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Full text of "Bulletin de l'Acadmie internationale de gographie botanique"

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BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 


DE 


GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 


Tome  XVIII 


(ANNEE      1908) 


LE  MANS 

IMPRIMERIE     MON  NOYER 

12,    PLACE    DES    JACOBINS,     12 


1908 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 


DE 


GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


BULLETIN 


DE 


L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 


DE 


GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 


Tome   XVIII  ^K 

BOTANICAL 

(ANNEE     1908) 


«  J'ai  vu  Dieu  ;  j'ai  vu  son  passage  et 
«  ses  traces,  et  je  suis  demeuré  saisi 
«  et  muet  d'admiration.  Gloire,  hon- 
«  neur,  louange  infinie  à  Celui  dont 
«  l'invisible  bras  balance  l'univers  et 
«  çn  perpétue  tous  les  êtres. 

«  Linné  ». 


PARIS 

LIBRAIRIE     CHARLES     A  MAT 

I  I ,    RUE    CASSETTE,     I  I 

1908 


X 


ii 


17e  Année  '3e  Série) 


N°  219 


Janvier  1908 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 


de  Géographie  Botanique 


SOMMAIRE  DU   N°    219 


Election  du   Directeur  pour  l9o8.  —  Nominations 

Culture  comparative  du  Solanum  Convnersonii  violet  (Labergerie),  des  pommes  déterre 

Géante  bleue  Early  rose  et  Magnum  bomtm.  par  M.  E.  LemÉE. 
Diagnoses  d'espèces  nouvelles  par  MM.  Cardot  et  I.  Thériot. 
Notes  sui   les  Renonculacées  du  Kouy-Tchéou,  par  le  R.    P.  Cavalerie. 
Catalogue  raisonné  des  plantes  Phanérogames  et  Cryptogames  indigènes  du  bassin  de  la 

haute  Ariège,  par  MM    H.  et  l'abbé  Alex.  Marcailhou   d'AvmÉRIC  (suite). 


PAR 


LIBRAIRIE       CHARLES       AMAT 

11  RUE        DE       MEZIÊRES,        11 

1  908 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique 

Directeur  :  M.  le  Dr  A.  ENGLER,  Muséum  de  Berlin. 

Secrétaire  perpétuel-Trésorier  :  Mêr  H.   LÊVEILLÉ,  p,  78,  rue  de  Flore,  Le  Mans 
(Sarthe). 

Conseil  de  l'Académie  :  MM.  A.    Engler,   Le  Gendre,  ijk,  King,  Treub,  Jh.   Héribaud. 
On  peut  se  procurer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie 

au  prix  de  3  francs 

Cotisation  annuelle  :     10  francs 

L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 

Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 


SECRÉTARIAT-RÉDACTION 

7  8,    RUE     DE     FLORE,    7  8 

fw*.  vœ  îPBaS     (Sarthe- France) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent  nous  adresser  leurs  cotisations 
soit  par  la  poste,  soit  PAYABLE*  AU  M  A  K"  S  au 
COMPTOIR  NATIONAL  D'ESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE,  ou   au   CRÉDIT     LYONNAIS 


TABLEAl  ANALYTIODE  M  LA  FLORE  FRANÇAISE 


o  u 


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Un  Volume  in-16,  cartonné  toile  anglaise.  —  642  pages.  —  I*i*ix  :  2»  francs 

Indispensable  pour  les   excursions  en   montagne,  aux   bords   de   la  mer.  A   conseiller  aux 
débutants  et  vade  mecum  des  botanistes.  —  Remises  sur  quantités. 


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Environ  80  livraisons,  dont  48  parues,   formant  les  volumes  V-VI  de   la  Flora   von  Deuts- 

chland  du  Dr  Thome.  —  La  livraison  :  1  fr.  25. 

Voir  le  compte  rendu  au  Monde  des  Plantes  de  Janvier. 

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17e  Année  (3e  Série)  N°  219  Janvier  1908 

BULLETIN 

DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


Election  du  Directeur  pour  i908 

Inscrits:  217. 

Votants  :  102. 

Majorité  :  53. 

MM.    A.   Engler,  54  voix,  élu. 

Ch.  Le    Gendre,  3g  voix. 

Fed.   Philippi,  7  voix. 
Bulletins  nuls  :       2. 

Nominations 

Par  décision,  en  date  du  25  décembre  1907,  ont  été  nommés  membres 
de  l'Académie  : 

M.  le  chanoine  BaNoisr,  directeur  de  l'Ecole  Saint-Gréçoire,  Pithiviers 
(Loiret),  présenté  par  M.  Orget  et  par  Mgr.  H.  Leveillé. 

M.  J.  Garmer,  pharmacien  de  ["classe,  Préparatem  à  l'Ecole  supérieure 
de  pharmacie,  25,  rue  Saint-Lambert,  Nancy  (Meurthe-et-Moselle;,  présenté 
par  M.  Petitmengin  et  par  Mgr.  Léveille. 

M.  Constant  Bliv,  10,  rue  du  Mont-Barbet,  Le  Manr-,  présenté  par 
Mgr.  H.  Léveille  et  M.  Gentil. 

M.  l'abbé  P.  Gave,  professeur,  pensionnat  d'Uvrier.  près  Saint-Léonard 
(Valais-Suisse),  présenté  par  M.  Marretet  par  Mgr.  Leveillé. 

Le  Directeur,  Dr  IL  Christ. 

Et  par  décision  du  6  janvier  : 

M.  L.  Touvay,  boulanger,  3,  rue  Saint-Honoré,  à  Versailles,  présenté  par 

M.  Orget  et  Mgr.  H.  Leveillé. 

M.  L.  Mahaut,  aide-pharmacien,  91,  boulevard  de  la  Reine,  à  Versailles, 
3®    présenté  par  M .  Orget  et  Mgr.  H.  Leveillé. 
CT3  Le  Directeur,  A.  Engler. 

I 


NEVS 


II  ACADEMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

DIAGNOSES  D'ESPÈCES  NOUVELLES 

Par  MM.  J.    CARDOT  et  I.  THÉRIOT. 


Les  espèces  nouvelles   dont  nous  donnons    une  description  sommaire 
provisoire,  ont  été  récoltées  par  le  rew  P.  J.-B.  Ferrie,  dans  l'archipel  Liou- 
Kiou  (Japon)  en  1898  et  1899-  Une  première  liste  d'espèces  nouvelles  a  déjà 
été  publiée  dans  «  Le  Monde  des  Plantes  »,  9e  année,-  2e  série,  p.   22. 

Holomitrium  papillosulum  Card.  et  Thér.  —  Ab.  H.  Griffithiano  Mut. 
differt  :  statura  minore,  caulibus  brevissimis,  foliis  magis  confertis,  cellu- 
lisque  parietibus  contiguis  papillosis. 

Hab.  Oshima,  Yowan  Dake. 

Holomitrium  Ferriei  Card.  et  Thér.  —  Ab.  H.  Griffithiano  Mitt.  et  H. 
japonico  Gard,  cellulis  parietibus  multo  magis  incrassatis  jam  differt.  Cau- 
lis  interdum  ramulos  graciles  emittens,  ut  in  H.  javanico  Br.  jav,  sed  ab 
hacspecie  foliis  angustioribus  longioribusque  distinctum. 

Hab.  Naze. 

Glyphomitrium  {:)  platyphyllum  Card.  et  Thér.  —  Species  sterilis,  ob  folia 
lata,  brevia,  parum  dentata,  obtusa,  cellulasque  in  pirte  inferiore  folii  plus 
minus  papillosas  peculiaris.  Genus  aiiquid  dubiosum.  G.  lati/olium  Broth. 
tasmanicum  foliorum  forma  speciei  nostrae  affine  videtur,  sed  foliis  inte- 
gerrimis  marginatis  certe  differt. 

Hab.  Naze. 

Pogonatum  yakusimense  Thér.  —  A  P.  Junghuhniano  Br.  jav..  capsula 
haud  plicata  lamellisque  foliorum  in  sectione  transversali  tantum  e  5  cel- 
lulis compositis,  a  P.  rhopalopl.o  0  Besch.  lametlis  margine  lœvibus,  a  P. 
inflexo  Lindb.  cellulis  marginalibus  lamellarum  in  sectione  transverse 
dilatatis  foliisque  magis  crispatis,  denique  ab  omnibus  statura  majore  dis- 
tinctum. 

Hab.  Yaku-Sima. 

Endotrichella  Fauriei  (Par.  et  Brot.)  Brot.  var.  twgida  Card.  et  Thér.  — 
A  forma  typica  foliis  densioribus,  latioribus,  magis  concavis  et  magis  imbri- 
catis  distincta. 

Hab.  Oshima,  Naze. 

Diaphanodon  [: ,  gracillimus  Card.  et  Thér. —  Ab  omnibus  congeneribus 
caule  gracillimo  filitormi,  simpliciter  et  minus  dense  pinnato,  ramisque 
remotis,  laxe  foliosis  primo  visu  differt.  Planta  sterilis,  unde  genus  aliquid 
dubiosum. 

Hab.   Naze. 

Anomodon  stenoglossus  Card.  et  Thér.  —  A.  submicropliyllo  Card.  afrinis, 
sed  abillo  foliis  quidem  minonbus,  madore  erectis  (nec  patulis  vel  paten- 
tibus)  acumine  angustiore  et  magis  attenuato,  cellulis  distinctioribus,  parie- 
tibus lutescentibus,  papillisque  majoribus  et  magis  prominentibus  facile 
distinguitur. 

Hab.  Naze. 

Eriopus  japonicus  Card.  et  Thér.  —  Species  E.  limbatulo  (Ren.  et  Card.) 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  111 


Fleisch.  javanico  comparanda,  sed  foliis  hexastichis,  latioribus  apice  magis 
abrupte  contractis  et  apiculatis  primo  intuitu  discernenda. 

Hab.  Naze. 

Rhynchostegium  plumosum  Thér.  —  A.  Rli.  pallidifolio  (Mitt.)  Jœg.  diffcrt 
statura  minore,  rete  laxiore  foliisque  perichetialibus  denticulatis  ;  a  lih. 
subconferto  Sch.  foliis  argute  denticulatis  reteque  densiore  distinctum;  a  Rh. 
Ferriei  Broth.  foliis  mollioribus,  magis  patentibus,  cellulis  duplo  longio- 
ribus,  etc.,  distinguitur. 

Hab.  Naze. 

Isopterygium  euryphyllum  Card.  et  Thér. —  Formis  robustioribus /.  Tex- 
tori  Lac.  sat  simile,  ramis  mollioribus,  minus  compressis  foliisque  majo- 
ribus,  latioribus,,  magis  concavis,    integerrimis  certe  diversum. 

Hab.  Oshima,  Yowan  Dake. 

Isopterygium  minutifolium  Card.  et  Thér. 

Ex  affinitate  /.  albescentis  (Schw..)  Mitt.,  a  quo  differt  foliis  minoribus 
brevius  acuminatis,  superne  dis'inctius  denticulatis,  inflorescentiaque 
dioica.  —  /.  leptotop es  Card.  statura  habituquesat  simile  differt  foliis  latio- 
ribus magis  abrupte  et  brevius  acuminatis,  et  rete  laxiore,  magis  chloro- 
phylloso. 

Ectropotkecium  (Vesicularia  )  Ferriei  Card.  et  Thér.  —  Habitu  E.  inflec- 
tenti  (C.  M)  Jœg.,  E.  bryijolio  (C.  M.)  Jœg.,  E.  subbryifolio  Besch.  tahi- 
tensibus  sat  simile,  sed  foliis  brevius  acuminatis  jam  distinctum. 

Hab.  Naze. 
Ectropothecium  (  Vesicularia)  isoplery  gif  orme  Card.  et  Thér.  —  Species 
tenella,  ramis  compressis,  plumosis  peculiaris  et  ab  omnibus  congeneribus 
japonicis  prima  fronte  discernenda.  Ab  E.  saprophilo  Brot.  et  Par.  tonki- 
nensi  affini  differt  :  ramis  magis  compressis  plumosisque,  foliis  minus 
concavis,  brevius  et  minus  anguste  acuminatis,  vitaque  haud  saprophyta  ut 
videtur  terricola. 

Hab.  Naze. 

Charleville  et  le  Havre,  le  i5  décembre  1907. 


IV  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Culture    comparative  du    Solanum    Commersonii   violet 

(Labergerie),  des  pommés  de  terre  Géante  bleue, 

Early  rose  et   Magnum  bonum. 

Par  M.  E.  LEMEE, 
Horticulteur-paysagiste,  à  Alençon  (Orne). 


Plantation  faite  le  20  mars  1907. 

ier  rang  Commersonii  violet  :  22  tubercules  pesant  2  k.  5oo 

2e  —  Early  rose                     22  —            —         2       25o 

3e  —  Géante  bleue               22  —            —        2       25o 

4e  —  Magnum  bonum         22  —            —         2 


» 


Les  rangs  sont  pris  en  partant  de  l'allée  centrale  du  jardin. 

Le  terrain,  bonne  terre  d'alluvion,  avait  été  bien  fumé  l'année 
précédente,  les  rangs  une  fois  plantés  ont  reçu  un  fort  paillis 
de  fumier  de  couche  à  demi  consommé,  le  buttage  a  été  fait  en 
temps  opportun.  Les  tubercules  de  Commersonii,  Early  rose, 
Géante  bleue  étaient  germes  d'une  manière  régulière,  les  germes 
courts  et  gros.  A  la  base  de  deux  germes,  sur  un  tubercule  de 
Commersonii,  se  trouvaient  deux  petits  tubercules  en  forma- 
tion. La  Magnum  bonum  ne  montrait  encore  que  des  yeux  à 
peine  développés. 

Une  deuxième  plantation  de  Commersonii  a  été  faite  à  la  suite 
de  Magnum  bonum  le  28  mars,  en  tubercules  petits  :  22  pesant 
ensemble  750  grammes  et  un  dernier  rang  était  planté  de  trois 
tubercules  de  S.  Commersonii  ordinaire,  de  14  tubercules  de 
pomme  de  terre  asperge  et  de  3  tubercules  aériens  récoltés  en 
1906  sur  des  tiges  d'Early  rose  et  dont  il  sera  fait  mention 
ci-après. 

Le  5  octobre,  il  a  été  procédé  à  l'arrachage  des  pommes  de 
terre  arrivées  à  maturité,  par  M.  Croisé,  secrétaire  général  de  la 
Société  d'Horticulture  de  l'Orne  et  le  soussigné.  La  récolte  a  été 
pesée   l'arrachage  terminé,   les  tubercules   bien   nettoyés.    Le 


ACADÉMIE    DE  GÉ0GRAPR1K    BOTANIQUE 


Ier  rang,  S.  Commersonii  violet  a  produit  25  kilog.  5oo,  en  tu- 
bercules gros  et  petits,  beaucoup  de  ces  derniers  se  trouvaient  à 
la  base  des  tiges  au-dessus  dû  sol  et  pouvaient  être  considére's 
comme  tubercules  aériens,  un  certain  nombre  de  i^ros  tubercules 
étaient  difformes,  de  forme  très  irrégulière.  Pas  de  maladie. 

Le  2e  rang  :  Early  rose  a  produit  24  kilog.  de  très  beaux 
tubercules  dont  un  certain  nombre  étaient  pourris  par  suite  de 
maladie. 

Le  3e  rang  :  Géante  bleue  a  produit  10  kilog.  5oo  seulement, 
en  gros  et  petits  tubercules.  A  quelle  cause  attribuer  cette  diffé- 
rence de  rendement?  Le  terrain  était  absolument  le  même  que 
pour  les  autres  variétés.  Pas  de  tubercules  aériens,  quelques-uns 
malades. 

Le  5e  rang  :  Magnum  bonum  a  donné  27  kilog.  en  tuber- 
cules gros  et  moyens  exempts  de  maladie. 

Le  5e  rang,  planté  le  28  mars  ainsi  qu'il  a  été  dit  plus  haut,  a 
été  arraché,  bien  que  n'étant  pas  arrivé  à  entière  maturité,  il  a 
donné  un  produit  de  21  kilogs  400  en  gros  et  moyens  tuber- 
cules, peu  de  petits  ;  beaucoup  étaient  irréguliers.  Les  deux 
plus  gros  pesaient  ensemble  1  kilog.  55o. 

Les  3  tubercules  de  Commersonii  ordinaire  qui  pesaient  en- 
semble 12  >grammes,  ont  donné  un  rendement  presque  nul;  un 
tubercule  a  grossi  seulement,  sans  rien  produire,  un  autreadonné 
deux  tubercules  assez  volumineux,  à  peau  rugueuse  et  à  l'extré- 
mité des  tiges  souterraines;  ces  tubercules  se  trouvaient  à  environ 
om20  de  la  base  de  la  tige,  pendant  que  ceux  de  Commerson1 
violet  sont  agglomérés  ensemble  à  la  base  même  ;  de  plus  le 
feuillage  de  Commersonii  ordinaire  est  petit,  à  divisions  profon- 
des, à  tiges  grêles,  pendant  que  le  feuillage  de  Commersoni1 
violet  est  ample,  les  tiges  forteset  longuesayant  encelaunegrande 
ressemblance  avec  la  géante  bleue.  Le  3e  pied  n'avait  donné  que 
quatre  très  petits  tubercules.  Le  poids  total  était  de  35o  grammes 
de  la  récolte  des  3  pieds  de  Commersonii  ordinaire. 

La  pomme  de  terre  Asperge  n'a  rien  à  voir  dans  l'étude  que 
nous  relatons  ici,  ses  tubercules  petits,  d'un  faible  rendement  en 
font  une  plante  de  collection  d'amateur. 

En  iyo6,  nous  avions  récolté  sur  des  tiges  d'Early  rose  22  tu- 
bercules aériens,  dont  la  grosseur  variait  de  celle  d'uu  pois  rond 
à  celle  d'une   noix    ordinaire.    Ces   tubercules   rudimentaires 


VI  ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


furent  mis  à  l'abri  afin  de  pouvoir  planter   au  printemps   ceux 
qui  germeraient  et  voir  quel  en  serait  le  produit. 

Au  mois  de  mars  1907,  sur  22  tubercules  re'colte's,  18  étaient 
pourris  ou  en  voie  de  décomposition.  Les  7  qui  restaient  et  com- 
mençaient à  germer  furent  plantés  dans  de  petits  pots,  et  le 
28  mars  mis  en  place  dans  le  carré  d'études.  Un  pied  fut  coupé 
par  un  ver  gris  ;  un  second  ne  donna  qu'un  tubercule  moyen  ; 
les  deux  autres  ont  produit  des  tubercules  très  beaux  et  très 
sains  pesant  ensemble  2  kilog.  5oo  de  la  variété  type  Early 
rose. 

Des  observations  qui  précèdent,  il  résulte  :  que  le  produit 
le  plus  élevé  des  4  variétés  étudiées  est  celuide  Magnum  bonum; 
que  pour  S.  Commersonii  violet,  la  plantation  en  petits 
tubercules  a  donné  un  produit  supérieur  comme  grosseur  à 
celui  des  gros  tubercules. 

En  somme  que  Commersonii  violet  semble  être  supérieur 
comme  rendement  à  Géante  bleue. 

Nous  faisons  remarquer  qu'il  n'a  été  employé  aucun  engrais 
artificiel  dans  l'étude  comparative  qui  précède. 


ACADÉMIE    DR   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  Vil 


NOTES 

SUR  LES  RENONCULACÉES 

Du  Kouy-Tchéou 


Pin-fa,  19  juillet  1907. 


Monseigneur, 


Il  ne  se  passe  guère  de  mois  sans  que  je  reçoiveune  lettre  ou  un  imprimé 
ayant  trait  à  la  flore  du  Kouy-Tchéou,  et  je  n'accuse  pas  souvent  réception. 

Cette  année,  je  n'ai  pu  faire  d'envoi  à  cause  d'une  rébellion  qui  a  duré 
une  dizaine  de  mois,  et  m'a  empêché  de  fouiller  les  bois  des  environs;  vers 
la  fin  de  l'année  cependant  ou  au  commencement  de  Tan  prochain,  j'espère 
bien  vous  adresser  quelque  chose  de  sérieux. 

Quelques  NOTK8  feUIt  L.ES  iu;\o\M  1  \(  un  ou  kouy- 
TCHÉOU  vous  feront  plaisir  je  crois;  dans  la  suite,  je  me  propose  de  faire 
la  même  chose  pour  les  autres  familles. 

Le  genre  Aconit  est  assez  mal  représenté;  pour  celui  qui  n'analyse  pas 
minutieusement  les  fleurs,  il  n'existe  guère  qu'une  espèce,  portant  sur  sa 
tige  plus  ou  moins  longue,  une  grappe  de  fleurs  plus  ou  moins  nombreuses 
de  couleur  violette  qui  commencent  à  s'ouvrir  quand  mûrit  le  riz  et  durent 
parfois  jusqu'à  la  gelée  blanche  :  toutes  les  montagnes,  les  endroits  rocail- 
leux en  ont  quelques  pieds  par  ci  par  là  ;  certains  vieux  Chinois  tant  soit 
peu  médecins  appliquent  les  tubercules  de  cette  plante  sur  des  plaies  qui 
prennent  d'abord  des  proportions  colossales,  mais  tout  de  même  guérissent 
ensuite.  La  tige  de  ces  aconits  (lycoctonum  v.  ranunculoides,  racemulosum 
Bodinieri  etc.)  avec  son  long  habit  de  fleurs  voyantes  peut  atteindre  la 
hauteur  d'un  homme  :  sur  les  hautes  montagnes  c'est  bien  la  plante  qui 
en  automne  frappe  le  plus  les  regards.  L'Aconiium  Cavaleriei  d'un  pied  de 
haut  à  peine  n'a  été  trouvé  que  dans  trois  ruisseaux  des  environs  de  Pin-fa 
sir  des  mottes  de  terre  de  temps  en  temps  submergées  aux  grandes  eaux. 
A  Gan-Pin  on  voit  dans  les  rochers  d'autres  rares  Aconits  moins  robustes 
et  aux  fleurs  blanc-jaunàtre. 

Le  genre  Anémone  n'est  guère  mieux  représenté  ;  il  a  pourtant  deux 
espèces  qu'on  trouve  partout:  l'Anémone  rivularis  et  l'A.  Japonica,  la  pre- 
mière est  beaucoup  plus  grande  et  a  des  couleurs  bien  plus  fraîches  sur  les 
hautes  montagnes  que  dans  la  plaine  ,  elle  fleurit  toute  l'année  dans  les 
pelouses  légèrement  humides  bien  que  ses  rieurs  apparaissent  au  printemps 
en  plus  grande  abondance.  La  deuxième  tout  en  étant  un  peu  moins  fré- 
quente sur  les  monts,  se  trouve  aussi  un  peu  partout  et  est  connue  de  tous 
les  Chinois  sous  le  nom  de  Jé-mien-houa  (coton  sauvage)  à  cause  de  la 
bourre  de  sa  fructification  ;  ses  grandes  fleurs  veloutées  apparaissent  assez 
tard  (fin  juillet)  pour  durer    jusqu'à   l'hiver,   les  Chinois  la    reconnaissent 


VIII  ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


toute  l'année  à  ses  grandes  feuilles  basilaires  et  savent  qu'elle  affectionne 
les  tertres  des  rizières  ou  des  cultures  humides  ;  ils  prennent  une  potion 
de  sa  racine  brûlante  ou  l'avalent  réduite  en  poudre  contre  certains  maux 
de  ventre  et  certaines  fièvres  rebelles.  L'Anémone  begonilfolia  est  rare  et 
redoute  la  sécheresse  qui  l'empêche  de  fleurir.  J'ai  trouvé  en  un  endroit 
seulement  l'Anémone  Delavayi  près  de  rochershumides  sur  la  route  Touyun- 
Pin-fa.  L'Aquilegia  Henryi  orne  au  premier  printemps  les  voûtes  ébréchées 
d'un  gros  rocher  humide  et  l'entrée  d'une  caverne  dans  les  environs  de 
Pin- fa. 

Le  genre  Clématite,  merveilleusement  représenté  au Kouy-tckeou,  occupe 
une  portion  considérable  des  bois,  des  rocailles  broussailleuses  et  des  haies; 
parmi  les  quelques  espèces  qui  fleurissent  au  mois  d'avril,  on  en  voit  une, 
sur  les  pentes  des  bois,  parée  comme  une  reine,  recouvrant  les  taillis  des 
brassées  de  ses  grandes  fleurs  blanches  très  odorantes  (Clematis  Armandi  ?) 
Au  mois  de  mai  la  clématiteFinetiana,  plus  humble,  pique  ses  fleurs  clair- 
semées un  peu  partout  dans  les  buissons.  Les  clématites  sont  ici  ordinaire- 
ment blanches  et  assez  inodores  ;  il  me  souvient  pourtant  d'une  espèce 
jaune  et  d'une  autre  noir-pourpre,  de  deux  pour  le  moins  au  même  parfum 
et  de  trois  ou  quatre  à  odeur  moins  caractéristique.  Durant  toute  l'année  on 
peut  trouver  des  clématites  en  fleurs;  même  au  cœur  de  l'hiver  plusieurs 
espèces  s'épanouissent  dans  les.  fourrés  des  gorges  profondes. 

Le  genre  Delphinium  sera  probablement  pauvre  en  espèces  au  Kouy- 
tcheou.  A  part  le  D.  anthriscifolium  v.  calleryi  très  commun  en  beaucoup 
d'endroits,  les  autres  trois  espèces  qu'il  m'a  été  donné  de  voir,  semblent 
plus  localisées.  —  D.  Cavaleriense,  un  seul  endroit  —  une  autre  à  grappes 
bien  fournies  de  petites  fleurs  bleues  sur  tige  droite  et  un  peu  grêle,  trou- 
vée par  le  P.  Esquirol  et  la  quatrième  à  grandes  fleurs,  grandes,  très  espa- 
cées sur  des  tiges  raides  et  grosses  se  trouve  un  peu  plus  commune  que 
les  précédentes. 

Les  Isopyrum  sont  très  rares  en  espèces  et  en  localités.  Je  n'ai  vu  que  sur 
un  espace  de  quelques  kilomètres  l'Isopyrum  Gavaleriei  :  les  deux  autres 
I.  peltatum  et  adoxoides  ont  été  trouvés  en  peu  d'endroits. 

Pauvre  encore  est  le  genre  Ranunculus,  si  l'on  fait  exception  de  deux 
qu'on  trouve  partout,  l'un  Japonica  ?  dans  les  marécages,  les  fossés,  les 
cultures  humectées  où  elle  se  ramifie  beaucoup  à  sa  base,  l'autre  à  belles 
fleurs  d'or  et  haute  tige  commune  sur  les  bords  des  routes  et  dans  les  pâtu- 
rages. La  renoncule  scélérate  se  voit  assez  souvent  dans  les  rizières  boueu- 
ses et  à  moitié  incultes,  le  R.  ficariifolia  commun  sur  les  hauts  p'.ateaux  des 
environs  de  Pin-fa  se  trouve  aussi  le  long  des  ruisseaux  qui  en  descendent, 
mais  en  se  raréfiant  beaucoup  et  sous  une  forme  plus  grande.  On  voit  aussi 
dans  quelques  marais  une  renoncule  aquatique  à  fleurs  jaunes  très  petites 
et  à  feuilles  très  laciniées. 

Les  Thalictrum  qui  foisonnent  dans  les  hautes  herbes  des  monts,  se  trou- 
veront plus  variés  quand  ils  seront  plus  connus,  on  a  envoyé  jusqu'ici  peu 
de  sujets  du  Kouy-tchéou. 

J.   Cavalerie. 


Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LÉ  VEILLÉ 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


CATALOGUE  DES  PLANTES  MENES  DU  BASSIN  DE  LA  HAUTE-ARIÈGE 

Par  MM.  H.  Marcailhou-d'Ayméric  et  l'abbé  A.  Marcailhou-d'Ayméric 

(suite). ,' 

Sous-Classe   IV.  —  COROLLIFLORES 

(ou  GAMOPÉTALES  HYPOGYNES) 

Famille  XL VI.  —  ERICACÉES  (i) 
Tribu  i.   —  ERICÉliS  DC.  Prodr.,  VII,  p.  612. 

Calluna  Salisb. 

756.  —  C.  vulgaris  Salisbury,  in  Trans.  Linn.  Soc.  Lond., 
VI  (1802),  p.  317;  Erica  vulgaris  L.  ;  Calluna  Erica  DC.  FI. 
fr.,  III,  p.  080;  Rchb.  fil.  Ic.fl.germ.,  XVII,  tab.  111,  f.  2,3. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph,,  n°  38i3. 

CC.  Bois  secs,  rochers  herbeux,  bruyères,  lieux  incultes  de 
tous  les  terrains  mais  principalement  siliceux  dans  les  z.  inf., 
subalp.  et  alp.  —  Juin-Octobre. 

Varie  à  fleurs  roses  ou  blanches  (s.-var.  albiflora  auct.)  mais  à  la 
suite  de  P.  Bubani  (Fl.pyr.,  II,  p.  10)  nous  n'avons  observé  les  cas 
d'albinisme  que  sur  des  exemplaires  rabougris  ou  n'ayant  pas  un  dé- 
veloppement normal. 

Les  jeunes  pousses  de  la  Bruyère  commune,  en  pat  ois  Brougo,  sont 
recherchées  par  le  bétail. 

Erica  L. 

757.  —  E.  decipiens  Saint-Amans,  Voyage  agric,  bot.  et  pit- 
toresque aux  landes  du  Lot.  et  Gar.,  2e  édit.  (18 18),  p.  2o3  et 
in  Flore agenaise  (1 821)  p.  159  (2),  non  Spreng.  fil.;  O.  Debeaux: 
Notes  sur  deux  espèces  d' Erica,   nouvelles  pour  la  flore  des 


(1)  A  l'exemple  de  Reuter  (Cat.  pi.  vaseul.  envir.  Genève,  V  édit.,  l86l,  p.  140)  noui 
avons  classé  cette  famille  dans  les  Corolliflores. 

(2)  C'est  par  suite  d'une  erreur  typographique  que  Mr  O.  Debeaux  dans  sa  Révision  de  U 
flore  agenaise,  p.  l85  indique  la  page  3c.  Grenier  et  Godron,  FI.  de  F.,  II  (iSSî),  p.  4*9 
et  aussi  Reichenbach  fils  dans  ses  Icônes  fl.  germ.  et  helvet.,  vol.  XVII  (1855),  p.  74,  iaii' 
quent  la  page  159. 

1 


2  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    *RIEGE 

Pyr.-.Or.t  in  XXIIe  Bull.de  la  Soc.  agr.  se.  et  litt.  des  Pyr.-Or. 
(1876),  in  Bull,  des  travaux  de  Soc.  ph.  de  Bordeaux  16e  année 
(1876)  p.  333  et  in  Revis,  de  la  fl.  asen.  (Rev.  de  Bot.  Toulouse, 
XIII,  1895, p.  j 85) ;  abbé  Boullu,in  Ann.  Soc.  bol.  de  Lyon,  V 
année,  p.  77  et  in  PI.  exsicc.  Soc.  dauph.  n°  1747  (1878);  E.  va- 
gans  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II,  p.  429  et  auct.  mult.  (ex parte), 
non  L.  ;  L.  multiflora  DC.  Fl.fr.,  3e  édit,  IV,  p.  439,  non  L. 

RR.  Septembre-Octobre.  —  Rochers  à  droite  de  la  route  d'Es- 
pagne, entre  Ax  et  Mérens,  en  face  de  la  fontaine  d'Aïguebonne 
et  la  borne  kilométrique  85k4,  à  960™  d'altitude. 

Cette  espèce,  vainement  recherchée  par  nous  dans  d'autres  locali- 
tés de  notre  circonscription,  a  été  longtemps  méconnue  de  la  plu- 
part des  botanistes  français  et  considérée  par  eux  comme  YE.  vagans 
de  Linné.  L'erreur  vient  de  ce  qu'ils  n'ont  pas  connu  le  véritable  E. 
vagans  L.  qui  paraît  spécial  à  l'Europe  orientale  et  aété  décrit  à  nou- 
veau par  Salisbury,sous  le  nom  deE.  manipuliflora,  inTrans.  Linn. 
Soc.  Lond.,Vl,  p.  344,  ?ion  Sibth.  et  par  Forskal  sous  le  nom  de  E.  ver- 
ticillata, in  Descript.  pi.  fl.œgyptiaco  arabica?,  cent.  VIII.  p.  210.  Cette 
erreur  est  basée  en  partie  sur  une  fausse  indication  de  Linné  dans 
son  Mantissa  plantarum  (J767),  p.  23o,  qui  indique  en  effet  Y  E  va- 
gans «  in  Africa,  etiam  Tolosa  1.  Or  il  est  prouvé  que  l'on  ne  ren- 
contre pas  dans  le  nord  de  l'Afrique  (Maroc,  Algérie,  Tunisie  etc.). 
soit  YE.  vagans,  soit  YE.  decipiens  et  de  plus  que  la  localité  de  To- 
losa (province  de  Guipuzcoa)  se  rapporte  à  YE.  decipiens  St.-Am. 

On  doit  donc,  ainsiquele  conseille  avec  juste  raison  Mr  O.  Debeaux 
(/.  cit.)  et  après  lui  l'abbé  Boullu  (/.  cit.)  et  leDrGillot  (in Bull. Soc.  bot. 
de  Fr.,voi.  XXVII,  p.  XXXIV,  renvoi  1 ,  sess.  extraord.  à  Bayonne,  en 
juillet  1880),  adopter  contrairement  à  l'opinion  émise  par  Grenier  et 
Godron  dans  leur  Flore  de  France,  le  nom  d'E.  vagans  L.  avec  les 
synonymes  de  Salisbury  et  de  Forskal,  pour  l'espèce  orientale(Italie, 
Dalmatie,  etc.)  et  réserver  celui  d'E.  decipiens  St.  Am.  (E.  vagans 
Gr.  et  G.  non  L.)  pour  la  bruyère  des  provinces  basques  et  du  Sud- 
Ouest  de  la  France.  Elle  est  commune  en  effet  d'iiprès  M^O.  Debeaux 
(/.  cit.)  c  dans  les  départements  sous-pyrénéens  (Gers,  Landes,  Tarn- 
et-Garonne,  Lot,  Dordogne,  Gironde)  et  au  pied  des  Pyrénées  depuis 
Amélie-les-Bains  jusqu'à  Bayonne,  l'Ouest,  le  Centre,  ie  Morbihan, 
les  environs  de  Paris,  l'Angleterre,  l'Espagne  (provinces  basques, 
Asturies,  Léon,  Galice,  Aragon,  les  Deux-Castilles,  etc.  »). 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Tribu  2.  —  /IRBIJTÉE§  (1)  DC.  /.  cit.,  p.  58o 

A  rclostaphylos   Adans. 

758. —  A.  Uva-ursi  Spreng.  Syst.  veget.,  II,  p.  287;^. 
officinalis  Wimm.  et  Grab.  FI.  siles.,  I,p.  391  ;  Arbutus  Uva- 
ursi  L;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVII,  tab.  116,  f.  3.  -  Ex- 
sicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2964. 

CC.  Bois,  pelouses  et  rocailles  des  terrains  calcaires  ou  schis- 
teux, plus  rarement  granitiques  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  — 
R.  dans  la  z.  nivale — Juin-Octobre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  40  localités)  ont  été  récoltés  de 
i36om  (Prades,  éboulis  sur  le  Fronteil)  à  2490"  (pelouses  de  la 
tose  de  Pédourés)et  principalementdans  les  montagnes d'Ascou, 
d'Ax,  de  l'Hospitalet,  de  Mérens,  de  Montaillou,  d'Orlu,  de 
Prades,  de  Tignac  et  de  Vaychis. 

Les  feuilles  obovales,  entières,  coriaces,  glabres  et  luisantes  de  la 
Busserole  ou  Raisin  d'Ours,  sont  préconisées  comme  diurétiques  et 
anticatarrhales.  On  les  utilise  surtout  dans  les  affections  chroniques 
des  reins,  de  la  vessie,  et  des  bronches,  l'albuminurie  etc.  Ses  pro- 
priétés sont  surtout  dues  au  tannin  (360/o)  et  à  un  glucoside  amer 
YArbutine  (se  décomposant  dans  l'économie  en  produisant  de  l'hydro- 
quinone  qui  se  retrouve  dans  l'urine). 

Tribu  3.  —  RHODORÉES  Don,  in  Editnb.    Phil.  Journ. 

XVII,  p.  i52  [ex parte). 

Loiseleuria  Dcsv.  (Azalea  L.  ex  parte). 

759. —  L.  procumbens  Desvaux  in  Journ.de  Bot.,  III  (1814), 
p.  35;  Chamœledon  procumbens  Link,  Enum.  pi.  hort.  berol.,\, 
(1821),  p.  21  1  ;  Azalea  procumbens  L.  Sp.  pi. ,  éd.  2,  1,(1762), 
p.  21  5;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  108,  f.2.— Exsicc.  :Soc. dauph., 
n°  4192. 


(1)  Quelques  tuteur»  (Gilet  et  Magne,  etc.)  font  de  cette  tribu  la  famille  dei  Arbutacée». 


4  PLANTES    INDIGENES   DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE   ARIÉGE 

CC.  Pelouses,  gazons  secs  et  rochers  des  montagnes  graniti- 
ques ou  schisteuses  dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juillet-septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  5o  localités!)  ont  e'té  récoltés  de 
io35m  (vallon  de  Gabantsa,  jasse  supérieure  de  Cazalinth)  à 
2jl>om  (porteille  de  Pédroux)  et  principalement  dans  les  monta- 
gnes d'Ascou,  de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de 
Mérens,  d'Orgeix,  d'Orlu,  de  Savignac  et  sur  les  hauts  massifs 
de  Puymaurens  et  de  Font-Nègre. 

A  l'exemple  de  Grenier  et  Godron,F/.  de  Fr.,  II,  p.  435  nous  avons 
adopté  de  préférence  le  genre  Loiseleuria  qui  se  distingue  du  genre 
A^alea  surtout  par  ses  feuilles  opposées,  persistantes,  ses  fleurs  ter- 
minales en  grappe  ou  en  ombelle  dont  la  corolle  est  subcampanulée  et 
les  anthères  s'ouvrent  longitudinalement,  le  style  inclus  et  enfin  par  sa 
capsule  à  2-3  valves  septicides  laissant  en  place  les  placentaires. 

C'est  avec  juste  raison  que  Desvaux  a  créé  (l.  cit.),  en  1814,1e  genre 
Loiseleuria.  —  Dans  quelques  serres,  on  cultive  pour  l'ornement  les 
Azalea  viscosa  L.,glauca  Lamk.,  nudiflora  L . ,  calendulacea  Mich. 
tous  originaires  de  l'Amérique  boréale  et  parfois  aussi  ÏA.  pontica  L., 
plante  de  l'Asie-Mineure  donnant  au  miel  des  qualités  vénéneuses. 

Rhododendruni(i)  L. 

760. —  R.  ferrugineum  L.  ;  Rchb.  fil./,  cit.,  tab.  107,  f.  1, 
2. — Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3814. 

GC.  Rocailles  et  pelouses,  buissons,  clairières,  lieux  ombragés 
etc.  des  terrains  siliceux  et  à  une  exposition  froide  dans  les  z. 
subalp.  et  alp.  —  R.  dans  la  z.  niv.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  io8om  (bords  de  l'ancienne 
route  de  QuJrigut  sous  le  bois  de  la  Luzèro  et  en  face  de  la 
forge  d'Ascou)  à  25Qom  (éboulis  gneisseux  du  pic  d'Auriol,  ver- 
sant des  Bésines)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou 
d'Ax,  de  l'Hospitalet,  d'Ignaux,  de  Mérens,  de  Montaillou, 
d'Orlu,  d'Orgeix,  de   Prades  et  de  Savignac. 


(l)  Rhododendrum   est   plus   correct  que  Rhododendron  ;  le  mot  dérive    en    effet   de    poSov 
rose     et    ÔEvSpov    arbre  ;    pour  les   noms    de    genres    tirés    du   grec    la    désinence   ov    est 
changée   en    um  dans  la  langue    latine,    tandis   que  les  désinences  grecques  ù>v  et    qÇ  des 
substantifs  latinisés  se  changent  en  on  et  en  us  (Potamogeton,  Hytsovus). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Parfois  cette  plante  tapisse  de  larges  espaces.  On  observe  rarement 
à  côté  du  type  la  variation  à  fleurs  blanches  (s.-var.  albiflorum  DG, 
(pro.  variet.  p.).  Dans  notre  circonscription  florale  le  Rosage  ferru- 
gineux vulgo  Laurier-Rose  des  Alpes  ne  descend  que  rarement  au 
dessous  de  la  zone  subalpine.  Alph.  de  Candolle  dans  sa  Géographie 
botanique  raisonne e,  p.  3 17,  explique  par  des  considérations  basées  sur 
l'étude  de  la  température  et  du  climat,  la  présence  insolite  de  cette 
plante  à  de  basses  altitudes.  Il  la  signale  par  exemple  à  iq51d  d'alti- 
tude sur  les  bords  du  lac  Majeur  (Lombardie)  où  elle  touche  à  la  ré- 
gion de  l'olivier. 

On  a  jadis  employé  contre  la  gale  et  les  rhumatismes  les  bourgeons 
infusés  de  l'huile  de  cetteplante  qui  n'offre  aujourd'hui  d'intérêt  qu'au 
point  de  vue  de  l'ornement.  Des  pieds  de  Rhoiodenirum  transportés 
à  Ax-les-Thermes  de  la  zone  subalpine  y  végètent  sans  fleurir. 

ESPÈCE  A     HECHEUCIIEU 

Arbutus    alpina    L.     «    Pailler  es,    Orlu,    Engaudue 

[Gaudu]..  »  (Lapeyr.  Hist.  pi.  Tyr.,  p.  2^.1).  Indications  fan- 
taisistes, si  peu  exactes  qu'elles  ne  nous  ont  pas  permis  de  re- 
trouver cette  espèce,  assez  rare  dans  les  Pyrénées,  aux  localités 
indiquées. 


Obs.—  Quelques  auteurs  placent  encore  les  Pyrolacées  et  les  Mono- 
tropacées  à  côté  des  Ericacées;  d'autres  les  classent  entre  les  Drose- 
racées  et  les  Résédacées.  Il  est  admis  aujourd'hui  que  leur  vraie 
place  se  trouve  entre  les  Hypericinées  et  les  Tiliacées.  Voir  à  ce  su- 
jet les  notes  que  nous  avons  publiées  au  bas  des  pages  3i  1  et  3 12  du 
tome  1er  de  notre  Catalogue  raisonné. 


Famille  XLVII.  —  PIN  GUICULACÉES  ou  LENTIBULARUCEES. 
Pinguicula  (Tournef.)  L. 

761.  —  P.  vulgaris  L.  et  auct.  (sensu-lato) . 

L'étude  des  espèces  et  variétés  composant  le  genre  Pinguicula  avait 
été  négligée  jusqu'à  une  époque  relativement  récente  et  il  faut  arriver 
à  1890,  aux  travaux  entrepris  par  Mr  Genty  sur  ces  plantes  succulen- 
tes et  délicates,  très  altérables  par  la  dessication.  Mr  P.-A.  Genty  plus 


PLANTES    INDIGENES   DU   BASSIN   DE    LA    HAUTE   ARIEGE 


tard  directeur  du  Jardin  botanique  de  Dijon  avait  fait  appel  en  effet  au 
bienveillant  concours  des  botanistes  pour  lui  procurer  des  sujets  vi- 
vants qu'il  voulait  cultiver  dans  un  coin  de  son  jardin  particulier, 
i5,  rue  de  Pouilly  (aujourd'hui  rue  Garibaldi)  spécialement  amé 
nagéen  marecagetourbeux.il  préparait  ainsi  les  matériaux  nécessaires 
à  son  projet  de  Monographie  illustrée  des  Pinguicula  européens  et 
plusparticulièrement  français  et  il  possédait  déjà  une  importante  col- 
lection d'espèces  vivantes,  lorsque  l'éboulement  d'un  mur  est  venu 
anéantir,  en  i8g3,  toute  la  plantation.  M""  Genty  ainsi  qu'il  nous  l'a 
écrit  n'a  pas  eu  le  courage  de  recommencer,  (i). 

Au  nombre  de  ses  publications  nous  citerons  :  i°  Une  note  adressée 
à  M.  le  Dr  Gillot  sur  un  Pinguicula  récolté  parles  membres  de  la  So- 
ciété française  de  Botanique,  pendant  sa  session  au  Mont-Dore  en 
août  1890  (Rev.de  Bot.,  Toulouse,  VIII  (1890),  p.  528);  20  une  note 
sur  le  Pinguicula  vulgaris.  L.  Sp.pl.,  p.  25  et  Grenier  et  Godron 
FI.  de  Fr.,  II,  p.  442,  parue  dans  le  Xe  fascicule  du  Scriniaflorœ 
selectœ  de  Gh.  Magnier  ;  3°  Contributions  à  la  monographie  des  Pingui- 
culacées  européennes  :  I,  Sur  un  nouveau  Pinguicula  du  Jura  fran- 
çais *  P.  Reuteri  Genty  i>  et  sur  quelques  espèces  critiques  du  même 
genre  (2).  Nous  possédons  un  exemplaire  de  ce  travail  gracieusement 
offert  par  l'auteur. 

D'après  Mr  Genty  le  P.  vulgaris  L.  se  subdivise  en  deux  formes 
ou  mieux  deux  races  remarquables  qui  seront  peut-être  des  espèces 
légitimes  si  leurs  caractères  distinctifs  sont  constants  :  l'une  a  des 
fleurs  très  petites,  d'un  violet  pâle  et  une  capsule  pyriforme,  très 
renflée  à  la  base  et  assez  brusquement  atténuée  en  bec  au  sommet, 
des  feuilles  ovales  subtriangulaires.  C'est  le  var.  uliginosa  Genty  qui 
habite  les  tourbières  et  les  lieux  marécageux  et  qui  paraît  être  le 
type  Linnéen  des  pays  Scandinaves.  —  L'autre  race  à  fleurs  d'un 
beau  violet,  souvent  aussi  grandes  que  les  petites  fleurs  du  P.  grandi- 
flora  Lamk.,  a  la  capsule  ovoïde,  conique  et  les  feuilles  régulièrement 
ovales-elliptiques;  elle  croît  dans  les  pâturages  alpestres  ou  contre 
les  rochers  humides  des  hautes  montagnes  et  c'est  la  var.  alpestris 
Genty  pour  indiquer  sa  station  préférée  dans  les  montagnes  du 
Jura,  des  Alpes,  de  l'Auvergne  et  des  Pyrénées.  Elle  a  été  prise  à 
tort  pour  le  P.  grandiflora  Lamk. 


(1  )  Nous  avions  été  en  relations  cordiales,  à  partir  de  mai  1891  et  nous  lui  avions  adressé 
plusieurs  fois  des  exemplaires  vivants  des  Pinguicula  de  notre  région  avec  notes  à  l'appui. 
Une  de  ses  lettres  datée  du  6  mai  1 891  renfermait  le  passage  suivant  :  «  Je  voib  d'après  ce 
que  vous  me  dites  que  vous  connaissez  mieux  les  Pinguicula  que  la  plupart  des  botanistes, 
même  les  pluséruditt;  aussi,  votre  concours  me  sera-t-il  d'autant  plus  précieux.  > 

(3)  Extrait  du  Journal  de  Botanique  de  L.  Morot,  n"  des  16  juillet  et  I"  août  189 1. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Var.  a.  uliginosa  Genty  /.  cit.  ;  Rchb.  fi].  le.  fl.  germ.  et 
helv.,  XX,  tab.  198  f.  1,2,  3  [sub  P.  vulgari  L). 

AC.  Marécages  et  lieux  tourbeux  des  terrains  siliceux  de  la 
z.  alp.  R.  dans  les  z.  subalp.  et  niv.  —  Juillet-Août. 

Marécages  du  ruisseau  de  la  fontaine,  en  face  du  chalet  fores- 
tier de  Manseille  (i66om)  ;  marécages  du  col  de  Puymau- 
rens  (i9iom);  plateau  de  Paillères,  sous  le  Mounégou  (2010™); 
vallon  du  Baladra,  sous  le  pic  des  Padrons  (2090m)  ;  pelouses 
marécageuses  au  pied  du  Roc-Blanc,  versant  d'Orlu  (21 8om); 
vallon  des  Bésines,  sous  la  jasse  Pédroux  (2240™)  ;  pelouses 
sur  la  jasse  de  Soula-Couloumé,  vers  le  pic  dAuriol  (225om); 
pelouses  marécageuses  à  l'E.  du  lac  de  Font-Nègre  (23iom); 
lieux  tourbeux  de  la  porteille  du  Llaurenti,  sous  le  plateau  de 
Camp-Ras  (2450111). 

Nous  l'avons  aussi  récoltée  dans  les  tourbières  de  localités  alpines 
de  l'Andorre  et  des  Pyrénées-Orientales,  sur  les  confins  de  notre 
circonscription  florale. 

Var.  p.  alpestris  Genty,  /.  cit.;  P.  vulgaris  var.  grandiflora 
Lee.  et  Lamotte  Cat.  rais.  pi.  vascul  du  pi.  centr.  Fr.  (1847) 
p.  3o6,  non  Lamk.  ;  var.  alpicola  Godet,  Fl.  du  Jura  (1852) 
p.  569;  var.  macrantha  Lamotte,  Prodr.  fl.  pi.  centr.  Fr. 
2*  partie  (1881),  p.   5  1 1 . 

C.  Prairies  et  rochers  humides  des  z.  inf.,  subalp.  et  alp., 
sur  tous  les  terrains,  mais  de  préférence  sur  les  schistes  et  les 
calcaires  — Juin-Août. 

Nos  exemplaires  (plus  de  i5  localités)  ont  été  récoltés  de  63o* 
(Le  Castelet,  prairie  de  la  rive  gauche  de  l'Ariège,  en  aval  du 
tunnel  de  chemin  de  fer)  à  i95om  (pelouses  sous  le  grand 
lac  de  la  Baouzeille  du  Tarbézou)  (1)  et  principalement 
dans  les  montagnes  d'Ascou  (vallon  de  Montaud  ;  vallon 
de  Gabantsa,  près  de  la  fontaine  de  Cazalinth  ;  orryde  Mounicot  ; 
pelouses  de  Paillères,   etc.),  d'Ax    (pelouses  de  la   fontaine  de 


(1)  Timbal-Lagrave  et  Jeanbernat,  Massif  du  Lhurtnli,  p.  214.  du  tirage  à  part,  indiquent 
«  à  la  Baouzeille  du  Tarbézou  »  le  P.  vulgaris  L. 


8  PLANTES    INDIGÈNES   DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Manseille,  eic),  d'Orlu  (prairies  du  Bisp,  pelouses  du  lac  de 
Naguilles  etc.),  de  Prades  (bords  de  la  route  sous  le  col  de 
Chioula  etc.),  de  Sorgeat  (vallon  de  Fontareille,  le  long  du 
ruisseau,  etc.)  et  de  Tignac  (rochers  de  la  fontaine  de 
Maley,  etc.). 

D'après  la  juste  observation  de  Lamotte,  /.  cit.,  la  var.  macrantha 
de  cet  auteur  qui  diffère  à  première  vue  du  type  par  sa  fleur  plus 
grande  et  son  éperon  un  peu  plus  allongé,  passe  au  P.  vulgaris,  par 
tous  les  intermédiaires  possibles;  elle  doit  ses  plus  grandes  dimen- 
sions aux  lieux  plus  fertiles  et  plus  ombragés  qu'elle  habite.  Selon 
nous  le  P.  vulgaris  var.  a-  uliginosa  Genty  est  la  même  plante  mais 
réduite  dans  toutes  ses  parties  par  la  nature  du  terrain  et  aussi,  le 
plus  souvent,  par  l'altitude,  car  nous  n'avons  point  observé  le  type 
dans  la  zone  inférieure.  La  var.  alpestris  Genty,  nous  paraît  être  la 
forme  intermédiaire  par  ses  dimensions  entre  le  P.  vulgaris  type 
Linnéen  et  le  P.  grandiflora  Lamk.  dont  elle  s'éloigne  surtout  par  sa 
capsule  pyriforme  et  non  conique;  aussi  la  qualification  de  var. 
intermedia  lui  conviendrait  bien  s'il  n'était  pas  inutile  de  créer  en- 
core un  nom  nouveau  pour  une  race  grandiflore  qui  en  possède  déjà 
plusieurs. 

762. —  P.  grandiflora  Lamk.  Encycl.  meth.,  Bot.,  III, 
p.  22  et  Illustr.,  tab.  14,  f .  2  ;  Rchb  fil.  le.  fl.  germ.,  XX, 
tab.  19g,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2170  ;  Magnier,  Fl. 
selecta  exsicc,  n°  2029. 

G.  Pâturages  et  rochers  moussus  humectés  par  les  ruisseaux 
tenant  en  dissolution  des  particules  calcaires,  dans  les  z.  subalp. 
etalp.  R.  — dans  la  z.  inf.  —  Mai-Août. 

Nos  exemplaires  (23  localités) ont  été  récoltésde  845  m  (pierres 
d'une  fontaine  bordant  la  route  nationale,  en  aval  du  pont- 
aqueduc  de  Rial)  à  2090™  (pelouses  du  lac  Vidal)  et  principa- 
lement dans  les  montagnes  d'Ascou  (vieux  chemin  de  Quérigut 
sous  le  bois  de  la  Luzéro  ;  vallon  de  Gabantsa,  à  la  fontaine  de 
Tirebouneille  ;  pelouses  sur  l'Orry  des  Scanels,  etc.),  d'Ax 
(prairies  humides  aux  bords  de  la  route  nationale,  en  face  de 
la  3*  Bazerque;  bords  du  ruisseau  sous  la  jasse  des  Bizornes  etc.), 
de  THospitalet  (vallée  des  Bésines,  sur  la  jasse  du  Pla  et 
pelouses  sur  la  cabane  forestière  des  Bésines;  plateau  du  col  de 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Puymaurens,  le  long  du  ruisseau  cTEn-Garcias  etc.),  de  Mérens 
(pelouses  aux  bords  de  l'Ariège  en  amont  du  pont  de  l'Ha- 
renc(i);  pelouses  du  chemin  forestier  de  Larguis,  etc.),  d'Orlu 
(prairies  irriguées  du  Bisp  ;  rochers  humides  dans  le  bois  de 
Chourloc;  jassede  POrryot  ;  pelouses  du  lac  de  Naguilles,  etc.), 
de  Prades  (bois  des  Gouttines,  ruisseau  aux  bords  de  la  route; 
pelouses  d'une  fontaine  entre  le  Roc  d'En-Calqué  et  le  signal 
de  Chioula,  etc.),  de  Savignac  (vallée  du  Nagear  :  pelouses  des 
Esquers  d'en  haut  ;  lieux  humides  sous  la  jasse  de  pla-d'Arlaou  ; 
pelouses  sous  la  jasse  de  Lédranou  ;  vallon  d'Embizon,  jasse  de 
Lieuceran,  etc.)  et  de  Tignac  (rochers  humides  et  calcaires  sous 
la  fontaine  de  Maley,  etc.). 

Se  reconnaît  aux  lobes  du  calice  obovales ,  obtus,  à  sa  corolle 
aussi  longue  que  large  et  ayant  au  moins  2  centim.  de  longueur,  à  son 
éperon  égalant  les  2/3  de  la  corolle. 

Nous  n'avons  pas  observé  le  P.  leptoceras  Rchb .  considéré  comme 
une  espèce  autonome  par  de  Candolle  (Prodr.,  VIII,  p.  29)  et  par 
Grenier  et  Godron  (Fl.de  Fr  .,  II,  p.  442),  par  la  plupart  des  anciens 
auteurs  et  par  Nyman,  >Conspect.  fl.  europ.,  p.  598)  mais  très  con- 
troversée par  les  auteurs  modernes.  Plusieurs  phytographes,  dans 
leur  incertitude,  envisagent  même  cette  plante  comme  synonyme  soit 
du  P.  vulgaris  L.  soit  du  P.  grandiflora  Lamk.  De  plus  M.  Genty 
n'a  jamais  eu  entre  les  mains  d'exemplaires  répondant  à  la  des- 
cription de  la  plante  de  Reichenbach.  —  Nous  avons  vainement 
recherché  dans  les  fissures  des  rochers  calcaires  et  humides  de  notre 
distinct  floral  le  P.  longi/olia  Ram.  ap.  DG.  FI.  fr.,  3e  éd.,  III  (i8o5) 
p.  728,  non  Gaud.,  considéré  à  tort  par  de  Candolle  FI.  fr.,  Suppl. 
(i8i5)  p.  404,  par  Alph.  de  Candolle  (Prodr.  VIII  (1844),  p-  29,  par 
Grenier  et  Godron  FI.  de  Fr.  II  (i852)  p.  442  etc  ,  comme  une  va- 
riété à  feuilles  allongées  du  P.  grandiflora  Lamk;  il  en  a  été  de 
même  pour  le  P.  longifolia  Ram.  var.  brevifolia  Genty,  à  feuilles 
courtes  et  élargies,  décrit  par  M.  l'abbé  Coste  dans  le  XIIe  fascicule 
(1893)  p.  293,  no  3090  du  Scrinia  florœ  selectœ  de  Ch.  Magnier. 
Ces  deux  plantes  sont  à  rechercher  dans  nos  limites. 

Les  Grassettes  ou  Herbes  grasses  sont  employées  par  nos  paysans 
pour  la   guérison   des  brûlures   et  des  coupures.  Les  pâtres  de  nos 


(I)  Lapeyrouse  dans  son  Hist.  abr.pl.  Pyr..  p.  12  indique  le  P.  grandira  Lamk. 
autres  localités......  à  Mérens,  le  long  du  torrent  ;  au  port  de  Pa.lhrcs  » .  En  c< 

localité  nous  n'avons  récolté  que  le  P.  vulgaris  L.  var. macrantha  Larnotte. 


10  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


montagnes  savent  qu'elles  sont  ve'néneuses  pour  les  moutons  mais  ils 
les  utilisent  pour  cicatriser  les  crevasses  du  pis  des  vaches. 


Famille  XLVIII.  -  PRIMULACÉES. 

Tribu  i.  —  PR1IIULEES.  Endl.  Gen.pl.,  p.  730. 

Primula   L. 

Section  I.  —  Primulastrum  Duby,  in.  DC.  Prodr.  VIII  (1844), 
p.  35(pro.p.);SchonDie  Sipp. der  Ôsierr.  Primeln  (  1 85 1  ),  p.  10. 

763.  —  P.  offlcinalis  Jacq.  Mise,  austr.,  I,  p.  159  ;  P.  veris 
a.  offlcinalis  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVII,  tab.  49,  f.  2.  — 
Exsicc.  :  Billot,  Fl.  Gall.et  Germ.  exsicc,  n°*  144  et  bis. 

CC.  Bois,  prairies,  pâturages,  pelouses  herbeuses  dans  les  z. 
inf.  et  subalp.  —  Avril-Mai. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  7iom  (Ax,  prairies  d'En- 
Fountangé,  en  face  de  la  gare)  à  1440™  (pelouses  du  plateau  de 
Chioula)  et  principalement  aux  alentours  d'Ax,  du  Castelet, 
d'Orgeix,  etc. 

Les  feuilles  de  la  Primevère  officinale,  vulgo  Primevère  commune, 
Coucou,  Coqueluchon,  s'emploient  en  infusion  contre  la  toux;  on  les 
mêle  quelquefois  aux  vins  pour  les  rendre  plus  agréables  et  à  la 
bière  pour  l'empêcher  de  s'aigrir.  C'est  un  remède  assez  efficace 
contre  les  rhumatismes  articulaires;  à  cet  effet,  les  feuilles  sont  man- 
gées cuites.  Ses  racines  contiennent  une  substance  astringente  et  une 
huile  volatile  à  odeur  anisée, 

Subspec.  —  P.  suaveolens  Bertoloni  [pr.sp.)ap.  Desv.  Journ. 
de  Bot.,  III  (1814),  p.  76  et  Fl.  ital.,  II,  p.  375;  P.  Columnœ 
Tenore;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.  5o,  f.  1. 

Diffère  du  P.  officinalis  par  ses  feuilles  plus  longuement  pétio- 
lées,  blanches  tomenteuses  en  dessous,  à  pétioles  étroitement  ailés» 


ACADEMIE  DE  GEOGRAPHIE  BOTANIQUE  I  I 

à  limbe  plus  en  cœur,  à  dents  plus  grandes,  par  ses  fleurs  plus 
grandes  à  calice  oblong,  très  pâle,  blanchâtre,  presque  vésiculeux> 
plus  atténuée  la  base,  plus  ample  et  à  corolle  dont  le  limbe  est  plus 
ouvert  et  moins  concave.  D'après  Reuter  (Cat.  pi.  envir.  Genève, 
2e  édit.,  p.  143),  cette  plante  se  conserve  bien  distincte  par  la  cul- 
ture. Nous  ne  possédons  pas  le  type  mais  seulement  la  forme  sui- 
vante : 

P.  pyrenaica  Miègeville,  in  Bull.  Soc.  bot.  deFr.,XV  (1868), 
sess.  extraord.  à  Pau,  p.  XLIV. 

ois,  pelouses,  éboulis  et  rocailles  des  terrains  calcaires, 
plus  rarement  schisteux  dans  lesz.  subalp.  et  alp.  —  R.  dans  la 
z.  niv.  —  Juin-Juillet. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  i340m  (bois  de  Fontfrède 
de  Prades)  à  2450™  (pic  de  la  mine  de  Puymaurens)  etjprincipa- 
lement  dans  les  montagnes  d'Ascou  (col  del  Pradel,  etc.)  et  de 
Prades  (bois  des  Gouttines,  au  col  d'En-Ferrié);  pelouses  de  la 
Nére,  éboulis  de  la  Coste-Aurane,  rochers  et  éboulis  calcaires 
du  Roc  des  Scaramus,  éboulis  du  signal  de  Caussou,  etc. 

Se  distingue  du  P.  suaveolens  dont  il  n'est  qu'une  forme  ou  race 
pyrénéenne,  surtout  par  ses  feuilles  plus  petites,  son  calice  campa- 
nule, à  peine  lâche,  très  court,  presque  vert,  principalement  dans  les 
lieux  humides  et  ombragés. 

764.  —  P.  elatior  Jacq.  /.  cit. ,  p.  1  58  ;  P.  veris  p.  elatior  L.; 
Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  49,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  38 16. 

AC.  Prairies  et  lieux  frais  des  bois,  pâturages  dans  les  sols 
détritiques  et  sablonneux  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Mars-Août. 
suivant  l'altitude. 

Parc  de  l'ancienne  forge  d'Orgeix,  prairie  au  bord  du  canal 
(8o5m);  prairie  du  parc  d'Orlu,  sous  le  canal  de  l'ancienne 
forge  (q3om);  forêt  du  lac  du  Llata,  talus  du  chemin  près  du 
ruisseau  de  Rial  (i270m);  pelouses  du  bois  des  Gouttines,  prcs 
de  la  fontaine  des  Embriags  (1410™)  et  sur  le  col  d'En-Ferric, 
vers  la  fontaine  du  Drazet  (141 5°°);  pelouses  sous  la  fontaine  du 
Drazet  (i455m);  éboulis  du  ier  lacet  de  la  route  nationale  sur 
l'Hospitalet  (i4bom);  ravin  de  Bentérol,  sous  le  pic  de  Lar- 
routch  (i78om). 


I  2  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Subspec.  —  P.  intricata  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr.,  II,  p.  449. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph..  n°  i3oi. 

C.  Prairies,  pelouses  et  lieux  frais  de  tous  les  terrains,  mais  le 
plus  souvent  argilo-calcaires,  dans  les  z.  subalp.  alp.  et  niv.  — 
R.  dans  la  z.  inf.  —  Avril-Août,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  83om  (prairies  de  la  rive 
gauche  de  l'Ariège,  en  face  du  village  d'Orlu)  à  256om  (pic  de  la 
mine  de  Puymaurens)  et  principalement  dans  les  montagnes  de 
Prades  (col  d'En-Ferrié;  bois  des  Gouttines,  près  de  la  fontaine 
des  Embriags;  fontaine  du  Drazet  ;  pelouses  près  de  la  cabane 
forestière  de  Fontfrède;  éboulis  du  Roc  des  Scaramus  ;  fontaine 
d'Audouze,  etc.),  d'Ascou  (vallon  de  Montaud  ou  du  Riou- 
Caou,  croix  de  Paillères,  etc.),  de  l'Hospitalet,  (bac  del  More; 
pic  de  la  mine  de  Puymaurens  ;  pic  oriental  de  Font-Nègre  ; 
crêtes  du  Siscarou,  etc.;  d'Orlu  (coume  de  Paraou  ;  porteille 
d'Orlu);  Roc  Blanc,  versant  d'Orlu, porteille  de  Baxouillade,  etc.) 
et  de  Savignac  (crêtes  d'Embizon  sur  les  canals  de  Rieu- 
tort,  etc.). 

Se  distingue  du  P.  elatior  Jq.  par  ses  feuilles  vertes  et  très  fine- 
ment pubescentes  sur  les  deux  faces  étroites,  oblongues,  obtuses. 
sensiblement  atténuées  en  pétiole  et  sa  taille  beaucoup  plus  petite. 

D'après  Godron  (Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  XXV  (1878).  Rev.  bibliogr., 
p.  102,  le  P  intricata  Gren.  «  est  une  forme  alpine  du  P.  elatior  ». 
Le  mot  forme  ou  race  alpestre  serait,  selon  nous,  plus  exact. 

Cette  plante  végète  aussi  souvent  dans  la  zone  subalpine  que  dans 
les  zones  alpine  et  nivale.  Le  P.  intricata  nous  paraît  être  par  rap- 
port au  P.  elatior  ce  qu'est  le  P.  pyrenaica  Miègev.  par  rapport  au 
P.  officinalis. 

Obs.  —  Nous  avons  vainement  recherché  jusqu'à  ce  jour  les  hybrides 
bien  caractérisés  des  Pr.  officinalis  et  elatior  :  X  P-  média  Peterm . 
{P.  elatior  -{-officinalis)  et  X  P.  digenea  Kern.  (P.  offic.  -\- elatior) 
dans  les  localités  où  les  deux  espèces  croissent  au  voisinage  l'une  de 
l'autre,  facilitant  la  fécondation  croisée  par  les  insectes  ou  sous  l'ac- 
tion du  vent,  surtout  en  sol  argilo-calcaire;  mais  nous  savons  aussi 
d'après  les  expériences  de  Lamotte  [Prod.  fl.  pi.  centr.  Fr.,  p.  514 
du  tirage  à  part)  que  l'hybridation  entre  ces  espèces  peut  se  faire 
artificiellement  et  que  l'on  obtient  ainsi  toutes  les  formes  intermé- 
diaires possibles. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  l3 


Section  II.  —  Auriculastrum  Schott,  /.  cit.,  p.  11. 

765.  — P.  viscosa  Vill.  Hist.  pi.  Dauph.,  II  (1787),  p.  467; 
P.  villosa  Wulf.  ap.  Jacq.  Austr.,  V,  append.  (1778),  tab.  27; 
Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  96;  Koch,  Syn.,  II,  p.  676;  P.  hir- 
suta  Ail.  Fl.ped.,  I  (1785),  p.  93  et  DC.  Fl.fr.,  3e  édit.  III, 
p.  449,  n°  2373  ;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.  56,  f.  1  à  4.  —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n°  2542. 

RR.  Granits  de  la  z.  niv.  — Août.  — Vaillettesde  Font-Nègre 
(2525m),  dans  les  débris  granitiques. 

Nous  avons  aussi  récolté  cette  rare  plante  dans  la  vallée  de  Camp- 
cardos  (Pyr. -Or.),  le  22  août  1894,  aux  éboulis  granitiques  de  la 
porteille  Blanche  d'Andorre  (24?om),  mais  nous  l'avons  vainement 
recherchée  à  la  Dent  d'Orlu  où  l'indique  Lapeyrouse  (/.  cit.,  p.  97). 

766.  —  P.  latifolia  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  97  et  FI. 
pyr.,  tab.  68  ;   P.  viscosa  Ail.  /.   cit.,  p.   95.   tab.  5,   f.    1,  non 
Vill.;  P.  hirsuta  Vill.  /.  cit.,  p.  469;    Rchb.  fl.  /.  cit.,  tab.  5j, 
f.  1,  2,  3. 

R.  Pelouses,  éboulis  et  rochers  humides  des  terrains  graniti- 
ques ou  schisteux  dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juillet-Août. 

Coume  d'Etang-Faury,  sur  les  rochers,  de  228om  à  2320,  et 
rochers  humides  près  du  lac  Faury  supérieur  (2290™)  ;  pic  de 
Lagrave,  versant  de  la  coume  de  même  nom  (25oom). 

Cette  espèce  se  distingue  à  première  vue  de  la  précédente  par  ses 
feuilles  oblongues,  très  allongées,  d'un  vert  clair,  lâchement  créne- 
lées, par  ses  pédoncules  de  1-2  décim.  de  hauteur  et  ses  capsules 
sphériques  déprimées,  plus  longues  que  le  calice. 

Nous  l'avons  aussi  récoltée  dans  diverses  localités  alpines  des 
Pyrénées-Orientales  sur  les  confins  de  notre  circonscription  florale 
(pelouses  du  Lac  de  Lanoux,  cirque  des  Fourats,  pic  oriental  Je 
Col-Rouge,  etc.). 


Section  III.  —  Arthritica  Duby  ;  Schott,  /.  cit. 

767.    —    P.   Candolleana   Rchb.  ap.    Môssl.    HanJb.,    I, 
p.  296,  Ic.pl.  crit.    VI,  p.  18,  tab.  584,  f.   802,  8o3;  Rchb.  fil. 


14  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Ic.fî.  germ.,  XVII,  tab.  58,  f.  4,  5  ;  P.  integrifolia  L.  Sp.  pi., 
p.  2o5  [ex parte)  et  auct.  mult.  —  Exsicc.  :  Willk.  PL  hisp . 
exsicc.  (i85o)  n°  340  ;  Soc.  dauph.,  n°  4620  (Basses-Pyr.) legit 
Doassans,  ann.  1  885  . 

CC.  Lieux  humides  de  tous  les  terrains  dans  les  z.  alp.  et  niv. 
où  cette  plante  fleurit  au  voisinage  de  la  neige  fondante.  —  R. 
dans  la  z.  subalp.  —  Juin-Septembre,    suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de5o  localités)  ontété  récoltés  de  i420m 
(bords  de  la  route  de  Prades,  dans  le  bois  des  Gouttines)  à  276om 
(pelouses  du  port  de  la  Cabanette)  et  principalement  dans  les 
hauts  massifs  d'Ascou,  de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre 
de  Mérens,  d'Orlu,  d'Orgeix  et  de  Savignac. 

Comme  le  font  avec  juste  raison  observer  Timbal-Lagrave  et Jean- 
bernat  dans  le  Massif  du  Llaurenti,  p.  198  du  tirage  à  part,  cette 
espèce  varie  beaucoup  dans  sa  taille,  plus  ou  moins  élevée  (4-10 
centim.),  dans  la  forme  de  ses  feuilles  entières  tantôt  larges  et  arron- 
dies, tantôt  étroites  et  oblongues,  plus  ou  moins  ciliées-glanduleuses, 
dans  la  grandeur  de  ses  fleurs  dont  les  pétales  sont  semi-bifides  ou 
parfois  bilobés,  enfin  dans  son  inflorescence  en  ombelle  plus  ou 
moins  lâche. 

Le  P.  integrifolia  L.  non  Wulf.  nec  Visiani  (  1  )  est  aujourd'hui  consi- 
déré comme  une  espèce  collective  et  démembrée  en  deux  espèces 
principales  :  i°  le  P.  Candolleana  Rchb.  /.  cit.  des  Pyrénées,  du 
Piémont,  de  la  Savoie,  de  la  Suisse  etc.,  mais  non  des  Alpes  fran- 
çaises; 2°  le  P.  Clusiana  Tausch,  Bot.  Zeit.,  IV,  p.  364,  d'Autriche, 
Tyrol,  Styrie,  Dalmatie,  Corinthie  etc. 

Dans  les  jardins  d'Ax  et  des  villages  environnants,  on  cultive  fré- 
quemment en  touffes,  bordure  ou  plate-bandes  le  P.  grandiflora 
Lamk  (P.  acaulis  Jacq.)  vulgo  Primevère,  dont  on  a  obtenu  parla 
culture  de  nombreuses  variétés  à  fleurs  jaunes,  purpurines,  roses, 
lilas  ou  blanches  sous  les  formes  acaule  ou  caulescente.  On  cultive 
aussi  diverses  variétés  du  Pr.  Auricula  L.  vulgo  Oreille  d'oursy 
remarquables  par  leurs  nuances  si  vives  et  si  variées.  Dans  quelques 
serres  tempérées  l'on  rencontre  en  pots  le  P.  sinensis  Lindl.  (Prime- 
vère de  Chine}  à  fleurs  purpurines,  rosées  ou  blanches,  disposées  en 
plusieurs  verticilles  dans  la  partie  supérieure  des  pédoncules  et  à 
feuilles  velues-glanduleuses,  7-9  lobées,  etc. 


(1)  Le  P.  integrifolia  Wulf.  a  pour  synonyme  d'après  Nyman,  Conspect.  fl.  europ.,  p.  6o5. 
P.  Wulfcniana  Scnott  et  le  P.  integrifolia  Vis.  =  P.  Kitaibeliana  Schott. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  l  5 


Gregoria  (i)  Duby 

768.  —  G.  Vitaliana  (2)  Duby,  Bot.  gall.,  I  (1828),  p.  383  ; 
Primula  Vitaliana  L.  ;  Aretia  Vitaliana  Murr.  ;  Androsace 
Vitaliana  Lap.  ;  Andr.  lutea  Lamk;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ., 
XVII,  tab.  75,  f.  1-2. —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.  n°  2173. 

R.  Rochers  schisteux,  graviers  et  pelouses  sèches  de  laz.  niv. 
—  Juillet-Août. 

Eboulis  de  la  porteille  de  Coume-d'Or  (2470m)  ;  éboulis  du 
pic  de  Siscarou  (à  2590™  et  à  2Ô6om)  ;  rochers  et  e'boulis  du  pic 
Pcdroux  Sud,  vers  le  pic  de  Coume-d'Or  (à  2720™,  2760™  et 
27gom)  ;  éboulis  du  pic  de  la  Cabanette  (2740™)  ;  crête  du  pic 
Pédroux  Sud  (2828111  Et.-maj.). 

A  l'exemple  de  Lapeyrouse,  plusieurs  auteurs  classent  encore  dans 
le  genre  Androsace,  cette  plante  gazonnante  aux  tiges  rameuses,  éta- 
lées rougeâtres  et  aux  fleurs  solitaires,  d'un  jaune  brillant.  D'après 
Grenier  et  Godron  Fl .  de  Fr.,  II,  p.  452  le  genre  Gregoria  diffère 
surtout  du  genre  Androsace  par  la  gorge  dilatée  de  la  corolle  et  son 
tube  allongé  égalant  environ  le  diamètre  du  limbe,  et  par  sa  capsule 
s' ouvrant  en  5  valves  du  sommet  à  la  base,  ne  renfermant  que  deux 
graines. 

Androsaces  Tournef.  ;  Androsace  L. 

769.  —  A.  imbricata  Lamk.  Encycl.  meth.,  Bot  ,  I  (1783) 
p.  162,  n°  j[excl.  synon.  Hall.  etL.)et  Illustr.  tab.  98,  f.  1  ;.4. 
argentea  Gœrtn.  fil.  Fruct.,  III  (i8o5),  p.  107,  tab.  198,1".  4; 


(1)  Genre   dédié  à    la  mémoire   de  Jacques   Grégoire,  pharmacien  à    Paris,    botaniste    du 
XVII"  siècle  et  qui  publia,  en  1628,  un  Hortus  phjrmaceuticus  lutetiauus. 

(2)  Cette  espèce  rappelle   le  nom  de  Vitaliano  Doiuti  médecin    et  naturaliste    italien 
PaJoue  le  S  sept.  1717  et  mort  dans  un  naufrage,  en  ijoj.àson  retour  d'un  voyage  en  Syrie. 
Il  appartenait  à  l'illustre  famille  des  Donati  de  Florence  et   fut  professeur  de  science»  natu- 
relles a   Turin.    Passionne  pour    les  sciences  naturelles  et    surtout  la  botanique  il  explora  la 
Sicile,  l'Ill/ne,  la  Bosnie,  l'Egypte,   la  Syrie  et  en  rapporta  des  collections   Joui  1 
parvint  à  Linné  qui  lai  dédia  le  Primula  Vitaliana.   Le  nom  de  Vitaliana    t 

Se:>ler  qui  le  décrivit  dans  une  lettre  taisant  suite    aux   fragments  Jcs    Mem  oil 

publies  par  Carlo  Rubbi,  à  Venise,  en  1730,  sous  le  titre  :  ùella  Sloru    . 

tico  Sjggio  [Essai  sur  l'hist.  natu  elle  de  la  mer  Adriatique).  C'est  a  la  pa«e  69  de  o 

traduit  en  allemand  en  1753  et  en  français  en  |758  que.  d'après  Linné  et  plusieurs  autcur-dc 

ses  contemporains  ayant  connu  l'édition  originale  de    1730,3  été  créé  le  genre     1  iAi/mim  pai 

Sesler,  genre  non  maintenu  par  Linné  dans  son  Spectes  planlarum. 


l6  PLANTES    INDIGÈNES   DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE   ARIÊGE 

A.  aretiaet  argentea  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  pp.  91  et  92  ; 
Rchb.  hLIc.fl.  germ.y  XVII,  tab.  72,  f.  4,  5  et  6. 

AR.  Rochers  et  éboulis  granitiques  ou  schisteux  des  z.  alp. 
et  niv.  —  RR.  dans  la  z.  inf.  —  Juillet-Août. 

Fentes  des  rochers  granito-gneisseux  d'Aïguebonne,  sur  la 
route  d'Espagne,  au  pied  du  Roc  de  la  Spe'lugue  (io5om)  ; 
rochers  granitiques  et  schisteux  de  la  rive  gauche  du  lac  de 
Naguilles,  sous  le  pic  de  Simet  ou  Verceil  (i8ôom)  et  rochers 
schistoso-calcaires  de  la  rive  droite  de  ce  même  lac,  à  la  base  du 
pic  de  Roque-Rouge  (i88om)  ;  crête  granitique  de  la  bague  de 
Sey,  sous  le  pic  de  Brasseil  (2010™)  ;  valle'e  des  Bésines,  fissures 
des  rochers  granitiques  sur  la  fontaine  de  Soula-Couloumé 
(2 1 95m)  ;  rochers  gneissiques  du  col  de  Coumebeille  de  Pédou- 
rès  (2345™)  ;  éboulis  granitiques  du  pic  Pédroux  Nord  sur  la 
vallée  des  Bésines  (2440™  et  au-dessus)  ;  rochers  schisteux  du 
pic  Pédroux  Sud  (28iom). 

Sur  les  confins  de  notre  circonscription,  nous  avons  aussi  récolté 
sur  les  rochers  au-dessus  du  lac  de  Lanoux  (Pyr.-Or.)  à2i65m  d'alt. 
cette  plante  à  coussinet,  dont  l'aspect  argenté,  la  forme  hémisphéri- 
que, les  feuilles  tomenteuses  disposées  en  spirale  (et  non  verticillées), 
lei  fleurs  blanches,  manifestement  pédonculées,  axillaires  et  avec  un 
œil  rouge  à  la  gorge  etc.  suffisent  à  bien  caractériser  —  P.  Bubani,  FI. 
pyr.,  I,  p.  214  dit  pour  cette  espèce  :  t  Observavi  au  Puig  Carlit  ». 
Nous  l'avons  observée  dans  cette  même  localité,  en  compagnie  de 
l'infortuné  professeur  Galissier. 

770. — A.  carnea  L.  ;  Rchb.  fil./,  cit.,  tab.  71,  f.  1,  2,  3. 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.  n°  2543. 

CC.  Pelouses  et  rochers  humides  des  terrains  granitiques  ou 
schisteux  dans  les  z.  alp.  et  niv.  — Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  5o  localités)  ont  été  récoltés  de 
i854m  Et.-maj.  (pelouses  près  de  la  sortie  du  lac  de  Naguilles) 
à  2Ô90m  (pic  de  Y  Albe,  passade  del  Cassairé),  et  principalement 
dans  les  montagnes  d'Ascou,  d'Ax,  de  l'Hospitalet  et  de  la 
Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orlu,  de  Savignac  et  dans  les 
hauts  massifs  de  Puymaurens  et  de  Font-Nègre,  souvent  en 
société  du  Primula  Candolleana  Rchb.,  du  Soldanella  alpina 
L.  et  de  Y Androsace  Laggeri  Huet  du  Pavill. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  \J 

Nous  considérons  comme  type  la  plante  aux  formes  grêles,  aux. 
feuilles  line'aires,  étroites,  aiguës,  en  rosettes  un  peu  charnues,  d'un 
vert  rougeâtre  et  à  reflets  grisâtres,  aux  tiges  de  5-io  cent.,  dressées 
pubescentes  et  aux  fleurs  d'un  rose  vif,  petites,  en  bouquet  serré  de  3-5. 

Nous  possédons  encore  la  sous-espèce  et  la  forme  (sous-variété) 
qui   suivent  : 

Subspec.  — A.  Lagger  (i)  Huet  du  Pavillon,  Descript.  de 
quelq.pl.  des  Pyrénées,  in  Ann.  Se.  naî.,  3e  série,  tome  XIX 
( 1 853),  p.  255  (p.  6  de  la  brochure  tirée  à  pan)  ;  Jord  et  Fourr. 
Brev.pl.  nov.,  2e  fasc.  ( 1 868)  p.  104,  note,  et  Icônes  ad  fl.  Eu- 
rop.spect.,   11,  p.  20,  tab.  CCLXVI,  p.  348. 

AC.  Juillet-Septembre.  —  Même  habitat  que  VA.  carnea  dans 
les  mêmes  zones  et  souvent  même  en  sa  société  ou  son  voisi- 
nage, notamment  à  la  coume  de  Paraou,  au  col  de  Castillou,  au 
Roc-Blanc,  au  plateau  de  Camp-Ras,  au  pic  d'Auriol,  à  la  por- 
taille  de  Kerfourg,  au  pic  du  Saquet,  au  pic  de  l'Orry  de  la 
Serre,  au  sommet  de  la  Lioze,  etc. 

C'est  une  race  pyrénéenne  de  VA.  carnea  avec  lequel  elle  est  sou- 
vent confondu,  mais  dont  on  le  distingue  par  la  petitesse  de  toutes 
ses  parties,  par  ses  rosettes  plus  denses  formant  un  large  gazon  ;  par 
ses  feuilles  linéaires  très  étroites,  subobtuses,,  plus  rudes  et  plus 
courtes,  réunies  autour  de  petits  rameaux  cylindriques  pressés  les 
uns  contre  les  autres  ;  par  ses  fleurs  à  calice  glabre  réunies  par  3-6 
en  petites  ombelles  sur  des  tiges  très  courtes  s'allongeant  à  la  maturité  ; 
par  ses  pédicelles  manifestement  plus  courts  que  l'involucre  ;  par  les 
capsules  contenant  un  plus  grand  nombre  de  graines,  etc. 

Forma  minima  Marc.-d'Aym.  in  herb.  (1891).  RR.  — Août. 
Schistes  du  col  de  las  Vézines,  sous  le  signal  de  Coume-d'Or 
(2680111),  legit  H.  Guilhot  ;  débris  schisteux  sur  le  versant  orien- 
tal du  pic  Pédroux  Sud  (2820m). 


(I)  Lagger  (François-Joseph)  né  en  1 799  à  Munster  dans  le  Haut- Valais,  décédé  en  1871  i 
Fribourg  où  il  exerçait  la  médecine,  s'était  lié  d'amitié  avec  Huet  du  Pavillon  de  Genève) 
qu'il  rencontra  dans  ses  herborisations  autour  du  Zermatt  (Suisse).  Plusicursplanteslui  ont  et 
dédiées  par  divers  botanistes;  nous  citerons  :  Thalictrum  Laggeri  Jord.,  Rota  I.aggtriPagel, 
Hitracium  Laggeri  Fries,  Carex  Laggeri  Wimm.  etc.  Il  a  publié  un  travail  botanique  «urle 
canton  de  Fribourg  et  il  a  dû  herboriser  dans  les  Pyrénées,  vers  t85o  ;  le  Bulletin  Jet  tra- 
vaux de  la  Société  murithienne,  H  (1873)  p.  54  signale  un  herbier  de  plante»  pyrénéenne» 
donné  par  lui.  L'abbé  Cottet  a  publié  dans  le  Bulletin  de  cette  même  Société,  3*  et  4"  fa»c. 
(1876)  p.  48,  une  notice  biographique  sur  le  Dr  Lagger. 


l8  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN   DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Les  spécimens  de  cette  dernière  localité  avaient  été  rapportés  à 
tort  par  nous  à  VAnd.  pubescens  DG.  et  cette  indication  erronée 
figure  sous  notre  nom  dans  le  Catalogue  raisonné  de  la  flore  des 
Pyrénées-Orientales  (p.  359  ^u  tirage  à  part)  par  M.  G.  Gautier. 
Après  examen  de  M .  le  Dr  X.  Gillot,  d'Autun,  dont  nous  avons  su 
apprécier  la  haute  compétence,  ils  doivent  se  rapporter  à  la  forme 
naine  (sous-variété)  que  nous  avons  nommée  minima  et  qui  est  la 
même  plante  que  VA.  Laggeri,  mais  rapetissée  par  la  haute  altitude 
et  la  nature  sèche  du  terrain, 


Soldanella  L. 

771.  —  S.  alpina  L.  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.  XVII,  tab.46, 
f.  1,  2. —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  873. 

CC.  Pelouses  et  rocailles  près  de  la  neige  fondante,  sur  tous  les 
terrains  dans  les  z.  alp.  et  niv. —  AR.  dans  la  z.  subalp.  —  Juin- 
septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  40  localités)  ont  été  récoltés  de  i68om 
(pelouses  du  col  del  Pradel)  à  2540m  (éboulis  granito-gneis- 
siques  du  bac  de  la  coume  d'Auriol)  et  principalement  dans  les 
montagnesd'Ascou,  del'Hospitalet,  de  Mérens,  d'Orgeix,  d'Orlu, 
de  Prades,  de  Savignac  et  dans  les  massifs  limitrophes  de  l'An- 
dorre, de  l'Ariège  et  des  Pyrénées  Orientales,  souvent  en  société 
du  Primula  Candolleana  Rchb.  et  de  l'Androsace  carnea  L. 


Lyeimachia  L. 

772.  —  L.  nemorum  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVII. 
tab.  43,  f .  1 .  —  Exsicc.  :   Soc.   dauph.,  n°  4624. 

AC.  Bois  humides,  lieux  marécageux,  fossés,  etc.  de  tous  les 
terrains  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Juin-Août. 

Fossés  de  Laucate,  à  la  limite  inférieure  du  canton  d'Ax, 
(66om);  environs  d'Ax,  pelouses  près  de  la  métairie  de  l'Esqui- 
roulet  (71 5m) ;  parc  du  château  d'Orgeix  (8o5m)  ;  fontaine  du 
Moulinas  (840111),  près  de  la  métairie  Astrié-d'Oreille;  bois  des 
Salines,  sur  la  forge  d'Orlu  (1  i3om)  ;  prairies  du  Bisp  d'Orlu, 
en  face  de  la  fontaine  de  Caral  (1 140111)  ;  bois  de  Las  Planes,  che- 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  IQ 

min  de  traverse  du  plateau  de  Bonascre  (i  i6om)  (i);  bords  de  la 
route  de  Prades  en  aval  du  pont  d'En-Calqué  (i220m);  bois  du 
Lauzet,  sous  le  col  d'En-Ferrié  (i3gom);  valle'e  du  Nagear,  jasse 
de  pla-d'Arlaou  (i  3o,5m)  ;  bois  des  Gouttines,  fontaine  des  Em- 
briags  (1410111)  ;  tais  de  Mourtès,  sur  Gaudu  (1  53om). 

C'est  une  plante  astringente  que  l'on  emploie  parfois  contre  les 
hémorroïdes. 

Tribu  2.  —  AMAGALLIDÉES  Endl.    Gen.,  p.  733. 

Centunculus  L. 

773.  —  G.  minimus  L.  ;  Rchb  fil.  le.  Fl.  germ.,  XVII, 
tab.  41,  f.  4.  —  Exsicc  :  Soc.  dauph.,  n°  2180. 

RR.  Pelouses  rases,  lieux  frais  des  terrains  sablonneux  dans 
les  z.  inf.  et  subalp.  —  Août. 

Environs  d'Ax  :  bosquet  Clauselles,  bords  du  sentier  (85om): 
fossés  de  la  route  de  l'Aude,  sous  la  métairie  d'En-Rameil  (88om); 
fossés  du  vieux  chemin  pierreux,  en  montant  du  village  d'Ignaux, 
au  tournant  des  Gardelles  (ii20m). 

Espèce  difficile  à  apercevoir  vu  sa  petite  taille  et  le  peu  d'éclat  de 
ses  fleurs,  comme  le  Radiola  linoidea  Gmel.  Ces  deux  plantes  affec- 
tionnent d'ailleurs  les  mêmes  stations  siliceuses,  humides,  gazonnées, 
les  sentiers  battus.  D'après  Reuter,  Cat.pl.  vase,  envir.  Genève,  2e  édit., 
p.  145  :  «  Les  fleurs  sont  presque  toujours  fermées  et  ne  s'ouvrent 
qu'au  grand  soleil,  aux  heures  les  plus  chaudes  du  jour  ».  P.  Bubani 
FI.  pyr.y  t.  p.  208,  dit  succinctement  à  son  sujet  :  «  ...  Legi  in  Pvr. 
aurig.  supra  Ax  diebus  23  Jul.  et  8  Aug.  1840  1  mais  il  n'indique  pas 
de  localité  précise. 

Anagallis  (Tournef.)    L. 

774.  —  A.  phœnicea  Lamk.  Fl.fr.,  II,  p.  285  (2)  et  Illustr., 


(1)  P.  Bubani,  Fl.prr.,  I,  p.  232  dit  au  sujet  de  cette  plante  :  «  ...  Légi  in  Pyr.  aurig. 
supra  Savignac,  sub  la  Promenade  de  Bonascre  ,  die  26  Aug.  1840  ».  C'est  dans  cette  même 
localité  que  nous  l'avons  récoltée. 

(2)  Reichenbach  fils  dans  ses  hottes  fl.  germ.,  vol.  XVII,  p.  26  et  après  lui  de  Martrin- 
Donos,  Fl.  du  Tarn,  p.  470,  indiquent  par  erreur  la  page  45.  La  plupart  de»  auteur»  indi- 
quent avec  juste  raison  la  page  285. 


20  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


tab.  101;  A.  arvensis  L.  [ex  parte)  var.  phoenicea  Vis.  Fl. 
dalmat.,  (1842),  p.  1 52  ;  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II  (i852)  p.  467; 
Rchb.  fil  le.  fl.  germ.,  XVII,  tab.  41,  f.  1.  — Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  i3o3. 

CC.  Champs  et  lieux  incultes  de  tous  les  terrains,  mais  prin- 
cipalement sablonneux,  dans  la  z.  inf.  —  AR.  dans  la  z.  subalp. 
—  Juin-Octobre. 

Le  Mouron  rouge  constitue  comme  l'espèce  suivante  {Mouron  bleu) 
un  poison  mortel  pour  les  oiseaux.  On  le  dit  efficace  contre  la  rage? 
les  verrues,  l'anthrax,  etc.,  mais  ces  vertus  ont  besoin  d'être  confir- 
mées par  l'expérience. 

775.  —  A.  cœrulea  Schreb.  Spic.  fl.  lips  (1771),  p.  5  ; 
Lamk.  /.  cit.  (1778),  p.  285;  A.  arvensis  L.  (ex  parte),  var. 
cœrulea  Vis.  /.  cit.;  Gr.  et  Godr.  /.  cit.;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,î.  2. 

AR.  Champs  cultivés,  bords  des  chemins  pierreux,  sur  les 
terrains  calcaires  de  la  z.  subalp.  —  Juin-Août. 

Prades,  champs  sous  le  village  vers  Cornus  (i225m)  et  chemin 
de  la  Fajolle  (i245m);  champs  de  Montaillou,  sous  la  Coût 
(i325m);  bois  de  Fontfrède  de  Prades,  au  clôt  de  la  coumeille 
del  Faou  (1  3QOm). 

Nous   avons  vainement   recherché  cette   plante  dans  la  z.  inf.  de 
notre   circonscription  florale   où  les   terrains   calcaires  font  défaut. 
Lamarck,  de  Candolle,  Koch,  etc.,  ont  fait  observer  avec  raison  que 
les  A.  phœnicea  et  cœrulea  ne  sont  pas  de  simples  variétés  de  l'A. 
arvensis  L.  —  Lamotte  dans  son  Prodr.  fl.  pi.  centr.  Fr.,  p.  5  18  du 
tirage  à  part,  tout   en   rapportant  VA.  arvensis  L.  comme  synonyme 
de  VA.  phœnicea  Lamk.  a  démontré  par  la  comparaison  entre  eux  de 
milliers  d'exemplaires  que  les  A.  phœnicea  Lamk.  et  cœrulea  Schreb. 
sont  des  espèces  bien  tranchées,  et  il  fait  suivre  cette  assertion  des 
caractères  distinctifs.  —  En  1 885,  M.  le  Dr  Glosa  fait  connaître  (in 
Bull.. Soc.  bot.  de  Fr.,  tome  XXXII,  séance  du  i3  mars  1 885,  pages 
123  et  124),  avec  figures   à   l'appui  un  caractère  certain  pour  les  dis- 
tinguer, basé  sur  les  différences  tirées  de  la  racine.  Dans  l'A.  phœni- 
cea, la   racine    pivotante  est   munie    de    quelques   grêles   et  courtes 
radicelles;  tandis  que  dans  l'A.  cœrulea,  la  racine  est  très  ramifiée  à 
partir  de   sa  jonction  avec  la  tige  jusqu'au  delà  du  milieu  de  sa  lon- 
gueur; le  Dr  Clos  a  le  soin  défaire  observer  que  cette  différence 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  2  I 

n'est  bien  accentue'e  que  chez  des  sujets  ayant  atteint  un  assez  grand 
développement. 

776.  —  A.  tenella  L.  Mant.  pi.,  p.  335  ;  Rchb.  fil.  /.  cit., 
f.  3.  — Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  876. 

RR.  Août.  —  Fossés  marécageux  de  la  route  d'Espagne  en 
amont  de  la  métairie  Astrié-d'Oreille  (840111). 

Cette  plante   avait  été  déjà  indiquée   par  M.  le  Dr  Clos  (Quelques 
jours  d'herboris.   autour   d'Ax,   Ariège   in    Bull.  Soc.  bot.  de   Fr% 
tome  XXVII   (1880),  p.  221)  :  «  le  long  de  la  route  qui  relie  Ax  à 
Mérens  » .  Nous  l'avons  vainement  recherchée  ailleurs. 

espèce:  a  excia  iik 

Samolus  Valerandi  L.  «  ...  Etang  d'Orlu,  Asparagou...  »  (Lap.  Hist. 
abr.pl.  Pyt..  p.  11 1).  C'est  «  au  lac  de  Naguilles,  à  Paraou  s  qu'il  faut  lire. 
Plante  de  la  région  méditerranéenne,  du  littoral  de  l'Océan  et  du  plateau 
central  de  la  France  (voisinage  des  sources  minéiales)etc.  et  qui  ne  remonte 
pas  dans  la  vallée  de  l'Ariège  au  delà  de  Tarascon  et  d'Ussat-les-Ba'ns 
(485m  d'alt.).  Elle  ne  peut  donc  se  rencontrer  dans  les  localités  indiquées 
par  Lapeyrouse.  Cependant  M.  G.  Gautier  dans  son  Cat.  rais,  de  la  (l.  des 
Pyr.-Or.,  p.  356  du  tirage  à  part  l'indique  comme  «  CC.  dans  les  terrains 
humides  du  littoral  jusqu'à  la  limite  supérieure  des  sapins  0. 


Obs.  —  La  famille  des  Fraxinacées  (Oléacées)  classée  par  Grenier  et 
Godron,  FI.  de  Fr.,  II,  p.  471,  à  la  suite  des  Primulacées,  a  déjà  été 
vue  par  nous  dans  le  tome  I,  pp.  333  et  et  334  de  notre  Catalogue 
raisonné.  A  l'exemple  de  MM.  Rouy  et  Foucaud  FI.  de  Fr.,  IV, 
p.  140,  nous  l'avons  placée  dans  la  sous-classe  des  Discifîores,à  côté 
des  Acéracées. 


Famille  XLIX.  —  APOCYNACÉES. 

Vinca  L. 

■j-jj.  —  V.  minor  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVII, tab.  21, 
f.  1,  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  545 1. 

AR.  Haies,  broussailles,  pelouses  de  tous  les  terrains  dans  la 
z.  inf.  —  Mai-Juin. 

Environs  d'Ax-les-Thermes  :  broussailles  sous  la  châtaigne- 
raie d'En-Castel  (7i2m)  et  pelouses  aux  bords  de  l'Ariège,  à  la 


22  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Solitude  d'En-Castel  (ji  5m);  Ax,  parc  du  Teich,  pelouses  près 
de  l'ancienne  buvette  thermale  de  Saint-Roch  {j3om). 

Les  feuilles  de  la  Petite  Pervenche,  comme  celles  de  la  Grande 
Pervenche  (Vinca  major  L.)  que  l'on  rencontre  naturalisée,  çà  et  là 
dans  les  parterres  d'Ax-les-Thermes)  sont  amères,  toniques  et  fébri- 
fuges. On  utilise  parfois  leur  de'coction  comme  purgative  et  antilai- 
teuse. C'était  la  fleur  de  prédilection  du  philosophe  J.-J.  Rous- 
seau. Dans  les  serres  tempérées  d'Ax,  on  cultive  pendant  l'hiver 
pour  le  mettre  en  plein  air  au  printemps,  en  été  et  en  automne,  le 
Nerium  Oleander  L.  vulgo  Laurier-Rose,  Nérier,  à  fleurs  roses  ou 
à  fleurs  blanches.  Cet  arbrisseau  spontané  en  Provence,  dans  les 
Alpes-Maritimes  et  en  Corse  est  vénéneux  par  l'acide  prussique  qu'il 
renferme.  Ses  feuilles  pulvérisées  sont  sternutatoires  et  employées 
parfois  comme  vermifuges  et  antidyssentériques. 

Famille  L.   —  ASCLEPIADACÉES. 

Vincctoxicum   Mœnch 

778.  —  V.  officinale  Mœnch,  Meth.  pi.,  p.  317;  Asclepias 
Vincetoxicum  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVII,  tab.  26,  f.  1-2. 
—  Exsicc.  :  Billot,  ^7.  Gall.  et  Germ.  exsicc.,  n°  819. 

R.  Lieux  incultes  et  pierreux,  rochers  et  éboulis  des  terrains 
calcaires  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Juillet-Août. 

Bords  du  chemin  de  Perles  à  Unac  (70om);  rochers  calcaires 
à  l'entrée  de  la  gorge  de  la  Frau,  en  aval  de  Cornus  (1  ioom)  (1)  ; 
bois  de  Fontfrède  de  Prades,  rochers  aux  bords  du  chemin 
forestier  (1  320m). 

Cette  plante  présente  de  nombreuses  variations  dans  sa  pubes- 
cence,  dans  la  forme  de  ses  feuilles,  la  couleur  de  ses  fleurs,  etc., 
suivant  les  lieux  où  elle  croît  ;  d'où  la  création  par  divers  auteurs 
Jordan  et  Fourreau,  Timbal  Lagrave,  etc.),  de  formes  pyrénéennes 
ou  autres  que  nous  n'avons  pas  observées  dans  notre  circonscription 
florale. 

Le  Dompte-venin  officinal  est  irritant  et  alexitère  contre  les  poi- 
sons virulents  mais  presque  inusité. 


(1)  Au  voisinage  de  notre  canton  nous  ayons  récolté  le  V.  officinale  sur  les  rochers  calcaires 
du  milieu  de  la  gorge   de  la  Frau    (800    m.)  et   aussi  sur   les    ruines  du  vieux   château  de 

Lordat  (q3om,)- 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  2  5 

Subspec.  —  V.  laxum  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II,  p.  480 
[pr.  sp.);  Cynanchum  laxum  Bartl.  in  Koch  Syn.,  éd.  2, 
p.  555  (1).  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5oi . 

RR.  Juillet.  —  Rochers  siliceux  de  la  route  nationale,  en 
aval  du  pont  de  THarenc,  sous  le  pic  de  Savis  (io3om). 

Cette  plante  avait  e'té  de'jà  re'coltée  à  Mérens  (2),  le  i3  Juillet  i856, 
par  H.  Loret  (Glanes  d'un  botaniste,  in  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.  VI 
(i85q),  p.  404).  Cet  auteur  ajoute  :  «  Elle  m'a  paru  beaucoup  plus 
commune,  au  moins  dans  les  Pyrénées,  que  le  V.  officinale  avec 
lequel  naguère  encore  tout  le  monde  la  confondait  »,  mais  plus  tard 
dans  sa  Flore  de  Montpellier,  éd.  2  (1886)  p.  324,  Loret  ajoute  : 
<«  Après  avoir  étudié  cette  plante  dans  une  multitude  de  localités 
françaises,  nous  croyons  comme  Grenier,  FI.  Jurassiq.,  p.  5ii,à 
l'impossibilité  de  la  séparer  du  type  ».  —  Lamotte  (Prodr.  fl.  pi. 
centr.  Fr.,  p.  523  du  tirage  à  part),  après  avoir  donné  les  caractères 
distinctifs  de  cette  plante  qu'il  considère  comme  une  bonne  espèce, 
ajoute  :  «  les  échantillons  que  j'ai  reçus  jusqu'à  ce  jour  de  divers 
botanistes  sous  le  nom  de  V.  laxum  ne  sont  que  des  formes  du 
V.  o/ficinalis  ».  Pour  nous  le  V.  laxum  G.  et  Gr.  est  une  forme  ou 
race  plus  grêle  du  V.  officinale  adaptée  à  un  milieu  différent,  à 
feuilles  plus  longuement  accuminées  et  à  fleurs  ordinairement  plus 
blanches  et  moins  nombreuses  formant  des  ombelles  plus  lâches, 
à  lobes  de  la  corolle  ordinairement  refléchis  sur  les  bords. 


Famille  LI.  —  GENTIANACEES. 

Tribu  1.  —  Geatianées  Endl.  Gen.  p/.,  p.  600. 

Erythrœa  Renealm.    (3)   (161 1);   Persoon  (i8o5). 

779.  —  E.  Centaurium  Pers.  Syn.,  I.p.  283;  Gentiana  Cen- 
taurium  L;  Rchb.  ûl.Ic.fl.  germ.  XVII,  tab.  20,  f.  1. 


(1)  Nous  ne  citons  pas  avec  intention  la  figure  des  Icônes  fl.  germ.  et  helvet.  de  Reichenbach 
fils  (vol.  XVII,  tab-  27,  f.  2)  parce  que  celle-ci  est  inexacte  ayant  été  dessinée  d'après  un 
spécimen  cult.vé.  Cet  auteur  dit  en  effet  /.  cit.,  p.  17  avant  de  citer  la  figure  de  sa  planche: 
«  cultum  tantum  vidi>. 

(2)  Le  pont  du  l'Harenc  est  à  environ  5oo  mètres  en  aval  du  village  de  Mérens. 

(3)  Paul  Reneaulme  (en  latin  Rénealmus)  médecin  et  botaniste  de  Blois  (l56o  -+•  1624)  avait 
imaginé  de  donner  des  noms  grecs  aux  plantes  décrites  par  lui,  en  161 1,  dans  «on  Spécimen 
historix  plantarum,  in-4,  Paris;  ainsi  il  appelait  la  Gentiane  asclepiade  SaffUOT^çavï} 
(plante  à  couronne  velue),  le  lilas  xaXoêoTpvjt'C  (belle  grappe)  etc. 


24  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


AC.  Bruyères  et  lieux  pierreux,  bords  des  chemins,  etc., 
dans  les  terrains  siliceux  de  la  z.  inf.   —  Juillet-Octobre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  68om  (Le  Castelet, 
rochers  sur  le  village)  à  8ç)om  (talus  de  la  route  de  l'Aude  sur  la 
métairie  Martin)  et  principalement  autour  d'Ax  '(talus  de  la 
route  sous  la  ire  Bazerque  ;  chemin  de  Petches  sur  Betsou  ; 
rochers  humides  de  la  route  de  l'Aude,  etc.)  et  d'Orlu  (bruyères 
de  la  rive  gauche  de  l'Oriège,  etc.). 

Les  rieurs  sont  sessiles,  fasciculées,  réunies  en  corymbes  compacts, 
terminaux,  roses,  rarement  blanches. 

S.-var.  leucantha  Marc.-dAym.  in  herb.  (1893).  — R.  Juin. 
—  Environs  dAx-les-Thermes,  pelouses  du  bosquet  Clauselles, 
près  de  la  métairie  dite  des  Rats(820m);  vacant  communal  près 
du  lavoir  public  de  Vaychis  (oo5m). 

Se  distingue  du  type  par  ses  fleurs  d'un  blanc-jaunâtre.  Cette 
coloration  peut  être  produite  par  la  dessication  lente  de  la  plante. 

Var.  p.  capitata  Rœm.  et  Sch.  Syst.  veget.,  IV,  p.  467,  non 
Willd.  —  Exsicc:  Soc.  dauph.,  n°  878. 

RR.  Ax-les-Thermes,  prairie  Boyé,  au-dessus  de  la  gare 
(710111)  —  Octobre. 

Fleurs  nombreuses,  en  cymes  très  compactes. 

L'Erythrée  Centaurée,  vulgo  Petite  Centaurée,  Herbe  à  la  fièvre, 
en  patois  Trescalan  rougé,  est  amère,  tonique,  stomachique  et 
fébrifuge.  On  emploie  en  infusion  (10  p.  1000)  ses  sommités  fleuries. 
Elle  a  été  aussi  utilisée  contre  l'hydropisie.  Mehu  en  a  extrait  une 
substance  cristallisée  Y '  Erythro-centaurine  qui  se  colore  en  rouge  à 
la  lumière. 

Çhlora  L. 

780.  —  C.  perfolïata  L.  Syst.  nat.,  12e  édit.,  Il  (Vege- 
tabilia),  p.  267;  Gentiana  perfoliata  L.  Sp.  pi.,  2e  édit., 
p.  335  ;  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  tab.  19,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  1757. 

RR.  Juin.  —  Bords  de  la  route  de  Prades  entre  les  cols  de 
Marmare  et  d'En-Ferrié  (i375m). 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  2  5 

Nous  avons  aussi  récolté  cette  plante  si  rare  dans  notre  circons- 
cription :  sur  les  rochers  des  Esteillès  d'LJnac,  au-dessous  de 
Laucate  (63om  d'alt.). 

<;cutiaoa  (Tournef.)  L. 
Section  I.  —  Cœlantha  Frœl.  in  Koch,  Syn.,  éd.  2,  p.  559. 

781.  —  G.  lutea  L.;  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XVII,  tab.  18. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  545  3. 

CC.  Bois,  pâturages,  bruyères  des  terrains  granitiques  ou 
schisteux,  plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  inf.,  subalp.  et 
alp.  —  RR.  dans  la  z.  niv.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  (plus  de  3o  localités)  ont  été  récoltés  de  8oo™ 
(prairies  de  la  rive  gauche  du  Nagear,  près  de  la  cascade  de 
Savignac)  à  2200m  (pelouses  sous  la  porteille  de  Ladou,  vers 
le  pic  d'Auriol)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou, 
d'Ax,  de  Mérens,  d'Orgeix,  d'Orlu,    de   Prades  et  de  Savignac. 

La  racine  de  la  Gentiane  jaune,  vul^o  Grande  Gentiane,  d'où  l'on 
extrait  la  liqueur  alcoolique,  stomachique  et  réputée  eau-de-vie  de 
Gentiane,  est  amère,  tonique,  apéritive  et  fébrifuge.  On  emploie  son 
décocté  dans  les  fièvres  intermittentes,  les  dyspepsies,  les  maladies  . 
nerveuses,  la  chlorose,  l'anémie,  les  scrofules,  etc.  Avant  la  décou- 
verte du  quinquina  cette  belle  plante,  trop  rarement  cultivée  dans 
les  jardins  où  elle  produit  un  très  bel  effet,  était  en  grande  vogue. 
Les  bestiaux  ne  la  mangent  pas  à  cause  de  son  amertume.  Toutes 
les  Gentianes,  ses  congénères,  jouissent  des  mêmes  propriétés  mais 
à  des  degrés  différents. 

782.  —  G.  Burseri  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  i32; 
G.  bilobaDC.  Fl.fr.,  3*  édit.,  III,  p.  653 et Ic.pl.  rar., tab.  i5 
sec.  G.  et  Godr.  FI.  de  Fr.t  II,  p.  489!;  Rchb.  fil.  loc.  cit., 
tab.  14,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  4972. 

C.  Pelouses  et  bruyères  des  terrains  granitiques  ou  schisteux, 
très  rarement  schistoso-calcaires  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  — 
Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20 localités)  ontété  récoltésde  1480111 
(1"  lacet  de  la  route  nationale  sur  THospitalet)  à  23oom  (éboulis 


2  6  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

granitiques  près  de  la  jasse  des  Vaillettes  des  Padrons)et  princi- 
palement dans  les  montagnes  d'Ascoufpic  de  Tarbézou;  fontaine 
de  la  Régalecio  ;  sarrat  de  Nogens;  pic  de  Sérembarre  etc.),  de 
THospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre  (en  descendant  du  pic 
d'Esquifolaygo  aux  clots  Bessatel  ;  schistes  du  rec  del  Maya  et 
de  Costo-Redoun;  sarrat  de  Ribenfest,  etc.),  de  Mérens  (vallée 
du  Nabré,  sur  la  jasse  Parade;  pelouses  de  PEstagnas  ;  vallée  de 
Mourgouillou,  aux  planels  de  la  Fountanasse,  etc.)  d'Orlu  (jasse 
et  col  des  Liauzès  (1)  ;  pelouses  du  lac  de  Beys,  etc.)  de  Prades 
(bois  du  Drazet;  pelouses  près  du  col  de  Peyreblanque  et  sur  le 
col  du  Rieufrèdej  et  de  Savignac  (éboulis  de  l'estagnol  du 
Nagear,  etc.). 

Cette  espèce  que  l'on  rapproche  souvent  comme  variété  de  G.  punc- 
tata  L.  dont  elle  a  le  port  et  les  fleurs  d'un  jaune  très  pâle  mais  non 
ponctuées  de  pourpre  noir,  s'en  distingue  par  son  calice  fendu  d'un 
seul  côté  jusqu'à  la  base  et  par  les  lobes  de  la  corolle  oblongs  aigus. 
Elle  diffère  à  première  vue  du  G.  lutea  par  ses  fleurs  plus  grandes, 
sessiles  et  divisées  seulement  dans  leur  tiers  supérieur. 

Var.  p.  Villarsii  Griseb.  in  DC.  Prod.,  IX  (1845),  p.  116  ; 
G.  punctata  Vill.  Hist.  pi.  dauph.,  III,  p.  522,  non  L;  Rchb. 
fil.,  /.  cit.,  tab.  14,  f.  2. 

AC.  Pelouses,  talus  des  routes,  etc.  dans  la  z.  alp.  — AR. 
dans  la  zone  subaip.  —  Juillet-Septembre. 

Vallée  de  la  Lauze,  sur  la  jasse  de  Bessadel  (i58om);  pelouses 
de  Manseille  à  Mateport  (i740m)  ;  sarrat  de  Nogens  (i86om)  ; 
bords  de  la  route  nationale  près  du  col  de  Puymaurens  (iooom)  ; 
pelouses  entre  le  port  de  Paillères  et  la  fontaine  de  Fontnère 
(i93om);  plateau  de  Paillères,  fontaine  des  Coungérals  (20iom); 
pelouses  sous  le  pic  des  Liausés  (201 5m)  ;  pelouses  de  Puy- 
maurens, vers  le  plan  incliné  de  la  Llatte  (2060™)  ;  sous  le  Roc 
de  Braguès,  versant  de  Gabantsa  (21  jom);  sarrat  de  Baxouillade, 
sur  le  Trou-de-1'Or  (2i90m). 


(i)  P.  Bubani,  FI.  pyr.,  I.  p.  527  dit  au  sujet  du    G.  Burseri  Lap.  :  u  Legi    in  Pyr.    sept, 
aurig.  sub  la  tient  d'Orlu,  die  29  Jul.  1840  ». 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  2J 


Se  distigue  du  G.  Burseri  par  sa  corolle  ponctue'e  et  ses  lobes 
très  obtus. 

On  rencontre  parfois  des  individus  intermédiaires  entre  le  G.  lutea 
et  le  G.  ^Burseri  que  l'on  a  considéré  comme  hybrides  de  ces  deux 
espèces.  S'il  y  a  prédominance  du  G.  Burseri  on  a  alors  le  X  G.  Mar- 
cailhouana  Rouy,  récolté  par  cet  auteur  au  port  de  Paillères  avec 
les  parents  et  signalé  par  lui  dans  le  Naturaliste  n°  du  i5  nov.  1890, 
p.  263  {Suites  à  la  Flore  de  France  de  Grenier  et  Godron  (1).  Cet 
hybride  que  nous  a  dédié  M.  G.  Rouy  avec  lequel  nous  herborisions, 
le  i5  août  1890,  avait  été  déjà  signalé  sans  nom  d'auteur  dans  les 
Pyrénées  :  au  bas  du  port  de  la  Fraiche  par  Zetterstedt  (PI.  vascul. 
Pyr.  princip.,  p.  i85)  et  à  Esquierry  (Haute-Gar.)  par  Planchon  et 
Timbal-Lagrave.  «  Les  corolles  sont  divisées  jusqu'aux  2/3  et  d'un 
jaune  plus  pâle  que  celles  du  G.  lutea,  mais  moins  que  celles  du 
G.  Burseri  ». 

L'hybride  inverse,  4-  G.  média  Arv.-Touv.  (G.  lutea  Burseri)  a  été 
décrit  par  M. G.  Arvet-Touvet,  en  1871.  Nous  ne  l'avons  point  encore 
observé  dans  notre  circonscription  florale. 

Section  II.  —  Pneumonanthe  Necker,  Elém.  bot.,  II,  p.  12. 

783.  —  G.  Pneumonanthe  L.  ;  Rchb.  fil.  /.  c*7.,tab.  10,  f.  2. 
—  Exsicc.  :   Soc.  dauph.,  nos  5o6  et  bis. 

AR.  Prés  marécageux,  pâturages  tourbeux  des  terrains  sili- 
ceux, plus  rarement  calcaires,  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  -Juil- 
let-octobre. 

Métairie  de  l'Esquiroulet  :  mouillères  du  pré  de  l'Etang,  versle 
Trou-des-Fourches  (720111)  ;  prairies  de  Betsou  (8oom);  prairies 
sur  la  métairie  du  Cap-del-Roc(83om);  chemin  de  Petches,  sous 
la  métairie  du  Loubail  (840111);  bois  de  la  Luzèro,  sur  la  forge 
d'Ascou  (1  i3om);  route  de  Prades,  sous  le  Roc  d'En-Calqué 
(l205m). 

Section III.  —  CROssopETALUMFrœl.  in  Koch,  Syn.,éd.2,p.  566. 

784. —  G.  ciliata  L.  ;  Rchb.,  fil.  /.  cit.,  tab.  10,  f.  1.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  255 1. 


(I)  Par  suite  d'une  erreur  typographique,  notre   nom  a  été  mal  orthographié.  Nous  lison» 
en  effet  dans  l'ouvrage  cité  G.  Marcailborrana. 


28  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

AC.  Lieux  rocailleux,  pelouses,  lisière  du  bois  et  des  champs 
dans  les  terrains  argilo-calcaires  ou  calcaires  des  z.  subalp.  et 
alp.  —  Juillet-Octobre. 

Lisière  des  champs  pierreux  de  Montaillou,  au  clôt  del  Lou- 
lié  (i320ra);  col  de  Marmare,  talus  de  la  route  (i  35m)  ;  vallée  de 
TOriège,  bande  schisto-calcaire  de  Gaudu  (i4o5m);  bois  des 
Gouttines,  talus  de  la  route  près  du  col  d'En-Ferrié  (i4o5m)  ; 
bois  de  Fontfrède  de  Prades,  aux  bords  du  chemin  forestier 
(i43om)  ;  soula  de  l'Andourra,  sur  la  métairie  del  Péré  (  1 780™)  ; 
crête  calcaire  de  Paillères  (1990111). 

D'après  la  juste  observation  de  Ad.  Pellat  dans  le  7e  Bulletin  de  la 
Société  dauphinoise  (1880),  p.  272,  le  G.  ciliata  serait  tantôt  annuel, 
tantôt  vivace,  suivant  que  les  bourgeons  ou  rejets  blanchâtres,  dres- 
sés contre  la  tige  et  destinés  évidemment  à  assurer  l'existence  de  la 
plante,  n'ont  pas  résisté  aux  froids  précoces  de  l'hiver  ou  bien  ont 
supporté  victorieusement  l'épreuve  du  froid  rigoureux.  Dans  ce  der- 
nier cas  la  plante  revit  à  la  fin  de  l'été  suivant. 


Section  IV.  —  Endotricha  Frcel.  /.  cit.,  p.  564. 

785.  —  G.  tenella  Rottboell,  Act.  Hafn.,  X  (1770),  p.  436, 
tab.  2,  f .  6  ;  G.  glacialis  Abr.  Thomas  apud  Vill.  Hist.  pi. 
dauph.,  II  (1787)  p.  532;  Rchb.  fil.  /.  cit.  tab.  4,  f.  3. —  Exsicc: 
Soc.  dauph.,  n°  21 85. 

RR.  Août.  — Vallon  de  Saint-Joseph  :  pelouses  du  Clôt  del 
Diable,  sous  le  port  de  Saldeu  (Andorre)  à  24Ôom  d'alt. 

Grenier  et  Godron,  FI.  de  Fr.  II,  p.  495,  indiquent  cette  plante 
comme  récoltée  par  le  botaniste  toulousain  Arrondeau  (1)  au  port  de 
Saldin  situé  entre  l'Andorre  et  TAriège.  Nous  l'avons  vainement 
recherchée  au  port  même  de  Saldeu  (et  non  Saldin)  qui  est  à  258o™ 
d'alt.  ;  mais  la  localité  indiquée  par  nous  et  où  le  G.  tenella  abonde, 
est  située  sur  le  versant  oriental  de  ce  port.  Nous  n'avons  pas  observé 
la  var.  nana  Ail.,  très  petite  et   uniflore  qui  a  été  récoltée   dans   les 


(1)  Il  est  l'auteur  d'une  Flore  loulousaine,  281  p.,  in-12, 1855,  ouvrage  épuisé  et  rare. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Hautes-Pyrénées  par  Bordère,  au  port  de  Gavarnie  et  dont  nous  pos- 
sédons des  exemplaires  en  herbier. 

786.  —  G.  campestris  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.  tab.  5,  f.  1,2. — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2969. 

GC.  Pelouses  et  pâturages,  clairières  des  bois,  etc.  dans  les 
terrains  siliceux,  plus  rarement  calcaires  des  z.  subalp.  et  alp.  — 
R.  dans  la  zone  inf.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  3o  localités)  ont  été  récoltés  de 
j5om  (pelouses  sur  le  monticule  de  la  Vierge  d'Ax,  versant  de 
l'Oriège)  à  2Ô5o"  (pelouses  du  pic  S.  d'Ortafa)  et  principalement 
dans  les  montagnes  d'Ax,  d'Ascou,  de  l'Hospitalet  et  de  la 
Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orgeix,  d'Orlu,  de  Prades  et 
de  Savignac. 

Les  fleurs  sont  roses  ou  blanches,  plus  rarement  jaunâtres  dans 
la  sous-variété  suivante. 

S.-var.  chlorantha  Marc.-d'Ayméric  in  herb.  (1884). 

AC.  Ça  et  là,  parfois  mélangée  au  type  dans  les  mêmes  zones. 
—  Juillet-Août. 

Var.  uniflora  Gaud.  FI.  helvet,  II,  p.  61  5.  —  RR.  Août.  — 
Pelouses  du  vallon  de  Madidès,  surlajasse  de  ce  nom  (2i70m); 
pic  de  la  mine  de  Puymaurens  (2040™). 

Plante  de  2-4  centim.  à  tige  uniflore. 

P.  Bubani,  FI.  pyr.  I,  p.  535  dit  au  sujet  du  G.  campestris  L.  qu'il 
dénomme  G.  pascuorum  Bub.  :  «  Legi  in  Pyr.  auriger.  sub  la  Maura 
die  8  Aug.  1843  ».  Nous  l'avons  récolté  en  cette  même  localité.  Bu- 
bani fait  aussi  observer  que  cette  plante  se  rencontre  toujours  dans 
les  prés,  les  pâturages  et  non  dans  les  champs  comme  l'indique  son 
nom. 


Section  V.  —  Thylacites  (Renealm.  Spec.  hist.pl.  (161 1),  p.  68); 
Griseb.  Gen.etsp.  Gentian.  (1839)  p.  295  et  in  DC.  Prodr.t 
IX,  (1845),  p.  1 1  5. 

787.  — G.  acaulis  L.  et  auct.  [sensu  lato);  G.  grandiflora 
Lamk.  Encycl.méth., Bot. ,11,  p.  637;  Pers.  £>«.,!, p.  285,  n°  28. 


3o  PLANTES    INDIGÈNES   DU   BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Espèce  polymorphe  par  sa  taille,  la  largeur  et  la  forme  de  ses 
feuilles,  la  grandeurdes  fleurs,  etc.  présentant  plusieurs  variétés  étu- 
diées par  Grenier  et  Godron  dans  le  tome  II  de  leur  Flore  de  France 
(i852)  et  élevées  au  rang  d'espèces  par  quelques  auteurs. 

Nous  possédons  les  variétés  suivantes  : 


Var.  a.  latifolia  Gr.  et  Godr.  /.  cit.  p.  492;  G.  acaulis  Vill. 
Hist.pl.  dauph.,  II,  p.  5  25;  G.  excisa  Koch,  Syn.}  éd.  2,  p.  562 
[excl.  var  (3.);  G.  Kochiana  Perrier  et  Songeon  Indic.  qq.  pi. 
nouv.  de  Savoie,  etc.,  p.  3o  du  tirage  à  part  (1).  —  Exsicc:  Soc. 
dauph.  n08  2552  et  bis,  sub  :  G.  Kochiana   Perr.  et  Song. 

CC.  Pelouses,  rochers  et  pâturages  des  terrains  siliceux  ou 
calcaires  dans  les  z.  subalp.  et  alp. —  R.  dans  la  z.  niv. —  Juin- 
Août,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires (44  localités)  ont  été  récoltés  de  1  ioora  (entrée 
de  la  gorge  de  la  Frau,  sous  Cornus)  à  2470m  (pelouses  et  ro- 
chers du  versant  méridional  de  la  porteille  de  la  Soulanette  de 
Couart)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax,  d'Ascou, 
del'Hospitalet,  deMérens,  de  Montaillou,  d'Orlu,  de  Prades  et 
de  Savignac. 

Caractérisé  par  ses  feuilles  grandes,  étalées,  oblongues,  minces  et 
d'un  vert  clair;  sa  fleur  assef  petite,  d'un  bleu  violacé,  à  dents  du  ca- 
lice oblongues,  séparées  par  des  angles  tronqués. 

Var.  p.  média  Gr,  et  Godr.  /.  cit.  ;  G.  angustifolia  Vill.  /.  cit. 
p.  526;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVII,  tab.  12,  f  4  (pro parte). 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.  n°  2182,  sub  :  G.  angustifolia  Vill. 

C.  Pelouses  sèches  et  rocailles  des  terrains  schisteux  ou  cal- 
caires, plus  rarement  granitiques,  dans  les  mêmes  zones  et  sou- 


(1)  Le  titre  complet  de  ce  travail  est  le  suivant  !  Indication  de  quelques  plantes  nouvelles, 
rares  en  critiques  observées  en  Savoie,  suivie  d'une  Revue  de  la  section  Thylacites  du  genre 
Gentiana.  Il  a  paru  en  1 855  dans  les  Annales  de  la  Société  d'Histoire  naturelle  de  Savoie  pour 
1854  et  a  été  tiré  à  part  en  brochure  in-8,  de  46  pages,  à  Chambéry  ;  la  première  partie  (pages 
1  à  26  du  tir.  à  part)  consiste  en  un  Catalogue  de  220,  espèces  de  plantes  remarquables  de  la 
Savoie  ;  la  seconde  partie  (pp.  26  à  46)  concerne  les  Gentiana.  La  Revue  bibliographique 
du  tome  IV  (1857)  du  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  p.  723  a  donné  un  résumé  de  ce  travail. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  3l 


vent  dans   les   mêmes  localités  que  la  variété   précédente.   — 
Mai-Août. 

Se  distingue  de  la  précédente  variété  par  ses  tiges  souterraines  plus 
nombreuses  et  plus  allongées  ;  ses  feuilles  étroites,  oblongues,  atténuées 
à  la  base  et  comme  spatulées,  d'un  vert  plus  clair  et  très  luisantes  à 
l'état  frais;  sa  fleur  plus  grande,  d'un  beau  bleu,  à  limbe  terminé  par 
une  pointe  plus  longue  (1-2  millim.),  à  divisions  du  calice^/w5  larges, 
ovales,  brusquement  acuminées  à  leur  base. 

Subspec.  —  G-.  alpina  Vill.  /.  cit.,  p.  526;  G.  acaulisL.  var. 
y.  parvifolia  Gr.  et  Godr.  /.  cit.  ;  G.  excisa  Presl,  var  minor. 
Koch,  /.  cit. ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  12,  f.  1,2. —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°"  504  et  bis,  sub  :  G.  alpina  Will. 

CC.  Pelouses  sèches,  rocaillesdes  terrainsgranitiques  ou  schis- 
teux, très  rarement  calcaires,  dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juin-Oc- 
tobre, suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  5o  localités  !  )  ont  été  récoltés  de 
i854m  (pelouses  du  lac  de  Naguilles)  à  283om  (sommet  du  signal 
du  Siscarou)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou,  de 
l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orlu,  et  de 
Savignac,  mais  aussi  surtout  dans  les  massifs  de  Puymaurenset 
de  Font-Negre  et  sur  les  crêtes  frontières  de  l'Andorre. 

Se  reconnaît  aisément  :  à  la  souche  plus  traçante  et  plus  grêle;  à 
ses  feuilles  plus  petites,  d'un  vert  jaunâtre  et  glauque,  incurvées,  ce  qui 
donne  à  ses  rosettes  l'aspect  de  celles  d'un  Sempervivum;  à  ses 
fleurs  d'un  bleu  foncé ,  plus  petites  et  portées  sur  une  tige  très  courte 
(3-5  centim.),  parfois  nulle. 

Cette  plante  perd  par  la  dessication  une  partie  de  ses  caractères 
qui  servent  à  la  distinguer  dans  l'état  frais.  On  doit  la  considérer  plu- 
tôt comme  une  sous-espèce  ou  race  alpine  du  G.  acaulis  que  comme 
une  simple  variété  du  type,  dont  elle  diffère  par  sa  petite  taille,  la 
forme  de  ses  feuilles,  et  surtout  par  sa  végétation  stolonifère  très  pro- 
noncée. —  Le  G.  Clusii  Perr.  et  Song.  à  sinus  du  calice  aigusl  ne 
paraît  pas  exister  dans  les  Pyrénées.  On  ne  l'a  observé  jusqu'à  ce 
jour,  qu'en  Savoie,  le  Jura,  et  dans  l'Aveyron. 


Section  VI.  —  Chondrophylla  Bunge,  in  Nouv.  Mêm.  Acad. 

Moscou,  I,  p.  33 1 . 

788.  —  G.  pyrenaica  L.,  Mant.pl.,  I  (1767)  p.  55,  n°  29  ; 


?2  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

Gouan,  Illustr.  et  Obs.  bot.,  p.  7,  tab.  2,  p.  2;  Rchb.  fil.  /.  c/f., 
tab.  9,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  1759. 

CG.  Pâturages  tourbeux  et  éboulis  des  terrains  schisteux  ou 
schisto-calcaires,  plus  rarement  granitiques  dans  les  z.  subalp. 
alp.  et  niv.  — Juin-Octobre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  40  localités)  ont  été  récoltés  de  1720" 
(pelouses  de  Manseille  vers  Mateport)  à  28 1 5m  (éboulis  schisteux 
près  du  sommet  du  pic  Pédroux  Sud)  et  principalement  dans  les 
montagnes  situées  au  S.-O.  d'Ax  et  dans  les  montagnes  d'Ascou, 
de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orlu, 
de  Perles,  de  Savignac  et  sur  les  crêtes  frontières  de  l'Andorre. 

Nous  avons  récolté  abondamment  en  Andorre  et  dans  les  Pyrénées- 
Orientales  cette  gracieuse  plante  (4-10  cent.)  formant  des  touffes  d'un 
vert  foncé,  luisant,  à  feuilles  très  étroites,  allongées,  lancéolées,  mu- 
cronées,  entourant  les  tiges,  aux  fleurs  d'un  bleu  azuré  dont  les  ap- 
pendices de  la  corolle  sont  triangulaires,  dentés  et  atteignent  environ 
le  milieu  des  lobes. 

P.  Bubani,  FI.  pyr.  I,  p.  533  dit  à  son  sujet  :  «  Legi  in  Pyr.  sept, 
auriger.  sub  le  port  de  Paillères,  die  27  juin  1839...  »;  elle  abonde 
en  effet  dans  la  région  de  Paillères  (port,  plateau,  pinouse,  etc.)  et 
nous  l'y  avons  souvent  récoltée.  C'est  une  plante  spéciale  aux  Pyré- 
nées-Orientales et  àl'Ariège,  que  l'on  retrouve  seulement  dans  l'Eu- 
rope orientale  (Hongrie  et  Caucase)  d'après  Grisebach  (Gen.  et  spec, 
Gent.  p.  268). 


Section  VII.  —  Cyclostigma  Griseb.  Gen.  et  Spec.  Gent. 

(1839),   p.   259. 

789.  —  G.  verna  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit. ,  tab.  7,  f.  4. —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n°  4205  . 

GC.  Pâturages  et  rochers  herbeux  des  terrains  siliceux  ou 
calcaires  dans  les  z.  subalp.,  alp.  et  niv.  —  Mai-Août,  suivant 
l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  3o  localités)  ont  été  récoltés  de  1 140111 
(prairies  de  l'Espy,  sur  Goulours)  à  283om  (sommet  du  signal  du 
Siscarou)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou,  de 
l'Hospitalet,  de  Mérens,  de  Montaillou,  d'Orlu,  de  Prades  et  de 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  33 

Savignac,  dans  les  cirques  de  Piiymaurens  et  de  Font- 
Nègre,  etc. 

Var.  p.  alata  Griseb.  /.  cit.,  p.  263;  G.  angulosa  M.-Bieb. 
FI.  taur.-cauc,  I,  p.  197;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  7,  f.  5. 

CC.  Mêmes  terrains  et  souvent  mêmes  localités  que  le  type, 
mais  beaucoup  plus  répandue  que  lui  dans  la  z.  niv.  surtout 
—  Mai- Août. 

Grisebach,  /.  cit.  décrit  ainsi  cette  variété  :  «  alata,  calycis  ventri- 
cosi  nervis  in  alas  productis,  caule  altiori;  sœpe  transitus  vidi  ».  En 
dehors  du  caractère  de  son  calice  ventru  et  ailé,  nous  avons  constaté 
que  la  tige  est  ordinairement  de  même  taille  que  le  type  ;  elle  varie 
de  4  à  12  centim.  de  hauteur  suivant  l'âge  et  s'allonge  surtout  à  la 
maturité  :  de  nombreux  intermédiaires  se  rencontrent  et  servent  de 
transition  entre  le  type  et  la  variété  alata. 

Nous  avons  vainement  recherché  dans  la  zone  nivale  de  notre  cir- 
conscription florale  la  var.  brachyphylla  Griseb.  /.  cit.  [G.  brachy- 
phylla Vill.),  plante  très  petite  à  tige  presque  nulle,  à  feuilles  courtes 
plus  épaisses,  d'un  vert  plus  clair,  ovales-triangulaires,  scabres  sur 
les  bords  et  à  calice  plus  long,  plus  effilé,  plus  grêle,  non  ventru, 
etc.  On  la  rencontre  souvent  dans  les  Alpes  granitiques  sur  les  hauts 
sommets. 

790.  —  G.  nivalis  L.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  8,  f.  2,  3  ;  G, 
minimaN'ùl.  Hist.  pi.  Dauph.,  III,  p.  522.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  21 83. 

AC.  Pelouses  humides,  éboulis  granitiques  ou  schisteux  dans 
lesz.  alp.  et  niv. —  RR.  dans  la  z.  subalp.  —  Juillet-Août. 

Nos  exemplaires  (21  localités)  ont  été  récoltés  de  i56om 
(L'Hospitalet,  pelouses  de  la  rive  droite  de  TAriège,  sur  le  pont 
Cerda)  à  2828™  Et.-maj.  (sommet  du  pic  Pedroux  Sud)  et  prin- 
cipalement dans  les  montagnes  d'Ax  (serre  du  Lherbès,  sous  le 
pic  d'Etang-Rébenty  et  contreforts  de  ce  pic  vers  leSaquet; 
pic  de  la  Birado,  etc .  ),  d'Ascou  (en  montant  de  Paillères  au  pic 
de  Mounégou  ;  bords  du  ruisseau  de  la  Regalecio,  sous  le  port 
de  Paillères,  etc.),  de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana  dAndorre  (pe- 
louses du  3e  lacet  de  la  route  nationale  sur  l'Hospitalet;  pic 
de  la  mine  de  Puymaurens;  débris  granitiques  du  Ier  pic  oriental 
de  Font-Nègre  et  du  3e  pic  ;  éboulis  du  signal  de  Lasqueille  ; 
pelouses  du   mont   Maya  ;  sommet   du  pic  S.  d'Ortata  ;  vallon 

3 


34  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE^LA    HAUTE    ARIEGE 

de  St-Joseph,  pelouses  du  Clôt  del  Diable;  bacduSisca,  sous  les 
crêtes  du  Siscarou  ;  pelouses  sous  le  pic  Pédroux  S.,  versant  des 
Bésines,  etc.)  et  d'Orlu  (versant  oriental  du  Roc-Blanc;  sur  la 
coumette  de  Baxouillade,  etc.) 

Sueertia    L   (i) 

791.  —  S.  perennis  L.  ;  Gentiana  paniculata  Lamk.  Fl.fr. 
II,  n°  333;Rchb.  fil.  Ic.Jl.  germ.,  XVII,  tab.  3,  f.  1,2.— 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n03  5oy  et  bis. 

AR.  —  Marécages,  marais  tourbeux  des  z.  subalp.  et  alp.  — 
Juillet-Août. 

Jasse  de  l'Orryot,  sous  le  lac  de  Naguilles  (i75om)  ;  mouillères 
du  versant  occidental  du  col  de  Puymaurens  (1820111)  et  pelouses 
humides  sous  ce  même  col,  aux  bords  de  la  route  nationale 
(i890m)  ;  marécages  de  la  cria  de  la  Baouzeille  du  Tarbézou 
(ig3om)  ;  vallée  latérale  d'Orgeix,  pelouses  sous  l'orry  cTAïgue- 
longue  (  1 95om)  ;  pelouses  tourbeuses  du  bac  de  la  Casa  (2320m) . 

Tribu  2.  —  MEKYA^THÉEii  Griseb.  Gen.  etspec. 

Gent.  p.    336. 

Menyaothes   (Tournef.)  L. 

792.  —M.  trifoliata  L.  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ  ,  tab  2, 
f.  1-2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  1760. 

AR.  Prairies  marécageuses,  tourbières,  bords  des  étangs  et 
des  ruisseaux  tourbeux  dans  les  terrains  granitiques  ou  schisteux 
des  z.  subalp.  et  alp.  —  R.  dans  la  z.  inf.  —  Juin-Août. . 

Ruisseau  de  la  fontaine  de  Franqui  (io5om),  entre  Ascou  et 
Sorgeat  ;  montagnes  d'Ascou  :  bords  de  l'étang  de  Rébenty 
(i745m)  ;  Puymaurens  :  marécages  du  col  (1910111),  marécages 
sous  la  cabane  des  douaniers  (1920111)  et  marécages  du  vallon 
d'En-Garcias  (1960™). 


(1)  Nous  rappellerons  que  ce  genre  a  été  dédié  par  Linné  à  Emmanuel Siveertius,  un  des 
horticulteurs  les  plus  estimés  des  Pays-Bas,  qui  fut  le  jardinier  de  l'empereur  Rodolphe  II;  il 
décrivit  et  dessina  dans  son  FloriUgium  (Francf..  1612- 14,  in  fol.  )  plusieurs  Liliacées  et  Iri- 
dées  nouvelles  (Iris  Sweerlii,  Gladiolus  iridifolius,  etc.). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  35 


P.  Bubani.'F/.  pyr.,  I,  p.  544  l'indique:  «  in  Pyr.  auriger.  sub  la 
Maura  ».  Nous  ne  l'avons  pas  observé  dans  cette  localité  voisine  du 
pic  de  Tarbézou,  mais  elle  peut  y  exister  et  avoir  échappé  à  nos 
recherches,.  Ce  même  botaniste  écrit  Menyanthos  au  lieu  de 
Menyanthes;  la  première  graphie  serait  plus  correcte  si  cette  der- 
nière n'avait  été  consacrée  par  un  usage  plus  que  centenaire. 

Le  Menyanthe  Trèfle-d'eau  (Trèflo-d'Aygo  de  nos  paysans)  jouit 
de  propriétés  amères,  toniques,  fondantes  et  fébrifuges  ;  son  infusé 
active  la  digestion.  Elle  renferme  une  substance  cristalline  très  amère 
la  Ményanthine  isolée  par  Nativelle.  Sa  racine  est  comestible  mais 
amère  et  sert  quelquefois  ainsi  que  les  feuilles  à  remplacer  le  hou- 
blon dans  la  fabrication  delà  bière.  C'est  un  succédané  de  la  Gen- 
tiane et  de  la  Petite-Centaurée.  Les  bestiaux  la  refusent  seule  à  cause 
de  son  amertume,  mais  ils  l'acceptent  mélangée  aux  herbages.  C'est 
un  condiment  tonique  qui  est  en  même  temps  antiseptique. 

Espèces  à  rechercher  ou  à  exclure. 

Gentiana  punctata  Lap  non  L.  «  à  la  Soulane...  »  (Lap.  Hist. 
abr.pl.  Pyr.,  p.  1  33  ;  Bentham,  Cat.  pi.  indig.  Pyr.,  p.  81).  C'est 
la  var.  p.  Villarsii  Griseb.  (G.  punctata  Vill.  non  L)  du  G. 
Burseri  Lap.  dont  elle  se  distingue  surtout  par  sa  corolle  ponc- 
tuée et  ses  lobes  très  obtus.  Nous  l'avons  observée  dans  la  région 
de  Puymaurens,  voisine  de  la  Soulane  ou  Solana  d'Andorre. 

G.  utrieulosa  L.  «...  Paillères,  Orlu. .  »  (Lap.  /.  cit.,  p.  1 35). 
Espèce  non  pyrénéenne,  spéciale  à  TE.  de  la  France  (Alsace, 
Jura,  Savoie  etc.).  confondue  sûrement  par  Lapeyrouse  avec  la 
variété  à  calice  ventru  et  ailé  (var.  alata  Griseb .  )  du  G.  verna  L. 


Famille  LU.  —   CONVOLVULACEES 

Tribu  i.   —  COXVOLVULÉES  Link 

Convolvulus  L. 

793.  —  G.  sepium  L.  ;  Calystegia  sepium  R.  Br.  Prodr.  fl. 
Nov.-Holl.  (1810)  p.  483  ;  Rchb.  fil.  le.  Fl.  germ.,  XVIII,  tab. 
139.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  4974. 

C.  Haies  ombragées,  buissons,  bord  des  eaux  et  des  routes 
dans  les  terrains  meubles  de  la  z.  inf.  —  R.  dans  la  z.  subalp.  — 


36  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Ne  s'élève  pas  au  dessus  de   io3om  (bords  de  la  route  de  l'Aude 
entre  Ascou  et  l'ancienne  forge).  —  Juin-Août. 

794.  —  C.  arvensis  L.  ;  Rchb.  /.  cit.,  tab.  1 36  f.  2,  —  Ex- 
sicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  4625. 

CC.  champs,  bords  des  chemins  des  terrains  siliceux  ou  argi- 
leux dans  la  z.  inf.  — Juin-Septembre. 

Espèce  ubiquiste,  polymorphe  quanta  la  forme  de  ses  feuilles,  à  la 
grandeur  et  à  la  couleur  de  ses  fleurs  qui  varient  du  rose  foncé  au 
rose  clair  et  au  blanc  pur. 

Les  racines  du  Petit  Liseron,  vulgo  Clochette  des  champs,  (en  patois 
Courrejolo  (1)  dérivé  de  Courrejo,  petite  courroie)  sont  purgatives, 
comme  celles  du  Liseron  des  haies  ou  Grand  Liseron  (C.  sepium) 
mais  peu  usitées. 

On  cultive  dans  quelques  jardins  et  parterres  dAx,  divers  Convol- 
vulus,  parmi  lesquels  nous  citerons:  Convolvulus  tricolor.  L.  vulgo 
Belle  de  Jour,  C.  purpureus  L.  (Ipom&a  purpurea  Roth)  vulgo 
Volubilis,  ce  dernier  pour  couvrir  les  palissades  et  les  tonnelles,  etc. 


Tribu  2.  —  CUSCUXÉES  Presl 

Cuscuta  (Tournef. )  L. 

795. —  G.  major  DCFl.fr.,  3e  édit.,  III,  p.  6445  c.  euro- 
pœa.  L.  Sp.pl.,  éd.  2,  p.  180  (excl.  var.  p.);  Coss.  et  Germ. 
Illustr.fl.  env.  Paris,  pi.  14  f.  C;  Rchb.  fil.  /.  cit., lab.  141,  f.  4. 
—  Exsicc:  Soc.  dauph.,  n°  5456. 

C.  Parasite  sur  le  Cirsium  arvense  Scop.,  le  Sarothammus 
scoparius  Koch,  le  Calamintha  officinalis  Mœnch,  YUrtica  urens 
L.,  le  Vicia  sepium  L.,  aux  bords  des  chemins,  dans  les  lieux 
pierreux,  etc.  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Août-Octobre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  6y5m  (Savignac,  haies  de 
la  rive  gauche  de  TAriège)  à  1670™  (vallon  de  Gnôles,  fontaine 
des  Amarels)  et  surtout  aux  alentours  d'Ax,  de  Savignac  et  de 
Vaychis. 


(1)  Le  même  nom  s'applique  au  GUchoma  hederacea  et  au  Polygonum  Convolvulus. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  3j 


796.  —  G.  minor  DC.  /.  cit.  ;  C.  Epithymum  (L.)  Murr.  Syst. 
veget.,éd.  i3,  p.  167;  Coss.  et  Germ.  /.  cit.,  f.  A.  ;  Rchb.  fil., 
/.  cit.,  tab.   142,  f.  3.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  1309. 

C.  Parasite  sur|les  genêts  (Sarothamnus scoparius  K.,  Genista 
sagittalis  L.,  G.  pilosa  L.),  les  Viola  cornuta  L.  etsegetalis  Jord., 
le  Thymus  Serpyllum  L.,  le  Calluna  vulgaris  Salisb.  etc.  dans 
les  lieux  secs  ou  arides,  exposés  au  soleil,  de  tous  les  terrains 
des  z.  inf.  etsubalp.  —  Juin-Septembre. 

Nos  exemplaires  ontété  récolte'sde  83om  (environs  d'Ax,  pelou- 
ses sèches  au  dessus  de  la  métairie  d'Entre-Serres),  à  i520m 
(vallée  de  Mourgouillou,  les  Escaliès)  et  surtout  dans  les  mon- 
tagnes d'Ax,    de  Mérens,  d'Orgeix  et  de  Prades. 

Var.  p.  Trifolii  Ghoisy,  in  DG.  Prodr.,  IX  (1845),  p.  453  ;  C. 
Trifolii  Babington  et  Gibs.  Phyt.,  I,  p.  467  ;  Rchb.  fil.  /.  cit., 
tab.  142  f.  4.  — Exsicc:  Billot,  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc, 
n°  1  5  1  ;  Soc.  dauph.,  n°  2187. 

RR.  Parasite  sur  la  Luzerne,  le  Trèfle  cultivé,  dans  les  prai- 
ries et  les  pelouses  des  z.  inf.   et  subalp.  —  Août-Septembre. 

Environs  d'Ax,  prairies  sur  le  bocage  de  Saint-Udaut  (75om); 
pelouses  sèches  sur  les  mouillères  de  Savignac  (86om),  au-dessus 
du  ravin  d'Eychenac  ;  prairies  sur  le  village  d'Ascou,  vers  Sor- 
geat  (io65). 

Diffère  du  type  par  son  calice  ordinairement  un  peu  plus  long  et 
dont  les  lobes  sont  appliqués  sur  le  tube  de  la  corolle,  non  écartés 
au  sommet;  ses  ^lomérules  plus  gros;  ses  stigmates  moins  longs  et 
un  peu  divergents  et  par  ses  tiges  d'un  jaune  pâle  détendant  en  cercle 
(et  non  sans  ordre).  Voir  Lamotte  {Prodr.  fl,  pi.  centr.,  p.  53  1  du 
tirage  à  part)  au  sujet  du  mode  de  végétation  différent  du  C.  minor 
et  de  sa  var.  Trifolii. 

Les  diverses  Cuscutes  sus-nommées  constituent  un  véritable  fléau 
pour  l'agriculture;  on  doit  les  brûler  sur  place  dès  qu'elles  apparais- 
sent; quand  les  prairies  sont  envahies  par  ces  parasites  on  les  traite 
au  moyen  d'une  solution  de  sulfate  de  fer  ou  d'acide  sulfurique  dilué. 

Les  Cuscutes  sont  considérées  comme  apéritives  et  antiscorbuti- 
ques.   Elles  fournissent  une  matière  colorante  rouge. 

Obs.  Dans  quelques  parterres  des  environs  d'Ax,  on  cultive  assez 
souvent  quelques  plantes  de  la  famille  des  Polemoniacées  qui  vient 
se  placer  à  côté  des   Convolvulacées.   Nous  citerons  le  Polemonium 


38  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


cœruleum  L.  vulgo    Valériane  grecque,  le  Phlox  paniculata  Ait.,  le 
Cobœa  scandens  Gav.,  ce  dernier  à  tige  volubile,  etc. 


Famille  LUI.  -    BORRAGINACÈES. 

Tribu  i.  —   *IVCHUSÉES  DC.  Prodr.,  X  (1846),  p.   27. 

Lycopsis  L. 

797.  —  L.  arvensis  L.  ;  Anchnsa  arvensis  M.-Bieb.  FI. 
taur.-cauc,  I,  p.  1 23  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ. ,  XVIII,  tab.  109. 
f.  1 .  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°s  4978  et  bis. 

C.  Fossés,  talus,  bords  des  chemins,  champs,  etc,  de  tous  les 
terrains  dans  les   z.  inf.  et  subalp.  —  Juin-Octobre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  675™  (chemin  des  champs, 
près  du  village  de  Perles)  à  i38om  (champ  de  la  Bouyche,  sur 
Montaillou)  et  surtout  aux  environs  d'Ax-les-Thermes,  de 
Mérens,  de  Prades,  de  Savignac  et  de  Vaychis. 

C'est  une  plante  rafraichissante  et  émolliente,  peu  usitée. 

Symphytum    (Tournef.)  L. 

798.  —  S.  tuberosum  L.  ;  Rchb.  fil.  loc.  cit.,  tab.  io3.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.  nos  2557  et  bis. 

AR.  Bois  et  lieux  ombragés,  prés  couverts  de  terrains  argi- 
leux ou  argilo-calcaires  dans  la  z.  subalp.  — Juin-juillet. 

Entrée  de  la  gorge  de  la  Frau,  en  aval  de  Cornus  (1  ioom)  ; 
prairies  sousle  hameau  de  l'Ourza  (1  3oom);  bords  de  la  route  de 
Prades  entre  les  cols  d'En-Ferrié  et  de  Marmare(i38om);  pelou- 
ses du  col  d'En- Ferrie  (1405111)  et  en  montant  vers  la  fontaine  du 
Drazet  (i43om);  bois  de  Fontfrède  de  Prades,  bords  du  chemin 
forestier  (i425m)et  près  de  la  fontaine  de  Fontfrède  (1460*"). 

Cette  espèce  recherche  les  terrains  à  sol  meuble  et  détritique,  mais 
principalement  de  nature  calcaire.  Sa  souche  tuberculeuse,  tronquée 
et  garnie  de  fibres  est  mucilagineuse,  émolliente  et  légèrement  as- 
tringente; on  l'emploie  en  décoction  contre  la   diarrhée   et,  à  l'état 


ACADEMIE  DE  GEOGRAPHIE  BOTANIQUE 


râpé,  contre  les  brûlures,  pour  la  cicatrisation  des  plaies,  la  gué- 
rison  des  gerçures  du  sein,  etc.  Les  paysans  la  connaissent  sous  le 
nom  d'Herbo  dé  flous  [Herbe  fleurie). 

Obs. —  A  la  même  tribu  des  Anchuse'es  appartiennent  aussi:  i°  Bor- 
rago  officinalis  L.  vulgo  Bourrache,  en  patois  Bouriatcho,  plante 
médicinale,  originaire  d'après  Alph.  de  Candolle  [Géographie  botani- 
que raisonnêe,  p.  679)  de  la  Grèce,  de  l'Asie-Mineure  et  de  l'Italie, 
naturalisée  dans  les  jardins  et  les  décombres  à  Ax  et  dans  quelques 
villages  de  ce  même  canton;  elle  se  ressème  très  bien  et  se  propage 
rapidement  ;  les  feuilles  et  le  rieurs  s'emploient  en  infusion  à 
10  pour  1000,  comme  adoucissantes,  béchiques,  diurétiques  et  sudo- 
rifiques  et  contre  les  refroidissements,  surtout  au  début  des  fièvres 
éruptives  ;  quelquefois  on  utilise  ses  feuilles  à  l'état  cuit  comme  ali- 
mentaires; 20  VAnchusa  sempervirens  L.  {Caryolopha  sempervirens 
Fisch.  et  Trautv.)  probablement  originaire  de  l'Orient,  naturalisée 
dans  les  jardins  et  les  décombres  d'Ax-les-Thermes  (prairie  de  No- 
tre-Dame, décombres  à  l'entrée  de  la  ville;  divers  jardins  d'agrément 
et  potagers). 

Tribu  2.  —  LITHOSPËR1IÉES  (1)  DC.   l.cit.,  p.  57. 

Litho^permum    (Tournef.)  L. 

799.  —  L.  officinale;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII, 
tab.  1 12,  f.  1 . 

C.  Bords  des  chemins,  des  fossés,  lisière  des  bois  dans  les 
terrains  calcaires,  plus  rarement  siliceux  des  z.  inf.  et  subalp. 
—  Mai-Septembre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  6jom  (îles  de  la  plaine  de 
Savignac)  à  i375m  (bois  de  Fontfrède  de  Prades)  et  principale- 
ment dans  les  montagnes  d'Ax,  de  Montaillou,  de  Prades  et  de 
Savignac. 

Le  Grémil  officinal,  en  patois  herbo  de  las  perlos  (allusion  à  ses 
graines  blanches  et  luisantes)  est  diurétique  et  apéritif  mais  peu  usité 

800.  —  L.  arvense.  L.  ;  Rhytispermum  arvense  Link,  Handb., 
I,  p.  579;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  1  1 3  f.  5.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  i3  1  3. 


(1)  Cosson  et  Germain  dans    leur  Flore  des  environs    de  Paris,  2'   édit.  (1861)  p.    323    ne 
reconnaissent  pas  cette  tribu  et  comprennent  le  genre  Lilhospermum  dans  la  tribu  des  Anchu- 


sees. 


40  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    4RIEGE 

C.  Vieux  murs,  bords  des  chemins,  champs  dans  les  terrains 
sablonneux  ou  calcaires  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Avril-Août, 
suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  6gom  (Savignac,  talus  et 
champs  près  du  pont  d'Eychenac,  aux  abords  de  la  route  natio- 
nale) à  1370111  (ruines  du  château  fort  de  Montaillou)  et  principa- 
lement aux  alentours  d'Ax,  de  Montaillou  et  de  Prades. 

Les  fleurs  sont  petites,  ordinairement  blanches  ou  rosées;  nous 
n'avons  pas  observé  la  variété  à  fleurs  bleues  (var.  cœruleum  Coss.  et 
Germ.i7/.  env.  Paris,  2e  édit.  p.  329)  qui  d'après  ces  auteurs  serait  la 
même  plante  que  le  L.  médium  Chevallier,  FI.  gén.  envir .  Paris,  II 
(1827),  p.  489.  La  racine  du  Grémil  des  champs  fournit  une  matière  co- 
lorante rouge-orangé  dont  on  se  sert  parfois  pour  colorer  le  beurre. 

Echium  (Tournef.)  L. 

801.  — E.  vulgare  L.;  Rchb.  fil.  /.  ci*.,  tab.  97,  f.  2.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5654- 

CC.  Bords  des  chemins,  lieux  pierreux  ou  incultes,  vieux 
murs,  sables,  etc.  de  tous  les  terrains  dans  les  z.  inf.  et  subalp. 
—  R.  dans  la  z.  alp.  —  Mai-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  710111  (ancien  mur  d'en- 
ceinte de  la  ville,  à  Ax-les-Thermes)  à  i94om  (éboulis  schisteux 
du  ruisseau  del  Maya,  près  de  sa  jonction  avec  l'Ariège)  et 
surtout  aux  alentours  d'Ax,  de  Mérens,  de  Montaillou,  d'Or- 
geix  et  de  Prades. 

On  rencontre  rarement  aux  alentours  d'Ax  et  sur  les  vieux  murs  quel 
ques  pieds,  à  ûeurs  plus  petites  et  à  étamines  incluses  qui  se  rapportent 
à  la  var.  Wier^bickii  Haberl.  ap.  Rchb.  FI.  germ.  excurs.,  p.  336  et 
Rchb.  fil.  /.  cit  ,  tab.  97,  f.  3.  Nous  n'avons  pas  observé  dans 
notre  circonscription  florale  \'E.  pyrenaicum  Pourret  (1),  décrit  si 
brièvement  par  son  auteur  «  caule  simplici,  nano  »  (Chlor.  narb., 
p. 454)  et  qui  doit  être  considéré  suivant  Timbal-Lagrave  {Reliq.  Pour- 
retian.,  p.  127  du  tirage  à  part,  renvoi  1,)  comme  une  forme  de  l'E. 
megalanthos  Lap.    Suppl.    Hist.   abr.    Pyr.,p.    29.  Cette  dernière 


(1)  L'E.  pyrenaicum  De»f.  FI.  atl..  I,  p.  164  est  synonyme  de  l'E.  italicum  L- 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  41 


plante  que  le  Dr  Jeanbernat  et  Timbal-Lagrave  ont  rencontré  dans 
diverses  localite's  du  Llaurenti  et  du  Capsir  est  synonyme  de  YE. 
longistamineam  Pourret,  CM.  hisp.,  n°6u;  elle  a  également  échappé 
à  nos  recherches.  Voir  pour  ses  caractères  distinctifs  la  note  de  Tim- 
bal-Lagrave dansi>  Capsir,  p.  98  du  tirage  à  part.  —  P.  Bubani,  FI. 
pyr.,  I,  p.  479  prétend  que  YE.  pyrenaicum  Pourrit  et  YE.  mega- 
lanthos  Lapeyrouse  sont  de  simples  lusus  de  YE .  vulgare  L.  r 

Les  fleurs  de  la  Vipérine   commune,  vulgo  Herbe  aux  vipères  ont 
les  mêmes  propriétés   béchiques  que  la  Bourrache. 

Pulmonaria  (Tournef.)    L. 

Les   espèces  du  genre  Pulmonaria  sont  très  rapprochées  les  unes 
des  autres  ;  quelques    auteurs  ont  trouvé  plus  commode  de  les  réu- 
nir toutes  sous  le  nom  de  P.  vulgaris.  Elles  étaient  cependant  bien 
connues  des  anciens  botanistes,  précurseurs  de  Linné  et  en  particu- 
lier de   Clusius  qui  en  a  donné  des  figures  exactes  dans  son  ouvrage 
Rariorum  plantarum    historia,    11   (1601),   p.    169,  f.   1,2   et    p.  170, 
f.   1,  et  aussi  de  Morison  qui  a  reproduit  ces  figures  dans  son  Plan- 
tarum historia  universalis   Oxoniensis,  3,  sect.  11,  p.  444,    tab.  29, 
f.  6,  8  et  9.  —  Linné  dans   son  Species  plantarum  ne  reconnaît  que 
2  espèces  principales:  P-  angustifolia  et  P.  officinalis.  Les  botanis- 
tes de    la    seconde  moitié    du  XIX8    siècle,   entre   autres   Spach,  F. 
Schultz,  Cosson  et  Germain  (FI.  env.  Paris,  2e  éd.,  p.  33o)  ont  rap- 
porté au  même  type  spécifique  les  P.  angustifolia,  a^urea,  saccharata 
qui  passent  de  l'un   à  l'autre  par   des  transitions  insensibles,  si  l'on 
considère    les   caractères  tirés    de  la    longueur  et  de    la    forme  des 
feuilles,  la  couleur    et  la  grandeur   de  la  corolle,  etc.    —  D'après  la 
judicieuse    observation   de  Boreau,  FI.   du  centre  Fr.,  éd.   3,  p.  459 
«  les  tiges  florifères  sont  munies    à  la  base  de  rameaux  courts,  non 
fleurissants  dont    les  feuilles    acquièrent  dans  le  cours   de   l'été   de 
grandes    dimensions   et  arrivent  à  l'état    adulte   pendant  l'automne, 
époque  où  il  est  convenable    de  les  recueillir  si  l'on  veut  parvenir  à 
une  détermination    certaine  de  l'espèce;  ces    feuilles  ordinairement 
détruites   par  l'action  de  l'hiver  n'accompagnent  la  tige  florifère  que 
dans    certaines    circonstances     exceptionnelles.    Les    fleurs   rouges 
d'abord  passent  ensuite   au  violet  ou  au  bleu  *  .  Ces  remarques  sont 
fort  justes. 

Vu  l'incertitude  des  auteurs  sur  les  caractères  différentiels  des 
espèces  de  Pulmonaria  nous  ne  citerons  pas  les  figures  des  Icônes  de 
Reichenbach  qui  pourraient  leur  correspondre.  Nous  possédons  les 
espèces  suivantes  et  nous  donnons  leur  synonymie  telle  que  l'a  établie 
Lamotte  dans  son  Prodrome  de  la  jl.  du  plat,  centr.  de  la  France, 
pages  536  et  537  du  tirage  à  part. 


42  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

802.  — P.  vulgaris  Mérat,  Nonv.fl.  env.  Paris,  éd.  1  (181 2), 
p. 70  {ex  DC.  Prodr.,  X  (1846),  p.  93)  et  éd.  3,  II  (i832),  p. 169; 
P.  angnstifolia  L.  Sp.p /.,éd  2,  p.  ïg^lpr.p.)  et  plur.  aucx. non  L. 
Fl.  suec.  ;  P.  tuberosa  Schrank,  in.  Nov.  Act.  Phys.  (med.  Acad. 
Cœsar.-Leopold.-Carol.  Natur.  Curiosor.,  IX(i8i8),p.  97!  (1.) 
non  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II,  p.  527. 

AC.  Lieux  frais  et  prairies  des  terrains  siliceux  de  la  z.  inf.  — 
R.  dans  la  z.  subalp.  —  Avril-Juin.  Le  Castelet,  prairie  du  châ- 
teau, aux  bords  de  l'Ariège  (63 5m)  ;  Savignac,  chemin  pierreux 
sur  la  galerie-tunnel  d'Eychenac,  près  du  ruisseau  (700111)  ;  prai- 
ries du  parc  de  la  forge  d'Orlu,  sous  le  chemin  du  Bisp  (95om); 
cloutade  de  Gnôles,  sous  le  lac  de  Naguilles  (1410111)  etc. 

D'après  Lamotte  (/.  cit.,  p.  537)  cette  Pulmonaire  se  distingue 
aisément  de  ses  congénères  :  «  par  ses  fleurs  d'abord  rouges  puis 
d'un  beau  bleu;  ses  tiges  souvent  tombantes,  à  feuilles  ovales-oblon- 
gues,  amplexicaules  ;  ses  longues  feuilles  radicales  lancéolées-ellipti- 
ques, étalées,  ordinairement  immaculées  ;  ses  calices  mollement  et 
abondamment  velus  ».  L'épithète  de  tuberosa  moins  ancienne  que 
celle  de  vulgarisdoït  être  abandonnéeparce  que  cette  plante  n'est  pas 
plus  tubéreuse  que  ses  congénères. 

803.  —  P.  azurea  (Clus.)  Besser,  Prim.  fl.  Galic,  I 
(1809),  p.  i5o;  P.  angustifolia  L.  Fl.  suec,  éd.  2,  p.  58.  —  Ex- 
sicc.  :  F.  Schultz,  Herb.  norm.,  n°  323  ;  Soc.  dauph.,  n°  1763. 

R.  Lieux  herbeux  et  pâturages  delà  z.  subalp.  —  Avril-Juin. 

Bois  des  Gouttines,  talus  herbeux  delà  route  entre  la  fontaine 
des  Embriags  et  le  col  d'En-Ferrié  (1410111);  pâturages  de  la 
jasse  de  l'Orryot,  sous  le  lac  de  Naguilles  (1750111). 

Nous  n'avons  jamais  rencontré  cette  plante  dans  la  zone  inférieure; 
ses  fleurs  sont  d'un  bleu  d'azur  et  ses  feuilles  radicales,  toujours 
immaculées,  sont  linéaires-lancéolées,  étroites,  très  aiguës;  ses  feuilles 
cauliuaires  elliptiques  et  embrassantes.  On  doit  abandonner  la  déno- 
mination de  P.   angustifolia  donné  successivement  ù  toutes  les  Pul- 


(1)  Reichenbach  fils  dans  ses  Icônes  fl .  germ  et  helv.,  vol.  XVIII,  p.  b~J  et  aussi  Cosson    et 
Germain,  Fl.  des  env.  de  Paris,  2"  édit.,  p.  33o  indiquent,  par  suite  d'erreur  typographique, 
a  page  3y  au  lieu  de  97. 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


monaires   à  feuilles    radicales  allonge'es,  insensiblemnt  atte'nuées  en 
pétiole. 

804.  —  P.  afflnis  Jord.  Cat.  Jard.  bot.  Dijon  (1848),  p.  i3 
{sine  descript.)  et  in  F.  Sch\û\zArch.,fl.  Fr.et  Allem.  (en  colla- 
borât, de  C.  Billot)  pp.  32i  et  322;  P.  saccharata  Gr.  et  Godr. 
FI.  de  Fr.  II,  p.  527;  Cusin  et  Ansberg.  Herb.  fl.  franc., 
XVI,  Borrag.  tab.  44,  non  Miller  sec.  Jordan;  P.  officinalis 
mult.  auct.  non  L.   —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  218g. 

RR.  Prairies  des  terrains  argileux  ou  des  sols  meubles  de.  la 
z.  inf.  —  Avril-Mai. 

Prairies  du  parc  d'Orgeix  (8o5m);  prairies  bordant  le  ruisseau 
de  Negeart,  en  face  du  vacant  communal  de  Las  Escoumeillés 
d'Orlu(820m). 

Se  distingue  par  ses  feuilles  radicales  ovales,  brusquement  rétrécies 
au  pétiole,  d'un  vert  foncé,  à  taches  blanches,  grandes,  etc.  D'après 
Jordan  (/.  cit.  p.  3ai),  cette  plante  est  bien  exactement  celle  que 
plusieurs  auteurs  français  ont  décrit  sous  le  nom  de  P.  saccharata 
Mill.,  mais  ce  n'est  nullement,  à  son  avis,  la  plante  de  Miller. 

Obs.  —  Les  feuilles  de  toutes  les  Pulmonaires  peuvent  être  man- 
gées, à  l'état  cuit,  en  guise  d'épinards  ;  ses  fleurs  sont  béchiques, 
comme  celles  de  la  Bourrache. 

Myosotis  L.    (1) 

Le  botaniste  éprouve  des  difficultés  pour  la  détermination  des 
Myosotis  sur  le  sec;  il  importe  donc  dans  leur  récolte  de  noter  les 
caractères  tirés  principalement  du  calice  et  de  la  corolle,  des  poils 
apprimés  ou  étalés  sur  la  tige  et  sur  le  calice  fructifère  que  la  dessica- 
tion  et  surtout  la  pression  déforment  en  partie. 

§  1 .    Espèces  vivaces 

805.  —  M.  palustris  Withering,  Arrang.  of.  brit.  pi.,  II, 
p.  225  ;  M.  scorpioideaWûld.  Sp.pl.,  I,  p.  746;  var.  vulgaris 


(i)  Reichenbach  fils  dans  ses  Icônes  fl.  germ.  et  htlvet.,  vol.  XXIII,  pages  70  à  73  a 
groupé  toutes  les  espèces  du  genre  Myosotis  dans  sa  tribu  des  Myosotide€S  non  admise  par  la 
plupart  des  auteurs. 


44  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Coss.  et  Germ.  Fl.  env.  Paris,  éd.  i  (1845),  p.  266  et  Ilhistr. 
fl.  Par.,  pi.  i5  fig.  1,  2  ;  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XVIII  (i857), 
tab.  1 19,  f.  1 . 

C.  Prairies  et  pelouses  humides,  bords  des  ruisseaux,  maré- 
cages, etc.  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  inf.  et  subalp. — 
Juin-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  65om  (Le  Castelet,  prairies 
après  le  tunnel  du  chemin  de  fer)  à  i56om  (pelouses  du  3e  lacet 
de  la  route  nationale  sur  l'Hospitalet)  et  principalement  aux 
alentours  d'Ax  et  dans  les  montagnes  d'Ascou,  de  Mérens, 
de  Savignac,  etc. 

Sa  souche  est  oblique,  brièvement  rampante  et  parfois  stolonifère. 

Var.  (3.  strigulosa  Mert.  et  Koch,  Deutschl.  FL,  II,  p.  42; 
M.  strigulosa  Rchb.  Fl.  excurs.  p.  342;    Rchb.   fil.  /.  cit.,  f.  2. 

AR.  Lieux  très  humides  ou  inondés  dans  les  terrains  sablon- 
neux de  la  z.  subalp.  —  Juillet. 

Vallée  du  Nagear  :  jasse  des  Esquers  d'en-haut  (  1 26om)  et  jasse 
de  la  Pujole  (i66om);  vallée  de  l'Ariège  :  bords  de  la  route  na- 
tionale entre  le  ier  et  le  2e  lacet  sur  l'Hospitalet  (1  5 10);  vallon  du 
Pradel,  marécages  de  Boutas  (i520m). 

Se  distingue  du  type  par  sa  racine  verticale  tronquée  et  sa  tige  plus 
grêle,  glabre  à  poils  appliqués 

Var.  y  repens  Mert.  et  Koch.  /.  cit.  ;  M.  repens  Rchb.  /.  cit., 
non  Don. 

R.  Juillet-Septembre.  —  Marécages  du  vacant  communal  du 
Castelet  (65om)  ;  vallée  du  Nagear,  marécages  de  Prat-Redoun. 
(i68om). 

Tige  longuement  rampante  à  la  base,  couverte  de  poils  étalés. 
Plante  noircissant  par  la  dessication. 

806.  —  M.  lingulata  Lehmann,  PI.  efamil.  Asperifol. 
nucif.  (181 8),  p.  110;  M.  cœspitosa  C.-F.  Schultz.  Prodr.  fl. 
stargard.,  suppl.  (18 19),  p.  11  ;  Rchb.    fil.  /.    cit.,  tab.  120,  f.  1  ; 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  A$ 

M.  palustris  var.  cœspitosa  Coss.  et  Germ.  /.  cit.,  p.  266  et 
Illustr.,  pi.  1  5 ,  f .  3,4 — Exsicc.  :  Soc.  dauph,,  n°2i9o. 

AR.  Pelouses  et  lieux  marécageux  de  la  z.  subalp.  —  Mai- 
Juillet. 

Pelouses  du  col  d'En-Ferrié  (1405111);  prairies  spongieuses  de 
la  vallée  latérale  d'Orgeix  (  i45om)  ;  jasse  de  l'Orryot,  sous  le  lac 
de  Naguilles  (i75om). 

Se  distingue  par  sa  petite  taille,  ses  tiges  glabrescentes,  cylindriques  ; 
ses  feuilles  lingui/ormes,  minces;  son  calice  hérissé,  à  poils  appli- 
qués, à  base  large,  ouvert  ;  ses  grappes  de  fleurs  souvent  feuille es  à 
la  base,  son  style  beaucoup  plus  court  que  le  calice,  ses  pédi- 
celles  réfléchies  après  la  floraison,  ses  fleurs  d'un  bleu  pâle,  etc. 

Var.  p.  glabrescens  Marc.-d'Aym.  et  Timb.-Lagr.  in  Note  sur 
3  plantes  intéressantes  de  la  florule  d'Ax  (Ariège),  par  Ed. 
Timbal-Lagrave  (Rev.  de  Bot.  Toulouse,  vol.  VI  (  1 887-1 888) 
p.  214). 

R.  Ruisseaux  et  marécages  des  terrains  argileux  ou  calcaires 
de  la  z.  subalp.  —  Juin-Juillet. 

Lieux  humides  sous  la  fontaine  de  Maley  (1  ioom);  marécages 
et  fossés  humides  de  la  route  de  Prades  en  montant  du  pont  del 
Pratetgé  au  col  de  Chioula  (i290m,  1  3 10  et  i32om). 

Diffère  du  tvpe  par  sa  tige  plus  élevée,  droite,  grisâtre,  un  peu 
hérissée,  simple  ou  bifurquée  au  sommet;  ses  feuilles  ovales  elliptù 
ques  obtuses,  sessiles,  alternes;  ses  pédicelles  toujours  étalés  horizon- 
talement, glabres  ;  son  calice  à  tube  glabre,  à  dents  glabres  ou  avec 
quelques  cils;  sa  corolle  assez  grande,  blanche,  devenant  apurée  par 
la  dessication. 

807.  —  M.  silvatica  Hoffm.  Deutsch.  FI.,  éd.  1  (1791) 
p.  61  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  121,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  2972. 

C.  Prairies,  lieux  boisés,  frais  ou  ombragés  des  terrains  sili- 
ceux ou  argilo-calcaires  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — Mai-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  63om(Le  Castelet,  prairie 
du  parc  du  château,  près  de  l'Ariège)  à  i76om(Les  Bizornes, 
sous  le  pic  de  Garroutch)  et  principalement  dans  les  montagnes 


46  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

d'Ax  (pelouses  de  Bonascre,  etc.),  de  Mérens  (pech  de 
Roland,  etc.),  d'Orgeix  (parc  du  château  etc.),  d'Orlu  (bois  de 
Chourlot  ;  prairies  du  Bisp;  cloutade  de  Gnôles  etc.),  de  Prades 
(bois  deGouttines,  près  de  la  tontaine  des  Embriags  ;  lieux  boi- 
sés sous  le  col  d'En-Ferrié;  pelouses  sous  la  fontaine  du  bois 
de  Fontfrède,  etc.). 

Subspec.  —  M.  alpestris  Schmidt,  FI.  Boëm.  inchoata.  cen- 
tur.  3  (1794),  p.  26;  M.  silvatica  var.  p.  alpestris  Koch,  Syn., 
e'd.  2,  p.  58 1  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  121,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  3819. 

CG.  Pâturages  rocailleux,  prairies  des  terrains  granitiquesou 
schisteux  dans  les  z.  subalp.,  alp.  et  niv.  —  Juillet-Août. 

Nos  exemplaires  (33  localités)  ont  été  récoltés  de  1410™  (prai- 
ries bordant  la  route  nationale,  en  aval  de  l'Hospitalet)  à  2675111 
(pelouses  du  pic  S.  d'Ortafa)  et  principalement  dans  les  mon- 
tagnes d'Ascou,  de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de 
Mérens,  d'Orlu,  de  Prades,  etc. 

Nous  avons  récolté  cette  plante  dans  diverses  localités  alpines  de 
l'Andorre  et  des  Pyrénées-Orientales  ;  elle  diffère  du  M.  silvatica, 
dontquelques  auteurs  (Zetterstedt,  Pl.vascul.  Pyr.  princip.,p.  191, — 
Rchb.  fil.  /.  cit.,  etc.)  la  considèrent  comme  une  forme  alpine  :  par 
sa  taille  ?noins  élevée  et  plus  rigide;  sa  grappe  moins  lâche,  plus 
courte;  ses  pédicelles  plus  courts,  moins  étalés  après  l'anthèse,  son 
calice  ouvert  à  la  maturité,  plus  grand,  à  lobes  plus  étroits,  couvert 
de  poils  argentés  et  appliqués,  à  peine  crochus,  sa  corolle  d'un  bleu 
céleste,  odorante,  plus  grande  etc. 

D'après  Reuter  Cat.pl.  vascul.  env.  Genève,  2e  édit.  p .  1 53  :  t  cette 
plante  se  reproduit  constamment  distincte  par  le  semis  ». 

808.  —  M.  pyrenaica  Pourret,  Chl.  narb.,  n°  788,  in  Mém. 
Acad.  Se.  Toulouse,  III  (1788),  p.  323;  M.  alpina  Lap.  FI. 
pyr.,  tab.  64  (1795)  et  Hist.  abr.pl.  Pyr.,  p.  85;  Rchb.  fil.  /. 
cit.,  tab.  123,  f.   1. —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  ^4628. 

CC.  Pâturages  sur  des  terrains  granitiques  ou  schisteux,  plus 
rarement  calcaires  dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  R.  dans  la  z. 
subalp.  —  Juin-Août,  suivant  l'altitude. 

Nos   exemplaires   (plus  de  3o  localités)   ont  été  récoltés  de 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  47 


1 640™  (pelouses  des  Cayrannes,  sous  le  col  de  Pourtetgès,  vers 
le  col  de  la  Fajou)  à  2828111  Et.-maj.  (sommet  du  pic  Pédroux 
Sud)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou,  de  THos- 
pitalet,  de  Me'rens,  d'Orlu,  de  Prades  et  de  Savignac,  sur  les 
crêtes  schisteuses  frontières  de  l'Andorre  et  les  sommets  gra- 
nitiques du  cirque  de  Font-Nègre. 

Diffère  du  M.  alpestris  Schm.  :  par  sa  taille  plus  naine  (3-io  cen- 
tim.);  ses  feuilles  spatulées,  en  rosettes  denses  ;  ses  fleurs  plus  grandes, 
plus  nombreuses  et  en  grappes  plus  serrées;  par  les  pédicelles  très 
courts  ou  nuls  et  son  calice  plus  long,  à  tube  hérissé  de  poils  blancs, 
fermé  à  la  maturité  etc.  —  Contrairement  à  l'opinion  de  Zetterstedt 
(PL  vascul.  Pyr.  princ,  p.  191)  cette  plante  n'est  pas,  selon  nous, 
une  simple  forme  naine  et  calcaire  du  M.  alpestris,  car  nous  l'avons 
observée  sur  les  schistes  et  les  granits  aussi  souvent  que  sur  les  ter- 
rains calcaires. 

§  2.  —  Espèces  annuelles 

809.  — M.  intermedia  Link,  Enum.  hort.  berol.,  1(1821), 
p.  164;  M.  scorpioidea  a.  arvensis  L.\  M.  arvensis  Lehm. 
Asperif.  (1818);  Coss.  et  Germ.  Illustr.fl.  env.  Paris,  pi.  i5, 
f.  8,9;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  122,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°s  889  et  bis. 

C.  Prairies,  talus  des  routes,  murs,  lieux  incultes,  clairières 
des  bois  etc.  dans  les  terrains  d'alluvion  ou  argileux,  plus  rare- 
ment calcaires  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Mai-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  66om  (passage  à  niveau  du 
chemin  de  fer  à  Perles)  à  i42om  (bois  des  Gouttines,  talus  delà 
route  de  Prades)  et  surtoutaux  environs  d'Ax-les-Thermes  (allée 
du  vieux  cimetière;  bosquet  Clauselles  ;  l'Esquiroulet,  etc.),  de 
Prades  (prairies  sur  la  Mate  de  Ménigue,  prairies  du  hameau  de 
TOurza,  etc.),  d'Orgeix  (parc  du  château  etc.),  de  Perles  (murs 
du  chemin  en  aval  du  village,  etc.)  et  de  Savignac  (talus  de  la 
voie  ferrée,  etc). 

Caractérisée  surtout  par  son  calice  fructifère  à  pédicelles  étalés 
beaucoup  plus  longs  (2-3  fois)  que  lui  et  par  ses  fleurs  espacées  en 
longues  grappes;  sa  corolle  rose  avant  l'épanouissement  est  ensuite 
bleue.  Dans  les  bois  humides  la  plante  prend  de  grandes  proportions 


48  PLANTES    INDIGÈNES    DU   BASSIN   DE    LA    HAUTE   ARIEGE 

M.  umbrata  Angl.)  et  peut  être  alors  facilement  confondue  avec  le 
M.  silvatica  mais  suivant  la  juste  observation  de  Boreau,  FI.  du 
centr.  Fr.,  3e  e'dit.,  p.  462  «  dans  ce  dernier  les  calices  fructifères 
sont  campanules,  ouverts,  les  lobes  de  la  corolle  sont  tous  distincts, 
tandis  que  dans  le  M.  intermedia  les  calices  sont  urce'olés,  à  dents 
rapproche'es  et  fermées,  les  lobes  de  la  corolle  se  touchent  ».  —  P. 
Bubani  dans  son  FI.  pyr.,  I,  p.  497  dit  au  sujet  du  M.  intermedia 
Link  :  «   Legi  in  Pyr.   aurig.  ad  Ax,  die  18  jul.  1840  ». 

810.  —  M.  hispida  Schlecht.  Mag.  naturf.  Berl.,  VIII, 
p.  229  ;  Coss.  et  Germ.  /.  cit. ,  pi.  1  5,  f.  5,  6,  7  ;  Rchb.  fil.  /. 
cit.,  tab.  122,  f.  2,  3.  —  Exsicc.  :  Soc.  daaph.,  n°  1  3i  5  . 

CG.  Bords  des  chemins,  champs  sablonneux,  vieux  murs, 
sables  des  rivières  dans  la  z.  inf.  principalement  aux  alentours 
d'Ax-les-Thermes.  —  Avril-Juillet. 

811.  —  M.  versicolor  Smith  et  Sowerby,  English  botany, 
vol.  36  (1814),  tab.  2558;  Lehm.  Asperifol.  (1818);  Rchb. 
Amœn.  bot.  dresd.  (1820),  p.  25,  M.arvensis  \  versicolor  Pers. 
Syn.,  I,  (i8o5)  p.  i56  (1);  Coss.  et  Germ.  /.  cit.,  pi.  i5,  f.  11 
et  12  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  124  f.  1 .  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.} 
n°  2192  bis. 

CC.  Pelouses,  bruyères,  lieux  sablonneux,  bords  des  che- 
mins de  la  z.  inf.  surtout  aux  environs  d'Ax-les-Thermes.  —  R. 
dans  la  z.  subalp.  (champs  de  Montaillou,  au  clôt  del  Loulié, 
1 325m  d'alt.)  —  Avril  Juillet. 

On  rencontre  parfois  mélangé  au  type  le  M.  lutea  Balb.  non  Pers. 
(M.  Balbisiana  Jord.)  à  corolle  toujours  jaune  et  à  calice  fructifère 
fermé. 

812.  — M.  stricta  Link  ap.  Rœm.  et  Sch.  Syst.  veget.,  IV 
(1819),  p.  104,  n°  10  et  Enum.  hort.  berol. ,  I  (1821),  p.  164; 
Coss.  et  Germ.  /.  cit.,  pi.  i5,  f.  10  ;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.  123, 
f.  2.  —  Exsicc.  :  Billot,  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc.  n°  159. 


(t)  C'est  à  tort  que  Koch,  Wimmer,  Grenier  et  Godron,  Reuter  et  plusieurs  autres 
auteurs  ont  attribué  cette  espèce  à  Persoon.  Ce  dernier  a  considéré  sa  plante  comme  une 
simple  variété  v  du  M.  arvensis  L. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  49 

AR.  Lieux  sablonneux,  vieux  murs  de  la  z.  inf.  —  Avril-Juil- 
let. 

Fossés  sablonneux  de  la  plaine  de  Savignac  [6yom)  ;  Ax,  vieux 
murs  de  la  route  nationale  près  de  la  maison  Dedieu  ou  hôtel  de 
la  gare  (7o5m)  ;  ancien  mur  d'enceintede  la  ville,  prèsdu  pont  du 
génie,  en  face  d'En-Castel  (712111). 

Souvent  confondue  avec  le  M.  versicolor  cette  espèce  est  cepen- 
dant bien  caractérisée  par  ses  rieurs  très  petites,  bleues,  à  tube  inclus, 
ses  calices  fructifères  fermés,  très  rapprochés,  en  grappes  raides,  par 
ses  pédicelles  dressés  et  très  courts. 

Obs.  —  Les  fleurs  de  tous  les  Myosotis  et  en  particulier  celles  du 
M.  palustris,  vulgo  Plus  je  vous  vois,  plus  je  vous  aime,  Ne  m'oublie^ 
pas,  Souviens  toi  de  moi,  (en  allemand  Vergissmeinnicht)  sont  ,bé- 
chiques  et  émollientes,  mais  peu  usitées. 


Tribu  3.    —    CYXOGLO^SÉLS    DC.  /.  cit.;  p.  1 17. 

Cynoglossum    (Tournef.)  L. 

8i3.  —  G.  officinale  L.  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII, 
tab.  129. 

AC.  Bords  des  chemins  et  des  champs,  lieux  pierreux  et 
incultes,  décombres  des  z.  inf.  et  subalp.  —  RR.  dans  la  z.  alp. 
—  Juillet-Août. 

Route  d'Espagne,  décombres  près  de  la  métairie  Astrié- 
d'Oreille  (840m),  en  société  de  YHyoscyamus  niger ;  Prades  : 
chemin  de  la  Fajolle  ou  du  bois  de  Fontfrède  (i25om  et  1 290111) 
et  environs  de  la  fontaine  de  Fontfrède  (1460111);  Montaillou  : 
champs  en  friche  prèsdu  village  (  1 3 1  5ra)  et  éboulis  du  col  des 
Abelanous  (i325m)  ;  l'Hospitalet  :  lieux  incultes  près  du  pont 
de  Sainte-Suzanne  (!44om);  Mérens:  soula  du  Cargathi(2ioom). 

On  rencontre  rarement  cette  espèce  à  fleurs  blanches  dont  la 
gorge  est  d'un  rouge  sale  (var.  bicolor  Cariot).  La  dessication  et 
l'intoxication,  soit  au  sublimé  corrosif,  soit  à  l'arséniate  de  soude, 
modifient  sensiblement  la  couleur  de  la  fleur  des  Cynoglosses.  Aussi 
faut-il  étudier  ces  plantes  à  l'état  frais  pour  être  fixé  exactement  sur 


50  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA  HAUTE    ARlÈGE 


cette  couleur.  Les  feuilles  du  Cynoglosse  officinal  vulgo  Langue  de 
chien  (à  cause  de  leur  forme)  sont  émollientes  ;  ses  racines  narcoti- 
ques et  calmantes  sont  peu  usitées. 

814.  —  G.  pictum  Aiton,  Hort.  kew.,  éd.  1,  I  (1789),  p.  179; 
C.  crelicumWW.  Hist.  pi.  Dauph.,  II  (1787),  p.  457;  Rchb. 
fil.  /.  cit.,  tab.  i3o  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5285. 

AC.  Bords  des  chemins,  talus,  fossés,  décombres,  etc.  des 
terrains  argileux  ou  calcaires  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — 
Juin-juillet. 

Décombres  près  du  village  de  Perles  (68om)  ;  lieux  incultes  à 
l'entrée  de  la  gorge  de  la  Frau,  en  aval  de  Cornus  (  1 1  oom)  ;  talus 
et  fossés  de  la  grand'route  entre  Prades  et  le  col  de  Marmare 
(i290met  i3iom);  bords  du  torrent  desséché  de  la  Gardio,  sur 
Prades  (i32om)  ;  bois  de  Fontfrède  de  Prades,  bords  du  chemin 
forestier  (i35om). 

Ainsi  que  le  fait  judicieusement  remarquer  H.  Loret  dans  sa  Flore 
de  Montpellier,  2e  édit.  p.  341,  la  priorité  milite  en  faveur  du  nom 
imposé  par  Villars  à  cette  espèce  «  mais  outre  que  le  nom  d'une 
petite  île  convient  peu  à  une  plante  aussi  répandue,  celui  de  C. 
pictum  a  au  contraire  le  mérite  de  convenir  parfaitement  à  l'espèce 
en  question  et  surtout  d'être  généralement  et  universellement 
adopté  ».  Il  diffère  du  C.  officinale  L.  :  par  ses  fleurs  d'un  bleu  pâle 
rayées  de  blanc  et  de  violet  et  par  ses  carpelles  à  surface  supérieure 
un  peu  convexe  et  dépourvue  de  rebord  saillant. 

81 5.  —  G.  Dioscoridis  Vill.  Hist.  pi.  Dauph.,  II,  (1787), 
p.  457  ;  C.  elongatum  Hornem.  Hort.  reg.  hafn.,  II  (181 5), 
p.  956;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  1  3 1 ,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  3399. 

R.  Lieux  pierreux  de  la  z.  alp.  —  Août. 

Près  de  la  cabane  des  douaniers  au  col  de  Puymaurens(i93im 
Et.-maj.)  et  débouché  du  vallon  d'En  Garcias  sur  le  plateau  du 
col  de  Puymaurens  (  1 93 5m). 

Nos  exemplaires  ont  été  vérifiés  par  M1'  G.  Rouy.  Nous  avons  vai- 
nement recherché  dans  notre  district  floral  le  Cyn.  montanum  Lamk. 
qui  est  bien  caractérisé  par  ses  feuilles  minces,  transparentes,  luisan- 
tes et  glabres  en  dessus,  rudes  et  hérissées  en  dessous  de  petits  poils 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  5l 


insérés  sur  des  tubercules,  les  supérieures  subamplexicaules  etc. 
Cette  espèce  est  indiquée  dans  diverses  localités  pyrénéennes  par  Ben- 
tham,  Grenier  et  Godron,  au  Llaurenti  par  Timbal-Lagrave  et  Jean- 
bernat,  etc. 

Obs.  —  A  la  tribu  des  Cynoglossées  appartiennent  quelques  plantes 
cultivées  pour  l'ornement  dans  les  parterres  et  les  serres  d'Ax-les- 
Thermes.  Nous  citerons  :  YOmphalodes  linifolia  Mœnch  {Cynoglos- 
sum  linifoliiim  L.)  à  jolies  rieurs  blanches  disposées  en  grappes  allon- 
gées; YHeliotropium  Peritvianum  L.  vulgo  Héliotrope,  à  tige  sous- 
Irutescente  et  cultivé  pour  l'odeur  vanillée  de  ses  rieurs,  etc. 

ESPÈCES    X    RECHERCHER   ET    Y   EXCLURE 

Echinospermum  vulgare  Swartz  (S.  Lappula  Lehm.)  :  «  ...  in 
Pyr.  aurig.  prope  Caussa(i)  ad  les  Gutines  (2)  die  28  Aug.  1840» 
(P.  Bubani,  FI.  pyr.,  I,  p.  507).  Cette  espèce  récoltée  par 
Bubani,  sur  les  contins  de  notre  circonscription  florale,  a  été 
jusqu'à  ce  jour  vainement  cherchée  par  nous  dans  nos  limites, 
sur  les  calcaires  du  territoire  de  Prades. 

Cerinthe  minor  L...  «  à  la  dent  d'Or  lu  »  (Lap.  Hist.  abr.  pi. 
Pyr.,  p.  88).  Espèce  des  Alpes  signalée  avec  doute  dans  les 
Pyrénées  et  non  retrouvée  après  Lapeyrouse. 


Famille  LIV.  —  SOLANACÉES. 

Holanum     (Tournef.)    L. 

816.  —  S.  Dulcamara  L.  ;  S.  scandens  Lamk.  FI.  fr.,  II, 
p.  257;  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XX,  tab.  12,  f.  1,  2. 

G.  Bois  humides,  bords  des  eaux,  haies,  buissons,  fossés  etc. 
des  z.   inf.  et  subalp.  —  R.  dans  la  z.  alp.  —  Juin-octobre . 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  6y5m  (Savignac,  vacant 
communal  de  Pradadel,  en  aval  du  pont  sur  l'Ariège)  à  2o3om 
(buissons  du  plateau  de  Paillères,  sous  le  Mounégou)  et  principa- 
lement aux  environs  d'Ax,  de  l'Hospitalet,  de  Mérens,  d'Orgeix, 
d'Orlu,  de  Tignac,   etc. 


(  l)  Lisez  Cjiissou. 

(2)  Lisez  les  Gouttines. 


52  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Ses  tiges  ligneuses  à  saveur  d'abord  douce  puis  arrière  d'où  le  nom 
de  Douce-amère  jouissent  de  propriétés  dépuratives,  sudorifiques  et 
diurétiques  ;  elles  renferment  un  glucoside  cristallisable  la  Solanine 
et  un  extrait  sucré  et  amer,   le  Picroglycion  de  Pfaff. 

817.  —  S.  nigrum  L.  Sp.pl.,  p.  266  [excl.  var.);  Rchb.  fil. 
/.  cit.,  tab.  10,  f.  1,2. 

CC.  Lieux  cultivés,  décombres,  bords  des  chemins,  fossés 
des  routes,  jardins  potagers,  tertres  delà  z.  inf. — Juin-Octobre. 

Cette  espèce  herbacée  annuelle,  plus  ou  moins  velue,  à  tige  cylin- 
drique ou  anguleuse,  à  feuilles  d'un  vert  sombre,  pétiolées  oblon- 
gues-aiguës,  sinuées  ou  lâchement  dentées  et  à  baies  sphériques,  varie 
beaucoup  quanta  sa  taille  et  à  la  colorationtde  ses  baies  à  la  maturité. 
Les  auteurs  ont  créé  sur  ces  derniers  caractères  les  variétés  suivantes  l 
var.  a.  genuinum  DSll,  Rhein.  FI.,  p.  412,  plante  glabre  à  rameaux 
arrondis  et  parsemés  de  poils  recourbes,  à  baies  noires;  var.  p.  mêla- 
nocerasum  Willd.  (pr.  sp.)  Enum  pi.,  I,  p.  237,  plante  plus  robuste  h 
tige  et  à  rameaux  anguleux  et  chargés  d'aspérités  presque  épineuses 
sur  les  angles,  baies  noires  et  près  du  double  plus  grosses  que  celles 
du  type;  var.  y  chlorocarpum  Spenn.  Fl.frib.,  p.  107  4  (S.  chlorocar- 
pum  Koch;  5.  ocholeucum  Bast.)  variation  du  type  à  baies  verdâtres 
ou  d'un  vert  jaunâtre  ;  la  sous-variété  naine  de  cette  variété  constitue 
le  S.  humile  C.  Bernh.  ap.  Willd.  Enum  pi.,  p.  236;  var.  S.  miniatum 
Mert.  et  K.  Deutsch.  FI.,  II,  p.  23  1  (S.  miniatum  Bernh./.  cit.)  à  baies 
rouges  et  à  feuilles  peu  velues,  ayant  l'odeur  musquée  etc.  Nous 
n'avons  encore  observé  dans  notre  circonscription  que  les  variétés^  et 
p.;  les  autre  sont  à  y  rechercher. 

La  Morelle  noire  vulgo  Morelle,  Herbe  des  magiciens,  Raisin  de 
Loup,  Crève-chien  est  une  plante  vivace  et  peu  narcotique  qui  doit 
son  action  légèrement  calmante  à  la  Solanine,  alcaloïde  faible  que 
l'on  retrouve  surtout  dans  les  germes  de  la  pomme  de  terre.  Sa  décoc- 
tion à  5o/iooo  est  employée  en  lavements,  injections  et  lotions  ;  l'herbe 
écrasée  serî,  à  faire  des  cataplasmes  adoucissants  et  son  suc  s'emploie 
à  l'extérieur  contre  les  dartres.  On  l'utilise  rarement  à  l'intérieur 
comme  antispasmodique,  car  la  Morelle,  suivant  Gubler,  possède  fai- 
blement les  qualités  narcotiques  des  Solanées,  qualités  très  atté- 
nuées par  la  cuisson,  puisque  dès  une  haute  antiquité  cette  plante 
était  mangée,  en  guise  d'épinards,  à  l'Ile-de-France  (île  Maurice)  et 
dans  les  Antilles,  sous  les  noms  de  Brèdes,  Laman,  etc.  —  Les  bes- 
tiaux rejettent  la  Morelle. 

Obs.    —  Nous    mentionnerons  encore  dans    le  genre    Solanum  les 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  53 

plantes  cultivées  et  alimentaires  suivantes  :  la  Morelle  tubéreuse  vulgo 
Pomme  de  terre  (S.  tuberosum  L.)  originaire  du  Pe'rou,  cultive'e  dans 
notre  contrée  jusqu'à  i5oom  d'altitude  et  dont  les  tubercules  présen- 
tant des  variations  de  forme  et  de  couleur  constituent  une  abondante 
ressource  pour  le  paysan;  Y  Aubergine  on  Mélongène  (S.  Melongena  L.), 
le  Piment  ou  Poivre  de  Guinée  (Capsicum  annuum  L.)  ;  la  Tomate 
ou  Pomme  d'Amour  (S.  Lycopersicum  L).  Ces  trois  dernières  plantes 
sont  des  espèces  exotiques,  originaires  de  l'Inde  ou  du  Mexique. 

Atropa     L. 

8 1 8 .  —  A.  Belladonna  L.  ;  Belladonna  baccifera  Lamk.  FI. 
fr.,  II,  p.  255 ;  Rchb.  fil.,  /.  c/ï.,  tab.  8.  —  Exsicc.  Soc.  daupli., 
n°  4629. 

RR.  Bois,  lieux  frais  et  couverts  de  la  z.  subalp. — Juillet- 
Août. 

Bois  des  Salines,  au  S.  de  la  forge  d'Orlu  (  1 1  oom)  ;  bois  du  bac 
des  Fargues,  sur  le  vallon  de  Montaud  (i48om). 

Cette  espèce,  rare  dans  notre  district,  abonde  sur  les  confins  des 
départements  de  l'Ariège  et  de  l'Aude;  nous  l'ayons  en  effet  récoltée 
en  abondance  dans  le  bois  de  Tiblac  entre  Lafajolle  etlecoldel  Pra- 
del  (Aude),  le  16  juillet  1894,  surtout  sur  l'emplacement  des  anciens 
fours  de  charbon. 

Son  nom  générique  rappelle  celui  de  la  parque  Atropos  dont  les 
ciseaux  tranchaient  le  fil  de  la  vie  et  son  épithète  spécifique  Bella- 
donna (belle-dame)  le  fard  composé  surtout  de  cette  plante,  dont  se 
servaient  les  dames  des  cours  galantes  d'Italie,  au  xvie  siècle,  fard  qui 
colorait  en  bistre  et  en  dilatant  la  pupille  semblait  agrandir  le?  yeux. 

La  Belladone,  vulgo  Herbe  empoisonnée  est  très  vénéneuse  à  cause 
de  la  présence  du  malate  d'atropine,  de  la  belladonine,  etc.  ;  elle  ne 
doit  être  administrée  qu'avec  prudence.  La  médecine  l'emploie  con- 
tre la  toux  nerveuse,  la  coqueluche  convulsive,  les  névralgies,  les 
paralysies,  l'incontinence  d'urine,  etc  ;  ses  effets  sont  mieux  suppor- 
tés par  les  enfants  que  par  les  adultes.  Les  propriétés  mydriatiques 
(dilatation  de  la  pupille,  etc.)  sont  utilisées  pour  les  opérations  de  la 
cataracte,  mais  on  emploie  pour  cela  son  alcaloïde  à  l'état  de  sulfate 
d'atropine.  Les  baies  cueillies  avant  la  maturité  fournissent  une  belle 
couleur  verte  ;  leur  ressemblance,  à  l'état  mûr,  à  des  merises  a  donné 
lieu  à  de  graves  méprises. 


54  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 


Hyogcyamus  (Tournef.)  L.  (i) 

819.  —  H.  niger  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.,  germ.,  XX,  tab.  2, 
f.  2. 

AC.  Bords  des  chemins  pierreux,  lieux  incultes  et  surtout 
décombres  près  des  habitations  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — 
Juin-Août. 

Savignac,  décombres  près  du  presbytère  [Ç)jbm)  et  talus  de  la 
voie  ferrée  (68om)  ;'Orgeix,  friches  au  pied  du  clocher  (8iom)  ; 
route  d'Espagne,  décombres  près  de.la  métairie  Astrié-d'Oreille 
(840m),  en  société  du  Cynoglossum  officinale  L.;  Prades,  décom- 
bres, sous  le  village  (i23om);  Montaillou,  lieux  incultes  et  dé- 
combres sous  l'église  (i325m);  l'Hospitalet,  lieux  arides  près  du 
pont  de  Sainte-Suzanne  (i440m),  en  sociétédu  Cynoglossum  offi- 
cinale L. 

Nous  n'avons  pas  observé  la  sous-varïétépallidus  Coss.  et  Germ.  Fl. 
env .  Paris,  2e  éd.,  p.  841  (Hy.  pallidus  Kit)  dont  la  corolle  est  blan- 
châtre, à  veines  non  colorées. 

La  Jusquiame  noire,  vulgo  Jusquiame,  Hannebane,  Herbe  de  Sainte- 
Apolline,  Herbe  des  chevaux,  Mort  aux  poules,  en  patois  Herbo  dé 
brigans  est  comme  la  Belladone  une  plante  calmante  et  narcotique, 
mangée  impunément  par  les  pourceaux  mais  dangereuse  pour  l'homme; 
elle  est  très  utile  contre  le  tic  douloureux,  la  sciatique,  etc.  A 
l'état  frais  et  pilée  la  plante  entière  s'emploie  en  cataplasmes,  contre 
la  goutte,  les  contusions,  les  entorses  etc.  La  fumée  de  ses  feuilles 
sèches  et  de  ses  graines  brûlées  sur  des  charbons  calme  les  maux  de 
dents  d'où  le  nom  patois  àlierbo  dé  caïchal.  Son  activité  est  due  sur- 
tout à  un  alcaloïde  cristallisé  V Hyoscy aminé ,  analogue  à  l'Atropine, 
et  à  un  autre  alcaloïde  liquide  l'Hyoscine,  très  mydriatique.  On 
emploie  à  l'intérieur  l'Hyoscyamine,  sous  forme  de  granules,  à  la  dose 
de  1/2  à  1  milligr. 

Obs.  —  Comme  plantes,  ornementales  appartenant  à  la  famille  des 
Solanacées  et  que  l'on  rencontre  dans  les  jardins  et  parcs  d'Ax-les- 
Thermes  et  des  villages  du  canton  nous  devons  citer  :  le  Lyciet  com- 
mun vulgairement  Jasminoïde  (Lycium  barbarum  L.)  dont  on  fait 
des   haies   et    des  tonnelles  ;  le  Pétunia  odorant  {Pétunia  nyetagini- 


(l)  Cosson  et  Germain  dans  leur  Flore  des  environs  de  Paris,  éd.  2.  p.,  J4I.  rattachent  le 
genre  Hroscyamus  à  la  tribu  des  Nicotianées  ;  Gilet  et  Magne  [Nouv.  fl.  franc,  éd.  4, 
p.  349)  à  la  famille  des  Daturacees. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  55 


Jlora  Juss.)  originaire  de  l'Amérique  méridionale  ;  le  Datura  odori- 
férant (Datura  suaveolens  Humb.  et  Bompl.,  D.  arborea  Hortul.) 
vulgo  Trompette  du  Jugement,  originaire  du  iMexique  et  dont  la 
corolle  est  longue  de  plus  de  3o  centim.,  d'un  blanc  rayé  de  jaune  etc.; 
le  Nicandre  faux-alkékenge  (Nicandra  physaloides  Gœrtn.),  origi- 
naire du  Pérou,  etc.  —  En  Andorre,  on  cultive  à  partir  de  i35om 
d'altitude,  avec  autorisation  des  deux  coseigneurs,  le  Tabac  ou  Pétun 
représenté  par  les  deux  espèces  suivantes  :  Nicotiana  Tabacum  L. 
à  feuilles  sessiles  et  à  fleurs  roses,  et  le  N.  rustica  L.  vulgo  Tabac 
des  paysans,  Priapée,  à  feuilles  pétiolées  et  à  fleurs  d'un  jaune  ver- 
dâtre.  Ces  plantes  très  vénéneuses  à  l'intérieur  contiennent  un 
alcaloïde  redoutable,  la  Nicotine. 


Famille  LV.  —   VERBASCACÉES  (i) 

Verbascum   (Tournef.)    L. 

Depuis  la  publication  du  Monographia  generis  Verbasci  de  H. -Ad. 
Schrader  parue  en  2  sections,  à  dix  années  d'intervalle,  (sect.  I, 
181 3,  section  II,  1823)  et  dont  nous  possédons  un  exemplaire,  le 
genre  Verbascum  a  été  surtout  étudié  en  France,  par  A.  Franchet. 
Ce  botaniste  dans  divers  travaux  dont  nous  donnons  l'énumération  a 
complètement  élucidé  la  question  de  l'hybridité.  On  consultera  donc 
avec  fruit:  i°  Essai  sur  les  espèces  du  genre  Verbascum  croissant 
spontanément  dans  le  centre  de  la  France  et  plus  particulièrement  sur 
leurs  hybrides,  publié,  en  1868,  dans  le  tome  XXII  des  Mémoires  de 
/' Académie  de  Maine-et-Loire  et  tiré  en  brochure  à  part,  in-8°,  de 
204  pages  et  7  planches;  20  Sur  les  variations  parallèles  che^  quelques 
espèces  de  Verbascum  (2),  Paris,  1869,  in-8°,  20  pages;  3°  Étude  sur 
les  Verbascum  de  la  France  et  de  l'Europe  centrale,  Vendôme,  1874- 
1876,  in-8°,    i32  pages. 

Nous  citerons  ces  ouvrages  a  côté  des  espèces  que  nous  possédons 
dans  notre  district  floral. 

Section  I.  —  Thapsus  (Benth.  in  DC    Prodr.,  X,  p.  225,  pr.p.)  ; 
Gren.  et  Godr.  FI.  de  Fr.,  II,  p.  548. 

820.  —  V.  Thapsus  L.  FI.  suec,  p.  69  et  Sp .  pi.,  éd.  2, 
p.  252;  Schrad.   Monogr.,  I,  p.  17,  n°  1  ;  V.  Schraderi  Meyer 


(il  Cette  famille  sert  de  transition    entre  la  famille  des  Solanacées  et  celle    des  Scrofula- 
riacées  à  laquelle  plusieurs  auteurs    modernes  la  réunissent  comme  tribu. 
(2)  Extrait  du  Bull,    de  la  Soc.  bot.  de  Fr.,  XVI  (1869)  pp.  38-5y. 


56  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

Chl.  hanov.,  p.  326,  sec.  Koch.,  Syn.,  éd.  2,  p.  586;  Franchet, 
Essai  Verbasc,  p.  106,  pi.  1,  f.  1  ;  Rchb.  fil.  le.  fl  ,  germ.,  XX, 
tab.  16. 

C.  Bords  des  chemins,  lieux  incultes,  rochers  et  pelouses  de 
tous  les  terrains  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  deçio"1  (bords  du  chemin 
vicinal  d'Ax  à  Quérigut,  au  collet  d'Ascou  sur  Entre-Serres),  à 
i68om  (rochers  calcaires  du  col  del  Pradel)  et  principalement 
dans  les  montagnes  d'Ax  (plateau  de  Bonascre  etc.)  et  de  Prades 
(pelouses  du  col  des  Canons  etc.). 

Subspec.    —  V.   montanum  Schrad.,  Hort.  gœtting.  (1809), 
fasc.  2,  p.  18,  tab.  2;  Monogr.,  I  (181 3)  p.  33,  n°  1  3  ;  V.  cras- 
sifolium  Schleich.,  Cai.pl.  Helvet.,  éd.  3  (181  5),  non  DC;  Fran- 
chet, Étud.   g.  Verbasc.,  p.  108;  Rchb.  fil.,  /.  czï.,  tab.  21.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5  18. 

Diffère  du  V.  Thapsas  surtout  par  ses  feuilles  brièvement  décur- 
rentes,  plus  étroites,  les  radicales  et  les  inférieures  asse^  longuement 
pétiolées  ;  ses  tiges  moins  élevées  sont  tomenteuses  d'un  jaune  fauve, 
ses  étamines  toutes  barbues,  à  anthères  reniformes,  etc. 

Le  phytographe  A.  Franchet  avait  d'abord  séparé  dans  son 
Essai  sur  g.  Verbasc.,  en  1868,  le  V.  montanum  du  V.  Thapsus,  puis 
il  le  réunit  à  ce  dernier  type  dans  son  Etude  sur  les  Verbasc  de  Fr., 
en  1875.  Nous  trouvons  dans  l'aspect  général  du  V.  montanum  et  les 
caractères  signalés  par  Koch  (Syn.,  éd.  2,  p.  587)  et  par  Boreau  (Fl. 
du  coitr.Fr.,  3e  éd.,  p.  471)  des  motifs  suffisants  pour  le  distinguer  du 
V.  Thapsus,  au  moins  comme  sous-espèce,  malgré  les  caractères  peu 
stables  sans  doute  qui  servent  à  les  séparer  et  les  intermédiaires  que 
l'on  rencontre  au  point  de  vue  de  la  décurrence  des  feuilles,  la  pré- 
sence des  poils  sur  les  filets,  etc. 

Section   II.  —  Lychnitis  Benth.    /.    cit.,  p.  2  3o. 

821.  — V.  Boerhaavii  (1)  L.  Mant.  pi.,  p.  45;  V.  maiale 
DC.  Fl    fr.,  3e  éd.,  Suppl.  (i8i5),  p.  415  ;  Schrad.  Monogr., 


(1)  Dénomination  plus  correcte  que  Boerhavii  et  confotme  à  la  Recommandation  XI  des 
Règles  internationales  pour  la  Nomenclature  botanique  adoptées  par  le  Congrès  de  Vienne 
(Autriche  ,  en  IÇ05.  Nous  rappellerons  que  cette  plante  a  été  dédiée  par  Linné  à  son  illustre 
ami  et  contemporain  Hermann  Boerhaave  (né  à   Woorhout  près  de  Leyde  en  16Ô8,  mort  en 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  5? 


II,  p.  33,  n°  45  ;  Franchet,  Études  Verbasc.  Fr.,  p.  5i  ;  Rchb. 
fil.  /.  cit.,  tab.   33. 

AC  Lieux  sablonneux,  bords  des  routes,  pelouses,  etc.  des 
terrains  schisteux  ou  calcaires  dans  la  z.  subalp.  —  R.  dans  la 
z.  inf.  — Juin-Octobre. 

Savignac,  route  de  Vaychis,  près  du  pont  sur  le  ruisseau 
d'Eychenac  (73om)  ;  pelouses  schisteuses  sur  les  mouillères  de 
Savignac  (Q20m)  ;  pelouses  de  la  serre  de  Sorgeat  (i26om); 
coumeil  de  Cayrol,  sur  le  vallon  del  Pradel  (1470111); 
montagnes  d'Ignaux,  pelouses  du  gourg  de  la  Garde  (1  53om); 
pelouses  calcaires  du  sarrat  de  Fontfrède  (i625m);  éboulis, 
schisteux  du  col  de  Balagués,  versant  de  Montaillou  (1640111)  ; 
pic  de  Sérembarre,  versant  du  Pradel  (1750111);  pelouses  du  pic 
Dolent  (i790m)  et  du  pic  de  Pénédis  (i8oom). 

Nous  ne  possédons  pas  la  variété  longibracteatum  Schrad.  /.  cit., 
p.  34,  à  bractées  très  acuminées  beaucoup  plus  longues  que  les 
fleurs. 

822.  —  V.  floccosum  W.  et  Kit.  Descript.  et  Icon.pl.  rar. 
Hung.  I  (1802),  p.  81,  tab.  71;  Schrad.  Monogr.,  II,  p.  16, 
n°  29;  V: pnlverulentum  Smith,  FI.  brit.,  I  (1800),  p.  25 1  ;  Gr. 
et  Godr.  FI.  deFr.,  II,  p.  55 1,  non  Villars  (1);  Franchet,  Essai 
g.  Verbasc,  p.  144,  pi.  2,  f.  6  et  Étud.  Verbasc.  Fr.,  p.  io5  ; 
Rchb.  fil.  /.  cit.  tab.  26. 

C.  Bords  des  chemins,  champs  sablonneux  ou  pierreux,  lieux 
incultes  des  terrains  siliceux,  plus  rarement  calcaires  dans  la  z. 
inf.  —  S'élève  rarement  dans  les  z.  subalp  et  alp.  —  Juin-Août. 


17^8)  aussi  célèbre  médecin  que  chimiste,  botaniste  et érudit  hollandais.  Il  professa  succes- 
sivement et  avec  une  égale  supériorité  la  médecine  pratique,  la  botanique  et  la  chimie  à 
l'Université  de  Leyde.  Sa  renommée  comme  praticien  était  universelle  et  attira  près  de  lui 
une  affluence  prodigieuse  d'élèves  venus  de  tous  les  points  de  l'Europe.  Il  formait  à  lui  seul, 
comme  l'a  dit  un  de  ses  biographes,  toute  une  Faculté.  Ou  tre  plusieurs  ouvrages  médicaux 
très  estimés,  Boerhaave  a  publié,  en  1710,  son  Index  plantarum  qux  in  horto  acadcmico  l.ug- 
dini-  Batavorum  reperiuntur,  278  p.  in-8°  avec  frontispice;  en  1720.  un  Index  aller  pl.1nt.1- 
rum,  [  vol  in-40.  avec  2()  pi.  gravées  sur  cuivre  ;  en  1727,  son  Historié  plantarum,  2  tomes 
en  I  vol.  in-8°.  Il  a,  un  des  premiers,  introduit  en  botanique  les  caractères  des  étamines  et 
des  pistils. 

(1)  Le  V-  pulverulentum  Vil!.  Hist.  p.  Dauph.,  Il,  p.  490,  est  d'après  Franchît,  /.  cit., 
synonyme  de  V.  pulvinatum  Thuill.  FI.  env.  Par.,  p.  109  et  la  même  plante  que  Loiseleur 
a  décrite  comme  distincte  du  V.  floccosum  dans  son  Flora  gallica,  p.  172.  Le  nom  de  V. 
pulverulentum  Smith,  rappelant  la  plante  nommée  par  Villars,  doit  être  relégué  au  rang  de 
synonyme  du  V.  floccosum  W.  et   K.  malgré  son  antériorité  de   2  ans  sur  ce  dernier  nom- 


58  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltées  de  735™  (Ax,  lieux  incultes 
près  de  la  métairie  dite  de  la  Julie,  derrière  les  thermes  du 
Couloubret)  à  1840111  (pelouses  calcaires  au  sommet  du  Roc  des 
Scaramus)  et  principalement  aux  environs  d'Ax  (bosquet  Clau- 
selles,  près  de  la  métairie  des  Rats;  bords  de  la  route  d'Espagne, 
en  face  de  la  deuxième  Bazerque;  champs  de  la  Cahurte,  sur 
Entre-Serres,  etc) . 

Se  reconnaît  aisément  à  son  tomentum  blanc  cotonneux,  caduc  qui 
couvre  la  plante  à  sa  tige  et  à  ses  rameaux  arrondis,  anguleux  ;  à  sa 
panicule  étalée-dressée,  etc. 

823.  —  V.  Lychnitis  L.  ;  Schrad.  Monogr.,  p.  18,  n°  3  1  ; 
Franchet,  Essai  g.  Verbasc,  p.  i53,  pi.  3,  f.  1 1  et  Etud.  Ver- 
base.  Fr.,  p.  108;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  27. 

CC  Lieux  incultes,  champs  en  friches,  bords  des  routes,  fos- 
sés, bois,  etc.  dans  les  terrains  siliceux  des  z.  inf.  et  subalp.  — 
Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20  localités)  ont  été  récoltés  de  66om 
(Le  Castelet,  bords  des  fossés  dans  le  village)  à  i770m  (fontaine 
de  la  mouillère  du  Bœuf,  près  du  Soula  de  l'Andourra)  et  prin- 
cipalement aux  alentours  d'Ax,  d'Ascou,  d'Orlu,  de  Savignac, 
de  Sorgeat   et  de  Vaychis. 

Sa  tige  est  anguleuse,  son  tomentum  toujours  fin,  non  floconneux, 
grisâtre  et  persistant,  plus  blanc  sur  la  face  inférieure  des  feuilles  ; 
les  rameaux  de  la  panicule  sont  ordinairement  redressés  contre  la 
tige,  plus  rarement  étalés;  ses  fleurs  sont  le  plus  souvent^az/nes,  rare- 
ment blanches  (var.  floribus  albis,  Schrad.  /.  cit.;  var.  album  Koch 
Syn. ,  éd.  2,  p.  588). 

824.  —  V.  nigrum  L.  Schrad.  Monogr.,  II,  p.  23,  n°36; 
Franchet,  Essai  g.  Verb.  p.  1 5 5,  pi.  f.  18  et  Étud.  Verbasc. 
Fr.,  p.  111  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  28,  f    1  - 

AR.  Lieux  incultes,  bords  des  chemins,  etc.  dans  les  terrains 
siliceux,  plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — 
Juin- Août. 

Fossés  de  la  route  d'Orgeix  près  du  pont  de  Betsou  (780™)  et 
.ossés  de  cette  même  route,  en  face  du  château  et  de  l'ancienne 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  59 

forge  (8o5m)  ;  vieux  chemin  de  Vaychis,  fous  le  col  de  Coudine 
(7901")  ;  bords  du  chemin  vicinal  d'Ax  à*Quérigut,  près  du  collet 
d'Ascou  (9 1  om)  ;  vallée  de  Montaud,  rochers  calcaires  de  FEstreit 
(1210™). 

Hybrides. 

On  sait  avec  quelle  facilité  s'hybrident  les  Verbascum.  Ceux  qui  pos- 
sèdent à  un  haut  degré  cette  propriété  sont  surtout  les  V.  Thapsus, 
floccosum,  Lychnitis  et  nigrum.  On  doit  donc  s'attendre  à  trouver  les 
hybrides  formés  par  le  croisement  des  espèces  susnommées  que  nous 
possédons  dans  notre  circonscription,  mais  il  faut  bien  se  garder  de 
nommer  toutes  les  formes  passagères  qui  prennent  naissance  par  la 
fécondation  croisée;  Lamotte  dans  son  Prodr.  fl.  pi.  centr.  de  Fr., 
p.  5  5o  du  tirage  à  part,  dit  avec  juste  raison  «  toutes  les  fois  que 
deux  espèces  croissent  dans  un  même  lieu,  on  est  à  peu  près  certain 
de  trouver,  l'année  suivante,  des  hybrides  dans  le  même  endroit  ». 
Nous  avons,  en  effet,  constaté  sur  le  vif  divers  hybrides  dont  nous  som- 
mes sûrs  de  la  parenté;  le  plus  répandu  de  ces  hybrides  dans  notre 
district  est  le  suivant  que  nous  possédons  en  herbier  et  que  nous 
désignons  en  suivant  la  nomenclature  de  Schiede  : 

X  V.  nigro  —  Lychnitis  Schiede,  De  pi.  hybrid.,  p.  40  ;  V. 
Schiedeanum  Koch,  Taschenb.,  p.  3ji  ;  V '.  nigrum  var.  ovatum 
Koch,  Syn.,  éd.  1,  p.  514  et  éd.  2,  p.  592;  V.  mixtum  Lois.  Fl. 
gall.,  I,  p.  172;  Boreau,  Fl.  du  centr.  Fr.,  éd.  3,  p.  474;  Fran- 
chet,  Essai  g.  Verb.,  p.  162;  Rchb.  fil.  le,  fl.  germ.,  XX, 
tab    43  (pro  parte). 

AR.  Bords  des  chemins  et  des  champs  dans  la  z.  inf.  —  Juin- 
Juillet. 

Environs  d'Ax  :  métairie  de  l'Esquiroulet  (720"');  champs 
d'Entre-Serres  (8oom)  ;  chemin  vicinal  d'Ax  à  Quérigut,  au  col- 
let d'Ascou  (910111),  etc. 

Cette  plante  a  l'aspect  du  V.  Lychnitis  et  l'inflorescence  du  V. 
nigrum  ;  sa  tige  est  velue  à  côtes  saillantes  dans  le  haut  ;  ses  feuilles 
d'un  vert  sombre  en  dessus,  tomenteuses  grisâtres  en  dessus;  la 
corolle  est  plane,  jaune,  à  gorge  violette  ;  les  poils  des  étamines  sont 
violets;  les  fleurs  sont  fasciculées  en  grappe  lâche,  pyramidale, 
à  rameaux  dressés,  etc. 

Obs.  Les  Molènes,  vulgo  Bouillons  blancs,  surtout  le  V.  Thapsus,  en 


6o  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE   ARIEGE 


patois  Candélo  de  Sen  Jan,  sont  des  plantes  narcotiques.  Écrasées 
et  secouées  fortement  dans  l'eau  d'un  vivier,  elles  enivrent  et  même 
tuent  les  poissons.  Les  feuilles  et  les  fleurs  sont  émollientes,  béchi- 
ques  et  diaphorétiques  ;  les  fleurs  qui  noircissent  à  l'air  et  à  la 
lumière  après  leur  récolte  font  partie  des  espèces  pectorales  (i  )  ; 
bouillies  dans  du  lait  les  feuilles  sont  employées  en  cataplasmes  sur 
les  furoncles  et  les  panaris,  etc.  Les  phthisiques  fument  ses  feuilles 
sèches,  en  guise  de  tabac;  la  décoction  des  feuilles  s'emploie  en  lave- 
ment contre  la  diarrhée  et  en  fomentations  contre  les  brûlures  et  le 
prurit  dartreux.  D'une  façon  générale  les  Molènes  sont  refusées  par 
les  bestiaux. 

ESPÈCE   A    EXCLIRE 

Verbascum  phlomoid.es  L.  «  Ax,  dans  les  terrains  secs  et 
arides....  »  ;Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  ii3).  Cette  espèce 
n'existe  pas  dans  notre  circonscription;  elle  a  été  confondue 
sûrement  par  Lapeyrousse  avec  une  variation  du  V.  Thapsus 
L.  qui  abonde  aux  alentours  d'Ax-les-Thermes. 


Famille  LVI.    —  SCROFULARIACEES- 

Tribu  i.  —  AÎV  IHtmilMI  :^  Benth.  in  DC.  Prodr.,  X, 

p. 188. 

\nlirrhiiium  (Tournef.)    L. 

825.  —  A.  Asarina  L.;  Asarina  Lobelii  J.  Bauh.  et  J.-H.  Cher- 
ler,  Hist.  pi.,  III,  append.,  p.  856;  Willk.  et  Lge  Prodr.  //• 
hisp.,  II,  n°  2716.  Chavannes  Monogr.  des  Antirrh.  (  1 833), 
p.  80, -n°i;  Cus.  et  Ansb.  Herb.  fl.  fr.y  XVII,  Scrophul., 
tab.   19. 

AC.  Rochers,  vieux  murs,  éboulis  granitiques  ou  schisteux 
des  z.  inf.  et  subalp.  —  Avril-Septembre. 

Perles-Castelet  (2),  rochers  de  la  route  nationale  près  du  pas- 
sage à  niveau   de  l'ancien   moulin    du  Saut  (66om)  ;  Ax  :  vieux 


(1)  Les  quatre  fleurs  pectorales  des  pharmaciens  sont  le  Coquelicot,  la  Mauve,  le  Pied-de- 
Chat  et  le  Tussilage,  mais  on   comprend  en  outre  sous  le  nom  d'espèces  pectorales    les  fleurs 

de  Bouillon  blanc,  de  Guimauve  et  de   Violettes. 

(2)  P.   Bubani,  Fl.  pyr.,  I,  p.  327,    1  indique:  €  prope  Ax  ad  le  Casteillet. . .   ». 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  6l 

murs  de  la  rue  du  Moulinas  (70 3m)  ;  ancien  mur  d'enceinte  de  la 
ville,  aa-dessus  du  confluent  de  l'Oriège  et  de  l'Ariège  (7iom)  ; 
mur  extérieur  du  pont  du  Couzillou  (710"');  environs  d'Ax, 
roc' .ers  près  de  la  fontaine  de  Ventouse,  sur  En-Castel  (8oom); 
rochers  de  la  route  de  Petches,  sous  ce  hameau  (giom)  ;  rochers 
dans  le  bois  des  Salines,  au-dessus  de  la  forge  d'Orlu  (1  ioom)  ; 
éboulis  schisteux  des  Gardeilles,  sur  Ignaux  (1  1  5osl)  ;  rochers 
de  gneiss  surplombant  le  chemin  forestier  de  Bonascre  à  Man- 
seille(i54om)  ;  montagnes  du  Castelet,  rochers  sur  la  jasse  de 
Mouscadou,  vers  le  pic  des  Carmilles  (1720™). 

C'est  une  plante  spéciale  aux  Pyréne'es,  à  la  montagne  Noire  et  aux 
Ge'vennes,  découverte  en  Auvergne,  en  1894,  par  le  frère  Héribaud- 
Joseph.  Lapeyrouse  iHist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  355)  l'indique  à  Ax 
entre  autres  localités;  Zetterstedt  (PL  vascul.  Pyr.  princip.,  p.  196) 
a  signalé  cette  espèce  dans  quelques  localités  de  Luchon  comme  rare 
sur  les  rochers  humectés  auprès  des  cascades;  nous  ne  l'avons  jamais 
observée  dans  des  stations  si  humides. 

826.  —  A.  Orontium  L.  ;  Chav.  Monogr  .  p.  8g,  n°g. 
Orontium  arvense  Pers.  Syn.,  11,  p.  1 58  ;  Rchb.  fil.  7c.  fl. 
germ.,  XX,  tab.  57  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  4985. 

C.  Moissons,  champs  en  friche,  talus  des  routes  dans  les  ter- 
rains siliceux  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Juillet-Octobre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  710111  (Ax,  champs  d'En- 
Castel)  à  i070m  (champs  de  Sorgeat  près  de  la  fontaine  de  Fran- 
qui)  et  principalement  aux  alentours  d'Ax,  d'Ignaux,  d'Orgeix, 
de  Vaychis,  etc. 

Nous  ne  possédons  pas  la  var.  (3.  grandiflorum  Chav.  /.  cit.,  p.  90, 
pi.  4;. 4.  calycinum  Lamk.;  Rchb.  fil.  L  cit.,  f.  2.  Elle  est  plus  robuste, 
à  feuilles  plus  larges  et  surtout  à  corolle  plus  grande. 

827.  —  A.  majus  L.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  58,  f.  2. — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  4984. 

AC.  Lieux  incultes,  bords  des  prairies,  rochers,  talus  et 
murs  des  terrains  siliceux  ou  le  plus  souvent  calcaires  dans  la  z. 
subalp.  —  R.  dans  la  z.  inf.  —  Juin-Juillet. 


02  PLANTES    INDIGÈNES   DU   BASSIN    DE    LA    HAUTE   ARlÈGE 

Savignac,  talus  de  la  tranchée  du  chemin  de  fer,  près  de  la 
galerie-tunnel  d'Eychenac  (6Qomj  ;  lisière  des  prairies  sous  le  Roc 
d'En-Calqué  vers  Vaychis  (1240111)  ;  entrée  du  bois  de  Fontfrède 
de  Prades  (i270m)et  bords  du  chemin  forestier  (à  1 38om  et 
1  390m);  rochers  calcaires  et  murs  bordant  le  chemin  de  grande 
communication  n°  3  (ancienne  route  départementale)  entre  le 
col  de  Marmare  et  Prades  (ï  3^5m) . 

Connue  sous  les  noms  vulgaires  de  Gueule  de  Loup,  Gueule  de 
Lion,  Mufle  de  Veau,  Tête  de  Mort,  etc.  cette  plante  varie  beaucoup 
dans  ses  dimensions  (longueur  et  largeur  des  feuilles)  et  les  teintes  de 
sa  corolle.  Elle  parait  spontanée  dans  notre  circonscription  mais  on 
la  cultive  assez  fréquemment  dans  les  parterres  d'Ax  les-Thermes;  elle 
se  naturalise  facilement  sur  les  vieux  murs,  les  ruines  des  châteaux, 
etc.,  mais  en  se  rabougrissant.  Nous  possédons  la  forme  suivante  : 

A.  intermedium  Debeaux,  Note  sur  deux  espèces  du  genre 
Antirrhinum  nouv.  pour  la  fl .  de  Fr .  (Bull.  Soc.  bot.  de 
Fr.,  XX  (1873),  p.  12;  A.  majus  var..  hybridum  Benth.  Cat.pl. 
Pyr.,  p.  60;  A.  Huetii  Reuter,  in  Ann.  Se.  nat.,  série  3,  11, 
p.  38o;  A.  majus  var.  [i.  fallax  Loret,  in  Bull.  Soc.  bot.  de 
Fr.,   VI  (i859),  p.  407. 

RR.  Mai-Juin.  — Orlu,  vieux  murs  du  presbytère  (840m); 
gorge  de  la  Frau,  rochers  calcaires  en  aval  de  Cornus  (1  ioom). 

«  Par  la  glabrescence  de  toutes  les  parties  de  la  plante,  à  l'excep- 
tion des  rameaux  florifères  ;  par  ses  tiges  robustes  et  élevées,  ses 
feuilles  lancéolées  et  ses  corolles  d'un  jaune  pâle  non  tâchées  de 
pourpre;  enfin  par  ses  pédicelles  beaucoup  plus  courts  VA.  interme- 
dium Deb.  se  distingue  parfaitement  de  VA.  latifolium  Miller  avec 
lequel  il  a  été  souvent  confondu  »  (O.  Debeaux  /.  cit.). 

H.  Loret,  /.  cit.,  avait  déjà  récolté  cette  plante,  en  1857  et  i858,  aux 
environs  de  Mijanès  et  de  Carcanières  (Ariège),  à  Axât  et  à  Belcaire 
(Aude)  et  il  ajoute  :  «  elle  couvre  à  Belcaire  toutes  les  vieilles 
murailles  ».  Toutes  ces  localités  ne  sont  pas  éloignées  à  vol  d'oiseau, 
des  limites  de  notre  circonscription  florale. 

Obs.  —  Toutes  les  espèces  du  genre  Antirrhinum  ont  des  proprié- 
tés vénéneuses  et  sont  repoussées  par  le  bétail  ;  VA.  majus  est  doué 
de  propriétés  émollientes  mais  peu  usité. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  63 


Anarrhinum  Desfontaines 

828.  —  A.  bellidifolium  Desf.  Fl.  atl.,  II,  p.  5i  {ex  parte); 
Anarrhinum  bellidifolium  L.  ;  Chav.  Monogr.,  p.  175,  pi.  10, 
n°  1.;  A .  Linnœanum  Jord.  et  Fourr.  Brev.pl.  nov.,  fasc.  I,  p.  41 
et  Icon.,  vol.  I,  tab.  71  ;  Rchb.  fil.  le.  fl .  germ.,  XX,  tab.  bj, 
f.  3.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.  n°  1  3  1 9- 

RR.  Terrains  siliceux.  Juillet. —  Environs  d'Ax,  rochers  entre 
la  grange  delà  Saladou  et  les  bordes  d'Artigues(io4om),  au  S. 
de  Pointe-Couronne. 

Nos  exemplaires  se  rapportent  au  type  (var.  a.  genuinum  Rouy, 
Mat.  fl.  port.  \n  Le  Naturaliste,  1882,  p.  63).  et  non  à  sa  var.  p.  lanceola- 
tum  Rouy/.  cit.  p.  64  (A.  lusilanicum  Jord.  et  Fourr.  /.  cit.,  p.  41) 
à  taille  plus  élevée,  à  f.  caulin. />/«s  larges  divisées  en  segments  lan- 
céolés et  à  fl.  plus  grandes,  blanchâtres  (1). 

Linaria  (Tourne!.)   Jussieu 

Section  I. —  Ch.enorrhinum  Chav.  Monogr.  Antirrh., 
(i833),  p.  92;  DC.  Prodr.,  X  (1846)  p.  286. 

829.  — L.  minor.  Desf.  Fl.  atl.,  II,  p.  56;  Antirrhinum 
minus  L.  ;  Chav.  Monogr.,  p.  97  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX, 
tab.  61.  —Exsicc.  Soc.  dauph.,  n°2i93. 

C.  Lieux  incultes,  talus,  bords  des  routes,  etc.  des  terrains 
sablonneux  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  66om  (Le  Castelet,  bords 
de  la  route  nationale)  à  iÔ40m  (éboulis  schisteux  du  col  de  Bala- 
guès)  et  principalement  aux  environs  d'Ax,  d'Ascou,  de  Prades 
et  de  Savignac. 

Nous  ne  possédons  pas  la  var.  (3.  prxtermissa  Coss.  et  Germ.  Fl. 
env.  Paris,  2e  édit.  p.  363  (L.  prxtermissa  Delastre)  qui  est  une  sim- 
ple variation  totalement  glabre,  mais  nous  l'avons  observée  sur  des 
sujets  vivants. 


(i)  Cette  variété   parait  jusqu'à  ce  jour    spéciale  aux  Py  rénées-Orientales,   à  l'Espagne  et 
au  Portugal. 


64  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    \RIEGE 

83o.  —  L.  origanifolia    DC.  FI.  fr.,  III,  p.  591    et  suiv. 

Nous  ne  possédons  pas  le  type  mais  seizièmement  la  sous-espèce 
suivante  : 

Subspec.  —  L.  Lapeyrousiana  Jord.  Pugill.pl.  nov.,  p.  129- 
i3o;  Antirrhinum  villosum  Lap.  Hist.  abr.pl.  Pyr.,  p.  353,  et 
Suppl.  p.  85,  non  L.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3401  (Ariègej. 

R.  Pelouses  et  rochers  schisto-calcaires  des  z.  subalp. 
et  alp.  —  Mai-Juillet. 

Vallée  de  l'Oriège  :  bande  schisto-calcaire  à  l'Orry- Vieil  de 
Gaudu  (I4001*)  et  sur  cette  même  bande  en  descendant  du  col  de 
Castillou  à  Gaudu  (  1  5 5 om)  ;  pelouses  schisto-calcaires  en 
montant  du  lac  de  Naguilles  au  clotes  du  port  d'En-Sur, 
(2i5om). 

Cette  plante  a  été  démembrée  du  L.  origanifolia  DC.  dont  elle  se 
distingue  par  ses  fleurs  fortement  colorées  en  violet,  une  fois  plus 
grandes  et  plus  ovales,  l'éperon  étant  subarrondi  à  la  base  mais  très 
aplati  et  déprimé  vers  le  sommet ,  par  ses  graines  deux  fois  plus  gros- 
ses etc.  Nous  ne  l'avons  point  observée  dans  la  zone  inférieure,  ni 
ailleurs  que  sur  les  schistes  calcaires  (i  )  ;  elle  ne  nous  parait  être  qu'une 
race  alpestre  du  L.  origanifolia  DC.  des  Pyrénées,  de  l'Auvergne  etc. 

Section  II.   —    Linariastrum  Chav.   Monogr.,  p.  114. 

83  1 .  —  L.  supina  Desf.  FI.  atl.,  II,  p.  44;  Antirrh.  supi- 
num  L.;  Chav.  /.  cit.,  p.  161  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  60  f.  5.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2977. 

R.  Lieux  sablonneux,  rochers  et  éboulis  des  terrains  calcaires 
dans  la  z.  subalp.  —  Juillet-Août. 

Bords  du  ruisseau  à  sec  de  la  Gardio,  sur  le  village  de  Prades 
(1280™;;  rochers  calcaires  du  col  del  Pradel  (i68om);  éboulis 
calcaires  du  Roc  des  Scaramus  (i72om). 

Subspec.  —  L.  pyrenaica  DC.  [pr .  sp.),  FI.  fr.,  III  (i8o5), 
p.  587  et  le.  pl.  gall.  rar.  (1808),  tab.  11;  Antirrhinum  pyre- 


(1)  Jordan  (/.    cit.)  l'indique  «  in  lapidosis    siccis  et  rupibus  Pyrenaeorum  centralium    et 
oceidentalium  haud    infrequens  ». 


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Par  le  D'  K.    DOMIN 

1907,    £3S<^    p».,    12i2     pi.,  et  C3   cartes 

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En  vente  chez  Fauteur,  à  1  Université    I.  et  R.  de  Prague 

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La  Flore  de  la  Suisse  et  ses  Origines 

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OPES  m  TOUS  SYSTEMES  ET  COUVERTURE  DES  PUITS  OUVERTS 

de  Puits  de  Sécurité  ou  Elévateur  d'eau  à  toutes  profondeurs 

Les  docteurs  conseillent,  pour  avoir  toujours 
de  l'eau  saine  de  les  remplacer  par  le  Dessus 
de  I*ti ils  «le  Sécurité  qui  sert  à  tirer 
l'eau  à  toutes  profondeurs  et  empêche  tous  les  acci- 
dents. Ne  craint  nullement  la  gelée  pour  la 
pose  ni  pour  le  fonctionnement,  système 
breveté,  hors  concours  dans  les  Expositions,  se 
plaçant  sans  frais  et  sans  réparations  sur  tous  les 
puits,  communal,  mitoyen,  ordinaire,  ancien  et 
nouveau  et  à  n'importe  quel  diamètre. 

Prix  :    I  *>0  fr.    Paiement  après  satisfaction 
De  plus  est  envoyé  à  l'essai  et  repris  sans  aucune 
■Minité  s'il  ne  convenait  pas. 

ENVOI    FRANCO   DU   CATALOGUE 
que  du  duplicata  du  Journal  Officiel   concernant  la  loi  sur 
:  \  rj  potables  votée  et  promulguée  le  iq  février  IÇ02  et  mise 
t-n  vigueur  te  rq  février   /  go  î. 

S'adresser  ii  JIM.  L.  JONET  &  O 

à  UAISHES  (Nord) 
Fournisseurs  de  la  Compagnie  des  chemins  de 
fer  du  Nord,  des  chemins  de  fer  de  Paris  à  Lyon 
et  a  la  Méditerranée  et  d'autres  grandes  Compa- 
gnies, ainsi  que  d'un  grand  nombre  de  com- 
munes. 

MM.  L.  JONET  et  C'e  s'occuppent  également, 
au  mètre  et  à  forfait,  du  creusement,  approfon- 
dissement et  nettoyage  des  puits,  galeries  et 
garantissent  l'eau  nécessaire  à  chaque  usage 


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■..'Académie  oflVe  i»ux   Auteurs  des  Tirages  à  p:u*t,  « 

*£î>  exemplaires,  sans  réimposition  ni  changement  de  Folios. 

I.-e  port  est  à  la  charge  des  auteurs. 

TARIF    DES    TIRAGES    A    PART 

avec  changement  de   pagination,   nouvelle  mise   sous    presse,  couvertures  non 
imprimées  sur  papier  de  couleur,  pliage  et  couture  : 

Les  remaniements  dans  le  texte  sont  comptés  à  raison  de  o  fr.  65  l'heure. 


NOMBRE  DE  PAGES 

25  Ex. 

50  Ex. 

75  Ex. 

100  Ex. 

150  Ex. 

200  Ex. 

1  /2  feuille  —  8  pages 

4  fr. 

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Couverture  imprimée  :  5o  ex.,  4  fr.;  100  ex.,  4  fr.  5o  ;  ooex.,  5  fr.  25; 
200  ex.,  6  fr. 

Les  auteurs  doivent  faire  figurer  sur  leur  manuscrit  la  mention 
«  tirage  à  part,  avec  ou  sans  pagination  spéciale  ».  et  le  «  chiffre  »  du 
tirage  ainsi  que  la  demande  d'une  couverture  imprimée  ou  non,  et  ensuite 
s'entendre  directement  avec  l'imprimeur  dès  la  réception  du  numéro 
renfermant  leur  travail. 


Le  Mans.  —  Imp.  Monnoyer.  —   1-1908. 


17e  Année  (3e  Série)  Supplément  au  bulletin  de  Janvier  1908. 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


SOMMAIRE 


Catalogue  des  plantes  indigènes  de  la  Haute  Ariège  par  MM.  Marcailhou  d'AYMÉRic. 


PARIS 

IBT^^II^IIE:       CH  AR  t-  E3  S       A.  3MC  A.  T 

11  RUE       DE       MEZIÈRES,       11 

1909 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique 

Directeur  :  M.  Ch.  LE  GENDRE,  I  0,  Limoges.      , 

Secrétaire  perpétuel-Trésorier  :  Mêr  H.  LÉVEILLÉ,  Q,  78,  rue  de  Flore,  Le  Mans 
^Sarthe). 

Conseil  de  l'Académie  :  MM.  Treub,  Jh.  ;Héribai:d,  A.    Engler,  J.-D.  Hooker. 

On  peut  se  procurer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie 

au  prix  de  3  francs 

Cotisation  annuelle  :     10  francs 

L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 

Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 

SECRÉTARIAT-RÉDACTION 

7  8,     RUE     DE     FLORE,    7  8 

9Bi     (Sarthe- France 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent  nous  adresser  leurs  cotisations 
soit  par  la  poste,  soit  PAYABLE§  AU  MANS  au 
COMPTOIR  NATIONAL  D'ESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE,  ou   au   CRÉDIT    LYONNAIS. 


Le  présent  fascicule  complète   l'année  1908.    Il   renferme  la 
Table  des  Matières  de  l'année. 

Le  portrait  qu'il  renferme  doit  être  placé  au  dernier  numéro 
paru  de  Tannée  en  cours  1909. 

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Nous  ferons  des  conditions  spéciales  aux  mem- 
bres de  l'Académie  qui  désireraient  se  procurer  les 
deux  premiers  fascicules  de  la  Monographie  du 
Genre  Onothera  dont  le  3e  fascicule  a  paru  au 
Bulletin. 

Les  parties  i  et  n  de  ce  fascicule  paraîtront  au 
Bulletin  dans  le  cours  de  Tannée  1 909  ainsi  que  la 
suite  du  Novus  Conspectus  Florœ  Europœ  de 
M.  Gandoger. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


65 


LIBRARY 

naicam  Ram.  Pyr.  inéd.,sec.DC  l.cit.;  Pers.  Syn.pl.,  II  (1807), 

p.  1  56;  L.  supina  Desf.  var.  p.  pyrenaica  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr., 

II,  p.  58 1.  ;n. 

AC.  Débris  des  rochers  calcaires,  bords  des  routes,  talus  etc. 
dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Mai-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  1  i8om  (bords  de  la  route 
de  Prades  à  Cornus)  à  238om(éboulis  de  la  porteille  de  Baxouil- 
lade,  versant  d'Orlu)  et  principalement  dans  les  montagnes  cal- 
caires d'Ascou  (crête  et  pinouse  de  Paillères,  etc.)  et  de  Prades 
(chemin  du  bois  de  Fontfrède  ;  talus  de  la  grand'route  entre 
Prades  et  le  col  de  Marmare,  et  près  de  ce  dernier  col,  etc.). 

Plante  plus  élevée  que  le  L.  supina  Desf.,  à  inflorescence  plus  for- 
tement glanduleuse  ;  fleurs  plus  grandes  entassées  au  sommet  des 
rameaux,  à  éperon  allongé,  rayé  de  2  lignes  foncées,  verdàtres  ou 
bleuâtres;  capsule  légèrement  pubescente .  En  dehors  de  notre  cir- 
conscription florale  nous  avons  observé  cette  sous-espèce  dans 
diverses  localités  de  la  zone  inférieure  mais  toujours  sur  le  calcaire. 

832.  —  L.  alpina  Mill.  (1)  Gard.  Dict.,  éd.  8  (1768),  n°  5  ; 
DG.  (2)  FI.  fr.,  3e  édit.,  III  (i8o5),  p.  590;  Antirrh.  alpinum 
L.;  Chav.  Monogr.,  p.  162  ;  Rchb.  fil.  loc.  cit.,  tab.  60,  f.  4. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  4204. 

CC.  Graviers  et  débris  des  rochers  granitiques  ou  schisteux 
dans  lesz.  alp.  et  niv.  —  RR.  dans  la  z.  subalp.  où  les  graines 
sont  parfois  entraînées  par  les  eaux.  —  Juillet-Octobre,  suivant 
l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  5o  localités!)  ont  été  récoltés  de  i68om 
(vallée  du  Nagear,  rochers  de  Prat-Redoun)   à  283om  (sommet 


[  l)  Nous  rappellerons  que  Ph.  Miller  (1691-1771)  a,  le  premier,  transféré  dans  le  genre 
Linaria  la  plupart  des  espèces  du  genre  Antirrhinum.  C'était  un  savant  bo.aniste  écossais 
qui  a  publié  divers  ouvrages,  entre  auires  The  Gardener's  Dictionnary  [Dictionnaire  du  Jar- 
dinier) ayant  eu  plusieurs  éditions  anglaises  et  a  été  traduit  en  français  (S  vol./  avec  supplé- 
ment (2  vol  )  par  de  Chazelles,  Paris,  1785-17QO,  avec  planches  en  taille  douce. 

(2)    De  CanJolle  (/.  cit.).   ne  mentionne  pas   Miller,  parce  que  sans  J"Ute  il  croyait  être  le 
premier  à  avoir  opéré    le   changement    de   {'Antirrhinum  alpimt   \    L.    en    Linaria  alpina.    1  e 
même    cas  se    presen;e  assez    souvent     t  précisément  avec  Mil  ît  d»nl    l'importance  , 
nomenclature  ne  fut  pas  toujours  assez  appréciée.   Citons  par  exemple.  l'Achtnulla   4.1e    1  au- 
cuns nomment  hybrida  et  qui  fut  appelé  d'abord  hybrida  vV   bel     1,7     ,  puis  hybrida  Hotfm 
(  1 79 1>  enfin  hybrida  Miller,  comme  étant  le  nom  le  plus  ancien  ^  1 708J. 


66  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÈGE 

du  signal  du  Siscarou)  et  principalement  dans  les  montagnes 
d'Ax,  de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de  Mérens, 
d'Orlu  et  de  Savignac,  dans  les  hauts  massifs  de  Puymaurens 
et  de  Font-Nègre  et  sur  les  crêtes  frontières  de  l'Andorre. 

En  dehors  de  notre  circonscription  florale  nous  avons  récolte'  cette 
espèce  sur  les  plus  hauts  sommets  de  l'Andorre  et  des  Pyrénées- 
Orientales.  On  la  reconnaît  à  ses  tiges  très  nombreuses,  couchées  ;  à 
ses  feuilles  très  glauques,  rapprochées,  la  plupart  opposées,  par  4  à  la 
fois,  souvent  unilatérales  ;  à  ses  grappes  fructifères  serrées  et  courtes. 

Var.  pilosa  Foucaud,  in  Bull.  n°  2  de  la  Soc.  pour  Vétude  de  la 
fl.fr.,  p.  42,  etexsicc.  n°  184  [append.  n°  2  du  Bull,  de  YHerb. 
Boissier,  vol.  I  (1893)]. 

RR.  Schistes  et  granits  delà  z.  nivale.  —  Juillet-Août. 

Eboulis  schisteux  du  pic  dès  Padrons,  versant  du  Baladra 
(256om);  sommet  du  pic  de  Rulle  (2788™  Et.-maj.). 

t  Partie  supérieure  de  la  tige,  feuilles  supérieures  et  calices  munis 
de  poils  pluricellulés  violets  circulairement  à  l'extrémité  de  chaque 
cellule  »  (J.  Foucaud,  /.  cit.).  Nous  possédons  encore  cette  variété 
de  diverses  localités  de  la  zone  nivale  de  TAriège  et  des  Pyrénées- 
Orientales  où  elle  croît  parfois  mélangée  au  type. 

Subspec. —  L.  petraea  Jord.  Pugill.pl.,  p.  1  3o  ;  L.  alpina  var. 
p.  caule  erecto  DC.  /.  cit. 

AC.  Eboulis  granitiques,  plus  rarement  schisteux  ou  calcai- 
res dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (17  localite's)  ont  été  récoltés  de  i86om  mon- 
tagne de  Puymaurens,  plan  incliné  de  la  Llatte)  à  2675™  Et.- 
maj.  (signal  ou  pic  des  Padrons)  et  principalement  dans  les 
montagnes  d'Ax  (pic  de  la  Birado  ;  serre  du  Lherbés,  etc.),  de 
l'Hospitalet  et  de  Puymaurens  (bac  du  Sisca;  crête  au  S.  de  la 
porteille  du  Siscarou;  vallon  d'En-Garcias,  etc.),  de  Mérens 
(rochers  sur  la  jasse  de  Mascarel;  eboulis  de  la  porteillette  de 
l'Albe  ;  vallée  des  Bésines,  bords  du  torrent  de  Pédroux,  etc.), 
d'Orlu  (coume  de  Baxouillade  ;  eboulis  près  de  la  fontaine  du 
Roc-Blanc;  porteille  d'Orlu  ;  pic  Rouge,  surlelac  de  Beys,  etc.). 
de  la  Solana  d'Andorre  (eboulis  près  de  la  fontaine  du  Clôt  del 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  6j 

Diable;  mont  Maya,  etc.)  et  de  Savignac  (vallon  d'Embizon, 
éboulis  de  la  Llabardouse  de  Biroulas;  rochers  du  col  de  Beil 
et  du  col  des  Calmettes,  etc.). 

Se  distingue  du  L.  alpina,  suivant  Reuter,  Cat.  pi.  vascul.  env. 
Genève,  2e  édit.  (  186 1)  p.  1G2  :  «  par  les  tiges  ascendantes  dressées, 
plus  longues;  les  grappes  fructifères  sJ  allongeant  et  devenant  irrégu- 
lières et  plus  lâches  ;  les  feuilles  plus  étroites  et  plus  longues,  moins 
glauques,  en  verticilles  plus  écartés;  les  lobes  delà  corolle  plus 
étroits  et  plus  allongés;  l'e'peron  presque  droit,  plus  long  et  plus 
mince;  les  graines  plus  petites  et  étroitement  bordées  »,  et  selon 
Jordan  <<  parles  bosses  du  palais  non  veinées,  séparées  par  un  sillon 
plus  étroit  ».  Reuter  ajoute  (/.  cit.)  :  c  ces  deux  plantes  {L.  alpina  et 
L.  petrœa)  cultivées  l'une  à  côté  de  l'autre  se  conservent  parfaite- 
ment distinctes  par  le  port  ». 

833.  L.  Pellicierana  Mill.  Gard.  DicL.,  éd.  8  (1768)  n°  11  ; 
DC.  Fl.fr.,  3e  éd.,  III  (i8o5)  p.  589  ;  Antirrhinum  Pelliciera- 
num  L.  (per  error.  Pelisserianum)  (1);  Chav.  Monogr.,  p.  154; 
Rchb.  fil.  /.  cit.  tab.  62,  f  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
nos  5  20  et  bis. 

RR.  Juillet.  —  Environs  d'Ax-les-Thermes,  rochers  humides 
du  bosquet  Clauselles  près  de   la  métairie  dite  des  Rats  (820™). 

834.  —  L.  striata  DC.  Fl.fr.,  3e  édit.,  III,  p.  586  et  Suppl. 
(i8o5)  p.  407,  p.  343  ;  A.  repens  L.  ;  Antirrh.  striatum  Lamk. 
Fl.fr.,  II,  p.  343;  Chav.  Monogr.,  p.  i52;  Rchb.  fil.  /.  cit.  tab. 
63,  f.  2,  sub  Lin.  repente. 

C.    lieux   incultes,    vieux  murs,    bords  des   chemins,  sables, 


(l)  A  l'exemple  de  Cosson  et  Germain  (FI.  env.  Par.,  2°  édit.,  p.  367),  de  H.  Loret  (ht. 
de  Montpell.,  2e  éd.  p.  356)  de  Bonnier  et  de  Layens  (Tableaux  synop.  des  pi.  vascul.  de  la 
fl.  de  frr.  (1894)  p.  233,  etc.  nous  avons  rectifié  l'orthographe  de  cette  espèce  qui  avait  été 
dédiée  par  Linné  à  Guillaume  Pcllicier  botaniste  amateur  du  xvl°  siècle  (l 49 5-1 5 68)1  lequel  fut 
aussi  le  dernier  évèque  de  Maguelonne,  puis  évêque  de  Montpellier  (l536)  et  surtout  homme 
d'état  diplomate,  sous  François  Ier.  Dans  son  Species  plantarum,  éd.  I  (175.')  et  éd.  2 
(I7Ô2-63  Linné  ne  dit  rien  au  sujet  du  nom  binaire  Antirrhinum  Pelisserianum  qu'il  a  mal 
Orthographié.  Rn  remontant  aux  autc-urs  cités  par  Linné  on  trouve  le  nom  de  Pelliciei 
tionné  dans  le  Stirpium  illustrationes,  p.  Io3,  de  Lobel,  publié  à  Londres,  en  IÔ55,  après  la 
mort  de  son  auteur,  par  les  soins  de  Guill.  How.  Le  nom  y  est  imprimé  Peliterius.  le  plus 
souvent,  ou  Pillisenus  ou  encore  Pelliterius.  Aucune  note  explicative  sur  le  personnage  sinon 
une  remarque,  en  anglais,  de  l'éditeur  ou  il  est  question  des  relations  de  Pellicier  avec  le  bo- 
taniste Lobel  qui  étudia  la  médecine,  en  I  565  et  T  566,  à  Montpellier,  où  il  eut,  comme  de  l'L- 
cluse,  Rondelet  pour  maître. 


68  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÉGE 

rochers  herbeux  dans  les  terrains  siliceux  des  z.  inf.  et  subalp. 
—  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  78om  environs  d'Ax,  mur 
de  la  route  sur  la  ier  Bazerque)  a  i55om  (bords  du  chemin 
forestier  de  Bonascre  à  Manseille)  et  principalement  dans  la  zone 
inf.  aux  alentours  d'Ax,  d'Ascou,  d'Orgeix  et  d'Orlu. 

Les  fleurs  sont  ordinairement  d'un  bleu  lilas,  veiné  de  violet,  à 
palais  jaune  ou  souvent  bleuâtres  rayées  de  violet.  —  Bubani  FI. 
pyr.,  I,  p.  317,  dit  avoir  récolté  cette  espèce  au-dessus  d'Ax  (supra 
Ax)  le  10  août  1840,  avec  des  fleurs  violacées  maculées  de  pourpre 
(violacei  purpureo-maculati)  rappelant  la  fleur  du/.,  purpurea  Mill., 
plante  de  l'Italie  méridionale.  Malgré  nos  recherches  aux  alentours 
d'Ax  nous  n'avons  point  observé  de  spécimen  ayant  cette  coloration. 

V ar.  (3.  conferta  Benth.  in  DC.  Prodr.,X,  p.  278  ;L.  pro- 
cera  DC.  Cat.  hort.  monsp.,  p.  121,  n°  120.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  2978. 

AC.  Lieux  secs,  pelouses  des  terrains  siliceux  ou  calcaires 
des  z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (20  localités)  ont  été  récoltés  de  io8om  (bords 
de  la  route  de  TAude,  près  de  l'ancienne  forge  d'Ascou)  à  223om 
(vallon  de  Fontnègre,  sous  le  port  de  Fray-Miquel)  et  principa- 
lement dans  les  montagnes  d'Ax  (route  forestière  du  bac 
du  Llata  ;  chalet  forestier  de  Courtal-Jouan,  etc.),  d'Ascou 
(vallon  del  Pradel,  sommet  du  coumeil  de  Cayrol;  hameau  de 
Montmija;  Baouzeille  duTarbézou;  croix  du  port  de  Paillères 
et  plateau  de  Paillères  ;  col  de  Laoudari,  etc.),  de  Mérens  (vallée 
du  Nabré;  vallée  des  Bésines,  jasse  du  Pla,  etc.),  d'Orlu  (clou- 
tade  de  Gnôles;  cabane  de  Baxouillade  d'en-bas,  etc.),  de  Mon- 
taillou  (fontaine  des  Cas,  sous  le  bois  du  Taillé,  etc.)  et  de  Savi- 
gnac  (montagne  de  la  Sourde;  pelouses  du  versant  oriental  de 
l'estagnol  du  Nagear,  etc. 

Cette  plante  a  le  port  et  le  faciès  du  L.  striata  mais  ces  fleurs  sont 
odorantes,  plus  grandes,  à  éperon  court  et  plus  gros,  en  grappes 
condensées  au  sommet  de  la  tige  principale;  celle-ci  est  souvent  simple, 
à  feuilles  plus  étroites  et  plus  serrées,  moins  glauques,  plus  glutineuses . 
Certains  auteurs  la  considèrent  comme  une  sous-espèce  du  L. 
striata  DC.  ;  elle  nous  parait  être  que  sa  race  alpestre. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  69 


Obs.  —  Les  Linaires  ont  des  qualite's  e'mollientes  et  de  propriétés 
vénéneuses;  le  bétail  les  repousse.  Dans  quelques  jardins  on  cultive 
pour  l'ornement  le  L.  purpurea  Mill.,  à  corolle  d'un  pourpre 
violacé,  originaire  de  la  Grèce,  de  l'Italie,  etc.  ;  le  L.  bipartita  Willd.  à 
corolle  d'un  bleu  violet,  originaire  du  Maroc  ;  le  L.  triornitho- 
phora  Willd.,  à  corolle  d'un  bleu  violet  pâle,  strié  de  pourpre,  origi- 
naire de  l'Europe  méridionale,  etc. 


Tribu  2.  -  CHELONÉES   Benth.   in  DC. 
Prodr.,  X,  p.    298. 

Scrofularia   (Tournef.)    L.  (1). 

835.  —  S.  nodosa  L.  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.  XX,  tab 
53.  —  Exsicc.  :  Billot,  Fl.  Gall.  et  Germ.  exsicc.  :  n°  1718. 

CC.  Lieux  humides,  bords  des  eaux  et  des  fosse's,  bois  frais 
dans  les  z.   inf.  et  subalp.  —  Mai-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  700m  (environs  d'Ax, 
bords  du  canal  de  l'Esquiroulet)  à  1  o8om  (ancienne  forge  d'Ascou, 
bords  du  canal  d'amenée)  et  principalement  aux  alentours 
d'Ax-les-Thermes . 

836.  —  S.  Balbisii  auct.  plur.  an  Hornem.  Hort.  reg.  hafn., 
II  (181 3),  p,  577?;  S.aquatica  L.  (ex parte)  ;  Gr.  et  Godr.  Fl. 
de  Fr.f  II,  p.  566;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  57,  f .  1 .  —  Exsicc.  : 
Billot,  /.  cit.,  n°  1720. 

R  Septembre.  —  Plaine  de  Savignac,  lieux  humides,  près  du 
passage  à  niveau  du  chemin  de  fer  (665m),  fossés  humides  de  la 
route  militaire  de  Pointe-Couronne,  au  2e  lacet  (785111). 

D'après  F.  Schultz  Arch.  Fl.  de  Fr.  et  d'Ail,  p .  1 3  «  cette  belle 
et  bonne  espèce  se  distingue  au  premier  coup  d'œil  du  S.  aquatica 
par  un  tout  autre  port  et  surtout  par  ses  feuilles  qui  sont  presque 
elliptiques  et  très  obtuses  ».  Nous  ajouterons  qu'elle  en  diffère  encore 
par  ses  tiges  plus  élevées,  ses  feuilles  d'un  vert  foncé,  à  pétiole  souvent 


(1)  On  écrit  indifféremment     Scrofularia   ou    Scrophularia.  Ce  nom  dérive  des  prétendue* 
propriétés  médicales  des  plantes  de  ce    genre  contre  les  écrouelles  (Scrofulac,  arum). 


JO  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

bifolié,  ses  fleurs  plus  grandes,   d'un  pourpre  noir,  sa  corolle   munie 
d'une  écaille  spatulée  et   sa  capsule  arrondie  mucronée. 

Cette  plante  est  connue  sous  les  noms  vulgaires  de  Scrofulaire,  Bétoine 
d'eau  et  encore  d'Herbe  du  siège,  en  patois  Herbo  del  Sietgé  sans 
doute  à  cause  de  ses  propriétés  antihémorrhoïdales  et  aussi  parce 
que  d'après  la  tradition,  on  l'aurait  employé  avec  succès  comme  vul- 
néraire pendant  le  siège  de  La  Rochelle,  en  1628.  Ses  feuilles  sont 
utilisées  par  nos  paysans  pour  le  pansement  des  plaies. 

837.  —  S.  alpestris  Gay.  in  Durieu  PL  exsicc.  Astur. 
(  1 835),  n°  262  [ex  Benth.  in  DC.  Prodr.  X,  p.  307)  ;  S.  Scopolii 
DC.  Fl.fr.,  V  ou  Suppl.  (181 5)  p.  406  (excl.  syri),  non  Hoppe  ; 
S.  betonicifolia  Lap.  Hist.  abr.pl.  Pyr.,  p.  356(ex  loco  natali) 
non  L. 

AC  Rochers  et  éboulis,  lieux  humides,  murs,  prairies,  lieux 
frais,  bords  des  chemins  dans  les  terrains  granitiques  ou  schis- 
teux, plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  R. 
dans  la  z.  inf.  (à  sa  limite  supérieure).  — Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (17  localités)  ont  été  récoltés  de  990™  (murs 
des  champs,  sous  le  village  de  Sorgeat)  à  22iom  (éboulis  du 
versant  septentrional  du  pic  du  Saquet  ou  de  la  Tute-de-1'Ours) 
et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax  (route  forestière  du 
bac  du  Llata;  bords  du  chemin  forestier  de  Bonascre  à  Man- 
seille,  etc.),  (d  Ascou  (pic  de  Sérembarre;  ruisseau  du  Barancou 
sous  le  port  de  Paillères,  etc.),  de  l'Hospitalet  (prairies  de  la 
Solana  d'Andorre,  etc.),  de  Mérens  (vallée  des  Bésines,  pelouses 
de  la  jasse  du  Pla,  etc.),  d'Orlu  (éboulis  sous  le  pic  de  Perregeat, 
versant  d'Orgeix;  pelouses  sur  la  cabane  de  Baxouillade  d'en- 
hautetc),  de  Prades  (bois  des  Gouttines,  près  de  la  fontaine  des 
Embriags;  bois  de  Fontfrède,  bord  du  chemin  forestier;  bois 
du  clôt  de  Baillar,  etc.)  et  de  Savignac  (vallée  du  Nagear,  éboulis 
sur  la  jasse  de  la  Pujole;  éboulis  sous  Testagnol  du  Nagear  etc.). 

Plante  poilue  glanduleuse  surtout  sur  les  pédoncules  et  les  pédi- 
celles,  à  feuilles  ridées,  dentées  en  scie,  à  limbe  très  large  ovale,  en 
cœur  à  la  base  lancéolées,  presque  acuminées  au  sommet,  à  corolle  d'un 
rouge  livide,  à  écaille  large  réniforme  entière. —  P.  Bubani,  FI.  pyr.. 
I,  p.  342,  l'indique  :  «  supra  Mérens  ad  /' h'ospitalet,  in  valle  d'An- 
dorra  ».   Nous  l'avons  observée  aussi  dans  ces  localités. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  J  l 


g3g#  —  s.  canina  L.  et  auct.  mult.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit., 
tab.  5o,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Billot,  /.  cit.;  n°  1721. 

CC.  Lieux  secs  et  pierreux,  sables  de  la  z.  inf.  aux  environs 
d'Ax  et  de  Savignac.  —  Juin-Juillet. 

Sous  le  nom  de  S.  canina  les  auteurs  ont  compris  plusieurs  formes 
qu'il  importerait  cependant  de  distinguer  au  moins  comme  variétés. 
Nous  ne  possédons  que  la  suivante  qui  est  la  forme  montagnarde  du 
type. 

Var.  montana  Gaud.  FI.  helvet.,  IV,  p.  i6Z;S.  Hoppei  Koch 
Deutsch.  FL,  IV,  p.  410  (per  error.  Hoppiï)  (1).—  R.  Talus  et 
éboulis  des  terrains  calcaires  de  laz.  subalp.  —  Juin-Août. 

Éboulis  calcaires  du  Roc  des  Llamprés  sur  le  ruisseau  des 
Llènes  (i33om)  ;  col  de  Marmare,  talus  de  la  grand'route 
(i35  5m);  éboulis  calcaires  du  Roc  des  Scaramus  (i75om  et  1770111). 

«  Port  du  6.  canina  mais  plus  petite,  moins  fétide  ;  feuilles  ordinai- 
rement bipinnatipartites  à  lobes  étroits,  incise s- dente s  ;  panicule 
poilue-glanduleuse;  pédicelles  plus-allongés;  calice  à  lobes  plus 
grands,  tube  de  la  corolle  plus  court  que  la  lèvre  supérieure  » 
(Boreau  FI.  du  centr.  Fr.  3e  édit.,  p.  481).  La  tige  de  cette  plante 
n'a  en  effet  que  i-3  décim.  tandis  que  celle  du  S.  canina  type  a  3-8 
décimètres  de   hauteur. 

Obs.  —  Toutes  les  Scrofulaires  sont  amères,  fétides  et  vénéneuses 
pour  les  bestiaux.  Elles  ont  jadis  joui  d'une  grande  réputation  contre 
les  ecrouelles  (scrofulœ)  d'où  leur  nom  ;  aujourd'hui  elles  sont  délais- 
sées par  les  médecins. 


Tribu  3.  —  DIGITALÉES  Benth./.  cit.,  p.  189  et  p.  448. 

Erinus     L. 

839.  E.  alpinus  L.  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX,  tab.  74,  f.  1. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2  566. 

(i)  Dénomination  binaire  plus  correcte  que  S.  Hoppii  et  conforme  à  la  Recommandation  XI 
des  Régies  internationales  pour  la  Nomenclature  botanique  adoptées  par  le  Congrès  de  Vienne 
(Autrichel,  en  lo,o5;  cette  plante  a  été  en  effet  dédiée  à  D.-H  .  IIoppc,  botaniste  allemand 
connu  surtout  pour  son  Botanisches  Taschenbuch,  in-12,  1790-181  1  et  >un  Caricologia  ger- 
manica  Ier  éd.  104  p.  1  vol.  in-l6(l82Ô),  2»  édit.  244  p.  in-12  et  I  1 2  pi.  finement  dessi- 
nées et  coloriées  à  la  main  (l835)  avec  la  collaboration  de  J  .    Sturm 


72  PLANTES    INDIGENES    DU   BASSIN    DE    LA   HAUTE   ARIEGE 

CC.  Pelouses  et  rocailles  des  montagnes  calcaires,  schisto-cal- 
caires  ou   schisteuses  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Mai-Juillet. 

Nos  exemplaires  (plus  de  3o  localités  !)  ont  été  récoltés  de 
1240111  (route  de  Prades,  sous  le  Roc  d'En  Calqué)  à  22Ôom(ébou- 
lis  du  pic  de  Tarbézou,  versant  de  Rabassolesj  et  principale- 
ment dans  les  montagnes  d'Ascou,  de  Mérens,  de  Montaillou, 
d'Orlu,  de  Prades,  de  Sorgeat  et  de  Tignac. 

Cette  plante  varie  beaucoup  dans  sa  taille,  sa  villosité  plus  ou 
moins  prononcée,  la  grandeur  de  ses  rieurs  :  celles-ci  sont  tantôt 
bleues,  tantôt  violettes  ou  rose-chair,  mais  par  la  dessication  elles 
deviennent  toujours  violettes. 

Var.  p.  hirsutus  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  357  {sine  des- 
cript.);  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr.y  II,  p.  601  (i)  ;  E.  alpinus  p  vil- 
losus  Lange,  Pugill.,  p.  211;  E.  hispanicus  Pers.  Syn.  II, 
p.  147,  sec.  Wilk.  et  Lge.  Prodr.fl.  hisp.,  II,  p.  592. 

AR.  Parfois  à  côté  du  type  notamment  au  Roc  des  Llamprès, 
au  pic  de  Sérembarre,  à  la  crête  calcaire  de  Paillères,  mais  crois- 
sant isolément  aux  localités  suivantes  dans  la  z.  subalp.  :  vallon 
de  Montaud,  rochers  calcaires  de  l'Estreit  (i240m)  ;  rochers 
calcaires  dans  le  bois  du  Drazet  (i45om);  éboulis  schisteux  du 
col  de  Balaguès  (i645m)  ;  éboulis  calcaires  du  sarrat  de  la  Tail- 
lade, sur  Montaillou  (iybom). 

Tige  et  feuilles  couvertes  de  poils  blanchâtres  souvent  laineux  ; 
fleurs  plus  petites,  d'un  violet  foncé. 


Digitalis  (Tournef.)  L. 

840.  D.  purpurea  L.  ;  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XX,  tab.  67, 
-  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3403. 


(l)La  priorité  de  la  var.  p.  hirsutus  appartient  évidemment  à  Lapeyrouse  qui  l'a  signalée 
/.  cit.,  en  l8l3,  à  la  suite  de  \'E.  alpinus  mais  sans  description;  Grenier  el  Gojron  /.  cit. 
ont  donc  eu  le  tort  de  se  l'attribuer  et  de  passer  même  sous  silence  le  nom  de  Lapeyrouse. 
Nous  avons  vainement  cherché  même  dans  les  ouvrages  floristiques  les  plus  récents  et  aussi 
vainement  demandé  à  divers  botanistes  très  compétents,  la  description  de  \'E.  hirsutus  Reu- 
ter  que  Timbal-Lagrave  et  Jeanbernat  signalent  dans   leur  Massi     du  Llaurenti,  p.  2  H  du 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  j$ 

CC.  Bois,  bruyères,  champs  incultes,  bords  des  chemins  des 
terrains  siliceux  desz.  inf.  et  subalp.  jusqu'à  la  limite  inférieure 
de  la  z.  alp.  —  RR.  sur  le  calcaire.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20  localités)  ont  été  récoltés  de  675™ 
(Savignac,  bords  du  chemin  des  champs  sur  la  rive  gauche  de 
l'Ariège)  à  i8oom  (cria  de  la  Baouzeille  du  Tarbézou)  et  princi- 
palement dans  les  montagnes  d'AscoUjd'Ax  (  1  )  d'Orgeix,  d'Orlu, 
de  Savignac,  de  Sorgeat  et  de  Tignac. 

Varie  à  fleurs  ordinairement  d'un  rose  purpurin,  plus  rarement 
blanches  ;  dans  ce  dernier  cas  toute  la  plante  a  une  couleur  blan- 
châtre et  pâle. 

La  Digitale  pourprée  vulgo  Digitale,  Gants  de  Notre-Dame,  Gants 
de  bergère,  Queue  de  loup  est  parfois  cultivée  dans  les  jardins  ;  c'est 
une  plante  dangereuse  que  les  bestiaux  ne  mangent  pas.  Les  feuilles 
ont  une  saveur  amère  et  une  odeur  herbacée  particulière  ;  en  pharma- 
cie on  n'emploie  que  les  feuilles  récoltées  un  peu  avant  la  floraison. 
A  dose  thérapeutique  la  digitale  est  un  régulateur  puissant  des  mou- 
vements du  cœur;  à  dose  plus  élevée  c'est  un  poison  narcotique  vio- 
lent qui  doit  ses  propriétés  aune  substance  amorphe,  la  Digitaline,  se 
présentant  soit  à  l'état  amorphe  (Homolle  et  Quevenne)  soit  à  l'état 
cristallisé  (Nativelle)  que  l'on  emploie  avec  prudence  sous  forme  de 
granules  à  1  ou  1/2  milligr.  —  Les  propriétés  diurétiques  de  la  digi- 
tale ont  été  utilisées  contre  l'hydropisie,  l'albuminurie,  la  gra- 
velle,  etc. 

841 .  —  D.  lutea  L.  ;  D.  parviflora  Lamk.F/./r.,  II  (1778), 
p.  333;  Ail.  Fl.  ped.,  1  (1785),  p.  70;  Rchb.  fil.  l.cit.,  tab. 
70,  f.  1  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  463  1 . 

C.  Lieux  pierreux  ou  incultes,  rochers  herbeux,  tertres,  bois 
découverts  et  broussailles  des  terrains  calcaires,  plus  rarement 
siliceux  dans  la  z.  subalp.  —  Juillet-Octobre. 

Nos  exemplaires  (  1 8  localités)  ont  été  récoltés  de  1 1 90m  (vallée 


tirage  à  part,  comme  une  espèce  distincte  de  VE.  alpinus?  Ces  Aoristes  auraient-ils  mis 
par  erreur  le  nom  de  Reuter  à  la  place  de  celui  de  Lapeyrouse  ou  de  Grenier  et  Godron. 
Quoiqu'il  en  soit  le  Catalogue  des  pi.  Vase,  des  env.  de  Genève,  de  Reuter  (2e  édit.  1861)  et 
Willkomm  et  Lange  dans  leur  ProJromeus  fl.  hisp.  vol.  11,  p.  592,  ne  mentionnent  pas 
VE.  hirsutus  Reut.  même  comme  un  synonyme. 

(1)   Bubani  Fl.  pyr..  J.,329,    indique  cette  plante  en  abondance  autour  d'Aï  :  <  abunda 
circa  Ax  >  et  plus  haut  il  dit  :  0  Legi  in  Pyr.  aurig.  ad  pagum  Ascou,  die.  27  jul.  1840  >. 


74  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

du  Nabré,  sur  le  village  de  Mérens  d'en-haut)  à  i  520m  (sapinière 
du  Crémal)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou  (en 
descendant  du  col  des  Sept-Fonts  au  vallon  du  Montaud;  vallon 
du  Clôt  del  Fach,  etc.),  de  l'flospitalet  (bords  de  la  route  natio- 
nale en  aval  du  village,  etc.),  de  Mérens  (vallée  de  Mourgouillou 
rive  droite  et  aux  Escaliès;  forêt  du  Larguis,  sur  la  fontaine  de 
Roubian,  etc.),  de  Montaillou  (champs  de  la  Coût,  etc.)  et  de 
Prades  (bords  de  la  route,  sous  le  Roc  d'En-Calqué;  entrée  du 
bois  de  Gouttines,  près  du  col  de  Chioula;  rochers  de  la  grand'- 
route  près  du  village  de  Prades  et  ruisseau  à  sec  de  la  Gardio, 
sur  ce  village  ;  bois  de  Fontfrède,  à  la  coumeille  del  Faou  ; 
pelouses  au  S.  du  col  de  Peyre-blanque  etc. 

Hybride? 

X  D.  purpurascens  Roth,  Cat.  bot.,  II,  p.  62;  D.  purpureo- 
lutea  Meyer,  Chl.  hanover.,  p.  324;  Rchb.  fil.  /.  cit. .  tab.  68, 
f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  daaph.,  n°42i2. 

RR.  Juillet.  Vallon  de  Montaud,  rochers  calcaires  aux  bords 
du  chemin  (1  2iom)  au  voisinage  des  D.  purpurea  et  D.  lutea. 

La  plupart  des  auteurs  admettent  cette  plante  comme  un  hybride. 
D'après  Boreau  FI.  du  centr.  Fr .  éd.  5,  p.  4S3,'  observ  :  «  Peu  fixe 
dans  ses  stations  elle  disparaît  souvent  dans  les  lieux  où  elle  était 
naguère  abondante.  Koch  affirme  qu'en  Allemagne  la  plante  croît 
isolée  et  se  reproduit  par  ses  graines;  d'ailleurs  on  l'a  observée  dans 
des  contrées  ou  ne  croît  pas  le  D.  lutea  ».  Nous  n'avons  pas  observé, 
malgré  nos  recherches,  l'hybride  inverse  des  D.  lutea  et  purpurea 
que  M.  Rouy  a  décrit  sous  le  nom  de  D.  lulescens  dans  le  Bull,  de  la 
Soc.  bot.  de  Fr.,  tome  XXII  (1875),  p.  81. 


Tribu  4.   VEHOIVICÉES   Benth.  /.  cit.,  p.  189  et  p.  456. 

Veronîca    (Tournef.)    L. 

Section   I.  —   Cham^drys  Koch,  Syn.  éd.    2,   p.   6o3.    Fleurs 
en    grappes    axillaires.    Racines    vivaces. 

842.   — V.    Teucrium   L.[;    Rchb.    fil.  le.   fl.   germ.,    XX, 
tab.  88,  f.  i-3.  —  Exsicc.  :  Soc  dauph.,  n°  2199. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  7 5 


AR.  Pelouses,  rochers  et  bois  des  terrains  calcaires  dans  les 
z.  subalp.  et  alp.  —  Juin-Juillet. 

Rochers  calcaires  à  l'entrée  de  la  gorge  de  la  Frau,  en  aval  de 
Cornus  (i  ioom)  ;  rochers  à  l'entrée  du  bois  de  Fontfrède  de  Pra- 
des  (i26om);  pelouses  du  monticule  de  la  Mate  de  Reboul,  sur 
Prades  (i35oro);  pelouses  calcaires  sur  le  col  de  la  Fajou  vers  le 
Roc  des  Scaramus  (  i  55om)  et  pelouses  sous  les  éboulis  de  ce  Roc 
(1  720m);  pelouses  sous  le  signal  de  Caussou  vers  le  Roc  des 
Scaramus  (1890111). 

4 

Plante  verte,  dressée*  ascendante,  à  feuilles  ridées  en  réseau,  à 
grappe  de  fleurs  d'un  beau  bleu,  dense,  spiciforme,  à  divisions  du 
calice  poilues  et  ciliées,  etc.,  variant  dans  sa  taille,  sa  pubescence,  la 
forme  et  la  largeur  de  ses  feuilles,  etc  ;  diverses  variétés  que  nous 
n'admettons  pas  comme  telles:  var.  angustifolia  Gaud.,  var.  lati- 
folia  Gr.  et  Godr.,  var.  normalis  Gr.  et  Godr.,  var.  vestita  Gr.  et 
Godr.,  var.  intermedia  Coss.  et  Germ.,  se  relient  intimement  entre 
elles  par  des  transitions  observées  sur  de  nombreux  exemplaires  et 
surtout  à  l'état  vivant,  mais  nous  reconnaissons  la  forme  suivante  : 

V.  canescens  Bastard  (pro  spec.)  Suppl .  à  V Essai  sur  la  fl. 
de  Maine-et-Loire  (1812)  p.  21,  non  Schrader;  V.  Bastardi 
Boreau  Fl.  du  centr.  Fr.,  3e  éd.  (1857)  p.  487. 

RR.  Juin.  —  Pelouses  et  débris  de  rochers  calcaires  à  l'en- 
trée du  bois  de  Fontfrède  de  Prades  (1  265m). 

Elle  a  le  port  couché,  diffus  et  l'aspect  velu  grisâtre  du  V.  prostrata 
L.;  on  la  distingue  à  première  vue  par  son  calice  cilié  et  sa  capsule 
pubescente .  Suivant  Boreau  qui  la  considère  comme  une  espèce  (/. 
cit.)  :  «  Elle  est  plus  grêle  que  le  V.  Teucrium,  plus  précoce  de  2  à 
3  semaines,  à  fleurs  plus  petites  et  plus  foncées  ». 

&j3.  —  V.  offlcinalis  L.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.  tab.  83,  f.  1,  2  — 
Exsicc:  Soc.  dauph.,  n°42io  et  bis. 

GC.  Pelouses,  pâturages,  fossés,  bois,  etc.  des  terrains  gra- 
nitiques ou  schisteux  des  z.  inf.  et  subalp.  et  alp.  —  Mai- 
Septembre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  j\om  (Ax,  pelouses  d'En- 
Castel,  au  pied  du  Rocher  des  Pendus)  à  2366m  Et.-maj.  (som- 


76  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

met  du  pic  de  Tarbézou)  (1)  et  principalement  dans  les  monta- 
gnes d'Ax,  d'Ascou,  de  l'Hospitalet,  de  Mérens,  d'Orlu  et  de 
Prades. 

Var.  $.rotundifolia  Loret,  FI.  de  Montpell.,  2e  édit. ,  p.  36 1  ; 
V.  intermedia  Lejeune  FI.  de  Spa,  I,  p.  22.  —  R.  Juin-Juillet. 
—  Blocs  de  rochers  dans  le  parc  du  château  d'Orgeix  (8o5m); 
roches  des  mouillères  del  Rey,  sur  Montmija  (i670m)  ;  lieux  secs 
de  l'Orry  des  Scanels,  sous  le  Baouzeille  du  Tarbézou  (i68om). 

Se  distingue  du  type  par  ses  tiges  plus  grêles,  plus  courtes,  diffuses, 
ses  feuilles  2-3  fois  plus  petites,  obovales  ou  arrondies,  dentées  ou  cré- 
nelées; ses  grappes  grêles  de  fleurs  bleuâtres  ou  rosées,  les  lobes  de 
la  corolle  plus  divergents,  etc.  Elle  nous  paraît  être  la  forme  naine 
des  rochers  et  des  lieux  secs  ou  encore  la  miniature  du  V.  officinalis. 

La  Véronique  officinale  vulgo  Thé  d'Europe,  Herbe  aux  Ladres  est 
une  plante  à  odeur  faible  à  saveur  légèrement  amère  et  astringente 
que  l'on  a  vantée  comme  vulnéraire,  anticatarrhale  et  diurétique.  Son 
infusion  théiforme  a  5  :  1000  facilite  l'expectoration.  Ses  propriétés 
sont  problématiques;  aussi  est-elle  à  peu  près  oubliée  ou  délaissée. 

844.  —  V.  aphylla  Rchb.,  fil.  /.  cit„  tab.  86,  f.  2.  —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n°  896. 

AC.  Pelouses  et  rocailles  des  terrains  calcaires  plus  rare- 
ment siliceux  dans  les  z.  inf.  subalp.  et  alp.  —  Juillet- 
Septembre. 

Sommet  du  sarrat  de  Rieufrède  ou  de  Grati  (i625œ);  éboulis 
calcaires  du  Roc  des  Scaramus  (1760°)  ;  versant  occidental  du 
port  de  Paillères  sur  le  clôt  delà  Fenno-morto  (1840111)  ;  les  clots 
d'En-Rameil,  au  N.  du  pic  de  Sérembarre  (1845™)  et  sommet 
de  ce  pic  (1 854™  Et. -maj. );  pelouses  et  rochers  entre  la  crête 
calcaire  et  le  port  de  Paillères  (1980™);  crête  calcaire  de  Paillères 
(i995B)  et  Roc  Courb  près  de  cette  crête  (20iom);  pelouses  en 
descendant  du  col  d'En-Sur  à  la  vallée  latérale  d'Orgeix  (2  1 20m)  ; 
pelouses  de  la  fontaine  du  Roc-Blanc,  versant  d'Orlu  (21  5om); 
éboulis  de  la  porteille  d'Orlu  (223om)  et  Pas  de  Camp-Ras 
(2280111)  ;  rochers  calcaires  du  col  de  Castillou  (2245111). 


Il)   Nos  spécimens  récoltés  en  cette  localité  alpine  ont  été  vérifiés  par  J.  Foucaud  qui  her- 
borisait avec  nous,  le  2  septembre  1897. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  77 


Espèce  nettement  caracte'rise'e  par  ses  feuilles  poilues,  ovales  ou 
suborbiculaires  toutes  disposées  en  rosette  sur  le  sol;  tige  nue  de  i  à 
7  cent,  portant  une  grappe  courte  de  fleurs  bleues,  veinées  et  peu 
nombreuses  (i  à  5). 


845.  —  V.  Chamaedrys  L.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  86,  f.  2. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°42oç). 

CC.  Haies,  bords  des  chemins,  taillis,  pâturages  des  z.  inf. 
et  subalp.  —  R.  dans  la  z.  subalp.  —  Avril-Août,  suivant  l'alti- 
tude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  700111  (gare  du  chemin  de 
fer  à  Ax-les-Thermes)  à  2200111  (pelouses  sur  les  mines  de  fer  de 
Puymaurens)  et  surtout  aux  alentours  d'Ax,  et  dans  les  monta- 
gnes d'Ax,  de  Mérens,  de  Montaillou,  d'Orgeix,  d'Orlu  et  de 
Prades. 

On  trouve  parfois  mélangée  au  type  une  variation  sans  importance 
et  non  reconnue  par  la  plupart  des  auteurs  ;  c'est  la  var.pilosa  Benth., 
Gr.  et  Godr.  (V.  pilosa  Willd.)  à  tige  entièrement  pubescente  avec 
2  lignes  de  poils  plus  saillantes. 

La  Véronique  Petit-chéne,  vulgo  Véronique  femelle,  Herbe-Thérèse, 
jouit  des  mêmes  propriétés  que  la  Véronique  officinale. 

846.  — V.  Anagallis  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  81,  f.  1.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  nos  4634  e!  bis. 

AR.  —  Lieux  marécageux,  fossés  ruisseaux  à  courant  peu 
rapide  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Juillet-Août. 

Plaine  de  Savignac,  canaux  delà  voie  ferrée  (665m)  ;  bords  du 
ruisseau  du  Gargathi,  près  des  métairies  de  Marchand  (1  i20m)  ; 
Mérens,  lieux  humides  du  quartier  de  Soulans  (ii3om);  vallon 
de  Gabantsa,  marécages  de  la  jasse  de  la  Tournairisse  (i520m). 

La  Véronique-Mouron,  vulgo  Mouron  d'eau  est  douée  de  propriétés 
antiscorbutiques.  Il  en  est  de  même  de  la  variation  suivante  : 

S.-var,  anagalliformis  Boreiu  FI.  du  cent?-.  Fr.,  éd.  3,  p.  489 
(pro  forma).  A  R.  Fossés  bourbeux,  bords  des  eaux  dans  la 
z.  inf.  — Juillet,  septembre. 


78  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Ax,  fossés  de  la  route  nationale  en  amont  du  Pont  d'Espagne 
(755m)  ;  Orgeix,  rive  droite  de  l'Ariège,  en  face  du  presbytère 
(8oora)  ;  fontaine  sous  Ignaux,  vers  le  bois  de  Gourdou  (9,30'")  ; 
fossés  de  la  route  de  l'Aude,  sous  le  village  d'Ascou  (a8om) 

C'est  une  forme  à  inflorescence  glanduleuse  du  F.  Anagallis  L.  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  le  V.  anagaVoidea  Guss.  de  la  Corse  et 
da  la  région  méditerranéenne,  caractérisée  celle-ci  par  ses  feuilles 
presque  linéaires,  sa  taille  beaucoup  plus  petite  que  celle  du  V.  Ana- 
gallis et  la  pubescence  glanduleuse  de  ses  pédoncules  et  de  ses  pédi- 
celles. 

847.  —  V.  Beccabunga  L.;  Rchb  fil.  /.  cit.,  tab.  80.  — 
Exsicc  :  Billot,  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc,  n°  597. 

CC  Fossés,  lieux  marécageux  ou  inondés,  ruisseaux  et  sour- 
ces d'eau  vive  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  R.  dans  la  z.  alp.  — 
Juin-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  68om  (Savignac,  bords  du 
canal  d'amenée  du  moulin,  à  Malazéou)  à  193 im  Et.-maj.  (pe- 
louses humides  près  de  la  cabane  des  douaniers  du  col  de  Puy- 
maurens)  et  principalement  autour  d'Ax-les-Thermes  et  dans 
les  montagnes  d'Ascou,  d'Orgeix,  de  Savignac  et  de  Vaychis. 

haVéronique  Beccabunga  vu]goCresson  de  cheval.  Cressonnière,  salade 
de  chouette,  possède  des  propriétés  antiscorbutiques.  Ses  jeunes  tiges 
sont  quelquefois  mangées  en  guise  de  cresson. 

848.  —V.  scutellata  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  82,  f.  2  et 
tab.  212,  f.  5.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph..  n°  4989. 

RR.  Août.  —  Marécages  du  col  de  Puymaurens,  sous  la  ca- 
bane des  douaniers  (1925111). 

Var.  pubescens  Koch,  Syn.,  éd.  2,  p.  6o3  ;  V.  parmularia 
Poiteau  et  Turpin,  FI.  paris.  (1808),  p.  19,  tab.  14;  Rchb.  fil. 
/.  cit.,  tab.  82,  f.  3. 

AC.  Lieux  marécageux  et  humides,  bord  des  étangs  dans  les 
terrains  siliceux  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Juillet-Septembre. 

Environs  d'Ax,  fossés  marécageux  de  la  route  d'Espagne,  près 
de  l'embranchement  de  l'ancien  chemin  pierreux  d'Orgeix  (745m); 


ACADEMIE  DE  GEOGRAPHIE  BOTANIQUE  79 

Orgeix,  prairie  communale  de  Bernadeil  (8iom)  ;  Orlu,lieuxma- 
récageux  entre  le  village  et  l'ancienne  forge  (900™)  ;  fossés  de  la 
route  d'Ignaux  à  Sorgeat,  au  quartier  de  Ramounas  (  1  o  1  5m)  ; 
rochers  à  l'E.  et  aux  bords  de  l'étang  de  la  Cahurte(i070m)  (1); 
vallée  de  FOriège,  bords  du  ruisseau  de  Ripert  (1090111)  ;  vallon 
del  Pradel,  marécages  de  PEycherque  (1420111);  vallée  de  Ga- 
bantsa,  marécages  de  la  jasse  de  la  Tournairisse  (i5i5m). 

Plante pubescente-velue,  un  peu  glanduleuse. 

849.  —  V.  montana  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  84,  f.  3,  4.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2567. 

R.  Bois  frais  et  lieux  couverts  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Mai- 
Août. 

Parc  du  château  d'Orgeix  (8o5m  et  8iom);  boisdes  Salines,  sur 
la  forge  d'Orlu,  aux  bords  du   chemin   conduisant  à    Naguilles 

(l320m). 

Section  II.  —  Veronicastrum  Koch,  Syn.,  éd.  2,  p.  608.  —  Fleurs 
en  grappes  terminales.  —  Plantes  vivaces,  très  rarement  an- 
nuelles. 

850.  -  V.  alpinaL.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  95,  f.  i-3.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°4b33. 

CC.  Pelouses  et  rocailles  humides  des  terrains  granitiques  ou 
schisteux,  plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  alp.  et  niv.  — 
R.  dans  la  z.  subalp.  —  Juillet-Octobre. 

Nos    exemplaires  (plus  de  40  localités  !)  ont  été  récoltés  de 

1  bjom  (crémade  de  Gnôles)  à  248om  (versant  oriental  de  la  por- 

teille  de  Madidès)  et  principalement  dans   les  montagnes  d'As- 

cou,    de    l'Hospitalet  et    de    la   Solana  d'Andorre,  de  Mérens, 

d'Orlu  et  dans  les  hauts  massifs  de  Font-Nègre  et  de  Puymau- 

rens. 


(Il  P.  Bubani  avait  déjà  récolté  cette  plante,  au  même  lieu,  longtemps  avant  nous.  On  lit 
en  effet  dans  son  FI.  f\yr.,  I,  p.  281  :  «  Lcgi  in  Pyr.  sept,  aurig.  contra  et  supra  Ax,ad  le  Lie  Je 
la  Cahurte,  sub  le  Roc  des  Ca-{tlla\e  ad  latus  pagi  Ascou  (sub  forma  Parmularù)  ».  C'est  Cas- 
tellassés  qu'il  faut  lire. 


80  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

85  i.  — V.  Nummularia  Gouan,  lllustr.  etobserv.  bot.  (1773), 
p.  1,  tab.  1,  f.  2,  non  Pourret  (1);  V.  irregularis  Lap.  FI.  pyr . 
(1795),  tab.  5i?(2),  Hisi.  abr.pl.  Pyr.,  p.  6  et  Suppl.,  p.  3. — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5656. 

RR.  Rochers  et  pelouses  calcaires  des  z.  alp.  et  niv.  — 
Juillet. 

Roc-Blanc,  versant  d'Orlu  (233om);  porteille  de  Baxouillade, 
sous  le  Roc-Blanc  (2420™). 

Nous  avons  vainement  recherché  ailleurs  cette  espèce  rare,  spéciale 
aux  Pyrénées  et  facile  cependant  à  reconnaître  :  à  ses  tiges  tortueu- 
ses de  6-i 5  centim.;  à  ses  feuilles  opposées,  petites,  petiolulées,  dispo- 
sées en  rosettes  vers  l'extrémité  des  rameaux,  épaisses,  uninerviées, 
glabres,  entières,  obovales-orbiculaires  ;  à  ses  fleurs  en  grappe  sub- 
sessile  d'un  beau  bleu,  rarement  roses  ;  à  son  style  égalant  environ 
la  capsule  suborbiculaire  et  ciliolée  ;  à  son  calice  cilié  à  lobes  ellip- 
tiques. 

852.  — V.  fruticulosa  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  96,  f.  3  et 
tab.  214,  9  [fruct.)  ;  var.  a.  viscosa  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr.,  II, 
p.  593. 

C.  Rochers  et  rocailles  des  terrains  schisteux,  plus  rarement 
granitiques  ou  calcaires  dans  les  z.  subalp.,  alp.  et  niv.  —  Juil- 
let-septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20  localités)  ont  été  récoltés  de 
i570m  (pelouses  du  bois  du  bac  des  Fargues,  sur  le  vallon  de 
Montaud)  à  263om  (crêtes  du  Siscarou,  vers  le  pic  de  la  Caba- 
nette)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax  (sommet  du 
pic  deFOrry  de  la  Serre,  près  du  pic  Saquet,  etc.),  d'Ascou  (ro- 


(1)  P.  Bubani  (FI  Pyr.,  I,  p.  295  et  296)  a  démontré,  après  examen  de  l'herbier  Pour- 
ret au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris,  que  le  V.  Nummularia  Pourr.  Chl.  narb., 
n*  I2l5,  se  rapporte  à  une  variélé  du  V.  serpyllifolia,  probablement  au  V.  tenella  Ail.  non 
Viv.  C'est  donc  à  tort  que  Timbal-Lagrave  a  donné  l'espèce  de  Pourret  comme  synonyme 
de  V.  Nummularia  Gouan,  en  écrivant  par  erreur  V.  Nummularisefolia  Gouan  dans  ses  Re- 
liquis  Pourretianx  (1874),  p.  146,  renvoi  2,  du  tirage  à  part,  kn  outre,  Bubani  (/.  cit., 
p.  296),  relègue  le  V.  Nummularia  Gouan  dans  la  synonymie  et  décrit  l'espèce  qui  s'y  rap- 
porte sous  le  nom  de  V.  Nummularixfolia  Tournef.)  Bub.  parce  que  Tournefort  a  le  premier 
signalé  cette  plante  dans  les  Pyrénées,  en  I  694.  (Elém.  bot.,  p.  121),  sous  le  nom  de  Vero- 
uica  Nummularix  folio,  pratensis,  pyrtnaica  —  Nous  n'acceptons  pas  cette  substitu  ion  de 
nom  et  considérons  à  juste  titre  le  V.  Nummularia  Gouan,  comme  une  espèce  bien  établie. 

(2)  D'après  Bubani  (FI.  pyr.,  I,  p.  296)  la  planche  5l  de  la  Flore  des  Pyrénées  de  La- 
peyrouse  citée  par  divers  auteurs  (Grenier,  Willkomm,  etc.)  est  restée  inédite. 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  8l 


chers  sur  la  jasse  de  Bessadel  ;  pelouses  sous  le  pic  de  Mouné- 
gou;  pelouses  sous  la  jasse  de  Tarteyrol  d'en-haut  ;  éboulis  du 
Roc  de  Braguès;  rochers  sur  le  grand  lac  de  la  Baouzeille  du 
Tarbézou,  etc.),  du  Castelet  (rochers  sur  la  jasse  de  Mousca- 
dou,  etc.),  de  l'Hospitalet,  de  Puymaurens'  et  de  la  Solana 
d'Andorre  (en  montant  de  la  jasse  Pédroux  aux  éboulis  du  pic 
Sud  ;  éboulis  de  la  porteille  de  Kerfourg  ;  versant  oriental  du 
pic  de  Coume-d'Or;  vallon  d'En-Garcias,  sous  le  pic  du  Llau- 
zié  ;  pic  de  Sabarthés;  col  de  Puymaurens;  pic  de  la  mine  de 
Puymaurens  ;  bac  de  la  Casa  ;  mont  Maya,  etc.),  de  Mérens  (pic 
de  l'Estagnas,  versant  des  Bésines,  etc.)  et  d'Orlu  (rochers  de  la 
jasse  de  l'Orryot,  sous  le  lac  de  Naguilles,  etc.). 

Caractérisé  par  ses  tiges  de  i5-20  centim.,  dressées;  ses  feuilles 
ovales  allongées,  toujours  entières,  d'un  vert  clair,  noircissant  par  la 
dessiccation;  sa  grappe  de  fleurs  d'un  rose  clair,  allongée,  poilue- 
glanduleuse,  visqueuse  ;  sa  capsule  ovale,  légèrement  échancrée,  éga- 
lant on  dépassant  peu  le  calice. 

Subspec.  — V.  saxatilis  Jacquin,  Obs.  bot.,  I  (1764),  p.  200 
(pro  spec);  V .  Jruticans  Jacq.  Enum.  stirp.  Vindob.,  II  (1762), 
p.  200  (1);  Rchb.  fil./,  cit.,  tab.  96,  f.  1,  2  et  tab.  294,  6-8 {fruct.); 
V.  jruticulosa  (3.  pilosa  Gr.  et  Godr.  /.  cit.,  p.  593.  —  Exsicc: 
Soc.  dauph.,  n°  2198. 

GC.  Pelouses  sèches  et  rochers  des  terrains  siliceux  ou  cal- 
caires des  z.  subalp.,  alp.  et  niv.  —  RR.  dans  la  z.  inf.  —  Juin- 
Octobre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  3o  localités)  ont  été  récoltés  de  960™ 
(sommet  du  Roc  de  Pé-dé-Lèbré,  sur  Entre-Serres)  à  261  om  (con- 
trefort des  Piques-Rouges,  sur  le  lac  de  Beys)  et  principalement  : 
dans  les  montagnes  d'Ax,  d'Ascou,  de  l'Hospitalet,  de  Mérens, 
d'Orgeix,  d'Orlu,  de  Prades  et  de  Savignac;  dans  le  vallon  et  le 
cirque  de  Font-Nègre. 

Considérée  par  quelques  auteurs  comme  un  synonyme  ou  comme 


(l)  C'est  sans  doute  pour  éviter  toute  confusion  avec  le  V.  fruticulosa  L.  que  le  botaniste 
autrichien  a  changé  le  nom  de  cette  plante,  à  2  ans  seulement  de  date,  en  celui  de  V.  saxa- 
tilis. 


82  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

une  simple  variété  du  V.  fruticulosa  L.,  cette  plante,  malgré  ses 
affinités  et  sa  ressemblance  d'aspect  avec  la  précédente,  en  est  ce- 
pendant bien  distincte  par  les  caractères  suivants:  1°  tiges  diffuses, 
tortueuses,  émettant  des  tiges  de  5-i5  centim.;  2°  feuilles  parfois  lé- 
gèrement denticulées,  d'un  vert  foncé,  luisantes,  noircissant  peu  ou 
point  par  la  dessiccation;  3°  grappe  de  fleurs  d'un  bleu  f^ncé  (t), 
courte  et  velue,  mais  non  glanduleuse  ;  4°  capsule  oblongue,  atténuée  au 
sommet,  dépassant  beaucoup  le  calice. 

Reuter,  dans  son  Catal.  des  pi.  des  env.  de  Genève,  2e  édit.,  p.  164, 
considère  les  V.  fruticulosa  et  saxatilis  comme  deux  espèces  et  il 
ajoute  :  «  Elles  sont  fort  distinctes  et  très  constantes  par  voie  de 
semis  » . 

853.  —V.  bellidioidea  (2)  L.  Sp.  pi.,  éd.  2,  p.  i5,n°  11  et 
herb.  !  Rient.  Codex  Linnœanus,  n°  77,  p  27;  Rchb.  fil.  /.  cit., 
tab.  95,  f.  4  et  5  et  tab.  214,  I0-u  (fruct.).  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  383  1. 

C.  Pâturages  secs,  rochers  et  éboulis  des  terrains  siliceux,  plus 
rarement  calcaires,  dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juillet-Octobre, 
suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (17  localités)  ont  été  récoltés  de  2010™  (pe- 
louses de  la  pinouse  de  Paillères)  à  278om  (éboulis  du  pic  Pé- 
droux  Sud)  et  principalement  dans  les  montagnes  de  l'Hospita- 
let,  de  Puymaurens  et  de  la  Solana  d'Andorre  (éboulis  du  pic 
de  Clote-Flouride,  vallon  d'En-Garcias,  sous  le  pic  de  Llauzié, 
porteille  de  Kerfourg,  pic  de  la  mine  de  Puymaurens  ;  débris 
granitiques  du  2e  pic  oriental  de  Font-Nègre  ;  vaillettes  de  Font- 
Nègre  ;  pelouses  sous  la  fontaine  du  port  de  Fray-Miquel  ; 
sommet  du  mont  Maya;  pic  S.  d'Ortafa;  clôt  del  Diable,  sous 
le  port  de  Saldeu,  etc.),  de  Mérens  (porteille  de  Madidès;  col 
d'Esteil,  etc.),  d'Orlu  (sarrat  des  Fainéants,  sous  la  cabane  de 
Mourtés  ;  sarrat  du  pic  de  l'Homme,  etc.)  et  de  Savignac  (som- 
met du  pic  des  Calmettes;  pic  des  Cazalassis,  versant  du  Na- 
gear,  etc.). 


(1)  les  fleurs  deviennent  d'un  violet  clair  ou  rosées  par  la  dessication  et  surtout  à  la   suite 
de  l'intoxication  soit  par  le  sublimé  corrosif,  soit  par  l'arséniate  de  soude. 

(2)  Dénomination  plus  correcte  grammaticalement  que  V.  bellidioides. 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  83 

Subspec.  —  V.  lilacina  Townsend  (pro  specie),  Note  sur 
nouv.  esp.  de  Veronica,  'm  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  XXV  (1878), 
pages  o  à  21  avec  1  planche  (1). 

CC.  Pelouses  et  éboulis  des  terrains  granitiques  ou  schisteux, 
plus  rarement  calcaires,  dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juin-Septem- 
bre, suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  40  localite's  !)  ont  été  récoltés  de 
19301"  (pelouses  du  col  de  Sey  ou  d'En-Sey)  à  275om  (pic  de  la 
Fontaine  des  Isards,  au  N.  du  port  de  Saldeu)  et  surtout  dans  les 
montagnes  d'Ascou,  de  THospitalet,  de  Mérens,  d'Orlu,  de 
Savignac,  dans  les  massifs  de  Puymaurens  et  de  Font-Nègre  et 
sur  les  crêtes  de  la  Solana  d'Andorre. 

Longtemps  confondue  avec  le  V .  bellidioidea  L.  cette  plante  en  est 
cependant  bien  distincte  à  première  vue.  Nous  résumons  dans  le  ta- 
bleau comparatif  suivant  les  principaux  caractères  distinctifs  extraits 
par  l'analyse  de  la  Note  sur  une  nouvelle  espèce  de  Veronica,  publiée 
en  1878,  par  le  botaniste  anglais  dans  le  Bulletin  précité  : 

Veronica  bellidioidea  L.       Veronica  lilacina  Towns. 

Stolons Courts,  peu  feuilles Grands,  très  feuilles. 

Tige Peu  élevée,  5  à  12  cent.,  à  poils  Haute  de  l5  à  25  centim.,  cou- 
glanduleux  seulement  à  la  partie  verte  de  poils  courts  arliculés  et 
supérieure glanduleux 

Feuilles  caulinaires.     Entières,  rarement  denticulées..  .  .  Toujours  nettement  dentées. 

Feuilles  radicales  ..     Légèrement  dentées,  ordinairement  Serratulées,  ordinairement  grandes, 

petites 

Fleur Bleu  foncé  à  l'état    vert,     rosées    à  Lilas  pâle  à  l'état  vert,  d'un  pour- 

l'état     sec,     avec    étamines    d'un  pre    vert    sur  le  sec,  avec  gorge 

pourpre  pâle et  étamines  blanches. 

Calice A4  lobes  oblongs A  4-7  lobes  inégaux. 

Corolle A4  lobes  suborbiculaires A  4-6  lobes  échanci  es  ou  dent  icu  lés. 

Capsule Obovale-arrondie Ovale-elliptique. 

854.  —  V.  Ponse  Gouan,  Illustr.  et  obs.  bot.  (1773),  p.  1, 
tab.  1,  f.  1  ;  V.  sempervirens  Lamk.  FI.  fr.,  éd.  1  (1778),  II, 
p.  436  ;  D.  C,  FI.  fr.,  3e  édition,  III,  p.  469;  V.  Gouani  Mo- 
retti  in  Brugnatelli,  Giom.  Fis.,  dec.  2,  V  (1822),  p.  41,  Observ. 
et  De  quib.  pi.  ital.,  dec.  2  (1826  ?),  p.  6.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n0s  1 3 2 1  et  bis. 


(1)  Additions  à  la  séance  du  23  novembre  1877.  —  Voir  plus  loin  au  sujet  de  l' F.uphrasia 
officinalis,  la  note  sommaire  que  nous  avons  rédigée  au  point  de  vue  biograj  hique  sur 
Fr.  Townsend. 


84  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÈGE 

C.  Lieux  humides  et  ombragés,  bords,  rochers  humectés  de 
tous  les  terrains  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet-septembre. 

Nos  exemplaires  (22  localités)  ont  été  récoltés  de  io8om  (val- 
lée de  l'Oriège,  prairies  du  Bisp)  a22iom  (vallée  des  Bésines, 
pelouses  sur  la  jasse  de  Soula-Couloumé)  et  principalement 
dans  les  montagnes  d'Ascou  (bords  du  canal  de  l'ancienne  forge 
d'Ascou  ;  plateau  de  Paillères  ;  rochers  de  la  Baouzeille  du  Tar- 
bézou  ;  sarrat  de  Cazalinth  ;  pelouses  de  la  2e  fontaine  de  Goume- 
Frède  ;  bords  du  ruisseau  du  vallon  de  Tarnave,  etc,),  de  l'Hos- 
pitalet,  de  Puymaurens  et  de  la  Solana  d'Andorre  (fossés  de  la 
route  nationale  près  du  pont  de  la  Cascade  de  Saliens  et  fossés 
de  cette  même  route  au  ier  lacet  sur  l'Hospitalet  ;  plateau  de 
Puymaurens,  bords  du  ruisseau  d'En-Garcias  ;  schistes  du 
ruisseau  de  Costo-Redoun,  etc.),  d'Orgeix  (coume  de  l'Abeilla, 
sous  le  pic  de  Perregeat,  etc.),  d'Orlu  (pont  de  pierre  dans  le 
bois  de  Justinia  ;  bois  des  Salines;  cloutade  de  Gnôles;  jasse 
del'Orryot;  rive  droite  du  lac  de  Naguilles,  sous  le  pic  de 
Roque-Rouge,  etc.),  de  Prades  (bois  du  bac  de  l'Ourza  d'en- 
bas  ;  éboulis  du  Roc  des  Scaramus,  etc.)  et  de  Savignac  (vallon 
d'Embizon,  sous  la  jasse  des  Pradels,  etc.). 

C'est  une  espèce  particulière  aux  Pyrénées  et  à  la  Corse.  D'après 
Timbal-Lagrave  et  Jeanbernat  (Le  Capsir,  p.  io5  du  tirage  à  part)  et 
aussi  d'après  P.  Bubani  (FI.  pyr.,  1,  p.  284),  le  nom  de  Veronica 
Ponce  devrait  être  changé,  la  plante  récoltée  au  mont  Baldo  par  Pona 
citée  par  Gouan  étant  un  Pœderota  et  non  un  Veronica  et  n'ayant  de 
commun  qu'un  aspect  général  avec  la  plante  des  Pyrénées  (ij.  Gouan 
donne  en  eflet  (/.  cit.),  a  tort,  comme  synonyme  V.  petrœa  sempervi- 
rens  Ponse  Bald.,  p.  366,  à  la  plante  récoltée  par  lui  «  in  montosis 
circa  Montlouis,  ultra  pontem  dictum  de  la  Llagonne  »  le  nom  de 
V.  Ponce  et  il  l'identifie  avec  une  plante  récoltée  sur  le  mont  Baldo 
(situé  au  bord  oriental  du  lac  de  Garde)  par  J.  Pona  (2),  pharmacien 
de  Vérone  au  xvir  siècle,  a  la  mémoire  duquel  il  la  dédie.  Le  nom  de 


(1)  Bubani,  /  cit.,  dit  en  effet  :  «  Synonymon  Pona;  a  Gouan  allatum,  unde  falsum  ille 
nomen  ejecit,  V.  petr&a  sempervirens,  Mont  Baldo,  p  366  (Clus.  edits)  ad  Pxderotam  Bona- 
rotam  L.  spectai,  Schradero  jam  monente  ab  anno  l8o3  [Comment,  de  Ver.  spic,  Gœtting., 
p.  34,  n-  17;. 

(2;  Jean  Pona,  botaniste  explorateur  du  mont  Baldo,  après  son  confrère,  le  pharmacien 
véronais  CalceoLari  ou  Calceolarius,  communiqua  le  résultat  de  ses  observations  d'abord  à  de 
l'Ecluse  ^ou  Clusius),  puis  il  les  publia  à  part,  à  Bâle,  en  iôoS,  sous  le  titre  de  Plantx,  sive 
simpiicia  qux  m  monte  Baldo  reperiuntur . 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  85 

V.  sempervirens  donné  par  Lamarck  ou  mieux  encore  celui  de 
V.  Gouani  donné  par  Moretti  conviendrait  donc  mieux  à  la  plante, 
malgré  que  le  nom  erroné  de  V.  Ponce  ait  la  priorité. 

Lapeyrouse  indique  (Hist.   abr .  pi.  pyr.,  p.  5)  «  à  la  coume  d'As- 
paragou  [Paraou],  à  la  Dent  d'Orlu  »  une  variété  y  foliis    trilobis   du 
V.  Ponce  que  nous  n'avons  pas  encore  observée  en  ces  localités. 

855.— V.  serpyllifolia  L.,  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  97,  f.  2, 
3.  —  Exsicc.  :  Billot,  Fl.   Gall.  et  Germ.  exsicc,  n°  855. 

GC.  Champs  sablonneux,  bruyères  humides,  clairières  des 
bois,  pelouses  de  tous  les  terrains  dans  les  z.  inf.,  subalp.  et 
alp.  —  Juin-Septembre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  7iom  (Ax,  champs  d'En- 
Castel)  à  2120111  (éboulis  de  la  mine  de  fer  de  Puymaurens)  et 
principalement  aux  alentours  d'Ax  et  sur  les  montagnes  d'Ax,  de 
Mérens,  d'Orlu  et  de  Savignac. 

Nous  considérons  comme  forme  la  plante  suivante  qui  paraît  être 
la  race  alpine  du  type  ou  sa  forme  réduite  dans  toutes  ses  parties. 

V.  tenella  Allioni,  FI.  ped.,  I  (1785),  n°  272,  p.  75,  tab.  22, 
f.  1  (pr.  sp.),  non  Schmidt,  nec  Viviani  (1);  Rchb.  fil.  /.  cit., 
tab.  97,  fig.  1  ;  V.  serpyllifolia  var.  tenella  Gr.  et  Godr.  FI.  de 
Fr.,  II,  p.  594;  V.  nummularioidea  Lecoq  et  Lamotte  Cat  pi. 
centr.  Fr.  (1847)  et  Lamotte  Prodr.  fl.  pi.  centr.,  p.  56 1  du  tir. 
à  part  (2). 

C.  Lieux  humides,  bords  des  sources,  bois,  pelouses  ombra- 
gées de  tous  les  terrains  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juin- 
Septembre. 


(1)  Le  F.  tenella  Schmidt  Fl.  boém.,  cent.  I  (l7Q3),  p.  14,  est  une  forme  réduite  du  V-  Ana- 
gallish.,  figurée  par  Reichenbach  fils  dans  ses  Icônes  fl.  germ.,  XX,  tab.  81,  f.  2,  et  qui  a 
été  seulement  signalé  dans  la  province  autrichienne  du  Banat  (Croatie  et  Esclavonie).  Le 
V.  tenella  Viviani  Fl.  corsic.  sp .  nov.  (1824),  p.  3  (V.  repeus  Clarion  in   DC.  Fl ,  fr.,  III) 

(l8o5>  p.  727,  n°  2407  bis:    Lois.  Fl.  gall.  éd.   l  (1806),   p      10,   est   spéciale   aux    hautes 
montagnes  de  la  Corse  ;  on   l'a  retrouvée    en  Espagne   dans   la  Sierra-Nevada. 

(2)  Le  V.  nummularioidea  Lecoq  et  Lamotte  nous  paraît  identique  au  V.  tenella  Ail.  et 
nous  sommes  surpris  que  ces  botanistes  de  Clermont-Ferrand  aient  créé  un  nom  nouveau 
pour  cette  plante  déjà  connue  et  nommée,  en  1785,  V.  tenMa  par  Allioni.  L'identification  a 
déjà  été  signalée  par  Cariot,  en  1879,  dans  la  6e  édition  (tome  II,  p.  5qo)  de  son  Etude  des 
Fleurs,  et  nous  sommes  surpris  que  Lamotte  n'en  ait  même  pas  fait  mention  dans  son  Pro- 
dromt  (1.  cit.)  en  1881 . 


86  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Nos  exemplaires  (18  localités)  ont  été  récoltés  de  1 3 73m  (pe- 
louses de  la  fontaine  du  plateau  de  Bonascre)  à  223om  (pelouses 
du  lac  de  Couart)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou 
(sur  l'orry  des  Scanels,  vers  la  Baouzeille  ;  jasse  de  Cazalinth 
d'en-haut  :  port  de  Paillères  ;  pic  de  Tarbézou,  etc.),  de  l'Hos- 
pitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre  (fontaine  du  3e  tournant  de  la 
route  nationale  sur  l'Hospitalet  ;  pelouses  sur  le  lac  du  Sisca  ; 
pic  de  Sabarthés  ;  chemin  du  port  de  Fray-Miquel  ;  vallon  du 
Baladra,  sous  le  pic  des  Padrons,  etc.),  de  Mérens  (col  d'Es- 
teil,  etc.),  de  Montaillou  (versant  oriental  du  pic  de  Péné- 
dis,  etc.),  d'Orlu  (jasse  de  l'Orryot;  pelouses  du  lac  de  Naguil- 
les  ;  rochers  sur  les  couilladous  de  Balboune,  etc.),  de  Prades 
(bois  de  Bramefam,  sur  le  vallon  de  l'Ourza,  etc.). 

Se  distingue  du  V.  serpyllifolia  par  les  caractères  suivants  : 
i°  Taille  plus  petite  et  tiges  étalées-radicantes,  très  grêles  ;  2°  feuilles 
suborbiculaires,  à  paires  plus  rapprochées  ;  3°  fleurs  d'un  bleu  foncé, 
en  grappes  plus  courtes,  velues-glanduleuses  ;  40  rameaux  très  feuilles 
ascendants,  plus  courts  (5- 10  centim.). 

856.  —  V.  verna  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  99,  f.  1 .  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  nos  1775  bis  et  ter. 

AR.  Pelouses  sablonneuses,  rochers  et  éboulis  des  terrains 
granitiques  ou  schisteux  dans  la  z.  inf.  —  R.  dans  la  z.  subalp. 
—  Mai-Août. 

Savignac,  rochers  aux  bords  du  canal  de  l'Esquiroulet  (700111); 
Ax,  pelouses  sous  la  châtaigneraie  d'En-Castel  (7  1  5m)  ;  environs 
d'Ax,  rochers  de  la  coume  de  l'Hort  sur  la  métairie  d'Entre- 
Serres  (840111);  schistes  du  col  de  Balaguès,  versant  de  Montail- 
lou (i63im). 

Se  distingue  à  première  vue  du  V.  arvensis  par  ses  feuilles  cauli- 
naires  à  3-5  lobes. 

857.  — V-  arvensis  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  99,  f.  2  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  383o. 

CC.  Mai-Juin.  — Vieux  murs,  champs,  talus,  rochers,  friches 
de  tous  les  terrains  dans  la  z.  inf.  surtout  aux  environs  d'Ax- 
les-Thermes,  d'Orgeix,  de  Perles,  de  Savignac  et  de  Vaychis. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  Sj 


Section  III.  — Omphalospora  Besser,  Enum.  pi.  Volhyn  .(1822), 
p.  85.  —  Graines  profondément  creusées  en  coupe  sur  une 
face,  convexe  sur  l'autre.  —  Plantes  annuelles. 

858.  —V.  triphyllos  L.;  V.  digitata  Lamk.  Fl.  fr.,  II, 
p.  445,  «077  Vahl;  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  10  ;  Rchb.  fil. 
le.  fl.  germ.,  XX,  tab.  100,  f.  2-4.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  1774. 

AR.  Champs  sablonneux,  bords  des  chemins  pierreux,  vieux 
murs,  moissons  de  la  z.  inf.,  sur  tous  les  terrains.  —  Avril-Juin. 
Le  Castelet,  vieux  murs  .dans  le  parc  du  château  (65om)  ; 
plaine  de  Savignac,  murs  des  champs  (665m)  ;  bords  du  chemin 
de  Perles  à  Unac  (690m)  ;  environs  d'Ax,  champs  d'En-Castel 
(7iom);  champs  sous  le  Castel-Maii  (78om)  ;  chemin  de  Petches, 
•  sur  Betsou  (8oom)  ;  bords  de  la  route  de  Vaychis,  au  tournant 
de  Coudine(83om). 

859.  — V.  preecox  Allioni,  Auct.  ad.  Fl.  pedem.  (1 789),  p.  5, 
tab.  1 ,  f .  1  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  100,  f .  1 .  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  897. 

RR.  Champs  et  talus  des  chemins  dans  les  terrains  argilo- 
calcaires  de  la  z.  subalp.  — Mai-Juin. 

Talus  de  la  grandVoute  en  aval  du  village  de  Prades  (i23om); 
champs  de  Fontcalqué,  sous  le  signal  de  Chioula  (i24om). 

Caractérisé  par  ses  feuilles  ovales  subcordif ormes,  profondément 
crénelées;  ses  pédoncules  à  peine  plus  longs  que  le  calice,  et  sa  cap- 
sule oblongue,  renflée,  plus  longue  que  large. 

860.  — V.  Buxbaumii  (1)  Tenore,  Fl.  napolit.,  I  (181 1),  p.  7, 
tab.  1  et  Syll.  (  1 83 1),  p.  14;  V.  Tournefortii  Gmel.  Fl.  bad.- 


<  1  )  Celte  espèce  a  été  dédiée  par  Tenore  à  la  mémoire  de  Johann  Christian  Buxbaum,  bo 
taniste  allemand  (né  à  Mer»ebourg,  Prusse,  en  1694,  mort  en  lj3o),  direeteur  du  Jardin 
botanique  de  Samt-Pétersbourij,  jardin  qu'il  avait  créé  par  ordre  de  l'empereur  Pierre  I  dit 
Le  Grand .  Son  principal  ouvrage  a  paru  en  5  parties  in-40  ce  1728  à  740,  avec  370  plan- 
ches i^ravées.sur  cuivre  et  a  pour  titre  :  <  Plantarum  piinus  cognitarum  eenturim  V,  complec- 
te't s  plantas  circa  Bifantium  et  in  Oriente  observatas  >. 


88  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

aïs.,  I  (i8o5),  p.  39;  V.persica  Poiret  in  Lamk.  Encvcl.  méth., 
Bot.,  VUl  (1808),  p.  542;  V.  1iliformisTiC.Fl.fr.,  Suppl. 
(i8i5),  p.  388,  non  Smith  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  78.  —  Exsicc: 
Soc.  Jauph.,  n°  526. 

RR.  Prairies,  champs,  vieux  murs  de  la  z.  inf.  —  Avril-Juin. 

Perles,  murs  des  champs  sous  le  village  (6jom)  ;  Savignac, 
champs  de  Malazéou  (690™)  et  prairies  de  l'Esquiroulet  (700m). 

Cette  espèce,  originaire  de  l'Asie  mineure,  de  la  Grèce  et  même  de 
la  Perse  (Boissier  !)  s'est  re'pandue  en  France  depuis  plus  d'un  siècle, 
par  ses  graines  souvent  portées  au  loin  avec  celles  des  plantes  culti- 
vées (1).  Elle  s'y  est  si  bien  naturalisée  qu'on  la  considère  comme 
spontanée,  au  même  titre  que  le  Papaver  Rhœas  par  exemple,  origi- 
naire aussi  de  l'Orient.  —  Les  noms  de  V.  Tournefortii  Gmel.  et  de 
V.persica  Poiret  auraient  la  priorité  sur  celui  de  V.  Buxbaumii  Te- 
nore,  mais  il  existait  déjà  :  1°  un  V.  Tournefortii  Schmidt,  Fl.  Boëm. 
cent.  1  (1793),  p.  12,  considéré  par  Reichenbach  dans  le  tome  XX  de 
ses  Icônes  fl.  germ.  et  helvet.,  p.  49,  comme  une  variété  du  V.offi- 
cinalis  L.  et  que  Bubani,  Fl.  pyr.  I,  p,  288,  rapproche  plutôt  du 
V.  serpyllifolia  L.  ;  2°  un  autre  V.  Tournefortii  Vill.,  Hist.  pi. 
Dauph.,  II  (1787),  p.  9,  variété  du  V.  ojficinalis  signalée  dans  les 
Alpes.  En  outre,  la  description  du  V.  persica  de  Poiret  diffère,  en 
effet,  quelque  peu  de  celle  du  V .  Buxbaumii  Ten.  parce  que  Poiret  a 
décrit  son  espèce,  en  1808,  d'après  des  spécimens  cultivés  au  Jardin 
des  Plantes  de  Paris  et  d'origine  incertaine.  Aussi  avons-nous  adopté 
de  préférence  le  nom  de  V,  Buxbaumii  Ten.  qui  ne  prête  à  aucune 
confusion  et  est  accepté  sans  conteste  par  la  plupart  des  auteurs.  — 
Quant  au  V.  filiformis  Smith,  in  Trans.  Lin.  Soc.  Lond-,  I,  p.  195, 
non  DC.  c'est  une  espèce  du  Caucase  d'après  Bentham  in  DC.  Prodr., 
X,  p.  487  et  Boissier,  Fl.  orient.,  IV,  p.  465,  bien  distincte  du 
V.  Buxbaumii  Ten.  ! 


861.  — V.  hederifolia  (2)  L.;   Rchb.    fil.   /.    cit.,  tab.   jy, 

f.  3,  4.  —  Exsicc.  :  Billot,  Fl.  Gall.  et  Germ.  exsicc,  n°  429 . 

AR.  Lieux  cultivés,  haies  et  murs  de  la  z.  inf.  —  Mars-Juin. 


(1)  Voir  Alph.  de  Candolle,  Geogr.  bot.  raisonnée  (l855),  p.  677. 

(2)  Dénomination  plus  correcte  que  V .  hederœfolia  et  conforme  à  la  Recommandation  XIII 
des  Règles  delà  Nomenclature  botanique  adopte'es  par  le  Congres  international  de  Vienne  (Au- 
triche) en  1905. 


ACADÉMIE    DR    GÉOGRAPHIE    BOTANIQTF,  89 

Savignac,  champs  sous  les  moulines  de  l'Esquiroulet  (690™); 
haies  d'En-Castel,  sous  le  Rocher  des  Pendus  (705™);  Ax,  murs 
des  jardins  derrière  les  thermes  duCouloubret  (7 1  5m)  ;  environs 
d'Ax,  terres  cultivées  sous  le  Castel-Mau  (78om) . 


862.  —  V.  agrestis  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  79,  f.  3. 

C.  Lieux  cultivés,  terres  sablonneuses,  rochers,  vieux  murs, 
bords  des  chemins,  surtout  autour  des  villages.  —  Avril-Juin. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  68om  (Savignac,  champs 
du  Pontil  près  du  canal  d'amenée  du  moulin)  à  i23om  (talus  de 
la  grand'route,  en  aval  du  village  de  Prades)  et  principalement 
autour  d'Ax  (rochers  d'En-Fountangé  ;  talus  de  la  route  natio- 
nale, au  pré  de  Notre-Dame  ;  murs  des  jardins  du  Cournil  ; 
champs  d'En-Castel,  etc.),  d'Orlu  (champs  sous  le  village,  etc.) 
et  de  Vaychis  (rochers  sous  l'église,  etc.). 

Subspec.  — V.  polita  Fries,  Nov.  fl.  suec  éd.  1  (1814-19), 
p.  63  ;  Koch,  Syn.,  éd.  2,  p.  610;  V.  agrestis  Ten.  Fl.  napol . 
(1825)  et  plur.  auct.  non  L.;  V.  didyma  Ten.  Append.  5  ad.  Fl. 
napol.  prodr.  (1826),  p.  6  non  ante  iec.  Bubani,  Fl.pyr.,  I, 
p.  3oi  ;  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II  (1852),  p.  599;  Rchb.  fil. 
/.  cit.,  tab.  jj,  f.  1,  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°*  2569  et  bis. 

RR.  Juin.  —  Environs  d'Ax,  à  la  Solitude  d'En-Castel,  parmi 
la  mousse,  sur  les  murs  aux  bords  de  l'Ariège  (7 1 5m). 

Se  distingue  du  V.  agrestis  par  ses  feuilles  d'un  vert  foncé  ;  son 
calice  à  divisions  ovales-aiguës;  sa  corolle  d'un  bleu  vif  et  sa  capsule 
à  5  lobes  6-10  spermes. 

Obs.  —  Les  bestiaux  et  en  particulier  les  moutons  recherchent 
avidement  les  Véroniques. 


90  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Tribu   5.  —  RHIIVAIVXHÉES  Koch,  Syn.,  éd    2,  p.  260. 

Xozzia  (1)  L. 

863.  —  T.  alpina  L.;  Rchb.  fil.  Ic.fl.germ.,  XX,  tab.  120. 

—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2208. 

RR.  Pelouses  humides  de  la  z.  subalp.  —  Juillet. 

Pelouses  de  la  cre'made  de  Gnôles  (  1  1  jo1")  ;  vallée  latérale 
d"Orgeix,  pelouses  à  la  jonction  des  ruisseaux  d'Aïguelongue  et 
d'En-Sur  (1577™  Et.-maj.). 

Nous  avons  vainement  recherché  ailleurs  cette  espèce,  rare  dans  les 
Pyrénées,  qui  est  bien  caractérisée  par  :  sa  soufthe  renflée,  à  écailles 
épaisses,  imbriquées  sur  4  rangs  (2)  ;  ses  feuilles  ovales-obtuses,  mol- 
les, dentées  ;  ses  fleurs  d'un  jaune  doré,  axillaires  pédonculées,  dont 
la  corolle  à  5  divisions  presque  égales  s'ouvre  en  2  lèvres,  la  supé- 
rieure à  peine  concave,  bilobée,  l'inférieure  trilobée  ;  sa  capsule  glo- 
buleuse subdrupacée,  monosperme. 

Melampj  rum    (Tournef.)  L. 

864.  —  M.  pratense  L.;  M.  vulgatum  Pers.  Syn.,  II,  p.  1 5 1 , 
Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX,  tab.  112.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  3405. 

CC.  Bois,  bruyères,  prairies  et  taillis  des  terrains  siliceux, 
plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  inf.,  subalp.  et  alp.  —  Juin- 
Septembre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  68om  (Savignac,  grande  île 
de  Malazéou)  à  2i6om  (bruyères  sous  le  Roc  de  Braguès,  versant 
de  Gabantsa)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax,  d'As- 
cou,  de  THospitalet,  d'Ignaux,  d'Orlu,  de  Mérens,  de  Montail- 
lou  et  de  Savignac. 

865.  —  M.  silvaticum   L  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  11  3,  f.  2. 

—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°s  2207  et  bis. 


(i)  Ce  genre  a  élé  dédié  par  Linné  à  son  ami  Bruno  To^i,  botaniste  italien  du  commence- 
ment du  xvme  siècle,  moine  de  Valambrosa  qui  a  publié,  en  l  joi.  des  planches  destinée»  a 
illustrer  un  catalogue  des  plantes  de  Toscane. 

(1)  Il  importe,  dsns  la  récolte  de  cette  espèce,  de  creuser  une  cavité  assez  grande  tout  au- 
tour de  la  plante,  afin  d'obtenir  sa  souche  en  bon  état. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  91 


AR.  Bois  et  broussailles,  pelouses  et  bruyères  des  terrains 
granitiques  ou  schisteux  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet- 
Août. 

Bois  de  sapins  du  Larguis  (14601™)  ;  pelouses  entre  les  ier  et 
2e  lacets  de  la  route  nationale  sur  l'Hospitalet  (14901");  vallon 
de  Montaud,  bois  du  lac  des  Fargues  (i56om);  pelouses  sous  la 
jasse  du  Cre'mal  (16701™);  sur  l'estagnol  de  la  Baouzeille  du 
Tarbézou  (1840'")  ;  sarrat  de  Baxouillade  (2090°)  ;  vallon  de  la 
Maoure,  sous  le  pic  de  Tarbézou  (2ioom). 

Parfois  confondue  avec  le  M.  pratense,  cette  espèce  en  diffère  à 
première  vue  :  i°  par  ses  bractées  florales  moyennes  entières,  rare- 
ment dentées  à  la  base  ;  i°  par  ses  fleurs  dressées,  de  moitié  plus  pe- 
tites ;  3°  par  ses  corolles  jaunes,  courtes,  très  ouvertes,  et  dont  le  tube 
égale  le  calice. 

Les  Mélampyres  sont  recherchés  par  le  bétail  et  en  particulier 
pai  les  vaches,  d'où  le  nom  vulgaire  de  Blé  de  vache  donné  au  Me- 
lampyrum  arvense  L.;  mais  ces  plantes  ne  paraissent  pas  douées  de 
propriétés  particulières.  On  mélange  parfois  leurs  graines  au  blé  et 
elles  sont  moulues  ensemble  pour  frauder  le  pain.  Ces  graines  don- 
nent une  teinte  rougeâtre  au  pain  ainsi  fabriqué,  sans  lui  communi- 
quer des  qualités  délétères. 

Pedicularis  (Tournef.)  L. 
Section  I.  —  Erostrat^;   Gr.  et  Godr.,  FI.  de  Fr.,  II,  p.  614. 

866.  —  P.  foliosa  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX,  tab.  1  35. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph  ,  n°  5462. 

C.  Lieux  pierreux  et  humides,  prairies  sablonneuses,  pentes 
herbeuses  des  terrains  siliceux,  rarement  calcaires  dans  les 
z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (18  localités)  ont  été  récoltés  de  i35on'  (prai- 
ries de  Saliens,  vers  l'Hospitalet)  à  2020™  (filon  calcaire  de 
Lafajolle,  au  N.-E.  du  port  de  Paillères)  et  principalement  dans 
les  montagnes  d'Ax  (pelouses  d'Ensurgel  sur  le  bois  de  la  Gril- 
lole;  pelouses  en  descendant  de  Manseille  au  Nagear,  etc.), 
d'Ascou  (vallon  del  Pradel,  à  l'Eycherque  ;  col  de  Laoudari; 
versant  oriental  du  pic  Dolent,  près  du  sommet  ;   pelouses'  cal- 


92  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

caires  entre  la  crête  et  le  port  de  Paillères,  etc  ),  de  l'Hospitalet 
(pelouses  près  de  la  route  nationale  entre  les  ier  et  2e  lacets  sur 
ce  village  ;  pelouses  de  la  rive  droite  de  l'Ariège,  en  amont  du 
pont  Cerda,  etc.),  de  Mérens  (pelouses  sous  la  jasse  du  Cré- 
mal,  etc.),  d'Orgeix  (coume  de  l'Abeilla,  sous  le  pic  de  Perre- 
geat  ;  pelouses  humides  sur  la  jonction  des  ruisseaux  d'En-Sur 
et  d'Aïguelongue  et  vers  le  jasse  d'En-Sur,  etc.),  d'Orlu  (pelou- 
ses de  Sey  ;  sarrat  de  la  bague  de  Sey  ;  pelouses  sur  les  canals 
de  Brasseil,  etc.)  et  de  Prades  (pelouses  sous  les  escarpements  du 
Roc  des  Scaramus,  etc.). 

867.  —  P.  vertieillata  L.;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.  141.  — 
Exsicc.  :  Soc.dauph.,  n°  258o  (forma  genuina)  et  n°  1782  (forma 
elatior). 

AC.  Pâturages  humides  et  lieux  frais  des  terrains  granitiques 
ou  schisteux  dans  les  z.  subalp.  etalp.  — Juillet-Août. 

Alentours  de  l'Hospitalet  :  prairies  de  Saliens  (i38om)  et  prai- 
ries des  Vaychinés  (\^\om)  ;  pelouses  humides  du  ier  lacet  de  la 
route  nationale  sur  l'Hospitalet  (1450™)  et  fossés  de  cette  même 
route  (à  f55om  et  ii>90m);  prairies  de  la  rive  droite  de  l'Ariège, 
aux  bords  du  chemin  d  Andorre  (i48om)  et  prairies  de  la  rive 
gauche  en  amont  du  pont  Cerda  (1540"')  ;  bords  de  l'ancienne 
voie  muletière  de  Puymaurens  (1  570™)  ;  ancien  plan  incliné  de 
la  Llatte,  sous  le  col  de  Puymaurens  (i88om);  pelouses  du  ver- 
sant oriental  du  col  de  Puymaurens  (19  iom);  pelouses  et  rochers 
humides  au  N.  du  port  de  Paillères  (  1 98om)  ;  vallée  des  Bésines, 
jasse  du  Pla  (1990111)  ;  versant  oriental  du  pic  de  Tarbézou,  sur 
le  vallon  de  la  Maoure  (222om)  ;  pelouses  sur  les  mines  de  fer 
de  Puymaurens  (22  3om)  ;  schistes  satinés  du  vallon  de  la  Casa 
(2?8om). 

La  taille  de  cette  espèce  bien  caractérisée  par  ses  feuilles  finement 
découpées  et  d'un  vert  foncé,  parfois  rougeàtres,  les  caulinaires  en 
verticilles  de  3-4  et  formant  une  sorte  de  collerette,  par  ses  fleurs 
d'un  rouge  carmin  vif,  etc.,  varie  beaucoup.  Ordinairement,  la  tige 
est  simple  ou  peu  rameuse  et  a  10-20  centim.  de  hauteur  (s.-var  ge- 
nuina auct.);  parfois  elle  est  très  rameuse  et  élevée  de  3o-35  centim. 
(s.-var  elatior  auct.).  Ces  variations  ont  peu  d'importance  et  dépen- 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  o3 


dent  plutôt  de  l'influence  du  terrain  que  de  l'altitude.  Nous  avons 
vainement  recherché  dans  nos  exemplaires  d'herbier  et,  à  l'état 
vivant,  dans  notre  district  floral,  le  Pedicularis  longespicata  Rouy. 
in  Bull.  Assoc.  fr.  de  bot.,  2e  année  (1899),  p.  169,  forme  du  P.  ver- 
ticillata  L.  dont  les  tiges  atteignent  4-5  décim.  de  hauteur  et  les  grap- 
nes  fructifiées  12-25  centim.  de  longueur  !  Récoltée  seulement  par 
M.  Rouy  dans  les  prairies  du  col  de  la  Perche,  près  de  Montlouis 
(Pyr.-Or.)  cette  plante  ne  nous  paraît  être  que  la  forme  luxuriante 
ou  très  développée  du  P.  verticillata. 


Section  II.  —  Dentifeile   Gr.  et  Godr.  /.  cit.,  p.  61  5. 

868.  —  P.  comosa  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  1 36.  —  Exsicc: 
Soc.  dauph. ,  n°  1779. 

RR.  Août.  —  Pelouses  du  port  de  Paillères,  vers  le  Roc  de 
Fountargent  (1975™)  et  pelouses  de  ce  même  Roc  (1990™). 

Var.  p.  erythrœa  Gr.  et  Godr.  /.  cit.,  p.  616  ;  P.  asparagoi- 
dea  (1)  Lap.  Fl.pyr.,  tab.  1 23  ;  Hist.  abr.  pi.  pyr .,  pp.  349  et 
640  et  Supplém.,  p.  84.  —  R.  Juillet-Août.  —  Pelouses  du  ver- 
sant oriental  du  port  de  Paillères  (1890™)  ;  crête  calcaire  de 
Paillères  (2000m)  et  sommet  du  pic  de  Lafajolle  (2027111  Et.-maj.). 

C'est  une  simple  variété  à  fleurs  d'un  rouge  pourpre,  en  grappes 
moins  serrées  et  à  taille  ordinairement  plus  élevée,  longuement  dé- 
crite par  Lapeyrouse  (/.  cit.)  et  figurée  par  ce  botaniste  (/.  cit.)  en 
lui  attribuant  de  nombreux  caractères  qui  se  rapportent  la  plupart 
au  type  P.  comosa  et  en  lui  donnant  une  synonymie  erronée. 

869.  — P.  silvatica  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  128,  f.  2,  3. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2578. 

G.  Prairies  et  pelouses  marécageuses,  rochers  herbeux  et  bois 
humides  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — 
AR.  dans  la  z.  alp.  —  Mai-Août,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (17  localités)  ont  été  récoltés  de64om(Le 
Castelet,  prairies  en  aval  du  tunnel  du  chemin  de  fer)  à  i9iora 
(marécages  du  col  de  Puymaurens)  et  principalement  dans  les 

(l)  Dénomination  plus  correcte  grammaticalement  que  P.  asparagoides. 


94  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

montagnes  d'Ax  (rochers  humides  des  champs  de  la  Capullo  sur 
En-Castel;  route  d'Espagne,  fosse's  près  de  la  métairie  Astrié- 
d'Oreille  ;  prairies  sur  la  métairie  du  Gap-del-Roc  ;  vieux  che- 
min de  Pointe-Couronne  près  du  Roc  de  Baulou  ;  jasse  des 
Traouquères,  etc.),  d'Ascou  (lieux  marécageux  de  l'ancienne 
forge  et  prairies  de  Montmija,  etc.),  d'Ignaux  (vieux  chemin 
pierreux  de  Gardeilles,  etc.),  d'Orlu  (pelouses  du  Bisp,  près  de 
la  fontaine  de  Caral,  etc.),  d'Orgeix  (vallée  latérale,  jasse  des 
Cirarols,  etc.),  de  Prades  (lieux  tourbeux  de  la  route  au  ier  la- 
cet du  Chioula;  versant  oriental  du  signal  de  Chioula,  etc.)  et 
de  Savignac  (vallée  du  Nagear  :  jasse  des  Esquers  d'en-haut  ; 
marécages  de  la  jasse  de  Pla-d'Arlaou  ;  pelouses  de  Prat-Re- 
doun,  sous  la  cascade  du  Nagear,  etc.). 


Section  III.  —  Rostrat^e    Gr.  et  Godr.  /.  cit.,  p.  617. 

870  —  P.  pyrenaica  J.  Gay.  in  Ami.  Se.  nat.  ire  série, 
vol.  XXVI  (1 832),  p.  210  et  suiv,  et  extr.  Cor.  Endr.  pyr . , 
p.  22;  P.  incarnata,  rostrata  et  gyroflexa  Lap.  Hist.  abr.fl. 
pyr.,  pp.  348  et  349  nonalior.;  Willk.  et  Lge.  Prodr.  Jl.hisp., 
II,  p.  610.  —  Exsicc.  :  Soc.  daitph.,  n°  53 1. 

CC.  Pâturages  des  terrains  granitiques  ou  schisteux,  rare- 
ment schisto-calcaires  ou  calcaires  dans  les  z.  subalp.,  alp. 
et  niv.  —  Juillet-Octobre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  5o  localités  !)  ont  été  récoltés  de 
1405™  (vallée  de  l'Oriège  pelouses  de  l'Orry  vieil  de  Gaudu)  à 
2828m  Et -maj.  (sommet  schisteux  du  pic  Pédroux  Sud)  et 
principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou,  de  THospitalet  et 
de  la  Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orlu,  dans  les  hauts  mas- 
sifs de  Puymaurens  et  de  Font-Nègre  et  sur  les  crêtes  frontières 
de  l'Andorre. 

Aux  confins  de  notre  circonscription,  nous  avons  récolté  cette 
plante,  dans  la  zone  nivale,  sur  les  plus  hauts  sommets  de  l'Andorre  : 
(puig  de  Coma-Pedrosa,  etc.)  et  des  Pyrénées-Orientales  (puig  de 
Garlitte,  puig  de  Campcardos,  etc.). 

Nous  avons  observé  dans  nos  exemplaires  quelques  pieds  intermé- 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  g5 


diaires  entre  cette  espèce  et  le  P.  mixta  Gren.,  au  point  de  vue  de 
l'inflorescence,  mais  s'en  éloignant  par  l'absence  de  villosité  ca- 
ractéristique de  cette  dernière  plante. 

A  la  suite  de  judicieuses  observations  de  M.  le  D1'  Gillot,  nous 
avons  publié  : 

i°  En  décembre  1894,  dans  la  Revue  de  Botanique,  Toulouse, 
tome  XII,  pp.  383-384  (pp,  145-146  du  tirage  à  part;  du  compte 
rendu  de  la  session  tenue  par  la  Société  française  de  Botanique  à  Ax- 
les- Thermes,  une  note  sur  les  Pedicularis  pyrenaica  Gay.  mixta 
Grenier  et  rostrata  L.  ;  20  en  1898.  dans  le  Monde  des  Plantes,  de 
Mr  H.  Léveillé,  7e  année,  2'  série,  n°  101,  pages  102-107  (tirage  à  part 
24  pages  en  une  brochure  à  lignes  plus  espacées  et  à  une  seule  co- 
lonne) un  travail  plus  complet  intitulé  :  Les  Pedicularis  pyrenaica 
Gay,   mixta  Grenier  et  rostrata  L.  des  Pyrénées  et  leurs  affinités . 

Par  ces  deux  publications,  nous  avons  établi,  d'après  nos  observa- 
tions soit  sur  les  multiples  exemplaires  récoltés  par  nous,  soit  sur 
l'examen  de  divers  herbiers  pyrénéens  (herbier  Timbal-Lagrave,  de 
Toulouse,  herbier  A.  Guillon,  d'Angoulême,  herbier  G.  Gautier,  de 
Narbonne,  herbier  Gandoger,  d'Arnas  (Rhône),  etc.  : 

i°  Que  les  Pedicularis  pyrenaica  Gay.  et  mixta  Gren.  sont  des  es- 
pèces spéciales  aux  Pyrénées  et  qu'elles  s'élèvent  dans  la  z.  nivale 
jusqu'à  2800™  et  plus  haut;  2"  que  le  Pedicularis  rostrata  L.  peut 
être  considéré  comme  l'espèce  type  du  Nord  de  l'Europe  et  des 
Alpes  à  laquelle  on  peutrattachercommesous-espècesouraces  locales 
les  Ped.  pyrenaica  Gay.  et  mixta  Gr.;  3°  que  le  Ped .  rostrata  L. 
(sensu  stricto)  type  est  rare  dans  les  Pyrénées  si  toutefois  on  ne  doit 
pas  l'exclure  et  que  nous  avons  vainement  recherché  cette  espèce 
dans  le  bassin  de  la  haute  Ariège  ;  40  que  le  Ped.  pyrenaica  Gay.  des 
Pyrénées  françaises  et  espagnoles  et  le  Ped.  Jacquinii  (1)  Koch,  de 
l'Autriche,  du  Tyrol,  des  Alpes,  de  la  Lombardie,  etc.   nous  parais- 


(1)  La  dénomination  P.  Jacquinii  est  plus  correcte  que  P.  Jacquini  et  conforme  à  la 
Recommandation  XI  des  Règles  internationales  pour  la  Nomenclature  botanique,  adoptées  par 
le  Congrès  de  Vienne  (Autriche),  en  iqo5  ;  le  nom  p  opre  spécifique  se  termine  en  elfet  par 
une  consonne  autre  que  r.  Nous  rappellerons  que  cette  espèce  a  été  dédiée  par  W.-l). 
J.  Koch  â  l'illustre  botaniste  autrichien,  von  Jacquin  (Nicolas-Joseph),  d'origine  hollandaise 
(né  à  Leyde  en  1727,  mort  à  Vienne  en  1 8  I  7) .  Elève  de  Bernard  de  Jussieu,  il  se  rendit  en 
Autriche,  en  1753,  appelé  par  l'empereur  François  Ior  pour  tracer  le  Jardin  botanique  de 
Schœnbrunn.  11  voyagea  ensuite  à  l'aide  d'importants  subsides  pécuniaires  dans  les  Indes 
occidental.s  et  dans  l'Amérique  du  Sud  (1754-D9)  pour  y  recueillir  des  plantes;  il  découvrit 
de  nombreuses  espèces  nouvelles  dont  quelques-unes  lui  ont  été  dédiées  par  divers  botanis- 
tes, ses  contemporains.  Il  décrivit  encore  et  figura  dans  de  nombreuses  planches  les  espèces 
exotiques  et  indigènes  cultivées  dans  les  Jardins  botaniques  de  Vienne  et  de  Schœnbrunn. 
De  1762  à  1794,  d  publia  divers  ouvrages  botanique-,  dont  le  plus  important  est  F/or* 
austriacx  icônes.  5  vol.  in-folio,  5oo  gravures,  iy/3-  1778.  Linné  lui  a  dédié  le  genre  Jac- 
quinia,  de  la  famille  des  Piimulacées  et  tribu  des  Théophrastées.  —  Son  fils  Joseph-Franz 
Jacquin  (1767-1839)  lui  succéda  comme  directeur  du  Jardin  botanique  de  Vienne,  il  fut 
l'auteur  d'un  Manuel  de  Chimie  médicale  qui  eut  plusieurs  éditions. 


96  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÊGE 

saient  identiques  en  nous  basane  surtout  sur  l'opinion  de  Reichen- 
bach  fils  dans  ses  Icônes  fl.  germ.  et  helvet.,  vol.  XX,  p.  79. 

Une  importante  étude  postérieure  de  M.  G.  Rouy,  intitulée  :  Note 
sur  quelques  Pedicularis  et  parue  dans  le  Bull,  de  VAssoc.  franc,  de 
Botanique,  2e  année,  n°  19  (fascicule  du  Ier  juillet  1899),  pages  161  à 
170,  a  modifié  légèrement  notre  opinion  au  sujet  du  P.  rostrata  et  a 
différencié  les  P.  pyrenaica  et  Jacquinii  (1). 

D'après  notre  savant  collègue  (/.  cit.,  p.  106)  «  Le  Ped.  rostrata  L. 
est  un  nom  Linnéen  à  rayer  de  la  Nomenclature  ». 

De  plus,  il  démontre:  i°  qu'à  la  suite  des  travaux  de  Kerner  (Sched. 
ad  Jloramexsicc.  austro-hungr.,  Il,  p.  116),  le  P.  rostrata  L.  et  auct. 
mult.  devrait  être  dédoublé  en  deux  espèces  :  le  P.  rhœtica  Kern. 
{P.  rostrata  auct.  Gall.  et  Helvet.)  et  le  P.  Jacquinii  Koch  {P.  ros- 
trata auct.  Germ.  et  Austro-hung.)  ;  20  que  les  Ped.  pyrenaica  et 
Jacquinii  possédaient  des  caractères  différentiels  assez  notables  el 
que  si  le  premier  était  particulier  aux  Pyrénées  françaises  et  espa- 
gnoles, à  la  Cantabre  et  aux  Asturies,  le  second  croissait  surtout  dans 
la  Bavière,  la  Suisse  orientale,  l'Autriche-Hongrie  et  l'Italie  septen- 
trionale-orientale. 

871. — P.  mixta  Gren.,  ap.  F.  Schultz.  Arch.  de  lafl.de 
Fr.  et  d Allem.  (i853),  pp.  279-281  et  ap.  Philippe,  Fl.pyr., 
II  (1859),  p.  123;  P.  pyrenaica  Gay.  var.  p  ?  lasiocalyx  Gr . 
et  Godr.  Fl.  de  Fr.  II  (  1 852),  p.  617  ;  Willk.  et  Lge.,  Prodr. 
fl.  hisp.,  II  (1870)  p.  610  et  Supplem.  (1893)  p.  1 83 ;  L.  Leres- 
che  et  E.  Levier,  Deux  excursions  bot.  dans  le  Nord  de  l'Espa- 
gne et  le  Portugal  en  1878  et  1 879,  Lausanne  (1880),  p.  187; 
Rouy,  Note  sur  quelq.  Pedicular.  in  Bull.  Assoc.  fr.  de  Bot. 
(1899),  pp.  168-169. 

C.  Pelouses  et  lieux  humides  des  z.  subalp.  et  alp.  — 
R.  dans  la  z.  niv.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (26  localités)  ont  été  récoltés  de  i42om  (vallée 
de  l'Oriège,  pelouses  de  Gaudu)  à  255om  (pic  de  la  mine  de 
Puymaurens)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax  (pe- 
louses sous  le  chalet  forestier  de  Man^eille  ;  pelouses  de  la  jasse 
des  Traouquères,  sous  le  Saquet  ;  lieux  marécageux  des  Bizor- 
nes,  etc.),  d'Ascou  (vallon  de  Gabantsa;  pelouses  de  la  fontaine 


(l)  Les  notes  relatives  aux  Ped.  rostrata   L.  pyrenaica.    Gay   et   Jacquinii  Koch,  se  trou- 
vent aux  pages  166  à  168  du  travail  cité. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  97 

de  Cazalinth  ;  versant  occidental  du  port  de  Paillères;  plateau 
de  Paillères  ;  versant  oriental  du  pic  de  Tarbézou,  etc.),  de 
l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre  (vallon  du  Sisca,  pla  de 
la  Bésine;  bords  de  l'ancienne  voie  muletière  du  pont  Gerda  au 
col  de  Puymaurens  ;  fontaine  de  la  Paloumère,  limite  de  la 
France  et  de  l'Andorre  ;  vallon  du  Baladra,  sous  le  pic  des  Pa- 
drons  ;  sources  de  l'Ariège,  planels  de  la  Casa,  sous  le  port  de 
Fray-Miquel,  etc.),  de  Mérens  (vallée  du  Mourgouillou  :  ver- 
sant méridional  du  pic  Savis  et  fontaine  de  l'Abazoulié;  clots 
de  la  couillade  de  Pédourés  ;  éboulis  granitiques  du  pic  d'Au- 
riol,  versant  des  Bésines,  etc.),  d'Orgeix  (vallée  latérale  :  sur  la 
fontaine  de  la  Coume  et  pelouses  sous  l'orry  de  la  Coume,  etc.), 
d'Orlu  (bords  du  ruisseau  de  Gnôles,  en  montant  au  lac  de 
Naguilles.  sous  la  jasse  de  l'Orryot  ;  pelouses  escarpées  au  S.-O. 
de  ce  même  lac,  etc.)  et  de  Savignac  (i  (vallon  d'Embizon,  pe- 
louses de  la  jasse  de  Lieuceran  et  pelouses  sous  le  col  de  la 
Lauzate,  versant  d'Embizon  ;  pelouses  de  l'estagnol  des  Clou- 
tels,  sous  le  pic  Espaillat  ;  en  montant  de  Prat-Redoun  au  col 
de  Beil;  pelouses  du  lac  Bleu  du  Nagear,  etc.). 

Nous  avons  aussi  récolté  cette  plante  dans  plusieurs  localités  alpi- 
nes de  l'Andorre  (vallée  du  rio  Madriu  ;  Coma-Pedrosa,  etc.),  du 
Llaurenti  (Ariège)  et  des  Pyrénées-Orientales  sur  les  confins  de  no- 
tre circonscription  florale. 

Dans  nos  deux  notes  sur  les  Pedicularis  pyrenaica  Gay.  mixta 
Gren.  et  rostrata  L.  publiées  en  1894  et  en  1898,  déjà  mentionnées 
par  nous  (2),  nous  avons,  à  la  suite  d'études  sur  de  nombreux  exem- 
plaires d'herbier,  émis  au  sujet  du  P.  mixta  une  opinion  corroborant 
celle  de  Grenier,  en  1 853,  celle  de  Leresche  et  Levier,  en  1880,  et 
enfin  celle  de  Willkomm,  en  1893,  au  sujet  des  caractères  différen- 
tiels et  bien  tranchés  des  Ped.  pyrenaica  et  mixta,  mais  en  rejetant 
le  nom  vague  de  P.  mixta  (mélangée)  donné  sans  doute  par  Grenier, 
parce  que  la  plante  croîtrait  avec  le  P.  pyrenaica  et  qui  pourrait  faire 
croire  à  une  fausse  hybridité:  nous  proposions    de  lui   donner  celui 


(1)  P.  Bubani,  FI.  pyr.,  I,  p.  2ÔQ,  dit  au  sujet  du  Ped.  mixta  :  «  Legi  in  Pyr.  sept,  aurig. 
valle  de  Sarignac  die  6  Au?.  1840  ;  supra  l'Hospitalet.  à  la  Soutane  d'Andorre,  1.  d.  les 
allées  étroites,  die  3  Au;;.  1^40  >.  Maigre  nos  investigations  auprcs  des  habitants  de  l'Hos- 
pitalet, nous  n'avons  pu  découvrir  ce  que   Bubani  a  voulu  dire  par  «  les  allées  étroites  ». 

(2)  Voir  précédemment  le*  notes  et  observations  relatives  au  Pedicularis  pvrenaica  L  ,  etc. 


98  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


de  P.  spicata  Nob.,  qui  rappelle  mieux  la  disposition  des  fleurs  en 
un  long  épi  occupant  souvent  la  partie  supérieure  de  la  tige. 

Or.  sur  ce  dernier  point,  outre  que  la  dénomination  nouvelle  est 
contraire  aux  lois  de  la  Nomenclature  pour  une  plante  en  possédant 
déjà  un  qui  n'offre  aucune  cause  régulière  de  rejet,  M.  Rouy  fait  ob- 
server ceci  (/.  cit.,  p.  169)  :  «  Le  nom  de  P.  spicata  Marc.-d'Aym.  est 
forcément  mort-né  puisqu'il  existe  déjà  un  P.  spicata  de  Pallas,  plante 
de  l'Asie  orientale  appartenant  à  la  section  des  Verticillatœ  Maxim, 
et  que  j'ai  en  herbier  des  bords  du  fleuve  Amour.  Cette  simple  re- 
marque faite,  j'avoue  être  parfaitement  d'accord  avec  les  botanistes 
précités  pour  accepter  comme  espèce  le  P.  mixta  Grenier,  car  je  ne 
vois  aucun  autre  type  spécifique  auquel  il  puisse  être  convenable- 
ment rattaché  »  (1). 

Rhinanthus   L. 

Depuis  une  vingtaine  d'années,  le  genre  Rhinanthus  a  été  étudié 
par  plusieurs  phytographes  allemands  et  autrichiens.  Fort  négligé  en 
France,  ce  genre  a  fait  particulièrement  l'objet  des  investigations  de 
M.  le  Dr  A.  Chabert,  de  Ghambéry,  qui  a  publié  en  1899  et  1900 
deux  intéressants  travaux  sous  les  titres  :  Etude  sur  le  genre  Rhi- 
nanthus, brochure  de  47  pages  in-8°,  extraite  du  Bulletin  de  l'Herbier 
Boissier,  tome  VII,  n°  6  (juin  1899),  pp.  425-450  et  n°  7  (juillet  1899) 
pp.  497-517,  et  les  Rhinanthus  des  Alpes-Maritimes,  brochure  de 
16  pages  in-8°,  extraite  des  Mémoires  de  l'Herbier  Boissier,  n°  8 
(28  février  1900).  Cet  érudit  botaniste,  à  l'aide  de  nombreux  docu- 
ments fournis  par  les  herbiers  qu'on  lui  a  communiqués  et  aussi 
grâce  à  ses  multiples  herborisations,  a  pu  décrire  des  espèces  et  va- 
riétés nouvelles  pour  les  flores  de  l'Auvergne,  des  Alpes-Maritimes, 
du  Dauphiné,  de  la  Savoie,  du  Piémont,  etc.  ;  mais  n'a  pas  encore 
étudié  les  Rhinanthus  des  Pyrénées  et  il  est  vivement  regrettable  que 
l'état  de  sa  santé,  ainsi  qu'il  nous  l'a  écrit,  le  i3  novembre  1906,  et 
ses  occupations  ne  lui  aient  permis  de  revoir  les  spécimens  de  notre 
herbier.  Nous  devons  donc  nous  contenter  d'énumérer  les  2  espèces 


(1)  M.  Rouy  dont  nous  reconnaissons  la  compétence  et  la  science  au  point  de  vue  botani- 
que, a  commis  la  même  faute  que  nous  en  nommant  dans  le  Bull.  de  l'Assoc.  fr.  de  Bot., 
vol.  I  (1898),  p.  83,  Cenlaurca  saxiçola  une  forme  du  C.  ainara  à  capitules  plus  petits  et 
nous  en  donnons  comme  preuve  le  passage  suivant  (p.  68  en  note)  de  la  Monographie  des 
Centaurées  des  AlpeS-Maritimes,  par  John  Briquet,  parue  en  1902  :  1  Le  travail  de  M.  Rouy, 
d'ailleurs  consciencieusement  documenté  au  point  de  vue  bibliographique,  renferme  quelques 
omissions  peu  importantes  que  nous  signalerons  en  passant  î  l'auteur.  Le  C.  saxicolj  ne 
peut  être  conservé  par  ceux  qui  maintiennent  cette  «  forme  »,  car  il  existe  déjà  un  C.  sj.vi- 
coli  Lagasca  (ann.  1S16)  espèce  espagnole  très  différente  •.  Le  proverbe  errare  hltmanum 
est  a  donc  toujours  son  actualité. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  99 

et  la  variété  suivante,  que  nous  possédons  et  que  nous  avons  déter- 
minées à  l'aide  des  judicieuses  observations  et  des  savantes  descrip- 
tions du  Dr  A.  Chabert. 

872.  —  R.  major  Ehrhart,  Be'itr.  %.  Naturk.,  VI  (1791), 
p.  144,  n°  1  5  ;  Alectorolophus  major  Wimm.  et  Grab.  Flora  Si- 
lesiœ,  II  (1829),  p.  2 1 3  [pr.p.);  Sterneck,  Beitrag  \ur  Kennt- 
niss  d.  G.  Alectrorolophus  Ail., in  Oesterr.  bot.  Zeitschr.  (1895), 
p.  24;  Chabert,  in  Bull.  herb.  Boiss.,  VII  (1899),  p.  5o2  ; 
Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XX,  tab.  118,  f.  2  (pr.p.).  —  Exsicc.  : 
Billot,  FI.  gall.  et  germ.  exsicc,  n°  1289. 

CC.  Prairies  humides  ou  tourbeuses,  champs  marécageux, 
bords  des  chemins,  etc.,  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  inf.  et 
subalp.  — Mai-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  6jom  (champs  de  Savi- 
gnac)  à  1720™  (vallée  latérale  d'Orgeix,  lieux  humides  aux  bords 
du  chemin  sous  l'orry  de  la  Coume)  et  principalement  aux 
alentours  d'Ax,  d'Ascou,  d'Orgeix,  d'Orlu  et  de  Savignac. 

Nous  possédons  seulement  le  type  (var  a.  glaber  F.  Schultz  Arch. 
defl.de  Fr.  et  d'Allem.  (1842),  p.  32);  nos  spécimens  ont  en  effet  les  brac- 
tées inciséesdentéesallongéesenpointe,  à  dents  inégales,  graduellement 
décroissantes,  les  inférieures  notablement  plus  longues  que  les  supé- 
rieures, le  calice  glabre  ou  finement  pubescent,  etc. 

Ces  caractères  le  distinguent  facilement  du  R.  Alectrorolophus  Poil. 
{Rh.  hirsuta  Lamk)  avec  lequel,  à  l'exemple  deGrenier  et  Godron(F/. 
de  Fr.,  II,  p.  612),  il  a  été  confondu,   suivant   le   Dr   Chabert  (/.  cit., 
p.  5o3),  par  beaucoup  de  botanistes  français  et  suisses. 

Le  Rhinanthe  majeur  vulg.  Cocriste,  Crête  de  coq,  en  patois 
Fiouruncol,  et  son  congénère  le  Rh.  minor,  sont  délaissés  par  le 
bétail,  sur  le  vif.  Les  vaches  les  mangent  parfois  une  fois  secs  et 
mélangés  au  fourrage.  Ce  sont  les  plantes  des  mauvais  prés  plutôt 
que  des  mauvais  foins. 

873.  —  R  minor  Ehrh.  /.  cit.,n°  14  ;  Alectrorolophus  mi)ior 
Wimm.  et  Grab.  /.  cit.,  p.  21  3  ;  Sterneck,  /.  cit.  (1895),  p.  44; 
Chabert,  /.  cit.,  p.  5  12;  Rchb.  fil.  /.  cil.,  tab.  117,  f.  1  et  2. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2574. 

C.  Prés  humides,  lieux  herbeux  et  ombragés  des  terrains  sili- 


IOO  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

ceux  très  rarement  calcaires  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet- 
Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  1 1  20m  (vallée  de  TOriège, 
prairies  du  Bisp,  près  de  la  fontaine  de  Majesté)  à  i  88om  (coume 
d'Auriol,  jasse  du  Traouquet)  et  principalement  dans  les  mon- 
tagnes de  l'Hospitalet  (prairies  avoisinant  le  chemin  d'Andorre, 
sous  le  pont  Cerda  et  prairies  de  la  rive  droite  de  l'Ariège,  en 
amont  de  ce  même  pont,  etc.),  de  Mérens  (pech  de  Roland,  etc.), 
d'Orlu  (rochers  près  de  la  sortie  de  l'eau  du  lac  de  Naguilles,etc), 
de  Prades  (bords  de  la  grand'route  entre  le  col  de  Marmare  et 
Prades  ;  éboulis  calcaires  du  Roc  des  Scaramus,  etc.)  et  de  Sa- 
vignac  (éboulis  granitiques  sous  l'estagnol  du  Nagear,  etc.). 

Sa  corolle  jaune,  longue  de  10-18  mm.,  à  tube  droit,  a  \èvres  écar- 
tées et  a  gorge  ouverte;  ses  dents  du  casque  très  courtes,  ovales- 
arrondies,  blanchâtres,  rarement  violacées  ;  ses  bractées  vertes  ou 
rougeâtres  à  dents  inégales  aiguës,  les  inférieures  aristées,  etc.,  ca- 
ractérisent bien  cette  plante  dont  la  taille  et  la  largeur  des  feuilles 
sont  très  variables. 


Var  p.  stenophy  Uns  Schur.  Enum.  pi.  Transsyl.  (1866), 
p.  5 11,  non  Greml.  Excursions  fl.f.  d.  Schiuei^,  éd.  7,  p.  3 1 3, 
sec.  Chabert  /.  cit.,  p.  5  14  (p.  44  du  tir.  à  part);  Alectorolo- 
phus  stenophyllus  Sterneck,  /.  cit.  (1895),  p.  3oi  ;  Rh.  minor  p. 
monticola  Lamotte,  Prodr.Jl.  pi.  centr.  Fr.,  p.  566  du  tir.  à 
part  (1881)  ;  Chab.  /.  cit.  (1899),  p.  5 1 3 . 

AR.  Pelouses  et  pâturages,  éboulis  des  terrains  siliceux,  ra- 
rement calcaires  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Bois  du  Besset,  sous  le  Roc  de  Baulou  (ioiom)  ;  l'Hospita- 
let, bords  de  la  route  nationale  en  aval  du  village  (1410111)  et  pe- 
louses de  la  rive  droite  de  lAriège  bordant  l'ancienne  voie  mu- 
letière du  col  de  Puymaurens,  au-dessus  du  pont  Cerda  (i6o5m); 
pelouses  de  la  cabane  forestière  du  Drazet  (  1  5 iom)  ;  pelouses  du 
lac  Vidal  (2090"*),  dans  la  vallée  du  Mourgouillou  ;  éboulis  gra- 
nitiques de  la  porteille  d'Orlu  (2i6om). 

Plante  basse;  tige  rameuse  inférieurement  ou  simple  ;  feuilles  linéai- 
res ou  linéaires-lancéolées,  de  moitié  plus  étroites  que  dans  le  type. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  IOI 

Bartsia  L.  (plus  correctement  Barlgchia)  (i). 

874.  —  B.'alpina  L.;  Rhinanthus  alpinus  Lamk.  FI.  fr.,  II, 
p.  354,  non  Baumg.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX,  tab.  104, 
f.  1,2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph..  n°  i322. 

C.  Pâturages  humides,  pentes  herbeuses,  éboulis  des  terrains 
granitiques  ou  schisteux  dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  R.  dans  la 
z.  subalp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20  localités)  ont  été  récoltés  de 
1 5 yom  (vallée  latérale  d'Orgeix,  pelouses  sous  la  jonction  des 
ruisseaux  d'Aïguelongue  et  d'En-Sur)  à  283om  (sommet  du  si- 
gnal du  Siscarou)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou 
(rochers  et  pelouses  de  la  pinouse  de  Paillères,  etc.),  de  l'Hos- 
pitalet,  de  Puymaurens  et  de  la  Solana  d'Andorre  (éboulis  des 
crêtes  situées  au  S.  de  la  porteille  de  Siscarou  ;  pic  de  Sabar- 
thés,  versant  d'En-Garcias  ;  pelouses  au  S.  du  col  de  Puymau- 
rens vers  le  plan  incliné  de  la  Llatte  et  pelouses  vers  les  mines 
de  fer;  pelouses  du  bac  del  More  ;  éboulis  schisteux  du  vallon 
de  la  Casa;  bords  de  l'Ariège  naissante  sous  le  lac  de  Font- 
Nègre  ;  éboulis  granitiques  de  la  fontaine  des  vaillettes  de  Font- 
Nègre,  etc.),  d'Orlu  (pelouses  du  lac  de  Naguilles;  pelouses  aux 
bords  du  ruisseau  de  Pinet  ;  col  des  Liausés  ;  couilladous  de 
Balboune  ;  sarrat  de  Baxouillade  sur  le  Trou-de-1'Or  ;  Roc- 
Blanc,  versant  d'Orlu;  sommet  du  pic  de  Camp-Ras;  éboulis 
de  la  porteille  d'Orlu;  pic  de  Terres,  etc.). 


(1)  Les  auteurs  allemands  rétablissent  aujourd'hui  l'orthographe  vraie,  Bartschia.  Ce 
genre  a  été  dédié  par  Linné  [Coroll.  Gen. plant.  (1737).  p.  10,  à  la  mémoire  de  son  ami  et 
correspondant,  Johann  Bartsch  (en  latin  Bartschius)  médecin  colonisateur  hollandais  du 
XVIIe  siècle,  né  en  1709,  hardi  explorateur  de  la  Papouasie  septentrionale  et  surtout  de  la 
partie  connue  sous  le  nom  de  Nouvelle-Guinée  hollandaise  (Conf  Linné,  Hort.  Cliffort.  (1737), 
p.  325).  La  Papouasie  baptisée  en  1527  par  l'espagnol  Alvaro  de  Saavedra  du  nom  de 
Nouveile-Guinée,  est  une  immenseîlede  l'Océanie,  de  785.362  kil.  carrés  de  surface,  ayant  dans 
sa  configuration  générale,  l'aspect  d'un  gigantesque  oiseau  ;  elle  fut  pendant  longtemps,  après 
les  régions  polaires,  la  contrée  la  moins  connue  de  l'univers  e  d'un  difficile  accès  par  suite 
des  dangers  de  la  navigation  ;récifs  de  coraux),  de  l'hostilité  des  indigènes,  les  Papous,  an- 
thropophages et  de  race  noire,  à  cheveux  crépus,  et  aussi  à  cause  cks  fourrés  inextricables  de 
ses  vastes  forêts.  Elle  possède  une  végétation  luxuriante  et  une  faune,  surtout  en  oiseaux  et 
en  insectes,  beaucoup  plus  variée  que  celle  de  l'Australie  qui  l'avoisine  au  S.  — J.  Bartsch 
étudia  principalement  la  partie  littorale  et  septentrionale  de  l'île  et  dans  plusieurs  voyages 
dangereux  en  fit  connaître  son  histoire  naturelle.  Au  retour  d'un  de  ses  voyages  d'explora- 
tion où  il  avait  eu  le  courage  de  s'aventurer  dans  l'intérieur  des  terres,  il  mourut  de  la  fièvre 
paludéenne,  en  1738,  dans  un  port  de  la  Guyme  hollandaise  (ou  Surinante). 


102  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIF.GE 


Nous  avons  aussi  récolté  sur  les  confins  de  notre  district  floral, 
en  Andorre  (coume  et  puig  dels  Pessouns,  etc  )et  dans  les  Pyrénées- 
Orientales,  cette  plante  à  souche  traçante,  petite,  d'un  vert  noirâtre  ; 
à  tiges  pubescentes  de  10-20  centim.  de  haut,  simples,  dressées,  très 
feuillées  au  sommet  ;  à  feuilles  ovales,  opposées,  crénelées  ou  den- 
tées, les  supérieures  transformées  en  bractées  foliacées,  violettes, 
2-3  fois  plus  longues  que  le  calice,  celui-ci  plus  court  que  la  capsule; 
à  fleurs  d'un  violet  foncé. 


Odontites  Hall.  (1768);  Pers.  (1807). 

875.  —  O.  verna  Rchb.  FI.  excurs.,  p.  359;  O.  rubra  (3.  verna 
Pers.  Syn.,  II,  p.  i5o;  Euphrasia  Odontites  L.  (pr.  p.);  Bart- 
sia  verna  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XX,  tab.  107,  f.  2. —  Exsicc: 
Soc.  dauph.,  n°  3404. 

CC.  Champs  cultivés,  lisière  de  bois,  lieux  herbeux,  fos- 
sés, etc.  de  tous  les  terrains  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Juin- 
Juillet. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  6o,5m  (Savignac,  fossés  de 
la  route  nationale,  près  de  la  galerie-tunnel  d'Eychenac)  à  i33oœ 
(champs  de  Montaillou)  et  surtout  aux  environs  d'Ax,  d'Orgeix, 
d'Orlu,  de  Prades  et  de  Vaychis. 

A  l'exemple  de  Martrin-Donos  (FI.  du  Tarn,  p.  528)  et  de  Lamotte 
(Prodr.  fl.  pi.  centr.,  p.  569  du  tirage  à  part)  et  plus  récemment  de 
l'abbé  Coste  (FI.  descrip.  et  illustr .  de  la  Fr.,  III  p.  47)  nous  avons 
adopté  de  préférence  le  nom  donné  à  cette  espèce  par  Reichenbach, 
parce  qu'il  est  évident  que  la  plante  nommée  Odontites  rubra  par 
Persoon  dans  son  Synopsis  plantarum,  se  rapporte  à  l'espèce  appelée 
plus  tard  0.  serotina  et  à  laquelle  il  a  ajouté  celle-ci  comme  variété 
p.  verna. 

Subsp.  —  O.  serotina  Rchb.  /.  cit.,  p.  359  ;  Euphrasia  sero- 
tina Lamk  FI.  fr.,  II,  p.  35o  ;  Bartsia  Odontites  Rchb.  fil.  le. 
fl.germ.,  XX,  tab.  106,  f .  1 .  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  901  . 

CC.  Lieux  herbeux  et  ombragés,  bords  des  chemins  humides 
et  des  eaux,  champs  sablonneux  de  la  z.  inf.  —  Août-Septem- 
bre. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  Io3 


Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  surtout  aux  alentours  d'Ax, 
du  Castelet,  d'Orgeix  et  de  Savignac. 

Quelques  auteurs  réunissent  cette  plante  comme  une  simple  variété 
à  VOd.  verna,  mais  elle  en  est  très  distincte  par  les  caractères  suivants  : 
tige  très  rameuse,  à  rameaux  étalés,  dressés, ascendants;  feuilles  linéai- 
res-lancéolées, superficiellement  dentées,  atténuées  à  la  base  et  sub- 
pétiolées  ;  bractées  florales  ordinairement  plus  courtes  que  les  fleurs, 
rarement  égales;  floraison  plus  tardive  de  trois  mois.  Des  cultures 
répétées  ont  prouvé  pour  les  Od.  verna  et  serotina,  l'existence  d'un 
dimorphisme  saisonnier,  c'est-à-dire  de  deux  formes  l'une  précoce, 
l'autre  tardive,  dérivées  d'une  espèce  primitive  [Od.  rubra  Pers.).  Le 
même  cas  se  présente  pour  les  Chlora  perfoliata  et  serotina,  les  Gyso- 
phila  muralis  et  serotina,  etc. 

Euphrasia  L. 

D'importants  travaux  ont  été  élaborés  dans  une  période  relative- 
ment récente  sur  les  espèces  du  genre  Euphrasia,  ses  formes  et  ses 
variétés.  Nous  citerons  particulièrement  :  i°  Monographie  der  Gat- 
tung  Euphrasia  du  professeur  R.  von  Wettstein  (i)  publié  en  1896; 
2°  Monograph  of  the  british  species  0/  Euphrasia  de  Fr.  Townsend, 
publié  en  1897  ;  3°  Les  Euphrasia  de  la  France  par  le  Dr  Alf .  Cha- 
bert,  publié  en  1902,  en  3  parties,  dans  le  Bulletin  de  l'Herbier  Bois- 
sier,  2e  série  (2)  et  formant  un  tirage  à  part  de  72  pages. 

Pour  bien  juger  les  difficultés  de  classement  des  formes  du  genre 
Euphrasia,  il  faut  se  placer  au  point  de  vue  clairement  exposé  par  le 
Dr  Chabert,  /.  cit. ,  p.  1 25  (p.  5  du  tir.  à  part)  :  €  La  même  plante 
peut  très  logiquement  être  nommée  espèce  par  les  botanistes  d'un  pays 
et  sous-espèce,  race  ou  variété  par  ceux  d'un  pays  différent  ».  Nous 
croyons  en  effet  qu'elles  dérivent  toutes  du  même  type  ancestral.  Les 
distinctions  que  nous  établissons  aujourd'hui  ne  sont  donc  que  fonc- 
tions de  temps  et  d'espace,  sans  rien  d'absolu. 


(1)  Le  beau  travail  du  professeur  Von  Wettstein,  de  Prague,  élaboré  avec  soin  et  compé- 
tence, forme  un  beau  volume  in-40  de  3 16  pages  de  texte,  14  planches,  4  cartes  et  7  figu- 
res dans  le  texte  ;  il  a  été  mis  en  vente  chez  Wilhelm  Engelmann,  à  Leipzig,  au  prix  de  3o 
marcs  (37  fr.  5o).  M.  Malinvauda  eu  la  bonne  pensée  d'en  donner  un  résumé  restreint  aux 
espèces  françaises  dans  le  Bull,  de  la  Soc.  bot.  de  Fr.,  tome  XLIII  (1896),  p.  721,  sous  le  nom 
de  Tableau  analytique  des  Euphrasia  de  la  France.  Ancien  professeur  à  l'Université  de  Pra- 
gue le  Dr  R.  Von  Wettstein  a  éténommé,  en  mars  18  19,  professeur  de  botaniqueet  directeur 
du  Jardin  botanique  de  l'Université  de  Vienne  (Autriche),  en  remplacement  de  H.  Kerner, 
décédé. 

(2)  Bull,  n»  2  (3i  janv.  1902),  p.  121  à  i52  :  n"  3  (28  fév.  1902),  p.  265  à  280  ;  n*  b 
(3i  mai  1902),  p.  497  à  520. 


104  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

Nous  allons  énumérer  la  classification  subordonnée  des  espèces  régio- 
nales et  pyrénéennes  possédées  en  herbier,  classification  établie  d'a- 
près les  principaux  types  adoptés  la  plupart  par  les  auteurs  contem- 
porains et  auxquels  nous  avons  rattaché  les  sous-espèces,  races  et 
variétés.  Tous  les  exemplaires  que  nous  possédons  ont  été  revus  avec 
soin  par  M.  le  Dr  X.  Gillot  auquel  nous  sommes  heureux  de  renou- 
veler toute  notre  gratitude  pour  sa  précieuse  collaboration.  Les 
Euphraises  décrites  dans  notre  Catalogue  raisonné  appartiennent  à 
la  section  des  Semicalcaratœ  Bentham  in  DC.  Prodr.,  X,  p.  552. 
Wettst.  Monogr.,  p.  68.  C'est  d'ailleurs  la  seule  section  représentée 
en  France. 

876.  —  E.  Rostkoviana  (1)  Hayne,  Arzneik,  Gewâchse,  IX 
(182?),  tab.  7;  Wettst,  Monogr.  (i8q6),  p.  1 63,  pi.  V,  f.  3oi- 
3 1  3  et  pi.  IX,  f.  I;  Towns.  Monogr.  (1897),  P-  ^7>  P'-  ^77  '■>  E. 
officinalis  L.  Sp.  pi.,  p.  841  (pr.  p.)  et  auct.  plur.  gall.  [Jord. 
Pugill.pl.  (1852),  p.  i32  ;  Boreau,  FI.  du  centre  Fr.,  éd.  3  (1857), 
p.  492;  Grenier,  FI.  de  la  ch.jurassîq.  (1869),  p.  563,  etc.]. 
A.  Chabert  Fuphr.  de  Fr.,  p.  26-27  du  tir.  à  part.  —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n0k  1778  et  bis;  Soc.  rochel.,  nos  2204  et  22o5 
{partim) . 

AC.  Prés  secs,  bords  des  chemins,  bruyères  des  terrains 
siliceux  de  la  z.  inf.  —   Mai-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  780™  (bords  de  la  route 
d'Orgeix,  en  face  du  quartier  de  Betsou)  à  85om  (bords  de  la 
nouvelle  route  de  Petches,  en  face  de  la  métairie  du  Loubail)  et 
principalement  aux  alentours  d'Ax  (prairies  sèches  de  Bisca- 
rabé,  près  de  la  route  nationale,  etc.). 

Nous  considérons  comme  type  la  plante  pubescente- glanduleuse 
dans  sa  partie  supérieure,  le  plus  souvent  rameuse,  à  feuilles  supé- 
rieures et  florales  dont  les  dents  sont  brièvement  acuminées,  les  infé- 
rieures à  dents  obtuses,  à  grappe  non  interrompue  à  la  base  et  à  cap- 
sule à  peine  émarginée  égalant  ou  dépassant  peu  les  dents  du  calice. 


(i)  Cette  espèce  a  été  dédiéefpar  le  Pr  Hayne  (R.-Gottb.l,  de  Berlin  àsoncollègue  et  ami, 
Rostkovius  (Friederich-Wilhelm-Gottlieb),  professeur  de  médecine  à  Ste. tin  (Prusse)  où  il 
était  né  en  1770  et  où  il  est  mort  le  17  août  1848.  Rostkovius  a  publié:  i°enl8ol  à  Halle  : 
Dissertatio  botanica  de  Junco  avec  une  2°  édit  :  Monographia  generis  Junci,  à  Berlin,  58  p.  et 
2  pi.;  2°  en  collaboration  de  Wilh.-Ludw.-Ew.  Schmidt,  en  1824,  Flora  sedinensis,  in-8°, 
VIII,  411  p.  et  2  pi.  11  a  rédigé  dans  le  Deutschl.  Flora  de  J.  Sturm,  le  genre  Bole- 
tus,  etc. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  Io5 


D'après  Townsend  qui  a  étudié  les  Euphraises  avec  un  soin  minu- 
tieux et  une  sagacité  peu  commune  (i)  \'E.  officinalis  L.  (sensu  lato) 
constitue  un  groupe  auquel  se  rattachent  toutes  les  formes  euro- 
péennes dont  il  a  eu  connaissance,  comme  les  «  membres  »  d'une 
espèce  unique  et  polymorphe  ;  quelques-unes  de  ces  formes  peuvent 
tout  au  plus,  à  son  avis,  être  assimilées  à  des  sous-espèces.  Il  les 
répartit  en  8  groupes  secondaires  :  officinales,  montanœ,  triscupidatœ, 
nemorosœ,  graciles,  salisburgenses,  parvijlorœ  et  minimœ. 

Var.  p.  uliginosa  Ducommun  (pr.  sp.)  in  Reuter,  Bull.  Soc. 
Haller.,  IV  (1854-56)  p.  121 . 

RR.  Juin.  —  Marécages  de  la  rive  droite  de  TAriège,  au 
vacant  communal  de  Las  Escoumeillès,  en  aval  d'Orlu  (820™). 

C'est  une  variation  des  lieux  marécageux  pauvre  en  poils  glandu- 
leux dont  la  tige  et  les  rameaux  sont  un  peu  flexueux,  les  fleurs 
moins  grandes,  les  rameaux  plus  ouverts,  la  capsule  p'us  courte  que 
le  calice. 

Var.  y-  rnontana  Griseb.  et  Schk.  in  Linnœa,  XXV,  p.  6o3; 
E.  montana  Jord.  Pugill.  pi.  nov.  (  1 852),  p.  1  32;  Reuter  Cat. 
pi.  env.  Genève,  2e  édit.  (1861),  p.  168;  Wettst.  {pr.  sp.) 
Monogr.,  p.  194,  pi.  V,  f.  3i4~33o  et  pi.  IX,  f.  2-4.  —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n°  4990  {partim). 

AR.  Prairies,  pelouses  et  rochers  humides  des  terrains  sili- 
ceux dans  les  z.  inf.,  subalp.  et  alp.   —  Juin-Septembre. 

Prairies  de  la  troisième  Bazerque  (870111)  ;  vallée  du  Nagear, 
bords  du  chemin  près  de  la  fontaine  d'Aiguebonne  (1 1  iom); 
l'Hospitalet  (2),  prairies  auxalentours  du  village  (i435m)  ;  pelou- 
ses de  la  vallée  du  Mourgouillou,  sur  le  lac  du  Comté  (i75om)  ; 


(i)  Cf.  On  Euplirasia  officinalis  in  Journ.  of  Botany,  cahier  de  juin  l8S4et  Monograph., 
p.  37.  Nous  devons  rappeler  que  le  botaniste  anglais,  Frederich  Townsend,  né  à  Rawmarsh 
(Yorkshire)  en  1822,  mort  le  26  janvier  1906)  auteur  du  Flora  of  Hampshire  (iS  3)  a  fait  en 
I871  et  1872  plusieurs  séjours  à  Cannes,  pendant  lesquels  il  a  récolté  de  nombreuses  plantes 
nouvelles  pour  cette  flore.  En  1878,  il  a  publié  dans  le  Bulletin  de  la  Soc.  bot.de  /•>..  t.  XXV 
p.  l5  à  21  avec  I  planche,  une  note  intitulée  :  Sur  une  nouvelle  espèce  de  Veromca  (V .  lila- 
cina);  en  I&97,  Monograph  of  the  british  species  of  Euphrasia;  en  189c/ et  1892,  divers  notes 
parues  dans  The  Journal  of  Botany  british  and  fureign  editcd  ly  James  Britten,  vol.  XXV11I 
(l8qo).  t.  XXX  (l8q2),  sur  une  espèce  [E.  capitulata  Town)et  une  forme  (E .  paludosaTown) 
de  VE.  officinalis  L.,  etc. 

(2)  H.  Loret,  Glanes  d'un  botaniste,  in  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr..  VI  ( 1 85g)  p.  442,  l'indique 
en  cette  même  localité,  le  22   juillet  l856. 


IOÔ  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

vallon  de  Gabantsa,  jasse   de  Cazalinth  ( 1 87 5m)  ;  rochers  de  la 
coume  d'Etang-Faury  (2280111). 

Diffère  de  YE.  Rostkoviana  par  sa  tige  ordinairement  simple,  dres- 
sée, grêle  ;  ses  feuilles  écartées  larges,  ovales  obtuses  toutes  obtusé- 
ment  crénelées;  sa  grappe  interrompue  à  la  base;  sa  corolle  à  tube 
saillant  et  sa  capsule  ordinairement  dépassée  par  les  lobes  calicinaux. 

Subspec.  —  E.  hirtella  Jord.  [pr.  sp.)  ap.  Reuter,  in  Bull.  Soc. 
Hall.  (/.  cit.),  p.  120,  et  Catal.(l.  cit.),  p.  169;  Wettst.  Monogr., 
p.  175,  pi.  IV,  fîg.  278-290,  et  pi.  VIII,  f.  4-7.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  nos  53o  et  bis  (pro  parte). 

AR.  Pelouses  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  inf.,  subalp.  et 
alp.  —  Juillet-Août. 

Pelouses  sur  le  col  des  Escales  (890m);  l'Hospitalet  (1),  pelou- 
ses du  chemin  d'Andorre,  en  aval  du  pont  Cerda  (1480™);  vallée 
latérale  d'Orgeix,  jasse  des  Cirarols  (  1  5 1  om)  ;  pelouses  du  col  de 
Beil  (2i5om). 

Plante  raide,  atteignant  jusqu'à  3o  centim.  de  hauteur,  à  rameaux 
partant  de  la  base,  étalés  ascendants  ;  feuilles  largement  ovales  d'un 
vert  grisâtre  couvertes  d'une  pubescence  glanduleuse  dense,  les  infé- 
rieures écartées,  à  dents  obtuses,  les  supérieures  contiguës,  à  dents 
acuminées ;  corolle  petite  à  tube  inclus  dans  le  calice;  capsule  ovale 
plus  courte  que  les  bractées  florales  et  «e  dépassant  pas  les  dents  du 
calice. 

Nous  n'avons  pas  encore  observé  dans  notre  circonscription  florale 
les  variations  de  YE.  hirtella  à  feuilles  et  bractées  dépourvues  de 
poils  glanduleux  (var.  eglandulosa  Towns.)  ou  parsemées  de  soies  et 
de  poils  glanduleux  (var.  subglabra  Towns.). 

Var.  p.  polyadena  Grenier  et  Roux  [pr.  sp.),  in  Gren.  FI.  de 
ch.  Jurassiq.  (1869),  p.  566.  —  Exsicc.  :  Soc.  roche l.,  n°4i36. 

RR.    Pelouses  des  terrains  calcaires  de  la  z.  subalp.  —  Août. 

Montagnes  de  Prades  (Ariège)  :  bois  du  clôt  de  Baillar,  sous 
le  col  de  Peyre-blanque  (1490111)  ;  bois  du  Drazet,  sur  la  fontaine 


(l)  H.   Loret,  dans  ses  Glanes  d'un  botaniste  in  Bull.  Soc.  bot.  de    Fr.,    VI  (i85q),  p.   442 
dit  l'avoir  récolté  «  à  YHospitalet,  le  22  juillet  1 856  ». 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  IO7 


de  ce  nom  (i5oom)  et  pelouses  marécageuses  aux  environs  de  la 
cabane  forestière  du  Drazet  (i5iom). 

Se  distingue  de  \'E.  hirtella  Jord.  par  sa  tige  plus  faible,  plus 
grêle  (1);  ses  fleurs  médiocres,  à  dents  obtuses,  à  pubescence  courte 
et  raide  ;  son  épi  moins  dense,  interrompu. 

Les  deux  premières  de  nos  localités  sont  citées  par  M .  le  Dr  A. 
Chabert  (Eup hr.  de  Fr.,  p.  25  du  tir.  à  part)  avec  l'indication  [Guil- 
hot  et  Foucaud).  Or  ces  deux  zélés  botanistes,  nos  collègues  et  amis, 
n'ont  récolté  la  var.  polyadena,  en  août  1897,  que  d'après  nos  indica- 
tions. Nous  l'avons  récoltée  en  effet  au  même  lieu  6  ans  plus  tôt,  le 
24  août  189 1.  M.  le  Dr  Chabert  commet  dans  son  mémoire,  /.,  cit.,  une 
erreur  de  confusion  entre  Prades  (Ariège)  et  Prades  (Pyrénées- 
Orientales)  pour  la  localité  du  bois  du  Drazet. 

877.  —  E.  nemorosa  Pers.  Syn.  pl.,  II  (1807),  p.  149  (pro 
var.  officinal  i^t)  : 

Subspec.  I.  — E.  stricta  Host  (pr.  spec.)  FI.  austr.,  II(i83i), 
p.  1 85  ;  Vettst.  Monogr.,  p.  96,  pi.  III,  fig.  135-146  et  pi.  VII, 
fig.  5-6;  Towns.  Monogr.,  p.  20,  pi.  374  et  378;  E.  nemorosa 
Rchb.  FI.  excurs.,   p.  358  (pr.  p.). 

Var.  a.  ericetorum  Jord.  (pr.sp.)  in  Reuter,  Compt.  rend.  soc. 
Hall.  (i854-i856;  p.  120  et  Cat.  pi.  env.  Genève,  2mB  édit.(i86i) 
p.  168  ;  Bor.  FI  du  cent.  Fr.,  éd.  3,  p.  494  ;  E.  condensata  Jord. 
(priùs)  Pugill.  £>/.(i852),  p.  1  35,  non  Lobel;  Gren.  FI.  ch.  Juras- 
siq.,  p.  567.  —  Exsicc:  Soc.  dauph.,  n°  904  [pr.  p  ). 

AC.  Pâturages  siliceux,  bords  des  ruisseaux,  rochers  herbeux, 
etc.,  dans  les  z.jnf  et  subalp.  —  R.  dans  la  z.  alp. — Juillet- 
Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  655m  (rochers  de  Perles, 
près  du  pont-viaduc  du  chemin  de  fer  du  Gastelet)  à  2.35om(crête 
du  Lherbès,  en  face  des  Cazalassis)  et  principalement  dans  les 
montagnes  d'Ax   (pelouses  de  l'enceinte  du    Castel-Maû;  bords 


(l)  C'est  sans  doute  «  par  suite  d'une  erreur  que  Grenier  (/.  cil)  a  dit  que  \'E.  polyadena 
Gr.  et  R.  a  une  tige  plus  grosse  que  celle  de  Ï'E.  hirtella  »  (Dr  Chabert,  Les  Euph.  de  France, 
p.  25  du  tirage  à  part). 


108  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

de  la  route  de  Petches  sur  Betsou  ;  rochers  de  la  Bordette  ;  ro- 
chers de  la  Cahurte,  sur  Enire-Serres,  etc.),  d'Ascou  (vallon  de 
Gabantsa,  sommet  de  Cazalinth,  etc.),  du  Castelet  (rochers  en 
face  du  poni  conduisant  au  château,  etc.),  d'Orgeix  (vacant  com- 
munal de  Bernadeil,  etc.),  d'Orlu  (vallée  de  l'Oriège,  pelouses 
de  Gaudu,  etc.),  de  Mérens  (champs  sous  le  village,  etc.)  et  de 
Montaillou  (champs  sous  le  bois  de  Labarthe,etc). 

Tige  ordinairement  très  rameuse  à  rameaux  allongés,  arqués,  as- 
cendants; feuilles  ovales  presque  glabres,  à  dents  toutes  aiguës  ;  fi.  en 
grappe  rapprochées,  serrées;  capsule  mucronée,  arrondie  au  sommet, 
presque  égale  aux  dents  du  calice,  celui-ci  non  accrescent,  glabre. 

Var.  p.  rigidula  prd.  [pr.  sp.)  Pugill .  pi.  ( 1 852)  p.  134;  Bor. 
(/.  cit.)  p.  493  ;  Grenier  (/.  cit.),  p.  566  — Exsicc.  :  Soc.  dauph. 
n°  2.°02  [pr. p.). 

AR.  Pelouses  et  prairies  des  terrains  siliceux  des  z.  inf.  subalp 
et  alp.  — Juillet-Septembre. 

Environs  d'Ax,  bosquet  Clauselles  sous  Ignaux  (920™);  prai- 
ries entre  Ascou  et  la  forge  (io3om);  vallée  latérale  d'Orgeix, 
jasse  des  Cirarols  (  1  5  iom);  pelouses  sur  le  lac  de  Naguilles 
vers  la  Malèze  (i920m)  et  pelouses  de  la  Malèze  (i96011')  ;  pic  des 
Lliauzés,  versant  d'Orlu  (2i5om);  versant  oriental  du  pic  des 
Canals  (2i6om). 

Plante  raide,  simple  ou  ordinairement  peu  rameuse,  a  rameaux 
courts,  dressés;  feuilles  inférieures  a  dents  subobtuses,  les  supérieures 
courtement  acuminées  ;  grappe  plus  allongée  que  dans  YE.  ericelorum; 
capsule  émarginée,  mucronée. 

D'après  Loret,  FI.  de  Montpell.,ie  édit.  p.  364,  les  formes  grêles  de 
YE.  rigiiula  paraissent  identiques  aux  exemplaires  reçus  de  Suède 
sous  le  nom  de  E.  gracilis  Frles,  FI.  halland.  (181  7),  p.  1 17  et  envoyés 
par  Fries  lui-même.  Nous  avons  constaté,  comme  le  botaniste  de 
Montpellier,  de  nombreuses  variations  dans  la  longueur  de  la  capsUle 
relativement  au  calice  et  dans  la  longueur  du  tube  de  la  corolle  et 
en  outre  de  nombreuses  transitions  entre  les  E.  ericetorum  et  rigidula, 
mais  nous  ne  sommes  pas  d'avis  de  les  réunir,  quoiqu'ils  paraissent 
t  exprimer  les  formes  extrêmes  d'un  mêmetype»,  suivantle  Dr  A  Cha- 
bert  (Les  Euphr.  de  France.,  p.  47  du  tirage  à  part). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  1 09 

S.-var.  minor,  simplex  Gillot,  in  Herb.  Marc.  d'Aym.,  non 
Jord.,  nec  alior.;  E.  nemorosa  Pers.  var.  parviflora  Soy. — Will. 
Sur  VEuphr.  officinalis  et  les  espèces  voisines  (1834),  p.  7  du 
tir.  à  part  (1)  Gr.  et  Godr.  El.  de  Fr.  II,  p.  6o5  (pr.  p). 

AC.  Pelouses  sèches,  rochers  et  éboulis  des  terrains  siliceux, 
plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  RR.  dans  la 
z.  niv.  — Juin-Septembre. 

Nos  exemplaires  (14  localités)  ont  été  récoltés  de  i025m  (mon- 
tagnes de  Tignac,  rochers  de  Cayrole  sous  le  plateau  de  Sizet) 
à  245om  (pic  de  la  Birado,  sur  le  lac  Bleu  du  Nagear)  et  principa- 
lement dans  les  montagnes  d'Ax  (pelouses  de  Manseille,  etc.), 
d'Ascou  (crête  calcaire  de  Paillères,  etc.),  d'Orlu  (pelouses  du 
lac  de  Naguilles  ;  pic  de  l'Homme  ;  cabane  du  clôt  de  l'Espagnol, 
sous  le  col  de  Moustier;  vallon  des  Peyrisses,jasse  d'Eychounzé 
d'en-bas,  etc.)  et  de  Mérens  (prairies  bordant  la  route  nationale 
en  aval  du  village  ;  col  d'Aiguelongue  ;  jasse  de  Parade  ;  vallée 
des  Bésines,  bords  du  torrent  de  ce  nom;  fontaine  du  pic  de 
l'Etang-Rebenty,  versant  du  Mourgouillou,  etc.). 

Tige  basse  (3-8  centim.),  toujours  simple;  feuilles  petites  peu  den- 
tées et  à  dents  obtuses;  fleurs  très  petites,  entourées  de  nombreuses 
bractées  florales. 

Subspec.  II. — E.pectinata  Ten  (pr.  sp.)  FI.  napol.,  I  (  1 8 1 1  ), 
p.  36,  E.  maialis  Jord.  Pugill.  pi.  (  1 852),  p.  134: 

Var.  tatarica  Fischer(pr.  sp.)in  Spreng.  Syst.  vegel.,  II  ( i'8 2 5 ) , 
p.  777;  Wettst.  Monogr.,  p.  88,  pi.  III, fig.  127- 1  34  et  pi.  VII, 
fig.  1;  E.  puberula  Jord.  Pugill.  pi.  (1852),  p.  i33;  Bor. 
(/.  cit.),  p,  493;  Grenier  (/.  cit.),  p.  566  —  Exsicc:  Soc.  Jauph., 
nos  2202  et  22o5  . 

RR.  Pelouses  des  terrains  granitiques  ou  schisteux  dans  les 
z.  inf.  et    subalp.  — Juin-Août. 

Environs    d'Ax-les-Thermes,.    pelouses    sous   la    fontaine  de 


(l)  Ce  travail  a   paru,  en  1 833,  dans  les  Mémoires  de  la  Société  royale  des  Sciences,  Lettres  et 
Arts  de  'Nancy. 


MO  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Ventouse(i8oo");  versant  occidental  du  col  de  Puymaurens,  vers 
le  plan  incliné  de  la  Llatte  (i75om)(i). 

Plante  pubescente  -hispide  sur  les  feuilles,  les  bractées  et  les  calices; 
fleurs  en  épi  allongé  devenant  interrompu;  calice  très  accrescent, 
couvert  de  soiesépaisses,  non  glanduleuses  ;capsu le  arrondie  au  sommet 
tronquée,  ciliée  de  longs  poils  ordinairement  plus  courts  que  les  dents 
du  calice. 

Subspec.  III  —  E.  alpinaLamk.  (pr.sp.)  Encycl.  méth.,  Bot., 
II  (1786)  p.  400,  n°  2 et  Illustr.,  tab.  5 18,  fig. 2;  Wettst.  Monogr., 
p.  210,  pi.  V,  fig.  349-360  et  pi.  IX,  fig.  8  ;  Grenier  (/.  cit. y,  p. 
564;  Gremli,  FI.  analytiq.  de  la  Suisse,  (1886)  p.  403  ;  E.  nemo- 
rosi  Pers.  var.  grandiflora  Soy.-Will.  (/.  cit.)  p.  7  ;  var  alpestris 
Koch,  Syn.  éd.  2,  p.  62S  —  Exsicc:  Soc.  dauph.,  n°  903. 

G.  Pelouses  et  rochers  de  tous  les  terrains  dans  les  z.  subalp., 
alp.  et  niv.    —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20  localités)  ont  été  récoltés  de 
io5om  (roc'iers  bordant  le  chemin  de  Vaychis,  sous  les  granges 
de  Gardeillou)  à  255om  (pic  de  la  mine  de  Puymaurens)  et  prin- 
cipalement dans  les  montagnes  d'Ascou,  d'Ax,  de  THospitalet 
et  de  la  Solana  d'Andorre,  d'Orgeix,  d'Orlu  et  de  Mérens. 

D'après  le  D<"  Gillot  (in  litt.):  «  L'E.  alpina  se  rattache  à  E.  nemo- 
rosa  comme  sous-espèce  ou  race  alpestre  à  grandes  fleurs  et  à  tube 
de  la  corolle  saillant  hors  du  calice,  etc.  ».  Suivant  le  Dr  Chabert 
{Les  Euphr.  de  Fr.  pp.  58  et  59  du  tir.  à  part):  «  YJE.  alpina  Lamk 
se  distingue  facilement  des  formes  décrites  de  toutes  les  Euphraises 
de  France  par  sa  grande  fleur  dont  la  lèvre  inférieure  est  porrigée  et 
par  les  longues  arêtes  qui  terminent  les  dents  des  biactées,  surtout 
des  supérieures  et  qui  forment  comme  un  pinceau  au-dessus  de 
l'épi  ».  \JE.  alpina  à  feuilles  étroites  peut  être  confondu  avec  VE. 
salisburgensis;  il  s'en  distingue  par  la  capsule  brièvement  poilue  et 
non  glabre,  par  ses  bractées  à  dents  plus  longuement  aristées  etc. 

P.  Bubani,  FI.  pyr.  I,  p.  271  qui  a  réuni  tous  les  Euphrasia  sous 
le  nom  à'E.  officinarum,  indique  une  de  ses  formes  comme  récoltée 


(l)  H.  Loret  dans  ses  GUnes  d'un  botaniste  (Bull.  Soc.  bot.  de  Fr..  VI  ( lS5g),  p.  442) 
l'indique  «  à  Prades  de  Montaillou  (Ariège)  juillet  I S5S  ».  Nous  l'avons  vainement  cherché 
aux  alentours  de  ce  village  qui  est  situé  dans  un  terrain  calcaire. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  I  I 


par  lui,  le  14  août  1843  «in  Pyr.  sept,  aurig.  ad  summti.  mont.  Tar- 
bason  ».  C'est  pic  de  Tarbé^ou  qu'il  faut  lire.  Nous  avons  en  effet 
re'colté  au  sommet  de  ce  pic  \'E.  alpina  Lamk  en  compagnie  de  Fou- 
caud  et  Guilhot,  le  2  sept.  1897. 

878.  —  E.  minima  Jacq.  ap.  Schleicher,  Cal.  pi.  helvet. 
(1800)  p.  22;  DC.  Fl.fr.,  3e  édit. ,  III  (i8o5),  p.  473,  n°  2419; 
Bartsia  humilis  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  344;  Rchb.  fil.  le. 
fi.  germ.,  XX,  tab.  111,  f.  8  ;  Wettst.  Monogr . ,  p.  25  1,  pi.  IV, 
fig.  223-255  et  pi. VIII,  fig.  10-14.  A.  Ghabert,  Euphr.  de  Fr . 
p.  16  du  tir.  à  part.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  nos  2201,2205  (pr. 
p.)  et   n°  3832. 

AR.  Pelouses  sèches  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  alp.  et 
niv.   —  Juillet-Août. 

Pelouses  sous  le  Roc  de  Bragués  et  sur  le  vallon  de  Gabantsa 
(2 1  70111)  ;  vallon  du  Baladra,  sous  le  pic  des  Padrons  (2200™); 
Pas  de  Camp-Ras  (225om)  ;  en  montant  de  la  porteille  de  Ladou 
au  pic  d'Anriol  (247om)  ;  porteille  de    Coume-d'Or  (2485™). 

Sur  les  confins  de  notre  circonscription  florale  nous  avons  récolté 
également  cette  rare  espèce  dans  diverses  localités  du  Llaurenti 
(Ariège),  particulièrement  au  pied  du  Roc-Blanc  (1)  et  dans  les 
Pyrénées-Orientales:  vallon  des  Fourats,  sous  le  puig  de  Garlitte 
(23oom);  cabane  de  las  Passadères  ou  du  val  de  Campcardos  (2410™). 

D'après  Reuter  (Cat.  pi.  env.  Genève,  2e  édit.),  cette  plante  se  recon- 
naît facilement  à  ses  fleurs  très  petites  et  peu  ouvertes,  jaunes  avec  la 
lèvre  supérieure  lilas;  à  ses  feuilles  inférieures  à  dents  obtuses,  celles 
des  supérieures  aiguës  ;  la  tige  est  simple  ou  rameuse  ordinairement 
très  courte  mais  atteignant  quelquefois  un  demi-pied  de  haut  ».  Le 
type  à  la  corolle  entièrement  jaune  (s.-var.  flava  Gremli  (pro  forma) 
FI.  analyt.  Suisse,  trad.  Wetter.  (1886),  p.  4o3),  mais  nous  possé- 
dons aussi  la  sous-variété  suivante  dont  la  corolle  a  deux  couleurs  : 
jaune  avec  la  lèvre  supérieure  violette  ou  rougeâtre  : 

S.-var.  bicolor  Gremli  [pro  forma),  /.  cit.  —  RR.  —  Août. 
—  Rochers  de  la  rive  gauche  du  lac  de  Naguilles,  sous  le  pic  de 


Lapeyrouse  dans  son  Hist.  abr.  fl.  Pyr,  p.  344,  l'indique:  «  au  Roc  Blanc  ».  Timbal- 
Lagrave  et  Jeanbernat  dans  leur  Massif  du  Llaurenti,  p.  2 1 2  du  tirage  à  part,  «  au  Roc-Blanc, 
au  pic  de  la  Camisette,  à  la  porteille  du  Llaurenti  >. 


112  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA  HAUTE    AR1EGE 

Simet  (1870171)  ;  pelouses  du    sarrat  de    Costo-Rebèno,  sur  les 
clotes  du  port  d'En-Sur  (23oon'j. 

Var.  p.  Willkommii  (1)  Freyn  [pr.  sp.)  in  Flora  od.  allgem. 
bot.  Zeit.  (1884)  p.  681  ;  Willkomm,  Suppl.  Prodr.  fl.  hisp. 
(1893),  p.  i85  ;  Weitst.  Monogr.,  p.  i65,  pi.  IV,  fig.  262-265 
et  pi.  VIII,  f.  i5  ;  Rouy,  Notes  sur  quelques  pi.  des  Basses-Pyr., 
reçoit,  pend,  la  session  de  1899,  in  Bull.  Assoc.fr.  de  Bot., 
4e  année  (n°  42,  ier  juin  1901)  pp.  1  5o  et  1  5  1  ;  Chabert,  Euphr. 
de  Fr.  (1992),  p.  22  du  tir.  à  part. 

R.  Pelouses  et  rochers  des  terrains  siliceux  ou  calcaires  dans 
laz.  alp.  et  jusqu'à  la  limite  inf.  de  la  z.  nivale.  —  Août. 

Crête  calcaire  de  Paillères  (1995™);  éboulis  delà  porteille 
d'Orlu  (21  5om);  versant  septentrional  du  pic  du  Saquet  ou  de  la 
Tute-de-1'Ours  (2180™);  vallée  du  Mourgouillou,  clots  delà 
couillade  de  Pédourès  (2270™);  pelouses  du  pic  de  l'Etang- 
Rebenty,  près  du  sommet   (2400""). 

Tige  ordinairement  naine,  très  grêle,  simple  ou  rameuse  dès  la 
base  (et  alors  à  rameaux  subfiliform.es  allongés);  feuilles  supérieures, 
bractées  et  calices  portant  souvent  des  poils  glandulifères  épars ;  les 
feuilles  inférieures  sont  a  dents  obtuses,  la  terminale  arrondie  ;  les 
supérieures  à  dents  latérales  aiguës  ou  aristées,  la  terminale  acu- 
tiuscule-mucronée;  bractées  ovales-arrondies,  profondément  dentées 
subpinnatifides  à  lobes    triangulaires,  lancéolés,  subsetacés  (Freyn)  ; 


(i)  Cette  plante  a  été  dédiée  par  Freyn,  à  son  ami  Willkomm  Heinrich-Moritz  (né  le 
29  juin  1821.  décédé  le  26  août  1 895),  successivement  professeur  agrégea  l'Université  de 
Leipzig,  de  1 853  à  l855,  professeur  d'histoire  naturelle  à  l'Académie  forestière  de  Tharandt 
(Saxe)  de  1 85 5  à  1S67,  puis  professeur  de  botanique  à  l'université  de  Dorpat  (aujourd'hui 
Juri_w)  de  1868  à  1874,  et  à  l'Université  allemande  de  Prague  de  1874  à  1892.  11  est  sur- 
tout connu  des  botanistes  Français  et  Espagnols  par  les  divers  voyages  qu'il  a  entrepris  en 
Espagne  et  en  Portugal,  notamment  en  1844-45.  i85o,  1873  (y  compris  cette  fois  les 
îles  Baléares),  soit  seul,  soit  en  compagnie  du  savant  directeur  du  Jardin  botanique  de  Copen- 
hague Johann  Lange  (décédé  le  3  juin  1898)  et  son  collaborateur  par  le  Prodromus  jlorx 
hispanicœ,  i  vol.  in-8°,  publiés  à  Stuggart  de  1860  à  1S80  et  dont  le  Supplementum  a 
paru  en  1893. 

Willkomm,  auteur  fécond,  a  publié  en  dehors  de  ses  divers  ouvrages  sur  les  plantes  de 
l'Allemagne  et  de  l'Autriche  une  bibliothèque  entière  sur  presque  toutes  les  parties  de  la 
Botanique,  la  Géographie  et  l'Histoire  naturelle  de  la  Péninsule  ibérique.  Nous  citerons  au 
nombre  de  ses  publications  illustrées  les  deux  suivantes  :  Icônes  et  descript.  plant,  nov .  critic- 
et  rariorum  Europx  austro-occidentalis  prœcipue  Hispanix,  1  vol.,  Leipzig,  1852-56,  gr.  in-4»i 
295  p.  avec  168  pi.  coloriées  ;  lllustrationes  florx  hispanice  insularumaue  Balearium,  2  vol. 
Stuggart,  1880-92,  in  folio;  le  1er  vol.  (  1 88 1  - 1 8S5),  a  157  pages  et  <,2  pi.  color.  ;  le  2"  vol. 
(1886-1892)   a  1 56  p.  et  91  pi.    color.  (pi.  g3- 1 83). 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  I  3 


grappe  florifère  courte  et  dense;  corolle  petite  (5  millim.  de  long.)  à 
lèvre  supérieure  violacée  ou  lilacée,  la  lèvre  inférieure  étant  jaune 
striée  de  violet  foncé  ;  capsule  oblongue  plus  courte  que  les  dents  du 
calice,  celles-ci  cuspidées. 

D'après  le  Dr  Chabert  (/.  cit.)  c'est  une  forme  de  VE.  minima 
qui  est  spéciale  à  la  haute  région  alpine  des  Pyrénées  françaises 
et  espagnoles. 

879.  —  E.  salisburgensis  Funck,  in  Hoppe,  Bot.  Taschenb. 
(1794),  p.  184  et  p.  190;  Koch,  Syn.,  éd.  2,  p.  628;  Rchb.  fil. 
le.  fl.  germ.  XX,  tab.  109,  f.  2;  Grenier,  FI.  ch.  jurassique., 
p.  569  ;  Wettst.  Monogr.,  p.  218,  pi.  III,  fig.  1-29  et  pi.  X,  fig. 
6-10;  Towns.  Monogr.,  p.  43,  pi.  376;  A.  Chabert,  Euphr.  de 
Fr.,  p.  61  du  tir.  à  part. 

Var.  a.  cuprœa  Jord.  (pr.  sp.)  Pugill.  pi.  nov.  (i852),  p.  1  36  ; 
Bor.  Fl.  du  centr.  Fr.,  éd.  3,  p.  494;  Rchb.  fil.  loc.  cit., 
tab.  111,  fig.  2;  E.  salisburg.  var.  a.  procera  Grenier,  /.  cit., 
p.  569.  —  Exsicc.  :  F.  Schultz,  Herb.  norm.,  n°  534;  Soc. 
dauph.,  n0s  1776  et  bis. 

RR.  Pelouses  et  rochers  calcaires  de  la  z.  alp.  — Juillet-Août. 

Rochers  calcaires  de  la  croix  du  port  de  Paillères  (1920111)  ; 
pelouses  de  la  crête  calcaire  de  Paillères,  près  du  Roc  de  Foun- 
targent  (i98om). 

Tige  de  5ài5  centim.,  noirâtre,  raide,  plus  ou  moins  rameuse  vers 
son  milieu,  quelquefois  simple;  feuilles  d'un  vert  sombre  rembruni  et 
cuivré,  glabres,  lancéolées-oblongues  cunéiformes,  les  supérieures  et 
les  bractéales  à  dents  longuement  cuspidées- aristées ;  dent  terminale 
au  moins  3  fois  aussi  longue  que  large;  fleurs  moyennes  en  grappe 
lâche,  blanches-violacées  ;  capsule  oblongue,  plus  courte  que  le  calice 
et  que  la  feuille  axillante,  etc. 

H.  Loret  {Fl.  de  Montpell.)  2e  édit.  (1886),  p.  364,  dit:  0  Nous 
croyons  avec  Reuter  et  Grenier  que  VE.  cuprœa  Jord.,  Bill.  Exsicc, 
nos  2722 et  bis  est  le  vrai  salisburgensis  Funck  j  (i).   Antérieurement 


(1)  D'après  le  Dr  A  Chabert  [Euphr.  de  Fr.,  p.  62  du  tir.  à  part)  :  «  VE.  cuprxa  est  très 
distinct  de  VE.  salisburgensis  lorsqu'on  l'observe  dans  la  région  inférieure,  mais  plus  haut, 
il  revient  au  type  par  une  foule  de  transitions  ». 

9 


I  14  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


dans  ses  Glanes  d'un  botaniste  in  Bull.   Soc.    bot.  de  Fr.,  VI  (1859) 
p.  442,  ce  même  auteur,  après  avoir  identifié  les  E.  salisburgensis  et 
cuprcea,  indique   cette    plante  en  Ariège  :  «à  Me'rens,  14  juillet  i856, 
à  l'Hospitalet,  26  juillet   i836».  Nous  l'avons  vainement   recherchée 
dans  ces  deux  localités  sabalpines,  vu  les  vagues  indications  données. 

Var.  p.  subalpina  Grenier  (/.  cit.)  p.  569  ;  E.  alpina  DC.  FI.  fr., 
3e  édit.,  III,  p.  673;  Gaud.  FI.  helv.,  IV,  n°  1369  {pr.  p.)  non 
Lamk.  Encycl.  meth.,  II,  p.  400. 

RR.  Août-Septembre.  — Crête  calcaire  de  Paillères  (i990m). 

Diffère  du  type  par  sa  tige  moinsélevée  (5- 10  centim.)  ordinairement 
rameuse  dès  la  base,  à  rameaux  ascendants  et  un  peu  écartés;  ses 
feuilles  vertes  et  un  peu  plus  larges. 

Nous  avons  vainement  recherché  dans  notre  circonscription  florale 
YE.  Soyeri  Timb.-Lagr.  {pr.  sp.)  Observ.  su?-  quelq.  pi.  de  la  Penna 
Elança  (1)  (E.  Lapeyrousii  Soy.-Will.),  que  nousconsidérons  comme 
une  forme  ou  mieux  une  race  pyrénéenne  de  YE.  salisburgensis  et  qui 
a  été  réunie  à  tort   comme    synonyme,   soit  par  Grenier  (/.  cit.)  à  sa 
var.  subalpina,    soit    par    Willkomm  et  Lange    (Prodr.  fl.  hisp.,  II, 
p.  619)  à  YE.  gracilis  Fries,  Fl.   hall.,    p.   117  et  Mant.,  III.,  p.  62. 
D'après  Timbal-Lagrave  quia  protesté  contre  cette  dernière  synony- 
mie dans   Le  Capsir,  p.   106  du  tir.  à  part,  son  E.  Soyeri  décrit  par 
lui  avec  soin  en  1862  (/.  cit.)  t  doit-être  placé  dans  le  groupe  du  salis- 
burgensis Funck  entre  les  E.  cuprœa  Jord.,  exigua    Reut.  et  minima 
Jacq.  (Schleich.)  ».  —  Nousajouterons,  toujours  d'après  les  indications 
de  ce  même  botaniste  toulousain,  que  YE.  Soyeri  a  le  port  ainsi  que 
la  glabrescence    des  feuilles  et  des  calices  de  YE.  minima,  mais   qu'il 
en  diffère  à  première  vue  par  sa  tige  brune  ou  rougeâtre  ;  ses  feuilles 
d'un  noir  pourpre  sur  le  vif,  à  dents  très  profondes,  subulées,  cuspidées; 
ses  fleurs  d'un  pourpre  vif,  appliquées  sur  la  tige,  à  dents   du  calice 
glabres, subulées,- etc.  et  surtout  par  l'aspect  général  de  la  plante  d'un 
noir  pourpre  très  foncé,  qui  noircit  complètement  en  séchant  et,  après 
quelques  années  d'herbier,  devient  couleur  de  suie. 

Obs.  Les  Euphraises  et  en  particulier  YE.  officinale  et  ses  variétés 
les  plus    répandues  ont  été  utilisées  parfois    contre  les  maladies  des 


(I)  In  Mémoires  de  FAcad.  des  Se.  de  Toulouse,  5°  série,  tome  VI  {1862)  pp.  36  à  42. 
Nous  avons  pris  copie  de  ce  travail  à  la  bibliothèque  publique  de  la  ville  de  Toulouse  qui 
possède  la  collection  complète  des  Mémoires  de  l'Acad.  des  Sciences,  Inscriptions  et  Belles- 
Lettres.  Nous  rappellerons  que  la  localité  classique  de  YE  Soyeri,  la  Penna  ou  mieux  Pena 
Blanca  est  située  sur  le  versant  méridional  du  port  de  Vénasque  (Aragon)et  que  sur  le  versant 
oriental  de  la  porteille  d'Orlu,  aux  confins  de  notre  district  floral,  Timbal-Lagrave  et 
Jeanbernat,  ont  retrouvé  cette  même  plante  «  sur  les  pelouses  de  Galba  •  (Cf.  Le  Capsir 
p.  106  du  tir.  à  part). 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE^BOTANIQUE  I  I  5 


yeux  ;  elles  entrent  encore  dans  la  composition  de  quelques  collyres 
d'où  le  nom  vulgaire  de  Casse-lunettes  (i). 

Dans  le  parc  du  Teich,  à  Ax,  on  a  plante'  pour  l'ornement  le  Paulo- 
nia  impérial  {Paulownia  imperialis  Sieb.)  originaire  du  Japon  etremar. 
quable  par  ses  fleurs  d'un  violet  rose,  en  panicule  terminale,  ses  cap- 
sules ligneuses  à  valves  cloisonnées,  etc. 


ESPECES     \   EXCLURE 

Veronica  Allionii  Smith  (V.  pyrenaica  Ail.)  «  sur  la  lisière  des  grands 
bois,  Amsur  [En-Sur],  Orlu  »  (Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  8).  Espèce  des  Alpes 
du  Dauphiné,  de  la  Provence  et  delà  Savoie,  non  signalée  dans  les  Pyrénées 
où  elle  a  été  confondue  par  Lapeyrouse  avec  une  forme  du  V.  officinalis  L. 
à  inflorescence  courte. 

Pedicularis  incarnata  Jacq.  «  montagne  de  Paillères...»  (Lap.,  I. cit., 
p.  348)-  Plante  des  Alpes,  du  Dauphiné,  de  la  Savoie,  etc.  citée  par  confusion 
avecla  plante  plus  tard  appelée  (en  i832)  P.  pyrenaica  par  J.  Gay,  suivant 
Timbalet  Jeanbernat   (Massif  du  Llaurenti,  p.  355  du  tirage  à  part). 

Ped.  rostrata  L...  «port  de  Paillères»  (Lap.,  I.  cit.,  p.  349).  Espèce  faus- 
sement indiquée  par  les  auteurs  dans  les  Pyrénées  ou  elle  a  été  confondue 
avec  le  P.  pyrenaica  Gay. 

Ped.  gyroflexa  Vill.  «  ..à  la  Soutane,  à  la.  Dent  d'Orlu  [pic  de  Brasseilj 
(Lap.,  /.  cit.,  p.  349).  Plante  des  Alpes  qui  n'existe  pas  dans  les  Pyrénées  où 
elle  a  été  encore  confondue  avec  le  Ped.  pyrenaica  Gay! 


Famille  LVII.    —  OROBANCHACÉES. 


Phelipaea    (Tournef.  emend.)  (2)    C.-A.     Meyer   in    Ledeb. 
Flora  altaica,  II  (i83o),  p.  459. 

880 —  P.  ramosaC.-A.  Meyer,  Enum.pl.  caucas.  (  1 83  1  )  p.  1 04  ; 
Orobancheramosa  L.;Coss.  et  Germ.  Illustr.fl.  env.  Par.  (1845), 


(1)  La  même  dénomination  vulgaire  a  été  aussi  donnée  au  Ceiitaurea   CyanusL. 

(2)  Genre  dédié  par  Tournefort  (Inst.  rei  herb.,  Corollar.  (l7o3)  p.  47  et  pi.  470I  à 
L.  Phélipeaux,  comte  de  Pontchartrain,  intendant  des  finances,  ministre  de  la  marine  etsecré- 
taire  d'Etat  sous  Louis  XIV,  mort  en  1727.  Sur  la  proposition  de  ce  dernier  personnage, 
Tournefort,  reçut  du  Roi  l'ordre  d'aller  en  Orient  pour  y  faire  des  observations  sur  toute 
l'histoire  naturelle,  ainsi  que  sur  la  religion,  les  mœurs  et  le  commerce  des  peuples  de  ces 
régions.  Ce  voyage  dura  du  q  mars  1700  au  3  juin  t7o2.  Le  chiffre  de  l356  plantes  nouvelles 
et  bien  décrites,  vint  prendre  place  dans  le  Catalogue  des  richesses  végétales  alors  connues. 
Neuf  ans  après  la  mort  accidentelle  de  Tournefort  parut  en  1 7 1 7  à  Paris,  imp.  roy.  en 
2  vol.    in-40,    la   Relation   d'un  voyage  au   Levant  (Grèce,  Turquie,   Mer  Noire,    Arménie, 


I  1 6  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

pi.  XIX,  L  H;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX,  tab.  i  52.  —  Exsicc  : 
Soc.  dauph.,  n°  906. 

AR.   Parasite   ordinairement   sur  le  Cannabis  sativa  L.,  très 
rarement  sur  d'autres  plantes.  Chenevières  et  jardins  des  z.  inf 
et  subalp.  —  Août-Septembre. 

Champs  de  chanvre:  au  Castelet  (665m),  à  la  plaine  de  Savi- 
gnac  (670™);  à  la  métairie  d'Entre-Serres,  sur  Ax  (780111);  en  aval 
du  village  d'Orlu  (820™);  à  l'ancienne  forge  d'Ascou  (ioSo"). — 
Jardins  d'Ax,  parasite  sur  le  Lycopersicum  esculentwn  Dun. 
(jardin  de  l'ancienne  maison  Authier-Hilarion,  rue  d'En-Caral- 
pou). 

Les  exemplaires  récoltés  en  cette  dernière  localité,  étudiés  sur  le 
frais,  se  rapprochent  par  les  filets  des  étamines  glabres  et  les  fleurs 
blanchâtres  de  la  forme  Ph.  albiflora  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II, 
p.  628,  mais  celle-ci  n'est  indiqué  qu'en  Provence  et  à  Montpellier  par 
divers  auteurs.  Des  graines  auraient-elles  été  apportées  à  Ax,  avec 
les  semences  de  tomates?  Dans  ce  doute;  nous  avons  cru  prudent 
d'éliquetter  provisoirement  ces  exemplaires  Ph.  ramosa  Mey.  var. 
albiflora  Gr.  et  Godr.  (pr.  sp.)  ?  La  Phélipée  rameuse  épuise  les  raci- 
nes de  chanvre  sur  lesquelles  elle  croî 

881.  —  P.  cserulea  C.-A.  Mey.,  /.  cit.,  p.  104;  Orobanche 
cœrulea  Vill.  Hist.  pi.  du  Dauph.,  II,  p.  406  ;  Coss.  et  Germ. 
/.  cit.,  f.  K;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  144. 

R.  Parasite  sur  YAchillea  Millefolium  L.,  dans  les  pelouses, 
les  murs,  les  lieux  incultes  des  terrains  sablonneux  ou  calcaires 
de  la  z.  subalp.  —  Juillet-Août. 

Prades  :  mur  d'une  prairie  en  amont  du  village  et  aux  bords 
de  la  grand 'route  (1245111)  et  talus  de  cette  même  route  en  aval 
du  pont  de  Coumener  (i28om);  Montaillou  :  éboulis  du  col  des 
Abélanous  (i320m)  et  lieux  incultes  près  de  l'ancien  château  fort 
de  ce  village  (i370m). 

Les  tiges  et  les  fleurs  bleues  de  cette  espèce  deviennent  souvent  jau- 
nes par  la  dessiccation. 

Perse,  etc.)  avec  de  nombreuses  vues  gravées  et  49  pi.  de  phanérogames.  Une  autre  édition 
parut  la  même  année  à  Lyon,  3  vol.  in-8°  et  une  troisième  l'année  suivante,  à  Amsterdam 
a  tomes  in-1-0  en  I  vol.  de  412  p.  —  Desfontaines  dans  son  Flora  Atlanlica,  II  (1799),  p.  60 
attribue  à  Tournefort  le  genre  Phelipxa. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  117 


Obs.  —  Cosson  et  Germain  dans  la  i^  édit.  de  leur  Flore  des  environs 
de  Paris  (1845)  et  l'Atlas  ou  Illustrations  de  cette  flore,  s'étaient  attri- 
bué la  dénomination  binaire  des  espèces  du  genre  Phelipœa  croissant 
dans  le  rayon  de  la  flore  parisienne  (P.  cœrulea,  arenaria  ezramosa); 
ils  ont  heureusement  modifié  leur  opinion  dans  la  2e  édition  de  cette 
même  flore,  publiée  en  1861,  et  rendu  les  droits  de  priorité  aux  auteurs 
qui  les  avaient  décrites  avant  eux. 


Orobancbe     L. 

882.  —  O.  Rapum  Thuillier,  Fl.  env.  de  Paris,  éd.  2 
(1799),  p.  317;  O.  major  Lamk.  Encycl.  melh.,  Bot.,  IV, 
p.  621,  non  L.  ;  Coss.  etGerm.  Ill.fl.  env.  Par.  (1845),  pi.  XIX, 
fig.  A;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.  et  helv.,  XX  (1862),  tab.  157. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°2582. 

C.  Parasite  sur  les  Genista  scoparia  Lamk.  et  purgans  DC. 
Bois,  bruyères,  lieux  incultes  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  inf. 
et  subalp.  —  R.  dans  la  z.  alp.  —  Mai-Août,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  750™  (Ax,  monticule  du 
Rocher  de  la  Vierge)  à  22  3om  (pelouses  schisteuses  du  pic  de 
Sabarthès,  versant  d'En-Garcias)  et  principalement  dans  les 
montagnes  d'Ax  (monticule  d'Esqueno-d'Azé,  etc.),  d'Ascou 
(vallon  de  Montaud,  bords  du  chemin,  etc.),  d'Ignaux  (bords  de 
la  route  de  Prades,  au  tournant  des  Gardelles,  etc.). 

La  partie  renflée  de  la  tige  pelée  et  cuite  dans  l'eau  salée  est,  parait- 
il,  un  mets  excellent,  suivant  le  D'  A.  Chabert  (Plantes  sauvages  et 
comestible?,  de  la  Savoie,  in  5e  vol.  du  Bull.  deVHerb.  Boissier  p.  265- 
266).  Les  paysans  désignent  la  plante  sous  le  nom  à'Herbo  del 
Taouré  (herbe  du  Taureau).  Cette  espèce,  comme  d'ailleurs  ses  con- 
génères, est  amère  et  astringente. 

883.  —  O.  cruenta  Bertoloni,  Rar.  ilal.  pi.,  dec.  3,  p.  56  et 
Fl.  ital.,  VI,  p.  43  1  ;  O.  fœtida  Lap.  Hist.  ab.pl.  Pyr.,  p.  358 
{teste  Gr.  et  Godr.  Fl.  deFr.,  II,  p.  629);  Coss.  et  Germ.  /.,  cit., 
pi.  XIX,  fig.  B;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  159.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.,  n°  4994. 

R.  Parasite  sur  les  Papilionacées  {Genista,  Trifolium, 
Lotus,  etc.),  le  Fragaria  vesca  L.,   le  Calluna  vulgaris  Salisb., 


I  I  8  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÈGE 

YHelianthemum  vulgare  Gaertn,  etc.  (i).  Pelouses,  bords  des 
chemins,  lisière  des  bois  des  terrains  siliceux  ou  calcaires  dans 
les  z.  inf.  ei  subalp.  • —  Juin-Juillet. 

Environs  d*Ax,  pelouses  rases  de  la  coume  de  THort  sur  la 
métairie  d'Entre-Serres  (8iom);  vallée  de  TOriège,  pont  du  Bisp, 
enface  du  pic  de  Brasseil  (\ojom)  et  en  amont  de  ce  pont  (io85m); 
Prades,  pelouses  de  la  Mate  de  Ménigue,  en  face  du  village 
(i26om). 

884.  —  O.  Galii  Duby,  Bot.  gall.,  I  (1828),  p.  849,  Or.  du 
Galium  MollugoYaucher,  Monogr.  des  Orobanch.  U827),  p.  55, 
pi.  7  (2);  O.  caryophyllacea  Rchb.  le.  pi.  crit.,  VII,  fig.  890- 
891,  non  Smith  ;  Goss.  et  Germ.,  /.  cit. ,  pi.  XIX,  fig.  D  ;  Rchb. 
fi!./,  cit.,  tab.  162.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3834» 

RR.  Parasite  sur  le  Galium  erectum  Huds.  — Juillet.  —  Vallon 
de  Montaud,  rochers  calcaires  sur  la  jonction  du  ruisseau  du 
clôt  del  Fach  et  de  celui  de  Tarnave  (1240111). 

885.  —  O.  Epithymum  DC.  Fl.fr.,  3e  édit.,  III  (i8o5), 
p.  490;  O.  sparsif 'lora  Wallr.  Sched.  crit.  (1822),  p.  309;  O. 
caryophyllacea  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  359  (ex  parte)  non 
Sm.  nec  Schultz;   Coss.  et  Germ., /.   cit.,  pi.  XIX,  f.  C. 

AC.  Parasite  sur  le  Thymus  Serpyllum  L,  le  Clinopodium 
vulgare  L.,  etc.  Pelouses  sèches,  rochers,  lieux  arides  des  ter- 
rains sablonneux,  plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  inf.  et 
subalp.  —  Mai-Juillet. 

Le  Castelet  sur  le  parc  du  château  (66om)  ;  Ax,  route  d'Espa- 
gne, près  de  la    croix    des    Rogations  et  au-dessous  du  Castel- 


(1)  Nous  avons  observé  toutes  les  transitions  entre'le  type  et  sa  var  p.  citrina  Gr.  et  Godr.  FI. 
de  Fr .  II,  p.63o,  d'un  jaune  citron  dans  toutes  ses  parties  (O.  concolorMov.,  FI.  du  centre,  etc. 
éd.  2,  II,  p.  400  non  Duby).  Elle  se  rencontre  parfois  mêlée  au  type  dont  la  corolle  jaune, 
un  peu  verdâtre  à  la  base,  panachée  de  rouge  au  sommet,  a  la'gorge  d'un  rouge  de  sang,  d'où 
le  nom  de  l'espèce. 

(2)  Vaucher,  dans  sa  Monographie  des  Orobanches.  1  vol.  in-4°  (1827)  n'a  pas  employé  la 
dénomination  binaire  pour  les  Orobanches;  il  a  désigné  chaque  espèce  avec  le  nom  français 
de  la  plante  parasite  sur  laquelle  elle  vit  le  plus  ci  mmunément.  Duby,  F.  Schultz, 
Grenier  et  Godron,  etc.  se  sont  contentés  de  donner  la  dénomination  binaire  en  latin  aux 
espèces  déjà  décrites  en  français  par  Vaucher. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  IIQ 

Maû  (76om);  pelouses  du  chemin  de  Vaychis,  sous  le  col  de 
Coudine  (820™);  lieux  secs  sur  les  mouillères  de  Savignac,  au- 
dessus  du  ravin  d'Eychenac  (qoom)  ;  vallon  del  Pradel,  au  Bou- 
tas (1480);  vallon  de  Tarnave,  sur  Moniaud,  rochers  en  face  de 
la  source  dite  Fount  Gourgouilhuie  (i55om). 

886.  —  O.  Teucrii  F.  Schultz  in  Holandre  Flore  de  la 
Moselle,  éd.  1  (1829),  p.  332  et  in  Flora  (1 835)  p.  200  {cum 
icône);  O.  atrorubens  F.  Schultz  (1840);  Rchb.  fil.  /;  cit.,  tab. 
169.  — Exsicc.  :  F.  Schultz  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc.  5e 
cent.  (1842)  n°  497. 

RR.  Parasite  sur  le  Teucrium  Chamœdrys.  —  Rochers  cal- 
caires aux  bords  de  la  route  de  Prades,  sous  le  Roc  d'En-Calqué 
ou  de  Cucurullas  (i245m). 

Cet  Orobanche,  très  voisin  de  YO.  Epithymnus  et  ayant  comme 
lui  un  stigmate  d'un  rouge-pourpre  ou  violacé,  s'en  distingue  surtout 
par  les  étamines  insérées  vers  le  tiers  inférieur  du  tube  de  la  corolle, 
à  filets  velus  dans  leur  moitié  inférieure  (et  non  pas  insére'es  vers  la 
base  de  la  corolle,  à  filets  pubescents  à  poils  épars). 

887.  —  O.  Artemisise  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr.,  II  (i852), 
p.  638  ;  O.  Artemisiœ  campestris  Gaud.  FI.  helvet.,  IV  (1829), 
p.  179  (1),  n°  1423;  Or.  de  l'Artémise  des  champs  Vauch. 
Monogr.  (1827),  p.  62,  pi.  i3  ;  O.  loricata  Rchb.  PL  crit.,  VII 
(1829),  p.  41,  tab.  680 et  FI.  germ.  excurs  (i83o)  p.  325  [exclus. 
syn.  O.flavœ);  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX  (1862),  tab.  176. 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2987. 

RR.  Juin.  —  Parasite  sur  YArtemisia  campestris  L.  — 
Rochers  de  Laucate,  près  de  la  voie  ferre'e,  à  la  limite  inférieure 
du  canton  d'Ax-les-Thermes  (63om). 

888.  —  O.  minor  Sutton,  in  Trans.  Linn.  Soc.  Lond.,  IV, 
p.  1  78  ;  Or.  du    Trèfle  des  prés  Vauch.  Monogr.,  p.  47,  pi.  4  ; 


(1)  Par  erreur,  Recihenbach  fils,  dans  le  tome  XX,  p.  ioo  de  ses  Icônes  fl .  germ.  et  helr, 
indique  la  page  479  au  lieu  de  179  !  et  Lamotte  dans  son  Prodr.  de  la  fl.  du  fl.  centr.  de 
Fr.,  p.  5y3  du  tirage  à  part  indique  la  page  17  du  tome  IV  du  Flora  hehelica  de  Gaudin. 


120  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Coss.  et  Germ.  Illustr.fi.  env.  Par.,  pi.  XIX,  fig.  F  ;  Rchb,  fil. 
/.  cit.,  tab.  i83.  —  Exsicc.  :  Billot.,  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc, 
n* 25 i 3 . 

AC.  Parasite  sur  le  Trifolium  pratense  L.,  YHelianthemum 
canum  D un., le  Poterhtm  Sanguisorba  L.,  YAchillea  Millefoliiim 
L.,  le  Seseli  montanum  L.,  etc.  Lieux  secs  et  pierreux,  rochers, 
prairies  et  champs  de  la  z.  inf.  —  RR.  dans  la  z.  subalp. — 
Juin-Juillet. 

Rochers  de  Laucate,  près  du  tunnel  du  chemin  de  fer(63om); 
Le  Castelet,  rochers  du  pas-étroit  (665m)  ;  Savignac  :  champs  de 
trèfle  de  la  plaine  (670™),  prairies  de  Malazéou,  aux  bords  de 
l'Ariège  (68om)  et  prairies  près  de  la  galerie-tunnel  d'Eychenac 
et  de  la  tranchée  du  chemin  de  fer  (6oom);  environs  d'Ax,  talus 
de  la  route  d'Orgeix,  à  la  côte  des  Broussals  (8 1  5m)  ;  montagne 
dite  la  serre  de  Vaychis,  pelouses  près  de  la  fontaine  du  Coupet 
(i425m). 

Lathrica  L. 

889.  —  L.  Clandestina  L.  ;  Clandestina  rectiflora  Lamk. 
Encycl.  méth.,  Bot.,  II,  p.  28  eilllustr.,  tab.  55i,  f.  1,  sub  : 
Clandestine  à  /leurs  droites;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XX, 
tab.  144.   —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3408. 

C.  Parasite  sur  les  racines  des  arbres  (peupliers,  hêtres,  plus 
rarement  saules  et  aulnes,  etc.)  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — 
Avril-Août,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  ont  e'té  récoltés  de  700™  (Ax,  prairie  de 
Notre-Dame,  en  face  de  la  gare)  à  i55om  (bois  de  l'Orry- 
d'Ignaux)  et  principalement  dans  les  environs  d'Ax  (En-Castel, 
parc  del'Horte,  parc  du  Teich,  etc.),  et  dans  les  lieux  ombragés 
ou  humides  des  montagnes  d'Ascou  (bois  du  bac  des  Fargues, 
sur  le  vallon  de  Montaud,  etc.),  de  Prades  (bois  de  Drazet,  etc.) 
et  de  Savignac  (bords  du  canal  de  TEsquiroulet,  au  pied  de 
VAlnus  glutinosa  Gaertn.  etc). 

Nos  paysans  appellent  la  Lathrée  Clandestine  (ou  Clandestine  à 
fleurs  droites)  Chuco-bi  (suce-vin)  à  cause  de  la  couleur  lie  de  vin  de 
ses  fleurs. 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  12  1 


Famille  LVIII.  —  VERBENACEES. 

Verbena  (Tournef.)  L. 

890.  —  V.  officinalis  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII, 
tab.  91.  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°4995. 

CC.  Bords  des  chemins,  pelouses,  fossés  autour  des  villages, 
lieux  incultes,  etc.  de  la  z.  inf.  principalement  aux  alentours 
d'Ax,  du  Castelet,  de  Savignac,  etc. 

On  rencontre  parfois  à  côte'  du  type  une  variété  à  tiges  étalées-cou 
chées  (var.  p.  prostrata  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II,  p.  728.  —  Les 
paysans  emploient  les  feuilles  de  la  Verveine  officinale  vulgo  Ver- 
veine, ancienne  Herbe  sacrée  des  Druides  (1),  en  cataplasme  contre 
les  pleurésies.  C'est  une  plante  astringente  et  tonique,  à  suc  rou- 
geàtre,  trop  vantée  jadis  et  peut-être  trop  négligée  aujourd'hui. 

Obs. —  On  cultive  dans  quelques  parterres  plusieurs  espèces  de  Ver- 
benacées  :  nous  citerons  la  Verveine  citronelle  (Lippia  citriodora 
Kunth;  Aloysia  citriodora  Ort.),  originaire  du  Chili  et  dont  les  feuilles 
ternées  ou  quaternées,  lancéolées-dentées,  ont  l'odeur  pénétrante  du 
citron  et  sont  usitées  soit  en  infusion  théiforme,  soit  pour  aroma- 
tiser les  crèmes  ;  le  Lantana  à  feuilles  de  Mélisse  (Lantana 
Camara  L.),  originaire  du  Brésil,  à  fleurs  d'un  jaune  doré,  etc. 


Famille  LIX.  —  LABIEES  ou  LABIACEES. 

Tribu.    1.   —    MIMIIOIIH  is    Benth.    Monogr.    Lab. 

p.    l52. 

Ment  lia  L. 

Depuis  la  publication  des  travaux  de  G.  Bentham  sur  les  Labiées  (2) 
de  nombreux  documents   importants  ont  paru  sur  le  genre   Mentha. 


(l)  Sous  le  nom  d'Herbe  sacrée   cette    plante  a  été  fort  employée  dans  l'antiquité  pour   les 
cérémonies  du  paganisme  par  les  pythonisses,  les  magiciennes  et  les  druides. 

l)Labiatarum  gênera  et  species,    I  vol   in-8°  (  1 832-36)  :    Monographie    Jes  Labiées  dans  le 
tom    XII  (1848)  du    Prodromus  de  De  Candolle. 


122  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Nous  citerons  à  partir  de  1854  les  menthologues  modernes  et  contem- 
porains les  plus  autorisés  (1)  :  pour  la  Prusse  rhénane,  Ph.  Wirtgen 
(de  1854  à  1864)  (2);  pour  l'Alsace,  F.  Schultz,  de  Bitche  (de  1854  à 
1869);  pour  l'Angleterre,  G.  Baker  (en  i865):  pour  l'Allemagne  W. 
Focke  (en  1881),  Kerner  (en  1881),  Braunfen  1890);  pour  l'Autriche, 
de  Borbas  (en  1879  et  1881),  Beck  von  Managetta  (en  1893),  etc.;  pour 
la  Belgique,  l'abbé  Ch.  Strail  (en  1864),  Th.  Durand  et  A.  Déséglise 
(en  1879)  ;  pour  la  Suisse,  J.  Briquet  (de  1889  à  1896);  pour  la  France, 
Boreau(en  i85y),  Timbal-Lagrave  (en  iS6o),A.  Pérard  (en  1870,  1876 
et  1878),  Dr  X.  Gillot  (de  1881  à  1900)  et  surtout  M.  Malinvaud  (de 
1876  à  1898).  Les  idées  de  ce  dernier  menthologue  basées  sur  des 
études  minutieuses  et  sur  l'expérimentation  méthodique,  accompa- 
gnées de  judicieuses  critiques,  ont  été  de  plus  en  plus  adoptées  en 
France  et  à  l'étranger  et  appliquées  également  à  l'interprétation  des 
formes  litigieuses  d'autres  genres  polymorphes  (Rubus,  Rosa,  Hiera- 
cium,  etc.)  par  les  monographes  de  ces  genres  les  plus  connus  : 
l'abbé  Boulay,  F.Crépin,C.  Arvet-Touvet.  —  M.  Malinvaud  a  en  outre 
publié  de  1877  à  1881,  en  4  fascicules  de  5o  numéros  chacun, 
200  numéros  d'exsiccata  de  menthes  des  plus  instructives  par  le  choix 
et  la  préparation  des  échantillons,  sous  le  titre  de  Menlhœ  exsiccatœ 
prœsertim  gallicœ. 

Il  serait  trop  long  d'énumérer  les  principales  publications  de 
M.  Malinvaud  sur  les  Menthes,  la  plupart  disséminées  dans  le  Bulle- 
tin de  la  Société  botanique  de  France,  dont  ce  savant  modeste  et 
cet  observateur  sagace  a  été  longtemps  le  rédacteur  principal  et  le 
secrétaire  général  de  ladite  Société  ;  mais  en  attendant  la  monogra* 
phie  des  espèces  françaises  du  genre  Mentha  qu'il  élabore  depuis  de 
longues  années,  nous  devons  citer  une  note  qui  résume  ses  travaux  et 
qui  a  été  présenté  par  l'auteur  au  Congrès  tenu,  en  1898,  à  la  Sorbonne 


(1)  Les  chiffres  indiqués  entre  parenthèses  se  rapportent  à  la  date  de  la  principale 
publication  sur  les  Menthes  ou  à  la  période  de  diverses  publications  sur  ce  même  sujet  et 
qu'il  serait  trop  long  d'énumérer.  L'opuscule,  devenu  très  rare  du  rnentholo^ue  contempo- 
rain G.  Baker,  intitulé  On  the  en°lish  Mints  a  été  publié,  en  1 865 ,  dans  le  vol  III, 
pages  233-256  du  Journal  of  Botany  de  Seemann  ;  mais,  dans  la  période  moderne,  deux  bota- 
nistes anglais  ont  fait  une  étude  spéciale  du  genre  Mentha:  en  1798,  Sole  dans  ses  Menthx 
britainicx,  ouvrage  in-folio  accompagné  de  belles  planches  ;  en  1804,  Smith  dans  son  Flora 
bntjmica  (vol.  3). 

(2)  Philipp  wirtgen,  a  réalisé  par  ses  travaux  un  progrès  notable  dans  l'étude  des  plantes 
critiques  du  genre  Mentha.  Né  à  Neuwied  (Prusse  Rhénane)  le  4  décembre  1806,  mort  à 
Coblentz  le  7  septembre  1870.  Il  fut  d'abord  instituteur  puis  professeur  à  Coblentz  ;  auteur 
de  nombreuses  publications  sous  le  titre  de  Beitrage  fur  Rhem  Flora  qui  ont  contribué  à  faire 
connaître  la  flore  de  la  vallée  du  Rhin,  ce  savant  très  méritant  a  élevé  une  nombreuse  famille, 
avec  ses  seuls  appointements  de  professeur  et  s'est  usé  au  travail  pour  pouvoir  se  livrer  à 
ses  chères  études  de  botanique.  De  1854  à  1864  il  a  publié  3  éditions  de  son  Herbarium 
Mentharum  rhenanarum,  à  Coblentz,  sous  le  titre  allemand  Herbarium  der  rheinischen  Men- 
'hen  et,  en  1 857,  son  Flora  der  preussichen  Rheinpronin^,  in-8",  XXII  et  563  p.  avec  2  pi. 
édité  à  Bonn,  chez  Henry  et  Cohen. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  123 

par  les  Sociétés  savantes  et  qui  concerne  la  classification  des  espèces 
et  hybrides  du  genre  Mentha  sous  le  simple  titre  :  Sur  le  genre  Mentha, 
Note  préliminaire  (i).  M.  le  Dr  X.  Gillot  dans  ses  Menthes  hybrides 
d'après  les  travaux  de  M.  Malinvaud  (2)  a  reproduit  in  extenso  la 
majeure  partie  des  assertions  de  M.  Malinvaud  et  il  conclut  en  disant  : 
«  Je  suis  disposé  à  admettre  avec  la  plupart  des  Aoristes  et  M.  Malin- 
vaud lui-même,  dans  les  espèces  principales  ou  de  premier  ordre 
{espèces  cardinales  de  M.  Malinvaud),  l'existence  de  variétés,  ou 
races  régionales  ou  locales  qui  peuvent  se  croiser  avec  les  races  ana- 
logues d'espèces  voisines,  d'où  ces  formes  multiples  très  communes 
dans  certaines  localités,  nulles  ailleurs  ou  remplacées  par  des  formes 
équivalentes  et  qui  mettent  aux  abois  les  jeunes  botanistes  s'épuisant 
à  adapter  quand  même  les  descriptions  trop  étroites  des  flores  locales 
à  des  flores  végétales  totalement  différentes  ».  Les  Eumenthœ  présen- 
tent de  nombreux  phénomènes  d'hybridation.  Un  puissant  système 
végétatif  (rhizomes,  stolons,  drageons,  pseudorhizes)  supplée  à  l'im- 
perfection des  organes  sexuels  dans  les  Menthes  hybrides  (3). 

Tous  les  exemplaires  de  Menthes  de  notre  herbier,  récoltés  jus- 
qu'en 1887  inclusivement,  avaient  été  revus  par  Timbal-Lagrave;  en 
1894  et  1895,  M.  le  Dr  Gillot  dont  M.  Malinvaud  s'est  plu  dans  ses 
écrits  à  reconnaître  l'érudition  et  la  compétence,  a  eu  l'obligeance  de 
revoir  tous  nos  exemplaires  récoltés  jusqu'à  cette  époque  sans  excep- 
tion et  de  les  comparer  à  des  numéros  authentiques  d'exsiccata  com- 
nus.  Nous  accompagnerons  notre  énumération  des  Mentha  des 
précieuses  notes  et  observations  du  botaniste  d'Autun  auquel  nous 
sommes  heureux  d'offrir  encore  tous  nos  remerciements. 


Section  I. — Spicat\e  L,  Sp.  pi.,  2e  éd.  vol.  1 1  (1763),  p.  804  (4). 
Glomérules  rapprochées  en  épis  cylindriques  ou  oblongs. 

Groupe  I.   —  Mentha  rotundifolia  L. 

891.  — M.  rotundifolia  L.  Sp.  pl.,éd.  2,  p.  8o5;  M.    rugosa 
Lamk.  FI.  fr.  éd.  2  (1793),  p.  420;  M.  Bauhini  Tenore,  Syll. 


(1)  Comptes  rendus  du  36°  Congrès  des  Sociétés  savantes  de  Paris  et  des  départements 
tenu  à   la  Sorbonne  en   1898.    Section  des  Sciences  pp.  217  à  220. 

(2)  Bulletin  de  l'Association  fr.  de  Bot.,   3°  année,  n»  de  févr.   1900,   pp.  25  à  32. 

(3)  Nous  ajouterons  que  l'hybridation  est  fréquente  non  seulement  entre  les  espèces  mais 
encore  entre  les  hybrides  eux-mêmes.  II  en  résulte  une  foule  de  formes  qui  toutes  vivaccs 
et  se  propageant  par  stolons,  rendent  souvent  la  limitation  de  l'espèce  impossible  ou  même 
arbitraire. 

(4)  D'après  les  judicieuses  observations  de  M.  Malinvaud  le  caractère  tiré  du  mode  de  dis- 
position  des  glomérules  sur  lesquels  est  fondée  la  subdivision  Linnéenne  en  Spicatx,  Capt- 


124  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

pi.  vascul.  Napol.  (i 83 1 ),  p.  283;  J.  Briquet  Fragm.  Monogr. 
Labial  (1889),  p.  84.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n9  3400  (1882)  et 
n°42i6  (1884). 

CC.  Lieux  frais,  fossés,  bords  des  chemins,  lisière  des 
champs,  etc.  des  terrains  sablonneux  dans  la  z.  inf.  principale- 
ment aux  alentours  d'Ax,  d'Orgeix,  de  Savignac,  de  Sorgeat  et 
de  Vaychis.  —  Juillet-Septembre. 

«  La  forme  à  feuilles  rugueuses  et  arrondies  peut  être  considérée 
comme  type  du  M.  rotundifolia  L.  C'est  à  elle  que  se  rapportent  les 
formes  nommées  par  les  auteurs  M.  ritgosa  et  M.  Bauhini;  c'est  l'es- 
pèce distinguée  depuis  Bauh'in,  d'après  M.  John  Briquet  (/.  cit.), 
Pour  De  Lamarck  (/.  cit.)  son  M.  rugosa  est  synonyme  de  M.  rotun- 
difolia L.  (Dr  Gillot  Note  jointe  à  nos  exemplaires  d'herbier). 

Var.  p.  gracilis  Malinv.  Menth.  exsicc.  prœsert.  gall.  n°  3, 
pro  parte.  —  R.  Octobre.  —  Ax,  prairie  de  la  métairie  dite  de  la 
Julie  (735™)  ;  Sorgeat,  bords  du  ruisseau  de  Congouts  (io5om). 

«  Sans  pouvoir  être  séparé  du  type  M.  rotundifolia  ces  exem- 
plaires ont  quelques  rapports  avec  la  forme  gracilis  Malinv.  par  les 
feuilles  un  peu  larges,  moins  rugueuses  et  les  épis  plus  étroits  et  un 
peu  interrompus  à  la  base,  non  compacts.  La  forme  gracilis  type  a 
les  épis  plus  grêles  et  les  verticelles  inférieures  très  écartés  >» 
(Dr  Gillot,  Z.  cit.). 

Var.  y.  oblongifolia  Lej.  et  Court.  Comp.  fl.  belg.,  II  (  1 83 1), 
p.  226  et  herb.  —  J.  Briquet,  /.  cit.,  p.  83.  —  RR.  Octobre. 
Talus  de  la  route  de  Vaychis  près  du  col  de  Coudine  (825m). 

Subsp.  —  M.  macrostachya  Tenore,  Fl.  napol.,  II,  n°  399, 
p.  23o,  tab.  56;  Syll.,  p.  282  (1)  et  add.  p.  608.  —  Exsicc.  : 
Malinv.  /.  cit.,  n°  1  et  n°  101 . 


tatx,  Verticilhtx  est  invariable  dans  les  menthes  légitimes  mais  ces  termes  n'expriment  que 
des  apparences,  car  en  réalité  il  existe  de  faux  épis  (spicastrum)  et  de  faux  verticelles  (verli- 
cillastrum)  et  si  la  classification  de  Linné  n'avait  été  consacrée  par  un  usage  plus  que  cente- 
naire,  il  serait  plus  correct  de  dire  spicastrex.   veiticillastrex . 

(l)  Voici  la  diagnose  donnée  par  Tenore  (/.  «7.)  :  M.  macrostachya,  spicis  cylindricis, 
basi  subinterruptis,  pedieellis  glabris  ;  bracteis  lineari-lanceolatis  verticillo  brevioribus; 
bracteolis  bipartitis;  foliis  cordato-ovatis,  crenato-dentatis,  obtusis  rugosis,  supra  pilosis 
subtus  incano-villosis,  floribus  albis. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  125 

R.  Juillet-Octobre.  —  Savignac,  fossés  de  la  voie  ferrée  der- 
rière le  village  (68o'm)  ;  lieux  humides  près  du  lavoir  public  de 
Vaychis  (9o5m). 

Réunie  à  tort  comme  synonyme  au  M.  rotundifolia  L.,  par  la  plu- 
part des  auteurs,  cette  plante  mérite  d'en  être  séparée  d'après  Tenore 
(/.  cit.)  et  plus  récemment  d'après  M.  Malinvaud  (Annot.  au  4e  fuse, 
des  Menth.  exsicc.prœsert.  g  ail.  in  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  tome  XXX 
(  1 883),  p.  466  (p,  62  du  tir.  à  part).  Nous  le  considérons  comme  une 
sous-espèce  du  M,  rotundifolia  L. 

Var.  p.  elongata  Ten.,  /.  cit.  —  AR.  Lieux  humides,  fossés,  etc. 
de  la  z.  inf.  — Juillet-Septembre. 

Savignac,  bords  du  canal  d'amenée  du  moulin  près  des  îles  de 
Malazéou  (68om)  et  bords  du  ruisseau  d'Eychenac,  près  de  la 
galerie-tunnel  du  chemin  de  fer  (ôço"1;  ;  Ax,  lieux  humides  sur 
le  canal  d'amenée  de  la  scierie  communale  {j"iom)\  fossés  de  la 
route  d'Orgeix,  au  pas  étroit  en  face  du  parc  du  château  (8o5m). 

«  Les  exemplaires  de  la  première  de  ces  localités  sont  tout  à  fait 
semblables  par  la  forme  et  la  serrature  des  feuilles  ainsi  que  l'aspect 
de  l'épi  à  des  spécimens  des  environs  d'Autun  (S.-et-L.),  déterminés 
par  Déséglise  sous  le  nom  de  M.  elongata  Ten.  D'après  M.  Pérard 
(in  litt.),  ce  ne  serait  pas  le  vrai  type  de  Tenore  »  (Dr  Gillot,  /.  cit.). 
Nous  ajouterons  à  cette  note  que  Tenore  dans  son  Sylloge  a  rappro- 
ché sa  variété  elongata  du  M.  macrostachya  et  non  du  M.  rotundifolia. 


Groupe  2.  —  M.  silvestres  spurise  (Hybrides  des  M.  rotun- 
difolia et  silvestris). 

Les  M.  rotundifolia  et  silvestris  s'hybrident  invinciblement 
partout  où  ils  sont  associés  sauf  quelques  rares  exceptions. 

X  M.  Linnsei  Déséglise  et  Durand,  Descript.  de  nouv.  Men- 
thes in  Bull.  Soc.  roy.  de  Bolan.,  de  Belgiq.  tome  XVII  (1879) 
p.  3  1 1  (tir.  à  part  p.  10)  ;  M.  rotundifolio-silvestris  Legrand 
Stat.  bot.  du  Fore^  (1873),  p.  192  et  ap.  Malinv.  Menth. 
exsicc.  n°  8,  non  Wirtg.  nec  Timbal.  Lagr.  —  Exsicc.  :  Soc. 
dauph.  (1882)  n°  3iii! 


I2Ô  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

RR.  Octobre.  Prairies  humides  du  Castelet,  rive  droite  de 
l'Ariège,  en  aval  de  la  halte  du  chemin  de  fer  (66om). 

«  Exemplaires  tout  à  fait  semblables  à  ceux  distribués  par  l'abbé 
Déséglise  dans  l'exsiccata  de  la  Société  dauphinoise.  Le  nom  de 
M.  Linnœi  doit  être  adopté  de  préférence  pour  éviter  toute  confusion 
avec  les  hybrides  décrits  par  Wirtgen  et  par  Timbal-Lagrase  »  (Dr  Gil- 
lot,  loc.  cit.). 

X  M.  rotundifolio-silvestris  Timbal-Lagrave,  Essai  mo- 
nogr.  sur  les  esp.  var.  et  hybr.  du  g.  Mentha  des  Pyr.  centr.  et 
du  bassin  sous-pyrén .,  in  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  tome  VII 
(1860),  p.  353,  non  Wirtg.  nec  Legrand  ;  M.  rotundifolio-Ben- 
thamiana  Timb.-Lagr.  recentius  sec  Malinv.  in  Bull.  Soc.  bot. 
Fr.,  XXX  (1 883),  p.  472.—  Exsicc.  :  Malinv.  Menth.  excicc, 
n°lll  ! 

R.  Lieux  humides,  bords  des  eaux  z.  inf.  et  subalp.  —  Sep- 
tembre. 

Ax,  pelouses  humides  sous  le  canal  d'amenée  de  la  scierie 
communale  (73om)  ;  lieux  humides  sous  le  réservoir  de  l'ancienne 
forge  d'Ascou  (1075111)  et  route  de  l'Aude,  bords  du  canal  d'a- 
menée de  cette  même  forge  (  1  o8om) . 

«  Se  distingue,  d'après  Timbal  (/.  cit.).  par  ses  feuilles  bosselées, 
mais  cependant  rugueuses,  elliptiques,  à  dents  égales  non  étalées, 
toutes  en  iorme  de  scie,  égales  comme  dans  le  silvestris;  elles  sont  en 
outre  sessiles,  un  peu  en  cœur  à  la  base,  moins  atténuées  au  som- 
met; les  supérieuressont  embrassantescommedans  le  M.  rotundifolia ; 
ses  fleurs  sont  disposées  en  épis  assez  longs,  moins  atténuées  aux 
deux  extrémités  et  plus  renflées  au  centre  »  . 

Suivant  M.  le  Dr  Gillot  «  c'est  un  hybride  très  variable,  bien  dis- 
tinct du  M.  Linnœi  Des.  et  Dur.  Dans  les  plantes  de  l'Ariège  les  ca- 
ractères généraux  se  rapprochent  davantage  du  M.  silvestris  (M.  can- 
dicans  Crtz)  »  (1). 


(l)  Nous  possédons  en  herbier  des  exemplaires  étiquettes  par  M.  Gillot  X  M-  silvesiri- 
rotundifolia  Timb.  /.  cit.,  p.  253  non  Wirtg  nec  Billot  exsicc.  n*  1290,  et  récoltés  par  nous 
à  Savignac,  rive  gauche  de  l'Ariège,  près  du  pont  (6-]ba),  le   12  sept.  1894. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  27 

X  M.  Ripartii  (i)  Déségl.  et  Dur.  /.  cit.,  p.  3  1 3  ;  M.  rotun- 

difolio-silvestris  Wirtgen,  Herb.  Menth.  rhen.,  éd.  i,n°  4  ?  non 
Timbal-Lagrave  nec  Legrand.  —  Malinv.  /.  cit  ,  p.  47.3,  — 
Excicc.  :  Malinv.  Menth.  excicc.  gall.,  noS  1 1 3  et  1  i3  bis. 

R.  Prairies  et  pelouses  humides  ou  marécageuses  des  z.  inf. 
et  subalp.  —  Août-Septembre. 

Orgeix,  marécages  du  vacant  communal  de  Bernadel,  en  face 
de  l'église  (8iom);  vallée  de  la  Lauze  prairies  des  moulines  de 
Lavail  (1  ioom);  bois  de  Ripert,  en  descendant  de  Sey  aux  prai- 
ries du  Bisp  (i5oom). 

«  Les  exemplaires  des  deux  premières  localités  sont  typiques  et 
absolument  conformes  à  ceux  de  nombreuses  localités  du  centre  de 
la  France;  ceux  de  la  dernière  localité  sont  plus  velus,  blanchâtres, 
à  feuilles  plus  allongées  ettendent  davantage  au  M.  candicans,  ce  qui 
s'explique  si  on  admet  l'origine  hybride  quelconque,  comme  M.  Ma- 
linvaud;  ceux  ci  se  rapprocheraient  beaucoup  des  échantillons  que 
j'ai  vus  déterminés  M.  cinerascens  Timb.-Lagr.  Si  l'on  accepte  l'idée 
d'hybridité.  il  faut  y  voir  un  hybride  fécond,  ce  qui  équivaut  à  une 
véritable  espèce  »  (Dr  Gillot,  /.  cit.). 


Groupe  3.   —  M.    silvestris  L.  (formœ  légitimée). 

892.  —  M.  silvestris  L.  Sp.  pi.,  éd.,  2,  p.  804  [sensu  lato). 

Nous  ne  possédons  pas  le  type  linnéen  dont  les  feuilles  sont  un 
peu  ridées,  lancéolées,  aiguës,  finement  dentées  en  scie  blanches 
tomenteuses  en  dessous,  les  bractées  linéaires  subulées,  le  calice 
à  dents  étroites  subulées,  couvert  de  longs  poils  blancs,  crépus,  les 
étamines  très  saillantes,  etc.  mais  seulement  les  variétés  suivantes  : 


(1)  Cette  espèce  a  été  dédiée  à  la  mémoire  du  Dr  Ripart  (Eug.-J.-Bte)  connu  par  ses 
études  sur  le  genre  Rosa,  en  collaboration  d'Alf.  Déséglise,  sur  les  Algues  d'eau  douce,  etc. 
décédé  à  Bourges,  le  17  octobre  1878,  à  l'âge  de  64  ans.  Son  bel  herbier  de  phanérogames 
(Roses  exceptées,  a  été  acheté,  en  1890,  par  M.  l'abbé  Marçais,de  Toulouse,  au  prix  de  I2oofr., 
à  la  même  époque  M.  F.  Crépin,  directeur  du  Jardin  botanique  de  l'Etat  à  Bruxelles  a 
acheté  la  collection  des  Roses  (un  peu  plus  de  iooo  feuilles  d'herbiers).  Nous  rappellerons 
aussi  que  l'importante  collection  des  Roses  de  France  et  de  Suisse,  formée  par  le  savant  col- 
laborateur du  D1'  Ripart,  Alfred  Déséglise  (décédé  à  Genève,  le  l5  décembre  [883,  à  l'âge  de 
60  ans)  a  été  acheiée  par  le  British  Muséum,  de  Londres.  A.  Déséglise  avait  acquis  aussi 
une  certaine  notoriété  par  ses  études  sur  les  Menthes,  suit  seul  soit  en  collaboration  de  M.  t. h. 
Durand  de  Bruxelles,  l'auteur  de  l'Index  generum  Plianerog.  (Paris  1888,  gr.  in-8°  722  p  ), 
ouvrage  indispensable  pour  le  classement  d'un  grand  herbier. 


128  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÊGE 

Var.  p  candicans  Benth.  in  DC.  Prodr.,  XII,  p.  1 66  ;  M.  can- 
dicans  Crantz,  Stirp .  austr.,  p.  33o  (pr.  sp.,  et  auct.  mult.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2988  [pr.  p.)\  Malinv.  Menth.  exsicc, 
n°  18! 

C.  Prairies  et  graviers  humides,  bords  des  ruisseaux  et  des 
sources  d'eau  vive  dans  lesz.  inf.  et  subalp.  —  Juillet-Octobre. 

Nos  exemplaires  (i3  localités)  ont  été  récoltés  de  665m  (fossés 
inondés  de  la  plaine  de  Savignac,  près  delà  voie  ferrée)  à  i68om 
(vallée  du  Mourgouillou,  bords  du  torrent  sous  le  lac  du  Comté) 
et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax  (fontaine  du  pré  de 
Notre-Dame  en  face  de  la  gare  ;  vacant  marécageux  près  de  la 
scierie  communale  (1)  etc.),  d'Ascou  (prairies  humides  du  vallon 
de  Montaud,  vallon  del  Pradel,  fossés  humides  de  la  route  de 
l'Aude,  etc.),  de  l'Hospitalet  (bords  de  lAriège,  au-dessous  du 
village  etc.),  de  Mérens  (prairies  humides  en  amont  du  village; 
bords  du  ruisseau  deCrémal,  près  des  métai ries  deQuéroulas,  etc.), 
de  Prades  (plateau  des  Gouttines  et  fontaine  du  Drazet,  etc.),  et 
de  Savignac  (lieux  humides  sous  la  cascade  du  Nagear;  vacant 
communal  de  Pradadel,  rive  gauche  de  l'Ariège,  près  du  pont  ; 
bords  du  canal  de  la  scierie  de  l'Esquiroulet,  etc.). 

Nous  la  reconnaissons  facilement,  à  ses  feuilles  elliptiques-oblon- 
gues,  lancéolées,  à  base  un  peu  arrondie,  cordiforme  et  subsessile, 
à  duvet  mou  soyeux,  blanchâtre  (2);  à  sa  tige  très  rameuse  et  à  ses 
fleurs  en  épis  fournis,  cylindriques,  un  peu  interrompus  à  la  base,  à 
dents  du  calice  rosées,  etc. 

Var.  y-  mollîssima  Benth.  (/.  cit.);  M.  mollissima  auct.  plur.; 
Borkhausen?  in  FI.  der  Wett.,  II,  p.  348etauct.  plur.  — Exsicc.  : 
Sac.  dauph.,  n°  341 3. 

A  R.  Bords  des  eaux  et  des  fossés  dans  les  z.  inf.  et  subalp. 
—  Juillet-Septembre. 


(1)  «  Ces  exemplaires  sont  absolument  typiques  et  répondent  bien  au  M .  candicans  de  tous 
les  auteurs  »  (DrGillot|. 

(2)  «  Quelques  spécimens  à  tomentum  un  peu  plus  court  sur  la  face  supérieure  des  feuilles 
qui  paraissent  plus  vertes,  etc.  se  rapprochent  du  M.  silvestris  J.  Briquet  Subsp.  7.  M.  pro- 
currensi.  Briq.  Fragm.  Monogr.  Labiat .  (1889)  p.  69  »  Cette  note  est  jointe  à  nos  exem- 
plaires récoltés  le  27  octobre  1886,  dans  les  fossés  inondés  de  la  plaine  de  Savignac,  près  de 
la  voie  ferr  ée. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  1 29 

Plaine  de  Savignac,  fossés  de  la  route  nationale  (670111).  An- 
cienne forge  d'Ascou,  bords  du  Riou-Caou  (1070111)  ;  vallée  de 
rOriège,prèsde  lafontaine  deFangueil  (1 1  iom);  Montmija,  bords 
du  ruisseau  de  Gabantsa  (13701")  ;  fontaine  du  Drazet  (1460™). 

«  On  trouve  tous  les  intermédiaires  entre  les  M.  catidicans  et  mol- 
lissima;  il  est  probable  que  ce  sont  des  variations  d'une  seule  espèce 
dont  l'indumentum,  plus  ou  moins  abondant,  varie  avec  les  stations  » 
(Dr  X.  Gillot,  l.cit.).  Se  distingue  du  M.  candicans  par  sa  tige  à 
rameaux  très  courts;  ses  feuilles  sessiles,  lancéolées,  aiguës,  très 
longues,  à  duvet  blanc  très  ras  ;  ses  fleurs  en  épis  denses,  longs  non 
interrompus  à  la  base,  à  dents  du  calice  purpurines,  etc. 

Var.  (ve/ forma)  lepidioidea  ?  Malinv.  ap.  Legrand  Suppl.  à  la 
stat.  bot.  du  Fore\  (1876),  p.  3o5  et  Annot.  au  2e  fasc.  des 
Menth.  exsicc,  in  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.,  XXX(i883),  p.  486, 
(p.  82  du  tir.  à  part).  —  Exsicc.  :  Malinv.  /.  cit.,  n°  1 33 . 

RR.  Octobre.  Environs  d'Ax  à  l'Esquiroulet,  bords  del'Ariège 
près  du  gouffre  dit  du  Dragon  (70om). 

«  Diffusa,  angustifolia,  spicis  abbreviatis,  stam.  inclusis  »  (Malinv. 
I.  cit.,  p.  486). 

«  Sauf  les  caractères  des  étamines  exsertes  vos  exemplaires  ariégeois, 
répondent  assez  bien  à  cette  description.  Je  crois  que  c'est  une 
forme  anormale  analogue  qui  doit  être  rattachée  au  type  du  M.  cœ- 
rulescens  Auct.  »  (Dr  Gillot,  Note  manuscrite  jointe  à  nos  exemplaires 
d'herbier).  » 

893.  —  M.  cuspidata  Opiz?  Déségl.  !  ad  amicos,  in  Feuille 
des  Jeunes  naturalistes,  10e  année  (1880),  p.  io3  ; 

RR.  Août.  — Vallon  de  Prades,  près  des  moulins  de  Rieufred 
(i3oom). 

«  Ces  exemplaires  appartiennent  au  groupe  des  Menth.  spicatœ, 
tomentosœ  Déségl.  voisin  du  <£M.  candicans  caractérisé  par  ses  feuilles 
à  pointes  brusquement  acuminées,  à  dents  aiguës,  ascendantes,  ses 
étamines  et  son  style  saillants,  ses  tiges  compactes,  etc.  »  (Dr  Gillot, 
/.  cit.). 

894.  —  M.  monticola  Déségl.  et   Dur.   Descript.   de   nouv. 

9 


l3o  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Menth.  in  Bull.  Soc.  Roy.  de  bot.  de  Belgiq.,  vol.  XVII  (1879), 
p.  329. 

R.  —  Lieux  frais  ou  humides  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Août- 
Septembre. 

Savignac,  rive  gauche  de  l'Ariège,  au  vacant  communal  de 
Bernadel,  en  aval  du  pont  [6jbm)\  l'Hospitalet,  près  du  pont 
de  Sainte-Suzanne  (1440™)  ;  montagnes  de  Prades,  pelouses,  près 
de  la  cabane  forestière  du  Drazet(i  5o5m). 

«  Epis  à  gros  fascicules,  corolles  rosées,  étamines  saillantes,  etc. 
Des  exemplaires  sont  absolument  identiques  à  un  échantillon  prove- 
nant de  Déséglise  lui-même  et  très  conformes  à  la  description  » 
(Dr  Gillot,  /.  cit.). 

895.  —  M.  cserulescens  Opiz  !  (1)  in  Herb.  hort.  reg.  Brux.). 
M.  silvestris  L.  var.  pachystachya  Lamotte.  Prodr.  fl.  du  pla- 
teau central  de  la  France,  p.  584,  tiré  à  part;  Malinv.  in  Em. 
Gadeceau,  Matériaux  pour  t étude  des  Menthes  de  la  Loire- 
Inférieure (1882),  p.  8.—  Exsicc.  :  Malinv.  Menth.  exsicc.  gall., 
n°  17. 

AC.  Lieux  humides,  bords  des  eaux  des  z.  inf.  et  subalp.  — 
Août-Septembre. 

Bords  de  TAriège,  rive  gauche,  entre  Savignac  et  le  Castelet , 
en  lace  des  îles  (Ô70m)  ;  Savignac,  bords  du  canal  du  moulin,  au 
Couzillou  (675™)  ;  Ax,  lieux  humides  en  amont  de  la  scierie 
communale  sous  le  canal   d'amenée  (73om);  vallon   del    Pradel, 


(l)  Le  botaniste  autrichien  Opiz  Philipp-Maxirailien  (né  à  Caslau  le  5  juin  1 787,  mort  à 
Prague  le  20  mai  1 85  I  )  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  Frant^  Opitj,  médecin  de  Prague, 
auquel  il  a  dédié  un  Mtntha  Opit^iaiu,  a  créé  de  nombreuses  espèces  dans  ce  genre  litigieux. 
Il  est  très  probable  qu'il  n'est  jamais  allé  en  Belgique  mais  il  a  donné  ses  Menthes  à  son 
ami  de  Cloet  (1790-1855)  gentilhomme  de  Bruges  qui  avait  longtemps  habité  Vienne 
(Autriche!. 

Aujourd'hui  l'herbier  de  Cloet,  légué  au  Jardin  botanique  et  royal  de  Bruxelles,  se  trouve 
intercalé  dans  les  belles  collections  de  cet  établissement.  La  série  entière  des  Menthes  qui 
forme  à  elle  seule  sept  gros  paquets  et  contient  la  plupart  des  espèces  créés  par  Host  et  Opiz 
dans  ce  genre  litigieux,  avait  été  confiée  par  l'obligeant  docteur  F  Crépin  à  M.  Malinvaud 
qui  a  pu  comparer  ainsi  directement  les  types  authentiques  d'Opiz.  Le  botaniste  tchèque  a 
publié  ses  créations  dans  trois  ouvrages  principaux  :  l°  Naturalientansch,  Prague,  l823— 
1828;  2°  Nomenclator  botanicus,  Prag.  l83i;  3°  Se^nam  rostlin  Kveteny  Ceské,  ce  dernier 
publié  à  Prague  en  l852,  après  la  mort  de  l'auteur  et  contenant  un  Catalogue  de  plantes 
mentionnées  par  Opiz,  sans  description. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  l3l 

bords  du  ruisseau  (i220m);  prairies  de  l'Argental  aux  bords  de 
l'Ariège,  entre Saliens  et l'Hospitalet  (i3o5m  et  i3i5m);  pelouses 
humides  sous  le  col  d'En  Ferré  (i3gom). 

«  Le  oM.  ccerulescens  Opiz  est  d'après  M.  Malinvaud  une  forme  du 
cM .  silvestris  qui  diffère  du  <£M.  candicans  par  ses  fleurs  à  étamines 
saillantes  ;  ses  feuilles  à  tomentum  plus  court  sur  la  face  supérieure 
qui  paraît 'plus  verte;  ses  épis  gros  le  plus  souvent  à  fleurs  roses 
et  à  calice  coloré  »  (Dr  Gillot,  /.  cit.). 

Section  II.  —  Capitaine  L.  Sp.  p/.,  2e  éd.,  II  (1763),  p.  8o5. 
Glomérules  rapprochés   en  capitules  terminaux  et  axillaires. 

Groupe  4.  —  M.   aquatica  L. 

896.—  M.  aquatica  L.  sp.pl.,  éd. 2,  p.  8o5  ;  forma  légitima 
Wirtgen  !  non  Lejeune. — Exsicc.  :  Malinv.  Menth.  exsicc.  gall., 
n°33. 

R.  Fossés  humides  de  la  z.  inf.  et  subalp.  —  Septembre- 
Octobre. 

Le  Gastelet,  fossés  du  vacant  communal  près  du  Lagal 
(66om)  ;  fossés  humides  de  la  route  de  Sorgeat  à  Ignaux 
(ioiom). 

Feuilles  pétiolées  ovales-aiguës;  glomérules  supérieures  rappro- 
chées en  tête  globuleuses  ;  bractées  et  calices  pubescents  ;  étamines 
saillantes. 

Var  (3  hïr s uta  Koch^Syn.,  éd.  2,  p.  634;  M.  hirsuta  L. 
Mant.,  p.  81  ;  M.  hirsuta  L.  a  légitima  Lej.  herb.  et  FI.  de  Spa. 

RR.  Juillet.  —  Lieux  secs  exposés  au  soleil  près  du  lavoir  pu- 
blic de  Vaychis  (qo5)m. 

Tiges  et  feuilles  velues,  hérissées  ;  fleurs  plus  petites  que  dans  le 
type. 

Var.  y-  latifolia  Wirtgen!  et  auct.plur.  —  RR.  Août.  — Savi- 
gnac  prairies  humides  de  la  rive  gauche  de  l'Ariège. 

Feuilles  deux  fois  plus  larges  que  dansle  type. 


I  32  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Section  III.  —  Verticillat^e  L.  Sp.  />/.,  2e  éd.,  II  (1763),  p.  8o5. 

Glomérules  axillaires  distants,  formant  des  espèces  de  verti- 
cilles  à  l'aisselle  des  feuilles  florales,  semblables  aux  caulinaires; 
tiges  terminées  par  un  faisceau  de  feuilles  stériles. 


Groupe  5.  —  X  M.  sativa  L.,  /.  cit.,  p.   8o5. 

Les  M.  aquatica  et  arvensis  se  croisent  avec  une  grande  faci- 
lité en  donnant  naissance  aux  multiples  variétés  du  M.  sativa. 

X  M.  subspicata  Weihe  ex  Boreau,  FI.  du  cent.  Fr.,  éd.  3, 
p.  5o8  ;  X  M.  sativa  L.  ex  plur.  auct.  ;  M.  aquatica  L.  var.  ver- 
ticillata  F.  Schultz,  Herb.  norm.  {ex  parte);  M.  aquatica  var. 
8.  subspicata  Benth.  in  DC.  Prodr . ,  XII,  p.  970.  —  Exsicc.  : 
Malinv.  Menth.  exsicc,  n0s  47  et  5o;  Soc.  dauph.,    n°  1789. 

R.  Lieux  humides  ou  marécageux  delà  z.  inf.  —  Août-Sep- 
tembre. 

Prairies  humides  de  Laucate,  à  la  limite  inférieure  du  canton 
d'Ax  (t6om);  Savignac,  grande  île  de  Malazéou  (58om)  ;  Orgeix, 
marécages  de  Bernadel,  en  face  de  l'église  (8iom). 

«  D'après  M.  Malinvaud  le  M.  subspicata  Weihe  est  une  plante  in- 
certaine; c'est  bien  cependant  le  M.  subspicata  Boreau,  Déséglise  !  » 
(Dr  Gillot,  Note  manuscrite  dans  notre  herbier) .  Les  feuilles  supé- 
rieures diminuent  insensiblement  et  deviennent  à  l'état  de  bractées  ; 
les  verticilles  se  rapprochent  au  sommet  de  la  tige,  celle-ci  quelque- 
fois terminée  ainsi  que  les  rameaux  par  des  fleurs  en  tête. 

Forma  hirsuta  Malinv.  Menth.  exsicc,  n°  44;  A/,  arvensi- 
hirsuta  F.  Schultz,  Herb.  norm.  (1854)  n°  129;  M.  hirsuto- 
arvensis  Wirtg.  Herb.  menth.  rhen.,  éd.  1,  n°  85. 

AR.  Fossés  et  bord  des  eauxde  la  Z.  inf.  —  Août-Septembre. 

Plaine  de  Savignac,  fossés  du  chemin  de  fer  (Ô70m);  environs 
d'Ax,  bord  du  canal  de  l'Esquiroulet  (700111);  Orgeix,  bords 
de  l'Oriège  et  lieux  humides  de  la  prairie  communale  près  du 
moulin  (8iom). 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  33 


M.  Malinvaud,  /.  cit.  a  ajouté  sur  les  étiquettes  après  les  mots 
<£M.  subspicata  forma  hirsuta  «  foliis  ovato-lanceolatis  acute  ser- 
ratis  t. 


Groupe  6.  —  Arvenses  spurise  ? 

897. —  M.  carinthiaca  Bor.  Fl.  du  centr.  Fr.,  n°  1966, 
p.  514,  non  Host.  FI.  austr.,  II,  (i83i),  p.  149  X  M.  arvensi- 
rotûndifolia  Wirtgen  ? 

RR.  Septembre.  —  Champs  de  pommes  de  terre  à  !a  métairie 
d'Entre-Serres,  attenant  à  l'ancien  chemin  d'Ascou  (ySom), 
le  gît  et  dédit  H.  Guilhot;  vidit  J.  Foucaud. 

Vu  l'incertitude  sur  la  nature  hybride  de  cette  plante  nous  l'avons 
numérotée  et  nous  avons  indiqué  avec  un  point  d'interrogation  le 
groupe  auquel  elle  se  rattache. 


Groupe  7.  —  M.    arvensis  L.  [formœ  légitimée). 

898.  —  M.  arvensis  L.  Sp.  pi.,  éd.  2,  p.  806  ;  Smith,  FI. 
brit,  p.  633.  —  Exsicc:  Soc.  dauph.,  n0"  2212  et  22i3. 

AR.  Champs  et  lieux  humides,  fossés,  marécages  dans  les 
z.  inf.  et  subalp.,  — Août-septembre. 

Savignac,  grande  île  de  Malazéou  (685m);  Orgeix,  vacant  ma- 
récageux près  du  moulin  (8iom);  champs  humides  du  Plana, 
sur  Entre-Serres  (83om)  ;  route  d'Espagne,  champs  près  des 
métairies  del  Fraré  (950"1)  ;  bords  du  laquet  ou  estagnol  de 
Bonascre  (i370m). 

D'après  M.  Malinvaud  in  Lamotte  Prodr.  fl.  pi,  centr.  de  Fr., 
p.  592  du  tirage  à  part  :  «  Suffisamment  distincte  par  son  inflores- 
cence des  Spicatœ  et  des  Capilatœ,  cette  espèce  se  différencie  des 
Verticillatce  hybrides  par  la  fixité  de  son  inflorescence  qmi  n'est 
jamais  mixte,  par  sa  corolle  toujours  plus  ou  moins  velue  à  la  face 
interne  et  par  les  caractères  du  calice  qui  est  campanulé-urcéolé  à 
la  maturité  et  plus  grand  que  dans  les  Arvenses  spuriœ,  n'est  jamais 
glabre  à  la  base  comme  dans  les  Gentiles  et  dont  les  dents  sont 
courtes  triangulaires  et  non  lancéolées,  comme  dans  les  Sativœ  ».  — 
P.    Bubani    dans    son  Flora  pyrenœa,    I,   p.  38G,  indique  le  M.  ar- 


I  34  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    AR1ÉGE 


vensis  «  in  Pyr.  aurig.  Ax  ad  Guillemear  (i)  die  5  Aug.  1840  » 
mais  comme  cet  auteur  re'unit  en  une  seule  espèce  les  M.  arvensis 
sativa  et  gentilis  décrits  par  Koch  dans  son  Syn.  fl.  germ.,  éd.  1, 
pp.  634  et  635,  on  ne  sait  exactement  à  quelle  plante  se  rapporte  la 
localité  citée, 


Var.  (3.  pulegioidea  Wirtg.  Herb.  Menth.  rhen.,  éd.  3  (1864), 
n°  86  ;  M.  arvensis  L.  var.  vulgaris  S. -var.  grandiflora  Malin- 
vaud  in  Lamotte,  l.cit.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2214. 

RR.  Août.  — Lisière  des  champs  des  moulines  de  l'Esqui- 
roulet  (710™). 

«Très  conforme  aux  échantillonsdistribués.en  1879,  dansla  Société 
dauphinoise  par  M.  Malinvaud.  ces  exemplaires  ont  à  peu  près  l'as- 
pect du  M.  sativa  L.  mais  ils  en  diffèrent  par  la  forme  des  dents  ca- 
licinales,  la  villosité,  etc.  »  (Dr  Gillot,  Note  manuscrite  dans  notre 
herbier).  — Wirtgen  (/.  cit.)  définit  ainsi  cette  variété  :  <•  caulibus 
decumb.  calyc.  villosis,  parce  glandulosis,  cor.  maxima  violacea  fol. 
ovatis  ». 

Var.  y.  agrestis  J.  Briq.  Frag.  Monogr.  Lab.  in  Bull.  Soc. 
bot.  de  Genève,  V  (188g),  p.  44  et  extr.  p.  25  et  Labiées  Alp.- 
Marit.  (1 891),  p.  90  ;  M.  agrestis  Sole  Menth.  brit.  (1798),  p.  33, 
tab.  XIV;  M.  arvensis  L.  var.  latifolia  Malinv.  in  Lamotte 
/.  cit.,  p.  592.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  1786  ;  Malinv. Menth. 
exsicc,  n0s  87  et  88. 

RR.  Août-Septembre.  Lieux  humides  au  vacant  communal 
de  Las  Escoumeillés,  en  aval  d'Orlu  (820m);  vallée  de  la  Lauze, 
champs  de  Montmija  (i38om). 

Forma  procumbens  Boreau  (pr.  sp.)>  Fl.  du  cent.  Fr.,éd.3 
(1857),  n°  i960,  p.  514  ;  M '.  procumbens  Thuill.  Fl.  env.  Paris, 
éd.  2,  p.  288,  ex  Déségl. 

RR.  Août.  —  Savignac,  grande  île  de  Malazéou  (685m). 


f  1)  Il  faut  lire  Guilhemou  qui  est  un  synonyme  de  la  3e  Ba^erque,  hameau  annexe  de  la  com- 
mune d'Ax  distante  de  4  kil.  environ. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  l35 


899. — ?  M.  austriaca  Host  (1)  e  spec.  auth.  inherb.  hort. 
reg.  Bruxel. 

RR.    Septembre.  —  Champs  près  de  l'estagnol  delà  Cahurte 

(i070m). 

«  Se  rapproche  beaucoup  des  formes  du  oM.  arvensis  qui    ont  e'té 
appelées  çM.  austriaca  d'après  des  spécimens  déterminés  par  M.  Ma- 
linvaud  »  (Dr  Gillot,  /.  cit.) . 

Obs.  —  Les  sommités  fleuries  des  Menthes,  prises  en  infusion  à 
10  :  1000,  sont  stomachiques,  toniques,  cordiales,  antispasmodiques 
et  emménagogues.  Elles  stimulent  l'estomac,  activent  la  digestion, 
etc.  Leur  usage  est  populaire  comme  vermifuge  et  antilaiteux  et 
aussi  pour  éloigner  les  insectes, 

Nos  paysans  emploient  surtout  la  <£Menthe  à  feuilles  rondes  (M. 
rotundifolia  L.)  dite  aussi  Menthe  crépue,  Baume  sauvage,  et  les  va- 
riétés du  M.  silvestris  (Menthe  silvestre  ou  sauvage),  confondues  avec 
la  précédente  espèce  sous  les  noms  patois  de  Menthastré,  Menthas  ; 
la  Menthe  aquatique  vulgo  Menthe  rouge  (M.  aquatica  L.)  qui  se  pro- 
page rapidement  aux  dépens  des  plantes  fourragères;  la  Menthe  des 
champs  vulgo  Pouliot-thym  (M.  ar-vensis  L.),  en  patois  Mentho  des 
rastouls  (Menthe  des  chaumes)  etc.  Dans  quelques  jardins  on  cultive 
la  Menthe  verte.  (M.  viridis  L.),  la  Menthe  citronnée  {M.  citrata  Ehrb.) 
et  la  aMenthe  poivrée  [M.  piperita  L.;  Smith),  très  aromatique  et  qui 
contient  2a  3  °/0  d'une  huile  volatile  {essence  de  menthe)  qui  refroidie 
vers  o°  laisse  cristalliser  un  camphre  nommé  par  Oppenheim  oMen- 
thol,  antiseptique  assez  énergique  que  l'on  emploie  comme  anesthé- 
sique  local  dans  la  migraine  et  les  névralgies.  L'essence  de  menthe 
sert  principalement  pour  aromatiser  les  liqueurs  et  aussi  fabriquer 
l'alcool  ou  esprit  de  menthe,  les  tablettes  de  menthe  anglaise,  les 
pastilles  de  menthe. 


(1)  Le  botaniste  autrichien  Nicolas,  Thomas  Host  (né  à  Fiume,  Croatie,  le  6  décembre 
1771,  mort  à  Schœnbrunn  le  l3  janvier  1834)  a  été  le  médecin  ordinaire  de  l'empereur  d'Au- 
triche François  II  et  directeur  du  grand  Jardin  botanique  annexé  au  château  impérial  de 
Schœnbrunn  à  6  kil.  S.-O.  de  Vienne)  ou  mourut  en  I  832  le  duc  de  Reichstadt.  Il  entretint 
des  relations  d'amitié  avec  Ph.  Opiz,  le  savant  menthologue  tchèque  dont  nous  avons  précé- 
demment parlé  au  sujet  du  Mentha  cxrulescens  et  aussi  le  botaniste  belge  de  Cloet,  qui 
habita  Vienne  penjant  plusieurs  années  et  qui  légua  par  testament  au  Jardin  botanique  Je 
Bruxelles  son  riche  herbier.  Host  s'est  occupé  de  l'étude  des  Menthes  dans  le  2«  volume  de 
son  Flora  austriaca,  en  I  83  I  et  a  publié  divers  autres  ouvrages  importants  entres  autres  : 
Icônes  et  descriptioes  Graminum  austriacarum,  4  vol.  in-folio,  1801-1S04,  une  Monographie 
des  Salix,  etc. 


I  36  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 


I.ycopus    L. 

900.  —  L.  europseus  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII, 
tab.  90,  f.  1.  —  Exsicc.  Soc.  dauph.,  n°  4998. 

CC.  Lieux  trèshumides  aux  bordsdes chemins;  fossés  aquati- 
ques, bord  des  eaux  dans  la  z.  inf.  —  Août-septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récolte's  surtout  aux  environs  d'Ascou, 
d'Ax,  du  Castelet,  de  Mérens,  d'Orgeix,  d'Orlu  et  de  Savignac. 

Le  Lycope  ou  Pied  de  Loup  d'Europe  vulgo  cMarrube  aquatique 
est  refusé  par  le  bétail  même  à  l'état  frais. 

Obs.  —  La  tribu  des  Ocimoïdées  Beuth.  n'est  pas  représentée 
dans  notre  circonscription  florale,  si  ce  n'est  dans  quelques  jardins 
d'Ax-les-Thermes,  de  Savignac,  etc.,  où  l'on  cultive  assez  rarement 
encore  la  Lavande  vraie  vulgo  Lavande  (Lavandula  vera  DC.)  origi- 
naire de  l'Europe  méridionale  et  quelquefois  aussi  la  Lavande  spic 
vulgo  Aspic  [L.  Spica  DC.)  qui  s'en  distingue  surtout  par  ses  brac- 
tées linéaires  et  que  l'on  cultive  en  grand  dans  certaines  contrées 
pour  obtenir  Y  essence  de  lavande  aspic  contenant  une  matière  cris- 
talline presque  identique  au  camphre  des  Laurinées.  Dans  quelques 
serres,  ou  cultive  pour  son  odeur  suave  et  pénétrante  YOcimum  Œïasi- 
licum  L.  vulgo  Basilic,  originaire  de  l'Inde. 


Tribu  2.   —  THYMKES   Benth.  in  DC.   Prodr., 

XII,  p.    149. 

Origanum  (Tournef.)  Mœnch 

901.  —  O.  vulgare  L.;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII,  tab. 
6 1 ,  f .  1 . 

CC.  Bords  des  chemins,  haies,  buissons,  murs  et  rochers, 
clairières  des  bois,  etc.,  dans  les  terrains  siliceux  des  z.  inf.  et 
subalp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  65om  (haies  de  Laucate  à 
la  limite  inférieure  du  canton  d'Ax)  à  1075™  (Mérens,  murs  des 
champs  sur  l'église  du  village)  et  principalement  aux  alentours 
d'Ax,  du  Castelet,  d'Orlu,  de  Sorgeat,  de  Savignac  et  de  Vaychis. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  3j 

Var.  p.  prismaticum  Gaud.  Fl.  helv.,  IV,  (1829),  p.  78;  Rchb. 
/.  cit.,  tab.  61,  f.  2;  O.  megastachyum  Hoffmsg.  et  Link.,  Fl. 
portug.,  I  (1809),  p.  1 19,  tab.  X,  non  Guss  (1);  O.  creticum  DG. 
Fl.fr.,  III,  3e  édit.,  p.  558  an  L.  Sp.  pi.,  éd.  2,  p.  823,  var.  fi? 
—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5464. 

AR.  Rochers  schisteux,  talus  et  murs  de  la  z.  infe'rieure.  — 
Juillet-Août. 

Rochers  du  chemin  de  Perles  vers  Unac  (690™)  au  quar- 
tier de  la  Betsane  ;  murs  près  du  lavoir  public  de  Vaychis  (9o5m); 
talus  de  la  route  de  l'Aude  sous  le  village  d'Ascou  (980™). 

Se  distingue  du  type  par  ses  e'pis  oblongs,  prismatiques,  de  longueur 
variable,  serrés  en  particule  pyramidale  surtout  après  la  floraison. 
Quelques  auteurs  considèrent  cette  plante  comme  une  forme  acciden- 
telle de  l'O.  vulgare  car  il  a  été  reconnu  par  Carion  (Cat.  rais,  des  pi. 
du  départ,  de  Saône-et-Loire  (  1 859),  p.  79)  que  la  même  souche  donne, 
en  été,  l'inflorescence  du  type  et,  en  automne,  celle  de  la  var.  prima- 
ticum  (2).  Loret,  dans  la  2e  édit.  (  1 886)  de  sa  Flore  de  ^Montpel- 
lier, p.  378,  fait  l'observation  suivante  :  «  Le  type  et  sa  variété  ont 
parfois  les  bractées  verdâtres;  la  forme  à  longs  épis  verts  (O.  virens 
Bor.  FI.  du  centr.,  éd.  2,  vol.  II,  p.  408,  non  Hoffmsg  et  Link; 
O.  viridulum  de  Martrin-Donos,  FI,  du  Tarn  p.  55 1)  n'est  pas 
même  une  variété  ».  Nous  n'avons  pas  observé  cette  variation  dans 
notre  district  floral. 

L'Origan  commun  et  sa  variété  ont  une  odeur  forte,  aromatique, 
une  saveur  amère  et  chaude  et  les  propriétés  stimulantes  et  toniques 
des  autres  Labiées.  Nos  paysans  utilisent  la  plante  hachée  à  l'état 
frais  contre  les  rhumatismes  et  l'appliquent  sur  la  partie  douloureuse 
en  la  faisant  chauffer  à  sec  dans  une  poêle. 

Thymus  (L.)  Bentham. 

902. —  T.  vulgaris  L.  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII, 
tab.  63,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2586. 


(1)  L'O.  megastachyum  Gussone,  hl.  sic.  syn.,  II  (1844),  p.  85,  à  épis  distinctement  pédi- 
celles  se  rapporte  à  l'O  creticum  Bauhin  figuré  par  Matthiole  et  Morison  (Boreauj. 

(2)  Nos  exemplaires  d'herbier  de  la  var.  prismaticum  n'ont  pas  été  récoltés  à  une  époque 
plus  tardive  que  la  plupart  de  ceux  du  type  O.  vulgare  L.  mais  suivant  la  juste  observation 
de  Boreau  Fl.  du  centr.  Fr.,  éd.  3,  p.  5 16,  les  épis  parfois  très  courts  et  entassés  de  YO. 
megastachyum  croissant  dans  les  lieux  arides  s'allongent  avec  le  temps,  tandis  r}ue  ceux 
de  l'O.  vulgare  transplanté  dans  un  sol  lertile  ne  se  modifient  pas  sous  ce  rapport. 


I  38  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

AR.  Lieux  secs  des  terrains  calcaires  aux  expositions  chau- 
des, dans  la  z.  subalp.  —  Mai-Août. 

Montagnes  de  Prades  :  éboulis  calcaires  du  Fronteil  sur  le  che- 
min de  la  Fajolle  ou  du  bois  de  Fontfrède  (1290111);  éboulis  cale, 
sur  le  ravin  de  Monclar  (i4iom)  et  éboulis  de  la  Bouyche  sur  le 
ravin  duTraouc(à  i38om,  1400  et  i5oom,  très  abondant)  (1). 

Plante  polymorphe  dont  les  variations  ont  été  signalées  par  Tim- 
bal-Lagrave  et  Jeanbernat  dans  leur  aAlassif  du  Llaurenti,  note  i2> 
p.  383  et  384  du  tir.  à  part.  Nous  ne  possédons  dans  notre  circons- 
cription florale  que  la  forme  trapue,  à  tige  moins  élevée  et  plus 
rameuse  que  dans  le  type  du  Midi  de  la  France,  à  feuilles  toutes 
enroulées  et  courtes,  à  fleurs  en  petits  capitules  d'un  rose  foncé.  Il 
importe,  pour  bien  étudier  les  caractères  des  feuilles,  d'observer  la 
plante  avant  la  floraison,  c'est-à-dire  avant  la  chute  des  feuilles 
raméales.  Le  Thym  commun,  vulgo  Thym,  en  patois  Farigoule,  dont 
les  fleurs  sont  recherchées  par  les  abeilles,  est  surtout  utilisé  comme 
condiment  dans  l'art  culinaire  pour  ses  vertus  stimulantes.  Il  est 
utilisé  pour  aromatiser  les  fruits  secs  que  l'on  veut  conserver  long- 
temps. (On  le  cultive  dans  quelques  jardins. 

9o3.  —  T.  Serpyllum  L.  Sp.  pi.  éd.  2,  p.  825  et  FI.  suec, 

p.  208  (excl.  var.). 

Espèce  très  variable  dans  la  longueur  et  la  largeur  de  ses  feuilles, 
la  forme  de  son  inflorescence,  sa  villosité  plus  ou  moins  prononcées, 
son  odeur  aromatique,  etc.  dont  nous  possédons  en  herbier  les  varié- 
tés, les  formes  et  la  sous-espèce  suivantes  : 

Var.  a.  genuinus  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  65,  f.  1.  —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n°  912. 

CC.  Pelouses  sèches,  sables  arides,  clairières  des  bois,  bords 
des  chemins,  rochers  herbeux,  dans  les  terrains  siliceux,   plus 


(i)Sur  les  confins  de  notre  circonscription  nous  avons  récolté  abondamment  le  Thymus 
vulgaris  :  i°  à  85o=>  d'alt.  environ,  sur  les  rochers  calcaires  du  chemin  dans  la  gorge  de  la 
Frati,  près  du  Roc  Mélié  (Ariège  et  Aude)  ;  2°  à  99om,  sur  les  rochers  avoisinant  le  village 
de  Rouze  (canton  de  Quérigut.  Ariège)  ;  3°  à  l65om,  au  Roc  de  l'Encladou.  en  face  des  prai- 
ries de  Soucarrat,  sur  le  versant  oriental  du  port  de  Pailletés  (Ariège).  En  Andorre,  cette 
intéressante  et  assez  rare  espèce  a  été  rencontrée  par  nous,  en  juillet  1894  dans  trois  locali- 
tés de  la  zone  subalpine. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  39 

rarement  calcaires  des  z.  inf.  et  subalp.  —  R.  dans  la  z.   alp.  — 
Juin-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  6jom  (rochers  sur  le  vil- 
lage du  Castelet)  à  igi5m(jasse  de  la  Bayneye  sur  le  lac  de 
Naguilles)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax,  d'Orlu, 
de  Prades  et  de  Savignac. 

Feuilles  obovées,  petites,  très  nombreuses  et  rapprochées. 

Var.  p.  Linnœanus  Gr.  et  Godr.,  FI.  de  Fr.,  II,  p.  658; 
T,  ellipticus  Rchb.  fil,  l.cit.,  tab.  65,  f.4:  T.  Serpyllam  Rchb. 
FI.  excurs..  p.  3  1  2 . 

AC   Pelouses  et  bruyères,  rochers  dans  les  z.  inf.,  subalp.  et 

alp.  —  Mai-Août. 

Environs  d'Ax  :  pelouses  du  bosquet  Clauselles,  en  face  de  la 
gare  du  chemin  de  fer  (78om)  ;  rochers  de  la  route  de  l'Aude, 
sous  la  Bordette  et  pelouses  du  bois  de  Biscarabé,  sous  Petches 
(8^om);  l'Hospitalet,  bords  de  la  route  nationale  (i43om);  vallée 
du  Nagear,  pelouses  sur  Prat-Redoun,  verslecol  de  Beil  (1700™), 
pelouses  du  plateau  de  Paillères  (1980111)  et  crête  calcaire  de 
Paillères  (i995m). 

Feuilles  ordinairement  plus  larges  et  plus  espacées,  elliptiques  ou 
obovées  cunéiformes,  plus  courtes  que  les  entre-nœuds. 

Var.  y-  citriodorus  DC.  FI.  fr.,  Supplém.  (i8i5),  p.  402; 
T.  citriodorus  Pers. Sjrn.  pi.,  II  (1807),  p.  i3o;  Schreb.  in 
Schweigger  et  Kœrte,  FI.  Erlang.,  Il  (181 1),  p.  17. 

R.  Pelouses  et  bruyères  des  z.  subalp.  et  alp.  —  Août-Sep- 
tembre. 

Pelouses  de  la  Solana  d'Andorre  (i6iom);  vallon  de  Gabantsa, 
pelouses  sous  la  jasse  de  l'Orry  delTarteyrol  d'en  haut  (i670m); 
bruyères  du  plateau  de  Paillères  (1980™). 

Tige  ascendante  à  odeur  citronnée;  feuilles  ovales  arrondies  souvent 
ciliées  à  la  base  et  à  nervures  secondaires  presque  parallèles;  fleurs 
ordinairement  blanches. 


14-0  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA  HAUTE    ARIEGE 

Forma.  —  T.  nervosus  Gay  {pr.  sp.)  in  Endress,  PL pyr.  exsicc. 
unitin.  (1829);  Th.  Serpyllum  L.  var.  confertus  Gr.  et  Godr. 
Fl.  de  Fr.,  II,  p.  658;  Th.  Zygis  Lap.  Hist.  abr.pl.  Pyr., 
p.  339,  non  L.;  Rchb.,  fil.  /.  cit.,   tab.  65,  f.  2. 

CC.  Pelouses  et  éboulis  des  terrains  granitiques  ou  schisteux 
dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juillet-Octobre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  40  localités)  ont  été  récoltés  de 
2175111  (pelouses  sur  le  col  de  Beil,  vers  le  pic  des  Calmettes)  à 
2841™  Et,-maj.  (sommet  du  pic  de  la  Cabanette)  et  principale- 
ment dans  les  montagnes  d'Ax,  de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana 
d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orlu  et  de  Savignac,  sur  les  crêtes  fron- 
tières de  l'Andorre,  dans  les  hauts  massifs  de  Puymaurens  et 
de  Font-Nègre. 

Cette  forme  ou  race  alpine  du  Th.  Serpyllum  est  caractérisée  à 
première  vue  par  ses  feuilles  petites,  linéaires,  lancéolées,  glabres- 
centes,  rapprochées,  plus  longues  que  les  entre-nœuds,  très  fortement 
nerviées  et  ciliées  à  la  base. 

D'après  Grenier  et  Godron  /.  cit.,  cette  plante  a  été  parfois  confon- 
due avec  le  Th.  Zygis  L.  Sp.  pi.,  éd.  2.  p.  826,  mais  la  plante  Lin- 
néenne  qui  croît  en  Espagne,  en  Italie,  en  Sicile,  en  Algérie  etc., 
«  s'en  distingue  nettement  par  sa  tige  plus  grosse,  bien  plus  ligneuse, 
dressée,  par  ses  feuilles  bien  plus  étroites  linéaires,  roulées  en  des- 
sous par  les  bords,  couvertes  en  dessus  de  glandes  plus  nombreuses 
et  plus  saillantes;  enfin,  par  son  port  qui  est  celui  du  T.  vulga- 
ris  L.  » . 

Subspec.  —  T.  Chamaedrys  Fries  (pr.  sp.)  Nov.  fl.  suec,  éd. 
2  (1828),  p.  197;  T.  Serpyllum  L.  var.  p.  Chamœdrys  Coss.  et 
Germ.  Fl.  env.  Par. ,  2e  éd.  (1861),  p.  395  ;  var.  vulgaris  Rchb. 
fil.  /.  cit.,  tab.  66,  f.  1,2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3855. 

C.  Pelouses,  bois,  pâturages,  bords  des  chemins  des  terrains 
calcaires  ou  schisteux   dans  les  z.  subalp,  et  alp.  —  Juil.-Sept. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  1  i8om  (pelouses  du  bois 
de  la  Barthe  sur  la  fontaine  de  Maley)  à  22Ôom  (pelouses  du  pic 
de  Tarbézou)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou 
(pelouses  du  port  de  Paillères;  sommet  du  pic  Dolent,  etc.)  et 
de  Prades  (chemin  de  la  Fajolle  ou  du  bois  de  Fontfrède;  bois 
et  fontaine  du  Drazet,  etc.). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I4I 

Cette  plante  qui  semble  se  re'unir  par  des  interme'diaires  au  Th. 
Serpyllum  type  de  Linné  a  été  souvent  controversée  comme  espèce 
légitime;  elle  est  caractérisée  par  ses  tiges  couchées,  ascendantes, peu 
rameuses,  présentant  2  d  4  rangées  de  poils  ;  par  ses  feuilles  ordinai- 
rement contractées  brusquement  en  pétiole,  à  nervures  peu  saillantes 
et  plus  ponctuées  à  la  face  inférieure;  par  ses  glomérules  de  fleurs 
plus  écartés,  ordinairement  disposés  en  épis  interrompus  à  la  base. 

Forma. —  T.  lanuginosus  Schkuhr  (pr.  spr.).Botan.  Handbuch, 
11(1796),  p.  1 65,  n°  1637  «on;  Link;  Lap.  Hist.abr.  pl.Pyr., 
p.  339  non  Willd.  ;  T.  Schkurkrii  (1)  Timb.  et  Jeamb.  {sine 
descript.),  in  Massif  du  Llaurenti,  p.  218  du  tir.  à  part.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  4637. 

AR.  Pelouses  et  bords  des  chemins  dans  les  z.  inf.  et  subalp. 
—  Juillet-Août. 

Environs  d'Ax  ;  bords  du  vieux  chemin  pierreux  de  Colmajou 
sur  En-Castel  (760^  et  pelouses  sèches  sur  la  fontaine  de  Ven- 
teuse (8 5om)  ;  vallée  de  la  Lauze  :  sous  la  métairie  de  la  Peyre  au 
soula  de  Montmija  (1  23om)  et  hameau  de  Montmija  (i40om). 

Tige  assez  élevées  (1-2  décim.)  ;  feuilles  assez  larges,  couvertes  sous 
les  deux  faces  de  poils  blancs,  laineux  ;  fleurs  purpurines  ou  blanches. 

Le  Thym  serpolet  vulgo  Serpolet,  Thym  sauvage  est  stimulant, 
ameretastringent;  on  emploie  surtout  son  infusion  à  10  :  1000  comme 
apéritive,  diurétique  et  antispasmodique,  contre  l'atonie  du  tube  di- 
gestif, les  catarrhes  chroniques,  les  flatuosités  de  l'estomac.  Son 
essence  très  fragrante  éloigne  les  puces  et  est  parfois  employée 
comme  odontalgique. 

Tribu  3.  —  MELISSÉES  Benth.  in  DC.  Prodr.,  XII,  p.  1  5o. 
Calamintha  (Tournef.)   Mcench 

Section  I.  —  Glinopodium  Benth.  /.  cit.,  p.  232. 
904.  —  G.    Clinopodium  Spenner,  Handb.   der  angewand, 

l\)  Plante  dédiée  à  la  mémoire  de  Christian  Schkuhr  (né  à  Pegau,  près  de  Leipzig,  le 
14  mai  1741,  mort  le  17  juillet  181 1)  professeur  de  mécanique  à  l'Université  de  Wittenberg 
(Saxe;,  auteur  de  nombreux  ouvrages  de  Botarlique,  notamment  :  Botanisches  Handbuch 
(3  vol.  ins8°  1791-1803  publiés  à  Leipzig)  traduit  en  latin  par  Schwaegrinchen,  en  [8o5  SOUS 
le  titre  de  Enchiridion  botanicum  ;  Histoire  des  Carex  ou  Laïcités,  traduction  de  l'allemand  en 
français  par  G.-  F.Delavigne,  Leipzig  1802,  in-8°,  XVI,  167  p.  et  54  pi.  coloriées;  Kripto- 
gamische  Gewachse,  in-4',  1809,  etc. 


142  PLANTES^INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Botan.,  II  f  1 835),  p.  429  ;  Moris,  Ennm.  sem.  hoït,  taur.  (1844) 
et  FI.  sardoa,  III  (1858-59),  p.  289  ;  Benth.  /.  cit.,  1848,  p.  233  ; 
Clinopodium  vulgare  L.;  Rchb.  fil.  le.  fi.  germ.,  XVIII,  tab. 
73,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Billot,  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc.,  n°  608. 
CC.  Pelouses,  bords  des  chemins,  lisière  et  clairière  des 
bois,  etc.  de  tous  les  terrains  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  jusqu'à 
i55o".  —  Juillet-Août. 

Plante  tonique,  astringente  et  antispasmodique. 

Section  IL  —  Acinos  Benth.  /.  cit.,  p.  23o. 

905.  —  G.  Acinos  Clairville,  in  Gaud.  FI.  helv.,\V  (1829), 
p.  84;  Thymus  Acinos  L.  ;  Acinos thymoideus  Mcench,  Meth.pl., 
p.  407  ;  Acinos  vulgaris  Pers.  Syn.  II,  p.  1  3 1  ;  Rchb.  fil.  /.  cit., 
tab.  73,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  danph.,  n°  3853. 

C.  Champs  arides,  pelouses,  rochers,  vieux  murs,  bords  des 
chemins  des  terrains  siliceux  ou  calcaires  dans  les  z.  inf.  et 
subalp.  —  R.  dans  la  z.  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  700111  (Ax,  fossés  de  la 
gare)  à  1940111  (éboulis  schisteux  du  ruisseau  del  Maya  près  de 
sa  jonction  avec  l'Ariège)  et  principalement  aux  alentours  d'Ax 
(champs  d'En-Castel,  fontaine  ferrugineuse  du  bosquet  Clau- 
selles,  talus  de  la  gare  sous  le  bosquet  du  Coulobré,  pelouses 
sous  le  Castel-Maù,  etc.),  d'Ascou  (vieux  chemin  de  Quérigut 
près  du  collet  d'Ascou,  etc.),del'Hospitalet  (rochers  près  du  pont 
Cerda,  etc.),  de  Montaillou  (champs  sous  le  bois  de  La  Bar- 
the,  etc.),  d'Orgeix  (vieux  murs  de  l'ancienne  forge,  sous  le  châ- 
teau, etc.),  d'Orlu  (bords  du  chemin  du  Bisp,  sur  l'ancienne 
forge,  etc.)  et  de  Vaychis  (rochers  de  Coudine,  etc.). 

906.  —  C.  alpina  Lamk.  Fl.fr.,  II,  p.  394;  Thymus  alpi- 
nus  L.  ;  Acinos  alpinus  Mcench,  Meth.  pi.,  p.  407  ;  Melissa 
alpina  Benth.  Lab.,  p.  390;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  74,  f .  1 .  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3420. 

CC.  Pelouses,  rocailles  et  éboulis  schisteux  ou  calcaires  dans 
les  z.  subalp.  et  alp.  —  Mai-Août. 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  143 


Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  1240™  (bords  de  la  route 
de  Prades,  sous  le  Roc  d'En-Calqué)  à  2240™  (Roc-Blanc,  ver- 
sant d'Orlu)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou,  de 
THospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  de  Mon- 
taillou,  d'Orlu,  de  Prades  et  de  Savignac. 

Section  III.  —  Calamintha  Benth.  in  DC.  Prodr.,  XII  (1848), 
p.  226;  Eucalamintha  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II  ( 1 852), 
p.  662;  Calaminthastrum  Goss.  et  Germ.  Fl.  env.  Paris, 
2e  édit.  (1861),  p.  396. 

907.  —  G.  offlcinalis  Mœnch,  Meth.  pi.,  p.  409  ;  Melissa 
Calamintha  L. 

Espèce  polymorphe  dont  nous  possédons  les  variétés  suivantes. 

Var.  a.  silvatica  Coss.  et  Germ.  /.  cit.;  C.  silvatica  Bromfield 
in  Engl.  bot.,  Suppl.,  1,  tab.  2897  ;  C.  officinalis  Jord.  Observ . 
pi.  crit.,  fragm.  4  (1846)  pi.  11,  f.  A.;  Gr.  et  Godr.  /.  cit., 
p.  662  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  y5,  f.  1  (sub.  var.  a.  vulgaris).— 
Exsicc.  :  Billot  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc,  n°  279. 

AR.  Bords  des  bois,  lieux  ombragés  des  z.  inf.  —  RR.  dans 
la  z.  subalp.  —  Août-Octobre. 

Laucate,  lieux  ^ombragés  aux  bords  de  la  route  nationale 
(66om)  ;  lieux  boisés  à  Perles  (68om)  ;  Savignac,  bois  de  Malazèou 
(690m)  ;  environs  d'Ax,  bosquet  Clauselles  sur  la  gare  (670™)  ; 
bois  de  Biscarabé,  sous  le  hameau  de  Petches  (820™);  bords  de 
la  route  de  Prades,  dans  les  bois  des  Gouttines  (1420'"). 

Var.  p.  menthifolia  (1)  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII  (1 858), 
p.  44  et  tab.  76,  f.  1  ;  C.  menthifolia  Host.  Fl.  austr.,  II  (i858), 
p.  129;  C.  officinalis  Benth  in  DG.  Prodr.,  XII,  p.  228  non 
Mœnch.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  196. 


(1)  Dénomination  plus  correcte  que  menthifolia  et  conforme  à  la  Recommandation  XIII 
des  Règles  internationales  pour  la  nomenclature  botanique  adoptées  par  le  Congrès  de  Vienne, 
en   [go5. 


144  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

AR.  Lieux  secs  et  pierreux,  rochers,  talus,  murs  de  la  z.  inf. 
—  Juillet-Octobre. 

Rochers  de  Malazèou  aux  bords  de  la  route  nationale  entre 
Ax  et  Savignac  (695™);  Ax,  lieux  incultes  de  la  prairie  dite  de  la 
Julie  (740™)  ;  talus  de  la  route  d'Orgeix,  au  sommet  de  la  côte 
des  Broussals  (81  5m)  ;  murs  près  du  lavoir  public  de  Vaychis 
(ç.o5m). 

D'après  Reichenbach  fils  (/.  cit.),  le  C.  menthifolia  Host  est  re'uni 
à  tort  par  quelques  auteurs  au  C.  ascendens  Jord.  lequel  s'en  dis- 
tingue à  première  vue  par  la  longueur  des  pédicelles  dépassant  beau- 
coup la  feuille  florale,  ses  feuilles  longuement  pétiolées  et  par  son 
aspect  rappelant  la  longue  inflorescence  du  C .  Nepeta  Link. 

Quoique  peu  usité  le  Calamenl  officinal,  vulgo  Menthe  de  monta- 
gne est  stomachique  et  antispasmodique  et  contient  une  huile  essen- 
tielle douée  des  propriétés  excitantes  de  ses  congénères.  On  emploie 
surtout  l'infusion  à  5  :  1000. 

908.  —  G.  Nepeta  Savi  FI.  pis.,  II  (1798),  p.  63  (1)  ;  Link  et 
Hoffmsg.  sq.  FI.  port.,  I  (1809),  p.  141;  Clairv.  Man.  herb.  en 
Suisse  (181 1),  p.  197;  Melissa  Nepeta  L.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab. 
76,  f.  2  (sub  :  var.  officinalis).  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  2995. 

C.  Bords  des  chemins,  lieux  secs  ou  arides  des  z.  inf.  et  su- 
balp.  —  Juillet-Octobre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  675™  (lieux  secs  et  pier- 
reux à  Savignac)  à  1440111  (l'Hospitalet,  vacant  près  du  pont  de 
Sainte-Suzanne)  et  principalement  aux  alentours  d'Ax  (En- 
Castel  ;  TEsquiroulet,  etc.)  et  d'Ascou  (route  de  l'Aude,  etc  ). 


Katureia    L. 

909.  —  S.  montana  L.  (sensu  lato). 

Jordan   et  Fourreau,  dans  leur  Breviariumpl.  nov.,  fasc.  II  (1868) 
considèrent  le  S.    montana  de  Linné  comme    un  groupe  {grex. )  de 


(1)  La  priorité  doit  incontestablement  être  accordée  à  Savi. 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  145 

6  espèces  affines  :  S.  brevis,  S.petrœa,  S.  provincialis,  S.  flexuosa, 
S.  rigidula  et  S.  pyrenaica.  Ils  les  distinguent  les  unes  des  autres  et 
c'est  avec  le  5.  petrœa,  de  Saint-Rémy  (Bouches-du-Rhône)  que  le 
S.  pyrenaica  a  le  plus  d'affinités.  Nous  ne  possédons  que  ce  dernier: 

Forma — S.  pyrenaica  Jord.  et  Fourr.,  l.cit.,p.  89. — RR.  Août. 
Vallon  de  Font-Nègre,   débris  schisteux  du  port  de    Fray- 
Miquel  (2igom). 

Tiges  diffuses  tortueuses;  feuilles  oblongues  d'un  vert  sombre,  lui- 
santes et  plus  ou  moins  réfléchies,  grappes  lâches  et  flexueuses  ;  dents 
du  calice  larges  et  courtes,  étalées,  etc. 

J.  Briquet  dans  ses  Labiées  des  Alpes  maritimes,  2e  partie  (1893), 
p.  400  se  borne  à  dire  que  les  espèces?  dénombrées  par  Jordan  et 
Fourreau, font  partie  delà  variété  ft  communisVis.  FI. daim.,  11(1847), 
p.  194  [S.  hyssopi/olia  Bertol.  Ann.  di  stor.  nat.  Bolon.,  I,  p.  407), 
«  comme  formes  à  peu  près  impossibles  à  distinguer,  surtout  lors- 
qu'on les  examine  sur  le  sec  ou  sur  les  figures  qu'en  ont  donné  les 
auteurs  ».  Il  fait  observer  en  outre  que  le  S.  pyrenaica  n'a  pas  été 
figuré  dans  les  Icônes  de  Jordan  et  Fourreau.  Quoi  qu'il  en  soit  nos 
exemplaires  paraissent  identiques  à  ceux  que  Timbal-Lagrave  nous  a 
offert  et  qui  ont  été  récoltés  par  lui,  en  août  1 885,  à  Esquierry  (Pyr. 
Centr.)(i).  En  dehors  de  notre  circonscription  florale,  nous  avons 
récolté  abondamment  le  S.  pyrenaica  dans  diverses  localités  de  la 
zone  subalpine  de  l'Andorre  et  de  l'Espagne  (vallée  du  Sègre),  en 
août  188S  et  juillet  1894. 

La  Sarriette  sauvage  est  aromatique,  diurétique  et  excitante;  elle 
peut  remplacer  comme  assaisonnement  la  Sarriette  des  jardins  (Satu- 
reria  hortensis  L.)  naturalisée  dans  quelques  jardins  potagers. 


Tribu  4.  —  MO\  \RDÉES  (2)  Benth.   Lab.   gen.    et  spec, 

p.     190. 

Salvia  L. 

910.  —  S.  Verbenaca  L.  et  auct.    gall.  (ex  parte);  Gallitri- 


(1)  Jordan  et  Fourreau  (/.  cit.)  l'indiquent  :  a  In  montibus  humilioribus  apricis  Pyrenacorum 
centralium  :  Gedre  [Hautes-Pjrr,)  » . 

(2)  Le  genre  Monar.ia,  originaire  de  l'Amérique  du  Nord,  fournit  aux  serres  tempérées 
plusieurs  espèces  parmi  lesquelles  la  plus  fréquemment  cultivée  est  le  M.  didyma  Willd  a 
fleurs  d'un  rouge  écarlate,  en  glomérules  multiflores,  à  feuilles  ovales,  dentées,  glabres  à  tige 
dont  les  angles  sont  tranchants,  etc.  Linné  avait  dédié  ce  genre  à  la  mémoire  de  Nicolas 
Monardés  médecin  et  botaniste  espagnol,  mort  en  1 578,  auteur  de  plusieurs  ouvrages  :  De  Rosa 
et  fartibus  cjus  ;  Demdis,  citris,  auranliis  et  limoniis  (Anvers,  1 565,  in-S°)   etc. 

10 


146  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

chum  stereocaulon  Jord.  et  Fourr.  Icônes  ad  fl.  Europ.,  II, 
tab.  CCLXII  fig.  ou  n°  344,  teste  Timbal!;  Rchb.  fil.  le.  fl. 
germ.,  XVIII,  tab.  53,  f  2  [pro parte).  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  538. 

AC.  Lieux  incultes,  terrains  secs  et  argileux  de  la  z.  infér.  — 
Juillet-Octobre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  aux  environs  du  Castelet, 
de  Savignac  et  d'Ax,  entre  66om  et  700™  d'altitude. 

911. —  S.  horminoidea  (  1  )  Pourret,  Chl.  narb.,  in  Mém. 
Acad.  Se.  Toulouse,  série  I,  vol.  III  (1788),  p.  327,  non  Gr.  et 
Godr.  Fl.  de Fr.,l\,  p.  673;  Timbal,  Rech.  sur  var.de  quelq.pl. 
du  dép.  Haute-Garonne  (genre  Salvia)\n  Mém.  Acad.  Se.  Toul., 
7e  série,  vol.  Il  (1870),  p.  241;  S.  VerbenacaDC.  Fl.fr. ,  3eéd., 
II,  p.  5 1 1  ;  Gr.  et  Godr.  (/.  cit.),  p.  672,  non  L.;  Gdllitrichum 
arvale  Jord.  et  Fourr.  Icônes,  tab.  CCLXI  fig.  ou  n°  343  teste 
Gillot  !  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  536. 

R.  Champs  et  bords  des  chemins  des  terrains  calcaires  dans 
la  z.  subalp.  Juin-Août. 

Montagnes  de  Prades  :  chemin  de  la  Fajolle  ou  du  bois  de 
Fontfrède  (i245m)  ;  champs  vers  Je  bois  de  Fontfrède  (i26om) 
et  champs  vers  le  col  de  Marmare  (i270m). 

Pourret  (l.cit.)  décrit  ainsi  cette  espèce:  f  caulescens,  foliis  oblon- 
gis,  répandis,  crenatis;  calycibus  coloratis;  corollœ  labiis  approxi- 
matis,  longitudine  aaqualibus;  pistillo  incluso,  cf  »•  —  Elle  se  dis- 
tingue du  S .  Verbenaca  par  les  caractères  suivants  :  tige  plus  élevée 
parfois  rougeâtre,  à  angles  saillants,  glanduleuse  au  sommet;  feuilles 
vertes  oblongues-élargies,  sinuées  ;  bractées  largement  arrondies, 
brusquement  atténuées  en  pointe  et  très  colorées  ;  fleurs  en  épi  cylin  • 
dracé,  à  la  fin  arqué-penché,  d'un  bleu  foncé,  pédicellées  et  réunies 
5  à  6  dans  chaque  verticille  ;  calice  large,  à  nervures  hérissées  glan- 
duleuses ;  corolle  bleuâtre  dépassant  à  peine  les  lobes  du  calice,  à 
lèvres  égales,  rapprochées  ;  style  et  étamine  non  saillants. 

Timbal-Lagrave  qui  avait  étudié  par  semis  les  sauges  de  la  Haute- 
Garonne  et  des  Pyrénées,  a  démontré  que  la  plante  de  Pourret  n'était 
point  celle  décrite  sous  ce  nom  par  Grenier  et  Godron  daus  leur  Flore 
de  France  (l.  cit.)  et  devait  être  rapportée  en   partie   au  S.  Clandes- 


(l)  Dénomination  plus  correcte  grammaticalement  que  S.  horminoiJes. 


ACADEMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  147 


tina  Vill-.,  non  L.  (S.  pallidijlora  St.  Am.)  et  en  partie  au  S.  Verbe- 
naca  L. 

L'odeur  forte  et  aromatique  des  sauges  éloigne  les  bestiaux 
et  ceux-ci  ne  les  mangent  pas.  Dans  quelques  jardins  d'Ax  et  de  Sa- 
vignac  on  cultive  la  Sauge  officinale  vulgo  Sauge,  en  patois  Salbio 
à  laquelle  les  anciens  attribuaient  des  propriétés  héroïques.  Pour  les 
Latins,  c'était  Y  Herbu  sacra  ;  l'Ecole  de  Salerne  déclarait  dans  son 
fameux  aphorisme  qu'il  n'y  a  pas  de  meilleur  médicament  contre  la 
mort  c  cur  moriatur  homo,  eux  salvia  crescit  in  horto?  ».  Cette  plante 
indigène  dans  la  région  méditerranéenne  est  un  excitant  et  un  tonique 
dans  l'atonie  des  voies  digestives,  un  puissant  stomachique  et  un 
anticatarrhal.  Al'intérieuronabsorbe  son  infuséà  5  :  iooo;à  l'extérieur, 
on  emploie  en  lotion  et  en  fumigation  son  décocté  à  5o  :  iooo.  On 
fume  aussi  ses  feuilles  hachées,  seules  ou  mêlées  au  stramonium  contre 
l'asthme.  Les  bains  de  sauge  sont  recommandés  dans  le  rachitisme  et 
la  paralysie  des  membres    chez  les  enfants. 

Obs.  Dans  les  parterres  du  parcduTeich,  on  cultive  pour  l'ornement, 
la  Sauge  éclatante  (Salvia  splendens  Fellow)  originaire  du  Brésil  et 
à  corolle  d'un  rouge  écarlate.  On  cultive  aussi  dans  quelques  jardins 
d'Ax  comme  plante  aromatique  le  Romarin  (Rosmarinus  officinalis  L.) 
indigène  dans  la  région  méditerranéenne,  qui  est  un  stimulant  toni- 
que, stomachique  et  emménagogue,  peu  usité  à  l'intérieur;  son  huile 
volatile  est  excitante  et  entre  dans  quelques  préparationspourl'usage 
externe  (baume  Opodeldoch,  baume  Tranquille,  etc.).  Bouilli  dans  du 
vin,  le  romarin  fortifie  les  membres  et  prévient  la  gangrène. 


Tribu  5.  —  RÉPÉTÉES  Benth.  Lab.  gen.  et  spec,  p.  462. 

Glechoma    L. 

912.  —  G.   hederacea   L.;  Nepeta   Glechoma    Benth.   Lab, 
p.  485.  etmDC.  Prodr.,  XII,  p.   SgijRchb.   fil.  le.  fl.  germ., 

XVIII,  tab.  40,  f.  1,2.  —  Exsicc:  Billot,  Fl.    G  ail.  et  Germ. 
exsicc,  n°  1048. 

C.  Haies,  prairies,  lieux  ombragés  de  la  z.    inf.    surtout  aux 
alentours  d'Ax,  de  Savignac  et  d'Orgeix,  etc.  — Mai-Juin. 

Var.   p.   hirsuta  Godr.  Fl.  de  Lorr.  II,   p.   193;    G.    hirsuta 
Waldst  et  Kit.  Descript.  et  icônes  pi.    rar.  Hung.,  II,    p.    124, 
tab.  119  (pro  parte)  ;  Rchb.  fil.,/,  cit..,  f.  3  (pr.p.).  — Exsicc  : 
Soc.  dauph.,  n°  3857. 


I48  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÊGE 

AR.  Avril  Mai.  — Savignac,  haies  près  du  ruisseau  d'Eyche- 
nac,  en  amont  de  son  confluent  avec  TAriège  (685m);  environs 
d'Ax,  pré  de  Ne-Dame,  en  face  de  la  gare  (700111)  et  prairie  dite 
de  la  Caougne  (73om),  etc. 

Diffère  du  type  par  sa  villosité  plus  abondante  et  par  sa  corolle 
moins  saillante  hors  du  calice.  Le  G.  hirsuta  W.  et  Kit  dont  cette 
plante  a  l'aspect,  s'en  distingue  par  ses  calices  à  dents  très  inégales, 
acuminêes-aristées  et  la  forme  de  ses  feuilles  cordées-ovales,  à  dents 
ovales-oblongues.. 

Le  Gléchome  hedéracé  vulgo  Lierre  terrestre,  Courroie  de  St- Jean, 
en  patois  Courrejolo(i)  (petite  courroie,  à  cause  de  ses  longs  stolons 
radicants)  est  stimulant,  tonique,  antiscrofuleux,  diurétique,  anti- 
catarrhal  et  vermifuge.  On  l'emploie  surtout  en  infusion  à  10:  1000 
et  sous  forme  de  sirop.  Nos  paysans  utilisent  sa  décoction  pour  pré- 
parer des  cataplasmes  résolutifs  et  calmants. 

Nepet»  L. 

91 3.  — N.  GatariaL.;  Cataria  vulgaris  Mœnch  Meth.  pl.^ 
p.  387;  Rchb  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII, tab. 41 . —  Exsicc. :  Billot 
FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc.,  n°  1046. 

AR.  Lieux  pierreux,  bords  des  chemins  et  des  fossés,  murs 
des  fontaines  et  haies  aux  alentours  des  villages  dans  les  z.  inf. 
et  subalp.  — Août-Septembre. 

Orgeix,  fossés  de  la  route  près  du  presbytère  (8iom),  murs  de 
la  fontaine  couverte  du  hameau  de  Petches  (g  1 5m)  ;  fossés  de  la 
route  de  l'Aude,  près  du  village  d'Ascou  (a8om)  ;  Sorgeat,  lieux 
incultes,  près  de  la  fontaine  couverte  (io5om);  Mérens,  lieux  pier- 
reux et  haies  au  village  d'en-haut  sur  la  maison  Soulé  (  1 1  jSm) . 

Le  Népèta  Chataire  vulgo  Herbe  aux  chats  (en  patois  Herbo  dé  Gat) 
a  une  saveur  amère,  une  odeur  forte  et  pénétrante,  désagréable  qui 
attire  les  chats,  d'où  son  nom.  C'est  un  carminatif  emménagogue, 
antiscorbutique  et  antispasmodique  peu  usité.  Placée  près  des  ruches, 
cette  plante  en  éloigne  les  rats. 


(1]  La  même  dénomination  a  été  donnée  au  Convolvulus  arvensis  L.  et  au  Polygonum  Con- 
volvalus  L. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  1 49 

Tribu   6.    —  8TACHYDÉES  Benth.  w  DC.  Prodr.,  XII, 

p.  407. 

Siderïti»  L. 

914.  —  S.  hyssopifolia  L.  var.  pyrenaica  Briquet,  Lab. 
des  Alp.-Marit.,  2e  partie  (1893),  p.  339  du  tir.  à  part;  S.pyre- 
naica  Poiret,  Encyci.  méthod.,  Bot.,  Suppl.  2  (181  i),p.  383,  non 
Endress  ;  S.  alpina  var.  (3.  Vill .  Hist.  pi.  Dauph.,  II  (1787), 
p.  3j"3  ;  S.  crenata  Lap.  Hist.  abr .  pi.  Pyr .  (181  3),  p.  33 1  ;  S. 
alpina  Pourr.  Chl.  narb.,  n°  1081  (pr.  p.)  in  Mém.  Acad.  Se. 
Toul.y  série  1,  vol.  III  (1788),  p.  328;  S.  scordioidea  var.  alpina 
Benth.  Lab.gen.  et  spec.  (1 832-36),  p.  578;  S.  hyssopifolia  var. 
alpinaWûlk.  et  Lge.  Prodr.  fl.  hisp.,  II  (1870),  p.  453  ;  Timb.- 
Lagr.  Etude  sur  quelq.  Sideritis  de  lafl.fr.,  in  Mém.  Acad. 
Se.  Toulouse,  7e  série,  vol.  IV  (1872),  p.  382  (p.  11  du  tirage  à 
part);  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XVIII  (i858),tab.  24,  f.  2  (sub  : 
S.  scordioidea).  —  Exsicc:  Soc.  dauph.  (1881),  n°  3ooi  (sub: 
S.  pyrenaica  Poir.). 

AC.  Pelouses  et  rochers  calcaires  ou  schisto-calcaires  dans  les 
z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Sarrat  de  la  Caougne  sur  Montaillou  (i38om);  vallée  de 
l'Oriège,  filon  schisto-calcaire  à  l'Orry-Vieil  de  Gaudu  (1400'"); 
rochers  calcaires  sur  le  ruisseau  de  la  Paloumière  de  Prades 
(1480™);  éboulis calcaires  du  Roc  des  Scaramus  (i770met  à  1 780^; 
sommet  du  pic  de  Pénédis  (i8i5m);  rochers  schisto-calcaires  à 
la  sortie  du  lac  de  Naguilles  (  1 870™  et  1925°');  rochers  calcaires 
de  la  croix  de  Paillères  (191  5m)  ;  rochers  schisto-calcaires  du 
Barancou,  sur  le  lac  de  Naguilles  et  près  du  ruisseau  de  Pinet 
(1920"');  crête  calcaire  de  Paillères  (1990™);  filon  calcaire  à  l'en- 
trée du  Trou-de-1'Or  de  Baxouillade  (2070111)  et  sarrat  de  Baxouil- 
lade(2i90m);  versant  occidental  delà  couillade  d'En-Sur  sur 
l'orry  de    même  nom  (2i5om  et  à  2i6om),  très  abondant. 

Espèce  très  variable  dans  la  grandeur,  la  forme  et  les  dents  de 
ses  feuilles,  la  forme  plus  ou  moinsallongée  de  son  inflorescence;  ces 
variations  paraissent  dues  à  l'âge  plus  ou  moins  avancé  de  la  plante, 


l50  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 


à  l'influence  du  terrain,  de  l'altitude,  etc.  Timbal-Lagrave  et  Jean- 
bernat  dans  Le  Capsir,  p.  1 14  du  tir.  à  part,  décrivent  trois  formes 
remarquables  qui  passent  de  Tune  à  l'autre  par  des  transitions  insen- 
sibles, mais  le  type  se  reconnaît  toujours  :  à  sa  souche  ligneuse,  à  ses 
tiges  grêles  ascendantes  et  couchées  ;  à  ses  feuilles  vertes,  velues- 
hérissées,  les  inférieures  ovales-obtuses,  atténuées  au  coin,  réguliè- 
rement dentées  au  sommet,  les  supérieures  de  même  forme,  mais  plus 
allongées  ;  a  ses  grappes  ovoïdes  et  compactes  non  interrompues  à  la 
base;  à  ses  fleurs  d'un  jaune  pâle,  livides  sur  le  milieu  des  lèvres;  à  ses 
bractées  florales  ovales,  incisées- denté  es,  etc. 

On  ne  doit  pas  la  confondre  avec  le  S.  Endressi  Willk.  in  Bot. 
Zeit.,  XVII  (1859),  p.  284,  plante  toute  velue-blanchâtre,  qui  a  pour 
synonymes  :  S.  pyrenaica  Endress,  PL  exsicc.  hisp.  un.  itin,  (i83o), 
non  Poiret,  S.  scordioidea  var.  incana  Benth.  Lab.  gen.  et  spec. 
(i832-36),p.  579,  S.  Gouani  Timb.-Lag.  Etud.  Sidér.,  p.  i3  du  tir. 
à  part  et  que  Willkomm  et  Lange  dans  leur  Prodr.  fl.  hisp.  II, 
p.  465  indiquent  au  nombre  des  Species  inquirendœ  avec  la  men- 
tion :  «  In  Pyr. -Orient,  gall.  probabiliter,  etiam  catalaunicis  ».  M.  G. 
Gautier  dans  son  Catal.  rais,  de  la  fl.  des  Pyr. -Or.  (1898),  p.  348  du 
tir.  à  part  signale  en  effet  le  5.  Endressi  dans  diverses  localités  de  sa 
circonscription  florale  (zone  de  l'olivier  jusque  dans  celle  du  Loise- 
leuria). 


Afarrubium    L. 

91  5.  —  M.  vulgare  L.;  Rchb  fil./c.  //.  germ.,  XVIII,  tab.  23, 
f.  1. 

CC.  Bords  des  chemins,  talus,  murs  des  terrains  argileux  ou 
calcaires  dans   les  z.  inf.  et  subalp.  — Juin-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  690"*  (Savignac,  talus  de 
la  route  nationale  sur  les  champs  de  Malazéou)  à  1240™  (murs 
de  la  grand 'route  à  l'entrée  du  village  de  Prades)  et  principale- 
ment aux  alentours  d'Ax-les-Thermes,  de  Prades  et  de  Sorgeat. 

Var.  p.  lanatum  Benth.  in  DC.  Prodr.  XII,  p.  453;  M.  apu- 
lum  Tenore,  Fl.  napolit.,  V,  n°  2 182,  p.  16,  tab.  154.—  Exsicc: 
Soc.  dauph.,  n°  924. 

RR.  Août.  — Rochers  calcaires  et  pelouses  sèches  sur  la  fon- 
taine de  Jacob,  vers  le  col  de  Peyre-Blanque  (i5iom). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  l5l 


Plante  beaucoup  plus  petite  que  le  <£M.  vulgare,  à  tige  couverte 
d'un  tomentum  blanc  et  serré,  à  feuilles  suborbiculaires,  tomenteuses, 
sur  les  deux  faces,  à  verticilles  moins  nombreux,  pauciflores,  à  corolle 
plus  petite  et  à  calice  plus  velu. 

Indigène  dans  la  Sicile  méridionale  et  l'Italie,  cette  plante,  mécon- 
nue de  nombreux  auteurs,  a  été  observée  :  par  Timbal-Lagrave, 
Debeaux,  etc.,  dans  les  Gorbières  à  Casas-de-Pena  ;  par  J.  Neyraut 
dans  quelques  localités  des  Pyrénées-Orientales;  par  Willkomm  et 
Lange,  en  Espagne,  dans  les  provinces  d'Aragon  et  de  Grenade  ;  par 
Battandier  et  Trabut,  en  Algérie  (El-Kantara,  Perrégeaux,  le  Sud 
Oranais,  etc.)  (i).  Nous  l'avons  récoltée  en  Andorre,  à  io3om  d'alt., 
sous  le  hameau  de  Santa-Coloma,  en  aval  d'Andorre-la-Vieille,  au 
bord  du  sentier,  le  17  juillet  1894. 

Le  oMarruhe  commun  vulgo  oMarrube  blanc  à  odeur  forte  et  désa- 
gréable, à  saveur  acre  et  amère,  est  considéré  comme  fébrifuge,  anti- 
spasmodique et  diurétique;  il  est  usité  en  infusion  à  10  :  1000  comme 
vermifuge  et  emménagogue  et  surtout  comme  expectorant  dans  les 
catarrhes  pulmonaires  chroniques  et  comme  calmant  dans  l'asthme 
humide. 

Itallota  (Tournef.)  L. 

916.  —  B.  fœtida  Lamk.  FI.  Fr.,  II,  p.  38 1  et  auct.  plnr. 

D'après  Timbal-Lagrave  et  Jeanbernat  {LeCapsir,  p.  144  du  tir.  à 
part)  cette  espèce  présente  3  variétés  que  la  plupart  des  auteurs  lui 
réunissent  à  tort  comme  synonymes  : 

Var.  a.  fœtida  Koch.  Syn.  fl.  germ.,  éd.  2,  p.  657;  C.  nigra 
Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XVIII,  tab.  17,  f.  1,  an  L.?—  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n°  53oi . 

CC  Bords  des  chemins,  lieux  vagues,  murs  des  terrains 
sablonneux  de  la  z.  inf.  principalement  aux  environs  de  Savi- 
gnac  (talus  de  la  voie  ferrée,  etc.)  et  d'Ax  (mur  de  TOriège,  près 
de  la  scierie  communale,  etc.).  —  Juin-Août. 

Les  feuilles  sont  vertes,  ridées,  arrondies  et  les  fleurs  roses  dont 
les  dents  du  calice  sont  acuminées  en  une  pointe  subulée-spinescente 
plus  longue  qu'elles. 


(1)  Voir  pour   de  plus  amples  détails    les  Plantes  Je  la  région  méditerranéenne  par  O.    De- 
beaux  inRev.   de  Bot.,  Toulouse,   IX  (Juillet  1891),  pages   266  et  267. 


I  52  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 


Var.  (3.  nigra  Smith  (pro.  sp.)  Fl.  brit.,  I,  p.  635  et  Engl. 
bot.,  tab.  46. 

R.  Champs  argilocalcaires  et  murs  de  la  z.  inf.  — Juin. 

Savignac,  champs  de  la  route  de  Vaychis,  près  du  ponceau 
sur  le  ruisseau  d'Eychenac  {j2bm);  Orlu,  murs  de  la  route  sous 
le  presbytère  (83om). 

Feuilles  noires,  roussâtre?  en  dessous  ;  fleurs  rougeatres  dont  les 
dents  du  calice  sont  brusquement  mucronées  par  une  pointe  subulée 
égalant  ordinairement  la  longueur  de  la  dent. 

Var.  y-  alba  L.  (pr.  sp.)Sp.pl.,  éd.  2,  p.  814.  —  RR.  Octobre. 
Lieux  boise's  à  Malazeou,  entre  Ax  et  Savignac  (690111). 

Feuilles  glauques  sur  les  2  faces;  fleurs  blanches. 

La  Ballote  fétide  vulgo  SMarrube  noir,  a  une  odeur  désagréable,  ce 
qui  la  fait  délaisser  par  le  bétail.  Elle  passe  pour  antispasmodique 
et  vermifuge.  On  l'a  employée  contre  la  teigne. 

Stachys  L. 

Section  I.  —  Eriostachys  Benth.  Lab.  gen,  et  sp.,  p.  534. 

917.  —  S.  alpina  L.  ;  Rchb.  fil.  le.  fl.  germ.,  XVIII,  tab.  8, 
f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  nos  3oo2  et  bis. 

AR.  Bois  humides,  lieux  ombragés  des  terrains  calcaires  ou 
siliceux  détritiques  dans  la  z.  subalp.  —  Juillet-Août. 

Bois  du  Lauzet  sous  le  col  d'En-Ferrié  (i370m);  bords  de  la 
route  de  Prades  dans  le  bois  des  Gouttines  (i425m);  bords  du 
chemin  forestier  dans  la  sapinière  du  bac  de  Llata  (iq5om); 
vallon  de  Montaud,  sommet  du  bois  du  bac  des  Fargues(i  570m); 
talus  de  la  rouie  forestière  de  Bonascre  à  Manseiile  (i63om;. 

Nous  n'avons  point  observé  la  variation  à  fleurs  blanches  (S. -var. 
albiflora  Babey,  Fl.jurass.,  1845). 

Section  II.  —  Eustachys  Gr.  et  Godr.  Fl.  de  Fr.,  II,  p.  688. 

918.  —  S.  silvatica  L.,  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  10.  1.  2. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  l53 

AC.  —  Lieux  frais  et  ombragés,  bords  des  eaux,  haies,  bois 
des  z.  inf.    et  subalp. ,  dans  tous  les  terrains.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  675™  (Savignac,  fossés  de 
la  route  nationale)  à  1 540"1  (environs  du  chalet  forestier  de  Cour- 
tal-Jouan)  et  principalement  aux  alentours  dAx  (parc de  l'Horte, 
bords  du  canal  de  l'Esquiroulet,  etc.),  d'Ascou  (ancienne  forge 
à  la  catalane,  etc.),  d'Orlu  (bois  de  Chourlot,  etc.)  et  de  Prades 
(fontaine  du  Drazet,  etc.). 

L'Epiaire  des  bois  vulgo  Ortie  puante,  comme  ses  congénères 
passe  pour  être  antiscorbutique,  emménagogue,  fébrifuge  et  émé- 
tique.  A  cause  de  son  odeur  fétide,  les  bestiaux  la  délaissent. 

919.  —  S.  annua,  L.  ;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.  II,  f.  2.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°4223. 

R.  Champs  pierreux,  rochers  des  terrains  siliceux  ou  argileux. 
—  Juin-Juillet. 

Environs  d'Ax  :  lisière  des  champs  d'En-Castel  (7iom)  et 
rochers  d'En-Fountangé  (720™). 

920.  —  S.  recta;  S.  Sideritis  Vill.  Hist.pl.  Dauph.,  III, 
p.  375  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.  tab.  i3,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  4225. 

AC.  Lieux  secs  et  rocailleux,  bords  des  chemins,  talus, 
éboulis,  fissures  des  rochers  des  terrains  siliceux  ou  argileux, 
plus  rarement  calcaires  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Juin-Oc- 
t       o 

Rochers  de  Pigeol  à  TE.  et  au-dessus  du  village  du  Castelet, 
dominant  la  rive  gauche  de  l'Ariège  (690111);  Ax,  talus  de  la  gare 
près  des  aiguilles  de  la  voie  ferrée,  côté  aval  (70om)  et  fissures 
des  rochers  d'En-Fountangé  (720m);  environs  dAx  :  talus  de  la 
route  de  lAude,  au  lacet  sous  la  Bordette  (775'");  bords  de  la 
route  de  Petches,  sur  les  champs  de  Betsou  (86om)  ;  Prades  :  talus 
de  la  grand'route,  en  amont  du  village  (1245™);  éboulis  calcaires 
du  Roc  des  Llamprés,  sur  le  ruisseau  du  Chioula  (i270m);  som- 
met du  Rocd'En-Calqué  (i390m)  etc. 


I  54  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 


UEpiaire  droite  vulgo  Crapaudine  (i)  est  considérée  comme  vulné- 
raire. Nos  paysans  l'administrent  aux  enfants  atteints  de  la  maladie 
du  ventre  connue  sous  le  nom  de  Carreau. 


Betonica  L. 
921 .  —  B.  offlcinalis  L.  et  auct.  mult. 

D'après  A.  Jordan  et  J.  Fourreau  le  B.  officinalis  de  Linné  et  de 
la  plupart  des  auteurs  se  compose  de  nombreuses  espèces  affines 
dont  ils  ont  indiqué  les  caractères  différentiels,  en  1868,  dans  le 
2e  fascicule  de  leur  Breviarium  pi.  nov.,  pp.  94  à  io3.  Voici  l'énu- 
mération  des  formes  démembrées  du  type  Linnéen  et  que  nous  avons 
cru  reconnaître  dans  nos  exemplaires  d'herbier.  La  plupart  de  nos 
spécimens  ont  été  revus  par  le  regretté  Timbal-Lagrave  qui  a  étudié 
quelques-unes  de  ces  formes  dans  son  oMassif  du  Llaurenti,  pp.  583 
et  384  du  tir.  à  part,  note  i3,  mais  dont  les  caractères  différentiels 
sont  souvent  peu  sensibles,  car  on  rencontre  parfois  dans  la  même 
localité  des  intermédiaires  entre  ces  formes: 

I.  —  B.  pyrenaica  Jord.  et  Fourr.,  /.  cit.,  p.  94.  —  AC  Pe- 
louses, prairies,  rochers  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  ont  récoltés  dej  iom  (environs  d'Ax,  pelouses 
d'En-Castel)  à  i68om  (vallée  du  Nagear,  rochers  de  Prat-Re- 
doun)  et  principalement  aux  alentours  d'Ax  (bosquet  Clauselles; 
pelouses  de  la  Bordette,  prairies  de  Biscarabé,  etc.)  et  de  Mérens 
(pelouses  près  de  la  cabane  forestière  de  la  Planelle  ou  du  Lar- 
guis,  etc.). 

II. —  B.  monticola  Jord.  et  Fourr.,  /.  cit.,  p.  q5.  —  RR.  Juil- 
let-Septembre. 

Rochers  de  la  Cahurte  sous  l'estagnol  de  ce  nom  (io6om); 
pelouses  aux  bords  de  la  route  de  Prades,  sous  le  roc  d'En- 
Calqué  (1245111). 

III. —  B.  Peyrusiana  (2)  Timb.-Lagr.,  /.  cit.,  p.  384;  B.hirsuta 
Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  335,  non  L. 


(1)  Le  même  nom  vulgaire  est  donné  aux  espèces  du  genre  Sider\tis. 

(2)  La  dénominati  n  B.  Lapejrrousiana  serait  plus  correcte. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  5  5 


AR.  Juillet. —  Champs  de  Coudine,  sous  la  route  de  Vaychis 
(8iom);  chemin  du  Bisp  sur  l'ancienne  forge  d'Orlu  et  au-dessus 
de  la  fontaine  du  Pich  (ioi5m);  prairies  du  Bisp,  au  pied  du  pic 
de  Brasseil  (io8ora);  vallée  late'rale  d'Orgeix,  sous  la  jasse  d'En- 
Sur(i86om). 

IV. —  B.  psilostachys  Jord.  et  Fourr.  /.  cit.,  p.  97  (1).  —  AR. 
Juillet- Août. 

Environs  dAx,  bords  ombragés  du  canal  de  TEsquiroulet 
(700m);  prairies  dAscou,  vers  l'ancienne  forge  (i020m)  (2);  vallée 
de  l'Oriège;  prairies  ombragées  du  Bisp,  en  amont  du  confluent 
du  ruisseau  de  Chourlot  avec  l'Oriège  (1090111)  et  lieux  boisés 
près  de  la  fontaine  de  Fangueil  (1 1  iom);  rochers  près  du  déver- 
soir du  lac  de  Naguilles  (  1 854m  Et.-maj.) . 

V. —  B.  recurva(3)  Jord.  et  Fourr.  /.  cit.,  p.  102.  —  AR.  Juil- 
let-Août. 

Prairies  aux  bords  de  l'Oriège  près  de  la  passerelle  de 
Ramières  (9iom);  vallée  du  Nagear,  prairies  des  dernières 
granges  (1020111);  prairies  de  l'Hospitalet,  entre  les  ponts  en  bois 
de  Sainte-Suzanne'et  Cerda  (i46om);  vallon  del  Pradel,  sur  la 
fontaine  de  Boutas  (1490111). 

Sur  les  confins  de  notre  circonscription  florale  «  aux  rochers  du 
laquet  de  Paillères  »  nous  avons  aussi  récolté,  le  28  août  1886,  de  très 
beaux  exemplaires  de  cette  plante  qui  ont  été  vérifiés  par  Timbal- 
Lagrave. 

La  Bétoine  officinale  en  patois  Betoueno  fournit  une  teinture  jaune; 
ses  racines  sont  amères  et  utilisées  par  nos  paysans  comme  tonique 
léger;  on  fume  parfois  ses  feuilles  en  guise  de  tabac  d'où  le  nom  de 
tabac  salbatjé.  Dans  les  herbages,  elle  agit  comme  condiment;  les 
moutons  la  mangent  à  l'état  frais. 


(1)  Cette   plante   est  indiquée  par  Jordan  et  Fourreau  «  In    sylvaticis  Pyrenaeorum  :  Foix 
(Ariège)  ». 

(2)  Tiinbal  et  Jeanbernat  {Massif  du  Lljurenti),  p.  222  du  tir.  à  part,  l'indiquent  entre  autres 
localités  à  Ascou. 

(3)  Par  erreur  typographique  sans  doute,  Tirnbal  et  Jeanbernat  (/.  cil.   p.  222  et  p.  38 4  du 
tir.  à  part)  ont  écrit  B.  recurvata. 


l56  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Galeopsis    L. 

Les  espèces  de  ce  genre  litigieux  ont  été  étudiées  dans  une  période 
assez  récente  par  le  Dr  J.  Briquet,  Directeur  du  Jardin  botanique  de 
Genève,  en  deux  publications  très  remarquables  :  i°  Les  Labiées 
des  Alpes  Maritimes,  1891-1895  (i);  2°  Monographie  du  genre  Galeop- 
sis,  1893  (2).  Cet  auteur  a  élucidé  les  différentes  formes,  en  admet- 
tant la  tendance  actuelle  de  faire  des  espèces  principales  collectives 
et  de  leur  rattacher  des  sous-espèces  et  des  variétés  (3).  A  l'aide  des 
deux  ouvrages  précités  tous  les  spécimens  de  notre  herbier  ont  été 
revus  avec  soin,  en  1894,  par  notre  ami  distingué  M.  le  D1'  X.  Gillot, 
d'Autun;  quelques-uns  ont  même  été  soumis  au  visa  de  M.  J.  Bri- 
quet et  nous  sommes  heureux  de  témoigner  notre  reconnaissance  à 
nos  savants  collègues  pour  le  précieux  concours  de  leurs  lumières. 


Section  I.  *-  Ladanum  Rchb.  FI.  excurs.,  p.  322. 
922.  —  G.  Ladauum  L.  Sp .  pi.,  éd.  2,  p.  810  (sensu  lato), 

* 

Subspec.  I.  angustifolia  Gaud.  FI.  helv.,  IV,  p.  52, 
n°  i32Ô;  G.  angustifolia  Ehrh.  Herb.  et  auct. 

Var.  a.  calcarea  J.  Briq.  Monogr.  g.  Galeops.,  p.  255  du 
tir.  à  part;  G.  calcarea  Schônheit,  Phytogr.  Bemerk.,  in  Flora, 
XV(i832),  p.  593. 

CC.  Champs  cultivés,  prairies,  rochers  et  éboulis,  bord  des 
chemins  des  terrains  schisteux  ou  calcaires  dans  les  z.  inf.  et 
subalp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  710111  (Ax,  champs  d'En- 
Castel)  à   1660"'  (dernières  prairies  de  la  Solana  d'Andorre)  (4) 


(1)  Extrait  du  Bulletin  de  l'Herbier  Boissier,  XVIII  et  587  p.  in-8°  en  3  fasc.  ou  3  parties. 
Genève,  Georg  et  Gie    libraires-éditeurs. 

(2)  Extrait  des  Mém.  de  l'Acad.  roy.de  Belgique,  tome  LU,  in-4°,  324  p. —  Bruxelles.  F. 
Hayez  éditeur;  P.   Klincksieck,  libraire  à  Paris. 

(3;Cemod.-  d'interprétation  réduit  évidemment  d'un  quart  environ  le  nombre  de  1 353  espè- 
ces principales  numérotées  annoncées  dans  le  tableau  placé  à  la  p.  11,  du  Ier  fascicule  du 
tome  1  de  notre  Catalogue  raisonné,  etc.,  mais  d'un  autre  côté,  il  augmente  considérablement 
le  nombre  des  sous-espèces,  formes  et  variétés  indiquées  dans   ce  même  tableau. 

(4)  Ces  exemplaires  ont  été  vérifiés,  en  1894,   par  M.  J.  Briquet. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  Sj 

et  principalement  aux  alentours  d'Ax,  de  l'Hospitalet,  de  Me'rens 
et  de  Montaillou. 

C'est  la  variété' la  plus  répandue  dans  notre  circonscription  florale. 
Les  calices  sont  ~t  glanduleux. 

Var  jB.  arvatica  Jord.  (pr.  sp.).  in  Billot  Aii7iot.fl.  de  Fr.  et 
d'Allem.  ( 1 858),  p.  i'3o  et  auct.  gall.  —  Exsicc.  :  Billot  FI.  Gall. 
et  Germ.  exsicc.,  n°  2?4i  et  Soc.  dauph.,  n°  3oo6  ! 

AC.  Champs  en  friche,  murs,  rochers,  etc.  des  z.  inf.  et  su- 
balp.  —  RR.  dans  la  z.  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Ax,  jardin  Duran,  près  des  thermes  du  Coulonbret  (720"')  ; 
environs  d'Ax,  talus  de  la  route  militaire  de  Pointe-Couronne, 
au  2e  lacet  (780111);  bords  de  la  route  d'Ax  à  Orgeix,  en  face  du 
château  (8o5m);  bifurcation  de  la  route  de  l'Aude  et  du  chemin 
de  Quérigut  par  le  port  de  Paillères,  près  du  hameau  de  Lavail 
(iioom);  murs  de  la  grand'route,  près  du  village  de  Prades 
(1240™);  rochers  calcaires  sur  la  grotte  d'Audouze  (i68om);  dé- 
bouché du  vallon  d'En-Garcias  sur  le  plateau  du  col  de  Puy- 
maurens  (193 5m) . 

Après  avoir  considéré  dans  ses  Labiées  des  Alp.  marit.,  irP  partie 
1891),  p.  167  le  G.  arvatica  Jord.  comme  synonyme  de  la  var.  are- 
naria  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr.,  II,  p  684,  M.  J.  Briquet  le  réunit, 
dans  sa  ^Monographie  (1893),  à  sa  var.  calcarea.  Il  en  diffère  cepen- 
dant par  sa  taille  plus  basse,  ses  rameaux  courts  et  étalés,  ses  feuilles 
plus  courtes,  à  indumentum  plus  foncé  et  plus  laineux,  à  poils  étalés, 
souvent  glanduleux,  et  par  son  calice  velu  -grisâtre,  plus  petit,  à  dents 
plus  courtes  et  moins  étroites . 

Var.  y-  orop h ila  Briq.  Lab.  des  Alp.  marit.,  p.  1 65  du  tir.  à 
part  et  Monogr.  g.  Galeop.,  p.  248  du  tir.  à  part;  G.  orophila, 
Timb.-Lagr.  in  Bull.  Soc.  dauph..  Ier  année  (1874),  p.  i5.  — 
Exsicc.  :  Billot  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc,  n°  1849,  sub  :  G. 
angustifolia  (ann.  1 856)  ;  Soc.  dauph.,  n°  2o5  (ann.  1874); 
n°  3oo5(ann.  1881)  sub  :  G.  angustifolia  et  n°  464  (ann.  1 885) 
sub  :  G.  Ladanum  var.  campestris  Timb. 

AC.  Rochers,  prairies,  bords  des  chemins  des  terrains  sili- 
ceux dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Août-Septembre. 


I  58  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARlÈGE 

Fossés  du  village  du  Castelet  (665m)  et  rochers  de  Pigeol,  sur 
ce  village  (690™);  prairies  de  la  rive  gauche  de  l'Ariège  entre 
Savignac  et  le  Castelet  (670111);  environs  d'Ax,  banquette  de  la 
route  de  l'Aude  sous  la  Bordette  (770™)  ;  bords  de  la  route 
d'Orgeix  en  face  du  château  d'Orgeix  (8o5m)  ;  route  d'Espagne, 
rochers  de  la  gorge  de  Berduquet  (90om)  ;  talus  de  la  Croûte  de 
l'Aude  sous  la  prairie  d'Arnet  (9iom)  et  entre  Ascou  et  l'ancienne 
forge  (io3om,  i840met  io6om)  ;  vallée  de  la  Lauze,  bords  du 
chemin  en  face  de  la  passerelle  de  Jean-Louis  (1240111)  (1). 

D'après  M.  le  Dr  Gillot  «  c'est  une  race  régionale  ou  pyrénéenne 
bien  remarquable  du  G.  angustifolia  et  dont  on  n'a  pas  signalé  la 
particularité  relative  à  la  variation  de  la  couleur  des  rieurs  blanches 
et  roses  sur  le  même  pied  ou  roses  passant  au  bleu  »  (In  litt.y 
3i  mars  1893). 

Forma  ad  var.  calcaream  vergens  J.  Briq.zrc /;'#.,  24  mai  1894. 

—  RR.  Août.  En  montant  du  vallon  d'En-Garcias  au  pic  de 
Sabarthés  (2020m). 

«  Cette  forme  naine  a  les  dents  calicinales  et  l'indument  de  la  var. 
orophila  mais  elle  s'en  distingue  par  la  glandulosité  très  prononcée 
de  ses  axes  ;  les  formes  de  transition  comme  celles-ci  ne  sont  pas 
rares;  elles  sont  péremptoires  au  point  de  vue  de  la  subordination 
des  variétés  en  question  sous  un  nom  collectif»  (J.  Briq.  ijj  litt.  et  /. 
cit.). 

Nous  possédons  encore  les  formes  suivantes  qui  se  rattachent  aussi 
à  la  sous-espèce  angustifolia  Gaud. 

Forma  inter  var.  calcaream  Briq.  et  var.  arvaticam  Jord. 
ambigens. — Octobre.  —  Mérens,  champs  sous  le  village  (io45m). 

Forma  inter  var.  calcaream  et  var.  orophilam  Briq.  ambigens. 

—  AR  Août-Septembre.  —  Fossés  de  la  route  de  l'Aude, enamont 
du  village  d1  Ascou  (iooom)  ;  d'Ignaux  à  Sorgeat,  au  quartier  de 
Ramounas  (1020"1)  ;  champs  de  Montaillou  (i33om)  ;  éboulis  du 
Roc  des  Scaramus  (i76om). 


(1)  Les  exemplaires  de  cette  localité  ont  été  vérifiés  par  M.  J.  Briquet. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  l5û 


Forma  inter  var.  Kerneri  et  var.  calcaream  Briq.  ambigens. 
—  RR.  Juillet.  —  Bois  de  Gourdou,  sous  le  village  d'Ignaux 
(88om);  bords  delà  route  de  l'Aude,  sous  Ascou  (980111). 

Les  exemplaires  de  cette  dernière  localité  «  sont  identiques  au 
n°  939  du  Flora  selecta  exsiccata  de  Ch.  Magnier  dénommés  par 
J.  Briquet  dans  sa  <£\fonogr.  du  g.  Galeopsis,  p.  3 1 3  du  tir.  à  part  » 
(Dr  Gillot  fa  litt.). 

Var.  0.  carpetana  J.  Briquet,  Lab.  Alp.  marit.,  p.  167  du  tir. 
à  part,  et  Monogr.  g.  Galeop.,  p.  258  du  tir.  à  part  ;  G.  carpe- 
tana Willk,  Sert.  fl.  hisp.  (1852),  in  Flora,  XXXVT  pp.  282- 
283  ;  G.  monticola  Jord.  inéd.  ap.  Reverchon,  PL  Alp.  marit. 
vénales. 

RR.  Septembre.  —  Ax,  prairie  de  Notre-Dame  sous  les  murs 
de   soutènement  de  la  route  nationale  (895111). 

Plante  diffuse  étalée  ;  feuilles  inférieuresà  3-4  dents,  les  supérieures 
aiguës  ;  calice  vert  de  7  à  8  mm.  de  longueur,  à  dents  longues,  à  poils 
glanduleux  et  étalés,  etc. 

Subspec.  Il.intermedia  J.  Briq.  Lab.  Alp.  marit., p.  168  du  tir, 
à  part  ;  Monogr.  du  g.  Galeops.,  p.  259  du  tir.  à  part  ;  G.  inter- 
media  Vill.  Prosp.  pi.  Dauph.  (1779),  p.  21  et  Hist.  pi.  Dauph., 
II  (1787),  p.  387.  tab.  IX  ;  G.  parviflora  Lamk.  Ency.  méth., 
Bot.,  II  (1786),  p.  600.—  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  544. 

AR.  Champs,  pelouses,  éboulis  des  terrains  siliceux  dans  les 
z.  subalp  et  alp.  —  RR.  dans  la  z.  niv.  —  Août-Septembre. 

Champs  de  Sorgeat,  près  de  la  fontaine  de  Franqui  (i070m)  ; 
éboulis  schisteux  près  de  la  jonction  du  ruisseau  del  Maya  avec 
l'Ariège  (1940111);  pelouses  sur  l'estagnol  du  Nagear  (i960111); 
vallée  des  Bésines,  pelouses  de  la  jasse  Pujol  (i99om);  clots  de 
Bessatel,  sous  le  pic  d'Esquifolaygo  (2420"'). 

M.  J.  Briquet  après  avoir  vérifié  plusieurs  de  nos  exemplaires  y  a 
ajouté  la  note  suivante  :  «  Cette  plante  avec  la  var.  abundantiaca  for- 
ment ensemble  une  sous-espèce  du  G  Ladanum,  mais  nullement 
une  espèce  distincte  ». 

Nous  reconnaissons  toujours  le  G.  intermedia  à  ses  feuilles  lan- 
céolées ou  linéaires,  vertes,  cunéiformes  à  la  base,  à  ses    fleurs  en 


I  ÔO  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


glomérules  rapprochés  et  se  confondant  au  sommet  de  la  tige  et  des 
rameaux,  à  son  calice  velu,  à  dents  -inégales  étroites  subulées,  épi- 
neuses, à  sa  corolle  ordinairement  purpurine  2  fois  plus  longue  que 
le  calice,  etc. 


923.  —  G.  pyrenaica  Bartl.  in  Ind.  semin.  hort.  Gôtting 
(1848)  p.  4et  Ann.  Se.  nat.,  sér.  3,  XI  (1849),  p.  254;  Rchb.  fil. 
le.  fl.  germ.,  XVIII,  tab.  29,  f.  3.  — Exsicc.  :  Billot.  FI.  Gall. 
et  Germ.  exsicc.,  n°  83 1 . 

Var.  a.  genuina  Briq.  Monogr.  g.  Galeops.,  p.  275  du  tir.  à 
part. 

RR.  Août.  —  Fossés  sablonneux  de  la  route  nationale  au 
3e  lacet  sur  l'Hospitalet  (i56om). 

Var.  p.  nana  Willk.  et  Costa,  Pugill.pl.  rar.penins.Pyr.,  in 
Linnœa,  XXX  (1859),  n°  45  et  in  Prodr.  Fl.  hisp.,  II,  (1870), 
p.  439,  n°  2338  ;  J.  Briq.  /.  cit.  ;  G.  exscapa  Endress,  PL  pyr. 
exsicc.  un.  itin.  (1 83 1  )  ? 

AR.  Pelouses  et  éboulis  des  terrains  siliceux  des  z.  alp.  et  niv. 
—  Août-Octobre. 

Les  clots  du  col  de  Beil,  versant  du  Nagear  (2090"")  ;  vallon 
d'En-Garcias  sous  la  porteille  de  Kerfourg  (2470111);  éboulis  de 
la  porteille  de  Coume-d'Or  (248om)  ;  éboulis  schisteux  du  versant 
oriental  du  pic  de  Coume-d'Or  (2590™)  et  du  versant  occidental 
du  pic  Pédroux  Sud  (27Ôom). 

Sur  les  confins  de  notre  circonscription  florale  nous  avons  récolté 
cette  plante  en  d'autres  localités  alpines;  dans  les  Pyrénées-Orien- 
tales :  point  culminant  du  chemin  de  Porté  à  Lanoux  sur  le  lac  de 
Font-Vive  (2107m  Et.-maj.);  pelouses  et  sables  sur  la  rive  droite  du 
grand  lac  de  Lanoux  (2154™  Et.-maj.).—  Cette  variété  naine  se  dis- 
tingue du  type  surtout  par  sa  tige  de3-i5  centim.  tantôt  simple,  tantôt 
rameuses,  ses  feuilles  d'un  vert-cendré  plus  étroites  et  aiguës,  ses  co- 
rolles plus  grandes,  etc.  Nous  n'avons  pas  observé  des  spécimens 
intermédiaires  entre  le  type  et  sa  variété  naine  malgré  l'observation 
faite  par  M.  J.  Briquet  (/.  cit.). 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  6  X 


Section  H. — Tetrahit  Rchb.  /.  cit.,  p.  323. 

924.  —  G.    Tetrahit  L.  (sensu  lato). 

Subspec.  genuina  Briq.  Monogr.,g.  Galeops.,  p.  291,  du  tir. 
à  part. 

Var.  a.  arvensis  Schlechtendal,  FI.  berol.,  I  (1823),  p.  32o; 
Briq.  /.  cit.;  Rchb.  fil.  Ic.fl.germ.,  XVIII,  tab.3o,  f .  1 .  — 
—  Exsicc:  F.  Schuhz.,  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc,  nos  498 
et  bis. 

AC.  Lieux  frais,  bords  des  eaux,  talus  et  fossés  des  routes, 
surtout  au  voisinage  des  habitations  dans  les  z.  inf.  et  subalp. 
Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  705™  (Ax,  bords  du  canal 
du  moulin  du  Couzillou,  près  du  bureau  des  Postes)  à  io8om 
(talus  de  la  route  de  l'Aude,  près  du  hameau  de  Goulours)  et 
principalement  aux  alentours  d'Ax  (lieux  incultes  près  de  la  mé- 
tairie dite  de  la  Julie  ;  talus  delà  route  de  l'Aude  sous  la  Bor- 
dette,  etc.)  et  de  Sorgeat  (champs  sur  la  fontaine  de  Fran- 
qui,  etc.). 

Se  reconnaît  à  sa  tige  très  renflée  aux  nœuds:  à  ses  feuilles  larges, 
arrondies  à  la  base,  aiguës  (mais  non  longuement  acuminées),  à  dents 
courtes  et  à  son  calice  dont  les  dents  égalent  le  tube  de  la  corolle  et 
sont  pourvues  de  poils  raides  et  piquants. 

Var.  p.  silvestris  Schlecht.  /.  cit.;  Briq.  /.  cit.,  p.  293. 

AR.  Champs,  lieux  boisés,  bords  des  rivières  des  terrains  sa- 
blonneux dans  les  z.  inf.  et  subalp.  — Juin-Septembre. 

Bords  de  la  rive  gauche  de  l'Ariège  entre  Savignac  et  le  Cas- 
telet  (665m)  ;  Savignac,  champs  de  la  plaine  (Ô70m)  et  champs  en 
face  de  la  grande  île  de  Malazéou  (685m)  ;  fossé  près  de  l'an- 
cienne forge  d'Orlu  (93om)  et  bois  des  Salines,  au-dessus  de  ce 
parc  (i225m). 

Se  distingue  par  ses  feuilles  lancéolées,  très  aiguës,  longuement 
acuminées,  rétrécies  en  coin  ;  les  dents  de  ses  feuilles  plus  ouvertes, 
etc.  On  trouve  tous  les  intermédiaires  possibles  entre  les  var.  «  et  B. 

11 


IÔ2  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Nous  fpossédons  en  effet  dans  l'herbier  la  forme   de    transition    sui- 
vante : 

Forma  ambigens  inter  var.  arvensem  et  silvestrem  Schlecht., 
Briq.  — Juillet-Septembre. 

Environs  d'Ax,  pelouses  sèches  d'En-Castel  sous  la  châtai- 
gneraie (7 1  5m)  ;  fossés  du  hameau  de  Petches près  des  habitations 
(920™);  vallée  de  la  Lauze,  bords  des  chemins  à  Montmija 
(1400'"). 

Var.  y-  Reichenbachii  Rapin  mss.  et  in  Guide  du  bot.  vaudois 
(1862),  p.  246;  Gren.  FI.  de  la  ch.  jurassiq.  (  1 865),  p.  628  ;  G. 
Reichenbachii  (1)  Reuter  in  Bull.  Soc.  Soc.  hall.,  II  (1854),  pp.  26 
et  27  et  Cat.  pi.  vase.  env.  Genève,  2e  éd.  (186 1),  p.  174;  J.  Bri- 
quet Lab.  Alp.  marit.,  ire  partie  (1891),  p.  1  77  et  Monogr.  g. 
Galeops.  (  1 8g3),  p.  299;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  p.  17,  n°  8  (sub.:  G. 
Reichenbachiana  Reut.)  et  tab.   28,  f.  2. 

RR.  Pelouses  des  z.    subalp.  et  alp.  —  Août. 

Cloutade  de  Gnôles  (1420111)  ;  cabane  des  bergers  de  Puymau- 
rens,  au  débouché  du  vallon  d'En-Garciat  (  1  g 35ra). 

Diffère  des  variétés  précédentes  par  sa  taille  plus  petite  ;  sa  tige 
moins  renflée  aux  nœuds  ;  ses  feuilles  élargies,  7noins  longuement 
acuminées,  à  dents  moins  nombreuses,  plus  larges;  ses  calices  plus 
velus,  à  soies  moins  raides;  sa  floraison  plus  précoce,  etc.  Nos  exem- 
plaires sont  identiques  à  ceux  récoltés  par  M.  le  Dr  X.  Gillot,  le 
19  août  1890,  dans  les  Monts-Dores  (Puy-de-Dôme)  au  col  de  la  Diane 
de  i5ooà  i6oom  d'alt.l 


(1)  Cetteespèce  a  été  dédiée  par  Reuter  à  son  ami,  l'illustre  botaniste  allemand,  le  profes- 
seur Heinrich-Gustav  Reichenbach,  Directeur  du  Jardin  botanique  de  Hambourg,  décédé  le 
6  mai  1899,  à  l'âge  de  6i>  ans;  il  est  connu  de  ses  contemporains  par  sa  merveilleuse  connais- 
sance des  Orchidées  et  par  ses  nombreux  travaux,  entre  autres  la  continuation  à  partir  du 
XIII*  volume  (l85l)  des  importants  Icônes  florœ  germanicx  et  helveticx,  commencés  par  son 
père  Ludwig-Heinrich-Gottlieb  Reichenbach  (né  à  Leipzig,  en  1 793,  mort  à  Dresde,  en 
mars  1879),  professeur  d'histoire  naturelle  à  l'Académie  médico-chirurgicale  de  Dresde  et 
Directeur  du  Jardin  botanique  de  cette  ville.  Ce  dernier  savant  était  déjà  connu  non  seule- 
ment par  son  Iconographia  botanica  seu  Plants  criticœ,  centur.  I  à  10,  in-40  (l823-l832),  son 
Flora  germanica  excursoria  2  vol.  in-180  (l8!3o-32],  ses  exsiccata  de  la  Flore  d'Allemagne,  etc., 
mais  aussi  pour  les  services  rendus  aux  amis  des  sciences  tels  que  la  fondation  de  la  société 
Flora,  la  direction  des  Ephémerides  des  curieux  de  la  nature,  qui  a  absorbé  son  activité 
scientifique  pendant  les  dix  dernières  années  de  sa  vie.  Son  fils,  travailleur  infatigable, 
esprit  pénétrant  et  parfois  caustique  fut  un  membre  assidu  des  Congrès  internationaux  de 
Botanique  ou  autres  où  il  était  toujours  écoulé  et  fit  souvent  preuve  de  sentiments  de  viv# 
sympathie  à  l'égard   de  la  !•  lance. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  6  3 


Obs.  —  Le  Galéopsis  Ladanum  vulgo  Gueule  de  Chat,  en  patois 
Courcoumal  Salbatjé  et  ses  variétés  ainsi  que  le  G.  Tétrahit  vulgo 
Chanvre  sauvage  sont  astringents  et  résolutifs.  On  les  a  recommandés 
contre  le  catarrhe  pulmonaire  chronique. 

Leonurus  L. 

925.  — L.  Cardiaca  L.;  Cardiaca  vulgaris  Mœnch,  Meth, 
pi.,  p.   ioi.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3009. 

AR.  Haies,  décombres,  lieux  pierreux  et  incultes  près  des  ha- 
bitations dans  la  z.  inf.  —  Juillet-Septemhre. 

Environs  d'Ax,  décombres  près  de  la  métairie  d'En-Castel 
(710111);  lieux  incultes  sous  la  ire  Bazerque  (770111);  haies  bordant 
la  route  nationale  près  de  la  métairie  d'Astrié-d'Oreille  (83om). 

UAgripaume  Cardiaque  a  été  préconisé  contre  l'asthme.  Ses  pro- 
priétés sont  mal  définies,  car  on  l'a  vanté  aussi  contre  la  rage.  Les 
tiges  mûres  placées  sur  le  passage  des  taupes  les  font  fuir. 


Lamium    (L.)   Benth, 
Section  I.  —  Lamiopsis  Dumort.  Florul.  belg.   (1827),  p.   45. 

926. —  L.  amplexicaule  L.;  Rchb.  fil,  Ic.fl.  germ.,  XVIII, 
tab.  3,  f.  2. —  Exsicc:  Soc.  dauph.,  n0'   386i. 

CG.  Lieux  cultivés,  champs,  tertres,  jardins,  bords  des  routes 
dans  la  z.    inf.  aux  alentours  d'Ax  et   des   villages   d'Orgeix, 
d'Orlu,  etc.,  jusque  dans  la  z.  subalp.(Prades,talusdelagrand'- 
route,  à  1240111).  — Avril-Septembre. 

Section  II.  —  Lamyotypus  Dum.  /.  cit. 

927.  — L.  purpureum  L.;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.  3,  f.  3, 
—  Exsicc  Soc.  dauph.,    n08  5ooi   et  bis. 

CG.  Haies,  lieux  vagues  et  lieux  cultivés,  fossés  des  routes  de 
la  z.  inf.  principalement  aux  alentours  d'Ax-les-Thermes.  — 
Avril-Août. 


164  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


928. — L.  hirsutum  Lamk.  Encycl.  me'th.,  Bot.,  III,  p.  410  ; 
L.  maculatum  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr.,  II,  p.  681  (pr.  p.),  non 
L.;  L.  stoloniferum  Lap.  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  333  (ex parte); 
Timbal-Lagr.  et  Ed.  Marçais,  Note  sur  le  L.  hirsutum  Lamk  et 
le  L.  maculatum  L.  in  Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.t  tome  XXXIV 
(1887),  pp.  88-93;  Rchb.  fil.,  l.cit.,  tab.  4,  f.  2,  3.  —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n0s  5007  bis  et  ter,  sub  :  L.  maculatum  L. 

G.  Lieux  ombragés  et  humides,  haies  le  long  des  chemins,  pe- 
louses humides,  etc.,  dansles  z.  inf.  et  subalp.  —  Mai-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  675""  (Savignac,  lieux 
ombragés  le  long  des  murs)  à  i53om  (pelouses  entre  la  cabane 
forestière  du  Larguis  et  le  chalet  forestier  de  Courtal-Jouan)  et 
principalement  aux  alentours  d'Ax  (haies  d'En-Castel,  parc  de 
l'Horte,  etc.),  de  l'Hospitalet  (pelouses  humides  entre  le  ieretle 
2e  lacet  de  la  route  nationale,  etc.). 

Nous  rappellerons  que  La  motte,  dans  son  Prodr.de  la  fl.  du  pi.  centr. 
de  la  Fr.,  p.  5o5  du  tir.  à  part,  considère  comme  deux  espèces  dis- 
tinctes L.  hirsutum  Lamk.  et  L.  maculatum  L.  —  Timbal  et  Mar- 
çais n'ont  pas  partagé  cette  opinion  et  après  examen  de  nombreux 
spécimens  ils  ont  démontré  comme  conclusion  de  leurs  recherches 
(/.  cit.,  p.  93)  :  «  Que  le  L.  hirsutum  Lamk  est  le  type  dont  le  L. 
maculatum  constitue  une  simple  variété  du  genre  dit  panachure  et 
que  les  horticulteurs  savent  fixer  dans  certaines  espèces  >.  De  plus 
ils  ont  considéré  (p.  92)  leL.  maculatum  «  comme  une  forme  malade 
du  L.  hirsutum  ,  et  ajoutent-ils  *  cette  panachure  peu  rare  dans  la 
nature  mais  fréquente  dans  les  jardins  est  le  plus  souvent  limitée 
dans  le  L.  maculatum  par  les  deux  nervures  secondaires  au-delà  des- 
quelles la  feuille  reste  verte.  C'est  surtout  pendant  l'hiver  que  l'on 
observe  cette  variété  qui  disparaît  pendant  la  belle  saison  ». 

929. — L.  album  L.;  Rchb.  fil.,  /.  cit., tab. 4,  f.  1.  —  Exsicc; 
Soc.  dauph,,  n°  5664. 

AR.  Bords  des  chemins,  lieux  vagues  et  frais  des  z.  inf.  et 
subalp.,  principalement  dans  les  terrains  détritiques.  —  Mai- 
Juin. 

Ax,  parc  de  l'hôtel  Boyé  (705™);  bords  du  chemin  près  de  la 
métairie  de  l'Esquiroulet  (720™)  ;  Prades  :  vacant  près  du  cime- 
tière (i225),  bords  de  la    grand'route  sous  le  village  i23om  et 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  l65 

chemin  pierreux  de  la  Fajolle  (i240m)  ;  lieux   incultes   près  du 
hameau  de  Boudigou  (1436111). 

Le  Lamier  blanc  vulgo  Ortie  blanche  passe  pour  être  le'gèrement 
astringent  et  hémostatique.  On  prépare  avec  ses  rieurs  (infusé  à 
10  :  iooo)  une  tisane  populaire  contre  la  leucorrhée.  Ses  feuilles  sont 
parfois  mangées  à  l'état  cuit,  en  guise  d'épinards 


Section  III.  — Galeobdolon  Benth.  Lab.  gen.  et  spec,  p.  5 1 5 . 

83o.  —  L.  Galeobdolon  Crantz,  Slirp.  austr.,  p.  262;  Ga- 
leopsis  Galeobdolon  L.;  Galeobdolon  luteum  Huds.  FI.  angl.% 
p.  258;  Rchb.fil.  l.cit.,  tab.  5,  f.  3.  —  Exsicc. :  Soc.  dauph., 
n°*  5oo6  et  bis. 

AC.  Bois,  lieux  humides  et  ombragés  des  terrains  siliceuxplus 
rarement  calcaires  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Mai-Juillet. 

Savignac,  sous  la  cascade  de  Nagear  (6gom)  ;  Ax,  lieux  incultes 
près  du  ruisseau  de  la  Fouis  (ou  de  Sorgeat)  derrière  l'hôtel 
Boyé  (7o5m)  ;  environs  d'Ax,  lieux  boisés  à  En-Castel  (71  5m)  ; 
parc  du  château  d'Orgeix  (8o5m)  ;  bois  des  Gouttines,  près  de  la 
fontaine  des  Embriags  (141  om);  cloutade  de  Gnôles,  près  de  la 
passerelle  (i440m);  bois  du  Clôt  de  Baillar,  sous  le  col  de  Peyre- 
Blanque  (i5o5mJ  ;  vallée  de  l'Oriège,  bois  de  Ghourlot  (i55om)  ; 
forêt  de  sapins  de  Manseille,  sous  le  chalet  forestier  (  1 65om). 

Les  fleurs  de  Lamier  jaune  sont  astringentes,  diurétiques,  exci- 
tantes et  vulnéraires  mais  peu  usitées. 

Scutellaria  L. 

93 1.—  S.  minor  L.;  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XVIII,  tab.  55, 
f.  3.  —  Exsicc:  Soc.  dauph.,  n°  4644. 

RR.  —  Août. 

Village  d'Ignaux  :  fossés  sous  l'église  au  bord  du  ruisseau 
(995™)  et  fossés  marécageux  du  quartier  de  Ramounas,  sur  la 
route   conduisant  à  Sorgeat  (ioiom). 


I  66  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    AR1ÈGE 


Drunell»  Tournef.  ;  (I*runella  L.  et  auct.  plur).  (i). 

932.  —  B.  vulgaris,  Mœnch  Meth  pi,  hort.  et  agr.  Marb. 
(1794),  p.  414;  Prunella  vulgarisL.  Sp.pl, éd.  1  (  1 753),  p.  600  et 
éd.  2,  p.  837  (1763) excl.  var.  p;  Rchb.  fil.  Je.  fl.germ.,  XVIII, 
tab  22,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5oo3. 

Espèce  polymorphe,  très  variable  dans  la  forme  et  la  découpure  de 
ses  feuilles,  sa  pubescence,  etc.  Nous  considérons  comme  type  la 
forme  à  tiges  nombreuses  et  ascendantes,  à  feuilles  entières  sinuées  ou 
dentées,  à  corolle  d'un  beau  bleu,  2  fois  plus  grande  que  le  calice  et 
à  appendices  des  filets  des  étamines  presque  droits. 

Var.  a.  genuina  Godr.  FI.  de  Lorr.  II,  (1843),  p.  211. 

C.  Prairies,  pâturages,  lisière  des  bois,  bords  des  chemins  des 
terrains  siliceux  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  R.  dans  les  z.  alp. 
—  Mai-juillet. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  690  m  (Savignac,  prairies 
de  la  rive  gauche  vers  la  cascade  du  Nagear)  à  2i5om  (pelouses 
du  col  de  Beil)  et  principalement  aux  alentours  d'Ax,  d'As- 
cou,  etc. 

S. -var  pinnatifida  Godr.  /.  cit.  (pro  var).  —  Ça  et  là  avec  le 
type  dans  les  prairies  des  environs  d'Ax-les-Thermes.  —  Juil- 
let. 

Feuilles  supérieures  pinnatifides  ou  pinnatipartites  à  lohes  arron- 
dis ;  feuilles  moyennes  auritêes;  feuilles  inférieures  entières. 

933.  —  B.  alba  Pallas  ap.  Marsch.-Bieb  FI.  taur.-cauc,  II 
(1808),  p.  67;  Gr.  et  Godr.  FI.  de  Fr.,  II,  p.  704;  Willk  et 
Lge.  Prodr .  fl.  hisp.,  II,  p.  464;  J.  Briquet,  Labiées  des  Alp.- 
mar.,  fasc.  2,  p.  194.  —  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  22.  f.  3  (pro 
parte) . 


(i)  Linné  a  modifié  le  nom  primitif  donné  à  ce  genre  par  Tournefort.  Brumella  dérive  de 
l'allemand  braune,  esquinancie.  par  allusion  aux  propriétés  médicales  et  astringentes  de  l'es- 
pèce principale  ;  il  a  été  accepté  parla  plupart  des  auteurs,  entre  autres  par  Willkomm  et 
Lange  dans  leur  Prodr.  fl.  hisp.  II  (1870),  par  J.  Briquet  dans  ses  Labiées  des  Alpes  maritimes. 
fasc.  2  (1893),  etc. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  1 67 

Plante  encore  plus  variable  que  la  pre'cédente  pour  la  forme  de 
ses  feuilles  mais  très  stable  suivant  M.  J.  Briquet,/,  cit.  p.  202  «  dans 
les  autres  caractères  tels  que  la  forme  du  labre  calicinal,  la  structure 
des  filets  staminaux  et  de  l'appareil  végétatif  ».  La  corolle  est  d'un 
blanc  jaunâtre  et  les  appendices  des  filets  des  étamines  sont  ordi- 
nairement arqués. 

S.-var.  integrifolia  Godr.  /.  cit.  (provar.).  —  C.  Pâturages 
secs,  lisière  des  prés  dans  les  terrains  sablonneux  de  la  z.  inf. 
aux  environs  d\Ax  et  de  Savignac.  —  Juin-juillet. 

Feuilles  inférieures  entières,  sinuées  ou  peu  dentées;  les  supérieures 
à  segments  lancéolés-linéaires. 

S.-var.  pinnatifida  Koch,  Deutschl.  FI.,  IV,  p.  336  (pro  var.); 
Prunella  laciniata  L  (1)  Sp.  pi.,  éd  2,  p.  837  (1763)  excl.  var., 
non  Lamk. 

AR.  Çà  et  là  avec  le  type  aux  environs  d'Ax,  du  Castelet,  de 
Savignac  et  de  Vaychis. 

Feuilles  toutes   ou  presque  toutes  pinnatifid.es  ou  incisées  dentées. 

X  B.  albo-vulgaris  Timb.-Lagr.  et  Jeanb*.  Massif  du 
Llaurenti,  p.  233  du  tir.  à  part;  P.  pinnatifida  Pers.  Syn.  II 
(1807),  p.  137;  P.  intermedia  L'mk,  ap.  Brot.  Fl.lusit.  I,  p.  180 
(non  Rchb.  PI.  crit.,  cent.  3,  tab.  205). 

RR.  juillet.  —  Prairies  sur  Ignaux,  vers  le  tournant  des  Gar- 
delles  (i025m). 

Cet  hybride  se  distingue,  à  l'état  frais  seulement,  des  diverses 
variétés  à  feuilles  ±  pinnatifides  des  Br.  vulgaris  et  alba  par  son 
port,  rappelant  celui  du  B.  alba,  ses  fleurs  en  têtes  globuleuses  d'un 
bleu  purpurin  ou  d'un  blanc  sale,  rosé  ou  bleuâtre  et  ses  anthères 
blanches  non  subulées. 

934.  —  B.  hastifolia(2)  Brot.  FI.  lusit.,  I  (1804)  p.  181  (sub  : 


(il  Linné  a  confondu  sous  le  nom  de  P.  laciniata  les  formes  hybrides,  entre  autres  la  plante 
nommée  postérieurement  D.  intermedia  par   Link. 

(2)  Dénomination  plus  correcte  que  Br.  hastxfolia  et  conforme  à  la  Recommandation  XI  IF 
des  Règles  internationales  de  la  Nomenclature  botanique,  adoptées  par  le  Congrès  international 
de  Vienne  (Autrichel,  en   Io,o5. 


I  68  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Priinellà)  ;  B .  grandiflora  Moench  var.  pyrenaica  Gr.  et  Godr. 
Fl.  de  Fr.,  II  (1822),  p.  704;  B.  pyrenaica  Philippe,  FI.  des 
Pyr.,  II  (1859),  P-  !73'>  B. Tour  nef ortii  Timbal-Lagr.,  in  Bull- 
Soc. bot.  de  Fr.,XIII  (1866),  sess.extraord.  à  Annecy, p.CLIV(i)' 
Rouy,  Mater,  fl.  portug.,  I,  in  Le  Naturaliste  (1882)  p.  26  du 
tir.  à  part  ;  Willk.  Sufpl.  Prcdr .  fl.  hisp .  (i8g3),  n°  2403  bis 
p.  157. — Exsicc,  :  Soc.  dauph.,  n°  2999  (Hte-Gar.),  legit  abbé 
Marçais. 

CG.  Pelouses,  prairies,  bruyères,  bords  des  chemins,  bois 
découverts  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  RR. 
dans  la  z.  alp.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  68om  (Savignac,  prairies  de 
la  rive  gauche  de  l'Ariège,  vers  la  cascade  du  Nagear)  à  2i5om, 
(pelouses  du  col  de  Beil)  et  principalement  dans  les  montagnes 
d'Ax,  d'Ascou,  de  l'Hospitalet,  d'Ignaux,  de  Prades  et  de  Savi- 
gnac. 

M.  G.  Rouy  (/.  cit.)  a  démontré  que  c'est  une  espèce  bien  distincte 
du  B.  grandiflora  dont  elle  diffère  :  par  ses  feuilles  ovales  hastées,  à 
oreillettes  étalées,  larges  de  3  centim.,  élargies  tronquées  en  cœur  et 
fortement  dentées  à  la  base  ,  faiblement  nerviées  les  caulinaires  espa- 
cées; sa  corolle  de  25-3omm,  à  gorge  très  renflée;  les  filets  de  ses 
étamines  longs  et  terminés  par  une  dent  conique  arquée  en  dehors  ; 
ses  anthères  blanches,  etc.  —  Lamotte  dans  son  Prodrome  de  Ij  fl . 
du  pi.  centr.,  p.6i3dutir.  à  part,  2  e  partie  (1881)  a  adopté  la  déno- 
mination de  B.  Tournefortii  Timb.-I.agr.  comme  nom  princeps. — 
Mais  depuis  il  a  été  démontré  par  Rouy  (/.  cit.),  par  Willkomm  1/.  cit.), 
et  aussi  par  J.  Briquet  {Labiées  des  Alp.  marit.  fasc.  2  (1893),  p.  204) 


(l)  Timbal-Lagrave  après  avoir  émis  l'avis  (/.  cit.)  de  l'identité  du  Prunella  grandiflora 
Jacq.  Fl.  austr.  ic.  vol.  IV.  (1776),  p.  40,  tab.  3y7  avec  la  plante  déjà  nommée  en  17CO, 
par  Tournefort  {Inst.  p.  182)  :  Brunella  pyrenaica  maxima,  flore  majore,  a  voulu  la  nommer 
Br.  Tournefortii  pour  rappeler  le  nom  de  l'illustre  botaniste  explorateur  du  xvne  siècle 
Joseph  Pitton  de  Tournefort  (né  le  5  juin  1 656,  à  Aix  en  Provence,  mort  à  Paris,  en  1708). 
Nous  rappellerons  que  ce  digne  précurseur  du  grand  Linné  et  le  savant  restaurateur  de  la 
science  de  Flore ,  voyagea  en  Europe  et  en  Asie,  devint  professeur  de  Botanique  au  Jardin  du 
Roi  ( 1 683)  et  membre,  en  1692,  de  l'Académie  des  Sciences.  En  dehors  de  la  classification 
qui  porte  son  nom  et  a  régné  dans  la  science  pendant  près  d'un  siècle,  Tournefort  a  publié: 
en  1664,  ses  Eléments  de  Botanique,  Paris  3  vol.  in-8*  ;  en  1698,  son  Histoire  desPlanles  qui 
naissent  aux  environs  de  Paris,  Ivol.  in-I  2,  (2"  éd.  1725,2  vol.  in-I2,  revue  et  augmentée  par 
Bernard  de  Jussieu)  ;  en  1700,  ses  Institutiones  rei  herbariœ  (3  vol.  in-  4°  dont  un  de  texte 
avec  pi.)  et  en  1703  un  Corollarium  in-40  avec  1 3  pi .  Cet  ouvrage  fut  réimprimé  à  Lyon  en 
17 19  (3  vol.  in-40)  et  en  I797  (6  vol.  in-8°j  ;  sa  Relation  d'un  voyage  au  Levant  etc.  Paris, 
2  vol.  in-4"  (1717)  ;  Lyon,  3  vol.  in-8°  ,1717)  ;  Amsterdam  2  vol.  in~4«  (  17 18;  etc. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  69 


que  le  nom  donné  par  Brotero,  plus  ancien  et  rappelant  le  caractère 
des  feuilles,  n'est  plus  aujourd'hui  litigieux  et  doit  évidemment  l'em- 
porter sur  le  nom  nouveau  créé  par  Timbal-Lagrave  qui  est  relégué 
dans  la  synonymie. 

Les  Brunelles  sont  des  plantes  essentiellement  mellifères,  à  cause 
de  la  matière  sucrée  renfermée  dans  le  tube  de  leur  corolle  ;  elles 
sont  amères  et  douées  de  propriétés  vulnéraires  et  astringentes.  On 
les  a  employées  en  infusion  à  10  :  1000  contre  l'esquinancie  et  les 
aphtes.  Tous  les  bestiaux  les  recherchent. 


Tribu  7.  <\ JUGÉES  Benth.  in.  DC.  Prodr.,  XII,  p.  571 

I 

Ajuga  L. 

Section  I.  Bugui.a  (Tournef.  Inst. ,  tab.  98);  Benth.,  Lab.   gen. 

et  spec,  p.  692. 

935.  —A.  reptans  L.  ;  Rchb.   fil.   le.  fl.  germ.,    XVIII, 

tab.  33,  f.  3.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5oi2. 

CG.  Prairies,  bois  humides,  bords  des  fossés,  pelouses  de  tous 
les  terrains  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  RR.  dans  la  z.  alp.  — 
Avril-août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  Ô9om  (environs  d'Ax,  prai- 
ries de  Malazéou),  à  i98om  (pelouses  de  Puymaurens  vers  les 
mines  de  fer)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ax,  d'As- 
cou,  d'Ignaux,  d'Orlu  et  de  Prades. 

Var.  p.  alpina  Koch.,  Syn.,  éd.  2.,  p.  661  ;   A.  alpina  Vill. 
Hist.pl.  Dauph.,  II,  p.  347,  non  L. 

R.  Pelouses  rases  et  alpines.  —  Juillet-Août.  —  Pelouses 
d'En-Surgel  sur  Manseille  (1750™);  en  montant  de  la  jasse  des 
Traouquères  à  celle  du  Saquet  (i88om);  pelouses  du  port  de 
Paillères  (i970m). 

Diffère  du  type  par  ses  stolons  très  courts  finissant  par  disparaître 
à  mesure  que  l'altitude  augmente  et  souvent  aussi  par  sa  tige  moins 
élevée.  Ces  variations  sont  dues  à  la  nature  plus  sèche  du  sol  où 
croit  la  plante.  Comme  dans  ie  type,  les  fleurs  sont  bleues,  roses  ou 
d'un  blanc  rosé. 


I  JO  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

936.  —  A.  pyramidalis  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  33,  f.  2. 

—  Exsicc.  :  Fries,  Herb.  norm   exsicc  ,  fasc.  XII,  n°  34. 

GC.  Pelouses  humides  des  terrains  siliceux  dans  les  z.  alp.  et 
niv.  —  AR.  dans  la  z.  subalp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  3o  localités)  ont  été  récoltés  de 
i6oom  (vallée  de  TOriège,  pelouses  de  Gaudu)  à  255om  (pelouses 
sous  le  pic  de  Rulle,  versant  du  lac  de  Couart)  et  princi- 
palement dans  les  montagnes  d'Ascou,  de  l'Hospitalet  (Puy- 
maurens)  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orlu  et  de 
Savignac. 

Parfois  confondue  avec  une  forme  automnale  et  alpine  de  YA.gene- 
vensis  L.,  cette  plante  se  distingue,  première  vue,  par  ses  stolons 
nuls,  et  ses  bractées  florales  sessiles,  herbacées  ou  purpurines,  entières 
ou  légèrement  sinuées  toutes  1  fois  plus  longues  que  les  fleurs; 
celles-ci  d'un  bleu  pale  disposées  en  glomérules  triflores  forment  un 
épi  pyramidal  tétragone  dense  et  non  interrompu. 

Connu  de  nos  bergers  sous  le  nom  d'Herbo  del  Carbou  {herbe  au 
charbon),  ce  Bugle  est  prétendu  curatif  des  anthrax  charbonneux 

937.  —  A.  genevensis   L.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,   tab.  33,  f.  1. 

—  Exsicc.  :  Billot  Fl.  Gall.  et  Germ.  exsicc,  n°  i3o5. 

AC  Lieux  sablonneux,  prairies  sèches  et  rocailleuses,  pelouses 
des  terrains  schisto-calcaires  ou  schisteux,  plus  rarement  sili- 
ceux dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juiliet-Août. 

Vallée  de  l'Oriège,  lieux  secs  et  schisteux  dans  le  bois  de 
Chourlot  (i55om);  pelouses  au  sommet  du  Cap  du  Larguis 
(i86im  Et.-maj.);  vallée  latérale  d'Orgeix,  pelouses  schisto- 
calcaires  sous  la  jasse  d'En-Sur  (2040m)  ;  pelouses  de  la  fon- 
taine de  Baxouillade  (2o65m);  pelouses  schisteuses  sur  le  col  des 
Calmettes  (225om)  ;  filon  schisto-calcaire  du  versant  oriemal 
de  la  couillade  d'En-Sur  ou  des  clotes  du  port,  vers  le  lac  de 
Naguilles  (2200m). 

Suivant  la  judicieuse  observation  de  Lagrèze-Fossat  (Fl.  du  Tarn- 
et-Gar.  (1847),  PP-  3o5-6j,  observation  confirmée  par  F.  Schultz,  en 
i855  et  1857,  par  Kirschleger,  en  1857  et  par  d'autres  auteurs,  cette 
espèce  est  pourvue,  en  automne  surtout, de  nombreuxstolons  et  dra- 
geons souterrains  qui  s'étendent  en  tous  sens  en  produisant  de  nou- 
velles rosettes  et   des   tiges  florifères.  —  Lagrèze-Fossat  avait  créé 


ACADÉMIE  DE  GEOGRAPHIE  BOTANIQUE  I 7  I 

sur  ce  caractère  VA.  cryptostolon  (l.  cit.,  p.  3o5),  qui  a  .été  conside'ré 
avec  juste  raison  comme  un  simple  synonyme  de  VA.  genevensis  L. 
dont  il  n'est  qu'un  état  particulier  et  automnal. 

?  Var.  stoloniflora  Timb.-Lagr.  (pr.  sp.)  in  Massif  du  Llau- 
renti,  p.  385  du  tir.  à  part,  note  14.  —  Exsicc.  :  Soc  dauph., 
n°  3oi5.  —  RR.  Juillet. 

Route  de  l'Aude,  sous  le  village  d'Ascou  (a8om). 

Notre  unique  exemplaire  a  été  vérifié  par  Timbal-Lagrave.  Les 
rosettes  secondaires  doivent  être  munies  de  stolons  florifères,  d'où 
son  nom;  mais  notre  spécimen  ne  nous  paraissant  pas  suffisamment 
caractérisé,  nous  indiquons  cette  plante  avec  un  point  de  doute. 


Section  II.  —  Cham^epitys  (Tournef.  /.  cil);  Benth.  /.  cit. 

938.  —  A.  Chamsepitys  Schreb.  PL  verticill.  Unilab.  gen. 
et  spec.  (1774),  p-  24;  Teucj'ium  Chamœpitys  L.;  Rchb.  fil. 
/.  cit.,  tab.  34,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  548  bis  et  ter. 

RR.  Août. 

Bords  des  chemins  et  moissons  des  terrains  schisteux  de 
Perles  vers  Unac,  au  quartier  de  la  croix  d'Estarqués  (700m). 

Cette  plante  malgré  son  odeur  résineuse  est  recherchée  par  les 
moutons.  Nos  paysans  la  disent  efficace  pour  prévenir  chez  eux  la 
maladie  dite  pourriture.  On  l'employait  anciennement  contre  la 
goutte  et  le  rhumatisme. 

Teucrium  L. 

Section  I.  —  Scorodonia  Adans.  Fam.  des  PL  (1763),  p.  188. 

939.  —  T.  Scorodonia  L.;  Rchb.  fil.  le.  fi.  germ.,  XVIII, 
tab.  36,  f.  2.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  5oio. 

CC.  Lisière  des  champs,  clairières  des  bois,  broussailles, 
fentes  des  rochers,  etc.  de  tous  les  terrains  dans  les  z.  inf.  et 
subalp.  —  RR.  dans  la  z.  alp.  —  Juin-Octobre,  suivant  l'alti- 
tude. 


172  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  §jbm  (Savignac,  bords  des 
champs  pierreux)  à  1840™  (vallée  du  Nabré,  rochers  près  de  la 
jasse  de  la  Présassé)  et  principalement  aux  alentours  d'Ax, 
d'Ascou  et  de  Prades. 

La  Germandrée  Scorodoine,  vulgo  Germandrée  sauvage,  Sauge  des 
bois,  en  patois  Mentho  falso  (fausse  Menthe)  à  cause  de  son  odeur 
alliacée  est  refusée  par  le  bétail.  Nos  paysans  l'emploient  en  cata- 
plasmes contre  les  ulcères  sanieux. 


Section  II.  —  Scordium  (Tournef.)  Benth.  Lab.  gen.  etsp.,  p.  678. 

940. —  T.  Botrys  L.  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  38,  f .  1 .  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  nos  3o5o  et  bis. 

AR.  Champs  pierreux,  bords  des  chemins,  éboulis  sablonneux 
ou  calcaires  dans  la  z.  subalp.  —  Mai-Août. 

Montagnes  de  Prades  :  talus  de  la  grand'route,  en  amont  du 
village  de  Prades  (1245™);  chemin  de  la  Fajolle  ou  du  bois  de 
Fontfrède  (i25omj  ;  champs  de  Prades  près  du  chemin  forestier 
de  Fontfrède  (1260™);  éboulis  du  Fronteil  (i33om);  col  de 
Marmare,  banquette  de  la  grand  route  (  1  355m). 

Les  bestiaux  rejettent  cette  plante. 


Section  III.  —  Cham^edrys  (Dill.)  Benth.  /.  cit.,  p.  680. 

941.  — T.  Chamsedrys  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  38,  f.  4. — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3oii. 

AR.  Lieux  pierreux,  champs,  rochers  et  éboulis  des  terrains 
calcaires  ou  schisteux  des  z.  inf. ,  subalp.  et  alp. —  Juillet- 
Août. 

Rochers  schisteux  du  chemin  de  Perles  à  Unac,  au  quartier 
de  Peyrobouno  (770™)  ;  éboulis  du  Roc  d'En-Calqué,  sur  la 
route  de  Prades  (i25om)  ;  champs  pierreux  de  la  Bouyche,  sur 
Montaillou  (  1425111};  crête  "calcaire  de  Paillères  (1990111). 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  \jZ 


Aux  confins  de  la  z.  inf.  de  notre  circonscription  florale  nous 
avons  récolté  cette  espèce  sur  les  rochers  près  de  la  carrière  de  gra- 
vier des  Esteillés-d'Unac  (620m),  sous  Laucate  et  sur  les  rochers  cal- 
caires situés  sous  le  village  d'Unac  (ôjo"1). 

La  Germandrée  Petit-Chêne,  vulgo  Petit-Chêne,  en  patois  herbo 
dé  garic  [herbe  du  chêne),  prise  en  infusion  à  10  :  1000  est  tonique  et 
stimulante  comme  beaucoup  d'autres  Labiées.  Après  avoir  été  vantée 
outre  mesure  comme  fébrifuge,  antigoutteuse  et  antiscrofuleuse  cette 
plante  est  presque  oubliée.  Elle  est  rejetée  par  les  bestiaux. 


Section  IV. —  Polium  (Tournef.)  Benth.,  /.  cit.,  p.  684. 

942. —  T.  montanum  L.;  Polium  montanum  Mill.  Dict.y 
n°  1  ;  T.  supinum  Jacq.  FI.  austr.  ic,  IV,  tab.  417,  non  L.; 
Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.  3j,  f .  1 . —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3864. 

RR.  Rochers  des  terrains  schisteux  ou  calcaires  des  z.  inf.  et 
subalp.  —  Août. 

Rochers  schisteux  du  chemin  de  Perles  à  Unac,  au  bas  de  la 
côte  de  la  Caoussade  (705™)  ;  rochers  calcaires  sur  la  fontaine  de 
Maley  (1  i25m). 

Nous  l'avons  aussi  récolté  aux  confins  de  la  zone  inférieure  de 
notre  district  floral  :  1  rochers  schisteux  des  Esteillés-d'Unac,  sous 
Laucate  (620™  d'altit.). 

943.  —  T.  pyrenaicum  L.  ;  Polium  pyrenaicum  Mill.  Dict.y 
n°  6;  T.  reptans  Pourret,  Chlor.  narb.,  n°  1  146,  in  Mém.  Acad. 
Se.  de  Toulouse,  série  1,  III  (1788),  p.  33o;  Barr.  Icon.y 
tab.  1095;  Coste,  FI.  descript.  et  illustr.  de  Fr.,  III,  p.  139, 
n°  et  fîg.  2984.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n0s  3oi3  (Htes-Pyr.), 
3oi3  bis  (Hte-Gar.)  et  3oi3  ter  (Ariège). 

G.  Pelouses  sèches,  rochers  et  éboulis  des  terrains  schisteux 
ou  calcaires  dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20  localités)  ont  été  récoltés  de 
1220111  (vallon  de  Montaud,  rochers  calcaires  de  l'Estreit)  à 
233ora  (Pas  du  Roc-Blanc)  et  principalement  dans  les  mon- 
tagnes d'Ascou(col  del  Pradel  ;  pic  de  Scrembarre  ;  pic  Dolent; 
col  des  Sept-Fonts,  etc.),  d'Ignaux  (sommet  du  Roc  des  Llam- 


I  74  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

prés,  etc.),  de  Montaillou  (couret  de  la  Liaou,  pic  de  Pénédis, 
col  des  Canons,  etc.),  de  Prades  (bords  de  la  grand'route  de 
Marmare,  près  du  ponceau  de  Coumener;  rochers  de  la  Palou- 
mière;  col  de  la  Fajou;  éboulis  de  la  Coste-Aurane  ;  col  de 
Rieufrède  ;  sarrat  de  Grati  ou  de  Fountareille,  etc.),  de  Tignac 
(pelouses  calcaires  du  plateau  de  Sizet,  vers  la  fontaine  de 
Maley  (i),  etc.)  et  de  Vaychis  (bords  de  la  route  de  Prades,  sous 
le  Roc  d'En-Calqué  et  sommet  de  ce  Roc  ;  rochers  du  Cayrol- 
Blanc,  sous  le  signal  de  Chioula;  fontaine  du  Coupet,  sur  les 
rochers  schisteux  ;  rochers  schisto-calcaires  sur  la  mine  de 
plomb  de  Roque-Prunière,  etc. 

Cette  intéressante  plante  est  bien  caractérisée  par  ses  feuilles  lar- 
ges et  anguleuses,  vertes  sur  les  2  faces  velues,  suborbiculaires,  cré- 
nelées et  par  ses  fleurs  violacées  purpurines  en  grappes  serrées  et 
terminales. 

Nous  avons  cueilli  seulement  aux  confins  de  notre  circons- 
cription florale,  sur  les  rochers  calcaires  près  de  l'église  de  Caus- 
sou  (Ariège),  à  840™  d'alt.,  le  Teucrium  aureum  Schreb  (C.  tomen- 
tosum  Vill.,  T.  flavicans  Lamk.)  que  P.  Bubani  dans  son  Flora 
pyrenœa,  I,  p.  466  dit  avoir  récolté  dans  les  environs  de  cette  même 
localité  :  «  Legi  in  Pyr.  sept,  aurig.  supra  Caussa  ad  les  Gutines, 
die  28  Aug.  1840  ».  Il  faut  lire,  en  rétablissant  la  véritable  ortho- 
graphe :  Caussou  ad  les  Gouttines.  Nous  avons  vainement  cherché 
jusqu'à  ce  jour  dans  notre  district  floral  l'hybride  X  T.  montano- 
pyrenaicum  Contejean  (  1 865)  que  M.  Giraudias  adécrit,  en  1888,  sous 
le  nom  de  X  T.  Contejeani  (2)  et  l'hybride  inverse  X  T.  Guilhoti 
(X  T.  pyrenaico-montanum  Foucaud).  Notre  zélé  collègue  et  ami 
M.  H.  Guilhot,  instituteur  à  Dalou  (Ariège)  a  récolté  aux  environs 
de  Caussou,  au  quartier  d'Emblaous,  le  23  août  1897,  le  X  T.  Fli- 
chei  Fouc.  (X  T.  aureomontanum  Fliche).  Pour  de  plus  amples 
renseignements  sur  les  exemples  d'hybridité  dans  le  genre  Teu- 
crium on  consultera  le  mémoire  de  l'abbé  Coste  et  du  frère  Sennen 


(1)  Bubani  FI.  pyr.  I.,  p.  466  l'indique  :  «  In  pyr.  aurig.  monte  de  Sifet  1.  d.  Mar- 
mare (par  erreur  Marmale)  die  28  Aug  1840  ».  On  voit  par  cette  citation  que  le  botaniste 
italien  n'était  pas  bien  fixé  sur  les  localités.  En  effet  le  plateau  de  Sizet  est  situé  dans  le  ter- 
ritoire de  la  commune  de  Tignac  et  à  une  assez  grande  distance  du  col  de  Marmare  qui  sert 
de  limites  entre  les  territoires  de  Caussou  et  de   Prades  (Ariège). 

(2)  Notes  crilijues  sur  la  flore  ariegeoise  in  Bull.  Soc.  ètud.  se.  d'Angers,  année  1888,  p.  16 
du  tir.  à  part.  Cet  hybride  nous  a  été  donné  par  M.  Giraudias  de  sa  localité  classique  et 
princeps  :  <  Ussat-les-Bains,  sur  un  tertre  de  la  rive  droite  de  l' Ariège   » 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  1/5 


publié,  en  1894,  dans  le  Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France, 
tome  XLI,  pages  58o  à  58j. 


ESPECES   ET  VARIÉTÉS  A  RECHERCHER   OUAEXCLIRE. 

Mentha  romana  Gérard  {M.  viridis  L.).  «  Legi  in  Pyr.  aurig.  intcr 
Guillemur  (1)  et  Savignac,  diebus  8  et  18  Aug.  1840  »  (P.  Bubani  bl.  pyr. 

I,  p.  385).  —  Cette  menthe,  cultivée  rarement  dans  quelques  jardins  d'Ax, 
est  remarquable  par  ses  feuilles  glabres,  vertes  des  2  côtés  et  à  odeur  aro- 
matique très  pénétrante.  Le  botaniste  Bubani  lui-même  l'aura  sûrement 
récoltée  à  l'état  subspontané,  mais  la  localité  qu'il  indique  est  bien  vague  et 
étendue  puisqu'elle  comprend  une  distance  d'environ  6  kilomètres  entre 
Guillémiu  (ou  hameau  de  la  3°  Bazerque)  et  le  village  de  Savignac,  en  pas- 
sant par  Ax. 

Lamium  Orvala  L.  «  à  la  Soulane  »  (Lap  Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  333). 
Plante  étrangère  à  la  flore  française  d'après  Grenier  et  Godron  (FI.  de  Fr., 

II,  p.  71 5)  citée  par  Lapeyrouse  qui  l'a  confondue  avec  le  L.  lœvlgatum  L., 
simple  forme  du  L.  maculatum  L.  d'après  Timbal-Lagrave. 

L.  lœvigatum  L.  var.  3.  rubrum  Timb.  et  Marçais  in  Bull.  Soc.  bot . 
de  Fr.,  tome  XXXIV  (I887),  p.  93  (L.  rubrum  Wallr.  Sched,  p.  3oo)  ;  «  port 
de  Paillères  sur  les  deux  versants  »  (Timb.  et  Marc,  /.  çit).  Cette  plante  a 
jusqu'à  ce  jour  échappé  à  nos  recherches. 


Famille  LX.  —  GLOBULARIACÈES. 

Globularia  (Tournef.)  L.  (2). 

944.  —  G.  vulgaris  (Tournef.)  L.  (1737);  Gr.  et  Godr.  Fl. 
de  Fr.,  II  (1 852),  p.  754  et  auct.  mult.;  Willkomm,  Recherches 
sur  Vorganis.  et  la  classif,  des  Globulaires  (i85o),  p.  18,  tab.  1 
f.  4  (3);  G.  Wilkommii  Nyman,  Syll.  fl.  europ.  (  1 854-55), 
p.  140;  Willk.  et  Lge,  Prodr.  fl.  hisp.,  II  (1870),  p.  383,  n"  2201, 
Rchb.  fil.  le.  fl.  genn.,XX,  tab.  196.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n08  18 14  et  bis. 

RR.  Rochers  calcaires  de  la  z.  subalp.  —  Juin-Août. 


(l)Il  faut  lire  Guiltëmou  ou  Guilhémou. 

(2)  La  plupart  des  exemplaires  des  espèces,  variétés  et  hybrides  de  ce  genre  ont  été  revus 
par  M.  L.  Giraudias  qui  pendant  un  séjour  à  Foix  en  qualité  de  Receveur  des  domaines» 
de  1887  à   1891   avait  étudié  particulièrement  les  hybrides. 

(3)  Cet  opuscule  de  32  p.  avec  4  planches  coloriées  a  été  édité  à  Leipzig.  Ce  fut  le  sujet 
de  la  ihèsc  soutenue  par  l'étudiant  Willkomm  pour  obtenir  le  grade  de  docteur  ès-siences 
devant  les  professeurs  de  l'Université   de   Leipzig. 


I76  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Prades  :  rochers  de  la  Mate  de  Reboul,  en  face  du  village 
(i23om)  et  rochers  de  la  Paloumière  (1490™) . 

Sur  les  limites  inférieures  de  notre  circonscription  florale,  nous 
avons  récolté  cette  espèce  sur  les  rochers  des  Esteillés-d'Unac  et 
aussi  au-dessus  du  village  de  Gaussou,  en  montant  vers  le  col  de 
Marmare,  etc. 

Pour  la  première  fois,  Linné  a  publié,  en  1737,  dans  son  Hortus 
Cliffortianus,  p.  490,  n°  1,  la  diagnose  très  succincte  de  cette  espèce 
sous  la  phrase  c  Globularia  caule  folioso,  foliis  ovatis  integerrimis. 
Globularia  vulgaris  Tournef.  ».  C'est  donc  à  Tournefort  \Instit.  rei 
herbariœ  (1700),  p.  467,  qu'appartient  la  priorité,  non  seulement  de 
la  création  du  genre,  mais  encore  de  l'emploi  de  l'expression  bino- 
male  conservée  par  Linné.  En  1741,  Linné  observa  dans  les  îles  sué- 
doises d'Œland  et  de  Gothland  une  Globulaire  ayant  les  caractères 
généraux  du  type  vulgaris  mais  à  feuilles  radicales  tridentées  au 
sommet,  épaisses  et  luisantes  et  à  capitules  plus  gros.  Il  ne  la  dis- 
tingua pas  spécifiquement  de  la  forme  commune  observée  et  même 
cultivée  dans  le  Jardin  d'Hartecamps,  près  d'Amsterdam,  puis  con- 
servée dans  l'herbier  de  son  protecteur  hollandais,  G.  Cliffort.  Dans 
la  2P  édition  de  son  Species  plantarum,  tome  1  (1762),  p.  i3g  (édition 
qualifiée  de  légale  parce  que  les  botanistes  s'y  sont  conformés  comme 
les  théologiens  à  la  Vulgate),  Linné  relègue  dans  la  synonymie  la 
plante  déjà  décrite  par  lui,  en  1737,  et  présente  ainsi  son  Gl.  vulga- 
ris :  «  Glob.  caule  herbaceo;  foliis  radicalibus  tridentatis;  caulinis 
lanceolatis.  FI.  suec.  (1745),  p.  109,  110;  //.  Œland  (1745),  p.  65  ; 
Dalib.  FI.  paris,  prodr.  (1749),  p.  43  »  et  il  l'indique  :  «  In  Europœ 
apricis  duris  » . 

Nyman  a  cru  pouvoir  conclure  que  ces  deux  formes  réunies  par 
Linné  devaient  être  distinguées  et  dans  son  Syllog.fl.  europ.  (p.  140), 
il  a  énuméré  au  nombre  des  espèces  du  genre  Globularia  *  n°  6. 
Gl.  vulgaris  L.  Sp.  (excl.  syn.  var.);  G.  spinosa  Lamk  non  L.  >  et 
<  n°  7.  G.  Willkommii;  G.  vulgaris  auct.  plur.  »,  celle-ci  étant  la 
forme  la  plus  commune.  Or,  divers  phytologues  contemporains  entre 
autres  le  Dr  St-Lager,  en  1889,  dans  ses  Vicissitudes  onomastique  s  de 
la  Globulaire  vulgaire  (1)  et  M.  E.  Malinvaud,  en  1890,  dans  ses 
Récentes  vicissitudes  du  Globularia  vulgaris  (2)  ont  péremptoirement 
démontré  qu'en  admettant  l'unité  spécifique  des  diverses  formes  de 
la   Globulaire  vulgaire,   Linné   avait  fait  preuve  d'un  discernement 


(1)  Brochure  in-8"  24  pages.  Paris  J.-B.  Baillière,  éditeur. 

(2)  In  Bull.  Soc.  bol.  de  /•>.,  t.  XXXVII  (1890)  sess.  extr.  à  La  Rochelle,  pp.  LXXXV1II 
à  XCIV. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  1 77 

parfait.   M.   Malinvaud   conclut  ainsi   (/.    cit.,    p.   XGIV)  :  «  D'après 
Nyman   lui-même,    Linné  comprenait  dans   son   Globularia  vulgaris 

les  deux  espèces  conteste'es C'est  donc  à  la  première,  beaucoup 

plus  répandue,  appelée  déjà  Globularia  vulgaris  par  Tournefort,  en 
1700,  et  connue  par  Linné  avant  sa  découverte  de  la  forme  rare  des 
iles  suédoises,  que  l'ancien  nom  doit  être  réservé  et  il  n'est  pas  dou- 
teux que  l'article  56  des  Lois  de  la  Nomenclature  de  1867  (i),  serait 
outrageusement  violé  parle  maintien  du  Gl.  Willkommii  » .  Cette 
«  appellation  parasite  »,  suivant  l'expression  imagée  du  Dr  Saint- 
Lager,  n'a  plus  aucune  raison  de  subsister  et  doit  être  réléguée  dans 
la  synonymie.  Son  opinion  a  été  confirmée  en  effet  par  Willkomm 
lui-même  dans  son  Supplementumprodr.fi.  hisp.  (1893),  p.  140.  Ce 
savant  phytographe,  bien  connu  surtout  par  ses  travaux  sur  la  flore 
espagnole  (et  dont  nous  avons  retracé  à  grands  traits  la  bibliographie 
à  propos  de  YEuphrasia  Willkommii  Freyn  (2))  admet  que  la  forme 
la  plus  répandue  en  Europe  et  nommée  par  Nyman  Gl.  Willkommii 
doit  conserver  le  nom  traditionnel  de  G.  vulgaris  et  il  la  définit  ainsi 
(/.  cit.)  :  c  variât  foliis  basilaribus  integerrimis  et  apice  tridentatis  » 
en  l'indiquant  :  «  In  Hispania  boreali  passim  ». 

Nous  avons  vainement  recherché  dans  notre  circonscription  florale 
le  Gl.  tenella  Lange,  forme  voisine  du  Gl.  vulgaris  indiquée  dans  les 
Pyrénées.  La  Globulaire  commune  est  amère  et  légèrement  purgative. 

945.  —G.  nudicaulis  L.  ;  Rchb.fil.  /.  cit.,  tab.  197,  f.  3.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3oi6. 

C.  Pelouses,  bruyères  et  rochers  des  terrains  calcaires  ou 
schisto-calcaires,  rarement  schisteux,  murs,  etc.  dans  les  z. 
subalp.  et  alp.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  (plus  de  20  localités)  ont  été  récoltés  de  88om 
(murs  de  la  banquette  de  la  route  nationale  dans  la  gorge  de 
Berduquet,  en  face  de  la  grande  carrière  de  gravier)  à  2260™ 
(coumeue  de  Baxouillade,  sous  le  Roc-Blanc)  et  principalement 
dans  les  montagnes  d'Ascou  (vallon  de  Montaud,  rochers  cal- 
caires de  l'Estreit;  éboulis  sous  le  pic  de  Brasseil,  vers  la  jasse 
d'Esprais;  pelouses  et  éboulis  du  pic  de  Coume-Frède;  rochers 
du  col  del  Pradel,  etc.),  d'Orgeix  (vallée  latérale,  pelouses  schis- 
to-calcaires près  de  la  jonction   des   ruisseaux  d'Aïguelongue 


(1)  Art.  56  c  Lorsqu'on  divise  une  espèce  en  deux  ou  plusieurs  espèces,  si  l'une    des  for- 
mes a  été  plus  anciennement  distinguée,  le  nom   lui  est  conservé  ». 
-    Voir  précédemment  page  420. 

12 


I  78  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIÉGE 


et  d'En-Sur,  etc.),  d'Orlu  (rochers  schisto-calcaires  bordant  le 
lac  de  Naguilles,  sous  le  pic  de  Roque-Rouge;  pelouses  de  ce 
lac  sous  le  ruisseau  de  Pinet  et  sous  le  pic  de  la  Bayneyre  ;  sarrat 
de  Baxouillade  sur  le  Trou-de-1'Or;  couilladous  de  Balboune; 
pelouses  sous  le  col  de  Casiillou,  versant  de  Gaudu,  etc.)  et  de 
Prades  (rochers  calcaires  près  de  la  jonction  des  ruisseaux  de 
l'Ourza  et  de  1  Hers;  monticules  de  la  Mate  de  Reboul  et  de  la 
Coût;  bois  de  Fontfrède,  bords  du  chemin  forestier;  éboulis 
cale,  de  la  Bouyche,  sur  le  chemin  de  la  Fajolle;  crête  calcaire 
de  Montalzéou,  etc.). 

Nous  possédons  aussi  la  forme  suivante  dont  les  spécimens  ont  été 
vus  par  M.  G.  Rouy,  en  1890. 

Forma.  —  G.  gracilis  Rouy  et  Richter  ap.  Rouy,  Illustr.  pi. 
Europ.  rar.,  fasc.  X,  p.  81,  tab.  245,  f.  2. 

R.  Rochers  calcaires  ou  schisteux  de  la  z.  alp.  —  Juillet- 
Août. 

Rochers  du  filon  calcaire  à  l'entrée  du  Trou-de-l'Or  de  Baxouil- 
lade (2070™);  Roc-Blanc,  versant  d'Orlu  (226om);  éboulis  schis- 
teux du  Tarbézou,  versant  de  Rabassolés  (2280™). 

Differt  à  G.  nudicauli  L.  :  Habitu  valde  humiliore,  caudice  suffru- 
tescente;  foliis  tninortbus;  petiolis  fere  tenuibus,  pedunculo  (scapi- 
formi)  gracillimo,  etiam  aphyllo,  rarius  superne  unibracteato;  capi- 
tulas sub  du  plo  îninoribus  »  (Rouy,  /.  cit.  et  in  Bull.  Assoc.  fr.  de  Bot., 
4e  année  (1900),  p.  i52).  —  Le  G.  gracilis,  dit  M.  Rouy  yl.cit.,  p.  j 53 J 
n'est  qu'une  «  forme  »  du  G.  nudicaulis  dont  il  a  l'involucre  glabre 
ainsi  que  le  réceptacle,  etc.  Il  est  assez  semblable,  comme  port,  au 
X  G.  fuxeensis  Giraudias  {G.  nana-nudicaulis),  que  nous  possédons 
aussi,  mais  qui  en  diffère  à  première  vue  par  les  folioles  de  l'invo- 
lucre ciliées,  le  réceptacle  pubescent,  les  calices  velus,  ses  feuilles  plus 
épaisses,  sa  taille  plus  trapue,  etc. 

946.  —  G.  nana  Lamk.  Encycl.  méthod.,  Bot.,  II  (1786), 
p.  723;    G.  repens   Pourret  Itin.   Pyr.,   (1781)  (1);  Timbal- 


(i)  Le  mémoire  manuscrit  de  Pourret  intitulé  Itinéraire  pour  les  Pyrénées  avait  été  coiumu- 
aiqué  à  Lapeyrouse  en  1785,  c'est-à-dire  4  ans  après;  il  ne  fut  pas  imprimé  dans  les  Mi- 
moirts  de  l'Académie  des  Sciences  de  Toulouse,  grâce  à  la  jalousie  secrète  du  savant  botaniste 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  79 

Lagrave,  Reliq.  PourrÀn  Bull.  Soc.  Se.  phy.  et  nat.  de  Tou- 
louse, vol.  II  (1874),  p.  3o  du  tir.  à  part;  G.  cordifolia  Lap. 
Hist.  abr.  pi.  Pyr.,\).  5y  (i8i3),  non  L.  (i)  ;  G.  cordifolia 
var.  nana  Gambessèd.  Monogr.  Globular.  in  Ann.  Se.  nat., 
iresér.,  IX  (1826),  p.  26;  Willk.  Recherch.  Glob.,  p.  22,  tab.  4, 
1".  1,2;  Rchb.  fil.,  /.  cit.,  tab.   195,  f.  3. 

CC.  Pelouses  et  rochers  des  terrains  calcaires  ou  schisto- 
calcaires,  très  rarement  schisteux  dans  les  z.  subalp.,alp.  et  niv. 
—  Juin-Septembre,  suivant  l'altitude. 

Nos  exemplaires  (plus  de  3o  localités]  ont  été  récoltés  de 
i4o5m  (sarrat  de  l'Orry-Vieil  de  Gaudu)  à  253om  (crête  de  Camp- 
Ras,  dominant  le  Llaurenti)  et  principalement  dans  les  monta- 
gnes d'Ascou,  d'Ignaux,  de  Montaillou,  d'Orlu,  de  Prades  et  de 
Vaychis. 

Se  distingue  à  première  vue  du  G.  cordifolia  L.  par  sa  tige  presque 
nulle  (i-3  cent.);  ses  feuilles  très  étroites,  subaiguës,  non  échancrées 
au  sommet;  ses  petites  fleurs  formant  de  minuscules  capitules  à 
calice  dont  le  tube  est  densément  hérissé,  et  par  sa  corolle  dont  la 
lèvre  inférieure  est  trifide,  fendue  seulement  jusqu'au  tiers . 

Suivant  les  lieux  où  elle  végète,  cette  plante  a  un  aspect  compacte 
ou  lâche.  Nous  distinguons  la  variété  caulescente  suivante  : 

Var.  p.  caulescens  Marc.-d'Aym.  in  herb.  (18&8).  —  RR.  Juin- 
Août. 

Sommet  du  Roc  d'En-Calqué,  sur  la  route  de  Prades (1 390™); 
crête  calcaire  de  Paillères  (i99om). 


toulousain  précité.  Il  n'a  été  publié  qu'en  1874  par  jTimbal-Lagrave  dans  ses  Reliquice 
Pourretianx.  Par  conséquent  le  nom  attribué  par  l'abbé  Pourret  à  cette  plante  devrait  avoir 
la  priorité  avec  d'autant  plus  de  raison  que  Lamarck  (/.  cit.)  après  avoir  décrit  le  G.  nana 
dit  :  «  celte  plante  nous  a  été  communiquée  par  l'abbé  Pourret  »,  puis  il  cite  son  nom  à  la  suite 
du  sien.  Plus  tard  même,  en  1793,  dans  la  2°  édit.  de  sa  Flore  française  II,  p.  325,  Lamarck 
s'attribue  la  paternité  du  G.  repens  —  De  Candolle,  FI.  Fr.,  III,  p.  429  donne  les  deux  noms 
en  synonymes.  Malgré  les  droits  d'antériorité  en  faveur  de  Pourret,  la  dénomination  de  G. 
nana  a  prévalu  et  a  été  acceptée  par  presque  tous  les  phytographes. 

(l)  Lapeyrouse  (/.  cit.)  après  avoir  donné  au  G.  cordifolia  L.  le  synonyme  G.  nana  Lamk. 
l'indique  entre  autres  localités  «  à  Paillères  ».  D'après  Timbal-Lagrave  et  Jeanbernat  (Massif 
du  Llaurenti,  p.  356  du  tir.  à  part)  le  G.  cordifolia  L.  est  une  espèce  des  Alpes  et  du  haut 
Jura,  indiquée  faussement  au  Llaurenti  par  Pourret  et  au  port  de  Paillères  par  Lapeyrouse  et 
confondue  par  eux  avec  le  G.  repens  Pourret.  On  la  rencontre  aussi  d'après  M.  l'abbé  Coste 
{hl.  descript.  et  illustr.  de  la  Fr.,  tome  III,  p.  167)  sur  les  causses  de  la  Lozère  et  de  l'Aveyron 
et  dans  les  Pvrénées. 


l8o  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


Souche  très  traçante;  tige  de  2  à  5  centim.  ;  feuilles  radicales  peu 
serrées,  obovales  spatulees,  plus  longues  que  dans  le  G.  nana. 


Hybrides. 

X  G.  Galissieri  Giraud.  (G.  nana-Willkommii)  Notes  critiq. 
sur  la  fl.  ariég.  in  Bull,  de  la  Soc.  d'étud.  Se.  d'Angers  (1888), 
pp.  16  et  17  du  tir.  à  part.  —  RR.  Juin. 

Rochers  calcaires  de  la  Mate  de  Reboul  en  face  du  village  de 
Prades  (i36om). 

«  Tige  de  6  à  10  centim.,  feuilles  radicales  et  inférieures  longue- 
ment pétiolées,  etc.  ;  diffère  du  G.  Willkommii  par  sa  forme  plus 
basse,  ses  capitules  plus  petits  ainsi  que  les  feuilles,  son  aspect  ram- 
pant; du  G.  nana  par  ses  capitules  pédoncules  plus  serrés,  plus  glo- 
buleux, ses  feuilles  plus  grandes»  (Giraudias /.  cit.)  (1).  Nous  en 
possédons  des  exemplaires  du  Pech  de  P"oix  et  des  rochers  calcaires 
de  Mijanès  (Ariège). 

X  G.  fuxeensis  Giraud.  (G.  nana-nudicaulis)  l.  cit.,  p,  17. 
—  RR.  Juin. 

Crête  calcaire  de  Montalzéou,  en  face  de  Cornus  (i6iom). 

«  Tige  de  1  à  4  centim.;  feuilles  radicales  obovales,  spatulees, 
plus  grandes  que  dans  le  G.  nana,  plus  petites  que  dans  le  G.  nudi- 
caulis.  Capitules  petits,  intermédiaires  entre  ceux  des  deux  espèces, 
mais  se  rapprochant  davantage  de  ceux  du  G.  nana  »  (Giraud. 
/.  cit.). 

Nous  possédons  des  exemplaires  de  la  localité  classique  «  le  Pech 
de  Foix  »  et  aussi  des  rochers  au-dessus  du  lac  de  Rabassolès  ou 
d'Artounant  sur  les  confins  de  notre  circonscription.  Tous  ont  été 
vérifiés  par  M.  Giraudias,  en  même  temps  que  ceux  des  autres 
hybrides. 


(1)  Nous  avons,  pour  respecter  la  création  et  le  texte  de  l'auteur  de  cet  hybride,  maintenu  le 
nom  G.  Willkommii  quoiqu'il  soit  bien   établi   aujourd'hui  que  ce  nom  est  un   simple  syno 
nyme  de  G.  vulgaris  L. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  loi 


Famille   LXI.   —  PLOMBAGINACEES . 

Arineria  Willd. 

947.-—  A.  plantaginea  Willd.  Enum.  hort.  berol.,  I,  p.  334; 
Statice  plantaginea  Ail.  FI.  ped.,  II,  p.  90  [excl.  syn.)\  Rchb. 
fil.  le.  /Il  germ.,  XVII,  tab.  100,  f.  1.  —  Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  214. 

R.  Prairies  sablonneuses  de  la  z.  inf.  —  Juin. 

Le  Castelet,  prairies  de  la  rive  gauche  de  l'Ariège  en  aval  du 
tunnel  du  chemin  de  fer  (645™);  prairie  dite  la  Prade,  rive 
gauche  de  l'Ariège  en  face  des  îles  de  la  plaine  de  Savignac 
(6jom);  prairies  aux  bords  de  l'Ariège  en  aval  du  pont  de  pierre 
de  Runac  (870m)(i). 

Var.  (s.  brachylepis  Boiss.  in  DC.  Prodr.,  XII  (1848),  p.  683  ; 
A.  seor^onerifolia  Balb.  et  Nocca,  FI.  ticin.  (1816),  p.  i5i, 
tab.  6,  non  alior.;  A.  seticeps  Rchb.  Taschenb.,  p.  243  ;  A.  Mul- 
leriTimb.  in  omnib.  script,  postea  1872  et  auct.  mult.  non 
Huet-du-Pavillon  (2). 

G.  Prairies,  pâturages,  rochers  et  éboulis  des  terrains  siliceux 
dans  les  z.  subalp.  et  alp.  —  Juin-Août. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  1040™  (éboulis  d'A'igue- 
bonne,  sous  le  Roc  de  la  Spélugue)  à  2i5om  (vallon  de   Saint- 


(1)  Nous  spécifions  :  pont  de  pierre  de  Runac  pour  éviter  toute  confusion  avec  la  passerelle 
en  bois  de  Runac  située  à  environ  45om  en  aval,  presqu'en  face  le  hameau  de  la  troisième 
Bazerque. 

(2)  Alfred  Huet-du-Pavillon,  né  le  l"  janvier  1829,  à  Blain  (Loire-Inf.)  directeur  des  domaines 
du  comte  de  Chambord,  a  publié  des  csxiccata  fort  intéressants  et  devenus  très  rares  ;  il  a  her- 
borisé en  l85  1  et  l852,  dans  les  Pyrénées  ;  1854.  en  Arménie  ;  1 855  et  1 856,  avec  son  frère 
Edouard  (né  à  Blain  en  1819,  directeur  d'un  pensionnat  à  Genève  jusqu'en  1876)  en  Italie  et 
Sicile  ;  1 857,  en  Sardaigne.  Dans  les  Annales  des  Sciences  naturelles,  3°  série,  tome  XIX  (i  85 3) 
pages  25 1  à  256  il  a  fait  paraître  un  opuscule  intitulé  :  Description  de  quelques  plantes  nou- 
velles des  Pyrénées.  La  diagnose  de  l'Arm.  Mulleri  est  à  la  page  255. 

Dans  The  royal  Society  s  Catalogue  of  scientifics  Papers,  Alfr.  Huet-du-Pavillon  a  été  con- 
fondu avec  Augustin  Huet,  professeur  de  mathématiques  au  lycée  de  Toulon,  retiré  à  Pa- 
miers,  en  1874  et  dont  nous  avons  tracé  la  biographie  aux  pages  117  a  120  du  tome  I"  de 
notre  Catalogue  raisonné.  Ce  dernier  a  herborisé  avec  nous  de  1 883  à  l885  inclusive- 
ment dans  le  canton  d'Ax. 


l82  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

Joseph,  au  bac  del  Cementeri)  etprincipalement  dans  les  monta- 
gnes d'Ascou  (entrée  du  vallon  del  Pradel  sous  le  hameau  du 
Pujal,  etc.),  de  l'Hospitalet  et  de  la  Solana  d'Andorre  (prairies 
de  Saliens  sous  le  lacet  de  la  route  nationale  et  près  du  pont  de 
la  cascade  des  Bésines  ;  bords  du  ruisseau  des  Baldarques  en  face 
de  l'Hospitalet;  pelouses  entre  le  Ier  et  le  2e  lacet  de  la  route 
nationale  sur  l'Hospitalet;  prairies  de  la  rive  droite  de  l'Ariège, 
sur  le  pont  Cerda  et  rochers  de  la  voie  muletière  de  Puymau- 
rens;  pelouses  sous  le  pic  d'Esquifolaygo;  dernières  prairies  de 
la  Solana  d'Andorre  et  jasse  de  Baquemorte;  pelouses  sous  la 
jasse  de  Bessatel,  etc.)  et  de  Mérens  (quartier  de  l'Airolle  au  N. 
de  Mérens;  vallée  du  Mourgouillou,  prairies  des  Escaliès;  en 
descendant  de  la  jasse  du  Traouquet  à  celle  du  Crémal,  etc.). 

Nous  avons  aussi  récolté  cette  race  montagnarde  ou  pyrénéenne 
de  VA.  plantaginea  Willd.  dans  diverses  localités  des  Pyrénées  orien- 
tales et  de  l'Andorre  sur  les  confins  de  notre  district  floral.  Elle  est 
caractérisée  par  son  scape  moins  élevé  que  dans  le  type,  ses  feuilles 
plus  étroites,  les  folioles  externes  de  l'involucre  plus  courtes  que  les 
intérieures  et  ses  capitules  moins  gros.  Timbal-Lagrave  dans  ses 
diverses  publications,  à  dater  de  1872  (1)  l'a  confondue  avec  le  véri- 
table A.  Mulleri  Huet-du-Pav.  lequel  se  rattache  :  i°  comme  variété 
de  VA.  alpina  Willd  d'après  M.  G.  Gautier  (Cat.  rais,  de  ta  fl .  des 
Pyr.-Or.,  p.  362  du  tir.  à  part  (et  non  de  VA.  plantaginea  Willd.)  ; 
2°  comme  synonyme  des  A.  filicaulis  Boiss.  et  A.  majellensis  Boiss  ? 
Gr.  et  Godr.,  suivant  Bubani.  Fl.  pyr.,  I,  p.  198;  3°  comme  autre 
synonyme  de  VA.  Halleri  Wallr.  Beitr.  \ur  Botanik  (1843),  p.  194, 
d'après  M.  l'abbé  Goste  (in  litt.). 

VArmérie  à  feuilles  de  plantain  et  sa  race  montagnarde  sont  vulné- 
raires et  astringentes.  D'après  nos  paysans,  c'est  un  excellent  remède 
contre  la  dysenterie,  pris  en  infusion  à  10  :  1000. 

948.  —  A.  alpina  Willd.  /.  cit.,  p.  333; Statice alpina  Hoppe, 
PL  exsicc.  et  in  Koch,  Syn.,  éd.  2,  p.  683;  Statice  Armeria  y 
alpina  DC.  Fl.  Fr.,  III,  p.  419  ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  99.  f.  1 . 
—  Exsicc.  :Soc.  dauph.,  n°  2593. 


(l)  In  Bull.  Soc.  bot.  de  /•>.,  XIX  (1872),  sess.  extraord.  à  Prades-Montlouis,  p.   CCXI; 
in  Massif  du  Llaurenti,  p.  1 99  du  tir.  à  part  et  in  Le  Capsir,  p.  94  du  tir.  à  part. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  1 83 

CC.  Pâturages,  rochers,  éboulis  des  terrains  granitiques  ou 
schisteux  dans  la  z.  niv.  —  RR.  dans  la  limite  supérieure  de  la 
z.  alp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (plus  de  40  localités)  ont  été  récoltés  de 
2"i-jom  (éboulis  schisteux  entre  les  sources  de  TAriège  et  le  petit 
vallon  de  la  Casa)  à  2852m  Et.-maj.  (signal  de  Lasqueille)  et 
surtout  dans  les  montagnes  de  l'Hoepitalet,  de  Mérens,  d'Orlu. 
dans  les  hauts  massifs  de  Puymaurens  et  de  Font-Nègre  et  sur 
les  crêtes  frontières  de  l'Andorre. 

Nous  avons  rencontré  çà  et  là  quelques  exemplaires  de  taille 
réduite  (s.-var.  nana)  que  nous  distinguons  seulement  par  leur 
nanisme  du  type  lequel  constitue,  dans  nos  hautes  montagnes,  une 
gracieuse  plante  gazonnante  aux  feuilles  étroites, uninerviées, allongées 
et  formant  des  touffes  serrées,  aux  fleurs  roses  entourées  de  folioles 
sca rieuses  et  brunes. 

Obs.  Dans  les  plates-bandes,  le  long  du  chemin  du  monticule  de  la 
Vierge  d'Ax,  nous  avons  récolté  le  Plumbajo  Larpentce  Lindl.  (Cera- 
tostigma  plumbaginoïdes  Bunge),  originaire  de  la  Chine  et  cultivé 
comme  plante  ornementale. 


Famille  LXII.  -  PLANTAGINACÈES. 
Plantago  L. 

Section  I.  —  Arnoglossum  Endlich.  Gen.  pi.,  p.  348. 

94g.  -  -  P.  major.  L.;  Rchb.  fil.  Ic.fl.  germ.,  XVII,  tab.  jj, 
f.  1.  —  Exsicc.  :  Billot,  FI.  Gall.  et  Germ.  exsicc.  n°  2729. 

CC.  Bords  des  chemins,  décombres,  prairies,  alentours  des 
villages,  etc.  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  et  jusque  dans  la  z.  alp. 
(pelouses  du  lac  de  Naguilles,  1 854™  Et.-maj.).  —  Juillet-Sep- 
tembre. 

Espèce  polymorphe,  très  variable  dans  sa  taille,  dans  la  grandeur 
et  la  forme  de  ses  feuilles,  leur  dentelure  et  leur  pubescence,  la  forme 
plus    ou  moins   allongée    et  l'épaisseur    de   son    épi  linéaire   cylin- 


184  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

dnque,  etc.  Les  auteurs  ont  créé  diverses  variétés,  peu  stables  entre 
le  type  à  taille  élevée  et  la  forme  naine  (PL  minima  DC.  Fl.fr., 
3e  édit-,  III,  p.  408).  On  rencontre  toutes  les  nuances  possibles  entre 
les  prétendus  caractères  qui  n'offrent  pas  de  fixité.  Le  type  de  l'es- 
pèce est  à  feuilles  larges,  à  tiges  robustes  et  dressées,  etc.  Nous  recon- 
naissons aussi  la  variété  suivante  qui  est  bien  caractérisée  par  sa 
taille  moins  élevée,  ses  feuilles  ordinairement  trinervées,  plus  molles 
et  pubescentes  appliquées  en  rosette  sur  le  sol,  presque  toujours 
sir.uées-dentées  et  par  sa  hampe  arquée  ascendante  de  3-8  centim.  : 

Var.  (3.  intermedia  Decaisne  in  DC.  Prodr.,  XIII,  sect.  prior, 
(i852),  p.  695;  P.  intermedia  Gilib.  (pr.  sp.)  Hist.  pi.  Europ.^ 
I  (1798),  p.  12b;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  86,  f.  1. 

R.  Terrains  légers  et  sablonneux  des  z .  inf.  et  subalp.  —  J  uin- 
Août. 

Environs  d'Ax,  prairies  de  la  scierie  Boye,  à  TEsquiroulet 
(695™)  ;  bords  de  la  route  nationale  près  de  la  cascade  de  Saliens 
(i3iom). 

H.  Loret  dans  la  2e  édit.  de  sa  Flore  de  Montpellier,  p.  405,  dit 
«  que  cette  plante  cultivée  dans  un  terrain  fertile  revient  au  type  dès 
la  seconde  année  ». 

Le  Grand  Plantain  vulgo  Plantain,  à  grandes  feuilles,  est  doué  de 
propriétés  fébrifuges  faibles.  Ses  propriétés  astringentes  sont  utili- 
sées en  collyre.  On  emploie  ses  graines  pour  nourrir  les  oiseaux  en 
cage;  ses  feuilles  sont  avidement  recherchées  par  les  moutons. 

95o.  —  P.  média  L. ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  86,  f.  2  (pro 
parte)  (1).  Exsicc.  :  Billot,  /.  cit.,  n0s  2730  et  bis. 

C.  Bords  des  chemins,  pelouses  rases,  prairies,  etc.  des  z.  inf. 
et  subalp.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  ont  été  récoltés  de  960™  (prairie  d'Arnet  sous 
le  village  de  Sorgeat)  à  i6oom  (bords  de  l'ancienne  voie  mule- 
tière de  Puymaurens  sur  le  pont  Cerda)  et  principalement  dans 
les  montagnes  d'Ascou,  d'Orgeix  et  d'Orlu. 

Le  Plantain  moyen  vulgo  Plantain  bâtard  jouit  des  mêmes  proprié- 


(l)La  figure  citée  des  Icônes  de  Reichenbach  fils,  par    son  épi  allongé  cylindrique,  se  rap- 
porte plutôt  au  P.  Monnieri  Giraud.  qu'au  P.  média  L. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  l85 

tés  astringentes  que  son  congénère  le  Grand  Plantain  ;  il   est  peu 

usité.  Nous  possédons  la  forme  suivante  : 

Forma  —  P.  Monnieri  Giraudias,  Herbor.  dans  la  Char.-Inf. 
f  1 88 1- 1 885)  in  Rev.  de  Bot.,  Toulouse,  IV,  p.  11  du  tir.  à  part. 
-  AR.  Prairies,  bords  des  chemins,  talus,  etc.  dans  les  z.  inf. 
et  subalp.  —  Juillet-Septembre. 

Prairies  d'Orlu,  rive  gauche  de  l'Ariège,  en  face  du  vacant 
communal  de  Las  Escoumeillés  (820™);  prairies  bordant  la 
route  nationale  en  amont  du  pont  del  Fraré  (940m);  talus  du 
chemin  forestier  sous  le  bois  de  Fontfrède  de  Prades  (1280™); 
bords  de  la  route  nationale,  près  de  la  cascade  de  Saliens  (i3iom). 

«  Plante  voisine  du  P.  média  dont  elle  a  les  pédoncules  striés  et 
non  à  côtes,  comme  dans  le  P.  lanceolata  ;  elle  en  diffère  surtout  par 
la  longueur  de  l'épi  qui  est  bien  plus  développé,  à  anthères  blanches  et 
par  les  feuilles  longuement  pétiolées  et  presque  lancéolées.  Cette  forme 
remarquable  est  facile  à  distinguer  du  P.  média]  toutefois  les  diffé- 
rences n'en  paraissent  pas  essentielles  et  il  n'y  aurait  rien  d'étonnant 
que  la  culture  la  ramenât  au  type  au  bout  de  quelques  générations  » 
(Giraudias,  /.  cit.).  Nos  exemplaires  ont  été  revus  par  l'auteur  de 
cette  forme  qui  nous  a  même  offert  pour  notre  herbier  un  spécimen 
type  du  P-  Monnieri  récolté  aux  environs  d'Aulnay  (Charente-Infé- 
rieure) par  M.  Albert  Monnier  auquel  la  plante  a  été  dédiée. 

Section  II.  —  Coronopus  (Tournef.  Instit.,  p.  128,  tab.  49)  ; 
Gr.  et  Godr.,  FI.  de  Fr.,  II,  p.  722. 

95  1 .  —  P.  Coronopus  L.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  79,  f.  5-8.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  n°  3435. 

RR.  —  Septembre-Octobre. 

Bords  de  la  route  nationale  n°  20,  sur  le  trottoir  du  pont  de 
Runac  (876™). 

Var.  p.  latifoliaDC.Fl.fr.,  3e  édit.,111,  p.  417;  P.  Columnœ 
Gouan,  Illustr.  et  obs.  bot.,  p.  6.  —  Même  lieu  que  le  type.  — 
Septembre. 

Feuilles  larges,  trinerviées,  ordinairement  très  velues,  à  lobes  peu 
nombreux. 

Le  Plantain  Corne- de- cerf  peut  être  mangé  en  salade. 


1 86  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 

g52.  — P.  alpinaL.;  P.  atrata,  alpina  et  graminea  Lap. 
Hist.  abr.  pi.  Pyr.,  p.  70.  —  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  8i_,  f.  2.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.  n°*  5017  et  bis. 

CC.  Pelouses  rases  des  terrains  granitiques  ou  schisteux  dans 
les  z.  subalp.,  alp.  et  niv.  —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (près  de  40  localités)  ont  été  récoltés  de  1  58om 
(vallée  latérale  d'Orgeix,  pelouses  sur  la  jonction  des  ruisseaux 
d'Aiguelongue  et  d'En-Sur)  à  253om  (crête  de  Camp-Ras  domi- 
nant le  Llaurenti)  et  principalement  dans  les  montagnes  d'Ascou, 
de  l'Hospitalet,  et  de  la  Solana  d'Andorre,  de  Mérens,  d'Orgeix, 
d'Orlu,  dans  les  hauts  massifs  de  Puymaurens  et  de  Font- 
Nègre. 

Var.  p.  incana  Decaisne  in  DC.  Prodr.,  XIII,  sect.  prior. 
(i85°),  p.  73 1  ;  Gremli,  FI.  analyliq.  de  la  Suisse  (trad.  Wetter, 
1886),  p.  435  ;  P.  incana  Ram.  Pyr.inéd.,  in  DC.  Fl.fr.,  3  édit. , 
III  (  i8o5),  p.  414,  n°  2309. 

AR.  Pelouses  des  rochers  siliceux,  plus  rarement  calcaires 
dans  les  z.  alp.  et  niv.  —  Juillet-Septembre. 

Versant  occidental  du  port  de  Paillères  (i86om  et  1900111), 
pelouses  du  bac  du  Sisca  sous  la  porteille  du  Siscarou  (236om); 
crête  de  la  porteille  de  Madidés  (2 565m)  ;  pelouses  sous  le  pic  de 
Puymaurens,  vers  le  Ier  pic  oriental  de  Font-Nègre  (2Ôiom). 

«  Collet  très  velu  ;  toute  la  plante  est  couverte  de  poils  courts, 
serrés,  couchés  et  grisâtres  >  (Lap.,  /.  cit.,  p.  70). 

953.  —  P.  eaunata  Schrad.  in  Mert.  et  Koch,  Rœhling''s 
Deutschl.  FI.,  éd.  3,  I  (1823),  p.  810;  P.  subulata  Wulf.  in  Jacq. 
Collect.,  I,  p.  204,  tab.  10,  non  L.;  P.  serpentina  Koch  Syn*, 
éd.  2,  p.  688,  non  Vill.  ;  P.  serpentina  ex  subulata  Lap.  Hist. 
abr.  Pyr.,  p.  71  (1);  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  81,  f.  3,4.  — 
Exsicc.  :  Soc.  dauph.,  nos  937  et  bis  et  ter. 


(1)  Malgré  l'opinion  de  Willkomm  et  Lange  (Prodr.  fl.  hisp..  II,  p.  356)  et  celle  de 
Nyman  (Conspect.  fl.  europ.  p.  618  et  Sttppl.,  p.  2f>6),  nous  n'avons  pas  intentionnellement 
dars  la  synonymie,  indiqué  le  PI.  reatrvata  L.  [Mant.  pi.  ait.  ( 1 77 1 ),  p.  198)  non  Koch 
(Syn.  II.  p.  689),  parce    que  la  plupart  des  auteurs   modernes  et  contemporains  n'admettent 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  87 

► 

RR.  Pelouses  et  rochers  massifs  de  la  z.  alp.  —  Juillet-Août. 

Bloc  de  rocher  dans  les  pelouses  du  versant  occidental  du  col 
de  Puymaurens  (igoom)  et  rochers  schisteux  du  plateau  de  ce 
col  au  débouché  du  vallon  d'En-Garcias  (1940111). 

Timbal-Lagrave  et  Jeanbernat  dans  leur  Massif  du  Llaurenti, 
p.  200  du  tir.  à  part,  l'indiquent  :  «  port  de  Paillères,  au  pic  de  Mou- 
négou  »  où  cette  espèce  a  échappé  à  nos  recherches  ;  mais  au  voisi- 
nage de  notre  circonscription  florale,  nous  l'avons  récoltée  dans 
diverses  localités  des  Pyrénées-Orientales  et  de  l'Andorre.  —  Nos 
bergers  l'appellent  Herbo  dé  fie  (1)  à  cause  de  ses  prétendues  pro- 
priétés curatives  contre  le  fie,  sorte  de  tumeur  chez  les  quadrupèdes. 


Section  III.  —  Lagopus  Gr.  et  Godr.,  /.  cit.,  p.  726. 

945.  —  P.  lanceolata  L.  et  auct.  mult.  [sensu  lato). 

Plante  offrant  de  multiples  variations  dans  la  longueur  de  ses 
feuilles  et  leur  pubescence,  1a  longueur  des  pédoncules,  la  brièveté 
ou  la  longueur  et  la  forme  de  l'épi,  etc.,  à  tel  point  que  l'on  a  pu  dire 
que  les  variétés  et  formes  démembrées  du  type  pourraient  être  pla- 
cées par  ordre  selon  la  plus  ou  moins  grande  longueur  de  l'épi,  la 
grandeur  et  la  villosité  des  feuilles.  Nous  reconnaissons  cependant 
les  variétés  suivantes  qui  nous  paraissent  assez  stables  et  dont  nous 
indiquerons  les  principaux  caractères  différentiels  : 

Var.  a.  vulgaris  Neilreich,  Flora  von  Nied.-Oester.  (1859) 
p,  3o8  ;  var.  a.  iypica  Beck  (1903);  Rchb.  fil.  l.cit.  tab.  70.  f.  1. 
—  Exsicc.  :  Billot,  FI.  G  ail.  et  Germ.  exsicc,  n°273i  . 

CC.  Pelouses,  pâturages,  lieux  herbeux  de  tous  les  terrains 
dans  les  z.  inf.  et  subalp.  (Col  de  Surle,  iyy5m).  — Juillet-Sep- 
tembre. 

Feuilles  lancéolées,  ordinairement  longues;  épi  court,  ovoïde,  bru- 
nâtre au  sommet;  hampe  2-6  décim.,  robuste,  anguleuse,  etc. 


pas  l'identité  de  l'espèce  Linnéenne  avec  le  PI.  carinata  Schad.  Dans  le  cas  contraire  le  PI. 
recurvata  L.  devrait  être  admis  comme  nom  princeps,  mais  cette  dernière  plante  parait  spé- 
ciale aux  dunes  sablonneuses. 

(ij  La  même  dénomination  est  aussi  donnée  au  iJiphne  Laureoh  L, 


I  88  PLANTES    INDIGÈNES    DU    BASSIN    DE    LA  HAUTE    ARIEGE 

: __  • 

Var.  (3.  sphœrostachya  M  en.  et  Koch  Deutschl.  FI.,  éd.  3,  I 
(1823),  p.  802  ;  Wimm.  et  Grab.  FI.  Siles.,  I  (1827),  p.  129; 
var.  p.  capitellata  Koch,  Syn.,  éd.  2(1843),  p.  686,  non  DC(i). 

C.  Lieux  sablonneux,  prairies  et  pelouses  sèches,  talus  des 
chemins  dans  les  terrains  siliceux,  argileux  ou  calcaires  des  z. 
inf.  et  subalp.  —  Mai-Octobre. 

Nos  exemplaires  (16  localités)  ont  été  récoltés  de  66om  (Le 
Castelet,  rochers  derrière  le  parc  du  château)  à  1730™  (rochers 
du  pic  de  Montleytié,  versant  du  col  del  Pradel)  et  principale- 
ment dans  les  montagnes  d'Ax  (murs  du  vieux  chemin  d'Ignaux; 
chemin  conduisant  de  la  route  du  fort  de  Pointe-Couronne  à  la 
métairie  d'En-Castel;  bords  de  la  route  de  l'Aude,  sous  la  Bor- 
dette  ;  pelouses  du  col  de  Joux  ;  talus  de  la  route  de  Petches  sous 
la  métairie  du  Loubail,  etc.),  du  Castelet  (rochers  de  Pigeol  à 
TE-  du  village,  etc.),  de  l'Hospitalet  (prairies  de  la  rive  droite  de 
l'Ariège,  en  amont  du  pont  Cerda,  etc.),  d'Orgeix  (talus  de  la 
route  en  face  de  Betsou,  etc.),  d'Orlu  (pelouses  près  de  la  cabane 
de  Chourlot;  cloutade  de  Gnôles,  etc.),  de  Prades  (col  de  Mar- 
mare,  etc.)  et  de  Savignac  (rochers  de  la  route  nationale  sur  la 
voie  ferrée  à  Malazéou,  etc.). 

F"euilles  linéaires-lancéolées  souvent  laineuses  à  la  base;  épis  subglo- 
buleux. C'est  la  forme  des  lieux  secs  ou  des  expositions  chaudes. 

Var.  y.  Timbalii  Rchb.  fil.  /.  cz'r.,  (i855),  p.  56  et  tab.  86,  f.  4, 
P.  Timbalii  (2),  Jord  Pugill.,  pi.  nov.  (i852),  p.  i38. 

AC  Bords  et  talus  des  chemins,  tertres,  prairies  et  lieux 
sablonneux  des  z.  inf.  et  subalp.  —  Juin-Octobre. 

Le  Castelet,  bords  du  chemin  conduisant  au  château  (655m). 
Environs  d'Ax;  lieux  sablonneux  près  de  la  gare  des  marchan- 
dises (702111)  ;  vacant  sablonneux  près  du  pont  d'En-Castel  (7 1 2m); 
tertre  sur  la  rive  droite  de  l'Ariège  en  face  de  la  Solitude  d'En- 


(1)  Le  PI.  capitellata  Ram,   in  DC     FI.  Fr.,  3"  éd.  (  l8o5j    III,  p.   414  est  synonyme  de  la 
var.  depauperata  Gr.  et   Godr.   FI.  de  Fr.,  II  p.  725.  du  PL carinata  Schrad. 

(2)  P.  Timbalii  est  plus  correct  que  P.  Timbali  et  conforme  à  la  Recommandation  XI  des 
Régies  internationales  pour  la  nomenclature  botanique  adoptées  par  le  Congrès  Je  Vienne 
en   lgo5. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  89 

Castel  (7 1 5m)  ;  talus  de  la  route  de  Pointe-Couronne  sur  la  châ- 
teigneraie  d'En-Castel  (7'2om)  ;  talus  de  la  route  de  l'Aude,  sous 
la  Bordette  {jjom).  Mérens  :  bords  de  la  route  nationale  sous 
les  éboulis  d'Aïguebonne  et  au  pied  du  Roc  de  la  Spélugue  (g8om); 
prairies  sous  le  village  de  Mérens  d'en-haut  (i25om).  Vallon  del 
Pradel,  sous  le  hameau  du  Pujal  (i  i8om).  Prades  :  chemin  des 
champs  de  la  Fajolle  (i240m). 

Plante  très  robuste  (3-7  décim.  de  hauteur)  ayant  les  feuilles  larges, 
lancéolées  ou  lancéolées-linéaires,  des  hampes  très  élevées  et  portant 
un  épi  oblong,  presque  cylindrique  de  3-8  centim.  de  longueur.  Nous 
rappellerons  qu'elle  a  été  dédiée  par  A.  Jordan  à  son  ami  et  corres- 
pondant Ed.  Timbal-Lagrave,  pharmacien  à  Toulouse  et  botaniste 
distingué  dont  nous  avons  retracé  à  grands  traits  la  biographie  dans 
le  tome  I,  pages  no  à  1 1 3  de  notre  Catalogue  raisonné. 

Var.  phyllanthum  Marc.-d'Aym.  in  herb.  (1894). 
RR.  Environs  d'Ax,  rive  droite  de  l'Ariège  en  face  de  la  Soli- 
tude d'En-Castel,  dans  un  jardinet  à  Tombre  (71  5 m) . 

Monstruosité  occasionnée  par  la  transformation  des  divisions  du 
calice  en  folioles  étroites. 


955.— P.  monosperma  Pourret,  CM.  narb.,  n°  884,  in  Mém. 
Acad.  Se.  de  Toulouse,  ire  série,  III  (1788),  p.  325;  P.argenlea 
Lamk.  Illustr.  des  genres,  I  (1791),  p.  340,  n°  1660  [excl.  syn  ). 
non  Chaix  in  Vill.,  nec  alior.  ;  P.  sericea  Benth.  Cat.  pi.  Pyr., 
p.  112,  non  W.  et  Kit.;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  83,  f.  5.  —  Exsicc.  : 
Soc.  dauph.,  n°  2597. 

AC.  Pelouses  et  éboulis  des  terrains  schisteux,  plus  rarement 
siliceux,  dans  les  z.  alp.  et  niv.   —  Juillet-Septembre. 

Nos  exemplaires  (14  localités)  ont  été  récoltés  de  i940m 
(pelouses  au  S.  du  col  de  Puymaurens  vers  les  mines  de  fer)  à 
266om  (pelouses  du  mont  Maya)  et  principalement  dans  les  mas- 
sifs de  Puymaurens  (éboulis  du  pic  de  Sabarthés  sur  le  vallon 
d'En-Garcias;  col  de  la  Pétrusque,  etc.)  et  des  crêtes  frontières 
de  l'Andorre  (pic  S.  d'Ortafa  ;  crête  de  Gardiola;  port  de  Saldeu; 
col  de  la  Fontaine-des-Isards;  fontaine  du  Glot  del  Diable,  etc.) 


190  PLANTES    INDIGENES    DU    BASSIN    DE    LA    HAUTE    ARIEGE 


et  le  massif  granitique  de  Camp-Ras  d'Orlu  (plateau  de  Camp- 
Ras  dominant  le  Llaurenti  et  crête  de  Camp-Ras  sous  le  pic  de 
ce  nom). 

Pourret  décrit  ainsi  cette  espèce,  qui  a  été  admise  par  tous  les 
auteurs  tfoliis  lineari-lanceolatis,  senceis,  scapum  aequantibus,  spica 
ovata,  capsulis  monospermis.  2:.  ».  —  D'après  Timbal-Lagrave  Reliq. 
Pourret  (1874),  p.  53  du  tir.  à  part  :  «  Lamark  avait  essayé  de  s'ap- 
proprier cette  plante,  car  Pourret  l'avait  distribuée  avec  sa  complai- 
sance habituelle.  Il  l'avait  nommée  P.  argentea.  Heureusement,  ce 
dernier  nom  avait  été  déjà  donné  par  d'autres  botanistes  (Chaix,  Bel- 
lardi,  Desfontaines,  etc.),  et  le  nom  de  Pourret  est  resté  à  cette  plante 
dont  il  donne  une  exacte  description  ». 

De  Candolle  dans  la  3e  édit.  de  la  Flore  française,  vol.  III,  p.  411, 
n°  23o3,  dit  :  *  La  capsule  n'est  point  monosperme,  mais  renferme 
deux  graines  adhérentes  à  une  cloison,  comme  je  m'en  suis  assuré 
sur  un  échantillon  communiqué  par  M.  Pourret  à  M.  de  Lamarck  ». 


Section  IV.   —  Psyllium  (Tournef.  Instit.,  tab.  49); 
Gr.  et  Godr.,  /.  cit.,  p.  j3i  . 

956.  —  P.  Gynops  L.;  P.  suffrulicosum  Lamk.,  FI.fr.,  II, 
p.  3  1 3 ;  Rchb.  fil.  /.  cit.,  tab.  85,  f.  1.  — Exsicc.  :  Soc.  dauph., 
n°  3o2i . 

AR.  Lieux  incultes,  bords  des  chemins  des  terrains  schisteux 
ou  calcaires  dans  les  z.  inf.  et  subalp.  —  Mai-Juillet. 

Bords  du  chemin  de  Perles  à  Unac,  au  quartier  de  la  Caoussade 
(75om);  Prades,  talus  de  la  grand'route  près  du  village  (i240m) 
et  près  du  ponceau  de  la  Réjade  (i3i5m);  col  de  Marmare  (i355m). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  I  9  I 


Principaux  errata  des  trois  fascicules  du  tome  IIe 


I*r      FASCICULE 

P.    18  ligne  7,  au  lieu  de  :  plantes,  il  faut  :  plante. 
Id.     renvoi  1  ligne  2,  au  lieu  de  I878,  il  faut  :  1898. 
36  ligne  11,  au  lieu  de  :  Rasoulsi,  il    faut  :  Rasoulsii. 
Id.  renvoi  1  ligne  6,  Rasoulsi,  il  faut  :  Rasoulsii. 
44,  ligne  [2,  au  lieu  de  :  clos,  il  faut  :  clôt. 

66  ligne  3,  au  lieu  de  :  globularifolia,  il  faut:  globulariifolia. 
70  ligne  17,  au  lieu  de  :  3  variétés,  il  faut  :  2  variétés. 
84  ligne  i3,  au  lieu  de  :  monnull,  il  faut  :  nonnull. 
88  ligne  4,  au  lieu  de  :Velet  adans,  il  faut  :  Veletadans. 
102  4igne  5  et  21,  au  lieu  de  :  Linnœanna,  il  faut  :  Linnœana. 
119  ligne  7,  au  lieu  de  :  méridionale,  il  faut  méridionale . 
144  renvoi   1  ligne  1,  au  lieu  de:  occasien,  il  faut  occasion. 

2"   fascicule  (1) 

P.    176   (32)  dernière  ligne,  au  lieu  de:  ses  spécimens  il  faut:  ces  spécimens. 
2o5  (60)  renvoi    2    Supprimer  les  deux  premières  lignes  sauf  les  mots: 

Ce  genre  a  été  dédié. 
224  (80)  renvoi  2,  ajouter  le  titre  :  Bemerkungen  ùber  Hieracium. 
238  (94)  renvoi  2  ligne  3,  au  lieu  :  A.  cryptanthum  il  faut  :  H.  crypta>i- 

thum . 
3oo  (i 56)  ligne  7,  au  lieu  de  :  i6o9m,  il  faut  iôoom. 

3R      FASCICULE 

P.   319  ligne    10,  au  lieu  de  :  ois,  il  faut  :  AC.  Bois. 

325  ligne  7,  au  lieu  de  :  A.  Lagger,  il  faut:  A.  Laggeri 

Id.  ligne  1 1,  au  lieu  de  :  p.   348,  il  faut  :  n°  348. 

335  ligne  16,  au  lieu  de  G.  média,  il  faut:  X  G.   média. 

3^3  ligne  2,  au  lieu  de  :  observé,  il  faut  :  observée  . 

35o  ligne  4,  au  lieu  de  :  (med.  Acad.  il  faut  :  med.  acad. 

4i3,  ligne  9,  au  lieu  de  Var.  p.  uliginosa,  il  faut  :  var.  (3.  uliginosa 

419  ligne  23,  au  lieu  de  :  2°  édit.,  lire  :  2'  édit.,  p.   170. 

424  ligne  20,  au  lieu  de  :  croî,  il  faut  :  croît. 

43o  renvoi  2,  ligne  1,  au  lieu  de  :  wirtgen  il  faut  :  Wirtgen. 

448  ligne  2,  au  lieu  de  :  unitin,  il  faut  :  Un.  itin. 

449  ligne  10,  au  lieu  de  :  Schkufkrii  il  faut:  Schkuhri  Timb.  et  Jeanb1 
452  ligne  18,  au  lieu  de  :  Hoffmsg.    sq.  FI.  port,  il  faut  :  Hoft'msg.  FI. 

port. 


(')  Ce  fascicule  a  une  double  pagination. 


TABLE  DES  MATIÈRES  DU  TOME  IIe 


Pages. 

Intrroduction I 

Famille  XXXVI.     —     Ombellacées  ou   Ombellifères.     .  3 

—  XXXVII.     —     Araliacées   ou    Hederacées.     ,      .  3y 

—  XXXVIII.   —    Cornuacées 39 

—  XXXIX.      —     Rubiacées 40 

—  XL.  —    Caprifoliacées 5S 

—  XLI.  —    Valerianacées 63 

—  XLII.  —     Dipsacacées 69 

—  XL1II.        —     Composées    ou  Synanthèrées   .      .  76 

Sous-Famille  I.     —     Corymbifères  .  76 

—  II.     —  Cinarocephales.  145  (1) 

—  III.      —    Chicoracées     .  1S2    (38) 

—  XLIV.         —     Gampanulacées 279(135) 

—  XLV.  —     Vacciniacées 306(162) 

Sous-classe  IV.  —  COROLLIFLORES 

Famille  XLVI.       —     Ericacées 309 

—  XLVII.  —     Pinguiculacéesou  Lentibulariacées     3 1 3 

—  XLVIII.     —     Primulacées 3i8 

—  XLIX.       —     Apocynacées 329 

—  L.  —    Asclepiadacées 33o 

—  LI.  —    Gentianacées 33 1 

—  LU.  — >     Convolvulacées 343 

—  LUI.         —     Borraginacées 346 

—  LIV.         —    Solanacées 359 

—  LV.  —     Verbascacées 363 

LVI.        —    Scrofulariacées 368 

—  L"\II.       —     Orobanchacées 423 

—  LVIII.      —     Verbenacées 429 

—  LIX.         —     Labiées  ou  Labiacées 429 

—  LX.         —     Globulariacées  .     . 483 

—  LXI.  —     Plombaginacées.     ......  489 

—  LXII.      —     Plantaginacées 491 


Le  Mans.  —  Iœp.   Monnoyer,  —  xu-1907. 


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REVUE    BIMESTRIELLE 

De  Bibliographie,  d'Informations  &  d'Echanges 
H.   LÉVEILLÉ,   Directeur 

?»,     Rue    de    Flore,     ^S    —    LE    MAMS    (Sarthe) 

Renferme  le  compte  rendu  détaillé  des  séances  de  l'Académie 
ABONNEMENT   :  «  fr.  SO    PAR    AN 


&wm  mw  iiiiiii 


La  suite  du  Catalogue  des  plantes  de  l'Ariège,  de 
M.  MARCAiLHOu-d'AYMÉRic,  qui  sera  publiée  au  cours  de 
Tannée,  devant  faire  suite  au  Bulletin  de  Janvier,  devra 
être  intercalée  entre  ce  Bulletin  de  Janvier  et  le  présent 
Bulletin  de  Février-Mars,  qui  continue  la  pagination  du 
Catalogue 


A    CEDER  : 

Anciennes  années  du  Bulletin  de  V Académie 

et   du 

Bulletin   de    l'Association   française   de  Botanique 

MONOGRAPHIE  DU  GENRE  ONOTHERÀ 

H-ie     Tome     III     est     sous     presse 

HOMBOLDT,  BOMPLAND,  KUNTH 

Voyage  aux  régions  équinoxiales  du  Nouveau  continent 


Nous  connaissons  un  exemplaire  complet 

à  vendre  de  ce  rare  ouvrage. 


\j-  Année  (3e  Série) 


Nos  220  221 


Fkvrier-Mars  iqo8 


BULLETIN 

DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


Alfred  ESTE  VAN  NE 

à  Chatellerault,   y5  ans. 


Général  Victor  LEROY 

à  Dijon  y  2  ans. 


UBRARY 
NEW  YORK 
30TAN1CAI 

UARDEN. 


Nominations 

Par  décision,  en  date  du  2  février  1908,  sont  nommés  membres  de 
l'Académie  : 

MM.  Mader  (Fr.),  i,  rue  d'Augsbourg,  à  Nice  (Alpes-Maritimes),  présenté 
par  Mgr  H.  Lcveillè  et  M.  Jos.  Arbost . 

René  de  Litardière,  à  Mazières-en-Gàtine  (Deux-Sèvres),  présenté  par 
Mgr  Léveillé  et  M.  de  Boissieu. 

M.  Baillard,  pharmacien  de  iro  classe,  10,  place  Thiers,  Le  Mans,  pré- 
senté  par  M.  Le  Gendre  et  par  Mgr  H.  Léveillé.   t 

Le  Directeur. 

A.  Engler. 

Médaille  scientifique  internationale 

La  médaille  a  été  conférée  à  : 

Société  aragonaise  des  Sciences  naturelles  de  Saragosse,  à  l'occasion  du 
2e  centenaire  de  Linné. 

Société  des  naturalistes  de  Berlin,  à  l'occasion  du  20  centenaire  de 
Linné. 

M.  le  baron  Perrier  de  la  Bathie,  d'Albertville,  à  l'occasion  de  la  session 
de  l'Académie   en  Savoie. 

M.  F.  Ardissone,  à  l'occasion  de  son  70*  anniversaire. 

M.  Constant  Blin,  attaché  à  l'Herbier  de  l'Académie. 

M.  Gonzalve  de  Cordoue,  dessinateur  de  l'Académie. 

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ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  195 


•ISTE  DES  T  HANEROGAMES 

ET    CRYPTOGAMES    VASCU  LAI  RES 

Recueillis  au-dessus  de  8,000  feet  (2,440  mètres) 

DANS    LES  DISTRICTS 

OU  MONT-CENIS,  DE  LA  SAVOIE,  DU  DAUPHINË  &  DES  ALPES-MARITIMES 

(Juin-Septembre  10O7) 

Avec  quelques  notes  sur  les  limites  altitudinales 
des  plantes  alpines 

Par  Harold  Stuart  THOMPSON 


INTRODUCTION. 

Comme  règle  générale  dans  les  Alpes  occidentales,  la  limite 
supérieure  des  pâturages  se  trouve  vers  8000  feet  ou  2,440  mè- 
tres (1)  au-dessus  de  la  mer;  mais  naturellement  elle  varie 
beaucoup,  pas  tant  d'après  les  latitudes  que  d'après  l'orientation 
et  d'autres  considérations. 

Deux  ou  trois  fois  pendant  mes  voyages  en  1907,  j'ai  trouvé 
des  pâturages  incultes  à  une  plus  haute  altitude,  par  exemple, 
sur  les  pentes  de  l'Aiguille  du  Goléon,  en  Dauphiné,  vers 
8,5oo  ft,  ou  2,590  m.;  et,  dans  le  Piémont,  sur  les  pentes 
méridionales  des  Alpes,  on  voit  même  les  chalets  à  cette  hauteur. 
Sur  la  côte  méridionale  du  val  de  la  Romanche,  on  trouve  les 
mélèzes  (Larix)  sur  le  granit  vers  2,200  m.,  et  au-dessus  du  val 


1)  1  mètre  =  3. 281  English  ft. 


196  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

d'Isère  en  Savoie,  nous  les  voyons  encore  plus  haut,  en  mon- 
tant au  col  de  l'Iseran. 

Dans  les  Alpes  septentrionales  de  la  Suisse,  les  conifères  ne 
poussent  que  rarement  au-dessus  de  6,000  ft,  ou  i,83o  m. 

D'après  le  Dr  Christ,  «  dans  les  chaînes  du  Piémont  et  du 
Dauphiné,  situées  à  deux  degrés  au  sud  des  Alpes  (Suisses),  nous 
retrouvons  à  peu  près  les  mêmes  limites  qu'au  Valais.  La  situa- 
tion plus  méridionale  est  compensée  par  la  configuration  plus 
étroite  des  montagnes,  généralement  coupées  de  vallées  pro- 
fondes. On  peut  fixer  la  limite  du  hêtre  (Fagus  sylvatica)  à 
i,5oo  m.  ;  celle  de  l'épicéa,  déjà  plus  rare,  à  1,900  m.;  celle  de 
l'arole  et  du  mélèze  à  2,100  m.  ». 

Par  comparaison,  nous  donnerons  les  quatre  zones  bien  dis- 
tinctes et  bien  naturelles  pour  toute  la  Suisse,  d'après  Christ  (1)  : 

I.  —  La  \one  inférieure,  caractérisée  par  la  culture  de  la 
vigne  et  des  arbres  fruitiers,  et,  en  outre,  par  la  présence  de 
types  méditerranéens.  Cette  zone  monte  à  700  m.  dans  la  Suisse 
occidentale  et  méridionale. 

II.  —  La  \one  des  arbres  à  feuilles,  qui  est  plus  spécialement 
celle  du  hêtre  dans  le  nord  de  la  Suisse,  où  elle  monte  à  i,35o  m., 
et,  plus  spécialement,  celle  du  châtaignier  dans  la  Suisse  méri- 
dionale, montant  jusqu'à  900  m. 

III.  —  La  \one  des  forêts  de  conifères,  savoir  de  l'épicéa  dans 
le  nord  delà  Suisse,  montant  à  1,800  m.,  du  mélèze  et  de  l'arole 
dans  les  Alpes  centrales,  montant  à  2, 100  m.  dans  les  Grisons 
et  à  1,800  m.  seulement  dans  les  Alpes  du  Tessin. 

IV.  —  La  ^one  alpine,  montant  de  cette  dernière  aux  crêtes  et 
aux  sommités  des  montagnes.  La  limite  des  neiges  peut  être  fixée 
à  2,700  m.,  (8,860  ft,)  pour  la  partie  septentrionale  des  Alpes  et 
pour  le  Tessin,  et  à  3, 000  m.  (9,850  ft),  pour  la  partie  méridio- 
nale des  Alpes  centrales,  cette  limite  étant  des  plus  variables  et 
changeant  même  considérablement  pendant  toute  une  série  d'an- 
nées, La  zone  alpine  de  Christ  a  été  divisée  et  détaillée  par 
Schroeter  et  même  par  Briquet. 


(1)  La  Flore  de  la  Suisse  et  ses  origines. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  197 

Partout  la  ligne  de  neige  atteint  sa  plus  grande  hauteur  au 
mois  d'août  et  descend  le  plus  bas  à  la  fin  du   mois  de  janvier. 

La  liste  suivante  de  Phanérogames  et  Cryptogames  vasculaires 
au-dessus  de  2,440  m.  (8,000  ft,)  dans  les  Alpes  occidentales 
comprend  35 1  espèces  et  3o  sous-espèces  et  variétés.  M.  le  Prof. 
Lino  Vaccari  a  trouvé  218  espèces  et  variétés  au-dessus  de 
2,600  m.  dans  une  aire  bien  plus  restreinte  du  val  d'Aoste,  mais 
comprenant  le  mont  Rose  et  le  Grivola  (1). 

Se  trouvent  comprises  dans  ce  catalogue  (2)  quelques  espèces 
des  environs  du  lac  Puy  Vacher,  La  Grave,  Hautes-Alpes, 
quoique  elles  aient  été  récoltées  à  l'altitude  de  7,700  ft  (2,348 
m.);  plusieurs  de  Monte  Ciagiore,  7,600  ft  (2,3 18  m),  dans  les 
Alpes-Maritimes  italiennes,  et  quelques-unes  de  la  Tournette, 
cette  belle  montagne  calcaire.  7,733  ft](2357  m.),  des  Alpes  d'An- 
necy. Mais  la  vingtaine  de  plantes  qu'on  y  récolte,  ne  sont  pas 
comprises  dans  mes  calculs.  Je  mentionne  plusieurs  espèces  que 
j'ai  trouvées  aux  Grands-Mulets  (mont  Blanc),  en  1903,  mais  je 
n'ai  pas  fait  allusion  à  mes  premières  herborisations  en  Suisse 
et  dans  les  Alpes  italiennnes  et  orientales. 

J'ai  donné  aussi  une  liste  complète  des  Carex  recueillis  au 
Mont  Cenis;  toutes  les  espèces  et  variétés  alpines  de  Galium,  y 
compris  une  nouvelle  variété  (G.  asperum  Schreb.  var.  Thomp- 
sonii  Briq.;  floribus  roseis,  que  décrira  prochainement  M.  le 
Dr  Briquet);  les  Polygalœ  alpines;  les  variétés  diverses  d'Eri- 
geron  alpinus  L.  ;  tous  les  Hieracia  du  mont  Cenis  ;  les  Eitphra- 
siœ  et  les  espèces  de  Thymus,  même  quand,  dans  quelques  cir- 
constances, elles  poussaient  au-dessous  de  2,440  m. 


(1)  Flora  Cacuminale  délia   Valle  d'Aosta  (1901 . 

(2)  Quand  il  y  a  seulement  un  numéro,  c'est  l'altitude  la  plus  grande  qui 
est  indiquée. 


198  ACADÉMIE    UE    GlioGliAPHIK    BOTANIQUE 

ITINÉRAIRE,   1907. 

11  juin,  i5  juillet.  —  Col  de  Tenda  région,  Alpes-Maritimes 
italiennes  et  françaises. 

29  juin.  —  Monte  Ciagiori    (7,600  ft,   2,3  18  m.),   Alpes-Mari- 

times italiennes. 

30  juin.  —  Monte  Santa  Maria (9, 100  ft,  2,775  m.),  Alpes-Mari- 

times italiennes. 

22  juillet,  i3  août.  —  Mont  Cenis  (Hospice,  63 14  ft,   1924  m.), 

Lac,  1  ,g  1 3  m.,  Col,  2,101  m. 

26  juillet,  ier  août.  —  Lac  Clair  (9,000  ft,  2,748  m.),  au-dessus 
de  l'hospice  du  Mont  Cenis. 

28  juillet, 6  août.  —  Mont-Lamet  (  1 1,41  1  ft,  3,4 78  m.),  au-des- 
sus de  l'hospice  du  Mont  Cenis. 

3  août.  —  Lac  Savine  (8,o65  ft,  2,458  m.),  entre  Petit  Mont 
Cenis  et  col  de  Clapier. 

3  août.  —  Col  Giaset  (8,862  ft,  2,701  m.),  er.tre  Val  Savine  et 
Mont  Cenis. 

3  août.  — Lago  Bianco  et  Lago  Nero  (2,290,  2,5oo  m.),  sud- 
ouest  du  Mont  Cenis. 

i3-22  août.  —  Lanslebourg  (4,600  ft,  1,400  m.),  Savoie. 

18  août.  —  Col  d'Iseran   (9,085  fr,  2,769   m.),  entre  Bonneval 

et  Val  d'Isère. 

19  août.  —  Col  de  Fresse  (8,494  ft,   2,589  m-h  ouest  du  Val 

d'Isère 

19  août. —  Col  delà  Leisse  (9,121  ft,  2,780  m.),  entre  Val 
d'Isère  et  la  Vanoise. 

19  août.  —  Col  de  la  Vanoise  (8,157  ft,  2,486  m.),  entre  Val  de 
la  Leisse  et  Pralognan. 

21  août.  —  Roc  Noir(u,6o5  ft,  3,537  m.),  nord  de  Lansle- 
bourg. 

23  août.  — Col   du  Galibier  (8,721    ft,   2,658   m.,   tunnel  est, 

2,586  m.),  entre  Saint-Michel-de-Maurienne  et   Lautaret. 
28  août.  —  Plateau  de  Paris  ou  de  l'Emparis  (8,070  ft,  2,460m.), 

ouest  de  La  Grave,  Dauphiné. 
3i  août.  —  Aiguille  du  Goléon  (1 1 ,2 5 1    ft,  3,429  m.),  nord  de 

La  Grave. 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


KH> 


4-5  septembre.  —  Lac  Puy  Vacher  (7,700  ft, 
2,348  m.), 

4-5  septembre.  —  Evariste  Chancel  Refuge 

,     o    c  rv  \  I  sud  -  ouest     de   La 

7,875  ft,  2,400  m. ),  \ 

I  Grave,      massif 

4-5  septembre.—    Col    du     Lac    (9,^00    ft,  j         du  Pelvoux. 

2,836  m.), 
5  septembre.   —  Col  de  la  Lauze  (1 1,625  ft, 

3,543  m.), 
20  septembre.  —   La  Tournette  (7,738  ft,    2,357    m-)i   Alpes 

d'Annecy. 

Pendant   mon   itinéraire  de    1907,   j'ai    trouvé   les    monta- 
gnes et   les  cols   suivants  les  plus  riches  en   espèces  au-dessus 

de  2,440  m.  (1)  : 

Espèces  et  var. 

Col  du  Galibier  (2,440  —  2,658m.) 1 85 

Lac  Clair  et  mont   Lamet  au-dessus  du  Mont  Cenis 

(2,440  —  3,478  m.) 180 

Aiguille  du  Goléon  (2,440  —  3,429  m.) 1  36 

Col  d'Iseran  (2,440  —  2,769  m.).. 1  1  1 

Col  de  la  Leisse  (2,440  —  2,780  m.) 75 

Evariste  Chancel    Refuge   et  col  du   Lac  (2,440    — 

2,836  m.) 74 

Lac  Savine  région  (2,440  —  2,458) 66 

Monte  Santa  Maria  (2,440  —  2,775  m.)  53 

Cependant  le  district  du  lac  Clair  au  Mont  Cenis  est  de  beau- 
coup le  plus  riche  en  plantes  croissant  au-dessus  de  2,600  m., 
car  plusieurs  des  espèces  du  Galibier  ne  se  trouvent  pas  au- 
dessus  de  2,5oo  m. 

Les  plantes  non  trouvées  au-dessus  de  8,000  ft,  ou 

2,440  m 75 

Les  plantes  trouvées  entre  8,000  et  9000  It  (2,440  m, 

2,745  m0 217 

dont  81  montent  jusqu'à  9,000  ft,  ou  2,745  m. 


1)  J'ai  été  rarement  au-dessus  de  cette  altitude  dans  les  Alpes-Maritimes 


200  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Les   plantes    trouvées    entre    9,000    et    10,000    ft 

(2,745-3,048  m.) 78 

Les   plantes  trouvées    entre    10,000    et    11,000  ft 

(3,048-3,353  m.j. 7 

Les   plantes   trouvées   au-dessus   de  1 1,000   ft,  ou 

3,353  m 4 


Total  (espèces  et  var.). .. .      38 1 

Toutes,  sauf  les  42  suivantes,  descendent  au-dessous  de 
2,440  m.  : 

4  plantes   non  remarquées  au-dessous  de  9,000  ft,  ou  2,745  m.: 

Valeriana  celtica,  Saussurea  depressa,  Crépis  jubata  etArme- 
ria  alpina. 

14  plantes  non  remarquées  au-dessous  de  8,500  ft.  ou  2,600  m. 

Diplotaxis  humilis,  Arabis  arcuata  var.  cenisia  (très  rare), 
Viola  cenisia,  Silène  exscarpa,  Saxifraga  biflora,  Campanula 
cenisia,  Androsace  pnbescens,  A grostis  rupestris,  Avena  versi- 
color  et  A.  montana,  Poa  cœsia,  Poa  alpina  var.  brevifolia,  Poa 
laxa,  Festuca  H  aller  i. 

24  plantes  non  remarquées  au-dessous  de  8,000  ft,  ou  2,440  m.  : 

Thlaspi  alpinum,  T.  rotundifolium,  Hutchinsia  alpina  var. 
brevicaule,  Alsine  Cherleri,  A.  lanceolata,  Arenaria  biflora, 
Cerastium  latifolium,  Geum  reptans,  Sibbaldia  procumbens, 
Potentilla  salisburgensis,  Saxifraga  bryoides,  Sax.  controversa, 
Sax.  refusa,  Senecio  nniflorus,  Antennaria  carpatica,  Artemi- 
sia  eriantha,  Achillea  nana  X  atrata,  Phyteuma  pauciflorum, 
Androsace  glacialis,  Gentiana  brachyphylla,  Eritrichium 
nanum,  Trisetum  subspicatum,  Kœleria  brevifolia  et  Festuca 
pumila. 

Les  familles  suivantes  renferment  le  plus  grand  nombre  d'es- 
pèces au-dessus  de  8,000  ft,  ou  2,440  m.  : 


ACADÉMIE    UE  GÉOGRAPHIE    P.OTANIQUE  20! 

i.   Compositx 54  espèces  et  var.  et  24  genres. 

2.  Gramineas 29  —  i3  — 

3.  Caryophyllaceœ 28  —  10  — 

4.  Cyperaceœ , 28  —  4  — 

5 .  Cruciferœ 28  —  1 3  — 

6.  Scrophulariaceae 21  —  5  — 

7.  Rosaceœ 19  —  6  — 

8.  Leguminosœ 17  —  6  — 

9.  Saxifragaceœ 10  —  1  — 

10.  Juncaceœ i3  —  2  — 

11.  Ranunculaceae 12  —  5  — 

12.  Gentianaceœ 12  —  1  — 

i3.    Campanulaceœ 11  —  2 

14.    Primulaceœ 10  —  4  — 

i5.   Umbeliiferœ 8  —  8 

16.  Crassulaceœ 7  —  2  — 

17.  Labiaiœ 7  —  5  — 

18.  Polygonaceae 5  —  3  — 

19.  Rubiaceœ 5  —  1  — 

Les  familles  ci-après  renferment  le   plus  grand   nombre  d'es- 
pèces à  9,000  ft  (2,745  m.)  et  au-dessus  : 

1.   Compositœ 25    espèces    et    var.     16  genres. 

2,.    Gramineee 16  —  10  — 

3.  Cruciferae i5  —  7  — 

4.  Caryophyllaceae.. .  . . . .  14  —  7  — 

5.  Saxifragacex 14  —  1  — 

6.  Scrophulariaceae 12  —  4  — 

7.  Rosaceae 10  —  4 

8.  Cyperaceœ 7  3  — 

9.  Leguminosœ 6  —  3  — 

10.  Primulaceœ 6  —  3  — 

11.  Gentianacece 5  —  1  — 

12.  Campanulaceœ 5  —  2  — 

i3.   Crassulaceœ 4  —  2  — 

14.   Salicaceœ 4  —  1  — 


20-2 


ACADEMIE    DE    GÉOCI'.APil  IE    BOTANIQUE 


i5.   Polygonaceae 3 

16.   Ranunculaceœ 2 


/ 


Umbelliferœ. 


18.   Boraginaceas 


19.  Juncacea3 2 


2       — 


2 

o 


Les  familles  suivantes  sont  représentées  au-dessus  de  10,000 
ft,  ou  3,048  m. 

1.  Compositae 3  espèces  et  var.        2  genres. 

2 .  Saxifragaceœ 2 

3 .  Primulaceas 

/  Cruciferas 

\  Ranunculaceae 


j  Polygonaceae 
Gramineae  . . 


Les  1 1  plantes  comprises  dans  la  dernière  liste  sont  :  Ranun- 
culus  glacialis  (Goléon  11,200  ft,  3,4/5  m.;  Col  de  la  Lauze 
ii,63o  ft,  3,544  m-)i  Draba  tomentosa  (Goléon  11,200  it, 
3,4/5  m.);  Saxifraga  bryoides  (Goléon  10,200  ft,  3,iio  m.); 
Grands  Mulets  io,o3o  ft,  3,05/  m.);  Sax.  Murithiana  Tess. 
(Goléon  1  1 ,200  ft,  3,475  m.,  col  de  la  Lauze  1 1 ,63o  ft,  3,544  m.); 
Erigeron  uniflorus  var.  valesiacus  Sleichcr  (Goléon  1 1,200  ft, 
3,475  m.);  E.  alpinus  (Grands  Mulets  3, 057  m.);  Lencanthe- 
mum  alpinum  (Grands  Mulets  3, 057  m.);  Androsace  glacialis 
(Grands  Mulets  3,057  m.);  Androsace  pubescens  (Goléon 
10,200  ft.  3,iio);  Oxyria  digyna  (Goléon  3,iio  m.);  Poa 
alpina  (3,o5o  m.,  Goléon). 


J'ai  trouvé  aussi  la  var.  brevifolia  Gaud.  du  Poa  alpina  à  la 
même  hauteur  (sur  le  Goléon),  mais  M.  Hackel  m'a  dit  que 
c'était  une  forme  naine  et  non  une  variété  fixée. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


ïoa 


/ 

6 
6 
6 
6 
5 
5 
5 
5 
5 
4 
4 


2 
2 


Genres  les  plus  riches  en  espèces  au-dessus  de  2,410  m. 

Espèces         Sous-espèces  et  var. 

Carex 21 

Saxifraga 14 

Gentiana 10 

Poientilla 9 

Veronica 8 

Campanula 7 

Juncus 

Poa , 

Alchemilla 

Luzula 

Pedicularis , 

Euphrasia , 

Alsine 

Ranunculus 

Hieracium 

Trifolium 

Salix 

Festuca 

Oxytropis 4 

Astragalus 4 

Cerastium 4 

Draba . .    4 

Artemisia 4 

Leontodon 4 

Silène • 4 

Sedum 4 

Phyteuma 4 

Androsace 


3 
2 

1 
2 


4 

Primula 4 

Arabis 4 


204 


ACADÉMIE  DE    GÉOGRAPHIE  IîOTAMQL'E 


Genres  les  plus  riches  en   espèces  à  et  au-dessus  de  2,745  m. 

Espèces  Sous-espèces  et  vars. 

Saxifraga 12 

Carex 5 

Veronica 5 

Alchemilla 5 

Gentiana 4 

Draba 4 

Cerastium 4 

Potentilla  (et  Sibbaldia) 3 

Campanula 3 

Pedicularis 3 

Euphrasia 3 


Alsine 

0 

0 

3 

3 

3 

3 

Androsace 

0 

Poa 

0 

.               0 

Arenaria,     Oxytropis,    Sedum,    Sempervivum,     Phyteuma, 


Thlaspi,  Cardamine,  Viola,  Geum,  Vaccinium,  Avena 
Agrostis  et  Trisetum,  deux  espèces  en  chaque  cas. 


Festuca, 


75  Plantes  non  remarquées  au-dessus  de  8,000  ft  ou  2,440  m. 

Ranunculus  aconitifolius,  Thalictrum  fœtidum,  Trollius 
europeus,  Erucastrum  obtusangulum,  Arabis  bellidifolia, 
Draba  azoides  (type),  Kernera  saxatilis,  Silène  rupestris,  S.  nu- 
tans  var.spathulifolia,  Saponariaocymoides.Dianthus  neglectus, 
Sagina  Linnœi,  Alsine  laricifolia,  Géranium  sylvaticum,  Rham- 
nus  pumila,  Empetrum  nigrum,  Anthyllis  Vulneraria,  Medi- 
cago  lupulina,  Astragalus  australis,  Alchemilla  glaberrima, 
Sedum  Rhodiola,Astrantia  minor,Meum  adonidifolium,Galium 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  205 

asperum  var.  montanum,  Erigeron  alpinus  var.  intermedius 
Gremli,  E.  Villarsii  Bell.,  Artemisia  Mutellina,  Cirsium  acaule, 
Leoniodon  pyrenaicus  var.  aurantiacus,  Crépis  pygm£ea,Hiera- 
cium  staticifolium,  H.  psammogens,  H.  humile,  Phyteuma 
betonicaefolium,  Campanula  barbata,  C.  Thyrsoides,  C.  rhom- 
boidalis,  Pinguicula  alpina,  Veronica  serpyllifolia,  V.  fruticu- 
losa,  Pedicularis  incarnata,  P.  cenisia,  Brunella  grandiflora, 
Globularia  nana,  Chenopodium  Bonus-Henricus,  Rumex 
arifolius,  R.  alpinus,  Daphne  striata,  Urtica  dioica,  Chamœor- 
chis  alpina,  Nigritella  angustifolia,  Juncus  bufonius,  J.  filifor- 
mis,  Luzula  glabrata,  L.  spadicea,  L.  sudetica,  Eriophorum 
alpinum,  Scirpus  alpinus,  S.  cœspitosus,  Carex  dioica,  C.  Da- 
valliana,  C.  stellulata  forma  grypos,  C.  leporina,  C.  bicolor, 
G.  Goodenowii,  C.  frigida,  G.  Œderi,  Sesleria  sphasrocephala, 
Agrostis  alba,  Briza  média,  Festuca  rubra,  Bromus  erectus, 
Equisetum  palustre,  Selaginella  Helvetica,  Chara  vulgaris. 

217  plantes  trouvées  entre  8,000  et  9,000  ft  (2,440-2,745  m.)  (i) 

Ranunculus  pyrenaeus,  R.  acris,  R.  montanus  et  var.  Vil- 
larsii, Anémone  vernalis,  A.  baldensis,  A.  alpina,  Caltha 
palustris,  Diplotaxis  humilis,  Erysimum  pumilum,  Sisym- 
brium  pinnatifidum,  Arabis  alpina  var.  crispata  Willd., 
A.  arcuata  var.  alpestris  Reichb.,  A.  arcuata  var.  cenisia 
Reuter,  Cardamine  resedifolia,  C.  hirsuta,  Alyssum  alpes- 
tre et  var.  serpyllifolium,  Draba  carinthiaca  et  var.  indet. 
Biscutella  lœvigata,  Hutchinsia  alpina,  Helianthemum  mon- 
tanum, H.  vulgare,  et  var.  grandifiorum,  Viola  biflora,  Po- 
lygala  alpina,  Parnassia  palustris,  Silène  infiata  var.  alpina, 
Silène  acaulis  et  var.  elongata  DC.,  Lychnis  alpina,  Gypsophila 
repens,  Sagina  repens,  Alsine  lanceolata,  A.  verna,  Arenaria 
serpyllifolia  var.  Marschlinsii,  A.  ciliata,  Cerastium  alpinum, 
C.  arvense  et  var.  viscidulum  Gremli  et  alpicolum  Fenzl.,  Her- 
niaria  alpina,  Linum  alpinum,  Trifolium  badium,  T.  alpinum, 
T.  repens,  T.  Thalii,  T.pratense  et  var.  alpinum  Hoppe,  Lotus 

r  iculatus  var.  alpinus,  Astragalus  aristatus,  A.   pendulifio- 

'i;  Les  8i  plantes  imprimées  en  italiques  montent  jusqu'à  2,743  mètres. 


"200  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTAMQUE 

rus,  A.  alpinus,  Oxytropis  campestris,  O.  fœtida,  O.  Gaudini, 
Dryas  octopetala,  Potentilla  nivalis,  P.  grandiflora,  P.  delphi- 
nensis,  P.  frigida,  P.  aurea,  P.  salisburgensis,  P.  tomentilla, 
Sanguisorba  officinalis,  Alchemilla  pentaphylla,  A.  cinerea, 
A.  flabellata,  A.  alpina,  A.  vulgaris,  Epilobium  alpinum, 
E.  alsinefolium,  Sedum  annuum,  S.  alpestre,  Sempervivum 
arachnoideum,  S.  montanum,  S.  arvernense,  Saxifraga  aspera, 
S.  controversa,  S.  retusa,  S.  murithiana  albiflora,  S.  Aizoon, 
S.  aizoides,  S.  pedemontana,  S .  planifolia,  Heracleum  monta- 
num, Gaya  simplex,  Athamanta  cretensis,  Bupleurum  ranuncu- 
loides,  Bunium  alpinum,  Galium  asperum  var.  argenteum, 
G.  tenue  var.  glabratum  Briq.,  G.  anisophyllum  var.  Gaudini 
Briq.,  G.  helveticum,  Scabiosalucida,  Adenostyles  leucophylla, 
Solidago  Virga-aurea  var.  alpestris,  Erigeron  alpinus  var. 
glabratus,  Aster  alpinus,  Bellidiastrum  Michelii,  Aronicum 
Clusii,  Arnica  montana,  Gnaphalium  norwegicum,  G.  supi- 
num,  Antennaria  dioica,  A.  carpatiea,  Leontopodium  alpinum, 
Artemisia  glacialis,  Leucanthemum  vulgare,  Achillea  nana, 
A.  nana  X  atrata,  A.  Millefolium,  Carlina  acaulis,  Cirsium 
spinosissimum,  C.  heterophyllum,  Carduus  defloratus,  Carduus 
sp.,  Centaurea  uniflora,  Leontodon  autumnalis  var.  alpina 
Gaudin,  L.  pyrenaicus,  L.  hispidus  subsp.  alpicola  Chen.,  Cré- 
pis aurea,  Hieracium  Peleterianum,  H.  glanduliferum,  Phy- 
teuma  hemisphericum,  P.  orbiculare,  Campanula  Allioni, 
Vaccinium  uliginosum,  V.  Myrtillus,  Arbutus  alpina,  Rhodo- 
dendron ferrugineum,  Azalea  procumbens,  Primula  farinosa, 
P.  marginata,  P.  latifolia  Lap.,  P.  viscosa  Vil!.,  Soldanella 
alpina,  Gentiana  lutea,  G.  punctata,  G.  tenella,  G.  ciliata,  G. 
campestris,  G.  nivalis,  G.  alpina  Vill.,  G.  Kochiana  Perr.  et 
Song.,  G.  brachyphylla  Vill.,  G.  bavarica  et  var.  imbricata 
Schleich.  Veronica  aphylla,  V. Allioni,  V.saxatilis,  V.bellidioides, 
V.  spicata,  Euphrasia  minima,  E.  alpina,  E.  Salisburgensis  et 
var.  purpurascens  Favr.,  Bartsia  alpina,  Pedicularis  rostrata, 
P.  rosea,  P.  verticillata,  P.  gyroflexa  Vill.,  Thymus  S erpyllum 
var,  ovatus  Briq.,  et  var.  pachyderma  Briq.,  var.  indet,  Cala- 
mintha  alpina,  Betonica  hirsuta,  Scutellaria  alpina,  Plantago 
montana,  Globularia  cordifolia,  Polygonum  aviculare  var.  nana 


ACADÉMIE    DE    CÉOGKAPIIIE    BOTANIQUE  207 

Boiss.,  Daphne  Mezereum,  Euphorbia  Cyparissias,  Salix  reti- 
culata,  S.  herbacea,  S.  refusa,  Veratrum  album,  Lloydia  al- 
pina, Allium  Schœnoprasum  var.  sibiricum,  Triglochin  palustre, 
Juncus  triglumis,  J.  trifidus,  J.  compressus,  J.  alpinus,  Lu\ula 
lutta,  L.  spicata,  L.  pediformis,  Eriophorum  augustifolium, 
Scirpus  compressus,  Carex  rupestris,  C.  incurva,  C.  curvula, 
C.  atrata,  C.  aterrima,  C.  ferruginea,  C.  sempervirens,  C.  capil- 
laris,  C.  prœcox,  C.  vaginata,  Phleum  alpinum,  Sesleria  cœru- 
lea,  Deschampsia  cœspitosa,  Avena  versicolor,  Trisetum  pur- 
puracens  DC,  Kœleria  brevifolia,  Poa  ceniia,  Poa  bulbosa, 
Poa  cœsia,  Festuca  Halleri,  Nardus  stricta,  Cystopteiis  fi agilis, 
C.  alpina,  Aspidium  lonchitis,  Asplenium  viride,  Botrychium 
lunaria,  Selaginella  selaginoides. 

78  plantes  trouvées  entre  9,000  et  10,000  ft    (2.745  et  3,050  m.) 

Brassica  Richeri,  Arabis  alpina,  A.  ccerulea,  Cardamine 
alpina,  Draba  pyrenaica,  D.  aizoides  var.  alpina,  Thlaspi  rotun- 
difolium,  T.  alpinum,  Hutchinsia  alpina  var.  brevicaule,  Viola 
calcarata,  V.  cenisia,  Silène  acaulis  var.  exscarpa,  Alsine  Cher- 
eri,  A.  recurva,  Arenaria  biflora,  Cerastium  trigynum,  C.  lati- 
folium,  Oxytropis  lapponica,  Geum  reptans,  G.  montanum, 
Sibbaldia  procumbens,  Potentilla  minima,  Sedum  atratum, 
Saxifraga  stellaris,  S.  biflora  et  var.  macropetala,  S.  androsacea, 
S.  muscoides  Wulf.,  S.  exarata  Vill.,  Peucedanum  Ostruthium, 
Valeriana  celtica,  Homogyne  alpina,  Erigeron  uniflorus,  Aro- 
nicum  scorpioides,  Senecio  incanus,  S.  uniflorus,  S.  Doroni- 
cum,  Artemisia  spicata,  A.  eriantha,  Leucanthemum  alpinum 
var.  pubescens,  Saussurea  depressa,  Leontodon  Taraxaci,  Ta- 
raxacum  alpestre,  Crépis  jubata,  Phyteuma  pauciflorum,  Cam- 
panula  cenisia,  C.  pusilla,  C.  Scheuchzeri,  Gregoria  Vitaliana, 
Androsace  carnea,  A.  obtusifolia,  Gentiana  verna,  Myosotis 
alpestris,  Eritrichium  nanum,  Linaria  alpina,  Veronica  alpina, 
Euphrasia  Bicknelli  var.,  Plantago  alpina,  Armeria  alpina, 
Polygonum  viviparum,  Salix  serpyllifolia  Scop.,  Juncus  Jac- 
quini,  Eriophorum  Scheuchzeri,  Kobresia  scirpina,  Carex  fœ- 
tida,    C.    lagopina,   C.   nigra,   Alopecurus    Gerardi,    Agrostis 


208  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

rupestris,  A.  alpina,  Avena  montana,  Trisetum  subspicatum, 
T.  distichophyllum,  Poa  alpina,  forma  vivipara,  et  forma  bre- 
vifolia,  Poa  laxa,  Festuca  ovina  forma  minor.,  F.  pumila. 

Parmi  les  plantes  alpines  qui  croissent,  comme  on  le  sait, 
au-dessus  de  cette  limite  (2440  m.),  dans  une  ou  plusieurs  des 
régions  que  j'ai  visitées  l'été  passé,  mais  qui  m'avaient  échappé, 
se  trouvent  les  suivantes  :  Ranunculus  alpestris  (rare  dans  les 
Alpes  occidentales),  R.  rutœ fo lias  (Col  d'iseran,  Dauphiné,  etc.), 
Draba  Wahlenbergia,  Saxifraga  cœsia  L.  (Mont  Cenis,  etc.), 
Sax.  Seguieri  (indiqué  en  Savoie),  Achillea  moschata  L.,  Saus- 
surea  alpina  L.,  Poa  minor  Gaudin,  etc. 

Les  plantes  suivantes  sont  plus  fréquemment  trouvées  dans 
les  altitudes  les  plus  hautes  des  Alpes  occidentales  :  —  Andro- 
sace  glacialis,  Ranunculus  glacialis,  Saxifraga  Murithiana, 
S.  bryoides,  S.  varians,  S.  biflora,  Erigeron  alpinus  et  E.  uni- 
Jlorus,  Leucanthemum  alpinum,  Senecio  incanus,  Campanula  ce- 
nisia  (local),  Geum  reptans,  Cerastium  latifolium,  Arabis  alpina 
A.  cœrulea,  Draba  aizoides  var.  alpina,  Silène  exscarpa, 
Thlaspi  rotundifolium  (un  peu  local),  Veronica  alpina,  Gentiana 
brachyphylla  et  imbricata,  Salix  sp.,  Oxyria  digyna,  Poly- 
gonum  viviparum,  Eriophorum  Scheuch^eri,  Poa  alpina,  Nardus 
stricta,  Alopecurus  Gerardi,  Agrostis  alpina,  Trisetum  subspi- 
catum, Festuca  pumila,  etc.  etc., 

Parmi  les  plantes  dont  l'extension  en  altitude  est  la  plus  grande 

sont  les  suivantes  : 

Ranunculus  glacialis,  Saxifraga  Murithiana,  S.  stellaris 
S.  aizoides,  S.  Aizoon,  Antennaria  dioica,  Arabis  alpina,  Draba 
aizoides,  Hutchinsia  alpina,  Erigeron  alpinus,  Lotus  cornicula- 
tus,  Dryas  octopetala,  Erinus  alpinus,  Sempervivum  arach- 
noideum,  Taraxacum  officinale  var.,  Campanula  Scheu- 
chzeri,  Primula  farinosa,  Gentiana  verna,  G.  ciliata,  G.  cam- 
pestris,  Scutellaria  alpina,  Polygonum  viviparum,  P.  aviculare, 
Veronica  spicata,  Thymus  serpyllum,  Euphorbia  Cyparissias, 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    DOTANIQUE  209 

Daphne  mezereum,  Triglochin  palustre,  Juncus  bufonius,  Scir- 
pus  compressus,  S.  cœspitosus,  plusieurs  Carex,  Agrostis  alba, 
Poa  alpina  et  bulbosa,  Deschampsia  ctespitosa,  Nardus  stricta 
et  diverses  fougères. 

J'ai  fait  une  longue  liste  des  plantes  avec  les  altitudes  maxi- 
mum et  minimum,  mais  malheureusement  mes  observations 
n'ont  pas  toujours  eu  lieu  dans  la  même  région  ;  par  exemple 
Saxifraga  stellaris  au-dessus  du  lac  d'Annecy  à  700  m.,  et  à 
2,760  au  col  de  l'Iseran  ;  Sax.  Ai\oon  à  55o  m.,  dans  les  Alpes- 
Maritimes  et  à  2,600  m.,  sur  le  col  Giaset  près  du  Mont  Cenis  ; 
Dryas  octopetala  à  55o  m.,  près  de  Chambe'ry  et  à  2,564  m.,  au 
col  du  Galibier.  Par  conséquent  une  telle  liste  est  un  peu  im- 
précise. 

Je  dois  mes  remerciements  les  plus  sincèresà  M.  Barbey  pour 
la  permission  de  consulter  l'Herbier  Boissier  et  l'Herb.  Barbey  - 
Boissier  ;  à  M.  G.  Beauverd,  le  bienveillant  conservateur  de 
l'Herbier  Boissier,  pour  l'aimable  concours  qu'il  m'a  prêté, 
spécialement  dans  l'étude  des  Leontodon,  Erigeron  et  Carex; 
à  M.  le  Dr  Briquet,  qui  a  bien  voulu  examiner  les  espèces  de 
Galium,  Thymus,  etc.,  et  qui  m'a  donné  d'autres  indications  ;  à 
M.  le  Dr  Buser  pour  avoir  déterminé  quelques-unes  des  Alche- 
millœ  ;  à  M.  le  Prof.  R.  von  Wettstein  pour  l'examen  de  quel- 
ques Euphrasiœ,  et  à  M.  le  Dr  Chabert  et  à  M.  Cedric  Bucknall 
pour  avoir  déterminé  un  ou  deux  des  Euphrasiœ,  et  à  M.  le  Prof. 
Dr  Chodat  pour  avoir  examiné  mes  Polygalœ,  et  à  M.  le  Prof. 
Hackel  pour  son  assistance  dans  l'étude  des  Gramineœ  criti- 
ques. A  Mgr.  Léveillé  auquel  je  suis  redevable  de  la  revision 
du  français  de  cet  article. 

Enfin,  ce  travail  est  seulement  une  collection  de  faits  et  de 
statistiques  résultant  d'observations  faites  par  une  seule  personne 
pendant  une  saison;  et  ceux  qui  désirent  renseigner  sur  la  dis- 
tribution des  plantes  alpines  en  général  et  sur  la  question  dis- 
cutée de  l'origine  de  la  flore  alpine  peuvent  consulter  les 
ouvrages  classiques  de  John  Ball,  Hooker,  Christ  et  de  Can- 
dolle,  et  ceux  plus  récents  de  Schroeter,  Chodat,  Wettstein, 
Flahault,  Burnat  et  Briquet.  En  particulier  Le  Développement 
des  Flores  dans  les  Alpes   Occidentales,  avec  aperçu   sur  les 

Février  2 


210  académieTde  géographie  botanique 

Alpes  en  général,  par  M.  John  Briquet  (extrait  des  Résultats 
scientifiques  du  Congrès  International  de  Botanique  de  Vienne, 
igo5)  est  excessivement  intéressante. 

English  speaking  people  will  find  extremely  useful  the  chap- 
ter  on  Climate  and  Végétation  of  the  Alpes  (i),  in  M.  Coolidgés 
Alpine  Club  édition  of  the  Introduction  to  Balfs  Alpine  Guide, 
1899  (Longmans).  A  little  book  one  cannot  speak  too  highly 
of. 


PHANEROGAMES 
DICOTYLÉDONES.  —  Ranunculacese. 

Ranunculus  pyrenœus  L.  Monte  Santa  Maria  (8,5oo  ft,  2,592 
m.);  Col  du  Galibier,  versant  du  nord  (8,200  ft,  2,5oo  m.); 
Aig.  de  Goléon  (8,25o  ft,  2,5i5  m.). 

R.  aconitifolius  L.  Chalets  du  Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.). 

R.  glacialis  L.  Mont  Lamei  (9,600  ft,  2,928  m,),  et  lac  Clair, 
Cenis  (9,200  ft,  2806  m.);  lac  Savine  8,100  ft,  2,470  m.), 
abondant  ;  sommet  du  col  d"Iseran  (9,080  ft,  2,768  m.);  col 
de  la  Leisse  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  Galibier  (8,5oo  It,  2,592  m.); 
Goléon  (1  1,200  ft,  3,475  m.).  Sommet  du  col  du  Lac  (9,3oo  ft, 
2,837  m-)  î  sommet  du  col  de  la  Lauze  1  i,63o  ft,  3,544  m.). 

R.  acris  L.   Goléon  (8,200  ft,  2,5oo  m.). 

R.  montanus  Willd.    Lac  Savine  (8,100  ft.  2,470),  très  peu;    coj 
d'Iseran  (8.3oo  ft,  2,532   m.);  Galibier  (8,5oo  ft,  2,592  m.); 
.Evariste-Chancel  Refuge  (8,200,  8,5oo  ft,  2,5g2  m.). 
Var.  Villarsii  DC.  Col  de  la  Leisse  (8,800  ft.  2,684  m-)- 

Thalictrum  fœtidum  L.  Chancel  Refuge  (8,000  ft,  2,440  m.). 

Anémone  vernalis  L.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2.440  m.);  Goléon, 
(8,3oo  ft,  2,532  m.)  ;  plateau  de  TEmparis  (8,000  ft,  2,44.0  m.); 
Chancel  Refuge  (8,000  ft,  2,440  m.). 

A  .  baldensis  L.   Mont  Cenis  (6,600,  9,000  ft,  2,01  3,  2,745  m.) ; 


(1)  This  chapter  was  revised  by  M.  Percy  Groom,   who  is  responsible  tor 
the  valuable  a  Additional  Notes  ». 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  211 


col  d'Jseran  (8,000  ft,  2,440);  Galibier,  côte  du  nord    (8,5oo 

ft,  2,592  m.);  versant  méridional  (8,400  ft,  2562  m.);  Goléon 

(9,000  ft,  2,745  m.). 
A.  alpina  L.  Col  du  Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.) 
Trollius  européens  L.  Col  du  Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.). 
Caltha  palustrîs  L.   Col  du  Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.). 
Aconitum  lycoctonum  L.  Au-dessus  du  lac   Puy  Vacher  (7,750 

ft,  2,348  m.). 
Atragene  alpina    L.    Au-dessus  du  lac  Puy  Vacher  (7,750  ft, 

2,348  m.). 

Gruciferae 

Diplotaxis  hùmilis  G.  et  G.  Sommet  du  col  du  Galibier  (8,720 

ft,  2,658  m.);  Gole'on  (8,800  ft.  2,684  m.). 
Brassica  Richeri  Vill.  Goléon  (9,200  ft,  2,806  m.). 
Erucastrum  obtusangulum  Reich.  Galibier,  versant  méridional, 

(8,000  ft,  2,440  m.). 
Erysimum  pumïlum  Gaud.  Mont  Cenis  (8,5oo    ft,    2,592  m.); 

col  d'Iseran  (goSo  ft,  2,755  m.)  ;  Galibier  (8,5oo  ft,  2,592  m.). 
Sisymbrium  pinnatijidum  DC.  Col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,590  m.) 

col  de  Fresse  (9,000  ft,  2,745  m.). 
Arabis  alpina  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  9,200   ft,   2,806   m.;   col 

Giaset   (8,500-9,000  ft,    2,592-2,745  m.);    col  de  la  Leisse; 

(9,120  ft,  2,780  m.    sommet);   sommet   du    col    du   Galibier 

(8,700  ft,  2,653  m.),  et  versant  méridional  à  8,400  ft,  2, 5 62  m.); 

Goléon  (9,800  ft,  2,990  m.),  La  Tournette  2,33o  m.). 

Var.  crispata  Willd.  Col  d'Iseran  (9,000  ft,  2,745  m.);  col 

de  la  Leisse  (9,000  ft,  2,745  m.). 
A.  cœrulea  Ail.  Mont  Cenis   (8,500-9,200  ft,  2,592-2,806  m.); 

Lac  Savine  (8,100  ft,  2,470   m.);   Au-dessus  du   col    Giaset 

(9,000    ft,    2,745    m.);  sommet    du   col   d'Iseran  (9,o3o  ft, 

2,755  m.)  ;   sommet  du  col  de  la  Leisse  (9,120  ft,    2,780  m.). 
A.  bellidifolia  Jacq.  Col  d'Iseran  (8,000  ft,  2,440  m.).  Commun 

près  du  lac  Mont  Cenis. 
A.  arcuata  Shuttle.  var.  »  ciliata  Burnat,  Mont  Cenis  (8,000  ft, 

2,440  m.);  col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,592  m.). 
Var.  cenisia  Reuter  pro  sp.  Lac  Clair  (9.000  ft,  2,745  m.); 


212  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

2cms.  en  hauteur  seulement.    La  nomenclature  des  variétés 
d'Arabis  arcuara  est  bien  confuse. 

Cardamine  Plumieri  Vill.  Mont  Cenis  (1,91  5  m.),  Reuter  a  re- 
trouvé cette  plante  rare  au  Mont  Cenis,  ou  on  ne  l'avait  pas 
vue  depuis  le  temps  d'Allioni  (1). 

C.  alpina  Willd.  Mont  Cenis,  au  mont  Lamet  et  lac  Clair 
(8,300-9,000  ft,  2,530-2,745  m.);  col  Giaset  (8,5oo  ft.  2,590 
m.);  col  d'Iseran  (8,200  ft,  2,5oo  m.);  col  de  la  Leisse 
(9,060  ft,  2,763  m.);  col  de  la  Vanoise  (8,ooo  ft,  2,440  m.); 
Chancel  Refuge  et  col  du  Lac  (8,000-8, 5oo  ft,  2440-2592  m.). 
C.  resedifolia  L.  Mte.  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.);  lac 
Clair  (9,000  ft,  2,745  m.);  col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,590  m.); 
Au-dessus  du  col  de  Fresse  (9,000  ft,  2,745  m.);  Chancel 
Refuge  (2,440  m.). 

C.  hirsuta  L.  Près  du  lac  Savine   (8,100  ft,  2,470  m.). 
Alyssum  alpestre    L.  Mont  Cenis,    jusqu'à  8,800  ft,  2,684  m.; 

très  variable.  Col  d'Iseran    (8,000  ft,  2,440  m.). 

Var.  serpyllifolium  Desf.  Mont  Cenis  (8,5oo  ft,  2,592  m.). 
Draba  pyrenaicaL.  Lac  Clair  (8,000-9, 1 00  ft,  2,440-2,775  m.)  ; 
Mont  Lamet  (8,200-9,000  ft,  2,74b  m.);  col  Giaset,  versant 
italien  (8,5oo  ft,  2,592  m,);  col  d'Iseran  7,500  ft,  et  au  som- 
met du  col  (9,080  ft,  2,769  m.);  mais  pas  observé  entre  ces 
deux  hauteurs;  col  de  la  Leisse  (9,060  ft.,  2,763  m.). 

D.  ai^oides  L.  Mont  Cenis  (6,000-8,000  ft,  1,830-2,440  m.)  ; 
plateau  de  l'Emparis  (8,000  ft,  2,440  m.). 

Var.  alpina  Koch.  Sommet  de  Monte  Santa  Maria  (9,iooft, 
2,745  m.);  Mont  Cenis  (8,000-9,000  ft,  2,440-2,775  m.); 
col  de  Clapier  (8,200  ft,  2,5oo  m.);  col  d'Iseran  (9,o3o  ft, 
2,754  m.  );  col  de  la  Leisse  (9,060  ft,  2,763  m.);  Galibier 
(8,5oo  ft,  2,592  m.);    Goléon   (9,800  ft,  2,990  m.). 

D.  tomentosa  Wahl.  var.  frigida  Burnat  =  D.  frigida  Santer 
Mte.  Ciagiore  (7,600  ft,  2,3i8  m.). 

D.  tomentosa  Wahl.  Rochers  sud  du  col  du  Galibier  (8,3oo  ft, 
2,532  m.);  Goléon  (1 1,200  ft,  3,414  m.). 


(1)  Mattirolo.  —  La  Flora  Segusina,  1907. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  213 

D.  carinthiaca  Hoppe.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.); 
lac    Clair  (9,000  ft,  2,745  m,)  très  locale. 

D  carinthiaca  Hoppe  var.  ?  Mont  Cenis  au-dessous  d'un  rocher 
à  6,5oo  ft,  1,982  m.;  col  Giaset  (9,000  ft,  2,745  m.);  une 
forme  grande  et  grêle  (12-1  5  cm.)  avec  les  feuilles  plus  larges 
et  les  pédicelles  e'galant  les  silicules. 

Kernera  saxatilis  Reich.  Galibier   (8,000  ft,  2,440  m.). 

Biscutella  lœvigata  L.  Col  de  Clapier  (8,200  ft,  2,5oo  m.);  La 
Tournette  (2,33o  m.). 

Thlaspi  rotundifolium  Gaud.  Mont  Cenis  jusqu'à  9,200  ft. 
2,745  m.  ;  lac  de  Savine  (8, 100  ft,  2,470  m.)  ;  col  de  la  Leisse 
(9,000  ft,  2,745  m.);  Galibier  (8,5oo  ft,  2,592  m.);  Goléon 
(9,800  ft,  2,990  m.). 

T.  alpinumCramz.  Mont  Cenis  (8,300-9, 100  ft,  2,532  2i77^  m.); 
mont  Lamet  (8,200  ft,  2,5oo  m.);  Mons.  le  Prof.  Mattirolo 
dit  que  probablement  Re  a  pris  cette  plante  pour  T.  montanum 
en  1843  (1). 

Hutchinsia  alpina  R.  Br.  Mont  Cenis  jusqu'à  9,200  ft,  2806  m,; 
lac  Savine(8, 100  ft,  2,470  m.);  col  d'Iseran  (8,5ooft,2592m.); 
col  de  la  Leisse  (9,000  ft,  2,745  m.);  Galibier  (8,5oo  ft, 
2,592  m.)  ;  Gole'on  (8,800-9,800  ft,  2,684-2990  m.)  ;  Chancel 
Refuge  et  col  du  Lac  (8,2oo-8,5oo  ft,  2,500.2,592  m.)  ;  La 
Tournette  (2,33o  m.)  la  plupart  de  ces  échantillons  sont  de  la 
var.  brevicaule  Hoppe. 

Cistinacese 

Helianthemum  montanum    Vis.    Mont    Cenis  jusqu'à  9,000  ft, 

2,745  m.  ;  mont  Lamet  (8,5oo  ft,  2,592  m.);  plateau  de  l'Em- 

paris  (8,000  ft,  2,440  m  ). 
H.  vulgare  L.  Galibier  (8,200-8,700  ft,  2, 5oo-2, 653  m.  sommet); 

plateau  de  l'Emparis  (8,000  ft,  2,440  m.);  Goléon    (8,3oo  ft, 

2,532  m.);  La  Tournette  (2,333  m.). 

Var.  grandiflorum  DC.   Mont  Cenis  (8,5ooft,  2,592  m.); 

col  de  la  Leisse  (7,700  ft,  2,35om.). 


(1)  Mattirolo.  —  La  Flora  Segusina,  1907. 


214  ACADÉMIE    DK   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Violaceae 

Viola  biflora  L.  Au-dessus  du  lac   Savine    (8,200  ft,  2,5oo  m.); 

Evariste-Chancel    Refuge  (8,000  fi,  2,440  m.);  La  Tournette 

(2,333  m.). 
V.  calcarata  L.  Monte  Santa  Maria  jusqu'au    sommet  (9,100  ft, 

2,775  m.);  Mont  Cenis  jusqu'à  9,000  ft,  2,745  m.  ;   lac  Savine 

(8,100  ft,  2,470  m.);    col    d'Iseran  (8,200  ft,   2,5oo  m.);   col 

de  la  Leisse  (9,060  ft,  2,763  m.);  Galibier  (8,5oo  ft,  2,592  m.); 

Goléon  (9,000  it,  2,745  m.). 
V.  cenisia  L.  Mont  Cenis,  lac   Clair  et  mont    Lamet   (9,000  ft, 

2.745  m.),-  Goléon  (9, 5 00  ft,  2,897  m^- 

Polygalacese 

Polygala  alpina  Perr.  et  Song.  Val  Casterino,  Alpes-Maritimes 
Italiennes (2,000  m.);  col  du  Mont  Cenis,  versant  français 
(6,600  ft,  2,01  3  m.);  Goléon  (8,200  ft,  2,5oo  m.). 

P.  vulgaris  L.  var.  pedemontana  Perr.  et  Verlot;  Mont  Çenis 
(6,5oo  ft,  1,982  m.). 

P.  nicœensis  Risso  Col  di  Tenda,  au-dessous  de  S.  Dalmazzo. 
Var.  [P.  vulgaris  y  transiens  et  c  vestita  Burnat).  Rochers 
calcaires,  San  Dalmazzo  di  Tenda (700  m.)  Vid.  Chodat  Mo- 
nogr.  II,  p. 458. 

P.alpestris  Reichb.  =  P.  amarella  Crantzvar.  alp estris  Borbas, 
Val  Casterino,  Alpes-Maritimes  Italiennes,  (2,000  m.);  lac  du 
Mont  Cenis  (6,3oo  ft,),  col  du  Mont  Cenis(6,89oft,  2,100  m.). 

Droseraceœ 

Parnassia  palustris  L.  Col  d'Iseran  (8,200  ft,  2,5oo  m.)  ;  Gali- 
bier 8,100  ft,  2,470  m.);  côte  Méridionale. 

Garyophyllacese 

Silène  inflata  Sm.  Col  de  la  Leisse  (8,200  ft,  2,5oo  m.). 

Var.  alpina  Thomas,  Galibier  (7,500-8,000  ft,  2,440  m.). 
S.  rupestris  L.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2,440  m.). 
S.   acaulis   L.  Mont    Cenis    (8,000  ft,  2,440  m.)  ;   lac   Savine 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  2  !  5 

(8,iooft,  2,470  m.);    plateau   de    Paris  (8,000  ft,  2,440  m.); 

col  de  la  Leisse  (8, 5 00  ft.)  Galibier  (8,200  ft,  2, 5 00  m.). 
(1)  Var.  elongata  DC.  =  S.  elongata  Bellardi  (1788);    Mont 

Cenis  (7,000  ft,  2, 1  35  m.)  ;  avec  les  tiges  de  6  cms.  ;  col   de  la 

Leisse    (8,000-8, 5oo    ft,    2,440-2,592   m.);    col    du    Lautaret 

2,200  m,)  ;  Galibier  (8, 5oo  ft,  2,592  m.). 

Var.  exscarpa  DC.  =  S.  exscarpa  Ail.  Monte  SantaMaria 

(8,000-9,000 ft,  2,440-2,745  m.);  Mont  Cenis  et  mont    Lamet 

(9,200  ft,  2.806  m.)  ;  col  de    la   Leisse  (9,060  ft,  2,763   m.); 

sommet  du  col  du  Galibier  (8,720  ft,  2,658  m.);   sommet  du 

col  du  Lac  (9,300  ft,  2,836  m,);  La  Tournette  (2,333  m,). 
Le  S.  bryoides  Jord.  est  une  forme  intermédiaire  (ou  hybride?) 

entre  les  deux  espèces  précédentes  (2). 
.S.  quadrifida  L.  La  Tournette  (7,65o  ft,  2,333  m.). 
S.nutansL.  var.  spathulœfolia  Burnat,  Chancel  Refuge  (8,000 

ft,  2,440  m.). 
Lychnis  alpina  L.  Mont  Lamet  (8,100  ft,  2,470  m.);  Mont  Cenis 

au-dessous  de  la  Fort  Malamot  (8,000  ft,  2,440  m.)  ;  col  d'Ise- 

ran  (8,600  ft,  2,622  m.)  ;  col  de  Fresse  (9,000  ft,  2,745  m.). 
Saponaria  lutea  L.  Val  de  Savine   (Savoie)  (7.500  ft,  2,285  m.). 

Sur   le   versant   italien   du    Mont    Cenis  il  croît  de  7,000  ft,  à 

5,5oo  ft,  (1,677  m0  sur  rochers  près  de  la  Route  Nationale. 
S.  ocymoides  L.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2,440  m.). 
Gypsophila   repens  L.  Col  Giaset  (9,000  ft,  2,745  m.);   sommet 

du  Galibier  (8,700  ft,  2,655  m.);  Goléon  8,700  ft,  2,655  m.J  ; 

sur  une  chaîne  de  la  marne;    Chancel  Refuge  et   col  du  Lac 

(8,200-9,000  ft,  2,500-2,745  m.)  ;  au   Mont    Cenis    ordinaire" 

ment  la  couleur  est  d'un  beau  lilac. 
Diantlnts   neglectus    Lois.    Mont   Cenis  (6,000-8,000  ft,  i,83o- 

2,440  m.);  la  forme  qui  se  trouve  dans  les  prés  est  i5  cm.  en 

hauteur,  celle  des  rochersles  plus  hauts  est  presque  sanstiges. 

Galibier,  versant  méridionale,  (7,500  ft,  2,283  m.). 
D.  cœsius  Smith.  La  Tournette  (7,600  ft,  2,33o  m.). 


(1)  Vid.  Paulson  in  Journ.  of  Botany,  Décemb.  1907. 

(2)  Burnat.  Flore  des  Alpes-Maritimes,  1.  p.  210. 


216  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOIAMQUE 

Sagina  repens  Burnat.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2,440  m.);  col  Gia- 
set (8,5oo  ft,  2,590  m.)  ;  col  d'Iseran  (8,3oo  ft,  2,532  m.)  ;  Ga- 
libier  (8,5oo  ft,  2,690  m.)  Fl.plenu,  Plan  du  Lac,  Tarentaise, 
vers  2,440  m. 

S.  Linnœi  Presl.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2,440  m.). 

Alsine  Cherleri  Fenzl.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.); 
Mont  Cenis  (9,200  ft,  2,806  m.),  sommet  du  Col  d'Iseran, 
(9,080  ft,  2,769  m.);  sommet  du  col  du  Galibier  (8,700  ft, 
2,653  m.)  ;  Goléon  (9,200  ft,  2806  m.);  Col  du  Lac  (9,300  ft, 
2,837  m.);  La  Tourmette  (2,33o). 

A.  lanceolata  Mert.  et  Koch.  Col  de  la  Leisse  (8,200  ft, 
2,5oo  m.). 

A.  recurva  Wahl.  Monte  Santa  Maria  (8,000-9,100  ft,  sommet, 
2,440-2,745  m.)  ;cold1Iseran(8, 200-9, 080,  sommet,  2,769m.); 
col  de  la  Vanoise  (8, 000  ft,  2,440  m.);  col  de  la  Leisse 
(8,600  ft,  2,623  m.);  Goléon  (9,000  ft,  2,745  m.);  commun 
dans  la  Savoie. 

A.  verna  Bartl.  Mont  Cenis  (6,5oo-8,5oo  ft,  1982-2592  m.); 
col  d'Iseran  (9,000  ft,  2,745  m.);  Galibier  (8,400  ft,  2,562  m.). 

A.  laricifolia  Crantz.  Chancel  Refuge  (8,000  ft,  2,440  m.); 
commun  sur  le  granité  au-dessus  de  La  Grave  (Hautes-Alpes) 
(1,708  m.  2,440  m.). 

Arenaria  serpyllifolia  L.  var.  Marschlmsii  Koch.  Col  Giaset 
(8,800  ft,  2,684  m-)i  une  nouvelle  station  pour  celte  rare 
plante. 

A.  ciliata  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  9,000  ft,  2,745;  col  d'Iseran 
(9,000  ft,  2  745  m.);  Galibier,  versant  méridional  (8,400  ft, 
2,562  m.);  col  Giaset  (8,85o  ft,  2,700  m.);  La  Tournette 
(2,33o  m  );  plante  très  variable. 

A.  bijlora  L.  Mont  Cenis  (9,000  ft,  2,745  m.);  Goléon  (9,000- 
9,800  ft,  2,745-2,990  m.);  Chancel  Reluge  et  col  du  Lac 
(8,200-9,300  ft,  2,500-2,837  m.). 

Cerastium  trigynum  Vill.  Monte  Santa-Maria  (8,000  ft, 
2,440  m.);  Mont-Cenis  (8,35o-9,ooo  ft,  2,545-2,745  m.);  lac 
Savioe  (8,100  ft,  2,470  m.)  ;  col  Giaset  (9,000  ft,  2,745  m.)  ; 
lac  Savine  (8,100  ft,  2,470  m.);  col  Giaset  (9_,ooo  ft,  2,745) 5 
col  d'Iseran  (8,200  sommet,  9,080,  2,500-2,769  m.);    col  de 


ACADEMIE    DE    GÉ0GI5API1IE    lîOTAMQUE  217 

la  Leisse  (8,600    ft,  2,623  m.);   Galibier  (8,5oo  ft,  2,^92  m.). 

Chancel  Hut  et  col  du  Lac  (8,ooo-85oo  ft,  2440-2592  m.). 
C.  latifolium  L.  Mont-Cenis  (mont  Lamet  et   lac   Clair)  (8.200- 

9,000  ft,  2,500-2,745  m.)  ;  col  d'Iseran  (8,000-9,080  ft,  2,440- 

2,769   m.  sommet);    col    de   la   Leisse  (9,060    ft,  2,763    m.); 

sommet  du  Galibier  (8,700  ft,   2,653  m.).    La  plupart  de  mes 

échantillons  sont  lavarie'té  C.  uniflorum  Murith. 
C.   alpimim    L.   Souvent  sur  le  granité.    Mont  Cenis  (9,000  ft, 

2,7-) 5  ni.)  ;  lac  Savine  (8,100  ft,  2,470  m  .)  ;    Goléon  (9,000  ft, 

2,745  m.)  ;  Chancel  Refuge  et  col  du  Lac  (8,000-9,000,    2,440- 

2,745  m.)- 
C.  arvense  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  8,3oo  ft,  2,53o  m.;  Galibier, 

(8,700  ft,  2,653  m.);  La  Tournette  (2,33o  m.). 

Var.  slrictum  Haenke  (1828)  =var.  alpicolum  Fenzl.  (1842) 

Col  de  la  Leisse  (9,000    ft,    2,745   m.)  ;    Goléon   (9,000  ft, 

2,745  m.). 

Var.  suffruticosum  Koch   (  1 83 5)   =  C.  laricifolium  Vill. 

(1789)  Mont  Cenis  (7,500  ft,  2.2§5  m.). 
Var.   viscidulum  Gremli.  Lac  Clair  (8,500-9,000  ft,  2,592- 

2,745  m.);  col  Giaset  (8,3oo  ft,  2,532  m.). 
Herniaria    alpina    Vill.     Mont   Cenis  (6,000-9,000  ft,    i83o- 

2,745  m.);  col  d'Iseran  (9,000  ft,  2,745  m.);    Goléon,  (8,700 

ft,  2,653  m.). 

Linaceœ 

Limtm    alpinum    L.    Galibier,    versant    méridional   (8,700   ft, 
2,653  m.). 

Geraniacese 

Géranium    sylvaticum     L.     Chalets    du     Galibier  (8,000    ft., 
2,440  m.). 

Rhamnacese 

RhamniLs  pwnila  Turra.  Roc  Noir,  Savoie,  8,000  ft,  2,440  m.]. 

Empetracese 

Empetrum  nigrum  L.  Au-dessus  d'Entre-Deux-Eaux  (8,000  ft, 
2,440  m.). 


218  ACADÉMIE    DE    GÉOGIiAPHIE    DOTAMQUE 


Leguminosse 

Anthyllis    Vulneraria    L.    Galibier,   versant    nord  (8,000   ft, 

2,440  m.)  ;  plateau  de  l'Emparis  (8,000  tt,  2,440  m.). 
Medicago  lupidina  L.  Galibier,  versant  nord  (8,000  ft,  2,440  m.). 
Trifolium  badium   Schreb.   Col   d'Iseran  (8,200  ft,  2,5oo  m.); 

chalets   du    Galibier  (8,000  ft,   2,440  m.):  Goléon   (9,000  ft; 

2,745  m.). 
T.  alpinum  L.    Col  Giaset  (8,500-9,000  ft,   2,592-2,745  m.); 

col  d'Iseran  (9,o3o  ft,  2,755  m.);  Galibier  (8,5oo  ft,  2,592); 

Goléon  (8,900  ft,  2,715  m.). 
T.  repens  L.  Col  d'Iseran  (8,200  ft,  2,5oo  m.);  sommet  du  col 

du  Mont  Cenis  (2,101  m.)  ;  Galibier  (8, 5 00  ft,  2,592);  Chancel 

Refuge  (8,000  ft,  2,440  m.). 
T.   Thalii  Vill.    Mont   Cenis  (8,000    ft,   2,440  m.)  ;    Galibier, 

versant   méridional  (8,400  ft,  2,562  m.);  Goléon  (8,200-9000, 

2,500-2,745  m.). 
T.  pratense   L.  Col  d'Iseran  (8,3oo  ft,  2,532  m.);  chalets  du 

Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.);    La  Tournette  (2,33o  m.);  pro 

specie alpinum  Hoppe  —  nivale  Sieb.,  avec  les  fleurs  d'un  jaune 

pâle   ou   couleur   de    saumon,  fréquent  au  Mont  Cenis  et  au 

Petit  Mont  Cenis  (5,500-7,000  ft,  21 35  m.);  col  de  la  Leisse 

(8,200  ft,  2,500m.);   Galibier,  versant  méridional  (2,592  m.); 

Goléon  (8,000  fi,    2,440  m.);   avec   les   fleurs  d'un  écarlate 

foncé  au  Mont  Cenis  (2.1 35  m.). 
Lotus   corniculatus  L.  vav .   alpinus   Schl.  Monte  Santa  Maria 

(9,000  ft,  2,745  m.);  mont  Lamet  et  lac  Clair  (8,500-9,000  ft, 

2,592-2,745  m.)  ;  lac  Savine  (2,470  m.);  col  Giaset  (9,000  ft, 

2,745  m.);  Galibier  (8,5oo  ft,   2,592  m.);  plateau  de  Paris, 

(2,440  m.)  ;  Goléon  (2,440  m.)  ;  etc. 
Astragalus  aristatus  L'Herit.  Goléon  (8,5oo  ft,  2,  5q2  m.). 
A.  monspessulanush.  atteint  1950  m.  au  Mont  Cenis. 
A.  penduliflorus    Lam.    =   Phaca   alpina  L.  Galibier,  versant 

mérid.  (2,53o  m.) 
A.  australis  Lam.   =  Phaca  australis   L.  Mont  Cenis  (6,i5o- 

8,000  ft,  1876-2440  m.). 
A .  alpinus  L.  =  Phaca  astragalina  DC.  Mont  Cenis,  (7,600- 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    KOTAMQUE  2 1 9 

8-5oo  ft,  2,285-2,592  m.);  col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,592  m.); 
(col  d'Iseran  8,5oo  ft,  2,592  m.)  ;  Goléon  (8,3oo  fi,  2,532  m.). 

Oxyiropis  campestris  DC.  Mont  Cenis  (5, 000  ft,  9,000  ft, 
1,525-2,745  m.);  Galibier (8,900  ft,  2,653  m.);  Goléon  (9,000 
ft,  2,745  m.). 

O.fœtida  DC.  Galibier,  versant  méridional  (8, 5oo  ft,  2,592  m.). 
Mont  Cenis  pas  au-dessus  de  6,200  ft,  1,890  m.). 

O.  neglecta  J.  Gay.  var.  Gaudini  Bunge,  O.  cyanea  Gaud.  non 
M.  B.  Mont  Cenis  jusqu'à  8,5oo  ft,  2,592  m. 

O.  lapponica  Gay  (1827),  Mont  Cenis  (6,000-8,800  ft,  i,83o- 
2.684  m.)  ;  sommet  du  col  d'Iseran  (9,080  ft,  2,769  m.);  Ga- 
libier (9,000  ft,  2,745  m.);  Goléon  (9,200  ft,  2,806  m.). 

Rosaceae 

Dryas  octopetala  L.  Mont  Lamet  (8,100  ft,  2,470  m.);  au-dessus 
d'Entre-Deux-Eaux  (8,000  ft,  2,440  m.);  Roc  Noir  (8,3oo  ft, 
2,53o  m.).  Galibier,  versant  méridional  (8,400  ft,  2,564  m.); 
plateau  de  Paris  (8,000  ft,  2,440  m.),  La  Tournette  1,460  m. 
2,357  m->  Ie  sommet. 

Geum  reptans  L.  Monte  Santa  Maria  (8,5oo  ft,  2,592  m.)  ;  mont 
Lamet  (9,600  ft.  2,623  m.)  ;  col  de  la  Leisse  (9060  ft,  2,763 
m.)  ;  Galibier  (8, 1 00  ft,  2,470  m.);  Goléon  (9,000  ft,  2,745  m.)  ; 
Chance]  Refuge  et  col  du  Lac  (8,000-8, 5oo  ft,  2,440-2,592 
m.). 

G.  montanum  L.  Monte  Santa  Maria  (8,5oo  ft,  2,592  m.); 
Mont  Cenis  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  mont  Lamet  (9,600  ft. 
2,928  m.)  ;;col  d'Iseran  (8,3oo  ft,  2,532  m.);  col  Giaset  (8.600 
ft,  2,592  m.);  col  de  la  Leisse  (9,050  ft,  2,762  m.);  col  de  Cla- 
pier (8,200  ft,  2,5oo  m.)  ;  Goléon  (8,000  ft,  2,440  m.)  ;  Cbancel 
Refuge  (8,000  ft,  2,440  m.). 

Sibbaldia  procumbens  L.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745 
m.);  lac  Clair  (9,000  ft,  2,745  m.);  lac  Savine  (8,100  ft, 
2,470  m.);  col  d'Iseran  (8,200  ft,  2,5oo  m.);  col  de  la  Leisse 
(9, o5o  ft,  2,760  m.)  ;  Galibier  (8, 5oo  ft,  2,592  m.)  ;  Chancel 
Refuge  et  col  du  Lac  (8,000  ft,  2,440-2,592  m.). 

Potentilla  nivalis  Lapeyr.  Galibier,  versant  méridional  (8,400 
ft,  2,562  m.);  plateau  de  Paris  (8,000  ft,  2,440  m.). 


2'2(J  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

P.  grandiflora  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  8,5oo  fr,  2,592  m.,e.  g. 

au  mont  Lamet  ;  lac  Savine  (8,100   ft,  2,470  m.);  col    d'Ise- 

ran  (8,3oo  ft,  2,532  m  .)  ;  col   de   la  Leisse   (8,600    ft,    2,623 
m.);  Galibier  (8, 5ooft,  2,592m.);  plateau  de  Paris  (2,440  m.)  ; 

Goléon  (2,440  m.);  Chancel  Refuge  (2,440  m.). 
Var.  pedemontana  Gremli.  Mont  Cenis  (7,600  ft,  23  1  5  m.). 
P.  dclphinensisG.  et  G.  Galibier,  versant  méridional  (2,562  m.). 
P.Jrigida  Vill.  Galibier,  versant  me'ridional  (2,562  m.). 
P.  minima  Hall.  Mont  Cenis  (8,5oo  ft,  2592  m.);    col  d'Iseran 

(2,440  m.).  Sommet  du  col  de  la  Leisse  (9, 1 20  ft,  2,780  m.). 
P.  aarea  L.  Mont  Cenis  (2,3 1  5  m.);  Goléon  (2,745  m.)  ;  Chancel 

Refuge  (2,440  m.). 
P.  Salisburgensis  Haenke=  P.  alpestre  Haller  fils,  col    Giaset 

(8,5oo  ft,  2,592  m.). 
P.  Tormentilla  Neck.  Galibier,  versant  du  nord  (2,5oo  m.). 
Rosa  pimpinellijolia    L.    Rochers   au-dessus   de    Lanslebourg 

(2,  i35  m.). 
R.  alpina  L.  Lac  Puy  Vacher  (2,355  m.). 
Sanguisorba  officinalis  L.  Galibier  (2,532  m.);  plateau  de  Paris 

(2,440  m.). 
Rubus  saxatilis  L.  Lac  Puy  Vacher  (2,35  5  m.). 
Amelanchier  vulgaris  Mœnch.  Lac  Puy  Vacher  (2,355  m.). 
Alchemilla  pentaphylla  L.   Lac  Savine,   abondant,  (2,470  m.); 

col  d'Iseran    (8,000-9,000  ft,   2,745    m.);    col   de   la    Leisse 

(8,600  ft,  2,623  m.);   Galibier   (8,5oo  ft,  2,592  m.);  Goléon 

(9,000  ft.  2,745  m.);  Chancel  Refuge  et  col  du  Lac  (8,000  ft,- 

9,000  ft,  2,440-2745  m.). 
A.  glaberrima  Schmidt.  Chancel  Refuge (2,440  m.),  det.  Buser, 
A.  cinerea  Buser.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.),  det. 

Buser. 
A.flabellata  Buser.  Goléon  (9,000  ft,  2,745  m.),  det.  Buser. 
A.  alpina  L.  Monte    Santa  Maria   (9,000  ft,  2,745  m.);  Mont 

Cenis   jusqu'à  9,000  ft,  2,745  m.;   col  de  la  Leisse  (8,600  ft. 

2,623  m.)  ;  Galibier  (2,440  m.)  ;  plateau  de  Paris  (2,440  m.); 

Goléon  (2,440  m.)  ;  La  Tournette  (2,33o  m.). 
A.  vulgaris  L.  (collectivement),  col  d'Iseran  (2,532  m.);  Gali- 
bier (8,000-8700  ft.  2,440-2,653  m.)  ;  plateau  de  Paris  (2,440 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE.  22 1 

m.)  ;  Goléon  (2,440  m.  ;  col  du  Lac  (9,000   ft,  2,743  m.)  ;  La 
Tournette  (2.333  m.). 

Onagracese 

Epilobium  alpinum   L.  Col  du  Clapier  (2,494  Ft.) ;  col  Giaset 

(8,600  ft,  2,623  m.);  Chancel  Refuge  (2,440  m.). 
E.  alsinefolium  Vill.  Col  du  Lac  (2,745  m.). 
E.  montanum  L.  Sommet  du  col  du  Mont  Cenis  (2,100  m.). 

Crassulaceœ 

Sedum  anmium  L.  Monte  Santa  Maria  (2,440  m.)  ;  lac  Savine 
(2,470  m.);  col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,592  m  );  Chancel  Refuge 
(2,440  m.) 

S.  atratum  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  9,000  ft,  2,745  m.1)  ;  lac 
Savine  (8,100  ft,  2,470  m.)  ;  col  Giaset  (8,600  ft,  2,623  m.)  ; 
sommet  du  col  d'Iseran  (9,080  ft,  2,768);  plateau  de  Paris 
(2,440  m.)  ;  Goléon  (9,000  ft,  2,74b  m.)  ;  La  Tournette  (2,33o 

m.). 
S.  Rhodiola  DC.  Galibier  (2,440  m.);   plateau  de   Paris  (2,456 

•m.). 
S.  alpestre  Vill.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  Mont 

Cenis   (8,5oo  ft,    2,592    m.)  ;  Galibier  (2,65o    m.);   Goléon 

(2,745  m.). 
Sempervivum  arachnoideiim  L.  Monte  Santa  Maria  (2,745  m.)  ; 

Mont    Cenis    et    mont  Lamet    jusqu'à    2,592    m.,   col  Giase 

(8,800  ft,  2,684m.)  ;  Galibier  (8,400   ft,   2,562  m.);  Goléon 

(2,440  m.). 
S.  montanum  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  2,745   m.,  col   de  Clapier 

(2,5oo  m.)  ;  lac  Savine  (2,470  m.)  ;  col  Giaset  (8,800  ft,  2,684 

col  d'Iseran  (2,5oo  m.)  ;  col  de  la  Leisse  (8,600  ft,  2,623  m.)  ; 

Galibier  (8,5oo  ft,  2,592  m.);  plateau  de  Paris  (2,440  m.). 
S.  arvernense  Lee.  et  Lamot.  Mont  Cenis  jusqu'à  2,590  m.);  col 

de  Clapier  (2,5oo  m.)  ;  col  Giaset  (8,800  ft,  2,864  m0  !  plateau 

de  Paris  (2,440  m.). 


222  ACADÉMIE  IlE  GEOGItAPIIIE  BOTANIQUE 


Saxifragacese 

Saxifraga  aspera  L.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.)  ; 
val  de  Savine  (.7,700  ft.)  ;  Goléon  (9,000  ft.  2,745  m.). 

S.  bryoides'L.  Monte  Santa  Maria  (6,000  ft,  2,745  m.);  mont 
Lamet  (8,600-9,000  ft,  2745  m.);  lac  Savine  (2,470  m.)  ;  col 
d'Iseran  (2, 5 00  m.);  Goléon  (9,800-10,000  ft,  2,900-3,1 10  m.); 
Chancel  Refuge  et  col  du  Lac  (2,5oo  m.  à  2,745  m.)  ;  Grands- 
Mulets  (io,o3o  ft.  3,o57  m-)'  en  l9°-\)- 

S.  rotundifolia  L.  Lac  Puy  Vacher  (7,700  ft,  2,348  m.). 

S.stellaris  L.  Lac  Savine  (2,470  m.);  col  Giaset  (2,590  m.); 
col  d'Iseran  près  du  sommet  (9,o3o  ft.  2,755  m.)  ;  La  Tour- 
nette  (2,333  m.). 

S.  controversa  Sternb.  Lac  Clair  (9,000  ft,  2,945  m.);  lac  Sa- 
vine (2,470  m.);  col  d'Iseran  (8,200  ft,  2,5oo  m.). 

S.  refusa  Gouan.  Monte  Santa  Maria  (2,745  m,);  lac  Savine 
(2,470  m.);  col  de  Clapier  (2,5oo  m.);  au-dessus  du  Lautaret 
(2,440  m.). 

S.  Murithiana  Tess.  =  S.  oppositifolia  L.  part.  Monte  Santa 
Maria  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  mont  Cenis  et  mont  Lamet  (6,000- 
95oo  ft,  1,830-2,897  m.)  ;  lac  Savine,  abondant  (2,470  m.}; 
col  de  Clapier  (2, 5oo  m.);  cul  Giaset  (8,800  ft,  2,684  m0î 
Roc  Noir  (9,500  ft,  2,745  m.);  col  de  la  Vanoise  (2,440  m.)  ; 
sommet  du  col  d'Iseran  (9,080  ft,  2,769  m.)  ;  col  de  la  Leisse 
(9,000  fi,  2,745  m.);  Galibier  (8,5oo-8,8oo  It,  2,592-2,684  m.); 
plateau  de  Paris  (2,460  m.);  Goléon  (1 1,200  ft,  3,414  m.)  ; 
col  du  Lac  (9,3oo  ft,  2,837  m.);  col  de  la  Lauze  (1  i,63o  ft, 
3,545  m.)  ;  La  Tournette (2,333  m.). 

forma    albiflora   (determ.  Dr  A.  Von    Hayek)  ;    col  de   la 
Leisse  (9,000  ft,  2,745  m.). 

S.  biflora  Ail.,  avec  les  fleurs  blanches,  roses  et  pourpres  au 
lac  Clair(8, 500-9, 3oo  ft,  2,592-2,837  m.);  blanches  et  pour- 
pres au  col  d'Iseran  (9,000  ft,  2,745)  ;  au  col  de  la  Leisse 
(9,060  ft,  2,763  m.)  ;  au  col  du  Galibier  (8,5oo  ft,  2,592  m.), 
et  au  Goléon  (9,000  ft,  2,745  m.). 

Var.  macropetala  Kerner.  Lac  Clair   (9,3oo  ft,  2,837  m.)  ; 
avec  les  fleurs  blanches,  16  millim.  en  largeur. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  22) 

S.  diapensoides  Bell.  Monte  Ciagiore  7,600  ft,  2,3 18  m.). 

S.  Ai\oon  Jacq.  Monte  Ciagiore  (7,500  ft,  2.285  m.  ;  Mont  Cenis 
jusqu'à 8, 5oo  m.  ;  col  Giaset  (8,5ooft,  2,592  m.)  ;  col  de  Clapier 
(8,200  ft,  2, 5  00  m.)  ;  Gai  ibier  (8,400  ft,  2  562  m.)  ;  versant  méri- 
dional, plateau  de  Paris  (2,  460  m.). 

S.  ai\oides  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  2,440  m.  ;  col  de  la  Vanoise 
(2,440  m.);  Galibier, versant  méridional  (2, bio  m.)  ;  Goléon 
(2,5oo  m.). 

S.  Androsacea  L.  Mont  Lamet  (8.200  ft,  2,5oo  m.)  ;  lac  Clair 
(9,000  ft,  2,945  m.)  abondant  mais  très  locale;  lac  Savine 
(2,470m.);  col  d'Iseran  )9,o3o  ft,  2755  m.);  col  de  la  Leisse 
(9,060  ft,  2,763  m.)  ;  col  du  Lac  (9,000,  2,  745  m.). 

S.  Pedemontana  Ail.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.). 

S.  planifolia  Lapeyr.  Monte  Lamet  (8,5oo  ft,  2,592  m.);  col  de 
Clapier  (2,5oo  m .)  ;  col  d'Iseran  (9,o3o  ft,  2755  m.)  ;  Goléon 
(9,000  ft,   2,745  m.)  ;  monte  Ciagiore  (2,285  m.). 

S.  muscoides  Wulf.  =  S.  varians  Sieb.  Monte  Santa  Maria 
(2,745  m.);  mont  Cenis  (7,000-9,000  ft,  2,745  m.);  col 
d'Iseran  (8,200-9,080  ft.)  ;  Galibier  (8,400  ft,  256o  m.); 
col  de  la  Leisse,  sommet  (9,120  ft.  2,780  m.);  plateau  de 
Paris  (2,460  m.);  la  Tournette  (2,333  m.). 

S.  exarata  Vill.  Monte  Santa  Maria  (y,iooft,  2,785  m.);  mont 
Lamet  (8,5oo  ft,  2,592  m.)  ;  col  de  Clapier  (2, 5oo  m.);  col 
Giaset  (8,5oo  ft,  2,592  m.);  Galibier  (8,5oo  ft,  2,592  m.)  ; 
Goléon  (9,000-9,800  ft,  2,745-2,990  m.). 

Umbelliferse 

Astrantia  minor  L.  Plateau  de  Paris  (2,440  m.);  Chancel 
Refuge  (2,440  m.). 

Meum  adonidifolium  Gay,  chalets  du  Galibier  (2,440  m.). 

Peucedanum  Ostruthium  Koch.  Col  de  la  Leisse  (8,600  ft, 
2,623  m.)  ;  Galibier  (8,000-8,700  ft,  2,44o-2,65om.);  Goléon 
(9,200  ft,  2,8o5  m.).  Lac  Puy  Vacher  7,800  ft. 

Heracleum  montanum  Schl.  Pâturages  du  Galibier  (8,200  ft, 
m.). 

Gaya simplex  Gand.  Lac  Clair  (8,500-9,000  ft,  2,590-2,745  m.); 


224  ACADÉMIE    DE     GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

lac  Savine  (2,470  m.)  ;  col  de  la  Leisse  (8,600  ft,  2,620  m.)  ; 

(Goléon  (9,000  ft,  2,745  m.);  col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,592  m.). 
Athamanta  cretensis  L.  Mont  Cenis  pas  au-dessus   de    7,000  ft, 

2,1  35  m.;  col  de  Presse  (8,5oo  ft,  2.592   m.);    Galibier  côte 

du  nord  (2,440  m.);  la  Tournette  (2,333  m.). 
Bupleurum    ranunculoides   L.    Mont   Lamet   (2,470    m.)  ;    col 

d'Iseran  (2,5oo  m.);  col  Giaset  (8.600  ft,  2,590  m.). 
Bunium   alpinwn  Waldst.    et    Kit.    Galibier,    côté   méridional 

(2,590  m.). 

Rubiaceœ 

Galium  asperum  Schreb. 

Var.  argenteum  (Vill.)  Briq.  =  G.  argenteum  Vill.  f.  reducta 

Galibier,  côte  du  nord  (8,  5oo  ft,  2,590  m.). 
Var.  austriacum  Briq.  =  G.auslriacum  Jacq.  Mont  Cenis 

(6,5oo  ft,  1,980  m.). 
Var.  'montanum  Briq.  =  G.  montanum   Vill.   Mont    Cenis 

(7,000  ft,  2 , 1  3 5  m.). 
Var.  id,  forma  ad  subsp.  anisophyllum  vergens.  Mont  Cenis 

(7,500-8,000  ft,  2287-2,440  m.). 
Var.   Thompsonii  Briq.  var.  nov.  floribus  roseis,  mox  des- 
cribenda.  Mont  Cenis  (6,5oo  ft,   1,980  m.). 
Sub.  Sp.  tenue  Briq.  =  G.  tenue  Vill.  Lac  Puy  Vacher  (7,800  ft, 
2,38o  m.). 
Var.     glabratum    Briq.  =    G.   tenue   Vill.    Mont    Lamet 
(8,5oo  ft,  2.690  m.);  au-dessus  de  Lanslebourg  (6,000  ft, 
i,83o  m.);    col  d'Iseran  (8,3oo  ft,    2,56o   m.)  ;   Goléon 
(2,440  m,). 
Subsp.  anisophyllum  Briq. 

Var.  Gaudini  Briq.  =  G.   anisophyllum  Vill.  Mont  Cenis 
(9,000 ft,  2,745  m.);  la  Tournette  (5,5oo  ft,  1,680  m.). 
G.  helveticum  Weigg.  mont  Cenis(2,590  m.)  ;  Galibier(2,65om.); 

Goléon  (2,590  m.). 
G.  verum  L.  Lac  Puy  Vacher  7,800  ft.  2,38o  m.). 

Var.  prœcox  Lang.  Au-dessus   de  Lanslebourg  (5,5oo  ft, 
1,675  m.). 


ACADÉMIE   DK    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  225 


G.Mollugo  L.  subsp.  erectum  Briq.  =  G.  erectum  Huds.  Au- 
dessus  de  Bonneval  (7,000  ft.  2,1  35). 

G.  boréale  L.  var.  hyssopifolium  Mert.  et  Koch.  Lautaret 
(6,600  ft,  2,1 10  m.). 

Asperula  cynanchica  L. 

Sub.  sp.  aristata  (L.)  Briq.  var.  Jordani  Briq.=  ^4.  Jordani  Perr. 
Song.  d'au-dessous  de  Lanslebourg  jusqu'au-dessus  du  Mont 
Cenis  (4,000  ft,  7,000  ft,  1,220  m.,  21 35  m.). 

Valerianaceae 

Valeriana  montana  L.  Au-dessus  du  lac  Puy-Vacher  (7,700  ft, 

2,260  m.). 
V.  celtica  L.  Rochers  de  l'Ouille  de  Ré  (Savoie),  vers  2,800  m., 

2,900  m.  M.  Petitmengin. 

Dipsaeeae 

Scabiosa  lucida  Vil!.  Mont  Cenis  (6,000-8,000  ft,)  ;  col  de  la 
Leisse  (8.200  ft,  2,5oo  m.)  ;  Galibier  (8,000-8,700  ft,  2,440- 
2,65o  m.)  ;  côté  du  nord;  plateau  de  Paris  (2,440  m.);  Goléon 
(8,200  ft,  2,  5oo  m.);  la  Tournette  (2,333  m.). 

S.  Succisa  L.  Plateau  de  Paris  (7,700  ft,  2,260  m.). 

Knautia  sylvaiïca  Duby  —  Scabiosa  dipsacifolia  Host.  Gali- 
bier, versant  méridional  (7,700  ft,  2,260  m.j. 

Compositœ 

Sous-Fam.    I.  Corymbifères 

Adenostyles  leucophylla   Rchb.  Goléon   9,000   ft,  2,745    m.)  ; 

Chancel   Refuge   et  col   du    Lac   (8,000-8, 5oo  ft,  2,440  m., 

2,590  m.). 
Homogyne  alpina  Cass.   Lac  Clair  (9,000  ft,  2,755  rr.)  ;  mont 

Lamet  (8,5oo  ft,  2,590  m,)  ;  lac  Savine  (2,470  m.)  ;  col  Giaset 

9,000  ft,  2,745  m.);  Goléon  (9,100  ft,  2,775  m,)  ;  col  du  Lac 

(2,590  m.);  la  Tournette  (2,333  m.). 
Solidago  Virga-aurea  L.  var.  alpestris  Wallst.  et  Kit.  (pro  sp.). 

Col  Giaset  (2,620  m.)  ;  Galibier,  versant  méridional  (2,53om.); 
Février  J 


2'26  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

col  du  Lac  (2,590  m.)  ;  Goléon  (8,250-9,000  ft.  2,5i5- 
2,745  m.). 
ErigeronalpinusL.  Lac  Clair  (9,000  ft,  2,745  m.);  mont  Lamet 
8,5oo  ft,  2,590  m.);  col  Giaset  (2,740  m.)  ;  sommet  du  col 
d'Iseran  (9,085  ft,  2,770  m.);  Grands  Mulets  3, 057  m.)  en 
1904. 
Var.  grandiflorus  Briq.  =  E.  grandiflorus  Hoppe  (  1 835)  ; 

sommet  du  col  du  mont  Cenis  (2,101  m.). 
Var.  glabratus  Neilr.  =  E.  glabratus  Hoppe   et  Hornsch 

Chancel  Refuge  (8,3oo  ft,  2,53o  m.). 
Var.     intercedens    Briq.     Mont     Cenis,    versant    français 

(i,83o  m.) 
Var.   intermedius    Gremli   =  E.    intermedius  Schl.   Mont 
Cenis,  versant  français   (i,83o  m);  Mont   Cenis,    Italie 
(1,925  m.);   au-dessus  de  Bonneval  (7,000  ft,  2 1 35  m.); 
Galibier,  \ersant  du  nord  (2,440  m.). 
E.  uniflorus  L.  Mont   Cenis,  en   abondance  (7,000-9,000  ft, 
2,1  35  m.,  2,745  m.)  ;  mont  Lamet  (2,592  m.)  ;  sommet  du  col 
d'Iseran  (9,080  ft,   2,770   m.)  ;  col   de   la   Leisse   (8,600  ft, 
2,620  m.)  ;  Galibier,  versant  du  nord  (8,5oolt,  2,590  m.). 
Var.  valesiacus  Sleicher,   Goléon   (8,800-1 1,200  ft,   2,684- 
3,414  m.). 
E.  Villarsii  Bell.  Evariste-Chancel  Refuge  (2,440  m.). 
Aster  alpinus  L.  Lac  Clair  (9,000  ft,  2,745  m.);    mont   Lamet 
(8,5oo  ft,  2,590  m.)  ;  Galibier  (8,700  ft,  2,65o  m.)  ;  col  Giaset 
(8,600  ft,  2,620   m.);  Goléon  (2,745  m.)  ;   plateau  de   Paris 
(2,440  m.). 
Bellidiastrum  Michelii  Cass.  Col  Giaset  (8,600  ft,  2,620  m.). 
Aronicum  scorpioides  DC.  Mont  Lamet  (2,745  m.)  ;  col  Giaset 
8,800   ft,  2,684   m.);   col  de  la    Leisse   (2,760    m.);    Goléon 
(2,745  m.)  ;  La  Tournette  (2,33o  m.). 
A.  Clusii  Koch.  Galibier,  côté  du  nord  (2,620  m. 
Arnica  montana  L.  Galibier  (2, 5oo  m.)  ;  Goléon  (2,590  m.). 
Senecio  incanus  L.  Mont  Lamet(2,745  m.)  ;  col  d'Iseran  (8,200- 
9,080  ft,  2,5oo  m.,  2,770  m.)  ;  col  de  la  Vanoise  (2,440  m.)  ; 
plateau  de  Paris  (2,440  m.);  Chancel  Refuge  (2.440  m.)  ;  col 
du  Lac  (2,745  m,)  ;  Goléon  (2,745  m.). 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  227 


S.    uniflorus  Ail.    l'Ouille    de     Ré,    commune    de     Bonneval, 

Savoie  (2,500-2,900  m  )  ;  sources  de  l'Arc  (2,60-2,800  m.)  et 

près   du     nouveau    Refuge   des    Evettes,    Bonneval    (2,5oo- 

2,700  m.);  M.  Petitmengin. 
S.  Doronicum  L.  Galibier  (8,200-8,700  ft,  2,653   m.);  Goléon 

(2,806  m.). 
Gnaphaliiim  norwegicum  Guenn.  Col  de  la  Leisse  (2, 5oo  m.); 

plateau  de  Paris  (2,440  m.)  ;  Gole'on  (2,440  m.). 
G.  supinum  L.  Lac  Savine  (2,470  m.);  Galibier  (2,590  m.);  au- 
dessus     d'Entre  -  Deux- Eaux    (2,440    m.);    La    Tournette 

(2,333  m.). 
Antennaria     dioica   Gaertn.    Monte    Santà     Maria    (9,000    ft, 

2,745    m.);    lac     Clair   (9,000   ft,    2,745    m.);     col   d'Iseran 

(8,5oo  ft,  2,590  m.);  Galibier  (2,5oo  m.);  Goléon  (2,440  m.). 
A.  carpatica  Bluff  et  Fing.  Col  de  Clapier  (8,200  ft,  2,5oo  m.)  ; 

col  d'Iseran  (9,o5o  ft,  2,760  m.)  ;  Galibier,  côte  méridionale 

(2,562  m.);  Goléon(8,8oo  tt,  2,684  m-);  Mont  Cenis  (2,745  m.); 

col  Giaset,  versant  français  (8,800  ft,  2,684  m.). 
Leontopodium  alpinum  Cass.  Mont  Geriïs  (1,525-2,440  m  j;  col 

d'Iseran  (8,200  fr,  2,5oo  m.)  ;  plateau  de  Paris  (2,460  m.). 
Artemisia  Mutellina  Vill.  Moraine  du  Glacier  au-dessus  de  La 

Grave  (2,000  m.)  et  jusqu'à  la  Chancel  Refuge  (2,*440  m.). 
A.  glacialis    L.  Monte   Santa    Maria   (2,745   m.);  Mont  Cenis 

(7,500-9,000   ft,   2,135-2745    m.);    mont   Lamet  (2,745   m.); 

col  d'Iseran  (8,800  ft,  2,684  m-)- 
A.  spicata   Jacq.  Mont  Cenis    (2,440-2,745   m.);  mont  Lamet 

(2,745  m.);  sommet  du  col  d'Iseran  (9,080  ft.  2,770  m.)  ;  col 

de  la  Leisse  (2,745  m.). 
A.  erianlhaTen.  Col  d'Iseran  (2,755  m.);  Goléon  (2,990  m.). 
Leucanthemum  alpinum   Lamk.  Mont  Cenis  (2,44.0-2,745   m.); 

mont  Lamet  (2,745  m.);  lac  Savine  (2,470  m.);  col  Giaset 

(2,745    m.);    col    d'Iseran    (2,5oo    m.);    Galibier  (2,600  m.); 

Goléon  (2,680  m.,  3,ooo  m.);  col  du  Lac  (9,3oo  ft,  2,835  m.); 

Les  Grands  Mulets  (io,o3o  ft,  3. 057  m.)  en  1904. 

Var.    pubescens    Duby.     Monte    Santa    Maria    (9,100    ft, 

2,775  m.). 


228  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

L.  vulgare  Lamk.  Galibier  (8,200  ft,  2,5oom.);  Goléon  (8,5oo  ft, 

2,690  m.). 
Achillea  nana  L.  Mont  Cenis  (8,300-9,000  ft,  2,530-2745  m.); 

lac  Savine  (2,470  m.);  col  de  l'Iseran   (8,800  ft,  2,684  m.); 

Galibier  (2,680  m.);  Goléon  (8,800  ft,  2,684  m.). 
A.  nana  X  L.  atrata  L.  =  A.  Laggeri  Schultz.  Goléon  (9,000  ft, 

2,745  m.);  Chancel  Refuge  (2,5oom.). 
A.  Millefolium  L.    Chalets   du   Galibier   (2,5oo   m.);  Goléon 

(2,440  m.). 

Sous-Fam.  II. — Cinarocéphales. 

Carlina  acaulis  L.  Galibier,  versant  du  nord  (2,590  m.);  pla- 
teau de  Paris  (2,440  m.);  Goléon  (2,440  m.). 

Cirsium  acaule  Ail.  Au-dessus  d'Entre-Deux-Eaux  (2,440  m.)  ; 
Galibier  (2,440  m.);  Goléon  (2,440  m.). 

C.  spinosissimum  Scop.   Galibier  (8,000-8,900  ft,  2,440-2,650 
m.);  Goléon  (2,745  m.). 

C.  heterophyllum  AU.  Galibier  (8, 5oo  ft,  2,590  m.). 

Carduus  sp.  Monte  Santa  Maria  (8,800  ft,  2,684  m.). 

C.  defloratus  L.  Col  de  la  Vanoise  (2,440  m.);  Mont  Cenis 
(2,440  m.);  Galibier  (8,700  ft,  2,653  m. 

Centaurea  uniflora  L.  Pâturages  du  Galibier,  versant  du  nord 
(2,5oo  m.);  plateau  de  Paris  (7,700  ft,  2,35o  m.). 

C.  nervosa  Willd.  Plateau  de  Paris  (7,700  ft,  2,3 5o  m.). 

Saussurea    depressa    Gren.     Goléon    (9,100-9,800   ft,    2,775- 

2,990  m.). 

Sous-Fam.  III.  —  Liguliflores. 

Leontodon  dutumnalis  L.  var.alpina  Gaudin  (FI.  Helv.  V,  59). 
Col  d'Iseran  (8,600  ft,  2,623  m.),  déterm.  G.  Beauverd.  Reu- 
ter  (in  Herb.  Boissier)  a  déterminé  ces  mêmes  plantes  récol- 
tées au  Grand  Saint-Bernard  sous  le  nom  de  Taraxacum  Pas- 
cheri,ei  Dr  Mercier  (in  Herb.  Barbey-Boissier)  lésa  pris  pour 
Leontodon  Taraxaci  Lois. 

L.  Taraxaci  Lois.  Col  de  Flseran  (8,000-9,085  ft,  2,440- 
2,770  m.);  col  de  la   Leisse  (9,o5o  ft,   2,760  m.);  col  de  la 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  229 

Vanoise  (2,440  m.);   Galibier  (8,720  ft,  2,660  m.);   Goléon 
(8,3oo  ft,  2,532  m.). 

L.  pyrenaicus   Gouan.Col   Giaset  (8,860  ft,  2,600  m.);  iront 
Lamet   (2,5oo    m.);  lac    Savine   (2,470   m.);  col  de  l'Iseran 
(8,600  ft,  2,620  m.);  Chancel-Refuge  (2,440-2,500  m.). 
Var.  aitrantiacus  Reichb.  Mont  Cenis  (2,440  m.). 

L.  hispidus  L.  subsp.  alpicola  Chen.  Col  de   la  Leisse  (9,000  ft, 
2,745  m.). 
Var.  opimusKoch.  Mont  Cenis,  versant  français  (i,83o  m.). 

Taraxaaun  alpinum  Hoppe.  Mont  Cenis  jusqu'à  2,745  m.);  lac 
Savine  (2,470  m.)  ;  sommet  du  col  Giaset  (2,745  m.)  ;  som- 
met du  col  de  l'Iseran  (9,085  2,775  m.);  sommet  du  col  de  la 
Leisse  (9,060  ft,  2.763  m.);  sommet  du  coi  du  Galibier 
(8,720  ft,  2,660  m.);  Goléon  (2,440  m.);  Chancel-Refuge 
(2,440  m.). 

Crépis  aurea  Cass.  Mont  Cenis  jusqu'à  2,745  m.;  col  de  l'Ise- 
ran (8,3oo  ft,  2,532  m.);  Goléon  (2440  m.);  Galibier  (2,440); 
La  Tournette  (2,333  m.). 

C.jubata  Koch.  Sommet  du  col  de  l'Iseran  (9,085  ft,  2,770  m.); 
col  de  la  Leisse  près  du  sommet  (9,000  ft,  2,745  m.),  une 
nouvelle  station  pour  cette  rare  plante.'] 

C.  pygmœa  L.  Col  du  Galibier,  versant  du  nord  (2,440  m.). 

Hiéracium  Peleterianum  Mérat.  Mont  Cenis  (6,000-8,000  ft, 
1,830-2,440  m.);  col  Giaset  (8,800  ft,  2,684  m.)  ;  col  de  l'Ise- 
ran (8,600  ft,  2,623  m.);  Galibier  (2,470  m.);  Goléon 
(2,440  m.). 

H.  glaciale  Lachnal.  Mont  Cenis  (6,400  ft,  1,950  m.). 

H.  aurantiacoides  A.  T.  =  H.  rubellum  Zahn.  Mont  Cenis 
(6,3oo  ft,  1,915  m.). 

H.  staticifolhim  Ail.  Mont  Cenis  (1,91  5  m.);  Galibier,  versant 
du  nord  (2,440  m.). 

H.  leucophœum  G.  G.;  subsp.  Gremli  A.  T.  Mont  Cenis 
(6,400  ft,  1.950  m.). 

H.  villosum  Jacq.  Mont  Cenis  (6, 3oo  ft,  1,915  m.). 

Var.  callianthum  A. T.  Grand  Croix,  Mont  Cenis (i,83o  m.); 

H.  dentatum  Hoppe.  Mont  Cenis  (6,600  ft,  2,01  3  m.). 

H.glanduliferum  Hoppe.  Col  Giaset,  versant  français^, 685  m.). 


230  ACADÉMIE   DK   GÊOGUAPHIE    BOTANIQUE 


H.  humile  Jacq.  =  H.  Jacquini  Vill.  Galibier,  versant  du  nord 

(2,410  m.). 
H.  lanatum  Vill.  Mont  Cenis  (1,950  m.). 

H.murorum  L.  var.  subcœsiwn  Fries    Mont  Cenis  (2,01?  m.). 
H.  psammogens  Zahn.  Chancel  Cabane  (2,440  m.\ 
H. prenanthoides  Vill.   var.  spicatum  Vill.  Lanslebourg  (4,600 

ft,   1,400    m.);    au-dessus    de   Valloire,    Galibier  (6,000   ft, 

i,83o  m.). 
H.  lanceolatum  Vill.  Mont  Cenis  (6,400  ft,  201  3  m.). 
H.  rigidum  Hartm.  Forme  très  rigide  avec  les  feuilles  étroites 

et  presque  entières,  Lautaret  (2,01 3  m). 


Gampanulacese 

Phyteuma  pauciflorum  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  2,745  m.  ;  mont 
Lamet  (2,590  m.);  col  de  Clapier  (2,5oo  m.);  col  Giaset 
(8,800  ft,  2,684  m)ï  sommet  du  col  de  l'Iseran  (9,080  ft, 
2,775  m.);  Galibier  (2,440  m.). 

P.  hemisphaericum  L.  Col  de  l'Iseran  (2,745  m.)  ;  Chancel 
Refuge  (2,5oo  m.)  ;  col  du  Lac  (2,745  m.). 

P.  orbiculare  L.  Mont  Cenis  (8,5oo  ft,  2,590  m.);  Galibier 
(2,440-2650  m.);  La  Tournette  (2,333  m.). 

P.  betonicœfolium  Vill.  Chancel  Refuge  (2,440  m,). 

Campanula  barbata  L.  Col  du  Galibier  (2,470  m.). 

Var.  strictopedunculata  Thomas.  Mont  Cenis  (2,000  m.); 
belle  et  abondante  sur  une  pente  rapide  entre  l'Hospice  et  le 
col.  Cette  forme  rameuse  a  quelquefois  les  pédoncules  latéraux 
de  1  5  à  20  cm.  de  long,  avec  2  ou  3  fleurs  sur  chaque  pédon- 
cule. Un  échantillon  à  4  branches,  une  portant  3  fleurs  et 
trois  portant  2  fleurs,  en  outre  7  fleurs  à  part  au  sommet  de  la 
tige  principale. 

C.  Allioni  Vill.  Mont  Cenis  (7,5008,200  ft,  2,287-2,500  m.); 
sur  versant  du  nord  du  mont  Lamet,  et  à  2,5oo  m.  sur  le  ver- 
sant méridional  du  mont  Lamet. 

C.  cenisia  L.  Mont  Cenis,  au-dessous  du  lac  Clair  (8,750  ft)  et 
sur  l'arête  du  mont  Lamet  (8,5oo  ft,  2,590  m.);   col  de  l'Ise- 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  231 

ran  (9,000  ft,  2,745  m.);  col  de  la  Leisse  (9,000  ft,  2,745  m.); 

Goléon  (9,800  ft,  2,990  m.). 
C.  ThjrrsoiJesL.  Plateau  de  Paris  (2,440  m.);  Galibier  (9,470  m.). 
C.  rhomboidaîis  L.  Chalets  du  Galibier  (2,440  m.). 
C.    pusilla   L.   Galibier  (8,5oo   ft,  2,590    m.);  Goléon  (8,25o- 

9,200  ft,  2,5  1  5  m.  2,806  m.). 
C.  Scheuch^eri  Vill.    Col   Giaset  (9,000  ft,   2,745   m.);  col  de 

l'Iseran,    forme    hirsute,    (8,200-9085    ft,   2,500-2,770   m.); 

Galibier  (2,440-2,660  m.)  ;  Chancel  Refuge  (2,440m.)  ;  col  du 

Lac  (2,745  m.). 

Vacciniacese 

Vacciniwn  uliginosum  L.  Mont  Lamet  (2,470  m.);  col  de  Cla- 
pier (2,5oo  m.)  ;  col  Giaset  jusqu'à  9,000  ft,  2,  745  m.  ;  Gali- 
bier, versant  méridional  (2, 5 60  m.)  ;  Chancel  Refuge  (2, 5 00  m.). 

V.  Myrtillus  L.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745)  ;  col  Giaset 
(8,800  ft,  2,684  m.)  ;  Galibier,  versant  méridional  (8,400  ft, 
2,56o  m.). 

Ericacese 

Arbutus  alpina  L.  Col  de  Clapier  (8,200  ft,  2,5oo  m.), 
Rhododendron  ferrugineum    L.  Monte  Santa    Maria  (8,3oo   ft, 

2,53o     m,);     col   de    Clapier   (2,500   m.);    Chancel    Refuge 

(2,5oo  m.). 
A\alea  procumlens  L.  Col  de  Clapier  (2,5oo  m.);  Mont  Cenis 

(2,440m.);  mont  Lamet,  (8,200  ft,  2,5oo  m.). 

Lentibulacse 

Pinguicula  alpina  L.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2,440  m.). 

Primulacese 

Primnla  farinosa   L.  Monte  Santa  Maria  (2,440  m.);    Galibier 

(2,470  m.);   Goléon  (2,5oo  m.). 
P.  marginata  Curtis.  Monte  Santa  Maria  (2,745  m.)  ;  Mont  Cenis 

près  de  Lago  Bianco  (8,5oo  ft,  2,590  m. 
P.  auricula  L.  La  Tournette  (2,333  m.). 


232  ACADÉMIE    DE   GÉ0GI1AP11IE    BOTAr«IQUE 

P.  latifolia  Lap.  P.  hirsuta  Vill.  non  Ail.  Monte  Santa  Maria 
(8,5oo  ft,  2,590  m.). 

P.  viscosaV'ûl.  =P.  hirsuta  Ail.  non  Vill.  Monte  Santa  Maria 
(8,5oo  ft,  2,590  m.)  ;  Mont  Cenis  près  de  Lago  Bianco 
(2,590  m.);  au-dessus  du  lac  Puy  Vacher  (7,800  ft,  2,38o). 

Gregoria  Vitaliana  Duby.  Monte  Ciagiore  (2,288  m.);  Mont 
Cenis  (6,000-8, 5oo  ft,  1,830-2,590  m.)  abondant;  col  Giaset 
(8.3oo  ft,  2,53o  m.);  col  de  la  Leisse  (2,53o  m.);  plateau  de 
Paris  (3,440  m.);  Goléon  (2.440-2,840  m.). 

Androsace  alpina  Lamk.  =  A.  glacialis  Hoppe.  Au-dessus  du 
lac  Savine  et  au-dessus  vers  le  col  de  Clapier  (8,000-8, 1 5o  ft,) 
abondant;  col  de  riseram'9,000  ft,  2,745  m.);  col  de  la  Leisse 
(9,120  ft,  2,780  m.);  Grands  Mulets  (io,o3o  ft.  3,o57  m.)  en 
1903. 

A.  pubescensDC.  L'arête  du  mont  Lamet  (8,600-9,000  ft,  2623- 
2,745  m.)  ;  Gole'on  (10,  200  ft,  3,i  10  m.). 

A  carnea  L.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.);  Goléon, 
(9,000-9,800  ft,  2,745-2,990  m.). 

A.  obtusifolia  Ail.  Mont  Cenis,  au-dessous  du  lac  Clair,  (8,5oo- 
9,000  ft,  2,590-2,745  m.);  mont  Lamet  (2,5oo  m.);  lac 
Savine  (2,470  m.);  col  Giaset  (8,600  ft,  2623  m.);  col  d'Iseran 
(2,5oo  m.);  col  de  la  Leisse  (2,760  m.)  ;  Galibier  (2,5oo  m,). 

Soldanella  alpina  L.  Monte  Santa-Maria  (8,5oo  ft,  2,590  m.); 
plateau  de  Paris  2,440  m.  ;  Goléon  (2,5oom.);  La  Tournette 
(2,33o  m.). 

Gentianacese 

Gentiana  lutea  L.  Galibier  (8,5oo  ft,  2,590  m.). 

G.punctata  L.  —  Col  de  la  Leisse  (8,600  ft,  2,620  m.);  Galibier 

(8,5oo    ft,    2,590  m.);    plateau  de  Paris  (2, 35o  m.);    Evariste 

Chancel  Refuge  (2,440  m.). 
G.  tenella  Rottb.  Mont  Cenis  (6,000-8,000  ft,  1,830-2,440  m.); 

col    de   l'Iseran    (2,440    m.);    au-dessus  d'Entre  Deux-Eaux 

(2,440  m.);  Galibier  (8, 5oo  ft,  2,590). 
G  ciliata   L.   Goléon   (7.000-8,250  ft,  2,1 35-2, 5i  5    m.);   près 

d'Annecy  à  5oo  m.  ! 
G.   campestris   L.  Mont  Cenis  jusqu'à  8,5oo  ft,  2,590  m.);   col 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  233 


de   l'Iseran   (8,3oo    ft,    253o    m,);    col  de  la  Leisse(g,ooo  ft, 

2745    m.);    Galibier  (2,590  m.)  ;  plateau  de  Paris  (2,450  m.)  ; 

Goléon  (8,000-9,000  ft,  2440-2,745  m.). 
G.  nivalis  L.  Mont  Cenis  jusqu'à  2745   m.  ;  col  Giaset  (8,5oo  ft, 

2.592  m.);    col  de  l'Iseran  (2,440  m.)  ;  col  de  la  Leisse  (8,5oo 

ft,    2,592  m.);    Goléon    9,000  ft,  2,745  m.);  souvent  avec  les 

fleurs  roses  lilas  dans   les  Alpes  occidentales. 
G.  alpina  Vi  11.  (G.  acaulis  L.  part.)  ;  Savine  (2,440  m.)  ;  plateau 

de    Paris,    abondant,    (2,450    m.)  ;    Goléon    (8,000-9,000    ft, 

2,440-2,745  m.). 
G.  Kochiana  Perr.  et  Song.  (  1 85 3)  =  G.  excisa  Presl.  (1828)  = 

G.    acaulis   L.    var.    latifolia    DC.    Plateau    de    Paris,    rare, 

(2,450  m.);  Galibier  (2,470  m.);  Goléon  (8,5oo  ft,  2,71  5  m.). 
G.  verna  L.    Monte    Santa  Maria  jusqu'à  9,000  ft,  2,845  m.); 

Mont  Cenis  (8,5oo  ft,  2,590  m.);    col  de  la  Leisse  (9,o5o  ft, 

2,760  m.)  ;  Galibier  (2,65o  m.)  ;  plateau  de  Paris  (2,440  m.)  ; 

Goléon  (2,440  m .  )  ;   Chancel  Refuge  (2,440  m.)  ;    col  du  Lac 

(8,5oo  ft,  2,590  m.)  ;  à  Menthon,  près  d'Annecy  à  5oo  mètres  ! 
Var.   brachyphylla    Vill.    Près    du     lac    Clair    (9,000   ft, 

2,745  m.);  lac   Savine  (2,470  m.);  col   de  l'Iseran    (8,200    ft, 

2,5oo  m.);  Goléon  (8,800  ft,  2,684m.). 
Var.     brachyphylla    Vill.    forma    albiflora.      Lac      Clair 

(2,745  m.). 
G.  bavarica  L.  Col   Giaset  (8,600  ft,  2,620  m,);  Galibier  (8,5oo 

ft,  2,590  m.). 
G.  bavarica  L.  var.  rotundifolia  Hoppe  =G.  imbricata  Schleich 
(non  Froel).  Lac  Savine  (8,100  ft,  2,470  m.). 

Boraginacese. 

Myosotis  alpestris  Schmidt.  Mont  Lamet  et  lac  Clair  (8,5oo- 
9,000  ft,  2, 590-2,745  m.)  ;  lacSavine  (2,470  m.);  coldeClapier 
(2,5oo  m.)  ;  col  Giaset  (g;ooo  ft,  2,745  m.);  col  de  la  Leisse 
(9,o5o  ft,  2.760  m.);  Galibier  ',(2,590  m.)  ;]La  Tournetté 
(2,333  m.).  Forma  albiflora.  Mont  Lamet  (8,800  ft,  2.684  m-)- 

Erilrichium  nanum  Schrad.  Monte  Santa  Maria  (85oo  ft, 
9,100  ft,  2,590-2,775)  ;   col  de   Clapier   (8,170  ft,  2,490  m.), 


2o4  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTAMQliE 

très  belle  et  assez  abondante  ;  col  Giaset,  versant  italien    près 

de    Lago     Bianco  (8,5oo    ft,    2,590     m);  Goléon   (9,800  ft, 

2,990  m.). 
Echinospermum   dpflexum    Lehm.   Au-dessus  de    Lanslebourg 

(7,000  ft,  2, 1 35  m.)  ;  Galibier,    versant  méridional  (7,5oo  ft, 
2,288  m.);  au-dessus  de  La  Grave  (2,288  m.). 

Scrophulariacese . 

Linaria  alpina  L.  Lac  Clair  (2.745  m.)  ;  lac  Savine  (2,470  m.)  ; 
col  de  Tlseran  (2,5oo  m.);  Galibier  (8,5oo  ft.  8,700  ft,  2,684- 
2,590  m.), 

J'ai  trouvé  la  sous-espèce  L.  petrœa  Jord.  au-dessus  de  Lans- 
lebourg, en  Savoie,  à  2,000  m. 

Veronica  aphyllah.  Mont  Cenis  (2,440-2,745  m.);  lac  Savine 
(2,470  m.)  ;  col  Giaset  (9,000  ft,  2,745  m.);  col  de  Tlseran 
(2,745  m.)  ;  Galibier  (2,440  m.). 

V.  beccabunga  L.  Le  sommet  du  col  du  Mont  Cenis  (6,890  ft, 
2,100  m.). 

V.  Allioni  Vill.  Mont  Cenis  (1 ,830-2440  m.);  col  de  la   Leisse 
(2,5oo  m.)  ;  Galibier,  versant  méridional  (2,440  m.)  ;  plateau 
de  Paris  (2,440  m.)  ;  Goléon  (9,000  ft,  2,745  m.). 
Un  échantillon  floribus  roseis  au  Goléon. 

V.  serpyllifolia  L.  Col  de  la  Vanoise  (8,000  ft,  2,440m. ). 

V.  alpina  L.  Lac  Clair  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  lac  Savine 
(2,470  m.)  ;  col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,590  m.)  ;  col  de  la  Leisse 
(9,120  ft,  2.790);  col  de  l'Iseran  (9,000  ft,  2,743  m.);  Gali- 
bier (2,590  m.);  plateau  de  Paris (2,440  m.);  Goléon  (8,800 ft, 
2,684  m.);  Chancel-Refuge  (2440  m,)  ;  col  du  Lac  (2,590  m.). 

V.  frutiiulosa    L.  Au-dessus  de  Lanslebourg  (2,440  m.). 

V.  saxatilis  L.  Lac  Clair  (2,745  m.);  col  Giaset  (8,5oo  ft, 
2,590  m.);  Chancel  Refuge  (2,440  m.). 

Une  forme  avec  les  feuilles'épaisses,  coriaces  et  un  peu  den- 
tées en  scie,  mont  Lamet  (2,320  m.). 

V.  bellidioides  L.  Le  sommet  du  col  du  Mont  Cenis  (2,100  m.); 
mont  Lamet  (2,5oo  m.)  ;  lac  Clair  (9,000  ft,  2,745  m,);  lac 
Savine  (2,470);  col  Giaset  (9,000  It,  2,745  m.);  Galibier 
(2,440). 


ACADÉMIE   DE   GÉOGIlAPIIIE    ROTAMQUE  235 


V.spicata  L.  Col  Giaset  (8,5oo  fi,  2^90). 

Forma  albiflora.  MontGenis  (6,400  ft,  igSo  m.). 
Euphrasia Salisburgensis  Funck.  Mont  Cenis  (2,440  m.);  col  de 
l'Iseran  (2,5oo  m.)  ;   Goléon  (9,000  ft,  2,745  m.). 

Var.    macrodonta  Gremli.  —  Lanslebourg  (4,600  ft,  1  400 
m.),  déterm.  Wettstein. 

Var.  pwpurascens  Favr.  Mont  Cenis  (2,440-2,745  m.), 
déterm.  Wettstein  ;  lac  Puy  Vacher  (2,280  m.). 
E.  tatarica  Fischer  (1825).  E.  puberula  Jord(i852):  Lansle- 
bourg (4,600  ft,  1,400  m.)  déterm.  Wettstein;  Mont  Cenis 
(6,5ooft,  1980  m.)  déterm.  Chabert. 
E.  Bicknelli  Wettstein,  var.?  Goléon  (9,500  ft,  2900  m.)  dét. 
Cedric  Bucknall  «  Very  near  E.  Biknelli  Wetts.  but  not  so- 
hairyand  flowering  in  the  autumn  instead  of  in  the  spring  ». 
C.  Bucknall,  in  lit. 

E.  minima  Jacq.  Mont  Cenis  (2,745  m.)  ;  col  Giaset  (8,800  ft. 
2,684  m.);  col  d'Iseran  (8,200  ft,  2,5oo  m.);  Goléon 
(2,440  m.). 

E.  Rostkoviana  Heyne.  Au-dessus  de  Lanslebourg  (4,700  ft, 
i,435  m.)  déterm.  Chabert. 

Var.  minuta  Beck.  Près  du  lac  du  Mont  Cenis  (1,900  m.), 
dét.   Wettstein. 

T.  alpina  Lamk.  Col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,590)  ;  col  de   l'Iseran 

(8,200  ft,  2,5oo)  ;  Goléon  (2,5oo). 
Bartsia     alpina    L.    Mont     Cenis    (2,440   m.);    mont     Lamet 

(2,470  m.)  ;  col  Giaset  (8,5oo-8,8oo  It,  2590-2,684  m.);  Gali- 

bier,  versant  du  nord  (2,440  m.);  Goléon  (8,3oo  ft,  253o)  ;  La 

Tournette  (2,33om.). 
Pedicularis  rostrata  L.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.); 

mont  Lamet  (2,470  m.). 
P.    rosea   Wulf.    Monte    Santa  Maria  (2,745  m.)  ;  Mont  Cenis 

(8,5ooft,  2,590)  ;  col    de   Clapier  (2,5oo  m.)  ;  col  de  l'Iseran 

(2,440-2,745  m.);  Goléon  (8,800  ft,  2,684m.). 

Var.  Allioni  Rich.  Monte  Ciagiore  (/,5oo  ft,  2,285  m.). 
P.  incarnata  Jacq.  Galibier,  versant  du  nord  (2,440  m.). 
P.  verticillata  L.  Col  de  l'Iseran  (2,440m.);  Galibier(2,44o  m.); 


236  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Goléon  (8,800  fr,  2,684  m-)  5  Chancel  Refuge  (2,5oo  m.)  ;  La 

Tournette  (2,33o  m.). 
P.  cenisia  Gaudin  (1,829).  Petit  MontCenis (7,000  ft,  2,1 33  m.); 

col  de  l'Iseran  (8>ooo  ft,  2,440  m.). 
P.  gyroflexa  Vill.    P.  fascicalata  Bell,  ex  Willd.  Mont  Cenis 

(8,5oo  ft,  2,590);  petit  Mont  Cenis(2,i35  m.). 
Erinus  alpinus  L.  La  Tournette  (233  m.);   près  de  la  gorge  du 

Fier  (Annecy)  à  5oo  mètres! 

Labiatae. 

Thymus  Serpyllum  L. 

Var.  ovatus  Briq.  (1895),  T.  montanus  Waldst.  et  Kit. 
(1800);  col  Giaset  (8,800  ft,  2,684  m-)î  Galibier  (8,700  ft, 
2,65o  m.);  plateau  de  Paris  (2,470m.);  Goléon  (2,440- 
2,745  m.)  ;  San  Dalmazzo  diTenda  (700  m.),  déterm.  Briquet. 

Forma  albiflora.  Goléon  (2,745  m.). 

Var.  subcitratus  Briq.  Mont  Cenis  (7,000  ft,  2, 1 35  m.), 
déterm.  Briquet. 

Var.  alpestris  Briq.,  =  T.Chamœdrys  var.  alpestrisTausch. 
Sommet  du  col  du  Mont  Cenis  (6,890  ft,  2,100  m.),  déterm. 
Briquet. 

Var.  pachyderma  Briq.  forma.  Mont  Lamet,  2,470  m.), 
déterm.  Briquet. 

Var.  vallesiacus  Briq.  Au-dessus  de  Susa  vers  le  mont  Ce- 
nis (2,000  ft,  610  m.),  déterm.  Briquet. 

Var.  indet.  (sp.  incompl.).  Au-dessus   de  la  Refuge  Eva- 
riste  Chancel,  La  Grave  (8, 5oo  ft.  2,53om). 
Calamintha  alpina  L.  Col  du  Lac,  Dauphiné  (2,590  m,) 
Betonica  hirsuta   L.    Col   de   la    Leisse   (2,5oo    m.);   Galibiar 

(2,5oo.m.);  plateau  de  Paris  (2,440  m.). 
Scutellaria  alpina  L.  Col  de  la  Leisse  (2,5oo  m.);  au-dessus  de 
Refuge  Chancel  (8,5oo  ft,  2,590  m.)  sur  le  granit  ;  très  varia- 
ble en  couleur  au  Mont  Cenis  (1, 220-2,1  35  m.,  4,000-7,000 ft). 
Une  plante  avec  les  fleurs  roses,  et  trois  grandes  plantes  avec 
les  fleurs  blanches  près  du  sommet  du  col  du  Mont  Cenis  (i)> 


(1)  Voir  Thompson  in  Journ.  of  Botany,  Sept.  1907. 


ACADEMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTAINIQLK  ~2'<Y 


Brunella    grandiflora     Jacq.     Galibier,     versant     méridional 
(2,440  m.). 

Plantaginacese . 

Plantago alpina  L.  Monte  Santa  Maria  (gooo  ft,  2,745  m.);  col 
Giaset   (2,590    m.);  mont  Cenis,  jusqu'à  2,745;   lac  Savine, 
2,470  m.;    col  de    l'Iseran   (2,745   m.);    col    de  la     Leisse. 
(2,760  m.)  ;  Galibier  (?,440  m.);  Goléon  (2,53o  m.). 

P.  montana  Lam.  Galibier  (2,440  m.];  plateau  de  Paris  (2,440  m.); 
Goléon  (8,5oo  ft,  2,590  m.). 

PlombaginacesB 

Armeria  alpina.  L.  Col  de  la  Leisse  (9,120  ft,  2,780  m.); 
Goléon  (9,800  ft,  2,857  m0- 

Globulariaceae 

Globularia  cordifolia  L.  Col  Giaset,  versant  français  (8,600  ft, 

2,623  m.)  ;  la  Tournette  (2,333  m.). 
G.  nana  Lamk.  Plateau  de  Paris  (2,440  m.);  au-dessus  du   lac 

Puy  Vacher  (7,800  ft,  2.38o  m.). 

Chenopodiacese 

Chenopodium  Bonus  Henricus  L.  —  Chalets  du  Galibier 
(2440  m.). 

Polygonaceœ 

Oxyria  digyna  Hill.  Col  Giaset  (9,000  ft,  2,745  m.);  lac 
Savine  (2,470  m.)  ;  col  de  la  Leisse  (9,000  ft,  2,745  m.); 
Goléon  (10,200  ft,  3i  10  m.);  col  du  Lac  (9,000  ft,  2,745  m.) 

Rumex  arifolius  Ail.   Chalets  du  Galibier  (2,440  m.). 

R.  alpinus  L.  Chalets  du  Galibier  (2,440  m.). 

Polygonum  viviparum  L.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft, 
2,745  m.);  lac  Clair  et  mont  Lamet  (2,745);  col  de  Clapier 
(2,5oo  m.)  ;  col  de  l'Iseran  (9,085  ft,  2,770  m.)  ;  col  delà 
Leisse  (9,o5o  ft,  2,760  m.)  ;  Vanoise  (2,440  m.);  Galibier 
(8,500-8,700  ft,  2,590-2,653  m.)  ;  plateau  de  Paris  (2,440  m.)  ; 
Goléon  (2,440  m.);  col  du  Lac  (9,000  ft,  2,745  m.);  La  Tour- 
nette  (2,333  m.). 


238  ACADÉMIE    l)E    GÉOGRAPHIE    ROÏANIQUE 

P.  aviculare  L.  var.  nana  Boiss.  =  P .  nanum  Bory.  Lac  Clair 
(9,000  ft,  2,745  m.)-  Dans  l'Herb.  Boissier,  il  y  a  un  échan- 
tillon de  cette  plante,  recueilli  au  Mont  Cenis,  par  Reuter,  en 
1 85  1 .  J'ai  aussi  cette  distincte  variété  d'au-dessus  de  Pontri- 
sina  (2,440  m.),  en  l'Engadine. 

Thymelacese 

Daphne  Me\ereum  L.  Au-dessus  d'Entre-deux-Eaux  (8,000  ft, 

2,440  m.);  Galibier,  versant  méridional  (2,56o  m). 
D.  striata  Tratt.  Galibier,  versant  du  nord  (2,440  m.). 

Euphorbiacese 

Euphorbia  Cyparissias  L.  Col  de  la  Leisse  (7,700  ft);  Galibier 
(8,700  ft,  2,65o  m.);  plateau  de  Paris  (2,440  m.);  Goléon 
(9,000  ft,  2,745  m). 

Urticaceae 

l/rtica  dioica  L.  Chalets  du  Galibier  (8,000  ft,  2440  m.). 

Salicacese 

Salix  reticulata  L.  Mont  Lamet  (2,590  m.);  lac  Clair (9,000  ft, 
2,745  m);  col  Graset  (2,745  m.);  col  de  l'Iseran  (2,590  m.)  ; 
Vanoise  (2,440  m.);  Galibier  (2,590  m.)  ;  Chancel  Refuge 
(2,5oo  m.);  Goléon  (2,590  m.). 

S.  herbacea  L.  Mont  Lamet  (9,000  ft,  2,745  m.);  lac  Clair 
(2,745  m.);  col  de  l'Iseran  (2,590  m.);  col  de  la  Fresse  (2,590 
m.);  col  de  la  Leisse  (2,745  m.)  ;  Vanoise  (2,440  m.);  Galibier 
(2,590  m.);  Goléon  (2,440-2,745  m.);  Chancel  Refuge 
(2,440  m.)- 

Var.  serpyllifolia  Scop.  Mont  Cenis  (8,600  ft,  2,620  m.)  ; 
lac  Savine  (2,470);  col  de  l'Iseran  (9,085  ft,  2,770  m.);  Gali- 
bier (8,700  ft,  2, 65o);  Goléon  (2,5oo  m.)  ;  Chancel  Refuge 
(2.5oo  m.). 

S.  arbuscula  L.  Moraine  du  glacier  au-dessous  de  la  Meije,  La 
Grave  (6,5oo  ft,  1,982  m.) 

MONOCOTYLÉDONES.  —  Colchicacese 

Veratrum  album  L.  Galibier  (8, 1 00  ft,  2470  m.)  ;  Chancel  Refuge 
(8,200  ft,  2,5oo  m.). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGItAPIlIE    BûïANIQi  E  239 


Liliaceae 

Allium  Schœnoprasum  L.  var.  sibiricum  (L.)  =  A.  roseum 
Krock  (i  787)  non  Linn.  (1753).  Galibier,  versant  du  nord 
(8,100  ft,  2,470  m.);  abondant  au  Mont  Cenis,  près  du  lac,  etc. 

Lloydia  alpina  Salisb.  Monte  Santa  Maria  (8,800-9,000  ft,  2,604- 
2,745  m.);  Mont  Cenis  dans  un  seul  endroit,  à  8,000  ft, 
2,440  m. 

Orchidacese 

Chamceorchis alpina  Rich.  Mont  Cenis  au-dessous  du  lac  Clair 

(8,000  ft,  2,440    m.)    et   dans   le   plateau   près  de   l'Hospice 

(1,920  m.). 
Nigritella  nigra  (L.),  Reichb.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2440  m.). 
Gymnadenia  conopsea  L.X  Orchis  latifolia  L.=  Orchi gymna- 

denia  Lebmnii,  Journ.  de  Bot.,   1892,  p.  479,  Camus    =  G. 

comigera  Rchb.  fil.  in  Rchb.  FI.  Germ.  XIII,  t.  523,  fig.  2.  M. 

Camusmakes  O.  pyrenaica  Philippi   identical.    Bracts  larger, 

spur  shorter  and  stouter  than  in  G.   conopsea.  R.   A.   Rolfe. 

Kew,    in    litt.    Val    Casterino,    Alpes  Maritimes    italiennes 

(5,ooo  ft,  i,525  m.). 

Joncaginacese 

Triglochin  palustre  L.  Galibier,  versant  méridional  (8,200  ft, 
2,5oo  m.)  ;  Goléon  (8,260  ft,  2,5 1  5  m.). 

Juncacese 

Juncus  bufonius  L.  forme  3  cm.  en   hauteur,   peut   être  la   var. 

parvulus    Ascherson    und   Graebner.,   lac   Savine    (8,100  ft, 

2,470  m.). 
J.  triglumis  L.    Mont    Lamet  (8,800  ft,  2,684   m.);  lac  Savine 

(2,470  m.j;  col  du  Clapier  (8,200  ft,  2,590  m.). 
J.  trifidus   L.  Monte  Santa    Maria   (8.5oo  ft,  2,5oo  m.);  Mont 

Cenis(2,59o  m.);montLamet  (2,470  m.);lacSavine(2,470  m,); 

col  de  l'Iseran  (2,440  m.). 
J.  compressus  Jacq.  Mont  Cenis  (8,200  ft,  2,5oo  m.), 
J.  filiformis  L.  Lac  Savine  (8,100  ft.  2,470  m.). 
J,  Jacquini  L.    Mont    Cenis    (8,200  ft,  2,5oo  m.);    lac  Savine 


240  ACADÉMIE    DE    GÉOGKAPUIE    BOTANIQUE 

(2,470  m.);  col  de  l'Iseran  (9,o3o  ft,  2,955  m.);  col  du  Clapier 
(8,200  ft.  2,5oo  m.). 

J.alpinus  Vill.  Mont  Cenis  (2,5oo  m.)  ;  mont  Lamet  (8,800  ft, 
2,684  m0  I  c°l  de  l'Iseran  (8,600  ft,  2,590  m.);  col  de  la  Leisse 
(8,5oo  ft,  2,590  m.);  Galibier,  versant  méridional  (2,5oo  m.). 

hu\ula  lutea  DC.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;mont 
Lamet  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  lac  Savine  (2,470  m.); col  de  Cla- 
pier (2,5oo  m.)  :  col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,590  m.)  ;  Chancel  Re- 
fuge 2,440  m.);  col  du  Lac  (8,5oo  ft,  2,590  m.). 

L.  glabrata  Desv.  Lac  Savine  (8,100  ft,  2,470  m.)  et  plus  bas 
en  Val  Savine. 

L.  spadicea  DC.  Mont  Cenis  (2,440  m.)  ;  val  Savine  (2,400  m.); 
Chancel  Refuge  2,440  in.);  lac  Puy  Vacher (2, 38o  m.). 

L.  sudetica  DC.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2,440  m.). 

L.  spicata  DC.  Mont  Cenis  (2,440  m.)  ;  lac  Savine  (2,470  m.)  ; 
col  du  Clapier  (8,200  ft,  2.5oo  m.);  col  Giaset  (8,5ooft,  2,590 
m.);  col  de  l'Iseran  (2poo  m.)  ;  col  du  Lac  (2,590  m.). 

L.  pediformis  DC.  Pâturages  du  Galibier,  versant  du  nord  8,200 
ft,  2,400  m.)  ;  au  Mont  Cenis  pas  au-dessous  du  bord  du  Lac, 
où  il  est  rare. 

Cyperaceae 

Eriophorum  alpinum  L.  Chalets  du  Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.). 

E.  Scheuch^eri  Hoppe.  Lac  Savine  (2,470  m.);  col  Giaset  et 
au-dessus  (2,745  m.  2,806  m.);  Lago  Bianco  au-dessus  du 
Mont  Cenis  (2,590  m.)  ;  col  de  l'Iseran  (9,080  ft,  2.770  m.); 
Galibier  (2,5oo  m.);  col  delà  Leisse  (9,o5o  ft,  2,760  m.). 

E.  angustifolium  Roth.  Galibier,  versant  méridional  (2,5oo  m.). 

Scirpus  compressus  (L.)  Pers.  Blysmus  compressus  Pauz.  Mont 
Cenis  (2,440  m.)  ;  Goléon  (8,2 5 o  ft,  2,5 1 5  m.). 

S.  alpinus  Schleich.  Lac  Savine  (2,470  m.)  ;  au-dessus  d'Entre- 
Deux-Eaux  (2,440  m.);  chalets  du  Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.). 

S.  cœspitosus  L.  Lac  Savine  (8,100  ft,  2,470  m.). 

Kobresia  scirpina  Willd.  Mont  Cenis  (2,440  m.)  ;  col  de  l'Iseran 
(7,300-9,080  ft,  2,227-2,770  m.)  ;  Galibier  (8,300-8,700  ft, 
2,532-2,653  m.). 

Carex  dioiea  L.  Au  bord  du  lac  Mont  Cenis  (6,400  ft,  1.920  m.); 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  ~1M 

et  montant  jusqu'à  (2,440  m.);  versant  français  du  col  du  Mont 

Cenis  j6,85o  ft,  2,o85  m.). 
C.  Davalliana  Smith  (1800).  Mont  Cenis  (6,400-8,000 ft,  1,950- 

2,440  m.);  au-dessus  d'Entre-Deux-Eaux  (2,440  m.). 
C.  pulicaris  L.  Au  bord  du  lac,  Mont  Cenis (6,400  ft,  1,920m.). 
C.  microglochin  Wahlenb.  (i8o3).  Au  bord  du  lac,  MontCenis 

(1,920  m.). 
C.  rupestris  Ail.  (1785).  Col  de  l'Iseran  (8,000-8, 5oo  ft,  2,440- 

2,590  m.);    Galibier    (2,53o-2,65o    m.);    Goléon    (9,000  ft, 

2,745  m.). 
C.fœtidaWiU.   (1787).  Mont  Cenis(8,5oo  ft,  2,590  m.);   col  du 

Mont  Cenis,  versant   français    (i,83o  m.);   Savine  (7,5oo  ft,)  ; 

col  de  Tlseran  (8,800  ft,   2,684  m0  î  c°l  de  *a    Leisse   (2,620- 

2,760  m.);  Galibier  (2,620  m.);  Goléon  (9,000  ft,  2,745   m.)  ; 

Chancel  Refuge  (2,500-2590  m.). 
C.  incurva  Lightfot  (1777)  C.  juncifolia  AH .  (1785)  MontCenis 

(1,920-2,440  m.) ,  ici  en    deux    stations    seulement.    Versant 

français   (6,000  ft,  i,83o  m.);  col  de  l'Iseran  (8,000-8, 5oo  ft, 

2,440-2,590  m.)  ;  au-dessus  d'Entre-Deux-Eaux   (2,440  m.). 

Galibier  (8, 5oo  ft,  2,590  m.). 
C.  curvula  Ail.    (1785).  Mont  Cenis  (2,440  m.)  ;  col  de  l'Iseran 

(2,5oo  m.);  Galibier,  versant  méridional    (8,400  ft,  2,562  m.); 

versant  du  nord  (8,5oo  ft,  2,590  m.);  plateau  de  Paris  (2,440 

m.);  Goléon  (2,5oo  m.);    Chancel  Refuge  (2,470  m.);  col  du 

Lac  (8,5ooft,  2,690  m.). 
C.  divisa  Huds.(i7Ô2).  Mont  Cenis  (6,3oo  ft.   1,920  m.). 
C.  disticha  Huds.  Au-dessus  de  Lanslebourg  (5,3oo  ft,). 
C.  paniculata  Willd.  Val  Casterino,  Alpes-Maritimes  Italiennes 

(i,525m.);  Mont  Cenis  (1,950  m.). 
C.  echinata  Murray  var.  gr^os  Gremli.  Val  Savine  et  lac  Savine 

7,600-8,100  ft,   2,320-2.470  m.);    déterm.    Kùkenthal  ;    mais 

c'est  le  Dr  Briquet  qui  m'a  dit  que  le  nom  de  grypos  était  donné 

d'abord    par   Gremli  et  non    Schkr.  et  sub  C.   echinata   non 

stellulata. 
C.  leporina  L.  Val  Casterino,  Alpes-Maritimes  Italiennes  (1, 525 

m.)  ;  lac  Savine  (8,100  ft,  2,470  m.). 
C.  lagopina  Wahlenb.  Près  du  lac,  Mont  Cenis  (1,950  m.);  val 
Février  4 


242  ACADÉMIE   DE   GÉOGUAPHIE   BOTANIQUE 

Savine  (7,500  ft,);    lac    Savine  (8, 100  ft,  2,470  m.);  col  de  la 

Vanoise  (2,440  m.);  col  de  la  Leisse  (9,o5o  ft,  2,760  m.)  ;  col 

de  Nseran  (2,5oo  m.). 
C.  nigra  Ail.  Mont  Genis  (6,400-8,300  ft,  1,950- 2, 53o  m.);  col 

del'Iseran  (7,300  ft,  2,125  m.)  ;  et  au  sommetdu  col(9,o8oft, 

2,770  m.);  col  de  la  Leisse (9, o5o  ft,  2,760  m.)  ;  Galibier,  ver- 
sant    me'ridional    (8,200    ft,    2,5oom.);    plateau    de    Paris 

(2,440  m.). 
G.    atrataL.    Mont    Cenis,    versant  italien  (1,675-2,47001.); 

versant  français  (6,000  ft,  i,83o  m.). 
C.  aterrima  Hoppe.  Mont   Cenis  (6,400  ft,    i,95o  m.);   Petit 

Mont  Cenis  (7,160  ft,)  col  de  l'Iseran  (2,440  m.);   col  delà 

Leisse  (8,200-8,700  ft,  2,5oo  m.  2,653  m.). 
C.  bicolor  Ail.  Mont  Cenis  (2,287-2,440  m.);  versant  français 

(6,000  ft,  i,83o  m.);  col  de  l'Iseran  (2,440  m.)  rare. 
C.  Goodenoipii  Gay  (1839)  =  C.  vulgaris  Fries  (1842);  près  du 

lac  Mont  Cenis,  très  variable  (6,400  ft,  1,950  m.);   lac  Savine 

(2,470  m.);  chalets  du  Galibier  (2,440  m.). 
C.  glauca  Murray  (1770);    Mont  Cenis  (6,400  ft,    1,950  m.); 

var.  erythrostachys  Hoppe  (1,839);  Mont  Cenis  (1,950  m.). 
C.  clavœformis  Hoppe  (1 835)  ;    Mont  Cenis (6,400 ft,  1,950  m.); 

le   versant  français  du  Mont  Cenis  (6,000  ft,  1 ,83o  m.)  ;  (rare 

en  France)  (1). 
C.  hirta  L.  Mont  Cenis  (6,5oo  ft,  1,980  m.). 
C.  frigida  Ail.  (1785).  Val  Casterino  (i,525  m.);   col  du  Mont 

Cenis  (i,83o  m.);  col  de  l'Iseran  (2,1 3.5  m.)  ;  Galibier  (8100 

ft,  2,470). 
Var.  fi  tenax  Reuter,  au-dessus  de  Briga  (Alpes  Maritimes 

Italiennes),  et  val  Casterino  (5, 000  ft,  1 ,525  m.). 
C.  sempervirens  Vill.   (1787).  Monte    Santa   Maria  (9,000    ft, 

2,745  m.);  Mont  Cenis  (8,5oo  ft,  2,590  m.);  lac  Savine  (2,470 


(1)  Signalée  en  France  d'une  manière  générale  par  l'abbé  Coste  dans  sa 
flore  de  France,  cette  espèce  a  été  signalée  en  France  par  M.  BEAUVERDdans 
les  Alpes  d'Annecy  ;  par  M.  Briquet,  dans  les  Alpes  Lémaniennes  françai- 
ses, et  trouvée  à  Bonneval  par  MM.  Ch\rbonnel,  Léveillé  et  Madiot. 

Mgr.  Léveillé  a  trouvé  (9  août  1907)  au  col  de  l'Iseran  C.  fuliginosa 
Schkuhr.  et  une  nouvelle  espèce  C.  melanorhyncha  Lévl.  et  Vant. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  243 

m.  )  ;  Galibier  (2, 56o  m.);  plateau  de  Paris  (2,440  m.);  Chan- 
cel  Refuge  (2,470  m.);  La  Tournette  (2,33o  m.). 

C.  ŒderiEhrh.  (  1 79 1  ).  Val  Casterino  (Alpes  Maritimes  Italien- 
nes) i,525  m.)  ;  versant  français  du  col  du  Mont  Cenis  (6,000 
ft,  i,83om.);  Galibier  (2,470  m.). 

C. /lava  L.  Lautaret  (6,600  ft,  2,01 3  m.). 

C.  distans  L.  forma  alpina,  épis  femelles  1  à  1  1/4  cm.  de  long, 
val  Casterino  (  1 , 525  m.)  ;  près  du  lac,  Mont  Cenis  (1,924  m.). 

C.  capillaris  L.  Mont  Cenis  (5,5oo-820o  ft,  1 .675  rq.  2,5oom.); 
versant    français   (6,000   ft,    i,83o  m.);    Galibier  (2,470  m.). 

C.  rostrata  With.  (1776).    Petit  lac  du  Mont  Cenis  (1,922  m.). 

C.  prœcox  Jacq  (1778)  —  C.verna  Chaix  (1787)  ;  San  Dalmaz- 
zo  de  Tenda  (700  m.);  jusqu'à  9,000  ft,  2,745  m.  à  Monte 
Santa  Maria. 

C.  vaginata  Tsch.  (1821).  Versant  français  du  col  du  Mont  Ce- 
nis ^6,000  ft,  i,83o  m.);  Galibier  (2,5oo  m.);  col  de  l'Iseran 
(6,900  ft,  2,oo5  m.). 

C.  obœsa  Ail.  (i/85)  =  C.  nitida  Host  (1801);  Mont  Cenis 
(6,5oo  ft,  1,980  m.);  Lautaret  (2,010  m.). 

C.  panicea  L.  (1753).    Mont  Cenis  (6,3oo  ft,  1,920  m.). 

C.  irrigua  Smith.  (1828).  Mont  Cenis  (6,400  ft,  i,95o  m.). 

C.  ornithopodioides  Hausm.  (^853);  Mont  Cenis  (6,400  ft, 
i,95o  m.). 

Gramineae 

Phleum  alpinum  L.  Mont  Cenis  (8,000  ft,  2,440  m.)  ;  lac  Sa- 
vine  (2,470  m.);  col  de  l'Iseran  (8,i>oo  ft,  2,590  m.)  ;  col  de  la 
Leisse  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  Galibier  (2,440  m.)  ;  plateau  de 
l'Emparis  (2,410  m.)  ;  Chancel  Refuge   (2,440  m.). 

Alopecurus  Gerardi  Vill.  Val  Savine  (7,600  ft)  ;  col  Giaset 
(9,000  h,  2,475  m.);  col  d'Iseran  (8,5oo  ft,  2,590  m.);  col  de 
la  Leisse  (9,060  ft,  2,763  m.);  chalets  du  Galibier  (2,440  m.); 
Goléon  (9,000  ft,  2,475  m.);  Chancel  Refuge  (2,5oo  m.). 

Sesleria  cœrulea  Arduino.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,475 
m.);  mont  Cenis  jusqu'à  2,745  m.ï  ;  mont  Lamet  (2.5oo  m.); 
Galibier  (8,700  ft,  2, 65o  m.);  Goléon  (8,800  ft,  2,684  m.). 

S.  sphœrocephala  Arduino.  MontCenis,  rare  (8,000 ft,  2,440m.). 


244  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Agrostis  rupestris  Ail.  Mont  Cenis  (9,000  ft,  2,475)  ;  col  Gia- 
set  (8,800  ft,  2,684  m-)j  Galibier  (8,700  ft,  2,653  m.);  Go- 
léon  (9.800  ft,  2,990  m.). 

A.  alpina  Scop.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,475  m.)  ;  Mont 
Cenis  (7,5oo  ft,  8,5oo  h,  2,288-2,590  m.);  col  cTIseran  (2,5oo- 
2,745  m.);  col  Giaset  (8,800  ft,  2,684  m-)'>  c°l  de  ^a  Leisse 
(9,o5o  ft,  2,760  m.) ;  Galibier  (2,590  m.);  Goléon  (2,990  m.)  ; 
col  du  lac  (2,745  m.). 

A.  alpina  var.  aurata  Richs.  Mont  Cenis  (7,000  ft,  2,1  35  m.); 
determ.  Hackel,  qui  dit  in  lit.  The  quotation  of  M.  et  Koch  is 
incorrect,  there  being  no  name  in  the  work,  but  only  a  mention 
of  the  yellow-flowered  variety  without  a  name.  It  is  the  same 
as  A.  rupestris  var . aurata  Gaud.  FI.  Helv.  Gaudinhadmisun- 
derstood  A.  rupestris,  he  confounded  it  whh  alpina.  A  name 
A  .  aurata  does  not  exist. 

A  .  alba  L.  Chancel  Refuge  (2,440  m.);  moraine  du  glacier  au- 
dessous  de  la  Meije  (6, 5oo  ft,  1,982);  ruisseau  près  de  Lau- 
taret  (6,600  ft,  2,01  3  m.). 

Deschampsia  cœspitosa  P.  Beauv.  Gole'on  (8,200  ft,  2,5oo  m.); 
5o  cm.  en  hauteur. 

Avena  versicolor  Ail.  Col  de  l'Iseran  (8,800  ft,  2,684  m-)  '■>  c°l 
de  la  Leisse  (8,800  ft,  2,684  m')i  Galibier  (2,684  m.). 

A  .  montana  Vill. Sommet  ducoldu  Galibier  (8,800  ft,  2,684  m.)  ; 
Goléon  (8,5oo  to  9,800  ft,  2,684-2,990  m.). 

Trisetum  subspicatum  P.  Beauv.  Mont  Lamet  (9,000  ft,  2,745 
m.);  sommet  du  col  de  l'Iseran  (9,080  ft,  2,775  m.);  col  de  la 
Leisse  (9,060 ft,  2,768  m.);  Roc  Noir(9,ooo  ft,  2,745  m.);  Go- 
léon (1 1,200  ft,  3,414  m.);  Chancel  Refuge  (2,440  m.);  col 
du  Lac  (9,000  ft,  2,745  m.). 

T.  distichophylhtm  P.  Beauv.  Mont  Cenis,  fréquent  (6,3oo- 
8,5oo  it.  1,920  m. -2, 590m.);  Galibier  (8,700  ft,  2,65o  m.)  ; 
Goléon  (7,700-9,200  ft,  2,35o  m. -2, 806  m.). 

T.  flavescens  P.  Beauv.  var.  purpurascens  Arcang(7\ purpuras- 
cens  DC)  près  du  lac,  Mont  Cenis  (6,3ooft,  1,91b);  déterm. 
Hackel;  au-dessous  du  lac  Clair  (8,5oo  ft,  2,590  m.);  col  de 
l'Iseran  (8,200  ft,  2,500  m.);  Galibier  versant  du  nord  (8,200 
ft,  2,5oo  m.);  plateau  de  l'Emparis  (2,440  m.). 


ACADÉMIE    DE   GÉOGliAPIllE    BOTANIQUE  245 

Koeleria  brevifolia  Reutcr  (1861).    Mont  Cenis,  lac  Clair(8,5oo 
g, 000  it,    2,590-2,745   m.):   col  de  l'Iseran   (8,200-9,000  ft, 
2,590-2,745  m.). 
K.  valesiana  var.  alpicola  Domin.   K.  alpicola   Gren.  et   Godr. 
Mont  Cenis,  versant  français  (5, 800  ft,  1,780  m.);  confirmed 
by   E.   Hackel  ;  Mont  Cenis,  versant  italien   (6,400    ft,   i,95o 
m.)  ;  déterm.  Hackel. 
Poa  cenisia  Ail.  Mont  Cenis  (8,5oo  ft,  2,590  m.);  moraine  au- 
dessous  la  Meije,    La    Grave  (6,5oo  it,    1,980  m.);   déterm. 
Hackel. 
Poa  cœsia  Sm.  Goléon  (8,800  ft,  2,684  m.)  ;  col  du  Lac  (9,000 

ft,  2,745  m.). 
Poa  ncmoralis   var.  rnontana  Gaud.    Glacier  au-dessous  de  la 

Meije,  La  Grave  (6,5oo  ft,  1,980  m.);  déterm.  E.  Hackel. 
Poa  alpina  L.  Monte  Santa  Maria  (9,000  ft,  2,745  m.)  ;  Mont 
Cenis  jusqu'à  9,200  ft,  2806  m.  ;  lac  Savine  (2,470  m.)  ;  col 
de  Tlseran  (2,500-2770  m.);  Galibier  (2,440  m.);  plateau  de 
Paris  (2,440  m.);  Goléon  (9,800-10,000  ft,  2,990-3048  m.)  ; 
col  du  Lac  (2745  m). 

Forma  vivipara  dans  quelques  localités. 
Poa  alpina  L.   var.  brevifolia  Gaud   «  Only  a  dwarf  state,  not 
a  true  variety  ».  E.  Hackel   in  lit.    mont  Lamet  (9,000  ft, 
2,745  m.);  déterm.  Hackel:  Goléon  (10,000  ft,  3,048  m); 
Poa  bulbosa  L.  Mont  Cenis  (7,000  ft,  2,1  35  m.). 

Forma   vivipara.  Lac    Savine    (2,470    m.);    col  de  Clapier 
(8,200  ft,  2,5oo  m.);  col  de  Tlseran  (2,5oo  m.);  Galibier,  ver- 
sant   du  nord  (2440-2590   m.)  ;  Goléon  (8,800  ft,   2,684  m.); 
plateau  de  Paris  (2,440  m.);  La  Tournette  (2,333  m.). 
Poa  laxa    Haenke.   Aiguille   du    Goléon    (9,800  ft,   2,990    m.); 
Galibier  (8,800  ft,  2684  m.)  ;  col  du  Lac  9,000  ft,  2,745  m.). 
Bn\a  média  L.  Chalets  du  Galibier  (8,000  ft,   2,440  m.). 
Atropis  distans  Griseb.  (  1 853)  =  Glyceria  distans  Wahlb(i82o) 
=  Festuca  distans  Kunth  =  Poa  maritima  var.  distans  Auct. 
—  Bord  sablonneux   du   ruisseau  près  de   l'hospice  au  Mont 
Cenis  (6,3oo  ft,  1,920  m.); 
Festuca  ovina   L.  forma   minor  (F.  alpina  Suter).   Mont  Lamet 
(8,5oo   it,    2590);    lac    Savine   (2,470  m.);   col    de   l'Iseran 


246  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

(2,590  m.);   Goléon  (8,000-9,800  ft,  2410-2,990  m.);  plateau 

de  PEmparis  (2,440  m.). 
F.  Halleri  Ail.  Mont    Lamet  (8,800  ft,  2684  m.). 
F.  spadicea  L.  Plateau  de  l'Emparis  (7,700  ft,  235o  m.). 
F.  rubraL.    Chalets    du  Galibier  (8,000   ft,  2,440)  ;  Lautaret 

(i,83o  m.). 
Nardus  stricta  L.    Mont  Lamet  (9,000  ft.  2745  m.);  col  Giaset 

(2745  m.)  ;  Galibier  (2590m.);  plateau  del'Emparis  (2,440  m.); 

Goléon  (2,440-2745   m.);  Chancel  refuge  (2,5oo  m.);  col  du 

Lac  (9,000  ft,  2745  m.)  ;  La  Tournette  (2,333  m.). 
Bromus  erectus  Huds.  var.  villosus  Kunth  Enum.  (  1 833).  Mont 

Cenis  (6,400  ft,   i960  m.)  ;  chalets  du  Galibier  (2,440  m.). 


CRYPTOGAMES-VASCULAIRES 

Polypodiaceae 

Athyrium  alpestre  Rylands.  Au-dessous  de  Lago  Verde,  Alpes- 
Maritimes  italiennes  (6,000  ft,  i,83o  m.);  Mont  Cenis  (6,3oo 
(ft,  1,920  m.);  val  de  Savine  (7,400  ft,  2288  m.). 

Cystopteris  fragilis  Bernhardi.  Col  Giaset  (8,5oo  ft,  2,590  m,); 
Galibier,  versant  mérid.  (8,200  ft,  25oo  m.). 

Var.  §regia  Ascherson  —  C  alpina  Link  (  1 883)  =  C.  regia 
Presl.  (1 836)  ;  Mont  Cenis  (6,000-6,400  ft,  i,83o-i95o  m.); 
col  Giaset  (8, 5 00  ft,  2,590  m.);  plateau  de  l'Emparis  (2,440  m.); 
roc  de  granit  au-dessous  du  lac  Puy  Vacher  (7,000  ft,  21 35  m.); 
La  Tournette  (7,5oo  ft,  2288  m.).  En  chaque  endroit  C.  al- 
pina se  trouvait  plus  ou  moins  mélangé  avec  C.  fragilis.  Ce 
serait  une  preuve  que  cette  forme  est  seulement  une  variété 
de  l'autre,  toujours  variable,  suivant  Ascherson  et  les  autres 
autorités  en  botanique. 

Aspidium  dryopteris  Baumg.  (1846):  P  oly podium  Dry  opter  is 
L.  Moraine  du  Glacier  au-dessous  de  la  Meije,  La  Grave 
(6,5oo  ft,  1,980  m.), 

A.  filix  mas   Sw.  in   Schrad.  (1801);   val     Savine    (7,5oo   ft, 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  DOTANIQUE  '247 


22,88  m.);  moraine  du  Glacier  au-dessous  de  la  Meije  (6,5oo 

ft,  1,980  m.). 
Var.    crenatum  Aschers.  (1896);  rocher  au-dessous   du   lac 

Puy  Vacher  (7,000  ft,  2 1 35  m.). 
Var.  affine  Ascherson(i89Ô);  A.  affine  Fisch.  etMey.  f  1 838)  ; 

rochers  Mont  Cenis,  versant  français  (5,5oo  ft,  1677  m0- 
A.  rigidum   Sw.  in  Schrad.  (1801);  rochers  au-dessous  du  Mont 

Cenis,  Italie  (5, 600  ft,  1,677  m-)- 
Forma  alpina.  La  Tournette  (2,000  m.). 
A.  spinulosum   Smith  (1804);    rochers  en  val  Savine  (7500   ft, 

2288  m.). 
Var.  (î  dilatatum  Aschers.  =  A.  dilatation  Smith  (1804); 

au-dessous     du     Lago  Verde,     Alpes-Maritimes   italiennes  ; 
(6,000  ft,  i,83o  m.). 
A.  lonchitis  Sw.  in  Schrad.  (1801)  ;  monte  Santa  Maria  (8,5oo 

ft,  2590  m.);  col  Giaset  (8,600  ft,  2623  m.);  plateau  de  TEm- 

paris  8,000  ft,  2,440  m.). 
Woodsia  ilvensis  Bab.  var.  fi  alpina  Ascherson  (1896)=  Wood- 

sia  alpina  Gray  (1821)  ;  rocher  au-dessous  du  lac  Puy  Vacher 

(7,000  ft,  2,1  35  m.). 
Asplenium  viride  Huds.  Mont  Cenis  (8,5oo  ft,  2590);  col  Gia- 
set (8,5oo  ft,  2590)  rare;  Galibier  (8,800  f,   2684  m.). 
A.  Trichomanes  L.  La  Tournette  (2,333  m.). 
Allosurus  crispus  Bernh.  Moraine   du  Glacier  au-dessous  de  la 

Meije,  La  Grave  (6,5oo  ft,  1,980  m.). 
Polypodium  vulgare  L.  Rocher  au-dessous  du  lac  Puy  Vacher 

(7,000  ft,  2,1 35  m.). 

♦ 
Ophioglossaceae 

Botrychium  lunaria  Sw.  Mont  Cenis  (6,000-8,000  ft,  i,83o- 
2,440  m.);  Galibier,  versant  du  nord  (8,200  ft,  25oo  m.); 
versant  mérid.  (8,400  ft,  2  56o  m.)  ;  Chancel  Refuge  (8,000  ft, 
2,440  m.). 

Equisetaceae 

Equisetum  palustre  L.  Chalets  du  Galibier  (8,000  ft,  2,440  m.). 


248  ACADÉMIE    DE    GÉOGItAPHIE    BOTANIQUE 

Lycopodiacese 

Lycopodhim  annoiinum  L.  Bois  au-dessus  de  Termignon  (Sa- 
voie) vers  i,65o   métrés. 

L.  clavatum  L.  Col  de  Tenda,  au-dessus  de  Limone,  vers 
1,600  mètres. 

Selaginellacese 

Selaginella  selaginoides  Link  (1841).  S.  spinulosa  Braun 
(1843);  lac  du  Mont  Genis  (1,91  3  m.)  ;  au-dessus  du  lac  Clair 
(8,200  ft,  2,5oo  m.);  au-dessus  d'Entre-Deux-Eaux  (8,000  ft, 
2,440  m.);  La  Tournette  (7,5oo  ft,  2,?20  m.). 

S.  Helvetica   Link.  Monte  Santa  Maria  (8,000  ft,  3,440  m.). 

Gharacese 

Chara  vulgaris  L.  Lac  à  Plan-du-Lac  (Tarentaise);  vers 
2,440  mètres. 


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«  tirage  à  part,  avec  ou  sans  pagination  spéciale  »,  et  le  «  chiffre  »  du 
tirage  ainsi  que  la  demande  d'une  couverture  imprimée  ou  non,  et  ensuite 
s'entendre  directement  avec  l'imprimeur  dès  la  réception  du  numéro 
renfermant  leur  travail. 


Le  Mans.  — Imp.  Monnoyer.  —  S-içoS. 


if  Année  (3e  Série)  N05  222-223-224  Avril- Mai-Juin   1908 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


SOMMAIRE  DES   No»  222-223-224 

Mousses  nouvelles,  par    M.  I.  Thériot. 

Corrections  au  Mémoire  de  M.  Thompson,  par  l'auteur. 

Primula  Cavaleriei  sp.  nov.,  par  M.  Petitmengin. 

Le  Genre  Onolhera    (groupes  Godetia,  Chrkia,  Boisduvalia,  Eulobus),  par  Mgr  H.  Léveillé. 


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BULLETIN 

DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

RY 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 

BOTa^ 

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Dr  Johann  PALACKY 

décédé,  en  mars,   à  Prague 


NOMINATIONS. 

Par  décision  du  3i  mars,  sont  nommés  membres  de  l'Académie.  : 

MM.  H.  Mansbendel,  pharmacien  à  Strasbourg-Kronenbourg,  présenté  par 
Mgr  Léveillé  et  M.  Petitmengin. 

Rose,  professeur  de  Sciences  naturelles  au  Prytanée,  La   Flèche  (Sarthe), 
présenté  par  Mgr  Léveillé  et  M.  Gentil. 

M°"  Daigremont  à  Soisy-sous-Montmorency  (Seine-et-Oise),  présentée  par 
Mgr  Léveillé  et  M.  Boudier. 

Le  Directeur, 

A.  Engler. 


Avril-Mai 


250  ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Diagnoses  d'espèces  et  de  variétés  nouvelles 
IDE     MOUSSES 

(5r  article) 
Par  M.   I.   THÉRIOT 


1°  Japon 

Ces  espèces  japonaises  proviennent  des  récoltes  du  R.  P.  J.-B.  Ferrie,  au 
Japon  et  particulièrement  dans  l'archipel  Liou-Kiou  en  1898  et  1899. 

Deux  listes  d'espèces  nouvelles  ont  déjà  été  publiées,  la  première  dans 
4  Le  Monde  des  plantes  »,  9*  année,  2e  série,  p.  22,  la  seconde  dans  le 
présent  Bulletin,  1908  (janvier),  p.   II  et  III. 

Macromitrium  Ferriei  Card.  et  Thér.  —  Species  M.  Formosœ  Card. 
et  M .  Tosce  Besch.  comparanaa,  a  primo  foliis  minoribus,  humidis  magis 
patulis,  mi.  us  acuminatis  sœpe  obtusatis,  cellulisque  inferioribus  tubercu- 
latis,  caeteris  grossius  papillosis  distincta  ;  a  secundo  foliis  minoribus  et 
multo  angustioribus,  pedicello  breviore  et  calyptra  pilis  rufo-aureis  minus 
appressis  prima  fronte  dignoscenda. 

llab.  Oshima,  Yowan-Dake. 

Schlotheimia  latifolia  Card.  et  Thér.  —  A  S.  Grevilleana  Mitt.  et  S. 
japonica  Besch.  differt  habitu  robustiore,  ramis  crassioribus,  foliisque  latio- 
ribus,  apice  rotundato-truncatis,  apiculatis,  saspe  emarginatis. 

Hab.  Naze  ;  Yaku-Sima  ;  Komi-ho. 

Schlotheimia  japonica  Besch.  var.  sulcata  C.  et  T.  —  Capsula  sul- 
cata. 
Hab.  Naze. 

Isothecium  coelophyllum  Card.  et  Thér.  —  Statura,  habitu,  foliis- 
que ovatis  vel  ellipticis  valde  concavis  /.  hakkodensi  Besch.  simile,  sed  foliis 
breviter  acuminatis,  costa  simplici  longiore  sub  apice  evanida,  cellulisque 
superioribus  brevioribus  distinctum.  Ab  omnibus  congeneribus  cellulis  su- 
perioribus  breviter  ovatis  primo  visu  distinguitur. 

Hab.  Nagasaki. 


ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTAMQUE  251 


Trichosteleum  Ferriei  Card.  et  Thér.  —  AT.  hamato  (D.  et  M.) 
Jaeg.  malayano,  differt  ramis  apice  haud  vel  vix  hamatis,  foliis  mollioribus, 
majoribus,  latioribus,  undique  patentibus,  flexuosis,  vix  homomallis,  nec 
falcato-curvatis  reteque  minus  papilloso. 

Hab.  Oshima,  Yowan-Dake. 

Ectropothecium  ohoslmense  Card.  et  Thér.  —  E.  sodali  (Sull.) 
Mitt.  tahitico  statura,  habitu,  areolatione,  fructuque  simillimum,  foliis 
longioribus,  magis  serrulatis  nervisque  fere  ad  médium  folii  productis  dis- 
tinctum. 

Hab.  Oshima,  environs  de  Naze. 


2°  Chine 

Les  espèces  suivantes  ont  été  récoltées  par  les  RR.  PP.  J.  Cavalerie  etJos. 
Esquirol  dans  la  province  chinoise  de  Kouy-Tcheou.  Deux  listes  d'espèces 
nouvelles  ont  été  publiées,  la  i™  dans  le  Bulletin  de  l'Académie  internationale 
de  géographie  botanique,  igoô,  (janvier),  p.  40;  la  seconde  dans  le  Monde 
des  plantes,  9e  année,  n°  45,  p.  21  et  22. 

Fissidens  Esquiroli  Th.  —  Monoicus,  gracilis  ;  caulis  2-3  mm.  altus. 
Folia  3-4  juga,  lanceolata,  obtusa,  intégra,  immarginata,  0,7-0,9  mm.  lon- 
ga,  0,2  mm.  lata,  lamina  vera  lamina  apicali  a-quilonga,  lamina  dorsali 
basi  rotundata  ;  cellulis  hexagonis,  chlorophyllosis,  7-9  \l  ;  nervo  infra 
summum  apicem  evanido.  Seta  terminalis,  flexuosa,  2-3  mm.  longa  ;  cap- 
sula elliptica,  cernua  sub  ore  valde  contracta  ;  operculum  conicum  breviter 
rostratum.  Peristomii  dentés  valde  papillosis.  Sporae  diam.  9-12  \l. 

Hab.  Kouy-Tcheou  :  Nora  de  Serao  (?)  ;  Jos.  Esquirol. 

Par  sa  petite  taille,  son  tissu  foliaire  lisse,  à  cellules  assez  grandes,  cette 
espèce  pourrait  être  rangée  dans  lasect.  Aloma  C.  M.  ;  mais  par  les  dents 
du  péristome  très  papilleuses  non  épaissies  en  spirales,  elle  appartient  plu- 
tôt à  la  sect.  Amblyoihalha  C.  M. 

La  description  du  E.  diversifolius  Mitt.  convient  assez  bien  à  notre 
plante  ;  cependant  l'auteur  écrit  «  dioicus  ?  »  ;  il  n'a  donc  pas  vu  de  fleurs 
mâles.  Or  sur  la  plante  du  Kouy-Tcheou  la  fleur  mâle,  sur  un  rameau  spé- 
cial très  court,  existe  sur  tous  les  pieds  femelles,  et  elle  est  visible  à  la  sim- 
ple loupe.  C'est  ce  qui  m'a  décidé  à  considérer  la  plante  récoltée  par  le  R. 
P.   Ksquirol  comme  nou\elle. 

Trichostomum  Esquiroli  Th.  —  Dioicum,  laxe  caespitosum.  Caulis 
brevibus,  2-3  mm.  altus.  Folia  sicca  crispula,  madida  erecio-patula,  lineari- 
lanceolata,  supra  médium  convoluta,  apice  cucullata,  2  mm.  longa,  0,4 
mm.  lata;  nervo  breviter  excurrente,  basi  e  55  fi  lato;  cellulis  inferiori- 
bus  rectangularibus,  superioribus  quadrato-rotundis,  papillosis,  6  p..  Seta 
10-12  mm.  alta.  Capsula  cylindrica  i-i,5  mm.  longa  (deoperculata)  ;  annu- 
lus  adhaerens,  peristomii  dentés  erecti,  e  membrana  basilari  brevi   filifor- 


252  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


mes,  usque  fere  ad  basin  tîssi,  cruribus  inœqualibus  passim  cohaerentibus, 
papillosis.  Sporae  diam.   12-18  \i. 

Hab.  Kouy-Tcheou  :  Ouang-Moû;  leg.  Esquirnl. 

Diffère  de  T.  crispulum  Bruch.  par  sa  petite  taille,  ses  feuilles  plus  peti- 
tes^ à  nervure  plus  étroite  ;  du  T.  brevifolium  Sendt.  par  ses  feuilles  plus 
longues,  ses  touffes  peu  denses,  ses  tiges  très  courtes,  les  cellules  foliaires 
plus  petites,  la  capsule  plus  longue,  etc. 

Drummondia  Cavaleriei  Th.  —  Monoica.  Ramis  brevibus,  5  rnm. 
longis.  holia  lanceolata,  breviter  acuminata,  nervo  ante  apicem  dissoluto, 
cellulis  superioribus  rotundis,  valde  incrassatis,  lœvibus,  6-8  jj..  Folia  peri- 
chastialia  late  vaginantia  ;  seta  6  mm.  alta;  capsula  cylindrica,  annulus  nul- 
lus  ;  peristomium  externum  rudimentarium.  Sporae  40  p.  ;  calyptra  glabra, 
angulata,  haud  pDcata. 

Hab.  Kouy-Tcheou  :  sud  de  Tin-fan,  sur  l'arbre  à  huile;  leg.  J.  Cava- 
lerie. 

Diffère  de  D.  sinensis  C.  M.  par  ses  rameaux  plus  courts,  ses  feuilles  à 
acumen  très  court,  moins  aigu,  ses  cellules  plus  petites  à  parois  très  épais- 
sies, ses  spores  plus  petites.  Diffère  de  D.  clavellata  (Dill.)  H.  K.  par  ses 
feuilles  non  ou  peu  involutées  aux  bords,  son  pédicelle  2  fois  plus  long, 
ses  spores  plus  petites. 

Leucodon  sinensis  Th.  —  Folia  lanceolata  acuminata,  acuta,  intégra, 
plicata.  Folia  perichastialia  elongata  apicibus  capsulam  attingentibus.  Seta 
5  mm. 

Hab.  Kouy-Tcheou  :  route  de  Pin-fa  à  Kouy-Yang  ;  leg.  J.  Cavalerie. 

Cette  espèce  ressemble  au  L.  do^yoides  B.  et  P.  par  l'aspect  général  et 
la  taille.  Elle  en  diffère  par  ses  feuilles  plus  larges,  à  acumen  plus  fin,  par 
ses  cellules  à  parois  moins  épaisses,  les  inférieures  carrées  très  nombreuses 
remontant  assez  loin  sur  les  bords. 

Elle  est  peut  être  plus  voisine  encore  de  L.  brachypus  Brid.  de  l'Amérique 
du  Nord.  Elle  s'en  distingue  par  ses  rameaux  plus  grêles,  atténués,  par  sa 
capsule  près  de  2  fois  plus  grande,  par  ses  feuilles  à  acumen  plus  long  et 
plus  fin. 

3°  Nouvelle-Calédonie 

Les  espèces  suivantes  ont  été  récoltées  par  M.  Franc,  instituteur  à  Nou- 
méa. Nous  avons  fait  paraître  une  première  liste  d'espèces  nouvelles  dans  k 
présent  Bulletin,  en  1907,  p.  3oG-3o8  ;  elle  comprenait  12  espèces  et  3  va- 
riétés nouvelles  ;  celle-ci  compte  9  espèces  et  1  variété,  soit  en  tout  21  espè- 
ces et  4  variétés  nouvelles. 

Fissidens  (Aloma)  subacutissimus  Th.  —  F.  acutlssimi  B.  et  P. 
proximum,  a  quo  diftert  foliis  longioribus  et  latioribus,  minus  tenuiter 
acuminatis,  rete  minus  chlorophylloso  et  minus  obscuro,  cellulis  majori- 
bus  (12-18  ji),  pedicello  que  longissimo  e  basi  valde  geniculato. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie  :  forêt  du  Carigou. 


ACADÉMIE   DE  GÉ0GIUPH1E    BOTANIQUE  253 


Syrrhopodon  Banksii  C.  M.  var.  compactas  Th.  —  A  forma  typica 
cespitibus  densissimis,  caule  dense  foliosa,  foliis  angustioribus  et  duplo 
brevioribus  distincta. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie:  Mont  Dzumac. 

Macromitrium  (Macrocoma)  contractum  Th.  —  Ramis  elongatis  us- 
que  ad  20  mm.  Folia  madida  patulo-squarrosa,  lanceolata,  acuminata,  pli  - 
cata  1,4-1,8  mm.  longa,  o,25-o,3o  mm.  lata,  cellulis  hexagonis,  haud 
incrassatis,  papillosis,  6-9  \l,  inferioribus  elongatis,  incrassatis,  costa  per- 
currente.  Seta  brevis  2  mm.  alta  ;  vaginula  pilifera  ;  capsula  elliptica,  sub 
ore  contracta,  ore  plicato  ;  calyptra  pilosa. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie  :  Mont  Dzumac. 

Macromitrium  brevipilosum  Th.  —  Ramis  brevibus,  2-3  mm.  lon- 
gis  ;  folia  madida  erecto-patula,  lanceolata,  breviter  acuminata,  1,6-1,8 
mm.  longa,  costa  percurrente,  cellulis  10  jjl,  haud  incrassatis,  pluripapillo- 
sis,  basilaribus  elongatis,  paulum  incrassatis,  papillosis  ;  seta  brevis,  2-3 
mm.  alta.  Capsula  ovata,  microstoma,  ore  plicato;  vaginula  breviter  pili- 
fera; calyptra  e  basi  nuda,  laciniata,  a  medio  ad  summum  breviter  etrarius 
pilosa. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie  :  versant  ouest  du  Mont  Koghis,  3oo  m. 

Sa  coiffe  à  poils  rares  et  courts  distingue  aisément  cette  espèce  des  Ma- 
cromitrium néo-calédoniens  à  pédicelle  court  et  à  capsule  plissée  à  l'orifice: 
M .  villosinn,  M.  Franci,  M.  pilosum. 

Macromitrium  densifolium  Th.  — Ramis  brevibus,  dense  foliosis  ; 
folia  sicca  paulum  contorta,  madida  erecto-patula,  lanceolata,  obtusa,  bre- 
viter apiculata,  1  mm.  longa,  o,3o-o,35  lata,  costa  apice  dilatata,  inmucro- 
nem  brevem  excurrente,  cellulis  obsolète  papillosis,  incrassatis,  7-8  jjl,  in- 
ferioribus elongatis,  incrassatis,  laevi  bus  ;  seta  2-3  mm.  longa;  capsula 
elliptica,  microstoma,  ore  plicato;  calyptra  pilosa. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie. 

Particulièrement  reconnaissable  à  sa  nervure  forte,  dilatée  au  sommet  et 
saillante  en  un  gros  mucron  court. 

Schlotheimia  densifolia  Th.  —  Ramis  brevibus,  dense  foliosis.  Folia 
ramea  sicca  spiraliter  contorta,  madida  erecto-patula,  minuta,  lanceolato- 
acuminata,  longiiudinaliter  plicata,  sed  non  rugulosa,  1-1,2  mm.  longa, 
o,3  mm.  lata  cellulis  minutis,  subquadratis,  incrassatis,  basilaribus  elon- 
gatis, incrassa-tis,  lumine  angustissimo,  omnibus  laevibus,  costa  infra 
summum  apicem  folii  evanida.  Folia  perichaetiaiia  similia.  Seta  1  cm. 
alta,    capsula   cylindrica,  sicca,  plicatula.  Ccetera  ignota. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie,  environs  de  Nouméa. 

Funaria  (Enthostodon)  Bonatii  Th.  —  Caulis  humilis.  Folia  inferiora 
remota,  superiora  subrosulata,  ovato-lar.ceolata,  breviter  acuminata,  apice 
squarrosa,  immarginata,  e  medio  dentata,  costa  infra  apicem  evanida.  Seta 
flexuosa,  10  mm.  alta  ;  capsula  inclinata,  arcuata,  operculo  plane-convexo, 
peristomium  internum  nullum  ;  sporas  diam.  20-24  !x- 


254  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Hab.  Nouvelle-Calédonie. 

Diffère  de  Entliostodon  noumeanum  Besch.  par  sa  capsule  penchée,  arquée, 
ses  spores  plus  petites,  ses  feuilles  plus  larges  et  plus  courtes,  brièvement 
acuminées,  à  acumen  renversé.  — Le  Funaria  squarrifolia  Brot.  d'Australie 
a  les  tiges  élancées  (jusqu'à  12  mm.), lâchement  feuillées,  le  pédicelle  droit, 
court,  4-5  mm.,  la  capsule  dressée,  assez  régulière. —  Le  F.  glabra  Tayl. 
a  un  péristome  double  et  les  feuilles  spatulées. 

Je  dédie  cette  espèce  à  M.  Bonati,  pharmacien  à  Lure  (Haute-Saône),  à  qui 
je  suis  redevable,  pour  une  partie,  de  la  communication  des  récoltes  de 
M.  Franc. 

Papillaria  neo-caledonica  Th.  —  Caulis  rigidus,  sat  robustus.  Folia 
sicca  appressa,  madida  erecto-patula,  haud  concava,  ovato-lanceolata,  sen- 
sim  et  late  acuminata,  marginibus  planis,  integris,  nervo  ante  apicem  dis- 
soluto,  cellulis  minute  papillosis,  cellulis  marginalibus  laevibus,  parietibus 
magis  incrassatis. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie. 

Diffère  de  P.  leuconeura  (C.  M.)  par  ses  feuilles  planes,  non  concaves, 
de  P.  deltoidea  Besch.  par  ses  feuilles  à  tissu  moins  opaque,  à  bords 
décolorés  simulant  une  marge,  à  nervure  plus  longue,  de  P.  Angstrœmii 
C.  M.  par  son  poit  plus  robuste,  ses  feuilles  dressées  et  non  étalées  à 
l'état  humide,  plus  grandes  et  de  forme  différente,  à  cellules  plus  grandes. 

Papillaria  Francana  Th.  —  P.  deltoideo  Besch.  et  P.  neo  caledonico 
Th.  comparanda  :  a  rrimo  statura  robustiore,  foliis  angustioribus,  haud 
concavis,  magis  plicatis,  costa  longiore,  facillime  dignoscitur  ;  a  secundo 
distincla  foliis  brevioribus,  rete  homomorpho,  cellulis  marginalibus  papil- 
losis. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie  :  rivière  aux  Cailloux,  25o-3oo  m. 

Cette  espèce,  qui  a  le  port  du  P.  neo-caledonica  Th.  les  feuilles  à  tissu 
uniforme,  non  bordées  d'une  marge  de  cellules  lisses  du  P.  deltoidea  Besch., 
se  distingue  aisément  de  ces  deux  espèces  calédoniennes  par  les  caractères 
indiqués  ci-dessus. 

Callicostella  caledonica  Th.  —  Monoica.  Folia  breviter  ovata  vel 
suborbicularia,  apice  late  rotundata,  toto  ambitu  regulariter  dentata  0,7-1 
mm.  longa,  o,5-o,6  mm.  lata,  nervis  binis  dentatis,  cellulis  papillosis.  Seta 
8  mm.  longa,  superne  scabriuscula. 

Hab.  Nouvelle-Calédonie. 

La  forme  des  feuilles  largement  arrondies  au  sommet,  ni  apiculées,  ni 
mucronées,  distingue  aisément  cette  espèce  des  autres  espèces  du  genre 
connues  jusqu'ici  en  Nouvelle-Calédonie.  On  pourrait  peut-être  la  rappro- 
cher du  C.  Beccariana  (Hpe)  de  Ceylan,  et  du  C.  Baileyi  (Brot.)  d'Aus- 
tralie, mais  suivant  les  descriptions,  la  1'°  espèce  a  le  tissu  pellucide,  et  la 
seconde  les  cellules  généralement  lisses,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  de  notre 
plante. 

Le  Havre  le  2  avril  /908, 

I.  Thériot. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  255 


Corrections  au   Mémoire   de   M.  Thompson 
sur  la  flore  alpine 

par  l'auteur,  M.   H.   Thompson 

A  la  page  202  de  mon  article  sur  les  limites  altitudinales  des 
plantes  alpines  dans  les  Alpes  occidentales,  publié  récemment,  le 
Trisetum subspicatum  «  Aiguille  du  Goléon,  1  1.2001t.,  3.414m.» 
n'était  pas  compris  dans  la  courte  liste  des  plantes  trouvées, 
l'été  passé,  au-dessus  de  10.000  feet.  ou  3.048  m.  et  l'altitude 
de  1 1 .200  ft.  était  à  quatre  reprises  indiquée  dans  ce  paragraphe 
comme  étant  de  3.475  m.  au  lieu  de  3.414  m.  Il  s'ensuit  que 
dans  la  table  au  haut  de  la  page  200  le  nombre  78  doit  être  rem- 
placé par  celui  de  jj  et  que  par  contre,  un  peu  plus  bas,  les 
espèces  trouvées  au-dessus  de  1  1 .000  ft.  sont  au  nombre  de  3 
et  non  de  4. 

Mon  ami,  M.  G.  Beauverd,  m'a  fait  constater  que  le  Vale- 
riana  celtica  et  VArmeria  alpina  ont  été  observés  bien  au- 
dessous  de  g. 000  ft.  ou  2.745  m.  (voir  page  200),  et  que  sur  la 
Tournette,  VArmeria  alpina  descend  jusqu'à  2.000  m.  Il  m'a  dit 
également  que  plusieurs  espèces  dans  ma  seconde  liste  (plantes 
non  remarquées  au-dessous  de  8.5oo  ft.  ou  2.600  m.),  par 
exemple:  Arabis  cenisia,  Silène  exscapa,  Androsace pubescens, 
Avena  versicolor  et  Festuca  Halleri  comptent  au  nombre  des 
plantes  classiques  de  la  Tournette.  Quant  aux  Thlaspi  rotundi- 
folium,  Cerastium  latifolium,  Potentilla  salisburgensis,  Anten- 
naria  carpaticaex  Festuca  pumila,  il  foisonnent  jusqu'à  2.000  m. 
à  cette  même  localité. 

M.  Beauverd  me  rappelle  aussi  que  plusieurs  des  plantes  com- 
prises dans  mes  listes  «  inférieures  »  sont  communes  dans  le  Jura 
dont  les  sommets  n'atteignent  que  5.65o  ft.  au-dessus  de  la  mer. 

Malgré  que  j'aie  mentionne  dans  l'introduction  de  ma  bro- 
chure que  mon  travail  était  réservé  à  mes  seules  observations  et 
que  les  constatations  faites  à  la  Tournette  n'étaient  pas  com- 
prises dans  mes  calculs,  la  montagne  ayant  moins  de  8.000  ft. 
de  hauteur,  il  me  paraît  préférable  d'en  faire  la  remarque  ici  et 
d'ajouter  que  la  Tournette  est  une  montagne  isolée,  de  forma- 
tion crétacée,  ayant  7-733  pieds  de  hauteur  et  qui,  vue  du  beau 
lac  d'Annecy,  présente  une  masse  remarquable,  mais  située  très 
loin  des  principaux  massifs  des  Alpes  occidentales. 

Il  s'ensuit  que  toutes  mes  tables  peuvent  être  consultées  com- 
parativement par  ceux  qu'elles  intéressent  spécialement,  mais 
cependant  elles  ne  doivent  pas  être  considérées  comme  décisives. 
Sans  doute,  dans  le  cas  qui  nous  occupe  actuellement,  les 
tables  peuvent  devenir  un  peu  confuses,  particulièrement  en  rai- 
son de  ce  que  j'ai  essayé  de  montrer  à  la  page  200,  la  plus  basse 
limite  de  quelques  plantes  alpestres. 

Il  serait  peut-être  intéressant  d'ajouter  que  dans  mon  herbier 
se  trouvent,  provenant  d'autres  parties  des  Alpes,  les  quelques 


256  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


espèces  suivantes  à  ajouter  à  celles  qui  croissent  au-dessus  de 
10.000  ft.  ou  3.048  m.  Telles  sont  :  Draba  ai^oides,  Jhlaspi 
rotundifolium, •  Alyssum  cuneifolium,  Cerastium  alpinum,  Ce- 
rastium  iiniflorum,  Geum  montanum,  Alsine  Cherleri,  Saxi- 
fraga  controversa,  Saxifraga  varians,  Campanula  cenisia,Eri- 
trichiwn  nanwn,  Senecio  incanus,  Artemisia  spicata,  Linaria 
alpina  et  Salix  serpylli/olia. 


PRIMULA  GAVALERIEI  sp.  nov. 

{Typus    in    Herb.    Museï    Parisiensis) 

par 
M.   Petitmengin 


Tota  molliter  pijis  fuscis  hirsuta.  Folia  7-9  cm.  longa,  7-8 
cm.  lata,  reniformia,  leviter  lobata,  sinuato-dentata,  tenuissime 
membranacea  e  basi  laterali  cordata  in  medio  cuneilormia,  pe- 
tiolo  decurrentia,  longe  petiolata.  Petiolus  12-1 5  cm.  longus, 
pilis  fuscis  lanatus.  Scapus  folia  asquans  vel  subasquans. 
Umbellœ  2  superpositae  2-4  P.ores  gerentes.  Bractece  foliaceae, 
tenuissime  membranaceae,  5-6  mm.  longae.  Pedicelli  6-10  cm. 
longi,  post-anthesin  accrescentes.  Calyx  campanulatus,  pube- 
rulus  3-4  mm.  longus,  ad  médium  tissus,  lobi  lanceolati.  Co- 
rollEe  cœrulae  (testibus  RR.  PP.  Cavalerie  et  Fortunat)  tubus 
calycem  dupleo  superans.  Limbus  8-10  mm.  diam.  lobi  obcor- 
dati,  emarginati.  Capsula  calycem  aequans,  ovato-rotundata. 

Chine:  Kouy-Tcheou,  au  Sud  de  Tin-fan,  grande  grotte  de 
Lin-tchouan.  Fleurs  bleues.  Décembre  1904,  (RR.  PP.  Cava- 
lerie et  Fortunat,  n°  1837). 

Voisin  du  P.  Paxiana  Gilg  in  Engler's  Bot.  Jahrb.  XXXIV 
(1904)  Beibl.  n°  75-76,  s'en  distingue  aise'ment  par  la  forme  de 
ses  feuilles,  réniformes,  superficiellement  sinuées  lobées  à  lobes 
arrondis,  limbe-cordiformeàla  base,  mais  sur  lescôtés seulement, 
car  au  centre  il  est  décurrent  sur  le  pétiole,  ce  qui  donne  à  la 
feuille  un  aspect  très  caractéristique  ;  par  la  forme  de  ses  brac- 
tées foliacées,  par  ses  pédicelles  courts,  par  son  calice  moins 
profondément  divisé,  par  le  tube  de  sa  corolle  beaucoup  moins 
long  et  par  la  forme  des  lobes  de  celle-ci.  Cette  espèce  semble 
très  fragile,  elle  est  entièrement  couverte  sur  le  scape  et  surtout 
sur  les  pétioles,  de  longs  poils  bruns  laineux. 

Je  suis  heureux  de  la  dédier  au  R.  P.  Cavalerie,  bien  connu 
pour  ses  collections  de  plantes  du  Kouy-Tcheou. 


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MONOGRAPHIE 


DU 


Genre   Onothera 

Par  Mgr  H.   Léveillé 

Avec  la  collaboration  pour  la  partie  anatomique 

De  M.  Ch.   Guffroy 


INTRODUCTION  A  LA  TROISIÈME  PARTIE 


os  sympathiques  souscripteurs  ont  bien  voulu  nous  faire  un 
long  crédit  pour   l 'apparition  de  ce   troisième    volume,   qui 
paraîtra  en  trois  fascicules.  Nous  leur  devons  C  explication  de 
ce  long  retard.  D'une  part  à  la  suite  de  la  théorie  de  la  muta- 
tion du  Professeur  Hugo  de  Vries  qui  a  fait  un  certain  bruit  dans  le  monde 
savant,  nous  nous  sommes  livré  à  des  recherches  expérimentales  fort  inté- 
ressantes et  dont  on  trouvera  les  conclusions  plus  loin.   D'autre  part  les 
Avril-Mai  6 


s58 


INTRODUCTION 


recherches  anatomiques  de  notre  collaborateur  et  ami  M.  Ch.  Guffroy,  ont 
réclamé  un  certain  temps. 

Les  conclusions  anatomiques  n'ont  pas  toujours  concordé  avec  les  obser- 
vations morphologiques.  Nous  avons  tout  d'abord  tenté  de  les  faire  accor- 
der, toutefois  les  divergences  de  vues  se  sont  accentuées  dans  le  groupe 
Onagra.  Nous  avons  pensé  qu'il  était  plus  sage  de  marcher  parallèlement 
laissant  au  lecteur  le  soin  de  s'appuyer,  selon  ses  préférences,  sur  la  mor- 
phologie ou  sur  fanatomie,  pour  la  classification  des  espèces.  Enfin  la  troi- 
sième partie  de  la  monographie  intéressant  plus  spécialement  l'Europe,  un 
certain  nombre  de  confrères  nous  ont  demandé  de  publier  cette  troisième 
partie  au  Bulletin  de  l'Académie.  Nous  avons  accédé  à  leur  demande  et 
désormais  la  publication  de  la  monographie  se  poursuivra  régulièrement  et 
prendra  fin  avec  la  présente  année. 


H.  LEV LILLE. 


as 


e  f 


DES 


ESPÈCES  DU  GROUPE  GODETIA 


(  Graines  lisses  ou  sublisses    2. 

)  Graines  hérisse'es , 3 . 

/  Graines  oblongues O.   pulcherrima. 

'  Graines  subcylindriques  ;  fleurs  jaunâtres 

(       sur  le  sec O.  epilobioides. 

(  Graines  prismatiques O.   prismatica. 

I  Graines  auriculées  en  gant,  en  poche  ou 

'      en  oreille  de  chat O.  auricula. 


I      D      I 


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i     ii    >Çx= 


GROUPE   DES  GODETIA 


e  groupe  des  Godetia  est  extrêmement  inte'ressant  à  raison 
de  la  beauté  de  ses  fleurs  dont  le  coloris  est  beaucoup 
plus  riche  et  plus  varié  que  celui  des  espèces  des  autres 
sections  du  genre  Onothera.  Ses  espèces  sont  déjà  répan- 
dues largement  dans  les  jardins  et  cette  partie  de  notre  monographie 
ne  peut  manquer  d'intéresser  les  amateurs  aussi  bien  que  les  bota- 
nistes. 

Fidèles  à  notre  méthode  et  à  notre  conception  très^large  du  genre, 
nous  rattachons  les  Godetia  aux  Onothera.  On  nous  a  reproché  l'ex- 
trême compréhension  donnée  à  celui-ci.  Certes,  nous  savons  bien  que 
dans  le  genre  tel  que  nous  l'avons  compris,  la  forme  et  les  caractères 
internes  du  fruit  ou  de  la  graine  pourraient  autoriser  de  larges  et 
nettes  sections.  Nous  établirons  celles-ci  à  la  fin  de  notre  monographie 
en  donnant  les  diagnoses  latines  des  espèces.  Libre  à  chacun  de  les 
considérer  comme  des  genres.  Ce  que  nous  avons  cherché  avant  tout 
c'est  la  clarté  et  simplicité  permettant  une  rapide  et  judicieuse  clas- 
sification. 


GROUPE  DES  GODETIA  261 


58.  —  ONOTHERA  PULGHERRIMA  Greene 

DIAGNOSE 

Racine  fibreuse,  peu  rameuse. 

Tige  élancée,  glabre,  pubescente  dans  le  haut. 

Feuilles  petites,  linéaires,  s'élargissant  par  la  culture. 

Fleurs  belles,  grandes  ou  moyennes,  de  couleur  chatoyante,  tube 
du  calice  égalant  environ  l'ovaire;  pétales  larges,,  arrondis,  érodés  ; 
stigmate  quadrifide. 

Capsule  glabre  ou  pubescente,  très  allongée,  sessile,  en  bec  assez 
long,  à  côtes  et  à  sillons. 

Graines  lisses  ou  sublisses,  ovales  ou  oblongues. 

Fleurs  en  juin-juillet  dans  les  lieux  humides. 

Var.  Brauntoni  an  Œ.  purpurea  Wats.  non  Don  ?  Port  et  cap- 
sule du  dasycarpa.  Feuilles  et  fleurs  agglomérées  en  tète.  Graines 
sublisses.  Peut-être  hybride  ? 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

California  :  Amador  Co.,  5ooo  feet,  1846,  n°  435  et  flore  albo;  1895, 
n°  1090  (Fremont) — Banks  little  ChicoCreek,  Butte  Co.,  juillet  1896; 
n°  848  (R.  M.  Austin);  — little  Ghico  Canyon,  Butte  Co.,  spring, 
1890;  n°  124  (C.  Bruce)  sub  G.  rubicunda.  —  Californie  :  Mendocino 
Co.,juill.  1869;  n°  264  (Dr  A.  Kellog  et  W.  G.  Harford). 

Var.    Brauntom     Lévl.    —    South.     California    :     Los    Angeles, 
i'rjuin  1902  (E.  Braunton). 


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2Ô2  GROUPE  DES  GODETIA 


39.  —  ONOTHERA  EPILOBIOIDES   Nutt.  ex  Torr.  et  Gr. 

Synonymie:  Œ.  rubicunda  Torr.  et  Gr.  in  Pacific  Railway  Rep. — 
Œ.  tenella  Gray  in  proc.  Am.  Acad. — Œ.  viminea  Wats.  —  Œ.  vinosa 
Torr.  —  Œ.demissa  Gay.  —  Sphœrostigma  epilobioides  Walp. — 
Godet ia  epilobioides  Wats. 

DIAGNOSE 

Racine  fibreuse,  peu  rameuse. 

Tige  glabre  ou  pubescente,  dressée,  simple  ou  rameuse. 

Feuilles  petites  nettement  denticulées,  rappelant  celles  & Epilobium 
Lamyi,  assez  étroites,  obtuses  ou  aiguës. 

Fleurs  jaunâtres,  au  moins  sur  le  sec,  petites  ou  moyennes;  stig- 
mate quadrifide . 

Capsule  allongée,  pédonculée,  légèrement  pubescente  tétragone, 
sans  sillons. 

Graines  très  petites,  lisses  ou  sublisses,  subcylindriques  ou  très 
obscurément  prismatiques. 

Fleurit  de  mars  à  octobre  dans  les  montagnes. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

California  :  Santa  Catalina  Island,  Avalon  (fréquent  in  stany  com- 
panies  ou  hillsides,  3o  mars  1889  et  mai  1897)  {Blanche  Traks). — 
Lower  North  California,  19  avril  1886  (C  R.  Orcutt).  —  California  : 
San  Diego,  mai  i852,  n°  534  (Geo.  Thurber). —  California:  San 
Diego,  near  Chollas  Valley,  3oo  feet,  19  avril  1 895  ;  n°  1 56  (Belle 
Summer  Angier).  —  W.  Texas,  El.  Paso.  —  New  Mexico,  mai- 
octobre  1849  (£'*•  Wright). — California:  Sierra  Inez,  3  juin  1891 
(G.  W.  Dsonn).  —  California  :  San  Diego  Co.,  near  Foster,  avril  1903 
(H.  M.  Hall).  —  California:  Ventura  Co.  Casitas  Pass,  in  the  upper 
Sonoran  Zone,  600  feet,  6-8  mai  1902,  n°  3 1 38  {H.  M.  Hall).  —  Ca- 
lifornia :  San  Bernardino  (G.  R.  Vasey). 


GROUPE  DES  GODETIA  263 


40.  —  ONOTHERA  PRISMATIGA  Lévl. 

Synonymie  :  Œnothera  amoena  Lehm.  —  Œ.  affinis  Penny.  —  OE. 
arcuata  Kellog.  —  Œ.  bifrons  Lindl. —  OE.  Lindleyana  Steud.  —  Œ. 
Lindleyi  Dougl. —  Œ.macranthaNun.QX.  Hook.  et  Arn.  — Œ.  roseo- 
alba  Bernh.  —  Œ.  rubicunda  Hook.  et  Arn. —  Œ.  viiiosa  Torr.  etGr. 
—  Œ.  decumbens  Dougl.  —  Œ.  Arnottii  Torr.  et  Gr.  —  Œ.  lepida 
Dietr.  Hook  et  Arn.  —  Œ.  purpurea  Dur. —  Œ.  quadrivulnera  Dougl. 
ex  Lindl.  —  Œ.  viminea  Torr.  (partim).  —  Œ.  biloba  Durand.  — 
Œ.  Gayana  Steud.  —  Œ.  tenuifolia  Cav.  —  Œ.  strigosa  Willd.  ex 
Spreng.  —  Œ.  dasycarpa  Lévl.  —  OE.  viminea  Dougl.  —  OE.  sulfurea 
Philippi.  —  OE.  albescens  Wats.  —  OE.  pupurea  Benth.  —  OE.  ru- 
bicunda Dur.  — ?  OE.  hispidula  Wats.  —  OE.  brachypetala  F.  M.  — 
Godetia  amœna  G.  Don.  — G.  Lehmanniana  Spach.  —  G.  Lindleyana 
Spach.  —  G.  macrantha  Lilja.  —  G.  Nivertiana  Goujon.  —  G.  ru- 
bicunda Lind.  —  G.  vinosa  Lindl.  —  G.  Arnottii  Walp.  —  G.  decum- 
bens Spach. —  G.  lepida  Lindl. — G.  quadrivulnera  Spach. —  G.  biloba 
Wats.  —  G.  Gayana  Spach.  —  G.  tenuifolia  Spach.  —  G.  dasycarpa 
Philippi.  —  G.  viminea  Spach.  —  G.  albescens  Lindl.  —  G.  hispidula 
Walr.  —  G.  sulphurea  Philippi. 

DIAGNOSE 

Racine  fibreuse,  ordinairement  peu  rameuse,  parfois  robuste  et 
rameuse  ou  semipivotante. 

Tige  glabre  ou  velue,  souvent  luisante,  dressée  ou  redressée,  ascen- 
dante, parfois  difïïise-décombante  à  épiderme  souvent  exfolié. 

Feuilles  petites,  variables,  linéaires  ou  lancéolées  ou  ovales  ou 
même  en  spathules  glabres  ou  velues,  ordinairement  entières,  parfois 
denticulées,  aiguës  ou  obtuses,  quelquefois  à  bords  roulés. 

Fleurs  petites  ou  grandes,  apétales  entiers  ou  érodés  ou  échancrés 
ou  même  bilobés  de  couleur  variée;  stigmate  quadrilobé  ou  quadri- 
fide. 

Capsule  glabre  ou  glabrescente  ou  velue  ou  hérissée,  sessileou  sub- 
sessile  ou  nettement  mais  brièvement  pédonculée,  ordinairement  té- 


264  GROUPE  DES  GODETIA 

tragone-prismatique,  parfois  conique,  à  côtes  et  sillons  ordinairement 
prononcés. 

Graines  cubiques  ou  parallélipipédiques,  parfois  prismatiques- 
triédriques,  plus  ou  moins  hérissées,  rarement  glabrescentes,  très 
souvent  déprimées  sur  une  face  et  creusées  en  bourse. 

Fleurit  de  mars  à  juillet  dans  l'hémisphère  boréal  et  en  janvier 
dans  l'hémisphère  austral.  Habite  en  général  les  prairies  et  les  lieux 
herbeux.  Certaines  variétés  affectionnent  les  lieux  secs. 

Clef  des  Races  et  Variétés  de  l'O.  prismatica  : 

(     Pétales  profondément  bilobés O.  biloba. 

1 .  r 

(     Pétales  entiers,  échancrés  ou  érodés...  2. 

Tube  du  calice  2-3  fois   plus  court  que 

l'ovaire 4. 

Tube  du  calice  égalant  environ  l'ovaire.  3. 

(     Stigmates  jaunâtres O.  viminea. 

I     Stigmates  pourpres O.  tenuifolia. 

^     Capsule  courte-conique,  hérissée O.  dasycarpa. 

^     Capsule  prismatique-tétragone 5. 

^     Capsule  atténuée  aux  deux  bouts O.  amœna. 

(     Capsule  à  peine  atténuée  à  la  base 6. 

Tiges  diffuses;  feuilles  courtes;  capsule 

pubescente O.  quadrivulnera 

Tiges  dresssées;  feuilles  allongées;  cap- 
sule  glabrescente O.  Gayana. 


DISTRIBUTION  GEOGRAPHIQUE 

Variété  biloba   Durand 

California  :  Séquoia  région,  Amador  Calavera  Co.,  Green  Point, 
t5oo  feet,  juill.  i8ç)5;  n°  1 165  (Geo  Hansen).  —  California  :  Ama- 
dor  Co.,  New- York  Falls,  200  feet.,  Agr.  Station,  juin    1 89 r  ;   n°  23 


4- 

5. 


GROUPE  DES  GODETIA  265 


{Geo  Hansen).  —  California  :  Sierra  Nevada,  1875;  n°  4483  {John 
Muir).  —  California  :  12379  (J-  $•  Martindale).  —  1 85 1  {C.  C. 
Parry). —  California  :  CalaveraCo.,  juin  1 885  (  V.  Rattan). —  Califor- 
nia, 1846;  n°  43o  (Frémont).  —  California  :  Mount  Bullion,  1866; 
n°  6364  {H.  N.  rBolander).  —  California  :  near  Mokelume  Hill,  i885 
Volney  Rattan).  —  North  California,  1848  {Hartweg). 

Variété  viminea  Dougl. 

North  America  Pacific  Coast,  1888  ;  n°  60  (C.  C.  Parry).  —  S.  E. 
California:  hillsides  middle  Tule,  36oo  feet,  avril-sept.  1897  ;  ne 
5o35  {Purpus).  —  California,  1876;  n°  143  [E.  Palmer).  —  Califor- 
nia: Ukiah,  vichy  springs,  22  juin  1891  ;  n°  12  {Pritcliey).  —  Cali- 
fornia: Chico  Co.,  1887  (C.  C.  Parry).  —California:  Sierra  Nevada, 
Coulterville,  i5  août  1872;  n°  2359  (116),  {John  Redjîeld).  —  Califor- 
nia: in  pratis  Yosemite,  17  août  1872  ;  n°  2  36o  (116)  {J .  H.  Redjîeld) 
—  South  California  :  green  Horn  Mountains,  Kern  Co.,  6000-7000 
feet;  7-15  juin  1888  ;  n°  66  {DT  Edw.  Palmer).  —  California  {Han- 
sen). 

Variété  tenuifolia  Cav. 

California,  2354;  270  (Dr  A .  Kellogg  et  W.  G.  W.  Harford.  — 
Chili:  Chillon  et  Chiguayante,  9  février  1892  {Otto  Kunt^e). 


Variété  dasycarpa  Lévl. 

California  :  Amador  Co.,  juin  1892,  800  feet  ;  n°  532  {Geo  Hansen). 
—  California  :  near  Potrero,  juin  1889  (C.  R.  Orcutt).  —  California: 
Amador  Co.,  New- York  Falls,  i5oo  feet,  8  juin  1896;  n°  1722  {Geo 
Hansen).  —  Oregon  :  Portland  3  juillet  1869  ;  nos  (271)  2357,  sub 
OE.  viminea  {W.  G.  Harford).  —  California:  1846,  n°  441  (Fre- 
mont).  —  California:  Ukiak,  20  juin  1891  ;  n°  3  sub  OE.  quadrivul- 
nera  {Pritchey).  —  California  :  Butte  Co.,  near  Clear  Creek,  175  feet, 


266  GROUPE  DES  GODETIA 

i5-3o  avril  1897;  n°  212  sub  G.  Icpida  Lindl.  (H.  E.  Bronm).  — 
California:  Potrero,  juin  1868,  n°  (265)  2358,  sub  O.  viminea  Dou- 
glas (Z)r  A.  Kellogg  ex  W.  G.  W.  Harford).—  North  American  Paci- 
fic Coast,  Monterey,  1887  sub  G.  Icpida  Lindl.  (C.  C.  Parry).  — 
California  :  near  San  Francisco,  1868-69  i  n°  (27^)  2^42  su^  OE.albes- 
cens  Lindl.  (Dr  .4.  Kellogg  et  W.  G.  W7.  Harford).  —  Oregon  : 
Roseburg  Umpqua  Valley,  26  juin  1887;  n°  1 143 ,  sub  G.  lepida 
var.  Arnottiana  Wats.  [Thomas  Hoivell).  —  Oregon,  1871  ;  n°  (194) 
235o  sub  Œ.  lepida  Hook.  et  Arn.  var.  parvijlora  Wats.  Rev.  A  de- 
pauperate  small  flowered  var.  (Elihu  Hall).  —  California  :  San  Diego, 
1854;  n°  235 1  iA-  Cleveland).  —  California  :  1868,  n°  (266)  2352,  sub 
Œ.  lepida  var.  parviflora,  OE.  decumbens  Dougl.  (DT  A.  Kellogg  et 
W.  G.  Harford).  —Oregon:  1871,  n°  (i93)  2353.  193.  OEnothera 
purpurea  Curt.  Bot.  Mag.  t.  352  a  small  flowered  form  which  inclu- 
des  OE.  lepida  and  OE.  quadrivulnera.  194  A  depauperate  small  flo- 
wered variety  of  the  same  {Elihu  Hall).  —  Chili  :  prov.  Valdivia  (R- 
A.  Philippi).  —  California  :  Solano  Co.,  Hartley,  locally  common 
along  grassy  banks,  7  mai  1903  ;  n°  2884  (C.   F.  'Baker). 

Variété  amœna  Lehm. 

North  America  Pacific  Coast,  1881  (C.  C.  Parry).  —  California: 
near  Yreka,  Siskiyou  Co.,  9  juin  1876;  n°835  (Edn>.  L.  Greene).  — 
Oregon,  1871  ;  n°  192  (Elihu  Hall).  —  Washington  :  entre  Olympia 
et  Gâte  city,  Thurston  Co.,  roo  feet,  id  juillet  1898  (<4.  4.  et  Ger- 
trude  Heller).  —  California:  San  Bernardino  Co.,  foot 
hills,  i5oo  feet,  29  mai  et  28  juin  1888,  sub  G.  Botta? 
(S.  CB.  Parish).  —  Washington  :  King  Co,  Bainbridge  is- 
land,  20  juin,  12  juillet  1898(7^.  E.  Savage,  J.  E.  Came- 
ron,  F.  E.  Lenocker).  —  California  :  San  Luis  Obispo, 
26  juin  1876  ;  n°  iono  (£■.  Palmer).  —  California  :  Sierra 
Nevada  Crâne  Fiat,  i5  août  1872  ;  nos  1  14  et  2347  iJohn  H- 
Redfield).  —  California:  Morrisson  Canon,  20  juin  1897 
[W.    L.    Jepson).   —    Oregon,     1871  ;    n°  (192)    2348    sub 


Capsule      Œ.  epilobioides  Wats.  Rev.   one  of  the  Oregon    Godetia 


GROUPE  DES  GODETIA  267 

which  hâve  been  refered  to  OE.  tenella.  A  remarquer  la  capsule 
cylindrique  indiquant  la  variabilité  du  port  de  cette  forme  (Elihu 
Hall).  —  California,  186S  ;  n°  (272)  2845  (Dr  A.  Kellogg  et  W. 
G.    IV.  Harford).   —  Oregon,    1871;    n°  (191)   2343  [Elihu  Hall). 

—  California:  in  collibus  nudis  Sancelitos,  12  août  1872  ;  n°  (117) 
2346  [John  H.    Redfield).   —  Oregon,    187 1,    n°   191   {Elihu  Hall). 

—  Washington  :  Skamania  Co,  on  the  hillsides  near  Ghenowith, 
16  juin  1892  ;   n°  2129  (W.  N.  Suksdorf.) 


Variété  quadrivulnera  Dougl. 

California  :  San  Diego,  100  feet,  10  avril  1895  ;  n°  1 58  ("Belle  Sum- 
mer  Angier).  —  California:  San  Bernardino  Co.,  waterman  Canero, 
3ooo  feet,  San  Bernardino  mountains  and  their  eastern  base,  10  juin 
1888  et  29  juin  1894;  n1  3485  (S.  T3.  Parish).  —  Avalon,  Santa 
Catalina  island,  occasionally  run  on  dry  upland  hills,  rose  purple 
flowers,  mai  1896,  mai  1897  ï  on  dry  hills,  common  in  a  few  locali- 
ties,  Chemy  Valley,  sub  G.  lepida  et  sub  var.  parviflora  (^Blanche 
rirask).  —  South.  California,  1876  ;  n°  i38  (C.  C.  Parry  et  J  G. 
Lemmori).  —  2355  (Mss.  S.  P.  Monks). —  California:  Butte  Co., 
Chico  Plains,  mai  189G  ;  n°  226  (R.  M.  Austin).  — California  :  Modoc 
Co.,  low  flat  land  wetin  spring  but  dry  at  time  of  collection,  20  juin 
1893  (Milo  S.  Baker).  — California:  San  Diego,  mai  i852,  n°  533 
(Geo  Thurber).  —  Oregon:  Umpqua  Valley,  18  juin  1887  (Thomas 
Hoivell).  — California,  1893  (F ranceschï) .  —  California:  San  Luis 
Obispo  Co.,  Coast  Hills,  25  mai  1 883  et  Arroyo  Grande,  21  avril 
1882  ;  n°  3 r 5  (R.  W.  Summer).  —  California  :  San  Bernardino  Co., 
San  Bernardino,  iooo-25oo  feet,  1899;  n°  5235  (S.  Œ>.  Parish). — 
Chili  :  Los  Angeles,  1891  (R.  A.  Philippi)  sub  Godetla  tenuifolia 
Spach .  —  Chili  :  Salto  S.  Ramon  prope  Santiago,  5  décembre  1882, 
(R.  A.  Philippi  sub  G.  Cavxxnillesii  atropurpurea. — Valparaiso  (Carlos 
Porter).  —  California  :  Siskiyou  Co.,  Sharta  Valley,  lower  edge  of 
transition  zone,  36oo  feet,  juin  1903  ;  n°  4088  (H.  M.  Hall  et  E.  "B. 
cBabcock). 


268 


GROUPE  DES  GODETIA 


Variété  Gayana  Steud. 

Chili  :  Araucania,  Cule,  janv.  1894  (R.  A.  Philippt),  —  Chili  : 
Araucania,  Angol,  nov.  1887  (R.  A.  Philippt).  —  Chili  :  Concepcion, 
janv.  1891  {R.  A.  Philippî). 

L'O.  sulfurea  (Godeîia  sulphurea  Philippi)  de  l'Araucanie  (Chili) 
présente  par  son  port  et  la  couleur  de  ses  fleurs  une  grande  analogie 
avec  YO.  epilobioides.  Seule,  l'étude  des  graines,  pourra  indiquer 
s'il  y  a  lieu  de  le  séparer  de  notre  prismatica. 


GROUPE  DES  GODETIA  269 


41.  —  ONOTHERA  AURIGULA  Lévl. 

Synonymie  :  OEnothera   tenella  Cav.  —  OE.  purpurea  Gray  —    Œ. 
Wottœ  Torr.  et  Gr.  —  Œ.  californica  Dietr.  —  Œ.  Godetia  Steud. 

—  OE.  rubicunda  Torr.  etGr.  — OE .  tenella  Gray  in  proc.  Bost.  Soc. 
Hist..  Nat.  —  Œ.  purpurea  Curtis. —  OE.  Williamsoni  Wats.  — 
OE.  Whitneyi  Gray,  Hort.  —  Œ.  grandiflora  Wats.  —  Godetia 
tenella  Steud.  —  G.  Cavanillesii  Spach.  —  G.  Œiingensis  Suksdorf. 

—  G.  Œîottce  Spach.  —  G.  purpurea  Don. — G.  Willdenowiana  Spach. 

—  G.  Williamsoni  Wats.,  G.  Dur.  et  Hilg.  —  G.  grandiflora  Lindl. 

—  G.  Whitneyi  T.  Moore.  —  Holostigma  "Bottœ  Spach.  —  Onagra 
purpurea  Mœnch. 


DIAGNOSE 

1 

Racine  fibreuse,  peu  rameuse. 

Tige  glabre  ou  pubescente,  le  plus  souvent  luisante,  simple  ou 
rameuse,  dressée  ordinairement  ou  ascendante. 

Feuilles  petites,  sublinéaires  ou  lancéolées  ou  même  ovales,  parfois 
denticulées,  aiguës  ou  obtuses,  ordinairement  glabres. 

Fleurs  petites  ou  grandes,  à  pétales  entiers  ou  échancrésou  érodés, 
de  couleur  variée;  stigmate  quadrifide. 

Capsule  glabre  ou  pubescente  ou  soyeuse,  sessile  ou  subsessile  ou 
pédonculée,  prismatique  à  4  côtes  et  à  4  sillons  ou  à  sillons  peu 
marqués  ou  même  subcylindrique. 

Graines  auriculées,  en  forme  de  gant  ou  d'oreilles  de  chat  ou  de 
poches  ;  ordinairement  hérissées. 

Fleurit  de  mars  à  septembre.  Stations  variées. 


270  GROUPE  DES  GODETIA 


Clef  des  Variétés  de  l'O.  auricula 

Capsule  nettement  pédicellée O.   Bottée. 

Capsule  sessile  ou  subsessile 2 . 

Capsule  subcylindrique  soyeuse O.  Whitneyi. 

Capsule  prismatique  à  4  côtes  et  à  4  sillons.  3 . 

(  Fleurs  rouges O.  tenella. 

(  Fleurs  polychromes , O.  Williamsoni 


DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Variété  Bottae   Torr.  et  Gray . 

California  :  near  Yreka,  Siskiyou  Co.,9  juin  1876  ;n°  834  (Edw. 
L.Greene)— California  :  Coast  Range, San  Francisco  sub  O.  rubicunda, 
mai  i865  ;  nos  370  et  \ib(H.  Holander).  —  Warwona,  Yosemite 
Route,  i5  juin  1891,  n°  8r  (Pritcheij);  fleurs  rouges.  —  Ile  de  Van- 
couver, vicinity  of  Victoria,  21  juillet  1893  ;  n°  253  (John  Macoun).  — 
California,  cultivé;  n°  2667.  —  California:  Waterman  Canon,  3ooo 
feet,  San  BernardinoMountains  and  their  eastern  base,  29  juin  1894  ; 
n°  3 07 9  (S  CB.  Parish).  — South.  California:  Riverside  Co.,  Box 
Springs,  mai  1897  (H.  AI.  Hall).  —  California:  Sierra  Inez,  21  mai 
1891  (G.  W.  <rDuun).  —  California:  San  Bernardino  Co.,  Mil)  Creek 
Canon,  3ooo  feet,  21  juin  1901  ;  n°  5o54  {S.  CB.  Parish). 

Variété  Whitneyi  Gray 
California:  6534.  —  Humboldt  Co.,  1866  (H.  N.  IBolander).  — 

Variété  tenella  Cav. 

California:  Sierra  Inez,  6  juin  1891  (G.  W.  Dunri).  —  California: 
Humboldt  Co.,  fields  and  open  hillsides,   1888  (C.  C.  Marshall).  — 


GROUPE  DES  GODETIA 


i;i 


California:  San  Bernardino  Co,  1876  ;  n°  i3.4(C.  C.  Parry  et  J.  G. 
Lemmon).  —  Nevada:  Carson  City,  foothills,  55oo  feet,  3i  mai  1897 
[Marais  E.  Jones).  —  California  1889  (C.  C.  Parry).  —  California: 
Amador  Co,  Séquoia  région,  Aqueduct,  25oo  feet,  25  juin  1896  {Geo 
Hansen).  —  California:  arrow  Head-Springs,  12  mai  1891;  n°  56 
(Prilchey).  —Washington:  W.  Klickitat  Co.,  on  d.ryground  at  Bin- 
gen,  4Juill.  1892,  sub  G.'Bingensis  (W.  N.  Suksdorf).  —  Califor- 
nia: Amador,  Co.,  pine  Grove,  25oo  feet,  mai  189?;  n°  1157  [Geo 
Hansen).  —  California  (J.  M.  Ordway). —  California  :  near 
Yreka,  Siskiyou  Co. ,  9  juin  1876  ;  n°  836  {Edn>.  L.  Greene). 

—  California  :  San  Diego,  1874;  n°  2556  (Cleveland).  — 
Clarke  Co.,  10  m.  from  San  Luis  Obispo,  2  juillet  1876; 
n°  ioiii  (E.  Palmer).  —  Cohon,  1881,60  1/2  (C.C.  Parry). 

—  California  :  Amador  Co.,  800  feet,  juin  1892;  n°  532 
(Geo  Hansen).  — Lower  North.  California  :  Sanzal,  21  mai 
r886  (R.  Orcutt).  —  California:  near  Los  Angeles,  1890 
(DT  A.  Davidson).  —  Washington:  W.  Klickitat  Co.,  on  dryground 
near  the  Columbia  River,  ier  juill.  1892  (W.  N.  Suksdorf).  — Ore- 
gon;  1871  ;  n"  193  sub  O.  purpurea  Gurtis  et  n°  194,  forme  depau- 
perata  (Elihu  Hall).  —  California  :  Ventura  Co,  Ajai  Valley,  mai 
1902  ;  n°  3192  (H.  M.  Hall).  —  Patagonia,  n°  522  (Moreno  et  Tas- 


Capsule 


sini 


Sous- Variété  Williamsoni  Wats. 


California  :  Amador  Co.,  New  York  Falls.  Agric.  Station,  2000 
feet,  juill.  1892,  n°  36  (Geo  Hansen).  —  Eastern  Nevada,  i883  ;  n° 
2295  (Meehan).  —  South  east.  California  :  hillsides  chiddle  Tule, 
4000-5000  feet,  avril-sept.  1897  ;  n°  5574  (C .  A.  Purpus)  South.  Cali- 
fornia: Potato  Canero,  3ooo  feet,  San  Bernardino  Mountains  and 
their  eastern  bases,  i3  juin  1894;  n°  3222  (S.  B.  Parish).  —  Califor- 
nia :  Yosemite  national  Park,  vicinity  of  Hog  Ranch  ;  meadows  of 
the  transition  zone,  4700  feet,  juillet  1902;  n°  33i3(//.  M.  Hall  at 
E.  B,  Babcock). 


272 


GROUPE  DES  GODETIA 


Forme  vimineiformis  Lévl. 

Oregon  :    Umpqua  Valley  ;  18  juin  1887  ;  n°  1 144,  sub  G.  quadri- 
vulnera  Spach  {Thomas  Howell). 
Tube  du  calice  égalant  l'ovaire. 

Hybrides 

(O.  auricula  Lévl.  var.  Bottœ  Torr.  et  Gr.  X  vimineoides  Lévl. 
'Botta?  X  viminea  Dougl.) 

A  les  capsules  pédicellées  du  Bottœ  et  les  fleurs  du  viminea.  Les 
graines  sont  intermédiaires  entre  celles  des  O.  auricula  et  prismatica. 

California  :  Mendocino,  5oo  feet,  juin  1898,  sub  G.  amoena  Lilja 
(H.  E.  Broivn). 

O.  prismatica  Lévl.  var.  amoena  Lehm  X  Bottœoides  Lévl. 
(O.  amoena  x  Bottœ). 

Feuilles  d'O.  amoena  et  capsules  d'O.  Bottœ.  Les  graines  tiennent 
des  O.  prismatica  et  auricula.- 

South  east.  California  :  open  woods  near  Chiddle  Tule,  3ooo-5ooo 
feet,  avril-sept.  1897  ;  n°  5o36  (C.  A.  Purpus). 


GROUPE    DES   GODETIA 


I.  —  DESCRIPTION  DES  TYPES 


Onothera  pulcherrima 


euille  épaisse  de  41 5  ;x. 
Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  79  ;x,  épais  de  34  fx  (R.=  2,32). 
Poils   finement    verruqueux,   tous   dresse's  ou   inclinés, 
aigus,  longs  de  32-220  |x,  larges  de  14-30  fi,  à  paroi  épaisse  de  2-6  fx. 


rallâi 

Onothera    auricula 

Feuille  épaisse  de  410-415  ;x. 

Mésophylle  entièrement  palissadique. 

Faisceau  ligneux  large  de  1  00  |x,  épais  de  37 [x  (R.  =  2,70). 

Poils  de  2  natures  :  les  uns  lisses,  utriformes,  dressés  ou  inclinés, 
longs  de  35-40  [x,  larges  de  1  o- 1 3  tx  ;  les  autres  finement  verruqueux, 
aigus,  tous  dressés  ou  inclinés,  longs  de  38- 1  5o(x,  larges  de  r3-26  <x, 
à  paroi  épaisse  de  2-4  p. 


Onothera  Bottae 

Diffère  de  l'espèce  précédente  par  sa  feuille  épaisse  de  240  [x,  son 
mésophylle  sensiblement  centrique,  son  faisceau  ligneux  large  de 
1 1 5  |x,  épais  de  47  p  (R.  =  2,44). 

Avril-Mai  7 


2/4  GROUPE  DES  GODETIA 

Onothera  epilobioides 

Feuille  épaisse  de  170  [x. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  74  [x,  épais  de  37  fx  (R.  =  2). 

Poils  de  2  natures  :  les  uns  lisses,  utriformes,  dressés,  inclinés  ou 
appliqués,  longs  de  30-44^,  larges  de  10-14^;  les  autres  très  fine- 
ment verruqueux,  à  paroi  épaisse  de  i,5-2  jx,  et  de  deux  sortes  : 
dressés  ou  inclinés,  longs  de  50-145  jx,  larges  de  10-24  lx'i  appliqués, 
longs  de  42-60  |x,  larges  de  12-14  V- 

Onothera  prismatica 

Feuille  épaisse  de  3o5  jx. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  1 5 2  fx,  épais  de  60  [x  (R.  =  2,53). 

Poils  de  2  natures  :  les  uns  lisses,  utriformes,  inclinés  ou  appliqués, 
longs  de  40-55  n,  larges  de  i3-i6jx;  les  autres  finement  verru- 
queux, et  de  deux  sortes  :  dressés  ou  inclinés,  à  extrémité  parfois 
recourbée,  longs  de  40-205  ,"-,  larges  de  12-20  |x,  à  paroi  épaisse  de 
2-4  a;  arqués-appliqués,  longs  de  75-160  ;x,  larges  de  14-22  (x,  à 
paroi  épaisse  de  1 ,5-4  p. 

Onothera  quadrivulnera 

Diffère  de  l'espèce  précédente  par  son  faisceau  ligneux,  large  de  1 3 1  [x, 
épais  de  47  ;x  (R.  =  2,78)  ;  ses  poils  lisses  longs  de  3o-6o  |x,  larges 
de  1 5-2o  [x  ;  ses  poils  verruqueux  dressés  longs  de  44-480  [x,  larges  de 
20-41  [x,  à  paroi  épaisse  de  2-6  <x;  les  arqués  longs  de  2io-3i5  [x, 
larges  de  23-28  jx,  à  paroi  épaisse  de  3-4  jx. 


Onothera  biloba 


Feuille  épaisse  de  255  [x. 
Mésophylle  centrique. 


GROUPE  DES  ÛODETIA  275 

Faisceau  lfgneux  large  de  72  jx,  épais  de  36  fx  (R.  =  2). 

Poils  de  2  natures  :  les  uns  lisses,  dressés  ou  inclinés,  longs  de  32- 
64  [f,  larges  de  i3-i5  fx  ;  les  autres  finement  verruqueux,  et  de  deux 
sortes:  dressés  ou  inclinés,  longs  de  36- 100  u.,  larges  de  1 2- 1 5  (x,  à 
paroi  épaisse  de  2-3  ^  ;  arqués-appliqués  ou  appliqués,  longs  de  70- 
i65  [x,  larges  de  1  [-22,  [*,  à  paroi  épaisse  de  2-5  fx. 

Onothera  Gayana 

Diffère  du  précédent  par  son  faisceau  ligneux  large  de  100  \i,  épais  de 
55  [x  (R.  =  1,81);  ses  poils  lisses  longs  de  30-40  jx,  larges  de  12- 
19  {x  ;  ses  poils  verruqueux  dressés  longs  de  27- 1  o5  [x,  larges  de  1 3- 
25  y-,  à  paroi  épaisse  de  2-5  p  ;  ses  poils  appliqués  longs  de  65- 1  25  (x, 
larges  de  14-22  jx,  à  paroi  épaisse  de  3-5  [x. 


II.  —  DESCRIPTION  RESUMEE  DES  SECTIONS 

Rhytidotrichae 

Feuille  épaisse  de  41 5  [x. 
Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  79  [x,  épais  de  34  [x  (R.  =  2,32). 
Poils  finement  verruqueux,  tous  dressés  ou  inclinés,  aigus,   longs  de 
32-220  ;x,  larges  de  14-30  ;x,  à  paroi  épaisse  de  2-6  jx. 

Heterotrichae 

Feuille  épaisse  de  170-41  5  [x. 

Mésophylle  centrique,  parfois  entièrement  palissadique. 

Faisceau   ligneux  large  de  72-152  jx,  épais  de  36-6o  fx  (R.  «=-  1,81  à 

2,78). 
Poils  de   2  natures  :  les   uns  lisses,  utriformes,  dressés  ou  inclinés, 

longs  de  30-64  (x,  larges  de   10-20  jx;   les   autres  finement  ou  très 


176  GROUPE  DES  GODETIA 

finement  verruqueux,  dressés,  inclinés,  arqués  ou  appliqués,  longs 
de  27-480  |x,  larges  de  10-41  n,  à  paroi  épaisse  de  2-6  p. 


III.  —  CONSPECTUS  DES  ESPECES 

I.  Seulement  des  poils  verruqueux,  tous  dressés  ou  inclinés,  longs 
de  32-220  f*  =—  0.  puîcherrima. 

II.  Des  poils  lisses  (utriformes)  et  des  poils  verruqueux. 

A.  Poils  verruqueux  tous  dressés  ou  inclinés,  longs  de  38-i5o  fx. 

a.  Mésophylle  entièrement  palissadique.  Feuille  épaisse  de 

410-415  (x  =  O.  auricula. 
p.  Mésophylle  centrique.   Feuille  épaisse  de  240  [x  ==»  O. 

Bottœ. 

B.  Poils  verruqueux  les  uns  dressés  ou  inclinés,  les  autres  ar- 

qués ou  appliqués. 

a.  Poils  très  finement  verruqueux,  à  paroi  épaisse  de  1 ,5-2  fx, 
les  dressés  longs  de  5o-r45  u.,  les  appliqués  de  42- 
60  (x.  Faisceau  large  de  74  fx,  épais  de  37  p.  =«  O. 
epilobioides. 

p.  Poils  seulement  finement  verruqueux,  à  paroi  épaisse 
de  i,5-6  {x. 
0   Feuille  épaisse  de  3o5  [x  ;  faisceau  large  de  1 3 1  - 1 52  jx. 

-f-  Poils  dressés  longs  de  40-205  fx,  larges  de  12- 
25  (x;  les  appliqués  longs  de  75-160  [x,  larges  de 
10-22  ;x.  Faisceau  ligneux  large  de  i52  [x,  épais 
de  60  (x.  =  O.  prismatica. 

-f-  Poils  dressés  longs  de  44-480  (x,  larges  de  20- 
41  (x;  les  appliqués  longs  de  2io-3i5  jx,  larges 
de  23-28  {x.  Faisceau  ligneux  large  de  i3i  (x, 
épais  de  47  ;x.  =  O.  qtiadrivulnera. 


GROUPE  DES  GODETIA  277 


O  Feuille  épaisse  de  255  fi.;  faisceau  large  de  72-100  ja. 
+  Faisceau  ligneux  large  de  72  jx,  épais  de  36  fx. 

=  O.  biloba. 
+  Faisceau  ligneux  large  de  100  f*,  épais  de  55  fx. 

=  O.  Gayana.  , 


IV.  —  GROUPEMENT  EN  SECTIONS 

ire  Section  (Rhytidotrichœ)  :  O.  pulcherrima. 
2e   Section  (Heterotrichœ)  : 

ire  Sous-section  :  O.  auricida,  Bottœ. 

2e  Sous-section  :  O.  epilobioides,  prismatica,   quadrivultiera, 
biloba,  Gayana. 


V.  —  CLASSIFICATION 

Spec.    i  :  Onothera  pulcherrima. 

2  :         —        auriciila. 

p.  Bottœ. 

3  :         —        epilobioides . 

4  :  —        prismatica. 

p.  quadrivulnera. 
y.   biloba. 
y'.  Gayana. 


278 


GROUPE  DES  GODETIA 


Dessins  anatomiques  d'O.  pulcherrima 

i,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  finement  verruqueux,  dressés  ou  inclinés 
(g=  35o). 


GROUPE  DES  GODETIA 


279 


Q?  fou 


Dessins  anatomiques  d'O.    auricula 


I,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  lisses  (g  =  35o).  —  4,  Poils  finement  verru- 
queux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  35o). 


280 


GROUPE  DES  GODETIA 


3 


=  nD 


Dessins  anatomiques  d'O.   Bottée 


i    Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement  :  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale  du 

faisceau  ligneux  (g  =  iqo). 
Nota  :  Le  reste  des  caractères  semblable  à  O.  auricula. 


GROUPE  DES  GODETIA 


281 


% 


z  m> 


Dessins  anatomiques  d'O.  epilobioides 


r,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190). —  3,  Poils  lisses  (s,  =  35o).  —  4,  Poils  très  finement  ver- 
ruqueux,  dressés  ou  inclinés  (g  «=  35o).  —  5,  Poils  très  finement  verruqueux,  appliqués 
(g  =  35o). 


282 


GROUPE  DES  GODETIA 


*l3*        \ 


Dessins  anatomiques  d'O.  prismatica 


i,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o).—  2,  Coupe  transversale  du 
faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  lisses[(g  —  35o).  —  4,  Poils  finement  verruqueux, 
dressés  ou  inclinés  (g  =  35o).  —  5,  Poils  finement  verruqueux,  arqués-appliqués 
(g=35o). 


Dessins  anatomiques  d'O.  quadrivulnera 


i,  Coupe   transversale   du    faisceau    ligneux  (g  =  190).  —  2,  Poils  lisses  (g  =  35o). —  3, 
Poils  verruqueux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  35o). —  4,  Poils  verruqueux,  arqués  (g  =  35o). 
Nota  :  Coupe  transversale  de  la  feuille  semblable  à  celle  d'O.  prismatica. 


284 


GROUPE  DES  GODETIA 


Dessins  anatomiques  d'O.  biloba 


1,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale  du 
faisceau  ligneux  (g  =-  190).—  3,  Poils  lisses  (g  =  55o).  -4,  Poils  finement  verru- 
queux,  dressés  ou  inclinés  (g=  35o).  —  5,  Poils  finement  verruqueux,  arqués-appliqués 
ou  appliqués  (g  =  35o). 


GROUPE  DES  GODETIA 


2S5 


Dessins  anatomiques  d'O.  Gayana 


i,  Coupe  transversale  du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  2,  Poils  lisses  (g  =  35o).  —  3, 
Poils  verruqueux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  35o).  — 4,  Poils  verruqueux  arqués-appli- 
qués (g  =  35o). 

Nota  :  Coupe  transversale  de  la  feuille  semblable  à  celle  d'O.  biloba 


CH-EF 


DES 


ESPECES  DU  GROUPE  CLARKIA 


Pétales  trilobés O.   pulchella. 

Pétales  entiers  ou  seulement  émarginés  ....  2  . 

Sépales  plus  longs  que  les  pétales O.   rhomboidea. 

Pétales  plus  longs  que  les  sépales O.    elegans. 


GROUPE    CLARKIA  287 


42.  —  ONOTHERA  RHOMBOIDEA  Lévl. 

Synonymie  :  Clarkia  rhomboidea  Dougl.  —  Cl.  elegans  Poir.  —  Cl. 
Breweri  Greene.  —  Cl.  virgata  Greene.  —  Cl .  Xanliana  Gray.  — 
Cl.  lancifolia  Lévl.  —  ?  Cl.  Eiseneana  Kellogg.  —  OEnothera  lanci- 
folia  Lévl.  —  Opsianthes  gawoides  Lilja.  —  Guaropsis  lancifolia 
Presl. 


DIAGNOSE 

Racine  fibreuse,  rameuse. 

Tige  élancée,  glabrescente,  s'exfoliant. 

Feuilles  ovales  ou  lancéolées  allongées,  pétiolées,  entières  ou  si- 
nuées  devenant  bractéiformes  au  sommet  des  tiges. 

Fleurs  roses,  petites,  sépales  acuminés  plus  longs  que  les  pétales  ; 
pétales  ovales  obtus  entiers  ou  émarginés  ;  étamines  égales  aux  péta- 
les et  au  stigmate  bilobé  à  lobes  épais. 

Capsule  stipitée,  courbée,  pubescente. 

Graine  cubique,  papilleuse,  de  couleur  chocolat. 

Fleurit  en  été  dans  les  montagnes  et  les  lieux  montueux. 


DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Oregon  west  Kootenay  (Dv  Lyall).  —  California,  (Hooker  et 
Gray).  —  California:  Kern  Co,  Jyan  Mts.  {Coville  et  Funston).  — 
California  :  Amador  Co.  {Geo  Hansen).  —  Missouri,  Oregon,  Monta- 
gnes rocheuses.  —  California:  Sierra  Nevada  Mountains,  Plumas 
Co.,  north  fork  Feather  river,  4400  feet,  juill.  içjoS,  n° 4422  (//.  M. 
Hall  et  £".  B.  Babcock). 


288  GROUPE  GLARKIA 

43.  —  ONOTHERA  PULGHELLA  Lévl. 
Synonymie:  Clarkia pulchella  Pursh.   —  Cl.  pulcherrima  Hort. 


DIAGNOSE 

Racine  fibreuse,  rameuse. 

Tige  grêle,  pubérulente. 

Feuilles  linéaires  ou  lancéolées,  parfois  graminiformes,  atténuées 
longuement  en  pétiole,  pubescentes  ou  glabrescentes,  entières. 

Fleurs  violacées  assez  grandes;  sépales  acuminés  plus  courts  que 
les  pétales  ;  pétales  longuement  onguiculés,  trilobés  à  lobes  profonds 
et  obtus;  étamines  atteignant  à  peine  la  lame  des  pétales  ;  style  plus 
long  que  les  étamines  mais  bien  plus  court  que  les  pétales  ;  anthères 
fîexueuses,  souvent  roulées  en  crosses  ;  stigmate  discoide,  quadri- 
lobé. 

Capsule  stipitée  à  4  angles  et  à  4  sillons,  pubescente,  amincie  au 
sommet. 

Graine  fauve,  oblongue,  comprimée,  creusée. 


DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Canada  (G.  M.  Dawson).  —  Dakota:  Celack  Hills  [W.  H.  Fan- 
wôod).  —  Idaho  :  Nez  Perces  Co.,  hillsides  valley  of  Hatwai  Creek 
(H.  Sandberg). —  Oregon  :  Cascade  Mts.  R.  Fort  Colville,  n°  171 
(DT  Lyalt).  —  Eastern  Oregon,  dry  soil  (W.  Cusick).  —  Washington: 
Whitman  Co.  [Pullman).  —  Oregon  :  Columbia  River  (Dr  Lyall).  — 
California  :  Bridges. 

La  graine  nous  oblige  à  conserver  comme  distincte  cette  espèce  qui 
est  également  distincte  par  ses  feuilles,  des  O.  rhomboidea  et  elegans. 


GROUPE  CLARKIA  289 


44.  —  ONOTHERA  ELEGANS  Lévl. 

Synonymie  :  Clarkia  elegans  Dougl.  —  Cl.  unguiculata  Lindl.  — 
Phœostoma  Douglasii  Spach.  —  Ph.  elegans  Lilja. 

DIAGNOSE 

Racine  fibreuse,  rameuse. 

Tige  élancée,  luisante,  s'exfoliant. 

Feuilles  ovales,  glaucescentes,  à  peine  denticulées,  subacuminées, 
nettement  pétiolées. 

Fleurs  violacées,  sépales  velus,  acuminés  ;  pétales  onguiculés  ar- 
rondis, non  divisés,  dépassant  les  étamines  incluses;  étamines  plus 
courtes  que  le  style  exsert  à  stigmate  quadrilobé  en  coupe. 

Capsule  sessile,  velue,  amincie  au  sommet,  4-gone. 

Graine  en  forme  de  gant  ou  à  3  angles. 


DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 


California:  Hills  Newhall  (C.  G.  Pringlé).  —  California  (G.  R. 
Vasey,  Hooker,  Gray,  Fremont).  —  California  :  Potter  Valley.  — 
California  :  Kern  Co  (  V .  Coville  et  F.  Fwiston).  —California  :  Ama- 
dor  Co  {Geo  Hansen).  —  California  :  Sacramento  village  (Hartweg). 
—  California  et  Oregon  [R.  W.  Summers). 


Avril-Mai 


GROUPE  DES  CLARKIA 


I.  —  DESCRIPTION  DES  TYPES 


Onothera  elegans 

euille  épaisse  de  [90-195  f*. 
Mésophylle  centrique. 
Faisceau  ligneux  large  de  182  p.,  épais  de  68  ja  (R 

i,94). 


Poils  nuls. 


Onothera  rhomboidea 


Feuille  épaisse  de  3o5  ix. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  237  [*,  épais  de  63  p  (R  =  3,76). 

Poils  de  deux  natures  :  les  uns  lisses,  utriformes,  dressés  ou  incli- 
nés-couches, longs  de  35-5o  n,  larges  de  14-18  \x  ;  les  autres  fine- 
ment verruqueux,  obtusou  obtusiuscules,  larges  de  12-18  jx,  à  paroi 
épaisse  de  2-3  {/.,  et  de  deux  sortes:  dressés  ou  inclinés,  longs  de 
75-180  y.  ;  arqués  ±  appliqués,  longs  de  85- 120  ".. 

Epiderme  supérieur  épais  d'environ  25  p  ;  cellules  palissadiques  supé- 
rieures hautes  de  70-75  u.. 


GROUPE  CLARKIA  2<>r 


Onothera  pulchella 

Feuille  épaisse  de  200  jx. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  100  p,  épais  de  38  \i  (R  =  2,63). 

Poils  de  deux  natures,  les  uns  lisses,  nombreux,  utriformes,  dressés 
ou  inclinés-couches,  longs  de  35-6o  jj-,  larges  de  15-17  \i  ;  les  au- 
tres finement  verruqueux,  obtus  ou  obtusiuscules,  larges  de  10-20 
p,  à  paroi  épaisse  de  2-3  jx,  et  de  deux  sortes  :  dressés  ou  inclinés, 
longs  de  35- 1 10  ;x  ;  arqués-appliqués,  longs  de  35-0,5  |x. 

Epiderme  supérieur  épais  d'environ  r 3- 1 5  |x  ;  cellules  palissadiques 
supérieures  hautes  de  47-55  ix. 


II.  —  DESCRIPTION  RÉSUMÉE  DES  SECTIONS 

Glabrae 

Feuille  épaisse  de  190-195  [*'. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  1  32  n,  épais  de  68  [x  (R  =  1 ,94). 

Heterotrichae 

Feuille  épaisse  de  20o-3o5  [/. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  100-237  v->  épais  de  38-63  u.  (R  =  2,63  à 

3,76). 
Poils  de  deux  natures  :  les  uns  lisses,  utriformes,  dressés  ou  inclinés- 
couches,  longs  de  35-66  [*,  larges  de  1.1-18  [*  ;  les  autres  finement 
verruqueux,  dressés,  inclinés  ou  arqués-appliqués,  obtus  ou  obtu- 
siuscules, longs  de  35- 180  ix,  larges  de  10-20  (x,  à  paroi  épaisse  de 

2-3   [x. 


292  GROUPE  CLARKIA 


III.  —  CONSPECTUS  DES  ESPECES 

I.   Feuille  glabre,  épaisse  de  190-195  u  ;  faisceau  ligneux,  large  de 
[32  p,  épais  de  68  f*  (R  =  1.94  =  O.  elegans. 

II.  I  euille  à  poils  les  uns  lisses,  utriformes,  les  autres  finement  ver- 
ruqueux. 

A.  Feuille  épaisse  de  3o5   ix.    Faisceau  ligneux  large  de  237  a, 

épais  de  63  jx  (R  =  3,76).  Poils  verruqueux  dressés  ou 
inclinés  longs  de  75-180  tx  ceux  arqués-appliqués  longs 
de  85-120  a.  Epiderme  supérieur  épais  de  25  a  ;  cellu- 
les palissadiques  supérieures  hautes  de  70-75  f*  =  O. 
rhomboidea. 

B.  Feuille  épaisse  de  200  |x.  Faisceau  ligneux  large  de  1 00  ;x,  épais 

de  38  fx  (R  =  2,63).  Poils  verruqueux  dressés  ou  incli- 
nés longs  de  35- 1 10  ix  ;  ceux  arqués-appliqués  longs  de 
35-95  a.  Epiderme  supérieur  épais  d'environ  1  3-  r  5  ix  ; 
cellules  palissadiques  supérieures  hautes  de  47-55  [*  =- 
O.  pulchella. 

IV.  —  GROUPEMENT  EN  SECTIONS 

ire  Section  (Glabras)  :  O.  elegans. 

2e  Section  (Heterotrichae)  :  O.  rhomboidea,  pulchella. 

V  —  CLASSIFICATION 

Spec.   1  :  Onothera  elegans. 

2.  :  Onothera  rhomboidea. 
p.  pulchella. 


GROUPE  CLARI 


ici 


Dessins  anatomiqoes  :>  O.  elegans 


i,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g    =  35o).  — 2,  Coûj  -    trausvei 

du  faisceau  ligneux    _■  =  .'90). 


294 


GROUPE  CLARKIA 


g  ■=.  35o 


Dessins  anatomiques^d'O.  rhomboidea 

i,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g=  35o). —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  lisses  (g  =  35o).  —  4,  Poils  finement  verru- 
queux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  33o).  —  5,  Poils  finement  verruqueux,  arqués-appli- 
qués (g  =  35o). 


GROUPE  GLARKIA 


295 


3 


=  *So 


Dessins  anatomiques  d'O.  pulchella 


1,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement  :  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  lisses  (g  =  35o).—  4,  Poils  finement  verru- 
queux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  35o). —  5,  Poils  finement  verruqueux,  arqués-appli- 
qués (g  =  35oV 


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CLEF 


DES 


ESPÈCES  DU  GROUPE  BOISDUVALIA 


2. 

3. 

4. 

5. 
6. 

7- 


Fleurs  cachées  dans  les  feuilles 3  • 

Fleurs  nettement  visibles 2 . 

Stigmate     quadrilobé;  capsule    non   sil- 
lonnée         O  .    VOLKMANNI . 

Stigmate  discoïde  ;  capsule  sillonnée O.   subulata. 

Capsule  cylindrique \. 

Capsule  tétragone  souvent  ailée 6 . 

Feuilles  ovales-lancéolées,  dentées 5. 

Feuilles  lancéolées-linéaires  subentières.     O.   Torreyi. 

Poils  de  deux  sortes O.   glabella. 

Poils  de  même  nature race  commixta. 

Plante  élevée O .   densiflora  . 

Plante  humble  ou  naine * . .  7  ■ 

Feuilles  courtes,  imbriquées,  coriaces. ...     O.   pygmjEA. 
Feuilles  allongées,  non  imbriquées O.   cleistogama. 


Mffî^l 


ntm 


GROUPE  BOISDUVALIA  2g7 


45.  —  ONOTHERA  SUBULATA  Ruiz  et  Pavon 

Synonymie  :  QEnot liera  continua  Philippi.  —  OE.  cœspitosa  Gillis.  — 
OE.  humifusa  Lindl.  —  O.  reticulata.  —  O.  Tocornalii  Lévl.  — Cra- 
tericarpium  argyropyllum  Spach.  —  Boisduvalia  continua  Philippi. 
—  B.  continua  Spach.  —  B.  Tocornalii  Philippi. 


DIAGNOSE 

Racine  allongée,  pivotante,  souvent  rameuse. 

Tige  rameuse  dès  la  base  ;  rameaux  blanchâtres  et  luisants  mais 
velus. 

Feuilles  lancéolées  subulées,  subentières,  uninervées,  finissant  en 
pointe,  calleuses,  éparses,  fasciculées,  sessiles,  pubescentes  ou  argen- 
tées-tomenteuses. 

Fleurs  irrégulières  à  cause  du  calice  à  tube  courbé,  allongées,  mé- 
diocres, bignoniseformes  ;  calice  à  tube  allongé,  à  divisions  acumi- 
nées  égalant  presque  les  pétales  ;  pétales  arrondis,  tronqués  ou  émar- 
ginés  striés  ;  étamines  et  style  inclus  ;  stigmate  discoïde,  denticulé. 

Capsule  fusiforme,  courte,  évasée  au  sommet,  nettement 
sillonnée  et  anguleuse,  pédicellée,  pubescente,  cachée  dans 
les  feuilles,  à  stries  ordinairement  de  couleur  fauve. 

Graine  brune  trigone-pyramidale,  papilleuse  arrondie  à  la 
base,  atténuée  obtuse  au  sommet.  ■  Capsule 

Fleurit  de  janvier  à  mars. 


DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Chili  :  Concepcion  et  Valparaiso  (H.  Cuming).  —  Chili  {Gay).  — 
Chili  :  entre  Curieo  et  Talca  (R.  A.  Philippi).  —  Chili  central  [R.  A. 


298 


GROUPE    BOISDUVALIA 


Philippi).  —  Chili  :   prov.   Coquimbo,  Bridges,  févr.  1866  {Maillé). 
—  Chili  :  prov.  Conquines,  in  ruderatis  (Cl.  Gay). 

Race  :  concinna  Don. 

Plante  moins   rameuse  ;  feuilles  moins  densément  disposées  sur- 
tout au  sommet  des  rameaux  ;  tige  plus  velue. 
Chili:  Bulnes,  janvier  1878  (R.  A.  Philippi). 


GROUPE    BOISDUVALIA  299 

46.  —  ONOTHERA  VOLKMANNI  Lévl.  et  Guffr. 
Synonymie  :  Boisduvalia  Volkmanni  Philippi. 

DIAGNOSE 

Racine  fibreuse. 

Tige  redressée,  à  rameaux  flexibles  et  recourbés,  glabrescente  à  la 
base. 

Feuilles  linéaires,  entières  ou  subentières  ;  mucronées,  hérissées, 
sessiles  ou  subsessiles. 

Fleursgrancies  en  épis  terminaux  ,  calice  glabrescent,  à  tube  courbé, 
à  divisions  acuminées;  pétales  striés,  larges,  arrondis  au  sommet 
beaucoup  plus  longs  que  les  sépales  ;  étamines  plus  courtes  que  la 
corolle  ;  style  allongé,  égal  à  la  corolle  ;  stigmate  quadrilobé. 

Capsule  petite,  cachée  dans  les  feuilles,  évasée  au  sommet,  non 
sillonnée. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Chili  méridional  :  Araucanie  {Philippi).  —  Chili  :  Concepcion,  jan- 
vier i883(#.  A.  Philippi). 


3oo  GROUPE    BOISDUVALIA 


47.  —  ONOTHERA  DENSIFLORA  (Wats.)  Lévl. 

Synonymie  :  OEnot liera  salicina  Nutt.  ex  Torr.  et  Gr.  —  Boisdu- 
valia  densiffora  Wats.  —  B.  Douglasii  Spach.  —  B.  macrantha 
Heller.  —  B.  parvijlora  Heller.  —  B.  imbricata  Greene.  —  Gayo- 
phvtum  strie tum  Asa  Gray. 

DIAGNOSE 

Racine  fibreuse. 

Tige  dressée,  glabre  ou  velue,  souvent  assez  élevée. 

Feuilles  lancéolées,  à  dents  espacées,  rapprochées,  ordinairement 
plus  longues  que  les  entre-nœuds;  glabres  ou  velues,  sessiles. 

Fleurs  axillaires  au  sommet  de  la  tige,  dépassant  peu  les  feuilles, 
petites,  rougeàtres  ou  violacées  ;  calice  hirsute  ;  corolle  à  lobes  ob- 
tus ;  étamines  incluses  à  filets  grêles  et  à  anthères  arrondies;  stigmate 
indivis  denté,  plus  court  que  les  étamines. 

Capsule  fusiforme,  hirsute  ou  pubescente,  brune  ou  fauve,  légè- 
rement bosselée,  à  demi-cachée  par  les  feuilles. 

Graine  anguleuse  irrégulière,  chagrinée-mouchetée,  de  couleur 
chocolat,  parfois  à  nervures  ou  à  côtes. 

Fleurit  de  mai  à  août,  dans  les  lieux  humides. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Oregon,  1871  ;  n°  2363  (187),  var.  imbricata  Nutt.  in  herb.,  variété 
dressée  à  feuilles  étroites  (Elihu  Hall).  —  Washington  :  Pullman, 
24  juill.  1897  (C.  V.  Piper).  —  Washington  :  Whitman  Co.,  in  hard 
dried  vales,  Pullman,  21  juill.  1896  (A.  D.  E.  Elmer).  —  California: 
Butte  Co. ,  near  Clear  Creek,  175  feet,  9  oct.  1896^°  r  1  sub  var.  im- 
bricata Greene.  —  Amador  1 176;  Calaveras  Co.,  Grow  Point,  1800 
feet,  juill.  1895  {Geo  Hansen).  —  Amador  Ham,  5ooo  feet,  mai  1895, 
n°  1089  [Geo  Hansen).  —  Amador  Co.,  Volcano,  3 000  feet,  août  1892, 


GROUPE  BOISDUVALIA  3oi 

n°  278  {Geo  Hanseri).  —  California  :  Plumas  Co.,  big  meadows,  août 
1896  {Mrs.  C.  C.  Bruce).  —  Oregon  :  Portland,  8  août  1898  {T.  E. 
Savage,  J.  E.  Cameron,  F.  E.  Lenocker).  — Oregon,  1 87 1  ;  n°  187, 
sub  var.  slricta  =»  var.  imbricala  Nutt.  ex  Trelease  {Elihu  Hall).  — 
Oregon,  1871  ;  n°  188  sub  var.  glabrior,  O.  salicina  Nutt.  ex  Torr. 
et  Gr.  \Elihu  Hall).  —  Georgia  ex  herb.  Wood.  —  Oregon,  1871  ;  n° 
i85  (236 1)  {Elihu  Hall)  et  n°  186  sub  var.  villosa.  —  California: 
Siskiyou  Co.,  near  Yreka,  18  juill.  1876  ;  n°  947  {Ediv.  L.  Greene). 
—  California,  1875  (J.  G.  Lemmon).  —  Washington  :  Klickitat  Co., 
damp  stony  places,  sept.  1893;  août  1894;  n°  2254  sub  var.  palles- 
cewsSuksdorf.  —  Washington  :  Falcon  Valley,  on  low  damp  ground, 
4  août  1893;  n°  221 5  {W.  N.  Suksdorf).  —  Oregon,  1871,  a  more 
villous  form,  n°  2  362  (186)  {Elihu  Hall).  —  California  :  in  pratis  Yo- 
semite,  17  août  1872;  n°  2366  (1 13)  {John  Redfield).  — California: 
prope  L.  Iahne  in  pratis,  3i  août  1872  ;  n°  (  1 1 3)  2365  {John  H.  Red- 
field). —  California:  San  Diego  Co.,  Cuiamaca  Mts.,  juill.  1875; 
n°  io5  {Ediv.  Palmer).  —  California  :  Siskiyou  Co.,  south  side  Mont 
Shasta,  5ooo-ioooo  feet,  1 5-3 1  juillet  1897(7/.  E.  Broivn).  —  S.  E# 
California,  4000-5000  feet,  avril-sept.  1897  ;  n°5294  {C.  A.Purpus).  — 
North  America  Pacific  Coast,  Calistaga,  1881  {C.  C.  Parry).  —  Ama- 
dor  Co.,  Alpine  Co.,  New  York  Falls,  2000  feet  et  Agric.  Stat.  2000 
feet,  août  1893;  n°  280  et  juillet  1892;  n°  277,  sub  var.  imbricata 
Greene  {Geo  Hansen).  —  Lower  and  South.  California,  San  Diego 
Co.,  Julian,  10  août  1886  {C.  R.  Orcutt).  —  Vancouver  island,  B.  C. 
vicinity  of  Victoria,  22  juill.  189$;  n°  252  {John  Macoun).  — Cali- 
fornia, Oakland,  7  juil.  18S 1  ;  n°  2358  {Marais  E.  Jones).  —  Califor- 
nia :  Nevada  Co.,  Soda,  Springs,  7000  feet,  3o  juill.  1881  ;  n°  2715 
sub  B.  glabella  {Marais  E.  Jones).  —  Washington  :  TakimaCo.,  N. 
Jakima,  27  mai  1892  :  n°  2479  sub  B.  slricta  {Henderson).  —  Seattle 
Ivash,  1892  {Emma  A.  Shumvay).  —  California,  sub  Godetia  lepida 
var.  {C.  C.  Parry).  —  Iowa,  1887  {C.  C.  Parry).  —  California:  So- 
lano  Co.,  1887  {M.  L.  Jepson).  —  California  :  Mendocino  Co.,Men- 
docino,  5oo  feet,  juin  1898  ;  n°9o5  {H.  E.  Brown).  —  Washington  : 
Yakima  Région,  1882  ;  n°  14535  {T.  S.  Brandegee).  —  Oregon, 
1871  ;  n°  (188)  2364,  var.  salicina  mêlé  à  O.  dasycarpa  {Elihu  Hall). 


3o2 


GROUPE   BOISDUVALIA 


—  Oregon  :    Salem  [B.   Johnson).   —  Washington  :   Jafferson,   juin 
1892  ;  n°  298  bis  (Sudworth).   —  California  (Hansen). 

Var.  imbricata  Greene.  —  Tige  dressée  ;  feuilles  étroites,  appli- 
quées et  imbriquées. 

Amador  Co.,  New  York  Falls.  n°  277  (Geo  Hansen)  ;  California  : 
Solano  Co  (M .  L.  Jepson).  —  Iowa,  1887  (C.  C.  Parry).  —  Oregon, 
1871  ;  n°  2 364  (Elihu  Hall).  —  California  :  Mendocino,  n°  905  (H.  E. 
Brown). 


GROUPE    BOISDUVALIA  3o3 


48.  —  ONOTHERAl  PYGM.ŒA  Speg. 

DIAGNOSE 

Racine  allongée,  fibreuse. 

Tige  glabre,  tortueuse,  rameuse  dès  la  base  ne  dépassant  guère 
10  centimètres. 

Feuilles  glaucescentes,  coriaces  à  dents  rares  ou  presque  nulles, 
uninervées,  imbriquées,  sessiles,  subobtuses,  glabres  ou  glabrescen- 
tes. 

Fleurs  petites,  cachées  dans  les  feuilles;  pétales  entiers  ou  émargi- 
nés  ;  stigmate  indivis. 

Capsule  courte,  lancéolée,  à  4  faces,  amincie  au  sommet. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Argentine:  Chubut,  région  del  Rio  Corcovado,  710  Greenvich, 
43°  lat.  s.  entre  Balson  et  la  Colonia,  16  octobre,  r -5  février  1901 
'DT  Nicolas  Min). 


^m% 


3o4  GROUPE    BOISDUVALIA 


49.  —  ONOTHERà   GLEISTOGAMA  Lévl. 
Synonymie:  Boisduvalia  cleistogama  Curran. 

DIAGNOSE 

Tige  et  rameaux  jaunâtres,  velus  ou  glabrescents. 
Feuilles  linéaires,  allongées,  acuminées,  glabrescentes  ou  peu  ve- 
lues, sessiles,  à  dents  rares  et  très  écartées,  parfois  serrulées. 

Fleurs  axillaires,  cachées  dans  les  feuilles  florales,  les 
premières  fécondées  dans  le  bouton  qui  ne  s'épanouit  pas  ; 
pétales  roses,  longs  de  2-4  millimètres. 

Capsule   tétragone    ailée,  à   faces  concaves,    présentant 
Capsule     chacune  une  strie. 
Graine  jaune,  fusiforme,  atténuée  aux  deux  extrémités. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

California  :  Antioch,  mai  1886;  n°  [25,  (Brandegeë);  Elmira,  mai 
et  août  i883  (Mme  Curran). 


GROUPE   BOISDUVALIA  3o5 


5o.  —  ONOTHERA  TORREYI  Wats. 

Synonymie  :  OEnothera  tenella  Gray.  —  Boisduvalia  Torreyi  Wats. 

—  B.  stricto,  Trelease,  Greene   —  B.  sparsifloi~a  in  Muhlenbergia. 

—  Gayophytum  strictum  Gray. 

DIAGNOSE 

Souche  fibreuse. 

Tige  simple  ou  rameuse,  herbacée,  fistuleuse,  à  épiderme  exfolié. 

Feuilles  ovales-acuminées,  brusquement  rétrécies  à  la  base  ou 
lancéolées-linéaires  ou  même  linéaires,  pubescentes,  sessilesou  cour- 
tement  pétiolées. 

Fleurs  roses  ou  rouges,  très  petites,  axillaires,  ne  dépassant  pas  les 
feuilles. 

Capsule  très  courte,  à  4  raies  jaunâtres,  cylindrique,  effilée  en  bec 
au  sommet,  légèrement  renflée  sessile. 

Graine  jaune,  oblongue,  plus  ou  moins  chagrinée,  munie  d'une 
nervure  latérale  et  présentant  une  face  dorsale  courbée  renflée  arron- 
die, parfois  papilleuse. 

Mai-août. 

DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Washington  :  Spokane,  1892;  n°  2468  [Henderson).  —Washing- 
ton :  Whitman  Co.,  in  moist  bottom  land  Wawawai,  mai  1897  ;  n 
757  {A.  D.  E.  Elmer).  —  North  American  Pacific  Coast,  n°  57 
{C.  C.  Parry).  —  Oregon,  1871  ;  n°237o  (189)  {Elihu  Hall).  Forme 
apauvrie,  à  petites  fleurs  et  hirsute-canescente.  —  Washington  :  Ya- 
kima  Région,  1882;  n°  14536  [T.  S.  Brandegeé),  —  California  : 
Amador  Go.,  Pioneer,  3ooo  feet,  i3  juill.  1896;  n°  1843  [Geo  Han- 
sen).  —  California  :  Rochville,   ier  août   1880  (F.  S.  Earle).  —  Ca- 

Avril-Mai  9 


3o6  GROUPE    BOISDUVALIA 


lifornia  :  Amador  Co.,  Jackson,  i3oo  feet,  août  i8g3  ;  n°  287  [Geo 
Hansen).  — Washington  :  Spokane  dry  soil,  août  1892  (J.  H.  Sand- 
berg).  —  North  Idaho  :  Kootenai  Co.,  Spokane  bridge,  n°  go5 
(A.  A.  Heller).  —  California  :  Humboldt  Co.,  sub  Gayophytum 
n.  sp.  Gray  {H.  N.  Bolander).  —  Oregon,  1871  ;  n°  189  sub  O.  den- 
sijlora  var.  tenella  {Elihu  Hall).  —  Idaho  :  Nez  Perces  Co.,  about 
Lake  Waha,  20oo-35oo  feet,  10  juillet  180,6  ;  n°  341 1,  sub  Boisduva- 
lia parvijlora  Heller  n.  sp.  A.  A.  et  Gertrude  Heller).  —  Califor- 
nia :  Siskiyou' Co.,  near  Yreka,  14  juin  1876;  n°  853  [Edw.  L. 
Greene).  —  California  :  Plumas  Co.,  big  meadows,  juill.  1896  {C.  C. 
Bruce).  —  Washington:  Klickitat  Co.,  springs  and  meadows,  8  août 
1881  (W.  N.  Suksdorf).  —  Washington  :  Spokane,  16  août  1892  ;  n° 
905  [Sandberg,  Douglas,  Heller). 

X  O.  Torreyoides  Le'vl.  (O.  densifïorax    Torreyi).  —  Tige  et 
port  du  densijlora  ;  feuilles  et  poils  du  Torreyi. 


GROUPE    BOISDUVALIA  007 


5i.  —  ONOTHERA  GLABELLA  Nutt. 

Synonymie  :  Boisduvalia  glabella  Walp.  —  B.  glabella  Nutt.  —  B. 
parviflora  Auct.  —  B.  macrantha  Heller. 

DIAGNOSE 

Souche  fibreuse. 

Tige  simple  ou  peu  rameuse  ne  paraissant  guère  dépasser  2  déci- 
mètres, herbacée,  blanchâtre,  pubesçente  ou  même  finement  muri- 
quée  ainsi  que  les  feuilles. 

Feuilles  pressées  et  serrées,  sessiles,  petites,  courtes,  ovales  ou 
ovales-oblongues,  denticulées. 

Fleurs  très  petites,  rougeâtres,  cachées  par  les  feuilles,  sessiles  ou 
subsessiles  ;  étamines  dépassant  peu  le  calice;  anthères  arrondies; 
stigmate  quadrilobé,  style  dépassant  les  étamines. 

Capsule  oblongue,  petite,  sessile,  atténuée  en  bec  assez  long,  légè- 
rement toruleuse,  arrondie,  pubescente-velue. 

Graine  fusiforme.  jaune  ou  terreuse-brune,  atténuée  en  pointe  au 
sommet,   courtement  pubesçente  papilleuse. 

Mai-juillet.  Plante  des  lieux  humides. 


DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

Washington  :  in  dry  creeks  beds,  24  juillet  1899  ;  n°  2656  [C .  V . 
Piper).  —  Galifornia  :  Butte  Co.,  Iron  Canyon,  mai  1896  ;  n°  143  (R. 
Al.  Austin).  —  California  :  Sierra  Co.,  1874;  n°  2368  (/.  G.  Lem- 
mon).  —  Oregon,  1871  ;  n°  (190)  2369  [Elihu  Hall).  —  Oregon  : 
Grant's  pass,  i3  juill.  1887  ;  n°  1 145  {Thomas  Hoivell).  —  Oregon  : 
Wasco  Co.,  low  damp  grounds  near  Dalles  City,  12  juin  1886  ;  n° 
862  (W.  N.  Suksdorf).  —  Washington  :  Whitman  Co.,  Pullman,  17 
juill.  1892  ;  n°  2469  (Henderson).  —  Montana  :  Sand  Coulée,  on  th'e 
dry  plains,  juill.  1887  (F.  W.Anderson). — Canada:  Assiniboia,  Rane 


3o8  GROUPE   BOISDUVALIA 

Lake,  3  juillet  1894  ;  n°  4938  [John  Macoun).  —  North  America  Pa- 
cific Coast,  1880  (C.  C.  Parry).  —  California  :  Siskiyou  Co.,  24  juin 
1876,  n°892  [Edw.  L.  Greene).  — Oregon,  1871  ;  n°  190  (Elihu  Hall). 
Rapporté  par  Watson  (Proc.  Acad.  VIII.  600)  à  0.  Torreyi.  — Mon- 
tana :  Deer  Lodge,  21  avril  1893  [F.  N.  Notestein).  — California: 
Santa  Monica,  moist  dépression  in  adobe  plains,  juin  1892  (H.  E. 
Hasse).  — Washington:  Pullman,  24  juin  1897  ;  nos  2655  et  2657 
(C.  V.  Piper).  — California  :  Shenta  Co.,  Ledding,  3o  mai  1906  {A. 
A.  Heiler). 

Race  :  commixta  Guffroy. 

Notre  collaborateur  a  fait  ici  une  coupe  spécifique  en  distinguant 
sous  le  nom  d'O.  commixta  Guffroy  sp.  nov.  une  forme  se  différen- 
ciant de  YO.  glabella  par  ses  poils  de  même  nature,  tous  finement 
verruqueux. 

L'O.  glabella  présente  des  poils  les  uns  lisses,  claviformes,  les 
autres  finement  verruqueux. 

L'échantillon  sur  lequel  ont  été  prélevés  les  matériaux  qui  lui  ont 
servi  pour  l'étude  n'est  plus  entre  nos  mains.  Nous  n'y  avions  rien 
remarqué  qui  nous  parut  spécifique.  Nous  enregistrons  donc,  comme 
race  à  rechercher,  cette  forme  de  YO.  glabella. 


GROUPE   BOISDUVALIA 


309 


i.  Onothera  Gayophytum  f.  pumila. 

2.  O.  glabella. 

3.  O.  Torreyi. 

4.  O.  densiflora. 

5.  O.  cleistogama. 


GROUPE    DES   BOISDUVALfA 


I.  —  DESCRIPTION  DES  TYPES 


Onothera  pygmaea 


euille  épaisse  de  245  \j.. 
Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  94  u,  épais  de  47  [i  (R 
Poils  nuls. 


Onothera  subulata 


Feuille  épaisse  de  175-180  y.. 

Mésophylle  centrique,  ayant  à  la  partie  supérieure  et  à  la  partie  infé- 
rieure deux  couches  palissadiques  sensiblement  égales  dans  chaque 
cas. 

Faisceau  ligneux  large  de  253  p.,  épais  de  66  fx  (R  =  3,83). 

Poils  tous  dressés  et  finement  verruqueux,  aigus,  longs  de  1 25-445  [*, 
larges  de  18-22  p,  à  paroi  épaisse  de  5-7  ^. 


GROUPE   BOISDUVALIA  3n 


Onothera  concinna 

Feuille  épaisse  de  160  [x. 

Mésophylle  centrique,  n'ayant  qu'une  couche  palissadique  à  la  partie 

inférieure,  et  dont  les  deux  couches  palissadiques  supérieures  sont 

très  inégales  en  hauteur. 
Faisceau  ligneux  large  de  io5  (x,  épais  de  3j  (x  (R  =  2,89). 
Poils  tous   dressés  et  finement  verruqueux,    aigus,    longs   de    i32- 

660  (x,  larges  de  14-25  [*,  à  paroi  épaisse  de  4-7  (x. 


Onothera  densiflora 

Feuille  épaisse  de  2o5  fx. 

Mésophylle  centrique,  ayant  à  la  partie  supérieure  et  à  la  partie  infé- 
rieure deux  couches  palissadiques  sensiblement  égales  dans  chaque 
cas. 

Faisceau  ligneux  large  de  1  58  jx,  épais  de  5o  jx  (R  =  3,14). 

Poils  d'une  seule  nature,  tous  finement  verruqueux,  aigus,  à  paroi 
épaisse  de  2-3  [*,  mais  de  deux  sortes  :  les  uns  dressés,  à  extrémité 
parfois  courbée,  longs  de  135-460  [x,  larges  de  ii-iSjx;  les  autres 
arqués  ou  arqués-appliqués,  longs  de  85-225  \i,  larges  de  8-16  fx. 

Onothera  commixta 

Feuille  épaisse  de  1 55  <x. 

Mésophylle  centrique,  n'ayant  qu'une  couche  palissadique  à  la  partie 
inférieure  et  dont  les  deux  couches  palissadiques  supérieures  sont 
sensiblement  inégales  en  hauteur. 

Faisceau  ligneux  large  de  1  16  ;x,  épais  de  5o  [x  (R  =  2,32). 

Poils  d'une  seule  nature,  tous  finement  verruqueux,  aigus,  à  paroi 
épaisse  de  2-3  [x,  mais  de  deux  sortes  :  les  uns  dressés,  à  extrémité 
parfois  courbée,  longs  de  180080  ;x,  larges  de  i5-2o  ;x  ;  les  autres 
arqués  ou  arqués-appliqués,  longs  de  85-270  fx,  larges  de  12-22  |x. 


3i2  GROUPE    BOISDUVALIA 

Onothera  Volkmanui 

Feuille  épaisse  de  175-230  [x. 

Mésophylle  tantôt  centrique,  tantôt  transformé  entièrement  en  tissu 
palissadique. 

Faisceau  ligneux  large  de  134  (x,  épais  de  42  jx  (R  =  3,ig). 

Poils  d'une  seule  nature,  tous  finement  ou  très  finement  verruqueux, 
aigus,  mais  de  deux  sortes  :  les  uns  dressés  ou  inclinés,  longs  de 
105-900  (x,  larges  de  10-22  y-,  à  paroi  épaisse  de  2-6  fx  ;  les  autres 
arqués  ou  arqués-appliqués,  longs  de  160-220  fx,  larges  de  12-20  jx, 
à  paroi  épaisse  de  2-4  fx. 

Onothera  cleistogama 

Feuille  épaisse  de  170-175  p. 

Mésophylle  subcentrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  161  ;x,  épais  de  55  jx  (R  =  2,93). 

Poils  de  deux  natures  :  les  uns  lisses,  claviformes,  à  extrémité  submu- 

cronée,  dressés  ou  inclinés,  longs  de  io5-225  |x,  larges  de  12-16 (*  ; 

les  autres  très  finement   verruqueux,    ±    aigus,  tous  dressés  ou 

inclinés,  parfois  courbés  à  l'extrémité,  longs  de  120-21 5  jx,  larges 

de  7-14  m-,  à  paroi  épaisse  de  1 ,5-2  (x. 
Les  poils  lisses  sont  beaucoup  plus  nombreux  que  les  verruqueux,  ces 

derniers  pour  ainsi  dire  localisés  au  bord  de  la  nervure  médiane. 

Onothera  Torreyi 

Feuille  épaisse  de  i65  |x. 

Mésophylle  subbifacial. 

Faisceau  ligneux  large  de  126  jx,  épais  de  48  (x  (R  =  2,62). 

Poils  de  deux  natures  :  les  uns  lisses,  claviformes,  obtus,  dressés, 
longs  de  145-200  jx,  larges  de  10- 1 5  fi  ;  les  autres  très  finement  ver- 
ruqueux, aigus,  tous  dressés  ou  inclinés,  parfois  infléchis  à  l'extré- 
mité, longs  de  3 10-705  jx,  larges  de  12-25  [x,  à  paroi  épaisse  de 
1,5-4  P- 


GROUPE  BOISDUVALIA  3i3 


Onothera  glabella 

Feuille  épaisse  de  145  p. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  io5  |x,  e'pais  de  3j  p  (R  =  2,84). 

Poils  de  deux  natures  :  les  uns  lisses,  claviformes,  obtus,  dressés, 
longs  de  43-1 15  [x,  larges  de  i2-i5  fx;  les  autres  finement  verru- 
queux,  aigus,  larges  de  12-22  |x,  à  paroi  épaisse  de  2-4  jx,  et  de  deux 
sortes  :  dressés  ou  inclinés,  parfois  infléchis  à  l'extrémité,  longs  de 
60-420  |x  ;  arqués-appliqués,  quelquefois  en  hameçon  à  l'extrémité, 
longs  de  i5o-i85  [x. 

X  Onothera  densiflora  X  Torreyi 

Feuille  épaisse  de  235  (x. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  140  jx,  épais  de  69  (x  (R  =  2,o3). 

Poils  de  deux  natures  :  les  uns  lisses,  claviformes,  dressés,  longs  de 
126-176  [x,  larges  de  9-15  [x  ;  les  autres  finement  verruqueux,  ai- 
gus, tous  dressés  ou  inclinés,  parfois  infléchis  ou  courbés  en  hame- 
çon à  l'extrémité,  longs  de  35-965  (x,  larges  de  9-20  p,  à  paroi 
épaisse  de  1,5-4  F- 

Chose  remarquable,  nous  avons  trouvé  sur  une  feuille  de  cet  hybride 
2  poils  bi-cellulaires,  la  cloison  se  trouvant  rapprochée  de  la  base 
(à  45-52  fx  de  cette  dernière,  à  532-366  [x  de  l'extrémité).  Dans  les 
Onothéracées  on  avait  signalé  jusqu'à  ce  jour  : 

Poils  toujours  unicellulaires  :  Onothera,  la  plupart  des  Fuchsia. 

Poils  bi-cellulaires  :  certains  Fuchsia. 

Poils  uni-sériés  :  Ludwigia. 

Il  y  a  donc  tous  les  passages  dans  la  feuille  entre  le  poil  unisérié  et  le 
poil  unicellulaire,  et  on  peut  admettre  que  les  poils  unicellulaires 
le  sont  «  par  réduction  »,  suivant  l'expression  de  Vesque. 


3i4  GROUPE  BOISDUVALIA 


Comparaison  entre  les  caractères  anatomiques  de  ïhybride 
et  ceux  des  parents: 


û)    MÉSOPHYLLE 

0.  Torreyi:  su bbifacial. 

O.  densiflora  :  centrique,  ayant  à  la  partie  supérieure  et  à  la 
partie  inférieure  2  couches  palissadiques  sensible- 
ment égales  dans  chaque  cas. 

Hybride:  centrique,  n'ayant  à  la  partie  inférieure  qu'une 
couche  palissadique  bien  nette  ;  supérieurement  les 
2  couches  palissadiques  sont  sensiblement  inégales. 


b)  Faisceau  ligneux 

O.   Torreyi:  large  de  126  [*. 
O.  densiflora:  large  de  1  58  [*. 
Hybride  :  large  de  140  \j-. 


c)  Poils    lisses 

O.  Torreyi  :  longs  de  145-200  \j-. 
O.  densiflora  :  nuls. 
Hybride:  longs  de  126-176  «a.. 

* 
d)  Poils   verruqueux 

O.    Torreyi  :  tous  dressés  ou  inclinés,  longs,  de  3  10-705  \i. 
O.   densiflora:  les  uns  dressés,  les  autres  arqués,   longs  de 

85-225   [X. 

Hybride  :  tous  dressés  ou  inclinés,  longs  de  35-9Ô5  y.. 
Par  son  mésophylle  centrique  l'hybride  se  rapproche  d'O.  densiflora, 
mais  par  la  présence  de  poils  lisses,  par  ses  poils  verruqueux  tous 


GROUPE  BOISDUVALIA  3i5 


dressés  ou  inclinés,  et  par  la  grande  longueur  de  ces  derniers,  il 
tient  beaucoup  plus  d'O.  Torreyi.  L'hybride  que  nous  avons  étudié 
est  donc  anatomiquement  pour  nous. 

X  O.  densiflora  x  <  Torreyi. 


II.  —  DESCRIPTION  RÉSUMÉE  DES  SECTIONS 


Glabrae 

Feuille  épaisse  de  245  fx. 

Mésophylle  centrique. 

Faisceau  ligneux  large  de  94  [x,  épais  de  47  ;x  (R  ==■  2), 


Rhytidotrichae 

Feuille  épaisse  de  i55-23o[x. 

Mésophylle  centrique,  parfois  transformé  entièrement  en  tissu  palis- 
sadique. 

Faisceau  ligneux  large  de  io5-253  ;x,  épais  de  37-66  jx  (R  =  2,32  à 
3,83). 

Poils  tous  finement  verruqueux,  tantôt  tous  dressés,  tantôt  les  uns 
dressés  ou  inclinés,  les  autres  arqués  ou  arqués-appliqués,  longs 
de  85-900  (j.,  larges  de  8-25  |x,  à  paroi  épaisse  de  2-7  |x. 

Heterotrichae 

Feuille  épaisse  de  145-175  [x. 

Mésophylle  centrique,  subcentrique  ou  subbifacial. 
Faisceau  ligneux  large  de  io5-i6i   {*,  épais  de  37-55  (x  (R  =  2,62  à 
2,93). 


3i6  GROUPE    BOISDUVALIA 

Poils  de  deux  natures  :  les  uns  lisses,  claviformes,  dressés  ou  incli- 
nés, longs  de  43-225  fx,  larges  de  io-i6[x;les  autres  finement  ou 
très  finement  verruqueux,  dressés,  inclinés  ou  arqués-appliqués, 
longs  de  60-705  fx,  larges  de  7-25  |x,  à  paroi  épaisse  de  1,5-4  (*• 


III.  —  CONSPECTUS  DES  ESPECES 


I.  Feuille  glabre,  épaisse  de  245  fx  ;   faisceau  ligneux  large  de  94  |x, 

épais  de  47  (x  (R  =  2)  ==  O.  pygmœa. 

II.  Seulement  des  poils  verruqueux,  aigus. 

A.  Poils  tous  dressés,  à  paroi  épaisse  de  4-7  |x. 

a.  Mésophylle  ayant  à  la  partie  supérieure  et  à  la  partie  infé- 
rieure 2  couches  palissadiques  sensiblement  égales 
dans  chaque  cas.  Faisceau  ligneux  large  de  253  [x, 
épais  de  66  jx  (R  =  3,83).  Poils  longs  de  125- 
445  (x  =  O.  subiilata. 

p.  Mésophylle  n'ayant  qu'une  couche  palissadique  à  la  partie 
inférieure  et  dont  les  2  couches  palissadiques  supé- 
rieures sont  très  inégales  en  hauteur.  Faisceau  li- 
gneux large  de  io5  [x,  épais  de  37  fx  (R  =■  2,89). 
Poils  longs  de   i32-66o  m  =  O.  continua. 

B.  Poils  les  uns  dressés,  à  extrémité  parfois  courbée,  les  autres 

arqués  ou  arqués-appliqués, 
a.  Mésophylle  toujours  centrique  \  poils  longs  de  85-460  jx, 
à  paroi  épaisse  de  2-3  (x. 

0.  Mésophylle  ayant  à  la  partie  supérieure  et  à  la  partie 
inférieure  2  couches  palissadiques  sensiblement  éga- 
les dans  chaque  cas.  Faisceau  ligneux  large  de 
1  58  (x.  épais  de  5o  fx  (R  =  3, 14)  =  O.  densiflora. 

©.  Mésophylle  [n'ayant  qu'une  couche  palissadique  à  la 
partie  inférieure,  et  dont  les  2  couches  palissadiques 
supérieures  sont  sensiblement  inégales  en  hauteur. 


GROUPE  BOISDUVALIA  317 

Faisceau  ligneux  large  de  116  fx,  épais  de  5oft(R 
=»■  2,32)  =■  O.  commixta . 
p.  Mésophylle  tantôt  centrique,  tantôt   transformé  entière- 
ment en   tissu   palissadique  ;  poils  longs  de    to5- 
900  [x,  à  paroi  épaisse  de  2-6  |x  =>  O.   Volkmanni. 
III.  Des  poils  lisses  (claviformes)  et  des  poils  verruqueux. 

A.  Poils  très  finement  verruqueux,  tous  dressés  ou   inclinés, 

parfois  courbés  ou  infléchis  à  l'extrémité.  Méso- 
phylle subcentrique  ou  subbifacial.  Poils  lisses 
longs  de  io5-225  |x. 

a.  Poils  lisses  à  extrémité  submucronée.  Poils  verruqueux 
longs  de  120-21 5  ;x,  larges  de  7-14  fx,  pour  ainsi 
dire  localisés  au  bord  de  la  nervure  médiane,  les 
poils  lisses  étant  de  beaucoup  les  plus  nombreux. 
Faisceau  ligneux  large  de  16 r  fx,  épais  de  55  fx  (R 
«=>  2,93)  =  O.  cleistogama. 

p.  Poils  lisses  obtus.  Poils  verruqueux  longs  de  3 10-705  fx, 
larges  de  12-25  jx.  Faisceau  ligneux  large  de  126  fx, 
épais  de  48  jx  (R  =  2,62)  =  O.  Torreyi. 

B.  Poils  finement  verruqueux,  les  uns  droits  ou  inclinés,  par- 

fois infléchis  à  l'extrémité,  les  autres  arqués-appli- 
qués, longs  de  60-420  [x.  Mésophylle  centrique. 
Poils  lisses  longs  de  43-1 15  ;x.  Faisceau  ligneux 
large  de  io5  fx,  épais  de  37  (x  (R  =  2,84)  =»  O.  gla- 
bel  la. 


IV.  —  GROUPEMENT  EN  SECTIONS 


ire  Section  (Glabrae)  :  O.  pygmsea. 
2e  Section  (Rhytidotrichae)  : 

ire  Sous-section  :  O.  subulata,  concinna. 

2e  Sous-section  :  O.  densiflora,  commixta,  Volkmanni 


3i8  GROUPE  BOISDUVALIA 

3e  Section  (Heterotrichœ)  : 

ire  Sous-section  :  O.  cleistogama,  Torreyi. 
2e  Sous-section  :  O.  glabella. 


V.  —  CLASSIFICATION 


Spec.    i.   Onothera  pygmœa. 
i.         —        subulata. 
fi.  concinna. 

3.  —        densiflora. 
p.  commixta. 

4.  —         Volkmanni. 

5.  —        cleistogama. 


6.  —         Torreyi. 

7.  —        glabella. 


GROUPE  BOISDUVALIA 


3 19 


l 


m 


6 


3 


H 


? 


<t 


s- 


f  P  V 

«Ml 


Graine  :  1  ==  subulata  ;  2   =  cleistogama;   3  =  glabella;  4  =   densiflora  ;    5  ==  Torreyi  ; 

G  =  Bottae;  7  =  rhomboidea. 


320 


GROUPE    BOISDUVALIA 


I 


-  Kî 


\'*$ 


Dessins  anatomiques  d'O.  pygm,ea 


i,  Coupe  transversale  de   la  feuille  (grossissement  :  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 

du  faisceau  ligneux  (g  =  190). 


GROUPE    BOISDUVALIA 


3-2 1 


V 


Dessins  anatomiques  d'O.  subulata 

i,  Coupe   transversale    de   la    feuille   (grossissement  :  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190). —  3,  Poils  finement  verruqueux,  dressés  (g  =  35o). 


Avril-Mai 


10 


-IjO 


■•> 


;; 


■.t.i'-ïjï 


Dessins  anatomiques  d'O.  concinna 

i,  Coupe   transversale  de   la  feuille  (grossissement:  g—  35o).  —  2,  Coupe  transversale 

du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  finement  verruqueux,  dressés  (g  =  35o). 

Nota  :  Le  signe  *  indique  le  point  de  raccord  des  deux  parties  d'un  même 

poil,  scindé  pour  la  commodité  du  dessin. 


fefc 


%  I 


0  --  ï>«0 


Dessins  anatomiques  d'O.  densiflora 


i,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190). —  3,  Poils  finement  verruqueux,  dressés  (g  =  35o).  — 
4,  Poils  finement  verruqueux,  arqués  ou  arqués-appliqués  (g  =  35o). 


Dessins  anatomiques  d'O.  commixta 


i,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g .=  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  finement  verruqueux,  dressés  (g  =  35o).  — 
4,  Poils  finement  verruqueux,  arqués  ou  arqués-appliqués  (g  =  35o). 


^rrfrYT 


Dessins  anatomiques  d'O.  Volkmanni 

')  i'i  i",  ï",  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement  :  g  =  35o).  —  2,  Coupe 
transversale  du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  finement  ou  très  finement  verru- 
queux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  35o).—  4,  Poils  finement  ou  très  finement  verruqueux, 
arqués  ou  arqués-appliqués  (g  =  35o). 


Dessins  anatomiques  d'O.  Volkmanni  (suite) 


Voir  la  légende  à;  la  page  précédente. 
Nota  :  Le  signe  •  indique  le  point  de  raccord  des  deux  parties  d'un  même  poil, 
scindé  pour  la  commodité  du  dessin. 


Dessins  anatomiques  d'O.  cleistogama 


I,  Coupe  transversale   de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o).  —  2,  Coupe   transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  lisses  (g  =  35o).  —  3  bis,  Extrémité  des  mêmes 


(très  grossi).  —  4,  Poils  très  finement  ïerruqueux,  dressés  ou  inclinés  ('t 


ï5o). 


Dessins  anatomiques  d'O.  Torreyi 


i,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement:  g  =  35o). —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190).  —  3,  Poils  lisses  (g  =  35o).  —  4,  Poils  très  finement 
verruqueux  dressés  ou  inclinés  (g=  35o). 

Nota  :  Les  lettres  a  a'  et  b  V  indiquent  les  points   de  raccord   des  deux  parties 
d'un  même  poil,  scindé  pour  !a  commodité  du  dessin. 


DessinsTwatomiques  d'O.  densiflora  X*Torreyi 


i,  Coupe^  transversale  de  la  feuille  (grossissement  :  g  =  35o). —  2,  Coupe  transversale 
_du_f  ai  sceau  ligneux  (g  =  190}.  —  3,  Poils  lisses  (g  =  35o).  —  4,  Poils  finement  verru- 
t. queux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  35o). 


Dessins  anatomiques  d'O.  densiflora  X  Torreyi  (suite) 


Voir  la  légende  à  la  page  précédente. 
Nota  :  Le  signe  •  et  les  lettres  a  et  a'  indiquent  les  points  de  raccord  des  deux 
parties  d'un  même  poil,  scindé  pour  la  commodité  du|  dessin. 


Dessins  anatomiques  d'O.  glabella 


I,  Coupe  transversale  de  la  feuille  (grossissement  :  g  =  35o).  —  2,  Coupe  transversale 
du  faisceau  ligneux  (g  =  190). —  3,  Poils  lisses  (g  =  35o).  —  4,  Poils  finement  verru- 
queux,  dressés  ou  inclinés  (g  =  35o).  —  5,  Poils  finement  verruqueux,  arqués-appliqués 
(g=35o). 


332  GROUPE    BOISDUVALIA 


52.  —  ONOTHERA  EUGHARIDIUM  Lévl. 

Synonymie:  Eucharidium  Breweri  Gray.  —  E.  concinnum  Fisch.et 
Mey.  —  E.  gràndiflonim  Fisch.  et  Mey.  —  Onothera  Breiveri  Lévl. 
—  O.  Fischeri  Lévl.  —  O.  Meyeri  Lévl. 


DIAGNOSE 

Racine  fibreuse,  pivotante. 

Tige  dressée,  à  épiderme  exfolié,  souvent  rougeâtre. 

Feuilles  pétiolées,  lancéolées. 

Fleurs  moyennes,  pétales  trilobés-lobés  à  lobe  médian  souvent  plus 
allongé  et  plus  étroit;  étamines  à  anthères  munies  de  cornes  recour- 
bées, dépassant  les  pétales  ;  stigmate  capité  dépassant  les  pétales; 
capsule  sessile,  plus  ou  moins  tétragone. 

Graine  souvent  de  couleur  chocolat,  allongée  en  bec  aune  extrémité 
et  obtuse  à  l'autre,  parfois  creusée  en  forme  de  gant. 


DISTRIBUTION  GÉOGRAPHIQUE 

California,  1846,  n°  43o  [Frémont).  —  California,  1842  (Dv  Guille- 
rriin),  1837  {D.  Kunth),  i858  (  V.  Spach),  1875  et  1880  (G.  R.  Vasey). 
—  California  :  Spokan  Co. 

Cette  espèce  a  le  port  de  l'O.  chamœnerioides  et  de  VO.  epilobioides 
et  les  capsules  des  Godetia.  L'avenir  permettra  peut-être  de  séparer 
VO.  Breiveri  comme  race  distincte. 


Le  Mans.  —  Imprimerie  Monnoyer.  —  Mai  1908. 


FLORA  OF  SOUTHERN  CALIFORNIA. 

GREES  HORN   MOI   M  VINS.    El  BM   '  01  NTY. 


♦ 


V 


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ait.  6000-7001 
June7-15.  ! 


Onothera  prismatica  Lévl. 
var.  vimlnea  Dougl. 


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De  Bibliographie,  d'Informations  k  d'Echanges 
H.   LÈVEILLÉ,   Directeur 

7  8,    Hue    de    Flore,     78    —    LE    MAIVS    (Sarthe) 

Renferme  le  compte  rendu  détaillé  des  séances  de  l'Académie 
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SUPPRESSION  DES  POMPES  m  TOUS  SYSTEMES  ET  COUVERTURE  DES  PUITS  OUVERTS 

par  le  Dessus  de  Puits  de  Sécurité  ou  Elévateur  d'eau  à  toutes  profondeurs 

Les  docteurs  conseillent,  pour  avoir  toujours 
de  l'eau  saine  de  les  remplacer  par  le  Dessus 
de  F*«its  de  Sécurité  qui  sert  à  tirer 
l'eau  à  toutes  profondeurs  et  empêche  tous  les  acci- 
dents. Ne  craint  nullement  la  gelée  pour  la 
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Ainsi  que  du  duplicata  du  Journal  Officiel  concernant  la  loi  sur 
les  Eaux  potables  votée  et  promulguée  le  r  g  février  i g02  et  mise 
en  vigueur  le  ig  février  igo3. 

S'adresser  à  MM.  L.  JONET  &  O 

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L'Académie  offVe  :iux   Auteurs  des  Tirages  à  part,  à 

V^ï  exempts» ires, sans  réimposition  ni  changement  de  folios» 

L.e  port  est  s*  la  charge  des  auteurs. 

TARIF    DES    TIRAGES    A    PART 

avec  changement  de   pagination,  nouvelle  mise    sous    presse,  couvertures  non 
imprimées  sur  papier  de  couleur,  pliage  et  couture  : 

Les  remaniements  dans  le  texte  sont  comptés  à  raison  de  o  fr.  65  l'heure. 


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Couverture  imprimée  :  5o  ex.,  4  fr.;  100  ex.,  4  fr.  5o  ;  i5oex.,  5  fr.  25; 
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Les  auteurs  doivent  faire  figurer  sur  leur  manuscrit  la  mention 
«  tirage  à  part,  avec  ou  sans  pagination  spéciale  »,  et  le  «  chiffre  »  du 
tirage  ainsi  que  la  demande  d'une  couverture  imprimée  ou  non,  et  ensuite 
s'entendre  directement  avec  l'imprimeur  dès  la  réception  du  numéro 
renfermant  leur  travail. 


Le  Mans.  —  Imp.  Monnoyer.  —  5-1908. 


17e  Année  '3e  Série)  N°s  225-226  Juillet-Août  1908 


BULLETIN 


DE 


INTEINATIONHi 


de  Géographie  Botanique 


s 


SOMMAIRE  DES  N»«  225-226 

Notice  nécrologique  sur  Jean-Baplite  Palacky.  par  M.  Ch  Domin, 

Revue  critique  Des  Primulacées  asiatiques,  par  M.  Petitmengin, 

Sur  quelques  Carex  du  Berry,  par  M.  L.  Lambert. 

Session  en  Savoie.  —  Hieracium,  Rosa  et  Rubus  récoltés  par  M.  H.  Suûre 

Une  nouvelle  Graminée  coréenne,  par  M,  E.   Hackel. 


PARIS 

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La  suite  du  Catalogue  des  plantes  de  l'Ariège,  de 
M.  MARCAiLHOu-d'AYMÉRic,  qui  sera  publiée  au  cours  de 
l'année,  devant  faire  suite  au  Bulletin  de  Janvier,  devra 
être  intercalée  entre  ce  Bulletin  de  Janvier  et  le  Bulletin 
de  Février-Mars,  qui  continue  la  pagination  du  Catalo- 
gue. 


Nous  ferons  des  conditions  spéciales  aux 
membres  de  l'Académie  qui  désireraient  se 
procurer  les  deux  premiers  fascicules  de  la 
Monographie  du  Genre  Onotkera  dont  le 
3e  fascicule  paraît  au  Bulletin. 


jitiiiiuuiiuiuiuiiiitiiiiiiiiiiimiiiiiiuiiiuiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiuiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuii^ijiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii^ 

HUMBOLDT,  BOMPLAND,  KUNTH 

Voyage  aux  régions  équinoxia/es  du  Nouueau  continent 


Nous  connaissons  un  exemplaire  complet 

à  vendre  de  ce  rare  ouvrage. 


i79  Année  (38  Série)         N°*  225-226  Juillet-Août  1908 


BULLETIN 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

DR        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


NOTICE    NÉCROLOGIQUE 

Sur  Jean-Baptiste  PALACKY 

Par    M.  Ch.   DOMIN 


Jean-B.  Palacky,  professeur  de  géographie  à  l'Université  tchèque  de  Prague, 
est  mort  dans  la  nuit  du  22  au  23  février  1908,  à  Kr.  Vinohrardy.  Il  était  né 
à  Prague  le  3o  octobre  iSioet  était  le  fils  du  célèbre  historien  et  politique 
tchèque,  François  Palacky.  —  11  fit  ses  études  à  Prague  et  suivit  les  cours 
de  botanique  de  Presle  et  de  Kosteletzky.  Promu  docteur  en  philosophie  en 
i85o,  et  docteur  en  droit  en  1864,  il  consacra  quelques  années,  passées  tant 
à  Paris  qu'à  Berlin,  à  l'étude  spéciale  de  la  géographie,  et  fut  nommé  en 
1 856  premier  agrégé  (Privat-docent)  de  géographie  à  l'Université  de  Prague. 

La  première  œuvre  qu'il  écrivit  :  Géographie  scientifique  comparée  (en 
langues  tchèque  et  allemande)  dénote  un  tort  penchant  pour  la  botanique  et 
la  zoologie,  sciences  auxquelles  Palacky  resta  toute  sa  vie  attaché,  bien  qu'il 
possédât  à  fond  la  géographie  et  la  géologie  régionale.  Les  plus  grands 
travaux  de  Palacky  sont  plutôt  du  ressort  de  la  géographie  zoologique  et 
pourtant  son  activité  dans  la  géographie  botanique  est  d'autant  plus  remar- 
quable qu'elle  date  d'une  époque  où  la  botano-géographie  n'était  encore  qu'à 
ses  débuts. 

La  première  œuvre  de  Palacky  sur  cette  matière  est  :  Pjlan\engeogra- 
phische  Studien.  Erlàuterungen  $it  Hooker  et  Bentham  gênera  plantarum 
(Prague  1864,  83-84). 

Il  écrivit  ensuite  "une  longue  série  de  travaux  en  langues  tchèque  el  alle- 
mande, parmi  lesquels  nous  citerons  son  étude  sur  le  développement  de  la 
végétation  du  globe,  d'après  une  base  géologique  (Prague,  1881,  en  langue 
tchèque),  puis  une  étude  sur  l'extension  géographique  des  mousses  [Sit^ber. 
der  K.  boëhm.  ges.  d.   Wiss.,  Prague,   1899-1901,  4  brochures). 

Enfin:  Çatalogus  plantarum  Madagascariensium  (Prague,  1906  et  1907 
6  brochures).  L'ensemble  de  l'œuvre  de  Palacky,  en  ce  qui  concerne  la  géo- 
graphie et  les  sciences  voisines,  comprend  quelques  centaines  de  notes.  La 
mort  nous  a  ravi  en  Palacky  un  des  derniers  polyhistoriens.  Parmi  les  géo- 
graphes modernes,  il  fut  le  seul  possédant  également  la  géographie  bota- 
nique et  zoologique. 

Disposant  de  ressources  pécuniaires  indépendantes,  Palacky  put,  dès  sa 
jeunesse,  avoir  des  préparations  scientifiques  de  premier  ordre;  de  plus, 
doué  d'un  grand  talent  et  d'une  énergie  admirable,  il  eut  la  possibilité  de  se 
consacrer  aux  travaux  scientifiques  et  de  se  faire  valoir  comme  homme  poli- 
tique. L'Université  tchèque  possède  de  Palacky,  en  legs,  un  magnifique  her- 
bier, contenant  plus  de  3o.ooo  plantes  exotiques. 

Juillet-Août  11 


o 


334  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

REVUE  CRITIQUE 

Des  Primulacées  asiatiques 

Par   M.   PETITMENGIN. 


11  arrive  parfois,  surtout  lorsqu'on  étudie  cette  riche  flore  de 
l'Asie,  que  de  très  bonne  foi,  on  prend  pour  nouvelles,  des 
espèces  quelquefois  insuffisamment  connues,  mais  déjà  décrites 
antérieurement.  Et  cela  se  produit  d'autant  plus  facilement  que 
souvent  l'on  manque  de  matériaux  de  comparaison.  Au  cours 
de  mon  dernier  séjour  au  Muséum,  j'ai  pu  ainsi  m'apercevoir 
qu'un  certain  nombre  d'espèces  soi-disant  nouvelles,  décrites 
par  moi  dernièrement,  devaient  rentrer  dans  la  synonymie. 

Voici  les  noms  de  ces  espèces,  suivis  des  noms  à  conserver  : 

Primula  speluncicola  Ptgin  —  P.   pellucida  Franchet. 

—  Gagnepainii  Ptgin  —  P.  heucherifolia  Franchet. 

—  Rosthornii  Diels     =  P.  neurocalyx  Franchet. 

—  Lecomtei     Ptgin    =  P.  Faberi  Oliv. 
Dielsii    Ptgin  =  P.  tongolensis  Franchet. 

—       Hayaschinei  Ptgin  =  P.  macrocarpa  Maxim. 
Androsace    aurata  Ptgin    =  Androsace    villosa     L.     var. 

aurata  Ptgin. 
Lysimachia  Leveillei  Ptgin  =  L.  deltoidea   Wight.  v.   cine- 

rascens  Fr.  {forme  naine  des 
terrains  arides) . 

Il  est  de  toute  nécessité,  de  temps  à  autre,  de  reviser  avec 
toute  la  minutie  et  le  plus  scrupuleux  examen,  ses  propres  créa- 
tions, afin  d'éviter  aux  autres  botanistes  une  perte  de  temps. 

Espèces  polymorphes  :  Parmi  toutes  les  Primulacées  asiati- 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  335 

ques,  le  genre  Primula  est  assurément  un  de  ceux  où  le  polymor- 
phisme est  extrêmement  développé.  Il  est  des  espèces  apparte- 
nant aux  sections  les  plus  diverses,  comme  les  P.  For besii  Fran- 
chet,  P.  obconica  Hance,  P.  bellidifolia  King  et  affines,  qui 
présentent  des  variations  souvent  déconcertantes.  Il  semblerait 
que  ces  espèces  soient  en  voie  de  donner  naissance  à  un  grand 
nombre  d'autres,  car  parmi  toutes  ces  variations,  il  en  est  quel- 
ques-unes de  fixées  qui  semblent  avoir  acquis  des  caractères  dif- 
férentiels suffisants  pour  qu'on  puisse,  dès  à  présent,  les  séparer 
de  l'espèce  souche,  bien  que  de  temps  à  autre,  tellement  la  plas- 
ticité y  est  grande,  des  intermédiaires  semblent  les  relier  au 
type.  Pour  trancher  la  question,  il  faudrait  s'adresser  aune  cul- 
ture méthodique  et  raisonnée,  chose  qui  n'est  souvent  guère  pos- 
sible et  pour  cause.  C'est  ainsi  que,  dans  le  groupe  du  P.  obco- 
nica Hance  (espèce  collective),  on  peut  envisager  les  P.  bego- 
niiformis  Ptgin,  P.  urceolata  Franchet,  P.  Vilmoriniana  Ptgin 
comme  des  espèces  dérivées  à  caractères  différentiels  nets.  Dans 
le  groupe  du  P.  Forbesii  Fr.,  on  distinguerait  de  même  les  P.  Will- 
mottiœ  Ptgin,  P.  multicaulis  Ptgin,  P.  Barbeyana  Ptgin,  P.  deli- 
cata  Ptgin  et  P.  Duclouxii  Ptgin,  qui,  bien  que  différents,  ont 
pourtant  une  très  grande  affinité  entre  eux  et  avec  le  type  P.  For- 
besii Fr.,  dont  ils  dérivent. 

Le  groupe  P.  bellidifolia  King,  renferme,  lui  aussi,  des  espèces 
affines  souvent  difficiles  à  nommer,  parce  qu'elles  voisinent 
étroitement,  et  que  certains  caractères  distinctifs  indiqués  par 
les  auteurs,  ne  présentent  pas  toute  la  fixité  désirable.  C'est 
ainsi  que  les  P.  Viali  Franchet,  P.  deflexa  Duthie,  P .  Giral- 
diana  Pax,  P.  bellidifolia  King?  ^11  se  pourrait  que  l'espèce  ainsi 
désignée  par  notre  savant  collègue,  M.  Duthie,  dans  l'Herbier 
de  Kew,  ne  soit  pas  précisément  identique  à  l'espèce  hima- 
layenne  décrite  par  King!)  sont  souvent  difficiles  à  distinguer 
nettement. 

Les  Primula  sibirica  Jacq.  et  P.  involucrata  Watt,  qui  prê- 
tent souvent  eux  aussi  à  confusion,  me  paraissent  n'être  que  deux 
espèces  géographiques.  Le  P.  sibirica  Jacq.  élément  boréal  eura- 
siatique  et  le  P .  involucrata  Watt.,  élément  central  asiatique 
(Himalaya  et  Thibet). 


336  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

L'espèce  P.  Poissoni  Bureau  et  Franchet  présente  également 
des  affinités  extrêmement  étroites  avec  les  P.  Wilsoni  Dun. 
(P.  angustidens  (Franchet)  Pax),  P.  glycyosma  Ptgin,  P.  Cock- 
bumiana  Hemsley. 

Au  P.japonica  Gray  sont  aussi  étroitement  reliés  les  P.  serra- 
tifolia  Fr.  et  P.  pulverulenta  Duthie. 

Il  y  aurait  encore  beaucoup  d'autres  espèces  (?)  qui  présen- 
tentainsi  des  variations  qui  autoriseraient  aies  ramener  à  des  sous- 
espèces  (sens  qu'on  donne  à  ce  nom  dans  la  flore  européenne)  ; 
mais  nous  n'avons  voulu  que  signaler  ce  lait. 

Avant  de  terminer  ce  qui  a  trait  au  genre  Primula,  je  ferai 
remarquer  que  le  P.  cyclaminijolia  Franchet  in  Ptgin,  Bull. 
Herb.  Boissier,  1907,  p.  522  et  523,  appartient  à  la  section  des 
Caro/me//a(Hemsley)PaxinPflzch.,  1905,  p.  45,etdoit  se  ranger 
d'après  les  caractères  de  sa  capsule  à  côté  du  Primula  (Caroli- 
nella)  cordifolia  (Hemsley)  Pax  ! 

A  ce  propos  nous  ferons  observer  que  le  P.  operculata  Knuth, 
ne  nous  semble  pas  devoir  appartenir  à  cette  section.  Nous 
avons  pu  étudier  l'échantillon  original  du  Muséum  de  Berlin, 
nous  l'avons  revu  depuis  dans  les  dernières  récoltes  du  R.  P. 
Ducloux  au  Yun-nan,  il  nous  paraît  devoir  se  placer  dans  une 
toute  autre  section  à  côté  des  P.  Poissoni  B.  et  Fr.  et  P.  Wil- 
soni Dun.,  car  la  capsule  sur  laquelle  repose  le  critérium  de 
séparation,  nous  paraît  bien  différente  de  celle  du  groupe  des 
Carolinella  Pax,  que  nous  avons  étudiés  dernièrement  à  Kew! 
De  plus,  toutes  ces  espèces  ont  des  feuilles  coriaces,  luisantes, 
rigides,  avec  des  dents  cartilagineuses  spéciales.  Le  P.  opercu- 
lata Kunth,  ne  présente  pas  non  plus  ce  caractère. 

Enfin,  pour  terminer  cette  étude,  nous  donnerons  la  diagnose 
de  deux  curieuses  variétés  d' Androsace  sarmentosa  Wall,  rap- 
portées du  Thibet  oriental  par  le  R.  P.  Soulié  et  d'un  très 
remarquable  Lysimachia,  récolté  par  feu  L.  Pierre,  le  bota- 
niste si  connu,  auteur  d'une  Flore  forestière  de  r  Indo-Chine, 
dans  les  monts  Cam-Chay,  près  de  Kampot  (Cambodge). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  337 

Androsace  sarmentosa  Wall. 

var.  thibetensis  Ptgin. 

A  specie  typica  sic  differt  :  planta  parva,  5-6  cm.  alta,  foliis 
i,  5-3  cm.  longis,  3-5  mm.  latis,  pedicellis  5-8  mm.  floribus 
maximi  atropurpureis,  i  cm.  diam.,  calyce  pilis  albis  multis 
hirto. 

Thibet-Oriental  (Bathang),  dans  le  Yargong,  hautes  mon- 
tagnes parmi  les  rochers,  R.  P.  Soulié,  n°  3807. 

var.  stenophylla  Ptgin. 

A  specie  typica  sic  differt  :  planta  elata  (9-14  cm.  aha),  foliis 
auguste  linearibus,  1-2,  5  cm.  longis,  2  mm.  latis,  floribus  mi- 
noribus,  corolla  8  mm.  diam.  purpurea. 

Thibet  oriental  :  Zambala,  pelouses,  buissons  des  hautes  mon- 
tagnes, août  1903,  R.  P.  Soulié,  n°  341 1. 

Nota  :  Nous  avons  vu  dans  l'Herbier  du  Muséum  de  Paris, 
le  n°  9774  de  Schlagtinweit,  récolté  au  Camaon  et  qui  semble, 
selon  nous,  appartenir  à  cette  variété  stenophylla  ! 

Lysimachia  Pierrei  Ptgin.  sp.  nov(Typusin  Herb.  Musei 
Parisiensi). 

Herba  annua,  glaberrima.  Caulis  erectus  io-3o  cm.  altus, 
ramosus,  ramis  erectis,  diffusis,  anguste  4-alatis.  Folia  alter- 
na, ovato-lanceolata,  acuta,  eglandulosa,  4-6  cm.  longa,  i, 
5-2  cm.  lata,  petiola  petiolo  gracili  (1  cm.  longo).  Flores  soli- 
tarii  longiusculi  pedicellati  3-8  cm.  longi,  filiformes  4-5  meri, 
pedicellis  numerosis.  Sepala  4-5,  valvata,  persistensia,  oblonga, 
lanceolato-nervosa,  glandulosa,  acuta,  4-6  mm.  longa. Capsulam 
asquantes  velsuperantes.  Corolla  rotata,  tubo  brèves,  lobi  Caly- 
ceque  breviore,  3  mm.  alta,  albida,  membranacea,  lobis  tubo 
longioribus  2  mm.  1/4  altis,  imbricatis,  glabris  tubo  basi  am- 
pliato  vel  tubo  staminifero  vel  discoideo  vel  dentato,glanduloso 
aucto,  sinuato.  Stamina  basi  tubi  adnata.  Filamenta  oppositipe- 
tala,  filiformia  in  parte  libero  1  mm.  longo  brevifixa.  Antherœ 
3/4  mm.  altce,  ellipticœ,  loculis  lateralibus.  Capsula  rotundata 
2-5  valvis,  pericarpo  sicco  membranaceo.  Semina  oblonga, 
muricata,  nigra. 


338  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Hab.  in  sabulosis  ad  montem  Cam-Chay,  prope  Kampot 
Cambodiae  (L.  Pierre,  4/1874). 

Le  Lysimachia  Pierrei  Ptgin,  appartient  à  la  section  des  Alter- 
nifoliœ  R.  Knuth  in  Pflanzenreich,  igo5,  p.  268,  et  doit  être 
place'  à  côte'  des  L.  ramosa  Wall.,  L.  floribunda  Zoll.  et  M  or.,  L. 
capillipes  Hemsley.  Il  diffère  de  ce  dernier  duquel  il  se  rapproche 
le  plus,  par  ses  fleurs  très  petites  d'un  blanc  légèrement  jaunâtre 
{teste  L.  Pierre!),  dont  la  corolle  dépasse  peu  les  lobes  calici- 
naux  ou  les  égale,  par  ses  pédicelles  très  longs  (3-6  cm.),  par 
son  calice  à  lobes  étroitement  lancéolés,  libres  presque  dès  la 
base,  à  trois  nervures  très  saillantes,  persistantes,  égalant  ou  le 
plus  souvent,  dépassant  la  capsule.  Capsule  ronde,  beaucoup 
plus  grosse  que  dans  le  L.  capillipes,  s'ouvrant  par  5  valves  à 
maturité;  par  ses  graines  noires  et  non  brunes,  oblongues  et 
couvertes  de  protubérances. 

La  longueur  des  pédicelles  et  leur  grand  nombre,  puisqu'ils 
se  développent  dès  les  premiers  entre-nœuds  et  qu'ils  terminent 
le  sommet  de  la  tige,  où  ils  forment  comme  une  fausse  ombelle 
à  pédicelles  dressés,  donnent  à  cette  espèce  un  aspect  diffus  très 
caractéristique. 


ACADÉMIE   DE   GÉ0GHAPH1E    BOTANIQUE  339 


Sur  quelques  Carex  du  Berry 

Par  M.  L.  LAMBERT. 


Dans  le  n°  206  du  Bulletin  de  l'Académie,  p.  164,  Mgr  Lé- 
veillé  demandait  aux  membres  de  la  Société  de  porter  leurs 
études  sur  les  Carex  de  leurs  régions.  Par  déférence  pour  notre 
obligeant  confrère,  j'ai  recherché  avec  soin  les  espèces  qui  crois- 
sent dans  les  environs  de  ma  résidence  et  je  les  ai  recueillies  en 
parts  nombreuses  dans  différentes  stations.  Tout  ce  qui  m'a 
paru  digne  de  retenir  l'attention,  je  l'ai  soumis  à  notre  savant 
secrétaire  perpétuel  qui,  avec  son  habituelle  bonne  grâce,  a  bien 
voulu  me  faire  part  de  ses  observations  marquées  au  coin  d'une 
science  doublée  de  bon  sens.  Je  suis  heureux  de  lui  exprimer 
ici  toute  ma  gratitude. 

Je  n'ai  guère  récolté  que  des  espèces  vulgaires,  car,  mon 
champ  d'explorations,  qui  appartient  tout  entier  au  calcaire 
jurassique,  avec  çà  et  là  quelques  endroits  tourbeux,  fonds  d'an- 
ciens étangs  depuis  longtemps  desséchés,  ne  produit  aucune 
grande  rareté,  néanmoins  j'ai  fait  quelques  intéressantes  consta- 
tations que  je  prends  la  liberté  de  soumettre  à  mes  confrères. 

G.  disticha  Huds.  —  J'ai  trouvé  ce  Carex  avec  les  épillets 
supérieurs  et  inférieurs  femelles,  les  intermédiaires  androgyns 
(femelles  à  la  base).  Cette  variation  est  rare,  car  normalement 
les  épillets  du  milieu  sont  entièrement  mâles.  —  Cher.  :  Ray- 
mond, fossés  de  l'Etang.  (1) 

C.  muricata  L.  -»-  var.  rhi\omatosa  mihi.  — Les  auteurs 
attribuent  à  cette  espèce  une  racine  fibreuse.  Je  l'ai  récolté  avec 
un  rhizome  écailleux  de  la  grosseur  du  doigt  et  de  7  cm.  de 
long. 

A  la  même  station  croissait  :  var.  virens  Husnot  à  épillets 


(1)  Existe   également  à    épillets    tous   androgyns 


340  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

espacés  et  à  bractée  foliacée  plus  longue  ou  aussi  longue  que 
l'épi.  —  Raymond  :  dans  le  bois. 

C.  divulsa.  —  Variations  parallèles  aux  précédentes  :  var. 
rhi\omatosa  Léveillé  et  "Lambert,  var.  virens  Grenier.  —  Ray- 
mond :  bois. 

C.  glauca  Murr.  —  Cette  espèce  est  très  variable.  J'ai  trouvé 
les  variétés  suivantes  : 

Var.  aggregata  Reich.  I  f.  648.  Epis  très  rameux. 

Var.  acuminata  Husnot.  Cypér.,  p.  29.  Epis,  femelles  penchés 
cylindriques,  à  écailles  aristées,  plus  longues  que  les  fruits. 

Cher  :  Raymond,  à  Saint-Antoine  et  à  l'Etang. 

C,  stricta  Good.  —  Comme  la  précédente,  cette  espèce  varie 
beaucoup.  Les  feuilles,  habituellement  étroites  (2-3  mm.)  peu- 
vent atteindre  5  mm.  (Raymond  à  Saint-Antoine).  Les  écailles  des 
épis  femelles  ordinairement  plus  courtes  que  les  utricules,  sont 
quelquefois  plus  longues  (Cher  :  Avord,  10  mai  1907).  Des  indi- 
vidus récoltés  le  24  juin  1907  (Bengy-sur-Craon  :  prairies  des 
Démettes)  portaient  des  utricules  stériles  entièrement  jaunes  : 
c'est  la  variété  xanthocarpa  déjà  constatée  par  D uval-Jouve 
dans  d'autres  espèces. 

La  var.  subrotunda  Serres  a  les  épis  femelles  très  courts,  ovales 
arrondis  (Raymond  :  iossé  du  communal  des  Prés-Taurs.) 

X  G.  Felixii  Lambert,  Bull.  Acad.  Int.  Géogr.  bot.,  n°  2o5, 
p.  VII.  —  Récolté  de  nouveau  le  10  mai  1907.  L'akène,  dont  je 
n'ai  pas  fait  mention  dans  la  description  originale,  est  lenticu- 
laire, mais  avec  une  très  légère  nervure  dorsale  qui  n'existe  pas 
chez  C.  stricta.  11  est  constamment  vide  et  par  suite  stérile,  con- 
séquence de  l'hybridité.  Les  utricules  ont  tantôt  deux,  tantôt 
trois  stigmates  !  sur  le  même  épi! 

C.  vulgaris  Fries.  —  Var.  fuliginosa  Doell.  Epis  femelles 
d'un  gris  foncé  dû  à  la  couleur  des  écailles  qui  sont  aussi  lon- 
gues que  les  utricules. 

Var.  gracilis  mihi.  Ecailles  des  épis  femelles  très  pointues, 
dépassant  les  utricules,  épi  mâle,  unique,  souvent  androgyn, 
épis  femelles  lâches,  l'inférieur  souvent  basilaire.  —  Raymond  : 
fossé  du  communal  des  Prés-Taurs  (les  deux  variétés). 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  341 

G.  acuta  L.  —  Var.  brachylepis  mihi.  Ecailles  des  épis 
femelles  très  courtes,  presque  entièrement  cachées  par  les  utri- 
cules.  —  Raymond:  fossés  de  l'Etang.  Avord  :  mare  du  jardin  du 
Casernier. 

Obs.  i.  Le  C.  Touranginiana  Bor.,  FI.  cent.,  édit.  II,  p.  532, 
n'a  pas  été  retrouvé  dans  notre  région,  depuis  Tourangin  qui 
l'a  récolté  en  juin  1848.  Les  écailles  des  épis  mâles  sont  linéaires 
aiguës,  celles  des  épis  femelles,  beaucoup  plus  longues  que  les 
utricules,  sont  lancéolées  acuminées! 

Obs.  2.  —  D'après  les  ouvrages  que  j'ai  entre  les  mains,  le  C. 
acuta  L.  a  les  épis  femelles  cylindriques,  allongés  «  Epis  femelles 
cylindriques,  longs,  subsessiles  »  Husnot,  Cypéracées,  p.  32.  — 
«  Epillets  femelles  cylindriques,  allongés  (6  à  8  cent.)  les  infé- 
rieurs souvent  pendants  »  (Franchet,  FI.  Loir-et-Cher,  n"  1 107). 
—  «  Epis  femelles  allongés,  cylindriques,  les  supérieurs  dressés, 
les  inférieurs  pédoncules  et  pendants  (Grenier,  FI.  Ch.  Juras.). 
Les  parts  que  je  possède  en  herbier  de  diverses  localités  sont  sur 
ce  point  en  concordance  avec  les  descriptions  de  ces  auteurs  ; 
cependant  j'ai  recueilli  dans  une  mare  au-dessous  du  camp 
d'Avord,  le  27  juin  1907,  une  variation  dont  les  épis  femelles, 
tous  sessiles  ou  subsessiles,  étaient  remarquables  par  leur  briè- 
veté (2  1/2  cent,  à  3  1/2  cent).  Les  tiges,  à  l'état  frais,  étaient 
planes  sur  une  face,  concaves  sur  les  deux  autres.  Ces  deux 
caractères  :  brièveté  des  épis,  concavité  de  deux  faces  s'obser- 
vaient sur  tous  les  individus  de  la  station. 

X  G  auroniensis  mihi.  C.  acuta  X  paludosa.  —  Port  de  C. 
acuta  L.  Tient  de  cette  espèce  :  i°  par  ses  épis  mâles  absolument 
cylindriques,  étroits,  à  écailles  largement  obtuses,  noires, 
munies  d'une  nervure  dorsale  très  nette  d'un  blanc-jaunâtre; 
20  par  ses  épis  femelles  sessiles,  l'inférieur  pédoncule,  les  supé- 
rieurs un  peu  étalés  ;  3°  par  ses  utricules  petits  (3  1/2  mm.  sur 
1   1/2)  de  couleur  olivâtre,  à  bec  court  et  entier. 

Tient  du  C.  paludosa  par  ses  utricules  à  trois  stigmates  et  ses 
bractées  plus  largement  foliacées  que  chez  Yacuta. 

Les  écailles  sont  d'un  noir  pourpre,  elles  égalent  au  moins 
Futricule  et  sont  obtuses  au  sommet.  L'akène  presque  entière- 
ment avorté  est  filiforme . 


342  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Cher,  Dun-sur-Auron  :  ruisseau  près  du  port,  entre  le  canal 
et  l'Auron,  avec  C.  acuta,  et  à  quelques  mètres  de  C.  paludosa. 
12  juin  1907. 

G.  tomentosa  L.  var.  fœminea  mihi.  —  J'ai  rencontre'  ce 
Carex  avec  un  seul  épis  (femelle).  J'en  ai  recueilli  40  échantil- 
lons. Cette  curieuse  variation  n'est  donc  pas  purement  acciden- 
telle et  individuelle.  Elle  diffère  en  outre  du  type  par  la  lon- 
gueur des  écailles  qui  dépassent  les  utricules 

Obs.  —  J'ai  également  constaté  cette  anomalie  chez  C.  pani- 
ced.  Je  possède  également  en  herbier  C.  stricto,  et  C.  vulgaris 
sans  épis  mâle. 

Cher.  Raymond  :  parc  de  Saint-Antoine. 

G.  Hordeistichos  Vill.  —  On  sait  que  cette  espèce,  décrite 
pour  la  première  fois  par  Villars,  est  assez  rare  en  France.  On 
l'a  constatée  dans  douze  départements  :  Var,  Bouches-du-Rhône, 
Drôme,  Hautes-Alpes,  Lozère,  Aveyron,  Puy-de-Dôme,  Loire, 
Loiret,  Environs  de  Paris,  Meurthe-et-Moselle^  Vosges.  Elle 
existe  à  Raymond,  notamment  près  du  cimetière  et  dans  les 
fossés  du  chemin  de  Fontmorigny  (23  juin  1907).  C'est  une 
espèce  nouvelle  pour  le  Berry. 

C  paludosa  Good.  var.  brachystachys  Lambert.  —  D'après 
M.  Kûkenthal,  cette  variété  doit  prendre  le  nom  de  C.  paludosa 
var.  depauperata  Lange. 

En  résumé,  une  espèce  nouvelle  pour  le  Berry  (C.  Hordeis- 
tichos Vill.),  plusieurs  variétés  et  un  hybride  inédits,  tels  sont 
les  résultats  de  nos  herborisations  de  1907,  résultats  très  appré- 
ciables en  égard  à  la  faible  étendue  de  la  région  explorée 
(i2-i5  kilom.  de  rayon). 

Ce  doit  être  pour  les  membres  de  l'Académie,  un  encourage- 
ment à  étudier  un  genre  où  il  reste  beaucoup  à  faire  car  «  les 
stirpes  spécifiques  sont  très  loin  d'être  solidement  établis  et 
seules  les  recherches  d'un  groupe  important  de  botanistes  per- 
mettront de  les  préciser  »  (Mgr  Léveillé,  loc.  cit.,  p.  164).  ' 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  343 


SESSION    EN    SAVOIE 


HIERACIUM,  ROSA  ET   RUBUS 

Récoltés  par  M.  H.  SUDRE 


HIERACIUM 

P1LOSELLA    Fr. 

H.  staticifolium   Vill.  —  Brides,    Tignes,    Bonneval,   Ouille- 

de-Ré,  etc. 
H.  Pilosella  L.  var.  incanum  Frœl.  —  Le  Fournet,  sources  de 

Tlsère. 
H. glaciale  Reyn.  var. spathulatumYr . — Lacde  Tignes, l'Ecot, 

sources  de  l'Isère,  de  l'Iseran  à  Bonneval. 
H.  Laggeri  Fr.  var.  elongatum  A. -T.  — Mont  Cenis. 
var.  genuinum  A. -T.  —  Ouille-de-Ré. 
H.  sabinum  Seb.  et  M.  var.  luteum  A. -T.  —  Ouille-de-Ré. 

var.  rubellum  Koch.    —  Ouille-de-Ré. 
H.  prsealtum  Gochnat  var.  obscurum  Frœl.  —  Tignes. 
H.   florentinum  Ail.  —  Bozel. 

ARCHIHIERACIUM  Fr. 

Euaurella  Rouv. 

H.  gland uliferum  Hoppe  var.  vestitum  A. -T.  et  G.  —  Ouille- 
de-Ré,  col  du  Palet,  sources  de  l'Isère,  de  val  d'Isère  au 
col  de  l'Iseran. 

H.  armerioides  A. -T.  —  Mont  Cenis. 

H.  ustulatum  A. -T.  var.  tubulosum  A. -T.  —  L'Ecot. 


344  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

H.  villosum  Jq.  —  Mont  Cenis,  col  du  Palet,  etc. 
H.  dentatum  Hoppe  var.  Gaudini  Rouy.  —  Bonneval,  lac  du 
Mont  Cenis. 

var.  genuinum  A.-T.  —  Mont  Cenis. 
H.  scorzonerifolium  Vill.  —  De  Champagnyau  col  du  Palet. 
H.  chloropsis  GG.  —  Mont  Cenis. 
H.  bupleuroides  Gm.  —  Lanslebourg,  à  la  Ramasse. 
H.  glaucum  Ail.  —  Rochers  calcaires,  à  Tignes. 

Cerinthea  Rouy. 

H.  longifolium  Schleich. —  Bonneval,  Tignes,  rochers  calcaires. 
B.  Briquetianum  A.-T.  —  Lanslebourg,  Mont  Cenis. 

Pulmonaroidea   Koch. 

H.  candicans  Tsch.  —  Mont  Cenis,  l'Ecot. 

H.  rupicolum  Fr.  —  var.  glanduloswn  A.-T.  —  Tignes,  l'Ecot. 

var.  Wolfianum  Gremli.  —  L'Ecot,  avec  la 

var.  glanduloswn. 
H.   fragile  Jord.  —  Lac  de  Tignes,  Mont  Cenis. 
H.  bounophilum  Jord.  —  Mont  Cenis  ;   de  val  d'Isère  au  col  de 

l'Iseran. 
H.  cineraseens  Jord.  var.  microcephalum  Rouy.  —  Mont  Cenis. 

var.  expallescens  Sudre.  —  Modane. 

H.  bifidum  Kit.  —  Mont  Cenis,  Modane. 
H.  vulgatum  Fr. 

H.  argillaceum  Jord.  f.  reducla.  —  Champagny-le-Haut. 

H.  festinum  Jord.  —  Tignes. 

H.  aurulentum  Jord.  —  Lanslebourg,  Champagny-le-Haut. 

Alpestria  Fr. 

H.  subalpinum  A.-T.   var.    grandifolium   A.-T.  —   Tignes, 

bords  de  l'Isère,  en  amont  du  village. 
H.  papyraceum  Gren.  — Mont  Cenis,  près  du  lac,  sur  le  gneiss. 
H.  exilentum  A.-T.  —  Mont  Cenis. 
H.  macilentum  Fr.  —  De  Val  d'Isère  au  col  de  l'Iseran. 


ACADÉMIE    DE     GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  345 


H.  rapunculoides  A. -T.  var.  Trachselianum  A.-T.  —  C.  aux 
environs  de  Modane. 

var.  protractum    A.-T.  —  Champagny-le-Haut. 

H.  Cottianum  A.-T.  —  De  Champagny  au  col  du  Palet  ;  de  Val 
d'Isère  au  col  de  l'Iseran;  Bonneval  ;  Mont  Cenis.  — 
Plante  AC. 

H.  valdepilosum  Vill.  —  Du  Fournet  à  Val  d'Isère  ;  de  Cham- 
pagny au  col  du  Palet;  Mont  Cenis. 

Prenanthoidea  Koch. 

H.  prenanthoides  Vill.  —  C.  à  Modane. 

H.  lanceolatum  Vill.  —  Champagny,  Bonneval,  Tignes. 

Intybacea  Koch. 
H.  intybaceum  Wulf.  — Tignes,  rochers  calcaires. 

Viscosa  Rouy. 

H.  amplexicaule  L.  —  Champagny-le-Haut,  Modane,  Tignes. 
H.  pulmoaaroides   Vill.  —  Bonneval. 

Andryaloidea    Monn. 
H.  tomentosum  Gér.  —  Bonneval,  Mont  Cenis,  sur  le  gneiss. 


ROSA 
R.  canina  L. 

gr.  du  R.  lutetiana  Lém. 

var.  globosa  Desv.  —  Bozel. 
gr.  du  R.  dumalis  Betsch. 

typica.  —  Lanslebourg. 

var.  montivaga  (Dés).  —  Modane. 

var.  vinacea  (Bak.).  —  Modane. 

var.  pubens  (Dés.).  — Modane. 
gr.  du  R.  verticillacantha  (Mér.)  Crépin. 


346  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

var.  rotundata  Sudre.  —  Rameaux  glaucescents,  à  aiguil- 
lons forts,  falqués;  pétioles  pubescents;  folioles  petites, 
les  terminales  de  i5-2o  mm.  de  long,  glabres  en  des- 
sous, non  glanduleuses  sur  les  nervures  secondaires,  la 
plupart  suborbiculaires  ou  largement  ovales,  arrondies 
à  la  base,  obtuses  ou  brièvement  aiguës  au  sommet, 
irrégulièrement  dentées,  à  dents  les  unes  simples,  les 
autres  ±.  composées-glanduleuses;  corymbes  i-3 
flores  ;  pédicelles  hispides-glanduleux,  égalant  à  peu 
près  Turcéole  ;  fruit  ovoïde,  ±  hispide  ;  styles  velus.  — 
Modane. 

Forme  voisine  du  R.  canina  var.  augustodinensis  Rouy, 
mais  à  folioles  petites,  suborbiculaires,  et  à  rameaux 
florifères  allongés. 

gr.  du  R.  dumetorum  Thuill. 
var.  submitis  Gr.  —  Modane. 
var.  pseudo-montivaga  Rouy.  —  Bois  de  Bozel. 

R.  glauca  Vill. 

var.  pseudo-falcata  Rouy.  —  Modane. 

R.  coriifolia  Fr.  —  Champagny-le-Haut. 

var.  Boulluana  (Rouy).  —  Modane,  Lanslebourg. 

var.  Grenieriana  (Rouy).  —  Modane. 

var.  cinerea  (Rap.).  —  Modane. 

var.  Bovernieriana  (Lagg.  et  de  la  Soye).  — Lanslebourg. 

R.  rubrifolia  Vill. 

var.  genuina  Rouy.  —  Champagny-le-Haut,  Modane. 

R.  elliptica  Tausch. 

var.  normales  Rouy.  —  Bozel,  Modane. 

R.  micrantha  Sm. 

var.  squarrosa  Rouy.  —  Modane. 

R.  rubiginosa  L. 

var.  comosa  Dum.  —  Modane 

R.  omissa  Dés.  —  Lanslebourg. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  347 


R.  villosa  L. 

var.  vogesiaca  Rouy.  —  Bonneval. 

var.  iserana  Rouy.  —  Bonneval. 

var.  ubayana  Rouy.  —  Champagny-le-Haut. 

var  Bernardii  Rouy.  —  Lanslebourg,  Lans-le-Villars. 

R.  alpina  L. 

var.  autaretica  Rouy.  —  Tignes. 

var.  aculeata  Scr.  —  Bonneval. 

var.  gratianopolitana  Rouy.  —  Bonneval. 

R.  pimpinellifolia  L. 

var.  typica  Rouy.  —  Mont  Cenis,  Modane,  Lanslebourg, 
var.  hispidula  Rouy.  —  Lanslebourg. 

RUBUS 

R.  ulmifolius  Scbott.  —  De  Bozel  à  Champagny  (A.  R.). 
R.  collicolus  Sud.  —  De  Champagny-le-Bas  à  Champagny-le- 
Haut  (R.). 
R.  Mercieri  Gen.  —Bois  de  Bozel  et  vers  Champagny  (A.  R.). 
R.  Bellardii  W.  et  N.  —  Bois  de  Bozel  (R.). 
R.  csesius  L.  —  Bozel,  Champagny  (C). 
R.  saxatilis  L.  —  Bozel,  Bonneval,  etc.  (AC), 


348  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

UNE  NOUVELLE  GRAMINÉE  CORÉENNE 

Par  M.  E.  HACKEL. 


Festuca  Fauriei  Hack. 

Perennis,  casspitosa,  innovationibus  mixtis,  pluribus  extra- 
vaginalibus.  Culmi  erecti,  teretes,  glaberrimi  vel  inferne  scabe- 
ruli,  cire.  3o-35  cm.  alti,  binodes,  nodo  superiore  circa  culmi 
tertiam  partem  inferiorem  sito.  Vaginas  arctae,  teretes,  interno- 
diis  breviores,  glaberrimae,  emortuas  tennes,  bruneae,  demum  in 
fibras  irregulares  parcas  solutae.  Ligula  brevissima  (vix  o,5  mm. 
lg.),  truncata,  exauriculata,  glabra.  Laminae  anguste  lineares, 
culmeae  pianos  cire.  2  mm.  latae  ad  10  cm.  longae,  innovationum 
paullo  longiores  culmeis  duplo  angustiores  planae  vel  siccando 
leviter  complicatas,  omnes  sensim  acutatae,  extremoapice  angus- 
tissimo  obtusiusculae,  glabrae,  subtus  laeves,  supra  marginibus- 
que  scabras  (praesertim  versus  apicem),  tenues,  flaccidulag,  viri- 
des,  innovationum  5-culmeae  9  nerves,  nervis  haud  prominen- 
tibus,  infra  nervos  et  ad  margines  fasciculis  sclerenchymaticis 
tenuibus  v.  tenuissimis,  a  nervis  sejunctis,  percursae.  Panicula 
ovata,  laxa,patula,  pauciflora,  cire.  10  cm.lg.,  rhachi  laevi,  ramis 
binistenui-filiformibus  scaberulis,  inferioribus  ad  4,5  cm.  longis 
bispiculatis,  reliquis  plerumque  unispiculatis,  spicula  laterali, 
ubi  adest,  pedicello  ipsa  2-3-plo  longiori  fulta.  Spiculae  ovato- 
lanceolatae,  3-4-florae  (flore  summo  hebetato)  cire.  5  mm.  lg., 
viridulœ,  glabrae  ;  glumae  stériles  inasquales  (2  et  2,5  mm.  lg.)» 
flores  contiguos  ad  1/2  tegentes,  ovato-lanceolatae,  obtusiusculae, 
laeves,  I.  uni-II,  basi  trinervis  ;  glumae  fertiles  ovatae,  breviter 
acuminatae  interdum  mucronulatae,  4  mm.  lg.,  chartaceo-mem- 
branaceae,  dorso  scaberulœ,  5-nerves,  nervis  lateralibus  tenuis- 
simis in  i/3  superiore  evanidis,  minime  prominentibus.  Palea 
oblonga,  obsolète  bidentula,  carinis  ciliolato  scaberula.  Anthe- 
rae  i,5  mm.  lg.,  ovarium  obovatum,  apice  minute  pubescens. 

Corea,  in  montibus  Ouen  san  jul.  1906  leg.  Faurie,  n°  1440. 

Remote  affinis  Festucœ  rubrœ  L.  quae  vero  a  nostra  differt 
paniculae  ramis  multispiculatis,  spiculis  subterminalibus  bre- 
viter pedicellatis  plurifloribus,  glumis  fertilibus  lanceolatis  dis- 
tincte 5-nervibus  nervis  lateralibus  interioribus  ad  apicem  usque 
productis. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  349 


Catalogue  des  Lichens 

Recueillis  dans  le  Massif  de  l'Aigoual 

et  le  Bassin  supérieur  de  la  Dourbie 

Par  F.    MARC 

Instituteur  libre  à  La  Salvetat  (Hérault) 


Le  Catalogue  contient  en  tête  une  Introduction  due  à 
M.  Gh.  Flahault,  Professeur  de  botanique  à  la  Faculté  des 
Sciences  de  Montpellier  et  la  description  d'un  certain  nombre 
d'espèces  nouvelles  ou  inconnues  jusque-là  en  France. 

Lorsque  j'entrepris  l'étude  des  Lichens  du  massif  de  l'Aigoual 
et  du  bassin  supérieur  de  la  Dourbie,  je  n'avais  nulle  intention 
de  publier  la  liste  de  mes  récoltes.  C'est  seulement  sur  les  ins- 
tances de  M.  le  Docteur  Bouly  de  Lesdain,  de  Dunkerque,  et 
après  y  avoir  été  encouragé  par  M.  Ch.  Flahault,  de  Montpel- 
lier, que  je  me  suis  décidé  à  en  dresser  le  catalogue. 

Avant  de  mentionner  mes  découvertes,  je  dois  remercier  tout 
particulièrement  M.  le  Docteur  Bouly  de  Lesdain  qui  n'a  cessé 
de  me  témoigner  sa  grande  bienveillance  depuis  qu'il  a  bien 
voulu  accepter  de  faire  la  critique  de  mes  observations.  Il  n'a 
pas  hésité,  malgré  ses  nombreuses  occupations,  à  analyser  ou  à 
revoir  la  majeure  partie  de  mes  récoltes  et  m'a  souvent  donné  de 
sages  conseils  au  sujet  des  recherches  à  faire  dans  les  diverses 
régions  que  je  devais  explorer. 

Je  remercie  aussi  M.  Ch.  Flahault  d'avoir  bien  voulu  résu- 
Juillet-Août  i2 


350  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

mer  en  quelques  pages  de  préambule  la  situation  géographique 
et  géologique  de  ce  coin  des  Cévennes  sur  lequel  se  sont  portées 
mes  investigations. 

Je  dois  aussi  un  souvenir  à  M.  Saltel,  savant  naturaliste  de 
Toulouse,  que  la  mort  enleva  subitement  à  l'affection  de  ses 
nombreux  amis,  le  6  août  1906. 

M.  Et.  Saltel  fut  mon  premier  maître  dans  l'étude  des  Lichens, 
il  sut  toujours  m'encourager  lorsque  je  rencontrais  des  diffi- 
cultés qui  me  semblaient  insurmontables. 

C'est  à  son  école,  au  cours  d'excursions  faites  en  son  aimable 
compagnie,  au  Plomb-du-Cantal,  a  Saint-Ferréol  (Tarn),  au 
Mont  Saint-Guiral,  dans  les  Pyrénées  et  dans  les  environs  de 
Toulouse  que  j'ai  appris  à  observer  et  à  rechercher  les  espèces 
qui  échappent  facilement  à  un  œil  inexpérimenté. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  35! 


INTRODUCTION 


i .  Quelques  mots  sur  la  distribution  géographique  des 
Lichens.  —  La  végétation  des  Lichens  est  plus  étroitement  liée 
que  celle  de  beaucoup  d'autres  plantes  à  la  nature  chimique  du 
substratum. 

Certains,  comme  Rhi\ocarpon  geographicum  DC  sont  nette- 
ment caractéristiques  des  roches  qui  ne  contiennent  pas  de 
chaux  ;  il  paraît  en  être  de  même  de  Baeomy  ces  roseus  Acha- 
rius,  Umbilicaria  pustulata  DC,  Stereocaulon  coralloides  Fries, 
Alectoria  jubata  Ach.,  Parmelia  conspersa  Ach.  et  Lecanora 
parella  Ach.  ;  on  rencontre  pourtant  par  exception  ce  dernier 
sur  les  écorces. 

D'autres  se  trouvent  à  peu  près  exclusivement  sur  les  calcaires 
ou  les  dolomies,  comme  la  plupart  des  Collema,  Squamaria 
crassa  DC,  Urceolaria  ocellata  DC,  Verrucaria  nigrescens, 
V.  piirpurascens,  divers  Lecanora  et  Cladonia  endiviaefolia 
qu'on  n'a  peut-être  observé  sur  les  roches  basaltiques  du  petit 
plateau  de  Roquehaute,  près  de  Béziers,  qu'à  la  faveur  de  la 
chaux  que  renferme  cette  roche. 

Certaines  espèces  se  rencontrent  de  préférence  sur  le  sol  des 
landes  et  bruyères  à  humus  acide  comme  divers  Cladonia, 
Lecidea  uliginosa  Ach.  et  Cetraria  islandica  Ach.  On  ne  sait 
pas  assez  si  quelques-unes  ne  sont  pas  nécessairement  liées  à 
ces  sortes  de  milieux. 

Il  y  a  lieu,  sans  doute,  d'observer  avec  soin  les  détails  relatifs 
à  la  constitution  minéralogique  du  sol,  de  manière  à  reconnaître 
si  la  localisation  de  certaines  espèces  n'est  pas  plus  étroite 
encore  qu'on  ne  le  croit  souvent. 

Quelques  Lichens  sont  réellement  cosmopolites.  Il  serait  dif- 
ficile de  signaler  un  pays  du  monde  où  l'on  n'eût  pas  trouvé 
Cladonia  pyxidata,  C.  fimbriata  et  C.  rangiferina. 


352  ACADÉMIE  DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

■  ■ 

Beaucoup  ont,  par  rapport  au  climat,  une  souplesse  d'adapta- 
tion qui  les  rend  peu  sensibles  aux  différences  d'altitude  et  de 
latitude  ;  tels  Physcia  ciliaris  DC,  P.  parietina  Th.  Fries,  P. 
obscura  E.  Fries,  P.  pulverulenta  Nylander  et  Peltigera  canina 
DC.  Quelques-uns,  très  répandus  en  général,  comme  Physcia 
ciliaris,  manquent  en  certaines  régions  où  on  s'attendrait  à  les 
rencontrer,  comme  l'a  remarqué  Lamy  de  la  Chapelle. 

Un  grand  nombre  de  Lichens  vivent  d'une  manière  exclusive 
sur  les  écorces  de  végétaux  ligneux, comme  les  Graphis,  la  plu- 
part des  Opegrapha,  des  Calicium,  des  Ramalina,  des  Usnea, 
beaucoup  de  Lecidea,  Sticta  pulmonacea  Ach.  et  quelques  Col- 
lema.  Quelques-uns  sont-ils  liés  à  certaines  essences  ?  C'est, 
croyons-nous,  un  point  à  approfondir. 

Malgré  la  grande  puissance  d'adaptation  des  Lichens  aux  con- 
ditions du  climat,  certains  sont  localisés  dans  les  zones  infé- 
rieures chaudes,  d'autres  dans  les  zones  élevées.  On  doit  s'atta- 
cher à  préciser  les  particularités  de  leur  distribution.  C'est  ainsi 
que  Xanthoria  chrysophtalma  Olivier  est  fréquent  dans  les  plai- 
nes du  Languedoc,  très  rare  dans  la  région  de  l'Aigoual  et  seu- 
lement à  une  faible  altitude.  La  plupart  des  Alectoria,  des  Usnea, 
des  Cetraria,  des  Gyrophora,  les  Parmelia  trisiis  Nylander, 
P.  stygia  Ach.,  P.  lanata  Nyl.,  Sphaerophoron  fragilis  Krem- 
pelh.,  S.  coralloides  Pers.,  Sticta  pulmonacea  Ach.  n'habitent 
que  la  zone  élevée  souvent  noyée  dans  les  brouillards. 

Nous  espérons  que  le  patient  chercheur  auquel  nous  devons 
la  rédaction  de  ce  catalogue  et  les  investigations  qu'il  résume 
voudra  compléter  son  œuvre  par  une  étude  attentive  des  condi- 
tions où  vivent  les  Lichens  du  massif  de  l'Aigoual  et  de  leurs 
rapports  géographiques. 

C'est  dans  cet  espoir  que  nous  avons  tenté  de  donner  une  idée 
sommaire,  mais  exacte,  du  milieu  dans  lequel  se  développe  la 
flore  lichénique  du  territoire  si  bien  fouillé  par  M.  Marc. 

2.  Coup  d'oeil  géologique  sur  le  massif  de  l'Aigoual.  — 

On  croit  assez  couramment,  dans  le  monde  des  Aoristes,  que  la 
Géologie  des  hautes  Cévennes  est  très  simple.  On  la  résume  en 
peu  de  mots  :  Le  massif  de  l'Aigoual  et  celui  du  Lozère,  avec  les 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  353 


dépressions  intermédiaires,  sont  à  peu  près  entièrement  compo- 
sés de  schistes  anciens  et  de  granités  à  orthose,  c'est-à-dire  de 
roches  sans  carbonate  de  chaux.  Les  Causses,  qui  bordent  les 
massifs  schisteux,  surtout  du  côté  de  l'Ouest  et  du  Sud,  qui  les 
recouvrent  parfois,  sont  avant  tout  calcaires.  De  cette  notion 
simpliste  résulte  que  l'on  croit  communément  à  l'existence  de 
flores  à  peu  près  exclusivement  calcifuges  sur  les  massifs  anciens, 
de  flores  constamment  calcicoles  dans  les  régions  de  causses. 

Des  esprits  attentifs,  mais  pas  assez  informés  des  faits  géolo- 
giques, se  sont  étonnés  souvent  de  trouver  dans  le  haut  massif 
cévenol,  schisteux  ou  granitique,  des  espèces  connues  de  tous 
comme  calcicoles,  de  rencontrer,  plus  souvent  encore,  jusque 
sur  les  plateaux  des  causses,  des  plantes  nettement  calcifuges, 
loin  de  tous  les  apports  actuels  des  massifs  siliceux. 

C'est  qu'en  réalité  la  géologie  des  Cévennes  est  plus  complexe 
qu'on  ne  l'a  cru  pendant  longtemps.  Pour  la  bien  faire  com- 
prendre en  peu  de  mots,  il  faut  remonter  bien  haut  dans  l'his- 
toire du  continent  européen. 

La  Bretagne,  le  massif  central,  l'Ardenne,  les  Vosges,  la 
Bohême,  les  plateaux  schisteux  rhénans  et  l'Allemagne  centrale 
représentent  les  débris  d'un  continent  très  ancien  qu'on  a  nommé 
le  continent  hercynien.  Les  témoins  qui  en  demeurent  sont  les 
restes  de  massifs  montagneux  profondément  usés.  Les  Cévennes, 
l'Espinouze  avec  la  Montagne  Noire,  le  Rouergue  sont  les 
témoins  les  plus  méridionaux  de  ce  massif  hercynien.  Dans  les 
conditions  actuelles,  les  Cévennes  sont  représentées  par  un  vous- 
soir  schisteux  déprimé  compris  entre  les  deux  reliefs  granitiques 
de  l'Aigoual  et  du  Lozère. 

Formé  de  dépôts  très  anciens,  précambriens  ou  cambriens, 
l'Aigoual  se  compose  surtout  de  schistes,  mais  aussi  de  calcaires. 
Des  éruptions  granitiques,  survenues  pendant  la  période  carbo- 
niférienne,  c'est-à-dire  pendant  le  plus  grand  développement  du 
continent  hercynien,  ont  traversé  les  schistes,  les  ont  modifiés, 
métamorphisés  sur  leur  passage  et  transformés  en  gneiss.  On 
peut  constater  ce  métamorphisme  en  bien  des  points,  notam- 
ment sur  le  flanc  méridional  du  massif,  au-dessous  du  St  Guiral, 
puis  à  l'E.  du  col  de  la  Serréreyde  etc.  Ce   métamorphisme  n'a 


354  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

pas  modifié  la  composition  générale  des  schistes.  Les  schistes, 
souvent  très  riches  en  mica,  sont  alors  satinés,  soyeux  (mica- 
schistes), ou  bien  ils  sont  grisâtres  et  mates  (schistes  à  séricite), 
ou  bienilssontmaclifèresouquartzifères  (quartzites),  ou  talqueux 
(talcschistes).  En  négligeant  dans  cet  ensemble  des  accidents  mi- 
néralogiques,  on  peut  dire  que  tous  ces  schistes  sont  essentielle- 
ment formés  de  quartz  et  de  mica,  et  ne  fournissent  en  se  dé- 
composant, ni  chaux,  ni  phosphore,  ni  potasse.  Ils  constituent 
des  sols  agricoles  exirêmement  pauvres,  les  plus  pauvres  par 
leur  composition  chimique.  Ils  ont  une  valeur  agricole  des  plus 
faibles  et  ne  peuvent  sans  amendements  calcaires,  développer  ni 
blé,  ni  trèfle,  ni  Légumineuses  fourragères.  Ce  sont  des  Ségalas, 
comme  le  Rouergue,  le  massif  des  Maures,  les  Albères. 

Mais  on  trouve  aussi  des  bancs  calcaires  interposés  aux  puis- 
santes assises  schisteuses  et  de  même  âge  (Géorgien  à  ce  qu'il 
semble).  Grâce  aux  plis  et  replis  qu'ont  subis  ces  terrains,  les 
mêmes  couches  affleurent  sans  doute  à  plusieurs  reprises  et  appa- 
raissent par  leurs  tranches  usées.  On  observe  de  ces  affleure- 
ments à  tous  les  niveaux,  jusqu'à  1.520  m.  sur  la  route  au- 
dessous  de  l'observatoire.  Comme  les  schistes  encaissants,  ils 
ont  été  métamorphisés  par  les  éruptions  granitiques  ;  ils  sont 
tantôt  compacts,  blancs,  gris  ou  bleus  avec  des  veines  de  carbo- 
nate de  chaux  laiteux  (Mandagout,  Aulas,  Aumessas,  Alzon), 
parfois  schistoïdes  et  rubanés-plissés  (calcschistes  du  col  des 
Mourèzes)  ou  fortement  dolomitisés  (vallée  supérieure  de  l'Hé- 
rault entre  Mallet  et  l'Aigoual).  Ils  alternent  souvent  avec  des 
bancs  de  schistes  d'une  minceur  extrême.  En  certains  points 
(Hort-de-Dieu)  on  trouve  ces  couches  décalcifiées.  Emilien 
Dumas  a  jadis  étudié  ces  calcaires  avec  soin.  Bien  qu'ils  four- 
nissent parfois  moins  de  3o  pour  cent  de  chaux  à  la  combustion, 
ils  avaient  une  grande  importance  économique  à  une  époque  où 
la  difficulté  des  communications  rendait  précieuse  la  possibilité 
d'obtenir  de  la  chaux  sur  place  en  un  pays  qui  en  était  faible- 
ment pourvu  par  ailleurs.  L'éminent  géologue  signalait  l'exis- 
tence de  32  fours  à  chaux  correspondant  aux  affleurements  de 
ces  calcaires  géorgiens  dans  le  seul  arrondissement  du  Vigan. 
Tous  abandonnés  aujourd'hui,  ils  jalonnent  ces  couches  calcaires 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  355 

dont  l'intérêt  phytogéographique  est  extrême.  C'est  ainsi  qu'on 
rencontre  des  fours  à  chaux  délaissés  à  l'Hort-de-Dieu,  aux 
Affraissinèdes  et  au  vallon  de  la.  Dauphine,  tous  entre  1.200  et 
i.3oo  m.  sur  le  versant  méridional  de  l'Aigoual,  au  vallon  de 
la  Fajeole  à  1.260  m.,  dans  le  ravin  de  Comberude,  les  autres 
dans  les  zones  moins  élevées.  Quelle  que  soit  leur  altitude,  ces 
bancs  calcaires  forment  des  sols  plus  facilement  échauffés  par  le 
soleil  queJesschistesetlesgranites,  plus  perméablesaussi.  A  égale 
altitude,  la  végétation  y  a  un  faciès  plus  méridional;  les  espèces 
méditerranéennes  s'y  élèvent  plus  haut,  comme  il  est  facile  de 
l'observer  sur  tout  le  revers  méridional  du  massif,  du  col  des 
Mourèzes  à  Alzon,  et  sur  la  bordure  méridionale  des  causses 
voisins.  La  flore  en  est  calcicole  et  relativement  xérophile  (amie 
de  la  sécheresse).  Plusieurs  espèces  calcicoles  sont  étroitement 
localisées  sur  ces  affleurements  calcaires.  Il  n'est  pas  douteux 
qu'ils  ne  doivent  fournir  aussi  des  renseignements  précieux  sur 
les  aptitudes  des  Lichens  relativement  à  la  composition  chimique 
du  sol.  On  rencontre  aussi  çà  et  là  des  minéraux  accidentels  dans 
ces  calcaires,  au  voisinage  de  leur  contact  avec  les  granités  ;  tels 
sont  des  cristaux  de  grenat,  l'asbeste,  le  talc,  la  serpentine,  sili- 
cates de  magnésie  injectant  les  calcaires,  par  exemple  au  Mas  du 
Tour,  au  N.-E.  du  col  des  Mourèzes. 

Les  granités  qui  ont  traversé  les  schistes  et  les  calcaires  cam- 
briens  sont  des  granités  à  gros  cristaux  d'orthose,  feldspath  po- 
tassique à  peu  près  dépourvu  de  chaux,  formant  encore  des  sols 
très  pauvres  auxquels  cependant  la  potasse  ne  manque  pas.  Ils 
ne  peuvent  être  fertilisés  que  par  l'apport  régulier  de  grandes 
quantités  de  chaux  et  de  phosphore.  Leur  flore  est  donc  encore 
nettement  calcifuge. 

Les  sols  de  schistes  et  de  granités  des  Cévennes  ne  peuvent 
donner  de  produits  agricoles  qu'au  prix  de  dépenses  exagérées  ; 
la  culture  ne  peut  en  être  rémunératrice.  Ce  sont  des  sols  de 
vocation  forestière  où  prospèrent  les  chênes,  le  châtaignier,  le 
hêtre,  le  pin  sylvestre  et  le  sapin,  suivant  les  altitudes  et  les  expo- 
sitions. 

D'autres  roches  éruptives  surbordonnées  au  granité,  plus  ou 
moins    consécutives   de  ces  éruptions  anciennes  se  rencontrent 


356  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

aussi  dans  le  massif  de  l'Aigoual.  Ce  sont  des  granulites,  des 
filons  d'aplite,  d'étroits  riions  de  quartz  blanc  sillonnant  les 
schistes  cambriens  dans  tout  le  massif,  des  roches  éruptives  ba- 
siques comme  l'orthophyre  à  mica  noir,  ou  fraidronite,  dont  on 
rencontre  plusieurs  filons  à  Test  de  l'Aigoual,  du  pic  de  la  Fajeole 
à  Valleraugue. 

Presque  tous  les  filons  métallifères,  si  abondants  dans  le  mas- 
sif de  l'Aigoual,  ont  une  gangue  de  quartz  hyalin  amorphe  plus 
ou  moins  blanc,  souvent  laiteux.  Ces  filons  de  quartz  s'élèvent 
çà  et  là  en  dykes  sur  les  crêtes.  Les  filons  métallifères  eux- 
mêmes  sont  très  variés  dans  le  massif;  ils  fournissent  surtout  du 
sulfure  de  plomb  (galène),  du  sulfure  de  zinc  (blende),  divers 
sels  de  cuivre  et  bien  d'autres  minerais. 

C'est  pendant  la  période  des  éruptions  granitiques  qu'à  la  fa- 
veur d'un  climat  constamment  chaud  et  très  humide  se  dévelop- 
pait autour  du  massif  cévenol  la  végétation  houillère  dont  on 
exploite  les  restes  dans  les  bassins  d'Alais,  de  Graissesac,  de 
Rodez  et  Decazeville. 

On  ne  retrouve  pourtant  aujourd'hui  aucune  trace  de  la  topo- 
graphie du  continent  hercynien  tel  qu'il  était  avant  la  période 
houillère.  Décapé,  profondément  usé,  transformé  en  pénéplaine 
par  usure  et  disloqué  à  la  fin  de  l'ère  primaire  (Permien),  il  n'é- 
tait plus  représenté  que  par  ses  racines,  visibles  encore  en  bien 
des  points  (St  Guiral,  etc.).  On  a  cru  pendant  longtemps  que 
l'aspect  actuel  des  hautes  Cévennes,  ce  paysage  si  caractéristi- 
que de  collines  doucement  arrondies,  monotones,  tel  qu'on  l'ob- 
serve, par  exemple,  du  sommet  de  l'Aigoual  dans  la  direction 
du  Lingas,  représente  l'état  de  la  pénéplaine  hercynienne  con- 
servée sous  sa  forme  à  peu  près  immuable  depuis  cette  époque 
lointaine.  C'était  une  erreur. 

En  effet,  dès  que  cette  abrasion  fut  accomplie,  les  mers  secon- 
daires prenaient  possession  de  l'Europe  centrale,  ménageant  des 
îles  hercyniennes  de  plus  en  plus  usées  ou  les  recouvrant  plus 
ou  moins,  suivant  les  périodes  de  transgression  ou  de  régression. 
Malgré  ce  qu'on  a  cru  pendant  longtemps,  les  Cévennes  ont  été 
recouvertes  par  les  mers  triasique,  infra  -  et  médiojurassiques, 
puis  décapées  plus  tard  jusqu'aux  grès  du  Trias  demeurés  comme 


ACADÉMIE  DE  GÉ0GI5APHIE  BOTANIQUE  357 

témoins  sur  le  chaînon  du  Suquet,  dans  le  haut  bassin  du  Tré- 
vezel  et  jusqu'au  voisinage  du  col  de  la  Serre'reyde.  Les  masses 
de  grès  triasiques  qui  couvrent  les  sommets  du  Suquet  sont  donc 
des  témoins  échappés  à  l'érosion  Presque  tous  les  dépôts  juras- 
siques superposés  à  ces  grès  ont  été  enlevés  dansla  suite.  Cepen- 
dant, les  «  petits  causses  »  d'Esparron  et  de  Molières  près  du 
Vigan,  de  Canayères,  Comeiras,  Montjardin,  Caubel,  la  Bois- 
sière,  Camprieu,  etc.,  les  cans  ou  chams  (la  Cande  l'Hospitalet, 
Maucamp  au  sud  de  Vébron)  sont  demeurés  comme  des  lam- 
beaux de  l'ancien  recouvrement  par  les  mers  jurassiques,  témoins 
conservés  grâce  à  des  failles  ou  fractures  EW  qui  ont  abaissé 
certains  compartiments,  plus  ou  moins  soustraits  par  cela 
même  à  la  morsure  de  l'érosion. 

On  était  jadis  frappé  de  ce  fait  que  les  dépôts  jurassiques  des 
causses  ne  sont  pas  littoraux;  ils  ont  été  presque  tous  déposés 
loin  des  côtes  et  le  «  golfe  des  Causses  »  n'était  pas  encore  dessiné 
à  l'époque  triasique.  Vers  les  débuts  de  la  période  jurassique,  un 
pli  convexe  (anticlinal)  correspondant  aux  Cévennes  actuelles 
sépara  la  dépression  du  Rhône  d'une  dépression  profonde  du 
côté  de  l'Ouest  (géosynclinal  des  Causses);  c'est  le  golfe  des 
Causses  des  anciens  géologues.  L'anticlinal  cévenol  fut  encore 
à  peu  près  entièrement  recouvert  par  les  mers  jusqu'au  moment 
où  l'axe  des  Cévennes  sépara  définitivement  la  dépression  des 
causses  de  celle  du  Rhône.  Le  golfe  ou  géosynclinal  des  causses 
subit  encore  un  long  affaissement  successif  et  toute  la  région 
émergea  à  la  fin  de  la  période  jurassique  pour'ne  plus  s'affaisser 
désormais. 

Les  grès  du  Trias  formés  au  dépens  de  roches  anciennes  sans 
calcaire,  ne  peuvent  donner  asile  qu'à  une  flore  calcifuge.  D'une 
manière  générale,  les  dépôts  jurassiques  formant  les  cans,  les  pe- 
tits etlesgrands  causses;  ils  sont  calcaires  ou  dolomitiques;  mais 
il  faut  se  garder  d'admettre  cette  composition  sans  y  régarder  de 
près.  S'il  est  vrai  que  la  flore  des  causses  est  généralement  calci- 
cole,  il  arrive  que  des  éléments  calcifuges  apparaissent  çà  et  là, 
à  différents  niveaux  géologiques. 

En  effet  :  i°  les  dépôts  calcaires  superficiels  ont  été  plus  ou 
moins   décalcifiés  ;   des  dépôts  d'argiles  rouges  sans  trace  de 


358  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

calcaire  demeurent  ça  et  là,  dans  des  poches  ou  des  dépressions, 
marquant  l'action  dissolvante  continue  de  l'acide  carbonique  de 
l'air  et  de  l'eau  des  pluies  sur  les  roches  calcaires. 

2°  On  trouve  fréquemment,  jusque  sur  les  points  élevés  des 
causses,  des  cailloux  quarl\eux  roulés  dont  la  présence  est 
demeurée  pendant  longtemps  problématique.  On  les  observe, 
par  exemple,  au  tour  d'Arre  (causse  de  Blandas),  dans  la  vallée 
de  la  Vis  en  aval  d'Alzon,  sur  plusieurs  points  du  Causse  Mé- 
jean,  non  loin  de  Meyrueis  etc.  Ces  dépôts  sont  parfois  jalonnés 
par  des  châtaigneraies  dont  la  présence  étonne  sur  des  plateaux 
jurassiques  calcaires.  Ce  sont  d'anciens  lits  de  rivières,  venues 
de  la  plaine  hercynienne  avant  le  creusement  des  vallées 
actuelles. 

3°  Les  bancs  calcaires  du  Bajocien  contiennent  des  rognons 
de  silex  ;  c'est  là  que  se  développent  les  châtaigneraies  d'Au- 
rières  sur  la  causse  de  Blandas,  de  la  vallée  de  la  Vis  en  aval 
d'Alzon  et  la  fameuse  châtaigneraie  de  St-Guilhem-le-désert  qui 
a  longtemps  intrigué  les  botanistes. 

4°  Les  couches  calcaires  du  Lias  présentent  fréquemment 
aussi  des  accidents  siliceux  ;  ce  sont  les  calcaires  à  encrines 
silicifiées  (récifs  eoralligènes)  de  l'Hettangien,  qu'on  observe  à 
Nant  et  ailleurs,  les  nodules  siliceux  à  fossiles  silicifiés,  du  Char- 
mouthien,  et  les  calcaires  à  grains  de  quart\du  Sinémurien,  cou- 
verts parfois  de  châtaigniers.  Le  Rhétien  lui-même  comprend 
dans  ses  faciès  littoraux  un  banc  de  grés  qu'on  observe  à  laTes- 
sonne,  près  du  Vigan. 

Ainsi  des  points  siliceux  parsèment  des  terrains  essentielle- 
ment calcaires  dans  leur  ensemble.  Il  ne  faut  donc  pas  s'étonner 
que  des  plantes  tenant  aussi  peu  de  place  que  les  Lichens  soient 
parfois  localisées  sur  un  fragment  de  roche  perdu  en  quelque 
sorte  au  milieu  de  masses  d'une  composition  bien  différente. 
Les  lichénologues  recueilleront  avec  grand  soin  les  renseigne- 
ments que  leur  fourniront  ces  stations  si  suggestives. 

Quant  aux  roches  dolomitiques  qui  tiennent  une  place  si  con- 
sidérable dans  les  dépôts  médiojurassiques  de  mer  profonde  des 
causses  cévenols,  il  serait  téméraire  de  vouloir  tenter  de  préci- 


ACADÉMIE    DE   GÉOGItAPHIE    BOTANIQUE  359 

ser  les  causes  des  différences  floristiques  signalées  entre  elles  et 
les  roches  calcaires  voisines. 

Les  lichénologues  font  bien  aussi  de  mentionner  les  moindres 
particularités  que  présentent  les  Lichens  à  cet  égard  et  de  recher- 
cher si  l'état  physique  du  substratum  n'y  joue  pas  un  rôle  im- 
portant. Les  roches  dolomitiques  sont  attaquées  par  les  agents 
atmosphériques  d'une  autre  manière  que  les  calcaires  purs,  ac- 
quièrent aisément  une  certaine  porosité  favorable  au  maintien 
de  l'humidité  et  au  développement  des  mycéliums.  Des  obser- 
vations comparatives  attentives  jetteront  sans  doute  quelque 
lumière  sur  ce  point. 

Le  massif  hercynien  cévenol,  usé  dès  la  fin  de  l'ère  primaire, 
relevé  par  la  formation  de  l'anticlinal  émergé  à  la  fin  de  la  pé- 
riode jurassique,  subit  un  long  repos  sous  les  puissants  dépôts 
jurassiques  qui  en  cachaient  la  plus  grande  partie. 

Cela  dura  jusqu'à  l'époque  tertiaire.  Une  formidable  poussée 
venant  alors  du  Sud,  s'étendant  des  Pyrénées  au  Caucase,  déter- 
mina l'émersion  de  toute  l'Europe  centrale  et  occidentale,  dis- 
loqua les  ilôts  témoins  de  l'ancien  continent,  en  même  temps 
que  les  régions  de  remplissage  intermédiaires.  Ce  ridement 
commença  pendant  la  période  éocène  du  côté  des  Pyrénées, 
déterminant  des  fractures  de  direction  générale  EW,  comme 
cette  longue  faille  du  Cernon  qui  s'étend  du  bassin  houiller  de 
Carmaux  par  la  vallée  du  Cernon,  St-Affrique,  L'Hospitalet, 
s'infléchit  vers  Sauclières,  longe  la  vallée  de  l'Arre  et  se  termine 
à  Sumène.  Il  se  continua  successivement  du  côté  où  surgissaient 
les  Alpes,  produisant  des  cassures  de  direction  NE-SW.  Le 
relief  du  soulèvement  cévenol  en  fut  exalté  et  son  axe  refoulé  de 
quelques  kilomètres  vers  l'Ouest. 

Ces  fractures,  accompagnées  ou  suivies  de  fractures  secon- 
daires suivant  diverses  directions,  cette  exaltation  du  massif 
cévenol  marquèrent  le  début  de  l'ère  d'érosion  qui  enleva  peu  à 
peu  la  presque  totalité  des  dépôts  jurassiques  qui  le  recouvraient. 
Le  relief  de  notre  France  en  a  été  rajeuni.  Il  a  acquis  au  SE  et 
au  Sud  pyrénéen  des  formes  nouvelles  qui  sont  à  peine  enta- 
mées par  l'érosion,  tandis  que  les  dépôts  jurassiques  plus  ou 
moins  meubles  et  friables  des  Cévennes,  ayant   perdu  leur  état 


360  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

d'équilibre  par  la  surrection  du  massif,  s'effritaient  pour  aller 
remplir  les  caissons  intermédiaires,  le  bassin  de  l'Aquitaine  et 
celui  du  Rhône  avec  les  plaines  du  Languedoc. 

Le  massif  actuel  des  Cévennes  est  donc  un  massif  hercynien 
usé  à  la  fin  de  la  période  primaire,  recouvert  par  les  dépôts 
jurassiques,  relevé  par  suite  de  la  poussée  des  plissements  alpins 
et  décapé,  débarrassé  de  son  revêtement  jurassique  par  suite 
même  de  son  relèvement.  C'est,  en  un  mot,  un  massif  hercyno- 
alpin. 

Les  failles  dont  nous  venons  de  parler  fournissent  cà  et  là 
l'occasion  de  phénomènes  éruptifs,  comme  à  Bénéfire,  près  de 
Sauclières  (basalte  miocène)  comme  aux  Eglazines,  près  de  Pey- 
releau  (basalte  pleistocène).  Les  basaltes  ne  sont  pas  dépourvus 
de  chaux. 

Les  failles  sont  parfois  le  point  de  départ  des  vallées  (l'Hé- 
rault, le  Bonheur,  le  Cernon)  ;  plus  souvent  les  vallées  les  ont 
empruntées  et  suivies  partiellement  (l'Arre,  le  Trévezel)  ;  mais 
les  vallées  sont  fréquemment  indépendantes  des  failles  qu'elles 
coupent  sous  des  angles  divers.  Le  creusement  des  vallées  était 
commencé  sans  doute  avant  la  formation  d'un  certain  nombre 
de  ces  failles  ;  elles  n'ont  réussi  alors  qu'à  en  troubler  pendant 
un  temps  l'équilibre.  Ajoutons  encore  que,  dans  les  causses,  les 
failles  déterminent  les  niveaux  de  sources. 

On  ne  trouve  aucune  trace  de  phénomènes  glaciaires  ni  dans 
le  massif  de  l'Aigoual,  ni  dans  celui  du  Lozère. 

En  résumé,  le  massif  proprement  dit  de  l'Aigoual  est  essen- 
tiellement formé  de  schistes  sans  trace  de  calcaire,  de  granités  à 
orthose  n'offrant  que  des  traces  de  chaux  ;  mais  des  bancs  cal- 
caires d'une  épaisseur  en  général  assez  faible,  variables  dans 
leur  composition,  s'associent  à  ces  roches  fondamentales  aux 
différentes  zones  d'altitude. 

D'autres  part,  des  grés  triasiques  silicieux  et  des  dépôts  juras- 
siques principalement  calcaires  se  superposent  au  massif  ancien 
ou  demeurent  appliqués  à  ses  flancs.  En  outre,  des  accidents 
interviennent  qui  modifient  çà  et  là  la  nature  calcaire  ou  dolo- 
mitique  de  plusieurs  de  ces  dépôts  jurassiques,  en  sorte  que  l'on 
rencontre  en  beaucoup  de  points  des  roches  siliceuses. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  361 

Enfin,  des  roches  éruptives  basiques,  des  basaltes  surtout, 
fournissent,  en  s'altérant,  une  quantité  plus  ou  moins  appréciable 
de  chaux  dont  il  faut  tenir  compte  dans  l'étude  attentive  de  la 
flore. 

3.  Les  principales  formations  et  associations  végétales 
du  massif  de  l'Aigoual.  —  Laissons  de  côté  le  grand  intérêt 
hydrographique  de  l'Aigoual  avec  ses  multiples  bassins  écoulant 
leurs  eaux  vers  la  Méditerranée  par  l'Hérault,  le  Gardon  et  le 
Rhône,  vers  l'Océan  par  le  Tarn  et  ses  affluents,  la  Dourbie,  la 
Jonte  et  le  Tarnon.  Négligeons  le  régime  climatique  très  diffé- 
rent des  deux  versants  atlantique  et  méditerranéen,  pour  nous 
limiter  aux  faits  les  plus  essentiels  relatifs  à  la  distribution  des 
végétaux. 

Le  massif  de  l'Aigoual  est  presque  entièrement  en  dehors  du 
domaine  botanique  méditerranéen.  Dans  le  massif  que  nous  étu- 
dions, le  domaine  méditerranéen  ne  pénètre  que  par  la  vallée  de 
l'Hérault  et  par  celle  de  l'Arre.  Le  Chêne  vert  et  la  végétation 
qu'il  caractérise  s'élèvent  jusque  600  mètres  d'altitude  aux 
adrets  (versants  exposés  au  midi),  formant  au  milieu  des  peu- 
plements de  châtaigniers  de  maigres  taillis,  s'élevant  même  à 
titre  exceptionnel  plus  haut  dans  les  cales,  c'est  à-dire  sur  les 
escarpements  granitiques  ou  schisteux  exposés  au  midi.  L'olivier 
et  la  vigne  suivent  la  végétation  méditerranéenne  jusque  vers 
600  mètres,  65o  mètres  au  maximum.  Sur  les  sols  calcaires  plus 
chauds,  où  il  n'entre  pas  en  lutte  avec  le  châtaignier,  le  chêne 
vert  s'élève  normalement  plus  haut  ;  mais  il  est  trop  souvent 
détruit  par  l'homme  pour  que  nous  puissions  y  déterminer  sa 
limite  exacte  dans  le  massif.  Plusieurs  espèces  qui  font  partie  de 
son  cortège  habituel,  espèces  réactifs  de  l'association  du  chêne 
vert,  s'insinuent  bien  avant  dans  les  vallées  et  vallons  des  caus- 
ses. 

Cependant,  à  la  faveur  du  sol  sans  calcaire,  des  terres  froides, 
le  châtaignier  occupe  déjà  la  première  place,  même  aux  points 
les  plus  bas  du  petit  domaine  que  nous  considérons,  à  Pont- 
d'Hérault,  au  Vigan  et  à  Valleraugue. 

L'ensemble  du   massif  appartient  à   la  Région   tempérée  de 


362  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

V Europe  occidentale,  caractérisée  surtout  par  la  prédominance 
des  forêts  à  feuilles  caduques.  Cette  formation  dominante  des 
forêts  à  feuilles  caduques  comprend  diverses  associations  fores- 
tières caractérisées  surtout  par  le  Châtaignier,  le  Chêne  rouvre 
et  le  Hêtre.  Des  forêts  de  pins  sylvestres,  purs  ou  mélangés  au 
hêtre,  tiennent  aussi  une  place  importante  au  Nord  du  massif. 
Tout  cet  ensemble  constitue  la  zone  montagneuse  ;  la  zone  sub- 
alpine y  manque  complètement. 

Le  Chêne  rouvre  (Quercus  sessiliflora  Salisb.  et  pubescens 
Wildd.)  estl'arbre  caractéristique  des  vallées  et  des  plateaux  cal- 
caires. Il  forme  le  plus  souvent  des  taillis  abroutis,  émondés, 
maltraités  de  toute  manière  et  sur  les  plateaux  il  est  très  clair- 
semé, la  forêt  bienfaisante  ayant  succombé  presque  partout  pour 
faire  place  à  des  landes  caillouteuses  ou  mieux  à  des  déserts  de 
cailloux  sans  cesse  tournés  et  retournés  par  le  pied  des  brebis. 
Le  chêne  rouvre  n'atteint  nulle  part  son  altitude  maximum  sur 
les  causses  ;  mais  dans  le  massif  schisteux  et  granitique  il  s'in- 
sinue à  l'état  d'individus  plus  ou  moins  isolés  jusque  dans  la 
zone  du  hêtre  où  sa  limite  extrême  se  trouve,  sur  le  versant 
méridional,  à  i  36o  m.  ;  la  forme  pubescente  est  remplacée  par  la 
forme  glabre  à  mesure  qu'on  s'élève. 

La  limite  supérieure  du  Châtaignier  (Castanea  sativa  Scopoli) 
est  très  régulière.  Il  s'arrête,  sur  tout  le  versant  méridional  du 
massif  de  l'Aigoual,  à  peu  près  exactement  à  io5o  mètres,  pour 
faire  place  tout  de  suite  au  hêtre.  Sur  les  autres  versants,  le 
châtaignier  reste  au-dessous  de  ces  limites. 

Le  Hêtre  (Fagus  silvatica  L.)  l'arbre  des  brouillards  et  des 
sols  frais,  représente  bien,  sur  le  versant  méridional,  l'essence 
caractéristique  de  «  la  montagne  ».  Il  n'y  descend  guère  au-des- 
sous de  1000  m.  ;  tout  au  plus  est-il  un  peu  au-dessous  de  sa 
limite  moyenne  dans  les  combes  orientées  de  telle  sorte  que 
l'un  des  versants  en  soit  tout  à  fait  à  l'abri  du  soleil.  Mais  sur  le 
versant  atlantique,  dans  les  profondes  vallées  des  causses,  il  des- 
cend bien  plus  bas,  jusqu'à  400  mètres  et  moins,  à  la  faveur  du 
climat  général  et  de  conditions  locales  très  favorables.  Dans  le 
massif  de  l'Aigoual,  où  cesse  le  châtaignier,  le  hêtre  est  tout  de 
suite  maître  absolu  de  la  montagne.  De  io5o  m.  jusqu'au  som- 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  363 

met  (  i  565  m.),  on  n'a  trouvé  aucun  témoignage  qui  permette  de 
penser  qu'une  autre  espèce  de  grande  taille  ait  jamais  été  asso- 
ciée au  hêtre  Le  Sapin  [Abies  pectinata  DC)  paraît  bien  n'y 
avoir  jamais  été  spontané  ;  le  hêtre  a  couvert  jadis  la  montagne 
jusqu'au  sommet. 

L'Epicéa,  le  Mélèze,  le  Pin  de  montagne,  le  Pin  Cembro  lui- 
même,  plantés  actuellement  en  nombre  incalculable  dans  le 
massif  n'y  ont  donc  jamais  été  spontanés. 

Le  Pin  sylvestre  (Pinus  silvestris  L.)  forme  ou  formait  de 
belles  forêts  sur  le  versant  atlantique,  aux  environs  de  Mey- 
rueis  (forêts  de  Roquedol,  de  Servillières,  de  Saint-Sauveur).  Il 
prospère  jusqu'à  l'altitude  de  i  100  mètres  environ.  Sur  les  caus- 
ses voisins  de  l'Aigoual,  le  pin  sylvestre  forme  des  forêts  assez 
maigres  d'ordinaire,  peut-être  parce  qu'on  ne  les  a  laissées  que 
sur  les  sols  les  plus  arides. 

Au  milieu  de  ces  formations  de  forêts  se  trouvent,  à  différents 
niveaux,  d'autres  formations  naturelles  ou  consécutives  de  l'ac- 
tion, consciente  ou  non,  de  l'homme,  telles  que  :  i°  les  landes 
pierreuses  qui  tiennent  une  si  grande  place  sur  les  causses  cal- 
caires ;  2°  les  bruyères  résultant  du  déboisement  des  sols  sili- 
ceux ;  3°  les  rochers  siliceux,  calcaires  ou  dolomitiques  ;  40  les 
éboulis  ;  5°  les  pâturages  à  Graminées  ;  6°  les  bords  de  ruis- 
seaux ;  70  les  molières  ou  prairies  plus  ou  moins  tourbeuses. 
Nous  ne  signalons  que  les  principales. 

A  chacune  de  ces  formations  correspondent,  suivant  les  ni- 
veaux, diverses  associations  de  végétaux.  Les  Lichens  tiennent 
une  place  plus  ou  moins  grande  dans  plusieurs  d'entre  elles. 

Certains  Lichens  ne  viennent  volontiers  que  sous  l'ombre  des 
arbres,  dans  les  formations  fermées  comme  on  les  nomme  par- 
fois ;  telles  les  espèces  corticoles  des  futaies  comme  les  Usnea, 
Sticta  pulmonacea  etc.  Or,  comme  dans  le  massif  de  l'Aigoual 
le  hêtre  est  seul  à  former  des  futaies,  ces  Lichens  y  sont  aussi 
localisés. 

D'autres  recherchent  une  lumière  plus  vive  et  ne  redoutent 
pas  l'action  modérée  du  soleil,  tel  Parmelia  conspersa  qu'on 
rencontre  sur  les  troncs  de  châtaigniers  et  sur  les  rochers  sili- 
ceux aux  expositions  fraîches. 


364  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Les  pierres  calcaires  qui  couvrent  le  sol  des  landes  et  les 
cailloux  schisteux  qui  parsèment  les  pâturages  élevés  sont  sou- 
vent couverts  de  Lecanora  [L.  calcivora  etc.)  et  de  Lecidea.  Ils 
constituent,  par  place,  toute  la  végétation  de  ces  stations. 

Les  rochers  exposés  en  pleine  lumière  et  aux  vents  violents 
de  la  zone  montagneuse  n'en  sont  pas  moins  couverts  de  Lichens. 
Ces  végétaux  leur  forment  même  souvent  un  tapis  végétal  con- 
tinu qui  vaut  à  leur  ensemble  le  nom  d'association  des  Lichens. 
L'association  des  Lichens  rupestres  varie  suivant  la  nature  de 
la  roche,  suivant  l'exposition,  l'humidité  de  l'air,  la  direction  et 
la  force  des  vents. 

Les  Bruyères  elles-mêmes  cachent  sous  un  tapis  "à  peu  près 
continu  d'arbrisseaux,  un  certain  nombre  d'espèces  représentées 
souvent  par  un  grand  nombre  d'individus  comme  Cetraria  islan- 
dica,  les  Cladonia  etc. 

Ch.   Flahault. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  365 


Liste  des  ouvrages  le  plus  fréquemment  cités 


Les  numéros  sont  ceux  qu'on  trouvera  dans  le  texte;  ils  ont 
pour  but  d'abréger  les  citations. 

Arnold  F. — Lichenologische  Ausfliige  in   Tyrol,   1870- 

1886. 
Bouly  de  Lesdain.  —  Notes  Lichénologiques.   Bulletin  Soc. 

bot.  France,  4e  série,  V,  1905,  4e  série,  VI,  1906. 
Flagey  C.  —  Flore  des  Lichens  de  la  Franche-Comté  et  de 
quelques  localités  environnantes;  1884-1886. 
4)  Thor  M.  Fries.  —  Lichenographia   scandinavica.    Upsala, 
1871 -1874. 
)  Harmand  J.  (abbé).  —  Catalogue  descriptif  des  Lichens  ob- 
servés dans  la  Lorraine,  1894- 1900. 
Harmand  J.  (abbé).  — Lichens  de  France.  Catalogue  systé- 
matique et  descr  iptif,  1905. 
(7)  Lamy  de  la  Chapelle.  —  Catalogue  des  Lichens  du  Mont- 

Dore  et  de  la  Haute-Vienne,  1880. 
8)  Lamy  de  la  Chapelle.  —  Exposition  systématique  des  Li- 
chens de  Cauterets  et  de  Lourdes,  1 884. 
g)  Olivier  H.  (abbé).  —  Exposé  systématique  et  description 
des  Lichens  de  l'Ouest  et  du  Nord-Ouest  de  la  France, 
1897-1903. 

(10)  Boistel.  —  Nouvelle  flore  des  Lichens,  1900. 

(11)  Hue  (abbé).  —  Les  Pertusaria  de  la  Flore  française,  Bull. 

Soc.  bot.  France,  Tome  XXXVII,  séance   du  14  février 
1890. 


Juillet-Août  i3 


366  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


CATALOGUE  DES  LICHENS 


RECUEILLIS 

DANS   LE   MASSIF    DE   l'aIGOUAL   ET  LE    BASSIN    SUPÉRIEUR    DE    LA   DOURBIE 


I.  Polychidium 

i.  —  musicola  Koerber,  Harmand  (6),  p.  16. 

Zones  du  Châtaignier  et  du  Hêtre  :  Gorges  de  la  Dourbie, 
Saint-Guiral(i.400m),  Aigoual  (i.5oom):  sur  les  rochers 
moussus,  AR. 

II.  Pterygium 

2.  — caerulescens  Harmand,  sp.  nov.  1904. 

«  Thalle  bleuâtre-pruineux,  surtout  vers  la  circonférence, 
en  rosette  aréolée  ou  plus  souvent  détruite  au  centre  et  la- 
ciniée  à  la  périphérie;  aréoles  atteignant  à  peine  1  millim. 
dans  leur  plus  grande  dimension;  laciniures  larges  au 
plus  de  o.3  millim.,  stérile.  »  (6),  p.  18. 
Nant.  Rochers  cale,  du  Viala  et  de  la  source  du  Durzon, 
A.  R. 

3.  —  pannariellum  Nylander,   Harmand  (6),  p.  19. 

«  Thalle  ordinairement  brun- olivâtre,  squamuleux,  coral- 
lin  comme  celui  du  Placynthiuni  nigrum  ;  mais  figuré  au 
bord  par  des  lobules  appliqués,  digités,  larges  au  plus  de 
0,1   millim. 

Apothécies  noires,  comme  celles  du  Placynth.  nigrum  ; 
Spores  à  3  cloisons  0,01 5- 16  X  0,006-7,  hym.  I  -|-  bleu  » 
(6),  p.  19. 

Nant.  Rochers  cale,  du  Viala,  R. 

III.  Placynthium 

4.  — subradiatum  Stizenberger,  Harmand  (6),  p.  18. 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  367 

Rochers  cale;  environ  de  Nant.  AC. 

5.  —  caesium   Harmand  (6),  p.  20. 

Rochers  dolomitiques   des   Causses;    roch.  cale,  du  pic 
d'Ambouls  à  Nant.,  AG. 

6.  — nigrum  Acharius,  Harmand  (6),  p.  21. 

Sur  les  roch.  cale,  et  les  pierres  des  murs  à  Nant.,  G. 
7. var.  caegpititium  Weddell,  Harmand  (6),  22. 

Sur  les  rochers  dolomit.  et  les  pierres  cale,  à  Nant. 
8. var.  triseptatum  Nylander,  Harmand  (6),  p.  22. 

Sur  les  pierres  cale,  des  murs  à  Nant.,  G. 

IV.  Porocyphus 

9.  —  areolatus  Koerber,  Harmand  (6),  p.  25. 

Sur   des  rochers  cale,  émergeants  du  lit  de  la  Dourbie  à 
Vellas  près  Nant.,  R.  R. 

V.  Ephebe 

10.  —  pubescens  E.  Fries,  Harmand  (6),  p.  29. 

Sur  les  grés,  pentes  d'Algues;  Nant. 

Sur  les  schistes,   Gorges  de  la  Dourbie,  en   amont  du 

Moulin-Bondon. 

VI.  Spilonema 

11.  —  paradoxum  Bornet,  Harmand  (6),  p.  33. 

Pentes  schisteuses  au-dessus  de  la  route  de  Sanissac,  près 
Sumène,  R. 

VII.  Pyrenopsis 

12.  —  conferta  Nylander,  Harmand  (6),  p.  3g. 

Sur  les   schistes  à  Sumène.  On  le  trouve  mêlé  avec  l'es- 
pèce précédente. 

VIII.  Synalissa 

i3.  —  symphorea  Nylander,  Harmand  (6),  p.  43. 

Sur  les  roch.  dolomit.  des  Causses  ;  Nant.  AC. 


368  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

IX.  Enchylium 

14.  —  Flageyi  Harmand,  sp.  nov.  1904  (6),  p.  45. 

«  Thalle  noir,  mat,  normalement  en  rosettes  lobulées  au 
pourtour,   granulées   au  centre,   à  lobes  courts,  gonflés, 
larges  d'environ  0,7  millim.;  mais  les  rosettes  étant  con- 
fluentes,  le  thalle  paraît  souvent   indéterminé,  grossière- 
ment verruqueux,  mésenteriforme.  » 
Apothécies  placées  au  sommet  des  verrues  sous  forme  de  dé- 
pressions étroites,  laissant  voir  le  disque,  qui  est  rouge-écarlate. 
Paraphyses  très  grêles,  simples,  lâches,  égales,  dépassant  lon- 
guement les    thèques.    Thèques    subcylindriques,    allongées; 
spores   30-40,   globuleuses,   simples  0,004-5  ;    hym.  I  -f-  bleu 
clair,  les  thèquesdevenant  jaunes  ensuite.  Spermogoniesplacées 
comme  les  apothécies  au  sommet  des  verrues  et  très  visibles. 
Spermaties  longuement  ellipsoïdes,  0,004-5  X  0,0007  (6),  p.  45. 
Sur  un  roch.  cale,  bord  de  la  route  de  Nant  à  La  Liquisse, 
RR. 
Source  du  Lez  (Hérault)  sur  un  roch.  cale,  RR. 

X.  Psorotichia 

i5.  —  caesia  Forssell,  Harmand  (6),  p.  49. 

Rochers  cale,  pic  d'Ambouls  à  Nant,  AC. 

16.  — diffracta  Forssell,  Harmand  (6),  p.  5o. 

Rochers  cale,  des  environs  du  Vigan,  RR. 

17.  —  obtenebrans  Forssell,  Harmand  (6),  p.  55. 

Sur  les  micaschistes,  Gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du 
Moulin-Bondon,  AR. 

18.  — pictava  Forssell,  Harmand  (6),  p.  49. 

Rochers  cale,  pic  d'Ambouls;  Nant.  RR. 

19.  —  riparia  Arnold,  Harmand  (6),  p.  5i. 

Rochers  cale,  à  Sumène  (Gard),  RR. 

20.  —  Schaereri  Arnold,  Harmand  (6),  p.  5 1 . 

Rochers  cale,  pic  d'Ambouls;  Nant.  AR. 

XI.  Peccania 

21.  —  coralloides  Massalongo,  Harmand  (6),  p.  57. 

Sur  un  rocher  cale,  à  Sumène,  RR. 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  369 


XII    Omphalaria 

22.  —  decipiens  Massalongo,  Harmand  (6),  p.  62. 

Sur  les  rochers  cale,  et  dolomit.  des  Causses  aux  envi- 
rons de  Nant,  AR. 

23.  —  nodulosa  Harmand  (6),  p.  63. 

Rochers  dolomit.  du  Larzac  et  du  Causse-Noir.  R. 

24.  —  nummularia   Durieu  et  Mont.,  Harmand  (6),  p.  60. 

Rochers  dolomit.  des  Causses  aux  environs  de  Nant.  AR. 

25.  —  cribellifera  Nylander,  Harmand  (3),  p.  65. 

Sur  les  rochers  schist.  bord  de  la  route  d'Alzon  à  Arre.  R. 

26.  —  Notarisii  Massalango,  Harmand  (6),  p.  61. 

Rochers  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  R. 

27.  —  phylliscoides  Nylander,  Harmand  (6),  p.  68. 

Rochers  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  R. 

28.  — pulvinata   Nylander,  Harmand  (6),  p.  66. 

Sur   les   rochers  cale,    pic   d'Ambouls,    Causse-Bégon, 

Cantobre,  etc.  AC. 
29. var.  latior  Nylander,  Harmand  (6),  p.  66. 

Sur  les  rochers   cale,  pic  d'Ambouls  et  côte  de  La  Li- 

quisse;  Nant.  R. 
3o.  —  tiruncula   Nylander,  Harmand  (6),  p.  61. 

Rochers  cale,  pic  d'Ambouls;  Nant. 

XIII.  Gollema 

3i.  —  chala^anum  Acharius,  Harmand  (6),  p.  74. 

Sur  les  talus  et  sur  la  terre  nue  à  Saint-Martin  près  Nant. 
32.  —  cheileum  Acharius,  Harmand  (6),  p.  78. 

Sur  les  rochers  cale,  les  murs  et  les  talus;  Nant. 
33. form.  graniforme  Acharius,  Harmand  (6),  78. 

Sur  le  tuf  cale  ;  Nant. 

34.  —  multifidum  Schaerer,  Harmand  (6),  p.  80. 

Sur  la  terre  et  sur  les  pierres  calcaires  ;  Nant. 

35.  — jacobaeifolium  Acharius,  Harmand  (6),  p.  81. 

Sur  la  terre,  les  pierres  et  les  roch.  cale  ;  Nant.  C. 

36.  —  granuliferum  Nylander,  Harmand  (6),  p.  82. 

Sur  les  rochers  cale  moussus  au-dessus  de  la  source  du 
Durzon;  Nant.  R. 


370  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

3j.  —  pulposum  Acharius,  Harmand  (6),  p.  82. 

Sur  la  terre  et  les  pierres  terreuses  des  murs.  C. 

J'en  ai  récolté  quelques  petits  échantillons  sur  un  noyer 
à  l'Estrade  près  Nant. 

38.  —  tenax  Acharius,  Harmand  (6),  p.  87. 

Rochers  cale,  et  troncs  moussus  à  Nant.  C. 

39.  —  verruciforme  Nylander,  Harmand  (6),  p.  85. 

Peupliers;  Nant.  R. 

40.  —  hydrocharum  Acharius,  Harmand  (6),  p.  89. 

Rochers  cale,  environs  de  Nant.  AR. 
41. — furvum   Acharius,  Harmand  (6),  p.  90. 
Roch.  cale,  et  dolomit.;  Nant.  AR. 

42.  —  cristatum    Hoffmann,  Harmand  (6),  p.  90. 

Sur  la  terre  calcaire  à  Nant.  AR. 

43.  —  conglomeratum   Hoffmann,  Harmand  (6),  p.  92. 

Sur  les  noyers  à  Nant.  AC. 

44.  — polycarpon   Nylander,  Harmand  (6),  p.  92. 

Rochers  cale,  et  dolomit.;  environs  de  Nant.  AR. 

45.  —  multipartitum   Smith,  Harmand  (6),  p.  94. 

Rochers  dolomit.  des  causses  aux   environs  de  Nant. 
AC. 

46.  —  thysanaeum    Acharius,  Harmand  (6),  p.  95. 

Sur  les  schistes  à  Saint-Gleys  près  St-Jean-du-Bruel.  R. 

47.  —  nigrescens  Acharius,  Harmand  (6),  p.  96. 

Sur  les  troncs  d'arbres  CC. 

48. var.  furfuraceum  Schaerer,  Harmand  (6),  p.  96. 

A  la  basedestroncs  :  peupliers,  pommiers, etc.;  Nant.  R. 

49.  —  flaccidum   Acharius,  Harmand  (6),  p.  98. 

Sur  les  schistes  et  les  racines  ;  ravin  de  Roubieu  ;  Nant. 
AC. 

XIV.  Leptogium 

50.  —  microphyllum   Harmand  (6),  p.  101 . 

Sur  les  écorces  :  pommiers,  poiriers  à  Nant.  RR. 
5i.  —  Marci  Harmand,  sp.  nov.  1904  (6),  p.  106. 

«  Thalle  brun-noirâtre,  assez  épais,  grossièrement  granuleux- 
fragmenté  au  centre,  lobule-figuré  à  la  périphérie,  assez  lâche- 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  371 

ment  appliqué;  lobes  gonflés,  subnoduleux,  rayonnants,  non 
contigus,  ne  dépassant  guère  i,5  millim.,  en  longueur,  et  0,4 
millim.,  en  largeur;  cortex  assez  nettement  celluleux;  thalle 
I  -|-  rouge  vineux  foncé. 

Apothécies  placées  sur  ks  granulations  ou  sur  les  lobes,  d'a- 
bord ponctiformes,  puis  bientôt  aplaties,  atteignant  0,4  millim., 
en  diamètre,  à  disque  rouge-vineux,  à  bord  propre  très  mince, 
un  peu  plus  pâle  que  le  disque  et  très  peu  saillant  ;  hypothécium 
incolore,  épithécium  jaunâtre-brunâtre;  thèques  allongées, 
spores  8,  murales,  0,024-27  X  0,009-1 1,  hymen.  I  -f-  bleu  per- 
sistant. »  (6)  p.  106. 

Sur  un  rocher  cale.  Le  Vigan  au-dessus   de  la  route  de 

Pont-d'Hérault,  RR. 
5i  bis.  —  microscopicum   Nylander,  Harmand  (6),  p.  1 10. 

Sur   les   schistes  entre  la  gare  et  la  Grave  à  Sauclières 

près  Nant.  RR. 

52.  —  chloromelum  Nylander,  Harmand  (6),  p.  1 1 1. 

Sur  les  troncs  moussus  à  Nant.  AR. 

53.  —  microphylloid.es  Nylander,  Harmand  (6),  p.  112. 

Sur  les  châtaigniers  au  Ségala  et  dans  le  ravin  de  Rou- 
bieu;  Nant.  R. 

54.  —  scotinum  E.  Fries,  Harmand  (6),  p.  1 14. 

Sur  les  murs  et  les  troncs  moussus  à  Nant.  AR. 
55. var.   sinuatum  Harmand  (6),  p.  1 14. 

Sur  les    murs  et   les  rochers  ;    Nant   et   St-Jean-du- 

Bruel  C. 
56. var.  lacerum  Harmand  (6),  p.  1 1  5. 

Sur  les  murs  et  les  troncs  moussus;  Nant.  C. 
57. var.  pulvinatum  Nylander,  Harmand  (6),  p.  1 15. 

Sur  la  terre  nue  à  Beauvoisin;  Nant.  AC. 
58  —  myochroum  Harmand  (6),  p.  117. 

Sur  les  troncs  d'arbres  :  ravin  de  Roubieu  et  Ségala; 

Nant.  AR. 

59.  —  Hildenbrandii  Nylander,  Harmand  (6),  p.  118. 

Sur  les  noyers  à  Nant.  AR. 

60.  — placodiellum  Nylander,  Harmand  (6),  p.  121. 

Rochers  dolomit.  du  Viala  près  Nant.  AR. 


372  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

61.  —  subtile  Nylander,    Harmand  (6),  p.  123. 

Sur   le  vieux  bois  çà  et  là  ;   Nant,  Sauclières,  St-Jean- 
du-Bruel.  R. 

62.  —  cretaceum  Nylander,  Harmand  (6),  123. 

Sur  les  roch.  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  R. 

63.  —  quadratum   Nylander,  Harmand  (6),  p.  126. 

Peupliers,  bords  de  la  Dourbie  ;  Nant.  R. 

XV.  Sphaerophorus 

64.  —  coralloides    Persoon,  Harmand  (6),  p.  i65. 

Rochers  granit,  de  la  région  montagneuse.  AR. 
6b. — fragilis   Koerber,  Harmand  (6),  p.  166. 

Roch.  granit,  au  Suquet(i.40om)  et  à  l'Aigoual  (1 .5oom). 
RR. 

XVI.  Galicium 

66.  —  varietinum  Acharius,  Harmand  (6),  p.  171. 

Sur  le  vieux  bois  au  Suquet.  R. 

67.  —  salicinum   Persoon,  Harmand  (6),  p.  179. 

Sur  le  bois  et  les  e'corces  ;  Nant,  St-Jean-du-Bruel.  CC. 

68.  —  quercinum   Persoon,  Harmand  (6),  p.  181. 

Sur  le  vieux  bois;  Nant.  R. 

69.  --  curtum  Turner  et  Borrer,  Harmand  (6),  p.  181. 

Sur  le  vieux  bois  et  les  écorces;    Nant  et   St-Jean-du- 
Bruel.  AR. 

70.  —  pusilîum  Floerke,  Harmand  (6),  p.  1 83. 

Sur  les  vieux  châtaigniers.  CC. 

71.  —  trichiale  Acharius,  Harmand  (6),  p.  186. 

Sur  un  vieux  noyer  à  Beauvoisin  ;  Nant.  RR. 

XVII.  Coniocybe 

72.  — furfuracea  Acharius,  Harmand  (6),  p.  190. 

Sur  les  racines  mises  à  nu,  dans  les  lieux  couverts  de  la 
région  montagneuse.  AR. 

XVIII.  Baeomyces 

73.  —  roseus   Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  4. 

Bois  du  Saint-Guiral  et  de  l'Aigoual.  AR. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  373 

73  bis. var.  sessilis  Olivier  (9),  II,  p.  5. 

Pentes  du  Saint-Guiral,  parmi  les  bruyères. 
74.  —  ru/us  De  Candolle,    Olivier  (9),  II,  p.  5. 

Ravin  de  Roubieu,  Saint-Guiral  parmi  les  bruyères  et 

dans  les  bois.  AC. 
75. var.  sessilis  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  6. 

Aux  stations  du  type,  mais  plus  rare. 

XIX.  Cladina 

76.  —  rangiferina  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  42. 

Répandu  dans  toute  la  région  montagneuse. 
jj. var.  gigantea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  43. 

Sur  les  rochere  granit,  au  Saint-Guiral.  AC. 
78.  —  sylvatica  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  43. 

Dans  les  bois  et  parmi  les  bruyères  :  pentes  du  Saint- 
Guiral. 
79. form.  portentosa  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  44. 

Assez  commun  dans  les  bois  de  la  région  montagneuse. 
80.  —  uncialis   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  45. 

Sur  les  rochers  granit,  de  la  région  montagneuse. 
81 . form.  leprosa  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  46. 

On  le  trouve  mêlé  avec  le  type.  AR. 

XX.  Gladonia 

82.  —  bacillaris   Nylander,  Harmand  (5),  p.  108. 

Sur  la  terre  et  les  débris  de  plantes  ;  pentes  du  Saint- 
Guiral.  R. 

83.  —  coccifera  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  5i . 

Sur  les  schistes  et  les  granits.  AC. 
84. var.  cornucopioides  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  52. 

Rochers  granit.  ;  Saint-Guiral  et  AigouaL 
85. var.  stemmatina  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  52. 

Sur  les  schistes,  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 
86. form.  humilis  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  52. 

Vieux  bois  au  Moulin-Bondon.  AR. 
87. form.  pedicellata  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  52. 

Sur  la  terre  et  les  rochers  ;  pentes  d Algues  à  Nant 


374  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

88.  —  digitata  form.  macrophylla  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  5j. 

Sur  le  bois  pourri  ;  pentes  de  Eeauvoisin  à  Nant. 

89.  —  macilenta  Hoffmann,  Olivier  (9),  I,  p.  58. 

Rochers  granit,  au  Saint-Guiral. 
90. var.  clavata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  58. 

A  la  base  des  châtaigniers  à  Nant.  AC. 
91. var.  squamigera  Wainio,  Harmand  (5),  p.  109. 

Rochers  granit,  à  l'Aigoual  et  au  Saint-Guiral.  AC. 

92.  — pleurota  Floerke,  Flagey  (3),  p.  123. 

Sur  les  vieux  troncs  de  châtaigniers,  à  Nant.  R. 

93.  — polydactyla  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  59. 

A  la  base  des  châtaigniers  :  Nant,  R. 

94.  — cenotea   Schaerer,  Harmand  (5),  p.  128. 

Sur  les  troncs  pourris  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 

95.  —  caespititia   Floerke,  Harmand  (5),  p.  127. 

Sur  la  terre  nue  ;  pentes  du  Saint-Guiral.  AC. 

96.  —  crispata  Nylander,   Olivier  (9),  I,  p.  71. 

Sur  les  schistes  au  Moulin-Bondon. 

97.  —  delicata  Floerke,  Harmand  (5),  p.  127. 

A  la  base  des  pins  ;  bois  de  Beauvoisin. 
98. var.  plumosa  Harmand  (5),  p.  128. 

Sur  les   vieilles  souches  de  châtaigniers,  au  Ségala  ; 

Nant.  AR. 
99.  — furcata  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  66. 

Bois  et  taillis  à  Nant.  C. 
100. var.  racemosa  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  67. 

Çà  et  là  dans  les  bois.  AC. 
101. form.  corymbosa  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  68. 

Dans  les  bois.  CC. 
102. var.  pinnata  Floerke,  Olivier  (g),  I,  p.  68. 

Dan9  les  bois  à  Nant.  AR. 
io3. var.  regalis  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  68. 

Bois  de  l'Abbe'  et  des   Crozes  ;    Saint-Jean-du-Bruel. 

AC. 
104. var.  scabriuscula  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  68. 

Bois  de  Beauvoisin  à  Nant.  C. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  375 


io5.  —  —  form.  squamulosa  Olivier  (9),  I,  p.  68. 

Sur  la  terre  dans  les  taillis  à  Nant.  C. 
106. var.  palamea  fa  inflexa  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  G9. 

Sur  la  terre  ;  pentes  du  Saint-Alban  à  Nant. 
107.  —  rangiformis  Arnold,  Olivier  (9),  I,  p.  69. 

Bois  et  bruyères.  CC. 
108. var.  nivea  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  70. 

Dans  les  taillis  à  Nant.  C. 

109.  —  —  form.  squamulosa  Olivier  (9),  I,  p.  70. 

Pic  d'Ambouls  à  Nant. 

1 10.  —  squamosa  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  62. 

Dans  les  bois  de  l'Aigoual  et  du  Saint-Guiral. 
ni. var.  squamosissima  E.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  63. 

Rochers  moussus  au  Saint-Guiral. 
112. var.  microphylla  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  63. 

A  la  base  des  châtaigniers  à  Nant.  AC. 
1 13. form.  leprosa  Malbranche,  Olivier  (9),  I,  p.  63. 

A  la  base  des  pins  ;  bois  de  Beauvoisin. 
114. var.  attenuata  E.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  64. 

A  la  base  des  châtaigniers  ;  Nant. 
1 15. var.  paschalis  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  64. 

Sur  les  rochers  moussus  ;  bois  du  Saint-Guiral  et  de 

l'Aigoual.  AC. 
116. var.  speciosa  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  64. 

Bois  de  l'Aigoual  et  du  Saint-Guiral. 
1  17.  — fimbriata  E.  Fries,  Harmand  (5),  p.  143. 

Dans  les  bois  et  parmi  les  bruyères. AC. 
118. form.  subulata  Wainio,  Harmand  (5),  p.  145. 

Sur  un  vieux  tronc;  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 
119. sub. -{orra,  fur cellata  Hoffmann,  Harm.  (5),  p.  145. 

Sur  la  terre  ;  bois  des  Oubrets  ;  Aigoual. 
120. sub.-form.  dendroides  Floerke,  Harmand  (5),  p.  145. 

A  la  base  des  châtaigniers  ;  Nant.  R. 
122. var.  tenuipes  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  83. 

A  la  base  des  Pins  ;  Nant.  AR. 
123. var.  longipes  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  83. 

Sur  le  vieux  bois  à  Nant. 


376 


ACADEMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


24.  —  alcicornis  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  72. 

Sur  la  terre  siliceuse  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 
25. torm.  phyllophora  Hoffmann,  Harmand  (5),  p.  i53. 

Dans  les  bois  à  Saint-Jean-du-Bruel. 

26.  —  cervicornis,    var.  megaphyllina  Koerber,  Olivier  (9),  I, 
p.  80. 
Parmi  les  bruyères  ;  pentes  de  Castelnau  à  Nant. 

27.  —  endiviaefolia  E    Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  74. 

Espèce  très  répandue  sur  les  causses. 

28.  —  degenerans  Floherke,  Olivier  (9),  I,  p.  81. 

Rochers  granit,  à  l'Aigoual  et  au  Saint-Guiral. 

29.  —  gracilis   Hoffmann,  Olivier (9),  I,  p.  76. 

Rochers  granit,  moussus  ;  Aigoual,  Saint-Guiral,  etc. 
3o. form.  aspera  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  jj. 

Rochers  granit,  de  la  région  montagneuse.  C. 
3i.  —  —  form.  pedicellata  Olivier  (9),  I,  p.  jj. 

Bois  du  Saint-Guiral.  R. 
32.  — ochrochlora  Floerke,  Harmand  (5),  p.  147. 

Rochers  et  troncs  moussus  ;   bois  de  l'Aigoual  et  du 

Saint-Guiral.  AR. 
33. var.  ceratodes  Floerke,  Harmand  (5),  p.  147. 

A  la  base  des  pins  dans  les  bois  à  Nant. 
34. form.  scyphosa  Rabenhorst,  Harmand  (5),  p.  148. 

Sur  le  vieux  bois  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 
35. form.  odontata  Floherke,  Harmand  (5),  p.  148. 

A  la  base  des  pins  ;  bois  de  Beauvoisin  à  Nant. 
36.  — pityrea  Floerke,  Harmand  (5),  p.  i5o. 

Pentes  sèches  et  taillis  à  Nant.  AC. 
37. form.  fastigiata  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  89. 

Bois  et  taillis  à  Nant. 
38. form.  scyphyfera  Delise,  Harmand  (5),  p.  i5o. 

Bois  de  l'Aigoual.  R. 
39.  — pyxidata  E.  Fries,  Harmand  (5),  p.   140. 

Sur  la  terre,  les  murs  et  les  rochers.  CC. 
140. var.  neglecta  Floerke,  Harmand  (5),  p.  140'.* 

Sur  les  vieux  murs  et  les  rochers  à  Nant. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUK  377 

141. form.  syntheta  Acharius,  Harmand  (5),  p.  140. 

Bois  des  Oubrets  ;  Aigoual. 
142. var.  jpocillum  Acharius,  Harmand  (5),  p.  140. 

Sur  les  vieux  murs  et  les  roch.  cale,  à  Nant. 
143. var.  chlorophaea  Floerke,  Harmand  (5),  p.  141. 

Bois  de  l'Aigoual  et  du  Saint-Guiral. 
144. form.  lophyra  Floerke,  Harmand  (5),  p.  141. 

Sur  les  roch.  cale,  à  Nant. 
14S). var.  costata  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  88. 

Dans  les  bois  à  Nant. 
I46. form.  denticulata  Olivier  (9),  I,  p.  88. 

Murs  et  ro~h.  cale,  à  Nant. 

147.  —  sobolifera   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  80. 

Rochers  granit.;  bois  du  Saint-Guiral.  R. 

148.  —  verticillata    Floerke,  Olivier  (9),  I.  p.  78. 

Dans  les  bois  du  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 

XXI.  Pycnothelia 

149.  — papillaria   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  93. 

Sur  la  terre  nue  ;  région  montagneuse.  AC. 
i5o. form.  simplex  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  94. 

Parmi  les  bruyères  au  Saint-Guiral  et  à  l'Aigoual. 
1 5 1 . —  form.  proliféra  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  94. 

Pentes  du  Saint-Guiral  vers  St-Jean-du-Bruel. 
i  52. 'var.  stipata  Floerke,  Olivier  (9),  I,  p.  94. 

Bois  de  la  Serréreyde  ;  Aigoual.  AR. 

XXII.  Stereocaulon 

i53. — coralloides,   var.  pulvinatum  Schaerer,    Harmand    (5), 

P-  99- 

Sur  les  roch.   granit.  :  Saint-Guiral,   Aigoual,  le  Su- 
quet.  AR. 
154.  —  tomentosum  E.    Fries,    Harmand  (5),  p.  100. 

Pelouses  de  l'Aigoual,  au  N.-O.  de  l'Observatoire. 


378  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

XXIII.  Leprocaulon 

1 55.  —  nanum  Nylander,  Harmand  (5),  p.  482. 

Sur    la   terre    des  vieux   murs  et  dans  les  fissures  des 
rochers  granitiques.  C. 

XXIV.  Usnea 

1 56.  —  barbata  E.    Fries,  Harmand  (5),  p.  168. 

Hêtres  ;  Saint-Guiral,  Aigoual.  C. 

157.  —  ceratina  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  14. 

Pins   à  Beauvoisin  ;  Nant.  Hêtres;   Aigoual  et  Saint- 
Guiral. 
1  58. form.  annulata  Bouly  de  Lesdain;  nova  f*  1901. 

(2)    n°4,  p.  76.  Bull.  Soc.  bot.  France,  4e  série,  t.  VI, 

p.  76. 
«  Thalle  scabre,  papilleux,  grisâtre,  muni  de   fibrilles  sur  les 
tiges  primaires.  »K  =.  Ressemble  à  Y  Usnea  plicata  fa  annulata 
Miiller. 

M.  le  Dr  Bouly  de  Lesdain  fait  remarquer  que  dans  cette  der- 
nière forme,  ce  sont  plutôt  des  fentes  annulaires  que  l'on  ob- 
serve sur  les  tiges,  tandis  que  dans  YUsnea  du  Mont  Aigoual, 
on  voit  de  véritables  petits  anneaux  blancs,  assez  épais,  qui,  le 
plus  souvent  complets,  ne  forment  parfois  qu'un  demi-cercle. 
A  la  loupe  on  voit  qu'ils  sont  formés  par  les  deux  lèvres  épaisses, 
à  bords  plus  ou  moins  sinueux  de  la  fente  annulaire,  qui  for- 
ment deux  petits  bourrelets  blancs  plus  ou  moins  accolés.  » 
(2)  n°4,  p.  76. 

Sur  les  hêtres  à  F  Aigoual.  RR. 
159. var.  brevior  Arnold,  Olivier  (9),  I,  p.  14. 

Sur  les  pins  à  l' Aigoual.  RR. 
160. var.  incurvescens  Arnold,  Olivier  (9),  I,  p.  i5. 

Pins  à  Beauvoisin  et  à  Algues;  Nant. 
161. var.  scabrosa  Acharius,  Olivier  (9),  p.  i5. 

Sur  les  pins  ;  Beauvoisin,  Algues,  St-Jean-du-Bruel. 

AR. 
162.  —  florida  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  il. 

Hêtres  ;  Saint-Guiral  et  Aigoual.  AR. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  379 

1 63. var.  humilis  Olivier  (9),  I,  p.  12. 

Hêtres  au  Saint-Guiral. 
164.  —  hirta   Acharius,  Olivier  (9),  p.  10. 

Chênes  et  hêtres;  Aigoual  et  Saint-Guiral.  R. 
1 65. var.  sorediella  Arnold,  Olivier  (9),  I,  p.  11. 

Pins  et  chênes  à  Beauvoisin;  Nant. 
166.  — plicata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.   12. 

Pins  ;  Saint-Guiral. 
167. var.  dasypoga  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  i3. 

Pins  et  hêtres;  Saint-Guiral.  AC. 

XXV    Ramalina 

168.  —  calicaris  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  27. 

Sur  les  troncs.  CG. 
169. var.  canaliculata  E.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  28. 

Hêtres  ;  Saint-Guiral. 

170.  — fastigiata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  3i . 

Sur  les  arbres  ;  Nant,  St-Jean-du-Bruel.  CG. 

171.  — farinacea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  28. 

Sur  les  arbres.  CG. 
172. var.  minutula  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  29. 

Peupliers  à  Beauvoisin;  Nant. 
173. var.  pendulina  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  29. 

Hêtres;  bois  de  l'Aigoual.  AG. 

174.  —  fraxinea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  3o. 

Sur  les  arbres.  G. 

175. var.  ampliata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  3i . 

Peupliers  à  Beauvoisin  ;  Nant. 

176.  —  —  var.  luxurians  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  3i. 

Peupliers  à  Nant. 

177.  —  subfarinacea  Nylander,  Boistel  (10),  p.  42. 

Roch.  granit.  ;  Saint-Guiral,  Suquet.  R. 

178.  — polymorpha  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  32. 

Sur  les  rochers  siliceux  de  la  région  montagneuse.  AG. 

179. var.  capitata  Acharius,  Harmand  (5),  p.  1 83 . 

Rochers  granit.;  pentes  du  Saint-Guiral.  AG. 


380  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


XXVI.  Cetraria 

180.  —  aculeata  E.  Fries,  Harmand  (5),  p.  173. 

Rochers  moussus;  région  montagneuse.  C. 
181. var.  acanthella  Acharius,  Harmand  (5),  p.  173. 

Sur  un  roch.  moussu;  bois  des  Oubrets  :  Aigoual.  RR. 
182. var.  edentula  Acharius,  Harmand  (5),  p.  172. 

Roch.  granit,  au  Saint-Guiral  et  au  Suquet.  AR. 
1 83. var.  muricata  Acharius,  Harmand  (5),  p.  173. 

Sur  la  terre  et  les  roch.  ;  Aigoual,  Saint-Guiral,  col  de 

Faubel.  AG. 
184. var.  spadicea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  io3. 

Commun  dans  le  bassin  supérieur  de  la  Dourbie. 
1 85.  —  islandica  Acharius,  Harmand  (5),  p.  171. 

Sur  la  terre  ;  Aigoual  et  Saint-Guiral.  C. 
186. -var.  crispa  Acharius,  Harmand  (5),  p.  171. 

Sur  un  rocher  à  l'Aigoual.  RR. 

XXVII.  Alectoria 

187.  —  bicolor   Nylander,  Harmand  (5),  p.  177. 

Hêtres  et  rochers  moussus  à  l'Aigoual. 

188.  — jubaia  Acharius,  Harmand  (5),  p.   178. 

Rochers  granit.  ;  Aigoual,  Saint-Guiral,  Suquet.  AC. 

189.  —  chalybeiformis  Nylander,  Harmand  (5),  p.  178. 

Roch.  granit.  ;  Aigoual  et  Saint-Guiral. 

190.  —  implexa  Nylander,  Harmand  (5),  p.  179. 

Hêtres,  bois  des  Oubrets ;  Aigoual.  RR. 

XX  y III  Evernia 

191.  —  divaricata    Acharius,  Harmand  (5),  p.  184. 

Sur  un  pin  à  l'Aigoual.  RR. 

192.  —  furfuraeea   E.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  24. 

Sur  les  arbres  ;  région  montagneuse.  C. 
193. var.  ceratea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  25. 

Pins  et  hêtres:  Nant,  Saint-Guiral,  Aigoual.  AC. 
194. var.  scobicina  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  25. 

Pins  et  hêtres  ;  Aigoual.  AC. 


Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LÉ  VEILLÉ. 


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teur : 

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Tout  Botaniste    ayant  souscrit   ou   fait  souscrire  à  4  exemplaires, 
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REVUE     BIMESTRIELLE 

De  Bibliographie,  d'Informations  &  d'Echanges 
H.   LÉVEILLÉ,   Directeur 

?&9    Hue    de    Flore,     H&    —    JLE    MANS    (Snrtlie) 

Renferme  le  compte  rendu  détaillé  des  séances  de  l'Académie 
ABONNEMENT  :  »  fr.  2JO    PAR    AN 


SUPPRESSION  DES  POMPES  W  TOUS  SYSTEMES  ET  COUVERTURE  DES  PUITS  OUVERTS 

par  le  Dessus  de  Puits  de  Sécurité  ou  Elévateur  d'eau  à  toutes  profondeurs 

Les  docteurs  conseillent,  pour  avoir  toujours 
de  l'eau  saine  de  les  remplacer  par  le  Dessus 
de  Fruits  de  Sécurité  qui  sert  à  tirer 
l'eau  à  toutes  profondeurs  et  empêche  îqus  les  acci- 
dents. Ne  craint  nullement  la  gelée  pour  la 
pose  ni  pour  le  fonctionnement,  système 
breveté',  hors  concours  dans  les  Expositions,  se 
plaçant  sans  frais  et  sans  réparations  sur  tous  les 
puits,  communal,  mitoyen,  ordinaire,  ancien  et 
nouveau  et  à  n'importe  quel  diamètre. 

Prix  :    1  *>0  fr.    Paiement  après  satisfaction 
De  plus  est  envoyé  à  l'essai  et  repris  sans  aucune 
indemnité  s'il  ne  convenait  pas. 

ENVOI    FRANCO   DU   CATALOGUE 
Ainsi  jue  du  duplicata  du  Journal  Officiel  concernant  la  loi  sur 
les  Eaux  poub.es  votée  et  promulguée  le  jg  février  IÇ02  et  mise 
en  vigueur  te  IÇ  février   igo3. 

S'adresse"  à  MM.  L.  JONET  &  O 

à  lfc  AIs*\Ii:s  (Xordl 

Fournisseurs  de  la  Compagnie  des  chemins  de 
fer  du  Nord,  des  chemins  dé  fer  de  Paris  à  Lyon 
et  à  la  Méditerranée  et  d'autres  grandes  Compa- 
gnies, ainsi  que  d'un  grand  nombre  de  com- 
munes. 

MM.  L.  JONET  et  G,e  s'occuppent  également, 
au  métré  et  à  forfait,  du   creusement,  approfon- 
dissement et  nettoyage  des  puits,  galeries  et 
VUE  INTÉRIEURE  DE  L'APPAREIL         garantissent  l'eau  nécessaire  à  chaque  usage 


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K' Académie  offre  au  v   Auteurs  des  Tirages  à  part,  à 

Xî>  exemplaires,  sans  réim position  ni  changement  de  folios. 

Le  port  est  à  la  charge  des  auteurs. 

TARIF    DES    TIRAGES    A    PART 

avec  changement  de   pagination,  nouvelle  mise   sous    presse,  couvertures  non 
imprimées  sur  papier  de  couleur,  pliage  et  couture  : 

Les  remaniements  dans  le  texte  sont  comptés  à  raison  de  o  fr.  65  l'heure. 


NOMBRE  DE  PAGES 

25  Ex. 

50  Ex. 

75  Ex. 

100  Ex. 

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i  /â  feuille  —  8  pages 

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Couverture  imprimée  :  5o  ex.,  4  tr. ;  100  ex.,  4  fr.  5o  ;  i5oex.,  5  fr.  25; 
200  ex.,  6  fr. 

Les  auteurs  doivent  faire  figurer  sur  leur  manuscrit  la  mention 
«  tirage  à  part,  avec  ou  sans  pagination  spéciale  »,  et  le  «  chiffre  »  du 
tirage  ainsi  que  la  demande  d'une  couverture  imprimée  ou  non,  et  ensuite 
s'entendre  directement  avec  l'imprimeur  dès  la  réception  du  numéro 
renfermant  leur  travail. 


Le  Mans.  —  Imp.  Moanoyer.  —   7-1908. 


17e  Année  (3e  Série) 


N°5  227  228 


Septembre-Octobre  1908 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 


de  Géographie  Botanique 


SOMMAIRE  DES  N°»  227-228 

Nominations. 

Nouvelle  contribution  à  l'étude  de    la    Phénologie   de  Funchal    (Madère)   par   M.    A. 

Menezès. 
Juniperus    Oxyeedrus  L.  subsp.  maderensis  nov.  subsp,,  par  M.  A.  Menezès. 
Catalogue  des  Lichens  recueillis  dans  le  Massif  de  l'Aigoual  (suite)  par  M.  F.   Marc. 
Sur  la  présence  de  Vllrpericum  Desetangsii  dans  la  Sarthe,  par  Mg1'.  H.  LÉVEILLÉ. 
Un  Epilobe    hybride  au  Jardin  d'Horticulture  du  Mans,  par  Mgr.    H.  LÉVELLÉ. 
Carex jappnica  et   C.trex  Morowii,p*t    Mgr.   H.  Lévellé. 


PARIS 


LIBRAIRIE        O  DHE  A.JE=t  L  3E3  S       A.  3VC  A 

11  RUE       DE       MEZIÈRES,        11 


1  90  8 


AVMB  AIT  Illlifl 


La  suite  du  Catalogue  des  plantes  de  l'Ariège,  de 
M.  Marcailhou-cTAyméric,  qui  sera  publiée  au  cours  de 
Tannée,  devant  faire  suite  au  Bulletin  de  Janvier,  devra 
être  intercalée  entre  ce  Bulletin  de  Janvier  et  le  Bulletin 
de  Février-Mars,  qui  continue  la  pagination  du  Catalo- 
gue. 


Nous  ferons  des  conditions  spéciales  aux 
membres  de  l'Académie  qui  désireraient  se 
procurer  les  deux  premiers  fascicules  de  la 
Monographie  du  Genre  Onothera  dont  le 
3e  fascicule  paraît  au  Bulletin. 

HDMBOLDT.  150MPLAND,  KDNTH 

Voyage  aux  régions  équinoxiales  du  Nouveau  continent 


Nous  connaissons  un  exemplaire  complet 

à  vendre  de  ce  rare  ouvrage. 


\j'  Année  (3e  Série)  N0' 227-228         Sept. -Octobre   1908 


BULLETIN 

UBRARY 

DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

_  3TAN1CAL 

DE        GEOGRAPHIE       BOTANIQUE 

U  AKL/biN. 


flpillIBIIJIL   ■■■■ 


Pierre-Louis-Jean    I VOLAS 

ASSOCIÉ    LIBRE 

décédé  a    Tours,   le   2  g  juin  à   66  ans 


NOMINATIONS. 

Par  décision  en  date  du  i5  juin,  sont  nommés  membres  de  V Académie  : 

M.  Wai.ter  (Emile)  pharmacien  à  Saverne  (Alsace),  présenté  par  Mgr  H. 
Léveille  et  le  D'  H.  Christ. 

M.  Guérin  (Joseph),  117,  boulevard  delà  Magdeleine,  Marseille,  présenté 
par  Mgr  H.  Léveille  et  le  D'  Marnac. 

M.  Chanet  (Louis),  missionnaire,  mission  catholique  de  Tchen-Ting-Fou 
(Tché-Ly),  présenté  par  M.  l'abbé  J.  B.  Charbonnel  et  Mgr  Léveille. 


Par  décison  en  date  du  3o  juin,  la  médaille  scientifique  a  été  conférée  à 
MM.  Ab.  Albert  et  Em.  Jahanliez,  pour  leur  Catalogue  des  plantes  vascu- 
laires  du  Var. 

Le  Directeur, 

A.  Engler. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    ItOTANIQUE 


NOUVELLE    CONTRIBUTION 

A  l'étude  de  la  Phénologie  de  Funchal 

(ILE  de  MADÈRE) 
Par    M.   CARLOS    A.    MENEZES 


Les  observations  phénologiques  comprises  dans  le  tableau  que 
nous  publions  ci-dessous  ont  été  faites  à  Funchal  et  sont  la  con- 
tinuation d'autres,  réalisées  dans  cette  même  ville  depuis  1902 
jusqu'au  commencement  de  igo5. 

Nous  avons  dit,  en  publiant  nos  premières  observations 
dans  les  numéros  189  et  190  du  Bulletin  de  l'Académie  Interna- 
tionale de  Géographie  Botanique  de  juin  et  juillet  de  1905,  qu'à 
Madère,  au  contraire  de  ce  qu'il  arrive  aux  Canaries,  la  feuillai- 
son des  arbres  était  toujours  plus  précoce  dans  les  régions 
basses  que  dans  les  zones  élevées  de  l'île.  Les  données  phénolo- 
giques obtenues  à  Nossa  Senhora  do  Monte,  en  1906,  sont 
venues  confirmer  cette  assertion,  puisque  les  chênes  y  ont  com- 
mencé à  développer  leurs  feuilles  le  1 1  janvier,  les  robiniers  le 
19  février,  les  figuiers  entre  le  21  et  le  25  du  même  mois,  et 
enfin,  les  platanes  et  les  tilleuls,  respectivement  le  6  et  le 
19  mars.  Il  nous  a  été  impossible  pendant  1907  de  faire  des 
observations  dans  la  même  localité,  mais  l'année  courante,  nous 
y  avons  vu  les  chênes  montrer  leurs  premières  feuilles  entre  le 
10  et  le  i5  février  (1),  et  les  platanes  le  1  1  mars. 

Nous  ne  possédons  aucun  renseignement  précis  sur  l'é- 
poque de  la  décoloration  des  feuilles  des  arbres  dans  les 
régions  élevées  de  Madère,  mais  nous  avons  remarqué  plus 
d'une  fois  que  cette  décoloration  y  est  toujours  plus  tardive  qu'a 
Funchal. 

M.  le  Dr  Gidon,  qui  a  visité  les  Canaries  en    1 901,   y  a  vu 


(  1  )  M .  Fraga  Gomes,  madérien  résidant  à  Gran  Canaria,  a  vu  à  San  Mateo 
(85o  m.),  un  chêne  montrer  cette  année,  ses  premières  feuilles  le  i5  février, 
et  un  autre  entre 'le  22  et  le  24  du  même  mois.  D'après  ce  Monsieur,  la 
feuillaison  des  chênes  y  a  été  plus  tardive  cette  année  que  les  années  der- 
nières. 


ACADEMIE   DE   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


XI 


apparaître  sur  les  troncs  et  les  très  grosses  branches  des  platanes 
plantés  dans  les  altitudes  basses  et  moyennes  de  ces  îles,  un  cer- 
tain nombre  de  feuilles  précoces,  bien  avant  que  la  feuillaison 
générale  de  ces  arbres  eut  en  aucune  façon  commencé.  Nous 
n'avons  jamais  pu  observer  de  telles  feuilles  sur  les  platanes  de 
Ftinchal,  mais  nous  les  avons  vues  souvent  sur  les  rameaux  de 
la  vigne  et  quelquefois  aussi  sur  les  troncs  des  chênes  avant  que 
les  bourgeons  de  ces  espèces  montrent  aucune  tendance  à  se 
gonfler. 

Les  données  phénologiques  que  nous  présentons  ont  été 
recueillies  sur  un  grand  nombre  d'individus  dans  les  platanes, 
les  chênes,  les  figuiers,  les  anoniers  et  la  vigne;  sur  un  petit 
nombre  dans  les  autres  espèces.  La  courte  durée,  sous  notre 
climat,  du  repos  végétatif  chez  les  chênes,  est  un  fait  très  curieux, 
et  il  est  encore  intéressant  de  noter  que  tandis  que  dans  la 
région  basse  de  l'île,  la  feuillaison  de  ces  arbres,  dans  les  années 
où  elle  est  plus  précoce,  commence  toujours  pendant  qu'ils  sont 
abondamment  couverts  des  anciennes  feuilles.  ANossa-Senhora 
do  Monte,  elle  ne  survient  jamais  qu'après  la  chute  complète 
des  feuilles  jaunes. 


NOMS  DES  ESPECES 


Vitis  vïnifera  L 

V.  Labrusca  L 

Robinia  pseudacacia  L 

R.  Pseudacacia  Decaisneana 

Hort 

/Esculus    Hippocastanum  L. 

ïilia  argentea  DC 

Kicus  Cfarica  L 

Ailanthus  glandulosa  Desl.. 

Flatanus  occidentalis  L; 

Geltis  australis   L 

Quercus  pedunculata   L 

Acer  Nëgundo  l> 

Saiisburia  adiaùlifolia  Sm . . 
Anona  Chenuiolia  Mill 


APPARITION 

PREMIÈRES 

des  premières  feuilles 

FEUILLES      JAUNES 

11)05 

1906 

1907 

1908 

1905 

1900 

1907 

1908 

22-2 

17-3 

6-3 

15  4) 

22-9 

25-9 

— 

20-2 

24-3 

14-3 

21-9 

9   lr 

22-m 

— 

— 

27-1 

16-2 

3-2 

l5-io 

6-11 

16  10 

— 

— . 

8-1 

8-1 

28-1 

l3-io 

29- 1„ 

l5-io 



— 

12-3 

15-3 

9-3 

23-9 

9-10 

6-' 

— 

— 

12-3 

•23-3 

7-3 

l8-io 

20-n 

7-11 

— 

— 

•24-1 

0-3 

4-2 

2-11 

— 

8-11 

— 

— 

28-3 

15-4 

3-4 

;  ii 

U-11 

26-in 

— 

— 

24-2 

16-3 

5-3 

14-9 

lO-io 

28-9 

— 

— 

— 

9-4 

20-3 

— 

\:,-\j 

23-n 

— 

3-  12 

15-12 

— 

24-1 

16-9 

3-10 

[O-io 

- 

— 

10-  i 

6-4 

25-5 

17-u 

6"ln 

2-111 

— 

— 

3-3 

■20-3 

26-2 

5-12 

0 

30-n 

— 

9-4 

12-4 

5-4 

" 

14-* 

11-2 

19-2 

XII  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Juniperus    Oxycedrus    L.    subsp.    maderensis     Menezes, 

nov.  subsp. 

Par    M.    C.-A.    MENEZES 


Dioica,  arbor  humilis  aut  frutex  4-7  m.  altus,  ramis  patenti- 
bus  ascendentibusve;  ramuli  plus  minusve  penduli,  angulis 
3  prominentibus,  obtusis.  Folia  5-i  5  millim.  longa,  i  1/2-2  lata, 
ternatim  verticillata,  approximata,  patentia  aut  erecto-patentia, 
subrigida,  linearia,  oblorgo-linearia  aut  lineari-lanceolata,  ad 
apicem  obtusa  v.  obtusiuscula,  quandoque  mucronata,  supra 
secus  nervum  longitudinalem  superne  evanescentem  leviter  et 
eleganter  bisulcata,  sulcis  glaucis  v.  albidis,  subtus  ohtusiuscule 
carinata.  Amenta  mascula  3-y  millim. longa,  2-3  lata,  solitaria, 
axillaria,  subsessilia,  ovata,  ovato-globosa  aut  globosa,  folio 
subaequalia  aut  saepius  valde  breviora  ;  bracteae  ovato-orbicu- 
lares  v.  orbiculares,  plerumque  irregulariter  dentatae  praecipue 
in  média  parte  inferiore,  basilares  interdum  acutiusculae;  anthe- 
rae  4-6,  subglobosae.  Galbuli  solitarii,  subsessiles,  in  statu 
juvenili  virides  aut  plus  minusve  glaucescentes,  apiee  angulosi, 
demum  fusci,  subglobosi,  supra  magis  minusve  compressi,  folio 
longiores  v.  subaequales,  squamarum  apiculis  saepissime  obli- 
teratis;  squamae  6  v.  3  arcte  connexae;  nuculae  plerumque  3, 
ovato-subtriquetrae . 

Madère  :  Serra  do  Faial  et  pentes  et  terrains  rocailleux  aux 
voisinages  du  Curral  das  Freiras;  cultivé  dans  les  villas  du 
Monte,  de  Camacha  et  de  St0  Antonio  da  Serra.  Très  rare.  FI. 
en  décembre-mars.  Nom  vulgaire  :  Cedro. 

Ce  Juniperus,  réuni  par  quelques  auteurs,  au  J .  Oxycedrus 
L.,  forme  typique,  et  par  d'autres  au  J.  brevifolia  Ant.,  se 
sépare  du  premier  par  sa  taille  plus  élevée,  par  ses  feuilles  le 
plus  souvent  dépourvues  de  mucron,  et  par  ses  galbules  dépas- 
sant ordinairement  les  feuilles;  et  du  second,  par  ses  chatons 
mâles  presque  toujours  plus  courts  que  les  feuilles  et  à  bractées 
moins  aiguës  ou  obtuses,  et  par  ses  galbules  pourvues  ordinai- 
rement de  6  écailles,  au  lieu  de  3  .  Par  ses  dimensions  et  par  ses 
ramuscules  allongés  et  pendants,  il  semble  se  rapprocher  du  J. 
badia  H.  Gay  (forme  pendilla),  sous-espèce  du  J.  Oxycedrus, 
qui  se  trouve  dans  l'Afrique  boréale  et  que  nous  ne  connaissons 
que  par  la  description. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  381 

ig5. var.  nuda  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  25. 

Pins  ;  Saint-Guiral  et  Aigoual. 

196.  — prunastri  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  23. 

Commun  sur  les  arbres,  principalement  dans  les  lieux 
cultivés. 

197.  —  —  form.  soredifera  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p,  23. 

Sur  les  châtaigniers  à  Nant. 

198. var.  nivescens  Olivier  (9),  I,  Supplément,  p.  8. 

Sur  le  Prunus  spinosa  L.;  pentes  sèches  au-dessus  de 
Saint-Michel:  Nant.  RR. 

J'en  ai  récolté  des  échantillons  qui  atteignent   5  et 
7  centimètres. 

XXIX.   Parmelia 

199.  —  caperata   Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  1 10. 

Sur  les  roch.  siliceux  et  sur  les  troncs  ;  région  monta- 
gneuse. C. 

200. form.  sorediosa  Olivier  (9),  I,  p.  m. 

Châtaigniers;  pentes  du  Saint-Guiral.  R. 

201.  —  conspersa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.   m. 

Schistes;  ravin  de  Roubieu  à  Nant.   Granit:   Gorges 
de  la  Dourbie,  Saint-Guiral,  Aigoual.  C. 

202. var.  stenophylla  Acharius,  Harmand  (5),  p.   190. 

Roch.  schisteux  à  Saint-Jean-du-Bruel.  AR. 

203.  —  cetrarioides  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  117. 

Sur  un  hêtre  au  Saint-Guiral.  RR. 

204.  — perlata  Acharius,  Olivier  (9),  f,  p.  1  i5. 

Pins  à  Beauvoisin  ;  Nant,  Saint-Guiral. 
2o5. var.  sorediata  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  116. 

Roch.  granit;  Saint-Guiral. 
206. var.  excrescens  Arnold,  Olivier  (9),  I,  p.  1 16. 

Roch.  moussus;  bois  du  Saint-Guiral. 

1 

207.  —  sinuosa    Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  121. 

Pins  et  châtaigniers  à  Nant. 

208.  —  tiliacea   Acharius,    Olivier  (9),  I,  p.  1  ig. 

Sur  les  arbres.  CC. 
Sept. -Octobre  14 


38.2  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


209.  — saxatilis  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.   is3. 

Roch.   siliceux  dans  toute  la  région  montagneuse.    C. 

210. var.  ai\onii  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  123. 

Roch.  siliceux  et  les  troncs  d'arbres  de  la  re'gion  mon- 
tagneuse ;  Saint-Guiral,  Aigoual,  etc.  AC. 

211.  — sulcata  Nyiander,  Olivier  (9),  I,  p.  124. 

Arbres  et   rochers  ;  Nant,  Saint-Jean,  Dourbies,  Saint- 
Guiral,  etc. 

212.  —  omphalodes  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  1 25. 

Rochers  ;  Aigoual,  Saint-Guiral,  col  de  Faubel,  etc.  C. 

21 3. var.  panniformis  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  126. 

Sur  le  quartz  au  Ranc  ;  Saint-Jean-du-Bruel. 

214.  —  borreri  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  126. 

Rochers  siliceux  ;  gorges  de  la  Dourbie  ;  châtaigniers, 
pentes  du  Saint-Guiral.  AR. 

21 5.  —  acetabulum  Duby,  Olivier  (9),  I,  p.  127. 

Commun  sur  les  peupliers  et  les  arbres  fruitiers  ;  Nant, 
Saint-Jean,  etc. 

216.  —  exasperata    Nyiander,  Olivier  (9),  I,  p.  129. 

Pins  à  Beauvoisin;  Nant.  Peupliers  à  Saint-Jean-du- 
Bruel. 

217.  —  exasperatula   Nyiander,  Olivier  (9),  I,  p.  i3o. 

Pins  à  Beauvoisin  et  au  Causse-Bégon.  AR. 

218. var.  laciniatula  Flagey,  Boistel  (10),  p.  67. 

Pins  ;  causse  des  Cuns  :  Nant.  RR. 

219. — fuliginosa    Nyiander,  Olivier  (9),  I,  p.  i3i. 

Pins  ;    ravin  de  Roubieu  à  Nant;  schistes,  gorges  de  la 
Dourbie.  AC. 

220. var.  laetevirens  Nyiander,  Olivier  (9),  I,  p.  i3i. 

Troncs   d'arbres    à  Nant  ;     schistes  a  Saint-Jean-du- 
Bruel. 

221.  —  glabra  Schaerer,  Flagey  (3),  p.  172. 

Châtaigniers  à  Castelnau  ;  Nant.  R. 

222.  —  isidiotyla  Nyiander,  Harmand  (5),  p.  2o3. 

Schistes  ;  pentes  d'Algues  vers  Saint-Jean-du-Bruel. 
223. — prolixu   Nyiander,  Harmand  (5),  p.  201. 
Schistes;  gorges  de  la  Dourbie.  AR. 


ACADÉMIE   DE   GÉ0GKAPH1E   BOTANIQUE  383 

224. var.  dendritica  Nylander,  Harmand  (5),  p.  202. 

Roch.  granit,  au  Saint-Guiral  et  au  Suquet. 
225. var.  panariiformis  Nylander,  Harmand  (5),  p.  202. 

Roch.  granit,  au  Suquet.  R. 
226. var.  perrugata  Nylander,  Harmand  (5),  p.  202. 

Schistes  ;  gorges  de  la  Dourbie,  en  amont  du  Moulin- 

Bondon. 

227.  —  verruculifera   Nylander,  Harmand  (5),  p.  204. 

Châtaigniers.  Nant  et  Saint-Jean-du-Bruel. 

228.  — physodes  Acharius,  Harmand  (5),  p.  206. 

Pins  à  Beauvoisin  ;  Nant. 
229. var.  labrosa  Acharius,  Harmand  (5),  p.  207. 

Pins  à  Nant.  AC. 
23o. var.  plaiyphylla  Acharius,  Harmand  (5),  p.  207. 

Pins  à  Beauvoisin  et  à  Saint-Alban  ;  Nant. 
23 1. form.  tubulosa  Schaerer,  Harmand  (5),  p.  207. 

Hêtres,  rochers;  Saint-Guiral.  R. 

232.  —  encausta  Acharius,  Harmand  (5),  p.  208. 

Rochers  granit.;  Saint-Guiral.  RR. 

233.  —  alpicola   Th.  Fries  (4),  p.  125. 

Roch.  granit.;  Mont  Aigoual  (i.5oom).  RR. 

234.  — stygia  Acharius,  Harmand  (5),  p.  2o5. 

Roch.  granit.;  Aigoual  (1.520),  Saint-Guiral  (1.400111). 
RR. 

235.  —  tristis   Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (7),  n°  i5i  . 

Roch.  granit.;  Aigoual,  Saint-Guiral,  col  de  Faubel, 
le  Suquet.  C. 

236.  —  lanata   Nyjander,  Harmand  (5),  p.  206. 

Roch.  granit,  à  l'Aigoual  (i.5oom),  AC.  —  et  au  Saint- 
Guiral  (1.400).  R. 

XXX.  Parmeliopsis 

237.  —  ambigua  Nylander,  Harmand  (5),  p.  210. 

Pins  à  Beauvoisin  ;  Nant.  AC.  —  Saint-Guiral.  R. 


384  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

XXXI.  Platysma 

238.  — glaucum  Nylander,    Harmand(5),  p.  176. 

Roch.  granit,  à  l'Aigoual  et  au  Saint-Guiral.  AC. 
239. form.  coralloideum  Wallroth,  Harmand  (5),  p.  176. 

Rochers;  Saint-Guiral  et  Aigoual.  AC. 
240. form.  fallax  Schaerer,  Harmand  (5),  p.   176. 

Roch.  granit.;  Saint-Guiral,  Aigoual. 
241. form.  sorediosa  Olivier  (9),  I,p.  io5. 

Roch.  granit,  au  col  de  Faubel.  A  la  base  des  châtai- 

taigniers  au  Tayrac  ;  St-Jean-du-Bruel. 
242. — pinastri  Nylander,  Harmand  (5),  p.  175. 

Pins  à  Beauvoisin  ;  Nant.  R. 

243.  —  aleurites  Th.  Fries  (4),  p.  109. 

Vieux  troncs    de   châtaigniers  ;    ravin    de   Roubieu  à 
Nant.  R. 

XXXII.  Xanthoria 

244.  — chrysophlhalma   Olivier  (9),  I,  p.  167. 

Physcia  chrysophlhalma  DC.  FI.  Fr.  II,  p.  401. 
Sur  un  pommier  à  l'Abbaye;  Nant.  RR. 

245.  — concolor  Th.  Fries  (4),  p.  147. 

Pins  et  peupliers  à  Nant.  AC. 

246.  —  lychnea   Th.  Fries  (4),  p.  146. 

Sur  un  noyer  au  Tayrac;  St-Jean-du-Bruel.  R. 
247. var .  pygmaea  Th.  Fries  (4),  p.  146. 

Rochers  granit.  :  Saint-Guiral,  col  de  Faubel,  le  Su- 

quet,  Aigoual,  vallée  de  Bonheur.  AC. 
248. var.  perfusa  Lamy  de  la  Chapelle  (7),  p.  46. 

Rochers  granit.  Vallée  de  Bonheur  entre  Camprieu  et 

la  Serréreyde.  R. 
249.  — parietina  Th.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  168. 

Arbres,  rochers,  supports  solides   inertes  de  toute  na- 
ture. CC. 
25o. var.  auréola  E.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  169. 

Rochers  cale;  le  Larzac.  AR. 
25i.  —  —  var.  chlorina  Chevalier,  Olivier  (9),  I,  p.  169. 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE   BOTAMQUE  385 

Troncs,     branches,    rochers  :  commun  dans  les  lieux 
ombragés. 

252. var.  ectanea  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  169. 

Rochers  dolomit.  ;  environs  de  Nant.  G. 

253.  — polycarpa  Th.  Fries,  Olivier  (9),  p.  171. 

A  la  base  d'un  vieux  pin  à  Nant.  RR. 

XXXIII.  Solorina 

254.  — saccata  Acharius,  Harmand  (5),  p.  224. 

Sur  la  terre  et  dans  les  fentes  des  rochers  cale,  terreux  ; 
bois  de  Beauvoisin  à  Nant.  AG. 

XXXIV.  Physcia 

255.  —  ciliaris  De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  174. 

Arbres,  pierres  et  rochers;  répandu  dans  toute  la  région* 
256. var.  crinalis  Schaerer,  Olivier  (9),  î,  p.  175. 

Sur  le  Prunus spinosa  L.;  pentes  de  la  Baurette;  Nant.  R. 
257. var.  verrucosa  Acharius,  Olivier  (9),  1,  p.  175. 

Schistes  à  La  Roque  près  St-Jean-du-Bruel.  R. 
258.  —  pulverulenta   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  178. 

Troncs  et  branches;  CG. 
259. form.  angustata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  179. 

Hêtres,    rochers;    ravin  de   Roubieu  à  Nant.  Hêtres; 

Aigoual. 
260. var.  argyphaea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  179. 

Pins;  le  Larzac  et  Causse-Bégon. 
261. var.  detersa  Nylander,  Harmand  (5),  p.  23o. 

Châtaigniers  à  Nant;  schistes,  St-Jean-du-Bruel. 
262. var.  venusta  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  179. 

Hêtres;  Saint-Guiral,  Aigoual. 

Noyers  et  peupliers  à  Nant.  AC. 
263. form.  subvenusta  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  179. 

Schistes  et  quartz;  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du 

Moulin-Bondon. 
264. form.  hybrida  Acharius,  Boistel  (10),  p.  j3. 

Hêtres;  pentes  du  Saint-Guiral.  R. 


S86  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

265. var.  turgida  Schaerer,  Enum.  crit.,  p.  38.  Parmelia. 

Sur  un  vieux  châtaignier  à  Nant.  RR. 

266.  — pityrea  Lamy,  Olivier  (9),  I,  p.  180. 

A  la  base   des  troncs  :  pommiers,  marronniers,   etc.  et 
sur  les  pierres  cale,  des  murs  à  Nant.  C. 

267.  —  aipolia   Nylander,  Olivier  (9),  I,p.  182. 

Arbres;  Nant.,  St-Jean-du-Bruel.  C. 
269. var.  cercidia  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  1 83 . 

Sur  les  frênes  ;  Le  Larzac.  R. 
270.  —  leptalea  De    Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  1 83. 

Bois  et  écorces  à  Nant;  schistes  à  St-Jean-du-Bruel. 
271. var.  tenella  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  184. 

Sur  les  branches,  dans  les  haies  et  sur  les  pierres  des 

murs.  CC. 

272.  —  tribacia  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  1 85 . 

Schistes  ;  gorges  de  la  Dourbie.  AR. 

273.  —  caesia   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  186. 

Schistes  à  La  Roque  et  à  Saint-Gleys,  St-Jean-du-Bruel. 

274.  —  astroidea  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  187. 

Sur  un  Alnus;  ravin  de  Roubieu,  Nant. 

275.  —  obscura  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  188. 

Commun  sur  les  écorces  :  peupliers,  marronniers,  etc. 
276. var.  cycloselis  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  189. 

Peupliers  et  mûriers  à  Nant.  C. 
277. var.  virella  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  189. 

Sur  un  mur  à  Nant.  R. 
278.  —  lithotea   Nylander,  Harmand  (5),  p.  236. 

Rochers  dolomit.  ;  source  du  Durzon  à  Nant.  R. 
279. var.  sciastra  Acharius,  Harmand  (5),  p.  236. 

Sur  un  mur  à  Nant.  Je  n'en  ai  trouvé  qu'un  échantil- 
lon. 
279  bis. var.  sciastrella  Nylander,  Harmand  (5),  p.  236. 

Sur  un  noyer  à  Nant. 
280.  — adglutinata   Nylander,  Harmand  (5),  p.  236. 

Pins  et  peupliers  ;  Nant.  AC. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  387 

281.  —  tribacella   Nylander,  Harmand  (5),  p.  237. 

Sur  un  rocher  cale,    bordant  la  route  de  Nant  à  La 
Cavalerie.  R. 

XXXV.  Peltigera 

282.  —  canina  De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  i5  5. 

Haies,  bois,  rochers,  etc.  ;  tr'ès  répandu. 
283. var.  membranacea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  1  56. 

Lieux  frais  dans  les  taillis  à  Nant.  AC. 
284. var.  tectorum  Delise,  Olivier  (9),  I,  p.  1  56- 

Lieux  secs:  pentes  du  Larzac,  pic  d'Ambouls  à  Nant. 
AG. 
285. var.  undulata  Delise;  Sorediata Schaerer,  Olivier  (9); 

I,  p.  157.  Lieux  secs,  vers  Dourbias  ;  Nant. 

286.  —  Iwri^ontalis   De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.   162. 

Pentes  du  Larzac,  pic  d'Ambouls;  Nant.  AR. 

287.  — spuria   De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  \5j. 

Sur  le  sable  d'alluvion  ;  ravin  de  Roubieu  ;  Nant. 

288.  — scutata  Duby,  Olivier  (9),  I,  p.  139. 

Rochers  cale,  moussus;  pic  d'Ambouls  ;  Nant.  AR. 

289. var.  propagulifera   Koerber,  =  iimbata  Delise,  Oli- 
vier (9),  I,  p.  159. 

Sur  la  terre  au  pic  d'Ambouls  ;  Nant. 

290.  — polydactyla  De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.    161. 
Bois  et  taillis  ;  pentes  du  Larzac  ;  Nant. 

291. var.  microcarpa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  161 . 

Sur  les  sables  dolomit.  au  Viala  ;  Nant.  R. 

XXXVI.  Peltidea 

292.  —  venosa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.    164. 

Sur  la  terre,  bord  des  talus  ou  des  chemins  creux  ;  bois 
du  Saint-Guiral.  R.,  la  Serréreyde  ;  Aigoual.  R. 

293.  —  aphthosa   Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  [63. 

Sur  les  rochers  moussus  dans  les  lieux  frais;  ravin  de 
Roubieu  à  Nant  ;  bois  de  l'Abbé  à  Saint-Jean-du- 
Bruel  ;  Saint-Guiral,  sur  le  grand  rocher. 


388  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

XXXVII.  Nephromium 

294.  —  laevigatum   Nylander,  Harmand  (5),  p.  21 5. 

Troncs  et  rochers  moussus  ;  Saint-Alban  à  Nant,  St- 

Guiral,  Aigoual.  AC. 
295. var.  papyraceum  Nylander,  Harmand  (5),  p.  216. 

A  la  base  des  châtaigniers  ;  Beauvoisin  et  ravin  de  Rou- 

bieu  à  Nant  ;  roch.    granit,  moussus  au  St-Guiral.  R. 
296. var-.  parile  Nylander,  Harmand  (5),  p.  216. 

Troncs  et  rochers  aux  environs  de  Nant. 
297.  —  îusitanicum   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  1 52. 

Châtaigniers  :   Nant    et  Saint-Jean-du-Bruel  ;  rochers 

et  troncs  moussus  ;  bois  du  Saint-Guiral. 
298. var.  normannum  Hue,  Olivier  (9),  I,  p.  1 33 . 

A  la  base  des  vieux  châtaigniers  :  Nant   et  Saint-Jean. 
299.  —  tomentosum  Nylander,    Harmand  (5),  p.  21 5. 

Hêtres  et  rochers  moussus  :  Saint-Guiral  et  Aigoual. 

AR. 
3oo. form.  papilluiiferum  Harmand  (5),  p.  21 5. 

Troncs  et  rochers  moussus;  bois  du  Saint-Guiral.  R. 

XXXVIII.  Umbilicaria 

3oi.  — pustulata  De   Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  191. 
Rochers  siliceux  de  la  région  montagneuse.  C. 

XXXIX.   Gyrophora 

3 02.  —  cinerascens  Arnold  (1),  5  mai  1875,  p.  6. 

Rochers  siliceux  :  gorges  de  la  Dourbie,  Saint-Guiral, 
Aigoual.  AC. 

303.  —  cylindrica   Acharius,  Harmand  (5),  p.  241. 

Rochers  granit.  :  Saint-Guiral,  le  Suquet,  col  de  Fau- 
bel  et  Aigoual.  AC. 

304. var.  crinita  Schaerer,  Boistel  (10),  p.  52. 

Station  de  l'espèce  précédente. 

305.  —  vellea   Acharius,  Harmand  (5),  p.  239. 

Sur  un  rocher  granit  à  l'Aigoual.  RR. 

306.  —  hirsuta  Acharius,  Harmand  (5),  p.  240. 

Rochers  granit.,   gorges  de  la  Dourbie.  R. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  389 

307.  —  murina   Acharius,  Harmand  (5),  p.  240. 

Rochers  siliceux;  gorges  de  la  Dourbie  et  col  de  Fau- 
bel. 

308.  —  erosa    Acharius,  Harmand  (5),  p.  242. 

Rochers  granit.  ;  col  de  Faubel,  Aigoual. 

309.  —  hyperborea    Mudd,  Th.  Fries  (4),  p.  160. 

Sur  un  roch.  granit,  bord  de  la  route  de  Saint-Jean-du- 

Bruel  à  Dourbies  (ait.   1000  mètres).  RR. 
3  10.  — Jlocculosa    Koerber,  Harmand  (5),  p.  242. 

Rochers  granit.;  Saint-Guiral  (i35om).  R. 
3 n.  — polyphylla  Koerber,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  33. 

Schistes  au  Ranc  et  dans  les  gorges  de  la  Dourbie;  St- 

Jean-du-Bruel. 
3 12. var.  glabra  Acharius,  Boistel  (io),  p.  54. 

Schistes  :  gorges  de  la  Dourbie.  Rochers  granit,  au  col 

Faubel.  AR. 
3i3.  — polyrrhi^a  Ch.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  195. 

Rochers  granit.  :  Saint-Guiral,  Aigoual,  col  de  Faubel, 

etc.  AC. 

XL.  Ricasolia 

314.  —  glomulifera  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  140. 

Châtaigniers  et  hêtres  ;  Nant.  AR.  ;  hêtres  à  Dourbies, 
au  Saint-Guiral  et  à  l'Aigoual. 

XLI.  Scicta 

3 1  5.  — pulmonacea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  143. 

Troncs  d'arbres  à  Beauvoisin  ;  Nant   et  dans  toute  la 

région  montagneuse. 
3i6. form.  papillaris  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  144. 

A  la  base  des  châtaigniers  ;  ravin  de  Roubieu,   Nant. 

AR. 
317. form.  pleurocarpa  Acharius,  Harmand  (5),  p.  21 3. 

Sur  un  hêtre  au  Saint-Guiral.  RR. 
3  18. var.  hypomela  Duby,  Olivier  (9),  I,  p.   144. 

Sur  un  hêtre,  bord  du  sentier  qui  conduit  de  Saint-Jean 

au  Saint-Guiral  (i200m)  RR. 


390  ACADÉMIE    DE    GÉOGHAPHIE    BOTANIQUE 

XLII.  Stictina 

319.  — scrobiculaîa    Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  146. 

Sur    les  troncs  :  châtaigniers,   hêtres,   etc.  ;   Nant.,  St- 
Jean-du-Bruel,  Saint-Guiral,  etc.  C. 

320.  —  limbata    Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  147. 

Troncs  moussus  :  Saint-Alban  et  Beauvoisin  à  Nant. 
32i.  — fuliginosa   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  148. 

Troncs  et   rochers  moussus  :  Saint-Guiral  et  Aigoual. 
AC. 

322.  —  sylvalica  Nylander,  Harmand  (5),  p.  21 3. 

Troncs  et  rochers  moussus  :  bois  du  Saint-Guiral.  AC. 

XL.III.  Pannaria 

323.  —  brunnea  Nylander,  Harmand  (5),  p.  248. 

Sur  un  rocher  granit,  moussu  :  bois  des  Oubretsà  l'Ai- 
goual.  RR. 

324.  —  nebuîosa    Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  323. 

Sur  la  terre  dans  les  châtaigneraies  :  pentes  d'Algues, 

ravin  de  Roubieu  ;  Nant.  AC. 
325. var.  coronata  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  323.  ; 

Sur  les  talus  et  dans  les  bois  :  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 

les  Crozes  à  St-Jean-du-Bruel;  Dourbies,  etc.  AC. 
326.  —  rubiginosa    Delise,  Harmand  (5),  p.  248. 

Sur  les  châtaigniers  moussus  :  Nant.,  Saint-Jean,  Dour- 
bies. C. 
327. var.  conoplea  E.  Fries,  Harmand  (5),  p.  248. 

Sur  les  troncs  moussus  :   châtaigniers,    chênes,    etc.; 

Nant.,  St-Jean-du-Bruel,  Dourbies.  C. 

XLIV.  Pannularia 

328.  —  triptophylla    Nylander,  Harmand  (5),  p.  25 1 . 
Hêtres  ;  Saint-Guiral  et  Aigoual. 

329. var.  incrassata  Nylander,   Lamy  de  la  Chapelle  (8), 

p.   35.  A  la  base  des  châtaigniers  à  Nant.  R. 

33o  —  muscorum  Nylander,  Harmand  (5),  p.  25  1 . 

Sur  les  rochers  et  à  la  base  des  hêtres  moussus  au  Saint- 
Guiral  et  à  l' Aigoual.  R. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  391 

33 1 .  —  determinata  Nylander,  Lich.  Scand.,  p.   128  (2),  p.  76, 

1906. 

Bull.  Soc.  bot.  de  France,  4e  série,  t.  VI,  p.  76. 

«  Thalle  presque  nul.  Apothécies  concaves,  munies 
d'un  bord  épais,  souvent  flexueux.  Epith.  bruni.  Théc. 
et  Hyp.  incolores.  Paraphyses  cohérentes,  spores  cylin- 
driques, rarement  ellipsoïdes,  droites  ou  un  peu  cour- 
bes, presque  toujours  simples,  rarement  1-,  très  rare- 
ment 3-  septées,  longues  de  30-42  sur  5-6  (x.  Quelques 
spores  âgées  sont  brunies.  »  (2)  p.  yô\  1906. 
Sur  les  roch.  granit,  moussus  au  Saint-Guiral.  R; 
fructifié. 

332.  —  microphylla   Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  35. 

Troncs  de  châtaigniers  au  Ségala  et  dans  le  ravin  de 
Roubieu,  Nant. 

Rochers  et  troncs  de  hêtres  moussus  au  Saint-Guiral  et 
à  l'Aigoual  AR. 

333.  — plumbea  Harmand  (5),  p.  25 1. 

Sur  les  troncs  à  Nant.,  St-Jean-du-Bruel,  etc.  AG. 
334. var.  myriocarpa  Duby,  Olivier  (9),  II,  p.  325. 

Sur  les  châtaigniers  à  Nant.  Hêtres  à  l'Aigoual. 
335. var.  cyanoloma  Schaerer,  Olivier  (9),  II,  p.  325. 

Châtaigniers  à  Nant.  AC. 

XLV.  Heppia 

336.  —  Guepini  Nylander,  Lamy  de   la  Chapelle  (7),  n°  220. 

Rochers  schisteux  aux  environs  du  Vigan.  AR. 

337.  —  urceolata   Naegeli,  Flagey  (3),  p.  210. 

Sur  les  pierres  terreuses  d'un  vieux  mur  cale;  côte  de 
La  Liquisse  à  Nant.  RR. 

XLVI.   Squamaria 

339.  —  crassa  De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  197. 

Sur  la  terre,  les  pierres  et  les  rochers  calcaires  à  Nant.  C. 

340.  —  caespitosa   Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  198. 

Roch.    dolomit.   du   Larzac  et  du  Causse-Bégon.  AC. 


392  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

341.  —  lentigera  De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  19g. 

Coteaux  cale,  et  sables  dolomit.  sur  le  Larzac.  AR. 

342.  —  saxicola   Tulasne,  Olivier  (9),  I,  p.  202. 

Schistes  :  Nant   et   St-Jean-du-Bruel.    Granit.:  Saint- 
Guiral,  le  Suquet,  Aigoual,  etc. 

343. var.  diffracla  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  202. 

Schistes   à   La  Roque  et  à  Saint-Gleys;    St-Jean-du- 
Bruel.  AR. 

344. var .  versicolor  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  202. 

Murs  et  pierres  cale;  Nant.  et  le  Larzac.  AC. 

345.  — pruinosa   Duby,  Olivier  (9),  I,  p.  2o3. 

Roch.  cale,  au  calvaire  de  Nant.  R. 

346.  —  teichotea   Nylander,  Boistel  (10),  p.  102. 

Roch.  et  pierres  cale,  aux  environs  de  Nant.  AC. 

347.  — gypsacea   Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  222. 

Sur  le  cale,  à  l'Aigoual  :  pentes  de  l'Hort  de  Dieu.  RR. 

XLVII.  Acarospora 

348.  —  discreta  Th.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  214. 

Grès  :  ravin  de  Roubieu  à  Nant.;  granit.  :   gorges  de  la 
Dourbie.  R. 

349.  —  chlorophana  Massalongo,  Th.  Fries  (4),  p.  209. 

Rochers   siliceux  :  gorges   de  la  Dourbie  au   Moulin- 
Bondon. 

350.  —  fuscata  Th.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  21 1 . 

Grès  et  schistes  :  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 
35  1 . var.  peliocypha  Th.  Fries  (4),  p.  21 5 . 

Sur  le  grès,  sentier  d'Algues  ;  Nant.  RR. 
352.  —  glaucocarpa  Koerber,  Th.  Fries  (4),  p.  212. 

Murs  et  roch.  cale,  à  Nant.  AC. 
353. form.   farinosa  Anzi,    Catal.  p.   5j  ;  Olivier,  Bull. 

Acad.  Géogr.  bot.^  août  1905,  p.  206. 

«  Squame  brun  verdâtre,  à  superficie  entièrement 

blanche  farineuse  ou  un  peu  chagrinée    » 

Surun  roch.   cale.  ;  côte  de  la  Liquisseà  Nant.  RR. 

(1903). 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  393 

354.  —  form.  albocincta  Olivier,  nova  fa  igo3. 

nouveautés    Lichéniq.    Olivier,    Bull.    Acad.    Géogr. 
bot.,  août  1905,  p.  206. 

«  Squames  brun  pâle  semblables  au  type,  mais  tou- 
tes fortement  bordées  de  blanc.  » 

Sur  les  pierres  cale,  d'un  mur  à  Nant.  RR. 

355.  —  squamulosa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  208. 

Sur  les  murs  et  les  roch.  cale,  à  Nant.  AC. 

XLVIII.  Placodium 

356.  —  elegans   De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  216. 

Sur  un  roch.  granit,  à  l'Aigoual.  RR. 
Je  n'en  ai  trouvé  qu'un  échantillon. 

357. var.  tenue  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  216. 

Sur  les  pierres  siliceuses  d'un  mur  à  Nant.  R. 

358.  —  callopismum   Mérat,  Olivier  (9),  I,  p.  217. 

Murs  et  rochers  cale,  à  Nant.  C. 

359.  — sympageum   Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  218. 

Murs  et  roch.  cale.  :  à  Nant.,  le  Larzac,  Camprieu. 

360.  —  tnurorum    De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  220. 

Murs  et  roch.  cale,  à  Nant.  C. 
36 1. form.  cinnabarinum  Olivier  (9),  I,  p.  221. 

Sur  un  mur  à  Nant.  R. 
362. form.  corticola  Nylander,  Boistel  (10),  p.  99. 

A  la  base  d'un  noyer  à  Nant.  R. 
363.  —  var.  pusillum  Mùller,  Flagey  (3),  p.  23i. 

Sur  les  murs  de  la  vieille  église  de  Saint-Martin  à  Nant 

et  sur  les  roch.  cale,  bordant  la  route  du  Vigan  à  Au- 

las.  R. 
364 var.  radiatum  Hue,  Olivier  (9),  I,  p.  224. 

Rochers  dolomit.  des  causses  aux  environs  de  Nant.  C. 

365.  —  decipiens  Arnold,  Olivier  (9),  I,  p.  222. 

Sur  les  murs  et  les  pierres  cale.  ;  le  Larzac. 

366.  —  cirrochroum   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  223. 

Roch.  dolomit.  au-dessus  de  la  route  de  Nant.  à  La 
Liquisse.  R. 

367.  —  —  var.  obliterans   Nylander,    Boistel  (10),   p.  101. 


394  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Roch.  dolomit.  au-dessus   de  la  route  de  Nant.  à  La 

Liquisse.  AR. 
368.  —  teycholytum   De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  225. 

Murs  et  roch.  cale,  à  Nant.  AC. 
369. var.  craspedium  Acharius,  Boistel  (10),  p.  101. 

Sur  le  grès  :  Mas-de-Pauque  près  Nant. 
370. var.  Lalavei  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  226. 

Murs  et  pierres  cale.  :  le  Larzac,  Nant.  AC. 
371.  —  candicans  Duby,  Olivier  (9),  I,  p.  206. 

lecanora  candicans  Schaerer,  Spicil.  p.  119. 

Sur  les  vieux  murs  et  sur  les  pierres  cale,  à  l'Estrade, 

Nant.  AC. 
3/2.  —  médians  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  224, 

Murs  et  pierres  cale.  :  cà  et  là,  mais  rare  à  Nant. 

373.  — fulgens  De    Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  207. 

Sur  la  terre,  les  murs  et  les  roch.  cale,  terreux  ;  répandu 
aux  environs  de  Nant. 

XLIX.  Galoplaca 

374.  —  aurantiaca  Th.  Fries  (4),  p.  177, 

Ecorces  :  peupliers,  frênes,  pommiers,  etc.  Nant. 
375. var.  inalpina  Acharius,  Harmand  (5),  p.  268, 

Schistes  :  gorges  de  la  Dourbie  en   amont  du  Moulin- 

Bondon.  AR. 
376. var.  placidia  Massalongo,  Flagey  (3),  p.  246. 

Rochers  cale,  au-dessus  des  Freyssinets  ;  Nant.  R. 
377. var.  erythrella  Th.  Fries  (4),  p.  178. 

Rochers  cale.  :  pic  d'Ambouls,  Saint-Alban   ;  Nant. 

AR. 
378.  —  cerina   Th.  Fries  (4),  p.  173. 

Ecorces:  peupliers,  frênes,  etc.  ;  Nant.  C. 
379. var.  dispersa  Olivier  (9),  I,  p.  229. 

Sur  un  vieux  poirier  ;  ravin  de  St-Guignol  à  Nant.  R. 
38o.  —  —  var.  stillicidiorum  E.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  229. 

Sur  les  rochers  et  les  troncs  de  châtaigniers  moussus  à 

Algues  et  au  Ségala  ;  Nant.  AC. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  395 

38 1. var.  chloroleuca  Th.  Fries  (4),  p.  174. 

Sur  la  mousse  dans  les  fentes  des  rochers  dolomit.  ;  le 
Larzac  et  Causse-Bégon  ;  Nant.  R. 

382.  —  haematites   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  23o. 

Lecanora  haematites  Ghaubard  in  Saint-Amand,  Flora 
Agen,  p.  492. 

Ecorces  :  peupliers,  cerisiers,  etc.  à  Nant.  G. 

383.  —  citrina  Th.  Fries  (4),  p.  176. 

Pierres  cale,  et  mortier  des  vieux  murs  à  Nant.  AC. 

384. form.  depauperata  Harmand  (5),  p.  267. 

Sur  un  roch.  cale.  ;  bords  de  la  Dourble,  en  amont  du 
roc  Trinquât  ;  Nant.  R. 

385.  —  congrediens   Nylander,  Boistel  (10),  p,  ii5. 

Schistes  :  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin- 
Bondon.  R. 

386.  — ferruginea   Th.  Fries  (4),  p.  182. 

Ecorces  :  hêtres,  poiriers,  peupliers,  etc.  CG. 

387.  — ■  —  form.  congruens  Grognot,  Olivier  (9),  I,  p.  242. 

Sur  le  grès  :  pentes  de  Gastelnau  à  Nant.  R. 
388. var .  festiva  E.  Fries,  Olivier  (9),  I,  p.  242. 

Parmelia  ferruginea  var.  festiva  E.   Fries,  Lich.  En- 

rop.  p.    172.  Schistes  :    gorges  de  la  Dourbie  et  mont 

Aigoual,  grès  à  Algues  ;  Nant.  R. 
389. — fuscoatra   Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  242.  —  Obscura 

Th.  Fries  (4),  p.  i83. 

Roch.  granit,  au  Saint-Guiral.  C. 
389  bis.  —  leucoraea  Nylander,  Boistel  (10),  p.  116. 

Sur  un  roch.  cale,  moussu  ;  le  Larzac.  RR. 

390.  — caesiorufa   Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  242. 

Sur  les  murs  à  Nant.  AR. 

391.  —  lobulata   Sommerfeld,  Olivier  (9),  I,  p.  236. 

Roch.  cale,  bord  de  la  Dourbie.  Schistes  :  ravin  de  Rou- 
bieu  à  Nant.  R. 

392.  —phlogina  Flagey  (3),  p.  244. 

Ecorces  :  noyers,  hêtres,  saules,  etc.  à  Nant.  AC. 

393.  —pyracea  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  178. 


396  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Ecorces  :  peupliers,  noyers,  ornes,  etc.  ;  Nant  et  Saint- 

Jean-du-Bruel.  AR. 
394. var.  holocarpa  Acharius,  Flagey  (3),  p.  248. 

Sur  le  vieux  bois  et  sur  un  tilleul  à  Nant.  R. 
395. form.  picta  Taylor,  Harmand  (5),  p.  270. 

Rochers  cale,  gorges  de  la  Virenque  à  Sauclières  près 

Nant.  R. 
3g6. var.  rupestris  Scopoli,  Olivier  (9),  I,  p.   23 1. 

Schistes  ;  gorges  de  la  Dourbie.  R. 
397.  —  agardhiana  f*  achrustacea   Flagey,  exs,  3  1 3  (3),  p.  241 . 

Roch  rs  dolomit.  du  Viala  à  Nant.  AR. 

398.  —  chalybaea  E.  Fries,  Th.  Fries  (4),  p.  172. 

Sur  les  pierres  et  les  roch.  cale,  à  Nant. 

Il  est  commun  au  sommet  du  pic  d'Ambouls. 

399.  —  variabilis    Persoon,  Th.  Fries  (4),  p.  172. 

Murs  et  roch.  cale,  à  Nant  ;  roch.  dolomit.  :  plateau  du 
Larzac  à  la  Couvertoirade.  AR. 

400. Var.  percaena  Acharius,  Bouly  de  Lesdain  in  litt. 

Roch.  dolomit.  ;  côte  de  La  Liquisse  à  Nant. 

401.  —luteoalba   Turner,  Th.  Fries  (4),  p.  190. 

Sur  les  peupliers  et  les  ormeaux  à  Casic  ;  Nant.  AR. 
401  bis.  —  lactea   Massalongo,  Olivier  (9),  I,  p.  244. 

Sur  un  poteau  télégraph.  :  route  de  Nant  à  La  Cava- 
lerie. R. 

402.  —  vitellina   Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  188. 

Sur  le  vieux  bois  à  Nant  ;  sur  les  schistes,  ravin  de  Rou- 

bieu.  AR. 
403. form.  arcuata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  245. 

Sur  les  poteaux  télégraph.  :  route  de  Nant  à  La  Cava. 

lerie.  R. 
404. Var.  xanthostigma  Th.  Fries,  Flagey  (3),  p.  253. 

Ecorces  et  vieux  bois  à  Nant.  AC. 

405.  —  epixantha   Nylander,  Boistel  (10),  p.  120. 

Sur  les  ardoises  d'une  vieille  toiture  à  Nant.  R. 

L.  Dimelaena 

406.  —  mougeotioides  Nylander,  Boistel  (10),  p.  93. 


ACADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  397 

Rochers  siliceux  :  gorges  de  la  Dourbie. 

Il  est  commun  sur  le  quartz  entre  le  Moulin-Bondon 

et  le  Teyrac;  Saint-Jean-du-Bruel. 

LI.  Psoroma 

407.  —  hypnorum   Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  232. 

P.ochers  granit,  moussus,  dans  les  bois  du  Saint-Gui- 
ral,  du  Suquet  et  de  l'Aigoual.  AC. 

LU.  Rinodina 

408.  —  aequatula  Bouly  de  Lesdain,  Bull.  Soc  bot.  France, 

1906,  p.    517.  —    Lecanora   aequatula   Nylander,   in 
Flora,  1884,  p.  388. 

Sur  les  rochers  dolomit.  au-dessus  de  la  route  de 
Nant  à  La  Liquisse.  R. 

409.  —  Bischoffii  Koerber,  Th.  Fries  (4),  p.  204. 

Sur  les  pierres  cale,  et  les  roch.  dolomit.  aux  environs 

de  Nant.  R. 
410. var.  immersa  Koerber,  Olivier  (9),  I,  p.  258. 

Sur  les  pierres  cale;  le  Larzac.  R. 
4!  [.  —  colobina  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  2o5. 

Peupliers  :  bords  de  la  Dourbie  à  Nant.  R. 
412.  —  confragosa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  256. 

Roch.    siliceux  :  gorges  de  la  Dourbie  vers  le  Tayrac. 

AR. 

413. var.  crassescens  Bouly  de  Lesdain,  in  litt.  (Nylander 

in  Flora  1875,  p.  104  Lecanora). 

Sur   un  bloc  de  grès,  bord  du  sentier  qui  va  de  Nant  à 

Algues.  R. 
414.  —  exigua  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  201. 

Sur  les  pierres,  les  écorces  et  le  vieux  bois  aux  environs 

de  Nant.  AR. 
4i5.  —  lecanorina  Massalongo,    Th.  Fries  (4),  p.  204. 

Sur  les  roch.  cale,  à  la  source  du  Durzon  ;   Nant.  AR. 
4! 6.  —  milvina  Acharius,  Th.  Fries,  Arctoi,  p.  224. 

Sur  les  murs  et  les  pierres  cale,  à  Nant.  R. 
Sept.-Octobre  '  3 


398  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

417.  —  ocellala  Nylander,  (Harmand  (5),  p.  284  Lecanora). 

Sur  les  pierres  siliceuses;  pentes  de  Castelnau  à  Nant. 
RR. 

418.  — sophodes  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  199. 

Ecorces  et  vieux  bois  à  Nant.  AC. 

419. var.  maculiformis  Hepp,  Flagey  (3),  p.  256. 

Sur  une  vieille   racine   de  châtaignier  au  Ségala  près 
Nant.  R. 

420.  —  archaea  Acharius,  Boistel  (10),  p.  1 53.  —  Lecanora  ar- 

chaea  Acharius.  Lich.  Univ.,  p.  357. 
Sur  un  roch.  granit,  moussu  à  l'Aigoual  où  j'en  ai  ren- 
contré deux  petits  échantillons.  RR. 

LUI.  Lecanora 

421.  —  circinata  Acharius,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  5o. 

Sur  les  pierres  cale,  d'un  mur  au-dessus  du  cimetière 
à  Nant.  R. 

422.  —  subeircinata  Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  5o. 

Sur  les  murs  et  les  roch.  cale,  à  Nant    C. 

423.  —  tartarea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  263. 

Rochers  granit.  :  au  Saint-Guiral,  le  Suquet,  Aigoual.  C. 
424. var.  subtartarea  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  264. 

Sur  un  roch.  granit,  au  Saint-Guiral.  RR. 
425.  — parella  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  264. 

Rochers  siliceux  à  Nant,  au  Guiral,  etc.  AC. 
426. form.  corticola  Olivier  (9),  I,  p.  265. 

Sur  les  châtaigniers  à  Nant  et  St-Jean-du-Bruel.   AC. 
427. form.  Turneri  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  265. 

Sur  un  châtaignier  au  Ségala  ;  Nant.  R. 
428. var.  alboflavescens  Schaerer,  Olivier  (9),  p.  265. 

Peupliers;  bords  du  Durzon  à  Nant  AR. 

429.  — pallescens  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  266. 

Châtaigniers  à  Nant  et  à  St-Jean-du-Bruel.  C. 

430.  —  atra  Acharius,  Olivier  (9),  p.  267. 

Sur  les  écorces  et  sur  les  pierres  à  Nant.  C. 

43 1.  — subfusca  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  268. 

Arbres;  peupliers,  ormes,  chênes,  etc.  à  Nant.  C. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  399 

432. var.  argentata  Acharius,  Olivier,  (9)  I,  p.  269. 

Peupliers  à  Casic  et  à  Beauvoisin  ;  Nant.  AR. 
433. form.  cretacea  Malbranche,  Harmand  (5),  p.  291. 

Sur  les  vieilles  écorces  à  Nant. 
434. var.  glabrata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  269. 

Ecorces  des  vieux  troncs;  Nant,  Cantobre,  etc.  C. 
436. var.  parisiensis  Nylander,  Flagey  (3),  p.  272. 

Sur  un  hêtre  au  Saint-Guiral. 
437. var.  campestris  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  269. 

Grès;  pentes  de  Castelnau  à  Nant.  AC. 
438. var.  lecideoides  Nylander,  Boistel  (10),  p.  140. 

Grès;  pentes  de  Castelnau  à  Nant.  AR. 

439.  —  intumescens  Koerber,  Olivier  (9),  I,  p.  271 . 

Hêtres;  Beauvoisin,  Nant;  Saint-Guiral,  Aigoual.  C. 

440.  —  gangaleoides  Nylander  (9),  I,  p.  272. 

Schistes;  gorges  de  la  Dourbie.  Granité,  Saint-Guiral, 
le  Suquet,  Aigoual.  C. 

441. form.  schistina  Nylander,  Boistel  (10),  p.  139. 

Sur  un  mur  à  Casic;  Nant.  RR. 

442.  —  rugosa  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  273. 

Ecorces:  peupliers,   ormeaux;  Nant  et  gorges  de  la 
Dourbie.  CC. 

443.  —  cenisia  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  275. 

Rochers  granit.  àl'Aigoual.  AR. 
444. var.  atrynea  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  275. 

Roch.  granit,  au  Suquet.  R. 
445.  —  chlarona  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  273. 

Ecorces  lisses  ;  bois  à  Nant,  au  Saint-Guiral  et  à  l'Ai- 

goual. 
446. var.  chlarothera  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  274. 

Sur  les  hêtres;  bois  du  Saint-Guiral.  AR. 
447. var.  distans  Acharius,  Olivier  (9),  I ,  p.  274. 

Sur  un  frêne  à  Nant.  R. 
448. var.  geographica  Massalongo,  Olivier  (9),  p.  274. 

Hêtres  ;  bois  du  Saint-Guiral  et  de  l'Aigoual.  AC. 
449.  —  albella  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  276. 

Ecorces  des  jeunes  chênes;  Nant  et  St-Jean-du-Bruel.C. 


400  ACADÉMIE    UE   GÉOC.11API1IE   BOTANIQUE 


45o.  —  angulosa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  277. 

Sur  les  peupliers  à  Nant.  C. 
45  1. var.  minuta  Arnold,  Olivier  (9),  I,  p.  278. 

Sur  un  sorbier  à  Nant.  R. 

452.  — glaucoma  Acharius,  Olivier  (9),  p.  279. 

Schistes  :  ravin  de  Roubieu  et  gorges  de  la  Dourbie  ; 
rochers  granit,  au  Saint-Guiral  et  à  TAigoual.  C. 

453.  —  subcarnea  Acharius,   Olivier  (9),  I,  p.  281 . 

Rochers  siliceux  à  Nant  et  au  Saint-Guiral  AC. 

454.  —  subradiosa  Nylander,  Boistel  (10),  p.  143. 

Schistes;   gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin- 
Bondon. 

455.  —  galactina  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  281 . 

Sur  les  pierres  cale,  des  murs  et  sur  les  rochers  ;  plateau 
du  Larzac.  C. 

456.  —  dispersa  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  283. 

Rochers  dolomit.  du  Viala  ;  Nant.  AR. 

457.  —  crenulata  Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  5o. 

Sur  les  murs  et  les  rochers  cale,  à  Nant.  AC. 

Sur  les  rochers  dolomit .  du  Viala  on  trouve  cette  espèce 

réduite  dans  toutes  ses  parties. 

458.  — Hageni  Acharius,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  53. 

Sur  le  vieux  bois  et  les  écorces  à  Nant.  AC. 

459. form.  crenulata  Duby,  Olivier  (9),  I,  p.  285. 

Sur  le  vieux  bois;  pin,  peuplier,  etc.  à  Nant.  C. 

460.  —  umbrina  Nylander,  Harmand  (5),  p.  3o6. 

Sur  le  vieux  bois  ;  commun  sur  les  poteaux  télégraphi- 
ques ;  Nant,  Saint-Jean-du-Bruel,  etc. 

461.  —  coarctata  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  288. 

Sur  le  micaschiste  ;  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du 
Moulin-Bondon.  R. 

462. var.  argilliseda  Schaerer,  Olivier  (9},  I,  p.  289. 

Sur  la   terre  argileuse  d'un   mur  vers  le  Moulin-Bon- 
don. R. 

463. var.  elacista  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  288. 

Pierres,  pentes  du  Saint-Alban  à  Nant.  AR. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  401 

464.  —  hypoptoid.es  Nylander,  Bouly  de  Lesdain  (2)  Bull.  Soc. 

bot.  France,  t.  VI,  p.  582  (1906). 

«  Thalle  grisâtre,  presque  nul,  K  —  G  —  KC.  — 
Apothécies  brun  rougeâtre,  blanches  intérieurement, 
d'abord  planes  et  munies  d'un  rebord  livide,  puis  bien- 
tôt légèrement  convexes,  à  bord  persistant.  Epith.  oli- 
vâtre, théc.  et  hypoth.  incol.,  paraphyses  indistinctes. 
Thèques  claviformes,  spores  8-nes,  longues  de  1 2-1 3 
sur  3-3,  5  [a.  Gélat.  hym.  I  -f-  bleu.  »  (2)  1906, 
p.  582. 

Sur  les  vieux  châtaigniers  à  Algues  et  aux  environs  de 
Castelnau  près  Nant.  R. 

465.  —  sulphurea    Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  290. 

Rochers  siliceux;  gorges  de  la  Dourbie.  AC. 

466.  —  intricata  Acharius,  Harmand  (5),  p.  3oo. 

Sur  le  grès  :  pentes  d'Algues   et  ravin  de  Roubieu  à 
Nant.  AC. 

467.  --  subintricata  Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  265. 

Vieux  poteaux  télégraph.  à  Nant. 

468.  — poiytropa  Th.  Fries,  Harmand  (5),  p.  299. 

Rochers  granit,  au  Saint-Guiral  et  à  TAigoual.  R. 
469. form.  illusoria  Acharius,  Harmand  (5),  p.  299. 

Sur  des  pierres  volcaniq.  au-dessus  de  Saint-Michel  à 

Nant.  AR. 
470. form.  acrustacea  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  292  . 

Schistes  à  Saint-Jean-du-Bruel  et  dans  les  gorges  de  la 

Dourbie. 

471.  —  varia  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  293. 

Pins  :  bois  de  Beauvoisin  à  Nant .  Hêtres  :  bois  du  St- 
Guiral.  AR. 

472.  —  coniqea  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  296. 

Pins  au  Saint-Alban  ;  Nant.  R. 
473. form.  strobilina  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.    296. 

Sur  les  cônes  des  pins  au  Saint-Alban.  R. 
474.  — symmictera  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  296. 

Sur  un  vieux  poteau  télégraph.  ;   route  de  Nant.  à  La 

Cavalerie. 


4-02  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

475. var.  saepincola  Nylander,  Harmand  (5),  p.  3oi. 

Pins,  au  Saint-Guiral.  R. 

476.  — sarcopis  Acharius,  Harmand  (5),  p.  3o3. 

Sur  le  vieux  bois  ;  Nant,  Saint-Jean-du-Bruel,  Saint- 
Guiral,  etc.  AC. 

477. var.  ravida  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  298. 

Sur  le  vieux  bois;  Nant  et  Saint-Jean-du-Bruel.  C. 

478.  —  effusa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  298. 

Sur  les  vieilles  souches  de  chênes,  pins,  châtaigniers, 
etc.  à  Nant.  C. 

479.  — piniperda  Koerber,  Harmand  (5),  p.  304. 

Pins  ;  pente  du  Viala  à  Nant.  AR. 

480.  —  badia  Acharius,   Olivier  (9),  I,  p.  299. 

Sur  le  cale,  oolitiq.  ;  plateau  du  Larzac  entre  la  Cou- 
venoirade  et  la  Virenque.  AR.  Rochers  siliceux  ;  gor- 
ges de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin-Bondon.  R. 

481.  —  —  form.  cinerascens  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  299. 

Schistes  vers  Dourbies.  AR. 

482. var.  nitens  Nylander,  Olivier  (9),  I,  p.  299. 

Rochers  siliceux  ;  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du 
Moulin-Bondon.  AR. 

483.  — picea  Nylander,  Harmand  (5),  p.  285. 

Sur  le  granité  ;  Saint-Guiral  et  Suquet.  R. 

LIV.  Aspicilia 

484.  —  caesiocinerea  Nylander,  Boistel  (10),  p.  145. 

Rochers  granit,  au  Suquet  et  au  Saint-Guiral.  AR. 

485.  —  calcarea  .Koerber,  Olivier  (9),  I,  p.  3oo. 

Sur  les  murs  et  les  pierres  cale,  à  Nant.  C. 

486. var.  caesioalba  Duby,  Olivier  (9),  I,  p.  3oi. 

Schistes  ;  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin- 
Bondon.  R. 

487. var.  concreta  Schaerer,  Olivier  (9},  I,  p.  3oi . 

Sur  les  pierres  cale,  d'un  mur  ;  chemin  de  Nant  au  pic 
d'Ambouls. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  403 

488. form.  farinosa  Floerke,  Th.  Fries  (4),  p.  275. 

Sur  les  pierres  cale.  ;  pic  d'Ambouls,  ravin  de  Roubieu 

et  pentes  d'Algues  à  Nant.  AR. 
48g form.  opegraphoides  De  Candolle,  Olivier  (9),  I,  p.  3oi . 

Sur  les  murs,  les  rochers  et  les  pierres  cale,  à  Nant. 

AC. 
490. var.  conforta  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  3oi. 

Sur  les  pierres  calcaires  et  volcaniq.  à  Nant.  AC. 
491. form.  Lundensis  E.  Fries,  Harmand  (5),  p.  314. 

Sur  un  vieux  cerisier  à  Saint-Guignol  ;  Nant. 
492. var.  monstrosa  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  60. 

Sur  les  roch.  dolomit.  ;  plateau  du  Larzac.  R. 
4^3, —  pavimentans  (Nyl.,    Flora     1874,  p.  3io.  Lecanora), 
Sur  une  borne  ;  route  de  Nant  à  La  Cavalerie.  R. 

494.  —  cinerea  Koerber,  Olivier  (9),  I,  p.  304. 

Rochers  granit.  ;  gorges  de  la  Dourbie,  le  Suquet,  col 
de  Faubel,  etc.  AC. 

495.  —  —  var.  alba  Schaerer,  Olivier  (9),  I,  p.  304. 

Sur  un  rocher  volcanique  ;  route  d'Alzon  à  Arre.  AR. 
496. var.  caesiocinerea  Bouly  de  Lesdain,  nov.  var.  1903, 

Bull.  Soc.  bot.  France.  — 4e  série,  t.  VI,  p.  5i5. 

«  Thalle,  K  -f-  I  puis  R,  cendré  bleuâtre,  aréole  un 

peu  lobé  au  pourtour.  Apothécies  innées,  noires,  nues, 

arrondies,  munies  d'un  bord  assez  épais  et  persistant, 

isolées  ou    confluentes,  et  réunies  alors  par  5  ou   ô. 

Epith.  olivâtre,  théc.  et  hypoth.  incolores,  paraphyses 

soudées    articulées,  spores   8-nées,   ovales  ou  parfois 

presque  sphériques,  longues  de  io-i5  u.  sur  9-12.» 

(2)  1906,  p.  5 1 5 . 

Sur  une  pierre  siliceuse,  sentier  d'Algues  à  Nant.  RR. 
497. var.  mastoidea  Weddell,  Olivier  (9),  I,  p.   3o5. 

Schistes  à  Saint-Gleys  ;  Sain-Jean-du-Bruel.  R. 
499.  — flavida  Th.  Fries  (4),  p.  286  ;  Asp.  micrantha  Koerber, 

parerga  Lich.  p.  102;  Lecanora  flavida  Hepp,  Fxs. 

(1860),  n°  63o. 

Sur  les  quartz  roulés  et  les  schistes  quartzeux  ;  bord 

du  chemin  d'Algues  à  Castelnau.  Nant.  RR. 


404  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

500.  — gibbosa  ;Koerber,  Olivier  (9),  I,  p.  3o3. 

Schistes  à  Saint-Gleys  et  dans  les  gorges  de  la  Dourbie. 

AC. 
5oi.  — Hoffmanni  Acharius,  Olivier  (g),  I,  p.  3oi. 

Schistes,   gorges  de  la  Dourbie  en-amont  du  Moulin- 

Bondon.  R. 

5 02.  —  lacustris   Th.  Fries  (4),  p.  288. 

Roch.  granit,  humides  ;  gorges  de  la  Dourbie  vers  le 
Tayrac.  R. 

503.  —  mutabilis  Koerber,  Flagey  (3),  p.  296. 

Sur  l'écorce  d'urr  vieux  châtaignier  à  Nant.  Sur  les 
hêtres  au  Saint- Guiral.  R. 

504.  —similis  Massalongo,  Boistel  (10),  p.  148. 

Roch-  cale,  ravin  de  Vébrenque  vers  le  bois  du  Roi  à 
Nant.  Rochers  cale,  à  l'entrée  du  tunnel  du  Brama- 
Biau  :  Gamprieu.  R. 

505.  — subdepressa  Nylander,  Boistel  (10),  p.  146. 

Sur  le  grès  ;  pentes  d'Algues  vers  le  ravin  de  Roubieu. 
R. 

506.  —  coronata   Bouly  de    Lesdain;    Pachycopara   coronata 

Massalongo,  Mem.  Lich.,  p.  i3i  (2).  —  (1906),  p.  56. 
«  Thalle  blanc  farineux,  lisse  ou  légèrement  granu- 
leux par  places,  Apothécies  d'abord  immerge'es,  puis 
sessiles  et  entourées  d'un  rebord  thallin  épais,  granu- 
leux et  persistant. 

Gélat.  hym.  I.  -f-  bleu.  » 
;'  Les  apothécies  examinées  ne  contenaient  pas  de  spores, 

f  Sur  les  roches  cale,  au  pic  d'Ambouls,  Nant.  AR.   (2) 

1906,  p.  5 16. 

LV.  Lecania 

5o-.  —  arenaria  Bouly  de  Lesdain  in  litt. 

Biatora  arenaria  Anzi,  Manip.  n°  94. 
Rochers  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  AR. 

508.  —  cyrtella  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  294. 

Peupliers  à  Nant.  AR. 

509.  —  erysibe   Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  295. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  405 

Sur  le  mortier  des  vieux  murs  et  sur  les  pierres  cale,  à 
Nant.  AC. 

5 10.  —  Rabenhorsti  Hepp,  Boistel  (10),  p.  124. 

Sur  le  mortier  d'un  vieux  mur  à  Nant.  R. 

5 1 1 .  —  syringeû  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  290. 

Sur  les  peupliers  à  Nant.  AR. 

5 12.  —  Nylanderiana  Massalongo,  Th.  Fries  (4),  p.  291. 

Sur  le  mortier  et  les  pierres  cale,  à  Nant.  AC. 
5i3.  —  rubra  var.  mitscicola  Mùller,  Flagey  (3),  p.  3 10. 

Sur  les  mousses  terreuses  recouvrant  les  conglomérats 
cale,  au  calvaire  de  Nant.  R. 

LVI.  Haematomma 

514.  —  coccineum   Koerber,  Th.  Fries  (4),  p.  297. 

Rochers  granit.;  gorges  de  la  Dourbie,  le  Suquet,  Saint- 

Guiral,  Aigoual.  AC. 
5i5. form.  ochroleucum  Th.  Fries  (4),  p.  297. 

Sur  le  quartz  au  Ranc,  St-Jean-du-Bruel.  AR. 
5 16. form.  porphyrium  Th.  Fries  (4),  p.  297. 

Rochers  granit,  et  schisteux;  gorges  de  la  Dourbie.  AR. 

LVII.  Urceolaria 

517.  — scruposa  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  317. 

Sur  la  terre,  les  e'corces,  les  rochers,  CC. 
5  18. form.  flavescens  Harmand  (5),  p.  335. 

Schistes  :  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin- 

Bondon. 

519. form.  granulosa  Harmand  (5),  p.  334. 

Sur  le  grès;  pentes  d'Algues  et  de  Castelnau  à  Nant. 

AR. 
520. form.  plambea  Acharius,  Olivier  (9),  ï,  p.  3 18. 

Sur  le  granité  ;  gorges  de  la  Dourbie.  AC. 
52i. var.  bryophila  Acharius,  Harmand  (5),  p.  335. 

Sur   de  vieilles   mousses  :  bois   de    Beauvoisin   et   pic 

d'Ambouls  à  Nant.  AC. 
^22. var.  gypsacea  Sommerfeld,  Harmand  (5),  p.  335. 

Murs  et  rochers  cale,  à  Nant.  AC. 


406  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

523. var.  lichenicola  Montagne,  Olivier  (9),  p.  3 18. 

Sur  les  Cladonia;  pic  d'Ambouls  et  bois  de  Beauvoisin 

à  Nant.  AR. 
524. var.  dealbata  Acharius,    Harmand  (5),  p.  335. 

Sur  le  grès  :  pentes  de  Castelnau  à  Nant.  AR. 

525.  —  actinostoma  Acharius,  Olivier  (9),  I,  p.  319. 

Sur  les  schistes;  pentes  d'Algues  vers  Saint-Jean.  AR. 

526.  —  violaria  Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  p.  65. 

Sur  les  schistes  à  Saint-Gleys  près  St-Jean-du-Bruel. 

527.  —ocellata   De  Candolle,  FI.  Fr.    II,  p.   372;  Lecanora 

Villarsii  Acharius,  Lich.  Univ.y  p.  338. 
Sur  les  roch.  cale,  à  fleur  du  sol  entre  Nant  et  les  ro- 
chers des  Cuns.  Il  est  commun   entre  Gasic  et  le  pic 
d'Ambouls. 

LVIII.  Thelotrema 

528.  —  lepadinum  Acharius,  Harmand  (5),  p.  333. 

Sur  Técorce  d'un  vieux  hêtre  au  Saint-Guiral.  RR. 

LIX.  Phlyctis 

529.  —  agelaea  Koerber,  Th.  Fries  (4),  p.  323. 

Sur  les  écorces  :  chênes,  hêtres,  houx,  etc.  ;  Nant,  Saint- 
Guiral,  Aigoual.  AC. 

LX.  Pertusaria 

530.  —  communis  De  Candolle,  Hue  (11),  n°  1. 

Ecorces  :  châtaigniers,  chênes,  hêtres,  etc.  CG. 
53i.  —  var.  rupestris  De  Candolle,  Hue  (11),  n°  1,  var. 

Schistes  à  Saint-Gleys  près  St-Jean-du-Bruel.  C. 
532. form.  plumbea  Duby,  Hue  (n),  n°  1,  fa. 

Sur  les  hêtres  au  Saint-Guiral.  AC. 
534. var.  scutellaris  Schaerer,  Hue  (1 1),  n°  14,  note. 

Châtaigniers  à  Nant.  C. 

535.  —  areolata  Nylander,  Hue  (1 1),  n°  2. 

Rochers  cale,  au  calvaire  de  Nant.  AR. 

536.  —  ceuthocarpa  E.  Fries,  Hue  (11),  n°  3. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  407 


Sur  le  tronc   d'un  châtaignier;  ravin   de   Roubieu  à 
Nant.  R. 

537.  —  pustulata  Nylander,  Hue  (i  1),  n°  4. 

Sur  les   jeunes    châtaigniers   à  Nant  et  à  St-Jean-du- 
Bruel.  AC. 

538.  —  dealbata  Nylander,  Hue,  (11),  n°  6. 

Sur  le  gre's;  pentes  de  Castelnau  à  Nant.  AR. 

539.  __  corallina  Th.  Fries,  Hue  (1 1),  n°  7. 

Grès  ;  pentes  d'Algues  à  Nant.  Schistes  ;  gorges  de  la 
Dourbie  et  Aigoual.  AC. 

540.  —  melanochlora  Nylander,  Hue  (1 1),  n°  9. 

Schistes;  gorges  de  la  Dourbie;  Aigoual  bord  du  sen- 
tier des  botanistes.  AR. 

541.  —  leucosora  Nylander,  Hue  (11),  n°  10, 

Sur  le  grés  ;  pentes  d'Algues  vers  Nant.  AR, 

542.  —  Westringii  Nylander,  Hue  (1 1),  n°  11. 

Schistes,  ravin  de  Roubieu  à  Nant  ;  gorges  de  la  Dour- 
bie ;  pentes  du  Suquet  vers  Trêves.  AC. 

543.  —  velata  Nylander,  Hue  (n),  n°  1 3 . 

Sur  un  chêne  à  Beauvoisin  ;  Nant.  R. 

544.  —  multipuncta  Nylander,  Hue  (1 1),  n°  14. 

Sur  les  écorces  :  hêtres,  chênes,  etc.;  sur  le  grés  :  pen- 
tes de  Castelnau  à  Nant. 

545.  — globulifera  Nylander,  Hue  (11),  n°  i5. 

Hêtres  ;  bois  du  Saint-Guiral  et  de  l' Aigoual.  AR. 

546.  —  amara  Nylander,  Hue  (11),  n°  16. 

Hêtres;  bois  de  Beauvoisin  à  Nant  et  pentes  du  Saint- 
Guiral.  AR. 

547.  —  lactea  Nylander  Hue  (11),  n°  17. 

Schistes  à  Saint-Gleys;  St-Jean-du-Bruel.  R. 

548.  —  monogona  Nylander,  Hue  (1 1),  n°  18. 

Rochers  granit,  au  Saint-Guiral.  R. 

54g.  —  leioplaca  Schaerer,  Hue  (1 1),  n°  21 . 

Hêtres;   bois  de   Beauvoisin  à  Nant,   Aigoual,  Saint- 
Guiral,  etc.  AR. 

55o.  —  Wulfenii  De  Candolle,  Hue  (11),  n°  24. 


408  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Châtaigniers,  hêtres,  chênes,  etc.;  bois  aux  environs  de 
Nant  et  de  St-Jean-du-Bruel. 

55 1. var.  rupicola  Nylander,  Hue  (i  i),  n°  24  var. 

Schistes  aux  environs  de   St-Jean-du-Bruel  et  dans  les 
gorges  de  la  Dourbie.  AC. 

552.  —  lutescens  Lamy,  Hue  (11),  n°  25. 

Châtaigniers  à  St-Jean-du-Bruel;  hêtres  au  Saint-Guiral 
et  à  l'Aigoual.  AC. 

LXI.  Toninia 

553.  —  aromatica  Smith,  Flagey  (3),  p.  340. 

Lecidea  aromatica  Acharius,  U.  L.,  p.  168. 

Sur  la   terre,   les  murs  et  les  pierres  cale;  re'pandu  à 

Nant. 
554. var.  cervina  Th.  Fries  (4),  p.  333 . 

Schistes,  gorges  de  la  Dourbie.  AR. 
555. — subcandida    Bouly   de  Lesdain,  nov.    sp.    1901. — (2) 

p.    583.   Bull.  Soc.   bot.   France,  4e  série,  VI,    1906, 

p.  583. 

«  Extus  Toniniae  candidaeommo similis,  Th.  K — . 

olivaceum,  thecium  incoloratum,  hypoth.   leviter  fus- 

cescens,   paraphyses  liberae,    sat   crassae,    articulatae, 

leviter  clavatae,  sporae  8-nat.,  hyalinae,  aciculari-sub- 

fusiformes,  3-septae,  27-42  [x  longae,  4-5  latae.   Gelât. 

hym.  I.  caerulescit.  » 

Ce  Lichen,  extérieurement  identique  au  T.  candida, 

ne  peut  en  être  distingué  que  par  l'examen  des  spores  : 

il  est  au  T.  candida  ce  que  le  T.  submamillare  Flagey 

est  au  T.  mamillare  (2),  p.  583. 

Sur  un  roch.  cale,   à   Nant.   Je  n'en  ai  trouvé  qu'un 

échantillon. 

556.  —  candida   Th.  Fries  (4),  p.  338. 

Sur  la  terre  et  les   roch.  cale;  côte  de  La  Liquisse  à 
Nant.  AR. 

557.  —  cinereovirescens  var.  verruculosa  Th.  Fries  (4),  p.  33 1 . 

Schistes  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  AR. 

558.  —  mamillaris  Flagey  (3),  p.  346. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTAMQUE  409 

Rochers  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  AR. 

559.  —  tabacina   Flagey  (3),  p.  347  ;  Lecidea  tabacina  Nylander, 

Prodr.,  p.  367. 

Rochers  cale;  gorges  de  la  Virenque  près  Sauclières. 

AR. 

5 60.  —  caeruleonigricans  Th.  Fries  (4),  p.  336. 

Sur  la   terre,  les  murs  et  les  pierres  cale,    à  Nant  et  à 

Cantobre.  CC. 
56 1. var.  glebosa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  1 1 . 

Rochers  dolomit.;  source  du  Durzon  à  Nant.  R. 
562. var.  opuntioides  Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (8), 

n°  359. 

Sur  les  rochers  dolomit.  à  la  Couvertoirade  ;  plateau  du 

Larzac.  R. 

LXII.   Bacidia 

563.  —  endoleuca  Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  347. 

Sur  un  cèdre  à  Beauvoisin  près  Nant.  R. 

564.  —  albescens  Arnold,  Th.  Fries  (4),  p.  348. 

Houx;  bois  de  Beauvoisin.  AC. 

565.  —  inundata  E.  Fries,  Th.  Fries  (4),  p.  35o. 

Sur  les  pierres  silic.  en  partie  inondées  dans  le  lit  de  la 
Dourbie  en  amont  du  Moulin-Bondon.  AR. 

566.  —  atrosanguinea   Schaerer,  Th.  Fries  (4),  p.  354. 

Sur  une  racine  d'ormeau  à  Nant.  R. 
566  bis.  var.  argillicola  Arnold  in  Malbranche,   Olivier  (9),  II, 

p.  23. 

Sur  l'argile  d'un  mur;  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  R. 
567. var.  muscorum  Th.  Fries  (4),  p.  354. 

Sur  la  mousse;  rochers  dolom.  aux  env.  de  Nant.  AR. 

568.  —  bacillifera   Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  24. 

Sur  une  racine  de  chêne;  pentes  de  Vellas  à  Nant.  R. 

569.  —  stenospora  Hepp,  Olivier  (9),  II,  p.  25. 

Poteaux  télégraph.;  route  de  Nant  à  La  Cavalerie.  R. 

570.  —  incompla  Borrer,  Th.  Fries  (4),  p.  36 1. 

Sur  un  vieux  poteau   télégraph.;   route  de  Nant  à  La 
Cavalerie.  R. 


410  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


571.  —  umbrina  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  27. 

Schistes  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  AC. 

572.  —  pelidniza  Nylander,   Flora,    1874,  p.  3 18. 

Vieux  bois;  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 

573.  —  vermifera  Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  363. 

Sur  les  vieux  poteaux  télégraph.;  route  de  Nant  à  La 
Cavalerie.  R. 

LXIII.  Bilimbia 

574.  —  hypnophila  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  34. 

Sur  les  murs  et  les  rochers  moussus.  CC. 

575.  —  microcarpa  Th.  fries  (4),  p.  376. 

Sur  les  rochers  cale,  moussus,  et  le  vieux  bois  à  Nant; 
rochers  moussus  bois  de  l'Aigoual. 

576.  —  maelena  Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  383. 

Rochers  dolomit.    moussus  au   Mas    de   Pauque  ; 
Nant.  AR. 

577.  —  milliaria  Koerber,  Th.  Fries  (4),  p.  38i. 

Sur  les  vieux  murs  moussus,  pentes  du  ravin  de 
Roubieu,  Nant. 

578.  —  lernaria  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  37. 

Sur  les  rochers  dolomit,  du  Viala  ;  Nant.  AR. 

579.  —  trisepta  Naegeli,  Th.  Fries  (4),  p.  382. 

Sur  la  terre  et  le  grés;   pentes  d'Algues  vers  le  ravin 
de  Roubieu.  RR. 

58 0.  —  syncomista  Nylander,  Boistel  (10),  p.  191. 

Dans  les  fissures  du  rocher  cale,  sur  lequel  est  bâti  le 
château  d'Algues.  Nant.  R. 

58 1.  —  Naegelii  Anzi,  Th.  Fries,  (4),  p.  378. 

Sur  un  houx  ;   ravin  de   Roubieu  et  sur  un  frêne  au 
picdAmbouls;  Nant.  R. 

LXIV.    Gyalecta 

582.  —  cupularis  Achalarius,  Olivier  (9),  II,  p.  49. 

Sur  les  rochers  cale,  à  Nant.  CC. 

583.  —  thelotremoides  Nylander,  Boistel  (10),  p.  179. 

Sur  les  rochers  dolomit.  du  Viala  à  Nant.  AC. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  411 

584.  — pineti  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  5o. 

Sur  l'écorce  des  pins  ;   ravin  de  Roubieu  à  Nant.  RI 

LXV.    Lopadium 

585.  —  pe\i\oideum  Koerber,  Th.    Fries  (4),  p.  389. 

Sur  un  vieux  poirier  ;  ravin  de  Saint-Guignol  à  Nant. 
Sur  un  rocher  granit,  moussu  :  bois  de  l'Aigoual. 
RR. 

LXVI.    Biatorella 

586.  —  deplanata  Almquist,  Bouly-de-Lesdain.  Lich.de  Spa, 

Bull.  Soc.  bot.  France.  4e  se'rie,  t.  V.  1905. 

«  Thalle  nul  ;  apothe'cies  légèrement  rougeâtres, 
tout  le  thécium  jaunâtre  ;  paraphyses  grêles,  peu 
cohérentes,  tortueuses,  ramifiées,  faiblement  articu- 
lées; thèques  en  forme  de  massue,  épaisses  au  som- 
met; 

Spores  très  nombreuses,  globuleuses  de  3  —  35  (A 
de  diamètre.  Gélat.  hym.  I  -f-  bleu  persistant.  » 

Sur  un  vieux  châtaignier  entre  Nant  et  Saint-Jean- 
du-Bruel  à  côté  du  vieux  four  à  chaux.  RR. 

587.  —  moriformis  Acharius  Bouly  de  Lesdain  (2)  Bull.  Soc. 

bot.  France,  4e  série,  t.  V,  p.  495. 

«  Thalle  nul.  Apothécies  convexes,  immarginées 
noires  devenant  pourpres  quand  on  les  humecte. 

Epithécium  vert  ou  olivâtre,  thécium  et  hypothé- 
cium  incolores.  Paraphyses  très  cohérentes,  tortueu- 
ses, non  renflées  au  sommet.  Thèques  claviformes, 
ventrues,  épaissies  au  sommet.  Spores  globuleuses, 
nombreuses,  mesurant  de  3  à  3,5  u.  de  diamètre.  » 

M.    Bouly    de   Lesdain   fait  remarquer  que,   par 
son  epithécium  vert   et  la   réaction    de  l'Iode   sur 
la  gélatine  hyméniale,  le  Biatorella  de  Nant  se  ratta- 
che bien  au  B.  moriformis,  mais  la  cohérence  de  ses 
paraphyses  le  rapproche  aussi  du  B.  deplanata.  Les 

B.  deplanata  Almquist,  pinicola  (Massalongo), 
Th.  Fries  et  moriformis  paraissent,  dit-il,  bien  voi- 


412  ACADÉMIE    DE   GÉOGUAPHIE    BOTAMQUE 

sins;  peut-être  ne  faut-il  voir  dans  ces  trois  espèces 
que  de  simples  modifications  d'un  même  type  (2) 
p.  436. 

Sur  les  vieilles  souches  de  châtaigniers;  ravin  de 
Roubieu  entre  Algues  et  le  Bosc  à  Nant  et  à  Saint- 
Jean-du-Bruel.  AR. 

588.  —  ochrophora   Th.   Fries,  Bouly  de  Lesdain,    Lich.   de 

Spa;p.  i3,  Bull.  Soc.  bot.  France.  4e  série  t.  V. 
janvier  igo5. 

«  Thalle  nul,  apothécies  très  petites,  presque  invi- 
sibles à  l'œil  nu,  couvertes  d'une  poussière  ochracée  ; 
épithécium  et  thécium  incolores  ;  hypothécium  à 
peine  jaunâtre  ;  paraphyses  cohérentes  faiblement  arti- 
culées, légèrement  renflées  au  sommet,  épaisses  de 
1,  5  (jl  ;  spores  très  nombreuses  globuleuses,  3-4  \>.  de 
diamètre  Gélat.  hym.  I  -f-b>leu.  »  —  Lich.  de  Spa. 
Dans  le  creux  d'un  vieux  pommier  ;  ravin  de  Saint- 
Guignol  ;  sur   un  peuplier  à  Ambouls;  Nant.  RR. 

LXVII.    Sarcogyne 

589.  —  clavus  De  Candolle,,  Th.  Fries  (4),  p.  40g. 

Pierres  et  rochers  de  nature  silicieuse;  gorges  de  la 

Dourbie  AC. 
5go.   —  simplex  Ny]ander,  Olivier  (9)  II,  p.  5g. 

Sur  le  quartz  ;    gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du 

Moulin-Bondon.  AR. 
5g  1 . var.  strepsodina  Acharius,  Olivier  (g)  II,  p.  60. 

Pentes  de  Castelnau  près  Nant.  AR. 
5g2. pruinosa  Acharius,  Olivier  (g),  II,  p.  58. 

Sur  le   mortier   des   murs   et  sur  les  pierres  cale,  à 

à  Nant.  C. 
5g3.  —  var.  nuda  Nylander,    in  Lamy,  Olivier  !g),  p.  5g. 

Sur  les  murs,  les  pierres  cal.  et  les  roch.  dolomit.  à 

Nant.  AC. 

LXVIII.    Lecanactis 

5g4-  —  premnea  Acharius,   Olivier  (g),  II,  p.  44. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGItAPHIE    BOTANIQUE  413 

Sur  les  schistes;  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  AR. 

595.  —  amphibola  Koerber,  Olivier  (9),  II,   p.  47. 

Sur  l'écorce   des   pins  ;  bois  aux  environs  de  Nant. 
AR. 

596.  —  citrinella  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  43. 

Sur  la   terre  et  les  mousses;  bord  des  routes  et  des 
chemins  dans  la  région  montagneuse.  AR. 

LXIX.    Catillaria 

597.  —  atropurpurea  Schaerer,  Th.  Fries  (4),  p.  565. 

Sur  de  vieilles  racines  de  chêne  aux  environs  de  La 
Cavalerie. 

598.  —  lenticularis  Acharius  Th.  Fries  (4)  p.  567. 

Peupliers  et  hêtres  à  Casic  et   à  Castelnau;  rochers 
dolomit.  aux  environs  de  Nant.  AR. 

599.  —  nigroclavata  Nylander,  Boistel  (10),  p.  199. 

Sur  les  hêtres;  pentes  de  Castelnau  à  Nant.  RR. 

600.  —  chalybeia  Borrer,  Olivier  II,   p.  137. 

Sur  un   peuplier  à  Casic  :  Nant.    Sur  les  schistes  ; 
gorges  de  la  Dourbie.  R. 

601.  —  synothea   Acharius,    Th.    Fries '(4),  p.    577.   Biatora 

denigrata  E.  Fries,  Vet.  Ak.  Handl,  1822.  p.  265. 
Sur  les  vieilles  souches  de  châtaigniers  à  Nant.  AR. 

602.  —  prasina  E.  Fries,  Th.  Fries  (4),  p.  572. 

Pins  à  Beauvoisin  ;  Nant.  R. 

603.  —  subduplex  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  1 36. 

A   la  base  des  vieux  troncs  moussus  ;  gorges  de  la 
Dourbie  au  Tayrac.  AR. 

604.  —  erysiboides  Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  572. 

Sur  une  racine   de   noyer;   chemin  de   Castelnau  à 
Saint-Michel  et  sur  un  peuplier  à  Casic  ;  Nant.  R. 

605.  —  globulosa  Floerke,  Th.  Fries  (4),  p.  575. 

Sur   le  vieux  bois  ;  vieilles  souches   au   Ségala  près 
Nant.  R. 

606. yar.  erumpens  Hedlund,  Bouly  de  Lesdain  (2) Bull. 

Soc.  bot.  France^  4e  série,  t.  VII,  p.  444. 

«  Apothécies   noires,    petites,  naissant  entre   les 
Sept. -Octobre  16 


414  ACAUÉiMIE    1)E   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

fibres  du  bois,  et  le  plus  souvent,  au  début,  allongées 
dans  leur  direction.  Bientôt  émergées,  elles  restent 
longtemps  planes,  à  marge  peu  visible,  pour  devenir 
légèrement  convexes  àla  fin,  mais  globuleuses  comme 
dans  le  type. 

Epith.,  théc.  et  hypoth.  légèrement  fuligineux, 
paraphyses  très  cohérentes.  Spores  droites  ou  un  peu 
courbes,  i-septés  ou  parfois  simples,  longues  de  9- 
12  sur  4  [x.  Gélat.  hym.  I  -f-  bleu  sale.  »  Bouly  de 
Lesd.  (2). 

Sur  le  bois   nu  d'un  pin  à  Trèses;  Gard.  1904. 

607.  —  glomerella  Nylander,  Th.  Fries  (4),  p.  578. 

Sur  les  vieux  troncs  de  châtaig.  à  Nant,  sur  un 
poteau  télégraph.  route  de  Nant.  à  La  Cavalerie.  R. 

608.  —  grossa  Nylander,  Olivier  (9),  p.  1  38 . 

Sur  les  écorces  :  chênes,  peupliers,  ormes,  etc.; 
répandu  dans  le  bassin  de  la  Dourbie.  C. 

LXX.    Lecidea 

609.  —  adglutinata  Nylander,  Boistel  (10),  p.  95. 

Sur  les  rochers  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  R. 

610.  — fuliginosa  Taylor,  Olivier  (9),  II,  p.  72. 

Sur  lespierres  terreuses  d'un  mur,  côte  de  laLiquisse; 
Nant.  AC. 

611.  —  decipiens  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  70. 

Sur  la  terre,  pentes  cale,  à  Nant.  C. 

612.  —  ostreata  Hoffmann,  Th.  Fries  (4),  p.  414. 

Vieux  châtaigniers  à  Nant.  R. 
61?.  —  Friedi  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  416. 

Dans  les  cavités  des  vieux  châtaigniers  :  gorges  de  la 
Dourbie  et  à  Esprunier  :  pentes  de  Trêves.  R. 

614.  —  testacea  Hoffmann,  Th.  Fries  (4),  p.  414. 

Sur  les  rochers  calcaires,  pentes  sèches  du  Pré-Neuf 
et  du  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  R. 

61 5.  —  lurida  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  69. 

Sur  la  terre  des  murs  et  dans  les  fissures  des  rochers 
cale,  à  Nant.  C. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTAMQUE  415 


6 1 6 .  — fusca  Schaerer,  Th.  Fries  (4),  p.  435. 

Pierres  cale,  des  murs  ;  la  Vernède  et  ravin  de  Rou- 
bieu  à  Nant.  AR. 

617.  —  atrofusca  Flotow,  Th,  Fries  (4)  p.  436. 

Rochers  cale,  moussus;   pentes  du  Viala  et  du  Rou- 
bieu  à  Nant.  R.  —  A  la  base  d'un  hêtre  à  l'Aigoual. 

618.  —  quernea  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  74. 

Peupliers  à  Beauvoisin;  Nant.  R. 

619.  —  rupestris  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  73. 

Rochers  cale,  çà  et  là  aux  environs  de  Nant.  AR. 
620. var.  calva  Arnold,  Olivier  (9)  II,  p.  74. 

Rochers  cale,  humides  aux  environs  de  Nant.  G. 
621.  —  —  var.  incrustans  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  74. 

Rochers  cale,  aux  environs  de  Nant.  AR. 
622. var.  irrubata  Acharius,  Olivier  (9),  IL  p.  74. 

Pentes  cale,  du  Viala;  Nant.  AG. 

623.  —   vernalis  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  427. 

Pins  à  Beauvoisin,  Nant.  ;  hêtres  et  rochers  moussus 
au  Saint-Guiral  et  à  l'Aigoual. 

624.  —  decolorans  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  78. 

Sur  les  pins  au  causse  Bégon  :  Nant. 

Sur  la  terre  parmi  les  bruyères  au  Saint-Guiral. 

62 1 ? var.  glebulosa  E.  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  79. 

Schistes,  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin- 
Bondon.  R. 

626.  —  flexuosa  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  79. 

Sur  les  vieux  châtaigniers;  Nant.  et  Saint-Jean-du- 
Bruel.  AR. 

627.  —  cuprea  Sommerfeld,  Th.  Fries  (4),  p.  426. 

Hêtres  et  rochers  moussus  au  Saint-Guiral  et  à  l'Ai- 
goual. AR. 

628.  — fuliginea  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  83. 

Vieux  troncs  et  vieilles  souches  de  châtain.  :  ravin  de 
Roubieu,  pentes  de   Castelnau,  Ségala  à  Nant.   AR. 

629. var.  humosa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  84. 

Sur  la  terre,  bois  des  Crozes  a  Saint-Jean-du-Bruel.  R. 


416  ACADÉMIE    DE   GÉOGRVPIIIE    BOTANIQUE 

630.  —  uliginosa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  82. 

Détritus  de  végétaux,    bois  de   Beauvoisin   à  Nant. 
Saint-Guiral.  AC. 

63 1.  —  — var.  trachylina  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  83. 

Schistes,  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  AC. 

632.  —  fuscorubens  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  85. 

Sur  les  pierres  et  les  roches  cale,  à  Nant.  AC. 

633.  —  chondrodes  Leighton,  Flagey  (5),  p.  43o. 

Sur  les  conglomérats  cale,  au  calvaire  de  Nant.  R. 

634.  —  turgidula  E,  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  89. 

Vieux  châtaigniers  à  Nant.  çà  et  là  R. 

635.  —  heterella  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  90. 

Sur  un  vieux  châtaignier  au  Ségala;  Nant.  R. 

636.  —  viridescens  Acharius  (9),  II,  p.  91. 

Sur  les  racines  d'un  hêtre  au  Saint-Guiral.  R. 

637.  —  immersa  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  92. 

Sur  les  rochers  cale.  ;  causse  du  Larzac  R. 

638.  —  elaeochroma  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  94. 

Espèce  corticole  très  répandue  dans  le  bassin  supé- 
rieur de  la  Dourbie. 
639. form.  albescens  Harmand  (5),  p.  388. 

Sur  un  bouleau  à  Beauvoisin;  Nant.  R. 
640.  —  —  form.  caerulea   Harmand  (5),  p.  388. 

Sur  les  frênes  à  Saint-Alban  ;  Nant. 
641. var.  achristaTh.  Fries  (4),  p.  544. 

Ecorces  :  chênes,  hêtres,  etc.  Nant,  St-Guinal.  CC. 

642. orm.  flimitata  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  96. 

Chênes,  peupliers,  hêtres  à  Nant.  AC. 
643. var.  LaureriTh.  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  96. 

Hêtres  et  peupliers  à  Nant  et  à  Saint-Jean.  AC. 
644. var.  olivacea  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  96. 

Sur  les  racines  d'un  châtaignier  à  Vellas  ;  Nant.  R. 
645. form.  flavens  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  96. 

Hêtres  à  Beauvoisin;  Nant.  AC. 
646.  —  enteroleuca  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  100. 

Sur  les  murs,  les  pierres  et  le  mortier  à  Nant,  AC. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOT.VN1QIE  417 


647. var.  diasemoides  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  101. 

Murs  aux  Cuns  ;  Nant. 

648.  —  euphorea  Nylander,  Olivier  (9)  II,  p.  99. 

Thalle  K  +   jaune.  C  — ,  K  (C)  — .    Les  apothécies 
sont  parfois  un  peu  foncées  en  dedans  comme  dans  le 
L.  elaeochroma,  ce  qui  l'en  distingue  c'est  la  réaction 
C  —  du  thalle. 
Sur  une  racine  de  poirier  à  la  Rivière;  Nant.  R. 

649.  —  form.  granulato-areolata  Harmand  (5),  p.  391. 

Peupliers,   bords  du  Durzon  à  Nant.  R. 

650.  —  goniophila  Floerke,  Harmand  (5),  p.  392. 

Murs  cale,  aux  Cuns  près  Nant  ;  schistes  au  Moulin- 
Bondon.  AR. 

65 1.  —  latypi^a   Nylander,  Harmand  (5),  p.  393. 

Sur  le  cale,  et  sur  le  schiste  aux  environs  de  Nant. 
AC. 

652.  —  latypea  Acharius  Form.   ochracea  Hepp,   Olivier  (9), 

II,  p.  98. 

Sur  les  pierres  cale,  d'un  mur  à  Nant. 

653.  —  Berengeriana  Nylander,  Flagey  (3),  p.  424. 

Sur  la  terre  à  la  base  d'un  châtaignier  :  le  Ségala  à 
Nant.  R. 

654.  —  confluens  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  io5. 

Sur  les  schistes  et  le  granité;  gorges  de  la  Dourbie, 
Mont  Aigoual,  etc.  AC. 

655.  —  speirea  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  106. 

Rochers  granit.  ;  gorges  de  la  Dourbie.  AC. 

656.  —  silacea  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  107. 

Schistes,  gorges  de  la   Dourbie  et  pentes  du  Suquet. 

657.  —  lithophila  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  114. 

Sur  les  rochers  granit,  à  l'Aigoual.  AC 

658.  —  auriculata  Th.  Fries  (4),  p.  499.^ 

Rochers  granit.,  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du 
Moulin-Bondon.  AR. 
660.  —  lygaea  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  452. 

Sur  les    rochers  granit.,    gorges  de    la    Dourbie,  le 
Suquet,   Aigoual,  Saint-Guiral.  AR. 


418  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

66 1.  —  plana  Lahm  in  Koerber,  Th.  Fries  (4),  p.  497. 

Sur  les  micaschistes;  route  de  Dourbies.  AR. 

662.  —  rivulosa  Acharius,  Th.  Fries  (4),  p.  450. 

Rochers  granit,  au  Suquet,  à  l'Aigoual  et  au  Saint- 
Guiral.  R. 

663. form.  corticola  Schaerer,  Lamy  de  la  Chapelle  (7), 

n°47Ô. 

Hêtres  ;  bois  du  Saint-Guiral  et  de  l'Aigoual.  AC. 

664.  —  tenebrosa  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.    1  i5. 

Sur  le  quartz  et  le  granité  au  Suquet  et  dansles  gorges 
de  la  Dourbie.  AC. 

665.  —  fumosa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  116. 

Grés,  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  Schistes  et  granité 
gorges  de  la  Dourbie,  St-Guiral,  Aigoual,  le  Suquet. 
AC. 

666.  — fuscoatra  Acharius,  Lamy  de  la  Chapelle  (7),  ^467. 

Schistes  :  ravin  de  Roubieu  et  gorges  de  la  Dourbie. 
AR. 

667.  —  grisella  Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (7),  n°  468. 

Sur  les  schistes  et  le  granit  ;  gorges  de  la  Dourbie, 
Saint-Guiral,  Aigoual.  AR. 

668.  —  paupemma  Nylander,  Harmand  (5),  p.  404. 

Schistes,  pentes  d'Algues  vers   St-Jean-du-Bruel.  R. 

669.  —  badiopallescens   Nylander,    Lamy  de   la  Chapelle  (8), 

n°  472. 

Schistes  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 

670.  —  albocaerulescens  Acharius,   Lamy  de  la  Chapelle  (8), 

P-  77- 

Sur  le  grés,    ravin  de  Roubieu  à  Nant;  sur  le  schiste 

à  Saint-Jean-du-Bruel  AC. 

671.  —  contiguaE.  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  109. 

Sur  le  grés  et  le  schiste  ;  Nant  et  Saint-Jean.  AC. 

672.  —  crustulata   var.    meiospora  Nylander,    Olivier   (9),  II, 

p.  1 1 3. 

Sur  le  cale,  silicieux  à  Saint-Michel  et  à  la  côte  de  La 

Liquisse  ;  Nant  R- 

673.  —  lactea  Floerke,  Harmand  (5),  p.  394. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGIIAPHIE    BOTANIQUE  419 

Schistes,    gorges  de    la    Dourbie  ;    rochers    granit., 

Aigoual.  AC. 
674.   — platycarpa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  m. 

Schistes,  gorges  de  la  Dourbie  ;  grès,  ravin  de  Rou- 

bieu  à  Nant. 
675. var.  steri\a  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  1 12. 

Schistes  et  grés;  ravin  de  Roubieu  à  Nant. 

676.  —  tessellata  Nylander,  Boistel  (10),  p.  208. 

Rochers  siliceux  entre  Dourbie  et  le  Suquet.  R. 

677.  —  sarcogynoides  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  118. 

Sur  un  mur  à  Saint-Martin  ;  Nant. 

678.  —  trochodes  Taylor,  Olivier  (9),  II,  p.  122. 

Rochers  dolomit.  du  Viala  à  Nant.  R. 

679.  —  vorticosa  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  119. 

Sur  les  pierres  siliceuses  des  murs  à  Nant  et  à  Saint- 
Jean-du-Bruel. 

680.  —  conferenda  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  1 25. 

Quartz  ;  gorges  de  la  Dourbie.  R. 

681.  —  enclitica  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  1 23. 

Vieux  troncs  de  châtaigniers;   ravin    de  Roubieu  à 
Nant.  RR. 

682.  —  erratica  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  123. 

Sur  les  pierres;  pentes  de  Beauvoisin  et  du  Saint- 
Alban  à  Nant. 

LXXI.  Buellia 

683.  badia  Flotow,  Olivier  (9),  II,  p.  143. 

Rochers  granit,  au  Saint-Guiral  et  au  Suquet.  R. 

684.  —  canescens  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  141. 

Pins  à  Beauvoisin,  Nant.  R. 

685.  —  disciformis  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  14?. 

Sur  les  hêtres  à    Beauvoisin,  Nant   et  au    Bois-de3 
l'Abbé,  Saint-Jean-du-Bruel.  AR. 

686.  — var.  rugulosa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.   145. 

Hêtres;   pentes   de    Beauvoisin    et  de    Castelneau  a 
Nant.  AC, 


420  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

687. var.  saprophila  Schaerer,  Olivier  (9),  II,  p.  145. 

Vieux  châtaigniers  à  Nant.  R. 

688.  —  griseonigra  Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (7),  n°5o6. 

Sur  le  calcaire  siliceux;  pentes  des  Cuns  à  Nant.  RR. 

689.  —  leptocline  Koeber,  Th.  Fries  (4),  p.  598. 

Schistes  au  Moulin-Bondon.  AC. 

690.  —  myriocarpa  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  147. 

Sur  le  bois,  les  écorces,  les  pierres  ;  répandu  dans  le 
bassin  de  la  Dourbie.  AC. 

691. var.  punctiformis  Hoffmann,  Th.  Fries  (4),  p.  595. 

Vieux  bois  :  châtaigniers,  pommiers,  etc.,  à  Nant. 

692.  —  nigritula  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  i5o. 

B.  Schaereri  Koerber. 

A  la  base  des  pins,  aux  environs  de  Nant.  AC. 

693.  —  saxatilis  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  149. 

Sur  les  pierres;  pentes  cale,  des  Cuns  à  Nant.  RR. 

694.  —  spuria  Schaerer,  Olivier  (9),  II,  p.  1  54. 

Schistes;  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin- 
Bondon.  AR. 

695.  —  alboatra  E.  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  1 56. 

Peupliers,  frênes,  etc.,  à  Nant  et  à  Saint-Jean.  AC. 
696. var.  ambigua  Acharius,  Olivier  (4),  p.  608. 

Grès,  bord  du  sentier  d'Algues  à  Nant.  AR. 
697. var.  leucocelis  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  157. 

Noyers  à  Beauvoisin  ;  Nant.  AC. 
698. form.  trabellina  E.  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  157. 

Sur  un  vieux  poteau  télégraphique,  à  Nant. 
699.   —  epipolia  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  1 58. 

Mortier  et  pierres  cale,  des  murs  à  Nant.  AC. 
700. var.  venusta,  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  159. 

Murs  et  rochers  calcaires,  à  Nant.  AC 

701.  —  porphyricum  Arnold,  Olivier  (9),  II,  p.  159. 

Sur  un  mur  à  Nant.  RR. 

LXXII    Rhizocarpon 

702.  —  distinctum  Th.  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  1 63. 

Schistes  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  R. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  421 

jo3.  — excentricum  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  167. 

Sur  les  pierres  et  les  rochers  siliceux;  Nant,  Saint- 

Jean-du-Bruel,  etc.  AC. 
704. var.  concentrica  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  167. 

Pierres  siliceuses  à  Nant.  AC. 
705.  —  geminatum  Flotow,  Th.  Fries  (4),  p.  623. 

Granité  ;  gorges  de  la  Dourbie.  AR. 
706. var.  albescens  Lamy  de  la  Chapelle  (7),  n°  485. 

Sur  un  rocher  granit,  humide  au  Saint-Guiral.  R. 
707.  —  geographicum  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  169. 

Sur  les  pierres  et  les  rochers  de  toute  formation  à 

l'exception  du  calcaire.  C. 
708. var.  caerulescens,  Lamy  (8),  n°433. 

Granité;  gorges  de  la  Dourbie  en  amont  du  Moulin- 

Boudon.  RR. 
709. var.  conliguum,  Nylander,  Boistel  (10),  p.  241. 

Schistes,  ravin   de  Roubieu  à  Nant;  gorges  de  la 

Dourbie.  AR. 
710, var.  cyclopica  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  170. 

Sur  le  quartz;  gorges  de  la  Dourbie.  R. 

711.  -   lavatum  Acharius,  Flagey  (3),  p.  498. 

Rochers  siliceux;    gorges  de  la  Dourbie;  schistes; 
ravin  de  Roubieu  à  Nant.  C. 

712.  —  Œderi  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  164. 

Rochers  granitiques  aux  environs  de  Dourbies,  R. 

LXXIII.  Xylographa 

713.  —  parallela  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  174. 

Sur  de  vieilles  planches  de  chêne  à  Nant.  R. 

LXXIV.  Graphis 

714.  —  scripta  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  176. 

Sur  les  écorces.  CC. 
7i5.  —  form.  limitata,  Persoon,  Olivier  (9),  II,  p.  177. 

Sur  les  coudriers  au  bois  du  Roi  ;  Nant.  AC. 
716. var.  varia  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  178. 

Sur  les  noyers  et  les  hêtres  à  Nant.  C. 


422  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

717. var.  pulverulenta  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  178. 

Hêtres;  bois  de  Beauvoisin  à  Nant.  AR. 
718.  —  serpentina  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  180. 

Ecorces    :    hêtres,  frênes,    houx,   etc.,  à  Nant   et   à 

Saint-Jean-du-Bruel.  C. 
719. var.  microcarpa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  180. 

Hêtres;  bois  de  Beauvoisin  à  Nant.  R. 
720.  —  elegans  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  181. 

Houx;  bois  de  Beauvoisin  à  Nant,  AR. 

LXXV    Opegrapha 

721  .   —  atra  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  196. 

Ecorces  :  Aunes,  Erables,  etc.,  à  Nant.  AG. 
722. var.  dénigrât  a  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  197. 

Hêtres  ;  pentes  de  Roubieu  à  Nant. 
723.  —  —  var.  hapalea  Acharius,  Olivier  (9),  p.  197. 

Sur  un  frêne  au  causse  des  Cuns  ;  Nant. 
724. var.  reticulata  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  197. 

Sur  un  frêne  au  causse  des  Cuns  ;  Nant. 

725.  —  notha  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  190. 

Ecorces  des  vieux  troncs;  Nant.  AC. 

726.  — pulicaris  E.  Fries,  Olivier (9),  II,  p.  193. 

Houx  et  peupliers  à  Nant  et  à  Saint-Jean-du-Bruel.  C. 

727.  —  diaphora  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  191. 

Ecorces:  houx,  frênes,  pommiers,  etc.  à  Nant.  C. 

728. var.  signata  Acharius,  Olivier  (9),  II  p.  192. 

Vieux  bois  et  ecorces  :  Nant,  Cantobre,    Saint-Jean- 
du-Bruel,  etc.  AC. 

729. form.  saprophila  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  192. 

Peupliers  ;  bords  de  la  Dourbie   à   Nant   et  à  Saint- 
Jean-du-Bruel. 

73o.  —  varia  Persoon,  Harmand(5),  p.  444. 
Mûriers  à  Beauvoisin  ;  Nant.  AR. 

731. var.  lichenoides  Persoon,  Harmand  (5),  p.  444. 

Peupliers  :  Nant  et  Saint-Jean-du-Bruel.  AR. 

732.  —  saxicola  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.   195. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  423 

Rochers  dolomit.  du  Viala  et  de  la   source  du  Dur- 
zon  à  Nant.  AR. 

733.  —  —  var.  Persooni  Acharius,  Olivier  (g)y  II,  p.    196. 

Rochers  dolomit.  du  Viala;  Nant.  R. 

734.  —  centrifuga  Massalongo,  Miscellanea  lichen,  p.  18. 

Rochers  dolomit.  du  Viala;  Nant.  R. 

735.  —  confluens  Stizenberger,  Lamy(8),  p.  99. 

Rochers  granit.  :  bois  du  Saint-Guiral.  R. 

736.  —   vulgata  Acharius,  Harmand  (5),  p.  449. 

Sur  les  jeunes  troncs  :  chênes,  châtaigniers  à  Nant.  G. 

737.  —  subsiderella  Nylander,  Harmand  (5),  p.  450. 

Peupliers  :  Cantobre,  Nant,  Saint-Jean-du-Bruel.  AR. 

738.  —  herpetica  Acharius,  Harmand  (5),  p.  450. 

Ecorces  :  peupliers,  frênes,  pommiers,  hêtres,  etc.  C. 

739. var.  rubella  Schaerer,  Olivier  (9),  II,  p.  2o3. 

Hêtres,   aunes    à   Beauvoisin   et   dans   le    ravin  de 
Roubieu;  Nant.  AR. 

740.  —  rufescens  Nylander.  Olivier  (9),  II,  p.  2o3. 

Hêtres  et  érables  au  bois  du  Roi;  Nant.  R. 

741 .  —  viridis  Persoon,  Harmand  (5),  p.  451. 

Sur  un  hêtre  à  TEspérou  ;  Aigoual. 

LXXVI.  Arthonia 

742.  —  armoricana  var.  Saltelii  Bouly   de  Lesdain,  nov.  var. 

1903.  (2),  Bull.  Soc.  bot.  France,  T.  V.  p.  496.  (1905). 

«  Thalle    formant   une    très   légère  tache  grisâtre. 

Apothécies  arrondies,  spores  oblongues  4  —  sep- 
tées,  longues  de  18  à  21  sur  6-8  (x.  Gélatine  hymé- 
niale  I  -\-  bleu,  puis  rouge  vineux,  -f-  (2). 

Sur  un  frêne  bords  de  la  Dourbie  à  Nant.  RR. 

743.  —  astroidea  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  216. 

Espèces  très  répandue  sur  les  écorces  lisses. 
744. var.  radiata  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  217. 

Houx,  frênes  à  Nant,  à  Saint-Jean-du-Bruel,  etc.  C. 
74}.   —  —  var.  Swart\iana  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  217. 

Frênes  à  Nant.  AR. 


424  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

746.  —  cinnabarina  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  208. 

Sur  un  tremble  :  bois  de  Beauvoisin  à  Nant. 

747.  —  dispersa  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  220. 

Frênes  et  peupliers  à  Nant  et  à  Saint-Jean.  R. 

748.  —  galactites  De  Candolle,  01ivier(9),  II,  p.  219. 

Peupliers  à  Nant.  R. 

749.  —  lobata  Nylander,  Boistel  (10),  p.  253. 

Sur  les  cale,  durs  dans  les   lieux  ombragés  ou  dans 
les  cryptes  ;  Nant.  C. 

750.  —  pineti  vo,r.  sapineti  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  211. 

Pins  aux  environs  de  Nant.  AR. 

751.  —  punctiformis  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  218. 

Ecorces  lisses  :  peupliers,  aunes,  pins,  etc.  à  Nant.  C. 

752.  —  tenellula  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  221 . 

Peupliers  à  Saint-Gleys  près  Saint-Jean-du-Bruel.  R. 

LXXVII.   Melaspilea 

753.  —  arthonioides  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  223. 

Sur  un  érable  aux  Cuns  :  Nant.  R. 

754.  —  proximella  Nylander,  Bouly  de  Lesdain  (2),  Bull. 

Soc  .bot.  France,  t.  VII,  p.  445.  (1907). 

«  Thalle  presque  nul.  Apothécies  très  petites, 
noires,  arrondies,  à  marge  légèrement  proéminente. 
Epith.  olivâtre,  théc.  incol.,  hypoth.  olivâtre,  para- 
physes  grêles,  simples,  peu  distinctes.  Thèques 
piriformes  épaissies  au  sommet,  spores  8-nées,  inco- 
lores, légèrement  brunies  à  la  fin,  ovoïdes,  i-sept., 
longues  de  19-21  sur  9-10  (x.  Gélat.  hym.  I.  -f-  jaunâ- 
tre. »  (2) 

Sur  l'écorce  d'un  genévrier,  bords  du  Durzon 
à  Nant.  1904.  RR. 

LXXVIII .    Endocarpon 

755.  —  nantianum  (1)  Olivier  nova.  sp.   1903. 

«  Thalle  composé  de  petites  squames  rousses  ou 
brun-roux  de  0,4  à  0,6  mill.  environ,  étroitement 
adhérentes,    planes   ou     légèrement    gonflées    étant 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  425 

humides,  arrondies  ou  subanguleuses,  à  bords  parfois 
un  peu  relevés,  discrètes  ou  contiguës,  quelques- 
unes,  au  pourtour,  plus  grandes,  atteignant  presque 
i  mill.  Apothe'cies  0,2-0, 3  mill.  de  diamètre  au  plus, 
semi-immergées,  à  ostiole  noir  fonce',  la  plupart 
solitaires  sur  les  squames.  Paraphyses  indistinctes, 
thèques  larges,  renflées  mesurant  40,4-5  X  20,22. 
Spores  8  par  thèque,  disposées  sur  2  ou  3  rangs, 
hyalines,  simples,  ellipsoïdes  ou  oblongues  ■■ 
10,12  X  5,8,  quelques-unes  suboblongues.  — 
Spermaties  droites  =  3  X  1/2.  Réact.  chim.  -  Ge- 
lât, hym.  I  -j-  rouge-fauve.  Le  thalle  de  cette  espèce 
se  rapproche  de  Endocarpon  phœocarpoides .  Nyl., 
mais  les  apothécies  de  cette  dernière  sont  tout  au- 
tres. Elle  est  également  voisine  de  Endoc.  Schœreri 
dont  le  thalle  est  différent  et  les  sporesun  peu  plus 
grandes.  »  Bull.  Acad.  intern.  Géogr.  botan.  n°  169. 
décembre,     1903,  p.  568. 

Sur  les  pierres  cale,  servant  de  couronnement  au 
parapet  du  pont  de  Saint-Martin  et  sur  un  mur; 
chemin  de  Beauvoisin  à  Nant.  R. 

(1)  Nant,  en  latin  Nantum. 

756.  —  tephroides   var.    crenulatum   Nylander,    Exp.   Pyre- 

noc .  p.  18.  Sur  la   terre  remplissant   les  fissures  des 
rochers  dolomit.  au  causse  Bégon.  Nant.  R. 

757.  —  cartilagineum  Nylander,  Boistel  (10),  p.  267. 

Surla  mousse,  dans  une  excavation   de  rocher  cale. 
au  Mas-de-Pauque  ;  Nant.  RR. 

758.  —  exiguum  Nylander,  Harmand  (5),  p.  460. 

Sur  la  terre  cale,  des  murs  vers  le  pic  d'Ambouls  à 
Nant.  AR. 
759»  —  hepaticum  Acharius,  Harmand  (5),  p.  460. 

Sur  la  terre  recouvrant  les  rochers  cale,  à  Nant.  G. 

760.  —  rufescens  Acharius,  Harmand  (5),  p.  460. 

Sur  la  terre  dansles  fissures  des  roch.  cale,  et  sur  les 
murs  à  Nant.  AC. 

761.  —  Schaereri  Nylander,  Boistel  (10),  p.  267. 


426  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTAMQUE 

Murs  et  rochers  cale.  :  à  la  Vernède,  au  pic   d'Am- 
bouls,  aux  Cuns,  etc.  :  Nant.  AR. 

762.  —  subscabridulum  Hue,  Bouly-de-Lesdain  (2)  Bull.  Soc. 

bot.  France,  4e   série.,    V,  p.   498   (1905).    Verrue, 
subscabridula   Nylander,  Flora  i885,  p.    3oo. 

«  Thalle  formé  de  petites  squames  cendrées-glau- 
ques très  adhérentes,  répondant  bien  à  la  description 
de  Nylander  «  superficie  sœpius punctato-scabridulis, 
subimbricatis  »;  j'ajouterai  que  ces  ponctuations  ont 
l'aspect  et  la  couleur  de  petits  grains  de  sable  qu'on 
aurait  colléssur  les  squames.  Apothécies  très  petites, 
innées,  formant  à  la  surface  du  thalle  une  petite  tache 
brune  et  arrondie.  Spores  2-nées,  ellipsoïdes  murales, 
d'abord  incolores,  puis  brun-jaunâtre  en  vieillissant, 
longues  de  33-54  sur  1 8-4.5  p.  Nylander  donne  com- 
me mesure  des  spores  des  échantillons  recueillis  à 
Amélie  25-35  sur  12-17  jx  ». 
Bouly  de  Lesd.  (2). 

Sur  la   terre,  pentes   du  Saint-Guiral,  bord   de   la 
route  d'Alzon  à  Arre.R. 

763.  —    miniatum  Acharius,  Harmand  (5),  p.  459. 

Rochers  cale.  :  Cantobre,  Nant.  etc.,  AC. 

764. var.  complicatum  E.  Fries,  Harmand  (5),  p.  459. 

Rochers  dolomit.  des  causses  aux  environs  de  Nant. 
Rochers  humides  à  l'Hort  de   Dieu;  Aigoual.  R. 

765.  — fluviatile  De  Candolle,  Harmand  (5),  p.  459. 

Rochers  granit,  dans   les   cours  d'eau  ;  aux   Crozes, 
Saint-Guiral,    l'Aigoual.  AR. 

LXXIX.  Normandina 

766.  — jungermanniae  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  227. 

Sur  les  Jungermannes  des  troncs  dans  les   bois  de 
Nant  et  du  Saint-Guiral.  AR. 

LXXX.  Arthopyrenia 

767.  —  epidermidis  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  263. 

Ecorces  lisses  CC. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  427 

768. var.  atomaria  Schaerer,  Olivier  (9),  IT,  p.  263. 

Sur  aunes  et  prunelliers  à  Nant. 

769.  —  punctiformis  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  263. 

Sur  les  écorces  lisses  :  frênes,  bouleaux,  etc.,  CC. 

770.  —  antecellens  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  264. 

Sur  un  bouleau  à  Dourbies.  R. 

771.  —  diminutula  Nylander,  Boistel  (10),  p.  279. 

Jeunes  noyers  à  Nant.  R. 

772.  — fallax  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  264. 

Sur  les  jeunes  arbres  :  châtaigniers,  hêtres,  chênes  ; 
assez  répandu  dans  la  valle'e  de  la  Dourbie. 

773.  —  cinereopruinosa  Schaerer,  Olivier  (9),  II,  p.  265. 

Sur  le  lierre,  le  buis  et  les  bruyères  à  Nant.  AC. 

774.  —  cerasi  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  267. 

Très  commun  sur  les  cerisiers  à  Nant  et  à  Saint-Jean- 
du-Bruel. 

775.  —   pluriseptata  Nylander,  Boistel  (10),  p.  279. 

Frênes,  bords  du  Durzon  et  hêtres,  pentes  de  Cas- 
telnau  à  Nant.  R. 
yyô.  —  rhyponta  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  266. 
Sur  un   aune  à  Vébrenque  ;  Nant.  R. 

777.  —  oxyspora  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  268 

Sur  les  bouleaux  blancs,  bois  de  Beauvoisin  ;  Nant. 
AR. 

LXXXI.    Acrocordia 

778.  —  biformis  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  246. 

Peupliers  à  Nant.  AR. 

779.  —  conoidea  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p,  244. 

Rochers  et  pierres  cale,  à  Nant.  C. 

780. var.  rubella  Nylander,  Olivier  (9),  II,  245. 

Sur  un  rocher  cale.  ;  bords  de  la  Dourbie  à  Nant.  R. 

781.  —  gemmata  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  245. 

Ecorces  :  châtaigniers,  chênes,  ormes,  etc.  à  Nant  et 
à  Saint-Jean-du-Bruel.  C. 

782.  —  sphaeroides  Wallroth,  Harmand  (5),  p.  476. 

Châtaigniers  au  Ségala  ;  Nant.  AR. 


428  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

LXXXII.   Staurothele 

783.  —  clopima  Wahlenberg,  Boistel  (10),  p.  292. 
Verr.  clopima  Nylander,  Prodr.  p.  425. 

Sur  les  schistes  ;  ravin  de  Roubieu  à  Nant  et  dans 
les  gorges  de  la  Dourbie,  AC. 

784. var.  ambrosiana  Arnold,  Die  Lich.  des  Frank.  Jura, 

p.  239,  Bouly-de-Lesdain  (2)  Bull.  Soc.  bot.  France, 
V,  mai  1905. 

«  Thalle  nettement  orbiculaire,  de  3  à  4  milli- 
mètres de  diamètre,  brun-noir,  verruqueux.  Apothé- 
cies  centrales  immergées  dans  des  petites  éminences 
arrondies.  Spores  2-nées,  murales,  ovales,  incolores, 
puis  brunes,  longues  de  21-48  sur  1  3-20  [/.  »  (2),  p.  3. 
Sur  les  pierres  calcaires  d'un  mura  Nant.  R. 
78b.  —  hymenogonia  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  239. 

Pierres  cale,  pentes  de  Saint-Michel  à  Nant.  AC. 

786.  —  inconversa     Bouly-de-Lesdain     (2),     Bull.    Soc.   bot. 

France,  t.  V.  1905.  Verrue,  inconversa  Nylander  in 
Flora  1875,  p.  362. 

«  Thalle  brunâtre,  fendillé  aréole.  Apothécies 
noires,  ombiliquées,  hémisphériques,  enfoncées  dans 
des  aréoles  plus  ou  moins  proéminentes  du  thalle, 
d'où  elles  émergent  légèrement.  Spores  murales,  in- 
colores, longues  de  36-54  sur  I2_i8  [/..  Gonidies 
verdâtres   de   5  à    6  a   de   diamètre  »  (2),  p.  3. 

Sur  les  schistes  en  amont  du  Moulin-Bondon  ; 
gorges  de  la  Dourbie  R. 

LXXXXII     Sagedia 

787.  —  Gin\ibergeri  Bouly  de  Lesdain  (2),  Bull.   Soc.    bot. 

France,  VI,  p.  586.  Porina  Gin^ibergeri  Zahlbruc- 
kner  Zu  einer  Flecht. 
Dalmatiens,  II,  p.  4. 

«  Thalle  presque  entièrement  endolithique,   for- 
mant àla  surface  de  la  pierre  une  tache  rose,  cendrée. 

Apothécies  petites,  noires,  semiglobuleuses. 

Paraphyses  nombreuses,  grêles,  flexueuses,  spores 


ACADÉMIE    DE    GÉOGHAPHIE    BOTANIQUE  429 


fusiformes,  arrondies  aux  extrémités,  i  à  7  septées,  le 
plus  souvent  7,  longues  de  24-40  sur  6-9  u.  Dans  les 
spores  âgées,  les  cloisons  sont  plus  épaisses. 

Comme  le  fait  remarquer  M.  Zahlbruckner,  cette 
espèce  a  très  problablement  comme  synonyme  Sage- 
dia  rufescens  Metzl.  que  Nylander  signale  comme 
fréquent  dans  le  midi  de  la  France  sur  les  rochers 
cale;  mais  la  description  de  ce  Lichen  n'ayant  pas  été 
publiée Sagedia rufescens  est  un  c<  nomen  nudum  »  ». 
Bouly  de  Lesd  (2). 

Rochers  dolomit.  au-dessus  de  la  source  du  Durzon, 
bord  du  sentier  de  Canalettes;  Nant  (104).  AR. 

788.  —  chloroticq  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  25o. 

Rochers  dolomit.  à  Canalettes  et  au  Viala  ;  Nant.  AR. 

789.  —  —  var.  persicina  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  25o. 

Rochers  dolomit.  au  Viala;  Nant.  R. 

790.  —  carpinea  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  25 1  . 

Peupliers  et  aunes  à  Nant.  AC. 

LXXXIV.    Polyblastia 

791.  —  amphiboloides  Nylander,  Harmand  (b),  p,  464. 

Rochers  cale,  au  pic  d'Ambouls;  Nant.  R. 

792.  —  intercédais  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  242. 

Murs  et  pierres  cale,  à  Nant.  AR. 

793.  —  umbrina  E.  Fries,  Olivier  (9),  II,  p.  239. 

Schistes  ;  gorges  de  la  Dourbie.  AC. 

794.  —  calcarea  Gasilien,  Boistel(io),  p.  292. 

Pierres  calcaires  des  murs  à  Nant.  R. 

795.  —  rufa  Garovaglio,  Boistel  (  10),  p.  292. 

Rochers  calcaires;  pentes  d'Algues  à  Nant.  R. 

LXXXV.  Thelidium 

796.  —  Auruntii  Massalongo, 5ymm.,  ~~]\  Arnold  (1),  mai  1874/ 

Sur  le  grés  :  ravin  de  Roubieu  à  Nant.  R. 

797.  —  dominans  Arnold  (1  ,  mai  1874^.41. 

Sept. -Octobre  17 


430  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Rochers    et    pierres   calcaires  au    Mas-de-Pauque  ; 
Nant.  R. 

798.  —  Sprucei  Bouly  de  Lesdain  (2),  Bull.  Soc.  bot.  France, 

V,  p.    496  ;     Verrue.  Sprucei   Nylander,    Prodr., 
p.  182. 

«  Thalle  gris  brunâtre,  mince  continu,  parfois 
légèrement  fendillé  dans  les  rares  places  où  le  thalle 
est  un  peu  plus  épais.  Apothécies  nombreuses,  petites, 
noires,  hémisphériques,  ombiliquées,  recouvertes  à 
la  base  par  le  thalle  dans  lequel  elles  sont  légère- 
ment enfoncées. Spores  8-nées,  incolores,  3-septées, 
à  cloisons  assez  souvent  un  peu  obliques,  parfois 
rétrécies  aux  cloisons,  longues  de  3o-39  rarement 
21  sur  1  3- 1  5  p..  Paraphyses  gélatineuses, fiexueuses 
peu  distinctes  ».  Bouly  de  Lesdain  (2). 
Sur  les  schistes  qui  bordent  le  ruisseau  de  Sauclières 
entre  la  gare  et  la  Grave.  R. 

799.  —  subrimiilatum  ;    Verr.    subrimulala    Nylander,  Boistel 

(10),  p.  276. 

Sur  les  rochers  calcaires  au  Viala;  Nant.  AR. 

LXXXVI.  Verrucaria 

800.  —  fuscella  var.  nigricans  Nylander,  Harmand  (5),  p.  465. 

Rochers  calcaires  :  ravin  de  Vébrenque  à  Nant.  AR. 
800  bis.  —  glaucina  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  273. 

Rochers  et   les  pierres  cale,  des    murs    à    Nant.  AR. 
801 . var.  polysticta  Borrer,  Olivier  (9),  II,  p.  274. 

Rochers  dolomit.  au  Mas-de-Pauque;  Nant.  AR. 
802.    —  lecideoides  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  275. 

Murs,  pierres,  rochers  cale,  environs  de  Nant.  AR. 
8o3. var.  minuta  Massalongo,  Olivier  (9),  II,  p.  275. 

Rochers  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  AR. 
804.   —  Dufourei  De  Candolle,  Harmand  (5),  p.  473. 

Rochers  et  pierres  calcaires  ;  pentes  des  Cuns  et  du 

Mas-de-Pauque  à  Nant.   AR. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGItAPHIE    BOTAMQUE  431 

805.  — fraudulosa  Nylander,  Harmand  (5),  p.  466. 

Pierres  calcaires  des  murs  vers  le  cimetière  de  Nant. 

806.  —  fusca  Persoon,  Harmand  (5),  p.  466. 

Pierres  cale,  des  murs  vers  le  Camarat;  Nant.  AR. 

807.  —  macrostoma  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  279. 

Sur  un  mur  entre  Dourbias  et  St-Jean-du-Bruel.  R. 

808.  —  nigrescens  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  276. 

Pierres  et  rochers  cale,  à  fleur  de   terre;  plateau    du 
Larzac,  causse  Bégon,  etc.  CC. 

809.  —  obfuscans  Nylander,  Boistel  (10),  p.  285,  n°  646. 

Rochers  calcaires  dans  les  gorges  de  la  Virenque  à 
Sauclières,  près  Nant.  AR. 

810.  —  papillosa  Acharius,  Boistel  (10),  p.  282. 

Rochers  calcaires  ;  plateau  du  Larzac.  AR. 
8ii.  —  aethiobola  Wahlenberg,  Harmand  (5),  p.  470. 

Micaschistes,  gorges  de   la   Dourbie   en  amont   du 
Moulin-Bondon.  AR. 

812.  —  niaculiformis  Koerber,  Olivier  (9),  II,  p.  288. 

Pierres  siliceuses,  pentes  de  Castelnau  et  d'Algues  ; 
sur  de  vieilles  tuiles  à  Beauvoisin  ;  Nant.  AR. 

8 1 3 .  —  acrotella  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  288. 

Pierres  siliceuses,  pentes  de  Castelnau;  Nant. 

814.  —  plumbea  Acharius,  Harmand  (5),  p.  467. 

Rochers  cale,  et  dolomit.  aux  environs  de  Nant.  AR. 
8 1  5 .   —  viridula  Acharius,  Harmand  (5),  p.  466. 
Rochers  et  pierres  calcaires  à  Nant.  C. 

816.  —  controversa  Massalongo,  Olivier  (9),  II,  p.  279. 

Sur  les  micaschistes;  gorges  de  la  Dourbie  en  amont 
du  Moulin-Bondon.  R. 

817.  —  hydrela  Acharius,  Harmand  (5),  p.  470. 

Sur  les  schistes  inondes  ou  humides  ;   gorges  de  la 
Dourbie  en  amont  du  Moulin-Bondon.  AC. 

818.  —  devergens  Nylander,  Lamy  de  la  Chapelle  (8),  n°  482. 

Sur  le  calcaire  oolithique;  plateau  du  Larzac  vers  la 
Couvertoirade,  Nant.  AR. 


432  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

819.   —  intégra  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  294. 

Rochers  et  pierres  calcaires  aux  environs  de  Nant  et 

sur  le  plateau  du  Larzac. 
820. va?',  veronensis  Massalongo,  Olivier  (9),  II,  p.  294. 

Rochers  calcaires  au  Viala  ;  Nant.  AR. 

821.  —  obductilis  Nylander,  Boistel(io),  p.  281. 

Grés,  bord  du  sentier  d'Algues;  Nant. 

822.  —  mortarii  Arnold,  Olivier  (9),  II,  p.  295. 

Pierres  calcaires  à  Nant  et  sur  le  Larzac.  AC. 

823.  —  muralis  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  292. 

Mortier  et  pierres  cale,  des  vieux  murs;  Nant.  AC. 

824.  —  purpurascens  Hoffmann,  Harmand  (5),  p.  472. 

Rochers  et  pierres  cale,  plateau  du  Larzac.  AC. 

825.  —  rupestris  De  Candolle,  Olivier  (9),  II,  p.  290. 

Rochers  et  pierres  cale,  aux  environs  de  Nant.  C. 

826.  —  calciseda  De  Candolle,  Harmand  (5),  p.  472. 

Rochers    calcaires,      ravin   de    Roubieu,   pentes   du 
Viala  et  côte  de  La  Liquisse  à  Nant.  AC 

LXXXVII.  Melanotheca 

827.  —  gelatinosa  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  297. 

Ecorces  des  Aunes  ;  bords  du  Durzon  à  Nant.  AR. 

LXXXVIII.   Gornicularia 

828*  —  umhauensis  Auerswald  in  Arnold,  Ausfl.  VII,  p.  280. 
Harmand  (6),  p.  1 16. 

A  la  base  des  châtaigniers  ;  ravin  de  Roubieu  et  au 
bord  de  la  route  de  Nant  à  Saint-Jean,  en  face  l'an- 
cien four  à  chaux.  R. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  -433 


LEPRARIAE 

LXXXIX.    Amphiloma 

829.  —  lanuginosum  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  378. 

Sur  les  mousses  à  la  base  des  arbres  et  sur  les  schis- 
tes dans  les  lieux  ombragés  ;  pentes  du  Saint-Guiral 
et  gorges  de  la  Dourbie. 

XG .    Lepraria 

830.  —  farinosa  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  38o. 

SurTécorce  des  vieux  arbres  à  Nant  et  à  Saint-Jean- 
du-Bruel.  AC. 

83 1.  — /lava  Acharius,  Olivier  (9)  II,  p.  38o. 

Vieux  troncs  :  châtaigniers,  chênes,  pins,  etc.,  à  Nant 
et  à  Saint-Jean-du-Bruel.  AC. 

832.  —  sulphurea  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  38 1. 

A  la  base  des  vieux  pins  à  Nant.  AR. 

833.  —  chlorina  Acharius,  Olivier  (9),  II,  p.  38 1. 

Dans  les  fissures  des  rochers  schisteux  ef  granit.  ; 
gorges  de  la  Dourbie.  AR. 


PARASITANTES 


XIII.  Bilimbia 


834 .  —  phimbina  Olivier,  Paras.  Lich.  Français,  Bull.  Acad. 
Géogr.  botan.,  août  1905,  p.  21 3.  Lecid.  phimbina 
Nylander,  Flora,   1869,  p.  296. 

Sur  le   thalle   du  Pannularia  plumbea    Nylander. 


Châtaigneraies  à  Nant.  AR. 


434  ACADÉMIE    DE    GÉ0GI1APH1E    BOTANIQUE 


XCI.    Gelidium 

835.  —  stictarum  Tulasne,   Olivier  (9),  II,  p.  387. 

Sur  les  apothécies   du   Sticta  pulmonacea  au  Saint- 
Guiral.  R. 

LXX.    Lecidea 

836.  —  oxyspora  Nylander,  Olivier  (g),  II,  p.  388. 

Sur  le  thalle  des  Parmelia  ;  châtaigniers  entre  Dour- 
bias  et  Saint-Jean-du-Bruel.    R. 

837.  —  episema  Arnold,    Olivier  (9),  II,  p.   38g. 

Sur   le  thalle  et  les    apothécies  de  Y Aspicilia  calca- 
rea;  murs  à  Nant.  C. 
83 7  bis.  —  subfascaria  Nylander,   Olivier  (9),  II,  p.  387. 

Sur   le   thalle   du   Lecanora  subfusca;   peupliers  de 
Beauvoisin  à  Nant.  AC. 

LXXI.   Buellia 

838.  —  parasitica  Schaerer,  Olivier  (9),  II,  p.  391. 

Sur   le    thalle   et    les    apothécies    des  Pertusaria  : 
noyers,  chênes,  châtaigniers  à  Nant.  R. 

839.  —  parmeîiarum  Nylander,  Olivier  (9),  II,  p.  3g3. 

Sur  le  thalle   des  Parmelia  recouvrant  le  tronc  d'un 
vieux  poirier,  au  pic  d'Ambouls.  Nant.  R. 

LXXVI.   Arthonia 


840.   —  varians  Arnold,  Olivier  (9),  II,  p.  394. 

Parasite  sur  les  Lecanora   glancoma  et  subi 
Nant   et  dans  les  gorges  de  la  Dourbie.  AR. 


XCII.    Endococcus 

841.    —  gemmiferus  Nylander,   Olivier  (9),  II,  p.  399. 

Parasite  sur  le  thalle  du  Lecidea  fumosa ;  Grès,  ravin 
de  Roubieu   à  Nant.  R. 


ACADÉMIE    DK    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  435 


XGIII     Spilomium 

842.  —  sphaerale  Acharius,  Olivier,  (9),  II,  p.  402. 

Sur  le  Pertusaria  corallina.   Grès,  pentes  d'Algues 
et  de  Castelnau  R. 

LXXX.    Arthopyrenia 

843.  —  epicarphinea  form.  lecaniae  Olivier  in  litt. 

«  Spores,  8-nées,  i-septées,  fusiformes  i5,20  X  5,6. 
Ne  diffère  d'A.  epicarphinea  Nylander  que  par  l'es- 
pèce sur  laquelle  il  repose  »   Olivier. 

Parasite  sur  Lecania  nylanderiana. 

Rochers  cale,  entre  Gantobre  et  le  mas  d'Angui- 
ral,  Nant.  RR. 

Nota.  —  Au  cours  de  la  Session  de  Millau,  1886.  M.  l'abbé 
Hy  récolta  sur  les  schistes  du  Moulin-Bondon  (Saint-Jean-du- 
Bruel)  trois  espèces  de  Lichens  que   je  n'ai  pas  rencontrés  : 

Ce  sont  :  Cladonia  alcicornis  var.  firma 
Parmelia  glabrans  Nylander 
Lecidea  lavata  var.  confervoides . 


»      O      »      I 


436 


ACADÉMIE    DE    GEOGRAPHIE   BOTANIQUE 


TABLE 

Cette  table  est  disposée,  sans  recourir  à  la  pagination,  à  l'aide 
des  numéros  d'ordre  :  ceux  des  genres  sont  en  chiffres  romains, 
ceux  des  espèces,  variétés  et  formes  en  chiffres  arabes. 

Les  noms  des  genres  sont  imprimés  en  égyptiennes,  les  noms 
des  espèces,  variétés   et    formes  en  caractères  romains  ordinaires. 


XLVII  Acarospora. 

chlorophana  Th.  Fr 349 

discreta  Th.  Fr 348 

fuscataTh.  Fr 350 

var.  peliocypha  Th.  Fr 351 

glaucocarpa  Ach 352 

forma  albocinta  Oliv 354 

forma  farinosa  Anzi 353 

squamulosa  Ach 355 

LXXXI  Acrocordia. 

biformis  Nyl 778 

conoidea  Krb 779 

var.  rubella  Nyl 780 

gemmata  Ach 781 

sphaeroides  Walh 782 

XXVII  Alectoria. 

bicolor  Nyl 187 

chalybeiformis  Nyl 189 

implexa  Nyl 190 

jubata  Ach 188 

LXXXVIII  Amphiloma. 

lanuginosum  Ach 829 

LXXVI  Arthonia. 

armoricana  var.   Saltelii  B. 

de  Lesd 742 

astroidea  Ach 743 

var.  radiata  Ach 744 

var.  Swartziana  Ach 745 

cinnabarina  Nyl 746 

dispersa  Nyl 747 

galactites  DC 748 


lobataNyl 749 

pineti  var.  sapineti  Nyl 750 

] mnctiformis  Ach 751 

tenellula  Nyl ,.  752 

varians  Nyl 840 

LXXX  Arthropyrenia. 

antecellens  Nyl 770 

cerasi  Ach 774 

cinereopruinosa  Sch 773 

diminutula  Nyl 771 

forma  lecaniae  Oliv 843 

epidermis  Ach 767 

var.   atomaria  Schae 768 

fallax  Nyl 772 

oxyspora   Nyl 777 

pluriseptata  Nyl 775 

punctiformis  Ach 769 

rhyponta  Ach 776 

LIV  Aspicilia. 

caesiocinerea  Nyl 484 

calcarea  Krb 485 

var.  caesioalba  Duby 486 

var.  concreta  Schaer 487 

var.  contorta  Ach 490 

forma  farinosa  Flk 488 

forma  lundensis  E.  Fr 491 

var.  monstrosa  Lamy 492 

forma  opegraphoides   DG. . .  489 

cinerea  Krb 494 

var..  alba  Schaer 495 


ACADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


437 


var.caesiocinereaB.  deLesd.  496 

var.  mastoidea  Wedd 497 

coronata  Bouly  de  Lesd 506 

flavida  Hepp 499 

gibbosa  Krb 500 

Hoffmanni  Ach 501 

lacustris  Th.  Fr 502 

micranlha  K rb 499 

mutabilis  Krb 503 

pavimentans  Nyl 493 

similis  Mass 504 

subdepressa  Nyl 505 

LXII  Bacidia. 

albescens  Arn 564 

atrosanguinea  Schaer 566 

var.  argillicola  A rn 566  6/5 

var.  muscorum  Th.  Fr 567 

bacilifera  Nyl 568 

endoleuca  Nyl 563 

incompta  Borr 570 

inundata  E.  Fr 565 

pelidniza  Nyl 572 

stenospora  Hepp 569 

umbrinaAch 571 

vermifera  Nyl 573 

XVIII  Baeomyces. 

roseus  Ach 73 

var.  sessilis  Oliv 73  bis 

rufus  DG 74 

var.  sessilis  Nyl..". 75 

LXVI  Biatorella. 

deplanata  Almq 586 

moriformis  Ach 587 

ochrophora  Th.  Fr 588 

LXIII  Bilimbia. 

hynophila  Ach 574 

maelena  Nyl 576 

microcarpa  Th.  Fr 575 

milliaria  Krb 577 

Naegelii  Anzi 581 

plumbina  Nyl 834 

syncomista  Nyl 58(j 

ternaria  Naeg 578 

trisepta  Naeg.  in  Miill 579 

LXXI  Buellia. 

alboatra    Fr 695 

var.  ambiçua  Ach 096 

var.  leucocelis  Ach 697 


forma  trabellina  E.  Fr 698 

badiaFw 683 

canescens  Ach 684 

disciformis  Nyl 685 

var.  rugulosa  Ach 686 

var.  saprophila  Schaer 687 

epipolia  Ach 699 

var.  venusta  Krb 700 

griseonigra  Nyl 688 

leptocline  Krb 689 

myriocarpa  DG 690 

var.  punctiformis  Lamy. . . .  691 

nigritula  Nyl 692 

parasitica  Schœr 838 

parmeliarum  Nyl 839 

porphyricum  Arn 701 

saxatilis  Krb. 693 

Schaereri  Krb 692 

spuria  Schaer 694 

XVI  Calicium. 

curtum  Turn  et  Borr 69 

parietinum  Ach 66 

pusillum  Flk 70 

quercinum  Pers 68 

salicinum  Pers 67 

trichiale  Ach 71 

XLIX  Caloplaca. 

Agardhiana  forma  achrusta- 

oea 397 

aurantiaca  Th.    Fr 374 

var.  erythrella  Th.  Fr 377 

var.  inalpina  Ach 375 

var.  placidia  Mass 376 

caesiorufa  Ach 390 

cerina  Th.  Fr 378 

var.  chloroleuca  Th.  Fr 381 

var.  dispersa  Oliv 379 

var.  stillicidiorum  E.  Fr 380 

chalybaea  E.   Fr 398 

citrina  Th.  Fr 383 

forma  depauperata  Harm. . .  384 

congrediens  Nyl 385 

epixantha  Nyl 405 

ferruginea  Th .  Fr 386 

forma  congruens  Grog 387 

var.  lestiva  E.   Fr 388 

fuscoatra  Nyl 389 

haematites  Nyl 382 

lactea  Arn 401  bis 


438 


ACAhEMIE   DE   GEOGRAPHIE   BOTANIQUE 


leucorea  Nyl 389  bis 

lobulata  Soram 391 

luteoalba  Turn 401 

phlogina  Flag 392 

pyracea  Ach 393 

va?\  holocarpa  Ach 394 

forma  picta  Tayl 395 

var.  rupestris  Scop _.  396 

variabilis  Pers 399 

var.  percaena  Ach 400 

vitellina  Nyl 402 

forma  arcuata  Ach 403 

var.  xanthostigmaTh.  Fr..  404 

LXIX  Catillaria. 

atropurpurea  Schaer 597 

chalybeia  Borr 600 

erysiboides  Nyl 604 

globulosa  Flk 605 

var.  erumpeus  Hedl 606 

glomerella  Nyl 607 

grossa  Nyl 608 

lenticularis  Ach 598 

nigroclavata  Nyl 599 

prasina  E.  Fr 602 

subduplex  Nyl 603 

synothea  Ach 601 

XG  Gelidium. 

Slictarum  Tnl 835 

XXVI  Cétraria. 

aculeata  E.  Fries 180 

var.  acanthella  Ach 181 

var.  edentula  Ach 182 

var.  muricata  Ach 183 

var.  spadiceaAch 184 

islandica  Ach 185 

var.  crispa  Ach 186 

XIX  Cladina. 

rangiferina  Nyl 76 

var.  gigantea  Ach 77 

silvatica  Nyl 78 

forma  leprosa  Del 81 

forma  portentosa  Del.  in  Du- 

by 79 

uncialis  Nyl 80 

XX  Cladonia. 

alcicoruis  Flk 124 

var.   phyllophora  Hoff 125 

bacillaris  Nyl e 82 


caespititia  Flk 95 

cenotea  Schaer 94 

cervicornis  var.  megaphylli- 

na  Krb 126 

coccifera  Flk 83 

var.  cornucopioides  Ach 84 

forma  humilis  Del 85 

forma  pedicellata  Schaer...  86 

var.  stemmatina  Ach 87 

crispata  Nyl 87 

degenerans  Flk 128 

delicata  Flk 96 

var.  plumosa  Harm 98 

digitatatw.macrophyllaDel.  88 

endiviaefolia  E.  Fr 127 

fimbriata  E.  Fr 117 

forma  dendroides  Flk 120 

formi  furcellata  HoiFm 119 

forma  subulata  Wain 118 

var.  longipes  Del 123 

var.  subcornuta  Nyl 121 

var.  tenuipes  Del 122 

furcata  Flk 99 

var.   pinnata  Flk 102 

var.  racemosa  Flk 100 

forma  corymbosa  Nyl 101 

var.  regalis  Flk 103 

var.  scabriuscula  Del 104 

forma  squamulosa  Oliv 105 

var.  palaraea  forma  inflexa 

Flk 106 

gracilis  Hoff 129 

forma  aspera  Flk 130 

forma  pedicellata  Oliv 131 

macilenla  Hoff 89 

var.  clavata  Ach 90 

var.  squamigera  Waïn 91 

ochrochlora  Flk 132 

var.  ceratodes  Flk 133 

var.  scyphosa  Rabens 134 

forma  odontata  Flk 135 

pityrea  Flk 136 

var.  fastigiala  Del 137 

var.  scyphiphera  Del 138 

pleurota  Flk 92 

polydactila  Flk 93 

pyxidata  E.  Fr 139 

var.  chlorophaea  Flk 143 

forma  lophyra  Flk 144 

var.  costala  Flk 145 


ACADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


439 


forma  denticulata  Oliv 14G 

var.  neglecta  Flk 140 

var.  pocilluni  Ach 142 

var.  syntheta  Ach 141 

rangiformis  Arn 107 

var.  nivea  Flk 108 

forma  squaraulosa  Oliv 109 

sobolifera  Nyl 147 

squamosa  Flk 110 

var.  attenuata  E.  Fr 114 

var.  leprosa  Malb 113 

var.  microphylla  Schaer...  112 

var.  paschalis  Del 115 

var.  speciosa  Del 116 

var.  squamosissima  E.  Fr.  111 

verticillata  Flk 148 

XIII  Collema. 

chalazanum  Ach 31 

cheileum  Ach 32 

forma  graniforrae   Ach 33 

conglomeratum  Hoiï 43 

cristatum  HofT 42 

flaccidum  Ach 49 

furvum  Ach 41 

granuliferum  Nyl 36 

hydrocharum  Ach 40 

jacobaeifolium  Ach 35 

multifldum  Schaer 34 

multipartitum  Sm 45 

nigrescens  Ach 47 

var.  furfuraceum  Schaer...  48 

pulposum  Ach 37 

polycarpon  Nyl 44 

tenax  Ach 38 

thysaneum    Ach 46 

verruciforme  Nyl 39 

XVII  Goniocybe. 

furfuracea  Ach 72 

LXXXVII  bis  Gornicularia. 

umhauensis  Allers,  in  Arn.  828 
L  Dimelaena. 

Mougeotioides  Nyl 406 

IX  Enchylium. 

Flageyi  Harm 14 

LXXVIII  Endocarpon. 

cartilagineum  Nyl 757 

exiguum  Nyl 758 


fluviatile  DC 765 

hepaticum  Ach 759 

miniatumAch 763 

var.  complicatum  E.  Fr 764 

nantianum  Oliv 755 

rufescens  Ach 760 

Schaereri  Nyl 761 

'  subscabridulum  Hue 762 

tephroides  var.  crenulatum 

Nyl 756 

XCI  Endococcus 

geramiferus  Nyl 841 

V  Ephebe. 

pubescens  E.  Fr 10 

XXVIII  Evernia. 

divaricata  Ach 191 

furfuracea  E.  Fries 192 

var.  ceratea  Ach 193 

var.   Duda  Ach 195 

var.  scobicinaAch 194 

prunastri  Ach 196 

forma  soredifera  Ach..... . .  197 

var.  nivescens  Oliv 198 

LXXIV  Graphis. 

elegans  Ach 720 

serpentina  Ach 718 

var.  microcarpa  Ach 719 

scripta  Ach 714 

forma  limatata  Pers 715 

var.  pulverulenta  Ach 717 

var.   varia  Ach 716 

LXIV  Gyalecta. 

cupularis  Ach 582 

pineti    Ach 584 

thelotremoides  Nyl 583 

XXXIX  Gyrophora. 

cinerascens  Arn 302 

cylindrica  Ach 303 

var.  crinita  Schaer 304 

erosa  Ach 308 

fiocculosa  Krb 310 

hirsuta   Ach 306 

hyperborea  Mudd 309 

murina  Ach 307 

polyphylla    Krb 311 

var.  glabra  Ach 312 

polyrrhiza  Th.  Fr 313 

vellea  Ach 305 


440 


ACADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


LVI    Haematomma. 

coccineum  Krb 514 

forma      ochroleucum      Th, 

Fries 515 

forma  porphyrium  Th.  Fries.  516 

XLV  Heppia. 

Guepini  Nyl 336 

urceolata  Naegeli  in  Hepp..  337 

LXVÏ1I  Lecanactis. 

amphibolaKrb 595 

citrinella   Ach 596 

premnea  Ach 594 

LV  Lecania. 

arenariaAnzi 507 

cyrtella  Ach 508 

erysibe  Ach 509 

Nylanderiana  Mass 512 

Rabenhorsti  Hepp 510 

rubra  var.  muscicola  Mull.  513 

syringea  Ach 511 

LUI  Lecanora. 

albellaAch 449 

angulosa  Ach 450 

var.  minuta  Arn 451 

atra  Ach 430 

badia  Ach 480 

forma  cinerascens  Nyl 481 

var.  nitens  Nyl 482 

cenisia  Ach 443 

var.  atrynea  Nyl 444 

chlarona  Ach 445 

var.  chlarothera  Nyl 446 

var.  distans  Ach 447 

var.  geographica  Mass 448 

circinata   Ach 421 

coarctata  Ach 461 

var.  argilliseda  Schaer 462 

var.  elacista  Ach 463 

conizea  'Ach 472 

var.  strobilina  Ach 473 

crenulata  Nyl 457 

dispersa  Nyl 456 

effusa  Ach 478 

galactina  A  ch 455 

gangaleoides  Nyl 440 

forma  schistina  Nyl 441 

glaucomaAch 452 

Hageni  Ach 458 


var.  crenulata  Duby 459 

hypoptoides  Nyl 464 

intricata  Ach 466 

intumescens  Krb 439 

pallescens  Nyl 429 

parella  Ach 425 

forma  corticola  Oliv 426 

var.  alboflavescens  Schaer. .  428 

var.  Turneri  Ach 427 

picea  Dicks 4  83 

piniperda  Krb 479 

poly tropa   Ach 468 

forma  acrustacea  Schaer...  470 

forma  illusoria  Ach 469 

rugosa  Nyl 442 

sarcopis  Ach 476 

var.  ravida  Nyl 477 

subcarnea  Ach 453 

subcircinata  Nyl 422 

subfuscaAch 431 

var.  argentata  Ach 432 

forma  cretacea  Malbr 433 

var.  campestris  Schaer 437 

var.  glabrata  Ach 434 

var.  lecideoides  Nyl 438 

var.  parisiensis  Nyl 436 

subintricata  Nyl 467 

subradiosa  Nyl 454 

sulphurea  Ach 465 

symmictera  Nyl 474 

var.  saepincola  Nyl 475 

tarlarea  Ach 423 

var.  subtartarea  Nyl 424 

umbrina  Nyl . . .  • 460 

varia  Ach 471 

LXX  Lecidea. 

adglutinata  Nyl 609 

albocaerulescens  Nyl 670 

atrofusca  Fr 617 

auriculata  Th .   Fr 608 

badio-pallescensNyl 669 

BerengerianaNyl 653 

choudrodes  Leighl 633 

conferenda  Nyl 680 

confluens  Ach 654 

contigua  E.  Fr 671 

crustulata    var.     meiospora 

Nyl 672 

cuprea  Sra 627 


ACADÉMIE    DE     GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


441 


decipiens  DG 611 

decolorans  Ach 624 

var.   glebulosa  E.   Fr 625 

elaeochroma  Ach 638 

forma  caerulea   Harm 640 

forma  albescens    Ilarm 639 

var.   achrista  Th.  Fr 641 

forma  limitata  Ach 642 

var.  Laureri  Th.   Fr 643 

var.  olivacoa  Krb 644 

forma  flavens  Nyl 645 

enclitica  Nyl 681 

enteroleuca  Ach 646 

var.  diasemoides  Nyl .  647 

episema  Nyl 837 

erratica  Krb 682 

euphoreaNyl 648 

forma  Harm.granulato-areo- 

lata 649 

flexuosa  Nyl 626 

Friesii  Ach 613 

fuliginea   Ach 628 

var.  huraosa  Ach 629 

fuliginosa  Tayl 610 

fumosa  Ach 665 

fusca  Schaer 616 

fusco-atra  Ach 666 

fuscorubens  Nyl 632 

goniophila  Flk 650 

grisella  Nyl 667 

heterella  Nyl 635 

immersa  Krb 637 

Kochiana  Nyl 659 

lactea  Flk 673 

latypea  Hepp.    Ach.    forma 

ochracea 652 

latypiza  Nyl 651 

lithophila  Ach 657 

lurida  DG 615 

lygaeaAch 660 

ostreata  Hoff %Yt- 

oxysporaNyl 836 

pauperrima  Nyl 668 

plana  Lahm 661 

platycarpa  Ach 674 

var.  steriza  Nyl 675 

quernea  Ach 618 

rivulosa  Ach 662 

forma  corticola  Schaer 663 

rupestris  Ach 619 


var.  calva  A  rn 620 

var.  incrustans  DC 621 

var.  irrubata  Ach 622 

sarcogynoides  Krb 677 

silacea  Ach 656 

speirea  Ach 655 

subfuscaria  Nyl 837  bis 

tenebrosa  Nyl 664 

tessellata  Nyl 676 

testacea  Hoff 614 

trochodes  Tayl 678 

lurgidula  E.  Fr 634 

uliginosa  Ach 630 

var.  trachylina  Ach 631 

vernalis  Ach 623 

viridescens  Ach 636 

vorticosa  Krb  679 

LXXXIX  Lepraria. 

chlorina  Ach 833 

farinosa  Ach 830 

flavaAch 831 

sulphurea  Ach 832 

XXIII  Leprocaulon. 

nanum  Nyl 155 

XIV  Leptogiuni. 

chloromelum  Nyl 52 

cretaceum  Nyl 62 

Hildenbrandii   Nyl 59 

Marci  Harm 51 

microphylloides  Nyl 53 

microphyllum  Harm -     50 

microscopicum  Nyl 51  bis 

myochroum  Harm 58 

placodiellum  Nyl 60 

quadratum  Nyl 63 

scotinum  E.  Fries 54 

var.  lacerum  Nyl 56 

var.  pulvinatum  Nyl 57 

var.  sinuatum  Ilarm 55 

subtile  Nyl 6j 

LXV    Lopadium. 

pezizoideum  Krb 585 

LXXXVIII  Melanotheca. 

gelatinosa  Nyl 827 

LXXVI     Melaspilea. 

arthotiioides   Nyl 753 

proximella  Nyl 754 


442 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


XXXVII  Nephromium. 

laevigatum   Nyl 294 

var.  papyraceum  Nyl 295 

var.  parile  Nyl 296 

lusitanicum  Nyl 297 

var.  normannum  Hue 298 

toraentosum  Nyl 299 

forma  papilluliferum  Harm.  300 

LXXIX  Normandina. 

jungermanniae  Nyl 766 

XII  Omphalaria. 

cribellifera  Nyl 25 

decipiens  Mass 22 

nodulosa  Harm 23 

Notarisii  Mass 26 

nummularia  Dur 24 

phylliscoides  Nyl 27 

pulvinata  Nyl 28 

var.   latior  Nyl 29 

tiruncula  Nyl 30 

LXXV  Opegrapha. 

atraDG 721 

var.  denigrata  Ach 722 

var.  hapalea  Ach 723 

var.  reticulata  DG 724 

centrifuga  Mass 734 

confluens  Stiz 735 

diaphora  Ach 727 

var.  signata  Ach 728 

var.  saprophila  Nyl 729 

herpetica  Ach 738 

var.  rubella .  Schaer 739 

notha  Ach . 725 

pulicaris  E.  Fr 726 

rufescens  Nyl 740 

saxicola  Ach 732 

var.  Persooni  Ach 733 

subsiderella  Nyl 737 

varia  Pers 730 

var.  lichenoides  Schaer 731 

viridis  Pers 741 

vulgata  Ach.'. 736 

XLIII  Pannaria. 

brunnea  Nyl 323 

nebulosa  Nyl 324 

var.  coronata  Nyl 325 

rubiginosa  Del 326 

var.  conoplea  E.  Fr 327 


XLIV  Pannularia. 

microphylla  Nyl 332 

muscorum  Nyl 330 

var.  determiriata  Nyl 331 

plumbea  Harm 333 

var.  cyanoloma  Schaer 335 

var.  myriocarpa  Duby 334 

triptophylla  Nyl 328 

var.  incrassata  Nyl 329 

XXIX  Parmelia. 

.    acetabulum  Duby 215 

alpicolaTh.  Fr.." 233 

Borreri  Ach 214 

caperata  Ach 199 

forma  sorediosa  Oliv 200 

cetrarioides  Del 203 

conspersa  Ach 201 

var.  stenophylla   Ach 202 

encausta   Ach 232 

exasperata   Nyl 216 

exasperatula  Nyl 217 

var.  laciniatula   Flag 218 

fuliginosa  Nyl 1    9 

var.  laetevirens  Nyl 220 

glabra  Schaer 221 

isidiotvlaNyl 222 

lanata  Nyl 236 

omphalodes  Ach 212 

var.  panniformis   Ach 213 

perlata  Ach 204 

var.  excrescens  Arn 206 

var.  sorediata  Schaer 205 

physodes  Ach 228 

var.  labrosa  Ach 229 

var.  platyphylla  Ach 230 

var.  lubulosa  Schaer 231 

prolixa  Nyl 223 

var.  dendritica  Nyl 224 

var.  pari  nnariiformis  Nyl 225 

var.  perrugata  Nyl 226 

saxatilis  Arch 209 

var.  Aizonii  Del 210 

sinuosa  Nyl 207 

stygia  Ach 234 

sulcata  Nyl 211 

tiliaceaAch 208 

tristisNyl 235 

verruculifera  Nyl 227 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


443 


XXX  Parmeliopsis. 

ambiguaNyl 237 

XI  Peccania. 

coralloidesMass 21 

XXXVI  Peltidea. 

aphthosa  Ach ., 293 

venosa  Ach 292 

XXXV  Peltigera. 

canina  DG 282 

var.  membranacea  Ach 283 

var.  tectorum  Del 284 

var.  undulata  Del 285 

horizontalis  DG 286 

polydaclyla  DG 290 

var.  microcarpa  Ach 291 

scutata  Duby 288 

var.  propagulifera  Krb...'. .  289 

spuriaDG 287 

LX  Pertusaria. 

amara  Nyl 546 

areolata  Nyl 535 

centocarpa  E.  Fr 536 

communis  DC 530 

var.  rupestris  DG 531 

forma  plumbea  Duby 532 

var.  scutellaris  Sehaer 534 

corallina  Th.  Fr 539 

dealbata  Nyl 538 

globulifera  Nyl 545 

lactea  Nyl 547 

leioplaca  Sehaer 549 

leucosora  Nyl 541 

lutescens  Lamy 552 

melanochlora  Nyl 540 

monogona  Nyl 548 

multipunctaNyl 541 

postulata  Nyl 537 

velata  Nyl 543 

"Westringii  Nyl 542 

Wulfenii  DG 550 

var.  rupicola  Nyl 551 

LIX  Phlyctis. 

agelaea  Krb 529 

XXXIV  Physcia. 

adglutinata  Nyl 280 

aipolia  Nyl 267 

var.  cercidia  Ach 269 


astroidea  Nyl 274 

caesia  Nyl 273 

ciliaris  DG 255 

var.  crinalis  Sehaer 256 

var.  verrucosa  Ach 257 

leptalea  DG 270 

var.  tenella  Ach 271 

lithotea  Nyl 278 

var.  sciastra  Ach 279 

obscuraNyl 275 

var.  cycloselis  Sehaer 276 

var.  virella  Sehaer 277 

pityrea  Lamy 266 

pulverulenta  Nyl 258 

forma  angustata  Ach 259 

var.  argyphaea  Ach 260 

var.  detersa  Nyl 261 

var.  turgida  Sehaer 265 

var.  venusta  Ach 262 

forma  hybrida  Ach 264 

forma  subvenusta  Nyl 263 

tribacella  Nyl 281 

tribaciaNyl 272 

LXVIII  Placodium. 

callopismum  Mérat 358 

candicans  Duby 371 

cirrochroum  Nyl 366 

var.   obliterans  Nyl 367 

decipiens   Arn 365 

elegans  DG 356 

var.  tenue  Ach 357 

fulgens  DG 373 

médians  Nyl 372 

murorumDG 360 

forma  einnabarinum  Oliv...  361 

forma  corticola  Nyl 362 

var.  pusillum  Mùll 363 

var .  radiatum  Hue 364 

sympageum  Ach 359 

teycholytum  DG 368 

var.  craspedium  Ach 369 

var.  Lalavei  Sehaer 370 

III  Placynthium. 

caesium  llann 5 

nigrum  Asch 6 

var.  eaespititium  Weed 7 

var.  triseptatum  Nyl 8 

subradiatumStiz 4 


444 


ACADÉMIE  DE    GEOGRAPHIE  BOTANIQUE 


XXXI   Platysma. 

aleurites  Th.  Fr 243 

glaucum  Nyl 238 

forma  cordalloideum  Walh..  239 

forma  fallax  Schaer 240 

forma  sorediosa  Oliv 241 

pinastri  Nyl 242 

LXXXIV  Polyblastia. 

amphiboloides  Nyl 791 

intercedens    Krb 793 

rufa  Garov 795 

umbrina  E.    Fr 793 

var.   calcaroa  Gasil 794 

I  Polychidium. 

musicola  Krb 1 

IV  Porocyphus. 

areolatus  Krb 9 

LI  Psoroma. 

hypnorum  Nyl 407 

X  Psorotichia. 

caesia  Forss 15 

diffracta  Forss 16 

obtenebrans  Forss 17 

pictava  Forss 18 

riparia  Arn 19 

Schaereri  Arn 20 

II  Pterygium. 

caerulescens  Harm 2 

pannariellum  Nyl 3 

XXI  Pycnothelia. 

papillaria  Nyl 149 

forma  simplex  Schaer 150 

forma  proliféra  Schaer 151 

var.  stipata  Flk • . . .  152 

VII  Pyrenopsis. 

conferta  Nyl 12 

XXVRamalina. 

calicaris  Ach 1G8 

var.  canaliculata  Fr 169 

farinacea  Ach 171 

var.  minutula  Ach 172 

var.  pendulina  Ach 173 

fastigiata  Ach 170 

fraxinea  Ach 174 

var.   ampliata  Ach 175 

forma  Iuxurians  Del 176 


polymorpha  Ach 178 

var  capitala  Ach 179 

subfarinacea  Nyl 177 

LXXII  Rhizocarpon. 

distinctum  Th.  Fr 702 

excentricum  Ach 703 

var.  côncentrica  Nyl 704 

geminatum  F\v 705 

var.  albescens  Laray 706 

geographicum  DG 707 

var.  caerulescens  Lamy. .    .  708 

var.  contiguum  Nyl 709 

var.    cyclopica  Nyl 710 

lavatum  Ach 711 

OEderi  Ach 712 

XL  Ricasolia. 

glomulifera  Nyl 314 

LU  Rinodina. 

aequatula  Bouly  de  Lesd...  408 

archaea  Ach 420 

Bischoffii  Krb 409 

var.  immersa  Krb 410 

colobinaAch 411 

confragosa  Ach 412 

var.  crassescens  Nyl 413 

exigua  Ach 414 

lecanorina  Mass 415 

milvinaAch 416 

ocellata   Krb 417 

sophodes  Ach 418 

var.  maculiformis  Hepp. . . .  419 

LXXXIII  Sagedia. 

carpinea  Ach 790 

chlorotica   Ach 788 

var.  persicina  Nyl 789 

Ginzibergeri  Bouly  de  Lesd.  787 

LXVII  Sarcogyne 

clavusDC 589 

pruinosa  Ach 592 

var.  nuda  Nyl.  in  Lanay...  593 

simplex  Nyl 590 

var.  strepsodina    Ach 591 

XXXIII  Solorina. 

saccata  Ach 25  i 

XV  Sphaerophorus. 

coralloides  Pers 64 

fraçilis  Krb 65 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


445 


XCII  Spilomium. 

sphaerale  Ach 842 

VI  Spilonema. 

paradoxum  Born 11 

XLVI  Squamaria. 

crassa   DG 339 

var.    caesptosa  Schaer 

gypsaeea  Nyl 347 

lentigera  DG 341 

pruinosa  Duby 345 

saxicola  Tul 342 

var.  dilTractaAch 343 

var.    versicolor  Ach 344 

teichotea  Nyl 346 

LXXXII  Staurothele 

clopimaWahl 783 

var.  ambrosiana  Arn 784 

hymenogonia 785 

inconversa  Boul.  de  Lesd..  78G 

XXII  Stereocaulon. 

coralloides  var.  pulvinatum 

Schaer 153 

tomentosum  E.  Fr 154 

XLI  Sticta. 

pulmonacea  Ach 315 

var.  hypomela  Duby 318 

var.  papillaris  Nyl 310 

forma  pleurocarpa  Ach 317 

XLII  Stictina. 

fuliginosa  Nyl 321 

limbataNyl 320 

scrobiculata  Nyl 319 

sylvatica  Nyl 322 

VIII  Synalissa. 

syrophorea  Nyl 13 

LXXXV  Thelidium. 

Auruntii  Mass 796 

dominans  Arn 797 

Sprucei  Nyl 798 

subrimulatum  Nyl 799 

LVIII  Thelotrema. 

lepadinum  Ach 528 

LXI   Toninia. 

aromaticaMast 553 

var.  cervina Th.  Fr 554 

caeruleonigricans  Th.  Fr...  560 


var.  glebosaAch 561 

var.  opuntioides  Nyl 562 

candida  Th.  Fr 556 

cinereovirens  Schaer.. 557 

var..  verruculosa  Th.  Fr...  557 

mamillaris  Flagey 558 

subcandida  Bouly  de  Lesd. .  555 

tabacina  Flagey 559 

XXXVIII  Umbilicaria. 

pustulataDG 301 

LVII  Urceolaria. 

actinostoma  Ach 525 

ocellata  DG 527 

scruposa  Ach 517 

var.  bryophila  Ach 521 

var.    dealbata  Ach 524 

forma  flavescens  Harm 518 

forma  granulosa  Harm 519 

var.  gypsaeea  Sm 522 

var.  lichenicola  Rich 523 

forma   plumbea   Ach 520 

violaria  Nyl 526 

XXIV  Usnea. 

barbata  E.    Fr 156 

ceratina  Ach 157 

forma  annulata  B.  de  Lesd.  158 

var.  brevior  Arn 159 

var .  incurvescens  Arn 160 

var.  scabrosa  Ach 161 

florida   Ach 162 

var.  humilis  Oliv 163 

hirta  Ach 164 

var.  sorediella  Arn 165 

plicata  Ach 166 

var.  dasypoga  Ach 167 

LXXXVI  Verrucaria. 

açrotella   Ach 813 

aethiobola  Whlnb 811 

controversa  Mass 816 

devergens  Nyl 818 

Dufourei   DG 804 

fraudulosa  Nyl 805 

fusca  Pers 806 

fuscella  forma  nigricans  Nyl.  800 

glaucina  Ach 800  bis 

var.  polysticta  Borr 801 

hydrella  Ach 817 

intégra  Nyl 819 


446 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 


var.  veronensis  Ma?s 820 

lecideoides  Nyl 802 

var.  minuta  Mass 803 

macrostoma  DO 807 

maculil'ormis  Krb ,  812 

mortarii  Arn 822 

muralis  Ach 823 

nigrescens  DG 808 

obduclilis  Nyl 821 

obfuscans  Nyl S09 

papillosa  Ach 810 

plumbea  Ach 814 

purpurascens   Hoir 824 

rupestris  DG 825 

var.  calciseda   DG 826 

viridula  Ach 815 


XXXII.   Xynthoria. 

chrysophtalmaDC 244 

concolor  Th.  Fr 245 

lychneaTh.Fr 246 

var.  perfusa  Lamy 248 

var.  pygmaea  Th.  Fr 247 

parietina  Th.   Fr 249 

var.  auréola  E.   Fries 250 

forma  chlorina  Ghev 251 

var.  ectanea  Nyl 252 

polycarpaTh.  Fr 253 

LXXIII   Xilographa. 

parallela  Ach 713 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  447 


Sur  la    présence   de   lHypericum   Desetangsii 

dans  la  Sarthe 

Depuis  un  certain  temps  nous  soupçonnions  la  présence  dans 
la  Sarthe  de  cet  Hypericum  dont  Lamotteet  quelques  botanistes 
ont  fait  une  espèce,  et  que  nous  considérons  comme  une  race 
très  intéressante  et  très  distincte  de  YH.  acutum  Mœnch  [H. 
tetrapterum) . 

Nous  en  avons  observé  quelques  pieds  sur  la  route  d'Ancinnes 
à  Livet  et  nous  sommes  convaincu  qu'on  la  retrouvera  sur 
divers  points  du  département. 

La  clef  suivante  permettra  de  la  distinguer  sans  difficulté  des 
espèces  affines  et  du  type  lui-même  : 

(  Tiges  à  2  lignes   saillantes. .    H.  perforatum  L. 

X.  Tiges  à  4  angles  ou  ailes 2. 

(  Sépales  obtus H.  quadrangiilum  L. 

(  Sépales  aigus 3 . 

/  Tiges   à  4   angles  ailés  ;  feuilles 
demi-embrassantes  ;   fleurs  pe- 

\       tites  d'un  jaune  pâle;  pétales  à 

\  peine  plus  longs  que  les  sépales .  H.  acutum  Mcench. 
3  <(  Tiges  à  4  angles  non  ailés;  feuilles 
simplement  sessiles  ;  fleurs  gran- 
des, d'un  jaune  d'or  ;  pétales 
beaucoup  plus  longs  que  les  sé- 
pales    race  Desetangsii  Lamk. 

Il  nous  a  été  d'autant  plus  facile  de  différencier  YH.  Dese- 
tangsii que  les  4  espèces  existent  dans  la  forêt  de  Perseigne  et 
aux  alentours.  L'  H .  perforatum  L.  est  très  commun  ;  le  qua- 
drangiilum y  est  peu  commun;  Y  acutum  y  est  répandu  et  très 
reconnaissable  à  ses  fleurs  petites  et  aux  ailes  de  la  tige,  le  Dese- 
tangsii nous  paraît  peu  répandu.  Il  existe  certainement  dans  la 
Sarthe  sur  d'autres  points  et  doit  y  être  peu  commun  . 

On  remarquera  que  les  caractères  distinctifs  sont  très  nets. 
Beaucoup  d'espèces  sont  établies  sur  des  caractères  moins  nom- 
breux et  de  moindre  importance.  H.  Léveillé. 

Garex  japonica  et  Carex  Morowii. 

Au  Jardin  d'Horticulture  du  Mans,  comme  d'ailleurs,  en 
nombre  de  jardins,  ou  cultive  sous  le  nom  de  Carex  japonica 
des  horticulteurs,  une  Laiche  qui  n'a  aucun  rapport  avec  le  véri- 
table japonica  Thunb.  comme  le  montrera  la  diagnose  que 
nous  donnons  plus  loin.  Il  serait  désirable  de  voir  cesser  la  con- 
fusion qui  existe  entre  la  plante  de  Thunberg  et  la  plante  de 
nos    grands    jardins    publics   qui    n'est    autre    que   le    Carex 


\ 


44$  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Morowii  Boot  qui  fructifie  abondamment  chaque  année  au  jardin 
du  Mans. 

Les  deux  plantes  sont  originaires  du  Japon. 

Voici  la  diagnose  ou  le  signalement  de  notre  espèce  orne- 
mentale :  Epis  distincts,  le  supe'rieur  mâle  ;  i  épi  mâle  allongé 
dépassant  beaucoup  les  femelles  ;  3-4  épis  femelles  écartés,  Tes 
inférieurs  pédoncules.  Racine  traçante.  Chaumes  glabres,  grêles, 
assez  élevés.  Feuilles  glabres,  larges,  rubanées,  très  nervées 
(26  nervures),  dépassant  longuement  les  chaumes,  les  infé- 
rieures très  courtes,  roussâtres  ;  bractées  vaginantes,  en  pointe 
arrondie  et  sétacée.  Stigmates  3.  Ecaille  femellle  concolore  avec 
l'utricule,  étroite,  atteignant  la  base  du  bec  de  l'utricule,  striée  ; 
à  nervure  dorsale  accentuée  acuminée.  Utricule  roux,  glabre, 
fortement  strié  (environ  i5  stries);  à  bec  courbé,  assez  long, 
entier.  Graine  brune,  trigone. 

Cette  description  est  faite  sur  la  plante  reçue  de  Sendai  (Japon) 
où  elle  y  fut  recueillie  par  M.  l'abbé  Faurie,  le  3o  juin  1897. 
Nous  l'avons  reçue  depuis  d'autres  localités  du  Japon.  Elle 
semble  cependant  moins  répandue  dans  ce  pays  que  le  véritable 
Carex  japonica  Thunb.  très  polymorphe  et  dont  le  faciès  rap- 
pellerait un  peu  l'aspect  de  notre  Carex pseudo-Cyperus. 

H.  Léveillé. 

Un  Epilobe  hybride  au   Jardin   d'Horticulture 

du  Mans. 

Il  y  a  environ  cinq  ans  je  remettais  à  M.  Ragot,  jardinier  chef 
du  Jardin  des  Plantes  du  Mans,  quelques  graines  d'Epilobium 
roseum  Schreb.,  plante  peu  connue  des  botanistes  et  peu  com- 
mune dans  la  Sarthe,  rare  même  aux  environs  du  Mans  où  nous 
ne  l'avons  observée  que  dans  la  rue  Denfert-Rochereau  et  dans 
le  chemin  qui  réunit  le  chemin  de  ronde  de  la  ligne  d'Angers  à 
la  route  de  Rouillon. 

La  plante  fut  semée  un  peu  au-dessus  du  grand  bassin  et  près 
du  premier  pont  au-dessus  de  la  cascade.  EÎle  y  prospère  et  s'y 
maintint  malgré  des  sarclages  répétés  et  quoique  la  plupart  de 
ses  graines  fussent  entraînées  par  le  courant. 

Cette  année  un  croisement  eut  lieu  entre  YE.  roseum  et  YE. 
parviflorum  Schreb.  croissant  en  ce  même  endroit.  Le  résultat 
fut  l'apparition  de  deux  pieds  d'un  hybride  X  E.  persicinum 
Reichenb.  qui  furent  détériorés  par  le  courant  au  moment 
où  nous  nous  proposions  de  les  mettre  en  herbier.  Les  pieds 
pouvaient  avoir  80  cent,  de  hauteur,  il  présentaient  l'appareil 
végétatif  de  YE.  parviflorum  ainsi  que  le  port  de  cette  dernière 
espèce  avec  l'inflorescence  caractéristique  du  roseum. 

H.  Léveillé. 


Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LÉVEILLÉ. 


Flore  de  poche  de  la  France 


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teur : 

Je  ferai  volontiers  de  la  propagande  pour  votre  excellente  petite  Flore  de 
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recevra  la  FLORE  DE  LOIR-ET-CHER,  de  Franchet,  éditée  à  14  fr. 


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Renferme  le  compte  rendu  détaille  des  séances  de  l'Académie 

ABONNEMENT  :  «  fr.  2iO    PAR    AN 


SUPPRESSION  K  POMPES  DE  TOUS 

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Les  docteurs  conseillent,  pour  avoir  toujours 
de  l'eau  saine  de  les  remplacer  par  le  Dessus 
de  I*uïls  de  Sécurité  qui  sert  à  tirer 
l'eau  à  toutes  profondeurs  et  empêche  tous  les  acci- 
dents. Ne  craint  nullement  la  gelée  pour  la 
pose  ni  pour  le  fonctionnement,  système 
breveté,  hors  concours  dans  les  Expositions,  se 
plaçant  sans  frais  et  sans  réparations  sur  tous  les 
puits,  communal,  mitoyen,  ordinaire,  ancien  et 
nouveau  et  à  n'importe  quel  diamètre. 

Prix  :  1  £>0  fr.   Paiement  après  satisfaction 
De  plus  est  envoyé  à  l'essai  et  repris  sans  aucune 
indemnité  s'il  ne  convenait  pas. 

ENVOI   FRANCO   DU   CATALOGUE 
Ainsi  que  du  duplicata  du  Journal  Officiel  concernant  la  toi  sui- 
tes Eaux  potables  votée  et  promulguée  le  i  g  février  IQQ2  et  mise 
en  vigueur  le  ig  février  igo3. 

S'adresser  à  MM.  L.  JONET  &  O 

à  RUSHES  (Nord) 

Fournisseurs  de  la  Compagnie  des  chemins  de 
fer  du  Nord,  des  chemins  de  fer  de  Paris  à  Lyon 
et  à  la  Méditerranée  et  d'autres  grandes  Compa- 
gnies, ainsi  que  d'un  grand  nombre  de  com- 
munes. 

MM.  L.  JONET  et  C>e  s'occuppent  également, 
au  mètre  et  à  forfait,  du  creusement,  approfon- 
dissement et  nettoyage  des  puits,  galeries  et 
garantissent  l'eau  nécessaire  à  chaque  usage 


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1.,'Acadéioïe  offre  «ux   Auteurs  des  Tîi'ages  à  part,  à 

v:>  exemplitires,  sans  réimpositiou  ni  chnngemeiit  de  folios* 

I^e  port  est  à  la  charge  des  auteurs. 

TARIF    DES    TIRAGES    A    PART 

avec  changement  de   pagination,  nouvelle  mise   sous    presse,  couvertures  non 
imprimées  sur  papier  de  couleur,  pliage  et  couture  : 

Les  remaniements  dans  le  texte  sont  comptés  à  raison  de  o  fr.  65  l'heure. 


NOMBRE  DE  PAGES 

25Ex. 

50  Kx. 

75  Ex. 

100  Ex. 

150  Ex. 

200  Ex. 

1  /4  de  feuille  —  4  pages 

1  /2  feuille  —  8  payes 

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Couverture  imprimée  :  5o  ex.,  4  tr.;  100  ex.,  4  fr.  5o  ;  i5oex.,  5  fr,  25; 
200  ex.,  6  fr. 

Les  auteurs  doivent  faire  figurer  sur  leur  manuscrit  la  mention 
«  tirage  à  part,  avec  ou  sans  pagination  spéciale  »,  et  le  «  chiffre  »  du 
tirage  ainsi  que  la  demande  d'une  couverture  imprimée  ou  non,  et  ensuite 
s'entendre  directement  avec  l'imprimeur  dès  la  réception  du  numéro 
renfermant  leur  travail. 


Le   Mans.  —  Imp.  Munuoyer.  —   9-1908. 


17*  Année  (3e  Série)  N°  229 


Novembre  1908 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


SOMMAIRE  DU   N°  229 

Nominations. 

Notice  nécrologique  sur  M.  Petitmengin. 

Plantes  d'Espagne,  par  le  Frère  Sennen. 

Tableau  abrégé  des  espèces  du  genre   Trachymene,  par  le  Dp  Domin. 

Sixième  supplément  à  la  flore  de  la  Mayenne  par  Mgr.  H.  Léveillé 


PARIS 

RAIRIE       G  H  AR  LES       A.  H*  A.  T 

11  RUE       DE       MEZIÈRES,       11 

1  908 


Nous  prévenons  nos  Lecteurs  qu'il  leur  reste  à  recevoir 
2  Bulletins  de  l'année  1908,  qui  leur  seront  ultérieure- 
ment envoyés.  Ces  Bulletins  renfermeront  Les  Lichens 
observés  dans  l'Hérault,  par  M.  de  Crozals  et  la  suite  du 

Catalogue,  de  M .  MARCAiLHOu-d'AYMÉRic . 

LeN°  de  Janvier  contiendra  la  liste  des  Membres  et  des 
Contributions  à  la  flore  de  la  Mayenne.  Des  travaux 
d'un  haut  intérêt  sont  en  préparation  pour  l'année  1909. 


Nous  ferons  des  conditions  spéciales  aux 
membres  de  l'Académie  qui  désireraient  se 
procurer  les  deux  premiers  fascicules  de  la 
Monographie  du  Genre  Onothera  dont  le 
3e  fascicule  a  paru  au  Bulletin. 

jiiin,iu1.iiiiiinMiii1utiiiiiiiMiiiniiiiiiiiiiiMiiiiiiuiiuiiiiii»niMiiiiiuiiiiiMMUiiinuiniuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiniuiiiiiiiiiiiniiiMiiMiiil|||||-|1lli» 

Nous  avisons  nos  Collègues  et  Abonnés  que,  selon 
notre  coutume,  nous  leur  ferons  présenter  les  quittances 
pour  1909,  par  voie  de  recouvrement  postal,  à  partir 
du  ier  décembre. 


i  7'  Année  (3e  Série) 


N°  229 


Novembre   iqo8. 


BULLETIN 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 
de      géographie:     botanique 


> 

NEW  Y- 
BOTAN1CAL 


Dr  Dominique   CLOS 

Membre  correspondant,  décédé  à  Toulouse,  à  85  ans. 

Duc  de  DOUDEAUVILLE 

Membre  auxiliaire,  décédé  à  Bonnétable,  à  83  ans. 

Marcel  PETITMENGIN 

Associé  libre,  décédé  à  Malzéville,  à  27  ans. 


Jamais  notre  Académie  n'avait  été  si  éprouvée  que  cette  année.  Des 
plumes  amies  paient,  d'autre  part,  un  tribut  de  regrets  au  plus  jeune 
des  trois  défunts.  Nous  tenons  à  rendre  un  hommage  mérité  au 
vétéran  delà  botanique  qu'était  le  Dr  Clos.  Nous  ne  pouvons  oublier 
les  encouragements  et  l'appui  qu'il  nous  donna  quand  nous  fondâmes 
l'Académie.  Le  Directeur  du  Jardin  botanique  de  Toulouse  laisse  un 
nom  connu,  et  l'Académie  des  Sciences  avait  justement  apprécié  ses 
travaux  et  sa  science,  puisqu'elle  l'avait  élu  comme  membre  corres- 
pondant. 

Nous  nesaurions  omettre  non  plus  de  saluer  dans  sa  tombe,  le  noble 
duc  de  Doudeauville,  qui  appartenait  à  la  plus  haute  aristocratie  fran- 
çaise. Rien  de  ce  qui  concernait  la  science  et  les  belles  lettres,  ne  lui 
étaitétranger,  et  tout  spécialement  les  publications  qui  étaient  éditées 
dans  la  Sarthe,  trouvaient  place  dans  la  riche  bibliothèque  de  son 
magnifique  château  féodal. 

Nous  offrons  au  nom  de  l'Académie,  aux  familles  des  trois  regrettés 
confrères,  nos  plus  sympathiques  condoléances. 


I 


XIV  ACADÉMIE    Ut:    GÉOGKAPHIE    BOTANIQUE 

Marcel    PETITMENGIN 

SA    VIE,    SES  TZRAATATXIX:    (1881-1908) 


Marcel  Petitmengin,  après  avoir  essayé  de  la  chimie,  de'buta  fort 
jeune  dans  la  Botanique.il  e'tudia  d'abord,  avec  une  ardeur  peu  com- 
mune, la  flore  des  environs  de  Nancy  et  celle  des  Vosges,  puis,  en 
1903,  il  entreprit  son  premier  voyage  botanique  à  Zermatt.  La  rela- 
tion qu'il  en  fit,  ici  même,  est  pleine  d'attraits,  tant  au  point  de  vue 
scientifique  que  par  la  forme  :  avec  quelle  chaleur  et  quelle  élévation 
de  pensée  ne  nous  parle-t-il  pas  des  sauvages  et  grandioses  beautés 
des  paysages  alpestres  ? 

Il  a  désormais  acquis  l'amour  ardent  des  hautes  montagnes  et  de 
leur  flore,  et  il  va  rester,  jusqu'au  bout,  fidèle  à  cette  passion.  — 
En  1904,  nous  le  trouvons  en  Savoie,  faisant,  à  pied,  un  itinéraire 
capable  de  rebuter  les  plus  zélés  :  c'est  là  que,  revenant  par  le  mont 
Viso,  il  fait  la  connaissance  de  la  famille  Albert,  dont  il  devient  l'in- 
time ami,  presque  le  fils.  Tous  les  ans,  sauf  en  1906,  date  de  son 
voyage  en  Grèce  avec  M.  René  Maire,  il  ira  ainsi,  dans  ce  qu'il 
appelle  sa  «  dition  »,  passer  un  mois  ou  deux  pour  étudier  la  florede 
ce  coin  si  riche  de  la  chaîne  des  Alpes,  et  il  y  fera  de  nombreuses 
trouvailles. 

Entre  temps,  encouragé  par  notre  Secrétaire  perpétuel  et  par  moi- 
même,  à  entreprendre  l'étude  monographique  d'un  genre  important, 
il  choisit  les  Primevères  et  avec  son  ardeur  accoutumée,  il  étudie  les 
matériaux  du  Muséum  de  Paris,  de  l'Herbier  royal  de  Kew,  du 
Muséum  de  Florence,  de  l'Académie  des  Sciences  dePétersbourg,  de 
l'Herbier  Royal  de  Berlin,  etc.  — Il  publie  sur  ce  sujet,  qui  le  pas- 
sionne, de  nombreuses  notes,  et  crée  un  certain  nombre  d'espèces 
nouvelles. 

Peu  après,  M.  le  professeur  Lecomte  lui  confie  l'étude  des  Primu- 
lacées  et  Ericacées,  pour  la  flore  de  l'Indo-Chine,  en  cours  de  publi- 
cation. 

Tant  de  travail  ne  lui  suffit  pas  encore  :  il  publie,  avec  M.  René 
Maire,  le  résultat  de  la  mission  botanique  en  Grèce  ;  avec  M.  le  Pro- 
fesseur Godfrin,  une  Flore  analytique  de  la  Lorraine. 

Son  travail  de  préparateur  à  l'Ecole  de  Pharmacie,  lui  prend  tout 
son  temps  ;  il  sacrifie  ses  nuits  à  ses  études,  à  sa  vaste  correspon- 
dance, car  il  écrit  partout  :  à  ses  amis  d'abord,  à  la  plupart  des  éta- 
blissements scientifiques,  à  de  nombreux  botanistes  isolés;  sa  corres- 
pondance est  énorme,  absorbante  ;  mais  il  classe  encore  des  herbiers, 
envoie  à  ses  amis  des  renseignements  bibliographiques,  des  copies  de 
diagnoses,  etc. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    HOTAMQUE  XV 


Son  amabilité  n'a  pas  de  bornes,  pas  plus  que  son  activité  ;  ceux  de 
nos  collègues  qui  ont  assisté  à  la  session  de  Savoie  1907,  (qu'il  avait 
au  point  de  vue  Botanique,  magistralement  combinée),  se  souvien- 
dront de  sa  prodigieuse  activité.  La  fatigue  paraissait  n'avoir  point 
de  prise  sur  lui,  et  combien  d'entre  nous  enviaient  son  entrain  et  sa 
gaieté  ! 

Trop  de  travail  devait  l'enlever  à  notre  affection  et  à  la  Science,  au 
moment  où,  achevant  sa  thèse  de  Doctorat  es-sciences,  il  voyait  s'ou- 
vrir devant  lui  les  plus  belles  perspectives  ! 

Ayant  retracé  en  peu  de  lignes  sa  carrière  scientifique  si  courte  et 
si  bien  remplie,  il  me  reste  à  dire  un  mot  du  caractère  du  pauvre  ami 
perdu.  M.  Godfrin,  dans  le  discours  prononcé  sur  sa  tombe,  a  dit 
avec  vérité  :  «   C'était  le  modèle  de  toutes  les  vertus  ». 

Profondément  imbu  d'idées  religieuses,  il  savait  les  défendre  avec 
une  hauteur  de  vues  qui  imposait  le  respect  aux  plus  sceptiques. 
Son  dévouement  était  à  toute  épreuve  et  il  partageait  avec  nous  les 
joies  et  les  douleurs  les  plus  amères.  Son  esprit  ouvert  à  toutes  les 
conceptions  élevées  lui  créait  partout  de  solides  amitiés,  parmi  ses 
collègues  comme  parmi  les  humbles.  Nous  attendions  tous  ses  visites 
avec  joie  et  impatience. 

J'ai  assisté  l'an  dernier  à  une  scène  qui  est  restée  gravée  dans  ma 
mémoire,  et  qui  permettra  à  nos  collègues  de  juger  combien  solides 
étaient  les  affections  qu  il  s'était  nées  :  arrivé  à  l'Echalp  après  la 
session  de  Savoie,  je  l'ai  vu  tomber  dans  les  bras  de  l'humble  labou. 
reur  qu'est  notre  ami  Pierre.,  et  tous  deux  pleuraient  de  joie  ... 
Quoique  de  cœur  endurci  par  la  lutte  pour  la  vie  et  par  de  trop 
cruelles  épreuves,  je  ne  puis  sans  émotion,  me  souvenir  de  cette 
étreinte  fraternelle  entre  deux  êtres  si  profondément  différents. 

Pierre  devint  botaniste,  et  il  le  restera,  je  l'espère,  en  souvenir  de 
l'ami  perdu.  Quand  le  soleil  du  printemps  aura  chassé  les  neiges  qui 
recouvrent  les  froides  montagnes  et  que  les  premières  corolles  des 
Primevères  apparaîtront  sur  les  rocailles,  nous  penserons,  ami  Pierre, 
au  pauvre  disparu  ;  et  nos  larmes  diront  qu'il  a  emporté  dans  l'au- 
delà  un  fragment  de  nos  cœurs. 

Pour  terminer  ce  court  hommage  à  sa  mémoire,  nous  donnerons 
ci-dessous  la  liste  de  ses  principales  publications  scientifiques,  par 
ordre  chronologique  : 

Publications  de  Marcel  PETITMENGIN,  de  1900  à  1908 

1900  à  1904    Sept    articles    sur  la  flore   Lorraine  (Bulletin   Acad.    Géogr. 

Botanique). 
igo3  (?)    Souvenirs  d'herborisation  à  Zermatt  (B.  Ac.  G.   B.). 
1904     Promenade  botanique  dans  les  alpes  du  Briançonnais  {ibid.). 
1904    Notes  sur  quelques  hybrides  nouveaux  et  sur  la  dispersion  d'espèces 
rares  de  la  Savoie  et  duDauphiné  [ibid:). 


XVI  ACADEMIE    DE    f.EOGKAPHIE    BOTAtVlQUE 


1904  Contribution  à  la  flore  de  Lorraine  (Monde  des  Plantes). 

190D     Un  Gentiana  nouveau  pour  la    flore  française  (Monde  des  Plante?). 

1905  Sur  un  hybride  nouveau  :  X  Oxytropis  Arnaudi  (Monde  des  Plantes). 
igo5     Considérations  botaniques  sur  le  massif  du  Mont-Viso  (Bulletin  de  la 

Soc.  des  Sciences  de  Nancy;. 

1906  Sur  quelques  nouveautés  de  la  flore  Lorraine  (B.  Soc.  Se.  Nancy). 
1906     A  propos  des  Isatis  Djundjunae  et  I.  alpina  (ibid.). 

190(1     Excursions  botaniques  en  Savoie  (Monde  des  Plantes). 

1906     Notes  sur  la  flore  asiatique  (ibid.). 

1906    Note  sur  le  Gnaphalium  neglectum  (ibid.). 

1906  (?)     Quelques   nouveautés   botaniques  du   Queyras   (B.    Soc.    Sciences 

Nancy). 
k)07     Sur  quelques  Primevères  et  Androsaces  chinoises   (B.   S.  Se.  Nancy). 
11)07     Etudecomparative  sur  la  Flore  des  Andes  et  sur  celle  des  Alpes  euro- 
péennes (B.  Acad.  G.  B.). 

1907  Diagnoses  d'espèces  nouvelles  de  Primevères  (Monde  des  Plantes). 
1907     Contribution  à   l'étude  des    Primula  ées  sino-japonaises  (Bulletin  de 

l'Herbier  Boissier). 

1907  Sur  deux  nouveaux  hybrides  et  contribution  à  la  flore  Lorraine  (Bul. 
Soc.  Se.  Nancy). 

1907    Lysimachia  nouveaux  de  la  flore  chinoise  (Monde  des  Plantes). 

1907     Primulaceae  Wilsonianae  (B.  Ac.  G.    B.) 

1907  Primulacées  chinoises  de  l'Herbier  de  l'Académie  de  Géographie 
Botanique  (Bulletin  A.  G.  B.). 

1907  (Collaboration  avec  M.  Bonati).  Sur  quelques  plantes  de  la  Nouvelle- 
Calédonie  (B.  Herb    Boissier). 

1907  Etude  des  plantes  vasculaires  récoltées  en  Grèce,  mission  de.  1904 
(collab.  avec  M     Maire)  (B.  Soc.  Se.  Nancy. 

1907  Mise  au  point  sur  la  flore  Lorraine  (Comptes  rendus  Assoc.  pour 
l'avaicement  des  Sciences). 

1907  Compte-rendu  de  la  session  de  Savoie  (B.  Ac.  Géogr.  Botan.). 
1907-190S     Flore  analytique  de  Lorraine  (en  collaboration  avec  M.  Godfrin). 
iqo8     Revue  critique  des  Primulacées  asiatiques  (B.  Acad.  Juillet-Août). 

1908  Notes   sur   quelques  plantes  lorraines  (B.  Soc.  des  Sciences  Juillet). 
1908     Etude  des  plantes  vasculaires  récoltées  en  Grèce  (mission  1906)  2  fas- 
cicules (en  collab.  avec  M.  R.  Maire)  (Bull.  Soc.  Sciences  Nancy). 

G.    BONATI. 


NOMINATIONS 

Par  décision,  en  date  des  20  août  et  8  septembre,  ont  été  nommés 
membres  de  l'Académie  : 

M.  Jahandiez  (Emile),  quartier  des  Salettes,   Carqueiranne  (Var), 
présenté  par  Mgr  H.  Léveillé  et  M.  Blin. 

M.  Chassagne,  Docteur  en  médecine,  licencié  ès-lettres,  à  Lezoux 
(Puy-de-Dôme),  présenté  parM?r  Léveillé  et  M.  Ant.  Lauby. 

M.  Oskar  Brander,  chef   de  gare    de  Fredriksberg,  à  Helsingfors 
(Finlande),  présenté  par  Msr  H.  Léveillé  et  M.  Fedtschenko. 

Le  Directeur  :  A.  Engler. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  449 


PLANTES  D'ESPAGNE 

Par  le  F'e  SENNEN 

ANNÉES  1906  &  1907 


L'idée  de  publier  des  plantes  d'Espagne  par  séries  annuelles 
avec  étiquettes  imprimées  (séries  dont  le  nombre  peut  varier 
selon  les  circonstances),  nous  est  venue  pendant  un  séjour  fait 
en  Castille.  Et  comme  nous  pensions  en  nous-même  à  la  réa- 
lisation de  ce  dessein,  il  nous  fut  suggéré  du  dehors  par  plu- 
sieurs de  nos  amis. 

La  demande  immédiate  d'un  certain  nombre  de  souscriptions 
nous  prouva  que  nous  répondions  à  un  désir;  depuis  elles  se 
sont  accrues  et  nous  en  comptons  des  diverses  contrées  de 
l'Europe. 

Secondé  dans  la  récolte  et  la  dessiccation  par  notre  zélé  et 
dévoué  confrère,  le  frère  Elias,  nous  nous  mîmes  immédiate- 
ment à  l'œuvre  ;  à  la  fin  de  l'année  nous  pouvions  offrir  217 
numéros  représentés  par  des  plantes  du  cours  supérieur  de 
l'Ebre,  du  plateau  sablonneux  de  Valladolid,  des  bords  de 
l'Océan  et  des  coteaux  de  la  Catalogne.  Cette  année,  nous 
avons  atteint  le  numéro  520,  présentant  des  plantes  de  Cata- 
logne et  de  Castille,  et  quelques  raretés  de  diverses  régions. 

Nous  aimons  à  rééditer,  ici,  la  promesse  que  plusieurs  fois 
nousavons  eul'occasion  d'adresser  à  nos  bienveillants  et  dévoués 
souscripteurs  :  que  le  côté  esthétique,  parfois  négligé  dans  les 
collections  botaniques,' sera  une  de  nos  ambitions  et  l'objet 
constant  de  tous  nos  efforts,  ne  reculant  devant  aucun  des 
nombreux  soins  et  manipulations  que  réclame  une  parfaite  des- 
siccation. 

Novembre  18 


430  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Nous  apporterons  aussi  la  plus  grande  attention  au  choix  des 
espèces  dans  les  re'gions  diverses  que  nous  serons  appelé  à 
explorer,  nous  efforçant  de  faire  figurer  les  formes  intéressantes 
ou  nouvelles. 

Il  nous  semble  que  des  plantes  non  banales  parfaitement  pré- 
parées seront  toujours  bien  reçues  par  nos  souscripteurs  ;  et  si 
nous  n'avons  pas  la  satisfaction  d'offrir  à  tous  des  spécimens 
nouveaux,  nous  voudrions  qu'ils  fussent  assez  beaux  pour 
trouver  place  dans  leurs  chères  collections,  où  Ton  aime  à  voir 
figurer  des  spécimens  de  provenances  diverses. 

Nous  devons  à  M.  Carlos  Pau,  le  savant  et  zélé  botaniste  de 
Segorbe,  si  connu  par  ses  nombreux  et  doctes  écrits  sur  la  flore 
d'Espagne,  qui,  chaque  année,  établit  ses  centres  d'herborisa- 
tions dans  des  régions  très  diverses,  qui  possède  en  plantes  et 
livres  beaucoup  de  ce  qui  a  paru  sur  la  flore  de  son  pays  ; 
nous  devons  aussi  à  notre  vieil  ami  de  France,  Monsieur  le 
Chanoine  H.  Coste,  qu'a  élevé  si  haut  sa  magnifique  Flore 
illustrée  de  la  France  ;  nous  devons  à  la  compétence  et  à  l'iné- 
puisable obligeance  de  ces  deux  botanistes,  ainsi  qu'à  quelques 
autres  pour  des  cas  particuliers,  la  revision  complète  de  nos 
séries  et  la  détermination  des  plantes  que  ni  le  temps,  comme 
le  défaut  d'ouvrages  et  notre  connaissance  imparfaite  de  la  flore 
d'Espagne  ne  nous  permettent  pas  de  faire  par  nous-même. 
Quant  à  nous,  nous  croyons  remplir  notre  tâche  en  observant 
sans  cesse,  en  rapprochant  nos  observations,  autant  que  notre 
coup  d'œil  et  la  mémoire  des  formes  nous  le  peuvent  per- 
mettre, et  en  émettant  nos  modestes  jugements. 

A  tous  nos  souscripteurs,  nous  demandons  de  nous  continuer 
leur  bienveillance,  de  s'intéresser  pour  notre  publication  auprès 
de  leurs  amis,  et  de  vouloir  bien  nous  adresser  à  nous-même 
tout  ce  qui  peut  intéresser  le  travail  que  nous  avons  entrepris, 
que  nous  poursuivrons  avec  la  constance  que  nous  apportons 
en  toute  chose,  et  dont  le  succès  est  entre  leurs  mains. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  454 

i .  Rammculus  olyssiponensis  Pers. 

Var.  escurialensis  (B.  R.)  Sennen  et  Pau. 

(i)  «  Plante  variable  pour  les  feuilles  :  certaines  formes  ne  se 
peuvent  distinguer  facilement  du  R.  olyssiponensis  P.  =  R. 
Hollianus  Rchb.  et  R.  suborbiculatus  Freyn.  » 

3.  R.  mollis  Freyn  r=  monspeliacus  Asso,  Synopsis,  p.  71  ; 
Freyn  ap.  Willkomm  et  Lange  prodr.  III,  p.  920. 

Le  R.  monspeliacus  L.,  forma,  existe  seulement  en  Catalogne 
(Trémols  !  Vayreda  !-  Sennen). 

4.  M.  le  Chanoine  H.  Coste,  me  dit  que  l' Adonis  vernalis  L. 
distribué  de  Castille  n'est  pas  identique  à  celui  qu'il  récolte 
depuis  longtemps  sur  les  Causes  de  l'Aveyron. 

Le  numéro  5  représente  une  forme  réduite  des  coteaux  secs, 
uniflore  ou  au  moins  très  pauciflore  [A.  Jovinienii  Sen.  et 
Elias),  que  j'ai  été  heureux  de  dédier,  de  concert  avee  le  frère 
Elias,  à  mon  vénéré  et  bien  cher  maître,  le  cher  frère  Jovinien, 
visiteur  auxiliaire  de  nos  communautés  d'Espagne.  Il  y  a  lieu 
de  remarquer  que  les  fleurs  de  la  forme  castillane  sont  nette- 
ment jaunes  et  gardent  leur  couleur  en  herbier  ;  au  moment  de 
l'éclosion  sépales  et  pétales  offrent  une  teinte  très  foncée  de 
violet. 

14.  Fumaria  muralis  Sond. 

Var.  Paui  Sen.  =  F.   agraria  Duf.  (e  loco). 

Grandiflora  sepalis  maximis  ovatis  mucronatis  marginis  basi 
dentatœ  obselete  mucronata  verruculosa.  PI.  elata. 

Hab.  :  CastiMe  :  Ameyugo,  Ayuelas,  Pancorbo  ;  haies,  murs, 

rochers  jusque  vers  960  m.  d'altitude. 

16.  Malcolmia  patula  (Lag.)  DC. 

Plante  sûrement  annuelle  et  non  de  racine  ligneuse,  comme 
disent  les  auteurs. 

17.  Sisymbrium  altissimum  L. 
Var.  subhastatum  (Lag.)  =  S.  Columnœ  Jacq.  var.  leiocar- 


(1)  Nous  devons  à  M.  Pau  les  diagnoses  latines  et  les  notes  qui  accom- 
pagnent les  espèces  les  plus  curieuses. 


452  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

puni  DC.  sec.  auct.  'quorum  ;  S.  subhastatum   Lag.  gen.  et  sp. 
p.  20,  n°  258  an  Willd.?)  ;  S.  longisiliquosum  Willk. 

20.  Erysimum  grandiflorum  Desf. 

Var.  longistylum  Sen.  et  Pau  var.  nova. 

Gracile  foliis  laevis  artgustioribus  stylo  elongato.  Ad  varietatem 
simplicem  Willk.  pertinet,  sed  non  humilior  planta  est.  E. 
myriophyllum  Lge.  folia  numerosa  et  densiora  habet. 

Desfontaines  (FI.  atl.  II,  p.  86)  compare  son  espèce  avec 
I'jE".  pannonicum  Crantz,  et  lui  attribue  des  feuilles  étroitement 
lancéole'es  et  les  supérieures  linéaires  lancéolées  :  donc,  cette 
forme  ne  peut  représenter  le  type,  puisque  ses  feuilles  cauli- 
naires  sont  étroitement  linéaires.  Notre  plante  entre  certaine- 
ment dans  YE.  myriophyllum  Lge. 

22  et  23.  Arabis  auriculata  Lamk.  sous  les  variétés  leiocarpa 
Sen.  et  Pau  et  puberula  Asso  [A.  Malinvaudiana  Coincy). 
Parmi  la  forme  puberula  se  trouve,  dans  certaines  parts,  une 
grande  forme  robuste,  qui  serait,  au  sentiment  de  notre  savant 
confrère  C.  Pau,  un  hybride  entre  les  A.  parvula  Dut.  et  A. 
auriculata  Lamk. 

24.  Arabis  stricta  Huds. 

Nous  ne  pensons  pas  que  ce  soit  la  forme  normale.  En  tout 
cas,  elle  diffère  des  exemplaires  du  Larzac  (Aveyron),  bien  plus 
grêles  que  nous  a  fournis,  avec  bien  d'autres  espèces,  notre 
excellent  ami,  le  savant  auteur  de  la  Flore  illustrée  de  la 
France. 

25.  Cette  belle  espèce,  abondante  par  colonies  dans  les  ter- 
rains incultes  aux  environs  d'Ameyugo  Castille  ,  se  combine, 
croyons-nous,  avec  VA.  auriculata  Lamk.  et  forme  A.  auricu- 
lata X  parvula  S.  et  P. 

26.  Draba  ciliaris  L.  (excl.  syn.  et  patria!) 

Cette  espèce,  plus  ou  moins  modifiée,  a  été  décrite  sous  D. 
Dedeana,  par  Boissier  et  Reuter  ;  sous  D.  Mawii,  par  Hooker  ; 
et  sous  D.  Zapaterii,  par  Willkomm.  La  forme  distribuée  des 
rochers  de  Cellorigo  (Castille)  est  le  D   Maivii  Hook. 

Linné  la  publia  et  cultiva,   se   trompant  sur  la  localité  ou 


ACADÉMIE  DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  453 

induit  en  erreur  par  celui  qui  lui  procura  les  graines.  La  des- 
cription de  Gérard  est  inacceptable  pour  lui  donner  une  tige 
rameuse.  Linné  la  considère  comme  ressemblant  uniquement 
au  D.  aiioides  :  or,  il  n'est  pas  d'autre  espèce  à  fleurs  blanches 
qui  puisse  être  rapportée  à  cette  dernière. 

27.  Alyssum  Costei  S.  et  P.  sp.   nov. 

Diffère  de  Y  Alyssum  Lapeyrousianum  Jord.  var.  angustifo- 
lium  Willk.,  par  ses  tiges  courtes,  ses  grappes  réduites  et 
denses,  ses  silicules  non  atténuées,  orbiculaires,  sa  florai- 
son très  précoce  (avril)  et  ses  iruits  mûrs  en  mai,  malgré 
une  altitude  voisine  de  600  m.  ;  tandis  que  VA.  Lapeyrousia- 
num Jord.  des  rochers  de  Villefranche  (Pyr.-Orles),  vers  400  m, 
ne  fleurit  qu'en  juin,  ainsi  que  j'ai  pu  le  constater  de  mes  yeux 
pendant  plusieurs  années,  et  comme  l'indique  H.  Coste,  FI.  de 
la  Fr.,  I,  p.  1 14. 

Hab.  Castille  :  Bugedo,  rochers  calcaires,  vers  600  m. 
(Sennen  et  Elias). 

29.  Biscutella   asperifolia  S.  et  P.  sp.   nov). 

A  B.  turolensi  Pau  =  B.  pyrenaica  Willk.  (non  Huet), 
differt  pilositate  rigida  siliculisque  majoribus. 

Hab.  :  Castille,  montagnes  entre  Miranda  de  Ebro  et  Pan- 
corbo  ;  rochers  et  éboulis  à  Valverde  et  à  Pancorbo  vers  700  m. 
(Sennen  et  Elias)  ;  Sierra  du  San  Lorenzo  au  Monte  del  Oro, 
vers  1900  m.  (Pau). 

3o.  Iberis  Lagascana  DC. 

Var.  Eliasii  Sen.  et  P.  var.  nova. 

Rosularum  folia  oblonga-spathulata  crenata,  caulinaria  subin- 
tegra,  siliculœ  arctae  corymbosœ,  lobis  triangularis  obtusiusculis 
vel  mucronatis,  stylo  majoribus,  aequabilibus  seu  longioribus. 

Hab.  Castille  :  Montagnes,  principalement  dans  les  éboulis, 
entre  Miranda  de  Ebro  et  Pancorbo,  de  600  m.  vers  1000  m. 
(Sennen  et  Elias). 


454  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 


32.  Helianthemum  salicifolium  (L.)  Pers. 

Var.  vallisoletanum  Si  et  P.  =  H .  salicifolium. 

Var.  trifoliatum  Willk.  ipro  parte). 

Willkom  réunit  dans  sa  variété  trifoliatum  les  formes  qui  ont 
des  bractées  avec  des  stipules  persistantes  tant  de  Y  H.  salicifo- 
lium P.  que  de  Y  H.  intermedium  Thib.  La  forme  correspon- 
dant à  cette  dernière  pourrait  donc  être  H.  intermedium  Thib. 
var.  tribracteatum  S.  et  P.  =  H.  salcifol.,  var.  trifoliatum 
Willk.  (p.  p.). 

35.  Reseda  fruticulosa  L.  ;  Pau,  Act.  Soc.  esp.hist.  nat.  (1898), 

p.  116. 

Linné  distingua  suffisamment  cette  espèce  pour  le  botaniste 
qui  connaîtrait  les  formes  exclusivement  espagnoles,  car  parmi 
les  caractères  donnés  on  lit  qu'il  la  donna  comme  moyenne 
entre  le  R.  undata  et  le  R.  alba,  tiges  élevées,  pinnules  foliaires 
fines.  Au  R.  undata  R.  gigantea  Lœfling  !  e  loco),  il  donne  des 
tiges  striées-anguleuses,  et  des  capsules  les  plus  grosses  du 
genre. 

36.  Astrocarpus  Clusii  Gay. 

Var.  parviflorus  Sen.  et  Pau. 

Syn.  Reseda  purpurascens,  b-gyne,  foliis  linearibus  integer- 
rimis,  fructu  corniculis  quinque  obtusis.  Lœfling  iter,  p.  291 
(e  loco  matritensi  !).  —  Flores  minores. 

37.  Silène  hirsuta  Lag. 

Cette  espèce  devrait  changer  son  nom  par  celuiS.  scabriflora 
Brot.  Flora  lusit.,  II,  p.  184  1 1804  ,  antérieur  d'un  an  à  la  créa- 
tion de  Lagasca. 

38.  Silène  colorata  Poir. 

Var.  angustifolia  Willk. 

Un  bon  nombre  d'espèces  se  présentent  sous  la  forme  angus- 
tifolia, et  sur  le  même  pied,  on  pourrait  dire  latifolia  pour  les 
feuilles  radicales  et  angustifolia  pour  les  caulinaires.  Tant  en 
Espagne  qu'aux  Baléares,  le  S.  glauca  Pourr.  type  croît  en 
compagnie  de  la  forme  angustifolia. 


ACADÉMIE    DE     GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  455 


40.  Dianthus  brachyanthus  Boiss. 

Le  type  vrai  n'existe  qu'à  la  Sierra  Nevada  et  comprend  la 
varie'té  nivalis  Willk.  Boissier  l'identifie  avec  le  D.  subacaulis 
Vill.,  disant  :  «  Je  n'ai  pas  vu  de  bons  échantillons  du  D. 
subacaulis  Vill.,  mais  le  crois  identique  avec  ma  variété,  etc.  ». 

On  doit  exclure  la  forme  des  Asturies,  qui  appartient  à  la 
même  forme  que  nous  distribuons  des  rochers  de  Valverde, 
vers  85o  m.  (Castille).  La  figure  de  Boissier,  telle  qu'elle  est,  ne 
peut  servir  à  la  distinction.  La  plante  de  la  Sierra  Nevada  se 
caractérise  par  les  feuilles  des  turions  très  glauques  et  courtes. 
Les  tiges  varient,  grandissent  et  la  plante  devient  plus  élevée  à 
mesure  que  la  région  descend. 

Voici  la  synonymie  de  notre  numéro  : 

D.  brachyanthus   Boiss.,  var.    tarraconensis   Costa  AmpL, 

p.    5i   (1873),    suppl.    p.    12    (1877);    D.    brachyanthus  Boiss. 

p.  alpina  Willkomm  prodr.  III,  689  (1878).  Nom  inexact  parce 

que  la  plante  est  aussi  montana. 

D.  2  petalis  subrotundis,  albis  et  rubris  Asso  !  Synopsis,  p.  58 
(e  loco  Rodenas  !  Drihuela  !  et  Muela  de  San  Juan  !) 

La  forme   de  la   Clappe,  près   Narbonne  (Aude),  FI.  de  Fr. 

Rouy   et   Foucaud,    III,   p.    192,  que   nous  y  avons  récoltée 

plusieurs  fois,  et  que  nous  avons   également  trouvée  dans  les 

Corbières,  rochers  de  Feuilla,  a  un   mode  de  végétation  tout 

différent  de  celui  des  rochers  de  Valverte,  des  fleurs  beaucoup 

plus  grandes,  de  sorte  qu'on  éprouve  une  certaine  répugnance 

à  les  identifier. 

42.  Arenaria  triflora  L.  forma 

Correspond  à  A.  grandiflora  Ail.  var.  aculeata  Scop.  (ex 
Willkomm  !  Suppl.  p.  277).  La  plante  des  coteaux  et  pentes  des 
montagnes  de  Bugedo  et  Valverde,  vers  600  m.,  nous  a  paru 
bien  différente  des  formes  ou  variétés  de  VA.  grandiflora  Ail. 
des  massifs  du  Coronat,  21 65  m.,  et  de  Madrés,  2460  m. 
(Pyr.-Orles),  où  nous  l'avons  recueillie  entre  1900  m.  e\ 
2400  m, 


456  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQBE 


43.  A.  ciliaris  Loscos  1 

Forme  très  typique,  et  identique  aux  exemplaires  communi- 
qués par  Loscos  lui-même.  C'est  Y  A.  obtusiflora  Kze  var. 
ciliaris  Pau,  cart.  III,  p.  3  (1906).  De  même  que  la  race 
Alyssum  Costei  S.  et  P.,  cette  espèce  est  nouvelle  pour  la 
vieille  Castille. 

Hab,  :  Montagnes  d'Obarenes,  vers  950  m.  (Sennen  et 
Elias). 

44.  Cerastium  brachypetalum  Desp. 

Var.  eriocaulon  S.  et  P.  var.  nova. 
Planta  magis  vestita  pilis  longioribus. 

Hab.  Castille  :  Ameyugo,  haies,  talus  herbeux,  friches 
(Sennen  et  Elias). 

48.  Linum  narbonense  L. 

Var.  microphyllum  S.  et  P.,  var.  nova. 

Feuilles  courtes,  élargies  à  la  base,  tiges  moyennes,  plutôt 
pauciflores. 

Nous  avons  observé  le  L.  narbonense,  depuis  les  premiers 
coteaux  des  bords  de  la  mer  (la  Clappe  de  Narbonne;  garigues 
de  la  Nouvelle  ;  île  de  TAute)  jusque  sur  les  collines  de  Feuilla, 
vers  600  m.  (Aude-France),  sur  les  coteaux  de  Castille  à  Bugedo 
et  aussi  dans  les  vallées  des  Pyrénées-Orientales.  Nous  avons 
pu  constater  que  la  plante  est  très  variable,  parfois  à  feuilles 
imbriquées,  courtes,  couchées  [L.  rejlexum  Ait.,  FI.  de  Fr., 
Rouy  et  Foucaud,  IV,  p.  66)  =  L.  narbonense  L.,  var. 
reflexum  Sen.,  à  cymes  plus  ou  moins  multifiores  et  grandi- 
flores. 

5o.  Erodium  prœcox  (Cav.)  Willd. 

Var.  bipinnatum  (Cav.)  S.  et  P. 

Plante  presque  glabre  et  en  cela  elle  est  différente  de  YE. 
prœcox  Cav.  (non  auct.  omn.)  qui  est  une  plante  poilue, 
cendrée-papilleuse. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  457- 

5i.  Rhamnus  alaternus  L. 

Var.  orbiculatus  S.  et  P.,  var.  nova. 

Feuilles  très  petites  orbiculaires. 

Hab.  Castille  :  Bugedo,  talus  (Sennen  et  Elias). 

52.  Adenocarpus  vallisoîetanus  Sen.  et  P.  sp.  nova  =  A.  vil- 

losus  Lge  !  (non  Boiss.). 

* 

Planta  eglandulosa,  caulibus  cinereo-hirsutis,  foliolis  oblon- 
gis  elongatis  stipulis  subulatis  pedunculo  plus  duplo  longiori- 
bus,  floribus  parvis,  calycibus  tomentoso-villosis,  vexillo  obo- 
vato-orbiculari  extus  pubescenti,  leguminibus  virentibus  ut  in 
complicato,  seminibus  ovato-lenticularibus,  fusco  virescentibus 
nigro-maculatis.  Variât  foliis  minoribus. 

Hab.    Castille   :   Valladolid,    pinèdes    sablonneuses   près   la 

station  El  Pinar.  (Sennen  et  Hno  José). 

5j.  Astragalus  Stella  Gn. 

Var.  minor  Sen.  et  Pau  =  A.  sesameus  L.  var.  ambiguus 
Rouy,  FI.  de  Fr.,  R.  et  Fouc,  V,  p.  i63. 

Differt  leguminibus  brevioribus  crassioribusque  à  typo. 

Hab.  Castille  :  Valladolid,  coteaux  argilo-calcaires  près  de 
la  ville  (Sennen). 

58.   Astragalus  Hypoglottis  L. 

Je  cite  textuellement  Pau  in  Sociedad  Aragonesa  de  ciencias 

naturales  «  Vease  como  Linneo,  al  compararla  con  su  A.  pen- 

taglottis  la  distingue  »  : 

Similitudinem  gerit  cum  A.  pentaglotto,  sed  magis  cau- 
lescens..,  flores...  in  capitulo-rotundato...  Legumen...  testa 
pilis  ^non  squamis  ferrugineis.) 

Linneo,  ademas,  la  diô   como   propia  de   Espaha,   y  de  la 

Penînsula  no  conozeo  otra  especie  en  la  que  mejor  cuadren 

estos  caractères».  Pau  Soc.  arag.    de  ciencias  Nat.  (1905)  IV, 

p.  292. 

59.  Hippocrepis     commutata  Pau  !  =  H.  scabra  Auct.  Matrit. 

(non  DC). 

«  Diffère  de  V  H.  scabra   DC.  par  sa  plus  grande  robustesse, 


458  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

feuilles  plus  étroites,  pédoncules  plus  longs,  fleurs  plus  petites, 
étendard  ovale  (non  obovale),  légumes  plus  grands.  »  Pau, 
Soc.  arag.  de  ciencias  Nat.,  tomo  II,  p.  274  (1903). 

60.  Spirœa  rhodoclada  Levier,  Deux  excurs.,  p.  26  (1880). 

=  S.  crenata  Cav.  descripc.  de  las  pi.  n°  1087  (1802);  5. 
flabellata  Lange!  pugillus  IV, p.  338;  Willk.  prodr.  fl.  hisp.  III, 
p.  242;  S.  hypericifolia  Casaviella  pi.  espont.  de  Navarra, 
n°  220  (1880). 

61 .  Paronychia  capitata  Lamk. 

Var.  imbricata  S.  et  P.,  var  nova. 

La  forme  de  Valverde  (Castille)  nous  paraît  intermédiaire, 
par  ses  feuilles  imbriquées  très  densément,  accompagnées  très 
visiblement  de  bractées  scarieuses  lancéolées-aiguës,  des  formes 
pyrénéenne  et  austro-orientale  :  cette  dernière  est  microphylle, 
tandis  que  la  forme  pyrénéenne  que  nous  avons  nous-même 
récoltée  dans  les  Pyrénées-Orientales  et  les  Pyrénées  centrales, 
a  les  feuilles  plus  grandes,  plus  élargies,  bien  plus  écartées, 
ainsi  que  les  souches  moins  ligneuses. 

Hab.  Castille:  Valverde,  montagnes  de  droite  et  de  gauche, 
vers  85o  m.  (Sennen  et  Elias). 

64.  Pistorinia  hispanica  DC. 

Var.  brachy siphon  S.  et  P.  forma  erecta. 

Ce  numéro,  par  le  port,  l'inflorescence,  la  longueur  du  tube 
corollin  et  sa  couleur  rappelant  celle  des  Erythrœa,  est  bien 
différent  du  numéro  précédent. 

Notre  confrère  de  Segorbe  lui  donne  la  synonymie  suivante  : 
Cotylédon  Pistorinia  Ortega  in  Quer  fl.  esp.,  t.  VI,  tab.  XIX, 

fig.  2- 

Ortega  et  les  auteurs  qui  suivirent  la  font  synonyme  du 
CotyUdon  hispanica  L.  ;  mais  en  comparant  la  figure  citée  avec 
celle  donnée  par  Linné  (Lœfling  iter  hisp.  tab.  I,  fig.  1),  on 
voit  que  la  forme  longiflora  doit  être  prise  pour  typique. 
Boissier  en  changeant  en  Pistorinia  Sal\mannii  son  primitif 
P.  breviflora,  dit  avoir  vu  des  formes  parviflores  du  type, 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  459 

Notre  plante  diffère  du  type  par  la  brièveté  du  tube  corollin 
6-8m/m,  tandis  que  celui-ci  a  i2"7m  et  plus.  Pau  possède  cette 
même  forme  de  l'herbier  de  Pavon. 

Hab.  Castille  :  Gastromonte,  garigues  de  la  Santa  Espina, 
et  divers  lieux  incultes  sur  la  petite  ligne  de  Valladolid  à 
Rioseco  (Sennen). 

65.  Ribes  alpinum  L. 

Var.  Sennenii  Pau  var.  nova. 

Folia  parva  plus  minusve  rotundata,  subtus  glauca  trilobata, 
lobis  crenatis  et  floribus  brevissime  pedunculatis. 

66.  Saxifraga  cunei folia  Cav.  icônes  !  (non  Cavanilles 
observaciones  II,  33o  (1797),  quae  ad  S.  paniculatam  Cav.  ! 
descripciôn  de  la  plantas,  n°  io36  (1802)  pertinet. 

Belle  plante  des  rochers  et  vieux  murs.  Hab.  Castille  : 
Valverde,  Burgedo,  Encio.  (Sennen  et  Elias). 

67.   Œnanthe  crocata  L. 

Var  apiifolia  Willk. 

La  plante  distribuée  des  fossés  d'Algorta,  bords  de  l'Océan, 
correspond  parfaitement  avec  la  figure  de  Brotero  (Fitografia  I, 
tab.  3 3)  ;  uniquement  les  fruits  y  sont  dessinés  une  idée  plus 
petits.  C'est  une  forme  qui  se  distingue  facilement  par  les  dents 
foliaires  profondes,  étroites  et  aiguës.  Il  nous  paraît  utile  de 
noter  que  la  plante  fraîche  exhale  une  agréable  et  forte  odeur 
de  céleri  (Apium  graveolens). 

73.  Scabiosa  monspeliensis  Jacq. 

Nous  avions  d'abord  cru  qu'elle  se  rapportait  au  S.  stel- 
lata  L.  (veraj.  On  prend  généralement  cette  dernière  pour  une 
variété  de  l'espèce  orientale  :  6".  papposa  L.  ;  nous  la  croyons 
bonne  espèce  de  l'Europe  austro-occidentale. 

80.  Santolina  rosmarinifolia  L. 

Ad  var.  cinerea  Pau  et  Merino  vergens. 

Notre  plante  diffère  de  cette  variété  par  ses  tètes  égales,  un 
peu  plus  petites  que  dans  le  type,  tandis   que  dans  la  variété 


460  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

cinerea  vraie,   les  têtes  sont  très  inégales.  Le  n°  79  ne  repré- 
sente pas  le  type  de  l'espèce,  mais  une  forme  plus  développée. 

82.  Carduus  Reuterianus  Boiss.,  forma  albiflora. 

Assez  souvent  nous  avons  rencontré  ces  cas  d'albinisme  dans 
le  groupe  des  chardons,  principalement  dans  les  espèces  sui- 
vantes :  C.  tenuiflorus  Curt.,  Galactites  tomentosa  Mœnch., 
Silybum  Marianum  Gaertn.  Synonymie  :  C.  cephalothus 
Loscos  !  et  Pardo,  séries  inc,  p.  5j  (non  Viv.ï.  Willkomm, 
suppl.,  p.  104,  l'identifie  avec  le  type. 

84.  Scor\onera  angustifolia  L. 

Caule  erecto,  foliis  subuJatis  strictis  Lœfling  !  (e  loco)  iter 
hisp.,  p.  294, 

Le  S.  graminifolia  L.  a  des  feuilles  linéaires-ensiformes  :  il 
ne  peut  donc  correspondre  à  ce  numéro. 

Asso  !  et  Cavanilles  !  furent  aussi  de  notre  avis.  La  confusion 
fut  due  à  l'oubli  de  la  phrase  de  Lœfling,  transcrite  ci-devant, 
et  qui  n'admet  pas  de  discussion  possible  pour  ceux  qui  pos- 
sèdent la  plante  de  Madrid,  qui  se  doit  prendre  pour  localité 
classique. 

95.  Omphalodes  linifolia  Mœnch,  forma  leiocarpa  S.  et  P. 

Membrana  nucularum  dorso  calva. 

Hab.  Castille  :  Gastromonte,  garigues  de  la  Santa  Espina 
(Sennen). 

96.  O.  linifolia  Mœnch.,  forma  trichocarpa  S.  et  P. 

Nucularum  membrana  apud  summum  hispida  in  dorso. 
Hab.  Castille  :  Valladolid,  pinèdes  sablonneuses  (Sennen  et 
Hn0  José). 

97.  Linaria  origanifolia  DC.  forma. 

Plante  très  variable  pour  l'indument,  les  tiges,  la  taille,  les 
corolles,  les  feuilles,  la  durée  de  son  existence.  Notre  plante 
est  annuelle  ;  elle  se  rapporte  assez  à  la  forme  L.  Muteli 
Timbal. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  461 


99.  L.  cœsia  (Lag.)  DC. 

Var.  stenophylla  Sen.  et  Pau  var.  nova. 

Diffère  du  type  par  les  feuilles  plus  longues,  ainsi  que  les 
e'perons;  la  dessiccation  communique  aux  fleurs  une  teinte 
violacée  qu'elles  n'ont  pas  sur  le  vif,  couleur  jaune. 

Hab.  Castille  :  Valladolid,  pinèdes,  talus  (Sennen  et  Hno 
José). 

102.  Pedicularis comosa  L. 

Var.  schi\ocalyx  Willk.  et  Lge  !  II,  p.  609. 

Cette  variété  nous  a  été  obligeamment  signalée  par  M  .  Bonati, 
qui  fait  une  étude  spéciale  de  la  famille  des  scrofulariacées. 

Hab.  Castille  :  Montagnes  de  Foncea,  de  Pancorbo,  d'Oba- 
renes,  entre  800  m.  et  1000  m.  (Sennen  et  Elias). 

101  et  108.  Linaria  filifolia  Lag. 

Var.  glulinosa  Lge  !  (non   L.  glutinosa  Lk.  et  Hoffm.). 

Diffère  du  type  (qui  jusqu'ici  n'est  guère  connu  que  de  la 
campagne  madrilène)  par  les  feuilles  plus  courtes  et  les  capsules 
plus  brièvement  pédunculées.  Le  revêtement  glanduleux  est 
quelque  peu  variable. 

Valladolid  et  Olmedo  sont  les  deux  seules  localités  citées  par 
Lange  (Willkomm  et  Lange  Prodr.  flor.  hisp.  II,  p.  567). 

La  plante  d'Almedo  est  identique  au  n°  108.  Nous  pensons 
que  le  n°  10 1  est  une  forme  plus  développée  venant  dans  une 
meilleure  terre. 

106  X  Thymus  Sennenii  Pau  Boletin  Soc.   Arag.  cienc.  nat. 
(1907)  p.  29  =  7.  Mastichina  X  Serpyllum  S.  et  P. 

Differt  à  T.  Jovinienii  S,  et  P.  (T.  Chamœdrys  X  Masti- 
china S.  et  P.)  foliis  angustioribus  longe  cuneatis,  dentibus 
calicis  magis  angustis. 

Hab.  Castille  :  Bugedo,   friches  (inter  parentes)  (Sennen  et 

Elias). 

107  X  T.  ibericus  Sen  et  Pau  (T.  Mastichina  X  hispanicus 
S.  et  P.).  Nous  avions  d'abord  rapporté  cet  hybride  nouveau 
au  T.  mixtus  Pau  forma  laxa  {T.  Mastichina   X  Zygis)   Pau. 


462  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTAMQUE 


De  nouvelles  observations  nous  ont  amené  à  constater  l'ab- 
sence du  T.  Zygis  L.  et  la  présence  du  T.  hispanicus  Poir,, 
espèce  indiquée  en  Espagne  sans  mention  de  localité. 

Nous  espérons  pouvoir  distribuer  l'an  prochain  cette  inté- 
ressante espèce,  que  nous  avons  été  plus  d'un  an  sans  pouvoir 
identifier. 

Diffusus  viridifolius  foliis  oblonge  linearibus  planis,  obso- 
lète  denticulatis    dentibus    1-2   calycibus   minoribus   dentibus 

longioribusque. 

Hab.  Castille  :  Miranda  de  Ebro,  terrains  vagues  (Elias). 

112.   T.  Loscosii  Willk. 

Var.  oxyodonthus  S.  et  P.  var.  nova. 

Gracilior  calycibus  duplo  minoribus  dentibus  longioribus 
angustiori  busqué. 

Hab.  Castille  :  Valladolid,    terrains  incultes  ;  Castromonte, 

garigues  de  la  Santa  Espina  (Sennen). 

ii  3.  Calamintha   rotundifolia    Willk.  ;    Acynos  purpurascens 
Persoon  Synopsis  II,  p.  i3i  (1807). 

Willkomm  (Illustr.  II,  71)  est  d'avis  que  cette  forme  corres- 
pond à  Y  Acynos  rotundifolius  Pers.  et  non  à  VA.  purpurascens 
Pers. 

Persoon  donne  à  son  A.  purpurascens  «  foliis  ovatis  sub- 
serratis  »  ;  tandis  qu'il  caractérise  tout  différemment  son  A. 
rotundifolius  en  disant  «  foliis  orbiculatis  mucronatis,  caule 
procumbente  »  :  caractères  qui,  d'aucune  manière,  ne  peuvent 
convenir  à  notre  plante  distribuée. 

Toutefois  «  corola  majuscula  »  que  dit  Persoon  ne  lui  con- 
vient pas  non  plus.  Les  dites  espèces  se  présentent  donc  comme 
très  douteuses  jusqu'à  ce  que  son  herbier  prouve  autre  chose. 
Mais  la  plante  distribuée  sous  le  n°  1 1  3  ne  sera  jamais  A.  rotun- 
difolius Pers. 

Pour  terminer  :  «  corola  majuscula  »  et  «  médius  inter  A. 
vulgarem  et  A.alpinum  videtur  »  que  dit  Persoon,  nous  incli- 
nent à  croire  que  cette  espèce  devra  être  prise  pour  le  C.  grana- 
tensis  Boiss.,  ou  quelqu'une  des  nombreuses  formes  intermé- 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTAMQUE  463 

diaires  qui  existent  en  Espagne  entre  le  C.  Acinos  Benth.  et 
C.  alpina  Benth.  jusqu'au  point  de  rendre  impossible  la  claire 
distinction  des  deux  espèces. 

Boissier  (Voy.  bot.,  p.  497)  dit  que  VA.  purpurascens  Clé- 
mente a  une  «  corolle  une  ide'e  plus  petite,  à  peine  plus  longue 
que  le  calice  ».  Et  comme  Clémente  la  communiqua  à  Persoon, 
il  résulte  qu'il  correspond  réellement  à  ce  type  ;  mais  Persoon 
dit  «  corolla  majuscula  ».  D'où  il  devient  probable  que  VA. 
purpuracens  Clémente  ne  correspond  pas  à  VA.  purpurascens 
Pers. 

De  tout  ce  qui  vient  d'être  dit,  il  nous  paraîtrait  meilleur  de 
trancher  la  question  en  adoptant  un  vocable  nouveau  :  nous 
proposons  celui  C.  Clementei  S.  et  P.,  en  mémoire  du  premier 
qui  récolta  l'espèce. 

114.  Ne  diffère  du  Calamintha  alpina  y  minor  Willk.  ! 
Suppl.  p.  149  (1893)  que  par  les  corolles  un  peu  plus  grandes. 

1 1 5.  Nepeta  Nepetella  L. 

Var.  aragonensis  (Lam)  Pau  et  Sen. 

Le   Nepeta   aragonensis   de   plusieurs    auteurs    (Willkomm 

prodr.  ;   Rouy  illustrationes)  correspond  au  N.  pyrenœa  Pau 

(voir  Cadevall  iMemorias  de  la  R.  Acad.  de  C.  y  A.,  Barcelona; 

Pau  Soc.   Ar.  de   C.  N.),  et  non  au  N.  aragonensis  !   Lamk. 

encycl.    I,  711,   égal  au  N.    angustifolia   Vahl  symb.    I,  41, 

espèces  proposées  dans  la  même  plante,  et  a  pour  synonyme 

Nepeta  angustifolia,  minor  hispanica  Barr.  tab.  735. 

Vahl,  1.  c,  dit  :  «  Ad  nostram  forte  pertinent,  flores  vero 
pauciores  et  remitiores  sin  spica  pinguntur,  quam  in  angusti- 
folia nostra  !  » 

Lamark,  qui  le  premier  décrivit  l'espèce  d'après  des  exem- 
plaires d'Aragon,  communiqués  par  Vahl,  la  donna  comme 
«  blanchâtre  dans  toutes  ses  parties,  et  se  distingue  facilement 
des  autres  par  ses  feuilles  étroites  » . 

Et  plus  loin  il  ajoute  :  «  Ses  feuilles  sont  lancéolées-linéaires, 
étroites  ». 

La  figure  de  Barrelier,  citée  par  Vahl,  présente  assez  accep- 
table le  caractère  des  feuilles,  unique  chose  qui  la  sépare  du 


464  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


type  Nepeta  Nepetella  L.,  et  pour  ce  motif,  nous  la  proposons 
comme  variété'. 
Par  la  culture,  dit  Vahl,  il  ne  perd  pas  les  caractères. 

117.  Stachys  arvensis  L. 

Var.  bilbaensis  S.  et  P. 

Diffère  du  type  par  sa  floraison  hivernale,  ses  tiges  plus 
allongées,  plus  glabres,  les  calices  plus  petits. 

Cette  année  (janvier  1908),  nous  avons  pu  observer  aussi  une 
floraison  hivernale  du  S.  annua  L.,  dans  les  champs  de  Fortia 
et  Riumors  (Catalogne),  en  compagnie  de  notre  élève  en  bota- 
nique, le  frère  Septimin-Donat. 

Hab.    Bilbao,  champs  (Sennen). 

118.  Sideritis  hirsuta  L. 

Var.  vallisoletana  S.  et  P.  var.  nova. 

Longicaulis  foliis  viridibus  glabrescentibus  floralibus  latis 
majoribus  verticillastros  amplectentibus  apice  setigero  mucro- 
nato-spinoso. 

Hab.  Castille  :  Valladolid,  talus  (Sennen). 

120.  Sideritis  spinulosa  Barnades  ex  Asso. 
Var.  Cavanillesii  (Lag.)  S.  et  P. 

121.   S.  linearifolia  Lamk.  encycl.  II,  168  =  S.  pungens 

Benth. 

Nous  croyons  que  ce  numéro  appartient  au  vrai  S.  lineari- 
folia de  Lamark,  parce  que  la  description  convient  mieux  à 
cette  forme  qu'à  aucune  autre  de  ce  genre  ;  et  tenant  compte 
que  Lamark  décrivit  la  plante  venue  de  culture,  Bentham  en 
changea  le  nom  en  celui  de  S.  pungens  ;  mais  l'auteur  de  la 
monographie  des  labiées,  manquant  de  types  espagnols,  rem- 
plit son  travail  d'inexactitudes  et  d'erreurs,  comme  on  peut  le 
constater  dans  les  espèces  Tragoriganum,  lasiantha,  fœtens, 
spinosa,  subspinosa,  juncea,  etc. 

Dans  la  description  de  Lamark,  nous  lisons  que  les  feuilles 
sont  <£  pointues,  verdâtres  »  et  les  bractées  «  ne  sont  point  plus 
courtes  que  les  calices  ».  L'unique  espèce  que  les  auteurs  con- 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  465 

fondirent  avec  celle-ci  est  le  S.  Tragoriganum  Lag.  =  S.  an- 
guslifolia  var.  parviflora  Willk.  qui  a  les  feuilles  cendrées 
réunies  aux  aisselles  foliaires,  les  bractées  (feuilles  florales)  une 
idée  plus  courtes  que  les  calices,  et  a  pour  synonyme  Sideritis 
mont,  vermiculato  folio  Barrelier  ic.  344,  figure  que  Lamark 
aurait  bien  pu  indiquer,  et  non  recourir  au  Sideritis  montana, 
hyssopifolia  minor  Barrelier  ic.  172,  qui,  peut-être,  correspond 
à  des  formes  du  S .  hyssopifolia  L.  :  bien  qu'il  ait  déjà  dit  que 
son  S.  linearifolia  était  quelque  peu  intermédiaire  entre  le 
S.  incana  et  le  S.  hyssopifolia. 

122.  Nous  avons  récolté  le  Marrubium  supinum  L.  dans  les 
garigues  de  Castromonte  à  la  Santa  Espina  mêlé  au  M. 
vulgare  L. 

Plusieurs  preds  nous  ont  paru  intermédiaires,  entre  les  deux 
espèces  ;  nous  avons  dédié  ce  nouveau  produit  à  notre  ami,  le 
frère  Directeur  de  l'Ecole  agricole  de  la  Santa  Espina,  qui  nous 
.  a  accordé  une  généreuse  hospitalité  de  quelques  jours,  nous  a 
lui-même  accompagné  ou  fait  accompagner  par  un  de  ses  pro- 
fesseurs, le  frère  Fernando. 

On  pourra  trouver  encore,  car  les  pieds  sont  vivaces,  à  un 
quart  d'heure  en  amont  de  l'établissement,  le  M.  Juanii  (dédié 
à  f.  Juan)  Sen.  et  Pau  (M.  supinum  X  vulgare)  S.  et  P. 

Hab.  Castille  :  Castromonte,  garigues  de  la  Santa  Espina 
(Frères  Sennen,  Juan,  Fernando). 

123.  Nous  pensons  que  le  Plantago  monosperma  Pourr.  des 
montagnes  d'Obarenes,  vers  900  m.,  est  une  forme  du  type  que 
nous  avons  récolté  au  Canigou  et  sur  les  massifs  voisins  entre 
2000  et  2400  m.  et  plus,  caractérisée  par  un  plus  grand  déve- 
loppement de  toute  la  plante  :  racine,  feuilles  (celles-ci  moins 
blanches)  épis. 

125.  Rumex  intermedius  DC. 

Var.  platyphyllus  S.  et  P.  var.  nova. 

Forme  qui  tient  des  R.  Acetosa  L.,  R.  papillaris  B.  R.,  et 
R.  intermedius  DC.  Du  R-  Acetosa  L.,  il  diffère  par  sa  panicule 
ovale,  large  ;  du  R.  papillaris  B.  R.,  par  la  panicule  non  con- 

Novembrc  ïfJ 


466  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

tractée  et  les  rameaux  simples  ;  du  R.  intermedius  DC,  dont  il 
a  la  panicule,  par  les  feuilles  larges,  elliptiques  ou  oblongues. 
Hab.  Castille  :  Rochers  de  Valverde,  vers  85o  m.  (Sennen  et 
Elias). 

128.  Juniperus  communis  L. 

Var.  castellana  S.  et  P.  var.  nova. 

Lorsqu'on  voyage  sur  la  ligne  d'Irun  à  Madrid,  particulière- 
ment entre  Vitoria  et  Miranda  de  Ebro,  on  est  frappé  par  la  vue 
de  petits  buissons  souvent  rougeâtres,  ramassés,  blottis  contre 
le  sol  :  ce  sont  des  Juniperus  communis  L.  d'un  aspect  et  de 
caractères  particuliers  :  c'est  cette  forme  que  nous  avons 
nommée  var.  castellana  du  J.  communis.  Elle  se  sépare  de  la 
forme  normale,  outre  le  port  que  nous  avons  signalé,  par  ses 
feuilles  plus  courtes,  parfois  submutiques,  comme  dans  le 
n°  129,  ses  fruits  petits,  plutôt  noirs  que  tirant  sur  le  bleu. 

Le  Juniperus  nana  Willd.  caractérisé,  n°  i3o,  à  longues  tiges 
décombantes,  feuilles  très  élargies  à  la  base,  vient  des  monta- 
gnes d'Obarenes,  entre  900  et  1200  m. 

Les  Juniperus  phœnicea  L.,  très  nombreux  dans  la  région, 
mêlés  aux  J.  communis  L.  et  J.  Oxycedrus  L.,  se  présente  sous 
une  forme  ramassée  à  feuilles  serrées,  rameaux  courts,  et  sous 
une  forme  plus  élancée  à  rameaux  effilés  ;  il  y  a  encore  des 
formes  à  fruits  très  nombreux  (polycarpa),  parfois  à  fruits 
nettement  plus  gros  (macrocarpa) . 

i32.  Juniperus  Oxycedrus  L. 

Var.  brevifolia  S.  et  P.  var  nova 

Cette  forme  se  distingue  par  la  gracilité  de  toute  la  plante  et 
la  rareté  des  baies  ;  feuilles  plus  courtes,  plus  étroites,  pas  ou 
presque  pas  piquantes  ;  arbuste  plus  ou  moins  ramassé  en 
boule. 

La  forme  ordinaire  y  est  plus  commune  que  cette  variété, 
que  nous  soupçonnions  hybride  entre  J.  Oxycedrus  L.  et/. 
phœnicea,  plus  commune  aussi  que  la  var.  macrocarpa. 

Le  J.  Oxycedrus  L.  est  beaucoup  plus  développé  en  Cata- 
logne   (Llers,   Terradus),   feuilles   mutiques   ou  submutiques. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  467 

Aux  environs  de  Llers,  nous  avons  mesuré  à  un  mètre  du  sol 
des  tiges  qui  atteignaient  une  circonférence,  pour  nous  prodi- 
gieuse, de  om7Ô  et  de  im2Ô,  étendant  leurs  rameaux  pendants 
pareils  à  des  saules  pleureurs.  C'est  cette  dernière  forme  que 
nous  avons  distribuée  sous  le  nom  de  var.  submutica. 

i  36 .   Scilla  verna  Huds.  f.  pauciflora. 

Dans  le  centre  de  la  Péninsule,  cette  espèce  est  assez  variable 
parles  feuilles  plus  ou  moins  larges,  plus  ou  moins  courtes  ; 
de  même  pour  le  scape,  grandeur  de  la  plante  et  nombre  de 
fleurs.  Elle  est  abondante  dans  le  massif  montagneux  entre 
Miranda  de  Ebro  et  Pancorbo,  entre  600  et  1000  m.,  mêlé  au 
Narcissus  minor  L.,  et,  vers  1000  m.,  au  N.  Bulbocodhim  L. 
(Sennen  et  Elias). 

140.  La  présence  des  Ophrys  lutea  Cav.  et  O .  fusca  Link 
dans  la  province  de  Burgos  (Ameyugo,  Bugedo)  en  exemplaires 
grands  et  nombreux,  doit  être  mentionnée  comme  une  relique 
de  l'époque  tertiaire;  il  en  est  de  même  pour  la  présence  dans 
la  même  région  des  O.  tenthredinifera  Willd.,  O.  atrata 
Lindl.,  O.  spéculum  Bertol,  ce  dernier  très  rare  :  nous  avons  pu 
en  découvrir  deux  ou  trois  pieds. 

Nous  avons  pu  constater  la  présence  des  mêmes  espèces, 
hormis  O.  spéculum  Bertol.,  dans  la  région  ampourdanaise 
(Catalogne)  de  Rosas  et  Castillon  à  Llers  et  Pont  de  Molins. 

146.  Car  ex  acuta  L. 

Var.  Sennenii  Pau. 

Latifolia  spicis  femineis  densis,  glumis  utriculo  majoribus  seu 
minoribus  aristatis,  utriculis  valde  glaucis  elevato-nervosis 
oblongis  utrinque  attenuatis,  prœcipue  apice  lanceolato. 

Des  formes  que  nous  connaissons  :  personata  Fries,  slricti- 
folia  Opiz  =  prolixa  Fries  et  tricostata  Fries,  il  diffère  par 
l'utricule  fusiforme,  oblong,  étroit  et  long. 

Hab.  Castille  :  Bugedo,  ruisseau  Droncito  (Sennen). 

148.  Sesleria  argentea  Savi. 
Var.  hispanica  Sen.  et  Pau. 


468  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Feuilles  de  3-5  m/m  de  large,  e'pi  oblong-line'aire  de  2o-40m/m 
de  long  sur  7  m/m  d'épaisseur,  glumes  inégales  lancéolées,  l'in- 
férieure plus  courte,  la  supérieure  plus  longue  que  les  rieurs. 

Les  feuilles  sont  plus  ou  moins  arrondies  à  leur  extrémité, 
moins  la  dernière  qui  réellement  est  acuminée,  comme  disent 
les  auteurs. 

149.  Oreochloa  seslerioides  (Ail.)    Richter  ;    O.  pedemontana 

Boiss.  et  Reut.  pug.  126. 

Var.  confusa  Sen.  et  Pau  =  Sesleria  confusa  Coincy,  Jour- 
nal de  botanique  (1896).  La  localité  de  Pancorbo  est  classique  ! 
La  forme  des  rochers  de  Foncea  et  Valverde  est  une  f.  lati- 
folia. 

i5o.  Trisetum  scabriusculam  (Lag.)  Coss. 

M.  Pau  nous  écrit  qu'avec  cette  forme,  il  crée  un  genre  nou- 
veau qu'il  appellera  Sennenia,  cette  espèce  devenant  alors  Sen- 
nenia  scabriuscula  (Lag.)  Pau. 

Il  nous  offre  de  nous  envoyer  prochainement  la  description 
générique,  etc.,  etc.. 

i5i.  Milium  vernale  M.  B.  =  M.  scabrum  Auct. 

Comme  pourront  le  voir  les  souscripteurs  de  nos  exsiccata, 
cette  forme  est  différente  de  l'Andalouse,  et,  par  le  fait,  les 
auteurs  qui  n'admettaient  en  Espagne  que  le  M.  montianum 
Pari.  (Willkomm,  suppl.  p.  16),  ne  connaissaient  pas  la  forme 
du  Centre  de  l'Espagne,  qui  a  les  glumes  beaucoup  plus  petites 
et  non  acuminées. 

Hab.  Castille  :  Bugedo,  talus  herbeux  (Sennen  et  Elias). 

1 53.  Cynosurus  eleg ans  Desf.,  C.  poiybracteatus  Willk.  (non 

Poiret). 

1 54.  Cynosurus  Paui  Sennen  sp.  nova. 

Notre  forme,  que  nous  croyons  nouvelle,  diffère  du  C.  ele- 
gans Desf.  par  les  glumes  plus  grandes  et  plus  étroites,  les 
arêtes  très  longues  ;  du  C.  echinatus  L.,  il  diffère  par  la  pani- 
cule  lâche  et  les  glumes  plus  courtes. 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  4G9 

Hab.  Castille  :  Valverde  de  Miranda,  rochers  et  bois,  vers 
85o  m.  (Sennen  et  Elias). 

i  56.  Airopsis  globosa  Desv.;  Milium  tenellum  Cav. 

Espèce  très  rare  en  Espagne,  que  nous  avons  trouvée  en  deux 
localités  de  la  province  de  Burgos,  haute  vallée  de  l'Ebre,  à 
Encîo  et  à  Bugedo  (Sennen  et  Elias). 

i58.Aira  uniaristata  Lag.  etRodr.,  Anales  de  cienc.  nat.V,  148 
(1802);  Pau  actas  soc.  esp.  de  hist.  nat.,  p.  238  (1897).=* 
A.  Cupaniana  Guss.  Syn.  flor.  sic.  I,  145  (1842);  Willk.  pro- 
dr.  I,  p.  65  (1870). 

Var.  hispanica  S.  et  P.  var.  nova. 

Forma  glumis  truncatis  eroso-dentatis,  ramulis  paniculœ 
patentibus  subdivaricatis. 

Bubani  (Flora  pyr.  IV,  3i8  (1903)  confirme  notre  synonyme, 
•sans  autre  erreur  que  celle  d'attribuer  à  Cavanilles,  — de  même 
Pau,  concernant  le  site  indiqué  —  ce  qui  doit  être  attribué  à 
Lagasca  et  Rodriguez  de  la  manière  suivante  :  «  A.  uniaristata 
Cav.  e  Mogador,  in  Annal.  Cienc.  Nat.  Madr.  ex  archetypis 
visis  in  Herb.  Hrt.  Bot.  Matr.,  h<£C  eadem  S.  Cupanii  vide- 
batur.  Praetermiserunt  eam  Botanici  systematici.  » 

Et,  effectivement,  J.  Bail.  (Spicilegium  H.  marocc.  p.  717) 
indique  VA.  Cupaniana  Guss.,  non  loin  de  Mogador!  qui  est  le 
site  classique. 

On  ne  Pavait  pas  indiquée  encore  dans  le  Centre  de  l'Es- 
pagne :  Garigues  de  Bugedo  et  d'Encio,  localités  distantes  d'en- 
viron 8  kilomètres,  700  m.  d'altitude  environ  (Sennen  et  Elias). 

i63.   X    Cony\a  Rouyana  Sennen.  (C.  Naudini  X  Erigeron 

canadense). 

La  plante  diffère  des  C.  Naudini  Bonnet,  dont  elle  a  la  taille, 

par  un  port  plus  grêle,  moins  cylindrique;  capitules  plus  petits, 

jamais  ovoides,  mais  à  bractées   calicinales  dressées,   donnant 

aux  capitules  une  forme  cylindre,  non  ovoide,  comme  dans  les 

.  Cony\a. 

Hab.   Catalogne   :  Environs  de  Figueras,   Cabanas,   Llers. 


470  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Fortia  ; —  France  :  le  Perthus,  aux  villages  français  et  espagnol 
de  ce  nom. 

164.  X  C.  Flahaultiana  Sen. 

(Erigeron  canadense  X  C.  ambigua)    Sennen,    Boletin   soc. 
arag.  de  Cienc.  nat.  IV,  p.  3 1 9  !igo5). 

1 65.  C.  Naudini  Bonnet,  C.  Gouani  DC  ex  Webb,  Boissier, 
Willkomm  et  Clémente  (sec.  specim.  e  loco  Motril),  Boissier 
(voy.  bot.  part.  II,  p.  304)  dit  : 

«  Cette  espèce  est  très  différente  de  la  précédente  (C.  ambi- 
gua) par  ses  feuilles  spathulées,  bien  plus  longues,  un  peu 
dentées,  par  ses  capitules  réunis  au  sommet  des  rameaux  en 
têtes  serrées.  J'ai  vu  les  exemplaires  récoltés  par  M.  Webb  ;  ils 
sont  identiques  avec  ceux  des  Canaries,  et  M.  Webb  m'a  assuré 
qu'il  n'y  avait  aucune  erreur  quant  à  la  localité  qu'il  indique.  » 

Willkomm  (prodr.  II,  p.  34)  donne  l'espèce  avec  des  écailles 
obtuses,  comme  Linné;  Cavanilles  (Anal,  de  Cienc.  nat.,  IV, 
p.  86)  nous  dit  qu'elles  sont  aiguës. 

Mais  est-il  réellement  question  de  VErigeron  Gouani  de 
Linné  ? 

Nous  ne  le  croyons  pas,  parce  que  Linné  donne  la  plante 
avec  racine  petite,  feuilles  glabres,  écailles  lancéolées  (Man- 
tissa,  II,  469). 

Et  Gouan  même  (Illustrationes,  p.  66)  nous  décrit  une  plante 
totalement  diverse  pour  ses  capitules  de  la  grosseur  de  VEri- 
geron tuberosum. 

Cette  plante  est  très  répandue  aux  environs  de  Figueras, 
ainsi  que  sa  congénère  C.  ambigua  DC.  sous  plusieurs  formes, 
de  même  que  les  nombreux  hybrides  qui  résultent  du  croise- 
ment de  ces  deux  espèces  avec  VErigeron  canadense  L. 

166.  Silène  Sennenii  Pau  sp.  nova. 
Bol.  Soc.  aragon.  cienc.  nat.  (190b)  IV,  p.  309. 

167.  Centaurea  microptilon  Godr.  Gren. 

Var.  amporitana  VayredaHin  hb.  Paui)  Anales  soc.  esp.  de 
hist.  nat.  X,  p.  526  (1902)  sine  descriptione. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  471 

Planta  aspera  foliis  oblongis  ramealibus  minoribus,  apendi- 
cibus  squamarum  longioribus  majoribusque. 

Hab.  Catalogne  :  Fortia  et  Fortianell,  Castillon  de  Ampu- 
rias  (Frères  Sennen,  Jonas  et  Septimin). 

173.  Cerastium  simplex  Sen.  et  Pau  sp.  nova. 

Annuum  unicaule  viride  glanduloso-pubescens  foliis  oblonge 
spathulatis  caulinis  elipticis,  bracteis  omnino  herbaceis,  pedi- 
cellis  calyce  valde  longioribus  post  anthesim  erectis,  petalis 
calyce  minoribus  longe  tridentatis  basi  glaberrimis,  staminibus 
4,  filamentis  glabris,  capsula  recta  calyce  parum  (tertio;  lon- 
giore,  seminibus  ferrugineis  irregularibus  subtriangularibus, 
oblongis  vel  subovatis...  minute  tuberculis,  granulis  obtusis. 

Hab.  Castille  :  Bugedo  et  Cellorigo,  friches  (Sennen). 

174.   Viola  rupestris  Rchb. 

Var.  glarescens  N.  W.  M. 

Plante  non  indique'e  en  Espagne,  bien  qu'elle  existe  dans  la 
chaîne  des  Pyrénées,  Monserrat  et  Sierra  d'Urbion  (Pau); 
Garigues    entre    Miranda  de    Ebro  et   Pancorbo    (Sennen   et 

Elias). 

179.  Scirpus  maritimus  L.  forma. 

Nous  ne  serions  pas  étonnés  que  notre  plante  fût  une  espèce 
de  second  ordre  ou  une  bonne  variété  du  S.  maritimus  L.  et 
propre  à  la  Catalogne. 

180  et  181.  Cirsium  Corbariense  Sen. 

Var.  Costœ  Sen  et  Pau. 

=  C.  ferox  DC.  var.  Costœ  S.  et  P.,  Pau  in  Boletin  Soc. 
Aragon,  de  Cienc.  nat.  VI,  p.  27  (1907), 

Notre  opinion  est  que  le  Cirse  de  l'Ampourdan  :  Llers, 
Pont  de  Molins,  Figueras,  Alfar,  Fortia...  sous  ses  deux  formes 
parfois  difficiles  à  distinguer  glabratum  et  eriophorum  ne  se 
rapporte  aucunement  au  C.  ferox  DC.  ;  mais  plutôt  au  C.  cor- 
bariense Sennen  (Bul.  Soc.  bot.  de  France,  1903),  avec  lequel 
il  a  de  grandes  ressemblances. 

Toutefois,  il  nous  paraît  plus  clair  de  l'isoler  des  deux  et  de 
lui  donner  le  simple  vocable  de  C.  Costœ  [de  Costa)  S.  et  Pf 


472  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

1 83.  Campanula  hispanica  Willk.  forma. 

Tube  du  calice  pruineux  (glauque)  granulé  moins  les  côtes; 
rameaux  plus  ouverts  presque  horizontaux. 

Hab.  Castille  :  Montagnes  entre  Miranda  et  Pancorbo  (Sen- 
nen  et  Elias). 

184.  Erodium  glandulosum  (Cav.)  Willd. 

Var.  Navasii  S.  et  P. 

Bractées  ombellaires  plus  étroites,  sépales  tous  inégaux,  un 
est  oblong  et  les  autres  diminuent  graduellement  jusqu'au  der- 
nier qui  est  linéaire. Mucron  plus  court.  De  VE.  urbionicum 
Pau,  il  diffère  par  les  feuilles  vertes  et  la  glandulosité  de  toute 
la  plante  :  la  première  étant  pulvérulente  églanduleuse. 

Hab.  Castille  :  Pulpito  de  Cellorigo,  rochers,  vers  950  m. 
(Sennen  et  Elias). 

186.  Antirrhinum  meonanthum  Lk.  et  Hoffm. 

Var.  Huetii  Lge. 

Diffère  du  type  par  la  corolle  deux  fois  plus  grande,  capsules 
ventrues  deux  fois  plus  grosses  ;  feuilles  variables. 

Hab.  Castille  :  Pancorbo  et  Ameyugo,  éboulis  calcaires  sur 
la  voie  ferrée  (Sennen  et  Elias). 

107.  Sisymbrium  Langei  (dédié  à  frère  Lange)  Sen.  et  Pau 

sp.  nova, 

Pubescens  et  subcinerascens  caule  erecto  superne  ramoso, 
foliis  runcinato-pinnatipartitis  lobis  irregulariter  dentatis, 
summis  hastatis  dentibus  subulatis,  floribus  pedicellis  longio- 
ribus  petalis  palidis  calyce  duplo  longioribus  unguiculatis 
lamina  obovato-orbiculari,  siliquis  patentibus  Iaxis  stylo  elon- 
gato  stigmate  breviter  emarginato.  Planta  juvenilis,  ulterius 
observanda  :  ob  folia  S.  Irionem  emulans. 

Hab.  Castille  :  Ameyugo   et   Bugedo,    talus   des  fossés,  des 

chemins  (Sennen  et  Elias). 

188.  Laserpitium  Eliasii  Sen.  et  Pau;  Pau  Bol.   Soc.  Aragon. 
Cienc.  nat.  VII,  1907,  p.  25. 


ACADÉMIE  DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  473 

190.  Merendera  Bulbocodium  Ram. 

Cette  espèce  renfermant  le  Colchicum  montamtm  créé  par 
Linné  et  le  C.  triphyllum  Kze,  devrait  porter  le  nom  de 
Merendera  pyrenaica  (Pourr.)  Dulac  fl.  du  départ,  des  Hautes- 
Pyrénées,  117  (1867)  =  Colchicum  pyrenaicum  Pourr.  Mém. 
Acad.  toul.  III,  3o5  (1784). 

Cette  plante  porte  dans  le  nord  de  l'Espagne,  le  nom  de 
Quiia  meriendas,  qui  signifie  littéralement  enlève  goûters,  parce 
qu'à  l'époque  de  sa  floraison,  les  jours  ayant  diminué,  on  ne 
goûte  plus  (se  quita  la  merienda),  le  goûter  (la  merienda)  se 
supprime  aux  travailleurs  de  la  campagne. 

Dulac  (op.  cit.  p.  582)  donne  du  même  mot  une  étymologie 
crapricieuse  disant  :  «  Quita-meriendas...  en  sa  qualité  de 
poison,  cette  plante  fait,  comme  l'on  dit  trivialement,  passer  le 
goût  du  pain  ;  de  merienda.  »  Merienda,  mot  espagnol,  ne 
signifie  pas  pain,  mais  désigne  le  léger  repas  pris  entre  le  dîner 
et  le  souper,  ce  que  nous  nommons  goûter. 

191.   Viola  segobricensis  Pau. 

Quelques  pieds  du  V.  Dehnhardtii  Ten.  pourraient  s'y  être 
glissés  par  mégarde. 

La  description  et  synonymie  prise  de  W.  Becker  (Œst.  bot. 

Zeitschrift  1906,  n°  5-6)  est  la  suivante  : 

Viola  Segobricensis  Pau  not.  bot.  II,  9  (1888)  ;  —  V.  vires- 
cens  X  odorata  Pau  IV,  p.  19  (1 891)  ;  —  V.  Reverchoni  Willk. 
(1894). — Ad  sect.  Nominium  Ging.  divis.  Uncinatac  Kupffer 
subdivis.  Flagellatae  Kitt.  pertinens.  Tota  planta  pallide  viridis, 
subpubescens,  subglabra.  Rhizoma  crassum,  ramosum,  folia 
floresque  et  stolones  emittens.  Stolones  plerumque  suberecti 
substritique,  interdum  ramosi,  rarius  elongati  flexuosique, 
folia  floresque  praebentes.  Folia  radicalia  cordato-ovata,  aspe- 
rula,  crenata,  longe  petiolata  ;  fol.  stol.  oblonge  cordato-ovata, 
évidente  acutiuscula,  interdum  triangulariter  cordato-oblonga. 
Stipula;  lanceolatae  vel  anguste  lanceolatœ,  acuminatx\  pnecipue 
in  parte  média  superioreque  evidenter  longe  glandulosye-tim- 
briatae  et  sparse  breviter  ciliatœ,  distincte  pallide  virentes. 
Flores,  in  pedicellis  foliis  acquilongis  vel  ea  superantibus,  mé- 
diocres. Pedunculis  ad  suprave  médium  bibracteolati.  Sepala 
oblonga  vel  oblongo-lanceolata,  acutiuscula.  Petala  probabilker 


474  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

caerulea,  in  medio  inferiore  albida,  superiora  oblonga,  lateralia 
obovara  parcissime  barbata,  infimum  late  obovatum,  omnia 
interdum  emarginata.  Calcar  ad  apicem  probabiliter  caeruleum, 
appendices  calycinas  abreviatas  multum  superans,  interdum 
acutum  et  sursum  recurvatum.  Ovarium  oblongo-globosum, 
sparse  pilosum  usque  glabrum  ;  stylus  retrorsum  subcurvatus, 
sensim  incrassatus,  acute  rostratus  ;  rostellum  ad  apicem  sur- 
sum subcurvatum.  Capsula  globosa,  pilosa  vel  fortasse  etiam 
glabra. 

Diverses  opinions  ont  été  émises  sur  cette  espèce;  nous  allons 
les  indiquer  :  Zapater  (Flora  albarracinensis  p.  8;  1904)  rit  le  F. 
Reverchoni  du  V.  Segobricensis.  Coincy  (Egloga  altéra,  p.  1  o 
dit  que  le  V.  Reverchoni  est  égal  au  V.  cochleata  Coincy  Journ.) 
de  bot.  1894,  disant  :  «  M.  Reverchon  l'a  retrouvé  en  1894 
près  de  Albarracin  (prov.  de  Teruel),  et  c'est  alors  que 
Willkomm  le  croyant  inédit,  lui  a  donné  un  nom  qui  doit 
rentrer  dans  la  synonymie.  » 

Mais  W.  Becker  (1.  c.)  dit  :  «  V.  cochleata  Coincy,  Journ. 
bot.  (1894)  n°  1,  juin...  ad  V.  sepincolam  pertinens.  » 

M.  O.  Debeaux  Soc.  fr.  bot.  XIII,  p.  345  ;  i895)  dit  qu'il 
est  «  offinis  V.  silvaticœ  var.  macranthœ  GG  »,  Pour  Willkomm 
(ap.  Debeaux  1.  c.)  et  W.  Becker  (1.  c.)  les  affinités  sont  avec  le 
V.  adriatica  Freyn. 

Plante  qui  occupe  dans  le  Centre  de  la  Péninsule  une  aire 
étendue. 

193.    Taraxacum  tomentosum  Lge forma. 

Nous  pensons  que  la  synonymie  de  ce  n°  est  la  suivante,  d'a- 
près Lange  (Pug.  II,  1 5  1  )  : 

Taraxacum  pyrrhopappum  Boiss.  et  Reut.  diagn.  p.  36 
(1842)  ;  —  T.  serotinum  Poir.  var.  breviscapum  Schultz  Bip.  ex 
Willk.  Iber.  Halberis.  p.  123  (i852);  —  T.  tomentosum  Vahl 
hb.  ex  Lange  pug.  II,  p.  1  5  1  (1861). 

Le  revêtement  varie  beaucoup  :  dans  les  terrains  gypseux 
il  est  dense,  abondant;  les  feuilles  deviennent  glabrescentes 
dans  les  terrains  argileux  et  frais,  La  couleur  du  duvet  est 
variable. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGIiAPHlE   BOTANIQUE  475 

194.  Cirsium  Girandiasii  Sen.  et  Pau  sp.  nova.  =  C.ferox 
DC  var.  Giraudiasii  Sen  et  Pau,  Pau  in  Boletin  Soc.  Aragon, 
cienc.  nat.  VI,  p.  27  (1907). 

Nous  ne  sommes  pas  d'avis  de  rattacher  cette  plante  au  C. 
Jerox  DC.  Pour  nous  elle  est  bien  distincte,  soit  par  ses  carac- 
tères morphologiques,  soit  par  son  mode  de  croissance  et  de 
dispersion. 

Elle  croît  abondamment  dans  les  champs  aux  environs  de 
Miranda  de  Ebro  et  dans  la  plaine  qui  s'étend  jusqu'à  Ameyugo  ; 
parfois  elle  couvre  des  champs  entiers,  surtout  ceux  qu'on  laisse 
reposer  pendant  un  an. 

Nous  avons  pu  constater  cette  année  aux  environs  de  Bugedo 
des  pieds  hybrides  de  C.  Giraudiasii  X  C.  echinatum  que  nous 
nommerons  C.  ibericum  S.  et  P. 

Hab.  Castille  :  Miranda,  Bugedo,  Oron...  très  abondant 
dans  les  guérets  (Sennen  et  Elias). 

1 95.  C.flavispina  Boiss. 

Forma  interme dia  S.  et  P. 

Diffère  du  type  par  les  capitules  ovoides,  écailles  courtement 
spinuleuses.  De  la  var.  longispinosum  Kze  par  les  épines  des 
écailles  très  courtes.  On  cite  aussi  d'Espagne  la  variété  longi- 
spinosum avec  les  capitules  ovoides. 

196.  C.  flavispina   Boiss. 

Var.  paniculatwn  (Vahl)  Sen.  et  Pau  =  Carduns paniculatus 
Vahl  Symb.  I,  p.  68  (1790). 

On  devrait  donner  à  ce  type  le  nom  de  Vahl,  qui  fut  le  pre- 
mier botaniste  à  le  présenter  comme  nouveau;  mais  cela  n'est 
pas  possible,  puisqu'il  existe  antérieurement  le  C.  paniculatwn 
Lamk. 

M.  Pau  a  vu  cette  plante  sur  les  rives  du  Gâllego  bien  au- 
dessous  du  Formigal,  indiqué  par  Vahl.  Quant  à  nous,  nous 
l'avons  vue  abondamment  mêlée  à  la  précédente,  sur  les  talus, 
les  pelouses,  les  bords  des  eaux,  dans  la  plaine  qui  s'étend  de 
Miranda  vers  Pancorbo  et  dans  les  environs. 

Le  nom   de    C,    castellanum  Willk.  datant   de   1859  est  ^e 


476  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

beaucoup  postérieur  pour  admettre  ce  nom,  comme  le  fit 
Lange.  Cette  forme  est  très  abondante  dans  la  Sierra  de  Albar- 
racin  et  dans  la  Cuenca  del  Filoca  (Aragon)  ;  mais  comme  elle 
fleurit  en  août,  elle  est  peu  connue. 

198.  Centaurea  latronum  Pau  not.  bot.  VI,  67  (1895). 

Forme  très  e'tendue  en  Aragon  et  les  deux  Castilles,  et  qui 
constitue  le  C.  deusta  de  la  presque  totalité  des  auteurs  cas- 
tillans. 

201.  Stachys  germanica  L. 

Var.  Langeana  (dédié  à  frère  Lange)  Sen.  et  Pau. 

Planta  robusta  loliis  majoribus  grosse  serratis,  dentibus  irre- 
gularibus  inequalibus. 

Hab.  Castille  :  Oron,  champs  (Sennen  et  Elias). 

2o5.  X  Cirsium  Eliasii  Sen.  et  Pau.   (C.  flavispina  X  C.  ar- 

vense)  Sennen. 

Intermédiaire  pour  les  feuilles,  les  capitules  et  le  port  aux 
parents  près  desquels  il  croît  : 

Hab.  Castille  :  Bugedo,  près  la  station  de  la  voie  ferrée 
(Sennen  et  Elias). 

207.  Salsola  Tragus  L. 

Subspecies  S.  iberica  Sen.  et  Pau. 

Caule  ramulisque  asperis  minute  tuberculatis  lineis  san- 
guineis  notati  :  foliis  tenuioribus  elongatis  bracteis  foliis  flora- 
libus  vix  brevioribus  alis  non  coloratis. 

Hab.  Castille:  Miranda  de  Ebro  (Elias);  Logrono,  terrains 
vagues,  près  la  station  (Sennen). 

2i3.  X  Centaurea  S ennenii  Pau  (C.  calcitr.  X  microptilon 
amporitana)  S.  et  P.;  Pau,  Bol.  Soc.  aragon.  Cienc.  nat.  IV, 
p.  323  (1905). 

216.  Santolina  ageratifolia  Barnades  in  Asso  enum.,  p.   179 

(1784). 
S.  rosmarinifoîia  Asso  Syn.  n°  85o  (non  L.) 
-  «  Species  a  nobis  circa  pagum  Rodenas  observata  S.  rosmarini- 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  477 


folîae  varietas  videbatur.  Eamdem  in  herbario  Cl.  Barnades  no- 
mine  Santolinœ  ageratifoliœ  postea  invenimus,  unde  novam 
speciem  esse  perspicue  apparuit.  Caules  in  nostro,  ut  in  exem- 
plari  Barnadiano  simplices  ;  folia  linearia,  carnosa,  duplici 
denticulorum  série  utroque  margine.  » 

Voici  comme  il  la  de'crit  dans  le  Synopsis,  p.  116,  n°  8o5  ! 
«  Planta  suffruticosa,  pedalis.  Caules  virgati,  uniflori,  superne 
nudi.  Folia  linearia,  acuta,  carnosa,  duplici  denticulorum  série 
instructa.  Flores  duplo  majores  quam  in  praecedenti.  Paleae 
concavse.  » 


NOTES   ADDITIONNELLES 

4.  Adonis  vernalis  L. 

Plante  ge'néralement  rare  et  d'aire  disjointe,  comme  restes 
d'autres  époques,  et  indépendante  de  la  chaîne  pyrénéenne. 
Elle  est  de  la  catégorie  des  plantes  qui  ne  trouvent  pas  dans  la 
Péninsule  un  milieu  propre  à  leur  diffusion  et  se  maintien- 
nent avec  peine.  Peut-être  arriveront-elles  peu  à  peu  à  dispa- 
raître ? 

Nous  avouerons,  toutefois,  qu'elle  a  beaucoup  de  vigueur  et 
nombre  d'individus  sur  les  pentes  nord  des  montagnes  de 
Bugedo,  depuis  58o  m.  à  la  station  de  la  voie  ferrée  jusque 
vers  700  m. 

Cette  plante  n'avait  pas  encore  été  distribuée  d'Espagne  en 
exsiccata  numéroté. 

9.  Nigella  gallica  Jord. 

Var.  divaricata  (Willk.)  Brand. 

Tous  les  auteurs  espagnols  qui  indiquent  le  N.  arvensis  en 
Espagne,  se  réfèrent  à  cette  forme.  Les  étrangers  la  prirent 
(certains)  pour  Yhispanica.  Entre  le  gallica  et  le  divaricata 
Willk.,  les  formes  intermédiaires  et  vagues  sont  nombreuses  et 
difficiles  à  distinguer. 

L'expérience  que  nous  avons  pu  acquérir  par  20  ans  d'herbo- 
risations dans  le  Midi,  nous  a  convaincu  que  la  confusion,  sou- 
vent, n'existe  que  pour  ceux  qui  n'ont  pas  assez  observé  la 
nature. 


478  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Nous  sommes  persuadé  que  certaines  espèces  d'organisation 
plus  souple,  s'adaptent  mieux  aux  milieux  divers  qu'elles  habi- 
tent et  y  constituent  des  races  qu'il  faut  nommer  en  suivant  la 
nomenclature  ternaire. 

Nous  préférons  dire,  à  condition  que  les  caractères  morpho- 
logiques donnent  à  la  plante  uii  faciès  propre,  :  Sideritis  cata- 
launica  que  S.  hirsuta  L.  var.  catalaunica. 

D'autre  part,  il  nous  semble  que  ces  races  seraient  bien 
nommées  en  portant  le  nom  de  leur  région  préférée. 

1 1 .  Delphinium  hispanicum  Willk. 

On  ne  peut  la  séparer  spécifiquement  de  l'orientale  J.  Gay, 
que  l'on  trouve  spontanée  en  Espagne.  La  découverte  de  Valla- 
dolid  et  Burgos  en  augmente  beaucoup  l'aire  vers  l'Ouest  et 
vers  le  Nord.  Jusque  aujourd'hui,  c'est  sa  limite. 

43.   Arenaria  ciliaris  Loscos. 

Les  exemplaires  peuvent  être  considérés  comme  typiques  ! 
pour  avoir  été  comparés  avec  ceux  de  Badal,  remis  par  Loscos, 
et  avec  d'autres  d'Aragon  récoltés  par  Benedicto,  Zapater, 
Vicioso  et  Almagro.  L'aire  de  cette  plante  augmente  énormé- 
ment, car  elle  n'était  connue  en  dehors  de  l'Aragon  méridional 
et  austro-occidental  que  dans  les  montagnes  limitrophes  à 
Teruel  et  à  la  Nouvelle  Castille. 

49.  Linum  viscosum  L. 

Plante  connue  uniquement  en  Espagne  sur  le  versant  pyré- 
néen. Les  localités  de  Foncea  et  Encio  aux  premières  pentes  du 
massif  de  Pancorbo  et  Obarenes,  doivent  être  ajoutées  à  la 
seule  certaine  qui  fût  connue  jusqu'ici  en  Vieille  Castille. 

53.   Genista  occidentalis  Rouy. 

Pour  Laguna  (Flora  florestal  II,  322)  il  s'agit  du  Genista 
hispanica  L.  forma  villosa  (Willk.)  Lag.  1.  c.  ;  la  ë  hirsuta 
Willk.  étant  G.  hispanica  L.  forma  genuina.  Laguna  renversa 
l'ordre  de  Willkomm. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  419 

Pau  dit  avoir  vu  des  exemplaires  où  les  deux  formes  deve- 
naient difficiles  à  distinguer. 

Quant  à  nous,  en  rapportant  la  forme  que  nous  avons  de 
France  (Avesne  dans  l'Hérault)  et  de  Catalogne  (Pont  de  Mo- 
lins,  Llers,  Terradas)  à  celle  de  Bilbao  et  des  environs  de 
Miranda  de  Ebro,  nous  les  trouvons  bien  différentes  de  port,  de 
taille,  de  forme  générale. 

62.  Sedum  amplexicaule  DC. 

Voici  des  observations  de  M.  G.  Pau  sur  cette  espèce.  «  Les 
auteurs  donnent  cette  espèce  comme  perennante.  Elle  est  de 
racine  annuelle  !  Mais  curieux  est  son  mode  de  propagation.  La 
plante  périt,  sèche  ;  il  reste  uniquement  sur  le  sol  les  rejetons 
(renuevos)  dispersés,  apparaissant  comme  morts  et  complète- 
ment secs,  absolument  émancipés  de  la  plante  mère,  jusqu'à  ce 
qu'apparaisse  le  printemps  ;  et  alors,  ils  produisent  de  petites 
racines  filiformes  qui  prennent  naissance  aux  aisselles  foliaires, 
et  s'enfoncent  dans  le  sol  :  la  nouvelle  plante  se  crée.  » 

66.   Saxifraga  cuneata  Willd. 

Espèce  presque  exclusivement  de  la  Vieille  Gastillc  dans  sa 
partie  Nord  et  peu  connue,  puisqu'on  ne  la  voit  pas  dans  les 
exsiccata. 

j5.  Doronicnm  plantagineum  L.  ex  Willkomm. 

Var.  minorifolium  S.  et  P. 

Folia  obtusa  minora  denticulata  basiiaria  obscure  crenata. 

Hab.  Castille  :  Ameyugo,  haies  (Sennen  et  Elias). 

78.  Pyrethrum  pallidum  (Mill.)  Pau. 

Voir  Butlleti  de  la  Instituciô  catalana  d'Historia  Natural 
(Jun.  1906)  Sobre  el  Pyrethrum  hispanicum  de  Willkomm  por 
D.  Carlos  Pau.  Synonymie  :  Chrysanthemum  pallidum  Miller 
Gard.  Dict.,  éd.  8,  n°  12  (1768);  —  Pyrethrum  pulverulen- 
tum  Lag.  varied.,  p.  40  (i8o5)  ;  gênera  et  species,  p.  3o  18 16  ; 
—  P.  hispanicum  0 pinnatifidum  a  pulverulentum  Willk.  prodr. 
II,  p.  98(1870). 


480  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

88.  Primula  suaveolens   Bertol. 

Var.  grandiflora  S.  et  P. 

Bertolini  (Flor.  italiana,  II,  375  et  376,  dit  :  «  Corollarum 
limbo  parvo  »,  «  limbus  parvus  »,  répète-t-il  :  donc  les  formes  à 
grandes  corolles  ne  peuvent  appartenir  au  type. 

g3.   Myosotis  collina  Hoffm. 

Forme  tenant  des  trois  types  suivants  :  du  M.  versicolor 
Pers.,  par  ses  pédoncules  égaux;  du  M.  Balbisiana  Jord.,  par 
ses  calices  plus  petits  ;  du  M.  collina  Hoffm.  par  la  longueur 
des  pédoncules. 

147.  Phalaris  cœrulescens  Desf. 

Nouveau  pour  la  Vieille  Castille. 

Hab.  :  Ameyugo,  terrains  incultes  (Sennen  et  Elias). 

Dans  la  prochaine  série  que  nous  aurons  l'honneur  de  four- 
nir, nous  nous  proposons  de  faire  figurer  un  bon  nombre 
d'espèces  plus  méridionales  et  de  moins  fournir  la  série,  excep- 
tionnellement forte  cette  année. 


■  -<X^.- 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  48l 


T* 


BLEAU    ABREGE    DES    pSPECES 
DU    GENRE 


TRACHYMENE 

Par  le  Dr  Charles  DOMIN  (Prague) 


TRACHYMENE  (Rudge)  DC. 

Synonyma  : 
Trachymene  Rudge  in  Trans.  Linn.  Soc.  X.  3oo  ( 1 8 1 1)  quoad 

synonymum  generis  A^orella  La  Billard. 
Trachymene  De  Candolle  Mém.   sur  la  Famill.  Ombellif.  28 

(1829),  Prodr.  IV.  72  (i83o)  ;  Drude  in  Englers  Pflanzen- 

famil.  III.  8.  121  (1897)  ampl. 
Siebera  Reichenbach  Consp.  145  (1828),  Bentham  FI.   Austral. 

III.  35 1  (1866),  Benth.  et  Hook.  Gen.  PI.  I.  3.  874. 
Fischera  Spreng.  PI.  Umbell.  Prodr.  27  (181  3). 
Catepha  Lechen.  ex  Reichenb.  Handb.  221  (1837). 
Platysace  Bunge  in  Lehm.  PI.  Preiss.  I.  285  (1845). 
Platycarpidium  F.   Muell.    in    Hook.    Kew  Journ.   IX.    309 

(i857). 
A\orellae  spec.  La  Billard,  et  aut.  p.  p. 

Calycis  dentibus  5  minutis  sed  conspicuis.  Petalis  integris 
acumine  breviter  inflexis  ob  costam  superne  intrusam  margi- 
nesque  recurvos  retusis  albis  *),  aestivatione  subvalvata  vel 
leviter  imbricata.  Disco  piano  subprominenti  vel  cum  stylopo- 
diis  confluenti.    Stylis  elongatis  divergentibus.  Fructu  a  latere 

*)  Solum  in  Tr.  Maxwelli  ex  F.  Mneller,  «  somewhot  dark  colourcd  ». 
Novembre  20 


482  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

compresso  didymo,  mericarpiis  evittatis  ad  commissuram 
angustam  constrictis  valde  compressis  vel  parum  turgidulis 
dorso  obtusis  vel  acutis  quinquejugis.  Jugis  primariis  dorsali- 
bus  saepius  prominulis  (sed  nunquam  alatis),  intermediis  cur- 
vilineis  plus  minusve  prominulis  interdum  subobscuris  in 
medio  faciei  lateralis  dissitis,  lateralibus  in  commissura  laten- 
tibus  velab  ea  parum  distantibus.  Carpophoro  indiviso.  Semine 
plus  minusve  a  latere  compresso. 

Herbae  perennes  spartioideae  (rigidae  virgataeque)aut  frutices 
suffruticesve  ericoidei  habitu  Epacrideis  similes  glabri  rarius 
breviter  glanduloso-puberuli,  rhizomatibus  interdum  tuberosis. 
Foliis  sectis  minimis  aut  integerrimis  basi  haud  dilatatis  nec 
stipulis  instructis,  ramis  interdum  applanatis.  Umbellis  com- 
positis  rarissime  (in  specie  unica)  simplicibus. 

Species  25,  omnes  australiennes. 

Genus  naturale,  Didisco  affine  sed  ab  eo  habitu  foliorumque 
forma,  praesertim  autem  umbellis  compositis,  aestivatione 
petalorum  subvalvata,  petalis  acumine  inflexis  facile  dignos- 
cendum.  Species  3  prius  sub  génère  Platysace  [■=  Platycarpi- 
dium)  contractae  nequaquam  sunt  separandae.  Fnictibus  pla- 
nissime  compressis  re  vera  genus  Didiscum  revocant,  sed  caete- 
Tumcum  génère  Trachymene  optime  conveniunt  et  me  judice  ne 
pro  sectione  quidem  generis  hujus  aestimandae  sunt. 

CLAVIS  ANALYTICA  SPECIERUM   GENERIS 
TRACHYMENE. 

I.  Sectio  Platymene. 

Plantae  perennes  virgatae  vel  suffruticosae,  ramis  applanatis 
aut  acutangulis  (raro  subteretibus)  saepe  paucifoliatis  subnu- 
disve,  foliis  i-2plo  3  partitis  vel  foliis  superioribus  ad  bracteas 
minutas  anguste  lineares  intégras  reductis. 

A  Umbellae  compositae. 
§§  Fructu  turgidulo  (angulis  intermediis  subprovectis)  nec  plane 

compresso. 
i .  Ramis  plus  minusve  sed  conspicue  applanatis. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  483 


a.  Ramis  sterilibusmultis  flexuosis Tr.  xerophila. 

p.  Ramis  sterilibus  paucioribus  non  flexuosis. 
ota.)  Rami  floriferi  erecti. 

a.)  Umbellae  paucae  ramos  pianos  terminantes. 

Tr.    compressa. 
b.)  Umbellae  numerosaesaepe  ramulos latérales  abbre- 
viatos  graciles  anguste  alatos  terminantes. 

*  Caules  stricti  conspicue  alati Tr.  stricta, 

*  Caules  flaccidi  angustissime  alati.  Tr.  fil  i  for  mis. 
ota.)  Rami  floriferi  insigniter  deflexi Tr.  pendula. 

2.  Ramis  acutangulis  vel  subteretibus  haud  applanatis. 
oc.)  Caulibus  nudis  efoliatis,  ramis  acutangulis. 

aa.)  Rami  erecti  nec  flexuosi Tr.  juncea. 

ota.)  Rami  conspicue  flexuosi Tr.  ramosissima. 

p.)  Caulibus   saltem  ad  basin  petiolis  foliorum  persisten- 

tibus  instructis,  ramis  subteretibus Tr.  teres. 

y.)  Caulibus  ramisque  saltem  ad  médium  conspicue  foliatis 
*)  Caulibus  valde  rigidis  divaricatis  tantum  ad  médium 

foliatis Tr.  dissecta. 

*)  Caulibus  tenuibus  totis  foliatis. 

oo)  Foliis  tantum  infimis  partitis  caeteris  indivisis. 

Tr.  heterophylia. 
oo)  Foliis  omnibus    i-plo  vel  subduplo  tripartitis. 

Tr.  tenuissima. 
§§  Fructu  planissime  compresso Tr.  cirrosa. 

A  Umbellae  simplices Tr.  haplosciadia. 

II.  Sectio  Dendromene. 

Frutices   rarius  suffrutices,  ramis   foliatis  haud  plane  corn- 
pressis,  foliis  simplicibus  integerrimis. 
A.  Fructu  a  latere  plane  compresso. 
a.   Foliis  erectis  vel  patentibus. 

a.)  Foliis  vix  5  mm  longis,  ramis  crebre  foliatis. 

*  Umbellis  fere  sessilibus. Tr.  commutata. 

*  Umbellis  longiuscule  pedunculatis Tr.  eflusa. 

p.)  Foliis  semper  plus  5  mm.  longis. 


484  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


*  Plantae  tuberosae,  foliis  c.  6-i3  mm.  longis. 

Tr.  Eatoniae. 

*  Frutices  vel  suffrutices  etuberosi. 

cca.)  Foliis  remotiusculis  saepeplus  2  cm.  longis  et 

c.  3  mm.  vel  ultra  latis Tr.  valida. 

oa.)  Foliis  crebrioribus  plus  1  cm.  longis  et  haud 

plus  1  mm .  latis Tr.  Maxwelli. 

b.)  Foliis  insigniter  deflexis Tr.  de/lexa. 

B.    MeRICARPIIS     TURGIDULIS     LATERIBUS    PLUS    EXPANSIS     NEC     PLANE 

compressis.  Australiae  orientalis  incolae. 
a.  Foliis  omnibus  integris. 

a.)  Foliis  anguste  linearibus. 

*  Foliis  brevibus  c.  4-6  mm.  longis,  ramis  pro  more 
breviter  glanduloso-pubescentibus.    Tr.  ericoides. 

*  Foliis   conspicue  longioribus  (saepe    plus  2  cm), 

ramis  pro  more  exacte  glabris...    Tr.  linearifolia. 

p.)  Foliis  cuneatis Tr.  cuneata. 

y.)  Foliis  orbicularibus  ovatis  vel  lanceolatis. 

*)  Foliis  haud  incrassatis Tr.  Billardieri. 

*)  Foliis  manifeste  carnosis. .......    Tr.  crassifolia. 

b.)  Foliis  inferioribus  vel  fere  omnibus  profunde  3  vel  5  lobis, 
rigidis  acutissimis  fere  pungentibus Tr.  Stephensonii. 

CONSPECTUS  SPECIERUM. 

I.  Sectio  Platymene. 

De  Candolle,  Prodr.  IV.   72  (i83o).  —  Drude  1.  c.  121   (1897) 
ampl. 

1.  Tr.  compressa  (Labill.)  Spreng.  em. 

A\ovella  compressa  Labillard.   PI.    Nov.  Holl.  Specim.  I.  75 

(1804),  tab.  75. 
Trachymene  compressa  Sprengel  Spec.   Umbell.  9  (181 8),  excl. 

specim.  chilensia  ;  De  Candolle,  Prodr.  IV.  73(i83o). 
Siebera  compressa  Bentham  FI.  Austr.  III.  352  (1866)  p.  p. 

Habitat  in  Australia  occidentali. 
Umbellis   majoribus   paucis  ramos   pianos   terminantes   facile 

dignoscitur. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  485 

Variât  : 

a.)  f.  tuberculata.   —   Mericarpiis    tuberculato-granulosis. 

(N.v.). 

p.)  f.  laevis.    —   Mericarpiis    etuberculatis    laevibus    plus 
minusve  favoso-lineatis. 
Ad  formam   [3.    spectat    Tr.  platyptera   Bunge  in   Lehm.  PI. 

Preiss.  I.  288  (1845). 
Tr.  compressa  caulibus  parum  ramosis  subsimplicibus  pla- 
nissime  compressis  lateque  alatis,  umbellis  majoribus  haud 
numerosis  ramos  pianos  terminantibus  prima  fronte  a  sequen- 
tibus  discrepat.  Nullam  re  vera  differentiam  inter  speciem  hanc 
et  Tr.  platypteram  Bungei  eruere  possum;  Bunge  dicit  1.  c. 
speciem  suam  a  Tr.  compressa  alis  latioribus,  foliis  omnibus 
multisectis,  mericarpiis  etuberculatis  distinctam  esse  simulque 
duas  speciei  hujus  varietates  describit,  a.  turfosam  (  «  strictior, 
laevis,  nervis  alarum  minus  prominulis,  venis  transversalibus 
vix  distinctis,  involucri  foliolis  trisectis  »  )  et  \i.  rupestrem 
(  «  flexuosa,  asperula,  nervis  alarum  minus  prominulis,  venis 
transversalibus  valde  prominentibus,  involucri  foliolis  lineari- 
bus  integris  »  ). 

Planta  a  cl.  E.  Prit^el  in  Australia  occidentali  sub  no.  147 
pro  Siebera  compressa  lecta  (distr.  Swan  :  in  silvis  umbrosis 
montis  Darling  Range,  1900)  et  in  Fragm.  Phyt.  Austr.  occid. 
in  EnglersJahrb.XXXV.  p.  453  (1905)  a  cl.  Diels  et  Prit^el  ut 
Tr.  compressa  memorata,  nullo  modo  ad  speciem  hanc  sed  ad 
Tr.  strictam  pertinetur  :  caules  habet  graciliores  plus  ramosos, 
ramos  latérales  umbelliferos  angustos  fere  exalatos. 
i  Omnia  specimina  Tr.  compressae  a  me  visa  mericarpiis  laevi- 
bus etuberculatis  gaudentur.  L.  Diels  et  E.  Prit^el  ordinem 
specierum  a  cl.  Bunge  (1.  c.  286  seq.)  institutum  sequentes  Tr. 
compressam  ex  platypteram  spécifiée  separandas  esse  existimant; 
Tr.  compressa  vera  fructu  extus  granulato  excellere  débet. 
Autores  hi  recte  dicunt  cl.  Bentham,  qui  permultas  formas  sub 
duobus  Siebera  compressa  atque  juncea  contraxeril,  naturam 
neglexisse  ordinemque  a  cl.  Bunge  propositum  'praeferendum 
esse. 


486  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

2.  Tr.  anceps  DC. 

Tr.   anceps  De  Candolle  Prodr.    IV.    73   (i83o),  Bunge  1.  c. 

p.  288. 
Tr.  stricto.  Bunge  in  Lehm.  PI.  Preiss,  I.  288  (1845). 

Habitat  in  Australia  occidentali. 

Inflorescentiis  numerosis  saepe  ramulos  abbreviatos  latérales 
graciles  terminantibus,  caulibus  strictis  conspicue  alatis  sed  iis 
Tr.  compressae  dimidio  angustioribus,  urribellis  multo  mino- 
ribus,  mericarpiis  dense  acute  tuberculatis  excellit. 

3.  Tr.  xerophua  Prit^el. 

Tr.  xerophila  E.  Prit^el  in  Englers  Botan.  Janrb.  XXXV.  453 
(1905). 

Habitat  in  Australia  occidentali  locis  pluribus  ! 

Tr.  ramosissimam  revocat,  sed  differt  habitu  rigidissimo, 
ramis  applanatis  sterilibus  multis  flexuosis,  caulibus  basi  vagi- 
nis  foliorum  (in  speciminibus  florentibus  plerumque  delapso- 
rum)  persistentibus  squamiformibus  fuscis  imbricatis  ves- 
titis,  etc. 

4.  Tr.  filiformis  Bge. 

Tr.  filiformis  Bunge  in  Lehm.  PI.  Preiss.  I.  289  (1845). 
Siebera  compressa  var.  filiformis  Bentham  FI.  Austral.  III.  353 
(1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali. 

Hucce  planta  a  cl.  R.  Brown  in  Itinere  Australiensi  1802- 
i8o5  sub  no.  4526  collecta  pertinetur  ;  praetera  statio  in  distr. 
Darling  pr.  Perth  in  fruticetis  arenosis  umbrosis  (Preiss* 
no.  2o58)  innotuerat. 

Tr.  filiformis  excellit  caulibus  flaccidis  angustissime  alatis, 
mericarpiis  muriculatis,  etc. 

5.  Tr.  pendula  Benth. 

Tr.  pendula  Bentham  in  Enum.  Plant.  Hiigel  54  (1837). 
Siebera  juncea   var.  pendula  Bentham   FI.  Austral,    III.    353 
(1866). 
Habitat  in  Australia  occidentali  (vidi  specimina  pluria). 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  487 


Species  gracilitate,  caulibus  peranguste  alatis,  imprimis 
autem  ramis  floriferis  insigniter  deflexis  excellens. 

6.  Tr.  juncea  Bge. 

Tr.juncea  Bunge  in  Lehm.  PI.  Preiss.  I.  286  (1845). 
Siebera  juncea  Bentham  in  FI.  Austr.  III.  353  (1866)  p.  p. 

Habitat  in  Australia  occidentali  locis  pluribus. 

A  speciebus  praecedentibus  ramis  acutangulis  nec  applanatis, 
habitu  spartioideo,  a  Tr.  ramosissima  ramis  sterilibus  non 
flexuosis  facile  dignoscitur. 

7.  Tr.  ramosissima  Benth. 

Tr.  ramosissima  Bentham  in  Enumer.  Plant.  Hûgel  54(1837). 
Tr.  candelabrum  Bunge  in  Lehm.  PI.  Preiss.  I.  287  (1845). 
Tr.  scabriuscula  Bunge,  ibidem,  p.  287. 
Platysace  flexuosa   Turc^aninow  in    Bull.    Soc.    Imper.   Nat. 

Moscou  XXII.  2.  29  (1849). 
Siebera  juncea  var.  ramosissima  Bentham  FI.  Austral.  III.  353 
(1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali  locis  pluribus. 

Caulibus  brevioribus  ramosissimis,  sterilibus  insigniter 
flexuosis  facile  dignoscenda. 

8.  Tr.  teres  Bge. 

Tr.  teres  Bunge  in  Lehm.  PI.  Preiss.  I.  286  (1845). 
Siebera  juncea  Bentham  FI.  Austr.  III.  353  (1866)  p.  p. 

Vidi  specimima  e  stationibus  diversis  Australiae  occidentalis. 

9.  Tr.  dissecta  (Benth.)  F.  Muell. 

Tr.  dissecta  F.  Mueller  Census  I.  62  (1882). 
Siebera  dissecta  Bentham  FI.  Austr.  III.  354  ( 1 866). 

Habitat  in  Australia  occidentali  (inter  fl.  Mooreet  Murchison 
river). 

10.  Tr.  heterophylla  F.  Muell. 

Tr.  heterophylla  F.  iMuell.  First  Gêner.  Report  i3  (1 853). 
Siebera  heterophylla  Bentham  Fl.  Austr.  III,  354  (1866). 
Habitat  in  Victoria  et  Australia  australi. 


488  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

ii.  Tr.  tenuissima  (Benth.)  F.  Mite  II. 

Tr.  tenuissima  F.  Mueller  Census  I.  62  (1882). 
Siebera  tenuissima  Bentham  FI.  Austral.  III.  354  (1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali. 

Tr.  dissecta  caulibus  valde  rigidis  divaricatis  tantum  ad 
médium  foliatis,  Tr.  heterophylla  atque  tenuissima  (cuius  folia 
omnia  suntpartita)  caulibus  tenuibus  totis  foliatis  excellunt.  Tr. 
heterophylla  foliis  infimis  1  plo  vel  subduplo  tripartitis  supe- 
rioribus  integerrimis  transitionem  ad  sectionem  sequentem 
exhibet,  nam  folia  longe  persistunt  et  interdum  fere  omnia  sunt 
indivisa  caulisque  pars  infima  plus  lignosa. 

12.  Tr.  cirrosa  (Bge)  F.  Muell. 

Tr.  cirrosa  F.  Mueller  Census  I.  62  (1882). 

Platysace  cirrosa  Bunge  in  Lehm.  PI.  Preiss.  I.  285  (1845). 

Siebera  cirrosa  Bentham  FI.  Austral.  III.  354  (1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali  (Swan  Riv^r,  Hutt  river). 

Excellit  rhizomate  tuberoso  eduli,  fructu  compresissimo 
piano,  caulibus  subnudis  interdum  volubilibus,  etc. 

i3.  Tr.  haplosciadia  [Benth.)  F.  Muell. 

Tr.  haplosciadia  F.  Mueller  Census  I,  62  (1882). 
Siebera  haplosciadia  Bentham  FI.  Austral.  III.  353  (1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali. 

Umbellis  simplicibus  ab  omnibus  generis  Trachymene 
speciebus  recedit. 

II.  Sectio  Dendromene. 

De  Candolle,  Prodr.  IV.   y3  (i83o).  —  Drude  1.  c.   121  (1897) 
excl.  spec. 

14.  Tr.  commutata  Turc%. 

Tr .  commutata  Turc^aninow  Bull.  Soc.  Impe'r.   Nat.  Moscou 

XXII.  2.  30(1849). 
Siebera  commutata  Bentham  FI.  Austral.  III.  355  (1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali  (Drummond,  Harvey, 
Maxwell). 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  4*9 

Excellit  ramis  dense  foliatis,  foliis  parvis  vix  5  mm.  longis, 
umbeilis  fere  sessilibus  folia  suprema  haud  excedentibus. 

i5.  Tr.  effusa  Turc%. 

• 

Tr.  effusa  Turc^aninow  Bull.  Soc.  Impér.  Nat.  Moscou  XXII. 

2.  3i  (1849). 
Platysace  trachymenoides  F.  Mueller  Fragm.  Phyt.   Austr.  I. 

232  (1858-59). 
Siebera  effusa  Bentham  FI.  Austral.  III.  355  (1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali  stationibus  numerosis. 

A  praecedenti,  quam  in  formis  nonnullis  habitu  valde  revocat, 
facile  umbeilis  longiuscule  pedunculatis,  pedunculis  foliis 
conspicue  longioribus,  nec  non  Iructu  plane  compresso  distin- 
guitur. 

16.   Tr.   Eatoniae  F.  Muell. 

Tr.  Eatoniae  F.  Mueller  in  Victorian  Naturalist,  August  1892, 
et  in  Bot.  Centralbl.  XIII.  III.  397  (1892). 

Habitat  in  Australia  prope  Youndegin,  leg.  Miss  A  lice  Eaton. 

A  praecedentibus  foliis  longioribus  primo  aspectu  discrepat, 
caeterum  imprimis  tuberibus  edulibus  excellit.  F.  v.  Mueller 
dicit  1.  c.  :  «  This  species  is  by  its  tubers  already  distinguished 
from  ail  others,  except  Tr.  deflexa  and  Tr.  cirrosa,  but  syste- 
matically  it  ought  to  be  placed  near  Tr.  effusa,  from  which  the 
longer,  narrower  and  laxer  leaves,  as  well  as  the  evidently  larger 
fruits,  already  distinguish  it.  » 

17.  Tr.  valida  F.  Muell. 

Tr.  valida  F.  Mueller  Census  I.  62  (1882). 

Platycarpidium  validum  F.  Mueller  in  Hook.  Kew  Journ.  IX. 

3io  (1857). 
Platysace  valida  F.  Mueller  Fragm.  Phyt.  Austr.  I.  232  (1 858- 

59). 
Siebera  valida  Bentham  FI.  Austr.  III.  355  (1866). 

Habitat  in  Australia  orientali  in  Queensland  locis  pluribus. 
Frutex  vel  suffrutex  etuberosus,  foliis  remotiusculis  magnis 
saepe  plus  2  cm.  longis  et  circa  3  mm.  vel  ultra  latis. 


490  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Var.  latifrons  v.  n. 
Foliis  circa  6-8  mm  latis. 
N.  E.  Australia  :  leg.  Cunningham  (H*  Kew). 

18.  Tr.  Maxwelli  F.  Muell. 

Tr.  Maxwelli  F.  Mueller  inVictorian  Naturalist,  August  1892, 
et  in  Bot.  Centralbl.  XIII.  III.  ?o6  (1892). 

Habitat  in  Australia  occidentali  :  in  eucalyptetis  versus  sep- 
tentrionem  a  Stirling's  Range,  leg.  G.  Maxwell;  Phillip  Hats, 
leg.  idem  (in  herb.  Kewensi  ut  Trach.  sp.). 

Tr.  Maxwelli  inter  Tr.  validam  et  commutatam  médium 
tenet  ;  ab  illa  foliis  crebrioribus  brevioribus  multoque  angus- 
tioribus  linearibus,  ab  hac  foliis  longioribus  facile  distinguitur. 

19.  Tr.  deflexa  Turc\. 

Tr.  deflexa  Turc\aninow  Bull. Soc.  Impér.  Nat.  Moscou  XXII. 

2.  3i  (1849). 
Siebera  deflexa Bentham  FI.  Austr.  III.  355  (1866). 

Habitat  '*in  Australia  occidentali  [Drummond,  Harvey, 
Maxwell). 

Primo  aspectu  foliis  insigniter  deflexis  distinctissima  ! 

20.  Tr.  ericoides  Sieb.  ex  DC. 

Tr.  ericoides  Sieber  ex  De  Candolle  Prodr.  IV.  -3  (i83o). 

Tr.  tenuis  De  Candolle  ibidem. 

Tr.  subvelutima  De  Candolle  ibidem. 

Siebera  ericoides  Bentham  FI.  Austr.  III.  356  (1866). 

Habitat  in  Australia  occidentali  in  Queensland,  New  South 
Wales,  necnon  in  Victoria. 

A  praecedentibus  mericarpiis  turgidulis  nec  plane  compressis 
recedit  ;  praeterea  foliis  anguste  linearibus  brevibus  tantum  c. 
4-6  mm  longis,  ramis  pro  more  breviter  glanduloso-pubescen- 
tibus  habituque  ericoideo  excellit.  Variât  paulum  indumento  : 
forma  fere  omnino  glabra  (vel  exacte  glabra)  Tr.  ericoidem 
Sieberi  veram  constituit  sed  raro  occurrit.  Tr.  tenuis  ramulis 
teretibus  sub  lente  ad  apicem  glanduloso-pilosiusculis  (um- 
bellaque  ex  De  Candolle  pauciflora),  Tr.  subvelutina  ramulis 
pube  brevi  conferta  velutinis  foliisque  velutinis  excellit.  Cl, 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUB  491 

Bentham  formas  has  characteribus  minoris  pretii  et  vix  constan- 
tibus  gaudentes  mero  jureque  sub  specie  una  contraxerit. 

Varietatem  sequentem  offert  : 
Var.  thymifolia.4.  Cunn.  in  Bentham  FI.  Austr.  III.  356  (1866). 

Foliis  parvis  haud  plus  3  mm.  longis  oblongo-linearibus  vel 
lanceolatis  acutis  marginibus  recurvis. 

Moreton  Bay,  leg.  A.  Cunningham. 

21.  Tr.  linearifolia  (Cav.)  Dont. 

Tr.  linearifolia  Domin  n.  comb. 

A\orella  linearifolia  Cavanilles  Icon.  vol.  V.  57,  t.  486  (1799). 
Trachymene  linearis  Sprengel  Umbell.  Spec.  7  (1818). 
Fischera  linearis  Sm.  in  Rees"  Cycl.  Suppl.  XXXIX.  (181 9). 

Habitat  in  Australia  in  New  South  Wales. 

Bentham  1.  c.  dicit  :  «  This  species  passes  almost  into  Tr. 
ericoides  on  the  one  hand,  and  the  narrow-leaved  varieties  of 
Tr.  Billardieri  on  the  other.»  Tr.  linearifolia  re  vera  in  formis 
nonnullis  species  nominatas  revocat,  sed  a  Tr.  Billardieri  jam 
foliorum  forma,  a  Tr.  ericoidei  foliis  conspicue  longioribus 
(saepe  plus  2  cm.),  ramis  pro  more  exacte  glabris  discedit. 

22.  —  24.  Tr.  Billardieri  (species  collectiva). 

22.  Foliis  sessilibus  carnosis  minutis  orbicularibus  vel  obo- 
vato-orbicularibus  brevissime  apiculatis  c.  2-4(5)  mm.  longis 
horizontaliter  patentibus,  ramis  crebre  foliatis  denseque 
breviter  pubescentibus,  umbellis  minoribus  breviter  pedun- 
culatis. 

Tr.  crassifolia  Benth. 

Tr.  crassifolia  Bentham  in  Enum.  Plant.  Hugel  54  (1837). 
Siebera  Billardieri  var.  crassifolia  Bentham  FI.  Austral.  III. 
357(1866). 
Habitat  in  New  South  Wales. 

23.  Foliis  coriaceis  (nec  carnosis)  minoribus  c.  4-8  mm.  longis 
cuneato-obovatis  vel  ob  apicem  brevissime  inflexum  fere 
obcordatis  rarius  obovato-oblongis  vel  obovato-lanceolatis 
basi  angustatis  et  in  petiolum  brevissimum  abeuntibus,  ramis 


492  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

plus  minusve  breviter  pubescentibus,  pedunculis  valde  elon- 
gatis  foliis  multo  longioribus.  f 

Tr.  cuneata  (Benth.)  Dom. 

Tr.  cuneata  Domin.  n.  comb. 

Siebera  Billardieri  var.  cuneata  Bentham  FI.  Austr.   III   357 
(1866). 
Habitat  in  Victoria  (Gipp's  Land,  leg.  F.  Mueller). 

24.  Foliis  mediocribus  aut  majoribus  nunquam  carnosis  orbi- 
cularibus,  ovatis  usque  lanceolatis,  umbellis  breviter  pedun- 
culatis  vel  saepe  subsessilibus  usque  sessilibus. 

Tr.  Billardieri  [Benth.)  F.  v.Muell.  (em.). 

Tr.  Billardieri  F.  Mueller  Census  I.  62  (1882)  exclus,  var. 
Siebera  Billardieri  Bentham  FI.  Austr.   III.  356  (1866)  excl. 
var.  e.)et  f.). 

Habitat  in  Australia  orientali  (New  South  Wales,  Victoria). 

Species  praecipue  foliorum  forma  admodum  variabilis  formas 
numerosas  primo  aspectu  diversissimas  sed  formis  intermediis 
conjunctas  amplectens. 

Varietates  sequentes  facile  distinguuntur  : 

I.)  Var.  LANCEOLATA. 

A\orella  lanceolata  La  Billardière  PI.  Nov.  Holl.  Specim.  I.  74 

(1804),  tab.  99. 
Fischera    lanceolata   Sm.   in    Rees'   Cyclop.   Suppl.   XXXIX. 

(1819). 
Trachymene  lanceolata  Sprengel  Systema  I.  879  (1825). 
Siebera  Billardieri  var.  lanceolata  Bentham  FI.  Austr.  III.  357 

(1866). 
Foliis  lanceolatis  vel  anguste  oblongo-lanceolatis  saepe  plus 
2  cm.  (usque   plus   3   cm.)   longis  glabris   tenuioribus  acutis, 
ramis  nunquam  dense  foliatis,  umbellis  sessilibus  vel  breviter 
pedunculatis  folia  vix  vel  paulo  excedentibus. 
Forma  typi  divulgatissima  ! 


ACADÉMIE    DE  GÉOGUAPHIË   BOÎANIQUE  403 


2.)  Var.  OVATA. 

A\orella  ovata  La  BillardièrePl.  Nov.  Holl.  Spec.  I.  74  (1804), 

tab.  100. 
Fischera  ovata  Sm.  in  Rees'  Cyclop.  Suppl.  XXXIX.  (1819). 
Trachymene  ovata  Sprengel  Systema  I.  (1825). 
Tr.  ovalis  De  Candolle  Prodr.  IV.  y3  (i83o). 
Siebera  Billardieri   var.    ovata   Bentham  FI.  Austr.  |III.  357 
(1866). 

Foliis  brevioribus  haud  plus  1  cm  longis  coriaceis  ovatis  vel 
elliptico-ovatis  acutis  basi  rotundatis  in  ramis  saepe  crebriori- 
bus  (sed  haud  confertis),  umbellis  saepe  paulo  longius  pedun- 
culatis. 

Rarior. 

Tr.  buxifolia  Sieber  PI.  Novae  Holl.  N°  122  inter  varietates 
ovatam  et  myrtifoliam  médium  tenet. 

Rami  varietatis  ovatae  modo  sunt  breviter  et  dense  hirsuti 
modo  glabrescunt  ;  De  Candolle  formam  utramque  pro  specie 
distincta  aestimat  et  formam  hirsutam  Tr.  ovalis  nominavit. 

3.)  Var.    MYRTIFOLIA. 

Tr.  ovata  var.  p.  myrtifolia  Sieber  FI.  Novae  Holl.  N°  125. 
Tr.  myrtifolia  Sieber  ex  De  Candolle  Prodr.  IV.  73  (i83o). 
Siebera  Billardieri  var.   myrtifolia  Bentham  FI.  Austr.  III. 
357  (1866). 

Foliis  ovato-vel  elliptico-lanceolatis  interdum  fere  oblongis 
acutis  versus  apicem  aututrinque  attenuatis  saepe  plus  1  1/2  cm. 
longis,  umbellis  subsessilibus  vel  breviter  pedunculatis. 

Passim. 

A  varietate  praecedenti  foliis  majoribus  e  basi  lata  ovata  lan- 
«reolato-attenuatis,  a  varietate  lanceolata  foliis  basi  multo  latio- 
ribus  dignoscitur.  In  duabus  occurrit  formis,  quarum  una  foliis 
ovato-lanceolatis  basi  latissimis  excellit,  altéra  foliis  1ère 
oblongis  circiter  medio  latissimis  recedit. 

4.)   Var.  orbicularis. 
Foliis  orbicularibus  vel  suborbicularibus  c.  6-10  mm.  longis 
haud  confertis,  umbellis  plerumque  breviter  pedunculatis. 


494  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Haud  frequens. 

A  varietate  sequenti  foliis  minoribus  haud  confertis  distin- 
guera. 

5.)   Var.    CONFERTA. 

Tr.  conferta  Gaudichaud  ex  Benth.  Enum.   Plant.  Hùgel  54 

(i837). 
Tr.  ovalis  var.  conferta  De  Candolle  Prodr.  IV.  jZ  (i83o). 
Siebera  Billardieri  var.  conferta  Bentham  FI.  Austr.  III.  $5j 
(1866). 
Foliis  valde  coriaceisorbicularibus  magnis  semper  plus  1  cm. 
longis  confertis,  umbellis  densis  sessilibus. 
Rara. 

25.  Tr.  Stephensonii   Turc\. 

Tr.  Stephensonii  Turc\aninon>  in  Bull.  Soc.  Nat.  Moscou  XX. 

1.  170  (1847). 
Siebera  Stephensonii  Bentham  FI.  Austr.  iïl.  557  (1866). 

Habitat  in  Australia  orientali  in  New  South  Wales.  —  Non 
vidi. 

Foliis  inferioribus  vel  (secundum  descriptionem)  fere  omni- 
bus profunde  3  lobatis,  lobis  lateralibus  interdum  brevius 
bilobis  ab  omnibus  sectionis  Dendromene  speciebus  recedit  sed 
nota  ha  gravissimi  pretii  neglecta  speciei  praecedentis  varietati 
ovatae  ex  Bentham  valde  affinis  et  fructu  nequaquam  dignos- 
cenda. 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  495 

F 

Sixième  Supplément 

A  LA  FLORE  DE   LA  MAYENNE 

Par  Mgr  H.  LÉVEILLÉ 


Nous  publions  aujourd'hui  le  sixième  supplément  à  la  Flore 
du  la  Mayenne  en  nous  félicitant  de  ce  que  le  groupement  des 
botanistes  de  la  Mayenne  dans  V Académie  internationale  de 
Géographie  botanique  soit  devenu  le  point  de  départ  de  la  jeune 
et  déjà  très  florissante  société  de  Mayenne-Sciences,  dont  le 
Dr  Labbé,  de  Laval,  est  le  sympathique  et  savant  président. 

Dans  le  présent  supplément,  on  trouvera  de  nombreuses  loca- 
lités provenant  des  herborisations  de  M  .  Chédeau,  de  Mayenne, 
durant  un  demi-siècle.  Nous  n'avons  tenu  compte  que  des  trou- 
vailles inédites  car  les  localités  jusqu'ici  publiées  ont  droit  à  la 
priorité,  lors  même  que  M.  Chédeau  a  rencontré  les  plantes  dans 
ces  localités  antérieurement  ;  des  découvertes  non  publiées  ne 
pouvant,  en  aucune  façon,  entrer  en  ligne  de  compte  dans 
l'avenir. 

Renonculacées 

Ranunculus  Lenormandi  Sch.  —  Brecé  :  prairies  des  Malheuses 
(Halouse). 

Ranunculus  sceleratus  L.  —  Aron  :  les  Poteries  (Chédeau)  ; 
Beaumont-Pied-de-Bœuf  :  étang  de  Changé  (Jos.  Daniel). 

Ranunculus  parviflorus  L.  —  Louverné;  Saint-Jean-sur- 
Mayenne  !  AC  dans  le  département. 

Ranunculus  chaerophyllos  L.  —  Ballée  :  la  Chauvière  du  petit 
Rousson  (Jos.  Daniel). 

Ranunculus  auricomus  L.  —  Jublains  :  bois  de  la  Tonnelle 
(Chédeau).  PC  dans  le  département. 

Helleborus  fœtidus  L.  —  Chemeré  :  la  Chauvière  de  la  Foltière 
{Jos.  Daniel). 

Helleborus  viridis  L.— Mayenne  :  Grazon;  Saint-Fraimbault: 


4^6  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIÛUÉ 

la  Verderie  ;  Villepail  :  Chattemoue;  Saint-Berthevin  !  Renazé 
^Delanoë)  ;  La  Baconnière  :  la  Cormerie  [Labbè)  ;  Brecé  :  la  Mar- 
tinais,  le  Rucherais  (Halouse). 

Papavéracées 

Papaver  Argemone  L.  —  Champéon  :  le  Fresne  [Chédeau). 

Fumariacées 

Corydallis  claviculata  DC.  —  Mayenne  :  petit  bois  de'Grazon 
{Chédeau) .  Localité  précisée.  Brecé  :  vallée  de  la  Colmont  près 
du  moulin  de  Brecé  {Halouse). 

Corydallis  solida  Sm.  —  Mayenne  :  Brives,  bois  du  Moussard 
et  de  la  Motte  [Chédeau).  Localité  précisée.  Chemeré  :  Malabry; 
Venez;  Saulges  :  la  Lande  près  le  moulin  de  Thévalles  [Jos. 
Daniel)  ;  Brecé  :  vallée  de  la  Colmont,  Moulin-Neuf  {Halouse)  ; 
Renazé  [Delanoë)  ;  Saint-Berthevin  ! 

Crucifères 

Draba  muralis  L.  —  Laval  :  route  de  Forcé  [Labbé)\! 

Thlaspi  perfoliatum  L. —  Chemeré  :  dans  un  champ  des  Châ- 
teaux [Jos.  Daniel)  v  !  La  Cropte  :  champ  sur  la  rive  gauche  de 
la  Vaige,  aboutissant  à  un  petit  pont  sur  la  rivière  en  amont  du 
Grand-Vauvéron  à  la  limite  des  communes  de  Chemeré-le-Roi 
et  de  la  Bazouge-de-Chemeré,  station  contiguë  à  la  précédente 
{Jos.  Daniel)  v  ! 

Capsella  Bursa-Pastoris  Mcench. 

f.  rubella  Reut.  —  Quais  de  Laval  ! 

f.  gracilis  Gren.  —  Saulges  :  route  de  Ballée,  près  le  pont 
su-dessous  de  la  Touche  Richet  [Jos.  Daniel)  v  !  Quais  de 
Laval  ! 

Lepidium  graminifolium  L.  —  Craon  :  route  de  Livré,  fau- 
bourg Saint-Eutrope  [J.  Barré). 

Hesperis  matronalis  L.  —  Saint-Georges-Buttavent  [Ché- 
deau) . 

[A  suivre). 

Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LÉ  VEILLÉ. 
Le  Mans.  —  Imp.   Monnoyer.  — xi-1908. 


Flore  de  poche  de  la  France 

Par  H.  LÈVEHXÉy 

Un  Volume  in-16,  élégant  et  portatif,  cartonné  toile  anglaise,  souple 
arrondi  aux  coins—  642  pages.  —  l»i*ix  :   :;   francs 

Librairie  Ch.  flJVIAT,   11,  rue  de  JVIézières,  Paris  (Vl),  ou  ehez  l'Auteur 


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poche,  seul  ouvrage  consciencieux,  véritablement  portatif  que  nous  ayons  en 
France. 

Tout  Botaniste    ayant   souscrit   ou    fait  souscrire  à  4  exemplaires, 
recevra  la  FLORE  DE  LOIR-ET-CHER,  de  Franchët,  éditée  à  14  fr. 


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REVUE     BIMESTRIELLE 

De  Bibliographie,  d'Informations  &  d'Echanges 
H.   LÉVEILLÉ,   Directeur 

?S,    Rue    de    Flore,     Y»    —    JLE    ^I^V^I»    (Sarthe) 

Renferme  le  compte  rendu  détaillé  des  séances  de  l'Académie 
ABONNEMENT  :  *  fr.  2JO    PAR    AN 


SUPPRESSION  DES  POMPES  m  TOUS  SYSTEMES  El  COUVERTURE  DES  PUITS  OUVERTS 

par  le  Dessus  de  Puits  de  Sécurité  ou  Elévateur  d'eau  à  toutes  profondeurs 

Les  docteurs  conseillent,  pour  avoir  toujours 
de  l'eau  saine  de  les  remplacer  par  le  Dessus 
de  I*uïts  de  Sécurité  qui  sert  à  tirer 
l'eau  à  toutes  profondeurs  et  empêche  tous  les  acci- 
dents. Ne  craint  nullement  la  gelée  pour  la 
pose  ni  pour  le  fonctionnement,  système 
breveté,  hors  concours  dans  les  Expositions,  se 
plaçant  sans  frais  et  sans  réparations  sur  tous  les 
puits,  communal,  mitoyen,  ordinaire,  ancien  et 
nouveau  et  à  n'importe  quel  diamètre. 

Prix  :   I  *îO  fr.   Paiement  après  satisfaotion 
De  plus  est  envoyé  à  l'essai  et  repris  sans  aucune 
indemnité  s'il  ne  convenait  pas. 

ENVOI   FRANCO  DU  CATALOGUE 
Ainsi  que  du  duplicata  du  Journal  Officiel  concernant  la  loi  sur 
les  Eaux  potables  votée  et  promulguée  le  ig  février  ig02  et  mise 
en  vigueur  le  IQ  février  igo3. 

S'adresser  à  MM.  L.  JONET  &  O 

à  RAISMES  (Nord) 

Fournisseurs  de  la  Compagnie  des  chemins  de 
fer  du  Nord,  des  chemins  de  fer  de  Paris  à  Lyon 
et  à  la  Méditerranée  ^t  d'autres  grandes  Compa- 
gnies, ainsi  que  d'un  grand  nombre  de  com- 
munes. 

MM.  L.  JONET  et  C'«  s'occuppent  également, 
au  mètre  et  à  forfait,  du  creusement,  approfon- 
dissement et  nettoyage  des  puits,  galeries  et 
garantissent  l'eau  nécessaire  à  chaque  usage 


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L'Académie  offre  aux  Auteurs  des  Tirages  à  part,  à 

Sîï  exemplaires,  sans  réiiuposition  ni  changement  de  folios* 

Le  port  est  à  la  charge  des  auteurs. 

TARIF    DES    TIRAGES    A    PART 

avec  changement  de  pagination,  nouvelle  mise   sous   presse,  couvertures  non 
imprimées  sur  papier  de  couleur,  pliage  et  couture  : 

Les  remaniements  dans  le  texte  sont  comptés  à  raison  de  o  fr.  65  l'heure. 


NOMBRE  DE  PAGES 

25  Ex. 

50Ex. 

75  Ex. 

100  Ex. 

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200  Ex. 

1/4  de  feuille  —  4  pâmes 

1/2  feuillo  —  8  pages 

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10  fr.  50 
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10  fr.  50 
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20  fr. 

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ioo  ex.,  4  fr.  5o  ;    i5oex.,   5  fr.  25 


Couverture  imprimée  :   5o  ex.. 
200  ex.,  6  fr. 

Les  auteurs  doivent  faire  figurer  sur  leur  manuscrit  la  mention 
«  tirage  à  part,  avec  ou  sans  pagination  spéciale  »,  et  le  «  chiffre  »  du 
tirage  ainsi  que  la  demande  d'une  couverture  imprimée  ou  non,  et  ensuite 
s'entendre  directement  avec  l'imprimeur  dès  la  réception  du  numéro 
renfermant  leur  travail. 


Le  Mans.  —  Imp.  Monnoyer.  —    11-190S. 


7e  Année  (3e  Série)  N°  230  Décembre  1908 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


SOMMAIRE  DU   N°  230 

Election  de  nouveaux  membres.  —  Nominations. 

Lichens  observés  dans  l'Hérault  par  M.  André  de  Crozals. 

Sixième  supplément  à  la  flore  de  la  Mayenne  [suite),  par  M»r.  H.   Léveii.i.i:. 


PARIS 

IBlrtA-Ilrllia       G  H  AIR.  L  E  S       AMAT 

11  RUE       DE       MEZIÉRES,        11 

1  908 


Nous  prévenons  nos  Lecteurs  qu'il  leur  reste  à  recevoir 
2  Bulletins  de  Tannée  1908,  qui  leur  seront  ultérieure- 
ment envoyés.  Ces  Bulletins  renfermeront  la  suite  du 
Catalogue,  de  M.   Marcailhou-cTAyméric . 

Le  N°  de  Janvier  contiendra  la  liste  des  Membres.  Des 
travaux  d'un  haut  intérêt  sur  la  Corse,  les  familles  des 
plantes,  la  flore  d'Espagne  et  de  Suisse,  les  plantes  des 
terrains  salés,  les  cryptogames  de  la  Suisse  et  de  la 
France,  sont  en  préparation  pour  l'année  1909. 


Nous  ferons  des  conditions  spéciales  aux 
membres  de  l'Académie  qui  désireraient  se 
procurer  les  deux  premiers  fascicules  de  la 
Monographie  du  Genre  Onothera  dont  le 
3e  fascicule  a  paru  au  Bulletin. 

Les  parties  i  et  n  de  ce  fascicule  paraîtront 
au  Bulletin  dans  le  cours  de  Tannée  1909  ainsi 
que  la  suite  du  Novus  Conspectus  Florœ 
Europœ  de  M.  Gandoger. 


17e  Année  (3e  Série)  N°  230  Décembre    1908. 


BULLETIN      — 

NEW  YORK 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

OAKOBN. 
DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


Election  du  Directeur  pour  1909 

Inscrits  :  220 

Votants  :  112 

MM.  Ch.  Le  Gendre,        82  voix,  élu. 

Hans  Schinz,         17  voix. 

Fed.  Philippi,        11  voix. 

Bulletins  nuls  2  voix. 

Nominations  : 

Par  décision  en  date  du  3o  novembre,  ont  été  promus: 
Membre  d'honneur  (1)  :  Sir  Joseph  Dalton  Hooker. 

Membres  correspondants  :  MM.  Ern.  Malinvaud,  le  chanoine  H.  Coste. 

Associés  libres  :  MM.  Chatkau,  Ch.  Domin,   Ch.    Guffrov,  C.   Pau,  Per- 

RIER  DE    LA   BaTHIE,   G.     B.   DE  ToNI. 

Membre  auxiliaire  :  M.  Louis  Capitaine,  5o,  rue  de  Chàteaudun,  Paris,  IX*, 
présenté  par  Mgr  Léveillé  et  M.  Malinvaud. 

Le  Directeur  :  Ad.  Engler. 

Ont  pris  part  au  vote  :  MM.  Albert,  Amblard,  Arbost,  Aubouy,  Bach. 
Bain,  Baillard,  Balme,  Benoist,  Bessey,  Blin,  Bonati,  Bocquillon-Limousin, 
Bonnaymé.  Boudier,  Brevière,  Briosi,  Britton,  Challong,  Charbonneau,  Char- 
bonnel,  A.  Chevalier,  J.  Chevalier,  Christ,  Clément,  Comar,  Conill,  Cor- 
bière, Coste,  de  Crozals,  M™e  Daigremont,  MM.  Daniel,  Delmas,  Dubois, 
Ducamp,  Dumée,  Durand,  Engler,  Estève,  B.  Fedtschenko,  M'"°  Olga  Fedts- 
chenko,  MM.  Féret,  Gallardo,  Gandoger,  Garnier,  Gave,  Gentil,  Gillot,  Girau- 
dias,  Godon,  Gravereaux,  Grecescu,  Guérin,  Guignon,  Guilhot,  Héribaud, 
Hervey,  Imbault,  Jahandiez,  Labbé,  Laboide,  Lachennud,  Lagiy,  Lambert, 
Laronde,  Lemée,  de  Lesparre,  Léveillé,  Lhomme,  Lillo.  Mader,  Mansbendel, 
Maranne,  Marc,  Marcailhou-d'Ayméric,  Marret,  Maugeret,  Merino,  Monguil 
Ion,  Navas,  Ninck,  Oberthùr,  Olivier,  Orget,  OrzeszKu.  Paul  son,  l'erricr 
delà  Bathie,  Philippi,  Picquenard,  Porter,  Prain,  Ragot,  Rcnaudet,  Rocher, 
Sennen,  Singher,  Sirgue,  Soulié,  Sudre,  Thériot,  Thomas,  Thompson, 
de  Toni,  de  Touzalin/Treleasc,  Vanhoutte,  Vaniot,  delà  Vai\le,  de  Vichet, 
de  Vilmorin,  Wille. 

(1)  Les  seuls  Membres  d'honneur  sont  dispensés  de  la  cotisation. 

Décembre  20 


Lichens  observés 

dans  l'Hérault 

Par  M.   André  de  CROZALS 


I-  LICHENS  D'AGDE  ET  DE  ROQUEHAUTE 

Suivant  l'exemple  de  l'illustre  Nylander,  dans  son  étude  sur 
les  Lichens  des  Pyrénées-Orientales,  je  me  propose  de  rendre 
compte  dans  ce  travail  du  résultat  de  mes  observations  lichéno- 
logiques  dans  le  département  de  l'Hérault. 

Je  commencerai  cette  étude  par  l'exposé  des  lichens  d'Agde 
et  de  Roquehaute. 

La  «  Floride  lîchénique  des  laves  d'Agde  »,  publiée  en  1874 
par  le  regretté  docteur  Weddel,  a  servi  à  guider  mes  premiers 
pas  de  débutant.  J'avouerai  que  c'est  ce  compte  rendu  qui  m'a 
donné  le  goût  d'étudier  la  classe  si  intéressante  des  lichens. 

La  ville  d'Agde  est  bâtie  au  pied  d'un  ancien  volcan,  sur  la 
rive  gauche^  de  l'Hérault,  à  cinq  kilomètres  de  son  embou- 
chure. 

Fondée,  dit-on,  par  les  Phéniciens,  elle  fut  occupée  par  les 
Grecs  qui  la  nommèrent  «  ATA(-)H  TVXH  »,  la  bonne  fortune,  à 
cause  de  la  fertilité  de  ses  environs. 

Les  environs  de  la  ville  sont  parsemés  de  gros  blocs  de  lave 
entièrement  couverts  de  lichens  de  diverses  couleurs. 

A  trois  kilomètres,  dans  le  Sud-Est  de  la  ville,  on  aperçoit 
un  col  dans  lequel  passe  la  route  d'Agde  au  Cap. 

Ce  col  est  le  fond  écroulé  de  l'ancien  cratère,  il  est  dominé  au 
Nord-Est,  par  le  Pic  Saint-Loup  ou  montagne  d'Agde,  dont 
l'altitude  est  de  1  1  5  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer;  un 


ACADÉMIE    DE    GÉOf.RAPÏlIE    BOTANIQUE  499 

phare  aujourd'hui  désaffecté  occupe  le  sommet  qui  forme  l'ex- 
trémité Nord  du  cône  volcanique.  L'extrémité  Sud  est  indiquée 
par  le  monticule  qui  domine  la  métairie  de  Saint-Martin-des- 
Vignes. 

L'ouverture,  ou  plutôt  le  diamètre  du  cratère,  était  donc  au 
minimum  de  1200  mètres.  Les  côtés  Est  et  Ouest  du  cône  inté- 
rieur ont  disparu. 

L'activité  de  ce  volcan  devait  être  considérable;  les  gros 
blocs  de  lave  existant  en  quantité  sur  ces  parois  en  sont  les 
preuves  palpables. 

A  quatre  kilomètres  dans  l'Ouest  d'Agde,  on  rencontre  le 
village  de  Vias  qui  tire  son  nom  des  trois  voies  romaines  qui  y 
aboutissaient.  C'est  à  cette  station  qu'il  iaut  s'arrêter  si  on 
désire  visiter  Roquehaute. 

Roquehaute  est  le  nom  d'une  ferme,  située  à  5  kilomètres 
dans  l'Ouest  de  Vias,  non  loin  de  la  route  nationale  qui  relie 
Agde  à  Béziers. 

La  ferme  est  bâtie  sur  le  penchant  méridional  d'une  butte 
volcanique,  à  une  altitude  de  27  mètres  au-dessus  du  niveau  de 
la  mer,  dont  elle  est  distante  de  2  kilomètres. 

A  environ  un  kilomètre  dans  le  Nord-Est,  se  trouve  le  point 
culminant  appelé  dans  le  pays  le  gros  roc,  dont  l'altitude  est  de 
40  mètres. 

La  butte  de  Roquehaute  forme  dans  la  grande  plaine,  située 
entre  l'Hérault  et  l'Orb,une  sorte  d'îlot  bordé  au  Sud,  à  l'Ouest 
et  au  Nord  par  des  éboulis  de  roches  volcaniques  ;  de  ces  trois 
côtés,  elle  est  presque  taillée  à  pic.  Sa  base  est  à  l'altitude  de 
4a  5  mètres.  Du  côté  de  l'Est,  le  terrain  s'écoule  en  pente 
douce  vers  la  plaine  de  Vias. 

Le  faîte  de  la  butte  forme  un  plateau  d'une  superficie  de 
70  hectares  environ,  parsemé  de  blocs  de  lave,  parmi  lesquels 
poussent  des  chênes  verts,  des  chênes-kermés,  des  lentisques  et 
des  cistes. 

A  l'occasion  d'un  travail  sur  les  mousses  et  les  hépatiques  de 
Roquehaute,  travail  qui  a  paru  dans  la  Revue  bryologique  de 
1903,  M.  le  professeur  de  Rouville,  si  connu  dans  le  monde 
scientifique  par   ses  travaux  géologiques,    m'avait  adressé  une 


500  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

note  sur  la  géologie  de  Roquehaute   et  d'Agde.  Je  transcris  ci- 
dessous  cette  notule. 

«  Le  substratum  de  la  flore  de  Roquehaute  est  un  bloc  d'ori- 
gine volcanique,  fragment  de  coulée,  ou  simple  culot  de  dyke 
basaltique,  épanché  ou  émis  dans  une  région  d'ailleurs  très 
plane,  vaste  surface  d'alluvions  plioceniques  qu'ils  recouvrent, 
témoignant  ainsi  de  son  âge  quaternaire. 

«  La  moitié  orientale  de  la  butte,  nettement  délimitée  de 
toutes  parts,  se  compose  de  tuffas  et  de  scories,  à  l'exemple  du 
massif  plus  important,  qui  constitue,  non  loin  de  là,  le  pic 
Saint-Loup  ou  montagne  d'Agde,  dans  lequel  se  distinguent  à 
l'œil  les  agglomérations  de  scories  et  de  tuffas  formant  l'ancien 
cratère  ouvert  du  côté  du  Sud,  et  recouvrant  l'énorme  coulée 
qui  porte  vers  le  Nord  la  ville  d'Agde,  et  dont  les  fragments 
érodés  et  démantelés  surgissent  au  bord  de  la  mer,  sous  la 
forme  des  roches  pittoresques  du  Cap  d'Agde. 

«  Roquehaute  n'est  que  l'une  des  manifestations  de  l'activité 
volcanique,  qui  a  affecté,  sur  tant  de  points  divers,  la  région 
méridionale  de  l'Hérault,  à  l'époque  quaternaire,  prolongeant  en 
ligne  presque  droite,  dirigée  Nord-Sud,  le  grand  foyer  volca- 
nique du  plateau  central. 

«  La  tranchée  de  Vias,  où  se  sont  en  quelque  sorte  fossilisées 
les  brises  d'air  qui  ridaient  la  surface  des  eaux  où  se  déposaient 
les  cendres,  et  le  bourrelet  de  tuffas,  à  l'ouest  de  Médeillan,  à 
l'Est  de  Roquehaute,  témoignent  de  l'étendue  de  l'aire  de  cette 
activité. 

«  La  nature  toute  spéciale  des  minéraux  entrant  dans  la 
composition  des  roches  appartenant  à  la  famille  des  basaltes, 
augite,  péridot,  magnétite,  plagioclase  (basaltes  proprement  dits) 
s'accompagne-t-elle  pour  les  plantes  autochtones  de  caractères 
spéciaux?  C'est  ce  que  l'étude  de  la  flore  de  Roquehaute  va 
nous  dire. 

«  Les  alluvions  pliocènes,  essentiellement  quartzeuses  qui 
l'enveloppent,  nous  promettent  de  leur  côté  une  flore  sili- 
cicole.  » 

Avant  d'aborder  l'étude  des  lichens,  je  tiens  à   remercier  les 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  501 

nombreux  lichénologues  qui  ont  bien  voulu  m'aider  de  leurs 
lumières  et  corriger  mes  erreurs. 

M.  le  docteur  Bouly  de  Lesdain  a  vu  presque  toutes  mes 
récoltes,  MM.  l'abbé  Harmand  et  Couderc  ont  examiné  des 
espèces  litigieuses,  M.  l'abbé  Olivier  a  vu  presque  tous  les  para- 
sites, M.  Monguillon  m'a  aidé  de  ses  lumières,  M.  Marc,  avec 
lequel  j'ai  eu  le  plaisir  de  faire  deux  herborisations  à  Agde  et  à 
Roquehaute,  m'a  communiqué  tous  ses  doubles. 

Je  serais  très  heureux  si  ce  modeste  travail  donnait  à  quelques- 
uns  de  mes  compatriotes,  le  goût  de  l'étude  si  attachante  des 
lichens.  Notre  région  n'a  été  que  très  peu  explorée,  et  il  y  a 
encore  beaucoup  de  choses  à  découvrir. 


GOLLÉMACÉS  Nvl. 

i.  Polychidium  musciccla  Krb. 

Sur  les  rochers  moussus  ombragés,  non  loin  de  la  maison  du 
garde-chasse  à  Roquehaute. 

Les  spores  mesurent  i5-22  de  long  sur  5-6  {/.  de  large.  Elles 
sont  plus  petites  que  celles  observées  sur  le  même  lichen  dans 
nos  montagnes. 

2.  Placynthium    nigrum  Ach. 

Assez  commun  sur  les  murs.  Je  l'ai  rencontré  sur  la  lave  à 
Roquehaute,  sur  le  plateau,  une  seule  fois. 

3.    Porocyphus    furfurellus  Harm. 

Sur  les  rochers,  non  loin  de  la  caserne  d'infanterie  à  Agdc. 
Rare. 

4.   Porocyphus  areolatus  Krb. 

Sur  les  rochers  ombragés  du  plateau  volcanique  à  Roque- 
haute. Bord  des  mares  de  Rigaud  à  Agde.   Rare. 


502  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

5.  Porocyphus    rehmii  Harm. 

Sur  le  faîte  des  vieux  murs  à  Agde.  Ce  lichen  se  rencontre 
assez  souvent  sur  la  molasse  des  environs  de  Béziers. 

6.  Porocyphus   globulosus  Mass.    Couderc. 

Sur  le  tuff  volcanique;  sur  le  talus  nord  de  la  voie  ferrée 
entre  Vias  et  le  pont  de  Preignes,  et  dans  la  carrière  de 
Me'deillan,  près  Roquehaute. 

J'ai  adressé  ce  lichen  à  M.  Couderc  qui  s'occupe  d'une  façon 
tout  à  fait  spéciale  des  Collemacés  d'Europe,  sous  le  nom  de 
Psorotichia  murorum.  Ce  savant  m'écrit  :  «  Votre  lichen  n'est 
certainement  pas  bien  nommé. 

«  Le  Psorotichia  ?  murorum  est  caractérisé  par  ses  para- 
physes  extrêmement  rameuses  dès  la  base,  noueuses,  vari- 
queuses, tortueuses,  anostomosées  en  un  grossier  réseau  :  les 
spores  sont  d'ailleurs  franchement  ovoides,  mesurant  14-15  sur 
8  jx.  Les  asques  sont  à  long  pédicelle  12  \i. 

«  Les  asques  de  votre  lichen  sont  à  pédicelle  très  court,  les 
spores  sont  suboblongues,  un  peu  courbes  souvent,  mesurant 
1 3- 14  sur  4-5  |ju  Les  paraphyses  sont  à  peine  rameuses.  Ce 
lichen  se  rapproche  beaucoup  du  Psorotichia  globulosa  Mass. 
Exsicc.  Arnold  n°  157,  lequel  est  un  Porocyphus,  et  du  Psoro- 
tichia Arnoldiana. 

«  J'étudie  cette  série  de  lichens  voisins  et  vais  me  faire  prêter 
l'échantillon  d'Arnold,  pour  trancher  le  différent.  Vous  pouvez, 
ad  intérim,  mettre  Porocyphus  globulosus  Mass.  Couderc.  » 

7.  Lichina  transfuga  Nyl. 

Sur  les  rochers  volcaniques  à  l'extrémité  du  Cap  d'Agde  ;  ces 
rochers  sont  mouillés  par  l'eau  de  mer  par  gros  temps,  mais  ne 
sont  jamais  submergés. 

Le  thalle  fruticuleux  atteint  au  plus  2  mm.  de  longueur. 
Les  gonidies  mesurent  de  7-10  [/..  Les  apothécies  situées  à  l'ex- 
trémité des  rameaux  sont  de  couleur  plus  claire  que  le  thalle, 
lequel  est  brun  noir  ;  les  paraphyses  sont  très  fines  et  cohé- 
rentes. Les  spores  par  8  dans  les  thèques  sont  ellipsoides-rec- 
tangulaires  et  mesurent  12-19  de  long  sur  10-12  jx  de  large.  Les 


ACADÉMŒ    I»K    GÉOGRAPHIE    BOTAMQI  E  503 


spermaties  portées  par    des  sterigmates  simples   mesurent    3-4 
sur  1  [/.. 

8.  Lichinella  stipatula  Nyl. 

Sur  les  rochers  à  côté  de  la  métairie  de  Rigaud  a  Agde.  Parois 
verticales  des  rochers  exposés  au  midi,  dans  l'ancienne  carrière 
qui  fait  face  au  Canalet  à  Roquehaute.  Ce  lichen  est  souvent 
associé  à  Heppia  collemacea  Wedd. 

9.  Spilonema    paradoxum    Bornet. 

Sur  les  rochers  ombragés  du  penchant  nord  de  la  butte  vol- 
canique. 

Ce  lichen  qui  est  assez  commun  dans  nos  montagnes,  jusqu'à 
l'altitude  de  600  mètres,  est  très  rare  à  Roquehaute.  Il  est  pro- 
bable qu'il  y  a  été  transporté  par  les  vents,  Les  apothécies  sont 
rares.  Les  spores  mesurent  8-11  de  long  sur  5-6  \x  de  large. 
L'épithécium  est  bleu  noirâtre,  le  thécium  bleu  ou  incolore, 
l'hypothécium  brun  quelquefois  incolore. 

10.   Pyrenopsis  rocaltensis  Couderc  (ad  intérim) 

Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute  sur  les  rochers 
volcaniques. 

J'ai  adressé  ce  lichen  à  M.  Couderc,  sous  le  nom  de  Pyre- 
nopsis fuscatula  Nyl.  Voici  ce  qu'il  m'a  répondu  : 

«  C'est  bien  l'espèce  qui  se  rapproche  le  plus  de  votre  lichen. 
Cependant,  si  ce  que  dit  Forsell  est  exact,  il  y  a  des  différences 
sensibles  : 

«   i°  Mouillé  le  talle  n'est  pas  sanguineo-tuscescens  ; 

«   2°  Les  spores  sont  subglobuleuses  paraissant  globuleuses 
dans  les  asques   et    Forsell   dit    :    Sporx>  oblongce,  et  cela  par 
opposition  à«  ellipsoideas  vel  subglobulosx»  »  qui  constitue 
autre  division. 

«  D'un  autre  côté,  Crombie  donne  comme  mesures  des 
spores  8-10  sur  4,5-5  u,  tandis  que  les  vôtres  mesurent  7-8-9 
sur  6-7-8  [A  libres,  et  paraissent  globuleuses  dans  les  asques,  y 
mesurant  régulièrement  7-8  de  diamètre,  avec  l'épispore  assez 
épais.  Crombie  dit  ensuite,  que  l'iode   bleuit,  puis  rend   violet 


504  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

la  gélatine  hyméniale,  tandis  que  dans  votre  lichen  elle  devient 
bleu  sale,  puis  verdâtre,  puis  brun,  redevenant  d'un  bleu  assez 
franc  au  lavage. 

«  Les  asques  sont  cylindro-claviiormes  ou  ovoides  allongées 
et  terminées  par  un  pédicelle  de  12  jx  et  mesurent  54-56  sur 
14-16  (a  ;  paraphyses  nombreuses,  très  ténues,  simples,  facile- 
ment distinctes.  Hypothécium  incolore.  Epithécium  brun. 

«  Le  mieux  est  de  désigner  votre  lichen  sous  le  nom  de 
Pyrenopsis  Rocaltensis  Couderc.  (ad  intérim).   » 

J'adresse  de  nouveaux  échantillons  à  M.  Couderc  et  je  ferai 
plus  tard  part  de  ses  remarques. 

1 1 .  Psorotichia  Schsereri  Arn. 

Sur  le  mortier  des  murs  du  pont  qui  traverse  le  canal  entre 
Vias  et  Agde.  Rare. 

12.  Psorotichia  suffugiens  Nyl. 

Sur  le  tuff  volcanique.  Mélangé  au  Porocyphus  globulosus. 

i3.  Omphalaria  nodulosa  (Nyl.)  Harm.  var.   sphaerospora. 

Harmand  in  Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France, 
tome  53,  1906,  p.  236. 

Sur  le  mortier  des  murs  du  pont  sous  lequel  passe  le  canal 
du  Midi,  sur  la  route  de  Vias  à  Agde. 

Thalle  noduleux,  légèrement  pruineux.  Spores  globuleuses 
ou  subglobuleuses  9-12  sur  9-10  a..  Hypothécium  incolore, 
epithécium  brunâtre.  Hyménium  par  iode  bleu  persistant,  les 
thèques  restant  jaunes. 

Ce  lichen  avait  été  rapproché  de  l'O.  decipiens  Mass.,  mais 
en  somme,  il  est  plus  près  de  l'O.  nodulosa,  dont  le  thalle  est 
également  noduleux. 

A  cette  excellente  description  de  M.  l'Abbé  Harmand,  j'ajou- 
terai que  les  spores  sont  nombreuses  dans  les  thèques,  24-30 
environ  ;  dans  quelques  échantillons  elles  mesurent  7-8  sur 
4-5  (a.  Les  spermaties  sont  ellipsoïdales  et  ont  2-2.5  sur  [x.  Très 
rare. 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE    ROTANIQUE  :i(l."i 


14.  Omphalaria  cribellifera.  Nyl. 

Sur  les  rochers  volcaniques  exposés  au  midi  dans  l'ancienne 
carrière  qui  domine  le  Canalet  à  Roquehaute.  Malgré  mes 
recherches,  je  n'ai  pu  trouver  de  fructifications. 

Etant  donnée  la  stérilité  de  ce  lichen,  sa  détermination  est 
très  douteuse.  Les  spermogonées  sont  nombreuses. 

i5.  Collema   chalazanellum    Nyl. 

Sur  les  mousses  des  vieux  murs  à  Vias.  Rare. 

Spores  par  8  sur  un  seul,  plus  rarement  sur  deux  rangs, 
simples,  ovoides,  mesurant  14-18  sur  6-12  jjl.  Sous  l'action  de 
l'iode,  la  gélatine  hyméniale  devient  bleue,  puis  rouge  vineuse, 
mais  le  bleu  reparaît  au  lavage. 

16.  Collema  cheileum  Ach. 

Assez  commun  sur  la  terre  et  les  murs. 

Les  formes  monocarpum  et  hyporhizum  sont  assez  fréquentes. 

17.  Collema  pulposum  Ach. 
Sur  la  terre  du  plateau  de  Roquehaute.  Rare. 

18.  Collema  ligerinum  Harm. 

Sur  un  ormeau  des  bords  de  la  route  de  Vias  à  Roquehaute. 

Ce  lichen  rare  dans  la  plaine,  se  rencontre  assez  souvent  sur 
les  châtaigniers  de  nos  montagnes.  C'est  le  C.  verruculosum, 
décrit  par  MM.  Couderc  et  Harmand  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  botanique  de  France,  tome  53,  p.  238,  1906. 

19.  Collema  nigrescens  Ach. 
Assez  commun  sur  les  rochers. 

Var.  furfuraceum    Sch. 

Mélangé  avec  le  précédent,  mais  moins  commun. 

20.  Collema  flaccidum  Ach. 

Sur  les  rochers  ombragés  au-dessous  du  gros  roc  à   Roque- 
haute. Rare  et  stérile. 


506  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

21.  Collema  tenax  Ach. 
Sur  la  terre  du  plateau  à  Roquehaute.  Rare. 

22.  Leptogium  microscopicum  Nyl. 

Sur  la  terre  du  diluvium  argilo-siliceux  dans  les  garrigues 
de  Preignes.  Rare  et  stérile. 

23.  Leptogium  chloromelum  Nyl. 

Sur  les  rochers  moussus.  Penchant  nord  de  la  butte  volca- 
nique. Assez  rare. 

24.  Leptogium  scotinum  Fr. 

Assez  fréquent  sur  les  rochers  moussus  à  Agde  et  à  Roque- 
haute. 

Les  spores  murales  ayant  jusqu'à  six  cloisons  transversales 
mesurent  3o-58  sur  1  2-1  5  p. 

25.  Leptogium  albociliatum  Desmaz. 

Sur  les  rochers  moussus  dans  le  bois  de  la  métairie  de  Baldi 
à  Agde,  stérile.  Fructifié  à  Roquehaute  sur  les  rochers  du  pen- 
chant nord  de  la  butte  volcanique. 

Thalle  très  souvent  pourvu  en  dessous  de  rhizines  blanches» 
nombreuses  et  serrées.  Apothécies  situées  généralement  sur  les 
bords,  mais  quelquefois  au  centre  du  thalle  ;  elles  sont  ciliées 
ou  non  ciliées.  Spores  par  8,  hyalines,  à  1  cloison,  souvent 
pointues  aux  deux  bouts,  mesurant  22-29  sur  6-8  f-.  Sous  l'in- 
fluence de  l'iode,  la  gélatine  hyméniale  bleuit,  elle  passe  ensuite 
auverdâtre  sombre,  mais  si  on  enlève  l'excès  d'iode,  la  couleur 
bleue  reparaît. 

26.  Leptogium  subtile  Nyl. 

Sur  le  diluvium  argilo-siliceux  dans  les  garrigues  de  Preignes. 
Rare. 

27.  Leptogium  Crozalsianum  Harmand  in  Bulletin  delà 
Société  botanique  de  France,  tome  53,  1906,  p.  239. 

Sur  la  terre  nue,  sur  le  plateau  volcanique  de  Roquehaute, 
non  loin  de  la  maison  du  garde-chasse. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  507 

Thalle  membraneux,  brunâtre  pâle,  en  rosettes  de  o, 5  à  2  mm. 
de  diamètre,  appliqué  lobule,  à  extrémités  relevées. 

Thalle  par  iode,  pas  de  réaction.  Apothécies  larges  de  o,5  à 
0,7  mm.,  biatorines,  à  disque  noir  brunâtre,  plat,  un  peu 
enfoncé  dans  le  thalle  ou  l'égalant;  épithécium  brun  foncé; 
hypothécium  incolore;  spores  8,  hyalines,  à  3  cloisons  trans- 
versales reliées  par  quelques-unes  commissurales,  24-28  sur 
9-12  [x.  Hyménium  par  iode,  bleu  persistant. 

A  cette  description  de  M.  l'Abbé  Harmand,  j'ajouterai  que 
les  spermaties  sont  oblongues  et  mesurent  3-4-5  sur  i  u. 

Sur  quelques  échantillons  les  spores  atteignent  32  *  de  lon- 
gueur. 

Ce  lichen  a  beaucoup  d'affinité  avec  Amphidium  terrenum 
de  Nylander. 

LICHENACÉS  Nyl. 

28.  Sphinctrina  turbinata  Pers. 

Quelques  rares  échantillons  sur  le  thalle  du  Lecanora  glau- 
coma  à  côté  de  la  métairie  de  Rigaud  à  Agde. 

Régulièrement,  cette  espèce  devrait  être  rangée  parmi  les 
champignons. 

29.  Cladonia  furcata  Huds. 
Assez  commun  sur  la  terre  dans  les  garrigues. 

Var.  corymbosa    Nyl. 
Sur  la  terre  dans  les  garrigues. 

30.  Cladonia  pungens  Ach. 

Mêmes  localités  que  le  précédent. 

Le  thalle  jaunit  par  la  potasse.  Les  spermogonies  sont  cylin- 
driques. 

Var.    foliosa  Flk. 
Rare  dans  les  garrigues  de  Preignes. 


508  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    ROTAMQUE 

3i.  Cladonia  verticiJiata    Krb. 

Sur  la  terre  parmi  les  Erica  arborea  au-dessous  et  au  nord 
du  gros  roc  à  Roquehaute. 

Ce  lichen  que  M.  l'Abbé  Harmand  a  examiné  est  intermé- 
diaire entre  le  type  et  la  variété  cervicornis .  Il  est  plus  robuste 
que  le  type  ;  les  feuilles  et  les  podétions  sont  garnis  de 
quelques  poils  bruns.  Il  a  été  nommé  «  Cladonia  verticillata 
var.  cervicornis  robustior  et  pilifera  ad  typmn.  Harmand  in 
litt. 

32     Cladonia  pyxidata   L. 

Commun  sur  la  terre  et  les  rochers. 

Var.  pocillum    Ach. 

Sur  la  terre,  dans  le  chemin  creux  qui  monte  au  phare  Saint- 
Loup  à  Agde. 

33.  Cladonia  floccida  Nyl. 

Signalé  à  Roquehaute  par  M.  Parrigue.  Je  ne  l'y  ai  pas 
retrouvé. 

Ce  lichen  qui  est  probablement  une  variété  du  précédent  est 
caractérisé  par  des  squames  glauques,  médiocres,  granulées- 
pulvérulentes  surtout  à  leurs  bords. 

34.  Cladonia  fimbriata  L.  forma  tubseformis  Hf. 

Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

35.  Cladonia  endivisefolia  Ach. 

Commun  dans  les  bois  et  les  garrigues. 

Les  squames  ont  souvent  de  8-10  centimètres  de  longueur. 
Les  podétions  et  les  spermogonies  naissent  indistinctement  sur 
la  surface  ou  sur  les    bords  du    thalle.    Quelques  échantillons 
portent  des  fibrilles  blanches,   mais  beaucoup  d'autres  en  sont 
tout-à-fait  dépourvus. 

Ce  lichen  est  vendu  couramment  sur  le  marché  de  Béziers 
par  les  herboristes  ;  il  remplace  le  lichen  d'Islande  dans  la  thé- 
rapeutique populaire. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  509 


36.   Cladonia  alcicornis  Light. 
Mêmes  localités  que  le  précédent. 

Les  formes  proliféra  Wal.  et  pilIgera  Kief  sont  assez 
communes. 

37.  Cladonia  Arma  Nyl. 

Signalé  à  Roquehaute  par  M.  Parrigue.  Je  ne  l'y  ai  pas  vu  ; 
par  contre,  je  l'ai  trouvé  quelquefois  dans  nos  montagnes  en 
très  bel  état. 

Ce  lichen  est  caractérisé  par  des  folioles  vert  glauque,  ascen- 
dantes, serrées,  à  dessous  quelquefois  rougeâtre  devenant  jaune- 
sale  par  la  potasse,  sans  rhizines. 

38.  Cladina  sylvatica  L. 

Disséminé  çà  et  là  dans  les  garrigues  de  Roquehaute. 

39.   Pycnothelia  papillaria  Duf. 

Sur  la  terre  du  plateau  de  Roquehaute.  Rare. 

40.  Roccella  phycopsis  Ach. 

Sur  les  parois  ombragées  du  gros  roc.  Stérile. 
Dans  notre   région,   je    ne    connais  que   cette  station  de  ce 
lichen. 

41.   Ramalina  everniodes  Nyl. 

Sur  les  murs  de  la  redoute  de  Pic  Saint-Loup  et  sur  les 
chênes  dans  le  bois  de  Saint-Martin-des-Vignes  à  Agde.  Sur  les 
chênes  dans  le  bois  de  Roquehaute.  En  très  beaux  échantillons, 
mais  toujours  stérile. 

42.  Ramalina  farinacea  L. 

Sur  les  chênes  verts  dans  le  bois  de  Roquehaute.  Stérile. 

43.  Ramalina  subfarinacea  Nyl. 

Sur  le  gros  roc  à  Roquehaute.  Je  n'ai  trouvé  qu'un  seul  échan- 
tillon fructifié.  Ce  lichen  se  rencontre  avec  des  apothécies  dans 
nos  montagnes,  notamment  au  Caroux. 

Sur  certains  échantillons,  la  potasse  appliquée  sur  la  médulle 


510  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

donne  bien  la  réaction  jaune,  puis  rouge  sang,  mais  sur  d'autres 
paraissant  identiques,  cette  réaction  ne  se  produit  pas. 

44.  Ramalina  inter  média  Nyi. 
Même  localité  que  le  précédent.  Stérile. 

45.  Ramalina   fraxinea  L. 

Sur    les   chênes-verts  à   côté   de  la   ferme  de    Roquehaute. 
Stérile. 

46.  Ramalina  fastigiata  Pers. 

Sur  les  chênes-verts  à  Roquehaute.   Assez  commun  et  tou- 
jours très  bien  fructifié. 

47.  Cetraria  aculeata  Schr. 

Sur  la  terre  dans  les  garrigues  de  Roquehaute.  Stérile. 

Var.  acanthella  Ach. 
Même  localité  que  le  type,  mais  rare. 

Var.  muricata    Ach. 
Sur  la  terre  dans  les  garrigues  de  Preignes. 

48.  Teloschistes  chrysophtalmus  DC. 

Assez  commun  et  bien  fructifié  sur  les  troncs  et  les  branches 
des  amandiers,  des  chênes-verts  et  des  cistes.  Bien  fructifié. 

49.  Anaptychia  ciliaris  DC. 

Assez  commun  sur  les  chênes,  les  oliviers,  les  ormeaux. 

Forma  actinota  Ach. 
Sur  les  chênes  dans  le  bois  de  Roquehaute. 

Forma  saxicola  Nyl. 
Disséminé  çà  et  là  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Forma  verrucosa   Ach. 
Sur  les  amandiers  à  côté  de  la  ferme  de  Roquehaute. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  51  i 

5o.  Pseudophyscia  speciosa   Wulf. 

Signalé  par  Weddel  sur  les  mousses  des  rochers  à  Agde.  Sur 
les  rochers  à  côté  de  la  maison  du  garde-chasse  à  Roquehaute. 
Stérile. 

5i.  Pseudophyscia  subaquila  Nyl. 

Signalé  à  Agde  par  Nylander.  Sur  les  rochers  exposés  au 
nord  à  côté  de  la  métairie  de  Rigaud  à  AgJe.  Assez  abondant 
sur  les  rochers  du  penchant  Nord  de  la  butte  volcanique  ;  bien 
fructifié. 

A  mon  avis,  ce  lichen  est  une  simple  forme  du  P.  aquila. 

52.  Evernia  prunastri  Ach. 
Quelques  rares  échantillons  sur  les  chênes-verts  à  côté  de  la 
ferme  de  Roquehaute.  Stérile. 

53.  Parmelia  caperata  Ach. 

Commun  sur  les  rochers. 

Ce  lichen  fructifie  dans  le  bois  de  la  métairie  de  Baldi  à 
Agde,  et  au  gros  roc  à  Roquehaute. 

Var.  sorediosa  Oliv. 

Mélangé  avec  le  type  et  presque  aussi  commun. 

Var.  subglauca  Nyl. 

Signalé  à  Roquehaute  par  M.  Parrigue.  Je  ne  vois  pas  bien 
grande  différence  entre  cette  variété  et  le  type. 

54.  Parmelia  soredians  Nyl. 

Sur  les  troncs  et  les  branches  des  oliviers  au  pied  du  Pic 
Saint-Loup  du  côté  d'Agde.  Sur  les  chênes  verts  dans  le  bois 
de  Roquehaute  et  sur  les  rochers  voisins  du  gros  roc. 

55.  Parmelia  conspersa  Ehr. 
Très  commun  sur  les  rochers. 

Vak.  isidiosa  Nyl. 
Moins  commun  que  le  précédent. 


512  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Var.  stenophylla  Ach. 
Disséminé  çà  et  là  sur  les  rochers  moussus. 

Var.  hypoclysta  Nyl. 
Sur  la  terre  argileuse  dans  les  garrigues  de  Roquehaute. 

56.  Parmelia  lusitanica  Nyl. 

Sur  les  rochers  dans  les  environs  du  gros  roc  à  Roquehaute. 

Le  thalle  ressemble  à  celui  de  la  var.  isidiosa  du  P.  Cons- 
persa,  mais  il  est  un  peu  plus  pâle.  La  médulle  devient  jaune 
sous  Faction  de  la  potasse. 

57.  Parmelia  Mougeotii   Sch. 

Sur  les  cailloux  roulés  du  diluvium  argilo-siliceux  dans  les 
garrigues  de  Preignes. 

58.  Parmelia  trichotera   Hue. 

Assez  commun  sur  les  rochers  moussus  et  sur  les  chênes- 
verts.  Stérile.  C'est  très  certainement  le  lichen  signalé  par 
Weddel,  comme  le  Perlata. 

Sur  les  châtaigniers  de  nos  montagnes,  j'ai  trouvé  deux  fois 
ce  lichen  avec  des  apothécies. 

59.  Parmelia  cetrata  Ach. 
Disséminé  çà  et  là  sur  les  rochers  exposés  au  Nord.  Stérile. 

Var.  incrassata    Weddel. 

Avec  le  type,  mais  plus  rare. 

60.  Parmelia  scortea  Ach. 

Assez  commun  sur  les  rochers  et  les  chênes-verts.  Fructifie 
rarement  dans  la  région.  Quand  les  papilles  du  thalle  sont  peu 
nombreuses,  c'est  la  forme  sublœvigata  Nyl.  qui  mérite  à 
peine  d'être  signalée. 

61.  Parmelia    Borreri  Turn. 
Assez  commun  sur  les  rochers.  Plus  rare  sur  les  chênes-verts 
et  les  oliviers.  Stérile. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  513 


Var.  ulophylla  Ach. 
Moins  commun  que  le  type. 

62.  Parmelia  saxatilis  L. 

Sur  les  rochers  dans  les  environs  du  gros  roc  à  Roquehaute. 
Rare  et  stérile. 

63.  Parmelia  sulcata  Tayl. 

Sur  les  chênes-verts  à  côté  de  la  ferme  de  Roquehaute.  Rare 
et  stérile. 

64    Parmelia  acetabulum  Neck. 
Sur  les  chênes-verts   dans   le  bois   à   Roquehaute.  Fructifie 
rarement. 

65.  Parmelia  prolixa  Ach.  var.  verrucigera  Nyl. 
Signalé  à  Agde  par  Weddel.  Je  ne  l'y  ai  pas  rencontré. 

66.  Parmelia  Delisei  Nyl. 

Assez  commun  sur  les  rochers. 

Thalle  brun-pâle,  brillant  aux  bords,  portant  de  grosses 
papilles,  réunies  en  glomérules,  sorédiées  ou  non.  La  médulle 
est  insensible  à  l'action  de  la  potasse  et  à  celle  du  chlorure  de 
chaux,  mais  elle  devient  rose  si  le  second  de  ces  réactifs 
succède  au  premier. 

6j.  Parmelia  glomellifera  Nyl. 

Sur  les  rochers  du  plateau  à  Roquehaute. 
Le  thalle  est  brun  foncé,  quelquefois  noirâtre  et  a  la  même 
réaction  que  le  précédent. 

68.  Parmelia  sorediata  Nyl. 

Le  thalle  noirâtre,  muni  de  soredies  blanches  est  insensible 
aux  réactifs. 

Ces  trois  derniers  lichens  ne  sont  très  probablement  qu'une 
seule  et  même  espèce. 

Décembre  21 


514  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

69.  Parmelia  subaurifera  Nyl. 

Sur  les  chênes-verts,  à  côté  de  la  ferme  de  Roquehaute. 
Rare  et  stérile. 

70.  Parmelia  fuliginosa  Nyl. 

Sur  les  rochers.  A  côté  du  gros  roc  et  sur  le  penchant  nord 
de  la  butte  volcanique  à  Roquehaute.  Rare  et  toujours  stérile. 

71.  Physcia  parietina  L. 

Commun  sur  les  arbres,  les  rochers,  les  toits. 

Var.  rutilans  Ach. 
Sur  les  rochers  ensoleillés.  Assez  commun. 

72.   Physcia  lychnea    Ach. 

Sur  les  arbres  des  bords  de  la  route  de  Vias  à  Roquehaute. 
Stérile. 

73.  Physcia  pulverulenta  Schr. 
Assez  commun  et  bien  fructifié  sur  les  rochers. 

Var.  muscigena  Ach. 
Sur  les  rochers  moussus.  Moins  commun  que  le  type. 

74.  Physcia  pityrea  Ach. 
Sur  les  rochers  et  les  murs.  Peu  commun. 

Var.  entheroxanthella  Harmand,  Lichens  de  Lorraine. 

Sur  les  rochers  moussus  ombragés  à  côté  de  la  maison  du 
garde-chasse  à  Roquehaute.  Stérile.  Ce  lichen  a  été  aussi 
récolté  par  le  frère  Augustin  et  adressé  par  lui  à  M.  Parrigue. 

75.  Physcia  aipolia  Ehr. 
Sur  les  acacias  des  bords  des  routes  à  Vias. 

76.  Physcia  tenella  Nyl. 

Assez  commun  sur  les  rochers  et  sur  les  arbres,  mais  très 
rarement  fertile. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  515 


7J.  Physcia   tribacia  Ach. 
Assez  commun  et  bien  fructifié  sur  les  rochers. 

78.    Physcia   tribacoides  Nyl.    var.  caesiella    Bouly  de 

Lesdain  in  Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France,  tome  53, 
p.  5i5,  1906. 

Sur  les  mousses  des  rochers  ombragés,  non  loin  de  la  maison 
du  garde-chasse  à  Roquehaute.  La  description  ci-dessous  est 
due  à  M.  le  docteur  Bouly  de  Lesdain. 

Thalle  K  +  Jaune,  C  =  O,  étalé,  suborbiculaire,  glauque- 
grisâtre,  rappelant  assez  comme  couleur,  celle  du  P.  cœsia  ; 
laciniures  courtes,  parfois  légèrement  convexes  au  centre  ou 
elles  sont  plus  ou  moins  couvertes  de  sorédies  glauques  sur  les 
bords  et  sur  les  extrémités  qui  sont  légèrement  ascendantes  et 
fortement  sorédiées.  A  la  périphérie,  les  lobes  sont  élargis,  plus 
ou  moins  appliqués  et  digités-crénelés. 

La  page  inférieure  des  lobes  présente  quelques  fibrilles  blan- 
ches ou  grisâtres  et  est  colorée  en  jaunâtre  ferrugineux  : 
K  -f-  violet.  Cette  coloration  est  probablement  due  à  une  alté- 
ration du  thalle. 

79.  Physcia  cœsia  Hoffm. 

Sur  les  rochers  ;  au  gros  roc,  sur  le  plateau  et  aux  environs 
de  la  ferme  à  Roquehaute.  Disséminé  çà  et  là  à  Agde.  Stérile. 

80  .Physcia  astroidea  Clem. 

Quelques  rares  échantillons  sur  les  chênes-verts  à  côté  de  la 
ferme  de  Roquehaute.  Stérile. 

81.  Physcia  obscura  Ehr. 
Assez  commun  sur  les  arbres. 

Var.  ulotrix  Ach. 

Moins  commun  que  le  type. 

82.  Physcia  lithotea  Ach. 
Disséminé  çà  et  là  sur  les  rochers  ombragés.  Stérile. 


516  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Var.  sciatra  Ach. 

Mélangé  au  type. 

83.  Physcia  adglutinata  Nyl. 

Assez  fréquent  sur  les  platanes,  les  ormeaux,  les  chênes-verts 
et  les  cistes,  mais  rarement  fructifié. 

84.  Peltigera  canina  Hoffm. 
Sur  la  terre.  Penchant  nord  de  la  butte  volcanique.  Rare. 

Var.  leucorhiza  Flk. 
Sous  les  cistes  dans  le  bois  de  Roquehaute. 

85.  Peltigera  spuria  Ach.  var.  erumpens  jTayl. 

Sur  la  terre  argileuse  du  chemin  creux  de  Vias  à  Portiragnes. 
Rare  et  stérile. 

86.  Nephromium   lusitanicum  Schaer. 

Sur  les  rochers  ombragés  dans  le  bois  de  Baldi  à  Agde.  Dis- 
séminé çà  et  là  à  Roquehaute.  Rare  et  stérile. 

87.  Pannaria  nebulosa  Hoffm. 

Sur  la  terre  argileuse  sur  le  plateau  de  Roquehaute.  C'est  la 
forme  coronata  que  nous  avons. 

88.  Heppia  Guepini  Moug. 

Sur  la  face  ombragée  des  rochers.  Rare  et  disséminé. 
Weddel.  Assez  commun  à  Roquehaute  sur  les  rochers  om- 
bragés ou  ensoleillés  et  quelquefois  avec  des  apothécies. 

Les  bords  du  thalle  sont  souvent  sorédiés  et  noirâtres  ;  c'est  à 
cause  de  ce  caractère  que  Nylander  avait  créé  sa  variété  nigro- 
limbata,  laquelle  n'est  pas  admise,  avec  juste  raison,  par 
M.  l'Abbé  Hue,  dans  son  remarquable  travail  sur  les  Heppia. 

Les  spores  de  notre  lichen  mesurent  3-7-10  sur  3-5  {i  ;  quel- 
ques-unes sont  sphériques  et  leur  diamètre  est  de  3-5  [/.. 

Les  spermogonies  nombreuses  apparaissent  sous  forme  de 
petits  points  de  la  couleur  du  thalle  ;  les  spermaties  ont  2-3  sur 
1-1,  5  ja  ;  les  stérigmates  sont  simples  et  mesurent  1 2- 1  5  p.. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUF.  517 


89.  Heppia  obscurans  Nyl. 

Sur  les  rochers  ombrages  à  l'est  du  çros  roc,  et  dans  la  car- 
rière qui  domine  le  Canalet  à  Roquehaute. 

Squames  très  petites  de  1-2  mm.,  appliquées  sur  le  support, 
bombe'es,  à  bord  lisse. 

Apothécies  nombreuses  sur  les  squames,  au  nombre  de  2-5- 
10,  enfoncées  légèrement  dans  le  thalle.  Spores  mesurant  5-j 
sur  2-3  [ju  Spermaties  ellipsoïdales  de  2-3  sur  i-i,5  f*.  Sté- 
rigmates  simples. 

90.  Heppia  collemacea  Weddel. 

Décrit  par  Weddel  comme  Acarospora  collemacea  et  signalé 
par  lui  comme  très  rare,  sur  un  seul  bloc  près  Agde. 

Assez  commun  sur  les  pierres  volcaniques  formant  les  murs 
de  soutènement  des  terres  autour  du  phare  de  Saint-Loup. 

Autour  du  gros  roc  et  sur  les  rochers  ensoleillés  de  l'an- 
cienne carrière  qui  domine  le  Canalet  à  Roquehaute. 

91.  Heppia  virescens  Desp. 

Quelques  rares  échantillons  sur  la  terre,  sur  les  bords  des 
mares  du  plateau  volcanique  à  Roquehaute. 

Sur  le  mortier  du  mur  du  pont  sous  lequel  passe  le  canal  entre 
Vias  et  Agde,  j'ai  récolté  un  Heppia  stérile  qui  ressemble  beau- 
coup à  H .  ruinicola,  mais  l'épaisseur  du  thalle  correspond  à 
celle  du  H.  Guepini. 

92.  Lecanora  granulosa  Hepp. 

Signalé  comme  assez  rare  par  Weddel.  Je  ne  l'ai  pas  retrouve. 
Ce  lichen  est  assez  abondant  sur  les  calcaires  de  Laurens. 

93.  Lecanora  lobulata  Somm. 

Sur  les  pierres  des  murs.  Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à 
Roquehaute. 

94.  Lecanora  murorum  Hoffm. 

Sur  les  silex  des  murs  à  côté  de  la  caserne  à  Agde.  Rare. 


518  ACADÉMIE    DE    GÉOGBAPHIE    BOTANIQUE 


Var.  subsolutum  Nyl. 
Signalé  par  Weddel  à  Agde.  Je  ne  l'y  ai  pas  revu. 

95.  Lecanora  decipens  Weddel. 
Sur  de  vieilles  tuiles  à  Vias.  Fructifie  rarement. 

96.  Lecanora  aurantia  Pers.  Hue. 

Assez  commun  sur  les  pierres  calcaires  des  murs  et  sur  les 
tuiles. 

97.  Lecanora  Heppiana  Mull.  Arg. 

Assez  commun  sur  les  murs.    Les  spermaties  que  j'ai  obser- 
ve'es  mesurent  3-6  sur  0,8  f*. 

98.  Lecanora  teicholyta  Ach. 

Assez  commun   sur  les   murs.   Sur  la  roche   volcanique  à 
Roquehaute,  sur  le  plateau. 

99.  Lecanora  fulgens  DC. 

Sur  le  mortier  des  murs  à  Vias.  Rare. 

100.  Lecanora  citrina  Ach. 

A  la  base  des  murs  calcaires  et  sur  le  tuff  volcanique.  Assez 
commun. 

101.  Lecanora  aurantiaca  Light. 
Sur  les  rochers  et  les  arbres.  Assez  commun. 

Var.  rubescens  Ach. 

Signalé  par  Weddel  comme  commun  à  Agde.  Je  n'ai  pas  vu 
cette  variété  bien  caractérisée. 

102.  Lecanora  erytrella  Ach. 
Commun  sur  les  rochers  ensoleillés. 

io3.  Lecanora  ferruginea  Huds. 
Assez  commun  sur  les  arbres  et  les  rochers. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGIIAPHIE    BOTAN1QBI-:  5ly 


Var.   diploeheila  Wedd. 

Apothécies  petites  à  marge  thalline  distincte,  bleu-cendre. 
Signalé  par  Weddel.  Je  l'ai  récolté  à  côté  du  phare  Saint-Loup. 

104.  Lecanora  csesiorufa   Ach. 
Assez  commun  sur  les  rochers  volcaniques. 

io5.  Lecanora  cerina  Ehr. 
Commun  sur  les  arbres. 

Var.  squamulosa   Weddel. 

Çà  et  là  en  petite  quantité  à  Agde.  Wedd. 

Assez  abondant  sur  les  rochers  à  coté  et  au  sud  de  la  caserne 
à  Agde  ;  au  gros  roc  à  Roquehaute. 

Le  thalle  est  vert-foncé,  quelquefois  noirâtre,  formé  de  petites 
squames  rondes  et  lobées,  isolées  ou  agglomérées. 

Les  apothécies  généralement  solitaires  sur  les  squames,  à 
disque  citrin  ou  orangé,  ont  la  marge  thalline  bien  développée. 
Spores  du  type. 

Cette  variété  est  tellement  différente  du  type  comme  aspect, 
que  Ton  pourrait  fort  bien  la  considérer  comme  une  espèce 
distincte. 

106.  Lecanora  hématites  Chaub 
Sur  les  chênes-verts  dans  le  bois  de  Roquehaute.  Peu  abondant . 

107.  Lecanora  pyracea  Ehr. 
Assez   commun,    sur     les    chênes-verts,    les   lentisques,    les 
ormeaux  et  les  cistes. 

108.  Lecanora  phlogina 

Quelques  très  rares  échantillons  sur  un  ormeau  des  bords  du 
canal  à  Agde. 

109.  Lecanora  variabilis   Pers. 

Sur  les  cailloux  roulés  dans  les  garrigues  de  Roquehaute, 
Rare, 


520  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

1 10.  Lecanora  vitellina  Ehr. 
Commun  sur  les  arbres  et  les  murs. 

Var.  corruscans  Ach. 
Assez  commun  sur  les  rochers. 

ni.  Lecanora  Mougeotioides  Nyl. 

Quelques  rares  échantillons  sur  des  rochers  ensoleillés  au 
nord-ouest  du  gros  roc  à  Roquehaute. 

Ce  lichen  assez  commun  sur  les  micaschistes  de  nos  mon- 
tagnes a  été  très  certainement  apporté  à  Roquehaute  par  les 
vents  de  Nord-Ouest  si  fréquents  dans  notre  région. 

ii2.  Lecanora  sophodes  Ach. 

Sur  un  chêne-vert  à  côté  de  la  métairie  de  Rigaud  à  Agde. 
Rare. 

Même  observation  que  pour  le  précédent. 

ii 3.  Lecanora  exigua  Ach. 

Assez  commun  sur  les  rochers.  Plus  rare  sur  les  chênes,  les 
ormeaux.  Rencontré  sur  les  rhizomes  des  roseaux. 

114.  Lecanora  confragosa  Ach. 
Assez  commun  sur  les  rochers. 

Var.  glaucescens  Nyl. 

Peu  commun. 

Le  thalle  et  la  marge  des  apothécies  sont  d'un  blanc  glauque. 

Var.    fumosa  Wedd. 

Rochers  ombragés. 

Le  thalle  et  la  marge  des  apothécies  sont  de  couleur  cendrée- 
foncée. 

Var.  turgida    Wedd. 

Signalé  par  Weddel.  Je  n'ai  pas  vu  cette  jvariété  bien  carac- 
térisée. 

Le  thalle  est  aréole,  squamuleux,  souvent  renflé. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  .21 


ii  5.  Lecanora  milvina  Ach. 
Disséminé  çà  et  là  sur  les  rochers. 

1 16.  Lecanora  submilvina  Nyl. 

Sur  les  rochers,  non  loin  du  gros  roc  à  Roquehaute. 
Les  spores  mesurent  1 2- 1  5  sur  7-8  f/.. 

117.  Lecidea  discolorans  Nyl. 
Signalé  comme  rare  par  Weddel  ;  je  ne  l'ai  pas  retrouvé. 

118.  Lecanora  turfacea  Schaer. 

Sur  les  rochers  moussus,  sur  le  penchant  nord  de  la  butte 
volcanique  à  Roquehaute.  Rare. 

119.  Lecanora  atrocinerea  Nyl. 

Sur  les  silex  roulés  du  diluvium  dans  les  garrigues  de 
Preignes.  Rare. 

Le  thalle  est  formé  de  petites  verrues  blanchâtres  ou  grisâtres 
dispersées  ou  agglomérées  et  presque  toutes  sorédiées,  ce  qui 
donne  souvent  à  ce  lichen  un  aspect  lépreux.  La  potasse  jaunit 
la  médulle  et  les  sorédies,  le  chlorure  de  chaux  employé  après 
la  potasse  les  rougit. 

Les  apothécies  sont  d'un  brun-foncé.  Les  spores,  brunes,  a 
1  cloison,  mesurent  22-28  sur  8-10  [/.. 

120.  Lecanora  crassa  Huds. 

Rochers  moussus  du  plateau  du  côté  de  la  mer  à  Roquehaute. 
Ce  lichen  si  commun  sur  le  calcaire  est  rare  sur  les  roches  vol- 
caniques. Il  y  fructifie  bien. 

J'ai  observé  quelques  rares  spermogonies.  Les  spermatics 
sont  courbes  et  mesurent  21-27  sur  l  f*»  ^l  Peine 

121.  Lecanora  saxicola. 
Très  commun  sur  les  rochers. 

Var.  diffraeta  Ach. 
Sur  les  rochers  ;  à  côté  des  mares  du    plateau   volcanique  à 
Roquehaute. 


522  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Var.  albomarginata  Nyl. 
Rare  et  disséminé. 

122.  Lecanora  lentigera  Web. 
Sur  la  terre,  sous  les  cistes  dans  le  bois  de  Roquehaute.  Rare. 

i2?.  Lecanora  circinata  Pers. 

Çà  et  là  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

124.  Lecanora  subcircinata  Nyl. 

Avec  le  précédent  dont  il  est  probablement  une  variété. 

125.  Lecanora  galactina  Ach. 

Sur  le  mortier  des  murs  à  Vias.  Rare. 

126.  Lecanora  dispersa  Flk. 
Assez  commun  sur  les  rochers. 

Var.  parasitans  Weddel. 

Apothécies  parasites  sur  le  thalle  de  Aspicillia  calcarea,  soli- 
taires ou  agglomérées,  de  o,5-i  mm.  de  diamètre,  à  marge 
thalline  grise,  entière,  à  disque  plan  ou  légèrement  convexe,  de 
couleur  olivâtre.  Agde  et  Roquehaute. 

A  mon  avis,  cette  variété  est  tout  simplement  le  type  venant 
accidentellement  sur  L.  calcarea,    comme  sur  d'autres  lichens. 

127.  Lecanora  dissipata  Nyl. 

Signalé  à  Agde  par  Weddel.  J'ai  récolté  ce  lichen  sur  le  cal- 
caire, mais  jamais  sur  la  lave. 

128.  Lecanora  subfusca  L. 

Très  commun  sur  les  arbres  et  les  arbrisseaux. 

Var.  glabrata  Ach. 
Sur  les  chênes-verts  à  Roquehaute.  Peu  commun. 

129.  Lecanora  rugosa  Nyl. 

Sur  les  chênes-verts  dans  le  bois  de  Roquehaute.  Rare. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  V2i{ 


i3o.  Lecanora  campestris  Schaer 
Disséminé  çà  et  là  sur  les  rochers. 

1 3 1 .  Lecanora  coilocarpa  Ach. 
Sur  les  chênes  du  bois  de  Baldi  à  Agde.  Rare. 

1 32.  Lecanora  poliophaeoides  Nvl. 

Signalé  par  Weddel  à  Agde.  Je  n'ai  pu  l'y  retrouver. 

1 3  3 .  Lecanora  argopholis  Walh. 

Signalé  par  Weddel.  Malgré  d'activés  recherches,  je  n'ai  pu 
retrouver  ce  lichen  caractérisé  par  la  couleur  jaune  paille  de 
son  thalle.  Je  ne  l'ai  pas  vu  dans  nos  montagnes. 

134.  Lecanora  gangaleoides    Nyl. 
Sur  les  rochers,  autour  du  gros  roc  à  Roquehaute. 

1 35.  Lecanora  albella  Pers. 
Sur  les  chênes-verts.  Disséminé  çà  et  là. 

1 36.  Lecanora  angulosa  Schr. 
Avec  le  précédent. 

137.  Lecanora  glaucoma  Horl'm. 

Commun  sur  les  rochers. 

Les  spermaties  que  j'ai  observées  sont  courbes  et  portées  par 
des  stérigmates  articulés;  elles  mesurent  i5-22  sur  1  jjl. 

Var.  pseudosubcarnea   Harmand. 
Sur  les  rochers  ombragés  autour  du  gros  roc  à   Roquehaute. 
Thalle  blanchâtre   à   apothécies   plissées,    irrégulières,    con- 
vexes, grandes,  à  rebord  très  peu  apparent.  Réaction  du  type. 

1 38.  Lecanora  subradiosa  Nyl. 

Assez  commun  à  Agde  et  à  Roquehaute  sur  les  rochers. 

Le  thalle  d'un  jaune  paille  très  clair  devient  jaune-orangé 
sous  l'influence  du  chlorure  de  chaux.  Les  spores  et  les  sper- 
maties sont  identiques  à  celles  du  L.  glaucoma. 

Ce  lichen  est  très  probablement  une  variété  du  précédent. 


524  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

139.  Lecanora  subcarnea  Sw. 

Sur  les  parois  ombragées  du  gros  roc  à  Roquehaute.  Rare. 

140.  Lecanora  polytropa  Ehr. 

Sur  les  rochers,  non  loin  de  la  maison  du  garde-chasse  à 
Roquehaute. 

141.  Lecanora  sulfurea   Ach. 
Assez  commun  sur  les  rochers. 

142.  Lecanora  orosthea  Ach. 

Sur  les  rochers  ombragés  du  bois  de  Baldi  à  Agde.  Rare. 

143.  Lecanora  conizea  Ach. 

Sur  les  chênes-verts  à  côté  de  la  ferme  de  Roquehaute.  Rare. 

Var.  conizella  Bouly  de  Lesdain  in  Bulletin  de  la  Société 
botanique  de  France,  tome  54,  p.  443,  1907.  Lecanora  coni- 
zella Nyl. 

Sur  les  chênes-verts  dans  le  bois  de  Roquehaute,  et  dans  le 
bois  de  Baldi  à  Agde. 

Thalle  jaunâtre,  granulé,  verruqueux.  Apothécies  petites, 
nombreuses,  roux-pâle,  à  marge  jaunâtre  grauulée,  d'abord 
planes,  puis  légèrement  convexes  à  la  fin.  Epithécium  jaunâtre, 
thécium  et  hypothécium  incolores.  Paraphyses  cohérentes, 
grêles,  simples.  Thèques  claviformes,  spores  par  8,  longues  de 
9-12  sur  6-7  [jl.  Gélatine  hyméniale  -j-  I  bleu. 

Les  différences  qui  séparent  ce  lichen  de  L.  coni\ea,  me  parais- 
sent trop  faiblespourradmettreaurangd'espèce.cc  B.de  Lesdain.» 

144.  Lecanora  Hageni  Ach. 
Sur  les  arbres.  Disséminé  çà  et  là. 

145.  Lecanora  Sambuci  Pers. 
Sur  les  chênes-verts  dans  le  bois  de  Roquehaute. 

146.  Lecanora  badia  Ach. 
Sur  les  rochers.  Penchant  nord  du  Pic  Saint-Loup  à  Agde. 


ACADÉMIE    HE   GÉOGRAPHIE   IMTANIQLE  525 

147.  Lecanora  olivascens  Nyl. 

Sur  le  gros  roc  à  Roquehaute.  Rare. 

La  médulle  de  ce  lichen  devient  rouge  par  la  potasse.  A  part 
cette  réaction,  laquelle,  du  reste,  n'est  pas  très  constante,  il  est 
identiqueau  précédent,  dont  il  n'est  probablementqu'une  variété. 

148.  Lecanora  atra  Huds. 
Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Var.  endochlora  Weddel. 

Signalé  comme  assez  rare  par  Weddel.  Je  ne  l'ai  pas  revu. 
Les  apothécies  sont  pâles  intérieurement  ;  semblable  au  type 
pour  le  restant. 

149.  Lecanora  parella  L. 

Commun  sur  les  rochers,  plus  rare  sur  les  arbres. 

i5o.  Lecanora  cinerea  L. 

Signalé  comme  très  commun  à  Agde  par  Weddel. 

Il  serait  préférable  de  supprimer  ce  lichen  de  la  Florule 
d'Agde,  car  c'est  très  certainement  le  suivant  qui  a  été  récolté 
par  Weddel.  En  tous  cas,  s'il  s'y  trouve,  il  est  sûrement  très 
rare.  Je  n'ai  récolté  le  vrai  cinerea  que  dans  nos  montagnes 
où  il  est,  du  reste  peu  commun. 

1 5 1 .  Lecanora  intermutans  Nyl. 

Très  commun  avec  des  apothécies  et  des  spermogonies,  soil 
à  Agde,  soit  à  Roquehaute. 

Le  thalle  est  blanc,  ou  cendré,  ou  rougeâtre,  ou  sombre;  les 
apothécies  sont  nues  ou  pruineuses. 

1 52.  Lecanora   calcarea  L. 

Assez  commun  sur  les  rochers. 

Var.  contorta  Hortm. 
Sur  les  rochers  autour  du  phare  de  Saint-Loup. 

Var.  vulcani  Wedd. 
Sur  les    rochers  à  fleur  de   terre   à   côté  de   la  métairie  de 
Rigaud  à  Agde.  Thalle  ochracé. 


526  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

1 53.  Lecanora  Hoffmani  Ach. 

Sur  les  rochers  ombragés  à  Agde.  Weddel. 

Sur  les  cailloux  roulés  du  diluvium  à  Roquehaute,  sur  les- 
quels ce  lichen  forme  de  fines  et  élégantes  arborisations. 

Spores  par  8,  mesurant  20-25  sur  12-14  V-  Spermogonies 
rares,  renfermant  des  spermaties  de  7-9  sur  1  a. 

154.  Lecanora  coarctata  Sm. 

Sur  les  rochers  ombragés  à  Agde  et  à  Roquehaute. 
Suivant  les  échantillons,  le  thalle  esi  sensible  ou  insensible 
au  chlorure  de  chaux  succédant  à  la  potasse. 

1  5 5 .  Lecanora  oligospora  Nyl. 
Signalé  par  Weddel  comme  très  rare. 

Sur  un  vieux  mur  des  bords  de  la  route  d'Adge  au  Cap,  au 
pied  du  Pic  Saint-Loup. 

1  56.  Lecanora  cineracea  Nyl. 

Assez  commun  sur  les  rochers. 

Le  thalle  est  tantôt  nu,  tantôt  recouvert  de  pruine  blanche.  Le 
chlorure  de  chaux  employé  soit  seul,  soit  après  la  potasse, 
donne  toujours  la  réaction  rouge. 

Les  spermaties  ellipsoïdales  mesurent  2-3  sur  i-i,5  u. 

157.  Lecanora  fuscata  Ach. 

Moins  fréquent  que  le  précédent  avec  lequel  il  est  souvent 
mélangé. 

La  réaction  K  -j-  Cacl  =  Rouge  est  rarement  distincte  dans 
nos  échantillons. 

1 58.  Lecanora  veronensis  Mass. 

Indiqué  par  Weddel  comme  rare.  Je  ne  l'ai  pas  retrouvé. 

Thalle  aréole  squameux,  brun-verdâtre  ;  aréoles  presque 
gélatineuses,  à  peu  près  rondes,  discrètes  ou  contiguës. 

Apothécies  urcéolées,  noires  ou  brunes,  solitaires  sur  les 
aréoles.  Spores  mesurant  2,5  sur  1.2  [/.. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  527 


1 5g.   Lecanora  microearpa  Nyl. 

Disséminé  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 
Au  premier  abord,  ce  joli  lichen  à  l'aspect  du  Lecida  geogra- 
phica.  Les  apothécies  sont  tantôt  brunes,  tantôt  noires. 

160.  Lecanora  Schleicheri    Mass. 

Quelques  rares  échantillons  sur  la  terre  du  diluvium  argilo- 
siliceux  à  environ  3oo  mètres  dans  l'ouest  du  gros  roc  à  Roque- 
haute. 

161.  Lecanora  simplex  Dav. 

Sur  les  rochers  du  penchant  nord  de  la  butte  volcanique  de 
Roquehaute.  Quelquefois  parasite  sur  Lecidea  badiopallens. 

162.  Lecanora  pruinosa  Sm. 

Sur  les  murs,  et  sur  le  turf  volcanique  à  Médeillan. 

1 63 .  Lecanora  subfuscescens  Nyl.  Pyr.-Or.,  p,  79  ; 
Acarospora  sordida  Weddel,  Lichens  d'Agde. 

Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Abondant  sur  les  rochers  qui  bordent  la  route  d'Agde  au 
phare  de  Saint-Loup,  au  sortir  de  la  ville. 

C'est  après  avoir  pris  l'avis  de  plusieurs  lichénologues  que 
j'ai  identifié  l'espèce  créée  par  Weddel  avec  celle  décrite  aupa- 
ravant par  Nylander. 

Thalle  ochracé,  luride  ou  brun  sale,  aréole  fendillé,  à  aréoles 
anguleuses,  planes.  Apothécies  de  o,3  à  0,6  mm.  de  diamètre, 
mais  atteignant  parfois  1  mm.,  noires,  rugueuses,  marginées, 
irrégulières.  Spores  nombreuses  mesurant  3-5  sur  1-2  |x.  Epi- 
thécium  brun  ou  jaunâtre. 

164.  Lecanora  erysibe  Nyl. 
Assez  commun  sur  les  rochers  et  les  murs. 

1 65.  Lecanora  syringea  Ach. 

Sur  les  écorces  des  platanes,  des  frênes  et  des  chênes  a  Agde 
et  Roquehaute.  Peu  commun. 


528  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

166.  Lecanora  Kserberiana   Stiz. 

Sur  les  amandiers  ;  au-dessous  du  gros  roc  à  Roquehaute. 
Rare. 

Thalle  grisâtre,  granuleux,  quelquefois  squamuleux.  Apothé- 
cies  de  o,3  à  o,5  mm.  de  diamètre  à  disque  presque  plan  et 
légèrement  pruineux,  à  rebord  entier,  gris,  quelquefois  un  peu 
sorédié,  persistant  longtemps.  Spores  oblongues,  courbées, 
hyalines,  à  une  ou  trois  cloisons,  au  nombre  de  8  dans  des 
thèques  claviformes  ;  elles  mesurent  12-19  sur  4-6  \x.  Para- 
physes  articulées,  légèrement  cohérentes,  à  sommet  bien  vio- 
lacé. Epithécium  brun-violet,  thécium  et  hypothécium  inco- 
lores. 

167.  Pertusaria  communis  DC. 

Sur  les  oliviers,  au  pied  du  Pic  Saint-Loup  du  côté  d'Agde. 
Rare. 

168.  Pertusaria  pustulata  Ach. 

Sur  les  chênes-verts,  à  côté  de  la  ferme  de  Roquehaute.  Rare. 

Le  thalle  est  insensible  à  l'action  delà  potasse,  mais  il  devient 
d'un  jaune  d'or  si,  à  l'application  de  la  potasse  succède  celle 
du  chlorure  de  chaux.  Les  spores,  par  2  dans  les  thèques, 
mesurent  60-90-105  sur  3o-35  \i.. 

169.  Pertusaria  leucosora  Nyl. 
Assez  commun  sur  les  rochers,  mais  toujours  stérile. 

170.  Pertusaria  Westringii  Ach. 

Assez  abondant  sur  les  rochers,  a  Agde  et  à  Roquehaute. 
Stérile. 

Sous  l'influence  de  la  potasse  le  thalle  devient  jaune,  puis 
rouge  écarlate.  Sur  certains  échantillons,  les  papilles  se  sou- 
dent entre  elles,  et  forment  sur  le  thalle  des  amas  semi  globu- 
leux qui  atteignent  de  2-5  mm.  de  large. 

171.  Pertusaria  amara  Nyl. 

Sur  les  chênes-verts,  à  côté  de  la  ferme  de  Roquehaute.  Rare 
et  stérile.  Ce  lichen  fructifie  bien  dans  nos  montagnes. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  529 

172.  Pertusaria  lactea  Nyl. 

Sur  les  rochers  du  penchant  nord  de  la  butte  volcanique  de 
Roquehaute.  Stérile.  Détermination  très  douteuse. 

173.  Pertusaria  rupicola  Nyl. 

Assez  fréquent  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute.  Fruc- 
tifie quelquefois. 

Le  thalle  est  jaune-verdâtre,  épais,  aréole,  mais  jamais  sorédié 
dans  notre  région. 

Var.   coralloidea  Anzi. 

Sur  les  rochers  ombragés  au  nord-ouest  du  gros  roc  à 
Roquehaute. 

Le  thalle  est  presque  couvert  de  nombreuses  papilles  globu- 
leuses ou  cylindriques.  Beaucoup  de  ces  papilles  portent  des 
spermogonies  dont  les  spermaties  mesurent  i5-22  sur  0,8  \l. 

174.  Pertusaria  scutellata  Hue. 

Quelques  rares  échantillons  stériles  sur  les  oliviers  au- 
dessous  de  Saint-Martin-des-Vignes  à  Agde. 

175.  Virceolaria   actinostoma  Pers. 

Assez  commun  sur  les  rochers. 

Le  thalle  devient  jaune-verdâtre  sous  l'action  de  la  potasse  et 
rouge  par  l'application  du  chlorure  de  chaux.  Quelques  échan- 
tillons sont  insensibles  au  chlorure  de  chaux  employé  seul, 
mais  la  réaction  rouge  se  produit  toujours  si,  avant  d'appliquer 
je  chlorure  de  chaux,  on  imbibe  le  thalle  de  potasse.  La  mé- 
dulle  bleuit  par  l'iode.  Les  spores  hyalines,  puis  noirâtres, 
deviennent  murales  et  mesurent  18-45  sur  12-35  [x.  Les  sper- 
maties portées  par  des  arthrostérigmates  mesurent  5-8  sur  1  p. 

Sur  quelques  oliviers,  j'ai  rencontré  une  forme  corticole  de 
ce  lichen  dont  les  spores  mesurent  18-2  5  sur  9-12  f/.. 

Var.  cœsioplumbea  Nyl. 

Aussi  commun  que  le  type. 

Le  thalle  est  cendré-bleuâtre;  à  part  cela,  ce  lichen  ne  diffère 

en  rien  du  type. 

Décembre  22 


530  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

176.  Urceolaria  violaria  Nyl. 

Sur  les  rochers  à  côté  de  la  métairie  de  Baldi  à  Agde. 

Non  loin  du  gros  roc  à  Roquehaute.  Ce  lichen  occupe  sou- 
vent sur  son  support  plusieurs  décimètres  carrés. 

Thalle  cendre,  épais,  rugueux  devenant  jaune  par  l'applica- 
tion de  la  potasse,  et  violet  sous  l'action  du  chlorure  de  chaux. 
La  médulle  est  insensible  a  l'iode.  Les  apothécies  sont  grandes, 
souvent  irrégulières.  Les  spores  brunes,  murales,  mesurent 
24-35  sur  1  2- 1 6  ix.  L'épithécium  et  l'hypothécium  sont  bruns,  le 
thécium  est  incolore. 

177.  Urceolaria  scruposa  Ach. 

Assez  commun  sur  la  terre. 

Le  thalle  devient  rouge  sous  l'action  du  chlorure  de  chaux. 
La  médulle  bleuit  par  l'iode. 

178.  Urceolaria  bryophila  Ach. 

■Sur  le  thalle  et  les  podétions  des  Cladonia  dans  les  garrigues 
de  Roquehaute.  Peu  commun. 

179.  Urceolaria  gypsacea  Somm. 

Sur  la  terre  du  diluvium  argilo-siliceux  à  Roquehaute. 

Le  thalle  devient  rouge  pâle  sous  l'action  du  chlorure  de 
chaux.  La  réaction  rougevif  est  beaucoupplus  apparente,  si  avant 
l'application  du  chlorure  de  chaux  on  imbibe  le  thalle  de 
potasse.  La  médulle  est  insensible  à  l'iode.  Sur  certains  échan- 
tillons, la  potasse  appliquée  sur  le  thalle  à  l'état  sec  lui  donne 
une  teinte  bleu  foncé. 

180.  Leeidea  cupularis  Ehr. 

Sur  les  parois  très  ombragées  des  rochers.  Penchant  nord  de 
la  butte  volcanique  à  Roquehaute. 

181.  Leeidea  fuscorubens  Nyl. 

.Quelques   rares    échantillons    sur   de    la  lave   encroûtée   de 
calcaire  au  pied  du  Pic  Saint-Loup  du  côté  d'Agde. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  531 


182.  Lecidea  cyrtella  Ach. 

Sur  les  chênes-verts  à  côté  de  la  ferme  de  Roquehaute.  Assez 
rare. 

1 83.   Lecidea  sabuletorum  Flœrke,  Hue,  Lichens  de 

Canisy,  n°  176. 

Sur  les  mousses  des  bords  du  chemin  d'Agde  au  phare  de 
Saint-Loup.  Rare.  Ce  lichen  est  beaucoup  plus  commun  sur 
les  mousses  des  terrains  calcaires  des  environs  de  Bêziers. 

184.  Lecidea  melaena  Nyl. 

Sur  la  terre  du  plateau  de  Roquehaute.  Rare.  J'avais  d'abord 
déterminé  ce  lichen  comme  L.  melœnida,  mais  M.  l'abbé 
Harmand  a  corrigé  avec  juste  raison  cette  détermination. 

Le  thalle  paraît  nul  à  l'état  sec,  mais  quand  on  le  mouille, 
il  apparaît  sous  forme  de  croûte  verdàtre,  subgélatineuse.  Les 
apothécies  de  0,2  à  o,3  mm.  de  diamètre  sont  souvent  sou- 
dées ensemble,  convexes  dès  le  jeune  âge,  quelquefois  tuber- 
culeuses. Les  thèques  en  forme  de  massue  renferment  8  spores 
hyalines,  oblongues  à  une  et  plus  rarement  3  cloisons.  Ces 
spores  mesurent  12-16  sur  4-5  [a.  Les  paraphyses  sont  cohé- 
rentes, fines,  simples,  capitées  et  colorées  à  leur  extrémité  en 
brun-noir.  L'épithécium  est  brun-noir,  le  thécium  coloré  en 
brun  devient  violacé  par  la  potasse,  l'hypothécium  est  brun- 
foncé.  L'iode  rend  la  gélatine  hyméniale  rouge-vineuse. 

1 85 .  Lecidea   trachona   Ach.  (Nyl.)  —   Bilimbia   coprodes 

Kœrb;  Hue.  Lichens  de  Canisy,  n°  177. 

Quelques  rares  échantillons  sur  les  rochers  entre  la  métairie 
de  Rigaud  et  la  base  du  Pic  Saint-Loup. 

Le  thalle  est  cendré-verdàtre  ou  brun  sale,  aréole,  granuleux 
et  quelquefois  subsquamuleux.  Les  apothécies  sont  noires, 
nues,  larges  de  o,3-i  mm.,  à  rebord  mince,  disparaissant  de 
bonne  heure,  à  disque  plan,  puis  convexe.  Les  paraphyses  sont 
libres,  épaisses,  capitées,  noires  au  sommet  et  articulées. 
thèques  renflées  au  milieu,  contiennent  8  spores  hyalines  a  une 
et  plus  souvent  à  trois  cloisons,   soit  droites,  soit  courbes  ;  ces 


532  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 


spores  mesurent  1 3- 1 7  sur  4-5  [x.  L'épithécium  est  vert 
noirâtre,  le  thécium  incolore,  l'hypothécium  brun. 

Sur  quelques  échantillons,  la  partie  supérieure  de  l'hypothé- 
cium est  verdâtre,  la  partie  inférieure  brune.  Sous  l'action  de  la 
potasse  l'hypothécium  devient  violacé.  La  gélatine  hyméniale, 
au  contact  de  l'iode  passe  au  bleu,  puis  au  verdâtre  et  au  brun, 
mais  le  bleu  reparaît  au  lavage. 

Les  spermogonies  très  rares  sont  noires  et  renferment  des 
spermaties  courbes  de  i5-28  de  long,  sur  1  [/.  de  large.  Les  sté- 
rigmates  sont  simples. 

186.  Lecidea  acclinis  Flot. 

Sur  l'écorce  des  Acacia  pseudo-Robinia  sur  les  bords  de  la 
route  d'Agde  à  Vias,  sur  les  chênes  dans  les  bois  de  Roque- 
haute  et  de  Baldi,  sur  les  ormeaux  et  les  cistesdans  les  garrigues 
de  Preignes,  sur  les  frênes  des  bords  du  canal. 

Le  thalle  est  granuleux,  cendré-verdâtre,  ou  grisâtre.  Les 
spores  au  nombre  de  8-12  dans  les  thèques  sont  tri-septées, 
courbes,  quelquefois  en  forme  d'S  ;  elles  mesurent  10-22  sur 
4-7  (x.  L'épithécium  est  brun-violacé,  le  thécium  incolore,  l'hy- 
pothécium légèrement  rougeâtre.  Les  spermogonies  noires,  peu 
saillantes  et  rares  renferment  des  spermaties  courbes  longues 
de  23-25  sur  0,8  [t.. 

187.  Lecidea  Crozalsiana.  (Bilimbia)  Bouly  de  Lesdain  in 
Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France,  tome  53,  p.  517. 
1906.  —  Lecania  Cro\alsiana  Olivier,  in  Bulletin  de  l'Aca- 
démie internationale  de  botanique,  p.  2o5.  1905. 

Sur  l'écorce  du  Pin  d'Alep  à  côté  de  la  gare  de  Vias,  sur  les 
ormeaux  des  bords  du  canal  et  sur  les  oliviers  à  Agde  et  à 
Roquehaute. 

Thalle  blanc,  pulvérulent.  Apothécies  sessiles,  noires,  prui- 
neuses,  à  bord  blanc,  d'abord  fortement  crénelé,  puis  presque 
entier  à  la  fin.  Epithécium  jauni,  thécium  et  hypothécium  inco- 
lores, paraphyses  peu  cohérentes,  grêles,  simples  ou  un  peu 
rameuses,  très  légèrement  renflées  aux  extrémités,  thèques  cla- 
viformes,   ventrues,  spores  par  8,  elliptiques,  3  rarement,   1  — ■ 


ACADÉMIE    DE   GÉOGKAPHIE    BOTANIQUE  533 


septées,  longues  de  20-23  sur  4-6  a.  Gélatine  hyméniale  -f-  I 
vineux.  (B.  de  Lesdain). 

Les  spores  sont  souvent  courbées  ;  les  spermaties  sont  droites 
et  mesurent  4-5-6  sur  i  u. 


1 88.  Lecidea  muscorum  S 


w. 


Sur  les  mousses  dans  le  bois  de  Roquehaute  près  de  la  ferme. 
Rare. 

189.  Lecidea  inundata  Fr. 

Sur  les  rochers  ombragés  et  exposés  au  nord  sur  le  penchant 
nord  de  la  butte  volcanique  à  Roquehaute.  Rare. 

Le  thalle  est  verdàtre,  subgranulé,  quelquefois  lépreux.  Les 
apothécies  sont  petites,  pâles-carnées,  puis  rougeàtres,  enfin, 
brunes  ou  noires;  elles  sont  planes,  munies  d'un  rebord  mince, 
et  deviennent  avec  l'âge  convexes  et  sans  rebord.  Les  spores, 
au  nombre  de  8,  dans  des  thèques  claviformes  ont  des  cloi- 
sons peu  visibles  et  mesurent  25-36  sur  2-3  ;x.  L'épithécium 
est  brun,  le  thécium  et  l'hypothécium  sont  incolores.  La  géla- 
tine hyméniale  devient  bleue,  puis  brune  sous  l'action  de 
l'iode,  mais  le  bleu  reparaît  au  lavage. 

190.  Lecidea  pelidna  Ach.  (Nyl)  ;  Lecidea  umbrina  Ach. 
Weddel.  Lichens  d'Agde. 

Assez  commun  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

191.  Lecidea  pelidniza  Nyl.;  Lecidea  umbrina  var.  tur- 
gida  Krb.  —  Weddel,  Lichens  d'Agde.  —  Hue,  Lichens  de 
Canisy,  n°  1 85 . 

Sur  les  rochers  ombragés  dans  le  bois  de  Baldi  à  Agde.  Rare. 

192.  Lecidea  fossarum  Dut. 

Sur  la  terre  du  dilivium  argilo-silieeux.   Penchant  nord  du 

plateau  volcanique  de  Roquehaute. 

Quelques  auteurs  considèrent,  non  sans  raison,  ce  (lichen 
comme  un  champignon. 

193.  Lecidea  decipiens  Ach. 

Assez  abondant  sur  la  terre  dans  les  garrigues  de  Roquehaute. 


534  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Les  spermogonies  sont  situées,  soit  sur  le  thalle,  soit  au 
pourtour  des  lobes  ;  elles  se  présentent  sous  forme  de  petits 
points  rougeâtres.  Les   spermaties   cylindriques  mesurent  6-8 

2-3   [A. 

194.  Lecidea  vesicularis  Hoffm. 
Sur  les  murs.  Peu  abondant. 

195.  Lecidea  cinereovirens  Schaeer. 

Sur  les  rochers  moussus  non  loin  de  la  métairie  de  Risaud  à 
Agde.  Dans  l'ancienne  carrière  qui  domine  le  Canalet  â  Roque- 
haute. 

Les  spores  mesurent  18-2  5  sur  2-3  a. 

196.  Lecidea  aromatica  Sm. 

Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Var.  vulcanica    Weddel. 


Paraphyses  brun-sale  au  sommet,  presque  incolores  sur  leur 
longueur. 
Je  n'ai  pas  pu  voir  cette  variété  bien  caractérisée. 

197.  Lecidea  intumescens  Flot. 

Sur  le  thalle  des  L.  glaucoma  et  subradiosa,  et  rarement  sur 
la  roche  nue.  Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Le  thalle  est  formé  d'aréoles  verruqueuses,  gonflées,  d'un 
brun-cendré.  Les  apothécies  sont  très  petites,  innées,  noires,  à 
disque  plan  et  à  bordure  persistante.  Les  thèques  renflées  au 
milieu  renferment  d-8  spores  hyalines,  simples,  ellipsoïdales, 
mesurant  io-i5  sur  5-j  y.  ;  elles  sont  quelquefois  sphériques,  à 
diamètre  de  8-10  [j..  Les  paraphyses  sont  cohérentes,  à  tête 
renflée,  articulées.  L'épithécium  et  Thypothécium  sont  bruns, 
le  thécium  incolore  ou  légèrement  teinté. 

198.  Lecidea  parasema  Ach. 

Très  commun  sur  les  troncs  et  les  branches  des  arbres  et  des 
arbustes. 

Ce  lichen  se  présente  chez  nous  sous  la  forme  Elœochroma 


ACMIÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Ach.,à  thalle  vert-jaunâtre  devenant  plus  pâle  sous  l'influence  de 
la  lumière  ;  il  est  sillonne'  ou  non  de  lignes  noires  ;  les  apothe- 
cies  sont  livides  ou  noires.  La  réaction  jaune  par  la  potasse  est 
constante.  Le  chlorure  de  chaux  rend  toujours  le  thalle  orangé, 
soit  à  l'extérieur,  soit  à  l'intérieur.  L'épithécium  est  générale- 
ment bleuâtre,  souvent  brun  et  parfois  presque  incolore,  le 
thécium  est  incolore  quelquefois  teinté  en  bleu,  l'hypothécium 
est  brun,  souvent  très  peu  teinté. 

199.  Lecidea  latypea    Ach. 

Assez  commun  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Thalle  assez  épais  formé  de  granulations  blanchâtres  ou 
grisâtres,  devenant  jaune-verdâtre  par  l'application  de  la  potasse 
et  rouge-orangé  sous  l'action  du  chlorure  de  chaux.  Les  sper- 
maties  courbes  mesurent  18-25  sur  o,5  ;/.. 

Var.   sulfurella  Weddel. 

Signalé  par  Weddel  comme  rare. 

Sur  les  rochers  ombragés  à  côté  de  la  métairie  de  Rigaud  a 
Agde.  Non  loin  du  gros  roc  et  de  la  maison  du  garde  a  Roque- 
haute. 

Le  thalle  est  finement  granuleux,  jaune  de  soufre  ou  verdâtre 
La  potasse  avive  la  couleur  du  thalle,  le  chlorure  de  chaux  lui 
donne  une  couleur  rouge-orangée. 


200. 


Lecidea  latypiza  Nyl. 


Assez  commun  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Le  thalle  est  généralement  plus  finement  granuleux  que  celui 
du  L.  latypea,  la  potasse  le  rend  jaune,  mais  le  chlorure  de 
chaux  ne  produit  aucun  effet  bien  apparent  sur  lui.  Les  spores 
mesurent  1 1  - 1  5  sur  6-9  \j..  Les  spermaties  que  j'ai  observées  sont 
courbes  et  mesurent  1 5-i 9  sur  o,5  a.  L'épithécium  est  bleu- 
verdâtre,  le  thécium  incolore,  l'hypothécium  brun-noir. 

Je  suis  de  l'avis  de  M.  l'Abbé  Hue  qui  considère  ce  lichen 
comme  une  variété  ou  forme  du  précèdent, 


536  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

201.  Lecidea  prasinula  Bouly  de  Lesdain  in  litt.  —  L.  Pa- 
rasema.    var.    prasinula    Weddel.    Lichens    d'Agde. 

Signalé  comme  rare  par  Weddel. 

Ce  lichen  est  très  abondant  sur  les  rochers  des  bords  de  la 
route  qui  va  de  la  caserne  d'Agde  à  la  métairie  de  Rigaud  ;  il 
est  aussi  fréquent  sur  le  territoire  de  Roquehaute. 

En  attendant  la  description  détaillée  que  doit  en  faire  M.  B. 
de  Lesdain  dans  le  Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France, 
voici  mes  observations  : 

Le  thalle  est  lépreux  crustacé,  vert-pâle  à  l'état  sec,  devenant 
vert-vif  quand  on  le  mouille.  La  potasse  ne  produit  aucun  effet 
sur  lui,  ou  en  avive  la  couleur.  Le  chlorure  de  chaux  seul  ou 
appliqué  après  la  potasse  le  rend  orangé.  Les  apothécies  res- 
semblent à  celles  du  L.  parasema.  Les  spores  mesurent  io-i5- 
ibjsur  6-7-8  ;x.  Les  spermaties  sont  courbes  et  ont  i8-25  sur 
1  [x.  Sous  l'influence  de  l'iode,  la  gélatine  hyméniale  devient 
bleue,  puis  brun-sale,  mais  le  bleu    reparaît  au  lavage. 

202.  Lecidea  goniophila  Flk. 

Sur  les  pierres  volcaniques  des  ponts,  sur  la  route  de  Vias  à 
Agde.  Rare. 

203.  Lecidea  contigua  Fr. 

Sur  les  cailloux  roulés  dans  les  garrigues  de  Roquehaute.  Sur 
les  rochers  du  penchant  nord  de  la  butte  volcanique. 

Les  spermaties  sont  assez  variables.  Certains  échantillons 
donnent  7-1 1  sur  1  f*,  d'autres  1 2- 1  5  sur  1  fx. 

204.  Lecidea  percontigua  Nyl. 

Sur  les  rochers,  non  loin  de  la  métairie  de  Saint-Martin-des- 

Vignes  à  Agde.  Disséminé  çà  et  là  à  Roquehaute.  Probablement 
variété  du  précédent. 

Le   thalle   blanc-grisâtre   devient    jaune,    puis    rouge    sous 

l'action  de  la  potasse.  A  part  cela,  ce  lichen  est   identique  au 

précédent.  Les  spermaties  mesurent  7-10  sur  1  [x. 

2o5.  Lecidea  crustulata  Ach. 
Je  n'ai  pas  revu  ce  lichen  signalé  par  Weddel. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQOK  537 


206.  Lecidea  fuscoatra  L. 

Commun  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 
207.  Lecidea  badiopallens  Nyl. 

Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Thalle  formé  de  petits  compartiments  de  1  à  3  mm.  carrés  ou 
arrondis,  de  couleur  bai-brun  ou  gris-clair,  un  peu  déprimés  en 
leur  milieu,  et  dont  les  bords  blanchâtres  sont  légèrement 
sorédiés. 

Apothécies  petites  de  6,2  à  o,3  mm.  de  diamètre,  innées, 
logées  entre  les  compartiments  du  thalle,  noires,  quelquefois 
pruineuses,  planes,  à  bord  persistant  longtemps.  Paraphyses 
fines,  cohérentes.  Spores  par  8,  simples,  hyalines,  ellipsoïdales, 
mesurant  12-16  sur  4-5  y..  Epithécium  brun,  tiiécium  et  hypo- 
thécium  incolores.  Le  thalle  et  la  médulle  sont  insensibles  a  la 
potasse  et  au  chlorure  de  chaux.  Sur  certains  échantillons,  la 
médulle  devient  légèrement  bleue  sous  l'action  de  l'iode,  mais 
sur  d'autres,  aucune  réaction  ne  se  produit.  La  gélatine  hymé- 
niale  passe  au  bleu,  puis  au  brun  obscur  sous  l'influence  de 
l'iode,  mais  le  bleu  reparaît  au  lavage. 

208.  Lecidea  chalybeia  Borr. 
Commun  sur  les  parois  ombragées  des  rochers  à  Agde  et  à 
Roquehaute. 

209.  Lecidea  chloroscatina  Nyl. 

Sur  les  rochers  ombragés  non  loin  de  la  métairie  de  Rigaud  à 
Agde. 

Thalle  cendré- verdâtre  ou  noirâtre.  Apothécies  semblables  à 
celles  du  précédent.  Spores  par  8  simples  ou  à  une  cloison, 
mesurant  7-10-12  sur  2-3-q  a.  Epithécium  bleu-verdâtre  ou 
brun,thécium  incolore,  hypothécium  bleu-vert  à  la  partie  supé- 
rieure, brun-foncé  à  la  partie  intérieure.  Paraphyses  renflées  et 
brunes  au  sommet.  La  teinte  bleue  de  l'hypothécium  devieni 
légèrement  violacée  par  la  potasse.  Liode  colore  en  bleu 
passant  au  brun  la  gélatine  hymeniale.  mais  le  bleu  réparait  si 
on  enlève  l'excès  du  réactif.  Les  spermaties  ellipsoïdales 
mesurent  2-3  sur  1  </.* 


538  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Ce  lichen  est  probablement  une  variété  ou  une  sous-espèce  du 
L.  chai  y  bei  a. 

210.  Lecidea  lenticularis  Ach. 

Sur  les  rochers  dans  les  carrières  de  Roquehaute.  Rare.  Assez 
abondant  sur  les  chênes,  les  ormeaux,  les  cistes  dans  le  bois  de 
Roquehaute. 

211.  Lecidea  geographica  L. 

Quelques  rares  échantillons  au-dessous  du  gros  roc  à  Roque- 
haute. 

Ce  lichen  commun  dans  nos  montagnes  est  ici  accidentel. 

2i2.  Lecidea  viridiatra   Flk. 

Disséminé  ça  et  là  sur  les  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 
Méd.  +  1  =  0. 

21 3.  Lecidea  distincta  Fr. 

Sur  les  cailloux  roulés  dans  les  garrigues  de  Roquehaute. 
Assez  rare. 

214.  Lecidea  obscurata  Ach. 

Sur  les  rochers,  non  loin  de  la  maison  du  garde  chasse  à 
Roquehaute. 

21 5.  Lecidea  canescens   Dicks. 

Assez  commun  à  Agde  et  à  Roquehaute  sur  les  rochers,  les 
oliviers  et  les  chênes.  Fructifications  et  spermogonies  abon- 
dantes. 

216.  Lecidea  badia  Krb. 

Sur  le  thalle  du  Parmelia  Delisei  et  quelquefois  sur  la  roche 
nue.  Çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

Le  thalle  est  toujours  apparent,  mais  en  mélange  tout  à  fait 
intime  avec  le  P.  Delisei.  A  l'état  humide,  les  deux  lichens  sont 
de  couleur  un  peu  différente.  Les  spores  mesurent  o,-io-i3  sur 
5-6  \j.,  Les  spermaties  sont  ellipsoidales  et  mesurent  3-4  sur  1  jx. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  539 


217.  Lecidea  myriocarpa  DC. 

Assez  commun  sur  les  chênes,  les  ormeaux,  les  lentisques  et 
les  cistes  à  Agde  et  à  Roquehaute. 

218.  Lecidea   stigmatea   Waïn 

Assez  commun  sur  les  rochers.  Ce  lichen  est  la  forme 
saxicole  du  précédent. 

219.  Lecidea  oleicola  Nvl. 

Sur  les  branches  des  oliviers,  au-dessous  et  à  l'Ouest  de  la 
métairie  de  Saint-Martin-des-Vignes  à  Agde. 

Ce  lichen  est  probablement  une  variété  de  L.  myriocarpa  ;  il 
en  diffère  par  son  thalle  aréole  fendillé,  d'un  blanc  grisâtre. 

220.  Leeidea  stellulata  Tayl. 

Sur  les  rochers  à  côté  de  la  métairie  de  Rigaud  à  Agde.  Au- 
dessous  du  gros  roc  à  Roquehaute. 

Th  -f-  K  =  Jaune.  Méd.  -f-  I  =  O.  Hypothécium  brun. 

221.  Lecidea  atroalbella  Nyl. 

Assez  commun  à  Agde  et  à  Roquehaute  sur  les  rochers. 
Th  -f-  K  =  Jaune,  puis  rouge.  Méd.  -j-  I  =  bleu. 

222.  Lecidea  indissimilis  Nyl. 

Sur  les  rochers,  à  côté  de  l'ancienne  carrière  qui  domine  le 
Ganalet  à  Roquehaute.  Rare. 

Thalle  blanchâtre,  aréole  fendillé,  à  l'hypothalle  noir  appa- 
rent, coloré  en  jaune  passant  au  rouge  par  la  potasse.  Médulle 
insensible  à  l'action  de  l'iode.  Spores  mesurant  10-14  sur  3-6  u. 
Epithécium  brun,  thécium  incolore,  hypothécium  légèrement 
rougeâtre.  Spermaties  droites  mesurant  4-6  sur  1  <j..  La  gélatine 
hyméniale  devient  bleue,  puis  rougeâtre  sous  l'action  de  l'iode, 
mais  le  bleu  reparaît  au  lavage. 

Ce  lichen  est  probablement  une  sous  espèce  du  précédent. 

223.  Lecidea  spuria.  Schaer. 

Sur  les  rochers,  non  loin  du  gros  roc  à  Roquehaute. 

Th  -j-  K  =•  Jaune.  Méd.  -f  I  —  bleu.  Hypothécium  brun. 


540  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

224.  Lecidea  superans  Nyl. 

Assez  commun  sur  les  parois  ombragées  des  rochers  à  Agde 
et  à  Roquehaute.  C'est  le  lichen  signalé  par  Weddel,  sous  le 
nom  de  :  Buellia  disciformis  var.  leptoclinis  Flot. 

Le  thalle  devient  jaune  par  la  potasse,  le  chlorure  de  chaux 
n'a  aucune  action  sur  lui  ou  lui  donne  quelquefois  une  teinte 
rouge,  mais  la  potasse  suivie  du  chlorure  de  chaux  le  rend 
rouge.  La  médulle  bleuit  par  l'iode.  Les  apothécies  sont  proé- 
minentes, larges  de  o,5  à  i,5  mm.,  à  bordure  épaisse  et  per- 
sistante. 

225.  Lecidea  Galdesiana  Bagl.  var.  albida  Weddel. 

Signalé  par  Weddel  sur  un  seul  bloc.  Je  ne  l'ai  pas  retrouvé. 

«  Thalle  blanc-sale,  aréoles  contiguës.  Th  -}-  C  =  Rouge. 
Spores  de  1  1-16  sur  6-9.  Baglieito  a  reconnu  l'espèce  et  com- 
paré avec  ses  types.  Weddel.  » 

226.  Lecidea  dispersa  Mass. 

Sur  les  rochers.  Environs  de  la  métairie  de  Baldi  à  Agde. 
Dans  l'ancienne  carrière  qui  domine  le  Canalet  à  Roquehaute. 

Thalle  blanchâtre,  fendillé  aréole,  devenant  jaune  par  la 
potasse.  Médulle  insensible  à  l'iode.  Spores  mesurant  1 1-17  sur 
5-7  |x.  Epithécium  et  hypothécium  brun-noir,  thécium  inco- 
lore. Spermaties  droites  4-5  sur  1  u. 

227.  Lecidea  minutula  Nyl. 

Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 
Thalle  à  aréoles  très  petites,  insensible  aux  réactifs. 

328.  Lecidea  alboatra  Hoffm. 

Commun  sur  les  arbres. 

Les  spermogonies,  rares  dans  notre  région,  renferment  des 
spermaties  droites  de  7-1  1  sur  1  y.. 

229.  Lecidea  epipolia  Ach. 

Assez  commun  sur  les  rochers  et  les  murs. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    150TA.MQLE  541 

23o.  Lecidea  porphyrica  Arn. 

Sur  les  rochers  d'une  ancienne  carrière  à  environ  200  mètres 
dans  le  nord-ouest  de  la  caserne  d'infanterie  1  Agde.  Iilocs 
ombragés  sur  le  penchant  nord  de  la  butte  à  Roquehaute. 
Rare. 

L'aspect  de  ce  lichen  est  absolument  semblable  à  celui  du 
précédent  ;  il  est  souvent  un  peu  plus  grisâtre.  Le  thalle  imbibé 
de  potasse  devient  jaune,  puis  rouge,  mais  sur  quelques  échan- 
tillons, le  rouge  est  assez  long  à  paraître.  Les  spores  brunes  à 
1-2-3  cloisons,  puis  murales,  mesurent  14-22  sur  7-1011.  L'épi- 
thécium  et  l'hypothécium  sont  bruns,  le  thécium  est  incolore. 
L'iode  bleuit  la  gélatine  hyméniale,  puis  l'obscurcit,  mais  le 
bleu  vif  reparaît  au  lavage. 

23 1.  Opegrapha  notha  Ach. 

Sur  les  ormeaux  et  les  frênes  des  bords  du  canal  à  Vias.  Assez 
commun. 

232.  Opegrapha  diaphora  Ach. 
Avec  le  précédent,  mais  moins  commun. 

233.  Opegrapha  atra  Pers. 

Peu  commun.  Sur  les  chênes  et  les  ormeaux,  dans  le  bois  de 
Baldi  à  Agde  et  dans  le  bois  de  Roquehaute. 

234.  Opegrapha  subsiderella  Nyl. 
Sur  l'écorce  des  platanes  des  bords  du  canal  du  Midi  à  Agde. 

235.    Opegrapha     dilatata    Harmand,    Lichenes     rariores. 

n°  43  ;  Opegrapha  grumulosa  var.  thelopsisocia  Bouly  de 
Lesdain  in  Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France, 
tome  53,  4e  série,  tome  VI,  1906. 

Si  on  applique  les  lois  de  la  nomenclature,  ce  lichen  devrait 
porter  le  nom  de  : 

Opegrapha  thelopsisocia    Harmand. 
Sur  l'écorce  des  peupliers.  Bords  de  la  route  d'Agde  au  Grau 


542  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Sur  l'écorce  des  ormeaux,  sur  les  bords  du  canal  du  Midi  entre 
Agde  et  Vias.  Sur  un  platane  entre  la  ferme  de  Roquehaute  et 
le  canal. 

236.  Opegrapha  lithyrga  Ach. 

Rochers  ombragés  dans  le  bois  de  Baldi  à  Agde.  Rare. 

Thalle  mince,  grisâtre.  Lirelles  saillantes,  allongées,  simples, 
à  bords  rapprochés.  Spores  par  8,  hyalines,  brunissant  quelque- 
fois, fusiformes,  droites  ou  légèrement  courbes,  à  3  cloisons, 
mesurant  18-22-28  sur  4-6  fx.  Spermogonies  semi-globuleuses 
renfermant  des  spermaties  droites  de  4-5  sur  1  11.  Epithécium  et 
hypothécium  bruns,  thécium  incolore  ou  légèrement  coloré. 

23-.  Opegrapha    lithyrgodes  Nyl. 

Parois  ombragées  des  rochers,  en  face  de  la  métairie  de 
Rigaud  de  l'autre  côté  de  la  voie  ferrée. 

Thalle  très  peu  développé,  gris-brunâtre.  Lirelles  atteignant  à 
peine  1  mm.  de  long,  très  peu  ouvertes,  simples.  Spores  par  8, 
hyalines,  fusiformes  à  3-5  cloisons  peu  distinctes,  mesurant  i5- 
22-25  sur  3-4  [a.  Spermogonies  semi-globuleuses  renfermant  des 
spermaties  légèrement  courbes  de  10-16  sur  1  [x,  â  peine.  Quel- 
ques échantillons  m'ont  fourni  des  spermaties  de  14-19  sur  1  ;ju 
Epithécium  et  hypothécium  bruns,  thécium  incolore. 

238.  Opegrapha  endoleuca  Nyl. 

Sur  les  pierres  volcaniques  des  murs  exposés  au  nord  de  la 
métairie  de  Rigaud,  et  de  deux  maisons  à  côté  de  la  caserne 
d'infanterie  à  Agde. 

M.  Boistel,  dans  son  excellente  flore  des  lichens,  signale  cette 
espèce  sur  le  mortier  des  murs.  Je  l'ai  toujours  vue  sur  les 
pierres  des  murs,  mais  jamais  sur  le  mortier. 

Thalle  mince,  blanchâtre.  Lirelles  irrégulières,  soit  ovales, 
soit  pointues  aux  deux  bouts,  de  1-2  mm.  sur  0,2-0, 3  mm.,  à 
bords  légèrement  relevés,  couvertes  d'une  pruine  blanche  carac- 
téristique. Spores  par  6-8,  oblongues,  hyalines,  brunissant  a  la 
tin,  mesurant  i5-i8  sur  6  [/..  Epithécium  brun-jaunâtre,  thé- 
cium incolore,  hypothécium  brun. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    ROTANIQUE  54.'{ 


Spermogonies  semi-globuleuses  à  spermaties  droites,  bacil- 
laires, mesurant  5-j  sur  i  ix.  La  gélatine  hyméniale  sous  l'action 
de  l'iode  devient  bleue,  puis  rouge-vineuse. 

239.  Opegrapha  lutulenta  Nyl. 

Signalé  comme  rare  par  Weddel.  Dissémine  ça  et  là  à  Agde 
et  à  Roquehaute.  Commun  sur  les  pierres  de  soutènement  des 
vignes  dans  un  chemin  creux  entre  le  pic  Saint-Loup  et  la  mé- 
tairie de  Baldi  à  Agde. 

Thalle  brun-sale,  fendillé.  Apothécies  noires,  irrégulières, 
oblongues,  ou  rondes,  ou  en  forme  de  haricot,  bordées, 
rugueuses. 

Sporespar  8,  oblongues.  souventplus  grosses  à  un  bout,  hya- 
lines, à  3  cloisons,  mesurant  15-19-22  sur  5-7  p..  Paraphvses 
peu  cohérentes.  Thèques  renflées  au  sommet.  Epithécium  et 
hypothécium  bruns,  thécium  incolore.  Gélatine  hyméniale 
devenant  bleue,  puis  rouge-vineuse  sous  l'action  de  l'iode,  mais 
le  bleu  reparaît  au  lavage.  Spermogonies  noires,  peu  apparentes 
à  spermaties  droites  de  5-y  sur  1  a. 

240.  Opegrapha  grumulosa  Duf.  var.  cryptarum 

Harmand  in  lin. 

.  Sur  les  parois  très  ombragées  des    rochers,   à    côté  de  la  mé- 
tairie de  Baldi  à  Agde.  Rare. 

Thalle  à  surface  consistante,  subgranulé  et  un    peu  brunâtre, 
devenant  rouge  par  le  chlorure  de  chaux,  même  sans  la  pota 
Apothécies  convexes,   saillantes.   Spores   hyalines,    droites  ou 
courbes,   tri-septées,    mesurant   18-25-28  sur    3-q.    Paraph) 
fines,    cohérentes.    Epithécium   brun,  thécium  et   hypothécium 
incolores. 

Spermaties  droites  ou  légèrement  courbées,  mesurant  b-j  SU! 
1  [a.  La  gélatine  hyméniale  devient  rougi,  par  l'iode. 

241.  Arthonia  astroidea  Ach. 

Assez  commun  sur  les  écorces. 


544  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

242.  Arthonia  galactites  Duf. 

Assez  abondant  sur  les  écorces  des  Robinia,  des  chênes,  des 
ormeaux,  des  pins,  des  figuiers. 

243 .  Arthonia  punctiformis  Ach. 

Sur  les  écorces  des  chênes  et  des  pins  à  Roquehaute.  Peu 
commun. 

244.  Arthonia   anostomosans  Ach. 

Quelques  très  rares  échantillons  sur  un  frêne  au-dessous  de  la 
ferme  de  Roquehaute. 

Je  serais  assez  de  l'avis  des  auteurs  qui  considèrent  cette 
espèce  et  la  précédente  comme  un  champignon. 

245.  Arthona  lapidicola  Ach. 

Sur  des  rochers  volcaniques  encroûtés  de  calcaire  à  côté  de  la 
métairie  de  Saint-Martin-des-Vignes  à  Agde.  Rare. 

246.  Arthonia  phlyctiformis  Nyl. 

Sur  les  chênes-verts.  Bois  de  Roquehaute,  bois  de  Baldi  et  de 
Saint-Martin-des-Vignes  à  Agde. 

Thalle  blanchâtre,  formant  une  tache  assez  bien  déterminée 
sur  l'écorce  du  chêne-vert.  Lirelles  très  peu  apparentes,  légère- 
ment pruineuses,  ressemblant  assez  aux  apothécies  des  Phlyctis. 
Spores  par  8,  généralement  droites,  quelquefois  courbes,  hya- 
lines, d'abord  à  i-2-3  cloisons  dans  le  jeune  âge,  devenant  sur  le 
tard  murales  avec  6-8  cloisons  et  mesurant  20-25-3 1  sur 
6-7-9  [x. 

247.  Arthonia  granosa   Bouly  de  Lesdain  in  Bulletin  de  la 
Société  botanique  de  France,  tome  53,  page  5 18. 

Sur  les  écorces  des  oliviers,  au  pied  du  Pic  Saint-Loup,  du 
côté  d'Agde,  et  non  loin  de  la  métairie  de  Saint-Martin-des- 
Vignes. 

Thalle  blanc,  étalé.  Apothécies  noires,  petites,  rondes  ou 
oblongues.  Epithécium  fuligineux.  Spores  ovales-oblongues, 
hyalines,  à  une  cloison,  rarement  simples,  à  loges  égales,  ren- 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  545 


fermant  de  nombreuses  gouttes  huileuses,  mesurant  i8-3o  u.  de 
longueur  sur  8- 1 3  [x  d'épaisseur.  Gélatine  hyméniale  devenant 
bleue,  puis  rouge-vineuse  sous  l'action  de  l'iode. 

Cette  espèce  ressemble  un  peu,  au  premier  abord,  à  un  Ar- 
thonia  galactites,  dont  le  thalle  serait  plus  ou  moins  usé,  mais 
elle  s'en  distingue  aisément  par  ses  spores.  (Dr  Bouly  de 
Lesdain). 

248.  Arthonia  lobata  FI. 

Sur  les  parois  très  ombragées  des  rochers  à  Agde  et  à  Roque- 
haute.  Stérile. 

249.  Endocarpon  hepaticum  Ach. 

Assez  commun  sur  la  terre,  Plateau  et  garrigues  de  Roque- 
haute. 

2  5o.  Endocarpon  cinereum  Pers. 

Sur  la  terre  du  plateau  de  Roquehaute,  à  côté  de  la  grande 
mare.  Rare. 

25  1.  Endocarpon  Garovaglii  Mont. 

Thalle  brun-clair,  devenant  verdâtre  à  l'état  humide,  formé  de 
rosettes  de  i-3  mm.  de  diamètre,  lobées,  isolées  ou  quelquefois 
agglomérées  et  formant  alors  une  croûte  aréolée.  Les  bords  sont 
blanchâtres  dans  le  jeune  âge;  le  dessous  est  vert-noirâtre  et 
pourvu  de  racines  noires,  longues  de  1-2  mm.  et  prenant  nais- 
sance au  centre.  L'épaisseur  du  thalle  est  en  moyenne  de  3oo  u, 
la  couche  gonidiale  occupant  un  espace  d'environ  60  [f 
Lesgonidies  du  thalle  mesurent  9-12  \x.  A  l'état  jeune,  les  apo- 
thécies  apparaissent  sous  forme  de  petits  points  blancs  produits 
par  le  soulèvement  du  thalle;  à  l'état  adulte,  elles  sont  noires 
peu  proéminentes  à  pyrenium  noir.  Les  thèques  claviformes 
renferment  2  spores,  jaunes-brunâtres,  murales,  mesurant  35- 
40-46  sur  1  5- 1 9  (x.  La  spore  qui  occupe  la  partie  intérieure  de 
la  thèque  est  généralement  plus  longue  et  moins  large  que  celle 
qui  est  au  sommet.  Les  gonidies  hyméniales  à  peu   pies  spheri- 

Décembre  2- 


546  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

ques  mesurent  3-4-5  [a.  La   gélatine  hyméniale   devient   rouge- 
vineuse  sous  l'action  de  l'iode. 

Sur  la  terre  et  les  murs  à  Vias.  Assez  rare. 

252.  Endocarpon  subscabridulum  Nyl. 

Thalle  formé  de  squames  cendrées,  épaisses,  surmontées  de 
ponctuations,  lesquelles,  comme  le  dit  si  bien  M.  le  docteur 
Bouly  de  Lesdain.  (Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France, 
tome  52,  4e  série,  tome  5,  1905,  page  498)  ont  l'aspect  et  la  cou- 
leur de  petits  grains  de  sable  qu'on  aurait  collés  sur  les  squames. 
Apothécies  petites  innées,  formant  une  tacbe  brune  sur  les 
squames.  Pyrénium  noir.  Les  spores  ellipsoides,  murales,  sont 
brunes  à  la  maturité  et  mesurent  suivant  les  échantillons,  37-44 
sur  18-22  (x,  ou  bien  32-52  sur  1 6-25  u,  ou  encore  3o-38  sur  1  5- 
18  ^.  Les  squames  sont  pourvues  en  dessous  de  racines;  les 
gonidies  du  thalle  et  les  gonidies  hyméniales  sont  identiques  à 
celles  de  E.  Garovaglii. 

253.  Endocarpon  simplicatum  Nyl. 

Sur  la  terre  dans  les  garrigues  de  Preignes.  Très  rare. 

Ce  lichen  ressemble  aux  petites  formes  de  E .  Garovaglii, 
mais  les  thèques  sont  monospores.  Ces  spores  d'un  brun-jau- 
nâtre à  la  maturité,  sont  murales  et  mesurent  80-92-106  sur  25 

32  ix. 

Il  est  probable  que  les  E.  subscabridulum  et  E.  simplicatum 
sont  des  sous  espèces  du  E.  Garovaglii. 

254.  Thelidium  acrotellum   Arn. 

Assez  commun  sur  les  petits  cailloux  roulés  de  silex  du  Dilu- 
vium,  dans  les  garrigues  de  Preignes  et  de  Roquehaute. 

Thalle  formé  de  petites  taches  isolées,  rarement  agglomérées, 
rondes,  noires,  atteignant  1  mm.  de  diamètre,  souvent  moin- 
dres. Apothécies  plates  recouvertes  par  le  thalle.  Thèques  ren- 
flées au  sommet.  Spores  par  8,  hyalines,  ovoidales  à  1  cloison, 
mesurant  14-18  sur  4-6  u.  Gélatine  hyméniale  devenant  rouge- 
vineuse  par  l'iode.  Spermaties  très  rares,  ellipsoïdales  mesurant 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  .Vu 


2  sur  i  a.  11  arrive  très  souvent  que   les  apothécies  ne  renfer- 
ment pas  de  spores. 

?55.  Polyblastia  umbrina  Whib. 

Quelques  rares  échantillons  sur  les  parapets  des  ponts,  sur  la 
route  d'Agde  à  Vias. 

256,  Polyblastia  terrestris  Th.  Fr. 

Sur  la  terre  argileuse  des  garrigues  de  Preignes.  Très  rare. 

Thalle  verdâtre,  légèrement  fendillé,  aréole.  Apothécies  très 
petites,  nombreuses,  immergées,  à  sommet  légèrement  saillant 
à  la  fin.  Paraphyses  indistinctes,  spores  jaunâtres,  par  8  dans  les 
thèques,  murales,  longues  de  35-37  sur  !9"29  (*•« 

(Dr  Bouly  de  Lesdain  in  Bulletin  de  la  Société  botanique  de 
France,  tome  53,  p.  79,  1906.) 

257.  Microglaena  muscicola  Lômr. 

Sur  les  mousses  des  rochers.  Non  loin  de  la  métairie  de 
Rigaud  à  Agde.  Penchant  nord  du  plateau  volcanique  à  Roque- 
haute.  Rare. 

Spores  par  4-6-8  dans  les  thèques,  murales,  hyalines,  puis 
légèrement  brunes.  Paraphyses  rameuses,  très  nombreuses. 

2  58.  Verrucaria  maura  Whlbg. 
Assez  commun  sur  les  rochers  baignés  par  la    mer  au  Tap 
d'Agde. 

259.  Verrucaria  macrostoma  Duf. 

Commun  sur  le  mortier  des  murs,  plus  rare  sur  la  roche  vol- 
canique. 

260.  Verrucaria  cataleptoides  Nyl. 
Signalé  comme  commun  à  Agde  par  Weddel.  Je  ne  l'ai  r< 
contré  qu'une  seule  fois,  non  loin  de  la  métairie  de  Baldi. 

261.  Verrucaria  œthiobola  Whl. 

Même  observation  que  pour  la  précédente  espèce. 


548  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


262.  Verrucaria  polystica  Borr. 

Disséminé  çà  et  là  à  Agde  et  à  Roquehaute. 
Spores  par  8,  simples,  hyalines,  mesurant  1 2-1  5  sur  6-8  [x. 
La  gélatine  hyméniale  devient  rouge-vineuse  sous  l'action  de 
l'iode. 

26 3.  Verrucaria  nigrescens  Pers. 

Assez  commun  sur  les  murs,   plus  rare  sur  la  roche  volca- 
nique. 

264.  Verrucaria  rupestris  Schr. 

Sur  le  tuff  des  carrières  de  Médaillan.  Pierres  des  murs  à 
Vias. 

265.  Verrucaria  muralis  Ach. 
Sur  le  tuff  volcanique  à  Roquehaute. 

266.  Verrucaria  submuralis  Nyl. 

Sur  un  bloc  de  lave  encroûté  de  calcaire  à  côté  du  phare  de 
Saint-Loup. 

Ce  lichen  est  très  probablement  une  variété  du  précédent, 
dont  il  ne  diffère  que  par  le  pyrénium  entièrement  noir. 

267.  Verrucaria  amphibola  Nyl. 

Sur  les  roches  volcaniques  entre  le  phare  de  Saint-Loup  et 
la  métairie  de  Saint-Martin-des- Vignes  à  Agde.  Rare. 

Thalle  cendré,  aréole,  très  visiblement  chagriné.  Apothécies 
noires,  petites,  légèrement  émergentes,  à  pyrénium  dimidié. 
Spores  par  8,  hyalines,  simples,  ellipsoïdales,  mesurant  12-21 
sur  8-10  (x.  Gélatine  hyméniale  devenant  bleue,  puis  rouge- 
vineuse  sous  l'action  de  l'iode,  mais  le  bleu  reparaît  au  lavage. 

268.  Verrucaria  epigsea  Ach. 
Sur  la  terre  du  plateau  volcanique  à  Roquehaute.  Rare. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  549 

2  69-Acrocordia  conoidea  Fr.,  Thelidium  gemmata,  var.  la- 

vœ    Weddcl. 

Assez  commun  sur  les  rochers  ombragés,  soit  à  Agde,  soit  à 
Roquehaute. 

Thalle  épais,  généralement  brun,  quelquefois  grisâtre,  aréole, 
parfois  squamuleux.  Apothécies  noires,  grosses,  émergentes. 
Spores  par  8,  unisériées  dans  les  thèques  où  elles  sont,  soit  in- 
clinées, soit  bout  à  bout,  à  i  cloison,  mesurant  i  5-20-25-33  sur 
10-12  jx.  Paraphyses  très  longues,  nombreuses,  simples,  libres. 
Spermogonies  noires,  rares,  contenant  des  spermaties  ellipsoï- 
dales mesurant  3-5  sur  1-2  f/..  Stérigmates  simples. 

270.  Acrocordia  gemmata  Ach. 
Sur  les  ormeaux  des  bords  du  canal  à  Vias.  Rare. 

271.  Arthopyrenia  fallax  Nyl. 

Sur  les  frênes  des  bords  du  canal  à  Agde.  Peu  commun. 

272.  Arthopyrenia  cerasi  Schr. 
Sur  les  cerisiers  à  Agde.  Rare. 

273.  Arthopyrenia  rhyponta    Mass. 

Sur  les  frênes  des  bords  du  canal  à  Vias.  Rare.  Certains  au- 
teurs considèrent,  non  sans  raison,  ce  lichen  comme  un  cham- 
pignon. 

274.  Arthopyrenia  consequens  Nyl. 

Sur  les  coquilles  des  balanes  vivantes  au  cap  d'Agde. 

Assez  commun,  mais  souvent  mal  développé. 

Thalle  peu  apparent,  verdâtre.  Apothécies  noires,  immergées, 
quelquefois  légèrement  proéminentes,  très  petites,  à  pyrénium 
noir.  Paraphyses  finement  cohérentes. 

Spores  par  8,  hyalines,  à  une  cloison,  et  rétrécies  à  cette 
cloison,  obtuses  à  un  bout  et  amincies  à  l'autre,  mesurant  16-18 
sur  5-6  [a.  Spermaties  rares,  ellipsoïdales  mesurant  2  sur  1  u. 


550  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

275.  Sagedia  chlorotica   Ach. 

Sur  les  rochers  ombragés,  non  loin  de  la  maison  du  garde- 
chasse  à  Roquehaute.  Rare. 

276.  Sagedia  carpinea   Mass. 
Assez  commun  sur  les  ormeaux  des  bords  du  canal  à  Vias. 

277.  Sagedia  cryptarum  Bouly  de  Lesdain  in  Bulletin  de 
la  Société  botanique  de  France,  tome  54  (4e  série,  tome  7), 
page  446,  1907. 

Sur  les  rochers  volcaniques  dans  les  excavations.  Au  pied  du 
pic  Saint-Loup  à  Agde.  Penchant  nord  de  la  butte  volcanique 
à  Roquehaute. 

Thalle  chrysogonidique,  aréolé-fendillé,  déterminé,  de  cou- 
leur gris-souris,  de  o,5  mm  de  large  environ,  formant  de 
petites  taches  irrégulières,  à  aréoles  très  petites,  anguleuses, 
planes,  contigués,  bordées  par  l'hypothalle  noir.  Apothécies 
très  petites,  ponctiformes,  immergées  entièrement  dans  le 
thalle,  à  sommet  un  peu  proéminent,  noires,  plusieurs  par 
aréoles.  Paraphvses  nombreuses,  cohérentes,  brunes  à  la  base 
et  au  sommet.  Thèques  claviformes.  Spores  par  8,  fusiformes,  à 
5,  quelquefois  6  cloisons,  mesurant  i8-32sur  3-4  \j..  Spermaties 
droites  dti  6-8  sur  2  ;/..  Gélatine  hyméniale  -|-  I  =  rouge-vineux. 
(Traduit  de  la  description  de  M.  le  Dr  Bouly  de  Lesdain.) 

278.  Thelenella  modesta   Nyl. 

Disséminé  çà  et  là  sur  les  chênes-verts,  les  frênes,  les 
ormeaux,  les  acacias,  mais  toujours  en  petite  quantité.  Bien 
fructifié  et  avec  spermogonies. 

279.  Thelopsis  subporinella  var.  grisella  Dr  Bouly  de 
Lesdain,  Bulletin  de  la  Société  botanique  de  France,  tome  52. 
p.  497,  iqod.  —  Thelopsis  rubella  Nyl.  var.  uniseptata. 
Olivier  in  Académie  de  géographie  botanique,  1905,  p.  2o5. 

Sur  le  cyprès  Lambert,  sur  le  pin  d'Alep,  sur  les  ormeaux, 
sur  les  oliviers,  sur  les  mûriers,  sur  les  chênes-verts  à  Agde, 
Vias  et  Roquehaute. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  551 

Thalle  grisâtre,  peu  épais  continu,  formant  çà  et  là  de  petits 
îlots.  Apothécies  hémisphériques,  souvent  plus  ou  moins  dif- 
formes et  déprimées,  libres  ou  agglomérées,  très  légèrement 
ombiliquées  et  munies  d'un  pore  très  petit.  Epiihécium, 
thécium  et  hypothécium  incolores  ;  paraphyses  grêles,  flexueuses, 
peu  cohérentes.  Thèques  cylindriques,  renfermant  un  grand 
nombre  de  spores.  Spores  ovalaires,  uniseptées,  parfois  simples, 
entourées  d'un  halo,  longues  de  1 3- 1  5  sur  6  (/..  Gélatine  hymé- 
niale  -f-  I  =  rouge-vineux.  (Dr  Bouly  de  Lesdain). 

Forma    saxicola 

Dans  les  excavations  des  rochers  à  environ  200  mètres  dans 
l'ouest  du  gros  roc  à  Roquehaute.  Rare. 

Ressemble  au  type,  mais  les  paraphyses  sont  souvent  articu- 
lées et  plus  épaisses.  La  gélatine  hyménialc  devient  bleue,  puis 
rouge-vineuse  sous  l'action  de  l'iode  ;  et  si  l'on  emploie  peu  de 
solution  d'iode,  le  bleu  reparaît  au  lavage.  Les  spermaties  très 
rares,  sont  droites,  elles  mesurent  18-20-22  su  1  \i,  à  peine.  Les 
thalles  du  type  et  de  la  forme  saxicole  renferment  des  chryso- 
gonidies. 

LÉPRARIÉSNyl. 

280.    Leprocaulon  nanum  Ach. 

Dans  les  anfractuosités  des  rochers  à  Agde  et  à  Roquehaute. 
Assez  commun. 

281.  Lepra  chlorina  Ach. 

Sur  les  rochers  très  ombragés,  non  loin  du  gros  roc  à  Roque- 
haute. Rare. 


SUPPLÉMENT 

Voici  ci-dessous  quelques  lichens  que  j'ai    récoltés  après  que 
mon  travail  était  fait. 


552  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

282.  Cladonia  cariosa  Ach. 

Quelques  très  rares  échantillons  sur  les  rochers  moussus,  non 
loin  du  ros  groc  à  Roquehaute. 

283.  Ramalina  polymorpha  Ach. 
Sur  le  gros  roc  à  Roquehaute.  Stérile. 

Ramalina  evernioides  Nyl. 

Très  bien  fructifié  et  avec  des  spermogonies  sur  les  murs  de 
l'ancienne  redoute,  située  à  environ  cent  mètres  dans  le  ud  sdu 
phare  d'Agde. 

284.  Parmelia  carporhizans  Nyl. 

Sur  les  chênes-verts  dans  le  bois  de  Saint-Martin-des- Vignes 
à  Agde.  Fructifié. 

285.  Lecanora  epixantha  Ach. 

Sur  les  murs  du  poste  de  télégraphie  sans  fil  au  Cap  d'Agde. 
Peu  commun. 

286.  Lecanora  colobina  Ach. 

Sur  le  tuff  volcanique  dans  la  carrière  de  Médeillan. 
Cette  station  sur  roche  est  assez  curieuse  pour  ce  lichen  ordi- 
nairement corticole. 

287.  Lecanora  lacustris  Nyl. 

Sur  les  rochers   à  fleur  de  terre,  dans   les  endroits  inondés 
l'hiver,  près  de  la  carrière  de  Roquehaute. 

Lecanora  simplex  Dav.  (Nyl.)  var.  parasitica  Bouly  de 
Lesdain  in  Supplément  Lichens  de  Versailles. 

Sur  le  thalle  du  Lecidea   badiopallens.  Penchant   nord   de  la 
butte  de  Roquehaute. 

288.  lertusaria  monogona  Nyl. 

Sur  la  roche  volcanique.  Penchant  Nord  de  la  butte  de  Roque- 
haute. Assez  abondant,  mais  rarement  en  fructification. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  553 

289.  Lecidea  neglecta  Nyl. 

Sur  la  terre  des  rochers  à  côté  de  la  maison  du  garde  à  Roque- 
haute. 

290.  Normandina   jungermannise  Del. 

Sur  les  mousses  des  rochers.  Bois  de  Baldi  à  Agde.  Penchant 
Nord  de  la  butte  à  Roquehaute.  Très  rare  et  toujours  en  très 
petite  quantité. 

Ce  lichen  a  très  certainement  été  apporté  là  de  nos  mon- 
tagnes, où  il  est  commun,  par  les  vents  de  Nord-Ouest. 

291.  Verrucaria  sphœrospora  Anzi.  Catalogue  des  Lichens 
de  Sondrio,  p.  no,  n°  497,  1 860. 

Sur  les  murs  i^côté  ouest)  de  la  redoute  d'Agde.  Assez  abon- 
dant à  cet  endroit. 

Thalle  cendré-brunâtre,  quelquefois  légèrement  pruineux, 
déterminé,  aréolé-verruqueux  ou  glébuleux.  Apothécies  petites, 
nombreuses,  immergées  dans  le  thalle  à  ostiole  peu  proéminent, 
quelquefois  papilleux.  Spores  par  8,  hyalines,  subarrondies,  à 
épispore  épais,  mesurant  10-14  sur  9-12  {/..  Thèques  claviformes, 
paraphyses  nulles.  Pyrénium  incolore.  L'iode  donne  à  la  géla- 
tine hyméniale  la  couleur  rouge-vineux. 

M.  le  docteur  Bouly  de  Lesdain  qui  m'a  déterminé  ce  lichen 
a  vu  les  spermaties  qui  mesurent  6-7  sur  1  [x. 

Anzi,  dans  son  catalogue,  cite  ce  lichen  comme  habitant 
toujours  la  région  neigeuse.  Il  est  assez  curieux  de  le  trouver 
presque  sur  le  bord  de  la  mer. 

292.  Verrucaria  symbalana  Nyl. 

Sur  les  rochers  basaltiques  du  Cap  d'Agde  et  dans  le  voisinage 
des  Balanes  vivantes. 

Thalle  noir,  peu  épais,  continu,  indéterminé.  Apothécies 
noires,  émergeantes,  irrégulières,  quelquefois  fendues  transver- 
salement, souvent  munies  de  2-3  fissures  analogues  à  celles  du 
V.  sphynctrina.  Pyrénium  noir.  Spores  simples,  oblongues, 
mesurant  io-i5  sur  5-j. 

Ce  lichen  que  Nylander  donne   comme  une  espèce  affine  du 


554  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

V.  maura  est,  de  l'avis  de  M.  Bouly  de  Lesdain  et  du  mien,  une 
variété  de  celui-ci. 

PARASITES 

Afin  que  ce  travail  soit  plus  complet,  je  vais  signaler  les  cham- 
pignons qui  vivent  en  parasites  sur  les  lichens  d'Agde  et  de 
Roquehaute.  On  en  trouvera  la  description  détaillée  dans  l'ex- 
cellent ouvrage  de  M.  l'abbé  Olivier  :  Les  principaux  parasites 
de  nos  Lichens  français,  1906-1907. 

1.  Lecidea  oxyspora  Nyl. 

Assez  fréquent  sur  le  thalle  du  Parmelia  conspersa  DC,  à 
Agde  et  à  Roquehaute. 

2.  Lecidea  campestricola   Nyl. 

Sur  le  thalle  du  Lecanora  campestricola  Nyl.,  à  côté  du 
phare  d'Agde.  Rare. 

3.  Buellia  supercrassa     Oliv. 

Sur  le  thalle  du  Lecanora  crassa  DC,  sur  le  plateau  de 
Roquehaute. 

4.  Buellia  cladonema  Wedd. 

Sur  le  thalle  du  Parmelia  Delisei  Duby.  Disséminé  çà  et  là. 
Ce  parasite  finit  par  détruire  presque  complètement  le  lichen 
qui  lui  sert  de  support. 

5.  Buellia  saxatilis  Schaer. 

Signalé  par  Weddel  sur  divers  thalles.  Sur  le  thalle  du 
Buellia  superans  Nyl.,  dans  le  bois  de  Baldi  à  Agde. 

6.  Buellia  parellaria  Nyl. 

Sur  les  apothécies  du  Lecanora  parella  Ach.  On  trouve  quel- 
quefois trois  ou  quatre  de  ces  petits  parasites  sur  la  même  apo- 
thécie.  Assez  commun. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  555 

7.  Leciographa  parasitica  Flk. 

Sur  le  thalle  du  Lecanora  pareila  Ach.,  à  Agde.  Rare. 

8.  Leciographa  physciaria  Nyl. 

Sur  le  thalle  du  Xanthoria  parietina  Ach.,  sur  les  peupliers 
de  la  route  d'Agde  au  Grau.  Rare. 

9.  Arthonia  varians  Nyl. 
Sur  les  apothécies  du  Lecanora  g laucoma  Ach.  Commun. 

10.  Arthonia  punctella  Nyl. 

Sur  le  thalle  du  Buellia  porphyrica  Arn.  A  côté  de  la  caserne 
d'infanterie  à  Agde.  Quelques  très  rares  échantillons. 

1 1 .  Arthonia  subvarians  Nyl. 

Sur  les  apothécies  du  Lecanora  erysibe  Fr.  Rare. 

12.  Polyblastia  lecanorse  Oliv. 
Sur  le  thalle  et   les  apothécies  du   Lecanora  pareila  Ach.  A 
côté  de  la  caserne  à  Agde.  Rare. 

i3.  Arthopyrenia  advenula  Nyl. 

Sur  le  thalle  du  Buellia  dispersa  Mass.  Au  gros  roc  à  Roque- 
haute.  Rare. 

14.  Arthopyrenia  epipolytropa  Mudd. 
Sur  le  thalle  du  Lecanora  saxicola  Ach.  A  côté  de  la  maison 
du  garde-chasse  à  Roquehaute. 

1 5 .  Verrucaria  verrucicola   Wedd . 

Sur  le  thalle  du  Lecanora  calcarea  Ach.   Disséminé    çà  et  là. 

16.  Verrucaria  xanthorise  Wedd. 

Sur   le     thalle    du    Xanthoria    parietina    Ach.    Je    n'ai    pas 
retrouvé  ce  parasite  signalé  par  Weddel  à  Agde. 

Forma  :  megaspora. 

Sur  le  thalle  du  Xanthoria  parietina  var.  rutilans  à  Roque- 
haute. 


356  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

17.  Endococcus  erraticus  Nyl. 
Commun  sur  divers  thalles. 

Var.  microphorus   Nyl. 
Avec  le  précédent,  mais  moins  commun. 

18.  Endococcus  pellax  Nyl. 

Sur  le  thalle  de  Heppia  Guepini  Moug.  A  côté  de  la  métairie 
de  Rigaud  à  Agde  et  au  gros  roc  à  Roquehaute. 

19.  Endococcus  psorae    Anzi. 

Sur  les  squames  du  Psora  decipiens.  Ach.  Dans  les  garrigues 
de  Preignes. 

20.  Sphœria  conspurcans  Th .  Fr. 

Sur  le  thalle  du  Caloplaca  erjrthrella  Ach.    Non   loin  de  la 
caserne  à  Agde. 

21.  Sphseria  epicymatia  Nyl. 

Sur  les  apothécies  de  Lecanora  subfusca    Ach.  Disséminé  çà 
et  là. 

22.  Sphœria  Crozalsiana  Oliv. 

Sur  le  thalle  du  Squamaria  lentigera  DC.  Dans   les  garrigues 
de  Preignes  en  très  petite  quantité. 

Forma  :  saxicolae  Oliv. 

Sur  le  thalle   du   Lecanora   saxicola  Ach.  Non    loin    de  la 
maison  du  garde-chasse  à  Roquehaute. 

Mai    1908. 


ACADÉMIE    DE     GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  557 

Sixième  Supplément 

A   LA    FLORE   DE    LA   MAYENNE 

Par   Mgr   H.  LÉVEILLÉ 

[Suite) 


Barbarea  praecoxR.  Br. —  Mayenne  :  champ  de  la  Guesnière  ; 
Saint-Baudelle  :  la  Gainière  ;  Saint-Georges-Buttavent  :  champ 
des  Fauconniers  (Chédeau)  ;  Saint-Jean-sur-Mayenne! 

Nasturtium  officinale  Br. 

var.  siifolium  Reich.  —  Martigné  :  la  Bichelière;  Jublains  :  la 
Questinière  {Chédeau). 

Arabis  perfoliata  Lamk.  —  Brecé  ;  haie  près  la  Niègerie  (Ha- 
louse).  Peu  commun  dans  le  département. 

Cardamine  amara  L.  —  Brece'  :  près  le  village  de  la  Rivière 
(Halouse]. 

Violacées 

Viola  palustris  L.  —  Brecé  :   pré   près  de  Saunière  (Halouse). 

Droséracées 
Drosera   intermedia    Hayne.  —   Brecé  :  lande  des   Bruyères 
d'Isle  (Halouse). 

Caryophyllacées 

Cucubalus  baccifer  L.  —  Ballée  :  route  de  Saulges,  près  la 
Galardière  (Jos.  Daniel). 

Silène  gallica  L.  —  Brecé  (Halouse)  ;  champs  de  la  Chapelle 
aux  Grains  {Chédeau). 

Dianthus  caryophyllus  L.  —  Ruines  de  l'abbaye  de  Savigny- 
le-Vieux,  21  août  1899  (Chédeau). 

Sagina  apetala  L . 

var.  filicaulis  Jord.  —  Parigné  :  le  Plessis  (Chédeau). 


558  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Stellaria  palustris  Erh.  —  Revu  à  Thévalles,  marais  de  la 
Chénaye,  2  pieds,  7  juin  1908  (J.  Barré). 

Stellaria  uliginosa  Murr.  —  Brecé  :  prairies  des  Malheuses 
(Halouse). 

Cerastium  semidecandrum  L.  —  Ballée  :  la  Chauvière  du  petit 
Rousson  {Jos.  Daniel). 

Elatinacées 

Elatine  hexandra  L.  —  Etang  de  Fontaine-Daniel  :  Cham- 
péon  :  le  Fresne  ;  Aron  :  étang;  Alexain  :  étang  du  Moulin-Neuf 
(Chédeau). 

Linacées 

Linum  augustifolium  Huds.  —  Ballée  :  le  petit  Rousson  (Jos. 
Daniel). 

Malvacées 

Althaea  hirsuta  L.  —  Cossé-en-Champagne  :  la  Maillardière, 
dans  le  champ  de  la  Bretonnière  (Jos.  Daniel)  ;  Changé  :  car- 
rière delà  Coudre  (Labbé). 

Althaea  officinalis  L.  —  Brecé  :  jardins  (Halouse). 

Géraniacées 

Oxalis  corniculata    L.  —  Jublains  :  jardins  (Chédeau). 
Géranium    Robertianum  L.  — 

race  purpureum  Vill.  —  Saint-Pierre-sur-Erve  :  la  Clémen- 
cière  (Jos.  Daniel). 

Hypéricacées 

Hyperieum  humifusum  L. 

race  linarifolium  Vahl.  —  Villepail  :  Chattemoue  ;  St-Aignan  : 
les  Prairies  ;  Montenay  :  Bellevue   (Chédeau). 

Ampélidacées 

Vitis  vinifera  L.  —  Jublains  :  bois  de  la    Tonnelle  (Chédeau) 

Monotropacées 

Monotropa  Hypopitys  L.  —  Laval  :  bois  de  Bois-en-Bourg  (J. 
Barré). 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  559 


Légumineuses 

Genista  Scaparri  Lamk. 

Var.  Andreana  Puissant.  — Retrouvéindigène  à  Ernée  (1908), 
par  M.  Jouannault . 

Medicago  apiculata  Willd.  —  Chemeré  :  Maubusson  Jos.  Da- 
niel). 

Medicago  minima.  Lamk  —  Thorigné  :  les  Halais  (Jos.  Da- 
niel). 

Trifolium  filiforme  L.  —  Marcillé  :  la  Poterie  et  le  Bois 
Rouillé  (Chédeau). 

Trifolium  scabrum  L.  —  Saulges  :  les  rochers  du  Pont  du 
Gué;  Thorigné  :  les  Halais;  Ballée  :  rochers  près  la  Galardière 
(Jos.   Daniel). 

Trifolium  strictum  L.  —  Brecé  :  à  l'Ecluse  (Halouse). 

Lotus angustissimus  L.  —  Mine  de  Montigné,  près  Laval  [Ché- 
deau) . 

Vicia  lutea  L.  —  Parigné  :  la  chauvière  et  route  d'Ambrières 
à  Mayenne,  près  Quillay  (Chédeau)  ;  Chemeré  :  dans  un  champ 
près  la  Croix;  la  Haie;  Saulges  :  le  Pressoir;   Beaumont-Pied 
de-Bœuf  :  petit    chemin  près   le  moulin   de  Changé  (Jos.  Da- 
niel) ;  Brecé  :  champ  près  l'école  (Halouse). 

Vicia  tenuifolia  Roth  —  La  Chouanné,  près  Mayenne,  ier  juil- 
let 1859  (Chédeau).  Espèce  nouvelle  pour  le  département. 

Vicia  varia  Host.  —  Chemeré  :  haie  d'un  champ,  près  la 
Croix,  2  :  juin  1 907  ;  champ  de  Maubusson,  près  le  bois  de  Sta- 
ouëly  ;  la  Haie  (Jos.  Daniel)  v!  Espèce  nouvelle  pour  le  départe- 
ment. 

Lathyrus  silvestris  L.  -  Parigné:  Quillay;  Saint-Germain 
d'Anxure  (Chédeau),  Saint-Jean-sur-Mayenne  ! 

Rosac  ées 

Prunus  spinosa  L. 

Race  fruticans  Weihe.  —  Mayenne  :  petit  bois  de  la  Grange  ; 
Pré-en-Pail  :  la  Chauvinière  (Chédeau)  ;  gare  de  Laval  (Labbé)l 

Potentillaprocumbens  Sibth.  —  Saint-  Cyr-en  Pail  :  la  Mi- 
tonnière  (Chédeau). 


560  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Rubus  amphibolus  Gen.  —  Mayenne,  chemin  de  la  Croix 
[Chédcan  . 

Rubus  idaeus  L.  —  Bois  de  Fontaine-Daniel  :  forêt  de 
Mayenne    (Chédeau). 

Rubus  Mercieri  Gen.  —  Mayenne  :  chemin  de  la  Croix,  juil- 
let 1 856  {Chédeau).  Je  n'ai  pas  vu  ce  Rubus.  A  vérifier. 

Rubus  ulmifolius    Schott. 

f.  rusticanus  Merc.  —  Mayenne  :  chemin  de  la  Croix  (Ché- 
deau). 

Rosa  canina  L. 

Var.  hispida  Gentil  —  Chemeré  :  chemin  de  Venez  [Jos.  Da- 
niel) v  ! 

Rosa  tomentosa  Sm. 

var.  foetida  Bast.  —  Mayenne  :  chemin  de  Grinhart  (Ché- 
deau). 

Agrimonia  odorataMill  —  Mayenne,  vieille  route  d'Ambrière- 
Jublains;  Aron  :  Moulin  Normand  (Chédeau). 

Epilobium  spicatum  Lamk.  —  Préciser  ainsi  la  station  dite 
de  St-Berthevin  :  Ahuillé  :  route  de  Montjean  St-Berthevin, 
à  5oo  m.  N-E  du  carrefour  du  chemin  d'intérêt  commun.  n°  5i 
à  Ahuillé  (J.  Barré). 

Onothéracées 

Epilobium  palustre  L.  —  Marcillé  :  bois  de  Bulen  ;  Alexain  : 
étang  de  Marigny  [Chédeau). 

Ludwigia  palustris  L.  —  Aron  fossés  delà  Chicaudière;  Mar- 
cillé :  la  Dérouinière  [Chédeau). 

Callitrichacées 

Callitriche  hamulata  Kùtz.  —  Parigné  :  le  Petit  Bois  ;  Saint 
Thomas  de  Courceriers  :  dans  la  Vaudelle  ;  Aron  :  moulin  à 
tan  ;  Villepail  (Chédeau). 

(A  suivre). 

Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LÉ  VEILLÉ. 
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NOMBRE  DE  PAGES 

25  Ex. 

50  Ex. 

75  Ex. 

100  Ex. 

150  Ex. 

200  Ex. 

1 H  de  feuille  —  i  pages 

1/2  feuille  —  8  pages 

4-  fr. 

6  fr. 
9  fr.  75 

5  fr. 
7  fr. 
1 1  \i:  50 

6  fr. 
8  fr. 
13  fr.  25 

7fr. 

9  îr. 

15  fr. 

8  fr.  50 
10  fr.  50 
17  fr.  50 

10  Ir.  50 
1-2  (r. 

'20  fr. 

4  fr.  5o  ;    i  5o  ex., 


5   fr. 


2D 


Couverture  imprimée  :   5o  ex.,  4  tr.;    iou  ex. 
200  ex.,  6  fr. 

Les  auteurs  doivent  faire  figurer  sur  leur  manuscrit  la  mention 
«  tirage  à  part,  avec  ou  sans  pagination  spéciale  »,  et  le  «  chiffre  »  du 
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s'entendre  directement  avec  l'imprimeur  dès  la  réception  du  numéro 
renfermant  leur  travail. 


Le  Mans.  —  Imp.  Monuoyer.  —  xu-1908. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


TABLE  DES  MATIERES 

(Année   1908). 


O 

Carex  japonica  et  Carex  Morowit,  Mgr  H.   Léveiixé 447 

Catalogue  des  Lichens  recueillis  dans  le  massif  de  l'Aigoual  et 
le  bassin  supérieur  de  la  Dourbie,  M.  F.  Marc 349,     38 1 

Catalogue  raisonné  des  plantes  Phanérogames  et  Cryptogames 
indigènes  du  bassin  de  la  haute  Ariège,  par  MM.  H.  et  A. 
Marcailhou  d'Ayméric 65 

Culture  comparative  du  Solarium  Commersonii  violet  (Laberge- 
rie),  des  pommes  de  terre  Géante  bleue,  Early  rose  et  Ma- 
gnum bonum,  M.  E.  Lemée IV 

Diagnoses  d'espèces  nouvelles  de  Mousses,  MM.  J.  Cardot  et 
I.  Thériot II,     25o 


Épilobe  hybride  au  Jardin  d'Horticulture  du  Mans  (Un),  Mgr 
H .   Léveillé 448 

Hieracium,  Rosa  et  Ruhus  récoltés  en  Savoie,  M.  H.  Sudre...     343 

J 

Junipcrus  Oxycedrus  L.  s.-esp.  maderensis  Menezès,  M.  C.-A. 
Menezès XII 

Lichens  observés  dans  l'Hérault,  M.  A .  de  Crozals 498 

Liste  des  Phanérogames  et  Cryptogames  vasculaires  recueillis 
au-dessus  de  2440  mètres,  dans  les  districts  du  Mont-Cenis, 
de  la  Savoie,  du  Dauphiné  et  des  Alpes-Maritimes,  M.  H. -S. 
Thompson 195 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

3VE 

Monographie  du  genre  Onothera,  Mgr.  H.  Léveillé  et  M.  Guf- 


froy. 


257 


isr 


Note  sur  quelques  Renonculacées  du    Kouy-Tchéou,  R.-P.-J. 

Cavalerie VII 

Notice  nécrologique  sur  Jean-Baptiste  Palacky,    M.  Ch.    Dô- 

min 333 

Notice  nécrologique  sur  M.  Petitmengin,  M.  G.  Bonati XIV 

Nouvelle  contribution  à  l'étude  de  la  Phénologie  de  Funchal 

(Madère),  M.  C.  Menezès X 

Nouvelle  graminée  coréenne  (Une),  M.  E.   Hackel 348 


Plantes  d'Espagne,  Frc  Sennen 449 

Présence  de   Y Hypericum  Desetangsii  dans  la  Sarthe,  Mgr  H. 

Léveillé 447 

Primula  Cavaleriei,  M.  Petitmengin 2  56 

Quelques  Carex  du  Berry,  M.  L.  Lambert 336 

Revue  critique  des  Primulacées  asiatiques,  M.  Petitmengin...  334 


Sixième   Supplément  à  la   Flore  de  la  Mayenne,   Mgr  H.  Lé- 
veillé   495i     537 

T 

Tableau    abrégé    des   espèces   du  genre   Trachymene,    M.  Ch. 
Domin 4^ l 


New  York  Botanical   Garden   Librar 


3  5185  00257  9322 


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