^3 .iit^r
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Tome XVIII
(ANNEE 1908)
LE MANS
IMPRIMERIE MON NOYER
12, PLACE DES JACOBINS, 12
1908
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DE
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
BULLETIN
DE
L'ACADEMIE INTERNATIONALE
DE
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Tome XVIII ^K
BOTANICAL
(ANNEE 1908)
« J'ai vu Dieu ; j'ai vu son passage et
« ses traces, et je suis demeuré saisi
« et muet d'admiration. Gloire, hon-
« neur, louange infinie à Celui dont
« l'invisible bras balance l'univers et
« çn perpétue tous les êtres.
« Linné ».
PARIS
LIBRAIRIE CHARLES A MAT
I I , RUE CASSETTE, I I
1908
X
ii
17e Année '3e Série)
N° 219
Janvier 1908
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
SOMMAIRE DU N° 219
Election du Directeur pour l9o8. — Nominations
Culture comparative du Solanum Convnersonii violet (Labergerie), des pommes déterre
Géante bleue Early rose et Magnum bomtm. par M. E. LemÉE.
Diagnoses d'espèces nouvelles par MM. Cardot et I. Thériot.
Notes sui les Renonculacées du Kouy-Tchéou, par le R. P. Cavalerie.
Catalogue raisonné des plantes Phanérogames et Cryptogames indigènes du bassin de la
haute Ariège, par MM H. et l'abbé Alex. Marcailhou d'AvmÉRIC (suite).
PAR
LIBRAIRIE CHARLES AMAT
11 RUE DE MEZIÊRES, 11
1 908
Académie internationale de Géographie Botanique
Directeur : M. le Dr A. ENGLER, Muséum de Berlin.
Secrétaire perpétuel-Trésorier : Mêr H. LÊVEILLÉ, p, 78, rue de Flore, Le Mans
(Sarthe).
Conseil de l'Académie : MM. A. Engler, Le Gendre, ijk, King, Treub, Jh. Héribaud.
On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie
au prix de 3 francs
Cotisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
SECRÉTARIAT-RÉDACTION
7 8, RUE DE FLORE, 7 8
fw*. vœ îPBaS (Sarthe- France)
Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations
soit par la poste, soit PAYABLE* AU M A K" S au
COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS
TABLEAl ANALYTIODE M LA FLORE FRANÇAISE
o u
FLORE DE POCHE DE LA FRANCE
F»ai* H. LÊVEILLÉ Q
Un Volume in-16, cartonné toile anglaise. — 642 pages. — I*i*ix : 2» francs
Indispensable pour les excursions en montagne, aux bords de la mer. A conseiller aux
débutants et vade mecum des botanistes. — Remises sur quantités.
MIGULA. Kryptogamen-Flora
Moose - Algen Flechten uncl IMIze
FRIEDRICH von ZEZSCHWITZ, Editeur
Géra Reuss J.-L.
Environ 80 livraisons, dont 48 parues, formant les volumes V-VI de la Flora von Deuts-
chland du Dr Thome. — La livraison : 1 fr. 25.
Voir le compte rendu au Monde des Plantes de Janvier.
— — ^— «— — — ■ I I — — —■———■ — — — — — — — ihiJ
17e Année (3e Série) N° 219 Janvier 1908
BULLETIN
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Election du Directeur pour i908
Inscrits: 217.
Votants : 102.
Majorité : 53.
MM. A. Engler, 54 voix, élu.
Ch. Le Gendre, 3g voix.
Fed. Philippi, 7 voix.
Bulletins nuls : 2.
Nominations
Par décision, en date du 25 décembre 1907, ont été nommés membres
de l'Académie :
M. le chanoine BaNoisr, directeur de l'Ecole Saint-Gréçoire, Pithiviers
(Loiret), présenté par M. Orget et par Mgr. H. Leveillé.
M. J. Garmer, pharmacien de ["classe, Préparatem à l'Ecole supérieure
de pharmacie, 25, rue Saint-Lambert, Nancy (Meurthe-et-Moselle;, présenté
par M. Petitmengin et par Mgr. Léveille.
M. Constant Bliv, 10, rue du Mont-Barbet, Le Manr-, présenté par
Mgr. H. Léveille et M. Gentil.
M. l'abbé P. Gave, professeur, pensionnat d'Uvrier. près Saint-Léonard
(Valais-Suisse), présenté par M. Marretet par Mgr. Leveillé.
Le Directeur, Dr IL Christ.
Et par décision du 6 janvier :
M. L. Touvay, boulanger, 3, rue Saint-Honoré, à Versailles, présenté par
M. Orget et Mgr. H. Leveillé.
M. L. Mahaut, aide-pharmacien, 91, boulevard de la Reine, à Versailles,
3® présenté par M . Orget et Mgr. H. Leveillé.
CT3 Le Directeur, A. Engler.
I
NEVS
II ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
DIAGNOSES D'ESPÈCES NOUVELLES
Par MM. J. CARDOT et I. THÉRIOT.
Les espèces nouvelles dont nous donnons une description sommaire
provisoire, ont été récoltées par le rew P. J.-B. Ferrie, dans l'archipel Liou-
Kiou (Japon) en 1898 et 1899- Une première liste d'espèces nouvelles a déjà
été publiée dans « Le Monde des Plantes », 9e année,- 2e série, p. 22.
Holomitrium papillosulum Card. et Thér. — Ab. H. Griffithiano Mut.
differt : statura minore, caulibus brevissimis, foliis magis confertis, cellu-
lisque parietibus contiguis papillosis.
Hab. Oshima, Yowan Dake.
Holomitrium Ferriei Card. et Thér. — Ab. H. Griffithiano Mitt. et H.
japonico Gard, cellulis parietibus multo magis incrassatis jam differt. Cau-
lis interdum ramulos graciles emittens, ut in H. javanico Br. jav, sed ab
hacspecie foliis angustioribus longioribusque distinctum.
Hab. Naze.
Glyphomitrium {:) platyphyllum Card. et Thér. — Species sterilis, ob folia
lata, brevia, parum dentata, obtusa, cellulasque in pirte inferiore folii plus
minus papillosas peculiaris. Genus aiiquid dubiosum. G. lati/olium Broth.
tasmanicum foliorum forma speciei nostrae affine videtur, sed foliis inte-
gerrimis marginatis certe differt.
Hab. Naze.
Pogonatum yakusimense Thér. — A P. Junghuhniano Br. jav.. capsula
haud plicata lamellisque foliorum in sectione transversali tantum e 5 cel-
lulis compositis, a P. rhopalopl.o 0 Besch. lametlis margine lœvibus, a P.
inflexo Lindb. cellulis marginalibus lamellarum in sectione transverse
dilatatis foliisque magis crispatis, denique ab omnibus statura majore dis-
tinctum.
Hab. Yaku-Sima.
Endotrichella Fauriei (Par. et Brot.) Brot. var. twgida Card. et Thér. —
A forma typica foliis densioribus, latioribus, magis concavis et magis imbri-
catis distincta.
Hab. Oshima, Naze.
Diaphanodon [: , gracillimus Card. et Thér. — Ab omnibus congeneribus
caule gracillimo filitormi, simpliciter et minus dense pinnato, ramisque
remotis, laxe foliosis primo visu differt. Planta sterilis, unde genus aliquid
dubiosum.
Hab. Naze.
Anomodon stenoglossus Card. et Thér. — A. submicropliyllo Card. afrinis,
sed abillo foliis quidem minonbus, madore erectis (nec patulis vel paten-
tibus) acumine angustiore et magis attenuato, cellulis distinctioribus, parie-
tibus lutescentibus, papillisque majoribus et magis prominentibus facile
distinguitur.
Hab. Naze.
Eriopus japonicus Card. et Thér. — Species E. limbatulo (Ren. et Card.)
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 111
Fleisch. javanico comparanda, sed foliis hexastichis, latioribus apice magis
abrupte contractis et apiculatis primo intuitu discernenda.
Hab. Naze.
Rhynchostegium plumosum Thér. — A. Rli. pallidifolio (Mitt.) Jœg. diffcrt
statura minore, rete laxiore foliisque perichetialibus denticulatis ; a lih.
subconferto Sch. foliis argute denticulatis reteque densiore distinctum; a Rh.
Ferriei Broth. foliis mollioribus, magis patentibus, cellulis duplo longio-
ribus, etc., distinguitur.
Hab. Naze.
Isopterygium euryphyllum Card. et Thér. — Formis robustioribus /. Tex-
tori Lac. sat simile, ramis mollioribus, minus compressis foliisque majo-
ribus, latioribus,, magis concavis, integerrimis certe diversum.
Hab. Oshima, Yowan Dake.
Isopterygium minutifolium Card. et Thér.
Ex affinitate /. albescentis (Schw..) Mitt., a quo differt foliis minoribus
brevius acuminatis, superne dis'inctius denticulatis, inflorescentiaque
dioica. — /. leptotop es Card. statura habituquesat simile differt foliis latio-
ribus magis abrupte et brevius acuminatis, et rete laxiore, magis chloro-
phylloso.
Ectropotkecium (Vesicularia ) Ferriei Card. et Thér. — Habitu E. inflec-
tenti (C. M) Jœg., E. bryijolio (C. M.) Jœg., E. subbryifolio Besch. tahi-
tensibus sat simile, sed foliis brevius acuminatis jam distinctum.
Hab. Naze.
Ectropothecium ( Vesicularia) isoplery gif orme Card. et Thér. — Species
tenella, ramis compressis, plumosis peculiaris et ab omnibus congeneribus
japonicis prima fronte discernenda. Ab E. saprophilo Brot. et Par. tonki-
nensi affini differt : ramis magis compressis plumosisque, foliis minus
concavis, brevius et minus anguste acuminatis, vitaque haud saprophyta ut
videtur terricola.
Hab. Naze.
Charleville et le Havre, le i5 décembre 1907.
IV ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Culture comparative du Solanum Commersonii violet
(Labergerie), des pommés de terre Géante bleue,
Early rose et Magnum bonum.
Par M. E. LEMEE,
Horticulteur-paysagiste, à Alençon (Orne).
Plantation faite le 20 mars 1907.
ier rang Commersonii violet : 22 tubercules pesant 2 k. 5oo
2e — Early rose 22 — — 2 25o
3e — Géante bleue 22 — — 2 25o
4e — Magnum bonum 22 — — 2
»
Les rangs sont pris en partant de l'allée centrale du jardin.
Le terrain, bonne terre d'alluvion, avait été bien fumé l'année
précédente, les rangs une fois plantés ont reçu un fort paillis
de fumier de couche à demi consommé, le buttage a été fait en
temps opportun. Les tubercules de Commersonii, Early rose,
Géante bleue étaient germes d'une manière régulière, les germes
courts et gros. A la base de deux germes, sur un tubercule de
Commersonii, se trouvaient deux petits tubercules en forma-
tion. La Magnum bonum ne montrait encore que des yeux à
peine développés.
Une deuxième plantation de Commersonii a été faite à la suite
de Magnum bonum le 28 mars, en tubercules petits : 22 pesant
ensemble 750 grammes et un dernier rang était planté de trois
tubercules de S. Commersonii ordinaire, de 14 tubercules de
pomme de terre asperge et de 3 tubercules aériens récoltés en
1906 sur des tiges d'Early rose et dont il sera fait mention
ci-après.
Le 5 octobre, il a été procédé à l'arrachage des pommes de
terre arrivées à maturité, par M. Croisé, secrétaire général de la
Société d'Horticulture de l'Orne et le soussigné. La récolte a été
pesée l'arrachage terminé, les tubercules bien nettoyés. Le
ACADÉMIE DE GÉ0GRAPR1K BOTANIQUE
Ier rang, S. Commersonii violet a produit 25 kilog. 5oo, en tu-
bercules gros et petits, beaucoup de ces derniers se trouvaient à
la base des tiges au-dessus dû sol et pouvaient être considére's
comme tubercules aériens, un certain nombre de i^ros tubercules
étaient difformes, de forme très irrégulière. Pas de maladie.
Le 2e rang : Early rose a produit 24 kilog. de très beaux
tubercules dont un certain nombre étaient pourris par suite de
maladie.
Le 3e rang : Géante bleue a produit 10 kilog. 5oo seulement,
en gros et petits tubercules. A quelle cause attribuer cette diffé-
rence de rendement? Le terrain était absolument le même que
pour les autres variétés. Pas de tubercules aériens, quelques-uns
malades.
Le 5e rang : Magnum bonum a donné 27 kilog. en tuber-
cules gros et moyens exempts de maladie.
Le 5e rang, planté le 28 mars ainsi qu'il a été dit plus haut, a
été arraché, bien que n'étant pas arrivé à entière maturité, il a
donné un produit de 21 kilogs 400 en gros et moyens tuber-
cules, peu de petits ; beaucoup étaient irréguliers. Les deux
plus gros pesaient ensemble 1 kilog. 55o.
Les 3 tubercules de Commersonii ordinaire qui pesaient en-
semble 12 >grammes, ont donné un rendement presque nul; un
tubercule a grossi seulement, sans rien produire, un autreadonné
deux tubercules assez volumineux, à peau rugueuse et à l'extré-
mité des tiges souterraines; ces tubercules se trouvaient à environ
om20 de la base de la tige, pendant que ceux de Commerson1
violet sont agglomérés ensemble à la base même ; de plus le
feuillage de Commersonii ordinaire est petit, à divisions profon-
des, à tiges grêles, pendant que le feuillage de Commersoni1
violet est ample, les tiges forteset longuesayant encelaunegrande
ressemblance avec la géante bleue. Le 3e pied n'avait donné que
quatre très petits tubercules. Le poids total était de 35o grammes
de la récolte des 3 pieds de Commersonii ordinaire.
La pomme de terre Asperge n'a rien à voir dans l'étude que
nous relatons ici, ses tubercules petits, d'un faible rendement en
font une plante de collection d'amateur.
En iyo6, nous avions récolté sur des tiges d'Early rose 22 tu-
bercules aériens, dont la grosseur variait de celle d'uu pois rond
à celle d'une noix ordinaire. Ces tubercules rudimentaires
VI ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
furent mis à l'abri afin de pouvoir planter au printemps ceux
qui germeraient et voir quel en serait le produit.
Au mois de mars 1907, sur 22 tubercules re'colte's, 18 étaient
pourris ou en voie de décomposition. Les 7 qui restaient et com-
mençaient à germer furent plantés dans de petits pots, et le
28 mars mis en place dans le carré d'études. Un pied fut coupé
par un ver gris ; un second ne donna qu'un tubercule moyen ;
les deux autres ont produit des tubercules très beaux et très
sains pesant ensemble 2 kilog. 5oo de la variété type Early
rose.
Des observations qui précèdent, il résulte : que le produit
le plus élevé des 4 variétés étudiées est celuide Magnum bonum;
que pour S. Commersonii violet, la plantation en petits
tubercules a donné un produit supérieur comme grosseur à
celui des gros tubercules.
En somme que Commersonii violet semble être supérieur
comme rendement à Géante bleue.
Nous faisons remarquer qu'il n'a été employé aucun engrais
artificiel dans l'étude comparative qui précède.
ACADÉMIE DR GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Vil
NOTES
SUR LES RENONCULACÉES
Du Kouy-Tchéou
Pin-fa, 19 juillet 1907.
Monseigneur,
Il ne se passe guère de mois sans que je reçoiveune lettre ou un imprimé
ayant trait à la flore du Kouy-Tchéou, et je n'accuse pas souvent réception.
Cette année, je n'ai pu faire d'envoi à cause d'une rébellion qui a duré
une dizaine de mois, et m'a empêché de fouiller les bois des environs; vers
la fin de l'année cependant ou au commencement de Tan prochain, j'espère
bien vous adresser quelque chose de sérieux.
Quelques NOTK8 feUIt L.ES iu;\o\M 1 \( un ou kouy-
TCHÉOU vous feront plaisir je crois; dans la suite, je me propose de faire
la même chose pour les autres familles.
Le genre Aconit est assez mal représenté; pour celui qui n'analyse pas
minutieusement les fleurs, il n'existe guère qu'une espèce, portant sur sa
tige plus ou moins longue, une grappe de fleurs plus ou moins nombreuses
de couleur violette qui commencent à s'ouvrir quand mûrit le riz et durent
parfois jusqu'à la gelée blanche : toutes les montagnes, les endroits rocail-
leux en ont quelques pieds par ci par là ; certains vieux Chinois tant soit
peu médecins appliquent les tubercules de cette plante sur des plaies qui
prennent d'abord des proportions colossales, mais tout de même guérissent
ensuite. La tige de ces aconits (lycoctonum v. ranunculoides, racemulosum
Bodinieri etc.) avec son long habit de fleurs voyantes peut atteindre la
hauteur d'un homme : sur les hautes montagnes c'est bien la plante qui
en automne frappe le plus les regards. L'Aconiium Cavaleriei d'un pied de
haut à peine n'a été trouvé que dans trois ruisseaux des environs de Pin-fa
sir des mottes de terre de temps en temps submergées aux grandes eaux.
A Gan-Pin on voit dans les rochers d'autres rares Aconits moins robustes
et aux fleurs blanc-jaunàtre.
Le genre Anémone n'est guère mieux représenté ; il a pourtant deux
espèces qu'on trouve partout: l'Anémone rivularis et l'A. Japonica, la pre-
mière est beaucoup plus grande et a des couleurs bien plus fraîches sur les
hautes montagnes que dans la plaine , elle fleurit toute l'année dans les
pelouses légèrement humides bien que ses rieurs apparaissent au printemps
en plus grande abondance. La deuxième tout en étant un peu moins fré-
quente sur les monts, se trouve aussi un peu partout et est connue de tous
les Chinois sous le nom de Jé-mien-houa (coton sauvage) à cause de la
bourre de sa fructification ; ses grandes fleurs veloutées apparaissent assez
tard (fin juillet) pour durer jusqu'à l'hiver, les Chinois la reconnaissent
VIII ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
toute l'année à ses grandes feuilles basilaires et savent qu'elle affectionne
les tertres des rizières ou des cultures humides ; ils prennent une potion
de sa racine brûlante ou l'avalent réduite en poudre contre certains maux
de ventre et certaines fièvres rebelles. L'Anémone begonilfolia est rare et
redoute la sécheresse qui l'empêche de fleurir. J'ai trouvé en un endroit
seulement l'Anémone Delavayi près de rochershumides sur la route Touyun-
Pin-fa. L'Aquilegia Henryi orne au premier printemps les voûtes ébréchées
d'un gros rocher humide et l'entrée d'une caverne dans les environs de
Pin- fa.
Le genre Clématite, merveilleusement représenté au Kouy-tckeou, occupe
une portion considérable des bois, des rocailles broussailleuses et des haies;
parmi les quelques espèces qui fleurissent au mois d'avril, on en voit une,
sur les pentes des bois, parée comme une reine, recouvrant les taillis des
brassées de ses grandes fleurs blanches très odorantes (Clematis Armandi ?)
Au mois de mai la clématiteFinetiana, plus humble, pique ses fleurs clair-
semées un peu partout dans les buissons. Les clématites sont ici ordinaire-
ment blanches et assez inodores ; il me souvient pourtant d'une espèce
jaune et d'une autre noir-pourpre, de deux pour le moins au même parfum
et de trois ou quatre à odeur moins caractéristique. Durant toute l'année on
peut trouver des clématites en fleurs; même au cœur de l'hiver plusieurs
espèces s'épanouissent dans les. fourrés des gorges profondes.
Le genre Delphinium sera probablement pauvre en espèces au Kouy-
tcheou. A part le D. anthriscifolium v. calleryi très commun en beaucoup
d'endroits, les autres trois espèces qu'il m'a été donné de voir, semblent
plus localisées. — D. Cavaleriense, un seul endroit — une autre à grappes
bien fournies de petites fleurs bleues sur tige droite et un peu grêle, trou-
vée par le P. Esquirol et la quatrième à grandes fleurs, grandes, très espa-
cées sur des tiges raides et grosses se trouve un peu plus commune que
les précédentes.
Les Isopyrum sont très rares en espèces et en localités. Je n'ai vu que sur
un espace de quelques kilomètres l'Isopyrum Gavaleriei : les deux autres
I. peltatum et adoxoides ont été trouvés en peu d'endroits.
Pauvre encore est le genre Ranunculus, si l'on fait exception de deux
qu'on trouve partout, l'un Japonica ? dans les marécages, les fossés, les
cultures humectées où elle se ramifie beaucoup à sa base, l'autre à belles
fleurs d'or et haute tige commune sur les bords des routes et dans les pâtu-
rages. La renoncule scélérate se voit assez souvent dans les rizières boueu-
ses et à moitié incultes, le R. ficariifolia commun sur les hauts p'.ateaux des
environs de Pin-fa se trouve aussi le long des ruisseaux qui en descendent,
mais en se raréfiant beaucoup et sous une forme plus grande. On voit aussi
dans quelques marais une renoncule aquatique à fleurs jaunes très petites
et à feuilles très laciniées.
Les Thalictrum qui foisonnent dans les hautes herbes des monts, se trou-
veront plus variés quand ils seront plus connus, on a envoyé jusqu'ici peu
de sujets du Kouy-tchéou.
J. Cavalerie.
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
CATALOGUE DES PLANTES MENES DU BASSIN DE LA HAUTE-ARIÈGE
Par MM. H. Marcailhou-d'Ayméric et l'abbé A. Marcailhou-d'Ayméric
(suite). ,'
Sous-Classe IV. — COROLLIFLORES
(ou GAMOPÉTALES HYPOGYNES)
Famille XL VI. — ERICACÉES (i)
Tribu i. — ERICÉliS DC. Prodr., VII, p. 612.
Calluna Salisb.
756. — C. vulgaris Salisbury, in Trans. Linn. Soc. Lond.,
VI (1802), p. 317; Erica vulgaris L. ; Calluna Erica DC. FI.
fr., III, p. 080; Rchb. fil. Ic.fl.germ., XVII, tab. 111, f. 2,3.
— Exsicc. : Soc. dauph,, n° 38i3.
CC. Bois secs, rochers herbeux, bruyères, lieux incultes de
tous les terrains mais principalement siliceux dans les z. inf.,
subalp. et alp. — Juin-Octobre.
Varie à fleurs roses ou blanches (s.-var. albiflora auct.) mais à la
suite de P. Bubani (Fl.pyr., II, p. 10) nous n'avons observé les cas
d'albinisme que sur des exemplaires rabougris ou n'ayant pas un dé-
veloppement normal.
Les jeunes pousses de la Bruyère commune, en pat ois Brougo, sont
recherchées par le bétail.
Erica L.
757. — E. decipiens Saint-Amans, Voyage agric, bot. et pit-
toresque aux landes du Lot. et Gar., 2e édit. (18 18), p. 2o3 et
in Flore agenaise (1 821) p. 159 (2), non Spreng. fil.; O. Debeaux:
Notes sur deux espèces d' Erica, nouvelles pour la flore des
(1) A l'exemple de Reuter (Cat. pi. vaseul. envir. Genève, V édit., l86l, p. 140) noui
avons classé cette famille dans les Corolliflores.
(2) C'est par suite d'une erreur typographique que Mr O. Debeaux dans sa Révision de U
flore agenaise, p. l85 indique la page 3c. Grenier et Godron, FI. de F., II (iSSî), p. 4*9
et aussi Reichenbach fils dans ses Icônes fl. germ. et helvet., vol. XVII (1855), p. 74, iaii'
quent la page 159.
1
2 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE *RIEGE
Pyr.-.Or.t in XXIIe Bull.de la Soc. agr. se. et litt. des Pyr.-Or.
(1876), in Bull, des travaux de Soc. ph. de Bordeaux 16e année
(1876) p. 333 et in Revis, de la fl. asen. (Rev. de Bot. Toulouse,
XIII, 1895, p. j 85) ; abbé Boullu,in Ann. Soc. bol. de Lyon, V
année, p. 77 et in PI. exsicc. Soc. dauph. n° 1747 (1878); E. va-
gans Gr. et Godr. Fl. de Fr., II, p. 429 et auct. mult. (ex parte),
non L. ; L. multiflora DC. Fl.fr., 3e édit, IV, p. 439, non L.
RR. Septembre-Octobre. — Rochers à droite de la route d'Es-
pagne, entre Ax et Mérens, en face de la fontaine d'Aïguebonne
et la borne kilométrique 85k4, à 960™ d'altitude.
Cette espèce, vainement recherchée par nous dans d'autres locali-
tés de notre circonscription, a été longtemps méconnue de la plu-
part des botanistes français et considérée par eux comme YE. vagans
de Linné. L'erreur vient de ce qu'ils n'ont pas connu le véritable E.
vagans L. qui paraît spécial à l'Europe orientale et aété décrit à nou-
veau par Salisbury,sous le nom deE. manipuliflora, inTrans. Linn.
Soc. Lond.,Vl, p. 344, ?ion Sibth. et par Forskal sous le nom de E. ver-
ticillata, in Descript. pi. fl.œgyptiaco arabica?, cent. VIII. p. 210. Cette
erreur est basée en partie sur une fausse indication de Linné dans
son Mantissa plantarum (J767), p. 23o, qui indique en effet Y E va-
gans « in Africa, etiam Tolosa 1. Or il est prouvé que l'on ne ren-
contre pas dans le nord de l'Afrique (Maroc, Algérie, Tunisie etc.).
soit YE. vagans, soit YE. decipiens et de plus que la localité de To-
losa (province de Guipuzcoa) se rapporte à YE. decipiens St.-Am.
On doit donc, ainsiquele conseille avec juste raison Mr O. Debeaux
(/. cit.) et après lui l'abbé Boullu (/. cit.) et leDrGillot (in Bull. Soc. bot.
de Fr.,voi. XXVII, p. XXXIV, renvoi 1 , sess. extraord. à Bayonne, en
juillet 1880), adopter contrairement à l'opinion émise par Grenier et
Godron dans leur Flore de France, le nom d'E. vagans L. avec les
synonymes de Salisbury et de Forskal, pour l'espèce orientale(Italie,
Dalmatie, etc.) et réserver celui d'E. decipiens St. Am. (E. vagans
Gr. et G. non L.) pour la bruyère des provinces basques et du Sud-
Ouest de la France. Elle est commune en effet d'iiprès M^O. Debeaux
(/. cit.) c dans les départements sous-pyrénéens (Gers, Landes, Tarn-
et-Garonne, Lot, Dordogne, Gironde) et au pied des Pyrénées depuis
Amélie-les-Bains jusqu'à Bayonne, l'Ouest, le Centre, ie Morbihan,
les environs de Paris, l'Angleterre, l'Espagne (provinces basques,
Asturies, Léon, Galice, Aragon, les Deux-Castilles, etc. »).
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
Tribu 2. — /IRBIJTÉE§ (1) DC. /. cit., p. 58o
A rclostaphylos Adans.
758. — A. Uva-ursi Spreng. Syst. veget., II, p. 287;^.
officinalis Wimm. et Grab. FI. siles., I,p. 391 ; Arbutus Uva-
ursi L; Rchb. fil. le. fl. germ., XVII, tab. 116, f. 3. - Ex-
sicc. : Soc. dauph., n° 2964.
CC. Bois, pelouses et rocailles des terrains calcaires ou schis-
teux, plus rarement granitiques dans les z. subalp. et alp. —
R. dans la z. nivale — Juin-Octobre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 40 localités) ont été récoltés de
i36om (Prades, éboulis sur le Fronteil) à 2490" (pelouses de la
tose de Pédourés)et principalementdans les montagnes d'Ascou,
d'Ax, de l'Hospitalet, de Mérens, de Montaillou, d'Orlu, de
Prades, de Tignac et de Vaychis.
Les feuilles obovales, entières, coriaces, glabres et luisantes de la
Busserole ou Raisin d'Ours, sont préconisées comme diurétiques et
anticatarrhales. On les utilise surtout dans les affections chroniques
des reins, de la vessie, et des bronches, l'albuminurie etc. Ses pro-
priétés sont surtout dues au tannin (360/o) et à un glucoside amer
YArbutine (se décomposant dans l'économie en produisant de l'hydro-
quinone qui se retrouve dans l'urine).
Tribu 3. — RHODORÉES Don, in Editnb. Phil. Journ.
XVII, p. i52 [ex parte).
Loiseleuria Dcsv. (Azalea L. ex parte).
759. — L. procumbens Desvaux in Journ.de Bot., III (1814),
p. 35; Chamœledon procumbens Link, Enum. pi. hort. berol.,\,
(1821), p. 21 1 ; Azalea procumbens L. Sp. pi. , éd. 2, 1,(1762),
p. 21 5; Rchb. fil. /. cit., tab. 108, f.2.— Exsicc. :Soc. dauph.,
n° 4192.
(1) Quelques tuteur» (Gilet et Magne, etc.) font de cette tribu la famille dei Arbutacée».
4 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÉGE
CC. Pelouses, gazons secs et rochers des montagnes graniti-
ques ou schisteuses dans les z. alp. et niv. — Juillet-septembre.
Nos exemplaires (plus de 5o localités!) ont e'té récoltés de
io35m (vallon de Gabantsa, jasse supérieure de Cazalinth) à
2jl>om (porteille de Pédroux) et principalement dans les monta-
gnes d'Ascou, de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de
Mérens, d'Orgeix, d'Orlu, de Savignac et sur les hauts massifs
de Puymaurens et de Font-Nègre.
A l'exemple de Grenier et Godron,F/. de Fr., II, p. 435 nous avons
adopté de préférence le genre Loiseleuria qui se distingue du genre
A^alea surtout par ses feuilles opposées, persistantes, ses fleurs ter-
minales en grappe ou en ombelle dont la corolle est subcampanulée et
les anthères s'ouvrent longitudinalement, le style inclus et enfin par sa
capsule à 2-3 valves septicides laissant en place les placentaires.
C'est avec juste raison que Desvaux a créé (l. cit.), en 1814,1e genre
Loiseleuria. — Dans quelques serres, on cultive pour l'ornement les
Azalea viscosa L.,glauca Lamk., nudiflora L . , calendulacea Mich.
tous originaires de l'Amérique boréale et parfois aussi ÏA. pontica L.,
plante de l'Asie-Mineure donnant au miel des qualités vénéneuses.
Rhododendruni(i) L.
760. — R. ferrugineum L. ; Rchb. fil./, cit., tab. 107, f. 1,
2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3814.
GC. Rocailles et pelouses, buissons, clairières, lieux ombragés
etc. des terrains siliceux et à une exposition froide dans les z.
subalp. et alp. — R. dans la z. niv. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de io8om (bords de l'ancienne
route de QuJrigut sous le bois de la Luzèro et en face de la
forge d'Ascou) à 25Qom (éboulis gneisseux du pic d'Auriol, ver-
sant des Bésines) et principalement dans les montagnes d'Ascou
d'Ax, de l'Hospitalet, d'Ignaux, de Mérens, de Montaillou,
d'Orlu, d'Orgeix, de Prades et de Savignac.
(l) Rhododendrum est plus correct que Rhododendron ; le mot dérive en effet de poSov
rose et ÔEvSpov arbre ; pour les noms de genres tirés du grec la désinence ov est
changée en um dans la langue latine, tandis que les désinences grecques ù>v et qÇ des
substantifs latinisés se changent en on et en us (Potamogeton, Hytsovus).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Parfois cette plante tapisse de larges espaces. On observe rarement
à côté du type la variation à fleurs blanches (s.-var. albiflorum DG,
(pro. variet. p.). Dans notre circonscription florale le Rosage ferru-
gineux vulgo Laurier-Rose des Alpes ne descend que rarement au
dessous de la zone subalpine. Alph. de Candolle dans sa Géographie
botanique raisonne e, p. 3 17, explique par des considérations basées sur
l'étude de la température et du climat, la présence insolite de cette
plante à de basses altitudes. Il la signale par exemple à iq51d d'alti-
tude sur les bords du lac Majeur (Lombardie) où elle touche à la ré-
gion de l'olivier.
On a jadis employé contre la gale et les rhumatismes les bourgeons
infusés de l'huile de cetteplante qui n'offre aujourd'hui d'intérêt qu'au
point de vue de l'ornement. Des pieds de Rhoiodenirum transportés
à Ax-les-Thermes de la zone subalpine y végètent sans fleurir.
ESPÈCE A HECHEUCIIEU
Arbutus alpina L. « Pailler es, Orlu, Engaudue
[Gaudu].. » (Lapeyr. Hist. pi. Tyr., p. 2^.1). Indications fan-
taisistes, si peu exactes qu'elles ne nous ont pas permis de re-
trouver cette espèce, assez rare dans les Pyrénées, aux localités
indiquées.
Obs.— Quelques auteurs placent encore les Pyrolacées et les Mono-
tropacées à côté des Ericacées; d'autres les classent entre les Drose-
racées et les Résédacées. Il est admis aujourd'hui que leur vraie
place se trouve entre les Hypericinées et les Tiliacées. Voir à ce su-
jet les notes que nous avons publiées au bas des pages 3i 1 et 3 12 du
tome 1er de notre Catalogue raisonné.
Famille XLVII. — PIN GUICULACÉES ou LENTIBULARUCEES.
Pinguicula (Tournef.) L.
761. — P. vulgaris L. et auct. (sensu-lato) .
L'étude des espèces et variétés composant le genre Pinguicula avait
été négligée jusqu'à une époque relativement récente et il faut arriver
à 1890, aux travaux entrepris par Mr Genty sur ces plantes succulen-
tes et délicates, très altérables par la dessication. Mr P.-A. Genty plus
PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
tard directeur du Jardin botanique de Dijon avait fait appel en effet au
bienveillant concours des botanistes pour lui procurer des sujets vi-
vants qu'il voulait cultiver dans un coin de son jardin particulier,
i5, rue de Pouilly (aujourd'hui rue Garibaldi) spécialement amé
nagéen marecagetourbeux.il préparait ainsi les matériaux nécessaires
à son projet de Monographie illustrée des Pinguicula européens et
plusparticulièrement français et il possédait déjà une importante col-
lection d'espèces vivantes, lorsque l'éboulement d'un mur est venu
anéantir, en i8g3, toute la plantation. M"" Genty ainsi qu'il nous l'a
écrit n'a pas eu le courage de recommencer, (i).
Au nombre de ses publications nous citerons : i° Une note adressée
à M. le Dr Gillot sur un Pinguicula récolté parles membres de la So-
ciété française de Botanique, pendant sa session au Mont-Dore en
août 1890 (Rev.de Bot., Toulouse, VIII (1890), p. 528); 20 une note
sur le Pinguicula vulgaris. L. Sp.pl., p. 25 et Grenier et Godron
FI. de Fr., II, p. 442, parue dans le Xe fascicule du Scriniaflorœ
selectœ de Gh. Magnier ; 3° Contributions à la monographie des Pingui-
culacées européennes : I, Sur un nouveau Pinguicula du Jura fran-
çais * P. Reuteri Genty i> et sur quelques espèces critiques du même
genre (2). Nous possédons un exemplaire de ce travail gracieusement
offert par l'auteur.
D'après Mr Genty le P. vulgaris L. se subdivise en deux formes
ou mieux deux races remarquables qui seront peut-être des espèces
légitimes si leurs caractères distinctifs sont constants : l'une a des
fleurs très petites, d'un violet pâle et une capsule pyriforme, très
renflée à la base et assez brusquement atténuée en bec au sommet,
des feuilles ovales subtriangulaires. C'est le var. uliginosa Genty qui
habite les tourbières et les lieux marécageux et qui paraît être le
type Linnéen des pays Scandinaves. — L'autre race à fleurs d'un
beau violet, souvent aussi grandes que les petites fleurs du P. grandi-
flora Lamk., a la capsule ovoïde, conique et les feuilles régulièrement
ovales-elliptiques; elle croît dans les pâturages alpestres ou contre
les rochers humides des hautes montagnes et c'est la var. alpestris
Genty pour indiquer sa station préférée dans les montagnes du
Jura, des Alpes, de l'Auvergne et des Pyrénées. Elle a été prise à
tort pour le P. grandiflora Lamk.
(1 ) Nous avions été en relations cordiales, à partir de mai 1891 et nous lui avions adressé
plusieurs fois des exemplaires vivants des Pinguicula de notre région avec notes à l'appui.
Une de ses lettres datée du 6 mai 1 891 renfermait le passage suivant : « Je voib d'après ce
que vous me dites que vous connaissez mieux les Pinguicula que la plupart des botanistes,
même les pluséruditt; aussi, votre concours me sera-t-il d'autant plus précieux. >
(3) Extrait du Journal de Botanique de L. Morot, n" des 16 juillet et I" août 189 1.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
Var. a. uliginosa Genty /. cit. ; Rchb. fi]. le. fl. germ. et
helv., XX, tab. 198 f. 1,2, 3 [sub P. vulgari L).
AC. Marécages et lieux tourbeux des terrains siliceux de la
z. alp. R. dans les z. subalp. et niv. — Juillet-Août.
Marécages du ruisseau de la fontaine, en face du chalet fores-
tier de Manseille (i66om) ; marécages du col de Puymau-
rens (i9iom); plateau de Paillères, sous le Mounégou (2010™);
vallon du Baladra, sous le pic des Padrons (2090m) ; pelouses
marécageuses au pied du Roc-Blanc, versant d'Orlu (21 8om);
vallon des Bésines, sous la jasse Pédroux (2240™) ; pelouses
sur la jasse de Soula-Couloumé, vers le pic dAuriol (225om);
pelouses marécageuses à l'E. du lac de Font-Nègre (23iom);
lieux tourbeux de la porteille du Llaurenti, sous le plateau de
Camp-Ras (2450111).
Nous l'avons aussi récoltée dans les tourbières de localités alpines
de l'Andorre et des Pyrénées-Orientales, sur les confins de notre
circonscription florale.
Var. p. alpestris Genty, /. cit.; P. vulgaris var. grandiflora
Lee. et Lamotte Cat. rais. pi. vascul du pi. centr. Fr. (1847)
p. 3o6, non Lamk. ; var. alpicola Godet, Fl. du Jura (1852)
p. 569; var. macrantha Lamotte, Prodr. fl. pi. centr. Fr.
2* partie (1881), p. 5 1 1 .
C. Prairies et rochers humides des z. inf., subalp. et alp.,
sur tous les terrains, mais de préférence sur les schistes et les
calcaires — Juin-Août.
Nos exemplaires (plus de i5 localités) ont été récoltés de 63o*
(Le Castelet, prairie de la rive gauche de l'Ariège, en aval du
tunnel de chemin de fer) à i95om (pelouses sous le grand
lac de la Baouzeille du Tarbézou) (1) et principalement
dans les montagnes d'Ascou (vallon de Montaud ; vallon
de Gabantsa, près de la fontaine de Cazalinth ; orryde Mounicot ;
pelouses de Paillères, etc.), d'Ax (pelouses de la fontaine de
(1) Timbal-Lagrave et Jeanbernat, Massif du Lhurtnli, p. 214. du tirage à part, indiquent
« à la Baouzeille du Tarbézou » le P. vulgaris L.
8 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Manseille, eic), d'Orlu (prairies du Bisp, pelouses du lac de
Naguilles etc.), de Prades (bords de la route sous le col de
Chioula etc.), de Sorgeat (vallon de Fontareille, le long du
ruisseau, etc.) et de Tignac (rochers de la fontaine de
Maley, etc.).
D'après la juste observation de Lamotte, /. cit., la var. macrantha
de cet auteur qui diffère à première vue du type par sa fleur plus
grande et son éperon un peu plus allongé, passe au P. vulgaris, par
tous les intermédiaires possibles; elle doit ses plus grandes dimen-
sions aux lieux plus fertiles et plus ombragés qu'elle habite. Selon
nous le P. vulgaris var. a- uliginosa Genty est la même plante mais
réduite dans toutes ses parties par la nature du terrain et aussi, le
plus souvent, par l'altitude, car nous n'avons point observé le type
dans la zone inférieure. La var. alpestris Genty, nous paraît être la
forme intermédiaire par ses dimensions entre le P. vulgaris type
Linnéen et le P. grandiflora Lamk. dont elle s'éloigne surtout par sa
capsule pyriforme et non conique; aussi la qualification de var.
intermedia lui conviendrait bien s'il n'était pas inutile de créer en-
core un nom nouveau pour une race grandiflore qui en possède déjà
plusieurs.
762. — P. grandiflora Lamk. Encycl. meth., Bot., III,
p. 22 et Illustr., tab. 14, f . 2 ; Rchb fil. le. fl. germ., XX,
tab. 19g, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 2170 ; Magnier, Fl.
selecta exsicc, n° 2029.
G. Pâturages et rochers moussus humectés par les ruisseaux
tenant en dissolution des particules calcaires, dans les z. subalp.
etalp. R. — dans la z. inf. — Mai-Août.
Nos exemplaires (23 localités) ont été récoltésde 845 m (pierres
d'une fontaine bordant la route nationale, en aval du pont-
aqueduc de Rial) à 2090™ (pelouses du lac Vidal) et principa-
lement dans les montagnes d'Ascou (vieux chemin de Quérigut
sous le bois de la Luzéro ; vallon de Gabantsa, à la fontaine de
Tirebouneille ; pelouses sur l'Orry des Scanels, etc.), d'Ax
(prairies humides aux bords de la route nationale, en face de
la 3* Bazerque; bords du ruisseau sous la jasse des Bizornes etc.),
de THospitalet (vallée des Bésines, sur la jasse du Pla et
pelouses sur la cabane forestière des Bésines; plateau du col de
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
Puymaurens, le long du ruisseau cTEn-Garcias etc.), de Mérens
(pelouses aux bords de l'Ariège en amont du pont de l'Ha-
renc(i); pelouses du chemin forestier de Larguis, etc.), d'Orlu
(prairies irriguées du Bisp ; rochers humides dans le bois de
Chourloc; jassede POrryot ; pelouses du lac de Naguilles, etc.),
de Prades (bois des Gouttines, ruisseau aux bords de la route;
pelouses d'une fontaine entre le Roc d'En-Calqué et le signal
de Chioula, etc.), de Savignac (vallée du Nagear : pelouses des
Esquers d'en haut ; lieux humides sous la jasse de pla-d'Arlaou ;
pelouses sous la jasse de Lédranou ; vallon d'Embizon, jasse de
Lieuceran, etc.) et de Tignac (rochers humides et calcaires sous
la fontaine de Maley, etc.).
Se reconnaît aux lobes du calice obovales , obtus, à sa corolle
aussi longue que large et ayant au moins 2 centim. de longueur, à son
éperon égalant les 2/3 de la corolle.
Nous n'avons pas observé le P. leptoceras Rchb . considéré comme
une espèce autonome par de Candolle (Prodr., VIII, p. 29) et par
Grenier et Godron (Fl.de Fr ., II, p. 442), par la plupart des anciens
auteurs et par Nyman, >Conspect. fl. europ., p. 598) mais très con-
troversée par les auteurs modernes. Plusieurs phytographes, dans
leur incertitude, envisagent même cette plante comme synonyme soit
du P. vulgaris L. soit du P. grandiflora Lamk. De plus M. Genty
n'a jamais eu entre les mains d'exemplaires répondant à la des-
cription de la plante de Reichenbach. — Nous avons vainement
recherché dans les fissures des rochers calcaires et humides de notre
distinct floral le P. longi/olia Ram. ap. DG. FI. fr., 3e éd., III (i8o5)
p. 728, non Gaud., considéré à tort par de Candolle FI. fr., Suppl.
(i8i5) p. 404, par Alph. de Candolle (Prodr. VIII (1844), p- 29, par
Grenier et Godron FI. de Fr. II (i852) p. 442 etc , comme une va-
riété à feuilles allongées du P. grandiflora Lamk; il en a été de
même pour le P. longifolia Ram. var. brevifolia Genty, à feuilles
courtes et élargies, décrit par M. l'abbé Coste dans le XIIe fascicule
(1893) p. 293, no 3090 du Scrinia florœ selectœ de Ch. Magnier.
Ces deux plantes sont à rechercher dans nos limites.
Les Grassettes ou Herbes grasses sont employées par nos paysans
pour la guérison des brûlures et des coupures. Les pâtres de nos
(I) Lapeyrouse dans son Hist. abr.pl. Pyr.. p. 12 indique le P. grandira Lamk.
autres localités...... à Mérens, le long du torrent ; au port de Pa.lhrcs » . En c<
localité nous n'avons récolté que le P. vulgaris L. var. macrantha Larnotte.
10 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
montagnes savent qu'elles sont ve'néneuses pour les moutons mais ils
les utilisent pour cicatriser les crevasses du pis des vaches.
Famille XLVIII. - PRIMULACÉES.
Tribu i. — PR1IIULEES. Endl. Gen.pl., p. 730.
Primula L.
Section I. — Primulastrum Duby, in. DC. Prodr. VIII (1844),
p. 35(pro.p.);SchonDie Sipp. der Ôsierr. Primeln ( 1 85 1 ), p. 10.
763. — P. offlcinalis Jacq. Mise, austr., I, p. 159 ; P. veris
a. offlcinalis L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XVII, tab. 49, f. 2. —
Exsicc. : Billot, Fl. Gall.et Germ. exsicc, n°* 144 et bis.
CC. Bois, prairies, pâturages, pelouses herbeuses dans les z.
inf. et subalp. — Avril-Mai.
Nos exemplaires ont été récoltés de 7iom (Ax, prairies d'En-
Fountangé, en face de la gare) à 1440™ (pelouses du plateau de
Chioula) et principalement aux alentours d'Ax, du Castelet,
d'Orgeix, etc.
Les feuilles de la Primevère officinale, vulgo Primevère commune,
Coucou, Coqueluchon, s'emploient en infusion contre la toux; on les
mêle quelquefois aux vins pour les rendre plus agréables et à la
bière pour l'empêcher de s'aigrir. C'est un remède assez efficace
contre les rhumatismes articulaires; à cet effet, les feuilles sont man-
gées cuites. Ses racines contiennent une substance astringente et une
huile volatile à odeur anisée,
Subspec. — P. suaveolens Bertoloni [pr.sp.)ap. Desv. Journ.
de Bot., III (1814), p. 76 et Fl. ital., II, p. 375; P. Columnœ
Tenore; Rchb. fil., /. cit., tab. 5o, f. 1.
Diffère du P. officinalis par ses feuilles plus longuement pétio-
lées, blanches tomenteuses en dessous, à pétioles étroitement ailés»
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I I
à limbe plus en cœur, à dents plus grandes, par ses fleurs plus
grandes à calice oblong, très pâle, blanchâtre, presque vésiculeux>
plus atténuée la base, plus ample et à corolle dont le limbe est plus
ouvert et moins concave. D'après Reuter (Cat. pi. envir. Genève,
2e édit., p. 143), cette plante se conserve bien distincte par la cul-
ture. Nous ne possédons pas le type mais seulement la forme sui-
vante :
P. pyrenaica Miègeville, in Bull. Soc. bot. deFr.,XV (1868),
sess. extraord. à Pau, p. XLIV.
ois, pelouses, éboulis et rocailles des terrains calcaires,
plus rarement schisteux dans lesz. subalp. et alp. — R. dans la
z. niv. — Juin-Juillet.
Nos exemplaires ont été récoltés de i340m (bois de Fontfrède
de Prades) à 2450™ (pic de la mine de Puymaurens) etjprincipa-
lement dans les montagnes d'Ascou (col del Pradel, etc.) et de
Prades (bois des Gouttines, au col d'En-Ferrié); pelouses de la
Nére, éboulis de la Coste-Aurane, rochers et éboulis calcaires
du Roc des Scaramus, éboulis du signal de Caussou, etc.
Se distingue du P. suaveolens dont il n'est qu'une forme ou race
pyrénéenne, surtout par ses feuilles plus petites, son calice campa-
nule, à peine lâche, très court, presque vert, principalement dans les
lieux humides et ombragés.
764. — P. elatior Jacq. /. cit. , p. 1 58 ; P. veris p. elatior L.;
Rchb. fil. /. cit., tab. 49, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 38 16.
AC. Prairies et lieux frais des bois, pâturages dans les sols
détritiques et sablonneux des z. inf. et subalp. — Mars-Août.
suivant l'altitude.
Parc de l'ancienne forge d'Orgeix, prairie au bord du canal
(8o5m); prairie du parc d'Orlu, sous le canal de l'ancienne
forge (q3om); forêt du lac du Llata, talus du chemin près du
ruisseau de Rial (i270m); pelouses du bois des Gouttines, prcs
de la fontaine des Embriags (1410™) et sur le col d'En-Ferric,
vers la fontaine du Drazet (141 5°°); pelouses sous la fontaine du
Drazet (i455m); éboulis du ier lacet de la route nationale sur
l'Hospitalet (i4bom); ravin de Bentérol, sous le pic de Lar-
routch (i78om).
I 2 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Subspec. — P. intricata Gr. et Godr. FI. de Fr., II, p. 449.
— Exsicc. : Soc. dauph.. n° i3oi.
C. Prairies, pelouses et lieux frais de tous les terrains, mais le
plus souvent argilo-calcaires, dans les z. subalp. alp. et niv. —
R. dans la z. inf. — Avril-Août, suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont été récoltés de 83om (prairies de la rive
gauche de l'Ariège, en face du village d'Orlu) à 256om (pic de la
mine de Puymaurens) et principalement dans les montagnes de
Prades (col d'En-Ferrié; bois des Gouttines, près de la fontaine
des Embriags; fontaine du Drazet ; pelouses près de la cabane
forestière de Fontfrède; éboulis du Roc des Scaramus ; fontaine
d'Audouze, etc.), d'Ascou (vallon de Montaud ou du Riou-
Caou, croix de Paillères, etc.), de l'Hospitalet, (bac del More;
pic de la mine de Puymaurens ; pic oriental de Font-Nègre ;
crêtes du Siscarou, etc.; d'Orlu (coume de Paraou ; porteille
d'Orlu); Roc Blanc, versant d'Orlu, porteille de Baxouillade, etc.)
et de Savignac (crêtes d'Embizon sur les canals de Rieu-
tort, etc.).
Se distingue du P. elatior Jq. par ses feuilles vertes et très fine-
ment pubescentes sur les deux faces étroites, oblongues, obtuses.
sensiblement atténuées en pétiole et sa taille beaucoup plus petite.
D'après Godron (Bull. Soc. bot. de Fr., XXV (1878). Rev. bibliogr.,
p. 102, le P intricata Gren. « est une forme alpine du P. elatior ».
Le mot forme ou race alpestre serait, selon nous, plus exact.
Cette plante végète aussi souvent dans la zone subalpine que dans
les zones alpine et nivale. Le P. intricata nous paraît être par rap-
port au P. elatior ce qu'est le P. pyrenaica Miègev. par rapport au
P. officinalis.
Obs. — Nous avons vainement recherché jusqu'à ce jour les hybrides
bien caractérisés des Pr. officinalis et elatior : X P- média Peterm .
{P. elatior -{-officinalis) et X P. digenea Kern. (P. offic. -\- elatior)
dans les localités où les deux espèces croissent au voisinage l'une de
l'autre, facilitant la fécondation croisée par les insectes ou sous l'ac-
tion du vent, surtout en sol argilo-calcaire; mais nous savons aussi
d'après les expériences de Lamotte [Prod. fl. pi. centr. Fr., p. 514
du tirage à part) que l'hybridation entre ces espèces peut se faire
artificiellement et que l'on obtient ainsi toutes les formes intermé-
diaires possibles.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE l3
Section II. — Auriculastrum Schott, /. cit., p. 11.
765. — P. viscosa Vill. Hist. pi. Dauph., II (1787), p. 467;
P. villosa Wulf. ap. Jacq. Austr., V, append. (1778), tab. 27;
Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 96; Koch, Syn., II, p. 676; P. hir-
suta Ail. Fl.ped., I (1785), p. 93 et DC. Fl.fr., 3e édit. III,
p. 449, n° 2373 ; Rchb. fil., /. cit., tab. 56, f. 1 à 4. — Exsicc. :
Soc. dauph., n° 2542.
RR. Granits de la z. niv. — Août. — Vaillettesde Font-Nègre
(2525m), dans les débris granitiques.
Nous avons aussi récolté cette rare plante dans la vallée de Camp-
cardos (Pyr. -Or.), le 22 août 1894, aux éboulis granitiques de la
porteille Blanche d'Andorre (24?om), mais nous l'avons vainement
recherchée à la Dent d'Orlu où l'indique Lapeyrouse (/. cit., p. 97).
766. — P. latifolia Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 97 et FI.
pyr., tab. 68 ; P. viscosa Ail. /. cit., p. 95. tab. 5, f. 1, non
Vill.; P. hirsuta Vill. /. cit., p. 469; Rchb. fl. /. cit., tab. 5j,
f. 1, 2, 3.
R. Pelouses, éboulis et rochers humides des terrains graniti-
ques ou schisteux dans les z. alp. et niv. — Juillet-Août.
Coume d'Etang-Faury, sur les rochers, de 228om à 2320, et
rochers humides près du lac Faury supérieur (2290™) ; pic de
Lagrave, versant de la coume de même nom (25oom).
Cette espèce se distingue à première vue de la précédente par ses
feuilles oblongues, très allongées, d'un vert clair, lâchement créne-
lées, par ses pédoncules de 1-2 décim. de hauteur et ses capsules
sphériques déprimées, plus longues que le calice.
Nous l'avons aussi récoltée dans diverses localités alpines des
Pyrénées-Orientales sur les confins de notre circonscription florale
(pelouses du Lac de Lanoux, cirque des Fourats, pic oriental Je
Col-Rouge, etc.).
Section III. — Arthritica Duby ; Schott, /. cit.
767. — P. Candolleana Rchb. ap. Môssl. HanJb., I,
p. 296, Ic.pl. crit. VI, p. 18, tab. 584, f. 802, 8o3; Rchb. fil.
14 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Ic.fî. germ., XVII, tab. 58, f. 4, 5 ; P. integrifolia L. Sp. pi.,
p. 2o5 [ex parte) et auct. mult. — Exsicc. : Willk. PL hisp .
exsicc. (i85o) n° 340 ; Soc. dauph., n° 4620 (Basses-Pyr.) legit
Doassans, ann. 1 885 .
CC. Lieux humides de tous les terrains dans les z. alp. et niv.
où cette plante fleurit au voisinage de la neige fondante. — R.
dans la z. subalp. — Juin-Septembre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de5o localités) ontété récoltés de i420m
(bords de la route de Prades, dans le bois des Gouttines) à 276om
(pelouses du port de la Cabanette) et principalement dans les
hauts massifs d'Ascou, de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre
de Mérens, d'Orlu, d'Orgeix et de Savignac.
Comme le font avec juste raison observer Timbal-Lagrave et Jean-
bernat dans le Massif du Llaurenti, p. 198 du tirage à part, cette
espèce varie beaucoup dans sa taille, plus ou moins élevée (4-10
centim.), dans la forme de ses feuilles entières tantôt larges et arron-
dies, tantôt étroites et oblongues, plus ou moins ciliées-glanduleuses,
dans la grandeur de ses fleurs dont les pétales sont semi-bifides ou
parfois bilobés, enfin dans son inflorescence en ombelle plus ou
moins lâche.
Le P. integrifolia L. non Wulf. nec Visiani ( 1 ) est aujourd'hui consi-
déré comme une espèce collective et démembrée en deux espèces
principales : i° le P. Candolleana Rchb. /. cit. des Pyrénées, du
Piémont, de la Savoie, de la Suisse etc., mais non des Alpes fran-
çaises; 2° le P. Clusiana Tausch, Bot. Zeit., IV, p. 364, d'Autriche,
Tyrol, Styrie, Dalmatie, Corinthie etc.
Dans les jardins d'Ax et des villages environnants, on cultive fré-
quemment en touffes, bordure ou plate-bandes le P. grandiflora
Lamk (P. acaulis Jacq.) vulgo Primevère, dont on a obtenu parla
culture de nombreuses variétés à fleurs jaunes, purpurines, roses,
lilas ou blanches sous les formes acaule ou caulescente. On cultive
aussi diverses variétés du Pr. Auricula L. vulgo Oreille d'oursy
remarquables par leurs nuances si vives et si variées. Dans quelques
serres tempérées l'on rencontre en pots le P. sinensis Lindl. (Prime-
vère de Chine} à fleurs purpurines, rosées ou blanches, disposées en
plusieurs verticilles dans la partie supérieure des pédoncules et à
feuilles velues-glanduleuses, 7-9 lobées, etc.
(1) Le P. integrifolia Wulf. a pour synonyme d'après Nyman, Conspect. fl. europ., p. 6o5.
P. Wulfcniana Scnott et le P. integrifolia Vis. = P. Kitaibeliana Schott.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l 5
Gregoria (i) Duby
768. — G. Vitaliana (2) Duby, Bot. gall., I (1828), p. 383 ;
Primula Vitaliana L. ; Aretia Vitaliana Murr. ; Androsace
Vitaliana Lap. ; Andr. lutea Lamk; Rchb. fil. le. fl. germ.,
XVII, tab. 75, f. 1-2. — Exsicc. : Soc. dauph. n° 2173.
R. Rochers schisteux, graviers et pelouses sèches de laz. niv.
— Juillet-Août.
Eboulis de la porteille de Coume-d'Or (2470m) ; éboulis du
pic de Siscarou (à 2590™ et à 2Ô6om) ; rochers et e'boulis du pic
Pcdroux Sud, vers le pic de Coume-d'Or (à 2720™, 2760™ et
27gom) ; éboulis du pic de la Cabanette (2740™) ; crête du pic
Pédroux Sud (2828111 Et.-maj.).
A l'exemple de Lapeyrouse, plusieurs auteurs classent encore dans
le genre Androsace, cette plante gazonnante aux tiges rameuses, éta-
lées rougeâtres et aux fleurs solitaires, d'un jaune brillant. D'après
Grenier et Godron Fl . de Fr., II, p. 452 le genre Gregoria diffère
surtout du genre Androsace par la gorge dilatée de la corolle et son
tube allongé égalant environ le diamètre du limbe, et par sa capsule
s' ouvrant en 5 valves du sommet à la base, ne renfermant que deux
graines.
Androsaces Tournef. ; Androsace L.
769. — A. imbricata Lamk. Encycl. meth., Bot , I (1783)
p. 162, n° j[excl. synon. Hall. etL.)et Illustr. tab. 98, f. 1 ;.4.
argentea Gœrtn. fil. Fruct., III (i8o5), p. 107, tab. 198,1". 4;
(1) Genre dédié à la mémoire de Jacques Grégoire, pharmacien à Paris, botaniste du
XVII" siècle et qui publia, en 1628, un Hortus phjrmaceuticus lutetiauus.
(2) Cette espèce rappelle le nom de Vitaliano Doiuti médecin et naturaliste italien
PaJoue le S sept. 1717 et mort dans un naufrage, en ijoj.àson retour d'un voyage en Syrie.
Il appartenait à l'illustre famille des Donati de Florence et fut professeur de science» natu-
relles a Turin. Passionne pour les sciences naturelles et surtout la botanique il explora la
Sicile, l'Ill/ne, la Bosnie, l'Egypte, la Syrie et en rapporta des collections Joui 1
parvint à Linné qui lai dédia le Primula Vitaliana. Le nom de Vitaliana t
Se:>ler qui le décrivit dans une lettre taisant suite aux fragments Jcs Mem oil
publies par Carlo Rubbi, à Venise, en 1730, sous le titre : ùella Sloru .
tico Sjggio [Essai sur l'hist. natu elle de la mer Adriatique). C'est a la pa«e 69 de o
traduit en allemand en 1753 et en français en |758 que. d'après Linné et plusieurs autcur-dc
ses contemporains ayant connu l'édition originale de 1730,3 été créé le genre 1 iAi/mim pai
Sesler, genre non maintenu par Linné dans son Spectes planlarum.
l6 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÊGE
A. aretiaet argentea Lap. Hist. abr. pi. Pyr., pp. 91 et 92 ;
Rchb. hLIc.fl. germ.y XVII, tab. 72, f. 4, 5 et 6.
AR. Rochers et éboulis granitiques ou schisteux des z. alp.
et niv. — RR. dans la z. inf. — Juillet-Août.
Fentes des rochers granito-gneisseux d'Aïguebonne, sur la
route d'Espagne, au pied du Roc de la Spe'lugue (io5om) ;
rochers granitiques et schisteux de la rive gauche du lac de
Naguilles, sous le pic de Simet ou Verceil (i8ôom) et rochers
schistoso-calcaires de la rive droite de ce même lac, à la base du
pic de Roque-Rouge (i88om) ; crête granitique de la bague de
Sey, sous le pic de Brasseil (2010™) ; valle'e des Bésines, fissures
des rochers granitiques sur la fontaine de Soula-Couloumé
(2 1 95m) ; rochers gneissiques du col de Coumebeille de Pédou-
rès (2345™) ; éboulis granitiques du pic Pédroux Nord sur la
vallée des Bésines (2440™ et au-dessus) ; rochers schisteux du
pic Pédroux Sud (28iom).
Sur les confins de notre circonscription, nous avons aussi récolté
sur les rochers au-dessus du lac de Lanoux (Pyr.-Or.) à2i65m d'alt.
cette plante à coussinet, dont l'aspect argenté, la forme hémisphéri-
que, les feuilles tomenteuses disposées en spirale (et non verticillées),
lei fleurs blanches, manifestement pédonculées, axillaires et avec un
œil rouge à la gorge etc. suffisent à bien caractériser — P. Bubani, FI.
pyr., I, p. 214 dit pour cette espèce : t Observavi au Puig Carlit ».
Nous l'avons observée dans cette même localité, en compagnie de
l'infortuné professeur Galissier.
770. — A. carnea L. ; Rchb. fil./, cit., tab. 71, f. 1, 2, 3.
Exsicc. : Soc. dauph. n° 2543.
CC. Pelouses et rochers humides des terrains granitiques ou
schisteux dans les z. alp. et niv. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 5o localités) ont été récoltés de
i854m Et.-maj. (pelouses près de la sortie du lac de Naguilles)
à 2Ô90m (pic de Y Albe, passade del Cassairé), et principalement
dans les montagnes d'Ascou, d'Ax, de l'Hospitalet et de la
Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orlu, de Savignac et dans les
hauts massifs de Puymaurens et de Font-Nègre, souvent en
société du Primula Candolleana Rchb., du Soldanella alpina
L. et de Y Androsace Laggeri Huet du Pavill.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE \J
Nous considérons comme type la plante aux formes grêles, aux.
feuilles line'aires, étroites, aiguës, en rosettes un peu charnues, d'un
vert rougeâtre et à reflets grisâtres, aux tiges de 5-io cent., dressées
pubescentes et aux fleurs d'un rose vif, petites, en bouquet serré de 3-5.
Nous possédons encore la sous-espèce et la forme (sous-variété)
qui suivent :
Subspec. — A. Lagger (i) Huet du Pavillon, Descript. de
quelq.pl. des Pyrénées, in Ann. Se. naî., 3e série, tome XIX
( 1 853), p. 255 (p. 6 de la brochure tirée à pan) ; Jord et Fourr.
Brev.pl. nov., 2e fasc. ( 1 868) p. 104, note, et Icônes ad fl. Eu-
rop.spect., 11, p. 20, tab. CCLXVI, p. 348.
AC. Juillet-Septembre. — Même habitat que VA. carnea dans
les mêmes zones et souvent même en sa société ou son voisi-
nage, notamment à la coume de Paraou, au col de Castillou, au
Roc-Blanc, au plateau de Camp-Ras, au pic d'Auriol, à la por-
taille de Kerfourg, au pic du Saquet, au pic de l'Orry de la
Serre, au sommet de la Lioze, etc.
C'est une race pyrénéenne de VA. carnea avec lequel elle est sou-
vent confondu, mais dont on le distingue par la petitesse de toutes
ses parties, par ses rosettes plus denses formant un large gazon ; par
ses feuilles linéaires très étroites, subobtuses,, plus rudes et plus
courtes, réunies autour de petits rameaux cylindriques pressés les
uns contre les autres ; par ses fleurs à calice glabre réunies par 3-6
en petites ombelles sur des tiges très courtes s'allongeant à la maturité ;
par ses pédicelles manifestement plus courts que l'involucre ; par les
capsules contenant un plus grand nombre de graines, etc.
Forma minima Marc.-d'Aym. in herb. (1891). RR. — Août.
Schistes du col de las Vézines, sous le signal de Coume-d'Or
(2680111), legit H. Guilhot ; débris schisteux sur le versant orien-
tal du pic Pédroux Sud (2820m).
(I) Lagger (François-Joseph) né en 1 799 à Munster dans le Haut- Valais, décédé en 1871 i
Fribourg où il exerçait la médecine, s'était lié d'amitié avec Huet du Pavillon de Genève)
qu'il rencontra dans ses herborisations autour du Zermatt (Suisse). Plusicursplanteslui ont et
dédiées par divers botanistes; nous citerons : Thalictrum Laggeri Jord., Rota I.aggtriPagel,
Hitracium Laggeri Fries, Carex Laggeri Wimm. etc. Il a publié un travail botanique «urle
canton de Fribourg et il a dû herboriser dans les Pyrénées, vers t85o ; le Bulletin Jet tra-
vaux de la Société murithienne, H (1873) p. 54 signale un herbier de plante» pyrénéenne»
donné par lui. L'abbé Cottet a publié dans le Bulletin de cette même Société, 3* et 4" fa»c.
(1876) p. 48, une notice biographique sur le Dr Lagger.
l8 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Les spécimens de cette dernière localité avaient été rapportés à
tort par nous à VAnd. pubescens DG. et cette indication erronée
figure sous notre nom dans le Catalogue raisonné de la flore des
Pyrénées-Orientales (p. 359 ^u tirage à part) par M. G. Gautier.
Après examen de M . le Dr X. Gillot, d'Autun, dont nous avons su
apprécier la haute compétence, ils doivent se rapporter à la forme
naine (sous-variété) que nous avons nommée minima et qui est la
même plante que VA. Laggeri, mais rapetissée par la haute altitude
et la nature sèche du terrain,
Soldanella L.
771. — S. alpina L. ; Rchb. fil. le. fl. germ. XVII, tab.46,
f. 1, 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 873.
CC. Pelouses et rocailles près de la neige fondante, sur tous les
terrains dans les z. alp. et niv. — AR. dans la z. subalp. — Juin-
septembre.
Nos exemplaires (plus de 40 localités) ont été récoltés de i68om
(pelouses du col del Pradel) à 2540m (éboulis granito-gneis-
siques du bac de la coume d'Auriol) et principalement dans les
montagnesd'Ascou, del'Hospitalet, de Mérens, d'Orgeix, d'Orlu,
de Prades, de Savignac et dans les massifs limitrophes de l'An-
dorre, de l'Ariège et des Pyrénées Orientales, souvent en société
du Primula Candolleana Rchb. et de l'Androsace carnea L.
Lyeimachia L.
772. — L. nemorum L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XVII.
tab. 43, f . 1 . — Exsicc. : Soc. dauph., n° 4624.
AC. Bois humides, lieux marécageux, fossés, etc. de tous les
terrains dans les z. inf. et subalp. — Juin-Août.
Fossés de Laucate, à la limite inférieure du canton d'Ax,
(66om); environs d'Ax, pelouses près de la métairie de l'Esqui-
roulet (71 5m) ; parc du château d'Orgeix (8o5m) ; fontaine du
Moulinas (840111), près de la métairie Astrié-d'Oreille; bois des
Salines, sur la forge d'Orlu (1 i3om) ; prairies du Bisp d'Orlu,
en face de la fontaine de Caral (1 140111) ; bois de Las Planes, che-
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE IQ
min de traverse du plateau de Bonascre (i i6om) (i); bords de la
route de Prades en aval du pont d'En-Calqué (i220m); bois du
Lauzet, sous le col d'En-Ferrié (i3gom); valle'e du Nagear, jasse
de pla-d'Arlaou (i 3o,5m) ; bois des Gouttines, fontaine des Em-
briags (1410111) ; tais de Mourtès, sur Gaudu (1 53om).
C'est une plante astringente que l'on emploie parfois contre les
hémorroïdes.
Tribu 2. — AMAGALLIDÉES Endl. Gen., p. 733.
Centunculus L.
773. — G. minimus L. ; Rchb fil. le. Fl. germ., XVII,
tab. 41, f. 4. — Exsicc : Soc. dauph., n° 2180.
RR. Pelouses rases, lieux frais des terrains sablonneux dans
les z. inf. et subalp. — Août.
Environs d'Ax : bosquet Clauselles, bords du sentier (85om):
fossés de la route de l'Aude, sous la métairie d'En-Rameil (88om);
fossés du vieux chemin pierreux, en montant du village d'Ignaux,
au tournant des Gardelles (ii20m).
Espèce difficile à apercevoir vu sa petite taille et le peu d'éclat de
ses fleurs, comme le Radiola linoidea Gmel. Ces deux plantes affec-
tionnent d'ailleurs les mêmes stations siliceuses, humides, gazonnées,
les sentiers battus. D'après Reuter, Cat.pl. vase, envir. Genève, 2e édit.,
p. 145 : « Les fleurs sont presque toujours fermées et ne s'ouvrent
qu'au grand soleil, aux heures les plus chaudes du jour ». P. Bubani
FI. pyr.y t. p. 208, dit succinctement à son sujet : « ... Legi in Pvr.
aurig. supra Ax diebus 23 Jul. et 8 Aug. 1840 1 mais il n'indique pas
de localité précise.
Anagallis (Tournef.) L.
774. — A. phœnicea Lamk. Fl.fr., II, p. 285 (2) et Illustr.,
(1) P. Bubani, Fl.prr., I, p. 232 dit au sujet de cette plante : « ... Légi in Pyr. aurig.
supra Savignac, sub la Promenade de Bonascre , die 26 Aug. 1840 ». C'est dans cette même
localité que nous l'avons récoltée.
(2) Reichenbach fils dans ses hottes fl. germ., vol. XVII, p. 26 et après lui de Martrin-
Donos, Fl. du Tarn, p. 470, indiquent par erreur la page 45. La plupart de» auteur» indi-
quent avec juste raison la page 285.
20 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
tab. 101; A. arvensis L. [ex parte) var. phoenicea Vis. Fl.
dalmat., (1842), p. 1 52 ; Gr. et Godr. Fl. de Fr., II (i852) p. 467;
Rchb. fil le. fl. germ., XVII, tab. 41, f. 1. — Exsicc. : Soc.
dauph., n° i3o3.
CC. Champs et lieux incultes de tous les terrains, mais prin-
cipalement sablonneux, dans la z. inf. — AR. dans la z. subalp.
— Juin-Octobre.
Le Mouron rouge constitue comme l'espèce suivante {Mouron bleu)
un poison mortel pour les oiseaux. On le dit efficace contre la rage?
les verrues, l'anthrax, etc., mais ces vertus ont besoin d'être confir-
mées par l'expérience.
775. — A. cœrulea Schreb. Spic. fl. lips (1771), p. 5 ;
Lamk. /. cit. (1778), p. 285; A. arvensis L. (ex parte), var.
cœrulea Vis. /. cit.; Gr. et Godr. /. cit.; Rchb. fil., /. cit.,î. 2.
AR. Champs cultivés, bords des chemins pierreux, sur les
terrains calcaires de la z. subalp. — Juin-Août.
Prades, champs sous le village vers Cornus (i225m) et chemin
de la Fajolle (i245m); champs de Montaillou, sous la Coût
(i325m); bois de Fontfrède de Prades, au clôt de la coumeille
del Faou (1 3QOm).
Nous avons vainement recherché cette plante dans la z. inf. de
notre circonscription florale où les terrains calcaires font défaut.
Lamarck, de Candolle, Koch, etc., ont fait observer avec raison que
les A. phœnicea et cœrulea ne sont pas de simples variétés de l'A.
arvensis L. — Lamotte dans son Prodr. fl. pi. centr. Fr., p. 5 18 du
tirage à part, tout en rapportant VA. arvensis L. comme synonyme
de VA. phœnicea Lamk. a démontré par la comparaison entre eux de
milliers d'exemplaires que les A. phœnicea Lamk. et cœrulea Schreb.
sont des espèces bien tranchées, et il fait suivre cette assertion des
caractères distinctifs. — En 1 885, M. le Dr Glosa fait connaître (in
Bull.. Soc. bot. de Fr., tome XXXII, séance du i3 mars 1 885, pages
123 et 124), avec figures à l'appui un caractère certain pour les dis-
tinguer, basé sur les différences tirées de la racine. Dans l'A. phœni-
cea, la racine pivotante est munie de quelques grêles et courtes
radicelles; tandis que dans l'A. cœrulea, la racine est très ramifiée à
partir de sa jonction avec la tige jusqu'au delà du milieu de sa lon-
gueur; le Dr Clos a le soin défaire observer que cette différence
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2 I
n'est bien accentue'e que chez des sujets ayant atteint un assez grand
développement.
776. — A. tenella L. Mant. pi., p. 335 ; Rchb. fil. /. cit.,
f. 3. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 876.
RR. Août. — Fossés marécageux de la route d'Espagne en
amont de la métairie Astrié-d'Oreille (840111).
Cette plante avait été déjà indiquée par M. le Dr Clos (Quelques
jours d'herboris. autour d'Ax, Ariège in Bull. Soc. bot. de Fr%
tome XXVII (1880), p. 221) : « le long de la route qui relie Ax à
Mérens » . Nous l'avons vainement recherchée ailleurs.
espèce: a excia iik
Samolus Valerandi L. « ... Etang d'Orlu, Asparagou... » (Lap. Hist.
abr.pl. Pyt.. p. 11 1). C'est « au lac de Naguilles, à Paraou s qu'il faut lire.
Plante de la région méditerranéenne, du littoral de l'Océan et du plateau
central de la France (voisinage des sources minéiales)etc. et qui ne remonte
pas dans la vallée de l'Ariège au delà de Tarascon et d'Ussat-les-Ba'ns
(485m d'alt.). Elle ne peut donc se rencontrer dans les localités indiquées
par Lapeyrouse. Cependant M. G. Gautier dans son Cat. rais, de la (l. des
Pyr.-Or., p. 356 du tirage à part l'indique comme « CC. dans les terrains
humides du littoral jusqu'à la limite supérieure des sapins 0.
Obs. — La famille des Fraxinacées (Oléacées) classée par Grenier et
Godron, FI. de Fr., II, p. 471, à la suite des Primulacées, a déjà été
vue par nous dans le tome I, pp. 333 et et 334 de notre Catalogue
raisonné. A l'exemple de MM. Rouy et Foucaud FI. de Fr., IV,
p. 140, nous l'avons placée dans la sous-classe des Discifîores,à côté
des Acéracées.
Famille XLIX. — APOCYNACÉES.
Vinca L.
■j-jj. — V. minor L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XVII, tab. 21,
f. 1, 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 545 1.
AR. Haies, broussailles, pelouses de tous les terrains dans la
z. inf. — Mai-Juin.
Environs d'Ax-les-Thermes : broussailles sous la châtaigne-
raie d'En-Castel (7i2m) et pelouses aux bords de l'Ariège, à la
22 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Solitude d'En-Castel (ji 5m); Ax, parc du Teich, pelouses près
de l'ancienne buvette thermale de Saint-Roch {j3om).
Les feuilles de la Petite Pervenche, comme celles de la Grande
Pervenche (Vinca major L.) que l'on rencontre naturalisée, çà et là
dans les parterres d'Ax-les-Thermes) sont amères, toniques et fébri-
fuges. On utilise parfois leur de'coction comme purgative et antilai-
teuse. C'était la fleur de prédilection du philosophe J.-J. Rous-
seau. Dans les serres tempérées d'Ax, on cultive pendant l'hiver
pour le mettre en plein air au printemps, en été et en automne, le
Nerium Oleander L. vulgo Laurier-Rose, Nérier, à fleurs roses ou
à fleurs blanches. Cet arbrisseau spontané en Provence, dans les
Alpes-Maritimes et en Corse est vénéneux par l'acide prussique qu'il
renferme. Ses feuilles pulvérisées sont sternutatoires et employées
parfois comme vermifuges et antidyssentériques.
Famille L. — ASCLEPIADACÉES.
Vincctoxicum Mœnch
778. — V. officinale Mœnch, Meth. pi., p. 317; Asclepias
Vincetoxicum L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XVII, tab. 26, f. 1-2.
— Exsicc. : Billot, ^7. Gall. et Germ. exsicc., n° 819.
R. Lieux incultes et pierreux, rochers et éboulis des terrains
calcaires dans les z. inf. et subalp. — Juillet-Août.
Bords du chemin de Perles à Unac (70om); rochers calcaires
à l'entrée de la gorge de la Frau, en aval de Cornus (1 ioom) (1) ;
bois de Fontfrède de Prades, rochers aux bords du chemin
forestier (1 320m).
Cette plante présente de nombreuses variations dans sa pubes-
cence, dans la forme de ses feuilles, la couleur de ses fleurs, etc.,
suivant les lieux où elle croît ; d'où la création par divers auteurs
Jordan et Fourreau, Timbal Lagrave, etc.), de formes pyrénéennes
ou autres que nous n'avons pas observées dans notre circonscription
florale.
Le Dompte-venin officinal est irritant et alexitère contre les poi-
sons virulents mais presque inusité.
(1) Au voisinage de notre canton nous ayons récolté le V. officinale sur les rochers calcaires
du milieu de la gorge de la Frau (800 m.) et aussi sur les ruines du vieux château de
Lordat (q3om,)-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2 5
Subspec. — V. laxum Gr. et Godr. Fl. de Fr., II, p. 480
[pr. sp.); Cynanchum laxum Bartl. in Koch Syn., éd. 2,
p. 555 (1). — Exsicc. : Soc. dauph., n° 5oi .
RR. Juillet. — Rochers siliceux de la route nationale, en
aval du pont de THarenc, sous le pic de Savis (io3om).
Cette plante avait e'té de'jà re'coltée à Mérens (2), le i3 Juillet i856,
par H. Loret (Glanes d'un botaniste, in Bull. Soc. bot. de Fr. VI
(i85q), p. 404). Cet auteur ajoute : « Elle m'a paru beaucoup plus
commune, au moins dans les Pyrénées, que le V. officinale avec
lequel naguère encore tout le monde la confondait », mais plus tard
dans sa Flore de Montpellier, éd. 2 (1886) p. 324, Loret ajoute :
<« Après avoir étudié cette plante dans une multitude de localités
françaises, nous croyons comme Grenier, FI. Jurassiq., p. 5ii,à
l'impossibilité de la séparer du type ». — Lamotte (Prodr. fl. pi.
centr. Fr., p. 523 du tirage à part), après avoir donné les caractères
distinctifs de cette plante qu'il considère comme une bonne espèce,
ajoute : « les échantillons que j'ai reçus jusqu'à ce jour de divers
botanistes sous le nom de V. laxum ne sont que des formes du
V. o/ficinalis ». Pour nous le V. laxum G. et Gr. est une forme ou
race plus grêle du V. officinale adaptée à un milieu différent, à
feuilles plus longuement accuminées et à fleurs ordinairement plus
blanches et moins nombreuses formant des ombelles plus lâches,
à lobes de la corolle ordinairement refléchis sur les bords.
Famille LI. — GENTIANACEES.
Tribu 1. — Geatianées Endl. Gen. p/., p. 600.
Erythrœa Renealm. (3) (161 1); Persoon (i8o5).
779. — E. Centaurium Pers. Syn., I.p. 283; Gentiana Cen-
taurium L; Rchb. ûl.Ic.fl. germ. XVII, tab. 20, f. 1.
(1) Nous ne citons pas avec intention la figure des Icônes fl. germ. et helvet. de Reichenbach
fils (vol. XVII, tab- 27, f. 2) parce que celle-ci est inexacte ayant été dessinée d'après un
spécimen cult.vé. Cet auteur dit en effet /. cit., p. 17 avant de citer la figure de sa planche:
« cultum tantum vidi>.
(2) Le pont du l'Harenc est à environ 5oo mètres en aval du village de Mérens.
(3) Paul Reneaulme (en latin Rénealmus) médecin et botaniste de Blois (l56o -+• 1624) avait
imaginé de donner des noms grecs aux plantes décrites par lui, en 161 1, dans «on Spécimen
historix plantarum, in-4, Paris; ainsi il appelait la Gentiane asclepiade SaffUOT^çavï}
(plante à couronne velue), le lilas xaXoêoTpvjt'C (belle grappe) etc.
24 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
AC. Bruyères et lieux pierreux, bords des chemins, etc.,
dans les terrains siliceux de la z. inf. — Juillet-Octobre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 68om (Le Castelet,
rochers sur le village) à 8ç)om (talus de la route de l'Aude sur la
métairie Martin) et principalement autour d'Ax '(talus de la
route sous la ire Bazerque ; chemin de Petches sur Betsou ;
rochers humides de la route de l'Aude, etc.) et d'Orlu (bruyères
de la rive gauche de l'Oriège, etc.).
Les rieurs sont sessiles, fasciculées, réunies en corymbes compacts,
terminaux, roses, rarement blanches.
S.-var. leucantha Marc.-dAym. in herb. (1893). — R. Juin.
— Environs dAx-les-Thermes, pelouses du bosquet Clauselles,
près de la métairie dite des Rats(820m); vacant communal près
du lavoir public de Vaychis (oo5m).
Se distingue du type par ses fleurs d'un blanc-jaunâtre. Cette
coloration peut être produite par la dessication lente de la plante.
Var. p. capitata Rœm. et Sch. Syst. veget., IV, p. 467, non
Willd. — Exsicc: Soc. dauph., n° 878.
RR. Ax-les-Thermes, prairie Boyé, au-dessus de la gare
(710111) — Octobre.
Fleurs nombreuses, en cymes très compactes.
L'Erythrée Centaurée, vulgo Petite Centaurée, Herbe à la fièvre,
en patois Trescalan rougé, est amère, tonique, stomachique et
fébrifuge. On emploie en infusion (10 p. 1000) ses sommités fleuries.
Elle a été aussi utilisée contre l'hydropisie. Mehu en a extrait une
substance cristallisée Y ' Erythro-centaurine qui se colore en rouge à
la lumière.
Çhlora L.
780. — C. perfolïata L. Syst. nat., 12e édit., Il (Vege-
tabilia), p. 267; Gentiana perfoliata L. Sp. pi., 2e édit.,
p. 335 ; Rchb. fil. Ic.fl. germ., tab. 19, f. 1. — Exsicc. : Soc.
dauph., n° 1757.
RR. Juin. — Bords de la route de Prades entre les cols de
Marmare et d'En-Ferrié (i375m).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2 5
Nous avons aussi récolté cette plante si rare dans notre circons-
cription : sur les rochers des Esteillès d'LJnac, au-dessous de
Laucate (63om d'alt.).
<;cutiaoa (Tournef.) L.
Section I. — Cœlantha Frœl. in Koch, Syn., éd. 2, p. 559.
781. — G. lutea L.; Rchb. fil. Ic.fl. germ., XVII, tab. 18.
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 545 3.
CC. Bois, pâturages, bruyères des terrains granitiques ou
schisteux, plus rarement calcaires dans les z. inf., subalp. et
alp. — RR. dans la z. niv. — Juin-Août.
Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de 8oo™
(prairies de la rive gauche du Nagear, près de la cascade de
Savignac) à 2200m (pelouses sous la porteille de Ladou, vers
le pic d'Auriol) et principalement dans les montagnes d'Ascou,
d'Ax, de Mérens, d'Orgeix, d'Orlu, de Prades et de Savignac.
La racine de la Gentiane jaune, vul^o Grande Gentiane, d'où l'on
extrait la liqueur alcoolique, stomachique et réputée eau-de-vie de
Gentiane, est amère, tonique, apéritive et fébrifuge. On emploie son
décocté dans les fièvres intermittentes, les dyspepsies, les maladies .
nerveuses, la chlorose, l'anémie, les scrofules, etc. Avant la décou-
verte du quinquina cette belle plante, trop rarement cultivée dans
les jardins où elle produit un très bel effet, était en grande vogue.
Les bestiaux ne la mangent pas à cause de son amertume. Toutes
les Gentianes, ses congénères, jouissent des mêmes propriétés mais
à des degrés différents.
782. — G. Burseri Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. i32;
G. bilobaDC. Fl.fr., 3* édit., III, p. 653 et Ic.pl. rar., tab. i5
sec. G. et Godr. FI. de Fr.t II, p. 489!; Rchb. fil. loc. cit.,
tab. 14, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 4972.
C. Pelouses et bruyères des terrains granitiques ou schisteux,
très rarement schistoso-calcaires dans les z. subalp. et alp. —
Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ontété récoltésde 1480111
(1" lacet de la route nationale sur THospitalet) à 23oom (éboulis
2 6 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
granitiques près de la jasse des Vaillettes des Padrons)et princi-
palement dans les montagnes d'Ascoufpic de Tarbézou; fontaine
de la Régalecio ; sarrat de Nogens; pic de Sérembarre etc.), de
THospitalet et de la Solana d'Andorre (en descendant du pic
d'Esquifolaygo aux clots Bessatel ; schistes du rec del Maya et
de Costo-Redoun; sarrat de Ribenfest, etc.), de Mérens (vallée
du Nabré, sur la jasse Parade; pelouses de PEstagnas ; vallée de
Mourgouillou, aux planels de la Fountanasse, etc.) d'Orlu (jasse
et col des Liauzès (1) ; pelouses du lac de Beys, etc.) de Prades
(bois du Drazet; pelouses près du col de Peyreblanque et sur le
col du Rieufrèdej et de Savignac (éboulis de l'estagnol du
Nagear, etc.).
Cette espèce que l'on rapproche souvent comme variété de G. punc-
tata L. dont elle a le port et les fleurs d'un jaune très pâle mais non
ponctuées de pourpre noir, s'en distingue par son calice fendu d'un
seul côté jusqu'à la base et par les lobes de la corolle oblongs aigus.
Elle diffère à première vue du G. lutea par ses fleurs plus grandes,
sessiles et divisées seulement dans leur tiers supérieur.
Var. p. Villarsii Griseb. in DC. Prod., IX (1845), p. 116 ;
G. punctata Vill. Hist. pi. dauph., III, p. 522, non L; Rchb.
fil., /. cit., tab. 14, f. 2.
AC. Pelouses, talus des routes, etc. dans la z. alp. — AR.
dans la zone subaip. — Juillet-Septembre.
Vallée de la Lauze, sur la jasse de Bessadel (i58om); pelouses
de Manseille à Mateport (i740m) ; sarrat de Nogens (i86om) ;
bords de la route nationale près du col de Puymaurens (iooom) ;
pelouses entre le port de Paillères et la fontaine de Fontnère
(i93om); plateau de Paillères, fontaine des Coungérals (20iom);
pelouses sous le pic des Liausés (201 5m) ; pelouses de Puy-
maurens, vers le plan incliné de la Llatte (2060™) ; sous le Roc
de Braguès, versant de Gabantsa (21 jom); sarrat de Baxouillade,
sur le Trou-de-1'Or (2i90m).
(i) P. Bubani, FI. pyr., I. p. 527 dit au sujet du G. Burseri Lap. : u Legi in Pyr. sept,
aurig. sub la tient d'Orlu, die 29 Jul. 1840 ».
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2J
Se distigue du G. Burseri par sa corolle ponctue'e et ses lobes
très obtus.
On rencontre parfois des individus intermédiaires entre le G. lutea
et le G. ^Burseri que l'on a considéré comme hybrides de ces deux
espèces. S'il y a prédominance du G. Burseri on a alors le X G. Mar-
cailhouana Rouy, récolté par cet auteur au port de Paillères avec
les parents et signalé par lui dans le Naturaliste n° du i5 nov. 1890,
p. 263 {Suites à la Flore de France de Grenier et Godron (1). Cet
hybride que nous a dédié M. G. Rouy avec lequel nous herborisions,
le i5 août 1890, avait été déjà signalé sans nom d'auteur dans les
Pyrénées : au bas du port de la Fraiche par Zetterstedt (PI. vascul.
Pyr. princip., p. i85) et à Esquierry (Haute-Gar.) par Planchon et
Timbal-Lagrave. « Les corolles sont divisées jusqu'aux 2/3 et d'un
jaune plus pâle que celles du G. lutea, mais moins que celles du
G. Burseri ».
L'hybride inverse, 4- G. média Arv.-Touv. (G. lutea Burseri) a été
décrit par M. G. Arvet-Touvet, en 1871. Nous ne l'avons point encore
observé dans notre circonscription florale.
Section II. — Pneumonanthe Necker, Elém. bot., II, p. 12.
783. — G. Pneumonanthe L. ; Rchb. fil. /. c*7.,tab. 10, f. 2.
— Exsicc. : Soc. dauph., nos 5o6 et bis.
AR. Prés marécageux, pâturages tourbeux des terrains sili-
ceux, plus rarement calcaires, dans les z. inf. et subalp. -Juil-
let-octobre.
Métairie de l'Esquiroulet : mouillères du pré de l'Etang, versle
Trou-des-Fourches (720111) ; prairies de Betsou (8oom); prairies
sur la métairie du Cap-del-Roc(83om); chemin de Petches, sous
la métairie du Loubail (840111); bois de la Luzèro, sur la forge
d'Ascou (1 i3om); route de Prades, sous le Roc d'En-Calqué
(l205m).
Section III. — CROssopETALUMFrœl. in Koch, Syn.,éd.2,p. 566.
784. — G. ciliata L. ; Rchb., fil. /. cit., tab. 10, f. 1. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 255 1.
(I) Par suite d'une erreur typographique, notre nom a été mal orthographié. Nous lison»
en effet dans l'ouvrage cité G. Marcailborrana.
28 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
AC. Lieux rocailleux, pelouses, lisière du bois et des champs
dans les terrains argilo-calcaires ou calcaires des z. subalp. et
alp. — Juillet-Octobre.
Lisière des champs pierreux de Montaillou, au clôt del Lou-
lié (i320ra); col de Marmare, talus de la route (i 35m) ; vallée de
TOriège, bande schisto-calcaire de Gaudu (i4o5m); bois des
Gouttines, talus de la route près du col d'En-Ferrié (i4o5m) ;
bois de Fontfrède de Prades, aux bords du chemin forestier
(i43om) ; soula de l'Andourra, sur la métairie del Péré ( 1 780™) ;
crête calcaire de Paillères (1990111).
D'après la juste observation de Ad. Pellat dans le 7e Bulletin de la
Société dauphinoise (1880), p. 272, le G. ciliata serait tantôt annuel,
tantôt vivace, suivant que les bourgeons ou rejets blanchâtres, dres-
sés contre la tige et destinés évidemment à assurer l'existence de la
plante, n'ont pas résisté aux froids précoces de l'hiver ou bien ont
supporté victorieusement l'épreuve du froid rigoureux. Dans ce der-
nier cas la plante revit à la fin de l'été suivant.
Section IV. — Endotricha Frcel. /. cit., p. 564.
785. — G. tenella Rottboell, Act. Hafn., X (1770), p. 436,
tab. 2, f . 6 ; G. glacialis Abr. Thomas apud Vill. Hist. pi.
dauph., II (1787) p. 532; Rchb. fil. /. cit. tab. 4, f. 3. — Exsicc:
Soc. dauph., n° 21 85.
RR. Août. — Vallon de Saint-Joseph : pelouses du Clôt del
Diable, sous le port de Saldeu (Andorre) à 24Ôom d'alt.
Grenier et Godron, FI. de Fr. II, p. 495, indiquent cette plante
comme récoltée par le botaniste toulousain Arrondeau (1) au port de
Saldin situé entre l'Andorre et TAriège. Nous l'avons vainement
recherchée au port même de Saldeu (et non Saldin) qui est à 258o™
d'alt. ; mais la localité indiquée par nous et où le G. tenella abonde,
est située sur le versant oriental de ce port. Nous n'avons pas observé
la var. nana Ail., très petite et uniflore qui a été récoltée dans les
(1) Il est l'auteur d'une Flore loulousaine, 281 p., in-12, 1855, ouvrage épuisé et rare.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
Hautes-Pyrénées par Bordère, au port de Gavarnie et dont nous pos-
sédons des exemplaires en herbier.
786. — G. campestris L.; Rchb. fil. /. cit. tab. 5, f. 1,2. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 2969.
GC. Pelouses et pâturages, clairières des bois, etc. dans les
terrains siliceux, plus rarement calcaires des z. subalp. et alp. —
R. dans la zone inf. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de
j5om (pelouses sur le monticule de la Vierge d'Ax, versant de
l'Oriège) à 2Ô5o" (pelouses du pic S. d'Ortafa) et principalement
dans les montagnes d'Ax, d'Ascou, de l'Hospitalet et de la
Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orgeix, d'Orlu, de Prades et
de Savignac.
Les fleurs sont roses ou blanches, plus rarement jaunâtres dans
la sous-variété suivante.
S.-var. chlorantha Marc.-d'Ayméric in herb. (1884).
AC. Ça et là, parfois mélangée au type dans les mêmes zones.
— Juillet-Août.
Var. uniflora Gaud. FI. helvet, II, p. 61 5. — RR. Août. —
Pelouses du vallon de Madidès, surlajasse de ce nom (2i70m);
pic de la mine de Puymaurens (2040™).
Plante de 2-4 centim. à tige uniflore.
P. Bubani, FI. pyr. I, p. 535 dit au sujet du G. campestris L. qu'il
dénomme G. pascuorum Bub. : « Legi in Pyr. auriger. sub la Maura
die 8 Aug. 1843 ». Nous l'avons récolté en cette même localité. Bu-
bani fait aussi observer que cette plante se rencontre toujours dans
les prés, les pâturages et non dans les champs comme l'indique son
nom.
Section V. — Thylacites (Renealm. Spec. hist.pl. (161 1), p. 68);
Griseb. Gen.etsp. Gentian. (1839) p. 295 et in DC. Prodr.t
IX, (1845), p. 1 1 5.
787. — G. acaulis L. et auct. [sensu lato); G. grandiflora
Lamk. Encycl.méth., Bot. ,11, p. 637; Pers. £>«.,!, p. 285, n° 28.
3o PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Espèce polymorphe par sa taille, la largeur et la forme de ses
feuilles, la grandeurdes fleurs, etc. présentant plusieurs variétés étu-
diées par Grenier et Godron dans le tome II de leur Flore de France
(i852) et élevées au rang d'espèces par quelques auteurs.
Nous possédons les variétés suivantes :
Var. a. latifolia Gr. et Godr. /. cit. p. 492; G. acaulis Vill.
Hist.pl. dauph., II, p. 5 25; G. excisa Koch, Syn.} éd. 2, p. 562
[excl. var (3.); G. Kochiana Perrier et Songeon Indic. qq. pi.
nouv. de Savoie, etc., p. 3o du tirage à part (1). — Exsicc: Soc.
dauph. n08 2552 et bis, sub : G. Kochiana Perr. et Song.
CC. Pelouses, rochers et pâturages des terrains siliceux ou
calcaires dans les z. subalp. et alp. — R. dans la z. niv. — Juin-
Août, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (44 localités) ont été récoltés de 1 ioora (entrée
de la gorge de la Frau, sous Cornus) à 2470m (pelouses et ro-
chers du versant méridional de la porteille de la Soulanette de
Couart) et principalement dans les montagnes d'Ax, d'Ascou,
del'Hospitalet, deMérens, de Montaillou, d'Orlu, de Prades et
de Savignac.
Caractérisé par ses feuilles grandes, étalées, oblongues, minces et
d'un vert clair; sa fleur assef petite, d'un bleu violacé, à dents du ca-
lice oblongues, séparées par des angles tronqués.
Var. p. média Gr, et Godr. /. cit. ; G. angustifolia Vill. /. cit.
p. 526; Rchb. fil. le. fl. germ., XVII, tab. 12, f 4 (pro parte).
— Exsicc. : Soc. dauph. n° 2182, sub : G. angustifolia Vill.
C. Pelouses sèches et rocailles des terrains schisteux ou cal-
caires, plus rarement granitiques, dans les mêmes zones et sou-
(1) Le titre complet de ce travail est le suivant ! Indication de quelques plantes nouvelles,
rares en critiques observées en Savoie, suivie d'une Revue de la section Thylacites du genre
Gentiana. Il a paru en 1 855 dans les Annales de la Société d'Histoire naturelle de Savoie pour
1854 et a été tiré à part en brochure in-8, de 46 pages, à Chambéry ; la première partie (pages
1 à 26 du tir. à part) consiste en un Catalogue de 220, espèces de plantes remarquables de la
Savoie ; la seconde partie (pp. 26 à 46) concerne les Gentiana. La Revue bibliographique
du tome IV (1857) du Bull. Soc. bot. de Fr., p. 723 a donné un résumé de ce travail.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3l
vent dans les mêmes localités que la variété précédente. —
Mai-Août.
Se distingue de la précédente variété par ses tiges souterraines plus
nombreuses et plus allongées ; ses feuilles étroites, oblongues, atténuées
à la base et comme spatulées, d'un vert plus clair et très luisantes à
l'état frais; sa fleur plus grande, d'un beau bleu, à limbe terminé par
une pointe plus longue (1-2 millim.), à divisions du calice^/w5 larges,
ovales, brusquement acuminées à leur base.
Subspec. — G-. alpina Vill. /. cit., p. 526; G. acaulisL. var.
y. parvifolia Gr. et Godr. /. cit. ; G. excisa Presl, var minor.
Koch, /. cit. ; Rchb. fil. /. cit., tab. 12, f. 1,2. — Exsicc. : Soc.
dauph., n°" 504 et bis, sub : G. alpina Will.
CC. Pelouses sèches, rocaillesdes terrainsgranitiques ou schis-
teux, très rarement calcaires, dans les z. alp. et niv. — Juin-Oc-
tobre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 5o localités ! ) ont été récoltés de
i854m (pelouses du lac de Naguilles) à 283om (sommet du signal
du Siscarou) et principalement dans les montagnes d'Ascou, de
l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orlu, et de
Savignac, mais aussi surtout dans les massifs de Puymaurenset
de Font-Negre et sur les crêtes frontières de l'Andorre.
Se reconnaît aisément : à la souche plus traçante et plus grêle; à
ses feuilles plus petites, d'un vert jaunâtre et glauque, incurvées, ce qui
donne à ses rosettes l'aspect de celles d'un Sempervivum; à ses
fleurs d'un bleu foncé , plus petites et portées sur une tige très courte
(3-5 centim.), parfois nulle.
Cette plante perd par la dessication une partie de ses caractères
qui servent à la distinguer dans l'état frais. On doit la considérer plu-
tôt comme une sous-espèce ou race alpine du G. acaulis que comme
une simple variété du type, dont elle diffère par sa petite taille, la
forme de ses feuilles, et surtout par sa végétation stolonifère très pro-
noncée. — Le G. Clusii Perr. et Song. à sinus du calice aigusl ne
paraît pas exister dans les Pyrénées. On ne l'a observé jusqu'à ce
jour, qu'en Savoie, le Jura, et dans l'Aveyron.
Section VI. — Chondrophylla Bunge, in Nouv. Mêm. Acad.
Moscou, I, p. 33 1 .
788. — G. pyrenaica L., Mant.pl., I (1767) p. 55, n° 29 ;
?2 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Gouan, Illustr. et Obs. bot., p. 7, tab. 2, p. 2; Rchb. fil. /. c/f.,
tab. 9, f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 1759.
CG. Pâturages tourbeux et éboulis des terrains schisteux ou
schisto-calcaires, plus rarement granitiques dans les z. subalp.
alp. et niv. — Juin-Octobre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 40 localités) ont été récoltés de 1720"
(pelouses de Manseille vers Mateport) à 28 1 5m (éboulis schisteux
près du sommet du pic Pédroux Sud) et principalement dans les
montagnes situées au S.-O. d'Ax et dans les montagnes d'Ascou,
de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orlu,
de Perles, de Savignac et sur les crêtes frontières de l'Andorre.
Nous avons récolté abondamment en Andorre et dans les Pyrénées-
Orientales cette gracieuse plante (4-10 cent.) formant des touffes d'un
vert foncé, luisant, à feuilles très étroites, allongées, lancéolées, mu-
cronées, entourant les tiges, aux fleurs d'un bleu azuré dont les ap-
pendices de la corolle sont triangulaires, dentés et atteignent environ
le milieu des lobes.
P. Bubani, FI. pyr. I, p. 533 dit à son sujet : « Legi in Pyr. sept,
auriger. sub le port de Paillères, die 27 juin 1839... »; elle abonde
en effet dans la région de Paillères (port, plateau, pinouse, etc.) et
nous l'y avons souvent récoltée. C'est une plante spéciale aux Pyré-
nées-Orientales et àl'Ariège, que l'on retrouve seulement dans l'Eu-
rope orientale (Hongrie et Caucase) d'après Grisebach (Gen. et spec,
Gent. p. 268).
Section VII. — Cyclostigma Griseb. Gen. et Spec. Gent.
(1839), p. 259.
789. — G. verna L.; Rchb. fil. /. cit. , tab. 7, f. 4. — Exsicc. :
Soc. dauph., n° 4205 .
GC. Pâturages et rochers herbeux des terrains siliceux ou
calcaires dans les z. subalp., alp. et niv. — Mai-Août, suivant
l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de 1 140111
(prairies de l'Espy, sur Goulours) à 283om (sommet du signal du
Siscarou) et principalement dans les montagnes d'Ascou, de
l'Hospitalet, de Mérens, de Montaillou, d'Orlu, de Prades et de
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 33
Savignac, dans les cirques de Piiymaurens et de Font-
Nègre, etc.
Var. p. alata Griseb. /. cit., p. 263; G. angulosa M.-Bieb.
FI. taur.-cauc, I, p. 197; Rchb. fil. /. cit., tab. 7, f. 5.
CC. Mêmes terrains et souvent mêmes localités que le type,
mais beaucoup plus répandue que lui dans la z. niv. surtout
— Mai- Août.
Grisebach, /. cit. décrit ainsi cette variété : « alata, calycis ventri-
cosi nervis in alas productis, caule altiori; sœpe transitus vidi ». En
dehors du caractère de son calice ventru et ailé, nous avons constaté
que la tige est ordinairement de même taille que le type ; elle varie
de 4 à 12 centim. de hauteur suivant l'âge et s'allonge surtout à la
maturité : de nombreux intermédiaires se rencontrent et servent de
transition entre le type et la variété alata.
Nous avons vainement recherché dans la zone nivale de notre cir-
conscription florale la var. brachyphylla Griseb. /. cit. [G. brachy-
phylla Vill.), plante très petite à tige presque nulle, à feuilles courtes
plus épaisses, d'un vert plus clair, ovales-triangulaires, scabres sur
les bords et à calice plus long, plus effilé, plus grêle, non ventru,
etc. On la rencontre souvent dans les Alpes granitiques sur les hauts
sommets.
790. — G. nivalis L. ; Rchb. fil. /. cit., tab. 8, f. 2, 3 ; G,
minimaN'ùl. Hist. pi. Dauph., III, p. 522. — Exsicc. : Soc.
dauph., n° 21 83.
AC. Pelouses humides, éboulis granitiques ou schisteux dans
lesz. alp. et niv. — RR. dans la z. subalp. — Juillet-Août.
Nos exemplaires (21 localités) ont été récoltés de i56om
(L'Hospitalet, pelouses de la rive droite de TAriège, sur le pont
Cerda) à 2828™ Et.-maj. (sommet du pic Pedroux Sud) et prin-
cipalement dans les montagnes d'Ax (serre du Lherbès, sous le
pic d'Etang-Rébenty et contreforts de ce pic vers leSaquet;
pic de la Birado, etc . ), d'Ascou (en montant de Paillères au pic
de Mounégou ; bords du ruisseau de la Regalecio, sous le port
de Paillères, etc.), de l'Hospitalet et de la Solana dAndorre (pe-
louses du 3e lacet de la route nationale sur l'Hospitalet; pic
de la mine de Puymaurens; débris granitiques du Ier pic oriental
de Font-Nègre et du 3e pic ; éboulis du signal de Lasqueille ;
pelouses du mont Maya ; sommet du pic S. d'Ortata ; vallon
3
34 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE^LA HAUTE ARIEGE
de St-Joseph, pelouses du Clôt del Diable; bacduSisca, sous les
crêtes du Siscarou ; pelouses sous le pic Pédroux S., versant des
Bésines, etc.) et d'Orlu (versant oriental du Roc-Blanc; sur la
coumette de Baxouillade, etc.)
Sueertia L (i)
791. — S. perennis L. ; Gentiana paniculata Lamk. Fl.fr.
II, n° 333;Rchb. fil. Ic.Jl. germ., XVII, tab. 3, f. 1,2.—
Exsicc. : Soc. dauph., n03 5oy et bis.
AR. — Marécages, marais tourbeux des z. subalp. et alp. —
Juillet-Août.
Jasse de l'Orryot, sous le lac de Naguilles (i75om) ; mouillères
du versant occidental du col de Puymaurens (1820111) et pelouses
humides sous ce même col, aux bords de la route nationale
(i890m) ; marécages de la cria de la Baouzeille du Tarbézou
(ig3om) ; vallée latérale d'Orgeix, pelouses sous l'orry cTAïgue-
longue ( 1 95om) ; pelouses tourbeuses du bac de la Casa (2320m) .
Tribu 2. — MEKYA^THÉEii Griseb. Gen. etspec.
Gent. p. 336.
Menyaothes (Tournef.) L.
792. —M. trifoliata L. ; Rchb. fil. le. fl. germ , tab 2,
f. 1-2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 1760.
AR. Prairies marécageuses, tourbières, bords des étangs et
des ruisseaux tourbeux dans les terrains granitiques ou schisteux
des z. subalp. et alp. — R. dans la z. inf. — Juin-Août. .
Ruisseau de la fontaine de Franqui (io5om), entre Ascou et
Sorgeat ; montagnes d'Ascou : bords de l'étang de Rébenty
(i745m) ; Puymaurens : marécages du col (1910111), marécages
sous la cabane des douaniers (1920111) et marécages du vallon
d'En-Garcias (1960™).
(1) Nous rappellerons que ce genre a été dédié par Linné à Emmanuel Siveertius, un des
horticulteurs les plus estimés des Pays-Bas, qui fut le jardinier de l'empereur Rodolphe II; il
décrivit et dessina dans son FloriUgium (Francf.. 1612- 14, in fol. ) plusieurs Liliacées et Iri-
dées nouvelles (Iris Sweerlii, Gladiolus iridifolius, etc.).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 35
P. Bubani.'F/. pyr., I, p. 544 l'indique: « in Pyr. auriger. sub la
Maura ». Nous ne l'avons pas observé dans cette localité voisine du
pic de Tarbézou, mais elle peut y exister et avoir échappé à nos
recherches,. Ce même botaniste écrit Menyanthos au lieu de
Menyanthes; la première graphie serait plus correcte si cette der-
nière n'avait été consacrée par un usage plus que centenaire.
Le Menyanthe Trèfle-d'eau (Trèflo-d'Aygo de nos paysans) jouit
de propriétés amères, toniques, fondantes et fébrifuges ; son infusé
active la digestion. Elle renferme une substance cristalline très amère
la Ményanthine isolée par Nativelle. Sa racine est comestible mais
amère et sert quelquefois ainsi que les feuilles à remplacer le hou-
blon dans la fabrication delà bière. C'est un succédané de la Gen-
tiane et de la Petite-Centaurée. Les bestiaux la refusent seule à cause
de son amertume, mais ils l'acceptent mélangée aux herbages. C'est
un condiment tonique qui est en même temps antiseptique.
Espèces à rechercher ou à exclure.
Gentiana punctata Lap non L. « à la Soulane... » (Lap. Hist.
abr.pl. Pyr., p. 1 33 ; Bentham, Cat. pi. indig. Pyr., p. 81). C'est
la var. p. Villarsii Griseb. (G. punctata Vill. non L) du G.
Burseri Lap. dont elle se distingue surtout par sa corolle ponc-
tuée et ses lobes très obtus. Nous l'avons observée dans la région
de Puymaurens, voisine de la Soulane ou Solana d'Andorre.
G. utrieulosa L. «... Paillères, Orlu. . » (Lap. /. cit., p. 1 35).
Espèce non pyrénéenne, spéciale à TE. de la France (Alsace,
Jura, Savoie etc.). confondue sûrement par Lapeyrouse avec la
variété à calice ventru et ailé (var. alata Griseb . ) du G. verna L.
Famille LU. — CONVOLVULACEES
Tribu i. — COXVOLVULÉES Link
Convolvulus L.
793. — G. sepium L. ; Calystegia sepium R. Br. Prodr. fl.
Nov.-Holl. (1810) p. 483 ; Rchb. fil. le. Fl. germ., XVIII, tab.
139. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 4974.
C. Haies ombragées, buissons, bord des eaux et des routes
dans les terrains meubles de la z. inf. — R. dans la z. subalp. —
36 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Ne s'élève pas au dessus de io3om (bords de la route de l'Aude
entre Ascou et l'ancienne forge). — Juin-Août.
794. — C. arvensis L. ; Rchb. /. cit., tab. 1 36 f. 2, — Ex-
sicc. : Soc. dauph., n° 4625.
CC. champs, bords des chemins des terrains siliceux ou argi-
leux dans la z. inf. — Juin-Septembre.
Espèce ubiquiste, polymorphe quanta la forme de ses feuilles, à la
grandeur et à la couleur de ses fleurs qui varient du rose foncé au
rose clair et au blanc pur.
Les racines du Petit Liseron, vulgo Clochette des champs, (en patois
Courrejolo (1) dérivé de Courrejo, petite courroie) sont purgatives,
comme celles du Liseron des haies ou Grand Liseron (C. sepium)
mais peu usitées.
On cultive dans quelques jardins et parterres dAx, divers Convol-
vulus, parmi lesquels nous citerons: Convolvulus tricolor. L. vulgo
Belle de Jour, C. purpureus L. (Ipom&a purpurea Roth) vulgo
Volubilis, ce dernier pour couvrir les palissades et les tonnelles, etc.
Tribu 2. — CUSCUXÉES Presl
Cuscuta (Tournef. ) L.
795. — G. major DCFl.fr., 3e édit., III, p. 6445 c. euro-
pœa. L. Sp.pl., éd. 2, p. 180 (excl. var. p.); Coss. et Germ.
Illustr.fl. env. Paris, pi. 14 f. C; Rchb. fil. /. cit., lab. 141, f. 4.
— Exsicc: Soc. dauph., n° 5456.
C. Parasite sur le Cirsium arvense Scop., le Sarothammus
scoparius Koch, le Calamintha officinalis Mœnch, YUrtica urens
L., le Vicia sepium L., aux bords des chemins, dans les lieux
pierreux, etc. des z. inf. et subalp. — Août-Octobre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 6y5m (Savignac, haies de
la rive gauche de TAriège) à 1670™ (vallon de Gnôles, fontaine
des Amarels) et surtout aux alentours d'Ax, de Savignac et de
Vaychis.
(1) Le même nom s'applique au GUchoma hederacea et au Polygonum Convolvulus.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3j
796. — G. minor DC. /. cit. ; C. Epithymum (L.) Murr. Syst.
veget.,éd. i3, p. 167; Coss. et Germ. /. cit., f. A. ; Rchb. fil.,
/. cit., tab. 142, f. 3. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 1309.
C. Parasite sur|les genêts (Sarothamnus scoparius K., Genista
sagittalis L., G. pilosa L.), les Viola cornuta L. etsegetalis Jord.,
le Thymus Serpyllum L., le Calluna vulgaris Salisb. etc. dans
les lieux secs ou arides, exposés au soleil, de tous les terrains
des z. inf. etsubalp. — Juin-Septembre.
Nos exemplaires ontété récolte'sde 83om (environs d'Ax, pelou-
ses sèches au dessus de la métairie d'Entre-Serres), à i520m
(vallée de Mourgouillou, les Escaliès) et surtout dans les mon-
tagnes d'Ax, de Mérens, d'Orgeix et de Prades.
Var. p. Trifolii Ghoisy, in DG. Prodr., IX (1845), p. 453 ; C.
Trifolii Babington et Gibs. Phyt., I, p. 467 ; Rchb. fil. /. cit.,
tab. 142 f. 4. — Exsicc: Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc,
n° 1 5 1 ; Soc. dauph., n° 2187.
RR. Parasite sur la Luzerne, le Trèfle cultivé, dans les prai-
ries et les pelouses des z. inf. et subalp. — Août-Septembre.
Environs d'Ax, prairies sur le bocage de Saint-Udaut (75om);
pelouses sèches sur les mouillères de Savignac (86om), au-dessus
du ravin d'Eychenac ; prairies sur le village d'Ascou, vers Sor-
geat (io65).
Diffère du type par son calice ordinairement un peu plus long et
dont les lobes sont appliqués sur le tube de la corolle, non écartés
au sommet; ses ^lomérules plus gros; ses stigmates moins longs et
un peu divergents et par ses tiges d'un jaune pâle détendant en cercle
(et non sans ordre). Voir Lamotte {Prodr. fl, pi. centr., p. 53 1 du
tirage à part) au sujet du mode de végétation différent du C. minor
et de sa var. Trifolii.
Les diverses Cuscutes sus-nommées constituent un véritable fléau
pour l'agriculture; on doit les brûler sur place dès qu'elles apparais-
sent; quand les prairies sont envahies par ces parasites on les traite
au moyen d'une solution de sulfate de fer ou d'acide sulfurique dilué.
Les Cuscutes sont considérées comme apéritives et antiscorbuti-
ques. Elles fournissent une matière colorante rouge.
Obs. Dans quelques parterres des environs d'Ax, on cultive assez
souvent quelques plantes de la famille des Polemoniacées qui vient
se placer à côté des Convolvulacées. Nous citerons le Polemonium
38 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
cœruleum L. vulgo Valériane grecque, le Phlox paniculata Ait., le
Cobœa scandens Gav., ce dernier à tige volubile, etc.
Famille LUI. - BORRAGINACÈES.
Tribu i. — *IVCHUSÉES DC. Prodr., X (1846), p. 27.
Lycopsis L.
797. — L. arvensis L. ; Anchnsa arvensis M.-Bieb. FI.
taur.-cauc, I, p. 1 23 ; Rchb. fil. le. fl. germ. , XVIII, tab. 109.
f. 1 . — Exsicc. : Soc. dauph., n°s 4978 et bis.
C. Fossés, talus, bords des chemins, champs, etc, de tous les
terrains dans les z. inf. et subalp. — Juin-Octobre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 675™ (chemin des champs,
près du village de Perles) à i38om (champ de la Bouyche, sur
Montaillou) et surtout aux environs d'Ax-les-Thermes, de
Mérens, de Prades, de Savignac et de Vaychis.
C'est une plante rafraichissante et émolliente, peu usitée.
Symphytum (Tournef.) L.
798. — S. tuberosum L. ; Rchb. fil. loc. cit., tab. io3. —
Exsicc. : Soc. dauph. nos 2557 et bis.
AR. Bois et lieux ombragés, prés couverts de terrains argi-
leux ou argilo-calcaires dans la z. subalp. — Juin-juillet.
Entrée de la gorge de la Frau, en aval de Cornus (1 ioom) ;
prairies sousle hameau de l'Ourza (1 3oom); bords de la route de
Prades entre les cols d'En-Ferrié et de Marmare(i38om); pelou-
ses du col d'En- Ferrie (1405111) et en montant vers la fontaine du
Drazet (i43om); bois de Fontfrède de Prades, bords du chemin
forestier (i425m)et près de la fontaine de Fontfrède (1460*").
Cette espèce recherche les terrains à sol meuble et détritique, mais
principalement de nature calcaire. Sa souche tuberculeuse, tronquée
et garnie de fibres est mucilagineuse, émolliente et légèrement as-
tringente; on l'emploie en décoction contre la diarrhée et, à l'état
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
râpé, contre les brûlures, pour la cicatrisation des plaies, la gué-
rison des gerçures du sein, etc. Les paysans la connaissent sous le
nom d'Herbo dé flous [Herbe fleurie).
Obs. — A la même tribu des Anchuse'es appartiennent aussi: i° Bor-
rago officinalis L. vulgo Bourrache, en patois Bouriatcho, plante
médicinale, originaire d'après Alph. de Candolle [Géographie botani-
que raisonnêe, p. 679) de la Grèce, de l'Asie-Mineure et de l'Italie,
naturalisée dans les jardins et les décombres à Ax et dans quelques
villages de ce même canton; elle se ressème très bien et se propage
rapidement ; les feuilles et le rieurs s'emploient en infusion à
10 pour 1000, comme adoucissantes, béchiques, diurétiques et sudo-
rifiques et contre les refroidissements, surtout au début des fièvres
éruptives ; quelquefois on utilise ses feuilles à l'état cuit comme ali-
mentaires; 20 VAnchusa sempervirens L. {Caryolopha sempervirens
Fisch. et Trautv.) probablement originaire de l'Orient, naturalisée
dans les jardins et les décombres d'Ax-les-Thermes (prairie de No-
tre-Dame, décombres à l'entrée de la ville; divers jardins d'agrément
et potagers).
Tribu 2. — LITHOSPËR1IÉES (1) DC. l.cit., p. 57.
Litho^permum (Tournef.) L.
799. — L. officinale; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII,
tab. 1 12, f. 1 .
C. Bords des chemins, des fossés, lisière des bois dans les
terrains calcaires, plus rarement siliceux des z. inf. et subalp.
— Mai-Septembre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont été récoltés de 6jom (îles de la plaine de
Savignac) à i375m (bois de Fontfrède de Prades) et principale-
ment dans les montagnes d'Ax, de Montaillou, de Prades et de
Savignac.
Le Grémil officinal, en patois herbo de las perlos (allusion à ses
graines blanches et luisantes) est diurétique et apéritif mais peu usité
800. — L. arvense. L. ; Rhytispermum arvense Link, Handb.,
I, p. 579; Rchb. fil. /. cit., tab. 1 1 3 f. 5. — Exsicc. : Soc.
dauph., n° i3 1 3.
(1) Cosson et Germain dans leur Flore des environs de Paris, 2' édit. (1861) p. 323 ne
reconnaissent pas cette tribu et comprennent le genre Lilhospermum dans la tribu des Anchu-
sees.
40 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE 4RIEGE
C. Vieux murs, bords des chemins, champs dans les terrains
sablonneux ou calcaires des z. inf. et subalp. — Avril-Août,
suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont été récoltés de 6gom (Savignac, talus et
champs près du pont d'Eychenac, aux abords de la route natio-
nale) à 1370111 (ruines du château fort de Montaillou) et principa-
lement aux alentours d'Ax, de Montaillou et de Prades.
Les fleurs sont petites, ordinairement blanches ou rosées; nous
n'avons pas observé la variété à fleurs bleues (var. cœruleum Coss. et
Germ.i7/. env. Paris, 2e édit. p. 329) qui d'après ces auteurs serait la
même plante que le L. médium Chevallier, FI. gén. envir . Paris, II
(1827), p. 489. La racine du Grémil des champs fournit une matière co-
lorante rouge-orangé dont on se sert parfois pour colorer le beurre.
Echium (Tournef.) L.
801. — E. vulgare L.; Rchb. fil. /. ci*., tab. 97, f. 2. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 5654-
CC. Bords des chemins, lieux pierreux ou incultes, vieux
murs, sables, etc. de tous les terrains dans les z. inf. et subalp.
— R. dans la z. alp. — Mai-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 710111 (ancien mur d'en-
ceinte de la ville, à Ax-les-Thermes) à i94om (éboulis schisteux
du ruisseau del Maya, près de sa jonction avec l'Ariège) et
surtout aux alentours d'Ax, de Mérens, de Montaillou, d'Or-
geix et de Prades.
On rencontre rarement aux alentours d'Ax et sur les vieux murs quel
ques pieds, à ûeurs plus petites et à étamines incluses qui se rapportent
à la var. Wier^bickii Haberl. ap. Rchb. FI. germ. excurs., p. 336 et
Rchb. fil. /. cit , tab. 97, f. 3. Nous n'avons pas observé dans
notre circonscription florale \'E. pyrenaicum Pourret (1), décrit si
brièvement par son auteur « caule simplici, nano » (Chlor. narb.,
p. 454) et qui doit être considéré suivant Timbal-Lagrave {Reliq. Pour-
retian., p. 127 du tirage à part, renvoi 1,) comme une forme de l'E.
megalanthos Lap. Suppl. Hist. abr. Pyr.,p. 29. Cette dernière
(1) L'E. pyrenaicum De»f. FI. atl.. I, p. 164 est synonyme de l'E. italicum L-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 41
plante que le Dr Jeanbernat et Timbal-Lagrave ont rencontré dans
diverses localite's du Llaurenti et du Capsir est synonyme de YE.
longistamineam Pourret, CM. hisp., n°6u; elle a également échappé
à nos recherches. Voir pour ses caractères distinctifs la note de Tim-
bal-Lagrave dansi> Capsir, p. 98 du tirage à part. — P. Bubani, FI.
pyr., I, p. 479 prétend que YE. pyrenaicum Pourrit et YE. mega-
lanthos Lapeyrouse sont de simples lusus de YE . vulgare L. r
Les fleurs de la Vipérine commune, vulgo Herbe aux vipères ont
les mêmes propriétés béchiques que la Bourrache.
Pulmonaria (Tournef.) L.
Les espèces du genre Pulmonaria sont très rapprochées les unes
des autres ; quelques auteurs ont trouvé plus commode de les réu-
nir toutes sous le nom de P. vulgaris. Elles étaient cependant bien
connues des anciens botanistes, précurseurs de Linné et en particu-
lier de Clusius qui en a donné des figures exactes dans son ouvrage
Rariorum plantarum historia, 11 (1601), p. 169, f. 1,2 et p. 170,
f. 1, et aussi de Morison qui a reproduit ces figures dans son Plan-
tarum historia universalis Oxoniensis, 3, sect. 11, p. 444, tab. 29,
f. 6, 8 et 9. — Linné dans son Species plantarum ne reconnaît que
2 espèces principales: P- angustifolia et P. officinalis. Les botanis-
tes de la seconde moitié du XIX8 siècle, entre autres Spach, F.
Schultz, Cosson et Germain (FI. env. Paris, 2e éd., p. 33o) ont rap-
porté au même type spécifique les P. angustifolia, a^urea, saccharata
qui passent de l'un à l'autre par des transitions insensibles, si l'on
considère les caractères tirés de la longueur et de la forme des
feuilles, la couleur et la grandeur de la corolle, etc. — D'après la
judicieuse observation de Boreau, FI. du centre Fr., éd. 3, p. 459
« les tiges florifères sont munies à la base de rameaux courts, non
fleurissants dont les feuilles acquièrent dans le cours de l'été de
grandes dimensions et arrivent à l'état adulte pendant l'automne,
époque où il est convenable de les recueillir si l'on veut parvenir à
une détermination certaine de l'espèce; ces feuilles ordinairement
détruites par l'action de l'hiver n'accompagnent la tige florifère que
dans certaines circonstances exceptionnelles. Les fleurs rouges
d'abord passent ensuite au violet ou au bleu * . Ces remarques sont
fort justes.
Vu l'incertitude des auteurs sur les caractères différentiels des
espèces de Pulmonaria nous ne citerons pas les figures des Icônes de
Reichenbach qui pourraient leur correspondre. Nous possédons les
espèces suivantes et nous donnons leur synonymie telle que l'a établie
Lamotte dans son Prodrome de la jl. du plat, centr. de la France,
pages 536 et 537 du tirage à part.
42 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
802. — P. vulgaris Mérat, Nonv.fl. env. Paris, éd. 1 (181 2),
p. 70 {ex DC. Prodr., X (1846), p. 93) et éd. 3, II (i832), p. 169;
P. angnstifolia L. Sp.p /.,éd 2, p. ïg^lpr.p.) et plur. aucx. non L.
Fl. suec. ; P. tuberosa Schrank, in. Nov. Act. Phys. (med. Acad.
Cœsar.-Leopold.-Carol. Natur. Curiosor., IX(i8i8),p. 97! (1.)
non Gr. et Godr. Fl. de Fr., II, p. 527.
AC. Lieux frais et prairies des terrains siliceux de la z. inf. —
R. dans la z. subalp. — Avril-Juin. Le Castelet, prairie du châ-
teau, aux bords de l'Ariège (63 5m) ; Savignac, chemin pierreux
sur la galerie-tunnel d'Eychenac, près du ruisseau (700111) ; prai-
ries du parc de la forge d'Orlu, sous le chemin du Bisp (95om);
cloutade de Gnôles, sous le lac de Naguilles (1410111) etc.
D'après Lamotte (/. cit., p. 537) cette Pulmonaire se distingue
aisément de ses congénères : « par ses fleurs d'abord rouges puis
d'un beau bleu; ses tiges souvent tombantes, à feuilles ovales-oblon-
gues, amplexicaules ; ses longues feuilles radicales lancéolées-ellipti-
ques, étalées, ordinairement immaculées ; ses calices mollement et
abondamment velus ». L'épithète de tuberosa moins ancienne que
celle de vulgarisdoït être abandonnéeparce que cette plante n'est pas
plus tubéreuse que ses congénères.
803. — P. azurea (Clus.) Besser, Prim. fl. Galic, I
(1809), p. i5o; P. angustifolia L. Fl. suec, éd. 2, p. 58. — Ex-
sicc. : F. Schultz, Herb. norm., n° 323 ; Soc. dauph., n° 1763.
R. Lieux herbeux et pâturages delà z. subalp. — Avril-Juin.
Bois des Gouttines, talus herbeux delà route entre la fontaine
des Embriags et le col d'En-Ferrié (1410111); pâturages de la
jasse de l'Orryot, sous le lac de Naguilles (1750111).
Nous n'avons jamais rencontré cette plante dans la zone inférieure;
ses fleurs sont d'un bleu d'azur et ses feuilles radicales, toujours
immaculées, sont linéaires-lancéolées, étroites, très aiguës; ses feuilles
cauliuaires elliptiques et embrassantes. On doit abandonner la déno-
mination de P. angustifolia donné successivement ù toutes les Pul-
(1) Reichenbach fils dans ses Icônes fl . germ et helv., vol. XVIII, p. b~J et aussi Cosson et
Germain, Fl. des env. de Paris, 2" édit., p. 33o indiquent, par suite d'erreur typographique,
a page 3y au lieu de 97.
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
monaires à feuilles radicales allonge'es, insensiblemnt atte'nuées en
pétiole.
804. — P. afflnis Jord. Cat. Jard. bot. Dijon (1848), p. i3
{sine descript.) et in F. Sch\û\zArch.,fl. Fr.et Allem. (en colla-
borât, de C. Billot) pp. 32i et 322; P. saccharata Gr. et Godr.
FI. de Fr. II, p. 527; Cusin et Ansberg. Herb. fl. franc.,
XVI, Borrag. tab. 44, non Miller sec. Jordan; P. officinalis
mult. auct. non L. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 218g.
RR. Prairies des terrains argileux ou des sols meubles de. la
z. inf. — Avril-Mai.
Prairies du parc d'Orgeix (8o5m); prairies bordant le ruisseau
de Negeart, en face du vacant communal de Las Escoumeillés
d'Orlu(820m).
Se distingue par ses feuilles radicales ovales, brusquement rétrécies
au pétiole, d'un vert foncé, à taches blanches, grandes, etc. D'après
Jordan (/. cit. p. 3ai), cette plante est bien exactement celle que
plusieurs auteurs français ont décrit sous le nom de P. saccharata
Mill., mais ce n'est nullement, à son avis, la plante de Miller.
Obs. — Les feuilles de toutes les Pulmonaires peuvent être man-
gées, à l'état cuit, en guise d'épinards ; ses fleurs sont béchiques,
comme celles de la Bourrache.
Myosotis L. (1)
Le botaniste éprouve des difficultés pour la détermination des
Myosotis sur le sec; il importe donc dans leur récolte de noter les
caractères tirés principalement du calice et de la corolle, des poils
apprimés ou étalés sur la tige et sur le calice fructifère que la dessica-
tion et surtout la pression déforment en partie.
§ 1 . Espèces vivaces
805. — M. palustris Withering, Arrang. of. brit. pi., II,
p. 225 ; M. scorpioideaWûld. Sp.pl., I, p. 746; var. vulgaris
(i) Reichenbach fils dans ses Icônes fl. germ. et htlvet., vol. XXIII, pages 70 à 73 a
groupé toutes les espèces du genre Myosotis dans sa tribu des Myosotide€S non admise par la
plupart des auteurs.
44 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Coss. et Germ. Fl. env. Paris, éd. i (1845), p. 266 et Ilhistr.
fl. Par., pi. i5 fig. 1, 2 ; Rchb. fil. Ic.fl. germ., XVIII (i857),
tab. 1 19, f. 1 .
C. Prairies et pelouses humides, bords des ruisseaux, maré-
cages, etc. des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. —
Juin-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 65om (Le Castelet, prairies
après le tunnel du chemin de fer) à i56om (pelouses du 3e lacet
de la route nationale sur l'Hospitalet) et principalement aux
alentours d'Ax et dans les montagnes d'Ascou, de Mérens,
de Savignac, etc.
Sa souche est oblique, brièvement rampante et parfois stolonifère.
Var. (3. strigulosa Mert. et Koch, Deutschl. FL, II, p. 42;
M. strigulosa Rchb. Fl. excurs. p. 342; Rchb. fil. /. cit., f. 2.
AR. Lieux très humides ou inondés dans les terrains sablon-
neux de la z. subalp. — Juillet.
Vallée du Nagear : jasse des Esquers d'en-haut ( 1 26om) et jasse
de la Pujole (i66om); vallée de l'Ariège : bords de la route na-
tionale entre le ier et le 2e lacet sur l'Hospitalet (1 5 10); vallon du
Pradel, marécages de Boutas (i520m).
Se distingue du type par sa racine verticale tronquée et sa tige plus
grêle, glabre à poils appliqués
Var. y repens Mert. et Koch. /. cit. ; M. repens Rchb. /. cit.,
non Don.
R. Juillet-Septembre. — Marécages du vacant communal du
Castelet (65om) ; vallée du Nagear, marécages de Prat-Redoun.
(i68om).
Tige longuement rampante à la base, couverte de poils étalés.
Plante noircissant par la dessication.
806. — M. lingulata Lehmann, PI. efamil. Asperifol.
nucif. (181 8), p. 110; M. cœspitosa C.-F. Schultz. Prodr. fl.
stargard., suppl. (18 19), p. 11 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 120, f. 1 ;
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE A$
M. palustris var. cœspitosa Coss. et Germ. /. cit., p. 266 et
Illustr., pi. 1 5 , f . 3,4 — Exsicc. : Soc. dauph,, n°2i9o.
AR. Pelouses et lieux marécageux de la z. subalp. — Mai-
Juillet.
Pelouses du col d'En-Ferrié (1405111); prairies spongieuses de
la vallée latérale d'Orgeix ( i45om) ; jasse de l'Orryot, sous le lac
de Naguilles (i75om).
Se distingue par sa petite taille, ses tiges glabrescentes, cylindriques ;
ses feuilles lingui/ormes, minces; son calice hérissé, à poils appli-
qués, à base large, ouvert ; ses grappes de fleurs souvent feuille es à
la base, son style beaucoup plus court que le calice, ses pédi-
celles réfléchies après la floraison, ses fleurs d'un bleu pâle, etc.
Var. p. glabrescens Marc.-d'Aym. et Timb.-Lagr. in Note sur
3 plantes intéressantes de la florule d'Ax (Ariège), par Ed.
Timbal-Lagrave (Rev. de Bot. Toulouse, vol. VI ( 1 887-1 888)
p. 214).
R. Ruisseaux et marécages des terrains argileux ou calcaires
de la z. subalp. — Juin-Juillet.
Lieux humides sous la fontaine de Maley (1 ioom); marécages
et fossés humides de la route de Prades en montant du pont del
Pratetgé au col de Chioula (i290m, 1 3 10 et i32om).
Diffère du tvpe par sa tige plus élevée, droite, grisâtre, un peu
hérissée, simple ou bifurquée au sommet; ses feuilles ovales elliptù
ques obtuses, sessiles, alternes; ses pédicelles toujours étalés horizon-
talement, glabres ; son calice à tube glabre, à dents glabres ou avec
quelques cils; sa corolle assez grande, blanche, devenant apurée par
la dessication.
807. — M. silvatica Hoffm. Deutsch. FI., éd. 1 (1791)
p. 61 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 121, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 2972.
C. Prairies, lieux boisés, frais ou ombragés des terrains sili-
ceux ou argilo-calcaires dans les z. inf. et subalp. — Mai-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 63om(Le Castelet, prairie
du parc du château, près de l'Ariège) à i76om(Les Bizornes,
sous le pic de Garroutch) et principalement dans les montagnes
46 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
d'Ax (pelouses de Bonascre, etc.), de Mérens (pech de
Roland, etc.), d'Orgeix (parc du château etc.), d'Orlu (bois de
Chourlot ; prairies du Bisp; cloutade de Gnôles etc.), de Prades
(bois deGouttines, près de la tontaine des Embriags ; lieux boi-
sés sous le col d'En-Ferrié; pelouses sous la fontaine du bois
de Fontfrède, etc.).
Subspec. — M. alpestris Schmidt, FI. Boëm. inchoata. cen-
tur. 3 (1794), p. 26; M. silvatica var. p. alpestris Koch, Syn.,
e'd. 2, p. 58 1 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 121, f. 2. — Exsicc. : Soc.
dauph., n° 3819.
CG. Pâturages rocailleux, prairies des terrains granitiquesou
schisteux dans les z. subalp., alp. et niv. — Juillet-Août.
Nos exemplaires (33 localités) ont été récoltés de 1410™ (prai-
ries bordant la route nationale, en aval de l'Hospitalet) à 2675111
(pelouses du pic S. d'Ortafa) et principalement dans les mon-
tagnes d'Ascou, de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de
Mérens, d'Orlu, de Prades, etc.
Nous avons récolté cette plante dans diverses localités alpines de
l'Andorre et des Pyrénées-Orientales ; elle diffère du M. silvatica,
dontquelques auteurs (Zetterstedt, Pl.vascul. Pyr. princip.,p. 191, —
Rchb. fil. /. cit., etc.) la considèrent comme une forme alpine : par
sa taille ?noins élevée et plus rigide; sa grappe moins lâche, plus
courte; ses pédicelles plus courts, moins étalés après l'anthèse, son
calice ouvert à la maturité, plus grand, à lobes plus étroits, couvert
de poils argentés et appliqués, à peine crochus, sa corolle d'un bleu
céleste, odorante, plus grande etc.
D'après Reuter Cat.pl. vascul. env. Genève, 2e édit. p . 1 53 : t cette
plante se reproduit constamment distincte par le semis ».
808. — M. pyrenaica Pourret, Chl. narb., n° 788, in Mém.
Acad. Se. Toulouse, III (1788), p. 323; M. alpina Lap. FI.
pyr., tab. 64 (1795) et Hist. abr.pl. Pyr., p. 85; Rchb. fil. /.
cit., tab. 123, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph., ^4628.
CC. Pâturages sur des terrains granitiques ou schisteux, plus
rarement calcaires dans les z. alp. et niv. — R. dans la z.
subalp. — Juin-Août, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 47
1 640™ (pelouses des Cayrannes, sous le col de Pourtetgès, vers
le col de la Fajou) à 2828111 Et.-maj. (sommet du pic Pédroux
Sud) et principalement dans les montagnes d'Ascou, de THos-
pitalet, de Me'rens, d'Orlu, de Prades et de Savignac, sur les
crêtes schisteuses frontières de l'Andorre et les sommets gra-
nitiques du cirque de Font-Nègre.
Diffère du M. alpestris Schm. : par sa taille plus naine (3-io cen-
tim.); ses feuilles spatulées, en rosettes denses ; ses fleurs plus grandes,
plus nombreuses et en grappes plus serrées; par les pédicelles très
courts ou nuls et son calice plus long, à tube hérissé de poils blancs,
fermé à la maturité etc. — Contrairement à l'opinion de Zetterstedt
(PL vascul. Pyr. princ, p. 191) cette plante n'est pas, selon nous,
une simple forme naine et calcaire du M. alpestris, car nous l'avons
observée sur les schistes et les granits aussi souvent que sur les ter-
rains calcaires.
§ 2. — Espèces annuelles
809. — M. intermedia Link, Enum. hort. berol., 1(1821),
p. 164; M. scorpioidea a. arvensis L.\ M. arvensis Lehm.
Asperif. (1818); Coss. et Germ. Illustr.fl. env. Paris, pi. i5,
f. 8,9; Rchb. fil. /. cit., tab. 122, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n°s 889 et bis.
C. Prairies, talus des routes, murs, lieux incultes, clairières
des bois etc. dans les terrains d'alluvion ou argileux, plus rare-
ment calcaires des z. inf. et subalp. — Mai-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 66om (passage à niveau du
chemin de fer à Perles) à i42om (bois des Gouttines, talus delà
route de Prades) et surtoutaux environs d'Ax-les-Thermes (allée
du vieux cimetière; bosquet Clauselles ; l'Esquiroulet, etc.), de
Prades (prairies sur la Mate de Ménigue, prairies du hameau de
TOurza, etc.), d'Orgeix (parc du château etc.), de Perles (murs
du chemin en aval du village, etc.) et de Savignac (talus de la
voie ferrée, etc).
Caractérisée surtout par son calice fructifère à pédicelles étalés
beaucoup plus longs (2-3 fois) que lui et par ses fleurs espacées en
longues grappes; sa corolle rose avant l'épanouissement est ensuite
bleue. Dans les bois humides la plante prend de grandes proportions
48 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
M. umbrata Angl.) et peut être alors facilement confondue avec le
M. silvatica mais suivant la juste observation de Boreau, FI. du
centr. Fr., 3e e'dit., p. 462 « dans ce dernier les calices fructifères
sont campanules, ouverts, les lobes de la corolle sont tous distincts,
tandis que dans le M. intermedia les calices sont urce'olés, à dents
rapproche'es et fermées, les lobes de la corolle se touchent ». — P.
Bubani dans son FI. pyr., I, p. 497 dit au sujet du M. intermedia
Link : « Legi in Pyr. aurig. ad Ax, die 18 jul. 1840 ».
810. — M. hispida Schlecht. Mag. naturf. Berl., VIII,
p. 229 ; Coss. et Germ. /. cit. , pi. 1 5, f. 5, 6, 7 ; Rchb. fil. /.
cit., tab. 122, f. 2, 3. — Exsicc. : Soc. daaph., n° 1 3i 5 .
CG. Bords des chemins, champs sablonneux, vieux murs,
sables des rivières dans la z. inf. principalement aux alentours
d'Ax-les-Thermes. — Avril-Juillet.
811. — M. versicolor Smith et Sowerby, English botany,
vol. 36 (1814), tab. 2558; Lehm. Asperifol. (1818); Rchb.
Amœn. bot. dresd. (1820), p. 25, M.arvensis \ versicolor Pers.
Syn., I, (i8o5) p. i56 (1); Coss. et Germ. /. cit., pi. i5, f. 11
et 12 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 124 f. 1 . — Exsicc. : Soc. dauph.}
n° 2192 bis.
CC. Pelouses, bruyères, lieux sablonneux, bords des che-
mins de la z. inf. surtout aux environs d'Ax-les-Thermes. — R.
dans la z. subalp. (champs de Montaillou, au clôt del Loulié,
1 325m d'alt.) — Avril Juillet.
On rencontre parfois mélangé au type le M. lutea Balb. non Pers.
(M. Balbisiana Jord.) à corolle toujours jaune et à calice fructifère
fermé.
812. — M. stricta Link ap. Rœm. et Sch. Syst. veget., IV
(1819), p. 104, n° 10 et Enum. hort. berol. , I (1821), p. 164;
Coss. et Germ. /. cit., pi. i5, f. 10 ; Rchb. fil., /. cit., tab. 123,
f. 2. — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc. n° 159.
(t) C'est à tort que Koch, Wimmer, Grenier et Godron, Reuter et plusieurs autres
auteurs ont attribué cette espèce à Persoon. Ce dernier a considéré sa plante comme une
simple variété v du M. arvensis L.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 49
AR. Lieux sablonneux, vieux murs de la z. inf. — Avril-Juil-
let.
Fossés sablonneux de la plaine de Savignac [6yom) ; Ax, vieux
murs de la route nationale près de la maison Dedieu ou hôtel de
la gare (7o5m) ; ancien mur d'enceintede la ville, prèsdu pont du
génie, en face d'En-Castel (712111).
Souvent confondue avec le M. versicolor cette espèce est cepen-
dant bien caractérisée par ses rieurs très petites, bleues, à tube inclus,
ses calices fructifères fermés, très rapprochés, en grappes raides, par
ses pédicelles dressés et très courts.
Obs. — Les fleurs de tous les Myosotis et en particulier celles du
M. palustris, vulgo Plus je vous vois, plus je vous aime, Ne m'oublie^
pas, Souviens toi de moi, (en allemand Vergissmeinnicht) sont ,bé-
chiques et émollientes, mais peu usitées.
Tribu 3. — CYXOGLO^SÉLS DC. /. cit.; p. 1 17.
Cynoglossum (Tournef.) L.
8i3. — G. officinale L. ; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII,
tab. 129.
AC. Bords des chemins et des champs, lieux pierreux et
incultes, décombres des z. inf. et subalp. — RR. dans la z. alp.
— Juillet-Août.
Route d'Espagne, décombres près de la métairie Astrié-
d'Oreille (840m), en société de YHyoscyamus niger ; Prades :
chemin de la Fajolle ou du bois de Fontfrède (i25om et 1 290111)
et environs de la fontaine de Fontfrède (1460111); Montaillou :
champs en friche prèsdu village ( 1 3 1 5ra) et éboulis du col des
Abelanous (i325m) ; l'Hospitalet : lieux incultes près du pont
de Sainte-Suzanne (!44om); Mérens: soula du Cargathi(2ioom).
On rencontre rarement cette espèce à fleurs blanches dont la
gorge est d'un rouge sale (var. bicolor Cariot). La dessication et
l'intoxication, soit au sublimé corrosif, soit à l'arséniate de soude,
modifient sensiblement la couleur de la fleur des Cynoglosses. Aussi
faut-il étudier ces plantes à l'état frais pour être fixé exactement sur
50 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
cette couleur. Les feuilles du Cynoglosse officinal vulgo Langue de
chien (à cause de leur forme) sont émollientes ; ses racines narcoti-
ques et calmantes sont peu usitées.
814. — G. pictum Aiton, Hort. kew., éd. 1, I (1789), p. 179;
C. crelicumWW. Hist. pi. Dauph., II (1787), p. 457; Rchb.
fil. /. cit., tab. i3o f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 5285.
AC. Bords des chemins, talus, fossés, décombres, etc. des
terrains argileux ou calcaires dans les z. inf. et subalp. —
Juin-juillet.
Décombres près du village de Perles (68om) ; lieux incultes à
l'entrée de la gorge de la Frau, en aval de Cornus ( 1 1 oom) ; talus
et fossés de la grand'route entre Prades et le col de Marmare
(i290met i3iom); bords du torrent desséché de la Gardio, sur
Prades (i32om) ; bois de Fontfrède de Prades, bords du chemin
forestier (i35om).
Ainsi que le fait judicieusement remarquer H. Loret dans sa Flore
de Montpellier, 2e édit. p. 341, la priorité milite en faveur du nom
imposé par Villars à cette espèce « mais outre que le nom d'une
petite île convient peu à une plante aussi répandue, celui de C.
pictum a au contraire le mérite de convenir parfaitement à l'espèce
en question et surtout d'être généralement et universellement
adopté ». Il diffère du C. officinale L. : par ses fleurs d'un bleu pâle
rayées de blanc et de violet et par ses carpelles à surface supérieure
un peu convexe et dépourvue de rebord saillant.
81 5. — G. Dioscoridis Vill. Hist. pi. Dauph., II, (1787),
p. 457 ; C. elongatum Hornem. Hort. reg. hafn., II (181 5),
p. 956; Rchb. fil. /. cit., tab. 1 3 1 , f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 3399.
R. Lieux pierreux de la z. alp. — Août.
Près de la cabane des douaniers au col de Puymaurens(i93im
Et.-maj.) et débouché du vallon d'En Garcias sur le plateau du
col de Puymaurens ( 1 93 5m).
Nos exemplaires ont été vérifiés par M1' G. Rouy. Nous avons vai-
nement recherché dans notre district floral le Cyn. montanum Lamk.
qui est bien caractérisé par ses feuilles minces, transparentes, luisan-
tes et glabres en dessus, rudes et hérissées en dessous de petits poils
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 5l
insérés sur des tubercules, les supérieures subamplexicaules etc.
Cette espèce est indiquée dans diverses localités pyrénéennes par Ben-
tham, Grenier et Godron, au Llaurenti par Timbal-Lagrave et Jean-
bernat, etc.
Obs. — A la tribu des Cynoglossées appartiennent quelques plantes
cultivées pour l'ornement dans les parterres et les serres d'Ax-les-
Thermes. Nous citerons : YOmphalodes linifolia Mœnch {Cynoglos-
sum linifoliiim L.) à jolies rieurs blanches disposées en grappes allon-
gées; YHeliotropium Peritvianum L. vulgo Héliotrope, à tige sous-
Irutescente et cultivé pour l'odeur vanillée de ses rieurs, etc.
ESPÈCES X RECHERCHER ET Y EXCLURE
Echinospermum vulgare Swartz (S. Lappula Lehm.) : « ... in
Pyr. aurig. prope Caussa(i) ad les Gutines (2) die 28 Aug. 1840»
(P. Bubani, FI. pyr., I, p. 507). Cette espèce récoltée par
Bubani, sur les contins de notre circonscription florale, a été
jusqu'à ce jour vainement cherchée par nous dans nos limites,
sur les calcaires du territoire de Prades.
Cerinthe minor L... « à la dent d'Or lu » (Lap. Hist. abr. pi.
Pyr., p. 88). Espèce des Alpes signalée avec doute dans les
Pyrénées et non retrouvée après Lapeyrouse.
Famille LIV. — SOLANACÉES.
Holanum (Tournef.) L.
816. — S. Dulcamara L. ; S. scandens Lamk. FI. fr., II,
p. 257; Rchb. fil. Ic.fl. germ., XX, tab. 12, f. 1, 2.
G. Bois humides, bords des eaux, haies, buissons, fossés etc.
des z. inf. et subalp. — R. dans la z. alp. — Juin-octobre .
Nos exemplaires ont été récoltés de 6y5m (Savignac, vacant
communal de Pradadel, en aval du pont sur l'Ariège) à 2o3om
(buissons du plateau de Paillères, sous le Mounégou) et principa-
lement aux environs d'Ax, de l'Hospitalet, de Mérens, d'Orgeix,
d'Orlu, de Tignac, etc.
( l) Lisez Cjiissou.
(2) Lisez les Gouttines.
52 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Ses tiges ligneuses à saveur d'abord douce puis arrière d'où le nom
de Douce-amère jouissent de propriétés dépuratives, sudorifiques et
diurétiques ; elles renferment un glucoside cristallisable la Solanine
et un extrait sucré et amer, le Picroglycion de Pfaff.
817. — S. nigrum L. Sp.pl., p. 266 [excl. var.); Rchb. fil.
/. cit., tab. 10, f. 1,2.
CC. Lieux cultivés, décombres, bords des chemins, fossés
des routes, jardins potagers, tertres delà z. inf. — Juin-Octobre.
Cette espèce herbacée annuelle, plus ou moins velue, à tige cylin-
drique ou anguleuse, à feuilles d'un vert sombre, pétiolées oblon-
gues-aiguës, sinuées ou lâchement dentées et à baies sphériques, varie
beaucoup quanta sa taille et à la colorationtde ses baies à la maturité.
Les auteurs ont créé sur ces derniers caractères les variétés suivantes l
var. a. genuinum DSll, Rhein. FI., p. 412, plante glabre à rameaux
arrondis et parsemés de poils recourbes, à baies noires; var. p. mêla-
nocerasum Willd. (pr. sp.) Enum pi., I, p. 237, plante plus robuste h
tige et à rameaux anguleux et chargés d'aspérités presque épineuses
sur les angles, baies noires et près du double plus grosses que celles
du type; var. y chlorocarpum Spenn. Fl.frib., p. 107 4 (S. chlorocar-
pum Koch; 5. ocholeucum Bast.) variation du type à baies verdâtres
ou d'un vert jaunâtre ; la sous-variété naine de cette variété constitue
le S. humile C. Bernh. ap. Willd. Enum pi., p. 236; var. S. miniatum
Mert. et K. Deutsch. FI., II, p. 23 1 (S. miniatum Bernh./. cit.) à baies
rouges et à feuilles peu velues, ayant l'odeur musquée etc. Nous
n'avons encore observé dans notre circonscription que les variétés^ et
p.; les autre sont à y rechercher.
La Morelle noire vulgo Morelle, Herbe des magiciens, Raisin de
Loup, Crève-chien est une plante vivace et peu narcotique qui doit
son action légèrement calmante à la Solanine, alcaloïde faible que
l'on retrouve surtout dans les germes de la pomme de terre. Sa décoc-
tion à 5o/iooo est employée en lavements, injections et lotions ; l'herbe
écrasée serî, à faire des cataplasmes adoucissants et son suc s'emploie
à l'extérieur contre les dartres. On l'utilise rarement à l'intérieur
comme antispasmodique, car la Morelle, suivant Gubler, possède fai-
blement les qualités narcotiques des Solanées, qualités très atté-
nuées par la cuisson, puisque dès une haute antiquité cette plante
était mangée, en guise d'épinards, à l'Ile-de-France (île Maurice) et
dans les Antilles, sous les noms de Brèdes, Laman, etc. — Les bes-
tiaux rejettent la Morelle.
Obs. — Nous mentionnerons encore dans le genre Solanum les
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 53
plantes cultivées et alimentaires suivantes : la Morelle tubéreuse vulgo
Pomme de terre (S. tuberosum L.) originaire du Pe'rou, cultive'e dans
notre contrée jusqu'à i5oom d'altitude et dont les tubercules présen-
tant des variations de forme et de couleur constituent une abondante
ressource pour le paysan; Y Aubergine on Mélongène (S. Melongena L.),
le Piment ou Poivre de Guinée (Capsicum annuum L.) ; la Tomate
ou Pomme d'Amour (S. Lycopersicum L). Ces trois dernières plantes
sont des espèces exotiques, originaires de l'Inde ou du Mexique.
Atropa L.
8 1 8 . — A. Belladonna L. ; Belladonna baccifera Lamk. FI.
fr., II, p. 255 ; Rchb. fil., /. c/ï., tab. 8. — Exsicc. Soc. daupli.,
n° 4629.
RR. Bois, lieux frais et couverts de la z. subalp. — Juillet-
Août.
Bois des Salines, au S. de la forge d'Orlu ( 1 1 oom) ; bois du bac
des Fargues, sur le vallon de Montaud (i48om).
Cette espèce, rare dans notre district, abonde sur les confins des
départements de l'Ariège et de l'Aude; nous l'ayons en effet récoltée
en abondance dans le bois de Tiblac entre Lafajolle etlecoldel Pra-
del (Aude), le 16 juillet 1894, surtout sur l'emplacement des anciens
fours de charbon.
Son nom générique rappelle celui de la parque Atropos dont les
ciseaux tranchaient le fil de la vie et son épithète spécifique Bella-
donna (belle-dame) le fard composé surtout de cette plante, dont se
servaient les dames des cours galantes d'Italie, au xvie siècle, fard qui
colorait en bistre et en dilatant la pupille semblait agrandir le? yeux.
La Belladone, vulgo Herbe empoisonnée est très vénéneuse à cause
de la présence du malate d'atropine, de la belladonine, etc. ; elle ne
doit être administrée qu'avec prudence. La médecine l'emploie con-
tre la toux nerveuse, la coqueluche convulsive, les névralgies, les
paralysies, l'incontinence d'urine, etc ; ses effets sont mieux suppor-
tés par les enfants que par les adultes. Les propriétés mydriatiques
(dilatation de la pupille, etc.) sont utilisées pour les opérations de la
cataracte, mais on emploie pour cela son alcaloïde à l'état de sulfate
d'atropine. Les baies cueillies avant la maturité fournissent une belle
couleur verte ; leur ressemblance, à l'état mûr, à des merises a donné
lieu à de graves méprises.
54 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Hyogcyamus (Tournef.) L. (i)
819. — H. niger L.; Rchb. fil. le. fl., germ., XX, tab. 2,
f. 2.
AC. Bords des chemins pierreux, lieux incultes et surtout
décombres près des habitations dans les z. inf. et subalp. —
Juin-Août.
Savignac, décombres près du presbytère [Ç)jbm) et talus de la
voie ferrée (68om) ;'Orgeix, friches au pied du clocher (8iom) ;
route d'Espagne, décombres près de.la métairie Astrié-d'Oreille
(840m), en société du Cynoglossum officinale L.; Prades, décom-
bres, sous le village (i23om); Montaillou, lieux incultes et dé-
combres sous l'église (i325m); l'Hospitalet, lieux arides près du
pont de Sainte-Suzanne (i440m), en sociétédu Cynoglossum offi-
cinale L.
Nous n'avons pas observé la sous-varïétépallidus Coss. et Germ. Fl.
env . Paris, 2e éd., p. 841 (Hy. pallidus Kit) dont la corolle est blan-
châtre, à veines non colorées.
La Jusquiame noire, vulgo Jusquiame, Hannebane, Herbe de Sainte-
Apolline, Herbe des chevaux, Mort aux poules, en patois Herbo dé
brigans est comme la Belladone une plante calmante et narcotique,
mangée impunément par les pourceaux mais dangereuse pour l'homme;
elle est très utile contre le tic douloureux, la sciatique, etc. A
l'état frais et pilée la plante entière s'emploie en cataplasmes, contre
la goutte, les contusions, les entorses etc. La fumée de ses feuilles
sèches et de ses graines brûlées sur des charbons calme les maux de
dents d'où le nom patois àlierbo dé caïchal. Son activité est due sur-
tout à un alcaloïde cristallisé V Hyoscy aminé , analogue à l'Atropine,
et à un autre alcaloïde liquide l'Hyoscine, très mydriatique. On
emploie à l'intérieur l'Hyoscyamine, sous forme de granules, à la dose
de 1/2 à 1 milligr.
Obs. — Comme plantes, ornementales appartenant à la famille des
Solanacées et que l'on rencontre dans les jardins et parcs d'Ax-les-
Thermes et des villages du canton nous devons citer : le Lyciet com-
mun vulgairement Jasminoïde (Lycium barbarum L.) dont on fait
des haies et des tonnelles ; le Pétunia odorant {Pétunia nyetagini-
(l) Cosson et Germain dans leur Flore des environs de Paris, éd. 2. p., J4I. rattachent le
genre Hroscyamus à la tribu des Nicotianées ; Gilet et Magne [Nouv. fl. franc, éd. 4,
p. 349) à la famille des Daturacees.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 55
Jlora Juss.) originaire de l'Amérique méridionale ; le Datura odori-
férant (Datura suaveolens Humb. et Bompl., D. arborea Hortul.)
vulgo Trompette du Jugement, originaire du iMexique et dont la
corolle est longue de plus de 3o centim., d'un blanc rayé de jaune etc.;
le Nicandre faux-alkékenge (Nicandra physaloides Gœrtn.), origi-
naire du Pérou, etc. — En Andorre, on cultive à partir de i35om
d'altitude, avec autorisation des deux coseigneurs, le Tabac ou Pétun
représenté par les deux espèces suivantes : Nicotiana Tabacum L.
à feuilles sessiles et à fleurs roses, et le N. rustica L. vulgo Tabac
des paysans, Priapée, à feuilles pétiolées et à fleurs d'un jaune ver-
dâtre. Ces plantes très vénéneuses à l'intérieur contiennent un
alcaloïde redoutable, la Nicotine.
Famille LV. — VERBASCACÉES (i)
Verbascum (Tournef.) L.
Depuis la publication du Monographia generis Verbasci de H. -Ad.
Schrader parue en 2 sections, à dix années d'intervalle, (sect. I,
181 3, section II, 1823) et dont nous possédons un exemplaire, le
genre Verbascum a été surtout étudié en France, par A. Franchet.
Ce botaniste dans divers travaux dont nous donnons l'énumération a
complètement élucidé la question de l'hybridité. On consultera donc
avec fruit: i° Essai sur les espèces du genre Verbascum croissant
spontanément dans le centre de la France et plus particulièrement sur
leurs hybrides, publié, en 1868, dans le tome XXII des Mémoires de
/' Académie de Maine-et-Loire et tiré en brochure à part, in-8°, de
204 pages et 7 planches; 20 Sur les variations parallèles che^ quelques
espèces de Verbascum (2), Paris, 1869, in-8°, 20 pages; 3° Étude sur
les Verbascum de la France et de l'Europe centrale, Vendôme, 1874-
1876, in-8°, i32 pages.
Nous citerons ces ouvrages a côté des espèces que nous possédons
dans notre district floral.
Section I. — Thapsus (Benth. in DC Prodr., X, p. 225, pr.p.) ;
Gren. et Godr. FI. de Fr., II, p. 548.
820. — V. Thapsus L. FI. suec, p. 69 et Sp . pi., éd. 2,
p. 252; Schrad. Monogr., I, p. 17, n° 1 ; V. Schraderi Meyer
(il Cette famille sert de transition entre la famille des Solanacées et celle des Scrofula-
riacées à laquelle plusieurs auteurs modernes la réunissent comme tribu.
(2) Extrait du Bull, de la Soc. bot. de Fr., XVI (1869) pp. 38-5y.
56 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Chl. hanov., p. 326, sec. Koch., Syn., éd. 2, p. 586; Franchet,
Essai Verbasc, p. 106, pi. 1, f. 1 ; Rchb. fil. le. fl , germ., XX,
tab. 16.
C. Bords des chemins, lieux incultes, rochers et pelouses de
tous les terrains dans les z. inf. et subalp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés deçio"1 (bords du chemin
vicinal d'Ax à Quérigut, au collet d'Ascou sur Entre-Serres), à
i68om (rochers calcaires du col del Pradel) et principalement
dans les montagnes d'Ax (plateau de Bonascre etc.) et de Prades
(pelouses du col des Canons etc.).
Subspec. — V. montanum Schrad., Hort. gœtting. (1809),
fasc. 2, p. 18, tab. 2; Monogr., I (181 3) p. 33, n° 1 3 ; V. cras-
sifolium Schleich., Cai.pl. Helvet., éd. 3 (181 5), non DC; Fran-
chet, Étud. g. Verbasc., p. 108; Rchb. fil., /. czï., tab. 21. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 5 18.
Diffère du V. Thapsas surtout par ses feuilles brièvement décur-
rentes, plus étroites, les radicales et les inférieures asse^ longuement
pétiolées ; ses tiges moins élevées sont tomenteuses d'un jaune fauve,
ses étamines toutes barbues, à anthères reniformes, etc.
Le phytographe A. Franchet avait d'abord séparé dans son
Essai sur g. Verbasc., en 1868, le V. montanum du V. Thapsus, puis
il le réunit à ce dernier type dans son Etude sur les Verbasc de Fr.,
en 1875. Nous trouvons dans l'aspect général du V. montanum et les
caractères signalés par Koch (Syn., éd. 2, p. 587) et par Boreau (Fl.
du coitr.Fr., 3e éd., p. 471) des motifs suffisants pour le distinguer du
V. Thapsus, au moins comme sous-espèce, malgré les caractères peu
stables sans doute qui servent à les séparer et les intermédiaires que
l'on rencontre au point de vue de la décurrence des feuilles, la pré-
sence des poils sur les filets, etc.
Section II. — Lychnitis Benth. /. cit., p. 2 3o.
821. — V. Boerhaavii (1) L. Mant. pi., p. 45; V. maiale
DC. Fl fr., 3e éd., Suppl. (i8i5), p. 415 ; Schrad. Monogr.,
(1) Dénomination plus correcte que Boerhavii et confotme à la Recommandation XI des
Règles internationales pour la Nomenclature botanique adoptées par le Congrès de Vienne
(Autriche , en IÇ05. Nous rappellerons que cette plante a été dédiée par Linné à son illustre
ami et contemporain Hermann Boerhaave (né à Woorhout près de Leyde en 16Ô8, mort en
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 5?
II, p. 33, n° 45 ; Franchet, Études Verbasc. Fr., p. 5i ; Rchb.
fil. /. cit., tab. 33.
AC Lieux sablonneux, bords des routes, pelouses, etc. des
terrains schisteux ou calcaires dans la z. subalp. — R. dans la
z. inf. — Juin-Octobre.
Savignac, route de Vaychis, près du pont sur le ruisseau
d'Eychenac (73om) ; pelouses schisteuses sur les mouillères de
Savignac (Q20m) ; pelouses de la serre de Sorgeat (i26om);
coumeil de Cayrol, sur le vallon del Pradel (1470111);
montagnes d'Ignaux, pelouses du gourg de la Garde (1 53om);
pelouses calcaires du sarrat de Fontfrède (i625m); éboulis,
schisteux du col de Balagués, versant de Montaillou (1640111) ;
pic de Sérembarre, versant du Pradel (1750111); pelouses du pic
Dolent (i790m) et du pic de Pénédis (i8oom).
Nous ne possédons pas la variété longibracteatum Schrad. /. cit.,
p. 34, à bractées très acuminées beaucoup plus longues que les
fleurs.
822. — V. floccosum W. et Kit. Descript. et Icon.pl. rar.
Hung. I (1802), p. 81, tab. 71; Schrad. Monogr., II, p. 16,
n° 29; V: pnlverulentum Smith, FI. brit., I (1800), p. 25 1 ; Gr.
et Godr. FI. deFr., II, p. 55 1, non Villars (1); Franchet, Essai
g. Verbasc, p. 144, pi. 2, f. 6 et Étud. Verbasc. Fr., p. io5 ;
Rchb. fil. /. cit. tab. 26.
C. Bords des chemins, champs sablonneux ou pierreux, lieux
incultes des terrains siliceux, plus rarement calcaires dans la z.
inf. — S'élève rarement dans les z. subalp et alp. — Juin-Août.
17^8) aussi célèbre médecin que chimiste, botaniste et érudit hollandais. Il professa succes-
sivement et avec une égale supériorité la médecine pratique, la botanique et la chimie à
l'Université de Leyde. Sa renommée comme praticien était universelle et attira près de lui
une affluence prodigieuse d'élèves venus de tous les points de l'Europe. Il formait à lui seul,
comme l'a dit un de ses biographes, toute une Faculté. Ou tre plusieurs ouvrages médicaux
très estimés, Boerhaave a publié, en 1710, son Index plantarum qux in horto acadcmico l.ug-
dini- Batavorum reperiuntur, 278 p. in-8° avec frontispice; en 1720. un Index aller pl.1nt.1-
rum, [ vol in-40. avec 2() pi. gravées sur cuivre ; en 1727, son Historié plantarum, 2 tomes
en I vol. in-8°. Il a, un des premiers, introduit en botanique les caractères des étamines et
des pistils.
(1) Le V- pulverulentum Vil!. Hist. p. Dauph., Il, p. 490, est d'après Franchît, /. cit.,
synonyme de V. pulvinatum Thuill. FI. env. Par., p. 109 et la même plante que Loiseleur
a décrite comme distincte du V. floccosum dans son Flora gallica, p. 172. Le nom de V.
pulverulentum Smith, rappelant la plante nommée par Villars, doit être relégué au rang de
synonyme du V. floccosum W. et K. malgré son antériorité de 2 ans sur ce dernier nom-
58 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Nos exemplaires ont été récoltées de 735™ (Ax, lieux incultes
près de la métairie dite de la Julie, derrière les thermes du
Couloubret) à 1840111 (pelouses calcaires au sommet du Roc des
Scaramus) et principalement aux environs d'Ax (bosquet Clau-
selles, près de la métairie des Rats; bords de la route d'Espagne,
en face de la deuxième Bazerque; champs de la Cahurte, sur
Entre-Serres, etc) .
Se reconnaît aisément à son tomentum blanc cotonneux, caduc qui
couvre la plante à sa tige et à ses rameaux arrondis, anguleux ; à sa
panicule étalée-dressée, etc.
823. — V. Lychnitis L. ; Schrad. Monogr., p. 18, n° 3 1 ;
Franchet, Essai g. Verbasc, p. i53, pi. 3, f. 1 1 et Etud. Ver-
base. Fr., p. 108; Rchb. fil. /. cit., tab. 27.
CC Lieux incultes, champs en friches, bords des routes, fos-
sés, bois, etc. dans les terrains siliceux des z. inf. et subalp. —
Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltés de 66om
(Le Castelet, bords des fossés dans le village) à i770m (fontaine
de la mouillère du Bœuf, près du Soula de l'Andourra) et prin-
cipalement aux alentours d'Ax, d'Ascou, d'Orlu, de Savignac,
de Sorgeat et de Vaychis.
Sa tige est anguleuse, son tomentum toujours fin, non floconneux,
grisâtre et persistant, plus blanc sur la face inférieure des feuilles ;
les rameaux de la panicule sont ordinairement redressés contre la
tige, plus rarement étalés; ses fleurs sont le plus souvent^az/nes, rare-
ment blanches (var. floribus albis, Schrad. /. cit.; var. album Koch
Syn. , éd. 2, p. 588).
824. — V. nigrum L. Schrad. Monogr., II, p. 23, n°36;
Franchet, Essai g. Verb. p. 1 5 5, pi. f. 18 et Étud. Verbasc.
Fr., p. 111 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 28, f 1 -
AR. Lieux incultes, bords des chemins, etc. dans les terrains
siliceux, plus rarement calcaires dans les z. inf. et subalp. —
Juin- Août.
Fossés de la route d'Orgeix près du pont de Betsou (780™) et
.ossés de cette même route, en face du château et de l'ancienne
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 59
forge (8o5m) ; vieux chemin de Vaychis, fous le col de Coudine
(7901") ; bords du chemin vicinal d'Ax à*Quérigut, près du collet
d'Ascou (9 1 om) ; vallée de Montaud, rochers calcaires de FEstreit
(1210™).
Hybrides.
On sait avec quelle facilité s'hybrident les Verbascum. Ceux qui pos-
sèdent à un haut degré cette propriété sont surtout les V. Thapsus,
floccosum, Lychnitis et nigrum. On doit donc s'attendre à trouver les
hybrides formés par le croisement des espèces susnommées que nous
possédons dans notre circonscription, mais il faut bien se garder de
nommer toutes les formes passagères qui prennent naissance par la
fécondation croisée; Lamotte dans son Prodr. fl. pi. centr. de Fr.,
p. 5 5o du tirage à part, dit avec juste raison « toutes les fois que
deux espèces croissent dans un même lieu, on est à peu près certain
de trouver, l'année suivante, des hybrides dans le même endroit ».
Nous avons, en effet, constaté sur le vif divers hybrides dont nous som-
mes sûrs de la parenté; le plus répandu de ces hybrides dans notre
district est le suivant que nous possédons en herbier et que nous
désignons en suivant la nomenclature de Schiede :
X V. nigro — Lychnitis Schiede, De pi. hybrid., p. 40 ; V.
Schiedeanum Koch, Taschenb., p. 3ji ; V '. nigrum var. ovatum
Koch, Syn., éd. 1, p. 514 et éd. 2, p. 592; V. mixtum Lois. Fl.
gall., I, p. 172; Boreau, Fl. du centr. Fr., éd. 3, p. 474; Fran-
chet, Essai g. Verb., p. 162; Rchb. fil. le, fl. germ., XX,
tab 43 (pro parte).
AR. Bords des chemins et des champs dans la z. inf. — Juin-
Juillet.
Environs d'Ax : métairie de l'Esquiroulet (720"'); champs
d'Entre-Serres (8oom) ; chemin vicinal d'Ax à Quérigut, au col-
let d'Ascou (910111), etc.
Cette plante a l'aspect du V. Lychnitis et l'inflorescence du V.
nigrum ; sa tige est velue à côtes saillantes dans le haut ; ses feuilles
d'un vert sombre en dessus, tomenteuses grisâtres en dessus; la
corolle est plane, jaune, à gorge violette ; les poils des étamines sont
violets; les fleurs sont fasciculées en grappe lâche, pyramidale,
à rameaux dressés, etc.
Obs. Les Molènes, vulgo Bouillons blancs, surtout le V. Thapsus, en
6o PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
patois Candélo de Sen Jan, sont des plantes narcotiques. Écrasées
et secouées fortement dans l'eau d'un vivier, elles enivrent et même
tuent les poissons. Les feuilles et les fleurs sont émollientes, béchi-
ques et diaphorétiques ; les fleurs qui noircissent à l'air et à la
lumière après leur récolte font partie des espèces pectorales (i ) ;
bouillies dans du lait les feuilles sont employées en cataplasmes sur
les furoncles et les panaris, etc. Les phthisiques fument ses feuilles
sèches, en guise de tabac; la décoction des feuilles s'emploie en lave-
ment contre la diarrhée et en fomentations contre les brûlures et le
prurit dartreux. D'une façon générale les Molènes sont refusées par
les bestiaux.
ESPÈCE A EXCLIRE
Verbascum phlomoid.es L. « Ax, dans les terrains secs et
arides.... » ;Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. ii3). Cette espèce
n'existe pas dans notre circonscription; elle a été confondue
sûrement par Lapeyrousse avec une variation du V. Thapsus
L. qui abonde aux alentours d'Ax-les-Thermes.
Famille LVI. — SCROFULARIACEES-
Tribu i. — AÎV IHtmilMI :^ Benth. in DC. Prodr., X,
p. 188.
\nlirrhiiium (Tournef.) L.
825. — A. Asarina L.; Asarina Lobelii J. Bauh. et J.-H. Cher-
ler, Hist. pi., III, append., p. 856; Willk. et Lge Prodr. //•
hisp., II, n° 2716. Chavannes Monogr. des Antirrh. ( 1 833),
p. 80, -n°i; Cus. et Ansb. Herb. fl. fr.y XVII, Scrophul.,
tab. 19.
AC. Rochers, vieux murs, éboulis granitiques ou schisteux
des z. inf. et subalp. — Avril-Septembre.
Perles-Castelet (2), rochers de la route nationale près du pas-
sage à niveau de l'ancien moulin du Saut (66om) ; Ax : vieux
(1) Les quatre fleurs pectorales des pharmaciens sont le Coquelicot, la Mauve, le Pied-de-
Chat et le Tussilage, mais on comprend en outre sous le nom d'espèces pectorales les fleurs
de Bouillon blanc, de Guimauve et de Violettes.
(2) P. Bubani, Fl. pyr., I, p. 327, 1 indique: € prope Ax ad le Casteillet. . . ».
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 6l
murs de la rue du Moulinas (70 3m) ; ancien mur d'enceinte de la
ville, aa-dessus du confluent de l'Oriège et de l'Ariège (7iom) ;
mur extérieur du pont du Couzillou (710"'); environs d'Ax,
roc' .ers près de la fontaine de Ventouse, sur En-Castel (8oom);
rochers de la route de Petches, sous ce hameau (giom) ; rochers
dans le bois des Salines, au-dessus de la forge d'Orlu (1 ioom) ;
éboulis schisteux des Gardeilles, sur Ignaux (1 1 5osl) ; rochers
de gneiss surplombant le chemin forestier de Bonascre à Man-
seille(i54om) ; montagnes du Castelet, rochers sur la jasse de
Mouscadou, vers le pic des Carmilles (1720™).
C'est une plante spéciale aux Pyréne'es, à la montagne Noire et aux
Ge'vennes, découverte en Auvergne, en 1894, par le frère Héribaud-
Joseph. Lapeyrouse iHist. abr. pi. Pyr., p. 355) l'indique à Ax
entre autres localités; Zetterstedt (PL vascul. Pyr. princip., p. 196)
a signalé cette espèce dans quelques localités de Luchon comme rare
sur les rochers humectés auprès des cascades; nous ne l'avons jamais
observée dans des stations si humides.
826. — A. Orontium L. ; Chav. Monogr . p. 8g, n°g.
Orontium arvense Pers. Syn., 11, p. 1 58 ; Rchb. fil. 7c. fl.
germ., XX, tab. 57 — Exsicc. : Soc. dauph., n° 4985.
C. Moissons, champs en friche, talus des routes dans les ter-
rains siliceux des z. inf. et subalp. — Juillet-Octobre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 710111 (Ax, champs d'En-
Castel) à i070m (champs de Sorgeat près de la fontaine de Fran-
qui) et principalement aux alentours d'Ax, d'Ignaux, d'Orgeix,
de Vaychis, etc.
Nous ne possédons pas la var. (3. grandiflorum Chav. /. cit., p. 90,
pi. 4;. 4. calycinum Lamk.; Rchb. fil. L cit., f. 2. Elle est plus robuste,
à feuilles plus larges et surtout à corolle plus grande.
827. — A. majus L. ; Rchb. fil. /. cit., tab. 58, f. 2. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 4984.
AC. Lieux incultes, bords des prairies, rochers, talus et
murs des terrains siliceux ou le plus souvent calcaires dans la z.
subalp. — R. dans la z. inf. — Juin-Juillet.
02 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Savignac, talus de la tranchée du chemin de fer, près de la
galerie-tunnel d'Eychenac (6Qomj ; lisière des prairies sous le Roc
d'En-Calqué vers Vaychis (1240111) ; entrée du bois de Fontfrède
de Prades (i270m)et bords du chemin forestier (à 1 38om et
1 390m); rochers calcaires et murs bordant le chemin de grande
communication n° 3 (ancienne route départementale) entre le
col de Marmare et Prades (ï 3^5m) .
Connue sous les noms vulgaires de Gueule de Loup, Gueule de
Lion, Mufle de Veau, Tête de Mort, etc. cette plante varie beaucoup
dans ses dimensions (longueur et largeur des feuilles) et les teintes de
sa corolle. Elle parait spontanée dans notre circonscription mais on
la cultive assez fréquemment dans les parterres d'Ax les-Thermes; elle
se naturalise facilement sur les vieux murs, les ruines des châteaux,
etc., mais en se rabougrissant. Nous possédons la forme suivante :
A. intermedium Debeaux, Note sur deux espèces du genre
Antirrhinum nouv. pour la fl . de Fr . (Bull. Soc. bot. de
Fr., XX (1873), p. 12; A. majus var.. hybridum Benth. Cat.pl.
Pyr., p. 60; A. Huetii Reuter, in Ann. Se. nat., série 3, 11,
p. 38o; A. majus var. [i. fallax Loret, in Bull. Soc. bot. de
Fr., VI (i859), p. 407.
RR. Mai-Juin. — Orlu, vieux murs du presbytère (840m);
gorge de la Frau, rochers calcaires en aval de Cornus (1 ioom).
« Par la glabrescence de toutes les parties de la plante, à l'excep-
tion des rameaux florifères ; par ses tiges robustes et élevées, ses
feuilles lancéolées et ses corolles d'un jaune pâle non tâchées de
pourpre; enfin par ses pédicelles beaucoup plus courts VA. interme-
dium Deb. se distingue parfaitement de VA. latifolium Miller avec
lequel il a été souvent confondu » (O. Debeaux /. cit.).
H. Loret, /. cit., avait déjà récolté cette plante, en 1857 et i858, aux
environs de Mijanès et de Carcanières (Ariège), à Axât et à Belcaire
(Aude) et il ajoute : « elle couvre à Belcaire toutes les vieilles
murailles ». Toutes ces localités ne sont pas éloignées à vol d'oiseau,
des limites de notre circonscription florale.
Obs. — Toutes les espèces du genre Antirrhinum ont des proprié-
tés vénéneuses et sont repoussées par le bétail ; VA. majus est doué
de propriétés émollientes mais peu usité.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 63
Anarrhinum Desfontaines
828. — A. bellidifolium Desf. Fl. atl., II, p. 5i {ex parte);
Anarrhinum bellidifolium L. ; Chav. Monogr., p. 175, pi. 10,
n° 1.; A . Linnœanum Jord. et Fourr. Brev.pl. nov., fasc. I, p. 41
et Icon., vol. I, tab. 71 ; Rchb. fil. le. fl . germ., XX, tab. bj,
f. 3. — Exsicc. : Soc. dauph. n° 1 3 1 9-
RR. Terrains siliceux. Juillet. — Environs d'Ax, rochers entre
la grange delà Saladou et les bordes d'Artigues(io4om), au S.
de Pointe-Couronne.
Nos exemplaires se rapportent au type (var. a. genuinum Rouy,
Mat. fl. port. \n Le Naturaliste, 1882, p. 63). et non à sa var. p. lanceola-
tum Rouy/. cit. p. 64 (A. lusilanicum Jord. et Fourr. /. cit., p. 41)
à taille plus élevée, à f. caulin. />/«s larges divisées en segments lan-
céolés et à fl. plus grandes, blanchâtres (1).
Linaria (Tourne!.) Jussieu
Section I. — Ch.enorrhinum Chav. Monogr. Antirrh.,
(i833), p. 92; DC. Prodr., X (1846) p. 286.
829. — L. minor. Desf. Fl. atl., II, p. 56; Antirrhinum
minus L. ; Chav. Monogr., p. 97 ; Rchb. fil. le. fl. germ., XX,
tab. 61. —Exsicc. Soc. dauph., n°2i93.
C. Lieux incultes, talus, bords des routes, etc. des terrains
sablonneux dans les z. inf. et subalp. — Juin-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 66om (Le Castelet, bords
de la route nationale) à iÔ40m (éboulis schisteux du col de Bala-
guès) et principalement aux environs d'Ax, d'Ascou, de Prades
et de Savignac.
Nous ne possédons pas la var. (3. prxtermissa Coss. et Germ. Fl.
env. Paris, 2e édit. p. 363 (L. prxtermissa Delastre) qui est une sim-
ple variation totalement glabre, mais nous l'avons observée sur des
sujets vivants.
(i) Cette variété parait jusqu'à ce jour spéciale aux Py rénées-Orientales, à l'Espagne et
au Portugal.
64 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE \RIEGE
83o. — L. origanifolia DC. FI. fr., III, p. 591 et suiv.
Nous ne possédons pas le type mais seizièmement la sous-espèce
suivante :
Subspec. — L. Lapeyrousiana Jord. Pugill.pl. nov., p. 129-
i3o; Antirrhinum villosum Lap. Hist. abr.pl. Pyr., p. 353, et
Suppl. p. 85, non L. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3401 (Ariègej.
R. Pelouses et rochers schisto-calcaires des z. subalp.
et alp. — Mai-Juillet.
Vallée de l'Oriège : bande schisto-calcaire à l'Orry- Vieil de
Gaudu (I4001*) et sur cette même bande en descendant du col de
Castillou à Gaudu ( 1 5 5 om) ; pelouses schisto-calcaires en
montant du lac de Naguilles au clotes du port d'En-Sur,
(2i5om).
Cette plante a été démembrée du L. origanifolia DC. dont elle se
distingue par ses fleurs fortement colorées en violet, une fois plus
grandes et plus ovales, l'éperon étant subarrondi à la base mais très
aplati et déprimé vers le sommet , par ses graines deux fois plus gros-
ses etc. Nous ne l'avons point observée dans la zone inférieure, ni
ailleurs que sur les schistes calcaires (i ) ; elle ne nous parait être qu'une
race alpestre du L. origanifolia DC. des Pyrénées, de l'Auvergne etc.
Section II. — Linariastrum Chav. Monogr., p. 114.
83 1 . — L. supina Desf. FI. atl., II, p. 44; Antirrh. supi-
num L.; Chav. /. cit., p. 161 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 60 f. 5. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 2977.
R. Lieux sablonneux, rochers et éboulis des terrains calcaires
dans la z. subalp. — Juillet-Août.
Bords du ruisseau à sec de la Gardio, sur le village de Prades
(1280™;; rochers calcaires du col del Pradel (i68om); éboulis
calcaires du Roc des Scaramus (i72om).
Subspec. — L. pyrenaica DC. [pr . sp.), FI. fr., III (i8o5),
p. 587 et le. pl. gall. rar. (1808), tab. 11; Antirrhinum pyre-
(1) Jordan (/. cit.) l'indique « in lapidosis siccis et rupibus Pyrenaeorum centralium et
oceidentalium haud infrequens ».
MONOGRAPHIE DER GATTUNG KŒLERIA
Par le D' K. DOMIN
1907, £3S<^ p»., 12i2 pi., et C3 cartes
PRIX : C3CD FRANCS
En vente chez Fauteur, à 1 Université I. et R. de Prague
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiriiiHiimiimiiimiimmimiiiimiimi
La Flore de la Suisse et ses Origines
Par le D1 H. CHRIST
Edition française traduite par E. Tièche, revue par l'auteur.
Nouvelle édition augmentée d'un Aperçu des récents travaux géo-botaniques
concernant la Suisse.
Un fort volume de 700 pages, grand in-8°, accompagné de quatre illustrations
hors texte, de quatre cartes en couleurs. Prix : 14» francs.
En vente à la librairie Ge'org et Cie, à Bàle [Suisse).
VERGLEICHENDE MORPHOLOGIE DER PFLANZEN
Par le D1 VELIiI\0\ SkY
Professeur^à l'Université de Prague
En deux parties (1905- 1907) avec 731 p., 5 00 rlg., et 5 cartes.
SUPPRESSION DES P
par le Dessus
n
0
a
«2
o
t-i
fec
09
a
ce
53
ce
CD
09
*4
sa
ta
a
j>^SS.
a:; I .
' BSBIlUllh.
-s
OPES m TOUS SYSTEMES ET COUVERTURE DES PUITS OUVERTS
de Puits de Sécurité ou Elévateur d'eau à toutes profondeurs
Les docteurs conseillent, pour avoir toujours
de l'eau saine de les remplacer par le Dessus
de I*ti ils «le Sécurité qui sert à tirer
l'eau à toutes profondeurs et empêche tous les acci-
dents. Ne craint nullement la gelée pour la
pose ni pour le fonctionnement, système
breveté, hors concours dans les Expositions, se
plaçant sans frais et sans réparations sur tous les
puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et
nouveau et à n'importe quel diamètre.
Prix : I *>0 fr. Paiement après satisfaction
De plus est envoyé à l'essai et repris sans aucune
■Minité s'il ne convenait pas.
ENVOI FRANCO DU CATALOGUE
que du duplicata du Journal Officiel concernant la loi sur
: \ rj potables votée et promulguée le iq février IÇ02 et mise
t-n vigueur te rq février / go î.
S'adresser ii JIM. L. JONET & O
à UAISHES (Nord)
Fournisseurs de la Compagnie des chemins de
fer du Nord, des chemins de fer de Paris à Lyon
et a la Méditerranée et d'autres grandes Compa-
gnies, ainsi que d'un grand nombre de com-
munes.
MM. L. JONET et C'e s'occuppent également,
au mètre et à forfait, du creusement, approfon-
dissement et nettoyage des puits, galeries et
garantissent l'eau nécessaire à chaque usage
(0
+>
+»
d
u
5 s 4>
a M
« s
11
* -
i ■a.
v _
* ••'
S H
4) §
S.
__r
2p]
"33
lilSS:
VUE INTÉRIEURE DE L'APPAREIL
«
•• o
— , o
5 ïs
c-. o
-?. a
-S oa
= o
■s w
.2 •-»
= «
H
fi
(0
S
Tj
fi
0
■..'Académie oflVe i»ux Auteurs des Tirages à p:u*t, «
*£î> exemplaires, sans réimposition ni changement de Folios.
I.-e port est à la charge des auteurs.
TARIF DES TIRAGES A PART
avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non
imprimées sur papier de couleur, pliage et couture :
Les remaniements dans le texte sont comptés à raison de o fr. 65 l'heure.
NOMBRE DE PAGES
25 Ex.
50 Ex.
75 Ex.
100 Ex.
150 Ex.
200 Ex.
1 /2 feuille — 8 pages
4 fr.
6 fr.
9 fr. 75
5fr.
7 fr.
1 1 fr. 50
6 fr.
8 fr.
13 fr. -25
7fr.
9 ir.
15 fr.
8 fr. 50
10 fr. 50
17 fr. 50
10 fr. 50
1 -) f r
20 fr.
Couverture imprimée : 5o ex., 4 fr.; 100 ex., 4 fr. 5o ; ooex., 5 fr. 25;
200 ex., 6 fr.
Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention
« tirage à part, avec ou sans pagination spéciale ». et le « chiffre » du
tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite
s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro
renfermant leur travail.
Le Mans. — Imp. Monnoyer. — 1-1908.
17e Année (3e Série) Supplément au bulletin de Janvier 1908.
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
SOMMAIRE
Catalogue des plantes indigènes de la Haute Ariège par MM. Marcailhou d'AYMÉRic.
PARIS
IBT^^II^IIE: CH AR t- E3 S A. 3MC A. T
11 RUE DE MEZIÈRES, 11
1909
Académie internationale de Géographie Botanique
Directeur : M. Ch. LE GENDRE, I 0, Limoges. ,
Secrétaire perpétuel-Trésorier : Mêr H. LÉVEILLÉ, Q, 78, rue de Flore, Le Mans
^Sarthe).
Conseil de l'Académie : MM. Treub, Jh. ;Héribai:d, A. Engler, J.-D. Hooker.
On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie
au prix de 3 francs
Cotisation annuelle : 10 francs
L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions.
Adresser mandats et communications au Secrétariat.
SECRÉTARIAT-RÉDACTION
7 8, RUE DE FLORE, 7 8
9Bi (Sarthe- France
Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations
soit par la poste, soit PAYABLE§ AU MANS au
COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ-
RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS.
Le présent fascicule complète l'année 1908. Il renferme la
Table des Matières de l'année.
Le portrait qu'il renferme doit être placé au dernier numéro
paru de Tannée en cours 1909.
nillllllllllllMIIIIIMIIIIHIIIIirilMIIIMIIIIIIIIIIllllliriMIIMinilllMllIMMIMMinillMIIIMIIIMlrmiMMTIIIIIIIlMTIIIIIIHIIITrilllllllMIMIIIIIIIIIirillllIirilTlllllirillllirimillllllllHllllIMMIIim
Nous ferons des conditions spéciales aux mem-
bres de l'Académie qui désireraient se procurer les
deux premiers fascicules de la Monographie du
Genre Onothera dont le 3e fascicule a paru au
Bulletin.
Les parties i et n de ce fascicule paraîtront au
Bulletin dans le cours de Tannée 1 909 ainsi que la
suite du Novus Conspectus Florœ Europœ de
M. Gandoger.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
65
LIBRARY
naicam Ram. Pyr. inéd.,sec.DC l.cit.; Pers. Syn.pl., II (1807),
p. 1 56; L. supina Desf. var. p. pyrenaica Gr. et Godr. FI. de Fr.,
II, p. 58 1. ;n.
AC. Débris des rochers calcaires, bords des routes, talus etc.
dans les z. subalp. et alp. — Mai-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 1 i8om (bords de la route
de Prades à Cornus) à 238om(éboulis de la porteille de Baxouil-
lade, versant d'Orlu) et principalement dans les montagnes cal-
caires d'Ascou (crête et pinouse de Paillères, etc.) et de Prades
(chemin du bois de Fontfrède ; talus de la grand'route entre
Prades et le col de Marmare, et près de ce dernier col, etc.).
Plante plus élevée que le L. supina Desf., à inflorescence plus for-
tement glanduleuse ; fleurs plus grandes entassées au sommet des
rameaux, à éperon allongé, rayé de 2 lignes foncées, verdàtres ou
bleuâtres; capsule légèrement pubescente . En dehors de notre cir-
conscription florale nous avons observé cette sous-espèce dans
diverses localités de la zone inférieure mais toujours sur le calcaire.
832. — L. alpina Mill. (1) Gard. Dict., éd. 8 (1768), n° 5 ;
DG. (2) FI. fr., 3e édit., III (i8o5), p. 590; Antirrh. alpinum
L.; Chav. Monogr., p. 162 ; Rchb. fil. loc. cit., tab. 60, f. 4.
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 4204.
CC. Graviers et débris des rochers granitiques ou schisteux
dans lesz. alp. et niv. — RR. dans la z. subalp. où les graines
sont parfois entraînées par les eaux. — Juillet-Octobre, suivant
l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 5o localités!) ont été récoltés de i68om
(vallée du Nagear, rochers de Prat-Redoun) à 283om (sommet
[ l) Nous rappellerons que Ph. Miller (1691-1771) a, le premier, transféré dans le genre
Linaria la plupart des espèces du genre Antirrhinum. C'était un savant bo.aniste écossais
qui a publié divers ouvrages, entre auires The Gardener's Dictionnary [Dictionnaire du Jar-
dinier) ayant eu plusieurs éditions anglaises et a été traduit en français (S vol./ avec supplé-
ment (2 vol ) par de Chazelles, Paris, 1785-17QO, avec planches en taille douce.
(2) De CanJolle (/. cit.). ne mentionne pas Miller, parce que sans J"Ute il croyait être le
premier à avoir opéré le changement de {'Antirrhinum alpimt \ L. en Linaria alpina. 1 e
même cas se presen;e assez souvent t précisément avec Mil ît d»nl l'importance ,
nomenclature ne fut pas toujours assez appréciée. Citons par exemple. l'Achtnulla 4.1e 1 au-
cuns nomment hybrida et qui fut appelé d'abord hybrida vV bel 1,7 , puis hybrida Hotfm
( 1 79 1> enfin hybrida Miller, comme étant le nom le plus ancien ^ 1 708J.
66 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÈGE
du signal du Siscarou) et principalement dans les montagnes
d'Ax, de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de Mérens,
d'Orlu et de Savignac, dans les hauts massifs de Puymaurens
et de Font-Nègre et sur les crêtes frontières de l'Andorre.
En dehors de notre circonscription florale nous avons récolte' cette
espèce sur les plus hauts sommets de l'Andorre et des Pyrénées-
Orientales. On la reconnaît à ses tiges très nombreuses, couchées ; à
ses feuilles très glauques, rapprochées, la plupart opposées, par 4 à la
fois, souvent unilatérales ; à ses grappes fructifères serrées et courtes.
Var. pilosa Foucaud, in Bull. n° 2 de la Soc. pour Vétude de la
fl.fr., p. 42, etexsicc. n° 184 [append. n° 2 du Bull, de YHerb.
Boissier, vol. I (1893)].
RR. Schistes et granits delà z. nivale. — Juillet-Août.
Eboulis schisteux du pic dès Padrons, versant du Baladra
(256om); sommet du pic de Rulle (2788™ Et.-maj.).
t Partie supérieure de la tige, feuilles supérieures et calices munis
de poils pluricellulés violets circulairement à l'extrémité de chaque
cellule » (J. Foucaud, /. cit.). Nous possédons encore cette variété
de diverses localités de la zone nivale de TAriège et des Pyrénées-
Orientales où elle croît parfois mélangée au type.
Subspec. — L. petraea Jord. Pugill.pl., p. 1 3o ; L. alpina var.
p. caule erecto DC. /. cit.
AC. Eboulis granitiques, plus rarement schisteux ou calcai-
res dans les z. alp. et niv. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (17 localite's) ont été récoltés de i86om mon-
tagne de Puymaurens, plan incliné de la Llatte) à 2675™ Et.-
maj. (signal ou pic des Padrons) et principalement dans les
montagnes d'Ax (pic de la Birado ; serre du Lherbés, etc.), de
l'Hospitalet et de Puymaurens (bac du Sisca; crête au S. de la
porteille du Siscarou; vallon d'En-Garcias, etc.), de Mérens
(rochers sur la jasse de Mascarel; eboulis de la porteillette de
l'Albe ; vallée des Bésines, bords du torrent de Pédroux, etc.),
d'Orlu (coume de Baxouillade ; eboulis près de la fontaine du
Roc-Blanc; porteille d'Orlu ; pic Rouge, surlelac de Beys, etc.).
de la Solana d'Andorre (eboulis près de la fontaine du Clôt del
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 6j
Diable; mont Maya, etc.) et de Savignac (vallon d'Embizon,
éboulis de la Llabardouse de Biroulas; rochers du col de Beil
et du col des Calmettes, etc.).
Se distingue du L. alpina, suivant Reuter, Cat. pi. vascul. env.
Genève, 2e édit. ( 186 1) p. 1G2 : « par les tiges ascendantes dressées,
plus longues; les grappes fructifères sJ allongeant et devenant irrégu-
lières et plus lâches ; les feuilles plus étroites et plus longues, moins
glauques, en verticilles plus écartés; les lobes delà corolle plus
étroits et plus allongés; l'e'peron presque droit, plus long et plus
mince; les graines plus petites et étroitement bordées », et selon
Jordan << parles bosses du palais non veinées, séparées par un sillon
plus étroit ». Reuter ajoute (/. cit.) : c ces deux plantes {L. alpina et
L. petrœa) cultivées l'une à côté de l'autre se conservent parfaite-
ment distinctes par le port ».
833. L. Pellicierana Mill. Gard. DicL., éd. 8 (1768) n° 11 ;
DC. Fl.fr., 3e éd., III (i8o5) p. 589 ; Antirrhinum Pelliciera-
num L. (per error. Pelisserianum) (1); Chav. Monogr., p. 154;
Rchb. fil. /. cit. tab. 62, f 1. — Exsicc. : Soc. dauph.,
nos 5 20 et bis.
RR. Juillet. — Environs d'Ax-les-Thermes, rochers humides
du bosquet Clauselles près de la métairie dite des Rats (820™).
834. — L. striata DC. Fl.fr., 3e édit., III, p. 586 et Suppl.
(i8o5) p. 407, p. 343 ; A. repens L. ; Antirrh. striatum Lamk.
Fl.fr., II, p. 343; Chav. Monogr., p. i52; Rchb. fil. /. cit. tab.
63, f. 2, sub Lin. repente.
C. lieux incultes, vieux murs, bords des chemins, sables,
(l) A l'exemple de Cosson et Germain (FI. env. Par., 2° édit., p. 367), de H. Loret (ht.
de Montpell., 2e éd. p. 356) de Bonnier et de Layens (Tableaux synop. des pi. vascul. de la
fl. de frr. (1894) p. 233, etc. nous avons rectifié l'orthographe de cette espèce qui avait été
dédiée par Linné à Guillaume Pcllicier botaniste amateur du xvl° siècle (l 49 5-1 5 68)1 lequel fut
aussi le dernier évèque de Maguelonne, puis évêque de Montpellier (l536) et surtout homme
d'état diplomate, sous François Ier. Dans son Species plantarum, éd. I (175.') et éd. 2
(I7Ô2-63 Linné ne dit rien au sujet du nom binaire Antirrhinum Pelisserianum qu'il a mal
Orthographié. Rn remontant aux autc-urs cités par Linné on trouve le nom de Pelliciei
tionné dans le Stirpium illustrationes, p. Io3, de Lobel, publié à Londres, en IÔ55, après la
mort de son auteur, par les soins de Guill. How. Le nom y est imprimé Peliterius. le plus
souvent, ou Pillisenus ou encore Pelliterius. Aucune note explicative sur le personnage sinon
une remarque, en anglais, de l'éditeur ou il est question des relations de Pellicier avec le bo-
taniste Lobel qui étudia la médecine, en I 565 et T 566, à Montpellier, où il eut, comme de l'L-
cluse, Rondelet pour maître.
68 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÉGE
rochers herbeux dans les terrains siliceux des z. inf. et subalp.
— Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 78om environs d'Ax, mur
de la route sur la ier Bazerque) a i55om (bords du chemin
forestier de Bonascre à Manseille) et principalement dans la zone
inf. aux alentours d'Ax, d'Ascou, d'Orgeix et d'Orlu.
Les fleurs sont ordinairement d'un bleu lilas, veiné de violet, à
palais jaune ou souvent bleuâtres rayées de violet. — Bubani FI.
pyr., I, p. 317, dit avoir récolté cette espèce au-dessus d'Ax (supra
Ax) le 10 août 1840, avec des fleurs violacées maculées de pourpre
(violacei purpureo-maculati) rappelant la fleur du/., purpurea Mill.,
plante de l'Italie méridionale. Malgré nos recherches aux alentours
d'Ax nous n'avons point observé de spécimen ayant cette coloration.
V ar. (3. conferta Benth. in DC. Prodr.,X, p. 278 ;L. pro-
cera DC. Cat. hort. monsp., p. 121, n° 120. — Exsicc. : Soc.
dauph., n° 2978.
AC. Lieux secs, pelouses des terrains siliceux ou calcaires
des z. subalp. et alp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (20 localités) ont été récoltés de io8om (bords
de la route de TAude, près de l'ancienne forge d'Ascou) à 223om
(vallon de Fontnègre, sous le port de Fray-Miquel) et principa-
lement dans les montagnes d'Ax (route forestière du bac
du Llata ; chalet forestier de Courtal-Jouan, etc.), d'Ascou
(vallon del Pradel, sommet du coumeil de Cayrol; hameau de
Montmija; Baouzeille duTarbézou; croix du port de Paillères
et plateau de Paillères ; col de Laoudari, etc.), de Mérens (vallée
du Nabré; vallée des Bésines, jasse du Pla, etc.), d'Orlu (clou-
tade de Gnôles; cabane de Baxouillade d'en-bas, etc.), de Mon-
taillou (fontaine des Cas, sous le bois du Taillé, etc.) et de Savi-
gnac (montagne de la Sourde; pelouses du versant oriental de
l'estagnol du Nagear, etc.
Cette plante a le port et le faciès du L. striata mais ces fleurs sont
odorantes, plus grandes, à éperon court et plus gros, en grappes
condensées au sommet de la tige principale; celle-ci est souvent simple,
à feuilles plus étroites et plus serrées, moins glauques, plus glutineuses .
Certains auteurs la considèrent comme une sous-espèce du L.
striata DC. ; elle nous parait être que sa race alpestre.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 69
Obs. — Les Linaires ont des qualite's e'mollientes et de propriétés
vénéneuses; le bétail les repousse. Dans quelques jardins on cultive
pour l'ornement le L. purpurea Mill., à corolle d'un pourpre
violacé, originaire de la Grèce, de l'Italie, etc. ; le L. bipartita Willd. à
corolle d'un bleu violet, originaire du Maroc ; le L. triornitho-
phora Willd., à corolle d'un bleu violet pâle, strié de pourpre, origi-
naire de l'Europe méridionale, etc.
Tribu 2. - CHELONÉES Benth. in DC.
Prodr., X, p. 298.
Scrofularia (Tournef.) L. (1).
835. — S. nodosa L. ; Rchb. fil. le. fl. germ. XX, tab
53. — Exsicc. : Billot, Fl. Gall. et Germ. exsicc. : n° 1718.
CC. Lieux humides, bords des eaux et des fosse's, bois frais
dans les z. inf. et subalp. — Mai-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 700m (environs d'Ax,
bords du canal de l'Esquiroulet) à 1 o8om (ancienne forge d'Ascou,
bords du canal d'amenée) et principalement aux alentours
d'Ax-les-Thermes .
836. — S. Balbisii auct. plur. an Hornem. Hort. reg. hafn.,
II (181 3), p, 577?; S.aquatica L. (ex parte) ; Gr. et Godr. Fl.
de Fr.f II, p. 566; Rchb. fil. /. cit., tab. 57, f . 1 . — Exsicc. :
Billot, /. cit., n° 1720.
R Septembre. — Plaine de Savignac, lieux humides, près du
passage à niveau du chemin de fer (665m), fossés humides de la
route militaire de Pointe-Couronne, au 2e lacet (785111).
D'après F. Schultz Arch. Fl. de Fr. et d'Ail, p . 1 3 « cette belle
et bonne espèce se distingue au premier coup d'œil du S. aquatica
par un tout autre port et surtout par ses feuilles qui sont presque
elliptiques et très obtuses ». Nous ajouterons qu'elle en diffère encore
par ses tiges plus élevées, ses feuilles d'un vert foncé, à pétiole souvent
(1) On écrit indifféremment Scrofularia ou Scrophularia. Ce nom dérive des prétendue*
propriétés médicales des plantes de ce genre contre les écrouelles (Scrofulac, arum).
JO PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
bifolié, ses fleurs plus grandes, d'un pourpre noir, sa corolle munie
d'une écaille spatulée et sa capsule arrondie mucronée.
Cette plante est connue sous les noms vulgaires de Scrofulaire, Bétoine
d'eau et encore d'Herbe du siège, en patois Herbo del Sietgé sans
doute à cause de ses propriétés antihémorrhoïdales et aussi parce
que d'après la tradition, on l'aurait employé avec succès comme vul-
néraire pendant le siège de La Rochelle, en 1628. Ses feuilles sont
utilisées par nos paysans pour le pansement des plaies.
837. — S. alpestris Gay. in Durieu PL exsicc. Astur.
( 1 835), n° 262 [ex Benth. in DC. Prodr. X, p. 307) ; S. Scopolii
DC. Fl.fr., V ou Suppl. (181 5) p. 406 (excl. syri), non Hoppe ;
S. betonicifolia Lap. Hist. abr.pl. Pyr., p. 356(ex loco natali)
non L.
AC Rochers et éboulis, lieux humides, murs, prairies, lieux
frais, bords des chemins dans les terrains granitiques ou schis-
teux, plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — R.
dans la z. inf. (à sa limite supérieure). — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (17 localités) ont été récoltés de 990™ (murs
des champs, sous le village de Sorgeat) à 22iom (éboulis du
versant septentrional du pic du Saquet ou de la Tute-de-1'Ours)
et principalement dans les montagnes d'Ax (route forestière du
bac du Llata; bords du chemin forestier de Bonascre à Man-
seille, etc.), (d Ascou (pic de Sérembarre; ruisseau du Barancou
sous le port de Paillères, etc.), de l'Hospitalet (prairies de la
Solana d'Andorre, etc.), de Mérens (vallée des Bésines, pelouses
de la jasse du Pla, etc.), d'Orlu (éboulis sous le pic de Perregeat,
versant d'Orgeix; pelouses sur la cabane de Baxouillade d'en-
hautetc), de Prades (bois des Gouttines, près de la fontaine des
Embriags; bois de Fontfrède, bord du chemin forestier; bois
du clôt de Baillar, etc.) et de Savignac (vallée du Nagear, éboulis
sur la jasse de la Pujole; éboulis sous Testagnol du Nagear etc.).
Plante poilue glanduleuse surtout sur les pédoncules et les pédi-
celles, à feuilles ridées, dentées en scie, à limbe très large ovale, en
cœur à la base lancéolées, presque acuminées au sommet, à corolle d'un
rouge livide, à écaille large réniforme entière. — P. Bubani, FI. pyr..
I, p. 342, l'indique : « supra Mérens ad /' h'ospitalet, in valle d'An-
dorra ». Nous l'avons observée aussi dans ces localités.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE J l
g3g# — s. canina L. et auct. mult. ; Rchb. fil. /. cit.,
tab. 5o, f. 2. — Exsicc. : Billot, /. cit.; n° 1721.
CC. Lieux secs et pierreux, sables de la z. inf. aux environs
d'Ax et de Savignac. — Juin-Juillet.
Sous le nom de S. canina les auteurs ont compris plusieurs formes
qu'il importerait cependant de distinguer au moins comme variétés.
Nous ne possédons que la suivante qui est la forme montagnarde du
type.
Var. montana Gaud. FI. helvet., IV, p. i6Z;S. Hoppei Koch
Deutsch. FL, IV, p. 410 (per error. Hoppiï) (1).— R. Talus et
éboulis des terrains calcaires de laz. subalp. — Juin-Août.
Éboulis calcaires du Roc des Llamprés sur le ruisseau des
Llènes (i33om) ; col de Marmare, talus de la grand'route
(i35 5m); éboulis calcaires du Roc des Scaramus (i75om et 1770111).
« Port du 6. canina mais plus petite, moins fétide ; feuilles ordinai-
rement bipinnatipartites à lobes étroits, incise s- dente s ; panicule
poilue-glanduleuse; pédicelles plus-allongés; calice à lobes plus
grands, tube de la corolle plus court que la lèvre supérieure »
(Boreau FI. du centr. Fr. 3e édit., p. 481). La tige de cette plante
n'a en effet que i-3 décim. tandis que celle du S. canina type a 3-8
décimètres de hauteur.
Obs. — Toutes les Scrofulaires sont amères, fétides et vénéneuses
pour les bestiaux. Elles ont jadis joui d'une grande réputation contre
les ecrouelles (scrofulœ) d'où leur nom ; aujourd'hui elles sont délais-
sées par les médecins.
Tribu 3. — DIGITALÉES Benth./. cit., p. 189 et p. 448.
Erinus L.
839. E. alpinus L. ; Rchb. fil. le. fl. germ., XX, tab. 74, f. 1.
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 2 566.
(i) Dénomination binaire plus correcte que S. Hoppii et conforme à la Recommandation XI
des Régies internationales pour la Nomenclature botanique adoptées par le Congrès de Vienne
(Autrichel, en lo,o5; cette plante a été en effet dédiée à D.-H . IIoppc, botaniste allemand
connu surtout pour son Botanisches Taschenbuch, in-12, 1790-181 1 et >un Caricologia ger-
manica Ier éd. 104 p. 1 vol. in-l6(l82Ô), 2» édit. 244 p. in-12 et I 1 2 pi. finement dessi-
nées et coloriées à la main (l835) avec la collaboration de J . Sturm
72 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
CC. Pelouses et rocailles des montagnes calcaires, schisto-cal-
caires ou schisteuses dans les z. subalp. et alp. — Mai-Juillet.
Nos exemplaires (plus de 3o localités !) ont été récoltés de
1240111 (route de Prades, sous le Roc d'En Calqué) à 22Ôom(ébou-
lis du pic de Tarbézou, versant de Rabassolesj et principale-
ment dans les montagnes d'Ascou, de Mérens, de Montaillou,
d'Orlu, de Prades, de Sorgeat et de Tignac.
Cette plante varie beaucoup dans sa taille, sa villosité plus ou
moins prononcée, la grandeur de ses rieurs : celles-ci sont tantôt
bleues, tantôt violettes ou rose-chair, mais par la dessication elles
deviennent toujours violettes.
Var. p. hirsutus Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 357 {sine des-
cript.); Gr. et Godr. FI. de Fr.y II, p. 601 (i) ; E. alpinus p vil-
losus Lange, Pugill., p. 211; E. hispanicus Pers. Syn. II,
p. 147, sec. Wilk. et Lge. Prodr.fl. hisp., II, p. 592.
AR. Parfois à côté du type notamment au Roc des Llamprès,
au pic de Sérembarre, à la crête calcaire de Paillères, mais crois-
sant isolément aux localités suivantes dans la z. subalp. : vallon
de Montaud, rochers calcaires de l'Estreit (i240m) ; rochers
calcaires dans le bois du Drazet (i45om); éboulis schisteux du
col de Balaguès (i645m) ; éboulis calcaires du sarrat de la Tail-
lade, sur Montaillou (iybom).
Tige et feuilles couvertes de poils blanchâtres souvent laineux ;
fleurs plus petites, d'un violet foncé.
Digitalis (Tournef.) L.
840. D. purpurea L. ; Rchb. fil. Ic.fl. germ., XX, tab. 67,
- Exsicc. : Soc. dauph., n° 3403.
(l)La priorité de la var. p. hirsutus appartient évidemment à Lapeyrouse qui l'a signalée
/. cit., en l8l3, à la suite de \'E. alpinus mais sans description; Grenier el Gojron /. cit.
ont donc eu le tort de se l'attribuer et de passer même sous silence le nom de Lapeyrouse.
Nous avons vainement cherché même dans les ouvrages floristiques les plus récents et aussi
vainement demandé à divers botanistes très compétents, la description de \'E. hirsutus Reu-
ter que Timbal-Lagrave et Jeanbernat signalent dans leur Massi du Llaurenti, p. 2 H du
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE j$
CC. Bois, bruyères, champs incultes, bords des chemins des
terrains siliceux desz. inf. et subalp. jusqu'à la limite inférieure
de la z. alp. — RR. sur le calcaire. — Juin-Août.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltés de 675™
(Savignac, bords du chemin des champs sur la rive gauche de
l'Ariège) à i8oom (cria de la Baouzeille du Tarbézou) et princi-
palement dans les montagnes d'AscoUjd'Ax ( 1 ) d'Orgeix, d'Orlu,
de Savignac, de Sorgeat et de Tignac.
Varie à fleurs ordinairement d'un rose purpurin, plus rarement
blanches ; dans ce dernier cas toute la plante a une couleur blan-
châtre et pâle.
La Digitale pourprée vulgo Digitale, Gants de Notre-Dame, Gants
de bergère, Queue de loup est parfois cultivée dans les jardins ; c'est
une plante dangereuse que les bestiaux ne mangent pas. Les feuilles
ont une saveur amère et une odeur herbacée particulière ; en pharma-
cie on n'emploie que les feuilles récoltées un peu avant la floraison.
A dose thérapeutique la digitale est un régulateur puissant des mou-
vements du cœur; à dose plus élevée c'est un poison narcotique vio-
lent qui doit ses propriétés aune substance amorphe, la Digitaline, se
présentant soit à l'état amorphe (Homolle et Quevenne) soit à l'état
cristallisé (Nativelle) que l'on emploie avec prudence sous forme de
granules à 1 ou 1/2 milligr. — Les propriétés diurétiques de la digi-
tale ont été utilisées contre l'hydropisie, l'albuminurie, la gra-
velle, etc.
841 . — D. lutea L. ; D. parviflora Lamk.F/./r., II (1778),
p. 333; Ail. Fl. ped., 1 (1785), p. 70; Rchb. fil. l.cit., tab.
70, f. 1 — Exsicc. : Soc. dauph., n° 463 1 .
C. Lieux pierreux ou incultes, rochers herbeux, tertres, bois
découverts et broussailles des terrains calcaires, plus rarement
siliceux dans la z. subalp. — Juillet-Octobre.
Nos exemplaires ( 1 8 localités) ont été récoltés de 1 1 90m (vallée
tirage à part, comme une espèce distincte de VE. alpinus? Ces Aoristes auraient-ils mis
par erreur le nom de Reuter à la place de celui de Lapeyrouse ou de Grenier et Godron.
Quoiqu'il en soit le Catalogue des pi. Vase, des env. de Genève, de Reuter (2e édit. 1861) et
Willkomm et Lange dans leur ProJromeus fl. hisp. vol. 11, p. 592, ne mentionnent pas
VE. hirsutus Reut. même comme un synonyme.
(1) Bubani Fl. pyr.. J.,329, indique cette plante en abondance autour d'Aï : < abunda
circa Ax > et plus haut il dit : 0 Legi in Pyr. aurig. ad pagum Ascou, die. 27 jul. 1840 >.
74 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
du Nabré, sur le village de Mérens d'en-haut) à i 520m (sapinière
du Crémal) et principalement dans les montagnes d'Ascou (en
descendant du col des Sept-Fonts au vallon du Montaud; vallon
du Clôt del Fach, etc.), de l'flospitalet (bords de la route natio-
nale en aval du village, etc.), de Mérens (vallée de Mourgouillou
rive droite et aux Escaliès; forêt du Larguis, sur la fontaine de
Roubian, etc.), de Montaillou (champs de la Coût, etc.) et de
Prades (bords de la route, sous le Roc d'En-Calqué; entrée du
bois de Gouttines, près du col de Chioula; rochers de la grand'-
route près du village de Prades et ruisseau à sec de la Gardio,
sur ce village ; bois de Fontfrède, à la coumeille del Faou ;
pelouses au S. du col de Peyre-blanque etc.
Hybride?
X D. purpurascens Roth, Cat. bot., II, p. 62; D. purpureo-
lutea Meyer, Chl. hanover., p. 324; Rchb. fil. /. cit. . tab. 68,
f. 2. — Exsicc. : Soc. daaph., n°42i2.
RR. Juillet. Vallon de Montaud, rochers calcaires aux bords
du chemin (1 2iom) au voisinage des D. purpurea et D. lutea.
La plupart des auteurs admettent cette plante comme un hybride.
D'après Boreau FI. du centr. Fr . éd. 5, p. 4S3,' observ : « Peu fixe
dans ses stations elle disparaît souvent dans les lieux où elle était
naguère abondante. Koch affirme qu'en Allemagne la plante croît
isolée et se reproduit par ses graines; d'ailleurs on l'a observée dans
des contrées ou ne croît pas le D. lutea ». Nous n'avons pas observé,
malgré nos recherches, l'hybride inverse des D. lutea et purpurea
que M. Rouy a décrit sous le nom de D. lulescens dans le Bull, de la
Soc. bot. de Fr., tome XXII (1875), p. 81.
Tribu 4. VEHOIVICÉES Benth. /. cit., p. 189 et p. 456.
Veronîca (Tournef.) L.
Section I. — Cham^drys Koch, Syn. éd. 2, p. 6o3. Fleurs
en grappes axillaires. Racines vivaces.
842. — V. Teucrium L.[; Rchb. fil. le. fl. germ., XX,
tab. 88, f. i-3. — Exsicc. : Soc dauph., n° 2199.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 7 5
AR. Pelouses, rochers et bois des terrains calcaires dans les
z. subalp. et alp. — Juin-Juillet.
Rochers calcaires à l'entrée de la gorge de la Frau, en aval de
Cornus (i ioom) ; rochers à l'entrée du bois de Fontfrède de Pra-
des (i26om); pelouses du monticule de la Mate de Reboul, sur
Prades (i35oro); pelouses calcaires sur le col de la Fajou vers le
Roc des Scaramus ( i 55om) et pelouses sous les éboulis de ce Roc
(1 720m); pelouses sous le signal de Caussou vers le Roc des
Scaramus (1890111).
4
Plante verte, dressée* ascendante, à feuilles ridées en réseau, à
grappe de fleurs d'un beau bleu, dense, spiciforme, à divisions du
calice poilues et ciliées, etc., variant dans sa taille, sa pubescence, la
forme et la largeur de ses feuilles, etc ; diverses variétés que nous
n'admettons pas comme telles: var. angustifolia Gaud., var. lati-
folia Gr. et Godr., var. normalis Gr. et Godr., var. vestita Gr. et
Godr., var. intermedia Coss. et Germ., se relient intimement entre
elles par des transitions observées sur de nombreux exemplaires et
surtout à l'état vivant, mais nous reconnaissons la forme suivante :
V. canescens Bastard (pro spec.) Suppl . à V Essai sur la fl.
de Maine-et-Loire (1812) p. 21, non Schrader; V. Bastardi
Boreau Fl. du centr. Fr., 3e éd. (1857) p. 487.
RR. Juin. — Pelouses et débris de rochers calcaires à l'en-
trée du bois de Fontfrède de Prades (1 265m).
Elle a le port couché, diffus et l'aspect velu grisâtre du V. prostrata
L.; on la distingue à première vue par son calice cilié et sa capsule
pubescente . Suivant Boreau qui la considère comme une espèce (/.
cit.) : « Elle est plus grêle que le V. Teucrium, plus précoce de 2 à
3 semaines, à fleurs plus petites et plus foncées ».
&j3. — V. offlcinalis L. ; Rchb. fil. /. cit. tab. 83, f. 1, 2 —
Exsicc: Soc. dauph., n°42io et bis.
GC. Pelouses, pâturages, fossés, bois, etc. des terrains gra-
nitiques ou schisteux des z. inf. et subalp. et alp. — Mai-
Septembre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont été récoltés de j\om (Ax, pelouses d'En-
Castel, au pied du Rocher des Pendus) à 2366m Et.-maj. (som-
76 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
met du pic de Tarbézou) (1) et principalement dans les monta-
gnes d'Ax, d'Ascou, de l'Hospitalet, de Mérens, d'Orlu et de
Prades.
Var. $.rotundifolia Loret, FI. de Montpell., 2e édit. , p. 36 1 ;
V. intermedia Lejeune FI. de Spa, I, p. 22. — R. Juin-Juillet.
— Blocs de rochers dans le parc du château d'Orgeix (8o5m);
roches des mouillères del Rey, sur Montmija (i670m) ; lieux secs
de l'Orry des Scanels, sous le Baouzeille du Tarbézou (i68om).
Se distingue du type par ses tiges plus grêles, plus courtes, diffuses,
ses feuilles 2-3 fois plus petites, obovales ou arrondies, dentées ou cré-
nelées; ses grappes grêles de fleurs bleuâtres ou rosées, les lobes de
la corolle plus divergents, etc. Elle nous paraît être la forme naine
des rochers et des lieux secs ou encore la miniature du V. officinalis.
La Véronique officinale vulgo Thé d'Europe, Herbe aux Ladres est
une plante à odeur faible à saveur légèrement amère et astringente
que l'on a vantée comme vulnéraire, anticatarrhale et diurétique. Son
infusion théiforme a 5 : 1000 facilite l'expectoration. Ses propriétés
sont problématiques; aussi est-elle à peu près oubliée ou délaissée.
844. — V. aphylla Rchb., fil. /. cit„ tab. 86, f. 2. — Exsicc. :
Soc. dauph., n° 896.
AC. Pelouses et rocailles des terrains calcaires plus rare-
ment siliceux dans les z. inf. subalp. et alp. — Juillet-
Septembre.
Sommet du sarrat de Rieufrède ou de Grati (i625œ); éboulis
calcaires du Roc des Scaramus (1760°) ; versant occidental du
port de Paillères sur le clôt delà Fenno-morto (1840111) ; les clots
d'En-Rameil, au N. du pic de Sérembarre (1845™) et sommet
de ce pic (1 854™ Et. -maj. ); pelouses et rochers entre la crête
calcaire et le port de Paillères (1980™); crête calcaire de Paillères
(i995B) et Roc Courb près de cette crête (20iom); pelouses en
descendant du col d'En-Sur à la vallée latérale d'Orgeix (2 1 20m) ;
pelouses de la fontaine du Roc-Blanc, versant d'Orlu (21 5om);
éboulis de la porteille d'Orlu (223om) et Pas de Camp-Ras
(2280111) ; rochers calcaires du col de Castillou (2245111).
Il) Nos spécimens récoltés en cette localité alpine ont été vérifiés par J. Foucaud qui her-
borisait avec nous, le 2 septembre 1897.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 77
Espèce nettement caracte'rise'e par ses feuilles poilues, ovales ou
suborbiculaires toutes disposées en rosette sur le sol; tige nue de i à
7 cent, portant une grappe courte de fleurs bleues, veinées et peu
nombreuses (i à 5).
845. — V. Chamaedrys L. ; Rchb. fil. /. cit., tab. 86, f. 2.
— Exsicc. : Soc. dauph., n°42oç).
CC. Haies, bords des chemins, taillis, pâturages des z. inf.
et subalp. — R. dans la z. subalp. — Avril-Août, suivant l'alti-
tude.
Nos exemplaires ont été récoltés de 700111 (gare du chemin de
fer à Ax-les-Thermes) à 2200111 (pelouses sur les mines de fer de
Puymaurens) et surtout aux alentours d'Ax, et dans les monta-
gnes d'Ax, de Mérens, de Montaillou, d'Orgeix, d'Orlu et de
Prades.
On trouve parfois mélangée au type une variation sans importance
et non reconnue par la plupart des auteurs ; c'est la var.pilosa Benth.,
Gr. et Godr. (V. pilosa Willd.) à tige entièrement pubescente avec
2 lignes de poils plus saillantes.
La Véronique Petit-chéne, vulgo Véronique femelle, Herbe-Thérèse,
jouit des mêmes propriétés que la Véronique officinale.
846. — V. Anagallis L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 81, f. 1. —
Exsicc. : Soc. dauph., nos 4634 e! bis.
AR. — Lieux marécageux, fossés ruisseaux à courant peu
rapide dans les z. inf. et subalp. — Juillet-Août.
Plaine de Savignac, canaux delà voie ferrée (665m) ; bords du
ruisseau du Gargathi, près des métairies de Marchand (1 i20m) ;
Mérens, lieux humides du quartier de Soulans (ii3om); vallon
de Gabantsa, marécages de la jasse de la Tournairisse (i520m).
La Véronique-Mouron, vulgo Mouron d'eau est douée de propriétés
antiscorbutiques. Il en est de même de la variation suivante :
S.-var, anagalliformis Boreiu FI. du cent?-. Fr., éd. 3, p. 489
(pro forma). A R. Fossés bourbeux, bords des eaux dans la
z. inf. — Juillet, septembre.
78 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Ax, fossés de la route nationale en amont du Pont d'Espagne
(755m) ; Orgeix, rive droite de l'Ariège, en face du presbytère
(8oora) ; fontaine sous Ignaux, vers le bois de Gourdou (9,30'") ;
fossés de la route de l'Aude, sous le village d'Ascou (a8om)
C'est une forme à inflorescence glanduleuse du F. Anagallis L. qu'il
ne faut pas confondre avec le V. anagaVoidea Guss. de la Corse et
da la région méditerranéenne, caractérisée celle-ci par ses feuilles
presque linéaires, sa taille beaucoup plus petite que celle du V. Ana-
gallis et la pubescence glanduleuse de ses pédoncules et de ses pédi-
celles.
847. — V. Beccabunga L.; Rchb fil. /. cit., tab. 80. —
Exsicc : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 597.
CC Fossés, lieux marécageux ou inondés, ruisseaux et sour-
ces d'eau vive dans les z. inf. et subalp. — R. dans la z. alp. —
Juin-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 68om (Savignac, bords du
canal d'amenée du moulin, à Malazéou) à 193 im Et.-maj. (pe-
louses humides près de la cabane des douaniers du col de Puy-
maurens) et principalement autour d'Ax-les-Thermes et dans
les montagnes d'Ascou, d'Orgeix, de Savignac et de Vaychis.
haVéronique Beccabunga vu]goCresson de cheval. Cressonnière, salade
de chouette, possède des propriétés antiscorbutiques. Ses jeunes tiges
sont quelquefois mangées en guise de cresson.
848. —V. scutellata L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 82, f. 2 et
tab. 212, f. 5. — Exsicc. : Soc. dauph.. n° 4989.
RR. Août. — Marécages du col de Puymaurens, sous la ca-
bane des douaniers (1925111).
Var. pubescens Koch, Syn., éd. 2, p. 6o3 ; V. parmularia
Poiteau et Turpin, FI. paris. (1808), p. 19, tab. 14; Rchb. fil.
/. cit., tab. 82, f. 3.
AC. Lieux marécageux et humides, bord des étangs dans les
terrains siliceux des z. inf. et subalp. — Juillet-Septembre.
Environs d'Ax, fossés marécageux de la route d'Espagne, près
de l'embranchement de l'ancien chemin pierreux d'Orgeix (745m);
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 79
Orgeix, prairie communale de Bernadeil (8iom) ; Orlu,lieuxma-
récageux entre le village et l'ancienne forge (900™) ; fossés de la
route d'Ignaux à Sorgeat, au quartier de Ramounas ( 1 o 1 5m) ;
rochers à l'E. et aux bords de l'étang de la Cahurte(i070m) (1);
vallée de FOriège, bords du ruisseau de Ripert (1090111) ; vallon
del Pradel, marécages de PEycherque (1420111); vallée de Ga-
bantsa, marécages de la jasse de la Tournairisse (i5i5m).
Plante pubescente-velue, un peu glanduleuse.
849. — V. montana L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 84, f. 3, 4. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 2567.
R. Bois frais et lieux couverts des z. inf. et subalp. — Mai-
Août.
Parc du château d'Orgeix (8o5m et 8iom); boisdes Salines, sur
la forge d'Orlu, aux bords du chemin conduisant à Naguilles
(l320m).
Section II. — Veronicastrum Koch, Syn., éd. 2, p. 608. — Fleurs
en grappes terminales. — Plantes vivaces, très rarement an-
nuelles.
850. - V. alpinaL.; Rchb. fil. /. cit., tab. 95, f. i-3. —
Exsicc. : Soc. dauph., n°4b33.
CC. Pelouses et rocailles humides des terrains granitiques ou
schisteux, plus rarement calcaires dans les z. alp. et niv. —
R. dans la z. subalp. — Juillet-Octobre.
Nos exemplaires (plus de 40 localités !) ont été récoltés de
1 bjom (crémade de Gnôles) à 248om (versant oriental de la por-
teille de Madidès) et principalement dans les montagnes d'As-
cou, de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre, de Mérens,
d'Orlu et dans les hauts massifs de Font-Nègre et de Puymau-
rens.
(Il P. Bubani avait déjà récolté cette plante, au même lieu, longtemps avant nous. On lit
en effet dans son FI. f\yr., I, p. 281 : « Lcgi in Pyr. sept, aurig. contra et supra Ax,ad le Lie Je
la Cahurte, sub le Roc des Ca-{tlla\e ad latus pagi Ascou (sub forma Parmularù) ». C'est Cas-
tellassés qu'il faut lire.
80 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
85 i. — V. Nummularia Gouan, lllustr. etobserv. bot. (1773),
p. 1, tab. 1, f. 2, non Pourret (1); V. irregularis Lap. FI. pyr .
(1795), tab. 5i?(2), Hisi. abr.pl. Pyr., p. 6 et Suppl., p. 3. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 5656.
RR. Rochers et pelouses calcaires des z. alp. et niv. —
Juillet.
Roc-Blanc, versant d'Orlu (233om); porteille de Baxouillade,
sous le Roc-Blanc (2420™).
Nous avons vainement recherché ailleurs cette espèce rare, spéciale
aux Pyrénées et facile cependant à reconnaître : à ses tiges tortueu-
ses de 6-i 5 centim.; à ses feuilles opposées, petites, petiolulées, dispo-
sées en rosettes vers l'extrémité des rameaux, épaisses, uninerviées,
glabres, entières, obovales-orbiculaires ; à ses fleurs en grappe sub-
sessile d'un beau bleu, rarement roses ; à son style égalant environ
la capsule suborbiculaire et ciliolée ; à son calice cilié à lobes ellip-
tiques.
852. — V. fruticulosa L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 96, f. 3 et
tab. 214, 9 [fruct.) ; var. a. viscosa Gr. et Godr. FI. de Fr., II,
p. 593.
C. Rochers et rocailles des terrains schisteux, plus rarement
granitiques ou calcaires dans les z. subalp., alp. et niv. — Juil-
let-septembre.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltés de
i570m (pelouses du bois du bac des Fargues, sur le vallon de
Montaud) à 263om (crêtes du Siscarou, vers le pic de la Caba-
nette) et principalement dans les montagnes d'Ax (sommet du
pic deFOrry de la Serre, près du pic Saquet, etc.), d'Ascou (ro-
(1) P. Bubani (FI Pyr., I, p. 295 et 296) a démontré, après examen de l'herbier Pour-
ret au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, que le V. Nummularia Pourr. Chl. narb.,
n* I2l5, se rapporte à une variélé du V. serpyllifolia, probablement au V. tenella Ail. non
Viv. C'est donc à tort que Timbal-Lagrave a donné l'espèce de Pourret comme synonyme
de V. Nummularia Gouan, en écrivant par erreur V. Nummularisefolia Gouan dans ses Re-
liquis Pourretianx (1874), p. 146, renvoi 2, du tirage à part, kn outre, Bubani (/. cit.,
p. 296), relègue le V. Nummularia Gouan dans la synonymie et décrit l'espèce qui s'y rap-
porte sous le nom de V. Nummularixfolia Tournef.) Bub. parce que Tournefort a le premier
signalé cette plante dans les Pyrénées, en I 694. (Elém. bot., p. 121), sous le nom de Vero-
uica Nummularix folio, pratensis, pyrtnaica — Nous n'acceptons pas cette substitu ion de
nom et considérons à juste titre le V. Nummularia Gouan, comme une espèce bien établie.
(2) D'après Bubani (FI. pyr., I, p. 296) la planche 5l de la Flore des Pyrénées de La-
peyrouse citée par divers auteurs (Grenier, Willkomm, etc.) est restée inédite.
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 8l
chers sur la jasse de Bessadel ; pelouses sous le pic de Mouné-
gou; pelouses sous la jasse de Tarteyrol d'en-haut ; éboulis du
Roc de Braguès; rochers sur le grand lac de la Baouzeille du
Tarbézou, etc.), du Castelet (rochers sur la jasse de Mousca-
dou, etc.), de l'Hospitalet, de Puymaurens' et de la Solana
d'Andorre (en montant de la jasse Pédroux aux éboulis du pic
Sud ; éboulis de la porteille de Kerfourg ; versant oriental du
pic de Coume-d'Or; vallon d'En-Garcias, sous le pic du Llau-
zié ; pic de Sabarthés; col de Puymaurens; pic de la mine de
Puymaurens ; bac de la Casa ; mont Maya, etc.), de Mérens (pic
de l'Estagnas, versant des Bésines, etc.) et d'Orlu (rochers de la
jasse de l'Orryot, sous le lac de Naguilles, etc.).
Caractérisé par ses tiges de i5-20 centim., dressées; ses feuilles
ovales allongées, toujours entières, d'un vert clair, noircissant par la
dessiccation; sa grappe de fleurs d'un rose clair, allongée, poilue-
glanduleuse, visqueuse ; sa capsule ovale, légèrement échancrée, éga-
lant on dépassant peu le calice.
Subspec. — V. saxatilis Jacquin, Obs. bot., I (1764), p. 200
(pro spec); V . Jruticans Jacq. Enum. stirp. Vindob., II (1762),
p. 200 (1); Rchb. fil./, cit., tab. 96, f. 1, 2 et tab. 294, 6-8 {fruct.);
V. jruticulosa (3. pilosa Gr. et Godr. /. cit., p. 593. — Exsicc:
Soc. dauph., n° 2198.
GC. Pelouses sèches et rochers des terrains siliceux ou cal-
caires des z. subalp., alp. et niv. — RR. dans la z. inf. — Juin-
Octobre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de 960™
(sommet du Roc de Pé-dé-Lèbré, sur Entre-Serres) à 261 om (con-
trefort des Piques-Rouges, sur le lac de Beys) et principalement :
dans les montagnes d'Ax, d'Ascou, de l'Hospitalet, de Mérens,
d'Orgeix, d'Orlu, de Prades et de Savignac; dans le vallon et le
cirque de Font-Nègre.
Considérée par quelques auteurs comme un synonyme ou comme
(l) C'est sans doute pour éviter toute confusion avec le V. fruticulosa L. que le botaniste
autrichien a changé le nom de cette plante, à 2 ans seulement de date, en celui de V. saxa-
tilis.
82 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
une simple variété du V. fruticulosa L., cette plante, malgré ses
affinités et sa ressemblance d'aspect avec la précédente, en est ce-
pendant bien distincte par les caractères suivants: 1° tiges diffuses,
tortueuses, émettant des tiges de 5-i5 centim.; 2° feuilles parfois lé-
gèrement denticulées, d'un vert foncé, luisantes, noircissant peu ou
point par la dessiccation; 3° grappe de fleurs d'un bleu f^ncé (t),
courte et velue, mais non glanduleuse ; 4° capsule oblongue, atténuée au
sommet, dépassant beaucoup le calice.
Reuter, dans son Catal. des pi. des env. de Genève, 2e édit., p. 164,
considère les V. fruticulosa et saxatilis comme deux espèces et il
ajoute : « Elles sont fort distinctes et très constantes par voie de
semis » .
853. —V. bellidioidea (2) L. Sp. pi., éd. 2, p. i5,n° 11 et
herb. ! Rient. Codex Linnœanus, n° 77, p 27; Rchb. fil. /. cit.,
tab. 95, f. 4 et 5 et tab. 214, I0-u (fruct.). — Exsicc. : Soc.
dauph., n° 383 1.
C. Pâturages secs, rochers et éboulis des terrains siliceux, plus
rarement calcaires, dans les z. alp. et niv. — Juillet-Octobre,
suivant l'altitude.
Nos exemplaires (17 localités) ont été récoltés de 2010™ (pe-
louses de la pinouse de Paillères) à 278om (éboulis du pic Pé-
droux Sud) et principalement dans les montagnes de l'Hospita-
let, de Puymaurens et de la Solana d'Andorre (éboulis du pic
de Clote-Flouride, vallon d'En-Garcias, sous le pic de Llauzié,
porteille de Kerfourg, pic de la mine de Puymaurens ; débris
granitiques du 2e pic oriental de Font-Nègre ; vaillettes de Font-
Nègre ; pelouses sous la fontaine du port de Fray-Miquel ;
sommet du mont Maya; pic S. d'Ortafa; clôt del Diable, sous
le port de Saldeu, etc.), de Mérens (porteille de Madidès; col
d'Esteil, etc.), d'Orlu (sarrat des Fainéants, sous la cabane de
Mourtés ; sarrat du pic de l'Homme, etc.) et de Savignac (som-
met du pic des Calmettes; pic des Cazalassis, versant du Na-
gear, etc.).
(1) les fleurs deviennent d'un violet clair ou rosées par la dessication et surtout à la suite
de l'intoxication soit par le sublimé corrosif, soit par l'arséniate de soude.
(2) Dénomination plus correcte grammaticalement que V. bellidioides.
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 83
Subspec. — V. lilacina Townsend (pro specie), Note sur
nouv. esp. de Veronica, 'm Bull. Soc. bot. de Fr., XXV (1878),
pages o à 21 avec 1 planche (1).
CC. Pelouses et éboulis des terrains granitiques ou schisteux,
plus rarement calcaires, dans les z. alp. et niv. — Juin-Septem-
bre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 40 localite's !) ont été récoltés de
19301" (pelouses du col de Sey ou d'En-Sey) à 275om (pic de la
Fontaine des Isards, au N. du port de Saldeu) et surtout dans les
montagnes d'Ascou, de THospitalet, de Mérens, d'Orlu, de
Savignac, dans les massifs de Puymaurens et de Font-Nègre et
sur les crêtes de la Solana d'Andorre.
Longtemps confondue avec le V . bellidioidea L. cette plante en est
cependant bien distincte à première vue. Nous résumons dans le ta-
bleau comparatif suivant les principaux caractères distinctifs extraits
par l'analyse de la Note sur une nouvelle espèce de Veronica, publiée
en 1878, par le botaniste anglais dans le Bulletin précité :
Veronica bellidioidea L. Veronica lilacina Towns.
Stolons Courts, peu feuilles Grands, très feuilles.
Tige Peu élevée, 5 à 12 cent., à poils Haute de l5 à 25 centim., cou-
glanduleux seulement à la partie verte de poils courts arliculés et
supérieure glanduleux
Feuilles caulinaires. Entières, rarement denticulées.. . . Toujours nettement dentées.
Feuilles radicales .. Légèrement dentées, ordinairement Serratulées, ordinairement grandes,
petites
Fleur Bleu foncé à l'état vert, rosées à Lilas pâle à l'état vert, d'un pour-
l'état sec, avec étamines d'un pre vert sur le sec, avec gorge
pourpre pâle et étamines blanches.
Calice A4 lobes oblongs A 4-7 lobes inégaux.
Corolle A4 lobes suborbiculaires A 4-6 lobes échanci es ou dent icu lés.
Capsule Obovale-arrondie Ovale-elliptique.
854. — V. Ponse Gouan, Illustr. et obs. bot. (1773), p. 1,
tab. 1, f. 1 ; V. sempervirens Lamk. FI. fr., éd. 1 (1778), II,
p. 436 ; D. C, FI. fr., 3e édition, III, p. 469; V. Gouani Mo-
retti in Brugnatelli, Giom. Fis., dec. 2, V (1822), p. 41, Observ.
et De quib. pi. ital., dec. 2 (1826 ?), p. 6. — Exsicc. : Soc.
dauph., n0s 1 3 2 1 et bis.
(1) Additions à la séance du 23 novembre 1877. — Voir plus loin au sujet de l' F.uphrasia
officinalis, la note sommaire que nous avons rédigée au point de vue biograj hique sur
Fr. Townsend.
84 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÈGE
C. Lieux humides et ombragés, bords, rochers humectés de
tous les terrains dans les z. subalp. et alp. — Juillet-septembre.
Nos exemplaires (22 localités) ont été récoltés de io8om (val-
lée de l'Oriège, prairies du Bisp) a22iom (vallée des Bésines,
pelouses sur la jasse de Soula-Couloumé) et principalement
dans les montagnes d'Ascou (bords du canal de l'ancienne forge
d'Ascou ; plateau de Paillères ; rochers de la Baouzeille du Tar-
bézou ; sarrat de Cazalinth ; pelouses de la 2e fontaine de Goume-
Frède ; bords du ruisseau du vallon de Tarnave, etc,), de l'Hos-
pitalet, de Puymaurens et de la Solana d'Andorre (fossés de la
route nationale près du pont de la Cascade de Saliens et fossés
de cette même route au ier lacet sur l'Hospitalet ; plateau de
Puymaurens, bords du ruisseau d'En-Garcias ; schistes du
ruisseau de Costo-Redoun, etc.), d'Orgeix (coume de l'Abeilla,
sous le pic de Perregeat, etc.), d'Orlu (pont de pierre dans le
bois de Justinia ; bois des Salines; cloutade de Gnôles; jasse
del'Orryot; rive droite du lac de Naguilles, sous le pic de
Roque-Rouge, etc.), de Prades (bois du bac de l'Ourza d'en-
bas ; éboulis du Roc des Scaramus, etc.) et de Savignac (vallon
d'Embizon, sous la jasse des Pradels, etc.).
C'est une espèce particulière aux Pyrénées et à la Corse. D'après
Timbal-Lagrave et Jeanbernat (Le Capsir, p. io5 du tirage à part) et
aussi d'après P. Bubani (FI. pyr., 1, p. 284), le nom de Veronica
Ponce devrait être changé, la plante récoltée au mont Baldo par Pona
citée par Gouan étant un Pœderota et non un Veronica et n'ayant de
commun qu'un aspect général avec la plante des Pyrénées (ij. Gouan
donne en eflet (/. cit.), a tort, comme synonyme V. petrœa sempervi-
rens Ponse Bald., p. 366, à la plante récoltée par lui « in montosis
circa Montlouis, ultra pontem dictum de la Llagonne » le nom de
V. Ponce et il l'identifie avec une plante récoltée sur le mont Baldo
(situé au bord oriental du lac de Garde) par J. Pona (2), pharmacien
de Vérone au xvir siècle, a la mémoire duquel il la dédie. Le nom de
(1) Bubani, / cit., dit en effet : « Synonymon Pona; a Gouan allatum, unde falsum ille
nomen ejecit, V. petr&a sempervirens, Mont Baldo, p 366 (Clus. edits) ad Pxderotam Bona-
rotam L. spectai, Schradero jam monente ab anno l8o3 [Comment, de Ver. spic, Gœtting.,
p. 34, n- 17;.
(2; Jean Pona, botaniste explorateur du mont Baldo, après son confrère, le pharmacien
véronais CalceoLari ou Calceolarius, communiqua le résultat de ses observations d'abord à de
l'Ecluse ^ou Clusius), puis il les publia à part, à Bâle, en iôoS, sous le titre de Plantx, sive
simpiicia qux m monte Baldo reperiuntur .
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 85
V. sempervirens donné par Lamarck ou mieux encore celui de
V. Gouani donné par Moretti conviendrait donc mieux à la plante,
malgré que le nom erroné de V. Ponce ait la priorité.
Lapeyrouse indique (Hist. abr . pi. pyr., p. 5) « à la coume d'As-
paragou [Paraou], à la Dent d'Orlu » une variété y foliis trilobis du
V. Ponce que nous n'avons pas encore observée en ces localités.
855.— V. serpyllifolia L., Rchb. fil. /. cit., tab. 97, f. 2,
3. — Exsicc. : Billot, Fl. Gall. et Germ. exsicc, n° 855.
GC. Champs sablonneux, bruyères humides, clairières des
bois, pelouses de tous les terrains dans les z. inf., subalp. et
alp. — Juin-Septembre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont été récoltés de 7iom (Ax, champs d'En-
Castel) à 2120111 (éboulis de la mine de fer de Puymaurens) et
principalement aux alentours d'Ax et sur les montagnes d'Ax, de
Mérens, d'Orlu et de Savignac.
Nous considérons comme forme la plante suivante qui paraît être
la race alpine du type ou sa forme réduite dans toutes ses parties.
V. tenella Allioni, FI. ped., I (1785), n° 272, p. 75, tab. 22,
f. 1 (pr. sp.), non Schmidt, nec Viviani (1); Rchb. fil. /. cit.,
tab. 97, fig. 1 ; V. serpyllifolia var. tenella Gr. et Godr. FI. de
Fr., II, p. 594; V. nummularioidea Lecoq et Lamotte Cat pi.
centr. Fr. (1847) et Lamotte Prodr. fl. pi. centr., p. 56 1 du tir.
à part (2).
C. Lieux humides, bords des sources, bois, pelouses ombra-
gées de tous les terrains dans les z. subalp. et alp. — Juin-
Septembre.
(1) Le F. tenella Schmidt Fl. boém., cent. I (l7Q3), p. 14, est une forme réduite du V- Ana-
gallish., figurée par Reichenbach fils dans ses Icônes fl. germ., XX, tab. 81, f. 2, et qui a
été seulement signalé dans la province autrichienne du Banat (Croatie et Esclavonie). Le
V. tenella Viviani Fl. corsic. sp . nov. (1824), p. 3 (V. repeus Clarion in DC. Fl , fr., III)
(l8o5> p. 727, n° 2407 bis: Lois. Fl. gall. éd. l (1806), p 10, est spéciale aux hautes
montagnes de la Corse ; on l'a retrouvée en Espagne dans la Sierra-Nevada.
(2) Le V. nummularioidea Lecoq et Lamotte nous paraît identique au V. tenella Ail. et
nous sommes surpris que ces botanistes de Clermont-Ferrand aient créé un nom nouveau
pour cette plante déjà connue et nommée, en 1785, V. tenMa par Allioni. L'identification a
déjà été signalée par Cariot, en 1879, dans la 6e édition (tome II, p. 5qo) de son Etude des
Fleurs, et nous sommes surpris que Lamotte n'en ait même pas fait mention dans son Pro-
dromt (1. cit.) en 1881 .
86 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Nos exemplaires (18 localités) ont été récoltés de 1 3 73m (pe-
louses de la fontaine du plateau de Bonascre) à 223om (pelouses
du lac de Couart) et principalement dans les montagnes d'Ascou
(sur l'orry des Scanels, vers la Baouzeille ; jasse de Cazalinth
d'en-haut : port de Paillères ; pic de Tarbézou, etc.), de l'Hos-
pitalet et de la Solana d'Andorre (fontaine du 3e tournant de la
route nationale sur l'Hospitalet ; pelouses sur le lac du Sisca ;
pic de Sabarthés ; chemin du port de Fray-Miquel ; vallon du
Baladra, sous le pic des Padrons, etc.), de Mérens (col d'Es-
teil, etc.), de Montaillou (versant oriental du pic de Péné-
dis, etc.), d'Orlu (jasse de l'Orryot; pelouses du lac de Naguil-
les ; rochers sur les couilladous de Balboune, etc.), de Prades
(bois de Bramefam, sur le vallon de l'Ourza, etc.).
Se distingue du V. serpyllifolia par les caractères suivants :
i° Taille plus petite et tiges étalées-radicantes, très grêles ; 2° feuilles
suborbiculaires, à paires plus rapprochées ; 3° fleurs d'un bleu foncé,
en grappes plus courtes, velues-glanduleuses ; 40 rameaux très feuilles
ascendants, plus courts (5- 10 centim.).
856. — V. verna L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 99, f. 1 . —
Exsicc. : Soc. dauph., nos 1775 bis et ter.
AR. Pelouses sablonneuses, rochers et éboulis des terrains
granitiques ou schisteux dans la z. inf. — R. dans la z. subalp.
— Mai-Août.
Savignac, rochers aux bords du canal de l'Esquiroulet (700111);
Ax, pelouses sous la châtaigneraie d'En-Castel (7 1 5m) ; environs
d'Ax, rochers de la coume de l'Hort sur la métairie d'Entre-
Serres (840111); schistes du col de Balaguès, versant de Montail-
lou (i63im).
Se distingue à première vue du V. arvensis par ses feuilles cauli-
naires à 3-5 lobes.
857. — V- arvensis L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 99, f. 2 —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 383o.
CC. Mai-Juin. — Vieux murs, champs, talus, rochers, friches
de tous les terrains dans la z. inf. surtout aux environs d'Ax-
les-Thermes, d'Orgeix, de Perles, de Savignac et de Vaychis.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Sj
Section III. — Omphalospora Besser, Enum. pi. Volhyn .(1822),
p. 85. — Graines profondément creusées en coupe sur une
face, convexe sur l'autre. — Plantes annuelles.
858. —V. triphyllos L.; V. digitata Lamk. Fl. fr., II,
p. 445, «077 Vahl; Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 10 ; Rchb. fil.
le. fl. germ., XX, tab. 100, f. 2-4. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 1774.
AR. Champs sablonneux, bords des chemins pierreux, vieux
murs, moissons de la z. inf., sur tous les terrains. — Avril-Juin.
Le Castelet, vieux murs .dans le parc du château (65om) ;
plaine de Savignac, murs des champs (665m) ; bords du chemin
de Perles à Unac (690m) ; environs d'Ax, champs d'En-Castel
(7iom); champs sous le Castel-Maii (78om) ; chemin de Petches,
• sur Betsou (8oom) ; bords de la route de Vaychis, au tournant
de Coudine(83om).
859. — V. preecox Allioni, Auct. ad. Fl. pedem. (1 789), p. 5,
tab. 1 , f . 1 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 100, f . 1 . — Exsicc. : Soc.
dauph., n° 897.
RR. Champs et talus des chemins dans les terrains argilo-
calcaires de la z. subalp. — Mai-Juin.
Talus de la grandVoute en aval du village de Prades (i23om);
champs de Fontcalqué, sous le signal de Chioula (i24om).
Caractérisé par ses feuilles ovales subcordif ormes, profondément
crénelées; ses pédoncules à peine plus longs que le calice, et sa cap-
sule oblongue, renflée, plus longue que large.
860. — V. Buxbaumii (1) Tenore, Fl. napolit., I (181 1), p. 7,
tab. 1 et Syll. ( 1 83 1), p. 14; V. Tournefortii Gmel. Fl. bad.-
< 1 ) Celte espèce a été dédiée par Tenore à la mémoire de Johann Christian Buxbaum, bo
taniste allemand (né à Mer»ebourg, Prusse, en 1694, mort en lj3o), direeteur du Jardin
botanique de Samt-Pétersbourij, jardin qu'il avait créé par ordre de l'empereur Pierre I dit
Le Grand . Son principal ouvrage a paru en 5 parties in-40 ce 1728 à 740, avec 370 plan-
ches i^ravées.sur cuivre et a pour titre : < Plantarum piinus cognitarum eenturim V, complec-
te't s plantas circa Bifantium et in Oriente observatas >.
88 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
aïs., I (i8o5), p. 39; V.persica Poiret in Lamk. Encvcl. méth.,
Bot., VUl (1808), p. 542; V. 1iliformisTiC.Fl.fr., Suppl.
(i8i5), p. 388, non Smith ; Rchb. fil. /. cit., tab. 78. — Exsicc:
Soc. Jauph., n° 526.
RR. Prairies, champs, vieux murs de la z. inf. — Avril-Juin.
Perles, murs des champs sous le village (6jom) ; Savignac,
champs de Malazéou (690™) et prairies de l'Esquiroulet (700m).
Cette espèce, originaire de l'Asie mineure, de la Grèce et même de
la Perse (Boissier !) s'est re'pandue en France depuis plus d'un siècle,
par ses graines souvent portées au loin avec celles des plantes culti-
vées (1). Elle s'y est si bien naturalisée qu'on la considère comme
spontanée, au même titre que le Papaver Rhœas par exemple, origi-
naire aussi de l'Orient. — Les noms de V. Tournefortii Gmel. et de
V.persica Poiret auraient la priorité sur celui de V. Buxbaumii Te-
nore, mais il existait déjà : 1° un V. Tournefortii Schmidt, Fl. Boëm.
cent. 1 (1793), p. 12, considéré par Reichenbach dans le tome XX de
ses Icônes fl. germ. et helvet., p. 49, comme une variété du V.offi-
cinalis L. et que Bubani, Fl. pyr. I, p, 288, rapproche plutôt du
V. serpyllifolia L. ; 2° un autre V. Tournefortii Vill., Hist. pi.
Dauph., II (1787), p. 9, variété du V. ojficinalis signalée dans les
Alpes. En outre, la description du V. persica de Poiret diffère, en
effet, quelque peu de celle du V . Buxbaumii Ten. parce que Poiret a
décrit son espèce, en 1808, d'après des spécimens cultivés au Jardin
des Plantes de Paris et d'origine incertaine. Aussi avons-nous adopté
de préférence le nom de V, Buxbaumii Ten. qui ne prête à aucune
confusion et est accepté sans conteste par la plupart des auteurs. —
Quant au V. filiformis Smith, in Trans. Lin. Soc. Lond-, I, p. 195,
non DC. c'est une espèce du Caucase d'après Bentham in DC. Prodr.,
X, p. 487 et Boissier, Fl. orient., IV, p. 465, bien distincte du
V. Buxbaumii Ten. !
861. — V. hederifolia (2) L.; Rchb. fil. /. cit., tab. jy,
f. 3, 4. — Exsicc. : Billot, Fl. Gall. et Germ. exsicc, n° 429 .
AR. Lieux cultivés, haies et murs de la z. inf. — Mars-Juin.
(1) Voir Alph. de Candolle, Geogr. bot. raisonnée (l855), p. 677.
(2) Dénomination plus correcte que V . hederœfolia et conforme à la Recommandation XIII
des Règles delà Nomenclature botanique adopte'es par le Congres international de Vienne (Au-
triche) en 1905.
ACADÉMIE DR GÉOGRAPHIE BOTANIQTF, 89
Savignac, champs sous les moulines de l'Esquiroulet (690™);
haies d'En-Castel, sous le Rocher des Pendus (705™); Ax, murs
des jardins derrière les thermes duCouloubret (7 1 5m) ; environs
d'Ax, terres cultivées sous le Castel-Mau (78om) .
862. — V. agrestis L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 79, f. 3.
C. Lieux cultivés, terres sablonneuses, rochers, vieux murs,
bords des chemins, surtout autour des villages. — Avril-Juin.
Nos exemplaires ont été récoltés de 68om (Savignac, champs
du Pontil près du canal d'amenée du moulin) à i23om (talus de
la grand'route, en aval du village de Prades) et principalement
autour d'Ax (rochers d'En-Fountangé ; talus de la route natio-
nale, au pré de Notre-Dame ; murs des jardins du Cournil ;
champs d'En-Castel, etc.), d'Orlu (champs sous le village, etc.)
et de Vaychis (rochers sous l'église, etc.).
Subspec. — V. polita Fries, Nov. fl. suec éd. 1 (1814-19),
p. 63 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 610; V. agrestis Ten. Fl. napol .
(1825) et plur. auct. non L.; V. didyma Ten. Append. 5 ad. Fl.
napol. prodr. (1826), p. 6 non ante iec. Bubani, Fl.pyr., I,
p. 3oi ; Gr. et Godr. Fl. de Fr., II (1852), p. 599; Rchb. fil.
/. cit., tab. jj, f. 1, 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n°* 2569 et bis.
RR. Juin. — Environs d'Ax, à la Solitude d'En-Castel, parmi
la mousse, sur les murs aux bords de l'Ariège (7 1 5m).
Se distingue du V. agrestis par ses feuilles d'un vert foncé ; son
calice à divisions ovales-aiguës; sa corolle d'un bleu vif et sa capsule
à 5 lobes 6-10 spermes.
Obs. — Les bestiaux et en particulier les moutons recherchent
avidement les Véroniques.
90 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Tribu 5. — RHIIVAIVXHÉES Koch, Syn., éd 2, p. 260.
Xozzia (1) L.
863. — T. alpina L.; Rchb. fil. Ic.fl.germ., XX, tab. 120.
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 2208.
RR. Pelouses humides de la z. subalp. — Juillet.
Pelouses de la cre'made de Gnôles ( 1 1 jo1") ; vallée latérale
d"Orgeix, pelouses à la jonction des ruisseaux d'Aïguelongue et
d'En-Sur (1577™ Et.-maj.).
Nous avons vainement recherché ailleurs cette espèce, rare dans les
Pyrénées, qui est bien caractérisée par : sa soufthe renflée, à écailles
épaisses, imbriquées sur 4 rangs (2) ; ses feuilles ovales-obtuses, mol-
les, dentées ; ses fleurs d'un jaune doré, axillaires pédonculées, dont
la corolle à 5 divisions presque égales s'ouvre en 2 lèvres, la supé-
rieure à peine concave, bilobée, l'inférieure trilobée ; sa capsule glo-
buleuse subdrupacée, monosperme.
Melampj rum (Tournef.) L.
864. — M. pratense L.; M. vulgatum Pers. Syn., II, p. 1 5 1 ,
Rchb. fil. le. fl. germ., XX, tab. 112. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 3405.
CC. Bois, bruyères, prairies et taillis des terrains siliceux,
plus rarement calcaires dans les z. inf., subalp. et alp. — Juin-
Septembre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont été récoltés de 68om (Savignac, grande île
de Malazéou) à 2i6om (bruyères sous le Roc de Braguès, versant
de Gabantsa) et principalement dans les montagnes d'Ax, d'As-
cou, de THospitalet, d'Ignaux, d'Orlu, de Mérens, de Montail-
lou et de Savignac.
865. — M. silvaticum L ; Rchb. fil. /. cit., tab. 11 3, f. 2.
— Exsicc. : Soc. dauph., n°s 2207 et bis.
(i) Ce genre a élé dédié par Linné à son ami Bruno To^i, botaniste italien du commence-
ment du xvme siècle, moine de Valambrosa qui a publié, en l joi. des planches destinée» a
illustrer un catalogue des plantes de Toscane.
(1) Il importe, dsns la récolte de cette espèce, de creuser une cavité assez grande tout au-
tour de la plante, afin d'obtenir sa souche en bon état.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 91
AR. Bois et broussailles, pelouses et bruyères des terrains
granitiques ou schisteux dans les z. subalp. et alp. — Juillet-
Août.
Bois de sapins du Larguis (14601™) ; pelouses entre les ier et
2e lacets de la route nationale sur l'Hospitalet (14901"); vallon
de Montaud, bois du lac des Fargues (i56om); pelouses sous la
jasse du Cre'mal (16701™); sur l'estagnol de la Baouzeille du
Tarbézou (1840'") ; sarrat de Baxouillade (2090°) ; vallon de la
Maoure, sous le pic de Tarbézou (2ioom).
Parfois confondue avec le M. pratense, cette espèce en diffère à
première vue : i° par ses bractées florales moyennes entières, rare-
ment dentées à la base ; i° par ses fleurs dressées, de moitié plus pe-
tites ; 3° par ses corolles jaunes, courtes, très ouvertes, et dont le tube
égale le calice.
Les Mélampyres sont recherchés par le bétail et en particulier
pai les vaches, d'où le nom vulgaire de Blé de vache donné au Me-
lampyrum arvense L.; mais ces plantes ne paraissent pas douées de
propriétés particulières. On mélange parfois leurs graines au blé et
elles sont moulues ensemble pour frauder le pain. Ces graines don-
nent une teinte rougeâtre au pain ainsi fabriqué, sans lui communi-
quer des qualités délétères.
Pedicularis (Tournef.) L.
Section I. — Erostrat^; Gr. et Godr., FI. de Fr., II, p. 614.
866. — P. foliosa L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XX, tab. 1 35.
— Exsicc. : Soc. dauph , n° 5462.
C. Lieux pierreux et humides, prairies sablonneuses, pentes
herbeuses des terrains siliceux, rarement calcaires dans les
z. subalp. et alp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (18 localités) ont été récoltés de i35on' (prai-
ries de Saliens, vers l'Hospitalet) à 2020™ (filon calcaire de
Lafajolle, au N.-E. du port de Paillères) et principalement dans
les montagnes d'Ax (pelouses d'Ensurgel sur le bois de la Gril-
lole; pelouses en descendant de Manseille au Nagear, etc.),
d'Ascou (vallon del Pradel, à l'Eycherque ; col de Laoudari;
versant oriental du pic Dolent, près du sommet ; pelouses' cal-
92 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
caires entre la crête et le port de Paillères, etc ), de l'Hospitalet
(pelouses près de la route nationale entre les ier et 2e lacets sur
ce village ; pelouses de la rive droite de l'Ariège, en amont du
pont Cerda, etc.), de Mérens (pelouses sous la jasse du Cré-
mal, etc.), d'Orgeix (coume de l'Abeilla, sous le pic de Perre-
geat ; pelouses humides sur la jonction des ruisseaux d'En-Sur
et d'Aïguelongue et vers le jasse d'En-Sur, etc.), d'Orlu (pelou-
ses de Sey ; sarrat de la bague de Sey ; pelouses sur les canals
de Brasseil, etc.) et de Prades (pelouses sous les escarpements du
Roc des Scaramus, etc.).
867. — P. vertieillata L.; Rchb. fil., /. cit., tab. 141. —
Exsicc. : Soc.dauph., n° 258o (forma genuina) et n° 1782 (forma
elatior).
AC. Pâturages humides et lieux frais des terrains granitiques
ou schisteux dans les z. subalp. etalp. — Juillet-Août.
Alentours de l'Hospitalet : prairies de Saliens (i38om) et prai-
ries des Vaychinés (\^\om) ; pelouses humides du ier lacet de la
route nationale sur l'Hospitalet (1450™) et fossés de cette même
route (à f55om et ii>90m); prairies de la rive droite de l'Ariège,
aux bords du chemin d Andorre (i48om) et prairies de la rive
gauche en amont du pont Cerda (1540"') ; bords de l'ancienne
voie muletière de Puymaurens (1 570™) ; ancien plan incliné de
la Llatte, sous le col de Puymaurens (i88om); pelouses du ver-
sant oriental du col de Puymaurens (19 iom); pelouses et rochers
humides au N. du port de Paillères ( 1 98om) ; vallée des Bésines,
jasse du Pla (1990111) ; versant oriental du pic de Tarbézou, sur
le vallon de la Maoure (222om) ; pelouses sur les mines de fer
de Puymaurens (22 3om) ; schistes satinés du vallon de la Casa
(2?8om).
La taille de cette espèce bien caractérisée par ses feuilles finement
découpées et d'un vert foncé, parfois rougeàtres, les caulinaires en
verticilles de 3-4 et formant une sorte de collerette, par ses fleurs
d'un rouge carmin vif, etc., varie beaucoup. Ordinairement, la tige
est simple ou peu rameuse et a 10-20 centim. de hauteur (s.-var ge-
nuina auct.); parfois elle est très rameuse et élevée de 3o-35 centim.
(s.-var elatior auct.). Ces variations ont peu d'importance et dépen-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE o3
dent plutôt de l'influence du terrain que de l'altitude. Nous avons
vainement recherché dans nos exemplaires d'herbier et, à l'état
vivant, dans notre district floral, le Pedicularis longespicata Rouy.
in Bull. Assoc. fr. de bot., 2e année (1899), p. 169, forme du P. ver-
ticillata L. dont les tiges atteignent 4-5 décim. de hauteur et les grap-
nes fructifiées 12-25 centim. de longueur ! Récoltée seulement par
M. Rouy dans les prairies du col de la Perche, près de Montlouis
(Pyr.-Or.) cette plante ne nous paraît être que la forme luxuriante
ou très développée du P. verticillata.
Section II. — Dentifeile Gr. et Godr. /. cit., p. 61 5.
868. — P. comosa L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 1 36. — Exsicc:
Soc. dauph. , n° 1779.
RR. Août. — Pelouses du port de Paillères, vers le Roc de
Fountargent (1975™) et pelouses de ce même Roc (1990™).
Var. p. erythrœa Gr. et Godr. /. cit., p. 616 ; P. asparagoi-
dea (1) Lap. Fl.pyr., tab. 1 23 ; Hist. abr. pi. pyr ., pp. 349 et
640 et Supplém., p. 84. — R. Juillet-Août. — Pelouses du ver-
sant oriental du port de Paillères (1890™) ; crête calcaire de
Paillères (2000m) et sommet du pic de Lafajolle (2027111 Et.-maj.).
C'est une simple variété à fleurs d'un rouge pourpre, en grappes
moins serrées et à taille ordinairement plus élevée, longuement dé-
crite par Lapeyrouse (/. cit.) et figurée par ce botaniste (/. cit.) en
lui attribuant de nombreux caractères qui se rapportent la plupart
au type P. comosa et en lui donnant une synonymie erronée.
869. — P. silvatica L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 128, f. 2, 3.
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 2578.
G. Prairies et pelouses marécageuses, rochers herbeux et bois
humides des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. —
AR. dans la z. alp. — Mai-Août, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (17 localités) ont été récoltés de64om(Le
Castelet, prairies en aval du tunnel du chemin de fer) à i9iora
(marécages du col de Puymaurens) et principalement dans les
(l) Dénomination plus correcte grammaticalement que P. asparagoides.
94 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
montagnes d'Ax (rochers humides des champs de la Capullo sur
En-Castel; route d'Espagne, fosse's près de la métairie Astrié-
d'Oreille ; prairies sur la métairie du Gap-del-Roc ; vieux che-
min de Pointe-Couronne près du Roc de Baulou ; jasse des
Traouquères, etc.), d'Ascou (lieux marécageux de l'ancienne
forge et prairies de Montmija, etc.), d'Ignaux (vieux chemin
pierreux de Gardeilles, etc.), d'Orlu (pelouses du Bisp, près de
la fontaine de Caral, etc.), d'Orgeix (vallée latérale, jasse des
Cirarols, etc.), de Prades (lieux tourbeux de la route au ier la-
cet du Chioula; versant oriental du signal de Chioula, etc.) et
de Savignac (vallée du Nagear : jasse des Esquers d'en-haut ;
marécages de la jasse de Pla-d'Arlaou ; pelouses de Prat-Re-
doun, sous la cascade du Nagear, etc.).
Section III. — Rostrat^e Gr. et Godr. /. cit., p. 617.
870 — P. pyrenaica J. Gay. in Ami. Se. nat. ire série,
vol. XXVI (1 832), p. 210 et suiv, et extr. Cor. Endr. pyr . ,
p. 22; P. incarnata, rostrata et gyroflexa Lap. Hist. abr.fl.
pyr., pp. 348 et 349 nonalior.; Willk. et Lge. Prodr. Jl.hisp.,
II, p. 610. — Exsicc. : Soc. daitph., n° 53 1.
CC. Pâturages des terrains granitiques ou schisteux, rare-
ment schisto-calcaires ou calcaires dans les z. subalp., alp.
et niv. — Juillet-Octobre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 5o localités !) ont été récoltés de
1405™ (vallée de l'Oriège pelouses de l'Orry vieil de Gaudu) à
2828m Et -maj. (sommet schisteux du pic Pédroux Sud) et
principalement dans les montagnes d'Ascou, de THospitalet et
de la Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orlu, dans les hauts mas-
sifs de Puymaurens et de Font-Nègre et sur les crêtes frontières
de l'Andorre.
Aux confins de notre circonscription, nous avons récolté cette
plante, dans la zone nivale, sur les plus hauts sommets de l'Andorre :
(puig de Coma-Pedrosa, etc.) et des Pyrénées-Orientales (puig de
Garlitte, puig de Campcardos, etc.).
Nous avons observé dans nos exemplaires quelques pieds intermé-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE g5
diaires entre cette espèce et le P. mixta Gren., au point de vue de
l'inflorescence, mais s'en éloignant par l'absence de villosité ca-
ractéristique de cette dernière plante.
A la suite de judicieuses observations de M. le D1' Gillot, nous
avons publié :
i° En décembre 1894, dans la Revue de Botanique, Toulouse,
tome XII, pp. 383-384 (pp, 145-146 du tirage à part; du compte
rendu de la session tenue par la Société française de Botanique à Ax-
les- Thermes, une note sur les Pedicularis pyrenaica Gay. mixta
Grenier et rostrata L. ; 20 en 1898. dans le Monde des Plantes, de
Mr H. Léveillé, 7e année, 2' série, n° 101, pages 102-107 (tirage à part
24 pages en une brochure à lignes plus espacées et à une seule co-
lonne) un travail plus complet intitulé : Les Pedicularis pyrenaica
Gay, mixta Grenier et rostrata L. des Pyrénées et leurs affinités .
Par ces deux publications, nous avons établi, d'après nos observa-
tions soit sur les multiples exemplaires récoltés par nous, soit sur
l'examen de divers herbiers pyrénéens (herbier Timbal-Lagrave, de
Toulouse, herbier A. Guillon, d'Angoulême, herbier G. Gautier, de
Narbonne, herbier Gandoger, d'Arnas (Rhône), etc. :
i° Que les Pedicularis pyrenaica Gay. et mixta Gren. sont des es-
pèces spéciales aux Pyrénées et qu'elles s'élèvent dans la z. nivale
jusqu'à 2800™ et plus haut; 2" que le Pedicularis rostrata L. peut
être considéré comme l'espèce type du Nord de l'Europe et des
Alpes à laquelle on peutrattachercommesous-espècesouraces locales
les Ped. pyrenaica Gay. et mixta Gr.; 3° que le Ped . rostrata L.
(sensu stricto) type est rare dans les Pyrénées si toutefois on ne doit
pas l'exclure et que nous avons vainement recherché cette espèce
dans le bassin de la haute Ariège ; 40 que le Ped. pyrenaica Gay. des
Pyrénées françaises et espagnoles et le Ped. Jacquinii (1) Koch, de
l'Autriche, du Tyrol, des Alpes, de la Lombardie, etc. nous parais-
(1) La dénomination P. Jacquinii est plus correcte que P. Jacquini et conforme à la
Recommandation XI des Règles internationales pour la Nomenclature botanique, adoptées par
le Congrès de Vienne (Autriche), en iqo5 ; le nom p opre spécifique se termine en elfet par
une consonne autre que r. Nous rappellerons que cette espèce a été dédiée par W.-l).
J. Koch â l'illustre botaniste autrichien, von Jacquin (Nicolas-Joseph), d'origine hollandaise
(né à Leyde en 1727, mort à Vienne en 1 8 I 7) . Elève de Bernard de Jussieu, il se rendit en
Autriche, en 1753, appelé par l'empereur François Ior pour tracer le Jardin botanique de
Schœnbrunn. 11 voyagea ensuite à l'aide d'importants subsides pécuniaires dans les Indes
occidental.s et dans l'Amérique du Sud (1754-D9) pour y recueillir des plantes; il découvrit
de nombreuses espèces nouvelles dont quelques-unes lui ont été dédiées par divers botanis-
tes, ses contemporains. Il décrivit encore et figura dans de nombreuses planches les espèces
exotiques et indigènes cultivées dans les Jardins botaniques de Vienne et de Schœnbrunn.
De 1762 à 1794, d publia divers ouvrages botanique-, dont le plus important est F/or*
austriacx icônes. 5 vol. in-folio, 5oo gravures, iy/3- 1778. Linné lui a dédié le genre Jac-
quinia, de la famille des Piimulacées et tribu des Théophrastées. — Son fils Joseph-Franz
Jacquin (1767-1839) lui succéda comme directeur du Jardin botanique de Vienne, il fut
l'auteur d'un Manuel de Chimie médicale qui eut plusieurs éditions.
96 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÊGE
saient identiques en nous basane surtout sur l'opinion de Reichen-
bach fils dans ses Icônes fl. germ. et helvet., vol. XX, p. 79.
Une importante étude postérieure de M. G. Rouy, intitulée : Note
sur quelques Pedicularis et parue dans le Bull, de VAssoc. franc, de
Botanique, 2e année, n° 19 (fascicule du Ier juillet 1899), pages 161 à
170, a modifié légèrement notre opinion au sujet du P. rostrata et a
différencié les P. pyrenaica et Jacquinii (1).
D'après notre savant collègue (/. cit., p. 106) « Le Ped. rostrata L.
est un nom Linnéen à rayer de la Nomenclature ».
De plus, il démontre: i° qu'à la suite des travaux de Kerner (Sched.
ad Jloramexsicc. austro-hungr., Il, p. 116), le P. rostrata L. et auct.
mult. devrait être dédoublé en deux espèces : le P. rhœtica Kern.
{P. rostrata auct. Gall. et Helvet.) et le P. Jacquinii Koch {P. ros-
trata auct. Germ. et Austro-hung.) ; 20 que les Ped. pyrenaica et
Jacquinii possédaient des caractères différentiels assez notables el
que si le premier était particulier aux Pyrénées françaises et espa-
gnoles, à la Cantabre et aux Asturies, le second croissait surtout dans
la Bavière, la Suisse orientale, l'Autriche-Hongrie et l'Italie septen-
trionale-orientale.
871. — P. mixta Gren., ap. F. Schultz. Arch. de lafl.de
Fr. et d Allem. (i853), pp. 279-281 et ap. Philippe, Fl.pyr.,
II (1859), p. 123; P. pyrenaica Gay. var. p ? lasiocalyx Gr .
et Godr. Fl. de Fr. II ( 1 852), p. 617 ; Willk. et Lge., Prodr.
fl. hisp., II (1870) p. 610 et Supplem. (1893) p. 1 83 ; L. Leres-
che et E. Levier, Deux excursions bot. dans le Nord de l'Espa-
gne et le Portugal en 1878 et 1 879, Lausanne (1880), p. 187;
Rouy, Note sur quelq. Pedicular. in Bull. Assoc. fr. de Bot.
(1899), pp. 168-169.
C. Pelouses et lieux humides des z. subalp. et alp. —
R. dans la z. niv. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (26 localités) ont été récoltés de i42om (vallée
de l'Oriège, pelouses de Gaudu) à 255om (pic de la mine de
Puymaurens) et principalement dans les montagnes d'Ax (pe-
louses sous le chalet forestier de Man^eille ; pelouses de la jasse
des Traouquères, sous le Saquet ; lieux marécageux des Bizor-
nes, etc.), d'Ascou (vallon de Gabantsa; pelouses de la fontaine
(l) Les notes relatives aux Ped. rostrata L. pyrenaica. Gay et Jacquinii Koch, se trou-
vent aux pages 166 à 168 du travail cité.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 97
de Cazalinth ; versant occidental du port de Paillères; plateau
de Paillères ; versant oriental du pic de Tarbézou, etc.), de
l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre (vallon du Sisca, pla de
la Bésine; bords de l'ancienne voie muletière du pont Gerda au
col de Puymaurens ; fontaine de la Paloumère, limite de la
France et de l'Andorre ; vallon du Baladra, sous le pic des Pa-
drons ; sources de l'Ariège, planels de la Casa, sous le port de
Fray-Miquel, etc.), de Mérens (vallée du Mourgouillou : ver-
sant méridional du pic Savis et fontaine de l'Abazoulié; clots
de la couillade de Pédourés ; éboulis granitiques du pic d'Au-
riol, versant des Bésines, etc.), d'Orgeix (vallée latérale : sur la
fontaine de la Coume et pelouses sous l'orry de la Coume, etc.),
d'Orlu (bords du ruisseau de Gnôles, en montant au lac de
Naguilles. sous la jasse de l'Orryot ; pelouses escarpées au S.-O.
de ce même lac, etc.) et de Savignac (i (vallon d'Embizon, pe-
louses de la jasse de Lieuceran et pelouses sous le col de la
Lauzate, versant d'Embizon ; pelouses de l'estagnol des Clou-
tels, sous le pic Espaillat ; en montant de Prat-Redoun au col
de Beil; pelouses du lac Bleu du Nagear, etc.).
Nous avons aussi récolté cette plante dans plusieurs localités alpi-
nes de l'Andorre (vallée du rio Madriu ; Coma-Pedrosa, etc.), du
Llaurenti (Ariège) et des Pyrénées-Orientales sur les confins de no-
tre circonscription florale.
Dans nos deux notes sur les Pedicularis pyrenaica Gay. mixta
Gren. et rostrata L. publiées en 1894 et en 1898, déjà mentionnées
par nous (2), nous avons, à la suite d'études sur de nombreux exem-
plaires d'herbier, émis au sujet du P. mixta une opinion corroborant
celle de Grenier, en 1 853, celle de Leresche et Levier, en 1880, et
enfin celle de Willkomm, en 1893, au sujet des caractères différen-
tiels et bien tranchés des Ped. pyrenaica et mixta, mais en rejetant
le nom vague de P. mixta (mélangée) donné sans doute par Grenier,
parce que la plante croîtrait avec le P. pyrenaica et qui pourrait faire
croire à une fausse hybridité: nous proposions de lui donner celui
(1) P. Bubani, FI. pyr., I, p. 2ÔQ, dit au sujet du Ped. mixta : « Legi in Pyr. sept, aurig.
valle de Sarignac die 6 Au?. 1840 ; supra l'Hospitalet. à la Soutane d'Andorre, 1. d. les
allées étroites, die 3 Au;;. 1^40 >. Maigre nos investigations auprcs des habitants de l'Hos-
pitalet, nous n'avons pu découvrir ce que Bubani a voulu dire par « les allées étroites ».
(2) Voir précédemment le* notes et observations relatives au Pedicularis pvrenaica L , etc.
98 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
de P. spicata Nob., qui rappelle mieux la disposition des fleurs en
un long épi occupant souvent la partie supérieure de la tige.
Or. sur ce dernier point, outre que la dénomination nouvelle est
contraire aux lois de la Nomenclature pour une plante en possédant
déjà un qui n'offre aucune cause régulière de rejet, M. Rouy fait ob-
server ceci (/. cit., p. 169) : « Le nom de P. spicata Marc.-d'Aym. est
forcément mort-né puisqu'il existe déjà un P. spicata de Pallas, plante
de l'Asie orientale appartenant à la section des Verticillatœ Maxim,
et que j'ai en herbier des bords du fleuve Amour. Cette simple re-
marque faite, j'avoue être parfaitement d'accord avec les botanistes
précités pour accepter comme espèce le P. mixta Grenier, car je ne
vois aucun autre type spécifique auquel il puisse être convenable-
ment rattaché » (1).
Rhinanthus L.
Depuis une vingtaine d'années, le genre Rhinanthus a été étudié
par plusieurs phytographes allemands et autrichiens. Fort négligé en
France, ce genre a fait particulièrement l'objet des investigations de
M. le Dr A. Chabert, de Ghambéry, qui a publié en 1899 et 1900
deux intéressants travaux sous les titres : Etude sur le genre Rhi-
nanthus, brochure de 47 pages in-8°, extraite du Bulletin de l'Herbier
Boissier, tome VII, n° 6 (juin 1899), pp. 425-450 et n° 7 (juillet 1899)
pp. 497-517, et les Rhinanthus des Alpes-Maritimes, brochure de
16 pages in-8°, extraite des Mémoires de l'Herbier Boissier, n° 8
(28 février 1900). Cet érudit botaniste, à l'aide de nombreux docu-
ments fournis par les herbiers qu'on lui a communiqués et aussi
grâce à ses multiples herborisations, a pu décrire des espèces et va-
riétés nouvelles pour les flores de l'Auvergne, des Alpes-Maritimes,
du Dauphiné, de la Savoie, du Piémont, etc. ; mais n'a pas encore
étudié les Rhinanthus des Pyrénées et il est vivement regrettable que
l'état de sa santé, ainsi qu'il nous l'a écrit, le i3 novembre 1906, et
ses occupations ne lui aient permis de revoir les spécimens de notre
herbier. Nous devons donc nous contenter d'énumérer les 2 espèces
(1) M. Rouy dont nous reconnaissons la compétence et la science au point de vue botani-
que, a commis la même faute que nous en nommant dans le Bull. de l'Assoc. fr. de Bot.,
vol. I (1898), p. 83, Cenlaurca saxiçola une forme du C. ainara à capitules plus petits et
nous en donnons comme preuve le passage suivant (p. 68 en note) de la Monographie des
Centaurées des AlpeS-Maritimes, par John Briquet, parue en 1902 : 1 Le travail de M. Rouy,
d'ailleurs consciencieusement documenté au point de vue bibliographique, renferme quelques
omissions peu importantes que nous signalerons en passant î l'auteur. Le C. saxicolj ne
peut être conservé par ceux qui maintiennent cette « forme », car il existe déjà un C. sj.vi-
coli Lagasca (ann. 1S16) espèce espagnole très différente •. Le proverbe errare hltmanum
est a donc toujours son actualité.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 99
et la variété suivante, que nous possédons et que nous avons déter-
minées à l'aide des judicieuses observations et des savantes descrip-
tions du Dr A. Chabert.
872. — R. major Ehrhart, Be'itr. %. Naturk., VI (1791),
p. 144, n° 1 5 ; Alectorolophus major Wimm. et Grab. Flora Si-
lesiœ, II (1829), p. 2 1 3 [pr.p.); Sterneck, Beitrag \ur Kennt-
niss d. G. Alectrorolophus Ail., in Oesterr. bot. Zeitschr. (1895),
p. 24; Chabert, in Bull. herb. Boiss., VII (1899), p. 5o2 ;
Rchb. fil. Ic.fl. germ., XX, tab. 118, f. 2 (pr.p.). — Exsicc. :
Billot, FI. gall. et germ. exsicc, n° 1289.
CC. Prairies humides ou tourbeuses, champs marécageux,
bords des chemins, etc., des terrains siliceux dans les z. inf. et
subalp. — Mai-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 6jom (champs de Savi-
gnac) à 1720™ (vallée latérale d'Orgeix, lieux humides aux bords
du chemin sous l'orry de la Coume) et principalement aux
alentours d'Ax, d'Ascou, d'Orgeix, d'Orlu et de Savignac.
Nous possédons seulement le type (var a. glaber F. Schultz Arch.
defl.de Fr. et d'Allem. (1842), p. 32); nos spécimens ont en effet les brac-
tées inciséesdentéesallongéesenpointe, à dents inégales, graduellement
décroissantes, les inférieures notablement plus longues que les supé-
rieures, le calice glabre ou finement pubescent, etc.
Ces caractères le distinguent facilement du R. Alectrorolophus Poil.
{Rh. hirsuta Lamk) avec lequel, à l'exemple deGrenier et Godron(F/.
de Fr., II, p. 612), il a été confondu, suivant le Dr Chabert (/. cit.,
p. 5o3), par beaucoup de botanistes français et suisses.
Le Rhinanthe majeur vulg. Cocriste, Crête de coq, en patois
Fiouruncol, et son congénère le Rh. minor, sont délaissés par le
bétail, sur le vif. Les vaches les mangent parfois une fois secs et
mélangés au fourrage. Ce sont les plantes des mauvais prés plutôt
que des mauvais foins.
873. — R minor Ehrh. /. cit.,n° 14 ; Alectrorolophus mi)ior
Wimm. et Grab. /. cit., p. 21 3 ; Sterneck, /. cit. (1895), p. 44;
Chabert, /. cit., p. 5 12; Rchb. fil. /. cil., tab. 117, f. 1 et 2.
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 2574.
C. Prés humides, lieux herbeux et ombragés des terrains sili-
IOO PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
ceux très rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — Juillet-
Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 1 1 20m (vallée de TOriège,
prairies du Bisp, près de la fontaine de Majesté) à i 88om (coume
d'Auriol, jasse du Traouquet) et principalement dans les mon-
tagnes de l'Hospitalet (prairies avoisinant le chemin d'Andorre,
sous le pont Cerda et prairies de la rive droite de l'Ariège, en
amont de ce même pont, etc.), de Mérens (pech de Roland, etc.),
d'Orlu (rochers près de la sortie de l'eau du lac de Naguilles,etc),
de Prades (bords de la grand'route entre le col de Marmare et
Prades ; éboulis calcaires du Roc des Scaramus, etc.) et de Sa-
vignac (éboulis granitiques sous l'estagnol du Nagear, etc.).
Sa corolle jaune, longue de 10-18 mm., à tube droit, a \èvres écar-
tées et a gorge ouverte; ses dents du casque très courtes, ovales-
arrondies, blanchâtres, rarement violacées ; ses bractées vertes ou
rougeâtres à dents inégales aiguës, les inférieures aristées, etc., ca-
ractérisent bien cette plante dont la taille et la largeur des feuilles
sont très variables.
Var p. stenophy Uns Schur. Enum. pi. Transsyl. (1866),
p. 5 11, non Greml. Excursions fl.f. d. Schiuei^, éd. 7, p. 3 1 3,
sec. Chabert /. cit., p. 5 14 (p. 44 du tir. à part); Alectorolo-
phus stenophyllus Sterneck, /. cit. (1895), p. 3oi ; Rh. minor p.
monticola Lamotte, Prodr.Jl. pi. centr. Fr., p. 566 du tir. à
part (1881) ; Chab. /. cit. (1899), p. 5 1 3 .
AR. Pelouses et pâturages, éboulis des terrains siliceux, ra-
rement calcaires dans les z. subalp. et alp. — Juillet-Septembre.
Bois du Besset, sous le Roc de Baulou (ioiom) ; l'Hospita-
let, bords de la route nationale en aval du village (1410111) et pe-
louses de la rive droite de lAriège bordant l'ancienne voie mu-
letière du col de Puymaurens, au-dessus du pont Cerda (i6o5m);
pelouses de la cabane forestière du Drazet ( 1 5 iom) ; pelouses du
lac Vidal (2090"*), dans la vallée du Mourgouillou ; éboulis gra-
nitiques de la porteille d'Orlu (2i6om).
Plante basse; tige rameuse inférieurement ou simple ; feuilles linéai-
res ou linéaires-lancéolées, de moitié plus étroites que dans le type.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE IOI
Bartsia L. (plus correctement Barlgchia) (i).
874. — B.'alpina L.; Rhinanthus alpinus Lamk. FI. fr., II,
p. 354, non Baumg.; Rchb. fil. le. fl. germ., XX, tab. 104,
f. 1,2. — Exsicc. : Soc. dauph.. n° i322.
C. Pâturages humides, pentes herbeuses, éboulis des terrains
granitiques ou schisteux dans les z. alp. et niv. — R. dans la
z. subalp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltés de
1 5 yom (vallée latérale d'Orgeix, pelouses sous la jonction des
ruisseaux d'Aïguelongue et d'En-Sur) à 283om (sommet du si-
gnal du Siscarou) et principalement dans les montagnes d'Ascou
(rochers et pelouses de la pinouse de Paillères, etc.), de l'Hos-
pitalet, de Puymaurens et de la Solana d'Andorre (éboulis des
crêtes situées au S. de la porteille de Siscarou ; pic de Sabar-
thés, versant d'En-Garcias ; pelouses au S. du col de Puymau-
rens vers le plan incliné de la Llatte et pelouses vers les mines
de fer; pelouses du bac del More ; éboulis schisteux du vallon
de la Casa; bords de l'Ariège naissante sous le lac de Font-
Nègre ; éboulis granitiques de la fontaine des vaillettes de Font-
Nègre, etc.), d'Orlu (pelouses du lac de Naguilles; pelouses aux
bords du ruisseau de Pinet ; col des Liausés ; couilladous de
Balboune ; sarrat de Baxouillade sur le Trou-de-1'Or ; Roc-
Blanc, versant d'Orlu; sommet du pic de Camp-Ras; éboulis
de la porteille d'Orlu; pic de Terres, etc.).
(1) Les auteurs allemands rétablissent aujourd'hui l'orthographe vraie, Bartschia. Ce
genre a été dédié par Linné [Coroll. Gen. plant. (1737). p. 10, à la mémoire de son ami et
correspondant, Johann Bartsch (en latin Bartschius) médecin colonisateur hollandais du
XVIIe siècle, né en 1709, hardi explorateur de la Papouasie septentrionale et surtout de la
partie connue sous le nom de Nouvelle-Guinée hollandaise (Conf Linné, Hort. Cliffort. (1737),
p. 325). La Papouasie baptisée en 1527 par l'espagnol Alvaro de Saavedra du nom de
Nouveile-Guinée, est une immenseîlede l'Océanie, de 785.362 kil. carrés de surface, ayant dans
sa configuration générale, l'aspect d'un gigantesque oiseau ; elle fut pendant longtemps, après
les régions polaires, la contrée la moins connue de l'univers e d'un difficile accès par suite
des dangers de la navigation ;récifs de coraux), de l'hostilité des indigènes, les Papous, an-
thropophages et de race noire, à cheveux crépus, et aussi à cause cks fourrés inextricables de
ses vastes forêts. Elle possède une végétation luxuriante et une faune, surtout en oiseaux et
en insectes, beaucoup plus variée que celle de l'Australie qui l'avoisine au S. — J. Bartsch
étudia principalement la partie littorale et septentrionale de l'île et dans plusieurs voyages
dangereux en fit connaître son histoire naturelle. Au retour d'un de ses voyages d'explora-
tion où il avait eu le courage de s'aventurer dans l'intérieur des terres, il mourut de la fièvre
paludéenne, en 1738, dans un port de la Guyme hollandaise (ou Surinante).
102 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIF.GE
Nous avons aussi récolté sur les confins de notre district floral,
en Andorre (coume et puig dels Pessouns, etc )et dans les Pyrénées-
Orientales, cette plante à souche traçante, petite, d'un vert noirâtre ;
à tiges pubescentes de 10-20 centim. de haut, simples, dressées, très
feuillées au sommet ; à feuilles ovales, opposées, crénelées ou den-
tées, les supérieures transformées en bractées foliacées, violettes,
2-3 fois plus longues que le calice, celui-ci plus court que la capsule;
à fleurs d'un violet foncé.
Odontites Hall. (1768); Pers. (1807).
875. — O. verna Rchb. FI. excurs., p. 359; O. rubra (3. verna
Pers. Syn., II, p. i5o; Euphrasia Odontites L. (pr. p.); Bart-
sia verna Rchb. fil. Ic.fl. germ., XX, tab. 107, f. 2. — Exsicc:
Soc. dauph., n° 3404.
CC. Champs cultivés, lisière de bois, lieux herbeux, fos-
sés, etc. de tous les terrains dans les z. inf. et subalp. — Juin-
Juillet.
Nos exemplaires ont été récoltés de 6o,5m (Savignac, fossés de
la route nationale, près de la galerie-tunnel d'Eychenac) à i33oœ
(champs de Montaillou) et surtout aux environs d'Ax, d'Orgeix,
d'Orlu, de Prades et de Vaychis.
A l'exemple de Martrin-Donos (FI. du Tarn, p. 528) et de Lamotte
(Prodr. fl. pi. centr., p. 569 du tirage à part) et plus récemment de
l'abbé Coste (FI. descrip. et illustr . de la Fr., III p. 47) nous avons
adopté de préférence le nom donné à cette espèce par Reichenbach,
parce qu'il est évident que la plante nommée Odontites rubra par
Persoon dans son Synopsis plantarum, se rapporte à l'espèce appelée
plus tard 0. serotina et à laquelle il a ajouté celle-ci comme variété
p. verna.
Subsp. — O. serotina Rchb. /. cit., p. 359 ; Euphrasia sero-
tina Lamk FI. fr., II, p. 35o ; Bartsia Odontites Rchb. fil. le.
fl.germ., XX, tab. 106, f . 1 . — Exsicc. : Soc. dauph., n° 901 .
CC. Lieux herbeux et ombragés, bords des chemins humides
et des eaux, champs sablonneux de la z. inf. — Août-Septem-
bre.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Io3
Nos exemplaires ont été récoltés surtout aux alentours d'Ax,
du Castelet, d'Orgeix et de Savignac.
Quelques auteurs réunissent cette plante comme une simple variété
à VOd. verna, mais elle en est très distincte par les caractères suivants :
tige très rameuse, à rameaux étalés, dressés, ascendants; feuilles linéai-
res-lancéolées, superficiellement dentées, atténuées à la base et sub-
pétiolées ; bractées florales ordinairement plus courtes que les fleurs,
rarement égales; floraison plus tardive de trois mois. Des cultures
répétées ont prouvé pour les Od. verna et serotina, l'existence d'un
dimorphisme saisonnier, c'est-à-dire de deux formes l'une précoce,
l'autre tardive, dérivées d'une espèce primitive [Od. rubra Pers.). Le
même cas se présente pour les Chlora perfoliata et serotina, les Gyso-
phila muralis et serotina, etc.
Euphrasia L.
D'importants travaux ont été élaborés dans une période relative-
ment récente sur les espèces du genre Euphrasia, ses formes et ses
variétés. Nous citerons particulièrement : i° Monographie der Gat-
tung Euphrasia du professeur R. von Wettstein (i) publié en 1896;
2° Monograph of the british species 0/ Euphrasia de Fr. Townsend,
publié en 1897 ; 3° Les Euphrasia de la France par le Dr Alf . Cha-
bert, publié en 1902, en 3 parties, dans le Bulletin de l'Herbier Bois-
sier, 2e série (2) et formant un tirage à part de 72 pages.
Pour bien juger les difficultés de classement des formes du genre
Euphrasia, il faut se placer au point de vue clairement exposé par le
Dr Chabert, /. cit. , p. 1 25 (p. 5 du tir. à part) : € La même plante
peut très logiquement être nommée espèce par les botanistes d'un pays
et sous-espèce, race ou variété par ceux d'un pays différent ». Nous
croyons en effet qu'elles dérivent toutes du même type ancestral. Les
distinctions que nous établissons aujourd'hui ne sont donc que fonc-
tions de temps et d'espace, sans rien d'absolu.
(1) Le beau travail du professeur Von Wettstein, de Prague, élaboré avec soin et compé-
tence, forme un beau volume in-40 de 3 16 pages de texte, 14 planches, 4 cartes et 7 figu-
res dans le texte ; il a été mis en vente chez Wilhelm Engelmann, à Leipzig, au prix de 3o
marcs (37 fr. 5o). M. Malinvauda eu la bonne pensée d'en donner un résumé restreint aux
espèces françaises dans le Bull, de la Soc. bot. de Fr., tome XLIII (1896), p. 721, sous le nom
de Tableau analytique des Euphrasia de la France. Ancien professeur à l'Université de Pra-
gue le Dr R. Von Wettstein a éténommé, en mars 18 19, professeur de botaniqueet directeur
du Jardin botanique de l'Université de Vienne (Autriche), en remplacement de H. Kerner,
décédé.
(2) Bull, n» 2 (3i janv. 1902), p. 121 à i52 : n" 3 (28 fév. 1902), p. 265 à 280 ; n* b
(3i mai 1902), p. 497 à 520.
104 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Nous allons énumérer la classification subordonnée des espèces régio-
nales et pyrénéennes possédées en herbier, classification établie d'a-
près les principaux types adoptés la plupart par les auteurs contem-
porains et auxquels nous avons rattaché les sous-espèces, races et
variétés. Tous les exemplaires que nous possédons ont été revus avec
soin par M. le Dr X. Gillot auquel nous sommes heureux de renou-
veler toute notre gratitude pour sa précieuse collaboration. Les
Euphraises décrites dans notre Catalogue raisonné appartiennent à
la section des Semicalcaratœ Bentham in DC. Prodr., X, p. 552.
Wettst. Monogr., p. 68. C'est d'ailleurs la seule section représentée
en France.
876. — E. Rostkoviana (1) Hayne, Arzneik, Gewâchse, IX
(182?), tab. 7; Wettst, Monogr. (i8q6), p. 1 63, pi. V, f. 3oi-
3 1 3 et pi. IX, f. I; Towns. Monogr. (1897), P- ^7> P'- ^77 '■> E.
officinalis L. Sp. pi., p. 841 (pr. p.) et auct. plur. gall. [Jord.
Pugill.pl. (1852), p. i32 ; Boreau, FI. du centre Fr., éd. 3 (1857),
p. 492; Grenier, FI. de la ch.jurassîq. (1869), p. 563, etc.].
A. Chabert Fuphr. de Fr., p. 26-27 du tir. à part. — Exsicc. :
Soc. dauph., n0k 1778 et bis; Soc. rochel., nos 2204 et 22o5
{partim) .
AC. Prés secs, bords des chemins, bruyères des terrains
siliceux de la z. inf. — Mai-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 780™ (bords de la route
d'Orgeix, en face du quartier de Betsou) à 85om (bords de la
nouvelle route de Petches, en face de la métairie du Loubail) et
principalement aux alentours d'Ax (prairies sèches de Bisca-
rabé, près de la route nationale, etc.).
Nous considérons comme type la plante pubescente- glanduleuse
dans sa partie supérieure, le plus souvent rameuse, à feuilles supé-
rieures et florales dont les dents sont brièvement acuminées, les infé-
rieures à dents obtuses, à grappe non interrompue à la base et à cap-
sule à peine émarginée égalant ou dépassant peu les dents du calice.
(i) Cette espèce a été dédiéefpar le Pr Hayne (R.-Gottb.l, de Berlin àsoncollègue et ami,
Rostkovius (Friederich-Wilhelm-Gottlieb), professeur de médecine à Ste. tin (Prusse) où il
était né en 1770 et où il est mort le 17 août 1848. Rostkovius a publié: i°enl8ol à Halle :
Dissertatio botanica de Junco avec une 2° édit : Monographia generis Junci, à Berlin, 58 p. et
2 pi.; 2° en collaboration de Wilh.-Ludw.-Ew. Schmidt, en 1824, Flora sedinensis, in-8°,
VIII, 411 p. et 2 pi. 11 a rédigé dans le Deutschl. Flora de J. Sturm, le genre Bole-
tus, etc.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Io5
D'après Townsend qui a étudié les Euphraises avec un soin minu-
tieux et une sagacité peu commune (i) \'E. officinalis L. (sensu lato)
constitue un groupe auquel se rattachent toutes les formes euro-
péennes dont il a eu connaissance, comme les « membres » d'une
espèce unique et polymorphe ; quelques-unes de ces formes peuvent
tout au plus, à son avis, être assimilées à des sous-espèces. Il les
répartit en 8 groupes secondaires : officinales, montanœ, triscupidatœ,
nemorosœ, graciles, salisburgenses, parvijlorœ et minimœ.
Var. p. uliginosa Ducommun (pr. sp.) in Reuter, Bull. Soc.
Haller., IV (1854-56) p. 121 .
RR. Juin. — Marécages de la rive droite de TAriège, au
vacant communal de Las Escoumeillès, en aval d'Orlu (820™).
C'est une variation des lieux marécageux pauvre en poils glandu-
leux dont la tige et les rameaux sont un peu flexueux, les fleurs
moins grandes, les rameaux plus ouverts, la capsule p'us courte que
le calice.
Var. y- rnontana Griseb. et Schk. in Linnœa, XXV, p. 6o3;
E. montana Jord. Pugill. pi. nov. ( 1 852), p. 1 32; Reuter Cat.
pi. env. Genève, 2e édit. (1861), p. 168; Wettst. {pr. sp.)
Monogr., p. 194, pi. V, f. 3i4~33o et pi. IX, f. 2-4. — Exsicc. :
Soc. dauph., n° 4990 {partim).
AR. Prairies, pelouses et rochers humides des terrains sili-
ceux dans les z. inf., subalp. et alp. — Juin-Septembre.
Prairies de la troisième Bazerque (870111) ; vallée du Nagear,
bords du chemin près de la fontaine d'Aiguebonne (1 1 iom);
l'Hospitalet (2), prairies auxalentours du village (i435m) ; pelou-
ses de la vallée du Mourgouillou, sur le lac du Comté (i75om) ;
(i) Cf. On Euplirasia officinalis in Journ. of Botany, cahier de juin l8S4et Monograph.,
p. 37. Nous devons rappeler que le botaniste anglais, Frederich Townsend, né à Rawmarsh
(Yorkshire) en 1822, mort le 26 janvier 1906) auteur du Flora of Hampshire (iS 3) a fait en
I871 et 1872 plusieurs séjours à Cannes, pendant lesquels il a récolté de nombreuses plantes
nouvelles pour cette flore. En 1878, il a publié dans le Bulletin de la Soc. bot.de /•>.. t. XXV
p. l5 à 21 avec I planche, une note intitulée : Sur une nouvelle espèce de Veromca (V . lila-
cina); en I&97, Monograph of the british species of Euphrasia; en 189c/ et 1892, divers notes
parues dans The Journal of Botany british and fureign editcd ly James Britten, vol. XXV11I
(l8qo). t. XXX (l8q2), sur une espèce [E. capitulata Town)et une forme (E . paludosaTown)
de VE. officinalis L., etc.
(2) H. Loret, Glanes d'un botaniste, in Bull. Soc. bot. de Fr.. VI ( 1 85g) p. 442, l'indique
en cette même localité, le 22 juillet l856.
IOÔ PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
vallon de Gabantsa, jasse de Cazalinth ( 1 87 5m) ; rochers de la
coume d'Etang-Faury (2280111).
Diffère de YE. Rostkoviana par sa tige ordinairement simple, dres-
sée, grêle ; ses feuilles écartées larges, ovales obtuses toutes obtusé-
ment crénelées; sa grappe interrompue à la base; sa corolle à tube
saillant et sa capsule ordinairement dépassée par les lobes calicinaux.
Subspec. — E. hirtella Jord. [pr. sp.) ap. Reuter, in Bull. Soc.
Hall. (/. cit.), p. 120, et Catal.(l. cit.), p. 169; Wettst. Monogr.,
p. 175, pi. IV, fîg. 278-290, et pi. VIII, f. 4-7. — Exsicc. : Soc.
dauph., nos 53o et bis (pro parte).
AR. Pelouses des terrains siliceux dans les z. inf., subalp. et
alp. — Juillet-Août.
Pelouses sur le col des Escales (890m); l'Hospitalet (1), pelou-
ses du chemin d'Andorre, en aval du pont Cerda (1480™); vallée
latérale d'Orgeix, jasse des Cirarols ( 1 5 1 om) ; pelouses du col de
Beil (2i5om).
Plante raide, atteignant jusqu'à 3o centim. de hauteur, à rameaux
partant de la base, étalés ascendants ; feuilles largement ovales d'un
vert grisâtre couvertes d'une pubescence glanduleuse dense, les infé-
rieures écartées, à dents obtuses, les supérieures contiguës, à dents
acuminées ; corolle petite à tube inclus dans le calice; capsule ovale
plus courte que les bractées florales et «e dépassant pas les dents du
calice.
Nous n'avons pas encore observé dans notre circonscription florale
les variations de YE. hirtella à feuilles et bractées dépourvues de
poils glanduleux (var. eglandulosa Towns.) ou parsemées de soies et
de poils glanduleux (var. subglabra Towns.).
Var. p. polyadena Grenier et Roux [pr. sp.), in Gren. FI. de
ch. Jurassiq. (1869), p. 566. — Exsicc. : Soc. roche l., n°4i36.
RR. Pelouses des terrains calcaires de la z. subalp. — Août.
Montagnes de Prades (Ariège) : bois du clôt de Baillar, sous
le col de Peyre-blanque (1490111) ; bois du Drazet, sur la fontaine
(l) H. Loret, dans ses Glanes d'un botaniste in Bull. Soc. bot. de Fr., VI (i85q), p. 442
dit l'avoir récolté « à YHospitalet, le 22 juillet 1 856 ».
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE IO7
de ce nom (i5oom) et pelouses marécageuses aux environs de la
cabane forestière du Drazet (i5iom).
Se distingue de \'E. hirtella Jord. par sa tige plus faible, plus
grêle (1); ses fleurs médiocres, à dents obtuses, à pubescence courte
et raide ; son épi moins dense, interrompu.
Les deux premières de nos localités sont citées par M . le Dr A.
Chabert (Eup hr. de Fr., p. 25 du tir. à part) avec l'indication [Guil-
hot et Foucaud). Or ces deux zélés botanistes, nos collègues et amis,
n'ont récolté la var. polyadena, en août 1897, que d'après nos indica-
tions. Nous l'avons récoltée en effet au même lieu 6 ans plus tôt, le
24 août 189 1. M. le Dr Chabert commet dans son mémoire, /., cit., une
erreur de confusion entre Prades (Ariège) et Prades (Pyrénées-
Orientales) pour la localité du bois du Drazet.
877. — E. nemorosa Pers. Syn. pl., II (1807), p. 149 (pro
var. officinal i^t) :
Subspec. I. — E. stricta Host (pr. spec.) FI. austr., II(i83i),
p. 1 85 ; Vettst. Monogr., p. 96, pi. III, fig. 135-146 et pi. VII,
fig. 5-6; Towns. Monogr., p. 20, pi. 374 et 378; E. nemorosa
Rchb. FI. excurs., p. 358 (pr. p.).
Var. a. ericetorum Jord. (pr.sp.) in Reuter, Compt. rend. soc.
Hall. (i854-i856; p. 120 et Cat. pi. env. Genève, 2mB édit.(i86i)
p. 168 ; Bor. FI du cent. Fr., éd. 3, p. 494 ; E. condensata Jord.
(priùs) Pugill. £>/.(i852), p. 1 35, non Lobel; Gren. FI. ch. Juras-
siq., p. 567. — Exsicc: Soc. dauph., n° 904 [pr. p ).
AC. Pâturages siliceux, bords des ruisseaux, rochers herbeux,
etc., dans les z.jnf et subalp. — R. dans la z. alp. — Juillet-
Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 655m (rochers de Perles,
près du pont-viaduc du chemin de fer du Gastelet) à 2.35om(crête
du Lherbès, en face des Cazalassis) et principalement dans les
montagnes d'Ax (pelouses de l'enceinte du Castel-Maû; bords
(l) C'est sans doute « par suite d'une erreur que Grenier (/. cil) a dit que \'E. polyadena
Gr. et R. a une tige plus grosse que celle de Ï'E. hirtella » (Dr Chabert, Les Euph. de France,
p. 25 du tirage à part).
108 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
de la route de Petches sur Betsou ; rochers de la Bordette ; ro-
chers de la Cahurte, sur Enire-Serres, etc.), d'Ascou (vallon de
Gabantsa, sommet de Cazalinth, etc.), du Castelet (rochers en
face du poni conduisant au château, etc.), d'Orgeix (vacant com-
munal de Bernadeil, etc.), d'Orlu (vallée de l'Oriège, pelouses
de Gaudu, etc.), de Mérens (champs sous le village, etc.) et de
Montaillou (champs sous le bois de Labarthe,etc).
Tige ordinairement très rameuse à rameaux allongés, arqués, as-
cendants; feuilles ovales presque glabres, à dents toutes aiguës ; fi. en
grappe rapprochées, serrées; capsule mucronée, arrondie au sommet,
presque égale aux dents du calice, celui-ci non accrescent, glabre.
Var. p. rigidula prd. [pr. sp.) Pugill . pi. ( 1 852) p. 134; Bor.
(/. cit.) p. 493 ; Grenier (/. cit.), p. 566 — Exsicc. : Soc. dauph.
n° 2.°02 [pr. p.).
AR. Pelouses et prairies des terrains siliceux des z. inf. subalp
et alp. — Juillet-Septembre.
Environs d'Ax, bosquet Clauselles sous Ignaux (920™); prai-
ries entre Ascou et la forge (io3om); vallée latérale d'Orgeix,
jasse des Cirarols ( 1 5 iom); pelouses sur le lac de Naguilles
vers la Malèze (i920m) et pelouses de la Malèze (i96011') ; pic des
Lliauzés, versant d'Orlu (2i5om); versant oriental du pic des
Canals (2i6om).
Plante raide, simple ou ordinairement peu rameuse, a rameaux
courts, dressés; feuilles inférieures a dents subobtuses, les supérieures
courtement acuminées ; grappe plus allongée que dans YE. ericelorum;
capsule émarginée, mucronée.
D'après Loret, FI. de Montpell.,ie édit. p. 364, les formes grêles de
YE. rigiiula paraissent identiques aux exemplaires reçus de Suède
sous le nom de E. gracilis Frles, FI. halland. (181 7), p. 1 17 et envoyés
par Fries lui-même. Nous avons constaté, comme le botaniste de
Montpellier, de nombreuses variations dans la longueur de la capsUle
relativement au calice et dans la longueur du tube de la corolle et
en outre de nombreuses transitions entre les E. ericetorum et rigidula,
mais nous ne sommes pas d'avis de les réunir, quoiqu'ils paraissent
t exprimer les formes extrêmes d'un mêmetype», suivantle Dr A Cha-
bert (Les Euphr. de France., p. 47 du tirage à part).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1 09
S.-var. minor, simplex Gillot, in Herb. Marc. d'Aym., non
Jord., nec alior.; E. nemorosa Pers. var. parviflora Soy. — Will.
Sur VEuphr. officinalis et les espèces voisines (1834), p. 7 du
tir. à part (1) Gr. et Godr. El. de Fr. II, p. 6o5 (pr. p).
AC. Pelouses sèches, rochers et éboulis des terrains siliceux,
plus rarement calcaires dans les z. subalp. et alp. — RR. dans la
z. niv. — Juin-Septembre.
Nos exemplaires (14 localités) ont été récoltés de i025m (mon-
tagnes de Tignac, rochers de Cayrole sous le plateau de Sizet)
à 245om (pic de la Birado, sur le lac Bleu du Nagear) et principa-
lement dans les montagnes d'Ax (pelouses de Manseille, etc.),
d'Ascou (crête calcaire de Paillères, etc.), d'Orlu (pelouses du
lac de Naguilles ; pic de l'Homme ; cabane du clôt de l'Espagnol,
sous le col de Moustier; vallon des Peyrisses,jasse d'Eychounzé
d'en-bas, etc.) et de Mérens (prairies bordant la route nationale
en aval du village ; col d'Aiguelongue ; jasse de Parade ; vallée
des Bésines, bords du torrent de ce nom; fontaine du pic de
l'Etang-Rebenty, versant du Mourgouillou, etc.).
Tige basse (3-8 centim.), toujours simple; feuilles petites peu den-
tées et à dents obtuses; fleurs très petites, entourées de nombreuses
bractées florales.
Subspec. II. — E.pectinata Ten (pr. sp.) FI. napol., I ( 1 8 1 1 ),
p. 36, E. maialis Jord. Pugill. pi. ( 1 852), p. 134:
Var. tatarica Fischer(pr. sp.)in Spreng. Syst. vegel., II ( i'8 2 5 ) ,
p. 777; Wettst. Monogr., p. 88, pi. III, fig. 127- 1 34 et pi. VII,
fig. 1; E. puberula Jord. Pugill. pi. (1852), p. i33; Bor.
(/. cit.), p, 493; Grenier (/. cit.), p. 566 — Exsicc: Soc. Jauph.,
nos 2202 et 22o5 .
RR. Pelouses des terrains granitiques ou schisteux dans les
z. inf. et subalp. — Juin-Août.
Environs d'Ax-les-Thermes,. pelouses sous la fontaine de
(l) Ce travail a paru, en 1 833, dans les Mémoires de la Société royale des Sciences, Lettres et
Arts de 'Nancy.
MO PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Ventouse(i8oo"); versant occidental du col de Puymaurens, vers
le plan incliné de la Llatte (i75om)(i).
Plante pubescente -hispide sur les feuilles, les bractées et les calices;
fleurs en épi allongé devenant interrompu; calice très accrescent,
couvert de soiesépaisses, non glanduleuses ;capsu le arrondie au sommet
tronquée, ciliée de longs poils ordinairement plus courts que les dents
du calice.
Subspec. III — E. alpinaLamk. (pr.sp.) Encycl. méth., Bot.,
II (1786) p. 400, n° 2 et Illustr., tab. 5 18, fig. 2; Wettst. Monogr.,
p. 210, pi. V, fig. 349-360 et pi. IX, fig. 8 ; Grenier (/. cit. y, p.
564; Gremli, FI. analytiq. de la Suisse, (1886) p. 403 ; E. nemo-
rosi Pers. var. grandiflora Soy.-Will. (/. cit.) p. 7 ; var alpestris
Koch, Syn. éd. 2, p. 62S — Exsicc: Soc. dauph., n° 903.
G. Pelouses et rochers de tous les terrains dans les z. subalp.,
alp. et niv. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltés de
io5om (roc'iers bordant le chemin de Vaychis, sous les granges
de Gardeillou) à 255om (pic de la mine de Puymaurens) et prin-
cipalement dans les montagnes d'Ascou, d'Ax, de THospitalet
et de la Solana d'Andorre, d'Orgeix, d'Orlu et de Mérens.
D'après le D<" Gillot (in litt.): « L'E. alpina se rattache à E. nemo-
rosa comme sous-espèce ou race alpestre à grandes fleurs et à tube
de la corolle saillant hors du calice, etc. ». Suivant le Dr Chabert
{Les Euphr. de Fr. pp. 58 et 59 du tir. à part): « YJE. alpina Lamk
se distingue facilement des formes décrites de toutes les Euphraises
de France par sa grande fleur dont la lèvre inférieure est porrigée et
par les longues arêtes qui terminent les dents des biactées, surtout
des supérieures et qui forment comme un pinceau au-dessus de
l'épi ». \JE. alpina à feuilles étroites peut être confondu avec VE.
salisburgensis; il s'en distingue par la capsule brièvement poilue et
non glabre, par ses bractées à dents plus longuement aristées etc.
P. Bubani, FI. pyr. I, p. 271 qui a réuni tous les Euphrasia sous
le nom à'E. officinarum, indique une de ses formes comme récoltée
(l) H. Loret dans ses GUnes d'un botaniste (Bull. Soc. bot. de Fr.. VI ( lS5g), p. 442)
l'indique « à Prades de Montaillou (Ariège) juillet I S5S ». Nous l'avons vainement cherché
aux alentours de ce village qui est situé dans un terrain calcaire.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I I I
par lui, le 14 août 1843 «in Pyr. sept, aurig. ad summti. mont. Tar-
bason ». C'est pic de Tarbé^ou qu'il faut lire. Nous avons en effet
re'colté au sommet de ce pic \'E. alpina Lamk en compagnie de Fou-
caud et Guilhot, le 2 sept. 1897.
878. — E. minima Jacq. ap. Schleicher, Cal. pi. helvet.
(1800) p. 22; DC. Fl.fr., 3e édit. , III (i8o5), p. 473, n° 2419;
Bartsia humilis Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 344; Rchb. fil. le.
fi. germ., XX, tab. 111, f. 8 ; Wettst. Monogr . , p. 25 1, pi. IV,
fig. 223-255 et pi. VIII, fig. 10-14. A. Ghabert, Euphr. de Fr .
p. 16 du tir. à part. — Exsicc. : Soc. dauph., nos 2201,2205 (pr.
p.) et n° 3832.
AR. Pelouses sèches des terrains siliceux dans les z. alp. et
niv. — Juillet-Août.
Pelouses sous le Roc de Bragués et sur le vallon de Gabantsa
(2 1 70111) ; vallon du Baladra, sous le pic des Padrons (2200™);
Pas de Camp-Ras (225om) ; en montant de la porteille de Ladou
au pic d'Anriol (247om) ; porteille de Coume-d'Or (2485™).
Sur les confins de notre circonscription florale nous avons récolté
également cette rare espèce dans diverses localités du Llaurenti
(Ariège), particulièrement au pied du Roc-Blanc (1) et dans les
Pyrénées-Orientales: vallon des Fourats, sous le puig de Garlitte
(23oom); cabane de las Passadères ou du val de Campcardos (2410™).
D'après Reuter (Cat. pi. env. Genève, 2e édit.), cette plante se recon-
naît facilement à ses fleurs très petites et peu ouvertes, jaunes avec la
lèvre supérieure lilas; à ses feuilles inférieures à dents obtuses, celles
des supérieures aiguës ; la tige est simple ou rameuse ordinairement
très courte mais atteignant quelquefois un demi-pied de haut ». Le
type à la corolle entièrement jaune (s.-var. flava Gremli (pro forma)
FI. analyt. Suisse, trad. Wetter. (1886), p. 4o3), mais nous possé-
dons aussi la sous-variété suivante dont la corolle a deux couleurs :
jaune avec la lèvre supérieure violette ou rougeâtre :
S.-var. bicolor Gremli [pro forma), /. cit. — RR. — Août.
— Rochers de la rive gauche du lac de Naguilles, sous le pic de
Lapeyrouse dans son Hist. abr. fl. Pyr, p. 344, l'indique: « au Roc Blanc ». Timbal-
Lagrave et Jeanbernat dans leur Massif du Llaurenti, p. 2 1 2 du tirage à part, « au Roc-Blanc,
au pic de la Camisette, à la porteille du Llaurenti >.
112 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE AR1EGE
Simet (1870171) ; pelouses du sarrat de Costo-Rebèno, sur les
clotes du port d'En-Sur (23oon'j.
Var. p. Willkommii (1) Freyn [pr. sp.) in Flora od. allgem.
bot. Zeit. (1884) p. 681 ; Willkomm, Suppl. Prodr. fl. hisp.
(1893), p. i85 ; Weitst. Monogr., p. i65, pi. IV, fig. 262-265
et pi. VIII, f. i5 ; Rouy, Notes sur quelques pi. des Basses-Pyr.,
reçoit, pend, la session de 1899, in Bull. Assoc.fr. de Bot.,
4e année (n° 42, ier juin 1901) pp. 1 5o et 1 5 1 ; Chabert, Euphr.
de Fr. (1992), p. 22 du tir. à part.
R. Pelouses et rochers des terrains siliceux ou calcaires dans
laz. alp. et jusqu'à la limite inf. de la z. nivale. — Août.
Crête calcaire de Paillères (1995™); éboulis delà porteille
d'Orlu (21 5om); versant septentrional du pic du Saquet ou de la
Tute-de-1'Ours (2180™); vallée du Mourgouillou, clots delà
couillade de Pédourès (2270™); pelouses du pic de l'Etang-
Rebenty, près du sommet (2400"").
Tige ordinairement naine, très grêle, simple ou rameuse dès la
base (et alors à rameaux subfiliform.es allongés); feuilles supérieures,
bractées et calices portant souvent des poils glandulifères épars ; les
feuilles inférieures sont a dents obtuses, la terminale arrondie ; les
supérieures à dents latérales aiguës ou aristées, la terminale acu-
tiuscule-mucronée; bractées ovales-arrondies, profondément dentées
subpinnatifides à lobes triangulaires, lancéolés, subsetacés (Freyn) ;
(i) Cette plante a été dédiée par Freyn, à son ami Willkomm Heinrich-Moritz (né le
29 juin 1821. décédé le 26 août 1 895), successivement professeur agrégea l'Université de
Leipzig, de 1 853 à l855, professeur d'histoire naturelle à l'Académie forestière de Tharandt
(Saxe) de 1 85 5 à 1S67, puis professeur de botanique à l'université de Dorpat (aujourd'hui
Juri_w) de 1868 à 1874, et à l'Université allemande de Prague de 1874 à 1892. 11 est sur-
tout connu des botanistes Français et Espagnols par les divers voyages qu'il a entrepris en
Espagne et en Portugal, notamment en 1844-45. i85o, 1873 (y compris cette fois les
îles Baléares), soit seul, soit en compagnie du savant directeur du Jardin botanique de Copen-
hague Johann Lange (décédé le 3 juin 1898) et son collaborateur par le Prodromus jlorx
hispanicœ, i vol. in-8°, publiés à Stuggart de 1860 à 1S80 et dont le Supplementum a
paru en 1893.
Willkomm, auteur fécond, a publié en dehors de ses divers ouvrages sur les plantes de
l'Allemagne et de l'Autriche une bibliothèque entière sur presque toutes les parties de la
Botanique, la Géographie et l'Histoire naturelle de la Péninsule ibérique. Nous citerons au
nombre de ses publications illustrées les deux suivantes : Icônes et descript. plant, nov . critic-
et rariorum Europx austro-occidentalis prœcipue Hispanix, 1 vol., Leipzig, 1852-56, gr. in-4»i
295 p. avec 168 pi. coloriées ; lllustrationes florx hispanice insularumaue Balearium, 2 vol.
Stuggart, 1880-92, in folio; le 1er vol. ( 1 88 1 - 1 8S5), a 157 pages et <,2 pi. color. ; le 2" vol.
(1886-1892) a 1 56 p. et 91 pi. color. (pi. g3- 1 83).
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I I 3
grappe florifère courte et dense; corolle petite (5 millim. de long.) à
lèvre supérieure violacée ou lilacée, la lèvre inférieure étant jaune
striée de violet foncé ; capsule oblongue plus courte que les dents du
calice, celles-ci cuspidées.
D'après le Dr Chabert (/. cit.) c'est une forme de VE. minima
qui est spéciale à la haute région alpine des Pyrénées françaises
et espagnoles.
879. — E. salisburgensis Funck, in Hoppe, Bot. Taschenb.
(1794), p. 184 et p. 190; Koch, Syn., éd. 2, p. 628; Rchb. fil.
le. fl. germ. XX, tab. 109, f. 2; Grenier, FI. ch. jurassique.,
p. 569 ; Wettst. Monogr., p. 218, pi. III, fig. 1-29 et pi. X, fig.
6-10; Towns. Monogr., p. 43, pi. 376; A. Chabert, Euphr. de
Fr., p. 61 du tir. à part.
Var. a. cuprœa Jord. (pr. sp.) Pugill. pi. nov. (i852), p. 1 36 ;
Bor. Fl. du centr. Fr., éd. 3, p. 494; Rchb. fil. loc. cit.,
tab. 111, fig. 2; E. salisburg. var. a. procera Grenier, /. cit.,
p. 569. — Exsicc. : F. Schultz, Herb. norm., n° 534; Soc.
dauph., n0s 1776 et bis.
RR. Pelouses et rochers calcaires de la z. alp. — Juillet-Août.
Rochers calcaires de la croix du port de Paillères (1920111) ;
pelouses de la crête calcaire de Paillères, près du Roc de Foun-
targent (i98om).
Tige de 5ài5 centim., noirâtre, raide, plus ou moins rameuse vers
son milieu, quelquefois simple; feuilles d'un vert sombre rembruni et
cuivré, glabres, lancéolées-oblongues cunéiformes, les supérieures et
les bractéales à dents longuement cuspidées- aristées ; dent terminale
au moins 3 fois aussi longue que large; fleurs moyennes en grappe
lâche, blanches-violacées ; capsule oblongue, plus courte que le calice
et que la feuille axillante, etc.
H. Loret {Fl. de Montpell.) 2e édit. (1886), p. 364, dit: 0 Nous
croyons avec Reuter et Grenier que VE. cuprœa Jord., Bill. Exsicc,
nos 2722 et bis est le vrai salisburgensis Funck j (i). Antérieurement
(1) D'après le Dr A Chabert [Euphr. de Fr., p. 62 du tir. à part) : « VE. cuprxa est très
distinct de VE. salisburgensis lorsqu'on l'observe dans la région inférieure, mais plus haut,
il revient au type par une foule de transitions ».
9
I 14 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
dans ses Glanes d'un botaniste in Bull. Soc. bot. de Fr., VI (1859)
p. 442, ce même auteur, après avoir identifié les E. salisburgensis et
cuprcea, indique cette plante en Ariège : «à Me'rens, 14 juillet i856,
à l'Hospitalet, 26 juillet i836». Nous l'avons vainement recherchée
dans ces deux localités sabalpines, vu les vagues indications données.
Var. p. subalpina Grenier (/. cit.) p. 569 ; E. alpina DC. FI. fr.,
3e édit., III, p. 673; Gaud. FI. helv., IV, n° 1369 {pr. p.) non
Lamk. Encycl. meth., II, p. 400.
RR. Août-Septembre. — Crête calcaire de Paillères (i990m).
Diffère du type par sa tige moinsélevée (5- 10 centim.) ordinairement
rameuse dès la base, à rameaux ascendants et un peu écartés; ses
feuilles vertes et un peu plus larges.
Nous avons vainement recherché dans notre circonscription florale
YE. Soyeri Timb.-Lagr. {pr. sp.) Observ. su?- quelq. pi. de la Penna
Elança (1) (E. Lapeyrousii Soy.-Will.), que nousconsidérons comme
une forme ou mieux une race pyrénéenne de YE. salisburgensis et qui
a été réunie à tort comme synonyme, soit par Grenier (/. cit.) à sa
var. subalpina, soit par Willkomm et Lange (Prodr. fl. hisp., II,
p. 619) à YE. gracilis Fries, Fl. hall., p. 117 et Mant., III., p. 62.
D'après Timbal-Lagrave quia protesté contre cette dernière synony-
mie dans Le Capsir, p. 106 du tir. à part, son E. Soyeri décrit par
lui avec soin en 1862 (/. cit.) t doit-être placé dans le groupe du salis-
burgensis Funck entre les E. cuprœa Jord., exigua Reut. et minima
Jacq. (Schleich.) ». — Nousajouterons, toujours d'après les indications
de ce même botaniste toulousain, que YE. Soyeri a le port ainsi que
la glabrescence des feuilles et des calices de YE. minima, mais qu'il
en diffère à première vue par sa tige brune ou rougeâtre ; ses feuilles
d'un noir pourpre sur le vif, à dents très profondes, subulées, cuspidées;
ses fleurs d'un pourpre vif, appliquées sur la tige, à dents du calice
glabres, subulées,- etc. et surtout par l'aspect général de la plante d'un
noir pourpre très foncé, qui noircit complètement en séchant et, après
quelques années d'herbier, devient couleur de suie.
Obs. Les Euphraises et en particulier YE. officinale et ses variétés
les plus répandues ont été utilisées parfois contre les maladies des
(I) In Mémoires de FAcad. des Se. de Toulouse, 5° série, tome VI {1862) pp. 36 à 42.
Nous avons pris copie de ce travail à la bibliothèque publique de la ville de Toulouse qui
possède la collection complète des Mémoires de l'Acad. des Sciences, Inscriptions et Belles-
Lettres. Nous rappellerons que la localité classique de YE Soyeri, la Penna ou mieux Pena
Blanca est située sur le versant méridional du port de Vénasque (Aragon)et que sur le versant
oriental de la porteille d'Orlu, aux confins de notre district floral, Timbal-Lagrave et
Jeanbernat, ont retrouvé cette même plante « sur les pelouses de Galba • (Cf. Le Capsir
p. 106 du tir. à part).
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE^BOTANIQUE I I 5
yeux ; elles entrent encore dans la composition de quelques collyres
d'où le nom vulgaire de Casse-lunettes (i).
Dans le parc du Teich, à Ax, on a plante' pour l'ornement le Paulo-
nia impérial {Paulownia imperialis Sieb.) originaire du Japon etremar.
quable par ses fleurs d'un violet rose, en panicule terminale, ses cap-
sules ligneuses à valves cloisonnées, etc.
ESPECES \ EXCLURE
Veronica Allionii Smith (V. pyrenaica Ail.) « sur la lisière des grands
bois, Amsur [En-Sur], Orlu » (Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 8). Espèce des Alpes
du Dauphiné, de la Provence et delà Savoie, non signalée dans les Pyrénées
où elle a été confondue par Lapeyrouse avec une forme du V. officinalis L.
à inflorescence courte.
Pedicularis incarnata Jacq. « montagne de Paillères...» (Lap., I. cit.,
p. 348)- Plante des Alpes, du Dauphiné, de la Savoie, etc. citée par confusion
avecla plante plus tard appelée (en i832) P. pyrenaica par J. Gay, suivant
Timbalet Jeanbernat (Massif du Llaurenti, p. 355 du tirage à part).
Ped. rostrata L... «port de Paillères» (Lap., I. cit., p. 349). Espèce faus-
sement indiquée par les auteurs dans les Pyrénées ou elle a été confondue
avec le P. pyrenaica Gay.
Ped. gyroflexa Vill. « ..à la Soutane, à la. Dent d'Orlu [pic de Brasseilj
(Lap., /. cit., p. 349). Plante des Alpes qui n'existe pas dans les Pyrénées où
elle a été encore confondue avec le Ped. pyrenaica Gay!
Famille LVII. — OROBANCHACÉES.
Phelipaea (Tournef. emend.) (2) C.-A. Meyer in Ledeb.
Flora altaica, II (i83o), p. 459.
880 — P. ramosaC.-A. Meyer, Enum.pl. caucas. ( 1 83 1 ) p. 1 04 ;
Orobancheramosa L.;Coss. et Germ. Illustr.fl. env. Par. (1845),
(1) La même dénomination vulgaire a été aussi donnée au Ceiitaurea CyanusL.
(2) Genre dédié par Tournefort (Inst. rei herb., Corollar. (l7o3) p. 47 et pi. 470I à
L. Phélipeaux, comte de Pontchartrain, intendant des finances, ministre de la marine etsecré-
taire d'Etat sous Louis XIV, mort en 1727. Sur la proposition de ce dernier personnage,
Tournefort, reçut du Roi l'ordre d'aller en Orient pour y faire des observations sur toute
l'histoire naturelle, ainsi que sur la religion, les mœurs et le commerce des peuples de ces
régions. Ce voyage dura du q mars 1700 au 3 juin t7o2. Le chiffre de l356 plantes nouvelles
et bien décrites, vint prendre place dans le Catalogue des richesses végétales alors connues.
Neuf ans après la mort accidentelle de Tournefort parut en 1 7 1 7 à Paris, imp. roy. en
2 vol. in-40, la Relation d'un voyage au Levant (Grèce, Turquie, Mer Noire, Arménie,
I 1 6 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
pi. XIX, L H; Rchb. fil. le. fl. germ., XX, tab. i 52. — Exsicc :
Soc. dauph., n° 906.
AR. Parasite ordinairement sur le Cannabis sativa L., très
rarement sur d'autres plantes. Chenevières et jardins des z. inf
et subalp. — Août-Septembre.
Champs de chanvre: au Castelet (665m), à la plaine de Savi-
gnac (670™); à la métairie d'Entre-Serres, sur Ax (780111); en aval
du village d'Orlu (820™); à l'ancienne forge d'Ascou (ioSo"). —
Jardins d'Ax, parasite sur le Lycopersicum esculentwn Dun.
(jardin de l'ancienne maison Authier-Hilarion, rue d'En-Caral-
pou).
Les exemplaires récoltés en cette dernière localité, étudiés sur le
frais, se rapprochent par les filets des étamines glabres et les fleurs
blanchâtres de la forme Ph. albiflora Gr. et Godr. Fl. de Fr., II,
p. 628, mais celle-ci n'est indiqué qu'en Provence et à Montpellier par
divers auteurs. Des graines auraient-elles été apportées à Ax, avec
les semences de tomates? Dans ce doute; nous avons cru prudent
d'éliquetter provisoirement ces exemplaires Ph. ramosa Mey. var.
albiflora Gr. et Godr. (pr. sp.) ? La Phélipée rameuse épuise les raci-
nes de chanvre sur lesquelles elle croî
881. — P. cserulea C.-A. Mey., /. cit., p. 104; Orobanche
cœrulea Vill. Hist. pi. du Dauph., II, p. 406 ; Coss. et Germ.
/. cit., f. K; Rchb. fil. /. cit., tab. 144.
R. Parasite sur YAchillea Millefolium L., dans les pelouses,
les murs, les lieux incultes des terrains sablonneux ou calcaires
de la z. subalp. — Juillet-Août.
Prades : mur d'une prairie en amont du village et aux bords
de la grand 'route (1245111) et talus de cette même route en aval
du pont de Coumener (i28om); Montaillou : éboulis du col des
Abélanous (i320m) et lieux incultes près de l'ancien château fort
de ce village (i370m).
Les tiges et les fleurs bleues de cette espèce deviennent souvent jau-
nes par la dessiccation.
Perse, etc.) avec de nombreuses vues gravées et 49 pi. de phanérogames. Une autre édition
parut la même année à Lyon, 3 vol. in-8° et une troisième l'année suivante, à Amsterdam
a tomes in-1-0 en I vol. de 412 p. — Desfontaines dans son Flora Atlanlica, II (1799), p. 60
attribue à Tournefort le genre Phelipxa.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 117
Obs. — Cosson et Germain dans la i^ édit. de leur Flore des environs
de Paris (1845) et l'Atlas ou Illustrations de cette flore, s'étaient attri-
bué la dénomination binaire des espèces du genre Phelipœa croissant
dans le rayon de la flore parisienne (P. cœrulea, arenaria ezramosa);
ils ont heureusement modifié leur opinion dans la 2e édition de cette
même flore, publiée en 1861, et rendu les droits de priorité aux auteurs
qui les avaient décrites avant eux.
Orobancbe L.
882. — O. Rapum Thuillier, Fl. env. de Paris, éd. 2
(1799), p. 317; O. major Lamk. Encycl. melh., Bot., IV,
p. 621, non L. ; Coss. etGerm. Ill.fl. env. Par. (1845), pi. XIX,
fig. A; Rchb. fil. le. fl. germ. et helv., XX (1862), tab. 157.
— Exsicc. : Soc. dauph., n°2582.
C. Parasite sur les Genista scoparia Lamk. et purgans DC.
Bois, bruyères, lieux incultes des terrains siliceux dans les z. inf.
et subalp. — R. dans la z. alp. — Mai-Août, suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont été récoltés de 750™ (Ax, monticule du
Rocher de la Vierge) à 22 3om (pelouses schisteuses du pic de
Sabarthès, versant d'En-Garcias) et principalement dans les
montagnes d'Ax (monticule d'Esqueno-d'Azé, etc.), d'Ascou
(vallon de Montaud, bords du chemin, etc.), d'Ignaux (bords de
la route de Prades, au tournant des Gardelles, etc.).
La partie renflée de la tige pelée et cuite dans l'eau salée est, parait-
il, un mets excellent, suivant le D' A. Chabert (Plantes sauvages et
comestible?, de la Savoie, in 5e vol. du Bull. deVHerb. Boissier p. 265-
266). Les paysans désignent la plante sous le nom à'Herbo del
Taouré (herbe du Taureau). Cette espèce, comme d'ailleurs ses con-
génères, est amère et astringente.
883. — O. cruenta Bertoloni, Rar. ilal. pi., dec. 3, p. 56 et
Fl. ital., VI, p. 43 1 ; O. fœtida Lap. Hist. ab.pl. Pyr., p. 358
{teste Gr. et Godr. Fl. deFr., II, p. 629); Coss. et Germ. /., cit.,
pi. XIX, fig. B; Rchb. fil. /. cit., tab. 159. — Exsicc. : Soc.
dauph., n° 4994.
R. Parasite sur les Papilionacées {Genista, Trifolium,
Lotus, etc.), le Fragaria vesca L., le Calluna vulgaris Salisb.,
I I 8 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÈGE
YHelianthemum vulgare Gaertn, etc. (i). Pelouses, bords des
chemins, lisière des bois des terrains siliceux ou calcaires dans
les z. inf. ei subalp. • — Juin-Juillet.
Environs d*Ax, pelouses rases de la coume de THort sur la
métairie d'Entre-Serres (8iom); vallée de TOriège, pont du Bisp,
enface du pic de Brasseil (\ojom) et en amont de ce pont (io85m);
Prades, pelouses de la Mate de Ménigue, en face du village
(i26om).
884. — O. Galii Duby, Bot. gall., I (1828), p. 849, Or. du
Galium MollugoYaucher, Monogr. des Orobanch. U827), p. 55,
pi. 7 (2); O. caryophyllacea Rchb. le. pi. crit., VII, fig. 890-
891, non Smith ; Goss. et Germ., /. cit. , pi. XIX, fig. D ; Rchb.
fi!./, cit., tab. 162. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3834»
RR. Parasite sur le Galium erectum Huds. — Juillet. — Vallon
de Montaud, rochers calcaires sur la jonction du ruisseau du
clôt del Fach et de celui de Tarnave (1240111).
885. — O. Epithymum DC. Fl.fr., 3e édit., III (i8o5),
p. 490; O. sparsif 'lora Wallr. Sched. crit. (1822), p. 309; O.
caryophyllacea Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 359 (ex parte) non
Sm. nec Schultz; Coss. et Germ., /. cit., pi. XIX, f. C.
AC. Parasite sur le Thymus Serpyllum L, le Clinopodium
vulgare L., etc. Pelouses sèches, rochers, lieux arides des ter-
rains sablonneux, plus rarement calcaires dans les z. inf. et
subalp. — Mai-Juillet.
Le Castelet sur le parc du château (66om) ; Ax, route d'Espa-
gne, près de la croix des Rogations et au-dessous du Castel-
(1) Nous avons observé toutes les transitions entre'le type et sa var p. citrina Gr. et Godr. FI.
de Fr . II, p.63o, d'un jaune citron dans toutes ses parties (O. concolorMov., FI. du centre, etc.
éd. 2, II, p. 400 non Duby). Elle se rencontre parfois mêlée au type dont la corolle jaune,
un peu verdâtre à la base, panachée de rouge au sommet, a la'gorge d'un rouge de sang, d'où
le nom de l'espèce.
(2) Vaucher, dans sa Monographie des Orobanches. 1 vol. in-4° (1827) n'a pas employé la
dénomination binaire pour les Orobanches; il a désigné chaque espèce avec le nom français
de la plante parasite sur laquelle elle vit le plus ci mmunément. Duby, F. Schultz,
Grenier et Godron, etc. se sont contentés de donner la dénomination binaire en latin aux
espèces déjà décrites en français par Vaucher.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE IIQ
Maû (76om); pelouses du chemin de Vaychis, sous le col de
Coudine (820™); lieux secs sur les mouillères de Savignac, au-
dessus du ravin d'Eychenac (qoom) ; vallon del Pradel, au Bou-
tas (1480); vallon de Tarnave, sur Moniaud, rochers en face de
la source dite Fount Gourgouilhuie (i55om).
886. — O. Teucrii F. Schultz in Holandre Flore de la
Moselle, éd. 1 (1829), p. 332 et in Flora (1 835) p. 200 {cum
icône); O. atrorubens F. Schultz (1840); Rchb. fil. /; cit., tab.
169. — Exsicc. : F. Schultz FI. Gall. et Germ. exsicc. 5e
cent. (1842) n° 497.
RR. Parasite sur le Teucrium Chamœdrys. — Rochers cal-
caires aux bords de la route de Prades, sous le Roc d'En-Calqué
ou de Cucurullas (i245m).
Cet Orobanche, très voisin de YO. Epithymnus et ayant comme
lui un stigmate d'un rouge-pourpre ou violacé, s'en distingue surtout
par les étamines insérées vers le tiers inférieur du tube de la corolle,
à filets velus dans leur moitié inférieure (et non pas insére'es vers la
base de la corolle, à filets pubescents à poils épars).
887. — O. Artemisise Gr. et Godr. FI. de Fr., II (i852),
p. 638 ; O. Artemisiœ campestris Gaud. FI. helvet., IV (1829),
p. 179 (1), n° 1423; Or. de l'Artémise des champs Vauch.
Monogr. (1827), p. 62, pi. i3 ; O. loricata Rchb. PL crit., VII
(1829), p. 41, tab. 680 et FI. germ. excurs (i83o) p. 325 [exclus.
syn. O.flavœ); Rchb. fil. le. fl. germ., XX (1862), tab. 176.
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 2987.
RR. Juin. — Parasite sur YArtemisia campestris L. —
Rochers de Laucate, près de la voie ferre'e, à la limite inférieure
du canton d'Ax-les-Thermes (63om).
888. — O. minor Sutton, in Trans. Linn. Soc. Lond., IV,
p. 1 78 ; Or. du Trèfle des prés Vauch. Monogr., p. 47, pi. 4 ;
(1) Par erreur, Recihenbach fils, dans le tome XX, p. ioo de ses Icônes fl . germ. et helr,
indique la page 479 au lieu de 179 ! et Lamotte dans son Prodr. de la fl. du fl. centr. de
Fr., p. 5y3 du tirage à part indique la page 17 du tome IV du Flora hehelica de Gaudin.
120 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Coss. et Germ. Illustr.fi. env. Par., pi. XIX, fig. F ; Rchb, fil.
/. cit., tab. i83. — Exsicc. : Billot., FI. Gall. et Germ. exsicc,
n* 25 i 3 .
AC. Parasite sur le Trifolium pratense L., YHelianthemum
canum D un., le Poterhtm Sanguisorba L., YAchillea Millefoliiim
L., le Seseli montanum L., etc. Lieux secs et pierreux, rochers,
prairies et champs de la z. inf. — RR. dans la z. subalp. —
Juin-Juillet.
Rochers de Laucate, près du tunnel du chemin de fer(63om);
Le Castelet, rochers du pas-étroit (665m) ; Savignac : champs de
trèfle de la plaine (670™), prairies de Malazéou, aux bords de
l'Ariège (68om) et prairies près de la galerie-tunnel d'Eychenac
et de la tranchée du chemin de fer (6oom); environs d'Ax, talus
de la route d'Orgeix, à la côte des Broussals (8 1 5m) ; montagne
dite la serre de Vaychis, pelouses près de la fontaine du Coupet
(i425m).
Lathrica L.
889. — L. Clandestina L. ; Clandestina rectiflora Lamk.
Encycl. méth., Bot., II, p. 28 eilllustr., tab. 55i, f. 1, sub :
Clandestine à /leurs droites; Rchb. fil. le. fl. germ., XX,
tab. 144. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3408.
C. Parasite sur les racines des arbres (peupliers, hêtres, plus
rarement saules et aulnes, etc.) dans les z. inf. et subalp. —
Avril-Août, suivant l'altitude.
Nos exemplaires ont e'té récoltés de 700™ (Ax, prairie de
Notre-Dame, en face de la gare) à i55om (bois de l'Orry-
d'Ignaux) et principalement dans les environs d'Ax (En-Castel,
parc del'Horte, parc du Teich, etc.), et dans les lieux ombragés
ou humides des montagnes d'Ascou (bois du bac des Fargues,
sur le vallon de Montaud, etc.), de Prades (bois de Drazet, etc.)
et de Savignac (bords du canal de TEsquiroulet, au pied de
VAlnus glutinosa Gaertn. etc).
Nos paysans appellent la Lathrée Clandestine (ou Clandestine à
fleurs droites) Chuco-bi (suce-vin) à cause de la couleur lie de vin de
ses fleurs.
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 12 1
Famille LVIII. — VERBENACEES.
Verbena (Tournef.) L.
890. — V. officinalis L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII,
tab. 91. f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n°4995.
CC. Bords des chemins, pelouses, fossés autour des villages,
lieux incultes, etc. de la z. inf. principalement aux alentours
d'Ax, du Castelet, de Savignac, etc.
On rencontre parfois à côte' du type une variété à tiges étalées-cou
chées (var. p. prostrata Gr. et Godr. Fl. de Fr., II, p. 728. — Les
paysans emploient les feuilles de la Verveine officinale vulgo Ver-
veine, ancienne Herbe sacrée des Druides (1), en cataplasme contre
les pleurésies. C'est une plante astringente et tonique, à suc rou-
geàtre, trop vantée jadis et peut-être trop négligée aujourd'hui.
Obs. — On cultive dans quelques parterres plusieurs espèces de Ver-
benacées : nous citerons la Verveine citronelle (Lippia citriodora
Kunth; Aloysia citriodora Ort.), originaire du Chili et dont les feuilles
ternées ou quaternées, lancéolées-dentées, ont l'odeur pénétrante du
citron et sont usitées soit en infusion théiforme, soit pour aroma-
tiser les crèmes ; le Lantana à feuilles de Mélisse (Lantana
Camara L.), originaire du Brésil, à fleurs d'un jaune doré, etc.
Famille LIX. — LABIEES ou LABIACEES.
Tribu. 1. — MIMIIOIIH is Benth. Monogr. Lab.
p. l52.
Ment lia L.
Depuis la publication des travaux de G. Bentham sur les Labiées (2)
de nombreux documents importants ont paru sur le genre Mentha.
(l) Sous le nom d'Herbe sacrée cette plante a été fort employée dans l'antiquité pour les
cérémonies du paganisme par les pythonisses, les magiciennes et les druides.
l)Labiatarum gênera et species, I vol in-8° ( 1 832-36) : Monographie Jes Labiées dans le
tom XII (1848) du Prodromus de De Candolle.
122 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Nous citerons à partir de 1854 les menthologues modernes et contem-
porains les plus autorisés (1) : pour la Prusse rhénane, Ph. Wirtgen
(de 1854 à 1864) (2); pour l'Alsace, F. Schultz, de Bitche (de 1854 à
1869); pour l'Angleterre, G. Baker (en i865): pour l'Allemagne W.
Focke (en 1881), Kerner (en 1881), Braunfen 1890); pour l'Autriche,
de Borbas (en 1879 et 1881), Beck von Managetta (en 1893), etc.; pour
la Belgique, l'abbé Ch. Strail (en 1864), Th. Durand et A. Déséglise
(en 1879) ; pour la Suisse, J. Briquet (de 1889 à 1896); pour la France,
Boreau(en i85y), Timbal-Lagrave (en iS6o),A. Pérard (en 1870, 1876
et 1878), Dr X. Gillot (de 1881 à 1900) et surtout M. Malinvaud (de
1876 à 1898). Les idées de ce dernier menthologue basées sur des
études minutieuses et sur l'expérimentation méthodique, accompa-
gnées de judicieuses critiques, ont été de plus en plus adoptées en
France et à l'étranger et appliquées également à l'interprétation des
formes litigieuses d'autres genres polymorphes (Rubus, Rosa, Hiera-
cium, etc.) par les monographes de ces genres les plus connus :
l'abbé Boulay, F.Crépin,C. Arvet-Touvet. — M. Malinvaud a en outre
publié de 1877 à 1881, en 4 fascicules de 5o numéros chacun,
200 numéros d'exsiccata de menthes des plus instructives par le choix
et la préparation des échantillons, sous le titre de Menlhœ exsiccatœ
prœsertim gallicœ.
Il serait trop long d'énumérer les principales publications de
M. Malinvaud sur les Menthes, la plupart disséminées dans le Bulle-
tin de la Société botanique de France, dont ce savant modeste et
cet observateur sagace a été longtemps le rédacteur principal et le
secrétaire général de ladite Société ; mais en attendant la monogra*
phie des espèces françaises du genre Mentha qu'il élabore depuis de
longues années, nous devons citer une note qui résume ses travaux et
qui a été présenté par l'auteur au Congrès tenu, en 1898, à la Sorbonne
(1) Les chiffres indiqués entre parenthèses se rapportent à la date de la principale
publication sur les Menthes ou à la période de diverses publications sur ce même sujet et
qu'il serait trop long d'énumérer. L'opuscule, devenu très rare du rnentholo^ue contempo-
rain G. Baker, intitulé On the en°lish Mints a été publié, en 1 865 , dans le vol III,
pages 233-256 du Journal of Botany de Seemann ; mais, dans la période moderne, deux bota-
nistes anglais ont fait une étude spéciale du genre Mentha: en 1798, Sole dans ses Menthx
britainicx, ouvrage in-folio accompagné de belles planches ; en 1804, Smith dans son Flora
bntjmica (vol. 3).
(2) Philipp wirtgen, a réalisé par ses travaux un progrès notable dans l'étude des plantes
critiques du genre Mentha. Né à Neuwied (Prusse Rhénane) le 4 décembre 1806, mort à
Coblentz le 7 septembre 1870. Il fut d'abord instituteur puis professeur à Coblentz ; auteur
de nombreuses publications sous le titre de Beitrage fur Rhem Flora qui ont contribué à faire
connaître la flore de la vallée du Rhin, ce savant très méritant a élevé une nombreuse famille,
avec ses seuls appointements de professeur et s'est usé au travail pour pouvoir se livrer à
ses chères études de botanique. De 1854 à 1864 il a publié 3 éditions de son Herbarium
Mentharum rhenanarum, à Coblentz, sous le titre allemand Herbarium der rheinischen Men-
'hen et, en 1 857, son Flora der preussichen Rheinpronin^, in-8", XXII et 563 p. avec 2 pi.
édité à Bonn, chez Henry et Cohen.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 123
par les Sociétés savantes et qui concerne la classification des espèces
et hybrides du genre Mentha sous le simple titre : Sur le genre Mentha,
Note préliminaire (i). M. le Dr X. Gillot dans ses Menthes hybrides
d'après les travaux de M. Malinvaud (2) a reproduit in extenso la
majeure partie des assertions de M. Malinvaud et il conclut en disant :
« Je suis disposé à admettre avec la plupart des Aoristes et M. Malin-
vaud lui-même, dans les espèces principales ou de premier ordre
{espèces cardinales de M. Malinvaud), l'existence de variétés, ou
races régionales ou locales qui peuvent se croiser avec les races ana-
logues d'espèces voisines, d'où ces formes multiples très communes
dans certaines localités, nulles ailleurs ou remplacées par des formes
équivalentes et qui mettent aux abois les jeunes botanistes s'épuisant
à adapter quand même les descriptions trop étroites des flores locales
à des flores végétales totalement différentes ». Les Eumenthœ présen-
tent de nombreux phénomènes d'hybridation. Un puissant système
végétatif (rhizomes, stolons, drageons, pseudorhizes) supplée à l'im-
perfection des organes sexuels dans les Menthes hybrides (3).
Tous les exemplaires de Menthes de notre herbier, récoltés jus-
qu'en 1887 inclusivement, avaient été revus par Timbal-Lagrave; en
1894 et 1895, M. le Dr Gillot dont M. Malinvaud s'est plu dans ses
écrits à reconnaître l'érudition et la compétence, a eu l'obligeance de
revoir tous nos exemplaires récoltés jusqu'à cette époque sans excep-
tion et de les comparer à des numéros authentiques d'exsiccata com-
nus. Nous accompagnerons notre énumération des Mentha des
précieuses notes et observations du botaniste d'Autun auquel nous
sommes heureux d'offrir encore tous nos remerciements.
Section I. — Spicat\e L, Sp. pi., 2e éd. vol. 1 1 (1763), p. 804 (4).
Glomérules rapprochées en épis cylindriques ou oblongs.
Groupe I. — Mentha rotundifolia L.
891. — M. rotundifolia L. Sp. pl.,éd. 2, p. 8o5; M. rugosa
Lamk. FI. fr. éd. 2 (1793), p. 420; M. Bauhini Tenore, Syll.
(1) Comptes rendus du 36° Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements
tenu à la Sorbonne en 1898. Section des Sciences pp. 217 à 220.
(2) Bulletin de l'Association fr. de Bot., 3° année, n» de févr. 1900, pp. 25 à 32.
(3) Nous ajouterons que l'hybridation est fréquente non seulement entre les espèces mais
encore entre les hybrides eux-mêmes. II en résulte une foule de formes qui toutes vivaccs
et se propageant par stolons, rendent souvent la limitation de l'espèce impossible ou même
arbitraire.
(4) D'après les judicieuses observations de M. Malinvaud le caractère tiré du mode de dis-
position des glomérules sur lesquels est fondée la subdivision Linnéenne en Spicatx, Capt-
124 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
pi. vascul. Napol. (i 83 1 ), p. 283; J. Briquet Fragm. Monogr.
Labial (1889), p. 84. — Exsicc. : Soc. dauph., n9 3400 (1882) et
n°42i6 (1884).
CC. Lieux frais, fossés, bords des chemins, lisière des
champs, etc. des terrains sablonneux dans la z. inf. principale-
ment aux alentours d'Ax, d'Orgeix, de Savignac, de Sorgeat et
de Vaychis. — Juillet-Septembre.
« La forme à feuilles rugueuses et arrondies peut être considérée
comme type du M. rotundifolia L. C'est à elle que se rapportent les
formes nommées par les auteurs M. ritgosa et M. Bauhini; c'est l'es-
pèce distinguée depuis Bauh'in, d'après M. John Briquet (/. cit.),
Pour De Lamarck (/. cit.) son M. rugosa est synonyme de M. rotun-
difolia L. (Dr Gillot Note jointe à nos exemplaires d'herbier).
Var. p. gracilis Malinv. Menth. exsicc. prœsert. gall. n° 3,
pro parte. — R. Octobre. — Ax, prairie de la métairie dite de la
Julie (735™) ; Sorgeat, bords du ruisseau de Congouts (io5om).
« Sans pouvoir être séparé du type M. rotundifolia ces exem-
plaires ont quelques rapports avec la forme gracilis Malinv. par les
feuilles un peu larges, moins rugueuses et les épis plus étroits et un
peu interrompus à la base, non compacts. La forme gracilis type a
les épis plus grêles et les verticelles inférieures très écartés >»
(Dr Gillot, Z. cit.).
Var. y. oblongifolia Lej. et Court. Comp. fl. belg., II ( 1 83 1),
p. 226 et herb. — J. Briquet, /. cit., p. 83. — RR. Octobre.
Talus de la route de Vaychis près du col de Coudine (825m).
Subsp. — M. macrostachya Tenore, Fl. napol., II, n° 399,
p. 23o, tab. 56; Syll., p. 282 (1) et add. p. 608. — Exsicc. :
Malinv. /. cit., n° 1 et n° 101 .
tatx, Verticilhtx est invariable dans les menthes légitimes mais ces termes n'expriment que
des apparences, car en réalité il existe de faux épis (spicastrum) et de faux verticelles (verli-
cillastrum) et si la classification de Linné n'avait été consacrée par un usage plus que cente-
naire, il serait plus correct de dire spicastrex. veiticillastrex .
(l) Voici la diagnose donnée par Tenore (/. «7.) : M. macrostachya, spicis cylindricis,
basi subinterruptis, pedieellis glabris ; bracteis lineari-lanceolatis verticillo brevioribus;
bracteolis bipartitis; foliis cordato-ovatis, crenato-dentatis, obtusis rugosis, supra pilosis
subtus incano-villosis, floribus albis.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 125
R. Juillet-Octobre. — Savignac, fossés de la voie ferrée der-
rière le village (68o'm) ; lieux humides près du lavoir public de
Vaychis (9o5m).
Réunie à tort comme synonyme au M. rotundifolia L., par la plu-
part des auteurs, cette plante mérite d'en être séparée d'après Tenore
(/. cit.) et plus récemment d'après M. Malinvaud (Annot. au 4e fuse,
des Menth. exsicc.prœsert. g ail. in Bull. Soc. bot. de Fr., tome XXX
( 1 883), p. 466 (p, 62 du tir. à part). Nous le considérons comme une
sous-espèce du M, rotundifolia L.
Var. p. elongata Ten., /. cit. — AR. Lieux humides, fossés, etc.
de la z. inf. — Juillet-Septembre.
Savignac, bords du canal d'amenée du moulin près des îles de
Malazéou (68om) et bords du ruisseau d'Eychenac, près de la
galerie-tunnel du chemin de fer (ôço"1; ; Ax, lieux humides sur
le canal d'amenée de la scierie communale {j"iom)\ fossés de la
route d'Orgeix, au pas étroit en face du parc du château (8o5m).
« Les exemplaires de la première de ces localités sont tout à fait
semblables par la forme et la serrature des feuilles ainsi que l'aspect
de l'épi à des spécimens des environs d'Autun (S.-et-L.), déterminés
par Déséglise sous le nom de M. elongata Ten. D'après M. Pérard
(in litt.), ce ne serait pas le vrai type de Tenore » (Dr Gillot, /. cit.).
Nous ajouterons à cette note que Tenore dans son Sylloge a rappro-
ché sa variété elongata du M. macrostachya et non du M. rotundifolia.
Groupe 2. — M. silvestres spurise (Hybrides des M. rotun-
difolia et silvestris).
Les M. rotundifolia et silvestris s'hybrident invinciblement
partout où ils sont associés sauf quelques rares exceptions.
X M. Linnsei Déséglise et Durand, Descript. de nouv. Men-
thes in Bull. Soc. roy. de Bolan., de Belgiq. tome XVII (1879)
p. 3 1 1 (tir. à part p. 10) ; M. rotundifolio-silvestris Legrand
Stat. bot. du Fore^ (1873), p. 192 et ap. Malinv. Menth.
exsicc. n° 8, non Wirtg. nec Timbal. Lagr. — Exsicc. : Soc.
dauph. (1882) n° 3iii!
I2Ô PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
RR. Octobre. Prairies humides du Castelet, rive droite de
l'Ariège, en aval de la halte du chemin de fer (66om).
« Exemplaires tout à fait semblables à ceux distribués par l'abbé
Déséglise dans l'exsiccata de la Société dauphinoise. Le nom de
M. Linnœi doit être adopté de préférence pour éviter toute confusion
avec les hybrides décrits par Wirtgen et par Timbal-Lagrase » (Dr Gil-
lot, loc. cit.).
X M. rotundifolio-silvestris Timbal-Lagrave, Essai mo-
nogr. sur les esp. var. et hybr. du g. Mentha des Pyr. centr. et
du bassin sous-pyrén ., in Bull. Soc. bot. de Fr., tome VII
(1860), p. 353, non Wirtg. nec Legrand ; M. rotundifolio-Ben-
thamiana Timb.-Lagr. recentius sec Malinv. in Bull. Soc. bot.
Fr., XXX (1 883), p. 472.— Exsicc. : Malinv. Menth. excicc,
n°lll !
R. Lieux humides, bords des eaux z. inf. et subalp. — Sep-
tembre.
Ax, pelouses humides sous le canal d'amenée de la scierie
communale (73om) ; lieux humides sous le réservoir de l'ancienne
forge d'Ascou (1075111) et route de l'Aude, bords du canal d'a-
menée de cette même forge ( 1 o8om) .
« Se distingue, d'après Timbal (/. cit.). par ses feuilles bosselées,
mais cependant rugueuses, elliptiques, à dents égales non étalées,
toutes en iorme de scie, égales comme dans le silvestris; elles sont en
outre sessiles, un peu en cœur à la base, moins atténuées au som-
met; les supérieuressont embrassantescommedans le M. rotundifolia ;
ses fleurs sont disposées en épis assez longs, moins atténuées aux
deux extrémités et plus renflées au centre » .
Suivant M. le Dr Gillot « c'est un hybride très variable, bien dis-
tinct du M. Linnœi Des. et Dur. Dans les plantes de l'Ariège les ca-
ractères généraux se rapprochent davantage du M. silvestris (M. can-
dicans Crtz) » (1).
(l) Nous possédons en herbier des exemplaires étiquettes par M. Gillot X M- silvesiri-
rotundifolia Timb. /. cit., p. 253 non Wirtg nec Billot exsicc. n* 1290, et récoltés par nous
à Savignac, rive gauche de l'Ariège, près du pont (6-]ba), le 12 sept. 1894.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 27
X M. Ripartii (i) Déségl. et Dur. /. cit., p. 3 1 3 ; M. rotun-
difolio-silvestris Wirtgen, Herb. Menth. rhen., éd. i,n° 4 ? non
Timbal-Lagrave nec Legrand. — Malinv. /. cit , p. 47.3, —
Excicc. : Malinv. Menth. excicc. gall., noS 1 1 3 et 1 i3 bis.
R. Prairies et pelouses humides ou marécageuses des z. inf.
et subalp. — Août-Septembre.
Orgeix, marécages du vacant communal de Bernadel, en face
de l'église (8iom); vallée de la Lauze prairies des moulines de
Lavail (1 ioom); bois de Ripert, en descendant de Sey aux prai-
ries du Bisp (i5oom).
« Les exemplaires des deux premières localités sont typiques et
absolument conformes à ceux de nombreuses localités du centre de
la France; ceux de la dernière localité sont plus velus, blanchâtres,
à feuilles plus allongées ettendent davantage au M. candicans, ce qui
s'explique si on admet l'origine hybride quelconque, comme M. Ma-
linvaud; ceux ci se rapprocheraient beaucoup des échantillons que
j'ai vus déterminés M. cinerascens Timb.-Lagr. Si l'on accepte l'idée
d'hybridité. il faut y voir un hybride fécond, ce qui équivaut à une
véritable espèce » (Dr Gillot, /. cit.).
Groupe 3. — M. silvestris L. (formœ légitimée).
892. — M. silvestris L. Sp. pi., éd., 2, p. 804 [sensu lato).
Nous ne possédons pas le type linnéen dont les feuilles sont un
peu ridées, lancéolées, aiguës, finement dentées en scie blanches
tomenteuses en dessous, les bractées linéaires subulées, le calice
à dents étroites subulées, couvert de longs poils blancs, crépus, les
étamines très saillantes, etc. mais seulement les variétés suivantes :
(1) Cette espèce a été dédiée à la mémoire du Dr Ripart (Eug.-J.-Bte) connu par ses
études sur le genre Rosa, en collaboration d'Alf. Déséglise, sur les Algues d'eau douce, etc.
décédé à Bourges, le 17 octobre 1878, à l'âge de 64 ans. Son bel herbier de phanérogames
(Roses exceptées, a été acheté, en 1890, par M. l'abbé Marçais,de Toulouse, au prix de I2oofr.,
à la même époque M. F. Crépin, directeur du Jardin botanique de l'Etat à Bruxelles a
acheté la collection des Roses (un peu plus de iooo feuilles d'herbiers). Nous rappellerons
aussi que l'importante collection des Roses de France et de Suisse, formée par le savant col-
laborateur du D1' Ripart, Alfred Déséglise (décédé à Genève, le l5 décembre [883, à l'âge de
60 ans) a été acheiée par le British Muséum, de Londres. A. Déséglise avait acquis aussi
une certaine notoriété par ses études sur les Menthes, suit seul soit en collaboration de M. t. h.
Durand de Bruxelles, l'auteur de l'Index generum Plianerog. (Paris 1888, gr. in-8° 722 p ),
ouvrage indispensable pour le classement d'un grand herbier.
128 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÊGE
Var. p candicans Benth. in DC. Prodr., XII, p. 1 66 ; M. can-
dicans Crantz, Stirp . austr., p. 33o (pr. sp., et auct. mult. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 2988 [pr. p.)\ Malinv. Menth. exsicc,
n° 18!
C. Prairies et graviers humides, bords des ruisseaux et des
sources d'eau vive dans lesz. inf. et subalp. — Juillet-Octobre.
Nos exemplaires (i3 localités) ont été récoltés de 665m (fossés
inondés de la plaine de Savignac, près delà voie ferrée) à i68om
(vallée du Mourgouillou, bords du torrent sous le lac du Comté)
et principalement dans les montagnes d'Ax (fontaine du pré de
Notre-Dame en face de la gare ; vacant marécageux près de la
scierie communale (1) etc.), d'Ascou (prairies humides du vallon
de Montaud, vallon del Pradel, fossés humides de la route de
l'Aude, etc.), de l'Hospitalet (bords de lAriège, au-dessous du
village etc.), de Mérens (prairies humides en amont du village;
bords du ruisseau deCrémal, près des métai ries deQuéroulas, etc.),
de Prades (plateau des Gouttines et fontaine du Drazet, etc.), et
de Savignac (lieux humides sous la cascade du Nagear; vacant
communal de Pradadel, rive gauche de l'Ariège, près du pont ;
bords du canal de la scierie de l'Esquiroulet, etc.).
Nous la reconnaissons facilement, à ses feuilles elliptiques-oblon-
gues, lancéolées, à base un peu arrondie, cordiforme et subsessile,
à duvet mou soyeux, blanchâtre (2); à sa tige très rameuse et à ses
fleurs en épis fournis, cylindriques, un peu interrompus à la base, à
dents du calice rosées, etc.
Var. y- mollîssima Benth. (/. cit.); M. mollissima auct. plur.;
Borkhausen? in FI. der Wett., II, p. 348etauct. plur. — Exsicc. :
Sac. dauph., n° 341 3.
A R. Bords des eaux et des fossés dans les z. inf. et subalp.
— Juillet-Septembre.
(1) « Ces exemplaires sont absolument typiques et répondent bien au M . candicans de tous
les auteurs » (DrGillot|.
(2) « Quelques spécimens à tomentum un peu plus court sur la face supérieure des feuilles
qui paraissent plus vertes, etc. se rapprochent du M. silvestris J. Briquet Subsp. 7. M. pro-
currensi. Briq. Fragm. Monogr. Labiat . (1889) p. 69 » Cette note est jointe à nos exem-
plaires récoltés le 27 octobre 1886, dans les fossés inondés de la plaine de Savignac, près de
la voie ferr ée.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 1 29
Plaine de Savignac, fossés de la route nationale (670111). An-
cienne forge d'Ascou, bords du Riou-Caou (1070111) ; vallée de
rOriège,prèsde lafontaine deFangueil (1 1 iom); Montmija, bords
du ruisseau de Gabantsa (13701") ; fontaine du Drazet (1460™).
« On trouve tous les intermédiaires entre les M. catidicans et mol-
lissima; il est probable que ce sont des variations d'une seule espèce
dont l'indumentum, plus ou moins abondant, varie avec les stations »
(Dr X. Gillot, l.cit.). Se distingue du M. candicans par sa tige à
rameaux très courts; ses feuilles sessiles, lancéolées, aiguës, très
longues, à duvet blanc très ras ; ses fleurs en épis denses, longs non
interrompus à la base, à dents du calice purpurines, etc.
Var. (ve/ forma) lepidioidea ? Malinv. ap. Legrand Suppl. à la
stat. bot. du Fore\ (1876), p. 3o5 et Annot. au 2e fasc. des
Menth. exsicc, in Bull. Soc. bot. de Fr., XXX(i883), p. 486,
(p. 82 du tir. à part). — Exsicc. : Malinv. /. cit., n° 1 33 .
RR. Octobre. Environs d'Ax à l'Esquiroulet, bords del'Ariège
près du gouffre dit du Dragon (70om).
« Diffusa, angustifolia, spicis abbreviatis, stam. inclusis » (Malinv.
I. cit., p. 486).
« Sauf les caractères des étamines exsertes vos exemplaires ariégeois,
répondent assez bien à cette description. Je crois que c'est une
forme anormale analogue qui doit être rattachée au type du M. cœ-
rulescens Auct. » (Dr Gillot, Note manuscrite jointe à nos exemplaires
d'herbier). »
893. — M. cuspidata Opiz? Déségl. ! ad amicos, in Feuille
des Jeunes naturalistes, 10e année (1880), p. io3 ;
RR. Août. — Vallon de Prades, près des moulins de Rieufred
(i3oom).
« Ces exemplaires appartiennent au groupe des Menth. spicatœ,
tomentosœ Déségl. voisin du <£M. candicans caractérisé par ses feuilles
à pointes brusquement acuminées, à dents aiguës, ascendantes, ses
étamines et son style saillants, ses tiges compactes, etc. » (Dr Gillot,
/. cit.).
894. — M. monticola Déségl. et Dur. Descript. de nouv.
9
l3o PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Menth. in Bull. Soc. Roy. de bot. de Belgiq., vol. XVII (1879),
p. 329.
R. — Lieux frais ou humides des z. inf. et subalp. — Août-
Septembre.
Savignac, rive gauche de l'Ariège, au vacant communal de
Bernadel, en aval du pont [6jbm)\ l'Hospitalet, près du pont
de Sainte-Suzanne (1440™) ; montagnes de Prades, pelouses, près
de la cabane forestière du Drazet(i 5o5m).
« Epis à gros fascicules, corolles rosées, étamines saillantes, etc.
Des exemplaires sont absolument identiques à un échantillon prove-
nant de Déséglise lui-même et très conformes à la description »
(Dr Gillot, /. cit.).
895. — M. cserulescens Opiz ! (1) in Herb. hort. reg. Brux.).
M. silvestris L. var. pachystachya Lamotte. Prodr. fl. du pla-
teau central de la France, p. 584, tiré à part; Malinv. in Em.
Gadeceau, Matériaux pour t étude des Menthes de la Loire-
Inférieure (1882), p. 8.— Exsicc. : Malinv. Menth. exsicc. gall.,
n° 17.
AC. Lieux humides, bords des eaux des z. inf. et subalp. —
Août-Septembre.
Bords de TAriège, rive gauche, entre Savignac et le Castelet ,
en lace des îles (Ô70m) ; Savignac, bords du canal du moulin, au
Couzillou (675™) ; Ax, lieux humides en amont de la scierie
communale sous le canal d'amenée (73om); vallon del Pradel,
(l) Le botaniste autrichien Opiz Philipp-Maxirailien (né à Caslau le 5 juin 1 787, mort à
Prague le 20 mai 1 85 I ) qu'il ne faut pas confondre avec Frant^ Opitj, médecin de Prague,
auquel il a dédié un Mtntha Opit^iaiu, a créé de nombreuses espèces dans ce genre litigieux.
Il est très probable qu'il n'est jamais allé en Belgique mais il a donné ses Menthes à son
ami de Cloet (1790-1855) gentilhomme de Bruges qui avait longtemps habité Vienne
(Autriche!.
Aujourd'hui l'herbier de Cloet, légué au Jardin botanique et royal de Bruxelles, se trouve
intercalé dans les belles collections de cet établissement. La série entière des Menthes qui
forme à elle seule sept gros paquets et contient la plupart des espèces créés par Host et Opiz
dans ce genre litigieux, avait été confiée par l'obligeant docteur F Crépin à M. Malinvaud
qui a pu comparer ainsi directement les types authentiques d'Opiz. Le botaniste tchèque a
publié ses créations dans trois ouvrages principaux : l° Naturalientansch, Prague, l823—
1828; 2° Nomenclator botanicus, Prag. l83i; 3° Se^nam rostlin Kveteny Ceské, ce dernier
publié à Prague en l852, après la mort de l'auteur et contenant un Catalogue de plantes
mentionnées par Opiz, sans description.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l3l
bords du ruisseau (i220m); prairies de l'Argental aux bords de
l'Ariège, entre Saliens et l'Hospitalet (i3o5m et i3i5m); pelouses
humides sous le col d'En Ferré (i3gom).
« Le oM. ccerulescens Opiz est d'après M. Malinvaud une forme du
cM . silvestris qui diffère du <£M. candicans par ses fleurs à étamines
saillantes ; ses feuilles à tomentum plus court sur la face supérieure
qui paraît 'plus verte; ses épis gros le plus souvent à fleurs roses
et à calice coloré » (Dr Gillot, /. cit.).
Section II. — Capitaine L. Sp. p/., 2e éd., II (1763), p. 8o5.
Glomérules rapprochés en capitules terminaux et axillaires.
Groupe 4. — M. aquatica L.
896.— M. aquatica L. sp.pl., éd. 2, p. 8o5 ; forma légitima
Wirtgen ! non Lejeune. — Exsicc. : Malinv. Menth. exsicc. gall.,
n°33.
R. Fossés humides de la z. inf. et subalp. — Septembre-
Octobre.
Le Gastelet, fossés du vacant communal près du Lagal
(66om) ; fossés humides de la route de Sorgeat à Ignaux
(ioiom).
Feuilles pétiolées ovales-aiguës; glomérules supérieures rappro-
chées en tête globuleuses ; bractées et calices pubescents ; étamines
saillantes.
Var (3 hïr s uta Koch^Syn., éd. 2, p. 634; M. hirsuta L.
Mant., p. 81 ; M. hirsuta L. a légitima Lej. herb. et FI. de Spa.
RR. Juillet. — Lieux secs exposés au soleil près du lavoir pu-
blic de Vaychis (qo5)m.
Tiges et feuilles velues, hérissées ; fleurs plus petites que dans le
type.
Var. y- latifolia Wirtgen! et auct.plur. — RR. Août. — Savi-
gnac prairies humides de la rive gauche de l'Ariège.
Feuilles deux fois plus larges que dansle type.
I 32 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Section III. — Verticillat^e L. Sp. />/., 2e éd., II (1763), p. 8o5.
Glomérules axillaires distants, formant des espèces de verti-
cilles à l'aisselle des feuilles florales, semblables aux caulinaires;
tiges terminées par un faisceau de feuilles stériles.
Groupe 5. — X M. sativa L., /. cit., p. 8o5.
Les M. aquatica et arvensis se croisent avec une grande faci-
lité en donnant naissance aux multiples variétés du M. sativa.
X M. subspicata Weihe ex Boreau, FI. du cent. Fr., éd. 3,
p. 5o8 ; X M. sativa L. ex plur. auct. ; M. aquatica L. var. ver-
ticillata F. Schultz, Herb. norm. {ex parte); M. aquatica var.
8. subspicata Benth. in DC. Prodr . , XII, p. 970. — Exsicc. :
Malinv. Menth. exsicc, n0s 47 et 5o; Soc. dauph., n° 1789.
R. Lieux humides ou marécageux delà z. inf. — Août-Sep-
tembre.
Prairies humides de Laucate, à la limite inférieure du canton
d'Ax (t6om); Savignac, grande île de Malazéou (58om) ; Orgeix,
marécages de Bernadel, en face de l'église (8iom).
« D'après M. Malinvaud le M. subspicata Weihe est une plante in-
certaine; c'est bien cependant le M. subspicata Boreau, Déséglise ! »
(Dr Gillot, Note manuscrite dans notre herbier) . Les feuilles supé-
rieures diminuent insensiblement et deviennent à l'état de bractées ;
les verticilles se rapprochent au sommet de la tige, celle-ci quelque-
fois terminée ainsi que les rameaux par des fleurs en tête.
Forma hirsuta Malinv. Menth. exsicc, n° 44; A/, arvensi-
hirsuta F. Schultz, Herb. norm. (1854) n° 129; M. hirsuto-
arvensis Wirtg. Herb. menth. rhen., éd. 1, n° 85.
AR. Fossés et bord des eauxde la Z. inf. — Août-Septembre.
Plaine de Savignac, fossés du chemin de fer (Ô70m); environs
d'Ax, bord du canal de l'Esquiroulet (700111); Orgeix, bords
de l'Oriège et lieux humides de la prairie communale près du
moulin (8iom).
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 33
M. Malinvaud, /. cit. a ajouté sur les étiquettes après les mots
<£M. subspicata forma hirsuta « foliis ovato-lanceolatis acute ser-
ratis t.
Groupe 6. — Arvenses spurise ?
897. — M. carinthiaca Bor. Fl. du centr. Fr., n° 1966,
p. 514, non Host. FI. austr., II, (i83i), p. 149 X M. arvensi-
rotûndifolia Wirtgen ?
RR. Septembre. — Champs de pommes de terre à !a métairie
d'Entre-Serres, attenant à l'ancien chemin d'Ascou (ySom),
le gît et dédit H. Guilhot; vidit J. Foucaud.
Vu l'incertitude sur la nature hybride de cette plante nous l'avons
numérotée et nous avons indiqué avec un point d'interrogation le
groupe auquel elle se rattache.
Groupe 7. — M. arvensis L. [formœ légitimée).
898. — M. arvensis L. Sp. pi., éd. 2, p. 806 ; Smith, FI.
brit, p. 633. — Exsicc: Soc. dauph., n0" 2212 et 22i3.
AR. Champs et lieux humides, fossés, marécages dans les
z. inf. et subalp., — Août-septembre.
Savignac, grande île de Malazéou (685m); Orgeix, vacant ma-
récageux près du moulin (8iom); champs humides du Plana,
sur Entre-Serres (83om) ; route d'Espagne, champs près des
métairies del Fraré (950"1) ; bords du laquet ou estagnol de
Bonascre (i370m).
D'après M. Malinvaud in Lamotte Prodr. fl. pi, centr. de Fr.,
p. 592 du tirage à part : « Suffisamment distincte par son inflores-
cence des Spicatœ et des Capilatœ, cette espèce se différencie des
Verticillatce hybrides par la fixité de son inflorescence qmi n'est
jamais mixte, par sa corolle toujours plus ou moins velue à la face
interne et par les caractères du calice qui est campanulé-urcéolé à
la maturité et plus grand que dans les Arvenses spuriœ, n'est jamais
glabre à la base comme dans les Gentiles et dont les dents sont
courtes triangulaires et non lancéolées, comme dans les Sativœ ». —
P. Bubani dans son Flora pyrenœa, I, p. 38G, indique le M. ar-
I 34 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE AR1ÉGE
vensis « in Pyr. aurig. Ax ad Guillemear (i) die 5 Aug. 1840 »
mais comme cet auteur re'unit en une seule espèce les M. arvensis
sativa et gentilis décrits par Koch dans son Syn. fl. germ., éd. 1,
pp. 634 et 635, on ne sait exactement à quelle plante se rapporte la
localité citée,
Var. (3. pulegioidea Wirtg. Herb. Menth. rhen., éd. 3 (1864),
n° 86 ; M. arvensis L. var. vulgaris S. -var. grandiflora Malin-
vaud in Lamotte, l.cit. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 2214.
RR. Août. — Lisière des champs des moulines de l'Esqui-
roulet (710™).
«Très conforme aux échantillonsdistribués.en 1879, dansla Société
dauphinoise par M. Malinvaud. ces exemplaires ont à peu près l'as-
pect du M. sativa L. mais ils en diffèrent par la forme des dents ca-
licinales, la villosité, etc. » (Dr Gillot, Note manuscrite dans notre
herbier). — Wirtgen (/. cit.) définit ainsi cette variété : <• caulibus
decumb. calyc. villosis, parce glandulosis, cor. maxima violacea fol.
ovatis ».
Var. y. agrestis J. Briq. Frag. Monogr. Lab. in Bull. Soc.
bot. de Genève, V (188g), p. 44 et extr. p. 25 et Labiées Alp.-
Marit. (1 891), p. 90 ; M. agrestis Sole Menth. brit. (1798), p. 33,
tab. XIV; M. arvensis L. var. latifolia Malinv. in Lamotte
/. cit., p. 592. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 1786 ; Malinv. Menth.
exsicc, n0s 87 et 88.
RR. Août-Septembre. Lieux humides au vacant communal
de Las Escoumeillés, en aval d'Orlu (820m); vallée de la Lauze,
champs de Montmija (i38om).
Forma procumbens Boreau (pr. sp.)> Fl. du cent. Fr.,éd.3
(1857), n° i960, p. 514 ; M '. procumbens Thuill. Fl. env. Paris,
éd. 2, p. 288, ex Déségl.
RR. Août. — Savignac, grande île de Malazéou (685m).
f 1) Il faut lire Guilhemou qui est un synonyme de la 3e Ba^erque, hameau annexe de la com-
mune d'Ax distante de 4 kil. environ.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l35
899. — ? M. austriaca Host (1) e spec. auth. inherb. hort.
reg. Bruxel.
RR. Septembre. — Champs près de l'estagnol delà Cahurte
(i070m).
« Se rapproche beaucoup des formes du oM. arvensis qui ont e'té
appelées çM. austriaca d'après des spécimens déterminés par M. Ma-
linvaud » (Dr Gillot, /. cit.) .
Obs. — Les sommités fleuries des Menthes, prises en infusion à
10 : 1000, sont stomachiques, toniques, cordiales, antispasmodiques
et emménagogues. Elles stimulent l'estomac, activent la digestion,
etc. Leur usage est populaire comme vermifuge et antilaiteux et
aussi pour éloigner les insectes,
Nos paysans emploient surtout la <£Menthe à feuilles rondes (M.
rotundifolia L.) dite aussi Menthe crépue, Baume sauvage, et les va-
riétés du M. silvestris (Menthe silvestre ou sauvage), confondues avec
la précédente espèce sous les noms patois de Menthastré, Menthas ;
la Menthe aquatique vulgo Menthe rouge (M. aquatica L.) qui se pro-
page rapidement aux dépens des plantes fourragères; la Menthe des
champs vulgo Pouliot-thym (M. ar-vensis L.), en patois Mentho des
rastouls (Menthe des chaumes) etc. Dans quelques jardins on cultive
la Menthe verte. (M. viridis L.), la Menthe citronnée {M. citrata Ehrb.)
et la aMenthe poivrée [M. piperita L.; Smith), très aromatique et qui
contient 2a 3 °/0 d'une huile volatile {essence de menthe) qui refroidie
vers o° laisse cristalliser un camphre nommé par Oppenheim oMen-
thol, antiseptique assez énergique que l'on emploie comme anesthé-
sique local dans la migraine et les névralgies. L'essence de menthe
sert principalement pour aromatiser les liqueurs et aussi fabriquer
l'alcool ou esprit de menthe, les tablettes de menthe anglaise, les
pastilles de menthe.
(1) Le botaniste autrichien Nicolas, Thomas Host (né à Fiume, Croatie, le 6 décembre
1771, mort à Schœnbrunn le l3 janvier 1834) a été le médecin ordinaire de l'empereur d'Au-
triche François II et directeur du grand Jardin botanique annexé au château impérial de
Schœnbrunn à 6 kil. S.-O. de Vienne) ou mourut en I 832 le duc de Reichstadt. Il entretint
des relations d'amitié avec Ph. Opiz, le savant menthologue tchèque dont nous avons précé-
demment parlé au sujet du Mentha cxrulescens et aussi le botaniste belge de Cloet, qui
habita Vienne penjant plusieurs années et qui légua par testament au Jardin botanique Je
Bruxelles son riche herbier. Host s'est occupé de l'étude des Menthes dans le 2« volume de
son Flora austriaca, en I 83 I et a publié divers autres ouvrages importants entres autres :
Icônes et descriptioes Graminum austriacarum, 4 vol. in-folio, 1801-1S04, une Monographie
des Salix, etc.
I 36 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
I.ycopus L.
900. — L. europseus L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII,
tab. 90, f. 1. — Exsicc. Soc. dauph., n° 4998.
CC. Lieux trèshumides aux bordsdes chemins; fossés aquati-
ques, bord des eaux dans la z. inf. — Août-septembre.
Nos exemplaires ont été récolte's surtout aux environs d'Ascou,
d'Ax, du Castelet, de Mérens, d'Orgeix, d'Orlu et de Savignac.
Le Lycope ou Pied de Loup d'Europe vulgo cMarrube aquatique
est refusé par le bétail même à l'état frais.
Obs. — La tribu des Ocimoïdées Beuth. n'est pas représentée
dans notre circonscription florale, si ce n'est dans quelques jardins
d'Ax-les-Thermes, de Savignac, etc., où l'on cultive assez rarement
encore la Lavande vraie vulgo Lavande (Lavandula vera DC.) origi-
naire de l'Europe méridionale et quelquefois aussi la Lavande spic
vulgo Aspic [L. Spica DC.) qui s'en distingue surtout par ses brac-
tées linéaires et que l'on cultive en grand dans certaines contrées
pour obtenir Y essence de lavande aspic contenant une matière cris-
talline presque identique au camphre des Laurinées. Dans quelques
serres, ou cultive pour son odeur suave et pénétrante YOcimum Œïasi-
licum L. vulgo Basilic, originaire de l'Inde.
Tribu 2. — THYMKES Benth. in DC. Prodr.,
XII, p. 149.
Origanum (Tournef.) Mœnch
901. — O. vulgare L.; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII, tab.
6 1 , f . 1 .
CC. Bords des chemins, haies, buissons, murs et rochers,
clairières des bois, etc., dans les terrains siliceux des z. inf. et
subalp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 65om (haies de Laucate à
la limite inférieure du canton d'Ax) à 1075™ (Mérens, murs des
champs sur l'église du village) et principalement aux alentours
d'Ax, du Castelet, d'Orlu, de Sorgeat, de Savignac et de Vaychis.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 3j
Var. p. prismaticum Gaud. Fl. helv., IV, (1829), p. 78; Rchb.
/. cit., tab. 61, f. 2; O. megastachyum Hoffmsg. et Link., Fl.
portug., I (1809), p. 1 19, tab. X, non Guss (1); O. creticum DG.
Fl.fr., III, 3e édit., p. 558 an L. Sp. pi., éd. 2, p. 823, var. fi?
— Exsicc. : Soc. dauph., n° 5464.
AR. Rochers schisteux, talus et murs de la z. infe'rieure. —
Juillet-Août.
Rochers du chemin de Perles vers Unac (690™) au quar-
tier de la Betsane ; murs près du lavoir public de Vaychis (9o5m);
talus de la route de l'Aude sous le village d'Ascou (980™).
Se distingue du type par ses e'pis oblongs, prismatiques, de longueur
variable, serrés en particule pyramidale surtout après la floraison.
Quelques auteurs considèrent cette plante comme une forme acciden-
telle de l'O. vulgare car il a été reconnu par Carion (Cat. rais, des pi.
du départ, de Saône-et-Loire ( 1 859), p. 79) que la même souche donne,
en été, l'inflorescence du type et, en automne, celle de la var. prima-
ticum (2). Loret, dans la 2e édit. ( 1 886) de sa Flore de ^Montpel-
lier, p. 378, fait l'observation suivante : « Le type et sa variété ont
parfois les bractées verdâtres; la forme à longs épis verts (O. virens
Bor. FI. du centr., éd. 2, vol. II, p. 408, non Hoffmsg et Link;
O. viridulum de Martrin-Donos, FI, du Tarn p. 55 1) n'est pas
même une variété ». Nous n'avons pas observé cette variation dans
notre district floral.
L'Origan commun et sa variété ont une odeur forte, aromatique,
une saveur amère et chaude et les propriétés stimulantes et toniques
des autres Labiées. Nos paysans utilisent la plante hachée à l'état
frais contre les rhumatismes et l'appliquent sur la partie douloureuse
en la faisant chauffer à sec dans une poêle.
Thymus (L.) Bentham.
902. — T. vulgaris L. ; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII,
tab. 63, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 2586.
(1) L'O. megastachyum Gussone, hl. sic. syn., II (1844), p. 85, à épis distinctement pédi-
celles se rapporte à l'O creticum Bauhin figuré par Matthiole et Morison (Boreauj.
(2) Nos exemplaires d'herbier de la var. prismaticum n'ont pas été récoltés à une époque
plus tardive que la plupart de ceux du type O. vulgare L. mais suivant la juste observation
de Boreau Fl. du centr. Fr., éd. 3, p. 5 16, les épis parfois très courts et entassés de YO.
megastachyum croissant dans les lieux arides s'allongent avec le temps, tandis r}ue ceux
de l'O. vulgare transplanté dans un sol lertile ne se modifient pas sous ce rapport.
I 38 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
AR. Lieux secs des terrains calcaires aux expositions chau-
des, dans la z. subalp. — Mai-Août.
Montagnes de Prades : éboulis calcaires du Fronteil sur le che-
min de la Fajolle ou du bois de Fontfrède (1290111); éboulis cale,
sur le ravin de Monclar (i4iom) et éboulis de la Bouyche sur le
ravin duTraouc(à i38om, 1400 et i5oom, très abondant) (1).
Plante polymorphe dont les variations ont été signalées par Tim-
bal-Lagrave et Jeanbernat dans leur aAlassif du Llaurenti, note i2>
p. 383 et 384 du tir. à part. Nous ne possédons dans notre circons-
cription florale que la forme trapue, à tige moins élevée et plus
rameuse que dans le type du Midi de la France, à feuilles toutes
enroulées et courtes, à fleurs en petits capitules d'un rose foncé. Il
importe, pour bien étudier les caractères des feuilles, d'observer la
plante avant la floraison, c'est-à-dire avant la chute des feuilles
raméales. Le Thym commun, vulgo Thym, en patois Farigoule, dont
les fleurs sont recherchées par les abeilles, est surtout utilisé comme
condiment dans l'art culinaire pour ses vertus stimulantes. Il est
utilisé pour aromatiser les fruits secs que l'on veut conserver long-
temps. (On le cultive dans quelques jardins.
9o3. — T. Serpyllum L. Sp. pi. éd. 2, p. 825 et FI. suec,
p. 208 (excl. var.).
Espèce très variable dans la longueur et la largeur de ses feuilles,
la forme de son inflorescence, sa villosité plus ou moins prononcées,
son odeur aromatique, etc. dont nous possédons en herbier les varié-
tés, les formes et la sous-espèce suivantes :
Var. a. genuinus Rchb. fil. /. cit., tab. 65, f. 1. — Exsicc. :
Soc. dauph., n° 912.
CC. Pelouses sèches, sables arides, clairières des bois, bords
des chemins, rochers herbeux, dans les terrains siliceux, plus
(i)Sur les confins de notre circonscription nous avons récolté abondamment le Thymus
vulgaris : i° à 85o=> d'alt. environ, sur les rochers calcaires du chemin dans la gorge de la
Frati, près du Roc Mélié (Ariège et Aude) ; 2° à 99om, sur les rochers avoisinant le village
de Rouze (canton de Quérigut. Ariège) ; 3° à l65om, au Roc de l'Encladou. en face des prai-
ries de Soucarrat, sur le versant oriental du port de Pailletés (Ariège). En Andorre, cette
intéressante et assez rare espèce a été rencontrée par nous, en juillet 1894 dans trois locali-
tés de la zone subalpine.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 39
rarement calcaires des z. inf. et subalp. — R. dans la z. alp. —
Juin-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 6jom (rochers sur le vil-
lage du Castelet) à igi5m(jasse de la Bayneye sur le lac de
Naguilles) et principalement dans les montagnes d'Ax, d'Orlu,
de Prades et de Savignac.
Feuilles obovées, petites, très nombreuses et rapprochées.
Var. p. Linnœanus Gr. et Godr., FI. de Fr., II, p. 658;
T, ellipticus Rchb. fil, l.cit., tab. 65, f.4: T. Serpyllam Rchb.
FI. excurs.. p. 3 1 2 .
AC Pelouses et bruyères, rochers dans les z. inf., subalp. et
alp. — Mai-Août.
Environs d'Ax : pelouses du bosquet Clauselles, en face de la
gare du chemin de fer (78om) ; rochers de la route de l'Aude,
sous la Bordette et pelouses du bois de Biscarabé, sous Petches
(8^om); l'Hospitalet, bords de la route nationale (i43om); vallée
du Nagear, pelouses sur Prat-Redoun, verslecol de Beil (1700™),
pelouses du plateau de Paillères (1980111) et crête calcaire de
Paillères (i995m).
Feuilles ordinairement plus larges et plus espacées, elliptiques ou
obovées cunéiformes, plus courtes que les entre-nœuds.
Var. y- citriodorus DC. FI. fr., Supplém. (i8i5), p. 402;
T. citriodorus Pers. Sjrn. pi., II (1807), p. i3o; Schreb. in
Schweigger et Kœrte, FI. Erlang., Il (181 1), p. 17.
R. Pelouses et bruyères des z. subalp. et alp. — Août-Sep-
tembre.
Pelouses de la Solana d'Andorre (i6iom); vallon de Gabantsa,
pelouses sous la jasse de l'Orry delTarteyrol d'en haut (i670m);
bruyères du plateau de Paillères (1980™).
Tige ascendante à odeur citronnée; feuilles ovales arrondies souvent
ciliées à la base et à nervures secondaires presque parallèles; fleurs
ordinairement blanches.
14-0 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Forma. — T. nervosus Gay {pr. sp.) in Endress, PL pyr. exsicc.
unitin. (1829); Th. Serpyllum L. var. confertus Gr. et Godr.
Fl. de Fr., II, p. 658; Th. Zygis Lap. Hist. abr.pl. Pyr.,
p. 339, non L.; Rchb., fil. /. cit., tab. 65, f. 2.
CC. Pelouses et éboulis des terrains granitiques ou schisteux
dans les z. alp. et niv. — Juillet-Octobre.
Nos exemplaires (plus de 40 localités) ont été récoltés de
2175111 (pelouses sur le col de Beil, vers le pic des Calmettes) à
2841™ Et,-maj. (sommet du pic de la Cabanette) et principale-
ment dans les montagnes d'Ax, de l'Hospitalet et de la Solana
d'Andorre, de Mérens, d'Orlu et de Savignac, sur les crêtes fron-
tières de l'Andorre, dans les hauts massifs de Puymaurens et
de Font-Nègre.
Cette forme ou race alpine du Th. Serpyllum est caractérisée à
première vue par ses feuilles petites, linéaires, lancéolées, glabres-
centes, rapprochées, plus longues que les entre-nœuds, très fortement
nerviées et ciliées à la base.
D'après Grenier et Godron /. cit., cette plante a été parfois confon-
due avec le Th. Zygis L. Sp. pi., éd. 2. p. 826, mais la plante Lin-
néenne qui croît en Espagne, en Italie, en Sicile, en Algérie etc.,
« s'en distingue nettement par sa tige plus grosse, bien plus ligneuse,
dressée, par ses feuilles bien plus étroites linéaires, roulées en des-
sous par les bords, couvertes en dessus de glandes plus nombreuses
et plus saillantes; enfin, par son port qui est celui du T. vulga-
ris L. » .
Subspec. — T. Chamaedrys Fries (pr. sp.) Nov. fl. suec, éd.
2 (1828), p. 197; T. Serpyllum L. var. p. Chamœdrys Coss. et
Germ. Fl. env. Par. , 2e éd. (1861), p. 395 ; var. vulgaris Rchb.
fil. /. cit., tab. 66, f. 1,2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3855.
C. Pelouses, bois, pâturages, bords des chemins des terrains
calcaires ou schisteux dans les z. subalp, et alp. — Juil.-Sept.
Nos exemplaires ont été récoltés de 1 i8om (pelouses du bois
de la Barthe sur la fontaine de Maley) à 22Ôom (pelouses du pic
de Tarbézou) et principalement dans les montagnes d'Ascou
(pelouses du port de Paillères; sommet du pic Dolent, etc.) et
de Prades (chemin de la Fajolle ou du bois de Fontfrède; bois
et fontaine du Drazet, etc.).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I4I
Cette plante qui semble se re'unir par des interme'diaires au Th.
Serpyllum type de Linné a été souvent controversée comme espèce
légitime; elle est caractérisée par ses tiges couchées, ascendantes, peu
rameuses, présentant 2 d 4 rangées de poils ; par ses feuilles ordinai-
rement contractées brusquement en pétiole, à nervures peu saillantes
et plus ponctuées à la face inférieure; par ses glomérules de fleurs
plus écartés, ordinairement disposés en épis interrompus à la base.
Forma. — T. lanuginosus Schkuhr (pr. spr.).Botan. Handbuch,
11(1796), p. 1 65, n° 1637 «on; Link; Lap. Hist.abr. pl.Pyr.,
p. 339 non Willd. ; T. Schkurkrii (1) Timb. et Jeamb. {sine
descript.), in Massif du Llaurenti, p. 218 du tir. à part. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 4637.
AR. Pelouses et bords des chemins dans les z. inf. et subalp.
— Juillet-Août.
Environs d'Ax ; bords du vieux chemin pierreux de Colmajou
sur En-Castel (760^ et pelouses sèches sur la fontaine de Ven-
teuse (8 5om) ; vallée de la Lauze : sous la métairie de la Peyre au
soula de Montmija (1 23om) et hameau de Montmija (i40om).
Tige assez élevées (1-2 décim.) ; feuilles assez larges, couvertes sous
les deux faces de poils blancs, laineux ; fleurs purpurines ou blanches.
Le Thym serpolet vulgo Serpolet, Thym sauvage est stimulant,
ameretastringent; on emploie surtout son infusion à 10 : 1000 comme
apéritive, diurétique et antispasmodique, contre l'atonie du tube di-
gestif, les catarrhes chroniques, les flatuosités de l'estomac. Son
essence très fragrante éloigne les puces et est parfois employée
comme odontalgique.
Tribu 3. — MELISSÉES Benth. in DC. Prodr., XII, p. 1 5o.
Calamintha (Tournef.) Mcench
Section I. — Glinopodium Benth. /. cit., p. 232.
904. — G. Clinopodium Spenner, Handb. der angewand,
l\) Plante dédiée à la mémoire de Christian Schkuhr (né à Pegau, près de Leipzig, le
14 mai 1741, mort le 17 juillet 181 1) professeur de mécanique à l'Université de Wittenberg
(Saxe;, auteur de nombreux ouvrages de Botarlique, notamment : Botanisches Handbuch
(3 vol. ins8° 1791-1803 publiés à Leipzig) traduit en latin par Schwaegrinchen, en [8o5 SOUS
le titre de Enchiridion botanicum ; Histoire des Carex ou Laïcités, traduction de l'allemand en
français par G.- F.Delavigne, Leipzig 1802, in-8°, XVI, 167 p. et 54 pi. coloriées; Kripto-
gamische Gewachse, in-4', 1809, etc.
142 PLANTES^INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Botan., II f 1 835), p. 429 ; Moris, Ennm. sem. hoït, taur. (1844)
et FI. sardoa, III (1858-59), p. 289 ; Benth. /. cit., 1848, p. 233 ;
Clinopodium vulgare L.; Rchb. fil. le. fi. germ., XVIII, tab.
73, f. 1. — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc., n° 608.
CC. Pelouses, bords des chemins, lisière et clairière des
bois, etc. de tous les terrains dans les z. inf. et subalp. jusqu'à
i55o". — Juillet-Août.
Plante tonique, astringente et antispasmodique.
Section IL — Acinos Benth. /. cit., p. 23o.
905. — G. Acinos Clairville, in Gaud. FI. helv.,\V (1829),
p. 84; Thymus Acinos L. ; Acinos thymoideus Mcench, Meth.pl.,
p. 407 ; Acinos vulgaris Pers. Syn. II, p. 1 3 1 ; Rchb. fil. /. cit.,
tab. 73, f. 2. — Exsicc. : Soc. danph., n° 3853.
C. Champs arides, pelouses, rochers, vieux murs, bords des
chemins des terrains siliceux ou calcaires dans les z. inf. et
subalp. — R. dans la z. alp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 700111 (Ax, fossés de la
gare) à 1940111 (éboulis schisteux du ruisseau del Maya près de
sa jonction avec l'Ariège) et principalement aux alentours d'Ax
(champs d'En-Castel, fontaine ferrugineuse du bosquet Clau-
selles, talus de la gare sous le bosquet du Coulobré, pelouses
sous le Castel-Maù, etc.), d'Ascou (vieux chemin de Quérigut
près du collet d'Ascou, etc.),del'Hospitalet (rochers près du pont
Cerda, etc.), de Montaillou (champs sous le bois de La Bar-
the, etc.), d'Orgeix (vieux murs de l'ancienne forge, sous le châ-
teau, etc.), d'Orlu (bords du chemin du Bisp, sur l'ancienne
forge, etc.) et de Vaychis (rochers de Coudine, etc.).
906. — C. alpina Lamk. Fl.fr., II, p. 394; Thymus alpi-
nus L. ; Acinos alpinus Mcench, Meth. pi., p. 407 ; Melissa
alpina Benth. Lab., p. 390; Rchb. fil. /. cit., tab. 74, f . 1 . —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 3420.
CC. Pelouses, rocailles et éboulis schisteux ou calcaires dans
les z. subalp. et alp. — Mai-Août.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 143
Nos exemplaires ont été récoltés de 1240™ (bords de la route
de Prades, sous le Roc d'En-Calqué) à 2240™ (Roc-Blanc, ver-
sant d'Orlu) et principalement dans les montagnes d'Ascou, de
THospitalet et de la Solana d'Andorre, de Mérens, de Mon-
taillou, d'Orlu, de Prades et de Savignac.
Section III. — Calamintha Benth. in DC. Prodr., XII (1848),
p. 226; Eucalamintha Gr. et Godr. Fl. de Fr., II ( 1 852),
p. 662; Calaminthastrum Goss. et Germ. Fl. env. Paris,
2e édit. (1861), p. 396.
907. — G. offlcinalis Mœnch, Meth. pi., p. 409 ; Melissa
Calamintha L.
Espèce polymorphe dont nous possédons les variétés suivantes.
Var. a. silvatica Coss. et Germ. /. cit.; C. silvatica Bromfield
in Engl. bot., Suppl., 1, tab. 2897 ; C. officinalis Jord. Observ .
pi. crit., fragm. 4 (1846) pi. 11, f. A.; Gr. et Godr. /. cit.,
p. 662 ; Rchb. fil. /. cit., tab. y5, f. 1 (sub. var. a. vulgaris).—
Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 279.
AR. Bords des bois, lieux ombragés des z. inf. — RR. dans
la z. subalp. — Août-Octobre.
Laucate, lieux ^ombragés aux bords de la route nationale
(66om) ; lieux boisés à Perles (68om) ; Savignac, bois de Malazèou
(690m) ; environs d'Ax, bosquet Clauselles sur la gare (670™) ;
bois de Biscarabé, sous le hameau de Petches (820™); bords de
la route de Prades, dans les bois des Gouttines (1420'").
Var. p. menthifolia (1) Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII (1 858),
p. 44 et tab. 76, f. 1 ; C. menthifolia Host. Fl. austr., II (i858),
p. 129; C. officinalis Benth in DG. Prodr., XII, p. 228 non
Mœnch. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 196.
(1) Dénomination plus correcte que menthifolia et conforme à la Recommandation XIII
des Règles internationales pour la nomenclature botanique adoptées par le Congrès de Vienne,
en [go5.
144 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
AR. Lieux secs et pierreux, rochers, talus, murs de la z. inf.
— Juillet-Octobre.
Rochers de Malazèou aux bords de la route nationale entre
Ax et Savignac (695™); Ax, lieux incultes de la prairie dite de la
Julie (740™) ; talus de la route d'Orgeix, au sommet de la côte
des Broussals (81 5m) ; murs près du lavoir public de Vaychis
(ç.o5m).
D'après Reichenbach fils (/. cit.), le C. menthifolia Host est re'uni
à tort par quelques auteurs au C. ascendens Jord. lequel s'en dis-
tingue à première vue par la longueur des pédicelles dépassant beau-
coup la feuille florale, ses feuilles longuement pétiolées et par son
aspect rappelant la longue inflorescence du C . Nepeta Link.
Quoique peu usité le Calamenl officinal, vulgo Menthe de monta-
gne est stomachique et antispasmodique et contient une huile essen-
tielle douée des propriétés excitantes de ses congénères. On emploie
surtout l'infusion à 5 : 1000.
908. — G. Nepeta Savi FI. pis., II (1798), p. 63 (1) ; Link et
Hoffmsg. sq. FI. port., I (1809), p. 141; Clairv. Man. herb. en
Suisse (181 1), p. 197; Melissa Nepeta L. ; Rchb. fil. /. cit., tab.
76, f. 2 (sub : var. officinalis). — Exsicc. : Soc. dauph., n° 2995.
C. Bords des chemins, lieux secs ou arides des z. inf. et su-
balp. — Juillet-Octobre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 675™ (lieux secs et pier-
reux à Savignac) à 1440111 (l'Hospitalet, vacant près du pont de
Sainte-Suzanne) et principalement aux alentours d'Ax (En-
Castel ; TEsquiroulet, etc.) et d'Ascou (route de l'Aude, etc ).
Katureia L.
909. — S. montana L. (sensu lato).
Jordan et Fourreau, dans leur Breviariumpl. nov., fasc. II (1868)
considèrent le S. montana de Linné comme un groupe {grex. ) de
(1) La priorité doit incontestablement être accordée à Savi.
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 145
6 espèces affines : S. brevis, S.petrœa, S. provincialis, S. flexuosa,
S. rigidula et S. pyrenaica. Ils les distinguent les unes des autres et
c'est avec le 5. petrœa, de Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône) que le
S. pyrenaica a le plus d'affinités. Nous ne possédons que ce dernier:
Forma — S. pyrenaica Jord. et Fourr., l.cit.,p. 89. — RR. Août.
Vallon de Font-Nègre, débris schisteux du port de Fray-
Miquel (2igom).
Tiges diffuses tortueuses; feuilles oblongues d'un vert sombre, lui-
santes et plus ou moins réfléchies, grappes lâches et flexueuses ; dents
du calice larges et courtes, étalées, etc.
J. Briquet dans ses Labiées des Alpes maritimes, 2e partie (1893),
p. 400 se borne à dire que les espèces? dénombrées par Jordan et
Fourreau, font partie delà variété ft communisVis. FI. daim., 11(1847),
p. 194 [S. hyssopi/olia Bertol. Ann. di stor. nat. Bolon., I, p. 407),
« comme formes à peu près impossibles à distinguer, surtout lors-
qu'on les examine sur le sec ou sur les figures qu'en ont donné les
auteurs ». Il fait observer en outre que le S. pyrenaica n'a pas été
figuré dans les Icônes de Jordan et Fourreau. Quoi qu'il en soit nos
exemplaires paraissent identiques à ceux que Timbal-Lagrave nous a
offert et qui ont été récoltés par lui, en août 1 885, à Esquierry (Pyr.
Centr.)(i). En dehors de notre circonscription florale, nous avons
récolté abondamment le S. pyrenaica dans diverses localités de la
zone subalpine de l'Andorre et de l'Espagne (vallée du Sègre), en
août 188S et juillet 1894.
La Sarriette sauvage est aromatique, diurétique et excitante; elle
peut remplacer comme assaisonnement la Sarriette des jardins (Satu-
reria hortensis L.) naturalisée dans quelques jardins potagers.
Tribu 4. — MO\ \RDÉES (2) Benth. Lab. gen. et spec,
p. 190.
Salvia L.
910. — S. Verbenaca L. et auct. gall. (ex parte); Gallitri-
(1) Jordan et Fourreau (/. cit.) l'indiquent : a In montibus humilioribus apricis Pyrenacorum
centralium : Gedre [Hautes-Pjrr,) » .
(2) Le genre Monar.ia, originaire de l'Amérique du Nord, fournit aux serres tempérées
plusieurs espèces parmi lesquelles la plus fréquemment cultivée est le M. didyma Willd a
fleurs d'un rouge écarlate, en glomérules multiflores, à feuilles ovales, dentées, glabres à tige
dont les angles sont tranchants, etc. Linné avait dédié ce genre à la mémoire de Nicolas
Monardés médecin et botaniste espagnol, mort en 1 578, auteur de plusieurs ouvrages : De Rosa
et fartibus cjus ; Demdis, citris, auranliis et limoniis (Anvers, 1 565, in-S°) etc.
10
146 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
chum stereocaulon Jord. et Fourr. Icônes ad fl. Europ., II,
tab. CCLXII fig. ou n° 344, teste Timbal!; Rchb. fil. le. fl.
germ., XVIII, tab. 53, f 2 [pro parte). — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 538.
AC. Lieux incultes, terrains secs et argileux de la z. infér. —
Juillet-Octobre.
Nos exemplaires ont été récoltés aux environs du Castelet,
de Savignac et d'Ax, entre 66om et 700™ d'altitude.
911. — S. horminoidea ( 1 ) Pourret, Chl. narb., in Mém.
Acad. Se. Toulouse, série I, vol. III (1788), p. 327, non Gr. et
Godr. Fl. de Fr.,l\, p. 673; Timbal, Rech. sur var.de quelq.pl.
du dép. Haute-Garonne (genre Salvia)\n Mém. Acad. Se. Toul.,
7e série, vol. Il (1870), p. 241; S. VerbenacaDC. Fl.fr. , 3eéd.,
II, p. 5 1 1 ; Gr. et Godr. (/. cit.), p. 672, non L.; Gdllitrichum
arvale Jord. et Fourr. Icônes, tab. CCLXI fig. ou n° 343 teste
Gillot ! — Exsicc. : Soc. dauph., n° 536.
R. Champs et bords des chemins des terrains calcaires dans
la z. subalp. Juin-Août.
Montagnes de Prades : chemin de la Fajolle ou du bois de
Fontfrède (i245m) ; champs vers Je bois de Fontfrède (i26om)
et champs vers le col de Marmare (i270m).
Pourret (l.cit.) décrit ainsi cette espèce: f caulescens, foliis oblon-
gis, répandis, crenatis; calycibus coloratis; corollœ labiis approxi-
matis, longitudine aaqualibus; pistillo incluso, cf »• — Elle se dis-
tingue du S . Verbenaca par les caractères suivants : tige plus élevée
parfois rougeâtre, à angles saillants, glanduleuse au sommet; feuilles
vertes oblongues-élargies, sinuées ; bractées largement arrondies,
brusquement atténuées en pointe et très colorées ; fleurs en épi cylin •
dracé, à la fin arqué-penché, d'un bleu foncé, pédicellées et réunies
5 à 6 dans chaque verticille ; calice large, à nervures hérissées glan-
duleuses ; corolle bleuâtre dépassant à peine les lobes du calice, à
lèvres égales, rapprochées ; style et étamine non saillants.
Timbal-Lagrave qui avait étudié par semis les sauges de la Haute-
Garonne et des Pyrénées, a démontré que la plante de Pourret n'était
point celle décrite sous ce nom par Grenier et Godron daus leur Flore
de France (l. cit.) et devait être rapportée en partie au S. Clandes-
(l) Dénomination plus correcte grammaticalement que S. horminoiJes.
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 147
tina Vill-., non L. (S. pallidijlora St. Am.) et en partie au S. Verbe-
naca L.
L'odeur forte et aromatique des sauges éloigne les bestiaux
et ceux-ci ne les mangent pas. Dans quelques jardins d'Ax et de Sa-
vignac on cultive la Sauge officinale vulgo Sauge, en patois Salbio
à laquelle les anciens attribuaient des propriétés héroïques. Pour les
Latins, c'était Y Herbu sacra ; l'Ecole de Salerne déclarait dans son
fameux aphorisme qu'il n'y a pas de meilleur médicament contre la
mort c cur moriatur homo, eux salvia crescit in horto? ». Cette plante
indigène dans la région méditerranéenne est un excitant et un tonique
dans l'atonie des voies digestives, un puissant stomachique et un
anticatarrhal. Al'intérieuronabsorbe son infuséà 5 : iooo;à l'extérieur,
on emploie en lotion et en fumigation son décocté à 5o : iooo. On
fume aussi ses feuilles hachées, seules ou mêlées au stramonium contre
l'asthme. Les bains de sauge sont recommandés dans le rachitisme et
la paralysie des membres chez les enfants.
Obs. Dans les parterres du parcduTeich, on cultive pour l'ornement,
la Sauge éclatante (Salvia splendens Fellow) originaire du Brésil et
à corolle d'un rouge écarlate. On cultive aussi dans quelques jardins
d'Ax comme plante aromatique le Romarin (Rosmarinus officinalis L.)
indigène dans la région méditerranéenne, qui est un stimulant toni-
que, stomachique et emménagogue, peu usité à l'intérieur; son huile
volatile est excitante et entre dans quelques préparationspourl'usage
externe (baume Opodeldoch, baume Tranquille, etc.). Bouilli dans du
vin, le romarin fortifie les membres et prévient la gangrène.
Tribu 5. — RÉPÉTÉES Benth. Lab. gen. et spec, p. 462.
Glechoma L.
912. — G. hederacea L.; Nepeta Glechoma Benth. Lab,
p. 485. etmDC. Prodr., XII, p. SgijRchb. fil. le. fl. germ.,
XVIII, tab. 40, f. 1,2. — Exsicc: Billot, Fl. G ail. et Germ.
exsicc, n° 1048.
C. Haies, prairies, lieux ombragés de la z. inf. surtout aux
alentours d'Ax, de Savignac et d'Orgeix, etc. — Mai-Juin.
Var. p. hirsuta Godr. Fl. de Lorr. II, p. 193; G. hirsuta
Waldst et Kit. Descript. et icônes pi. rar. Hung., II, p. 124,
tab. 119 (pro parte) ; Rchb. fil.,/, cit.., f. 3 (pr.p.). — Exsicc :
Soc. dauph., n° 3857.
I48 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÊGE
AR. Avril Mai. — Savignac, haies près du ruisseau d'Eyche-
nac, en amont de son confluent avec TAriège (685m); environs
d'Ax, pré de Ne-Dame, en face de la gare (700111) et prairie dite
de la Caougne (73om), etc.
Diffère du type par sa villosité plus abondante et par sa corolle
moins saillante hors du calice. Le G. hirsuta W. et Kit dont cette
plante a l'aspect, s'en distingue par ses calices à dents très inégales,
acuminêes-aristées et la forme de ses feuilles cordées-ovales, à dents
ovales-oblongues..
Le Gléchome hedéracé vulgo Lierre terrestre, Courroie de St- Jean,
en patois Courrejolo(i) (petite courroie, à cause de ses longs stolons
radicants) est stimulant, tonique, antiscrofuleux, diurétique, anti-
catarrhal et vermifuge. On l'emploie surtout en infusion à 10: 1000
et sous forme de sirop. Nos paysans utilisent sa décoction pour pré-
parer des cataplasmes résolutifs et calmants.
Nepet» L.
91 3. — N. GatariaL.; Cataria vulgaris Mœnch Meth. pl.^
p. 387; Rchb fil. le. fl. germ., XVIII, tab. 41 . — Exsicc. : Billot
FI. Gall. et Germ. exsicc., n° 1046.
AR. Lieux pierreux, bords des chemins et des fossés, murs
des fontaines et haies aux alentours des villages dans les z. inf.
et subalp. — Août-Septembre.
Orgeix, fossés de la route près du presbytère (8iom), murs de
la fontaine couverte du hameau de Petches (g 1 5m) ; fossés de la
route de l'Aude, près du village d'Ascou (a8om) ; Sorgeat, lieux
incultes, près de la fontaine couverte (io5om); Mérens, lieux pier-
reux et haies au village d'en-haut sur la maison Soulé ( 1 1 jSm) .
Le Népèta Chataire vulgo Herbe aux chats (en patois Herbo dé Gat)
a une saveur amère, une odeur forte et pénétrante, désagréable qui
attire les chats, d'où son nom. C'est un carminatif emménagogue,
antiscorbutique et antispasmodique peu usité. Placée près des ruches,
cette plante en éloigne les rats.
(1] La même dénomination a été donnée au Convolvulus arvensis L. et au Polygonum Con-
volvalus L.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 1 49
Tribu 6. — 8TACHYDÉES Benth. w DC. Prodr., XII,
p. 407.
Siderïti» L.
914. — S. hyssopifolia L. var. pyrenaica Briquet, Lab.
des Alp.-Marit., 2e partie (1893), p. 339 du tir. à part; S.pyre-
naica Poiret, Encyci. méthod., Bot., Suppl. 2 (181 i),p. 383, non
Endress ; S. alpina var. (3. Vill . Hist. pi. Dauph., II (1787),
p. 3j"3 ; S. crenata Lap. Hist. abr . pi. Pyr . (181 3), p. 33 1 ; S.
alpina Pourr. Chl. narb., n° 1081 (pr. p.) in Mém. Acad. Se.
Toul.y série 1, vol. III (1788), p. 328; S. scordioidea var. alpina
Benth. Lab.gen. et spec. (1 832-36), p. 578; S. hyssopifolia var.
alpinaWûlk. et Lge. Prodr. fl. hisp., II (1870), p. 453 ; Timb.-
Lagr. Etude sur quelq. Sideritis de lafl.fr., in Mém. Acad.
Se. Toulouse, 7e série, vol. IV (1872), p. 382 (p. 11 du tirage à
part); Rchb. fil. Ic.fl. germ., XVIII (i858),tab. 24, f. 2 (sub :
S. scordioidea). — Exsicc: Soc. dauph. (1881), n° 3ooi (sub:
S. pyrenaica Poir.).
AC. Pelouses et rochers calcaires ou schisto-calcaires dans les
z. subalp. et alp. — Juillet-Septembre.
Sarrat de la Caougne sur Montaillou (i38om); vallée de
l'Oriège, filon schisto-calcaire à l'Orry-Vieil de Gaudu (1400'");
rochers calcaires sur le ruisseau de la Paloumière de Prades
(1480™); éboulis calcaires du Roc des Scaramus (i770met à 1 780^;
sommet du pic de Pénédis (i8i5m); rochers schisto-calcaires à
la sortie du lac de Naguilles ( 1 870™ et 1925°'); rochers calcaires
de la croix de Paillères (191 5m) ; rochers schisto-calcaires du
Barancou, sur le lac de Naguilles et près du ruisseau de Pinet
(1920"'); crête calcaire de Paillères (1990™); filon calcaire à l'en-
trée du Trou-de-1'Or de Baxouillade (2070111) et sarrat de Baxouil-
lade(2i90m); versant occidental delà couillade d'En-Sur sur
l'orry de même nom (2i5om et à 2i6om), très abondant.
Espèce très variable dans la grandeur, la forme et les dents de
ses feuilles, la forme plus ou moinsallongée de son inflorescence; ces
variations paraissent dues à l'âge plus ou moins avancé de la plante,
l50 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
à l'influence du terrain, de l'altitude, etc. Timbal-Lagrave et Jean-
bernat dans Le Capsir, p. 1 14 du tir. à part, décrivent trois formes
remarquables qui passent de Tune à l'autre par des transitions insen-
sibles, mais le type se reconnaît toujours : à sa souche ligneuse, à ses
tiges grêles ascendantes et couchées ; à ses feuilles vertes, velues-
hérissées, les inférieures ovales-obtuses, atténuées au coin, réguliè-
rement dentées au sommet, les supérieures de même forme, mais plus
allongées ; a ses grappes ovoïdes et compactes non interrompues à la
base; à ses fleurs d'un jaune pâle, livides sur le milieu des lèvres; à ses
bractées florales ovales, incisées- denté es, etc.
On ne doit pas la confondre avec le S. Endressi Willk. in Bot.
Zeit., XVII (1859), p. 284, plante toute velue-blanchâtre, qui a pour
synonymes : S. pyrenaica Endress, PL exsicc. hisp. un. itin, (i83o),
non Poiret, S. scordioidea var. incana Benth. Lab. gen. et spec.
(i832-36),p. 579, S. Gouani Timb.-Lag. Etud. Sidér., p. i3 du tir.
à part et que Willkomm et Lange dans leur Prodr. fl. hisp. II,
p. 465 indiquent au nombre des Species inquirendœ avec la men-
tion : « In Pyr. -Orient, gall. probabiliter, etiam catalaunicis ». M. G.
Gautier dans son Catal. rais, de la fl. des Pyr. -Or. (1898), p. 348 du
tir. à part signale en effet le 5. Endressi dans diverses localités de sa
circonscription florale (zone de l'olivier jusque dans celle du Loise-
leuria).
Afarrubium L.
91 5. — M. vulgare L.; Rchb fil./c. //. germ., XVIII, tab. 23,
f. 1.
CC. Bords des chemins, talus, murs des terrains argileux ou
calcaires dans les z. inf. et subalp. — Juin-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 690"* (Savignac, talus de
la route nationale sur les champs de Malazéou) à 1240™ (murs
de la grand 'route à l'entrée du village de Prades) et principale-
ment aux alentours d'Ax-les-Thermes, de Prades et de Sorgeat.
Var. p. lanatum Benth. in DC. Prodr. XII, p. 453; M. apu-
lum Tenore, Fl. napolit., V, n° 2 182, p. 16, tab. 154.— Exsicc:
Soc. dauph., n° 924.
RR. Août. — Rochers calcaires et pelouses sèches sur la fon-
taine de Jacob, vers le col de Peyre-Blanque (i5iom).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l5l
Plante beaucoup plus petite que le <£M. vulgare, à tige couverte
d'un tomentum blanc et serré, à feuilles suborbiculaires, tomenteuses,
sur les deux faces, à verticilles moins nombreux, pauciflores, à corolle
plus petite et à calice plus velu.
Indigène dans la Sicile méridionale et l'Italie, cette plante, mécon-
nue de nombreux auteurs, a été observée : par Timbal-Lagrave,
Debeaux, etc., dans les Gorbières à Casas-de-Pena ; par J. Neyraut
dans quelques localités des Pyrénées-Orientales; par Willkomm et
Lange, en Espagne, dans les provinces d'Aragon et de Grenade ; par
Battandier et Trabut, en Algérie (El-Kantara, Perrégeaux, le Sud
Oranais, etc.) (i). Nous l'avons récoltée en Andorre, à io3om d'alt.,
sous le hameau de Santa-Coloma, en aval d'Andorre-la-Vieille, au
bord du sentier, le 17 juillet 1894.
Le oMarruhe commun vulgo oMarrube blanc à odeur forte et désa-
gréable, à saveur acre et amère, est considéré comme fébrifuge, anti-
spasmodique et diurétique; il est usité en infusion à 10 : 1000 comme
vermifuge et emménagogue et surtout comme expectorant dans les
catarrhes pulmonaires chroniques et comme calmant dans l'asthme
humide.
Itallota (Tournef.) L.
916. — B. fœtida Lamk. FI. Fr., II, p. 38 1 et auct. plnr.
D'après Timbal-Lagrave et Jeanbernat {LeCapsir, p. 144 du tir. à
part) cette espèce présente 3 variétés que la plupart des auteurs lui
réunissent à tort comme synonymes :
Var. a. fœtida Koch. Syn. fl. germ., éd. 2, p. 657; C. nigra
Rchb. fil. Ic.fl. germ., XVIII, tab. 17, f. 1, an L.?— Exsicc. :
Soc. dauph., n° 53oi .
CC Bords des chemins, lieux vagues, murs des terrains
sablonneux de la z. inf. principalement aux environs de Savi-
gnac (talus de la voie ferrée, etc.) et d'Ax (mur de TOriège, près
de la scierie communale, etc.). — Juin-Août.
Les feuilles sont vertes, ridées, arrondies et les fleurs roses dont
les dents du calice sont acuminées en une pointe subulée-spinescente
plus longue qu'elles.
(1) Voir pour de plus amples détails les Plantes Je la région méditerranéenne par O. De-
beaux inRev. de Bot., Toulouse, IX (Juillet 1891), pages 266 et 267.
I 52 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Var. (3. nigra Smith (pro. sp.) Fl. brit., I, p. 635 et Engl.
bot., tab. 46.
R. Champs argilocalcaires et murs de la z. inf. — Juin.
Savignac, champs de la route de Vaychis, près du ponceau
sur le ruisseau d'Eychenac {j2bm); Orlu, murs de la route sous
le presbytère (83om).
Feuilles noires, roussâtre? en dessous ; fleurs rougeatres dont les
dents du calice sont brusquement mucronées par une pointe subulée
égalant ordinairement la longueur de la dent.
Var. y- alba L. (pr. sp.)Sp.pl., éd. 2, p. 814. — RR. Octobre.
Lieux boise's à Malazeou, entre Ax et Savignac (690111).
Feuilles glauques sur les 2 faces; fleurs blanches.
La Ballote fétide vulgo SMarrube noir, a une odeur désagréable, ce
qui la fait délaisser par le bétail. Elle passe pour antispasmodique
et vermifuge. On l'a employée contre la teigne.
Stachys L.
Section I. — Eriostachys Benth. Lab. gen, et sp., p. 534.
917. — S. alpina L. ; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII, tab. 8,
f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph., nos 3oo2 et bis.
AR. Bois humides, lieux ombragés des terrains calcaires ou
siliceux détritiques dans la z. subalp. — Juillet-Août.
Bois du Lauzet sous le col d'En-Ferrié (i370m); bords de la
route de Prades dans le bois des Gouttines (i425m); bords du
chemin forestier dans la sapinière du bac de Llata (iq5om);
vallon de Montaud, sommet du bois du bac des Fargues(i 570m);
talus de la rouie forestière de Bonascre à Manseiile (i63om;.
Nous n'avons point observé la variation à fleurs blanches (S. -var.
albiflora Babey, Fl.jurass., 1845).
Section II. — Eustachys Gr. et Godr. Fl. de Fr., II, p. 688.
918. — S. silvatica L., Rchb. fil. /. cit., tab. 10. 1. 2.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l53
AC. — Lieux frais et ombragés, bords des eaux, haies, bois
des z. inf. et subalp. , dans tous les terrains. — Juin-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 675™ (Savignac, fossés de
la route nationale) à 1 540"1 (environs du chalet forestier de Cour-
tal-Jouan) et principalement aux alentours dAx (parc de l'Horte,
bords du canal de l'Esquiroulet, etc.), d'Ascou (ancienne forge
à la catalane, etc.), d'Orlu (bois de Chourlot, etc.) et de Prades
(fontaine du Drazet, etc.).
L'Epiaire des bois vulgo Ortie puante, comme ses congénères
passe pour être antiscorbutique, emménagogue, fébrifuge et émé-
tique. A cause de son odeur fétide, les bestiaux la délaissent.
919. — S. annua, L. ; Rchb. fil., /. cit., tab. II, f. 2. —
Exsicc. : Soc. dauph., n°4223.
R. Champs pierreux, rochers des terrains siliceux ou argileux.
— Juin-Juillet.
Environs d'Ax : lisière des champs d'En-Castel (7iom) et
rochers d'En-Fountangé (720™).
920. — S. recta; S. Sideritis Vill. Hist.pl. Dauph., III,
p. 375 ; Rchb. fil. /. cit. tab. i3, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 4225.
AC. Lieux secs et rocailleux, bords des chemins, talus,
éboulis, fissures des rochers des terrains siliceux ou argileux,
plus rarement calcaires dans les z. inf. et subalp. — Juin-Oc-
t o
Rochers de Pigeol à TE. et au-dessus du village du Castelet,
dominant la rive gauche de l'Ariège (690111); Ax, talus de la gare
près des aiguilles de la voie ferrée, côté aval (70om) et fissures
des rochers d'En-Fountangé (720m); environs dAx : talus de la
route de lAude, au lacet sous la Bordette (775'"); bords de la
route de Petches, sur les champs de Betsou (86om) ; Prades : talus
de la grand'route, en amont du village (1245™); éboulis calcaires
du Roc des Llamprés, sur le ruisseau du Chioula (i270m); som-
met du Rocd'En-Calqué (i390m) etc.
I 54 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
UEpiaire droite vulgo Crapaudine (i) est considérée comme vulné-
raire. Nos paysans l'administrent aux enfants atteints de la maladie
du ventre connue sous le nom de Carreau.
Betonica L.
921 . — B. offlcinalis L. et auct. mult.
D'après A. Jordan et J. Fourreau le B. officinalis de Linné et de
la plupart des auteurs se compose de nombreuses espèces affines
dont ils ont indiqué les caractères différentiels, en 1868, dans le
2e fascicule de leur Breviarium pi. nov., pp. 94 à io3. Voici l'énu-
mération des formes démembrées du type Linnéen et que nous avons
cru reconnaître dans nos exemplaires d'herbier. La plupart de nos
spécimens ont été revus par le regretté Timbal-Lagrave qui a étudié
quelques-unes de ces formes dans son oMassif du Llaurenti, pp. 583
et 384 du tir. à part, note i3, mais dont les caractères différentiels
sont souvent peu sensibles, car on rencontre parfois dans la même
localité des intermédiaires entre ces formes:
I. — B. pyrenaica Jord. et Fourr., /. cit., p. 94. — AC Pe-
louses, prairies, rochers des z. inf. et subalp. — Juin-Août.
Nos exemplaires ont récoltés dej iom (environs d'Ax, pelouses
d'En-Castel) à i68om (vallée du Nagear, rochers de Prat-Re-
doun) et principalement aux alentours d'Ax (bosquet Clauselles;
pelouses de la Bordette, prairies de Biscarabé, etc.) et de Mérens
(pelouses près de la cabane forestière de la Planelle ou du Lar-
guis, etc.).
II. — B. monticola Jord. et Fourr., /. cit., p. q5. — RR. Juil-
let-Septembre.
Rochers de la Cahurte sous l'estagnol de ce nom (io6om);
pelouses aux bords de la route de Prades, sous le roc d'En-
Calqué (1245111).
III. — B. Peyrusiana (2) Timb.-Lagr., /. cit., p. 384; B.hirsuta
Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 335, non L.
(1) Le même nom vulgaire est donné aux espèces du genre Sider\tis.
(2) La dénominati n B. Lapejrrousiana serait plus correcte.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 5 5
AR. Juillet. — Champs de Coudine, sous la route de Vaychis
(8iom); chemin du Bisp sur l'ancienne forge d'Orlu et au-dessus
de la fontaine du Pich (ioi5m); prairies du Bisp, au pied du pic
de Brasseil (io8ora); vallée late'rale d'Orgeix, sous la jasse d'En-
Sur(i86om).
IV. — B. psilostachys Jord. et Fourr. /. cit., p. 97 (1). — AR.
Juillet- Août.
Environs dAx, bords ombragés du canal de TEsquiroulet
(700m); prairies dAscou, vers l'ancienne forge (i020m) (2); vallée
de l'Oriège; prairies ombragées du Bisp, en amont du confluent
du ruisseau de Chourlot avec l'Oriège (1090111) et lieux boisés
près de la fontaine de Fangueil (1 1 iom); rochers près du déver-
soir du lac de Naguilles ( 1 854m Et.-maj.) .
V. — B. recurva(3) Jord. et Fourr. /. cit., p. 102. — AR. Juil-
let-Août.
Prairies aux bords de l'Oriège près de la passerelle de
Ramières (9iom); vallée du Nagear, prairies des dernières
granges (1020111); prairies de l'Hospitalet, entre les ponts en bois
de Sainte-Suzanne'et Cerda (i46om); vallon del Pradel, sur la
fontaine de Boutas (1490111).
Sur les confins de notre circonscription florale « aux rochers du
laquet de Paillères » nous avons aussi récolté, le 28 août 1886, de très
beaux exemplaires de cette plante qui ont été vérifiés par Timbal-
Lagrave.
La Bétoine officinale en patois Betoueno fournit une teinture jaune;
ses racines sont amères et utilisées par nos paysans comme tonique
léger; on fume parfois ses feuilles en guise de tabac d'où le nom de
tabac salbatjé. Dans les herbages, elle agit comme condiment; les
moutons la mangent à l'état frais.
(1) Cette plante est indiquée par Jordan et Fourreau « In sylvaticis Pyrenaeorum : Foix
(Ariège) ».
(2) Tiinbal et Jeanbernat {Massif du Lljurenti), p. 222 du tir. à part, l'indiquent entre autres
localités à Ascou.
(3) Par erreur typographique sans doute, Tirnbal et Jeanbernat (/. cil. p. 222 et p. 38 4 du
tir. à part) ont écrit B. recurvata.
l56 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Galeopsis L.
Les espèces de ce genre litigieux ont été étudiées dans une période
assez récente par le Dr J. Briquet, Directeur du Jardin botanique de
Genève, en deux publications très remarquables : i° Les Labiées
des Alpes Maritimes, 1891-1895 (i); 2° Monographie du genre Galeop-
sis, 1893 (2). Cet auteur a élucidé les différentes formes, en admet-
tant la tendance actuelle de faire des espèces principales collectives
et de leur rattacher des sous-espèces et des variétés (3). A l'aide des
deux ouvrages précités tous les spécimens de notre herbier ont été
revus avec soin, en 1894, par notre ami distingué M. le D1' X. Gillot,
d'Autun; quelques-uns ont même été soumis au visa de M. J. Bri-
quet et nous sommes heureux de témoigner notre reconnaissance à
nos savants collègues pour le précieux concours de leurs lumières.
Section I. *- Ladanum Rchb. FI. excurs., p. 322.
922. — G. Ladauum L. Sp . pi., éd. 2, p. 810 (sensu lato),
*
Subspec. I. angustifolia Gaud. FI. helv., IV, p. 52,
n° i32Ô; G. angustifolia Ehrh. Herb. et auct.
Var. a. calcarea J. Briq. Monogr. g. Galeops., p. 255 du
tir. à part; G. calcarea Schônheit, Phytogr. Bemerk., in Flora,
XV(i832), p. 593.
CC. Champs cultivés, prairies, rochers et éboulis, bord des
chemins des terrains schisteux ou calcaires dans les z. inf. et
subalp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 710111 (Ax, champs d'En-
Castel) à 1660"' (dernières prairies de la Solana d'Andorre) (4)
(1) Extrait du Bulletin de l'Herbier Boissier, XVIII et 587 p. in-8° en 3 fasc. ou 3 parties.
Genève, Georg et Gie libraires-éditeurs.
(2) Extrait des Mém. de l'Acad. roy.de Belgique, tome LU, in-4°, 324 p. — Bruxelles. F.
Hayez éditeur; P. Klincksieck, libraire à Paris.
(3;Cemod.- d'interprétation réduit évidemment d'un quart environ le nombre de 1 353 espè-
ces principales numérotées annoncées dans le tableau placé à la p. 11, du Ier fascicule du
tome 1 de notre Catalogue raisonné, etc., mais d'un autre côté, il augmente considérablement
le nombre des sous-espèces, formes et variétés indiquées dans ce même tableau.
(4) Ces exemplaires ont été vérifiés, en 1894, par M. J. Briquet.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I Sj
et principalement aux alentours d'Ax, de l'Hospitalet, de Me'rens
et de Montaillou.
C'est la variété' la plus répandue dans notre circonscription florale.
Les calices sont ~t glanduleux.
Var jB. arvatica Jord. (pr. sp.). in Billot Aii7iot.fl. de Fr. et
d'Allem. ( 1 858), p. i'3o et auct. gall. — Exsicc. : Billot FI. Gall.
et Germ. exsicc., n° 2?4i et Soc. dauph., n° 3oo6 !
AC. Champs en friche, murs, rochers, etc. des z. inf. et su-
balp. — RR. dans la z. alp. — Juillet-Septembre.
Ax, jardin Duran, près des thermes du Coulonbret (720"') ;
environs d'Ax, talus de la route militaire de Pointe-Couronne,
au 2e lacet (780111); bords de la route d'Ax à Orgeix, en face du
château (8o5m); bifurcation de la route de l'Aude et du chemin
de Quérigut par le port de Paillères, près du hameau de Lavail
(iioom); murs de la grand'route, près du village de Prades
(1240™); rochers calcaires sur la grotte d'Audouze (i68om); dé-
bouché du vallon d'En-Garcias sur le plateau du col de Puy-
maurens (193 5m) .
Après avoir considéré dans ses Labiées des Alp. marit., irP partie
1891), p. 167 le G. arvatica Jord. comme synonyme de la var. are-
naria Gr. et Godr. FI. de Fr., II, p 684, M. J. Briquet le réunit,
dans sa ^Monographie (1893), à sa var. calcarea. Il en diffère cepen-
dant par sa taille plus basse, ses rameaux courts et étalés, ses feuilles
plus courtes, à indumentum plus foncé et plus laineux, à poils étalés,
souvent glanduleux, et par son calice velu -grisâtre, plus petit, à dents
plus courtes et moins étroites .
Var. y- orop h ila Briq. Lab. des Alp. marit., p. 1 65 du tir. à
part et Monogr. g. Galeop., p. 248 du tir. à part; G. orophila,
Timb.-Lagr. in Bull. Soc. dauph.. Ier année (1874), p. i5. —
Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. exsicc, n° 1849, sub : G.
angustifolia (ann. 1 856) ; Soc. dauph., n° 2o5 (ann. 1874);
n° 3oo5(ann. 1881) sub : G. angustifolia et n° 464 (ann. 1 885)
sub : G. Ladanum var. campestris Timb.
AC. Rochers, prairies, bords des chemins des terrains sili-
ceux dans les z. inf. et subalp. — Août-Septembre.
I 58 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARlÈGE
Fossés du village du Castelet (665m) et rochers de Pigeol, sur
ce village (690™); prairies de la rive gauche de l'Ariège entre
Savignac et le Castelet (670111); environs d'Ax, banquette de la
route de l'Aude sous la Bordette (770™) ; bords de la route
d'Orgeix en face du château d'Orgeix (8o5m) ; route d'Espagne,
rochers de la gorge de Berduquet (90om) ; talus de la Croûte de
l'Aude sous la prairie d'Arnet (9iom) et entre Ascou et l'ancienne
forge (io3om, i840met io6om) ; vallée de la Lauze, bords du
chemin en face de la passerelle de Jean-Louis (1240111) (1).
D'après M. le Dr Gillot « c'est une race régionale ou pyrénéenne
bien remarquable du G. angustifolia et dont on n'a pas signalé la
particularité relative à la variation de la couleur des rieurs blanches
et roses sur le même pied ou roses passant au bleu » (In litt.y
3i mars 1893).
Forma ad var. calcaream vergens J. Briq.zrc /;'#., 24 mai 1894.
— RR. Août. En montant du vallon d'En-Garcias au pic de
Sabarthés (2020m).
« Cette forme naine a les dents calicinales et l'indument de la var.
orophila mais elle s'en distingue par la glandulosité très prononcée
de ses axes ; les formes de transition comme celles-ci ne sont pas
rares; elles sont péremptoires au point de vue de la subordination
des variétés en question sous un nom collectif» (J. Briq. ijj litt. et /.
cit.).
Nous possédons encore les formes suivantes qui se rattachent aussi
à la sous-espèce angustifolia Gaud.
Forma inter var. calcaream Briq. et var. arvaticam Jord.
ambigens. — Octobre. — Mérens, champs sous le village (io45m).
Forma inter var. calcaream et var. orophilam Briq. ambigens.
— AR Août-Septembre. — Fossés de la route de l'Aude, enamont
du village d1 Ascou (iooom) ; d'Ignaux à Sorgeat, au quartier de
Ramounas (1020"1) ; champs de Montaillou (i33om) ; éboulis du
Roc des Scaramus (i76om).
(1) Les exemplaires de cette localité ont été vérifiés par M. J. Briquet.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l5û
Forma inter var. Kerneri et var. calcaream Briq. ambigens.
— RR. Juillet. — Bois de Gourdou, sous le village d'Ignaux
(88om); bords delà route de l'Aude, sous Ascou (980111).
Les exemplaires de cette dernière localité « sont identiques au
n° 939 du Flora selecta exsiccata de Ch. Magnier dénommés par
J. Briquet dans sa <£\fonogr. du g. Galeopsis, p. 3 1 3 du tir. à part »
(Dr Gillot fa litt.).
Var. 0. carpetana J. Briquet, Lab. Alp. marit., p. 167 du tir.
à part, et Monogr. g. Galeop., p. 258 du tir. à part ; G. carpe-
tana Willk, Sert. fl. hisp. (1852), in Flora, XXXVT pp. 282-
283 ; G. monticola Jord. inéd. ap. Reverchon, PL Alp. marit.
vénales.
RR. Septembre. — Ax, prairie de Notre-Dame sous les murs
de soutènement de la route nationale (895111).
Plante diffuse étalée ; feuilles inférieuresà 3-4 dents, les supérieures
aiguës ; calice vert de 7 à 8 mm. de longueur, à dents longues, à poils
glanduleux et étalés, etc.
Subspec. Il.intermedia J. Briq. Lab. Alp. marit., p. 168 du tir,
à part ; Monogr. du g. Galeops., p. 259 du tir. à part ; G. inter-
media Vill. Prosp. pi. Dauph. (1779), p. 21 et Hist. pi. Dauph.,
II (1787), p. 387. tab. IX ; G. parviflora Lamk. Ency. méth.,
Bot., II (1786), p. 600.— Exsicc. : Soc. dauph., n° 544.
AR. Champs, pelouses, éboulis des terrains siliceux dans les
z. subalp et alp. — RR. dans la z. niv. — Août-Septembre.
Champs de Sorgeat, près de la fontaine de Franqui (i070m) ;
éboulis schisteux près de la jonction du ruisseau del Maya avec
l'Ariège (1940111); pelouses sur l'estagnol du Nagear (i960111);
vallée des Bésines, pelouses de la jasse Pujol (i99om); clots de
Bessatel, sous le pic d'Esquifolaygo (2420"').
M. J. Briquet après avoir vérifié plusieurs de nos exemplaires y a
ajouté la note suivante : « Cette plante avec la var. abundantiaca for-
ment ensemble une sous-espèce du G Ladanum, mais nullement
une espèce distincte ».
Nous reconnaissons toujours le G. intermedia à ses feuilles lan-
céolées ou linéaires, vertes, cunéiformes à la base, à ses fleurs en
I ÔO PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
glomérules rapprochés et se confondant au sommet de la tige et des
rameaux, à son calice velu, à dents -inégales étroites subulées, épi-
neuses, à sa corolle ordinairement purpurine 2 fois plus longue que
le calice, etc.
923. — G. pyrenaica Bartl. in Ind. semin. hort. Gôtting
(1848) p. 4et Ann. Se. nat., sér. 3, XI (1849), p. 254; Rchb. fil.
le. fl. germ., XVIII, tab. 29, f. 3. — Exsicc. : Billot. FI. Gall.
et Germ. exsicc., n° 83 1 .
Var. a. genuina Briq. Monogr. g. Galeops., p. 275 du tir. à
part.
RR. Août. — Fossés sablonneux de la route nationale au
3e lacet sur l'Hospitalet (i56om).
Var. p. nana Willk. et Costa, Pugill.pl. rar.penins.Pyr., in
Linnœa, XXX (1859), n° 45 et in Prodr. Fl. hisp., II, (1870),
p. 439, n° 2338 ; J. Briq. /. cit. ; G. exscapa Endress, PL pyr.
exsicc. un. itin. (1 83 1 ) ?
AR. Pelouses et éboulis des terrains siliceux des z. alp. et niv.
— Août-Octobre.
Les clots du col de Beil, versant du Nagear (2090"") ; vallon
d'En-Garcias sous la porteille de Kerfourg (2470111); éboulis de
la porteille de Coume-d'Or (248om) ; éboulis schisteux du versant
oriental du pic de Coume-d'Or (2590™) et du versant occidental
du pic Pédroux Sud (27Ôom).
Sur les confins de notre circonscription florale nous avons récolté
cette plante en d'autres localités alpines; dans les Pyrénées-Orien-
tales : point culminant du chemin de Porté à Lanoux sur le lac de
Font-Vive (2107m Et.-maj.); pelouses et sables sur la rive droite du
grand lac de Lanoux (2154™ Et.-maj.).— Cette variété naine se dis-
tingue du type surtout par sa tige de3-i5 centim. tantôt simple, tantôt
rameuses, ses feuilles d'un vert-cendré plus étroites et aiguës, ses co-
rolles plus grandes, etc. Nous n'avons pas observé des spécimens
intermédiaires entre le type et sa variété naine malgré l'observation
faite par M. J. Briquet (/. cit.).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 6 X
Section H. — Tetrahit Rchb. /. cit., p. 323.
924. — G. Tetrahit L. (sensu lato).
Subspec. genuina Briq. Monogr.,g. Galeops., p. 291, du tir.
à part.
Var. a. arvensis Schlechtendal, FI. berol., I (1823), p. 32o;
Briq. /. cit.; Rchb. fil. Ic.fl.germ., XVIII, tab.3o, f . 1 . —
— Exsicc: F. Schuhz., FI. Gall. et Germ. exsicc, nos 498
et bis.
AC. Lieux frais, bords des eaux, talus et fossés des routes,
surtout au voisinage des habitations dans les z. inf. et subalp.
Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 705™ (Ax, bords du canal
du moulin du Couzillou, près du bureau des Postes) à io8om
(talus de la route de l'Aude, près du hameau de Goulours) et
principalement aux alentours d'Ax (lieux incultes près de la mé-
tairie dite de la Julie ; talus delà route de l'Aude sous la Bor-
dette, etc.) et de Sorgeat (champs sur la fontaine de Fran-
qui, etc.).
Se reconnaît à sa tige très renflée aux nœuds: à ses feuilles larges,
arrondies à la base, aiguës (mais non longuement acuminées), à dents
courtes et à son calice dont les dents égalent le tube de la corolle et
sont pourvues de poils raides et piquants.
Var. p. silvestris Schlecht. /. cit.; Briq. /. cit., p. 293.
AR. Champs, lieux boisés, bords des rivières des terrains sa-
blonneux dans les z. inf. et subalp. — Juin-Septembre.
Bords de la rive gauche de l'Ariège entre Savignac et le Cas-
telet (665m) ; Savignac, champs de la plaine (Ô70m) et champs en
face de la grande île de Malazéou (685m) ; fossé près de l'an-
cienne forge d'Orlu (93om) et bois des Salines, au-dessus de ce
parc (i225m).
Se distingue par ses feuilles lancéolées, très aiguës, longuement
acuminées, rétrécies en coin ; les dents de ses feuilles plus ouvertes,
etc. On trouve tous les intermédiaires possibles entre les var. « et B.
11
IÔ2 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Nous fpossédons en effet dans l'herbier la forme de transition sui-
vante :
Forma ambigens inter var. arvensem et silvestrem Schlecht.,
Briq. — Juillet-Septembre.
Environs d'Ax, pelouses sèches d'En-Castel sous la châtai-
gneraie (7 1 5m) ; fossés du hameau de Petches près des habitations
(920™); vallée de la Lauze, bords des chemins à Montmija
(1400'").
Var. y- Reichenbachii Rapin mss. et in Guide du bot. vaudois
(1862), p. 246; Gren. FI. de la ch. jurassiq. ( 1 865), p. 628 ; G.
Reichenbachii (1) Reuter in Bull. Soc. Soc. hall., II (1854), pp. 26
et 27 et Cat. pi. vase. env. Genève, 2e éd. (186 1), p. 174; J. Bri-
quet Lab. Alp. marit., ire partie (1891), p. 1 77 et Monogr. g.
Galeops. ( 1 8g3), p. 299; Rchb. fil. /. cit., p. 17, n° 8 (sub.: G.
Reichenbachiana Reut.) et tab. 28, f. 2.
RR. Pelouses des z. subalp. et alp. — Août.
Cloutade de Gnôles (1420111) ; cabane des bergers de Puymau-
rens, au débouché du vallon d'En-Garciat ( 1 g 35ra).
Diffère des variétés précédentes par sa taille plus petite ; sa tige
moins renflée aux nœuds ; ses feuilles élargies, 7noins longuement
acuminées, à dents moins nombreuses, plus larges; ses calices plus
velus, à soies moins raides; sa floraison plus précoce, etc. Nos exem-
plaires sont identiques à ceux récoltés par M. le Dr X. Gillot, le
19 août 1890, dans les Monts-Dores (Puy-de-Dôme) au col de la Diane
de i5ooà i6oom d'alt.l
(1) Cetteespèce a été dédiée par Reuter à son ami, l'illustre botaniste allemand, le profes-
seur Heinrich-Gustav Reichenbach, Directeur du Jardin botanique de Hambourg, décédé le
6 mai 1899, à l'âge de 6i> ans; il est connu de ses contemporains par sa merveilleuse connais-
sance des Orchidées et par ses nombreux travaux, entre autres la continuation à partir du
XIII* volume (l85l) des importants Icônes florœ germanicx et helveticx, commencés par son
père Ludwig-Heinrich-Gottlieb Reichenbach (né à Leipzig, en 1 793, mort à Dresde, en
mars 1879), professeur d'histoire naturelle à l'Académie médico-chirurgicale de Dresde et
Directeur du Jardin botanique de cette ville. Ce dernier savant était déjà connu non seule-
ment par son Iconographia botanica seu Plants criticœ, centur. I à 10, in-40 (l823-l832), son
Flora germanica excursoria 2 vol. in-180 (l8!3o-32], ses exsiccata de la Flore d'Allemagne, etc.,
mais aussi pour les services rendus aux amis des sciences tels que la fondation de la société
Flora, la direction des Ephémerides des curieux de la nature, qui a absorbé son activité
scientifique pendant les dix dernières années de sa vie. Son fils, travailleur infatigable,
esprit pénétrant et parfois caustique fut un membre assidu des Congrès internationaux de
Botanique ou autres où il était toujours écoulé et fit souvent preuve de sentiments de viv#
sympathie à l'égard de la !• lance.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 6 3
Obs. — Le Galéopsis Ladanum vulgo Gueule de Chat, en patois
Courcoumal Salbatjé et ses variétés ainsi que le G. Tétrahit vulgo
Chanvre sauvage sont astringents et résolutifs. On les a recommandés
contre le catarrhe pulmonaire chronique.
Leonurus L.
925. — L. Cardiaca L.; Cardiaca vulgaris Mœnch, Meth,
pi., p. ioi. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3009.
AR. Haies, décombres, lieux pierreux et incultes près des ha-
bitations dans la z. inf. — Juillet-Septemhre.
Environs d'Ax, décombres près de la métairie d'En-Castel
(710111); lieux incultes sous la ire Bazerque (770111); haies bordant
la route nationale près de la métairie d'Astrié-d'Oreille (83om).
UAgripaume Cardiaque a été préconisé contre l'asthme. Ses pro-
priétés sont mal définies, car on l'a vanté aussi contre la rage. Les
tiges mûres placées sur le passage des taupes les font fuir.
Lamium (L.) Benth,
Section I. — Lamiopsis Dumort. Florul. belg. (1827), p. 45.
926. — L. amplexicaule L.; Rchb. fil, Ic.fl. germ., XVIII,
tab. 3, f. 2. — Exsicc: Soc. dauph., n0' 386i.
CG. Lieux cultivés, champs, tertres, jardins, bords des routes
dans la z. inf. aux alentours d'Ax et des villages d'Orgeix,
d'Orlu, etc., jusque dans la z. subalp.(Prades,talusdelagrand'-
route, à 1240111). — Avril-Septembre.
Section II. — Lamyotypus Dum. /. cit.
927. — L. purpureum L.; Rchb. fil., /. cit., tab. 3, f. 3,
— Exsicc Soc. dauph., n08 5ooi et bis.
CG. Haies, lieux vagues et lieux cultivés, fossés des routes de
la z. inf. principalement aux alentours d'Ax-les-Thermes. —
Avril-Août.
164 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
928. — L. hirsutum Lamk. Encycl. me'th., Bot., III, p. 410 ;
L. maculatum Gr. et Godr. FI. de Fr., II, p. 681 (pr. p.), non
L.; L. stoloniferum Lap. Hist. abr. pi. Pyr., p. 333 (ex parte);
Timbal-Lagr. et Ed. Marçais, Note sur le L. hirsutum Lamk et
le L. maculatum L. in Bull. Soc. bot. de Fr.t tome XXXIV
(1887), pp. 88-93; Rchb. fil., l.cit., tab. 4, f. 2, 3. — Exsicc. :
Soc. dauph., n0s 5007 bis et ter, sub : L. maculatum L.
G. Lieux ombragés et humides, haies le long des chemins, pe-
louses humides, etc., dansles z. inf. et subalp. — Mai-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 675"" (Savignac, lieux
ombragés le long des murs) à i53om (pelouses entre la cabane
forestière du Larguis et le chalet forestier de Courtal-Jouan) et
principalement aux alentours d'Ax (haies d'En-Castel, parc de
l'Horte, etc.), de l'Hospitalet (pelouses humides entre le ieretle
2e lacet de la route nationale, etc.).
Nous rappellerons que La motte, dans son Prodr.de la fl. du pi. centr.
de la Fr., p. 5o5 du tir. à part, considère comme deux espèces dis-
tinctes L. hirsutum Lamk. et L. maculatum L. — Timbal et Mar-
çais n'ont pas partagé cette opinion et après examen de nombreux
spécimens ils ont démontré comme conclusion de leurs recherches
(/. cit., p. 93) : « Que le L. hirsutum Lamk est le type dont le L.
maculatum constitue une simple variété du genre dit panachure et
que les horticulteurs savent fixer dans certaines espèces >. De plus
ils ont considéré (p. 92) leL. maculatum « comme une forme malade
du L. hirsutum , et ajoutent-ils * cette panachure peu rare dans la
nature mais fréquente dans les jardins est le plus souvent limitée
dans le L. maculatum par les deux nervures secondaires au-delà des-
quelles la feuille reste verte. C'est surtout pendant l'hiver que l'on
observe cette variété qui disparaît pendant la belle saison ».
929. — L. album L.; Rchb. fil., /. cit., tab. 4, f. 1. — Exsicc;
Soc. dauph,, n° 5664.
AR. Bords des chemins, lieux vagues et frais des z. inf. et
subalp., principalement dans les terrains détritiques. — Mai-
Juin.
Ax, parc de l'hôtel Boyé (705™); bords du chemin près de la
métairie de l'Esquiroulet (720™) ; Prades : vacant près du cime-
tière (i225), bords de la grand'route sous le village i23om et
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l65
chemin pierreux de la Fajolle (i240m) ; lieux incultes près du
hameau de Boudigou (1436111).
Le Lamier blanc vulgo Ortie blanche passe pour être le'gèrement
astringent et hémostatique. On prépare avec ses rieurs (infusé à
10 : iooo) une tisane populaire contre la leucorrhée. Ses feuilles sont
parfois mangées à l'état cuit, en guise d'épinards
Section III. — Galeobdolon Benth. Lab. gen. et spec, p. 5 1 5 .
83o. — L. Galeobdolon Crantz, Slirp. austr., p. 262; Ga-
leopsis Galeobdolon L.; Galeobdolon luteum Huds. FI. angl.%
p. 258; Rchb.fil. l.cit., tab. 5, f. 3. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n°* 5oo6 et bis.
AC. Bois, lieux humides et ombragés des terrains siliceuxplus
rarement calcaires dans les z. inf. et subalp. — Mai-Juillet.
Savignac, sous la cascade de Nagear (6gom) ; Ax, lieux incultes
près du ruisseau de la Fouis (ou de Sorgeat) derrière l'hôtel
Boyé (7o5m) ; environs d'Ax, lieux boisés à En-Castel (71 5m) ;
parc du château d'Orgeix (8o5m) ; bois des Gouttines, près de la
fontaine des Embriags (141 om); cloutade de Gnôles, près de la
passerelle (i440m); bois du Clôt de Baillar, sous le col de Peyre-
Blanque (i5o5mJ ; vallée de l'Oriège, bois de Ghourlot (i55om) ;
forêt de sapins de Manseille, sous le chalet forestier ( 1 65om).
Les fleurs de Lamier jaune sont astringentes, diurétiques, exci-
tantes et vulnéraires mais peu usitées.
Scutellaria L.
93 1.— S. minor L.; Rchb. fil. Ic.fl. germ., XVIII, tab. 55,
f. 3. — Exsicc: Soc. dauph., n° 4644.
RR. — Août.
Village d'Ignaux : fossés sous l'église au bord du ruisseau
(995™) et fossés marécageux du quartier de Ramounas, sur la
route conduisant à Sorgeat (ioiom).
I 66 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE AR1ÈGE
Drunell» Tournef. ; (I*runella L. et auct. plur). (i).
932. — B. vulgaris, Mœnch Meth pi, hort. et agr. Marb.
(1794), p. 414; Prunella vulgarisL. Sp.pl, éd. 1 ( 1 753), p. 600 et
éd. 2, p. 837 (1763) excl. var. p; Rchb. fil. Je. fl.germ., XVIII,
tab 22, f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 5oo3.
Espèce polymorphe, très variable dans la forme et la découpure de
ses feuilles, sa pubescence, etc. Nous considérons comme type la
forme à tiges nombreuses et ascendantes, à feuilles entières sinuées ou
dentées, à corolle d'un beau bleu, 2 fois plus grande que le calice et
à appendices des filets des étamines presque droits.
Var. a. genuina Godr. FI. de Lorr. II, (1843), p. 211.
C. Prairies, pâturages, lisière des bois, bords des chemins des
terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. — R. dans les z. alp.
— Mai-juillet.
Nos exemplaires ont été récoltés de 690 m (Savignac, prairies
de la rive gauche vers la cascade du Nagear) à 2i5om (pelouses
du col de Beil) et principalement aux alentours d'Ax, d'As-
cou, etc.
S. -var pinnatifida Godr. /. cit. (pro var). — Ça et là avec le
type dans les prairies des environs d'Ax-les-Thermes. — Juil-
let.
Feuilles supérieures pinnatifides ou pinnatipartites à lohes arron-
dis ; feuilles moyennes auritêes; feuilles inférieures entières.
933. — B. alba Pallas ap. Marsch.-Bieb FI. taur.-cauc, II
(1808), p. 67; Gr. et Godr. FI. de Fr., II, p. 704; Willk et
Lge. Prodr . fl. hisp., II, p. 464; J. Briquet, Labiées des Alp.-
mar., fasc. 2, p. 194. — Rchb. fil. /. cit., tab. 22. f. 3 (pro
parte) .
(i) Linné a modifié le nom primitif donné à ce genre par Tournefort. Brumella dérive de
l'allemand braune, esquinancie. par allusion aux propriétés médicales et astringentes de l'es-
pèce principale ; il a été accepté parla plupart des auteurs, entre autres par Willkomm et
Lange dans leur Prodr. fl. hisp. II (1870), par J. Briquet dans ses Labiées des Alpes maritimes.
fasc. 2 (1893), etc.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1 67
Plante encore plus variable que la pre'cédente pour la forme de
ses feuilles mais très stable suivant M. J. Briquet,/, cit. p. 202 « dans
les autres caractères tels que la forme du labre calicinal, la structure
des filets staminaux et de l'appareil végétatif ». La corolle est d'un
blanc jaunâtre et les appendices des filets des étamines sont ordi-
nairement arqués.
S.-var. integrifolia Godr. /. cit. (provar.). — C. Pâturages
secs, lisière des prés dans les terrains sablonneux de la z. inf.
aux environs d\Ax et de Savignac. — Juin-juillet.
Feuilles inférieures entières, sinuées ou peu dentées; les supérieures
à segments lancéolés-linéaires.
S.-var. pinnatifida Koch, Deutschl. FI., IV, p. 336 (pro var.);
Prunella laciniata L (1) Sp. pi., éd 2, p. 837 (1763) excl. var.,
non Lamk.
AR. Çà et là avec le type aux environs d'Ax, du Castelet, de
Savignac et de Vaychis.
Feuilles toutes ou presque toutes pinnatifid.es ou incisées dentées.
X B. albo-vulgaris Timb.-Lagr. et Jeanb*. Massif du
Llaurenti, p. 233 du tir. à part; P. pinnatifida Pers. Syn. II
(1807), p. 137; P. intermedia L'mk, ap. Brot. Fl.lusit. I, p. 180
(non Rchb. PI. crit., cent. 3, tab. 205).
RR. juillet. — Prairies sur Ignaux, vers le tournant des Gar-
delles (i025m).
Cet hybride se distingue, à l'état frais seulement, des diverses
variétés à feuilles ± pinnatifides des Br. vulgaris et alba par son
port, rappelant celui du B. alba, ses fleurs en têtes globuleuses d'un
bleu purpurin ou d'un blanc sale, rosé ou bleuâtre et ses anthères
blanches non subulées.
934. — B. hastifolia(2) Brot. FI. lusit., I (1804) p. 181 (sub :
(il Linné a confondu sous le nom de P. laciniata les formes hybrides, entre autres la plante
nommée postérieurement D. intermedia par Link.
(2) Dénomination plus correcte que Br. hastxfolia et conforme à la Recommandation XI IF
des Règles internationales de la Nomenclature botanique, adoptées par le Congrès international
de Vienne (Autrichel, en Io,o5.
I 68 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Priinellà) ; B . grandiflora Moench var. pyrenaica Gr. et Godr.
Fl. de Fr., II (1822), p. 704; B. pyrenaica Philippe, FI. des
Pyr., II (1859), P- !73'> B. Tour nef ortii Timbal-Lagr., in Bull-
Soc. bot. de Fr.,XIII (1866), sess.extraord. à Annecy, p.CLIV(i)'
Rouy, Mater, fl. portug., I, in Le Naturaliste (1882) p. 26 du
tir. à part ; Willk. Sufpl. Prcdr . fl. hisp . (i8g3), n° 2403 bis
p. 157. — Exsicc, : Soc. dauph., n° 2999 (Hte-Gar.), legit abbé
Marçais.
CG. Pelouses, prairies, bruyères, bords des chemins, bois
découverts des terrains siliceux dans les z. inf. et subalp. — RR.
dans la z. alp. — Juin-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 68om (Savignac, prairies de
la rive gauche de l'Ariège, vers la cascade du Nagear) à 2i5om,
(pelouses du col de Beil) et principalement dans les montagnes
d'Ax, d'Ascou, de l'Hospitalet, d'Ignaux, de Prades et de Savi-
gnac.
M. G. Rouy (/. cit.) a démontré que c'est une espèce bien distincte
du B. grandiflora dont elle diffère : par ses feuilles ovales hastées, à
oreillettes étalées, larges de 3 centim., élargies tronquées en cœur et
fortement dentées à la base , faiblement nerviées les caulinaires espa-
cées; sa corolle de 25-3omm, à gorge très renflée; les filets de ses
étamines longs et terminés par une dent conique arquée en dehors ;
ses anthères blanches, etc. — Lamotte dans son Prodrome de Ij fl .
du pi. centr., p.6i3dutir. à part, 2 e partie (1881) a adopté la déno-
mination de B. Tournefortii Timb.-I.agr. comme nom princeps. —
Mais depuis il a été démontré par Rouy (/. cit.), par Willkomm 1/. cit.),
et aussi par J. Briquet {Labiées des Alp. marit. fasc. 2 (1893), p. 204)
(l) Timbal-Lagrave après avoir émis l'avis (/. cit.) de l'identité du Prunella grandiflora
Jacq. Fl. austr. ic. vol. IV. (1776), p. 40, tab. 3y7 avec la plante déjà nommée en 17CO,
par Tournefort {Inst. p. 182) : Brunella pyrenaica maxima, flore majore, a voulu la nommer
Br. Tournefortii pour rappeler le nom de l'illustre botaniste explorateur du xvne siècle
Joseph Pitton de Tournefort (né le 5 juin 1 656, à Aix en Provence, mort à Paris, en 1708).
Nous rappellerons que ce digne précurseur du grand Linné et le savant restaurateur de la
science de Flore , voyagea en Europe et en Asie, devint professeur de Botanique au Jardin du
Roi ( 1 683) et membre, en 1692, de l'Académie des Sciences. En dehors de la classification
qui porte son nom et a régné dans la science pendant près d'un siècle, Tournefort a publié:
en 1664, ses Eléments de Botanique, Paris 3 vol. in-8* ; en 1698, son Histoire desPlanles qui
naissent aux environs de Paris, Ivol. in-I 2, (2" éd. 1725,2 vol. in-I2, revue et augmentée par
Bernard de Jussieu) ; en 1700, ses Institutiones rei herbariœ (3 vol. in- 4° dont un de texte
avec pi.) et en 1703 un Corollarium in-40 avec 1 3 pi . Cet ouvrage fut réimprimé à Lyon en
17 19 (3 vol. in-40) et en I797 (6 vol. in-8°j ; sa Relation d'un voyage au Levant etc. Paris,
2 vol. in-4" (1717) ; Lyon, 3 vol. in-8° ,1717) ; Amsterdam 2 vol. in~4« ( 17 18; etc.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 69
que le nom donné par Brotero, plus ancien et rappelant le caractère
des feuilles, n'est plus aujourd'hui litigieux et doit évidemment l'em-
porter sur le nom nouveau créé par Timbal-Lagrave qui est relégué
dans la synonymie.
Les Brunelles sont des plantes essentiellement mellifères, à cause
de la matière sucrée renfermée dans le tube de leur corolle ; elles
sont amères et douées de propriétés vulnéraires et astringentes. On
les a employées en infusion à 10 : 1000 contre l'esquinancie et les
aphtes. Tous les bestiaux les recherchent.
Tribu 7. <\ JUGÉES Benth. in. DC. Prodr., XII, p. 571
I
Ajuga L.
Section I. Bugui.a (Tournef. Inst. , tab. 98); Benth., Lab. gen.
et spec, p. 692.
935. —A. reptans L. ; Rchb. fil. le. fl. germ., XVIII,
tab. 33, f. 3. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 5oi2.
CG. Prairies, bois humides, bords des fossés, pelouses de tous
les terrains dans les z. inf. et subalp. — RR. dans la z. alp. —
Avril-août.
Nos exemplaires ont été récoltés de Ô9om (environs d'Ax, prai-
ries de Malazéou), à i98om (pelouses de Puymaurens vers les
mines de fer) et principalement dans les montagnes d'Ax, d'As-
cou, d'Ignaux, d'Orlu et de Prades.
Var. p. alpina Koch., Syn., éd. 2., p. 661 ; A. alpina Vill.
Hist.pl. Dauph., II, p. 347, non L.
R. Pelouses rases et alpines. — Juillet-Août. — Pelouses
d'En-Surgel sur Manseille (1750™); en montant de la jasse des
Traouquères à celle du Saquet (i88om); pelouses du port de
Paillères (i970m).
Diffère du type par ses stolons très courts finissant par disparaître
à mesure que l'altitude augmente et souvent aussi par sa tige moins
élevée. Ces variations sont dues à la nature plus sèche du sol où
croit la plante. Comme dans ie type, les fleurs sont bleues, roses ou
d'un blanc rosé.
I JO PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
936. — A. pyramidalis L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 33, f. 2.
— Exsicc. : Fries, Herb. norm exsicc , fasc. XII, n° 34.
GC. Pelouses humides des terrains siliceux dans les z. alp. et
niv. — AR. dans la z. subalp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 3o localités) ont été récoltés de
i6oom (vallée de TOriège, pelouses de Gaudu) à 255om (pelouses
sous le pic de Rulle, versant du lac de Couart) et princi-
palement dans les montagnes d'Ascou, de l'Hospitalet (Puy-
maurens) et de la Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orlu et de
Savignac.
Parfois confondue avec une forme automnale et alpine de YA.gene-
vensis L., cette plante se distingue, première vue, par ses stolons
nuls, et ses bractées florales sessiles, herbacées ou purpurines, entières
ou légèrement sinuées toutes 1 fois plus longues que les fleurs;
celles-ci d'un bleu pale disposées en glomérules triflores forment un
épi pyramidal tétragone dense et non interrompu.
Connu de nos bergers sous le nom d'Herbo del Carbou {herbe au
charbon), ce Bugle est prétendu curatif des anthrax charbonneux
937. — A. genevensis L. ; Rchb. fil. /. cit., tab. 33, f. 1.
— Exsicc. : Billot Fl. Gall. et Germ. exsicc, n° i3o5.
AC Lieux sablonneux, prairies sèches et rocailleuses, pelouses
des terrains schisto-calcaires ou schisteux, plus rarement sili-
ceux dans les z. subalp. et alp. — Juiliet-Août.
Vallée de l'Oriège, lieux secs et schisteux dans le bois de
Chourlot (i55om); pelouses au sommet du Cap du Larguis
(i86im Et.-maj.); vallée latérale d'Orgeix, pelouses schisto-
calcaires sous la jasse d'En-Sur (2040m) ; pelouses de la fon-
taine de Baxouillade (2o65m); pelouses schisteuses sur le col des
Calmettes (225om) ; filon schisto-calcaire du versant oriemal
de la couillade d'En-Sur ou des clotes du port, vers le lac de
Naguilles (2200m).
Suivant la judicieuse observation de Lagrèze-Fossat (Fl. du Tarn-
et-Gar. (1847), PP- 3o5-6j, observation confirmée par F. Schultz, en
i855 et 1857, par Kirschleger, en 1857 et par d'autres auteurs, cette
espèce est pourvue, en automne surtout, de nombreuxstolons et dra-
geons souterrains qui s'étendent en tous sens en produisant de nou-
velles rosettes et des tiges florifères. — Lagrèze-Fossat avait créé
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 7 I
sur ce caractère VA. cryptostolon (l. cit., p. 3o5), qui a .été conside'ré
avec juste raison comme un simple synonyme de VA. genevensis L.
dont il n'est qu'un état particulier et automnal.
? Var. stoloniflora Timb.-Lagr. (pr. sp.) in Massif du Llau-
renti, p. 385 du tir. à part, note 14. — Exsicc. : Soc dauph.,
n° 3oi5. — RR. Juillet.
Route de l'Aude, sous le village d'Ascou (a8om).
Notre unique exemplaire a été vérifié par Timbal-Lagrave. Les
rosettes secondaires doivent être munies de stolons florifères, d'où
son nom; mais notre spécimen ne nous paraissant pas suffisamment
caractérisé, nous indiquons cette plante avec un point de doute.
Section II. — Cham^epitys (Tournef. /. cil); Benth. /. cit.
938. — A. Chamsepitys Schreb. PL verticill. Unilab. gen.
et spec. (1774), p- 24; Teucj'ium Chamœpitys L.; Rchb. fil.
/. cit., tab. 34, f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 548 bis et ter.
RR. Août.
Bords des chemins et moissons des terrains schisteux de
Perles vers Unac, au quartier de la croix d'Estarqués (700m).
Cette plante malgré son odeur résineuse est recherchée par les
moutons. Nos paysans la disent efficace pour prévenir chez eux la
maladie dite pourriture. On l'employait anciennement contre la
goutte et le rhumatisme.
Teucrium L.
Section I. — Scorodonia Adans. Fam. des PL (1763), p. 188.
939. — T. Scorodonia L.; Rchb. fil. le. fi. germ., XVIII,
tab. 36, f. 2. — Exsicc. : Soc. dauph., n° 5oio.
CC. Lisière des champs, clairières des bois, broussailles,
fentes des rochers, etc. de tous les terrains dans les z. inf. et
subalp. — RR. dans la z. alp. — Juin-Octobre, suivant l'alti-
tude.
172 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Nos exemplaires ont été récoltés de §jbm (Savignac, bords des
champs pierreux) à 1840™ (vallée du Nabré, rochers près de la
jasse de la Présassé) et principalement aux alentours d'Ax,
d'Ascou et de Prades.
La Germandrée Scorodoine, vulgo Germandrée sauvage, Sauge des
bois, en patois Mentho falso (fausse Menthe) à cause de son odeur
alliacée est refusée par le bétail. Nos paysans l'emploient en cata-
plasmes contre les ulcères sanieux.
Section II. — Scordium (Tournef.) Benth. Lab. gen. etsp., p. 678.
940. — T. Botrys L. ; Rchb. fil. /. cit., tab. 38, f . 1 . —
Exsicc. : Soc. dauph., nos 3o5o et bis.
AR. Champs pierreux, bords des chemins, éboulis sablonneux
ou calcaires dans la z. subalp. — Mai-Août.
Montagnes de Prades : talus de la grand'route, en amont du
village de Prades (1245™); chemin de la Fajolle ou du bois de
Fontfrède (i25omj ; champs de Prades près du chemin forestier
de Fontfrède (1260™); éboulis du Fronteil (i33om); col de
Marmare, banquette de la grand route ( 1 355m).
Les bestiaux rejettent cette plante.
Section III. — Cham^edrys (Dill.) Benth. /. cit., p. 680.
941. — T. Chamsedrys L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 38, f. 4. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 3oii.
AR. Lieux pierreux, champs, rochers et éboulis des terrains
calcaires ou schisteux des z. inf. , subalp. et alp. — Juillet-
Août.
Rochers schisteux du chemin de Perles à Unac, au quartier
de Peyrobouno (770™) ; éboulis du Roc d'En-Calqué, sur la
route de Prades (i25om) ; champs pierreux de la Bouyche, sur
Montaillou ( 1425111}; crête "calcaire de Paillères (1990111).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE \jZ
Aux confins de la z. inf. de notre circonscription florale nous
avons récolté cette espèce sur les rochers près de la carrière de gra-
vier des Esteillés-d'Unac (620m), sous Laucate et sur les rochers cal-
caires situés sous le village d'Unac (ôjo"1).
La Germandrée Petit-Chêne, vulgo Petit-Chêne, en patois herbo
dé garic [herbe du chêne), prise en infusion à 10 : 1000 est tonique et
stimulante comme beaucoup d'autres Labiées. Après avoir été vantée
outre mesure comme fébrifuge, antigoutteuse et antiscrofuleuse cette
plante est presque oubliée. Elle est rejetée par les bestiaux.
Section IV. — Polium (Tournef.) Benth., /. cit., p. 684.
942. — T. montanum L.; Polium montanum Mill. Dict.y
n° 1 ; T. supinum Jacq. FI. austr. ic, IV, tab. 417, non L.;
Rchb. fil., /. cit., tab. 3j, f . 1 . — Exsicc. : Soc. dauph., n° 3864.
RR. Rochers des terrains schisteux ou calcaires des z. inf. et
subalp. — Août.
Rochers schisteux du chemin de Perles à Unac, au bas de la
côte de la Caoussade (705™) ; rochers calcaires sur la fontaine de
Maley (1 i25m).
Nous l'avons aussi récolté aux confins de la zone inférieure de
notre district floral : 1 rochers schisteux des Esteillés-d'Unac, sous
Laucate (620™ d'altit.).
943. — T. pyrenaicum L. ; Polium pyrenaicum Mill. Dict.y
n° 6; T. reptans Pourret, Chlor. narb., n° 1 146, in Mém. Acad.
Se. de Toulouse, série 1, III (1788), p. 33o; Barr. Icon.y
tab. 1095; Coste, FI. descript. et illustr. de Fr., III, p. 139,
n° et fîg. 2984. — Exsicc. : Soc. dauph., n0s 3oi3 (Htes-Pyr.),
3oi3 bis (Hte-Gar.) et 3oi3 ter (Ariège).
G. Pelouses sèches, rochers et éboulis des terrains schisteux
ou calcaires dans les z. subalp. et alp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltés de
1220111 (vallon de Montaud, rochers calcaires de l'Estreit) à
233ora (Pas du Roc-Blanc) et principalement dans les mon-
tagnes d'Ascou(col del Pradel ; pic de Scrembarre ; pic Dolent;
col des Sept-Fonts, etc.), d'Ignaux (sommet du Roc des Llam-
I 74 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
prés, etc.), de Montaillou (couret de la Liaou, pic de Pénédis,
col des Canons, etc.), de Prades (bords de la grand'route de
Marmare, près du ponceau de Coumener; rochers de la Palou-
mière; col de la Fajou; éboulis de la Coste-Aurane ; col de
Rieufrède ; sarrat de Grati ou de Fountareille, etc.), de Tignac
(pelouses calcaires du plateau de Sizet, vers la fontaine de
Maley (i), etc.) et de Vaychis (bords de la route de Prades, sous
le Roc d'En-Calqué et sommet de ce Roc ; rochers du Cayrol-
Blanc, sous le signal de Chioula; fontaine du Coupet, sur les
rochers schisteux ; rochers schisto-calcaires sur la mine de
plomb de Roque-Prunière, etc.
Cette intéressante plante est bien caractérisée par ses feuilles lar-
ges et anguleuses, vertes sur les 2 faces velues, suborbiculaires, cré-
nelées et par ses fleurs violacées purpurines en grappes serrées et
terminales.
Nous avons cueilli seulement aux confins de notre circons-
cription florale, sur les rochers calcaires près de l'église de Caus-
sou (Ariège), à 840™ d'alt., le Teucrium aureum Schreb (C. tomen-
tosum Vill., T. flavicans Lamk.) que P. Bubani dans son Flora
pyrenœa, I, p. 466 dit avoir récolté dans les environs de cette même
localité : « Legi in Pyr. sept, aurig. supra Caussa ad les Gutines,
die 28 Aug. 1840 ». Il faut lire, en rétablissant la véritable ortho-
graphe : Caussou ad les Gouttines. Nous avons vainement cherché
jusqu'à ce jour dans notre district floral l'hybride X T. montano-
pyrenaicum Contejean ( 1 865) que M. Giraudias adécrit, en 1888, sous
le nom de X T. Contejeani (2) et l'hybride inverse X T. Guilhoti
(X T. pyrenaico-montanum Foucaud). Notre zélé collègue et ami
M. H. Guilhot, instituteur à Dalou (Ariège) a récolté aux environs
de Caussou, au quartier d'Emblaous, le 23 août 1897, le X T. Fli-
chei Fouc. (X T. aureomontanum Fliche). Pour de plus amples
renseignements sur les exemples d'hybridité dans le genre Teu-
crium on consultera le mémoire de l'abbé Coste et du frère Sennen
(1) Bubani FI. pyr. I., p. 466 l'indique : « In pyr. aurig. monte de Sifet 1. d. Mar-
mare (par erreur Marmale) die 28 Aug 1840 ». On voit par cette citation que le botaniste
italien n'était pas bien fixé sur les localités. En effet le plateau de Sizet est situé dans le ter-
ritoire de la commune de Tignac et à une assez grande distance du col de Marmare qui sert
de limites entre les territoires de Caussou et de Prades (Ariège).
(2) Notes crilijues sur la flore ariegeoise in Bull. Soc. ètud. se. d'Angers, année 1888, p. 16
du tir. à part. Cet hybride nous a été donné par M. Giraudias de sa localité classique et
princeps : < Ussat-les-Bains, sur un tertre de la rive droite de l' Ariège »
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1/5
publié, en 1894, dans le Bulletin de la Société botanique de France,
tome XLI, pages 58o à 58j.
ESPECES ET VARIÉTÉS A RECHERCHER OUAEXCLIRE.
Mentha romana Gérard {M. viridis L.). « Legi in Pyr. aurig. intcr
Guillemur (1) et Savignac, diebus 8 et 18 Aug. 1840 » (P. Bubani bl. pyr.
I, p. 385). — Cette menthe, cultivée rarement dans quelques jardins d'Ax,
est remarquable par ses feuilles glabres, vertes des 2 côtés et à odeur aro-
matique très pénétrante. Le botaniste Bubani lui-même l'aura sûrement
récoltée à l'état subspontané, mais la localité qu'il indique est bien vague et
étendue puisqu'elle comprend une distance d'environ 6 kilomètres entre
Guillémiu (ou hameau de la 3° Bazerque) et le village de Savignac, en pas-
sant par Ax.
Lamium Orvala L. « à la Soulane » (Lap Hist. abr. pi. Pyr., p. 333).
Plante étrangère à la flore française d'après Grenier et Godron (FI. de Fr.,
II, p. 71 5) citée par Lapeyrouse qui l'a confondue avec le L. lœvlgatum L.,
simple forme du L. maculatum L. d'après Timbal-Lagrave.
L. lœvigatum L. var. 3. rubrum Timb. et Marçais in Bull. Soc. bot .
de Fr., tome XXXIV (I887), p. 93 (L. rubrum Wallr. Sched, p. 3oo) ; « port
de Paillères sur les deux versants » (Timb. et Marc, /. çit). Cette plante a
jusqu'à ce jour échappé à nos recherches.
Famille LX. — GLOBULARIACÈES.
Globularia (Tournef.) L. (2).
944. — G. vulgaris (Tournef.) L. (1737); Gr. et Godr. Fl.
de Fr., II (1 852), p. 754 et auct. mult.; Willkomm, Recherches
sur Vorganis. et la classif, des Globulaires (i85o), p. 18, tab. 1
f. 4 (3); G. Wilkommii Nyman, Syll. fl. europ. ( 1 854-55),
p. 140; Willk. et Lge, Prodr. fl. hisp., II (1870), p. 383, n" 2201,
Rchb. fil. le. fl. genn.,XX, tab. 196. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n08 18 14 et bis.
RR. Rochers calcaires de la z. subalp. — Juin-Août.
(l)Il faut lire Guiltëmou ou Guilhémou.
(2) La plupart des exemplaires des espèces, variétés et hybrides de ce genre ont été revus
par M. L. Giraudias qui pendant un séjour à Foix en qualité de Receveur des domaines»
de 1887 à 1891 avait étudié particulièrement les hybrides.
(3) Cet opuscule de 32 p. avec 4 planches coloriées a été édité à Leipzig. Ce fut le sujet
de la ihèsc soutenue par l'étudiant Willkomm pour obtenir le grade de docteur ès-siences
devant les professeurs de l'Université de Leipzig.
I76 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Prades : rochers de la Mate de Reboul, en face du village
(i23om) et rochers de la Paloumière (1490™) .
Sur les limites inférieures de notre circonscription florale, nous
avons récolté cette espèce sur les rochers des Esteillés-d'Unac et
aussi au-dessus du village de Gaussou, en montant vers le col de
Marmare, etc.
Pour la première fois, Linné a publié, en 1737, dans son Hortus
Cliffortianus, p. 490, n° 1, la diagnose très succincte de cette espèce
sous la phrase c Globularia caule folioso, foliis ovatis integerrimis.
Globularia vulgaris Tournef. ». C'est donc à Tournefort \Instit. rei
herbariœ (1700), p. 467, qu'appartient la priorité, non seulement de
la création du genre, mais encore de l'emploi de l'expression bino-
male conservée par Linné. En 1741, Linné observa dans les îles sué-
doises d'Œland et de Gothland une Globulaire ayant les caractères
généraux du type vulgaris mais à feuilles radicales tridentées au
sommet, épaisses et luisantes et à capitules plus gros. Il ne la dis-
tingua pas spécifiquement de la forme commune observée et même
cultivée dans le Jardin d'Hartecamps, près d'Amsterdam, puis con-
servée dans l'herbier de son protecteur hollandais, G. Cliffort. Dans
la 2P édition de son Species plantarum, tome 1 (1762), p. i3g (édition
qualifiée de légale parce que les botanistes s'y sont conformés comme
les théologiens à la Vulgate), Linné relègue dans la synonymie la
plante déjà décrite par lui, en 1737, et présente ainsi son Gl. vulga-
ris : « Glob. caule herbaceo; foliis radicalibus tridentatis; caulinis
lanceolatis. FI. suec. (1745), p. 109, 110; //. Œland (1745), p. 65 ;
Dalib. FI. paris, prodr. (1749), p. 43 » et il l'indique : « In Europœ
apricis duris » .
Nyman a cru pouvoir conclure que ces deux formes réunies par
Linné devaient être distinguées et dans son Syllog.fl. europ. (p. 140),
il a énuméré au nombre des espèces du genre Globularia * n° 6.
Gl. vulgaris L. Sp. (excl. syn. var.); G. spinosa Lamk non L. > et
< n° 7. G. Willkommii; G. vulgaris auct. plur. », celle-ci étant la
forme la plus commune. Or, divers phytologues contemporains entre
autres le Dr St-Lager, en 1889, dans ses Vicissitudes onomastique s de
la Globulaire vulgaire (1) et M. E. Malinvaud, en 1890, dans ses
Récentes vicissitudes du Globularia vulgaris (2) ont péremptoirement
démontré qu'en admettant l'unité spécifique des diverses formes de
la Globulaire vulgaire, Linné avait fait preuve d'un discernement
(1) Brochure in-8" 24 pages. Paris J.-B. Baillière, éditeur.
(2) In Bull. Soc. bol. de /•>., t. XXXVII (1890) sess. extr. à La Rochelle, pp. LXXXV1II
à XCIV.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1 77
parfait. M. Malinvaud conclut ainsi (/. cit., p. XGIV) : « D'après
Nyman lui-même, Linné comprenait dans son Globularia vulgaris
les deux espèces conteste'es C'est donc à la première, beaucoup
plus répandue, appelée déjà Globularia vulgaris par Tournefort, en
1700, et connue par Linné avant sa découverte de la forme rare des
iles suédoises, que l'ancien nom doit être réservé et il n'est pas dou-
teux que l'article 56 des Lois de la Nomenclature de 1867 (i), serait
outrageusement violé parle maintien du Gl. Willkommii » . Cette
« appellation parasite », suivant l'expression imagée du Dr Saint-
Lager, n'a plus aucune raison de subsister et doit être réléguée dans
la synonymie. Son opinion a été confirmée en effet par Willkomm
lui-même dans son Supplementumprodr.fi. hisp. (1893), p. 140. Ce
savant phytographe, bien connu surtout par ses travaux sur la flore
espagnole (et dont nous avons retracé à grands traits la bibliographie
à propos de YEuphrasia Willkommii Freyn (2)) admet que la forme
la plus répandue en Europe et nommée par Nyman Gl. Willkommii
doit conserver le nom traditionnel de G. vulgaris et il la définit ainsi
(/. cit.) : c variât foliis basilaribus integerrimis et apice tridentatis »
en l'indiquant : « In Hispania boreali passim ».
Nous avons vainement recherché dans notre circonscription florale
le Gl. tenella Lange, forme voisine du Gl. vulgaris indiquée dans les
Pyrénées. La Globulaire commune est amère et légèrement purgative.
945. —G. nudicaulis L. ; Rchb.fil. /. cit., tab. 197, f. 3. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 3oi6.
C. Pelouses, bruyères et rochers des terrains calcaires ou
schisto-calcaires, rarement schisteux, murs, etc. dans les z.
subalp. et alp. — Juin-Août.
Nos exemplaires (plus de 20 localités) ont été récoltés de 88om
(murs de la banquette de la route nationale dans la gorge de
Berduquet, en face de la grande carrière de gravier) à 2260™
(coumeue de Baxouillade, sous le Roc-Blanc) et principalement
dans les montagnes d'Ascou (vallon de Montaud, rochers cal-
caires de l'Estreit; éboulis sous le pic de Brasseil, vers la jasse
d'Esprais; pelouses et éboulis du pic de Coume-Frède; rochers
du col del Pradel, etc.), d'Orgeix (vallée latérale, pelouses schis-
to-calcaires près de la jonction des ruisseaux d'Aïguelongue
(1) Art. 56 c Lorsqu'on divise une espèce en deux ou plusieurs espèces, si l'une des for-
mes a été plus anciennement distinguée, le nom lui est conservé ».
- Voir précédemment page 420.
12
I 78 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIÉGE
et d'En-Sur, etc.), d'Orlu (rochers schisto-calcaires bordant le
lac de Naguilles, sous le pic de Roque-Rouge; pelouses de ce
lac sous le ruisseau de Pinet et sous le pic de la Bayneyre ; sarrat
de Baxouillade sur le Trou-de-1'Or; couilladous de Balboune;
pelouses sous le col de Casiillou, versant de Gaudu, etc.) et de
Prades (rochers calcaires près de la jonction des ruisseaux de
l'Ourza et de 1 Hers; monticules de la Mate de Reboul et de la
Coût; bois de Fontfrède, bords du chemin forestier; éboulis
cale, de la Bouyche, sur le chemin de la Fajolle; crête calcaire
de Montalzéou, etc.).
Nous possédons aussi la forme suivante dont les spécimens ont été
vus par M. G. Rouy, en 1890.
Forma. — G. gracilis Rouy et Richter ap. Rouy, Illustr. pi.
Europ. rar., fasc. X, p. 81, tab. 245, f. 2.
R. Rochers calcaires ou schisteux de la z. alp. — Juillet-
Août.
Rochers du filon calcaire à l'entrée du Trou-de-l'Or de Baxouil-
lade (2070™); Roc-Blanc, versant d'Orlu (226om); éboulis schis-
teux du Tarbézou, versant de Rabassolés (2280™).
Differt à G. nudicauli L. : Habitu valde humiliore, caudice suffru-
tescente; foliis tninortbus; petiolis fere tenuibus, pedunculo (scapi-
formi) gracillimo, etiam aphyllo, rarius superne unibracteato; capi-
tulas sub du plo îninoribus » (Rouy, /. cit. et in Bull. Assoc. fr. de Bot.,
4e année (1900), p. i52). — Le G. gracilis, dit M. Rouy yl.cit., p. j 53 J
n'est qu'une « forme » du G. nudicaulis dont il a l'involucre glabre
ainsi que le réceptacle, etc. Il est assez semblable, comme port, au
X G. fuxeensis Giraudias {G. nana-nudicaulis), que nous possédons
aussi, mais qui en diffère à première vue par les folioles de l'invo-
lucre ciliées, le réceptacle pubescent, les calices velus, ses feuilles plus
épaisses, sa taille plus trapue, etc.
946. — G. nana Lamk. Encycl. méthod., Bot., II (1786),
p. 723; G. repens Pourret Itin. Pyr., (1781) (1); Timbal-
(i) Le mémoire manuscrit de Pourret intitulé Itinéraire pour les Pyrénées avait été coiumu-
aiqué à Lapeyrouse en 1785, c'est-à-dire 4 ans après; il ne fut pas imprimé dans les Mi-
moirts de l'Académie des Sciences de Toulouse, grâce à la jalousie secrète du savant botaniste
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 79
Lagrave, Reliq. PourrÀn Bull. Soc. Se. phy. et nat. de Tou-
louse, vol. II (1874), p. 3o du tir. à part; G. cordifolia Lap.
Hist. abr. pi. Pyr.,\). 5y (i8i3), non L. (i) ; G. cordifolia
var. nana Gambessèd. Monogr. Globular. in Ann. Se. nat.,
iresér., IX (1826), p. 26; Willk. Recherch. Glob., p. 22, tab. 4,
1". 1,2; Rchb. fil., /. cit., tab. 195, f. 3.
CC. Pelouses et rochers des terrains calcaires ou schisto-
calcaires, très rarement schisteux dans les z. subalp.,alp. et niv.
— Juin-Septembre, suivant l'altitude.
Nos exemplaires (plus de 3o localités] ont été récoltés de
i4o5m (sarrat de l'Orry-Vieil de Gaudu) à 253om (crête de Camp-
Ras, dominant le Llaurenti) et principalement dans les monta-
gnes d'Ascou, d'Ignaux, de Montaillou, d'Orlu, de Prades et de
Vaychis.
Se distingue à première vue du G. cordifolia L. par sa tige presque
nulle (i-3 cent.); ses feuilles très étroites, subaiguës, non échancrées
au sommet; ses petites fleurs formant de minuscules capitules à
calice dont le tube est densément hérissé, et par sa corolle dont la
lèvre inférieure est trifide, fendue seulement jusqu'au tiers .
Suivant les lieux où elle végète, cette plante a un aspect compacte
ou lâche. Nous distinguons la variété caulescente suivante :
Var. p. caulescens Marc.-d'Aym. in herb. (18&8). — RR. Juin-
Août.
Sommet du Roc d'En-Calqué, sur la route de Prades (1 390™);
crête calcaire de Paillères (i99om).
toulousain précité. Il n'a été publié qu'en 1874 par jTimbal-Lagrave dans ses Reliquice
Pourretianx. Par conséquent le nom attribué par l'abbé Pourret à cette plante devrait avoir
la priorité avec d'autant plus de raison que Lamarck (/. cit.) après avoir décrit le G. nana
dit : « celte plante nous a été communiquée par l'abbé Pourret », puis il cite son nom à la suite
du sien. Plus tard même, en 1793, dans la 2° édit. de sa Flore française II, p. 325, Lamarck
s'attribue la paternité du G. repens — De Candolle, FI. Fr., III, p. 429 donne les deux noms
en synonymes. Malgré les droits d'antériorité en faveur de Pourret, la dénomination de G.
nana a prévalu et a été acceptée par presque tous les phytographes.
(l) Lapeyrouse (/. cit.) après avoir donné au G. cordifolia L. le synonyme G. nana Lamk.
l'indique entre autres localités « à Paillères ». D'après Timbal-Lagrave et Jeanbernat (Massif
du Llaurenti, p. 356 du tir. à part) le G. cordifolia L. est une espèce des Alpes et du haut
Jura, indiquée faussement au Llaurenti par Pourret et au port de Paillères par Lapeyrouse et
confondue par eux avec le G. repens Pourret. On la rencontre aussi d'après M. l'abbé Coste
{hl. descript. et illustr. de la Fr., tome III, p. 167) sur les causses de la Lozère et de l'Aveyron
et dans les Pvrénées.
l8o PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Souche très traçante; tige de 2 à 5 centim. ; feuilles radicales peu
serrées, obovales spatulees, plus longues que dans le G. nana.
Hybrides.
X G. Galissieri Giraud. (G. nana-Willkommii) Notes critiq.
sur la fl. ariég. in Bull, de la Soc. d'étud. Se. d'Angers (1888),
pp. 16 et 17 du tir. à part. — RR. Juin.
Rochers calcaires de la Mate de Reboul en face du village de
Prades (i36om).
« Tige de 6 à 10 centim., feuilles radicales et inférieures longue-
ment pétiolées, etc. ; diffère du G. Willkommii par sa forme plus
basse, ses capitules plus petits ainsi que les feuilles, son aspect ram-
pant; du G. nana par ses capitules pédoncules plus serrés, plus glo-
buleux, ses feuilles plus grandes» (Giraudias /. cit.) (1). Nous en
possédons des exemplaires du Pech de P"oix et des rochers calcaires
de Mijanès (Ariège).
X G. fuxeensis Giraud. (G. nana-nudicaulis) l. cit., p, 17.
— RR. Juin.
Crête calcaire de Montalzéou, en face de Cornus (i6iom).
« Tige de 1 à 4 centim.; feuilles radicales obovales, spatulees,
plus grandes que dans le G. nana, plus petites que dans le G. nudi-
caulis. Capitules petits, intermédiaires entre ceux des deux espèces,
mais se rapprochant davantage de ceux du G. nana » (Giraud.
/. cit.).
Nous possédons des exemplaires de la localité classique « le Pech
de Foix » et aussi des rochers au-dessus du lac de Rabassolès ou
d'Artounant sur les confins de notre circonscription. Tous ont été
vérifiés par M. Giraudias, en même temps que ceux des autres
hybrides.
(1) Nous avons, pour respecter la création et le texte de l'auteur de cet hybride, maintenu le
nom G. Willkommii quoiqu'il soit bien établi aujourd'hui que ce nom est un simple syno
nyme de G. vulgaris L.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE loi
Famille LXI. — PLOMBAGINACEES .
Arineria Willd.
947.-— A. plantaginea Willd. Enum. hort. berol., I, p. 334;
Statice plantaginea Ail. FI. ped., II, p. 90 [excl. syn.)\ Rchb.
fil. le. /Il germ., XVII, tab. 100, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 214.
R. Prairies sablonneuses de la z. inf. — Juin.
Le Castelet, prairies de la rive gauche de l'Ariège en aval du
tunnel du chemin de fer (645™); prairie dite la Prade, rive
gauche de l'Ariège en face des îles de la plaine de Savignac
(6jom); prairies aux bords de l'Ariège en aval du pont de pierre
de Runac (870m)(i).
Var. (s. brachylepis Boiss. in DC. Prodr., XII (1848), p. 683 ;
A. seor^onerifolia Balb. et Nocca, FI. ticin. (1816), p. i5i,
tab. 6, non alior.; A. seticeps Rchb. Taschenb., p. 243 ; A. Mul-
leriTimb. in omnib. script, postea 1872 et auct. mult. non
Huet-du-Pavillon (2).
G. Prairies, pâturages, rochers et éboulis des terrains siliceux
dans les z. subalp. et alp. — Juin-Août.
Nos exemplaires ont été récoltés de 1040™ (éboulis d'A'igue-
bonne, sous le Roc de la Spélugue) à 2i5om (vallon de Saint-
(1) Nous spécifions : pont de pierre de Runac pour éviter toute confusion avec la passerelle
en bois de Runac située à environ 45om en aval, presqu'en face le hameau de la troisième
Bazerque.
(2) Alfred Huet-du-Pavillon, né le l" janvier 1829, à Blain (Loire-Inf.) directeur des domaines
du comte de Chambord, a publié des csxiccata fort intéressants et devenus très rares ; il a her-
borisé en l85 1 et l852, dans les Pyrénées ; 1854. en Arménie ; 1 855 et 1 856, avec son frère
Edouard (né à Blain en 1819, directeur d'un pensionnat à Genève jusqu'en 1876) en Italie et
Sicile ; 1 857, en Sardaigne. Dans les Annales des Sciences naturelles, 3° série, tome XIX (i 85 3)
pages 25 1 à 256 il a fait paraître un opuscule intitulé : Description de quelques plantes nou-
velles des Pyrénées. La diagnose de l'Arm. Mulleri est à la page 255.
Dans The royal Society s Catalogue of scientifics Papers, Alfr. Huet-du-Pavillon a été con-
fondu avec Augustin Huet, professeur de mathématiques au lycée de Toulon, retiré à Pa-
miers, en 1874 et dont nous avons tracé la biographie aux pages 117 a 120 du tome I" de
notre Catalogue raisonné. Ce dernier a herborisé avec nous de 1 883 à l885 inclusive-
ment dans le canton d'Ax.
l82 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
Joseph, au bac del Cementeri) etprincipalement dans les monta-
gnes d'Ascou (entrée du vallon del Pradel sous le hameau du
Pujal, etc.), de l'Hospitalet et de la Solana d'Andorre (prairies
de Saliens sous le lacet de la route nationale et près du pont de
la cascade des Bésines ; bords du ruisseau des Baldarques en face
de l'Hospitalet; pelouses entre le Ier et le 2e lacet de la route
nationale sur l'Hospitalet; prairies de la rive droite de l'Ariège,
sur le pont Cerda et rochers de la voie muletière de Puymau-
rens; pelouses sous le pic d'Esquifolaygo; dernières prairies de
la Solana d'Andorre et jasse de Baquemorte; pelouses sous la
jasse de Bessatel, etc.) et de Mérens (quartier de l'Airolle au N.
de Mérens; vallée du Mourgouillou, prairies des Escaliès; en
descendant de la jasse du Traouquet à celle du Crémal, etc.).
Nous avons aussi récolté cette race montagnarde ou pyrénéenne
de VA. plantaginea Willd. dans diverses localités des Pyrénées orien-
tales et de l'Andorre sur les confins de notre district floral. Elle est
caractérisée par son scape moins élevé que dans le type, ses feuilles
plus étroites, les folioles externes de l'involucre plus courtes que les
intérieures et ses capitules moins gros. Timbal-Lagrave dans ses
diverses publications, à dater de 1872 (1) l'a confondue avec le véri-
table A. Mulleri Huet-du-Pav. lequel se rattache : i° comme variété
de VA. alpina Willd d'après M. G. Gautier (Cat. rais, de ta fl . des
Pyr.-Or., p. 362 du tir. à part (et non de VA. plantaginea Willd.) ;
2° comme synonyme des A. filicaulis Boiss. et A. majellensis Boiss ?
Gr. et Godr., suivant Bubani. Fl. pyr., I, p. 198; 3° comme autre
synonyme de VA. Halleri Wallr. Beitr. \ur Botanik (1843), p. 194,
d'après M. l'abbé Goste (in litt.).
VArmérie à feuilles de plantain et sa race montagnarde sont vulné-
raires et astringentes. D'après nos paysans, c'est un excellent remède
contre la dysenterie, pris en infusion à 10 : 1000.
948. — A. alpina Willd. /. cit., p. 333; Statice alpina Hoppe,
PL exsicc. et in Koch, Syn., éd. 2, p. 683; Statice Armeria y
alpina DC. Fl. Fr., III, p. 419 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 99. f. 1 .
— Exsicc. :Soc. dauph., n° 2593.
(l) In Bull. Soc. bot. de /•>., XIX (1872), sess. extraord. à Prades-Montlouis, p. CCXI;
in Massif du Llaurenti, p. 1 99 du tir. à part et in Le Capsir, p. 94 du tir. à part.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1 83
CC. Pâturages, rochers, éboulis des terrains granitiques ou
schisteux dans la z. niv. — RR. dans la limite supérieure de la
z. alp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (plus de 40 localités) ont été récoltés de
2"i-jom (éboulis schisteux entre les sources de TAriège et le petit
vallon de la Casa) à 2852m Et.-maj. (signal de Lasqueille) et
surtout dans les montagnes de l'Hoepitalet, de Mérens, d'Orlu.
dans les hauts massifs de Puymaurens et de Font-Nègre et sur
les crêtes frontières de l'Andorre.
Nous avons rencontré çà et là quelques exemplaires de taille
réduite (s.-var. nana) que nous distinguons seulement par leur
nanisme du type lequel constitue, dans nos hautes montagnes, une
gracieuse plante gazonnante aux feuilles étroites, uninerviées, allongées
et formant des touffes serrées, aux fleurs roses entourées de folioles
sca rieuses et brunes.
Obs. Dans les plates-bandes, le long du chemin du monticule de la
Vierge d'Ax, nous avons récolté le Plumbajo Larpentce Lindl. (Cera-
tostigma plumbaginoïdes Bunge), originaire de la Chine et cultivé
comme plante ornementale.
Famille LXII. - PLANTAGINACÈES.
Plantago L.
Section I. — Arnoglossum Endlich. Gen. pi., p. 348.
94g. - - P. major. L.; Rchb. fil. Ic.fl. germ., XVII, tab. jj,
f. 1. — Exsicc. : Billot, FI. Gall. et Germ. exsicc. n° 2729.
CC. Bords des chemins, décombres, prairies, alentours des
villages, etc. dans les z. inf. et subalp. et jusque dans la z. alp.
(pelouses du lac de Naguilles, 1 854™ Et.-maj.). — Juillet-Sep-
tembre.
Espèce polymorphe, très variable dans sa taille, dans la grandeur
et la forme de ses feuilles, leur dentelure et leur pubescence, la forme
plus ou moins allongée et l'épaisseur de son épi linéaire cylin-
184 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
dnque, etc. Les auteurs ont créé diverses variétés, peu stables entre
le type à taille élevée et la forme naine (PL minima DC. Fl.fr.,
3e édit-, III, p. 408). On rencontre toutes les nuances possibles entre
les prétendus caractères qui n'offrent pas de fixité. Le type de l'es-
pèce est à feuilles larges, à tiges robustes et dressées, etc. Nous recon-
naissons aussi la variété suivante qui est bien caractérisée par sa
taille moins élevée, ses feuilles ordinairement trinervées, plus molles
et pubescentes appliquées en rosette sur le sol, presque toujours
sir.uées-dentées et par sa hampe arquée ascendante de 3-8 centim. :
Var. (3. intermedia Decaisne in DC. Prodr., XIII, sect. prior,
(i852), p. 695; P. intermedia Gilib. (pr. sp.) Hist. pi. Europ.^
I (1798), p. 12b; Rchb. fil. /. cit., tab. 86, f. 1.
R. Terrains légers et sablonneux des z . inf. et subalp. — J uin-
Août.
Environs d'Ax, prairies de la scierie Boye, à TEsquiroulet
(695™) ; bords de la route nationale près de la cascade de Saliens
(i3iom).
H. Loret dans la 2e édit. de sa Flore de Montpellier, p. 405, dit
« que cette plante cultivée dans un terrain fertile revient au type dès
la seconde année ».
Le Grand Plantain vulgo Plantain, à grandes feuilles, est doué de
propriétés fébrifuges faibles. Ses propriétés astringentes sont utili-
sées en collyre. On emploie ses graines pour nourrir les oiseaux en
cage; ses feuilles sont avidement recherchées par les moutons.
95o. — P. média L. ; Rchb. fil. /. cit., tab. 86, f. 2 (pro
parte) (1). Exsicc. : Billot, /. cit., n0s 2730 et bis.
C. Bords des chemins, pelouses rases, prairies, etc. des z. inf.
et subalp. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires ont été récoltés de 960™ (prairie d'Arnet sous
le village de Sorgeat) à i6oom (bords de l'ancienne voie mule-
tière de Puymaurens sur le pont Cerda) et principalement dans
les montagnes d'Ascou, d'Orgeix et d'Orlu.
Le Plantain moyen vulgo Plantain bâtard jouit des mêmes proprié-
(l)La figure citée des Icônes de Reichenbach fils, par son épi allongé cylindrique, se rap-
porte plutôt au P. Monnieri Giraud. qu'au P. média L.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l85
tés astringentes que son congénère le Grand Plantain ; il est peu
usité. Nous possédons la forme suivante :
Forma — P. Monnieri Giraudias, Herbor. dans la Char.-Inf.
f 1 88 1- 1 885) in Rev. de Bot., Toulouse, IV, p. 11 du tir. à part.
- AR. Prairies, bords des chemins, talus, etc. dans les z. inf.
et subalp. — Juillet-Septembre.
Prairies d'Orlu, rive gauche de l'Ariège, en face du vacant
communal de Las Escoumeillés (820™); prairies bordant la
route nationale en amont du pont del Fraré (940m); talus du
chemin forestier sous le bois de Fontfrède de Prades (1280™);
bords de la route nationale, près de la cascade de Saliens (i3iom).
« Plante voisine du P. média dont elle a les pédoncules striés et
non à côtes, comme dans le P. lanceolata ; elle en diffère surtout par
la longueur de l'épi qui est bien plus développé, à anthères blanches et
par les feuilles longuement pétiolées et presque lancéolées. Cette forme
remarquable est facile à distinguer du P. média] toutefois les diffé-
rences n'en paraissent pas essentielles et il n'y aurait rien d'étonnant
que la culture la ramenât au type au bout de quelques générations »
(Giraudias, /. cit.). Nos exemplaires ont été revus par l'auteur de
cette forme qui nous a même offert pour notre herbier un spécimen
type du P- Monnieri récolté aux environs d'Aulnay (Charente-Infé-
rieure) par M. Albert Monnier auquel la plante a été dédiée.
Section II. — Coronopus (Tournef. Instit., p. 128, tab. 49) ;
Gr. et Godr., FI. de Fr., II, p. 722.
95 1 . — P. Coronopus L.; Rchb. fil. /. cit., tab. 79, f. 5-8. —
Exsicc. : Soc. dauph., n° 3435.
RR. — Septembre-Octobre.
Bords de la route nationale n° 20, sur le trottoir du pont de
Runac (876™).
Var. p. latifoliaDC.Fl.fr., 3e édit.,111, p. 417; P. Columnœ
Gouan, Illustr. et obs. bot., p. 6. — Même lieu que le type. —
Septembre.
Feuilles larges, trinerviées, ordinairement très velues, à lobes peu
nombreux.
Le Plantain Corne- de- cerf peut être mangé en salade.
1 86 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
g52. — P. alpinaL.; P. atrata, alpina et graminea Lap.
Hist. abr. pi. Pyr., p. 70. — Rchb. fil. /. cit., tab. 8i_, f. 2. —
Exsicc. : Soc. dauph. n°* 5017 et bis.
CC. Pelouses rases des terrains granitiques ou schisteux dans
les z. subalp., alp. et niv. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (près de 40 localités) ont été récoltés de 1 58om
(vallée latérale d'Orgeix, pelouses sur la jonction des ruisseaux
d'Aiguelongue et d'En-Sur) à 253om (crête de Camp-Ras domi-
nant le Llaurenti) et principalement dans les montagnes d'Ascou,
de l'Hospitalet, et de la Solana d'Andorre, de Mérens, d'Orgeix,
d'Orlu, dans les hauts massifs de Puymaurens et de Font-
Nègre.
Var. p. incana Decaisne in DC. Prodr., XIII, sect. prior.
(i85°), p. 73 1 ; Gremli, FI. analyliq. de la Suisse (trad. Wetter,
1886), p. 435 ; P. incana Ram. Pyr.inéd., in DC. Fl.fr., 3 édit. ,
III ( i8o5), p. 414, n° 2309.
AR. Pelouses des rochers siliceux, plus rarement calcaires
dans les z. alp. et niv. — Juillet-Septembre.
Versant occidental du port de Paillères (i86om et 1900111),
pelouses du bac du Sisca sous la porteille du Siscarou (236om);
crête de la porteille de Madidés (2 565m) ; pelouses sous le pic de
Puymaurens, vers le Ier pic oriental de Font-Nègre (2Ôiom).
« Collet très velu ; toute la plante est couverte de poils courts,
serrés, couchés et grisâtres > (Lap., /. cit., p. 70).
953. — P. eaunata Schrad. in Mert. et Koch, Rœhling''s
Deutschl. FI., éd. 3, I (1823), p. 810; P. subulata Wulf. in Jacq.
Collect., I, p. 204, tab. 10, non L.; P. serpentina Koch Syn*,
éd. 2, p. 688, non Vill. ; P. serpentina ex subulata Lap. Hist.
abr. Pyr., p. 71 (1); Rchb. fil. /. cit., tab. 81, f. 3,4. —
Exsicc. : Soc. dauph., nos 937 et bis et ter.
(1) Malgré l'opinion de Willkomm et Lange (Prodr. fl. hisp.. II, p. 356) et celle de
Nyman (Conspect. fl. europ. p. 618 et Sttppl., p. 2f>6), nous n'avons pas intentionnellement
dars la synonymie, indiqué le PI. reatrvata L. [Mant. pi. ait. ( 1 77 1 ), p. 198) non Koch
(Syn. II. p. 689), parce que la plupart des auteurs modernes et contemporains n'admettent
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 87
►
RR. Pelouses et rochers massifs de la z. alp. — Juillet-Août.
Bloc de rocher dans les pelouses du versant occidental du col
de Puymaurens (igoom) et rochers schisteux du plateau de ce
col au débouché du vallon d'En-Garcias (1940111).
Timbal-Lagrave et Jeanbernat dans leur Massif du Llaurenti,
p. 200 du tir. à part, l'indiquent : « port de Paillères, au pic de Mou-
négou » où cette espèce a échappé à nos recherches ; mais au voisi-
nage de notre circonscription florale, nous l'avons récoltée dans
diverses localités des Pyrénées-Orientales et de l'Andorre. — Nos
bergers l'appellent Herbo dé fie (1) à cause de ses prétendues pro-
priétés curatives contre le fie, sorte de tumeur chez les quadrupèdes.
Section III. — Lagopus Gr. et Godr., /. cit., p. 726.
945. — P. lanceolata L. et auct. mult. [sensu lato).
Plante offrant de multiples variations dans la longueur de ses
feuilles et leur pubescence, 1a longueur des pédoncules, la brièveté
ou la longueur et la forme de l'épi, etc., à tel point que l'on a pu dire
que les variétés et formes démembrées du type pourraient être pla-
cées par ordre selon la plus ou moins grande longueur de l'épi, la
grandeur et la villosité des feuilles. Nous reconnaissons cependant
les variétés suivantes qui nous paraissent assez stables et dont nous
indiquerons les principaux caractères différentiels :
Var. a. vulgaris Neilreich, Flora von Nied.-Oester. (1859)
p, 3o8 ; var. a. iypica Beck (1903); Rchb. fil. l.cit. tab. 70. f. 1.
— Exsicc. : Billot, FI. G ail. et Germ. exsicc, n°273i .
CC. Pelouses, pâturages, lieux herbeux de tous les terrains
dans les z. inf. et subalp. (Col de Surle, iyy5m). — Juillet-Sep-
tembre.
Feuilles lancéolées, ordinairement longues; épi court, ovoïde, bru-
nâtre au sommet; hampe 2-6 décim., robuste, anguleuse, etc.
pas l'identité de l'espèce Linnéenne avec le PI. carinata Schad. Dans le cas contraire le PI.
recurvata L. devrait être admis comme nom princeps, mais cette dernière plante parait spé-
ciale aux dunes sablonneuses.
(ij La même dénomination est aussi donnée au iJiphne Laureoh L,
I 88 PLANTES INDIGÈNES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
: __ •
Var. (3. sphœrostachya M en. et Koch Deutschl. FI., éd. 3, I
(1823), p. 802 ; Wimm. et Grab. FI. Siles., I (1827), p. 129;
var. p. capitellata Koch, Syn., éd. 2(1843), p. 686, non DC(i).
C. Lieux sablonneux, prairies et pelouses sèches, talus des
chemins dans les terrains siliceux, argileux ou calcaires des z.
inf. et subalp. — Mai-Octobre.
Nos exemplaires (16 localités) ont été récoltés de 66om (Le
Castelet, rochers derrière le parc du château) à 1730™ (rochers
du pic de Montleytié, versant du col del Pradel) et principale-
ment dans les montagnes d'Ax (murs du vieux chemin d'Ignaux;
chemin conduisant de la route du fort de Pointe-Couronne à la
métairie d'En-Castel; bords de la route de l'Aude, sous la Bor-
dette ; pelouses du col de Joux ; talus de la route de Petches sous
la métairie du Loubail, etc.), du Castelet (rochers de Pigeol à
TE- du village, etc.), de l'Hospitalet (prairies de la rive droite de
l'Ariège, en amont du pont Cerda, etc.), d'Orgeix (talus de la
route en face de Betsou, etc.), d'Orlu (pelouses près de la cabane
de Chourlot; cloutade de Gnôles, etc.), de Prades (col de Mar-
mare, etc.) et de Savignac (rochers de la route nationale sur la
voie ferrée à Malazéou, etc.).
F"euilles linéaires-lancéolées souvent laineuses à la base; épis subglo-
buleux. C'est la forme des lieux secs ou des expositions chaudes.
Var. y. Timbalii Rchb. fil. /. cz'r., (i855), p. 56 et tab. 86, f. 4,
P. Timbalii (2), Jord Pugill., pi. nov. (i852), p. i38.
AC Bords et talus des chemins, tertres, prairies et lieux
sablonneux des z. inf. et subalp. — Juin-Octobre.
Le Castelet, bords du chemin conduisant au château (655m).
Environs d'Ax; lieux sablonneux près de la gare des marchan-
dises (702111) ; vacant sablonneux près du pont d'En-Castel (7 1 2m);
tertre sur la rive droite de l'Ariège en face de la Solitude d'En-
(1) Le PI. capitellata Ram, in DC FI. Fr., 3" éd. ( l8o5j III, p. 414 est synonyme de la
var. depauperata Gr. et Godr. FI. de Fr., II p. 725. du PL carinata Schrad.
(2) P. Timbalii est plus correct que P. Timbali et conforme à la Recommandation XI des
Régies internationales pour la nomenclature botanique adoptées par le Congrès Je Vienne
en lgo5.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 89
Castel (7 1 5m) ; talus de la route de Pointe-Couronne sur la châ-
teigneraie d'En-Castel (7'2om) ; talus de la route de l'Aude, sous
la Bordette {jjom). Mérens : bords de la route nationale sous
les éboulis d'Aïguebonne et au pied du Roc de la Spélugue (g8om);
prairies sous le village de Mérens d'en-haut (i25om). Vallon del
Pradel, sous le hameau du Pujal (i i8om). Prades : chemin des
champs de la Fajolle (i240m).
Plante très robuste (3-7 décim. de hauteur) ayant les feuilles larges,
lancéolées ou lancéolées-linéaires, des hampes très élevées et portant
un épi oblong, presque cylindrique de 3-8 centim. de longueur. Nous
rappellerons qu'elle a été dédiée par A. Jordan à son ami et corres-
pondant Ed. Timbal-Lagrave, pharmacien à Toulouse et botaniste
distingué dont nous avons retracé à grands traits la biographie dans
le tome I, pages no à 1 1 3 de notre Catalogue raisonné.
Var. phyllanthum Marc.-d'Aym. in herb. (1894).
RR. Environs d'Ax, rive droite de l'Ariège en face de la Soli-
tude d'En-Castel, dans un jardinet à Tombre (71 5 m) .
Monstruosité occasionnée par la transformation des divisions du
calice en folioles étroites.
955.— P. monosperma Pourret, CM. narb., n° 884, in Mém.
Acad. Se. de Toulouse, ire série, III (1788), p. 325; P.argenlea
Lamk. Illustr. des genres, I (1791), p. 340, n° 1660 [excl. syn ).
non Chaix in Vill., nec alior. ; P. sericea Benth. Cat. pi. Pyr.,
p. 112, non W. et Kit.; Rchb. fil. /. cit., tab. 83, f. 5. — Exsicc. :
Soc. dauph., n° 2597.
AC. Pelouses et éboulis des terrains schisteux, plus rarement
siliceux, dans les z. alp. et niv. — Juillet-Septembre.
Nos exemplaires (14 localités) ont été récoltés de i940m
(pelouses au S. du col de Puymaurens vers les mines de fer) à
266om (pelouses du mont Maya) et principalement dans les mas-
sifs de Puymaurens (éboulis du pic de Sabarthés sur le vallon
d'En-Garcias; col de la Pétrusque, etc.) et des crêtes frontières
de l'Andorre (pic S. d'Ortafa ; crête de Gardiola; port de Saldeu;
col de la Fontaine-des-Isards; fontaine du Glot del Diable, etc.)
190 PLANTES INDIGENES DU BASSIN DE LA HAUTE ARIEGE
et le massif granitique de Camp-Ras d'Orlu (plateau de Camp-
Ras dominant le Llaurenti et crête de Camp-Ras sous le pic de
ce nom).
Pourret décrit ainsi cette espèce, qui a été admise par tous les
auteurs tfoliis lineari-lanceolatis, senceis, scapum aequantibus, spica
ovata, capsulis monospermis. 2:. ». — D'après Timbal-Lagrave Reliq.
Pourret (1874), p. 53 du tir. à part : « Lamark avait essayé de s'ap-
proprier cette plante, car Pourret l'avait distribuée avec sa complai-
sance habituelle. Il l'avait nommée P. argentea. Heureusement, ce
dernier nom avait été déjà donné par d'autres botanistes (Chaix, Bel-
lardi, Desfontaines, etc.), et le nom de Pourret est resté à cette plante
dont il donne une exacte description ».
De Candolle dans la 3e édit. de la Flore française, vol. III, p. 411,
n° 23o3, dit : * La capsule n'est point monosperme, mais renferme
deux graines adhérentes à une cloison, comme je m'en suis assuré
sur un échantillon communiqué par M. Pourret à M. de Lamarck ».
Section IV. — Psyllium (Tournef. Instit., tab. 49);
Gr. et Godr., /. cit., p. j3i .
956. — P. Gynops L.; P. suffrulicosum Lamk., FI.fr., II,
p. 3 1 3 ; Rchb. fil. /. cit., tab. 85, f. 1. — Exsicc. : Soc. dauph.,
n° 3o2i .
AR. Lieux incultes, bords des chemins des terrains schisteux
ou calcaires dans les z. inf. et subalp. — Mai-Juillet.
Bords du chemin de Perles à Unac, au quartier de la Caoussade
(75om); Prades, talus de la grand'route près du village (i240m)
et près du ponceau de la Réjade (i3i5m); col de Marmare (i355m).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 9 I
Principaux errata des trois fascicules du tome IIe
I*r FASCICULE
P. 18 ligne 7, au lieu de : plantes, il faut : plante.
Id. renvoi 1 ligne 2, au lieu de I878, il faut : 1898.
36 ligne 11, au lieu de : Rasoulsi, il faut : Rasoulsii.
Id. renvoi 1 ligne 6, Rasoulsi, il faut : Rasoulsii.
44, ligne [2, au lieu de : clos, il faut : clôt.
66 ligne 3, au lieu de : globularifolia, il faut: globulariifolia.
70 ligne 17, au lieu de : 3 variétés, il faut : 2 variétés.
84 ligne i3, au lieu de : monnull, il faut : nonnull.
88 ligne 4, au lieu de :Velet adans, il faut : Veletadans.
102 4igne 5 et 21, au lieu de : Linnœanna, il faut : Linnœana.
119 ligne 7, au lieu de : méridionale, il faut méridionale .
144 renvoi 1 ligne 1, au lieu de: occasien, il faut occasion.
2" fascicule (1)
P. 176 (32) dernière ligne, au lieu de: ses spécimens il faut: ces spécimens.
2o5 (60) renvoi 2 Supprimer les deux premières lignes sauf les mots:
Ce genre a été dédié.
224 (80) renvoi 2, ajouter le titre : Bemerkungen ùber Hieracium.
238 (94) renvoi 2 ligne 3, au lieu : A. cryptanthum il faut : H. crypta>i-
thum .
3oo (i 56) ligne 7, au lieu de : i6o9m, il faut iôoom.
3R FASCICULE
P. 319 ligne 10, au lieu de : ois, il faut : AC. Bois.
325 ligne 7, au lieu de : A. Lagger, il faut: A. Laggeri
Id. ligne 1 1, au lieu de : p. 348, il faut : n° 348.
335 ligne 16, au lieu de G. média, il faut: X G. média.
3^3 ligne 2, au lieu de : observé, il faut : observée .
35o ligne 4, au lieu de : (med. Acad. il faut : med. acad.
4i3, ligne 9, au lieu de Var. p. uliginosa, il faut : var. (3. uliginosa
419 ligne 23, au lieu de : 2° édit., lire : 2' édit., p. 170.
424 ligne 20, au lieu de : croî, il faut : croît.
43o renvoi 2, ligne 1, au lieu de : wirtgen il faut : Wirtgen.
448 ligne 2, au lieu de : unitin, il faut : Un. itin.
449 ligne 10, au lieu de : Schkufkrii il faut: Schkuhri Timb. et Jeanb1
452 ligne 18, au lieu de : Hoffmsg. sq. FI. port, il faut : Hoft'msg. FI.
port.
(') Ce fascicule a une double pagination.
TABLE DES MATIÈRES DU TOME IIe
Pages.
Intrroduction I
Famille XXXVI. — Ombellacées ou Ombellifères. . 3
— XXXVII. — Araliacées ou Hederacées. , . 3y
— XXXVIII. — Cornuacées 39
— XXXIX. — Rubiacées 40
— XL. — Caprifoliacées 5S
— XLI. — Valerianacées 63
— XLII. — Dipsacacées 69
— XL1II. — Composées ou Synanthèrées . . 76
Sous-Famille I. — Corymbifères . 76
— II. — Cinarocephales. 145 (1)
— III. — Chicoracées . 1S2 (38)
— XLIV. — Gampanulacées 279(135)
— XLV. — Vacciniacées 306(162)
Sous-classe IV. — COROLLIFLORES
Famille XLVI. — Ericacées 309
— XLVII. — Pinguiculacéesou Lentibulariacées 3 1 3
— XLVIII. — Primulacées 3i8
— XLIX. — Apocynacées 329
— L. — Asclepiadacées 33o
— LI. — Gentianacées 33 1
— LU. — > Convolvulacées 343
— LUI. — Borraginacées 346
— LIV. — Solanacées 359
— LV. — Verbascacées 363
LVI. — Scrofulariacées 368
— L"\II. — Orobanchacées 423
— LVIII. — Verbenacées 429
— LIX. — Labiées ou Labiacées 429
— LX. — Globulariacées . . 483
— LXI. — Plombaginacées. ...... 489
— LXII. — Plantaginacées 491
Le Mans. — Iœp. Monnoyer, — xu-1907.
Flore de poche (le la France
l»ar H. LÉ VEILLÉ Q
Un Volume in-16, élégant et portatif, cartonné toile anglaise, souple
arrondi aux coins— 642 pages. — I*rix s *> francs
Librairie Ch. fljVIflT, 11, vue de IVIézièPes, Paris (Vl), ou ehez l'Aciteuf
Un de ses savants et compétents confrères a bien voulu écrire à l'au-
teur :
Je ferai volontiers de la propagande pour votre excellente petite Flore de
poche, seul ouvrage consciencieux, véritablement portatif que nous ayons en
France.
Tout Botaniste ayant souscrit ou fait souscrire à 4 exemplaires,
recevra la FLORE DE LOIR-ET-CHER, de Fhanchet, éditée à 14 fr.
iiiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiimiimmiiiiiiiiiii
JLE
loin ies mira
REVUE BIMESTRIELLE
De Bibliographie, d'Informations & d'Echanges
H. LÉVEILLÉ, Directeur
?», Rue de Flore, ^S — LE MAMS (Sarthe)
Renferme le compte rendu détaillé des séances de l'Académie
ABONNEMENT : « fr. SO PAR AN
&wm mw iiiiiii
La suite du Catalogue des plantes de l'Ariège, de
M. MARCAiLHOu-d'AYMÉRic, qui sera publiée au cours de
Tannée, devant faire suite au Bulletin de Janvier, devra
être intercalée entre ce Bulletin de Janvier et le présent
Bulletin de Février-Mars, qui continue la pagination du
Catalogue
A CEDER :
Anciennes années du Bulletin de V Académie
et du
Bulletin de l'Association française de Botanique
MONOGRAPHIE DU GENRE ONOTHERÀ
H-ie Tome III est sous presse
HOMBOLDT, BOMPLAND, KUNTH
Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau continent
Nous connaissons un exemplaire complet
à vendre de ce rare ouvrage.
\j- Année (3e Série)
Nos 220 221
Fkvrier-Mars iqo8
BULLETIN
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Alfred ESTE VAN NE
à Chatellerault, y5 ans.
Général Victor LEROY
à Dijon y 2 ans.
UBRARY
NEW YORK
30TAN1CAI
UARDEN.
Nominations
Par décision, en date du 2 février 1908, sont nommés membres de
l'Académie :
MM. Mader (Fr.), i, rue d'Augsbourg, à Nice (Alpes-Maritimes), présenté
par Mgr H. Lcveillè et M. Jos. Arbost .
René de Litardière, à Mazières-en-Gàtine (Deux-Sèvres), présenté par
Mgr Léveillé et M. de Boissieu.
M. Baillard, pharmacien de iro classe, 10, place Thiers, Le Mans, pré-
senté par M. Le Gendre et par Mgr H. Léveillé. t
Le Directeur.
A. Engler.
Médaille scientifique internationale
La médaille a été conférée à :
Société aragonaise des Sciences naturelles de Saragosse, à l'occasion du
2e centenaire de Linné.
Société des naturalistes de Berlin, à l'occasion du 20 centenaire de
Linné.
M. le baron Perrier de la Bathie, d'Albertville, à l'occasion de la session
de l'Académie en Savoie.
M. F. Ardissone, à l'occasion de son 70* anniversaire.
M. Constant Blin, attaché à l'Herbier de l'Académie.
M. Gonzalve de Cordoue, dessinateur de l'Académie.
Février l
MartignX
V
R.O0-
/,
èfê: LA.T0URt4G.TTE.
y /
A/
iA
Aqstb,
^\.se.RT\ni-uE.
VAL o'\s eRG
Cûù^O'lSeRANj
I
• Sowie\/a.l
1
SKETCH MAP, 7?^
S Wm^ Norlkrn Itineranj
oX- )Cj07. ( H.S.T dctuvi.]
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 195
•ISTE DES T HANEROGAMES
ET CRYPTOGAMES VASCU LAI RES
Recueillis au-dessus de 8,000 feet (2,440 mètres)
DANS LES DISTRICTS
OU MONT-CENIS, DE LA SAVOIE, DU DAUPHINË & DES ALPES-MARITIMES
(Juin-Septembre 10O7)
Avec quelques notes sur les limites altitudinales
des plantes alpines
Par Harold Stuart THOMPSON
INTRODUCTION.
Comme règle générale dans les Alpes occidentales, la limite
supérieure des pâturages se trouve vers 8000 feet ou 2,440 mè-
tres (1) au-dessus de la mer; mais naturellement elle varie
beaucoup, pas tant d'après les latitudes que d'après l'orientation
et d'autres considérations.
Deux ou trois fois pendant mes voyages en 1907, j'ai trouvé
des pâturages incultes à une plus haute altitude, par exemple,
sur les pentes de l'Aiguille du Goléon, en Dauphiné, vers
8,5oo ft, ou 2,590 m.; et, dans le Piémont, sur les pentes
méridionales des Alpes, on voit même les chalets à cette hauteur.
Sur la côte méridionale du val de la Romanche, on trouve les
mélèzes (Larix) sur le granit vers 2,200 m., et au-dessus du val
1) 1 mètre = 3. 281 English ft.
196 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
d'Isère en Savoie, nous les voyons encore plus haut, en mon-
tant au col de l'Iseran.
Dans les Alpes septentrionales de la Suisse, les conifères ne
poussent que rarement au-dessus de 6,000 ft, ou i,83o m.
D'après le Dr Christ, « dans les chaînes du Piémont et du
Dauphiné, situées à deux degrés au sud des Alpes (Suisses), nous
retrouvons à peu près les mêmes limites qu'au Valais. La situa-
tion plus méridionale est compensée par la configuration plus
étroite des montagnes, généralement coupées de vallées pro-
fondes. On peut fixer la limite du hêtre (Fagus sylvatica) à
i,5oo m. ; celle de l'épicéa, déjà plus rare, à 1,900 m.; celle de
l'arole et du mélèze à 2,100 m. ».
Par comparaison, nous donnerons les quatre zones bien dis-
tinctes et bien naturelles pour toute la Suisse, d'après Christ (1) :
I. — La \one inférieure, caractérisée par la culture de la
vigne et des arbres fruitiers, et, en outre, par la présence de
types méditerranéens. Cette zone monte à 700 m. dans la Suisse
occidentale et méridionale.
II. — La \one des arbres à feuilles, qui est plus spécialement
celle du hêtre dans le nord de la Suisse, où elle monte à i,35o m.,
et, plus spécialement, celle du châtaignier dans la Suisse méri-
dionale, montant jusqu'à 900 m.
III. — La \one des forêts de conifères, savoir de l'épicéa dans
le nord delà Suisse, montant à 1,800 m., du mélèze et de l'arole
dans les Alpes centrales, montant à 2, 100 m. dans les Grisons
et à 1,800 m. seulement dans les Alpes du Tessin.
IV. — La ^one alpine, montant de cette dernière aux crêtes et
aux sommités des montagnes. La limite des neiges peut être fixée
à 2,700 m., (8,860 ft,) pour la partie septentrionale des Alpes et
pour le Tessin, et à 3, 000 m. (9,850 ft), pour la partie méridio-
nale des Alpes centrales, cette limite étant des plus variables et
changeant même considérablement pendant toute une série d'an-
nées, La zone alpine de Christ a été divisée et détaillée par
Schroeter et même par Briquet.
(1) La Flore de la Suisse et ses origines.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 197
Partout la ligne de neige atteint sa plus grande hauteur au
mois d'août et descend le plus bas à la fin du mois de janvier.
La liste suivante de Phanérogames et Cryptogames vasculaires
au-dessus de 2,440 m. (8,000 ft,) dans les Alpes occidentales
comprend 35 1 espèces et 3o sous-espèces et variétés. M. le Prof.
Lino Vaccari a trouvé 218 espèces et variétés au-dessus de
2,600 m. dans une aire bien plus restreinte du val d'Aoste, mais
comprenant le mont Rose et le Grivola (1).
Se trouvent comprises dans ce catalogue (2) quelques espèces
des environs du lac Puy Vacher, La Grave, Hautes-Alpes,
quoique elles aient été récoltées à l'altitude de 7,700 ft (2,348
m.); plusieurs de Monte Ciagiore, 7,600 ft (2,3 18 m), dans les
Alpes-Maritimes italiennes, et quelques-unes de la Tournette,
cette belle montagne calcaire. 7,733 ft](2357 m.), des Alpes d'An-
necy. Mais la vingtaine de plantes qu'on y récolte, ne sont pas
comprises dans mes calculs. Je mentionne plusieurs espèces que
j'ai trouvées aux Grands-Mulets (mont Blanc), en 1903, mais je
n'ai pas fait allusion à mes premières herborisations en Suisse
et dans les Alpes italiennnes et orientales.
J'ai donné aussi une liste complète des Carex recueillis au
Mont Cenis; toutes les espèces et variétés alpines de Galium, y
compris une nouvelle variété (G. asperum Schreb. var. Thomp-
sonii Briq.; floribus roseis, que décrira prochainement M. le
Dr Briquet); les Polygalœ alpines; les variétés diverses d'Eri-
geron alpinus L. ; tous les Hieracia du mont Cenis ; les Eitphra-
siœ et les espèces de Thymus, même quand, dans quelques cir-
constances, elles poussaient au-dessous de 2,440 m.
(1) Flora Cacuminale délia Valle d'Aosta (1901 .
(2) Quand il y a seulement un numéro, c'est l'altitude la plus grande qui
est indiquée.
198 ACADÉMIE UE GlioGliAPHIK BOTANIQUE
ITINÉRAIRE, 1907.
11 juin, i5 juillet. — Col de Tenda région, Alpes-Maritimes
italiennes et françaises.
29 juin. — Monte Ciagiori (7,600 ft, 2,3 18 m.), Alpes-Mari-
times italiennes.
30 juin. — Monte Santa Maria (9, 100 ft, 2,775 m.), Alpes-Mari-
times italiennes.
22 juillet, i3 août. — Mont Cenis (Hospice, 63 14 ft, 1924 m.),
Lac, 1 ,g 1 3 m., Col, 2,101 m.
26 juillet, ier août. — Lac Clair (9,000 ft, 2,748 m.), au-dessus
de l'hospice du Mont Cenis.
28 juillet, 6 août. — Mont-Lamet ( 1 1,41 1 ft, 3,4 78 m.), au-des-
sus de l'hospice du Mont Cenis.
3 août. — Lac Savine (8,o65 ft, 2,458 m.), entre Petit Mont
Cenis et col de Clapier.
3 août. — Col Giaset (8,862 ft, 2,701 m.), er.tre Val Savine et
Mont Cenis.
3 août. — Lago Bianco et Lago Nero (2,290, 2,5oo m.), sud-
ouest du Mont Cenis.
i3-22 août. — Lanslebourg (4,600 ft, 1,400 m.), Savoie.
18 août. — Col d'Iseran (9,085 fr, 2,769 m.), entre Bonneval
et Val d'Isère.
19 août. — Col de Fresse (8,494 ft, 2,589 m-h ouest du Val
d'Isère
19 août. — Col delà Leisse (9,121 ft, 2,780 m.), entre Val
d'Isère et la Vanoise.
19 août. — Col de la Vanoise (8,157 ft, 2,486 m.), entre Val de
la Leisse et Pralognan.
21 août. — Roc Noir(u,6o5 ft, 3,537 m.), nord de Lansle-
bourg.
23 août. — Col du Galibier (8,721 ft, 2,658 m., tunnel est,
2,586 m.), entre Saint-Michel-de-Maurienne et Lautaret.
28 août. — Plateau de Paris ou de l'Emparis (8,070 ft, 2,460m.),
ouest de La Grave, Dauphiné.
3i août. — Aiguille du Goléon (1 1 ,2 5 1 ft, 3,429 m.), nord de
La Grave.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
KH>
4-5 septembre. — Lac Puy Vacher (7,700 ft,
2,348 m.),
4-5 septembre. — Evariste Chancel Refuge
, o c rv \ I sud - ouest de La
7,875 ft, 2,400 m. ), \
I Grave, massif
4-5 septembre.— Col du Lac (9,^00 ft, j du Pelvoux.
2,836 m.),
5 septembre. — Col de la Lauze (1 1,625 ft,
3,543 m.),
20 septembre. — La Tournette (7,738 ft, 2,357 m-)i Alpes
d'Annecy.
Pendant mon itinéraire de 1907, j'ai trouvé les monta-
gnes et les cols suivants les plus riches en espèces au-dessus
de 2,440 m. (1) :
Espèces et var.
Col du Galibier (2,440 — 2,658m.) 1 85
Lac Clair et mont Lamet au-dessus du Mont Cenis
(2,440 — 3,478 m.) 180
Aiguille du Goléon (2,440 — 3,429 m.) 1 36
Col d'Iseran (2,440 — 2,769 m.).. 1 1 1
Col de la Leisse (2,440 — 2,780 m.) 75
Evariste Chancel Refuge et col du Lac (2,440 —
2,836 m.) 74
Lac Savine région (2,440 — 2,458) 66
Monte Santa Maria (2,440 — 2,775 m.) 53
Cependant le district du lac Clair au Mont Cenis est de beau-
coup le plus riche en plantes croissant au-dessus de 2,600 m.,
car plusieurs des espèces du Galibier ne se trouvent pas au-
dessus de 2,5oo m.
Les plantes non trouvées au-dessus de 8,000 ft, ou
2,440 m 75
Les plantes trouvées entre 8,000 et 9000 It (2,440 m,
2,745 m0 217
dont 81 montent jusqu'à 9,000 ft, ou 2,745 m.
1) J'ai été rarement au-dessus de cette altitude dans les Alpes-Maritimes
200 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Les plantes trouvées entre 9,000 et 10,000 ft
(2,745-3,048 m.) 78
Les plantes trouvées entre 10,000 et 11,000 ft
(3,048-3,353 m.j. 7
Les plantes trouvées au-dessus de 1 1,000 ft, ou
3,353 m 4
Total (espèces et var.). .. . 38 1
Toutes, sauf les 42 suivantes, descendent au-dessous de
2,440 m. :
4 plantes non remarquées au-dessous de 9,000 ft, ou 2,745 m.:
Valeriana celtica, Saussurea depressa, Crépis jubata etArme-
ria alpina.
14 plantes non remarquées au-dessous de 8,500 ft. ou 2,600 m.
Diplotaxis humilis, Arabis arcuata var. cenisia (très rare),
Viola cenisia, Silène exscarpa, Saxifraga biflora, Campanula
cenisia, Androsace pnbescens, A grostis rupestris, Avena versi-
color et A. montana, Poa cœsia, Poa alpina var. brevifolia, Poa
laxa, Festuca H aller i.
24 plantes non remarquées au-dessous de 8,000 ft, ou 2,440 m. :
Thlaspi alpinum, T. rotundifolium, Hutchinsia alpina var.
brevicaule, Alsine Cherleri, A. lanceolata, Arenaria biflora,
Cerastium latifolium, Geum reptans, Sibbaldia procumbens,
Potentilla salisburgensis, Saxifraga bryoides, Sax. controversa,
Sax. refusa, Senecio nniflorus, Antennaria carpatica, Artemi-
sia eriantha, Achillea nana X atrata, Phyteuma pauciflorum,
Androsace glacialis, Gentiana brachyphylla, Eritrichium
nanum, Trisetum subspicatum, Kœleria brevifolia et Festuca
pumila.
Les familles suivantes renferment le plus grand nombre d'es-
pèces au-dessus de 8,000 ft, ou 2,440 m. :
ACADÉMIE UE GÉOGRAPHIE P.OTANIQUE 20!
i. Compositx 54 espèces et var. et 24 genres.
2. Gramineas 29 — i3 —
3. Caryophyllaceœ 28 — 10 —
4. Cyperaceœ , 28 — 4 —
5 . Cruciferœ 28 — 1 3 —
6. Scrophulariaceae 21 — 5 —
7. Rosaceœ 19 — 6 —
8. Leguminosœ 17 — 6 —
9. Saxifragaceœ 10 — 1 —
10. Juncaceœ i3 — 2 —
11. Ranunculaceae 12 — 5 —
12. Gentianaceœ 12 — 1 —
i3. Campanulaceœ 11 — 2
14. Primulaceœ 10 — 4 —
i5. Umbeliiferœ 8 — 8
16. Crassulaceœ 7 — 2 —
17. Labiaiœ 7 — 5 —
18. Polygonaceae 5 — 3 —
19. Rubiaceœ 5 — 1 —
Les familles ci-après renferment le plus grand nombre d'es-
pèces à 9,000 ft (2,745 m.) et au-dessus :
1. Compositœ 25 espèces et var. 16 genres.
2,. Gramineee 16 — 10 —
3. Cruciferae i5 — 7 —
4. Caryophyllaceae.. . . . . . 14 — 7 —
5. Saxifragacex 14 — 1 —
6. Scrophulariaceae 12 — 4 —
7. Rosaceae 10 — 4
8. Cyperaceœ 7 3 —
9. Leguminosœ 6 — 3 —
10. Primulaceœ 6 — 3 —
11. Gentianacece 5 — 1 —
12. Campanulaceœ 5 — 2 —
i3. Crassulaceœ 4 — 2 —
14. Salicaceœ 4 — 1 —
20-2
ACADEMIE DE GÉOCI'.APil IE BOTANIQUE
i5. Polygonaceae 3
16. Ranunculaceœ 2
/
Umbelliferœ.
18. Boraginaceas
19. Juncacea3 2
2 —
2
o
Les familles suivantes sont représentées au-dessus de 10,000
ft, ou 3,048 m.
1. Compositae 3 espèces et var. 2 genres.
2 . Saxifragaceœ 2
3 . Primulaceas
/ Cruciferas
\ Ranunculaceae
j Polygonaceae
Gramineae . .
Les 1 1 plantes comprises dans la dernière liste sont : Ranun-
culus glacialis (Goléon 11,200 ft, 3,4/5 m.; Col de la Lauze
ii,63o ft, 3,544 m-)i Draba tomentosa (Goléon 11,200 it,
3,4/5 m.); Saxifraga bryoides (Goléon 10,200 ft, 3,iio m.);
Grands Mulets io,o3o ft, 3,05/ m.); Sax. Murithiana Tess.
(Goléon 1 1 ,200 ft, 3,475 m., col de la Lauze 1 1 ,63o ft, 3,544 m.);
Erigeron uniflorus var. valesiacus Sleichcr (Goléon 1 1,200 ft,
3,475 m.); E. alpinus (Grands Mulets 3, 057 m.); Lencanthe-
mum alpinum (Grands Mulets 3, 057 m.); Androsace glacialis
(Grands Mulets 3,057 m.); Androsace pubescens (Goléon
10,200 ft. 3,iio); Oxyria digyna (Goléon 3,iio m.); Poa
alpina (3,o5o m., Goléon).
J'ai trouvé aussi la var. brevifolia Gaud. du Poa alpina à la
même hauteur (sur le Goléon), mais M. Hackel m'a dit que
c'était une forme naine et non une variété fixée.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
ïoa
/
6
6
6
6
5
5
5
5
5
4
4
2
2
Genres les plus riches en espèces au-dessus de 2,410 m.
Espèces Sous-espèces et var.
Carex 21
Saxifraga 14
Gentiana 10
Poientilla 9
Veronica 8
Campanula 7
Juncus
Poa ,
Alchemilla
Luzula
Pedicularis ,
Euphrasia ,
Alsine
Ranunculus
Hieracium
Trifolium
Salix
Festuca
Oxytropis 4
Astragalus 4
Cerastium 4
Draba . . 4
Artemisia 4
Leontodon 4
Silène • 4
Sedum 4
Phyteuma 4
Androsace
3
2
1
2
4
Primula 4
Arabis 4
204
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE IîOTAMQL'E
Genres les plus riches en espèces à et au-dessus de 2,745 m.
Espèces Sous-espèces et vars.
Saxifraga 12
Carex 5
Veronica 5
Alchemilla 5
Gentiana 4
Draba 4
Cerastium 4
Potentilla (et Sibbaldia) 3
Campanula 3
Pedicularis 3
Euphrasia 3
Alsine
0
0
3
3
3
3
Androsace
0
Poa
0
. 0
Arenaria, Oxytropis, Sedum, Sempervivum, Phyteuma,
Thlaspi, Cardamine, Viola, Geum, Vaccinium, Avena
Agrostis et Trisetum, deux espèces en chaque cas.
Festuca,
75 Plantes non remarquées au-dessus de 8,000 ft ou 2,440 m.
Ranunculus aconitifolius, Thalictrum fœtidum, Trollius
europeus, Erucastrum obtusangulum, Arabis bellidifolia,
Draba azoides (type), Kernera saxatilis, Silène rupestris, S. nu-
tans var.spathulifolia, Saponariaocymoides.Dianthus neglectus,
Sagina Linnœi, Alsine laricifolia, Géranium sylvaticum, Rham-
nus pumila, Empetrum nigrum, Anthyllis Vulneraria, Medi-
cago lupulina, Astragalus australis, Alchemilla glaberrima,
Sedum Rhodiola,Astrantia minor,Meum adonidifolium,Galium
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 205
asperum var. montanum, Erigeron alpinus var. intermedius
Gremli, E. Villarsii Bell., Artemisia Mutellina, Cirsium acaule,
Leoniodon pyrenaicus var. aurantiacus, Crépis pygm£ea,Hiera-
cium staticifolium, H. psammogens, H. humile, Phyteuma
betonicaefolium, Campanula barbata, C. Thyrsoides, C. rhom-
boidalis, Pinguicula alpina, Veronica serpyllifolia, V. fruticu-
losa, Pedicularis incarnata, P. cenisia, Brunella grandiflora,
Globularia nana, Chenopodium Bonus-Henricus, Rumex
arifolius, R. alpinus, Daphne striata, Urtica dioica, Chamœor-
chis alpina, Nigritella angustifolia, Juncus bufonius, J. filifor-
mis, Luzula glabrata, L. spadicea, L. sudetica, Eriophorum
alpinum, Scirpus alpinus, S. cœspitosus, Carex dioica, C. Da-
valliana, C. stellulata forma grypos, C. leporina, C. bicolor,
G. Goodenowii, C. frigida, G. Œderi, Sesleria sphasrocephala,
Agrostis alba, Briza média, Festuca rubra, Bromus erectus,
Equisetum palustre, Selaginella Helvetica, Chara vulgaris.
217 plantes trouvées entre 8,000 et 9,000 ft (2,440-2,745 m.) (i)
Ranunculus pyrenaeus, R. acris, R. montanus et var. Vil-
larsii, Anémone vernalis, A. baldensis, A. alpina, Caltha
palustris, Diplotaxis humilis, Erysimum pumilum, Sisym-
brium pinnatifidum, Arabis alpina var. crispata Willd.,
A. arcuata var. alpestris Reichb., A. arcuata var. cenisia
Reuter, Cardamine resedifolia, C. hirsuta, Alyssum alpes-
tre et var. serpyllifolium, Draba carinthiaca et var. indet.
Biscutella lœvigata, Hutchinsia alpina, Helianthemum mon-
tanum, H. vulgare, et var. grandifiorum, Viola biflora, Po-
lygala alpina, Parnassia palustris, Silène infiata var. alpina,
Silène acaulis et var. elongata DC., Lychnis alpina, Gypsophila
repens, Sagina repens, Alsine lanceolata, A. verna, Arenaria
serpyllifolia var. Marschlinsii, A. ciliata, Cerastium alpinum,
C. arvense et var. viscidulum Gremli et alpicolum Fenzl., Her-
niaria alpina, Linum alpinum, Trifolium badium, T. alpinum,
T. repens, T. Thalii, T.pratense et var. alpinum Hoppe, Lotus
r iculatus var. alpinus, Astragalus aristatus, A. pendulifio-
'i; Les 8i plantes imprimées en italiques montent jusqu'à 2,743 mètres.
"200 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE
rus, A. alpinus, Oxytropis campestris, O. fœtida, O. Gaudini,
Dryas octopetala, Potentilla nivalis, P. grandiflora, P. delphi-
nensis, P. frigida, P. aurea, P. salisburgensis, P. tomentilla,
Sanguisorba officinalis, Alchemilla pentaphylla, A. cinerea,
A. flabellata, A. alpina, A. vulgaris, Epilobium alpinum,
E. alsinefolium, Sedum annuum, S. alpestre, Sempervivum
arachnoideum, S. montanum, S. arvernense, Saxifraga aspera,
S. controversa, S. retusa, S. murithiana albiflora, S. Aizoon,
S. aizoides, S. pedemontana, S . planifolia, Heracleum monta-
num, Gaya simplex, Athamanta cretensis, Bupleurum ranuncu-
loides, Bunium alpinum, Galium asperum var. argenteum,
G. tenue var. glabratum Briq., G. anisophyllum var. Gaudini
Briq., G. helveticum, Scabiosalucida, Adenostyles leucophylla,
Solidago Virga-aurea var. alpestris, Erigeron alpinus var.
glabratus, Aster alpinus, Bellidiastrum Michelii, Aronicum
Clusii, Arnica montana, Gnaphalium norwegicum, G. supi-
num, Antennaria dioica, A. carpatiea, Leontopodium alpinum,
Artemisia glacialis, Leucanthemum vulgare, Achillea nana,
A. nana X atrata, A. Millefolium, Carlina acaulis, Cirsium
spinosissimum, C. heterophyllum, Carduus defloratus, Carduus
sp., Centaurea uniflora, Leontodon autumnalis var. alpina
Gaudin, L. pyrenaicus, L. hispidus subsp. alpicola Chen., Cré-
pis aurea, Hieracium Peleterianum, H. glanduliferum, Phy-
teuma hemisphericum, P. orbiculare, Campanula Allioni,
Vaccinium uliginosum, V. Myrtillus, Arbutus alpina, Rhodo-
dendron ferrugineum, Azalea procumbens, Primula farinosa,
P. marginata, P. latifolia Lap., P. viscosa Vil!., Soldanella
alpina, Gentiana lutea, G. punctata, G. tenella, G. ciliata, G.
campestris, G. nivalis, G. alpina Vill., G. Kochiana Perr. et
Song., G. brachyphylla Vill., G. bavarica et var. imbricata
Schleich. Veronica aphylla, V. Allioni, V.saxatilis, V.bellidioides,
V. spicata, Euphrasia minima, E. alpina, E. Salisburgensis et
var. purpurascens Favr., Bartsia alpina, Pedicularis rostrata,
P. rosea, P. verticillata, P. gyroflexa Vill., Thymus S erpyllum
var, ovatus Briq., et var. pachyderma Briq., var. indet, Cala-
mintha alpina, Betonica hirsuta, Scutellaria alpina, Plantago
montana, Globularia cordifolia, Polygonum aviculare var. nana
ACADÉMIE DE CÉOGKAPIIIE BOTANIQUE 207
Boiss., Daphne Mezereum, Euphorbia Cyparissias, Salix reti-
culata, S. herbacea, S. refusa, Veratrum album, Lloydia al-
pina, Allium Schœnoprasum var. sibiricum, Triglochin palustre,
Juncus triglumis, J. trifidus, J. compressus, J. alpinus, Lu\ula
lutta, L. spicata, L. pediformis, Eriophorum augustifolium,
Scirpus compressus, Carex rupestris, C. incurva, C. curvula,
C. atrata, C. aterrima, C. ferruginea, C. sempervirens, C. capil-
laris, C. prœcox, C. vaginata, Phleum alpinum, Sesleria cœru-
lea, Deschampsia cœspitosa, Avena versicolor, Trisetum pur-
puracens DC, Kœleria brevifolia, Poa ceniia, Poa bulbosa,
Poa cœsia, Festuca Halleri, Nardus stricta, Cystopteiis fi agilis,
C. alpina, Aspidium lonchitis, Asplenium viride, Botrychium
lunaria, Selaginella selaginoides.
78 plantes trouvées entre 9,000 et 10,000 ft (2.745 et 3,050 m.)
Brassica Richeri, Arabis alpina, A. ccerulea, Cardamine
alpina, Draba pyrenaica, D. aizoides var. alpina, Thlaspi rotun-
difolium, T. alpinum, Hutchinsia alpina var. brevicaule, Viola
calcarata, V. cenisia, Silène acaulis var. exscarpa, Alsine Cher-
eri, A. recurva, Arenaria biflora, Cerastium trigynum, C. lati-
folium, Oxytropis lapponica, Geum reptans, G. montanum,
Sibbaldia procumbens, Potentilla minima, Sedum atratum,
Saxifraga stellaris, S. biflora et var. macropetala, S. androsacea,
S. muscoides Wulf., S. exarata Vill., Peucedanum Ostruthium,
Valeriana celtica, Homogyne alpina, Erigeron uniflorus, Aro-
nicum scorpioides, Senecio incanus, S. uniflorus, S. Doroni-
cum, Artemisia spicata, A. eriantha, Leucanthemum alpinum
var. pubescens, Saussurea depressa, Leontodon Taraxaci, Ta-
raxacum alpestre, Crépis jubata, Phyteuma pauciflorum, Cam-
panula cenisia, C. pusilla, C. Scheuchzeri, Gregoria Vitaliana,
Androsace carnea, A. obtusifolia, Gentiana verna, Myosotis
alpestris, Eritrichium nanum, Linaria alpina, Veronica alpina,
Euphrasia Bicknelli var., Plantago alpina, Armeria alpina,
Polygonum viviparum, Salix serpyllifolia Scop., Juncus Jac-
quini, Eriophorum Scheuchzeri, Kobresia scirpina, Carex fœ-
tida, C. lagopina, C. nigra, Alopecurus Gerardi, Agrostis
208 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
rupestris, A. alpina, Avena montana, Trisetum subspicatum,
T. distichophyllum, Poa alpina, forma vivipara, et forma bre-
vifolia, Poa laxa, Festuca ovina forma minor., F. pumila.
Parmi les plantes alpines qui croissent, comme on le sait,
au-dessus de cette limite (2440 m.), dans une ou plusieurs des
régions que j'ai visitées l'été passé, mais qui m'avaient échappé,
se trouvent les suivantes : Ranunculus alpestris (rare dans les
Alpes occidentales), R. rutœ fo lias (Col d'iseran, Dauphiné, etc.),
Draba Wahlenbergia, Saxifraga cœsia L. (Mont Cenis, etc.),
Sax. Seguieri (indiqué en Savoie), Achillea moschata L., Saus-
surea alpina L., Poa minor Gaudin, etc.
Les plantes suivantes sont plus fréquemment trouvées dans
les altitudes les plus hautes des Alpes occidentales : — Andro-
sace glacialis, Ranunculus glacialis, Saxifraga Murithiana,
S. bryoides, S. varians, S. biflora, Erigeron alpinus et E. uni-
Jlorus, Leucanthemum alpinum, Senecio incanus, Campanula ce-
nisia (local), Geum reptans, Cerastium latifolium, Arabis alpina
A. cœrulea, Draba aizoides var. alpina, Silène exscarpa,
Thlaspi rotundifolium (un peu local), Veronica alpina, Gentiana
brachyphylla et imbricata, Salix sp., Oxyria digyna, Poly-
gonum viviparum, Eriophorum Scheuch^eri, Poa alpina, Nardus
stricta, Alopecurus Gerardi, Agrostis alpina, Trisetum subspi-
catum, Festuca pumila, etc. etc.,
Parmi les plantes dont l'extension en altitude est la plus grande
sont les suivantes :
Ranunculus glacialis, Saxifraga Murithiana, S. stellaris
S. aizoides, S. Aizoon, Antennaria dioica, Arabis alpina, Draba
aizoides, Hutchinsia alpina, Erigeron alpinus, Lotus cornicula-
tus, Dryas octopetala, Erinus alpinus, Sempervivum arach-
noideum, Taraxacum officinale var., Campanula Scheu-
chzeri, Primula farinosa, Gentiana verna, G. ciliata, G. cam-
pestris, Scutellaria alpina, Polygonum viviparum, P. aviculare,
Veronica spicata, Thymus serpyllum, Euphorbia Cyparissias,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE DOTANIQUE 209
Daphne mezereum, Triglochin palustre, Juncus bufonius, Scir-
pus compressus, S. cœspitosus, plusieurs Carex, Agrostis alba,
Poa alpina et bulbosa, Deschampsia ctespitosa, Nardus stricta
et diverses fougères.
J'ai fait une longue liste des plantes avec les altitudes maxi-
mum et minimum, mais malheureusement mes observations
n'ont pas toujours eu lieu dans la même région ; par exemple
Saxifraga stellaris au-dessus du lac d'Annecy à 700 m., et à
2,760 au col de l'Iseran ; Sax. Ai\oon à 55o m., dans les Alpes-
Maritimes et à 2,600 m., sur le col Giaset près du Mont Cenis ;
Dryas octopetala à 55o m., près de Chambe'ry et à 2,564 m., au
col du Galibier. Par conséquent une telle liste est un peu im-
précise.
Je dois mes remerciements les plus sincèresà M. Barbey pour
la permission de consulter l'Herbier Boissier et l'Herb. Barbey -
Boissier ; à M. G. Beauverd, le bienveillant conservateur de
l'Herbier Boissier, pour l'aimable concours qu'il m'a prêté,
spécialement dans l'étude des Leontodon, Erigeron et Carex;
à M. le Dr Briquet, qui a bien voulu examiner les espèces de
Galium, Thymus, etc., et qui m'a donné d'autres indications ; à
M. le Dr Buser pour avoir déterminé quelques-unes des Alche-
millœ ; à M. le Prof. R. von Wettstein pour l'examen de quel-
ques Euphrasiœ, et à M. le Dr Chabert et à M. Cedric Bucknall
pour avoir déterminé un ou deux des Euphrasiœ, et à M. le Prof.
Dr Chodat pour avoir examiné mes Polygalœ, et à M. le Prof.
Hackel pour son assistance dans l'étude des Gramineœ criti-
ques. A Mgr. Léveillé auquel je suis redevable de la revision
du français de cet article.
Enfin, ce travail est seulement une collection de faits et de
statistiques résultant d'observations faites par une seule personne
pendant une saison; et ceux qui désirent renseigner sur la dis-
tribution des plantes alpines en général et sur la question dis-
cutée de l'origine de la flore alpine peuvent consulter les
ouvrages classiques de John Ball, Hooker, Christ et de Can-
dolle, et ceux plus récents de Schroeter, Chodat, Wettstein,
Flahault, Burnat et Briquet. En particulier Le Développement
des Flores dans les Alpes Occidentales, avec aperçu sur les
Février 2
210 académieTde géographie botanique
Alpes en général, par M. John Briquet (extrait des Résultats
scientifiques du Congrès International de Botanique de Vienne,
igo5) est excessivement intéressante.
English speaking people will find extremely useful the chap-
ter on Climate and Végétation of the Alpes (i), in M. Coolidgés
Alpine Club édition of the Introduction to Balfs Alpine Guide,
1899 (Longmans). A little book one cannot speak too highly
of.
PHANEROGAMES
DICOTYLÉDONES. — Ranunculacese.
Ranunculus pyrenœus L. Monte Santa Maria (8,5oo ft, 2,592
m.); Col du Galibier, versant du nord (8,200 ft, 2,5oo m.);
Aig. de Goléon (8,25o ft, 2,5i5 m.).
R. aconitifolius L. Chalets du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
R. glacialis L. Mont Lamei (9,600 ft, 2,928 m,), et lac Clair,
Cenis (9,200 ft, 2806 m.); lac Savine 8,100 ft, 2,470 m.),
abondant ; sommet du col d"Iseran (9,080 ft, 2,768 m.); col
de la Leisse (9,000 ft, 2,745 m.) ; Galibier (8,5oo It, 2,592 m.);
Goléon (1 1,200 ft, 3,475 m.). Sommet du col du Lac (9,3oo ft,
2,837 m-) î sommet du col de la Lauze 1 i,63o ft, 3,544 m.).
R. acris L. Goléon (8,200 ft, 2,5oo m.).
R. montanus Willd. Lac Savine (8,100 ft. 2,470), très peu; coj
d'Iseran (8.3oo ft, 2,532 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.);
.Evariste-Chancel Refuge (8,200, 8,5oo ft, 2,5g2 m.).
Var. Villarsii DC. Col de la Leisse (8,800 ft. 2,684 m-)-
Thalictrum fœtidum L. Chancel Refuge (8,000 ft, 2,440 m.).
Anémone vernalis L. Mont Cenis (8,000 ft, 2.440 m.); Goléon,
(8,3oo ft, 2,532 m.) ; plateau de TEmparis (8,000 ft, 2,44.0 m.);
Chancel Refuge (8,000 ft, 2,440 m.).
A . baldensis L. Mont Cenis (6,600, 9,000 ft, 2,01 3, 2,745 m.) ;
(1) This chapter was revised by M. Percy Groom, who is responsible tor
the valuable a Additional Notes ».
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 211
col d'Jseran (8,000 ft, 2,440); Galibier, côte du nord (8,5oo
ft, 2,592 m.); versant méridional (8,400 ft, 2562 m.); Goléon
(9,000 ft, 2,745 m.).
A. alpina L. Col du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.)
Trollius européens L. Col du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
Caltha palustrîs L. Col du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
Aconitum lycoctonum L. Au-dessus du lac Puy Vacher (7,750
ft, 2,348 m.).
Atragene alpina L. Au-dessus du lac Puy Vacher (7,750 ft,
2,348 m.).
Gruciferae
Diplotaxis hùmilis G. et G. Sommet du col du Galibier (8,720
ft, 2,658 m.); Gole'on (8,800 ft. 2,684 m.).
Brassica Richeri Vill. Goléon (9,200 ft, 2,806 m.).
Erucastrum obtusangulum Reich. Galibier, versant méridional,
(8,000 ft, 2,440 m.).
Erysimum pumïlum Gaud. Mont Cenis (8,5oo ft, 2,592 m.);
col d'Iseran (goSo ft, 2,755 m.) ; Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.).
Sisymbrium pinnatijidum DC. Col Giaset (8,5oo ft, 2,590 m.)
col de Fresse (9,000 ft, 2,745 m.).
Arabis alpina L. Mont Cenis jusqu'à 9,200 ft, 2,806 m.; col
Giaset (8,500-9,000 ft, 2,592-2,745 m.); col de la Leisse;
(9,120 ft, 2,780 m. sommet); sommet du col du Galibier
(8,700 ft, 2,653 m.), et versant méridional à 8,400 ft, 2, 5 62 m.);
Goléon (9,800 ft, 2,990 m.), La Tournette 2,33o m.).
Var. crispata Willd. Col d'Iseran (9,000 ft, 2,745 m.); col
de la Leisse (9,000 ft, 2,745 m.).
A. cœrulea Ail. Mont Cenis (8,500-9,200 ft, 2,592-2,806 m.);
Lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.); Au-dessus du col Giaset
(9,000 ft, 2,745 m.); sommet du col d'Iseran (9,o3o ft,
2,755 m.) ; sommet du col de la Leisse (9,120 ft, 2,780 m.).
A. bellidifolia Jacq. Col d'Iseran (8,000 ft, 2,440 m.). Commun
près du lac Mont Cenis.
A. arcuata Shuttle. var. » ciliata Burnat, Mont Cenis (8,000 ft,
2,440 m.); col Giaset (8,5oo ft, 2,592 m.).
Var. cenisia Reuter pro sp. Lac Clair (9.000 ft, 2,745 m.);
212 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
2cms. en hauteur seulement. La nomenclature des variétés
d'Arabis arcuara est bien confuse.
Cardamine Plumieri Vill. Mont Cenis (1,91 5 m.), Reuter a re-
trouvé cette plante rare au Mont Cenis, ou on ne l'avait pas
vue depuis le temps d'Allioni (1).
C. alpina Willd. Mont Cenis, au mont Lamet et lac Clair
(8,300-9,000 ft, 2,530-2,745 m.); col Giaset (8,5oo ft. 2,590
m.); col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.); col de la Leisse
(9,060 ft, 2,763 m.); col de la Vanoise (8,ooo ft, 2,440 m.);
Chancel Refuge et col du Lac (8,000-8, 5oo ft, 2440-2592 m.).
C. resedifolia L. Mte. Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.); lac
Clair (9,000 ft, 2,745 m.); col Giaset (8,5oo ft, 2,590 m.);
Au-dessus du col de Fresse (9,000 ft, 2,745 m.); Chancel
Refuge (2,440 m.).
C. hirsuta L. Près du lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.).
Alyssum alpestre L. Mont Cenis, jusqu'à 8,800 ft, 2,684 m.;
très variable. Col d'Iseran (8,000 ft, 2,440 m.).
Var. serpyllifolium Desf. Mont Cenis (8,5oo ft, 2,592 m.).
Draba pyrenaicaL. Lac Clair (8,000-9, 1 00 ft, 2,440-2,775 m.) ;
Mont Lamet (8,200-9,000 ft, 2,74b m.); col Giaset, versant
italien (8,5oo ft, 2,592 m,); col d'Iseran 7,500 ft, et au som-
met du col (9,080 ft, 2,769 m.); mais pas observé entre ces
deux hauteurs; col de la Leisse (9,060 ft., 2,763 m.).
D. ai^oides L. Mont Cenis (6,000-8,000 ft, 1,830-2,440 m.) ;
plateau de l'Emparis (8,000 ft, 2,440 m.).
Var. alpina Koch. Sommet de Monte Santa Maria (9,iooft,
2,745 m.); Mont Cenis (8,000-9,000 ft, 2,440-2,775 m.);
col de Clapier (8,200 ft, 2,5oo m.); col d'Iseran (9,o3o ft,
2,754 m. ); col de la Leisse (9,060 ft, 2,763 m.); Galibier
(8,5oo ft, 2,592 m.); Goléon (9,800 ft, 2,990 m.).
D. tomentosa Wahl. var. frigida Burnat = D. frigida Santer
Mte. Ciagiore (7,600 ft, 2,3i8 m.).
D. tomentosa Wahl. Rochers sud du col du Galibier (8,3oo ft,
2,532 m.); Goléon (1 1,200 ft, 3,414 m.).
(1) Mattirolo. — La Flora Segusina, 1907.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 213
D. carinthiaca Hoppe. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.);
lac Clair (9,000 ft, 2,745 m,) très locale.
D carinthiaca Hoppe var. ? Mont Cenis au-dessous d'un rocher
à 6,5oo ft, 1,982 m.; col Giaset (9,000 ft, 2,745 m.); une
forme grande et grêle (12-1 5 cm.) avec les feuilles plus larges
et les pédicelles e'galant les silicules.
Kernera saxatilis Reich. Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
Biscutella lœvigata L. Col de Clapier (8,200 ft, 2,5oo m.); La
Tournette (2,33o m.).
Thlaspi rotundifolium Gaud. Mont Cenis jusqu'à 9,200 ft.
2,745 m. ; lac de Savine (8, 100 ft, 2,470 m.) ; col de la Leisse
(9,000 ft, 2,745 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.); Goléon
(9,800 ft, 2,990 m.).
T. alpinumCramz. Mont Cenis (8,300-9, 100 ft, 2,532 2i77^ m.);
mont Lamet (8,200 ft, 2,5oo m.); Mons. le Prof. Mattirolo
dit que probablement Re a pris cette plante pour T. montanum
en 1843 (1).
Hutchinsia alpina R. Br. Mont Cenis jusqu'à 9,200 ft, 2806 m,;
lac Savine(8, 100 ft, 2,470 m.); col d'Iseran (8,5ooft,2592m.);
col de la Leisse (9,000 ft, 2,745 m.); Galibier (8,5oo ft,
2,592 m.) ; Gole'on (8,800-9,800 ft, 2,684-2990 m.) ; Chancel
Refuge et col du Lac (8,2oo-8,5oo ft, 2,500.2,592 m.) ; La
Tournette (2,33o m.) la plupart de ces échantillons sont de la
var. brevicaule Hoppe.
Cistinacese
Helianthemum montanum Vis. Mont Cenis jusqu'à 9,000 ft,
2,745 m. ; mont Lamet (8,5oo ft, 2,592 m.); plateau de l'Em-
paris (8,000 ft, 2,440 m ).
H. vulgare L. Galibier (8,200-8,700 ft, 2, 5oo-2, 653 m. sommet);
plateau de l'Emparis (8,000 ft, 2,440 m.); Goléon (8,3oo ft,
2,532 m.); La Tournette (2,333 m.).
Var. grandiflorum DC. Mont Cenis (8,5ooft, 2,592 m.);
col de la Leisse (7,700 ft, 2,35om.).
(1) Mattirolo. — La Flora Segusina, 1907.
214 ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Violaceae
Viola biflora L. Au-dessus du lac Savine (8,200 ft, 2,5oo m.);
Evariste-Chancel Refuge (8,000 fi, 2,440 m.); La Tournette
(2,333 m.).
V. calcarata L. Monte Santa Maria jusqu'au sommet (9,100 ft,
2,775 m.); Mont Cenis jusqu'à 9,000 ft, 2,745 m. ; lac Savine
(8,100 ft, 2,470 m.); col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.); col
de la Leisse (9,060 ft, 2,763 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.);
Goléon (9,000 it, 2,745 m.).
V. cenisia L. Mont Cenis, lac Clair et mont Lamet (9,000 ft,
2.745 m.),- Goléon (9, 5 00 ft, 2,897 m^-
Polygalacese
Polygala alpina Perr. et Song. Val Casterino, Alpes-Maritimes
Italiennes (2,000 m.); col du Mont Cenis, versant français
(6,600 ft, 2,01 3 m.); Goléon (8,200 ft, 2,5oo m.).
P. vulgaris L. var. pedemontana Perr. et Verlot; Mont Çenis
(6,5oo ft, 1,982 m.).
P. nicœensis Risso Col di Tenda, au-dessous de S. Dalmazzo.
Var. [P. vulgaris y transiens et c vestita Burnat). Rochers
calcaires, San Dalmazzo di Tenda (700 m.) Vid. Chodat Mo-
nogr. II, p. 458.
P.alpestris Reichb. = P. amarella Crantzvar. alp estris Borbas,
Val Casterino, Alpes-Maritimes Italiennes, (2,000 m.); lac du
Mont Cenis (6,3oo ft,), col du Mont Cenis(6,89oft, 2,100 m.).
Droseraceœ
Parnassia palustris L. Col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.) ; Gali-
bier 8,100 ft, 2,470 m.); côte Méridionale.
Garyophyllacese
Silène inflata Sm. Col de la Leisse (8,200 ft, 2,5oo m.).
Var. alpina Thomas, Galibier (7,500-8,000 ft, 2,440 m.).
S. rupestris L. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.).
S. acaulis L. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.) ; lac Savine
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2 ! 5
(8,iooft, 2,470 m.); plateau de Paris (8,000 ft, 2,440 m.);
col de la Leisse (8, 5 00 ft.) Galibier (8,200 ft, 2, 5 00 m.).
(1) Var. elongata DC. = S. elongata Bellardi (1788); Mont
Cenis (7,000 ft, 2, 1 35 m.) ; avec les tiges de 6 cms. ; col de la
Leisse (8,000-8, 5oo ft, 2,440-2,592 m.); col du Lautaret
2,200 m,) ; Galibier (8, 5oo ft, 2,592 m.).
Var. exscarpa DC. = S. exscarpa Ail. Monte SantaMaria
(8,000-9,000 ft, 2,440-2,745 m.); Mont Cenis et mont Lamet
(9,200 ft, 2.806 m.) ; col de la Leisse (9,060 ft, 2,763 m.);
sommet du col du Galibier (8,720 ft, 2,658 m.); sommet du
col du Lac (9,300 ft, 2,836 m,); La Tournette (2,333 m,).
Le S. bryoides Jord. est une forme intermédiaire (ou hybride?)
entre les deux espèces précédentes (2).
.S. quadrifida L. La Tournette (7,65o ft, 2,333 m.).
S.nutansL. var. spathulœfolia Burnat, Chancel Refuge (8,000
ft, 2,440 m.).
Lychnis alpina L. Mont Lamet (8,100 ft, 2,470 m.); Mont Cenis
au-dessous de la Fort Malamot (8,000 ft, 2,440 m.) ; col d'Ise-
ran (8,600 ft, 2,622 m.) ; col de Fresse (9,000 ft, 2,745 m.).
Saponaria lutea L. Val de Savine (Savoie) (7.500 ft, 2,285 m.).
Sur le versant italien du Mont Cenis il croît de 7,000 ft, à
5,5oo ft, (1,677 m0 sur rochers près de la Route Nationale.
S. ocymoides L. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.).
Gypsophila repens L. Col Giaset (9,000 ft, 2,745 m.); sommet
du Galibier (8,700 ft, 2,655 m.); Goléon 8,700 ft, 2,655 m.J ;
sur une chaîne de la marne; Chancel Refuge et col du Lac
(8,200-9,000 ft, 2,500-2,745 m.) ; au Mont Cenis ordinaire"
ment la couleur est d'un beau lilac.
Diantlnts neglectus Lois. Mont Cenis (6,000-8,000 ft, i,83o-
2,440 m.); la forme qui se trouve dans les prés est i5 cm. en
hauteur, celle des rochersles plus hauts est presque sanstiges.
Galibier, versant méridionale, (7,500 ft, 2,283 m.).
D. cœsius Smith. La Tournette (7,600 ft, 2,33o m.).
(1) Vid. Paulson in Journ. of Botany, Décemb. 1907.
(2) Burnat. Flore des Alpes-Maritimes, 1. p. 210.
216 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOIAMQUE
Sagina repens Burnat. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.); col Gia-
set (8,5oo ft, 2,590 m.) ; col d'Iseran (8,3oo ft, 2,532 m.) ; Ga-
libier (8,5oo ft, 2,690 m.) Fl.plenu, Plan du Lac, Tarentaise,
vers 2,440 m.
S. Linnœi Presl. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.).
Alsine Cherleri Fenzl. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.);
Mont Cenis (9,200 ft, 2,806 m.), sommet du Col d'Iseran,
(9,080 ft, 2,769 m.); sommet du col du Galibier (8,700 ft,
2,653 m.) ; Goléon (9,200 ft, 2806 m.); Col du Lac (9,300 ft,
2,837 m.); La Tourmette (2,33o).
A. lanceolata Mert. et Koch. Col de la Leisse (8,200 ft,
2,5oo m.).
A. recurva Wahl. Monte Santa Maria (8,000-9,100 ft, sommet,
2,440-2,745 m.) ;cold1Iseran(8, 200-9, 080, sommet, 2,769m.);
col de la Vanoise (8, 000 ft, 2,440 m.); col de la Leisse
(8,600 ft, 2,623 m.); Goléon (9,000 ft, 2,745 m.); commun
dans la Savoie.
A. verna Bartl. Mont Cenis (6,5oo-8,5oo ft, 1982-2592 m.);
col d'Iseran (9,000 ft, 2,745 m.); Galibier (8,400 ft, 2,562 m.).
A. laricifolia Crantz. Chancel Refuge (8,000 ft, 2,440 m.);
commun sur le granité au-dessus de La Grave (Hautes-Alpes)
(1,708 m. 2,440 m.).
Arenaria serpyllifolia L. var. Marschlmsii Koch. Col Giaset
(8,800 ft, 2,684 m-)i une nouvelle station pour celte rare
plante.
A. ciliata L. Mont Cenis jusqu'à 9,000 ft, 2,745; col d'Iseran
(9,000 ft, 2 745 m.); Galibier, versant méridional (8,400 ft,
2,562 m.); col Giaset (8,85o ft, 2,700 m.); La Tournette
(2,33o m ); plante très variable.
A. bijlora L. Mont Cenis (9,000 ft, 2,745 m.); Goléon (9,000-
9,800 ft, 2,745-2,990 m.); Chancel Reluge et col du Lac
(8,200-9,300 ft, 2,500-2,837 m.).
Cerastium trigynum Vill. Monte Santa-Maria (8,000 ft,
2,440 m.); Mont-Cenis (8,35o-9,ooo ft, 2,545-2,745 m.); lac
Savioe (8,100 ft, 2,470 m.) ; col Giaset (9,000 ft, 2,745 m.) ;
lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.); col Giaset (9_,ooo ft, 2,745) 5
col d'Iseran (8,200 sommet, 9,080, 2,500-2,769 m.); col de
ACADEMIE DE GÉ0GI5API1IE lîOTAMQUE 217
la Leisse (8,600 ft, 2,623 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,^92 m.).
Chancel Hut et col du Lac (8,ooo-85oo ft, 2440-2592 m.).
C. latifolium L. Mont-Cenis (mont Lamet et lac Clair) (8.200-
9,000 ft, 2,500-2,745 m.) ; col d'Iseran (8,000-9,080 ft, 2,440-
2,769 m. sommet); col de la Leisse (9,060 ft, 2,763 m.);
sommet du Galibier (8,700 ft, 2,653 m.). La plupart de mes
échantillons sont lavarie'té C. uniflorum Murith.
C. alpimim L. Souvent sur le granité. Mont Cenis (9,000 ft,
2,7-) 5 ni.) ; lac Savine (8,100 ft, 2,470 m .) ; Goléon (9,000 ft,
2,745 m.) ; Chancel Refuge et col du Lac (8,000-9,000, 2,440-
2,745 m.)-
C. arvense L. Mont Cenis jusqu'à 8,3oo ft, 2,53o m.; Galibier,
(8,700 ft, 2,653 m.); La Tournette (2,33o m.).
Var. slrictum Haenke (1828) =var. alpicolum Fenzl. (1842)
Col de la Leisse (9,000 ft, 2,745 m.) ; Goléon (9,000 ft,
2,745 m.).
Var. suffruticosum Koch ( 1 83 5) = C. laricifolium Vill.
(1789) Mont Cenis (7,500 ft, 2.2§5 m.).
Var. viscidulum Gremli. Lac Clair (8,500-9,000 ft, 2,592-
2,745 m.); col Giaset (8,3oo ft, 2,532 m.).
Herniaria alpina Vill. Mont Cenis (6,000-9,000 ft, i83o-
2,745 m.); col d'Iseran (9,000 ft, 2,745 m.); Goléon, (8,700
ft, 2,653 m.).
Linaceœ
Limtm alpinum L. Galibier, versant méridional (8,700 ft,
2,653 m.).
Geraniacese
Géranium sylvaticum L. Chalets du Galibier (8,000 ft.,
2,440 m.).
Rhamnacese
RhamniLs pwnila Turra. Roc Noir, Savoie, 8,000 ft, 2,440 m.].
Empetracese
Empetrum nigrum L. Au-dessus d'Entre-Deux-Eaux (8,000 ft,
2,440 m.).
218 ACADÉMIE DE GÉOGIiAPHIE DOTAMQUE
Leguminosse
Anthyllis Vulneraria L. Galibier, versant nord (8,000 ft,
2,440 m.) ; plateau de l'Emparis (8,000 tt, 2,440 m.).
Medicago lupidina L. Galibier, versant nord (8,000 ft, 2,440 m.).
Trifolium badium Schreb. Col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.);
chalets du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.): Goléon (9,000 ft;
2,745 m.).
T. alpinum L. Col Giaset (8,500-9,000 ft, 2,592-2,745 m.);
col d'Iseran (9,o3o ft, 2,755 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,592);
Goléon (8,900 ft, 2,715 m.).
T. repens L. Col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.); sommet du col
du Mont Cenis (2,101 m.) ; Galibier (8, 5 00 ft, 2,592); Chancel
Refuge (8,000 ft, 2,440 m.).
T. Thalii Vill. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.) ; Galibier,
versant méridional (8,400 ft, 2,562 m.); Goléon (8,200-9000,
2,500-2,745 m.).
T. pratense L. Col d'Iseran (8,3oo ft, 2,532 m.); chalets du
Galibier (8,000 ft, 2,440 m.); La Tournette (2,33o m.); pro
specie alpinum Hoppe — nivale Sieb., avec les fleurs d'un jaune
pâle ou couleur de saumon, fréquent au Mont Cenis et au
Petit Mont Cenis (5,500-7,000 ft, 21 35 m.); col de la Leisse
(8,200 ft, 2,500m.); Galibier, versant méridional (2,592 m.);
Goléon (8,000 fi, 2,440 m.); avec les fleurs d'un écarlate
foncé au Mont Cenis (2.1 35 m.).
Lotus corniculatus L. vav . alpinus Schl. Monte Santa Maria
(9,000 ft, 2,745 m.); mont Lamet et lac Clair (8,500-9,000 ft,
2,592-2,745 m.) ; lac Savine (2,470 m.); col Giaset (9,000 ft,
2,745 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.); plateau de Paris,
(2,440 m.) ; Goléon (2,440 m.) ; etc.
Astragalus aristatus L'Herit. Goléon (8,5oo ft, 2, 5q2 m.).
A. monspessulanush. atteint 1950 m. au Mont Cenis.
A. penduliflorus Lam. = Phaca alpina L. Galibier, versant
mérid. (2,53o m.)
A. australis Lam. = Phaca australis L. Mont Cenis (6,i5o-
8,000 ft, 1876-2440 m.).
A . alpinus L. = Phaca astragalina DC. Mont Cenis, (7,600-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE KOTAMQUE 2 1 9
8-5oo ft, 2,285-2,592 m.); col Giaset (8,5oo ft, 2,592 m.);
(col d'Iseran 8,5oo ft, 2,592 m.) ; Goléon (8,3oo fi, 2,532 m.).
Oxyiropis campestris DC. Mont Cenis (5, 000 ft, 9,000 ft,
1,525-2,745 m.); Galibier (8,900 ft, 2,653 m.); Goléon (9,000
ft, 2,745 m.).
O.fœtida DC. Galibier, versant méridional (8, 5oo ft, 2,592 m.).
Mont Cenis pas au-dessus de 6,200 ft, 1,890 m.).
O. neglecta J. Gay. var. Gaudini Bunge, O. cyanea Gaud. non
M. B. Mont Cenis jusqu'à 8,5oo ft, 2,592 m.
O. lapponica Gay (1827), Mont Cenis (6,000-8,800 ft, i,83o-
2.684 m.) ; sommet du col d'Iseran (9,080 ft, 2,769 m.); Ga-
libier (9,000 ft, 2,745 m.); Goléon (9,200 ft, 2,806 m.).
Rosaceae
Dryas octopetala L. Mont Lamet (8,100 ft, 2,470 m.); au-dessus
d'Entre-Deux-Eaux (8,000 ft, 2,440 m.); Roc Noir (8,3oo ft,
2,53o m.). Galibier, versant méridional (8,400 ft, 2,564 m.);
plateau de Paris (8,000 ft, 2,440 m.), La Tournette 1,460 m.
2,357 m-> Ie sommet.
Geum reptans L. Monte Santa Maria (8,5oo ft, 2,592 m.) ; mont
Lamet (9,600 ft. 2,623 m.) ; col de la Leisse (9060 ft, 2,763
m.) ; Galibier (8, 1 00 ft, 2,470 m.); Goléon (9,000 ft, 2,745 m.) ;
Chance] Refuge et col du Lac (8,000-8, 5oo ft, 2,440-2,592
m.).
G. montanum L. Monte Santa Maria (8,5oo ft, 2,592 m.);
Mont Cenis (9,000 ft, 2,745 m.) ; mont Lamet (9,600 ft.
2,928 m.) ;;col d'Iseran (8,3oo ft, 2,532 m.); col Giaset (8.600
ft, 2,592 m.); col de la Leisse (9,050 ft, 2,762 m.); col de Cla-
pier (8,200 ft, 2,5oo m.) ; Goléon (8,000 ft, 2,440 m.) ; Cbancel
Refuge (8,000 ft, 2,440 m.).
Sibbaldia procumbens L. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745
m.); lac Clair (9,000 ft, 2,745 m.); lac Savine (8,100 ft,
2,470 m.); col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.); col de la Leisse
(9, o5o ft, 2,760 m.) ; Galibier (8, 5oo ft, 2,592 m.) ; Chancel
Refuge et col du Lac (8,000 ft, 2,440-2,592 m.).
Potentilla nivalis Lapeyr. Galibier, versant méridional (8,400
ft, 2,562 m.); plateau de Paris (8,000 ft, 2,440 m.).
2'2(J ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
P. grandiflora L. Mont Cenis jusqu'à 8,5oo fr, 2,592 m.,e. g.
au mont Lamet ; lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.); col d'Ise-
ran (8,3oo ft, 2,532 m .) ; col de la Leisse (8,600 ft, 2,623
m.); Galibier (8, 5ooft, 2,592m.); plateau de Paris (2,440 m.) ;
Goléon (2,440 m.); Chancel Refuge (2,440 m.).
Var. pedemontana Gremli. Mont Cenis (7,600 ft, 23 1 5 m.).
P. dclphinensisG. et G. Galibier, versant méridional (2,562 m.).
P.Jrigida Vill. Galibier, versant me'ridional (2,562 m.).
P. minima Hall. Mont Cenis (8,5oo ft, 2592 m.); col d'Iseran
(2,440 m.). Sommet du col de la Leisse (9, 1 20 ft, 2,780 m.).
P. aarea L. Mont Cenis (2,3 1 5 m.); Goléon (2,745 m.) ; Chancel
Refuge (2,440 m.).
P. Salisburgensis Haenke= P. alpestre Haller fils, col Giaset
(8,5oo ft, 2,592 m.).
P. Tormentilla Neck. Galibier, versant du nord (2,5oo m.).
Rosa pimpinellijolia L. Rochers au-dessus de Lanslebourg
(2, i35 m.).
R. alpina L. Lac Puy Vacher (2,355 m.).
Sanguisorba officinalis L. Galibier (2,532 m.); plateau de Paris
(2,440 m.).
Rubus saxatilis L. Lac Puy Vacher (2,35 5 m.).
Amelanchier vulgaris Mœnch. Lac Puy Vacher (2,355 m.).
Alchemilla pentaphylla L. Lac Savine, abondant, (2,470 m.);
col d'Iseran (8,000-9,000 ft, 2,745 m.); col de la Leisse
(8,600 ft, 2,623 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.); Goléon
(9,000 ft. 2,745 m.); Chancel Refuge et col du Lac (8,000 ft,-
9,000 ft, 2,440-2745 m.).
A. glaberrima Schmidt. Chancel Refuge (2,440 m.), det. Buser,
A. cinerea Buser. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.), det.
Buser.
A.flabellata Buser. Goléon (9,000 ft, 2,745 m.), det. Buser.
A. alpina L. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.); Mont
Cenis jusqu'à 9,000 ft, 2,745 m.; col de la Leisse (8,600 ft.
2,623 m.) ; Galibier (2,440 m.) ; plateau de Paris (2,440 m.);
Goléon (2,440 m.) ; La Tournette (2,33o m.).
A. vulgaris L. (collectivement), col d'Iseran (2,532 m.); Gali-
bier (8,000-8700 ft. 2,440-2,653 m.) ; plateau de Paris (2,440
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. 22 1
m.) ; Goléon (2,440 m. ; col du Lac (9,000 ft, 2,743 m.) ; La
Tournette (2.333 m.).
Onagracese
Epilobium alpinum L. Col du Clapier (2,494 Ft.) ; col Giaset
(8,600 ft, 2,623 m.); Chancel Refuge (2,440 m.).
E. alsinefolium Vill. Col du Lac (2,745 m.).
E. montanum L. Sommet du col du Mont Cenis (2,100 m.).
Crassulaceœ
Sedum anmium L. Monte Santa Maria (2,440 m.) ; lac Savine
(2,470 m.); col Giaset (8,5oo ft, 2,592 m ); Chancel Refuge
(2,440 m.)
S. atratum L. Mont Cenis jusqu'à 9,000 ft, 2,745 m.1) ; lac
Savine (8,100 ft, 2,470 m.) ; col Giaset (8,600 ft, 2,623 m.) ;
sommet du col d'Iseran (9,080 ft, 2,768); plateau de Paris
(2,440 m.) ; Goléon (9,000 ft, 2,74b m.) ; La Tournette (2,33o
m.).
S. Rhodiola DC. Galibier (2,440 m.); plateau de Paris (2,456
•m.).
S. alpestre Vill. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.) ; Mont
Cenis (8,5oo ft, 2,592 m.) ; Galibier (2,65o m.); Goléon
(2,745 m.).
Sempervivum arachnoideiim L. Monte Santa Maria (2,745 m.) ;
Mont Cenis et mont Lamet jusqu'à 2,592 m., col Giase
(8,800 ft, 2,684m.) ; Galibier (8,400 ft, 2,562 m.); Goléon
(2,440 m.).
S. montanum L. Mont Cenis jusqu'à 2,745 m., col de Clapier
(2,5oo m.) ; lac Savine (2,470 m.) ; col Giaset (8,800 ft, 2,684
col d'Iseran (2,5oo m.) ; col de la Leisse (8,600 ft, 2,623 m.) ;
Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.); plateau de Paris (2,440 m.).
S. arvernense Lee. et Lamot. Mont Cenis jusqu'à 2,590 m.); col
de Clapier (2,5oo m.) ; col Giaset (8,800 ft, 2,864 m0 ! plateau
de Paris (2,440 m.).
222 ACADÉMIE IlE GEOGItAPIIIE BOTANIQUE
Saxifragacese
Saxifraga aspera L. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.) ;
val de Savine (.7,700 ft.) ; Goléon (9,000 ft. 2,745 m.).
S. bryoides'L. Monte Santa Maria (6,000 ft, 2,745 m.); mont
Lamet (8,600-9,000 ft, 2745 m.); lac Savine (2,470 m.) ; col
d'Iseran (2, 5 00 m.); Goléon (9,800-10,000 ft, 2,900-3,1 10 m.);
Chancel Refuge et col du Lac (2,5oo m. à 2,745 m.) ; Grands-
Mulets (io,o3o ft. 3,o57 m-)' en l9°-\)-
S. rotundifolia L. Lac Puy Vacher (7,700 ft, 2,348 m.).
S.stellaris L. Lac Savine (2,470 m.); col Giaset (2,590 m.);
col d'Iseran près du sommet (9,o3o ft. 2,755 m.) ; La Tour-
nette (2,333 m.).
S. controversa Sternb. Lac Clair (9,000 ft, 2,945 m.); lac Sa-
vine (2,470 m.); col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.).
S. refusa Gouan. Monte Santa Maria (2,745 m,); lac Savine
(2,470 m.); col de Clapier (2,5oo m.); au-dessus du Lautaret
(2,440 m.).
S. Murithiana Tess. = S. oppositifolia L. part. Monte Santa
Maria (9,000 ft, 2,745 m.) ; mont Cenis et mont Lamet (6,000-
95oo ft, 1,830-2,897 m.) ; lac Savine, abondant (2,470 m.};
col de Clapier (2, 5oo m.); cul Giaset (8,800 ft, 2,684 m0î
Roc Noir (9,500 ft, 2,745 m.); col de la Vanoise (2,440 m.) ;
sommet du col d'Iseran (9,080 ft, 2,769 m.) ; col de la Leisse
(9,000 fi, 2,745 m.); Galibier (8,5oo-8,8oo It, 2,592-2,684 m.);
plateau de Paris (2,460 m.); Goléon (1 1,200 ft, 3,414 m.) ;
col du Lac (9,3oo ft, 2,837 m.); col de la Lauze (1 i,63o ft,
3,545 m.) ; La Tournette (2,333 m.).
forma albiflora (determ. Dr A. Von Hayek) ; col de la
Leisse (9,000 ft, 2,745 m.).
S. biflora Ail., avec les fleurs blanches, roses et pourpres au
lac Clair(8, 500-9, 3oo ft, 2,592-2,837 m.); blanches et pour-
pres au col d'Iseran (9,000 ft, 2,745) ; au col de la Leisse
(9,060 ft, 2,763 m.) ; au col du Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.),
et au Goléon (9,000 ft, 2,745 m.).
Var. macropetala Kerner. Lac Clair (9,3oo ft, 2,837 m.) ;
avec les fleurs blanches, 16 millim. en largeur.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 22)
S. diapensoides Bell. Monte Ciagiore 7,600 ft, 2,3 18 m.).
S. Ai\oon Jacq. Monte Ciagiore (7,500 ft, 2.285 m. ; Mont Cenis
jusqu'à 8, 5oo m. ; col Giaset (8,5ooft, 2,592 m.) ; col de Clapier
(8,200 ft, 2, 5 00 m.) ; Gai ibier (8,400 ft, 2 562 m.) ; versant méri-
dional, plateau de Paris (2, 460 m.).
S. ai\oides L. Mont Cenis jusqu'à 2,440 m. ; col de la Vanoise
(2,440 m.); Galibier, versant méridional (2, bio m.) ; Goléon
(2,5oo m.).
S. Androsacea L. Mont Lamet (8.200 ft, 2,5oo m.) ; lac Clair
(9,000 ft, 2,945 m.) abondant mais très locale; lac Savine
(2,470m.); col d'Iseran )9,o3o ft, 2755 m.); col de la Leisse
(9,060 ft, 2,763 m.) ; col du Lac (9,000, 2, 745 m.).
S. Pedemontana Ail. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.).
S. planifolia Lapeyr. Monte Lamet (8,5oo ft, 2,592 m.); col de
Clapier (2,5oo m .) ; col d'Iseran (9,o3o ft, 2755 m.) ; Goléon
(9,000 ft, 2,745 m.) ; monte Ciagiore (2,285 m.).
S. muscoides Wulf. = S. varians Sieb. Monte Santa Maria
(2,745 m.); mont Cenis (7,000-9,000 ft, 2,745 m.); col
d'Iseran (8,200-9,080 ft.) ; Galibier (8,400 ft, 256o m.);
col de la Leisse, sommet (9,120 ft. 2,780 m.); plateau de
Paris (2,460 m.); la Tournette (2,333 m.).
S. exarata Vill. Monte Santa Maria (y,iooft, 2,785 m.); mont
Lamet (8,5oo ft, 2,592 m.) ; col de Clapier (2, 5oo m.); col
Giaset (8,5oo ft, 2,592 m.); Galibier (8,5oo ft, 2,592 m.) ;
Goléon (9,000-9,800 ft, 2,745-2,990 m.).
Umbelliferse
Astrantia minor L. Plateau de Paris (2,440 m.); Chancel
Refuge (2,440 m.).
Meum adonidifolium Gay, chalets du Galibier (2,440 m.).
Peucedanum Ostruthium Koch. Col de la Leisse (8,600 ft,
2,623 m.) ; Galibier (8,000-8,700 ft, 2,44o-2,65om.); Goléon
(9,200 ft, 2,8o5 m.). Lac Puy Vacher 7,800 ft.
Heracleum montanum Schl. Pâturages du Galibier (8,200 ft,
m.).
Gaya simplex Gand. Lac Clair (8,500-9,000 ft, 2,590-2,745 m.);
224 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
lac Savine (2,470 m.) ; col de la Leisse (8,600 ft, 2,620 m.) ;
(Goléon (9,000 ft, 2,745 m.); col Giaset (8,5oo ft, 2,592 m.).
Athamanta cretensis L. Mont Cenis pas au-dessus de 7,000 ft,
2,1 35 m.; col de Presse (8,5oo ft, 2.592 m.); Galibier côte
du nord (2,440 m.); la Tournette (2,333 m.).
Bupleurum ranunculoides L. Mont Lamet (2,470 m.) ; col
d'Iseran (2,5oo m.); col Giaset (8.600 ft, 2,590 m.).
Bunium alpinwn Waldst. et Kit. Galibier, côté méridional
(2,590 m.).
Rubiaceœ
Galium asperum Schreb.
Var. argenteum (Vill.) Briq. = G. argenteum Vill. f. reducta
Galibier, côte du nord (8, 5oo ft, 2,590 m.).
Var. austriacum Briq. = G.auslriacum Jacq. Mont Cenis
(6,5oo ft, 1,980 m.).
Var. 'montanum Briq. = G. montanum Vill. Mont Cenis
(7,000 ft, 2 , 1 3 5 m.).
Var. id, forma ad subsp. anisophyllum vergens. Mont Cenis
(7,500-8,000 ft, 2287-2,440 m.).
Var. Thompsonii Briq. var. nov. floribus roseis, mox des-
cribenda. Mont Cenis (6,5oo ft, 1,980 m.).
Sub. Sp. tenue Briq. = G. tenue Vill. Lac Puy Vacher (7,800 ft,
2,38o m.).
Var. glabratum Briq. = G. tenue Vill. Mont Lamet
(8,5oo ft, 2.690 m.); au-dessus de Lanslebourg (6,000 ft,
i,83o m.); col d'Iseran (8,3oo ft, 2,56o m.) ; Goléon
(2,440 m,).
Subsp. anisophyllum Briq.
Var. Gaudini Briq. = G. anisophyllum Vill. Mont Cenis
(9,000 ft, 2,745 m.); la Tournette (5,5oo ft, 1,680 m.).
G. helveticum Weigg. mont Cenis(2,590 m.) ; Galibier(2,65om.);
Goléon (2,590 m.).
G. verum L. Lac Puy Vacher 7,800 ft. 2,38o m.).
Var. prœcox Lang. Au-dessus de Lanslebourg (5,5oo ft,
1,675 m.).
ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 225
G.Mollugo L. subsp. erectum Briq. = G. erectum Huds. Au-
dessus de Bonneval (7,000 ft. 2,1 35).
G. boréale L. var. hyssopifolium Mert. et Koch. Lautaret
(6,600 ft, 2,1 10 m.).
Asperula cynanchica L.
Sub. sp. aristata (L.) Briq. var. Jordani Briq.= ^4. Jordani Perr.
Song. d'au-dessous de Lanslebourg jusqu'au-dessus du Mont
Cenis (4,000 ft, 7,000 ft, 1,220 m., 21 35 m.).
Valerianaceae
Valeriana montana L. Au-dessus du lac Puy-Vacher (7,700 ft,
2,260 m.).
V. celtica L. Rochers de l'Ouille de Ré (Savoie), vers 2,800 m.,
2,900 m. M. Petitmengin.
Dipsaeeae
Scabiosa lucida Vil!. Mont Cenis (6,000-8,000 ft,) ; col de la
Leisse (8.200 ft, 2,5oo m.) ; Galibier (8,000-8,700 ft, 2,440-
2,65o m.) ; côté du nord; plateau de Paris (2,440 m.); Goléon
(8,200 ft, 2, 5oo m.); la Tournette (2,333 m.).
S. Succisa L. Plateau de Paris (7,700 ft, 2,260 m.).
Knautia sylvaiïca Duby — Scabiosa dipsacifolia Host. Gali-
bier, versant méridional (7,700 ft, 2,260 m.j.
Compositœ
Sous-Fam. I. Corymbifères
Adenostyles leucophylla Rchb. Goléon 9,000 ft, 2,745 m.) ;
Chancel Refuge et col du Lac (8,000-8, 5oo ft, 2,440 m.,
2,590 m.).
Homogyne alpina Cass. Lac Clair (9,000 ft, 2,755 rr.) ; mont
Lamet (8,5oo ft, 2,590 m,) ; lac Savine (2,470 m.) ; col Giaset
9,000 ft, 2,745 m.); Goléon (9,100 ft, 2,775 m,) ; col du Lac
(2,590 m.); la Tournette (2,333 m.).
Solidago Virga-aurea L. var. alpestris Wallst. et Kit. (pro sp.).
Col Giaset (2,620 m.) ; Galibier, versant méridional (2,53om.);
Février J
2'26 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
col du Lac (2,590 m.) ; Goléon (8,250-9,000 ft. 2,5i5-
2,745 m.).
ErigeronalpinusL. Lac Clair (9,000 ft, 2,745 m.); mont Lamet
8,5oo ft, 2,590 m.); col Giaset (2,740 m.) ; sommet du col
d'Iseran (9,085 ft, 2,770 m.); Grands Mulets 3, 057 m.) en
1904.
Var. grandiflorus Briq. = E. grandiflorus Hoppe ( 1 835) ;
sommet du col du mont Cenis (2,101 m.).
Var. glabratus Neilr. = E. glabratus Hoppe et Hornsch
Chancel Refuge (8,3oo ft, 2,53o m.).
Var. intercedens Briq. Mont Cenis, versant français
(i,83o m.)
Var. intermedius Gremli = E. intermedius Schl. Mont
Cenis, versant français (i,83o m); Mont Cenis, Italie
(1,925 m.); au-dessus de Bonneval (7,000 ft, 2 1 35 m.);
Galibier, \ersant du nord (2,440 m.).
E. uniflorus L. Mont Cenis, en abondance (7,000-9,000 ft,
2,1 35 m., 2,745 m.) ; mont Lamet (2,592 m.) ; sommet du col
d'Iseran (9,080 ft, 2,770 m.) ; col de la Leisse (8,600 ft,
2,620 m.) ; Galibier, versant du nord (8,5oolt, 2,590 m.).
Var. valesiacus Sleicher, Goléon (8,800-1 1,200 ft, 2,684-
3,414 m.).
E. Villarsii Bell. Evariste-Chancel Refuge (2,440 m.).
Aster alpinus L. Lac Clair (9,000 ft, 2,745 m.); mont Lamet
(8,5oo ft, 2,590 m.) ; Galibier (8,700 ft, 2,65o m.) ; col Giaset
(8,600 ft, 2,620 m.); Goléon (2,745 m.) ; plateau de Paris
(2,440 m.).
Bellidiastrum Michelii Cass. Col Giaset (8,600 ft, 2,620 m.).
Aronicum scorpioides DC. Mont Lamet (2,745 m.) ; col Giaset
8,800 ft, 2,684 m.); col de la Leisse (2,760 m.); Goléon
(2,745 m.) ; La Tournette (2,33o m.).
A. Clusii Koch. Galibier, côté du nord (2,620 m.
Arnica montana L. Galibier (2, 5oo m.) ; Goléon (2,590 m.).
Senecio incanus L. Mont Lamet(2,745 m.) ; col d'Iseran (8,200-
9,080 ft, 2,5oo m., 2,770 m.) ; col de la Vanoise (2,440 m.) ;
plateau de Paris (2,440 m.); Chancel Refuge (2.440 m.) ; col
du Lac (2,745 m,) ; Goléon (2,745 m.).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 227
S. uniflorus Ail. l'Ouille de Ré, commune de Bonneval,
Savoie (2,500-2,900 m ) ; sources de l'Arc (2,60-2,800 m.) et
près du nouveau Refuge des Evettes, Bonneval (2,5oo-
2,700 m.); M. Petitmengin.
S. Doronicum L. Galibier (8,200-8,700 ft, 2,653 m.); Goléon
(2,806 m.).
Gnaphaliiim norwegicum Guenn. Col de la Leisse (2, 5oo m.);
plateau de Paris (2,440 m.) ; Gole'on (2,440 m.).
G. supinum L. Lac Savine (2,470 m.); Galibier (2,590 m.); au-
dessus d'Entre - Deux- Eaux (2,440 m.); La Tournette
(2,333 m.).
Antennaria dioica Gaertn. Monte Santà Maria (9,000 ft,
2,745 m.); lac Clair (9,000 ft, 2,745 m.); col d'Iseran
(8,5oo ft, 2,590 m.); Galibier (2,5oo m.); Goléon (2,440 m.).
A. carpatica Bluff et Fing. Col de Clapier (8,200 ft, 2,5oo m.) ;
col d'Iseran (9,o5o ft, 2,760 m.) ; Galibier, côte méridionale
(2,562 m.); Goléon(8,8oo tt, 2,684 m-); Mont Cenis (2,745 m.);
col Giaset, versant français (8,800 ft, 2,684 m.).
Leontopodium alpinum Cass. Mont Geriïs (1,525-2,440 m j; col
d'Iseran (8,200 fr, 2,5oo m.) ; plateau de Paris (2,460 m.).
Artemisia Mutellina Vill. Moraine du Glacier au-dessus de La
Grave (2,000 m.) et jusqu'à la Chancel Refuge (2,*440 m.).
A. glacialis L. Monte Santa Maria (2,745 m.); Mont Cenis
(7,500-9,000 ft, 2,135-2745 m.); mont Lamet (2,745 m.);
col d'Iseran (8,800 ft, 2,684 m-)-
A. spicata Jacq. Mont Cenis (2,440-2,745 m.); mont Lamet
(2,745 m.); sommet du col d'Iseran (9,080 ft. 2,770 m.) ; col
de la Leisse (2,745 m.).
A. erianlhaTen. Col d'Iseran (2,755 m.); Goléon (2,990 m.).
Leucanthemum alpinum Lamk. Mont Cenis (2,44.0-2,745 m.);
mont Lamet (2,745 m.); lac Savine (2,470 m.); col Giaset
(2,745 m.); col d'Iseran (2,5oo m.); Galibier (2,600 m.);
Goléon (2,680 m., 3,ooo m.); col du Lac (9,3oo ft, 2,835 m.);
Les Grands Mulets (io,o3o ft, 3. 057 m.) en 1904.
Var. pubescens Duby. Monte Santa Maria (9,100 ft,
2,775 m.).
228 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
L. vulgare Lamk. Galibier (8,200 ft, 2,5oom.); Goléon (8,5oo ft,
2,690 m.).
Achillea nana L. Mont Cenis (8,300-9,000 ft, 2,530-2745 m.);
lac Savine (2,470 m.); col de l'Iseran (8,800 ft, 2,684 m.);
Galibier (2,680 m.); Goléon (8,800 ft, 2,684 m.).
A. nana X L. atrata L. = A. Laggeri Schultz. Goléon (9,000 ft,
2,745 m.); Chancel Refuge (2,5oom.).
A. Millefolium L. Chalets du Galibier (2,5oo m.); Goléon
(2,440 m.).
Sous-Fam. II. — Cinarocéphales.
Carlina acaulis L. Galibier, versant du nord (2,590 m.); pla-
teau de Paris (2,440 m.); Goléon (2,440 m.).
Cirsium acaule Ail. Au-dessus d'Entre-Deux-Eaux (2,440 m.) ;
Galibier (2,440 m.); Goléon (2,440 m.).
C. spinosissimum Scop. Galibier (8,000-8,900 ft, 2,440-2,650
m.); Goléon (2,745 m.).
C. heterophyllum AU. Galibier (8, 5oo ft, 2,590 m.).
Carduus sp. Monte Santa Maria (8,800 ft, 2,684 m.).
C. defloratus L. Col de la Vanoise (2,440 m.); Mont Cenis
(2,440 m.); Galibier (8,700 ft, 2,653 m.
Centaurea uniflora L. Pâturages du Galibier, versant du nord
(2,5oo m.); plateau de Paris (7,700 ft, 2,35o m.).
C. nervosa Willd. Plateau de Paris (7,700 ft, 2,3 5o m.).
Saussurea depressa Gren. Goléon (9,100-9,800 ft, 2,775-
2,990 m.).
Sous-Fam. III. — Liguliflores.
Leontodon dutumnalis L. var.alpina Gaudin (FI. Helv. V, 59).
Col d'Iseran (8,600 ft, 2,623 m.), déterm. G. Beauverd. Reu-
ter (in Herb. Boissier) a déterminé ces mêmes plantes récol-
tées au Grand Saint-Bernard sous le nom de Taraxacum Pas-
cheri,ei Dr Mercier (in Herb. Barbey-Boissier) lésa pris pour
Leontodon Taraxaci Lois.
L. Taraxaci Lois. Col de Flseran (8,000-9,085 ft, 2,440-
2,770 m.); col de la Leisse (9,o5o ft, 2,760 m.); col de la
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 229
Vanoise (2,440 m.); Galibier (8,720 ft, 2,660 m.); Goléon
(8,3oo ft, 2,532 m.).
L. pyrenaicus Gouan.Col Giaset (8,860 ft, 2,600 m.); iront
Lamet (2,5oo m.); lac Savine (2,470 m.); col de l'Iseran
(8,600 ft, 2,620 m.); Chancel-Refuge (2,440-2,500 m.).
Var. aitrantiacus Reichb. Mont Cenis (2,440 m.).
L. hispidus L. subsp. alpicola Chen. Col de la Leisse (9,000 ft,
2,745 m.).
Var. opimusKoch. Mont Cenis, versant français (i,83o m.).
Taraxaaun alpinum Hoppe. Mont Cenis jusqu'à 2,745 m.); lac
Savine (2,470 m.) ; sommet du col Giaset (2,745 m.) ; som-
met du col de l'Iseran (9,085 2,775 m.); sommet du col de la
Leisse (9,060 ft, 2.763 m.); sommet du coi du Galibier
(8,720 ft, 2,660 m.); Goléon (2,440 m.); Chancel-Refuge
(2,440 m.).
Crépis aurea Cass. Mont Cenis jusqu'à 2,745 m.; col de l'Ise-
ran (8,3oo ft, 2,532 m.); Goléon (2440 m.); Galibier (2,440);
La Tournette (2,333 m.).
C.jubata Koch. Sommet du col de l'Iseran (9,085 ft, 2,770 m.);
col de la Leisse près du sommet (9,000 ft, 2,745 m.), une
nouvelle station pour cette rare plante.']
C. pygmœa L. Col du Galibier, versant du nord (2,440 m.).
Hiéracium Peleterianum Mérat. Mont Cenis (6,000-8,000 ft,
1,830-2,440 m.); col Giaset (8,800 ft, 2,684 m.) ; col de l'Ise-
ran (8,600 ft, 2,623 m.); Galibier (2,470 m.); Goléon
(2,440 m.).
H. glaciale Lachnal. Mont Cenis (6,400 ft, 1,950 m.).
H. aurantiacoides A. T. = H. rubellum Zahn. Mont Cenis
(6,3oo ft, 1,915 m.).
H. staticifolhim Ail. Mont Cenis (1,91 5 m.); Galibier, versant
du nord (2,440 m.).
H. leucophœum G. G.; subsp. Gremli A. T. Mont Cenis
(6,400 ft, 1.950 m.).
H. villosum Jacq. Mont Cenis (6, 3oo ft, 1,915 m.).
Var. callianthum A. T. Grand Croix, Mont Cenis (i,83o m.);
H. dentatum Hoppe. Mont Cenis (6,600 ft, 2,01 3 m.).
H.glanduliferum Hoppe. Col Giaset, versant français^, 685 m.).
230 ACADÉMIE DK GÊOGUAPHIE BOTANIQUE
H. humile Jacq. = H. Jacquini Vill. Galibier, versant du nord
(2,410 m.).
H. lanatum Vill. Mont Cenis (1,950 m.).
H.murorum L. var. subcœsiwn Fries Mont Cenis (2,01? m.).
H. psammogens Zahn. Chancel Cabane (2,440 m.\
H. prenanthoides Vill. var. spicatum Vill. Lanslebourg (4,600
ft, 1,400 m.); au-dessus de Valloire, Galibier (6,000 ft,
i,83o m.).
H. lanceolatum Vill. Mont Cenis (6,400 ft, 201 3 m.).
H. rigidum Hartm. Forme très rigide avec les feuilles étroites
et presque entières, Lautaret (2,01 3 m).
Gampanulacese
Phyteuma pauciflorum L. Mont Cenis jusqu'à 2,745 m. ; mont
Lamet (2,590 m.); col de Clapier (2,5oo m.); col Giaset
(8,800 ft, 2,684 m)ï sommet du col de l'Iseran (9,080 ft,
2,775 m.); Galibier (2,440 m.).
P. hemisphaericum L. Col de l'Iseran (2,745 m.) ; Chancel
Refuge (2,5oo m.) ; col du Lac (2,745 m.).
P. orbiculare L. Mont Cenis (8,5oo ft, 2,590 m.); Galibier
(2,440-2650 m.); La Tournette (2,333 m.).
P. betonicœfolium Vill. Chancel Refuge (2,440 m,).
Campanula barbata L. Col du Galibier (2,470 m.).
Var. strictopedunculata Thomas. Mont Cenis (2,000 m.);
belle et abondante sur une pente rapide entre l'Hospice et le
col. Cette forme rameuse a quelquefois les pédoncules latéraux
de 1 5 à 20 cm. de long, avec 2 ou 3 fleurs sur chaque pédon-
cule. Un échantillon à 4 branches, une portant 3 fleurs et
trois portant 2 fleurs, en outre 7 fleurs à part au sommet de la
tige principale.
C. Allioni Vill. Mont Cenis (7,5008,200 ft, 2,287-2,500 m.);
sur versant du nord du mont Lamet, et à 2,5oo m. sur le ver-
sant méridional du mont Lamet.
C. cenisia L. Mont Cenis, au-dessous du lac Clair (8,750 ft) et
sur l'arête du mont Lamet (8,5oo ft, 2,590 m.); col de l'Ise-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 231
ran (9,000 ft, 2,745 m.); col de la Leisse (9,000 ft, 2,745 m.);
Goléon (9,800 ft, 2,990 m.).
C. ThjrrsoiJesL. Plateau de Paris (2,440 m.); Galibier (9,470 m.).
C. rhomboidaîis L. Chalets du Galibier (2,440 m.).
C. pusilla L. Galibier (8,5oo ft, 2,590 m.); Goléon (8,25o-
9,200 ft, 2,5 1 5 m. 2,806 m.).
C. Scheuch^eri Vill. Col Giaset (9,000 ft, 2,745 m.); col de
l'Iseran, forme hirsute, (8,200-9085 ft, 2,500-2,770 m.);
Galibier (2,440-2,660 m.) ; Chancel Refuge (2,440m.) ; col du
Lac (2,745 m.).
Vacciniacese
Vacciniwn uliginosum L. Mont Lamet (2,470 m.); col de Cla-
pier (2,5oo m.) ; col Giaset jusqu'à 9,000 ft, 2, 745 m. ; Gali-
bier, versant méridional (2, 5 60 m.) ; Chancel Refuge (2, 5 00 m.).
V. Myrtillus L. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745) ; col Giaset
(8,800 ft, 2,684 m.) ; Galibier, versant méridional (8,400 ft,
2,56o m.).
Ericacese
Arbutus alpina L. Col de Clapier (8,200 ft, 2,5oo m.),
Rhododendron ferrugineum L. Monte Santa Maria (8,3oo ft,
2,53o m,); col de Clapier (2,500 m.); Chancel Refuge
(2,5oo m.).
A\alea procumlens L. Col de Clapier (2,5oo m.); Mont Cenis
(2,440m.); mont Lamet, (8,200 ft, 2,5oo m.).
Lentibulacse
Pinguicula alpina L. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.).
Primulacese
Primnla farinosa L. Monte Santa Maria (2,440 m.); Galibier
(2,470 m.); Goléon (2,5oo m.).
P. marginata Curtis. Monte Santa Maria (2,745 m.) ; Mont Cenis
près de Lago Bianco (8,5oo ft, 2,590 m.
P. auricula L. La Tournette (2,333 m.).
232 ACADÉMIE DE GÉ0GI1AP11IE BOTAr«IQUE
P. latifolia Lap. P. hirsuta Vill. non Ail. Monte Santa Maria
(8,5oo ft, 2,590 m.).
P. viscosaV'ûl. =P. hirsuta Ail. non Vill. Monte Santa Maria
(8,5oo ft, 2,590 m.) ; Mont Cenis près de Lago Bianco
(2,590 m.); au-dessus du lac Puy Vacher (7,800 ft, 2,38o).
Gregoria Vitaliana Duby. Monte Ciagiore (2,288 m.); Mont
Cenis (6,000-8, 5oo ft, 1,830-2,590 m.) abondant; col Giaset
(8.3oo ft, 2,53o m.); col de la Leisse (2,53o m.); plateau de
Paris (3,440 m.); Goléon (2.440-2,840 m.).
Androsace alpina Lamk. = A. glacialis Hoppe. Au-dessus du
lac Savine et au-dessus vers le col de Clapier (8,000-8, 1 5o ft,)
abondant; col de riseram'9,000 ft, 2,745 m.); col de la Leisse
(9,120 ft, 2,780 m.); Grands Mulets (io,o3o ft. 3,o57 m.) en
1903.
A. pubescensDC. L'arête du mont Lamet (8,600-9,000 ft, 2623-
2,745 m.) ; Gole'on (10, 200 ft, 3,i 10 m.).
A carnea L. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.); Goléon,
(9,000-9,800 ft, 2,745-2,990 m.).
A. obtusifolia Ail. Mont Cenis, au-dessous du lac Clair, (8,5oo-
9,000 ft, 2,590-2,745 m.); mont Lamet (2,5oo m.); lac
Savine (2,470 m.); col Giaset (8,600 ft, 2623 m.); col d'Iseran
(2,5oo m.); col de la Leisse (2,760 m.) ; Galibier (2,5oo m,).
Soldanella alpina L. Monte Santa-Maria (8,5oo ft, 2,590 m.);
plateau de Paris 2,440 m. ; Goléon (2,5oom.); La Tournette
(2,33o m.).
Gentianacese
Gentiana lutea L. Galibier (8,5oo ft, 2,590 m.).
G.punctata L. — Col de la Leisse (8,600 ft, 2,620 m.); Galibier
(8,5oo ft, 2,590 m.); plateau de Paris (2, 35o m.); Evariste
Chancel Refuge (2,440 m.).
G. tenella Rottb. Mont Cenis (6,000-8,000 ft, 1,830-2,440 m.);
col de l'Iseran (2,440 m.); au-dessus d'Entre Deux-Eaux
(2,440 m.); Galibier (8, 5oo ft, 2,590).
G ciliata L. Goléon (7.000-8,250 ft, 2,1 35-2, 5i 5 m.); près
d'Annecy à 5oo m. !
G. campestris L. Mont Cenis jusqu'à 8,5oo ft, 2,590 m.); col
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 233
de l'Iseran (8,3oo ft, 253o m,); col de la Leisse(g,ooo ft,
2745 m.); Galibier (2,590 m.) ; plateau de Paris (2,450 m.) ;
Goléon (8,000-9,000 ft, 2440-2,745 m.).
G. nivalis L. Mont Cenis jusqu'à 2745 m. ; col Giaset (8,5oo ft,
2.592 m.); col de l'Iseran (2,440 m.) ; col de la Leisse (8,5oo
ft, 2,592 m.); Goléon 9,000 ft, 2,745 m.); souvent avec les
fleurs roses lilas dans les Alpes occidentales.
G. alpina Vi 11. (G. acaulis L. part.) ; Savine (2,440 m.) ; plateau
de Paris, abondant, (2,450 m.) ; Goléon (8,000-9,000 ft,
2,440-2,745 m.).
G. Kochiana Perr. et Song. ( 1 85 3) = G. excisa Presl. (1828) =
G. acaulis L. var. latifolia DC. Plateau de Paris, rare,
(2,450 m.); Galibier (2,470 m.); Goléon (8,5oo ft, 2,71 5 m.).
G. verna L. Monte Santa Maria jusqu'à 9,000 ft, 2,845 m.);
Mont Cenis (8,5oo ft, 2,590 m.); col de la Leisse (9,o5o ft,
2,760 m.) ; Galibier (2,65o m.) ; plateau de Paris (2,440 m.) ;
Goléon (2,440 m . ) ; Chancel Refuge (2,440 m.) ; col du Lac
(8,5oo ft, 2,590 m.) ; à Menthon, près d'Annecy à 5oo mètres !
Var. brachyphylla Vill. Près du lac Clair (9,000 ft,
2,745 m.); lac Savine (2,470 m.); col de l'Iseran (8,200 ft,
2,5oo m.); Goléon (8,800 ft, 2,684m.).
Var. brachyphylla Vill. forma albiflora. Lac Clair
(2,745 m.).
G. bavarica L. Col Giaset (8,600 ft, 2,620 m,); Galibier (8,5oo
ft, 2,590 m.).
G. bavarica L. var. rotundifolia Hoppe =G. imbricata Schleich
(non Froel). Lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.).
Boraginacese.
Myosotis alpestris Schmidt. Mont Lamet et lac Clair (8,5oo-
9,000 ft, 2, 590-2,745 m.) ; lacSavine (2,470 m.); coldeClapier
(2,5oo m.) ; col Giaset (g;ooo ft, 2,745 m.); col de la Leisse
(9,o5o ft, 2.760 m.); Galibier ',(2,590 m.) ;]La Tournetté
(2,333 m.). Forma albiflora. Mont Lamet (8,800 ft, 2.684 m-)-
Erilrichium nanum Schrad. Monte Santa Maria (85oo ft,
9,100 ft, 2,590-2,775) ; col de Clapier (8,170 ft, 2,490 m.),
2o4 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQliE
très belle et assez abondante ; col Giaset, versant italien près
de Lago Bianco (8,5oo ft, 2,590 m); Goléon (9,800 ft,
2,990 m.).
Echinospermum dpflexum Lehm. Au-dessus de Lanslebourg
(7,000 ft, 2, 1 35 m.) ; Galibier, versant méridional (7,5oo ft,
2,288 m.); au-dessus de La Grave (2,288 m.).
Scrophulariacese .
Linaria alpina L. Lac Clair (2.745 m.) ; lac Savine (2,470 m.) ;
col de Tlseran (2,5oo m.); Galibier (8,5oo ft. 8,700 ft, 2,684-
2,590 m.),
J'ai trouvé la sous-espèce L. petrœa Jord. au-dessus de Lans-
lebourg, en Savoie, à 2,000 m.
Veronica aphyllah. Mont Cenis (2,440-2,745 m.); lac Savine
(2,470 m.) ; col Giaset (9,000 ft, 2,745 m.); col de Tlseran
(2,745 m.) ; Galibier (2,440 m.).
V. beccabunga L. Le sommet du col du Mont Cenis (6,890 ft,
2,100 m.).
V. Allioni Vill. Mont Cenis (1 ,830-2440 m.); col de la Leisse
(2,5oo m.) ; Galibier, versant méridional (2,440 m.) ; plateau
de Paris (2,440 m.) ; Goléon (9,000 ft, 2,745 m.).
Un échantillon floribus roseis au Goléon.
V. serpyllifolia L. Col de la Vanoise (8,000 ft, 2,440m. ).
V. alpina L. Lac Clair (9,000 ft, 2,745 m.) ; lac Savine
(2,470 m.) ; col Giaset (8,5oo ft, 2,590 m.) ; col de la Leisse
(9,120 ft, 2.790); col de l'Iseran (9,000 ft, 2,743 m.); Gali-
bier (2,590 m.); plateau de Paris (2,440 m.); Goléon (8,800 ft,
2,684 m.); Chancel-Refuge (2440 m,) ; col du Lac (2,590 m.).
V. frutiiulosa L. Au-dessus de Lanslebourg (2,440 m.).
V. saxatilis L. Lac Clair (2,745 m.); col Giaset (8,5oo ft,
2,590 m.); Chancel Refuge (2,440 m.).
Une forme avec les feuilles'épaisses, coriaces et un peu den-
tées en scie, mont Lamet (2,320 m.).
V. bellidioides L. Le sommet du col du Mont Cenis (2,100 m.);
mont Lamet (2,5oo m.) ; lac Clair (9,000 ft, 2,745 m,); lac
Savine (2,470); col Giaset (9,000 It, 2,745 m.); Galibier
(2,440).
ACADÉMIE DE GÉOGIlAPIIIE ROTAMQUE 235
V.spicata L. Col Giaset (8,5oo fi, 2^90).
Forma albiflora. MontGenis (6,400 ft, igSo m.).
Euphrasia Salisburgensis Funck. Mont Cenis (2,440 m.); col de
l'Iseran (2,5oo m.) ; Goléon (9,000 ft, 2,745 m.).
Var. macrodonta Gremli. — Lanslebourg (4,600 ft, 1 400
m.), déterm. Wettstein.
Var. pwpurascens Favr. Mont Cenis (2,440-2,745 m.),
déterm. Wettstein ; lac Puy Vacher (2,280 m.).
E. tatarica Fischer (1825). E. puberula Jord(i852): Lansle-
bourg (4,600 ft, 1,400 m.) déterm. Wettstein; Mont Cenis
(6,5ooft, 1980 m.) déterm. Chabert.
E. Bicknelli Wettstein, var.? Goléon (9,500 ft, 2900 m.) dét.
Cedric Bucknall « Very near E. Biknelli Wetts. but not so-
hairyand flowering in the autumn instead of in the spring ».
C. Bucknall, in lit.
E. minima Jacq. Mont Cenis (2,745 m.) ; col Giaset (8,800 ft.
2,684 m.); col d'Iseran (8,200 ft, 2,5oo m.); Goléon
(2,440 m.).
E. Rostkoviana Heyne. Au-dessus de Lanslebourg (4,700 ft,
i,435 m.) déterm. Chabert.
Var. minuta Beck. Près du lac du Mont Cenis (1,900 m.),
dét. Wettstein.
T. alpina Lamk. Col Giaset (8,5oo ft, 2,590) ; col de l'Iseran
(8,200 ft, 2,5oo) ; Goléon (2,5oo).
Bartsia alpina L. Mont Cenis (2,440 m.); mont Lamet
(2,470 m.) ; col Giaset (8,5oo-8,8oo It, 2590-2,684 m.); Gali-
bier, versant du nord (2,440 m.); Goléon (8,3oo ft, 253o) ; La
Tournette (2,33om.).
Pedicularis rostrata L. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.);
mont Lamet (2,470 m.).
P. rosea Wulf. Monte Santa Maria (2,745 m.) ; Mont Cenis
(8,5ooft, 2,590) ; col de Clapier (2,5oo m.) ; col de l'Iseran
(2,440-2,745 m.); Goléon (8,800 ft, 2,684m.).
Var. Allioni Rich. Monte Ciagiore (/,5oo ft, 2,285 m.).
P. incarnata Jacq. Galibier, versant du nord (2,440 m.).
P. verticillata L. Col de l'Iseran (2,440m.); Galibier(2,44o m.);
236 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Goléon (8,800 fr, 2,684 m-) 5 Chancel Refuge (2,5oo m.) ; La
Tournette (2,33o m.).
P. cenisia Gaudin (1,829). Petit MontCenis (7,000 ft, 2,1 33 m.);
col de l'Iseran (8>ooo ft, 2,440 m.).
P. gyroflexa Vill. P. fascicalata Bell, ex Willd. Mont Cenis
(8,5oo ft, 2,590); petit Mont Cenis(2,i35 m.).
Erinus alpinus L. La Tournette (233 m.); près de la gorge du
Fier (Annecy) à 5oo mètres!
Labiatae.
Thymus Serpyllum L.
Var. ovatus Briq. (1895), T. montanus Waldst. et Kit.
(1800); col Giaset (8,800 ft, 2,684 m-)î Galibier (8,700 ft,
2,65o m.); plateau de Paris (2,470m.); Goléon (2,440-
2,745 m.) ; San Dalmazzo diTenda (700 m.), déterm. Briquet.
Forma albiflora. Goléon (2,745 m.).
Var. subcitratus Briq. Mont Cenis (7,000 ft, 2, 1 35 m.),
déterm. Briquet.
Var. alpestris Briq., = T.Chamœdrys var. alpestrisTausch.
Sommet du col du Mont Cenis (6,890 ft, 2,100 m.), déterm.
Briquet.
Var. pachyderma Briq. forma. Mont Lamet, 2,470 m.),
déterm. Briquet.
Var. vallesiacus Briq. Au-dessus de Susa vers le mont Ce-
nis (2,000 ft, 610 m.), déterm. Briquet.
Var. indet. (sp. incompl.). Au-dessus de la Refuge Eva-
riste Chancel, La Grave (8, 5oo ft. 2,53om).
Calamintha alpina L. Col du Lac, Dauphiné (2,590 m,)
Betonica hirsuta L. Col de la Leisse (2,5oo m.); Galibiar
(2,5oo.m.); plateau de Paris (2,440 m.).
Scutellaria alpina L. Col de la Leisse (2,5oo m.); au-dessus de
Refuge Chancel (8,5oo ft, 2,590 m.) sur le granit ; très varia-
ble en couleur au Mont Cenis (1, 220-2,1 35 m., 4,000-7,000 ft).
Une plante avec les fleurs roses, et trois grandes plantes avec
les fleurs blanches près du sommet du col du Mont Cenis (i)>
(1) Voir Thompson in Journ. of Botany, Sept. 1907.
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAINIQLK ~2'<Y
Brunella grandiflora Jacq. Galibier, versant méridional
(2,440 m.).
Plantaginacese .
Plantago alpina L. Monte Santa Maria (gooo ft, 2,745 m.); col
Giaset (2,590 m.); mont Cenis, jusqu'à 2,745; lac Savine,
2,470 m.; col de l'Iseran (2,745 m.); col de la Leisse.
(2,760 m.) ; Galibier (?,440 m.); Goléon (2,53o m.).
P. montana Lam. Galibier (2,440 m.]; plateau de Paris (2,440 m.);
Goléon (8,5oo ft, 2,590 m.).
PlombaginacesB
Armeria alpina. L. Col de la Leisse (9,120 ft, 2,780 m.);
Goléon (9,800 ft, 2,857 m0-
Globulariaceae
Globularia cordifolia L. Col Giaset, versant français (8,600 ft,
2,623 m.) ; la Tournette (2,333 m.).
G. nana Lamk. Plateau de Paris (2,440 m.); au-dessus du lac
Puy Vacher (7,800 ft, 2.38o m.).
Chenopodiacese
Chenopodium Bonus Henricus L. — Chalets du Galibier
(2440 m.).
Polygonaceœ
Oxyria digyna Hill. Col Giaset (9,000 ft, 2,745 m.); lac
Savine (2,470 m.) ; col de la Leisse (9,000 ft, 2,745 m.);
Goléon (10,200 ft, 3i 10 m.); col du Lac (9,000 ft, 2,745 m.)
Rumex arifolius Ail. Chalets du Galibier (2,440 m.).
R. alpinus L. Chalets du Galibier (2,440 m.).
Polygonum viviparum L. Monte Santa Maria (9,000 ft,
2,745 m.); lac Clair et mont Lamet (2,745); col de Clapier
(2,5oo m.) ; col de l'Iseran (9,085 ft, 2,770 m.) ; col delà
Leisse (9,o5o ft, 2,760 m.) ; Vanoise (2,440 m.); Galibier
(8,500-8,700 ft, 2,590-2,653 m.) ; plateau de Paris (2,440 m.) ;
Goléon (2,440 m.); col du Lac (9,000 ft, 2,745 m.); La Tour-
nette (2,333 m.).
238 ACADÉMIE l)E GÉOGRAPHIE ROÏANIQUE
P. aviculare L. var. nana Boiss. = P . nanum Bory. Lac Clair
(9,000 ft, 2,745 m.)- Dans l'Herb. Boissier, il y a un échan-
tillon de cette plante, recueilli au Mont Cenis, par Reuter, en
1 85 1 . J'ai aussi cette distincte variété d'au-dessus de Pontri-
sina (2,440 m.), en l'Engadine.
Thymelacese
Daphne Me\ereum L. Au-dessus d'Entre-deux-Eaux (8,000 ft,
2,440 m.); Galibier, versant méridional (2,56o m).
D. striata Tratt. Galibier, versant du nord (2,440 m.).
Euphorbiacese
Euphorbia Cyparissias L. Col de la Leisse (7,700 ft); Galibier
(8,700 ft, 2,65o m.); plateau de Paris (2,440 m.); Goléon
(9,000 ft, 2,745 m).
Urticaceae
l/rtica dioica L. Chalets du Galibier (8,000 ft, 2440 m.).
Salicacese
Salix reticulata L. Mont Lamet (2,590 m.); lac Clair (9,000 ft,
2,745 m); col Graset (2,745 m.); col de l'Iseran (2,590 m.) ;
Vanoise (2,440 m.); Galibier (2,590 m.) ; Chancel Refuge
(2,5oo m.); Goléon (2,590 m.).
S. herbacea L. Mont Lamet (9,000 ft, 2,745 m.); lac Clair
(2,745 m.); col de l'Iseran (2,590 m.); col de la Fresse (2,590
m.); col de la Leisse (2,745 m.) ; Vanoise (2,440 m.); Galibier
(2,590 m.); Goléon (2,440-2,745 m.); Chancel Refuge
(2,440 m.)-
Var. serpyllifolia Scop. Mont Cenis (8,600 ft, 2,620 m.) ;
lac Savine (2,470); col de l'Iseran (9,085 ft, 2,770 m.); Gali-
bier (8,700 ft, 2, 65o); Goléon (2,5oo m.) ; Chancel Refuge
(2.5oo m.).
S. arbuscula L. Moraine du glacier au-dessous de la Meije, La
Grave (6,5oo ft, 1,982 m.)
MONOCOTYLÉDONES. — Colchicacese
Veratrum album L. Galibier (8, 1 00 ft, 2470 m.) ; Chancel Refuge
(8,200 ft, 2,5oo m.).
ACADÉMIE DE GÉOGItAPIlIE BûïANIQi E 239
Liliaceae
Allium Schœnoprasum L. var. sibiricum (L.) = A. roseum
Krock (i 787) non Linn. (1753). Galibier, versant du nord
(8,100 ft, 2,470 m.); abondant au Mont Cenis, près du lac, etc.
Lloydia alpina Salisb. Monte Santa Maria (8,800-9,000 ft, 2,604-
2,745 m.); Mont Cenis dans un seul endroit, à 8,000 ft,
2,440 m.
Orchidacese
Chamceorchis alpina Rich. Mont Cenis au-dessous du lac Clair
(8,000 ft, 2,440 m.) et dans le plateau près de l'Hospice
(1,920 m.).
Nigritella nigra (L.), Reichb. Mont Cenis (8,000 ft, 2440 m.).
Gymnadenia conopsea L.X Orchis latifolia L.= Orchi gymna-
denia Lebmnii, Journ. de Bot., 1892, p. 479, Camus = G.
comigera Rchb. fil. in Rchb. FI. Germ. XIII, t. 523, fig. 2. M.
Camusmakes O. pyrenaica Philippi identical. Bracts larger,
spur shorter and stouter than in G. conopsea. R. A. Rolfe.
Kew, in litt. Val Casterino, Alpes Maritimes italiennes
(5,ooo ft, i,525 m.).
Joncaginacese
Triglochin palustre L. Galibier, versant méridional (8,200 ft,
2,5oo m.) ; Goléon (8,260 ft, 2,5 1 5 m.).
Juncacese
Juncus bufonius L. forme 3 cm. en hauteur, peut être la var.
parvulus Ascherson und Graebner., lac Savine (8,100 ft,
2,470 m.).
J. triglumis L. Mont Lamet (8,800 ft, 2,684 m.); lac Savine
(2,470 m.j; col du Clapier (8,200 ft, 2,590 m.).
J. trifidus L. Monte Santa Maria (8.5oo ft, 2,5oo m.); Mont
Cenis(2,59o m.);montLamet (2,470 m.);lacSavine(2,470 m,);
col de l'Iseran (2,440 m.).
J. compressus Jacq. Mont Cenis (8,200 ft, 2,5oo m.),
J. filiformis L. Lac Savine (8,100 ft. 2,470 m.).
J, Jacquini L. Mont Cenis (8,200 ft, 2,5oo m.); lac Savine
240 ACADÉMIE DE GÉOGKAPUIE BOTANIQUE
(2,470 m.); col de l'Iseran (9,o3o ft, 2,955 m.); col du Clapier
(8,200 ft. 2,5oo m.).
J.alpinus Vill. Mont Cenis (2,5oo m.) ; mont Lamet (8,800 ft,
2,684 m0 I c°l de l'Iseran (8,600 ft, 2,590 m.); col de la Leisse
(8,5oo ft, 2,590 m.); Galibier, versant méridional (2,5oo m.).
hu\ula lutea DC. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.) ;mont
Lamet (9,000 ft, 2,745 m.) ; lac Savine (2,470 m.); col de Cla-
pier (2,5oo m.) : col Giaset (8,5oo ft, 2,590 m.) ; Chancel Re-
fuge 2,440 m.); col du Lac (8,5oo ft, 2,590 m.).
L. glabrata Desv. Lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.) et plus bas
en Val Savine.
L. spadicea DC. Mont Cenis (2,440 m.) ; val Savine (2,400 m.);
Chancel Refuge 2,440 in.); lac Puy Vacher (2, 38o m.).
L. sudetica DC. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.).
L. spicata DC. Mont Cenis (2,440 m.) ; lac Savine (2,470 m.) ;
col du Clapier (8,200 ft, 2.5oo m.); col Giaset (8,5ooft, 2,590
m.); col de l'Iseran (2poo m.) ; col du Lac (2,590 m.).
L. pediformis DC. Pâturages du Galibier, versant du nord 8,200
ft, 2,400 m.) ; au Mont Cenis pas au-dessous du bord du Lac,
où il est rare.
Cyperaceae
Eriophorum alpinum L. Chalets du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
E. Scheuch^eri Hoppe. Lac Savine (2,470 m.); col Giaset et
au-dessus (2,745 m. 2,806 m.); Lago Bianco au-dessus du
Mont Cenis (2,590 m.) ; col de l'Iseran (9,080 ft, 2.770 m.);
Galibier (2,5oo m.); col delà Leisse (9,o5o ft, 2,760 m.).
E. angustifolium Roth. Galibier, versant méridional (2,5oo m.).
Scirpus compressus (L.) Pers. Blysmus compressus Pauz. Mont
Cenis (2,440 m.) ; Goléon (8,2 5 o ft, 2,5 1 5 m.).
S. alpinus Schleich. Lac Savine (2,470 m.) ; au-dessus d'Entre-
Deux-Eaux (2,440 m.); chalets du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
S. cœspitosus L. Lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.).
Kobresia scirpina Willd. Mont Cenis (2,440 m.) ; col de l'Iseran
(7,300-9,080 ft, 2,227-2,770 m.) ; Galibier (8,300-8,700 ft,
2,532-2,653 m.).
Carex dioiea L. Au bord du lac Mont Cenis (6,400 ft, 1.920 m.);
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ~1M
et montant jusqu'à (2,440 m.); versant français du col du Mont
Cenis j6,85o ft, 2,o85 m.).
C. Davalliana Smith (1800). Mont Cenis (6,400-8,000 ft, 1,950-
2,440 m.); au-dessus d'Entre-Deux-Eaux (2,440 m.).
C. pulicaris L. Au bord du lac, Mont Cenis (6,400 ft, 1,920m.).
C. microglochin Wahlenb. (i8o3). Au bord du lac, MontCenis
(1,920 m.).
C. rupestris Ail. (1785). Col de l'Iseran (8,000-8, 5oo ft, 2,440-
2,590 m.); Galibier (2,53o-2,65o m.); Goléon (9,000 ft,
2,745 m.).
C.fœtidaWiU. (1787). Mont Cenis(8,5oo ft, 2,590 m.); col du
Mont Cenis, versant français (i,83o m.); Savine (7,5oo ft,) ;
col de Tlseran (8,800 ft, 2,684 m0 î c°l de *a Leisse (2,620-
2,760 m.); Galibier (2,620 m.); Goléon (9,000 ft, 2,745 m.) ;
Chancel Refuge (2,500-2590 m.).
C. incurva Lightfot (1777) C. juncifolia AH . (1785) MontCenis
(1,920-2,440 m.) , ici en deux stations seulement. Versant
français (6,000 ft, i,83o m.); col de l'Iseran (8,000-8, 5oo ft,
2,440-2,590 m.) ; au-dessus d'Entre-Deux-Eaux (2,440 m.).
Galibier (8, 5oo ft, 2,590 m.).
C. curvula Ail. (1785). Mont Cenis (2,440 m.) ; col de l'Iseran
(2,5oo m.); Galibier, versant méridional (8,400 ft, 2,562 m.);
versant du nord (8,5oo ft, 2,590 m.); plateau de Paris (2,440
m.); Goléon (2,5oo m.); Chancel Refuge (2,470 m.); col du
Lac (8,5ooft, 2,690 m.).
C. divisa Huds.(i7Ô2). Mont Cenis (6,3oo ft. 1,920 m.).
C. disticha Huds. Au-dessus de Lanslebourg (5,3oo ft,).
C. paniculata Willd. Val Casterino, Alpes-Maritimes Italiennes
(i,525m.); Mont Cenis (1,950 m.).
C. echinata Murray var. gr^os Gremli. Val Savine et lac Savine
7,600-8,100 ft, 2,320-2.470 m.); déterm. Kùkenthal ; mais
c'est le Dr Briquet qui m'a dit que le nom de grypos était donné
d'abord par Gremli et non Schkr. et sub C. echinata non
stellulata.
C. leporina L. Val Casterino, Alpes-Maritimes Italiennes (1, 525
m.) ; lac Savine (8,100 ft, 2,470 m.).
C. lagopina Wahlenb. Près du lac, Mont Cenis (1,950 m.); val
Février 4
242 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTANIQUE
Savine (7,500 ft,); lac Savine (8, 100 ft, 2,470 m.); col de la
Vanoise (2,440 m.); col de la Leisse (9,o5o ft, 2,760 m.) ; col
de Nseran (2,5oo m.).
C. nigra Ail. Mont Genis (6,400-8,300 ft, 1,950- 2, 53o m.); col
del'Iseran (7,300 ft, 2,125 m.) ; et au sommetdu col(9,o8oft,
2,770 m.); col de la Leisse (9, o5o ft, 2,760 m.) ; Galibier, ver-
sant me'ridional (8,200 ft, 2,5oom.); plateau de Paris
(2,440 m.).
G. atrataL. Mont Cenis, versant italien (1,675-2,47001.);
versant français (6,000 ft, i,83o m.).
C. aterrima Hoppe. Mont Cenis (6,400 ft, i,95o m.); Petit
Mont Cenis (7,160 ft,) col de l'Iseran (2,440 m.); col delà
Leisse (8,200-8,700 ft, 2,5oo m. 2,653 m.).
C. bicolor Ail. Mont Cenis (2,287-2,440 m.); versant français
(6,000 ft, i,83o m.); col de l'Iseran (2,440 m.) rare.
C. Goodenoipii Gay (1839) = C. vulgaris Fries (1842); près du
lac Mont Cenis, très variable (6,400 ft, 1,950 m.); lac Savine
(2,470 m.); chalets du Galibier (2,440 m.).
C. glauca Murray (1770); Mont Cenis (6,400 ft, 1,950 m.);
var. erythrostachys Hoppe (1,839); Mont Cenis (1,950 m.).
C. clavœformis Hoppe (1 835) ; Mont Cenis (6,400 ft, 1,950 m.);
le versant français du Mont Cenis (6,000 ft, 1 ,83o m.) ; (rare
en France) (1).
C. hirta L. Mont Cenis (6,5oo ft, 1,980 m.).
C. frigida Ail. (1785). Val Casterino (i,525 m.); col du Mont
Cenis (i,83o m.); col de l'Iseran (2,1 3.5 m.) ; Galibier (8100
ft, 2,470).
Var. fi tenax Reuter, au-dessus de Briga (Alpes Maritimes
Italiennes), et val Casterino (5, 000 ft, 1 ,525 m.).
C. sempervirens Vill. (1787). Monte Santa Maria (9,000 ft,
2,745 m.); Mont Cenis (8,5oo ft, 2,590 m.); lac Savine (2,470
(1) Signalée en France d'une manière générale par l'abbé Coste dans sa
flore de France, cette espèce a été signalée en France par M. BEAUVERDdans
les Alpes d'Annecy ; par M. Briquet, dans les Alpes Lémaniennes françai-
ses, et trouvée à Bonneval par MM. Ch\rbonnel, Léveillé et Madiot.
Mgr. Léveillé a trouvé (9 août 1907) au col de l'Iseran C. fuliginosa
Schkuhr. et une nouvelle espèce C. melanorhyncha Lévl. et Vant.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 243
m. ) ; Galibier (2, 56o m.); plateau de Paris (2,440 m.); Chan-
cel Refuge (2,470 m.); La Tournette (2,33o m.).
C. ŒderiEhrh. ( 1 79 1 ). Val Casterino (Alpes Maritimes Italien-
nes) i,525 m.) ; versant français du col du Mont Cenis (6,000
ft, i,83om.); Galibier (2,470 m.).
C. /lava L. Lautaret (6,600 ft, 2,01 3 m.).
C. distans L. forma alpina, épis femelles 1 à 1 1/4 cm. de long,
val Casterino ( 1 , 525 m.) ; près du lac, Mont Cenis (1,924 m.).
C. capillaris L. Mont Cenis (5,5oo-820o ft, 1 .675 rq. 2,5oom.);
versant français (6,000 ft, i,83o m.); Galibier (2,470 m.).
C. rostrata With. (1776). Petit lac du Mont Cenis (1,922 m.).
C. prœcox Jacq (1778) — C.verna Chaix (1787) ; San Dalmaz-
zo de Tenda (700 m.); jusqu'à 9,000 ft, 2,745 m. à Monte
Santa Maria.
C. vaginata Tsch. (1821). Versant français du col du Mont Ce-
nis ^6,000 ft, i,83o m.); Galibier (2,5oo m.); col de l'Iseran
(6,900 ft, 2,oo5 m.).
C. obœsa Ail. (i/85) = C. nitida Host (1801); Mont Cenis
(6,5oo ft, 1,980 m.); Lautaret (2,010 m.).
C. panicea L. (1753). Mont Cenis (6,3oo ft, 1,920 m.).
C. irrigua Smith. (1828). Mont Cenis (6,400 ft, i,95o m.).
C. ornithopodioides Hausm. (^853); Mont Cenis (6,400 ft,
i,95o m.).
Gramineae
Phleum alpinum L. Mont Cenis (8,000 ft, 2,440 m.) ; lac Sa-
vine (2,470 m.); col de l'Iseran (8,i>oo ft, 2,590 m.) ; col de la
Leisse (9,000 ft, 2,745 m.) ; Galibier (2,440 m.) ; plateau de
l'Emparis (2,410 m.) ; Chancel Refuge (2,440 m.).
Alopecurus Gerardi Vill. Val Savine (7,600 ft) ; col Giaset
(9,000 h, 2,475 m.); col d'Iseran (8,5oo ft, 2,590 m.); col de
la Leisse (9,060 ft, 2,763 m.); chalets du Galibier (2,440 m.);
Goléon (9,000 ft, 2,475 m.); Chancel Refuge (2,5oo m.).
Sesleria cœrulea Arduino. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,475
m.); mont Cenis jusqu'à 2,745 m.ï ; mont Lamet (2.5oo m.);
Galibier (8,700 ft, 2, 65o m.); Goléon (8,800 ft, 2,684 m.).
S. sphœrocephala Arduino. MontCenis, rare (8,000 ft, 2,440m.).
244 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Agrostis rupestris Ail. Mont Cenis (9,000 ft, 2,475) ; col Gia-
set (8,800 ft, 2,684 m-)j Galibier (8,700 ft, 2,653 m.); Go-
léon (9.800 ft, 2,990 m.).
A. alpina Scop. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,475 m.) ; Mont
Cenis (7,5oo ft, 8,5oo h, 2,288-2,590 m.); col cTIseran (2,5oo-
2,745 m.); col Giaset (8,800 ft, 2,684 m-)'> c°l de ^a Leisse
(9,o5o ft, 2,760 m.) ; Galibier (2,590 m.); Goléon (2,990 m.) ;
col du lac (2,745 m.).
A. alpina var. aurata Richs. Mont Cenis (7,000 ft, 2,1 35 m.);
determ. Hackel, qui dit in lit. The quotation of M. et Koch is
incorrect, there being no name in the work, but only a mention
of the yellow-flowered variety without a name. It is the same
as A. rupestris var . aurata Gaud. FI. Helv. Gaudinhadmisun-
derstood A. rupestris, he confounded it whh alpina. A name
A . aurata does not exist.
A . alba L. Chancel Refuge (2,440 m.); moraine du glacier au-
dessous de la Meije (6, 5oo ft, 1,982); ruisseau près de Lau-
taret (6,600 ft, 2,01 3 m.).
Deschampsia cœspitosa P. Beauv. Gole'on (8,200 ft, 2,5oo m.);
5o cm. en hauteur.
Avena versicolor Ail. Col de l'Iseran (8,800 ft, 2,684 m-) '■> c°l
de la Leisse (8,800 ft, 2,684 m')i Galibier (2,684 m.).
A . montana Vill. Sommet ducoldu Galibier (8,800 ft, 2,684 m.) ;
Goléon (8,5oo to 9,800 ft, 2,684-2,990 m.).
Trisetum subspicatum P. Beauv. Mont Lamet (9,000 ft, 2,745
m.); sommet du col de l'Iseran (9,080 ft, 2,775 m.); col de la
Leisse (9,060 ft, 2,768 m.); Roc Noir(9,ooo ft, 2,745 m.); Go-
léon (1 1,200 ft, 3,414 m.); Chancel Refuge (2,440 m.); col
du Lac (9,000 ft, 2,745 m.).
T. distichophylhtm P. Beauv. Mont Cenis, fréquent (6,3oo-
8,5oo it. 1,920 m. -2, 590m.); Galibier (8,700 ft, 2,65o m.) ;
Goléon (7,700-9,200 ft, 2,35o m. -2, 806 m.).
T. flavescens P. Beauv. var. purpurascens Arcang(7\ purpuras-
cens DC) près du lac, Mont Cenis (6,3ooft, 1,91b); déterm.
Hackel; au-dessous du lac Clair (8,5oo ft, 2,590 m.); col de
l'Iseran (8,200 ft, 2,500 m.); Galibier versant du nord (8,200
ft, 2,5oo m.); plateau de l'Emparis (2,440 m.).
ACADÉMIE DE GÉOGliAPIllE BOTANIQUE 245
Koeleria brevifolia Reutcr (1861). Mont Cenis, lac Clair(8,5oo
g, 000 it, 2,590-2,745 m.): col de l'Iseran (8,200-9,000 ft,
2,590-2,745 m.).
K. valesiana var. alpicola Domin. K. alpicola Gren. et Godr.
Mont Cenis, versant français (5, 800 ft, 1,780 m.); confirmed
by E. Hackel ; Mont Cenis, versant italien (6,400 ft, i,95o
m.) ; déterm. Hackel.
Poa cenisia Ail. Mont Cenis (8,5oo ft, 2,590 m.); moraine au-
dessous la Meije, La Grave (6,5oo it, 1,980 m.); déterm.
Hackel.
Poa cœsia Sm. Goléon (8,800 ft, 2,684 m.) ; col du Lac (9,000
ft, 2,745 m.).
Poa ncmoralis var. rnontana Gaud. Glacier au-dessous de la
Meije, La Grave (6,5oo ft, 1,980 m.); déterm. E. Hackel.
Poa alpina L. Monte Santa Maria (9,000 ft, 2,745 m.) ; Mont
Cenis jusqu'à 9,200 ft, 2806 m. ; lac Savine (2,470 m.) ; col
de Tlseran (2,500-2770 m.); Galibier (2,440 m.); plateau de
Paris (2,440 m.); Goléon (9,800-10,000 ft, 2,990-3048 m.) ;
col du Lac (2745 m).
Forma vivipara dans quelques localités.
Poa alpina L. var. brevifolia Gaud « Only a dwarf state, not
a true variety ». E. Hackel in lit. mont Lamet (9,000 ft,
2,745 m.); déterm. Hackel: Goléon (10,000 ft, 3,048 m);
Poa bulbosa L. Mont Cenis (7,000 ft, 2,1 35 m.).
Forma vivipara. Lac Savine (2,470 m.); col de Clapier
(8,200 ft, 2,5oo m.); col de Tlseran (2,5oo m.); Galibier, ver-
sant du nord (2440-2590 m.) ; Goléon (8,800 ft, 2,684 m.);
plateau de Paris (2,440 m.); La Tournette (2,333 m.).
Poa laxa Haenke. Aiguille du Goléon (9,800 ft, 2,990 m.);
Galibier (8,800 ft, 2684 m.) ; col du Lac 9,000 ft, 2,745 m.).
Bn\a média L. Chalets du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
Atropis distans Griseb. ( 1 853) = Glyceria distans Wahlb(i82o)
= Festuca distans Kunth = Poa maritima var. distans Auct.
— Bord sablonneux du ruisseau près de l'hospice au Mont
Cenis (6,3oo ft, 1,920 m.);
Festuca ovina L. forma minor (F. alpina Suter). Mont Lamet
(8,5oo it, 2590); lac Savine (2,470 m.); col de l'Iseran
246 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
(2,590 m.); Goléon (8,000-9,800 ft, 2410-2,990 m.); plateau
de PEmparis (2,440 m.).
F. Halleri Ail. Mont Lamet (8,800 ft, 2684 m.).
F. spadicea L. Plateau de l'Emparis (7,700 ft, 235o m.).
F. rubraL. Chalets du Galibier (8,000 ft, 2,440) ; Lautaret
(i,83o m.).
Nardus stricta L. Mont Lamet (9,000 ft. 2745 m.); col Giaset
(2745 m.) ; Galibier (2590m.); plateau del'Emparis (2,440 m.);
Goléon (2,440-2745 m.); Chancel refuge (2,5oo m.); col du
Lac (9,000 ft, 2745 m.) ; La Tournette (2,333 m.).
Bromus erectus Huds. var. villosus Kunth Enum. ( 1 833). Mont
Cenis (6,400 ft, i960 m.) ; chalets du Galibier (2,440 m.).
CRYPTOGAMES-VASCULAIRES
Polypodiaceae
Athyrium alpestre Rylands. Au-dessous de Lago Verde, Alpes-
Maritimes italiennes (6,000 ft, i,83o m.); Mont Cenis (6,3oo
(ft, 1,920 m.); val de Savine (7,400 ft, 2288 m.).
Cystopteris fragilis Bernhardi. Col Giaset (8,5oo ft, 2,590 m,);
Galibier, versant mérid. (8,200 ft, 25oo m.).
Var. §regia Ascherson — C alpina Link ( 1 883) = C. regia
Presl. (1 836) ; Mont Cenis (6,000-6,400 ft, i,83o-i95o m.);
col Giaset (8, 5 00 ft, 2,590 m.); plateau de l'Emparis (2,440 m.);
roc de granit au-dessous du lac Puy Vacher (7,000 ft, 21 35 m.);
La Tournette (7,5oo ft, 2288 m.). En chaque endroit C. al-
pina se trouvait plus ou moins mélangé avec C. fragilis. Ce
serait une preuve que cette forme est seulement une variété
de l'autre, toujours variable, suivant Ascherson et les autres
autorités en botanique.
Aspidium dryopteris Baumg. (1846): P oly podium Dry opter is
L. Moraine du Glacier au-dessous de la Meije, La Grave
(6,5oo ft, 1,980 m.),
A. filix mas Sw. in Schrad. (1801); val Savine (7,5oo ft,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE DOTANIQUE '247
22,88 m.); moraine du Glacier au-dessous de la Meije (6,5oo
ft, 1,980 m.).
Var. crenatum Aschers. (1896); rocher au-dessous du lac
Puy Vacher (7,000 ft, 2 1 35 m.).
Var. affine Ascherson(i89Ô); A. affine Fisch. etMey. f 1 838) ;
rochers Mont Cenis, versant français (5,5oo ft, 1677 m0-
A. rigidum Sw. in Schrad. (1801); rochers au-dessous du Mont
Cenis, Italie (5, 600 ft, 1,677 m-)-
Forma alpina. La Tournette (2,000 m.).
A. spinulosum Smith (1804); rochers en val Savine (7500 ft,
2288 m.).
Var. (î dilatatum Aschers. = A. dilatation Smith (1804);
au-dessous du Lago Verde, Alpes-Maritimes italiennes ;
(6,000 ft, i,83o m.).
A. lonchitis Sw. in Schrad. (1801) ; monte Santa Maria (8,5oo
ft, 2590 m.); col Giaset (8,600 ft, 2623 m.); plateau de TEm-
paris 8,000 ft, 2,440 m.).
Woodsia ilvensis Bab. var. fi alpina Ascherson (1896)= Wood-
sia alpina Gray (1821) ; rocher au-dessous du lac Puy Vacher
(7,000 ft, 2,1 35 m.).
Asplenium viride Huds. Mont Cenis (8,5oo ft, 2590); col Gia-
set (8,5oo ft, 2590) rare; Galibier (8,800 f, 2684 m.).
A. Trichomanes L. La Tournette (2,333 m.).
Allosurus crispus Bernh. Moraine du Glacier au-dessous de la
Meije, La Grave (6,5oo ft, 1,980 m.).
Polypodium vulgare L. Rocher au-dessous du lac Puy Vacher
(7,000 ft, 2,1 35 m.).
♦
Ophioglossaceae
Botrychium lunaria Sw. Mont Cenis (6,000-8,000 ft, i,83o-
2,440 m.); Galibier, versant du nord (8,200 ft, 25oo m.);
versant mérid. (8,400 ft, 2 56o m.) ; Chancel Refuge (8,000 ft,
2,440 m.).
Equisetaceae
Equisetum palustre L. Chalets du Galibier (8,000 ft, 2,440 m.).
248 ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE
Lycopodiacese
Lycopodhim annoiinum L. Bois au-dessus de Termignon (Sa-
voie) vers i,65o métrés.
L. clavatum L. Col de Tenda, au-dessus de Limone, vers
1,600 mètres.
Selaginellacese
Selaginella selaginoides Link (1841). S. spinulosa Braun
(1843); lac du Mont Genis (1,91 3 m.) ; au-dessus du lac Clair
(8,200 ft, 2,5oo m.); au-dessus d'Entre-Deux-Eaux (8,000 ft,
2,440 m.); La Tournette (7,5oo ft, 2,?20 m.).
S. Helvetica Link. Monte Santa Maria (8,000 ft, 3,440 m.).
Gharacese
Chara vulgaris L. Lac à Plan-du-Lac (Tarentaise); vers
2,440 mètres.
Le Secrétaire perpétuel. Gérant du «Bulletin»: H. L ÉVEILLÉ.
Le Mans. — Imp. Monnoyer. — 11-1908.
Flore (le poche de la France
Par H. LÈVEILLÉ fj
Un Volume in-16, élégant et portatif, cartonné toile anglaise, souple
arrondi aux coins— 642 pages. — Prix : Il francs
Librairie Ch. fljVlAT, 11, me de jWézièfes, Paris (Vl), ou ehez l'fluteuf
Un de ses savants et compétents confrères a bien voulu écrire à l'au-
teur :
Je ferai volontiers de la propagande pour votre excellente petite Flore de
poche, seul ouvrage consciencieux, véritablement portatif que nous ayons en
France.
Tout Botaniste ayant souscrit ou fait souscrire à 4 exemplaires,
recevra la FLORE DE LOIR-ET-CHER, de Fr.vnchet, éditée à 14 fr.
iimmmifliiiiiiiiBsiiiiiiiiimiiiiiiBiiiBJBiiiiiiiBiiiiiimiii
E
II11I DES
REVUE BIMESTRIELLE
De Bibliographie, d'Informations & d'Echanges
H. LÉVEILLÉ, Directeur
?», Rue de Flore, -78 — LE MANS (Sartlie)
Renferme le compte rendu détaillé des séances de l'Académie
ABONNEMENT : 3 fr. £JO PAR AN
SUPPRESSION DES POUPES DE TOUS
par le Dessus de Puits de Sécu
e
«2
o
PL,
(3
o
53
bO
ta
<s3
o
ni
«3
o
a
t3
VUE INTÉRIEURE DE L'APPAREIL
SYSTEMS ET COUVÏIITURÏ DES PDITS OUVERTS
rite ou Elévateur deau à toutes profondeurs
Les docteurs conseillent, pour avoir toujours
de l'eau saine de les remplacer par le Dessus
<le I^iii Is «le Sécurité qui sert à tirer
l'eau à toutes profondeurs et empêche tous les acci-
dents. Ne craint nullement la gelée pour la
pose ni pour le fonctionnement, système
breveté', hors concours dans les Expositions, se
plaçant sans frais et sans réparations sur tous les
puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et
nouveau et à n'importe quel diamètre.
Prix : 1 *îO fr. Paiement après satisfaction
De plus est envoyé à V essai et repris sans aucune
indemnité s'il ne convenait pas.
ENVOI FRANCO DU CATALOGUE
Ainsi que du duplicata du Journal OfficL-l concernant la loi sur
les Eaux potables votée et promulguée le 1Q février i §02 et mise
en vigueur le IQ février iqo3.
S'adresser à \\\\. L. JONET & O
à Et AISMKS (Mord)
Fournisseurs de la Compagnie des chemins de
fer du Nord, des chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerrane'e et d'autres grandes Compa-
gnies, ainsi que d'un grand nombre de com-
munes.
MM. L. JONET et CJe s'occuppent également,
ou mètre el à forfait, du creusement, approfon-
dissement et nettoyage des puits, galeries et
garantissent l'eau nécessaire à chaque usage
a M
- —
'j _
S =
9 i
» |
P
•■ o
II
S °
.2 M
S. p
w
S)
®
u
A
PS
(0
0)
■d
0
•d
d
0
L'Académie offre aux Auteurs des Tirages à part, à
ftli exemplaires, sans réimposition ni changement de folios.
Le port est à la charge des auteurs.
TARIF DES TIRAGES A PART
avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non
imprimées sur papier de couleur, pliage et couture :
Les remaniements dans le texte sont comptés à raison de o fr. 65 l'heure.
NOMBRE DE PAGES
25 Ex.
50 Ex.
75 Ex.
100 Ex.
150 Ex.
200 Ex .
1/2 feuille — 8 pages
4-fr.
6 fr.
9 fr. 75
5 fr.
7 fr.
\ 1 fr. 50
6 fr.
8 fr.
13 fr. 25
Tfr.
9 ir.
15 fr.
8 ir. 50
10 fr. 50
17 fr. 50
10 fr. 50
12 fr.
20 fr.
Couverture imprimée : 5o ex., 4 h*.; iouex., 4 fr. 5o ; i5oex., 5 fr. 25;
200 ex., 6 fr.
Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention
« tirage à part, avec ou sans pagination spéciale », et le « chiffre » du
tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite
s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro
renfermant leur travail.
Le Mans. — Imp. Monnoyer. — S-içoS.
if Année (3e Série) N05 222-223-224 Avril- Mai-Juin 1908
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
SOMMAIRE DES No» 222-223-224
Mousses nouvelles, par M. I. Thériot.
Corrections au Mémoire de M. Thompson, par l'auteur.
Primula Cavaleriei sp. nov., par M. Petitmengin.
Le Genre Onolhera (groupes Godetia, Chrkia, Boisduvalia, Eulobus), par Mgr H. Léveillé.
PARIS
IBR AIRIE CH -A.FI L. E2 S A. 3VI A. T
11 RUE DE MEZIÈRES, 11
1 908
AWIB MM BIUI
La suite du Catalogue des plantes de l'Ariège, de
M. MARCAiLHOu-d'AYMÉRic, qui sera publiée au cours de
Tannée, devant faire suite au Bulletin de Janvier, devra
être intercalée entre ce Bulletin de Janvier et le présent
Bulletin de Février-Mars, qui continue la pagination du
Catalogue
Nous ferons des conditions spéciales aux
membres de l'Académie qui désireraient se
procurer les deux premiers fascicules de la
Monographie du Genre Onothera dont le
3e fascicule paraît au Bulletin.
HUMBOLDT, BOMPLAND, KUNTH
Voyage aux régions équinoxia/es du Nouveau continent
Nous connaissons un exemplaire complet
à vendre de ce rare ouvrage.
i79 Année (3e Série) N°* 222-223-224 Avril-Mai-Juin 1908
BULLETIN
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
RY
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
BOTa^
■'
Dr Johann PALACKY
décédé, en mars, à Prague
NOMINATIONS.
Par décision du 3i mars, sont nommés membres de l'Académie. :
MM. H. Mansbendel, pharmacien à Strasbourg-Kronenbourg, présenté par
Mgr Léveillé et M. Petitmengin.
Rose, professeur de Sciences naturelles au Prytanée, La Flèche (Sarthe),
présenté par Mgr Léveillé et M. Gentil.
M°" Daigremont à Soisy-sous-Montmorency (Seine-et-Oise), présentée par
Mgr Léveillé et M. Boudier.
Le Directeur,
A. Engler.
Avril-Mai
250 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Diagnoses d'espèces et de variétés nouvelles
IDE MOUSSES
(5r article)
Par M. I. THÉRIOT
1° Japon
Ces espèces japonaises proviennent des récoltes du R. P. J.-B. Ferrie, au
Japon et particulièrement dans l'archipel Liou-Kiou en 1898 et 1899.
Deux listes d'espèces nouvelles ont déjà été publiées, la première dans
4 Le Monde des plantes », 9* année, 2e série, p. 22, la seconde dans le
présent Bulletin, 1908 (janvier), p. II et III.
Macromitrium Ferriei Card. et Thér. — Species M. Formosœ Card.
et M . Tosce Besch. comparanaa, a primo foliis minoribus, humidis magis
patulis, mi. us acuminatis sœpe obtusatis, cellulisque inferioribus tubercu-
latis, caeteris grossius papillosis distincta ; a secundo foliis minoribus et
multo angustioribus, pedicello breviore et calyptra pilis rufo-aureis minus
appressis prima fronte dignoscenda.
llab. Oshima, Yowan-Dake.
Schlotheimia latifolia Card. et Thér. — A S. Grevilleana Mitt. et S.
japonica Besch. differt habitu robustiore, ramis crassioribus, foliisque latio-
ribus, apice rotundato-truncatis, apiculatis, saspe emarginatis.
Hab. Naze ; Yaku-Sima ; Komi-ho.
Schlotheimia japonica Besch. var. sulcata C. et T. — Capsula sul-
cata.
Hab. Naze.
Isothecium coelophyllum Card. et Thér. — Statura, habitu, foliis-
que ovatis vel ellipticis valde concavis /. hakkodensi Besch. simile, sed foliis
breviter acuminatis, costa simplici longiore sub apice evanida, cellulisque
superioribus brevioribus distinctum. Ab omnibus congeneribus cellulis su-
perioribus breviter ovatis primo visu distinguitur.
Hab. Nagasaki.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 251
Trichosteleum Ferriei Card. et Thér. — AT. hamato (D. et M.)
Jaeg. malayano, differt ramis apice haud vel vix hamatis, foliis mollioribus,
majoribus, latioribus, undique patentibus, flexuosis, vix homomallis, nec
falcato-curvatis reteque minus papilloso.
Hab. Oshima, Yowan-Dake.
Ectropothecium ohoslmense Card. et Thér. — E. sodali (Sull.)
Mitt. tahitico statura, habitu, areolatione, fructuque simillimum, foliis
longioribus, magis serrulatis nervisque fere ad médium folii productis dis-
tinctum.
Hab. Oshima, environs de Naze.
2° Chine
Les espèces suivantes ont été récoltées par les RR. PP. J. Cavalerie etJos.
Esquirol dans la province chinoise de Kouy-Tcheou. Deux listes d'espèces
nouvelles ont été publiées, la i™ dans le Bulletin de l'Académie internationale
de géographie botanique, igoô, (janvier), p. 40; la seconde dans le Monde
des plantes, 9e année, n° 45, p. 21 et 22.
Fissidens Esquiroli Th. — Monoicus, gracilis ; caulis 2-3 mm. altus.
Folia 3-4 juga, lanceolata, obtusa, intégra, immarginata, 0,7-0,9 mm. lon-
ga, 0,2 mm. lata, lamina vera lamina apicali a-quilonga, lamina dorsali
basi rotundata ; cellulis hexagonis, chlorophyllosis, 7-9 \l ; nervo infra
summum apicem evanido. Seta terminalis, flexuosa, 2-3 mm. longa ; cap-
sula elliptica, cernua sub ore valde contracta ; operculum conicum breviter
rostratum. Peristomii dentés valde papillosis. Sporae diam. 9-12 \l.
Hab. Kouy-Tcheou : Nora de Serao (?) ; Jos. Esquirol.
Par sa petite taille, son tissu foliaire lisse, à cellules assez grandes, cette
espèce pourrait être rangée dans lasect. Aloma C. M. ; mais par les dents
du péristome très papilleuses non épaissies en spirales, elle appartient plu-
tôt à la sect. Amblyoihalha C. M.
La description du E. diversifolius Mitt. convient assez bien à notre
plante ; cependant l'auteur écrit « dioicus ? » ; il n'a donc pas vu de fleurs
mâles. Or sur la plante du Kouy-Tcheou la fleur mâle, sur un rameau spé-
cial très court, existe sur tous les pieds femelles, et elle est visible à la sim-
ple loupe. C'est ce qui m'a décidé à considérer la plante récoltée par le R.
P. Ksquirol comme nou\elle.
Trichostomum Esquiroli Th. — Dioicum, laxe caespitosum. Caulis
brevibus, 2-3 mm. altus. Folia sicca crispula, madida erecio-patula, lineari-
lanceolata, supra médium convoluta, apice cucullata, 2 mm. longa, 0,4
mm. lata; nervo breviter excurrente, basi e 55 fi lato; cellulis inferiori-
bus rectangularibus, superioribus quadrato-rotundis, papillosis, 6 p.. Seta
10-12 mm. alta. Capsula cylindrica i-i,5 mm. longa (deoperculata) ; annu-
lus adhaerens, peristomii dentés erecti, e membrana basilari brevi filifor-
252 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
mes, usque fere ad basin tîssi, cruribus inœqualibus passim cohaerentibus,
papillosis. Sporae diam. 12-18 \i.
Hab. Kouy-Tcheou : Ouang-Moû; leg. Esquirnl.
Diffère de T. crispulum Bruch. par sa petite taille, ses feuilles plus peti-
tes^ à nervure plus étroite ; du T. brevifolium Sendt. par ses feuilles plus
longues, ses touffes peu denses, ses tiges très courtes, les cellules foliaires
plus petites, la capsule plus longue, etc.
Drummondia Cavaleriei Th. — Monoica. Ramis brevibus, 5 rnm.
longis. holia lanceolata, breviter acuminata, nervo ante apicem dissoluto,
cellulis superioribus rotundis, valde incrassatis, lœvibus, 6-8 jj.. Folia peri-
chastialia late vaginantia ; seta 6 mm. alta; capsula cylindrica, annulus nul-
lus ; peristomium externum rudimentarium. Sporae 40 p. ; calyptra glabra,
angulata, haud pDcata.
Hab. Kouy-Tcheou : sud de Tin-fan, sur l'arbre à huile; leg. J. Cava-
lerie.
Diffère de D. sinensis C. M. par ses rameaux plus courts, ses feuilles à
acumen très court, moins aigu, ses cellules plus petites à parois très épais-
sies, ses spores plus petites. Diffère de D. clavellata (Dill.) H. K. par ses
feuilles non ou peu involutées aux bords, son pédicelle 2 fois plus long,
ses spores plus petites.
Leucodon sinensis Th. — Folia lanceolata acuminata, acuta, intégra,
plicata. Folia perichastialia elongata apicibus capsulam attingentibus. Seta
5 mm.
Hab. Kouy-Tcheou : route de Pin-fa à Kouy-Yang ; leg. J. Cavalerie.
Cette espèce ressemble au L. do^yoides B. et P. par l'aspect général et
la taille. Elle en diffère par ses feuilles plus larges, à acumen plus fin, par
ses cellules à parois moins épaisses, les inférieures carrées très nombreuses
remontant assez loin sur les bords.
Elle est peut être plus voisine encore de L. brachypus Brid. de l'Amérique
du Nord. Elle s'en distingue par ses rameaux plus grêles, atténués, par sa
capsule près de 2 fois plus grande, par ses feuilles à acumen plus long et
plus fin.
3° Nouvelle-Calédonie
Les espèces suivantes ont été récoltées par M. Franc, instituteur à Nou-
méa. Nous avons fait paraître une première liste d'espèces nouvelles dans k
présent Bulletin, en 1907, p. 3oG-3o8 ; elle comprenait 12 espèces et 3 va-
riétés nouvelles ; celle-ci compte 9 espèces et 1 variété, soit en tout 21 espè-
ces et 4 variétés nouvelles.
Fissidens (Aloma) subacutissimus Th. — F. acutlssimi B. et P.
proximum, a quo diftert foliis longioribus et latioribus, minus tenuiter
acuminatis, rete minus chlorophylloso et minus obscuro, cellulis majori-
bus (12-18 ji), pedicello que longissimo e basi valde geniculato.
Hab. Nouvelle-Calédonie : forêt du Carigou.
ACADÉMIE DE GÉ0GIUPH1E BOTANIQUE 253
Syrrhopodon Banksii C. M. var. compactas Th. — A forma typica
cespitibus densissimis, caule dense foliosa, foliis angustioribus et duplo
brevioribus distincta.
Hab. Nouvelle-Calédonie: Mont Dzumac.
Macromitrium (Macrocoma) contractum Th. — Ramis elongatis us-
que ad 20 mm. Folia madida patulo-squarrosa, lanceolata, acuminata, pli -
cata 1,4-1,8 mm. longa, o,25-o,3o mm. lata, cellulis hexagonis, haud
incrassatis, papillosis, 6-9 \l, inferioribus elongatis, incrassatis, costa per-
currente. Seta brevis 2 mm. alta ; vaginula pilifera ; capsula elliptica, sub
ore contracta, ore plicato ; calyptra pilosa.
Hab. Nouvelle-Calédonie : Mont Dzumac.
Macromitrium brevipilosum Th. — Ramis brevibus, 2-3 mm. lon-
gis ; folia madida erecto-patula, lanceolata, breviter acuminata, 1,6-1,8
mm. longa, costa percurrente, cellulis 10 jjl, haud incrassatis, pluripapillo-
sis, basilaribus elongatis, paulum incrassatis, papillosis ; seta brevis, 2-3
mm. alta. Capsula ovata, microstoma, ore plicato; vaginula breviter pili-
fera; calyptra e basi nuda, laciniata, a medio ad summum breviter etrarius
pilosa.
Hab. Nouvelle-Calédonie : versant ouest du Mont Koghis, 3oo m.
Sa coiffe à poils rares et courts distingue aisément cette espèce des Ma-
cromitrium néo-calédoniens à pédicelle court et à capsule plissée à l'orifice:
M . villosinn, M. Franci, M. pilosum.
Macromitrium densifolium Th. — Ramis brevibus, dense foliosis ;
folia sicca paulum contorta, madida erecto-patula, lanceolata, obtusa, bre-
viter apiculata, 1 mm. longa, o,3o-o,35 lata, costa apice dilatata, inmucro-
nem brevem excurrente, cellulis obsolète papillosis, incrassatis, 7-8 jjl, in-
ferioribus elongatis, incrassatis, laevi bus ; seta 2-3 mm. longa; capsula
elliptica, microstoma, ore plicato; calyptra pilosa.
Hab. Nouvelle-Calédonie.
Particulièrement reconnaissable à sa nervure forte, dilatée au sommet et
saillante en un gros mucron court.
Schlotheimia densifolia Th. — Ramis brevibus, dense foliosis. Folia
ramea sicca spiraliter contorta, madida erecto-patula, minuta, lanceolato-
acuminata, longiiudinaliter plicata, sed non rugulosa, 1-1,2 mm. longa,
o,3 mm. lata cellulis minutis, subquadratis, incrassatis, basilaribus elon-
gatis, incrassa-tis, lumine angustissimo, omnibus laevibus, costa infra
summum apicem folii evanida. Folia perichaetiaiia similia. Seta 1 cm.
alta, capsula cylindrica, sicca, plicatula. Ccetera ignota.
Hab. Nouvelle-Calédonie, environs de Nouméa.
Funaria (Enthostodon) Bonatii Th. — Caulis humilis. Folia inferiora
remota, superiora subrosulata, ovato-lar.ceolata, breviter acuminata, apice
squarrosa, immarginata, e medio dentata, costa infra apicem evanida. Seta
flexuosa, 10 mm. alta ; capsula inclinata, arcuata, operculo plane-convexo,
peristomium internum nullum ; sporas diam. 20-24 !x-
254 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Hab. Nouvelle-Calédonie.
Diffère de Entliostodon noumeanum Besch. par sa capsule penchée, arquée,
ses spores plus petites, ses feuilles plus larges et plus courtes, brièvement
acuminées, à acumen renversé. — Le Funaria squarrifolia Brot. d'Australie
a les tiges élancées (jusqu'à 12 mm.), lâchement feuillées, le pédicelle droit,
court, 4-5 mm., la capsule dressée, assez régulière. — Le F. glabra Tayl.
a un péristome double et les feuilles spatulées.
Je dédie cette espèce à M. Bonati, pharmacien à Lure (Haute-Saône), à qui
je suis redevable, pour une partie, de la communication des récoltes de
M. Franc.
Papillaria neo-caledonica Th. — Caulis rigidus, sat robustus. Folia
sicca appressa, madida erecto-patula, haud concava, ovato-lanceolata, sen-
sim et late acuminata, marginibus planis, integris, nervo ante apicem dis-
soluto, cellulis minute papillosis, cellulis marginalibus laevibus, parietibus
magis incrassatis.
Hab. Nouvelle-Calédonie.
Diffère de P. leuconeura (C. M.) par ses feuilles planes, non concaves,
de P. deltoidea Besch. par ses feuilles à tissu moins opaque, à bords
décolorés simulant une marge, à nervure plus longue, de P. Angstrœmii
C. M. par son poit plus robuste, ses feuilles dressées et non étalées à
l'état humide, plus grandes et de forme différente, à cellules plus grandes.
Papillaria Francana Th. — P. deltoideo Besch. et P. neo caledonico
Th. comparanda : a rrimo statura robustiore, foliis angustioribus, haud
concavis, magis plicatis, costa longiore, facillime dignoscitur ; a secundo
distincla foliis brevioribus, rete homomorpho, cellulis marginalibus papil-
losis.
Hab. Nouvelle-Calédonie : rivière aux Cailloux, 25o-3oo m.
Cette espèce, qui a le port du P. neo-caledonica Th. les feuilles à tissu
uniforme, non bordées d'une marge de cellules lisses du P. deltoidea Besch.,
se distingue aisément de ces deux espèces calédoniennes par les caractères
indiqués ci-dessus.
Callicostella caledonica Th. — Monoica. Folia breviter ovata vel
suborbicularia, apice late rotundata, toto ambitu regulariter dentata 0,7-1
mm. longa, o,5-o,6 mm. lata, nervis binis dentatis, cellulis papillosis. Seta
8 mm. longa, superne scabriuscula.
Hab. Nouvelle-Calédonie.
La forme des feuilles largement arrondies au sommet, ni apiculées, ni
mucronées, distingue aisément cette espèce des autres espèces du genre
connues jusqu'ici en Nouvelle-Calédonie. On pourrait peut-être la rappro-
cher du C. Beccariana (Hpe) de Ceylan, et du C. Baileyi (Brot.) d'Aus-
tralie, mais suivant les descriptions, la 1'° espèce a le tissu pellucide, et la
seconde les cellules généralement lisses, ce qui n'est pas le cas de notre
plante.
Le Havre le 2 avril /908,
I. Thériot.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 255
Corrections au Mémoire de M. Thompson
sur la flore alpine
par l'auteur, M. H. Thompson
A la page 202 de mon article sur les limites altitudinales des
plantes alpines dans les Alpes occidentales, publié récemment, le
Trisetum subspicatum « Aiguille du Goléon, 1 1.2001t., 3.414m.»
n'était pas compris dans la courte liste des plantes trouvées,
l'été passé, au-dessus de 10.000 feet. ou 3.048 m. et l'altitude
de 1 1 .200 ft. était à quatre reprises indiquée dans ce paragraphe
comme étant de 3.475 m. au lieu de 3.414 m. Il s'ensuit que
dans la table au haut de la page 200 le nombre 78 doit être rem-
placé par celui de jj et que par contre, un peu plus bas, les
espèces trouvées au-dessus de 1 1 .000 ft. sont au nombre de 3
et non de 4.
Mon ami, M. G. Beauverd, m'a fait constater que le Vale-
riana celtica et VArmeria alpina ont été observés bien au-
dessous de g. 000 ft. ou 2.745 m. (voir page 200), et que sur la
Tournette, VArmeria alpina descend jusqu'à 2.000 m. Il m'a dit
également que plusieurs espèces dans ma seconde liste (plantes
non remarquées au-dessous de 8.5oo ft. ou 2.600 m.), par
exemple: Arabis cenisia, Silène exscapa, Androsace pubescens,
Avena versicolor et Festuca Halleri comptent au nombre des
plantes classiques de la Tournette. Quant aux Thlaspi rotundi-
folium, Cerastium latifolium, Potentilla salisburgensis, Anten-
naria carpaticaex Festuca pumila, il foisonnent jusqu'à 2.000 m.
à cette même localité.
M. Beauverd me rappelle aussi que plusieurs des plantes com-
prises dans mes listes « inférieures » sont communes dans le Jura
dont les sommets n'atteignent que 5.65o ft. au-dessus de la mer.
Malgré que j'aie mentionne dans l'introduction de ma bro-
chure que mon travail était réservé à mes seules observations et
que les constatations faites à la Tournette n'étaient pas com-
prises dans mes calculs, la montagne ayant moins de 8.000 ft.
de hauteur, il me paraît préférable d'en faire la remarque ici et
d'ajouter que la Tournette est une montagne isolée, de forma-
tion crétacée, ayant 7-733 pieds de hauteur et qui, vue du beau
lac d'Annecy, présente une masse remarquable, mais située très
loin des principaux massifs des Alpes occidentales.
Il s'ensuit que toutes mes tables peuvent être consultées com-
parativement par ceux qu'elles intéressent spécialement, mais
cependant elles ne doivent pas être considérées comme décisives.
Sans doute, dans le cas qui nous occupe actuellement, les
tables peuvent devenir un peu confuses, particulièrement en rai-
son de ce que j'ai essayé de montrer à la page 200, la plus basse
limite de quelques plantes alpestres.
Il serait peut-être intéressant d'ajouter que dans mon herbier
se trouvent, provenant d'autres parties des Alpes, les quelques
256 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
espèces suivantes à ajouter à celles qui croissent au-dessus de
10.000 ft. ou 3.048 m. Telles sont : Draba ai^oides, Jhlaspi
rotundifolium, • Alyssum cuneifolium, Cerastium alpinum, Ce-
rastium iiniflorum, Geum montanum, Alsine Cherleri, Saxi-
fraga controversa, Saxifraga varians, Campanula cenisia,Eri-
trichiwn nanwn, Senecio incanus, Artemisia spicata, Linaria
alpina et Salix serpylli/olia.
PRIMULA GAVALERIEI sp. nov.
{Typus in Herb. Museï Parisiensis)
par
M. Petitmengin
Tota molliter pijis fuscis hirsuta. Folia 7-9 cm. longa, 7-8
cm. lata, reniformia, leviter lobata, sinuato-dentata, tenuissime
membranacea e basi laterali cordata in medio cuneilormia, pe-
tiolo decurrentia, longe petiolata. Petiolus 12-1 5 cm. longus,
pilis fuscis lanatus. Scapus folia asquans vel subasquans.
Umbellœ 2 superpositae 2-4 P.ores gerentes. Bractece foliaceae,
tenuissime membranaceae, 5-6 mm. longae. Pedicelli 6-10 cm.
longi, post-anthesin accrescentes. Calyx campanulatus, pube-
rulus 3-4 mm. longus, ad médium tissus, lobi lanceolati. Co-
rollEe cœrulae (testibus RR. PP. Cavalerie et Fortunat) tubus
calycem dupleo superans. Limbus 8-10 mm. diam. lobi obcor-
dati, emarginati. Capsula calycem aequans, ovato-rotundata.
Chine: Kouy-Tcheou, au Sud de Tin-fan, grande grotte de
Lin-tchouan. Fleurs bleues. Décembre 1904, (RR. PP. Cava-
lerie et Fortunat, n° 1837).
Voisin du P. Paxiana Gilg in Engler's Bot. Jahrb. XXXIV
(1904) Beibl. n° 75-76, s'en distingue aise'ment par la forme de
ses feuilles, réniformes, superficiellement sinuées lobées à lobes
arrondis, limbe-cordiformeàla base, mais sur lescôtés seulement,
car au centre il est décurrent sur le pétiole, ce qui donne à la
feuille un aspect très caractéristique ; par la forme de ses brac-
tées foliacées, par ses pédicelles courts, par son calice moins
profondément divisé, par le tube de sa corolle beaucoup moins
long et par la forme des lobes de celle-ci. Cette espèce semble
très fragile, elle est entièrement couverte sur le scape et surtout
sur les pétioles, de longs poils bruns laineux.
Je suis heureux de la dédier au R. P. Cavalerie, bien connu
pour ses collections de plantes du Kouy-Tcheou.
gSfÉ^ r^É^ ^Afe& ^lè^~ ^i
^^^êê^Sïi^^^i^^
5£€fa^ifi^^iMS€M»;
MONOGRAPHIE
DU
Genre Onothera
Par Mgr H. Léveillé
Avec la collaboration pour la partie anatomique
De M. Ch. Guffroy
INTRODUCTION A LA TROISIÈME PARTIE
os sympathiques souscripteurs ont bien voulu nous faire un
long crédit pour l 'apparition de ce troisième volume, qui
paraîtra en trois fascicules. Nous leur devons C explication de
ce long retard. D'une part à la suite de la théorie de la muta-
tion du Professeur Hugo de Vries qui a fait un certain bruit dans le monde
savant, nous nous sommes livré à des recherches expérimentales fort inté-
ressantes et dont on trouvera les conclusions plus loin. D'autre part les
Avril-Mai 6
s58
INTRODUCTION
recherches anatomiques de notre collaborateur et ami M. Ch. Guffroy, ont
réclamé un certain temps.
Les conclusions anatomiques n'ont pas toujours concordé avec les obser-
vations morphologiques. Nous avons tout d'abord tenté de les faire accor-
der, toutefois les divergences de vues se sont accentuées dans le groupe
Onagra. Nous avons pensé qu'il était plus sage de marcher parallèlement
laissant au lecteur le soin de s'appuyer, selon ses préférences, sur la mor-
phologie ou sur fanatomie, pour la classification des espèces. Enfin la troi-
sième partie de la monographie intéressant plus spécialement l'Europe, un
certain nombre de confrères nous ont demandé de publier cette troisième
partie au Bulletin de l'Académie. Nous avons accédé à leur demande et
désormais la publication de la monographie se poursuivra régulièrement et
prendra fin avec la présente année.
H. LEV LILLE.
as
e f
DES
ESPÈCES DU GROUPE GODETIA
( Graines lisses ou sublisses 2.
) Graines hérisse'es , 3 .
/ Graines oblongues O. pulcherrima.
' Graines subcylindriques ; fleurs jaunâtres
( sur le sec O. epilobioides.
( Graines prismatiques O. prismatica.
I Graines auriculées en gant, en poche ou
' en oreille de chat O. auricula.
I D I
r^)^
i ii >Çx=
GROUPE DES GODETIA
e groupe des Godetia est extrêmement inte'ressant à raison
de la beauté de ses fleurs dont le coloris est beaucoup
plus riche et plus varié que celui des espèces des autres
sections du genre Onothera. Ses espèces sont déjà répan-
dues largement dans les jardins et cette partie de notre monographie
ne peut manquer d'intéresser les amateurs aussi bien que les bota-
nistes.
Fidèles à notre méthode et à notre conception très^large du genre,
nous rattachons les Godetia aux Onothera. On nous a reproché l'ex-
trême compréhension donnée à celui-ci. Certes, nous savons bien que
dans le genre tel que nous l'avons compris, la forme et les caractères
internes du fruit ou de la graine pourraient autoriser de larges et
nettes sections. Nous établirons celles-ci à la fin de notre monographie
en donnant les diagnoses latines des espèces. Libre à chacun de les
considérer comme des genres. Ce que nous avons cherché avant tout
c'est la clarté et simplicité permettant une rapide et judicieuse clas-
sification.
GROUPE DES GODETIA 261
58. — ONOTHERA PULGHERRIMA Greene
DIAGNOSE
Racine fibreuse, peu rameuse.
Tige élancée, glabre, pubescente dans le haut.
Feuilles petites, linéaires, s'élargissant par la culture.
Fleurs belles, grandes ou moyennes, de couleur chatoyante, tube
du calice égalant environ l'ovaire; pétales larges,, arrondis, érodés ;
stigmate quadrifide.
Capsule glabre ou pubescente, très allongée, sessile, en bec assez
long, à côtes et à sillons.
Graines lisses ou sublisses, ovales ou oblongues.
Fleurs en juin-juillet dans les lieux humides.
Var. Brauntoni an Œ. purpurea Wats. non Don ? Port et cap-
sule du dasycarpa. Feuilles et fleurs agglomérées en tète. Graines
sublisses. Peut-être hybride ?
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
California : Amador Co., 5ooo feet, 1846, n° 435 et flore albo; 1895,
n° 1090 (Fremont) — Banks little ChicoCreek, Butte Co., juillet 1896;
n° 848 (R. M. Austin); — little Ghico Canyon, Butte Co., spring,
1890; n° 124 (C. Bruce) sub G. rubicunda. — Californie : Mendocino
Co.,juill. 1869; n° 264 (Dr A. Kellog et W. G. Harford).
Var. Brauntom Lévl. — South. California : Los Angeles,
i'rjuin 1902 (E. Braunton).
&b
2Ô2 GROUPE DES GODETIA
39. — ONOTHERA EPILOBIOIDES Nutt. ex Torr. et Gr.
Synonymie: Œ. rubicunda Torr. et Gr. in Pacific Railway Rep. —
Œ. tenella Gray in proc. Am. Acad. — Œ. viminea Wats. — Œ. vinosa
Torr. — Œ.demissa Gay. — Sphœrostigma epilobioides Walp. —
Godet ia epilobioides Wats.
DIAGNOSE
Racine fibreuse, peu rameuse.
Tige glabre ou pubescente, dressée, simple ou rameuse.
Feuilles petites nettement denticulées, rappelant celles & Epilobium
Lamyi, assez étroites, obtuses ou aiguës.
Fleurs jaunâtres, au moins sur le sec, petites ou moyennes; stig-
mate quadrifide .
Capsule allongée, pédonculée, légèrement pubescente tétragone,
sans sillons.
Graines très petites, lisses ou sublisses, subcylindriques ou très
obscurément prismatiques.
Fleurit de mars à octobre dans les montagnes.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
California : Santa Catalina Island, Avalon (fréquent in stany com-
panies ou hillsides, 3o mars 1889 et mai 1897) {Blanche Traks). —
Lower North California, 19 avril 1886 (C R. Orcutt). — California :
San Diego, mai i852, n° 534 (Geo. Thurber). — California: San
Diego, near Chollas Valley, 3oo feet, 19 avril 1 895 ; n° 1 56 (Belle
Summer Angier). — W. Texas, El. Paso. — New Mexico, mai-
octobre 1849 (£'*• Wright). — California: Sierra Inez, 3 juin 1891
(G. W. Dsonn). — California : San Diego Co., near Foster, avril 1903
(H. M. Hall). — California: Ventura Co. Casitas Pass, in the upper
Sonoran Zone, 600 feet, 6-8 mai 1902, n° 3 1 38 {H. M. Hall). — Ca-
lifornia : San Bernardino (G. R. Vasey).
GROUPE DES GODETIA 263
40. — ONOTHERA PRISMATIGA Lévl.
Synonymie : Œnothera amoena Lehm. — Œ. affinis Penny. — OE.
arcuata Kellog. — Œ. bifrons Lindl. — OE. Lindleyana Steud. — Œ.
Lindleyi Dougl. — Œ.macranthaNun.QX. Hook. et Arn. — Œ. roseo-
alba Bernh. — Œ. rubicunda Hook. et Arn. — Œ. viiiosa Torr. etGr.
— Œ. decumbens Dougl. — Œ. Arnottii Torr. et Gr. — Œ. lepida
Dietr. Hook et Arn. — Œ. purpurea Dur. — Œ. quadrivulnera Dougl.
ex Lindl. — Œ. viminea Torr. (partim). — Œ. biloba Durand. —
Œ. Gayana Steud. — Œ. tenuifolia Cav. — Œ. strigosa Willd. ex
Spreng. — Œ. dasycarpa Lévl. — OE. viminea Dougl. — OE. sulfurea
Philippi. — OE. albescens Wats. — OE. pupurea Benth. — OE. ru-
bicunda Dur. — ? OE. hispidula Wats. — OE. brachypetala F. M. —
Godetia amœna G. Don. — G. Lehmanniana Spach. — G. Lindleyana
Spach. — G. macrantha Lilja. — G. Nivertiana Goujon. — G. ru-
bicunda Lind. — G. vinosa Lindl. — G. Arnottii Walp. — G. decum-
bens Spach. — G. lepida Lindl. — G. quadrivulnera Spach. — G. biloba
Wats. — G. Gayana Spach. — G. tenuifolia Spach. — G. dasycarpa
Philippi. — G. viminea Spach. — G. albescens Lindl. — G. hispidula
Walr. — G. sulphurea Philippi.
DIAGNOSE
Racine fibreuse, ordinairement peu rameuse, parfois robuste et
rameuse ou semipivotante.
Tige glabre ou velue, souvent luisante, dressée ou redressée, ascen-
dante, parfois difïïise-décombante à épiderme souvent exfolié.
Feuilles petites, variables, linéaires ou lancéolées ou ovales ou
même en spathules glabres ou velues, ordinairement entières, parfois
denticulées, aiguës ou obtuses, quelquefois à bords roulés.
Fleurs petites ou grandes, apétales entiers ou érodés ou échancrés
ou même bilobés de couleur variée; stigmate quadrilobé ou quadri-
fide.
Capsule glabre ou glabrescente ou velue ou hérissée, sessileou sub-
sessile ou nettement mais brièvement pédonculée, ordinairement té-
264 GROUPE DES GODETIA
tragone-prismatique, parfois conique, à côtes et sillons ordinairement
prononcés.
Graines cubiques ou parallélipipédiques, parfois prismatiques-
triédriques, plus ou moins hérissées, rarement glabrescentes, très
souvent déprimées sur une face et creusées en bourse.
Fleurit de mars à juillet dans l'hémisphère boréal et en janvier
dans l'hémisphère austral. Habite en général les prairies et les lieux
herbeux. Certaines variétés affectionnent les lieux secs.
Clef des Races et Variétés de l'O. prismatica :
( Pétales profondément bilobés O. biloba.
1 . r
( Pétales entiers, échancrés ou érodés... 2.
Tube du calice 2-3 fois plus court que
l'ovaire 4.
Tube du calice égalant environ l'ovaire. 3.
( Stigmates jaunâtres O. viminea.
I Stigmates pourpres O. tenuifolia.
^ Capsule courte-conique, hérissée O. dasycarpa.
^ Capsule prismatique-tétragone 5.
^ Capsule atténuée aux deux bouts O. amœna.
( Capsule à peine atténuée à la base 6.
Tiges diffuses; feuilles courtes; capsule
pubescente O. quadrivulnera
Tiges dresssées; feuilles allongées; cap-
sule glabrescente O. Gayana.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Variété biloba Durand
California : Séquoia région, Amador Calavera Co., Green Point,
t5oo feet, juill. i8ç)5; n° 1 165 (Geo Hansen). — California : Ama-
dor Co., New- York Falls, 200 feet., Agr. Station, juin 1 89 r ; n° 23
4-
5.
GROUPE DES GODETIA 265
{Geo Hansen). — California : Sierra Nevada, 1875; n° 4483 {John
Muir). — California : 12379 (J- $• Martindale). — 1 85 1 {C. C.
Parry). — California : CalaveraCo., juin 1 885 ( V. Rattan). — Califor-
nia, 1846; n° 43o (Frémont). — California : Mount Bullion, 1866;
n° 6364 {H. N. rBolander). — California : near Mokelume Hill, i885
Volney Rattan). — North California, 1848 {Hartweg).
Variété viminea Dougl.
North America Pacific Coast, 1888 ; n° 60 (C. C. Parry). — S. E.
California: hillsides middle Tule, 36oo feet, avril-sept. 1897 ; ne
5o35 {Purpus). — California, 1876; n° 143 [E. Palmer). — Califor-
nia: Ukiah, vichy springs, 22 juin 1891 ; n° 12 {Pritcliey). — Cali-
fornia: Chico Co., 1887 (C. C. Parry). —California: Sierra Nevada,
Coulterville, i5 août 1872; n° 2359 (116), {John Redjîeld). — Califor-
nia: in pratis Yosemite, 17 août 1872 ; n° 2 36o (116) {J . H. Redjîeld)
— South California : green Horn Mountains, Kern Co., 6000-7000
feet; 7-15 juin 1888 ; n° 66 {DT Edw. Palmer). — California {Han-
sen).
Variété tenuifolia Cav.
California, 2354; 270 (Dr A . Kellogg et W. G. W. Harford. —
Chili: Chillon et Chiguayante, 9 février 1892 {Otto Kunt^e).
Variété dasycarpa Lévl.
California : Amador Co., juin 1892, 800 feet ; n° 532 {Geo Hansen).
— California : near Potrero, juin 1889 (C. R. Orcutt). — California:
Amador Co., New- York Falls, i5oo feet, 8 juin 1896; n° 1722 {Geo
Hansen). — Oregon : Portland 3 juillet 1869 ; nos (271) 2357, sub
OE. viminea {W. G. Harford). — California: 1846, n° 441 (Fre-
mont). — California: Ukiak, 20 juin 1891 ; n° 3 sub OE. quadrivul-
nera {Pritchey). — California : Butte Co., near Clear Creek, 175 feet,
266 GROUPE DES GODETIA
i5-3o avril 1897; n° 212 sub G. Icpida Lindl. (H. E. Bronm). —
California: Potrero, juin 1868, n° (265) 2358, sub O. viminea Dou-
glas (Z)r A. Kellogg ex W. G. W. Harford).— North American Paci-
fic Coast, Monterey, 1887 sub G. Icpida Lindl. (C. C. Parry). —
California : near San Francisco, 1868-69 i n° (27^) 2^42 su^ OE.albes-
cens Lindl. (Dr .4. Kellogg et W. G. W7. Harford). — Oregon :
Roseburg Umpqua Valley, 26 juin 1887; n° 1 143 , sub G. lepida
var. Arnottiana Wats. [Thomas Hoivell). — Oregon, 1871 ; n° (194)
235o sub Œ. lepida Hook. et Arn. var. parvijlora Wats. Rev. A de-
pauperate small flowered var. (Elihu Hall). — California : San Diego,
1854; n° 235 1 iA- Cleveland). — California : 1868, n° (266) 2352, sub
Œ. lepida var. parviflora, OE. decumbens Dougl. (DT A. Kellogg et
W. G. Harford). —Oregon: 1871, n° (i93) 2353. 193. OEnothera
purpurea Curt. Bot. Mag. t. 352 a small flowered form which inclu-
des OE. lepida and OE. quadrivulnera. 194 A depauperate small flo-
wered variety of the same {Elihu Hall). — Chili : prov. Valdivia (R-
A. Philippi). — California : Solano Co., Hartley, locally common
along grassy banks, 7 mai 1903 ; n° 2884 (C. F. 'Baker).
Variété amœna Lehm.
North America Pacific Coast, 1881 (C. C. Parry). — California:
near Yreka, Siskiyou Co., 9 juin 1876; n°835 (Edn>. L. Greene). —
Oregon, 1871 ; n° 192 (Elihu Hall). — Washington : entre Olympia
et Gâte city, Thurston Co., roo feet, id juillet 1898 (<4. 4. et Ger-
trude Heller). — California: San Bernardino Co., foot
hills, i5oo feet, 29 mai et 28 juin 1888, sub G. Botta?
(S. CB. Parish). — Washington : King Co, Bainbridge is-
land, 20 juin, 12 juillet 1898(7^. E. Savage, J. E. Came-
ron, F. E. Lenocker). — California : San Luis Obispo,
26 juin 1876 ; n° iono (£■. Palmer). — California : Sierra
Nevada Crâne Fiat, i5 août 1872 ; nos 1 14 et 2347 iJohn H-
Redfield). — California: Morrisson Canon, 20 juin 1897
[W. L. Jepson). — Oregon, 1871 ; n° (192) 2348 sub
Capsule Œ. epilobioides Wats. Rev. one of the Oregon Godetia
GROUPE DES GODETIA 267
which hâve been refered to OE. tenella. A remarquer la capsule
cylindrique indiquant la variabilité du port de cette forme (Elihu
Hall). — California, 186S ; n° (272) 2845 (Dr A. Kellogg et W.
G. IV. Harford). — Oregon, 1871; n° (191) 2343 [Elihu Hall).
— California: in collibus nudis Sancelitos, 12 août 1872 ; n° (117)
2346 [John H. Redfield). — Oregon, 187 1, n° 191 {Elihu Hall).
— Washington : Skamania Co, on the hillsides near Ghenowith,
16 juin 1892 ; n° 2129 (W. N. Suksdorf.)
Variété quadrivulnera Dougl.
California : San Diego, 100 feet, 10 avril 1895 ; n° 1 58 ("Belle Sum-
mer Angier). — California: San Bernardino Co., waterman Canero,
3ooo feet, San Bernardino mountains and their eastern base, 10 juin
1888 et 29 juin 1894; n1 3485 (S. T3. Parish). — Avalon, Santa
Catalina island, occasionally run on dry upland hills, rose purple
flowers, mai 1896, mai 1897 ï on dry hills, common in a few locali-
ties, Chemy Valley, sub G. lepida et sub var. parviflora (^Blanche
rirask). — South. California, 1876 ; n° i38 (C. C. Parry et J G.
Lemmori). — 2355 (Mss. S. P. Monks). — California: Butte Co.,
Chico Plains, mai 189G ; n° 226 (R. M. Austin). — California : Modoc
Co., low flat land wetin spring but dry at time of collection, 20 juin
1893 (Milo S. Baker). — California: San Diego, mai i852, n° 533
(Geo Thurber). — Oregon: Umpqua Valley, 18 juin 1887 (Thomas
Hoivell). — California, 1893 (F ranceschï) . — California: San Luis
Obispo Co., Coast Hills, 25 mai 1 883 et Arroyo Grande, 21 avril
1882 ; n° 3 r 5 (R. W. Summer). — California : San Bernardino Co.,
San Bernardino, iooo-25oo feet, 1899; n° 5235 (S. Œ>. Parish). —
Chili : Los Angeles, 1891 (R. A. Philippi) sub Godetla tenuifolia
Spach . — Chili : Salto S. Ramon prope Santiago, 5 décembre 1882,
(R. A. Philippi sub G. Cavxxnillesii atropurpurea. — Valparaiso (Carlos
Porter). — California : Siskiyou Co., Sharta Valley, lower edge of
transition zone, 36oo feet, juin 1903 ; n° 4088 (H. M. Hall et E. "B.
cBabcock).
268
GROUPE DES GODETIA
Variété Gayana Steud.
Chili : Araucania, Cule, janv. 1894 (R. A. Philippt), — Chili :
Araucania, Angol, nov. 1887 (R. A. Philippt). — Chili : Concepcion,
janv. 1891 {R. A. Philippî).
L'O. sulfurea (Godeîia sulphurea Philippi) de l'Araucanie (Chili)
présente par son port et la couleur de ses fleurs une grande analogie
avec YO. epilobioides. Seule, l'étude des graines, pourra indiquer
s'il y a lieu de le séparer de notre prismatica.
GROUPE DES GODETIA 269
41. — ONOTHERA AURIGULA Lévl.
Synonymie : OEnothera tenella Cav. — OE. purpurea Gray — Œ.
Wottœ Torr. et Gr. — Œ. californica Dietr. — Œ. Godetia Steud.
— OE. rubicunda Torr. etGr. — OE . tenella Gray in proc. Bost. Soc.
Hist.. Nat. — Œ. purpurea Curtis. — OE. Williamsoni Wats. —
OE. Whitneyi Gray, Hort. — Œ. grandiflora Wats. — Godetia
tenella Steud. — G. Cavanillesii Spach. — G. Œiingensis Suksdorf.
— G. Œîottce Spach. — G. purpurea Don. — G. Willdenowiana Spach.
— G. Williamsoni Wats., G. Dur. et Hilg. — G. grandiflora Lindl.
— G. Whitneyi T. Moore. — Holostigma "Bottœ Spach. — Onagra
purpurea Mœnch.
DIAGNOSE
1
Racine fibreuse, peu rameuse.
Tige glabre ou pubescente, le plus souvent luisante, simple ou
rameuse, dressée ordinairement ou ascendante.
Feuilles petites, sublinéaires ou lancéolées ou même ovales, parfois
denticulées, aiguës ou obtuses, ordinairement glabres.
Fleurs petites ou grandes, à pétales entiers ou échancrésou érodés,
de couleur variée; stigmate quadrifide.
Capsule glabre ou pubescente ou soyeuse, sessile ou subsessile ou
pédonculée, prismatique à 4 côtes et à 4 sillons ou à sillons peu
marqués ou même subcylindrique.
Graines auriculées, en forme de gant ou d'oreilles de chat ou de
poches ; ordinairement hérissées.
Fleurit de mars à septembre. Stations variées.
270 GROUPE DES GODETIA
Clef des Variétés de l'O. auricula
Capsule nettement pédicellée O. Bottée.
Capsule sessile ou subsessile 2 .
Capsule subcylindrique soyeuse O. Whitneyi.
Capsule prismatique à 4 côtes et à 4 sillons. 3 .
( Fleurs rouges O. tenella.
( Fleurs polychromes , O. Williamsoni
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Variété Bottae Torr. et Gray .
California : near Yreka, Siskiyou Co.,9 juin 1876 ;n° 834 (Edw.
L.Greene)— California : Coast Range, San Francisco sub O. rubicunda,
mai i865 ; nos 370 et \ib(H. Holander). — Warwona, Yosemite
Route, i5 juin 1891, n° 8r (Pritcheij); fleurs rouges. — Ile de Van-
couver, vicinity of Victoria, 21 juillet 1893 ; n° 253 (John Macoun). —
California, cultivé; n° 2667. — California: Waterman Canon, 3ooo
feet, San BernardinoMountains and their eastern base, 29 juin 1894 ;
n° 3 07 9 (S CB. Parish). — South. California: Riverside Co., Box
Springs, mai 1897 (H. AI. Hall). — California: Sierra Inez, 21 mai
1891 (G. W. <rDuun). — California: San Bernardino Co., Mil) Creek
Canon, 3ooo feet, 21 juin 1901 ; n° 5o54 {S. CB. Parish).
Variété Whitneyi Gray
California: 6534. — Humboldt Co., 1866 (H. N. IBolander). —
Variété tenella Cav.
California: Sierra Inez, 6 juin 1891 (G. W. Dunri). — California:
Humboldt Co., fields and open hillsides, 1888 (C. C. Marshall). —
GROUPE DES GODETIA
i;i
California: San Bernardino Co, 1876 ; n° i3.4(C. C. Parry et J. G.
Lemmon). — Nevada: Carson City, foothills, 55oo feet, 3i mai 1897
[Marais E. Jones). — California 1889 (C. C. Parry). — California:
Amador Co, Séquoia région, Aqueduct, 25oo feet, 25 juin 1896 {Geo
Hansen). — California: arrow Head-Springs, 12 mai 1891; n° 56
(Prilchey). —Washington: W. Klickitat Co., on d.ryground at Bin-
gen, 4Juill. 1892, sub G.'Bingensis (W. N. Suksdorf). — Califor-
nia: Amador, Co., pine Grove, 25oo feet, mai 189?; n° 1157 [Geo
Hansen). — California (J. M. Ordway). — California : near
Yreka, Siskiyou Co. , 9 juin 1876 ; n° 836 {Edn>. L. Greene).
— California : San Diego, 1874; n° 2556 (Cleveland). —
Clarke Co., 10 m. from San Luis Obispo, 2 juillet 1876;
n° ioiii (E. Palmer). — Cohon, 1881,60 1/2 (C.C. Parry).
— California : Amador Co., 800 feet, juin 1892; n° 532
(Geo Hansen). — Lower North. California : Sanzal, 21 mai
r886 (R. Orcutt). — California: near Los Angeles, 1890
(DT A. Davidson). — Washington: W. Klickitat Co., on dryground
near the Columbia River, ier juill. 1892 (W. N. Suksdorf). — Ore-
gon; 1871 ; n" 193 sub O. purpurea Gurtis et n° 194, forme depau-
perata (Elihu Hall). — California : Ventura Co, Ajai Valley, mai
1902 ; n° 3192 (H. M. Hall). — Patagonia, n° 522 (Moreno et Tas-
Capsule
sini
Sous- Variété Williamsoni Wats.
California : Amador Co., New York Falls. Agric. Station, 2000
feet, juill. 1892, n° 36 (Geo Hansen). — Eastern Nevada, i883 ; n°
2295 (Meehan). — South east. California : hillsides chiddle Tule,
4000-5000 feet, avril-sept. 1897 ; n° 5574 (C . A. Purpus) South. Cali-
fornia: Potato Canero, 3ooo feet, San Bernardino Mountains and
their eastern bases, i3 juin 1894; n° 3222 (S. B. Parish). — Califor-
nia : Yosemite national Park, vicinity of Hog Ranch ; meadows of
the transition zone, 4700 feet, juillet 1902; n° 33i3(//. M. Hall at
E. B, Babcock).
272
GROUPE DES GODETIA
Forme vimineiformis Lévl.
Oregon : Umpqua Valley ; 18 juin 1887 ; n° 1 144, sub G. quadri-
vulnera Spach {Thomas Howell).
Tube du calice égalant l'ovaire.
Hybrides
(O. auricula Lévl. var. Bottœ Torr. et Gr. X vimineoides Lévl.
'Botta? X viminea Dougl.)
A les capsules pédicellées du Bottœ et les fleurs du viminea. Les
graines sont intermédiaires entre celles des O. auricula et prismatica.
California : Mendocino, 5oo feet, juin 1898, sub G. amoena Lilja
(H. E. Broivn).
O. prismatica Lévl. var. amoena Lehm X Bottœoides Lévl.
(O. amoena x Bottœ).
Feuilles d'O. amoena et capsules d'O. Bottœ. Les graines tiennent
des O. prismatica et auricula.-
South east. California : open woods near Chiddle Tule, 3ooo-5ooo
feet, avril-sept. 1897 ; n° 5o36 (C. A. Purpus).
GROUPE DES GODETIA
I. — DESCRIPTION DES TYPES
Onothera pulcherrima
euille épaisse de 41 5 ;x.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 79 ;x, épais de 34 fx (R.= 2,32).
Poils finement verruqueux, tous dresse's ou inclinés,
aigus, longs de 32-220 |x, larges de 14-30 fi, à paroi épaisse de 2-6 fx.
rallâi
Onothera auricula
Feuille épaisse de 410-415 ;x.
Mésophylle entièrement palissadique.
Faisceau ligneux large de 1 00 |x, épais de 37 [x (R. = 2,70).
Poils de 2 natures : les uns lisses, utriformes, dressés ou inclinés,
longs de 35-40 [x, larges de 1 o- 1 3 tx ; les autres finement verruqueux,
aigus, tous dressés ou inclinés, longs de 38- 1 5o(x, larges de r3-26 <x,
à paroi épaisse de 2-4 p.
Onothera Bottae
Diffère de l'espèce précédente par sa feuille épaisse de 240 [x, son
mésophylle sensiblement centrique, son faisceau ligneux large de
1 1 5 |x, épais de 47 p (R. = 2,44).
Avril-Mai 7
2/4 GROUPE DES GODETIA
Onothera epilobioides
Feuille épaisse de 170 [x.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 74 [x, épais de 37 fx (R. = 2).
Poils de 2 natures : les uns lisses, utriformes, dressés, inclinés ou
appliqués, longs de 30-44^, larges de 10-14^; les autres très fine-
ment verruqueux, à paroi épaisse de i,5-2 jx, et de deux sortes :
dressés ou inclinés, longs de 50-145 jx, larges de 10-24 lx'i appliqués,
longs de 42-60 |x, larges de 12-14 V-
Onothera prismatica
Feuille épaisse de 3o5 jx.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 1 5 2 fx, épais de 60 [x (R. = 2,53).
Poils de 2 natures : les uns lisses, utriformes, inclinés ou appliqués,
longs de 40-55 n, larges de i3-i6jx; les autres finement verru-
queux, et de deux sortes : dressés ou inclinés, à extrémité parfois
recourbée, longs de 40-205 ,"-, larges de 12-20 |x, à paroi épaisse de
2-4 a; arqués-appliqués, longs de 75-160 ;x, larges de 14-22 (x, à
paroi épaisse de 1 ,5-4 p.
Onothera quadrivulnera
Diffère de l'espèce précédente par son faisceau ligneux, large de 1 3 1 [x,
épais de 47 ;x (R. = 2,78) ; ses poils lisses longs de 3o-6o |x, larges
de 1 5-2o [x ; ses poils verruqueux dressés longs de 44-480 [x, larges de
20-41 [x, à paroi épaisse de 2-6 <x; les arqués longs de 2io-3i5 [x,
larges de 23-28 jx, à paroi épaisse de 3-4 jx.
Onothera biloba
Feuille épaisse de 255 [x.
Mésophylle centrique.
GROUPE DES ÛODETIA 275
Faisceau lfgneux large de 72 jx, épais de 36 fx (R. = 2).
Poils de 2 natures : les uns lisses, dressés ou inclinés, longs de 32-
64 [f, larges de i3-i5 fx ; les autres finement verruqueux, et de deux
sortes: dressés ou inclinés, longs de 36- 100 u., larges de 1 2- 1 5 (x, à
paroi épaisse de 2-3 ^ ; arqués-appliqués ou appliqués, longs de 70-
i65 [x, larges de 1 [-22, [*, à paroi épaisse de 2-5 fx.
Onothera Gayana
Diffère du précédent par son faisceau ligneux large de 100 \i, épais de
55 [x (R. = 1,81); ses poils lisses longs de 30-40 jx, larges de 12-
19 {x ; ses poils verruqueux dressés longs de 27- 1 o5 [x, larges de 1 3-
25 y-, à paroi épaisse de 2-5 p ; ses poils appliqués longs de 65- 1 25 (x,
larges de 14-22 jx, à paroi épaisse de 3-5 [x.
II. — DESCRIPTION RESUMEE DES SECTIONS
Rhytidotrichae
Feuille épaisse de 41 5 [x.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 79 [x, épais de 34 [x (R. = 2,32).
Poils finement verruqueux, tous dressés ou inclinés, aigus, longs de
32-220 ;x, larges de 14-30 ;x, à paroi épaisse de 2-6 jx.
Heterotrichae
Feuille épaisse de 170-41 5 [x.
Mésophylle centrique, parfois entièrement palissadique.
Faisceau ligneux large de 72-152 jx, épais de 36-6o fx (R. «=- 1,81 à
2,78).
Poils de 2 natures : les uns lisses, utriformes, dressés ou inclinés,
longs de 30-64 (x, larges de 10-20 jx; les autres finement ou très
176 GROUPE DES GODETIA
finement verruqueux, dressés, inclinés, arqués ou appliqués, longs
de 27-480 |x, larges de 10-41 n, à paroi épaisse de 2-6 p.
III. — CONSPECTUS DES ESPECES
I. Seulement des poils verruqueux, tous dressés ou inclinés, longs
de 32-220 f* =— 0. puîcherrima.
II. Des poils lisses (utriformes) et des poils verruqueux.
A. Poils verruqueux tous dressés ou inclinés, longs de 38-i5o fx.
a. Mésophylle entièrement palissadique. Feuille épaisse de
410-415 (x = O. auricula.
p. Mésophylle centrique. Feuille épaisse de 240 [x ==» O.
Bottœ.
B. Poils verruqueux les uns dressés ou inclinés, les autres ar-
qués ou appliqués.
a. Poils très finement verruqueux, à paroi épaisse de 1 ,5-2 fx,
les dressés longs de 5o-r45 u., les appliqués de 42-
60 (x. Faisceau large de 74 fx, épais de 37 p. =« O.
epilobioides.
p. Poils seulement finement verruqueux, à paroi épaisse
de i,5-6 {x.
0 Feuille épaisse de 3o5 [x ; faisceau large de 1 3 1 - 1 52 jx.
-f- Poils dressés longs de 40-205 fx, larges de 12-
25 (x; les appliqués longs de 75-160 [x, larges de
10-22 ;x. Faisceau ligneux large de i52 [x, épais
de 60 (x. = O. prismatica.
-f- Poils dressés longs de 44-480 (x, larges de 20-
41 (x; les appliqués longs de 2io-3i5 jx, larges
de 23-28 {x. Faisceau ligneux large de i3i (x,
épais de 47 ;x. = O. qtiadrivulnera.
GROUPE DES GODETIA 277
O Feuille épaisse de 255 fi.; faisceau large de 72-100 ja.
+ Faisceau ligneux large de 72 jx, épais de 36 fx.
= O. biloba.
+ Faisceau ligneux large de 100 f*, épais de 55 fx.
= O. Gayana. ,
IV. — GROUPEMENT EN SECTIONS
ire Section (Rhytidotrichœ) : O. pulcherrima.
2e Section (Heterotrichœ) :
ire Sous-section : O. auricida, Bottœ.
2e Sous-section : O. epilobioides, prismatica, quadrivultiera,
biloba, Gayana.
V. — CLASSIFICATION
Spec. i : Onothera pulcherrima.
2 : — auriciila.
p. Bottœ.
3 : — epilobioides .
4 : — prismatica.
p. quadrivulnera.
y. biloba.
y'. Gayana.
278
GROUPE DES GODETIA
Dessins anatomiques d'O. pulcherrima
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils finement verruqueux, dressés ou inclinés
(g= 35o).
GROUPE DES GODETIA
279
Q? fou
Dessins anatomiques d'O. auricula
I, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses (g = 35o). — 4, Poils finement verru-
queux, dressés ou inclinés (g = 35o).
280
GROUPE DES GODETIA
3
= nD
Dessins anatomiques d'O. Bottée
i Coupe transversale de la feuille (grossissement : g = 35o). — 2, Coupe transversale du
faisceau ligneux (g = iqo).
Nota : Le reste des caractères semblable à O. auricula.
GROUPE DES GODETIA
281
%
z m>
Dessins anatomiques d'O. epilobioides
r, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses (s, = 35o). — 4, Poils très finement ver-
ruqueux, dressés ou inclinés (g «= 35o). — 5, Poils très finement verruqueux, appliqués
(g = 35o).
282
GROUPE DES GODETIA
*l3* \
Dessins anatomiques d'O. prismatica
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o).— 2, Coupe transversale du
faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses[(g — 35o). — 4, Poils finement verruqueux,
dressés ou inclinés (g = 35o). — 5, Poils finement verruqueux, arqués-appliqués
(g=35o).
Dessins anatomiques d'O. quadrivulnera
i, Coupe transversale du faisceau ligneux (g = 190). — 2, Poils lisses (g = 35o). — 3,
Poils verruqueux, dressés ou inclinés (g = 35o). — 4, Poils verruqueux, arqués (g = 35o).
Nota : Coupe transversale de la feuille semblable à celle d'O. prismatica.
284
GROUPE DES GODETIA
Dessins anatomiques d'O. biloba
1, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coupe transversale du
faisceau ligneux (g =- 190).— 3, Poils lisses (g = 55o). -4, Poils finement verru-
queux, dressés ou inclinés (g= 35o). — 5, Poils finement verruqueux, arqués-appliqués
ou appliqués (g = 35o).
GROUPE DES GODETIA
2S5
Dessins anatomiques d'O. Gayana
i, Coupe transversale du faisceau ligneux (g = 190). — 2, Poils lisses (g = 35o). — 3,
Poils verruqueux, dressés ou inclinés (g = 35o). — 4, Poils verruqueux arqués-appli-
qués (g = 35o).
Nota : Coupe transversale de la feuille semblable à celle d'O. biloba
CH-EF
DES
ESPECES DU GROUPE CLARKIA
Pétales trilobés O. pulchella.
Pétales entiers ou seulement émarginés .... 2 .
Sépales plus longs que les pétales O. rhomboidea.
Pétales plus longs que les sépales O. elegans.
GROUPE CLARKIA 287
42. — ONOTHERA RHOMBOIDEA Lévl.
Synonymie : Clarkia rhomboidea Dougl. — Cl. elegans Poir. — Cl.
Breweri Greene. — Cl. virgata Greene. — Cl . Xanliana Gray. —
Cl. lancifolia Lévl. — ? Cl. Eiseneana Kellogg. — OEnothera lanci-
folia Lévl. — Opsianthes gawoides Lilja. — Guaropsis lancifolia
Presl.
DIAGNOSE
Racine fibreuse, rameuse.
Tige élancée, glabrescente, s'exfoliant.
Feuilles ovales ou lancéolées allongées, pétiolées, entières ou si-
nuées devenant bractéiformes au sommet des tiges.
Fleurs roses, petites, sépales acuminés plus longs que les pétales ;
pétales ovales obtus entiers ou émarginés ; étamines égales aux péta-
les et au stigmate bilobé à lobes épais.
Capsule stipitée, courbée, pubescente.
Graine cubique, papilleuse, de couleur chocolat.
Fleurit en été dans les montagnes et les lieux montueux.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Oregon west Kootenay (Dv Lyall). — California, (Hooker et
Gray). — California: Kern Co, Jyan Mts. {Coville et Funston). —
California : Amador Co. {Geo Hansen). — Missouri, Oregon, Monta-
gnes rocheuses. — California: Sierra Nevada Mountains, Plumas
Co., north fork Feather river, 4400 feet, juill. içjoS, n° 4422 (//. M.
Hall et £". B. Babcock).
288 GROUPE GLARKIA
43. — ONOTHERA PULGHELLA Lévl.
Synonymie: Clarkia pulchella Pursh. — Cl. pulcherrima Hort.
DIAGNOSE
Racine fibreuse, rameuse.
Tige grêle, pubérulente.
Feuilles linéaires ou lancéolées, parfois graminiformes, atténuées
longuement en pétiole, pubescentes ou glabrescentes, entières.
Fleurs violacées assez grandes; sépales acuminés plus courts que
les pétales ; pétales longuement onguiculés, trilobés à lobes profonds
et obtus; étamines atteignant à peine la lame des pétales ; style plus
long que les étamines mais bien plus court que les pétales ; anthères
fîexueuses, souvent roulées en crosses ; stigmate discoide, quadri-
lobé.
Capsule stipitée à 4 angles et à 4 sillons, pubescente, amincie au
sommet.
Graine fauve, oblongue, comprimée, creusée.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Canada (G. M. Dawson). — Dakota: Celack Hills [W. H. Fan-
wôod). — Idaho : Nez Perces Co., hillsides valley of Hatwai Creek
(H. Sandberg). — Oregon : Cascade Mts. R. Fort Colville, n° 171
(DT Lyalt). — Eastern Oregon, dry soil (W. Cusick). — Washington:
Whitman Co. [Pullman). — Oregon : Columbia River (Dr Lyall). —
California : Bridges.
La graine nous oblige à conserver comme distincte cette espèce qui
est également distincte par ses feuilles, des O. rhomboidea et elegans.
GROUPE CLARKIA 289
44. — ONOTHERA ELEGANS Lévl.
Synonymie : Clarkia elegans Dougl. — Cl. unguiculata Lindl. —
Phœostoma Douglasii Spach. — Ph. elegans Lilja.
DIAGNOSE
Racine fibreuse, rameuse.
Tige élancée, luisante, s'exfoliant.
Feuilles ovales, glaucescentes, à peine denticulées, subacuminées,
nettement pétiolées.
Fleurs violacées, sépales velus, acuminés ; pétales onguiculés ar-
rondis, non divisés, dépassant les étamines incluses; étamines plus
courtes que le style exsert à stigmate quadrilobé en coupe.
Capsule sessile, velue, amincie au sommet, 4-gone.
Graine en forme de gant ou à 3 angles.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
California: Hills Newhall (C. G. Pringlé). — California (G. R.
Vasey, Hooker, Gray, Fremont). — California : Potter Valley. —
California : Kern Co ( V . Coville et F. Fwiston). —California : Ama-
dor Co {Geo Hansen). — California : Sacramento village (Hartweg).
— California et Oregon [R. W. Summers).
Avril-Mai
GROUPE DES CLARKIA
I. — DESCRIPTION DES TYPES
Onothera elegans
euille épaisse de [90-195 f*.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 182 p., épais de 68 ja (R
i,94).
Poils nuls.
Onothera rhomboidea
Feuille épaisse de 3o5 ix.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 237 [*, épais de 63 p (R = 3,76).
Poils de deux natures : les uns lisses, utriformes, dressés ou incli-
nés-couches, longs de 35-5o n, larges de 14-18 \x ; les autres fine-
ment verruqueux, obtusou obtusiuscules, larges de 12-18 jx, à paroi
épaisse de 2-3 {/., et de deux sortes: dressés ou inclinés, longs de
75-180 y. ; arqués ± appliqués, longs de 85- 120 "..
Epiderme supérieur épais d'environ 25 p ; cellules palissadiques supé-
rieures hautes de 70-75 u..
GROUPE CLARKIA 2<>r
Onothera pulchella
Feuille épaisse de 200 jx.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 100 p, épais de 38 \i (R = 2,63).
Poils de deux natures, les uns lisses, nombreux, utriformes, dressés
ou inclinés-couches, longs de 35-6o jj-, larges de 15-17 \i ; les au-
tres finement verruqueux, obtus ou obtusiuscules, larges de 10-20
p, à paroi épaisse de 2-3 jx, et de deux sortes : dressés ou inclinés,
longs de 35- 1 10 ;x ; arqués-appliqués, longs de 35-0,5 |x.
Epiderme supérieur épais d'environ r 3- 1 5 |x ; cellules palissadiques
supérieures hautes de 47-55 ix.
II. — DESCRIPTION RÉSUMÉE DES SECTIONS
Glabrae
Feuille épaisse de 190-195 [*'.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 1 32 n, épais de 68 [x (R = 1 ,94).
Heterotrichae
Feuille épaisse de 20o-3o5 [/.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 100-237 v-> épais de 38-63 u. (R = 2,63 à
3,76).
Poils de deux natures : les uns lisses, utriformes, dressés ou inclinés-
couches, longs de 35-66 [*, larges de 1.1-18 [* ; les autres finement
verruqueux, dressés, inclinés ou arqués-appliqués, obtus ou obtu-
siuscules, longs de 35- 180 ix, larges de 10-20 (x, à paroi épaisse de
2-3 [x.
292 GROUPE CLARKIA
III. — CONSPECTUS DES ESPECES
I. Feuille glabre, épaisse de 190-195 u ; faisceau ligneux, large de
[32 p, épais de 68 f* (R = 1.94 = O. elegans.
II. I euille à poils les uns lisses, utriformes, les autres finement ver-
ruqueux.
A. Feuille épaisse de 3o5 ix. Faisceau ligneux large de 237 a,
épais de 63 jx (R = 3,76). Poils verruqueux dressés ou
inclinés longs de 75-180 tx ceux arqués-appliqués longs
de 85-120 a. Epiderme supérieur épais de 25 a ; cellu-
les palissadiques supérieures hautes de 70-75 f* = O.
rhomboidea.
B. Feuille épaisse de 200 |x. Faisceau ligneux large de 1 00 ;x, épais
de 38 fx (R = 2,63). Poils verruqueux dressés ou incli-
nés longs de 35- 1 10 ix ; ceux arqués-appliqués longs de
35-95 a. Epiderme supérieur épais d'environ 1 3- r 5 ix ;
cellules palissadiques supérieures hautes de 47-55 [* =-
O. pulchella.
IV. — GROUPEMENT EN SECTIONS
ire Section (Glabras) : O. elegans.
2e Section (Heterotrichae) : O. rhomboidea, pulchella.
V — CLASSIFICATION
Spec. 1 : Onothera elegans.
2. : Onothera rhomboidea.
p. pulchella.
GROUPE CLARI
ici
Dessins anatomiqoes :> O. elegans
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coûj - trausvei
du faisceau ligneux _■ = .'90).
294
GROUPE CLARKIA
g ■=. 35o
Dessins anatomiques^d'O. rhomboidea
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g= 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses (g = 35o). — 4, Poils finement verru-
queux, dressés ou inclinés (g = 33o). — 5, Poils finement verruqueux, arqués-appli-
qués (g = 35o).
GROUPE GLARKIA
295
3
= *So
Dessins anatomiques d'O. pulchella
1, Coupe transversale de la feuille (grossissement : g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses (g = 35o).— 4, Poils finement verru-
queux, dressés ou inclinés (g = 35o). — 5, Poils finement verruqueux, arqués-appli-
qués (g = 35oV
C-«3Li7~\ i/~^Lir\ v*^
à$
fyxis:aj^xi
Ûs^^xéh
3m\!^^„3^
£t댣XmMŒX®£\
CLEF
DES
ESPÈCES DU GROUPE BOISDUVALIA
2.
3.
4.
5.
6.
7-
Fleurs cachées dans les feuilles 3 •
Fleurs nettement visibles 2 .
Stigmate quadrilobé; capsule non sil-
lonnée O . VOLKMANNI .
Stigmate discoïde ; capsule sillonnée O. subulata.
Capsule cylindrique \.
Capsule tétragone souvent ailée 6 .
Feuilles ovales-lancéolées, dentées 5.
Feuilles lancéolées-linéaires subentières. O. Torreyi.
Poils de deux sortes O. glabella.
Poils de même nature race commixta.
Plante élevée O . densiflora .
Plante humble ou naine * . . 7 ■
Feuilles courtes, imbriquées, coriaces. ... O. pygmjEA.
Feuilles allongées, non imbriquées O. cleistogama.
Mffî^l
ntm
GROUPE BOISDUVALIA 2g7
45. — ONOTHERA SUBULATA Ruiz et Pavon
Synonymie : QEnot liera continua Philippi. — OE. cœspitosa Gillis. —
OE. humifusa Lindl. — O. reticulata. — O. Tocornalii Lévl. — Cra-
tericarpium argyropyllum Spach. — Boisduvalia continua Philippi.
— B. continua Spach. — B. Tocornalii Philippi.
DIAGNOSE
Racine allongée, pivotante, souvent rameuse.
Tige rameuse dès la base ; rameaux blanchâtres et luisants mais
velus.
Feuilles lancéolées subulées, subentières, uninervées, finissant en
pointe, calleuses, éparses, fasciculées, sessiles, pubescentes ou argen-
tées-tomenteuses.
Fleurs irrégulières à cause du calice à tube courbé, allongées, mé-
diocres, bignoniseformes ; calice à tube allongé, à divisions acumi-
nées égalant presque les pétales ; pétales arrondis, tronqués ou émar-
ginés striés ; étamines et style inclus ; stigmate discoïde, denticulé.
Capsule fusiforme, courte, évasée au sommet, nettement
sillonnée et anguleuse, pédicellée, pubescente, cachée dans
les feuilles, à stries ordinairement de couleur fauve.
Graine brune trigone-pyramidale, papilleuse arrondie à la
base, atténuée obtuse au sommet. ■ Capsule
Fleurit de janvier à mars.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Chili : Concepcion et Valparaiso (H. Cuming). — Chili {Gay). —
Chili : entre Curieo et Talca (R. A. Philippi). — Chili central [R. A.
298
GROUPE BOISDUVALIA
Philippi). — Chili : prov. Coquimbo, Bridges, févr. 1866 {Maillé).
— Chili : prov. Conquines, in ruderatis (Cl. Gay).
Race : concinna Don.
Plante moins rameuse ; feuilles moins densément disposées sur-
tout au sommet des rameaux ; tige plus velue.
Chili: Bulnes, janvier 1878 (R. A. Philippi).
GROUPE BOISDUVALIA 299
46. — ONOTHERA VOLKMANNI Lévl. et Guffr.
Synonymie : Boisduvalia Volkmanni Philippi.
DIAGNOSE
Racine fibreuse.
Tige redressée, à rameaux flexibles et recourbés, glabrescente à la
base.
Feuilles linéaires, entières ou subentières ; mucronées, hérissées,
sessiles ou subsessiles.
Fleursgrancies en épis terminaux , calice glabrescent, à tube courbé,
à divisions acuminées; pétales striés, larges, arrondis au sommet
beaucoup plus longs que les sépales ; étamines plus courtes que la
corolle ; style allongé, égal à la corolle ; stigmate quadrilobé.
Capsule petite, cachée dans les feuilles, évasée au sommet, non
sillonnée.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Chili méridional : Araucanie {Philippi). — Chili : Concepcion, jan-
vier i883(#. A. Philippi).
3oo GROUPE BOISDUVALIA
47. — ONOTHERA DENSIFLORA (Wats.) Lévl.
Synonymie : OEnot liera salicina Nutt. ex Torr. et Gr. — Boisdu-
valia densiffora Wats. — B. Douglasii Spach. — B. macrantha
Heller. — B. parvijlora Heller. — B. imbricata Greene. — Gayo-
phvtum strie tum Asa Gray.
DIAGNOSE
Racine fibreuse.
Tige dressée, glabre ou velue, souvent assez élevée.
Feuilles lancéolées, à dents espacées, rapprochées, ordinairement
plus longues que les entre-nœuds; glabres ou velues, sessiles.
Fleurs axillaires au sommet de la tige, dépassant peu les feuilles,
petites, rougeàtres ou violacées ; calice hirsute ; corolle à lobes ob-
tus ; étamines incluses à filets grêles et à anthères arrondies; stigmate
indivis denté, plus court que les étamines.
Capsule fusiforme, hirsute ou pubescente, brune ou fauve, légè-
rement bosselée, à demi-cachée par les feuilles.
Graine anguleuse irrégulière, chagrinée-mouchetée, de couleur
chocolat, parfois à nervures ou à côtes.
Fleurit de mai à août, dans les lieux humides.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Oregon, 1871 ; n° 2363 (187), var. imbricata Nutt. in herb., variété
dressée à feuilles étroites (Elihu Hall). — Washington : Pullman,
24 juill. 1897 (C. V. Piper). — Washington : Whitman Co., in hard
dried vales, Pullman, 21 juill. 1896 (A. D. E. Elmer). — California:
Butte Co. , near Clear Creek, 175 feet, 9 oct. 1896^° r 1 sub var. im-
bricata Greene. — Amador 1 176; Calaveras Co., Grow Point, 1800
feet, juill. 1895 {Geo Hansen). — Amador Ham, 5ooo feet, mai 1895,
n° 1089 [Geo Hansen). — Amador Co., Volcano, 3 000 feet, août 1892,
GROUPE BOISDUVALIA 3oi
n° 278 {Geo Hanseri). — California : Plumas Co., big meadows, août
1896 {Mrs. C. C. Bruce). — Oregon : Portland, 8 août 1898 {T. E.
Savage, J. E. Cameron, F. E. Lenocker). — Oregon, 1 87 1 ; n° 187,
sub var. slricta =» var. imbricala Nutt. ex Trelease {Elihu Hall). —
Oregon, 1871 ; n° 188 sub var. glabrior, O. salicina Nutt. ex Torr.
et Gr. \Elihu Hall). — Georgia ex herb. Wood. — Oregon, 1871 ; n°
i85 (236 1) {Elihu Hall) et n° 186 sub var. villosa. — California:
Siskiyou Co., near Yreka, 18 juill. 1876 ; n° 947 {Ediv. L. Greene).
— California, 1875 (J. G. Lemmon). — Washington : Klickitat Co.,
damp stony places, sept. 1893; août 1894; n° 2254 sub var. palles-
cewsSuksdorf. — Washington : Falcon Valley, on low damp ground,
4 août 1893; n° 221 5 {W. N. Suksdorf). — Oregon, 1871, a more
villous form, n° 2 362 (186) {Elihu Hall). — California : in pratis Yo-
semite, 17 août 1872; n° 2366 (1 13) {John Redfield). — California:
prope L. Iahne in pratis, 3i août 1872 ; n° ( 1 1 3) 2365 {John H. Red-
field). — California: San Diego Co., Cuiamaca Mts., juill. 1875;
n° io5 {Ediv. Palmer). — California : Siskiyou Co., south side Mont
Shasta, 5ooo-ioooo feet, 1 5-3 1 juillet 1897(7/. E. Broivn). — S. E#
California, 4000-5000 feet, avril-sept. 1897 ; n°5294 {C. A.Purpus). —
North America Pacific Coast, Calistaga, 1881 {C. C. Parry). — Ama-
dor Co., Alpine Co., New York Falls, 2000 feet et Agric. Stat. 2000
feet, août 1893; n° 280 et juillet 1892; n° 277, sub var. imbricata
Greene {Geo Hansen). — Lower and South. California, San Diego
Co., Julian, 10 août 1886 {C. R. Orcutt). — Vancouver island, B. C.
vicinity of Victoria, 22 juill. 189$; n° 252 {John Macoun). — Cali-
fornia, Oakland, 7 juil. 18S 1 ; n° 2358 {Marais E. Jones). — Califor-
nia : Nevada Co., Soda, Springs, 7000 feet, 3o juill. 1881 ; n° 2715
sub B. glabella {Marais E. Jones). — Washington : TakimaCo., N.
Jakima, 27 mai 1892 : n° 2479 sub B. slricta {Henderson). — Seattle
Ivash, 1892 {Emma A. Shumvay). — California, sub Godetia lepida
var. {C. C. Parry). — Iowa, 1887 {C. C. Parry). — California: So-
lano Co., 1887 {M. L. Jepson). — California : Mendocino Co.,Men-
docino, 5oo feet, juin 1898 ; n°9o5 {H. E. Brown). — Washington :
Yakima Région, 1882 ; n° 14535 {T. S. Brandegee). — Oregon,
1871 ; n° (188) 2364, var. salicina mêlé à O. dasycarpa {Elihu Hall).
3o2
GROUPE BOISDUVALIA
— Oregon : Salem [B. Johnson). — Washington : Jafferson, juin
1892 ; n° 298 bis (Sudworth). — California (Hansen).
Var. imbricata Greene. — Tige dressée ; feuilles étroites, appli-
quées et imbriquées.
Amador Co., New York Falls. n° 277 (Geo Hansen) ; California :
Solano Co (M . L. Jepson). — Iowa, 1887 (C. C. Parry). — Oregon,
1871 ; n° 2 364 (Elihu Hall). — California : Mendocino, n° 905 (H. E.
Brown).
GROUPE BOISDUVALIA 3o3
48. — ONOTHERAl PYGM.ŒA Speg.
DIAGNOSE
Racine allongée, fibreuse.
Tige glabre, tortueuse, rameuse dès la base ne dépassant guère
10 centimètres.
Feuilles glaucescentes, coriaces à dents rares ou presque nulles,
uninervées, imbriquées, sessiles, subobtuses, glabres ou glabrescen-
tes.
Fleurs petites, cachées dans les feuilles; pétales entiers ou émargi-
nés ; stigmate indivis.
Capsule courte, lancéolée, à 4 faces, amincie au sommet.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Argentine: Chubut, région del Rio Corcovado, 710 Greenvich,
43° lat. s. entre Balson et la Colonia, 16 octobre, r -5 février 1901
'DT Nicolas Min).
^m%
3o4 GROUPE BOISDUVALIA
49. — ONOTHERà GLEISTOGAMA Lévl.
Synonymie: Boisduvalia cleistogama Curran.
DIAGNOSE
Tige et rameaux jaunâtres, velus ou glabrescents.
Feuilles linéaires, allongées, acuminées, glabrescentes ou peu ve-
lues, sessiles, à dents rares et très écartées, parfois serrulées.
Fleurs axillaires, cachées dans les feuilles florales, les
premières fécondées dans le bouton qui ne s'épanouit pas ;
pétales roses, longs de 2-4 millimètres.
Capsule tétragone ailée, à faces concaves, présentant
Capsule chacune une strie.
Graine jaune, fusiforme, atténuée aux deux extrémités.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
California : Antioch, mai 1886; n° [25, (Brandegeë); Elmira, mai
et août i883 (Mme Curran).
GROUPE BOISDUVALIA 3o5
5o. — ONOTHERA TORREYI Wats.
Synonymie : OEnothera tenella Gray. — Boisduvalia Torreyi Wats.
— B. stricto, Trelease, Greene — B. sparsifloi~a in Muhlenbergia.
— Gayophytum strictum Gray.
DIAGNOSE
Souche fibreuse.
Tige simple ou rameuse, herbacée, fistuleuse, à épiderme exfolié.
Feuilles ovales-acuminées, brusquement rétrécies à la base ou
lancéolées-linéaires ou même linéaires, pubescentes, sessilesou cour-
tement pétiolées.
Fleurs roses ou rouges, très petites, axillaires, ne dépassant pas les
feuilles.
Capsule très courte, à 4 raies jaunâtres, cylindrique, effilée en bec
au sommet, légèrement renflée sessile.
Graine jaune, oblongue, plus ou moins chagrinée, munie d'une
nervure latérale et présentant une face dorsale courbée renflée arron-
die, parfois papilleuse.
Mai-août.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Washington : Spokane, 1892; n° 2468 [Henderson). —Washing-
ton : Whitman Co., in moist bottom land Wawawai, mai 1897 ; n
757 {A. D. E. Elmer). — North American Pacific Coast, n° 57
{C. C. Parry). — Oregon, 1871 ; n°237o (189) {Elihu Hall). Forme
apauvrie, à petites fleurs et hirsute-canescente. — Washington : Ya-
kima Région, 1882; n° 14536 [T. S. Brandegeé), — California :
Amador Go., Pioneer, 3ooo feet, i3 juill. 1896; n° 1843 [Geo Han-
sen). — California : Rochville, ier août 1880 (F. S. Earle). — Ca-
Avril-Mai 9
3o6 GROUPE BOISDUVALIA
lifornia : Amador Co., Jackson, i3oo feet, août i8g3 ; n° 287 [Geo
Hansen). — Washington : Spokane dry soil, août 1892 (J. H. Sand-
berg). — North Idaho : Kootenai Co., Spokane bridge, n° go5
(A. A. Heller). — California : Humboldt Co., sub Gayophytum
n. sp. Gray {H. N. Bolander). — Oregon, 1871 ; n° 189 sub O. den-
sijlora var. tenella {Elihu Hall). — Idaho : Nez Perces Co., about
Lake Waha, 20oo-35oo feet, 10 juillet 180,6 ; n° 341 1, sub Boisduva-
lia parvijlora Heller n. sp. A. A. et Gertrude Heller). — Califor-
nia : Siskiyou' Co., near Yreka, 14 juin 1876; n° 853 [Edw. L.
Greene). — California : Plumas Co., big meadows, juill. 1896 {C. C.
Bruce). — Washington: Klickitat Co., springs and meadows, 8 août
1881 (W. N. Suksdorf). — Washington : Spokane, 16 août 1892 ; n°
905 [Sandberg, Douglas, Heller).
X O. Torreyoides Le'vl. (O. densifïorax Torreyi). — Tige et
port du densijlora ; feuilles et poils du Torreyi.
GROUPE BOISDUVALIA 007
5i. — ONOTHERA GLABELLA Nutt.
Synonymie : Boisduvalia glabella Walp. — B. glabella Nutt. — B.
parviflora Auct. — B. macrantha Heller.
DIAGNOSE
Souche fibreuse.
Tige simple ou peu rameuse ne paraissant guère dépasser 2 déci-
mètres, herbacée, blanchâtre, pubesçente ou même finement muri-
quée ainsi que les feuilles.
Feuilles pressées et serrées, sessiles, petites, courtes, ovales ou
ovales-oblongues, denticulées.
Fleurs très petites, rougeâtres, cachées par les feuilles, sessiles ou
subsessiles ; étamines dépassant peu le calice; anthères arrondies;
stigmate quadrilobé, style dépassant les étamines.
Capsule oblongue, petite, sessile, atténuée en bec assez long, légè-
rement toruleuse, arrondie, pubescente-velue.
Graine fusiforme. jaune ou terreuse-brune, atténuée en pointe au
sommet, courtement pubesçente papilleuse.
Mai-juillet. Plante des lieux humides.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Washington : in dry creeks beds, 24 juillet 1899 ; n° 2656 [C . V .
Piper). — Galifornia : Butte Co., Iron Canyon, mai 1896 ; n° 143 (R.
Al. Austin). — California : Sierra Co., 1874; n° 2368 (/. G. Lem-
mon). — Oregon, 1871 ; n° (190) 2369 [Elihu Hall). — Oregon :
Grant's pass, i3 juill. 1887 ; n° 1 145 {Thomas Hoivell). — Oregon :
Wasco Co., low damp grounds near Dalles City, 12 juin 1886 ; n°
862 (W. N. Suksdorf). — Washington : Whitman Co., Pullman, 17
juill. 1892 ; n° 2469 (Henderson). — Montana : Sand Coulée, on th'e
dry plains, juill. 1887 (F. W.Anderson). — Canada: Assiniboia, Rane
3o8 GROUPE BOISDUVALIA
Lake, 3 juillet 1894 ; n° 4938 [John Macoun). — North America Pa-
cific Coast, 1880 (C. C. Parry). — California : Siskiyou Co., 24 juin
1876, n°892 [Edw. L. Greene). — Oregon, 1871 ; n° 190 (Elihu Hall).
Rapporté par Watson (Proc. Acad. VIII. 600) à 0. Torreyi. — Mon-
tana : Deer Lodge, 21 avril 1893 [F. N. Notestein). — California:
Santa Monica, moist dépression in adobe plains, juin 1892 (H. E.
Hasse). — Washington: Pullman, 24 juin 1897 ; nos 2655 et 2657
(C. V. Piper). — California : Shenta Co., Ledding, 3o mai 1906 {A.
A. Heiler).
Race : commixta Guffroy.
Notre collaborateur a fait ici une coupe spécifique en distinguant
sous le nom d'O. commixta Guffroy sp. nov. une forme se différen-
ciant de YO. glabella par ses poils de même nature, tous finement
verruqueux.
L'O. glabella présente des poils les uns lisses, claviformes, les
autres finement verruqueux.
L'échantillon sur lequel ont été prélevés les matériaux qui lui ont
servi pour l'étude n'est plus entre nos mains. Nous n'y avions rien
remarqué qui nous parut spécifique. Nous enregistrons donc, comme
race à rechercher, cette forme de YO. glabella.
GROUPE BOISDUVALIA
309
i. Onothera Gayophytum f. pumila.
2. O. glabella.
3. O. Torreyi.
4. O. densiflora.
5. O. cleistogama.
GROUPE DES BOISDUVALfA
I. — DESCRIPTION DES TYPES
Onothera pygmaea
euille épaisse de 245 \j..
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 94 u, épais de 47 [i (R
Poils nuls.
Onothera subulata
Feuille épaisse de 175-180 y..
Mésophylle centrique, ayant à la partie supérieure et à la partie infé-
rieure deux couches palissadiques sensiblement égales dans chaque
cas.
Faisceau ligneux large de 253 p., épais de 66 fx (R = 3,83).
Poils tous dressés et finement verruqueux, aigus, longs de 1 25-445 [*,
larges de 18-22 p, à paroi épaisse de 5-7 ^.
GROUPE BOISDUVALIA 3n
Onothera concinna
Feuille épaisse de 160 [x.
Mésophylle centrique, n'ayant qu'une couche palissadique à la partie
inférieure, et dont les deux couches palissadiques supérieures sont
très inégales en hauteur.
Faisceau ligneux large de io5 (x, épais de 3j (x (R = 2,89).
Poils tous dressés et finement verruqueux, aigus, longs de i32-
660 (x, larges de 14-25 [*, à paroi épaisse de 4-7 (x.
Onothera densiflora
Feuille épaisse de 2o5 fx.
Mésophylle centrique, ayant à la partie supérieure et à la partie infé-
rieure deux couches palissadiques sensiblement égales dans chaque
cas.
Faisceau ligneux large de 1 58 jx, épais de 5o jx (R = 3,14).
Poils d'une seule nature, tous finement verruqueux, aigus, à paroi
épaisse de 2-3 [*, mais de deux sortes : les uns dressés, à extrémité
parfois courbée, longs de 135-460 [x, larges de ii-iSjx; les autres
arqués ou arqués-appliqués, longs de 85-225 \i, larges de 8-16 fx.
Onothera commixta
Feuille épaisse de 1 55 <x.
Mésophylle centrique, n'ayant qu'une couche palissadique à la partie
inférieure et dont les deux couches palissadiques supérieures sont
sensiblement inégales en hauteur.
Faisceau ligneux large de 1 16 ;x, épais de 5o [x (R = 2,32).
Poils d'une seule nature, tous finement verruqueux, aigus, à paroi
épaisse de 2-3 [x, mais de deux sortes : les uns dressés, à extrémité
parfois courbée, longs de 180080 ;x, larges de i5-2o ;x ; les autres
arqués ou arqués-appliqués, longs de 85-270 fx, larges de 12-22 |x.
3i2 GROUPE BOISDUVALIA
Onothera Volkmanui
Feuille épaisse de 175-230 [x.
Mésophylle tantôt centrique, tantôt transformé entièrement en tissu
palissadique.
Faisceau ligneux large de 134 (x, épais de 42 jx (R = 3,ig).
Poils d'une seule nature, tous finement ou très finement verruqueux,
aigus, mais de deux sortes : les uns dressés ou inclinés, longs de
105-900 (x, larges de 10-22 y-, à paroi épaisse de 2-6 fx ; les autres
arqués ou arqués-appliqués, longs de 160-220 fx, larges de 12-20 jx,
à paroi épaisse de 2-4 fx.
Onothera cleistogama
Feuille épaisse de 170-175 p.
Mésophylle subcentrique.
Faisceau ligneux large de 161 ;x, épais de 55 jx (R = 2,93).
Poils de deux natures : les uns lisses, claviformes, à extrémité submu-
cronée, dressés ou inclinés, longs de io5-225 |x, larges de 12-16 (* ;
les autres très finement verruqueux, ± aigus, tous dressés ou
inclinés, parfois courbés à l'extrémité, longs de 120-21 5 jx, larges
de 7-14 m-, à paroi épaisse de 1 ,5-2 (x.
Les poils lisses sont beaucoup plus nombreux que les verruqueux, ces
derniers pour ainsi dire localisés au bord de la nervure médiane.
Onothera Torreyi
Feuille épaisse de i65 |x.
Mésophylle subbifacial.
Faisceau ligneux large de 126 jx, épais de 48 (x (R = 2,62).
Poils de deux natures : les uns lisses, claviformes, obtus, dressés,
longs de 145-200 jx, larges de 10- 1 5 fi ; les autres très finement ver-
ruqueux, aigus, tous dressés ou inclinés, parfois infléchis à l'extré-
mité, longs de 3 10-705 jx, larges de 12-25 [x, à paroi épaisse de
1,5-4 P-
GROUPE BOISDUVALIA 3i3
Onothera glabella
Feuille épaisse de 145 p.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de io5 |x, e'pais de 3j p (R = 2,84).
Poils de deux natures : les uns lisses, claviformes, obtus, dressés,
longs de 43-1 15 [x, larges de i2-i5 fx; les autres finement verru-
queux, aigus, larges de 12-22 |x, à paroi épaisse de 2-4 jx, et de deux
sortes : dressés ou inclinés, parfois infléchis à l'extrémité, longs de
60-420 |x ; arqués-appliqués, quelquefois en hameçon à l'extrémité,
longs de i5o-i85 [x.
X Onothera densiflora X Torreyi
Feuille épaisse de 235 (x.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 140 jx, épais de 69 (x (R = 2,o3).
Poils de deux natures : les uns lisses, claviformes, dressés, longs de
126-176 [x, larges de 9-15 [x ; les autres finement verruqueux, ai-
gus, tous dressés ou inclinés, parfois infléchis ou courbés en hame-
çon à l'extrémité, longs de 35-965 (x, larges de 9-20 p, à paroi
épaisse de 1,5-4 F-
Chose remarquable, nous avons trouvé sur une feuille de cet hybride
2 poils bi-cellulaires, la cloison se trouvant rapprochée de la base
(à 45-52 fx de cette dernière, à 532-366 [x de l'extrémité). Dans les
Onothéracées on avait signalé jusqu'à ce jour :
Poils toujours unicellulaires : Onothera, la plupart des Fuchsia.
Poils bi-cellulaires : certains Fuchsia.
Poils uni-sériés : Ludwigia.
Il y a donc tous les passages dans la feuille entre le poil unisérié et le
poil unicellulaire, et on peut admettre que les poils unicellulaires
le sont « par réduction », suivant l'expression de Vesque.
3i4 GROUPE BOISDUVALIA
Comparaison entre les caractères anatomiques de ïhybride
et ceux des parents:
û) MÉSOPHYLLE
0. Torreyi: su bbifacial.
O. densiflora : centrique, ayant à la partie supérieure et à la
partie inférieure 2 couches palissadiques sensible-
ment égales dans chaque cas.
Hybride: centrique, n'ayant à la partie inférieure qu'une
couche palissadique bien nette ; supérieurement les
2 couches palissadiques sont sensiblement inégales.
b) Faisceau ligneux
O. Torreyi: large de 126 [*.
O. densiflora: large de 1 58 [*.
Hybride : large de 140 \j-.
c) Poils lisses
O. Torreyi : longs de 145-200 \j-.
O. densiflora : nuls.
Hybride: longs de 126-176 «a..
*
d) Poils verruqueux
O. Torreyi : tous dressés ou inclinés, longs, de 3 10-705 \i.
O. densiflora: les uns dressés, les autres arqués, longs de
85-225 [X.
Hybride : tous dressés ou inclinés, longs de 35-9Ô5 y..
Par son mésophylle centrique l'hybride se rapproche d'O. densiflora,
mais par la présence de poils lisses, par ses poils verruqueux tous
GROUPE BOISDUVALIA 3i5
dressés ou inclinés, et par la grande longueur de ces derniers, il
tient beaucoup plus d'O. Torreyi. L'hybride que nous avons étudié
est donc anatomiquement pour nous.
X O. densiflora x < Torreyi.
II. — DESCRIPTION RÉSUMÉE DES SECTIONS
Glabrae
Feuille épaisse de 245 fx.
Mésophylle centrique.
Faisceau ligneux large de 94 [x, épais de 47 ;x (R ==■ 2),
Rhytidotrichae
Feuille épaisse de i55-23o[x.
Mésophylle centrique, parfois transformé entièrement en tissu palis-
sadique.
Faisceau ligneux large de io5-253 ;x, épais de 37-66 jx (R = 2,32 à
3,83).
Poils tous finement verruqueux, tantôt tous dressés, tantôt les uns
dressés ou inclinés, les autres arqués ou arqués-appliqués, longs
de 85-900 (j., larges de 8-25 |x, à paroi épaisse de 2-7 |x.
Heterotrichae
Feuille épaisse de 145-175 [x.
Mésophylle centrique, subcentrique ou subbifacial.
Faisceau ligneux large de io5-i6i {*, épais de 37-55 (x (R = 2,62 à
2,93).
3i6 GROUPE BOISDUVALIA
Poils de deux natures : les uns lisses, claviformes, dressés ou incli-
nés, longs de 43-225 fx, larges de io-i6[x;les autres finement ou
très finement verruqueux, dressés, inclinés ou arqués-appliqués,
longs de 60-705 fx, larges de 7-25 |x, à paroi épaisse de 1,5-4 (*•
III. — CONSPECTUS DES ESPECES
I. Feuille glabre, épaisse de 245 fx ; faisceau ligneux large de 94 |x,
épais de 47 (x (R = 2) == O. pygmœa.
II. Seulement des poils verruqueux, aigus.
A. Poils tous dressés, à paroi épaisse de 4-7 |x.
a. Mésophylle ayant à la partie supérieure et à la partie infé-
rieure 2 couches palissadiques sensiblement égales
dans chaque cas. Faisceau ligneux large de 253 [x,
épais de 66 jx (R = 3,83). Poils longs de 125-
445 (x = O. subiilata.
p. Mésophylle n'ayant qu'une couche palissadique à la partie
inférieure et dont les 2 couches palissadiques supé-
rieures sont très inégales en hauteur. Faisceau li-
gneux large de io5 [x, épais de 37 fx (R =■ 2,89).
Poils longs de i32-66o m = O. continua.
B. Poils les uns dressés, à extrémité parfois courbée, les autres
arqués ou arqués-appliqués,
a. Mésophylle toujours centrique \ poils longs de 85-460 jx,
à paroi épaisse de 2-3 (x.
0. Mésophylle ayant à la partie supérieure et à la partie
inférieure 2 couches palissadiques sensiblement éga-
les dans chaque cas. Faisceau ligneux large de
1 58 (x. épais de 5o fx (R = 3, 14) = O. densiflora.
©. Mésophylle [n'ayant qu'une couche palissadique à la
partie inférieure, et dont les 2 couches palissadiques
supérieures sont sensiblement inégales en hauteur.
GROUPE BOISDUVALIA 317
Faisceau ligneux large de 116 fx, épais de 5oft(R
=»■ 2,32) =■ O. commixta .
p. Mésophylle tantôt centrique, tantôt transformé entière-
ment en tissu palissadique ; poils longs de to5-
900 [x, à paroi épaisse de 2-6 |x => O. Volkmanni.
III. Des poils lisses (claviformes) et des poils verruqueux.
A. Poils très finement verruqueux, tous dressés ou inclinés,
parfois courbés ou infléchis à l'extrémité. Méso-
phylle subcentrique ou subbifacial. Poils lisses
longs de io5-225 |x.
a. Poils lisses à extrémité submucronée. Poils verruqueux
longs de 120-21 5 ;x, larges de 7-14 fx, pour ainsi
dire localisés au bord de la nervure médiane, les
poils lisses étant de beaucoup les plus nombreux.
Faisceau ligneux large de 16 r fx, épais de 55 fx (R
«=> 2,93) = O. cleistogama.
p. Poils lisses obtus. Poils verruqueux longs de 3 10-705 fx,
larges de 12-25 jx. Faisceau ligneux large de 126 fx,
épais de 48 jx (R = 2,62) = O. Torreyi.
B. Poils finement verruqueux, les uns droits ou inclinés, par-
fois infléchis à l'extrémité, les autres arqués-appli-
qués, longs de 60-420 [x. Mésophylle centrique.
Poils lisses longs de 43-1 15 ;x. Faisceau ligneux
large de io5 fx, épais de 37 (x (R = 2,84) =» O. gla-
bel la.
IV. — GROUPEMENT EN SECTIONS
ire Section (Glabrae) : O. pygmsea.
2e Section (Rhytidotrichae) :
ire Sous-section : O. subulata, concinna.
2e Sous-section : O. densiflora, commixta, Volkmanni
3i8 GROUPE BOISDUVALIA
3e Section (Heterotrichœ) :
ire Sous-section : O. cleistogama, Torreyi.
2e Sous-section : O. glabella.
V. — CLASSIFICATION
Spec. i. Onothera pygmœa.
i. — subulata.
fi. concinna.
3. — densiflora.
p. commixta.
4. — Volkmanni.
5. — cleistogama.
6. — Torreyi.
7. — glabella.
GROUPE BOISDUVALIA
3 19
l
m
6
3
H
?
<t
s-
f P V
«Ml
Graine : 1 == subulata ; 2 = cleistogama; 3 = glabella; 4 = densiflora ; 5 == Torreyi ;
G = Bottae; 7 = rhomboidea.
320
GROUPE BOISDUVALIA
I
- Kî
\'*$
Dessins anatomiques d'O. pygm,ea
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement : g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190).
GROUPE BOISDUVALIA
3-2 1
V
Dessins anatomiques d'O. subulata
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement : g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils finement verruqueux, dressés (g = 35o).
Avril-Mai
10
-IjO
■•>
;;
■.t.i'-ïjï
Dessins anatomiques d'O. concinna
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g— 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils finement verruqueux, dressés (g = 35o).
Nota : Le signe * indique le point de raccord des deux parties d'un même
poil, scindé pour la commodité du dessin.
fefc
% I
0 -- ï>«0
Dessins anatomiques d'O. densiflora
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils finement verruqueux, dressés (g = 35o). —
4, Poils finement verruqueux, arqués ou arqués-appliqués (g = 35o).
Dessins anatomiques d'O. commixta
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g .= 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils finement verruqueux, dressés (g = 35o). —
4, Poils finement verruqueux, arqués ou arqués-appliqués (g = 35o).
^rrfrYT
Dessins anatomiques d'O. Volkmanni
') i'i i", ï", Coupe transversale de la feuille (grossissement : g = 35o). — 2, Coupe
transversale du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils finement ou très finement verru-
queux, dressés ou inclinés (g = 35o).— 4, Poils finement ou très finement verruqueux,
arqués ou arqués-appliqués (g = 35o).
Dessins anatomiques d'O. Volkmanni (suite)
Voir la légende à; la page précédente.
Nota : Le signe • indique le point de raccord des deux parties d'un même poil,
scindé pour la commodité du dessin.
Dessins anatomiques d'O. cleistogama
I, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses (g = 35o). — 3 bis, Extrémité des mêmes
(très grossi). — 4, Poils très finement ïerruqueux, dressés ou inclinés ('t
ï5o).
Dessins anatomiques d'O. Torreyi
i, Coupe transversale de la feuille (grossissement: g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses (g = 35o). — 4, Poils très finement
verruqueux dressés ou inclinés (g= 35o).
Nota : Les lettres a a' et b V indiquent les points de raccord des deux parties
d'un même poil, scindé pour !a commodité du dessin.
DessinsTwatomiques d'O. densiflora X*Torreyi
i, Coupe^ transversale de la feuille (grossissement : g = 35o). — 2, Coupe transversale
_du_f ai sceau ligneux (g = 190}. — 3, Poils lisses (g = 35o). — 4, Poils finement verru-
t. queux, dressés ou inclinés (g = 35o).
Dessins anatomiques d'O. densiflora X Torreyi (suite)
Voir la légende à la page précédente.
Nota : Le signe • et les lettres a et a' indiquent les points de raccord des deux
parties d'un même poil, scindé pour la commodité du| dessin.
Dessins anatomiques d'O. glabella
I, Coupe transversale de la feuille (grossissement : g = 35o). — 2, Coupe transversale
du faisceau ligneux (g = 190). — 3, Poils lisses (g = 35o). — 4, Poils finement verru-
queux, dressés ou inclinés (g = 35o). — 5, Poils finement verruqueux, arqués-appliqués
(g=35o).
332 GROUPE BOISDUVALIA
52. — ONOTHERA EUGHARIDIUM Lévl.
Synonymie: Eucharidium Breweri Gray. — E. concinnum Fisch.et
Mey. — E. gràndiflonim Fisch. et Mey. — Onothera Breiveri Lévl.
— O. Fischeri Lévl. — O. Meyeri Lévl.
DIAGNOSE
Racine fibreuse, pivotante.
Tige dressée, à épiderme exfolié, souvent rougeâtre.
Feuilles pétiolées, lancéolées.
Fleurs moyennes, pétales trilobés-lobés à lobe médian souvent plus
allongé et plus étroit; étamines à anthères munies de cornes recour-
bées, dépassant les pétales ; stigmate capité dépassant les pétales;
capsule sessile, plus ou moins tétragone.
Graine souvent de couleur chocolat, allongée en bec aune extrémité
et obtuse à l'autre, parfois creusée en forme de gant.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
California, 1846, n° 43o [Frémont). — California, 1842 (Dv Guille-
rriin), 1837 {D. Kunth), i858 ( V. Spach), 1875 et 1880 (G. R. Vasey).
— California : Spokan Co.
Cette espèce a le port de l'O. chamœnerioides et de VO. epilobioides
et les capsules des Godetia. L'avenir permettra peut-être de séparer
VO. Breiveri comme race distincte.
Le Mans. — Imprimerie Monnoyer. — Mai 1908.
FLORA OF SOUTHERN CALIFORNIA.
GREES HORN MOI M VINS. El BM ' 01 NTY.
♦
V
Ed\i wm> I'ai
ait. 6000-7001
June7-15. !
Onothera prismatica Lévl.
var. vimlnea Dougl.
Onothera prismatica Lévl.
Flore de poche de la France
I»ar H. LÈVEILLÉ Q
Un Volume in-16, élégant et portatif, cartonné toile anglaise, souple
arrondi aux coins — 642 pages. — I*i*ïx s 2> francs
Libtfairie Ch. fljVIAT, 11, me de JWézièfes, Paris (Vl), ou ehez l'flateuf
Un de ses savants et compétents confrères a bien voulu écrire à l'au-
teur :
Je ferai volontiers de la propagande pour votre excellente petite Flore de
poche, seul ouvrage consciencieux, véritablement portatif que nous ayons en
France.
Tout Botaniste ayant souscrit ou fait souscrire à 4 exemplaires,
recevra la FLORE DE LOIR-ET-CHER, de Fhanchet, éditée à 14 fr.
iiiiiimimiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
H.E
lllli des NAIT
i.s
REVUE BIMESTRIELLE
De Bibliographie, d'Informations k d'Echanges
H. LÈVEILLÉ, Directeur
7 8, Hue de Flore, 78 — LE MAIVS (Sarthe)
Renferme le compte rendu détaillé des séances de l'Académie
ABONNEMENT : « fr. SO PAR AN
SUPPRESSION DES POMPES m TOUS SYSTEMES ET COUVERTURE DES PUITS OUVERTS
par le Dessus de Puits de Sécurité ou Elévateur d'eau à toutes profondeurs
Les docteurs conseillent, pour avoir toujours
de l'eau saine de les remplacer par le Dessus
de F*«its de Sécurité qui sert à tirer
l'eau à toutes profondeurs et empêche tous les acci-
dents. Ne craint nullement la gelée pour la
pose ni pour le fonctionnement, système
breveté, hors concours dans les Expositions, se
plaçant sans frais et sans réparations sur tous les
puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et
nouveau et à n'importe quel diamètre.
Prix : 1 2îO fr. Paiement après satisfaction
De plus est envoyé à V essai et repris sans aucune
indemnité s'il ne convenait pas.
ENVOI FRANCO DU CATALOGUE
Ainsi que du duplicata du Journal Officiel concernant la loi sur
les Eaux potables votée et promulguée le r g février i g02 et mise
en vigueur le ig février igo3.
S'adresser à MM. L. JONET & O
à RAISMES (Nord)
Fournisseurs de la Compagnie des chemins de
fer du Nord, des chemins de fer de Paris à Lyon
et à lu Méditerranée et d'autres grandes Compa-
gnies, ainsi que d'un grand nombre de com-
munes.
MM. L. JONET et C1" s'occuppent également,
au mètre et à forfait, du creusement, approfon-
dissement et nettoyage des puits, galeries et
VUE INTÉRIEURE DE L'APPAREIL garantissent l'eau nécessaire à chaque usage
§1
« a
00
+>
d
9
00
SI)
h
■g-i s»
ts.
S H
«
•• ©
*i
en ©
f ©
'S
|S
5-tH
«« «
.2 <-»
» H
= «
-~ ea
H
(0
(1)
■tf
0
L'Académie offVe :iux Auteurs des Tirages à part, à
V^ï exempts» ires, sans réimposition ni changement de folios»
L.e port est s* la charge des auteurs.
TARIF DES TIRAGES A PART
avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non
imprimées sur papier de couleur, pliage et couture :
Les remaniements dans le texte sont comptés à raison de o fr. 65 l'heure.
NOM» RE DE PAGES
1/4 de feuille — A pages ...
1 /2 feuille — 8 pages
1 feuille entière — 16 pages.
25Ex.
4fr.
6 fr.
9 fr. 75
50 Ex.
5fr.
7 fr.
1 1 fr.
50
75 Ex.
6 fr.
8fr.
13 fr. 2S
100 Ex.
7fr.
9 fr.
15 fr.
150 Ex.
8 fr. 50
10 fr. 50
17 fr. 50
200 Ex.
10 fr. 50
12 fr.
20 fr.
Couverture imprimée : 5o ex., 4 fr.; 100 ex., 4 fr. 5o ; i5oex., 5 fr. 25;
200 ex., 6 fr.
Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention
« tirage à part, avec ou sans pagination spéciale », et le « chiffre » du
tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite
s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro
renfermant leur travail.
Le Mans. — Imp. Monnoyer. — 5-1908.
17e Année '3e Série) N°s 225-226 Juillet-Août 1908
BULLETIN
DE
INTEINATIONHi
de Géographie Botanique
s
SOMMAIRE DES N»« 225-226
Notice nécrologique sur Jean-Baplite Palacky. par M. Ch Domin,
Revue critique Des Primulacées asiatiques, par M. Petitmengin,
Sur quelques Carex du Berry, par M. L. Lambert.
Session en Savoie. — Hieracium, Rosa et Rubus récoltés par M. H. Suûre
Une nouvelle Graminée coréenne, par M, E. Hackel.
PARIS
a. 1 :e=*. 1 e: g Jtt ar n- E3 s a :ve a t
11 RUE DE MEZIÉRES, il
1 908
ïe ÂM &SXJBHB
La suite du Catalogue des plantes de l'Ariège, de
M. MARCAiLHOu-d'AYMÉRic, qui sera publiée au cours de
l'année, devant faire suite au Bulletin de Janvier, devra
être intercalée entre ce Bulletin de Janvier et le Bulletin
de Février-Mars, qui continue la pagination du Catalo-
gue.
Nous ferons des conditions spéciales aux
membres de l'Académie qui désireraient se
procurer les deux premiers fascicules de la
Monographie du Genre Onotkera dont le
3e fascicule paraît au Bulletin.
jitiiiiuuiiuiuiuiiiitiiiiiiiiiiimiiiiiiuiiiuiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiuiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuii^ijiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii^
HUMBOLDT, BOMPLAND, KUNTH
Voyage aux régions équinoxia/es du Nouueau continent
Nous connaissons un exemplaire complet
à vendre de ce rare ouvrage.
i79 Année (38 Série) N°* 225-226 Juillet-Août 1908
BULLETIN
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
DR GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
NOTICE NÉCROLOGIQUE
Sur Jean-Baptiste PALACKY
Par M. Ch. DOMIN
Jean-B. Palacky, professeur de géographie à l'Université tchèque de Prague,
est mort dans la nuit du 22 au 23 février 1908, à Kr. Vinohrardy. Il était né
à Prague le 3o octobre iSioet était le fils du célèbre historien et politique
tchèque, François Palacky. — 11 fit ses études à Prague et suivit les cours
de botanique de Presle et de Kosteletzky. Promu docteur en philosophie en
i85o, et docteur en droit en 1864, il consacra quelques années, passées tant
à Paris qu'à Berlin, à l'étude spéciale de la géographie, et fut nommé en
1 856 premier agrégé (Privat-docent) de géographie à l'Université de Prague.
La première œuvre qu'il écrivit : Géographie scientifique comparée (en
langues tchèque et allemande) dénote un tort penchant pour la botanique et
la zoologie, sciences auxquelles Palacky resta toute sa vie attaché, bien qu'il
possédât à fond la géographie et la géologie régionale. Les plus grands
travaux de Palacky sont plutôt du ressort de la géographie zoologique et
pourtant son activité dans la géographie botanique est d'autant plus remar-
quable qu'elle date d'une époque où la botano-géographie n'était encore qu'à
ses débuts.
La première œuvre de Palacky sur cette matière est : Pjlan\engeogra-
phische Studien. Erlàuterungen $it Hooker et Bentham gênera plantarum
(Prague 1864, 83-84).
Il écrivit ensuite "une longue série de travaux en langues tchèque el alle-
mande, parmi lesquels nous citerons son étude sur le développement de la
végétation du globe, d'après une base géologique (Prague, 1881, en langue
tchèque), puis une étude sur l'extension géographique des mousses [Sit^ber.
der K. boëhm. ges. d. Wiss., Prague, 1899-1901, 4 brochures).
Enfin: Çatalogus plantarum Madagascariensium (Prague, 1906 et 1907
6 brochures). L'ensemble de l'œuvre de Palacky, en ce qui concerne la géo-
graphie et les sciences voisines, comprend quelques centaines de notes. La
mort nous a ravi en Palacky un des derniers polyhistoriens. Parmi les géo-
graphes modernes, il fut le seul possédant également la géographie bota-
nique et zoologique.
Disposant de ressources pécuniaires indépendantes, Palacky put, dès sa
jeunesse, avoir des préparations scientifiques de premier ordre; de plus,
doué d'un grand talent et d'une énergie admirable, il eut la possibilité de se
consacrer aux travaux scientifiques et de se faire valoir comme homme poli-
tique. L'Université tchèque possède de Palacky, en legs, un magnifique her-
bier, contenant plus de 3o.ooo plantes exotiques.
Juillet-Août 11
o
334 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
REVUE CRITIQUE
Des Primulacées asiatiques
Par M. PETITMENGIN.
11 arrive parfois, surtout lorsqu'on étudie cette riche flore de
l'Asie, que de très bonne foi, on prend pour nouvelles, des
espèces quelquefois insuffisamment connues, mais déjà décrites
antérieurement. Et cela se produit d'autant plus facilement que
souvent l'on manque de matériaux de comparaison. Au cours
de mon dernier séjour au Muséum, j'ai pu ainsi m'apercevoir
qu'un certain nombre d'espèces soi-disant nouvelles, décrites
par moi dernièrement, devaient rentrer dans la synonymie.
Voici les noms de ces espèces, suivis des noms à conserver :
Primula speluncicola Ptgin — P. pellucida Franchet.
— Gagnepainii Ptgin — P. heucherifolia Franchet.
— Rosthornii Diels = P. neurocalyx Franchet.
— Lecomtei Ptgin = P. Faberi Oliv.
Dielsii Ptgin = P. tongolensis Franchet.
— Hayaschinei Ptgin = P. macrocarpa Maxim.
Androsace aurata Ptgin = Androsace villosa L. var.
aurata Ptgin.
Lysimachia Leveillei Ptgin = L. deltoidea Wight. v. cine-
rascens Fr. {forme naine des
terrains arides) .
Il est de toute nécessité, de temps à autre, de reviser avec
toute la minutie et le plus scrupuleux examen, ses propres créa-
tions, afin d'éviter aux autres botanistes une perte de temps.
Espèces polymorphes : Parmi toutes les Primulacées asiati-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 335
ques, le genre Primula est assurément un de ceux où le polymor-
phisme est extrêmement développé. Il est des espèces apparte-
nant aux sections les plus diverses, comme les P. For besii Fran-
chet, P. obconica Hance, P. bellidifolia King et affines, qui
présentent des variations souvent déconcertantes. Il semblerait
que ces espèces soient en voie de donner naissance à un grand
nombre d'autres, car parmi toutes ces variations, il en est quel-
ques-unes de fixées qui semblent avoir acquis des caractères dif-
férentiels suffisants pour qu'on puisse, dès à présent, les séparer
de l'espèce souche, bien que de temps à autre, tellement la plas-
ticité y est grande, des intermédiaires semblent les relier au
type. Pour trancher la question, il faudrait s'adresser aune cul-
ture méthodique et raisonnée, chose qui n'est souvent guère pos-
sible et pour cause. C'est ainsi que, dans le groupe du P. obco-
nica Hance (espèce collective), on peut envisager les P. bego-
niiformis Ptgin, P. urceolata Franchet, P. Vilmoriniana Ptgin
comme des espèces dérivées à caractères différentiels nets. Dans
le groupe du P. Forbesii Fr., on distinguerait de même les P. Will-
mottiœ Ptgin, P. multicaulis Ptgin, P. Barbeyana Ptgin, P. deli-
cata Ptgin et P. Duclouxii Ptgin, qui, bien que différents, ont
pourtant une très grande affinité entre eux et avec le type P. For-
besii Fr., dont ils dérivent.
Le groupe P. bellidifolia King, renferme, lui aussi, des espèces
affines souvent difficiles à nommer, parce qu'elles voisinent
étroitement, et que certains caractères distinctifs indiqués par
les auteurs, ne présentent pas toute la fixité désirable. C'est
ainsi que les P. Viali Franchet, P. deflexa Duthie, P . Giral-
diana Pax, P. bellidifolia King? ^11 se pourrait que l'espèce ainsi
désignée par notre savant collègue, M. Duthie, dans l'Herbier
de Kew, ne soit pas précisément identique à l'espèce hima-
layenne décrite par King!) sont souvent difficiles à distinguer
nettement.
Les Primula sibirica Jacq. et P. involucrata Watt, qui prê-
tent souvent eux aussi à confusion, me paraissent n'être que deux
espèces géographiques. Le P. sibirica Jacq. élément boréal eura-
siatique et le P . involucrata Watt., élément central asiatique
(Himalaya et Thibet).
336 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
L'espèce P. Poissoni Bureau et Franchet présente également
des affinités extrêmement étroites avec les P. Wilsoni Dun.
(P. angustidens (Franchet) Pax), P. glycyosma Ptgin, P. Cock-
bumiana Hemsley.
Au P.japonica Gray sont aussi étroitement reliés les P. serra-
tifolia Fr. et P. pulverulenta Duthie.
Il y aurait encore beaucoup d'autres espèces (?) qui présen-
tentainsi des variations qui autoriseraient aies ramener à des sous-
espèces (sens qu'on donne à ce nom dans la flore européenne) ;
mais nous n'avons voulu que signaler ce lait.
Avant de terminer ce qui a trait au genre Primula, je ferai
remarquer que le P. cyclaminijolia Franchet in Ptgin, Bull.
Herb. Boissier, 1907, p. 522 et 523, appartient à la section des
Caro/me//a(Hemsley)PaxinPflzch., 1905, p. 45,etdoit se ranger
d'après les caractères de sa capsule à côté du Primula (Caroli-
nella) cordifolia (Hemsley) Pax !
A ce propos nous ferons observer que le P. operculata Knuth,
ne nous semble pas devoir appartenir à cette section. Nous
avons pu étudier l'échantillon original du Muséum de Berlin,
nous l'avons revu depuis dans les dernières récoltes du R. P.
Ducloux au Yun-nan, il nous paraît devoir se placer dans une
toute autre section à côté des P. Poissoni B. et Fr. et P. Wil-
soni Dun., car la capsule sur laquelle repose le critérium de
séparation, nous paraît bien différente de celle du groupe des
Carolinella Pax, que nous avons étudiés dernièrement à Kew!
De plus, toutes ces espèces ont des feuilles coriaces, luisantes,
rigides, avec des dents cartilagineuses spéciales. Le P. opercu-
lata Kunth, ne présente pas non plus ce caractère.
Enfin, pour terminer cette étude, nous donnerons la diagnose
de deux curieuses variétés d' Androsace sarmentosa Wall, rap-
portées du Thibet oriental par le R. P. Soulié et d'un très
remarquable Lysimachia, récolté par feu L. Pierre, le bota-
niste si connu, auteur d'une Flore forestière de r Indo-Chine,
dans les monts Cam-Chay, près de Kampot (Cambodge).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 337
Androsace sarmentosa Wall.
var. thibetensis Ptgin.
A specie typica sic differt : planta parva, 5-6 cm. alta, foliis
i, 5-3 cm. longis, 3-5 mm. latis, pedicellis 5-8 mm. floribus
maximi atropurpureis, i cm. diam., calyce pilis albis multis
hirto.
Thibet-Oriental (Bathang), dans le Yargong, hautes mon-
tagnes parmi les rochers, R. P. Soulié, n° 3807.
var. stenophylla Ptgin.
A specie typica sic differt : planta elata (9-14 cm. aha), foliis
auguste linearibus, 1-2, 5 cm. longis, 2 mm. latis, floribus mi-
noribus, corolla 8 mm. diam. purpurea.
Thibet oriental : Zambala, pelouses, buissons des hautes mon-
tagnes, août 1903, R. P. Soulié, n° 341 1.
Nota : Nous avons vu dans l'Herbier du Muséum de Paris,
le n° 9774 de Schlagtinweit, récolté au Camaon et qui semble,
selon nous, appartenir à cette variété stenophylla !
Lysimachia Pierrei Ptgin. sp. nov(Typusin Herb. Musei
Parisiensi).
Herba annua, glaberrima. Caulis erectus io-3o cm. altus,
ramosus, ramis erectis, diffusis, anguste 4-alatis. Folia alter-
na, ovato-lanceolata, acuta, eglandulosa, 4-6 cm. longa, i,
5-2 cm. lata, petiola petiolo gracili (1 cm. longo). Flores soli-
tarii longiusculi pedicellati 3-8 cm. longi, filiformes 4-5 meri,
pedicellis numerosis. Sepala 4-5, valvata, persistensia, oblonga,
lanceolato-nervosa, glandulosa, acuta, 4-6 mm. longa. Capsulam
asquantes velsuperantes. Corolla rotata, tubo brèves, lobi Caly-
ceque breviore, 3 mm. alta, albida, membranacea, lobis tubo
longioribus 2 mm. 1/4 altis, imbricatis, glabris tubo basi am-
pliato vel tubo staminifero vel discoideo vel dentato,glanduloso
aucto, sinuato. Stamina basi tubi adnata. Filamenta oppositipe-
tala, filiformia in parte libero 1 mm. longo brevifixa. Antherœ
3/4 mm. altce, ellipticœ, loculis lateralibus. Capsula rotundata
2-5 valvis, pericarpo sicco membranaceo. Semina oblonga,
muricata, nigra.
338 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Hab. in sabulosis ad montem Cam-Chay, prope Kampot
Cambodiae (L. Pierre, 4/1874).
Le Lysimachia Pierrei Ptgin, appartient à la section des Alter-
nifoliœ R. Knuth in Pflanzenreich, igo5, p. 268, et doit être
place' à côte' des L. ramosa Wall., L. floribunda Zoll. et M or., L.
capillipes Hemsley. Il diffère de ce dernier duquel il se rapproche
le plus, par ses fleurs très petites d'un blanc légèrement jaunâtre
{teste L. Pierre!), dont la corolle dépasse peu les lobes calici-
naux ou les égale, par ses pédicelles très longs (3-6 cm.), par
son calice à lobes étroitement lancéolés, libres presque dès la
base, à trois nervures très saillantes, persistantes, égalant ou le
plus souvent, dépassant la capsule. Capsule ronde, beaucoup
plus grosse que dans le L. capillipes, s'ouvrant par 5 valves à
maturité; par ses graines noires et non brunes, oblongues et
couvertes de protubérances.
La longueur des pédicelles et leur grand nombre, puisqu'ils
se développent dès les premiers entre-nœuds et qu'ils terminent
le sommet de la tige, où ils forment comme une fausse ombelle
à pédicelles dressés, donnent à cette espèce un aspect diffus très
caractéristique.
ACADÉMIE DE GÉ0GHAPH1E BOTANIQUE 339
Sur quelques Carex du Berry
Par M. L. LAMBERT.
Dans le n° 206 du Bulletin de l'Académie, p. 164, Mgr Lé-
veillé demandait aux membres de la Société de porter leurs
études sur les Carex de leurs régions. Par déférence pour notre
obligeant confrère, j'ai recherché avec soin les espèces qui crois-
sent dans les environs de ma résidence et je les ai recueillies en
parts nombreuses dans différentes stations. Tout ce qui m'a
paru digne de retenir l'attention, je l'ai soumis à notre savant
secrétaire perpétuel qui, avec son habituelle bonne grâce, a bien
voulu me faire part de ses observations marquées au coin d'une
science doublée de bon sens. Je suis heureux de lui exprimer
ici toute ma gratitude.
Je n'ai guère récolté que des espèces vulgaires, car, mon
champ d'explorations, qui appartient tout entier au calcaire
jurassique, avec çà et là quelques endroits tourbeux, fonds d'an-
ciens étangs depuis longtemps desséchés, ne produit aucune
grande rareté, néanmoins j'ai fait quelques intéressantes consta-
tations que je prends la liberté de soumettre à mes confrères.
G. disticha Huds. — J'ai trouvé ce Carex avec les épillets
supérieurs et inférieurs femelles, les intermédiaires androgyns
(femelles à la base). Cette variation est rare, car normalement
les épillets du milieu sont entièrement mâles. — Cher. : Ray-
mond, fossés de l'Etang. (1)
C. muricata L. -»- var. rhi\omatosa mihi. — Les auteurs
attribuent à cette espèce une racine fibreuse. Je l'ai récolté avec
un rhizome écailleux de la grosseur du doigt et de 7 cm. de
long.
A la même station croissait : var. virens Husnot à épillets
(1) Existe également à épillets tous androgyns
340 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
espacés et à bractée foliacée plus longue ou aussi longue que
l'épi. — Raymond : dans le bois.
C. divulsa. — Variations parallèles aux précédentes : var.
rhi\omatosa Léveillé et "Lambert, var. virens Grenier. — Ray-
mond : bois.
C. glauca Murr. — Cette espèce est très variable. J'ai trouvé
les variétés suivantes :
Var. aggregata Reich. I f. 648. Epis très rameux.
Var. acuminata Husnot. Cypér., p. 29. Epis, femelles penchés
cylindriques, à écailles aristées, plus longues que les fruits.
Cher : Raymond, à Saint-Antoine et à l'Etang.
C, stricta Good. — Comme la précédente, cette espèce varie
beaucoup. Les feuilles, habituellement étroites (2-3 mm.) peu-
vent atteindre 5 mm. (Raymond à Saint-Antoine). Les écailles des
épis femelles ordinairement plus courtes que les utricules, sont
quelquefois plus longues (Cher : Avord, 10 mai 1907). Des indi-
vidus récoltés le 24 juin 1907 (Bengy-sur-Craon : prairies des
Démettes) portaient des utricules stériles entièrement jaunes :
c'est la variété xanthocarpa déjà constatée par D uval-Jouve
dans d'autres espèces.
La var. subrotunda Serres a les épis femelles très courts, ovales
arrondis (Raymond : iossé du communal des Prés-Taurs.)
X G. Felixii Lambert, Bull. Acad. Int. Géogr. bot., n° 2o5,
p. VII. — Récolté de nouveau le 10 mai 1907. L'akène, dont je
n'ai pas fait mention dans la description originale, est lenticu-
laire, mais avec une très légère nervure dorsale qui n'existe pas
chez C. stricta. 11 est constamment vide et par suite stérile, con-
séquence de l'hybridité. Les utricules ont tantôt deux, tantôt
trois stigmates ! sur le même épi!
C. vulgaris Fries. — Var. fuliginosa Doell. Epis femelles
d'un gris foncé dû à la couleur des écailles qui sont aussi lon-
gues que les utricules.
Var. gracilis mihi. Ecailles des épis femelles très pointues,
dépassant les utricules, épi mâle, unique, souvent androgyn,
épis femelles lâches, l'inférieur souvent basilaire. — Raymond :
fossé du communal des Prés-Taurs (les deux variétés).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 341
G. acuta L. — Var. brachylepis mihi. Ecailles des épis
femelles très courtes, presque entièrement cachées par les utri-
cules. — Raymond: fossés de l'Etang. Avord : mare du jardin du
Casernier.
Obs. i. Le C. Touranginiana Bor., FI. cent., édit. II, p. 532,
n'a pas été retrouvé dans notre région, depuis Tourangin qui
l'a récolté en juin 1848. Les écailles des épis mâles sont linéaires
aiguës, celles des épis femelles, beaucoup plus longues que les
utricules, sont lancéolées acuminées!
Obs. 2. — D'après les ouvrages que j'ai entre les mains, le C.
acuta L. a les épis femelles cylindriques, allongés « Epis femelles
cylindriques, longs, subsessiles » Husnot, Cypéracées, p. 32. —
« Epillets femelles cylindriques, allongés (6 à 8 cent.) les infé-
rieurs souvent pendants » (Franchet, FI. Loir-et-Cher, n" 1 107).
— « Epis femelles allongés, cylindriques, les supérieurs dressés,
les inférieurs pédoncules et pendants (Grenier, FI. Ch. Juras.).
Les parts que je possède en herbier de diverses localités sont sur
ce point en concordance avec les descriptions de ces auteurs ;
cependant j'ai recueilli dans une mare au-dessous du camp
d'Avord, le 27 juin 1907, une variation dont les épis femelles,
tous sessiles ou subsessiles, étaient remarquables par leur briè-
veté (2 1/2 cent, à 3 1/2 cent). Les tiges, à l'état frais, étaient
planes sur une face, concaves sur les deux autres. Ces deux
caractères : brièveté des épis, concavité de deux faces s'obser-
vaient sur tous les individus de la station.
X G auroniensis mihi. C. acuta X paludosa. — Port de C.
acuta L. Tient de cette espèce : i° par ses épis mâles absolument
cylindriques, étroits, à écailles largement obtuses, noires,
munies d'une nervure dorsale très nette d'un blanc-jaunâtre;
20 par ses épis femelles sessiles, l'inférieur pédoncule, les supé-
rieurs un peu étalés ; 3° par ses utricules petits (3 1/2 mm. sur
1 1/2) de couleur olivâtre, à bec court et entier.
Tient du C. paludosa par ses utricules à trois stigmates et ses
bractées plus largement foliacées que chez Yacuta.
Les écailles sont d'un noir pourpre, elles égalent au moins
Futricule et sont obtuses au sommet. L'akène presque entière-
ment avorté est filiforme .
342 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Cher, Dun-sur-Auron : ruisseau près du port, entre le canal
et l'Auron, avec C. acuta, et à quelques mètres de C. paludosa.
12 juin 1907.
G. tomentosa L. var. fœminea mihi. — J'ai rencontre' ce
Carex avec un seul épis (femelle). J'en ai recueilli 40 échantil-
lons. Cette curieuse variation n'est donc pas purement acciden-
telle et individuelle. Elle diffère en outre du type par la lon-
gueur des écailles qui dépassent les utricules
Obs. — J'ai également constaté cette anomalie chez C. pani-
ced. Je possède également en herbier C. stricto, et C. vulgaris
sans épis mâle.
Cher. Raymond : parc de Saint-Antoine.
G. Hordeistichos Vill. — On sait que cette espèce, décrite
pour la première fois par Villars, est assez rare en France. On
l'a constatée dans douze départements : Var, Bouches-du-Rhône,
Drôme, Hautes-Alpes, Lozère, Aveyron, Puy-de-Dôme, Loire,
Loiret, Environs de Paris, Meurthe-et-Moselle^ Vosges. Elle
existe à Raymond, notamment près du cimetière et dans les
fossés du chemin de Fontmorigny (23 juin 1907). C'est une
espèce nouvelle pour le Berry.
C paludosa Good. var. brachystachys Lambert. — D'après
M. Kûkenthal, cette variété doit prendre le nom de C. paludosa
var. depauperata Lange.
En résumé, une espèce nouvelle pour le Berry (C. Hordeis-
tichos Vill.), plusieurs variétés et un hybride inédits, tels sont
les résultats de nos herborisations de 1907, résultats très appré-
ciables en égard à la faible étendue de la région explorée
(i2-i5 kilom. de rayon).
Ce doit être pour les membres de l'Académie, un encourage-
ment à étudier un genre où il reste beaucoup à faire car « les
stirpes spécifiques sont très loin d'être solidement établis et
seules les recherches d'un groupe important de botanistes per-
mettront de les préciser » (Mgr Léveillé, loc. cit., p. 164). '
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 343
SESSION EN SAVOIE
HIERACIUM, ROSA ET RUBUS
Récoltés par M. H. SUDRE
HIERACIUM
P1LOSELLA Fr.
H. staticifolium Vill. — Brides, Tignes, Bonneval, Ouille-
de-Ré, etc.
H. Pilosella L. var. incanum Frœl. — Le Fournet, sources de
Tlsère.
H. glaciale Reyn. var. spathulatumYr . — Lacde Tignes, l'Ecot,
sources de l'Isère, de l'Iseran à Bonneval.
H. Laggeri Fr. var. elongatum A. -T. — Mont Cenis.
var. genuinum A. -T. — Ouille-de-Ré.
H. sabinum Seb. et M. var. luteum A. -T. — Ouille-de-Ré.
var. rubellum Koch. — Ouille-de-Ré.
H. prsealtum Gochnat var. obscurum Frœl. — Tignes.
H. florentinum Ail. — Bozel.
ARCHIHIERACIUM Fr.
Euaurella Rouv.
H. gland uliferum Hoppe var. vestitum A. -T. et G. — Ouille-
de-Ré, col du Palet, sources de l'Isère, de val d'Isère au
col de l'Iseran.
H. armerioides A. -T. — Mont Cenis.
H. ustulatum A. -T. var. tubulosum A. -T. — L'Ecot.
344 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
H. villosum Jq. — Mont Cenis, col du Palet, etc.
H. dentatum Hoppe var. Gaudini Rouy. — Bonneval, lac du
Mont Cenis.
var. genuinum A.-T. — Mont Cenis.
H. scorzonerifolium Vill. — De Champagnyau col du Palet.
H. chloropsis GG. — Mont Cenis.
H. bupleuroides Gm. — Lanslebourg, à la Ramasse.
H. glaucum Ail. — Rochers calcaires, à Tignes.
Cerinthea Rouy.
H. longifolium Schleich. — Bonneval, Tignes, rochers calcaires.
B. Briquetianum A.-T. — Lanslebourg, Mont Cenis.
Pulmonaroidea Koch.
H. candicans Tsch. — Mont Cenis, l'Ecot.
H. rupicolum Fr. — var. glanduloswn A.-T. — Tignes, l'Ecot.
var. Wolfianum Gremli. — L'Ecot, avec la
var. glanduloswn.
H. fragile Jord. — Lac de Tignes, Mont Cenis.
H. bounophilum Jord. — Mont Cenis ; de val d'Isère au col de
l'Iseran.
H. cineraseens Jord. var. microcephalum Rouy. — Mont Cenis.
var. expallescens Sudre. — Modane.
H. bifidum Kit. — Mont Cenis, Modane.
H. vulgatum Fr.
H. argillaceum Jord. f. reducla. — Champagny-le-Haut.
H. festinum Jord. — Tignes.
H. aurulentum Jord. — Lanslebourg, Champagny-le-Haut.
Alpestria Fr.
H. subalpinum A.-T. var. grandifolium A.-T. — Tignes,
bords de l'Isère, en amont du village.
H. papyraceum Gren. — Mont Cenis, près du lac, sur le gneiss.
H. exilentum A.-T. — Mont Cenis.
H. macilentum Fr. — De Val d'Isère au col de l'Iseran.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 345
H. rapunculoides A. -T. var. Trachselianum A.-T. — C. aux
environs de Modane.
var. protractum A.-T. — Champagny-le-Haut.
H. Cottianum A.-T. — De Champagny au col du Palet ; de Val
d'Isère au col de l'Iseran; Bonneval ; Mont Cenis. —
Plante AC.
H. valdepilosum Vill. — Du Fournet à Val d'Isère ; de Cham-
pagny au col du Palet; Mont Cenis.
Prenanthoidea Koch.
H. prenanthoides Vill. — C. à Modane.
H. lanceolatum Vill. — Champagny, Bonneval, Tignes.
Intybacea Koch.
H. intybaceum Wulf. — Tignes, rochers calcaires.
Viscosa Rouy.
H. amplexicaule L. — Champagny-le-Haut, Modane, Tignes.
H. pulmoaaroides Vill. — Bonneval.
Andryaloidea Monn.
H. tomentosum Gér. — Bonneval, Mont Cenis, sur le gneiss.
ROSA
R. canina L.
gr. du R. lutetiana Lém.
var. globosa Desv. — Bozel.
gr. du R. dumalis Betsch.
typica. — Lanslebourg.
var. montivaga (Dés). — Modane.
var. vinacea (Bak.). — Modane.
var. pubens (Dés.). — Modane.
gr. du R. verticillacantha (Mér.) Crépin.
346 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
var. rotundata Sudre. — Rameaux glaucescents, à aiguil-
lons forts, falqués; pétioles pubescents; folioles petites,
les terminales de i5-2o mm. de long, glabres en des-
sous, non glanduleuses sur les nervures secondaires, la
plupart suborbiculaires ou largement ovales, arrondies
à la base, obtuses ou brièvement aiguës au sommet,
irrégulièrement dentées, à dents les unes simples, les
autres ±. composées-glanduleuses; corymbes i-3
flores ; pédicelles hispides-glanduleux, égalant à peu
près Turcéole ; fruit ovoïde, ± hispide ; styles velus. —
Modane.
Forme voisine du R. canina var. augustodinensis Rouy,
mais à folioles petites, suborbiculaires, et à rameaux
florifères allongés.
gr. du R. dumetorum Thuill.
var. submitis Gr. — Modane.
var. pseudo-montivaga Rouy. — Bois de Bozel.
R. glauca Vill.
var. pseudo-falcata Rouy. — Modane.
R. coriifolia Fr. — Champagny-le-Haut.
var. Boulluana (Rouy). — Modane, Lanslebourg.
var. Grenieriana (Rouy). — Modane.
var. cinerea (Rap.). — Modane.
var. Bovernieriana (Lagg. et de la Soye). — Lanslebourg.
R. rubrifolia Vill.
var. genuina Rouy. — Champagny-le-Haut, Modane.
R. elliptica Tausch.
var. normales Rouy. — Bozel, Modane.
R. micrantha Sm.
var. squarrosa Rouy. — Modane.
R. rubiginosa L.
var. comosa Dum. — Modane
R. omissa Dés. — Lanslebourg.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 347
R. villosa L.
var. vogesiaca Rouy. — Bonneval.
var. iserana Rouy. — Bonneval.
var. ubayana Rouy. — Champagny-le-Haut.
var Bernardii Rouy. — Lanslebourg, Lans-le-Villars.
R. alpina L.
var. autaretica Rouy. — Tignes.
var. aculeata Scr. — Bonneval.
var. gratianopolitana Rouy. — Bonneval.
R. pimpinellifolia L.
var. typica Rouy. — Mont Cenis, Modane, Lanslebourg,
var. hispidula Rouy. — Lanslebourg.
RUBUS
R. ulmifolius Scbott. — De Bozel à Champagny (A. R.).
R. collicolus Sud. — De Champagny-le-Bas à Champagny-le-
Haut (R.).
R. Mercieri Gen. —Bois de Bozel et vers Champagny (A. R.).
R. Bellardii W. et N. — Bois de Bozel (R.).
R. csesius L. — Bozel, Champagny (C).
R. saxatilis L. — Bozel, Bonneval, etc. (AC),
348 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
UNE NOUVELLE GRAMINÉE CORÉENNE
Par M. E. HACKEL.
Festuca Fauriei Hack.
Perennis, casspitosa, innovationibus mixtis, pluribus extra-
vaginalibus. Culmi erecti, teretes, glaberrimi vel inferne scabe-
ruli, cire. 3o-35 cm. alti, binodes, nodo superiore circa culmi
tertiam partem inferiorem sito. Vaginas arctae, teretes, interno-
diis breviores, glaberrimae, emortuas tennes, bruneae, demum in
fibras irregulares parcas solutae. Ligula brevissima (vix o,5 mm.
lg.), truncata, exauriculata, glabra. Laminae anguste lineares,
culmeae pianos cire. 2 mm. latae ad 10 cm. longae, innovationum
paullo longiores culmeis duplo angustiores planae vel siccando
leviter complicatas, omnes sensim acutatae, extremoapice angus-
tissimo obtusiusculae, glabrae, subtus laeves, supra marginibus-
que scabras (praesertim versus apicem), tenues, flaccidulag, viri-
des, innovationum 5-culmeae 9 nerves, nervis haud prominen-
tibus, infra nervos et ad margines fasciculis sclerenchymaticis
tenuibus v. tenuissimis, a nervis sejunctis, percursae. Panicula
ovata, laxa,patula, pauciflora, cire. 10 cm.lg., rhachi laevi, ramis
binistenui-filiformibus scaberulis, inferioribus ad 4,5 cm. longis
bispiculatis, reliquis plerumque unispiculatis, spicula laterali,
ubi adest, pedicello ipsa 2-3-plo longiori fulta. Spiculae ovato-
lanceolatae, 3-4-florae (flore summo hebetato) cire. 5 mm. lg.,
viridulœ, glabrae ; glumae stériles inasquales (2 et 2,5 mm. lg.)»
flores contiguos ad 1/2 tegentes, ovato-lanceolatae, obtusiusculae,
laeves, I. uni-II, basi trinervis ; glumae fertiles ovatae, breviter
acuminatae interdum mucronulatae, 4 mm. lg., chartaceo-mem-
branaceae, dorso scaberulœ, 5-nerves, nervis lateralibus tenuis-
simis in i/3 superiore evanidis, minime prominentibus. Palea
oblonga, obsolète bidentula, carinis ciliolato scaberula. Anthe-
rae i,5 mm. lg., ovarium obovatum, apice minute pubescens.
Corea, in montibus Ouen san jul. 1906 leg. Faurie, n° 1440.
Remote affinis Festucœ rubrœ L. quae vero a nostra differt
paniculae ramis multispiculatis, spiculis subterminalibus bre-
viter pedicellatis plurifloribus, glumis fertilibus lanceolatis dis-
tincte 5-nervibus nervis lateralibus interioribus ad apicem usque
productis.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 349
Catalogue des Lichens
Recueillis dans le Massif de l'Aigoual
et le Bassin supérieur de la Dourbie
Par F. MARC
Instituteur libre à La Salvetat (Hérault)
Le Catalogue contient en tête une Introduction due à
M. Gh. Flahault, Professeur de botanique à la Faculté des
Sciences de Montpellier et la description d'un certain nombre
d'espèces nouvelles ou inconnues jusque-là en France.
Lorsque j'entrepris l'étude des Lichens du massif de l'Aigoual
et du bassin supérieur de la Dourbie, je n'avais nulle intention
de publier la liste de mes récoltes. C'est seulement sur les ins-
tances de M. le Docteur Bouly de Lesdain, de Dunkerque, et
après y avoir été encouragé par M. Ch. Flahault, de Montpel-
lier, que je me suis décidé à en dresser le catalogue.
Avant de mentionner mes découvertes, je dois remercier tout
particulièrement M. le Docteur Bouly de Lesdain qui n'a cessé
de me témoigner sa grande bienveillance depuis qu'il a bien
voulu accepter de faire la critique de mes observations. Il n'a
pas hésité, malgré ses nombreuses occupations, à analyser ou à
revoir la majeure partie de mes récoltes et m'a souvent donné de
sages conseils au sujet des recherches à faire dans les diverses
régions que je devais explorer.
Je remercie aussi M. Ch. Flahault d'avoir bien voulu résu-
Juillet-Août i2
350 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
mer en quelques pages de préambule la situation géographique
et géologique de ce coin des Cévennes sur lequel se sont portées
mes investigations.
Je dois aussi un souvenir à M. Saltel, savant naturaliste de
Toulouse, que la mort enleva subitement à l'affection de ses
nombreux amis, le 6 août 1906.
M. Et. Saltel fut mon premier maître dans l'étude des Lichens,
il sut toujours m'encourager lorsque je rencontrais des diffi-
cultés qui me semblaient insurmontables.
C'est à son école, au cours d'excursions faites en son aimable
compagnie, au Plomb-du-Cantal, a Saint-Ferréol (Tarn), au
Mont Saint-Guiral, dans les Pyrénées et dans les environs de
Toulouse que j'ai appris à observer et à rechercher les espèces
qui échappent facilement à un œil inexpérimenté.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 35!
INTRODUCTION
i . Quelques mots sur la distribution géographique des
Lichens. — La végétation des Lichens est plus étroitement liée
que celle de beaucoup d'autres plantes à la nature chimique du
substratum.
Certains, comme Rhi\ocarpon geographicum DC sont nette-
ment caractéristiques des roches qui ne contiennent pas de
chaux ; il paraît en être de même de Baeomy ces roseus Acha-
rius, Umbilicaria pustulata DC, Stereocaulon coralloides Fries,
Alectoria jubata Ach., Parmelia conspersa Ach. et Lecanora
parella Ach. ; on rencontre pourtant par exception ce dernier
sur les écorces.
D'autres se trouvent à peu près exclusivement sur les calcaires
ou les dolomies, comme la plupart des Collema, Squamaria
crassa DC, Urceolaria ocellata DC, Verrucaria nigrescens,
V. piirpurascens, divers Lecanora et Cladonia endiviaefolia
qu'on n'a peut-être observé sur les roches basaltiques du petit
plateau de Roquehaute, près de Béziers, qu'à la faveur de la
chaux que renferme cette roche.
Certaines espèces se rencontrent de préférence sur le sol des
landes et bruyères à humus acide comme divers Cladonia,
Lecidea uliginosa Ach. et Cetraria islandica Ach. On ne sait
pas assez si quelques-unes ne sont pas nécessairement liées à
ces sortes de milieux.
Il y a lieu, sans doute, d'observer avec soin les détails relatifs
à la constitution minéralogique du sol, de manière à reconnaître
si la localisation de certaines espèces n'est pas plus étroite
encore qu'on ne le croit souvent.
Quelques Lichens sont réellement cosmopolites. Il serait dif-
ficile de signaler un pays du monde où l'on n'eût pas trouvé
Cladonia pyxidata, C. fimbriata et C. rangiferina.
352 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
■ ■
Beaucoup ont, par rapport au climat, une souplesse d'adapta-
tion qui les rend peu sensibles aux différences d'altitude et de
latitude ; tels Physcia ciliaris DC, P. parietina Th. Fries, P.
obscura E. Fries, P. pulverulenta Nylander et Peltigera canina
DC. Quelques-uns, très répandus en général, comme Physcia
ciliaris, manquent en certaines régions où on s'attendrait à les
rencontrer, comme l'a remarqué Lamy de la Chapelle.
Un grand nombre de Lichens vivent d'une manière exclusive
sur les écorces de végétaux ligneux, comme les Graphis, la plu-
part des Opegrapha, des Calicium, des Ramalina, des Usnea,
beaucoup de Lecidea, Sticta pulmonacea Ach. et quelques Col-
lema. Quelques-uns sont-ils liés à certaines essences ? C'est,
croyons-nous, un point à approfondir.
Malgré la grande puissance d'adaptation des Lichens aux con-
ditions du climat, certains sont localisés dans les zones infé-
rieures chaudes, d'autres dans les zones élevées. On doit s'atta-
cher à préciser les particularités de leur distribution. C'est ainsi
que Xanthoria chrysophtalma Olivier est fréquent dans les plai-
nes du Languedoc, très rare dans la région de l'Aigoual et seu-
lement à une faible altitude. La plupart des Alectoria, des Usnea,
des Cetraria, des Gyrophora, les Parmelia trisiis Nylander,
P. stygia Ach., P. lanata Nyl., Sphaerophoron fragilis Krem-
pelh., S. coralloides Pers., Sticta pulmonacea Ach. n'habitent
que la zone élevée souvent noyée dans les brouillards.
Nous espérons que le patient chercheur auquel nous devons
la rédaction de ce catalogue et les investigations qu'il résume
voudra compléter son œuvre par une étude attentive des condi-
tions où vivent les Lichens du massif de l'Aigoual et de leurs
rapports géographiques.
C'est dans cet espoir que nous avons tenté de donner une idée
sommaire, mais exacte, du milieu dans lequel se développe la
flore lichénique du territoire si bien fouillé par M. Marc.
2. Coup d'oeil géologique sur le massif de l'Aigoual. —
On croit assez couramment, dans le monde des Aoristes, que la
Géologie des hautes Cévennes est très simple. On la résume en
peu de mots : Le massif de l'Aigoual et celui du Lozère, avec les
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 353
dépressions intermédiaires, sont à peu près entièrement compo-
sés de schistes anciens et de granités à orthose, c'est-à-dire de
roches sans carbonate de chaux. Les Causses, qui bordent les
massifs schisteux, surtout du côté de l'Ouest et du Sud, qui les
recouvrent parfois, sont avant tout calcaires. De cette notion
simpliste résulte que l'on croit communément à l'existence de
flores à peu près exclusivement calcifuges sur les massifs anciens,
de flores constamment calcicoles dans les régions de causses.
Des esprits attentifs, mais pas assez informés des faits géolo-
giques, se sont étonnés souvent de trouver dans le haut massif
cévenol, schisteux ou granitique, des espèces connues de tous
comme calcicoles, de rencontrer, plus souvent encore, jusque
sur les plateaux des causses, des plantes nettement calcifuges,
loin de tous les apports actuels des massifs siliceux.
C'est qu'en réalité la géologie des Cévennes est plus complexe
qu'on ne l'a cru pendant longtemps. Pour la bien faire com-
prendre en peu de mots, il faut remonter bien haut dans l'his-
toire du continent européen.
La Bretagne, le massif central, l'Ardenne, les Vosges, la
Bohême, les plateaux schisteux rhénans et l'Allemagne centrale
représentent les débris d'un continent très ancien qu'on a nommé
le continent hercynien. Les témoins qui en demeurent sont les
restes de massifs montagneux profondément usés. Les Cévennes,
l'Espinouze avec la Montagne Noire, le Rouergue sont les
témoins les plus méridionaux de ce massif hercynien. Dans les
conditions actuelles, les Cévennes sont représentées par un vous-
soir schisteux déprimé compris entre les deux reliefs granitiques
de l'Aigoual et du Lozère.
Formé de dépôts très anciens, précambriens ou cambriens,
l'Aigoual se compose surtout de schistes, mais aussi de calcaires.
Des éruptions granitiques, survenues pendant la période carbo-
niférienne, c'est-à-dire pendant le plus grand développement du
continent hercynien, ont traversé les schistes, les ont modifiés,
métamorphisés sur leur passage et transformés en gneiss. On
peut constater ce métamorphisme en bien des points, notam-
ment sur le flanc méridional du massif, au-dessous du St Guiral,
puis à l'E. du col de la Serréreyde etc. Ce métamorphisme n'a
354 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
pas modifié la composition générale des schistes. Les schistes,
souvent très riches en mica, sont alors satinés, soyeux (mica-
schistes), ou bien ils sont grisâtres et mates (schistes à séricite),
ou bienilssontmaclifèresouquartzifères (quartzites), ou talqueux
(talcschistes). En négligeant dans cet ensemble des accidents mi-
néralogiques, on peut dire que tous ces schistes sont essentielle-
ment formés de quartz et de mica, et ne fournissent en se dé-
composant, ni chaux, ni phosphore, ni potasse. Ils constituent
des sols agricoles exirêmement pauvres, les plus pauvres par
leur composition chimique. Ils ont une valeur agricole des plus
faibles et ne peuvent sans amendements calcaires, développer ni
blé, ni trèfle, ni Légumineuses fourragères. Ce sont des Ségalas,
comme le Rouergue, le massif des Maures, les Albères.
Mais on trouve aussi des bancs calcaires interposés aux puis-
santes assises schisteuses et de même âge (Géorgien à ce qu'il
semble). Grâce aux plis et replis qu'ont subis ces terrains, les
mêmes couches affleurent sans doute à plusieurs reprises et appa-
raissent par leurs tranches usées. On observe de ces affleure-
ments à tous les niveaux, jusqu'à 1.520 m. sur la route au-
dessous de l'observatoire. Comme les schistes encaissants, ils
ont été métamorphisés par les éruptions granitiques ; ils sont
tantôt compacts, blancs, gris ou bleus avec des veines de carbo-
nate de chaux laiteux (Mandagout, Aulas, Aumessas, Alzon),
parfois schistoïdes et rubanés-plissés (calcschistes du col des
Mourèzes) ou fortement dolomitisés (vallée supérieure de l'Hé-
rault entre Mallet et l'Aigoual). Ils alternent souvent avec des
bancs de schistes d'une minceur extrême. En certains points
(Hort-de-Dieu) on trouve ces couches décalcifiées. Emilien
Dumas a jadis étudié ces calcaires avec soin. Bien qu'ils four-
nissent parfois moins de 3o pour cent de chaux à la combustion,
ils avaient une grande importance économique à une époque où
la difficulté des communications rendait précieuse la possibilité
d'obtenir de la chaux sur place en un pays qui en était faible-
ment pourvu par ailleurs. L'éminent géologue signalait l'exis-
tence de 32 fours à chaux correspondant aux affleurements de
ces calcaires géorgiens dans le seul arrondissement du Vigan.
Tous abandonnés aujourd'hui, ils jalonnent ces couches calcaires
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 355
dont l'intérêt phytogéographique est extrême. C'est ainsi qu'on
rencontre des fours à chaux délaissés à l'Hort-de-Dieu, aux
Affraissinèdes et au vallon de la. Dauphine, tous entre 1.200 et
i.3oo m. sur le versant méridional de l'Aigoual, au vallon de
la Fajeole à 1.260 m., dans le ravin de Comberude, les autres
dans les zones moins élevées. Quelle que soit leur altitude, ces
bancs calcaires forment des sols plus facilement échauffés par le
soleil queJesschistesetlesgranites, plus perméablesaussi. A égale
altitude, la végétation y a un faciès plus méridional; les espèces
méditerranéennes s'y élèvent plus haut, comme il est facile de
l'observer sur tout le revers méridional du massif, du col des
Mourèzes à Alzon, et sur la bordure méridionale des causses
voisins. La flore en est calcicole et relativement xérophile (amie
de la sécheresse). Plusieurs espèces calcicoles sont étroitement
localisées sur ces affleurements calcaires. Il n'est pas douteux
qu'ils ne doivent fournir aussi des renseignements précieux sur
les aptitudes des Lichens relativement à la composition chimique
du sol. On rencontre aussi çà et là des minéraux accidentels dans
ces calcaires, au voisinage de leur contact avec les granités ; tels
sont des cristaux de grenat, l'asbeste, le talc, la serpentine, sili-
cates de magnésie injectant les calcaires, par exemple au Mas du
Tour, au N.-E. du col des Mourèzes.
Les granités qui ont traversé les schistes et les calcaires cam-
briens sont des granités à gros cristaux d'orthose, feldspath po-
tassique à peu près dépourvu de chaux, formant encore des sols
très pauvres auxquels cependant la potasse ne manque pas. Ils
ne peuvent être fertilisés que par l'apport régulier de grandes
quantités de chaux et de phosphore. Leur flore est donc encore
nettement calcifuge.
Les sols de schistes et de granités des Cévennes ne peuvent
donner de produits agricoles qu'au prix de dépenses exagérées ;
la culture ne peut en être rémunératrice. Ce sont des sols de
vocation forestière où prospèrent les chênes, le châtaignier, le
hêtre, le pin sylvestre et le sapin, suivant les altitudes et les expo-
sitions.
D'autres roches éruptives surbordonnées au granité, plus ou
moins consécutives de ces éruptions anciennes se rencontrent
356 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
aussi dans le massif de l'Aigoual. Ce sont des granulites, des
filons d'aplite, d'étroits riions de quartz blanc sillonnant les
schistes cambriens dans tout le massif, des roches éruptives ba-
siques comme l'orthophyre à mica noir, ou fraidronite, dont on
rencontre plusieurs filons à Test de l'Aigoual, du pic de la Fajeole
à Valleraugue.
Presque tous les filons métallifères, si abondants dans le mas-
sif de l'Aigoual, ont une gangue de quartz hyalin amorphe plus
ou moins blanc, souvent laiteux. Ces filons de quartz s'élèvent
çà et là en dykes sur les crêtes. Les filons métallifères eux-
mêmes sont très variés dans le massif; ils fournissent surtout du
sulfure de plomb (galène), du sulfure de zinc (blende), divers
sels de cuivre et bien d'autres minerais.
C'est pendant la période des éruptions granitiques qu'à la fa-
veur d'un climat constamment chaud et très humide se dévelop-
pait autour du massif cévenol la végétation houillère dont on
exploite les restes dans les bassins d'Alais, de Graissesac, de
Rodez et Decazeville.
On ne retrouve pourtant aujourd'hui aucune trace de la topo-
graphie du continent hercynien tel qu'il était avant la période
houillère. Décapé, profondément usé, transformé en pénéplaine
par usure et disloqué à la fin de l'ère primaire (Permien), il n'é-
tait plus représenté que par ses racines, visibles encore en bien
des points (St Guiral, etc.). On a cru pendant longtemps que
l'aspect actuel des hautes Cévennes, ce paysage si caractéristi-
que de collines doucement arrondies, monotones, tel qu'on l'ob-
serve, par exemple, du sommet de l'Aigoual dans la direction
du Lingas, représente l'état de la pénéplaine hercynienne con-
servée sous sa forme à peu près immuable depuis cette époque
lointaine. C'était une erreur.
En effet, dès que cette abrasion fut accomplie, les mers secon-
daires prenaient possession de l'Europe centrale, ménageant des
îles hercyniennes de plus en plus usées ou les recouvrant plus
ou moins, suivant les périodes de transgression ou de régression.
Malgré ce qu'on a cru pendant longtemps, les Cévennes ont été
recouvertes par les mers triasique, infra - et médiojurassiques,
puis décapées plus tard jusqu'aux grès du Trias demeurés comme
ACADÉMIE DE GÉ0GI5APHIE BOTANIQUE 357
témoins sur le chaînon du Suquet, dans le haut bassin du Tré-
vezel et jusqu'au voisinage du col de la Serre'reyde. Les masses
de grès triasiques qui couvrent les sommets du Suquet sont donc
des témoins échappés à l'érosion Presque tous les dépôts juras-
siques superposés à ces grès ont été enlevés dansla suite. Cepen-
dant, les « petits causses » d'Esparron et de Molières près du
Vigan, de Canayères, Comeiras, Montjardin, Caubel, la Bois-
sière, Camprieu, etc., les cans ou chams (la Cande l'Hospitalet,
Maucamp au sud de Vébron) sont demeurés comme des lam-
beaux de l'ancien recouvrement par les mers jurassiques, témoins
conservés grâce à des failles ou fractures EW qui ont abaissé
certains compartiments, plus ou moins soustraits par cela
même à la morsure de l'érosion.
On était jadis frappé de ce fait que les dépôts jurassiques des
causses ne sont pas littoraux; ils ont été presque tous déposés
loin des côtes et le « golfe des Causses » n'était pas encore dessiné
à l'époque triasique. Vers les débuts de la période jurassique, un
pli convexe (anticlinal) correspondant aux Cévennes actuelles
sépara la dépression du Rhône d'une dépression profonde du
côté de l'Ouest (géosynclinal des Causses); c'est le golfe des
Causses des anciens géologues. L'anticlinal cévenol fut encore
à peu près entièrement recouvert par les mers jusqu'au moment
où l'axe des Cévennes sépara définitivement la dépression des
causses de celle du Rhône. Le golfe ou géosynclinal des causses
subit encore un long affaissement successif et toute la région
émergea à la fin de la période jurassique pour'ne plus s'affaisser
désormais.
Les grès du Trias formés au dépens de roches anciennes sans
calcaire, ne peuvent donner asile qu'à une flore calcifuge. D'une
manière générale, les dépôts jurassiques formant les cans, les pe-
tits etlesgrands causses; ils sont calcaires ou dolomitiques; mais
il faut se garder d'admettre cette composition sans y régarder de
près. S'il est vrai que la flore des causses est généralement calci-
cole, il arrive que des éléments calcifuges apparaissent çà et là,
à différents niveaux géologiques.
En effet : i° les dépôts calcaires superficiels ont été plus ou
moins décalcifiés ; des dépôts d'argiles rouges sans trace de
358 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
calcaire demeurent ça et là, dans des poches ou des dépressions,
marquant l'action dissolvante continue de l'acide carbonique de
l'air et de l'eau des pluies sur les roches calcaires.
2° On trouve fréquemment, jusque sur les points élevés des
causses, des cailloux quarl\eux roulés dont la présence est
demeurée pendant longtemps problématique. On les observe,
par exemple, au tour d'Arre (causse de Blandas), dans la vallée
de la Vis en aval d'Alzon, sur plusieurs points du Causse Mé-
jean, non loin de Meyrueis etc. Ces dépôts sont parfois jalonnés
par des châtaigneraies dont la présence étonne sur des plateaux
jurassiques calcaires. Ce sont d'anciens lits de rivières, venues
de la plaine hercynienne avant le creusement des vallées
actuelles.
3° Les bancs calcaires du Bajocien contiennent des rognons
de silex ; c'est là que se développent les châtaigneraies d'Au-
rières sur la causse de Blandas, de la vallée de la Vis en aval
d'Alzon et la fameuse châtaigneraie de St-Guilhem-le-désert qui
a longtemps intrigué les botanistes.
4° Les couches calcaires du Lias présentent fréquemment
aussi des accidents siliceux ; ce sont les calcaires à encrines
silicifiées (récifs eoralligènes) de l'Hettangien, qu'on observe à
Nant et ailleurs, les nodules siliceux à fossiles silicifiés, du Char-
mouthien, et les calcaires à grains de quart\du Sinémurien, cou-
verts parfois de châtaigniers. Le Rhétien lui-même comprend
dans ses faciès littoraux un banc de grés qu'on observe à laTes-
sonne, près du Vigan.
Ainsi des points siliceux parsèment des terrains essentielle-
ment calcaires dans leur ensemble. Il ne faut donc pas s'étonner
que des plantes tenant aussi peu de place que les Lichens soient
parfois localisées sur un fragment de roche perdu en quelque
sorte au milieu de masses d'une composition bien différente.
Les lichénologues recueilleront avec grand soin les renseigne-
ments que leur fourniront ces stations si suggestives.
Quant aux roches dolomitiques qui tiennent une place si con-
sidérable dans les dépôts médiojurassiques de mer profonde des
causses cévenols, il serait téméraire de vouloir tenter de préci-
ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 359
ser les causes des différences floristiques signalées entre elles et
les roches calcaires voisines.
Les lichénologues font bien aussi de mentionner les moindres
particularités que présentent les Lichens à cet égard et de recher-
cher si l'état physique du substratum n'y joue pas un rôle im-
portant. Les roches dolomitiques sont attaquées par les agents
atmosphériques d'une autre manière que les calcaires purs, ac-
quièrent aisément une certaine porosité favorable au maintien
de l'humidité et au développement des mycéliums. Des obser-
vations comparatives attentives jetteront sans doute quelque
lumière sur ce point.
Le massif hercynien cévenol, usé dès la fin de l'ère primaire,
relevé par la formation de l'anticlinal émergé à la fin de la pé-
riode jurassique, subit un long repos sous les puissants dépôts
jurassiques qui en cachaient la plus grande partie.
Cela dura jusqu'à l'époque tertiaire. Une formidable poussée
venant alors du Sud, s'étendant des Pyrénées au Caucase, déter-
mina l'émersion de toute l'Europe centrale et occidentale, dis-
loqua les ilôts témoins de l'ancien continent, en même temps
que les régions de remplissage intermédiaires. Ce ridement
commença pendant la période éocène du côté des Pyrénées,
déterminant des fractures de direction générale EW, comme
cette longue faille du Cernon qui s'étend du bassin houiller de
Carmaux par la vallée du Cernon, St-Affrique, L'Hospitalet,
s'infléchit vers Sauclières, longe la vallée de l'Arre et se termine
à Sumène. Il se continua successivement du côté où surgissaient
les Alpes, produisant des cassures de direction NE-SW. Le
relief du soulèvement cévenol en fut exalté et son axe refoulé de
quelques kilomètres vers l'Ouest.
Ces fractures, accompagnées ou suivies de fractures secon-
daires suivant diverses directions, cette exaltation du massif
cévenol marquèrent le début de l'ère d'érosion qui enleva peu à
peu la presque totalité des dépôts jurassiques qui le recouvraient.
Le relief de notre France en a été rajeuni. Il a acquis au SE et
au Sud pyrénéen des formes nouvelles qui sont à peine enta-
mées par l'érosion, tandis que les dépôts jurassiques plus ou
moins meubles et friables des Cévennes, ayant perdu leur état
360 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
d'équilibre par la surrection du massif, s'effritaient pour aller
remplir les caissons intermédiaires, le bassin de l'Aquitaine et
celui du Rhône avec les plaines du Languedoc.
Le massif actuel des Cévennes est donc un massif hercynien
usé à la fin de la période primaire, recouvert par les dépôts
jurassiques, relevé par suite de la poussée des plissements alpins
et décapé, débarrassé de son revêtement jurassique par suite
même de son relèvement. C'est, en un mot, un massif hercyno-
alpin.
Les failles dont nous venons de parler fournissent cà et là
l'occasion de phénomènes éruptifs, comme à Bénéfire, près de
Sauclières (basalte miocène) comme aux Eglazines, près de Pey-
releau (basalte pleistocène). Les basaltes ne sont pas dépourvus
de chaux.
Les failles sont parfois le point de départ des vallées (l'Hé-
rault, le Bonheur, le Cernon) ; plus souvent les vallées les ont
empruntées et suivies partiellement (l'Arre, le Trévezel) ; mais
les vallées sont fréquemment indépendantes des failles qu'elles
coupent sous des angles divers. Le creusement des vallées était
commencé sans doute avant la formation d'un certain nombre
de ces failles ; elles n'ont réussi alors qu'à en troubler pendant
un temps l'équilibre. Ajoutons encore que, dans les causses, les
failles déterminent les niveaux de sources.
On ne trouve aucune trace de phénomènes glaciaires ni dans
le massif de l'Aigoual, ni dans celui du Lozère.
En résumé, le massif proprement dit de l'Aigoual est essen-
tiellement formé de schistes sans trace de calcaire, de granités à
orthose n'offrant que des traces de chaux ; mais des bancs cal-
caires d'une épaisseur en général assez faible, variables dans
leur composition, s'associent à ces roches fondamentales aux
différentes zones d'altitude.
D'autres part, des grés triasiques silicieux et des dépôts juras-
siques principalement calcaires se superposent au massif ancien
ou demeurent appliqués à ses flancs. En outre, des accidents
interviennent qui modifient çà et là la nature calcaire ou dolo-
mitique de plusieurs de ces dépôts jurassiques, en sorte que l'on
rencontre en beaucoup de points des roches siliceuses.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 361
Enfin, des roches éruptives basiques, des basaltes surtout,
fournissent, en s'altérant, une quantité plus ou moins appréciable
de chaux dont il faut tenir compte dans l'étude attentive de la
flore.
3. Les principales formations et associations végétales
du massif de l'Aigoual. — Laissons de côté le grand intérêt
hydrographique de l'Aigoual avec ses multiples bassins écoulant
leurs eaux vers la Méditerranée par l'Hérault, le Gardon et le
Rhône, vers l'Océan par le Tarn et ses affluents, la Dourbie, la
Jonte et le Tarnon. Négligeons le régime climatique très diffé-
rent des deux versants atlantique et méditerranéen, pour nous
limiter aux faits les plus essentiels relatifs à la distribution des
végétaux.
Le massif de l'Aigoual est presque entièrement en dehors du
domaine botanique méditerranéen. Dans le massif que nous étu-
dions, le domaine méditerranéen ne pénètre que par la vallée de
l'Hérault et par celle de l'Arre. Le Chêne vert et la végétation
qu'il caractérise s'élèvent jusque 600 mètres d'altitude aux
adrets (versants exposés au midi), formant au milieu des peu-
plements de châtaigniers de maigres taillis, s'élevant même à
titre exceptionnel plus haut dans les cales, c'est à-dire sur les
escarpements granitiques ou schisteux exposés au midi. L'olivier
et la vigne suivent la végétation méditerranéenne jusque vers
600 mètres, 65o mètres au maximum. Sur les sols calcaires plus
chauds, où il n'entre pas en lutte avec le châtaignier, le chêne
vert s'élève normalement plus haut ; mais il est trop souvent
détruit par l'homme pour que nous puissions y déterminer sa
limite exacte dans le massif. Plusieurs espèces qui font partie de
son cortège habituel, espèces réactifs de l'association du chêne
vert, s'insinuent bien avant dans les vallées et vallons des caus-
ses.
Cependant, à la faveur du sol sans calcaire, des terres froides,
le châtaignier occupe déjà la première place, même aux points
les plus bas du petit domaine que nous considérons, à Pont-
d'Hérault, au Vigan et à Valleraugue.
L'ensemble du massif appartient à la Région tempérée de
362 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
V Europe occidentale, caractérisée surtout par la prédominance
des forêts à feuilles caduques. Cette formation dominante des
forêts à feuilles caduques comprend diverses associations fores-
tières caractérisées surtout par le Châtaignier, le Chêne rouvre
et le Hêtre. Des forêts de pins sylvestres, purs ou mélangés au
hêtre, tiennent aussi une place importante au Nord du massif.
Tout cet ensemble constitue la zone montagneuse ; la zone sub-
alpine y manque complètement.
Le Chêne rouvre (Quercus sessiliflora Salisb. et pubescens
Wildd.) estl'arbre caractéristique des vallées et des plateaux cal-
caires. Il forme le plus souvent des taillis abroutis, émondés,
maltraités de toute manière et sur les plateaux il est très clair-
semé, la forêt bienfaisante ayant succombé presque partout pour
faire place à des landes caillouteuses ou mieux à des déserts de
cailloux sans cesse tournés et retournés par le pied des brebis.
Le chêne rouvre n'atteint nulle part son altitude maximum sur
les causses ; mais dans le massif schisteux et granitique il s'in-
sinue à l'état d'individus plus ou moins isolés jusque dans la
zone du hêtre où sa limite extrême se trouve, sur le versant
méridional, à i 36o m. ; la forme pubescente est remplacée par la
forme glabre à mesure qu'on s'élève.
La limite supérieure du Châtaignier (Castanea sativa Scopoli)
est très régulière. Il s'arrête, sur tout le versant méridional du
massif de l'Aigoual, à peu près exactement à io5o mètres, pour
faire place tout de suite au hêtre. Sur les autres versants, le
châtaignier reste au-dessous de ces limites.
Le Hêtre (Fagus silvatica L.) l'arbre des brouillards et des
sols frais, représente bien, sur le versant méridional, l'essence
caractéristique de « la montagne ». Il n'y descend guère au-des-
sous de 1000 m. ; tout au plus est-il un peu au-dessous de sa
limite moyenne dans les combes orientées de telle sorte que
l'un des versants en soit tout à fait à l'abri du soleil. Mais sur le
versant atlantique, dans les profondes vallées des causses, il des-
cend bien plus bas, jusqu'à 400 mètres et moins, à la faveur du
climat général et de conditions locales très favorables. Dans le
massif de l'Aigoual, où cesse le châtaignier, le hêtre est tout de
suite maître absolu de la montagne. De io5o m. jusqu'au som-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 363
met ( i 565 m.), on n'a trouvé aucun témoignage qui permette de
penser qu'une autre espèce de grande taille ait jamais été asso-
ciée au hêtre Le Sapin [Abies pectinata DC) paraît bien n'y
avoir jamais été spontané ; le hêtre a couvert jadis la montagne
jusqu'au sommet.
L'Epicéa, le Mélèze, le Pin de montagne, le Pin Cembro lui-
même, plantés actuellement en nombre incalculable dans le
massif n'y ont donc jamais été spontanés.
Le Pin sylvestre (Pinus silvestris L.) forme ou formait de
belles forêts sur le versant atlantique, aux environs de Mey-
rueis (forêts de Roquedol, de Servillières, de Saint-Sauveur). Il
prospère jusqu'à l'altitude de i 100 mètres environ. Sur les caus-
ses voisins de l'Aigoual, le pin sylvestre forme des forêts assez
maigres d'ordinaire, peut-être parce qu'on ne les a laissées que
sur les sols les plus arides.
Au milieu de ces formations de forêts se trouvent, à différents
niveaux, d'autres formations naturelles ou consécutives de l'ac-
tion, consciente ou non, de l'homme, telles que : i° les landes
pierreuses qui tiennent une si grande place sur les causses cal-
caires ; 2° les bruyères résultant du déboisement des sols sili-
ceux ; 3° les rochers siliceux, calcaires ou dolomitiques ; 40 les
éboulis ; 5° les pâturages à Graminées ; 6° les bords de ruis-
seaux ; 70 les molières ou prairies plus ou moins tourbeuses.
Nous ne signalons que les principales.
A chacune de ces formations correspondent, suivant les ni-
veaux, diverses associations de végétaux. Les Lichens tiennent
une place plus ou moins grande dans plusieurs d'entre elles.
Certains Lichens ne viennent volontiers que sous l'ombre des
arbres, dans les formations fermées comme on les nomme par-
fois ; telles les espèces corticoles des futaies comme les Usnea,
Sticta pulmonacea etc. Or, comme dans le massif de l'Aigoual
le hêtre est seul à former des futaies, ces Lichens y sont aussi
localisés.
D'autres recherchent une lumière plus vive et ne redoutent
pas l'action modérée du soleil, tel Parmelia conspersa qu'on
rencontre sur les troncs de châtaigniers et sur les rochers sili-
ceux aux expositions fraîches.
364 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Les pierres calcaires qui couvrent le sol des landes et les
cailloux schisteux qui parsèment les pâturages élevés sont sou-
vent couverts de Lecanora [L. calcivora etc.) et de Lecidea. Ils
constituent, par place, toute la végétation de ces stations.
Les rochers exposés en pleine lumière et aux vents violents
de la zone montagneuse n'en sont pas moins couverts de Lichens.
Ces végétaux leur forment même souvent un tapis végétal con-
tinu qui vaut à leur ensemble le nom d'association des Lichens.
L'association des Lichens rupestres varie suivant la nature de
la roche, suivant l'exposition, l'humidité de l'air, la direction et
la force des vents.
Les Bruyères elles-mêmes cachent sous un tapis "à peu près
continu d'arbrisseaux, un certain nombre d'espèces représentées
souvent par un grand nombre d'individus comme Cetraria islan-
dica, les Cladonia etc.
Ch. Flahault.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 365
Liste des ouvrages le plus fréquemment cités
Les numéros sont ceux qu'on trouvera dans le texte; ils ont
pour but d'abréger les citations.
Arnold F. — Lichenologische Ausfliige in Tyrol, 1870-
1886.
Bouly de Lesdain. — Notes Lichénologiques. Bulletin Soc.
bot. France, 4e série, V, 1905, 4e série, VI, 1906.
Flagey C. — Flore des Lichens de la Franche-Comté et de
quelques localités environnantes; 1884-1886.
4) Thor M. Fries. — Lichenographia scandinavica. Upsala,
1871 -1874.
) Harmand J. (abbé). — Catalogue descriptif des Lichens ob-
servés dans la Lorraine, 1894- 1900.
Harmand J. (abbé). — Lichens de France. Catalogue systé-
matique et descr iptif, 1905.
(7) Lamy de la Chapelle. — Catalogue des Lichens du Mont-
Dore et de la Haute-Vienne, 1880.
8) Lamy de la Chapelle. — Exposition systématique des Li-
chens de Cauterets et de Lourdes, 1 884.
g) Olivier H. (abbé). — Exposé systématique et description
des Lichens de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France,
1897-1903.
(10) Boistel. — Nouvelle flore des Lichens, 1900.
(11) Hue (abbé). — Les Pertusaria de la Flore française, Bull.
Soc. bot. France, Tome XXXVII, séance du 14 février
1890.
Juillet-Août i3
366 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
CATALOGUE DES LICHENS
RECUEILLIS
DANS LE MASSIF DE l'aIGOUAL ET LE BASSIN SUPÉRIEUR DE LA DOURBIE
I. Polychidium
i. — musicola Koerber, Harmand (6), p. 16.
Zones du Châtaignier et du Hêtre : Gorges de la Dourbie,
Saint-Guiral(i.400m), Aigoual (i.5oom): sur les rochers
moussus, AR.
II. Pterygium
2. — caerulescens Harmand, sp. nov. 1904.
« Thalle bleuâtre-pruineux, surtout vers la circonférence,
en rosette aréolée ou plus souvent détruite au centre et la-
ciniée à la périphérie; aréoles atteignant à peine 1 millim.
dans leur plus grande dimension; laciniures larges au
plus de o.3 millim., stérile. » (6), p. 18.
Nant. Rochers cale, du Viala et de la source du Durzon,
A. R.
3. — pannariellum Nylander, Harmand (6), p. 19.
« Thalle ordinairement brun- olivâtre, squamuleux, coral-
lin comme celui du Placynthiuni nigrum ; mais figuré au
bord par des lobules appliqués, digités, larges au plus de
0,1 millim.
Apothécies noires, comme celles du Placynth. nigrum ;
Spores à 3 cloisons 0,01 5- 16 X 0,006-7, hym. I -|- bleu »
(6), p. 19.
Nant. Rochers cale, du Viala, R.
III. Placynthium
4. — subradiatum Stizenberger, Harmand (6), p. 18.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 367
Rochers cale; environ de Nant. AC.
5. — caesium Harmand (6), p. 20.
Rochers dolomitiques des Causses; roch. cale, du pic
d'Ambouls à Nant., AG.
6. — nigrum Acharius, Harmand (6), p. 21.
Sur les roch. cale, et les pierres des murs à Nant., G.
7. var. caegpititium Weddell, Harmand (6), 22.
Sur les rochers dolomit. et les pierres cale, à Nant.
8. var. triseptatum Nylander, Harmand (6), p. 22.
Sur les pierres cale, des murs à Nant., G.
IV. Porocyphus
9. — areolatus Koerber, Harmand (6), p. 25.
Sur des rochers cale, émergeants du lit de la Dourbie à
Vellas près Nant., R. R.
V. Ephebe
10. — pubescens E. Fries, Harmand (6), p. 29.
Sur les grés, pentes d'Algues; Nant.
Sur les schistes, Gorges de la Dourbie, en amont du
Moulin-Bondon.
VI. Spilonema
11. — paradoxum Bornet, Harmand (6), p. 33.
Pentes schisteuses au-dessus de la route de Sanissac, près
Sumène, R.
VII. Pyrenopsis
12. — conferta Nylander, Harmand (6), p. 3g.
Sur les schistes à Sumène. On le trouve mêlé avec l'es-
pèce précédente.
VIII. Synalissa
i3. — symphorea Nylander, Harmand (6), p. 43.
Sur les roch. dolomit. des Causses ; Nant. AC.
368 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
IX. Enchylium
14. — Flageyi Harmand, sp. nov. 1904 (6), p. 45.
« Thalle noir, mat, normalement en rosettes lobulées au
pourtour, granulées au centre, à lobes courts, gonflés,
larges d'environ 0,7 millim.; mais les rosettes étant con-
fluentes, le thalle paraît souvent indéterminé, grossière-
ment verruqueux, mésenteriforme. »
Apothécies placées au sommet des verrues sous forme de dé-
pressions étroites, laissant voir le disque, qui est rouge-écarlate.
Paraphyses très grêles, simples, lâches, égales, dépassant lon-
guement les thèques. Thèques subcylindriques, allongées;
spores 30-40, globuleuses, simples 0,004-5 ; hym. I -f- bleu
clair, les thèquesdevenant jaunes ensuite. Spermogoniesplacées
comme les apothécies au sommet des verrues et très visibles.
Spermaties longuement ellipsoïdes, 0,004-5 X 0,0007 (6), p. 45.
Sur un roch. cale, bord de la route de Nant à La Liquisse,
RR.
Source du Lez (Hérault) sur un roch. cale, RR.
X. Psorotichia
i5. — caesia Forssell, Harmand (6), p. 49.
Rochers cale, pic d'Ambouls à Nant, AC.
16. — diffracta Forssell, Harmand (6), p. 5o.
Rochers cale, des environs du Vigan, RR.
17. — obtenebrans Forssell, Harmand (6), p. 55.
Sur les micaschistes, Gorges de la Dourbie en amont du
Moulin-Bondon, AR.
18. — pictava Forssell, Harmand (6), p. 49.
Rochers cale, pic d'Ambouls; Nant. RR.
19. — riparia Arnold, Harmand (6), p. 5i.
Rochers cale, à Sumène (Gard), RR.
20. — Schaereri Arnold, Harmand (6), p. 5 1 .
Rochers cale, pic d'Ambouls; Nant. AR.
XI. Peccania
21. — coralloides Massalongo, Harmand (6), p. 57.
Sur un rocher cale, à Sumène, RR.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 369
XII Omphalaria
22. — decipiens Massalongo, Harmand (6), p. 62.
Sur les rochers cale, et dolomit. des Causses aux envi-
rons de Nant, AR.
23. — nodulosa Harmand (6), p. 63.
Rochers dolomit. du Larzac et du Causse-Noir. R.
24. — nummularia Durieu et Mont., Harmand (6), p. 60.
Rochers dolomit. des Causses aux environs de Nant. AR.
25. — cribellifera Nylander, Harmand (3), p. 65.
Sur les rochers schist. bord de la route d'Alzon à Arre. R.
26. — Notarisii Massalango, Harmand (6), p. 61.
Rochers dolomit. aux environs de Nant. R.
27. — phylliscoides Nylander, Harmand (6), p. 68.
Rochers dolomit. aux environs de Nant. R.
28. — pulvinata Nylander, Harmand (6), p. 66.
Sur les rochers cale, pic d'Ambouls, Causse-Bégon,
Cantobre, etc. AC.
29. var. latior Nylander, Harmand (6), p. 66.
Sur les rochers cale, pic d'Ambouls et côte de La Li-
quisse; Nant. R.
3o. — tiruncula Nylander, Harmand (6), p. 61.
Rochers cale, pic d'Ambouls; Nant.
XIII. Gollema
3i. — chala^anum Acharius, Harmand (6), p. 74.
Sur les talus et sur la terre nue à Saint-Martin près Nant.
32. — cheileum Acharius, Harmand (6), p. 78.
Sur les rochers cale, les murs et les talus; Nant.
33. form. graniforme Acharius, Harmand (6), 78.
Sur le tuf cale ; Nant.
34. — multifidum Schaerer, Harmand (6), p. 80.
Sur la terre et sur les pierres calcaires ; Nant.
35. — jacobaeifolium Acharius, Harmand (6), p. 81.
Sur la terre, les pierres et les roch. cale ; Nant. C.
36. — granuliferum Nylander, Harmand (6), p. 82.
Sur les rochers cale moussus au-dessus de la source du
Durzon; Nant. R.
370 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
3j. — pulposum Acharius, Harmand (6), p. 82.
Sur la terre et les pierres terreuses des murs. C.
J'en ai récolté quelques petits échantillons sur un noyer
à l'Estrade près Nant.
38. — tenax Acharius, Harmand (6), p. 87.
Rochers cale, et troncs moussus à Nant. C.
39. — verruciforme Nylander, Harmand (6), p. 85.
Peupliers; Nant. R.
40. — hydrocharum Acharius, Harmand (6), p. 89.
Rochers cale, environs de Nant. AR.
41. — furvum Acharius, Harmand (6), p. 90.
Roch. cale, et dolomit.; Nant. AR.
42. — cristatum Hoffmann, Harmand (6), p. 90.
Sur la terre calcaire à Nant. AR.
43. — conglomeratum Hoffmann, Harmand (6), p. 92.
Sur les noyers à Nant. AC.
44. — polycarpon Nylander, Harmand (6), p. 92.
Rochers cale, et dolomit.; environs de Nant. AR.
45. — multipartitum Smith, Harmand (6), p. 94.
Rochers dolomit. des causses aux environs de Nant.
AC.
46. — thysanaeum Acharius, Harmand (6), p. 95.
Sur les schistes à Saint-Gleys près St-Jean-du-Bruel. R.
47. — nigrescens Acharius, Harmand (6), p. 96.
Sur les troncs d'arbres CC.
48. var. furfuraceum Schaerer, Harmand (6), p. 96.
A la basedestroncs : peupliers, pommiers, etc.; Nant. R.
49. — flaccidum Acharius, Harmand (6), p. 98.
Sur les schistes et les racines ; ravin de Roubieu ; Nant.
AC.
XIV. Leptogium
50. — microphyllum Harmand (6), p. 101 .
Sur les écorces : pommiers, poiriers à Nant. RR.
5i. — Marci Harmand, sp. nov. 1904 (6), p. 106.
« Thalle brun-noirâtre, assez épais, grossièrement granuleux-
fragmenté au centre, lobule-figuré à la périphérie, assez lâche-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 371
ment appliqué; lobes gonflés, subnoduleux, rayonnants, non
contigus, ne dépassant guère i,5 millim., en longueur, et 0,4
millim., en largeur; cortex assez nettement celluleux; thalle
I -|- rouge vineux foncé.
Apothécies placées sur ks granulations ou sur les lobes, d'a-
bord ponctiformes, puis bientôt aplaties, atteignant 0,4 millim.,
en diamètre, à disque rouge-vineux, à bord propre très mince,
un peu plus pâle que le disque et très peu saillant ; hypothécium
incolore, épithécium jaunâtre-brunâtre; thèques allongées,
spores 8, murales, 0,024-27 X 0,009-1 1, hymen. I -f- bleu per-
sistant. » (6) p. 106.
Sur un rocher cale. Le Vigan au-dessus de la route de
Pont-d'Hérault, RR.
5i bis. — microscopicum Nylander, Harmand (6), p. 1 10.
Sur les schistes entre la gare et la Grave à Sauclières
près Nant. RR.
52. — chloromelum Nylander, Harmand (6), p. 1 1 1.
Sur les troncs moussus à Nant. AR.
53. — microphylloid.es Nylander, Harmand (6), p. 112.
Sur les châtaigniers au Ségala et dans le ravin de Rou-
bieu; Nant. R.
54. — scotinum E. Fries, Harmand (6), p. 1 14.
Sur les murs et les troncs moussus à Nant. AR.
55. var. sinuatum Harmand (6), p. 1 14.
Sur les murs et les rochers ; Nant et St-Jean-du-
Bruel C.
56. var. lacerum Harmand (6), p. 1 1 5.
Sur les murs et les troncs moussus; Nant. C.
57. var. pulvinatum Nylander, Harmand (6), p. 1 15.
Sur la terre nue à Beauvoisin; Nant. AC.
58 — myochroum Harmand (6), p. 117.
Sur les troncs d'arbres : ravin de Roubieu et Ségala;
Nant. AR.
59. — Hildenbrandii Nylander, Harmand (6), p. 118.
Sur les noyers à Nant. AR.
60. — placodiellum Nylander, Harmand (6), p. 121.
Rochers dolomit. du Viala près Nant. AR.
372 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
61. — subtile Nylander, Harmand (6), p. 123.
Sur le vieux bois çà et là ; Nant, Sauclières, St-Jean-
du-Bruel. R.
62. — cretaceum Nylander, Harmand (6), 123.
Sur les roch. dolomit. aux environs de Nant. R.
63. — quadratum Nylander, Harmand (6), p. 126.
Peupliers, bords de la Dourbie ; Nant. R.
XV. Sphaerophorus
64. — coralloides Persoon, Harmand (6), p. i65.
Rochers granit, de la région montagneuse. AR.
6b. — fragilis Koerber, Harmand (6), p. 166.
Roch. granit, au Suquet(i.40om) et à l'Aigoual (1 .5oom).
RR.
XVI. Galicium
66. — varietinum Acharius, Harmand (6), p. 171.
Sur le vieux bois au Suquet. R.
67. — salicinum Persoon, Harmand (6), p. 179.
Sur le bois et les e'corces ; Nant, St-Jean-du-Bruel. CC.
68. — quercinum Persoon, Harmand (6), p. 181.
Sur le vieux bois; Nant. R.
69. -- curtum Turner et Borrer, Harmand (6), p. 181.
Sur le vieux bois et les écorces; Nant et St-Jean-du-
Bruel. AR.
70. — pusilîum Floerke, Harmand (6), p. 1 83.
Sur les vieux châtaigniers. CC.
71. — trichiale Acharius, Harmand (6), p. 186.
Sur un vieux noyer à Beauvoisin ; Nant. RR.
XVII. Coniocybe
72. — furfuracea Acharius, Harmand (6), p. 190.
Sur les racines mises à nu, dans les lieux couverts de la
région montagneuse. AR.
XVIII. Baeomyces
73. — roseus Acharius, Olivier (9), II, p. 4.
Bois du Saint-Guiral et de l'Aigoual. AR.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 373
73 bis. var. sessilis Olivier (9), II, p. 5.
Pentes du Saint-Guiral, parmi les bruyères.
74. — ru/us De Candolle, Olivier (9), II, p. 5.
Ravin de Roubieu, Saint-Guiral parmi les bruyères et
dans les bois. AC.
75. var. sessilis Nylander, Olivier (9), II, p. 6.
Aux stations du type, mais plus rare.
XIX. Cladina
76. — rangiferina Nylander, Olivier (9), I, p. 42.
Répandu dans toute la région montagneuse.
jj. var. gigantea Acharius, Olivier (9), I, p. 43.
Sur les rochere granit, au Saint-Guiral. AC.
78. — sylvatica Nylander, Olivier (9), I, p. 43.
Dans les bois et parmi les bruyères : pentes du Saint-
Guiral.
79. form. portentosa Delise, Olivier (9), I, p. 44.
Assez commun dans les bois de la région montagneuse.
80. — uncialis Nylander, Olivier (9), I, p. 45.
Sur les rochers granit, de la région montagneuse.
81 . form. leprosa Delise, Olivier (9), I, p. 46.
On le trouve mêlé avec le type. AR.
XX. Gladonia
82. — bacillaris Nylander, Harmand (5), p. 108.
Sur la terre et les débris de plantes ; pentes du Saint-
Guiral. R.
83. — coccifera Floerke, Olivier (9), I, p. 5i .
Sur les schistes et les granits. AC.
84. var. cornucopioides Acharius, Olivier (9), I, p. 52.
Rochers granit. ; Saint-Guiral et AigouaL
85. var. stemmatina Acharius, Olivier (9), I, p. 52.
Sur les schistes, ravin de Roubieu à Nant.
86. form. humilis Delise, Olivier (9), I, p. 52.
Vieux bois au Moulin-Bondon. AR.
87. form. pedicellata Schaerer, Olivier (9), I, p. 52.
Sur la terre et les rochers ; pentes d Algues à Nant
374 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
88. — digitata form. macrophylla Delise, Olivier (9), I, p. 5j.
Sur le bois pourri ; pentes de Eeauvoisin à Nant.
89. — macilenta Hoffmann, Olivier (9), I, p. 58.
Rochers granit, au Saint-Guiral.
90. var. clavata Acharius, Olivier (9), I, p. 58.
A la base des châtaigniers à Nant. AC.
91. var. squamigera Wainio, Harmand (5), p. 109.
Rochers granit, à l'Aigoual et au Saint-Guiral. AC.
92. — pleurota Floerke, Flagey (3), p. 123.
Sur les vieux troncs de châtaigniers, à Nant. R.
93. — polydactyla Floerke, Olivier (9), I, p. 59.
A la base des châtaigniers : Nant, R.
94. — cenotea Schaerer, Harmand (5), p. 128.
Sur les troncs pourris ; ravin de Roubieu à Nant.
95. — caespititia Floerke, Harmand (5), p. 127.
Sur la terre nue ; pentes du Saint-Guiral. AC.
96. — crispata Nylander, Olivier (9), I, p. 71.
Sur les schistes au Moulin-Bondon.
97. — delicata Floerke, Harmand (5), p. 127.
A la base des pins ; bois de Beauvoisin.
98. var. plumosa Harmand (5), p. 128.
Sur les vieilles souches de châtaigniers, au Ségala ;
Nant. AR.
99. — furcata Floerke, Olivier (9), I, p. 66.
Bois et taillis à Nant. C.
100. var. racemosa Floerke, Olivier (9), I, p. 67.
Çà et là dans les bois. AC.
101. form. corymbosa Nylander, Olivier (9), I, p. 68.
Dans les bois. CC.
102. var. pinnata Floerke, Olivier (g), I, p. 68.
Dan9 les bois à Nant. AR.
io3. var. regalis Floerke, Olivier (9), I, p. 68.
Bois de l'Abbe' et des Crozes ; Saint-Jean-du-Bruel.
AC.
104. var. scabriuscula Delise, Olivier (9), I, p. 68.
Bois de Beauvoisin à Nant. C.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 375
io5. — — form. squamulosa Olivier (9), I, p. 68.
Sur la terre dans les taillis à Nant. C.
106. var. palamea fa inflexa Floerke, Olivier (9), I, p. G9.
Sur la terre ; pentes du Saint-Alban à Nant.
107. — rangiformis Arnold, Olivier (9), I, p. 69.
Bois et bruyères. CC.
108. var. nivea Floerke, Olivier (9), I, p. 70.
Dans les taillis à Nant. C.
109. — — form. squamulosa Olivier (9), I, p. 70.
Pic d'Ambouls à Nant.
1 10. — squamosa Floerke, Olivier (9), I, p. 62.
Dans les bois de l'Aigoual et du Saint-Guiral.
ni. var. squamosissima E. Fries, Olivier (9), I, p. 63.
Rochers moussus au Saint-Guiral.
112. var. microphylla Schaerer, Olivier (9), I, p. 63.
A la base des châtaigniers à Nant. AC.
1 13. form. leprosa Malbranche, Olivier (9), I, p. 63.
A la base des pins ; bois de Beauvoisin.
114. var. attenuata E. Fries, Olivier (9), I, p. 64.
A la base des châtaigniers ; Nant.
1 15. var. paschalis Delise, Olivier (9), I, p. 64.
Sur les rochers moussus ; bois du Saint-Guiral et de
l'Aigoual. AC.
116. var. speciosa Delise, Olivier (9), I, p. 64.
Bois de l'Aigoual et du Saint-Guiral.
1 17. — fimbriata E. Fries, Harmand (5), p. 143.
Dans les bois et parmi les bruyères. AC.
118. form. subulata Wainio, Harmand (5), p. 145.
Sur un vieux tronc; ravin de Roubieu à Nant.
119. sub. -{orra, fur cellata Hoffmann, Harm. (5), p. 145.
Sur la terre ; bois des Oubrets ; Aigoual.
120. sub.-form. dendroides Floerke, Harmand (5), p. 145.
A la base des châtaigniers ; Nant. R.
122. var. tenuipes Delise, Olivier (9), I, p. 83.
A la base des Pins ; Nant. AR.
123. var. longipes Delise, Olivier (9), I, p. 83.
Sur le vieux bois à Nant.
376
ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
24. — alcicornis Floerke, Olivier (9), I, p. 72.
Sur la terre siliceuse ; ravin de Roubieu à Nant.
25. torm. phyllophora Hoffmann, Harmand (5), p. i53.
Dans les bois à Saint-Jean-du-Bruel.
26. — cervicornis, var. megaphyllina Koerber, Olivier (9), I,
p. 80.
Parmi les bruyères ; pentes de Castelnau à Nant.
27. — endiviaefolia E Fries, Olivier (9), I, p. 74.
Espèce très répandue sur les causses.
28. — degenerans Floherke, Olivier (9), I, p. 81.
Rochers granit, à l'Aigoual et au Saint-Guiral.
29. — gracilis Hoffmann, Olivier (9), I, p. 76.
Rochers granit, moussus ; Aigoual, Saint-Guiral, etc.
3o. form. aspera Floerke, Olivier (9), I, p. jj.
Rochers granit, de la région montagneuse. C.
3i. — — form. pedicellata Olivier (9), I, p. jj.
Bois du Saint-Guiral. R.
32. — ochrochlora Floerke, Harmand (5), p. 147.
Rochers et troncs moussus ; bois de l'Aigoual et du
Saint-Guiral. AR.
33. var. ceratodes Floerke, Harmand (5), p. 147.
A la base des pins dans les bois à Nant.
34. form. scyphosa Rabenhorst, Harmand (5), p. 148.
Sur le vieux bois ; ravin de Roubieu à Nant.
35. form. odontata Floherke, Harmand (5), p. 148.
A la base des pins ; bois de Beauvoisin à Nant.
36. — pityrea Floerke, Harmand (5), p. i5o.
Pentes sèches et taillis à Nant. AC.
37. form. fastigiata Delise, Olivier (9), I, p. 89.
Bois et taillis à Nant.
38. form. scyphyfera Delise, Harmand (5), p. i5o.
Bois de l'Aigoual. R.
39. — pyxidata E. Fries, Harmand (5), p. 140.
Sur la terre, les murs et les rochers. CC.
140. var. neglecta Floerke, Harmand (5), p. 140'.*
Sur les vieux murs et les rochers à Nant.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUK 377
141. form. syntheta Acharius, Harmand (5), p. 140.
Bois des Oubrets ; Aigoual.
142. var. jpocillum Acharius, Harmand (5), p. 140.
Sur les vieux murs et les roch. cale, à Nant.
143. var. chlorophaea Floerke, Harmand (5), p. 141.
Bois de l'Aigoual et du Saint-Guiral.
144. form. lophyra Floerke, Harmand (5), p. 141.
Sur les roch. cale, à Nant.
14S). var. costata Floerke, Olivier (9), I, p. 88.
Dans les bois à Nant.
I46. form. denticulata Olivier (9), I, p. 88.
Murs et ro~h. cale, à Nant.
147. — sobolifera Nylander, Olivier (9), I, p. 80.
Rochers granit.; bois du Saint-Guiral. R.
148. — verticillata Floerke, Olivier (9), I. p. 78.
Dans les bois du ravin de Roubieu à Nant.
XXI. Pycnothelia
149. — papillaria Nylander, Olivier (9), I, p. 93.
Sur la terre nue ; région montagneuse. AC.
i5o. form. simplex Schaerer, Olivier (9), I, p. 94.
Parmi les bruyères au Saint-Guiral et à l'Aigoual.
1 5 1 . — form. proliféra Schaerer, Olivier (9), I, p. 94.
Pentes du Saint-Guiral vers St-Jean-du-Bruel.
i 52. 'var. stipata Floerke, Olivier (9), I, p. 94.
Bois de la Serréreyde ; Aigoual. AR.
XXII. Stereocaulon
i53. — coralloides, var. pulvinatum Schaerer, Harmand (5),
P- 99-
Sur les roch. granit. : Saint-Guiral, Aigoual, le Su-
quet. AR.
154. — tomentosum E. Fries, Harmand (5), p. 100.
Pelouses de l'Aigoual, au N.-O. de l'Observatoire.
378 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
XXIII. Leprocaulon
1 55. — nanum Nylander, Harmand (5), p. 482.
Sur la terre des vieux murs et dans les fissures des
rochers granitiques. C.
XXIV. Usnea
1 56. — barbata E. Fries, Harmand (5), p. 168.
Hêtres ; Saint-Guiral, Aigoual. C.
157. — ceratina Acharius, Olivier (9), I, p. 14.
Pins à Beauvoisin ; Nant. Hêtres; Aigoual et Saint-
Guiral.
1 58. form. annulata Bouly de Lesdain; nova f* 1901.
(2) n°4, p. 76. Bull. Soc. bot. France, 4e série, t. VI,
p. 76.
« Thalle scabre, papilleux, grisâtre, muni de fibrilles sur les
tiges primaires. »K =. Ressemble à Y Usnea plicata fa annulata
Miiller.
M. le Dr Bouly de Lesdain fait remarquer que dans cette der-
nière forme, ce sont plutôt des fentes annulaires que l'on ob-
serve sur les tiges, tandis que dans YUsnea du Mont Aigoual,
on voit de véritables petits anneaux blancs, assez épais, qui, le
plus souvent complets, ne forment parfois qu'un demi-cercle.
A la loupe on voit qu'ils sont formés par les deux lèvres épaisses,
à bords plus ou moins sinueux de la fente annulaire, qui for-
ment deux petits bourrelets blancs plus ou moins accolés. »
(2) n°4, p. 76.
Sur les hêtres à F Aigoual. RR.
159. var. brevior Arnold, Olivier (9), I, p. 14.
Sur les pins à l' Aigoual. RR.
160. var. incurvescens Arnold, Olivier (9), I, p. i5.
Pins à Beauvoisin et à Algues; Nant.
161. var. scabrosa Acharius, Olivier (9), p. i5.
Sur les pins ; Beauvoisin, Algues, St-Jean-du-Bruel.
AR.
162. — florida Acharius, Olivier (9), I, p. il.
Hêtres ; Saint-Guiral et Aigoual. AR.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 379
1 63. var. humilis Olivier (9), I, p. 12.
Hêtres au Saint-Guiral.
164. — hirta Acharius, Olivier (9), p. 10.
Chênes et hêtres; Aigoual et Saint-Guiral. R.
1 65. var. sorediella Arnold, Olivier (9), I, p. 11.
Pins et chênes à Beauvoisin; Nant.
166. — plicata Acharius, Olivier (9), I, p. 12.
Pins ; Saint-Guiral.
167. var. dasypoga Acharius, Olivier (9), I, p. i3.
Pins et hêtres; Saint-Guiral. AC.
XXV Ramalina
168. — calicaris Acharius, Olivier (9), I, p. 27.
Sur les troncs. CG.
169. var. canaliculata E. Fries, Olivier (9), I, p. 28.
Hêtres ; Saint-Guiral.
170. — fastigiata Acharius, Olivier (9), I, p. 3i .
Sur les arbres ; Nant, St-Jean-du-Bruel. CG.
171. — farinacea Acharius, Olivier (9), I, p. 28.
Sur les arbres. CG.
172. var. minutula Acharius, Olivier (9), I, p. 29.
Peupliers à Beauvoisin; Nant.
173. var. pendulina Acharius, Olivier (9), I, p. 29.
Hêtres; bois de l'Aigoual. AG.
174. — fraxinea Acharius, Olivier (9), I, p. 3o.
Sur les arbres. G.
175. var. ampliata Acharius, Olivier (9), I, p. 3i .
Peupliers à Beauvoisin ; Nant.
176. — — var. luxurians Delise, Olivier (9), I, p. 3i.
Peupliers à Nant.
177. — subfarinacea Nylander, Boistel (10), p. 42.
Roch. granit. ; Saint-Guiral, Suquet. R.
178. — polymorpha Acharius, Olivier (9), I, p. 32.
Sur les rochers siliceux de la région montagneuse. AG.
179. var. capitata Acharius, Harmand (5), p. 1 83 .
Rochers granit.; pentes du Saint-Guiral. AG.
380 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
XXVI. Cetraria
180. — aculeata E. Fries, Harmand (5), p. 173.
Rochers moussus; région montagneuse. C.
181. var. acanthella Acharius, Harmand (5), p. 173.
Sur un roch. moussu; bois des Oubrets : Aigoual. RR.
182. var. edentula Acharius, Harmand (5), p. 172.
Roch. granit, au Saint-Guiral et au Suquet. AR.
1 83. var. muricata Acharius, Harmand (5), p. 173.
Sur la terre et les roch. ; Aigoual, Saint-Guiral, col de
Faubel. AG.
184. var. spadicea Acharius, Olivier (9), I, p. io3.
Commun dans le bassin supérieur de la Dourbie.
1 85. — islandica Acharius, Harmand (5), p. 171.
Sur la terre ; Aigoual et Saint-Guiral. C.
186. -var. crispa Acharius, Harmand (5), p. 171.
Sur un rocher à l'Aigoual. RR.
XXVII. Alectoria
187. — bicolor Nylander, Harmand (5), p. 177.
Hêtres et rochers moussus à l'Aigoual.
188. — jubaia Acharius, Harmand (5), p. 178.
Rochers granit. ; Aigoual, Saint-Guiral, Suquet. AC.
189. — chalybeiformis Nylander, Harmand (5), p. 178.
Roch. granit. ; Aigoual et Saint-Guiral.
190. — implexa Nylander, Harmand (5), p. 179.
Hêtres, bois des Oubrets ; Aigoual. RR.
XX y III Evernia
191. — divaricata Acharius, Harmand (5), p. 184.
Sur un pin à l'Aigoual. RR.
192. — furfuraeea E. Fries, Olivier (9), I, p. 24.
Sur les arbres ; région montagneuse. C.
193. var. ceratea Acharius, Olivier (9), I, p. 25.
Pins et hêtres: Nant, Saint-Guiral, Aigoual. AC.
194. var. scobicina Acharius, Olivier (9), I, p. 25.
Pins et hêtres ; Aigoual. AC.
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ.
Flore de poche de la France
I*ai* H. LE VEILLÉ i$
Un Volume in-16, élégant et portatif, cartonné toile anglaise, souple
arrondi aux coins— 642 pages. — I*rix s Zl t'vixtn'^
Librairie Cb. JljflAT, 11, rue de JVféziè^es, Paris (Vl), ou ehez l'Auteur
Un de ses savants et compétents confrères a bien voulu écrire à l'au-
teur :
Je ferai volontiers de la propagande pour votre excellente petite Flore de
poche, seul ouvrage consciencieux, véritablement portatif que nous ayons en
France.
Tout Botaniste ayant souscrit ou fait souscrire à 4 exemplaires,
recevra la FLORE DE LOIR-ET-CHER, de Franchet, éditée à 14 fr.
imiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiliaiBJiiiiBBmEviiBsamii
X.E
lilll iEs MITES
REVUE BIMESTRIELLE
De Bibliographie, d'Informations & d'Echanges
H. LÉVEILLÉ, Directeur
?&9 Hue de Flore, H& — JLE MANS (Snrtlie)
Renferme le compte rendu détaillé des séances de l'Académie
ABONNEMENT : » fr. 2JO PAR AN
SUPPRESSION DES POMPES W TOUS SYSTEMES ET COUVERTURE DES PUITS OUVERTS
par le Dessus de Puits de Sécurité ou Elévateur d'eau à toutes profondeurs
Les docteurs conseillent, pour avoir toujours
de l'eau saine de les remplacer par le Dessus
de Fruits de Sécurité qui sert à tirer
l'eau à toutes profondeurs et empêche îqus les acci-
dents. Ne craint nullement la gelée pour la
pose ni pour le fonctionnement, système
breveté', hors concours dans les Expositions, se
plaçant sans frais et sans réparations sur tous les
puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et
nouveau et à n'importe quel diamètre.
Prix : 1 *>0 fr. Paiement après satisfaction
De plus est envoyé à l'essai et repris sans aucune
indemnité s'il ne convenait pas.
ENVOI FRANCO DU CATALOGUE
Ainsi jue du duplicata du Journal Officiel concernant la loi sur
les Eaux poub.es votée et promulguée le jg février IÇ02 et mise
en vigueur te IÇ février igo3.
S'adresse" à MM. L. JONET & O
à lfc AIs*\Ii:s (Xordl
Fournisseurs de la Compagnie des chemins de
fer du Nord, des chemins dé fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée et d'autres grandes Compa-
gnies, ainsi que d'un grand nombre de com-
munes.
MM. L. JONET et G,e s'occuppent également,
au métré et à forfait, du creusement, approfon-
dissement et nettoyage des puits, galeries et
VUE INTÉRIEURE DE L'APPAREIL garantissent l'eau nécessaire à chaque usage
S m
00
S. -s
» 8
;S^
<S
•- _
+>
1S •
S""
ti
0)
«■s.
5
00
■ '■•
•»
S H
4> I
S *
U
ft
a -
m S
4)
m o
0e-
Pi
(G
^™- ™ ~
<D
oa
tJ
t=>
•• o
t§
-*- o
-S 03
.2 M
s- S*
« H
S
H
S
■d
d
i
®
■d
0
K' Académie offre au v Auteurs des Tirages à part, à
Xî> exemplaires, sans réim position ni changement de folios.
Le port est à la charge des auteurs.
TARIF DES TIRAGES A PART
avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non
imprimées sur papier de couleur, pliage et couture :
Les remaniements dans le texte sont comptés à raison de o fr. 65 l'heure.
NOMBRE DE PAGES
25 Ex.
50 Ex.
75 Ex.
100 Ex.
150 Ex.
200 Ex.
i /â feuille — 8 pages
4fr.
6 fr.
9 tr. 75
5fr.
7 fr.
i 1 fr. 50
6 (r.
8 fr.
13 fr. -25
7fr.
9 Ir.
15 fr.
8 fr. 50
10 fr. 50
H fr. 50
tO fr. 50
13 fr.
20 fr.
Couverture imprimée : 5o ex., 4 tr. ; 100 ex., 4 fr. 5o ; i5oex., 5 fr. 25;
200 ex., 6 fr.
Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention
« tirage à part, avec ou sans pagination spéciale », et le « chiffre » du
tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite
s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro
renfermant leur travail.
Le Mans. — Imp. Moanoyer. — 7-1908.
17e Année (3e Série)
N°5 227 228
Septembre-Octobre 1908
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
SOMMAIRE DES N°» 227-228
Nominations.
Nouvelle contribution à l'étude de la Phénologie de Funchal (Madère) par M. A.
Menezès.
Juniperus Oxyeedrus L. subsp. maderensis nov. subsp,, par M. A. Menezès.
Catalogue des Lichens recueillis dans le Massif de l'Aigoual (suite) par M. F. Marc.
Sur la présence de Vllrpericum Desetangsii dans la Sarthe, par Mg1'. H. LÉVEILLÉ.
Un Epilobe hybride au Jardin d'Horticulture du Mans, par Mgr. H. LÉVELLÉ.
Carex jappnica et C.trex Morowii,p*t Mgr. H. Lévellé.
PARIS
LIBRAIRIE O DHE A.JE=t L 3E3 S A. 3VC A
11 RUE DE MEZIÈRES, 11
1 90 8
AVMB AIT Illlifl
La suite du Catalogue des plantes de l'Ariège, de
M. Marcailhou-cTAyméric, qui sera publiée au cours de
Tannée, devant faire suite au Bulletin de Janvier, devra
être intercalée entre ce Bulletin de Janvier et le Bulletin
de Février-Mars, qui continue la pagination du Catalo-
gue.
Nous ferons des conditions spéciales aux
membres de l'Académie qui désireraient se
procurer les deux premiers fascicules de la
Monographie du Genre Onothera dont le
3e fascicule paraît au Bulletin.
HDMBOLDT. 150MPLAND, KDNTH
Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau continent
Nous connaissons un exemplaire complet
à vendre de ce rare ouvrage.
\j' Année (3e Série) N0' 227-228 Sept. -Octobre 1908
BULLETIN
UBRARY
DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE
_ 3TAN1CAL
DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
U AKL/biN.
flpillIBIIJIL ■■■■
Pierre-Louis-Jean I VOLAS
ASSOCIÉ LIBRE
décédé a Tours, le 2 g juin à 66 ans
NOMINATIONS.
Par décision en date du i5 juin, sont nommés membres de V Académie :
M. Wai.ter (Emile) pharmacien à Saverne (Alsace), présenté par Mgr H.
Léveille et le D' H. Christ.
M. Guérin (Joseph), 117, boulevard delà Magdeleine, Marseille, présenté
par Mgr H. Léveille et le D' Marnac.
M. Chanet (Louis), missionnaire, mission catholique de Tchen-Ting-Fou
(Tché-Ly), présenté par M. l'abbé J. B. Charbonnel et Mgr Léveille.
Par décison en date du 3o juin, la médaille scientifique a été conférée à
MM. Ab. Albert et Em. Jahanliez, pour leur Catalogue des plantes vascu-
laires du Var.
Le Directeur,
A. Engler.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ItOTANIQUE
NOUVELLE CONTRIBUTION
A l'étude de la Phénologie de Funchal
(ILE de MADÈRE)
Par M. CARLOS A. MENEZES
Les observations phénologiques comprises dans le tableau que
nous publions ci-dessous ont été faites à Funchal et sont la con-
tinuation d'autres, réalisées dans cette même ville depuis 1902
jusqu'au commencement de igo5.
Nous avons dit, en publiant nos premières observations
dans les numéros 189 et 190 du Bulletin de l'Académie Interna-
tionale de Géographie Botanique de juin et juillet de 1905, qu'à
Madère, au contraire de ce qu'il arrive aux Canaries, la feuillai-
son des arbres était toujours plus précoce dans les régions
basses que dans les zones élevées de l'île. Les données phénolo-
giques obtenues à Nossa Senhora do Monte, en 1906, sont
venues confirmer cette assertion, puisque les chênes y ont com-
mencé à développer leurs feuilles le 1 1 janvier, les robiniers le
19 février, les figuiers entre le 21 et le 25 du même mois, et
enfin, les platanes et les tilleuls, respectivement le 6 et le
19 mars. Il nous a été impossible pendant 1907 de faire des
observations dans la même localité, mais l'année courante, nous
y avons vu les chênes montrer leurs premières feuilles entre le
10 et le i5 février (1), et les platanes le 1 1 mars.
Nous ne possédons aucun renseignement précis sur l'é-
poque de la décoloration des feuilles des arbres dans les
régions élevées de Madère, mais nous avons remarqué plus
d'une fois que cette décoloration y est toujours plus tardive qu'a
Funchal.
M. le Dr Gidon, qui a visité les Canaries en 1 901, y a vu
( 1 ) M . Fraga Gomes, madérien résidant à Gran Canaria, a vu à San Mateo
(85o m.), un chêne montrer cette année, ses premières feuilles le i5 février,
et un autre entre 'le 22 et le 24 du même mois. D'après ce Monsieur, la
feuillaison des chênes y a été plus tardive cette année que les années der-
nières.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
XI
apparaître sur les troncs et les très grosses branches des platanes
plantés dans les altitudes basses et moyennes de ces îles, un cer-
tain nombre de feuilles précoces, bien avant que la feuillaison
générale de ces arbres eut en aucune façon commencé. Nous
n'avons jamais pu observer de telles feuilles sur les platanes de
Ftinchal, mais nous les avons vues souvent sur les rameaux de
la vigne et quelquefois aussi sur les troncs des chênes avant que
les bourgeons de ces espèces montrent aucune tendance à se
gonfler.
Les données phénologiques que nous présentons ont été
recueillies sur un grand nombre d'individus dans les platanes,
les chênes, les figuiers, les anoniers et la vigne; sur un petit
nombre dans les autres espèces. La courte durée, sous notre
climat, du repos végétatif chez les chênes, est un fait très curieux,
et il est encore intéressant de noter que tandis que dans la
région basse de l'île, la feuillaison de ces arbres, dans les années
où elle est plus précoce, commence toujours pendant qu'ils sont
abondamment couverts des anciennes feuilles. ANossa-Senhora
do Monte, elle ne survient jamais qu'après la chute complète
des feuilles jaunes.
NOMS DES ESPECES
Vitis vïnifera L
V. Labrusca L
Robinia pseudacacia L
R. Pseudacacia Decaisneana
Hort
/Esculus Hippocastanum L.
ïilia argentea DC
Kicus Cfarica L
Ailanthus glandulosa Desl..
Flatanus occidentalis L;
Geltis australis L
Quercus pedunculata L
Acer Nëgundo l>
Saiisburia adiaùlifolia Sm . .
Anona Chenuiolia Mill
APPARITION
PREMIÈRES
des premières feuilles
FEUILLES JAUNES
11)05
1906
1907
1908
1905
1900
1907
1908
22-2
17-3
6-3
15 4)
22-9
25-9
—
20-2
24-3
14-3
21-9
9 lr
22-m
—
—
27-1
16-2
3-2
l5-io
6-11
16 10
—
— .
8-1
8-1
28-1
l3-io
29- 1„
l5-io
—
12-3
15-3
9-3
23-9
9-10
6-'
—
—
12-3
•23-3
7-3
l8-io
20-n
7-11
—
—
•24-1
0-3
4-2
2-11
—
8-11
—
—
28-3
15-4
3-4
; ii
U-11
26-in
—
—
24-2
16-3
5-3
14-9
lO-io
28-9
—
—
—
9-4
20-3
—
\:,-\j
23-n
—
3- 12
15-12
—
24-1
16-9
3-10
[O-io
-
—
10- i
6-4
25-5
17-u
6"ln
2-111
—
—
3-3
■20-3
26-2
5-12
0
30-n
—
9-4
12-4
5-4
"
14-*
11-2
19-2
XII ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Juniperus Oxycedrus L. subsp. maderensis Menezes,
nov. subsp.
Par M. C.-A. MENEZES
Dioica, arbor humilis aut frutex 4-7 m. altus, ramis patenti-
bus ascendentibusve; ramuli plus minusve penduli, angulis
3 prominentibus, obtusis. Folia 5-i 5 millim. longa, i 1/2-2 lata,
ternatim verticillata, approximata, patentia aut erecto-patentia,
subrigida, linearia, oblorgo-linearia aut lineari-lanceolata, ad
apicem obtusa v. obtusiuscula, quandoque mucronata, supra
secus nervum longitudinalem superne evanescentem leviter et
eleganter bisulcata, sulcis glaucis v. albidis, subtus ohtusiuscule
carinata. Amenta mascula 3-y millim. longa, 2-3 lata, solitaria,
axillaria, subsessilia, ovata, ovato-globosa aut globosa, folio
subaequalia aut saepius valde breviora ; bracteae ovato-orbicu-
lares v. orbiculares, plerumque irregulariter dentatae praecipue
in média parte inferiore, basilares interdum acutiusculae; anthe-
rae 4-6, subglobosae. Galbuli solitarii, subsessiles, in statu
juvenili virides aut plus minusve glaucescentes, apiee angulosi,
demum fusci, subglobosi, supra magis minusve compressi, folio
longiores v. subaequales, squamarum apiculis saepissime obli-
teratis; squamae 6 v. 3 arcte connexae; nuculae plerumque 3,
ovato-subtriquetrae .
Madère : Serra do Faial et pentes et terrains rocailleux aux
voisinages du Curral das Freiras; cultivé dans les villas du
Monte, de Camacha et de St0 Antonio da Serra. Très rare. FI.
en décembre-mars. Nom vulgaire : Cedro.
Ce Juniperus, réuni par quelques auteurs, au J . Oxycedrus
L., forme typique, et par d'autres au J. brevifolia Ant., se
sépare du premier par sa taille plus élevée, par ses feuilles le
plus souvent dépourvues de mucron, et par ses galbules dépas-
sant ordinairement les feuilles; et du second, par ses chatons
mâles presque toujours plus courts que les feuilles et à bractées
moins aiguës ou obtuses, et par ses galbules pourvues ordinai-
rement de 6 écailles, au lieu de 3 . Par ses dimensions et par ses
ramuscules allongés et pendants, il semble se rapprocher du J.
badia H. Gay (forme pendilla), sous-espèce du J. Oxycedrus,
qui se trouve dans l'Afrique boréale et que nous ne connaissons
que par la description.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 381
ig5. var. nuda Acharius, Olivier (9), I, p. 25.
Pins ; Saint-Guiral et Aigoual.
196. — prunastri Acharius, Olivier (9), I, p. 23.
Commun sur les arbres, principalement dans les lieux
cultivés.
197. — — form. soredifera Acharius, Olivier (9), I, p, 23.
Sur les châtaigniers à Nant.
198. var. nivescens Olivier (9), I, Supplément, p. 8.
Sur le Prunus spinosa L.; pentes sèches au-dessus de
Saint-Michel: Nant. RR.
J'en ai récolté des échantillons qui atteignent 5 et
7 centimètres.
XXIX. Parmelia
199. — caperata Acharius, Olivier (9), I, p. 1 10.
Sur les roch. siliceux et sur les troncs ; région monta-
gneuse. C.
200. form. sorediosa Olivier (9), I, p. m.
Châtaigniers; pentes du Saint-Guiral. R.
201. — conspersa Acharius, Olivier (9), I, p. m.
Schistes; ravin de Roubieu à Nant. Granit: Gorges
de la Dourbie, Saint-Guiral, Aigoual. C.
202. var. stenophylla Acharius, Harmand (5), p. 190.
Roch. schisteux à Saint-Jean-du-Bruel. AR.
203. — cetrarioides Delise, Olivier (9), I, p. 117.
Sur un hêtre au Saint-Guiral. RR.
204. — perlata Acharius, Olivier (9), f, p. 1 i5.
Pins à Beauvoisin ; Nant, Saint-Guiral.
2o5. var. sorediata Schaerer, Olivier (9), I, p. 116.
Roch. granit; Saint-Guiral.
206. var. excrescens Arnold, Olivier (9), I, p. 1 16.
Roch. moussus; bois du Saint-Guiral.
1
207. — sinuosa Nylander, Olivier (9), I, p. 121.
Pins et châtaigniers à Nant.
208. — tiliacea Acharius, Olivier (9), I, p. 1 ig.
Sur les arbres. CC.
Sept. -Octobre 14
38.2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
209. — saxatilis Acharius, Olivier (9), I, p. is3.
Roch. siliceux dans toute la région montagneuse. C.
210. var. ai\onii Delise, Olivier (9), I, p. 123.
Roch. siliceux et les troncs d'arbres de la re'gion mon-
tagneuse ; Saint-Guiral, Aigoual, etc. AC.
211. — sulcata Nyiander, Olivier (9), I, p. 124.
Arbres et rochers ; Nant, Saint-Jean, Dourbies, Saint-
Guiral, etc.
212. — omphalodes Acharius, Olivier (9), I, p. 1 25.
Rochers ; Aigoual, Saint-Guiral, col de Faubel, etc. C.
21 3. var. panniformis Acharius, Olivier (9), I, p. 126.
Sur le quartz au Ranc ; Saint-Jean-du-Bruel.
214. — borreri Acharius, Olivier (9), I, p. 126.
Rochers siliceux ; gorges de la Dourbie ; châtaigniers,
pentes du Saint-Guiral. AR.
21 5. — acetabulum Duby, Olivier (9), I, p. 127.
Commun sur les peupliers et les arbres fruitiers ; Nant,
Saint-Jean, etc.
216. — exasperata Nyiander, Olivier (9), I, p. 129.
Pins à Beauvoisin; Nant. Peupliers à Saint-Jean-du-
Bruel.
217. — exasperatula Nyiander, Olivier (9), I, p. i3o.
Pins à Beauvoisin et au Causse-Bégon. AR.
218. var. laciniatula Flagey, Boistel (10), p. 67.
Pins ; causse des Cuns : Nant. RR.
219. — fuliginosa Nyiander, Olivier (9), I, p. i3i.
Pins ; ravin de Roubieu à Nant; schistes, gorges de la
Dourbie. AC.
220. var. laetevirens Nyiander, Olivier (9), I, p. i3i.
Troncs d'arbres à Nant ; schistes a Saint-Jean-du-
Bruel.
221. — glabra Schaerer, Flagey (3), p. 172.
Châtaigniers à Castelnau ; Nant. R.
222. — isidiotyla Nyiander, Harmand (5), p. 2o3.
Schistes ; pentes d'Algues vers Saint-Jean-du-Bruel.
223. — prolixu Nyiander, Harmand (5), p. 201.
Schistes; gorges de la Dourbie. AR.
ACADÉMIE DE GÉ0GKAPH1E BOTANIQUE 383
224. var. dendritica Nylander, Harmand (5), p. 202.
Roch. granit, au Saint-Guiral et au Suquet.
225. var. panariiformis Nylander, Harmand (5), p. 202.
Roch. granit, au Suquet. R.
226. var. perrugata Nylander, Harmand (5), p. 202.
Schistes ; gorges de la Dourbie, en amont du Moulin-
Bondon.
227. — verruculifera Nylander, Harmand (5), p. 204.
Châtaigniers. Nant et Saint-Jean-du-Bruel.
228. — physodes Acharius, Harmand (5), p. 206.
Pins à Beauvoisin ; Nant.
229. var. labrosa Acharius, Harmand (5), p. 207.
Pins à Nant. AC.
23o. var. plaiyphylla Acharius, Harmand (5), p. 207.
Pins à Beauvoisin et à Saint-Alban ; Nant.
23 1. form. tubulosa Schaerer, Harmand (5), p. 207.
Hêtres, rochers; Saint-Guiral. R.
232. — encausta Acharius, Harmand (5), p. 208.
Rochers granit.; Saint-Guiral. RR.
233. — alpicola Th. Fries (4), p. 125.
Roch. granit.; Mont Aigoual (i.5oom). RR.
234. — stygia Acharius, Harmand (5), p. 2o5.
Roch. granit.; Aigoual (1.520), Saint-Guiral (1.400111).
RR.
235. — tristis Nylander, Lamy de la Chapelle (7), n° i5i .
Roch. granit.; Aigoual, Saint-Guiral, col de Faubel,
le Suquet. C.
236. — lanata Nyjander, Harmand (5), p. 206.
Roch. granit, à l'Aigoual (i.5oom), AC. — et au Saint-
Guiral (1.400). R.
XXX. Parmeliopsis
237. — ambigua Nylander, Harmand (5), p. 210.
Pins à Beauvoisin ; Nant. AC. — Saint-Guiral. R.
384 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
XXXI. Platysma
238. — glaucum Nylander, Harmand(5), p. 176.
Roch. granit, à l'Aigoual et au Saint-Guiral. AC.
239. form. coralloideum Wallroth, Harmand (5), p. 176.
Rochers; Saint-Guiral et Aigoual. AC.
240. form. fallax Schaerer, Harmand (5), p. 176.
Roch. granit.; Saint-Guiral, Aigoual.
241. form. sorediosa Olivier (9), I,p. io5.
Roch. granit, au col de Faubel. A la base des châtai-
taigniers au Tayrac ; St-Jean-du-Bruel.
242. — pinastri Nylander, Harmand (5), p. 175.
Pins à Beauvoisin ; Nant. R.
243. — aleurites Th. Fries (4), p. 109.
Vieux troncs de châtaigniers ; ravin de Roubieu à
Nant. R.
XXXII. Xanthoria
244. — chrysophlhalma Olivier (9), I, p. 167.
Physcia chrysophlhalma DC. FI. Fr. II, p. 401.
Sur un pommier à l'Abbaye; Nant. RR.
245. — concolor Th. Fries (4), p. 147.
Pins et peupliers à Nant. AC.
246. — lychnea Th. Fries (4), p. 146.
Sur un noyer au Tayrac; St-Jean-du-Bruel. R.
247. var . pygmaea Th. Fries (4), p. 146.
Rochers granit. : Saint-Guiral, col de Faubel, le Su-
quet, Aigoual, vallée de Bonheur. AC.
248. var. perfusa Lamy de la Chapelle (7), p. 46.
Rochers granit. Vallée de Bonheur entre Camprieu et
la Serréreyde. R.
249. — parietina Th. Fries, Olivier (9), I, p. 168.
Arbres, rochers, supports solides inertes de toute na-
ture. CC.
25o. var. auréola E. Fries, Olivier (9), I, p. 169.
Rochers cale; le Larzac. AR.
25i. — — var. chlorina Chevalier, Olivier (9), I, p. 169.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 385
Troncs, branches, rochers : commun dans les lieux
ombragés.
252. var. ectanea Nylander, Olivier (9), I, p. 169.
Rochers dolomit. ; environs de Nant. G.
253. — polycarpa Th. Fries, Olivier (9), p. 171.
A la base d'un vieux pin à Nant. RR.
XXXIII. Solorina
254. — saccata Acharius, Harmand (5), p. 224.
Sur la terre et dans les fentes des rochers cale, terreux ;
bois de Beauvoisin à Nant. AG.
XXXIV. Physcia
255. — ciliaris De Candolle, Olivier (9), I, p. 174.
Arbres, pierres et rochers; répandu dans toute la région*
256. var. crinalis Schaerer, Olivier (9), î, p. 175.
Sur le Prunus spinosa L.; pentes de la Baurette; Nant. R.
257. var. verrucosa Acharius, Olivier (9), 1, p. 175.
Schistes à La Roque près St-Jean-du-Bruel. R.
258. — pulverulenta Nylander, Olivier (9), I, p. 178.
Troncs et branches; CG.
259. form. angustata Acharius, Olivier (9), I, p. 179.
Hêtres, rochers; ravin de Roubieu à Nant. Hêtres;
Aigoual.
260. var. argyphaea Acharius, Olivier (9), I, p. 179.
Pins; le Larzac et Causse-Bégon.
261. var. detersa Nylander, Harmand (5), p. 23o.
Châtaigniers à Nant; schistes, St-Jean-du-Bruel.
262. var. venusta Acharius, Olivier (9), I, p. 179.
Hêtres; Saint-Guiral, Aigoual.
Noyers et peupliers à Nant. AC.
263. form. subvenusta Nylander, Olivier (9), I, p. 179.
Schistes et quartz; gorges de la Dourbie en amont du
Moulin-Bondon.
264. form. hybrida Acharius, Boistel (10), p. j3.
Hêtres; pentes du Saint-Guiral. R.
S86 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
265. var. turgida Schaerer, Enum. crit., p. 38. Parmelia.
Sur un vieux châtaignier à Nant. RR.
266. — pityrea Lamy, Olivier (9), I, p. 180.
A la base des troncs : pommiers, marronniers, etc. et
sur les pierres cale, des murs à Nant. C.
267. — aipolia Nylander, Olivier (9), I,p. 182.
Arbres; Nant., St-Jean-du-Bruel. C.
269. var. cercidia Acharius, Olivier (9), I, p. 1 83 .
Sur les frênes ; Le Larzac. R.
270. — leptalea De Candolle, Olivier (9), I, p. 1 83.
Bois et écorces à Nant; schistes à St-Jean-du-Bruel.
271. var. tenella Acharius, Olivier (9), I, p. 184.
Sur les branches, dans les haies et sur les pierres des
murs. CC.
272. — tribacia Nylander, Olivier (9), I, p. 1 85 .
Schistes ; gorges de la Dourbie. AR.
273. — caesia Nylander, Olivier (9), I, p. 186.
Schistes à La Roque et à Saint-Gleys, St-Jean-du-Bruel.
274. — astroidea Nylander, Olivier (9), I, p. 187.
Sur un Alnus; ravin de Roubieu, Nant.
275. — obscura Nylander, Olivier (9), I, p. 188.
Commun sur les écorces : peupliers, marronniers, etc.
276. var. cycloselis Schaerer, Olivier (9), I, p. 189.
Peupliers et mûriers à Nant. C.
277. var. virella Schaerer, Olivier (9), I, p. 189.
Sur un mur à Nant. R.
278. — lithotea Nylander, Harmand (5), p. 236.
Rochers dolomit. ; source du Durzon à Nant. R.
279. var. sciastra Acharius, Harmand (5), p. 236.
Sur un mur à Nant. Je n'en ai trouvé qu'un échantil-
lon.
279 bis. var. sciastrella Nylander, Harmand (5), p. 236.
Sur un noyer à Nant.
280. — adglutinata Nylander, Harmand (5), p. 236.
Pins et peupliers ; Nant. AC.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 387
281. — tribacella Nylander, Harmand (5), p. 237.
Sur un rocher cale, bordant la route de Nant à La
Cavalerie. R.
XXXV. Peltigera
282. — canina De Candolle, Olivier (9), I, p. i5 5.
Haies, bois, rochers, etc. ; tr'ès répandu.
283. var. membranacea Acharius, Olivier (9), I, p. 1 56.
Lieux frais dans les taillis à Nant. AC.
284. var. tectorum Delise, Olivier (9), I, p. 1 56-
Lieux secs: pentes du Larzac, pic d'Ambouls à Nant.
AG.
285. var. undulata Delise; Sorediata Schaerer, Olivier (9);
I, p. 157. Lieux secs, vers Dourbias ; Nant.
286. — Iwri^ontalis De Candolle, Olivier (9), I, p. 162.
Pentes du Larzac, pic d'Ambouls; Nant. AR.
287. — spuria De Candolle, Olivier (9), I, p. \5j.
Sur le sable d'alluvion ; ravin de Roubieu ; Nant.
288. — scutata Duby, Olivier (9), I, p. 139.
Rochers cale, moussus; pic d'Ambouls ; Nant. AR.
289. var. propagulifera Koerber, = iimbata Delise, Oli-
vier (9), I, p. 159.
Sur la terre au pic d'Ambouls ; Nant.
290. — polydactyla De Candolle, Olivier (9), I, p. 161.
Bois et taillis ; pentes du Larzac ; Nant.
291. var. microcarpa Acharius, Olivier (9), I, p. 161 .
Sur les sables dolomit. au Viala ; Nant. R.
XXXVI. Peltidea
292. — venosa Acharius, Olivier (9), I, p. 164.
Sur la terre, bord des talus ou des chemins creux ; bois
du Saint-Guiral. R., la Serréreyde ; Aigoual. R.
293. — aphthosa Acharius, Olivier (9), I, p. [63.
Sur les rochers moussus dans les lieux frais; ravin de
Roubieu à Nant ; bois de l'Abbé à Saint-Jean-du-
Bruel ; Saint-Guiral, sur le grand rocher.
388 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
XXXVII. Nephromium
294. — laevigatum Nylander, Harmand (5), p. 21 5.
Troncs et rochers moussus ; Saint-Alban à Nant, St-
Guiral, Aigoual. AC.
295. var. papyraceum Nylander, Harmand (5), p. 216.
A la base des châtaigniers ; Beauvoisin et ravin de Rou-
bieu à Nant ; roch. granit, moussus au St-Guiral. R.
296. var-. parile Nylander, Harmand (5), p. 216.
Troncs et rochers aux environs de Nant.
297. — îusitanicum Nylander, Olivier (9), I, p. 1 52.
Châtaigniers : Nant et Saint-Jean-du-Bruel ; rochers
et troncs moussus ; bois du Saint-Guiral.
298. var. normannum Hue, Olivier (9), I, p. 1 33 .
A la base des vieux châtaigniers : Nant et Saint-Jean.
299. — tomentosum Nylander, Harmand (5), p. 21 5.
Hêtres et rochers moussus : Saint-Guiral et Aigoual.
AR.
3oo. form. papilluiiferum Harmand (5), p. 21 5.
Troncs et rochers moussus; bois du Saint-Guiral. R.
XXXVIII. Umbilicaria
3oi. — pustulata De Candolle, Olivier (9), I, p. 191.
Rochers siliceux de la région montagneuse. C.
XXXIX. Gyrophora
3 02. — cinerascens Arnold (1), 5 mai 1875, p. 6.
Rochers siliceux : gorges de la Dourbie, Saint-Guiral,
Aigoual. AC.
303. — cylindrica Acharius, Harmand (5), p. 241.
Rochers granit. : Saint-Guiral, le Suquet, col de Fau-
bel et Aigoual. AC.
304. var. crinita Schaerer, Boistel (10), p. 52.
Station de l'espèce précédente.
305. — vellea Acharius, Harmand (5), p. 239.
Sur un rocher granit à l'Aigoual. RR.
306. — hirsuta Acharius, Harmand (5), p. 240.
Rochers granit., gorges de la Dourbie. R.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 389
307. — murina Acharius, Harmand (5), p. 240.
Rochers siliceux; gorges de la Dourbie et col de Fau-
bel.
308. — erosa Acharius, Harmand (5), p. 242.
Rochers granit. ; col de Faubel, Aigoual.
309. — hyperborea Mudd, Th. Fries (4), p. 160.
Sur un roch. granit, bord de la route de Saint-Jean-du-
Bruel à Dourbies (ait. 1000 mètres). RR.
3 10. — Jlocculosa Koerber, Harmand (5), p. 242.
Rochers granit.; Saint-Guiral (i35om). R.
3 n. — polyphylla Koerber, Lamy de la Chapelle (8), p. 33.
Schistes au Ranc et dans les gorges de la Dourbie; St-
Jean-du-Bruel.
3 12. var. glabra Acharius, Boistel (io), p. 54.
Schistes : gorges de la Dourbie. Rochers granit, au col
Faubel. AR.
3i3. — polyrrhi^a Ch. Fries, Olivier (9), I, p. 195.
Rochers granit. : Saint-Guiral, Aigoual, col de Faubel,
etc. AC.
XL. Ricasolia
314. — glomulifera Nylander, Olivier (9), I, p. 140.
Châtaigniers et hêtres ; Nant. AR. ; hêtres à Dourbies,
au Saint-Guiral et à l'Aigoual.
XLI. Scicta
3 1 5. — pulmonacea Acharius, Olivier (9), I, p. 143.
Troncs d'arbres à Beauvoisin ; Nant et dans toute la
région montagneuse.
3i6. form. papillaris Nylander, Olivier (9), I, p. 144.
A la base des châtaigniers ; ravin de Roubieu, Nant.
AR.
317. form. pleurocarpa Acharius, Harmand (5), p. 21 3.
Sur un hêtre au Saint-Guiral. RR.
3 18. var. hypomela Duby, Olivier (9), I, p. 144.
Sur un hêtre, bord du sentier qui conduit de Saint-Jean
au Saint-Guiral (i200m) RR.
390 ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE
XLII. Stictina
319. — scrobiculaîa Nylander, Olivier (9), I, p. 146.
Sur les troncs : châtaigniers, hêtres, etc. ; Nant., St-
Jean-du-Bruel, Saint-Guiral, etc. C.
320. — limbata Nylander, Olivier (9), I, p. 147.
Troncs moussus : Saint-Alban et Beauvoisin à Nant.
32i. — fuliginosa Nylander, Olivier (9), I, p. 148.
Troncs et rochers moussus : Saint-Guiral et Aigoual.
AC.
322. — sylvalica Nylander, Harmand (5), p. 21 3.
Troncs et rochers moussus : bois du Saint-Guiral. AC.
XL.III. Pannaria
323. — brunnea Nylander, Harmand (5), p. 248.
Sur un rocher granit, moussu : bois des Oubretsà l'Ai-
goual. RR.
324. — nebuîosa Nylander, Olivier (9), II, p. 323.
Sur la terre dans les châtaigneraies : pentes d'Algues,
ravin de Roubieu ; Nant. AC.
325. var. coronata Nylander, Olivier (9), II, p. 323. ;
Sur les talus et dans les bois : ravin de Roubieu à Nant.
les Crozes à St-Jean-du-Bruel; Dourbies, etc. AC.
326. — rubiginosa Delise, Harmand (5), p. 248.
Sur les châtaigniers moussus : Nant., Saint-Jean, Dour-
bies. C.
327. var. conoplea E. Fries, Harmand (5), p. 248.
Sur les troncs moussus : châtaigniers, chênes, etc.;
Nant., St-Jean-du-Bruel, Dourbies. C.
XLIV. Pannularia
328. — triptophylla Nylander, Harmand (5), p. 25 1 .
Hêtres ; Saint-Guiral et Aigoual.
329. var. incrassata Nylander, Lamy de la Chapelle (8),
p. 35. A la base des châtaigniers à Nant. R.
33o — muscorum Nylander, Harmand (5), p. 25 1 .
Sur les rochers et à la base des hêtres moussus au Saint-
Guiral et à l' Aigoual. R.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 391
33 1 . — determinata Nylander, Lich. Scand., p. 128 (2), p. 76,
1906.
Bull. Soc. bot. de France, 4e série, t. VI, p. 76.
« Thalle presque nul. Apothécies concaves, munies
d'un bord épais, souvent flexueux. Epith. bruni. Théc.
et Hyp. incolores. Paraphyses cohérentes, spores cylin-
driques, rarement ellipsoïdes, droites ou un peu cour-
bes, presque toujours simples, rarement 1-, très rare-
ment 3- septées, longues de 30-42 sur 5-6 (x. Quelques
spores âgées sont brunies. » (2) p. yô\ 1906.
Sur les roch. granit, moussus au Saint-Guiral. R;
fructifié.
332. — microphylla Nylander, Lamy de la Chapelle (8), p. 35.
Troncs de châtaigniers au Ségala et dans le ravin de
Roubieu, Nant.
Rochers et troncs de hêtres moussus au Saint-Guiral et
à l'Aigoual AR.
333. — plumbea Harmand (5), p. 25 1.
Sur les troncs à Nant., St-Jean-du-Bruel, etc. AG.
334. var. myriocarpa Duby, Olivier (9), II, p. 325.
Sur les châtaigniers à Nant. Hêtres à l'Aigoual.
335. var. cyanoloma Schaerer, Olivier (9), II, p. 325.
Châtaigniers à Nant. AC.
XLV. Heppia
336. — Guepini Nylander, Lamy de la Chapelle (7), n° 220.
Rochers schisteux aux environs du Vigan. AR.
337. — urceolata Naegeli, Flagey (3), p. 210.
Sur les pierres terreuses d'un vieux mur cale; côte de
La Liquisse à Nant. RR.
XLVI. Squamaria
339. — crassa De Candolle, Olivier (9), I, p. 197.
Sur la terre, les pierres et les rochers calcaires à Nant. C.
340. — caespitosa Schaerer, Olivier (9), I, p. 198.
Roch. dolomit. du Larzac et du Causse-Bégon. AC.
392 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
341. — lentigera De Candolle, Olivier (9), I, p. 19g.
Coteaux cale, et sables dolomit. sur le Larzac. AR.
342. — saxicola Tulasne, Olivier (9), I, p. 202.
Schistes : Nant et St-Jean-du-Bruel. Granit.: Saint-
Guiral, le Suquet, Aigoual, etc.
343. var. diffracla Acharius, Olivier (9), I, p. 202.
Schistes à La Roque et à Saint-Gleys; St-Jean-du-
Bruel. AR.
344. var . versicolor Acharius, Olivier (9), I, p. 202.
Murs et pierres cale; Nant. et le Larzac. AC.
345. — pruinosa Duby, Olivier (9), I, p. 2o3.
Roch. cale, au calvaire de Nant. R.
346. — teichotea Nylander, Boistel (10), p. 102.
Roch. et pierres cale, aux environs de Nant. AC.
347. — gypsacea Nylander, Th. Fries (4), p. 222.
Sur le cale, à l'Aigoual : pentes de l'Hort de Dieu. RR.
XLVII. Acarospora
348. — discreta Th. Fries, Olivier (9), I, p. 214.
Grès : ravin de Roubieu à Nant.; granit. : gorges de la
Dourbie. R.
349. — chlorophana Massalongo, Th. Fries (4), p. 209.
Rochers siliceux : gorges de la Dourbie au Moulin-
Bondon.
350. — fuscata Th. Fries, Olivier (9), I, p. 21 1 .
Grès et schistes : ravin de Roubieu à Nant.
35 1 . var. peliocypha Th. Fries (4), p. 21 5 .
Sur le grès, sentier d'Algues ; Nant. RR.
352. — glaucocarpa Koerber, Th. Fries (4), p. 212.
Murs et roch. cale, à Nant. AC.
353. form. farinosa Anzi, Catal. p. 5j ; Olivier, Bull.
Acad. Géogr. bot.^ août 1905, p. 206.
« Squame brun verdâtre, à superficie entièrement
blanche farineuse ou un peu chagrinée »
Surun roch. cale. ; côte de la Liquisseà Nant. RR.
(1903).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 393
354. — form. albocincta Olivier, nova fa igo3.
nouveautés Lichéniq. Olivier, Bull. Acad. Géogr.
bot., août 1905, p. 206.
« Squames brun pâle semblables au type, mais tou-
tes fortement bordées de blanc. »
Sur les pierres cale, d'un mur à Nant. RR.
355. — squamulosa Acharius, Olivier (9), I, p. 208.
Sur les murs et les roch. cale, à Nant. AC.
XLVIII. Placodium
356. — elegans De Candolle, Olivier (9), I, p. 216.
Sur un roch. granit, à l'Aigoual. RR.
Je n'en ai trouvé qu'un échantillon.
357. var. tenue Acharius, Olivier (9), I, p. 216.
Sur les pierres siliceuses d'un mur à Nant. R.
358. — callopismum Mérat, Olivier (9), I, p. 217.
Murs et rochers cale, à Nant. C.
359. — sympageum Acharius, Olivier (9), I, p. 218.
Murs et roch. cale. : à Nant., le Larzac, Camprieu.
360. — tnurorum De Candolle, Olivier (9), I, p. 220.
Murs et roch. cale, à Nant. C.
36 1. form. cinnabarinum Olivier (9), I, p. 221.
Sur un mur à Nant. R.
362. form. corticola Nylander, Boistel (10), p. 99.
A la base d'un noyer à Nant. R.
363. — var. pusillum Mùller, Flagey (3), p. 23i.
Sur les murs de la vieille église de Saint-Martin à Nant
et sur les roch. cale, bordant la route du Vigan à Au-
las. R.
364 var. radiatum Hue, Olivier (9), I, p. 224.
Rochers dolomit. des causses aux environs de Nant. C.
365. — decipiens Arnold, Olivier (9), I, p. 222.
Sur les murs et les pierres cale. ; le Larzac.
366. — cirrochroum Nylander, Olivier (9), I, p. 223.
Roch. dolomit. au-dessus de la route de Nant. à La
Liquisse. R.
367. — — var. obliterans Nylander, Boistel (10), p. 101.
394 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Roch. dolomit. au-dessus de la route de Nant. à La
Liquisse. AR.
368. — teycholytum De Candolle, Olivier (9), I, p. 225.
Murs et roch. cale, à Nant. AC.
369. var. craspedium Acharius, Boistel (10), p. 101.
Sur le grès : Mas-de-Pauque près Nant.
370. var. Lalavei Schaerer, Olivier (9), I, p. 226.
Murs et pierres cale. : le Larzac, Nant. AC.
371. — candicans Duby, Olivier (9), I, p. 206.
lecanora candicans Schaerer, Spicil. p. 119.
Sur les vieux murs et sur les pierres cale, à l'Estrade,
Nant. AC.
3/2. — médians Nylander, Olivier (9), I, p. 224,
Murs et pierres cale. : cà et là, mais rare à Nant.
373. — fulgens De Candolle, Olivier (9), I, p. 207.
Sur la terre, les murs et les roch. cale, terreux ; répandu
aux environs de Nant.
XLIX. Galoplaca
374. — aurantiaca Th. Fries (4), p. 177,
Ecorces : peupliers, frênes, pommiers, etc. Nant.
375. var. inalpina Acharius, Harmand (5), p. 268,
Schistes : gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Bondon. AR.
376. var. placidia Massalongo, Flagey (3), p. 246.
Rochers cale, au-dessus des Freyssinets ; Nant. R.
377. var. erythrella Th. Fries (4), p. 178.
Rochers cale. : pic d'Ambouls, Saint-Alban ; Nant.
AR.
378. — cerina Th. Fries (4), p. 173.
Ecorces: peupliers, frênes, etc. ; Nant. C.
379. var. dispersa Olivier (9), I, p. 229.
Sur un vieux poirier ; ravin de St-Guignol à Nant. R.
38o. — — var. stillicidiorum E. Fries, Olivier (9), I, p. 229.
Sur les rochers et les troncs de châtaigniers moussus à
Algues et au Ségala ; Nant. AC.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 395
38 1. var. chloroleuca Th. Fries (4), p. 174.
Sur la mousse dans les fentes des rochers dolomit. ; le
Larzac et Causse-Bégon ; Nant. R.
382. — haematites Nylander, Olivier (9), I, p. 23o.
Lecanora haematites Ghaubard in Saint-Amand, Flora
Agen, p. 492.
Ecorces : peupliers, cerisiers, etc. à Nant. G.
383. — citrina Th. Fries (4), p. 176.
Pierres cale, et mortier des vieux murs à Nant. AC.
384. form. depauperata Harmand (5), p. 267.
Sur un roch. cale. ; bords de la Dourble, en amont du
roc Trinquât ; Nant. R.
385. — congrediens Nylander, Boistel (10), p, ii5.
Schistes : gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Bondon. R.
386. — ferruginea Th. Fries (4), p. 182.
Ecorces : hêtres, poiriers, peupliers, etc. CG.
387. — ■ — form. congruens Grognot, Olivier (9), I, p. 242.
Sur le grès : pentes de Gastelnau à Nant. R.
388. var . festiva E. Fries, Olivier (9), I, p. 242.
Parmelia ferruginea var. festiva E. Fries, Lich. En-
rop. p. 172. Schistes : gorges de la Dourbie et mont
Aigoual, grès à Algues ; Nant. R.
389. — fuscoatra Nylander, Olivier (9), I, p. 242. — Obscura
Th. Fries (4), p. i83.
Roch. granit, au Saint-Guiral. C.
389 bis. — leucoraea Nylander, Boistel (10), p. 116.
Sur un roch. cale, moussu ; le Larzac. RR.
390. — caesiorufa Acharius, Olivier (9), I, p. 242.
Sur les murs à Nant. AR.
391. — lobulata Sommerfeld, Olivier (9), I, p. 236.
Roch. cale, bord de la Dourbie. Schistes : ravin de Rou-
bieu à Nant. R.
392. —phlogina Flagey (3), p. 244.
Ecorces : noyers, hêtres, saules, etc. à Nant. AC.
393. —pyracea Acharius, Th. Fries (4), p. 178.
396 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Ecorces : peupliers, noyers, ornes, etc. ; Nant et Saint-
Jean-du-Bruel. AR.
394. var. holocarpa Acharius, Flagey (3), p. 248.
Sur le vieux bois et sur un tilleul à Nant. R.
395. form. picta Taylor, Harmand (5), p. 270.
Rochers cale, gorges de la Virenque à Sauclières près
Nant. R.
3g6. var. rupestris Scopoli, Olivier (9), I, p. 23 1.
Schistes ; gorges de la Dourbie. R.
397. — agardhiana f* achrustacea Flagey, exs, 3 1 3 (3), p. 241 .
Roch rs dolomit. du Viala à Nant. AR.
398. — chalybaea E. Fries, Th. Fries (4), p. 172.
Sur les pierres et les roch. cale, à Nant.
Il est commun au sommet du pic d'Ambouls.
399. — variabilis Persoon, Th. Fries (4), p. 172.
Murs et roch. cale, à Nant ; roch. dolomit. : plateau du
Larzac à la Couvertoirade. AR.
400. Var. percaena Acharius, Bouly de Lesdain in litt.
Roch. dolomit. ; côte de La Liquisse à Nant.
401. —luteoalba Turner, Th. Fries (4), p. 190.
Sur les peupliers et les ormeaux à Casic ; Nant. AR.
401 bis. — lactea Massalongo, Olivier (9), I, p. 244.
Sur un poteau télégraph. : route de Nant à La Cava-
lerie. R.
402. — vitellina Nylander, Th. Fries (4), p. 188.
Sur le vieux bois à Nant ; sur les schistes, ravin de Rou-
bieu. AR.
403. form. arcuata Acharius, Olivier (9), I, p. 245.
Sur les poteaux télégraph. : route de Nant à La Cava.
lerie. R.
404. Var. xanthostigma Th. Fries, Flagey (3), p. 253.
Ecorces et vieux bois à Nant. AC.
405. — epixantha Nylander, Boistel (10), p. 120.
Sur les ardoises d'une vieille toiture à Nant. R.
L. Dimelaena
406. — mougeotioides Nylander, Boistel (10), p. 93.
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 397
Rochers siliceux : gorges de la Dourbie.
Il est commun sur le quartz entre le Moulin-Bondon
et le Teyrac; Saint-Jean-du-Bruel.
LI. Psoroma
407. — hypnorum Nylander, Th. Fries (4), p. 232.
P.ochers granit, moussus, dans les bois du Saint-Gui-
ral, du Suquet et de l'Aigoual. AC.
LU. Rinodina
408. — aequatula Bouly de Lesdain, Bull. Soc bot. France,
1906, p. 517. — Lecanora aequatula Nylander, in
Flora, 1884, p. 388.
Sur les rochers dolomit. au-dessus de la route de
Nant à La Liquisse. R.
409. — Bischoffii Koerber, Th. Fries (4), p. 204.
Sur les pierres cale, et les roch. dolomit. aux environs
de Nant. R.
410. var. immersa Koerber, Olivier (9), I, p. 258.
Sur les pierres cale; le Larzac. R.
4! [. — colobina Acharius, Th. Fries (4), p. 2o5.
Peupliers : bords de la Dourbie à Nant. R.
412. — confragosa Acharius, Olivier (9), I, p. 256.
Roch. siliceux : gorges de la Dourbie vers le Tayrac.
AR.
413. var. crassescens Bouly de Lesdain, in litt. (Nylander
in Flora 1875, p. 104 Lecanora).
Sur un bloc de grès, bord du sentier qui va de Nant à
Algues. R.
414. — exigua Acharius, Th. Fries (4), p. 201.
Sur les pierres, les écorces et le vieux bois aux environs
de Nant. AR.
4i5. — lecanorina Massalongo, Th. Fries (4), p. 204.
Sur les roch. cale, à la source du Durzon ; Nant. AR.
4! 6. — milvina Acharius, Th. Fries, Arctoi, p. 224.
Sur les murs et les pierres cale, à Nant. R.
Sept.-Octobre ' 3
398 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
417. — ocellala Nylander, (Harmand (5), p. 284 Lecanora).
Sur les pierres siliceuses; pentes de Castelnau à Nant.
RR.
418. — sophodes Acharius, Th. Fries (4), p. 199.
Ecorces et vieux bois à Nant. AC.
419. var. maculiformis Hepp, Flagey (3), p. 256.
Sur une vieille racine de châtaignier au Ségala près
Nant. R.
420. — archaea Acharius, Boistel (10), p. 1 53. — Lecanora ar-
chaea Acharius. Lich. Univ., p. 357.
Sur un roch. granit, moussu à l'Aigoual où j'en ai ren-
contré deux petits échantillons. RR.
LUI. Lecanora
421. — circinata Acharius, Lamy de la Chapelle (8), p. 5o.
Sur les pierres cale, d'un mur au-dessus du cimetière
à Nant. R.
422. — subeircinata Nylander, Lamy de la Chapelle (8), p. 5o.
Sur les murs et les roch. cale, à Nant C.
423. — tartarea Acharius, Olivier (9), I, p. 263.
Rochers granit. : au Saint-Guiral, le Suquet, Aigoual. C.
424. var. subtartarea Nylander, Olivier (9), I, p. 264.
Sur un roch. granit, au Saint-Guiral. RR.
425. — parella Acharius, Olivier (9), I, p. 264.
Rochers siliceux à Nant, au Guiral, etc. AC.
426. form. corticola Olivier (9), I, p. 265.
Sur les châtaigniers à Nant et St-Jean-du-Bruel. AC.
427. form. Turneri Acharius, Olivier (9), I, p. 265.
Sur un châtaignier au Ségala ; Nant. R.
428. var. alboflavescens Schaerer, Olivier (9), p. 265.
Peupliers; bords du Durzon à Nant AR.
429. — pallescens Nylander, Olivier (9), I, p. 266.
Châtaigniers à Nant et à St-Jean-du-Bruel. C.
430. — atra Acharius, Olivier (9), p. 267.
Sur les écorces et sur les pierres à Nant. C.
43 1. — subfusca Acharius, Olivier (9), I, p. 268.
Arbres; peupliers, ormes, chênes, etc. à Nant. C.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 399
432. var. argentata Acharius, Olivier, (9) I, p. 269.
Peupliers à Casic et à Beauvoisin ; Nant. AR.
433. form. cretacea Malbranche, Harmand (5), p. 291.
Sur les vieilles écorces à Nant.
434. var. glabrata Acharius, Olivier (9), I, p. 269.
Ecorces des vieux troncs; Nant, Cantobre, etc. C.
436. var. parisiensis Nylander, Flagey (3), p. 272.
Sur un hêtre au Saint-Guiral.
437. var. campestris Schaerer, Olivier (9), I, p. 269.
Grès; pentes de Castelnau à Nant. AC.
438. var. lecideoides Nylander, Boistel (10), p. 140.
Grès; pentes de Castelnau à Nant. AR.
439. — intumescens Koerber, Olivier (9), I, p. 271 .
Hêtres; Beauvoisin, Nant; Saint-Guiral, Aigoual. C.
440. — gangaleoides Nylander (9), I, p. 272.
Schistes; gorges de la Dourbie. Granité, Saint-Guiral,
le Suquet, Aigoual. C.
441. form. schistina Nylander, Boistel (10), p. 139.
Sur un mur à Casic; Nant. RR.
442. — rugosa Nylander, Olivier (9), I, p. 273.
Ecorces: peupliers, ormeaux; Nant et gorges de la
Dourbie. CC.
443. — cenisia Acharius, Olivier (9), I, p. 275.
Rochers granit. àl'Aigoual. AR.
444. var. atrynea Nylander, Olivier (9), I, p. 275.
Roch. granit, au Suquet. R.
445. — chlarona Acharius, Olivier (9), I, p. 273.
Ecorces lisses ; bois à Nant, au Saint-Guiral et à l'Ai-
goual.
446. var. chlarothera Nylander, Olivier (9), I, p. 274.
Sur les hêtres; bois du Saint-Guiral. AR.
447. var. distans Acharius, Olivier (9), I , p. 274.
Sur un frêne à Nant. R.
448. var. geographica Massalongo, Olivier (9), p. 274.
Hêtres ; bois du Saint-Guiral et de l'Aigoual. AC.
449. — albella Acharius, Olivier (9), I, p. 276.
Ecorces des jeunes chênes; Nant et St-Jean-du-Bruel.C.
400 ACADÉMIE UE GÉOC.11API1IE BOTANIQUE
45o. — angulosa Acharius, Olivier (9), I, p. 277.
Sur les peupliers à Nant. C.
45 1. var. minuta Arnold, Olivier (9), I, p. 278.
Sur un sorbier à Nant. R.
452. — glaucoma Acharius, Olivier (9), p. 279.
Schistes : ravin de Roubieu et gorges de la Dourbie ;
rochers granit, au Saint-Guiral et à TAigoual. C.
453. — subcarnea Acharius, Olivier (9), I, p. 281 .
Rochers siliceux à Nant et au Saint-Guiral AC.
454. — subradiosa Nylander, Boistel (10), p. 143.
Schistes; gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Bondon.
455. — galactina Acharius, Olivier (9), I, p. 281 .
Sur les pierres cale, des murs et sur les rochers ; plateau
du Larzac. C.
456. — dispersa Nylander, Olivier (9), I, p. 283.
Rochers dolomit. du Viala ; Nant. AR.
457. — crenulata Nylander, Lamy de la Chapelle (8), p. 5o.
Sur les murs et les rochers cale, à Nant. AC.
Sur les rochers dolomit . du Viala on trouve cette espèce
réduite dans toutes ses parties.
458. — Hageni Acharius, Lamy de la Chapelle (8), p. 53.
Sur le vieux bois et les écorces à Nant. AC.
459. form. crenulata Duby, Olivier (9), I, p. 285.
Sur le vieux bois; pin, peuplier, etc. à Nant. C.
460. — umbrina Nylander, Harmand (5), p. 3o6.
Sur le vieux bois ; commun sur les poteaux télégraphi-
ques ; Nant, Saint-Jean-du-Bruel, etc.
461. — coarctata Acharius, Olivier (9), I, p. 288.
Sur le micaschiste ; gorges de la Dourbie en amont du
Moulin-Bondon. R.
462. var. argilliseda Schaerer, Olivier (9}, I, p. 289.
Sur la terre argileuse d'un mur vers le Moulin-Bon-
don. R.
463. var. elacista Acharius, Olivier (9), I, p. 288.
Pierres, pentes du Saint-Alban à Nant. AR.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 401
464. — hypoptoid.es Nylander, Bouly de Lesdain (2) Bull. Soc.
bot. France, t. VI, p. 582 (1906).
« Thalle grisâtre, presque nul, K — G — KC. —
Apothécies brun rougeâtre, blanches intérieurement,
d'abord planes et munies d'un rebord livide, puis bien-
tôt légèrement convexes, à bord persistant. Epith. oli-
vâtre, théc. et hypoth. incol., paraphyses indistinctes.
Thèques claviformes, spores 8-nes, longues de 1 2-1 3
sur 3-3, 5 [a. Gélat. hym. I -f- bleu. » (2) 1906,
p. 582.
Sur les vieux châtaigniers à Algues et aux environs de
Castelnau près Nant. R.
465. — sulphurea Acharius, Olivier (9), I, p. 290.
Rochers siliceux; gorges de la Dourbie. AC.
466. — intricata Acharius, Harmand (5), p. 3oo.
Sur le grès : pentes d'Algues et ravin de Roubieu à
Nant. AC.
467. -- subintricata Nylander, Th. Fries (4), p. 265.
Vieux poteaux télégraph. à Nant.
468. — poiytropa Th. Fries, Harmand (5), p. 299.
Rochers granit, au Saint-Guiral et à TAigoual. R.
469. form. illusoria Acharius, Harmand (5), p. 299.
Sur des pierres volcaniq. au-dessus de Saint-Michel à
Nant. AR.
470. form. acrustacea Schaerer, Olivier (9), I, p. 292 .
Schistes à Saint-Jean-du-Bruel et dans les gorges de la
Dourbie.
471. — varia Acharius, Olivier (9), I, p. 293.
Pins : bois de Beauvoisin à Nant . Hêtres : bois du St-
Guiral. AR.
472. — coniqea Acharius, Olivier (9), I, p. 296.
Pins au Saint-Alban ; Nant. R.
473. form. strobilina Acharius, Olivier (9), I, p. 296.
Sur les cônes des pins au Saint-Alban. R.
474. — symmictera Nylander, Olivier (9), I, p. 296.
Sur un vieux poteau télégraph. ; route de Nant. à La
Cavalerie.
4-02 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
475. var. saepincola Nylander, Harmand (5), p. 3oi.
Pins, au Saint-Guiral. R.
476. — sarcopis Acharius, Harmand (5), p. 3o3.
Sur le vieux bois ; Nant, Saint-Jean-du-Bruel, Saint-
Guiral, etc. AC.
477. var. ravida Nylander, Olivier (9), I, p. 298.
Sur le vieux bois; Nant et Saint-Jean-du-Bruel. C.
478. — effusa Acharius, Olivier (9), I, p. 298.
Sur les vieilles souches de chênes, pins, châtaigniers,
etc. à Nant. C.
479. — piniperda Koerber, Harmand (5), p. 304.
Pins ; pente du Viala à Nant. AR.
480. — badia Acharius, Olivier (9), I, p. 299.
Sur le cale, oolitiq. ; plateau du Larzac entre la Cou-
venoirade et la Virenque. AR. Rochers siliceux ; gor-
ges de la Dourbie en amont du Moulin-Bondon. R.
481. — — form. cinerascens Nylander, Olivier (9), I, p. 299.
Schistes vers Dourbies. AR.
482. var. nitens Nylander, Olivier (9), I, p. 299.
Rochers siliceux ; gorges de la Dourbie en amont du
Moulin-Bondon. AR.
483. — picea Nylander, Harmand (5), p. 285.
Sur le granité ; Saint-Guiral et Suquet. R.
LIV. Aspicilia
484. — caesiocinerea Nylander, Boistel (10), p. 145.
Rochers granit, au Suquet et au Saint-Guiral. AR.
485. — calcarea .Koerber, Olivier (9), I, p. 3oo.
Sur les murs et les pierres cale, à Nant. C.
486. var. caesioalba Duby, Olivier (9), I, p. 3oi.
Schistes ; gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Bondon. R.
487. var. concreta Schaerer, Olivier (9}, I, p. 3oi .
Sur les pierres cale, d'un mur ; chemin de Nant au pic
d'Ambouls.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 403
488. form. farinosa Floerke, Th. Fries (4), p. 275.
Sur les pierres cale. ; pic d'Ambouls, ravin de Roubieu
et pentes d'Algues à Nant. AR.
48g form. opegraphoides De Candolle, Olivier (9), I, p. 3oi .
Sur les murs, les rochers et les pierres cale, à Nant.
AC.
490. var. conforta Acharius, Olivier (9), I, p. 3oi.
Sur les pierres calcaires et volcaniq. à Nant. AC.
491. form. Lundensis E. Fries, Harmand (5), p. 314.
Sur un vieux cerisier à Saint-Guignol ; Nant.
492. var. monstrosa Lamy de la Chapelle (8), p. 60.
Sur les roch. dolomit. ; plateau du Larzac. R.
4^3, — pavimentans (Nyl., Flora 1874, p. 3io. Lecanora),
Sur une borne ; route de Nant à La Cavalerie. R.
494. — cinerea Koerber, Olivier (9), I, p. 304.
Rochers granit. ; gorges de la Dourbie, le Suquet, col
de Faubel, etc. AC.
495. — — var. alba Schaerer, Olivier (9), I, p. 304.
Sur un rocher volcanique ; route d'Alzon à Arre. AR.
496. var. caesiocinerea Bouly de Lesdain, nov. var. 1903,
Bull. Soc. bot. France. — 4e série, t. VI, p. 5i5.
« Thalle, K -f- I puis R, cendré bleuâtre, aréole un
peu lobé au pourtour. Apothécies innées, noires, nues,
arrondies, munies d'un bord assez épais et persistant,
isolées ou confluentes, et réunies alors par 5 ou ô.
Epith. olivâtre, théc. et hypoth. incolores, paraphyses
soudées articulées, spores 8-nées, ovales ou parfois
presque sphériques, longues de io-i5 u. sur 9-12.»
(2) 1906, p. 5 1 5 .
Sur une pierre siliceuse, sentier d'Algues à Nant. RR.
497. var. mastoidea Weddell, Olivier (9), I, p. 3o5.
Schistes à Saint-Gleys ; Sain-Jean-du-Bruel. R.
499. — flavida Th. Fries (4), p. 286 ; Asp. micrantha Koerber,
parerga Lich. p. 102; Lecanora flavida Hepp, Fxs.
(1860), n° 63o.
Sur les quartz roulés et les schistes quartzeux ; bord
du chemin d'Algues à Castelnau. Nant. RR.
404 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
500. — gibbosa ;Koerber, Olivier (9), I, p. 3o3.
Schistes à Saint-Gleys et dans les gorges de la Dourbie.
AC.
5oi. — Hoffmanni Acharius, Olivier (g), I, p. 3oi.
Schistes, gorges de la Dourbie en-amont du Moulin-
Bondon. R.
5 02. — lacustris Th. Fries (4), p. 288.
Roch. granit, humides ; gorges de la Dourbie vers le
Tayrac. R.
503. — mutabilis Koerber, Flagey (3), p. 296.
Sur l'écorce d'urr vieux châtaignier à Nant. Sur les
hêtres au Saint- Guiral. R.
504. —similis Massalongo, Boistel (10), p. 148.
Roch- cale, ravin de Vébrenque vers le bois du Roi à
Nant. Rochers cale, à l'entrée du tunnel du Brama-
Biau : Gamprieu. R.
505. — subdepressa Nylander, Boistel (10), p. 146.
Sur le grès ; pentes d'Algues vers le ravin de Roubieu.
R.
506. — coronata Bouly de Lesdain; Pachycopara coronata
Massalongo, Mem. Lich., p. i3i (2). — (1906), p. 56.
« Thalle blanc farineux, lisse ou légèrement granu-
leux par places, Apothécies d'abord immerge'es, puis
sessiles et entourées d'un rebord thallin épais, granu-
leux et persistant.
Gélat. hym. I. -f- bleu. »
;' Les apothécies examinées ne contenaient pas de spores,
f Sur les roches cale, au pic d'Ambouls, Nant. AR. (2)
1906, p. 5 16.
LV. Lecania
5o-. — arenaria Bouly de Lesdain in litt.
Biatora arenaria Anzi, Manip. n° 94.
Rochers dolomit. aux environs de Nant. AR.
508. — cyrtella Acharius, Th. Fries (4), p. 294.
Peupliers à Nant. AR.
509. — erysibe Acharius, Th. Fries (4), p. 295.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 405
Sur le mortier des vieux murs et sur les pierres cale, à
Nant. AC.
5 10. — Rabenhorsti Hepp, Boistel (10), p. 124.
Sur le mortier d'un vieux mur à Nant. R.
5 1 1 . — syringeû Acharius, Th. Fries (4), p. 290.
Sur les peupliers à Nant. AR.
5 12. — Nylanderiana Massalongo, Th. Fries (4), p. 291.
Sur le mortier et les pierres cale, à Nant. AC.
5i3. — rubra var. mitscicola Mùller, Flagey (3), p. 3 10.
Sur les mousses terreuses recouvrant les conglomérats
cale, au calvaire de Nant. R.
LVI. Haematomma
514. — coccineum Koerber, Th. Fries (4), p. 297.
Rochers granit.; gorges de la Dourbie, le Suquet, Saint-
Guiral, Aigoual. AC.
5i5. form. ochroleucum Th. Fries (4), p. 297.
Sur le quartz au Ranc, St-Jean-du-Bruel. AR.
5 16. form. porphyrium Th. Fries (4), p. 297.
Rochers granit, et schisteux; gorges de la Dourbie. AR.
LVII. Urceolaria
517. — scruposa Acharius, Olivier (9), I, p. 317.
Sur la terre, les e'corces, les rochers, CC.
5 18. form. flavescens Harmand (5), p. 335.
Schistes : gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Bondon.
519. form. granulosa Harmand (5), p. 334.
Sur le grès; pentes d'Algues et de Castelnau à Nant.
AR.
520. form. plambea Acharius, Olivier (9), ï, p. 3 18.
Sur le granité ; gorges de la Dourbie. AC.
52i. var. bryophila Acharius, Harmand (5), p. 335.
Sur de vieilles mousses : bois de Beauvoisin et pic
d'Ambouls à Nant. AC.
^22. var. gypsacea Sommerfeld, Harmand (5), p. 335.
Murs et rochers cale, à Nant. AC.
406 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
523. var. lichenicola Montagne, Olivier (9), p. 3 18.
Sur les Cladonia; pic d'Ambouls et bois de Beauvoisin
à Nant. AR.
524. var. dealbata Acharius, Harmand (5), p. 335.
Sur le grès : pentes de Castelnau à Nant. AR.
525. — actinostoma Acharius, Olivier (9), I, p. 319.
Sur les schistes; pentes d'Algues vers Saint-Jean. AR.
526. — violaria Nylander, Lamy de la Chapelle (8), p. 65.
Sur les schistes à Saint-Gleys près St-Jean-du-Bruel.
527. —ocellata De Candolle, FI. Fr. II, p. 372; Lecanora
Villarsii Acharius, Lich. Univ.y p. 338.
Sur les roch. cale, à fleur du sol entre Nant et les ro-
chers des Cuns. Il est commun entre Gasic et le pic
d'Ambouls.
LVIII. Thelotrema
528. — lepadinum Acharius, Harmand (5), p. 333.
Sur Técorce d'un vieux hêtre au Saint-Guiral. RR.
LIX. Phlyctis
529. — agelaea Koerber, Th. Fries (4), p. 323.
Sur les écorces : chênes, hêtres, houx, etc. ; Nant, Saint-
Guiral, Aigoual. AC.
LX. Pertusaria
530. — communis De Candolle, Hue (11), n° 1.
Ecorces : châtaigniers, chênes, hêtres, etc. CG.
53i. — var. rupestris De Candolle, Hue (11), n° 1, var.
Schistes à Saint-Gleys près St-Jean-du-Bruel. C.
532. form. plumbea Duby, Hue (n), n° 1, fa.
Sur les hêtres au Saint-Guiral. AC.
534. var. scutellaris Schaerer, Hue (1 1), n° 14, note.
Châtaigniers à Nant. C.
535. — areolata Nylander, Hue (1 1), n° 2.
Rochers cale, au calvaire de Nant. AR.
536. — ceuthocarpa E. Fries, Hue (11), n° 3.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 407
Sur le tronc d'un châtaignier; ravin de Roubieu à
Nant. R.
537. — pustulata Nylander, Hue (i 1), n° 4.
Sur les jeunes châtaigniers à Nant et à St-Jean-du-
Bruel. AC.
538. — dealbata Nylander, Hue, (11), n° 6.
Sur le gre's; pentes de Castelnau à Nant. AR.
539. __ corallina Th. Fries, Hue (1 1), n° 7.
Grès ; pentes d'Algues à Nant. Schistes ; gorges de la
Dourbie et Aigoual. AC.
540. — melanochlora Nylander, Hue (1 1), n° 9.
Schistes; gorges de la Dourbie; Aigoual bord du sen-
tier des botanistes. AR.
541. — leucosora Nylander, Hue (11), n° 10,
Sur le grés ; pentes d'Algues vers Nant. AR,
542. — Westringii Nylander, Hue (1 1), n° 11.
Schistes, ravin de Roubieu à Nant ; gorges de la Dour-
bie ; pentes du Suquet vers Trêves. AC.
543. — velata Nylander, Hue (n), n° 1 3 .
Sur un chêne à Beauvoisin ; Nant. R.
544. — multipuncta Nylander, Hue (1 1), n° 14.
Sur les écorces : hêtres, chênes, etc.; sur le grés : pen-
tes de Castelnau à Nant.
545. — globulifera Nylander, Hue (11), n° i5.
Hêtres ; bois du Saint-Guiral et de l' Aigoual. AR.
546. — amara Nylander, Hue (11), n° 16.
Hêtres; bois de Beauvoisin à Nant et pentes du Saint-
Guiral. AR.
547. — lactea Nylander Hue (11), n° 17.
Schistes à Saint-Gleys; St-Jean-du-Bruel. R.
548. — monogona Nylander, Hue (1 1), n° 18.
Rochers granit, au Saint-Guiral. R.
54g. — leioplaca Schaerer, Hue (1 1), n° 21 .
Hêtres; bois de Beauvoisin à Nant, Aigoual, Saint-
Guiral, etc. AR.
55o. — Wulfenii De Candolle, Hue (11), n° 24.
408 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Châtaigniers, hêtres, chênes, etc.; bois aux environs de
Nant et de St-Jean-du-Bruel.
55 1. var. rupicola Nylander, Hue (i i), n° 24 var.
Schistes aux environs de St-Jean-du-Bruel et dans les
gorges de la Dourbie. AC.
552. — lutescens Lamy, Hue (11), n° 25.
Châtaigniers à St-Jean-du-Bruel; hêtres au Saint-Guiral
et à l'Aigoual. AC.
LXI. Toninia
553. — aromatica Smith, Flagey (3), p. 340.
Lecidea aromatica Acharius, U. L., p. 168.
Sur la terre, les murs et les pierres cale; re'pandu à
Nant.
554. var. cervina Th. Fries (4), p. 333 .
Schistes, gorges de la Dourbie. AR.
555. — subcandida Bouly de Lesdain, nov. sp. 1901. — (2)
p. 583. Bull. Soc. bot. France, 4e série, VI, 1906,
p. 583.
« Extus Toniniae candidaeommo similis, Th. K — .
olivaceum, thecium incoloratum, hypoth. leviter fus-
cescens, paraphyses liberae, sat crassae, articulatae,
leviter clavatae, sporae 8-nat., hyalinae, aciculari-sub-
fusiformes, 3-septae, 27-42 [x longae, 4-5 latae. Gelât.
hym. I. caerulescit. »
Ce Lichen, extérieurement identique au T. candida,
ne peut en être distingué que par l'examen des spores :
il est au T. candida ce que le T. submamillare Flagey
est au T. mamillare (2), p. 583.
Sur un roch. cale, à Nant. Je n'en ai trouvé qu'un
échantillon.
556. — candida Th. Fries (4), p. 338.
Sur la terre et les roch. cale; côte de La Liquisse à
Nant. AR.
557. — cinereovirescens var. verruculosa Th. Fries (4), p. 33 1 .
Schistes ; ravin de Roubieu à Nant. AR.
558. — mamillaris Flagey (3), p. 346.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 409
Rochers dolomit. aux environs de Nant. AR.
559. — tabacina Flagey (3), p. 347 ; Lecidea tabacina Nylander,
Prodr., p. 367.
Rochers cale; gorges de la Virenque près Sauclières.
AR.
5 60. — caeruleonigricans Th. Fries (4), p. 336.
Sur la terre, les murs et les pierres cale, à Nant et à
Cantobre. CC.
56 1. var. glebosa Acharius, Olivier (9), II, p. 1 1 .
Rochers dolomit.; source du Durzon à Nant. R.
562. var. opuntioides Nylander, Lamy de la Chapelle (8),
n° 359.
Sur les rochers dolomit. à la Couvertoirade ; plateau du
Larzac. R.
LXII. Bacidia
563. — endoleuca Nylander, Th. Fries (4), p. 347.
Sur un cèdre à Beauvoisin près Nant. R.
564. — albescens Arnold, Th. Fries (4), p. 348.
Houx; bois de Beauvoisin. AC.
565. — inundata E. Fries, Th. Fries (4), p. 35o.
Sur les pierres silic. en partie inondées dans le lit de la
Dourbie en amont du Moulin-Bondon. AR.
566. — atrosanguinea Schaerer, Th. Fries (4), p. 354.
Sur une racine d'ormeau à Nant. R.
566 bis. var. argillicola Arnold in Malbranche, Olivier (9), II,
p. 23.
Sur l'argile d'un mur; ravin de Roubieu à Nant. R.
567. var. muscorum Th. Fries (4), p. 354.
Sur la mousse; rochers dolom. aux env. de Nant. AR.
568. — bacillifera Nylander, Olivier (9), II, p. 24.
Sur une racine de chêne; pentes de Vellas à Nant. R.
569. — stenospora Hepp, Olivier (9), II, p. 25.
Poteaux télégraph.; route de Nant à La Cavalerie. R.
570. — incompla Borrer, Th. Fries (4), p. 36 1.
Sur un vieux poteau télégraph.; route de Nant à La
Cavalerie. R.
410 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
571. — umbrina Acharius, Olivier (9), II, p. 27.
Schistes ; ravin de Roubieu à Nant. AC.
572. — pelidniza Nylander, Flora, 1874, p. 3 18.
Vieux bois; ravin de Roubieu à Nant.
573. — vermifera Nylander, Th. Fries (4), p. 363.
Sur les vieux poteaux télégraph.; route de Nant à La
Cavalerie. R.
LXIII. Bilimbia
574. — hypnophila Acharius, Olivier (9), II, p. 34.
Sur les murs et les rochers moussus. CC.
575. — microcarpa Th. fries (4), p. 376.
Sur les rochers cale, moussus, et le vieux bois à Nant;
rochers moussus bois de l'Aigoual.
576. — maelena Nylander, Th. Fries (4), p. 383.
Rochers dolomit. moussus au Mas de Pauque ;
Nant. AR.
577. — milliaria Koerber, Th. Fries (4), p. 38i.
Sur les vieux murs moussus, pentes du ravin de
Roubieu, Nant.
578. — lernaria Nylander, Olivier (9), II, p. 37.
Sur les rochers dolomit, du Viala ; Nant. AR.
579. — trisepta Naegeli, Th. Fries (4), p. 382.
Sur la terre et le grés; pentes d'Algues vers le ravin
de Roubieu. RR.
58 0. — syncomista Nylander, Boistel (10), p. 191.
Dans les fissures du rocher cale, sur lequel est bâti le
château d'Algues. Nant. R.
58 1. — Naegelii Anzi, Th. Fries, (4), p. 378.
Sur un houx ; ravin de Roubieu et sur un frêne au
picdAmbouls; Nant. R.
LXIV. Gyalecta
582. — cupularis Achalarius, Olivier (9), II, p. 49.
Sur les rochers cale, à Nant. CC.
583. — thelotremoides Nylander, Boistel (10), p. 179.
Sur les rochers dolomit. du Viala à Nant. AC.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 411
584. — pineti Acharius, Olivier (9), II, p. 5o.
Sur l'écorce des pins ; ravin de Roubieu à Nant. RI
LXV. Lopadium
585. — pe\i\oideum Koerber, Th. Fries (4), p. 389.
Sur un vieux poirier ; ravin de Saint-Guignol à Nant.
Sur un rocher granit, moussu : bois de l'Aigoual.
RR.
LXVI. Biatorella
586. — deplanata Almquist, Bouly-de-Lesdain. Lich.de Spa,
Bull. Soc. bot. France. 4e se'rie, t. V. 1905.
« Thalle nul ; apothe'cies légèrement rougeâtres,
tout le thécium jaunâtre ; paraphyses grêles, peu
cohérentes, tortueuses, ramifiées, faiblement articu-
lées; thèques en forme de massue, épaisses au som-
met;
Spores très nombreuses, globuleuses de 3 — 35 (A
de diamètre. Gélat. hym. I -f- bleu persistant. »
Sur un vieux châtaignier entre Nant et Saint-Jean-
du-Bruel à côté du vieux four à chaux. RR.
587. — moriformis Acharius Bouly de Lesdain (2) Bull. Soc.
bot. France, 4e série, t. V, p. 495.
« Thalle nul. Apothécies convexes, immarginées
noires devenant pourpres quand on les humecte.
Epithécium vert ou olivâtre, thécium et hypothé-
cium incolores. Paraphyses très cohérentes, tortueu-
ses, non renflées au sommet. Thèques claviformes,
ventrues, épaissies au sommet. Spores globuleuses,
nombreuses, mesurant de 3 à 3,5 u. de diamètre. »
M. Bouly de Lesdain fait remarquer que, par
son epithécium vert et la réaction de l'Iode sur
la gélatine hyméniale, le Biatorella de Nant se ratta-
che bien au B. moriformis, mais la cohérence de ses
paraphyses le rapproche aussi du B. deplanata. Les
B. deplanata Almquist, pinicola (Massalongo),
Th. Fries et moriformis paraissent, dit-il, bien voi-
412 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTAMQUE
sins; peut-être ne faut-il voir dans ces trois espèces
que de simples modifications d'un même type (2)
p. 436.
Sur les vieilles souches de châtaigniers; ravin de
Roubieu entre Algues et le Bosc à Nant et à Saint-
Jean-du-Bruel. AR.
588. — ochrophora Th. Fries, Bouly de Lesdain, Lich. de
Spa;p. i3, Bull. Soc. bot. France. 4e série t. V.
janvier igo5.
« Thalle nul, apothécies très petites, presque invi-
sibles à l'œil nu, couvertes d'une poussière ochracée ;
épithécium et thécium incolores ; hypothécium à
peine jaunâtre ; paraphyses cohérentes faiblement arti-
culées, légèrement renflées au sommet, épaisses de
1, 5 (jl ; spores très nombreuses globuleuses, 3-4 \>. de
diamètre Gélat. hym. I -f-b>leu. » — Lich. de Spa.
Dans le creux d'un vieux pommier ; ravin de Saint-
Guignol ; sur un peuplier à Ambouls; Nant. RR.
LXVII. Sarcogyne
589. — clavus De Candolle,, Th. Fries (4), p. 40g.
Pierres et rochers de nature silicieuse; gorges de la
Dourbie AC.
5go. — simplex Ny]ander, Olivier (9) II, p. 5g.
Sur le quartz ; gorges de la Dourbie en amont du
Moulin-Bondon. AR.
5g 1 . var. strepsodina Acharius, Olivier (g) II, p. 60.
Pentes de Castelnau près Nant. AR.
5g2. pruinosa Acharius, Olivier (g), II, p. 58.
Sur le mortier des murs et sur les pierres cale, à
à Nant. C.
5g3. — var. nuda Nylander, in Lamy, Olivier !g), p. 5g.
Sur les murs, les pierres cal. et les roch. dolomit. à
Nant. AC.
LXVIII. Lecanactis
5g4- — premnea Acharius, Olivier (g), II, p. 44.
ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTANIQUE 413
Sur les schistes; ravin de Roubieu à Nant. AR.
595. — amphibola Koerber, Olivier (9), II, p. 47.
Sur l'écorce des pins ; bois aux environs de Nant.
AR.
596. — citrinella Acharius, Olivier (9), II, p. 43.
Sur la terre et les mousses; bord des routes et des
chemins dans la région montagneuse. AR.
LXIX. Catillaria
597. — atropurpurea Schaerer, Th. Fries (4), p. 565.
Sur de vieilles racines de chêne aux environs de La
Cavalerie.
598. — lenticularis Acharius Th. Fries (4) p. 567.
Peupliers et hêtres à Casic et à Castelnau; rochers
dolomit. aux environs de Nant. AR.
599. — nigroclavata Nylander, Boistel (10), p. 199.
Sur les hêtres; pentes de Castelnau à Nant. RR.
600. — chalybeia Borrer, Olivier II, p. 137.
Sur un peuplier à Casic : Nant. Sur les schistes ;
gorges de la Dourbie. R.
601. — synothea Acharius, Th. Fries '(4), p. 577. Biatora
denigrata E. Fries, Vet. Ak. Handl, 1822. p. 265.
Sur les vieilles souches de châtaigniers à Nant. AR.
602. — prasina E. Fries, Th. Fries (4), p. 572.
Pins à Beauvoisin ; Nant. R.
603. — subduplex Nylander, Olivier (9), II, p. 1 36.
A la base des vieux troncs moussus ; gorges de la
Dourbie au Tayrac. AR.
604. — erysiboides Nylander, Th. Fries (4), p. 572.
Sur une racine de noyer; chemin de Castelnau à
Saint-Michel et sur un peuplier à Casic ; Nant. R.
605. — globulosa Floerke, Th. Fries (4), p. 575.
Sur le vieux bois ; vieilles souches au Ségala près
Nant. R.
606. yar. erumpens Hedlund, Bouly de Lesdain (2) Bull.
Soc. bot. France^ 4e série, t. VII, p. 444.
« Apothécies noires, petites, naissant entre les
Sept. -Octobre 16
414 ACAUÉiMIE 1)E GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
fibres du bois, et le plus souvent, au début, allongées
dans leur direction. Bientôt émergées, elles restent
longtemps planes, à marge peu visible, pour devenir
légèrement convexes àla fin, mais globuleuses comme
dans le type.
Epith., théc. et hypoth. légèrement fuligineux,
paraphyses très cohérentes. Spores droites ou un peu
courbes, i-septés ou parfois simples, longues de 9-
12 sur 4 [x. Gélat. hym. I -f- bleu sale. » Bouly de
Lesd. (2).
Sur le bois nu d'un pin à Trèses; Gard. 1904.
607. — glomerella Nylander, Th. Fries (4), p. 578.
Sur les vieux troncs de châtaig. à Nant, sur un
poteau télégraph. route de Nant. à La Cavalerie. R.
608. — grossa Nylander, Olivier (9), p. 1 38 .
Sur les écorces : chênes, peupliers, ormes, etc.;
répandu dans le bassin de la Dourbie. C.
LXX. Lecidea
609. — adglutinata Nylander, Boistel (10), p. 95.
Sur les rochers dolomit. aux environs de Nant. R.
610. — fuliginosa Taylor, Olivier (9), II, p. 72.
Sur lespierres terreuses d'un mur, côte de laLiquisse;
Nant. AC.
611. — decipiens Acharius, Olivier (9), II, p. 70.
Sur la terre, pentes cale, à Nant. C.
612. — ostreata Hoffmann, Th. Fries (4), p. 414.
Vieux châtaigniers à Nant. R.
61?. — Friedi Acharius, Th. Fries (4), p. 416.
Dans les cavités des vieux châtaigniers : gorges de la
Dourbie et à Esprunier : pentes de Trêves. R.
614. — testacea Hoffmann, Th. Fries (4), p. 414.
Sur les rochers calcaires, pentes sèches du Pré-Neuf
et du ravin de Roubieu à Nant. R.
61 5. — lurida Acharius, Olivier (9), II, p. 69.
Sur la terre des murs et dans les fissures des rochers
cale, à Nant. C.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 415
6 1 6 . — fusca Schaerer, Th. Fries (4), p. 435.
Pierres cale, des murs ; la Vernède et ravin de Rou-
bieu à Nant. AR.
617. — atrofusca Flotow, Th, Fries (4) p. 436.
Rochers cale, moussus; pentes du Viala et du Rou-
bieu à Nant. R. — A la base d'un hêtre à l'Aigoual.
618. — quernea Acharius, Olivier (9), II, p. 74.
Peupliers à Beauvoisin; Nant. R.
619. — rupestris Acharius, Olivier (9), II, p. 73.
Rochers cale, çà et là aux environs de Nant. AR.
620. var. calva Arnold, Olivier (9) II, p. 74.
Rochers cale, humides aux environs de Nant. G.
621. — — var. incrustans De Candolle, Olivier (9), II, p. 74.
Rochers cale, aux environs de Nant. AR.
622. var. irrubata Acharius, Olivier (9), IL p. 74.
Pentes cale, du Viala; Nant. AG.
623. — vernalis Acharius, Th. Fries (4), p. 427.
Pins à Beauvoisin, Nant. ; hêtres et rochers moussus
au Saint-Guiral et à l'Aigoual.
624. — decolorans Acharius, Olivier (9), II, p. 78.
Sur les pins au causse Bégon : Nant.
Sur la terre parmi les bruyères au Saint-Guiral.
62 1 ? var. glebulosa E. Fries, Olivier (9), II, p. 79.
Schistes, gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Bondon. R.
626. — flexuosa Nylander, Olivier (9), II, p. 79.
Sur les vieux châtaigniers; Nant. et Saint-Jean-du-
Bruel. AR.
627. — cuprea Sommerfeld, Th. Fries (4), p. 426.
Hêtres et rochers moussus au Saint-Guiral et à l'Ai-
goual. AR.
628. — fuliginea Acharius, Olivier (9), II, p. 83.
Vieux troncs et vieilles souches de châtain. : ravin de
Roubieu, pentes de Castelnau, Ségala à Nant. AR.
629. var. humosa Acharius, Olivier (9), II, p. 84.
Sur la terre, bois des Crozes a Saint-Jean-du-Bruel. R.
416 ACADÉMIE DE GÉOGRVPIIIE BOTANIQUE
630. — uliginosa Acharius, Olivier (9), II, p. 82.
Détritus de végétaux, bois de Beauvoisin à Nant.
Saint-Guiral. AC.
63 1. — — var. trachylina Nylander, Olivier (9), II, p. 83.
Schistes, ravin de Roubieu à Nant. AC.
632. — fuscorubens Nylander, Olivier (9), II, p. 85.
Sur les pierres et les roches cale, à Nant. AC.
633. — chondrodes Leighton, Flagey (5), p. 43o.
Sur les conglomérats cale, au calvaire de Nant. R.
634. — turgidula E, Fries, Olivier (9), II, p. 89.
Vieux châtaigniers à Nant. çà et là R.
635. — heterella Nylander, Olivier (9), II, p. 90.
Sur un vieux châtaignier au Ségala; Nant. R.
636. — viridescens Acharius (9), II, p. 91.
Sur les racines d'un hêtre au Saint-Guiral. R.
637. — immersa Koerber, Olivier (9), II, p. 92.
Sur les rochers cale. ; causse du Larzac R.
638. — elaeochroma Acharius, Olivier (9), II, p. 94.
Espèce corticole très répandue dans le bassin supé-
rieur de la Dourbie.
639. form. albescens Harmand (5), p. 388.
Sur un bouleau à Beauvoisin; Nant. R.
640. — — form. caerulea Harmand (5), p. 388.
Sur les frênes à Saint-Alban ; Nant.
641. var. achristaTh. Fries (4), p. 544.
Ecorces : chênes, hêtres, etc. Nant, St-Guinal. CC.
642. orm. flimitata Acharius, Olivier (9), II, p. 96.
Chênes, peupliers, hêtres à Nant. AC.
643. var. LaureriTh. Fries, Olivier (9), II, p. 96.
Hêtres et peupliers à Nant et à Saint-Jean. AC.
644. var. olivacea Koerber, Olivier (9), II, p. 96.
Sur les racines d'un châtaignier à Vellas ; Nant. R.
645. form. flavens Nylander, Olivier (9), II, p. 96.
Hêtres à Beauvoisin; Nant. AC.
646. — enteroleuca Acharius, Olivier (9), II, p. 100.
Sur les murs, les pierres et le mortier à Nant, AC.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOT.VN1QIE 417
647. var. diasemoides Nylander, Olivier (9), II, p. 101.
Murs aux Cuns ; Nant.
648. — euphorea Nylander, Olivier (9) II, p. 99.
Thalle K + jaune. C — , K (C) — . Les apothécies
sont parfois un peu foncées en dedans comme dans le
L. elaeochroma, ce qui l'en distingue c'est la réaction
C — du thalle.
Sur une racine de poirier à la Rivière; Nant. R.
649. — form. granulato-areolata Harmand (5), p. 391.
Peupliers, bords du Durzon à Nant. R.
650. — goniophila Floerke, Harmand (5), p. 392.
Murs cale, aux Cuns près Nant ; schistes au Moulin-
Bondon. AR.
65 1. — latypi^a Nylander, Harmand (5), p. 393.
Sur le cale, et sur le schiste aux environs de Nant.
AC.
652. — latypea Acharius Form. ochracea Hepp, Olivier (9),
II, p. 98.
Sur les pierres cale, d'un mur à Nant.
653. — Berengeriana Nylander, Flagey (3), p. 424.
Sur la terre à la base d'un châtaignier : le Ségala à
Nant. R.
654. — confluens Acharius, Olivier (9), II, p. io5.
Sur les schistes et le granité; gorges de la Dourbie,
Mont Aigoual, etc. AC.
655. — speirea Acharius, Olivier (9), II, p. 106.
Rochers granit. ; gorges de la Dourbie. AC.
656. — silacea Acharius, Olivier (9), II, p. 107.
Schistes, gorges de la Dourbie et pentes du Suquet.
657. — lithophila Acharius, Olivier (9), II, p. 114.
Sur les rochers granit, à l'Aigoual. AC
658. — auriculata Th. Fries (4), p. 499.^
Rochers granit., gorges de la Dourbie en amont du
Moulin-Bondon. AR.
660. — lygaea Acharius, Th. Fries (4), p. 452.
Sur les rochers granit., gorges de la Dourbie, le
Suquet, Aigoual, Saint-Guiral. AR.
418 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
66 1. — plana Lahm in Koerber, Th. Fries (4), p. 497.
Sur les micaschistes; route de Dourbies. AR.
662. — rivulosa Acharius, Th. Fries (4), p. 450.
Rochers granit, au Suquet, à l'Aigoual et au Saint-
Guiral. R.
663. form. corticola Schaerer, Lamy de la Chapelle (7),
n°47Ô.
Hêtres ; bois du Saint-Guiral et de l'Aigoual. AC.
664. — tenebrosa Nylander, Olivier (9), II, p. 1 i5.
Sur le quartz et le granité au Suquet et dansles gorges
de la Dourbie. AC.
665. — fumosa Acharius, Olivier (9), II, p. 116.
Grés, ravin de Roubieu à Nant. Schistes et granité
gorges de la Dourbie, St-Guiral, Aigoual, le Suquet.
AC.
666. — fuscoatra Acharius, Lamy de la Chapelle (7), ^467.
Schistes : ravin de Roubieu et gorges de la Dourbie.
AR.
667. — grisella Nylander, Lamy de la Chapelle (7), n° 468.
Sur les schistes et le granit ; gorges de la Dourbie,
Saint-Guiral, Aigoual. AR.
668. — paupemma Nylander, Harmand (5), p. 404.
Schistes, pentes d'Algues vers St-Jean-du-Bruel. R.
669. — badiopallescens Nylander, Lamy de la Chapelle (8),
n° 472.
Schistes ; ravin de Roubieu à Nant.
670. — albocaerulescens Acharius, Lamy de la Chapelle (8),
P- 77-
Sur le grés, ravin de Roubieu à Nant; sur le schiste
à Saint-Jean-du-Bruel AC.
671. — contiguaE. Fries, Olivier (9), II, p. 109.
Sur le grés et le schiste ; Nant et Saint-Jean. AC.
672. — crustulata var. meiospora Nylander, Olivier (9), II,
p. 1 1 3.
Sur le cale, silicieux à Saint-Michel et à la côte de La
Liquisse ; Nant R-
673. — lactea Floerke, Harmand (5), p. 394.
ACADÉMIE DE GÉOGIIAPHIE BOTANIQUE 419
Schistes, gorges de la Dourbie ; rochers granit.,
Aigoual. AC.
674. — platycarpa Acharius, Olivier (9), II, p. m.
Schistes, gorges de la Dourbie ; grès, ravin de Rou-
bieu à Nant.
675. var. steri\a Nylander, Olivier (9), II, p. 1 12.
Schistes et grés; ravin de Roubieu à Nant.
676. — tessellata Nylander, Boistel (10), p. 208.
Rochers siliceux entre Dourbie et le Suquet. R.
677. — sarcogynoides Koerber, Olivier (9), II, p. 118.
Sur un mur à Saint-Martin ; Nant.
678. — trochodes Taylor, Olivier (9), II, p. 122.
Rochers dolomit. du Viala à Nant. R.
679. — vorticosa Koerber, Olivier (9), II, p. 119.
Sur les pierres siliceuses des murs à Nant et à Saint-
Jean-du-Bruel.
680. — conferenda Nylander, Olivier (9), II, p. 1 25.
Quartz ; gorges de la Dourbie. R.
681. — enclitica Nylander, Olivier (9), II, p. 1 23.
Vieux troncs de châtaigniers; ravin de Roubieu à
Nant. RR.
682. — erratica Koerber, Olivier (9), II, p. 123.
Sur les pierres; pentes de Beauvoisin et du Saint-
Alban à Nant.
LXXI. Buellia
683. badia Flotow, Olivier (9), II, p. 143.
Rochers granit, au Saint-Guiral et au Suquet. R.
684. — canescens Acharius, Olivier (9), II, p. 141.
Pins à Beauvoisin, Nant. R.
685. — disciformis Nylander, Olivier (9), II, p. 14?.
Sur les hêtres à Beauvoisin, Nant et au Bois-de3
l'Abbé, Saint-Jean-du-Bruel. AR.
686. — var. rugulosa Acharius, Olivier (9), II, p. 145.
Hêtres; pentes de Beauvoisin et de Castelneau a
Nant. AC,
420 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
687. var. saprophila Schaerer, Olivier (9), II, p. 145.
Vieux châtaigniers à Nant. R.
688. — griseonigra Nylander, Lamy de la Chapelle (7), n°5o6.
Sur le calcaire siliceux; pentes des Cuns à Nant. RR.
689. — leptocline Koeber, Th. Fries (4), p. 598.
Schistes au Moulin-Bondon. AC.
690. — myriocarpa De Candolle, Olivier (9), II, p. 147.
Sur le bois, les écorces, les pierres ; répandu dans le
bassin de la Dourbie. AC.
691. var. punctiformis Hoffmann, Th. Fries (4), p. 595.
Vieux bois : châtaigniers, pommiers, etc., à Nant.
692. — nigritula Nylander, Olivier (9), II, p. i5o.
B. Schaereri Koerber.
A la base des pins, aux environs de Nant. AC.
693. — saxatilis Koerber, Olivier (9), II, p. 149.
Sur les pierres; pentes cale, des Cuns à Nant. RR.
694. — spuria Schaerer, Olivier (9), II, p. 1 54.
Schistes; gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Bondon. AR.
695. — alboatra E. Fries, Olivier (9), II, p. 1 56.
Peupliers, frênes, etc., à Nant et à Saint-Jean. AC.
696. var. ambigua Acharius, Olivier (4), p. 608.
Grès, bord du sentier d'Algues à Nant. AR.
697. var. leucocelis Acharius, Olivier (9), II, p. 157.
Noyers à Beauvoisin ; Nant. AC.
698. form. trabellina E. Fries, Olivier (9), II, p. 157.
Sur un vieux poteau télégraphique, à Nant.
699. — epipolia Acharius, Olivier (9), II, p. 1 58.
Mortier et pierres cale, des murs à Nant. AC.
700. var. venusta, Koerber, Olivier (9), II, p. 159.
Murs et rochers calcaires, à Nant. AC
701. — porphyricum Arnold, Olivier (9), II, p. 159.
Sur un mur à Nant. RR.
LXXII Rhizocarpon
702. — distinctum Th. Fries, Olivier (9), II, p. 1 63.
Schistes ; ravin de Roubieu à Nant. R.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 421
jo3. — excentricum Acharius, Olivier (9), II, p. 167.
Sur les pierres et les rochers siliceux; Nant, Saint-
Jean-du-Bruel, etc. AC.
704. var. concentrica Nylander, Olivier (9), II, p. 167.
Pierres siliceuses à Nant. AC.
705. — geminatum Flotow, Th. Fries (4), p. 623.
Granité ; gorges de la Dourbie. AR.
706. var. albescens Lamy de la Chapelle (7), n° 485.
Sur un rocher granit, humide au Saint-Guiral. R.
707. — geographicum De Candolle, Olivier (9), II, p. 169.
Sur les pierres et les rochers de toute formation à
l'exception du calcaire. C.
708. var. caerulescens, Lamy (8), n°433.
Granité; gorges de la Dourbie en amont du Moulin-
Boudon. RR.
709. var. conliguum, Nylander, Boistel (10), p. 241.
Schistes, ravin de Roubieu à Nant; gorges de la
Dourbie. AR.
710, var. cyclopica Nylander, Olivier (9), II, p. 170.
Sur le quartz; gorges de la Dourbie. R.
711. - lavatum Acharius, Flagey (3), p. 498.
Rochers siliceux; gorges de la Dourbie; schistes;
ravin de Roubieu à Nant. C.
712. — Œderi Acharius, Olivier (9), II, p. 164.
Rochers granitiques aux environs de Dourbies, R.
LXXIII. Xylographa
713. — parallela Acharius, Olivier (9), II, p. 174.
Sur de vieilles planches de chêne à Nant. R.
LXXIV. Graphis
714. — scripta Acharius, Olivier (9), II, p. 176.
Sur les écorces. CC.
7i5. — form. limitata, Persoon, Olivier (9), II, p. 177.
Sur les coudriers au bois du Roi ; Nant. AC.
716. var. varia Acharius, Olivier (9), II, p. 178.
Sur les noyers et les hêtres à Nant. C.
422 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
717. var. pulverulenta Acharius, Olivier (9), II, p. 178.
Hêtres; bois de Beauvoisin à Nant. AR.
718. — serpentina Acharius, Olivier (9), II, p. 180.
Ecorces : hêtres, frênes, houx, etc., à Nant et à
Saint-Jean-du-Bruel. C.
719. var. microcarpa Acharius, Olivier (9), II, p. 180.
Hêtres; bois de Beauvoisin à Nant. R.
720. — elegans Acharius, Olivier (9), II, p. 181.
Houx; bois de Beauvoisin à Nant, AR.
LXXV Opegrapha
721 . — atra De Candolle, Olivier (9), II, p. 196.
Ecorces : Aunes, Erables, etc., à Nant. AG.
722. var. dénigrât a Acharius, Olivier (9), II, p. 197.
Hêtres ; pentes de Roubieu à Nant.
723. — — var. hapalea Acharius, Olivier (9), p. 197.
Sur un frêne au causse des Cuns ; Nant.
724. var. reticulata De Candolle, Olivier (9), II, p. 197.
Sur un frêne au causse des Cuns ; Nant.
725. — notha Acharius, Olivier (9), II, p. 190.
Ecorces des vieux troncs; Nant. AC.
726. — pulicaris E. Fries, Olivier (9), II, p. 193.
Houx et peupliers à Nant et à Saint-Jean-du-Bruel. C.
727. — diaphora Acharius, Olivier (9), II, p. 191.
Ecorces: houx, frênes, pommiers, etc. à Nant. C.
728. var. signata Acharius, Olivier (9), II p. 192.
Vieux bois et ecorces : Nant, Cantobre, Saint-Jean-
du-Bruel, etc. AC.
729. form. saprophila Nylander, Olivier (9), II, p. 192.
Peupliers ; bords de la Dourbie à Nant et à Saint-
Jean-du-Bruel.
73o. — varia Persoon, Harmand(5), p. 444.
Mûriers à Beauvoisin ; Nant. AR.
731. var. lichenoides Persoon, Harmand (5), p. 444.
Peupliers : Nant et Saint-Jean-du-Bruel. AR.
732. — saxicola Acharius, Olivier (9), II, p. 195.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 423
Rochers dolomit. du Viala et de la source du Dur-
zon à Nant. AR.
733. — — var. Persooni Acharius, Olivier (g)y II, p. 196.
Rochers dolomit. du Viala; Nant. R.
734. — centrifuga Massalongo, Miscellanea lichen, p. 18.
Rochers dolomit. du Viala; Nant. R.
735. — confluens Stizenberger, Lamy(8), p. 99.
Rochers granit. : bois du Saint-Guiral. R.
736. — vulgata Acharius, Harmand (5), p. 449.
Sur les jeunes troncs : chênes, châtaigniers à Nant. G.
737. — subsiderella Nylander, Harmand (5), p. 450.
Peupliers : Cantobre, Nant, Saint-Jean-du-Bruel. AR.
738. — herpetica Acharius, Harmand (5), p. 450.
Ecorces : peupliers, frênes, pommiers, hêtres, etc. C.
739. var. rubella Schaerer, Olivier (9), II, p. 2o3.
Hêtres, aunes à Beauvoisin et dans le ravin de
Roubieu; Nant. AR.
740. — rufescens Nylander. Olivier (9), II, p. 2o3.
Hêtres et érables au bois du Roi; Nant. R.
741 . — viridis Persoon, Harmand (5), p. 451.
Sur un hêtre à TEspérou ; Aigoual.
LXXVI. Arthonia
742. — armoricana var. Saltelii Bouly de Lesdain, nov. var.
1903. (2), Bull. Soc. bot. France, T. V. p. 496. (1905).
« Thalle formant une très légère tache grisâtre.
Apothécies arrondies, spores oblongues 4 — sep-
tées, longues de 18 à 21 sur 6-8 (x. Gélatine hymé-
niale I -\- bleu, puis rouge vineux, -f- (2).
Sur un frêne bords de la Dourbie à Nant. RR.
743. — astroidea Acharius, Olivier (9), II, p. 216.
Espèces très répandue sur les écorces lisses.
744. var. radiata Acharius, Olivier (9), II, p. 217.
Houx, frênes à Nant, à Saint-Jean-du-Bruel, etc. C.
74}. — — var. Swart\iana Acharius, Olivier (9), II, p. 217.
Frênes à Nant. AR.
424 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
746. — cinnabarina Nylander, Olivier (9), II, p. 208.
Sur un tremble : bois de Beauvoisin à Nant.
747. — dispersa Nylander, Olivier (9), II, p. 220.
Frênes et peupliers à Nant et à Saint-Jean. R.
748. — galactites De Candolle, 01ivier(9), II, p. 219.
Peupliers à Nant. R.
749. — lobata Nylander, Boistel (10), p. 253.
Sur les cale, durs dans les lieux ombragés ou dans
les cryptes ; Nant. C.
750. — pineti vo,r. sapineti Nylander, Olivier (9), II, p. 211.
Pins aux environs de Nant. AR.
751. — punctiformis Acharius, Olivier (9), II, p. 218.
Ecorces lisses : peupliers, aunes, pins, etc. à Nant. C.
752. — tenellula Nylander, Olivier (9), II, p. 221 .
Peupliers à Saint-Gleys près Saint-Jean-du-Bruel. R.
LXXVII. Melaspilea
753. — arthonioides Nylander, Olivier (9), II, p. 223.
Sur un érable aux Cuns : Nant. R.
754. — proximella Nylander, Bouly de Lesdain (2), Bull.
Soc .bot. France, t. VII, p. 445. (1907).
« Thalle presque nul. Apothécies très petites,
noires, arrondies, à marge légèrement proéminente.
Epith. olivâtre, théc. incol., hypoth. olivâtre, para-
physes grêles, simples, peu distinctes. Thèques
piriformes épaissies au sommet, spores 8-nées, inco-
lores, légèrement brunies à la fin, ovoïdes, i-sept.,
longues de 19-21 sur 9-10 (x. Gélat. hym. I. -f- jaunâ-
tre. » (2)
Sur l'écorce d'un genévrier, bords du Durzon
à Nant. 1904. RR.
LXXVIII . Endocarpon
755. — nantianum (1) Olivier nova. sp. 1903.
« Thalle composé de petites squames rousses ou
brun-roux de 0,4 à 0,6 mill. environ, étroitement
adhérentes, planes ou légèrement gonflées étant
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 425
humides, arrondies ou subanguleuses, à bords parfois
un peu relevés, discrètes ou contiguës, quelques-
unes, au pourtour, plus grandes, atteignant presque
i mill. Apothe'cies 0,2-0, 3 mill. de diamètre au plus,
semi-immergées, à ostiole noir fonce', la plupart
solitaires sur les squames. Paraphyses indistinctes,
thèques larges, renflées mesurant 40,4-5 X 20,22.
Spores 8 par thèque, disposées sur 2 ou 3 rangs,
hyalines, simples, ellipsoïdes ou oblongues ■■
10,12 X 5,8, quelques-unes suboblongues. —
Spermaties droites = 3 X 1/2. Réact. chim. - Ge-
lât, hym. I -j- rouge-fauve. Le thalle de cette espèce
se rapproche de Endocarpon phœocarpoides . Nyl.,
mais les apothécies de cette dernière sont tout au-
tres. Elle est également voisine de Endoc. Schœreri
dont le thalle est différent et les sporesun peu plus
grandes. » Bull. Acad. intern. Géogr. botan. n° 169.
décembre, 1903, p. 568.
Sur les pierres cale, servant de couronnement au
parapet du pont de Saint-Martin et sur un mur;
chemin de Beauvoisin à Nant. R.
(1) Nant, en latin Nantum.
756. — tephroides var. crenulatum Nylander, Exp. Pyre-
noc . p. 18. Sur la terre remplissant les fissures des
rochers dolomit. au causse Bégon. Nant. R.
757. — cartilagineum Nylander, Boistel (10), p. 267.
Surla mousse, dans une excavation de rocher cale.
au Mas-de-Pauque ; Nant. RR.
758. — exiguum Nylander, Harmand (5), p. 460.
Sur la terre cale, des murs vers le pic d'Ambouls à
Nant. AR.
759» — hepaticum Acharius, Harmand (5), p. 460.
Sur la terre recouvrant les rochers cale, à Nant. G.
760. — rufescens Acharius, Harmand (5), p. 460.
Sur la terre dansles fissures des roch. cale, et sur les
murs à Nant. AC.
761. — Schaereri Nylander, Boistel (10), p. 267.
426 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE
Murs et rochers cale. : à la Vernède, au pic d'Am-
bouls, aux Cuns, etc. : Nant. AR.
762. — subscabridulum Hue, Bouly-de-Lesdain (2) Bull. Soc.
bot. France, 4e série., V, p. 498 (1905). Verrue,
subscabridula Nylander, Flora i885, p. 3oo.
« Thalle formé de petites squames cendrées-glau-
ques très adhérentes, répondant bien à la description
de Nylander « superficie sœpius punctato-scabridulis,
subimbricatis »; j'ajouterai que ces ponctuations ont
l'aspect et la couleur de petits grains de sable qu'on
aurait colléssur les squames. Apothécies très petites,
innées, formant à la surface du thalle une petite tache
brune et arrondie. Spores 2-nées, ellipsoïdes murales,
d'abord incolores, puis brun-jaunâtre en vieillissant,
longues de 33-54 sur 1 8-4.5 p. Nylander donne com-
me mesure des spores des échantillons recueillis à
Amélie 25-35 sur 12-17 jx ».
Bouly de Lesd. (2).
Sur la terre, pentes du Saint-Guiral, bord de la
route d'Alzon à Arre.R.
763. — miniatum Acharius, Harmand (5), p. 459.
Rochers cale. : Cantobre, Nant. etc., AC.
764. var. complicatum E. Fries, Harmand (5), p. 459.
Rochers dolomit. des causses aux environs de Nant.
Rochers humides à l'Hort de Dieu; Aigoual. R.
765. — fluviatile De Candolle, Harmand (5), p. 459.
Rochers granit, dans les cours d'eau ; aux Crozes,
Saint-Guiral, l'Aigoual. AR.
LXXIX. Normandina
766. — jungermanniae Nylander, Olivier (9), II, p. 227.
Sur les Jungermannes des troncs dans les bois de
Nant et du Saint-Guiral. AR.
LXXX. Arthopyrenia
767. — epidermidis Acharius, Olivier (9), II, p. 263.
Ecorces lisses CC.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 427
768. var. atomaria Schaerer, Olivier (9), IT, p. 263.
Sur aunes et prunelliers à Nant.
769. — punctiformis Acharius, Olivier (9), II, p. 263.
Sur les écorces lisses : frênes, bouleaux, etc., CC.
770. — antecellens Nylander, Olivier (9), II, p. 264.
Sur un bouleau à Dourbies. R.
771. — diminutula Nylander, Boistel (10), p. 279.
Jeunes noyers à Nant. R.
772. — fallax Nylander, Olivier (9), II, p. 264.
Sur les jeunes arbres : châtaigniers, hêtres, chênes ;
assez répandu dans la valle'e de la Dourbie.
773. — cinereopruinosa Schaerer, Olivier (9), II, p. 265.
Sur le lierre, le buis et les bruyères à Nant. AC.
774. — cerasi Acharius, Olivier (9), II, p. 267.
Très commun sur les cerisiers à Nant et à Saint-Jean-
du-Bruel.
775. — pluriseptata Nylander, Boistel (10), p. 279.
Frênes, bords du Durzon et hêtres, pentes de Cas-
telnau à Nant. R.
yyô. — rhyponta Acharius, Olivier (9), II, p. 266.
Sur un aune à Vébrenque ; Nant. R.
777. — oxyspora Nylander, Olivier (9), II, p. 268
Sur les bouleaux blancs, bois de Beauvoisin ; Nant.
AR.
LXXXI. Acrocordia
778. — biformis Nylander, Olivier (9), II, p. 246.
Peupliers à Nant. AR.
779. — conoidea Koerber, Olivier (9), II, p, 244.
Rochers et pierres cale, à Nant. C.
780. var. rubella Nylander, Olivier (9), II, 245.
Sur un rocher cale. ; bords de la Dourbie à Nant. R.
781. — gemmata Acharius, Olivier (9), II, p. 245.
Ecorces : châtaigniers, chênes, ormes, etc. à Nant et
à Saint-Jean-du-Bruel. C.
782. — sphaeroides Wallroth, Harmand (5), p. 476.
Châtaigniers au Ségala ; Nant. AR.
428 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
LXXXII. Staurothele
783. — clopima Wahlenberg, Boistel (10), p. 292.
Verr. clopima Nylander, Prodr. p. 425.
Sur les schistes ; ravin de Roubieu à Nant et dans
les gorges de la Dourbie, AC.
784. var. ambrosiana Arnold, Die Lich. des Frank. Jura,
p. 239, Bouly-de-Lesdain (2) Bull. Soc. bot. France,
V, mai 1905.
« Thalle nettement orbiculaire, de 3 à 4 milli-
mètres de diamètre, brun-noir, verruqueux. Apothé-
cies centrales immergées dans des petites éminences
arrondies. Spores 2-nées, murales, ovales, incolores,
puis brunes, longues de 21-48 sur 1 3-20 [/. » (2), p. 3.
Sur les pierres calcaires d'un mura Nant. R.
78b. — hymenogonia Nylander, Olivier (9), II, p. 239.
Pierres cale, pentes de Saint-Michel à Nant. AC.
786. — inconversa Bouly-de-Lesdain (2), Bull. Soc. bot.
France, t. V. 1905. Verrue, inconversa Nylander in
Flora 1875, p. 362.
« Thalle brunâtre, fendillé aréole. Apothécies
noires, ombiliquées, hémisphériques, enfoncées dans
des aréoles plus ou moins proéminentes du thalle,
d'où elles émergent légèrement. Spores murales, in-
colores, longues de 36-54 sur I2_i8 [/.. Gonidies
verdâtres de 5 à 6 a de diamètre » (2), p. 3.
Sur les schistes en amont du Moulin-Bondon ;
gorges de la Dourbie R.
LXXXXII Sagedia
787. — Gin\ibergeri Bouly de Lesdain (2), Bull. Soc. bot.
France, VI, p. 586. Porina Gin^ibergeri Zahlbruc-
kner Zu einer Flecht.
Dalmatiens, II, p. 4.
« Thalle presque entièrement endolithique, for-
mant àla surface de la pierre une tache rose, cendrée.
Apothécies petites, noires, semiglobuleuses.
Paraphyses nombreuses, grêles, flexueuses, spores
ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE 429
fusiformes, arrondies aux extrémités, i à 7 septées, le
plus souvent 7, longues de 24-40 sur 6-9 u. Dans les
spores âgées, les cloisons sont plus épaisses.
Comme le fait remarquer M. Zahlbruckner, cette
espèce a très problablement comme synonyme Sage-
dia rufescens Metzl. que Nylander signale comme
fréquent dans le midi de la France sur les rochers
cale; mais la description de ce Lichen n'ayant pas été
publiée Sagedia rufescens est un c< nomen nudum » ».
Bouly de Lesd (2).
Rochers dolomit. au-dessus de la source du Durzon,
bord du sentier de Canalettes; Nant (104). AR.
788. — chloroticq Acharius, Olivier (9), II, p. 25o.
Rochers dolomit. à Canalettes et au Viala ; Nant. AR.
789. — — var. persicina Nylander, Olivier (9), II, p. 25o.
Rochers dolomit. au Viala; Nant. R.
790. — carpinea Acharius, Olivier (9), II, p. 25 1 .
Peupliers et aunes à Nant. AC.
LXXXIV. Polyblastia
791. — amphiboloides Nylander, Harmand (b), p, 464.
Rochers cale, au pic d'Ambouls; Nant. R.
792. — intercédais Koerber, Olivier (9), II, p. 242.
Murs et pierres cale, à Nant. AR.
793. — umbrina E. Fries, Olivier (9), II, p. 239.
Schistes ; gorges de la Dourbie. AC.
794. — calcarea Gasilien, Boistel(io), p. 292.
Pierres calcaires des murs à Nant. R.
795. — rufa Garovaglio, Boistel ( 10), p. 292.
Rochers calcaires; pentes d'Algues à Nant. R.
LXXXV. Thelidium
796. — Auruntii Massalongo, 5ymm., ~~]\ Arnold (1), mai 1874/
Sur le grés : ravin de Roubieu à Nant. R.
797. — dominans Arnold (1 , mai 1874^.41.
Sept. -Octobre 17
430 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Rochers et pierres calcaires au Mas-de-Pauque ;
Nant. R.
798. — Sprucei Bouly de Lesdain (2), Bull. Soc. bot. France,
V, p. 496 ; Verrue. Sprucei Nylander, Prodr.,
p. 182.
« Thalle gris brunâtre, mince continu, parfois
légèrement fendillé dans les rares places où le thalle
est un peu plus épais. Apothécies nombreuses, petites,
noires, hémisphériques, ombiliquées, recouvertes à
la base par le thalle dans lequel elles sont légère-
ment enfoncées. Spores 8-nées, incolores, 3-septées,
à cloisons assez souvent un peu obliques, parfois
rétrécies aux cloisons, longues de 3o-39 rarement
21 sur 1 3- 1 5 p.. Paraphyses gélatineuses, fiexueuses
peu distinctes ». Bouly de Lesdain (2).
Sur les schistes qui bordent le ruisseau de Sauclières
entre la gare et la Grave. R.
799. — subrimiilatum ; Verr. subrimulala Nylander, Boistel
(10), p. 276.
Sur les rochers calcaires au Viala; Nant. AR.
LXXXVI. Verrucaria
800. — fuscella var. nigricans Nylander, Harmand (5), p. 465.
Rochers calcaires : ravin de Vébrenque à Nant. AR.
800 bis. — glaucina Acharius, Olivier (9), II, p. 273.
Rochers et les pierres cale, des murs à Nant. AR.
801 . var. polysticta Borrer, Olivier (9), II, p. 274.
Rochers dolomit. au Mas-de-Pauque; Nant. AR.
802. — lecideoides Nylander, Olivier (9), II, p. 275.
Murs, pierres, rochers cale, environs de Nant. AR.
8o3. var. minuta Massalongo, Olivier (9), II, p. 275.
Rochers dolomit. aux environs de Nant. AR.
804. — Dufourei De Candolle, Harmand (5), p. 473.
Rochers et pierres calcaires ; pentes des Cuns et du
Mas-de-Pauque à Nant. AR.
ACADÉMIE DE GÉOGItAPHIE BOTAMQUE 431
805. — fraudulosa Nylander, Harmand (5), p. 466.
Pierres calcaires des murs vers le cimetière de Nant.
806. — fusca Persoon, Harmand (5), p. 466.
Pierres cale, des murs vers le Camarat; Nant. AR.
807. — macrostoma De Candolle, Olivier (9), II, p. 279.
Sur un mur entre Dourbias et St-Jean-du-Bruel. R.
808. — nigrescens De Candolle, Olivier (9), II, p. 276.
Pierres et rochers cale, à fleur de terre; plateau du
Larzac, causse Bégon, etc. CC.
809. — obfuscans Nylander, Boistel (10), p. 285, n° 646.
Rochers calcaires dans les gorges de la Virenque à
Sauclières, près Nant. AR.
810. — papillosa Acharius, Boistel (10), p. 282.
Rochers calcaires ; plateau du Larzac. AR.
8ii. — aethiobola Wahlenberg, Harmand (5), p. 470.
Micaschistes, gorges de la Dourbie en amont du
Moulin-Bondon. AR.
812. — niaculiformis Koerber, Olivier (9), II, p. 288.
Pierres siliceuses, pentes de Castelnau et d'Algues ;
sur de vieilles tuiles à Beauvoisin ; Nant. AR.
8 1 3 . — acrotella Acharius, Olivier (9), II, p. 288.
Pierres siliceuses, pentes de Castelnau; Nant.
814. — plumbea Acharius, Harmand (5), p. 467.
Rochers cale, et dolomit. aux environs de Nant. AR.
8 1 5 . — viridula Acharius, Harmand (5), p. 466.
Rochers et pierres calcaires à Nant. C.
816. — controversa Massalongo, Olivier (9), II, p. 279.
Sur les micaschistes; gorges de la Dourbie en amont
du Moulin-Bondon. R.
817. — hydrela Acharius, Harmand (5), p. 470.
Sur les schistes inondes ou humides ; gorges de la
Dourbie en amont du Moulin-Bondon. AC.
818. — devergens Nylander, Lamy de la Chapelle (8), n° 482.
Sur le calcaire oolithique; plateau du Larzac vers la
Couvertoirade, Nant. AR.
432 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
819. — intégra Nylander, Olivier (9), II, p. 294.
Rochers et pierres calcaires aux environs de Nant et
sur le plateau du Larzac.
820. va?', veronensis Massalongo, Olivier (9), II, p. 294.
Rochers calcaires au Viala ; Nant. AR.
821. — obductilis Nylander, Boistel(io), p. 281.
Grés, bord du sentier d'Algues; Nant.
822. — mortarii Arnold, Olivier (9), II, p. 295.
Pierres calcaires à Nant et sur le Larzac. AC.
823. — muralis Acharius, Olivier (9), II, p. 292.
Mortier et pierres cale, des vieux murs; Nant. AC.
824. — purpurascens Hoffmann, Harmand (5), p. 472.
Rochers et pierres cale, plateau du Larzac. AC.
825. — rupestris De Candolle, Olivier (9), II, p. 290.
Rochers et pierres cale, aux environs de Nant. C.
826. — calciseda De Candolle, Harmand (5), p. 472.
Rochers calcaires, ravin de Roubieu, pentes du
Viala et côte de La Liquisse à Nant. AC
LXXXVII. Melanotheca
827. — gelatinosa Nylander, Olivier (9), II, p. 297.
Ecorces des Aunes ; bords du Durzon à Nant. AR.
LXXXVIII. Gornicularia
828* — umhauensis Auerswald in Arnold, Ausfl. VII, p. 280.
Harmand (6), p. 1 16.
A la base des châtaigniers ; ravin de Roubieu et au
bord de la route de Nant à Saint-Jean, en face l'an-
cien four à chaux. R.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE -433
LEPRARIAE
LXXXIX. Amphiloma
829. — lanuginosum Acharius, Olivier (9), II, p. 378.
Sur les mousses à la base des arbres et sur les schis-
tes dans les lieux ombragés ; pentes du Saint-Guiral
et gorges de la Dourbie.
XG . Lepraria
830. — farinosa Acharius, Olivier (9), II, p. 38o.
SurTécorce des vieux arbres à Nant et à Saint-Jean-
du-Bruel. AC.
83 1. — /lava Acharius, Olivier (9) II, p. 38o.
Vieux troncs : châtaigniers, chênes, pins, etc., à Nant
et à Saint-Jean-du-Bruel. AC.
832. — sulphurea Acharius, Olivier (9), II, p. 38 1.
A la base des vieux pins à Nant. AR.
833. — chlorina Acharius, Olivier (9), II, p. 38 1.
Dans les fissures des rochers schisteux ef granit. ;
gorges de la Dourbie. AR.
PARASITANTES
XIII. Bilimbia
834 . — phimbina Olivier, Paras. Lich. Français, Bull. Acad.
Géogr. botan., août 1905, p. 21 3. Lecid. phimbina
Nylander, Flora, 1869, p. 296.
Sur le thalle du Pannularia plumbea Nylander.
Châtaigneraies à Nant. AR.
434 ACADÉMIE DE GÉ0GI1APH1E BOTANIQUE
XCI. Gelidium
835. — stictarum Tulasne, Olivier (9), II, p. 387.
Sur les apothécies du Sticta pulmonacea au Saint-
Guiral. R.
LXX. Lecidea
836. — oxyspora Nylander, Olivier (g), II, p. 388.
Sur le thalle des Parmelia ; châtaigniers entre Dour-
bias et Saint-Jean-du-Bruel. R.
837. — episema Arnold, Olivier (9), II, p. 38g.
Sur le thalle et les apothécies de Y Aspicilia calca-
rea; murs à Nant. C.
83 7 bis. — subfascaria Nylander, Olivier (9), II, p. 387.
Sur le thalle du Lecanora subfusca; peupliers de
Beauvoisin à Nant. AC.
LXXI. Buellia
838. — parasitica Schaerer, Olivier (9), II, p. 391.
Sur le thalle et les apothécies des Pertusaria :
noyers, chênes, châtaigniers à Nant. R.
839. — parmeîiarum Nylander, Olivier (9), II, p. 3g3.
Sur le thalle des Parmelia recouvrant le tronc d'un
vieux poirier, au pic d'Ambouls. Nant. R.
LXXVI. Arthonia
840. — varians Arnold, Olivier (9), II, p. 394.
Parasite sur les Lecanora glancoma et subi
Nant et dans les gorges de la Dourbie. AR.
XCII. Endococcus
841. — gemmiferus Nylander, Olivier (9), II, p. 399.
Parasite sur le thalle du Lecidea fumosa ; Grès, ravin
de Roubieu à Nant. R.
ACADÉMIE DK GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 435
XGIII Spilomium
842. — sphaerale Acharius, Olivier, (9), II, p. 402.
Sur le Pertusaria corallina. Grès, pentes d'Algues
et de Castelnau R.
LXXX. Arthopyrenia
843. — epicarphinea form. lecaniae Olivier in litt.
« Spores, 8-nées, i-septées, fusiformes i5,20 X 5,6.
Ne diffère d'A. epicarphinea Nylander que par l'es-
pèce sur laquelle il repose » Olivier.
Parasite sur Lecania nylanderiana.
Rochers cale, entre Gantobre et le mas d'Angui-
ral, Nant. RR.
Nota. — Au cours de la Session de Millau, 1886. M. l'abbé
Hy récolta sur les schistes du Moulin-Bondon (Saint-Jean-du-
Bruel) trois espèces de Lichens que je n'ai pas rencontrés :
Ce sont : Cladonia alcicornis var. firma
Parmelia glabrans Nylander
Lecidea lavata var. confervoides .
» O » I
436
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
TABLE
Cette table est disposée, sans recourir à la pagination, à l'aide
des numéros d'ordre : ceux des genres sont en chiffres romains,
ceux des espèces, variétés et formes en chiffres arabes.
Les noms des genres sont imprimés en égyptiennes, les noms
des espèces, variétés et formes en caractères romains ordinaires.
XLVII Acarospora.
chlorophana Th. Fr 349
discreta Th. Fr 348
fuscataTh. Fr 350
var. peliocypha Th. Fr 351
glaucocarpa Ach 352
forma albocinta Oliv 354
forma farinosa Anzi 353
squamulosa Ach 355
LXXXI Acrocordia.
biformis Nyl 778
conoidea Krb 779
var. rubella Nyl 780
gemmata Ach 781
sphaeroides Walh 782
XXVII Alectoria.
bicolor Nyl 187
chalybeiformis Nyl 189
implexa Nyl 190
jubata Ach 188
LXXXVIII Amphiloma.
lanuginosum Ach 829
LXXVI Arthonia.
armoricana var. Saltelii B.
de Lesd 742
astroidea Ach 743
var. radiata Ach 744
var. Swartziana Ach 745
cinnabarina Nyl 746
dispersa Nyl 747
galactites DC 748
lobataNyl 749
pineti var. sapineti Nyl 750
] mnctiformis Ach 751
tenellula Nyl ,. 752
varians Nyl 840
LXXX Arthropyrenia.
antecellens Nyl 770
cerasi Ach 774
cinereopruinosa Sch 773
diminutula Nyl 771
forma lecaniae Oliv 843
epidermis Ach 767
var. atomaria Schae 768
fallax Nyl 772
oxyspora Nyl 777
pluriseptata Nyl 775
punctiformis Ach 769
rhyponta Ach 776
LIV Aspicilia.
caesiocinerea Nyl 484
calcarea Krb 485
var. caesioalba Duby 486
var. concreta Schaer 487
var. contorta Ach 490
forma farinosa Flk 488
forma lundensis E. Fr 491
var. monstrosa Lamy 492
forma opegraphoides DG. . . 489
cinerea Krb 494
var.. alba Schaer 495
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
437
var.caesiocinereaB. deLesd. 496
var. mastoidea Wedd 497
coronata Bouly de Lesd 506
flavida Hepp 499
gibbosa Krb 500
Hoffmanni Ach 501
lacustris Th. Fr 502
micranlha K rb 499
mutabilis Krb 503
pavimentans Nyl 493
similis Mass 504
subdepressa Nyl 505
LXII Bacidia.
albescens Arn 564
atrosanguinea Schaer 566
var. argillicola A rn 566 6/5
var. muscorum Th. Fr 567
bacilifera Nyl 568
endoleuca Nyl 563
incompta Borr 570
inundata E. Fr 565
pelidniza Nyl 572
stenospora Hepp 569
umbrinaAch 571
vermifera Nyl 573
XVIII Baeomyces.
roseus Ach 73
var. sessilis Oliv 73 bis
rufus DG 74
var. sessilis Nyl..". 75
LXVI Biatorella.
deplanata Almq 586
moriformis Ach 587
ochrophora Th. Fr 588
LXIII Bilimbia.
hynophila Ach 574
maelena Nyl 576
microcarpa Th. Fr 575
milliaria Krb 577
Naegelii Anzi 581
plumbina Nyl 834
syncomista Nyl 58(j
ternaria Naeg 578
trisepta Naeg. in Miill 579
LXXI Buellia.
alboatra Fr 695
var. ambiçua Ach 096
var. leucocelis Ach 697
forma trabellina E. Fr 698
badiaFw 683
canescens Ach 684
disciformis Nyl 685
var. rugulosa Ach 686
var. saprophila Schaer 687
epipolia Ach 699
var. venusta Krb 700
griseonigra Nyl 688
leptocline Krb 689
myriocarpa DG 690
var. punctiformis Lamy. . . . 691
nigritula Nyl 692
parasitica Schœr 838
parmeliarum Nyl 839
porphyricum Arn 701
saxatilis Krb. 693
Schaereri Krb 692
spuria Schaer 694
XVI Calicium.
curtum Turn et Borr 69
parietinum Ach 66
pusillum Flk 70
quercinum Pers 68
salicinum Pers 67
trichiale Ach 71
XLIX Caloplaca.
Agardhiana forma achrusta-
oea 397
aurantiaca Th. Fr 374
var. erythrella Th. Fr 377
var. inalpina Ach 375
var. placidia Mass 376
caesiorufa Ach 390
cerina Th. Fr 378
var. chloroleuca Th. Fr 381
var. dispersa Oliv 379
var. stillicidiorum E. Fr 380
chalybaea E. Fr 398
citrina Th. Fr 383
forma depauperata Harm. . . 384
congrediens Nyl 385
epixantha Nyl 405
ferruginea Th . Fr 386
forma congruens Grog 387
var. lestiva E. Fr 388
fuscoatra Nyl 389
haematites Nyl 382
lactea Arn 401 bis
438
ACAhEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
leucorea Nyl 389 bis
lobulata Soram 391
luteoalba Turn 401
phlogina Flag 392
pyracea Ach 393
va?\ holocarpa Ach 394
forma picta Tayl 395
var. rupestris Scop _. 396
variabilis Pers 399
var. percaena Ach 400
vitellina Nyl 402
forma arcuata Ach 403
var. xanthostigmaTh. Fr.. 404
LXIX Catillaria.
atropurpurea Schaer 597
chalybeia Borr 600
erysiboides Nyl 604
globulosa Flk 605
var. erumpeus Hedl 606
glomerella Nyl 607
grossa Nyl 608
lenticularis Ach 598
nigroclavata Nyl 599
prasina E. Fr 602
subduplex Nyl 603
synothea Ach 601
XG Gelidium.
Slictarum Tnl 835
XXVI Cétraria.
aculeata E. Fries 180
var. acanthella Ach 181
var. edentula Ach 182
var. muricata Ach 183
var. spadiceaAch 184
islandica Ach 185
var. crispa Ach 186
XIX Cladina.
rangiferina Nyl 76
var. gigantea Ach 77
silvatica Nyl 78
forma leprosa Del 81
forma portentosa Del. in Du-
by 79
uncialis Nyl 80
XX Cladonia.
alcicoruis Flk 124
var. phyllophora Hoff 125
bacillaris Nyl e 82
caespititia Flk 95
cenotea Schaer 94
cervicornis var. megaphylli-
na Krb 126
coccifera Flk 83
var. cornucopioides Ach 84
forma humilis Del 85
forma pedicellata Schaer... 86
var. stemmatina Ach 87
crispata Nyl 87
degenerans Flk 128
delicata Flk 96
var. plumosa Harm 98
digitatatw.macrophyllaDel. 88
endiviaefolia E. Fr 127
fimbriata E. Fr 117
forma dendroides Flk 120
formi furcellata HoiFm 119
forma subulata Wain 118
var. longipes Del 123
var. subcornuta Nyl 121
var. tenuipes Del 122
furcata Flk 99
var. pinnata Flk 102
var. racemosa Flk 100
forma corymbosa Nyl 101
var. regalis Flk 103
var. scabriuscula Del 104
forma squamulosa Oliv 105
var. palaraea forma inflexa
Flk 106
gracilis Hoff 129
forma aspera Flk 130
forma pedicellata Oliv 131
macilenla Hoff 89
var. clavata Ach 90
var. squamigera Waïn 91
ochrochlora Flk 132
var. ceratodes Flk 133
var. scyphosa Rabens 134
forma odontata Flk 135
pityrea Flk 136
var. fastigiala Del 137
var. scyphiphera Del 138
pleurota Flk 92
polydactila Flk 93
pyxidata E. Fr 139
var. chlorophaea Flk 143
forma lophyra Flk 144
var. costala Flk 145
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
439
forma denticulata Oliv 14G
var. neglecta Flk 140
var. pocilluni Ach 142
var. syntheta Ach 141
rangiformis Arn 107
var. nivea Flk 108
forma squaraulosa Oliv 109
sobolifera Nyl 147
squamosa Flk 110
var. attenuata E. Fr 114
var. leprosa Malb 113
var. microphylla Schaer... 112
var. paschalis Del 115
var. speciosa Del 116
var. squamosissima E. Fr. 111
verticillata Flk 148
XIII Collema.
chalazanum Ach 31
cheileum Ach 32
forma graniforrae Ach 33
conglomeratum Hoiï 43
cristatum HofT 42
flaccidum Ach 49
furvum Ach 41
granuliferum Nyl 36
hydrocharum Ach 40
jacobaeifolium Ach 35
multifldum Schaer 34
multipartitum Sm 45
nigrescens Ach 47
var. furfuraceum Schaer... 48
pulposum Ach 37
polycarpon Nyl 44
tenax Ach 38
thysaneum Ach 46
verruciforme Nyl 39
XVII Goniocybe.
furfuracea Ach 72
LXXXVII bis Gornicularia.
umhauensis Allers, in Arn. 828
L Dimelaena.
Mougeotioides Nyl 406
IX Enchylium.
Flageyi Harm 14
LXXVIII Endocarpon.
cartilagineum Nyl 757
exiguum Nyl 758
fluviatile DC 765
hepaticum Ach 759
miniatumAch 763
var. complicatum E. Fr 764
nantianum Oliv 755
rufescens Ach 760
Schaereri Nyl 761
' subscabridulum Hue 762
tephroides var. crenulatum
Nyl 756
XCI Endococcus
geramiferus Nyl 841
V Ephebe.
pubescens E. Fr 10
XXVIII Evernia.
divaricata Ach 191
furfuracea E. Fries 192
var. ceratea Ach 193
var. Duda Ach 195
var. scobicinaAch 194
prunastri Ach 196
forma soredifera Ach..... . . 197
var. nivescens Oliv 198
LXXIV Graphis.
elegans Ach 720
serpentina Ach 718
var. microcarpa Ach 719
scripta Ach 714
forma limatata Pers 715
var. pulverulenta Ach 717
var. varia Ach 716
LXIV Gyalecta.
cupularis Ach 582
pineti Ach 584
thelotremoides Nyl 583
XXXIX Gyrophora.
cinerascens Arn 302
cylindrica Ach 303
var. crinita Schaer 304
erosa Ach 308
fiocculosa Krb 310
hirsuta Ach 306
hyperborea Mudd 309
murina Ach 307
polyphylla Krb 311
var. glabra Ach 312
polyrrhiza Th. Fr 313
vellea Ach 305
440
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
LVI Haematomma.
coccineum Krb 514
forma ochroleucum Th,
Fries 515
forma porphyrium Th. Fries. 516
XLV Heppia.
Guepini Nyl 336
urceolata Naegeli in Hepp.. 337
LXVÏ1I Lecanactis.
amphibolaKrb 595
citrinella Ach 596
premnea Ach 594
LV Lecania.
arenariaAnzi 507
cyrtella Ach 508
erysibe Ach 509
Nylanderiana Mass 512
Rabenhorsti Hepp 510
rubra var. muscicola Mull. 513
syringea Ach 511
LUI Lecanora.
albellaAch 449
angulosa Ach 450
var. minuta Arn 451
atra Ach 430
badia Ach 480
forma cinerascens Nyl 481
var. nitens Nyl 482
cenisia Ach 443
var. atrynea Nyl 444
chlarona Ach 445
var. chlarothera Nyl 446
var. distans Ach 447
var. geographica Mass 448
circinata Ach 421
coarctata Ach 461
var. argilliseda Schaer 462
var. elacista Ach 463
conizea 'Ach 472
var. strobilina Ach 473
crenulata Nyl 457
dispersa Nyl 456
effusa Ach 478
galactina A ch 455
gangaleoides Nyl 440
forma schistina Nyl 441
glaucomaAch 452
Hageni Ach 458
var. crenulata Duby 459
hypoptoides Nyl 464
intricata Ach 466
intumescens Krb 439
pallescens Nyl 429
parella Ach 425
forma corticola Oliv 426
var. alboflavescens Schaer. . 428
var. Turneri Ach 427
picea Dicks 4 83
piniperda Krb 479
poly tropa Ach 468
forma acrustacea Schaer... 470
forma illusoria Ach 469
rugosa Nyl 442
sarcopis Ach 476
var. ravida Nyl 477
subcarnea Ach 453
subcircinata Nyl 422
subfuscaAch 431
var. argentata Ach 432
forma cretacea Malbr 433
var. campestris Schaer 437
var. glabrata Ach 434
var. lecideoides Nyl 438
var. parisiensis Nyl 436
subintricata Nyl 467
subradiosa Nyl 454
sulphurea Ach 465
symmictera Nyl 474
var. saepincola Nyl 475
tarlarea Ach 423
var. subtartarea Nyl 424
umbrina Nyl . . . • 460
varia Ach 471
LXX Lecidea.
adglutinata Nyl 609
albocaerulescens Nyl 670
atrofusca Fr 617
auriculata Th . Fr 608
badio-pallescensNyl 669
BerengerianaNyl 653
choudrodes Leighl 633
conferenda Nyl 680
confluens Ach 654
contigua E. Fr 671
crustulata var. meiospora
Nyl 672
cuprea Sra 627
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
441
decipiens DG 611
decolorans Ach 624
var. glebulosa E. Fr 625
elaeochroma Ach 638
forma caerulea Harm 640
forma albescens Ilarm 639
var. achrista Th. Fr 641
forma limitata Ach 642
var. Laureri Th. Fr 643
var. olivacoa Krb 644
forma flavens Nyl 645
enclitica Nyl 681
enteroleuca Ach 646
var. diasemoides Nyl . 647
episema Nyl 837
erratica Krb 682
euphoreaNyl 648
forma Harm.granulato-areo-
lata 649
flexuosa Nyl 626
Friesii Ach 613
fuliginea Ach 628
var. huraosa Ach 629
fuliginosa Tayl 610
fumosa Ach 665
fusca Schaer 616
fusco-atra Ach 666
fuscorubens Nyl 632
goniophila Flk 650
grisella Nyl 667
heterella Nyl 635
immersa Krb 637
Kochiana Nyl 659
lactea Flk 673
latypea Hepp. Ach. forma
ochracea 652
latypiza Nyl 651
lithophila Ach 657
lurida DG 615
lygaeaAch 660
ostreata Hoff %Yt-
oxysporaNyl 836
pauperrima Nyl 668
plana Lahm 661
platycarpa Ach 674
var. steriza Nyl 675
quernea Ach 618
rivulosa Ach 662
forma corticola Schaer 663
rupestris Ach 619
var. calva A rn 620
var. incrustans DC 621
var. irrubata Ach 622
sarcogynoides Krb 677
silacea Ach 656
speirea Ach 655
subfuscaria Nyl 837 bis
tenebrosa Nyl 664
tessellata Nyl 676
testacea Hoff 614
trochodes Tayl 678
lurgidula E. Fr 634
uliginosa Ach 630
var. trachylina Ach 631
vernalis Ach 623
viridescens Ach 636
vorticosa Krb 679
LXXXIX Lepraria.
chlorina Ach 833
farinosa Ach 830
flavaAch 831
sulphurea Ach 832
XXIII Leprocaulon.
nanum Nyl 155
XIV Leptogiuni.
chloromelum Nyl 52
cretaceum Nyl 62
Hildenbrandii Nyl 59
Marci Harm 51
microphylloides Nyl 53
microphyllum Harm - 50
microscopicum Nyl 51 bis
myochroum Harm 58
placodiellum Nyl 60
quadratum Nyl 63
scotinum E. Fries 54
var. lacerum Nyl 56
var. pulvinatum Nyl 57
var. sinuatum Ilarm 55
subtile Nyl 6j
LXV Lopadium.
pezizoideum Krb 585
LXXXVIII Melanotheca.
gelatinosa Nyl 827
LXXVI Melaspilea.
arthotiioides Nyl 753
proximella Nyl 754
442
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
XXXVII Nephromium.
laevigatum Nyl 294
var. papyraceum Nyl 295
var. parile Nyl 296
lusitanicum Nyl 297
var. normannum Hue 298
toraentosum Nyl 299
forma papilluliferum Harm. 300
LXXIX Normandina.
jungermanniae Nyl 766
XII Omphalaria.
cribellifera Nyl 25
decipiens Mass 22
nodulosa Harm 23
Notarisii Mass 26
nummularia Dur 24
phylliscoides Nyl 27
pulvinata Nyl 28
var. latior Nyl 29
tiruncula Nyl 30
LXXV Opegrapha.
atraDG 721
var. denigrata Ach 722
var. hapalea Ach 723
var. reticulata DG 724
centrifuga Mass 734
confluens Stiz 735
diaphora Ach 727
var. signata Ach 728
var. saprophila Nyl 729
herpetica Ach 738
var. rubella . Schaer 739
notha Ach . 725
pulicaris E. Fr 726
rufescens Nyl 740
saxicola Ach 732
var. Persooni Ach 733
subsiderella Nyl 737
varia Pers 730
var. lichenoides Schaer 731
viridis Pers 741
vulgata Ach.'. 736
XLIII Pannaria.
brunnea Nyl 323
nebulosa Nyl 324
var. coronata Nyl 325
rubiginosa Del 326
var. conoplea E. Fr 327
XLIV Pannularia.
microphylla Nyl 332
muscorum Nyl 330
var. determiriata Nyl 331
plumbea Harm 333
var. cyanoloma Schaer 335
var. myriocarpa Duby 334
triptophylla Nyl 328
var. incrassata Nyl 329
XXIX Parmelia.
. acetabulum Duby 215
alpicolaTh. Fr.." 233
Borreri Ach 214
caperata Ach 199
forma sorediosa Oliv 200
cetrarioides Del 203
conspersa Ach 201
var. stenophylla Ach 202
encausta Ach 232
exasperata Nyl 216
exasperatula Nyl 217
var. laciniatula Flag 218
fuliginosa Nyl 1 9
var. laetevirens Nyl 220
glabra Schaer 221
isidiotvlaNyl 222
lanata Nyl 236
omphalodes Ach 212
var. panniformis Ach 213
perlata Ach 204
var. excrescens Arn 206
var. sorediata Schaer 205
physodes Ach 228
var. labrosa Ach 229
var. platyphylla Ach 230
var. lubulosa Schaer 231
prolixa Nyl 223
var. dendritica Nyl 224
var. pari nnariiformis Nyl 225
var. perrugata Nyl 226
saxatilis Arch 209
var. Aizonii Del 210
sinuosa Nyl 207
stygia Ach 234
sulcata Nyl 211
tiliaceaAch 208
tristisNyl 235
verruculifera Nyl 227
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
443
XXX Parmeliopsis.
ambiguaNyl 237
XI Peccania.
coralloidesMass 21
XXXVI Peltidea.
aphthosa Ach ., 293
venosa Ach 292
XXXV Peltigera.
canina DG 282
var. membranacea Ach 283
var. tectorum Del 284
var. undulata Del 285
horizontalis DG 286
polydaclyla DG 290
var. microcarpa Ach 291
scutata Duby 288
var. propagulifera Krb...'. . 289
spuriaDG 287
LX Pertusaria.
amara Nyl 546
areolata Nyl 535
centocarpa E. Fr 536
communis DC 530
var. rupestris DG 531
forma plumbea Duby 532
var. scutellaris Sehaer 534
corallina Th. Fr 539
dealbata Nyl 538
globulifera Nyl 545
lactea Nyl 547
leioplaca Sehaer 549
leucosora Nyl 541
lutescens Lamy 552
melanochlora Nyl 540
monogona Nyl 548
multipunctaNyl 541
postulata Nyl 537
velata Nyl 543
"Westringii Nyl 542
Wulfenii DG 550
var. rupicola Nyl 551
LIX Phlyctis.
agelaea Krb 529
XXXIV Physcia.
adglutinata Nyl 280
aipolia Nyl 267
var. cercidia Ach 269
astroidea Nyl 274
caesia Nyl 273
ciliaris DG 255
var. crinalis Sehaer 256
var. verrucosa Ach 257
leptalea DG 270
var. tenella Ach 271
lithotea Nyl 278
var. sciastra Ach 279
obscuraNyl 275
var. cycloselis Sehaer 276
var. virella Sehaer 277
pityrea Lamy 266
pulverulenta Nyl 258
forma angustata Ach 259
var. argyphaea Ach 260
var. detersa Nyl 261
var. turgida Sehaer 265
var. venusta Ach 262
forma hybrida Ach 264
forma subvenusta Nyl 263
tribacella Nyl 281
tribaciaNyl 272
LXVIII Placodium.
callopismum Mérat 358
candicans Duby 371
cirrochroum Nyl 366
var. obliterans Nyl 367
decipiens Arn 365
elegans DG 356
var. tenue Ach 357
fulgens DG 373
médians Nyl 372
murorumDG 360
forma einnabarinum Oliv... 361
forma corticola Nyl 362
var. pusillum Mùll 363
var . radiatum Hue 364
sympageum Ach 359
teycholytum DG 368
var. craspedium Ach 369
var. Lalavei Sehaer 370
III Placynthium.
caesium llann 5
nigrum Asch 6
var. eaespititium Weed 7
var. triseptatum Nyl 8
subradiatumStiz 4
444
ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
XXXI Platysma.
aleurites Th. Fr 243
glaucum Nyl 238
forma cordalloideum Walh.. 239
forma fallax Schaer 240
forma sorediosa Oliv 241
pinastri Nyl 242
LXXXIV Polyblastia.
amphiboloides Nyl 791
intercedens Krb 793
rufa Garov 795
umbrina E. Fr 793
var. calcaroa Gasil 794
I Polychidium.
musicola Krb 1
IV Porocyphus.
areolatus Krb 9
LI Psoroma.
hypnorum Nyl 407
X Psorotichia.
caesia Forss 15
diffracta Forss 16
obtenebrans Forss 17
pictava Forss 18
riparia Arn 19
Schaereri Arn 20
II Pterygium.
caerulescens Harm 2
pannariellum Nyl 3
XXI Pycnothelia.
papillaria Nyl 149
forma simplex Schaer 150
forma proliféra Schaer 151
var. stipata Flk • . . . 152
VII Pyrenopsis.
conferta Nyl 12
XXVRamalina.
calicaris Ach 1G8
var. canaliculata Fr 169
farinacea Ach 171
var. minutula Ach 172
var. pendulina Ach 173
fastigiata Ach 170
fraxinea Ach 174
var. ampliata Ach 175
forma Iuxurians Del 176
polymorpha Ach 178
var capitala Ach 179
subfarinacea Nyl 177
LXXII Rhizocarpon.
distinctum Th. Fr 702
excentricum Ach 703
var. côncentrica Nyl 704
geminatum F\v 705
var. albescens Laray 706
geographicum DG 707
var. caerulescens Lamy. . . 708
var. contiguum Nyl 709
var. cyclopica Nyl 710
lavatum Ach 711
OEderi Ach 712
XL Ricasolia.
glomulifera Nyl 314
LU Rinodina.
aequatula Bouly de Lesd... 408
archaea Ach 420
Bischoffii Krb 409
var. immersa Krb 410
colobinaAch 411
confragosa Ach 412
var. crassescens Nyl 413
exigua Ach 414
lecanorina Mass 415
milvinaAch 416
ocellata Krb 417
sophodes Ach 418
var. maculiformis Hepp. . . . 419
LXXXIII Sagedia.
carpinea Ach 790
chlorotica Ach 788
var. persicina Nyl 789
Ginzibergeri Bouly de Lesd. 787
LXVII Sarcogyne
clavusDC 589
pruinosa Ach 592
var. nuda Nyl. in Lanay... 593
simplex Nyl 590
var. strepsodina Ach 591
XXXIII Solorina.
saccata Ach 25 i
XV Sphaerophorus.
coralloides Pers 64
fraçilis Krb 65
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
445
XCII Spilomium.
sphaerale Ach 842
VI Spilonema.
paradoxum Born 11
XLVI Squamaria.
crassa DG 339
var. caesptosa Schaer
gypsaeea Nyl 347
lentigera DG 341
pruinosa Duby 345
saxicola Tul 342
var. dilTractaAch 343
var. versicolor Ach 344
teichotea Nyl 346
LXXXII Staurothele
clopimaWahl 783
var. ambrosiana Arn 784
hymenogonia 785
inconversa Boul. de Lesd.. 78G
XXII Stereocaulon.
coralloides var. pulvinatum
Schaer 153
tomentosum E. Fr 154
XLI Sticta.
pulmonacea Ach 315
var. hypomela Duby 318
var. papillaris Nyl 310
forma pleurocarpa Ach 317
XLII Stictina.
fuliginosa Nyl 321
limbataNyl 320
scrobiculata Nyl 319
sylvatica Nyl 322
VIII Synalissa.
syrophorea Nyl 13
LXXXV Thelidium.
Auruntii Mass 796
dominans Arn 797
Sprucei Nyl 798
subrimulatum Nyl 799
LVIII Thelotrema.
lepadinum Ach 528
LXI Toninia.
aromaticaMast 553
var. cervina Th. Fr 554
caeruleonigricans Th. Fr... 560
var. glebosaAch 561
var. opuntioides Nyl 562
candida Th. Fr 556
cinereovirens Schaer.. 557
var.. verruculosa Th. Fr... 557
mamillaris Flagey 558
subcandida Bouly de Lesd. . 555
tabacina Flagey 559
XXXVIII Umbilicaria.
pustulataDG 301
LVII Urceolaria.
actinostoma Ach 525
ocellata DG 527
scruposa Ach 517
var. bryophila Ach 521
var. dealbata Ach 524
forma flavescens Harm 518
forma granulosa Harm 519
var. gypsaeea Sm 522
var. lichenicola Rich 523
forma plumbea Ach 520
violaria Nyl 526
XXIV Usnea.
barbata E. Fr 156
ceratina Ach 157
forma annulata B. de Lesd. 158
var. brevior Arn 159
var . incurvescens Arn 160
var. scabrosa Ach 161
florida Ach 162
var. humilis Oliv 163
hirta Ach 164
var. sorediella Arn 165
plicata Ach 166
var. dasypoga Ach 167
LXXXVI Verrucaria.
açrotella Ach 813
aethiobola Whlnb 811
controversa Mass 816
devergens Nyl 818
Dufourei DG 804
fraudulosa Nyl 805
fusca Pers 806
fuscella forma nigricans Nyl. 800
glaucina Ach 800 bis
var. polysticta Borr 801
hydrella Ach 817
intégra Nyl 819
446
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
var. veronensis Ma?s 820
lecideoides Nyl 802
var. minuta Mass 803
macrostoma DO 807
maculil'ormis Krb , 812
mortarii Arn 822
muralis Ach 823
nigrescens DG 808
obduclilis Nyl 821
obfuscans Nyl S09
papillosa Ach 810
plumbea Ach 814
purpurascens Hoir 824
rupestris DG 825
var. calciseda DG 826
viridula Ach 815
XXXII. Xynthoria.
chrysophtalmaDC 244
concolor Th. Fr 245
lychneaTh.Fr 246
var. perfusa Lamy 248
var. pygmaea Th. Fr 247
parietina Th. Fr 249
var. auréola E. Fries 250
forma chlorina Ghev 251
var. ectanea Nyl 252
polycarpaTh. Fr 253
LXXIII Xilographa.
parallela Ach 713
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 447
Sur la présence de lHypericum Desetangsii
dans la Sarthe
Depuis un certain temps nous soupçonnions la présence dans
la Sarthe de cet Hypericum dont Lamotteet quelques botanistes
ont fait une espèce, et que nous considérons comme une race
très intéressante et très distincte de YH. acutum Mœnch [H.
tetrapterum) .
Nous en avons observé quelques pieds sur la route d'Ancinnes
à Livet et nous sommes convaincu qu'on la retrouvera sur
divers points du département.
La clef suivante permettra de la distinguer sans difficulté des
espèces affines et du type lui-même :
( Tiges à 2 lignes saillantes. . H. perforatum L.
X. Tiges à 4 angles ou ailes 2.
( Sépales obtus H. quadrangiilum L.
( Sépales aigus 3 .
/ Tiges à 4 angles ailés ; feuilles
demi-embrassantes ; fleurs pe-
\ tites d'un jaune pâle; pétales à
\ peine plus longs que les sépales . H. acutum Mcench.
3 <( Tiges à 4 angles non ailés; feuilles
simplement sessiles ; fleurs gran-
des, d'un jaune d'or ; pétales
beaucoup plus longs que les sé-
pales race Desetangsii Lamk.
Il nous a été d'autant plus facile de différencier YH. Dese-
tangsii que les 4 espèces existent dans la forêt de Perseigne et
aux alentours. L' H . perforatum L. est très commun ; le qua-
drangiilum y est peu commun; Y acutum y est répandu et très
reconnaissable à ses fleurs petites et aux ailes de la tige, le Dese-
tangsii nous paraît peu répandu. Il existe certainement dans la
Sarthe sur d'autres points et doit y être peu commun .
On remarquera que les caractères distinctifs sont très nets.
Beaucoup d'espèces sont établies sur des caractères moins nom-
breux et de moindre importance. H. Léveillé.
Garex japonica et Carex Morowii.
Au Jardin d'Horticulture du Mans, comme d'ailleurs, en
nombre de jardins, ou cultive sous le nom de Carex japonica
des horticulteurs, une Laiche qui n'a aucun rapport avec le véri-
table japonica Thunb. comme le montrera la diagnose que
nous donnons plus loin. Il serait désirable de voir cesser la con-
fusion qui existe entre la plante de Thunberg et la plante de
nos grands jardins publics qui n'est autre que le Carex
\
44$ ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Morowii Boot qui fructifie abondamment chaque année au jardin
du Mans.
Les deux plantes sont originaires du Japon.
Voici la diagnose ou le signalement de notre espèce orne-
mentale : Epis distincts, le supe'rieur mâle ; i épi mâle allongé
dépassant beaucoup les femelles ; 3-4 épis femelles écartés, Tes
inférieurs pédoncules. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles,
assez élevés. Feuilles glabres, larges, rubanées, très nervées
(26 nervures), dépassant longuement les chaumes, les infé-
rieures très courtes, roussâtres ; bractées vaginantes, en pointe
arrondie et sétacée. Stigmates 3. Ecaille femellle concolore avec
l'utricule, étroite, atteignant la base du bec de l'utricule, striée ;
à nervure dorsale accentuée acuminée. Utricule roux, glabre,
fortement strié (environ i5 stries); à bec courbé, assez long,
entier. Graine brune, trigone.
Cette description est faite sur la plante reçue de Sendai (Japon)
où elle y fut recueillie par M. l'abbé Faurie, le 3o juin 1897.
Nous l'avons reçue depuis d'autres localités du Japon. Elle
semble cependant moins répandue dans ce pays que le véritable
Carex japonica Thunb. très polymorphe et dont le faciès rap-
pellerait un peu l'aspect de notre Carex pseudo-Cyperus.
H. Léveillé.
Un Epilobe hybride au Jardin d'Horticulture
du Mans.
Il y a environ cinq ans je remettais à M. Ragot, jardinier chef
du Jardin des Plantes du Mans, quelques graines d'Epilobium
roseum Schreb., plante peu connue des botanistes et peu com-
mune dans la Sarthe, rare même aux environs du Mans où nous
ne l'avons observée que dans la rue Denfert-Rochereau et dans
le chemin qui réunit le chemin de ronde de la ligne d'Angers à
la route de Rouillon.
La plante fut semée un peu au-dessus du grand bassin et près
du premier pont au-dessus de la cascade. EÎle y prospère et s'y
maintint malgré des sarclages répétés et quoique la plupart de
ses graines fussent entraînées par le courant.
Cette année un croisement eut lieu entre YE. roseum et YE.
parviflorum Schreb. croissant en ce même endroit. Le résultat
fut l'apparition de deux pieds d'un hybride X E. persicinum
Reichenb. qui furent détériorés par le courant au moment
où nous nous proposions de les mettre en herbier. Les pieds
pouvaient avoir 80 cent, de hauteur, il présentaient l'appareil
végétatif de YE. parviflorum ainsi que le port de cette dernière
espèce avec l'inflorescence caractéristique du roseum.
H. Léveillé.
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉVEILLÉ.
Flore de poche de la France
Par II. I. EVEILLE
y?
Un Volume in-16, élégant et portatif, cartonné toile anglaise, souple
arrondi aux coins— 642 pages. — E*i*ix. : :; francs
Librairie Ch. fl]WAT, 11, me de pflézières, Paris (Vl), ou ehez l'Auteur
Un de sîs savants et compétents confrères a bien voulu écrire à l'au-
teur :
Je ferai volontiers de la propagande pour votre excellente petite Flore de
poche, seul ouvrage consciencieux, véritablement porlatij que nous ayons en
France.
Tout Botaniste ayant souscrit ou fait souscrire à 4 exemplaires,
recevra la FLORE DE LOIR-ET-CHER, de Franchet, éditée à 14 fr.
iiiiiiiiiiiiiimimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiimiiiiiiiii
LE
lÛlDE
■!■«
REVUE BIMESTRIELLE
De Bibliographie, d'Informations & d'Echanges
H. LÉVEILLÉ, Directeur
?8, Rue de Flore, 18 — LE MAHS (Snrtlie)
Renferme le compte rendu détaille des séances de l'Académie
ABONNEMENT : « fr. 2iO PAR AN
SUPPRESSION K POMPES DE TOUS
par le Dessus de Puits de Sécur
SYSTÈMES ET COUVERTURE DES PUITS OUVERTS
ité ou Elévateur d'eau à toutes profondeurs
o
o
S-c
S3
O
m
e3
ce
o
TT.
r
r\
■ ■
IIIBH
::
h;ll,IUini!«llll:l..!ll..ll!l
» iTOii N'i: .111.
i: i.i;::in;.iii:.
MM,& :viirn:,i'!.li.ïi;'iiii' .
BPIJMI Ni:; II! : ■■! ' :
ls\. Illill ■ ■ ' ■
II! !,
■ !
-
■;,;:.„!
-•h
Wë
#
;;;j,'™^"h
VUE INTÉRIEURE DE L'APPAREIL
Les docteurs conseillent, pour avoir toujours
de l'eau saine de les remplacer par le Dessus
de I*uïls de Sécurité qui sert à tirer
l'eau à toutes profondeurs et empêche tous les acci-
dents. Ne craint nullement la gelée pour la
pose ni pour le fonctionnement, système
breveté, hors concours dans les Expositions, se
plaçant sans frais et sans réparations sur tous les
puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et
nouveau et à n'importe quel diamètre.
Prix : 1 £>0 fr. Paiement après satisfaction
De plus est envoyé à l'essai et repris sans aucune
indemnité s'il ne convenait pas.
ENVOI FRANCO DU CATALOGUE
Ainsi que du duplicata du Journal Officiel concernant la toi sui-
tes Eaux potables votée et promulguée le i g février IQQ2 et mise
en vigueur le ig février igo3.
S'adresser à MM. L. JONET & O
à RUSHES (Nord)
Fournisseurs de la Compagnie des chemins de
fer du Nord, des chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée et d'autres grandes Compa-
gnies, ainsi que d'un grand nombre de com-
munes.
MM. L. JONET et C>e s'occuppent également,
au mètre et à forfait, du creusement, approfon-
dissement et nettoyage des puits, galeries et
garantissent l'eau nécessaire à chaque usage
«
I
0 a
m -s.
8-
fl s
+»
i
+»
SI
n
u
A
il)
a
(0
en
•d
t=>
•• o
SS
<d
os o
*
■S M
S
•J W
£e>
-a
d
0
S
H
a
1.,'Acadéioïe offre «ux Auteurs des Tîi'ages à part, à
v:> exemplitires, sans réimpositiou ni chnngemeiit de folios*
I^e port est à la charge des auteurs.
TARIF DES TIRAGES A PART
avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non
imprimées sur papier de couleur, pliage et couture :
Les remaniements dans le texte sont comptés à raison de o fr. 65 l'heure.
NOMBRE DE PAGES
25Ex.
50 Kx.
75 Ex.
100 Ex.
150 Ex.
200 Ex.
1 /4 de feuille — 4 pages
1 /2 feuille — 8 payes
4fr.
G lr.
9 fr. 75
5fr.
7 fr.
1 1 fr. 50
6fr.
8 fr.
13 fr. 25
7 fr.
9 Ir.
15 fr.
S tr. 50
10 fr. 50
17 fr. 50
10 fr. 50
là fr.
20 fr.
Couverture imprimée : 5o ex., 4 tr.; 100 ex., 4 fr. 5o ; i5oex., 5 fr, 25;
200 ex., 6 fr.
Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention
« tirage à part, avec ou sans pagination spéciale », et le « chiffre » du
tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite
s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro
renfermant leur travail.
Le Mans. — Imp. Munuoyer. — 9-1908.
17* Année (3e Série) N° 229
Novembre 1908
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
SOMMAIRE DU N° 229
Nominations.
Notice nécrologique sur M. Petitmengin.
Plantes d'Espagne, par le Frère Sennen.
Tableau abrégé des espèces du genre Trachymene, par le Dp Domin.
Sixième supplément à la flore de la Mayenne par Mgr. H. Léveillé
PARIS
RAIRIE G H AR LES A. H* A. T
11 RUE DE MEZIÈRES, 11
1 908
Nous prévenons nos Lecteurs qu'il leur reste à recevoir
2 Bulletins de l'année 1908, qui leur seront ultérieure-
ment envoyés. Ces Bulletins renfermeront Les Lichens
observés dans l'Hérault, par M. de Crozals et la suite du
Catalogue, de M . MARCAiLHOu-d'AYMÉRic .
LeN° de Janvier contiendra la liste des Membres et des
Contributions à la flore de la Mayenne. Des travaux
d'un haut intérêt sont en préparation pour l'année 1909.
Nous ferons des conditions spéciales aux
membres de l'Académie qui désireraient se
procurer les deux premiers fascicules de la
Monographie du Genre Onothera dont le
3e fascicule a paru au Bulletin.
jiiin,iu1.iiiiiinMiii1utiiiiiiiMiiiniiiiiiiiiiiMiiiiiiuiiuiiiiii»niMiiiiiuiiiiiMMUiiinuiniuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiniuiiiiiiiiiiiniiiMiiMiiil|||||-|1lli»
Nous avisons nos Collègues et Abonnés que, selon
notre coutume, nous leur ferons présenter les quittances
pour 1909, par voie de recouvrement postal, à partir
du ier décembre.
i 7' Année (3e Série)
N° 229
Novembre iqo8.
BULLETIN
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de géographie: botanique
>
NEW Y-
BOTAN1CAL
Dr Dominique CLOS
Membre correspondant, décédé à Toulouse, à 85 ans.
Duc de DOUDEAUVILLE
Membre auxiliaire, décédé à Bonnétable, à 83 ans.
Marcel PETITMENGIN
Associé libre, décédé à Malzéville, à 27 ans.
Jamais notre Académie n'avait été si éprouvée que cette année. Des
plumes amies paient, d'autre part, un tribut de regrets au plus jeune
des trois défunts. Nous tenons à rendre un hommage mérité au
vétéran delà botanique qu'était le Dr Clos. Nous ne pouvons oublier
les encouragements et l'appui qu'il nous donna quand nous fondâmes
l'Académie. Le Directeur du Jardin botanique de Toulouse laisse un
nom connu, et l'Académie des Sciences avait justement apprécié ses
travaux et sa science, puisqu'elle l'avait élu comme membre corres-
pondant.
Nous nesaurions omettre non plus de saluer dans sa tombe, le noble
duc de Doudeauville, qui appartenait à la plus haute aristocratie fran-
çaise. Rien de ce qui concernait la science et les belles lettres, ne lui
étaitétranger, et tout spécialement les publications qui étaient éditées
dans la Sarthe, trouvaient place dans la riche bibliothèque de son
magnifique château féodal.
Nous offrons au nom de l'Académie, aux familles des trois regrettés
confrères, nos plus sympathiques condoléances.
I
XIV ACADÉMIE Ut: GÉOGKAPHIE BOTANIQUE
Marcel PETITMENGIN
SA VIE, SES TZRAATATXIX: (1881-1908)
Marcel Petitmengin, après avoir essayé de la chimie, de'buta fort
jeune dans la Botanique.il e'tudia d'abord, avec une ardeur peu com-
mune, la flore des environs de Nancy et celle des Vosges, puis, en
1903, il entreprit son premier voyage botanique à Zermatt. La rela-
tion qu'il en fit, ici même, est pleine d'attraits, tant au point de vue
scientifique que par la forme : avec quelle chaleur et quelle élévation
de pensée ne nous parle-t-il pas des sauvages et grandioses beautés
des paysages alpestres ?
Il a désormais acquis l'amour ardent des hautes montagnes et de
leur flore, et il va rester, jusqu'au bout, fidèle à cette passion. —
En 1904, nous le trouvons en Savoie, faisant, à pied, un itinéraire
capable de rebuter les plus zélés : c'est là que, revenant par le mont
Viso, il fait la connaissance de la famille Albert, dont il devient l'in-
time ami, presque le fils. Tous les ans, sauf en 1906, date de son
voyage en Grèce avec M. René Maire, il ira ainsi, dans ce qu'il
appelle sa « dition », passer un mois ou deux pour étudier la florede
ce coin si riche de la chaîne des Alpes, et il y fera de nombreuses
trouvailles.
Entre temps, encouragé par notre Secrétaire perpétuel et par moi-
même, à entreprendre l'étude monographique d'un genre important,
il choisit les Primevères et avec son ardeur accoutumée, il étudie les
matériaux du Muséum de Paris, de l'Herbier royal de Kew, du
Muséum de Florence, de l'Académie des Sciences dePétersbourg, de
l'Herbier Royal de Berlin, etc. — Il publie sur ce sujet, qui le pas-
sionne, de nombreuses notes, et crée un certain nombre d'espèces
nouvelles.
Peu après, M. le professeur Lecomte lui confie l'étude des Primu-
lacées et Ericacées, pour la flore de l'Indo-Chine, en cours de publi-
cation.
Tant de travail ne lui suffit pas encore : il publie, avec M. René
Maire, le résultat de la mission botanique en Grèce ; avec M. le Pro-
fesseur Godfrin, une Flore analytique de la Lorraine.
Son travail de préparateur à l'Ecole de Pharmacie, lui prend tout
son temps ; il sacrifie ses nuits à ses études, à sa vaste correspon-
dance, car il écrit partout : à ses amis d'abord, à la plupart des éta-
blissements scientifiques, à de nombreux botanistes isolés; sa corres-
pondance est énorme, absorbante ; mais il classe encore des herbiers,
envoie à ses amis des renseignements bibliographiques, des copies de
diagnoses, etc.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE HOTAMQUE XV
Son amabilité n'a pas de bornes, pas plus que son activité ; ceux de
nos collègues qui ont assisté à la session de Savoie 1907, (qu'il avait
au point de vue Botanique, magistralement combinée), se souvien-
dront de sa prodigieuse activité. La fatigue paraissait n'avoir point
de prise sur lui, et combien d'entre nous enviaient son entrain et sa
gaieté !
Trop de travail devait l'enlever à notre affection et à la Science, au
moment où, achevant sa thèse de Doctorat es-sciences, il voyait s'ou-
vrir devant lui les plus belles perspectives !
Ayant retracé en peu de lignes sa carrière scientifique si courte et
si bien remplie, il me reste à dire un mot du caractère du pauvre ami
perdu. M. Godfrin, dans le discours prononcé sur sa tombe, a dit
avec vérité : « C'était le modèle de toutes les vertus ».
Profondément imbu d'idées religieuses, il savait les défendre avec
une hauteur de vues qui imposait le respect aux plus sceptiques.
Son dévouement était à toute épreuve et il partageait avec nous les
joies et les douleurs les plus amères. Son esprit ouvert à toutes les
conceptions élevées lui créait partout de solides amitiés, parmi ses
collègues comme parmi les humbles. Nous attendions tous ses visites
avec joie et impatience.
J'ai assisté l'an dernier à une scène qui est restée gravée dans ma
mémoire, et qui permettra à nos collègues de juger combien solides
étaient les affections qu il s'était nées : arrivé à l'Echalp après la
session de Savoie, je l'ai vu tomber dans les bras de l'humble labou.
reur qu'est notre ami Pierre., et tous deux pleuraient de joie ...
Quoique de cœur endurci par la lutte pour la vie et par de trop
cruelles épreuves, je ne puis sans émotion, me souvenir de cette
étreinte fraternelle entre deux êtres si profondément différents.
Pierre devint botaniste, et il le restera, je l'espère, en souvenir de
l'ami perdu. Quand le soleil du printemps aura chassé les neiges qui
recouvrent les froides montagnes et que les premières corolles des
Primevères apparaîtront sur les rocailles, nous penserons, ami Pierre,
au pauvre disparu ; et nos larmes diront qu'il a emporté dans l'au-
delà un fragment de nos cœurs.
Pour terminer ce court hommage à sa mémoire, nous donnerons
ci-dessous la liste de ses principales publications scientifiques, par
ordre chronologique :
Publications de Marcel PETITMENGIN, de 1900 à 1908
1900 à 1904 Sept articles sur la flore Lorraine (Bulletin Acad. Géogr.
Botanique).
igo3 (?) Souvenirs d'herborisation à Zermatt (B. Ac. G. B.).
1904 Promenade botanique dans les alpes du Briançonnais {ibid.).
1904 Notes sur quelques hybrides nouveaux et sur la dispersion d'espèces
rares de la Savoie et duDauphiné [ibid:).
XVI ACADEMIE DE f.EOGKAPHIE BOTAtVlQUE
1904 Contribution à la flore de Lorraine (Monde des Plantes).
190D Un Gentiana nouveau pour la flore française (Monde des Plante?).
1905 Sur un hybride nouveau : X Oxytropis Arnaudi (Monde des Plantes).
igo5 Considérations botaniques sur le massif du Mont-Viso (Bulletin de la
Soc. des Sciences de Nancy;.
1906 Sur quelques nouveautés de la flore Lorraine (B. Soc. Se. Nancy).
1906 A propos des Isatis Djundjunae et I. alpina (ibid.).
190(1 Excursions botaniques en Savoie (Monde des Plantes).
1906 Notes sur la flore asiatique (ibid.).
1906 Note sur le Gnaphalium neglectum (ibid.).
1906 (?) Quelques nouveautés botaniques du Queyras (B. Soc. Sciences
Nancy).
k)07 Sur quelques Primevères et Androsaces chinoises (B. S. Se. Nancy).
11)07 Etudecomparative sur la Flore des Andes et sur celle des Alpes euro-
péennes (B. Acad. G. B.).
1907 Diagnoses d'espèces nouvelles de Primevères (Monde des Plantes).
1907 Contribution à l'étude des Primula ées sino-japonaises (Bulletin de
l'Herbier Boissier).
1907 Sur deux nouveaux hybrides et contribution à la flore Lorraine (Bul.
Soc. Se. Nancy).
1907 Lysimachia nouveaux de la flore chinoise (Monde des Plantes).
1907 Primulaceae Wilsonianae (B. Ac. G. B.)
1907 Primulacées chinoises de l'Herbier de l'Académie de Géographie
Botanique (Bulletin A. G. B.).
1907 (Collaboration avec M. Bonati). Sur quelques plantes de la Nouvelle-
Calédonie (B. Herb Boissier).
1907 Etude des plantes vasculaires récoltées en Grèce, mission de. 1904
(collab. avec M Maire) (B. Soc. Se. Nancy.
1907 Mise au point sur la flore Lorraine (Comptes rendus Assoc. pour
l'avaicement des Sciences).
1907 Compte-rendu de la session de Savoie (B. Ac. Géogr. Botan.).
1907-190S Flore analytique de Lorraine (en collaboration avec M. Godfrin).
iqo8 Revue critique des Primulacées asiatiques (B. Acad. Juillet-Août).
1908 Notes sur quelques plantes lorraines (B. Soc. des Sciences Juillet).
1908 Etude des plantes vasculaires récoltées en Grèce (mission 1906) 2 fas-
cicules (en collab. avec M. R. Maire) (Bull. Soc. Sciences Nancy).
G. BONATI.
NOMINATIONS
Par décision, en date des 20 août et 8 septembre, ont été nommés
membres de l'Académie :
M. Jahandiez (Emile), quartier des Salettes, Carqueiranne (Var),
présenté par Mgr H. Léveillé et M. Blin.
M. Chassagne, Docteur en médecine, licencié ès-lettres, à Lezoux
(Puy-de-Dôme), présenté parM?r Léveillé et M. Ant. Lauby.
M. Oskar Brander, chef de gare de Fredriksberg, à Helsingfors
(Finlande), présenté par Msr H. Léveillé et M. Fedtschenko.
Le Directeur : A. Engler.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 449
PLANTES D'ESPAGNE
Par le F'e SENNEN
ANNÉES 1906 & 1907
L'idée de publier des plantes d'Espagne par séries annuelles
avec étiquettes imprimées (séries dont le nombre peut varier
selon les circonstances), nous est venue pendant un séjour fait
en Castille. Et comme nous pensions en nous-même à la réa-
lisation de ce dessein, il nous fut suggéré du dehors par plu-
sieurs de nos amis.
La demande immédiate d'un certain nombre de souscriptions
nous prouva que nous répondions à un désir; depuis elles se
sont accrues et nous en comptons des diverses contrées de
l'Europe.
Secondé dans la récolte et la dessiccation par notre zélé et
dévoué confrère, le frère Elias, nous nous mîmes immédiate-
ment à l'œuvre ; à la fin de l'année nous pouvions offrir 217
numéros représentés par des plantes du cours supérieur de
l'Ebre, du plateau sablonneux de Valladolid, des bords de
l'Océan et des coteaux de la Catalogne. Cette année, nous
avons atteint le numéro 520, présentant des plantes de Cata-
logne et de Castille, et quelques raretés de diverses régions.
Nous aimons à rééditer, ici, la promesse que plusieurs fois
nousavons eul'occasion d'adresser à nos bienveillants et dévoués
souscripteurs : que le côté esthétique, parfois négligé dans les
collections botaniques,' sera une de nos ambitions et l'objet
constant de tous nos efforts, ne reculant devant aucun des
nombreux soins et manipulations que réclame une parfaite des-
siccation.
Novembre 18
430 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Nous apporterons aussi la plus grande attention au choix des
espèces dans les re'gions diverses que nous serons appelé à
explorer, nous efforçant de faire figurer les formes intéressantes
ou nouvelles.
Il nous semble que des plantes non banales parfaitement pré-
parées seront toujours bien reçues par nos souscripteurs ; et si
nous n'avons pas la satisfaction d'offrir à tous des spécimens
nouveaux, nous voudrions qu'ils fussent assez beaux pour
trouver place dans leurs chères collections, où Ton aime à voir
figurer des spécimens de provenances diverses.
Nous devons à M. Carlos Pau, le savant et zélé botaniste de
Segorbe, si connu par ses nombreux et doctes écrits sur la flore
d'Espagne, qui, chaque année, établit ses centres d'herborisa-
tions dans des régions très diverses, qui possède en plantes et
livres beaucoup de ce qui a paru sur la flore de son pays ;
nous devons aussi à notre vieil ami de France, Monsieur le
Chanoine H. Coste, qu'a élevé si haut sa magnifique Flore
illustrée de la France ; nous devons à la compétence et à l'iné-
puisable obligeance de ces deux botanistes, ainsi qu'à quelques
autres pour des cas particuliers, la revision complète de nos
séries et la détermination des plantes que ni le temps, comme
le défaut d'ouvrages et notre connaissance imparfaite de la flore
d'Espagne ne nous permettent pas de faire par nous-même.
Quant à nous, nous croyons remplir notre tâche en observant
sans cesse, en rapprochant nos observations, autant que notre
coup d'œil et la mémoire des formes nous le peuvent per-
mettre, et en émettant nos modestes jugements.
A tous nos souscripteurs, nous demandons de nous continuer
leur bienveillance, de s'intéresser pour notre publication auprès
de leurs amis, et de vouloir bien nous adresser à nous-même
tout ce qui peut intéresser le travail que nous avons entrepris,
que nous poursuivrons avec la constance que nous apportons
en toute chose, et dont le succès est entre leurs mains.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 454
i . Rammculus olyssiponensis Pers.
Var. escurialensis (B. R.) Sennen et Pau.
(i) « Plante variable pour les feuilles : certaines formes ne se
peuvent distinguer facilement du R. olyssiponensis P. = R.
Hollianus Rchb. et R. suborbiculatus Freyn. »
3. R. mollis Freyn r= monspeliacus Asso, Synopsis, p. 71 ;
Freyn ap. Willkomm et Lange prodr. III, p. 920.
Le R. monspeliacus L., forma, existe seulement en Catalogne
(Trémols ! Vayreda !- Sennen).
4. M. le Chanoine H. Coste, me dit que l' Adonis vernalis L.
distribué de Castille n'est pas identique à celui qu'il récolte
depuis longtemps sur les Causes de l'Aveyron.
Le numéro 5 représente une forme réduite des coteaux secs,
uniflore ou au moins très pauciflore [A. Jovinienii Sen. et
Elias), que j'ai été heureux de dédier, de concert avee le frère
Elias, à mon vénéré et bien cher maître, le cher frère Jovinien,
visiteur auxiliaire de nos communautés d'Espagne. Il y a lieu
de remarquer que les fleurs de la forme castillane sont nette-
ment jaunes et gardent leur couleur en herbier ; au moment de
l'éclosion sépales et pétales offrent une teinte très foncée de
violet.
14. Fumaria muralis Sond.
Var. Paui Sen. = F. agraria Duf. (e loco).
Grandiflora sepalis maximis ovatis mucronatis marginis basi
dentatœ obselete mucronata verruculosa. PI. elata.
Hab. : CastiMe : Ameyugo, Ayuelas, Pancorbo ; haies, murs,
rochers jusque vers 960 m. d'altitude.
16. Malcolmia patula (Lag.) DC.
Plante sûrement annuelle et non de racine ligneuse, comme
disent les auteurs.
17. Sisymbrium altissimum L.
Var. subhastatum (Lag.) = S. Columnœ Jacq. var. leiocar-
(1) Nous devons à M. Pau les diagnoses latines et les notes qui accom-
pagnent les espèces les plus curieuses.
452 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
puni DC. sec. auct. 'quorum ; S. subhastatum Lag. gen. et sp.
p. 20, n° 258 an Willd.?) ; S. longisiliquosum Willk.
20. Erysimum grandiflorum Desf.
Var. longistylum Sen. et Pau var. nova.
Gracile foliis laevis artgustioribus stylo elongato. Ad varietatem
simplicem Willk. pertinet, sed non humilior planta est. E.
myriophyllum Lge. folia numerosa et densiora habet.
Desfontaines (FI. atl. II, p. 86) compare son espèce avec
I'jE". pannonicum Crantz, et lui attribue des feuilles étroitement
lancéole'es et les supérieures linéaires lancéolées : donc, cette
forme ne peut représenter le type, puisque ses feuilles cauli-
naires sont étroitement linéaires. Notre plante entre certaine-
ment dans YE. myriophyllum Lge.
22 et 23. Arabis auriculata Lamk. sous les variétés leiocarpa
Sen. et Pau et puberula Asso [A. Malinvaudiana Coincy).
Parmi la forme puberula se trouve, dans certaines parts, une
grande forme robuste, qui serait, au sentiment de notre savant
confrère C. Pau, un hybride entre les A. parvula Dut. et A.
auriculata Lamk.
24. Arabis stricta Huds.
Nous ne pensons pas que ce soit la forme normale. En tout
cas, elle diffère des exemplaires du Larzac (Aveyron), bien plus
grêles que nous a fournis, avec bien d'autres espèces, notre
excellent ami, le savant auteur de la Flore illustrée de la
France.
25. Cette belle espèce, abondante par colonies dans les ter-
rains incultes aux environs d'Ameyugo Castille , se combine,
croyons-nous, avec VA. auriculata Lamk. et forme A. auricu-
lata X parvula S. et P.
26. Draba ciliaris L. (excl. syn. et patria!)
Cette espèce, plus ou moins modifiée, a été décrite sous D.
Dedeana, par Boissier et Reuter ; sous D. Mawii, par Hooker ;
et sous D. Zapaterii, par Willkomm. La forme distribuée des
rochers de Cellorigo (Castille) est le D Maivii Hook.
Linné la publia et cultiva, se trompant sur la localité ou
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 453
induit en erreur par celui qui lui procura les graines. La des-
cription de Gérard est inacceptable pour lui donner une tige
rameuse. Linné la considère comme ressemblant uniquement
au D. aiioides : or, il n'est pas d'autre espèce à fleurs blanches
qui puisse être rapportée à cette dernière.
27. Alyssum Costei S. et P. sp. nov.
Diffère de Y Alyssum Lapeyrousianum Jord. var. angustifo-
lium Willk., par ses tiges courtes, ses grappes réduites et
denses, ses silicules non atténuées, orbiculaires, sa florai-
son très précoce (avril) et ses iruits mûrs en mai, malgré
une altitude voisine de 600 m. ; tandis que VA. Lapeyrousia-
num Jord. des rochers de Villefranche (Pyr.-Orles), vers 400 m,
ne fleurit qu'en juin, ainsi que j'ai pu le constater de mes yeux
pendant plusieurs années, et comme l'indique H. Coste, FI. de
la Fr., I, p. 1 14.
Hab. Castille : Bugedo, rochers calcaires, vers 600 m.
(Sennen et Elias).
29. Biscutella asperifolia S. et P. sp. nov).
A B. turolensi Pau = B. pyrenaica Willk. (non Huet),
differt pilositate rigida siliculisque majoribus.
Hab. : Castille, montagnes entre Miranda de Ebro et Pan-
corbo ; rochers et éboulis à Valverde et à Pancorbo vers 700 m.
(Sennen et Elias) ; Sierra du San Lorenzo au Monte del Oro,
vers 1900 m. (Pau).
3o. Iberis Lagascana DC.
Var. Eliasii Sen. et P. var. nova.
Rosularum folia oblonga-spathulata crenata, caulinaria subin-
tegra, siliculœ arctae corymbosœ, lobis triangularis obtusiusculis
vel mucronatis, stylo majoribus, aequabilibus seu longioribus.
Hab. Castille : Montagnes, principalement dans les éboulis,
entre Miranda de Ebro et Pancorbo, de 600 m. vers 1000 m.
(Sennen et Elias).
454 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
32. Helianthemum salicifolium (L.) Pers.
Var. vallisoletanum Si et P. = H . salicifolium.
Var. trifoliatum Willk. ipro parte).
Willkom réunit dans sa variété trifoliatum les formes qui ont
des bractées avec des stipules persistantes tant de Y H. salicifo-
lium P. que de Y H. intermedium Thib. La forme correspon-
dant à cette dernière pourrait donc être H. intermedium Thib.
var. tribracteatum S. et P. = H. salcifol., var. trifoliatum
Willk. (p. p.).
35. Reseda fruticulosa L. ; Pau, Act. Soc. esp.hist. nat. (1898),
p. 116.
Linné distingua suffisamment cette espèce pour le botaniste
qui connaîtrait les formes exclusivement espagnoles, car parmi
les caractères donnés on lit qu'il la donna comme moyenne
entre le R. undata et le R. alba, tiges élevées, pinnules foliaires
fines. Au R. undata R. gigantea Lœfling ! e loco), il donne des
tiges striées-anguleuses, et des capsules les plus grosses du
genre.
36. Astrocarpus Clusii Gay.
Var. parviflorus Sen. et Pau.
Syn. Reseda purpurascens, b-gyne, foliis linearibus integer-
rimis, fructu corniculis quinque obtusis. Lœfling iter, p. 291
(e loco matritensi !). — Flores minores.
37. Silène hirsuta Lag.
Cette espèce devrait changer son nom par celuiS. scabriflora
Brot. Flora lusit., II, p. 184 1 1804 , antérieur d'un an à la créa-
tion de Lagasca.
38. Silène colorata Poir.
Var. angustifolia Willk.
Un bon nombre d'espèces se présentent sous la forme angus-
tifolia, et sur le même pied, on pourrait dire latifolia pour les
feuilles radicales et angustifolia pour les caulinaires. Tant en
Espagne qu'aux Baléares, le S. glauca Pourr. type croît en
compagnie de la forme angustifolia.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 455
40. Dianthus brachyanthus Boiss.
Le type vrai n'existe qu'à la Sierra Nevada et comprend la
varie'té nivalis Willk. Boissier l'identifie avec le D. subacaulis
Vill., disant : « Je n'ai pas vu de bons échantillons du D.
subacaulis Vill., mais le crois identique avec ma variété, etc. ».
On doit exclure la forme des Asturies, qui appartient à la
même forme que nous distribuons des rochers de Valverde,
vers 85o m. (Castille). La figure de Boissier, telle qu'elle est, ne
peut servir à la distinction. La plante de la Sierra Nevada se
caractérise par les feuilles des turions très glauques et courtes.
Les tiges varient, grandissent et la plante devient plus élevée à
mesure que la région descend.
Voici la synonymie de notre numéro :
D. brachyanthus Boiss., var. tarraconensis Costa AmpL,
p. 5i (1873), suppl. p. 12 (1877); D. brachyanthus Boiss.
p. alpina Willkomm prodr. III, 689 (1878). Nom inexact parce
que la plante est aussi montana.
D. 2 petalis subrotundis, albis et rubris Asso ! Synopsis, p. 58
(e loco Rodenas ! Drihuela ! et Muela de San Juan !)
La forme de la Clappe, près Narbonne (Aude), FI. de Fr.
Rouy et Foucaud, III, p. 192, que nous y avons récoltée
plusieurs fois, et que nous avons également trouvée dans les
Corbières, rochers de Feuilla, a un mode de végétation tout
différent de celui des rochers de Valverte, des fleurs beaucoup
plus grandes, de sorte qu'on éprouve une certaine répugnance
à les identifier.
42. Arenaria triflora L. forma
Correspond à A. grandiflora Ail. var. aculeata Scop. (ex
Willkomm ! Suppl. p. 277). La plante des coteaux et pentes des
montagnes de Bugedo et Valverde, vers 600 m., nous a paru
bien différente des formes ou variétés de VA. grandiflora Ail.
des massifs du Coronat, 21 65 m., et de Madrés, 2460 m.
(Pyr.-Orles), où nous l'avons recueillie entre 1900 m. e\
2400 m,
456 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQBE
43. A. ciliaris Loscos 1
Forme très typique, et identique aux exemplaires communi-
qués par Loscos lui-même. C'est Y A. obtusiflora Kze var.
ciliaris Pau, cart. III, p. 3 (1906). De même que la race
Alyssum Costei S. et P., cette espèce est nouvelle pour la
vieille Castille.
Hab, : Montagnes d'Obarenes, vers 950 m. (Sennen et
Elias).
44. Cerastium brachypetalum Desp.
Var. eriocaulon S. et P. var. nova.
Planta magis vestita pilis longioribus.
Hab. Castille : Ameyugo, haies, talus herbeux, friches
(Sennen et Elias).
48. Linum narbonense L.
Var. microphyllum S. et P., var. nova.
Feuilles courtes, élargies à la base, tiges moyennes, plutôt
pauciflores.
Nous avons observé le L. narbonense, depuis les premiers
coteaux des bords de la mer (la Clappe de Narbonne; garigues
de la Nouvelle ; île de TAute) jusque sur les collines de Feuilla,
vers 600 m. (Aude-France), sur les coteaux de Castille à Bugedo
et aussi dans les vallées des Pyrénées-Orientales. Nous avons
pu constater que la plante est très variable, parfois à feuilles
imbriquées, courtes, couchées [L. rejlexum Ait., FI. de Fr.,
Rouy et Foucaud, IV, p. 66) = L. narbonense L., var.
reflexum Sen., à cymes plus ou moins multifiores et grandi-
flores.
5o. Erodium prœcox (Cav.) Willd.
Var. bipinnatum (Cav.) S. et P.
Plante presque glabre et en cela elle est différente de YE.
prœcox Cav. (non auct. omn.) qui est une plante poilue,
cendrée-papilleuse.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 457-
5i. Rhamnus alaternus L.
Var. orbiculatus S. et P., var. nova.
Feuilles très petites orbiculaires.
Hab. Castille : Bugedo, talus (Sennen et Elias).
52. Adenocarpus vallisoîetanus Sen. et P. sp. nova = A. vil-
losus Lge ! (non Boiss.).
*
Planta eglandulosa, caulibus cinereo-hirsutis, foliolis oblon-
gis elongatis stipulis subulatis pedunculo plus duplo longiori-
bus, floribus parvis, calycibus tomentoso-villosis, vexillo obo-
vato-orbiculari extus pubescenti, leguminibus virentibus ut in
complicato, seminibus ovato-lenticularibus, fusco virescentibus
nigro-maculatis. Variât foliis minoribus.
Hab. Castille : Valladolid, pinèdes sablonneuses près la
station El Pinar. (Sennen et Hno José).
5j. Astragalus Stella Gn.
Var. minor Sen. et Pau = A. sesameus L. var. ambiguus
Rouy, FI. de Fr., R. et Fouc, V, p. i63.
Differt leguminibus brevioribus crassioribusque à typo.
Hab. Castille : Valladolid, coteaux argilo-calcaires près de
la ville (Sennen).
58. Astragalus Hypoglottis L.
Je cite textuellement Pau in Sociedad Aragonesa de ciencias
naturales « Vease como Linneo, al compararla con su A. pen-
taglottis la distingue » :
Similitudinem gerit cum A. pentaglotto, sed magis cau-
lescens.., flores... in capitulo-rotundato... Legumen... testa
pilis ^non squamis ferrugineis.)
Linneo, ademas, la diô como propia de Espaha, y de la
Penînsula no conozeo otra especie en la que mejor cuadren
estos caractères». Pau Soc. arag. de ciencias Nat. (1905) IV,
p. 292.
59. Hippocrepis commutata Pau ! = H. scabra Auct. Matrit.
(non DC).
« Diffère de V H. scabra DC. par sa plus grande robustesse,
458 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
feuilles plus étroites, pédoncules plus longs, fleurs plus petites,
étendard ovale (non obovale), légumes plus grands. » Pau,
Soc. arag. de ciencias Nat., tomo II, p. 274 (1903).
60. Spirœa rhodoclada Levier, Deux excurs., p. 26 (1880).
= S. crenata Cav. descripc. de las pi. n° 1087 (1802); 5.
flabellata Lange! pugillus IV, p. 338; Willk. prodr. fl. hisp. III,
p. 242; S. hypericifolia Casaviella pi. espont. de Navarra,
n° 220 (1880).
61 . Paronychia capitata Lamk.
Var. imbricata S. et P., var nova.
La forme de Valverde (Castille) nous paraît intermédiaire,
par ses feuilles imbriquées très densément, accompagnées très
visiblement de bractées scarieuses lancéolées-aiguës, des formes
pyrénéenne et austro-orientale : cette dernière est microphylle,
tandis que la forme pyrénéenne que nous avons nous-même
récoltée dans les Pyrénées-Orientales et les Pyrénées centrales,
a les feuilles plus grandes, plus élargies, bien plus écartées,
ainsi que les souches moins ligneuses.
Hab. Castille: Valverde, montagnes de droite et de gauche,
vers 85o m. (Sennen et Elias).
64. Pistorinia hispanica DC.
Var. brachy siphon S. et P. forma erecta.
Ce numéro, par le port, l'inflorescence, la longueur du tube
corollin et sa couleur rappelant celle des Erythrœa, est bien
différent du numéro précédent.
Notre confrère de Segorbe lui donne la synonymie suivante :
Cotylédon Pistorinia Ortega in Quer fl. esp., t. VI, tab. XIX,
fig. 2-
Ortega et les auteurs qui suivirent la font synonyme du
CotyUdon hispanica L. ; mais en comparant la figure citée avec
celle donnée par Linné (Lœfling iter hisp. tab. I, fig. 1), on
voit que la forme longiflora doit être prise pour typique.
Boissier en changeant en Pistorinia Sal\mannii son primitif
P. breviflora, dit avoir vu des formes parviflores du type,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 459
Notre plante diffère du type par la brièveté du tube corollin
6-8m/m, tandis que celui-ci a i2"7m et plus. Pau possède cette
même forme de l'herbier de Pavon.
Hab. Castille : Gastromonte, garigues de la Santa Espina,
et divers lieux incultes sur la petite ligne de Valladolid à
Rioseco (Sennen).
65. Ribes alpinum L.
Var. Sennenii Pau var. nova.
Folia parva plus minusve rotundata, subtus glauca trilobata,
lobis crenatis et floribus brevissime pedunculatis.
66. Saxifraga cunei folia Cav. icônes ! (non Cavanilles
observaciones II, 33o (1797), quae ad S. paniculatam Cav. !
descripciôn de la plantas, n° io36 (1802) pertinet.
Belle plante des rochers et vieux murs. Hab. Castille :
Valverde, Burgedo, Encio. (Sennen et Elias).
67. Œnanthe crocata L.
Var apiifolia Willk.
La plante distribuée des fossés d'Algorta, bords de l'Océan,
correspond parfaitement avec la figure de Brotero (Fitografia I,
tab. 3 3) ; uniquement les fruits y sont dessinés une idée plus
petits. C'est une forme qui se distingue facilement par les dents
foliaires profondes, étroites et aiguës. Il nous paraît utile de
noter que la plante fraîche exhale une agréable et forte odeur
de céleri (Apium graveolens).
73. Scabiosa monspeliensis Jacq.
Nous avions d'abord cru qu'elle se rapportait au S. stel-
lata L. (veraj. On prend généralement cette dernière pour une
variété de l'espèce orientale : 6". papposa L. ; nous la croyons
bonne espèce de l'Europe austro-occidentale.
80. Santolina rosmarinifolia L.
Ad var. cinerea Pau et Merino vergens.
Notre plante diffère de cette variété par ses tètes égales, un
peu plus petites que dans le type, tandis que dans la variété
460 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
cinerea vraie, les têtes sont très inégales. Le n° 79 ne repré-
sente pas le type de l'espèce, mais une forme plus développée.
82. Carduus Reuterianus Boiss., forma albiflora.
Assez souvent nous avons rencontré ces cas d'albinisme dans
le groupe des chardons, principalement dans les espèces sui-
vantes : C. tenuiflorus Curt., Galactites tomentosa Mœnch.,
Silybum Marianum Gaertn. Synonymie : C. cephalothus
Loscos ! et Pardo, séries inc, p. 5j (non Viv.ï. Willkomm,
suppl., p. 104, l'identifie avec le type.
84. Scor\onera angustifolia L.
Caule erecto, foliis subuJatis strictis Lœfling ! (e loco) iter
hisp., p. 294,
Le S. graminifolia L. a des feuilles linéaires-ensiformes : il
ne peut donc correspondre à ce numéro.
Asso ! et Cavanilles ! furent aussi de notre avis. La confusion
fut due à l'oubli de la phrase de Lœfling, transcrite ci-devant,
et qui n'admet pas de discussion possible pour ceux qui pos-
sèdent la plante de Madrid, qui se doit prendre pour localité
classique.
95. Omphalodes linifolia Mœnch, forma leiocarpa S. et P.
Membrana nucularum dorso calva.
Hab. Castille : Gastromonte, garigues de la Santa Espina
(Sennen).
96. O. linifolia Mœnch., forma trichocarpa S. et P.
Nucularum membrana apud summum hispida in dorso.
Hab. Castille : Valladolid, pinèdes sablonneuses (Sennen et
Hn0 José).
97. Linaria origanifolia DC. forma.
Plante très variable pour l'indument, les tiges, la taille, les
corolles, les feuilles, la durée de son existence. Notre plante
est annuelle ; elle se rapporte assez à la forme L. Muteli
Timbal.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 461
99. L. cœsia (Lag.) DC.
Var. stenophylla Sen. et Pau var. nova.
Diffère du type par les feuilles plus longues, ainsi que les
e'perons; la dessiccation communique aux fleurs une teinte
violacée qu'elles n'ont pas sur le vif, couleur jaune.
Hab. Castille : Valladolid, pinèdes, talus (Sennen et Hno
José).
102. Pedicularis comosa L.
Var. schi\ocalyx Willk. et Lge ! II, p. 609.
Cette variété nous a été obligeamment signalée par M . Bonati,
qui fait une étude spéciale de la famille des scrofulariacées.
Hab. Castille : Montagnes de Foncea, de Pancorbo, d'Oba-
renes, entre 800 m. et 1000 m. (Sennen et Elias).
101 et 108. Linaria filifolia Lag.
Var. glulinosa Lge ! (non L. glutinosa Lk. et Hoffm.).
Diffère du type (qui jusqu'ici n'est guère connu que de la
campagne madrilène) par les feuilles plus courtes et les capsules
plus brièvement pédunculées. Le revêtement glanduleux est
quelque peu variable.
Valladolid et Olmedo sont les deux seules localités citées par
Lange (Willkomm et Lange Prodr. flor. hisp. II, p. 567).
La plante d'Almedo est identique au n° 108. Nous pensons
que le n° 10 1 est une forme plus développée venant dans une
meilleure terre.
106 X Thymus Sennenii Pau Boletin Soc. Arag. cienc. nat.
(1907) p. 29 = 7. Mastichina X Serpyllum S. et P.
Differt à T. Jovinienii S, et P. (T. Chamœdrys X Masti-
china S. et P.) foliis angustioribus longe cuneatis, dentibus
calicis magis angustis.
Hab. Castille : Bugedo, friches (inter parentes) (Sennen et
Elias).
107 X T. ibericus Sen et Pau (T. Mastichina X hispanicus
S. et P.). Nous avions d'abord rapporté cet hybride nouveau
au T. mixtus Pau forma laxa {T. Mastichina X Zygis) Pau.
462 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE
De nouvelles observations nous ont amené à constater l'ab-
sence du T. Zygis L. et la présence du T. hispanicus Poir,,
espèce indiquée en Espagne sans mention de localité.
Nous espérons pouvoir distribuer l'an prochain cette inté-
ressante espèce, que nous avons été plus d'un an sans pouvoir
identifier.
Diffusus viridifolius foliis oblonge linearibus planis, obso-
lète denticulatis dentibus 1-2 calycibus minoribus dentibus
longioribusque.
Hab. Castille : Miranda de Ebro, terrains vagues (Elias).
112. T. Loscosii Willk.
Var. oxyodonthus S. et P. var. nova.
Gracilior calycibus duplo minoribus dentibus longioribus
angustiori busqué.
Hab. Castille : Valladolid, terrains incultes ; Castromonte,
garigues de la Santa Espina (Sennen).
ii 3. Calamintha rotundifolia Willk. ; Acynos purpurascens
Persoon Synopsis II, p. i3i (1807).
Willkomm (Illustr. II, 71) est d'avis que cette forme corres-
pond à Y Acynos rotundifolius Pers. et non à VA. purpurascens
Pers.
Persoon donne à son A. purpurascens « foliis ovatis sub-
serratis » ; tandis qu'il caractérise tout différemment son A.
rotundifolius en disant « foliis orbiculatis mucronatis, caule
procumbente » : caractères qui, d'aucune manière, ne peuvent
convenir à notre plante distribuée.
Toutefois « corola majuscula » que dit Persoon ne lui con-
vient pas non plus. Les dites espèces se présentent donc comme
très douteuses jusqu'à ce que son herbier prouve autre chose.
Mais la plante distribuée sous le n° 1 1 3 ne sera jamais A. rotun-
difolius Pers.
Pour terminer : « corola majuscula » et « médius inter A.
vulgarem et A.alpinum videtur » que dit Persoon, nous incli-
nent à croire que cette espèce devra être prise pour le C. grana-
tensis Boiss., ou quelqu'une des nombreuses formes intermé-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 463
diaires qui existent en Espagne entre le C. Acinos Benth. et
C. alpina Benth. jusqu'au point de rendre impossible la claire
distinction des deux espèces.
Boissier (Voy. bot., p. 497) dit que VA. purpurascens Clé-
mente a une « corolle une ide'e plus petite, à peine plus longue
que le calice ». Et comme Clémente la communiqua à Persoon,
il résulte qu'il correspond réellement à ce type ; mais Persoon
dit « corolla majuscula ». D'où il devient probable que VA.
purpuracens Clémente ne correspond pas à VA. purpurascens
Pers.
De tout ce qui vient d'être dit, il nous paraîtrait meilleur de
trancher la question en adoptant un vocable nouveau : nous
proposons celui C. Clementei S. et P., en mémoire du premier
qui récolta l'espèce.
114. Ne diffère du Calamintha alpina y minor Willk. !
Suppl. p. 149 (1893) que par les corolles un peu plus grandes.
1 1 5. Nepeta Nepetella L.
Var. aragonensis (Lam) Pau et Sen.
Le Nepeta aragonensis de plusieurs auteurs (Willkomm
prodr. ; Rouy illustrationes) correspond au N. pyrenœa Pau
(voir Cadevall iMemorias de la R. Acad. de C. y A., Barcelona;
Pau Soc. Ar. de C. N.), et non au N. aragonensis ! Lamk.
encycl. I, 711, égal au N. angustifolia Vahl symb. I, 41,
espèces proposées dans la même plante, et a pour synonyme
Nepeta angustifolia, minor hispanica Barr. tab. 735.
Vahl, 1. c, dit : « Ad nostram forte pertinent, flores vero
pauciores et remitiores sin spica pinguntur, quam in angusti-
folia nostra ! »
Lamark, qui le premier décrivit l'espèce d'après des exem-
plaires d'Aragon, communiqués par Vahl, la donna comme
« blanchâtre dans toutes ses parties, et se distingue facilement
des autres par ses feuilles étroites » .
Et plus loin il ajoute : « Ses feuilles sont lancéolées-linéaires,
étroites ».
La figure de Barrelier, citée par Vahl, présente assez accep-
table le caractère des feuilles, unique chose qui la sépare du
464 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
type Nepeta Nepetella L., et pour ce motif, nous la proposons
comme variété'.
Par la culture, dit Vahl, il ne perd pas les caractères.
117. Stachys arvensis L.
Var. bilbaensis S. et P.
Diffère du type par sa floraison hivernale, ses tiges plus
allongées, plus glabres, les calices plus petits.
Cette année (janvier 1908), nous avons pu observer aussi une
floraison hivernale du S. annua L., dans les champs de Fortia
et Riumors (Catalogne), en compagnie de notre élève en bota-
nique, le frère Septimin-Donat.
Hab. Bilbao, champs (Sennen).
118. Sideritis hirsuta L.
Var. vallisoletana S. et P. var. nova.
Longicaulis foliis viridibus glabrescentibus floralibus latis
majoribus verticillastros amplectentibus apice setigero mucro-
nato-spinoso.
Hab. Castille : Valladolid, talus (Sennen).
120. Sideritis spinulosa Barnades ex Asso.
Var. Cavanillesii (Lag.) S. et P.
121. S. linearifolia Lamk. encycl. II, 168 = S. pungens
Benth.
Nous croyons que ce numéro appartient au vrai S. lineari-
folia de Lamark, parce que la description convient mieux à
cette forme qu'à aucune autre de ce genre ; et tenant compte
que Lamark décrivit la plante venue de culture, Bentham en
changea le nom en celui de S. pungens ; mais l'auteur de la
monographie des labiées, manquant de types espagnols, rem-
plit son travail d'inexactitudes et d'erreurs, comme on peut le
constater dans les espèces Tragoriganum, lasiantha, fœtens,
spinosa, subspinosa, juncea, etc.
Dans la description de Lamark, nous lisons que les feuilles
sont <£ pointues, verdâtres » et les bractées « ne sont point plus
courtes que les calices ». L'unique espèce que les auteurs con-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 465
fondirent avec celle-ci est le S. Tragoriganum Lag. = S. an-
guslifolia var. parviflora Willk. qui a les feuilles cendrées
réunies aux aisselles foliaires, les bractées (feuilles florales) une
idée plus courtes que les calices, et a pour synonyme Sideritis
mont, vermiculato folio Barrelier ic. 344, figure que Lamark
aurait bien pu indiquer, et non recourir au Sideritis montana,
hyssopifolia minor Barrelier ic. 172, qui, peut-être, correspond
à des formes du S . hyssopifolia L. : bien qu'il ait déjà dit que
son S. linearifolia était quelque peu intermédiaire entre le
S. incana et le S. hyssopifolia.
122. Nous avons récolté le Marrubium supinum L. dans les
garigues de Castromonte à la Santa Espina mêlé au M.
vulgare L.
Plusieurs preds nous ont paru intermédiaires, entre les deux
espèces ; nous avons dédié ce nouveau produit à notre ami, le
frère Directeur de l'Ecole agricole de la Santa Espina, qui nous
. a accordé une généreuse hospitalité de quelques jours, nous a
lui-même accompagné ou fait accompagner par un de ses pro-
fesseurs, le frère Fernando.
On pourra trouver encore, car les pieds sont vivaces, à un
quart d'heure en amont de l'établissement, le M. Juanii (dédié
à f. Juan) Sen. et Pau (M. supinum X vulgare) S. et P.
Hab. Castille : Castromonte, garigues de la Santa Espina
(Frères Sennen, Juan, Fernando).
123. Nous pensons que le Plantago monosperma Pourr. des
montagnes d'Obarenes, vers 900 m., est une forme du type que
nous avons récolté au Canigou et sur les massifs voisins entre
2000 et 2400 m. et plus, caractérisée par un plus grand déve-
loppement de toute la plante : racine, feuilles (celles-ci moins
blanches) épis.
125. Rumex intermedius DC.
Var. platyphyllus S. et P. var. nova.
Forme qui tient des R. Acetosa L., R. papillaris B. R., et
R. intermedius DC. Du R- Acetosa L., il diffère par sa panicule
ovale, large ; du R. papillaris B. R., par la panicule non con-
Novembrc ïfJ
466 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
tractée et les rameaux simples ; du R. intermedius DC, dont il
a la panicule, par les feuilles larges, elliptiques ou oblongues.
Hab. Castille : Rochers de Valverde, vers 85o m. (Sennen et
Elias).
128. Juniperus communis L.
Var. castellana S. et P. var. nova.
Lorsqu'on voyage sur la ligne d'Irun à Madrid, particulière-
ment entre Vitoria et Miranda de Ebro, on est frappé par la vue
de petits buissons souvent rougeâtres, ramassés, blottis contre
le sol : ce sont des Juniperus communis L. d'un aspect et de
caractères particuliers : c'est cette forme que nous avons
nommée var. castellana du J. communis. Elle se sépare de la
forme normale, outre le port que nous avons signalé, par ses
feuilles plus courtes, parfois submutiques, comme dans le
n° 129, ses fruits petits, plutôt noirs que tirant sur le bleu.
Le Juniperus nana Willd. caractérisé, n° i3o, à longues tiges
décombantes, feuilles très élargies à la base, vient des monta-
gnes d'Obarenes, entre 900 et 1200 m.
Les Juniperus phœnicea L., très nombreux dans la région,
mêlés aux J. communis L. et J. Oxycedrus L., se présente sous
une forme ramassée à feuilles serrées, rameaux courts, et sous
une forme plus élancée à rameaux effilés ; il y a encore des
formes à fruits très nombreux (polycarpa), parfois à fruits
nettement plus gros (macrocarpa) .
i32. Juniperus Oxycedrus L.
Var. brevifolia S. et P. var nova
Cette forme se distingue par la gracilité de toute la plante et
la rareté des baies ; feuilles plus courtes, plus étroites, pas ou
presque pas piquantes ; arbuste plus ou moins ramassé en
boule.
La forme ordinaire y est plus commune que cette variété,
que nous soupçonnions hybride entre J. Oxycedrus L. et/.
phœnicea, plus commune aussi que la var. macrocarpa.
Le J. Oxycedrus L. est beaucoup plus développé en Cata-
logne (Llers, Terradus), feuilles mutiques ou submutiques.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 467
Aux environs de Llers, nous avons mesuré à un mètre du sol
des tiges qui atteignaient une circonférence, pour nous prodi-
gieuse, de om7Ô et de im2Ô, étendant leurs rameaux pendants
pareils à des saules pleureurs. C'est cette dernière forme que
nous avons distribuée sous le nom de var. submutica.
i 36 . Scilla verna Huds. f. pauciflora.
Dans le centre de la Péninsule, cette espèce est assez variable
parles feuilles plus ou moins larges, plus ou moins courtes ;
de même pour le scape, grandeur de la plante et nombre de
fleurs. Elle est abondante dans le massif montagneux entre
Miranda de Ebro et Pancorbo, entre 600 et 1000 m., mêlé au
Narcissus minor L., et, vers 1000 m., au N. Bulbocodhim L.
(Sennen et Elias).
140. La présence des Ophrys lutea Cav. et O . fusca Link
dans la province de Burgos (Ameyugo, Bugedo) en exemplaires
grands et nombreux, doit être mentionnée comme une relique
de l'époque tertiaire; il en est de même pour la présence dans
la même région des O. tenthredinifera Willd., O. atrata
Lindl., O. spéculum Bertol, ce dernier très rare : nous avons pu
en découvrir deux ou trois pieds.
Nous avons pu constater la présence des mêmes espèces,
hormis O. spéculum Bertol., dans la région ampourdanaise
(Catalogne) de Rosas et Castillon à Llers et Pont de Molins.
146. Car ex acuta L.
Var. Sennenii Pau.
Latifolia spicis femineis densis, glumis utriculo majoribus seu
minoribus aristatis, utriculis valde glaucis elevato-nervosis
oblongis utrinque attenuatis, prœcipue apice lanceolato.
Des formes que nous connaissons : personata Fries, slricti-
folia Opiz = prolixa Fries et tricostata Fries, il diffère par
l'utricule fusiforme, oblong, étroit et long.
Hab. Castille : Bugedo, ruisseau Droncito (Sennen).
148. Sesleria argentea Savi.
Var. hispanica Sen. et Pau.
468 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Feuilles de 3-5 m/m de large, e'pi oblong-line'aire de 2o-40m/m
de long sur 7 m/m d'épaisseur, glumes inégales lancéolées, l'in-
férieure plus courte, la supérieure plus longue que les rieurs.
Les feuilles sont plus ou moins arrondies à leur extrémité,
moins la dernière qui réellement est acuminée, comme disent
les auteurs.
149. Oreochloa seslerioides (Ail.) Richter ; O. pedemontana
Boiss. et Reut. pug. 126.
Var. confusa Sen. et Pau = Sesleria confusa Coincy, Jour-
nal de botanique (1896). La localité de Pancorbo est classique !
La forme des rochers de Foncea et Valverde est une f. lati-
folia.
i5o. Trisetum scabriusculam (Lag.) Coss.
M. Pau nous écrit qu'avec cette forme, il crée un genre nou-
veau qu'il appellera Sennenia, cette espèce devenant alors Sen-
nenia scabriuscula (Lag.) Pau.
Il nous offre de nous envoyer prochainement la description
générique, etc., etc..
i5i. Milium vernale M. B. = M. scabrum Auct.
Comme pourront le voir les souscripteurs de nos exsiccata,
cette forme est différente de l'Andalouse, et, par le fait, les
auteurs qui n'admettaient en Espagne que le M. montianum
Pari. (Willkomm, suppl. p. 16), ne connaissaient pas la forme
du Centre de l'Espagne, qui a les glumes beaucoup plus petites
et non acuminées.
Hab. Castille : Bugedo, talus herbeux (Sennen et Elias).
1 53. Cynosurus eleg ans Desf., C. poiybracteatus Willk. (non
Poiret).
1 54. Cynosurus Paui Sennen sp. nova.
Notre forme, que nous croyons nouvelle, diffère du C. ele-
gans Desf. par les glumes plus grandes et plus étroites, les
arêtes très longues ; du C. echinatus L., il diffère par la pani-
cule lâche et les glumes plus courtes.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 4G9
Hab. Castille : Valverde de Miranda, rochers et bois, vers
85o m. (Sennen et Elias).
i 56. Airopsis globosa Desv.; Milium tenellum Cav.
Espèce très rare en Espagne, que nous avons trouvée en deux
localités de la province de Burgos, haute vallée de l'Ebre, à
Encîo et à Bugedo (Sennen et Elias).
i58.Aira uniaristata Lag. etRodr., Anales de cienc. nat.V, 148
(1802); Pau actas soc. esp. de hist. nat., p. 238 (1897).=*
A. Cupaniana Guss. Syn. flor. sic. I, 145 (1842); Willk. pro-
dr. I, p. 65 (1870).
Var. hispanica S. et P. var. nova.
Forma glumis truncatis eroso-dentatis, ramulis paniculœ
patentibus subdivaricatis.
Bubani (Flora pyr. IV, 3i8 (1903) confirme notre synonyme,
•sans autre erreur que celle d'attribuer à Cavanilles, — de même
Pau, concernant le site indiqué — ce qui doit être attribué à
Lagasca et Rodriguez de la manière suivante : « A. uniaristata
Cav. e Mogador, in Annal. Cienc. Nat. Madr. ex archetypis
visis in Herb. Hrt. Bot. Matr., h<£C eadem S. Cupanii vide-
batur. Praetermiserunt eam Botanici systematici. »
Et, effectivement, J. Bail. (Spicilegium H. marocc. p. 717)
indique VA. Cupaniana Guss., non loin de Mogador! qui est le
site classique.
On ne Pavait pas indiquée encore dans le Centre de l'Es-
pagne : Garigues de Bugedo et d'Encio, localités distantes d'en-
viron 8 kilomètres, 700 m. d'altitude environ (Sennen et Elias).
i63. X Cony\a Rouyana Sennen. (C. Naudini X Erigeron
canadense).
La plante diffère des C. Naudini Bonnet, dont elle a la taille,
par un port plus grêle, moins cylindrique; capitules plus petits,
jamais ovoides, mais à bractées calicinales dressées, donnant
aux capitules une forme cylindre, non ovoide, comme dans les
. Cony\a.
Hab. Catalogne : Environs de Figueras, Cabanas, Llers.
470 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Fortia ; — France : le Perthus, aux villages français et espagnol
de ce nom.
164. X C. Flahaultiana Sen.
(Erigeron canadense X C. ambigua) Sennen, Boletin soc.
arag. de Cienc. nat. IV, p. 3 1 9 !igo5).
1 65. C. Naudini Bonnet, C. Gouani DC ex Webb, Boissier,
Willkomm et Clémente (sec. specim. e loco Motril), Boissier
(voy. bot. part. II, p. 304) dit :
« Cette espèce est très différente de la précédente (C. ambi-
gua) par ses feuilles spathulées, bien plus longues, un peu
dentées, par ses capitules réunis au sommet des rameaux en
têtes serrées. J'ai vu les exemplaires récoltés par M. Webb ; ils
sont identiques avec ceux des Canaries, et M. Webb m'a assuré
qu'il n'y avait aucune erreur quant à la localité qu'il indique. »
Willkomm (prodr. II, p. 34) donne l'espèce avec des écailles
obtuses, comme Linné; Cavanilles (Anal, de Cienc. nat., IV,
p. 86) nous dit qu'elles sont aiguës.
Mais est-il réellement question de VErigeron Gouani de
Linné ?
Nous ne le croyons pas, parce que Linné donne la plante
avec racine petite, feuilles glabres, écailles lancéolées (Man-
tissa, II, 469).
Et Gouan même (Illustrationes, p. 66) nous décrit une plante
totalement diverse pour ses capitules de la grosseur de VEri-
geron tuberosum.
Cette plante est très répandue aux environs de Figueras,
ainsi que sa congénère C. ambigua DC. sous plusieurs formes,
de même que les nombreux hybrides qui résultent du croise-
ment de ces deux espèces avec VErigeron canadense L.
166. Silène Sennenii Pau sp. nova.
Bol. Soc. aragon. cienc. nat. (190b) IV, p. 309.
167. Centaurea microptilon Godr. Gren.
Var. amporitana VayredaHin hb. Paui) Anales soc. esp. de
hist. nat. X, p. 526 (1902) sine descriptione.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 471
Planta aspera foliis oblongis ramealibus minoribus, apendi-
cibus squamarum longioribus majoribusque.
Hab. Catalogne : Fortia et Fortianell, Castillon de Ampu-
rias (Frères Sennen, Jonas et Septimin).
173. Cerastium simplex Sen. et Pau sp. nova.
Annuum unicaule viride glanduloso-pubescens foliis oblonge
spathulatis caulinis elipticis, bracteis omnino herbaceis, pedi-
cellis calyce valde longioribus post anthesim erectis, petalis
calyce minoribus longe tridentatis basi glaberrimis, staminibus
4, filamentis glabris, capsula recta calyce parum (tertio; lon-
giore, seminibus ferrugineis irregularibus subtriangularibus,
oblongis vel subovatis... minute tuberculis, granulis obtusis.
Hab. Castille : Bugedo et Cellorigo, friches (Sennen).
174. Viola rupestris Rchb.
Var. glarescens N. W. M.
Plante non indique'e en Espagne, bien qu'elle existe dans la
chaîne des Pyrénées, Monserrat et Sierra d'Urbion (Pau);
Garigues entre Miranda de Ebro et Pancorbo (Sennen et
Elias).
179. Scirpus maritimus L. forma.
Nous ne serions pas étonnés que notre plante fût une espèce
de second ordre ou une bonne variété du S. maritimus L. et
propre à la Catalogne.
180 et 181. Cirsium Corbariense Sen.
Var. Costœ Sen et Pau.
= C. ferox DC. var. Costœ S. et P., Pau in Boletin Soc.
Aragon, de Cienc. nat. VI, p. 27 (1907),
Notre opinion est que le Cirse de l'Ampourdan : Llers,
Pont de Molins, Figueras, Alfar, Fortia... sous ses deux formes
parfois difficiles à distinguer glabratum et eriophorum ne se
rapporte aucunement au C. ferox DC. ; mais plutôt au C. cor-
bariense Sennen (Bul. Soc. bot. de France, 1903), avec lequel
il a de grandes ressemblances.
Toutefois, il nous paraît plus clair de l'isoler des deux et de
lui donner le simple vocable de C. Costœ [de Costa) S. et Pf
472 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
1 83. Campanula hispanica Willk. forma.
Tube du calice pruineux (glauque) granulé moins les côtes;
rameaux plus ouverts presque horizontaux.
Hab. Castille : Montagnes entre Miranda et Pancorbo (Sen-
nen et Elias).
184. Erodium glandulosum (Cav.) Willd.
Var. Navasii S. et P.
Bractées ombellaires plus étroites, sépales tous inégaux, un
est oblong et les autres diminuent graduellement jusqu'au der-
nier qui est linéaire. Mucron plus court. De VE. urbionicum
Pau, il diffère par les feuilles vertes et la glandulosité de toute
la plante : la première étant pulvérulente églanduleuse.
Hab. Castille : Pulpito de Cellorigo, rochers, vers 950 m.
(Sennen et Elias).
186. Antirrhinum meonanthum Lk. et Hoffm.
Var. Huetii Lge.
Diffère du type par la corolle deux fois plus grande, capsules
ventrues deux fois plus grosses ; feuilles variables.
Hab. Castille : Pancorbo et Ameyugo, éboulis calcaires sur
la voie ferrée (Sennen et Elias).
107. Sisymbrium Langei (dédié à frère Lange) Sen. et Pau
sp. nova,
Pubescens et subcinerascens caule erecto superne ramoso,
foliis runcinato-pinnatipartitis lobis irregulariter dentatis,
summis hastatis dentibus subulatis, floribus pedicellis longio-
ribus petalis palidis calyce duplo longioribus unguiculatis
lamina obovato-orbiculari, siliquis patentibus Iaxis stylo elon-
gato stigmate breviter emarginato. Planta juvenilis, ulterius
observanda : ob folia S. Irionem emulans.
Hab. Castille : Ameyugo et Bugedo, talus des fossés, des
chemins (Sennen et Elias).
188. Laserpitium Eliasii Sen. et Pau; Pau Bol. Soc. Aragon.
Cienc. nat. VII, 1907, p. 25.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 473
190. Merendera Bulbocodium Ram.
Cette espèce renfermant le Colchicum montamtm créé par
Linné et le C. triphyllum Kze, devrait porter le nom de
Merendera pyrenaica (Pourr.) Dulac fl. du départ, des Hautes-
Pyrénées, 117 (1867) = Colchicum pyrenaicum Pourr. Mém.
Acad. toul. III, 3o5 (1784).
Cette plante porte dans le nord de l'Espagne, le nom de
Quiia meriendas, qui signifie littéralement enlève goûters, parce
qu'à l'époque de sa floraison, les jours ayant diminué, on ne
goûte plus (se quita la merienda), le goûter (la merienda) se
supprime aux travailleurs de la campagne.
Dulac (op. cit. p. 582) donne du même mot une étymologie
crapricieuse disant : « Quita-meriendas... en sa qualité de
poison, cette plante fait, comme l'on dit trivialement, passer le
goût du pain ; de merienda. » Merienda, mot espagnol, ne
signifie pas pain, mais désigne le léger repas pris entre le dîner
et le souper, ce que nous nommons goûter.
191. Viola segobricensis Pau.
Quelques pieds du V. Dehnhardtii Ten. pourraient s'y être
glissés par mégarde.
La description et synonymie prise de W. Becker (Œst. bot.
Zeitschrift 1906, n° 5-6) est la suivante :
Viola Segobricensis Pau not. bot. II, 9 (1888) ; — V. vires-
cens X odorata Pau IV, p. 19 (1 891) ; — V. Reverchoni Willk.
(1894). — Ad sect. Nominium Ging. divis. Uncinatac Kupffer
subdivis. Flagellatae Kitt. pertinens. Tota planta pallide viridis,
subpubescens, subglabra. Rhizoma crassum, ramosum, folia
floresque et stolones emittens. Stolones plerumque suberecti
substritique, interdum ramosi, rarius elongati flexuosique,
folia floresque praebentes. Folia radicalia cordato-ovata, aspe-
rula, crenata, longe petiolata ; fol. stol. oblonge cordato-ovata,
évidente acutiuscula, interdum triangulariter cordato-oblonga.
Stipula; lanceolatae vel anguste lanceolatœ, acuminatx\ pnecipue
in parte média superioreque evidenter longe glandulosye-tim-
briatae et sparse breviter ciliatœ, distincte pallide virentes.
Flores, in pedicellis foliis acquilongis vel ea superantibus, mé-
diocres. Pedunculis ad suprave médium bibracteolati. Sepala
oblonga vel oblongo-lanceolata, acutiuscula. Petala probabilker
474 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
caerulea, in medio inferiore albida, superiora oblonga, lateralia
obovara parcissime barbata, infimum late obovatum, omnia
interdum emarginata. Calcar ad apicem probabiliter caeruleum,
appendices calycinas abreviatas multum superans, interdum
acutum et sursum recurvatum. Ovarium oblongo-globosum,
sparse pilosum usque glabrum ; stylus retrorsum subcurvatus,
sensim incrassatus, acute rostratus ; rostellum ad apicem sur-
sum subcurvatum. Capsula globosa, pilosa vel fortasse etiam
glabra.
Diverses opinions ont été émises sur cette espèce; nous allons
les indiquer : Zapater (Flora albarracinensis p. 8; 1904) rit le F.
Reverchoni du V. Segobricensis. Coincy (Egloga altéra, p. 1 o
dit que le V. Reverchoni est égal au V. cochleata Coincy Journ.)
de bot. 1894, disant : « M. Reverchon l'a retrouvé en 1894
près de Albarracin (prov. de Teruel), et c'est alors que
Willkomm le croyant inédit, lui a donné un nom qui doit
rentrer dans la synonymie. »
Mais W. Becker (1. c.) dit : « V. cochleata Coincy, Journ.
bot. (1894) n° 1, juin... ad V. sepincolam pertinens. »
M. O. Debeaux Soc. fr. bot. XIII, p. 345 ; i895) dit qu'il
est « offinis V. silvaticœ var. macranthœ GG », Pour Willkomm
(ap. Debeaux 1. c.) et W. Becker (1. c.) les affinités sont avec le
V. adriatica Freyn.
Plante qui occupe dans le Centre de la Péninsule une aire
étendue.
193. Taraxacum tomentosum Lge forma.
Nous pensons que la synonymie de ce n° est la suivante, d'a-
près Lange (Pug. II, 1 5 1 ) :
Taraxacum pyrrhopappum Boiss. et Reut. diagn. p. 36
(1842) ; — T. serotinum Poir. var. breviscapum Schultz Bip. ex
Willk. Iber. Halberis. p. 123 (i852); — T. tomentosum Vahl
hb. ex Lange pug. II, p. 1 5 1 (1861).
Le revêtement varie beaucoup : dans les terrains gypseux
il est dense, abondant; les feuilles deviennent glabrescentes
dans les terrains argileux et frais, La couleur du duvet est
variable.
ACADÉMIE DE GÉOGIiAPHlE BOTANIQUE 475
194. Cirsium Girandiasii Sen. et Pau sp. nova. = C.ferox
DC var. Giraudiasii Sen et Pau, Pau in Boletin Soc. Aragon,
cienc. nat. VI, p. 27 (1907).
Nous ne sommes pas d'avis de rattacher cette plante au C.
Jerox DC. Pour nous elle est bien distincte, soit par ses carac-
tères morphologiques, soit par son mode de croissance et de
dispersion.
Elle croît abondamment dans les champs aux environs de
Miranda de Ebro et dans la plaine qui s'étend jusqu'à Ameyugo ;
parfois elle couvre des champs entiers, surtout ceux qu'on laisse
reposer pendant un an.
Nous avons pu constater cette année aux environs de Bugedo
des pieds hybrides de C. Giraudiasii X C. echinatum que nous
nommerons C. ibericum S. et P.
Hab. Castille : Miranda, Bugedo, Oron... très abondant
dans les guérets (Sennen et Elias).
1 95. C.flavispina Boiss.
Forma interme dia S. et P.
Diffère du type par les capitules ovoides, écailles courtement
spinuleuses. De la var. longispinosum Kze par les épines des
écailles très courtes. On cite aussi d'Espagne la variété longi-
spinosum avec les capitules ovoides.
196. C. flavispina Boiss.
Var. paniculatwn (Vahl) Sen. et Pau = Carduns paniculatus
Vahl Symb. I, p. 68 (1790).
On devrait donner à ce type le nom de Vahl, qui fut le pre-
mier botaniste à le présenter comme nouveau; mais cela n'est
pas possible, puisqu'il existe antérieurement le C. paniculatwn
Lamk.
M. Pau a vu cette plante sur les rives du Gâllego bien au-
dessous du Formigal, indiqué par Vahl. Quant à nous, nous
l'avons vue abondamment mêlée à la précédente, sur les talus,
les pelouses, les bords des eaux, dans la plaine qui s'étend de
Miranda vers Pancorbo et dans les environs.
Le nom de C, castellanum Willk. datant de 1859 est ^e
476 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
beaucoup postérieur pour admettre ce nom, comme le fit
Lange. Cette forme est très abondante dans la Sierra de Albar-
racin et dans la Cuenca del Filoca (Aragon) ; mais comme elle
fleurit en août, elle est peu connue.
198. Centaurea latronum Pau not. bot. VI, 67 (1895).
Forme très e'tendue en Aragon et les deux Castilles, et qui
constitue le C. deusta de la presque totalité des auteurs cas-
tillans.
201. Stachys germanica L.
Var. Langeana (dédié à frère Lange) Sen. et Pau.
Planta robusta loliis majoribus grosse serratis, dentibus irre-
gularibus inequalibus.
Hab. Castille : Oron, champs (Sennen et Elias).
2o5. X Cirsium Eliasii Sen. et Pau. (C. flavispina X C. ar-
vense) Sennen.
Intermédiaire pour les feuilles, les capitules et le port aux
parents près desquels il croît :
Hab. Castille : Bugedo, près la station de la voie ferrée
(Sennen et Elias).
207. Salsola Tragus L.
Subspecies S. iberica Sen. et Pau.
Caule ramulisque asperis minute tuberculatis lineis san-
guineis notati : foliis tenuioribus elongatis bracteis foliis flora-
libus vix brevioribus alis non coloratis.
Hab. Castille: Miranda de Ebro (Elias); Logrono, terrains
vagues, près la station (Sennen).
2i3. X Centaurea S ennenii Pau (C. calcitr. X microptilon
amporitana) S. et P.; Pau, Bol. Soc. aragon. Cienc. nat. IV,
p. 323 (1905).
216. Santolina ageratifolia Barnades in Asso enum., p. 179
(1784).
S. rosmarinifoîia Asso Syn. n° 85o (non L.)
- « Species a nobis circa pagum Rodenas observata S. rosmarini-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 477
folîae varietas videbatur. Eamdem in herbario Cl. Barnades no-
mine Santolinœ ageratifoliœ postea invenimus, unde novam
speciem esse perspicue apparuit. Caules in nostro, ut in exem-
plari Barnadiano simplices ; folia linearia, carnosa, duplici
denticulorum série utroque margine. »
Voici comme il la de'crit dans le Synopsis, p. 116, n° 8o5 !
« Planta suffruticosa, pedalis. Caules virgati, uniflori, superne
nudi. Folia linearia, acuta, carnosa, duplici denticulorum série
instructa. Flores duplo majores quam in praecedenti. Paleae
concavse. »
NOTES ADDITIONNELLES
4. Adonis vernalis L.
Plante ge'néralement rare et d'aire disjointe, comme restes
d'autres époques, et indépendante de la chaîne pyrénéenne.
Elle est de la catégorie des plantes qui ne trouvent pas dans la
Péninsule un milieu propre à leur diffusion et se maintien-
nent avec peine. Peut-être arriveront-elles peu à peu à dispa-
raître ?
Nous avouerons, toutefois, qu'elle a beaucoup de vigueur et
nombre d'individus sur les pentes nord des montagnes de
Bugedo, depuis 58o m. à la station de la voie ferrée jusque
vers 700 m.
Cette plante n'avait pas encore été distribuée d'Espagne en
exsiccata numéroté.
9. Nigella gallica Jord.
Var. divaricata (Willk.) Brand.
Tous les auteurs espagnols qui indiquent le N. arvensis en
Espagne, se réfèrent à cette forme. Les étrangers la prirent
(certains) pour Yhispanica. Entre le gallica et le divaricata
Willk., les formes intermédiaires et vagues sont nombreuses et
difficiles à distinguer.
L'expérience que nous avons pu acquérir par 20 ans d'herbo-
risations dans le Midi, nous a convaincu que la confusion, sou-
vent, n'existe que pour ceux qui n'ont pas assez observé la
nature.
478 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Nous sommes persuadé que certaines espèces d'organisation
plus souple, s'adaptent mieux aux milieux divers qu'elles habi-
tent et y constituent des races qu'il faut nommer en suivant la
nomenclature ternaire.
Nous préférons dire, à condition que les caractères morpho-
logiques donnent à la plante uii faciès propre, : Sideritis cata-
launica que S. hirsuta L. var. catalaunica.
D'autre part, il nous semble que ces races seraient bien
nommées en portant le nom de leur région préférée.
1 1 . Delphinium hispanicum Willk.
On ne peut la séparer spécifiquement de l'orientale J. Gay,
que l'on trouve spontanée en Espagne. La découverte de Valla-
dolid et Burgos en augmente beaucoup l'aire vers l'Ouest et
vers le Nord. Jusque aujourd'hui, c'est sa limite.
43. Arenaria ciliaris Loscos.
Les exemplaires peuvent être considérés comme typiques !
pour avoir été comparés avec ceux de Badal, remis par Loscos,
et avec d'autres d'Aragon récoltés par Benedicto, Zapater,
Vicioso et Almagro. L'aire de cette plante augmente énormé-
ment, car elle n'était connue en dehors de l'Aragon méridional
et austro-occidental que dans les montagnes limitrophes à
Teruel et à la Nouvelle Castille.
49. Linum viscosum L.
Plante connue uniquement en Espagne sur le versant pyré-
néen. Les localités de Foncea et Encio aux premières pentes du
massif de Pancorbo et Obarenes, doivent être ajoutées à la
seule certaine qui fût connue jusqu'ici en Vieille Castille.
53. Genista occidentalis Rouy.
Pour Laguna (Flora florestal II, 322) il s'agit du Genista
hispanica L. forma villosa (Willk.) Lag. 1. c. ; la ë hirsuta
Willk. étant G. hispanica L. forma genuina. Laguna renversa
l'ordre de Willkomm.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 419
Pau dit avoir vu des exemplaires où les deux formes deve-
naient difficiles à distinguer.
Quant à nous, en rapportant la forme que nous avons de
France (Avesne dans l'Hérault) et de Catalogne (Pont de Mo-
lins, Llers, Terradas) à celle de Bilbao et des environs de
Miranda de Ebro, nous les trouvons bien différentes de port, de
taille, de forme générale.
62. Sedum amplexicaule DC.
Voici des observations de M. G. Pau sur cette espèce. « Les
auteurs donnent cette espèce comme perennante. Elle est de
racine annuelle ! Mais curieux est son mode de propagation. La
plante périt, sèche ; il reste uniquement sur le sol les rejetons
(renuevos) dispersés, apparaissant comme morts et complète-
ment secs, absolument émancipés de la plante mère, jusqu'à ce
qu'apparaisse le printemps ; et alors, ils produisent de petites
racines filiformes qui prennent naissance aux aisselles foliaires,
et s'enfoncent dans le sol : la nouvelle plante se crée. »
66. Saxifraga cuneata Willd.
Espèce presque exclusivement de la Vieille Gastillc dans sa
partie Nord et peu connue, puisqu'on ne la voit pas dans les
exsiccata.
j5. Doronicnm plantagineum L. ex Willkomm.
Var. minorifolium S. et P.
Folia obtusa minora denticulata basiiaria obscure crenata.
Hab. Castille : Ameyugo, haies (Sennen et Elias).
78. Pyrethrum pallidum (Mill.) Pau.
Voir Butlleti de la Instituciô catalana d'Historia Natural
(Jun. 1906) Sobre el Pyrethrum hispanicum de Willkomm por
D. Carlos Pau. Synonymie : Chrysanthemum pallidum Miller
Gard. Dict., éd. 8, n° 12 (1768); — Pyrethrum pulverulen-
tum Lag. varied., p. 40 (i8o5) ; gênera et species, p. 3o 18 16 ;
— P. hispanicum 0 pinnatifidum a pulverulentum Willk. prodr.
II, p. 98(1870).
480 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
88. Primula suaveolens Bertol.
Var. grandiflora S. et P.
Bertolini (Flor. italiana, II, 375 et 376, dit : « Corollarum
limbo parvo », « limbus parvus », répète-t-il : donc les formes à
grandes corolles ne peuvent appartenir au type.
g3. Myosotis collina Hoffm.
Forme tenant des trois types suivants : du M. versicolor
Pers., par ses pédoncules égaux; du M. Balbisiana Jord., par
ses calices plus petits ; du M. collina Hoffm. par la longueur
des pédoncules.
147. Phalaris cœrulescens Desf.
Nouveau pour la Vieille Castille.
Hab. : Ameyugo, terrains incultes (Sennen et Elias).
Dans la prochaine série que nous aurons l'honneur de four-
nir, nous nous proposons de faire figurer un bon nombre
d'espèces plus méridionales et de moins fournir la série, excep-
tionnellement forte cette année.
■ -<X^.-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 48l
T*
BLEAU ABREGE DES pSPECES
DU GENRE
TRACHYMENE
Par le Dr Charles DOMIN (Prague)
TRACHYMENE (Rudge) DC.
Synonyma :
Trachymene Rudge in Trans. Linn. Soc. X. 3oo ( 1 8 1 1) quoad
synonymum generis A^orella La Billard.
Trachymene De Candolle Mém. sur la Famill. Ombellif. 28
(1829), Prodr. IV. 72 (i83o) ; Drude in Englers Pflanzen-
famil. III. 8. 121 (1897) ampl.
Siebera Reichenbach Consp. 145 (1828), Bentham FI. Austral.
III. 35 1 (1866), Benth. et Hook. Gen. PI. I. 3. 874.
Fischera Spreng. PI. Umbell. Prodr. 27 (181 3).
Catepha Lechen. ex Reichenb. Handb. 221 (1837).
Platysace Bunge in Lehm. PI. Preiss. I. 285 (1845).
Platycarpidium F. Muell. in Hook. Kew Journ. IX. 309
(i857).
A\orellae spec. La Billard, et aut. p. p.
Calycis dentibus 5 minutis sed conspicuis. Petalis integris
acumine breviter inflexis ob costam superne intrusam margi-
nesque recurvos retusis albis *), aestivatione subvalvata vel
leviter imbricata. Disco piano subprominenti vel cum stylopo-
diis confluenti. Stylis elongatis divergentibus. Fructu a latere
*) Solum in Tr. Maxwelli ex F. Mneller, « somewhot dark colourcd ».
Novembre 20
482 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
compresso didymo, mericarpiis evittatis ad commissuram
angustam constrictis valde compressis vel parum turgidulis
dorso obtusis vel acutis quinquejugis. Jugis primariis dorsali-
bus saepius prominulis (sed nunquam alatis), intermediis cur-
vilineis plus minusve prominulis interdum subobscuris in
medio faciei lateralis dissitis, lateralibus in commissura laten-
tibus velab ea parum distantibus. Carpophoro indiviso. Semine
plus minusve a latere compresso.
Herbae perennes spartioideae (rigidae virgataeque)aut frutices
suffruticesve ericoidei habitu Epacrideis similes glabri rarius
breviter glanduloso-puberuli, rhizomatibus interdum tuberosis.
Foliis sectis minimis aut integerrimis basi haud dilatatis nec
stipulis instructis, ramis interdum applanatis. Umbellis com-
positis rarissime (in specie unica) simplicibus.
Species 25, omnes australiennes.
Genus naturale, Didisco affine sed ab eo habitu foliorumque
forma, praesertim autem umbellis compositis, aestivatione
petalorum subvalvata, petalis acumine inflexis facile dignos-
cendum. Species 3 prius sub génère Platysace [■= Platycarpi-
dium) contractae nequaquam sunt separandae. Fnictibus pla-
nissime compressis re vera genus Didiscum revocant, sed caete-
Tumcum génère Trachymene optime conveniunt et me judice ne
pro sectione quidem generis hujus aestimandae sunt.
CLAVIS ANALYTICA SPECIERUM GENERIS
TRACHYMENE.
I. Sectio Platymene.
Plantae perennes virgatae vel suffruticosae, ramis applanatis
aut acutangulis (raro subteretibus) saepe paucifoliatis subnu-
disve, foliis i-2plo 3 partitis vel foliis superioribus ad bracteas
minutas anguste lineares intégras reductis.
A Umbellae compositae.
§§ Fructu turgidulo (angulis intermediis subprovectis) nec plane
compresso.
i . Ramis plus minusve sed conspicue applanatis.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 483
a. Ramis sterilibusmultis flexuosis Tr. xerophila.
p. Ramis sterilibus paucioribus non flexuosis.
ota.) Rami floriferi erecti.
a.) Umbellae paucae ramos pianos terminantes.
Tr. compressa.
b.) Umbellae numerosaesaepe ramulos latérales abbre-
viatos graciles anguste alatos terminantes.
* Caules stricti conspicue alati Tr. stricta,
* Caules flaccidi angustissime alati. Tr. fil i for mis.
ota.) Rami floriferi insigniter deflexi Tr. pendula.
2. Ramis acutangulis vel subteretibus haud applanatis.
oc.) Caulibus nudis efoliatis, ramis acutangulis.
aa.) Rami erecti nec flexuosi Tr. juncea.
ota.) Rami conspicue flexuosi Tr. ramosissima.
p.) Caulibus saltem ad basin petiolis foliorum persisten-
tibus instructis, ramis subteretibus Tr. teres.
y.) Caulibus ramisque saltem ad médium conspicue foliatis
*) Caulibus valde rigidis divaricatis tantum ad médium
foliatis Tr. dissecta.
*) Caulibus tenuibus totis foliatis.
oo) Foliis tantum infimis partitis caeteris indivisis.
Tr. heterophylia.
oo) Foliis omnibus i-plo vel subduplo tripartitis.
Tr. tenuissima.
§§ Fructu planissime compresso Tr. cirrosa.
A Umbellae simplices Tr. haplosciadia.
II. Sectio Dendromene.
Frutices rarius suffrutices, ramis foliatis haud plane corn-
pressis, foliis simplicibus integerrimis.
A. Fructu a latere plane compresso.
a. Foliis erectis vel patentibus.
a.) Foliis vix 5 mm longis, ramis crebre foliatis.
* Umbellis fere sessilibus. Tr. commutata.
* Umbellis longiuscule pedunculatis Tr. eflusa.
p.) Foliis semper plus 5 mm. longis.
484 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
* Plantae tuberosae, foliis c. 6-i3 mm. longis.
Tr. Eatoniae.
* Frutices vel suffrutices etuberosi.
cca.) Foliis remotiusculis saepeplus 2 cm. longis et
c. 3 mm. vel ultra latis Tr. valida.
oa.) Foliis crebrioribus plus 1 cm. longis et haud
plus 1 mm . latis Tr. Maxwelli.
b.) Foliis insigniter deflexis Tr. de/lexa.
B. MeRICARPIIS TURGIDULIS LATERIBUS PLUS EXPANSIS NEC PLANE
compressis. Australiae orientalis incolae.
a. Foliis omnibus integris.
a.) Foliis anguste linearibus.
* Foliis brevibus c. 4-6 mm. longis, ramis pro more
breviter glanduloso-pubescentibus. Tr. ericoides.
* Foliis conspicue longioribus (saepe plus 2 cm),
ramis pro more exacte glabris... Tr. linearifolia.
p.) Foliis cuneatis Tr. cuneata.
y.) Foliis orbicularibus ovatis vel lanceolatis.
*) Foliis haud incrassatis Tr. Billardieri.
*) Foliis manifeste carnosis. ....... Tr. crassifolia.
b.) Foliis inferioribus vel fere omnibus profunde 3 vel 5 lobis,
rigidis acutissimis fere pungentibus Tr. Stephensonii.
CONSPECTUS SPECIERUM.
I. Sectio Platymene.
De Candolle, Prodr. IV. 72 (i83o). — Drude 1. c. 121 (1897)
ampl.
1. Tr. compressa (Labill.) Spreng. em.
A\ovella compressa Labillard. PI. Nov. Holl. Specim. I. 75
(1804), tab. 75.
Trachymene compressa Sprengel Spec. Umbell. 9 (181 8), excl.
specim. chilensia ; De Candolle, Prodr. IV. 73(i83o).
Siebera compressa Bentham FI. Austr. III. 352 (1866) p. p.
Habitat in Australia occidentali.
Umbellis majoribus paucis ramos pianos terminantes facile
dignoscitur.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 485
Variât :
a.) f. tuberculata. — Mericarpiis tuberculato-granulosis.
(N.v.).
p.) f. laevis. — Mericarpiis etuberculatis laevibus plus
minusve favoso-lineatis.
Ad formam [3. spectat Tr. platyptera Bunge in Lehm. PI.
Preiss. I. 288 (1845).
Tr. compressa caulibus parum ramosis subsimplicibus pla-
nissime compressis lateque alatis, umbellis majoribus haud
numerosis ramos pianos terminantibus prima fronte a sequen-
tibus discrepat. Nullam re vera differentiam inter speciem hanc
et Tr. platypteram Bungei eruere possum; Bunge dicit 1. c.
speciem suam a Tr. compressa alis latioribus, foliis omnibus
multisectis, mericarpiis etuberculatis distinctam esse simulque
duas speciei hujus varietates describit, a. turfosam ( « strictior,
laevis, nervis alarum minus prominulis, venis transversalibus
vix distinctis, involucri foliolis trisectis » ) et \i. rupestrem
( « flexuosa, asperula, nervis alarum minus prominulis, venis
transversalibus valde prominentibus, involucri foliolis lineari-
bus integris » ).
Planta a cl. E. Prit^el in Australia occidentali sub no. 147
pro Siebera compressa lecta (distr. Swan : in silvis umbrosis
montis Darling Range, 1900) et in Fragm. Phyt. Austr. occid.
in EnglersJahrb.XXXV. p. 453 (1905) a cl. Diels et Prit^el ut
Tr. compressa memorata, nullo modo ad speciem hanc sed ad
Tr. strictam pertinetur : caules habet graciliores plus ramosos,
ramos latérales umbelliferos angustos fere exalatos.
i Omnia specimina Tr. compressae a me visa mericarpiis laevi-
bus etuberculatis gaudentur. L. Diels et E. Prit^el ordinem
specierum a cl. Bunge (1. c. 286 seq.) institutum sequentes Tr.
compressam ex platypteram spécifiée separandas esse existimant;
Tr. compressa vera fructu extus granulato excellere débet.
Autores hi recte dicunt cl. Bentham, qui permultas formas sub
duobus Siebera compressa atque juncea contraxeril, naturam
neglexisse ordinemque a cl. Bunge propositum 'praeferendum
esse.
486 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
2. Tr. anceps DC.
Tr. anceps De Candolle Prodr. IV. 73 (i83o), Bunge 1. c.
p. 288.
Tr. stricto. Bunge in Lehm. PI. Preiss, I. 288 (1845).
Habitat in Australia occidentali.
Inflorescentiis numerosis saepe ramulos abbreviatos latérales
graciles terminantibus, caulibus strictis conspicue alatis sed iis
Tr. compressae dimidio angustioribus, urribellis multo mino-
ribus, mericarpiis dense acute tuberculatis excellit.
3. Tr. xerophua Prit^el.
Tr. xerophila E. Prit^el in Englers Botan. Janrb. XXXV. 453
(1905).
Habitat in Australia occidentali locis pluribus !
Tr. ramosissimam revocat, sed differt habitu rigidissimo,
ramis applanatis sterilibus multis flexuosis, caulibus basi vagi-
nis foliorum (in speciminibus florentibus plerumque delapso-
rum) persistentibus squamiformibus fuscis imbricatis ves-
titis, etc.
4. Tr. filiformis Bge.
Tr. filiformis Bunge in Lehm. PI. Preiss. I. 289 (1845).
Siebera compressa var. filiformis Bentham FI. Austral. III. 353
(1866).
Habitat in Australia occidentali.
Hucce planta a cl. R. Brown in Itinere Australiensi 1802-
i8o5 sub no. 4526 collecta pertinetur ; praetera statio in distr.
Darling pr. Perth in fruticetis arenosis umbrosis (Preiss*
no. 2o58) innotuerat.
Tr. filiformis excellit caulibus flaccidis angustissime alatis,
mericarpiis muriculatis, etc.
5. Tr. pendula Benth.
Tr. pendula Bentham in Enum. Plant. Hiigel 54 (1837).
Siebera juncea var. pendula Bentham FI. Austral, III. 353
(1866).
Habitat in Australia occidentali (vidi specimina pluria).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 487
Species gracilitate, caulibus peranguste alatis, imprimis
autem ramis floriferis insigniter deflexis excellens.
6. Tr. juncea Bge.
Tr.juncea Bunge in Lehm. PI. Preiss. I. 286 (1845).
Siebera juncea Bentham in FI. Austr. III. 353 (1866) p. p.
Habitat in Australia occidentali locis pluribus.
A speciebus praecedentibus ramis acutangulis nec applanatis,
habitu spartioideo, a Tr. ramosissima ramis sterilibus non
flexuosis facile dignoscitur.
7. Tr. ramosissima Benth.
Tr. ramosissima Bentham in Enumer. Plant. Hûgel 54(1837).
Tr. candelabrum Bunge in Lehm. PI. Preiss. I. 287 (1845).
Tr. scabriuscula Bunge, ibidem, p. 287.
Platysace flexuosa Turc^aninow in Bull. Soc. Imper. Nat.
Moscou XXII. 2. 29 (1849).
Siebera juncea var. ramosissima Bentham FI. Austral. III. 353
(1866).
Habitat in Australia occidentali locis pluribus.
Caulibus brevioribus ramosissimis, sterilibus insigniter
flexuosis facile dignoscenda.
8. Tr. teres Bge.
Tr. teres Bunge in Lehm. PI. Preiss. I. 286 (1845).
Siebera juncea Bentham FI. Austr. III. 353 (1866) p. p.
Vidi specimima e stationibus diversis Australiae occidentalis.
9. Tr. dissecta (Benth.) F. Muell.
Tr. dissecta F. Mueller Census I. 62 (1882).
Siebera dissecta Bentham FI. Austr. III. 354 ( 1 866).
Habitat in Australia occidentali (inter fl. Mooreet Murchison
river).
10. Tr. heterophylla F. Muell.
Tr. heterophylla F. iMuell. First Gêner. Report i3 (1 853).
Siebera heterophylla Bentham Fl. Austr. III, 354 (1866).
Habitat in Victoria et Australia australi.
488 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
ii. Tr. tenuissima (Benth.) F. Mite II.
Tr. tenuissima F. Mueller Census I. 62 (1882).
Siebera tenuissima Bentham FI. Austral. III. 354 (1866).
Habitat in Australia occidentali.
Tr. dissecta caulibus valde rigidis divaricatis tantum ad
médium foliatis, Tr. heterophylla atque tenuissima (cuius folia
omnia suntpartita) caulibus tenuibus totis foliatis excellunt. Tr.
heterophylla foliis infimis 1 plo vel subduplo tripartitis supe-
rioribus integerrimis transitionem ad sectionem sequentem
exhibet, nam folia longe persistunt et interdum fere omnia sunt
indivisa caulisque pars infima plus lignosa.
12. Tr. cirrosa (Bge) F. Muell.
Tr. cirrosa F. Mueller Census I. 62 (1882).
Platysace cirrosa Bunge in Lehm. PI. Preiss. I. 285 (1845).
Siebera cirrosa Bentham FI. Austral. III. 354 (1866).
Habitat in Australia occidentali (Swan Riv^r, Hutt river).
Excellit rhizomate tuberoso eduli, fructu compresissimo
piano, caulibus subnudis interdum volubilibus, etc.
i3. Tr. haplosciadia [Benth.) F. Muell.
Tr. haplosciadia F. Mueller Census I, 62 (1882).
Siebera haplosciadia Bentham FI. Austral. III. 353 (1866).
Habitat in Australia occidentali.
Umbellis simplicibus ab omnibus generis Trachymene
speciebus recedit.
II. Sectio Dendromene.
De Candolle, Prodr. IV. y3 (i83o). — Drude 1. c. 121 (1897)
excl. spec.
14. Tr. commutata Turc%.
Tr . commutata Turc^aninow Bull. Soc. Impe'r. Nat. Moscou
XXII. 2. 30(1849).
Siebera commutata Bentham FI. Austral. III. 355 (1866).
Habitat in Australia occidentali (Drummond, Harvey,
Maxwell).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 4*9
Excellit ramis dense foliatis, foliis parvis vix 5 mm. longis,
umbeilis fere sessilibus folia suprema haud excedentibus.
i5. Tr. effusa Turc%.
•
Tr. effusa Turc^aninow Bull. Soc. Impér. Nat. Moscou XXII.
2. 3i (1849).
Platysace trachymenoides F. Mueller Fragm. Phyt. Austr. I.
232 (1858-59).
Siebera effusa Bentham FI. Austral. III. 355 (1866).
Habitat in Australia occidentali stationibus numerosis.
A praecedenti, quam in formis nonnullis habitu valde revocat,
facile umbeilis longiuscule pedunculatis, pedunculis foliis
conspicue longioribus, nec non Iructu plane compresso distin-
guitur.
16. Tr. Eatoniae F. Muell.
Tr. Eatoniae F. Mueller in Victorian Naturalist, August 1892,
et in Bot. Centralbl. XIII. III. 397 (1892).
Habitat in Australia prope Youndegin, leg. Miss A lice Eaton.
A praecedentibus foliis longioribus primo aspectu discrepat,
caeterum imprimis tuberibus edulibus excellit. F. v. Mueller
dicit 1. c. : « This species is by its tubers already distinguished
from ail others, except Tr. deflexa and Tr. cirrosa, but syste-
matically it ought to be placed near Tr. effusa, from which the
longer, narrower and laxer leaves, as well as the evidently larger
fruits, already distinguish it. »
17. Tr. valida F. Muell.
Tr. valida F. Mueller Census I. 62 (1882).
Platycarpidium validum F. Mueller in Hook. Kew Journ. IX.
3io (1857).
Platysace valida F. Mueller Fragm. Phyt. Austr. I. 232 (1 858-
59).
Siebera valida Bentham FI. Austr. III. 355 (1866).
Habitat in Australia orientali in Queensland locis pluribus.
Frutex vel suffrutex etuberosus, foliis remotiusculis magnis
saepe plus 2 cm. longis et circa 3 mm. vel ultra latis.
490 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Var. latifrons v. n.
Foliis circa 6-8 mm latis.
N. E. Australia : leg. Cunningham (H* Kew).
18. Tr. Maxwelli F. Muell.
Tr. Maxwelli F. Mueller inVictorian Naturalist, August 1892,
et in Bot. Centralbl. XIII. III. ?o6 (1892).
Habitat in Australia occidentali : in eucalyptetis versus sep-
tentrionem a Stirling's Range, leg. G. Maxwell; Phillip Hats,
leg. idem (in herb. Kewensi ut Trach. sp.).
Tr. Maxwelli inter Tr. validam et commutatam médium
tenet ; ab illa foliis crebrioribus brevioribus multoque angus-
tioribus linearibus, ab hac foliis longioribus facile distinguitur.
19. Tr. deflexa Turc\.
Tr. deflexa Turc\aninow Bull. Soc. Impér. Nat. Moscou XXII.
2. 3i (1849).
Siebera deflexa Bentham FI. Austr. III. 355 (1866).
Habitat '*in Australia occidentali [Drummond, Harvey,
Maxwell).
Primo aspectu foliis insigniter deflexis distinctissima !
20. Tr. ericoides Sieb. ex DC.
Tr. ericoides Sieber ex De Candolle Prodr. IV. -3 (i83o).
Tr. tenuis De Candolle ibidem.
Tr. subvelutima De Candolle ibidem.
Siebera ericoides Bentham FI. Austr. III. 356 (1866).
Habitat in Australia occidentali in Queensland, New South
Wales, necnon in Victoria.
A praecedentibus mericarpiis turgidulis nec plane compressis
recedit ; praeterea foliis anguste linearibus brevibus tantum c.
4-6 mm longis, ramis pro more breviter glanduloso-pubescen-
tibus habituque ericoideo excellit. Variât paulum indumento :
forma fere omnino glabra (vel exacte glabra) Tr. ericoidem
Sieberi veram constituit sed raro occurrit. Tr. tenuis ramulis
teretibus sub lente ad apicem glanduloso-pilosiusculis (um-
bellaque ex De Candolle pauciflora), Tr. subvelutina ramulis
pube brevi conferta velutinis foliisque velutinis excellit. Cl,
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUB 491
Bentham formas has characteribus minoris pretii et vix constan-
tibus gaudentes mero jureque sub specie una contraxerit.
Varietatem sequentem offert :
Var. thymifolia.4. Cunn. in Bentham FI. Austr. III. 356 (1866).
Foliis parvis haud plus 3 mm. longis oblongo-linearibus vel
lanceolatis acutis marginibus recurvis.
Moreton Bay, leg. A. Cunningham.
21. Tr. linearifolia (Cav.) Dont.
Tr. linearifolia Domin n. comb.
A\orella linearifolia Cavanilles Icon. vol. V. 57, t. 486 (1799).
Trachymene linearis Sprengel Umbell. Spec. 7 (1818).
Fischera linearis Sm. in Rees" Cycl. Suppl. XXXIX. (181 9).
Habitat in Australia in New South Wales.
Bentham 1. c. dicit : « This species passes almost into Tr.
ericoides on the one hand, and the narrow-leaved varieties of
Tr. Billardieri on the other.» Tr. linearifolia re vera in formis
nonnullis species nominatas revocat, sed a Tr. Billardieri jam
foliorum forma, a Tr. ericoidei foliis conspicue longioribus
(saepe plus 2 cm.), ramis pro more exacte glabris discedit.
22. — 24. Tr. Billardieri (species collectiva).
22. Foliis sessilibus carnosis minutis orbicularibus vel obo-
vato-orbicularibus brevissime apiculatis c. 2-4(5) mm. longis
horizontaliter patentibus, ramis crebre foliatis denseque
breviter pubescentibus, umbellis minoribus breviter pedun-
culatis.
Tr. crassifolia Benth.
Tr. crassifolia Bentham in Enum. Plant. Hugel 54 (1837).
Siebera Billardieri var. crassifolia Bentham FI. Austral. III.
357(1866).
Habitat in New South Wales.
23. Foliis coriaceis (nec carnosis) minoribus c. 4-8 mm. longis
cuneato-obovatis vel ob apicem brevissime inflexum fere
obcordatis rarius obovato-oblongis vel obovato-lanceolatis
basi angustatis et in petiolum brevissimum abeuntibus, ramis
492 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
plus minusve breviter pubescentibus, pedunculis valde elon-
gatis foliis multo longioribus. f
Tr. cuneata (Benth.) Dom.
Tr. cuneata Domin. n. comb.
Siebera Billardieri var. cuneata Bentham FI. Austr. III 357
(1866).
Habitat in Victoria (Gipp's Land, leg. F. Mueller).
24. Foliis mediocribus aut majoribus nunquam carnosis orbi-
cularibus, ovatis usque lanceolatis, umbellis breviter pedun-
culatis vel saepe subsessilibus usque sessilibus.
Tr. Billardieri [Benth.) F. v.Muell. (em.).
Tr. Billardieri F. Mueller Census I. 62 (1882) exclus, var.
Siebera Billardieri Bentham FI. Austr. III. 356 (1866) excl.
var. e.)et f.).
Habitat in Australia orientali (New South Wales, Victoria).
Species praecipue foliorum forma admodum variabilis formas
numerosas primo aspectu diversissimas sed formis intermediis
conjunctas amplectens.
Varietates sequentes facile distinguuntur :
I.) Var. LANCEOLATA.
A\orella lanceolata La Billardière PI. Nov. Holl. Specim. I. 74
(1804), tab. 99.
Fischera lanceolata Sm. in Rees' Cyclop. Suppl. XXXIX.
(1819).
Trachymene lanceolata Sprengel Systema I. 879 (1825).
Siebera Billardieri var. lanceolata Bentham FI. Austr. III. 357
(1866).
Foliis lanceolatis vel anguste oblongo-lanceolatis saepe plus
2 cm. (usque plus 3 cm.) longis glabris tenuioribus acutis,
ramis nunquam dense foliatis, umbellis sessilibus vel breviter
pedunculatis folia vix vel paulo excedentibus.
Forma typi divulgatissima !
ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIË BOÎANIQUE 403
2.) Var. OVATA.
A\orella ovata La BillardièrePl. Nov. Holl. Spec. I. 74 (1804),
tab. 100.
Fischera ovata Sm. in Rees' Cyclop. Suppl. XXXIX. (1819).
Trachymene ovata Sprengel Systema I. (1825).
Tr. ovalis De Candolle Prodr. IV. y3 (i83o).
Siebera Billardieri var. ovata Bentham FI. Austr. |III. 357
(1866).
Foliis brevioribus haud plus 1 cm longis coriaceis ovatis vel
elliptico-ovatis acutis basi rotundatis in ramis saepe crebriori-
bus (sed haud confertis), umbellis saepe paulo longius pedun-
culatis.
Rarior.
Tr. buxifolia Sieber PI. Novae Holl. N° 122 inter varietates
ovatam et myrtifoliam médium tenet.
Rami varietatis ovatae modo sunt breviter et dense hirsuti
modo glabrescunt ; De Candolle formam utramque pro specie
distincta aestimat et formam hirsutam Tr. ovalis nominavit.
3.) Var. MYRTIFOLIA.
Tr. ovata var. p. myrtifolia Sieber FI. Novae Holl. N° 125.
Tr. myrtifolia Sieber ex De Candolle Prodr. IV. 73 (i83o).
Siebera Billardieri var. myrtifolia Bentham FI. Austr. III.
357 (1866).
Foliis ovato-vel elliptico-lanceolatis interdum fere oblongis
acutis versus apicem aututrinque attenuatis saepe plus 1 1/2 cm.
longis, umbellis subsessilibus vel breviter pedunculatis.
Passim.
A varietate praecedenti foliis majoribus e basi lata ovata lan-
«reolato-attenuatis, a varietate lanceolata foliis basi multo latio-
ribus dignoscitur. In duabus occurrit formis, quarum una foliis
ovato-lanceolatis basi latissimis excellit, altéra foliis 1ère
oblongis circiter medio latissimis recedit.
4.) Var. orbicularis.
Foliis orbicularibus vel suborbicularibus c. 6-10 mm. longis
haud confertis, umbellis plerumque breviter pedunculatis.
494 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Haud frequens.
A varietate sequenti foliis minoribus haud confertis distin-
guera.
5.) Var. CONFERTA.
Tr. conferta Gaudichaud ex Benth. Enum. Plant. Hùgel 54
(i837).
Tr. ovalis var. conferta De Candolle Prodr. IV. jZ (i83o).
Siebera Billardieri var. conferta Bentham FI. Austr. III. $5j
(1866).
Foliis valde coriaceisorbicularibus magnis semper plus 1 cm.
longis confertis, umbellis densis sessilibus.
Rara.
25. Tr. Stephensonii Turc\.
Tr. Stephensonii Turc\aninon> in Bull. Soc. Nat. Moscou XX.
1. 170 (1847).
Siebera Stephensonii Bentham FI. Austr. iïl. 557 (1866).
Habitat in Australia orientali in New South Wales. — Non
vidi.
Foliis inferioribus vel (secundum descriptionem) fere omni-
bus profunde 3 lobatis, lobis lateralibus interdum brevius
bilobis ab omnibus sectionis Dendromene speciebus recedit sed
nota ha gravissimi pretii neglecta speciei praecedentis varietati
ovatae ex Bentham valde affinis et fructu nequaquam dignos-
cenda.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 495
F
Sixième Supplément
A LA FLORE DE LA MAYENNE
Par Mgr H. LÉVEILLÉ
Nous publions aujourd'hui le sixième supplément à la Flore
du la Mayenne en nous félicitant de ce que le groupement des
botanistes de la Mayenne dans V Académie internationale de
Géographie botanique soit devenu le point de départ de la jeune
et déjà très florissante société de Mayenne-Sciences, dont le
Dr Labbé, de Laval, est le sympathique et savant président.
Dans le présent supplément, on trouvera de nombreuses loca-
lités provenant des herborisations de M . Chédeau, de Mayenne,
durant un demi-siècle. Nous n'avons tenu compte que des trou-
vailles inédites car les localités jusqu'ici publiées ont droit à la
priorité, lors même que M. Chédeau a rencontré les plantes dans
ces localités antérieurement ; des découvertes non publiées ne
pouvant, en aucune façon, entrer en ligne de compte dans
l'avenir.
Renonculacées
Ranunculus Lenormandi Sch. — Brecé : prairies des Malheuses
(Halouse).
Ranunculus sceleratus L. — Aron : les Poteries (Chédeau) ;
Beaumont-Pied-de-Bœuf : étang de Changé (Jos. Daniel).
Ranunculus parviflorus L. — Louverné; Saint-Jean-sur-
Mayenne ! AC dans le département.
Ranunculus chaerophyllos L. — Ballée : la Chauvière du petit
Rousson (Jos. Daniel).
Ranunculus auricomus L. — Jublains : bois de la Tonnelle
(Chédeau). PC dans le département.
Helleborus fœtidus L. — Chemeré : la Chauvière de la Foltière
{Jos. Daniel).
Helleborus viridis L.— Mayenne : Grazon; Saint-Fraimbault:
4^6 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIÛUÉ
la Verderie ; Villepail : Chattemoue; Saint-Berthevin ! Renazé
^Delanoë) ; La Baconnière : la Cormerie [Labbè) ; Brecé : la Mar-
tinais, le Rucherais (Halouse).
Papavéracées
Papaver Argemone L. — Champéon : le Fresne [Chédeau).
Fumariacées
Corydallis claviculata DC. — Mayenne : petit bois de'Grazon
{Chédeau) . Localité précisée. Brecé : vallée de la Colmont près
du moulin de Brecé {Halouse).
Corydallis solida Sm. — Mayenne : Brives, bois du Moussard
et de la Motte [Chédeau). Localité précisée. Chemeré : Malabry;
Venez; Saulges : la Lande près le moulin de Thévalles [Jos.
Daniel) ; Brecé : vallée de la Colmont, Moulin-Neuf {Halouse) ;
Renazé [Delanoë) ; Saint-Berthevin !
Crucifères
Draba muralis L. — Laval : route de Forcé [Labbé)\!
Thlaspi perfoliatum L. — Chemeré : dans un champ des Châ-
teaux [Jos. Daniel) v ! La Cropte : champ sur la rive gauche de
la Vaige, aboutissant à un petit pont sur la rivière en amont du
Grand-Vauvéron à la limite des communes de Chemeré-le-Roi
et de la Bazouge-de-Chemeré, station contiguë à la précédente
{Jos. Daniel) v !
Capsella Bursa-Pastoris Mcench.
f. rubella Reut. — Quais de Laval !
f. gracilis Gren. — Saulges : route de Ballée, près le pont
su-dessous de la Touche Richet [Jos. Daniel) v ! Quais de
Laval !
Lepidium graminifolium L. — Craon : route de Livré, fau-
bourg Saint-Eutrope [J. Barré).
Hesperis matronalis L. — Saint-Georges-Buttavent [Ché-
deau) .
[A suivre).
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ.
Le Mans. — Imp. Monnoyer. — xi-1908.
Flore de poche de la France
Par H. LÈVEHXÉy
Un Volume in-16, élégant et portatif, cartonné toile anglaise, souple
arrondi aux coins— 642 pages. — l»i*ix : :; francs
Librairie Ch. flJVIAT, 11, rue de JVIézières, Paris (Vl), ou ehez l'Auteur
Un de ses savants et compétents confrères a bien voulu écrire à l'au-
teur
Je ferai volontiers de la propagande pour votre excellente petite Flore de
poche, seul ouvrage consciencieux, véritablement portatif que nous ayons en
France.
Tout Botaniste ayant souscrit ou fait souscrire à 4 exemplaires,
recevra la FLORE DE LOIR-ET-CHER, de Franchët, éditée à 14 fr.
iiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimaiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
LE
II1PI DES Plllfli
REVUE BIMESTRIELLE
De Bibliographie, d'Informations & d'Echanges
H. LÉVEILLÉ, Directeur
?S, Rue de Flore, Y» — JLE ^I^V^I» (Sarthe)
Renferme le compte rendu détaillé des séances de l'Académie
ABONNEMENT : * fr. 2JO PAR AN
SUPPRESSION DES POMPES m TOUS SYSTEMES El COUVERTURE DES PUITS OUVERTS
par le Dessus de Puits de Sécurité ou Elévateur d'eau à toutes profondeurs
Les docteurs conseillent, pour avoir toujours
de l'eau saine de les remplacer par le Dessus
de I*uïts de Sécurité qui sert à tirer
l'eau à toutes profondeurs et empêche tous les acci-
dents. Ne craint nullement la gelée pour la
pose ni pour le fonctionnement, système
breveté, hors concours dans les Expositions, se
plaçant sans frais et sans réparations sur tous les
puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et
nouveau et à n'importe quel diamètre.
Prix : I *îO fr. Paiement après satisfaotion
De plus est envoyé à l'essai et repris sans aucune
indemnité s'il ne convenait pas.
ENVOI FRANCO DU CATALOGUE
Ainsi que du duplicata du Journal Officiel concernant la loi sur
les Eaux potables votée et promulguée le ig février ig02 et mise
en vigueur le IQ février igo3.
S'adresser à MM. L. JONET & O
à RAISMES (Nord)
Fournisseurs de la Compagnie des chemins de
fer du Nord, des chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée ^t d'autres grandes Compa-
gnies, ainsi que d'un grand nombre de com-
munes.
MM. L. JONET et C'« s'occuppent également,
au mètre et à forfait, du creusement, approfon-
dissement et nettoyage des puits, galeries et
garantissent l'eau nécessaire à chaque usage
VUE INTÉRIEURE DE L'APPAREIL
si
•!§
*■ •««
a
É a.
8-
s =
9 g
- 1
00
C3
.. o
■« O
— «°
^ «
ë °
■| w
"fa
à. b
= «
H
s
10
Û
a
0
oo
u
©
s
■d
0
L'Académie offre aux Auteurs des Tirages à part, à
Sîï exemplaires, sans réiiuposition ni changement de folios*
Le port est à la charge des auteurs.
TARIF DES TIRAGES A PART
avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non
imprimées sur papier de couleur, pliage et couture :
Les remaniements dans le texte sont comptés à raison de o fr. 65 l'heure.
NOMBRE DE PAGES
25 Ex.
50Ex.
75 Ex.
100 Ex.
150 Ex.
200 Ex.
1/4 de feuille — 4 pâmes
1/2 feuillo — 8 pages
4fr.
6 fr.
9 fr. 75
5 fr.
7fr.
1 1 fr. 50
6 fr.
8fr.
13 fr. 25
7fr.
9 ir.
15 fr.
8 fr. 50
10 fr. 50
17 fr. 50
10 fr. 50
12 fr.
20 fr.
fr
ioo ex., 4 fr. 5o ; i5oex., 5 fr. 25
Couverture imprimée : 5o ex..
200 ex., 6 fr.
Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention
« tirage à part, avec ou sans pagination spéciale », et le « chiffre » du
tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite
s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro
renfermant leur travail.
Le Mans. — Imp. Monnoyer. — 11-190S.
7e Année (3e Série) N° 230 Décembre 1908
BULLETIN
DE
L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
de Géographie Botanique
SOMMAIRE DU N° 230
Election de nouveaux membres. — Nominations.
Lichens observés dans l'Hérault par M. André de Crozals.
Sixième supplément à la flore de la Mayenne [suite), par M»r. H. Léveii.i.i:.
PARIS
IBlrtA-Ilrllia G H AIR. L E S AMAT
11 RUE DE MEZIÉRES, 11
1 908
Nous prévenons nos Lecteurs qu'il leur reste à recevoir
2 Bulletins de Tannée 1908, qui leur seront ultérieure-
ment envoyés. Ces Bulletins renfermeront la suite du
Catalogue, de M. Marcailhou-cTAyméric .
Le N° de Janvier contiendra la liste des Membres. Des
travaux d'un haut intérêt sur la Corse, les familles des
plantes, la flore d'Espagne et de Suisse, les plantes des
terrains salés, les cryptogames de la Suisse et de la
France, sont en préparation pour l'année 1909.
Nous ferons des conditions spéciales aux
membres de l'Académie qui désireraient se
procurer les deux premiers fascicules de la
Monographie du Genre Onothera dont le
3e fascicule a paru au Bulletin.
Les parties i et n de ce fascicule paraîtront
au Bulletin dans le cours de Tannée 1909 ainsi
que la suite du Novus Conspectus Florœ
Europœ de M. Gandoger.
17e Année (3e Série) N° 230 Décembre 1908.
BULLETIN —
NEW YORK
DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE
OAKOBN.
DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Election du Directeur pour 1909
Inscrits : 220
Votants : 112
MM. Ch. Le Gendre, 82 voix, élu.
Hans Schinz, 17 voix.
Fed. Philippi, 11 voix.
Bulletins nuls 2 voix.
Nominations :
Par décision en date du 3o novembre, ont été promus:
Membre d'honneur (1) : Sir Joseph Dalton Hooker.
Membres correspondants : MM. Ern. Malinvaud, le chanoine H. Coste.
Associés libres : MM. Chatkau, Ch. Domin, Ch. Guffrov, C. Pau, Per-
RIER DE LA BaTHIE, G. B. DE ToNI.
Membre auxiliaire : M. Louis Capitaine, 5o, rue de Chàteaudun, Paris, IX*,
présenté par Mgr Léveillé et M. Malinvaud.
Le Directeur : Ad. Engler.
Ont pris part au vote : MM. Albert, Amblard, Arbost, Aubouy, Bach.
Bain, Baillard, Balme, Benoist, Bessey, Blin, Bonati, Bocquillon-Limousin,
Bonnaymé. Boudier, Brevière, Briosi, Britton, Challong, Charbonneau, Char-
bonnel, A. Chevalier, J. Chevalier, Christ, Clément, Comar, Conill, Cor-
bière, Coste, de Crozals, M™e Daigremont, MM. Daniel, Delmas, Dubois,
Ducamp, Dumée, Durand, Engler, Estève, B. Fedtschenko, M'"° Olga Fedts-
chenko, MM. Féret, Gallardo, Gandoger, Garnier, Gave, Gentil, Gillot, Girau-
dias, Godon, Gravereaux, Grecescu, Guérin, Guignon, Guilhot, Héribaud,
Hervey, Imbault, Jahandiez, Labbé, Laboide, Lachennud, Lagiy, Lambert,
Laronde, Lemée, de Lesparre, Léveillé, Lhomme, Lillo. Mader, Mansbendel,
Maranne, Marc, Marcailhou-d'Ayméric, Marret, Maugeret, Merino, Monguil
Ion, Navas, Ninck, Oberthùr, Olivier, Orget, OrzeszKu. Paul son, l'erricr
delà Bathie, Philippi, Picquenard, Porter, Prain, Ragot, Rcnaudet, Rocher,
Sennen, Singher, Sirgue, Soulié, Sudre, Thériot, Thomas, Thompson,
de Toni, de Touzalin/Treleasc, Vanhoutte, Vaniot, delà Vai\le, de Vichet,
de Vilmorin, Wille.
(1) Les seuls Membres d'honneur sont dispensés de la cotisation.
Décembre 20
Lichens observés
dans l'Hérault
Par M. André de CROZALS
I- LICHENS D'AGDE ET DE ROQUEHAUTE
Suivant l'exemple de l'illustre Nylander, dans son étude sur
les Lichens des Pyrénées-Orientales, je me propose de rendre
compte dans ce travail du résultat de mes observations lichéno-
logiques dans le département de l'Hérault.
Je commencerai cette étude par l'exposé des lichens d'Agde
et de Roquehaute.
La « Floride lîchénique des laves d'Agde », publiée en 1874
par le regretté docteur Weddel, a servi à guider mes premiers
pas de débutant. J'avouerai que c'est ce compte rendu qui m'a
donné le goût d'étudier la classe si intéressante des lichens.
La ville d'Agde est bâtie au pied d'un ancien volcan, sur la
rive gauche^ de l'Hérault, à cinq kilomètres de son embou-
chure.
Fondée, dit-on, par les Phéniciens, elle fut occupée par les
Grecs qui la nommèrent « ATA(-)H TVXH », la bonne fortune, à
cause de la fertilité de ses environs.
Les environs de la ville sont parsemés de gros blocs de lave
entièrement couverts de lichens de diverses couleurs.
A trois kilomètres, dans le Sud-Est de la ville, on aperçoit
un col dans lequel passe la route d'Agde au Cap.
Ce col est le fond écroulé de l'ancien cratère, il est dominé au
Nord-Est, par le Pic Saint-Loup ou montagne d'Agde, dont
l'altitude est de 1 1 5 mètres au-dessus du niveau de la mer; un
ACADÉMIE DE GÉOf.RAPÏlIE BOTANIQUE 499
phare aujourd'hui désaffecté occupe le sommet qui forme l'ex-
trémité Nord du cône volcanique. L'extrémité Sud est indiquée
par le monticule qui domine la métairie de Saint-Martin-des-
Vignes.
L'ouverture, ou plutôt le diamètre du cratère, était donc au
minimum de 1200 mètres. Les côtés Est et Ouest du cône inté-
rieur ont disparu.
L'activité de ce volcan devait être considérable; les gros
blocs de lave existant en quantité sur ces parois en sont les
preuves palpables.
A quatre kilomètres dans l'Ouest d'Agde, on rencontre le
village de Vias qui tire son nom des trois voies romaines qui y
aboutissaient. C'est à cette station qu'il iaut s'arrêter si on
désire visiter Roquehaute.
Roquehaute est le nom d'une ferme, située à 5 kilomètres
dans l'Ouest de Vias, non loin de la route nationale qui relie
Agde à Béziers.
La ferme est bâtie sur le penchant méridional d'une butte
volcanique, à une altitude de 27 mètres au-dessus du niveau de
la mer, dont elle est distante de 2 kilomètres.
A environ un kilomètre dans le Nord-Est, se trouve le point
culminant appelé dans le pays le gros roc, dont l'altitude est de
40 mètres.
La butte de Roquehaute forme dans la grande plaine, située
entre l'Hérault et l'Orb,une sorte d'îlot bordé au Sud, à l'Ouest
et au Nord par des éboulis de roches volcaniques ; de ces trois
côtés, elle est presque taillée à pic. Sa base est à l'altitude de
4a 5 mètres. Du côté de l'Est, le terrain s'écoule en pente
douce vers la plaine de Vias.
Le faîte de la butte forme un plateau d'une superficie de
70 hectares environ, parsemé de blocs de lave, parmi lesquels
poussent des chênes verts, des chênes-kermés, des lentisques et
des cistes.
A l'occasion d'un travail sur les mousses et les hépatiques de
Roquehaute, travail qui a paru dans la Revue bryologique de
1903, M. le professeur de Rouville, si connu dans le monde
scientifique par ses travaux géologiques, m'avait adressé une
500 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
note sur la géologie de Roquehaute et d'Agde. Je transcris ci-
dessous cette notule.
« Le substratum de la flore de Roquehaute est un bloc d'ori-
gine volcanique, fragment de coulée, ou simple culot de dyke
basaltique, épanché ou émis dans une région d'ailleurs très
plane, vaste surface d'alluvions plioceniques qu'ils recouvrent,
témoignant ainsi de son âge quaternaire.
« La moitié orientale de la butte, nettement délimitée de
toutes parts, se compose de tuffas et de scories, à l'exemple du
massif plus important, qui constitue, non loin de là, le pic
Saint-Loup ou montagne d'Agde, dans lequel se distinguent à
l'œil les agglomérations de scories et de tuffas formant l'ancien
cratère ouvert du côté du Sud, et recouvrant l'énorme coulée
qui porte vers le Nord la ville d'Agde, et dont les fragments
érodés et démantelés surgissent au bord de la mer, sous la
forme des roches pittoresques du Cap d'Agde.
« Roquehaute n'est que l'une des manifestations de l'activité
volcanique, qui a affecté, sur tant de points divers, la région
méridionale de l'Hérault, à l'époque quaternaire, prolongeant en
ligne presque droite, dirigée Nord-Sud, le grand foyer volca-
nique du plateau central.
« La tranchée de Vias, où se sont en quelque sorte fossilisées
les brises d'air qui ridaient la surface des eaux où se déposaient
les cendres, et le bourrelet de tuffas, à l'ouest de Médeillan, à
l'Est de Roquehaute, témoignent de l'étendue de l'aire de cette
activité.
« La nature toute spéciale des minéraux entrant dans la
composition des roches appartenant à la famille des basaltes,
augite, péridot, magnétite, plagioclase (basaltes proprement dits)
s'accompagne-t-elle pour les plantes autochtones de caractères
spéciaux? C'est ce que l'étude de la flore de Roquehaute va
nous dire.
« Les alluvions pliocènes, essentiellement quartzeuses qui
l'enveloppent, nous promettent de leur côté une flore sili-
cicole. »
Avant d'aborder l'étude des lichens, je tiens à remercier les
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 501
nombreux lichénologues qui ont bien voulu m'aider de leurs
lumières et corriger mes erreurs.
M. le docteur Bouly de Lesdain a vu presque toutes mes
récoltes, MM. l'abbé Harmand et Couderc ont examiné des
espèces litigieuses, M. l'abbé Olivier a vu presque tous les para-
sites, M. Monguillon m'a aidé de ses lumières, M. Marc, avec
lequel j'ai eu le plaisir de faire deux herborisations à Agde et à
Roquehaute, m'a communiqué tous ses doubles.
Je serais très heureux si ce modeste travail donnait à quelques-
uns de mes compatriotes, le goût de l'étude si attachante des
lichens. Notre région n'a été que très peu explorée, et il y a
encore beaucoup de choses à découvrir.
GOLLÉMACÉS Nvl.
i. Polychidium musciccla Krb.
Sur les rochers moussus ombragés, non loin de la maison du
garde-chasse à Roquehaute.
Les spores mesurent i5-22 de long sur 5-6 {/. de large. Elles
sont plus petites que celles observées sur le même lichen dans
nos montagnes.
2. Placynthium nigrum Ach.
Assez commun sur les murs. Je l'ai rencontré sur la lave à
Roquehaute, sur le plateau, une seule fois.
3. Porocyphus furfurellus Harm.
Sur les rochers, non loin de la caserne d'infanterie à Agdc.
Rare.
4. Porocyphus areolatus Krb.
Sur les rochers ombragés du plateau volcanique à Roque-
haute. Bord des mares de Rigaud à Agde. Rare.
502 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
5. Porocyphus rehmii Harm.
Sur le faîte des vieux murs à Agde. Ce lichen se rencontre
assez souvent sur la molasse des environs de Béziers.
6. Porocyphus globulosus Mass. Couderc.
Sur le tuff volcanique; sur le talus nord de la voie ferrée
entre Vias et le pont de Preignes, et dans la carrière de
Me'deillan, près Roquehaute.
J'ai adressé ce lichen à M. Couderc qui s'occupe d'une façon
tout à fait spéciale des Collemacés d'Europe, sous le nom de
Psorotichia murorum. Ce savant m'écrit : « Votre lichen n'est
certainement pas bien nommé.
« Le Psorotichia ? murorum est caractérisé par ses para-
physes extrêmement rameuses dès la base, noueuses, vari-
queuses, tortueuses, anostomosées en un grossier réseau : les
spores sont d'ailleurs franchement ovoides, mesurant 14-15 sur
8 jx. Les asques sont à long pédicelle 12 \i.
« Les asques de votre lichen sont à pédicelle très court, les
spores sont suboblongues, un peu courbes souvent, mesurant
1 3- 14 sur 4-5 |ju Les paraphyses sont à peine rameuses. Ce
lichen se rapproche beaucoup du Psorotichia globulosa Mass.
Exsicc. Arnold n° 157, lequel est un Porocyphus, et du Psoro-
tichia Arnoldiana.
« J'étudie cette série de lichens voisins et vais me faire prêter
l'échantillon d'Arnold, pour trancher le différent. Vous pouvez,
ad intérim, mettre Porocyphus globulosus Mass. Couderc. »
7. Lichina transfuga Nyl.
Sur les rochers volcaniques à l'extrémité du Cap d'Agde ; ces
rochers sont mouillés par l'eau de mer par gros temps, mais ne
sont jamais submergés.
Le thalle fruticuleux atteint au plus 2 mm. de longueur.
Les gonidies mesurent de 7-10 [/.. Les apothécies situées à l'ex-
trémité des rameaux sont de couleur plus claire que le thalle,
lequel est brun noir ; les paraphyses sont très fines et cohé-
rentes. Les spores par 8 dans les thèques sont ellipsoides-rec-
tangulaires et mesurent 12-19 de long sur 10-12 jx de large. Les
ACADÉMŒ I»K GÉOGRAPHIE BOTAMQI E 503
spermaties portées par des sterigmates simples mesurent 3-4
sur 1 [/..
8. Lichinella stipatula Nyl.
Sur les rochers à côté de la métairie de Rigaud a Agde. Parois
verticales des rochers exposés au midi, dans l'ancienne carrière
qui fait face au Canalet à Roquehaute. Ce lichen est souvent
associé à Heppia collemacea Wedd.
9. Spilonema paradoxum Bornet.
Sur les rochers ombragés du penchant nord de la butte vol-
canique.
Ce lichen qui est assez commun dans nos montagnes, jusqu'à
l'altitude de 600 mètres, est très rare à Roquehaute. Il est pro-
bable qu'il y a été transporté par les vents, Les apothécies sont
rares. Les spores mesurent 8-11 de long sur 5-6 \x de large.
L'épithécium est bleu noirâtre, le thécium bleu ou incolore,
l'hypothécium brun quelquefois incolore.
10. Pyrenopsis rocaltensis Couderc (ad intérim)
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute sur les rochers
volcaniques.
J'ai adressé ce lichen à M. Couderc, sous le nom de Pyre-
nopsis fuscatula Nyl. Voici ce qu'il m'a répondu :
« C'est bien l'espèce qui se rapproche le plus de votre lichen.
Cependant, si ce que dit Forsell est exact, il y a des différences
sensibles :
« i° Mouillé le talle n'est pas sanguineo-tuscescens ;
« 2° Les spores sont subglobuleuses paraissant globuleuses
dans les asques et Forsell dit : Sporx> oblongce, et cela par
opposition à« ellipsoideas vel subglobulosx» » qui constitue
autre division.
« D'un autre côté, Crombie donne comme mesures des
spores 8-10 sur 4,5-5 u, tandis que les vôtres mesurent 7-8-9
sur 6-7-8 [A libres, et paraissent globuleuses dans les asques, y
mesurant régulièrement 7-8 de diamètre, avec l'épispore assez
épais. Crombie dit ensuite, que l'iode bleuit, puis rend violet
504 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
la gélatine hyméniale, tandis que dans votre lichen elle devient
bleu sale, puis verdâtre, puis brun, redevenant d'un bleu assez
franc au lavage.
« Les asques sont cylindro-claviiormes ou ovoides allongées
et terminées par un pédicelle de 12 jx et mesurent 54-56 sur
14-16 (a ; paraphyses nombreuses, très ténues, simples, facile-
ment distinctes. Hypothécium incolore. Epithécium brun.
« Le mieux est de désigner votre lichen sous le nom de
Pyrenopsis Rocaltensis Couderc. (ad intérim). »
J'adresse de nouveaux échantillons à M. Couderc et je ferai
plus tard part de ses remarques.
1 1 . Psorotichia Schsereri Arn.
Sur le mortier des murs du pont qui traverse le canal entre
Vias et Agde. Rare.
12. Psorotichia suffugiens Nyl.
Sur le tuff volcanique. Mélangé au Porocyphus globulosus.
i3. Omphalaria nodulosa (Nyl.) Harm. var. sphaerospora.
Harmand in Bulletin de la Société botanique de France,
tome 53, 1906, p. 236.
Sur le mortier des murs du pont sous lequel passe le canal
du Midi, sur la route de Vias à Agde.
Thalle noduleux, légèrement pruineux. Spores globuleuses
ou subglobuleuses 9-12 sur 9-10 a.. Hypothécium incolore,
epithécium brunâtre. Hyménium par iode bleu persistant, les
thèques restant jaunes.
Ce lichen avait été rapproché de l'O. decipiens Mass., mais
en somme, il est plus près de l'O. nodulosa, dont le thalle est
également noduleux.
A cette excellente description de M. l'Abbé Harmand, j'ajou-
terai que les spores sont nombreuses dans les thèques, 24-30
environ ; dans quelques échantillons elles mesurent 7-8 sur
4-5 (a. Les spermaties sont ellipsoïdales et ont 2-2.5 sur [x. Très
rare.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTANIQUE :i(l."i
14. Omphalaria cribellifera. Nyl.
Sur les rochers volcaniques exposés au midi dans l'ancienne
carrière qui domine le Canalet à Roquehaute. Malgré mes
recherches, je n'ai pu trouver de fructifications.
Etant donnée la stérilité de ce lichen, sa détermination est
très douteuse. Les spermogonées sont nombreuses.
i5. Collema chalazanellum Nyl.
Sur les mousses des vieux murs à Vias. Rare.
Spores par 8 sur un seul, plus rarement sur deux rangs,
simples, ovoides, mesurant 14-18 sur 6-12 jjl. Sous l'action de
l'iode, la gélatine hyméniale devient bleue, puis rouge vineuse,
mais le bleu reparaît au lavage.
16. Collema cheileum Ach.
Assez commun sur la terre et les murs.
Les formes monocarpum et hyporhizum sont assez fréquentes.
17. Collema pulposum Ach.
Sur la terre du plateau de Roquehaute. Rare.
18. Collema ligerinum Harm.
Sur un ormeau des bords de la route de Vias à Roquehaute.
Ce lichen rare dans la plaine, se rencontre assez souvent sur
les châtaigniers de nos montagnes. C'est le C. verruculosum,
décrit par MM. Couderc et Harmand dans le Bulletin de la
Société botanique de France, tome 53, p. 238, 1906.
19. Collema nigrescens Ach.
Assez commun sur les rochers.
Var. furfuraceum Sch.
Mélangé avec le précédent, mais moins commun.
20. Collema flaccidum Ach.
Sur les rochers ombragés au-dessous du gros roc à Roque-
haute. Rare et stérile.
506 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
21. Collema tenax Ach.
Sur la terre du plateau à Roquehaute. Rare.
22. Leptogium microscopicum Nyl.
Sur la terre du diluvium argilo-siliceux dans les garrigues
de Preignes. Rare et stérile.
23. Leptogium chloromelum Nyl.
Sur les rochers moussus. Penchant nord de la butte volca-
nique. Assez rare.
24. Leptogium scotinum Fr.
Assez fréquent sur les rochers moussus à Agde et à Roque-
haute.
Les spores murales ayant jusqu'à six cloisons transversales
mesurent 3o-58 sur 1 2-1 5 p.
25. Leptogium albociliatum Desmaz.
Sur les rochers moussus dans le bois de la métairie de Baldi
à Agde, stérile. Fructifié à Roquehaute sur les rochers du pen-
chant nord de la butte volcanique.
Thalle très souvent pourvu en dessous de rhizines blanches»
nombreuses et serrées. Apothécies situées généralement sur les
bords, mais quelquefois au centre du thalle ; elles sont ciliées
ou non ciliées. Spores par 8, hyalines, à 1 cloison, souvent
pointues aux deux bouts, mesurant 22-29 sur 6-8 f-. Sous l'in-
fluence de l'iode, la gélatine hyméniale bleuit, elle passe ensuite
auverdâtre sombre, mais si on enlève l'excès d'iode, la couleur
bleue reparaît.
26. Leptogium subtile Nyl.
Sur le diluvium argilo-siliceux dans les garrigues de Preignes.
Rare.
27. Leptogium Crozalsianum Harmand in Bulletin delà
Société botanique de France, tome 53, 1906, p. 239.
Sur la terre nue, sur le plateau volcanique de Roquehaute,
non loin de la maison du garde-chasse.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 507
Thalle membraneux, brunâtre pâle, en rosettes de o, 5 à 2 mm.
de diamètre, appliqué lobule, à extrémités relevées.
Thalle par iode, pas de réaction. Apothécies larges de o,5 à
0,7 mm., biatorines, à disque noir brunâtre, plat, un peu
enfoncé dans le thalle ou l'égalant; épithécium brun foncé;
hypothécium incolore; spores 8, hyalines, à 3 cloisons trans-
versales reliées par quelques-unes commissurales, 24-28 sur
9-12 [x. Hyménium par iode, bleu persistant.
A cette description de M. l'Abbé Harmand, j'ajouterai que
les spermaties sont oblongues et mesurent 3-4-5 sur i u.
Sur quelques échantillons les spores atteignent 32 * de lon-
gueur.
Ce lichen a beaucoup d'affinité avec Amphidium terrenum
de Nylander.
LICHENACÉS Nyl.
28. Sphinctrina turbinata Pers.
Quelques rares échantillons sur le thalle du Lecanora glau-
coma à côté de la métairie de Rigaud à Agde.
Régulièrement, cette espèce devrait être rangée parmi les
champignons.
29. Cladonia furcata Huds.
Assez commun sur la terre dans les garrigues.
Var. corymbosa Nyl.
Sur la terre dans les garrigues.
30. Cladonia pungens Ach.
Mêmes localités que le précédent.
Le thalle jaunit par la potasse. Les spermogonies sont cylin-
driques.
Var. foliosa Flk.
Rare dans les garrigues de Preignes.
508 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTAMQUE
3i. Cladonia verticiJiata Krb.
Sur la terre parmi les Erica arborea au-dessous et au nord
du gros roc à Roquehaute.
Ce lichen que M. l'Abbé Harmand a examiné est intermé-
diaire entre le type et la variété cervicornis . Il est plus robuste
que le type ; les feuilles et les podétions sont garnis de
quelques poils bruns. Il a été nommé « Cladonia verticillata
var. cervicornis robustior et pilifera ad typmn. Harmand in
litt.
32 Cladonia pyxidata L.
Commun sur la terre et les rochers.
Var. pocillum Ach.
Sur la terre, dans le chemin creux qui monte au phare Saint-
Loup à Agde.
33. Cladonia floccida Nyl.
Signalé à Roquehaute par M. Parrigue. Je ne l'y ai pas
retrouvé.
Ce lichen qui est probablement une variété du précédent est
caractérisé par des squames glauques, médiocres, granulées-
pulvérulentes surtout à leurs bords.
34. Cladonia fimbriata L. forma tubseformis Hf.
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
35. Cladonia endivisefolia Ach.
Commun dans les bois et les garrigues.
Les squames ont souvent de 8-10 centimètres de longueur.
Les podétions et les spermogonies naissent indistinctement sur
la surface ou sur les bords du thalle. Quelques échantillons
portent des fibrilles blanches, mais beaucoup d'autres en sont
tout-à-fait dépourvus.
Ce lichen est vendu couramment sur le marché de Béziers
par les herboristes ; il remplace le lichen d'Islande dans la thé-
rapeutique populaire.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 509
36. Cladonia alcicornis Light.
Mêmes localités que le précédent.
Les formes proliféra Wal. et pilIgera Kief sont assez
communes.
37. Cladonia Arma Nyl.
Signalé à Roquehaute par M. Parrigue. Je ne l'y ai pas vu ;
par contre, je l'ai trouvé quelquefois dans nos montagnes en
très bel état.
Ce lichen est caractérisé par des folioles vert glauque, ascen-
dantes, serrées, à dessous quelquefois rougeâtre devenant jaune-
sale par la potasse, sans rhizines.
38. Cladina sylvatica L.
Disséminé çà et là dans les garrigues de Roquehaute.
39. Pycnothelia papillaria Duf.
Sur la terre du plateau de Roquehaute. Rare.
40. Roccella phycopsis Ach.
Sur les parois ombragées du gros roc. Stérile.
Dans notre région, je ne connais que cette station de ce
lichen.
41. Ramalina everniodes Nyl.
Sur les murs de la redoute de Pic Saint-Loup et sur les
chênes dans le bois de Saint-Martin-des-Vignes à Agde. Sur les
chênes dans le bois de Roquehaute. En très beaux échantillons,
mais toujours stérile.
42. Ramalina farinacea L.
Sur les chênes verts dans le bois de Roquehaute. Stérile.
43. Ramalina subfarinacea Nyl.
Sur le gros roc à Roquehaute. Je n'ai trouvé qu'un seul échan-
tillon fructifié. Ce lichen se rencontre avec des apothécies dans
nos montagnes, notamment au Caroux.
Sur certains échantillons, la potasse appliquée sur la médulle
510 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
donne bien la réaction jaune, puis rouge sang, mais sur d'autres
paraissant identiques, cette réaction ne se produit pas.
44. Ramalina inter média Nyi.
Même localité que le précédent. Stérile.
45. Ramalina fraxinea L.
Sur les chênes-verts à côté de la ferme de Roquehaute.
Stérile.
46. Ramalina fastigiata Pers.
Sur les chênes-verts à Roquehaute. Assez commun et tou-
jours très bien fructifié.
47. Cetraria aculeata Schr.
Sur la terre dans les garrigues de Roquehaute. Stérile.
Var. acanthella Ach.
Même localité que le type, mais rare.
Var. muricata Ach.
Sur la terre dans les garrigues de Preignes.
48. Teloschistes chrysophtalmus DC.
Assez commun et bien fructifié sur les troncs et les branches
des amandiers, des chênes-verts et des cistes. Bien fructifié.
49. Anaptychia ciliaris DC.
Assez commun sur les chênes, les oliviers, les ormeaux.
Forma actinota Ach.
Sur les chênes dans le bois de Roquehaute.
Forma saxicola Nyl.
Disséminé çà et là sur les rochers à Agde et à Roquehaute.
Forma verrucosa Ach.
Sur les amandiers à côté de la ferme de Roquehaute.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 51 i
5o. Pseudophyscia speciosa Wulf.
Signalé par Weddel sur les mousses des rochers à Agde. Sur
les rochers à côté de la maison du garde-chasse à Roquehaute.
Stérile.
5i. Pseudophyscia subaquila Nyl.
Signalé à Agde par Nylander. Sur les rochers exposés au
nord à côté de la métairie de Rigaud à AgJe. Assez abondant
sur les rochers du penchant Nord de la butte volcanique ; bien
fructifié.
A mon avis, ce lichen est une simple forme du P. aquila.
52. Evernia prunastri Ach.
Quelques rares échantillons sur les chênes-verts à côté de la
ferme de Roquehaute. Stérile.
53. Parmelia caperata Ach.
Commun sur les rochers.
Ce lichen fructifie dans le bois de la métairie de Baldi à
Agde, et au gros roc à Roquehaute.
Var. sorediosa Oliv.
Mélangé avec le type et presque aussi commun.
Var. subglauca Nyl.
Signalé à Roquehaute par M. Parrigue. Je ne vois pas bien
grande différence entre cette variété et le type.
54. Parmelia soredians Nyl.
Sur les troncs et les branches des oliviers au pied du Pic
Saint-Loup du côté d'Agde. Sur les chênes verts dans le bois
de Roquehaute et sur les rochers voisins du gros roc.
55. Parmelia conspersa Ehr.
Très commun sur les rochers.
Vak. isidiosa Nyl.
Moins commun que le précédent.
512 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Var. stenophylla Ach.
Disséminé çà et là sur les rochers moussus.
Var. hypoclysta Nyl.
Sur la terre argileuse dans les garrigues de Roquehaute.
56. Parmelia lusitanica Nyl.
Sur les rochers dans les environs du gros roc à Roquehaute.
Le thalle ressemble à celui de la var. isidiosa du P. Cons-
persa, mais il est un peu plus pâle. La médulle devient jaune
sous Faction de la potasse.
57. Parmelia Mougeotii Sch.
Sur les cailloux roulés du diluvium argilo-siliceux dans les
garrigues de Preignes.
58. Parmelia trichotera Hue.
Assez commun sur les rochers moussus et sur les chênes-
verts. Stérile. C'est très certainement le lichen signalé par
Weddel, comme le Perlata.
Sur les châtaigniers de nos montagnes, j'ai trouvé deux fois
ce lichen avec des apothécies.
59. Parmelia cetrata Ach.
Disséminé çà et là sur les rochers exposés au Nord. Stérile.
Var. incrassata Weddel.
Avec le type, mais plus rare.
60. Parmelia scortea Ach.
Assez commun sur les rochers et les chênes-verts. Fructifie
rarement dans la région. Quand les papilles du thalle sont peu
nombreuses, c'est la forme sublœvigata Nyl. qui mérite à
peine d'être signalée.
61. Parmelia Borreri Turn.
Assez commun sur les rochers. Plus rare sur les chênes-verts
et les oliviers. Stérile.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 513
Var. ulophylla Ach.
Moins commun que le type.
62. Parmelia saxatilis L.
Sur les rochers dans les environs du gros roc à Roquehaute.
Rare et stérile.
63. Parmelia sulcata Tayl.
Sur les chênes-verts à côté de la ferme de Roquehaute. Rare
et stérile.
64 Parmelia acetabulum Neck.
Sur les chênes-verts dans le bois à Roquehaute. Fructifie
rarement.
65. Parmelia prolixa Ach. var. verrucigera Nyl.
Signalé à Agde par Weddel. Je ne l'y ai pas rencontré.
66. Parmelia Delisei Nyl.
Assez commun sur les rochers.
Thalle brun-pâle, brillant aux bords, portant de grosses
papilles, réunies en glomérules, sorédiées ou non. La médulle
est insensible à l'action de la potasse et à celle du chlorure de
chaux, mais elle devient rose si le second de ces réactifs
succède au premier.
6j. Parmelia glomellifera Nyl.
Sur les rochers du plateau à Roquehaute.
Le thalle est brun foncé, quelquefois noirâtre et a la même
réaction que le précédent.
68. Parmelia sorediata Nyl.
Le thalle noirâtre, muni de soredies blanches est insensible
aux réactifs.
Ces trois derniers lichens ne sont très probablement qu'une
seule et même espèce.
Décembre 21
514 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
69. Parmelia subaurifera Nyl.
Sur les chênes-verts, à côté de la ferme de Roquehaute.
Rare et stérile.
70. Parmelia fuliginosa Nyl.
Sur les rochers. A côté du gros roc et sur le penchant nord
de la butte volcanique à Roquehaute. Rare et toujours stérile.
71. Physcia parietina L.
Commun sur les arbres, les rochers, les toits.
Var. rutilans Ach.
Sur les rochers ensoleillés. Assez commun.
72. Physcia lychnea Ach.
Sur les arbres des bords de la route de Vias à Roquehaute.
Stérile.
73. Physcia pulverulenta Schr.
Assez commun et bien fructifié sur les rochers.
Var. muscigena Ach.
Sur les rochers moussus. Moins commun que le type.
74. Physcia pityrea Ach.
Sur les rochers et les murs. Peu commun.
Var. entheroxanthella Harmand, Lichens de Lorraine.
Sur les rochers moussus ombragés à côté de la maison du
garde-chasse à Roquehaute. Stérile. Ce lichen a été aussi
récolté par le frère Augustin et adressé par lui à M. Parrigue.
75. Physcia aipolia Ehr.
Sur les acacias des bords des routes à Vias.
76. Physcia tenella Nyl.
Assez commun sur les rochers et sur les arbres, mais très
rarement fertile.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 515
7J. Physcia tribacia Ach.
Assez commun et bien fructifié sur les rochers.
78. Physcia tribacoides Nyl. var. caesiella Bouly de
Lesdain in Bulletin de la Société botanique de France, tome 53,
p. 5i5, 1906.
Sur les mousses des rochers ombragés, non loin de la maison
du garde-chasse à Roquehaute. La description ci-dessous est
due à M. le docteur Bouly de Lesdain.
Thalle K + Jaune, C = O, étalé, suborbiculaire, glauque-
grisâtre, rappelant assez comme couleur, celle du P. cœsia ;
laciniures courtes, parfois légèrement convexes au centre ou
elles sont plus ou moins couvertes de sorédies glauques sur les
bords et sur les extrémités qui sont légèrement ascendantes et
fortement sorédiées. A la périphérie, les lobes sont élargis, plus
ou moins appliqués et digités-crénelés.
La page inférieure des lobes présente quelques fibrilles blan-
ches ou grisâtres et est colorée en jaunâtre ferrugineux :
K -f- violet. Cette coloration est probablement due à une alté-
ration du thalle.
79. Physcia cœsia Hoffm.
Sur les rochers ; au gros roc, sur le plateau et aux environs
de la ferme à Roquehaute. Disséminé çà et là à Agde. Stérile.
80 .Physcia astroidea Clem.
Quelques rares échantillons sur les chênes-verts à côté de la
ferme de Roquehaute. Stérile.
81. Physcia obscura Ehr.
Assez commun sur les arbres.
Var. ulotrix Ach.
Moins commun que le type.
82. Physcia lithotea Ach.
Disséminé çà et là sur les rochers ombragés. Stérile.
516 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Var. sciatra Ach.
Mélangé au type.
83. Physcia adglutinata Nyl.
Assez fréquent sur les platanes, les ormeaux, les chênes-verts
et les cistes, mais rarement fructifié.
84. Peltigera canina Hoffm.
Sur la terre. Penchant nord de la butte volcanique. Rare.
Var. leucorhiza Flk.
Sous les cistes dans le bois de Roquehaute.
85. Peltigera spuria Ach. var. erumpens jTayl.
Sur la terre argileuse du chemin creux de Vias à Portiragnes.
Rare et stérile.
86. Nephromium lusitanicum Schaer.
Sur les rochers ombragés dans le bois de Baldi à Agde. Dis-
séminé çà et là à Roquehaute. Rare et stérile.
87. Pannaria nebulosa Hoffm.
Sur la terre argileuse sur le plateau de Roquehaute. C'est la
forme coronata que nous avons.
88. Heppia Guepini Moug.
Sur la face ombragée des rochers. Rare et disséminé.
Weddel. Assez commun à Roquehaute sur les rochers om-
bragés ou ensoleillés et quelquefois avec des apothécies.
Les bords du thalle sont souvent sorédiés et noirâtres ; c'est à
cause de ce caractère que Nylander avait créé sa variété nigro-
limbata, laquelle n'est pas admise, avec juste raison, par
M. l'Abbé Hue, dans son remarquable travail sur les Heppia.
Les spores de notre lichen mesurent 3-7-10 sur 3-5 {i ; quel-
ques-unes sont sphériques et leur diamètre est de 3-5 [/..
Les spermogonies nombreuses apparaissent sous forme de
petits points de la couleur du thalle ; les spermaties ont 2-3 sur
1-1, 5 ja ; les stérigmates sont simples et mesurent 1 2- 1 5 p..
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUF. 517
89. Heppia obscurans Nyl.
Sur les rochers ombrages à l'est du çros roc, et dans la car-
rière qui domine le Canalet à Roquehaute.
Squames très petites de 1-2 mm., appliquées sur le support,
bombe'es, à bord lisse.
Apothécies nombreuses sur les squames, au nombre de 2-5-
10, enfoncées légèrement dans le thalle. Spores mesurant 5-j
sur 2-3 [ju Spermaties ellipsoïdales de 2-3 sur i-i,5 f*. Sté-
rigmates simples.
90. Heppia collemacea Weddel.
Décrit par Weddel comme Acarospora collemacea et signalé
par lui comme très rare, sur un seul bloc près Agde.
Assez commun sur les pierres volcaniques formant les murs
de soutènement des terres autour du phare de Saint-Loup.
Autour du gros roc et sur les rochers ensoleillés de l'an-
cienne carrière qui domine le Canalet à Roquehaute.
91. Heppia virescens Desp.
Quelques rares échantillons sur la terre, sur les bords des
mares du plateau volcanique à Roquehaute.
Sur le mortier du mur du pont sous lequel passe le canal entre
Vias et Agde, j'ai récolté un Heppia stérile qui ressemble beau-
coup à H . ruinicola, mais l'épaisseur du thalle correspond à
celle du H. Guepini.
92. Lecanora granulosa Hepp.
Signalé comme assez rare par Weddel. Je ne l'ai pas retrouve.
Ce lichen est assez abondant sur les calcaires de Laurens.
93. Lecanora lobulata Somm.
Sur les pierres des murs. Disséminé çà et là à Agde et à
Roquehaute.
94. Lecanora murorum Hoffm.
Sur les silex des murs à côté de la caserne à Agde. Rare.
518 ACADÉMIE DE GÉOGBAPHIE BOTANIQUE
Var. subsolutum Nyl.
Signalé par Weddel à Agde. Je ne l'y ai pas revu.
95. Lecanora decipens Weddel.
Sur de vieilles tuiles à Vias. Fructifie rarement.
96. Lecanora aurantia Pers. Hue.
Assez commun sur les pierres calcaires des murs et sur les
tuiles.
97. Lecanora Heppiana Mull. Arg.
Assez commun sur les murs. Les spermaties que j'ai obser-
ve'es mesurent 3-6 sur 0,8 f*.
98. Lecanora teicholyta Ach.
Assez commun sur les murs. Sur la roche volcanique à
Roquehaute, sur le plateau.
99. Lecanora fulgens DC.
Sur le mortier des murs à Vias. Rare.
100. Lecanora citrina Ach.
A la base des murs calcaires et sur le tuff volcanique. Assez
commun.
101. Lecanora aurantiaca Light.
Sur les rochers et les arbres. Assez commun.
Var. rubescens Ach.
Signalé par Weddel comme commun à Agde. Je n'ai pas vu
cette variété bien caractérisée.
102. Lecanora erytrella Ach.
Commun sur les rochers ensoleillés.
io3. Lecanora ferruginea Huds.
Assez commun sur les arbres et les rochers.
ACADÉMIE DE GÉOGIIAPHIE BOTAN1QBI-: 5ly
Var. diploeheila Wedd.
Apothécies petites à marge thalline distincte, bleu-cendre.
Signalé par Weddel. Je l'ai récolté à côté du phare Saint-Loup.
104. Lecanora csesiorufa Ach.
Assez commun sur les rochers volcaniques.
io5. Lecanora cerina Ehr.
Commun sur les arbres.
Var. squamulosa Weddel.
Çà et là en petite quantité à Agde. Wedd.
Assez abondant sur les rochers à coté et au sud de la caserne
à Agde ; au gros roc à Roquehaute.
Le thalle est vert-foncé, quelquefois noirâtre, formé de petites
squames rondes et lobées, isolées ou agglomérées.
Les apothécies généralement solitaires sur les squames, à
disque citrin ou orangé, ont la marge thalline bien développée.
Spores du type.
Cette variété est tellement différente du type comme aspect,
que Ton pourrait fort bien la considérer comme une espèce
distincte.
106. Lecanora hématites Chaub
Sur les chênes-verts dans le bois de Roquehaute. Peu abondant .
107. Lecanora pyracea Ehr.
Assez commun, sur les chênes-verts, les lentisques, les
ormeaux et les cistes.
108. Lecanora phlogina
Quelques très rares échantillons sur un ormeau des bords du
canal à Agde.
109. Lecanora variabilis Pers.
Sur les cailloux roulés dans les garrigues de Roquehaute,
Rare,
520 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
1 10. Lecanora vitellina Ehr.
Commun sur les arbres et les murs.
Var. corruscans Ach.
Assez commun sur les rochers.
ni. Lecanora Mougeotioides Nyl.
Quelques rares échantillons sur des rochers ensoleillés au
nord-ouest du gros roc à Roquehaute.
Ce lichen assez commun sur les micaschistes de nos mon-
tagnes a été très certainement apporté à Roquehaute par les
vents de Nord-Ouest si fréquents dans notre région.
ii2. Lecanora sophodes Ach.
Sur un chêne-vert à côté de la métairie de Rigaud à Agde.
Rare.
Même observation que pour le précédent.
ii 3. Lecanora exigua Ach.
Assez commun sur les rochers. Plus rare sur les chênes, les
ormeaux. Rencontré sur les rhizomes des roseaux.
114. Lecanora confragosa Ach.
Assez commun sur les rochers.
Var. glaucescens Nyl.
Peu commun.
Le thalle et la marge des apothécies sont d'un blanc glauque.
Var. fumosa Wedd.
Rochers ombragés.
Le thalle et la marge des apothécies sont de couleur cendrée-
foncée.
Var. turgida Wedd.
Signalé par Weddel. Je n'ai pas vu cette jvariété bien carac-
térisée.
Le thalle est aréole, squamuleux, souvent renflé.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE .21
ii 5. Lecanora milvina Ach.
Disséminé çà et là sur les rochers.
1 16. Lecanora submilvina Nyl.
Sur les rochers, non loin du gros roc à Roquehaute.
Les spores mesurent 1 2- 1 5 sur 7-8 f/..
117. Lecidea discolorans Nyl.
Signalé comme rare par Weddel ; je ne l'ai pas retrouvé.
118. Lecanora turfacea Schaer.
Sur les rochers moussus, sur le penchant nord de la butte
volcanique à Roquehaute. Rare.
119. Lecanora atrocinerea Nyl.
Sur les silex roulés du diluvium dans les garrigues de
Preignes. Rare.
Le thalle est formé de petites verrues blanchâtres ou grisâtres
dispersées ou agglomérées et presque toutes sorédiées, ce qui
donne souvent à ce lichen un aspect lépreux. La potasse jaunit
la médulle et les sorédies, le chlorure de chaux employé après
la potasse les rougit.
Les apothécies sont d'un brun-foncé. Les spores, brunes, a
1 cloison, mesurent 22-28 sur 8-10 [/..
120. Lecanora crassa Huds.
Rochers moussus du plateau du côté de la mer à Roquehaute.
Ce lichen si commun sur le calcaire est rare sur les roches vol-
caniques. Il y fructifie bien.
J'ai observé quelques rares spermogonies. Les spermatics
sont courbes et mesurent 21-27 sur l f*» ^l Peine
121. Lecanora saxicola.
Très commun sur les rochers.
Var. diffraeta Ach.
Sur les rochers ; à côté des mares du plateau volcanique à
Roquehaute.
522 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Var. albomarginata Nyl.
Rare et disséminé.
122. Lecanora lentigera Web.
Sur la terre, sous les cistes dans le bois de Roquehaute. Rare.
i2?. Lecanora circinata Pers.
Çà et là sur les rochers à Agde et à Roquehaute.
124. Lecanora subcircinata Nyl.
Avec le précédent dont il est probablement une variété.
125. Lecanora galactina Ach.
Sur le mortier des murs à Vias. Rare.
126. Lecanora dispersa Flk.
Assez commun sur les rochers.
Var. parasitans Weddel.
Apothécies parasites sur le thalle de Aspicillia calcarea, soli-
taires ou agglomérées, de o,5-i mm. de diamètre, à marge
thalline grise, entière, à disque plan ou légèrement convexe, de
couleur olivâtre. Agde et Roquehaute.
A mon avis, cette variété est tout simplement le type venant
accidentellement sur L. calcarea, comme sur d'autres lichens.
127. Lecanora dissipata Nyl.
Signalé à Agde par Weddel. J'ai récolté ce lichen sur le cal-
caire, mais jamais sur la lave.
128. Lecanora subfusca L.
Très commun sur les arbres et les arbrisseaux.
Var. glabrata Ach.
Sur les chênes-verts à Roquehaute. Peu commun.
129. Lecanora rugosa Nyl.
Sur les chênes-verts dans le bois de Roquehaute. Rare.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE V2i{
i3o. Lecanora campestris Schaer
Disséminé çà et là sur les rochers.
1 3 1 . Lecanora coilocarpa Ach.
Sur les chênes du bois de Baldi à Agde. Rare.
1 32. Lecanora poliophaeoides Nvl.
Signalé par Weddel à Agde. Je n'ai pu l'y retrouver.
1 3 3 . Lecanora argopholis Walh.
Signalé par Weddel. Malgré d'activés recherches, je n'ai pu
retrouver ce lichen caractérisé par la couleur jaune paille de
son thalle. Je ne l'ai pas vu dans nos montagnes.
134. Lecanora gangaleoides Nyl.
Sur les rochers, autour du gros roc à Roquehaute.
1 35. Lecanora albella Pers.
Sur les chênes-verts. Disséminé çà et là.
1 36. Lecanora angulosa Schr.
Avec le précédent.
137. Lecanora glaucoma Horl'm.
Commun sur les rochers.
Les spermaties que j'ai observées sont courbes et portées par
des stérigmates articulés; elles mesurent i5-22 sur 1 jjl.
Var. pseudosubcarnea Harmand.
Sur les rochers ombragés autour du gros roc à Roquehaute.
Thalle blanchâtre à apothécies plissées, irrégulières, con-
vexes, grandes, à rebord très peu apparent. Réaction du type.
1 38. Lecanora subradiosa Nyl.
Assez commun à Agde et à Roquehaute sur les rochers.
Le thalle d'un jaune paille très clair devient jaune-orangé
sous l'influence du chlorure de chaux. Les spores et les sper-
maties sont identiques à celles du L. glaucoma.
Ce lichen est très probablement une variété du précédent.
524 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
139. Lecanora subcarnea Sw.
Sur les parois ombragées du gros roc à Roquehaute. Rare.
140. Lecanora polytropa Ehr.
Sur les rochers, non loin de la maison du garde-chasse à
Roquehaute.
141. Lecanora sulfurea Ach.
Assez commun sur les rochers.
142. Lecanora orosthea Ach.
Sur les rochers ombragés du bois de Baldi à Agde. Rare.
143. Lecanora conizea Ach.
Sur les chênes-verts à côté de la ferme de Roquehaute. Rare.
Var. conizella Bouly de Lesdain in Bulletin de la Société
botanique de France, tome 54, p. 443, 1907. Lecanora coni-
zella Nyl.
Sur les chênes-verts dans le bois de Roquehaute, et dans le
bois de Baldi à Agde.
Thalle jaunâtre, granulé, verruqueux. Apothécies petites,
nombreuses, roux-pâle, à marge jaunâtre grauulée, d'abord
planes, puis légèrement convexes à la fin. Epithécium jaunâtre,
thécium et hypothécium incolores. Paraphyses cohérentes,
grêles, simples. Thèques claviformes, spores par 8, longues de
9-12 sur 6-7 [jl. Gélatine hyméniale -j- I bleu.
Les différences qui séparent ce lichen de L. coni\ea, me parais-
sent trop faiblespourradmettreaurangd'espèce.cc B.de Lesdain.»
144. Lecanora Hageni Ach.
Sur les arbres. Disséminé çà et là.
145. Lecanora Sambuci Pers.
Sur les chênes-verts dans le bois de Roquehaute.
146. Lecanora badia Ach.
Sur les rochers. Penchant nord du Pic Saint-Loup à Agde.
ACADÉMIE HE GÉOGRAPHIE IMTANIQLE 525
147. Lecanora olivascens Nyl.
Sur le gros roc à Roquehaute. Rare.
La médulle de ce lichen devient rouge par la potasse. A part
cette réaction, laquelle, du reste, n'est pas très constante, il est
identiqueau précédent, dont il n'est probablementqu'une variété.
148. Lecanora atra Huds.
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
Var. endochlora Weddel.
Signalé comme assez rare par Weddel. Je ne l'ai pas revu.
Les apothécies sont pâles intérieurement ; semblable au type
pour le restant.
149. Lecanora parella L.
Commun sur les rochers, plus rare sur les arbres.
i5o. Lecanora cinerea L.
Signalé comme très commun à Agde par Weddel.
Il serait préférable de supprimer ce lichen de la Florule
d'Agde, car c'est très certainement le suivant qui a été récolté
par Weddel. En tous cas, s'il s'y trouve, il est sûrement très
rare. Je n'ai récolté le vrai cinerea que dans nos montagnes
où il est, du reste peu commun.
1 5 1 . Lecanora intermutans Nyl.
Très commun avec des apothécies et des spermogonies, soil
à Agde, soit à Roquehaute.
Le thalle est blanc, ou cendré, ou rougeâtre, ou sombre; les
apothécies sont nues ou pruineuses.
1 52. Lecanora calcarea L.
Assez commun sur les rochers.
Var. contorta Hortm.
Sur les rochers autour du phare de Saint-Loup.
Var. vulcani Wedd.
Sur les rochers à fleur de terre à côté de la métairie de
Rigaud à Agde. Thalle ochracé.
526 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
1 53. Lecanora Hoffmani Ach.
Sur les rochers ombragés à Agde. Weddel.
Sur les cailloux roulés du diluvium à Roquehaute, sur les-
quels ce lichen forme de fines et élégantes arborisations.
Spores par 8, mesurant 20-25 sur 12-14 V- Spermogonies
rares, renfermant des spermaties de 7-9 sur 1 a.
154. Lecanora coarctata Sm.
Sur les rochers ombragés à Agde et à Roquehaute.
Suivant les échantillons, le thalle esi sensible ou insensible
au chlorure de chaux succédant à la potasse.
1 5 5 . Lecanora oligospora Nyl.
Signalé par Weddel comme très rare.
Sur un vieux mur des bords de la route d'Adge au Cap, au
pied du Pic Saint-Loup.
1 56. Lecanora cineracea Nyl.
Assez commun sur les rochers.
Le thalle est tantôt nu, tantôt recouvert de pruine blanche. Le
chlorure de chaux employé soit seul, soit après la potasse,
donne toujours la réaction rouge.
Les spermaties ellipsoïdales mesurent 2-3 sur i-i,5 u.
157. Lecanora fuscata Ach.
Moins fréquent que le précédent avec lequel il est souvent
mélangé.
La réaction K -j- Cacl = Rouge est rarement distincte dans
nos échantillons.
1 58. Lecanora veronensis Mass.
Indiqué par Weddel comme rare. Je ne l'ai pas retrouvé.
Thalle aréole squameux, brun-verdâtre ; aréoles presque
gélatineuses, à peu près rondes, discrètes ou contiguës.
Apothécies urcéolées, noires ou brunes, solitaires sur les
aréoles. Spores mesurant 2,5 sur 1.2 [/..
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 527
1 5g. Lecanora microearpa Nyl.
Disséminé sur les rochers à Agde et à Roquehaute.
Au premier abord, ce joli lichen à l'aspect du Lecida geogra-
phica. Les apothécies sont tantôt brunes, tantôt noires.
160. Lecanora Schleicheri Mass.
Quelques rares échantillons sur la terre du diluvium argilo-
siliceux à environ 3oo mètres dans l'ouest du gros roc à Roque-
haute.
161. Lecanora simplex Dav.
Sur les rochers du penchant nord de la butte volcanique de
Roquehaute. Quelquefois parasite sur Lecidea badiopallens.
162. Lecanora pruinosa Sm.
Sur les murs, et sur le turf volcanique à Médeillan.
1 63 . Lecanora subfuscescens Nyl. Pyr.-Or., p, 79 ;
Acarospora sordida Weddel, Lichens d'Agde.
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
Abondant sur les rochers qui bordent la route d'Agde au
phare de Saint-Loup, au sortir de la ville.
C'est après avoir pris l'avis de plusieurs lichénologues que
j'ai identifié l'espèce créée par Weddel avec celle décrite aupa-
ravant par Nylander.
Thalle ochracé, luride ou brun sale, aréole fendillé, à aréoles
anguleuses, planes. Apothécies de o,3 à 0,6 mm. de diamètre,
mais atteignant parfois 1 mm., noires, rugueuses, marginées,
irrégulières. Spores nombreuses mesurant 3-5 sur 1-2 |x. Epi-
thécium brun ou jaunâtre.
164. Lecanora erysibe Nyl.
Assez commun sur les rochers et les murs.
1 65. Lecanora syringea Ach.
Sur les écorces des platanes, des frênes et des chênes a Agde
et Roquehaute. Peu commun.
528 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
166. Lecanora Kserberiana Stiz.
Sur les amandiers ; au-dessous du gros roc à Roquehaute.
Rare.
Thalle grisâtre, granuleux, quelquefois squamuleux. Apothé-
cies de o,3 à o,5 mm. de diamètre à disque presque plan et
légèrement pruineux, à rebord entier, gris, quelquefois un peu
sorédié, persistant longtemps. Spores oblongues, courbées,
hyalines, à une ou trois cloisons, au nombre de 8 dans des
thèques claviformes ; elles mesurent 12-19 sur 4-6 \x. Para-
physes articulées, légèrement cohérentes, à sommet bien vio-
lacé. Epithécium brun-violet, thécium et hypothécium inco-
lores.
167. Pertusaria communis DC.
Sur les oliviers, au pied du Pic Saint-Loup du côté d'Agde.
Rare.
168. Pertusaria pustulata Ach.
Sur les chênes-verts, à côté de la ferme de Roquehaute. Rare.
Le thalle est insensible à l'action delà potasse, mais il devient
d'un jaune d'or si, à l'application de la potasse succède celle
du chlorure de chaux. Les spores, par 2 dans les thèques,
mesurent 60-90-105 sur 3o-35 \i..
169. Pertusaria leucosora Nyl.
Assez commun sur les rochers, mais toujours stérile.
170. Pertusaria Westringii Ach.
Assez abondant sur les rochers, a Agde et à Roquehaute.
Stérile.
Sous l'influence de la potasse le thalle devient jaune, puis
rouge écarlate. Sur certains échantillons, les papilles se sou-
dent entre elles, et forment sur le thalle des amas semi globu-
leux qui atteignent de 2-5 mm. de large.
171. Pertusaria amara Nyl.
Sur les chênes-verts, à côté de la ferme de Roquehaute. Rare
et stérile. Ce lichen fructifie bien dans nos montagnes.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 529
172. Pertusaria lactea Nyl.
Sur les rochers du penchant nord de la butte volcanique de
Roquehaute. Stérile. Détermination très douteuse.
173. Pertusaria rupicola Nyl.
Assez fréquent sur les rochers à Agde et à Roquehaute. Fruc-
tifie quelquefois.
Le thalle est jaune-verdâtre, épais, aréole, mais jamais sorédié
dans notre région.
Var. coralloidea Anzi.
Sur les rochers ombragés au nord-ouest du gros roc à
Roquehaute.
Le thalle est presque couvert de nombreuses papilles globu-
leuses ou cylindriques. Beaucoup de ces papilles portent des
spermogonies dont les spermaties mesurent i5-22 sur 0,8 \l.
174. Pertusaria scutellata Hue.
Quelques rares échantillons stériles sur les oliviers au-
dessous de Saint-Martin-des-Vignes à Agde.
175. Virceolaria actinostoma Pers.
Assez commun sur les rochers.
Le thalle devient jaune-verdâtre sous l'action de la potasse et
rouge par l'application du chlorure de chaux. Quelques échan-
tillons sont insensibles au chlorure de chaux employé seul,
mais la réaction rouge se produit toujours si, avant d'appliquer
je chlorure de chaux, on imbibe le thalle de potasse. La mé-
dulle bleuit par l'iode. Les spores hyalines, puis noirâtres,
deviennent murales et mesurent 18-45 sur 12-35 [x. Les sper-
maties portées par des arthrostérigmates mesurent 5-8 sur 1 p.
Sur quelques oliviers, j'ai rencontré une forme corticole de
ce lichen dont les spores mesurent 18-2 5 sur 9-12 f/..
Var. cœsioplumbea Nyl.
Aussi commun que le type.
Le thalle est cendré-bleuâtre; à part cela, ce lichen ne diffère
en rien du type.
Décembre 22
530 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
176. Urceolaria violaria Nyl.
Sur les rochers à côté de la métairie de Baldi à Agde.
Non loin du gros roc à Roquehaute. Ce lichen occupe sou-
vent sur son support plusieurs décimètres carrés.
Thalle cendre, épais, rugueux devenant jaune par l'applica-
tion de la potasse, et violet sous l'action du chlorure de chaux.
La médulle est insensible a l'iode. Les apothécies sont grandes,
souvent irrégulières. Les spores brunes, murales, mesurent
24-35 sur 1 2- 1 6 ix. L'épithécium et l'hypothécium sont bruns, le
thécium est incolore.
177. Urceolaria scruposa Ach.
Assez commun sur la terre.
Le thalle devient rouge sous l'action du chlorure de chaux.
La médulle bleuit par l'iode.
178. Urceolaria bryophila Ach.
■Sur le thalle et les podétions des Cladonia dans les garrigues
de Roquehaute. Peu commun.
179. Urceolaria gypsacea Somm.
Sur la terre du diluvium argilo-siliceux à Roquehaute.
Le thalle devient rouge pâle sous l'action du chlorure de
chaux. La réaction rougevif est beaucoupplus apparente, si avant
l'application du chlorure de chaux on imbibe le thalle de
potasse. La médulle est insensible à l'iode. Sur certains échan-
tillons, la potasse appliquée sur le thalle à l'état sec lui donne
une teinte bleu foncé.
180. Leeidea cupularis Ehr.
Sur les parois très ombragées des rochers. Penchant nord de
la butte volcanique à Roquehaute.
181. Leeidea fuscorubens Nyl.
.Quelques rares échantillons sur de la lave encroûtée de
calcaire au pied du Pic Saint-Loup du côté d'Agde.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 531
182. Lecidea cyrtella Ach.
Sur les chênes-verts à côté de la ferme de Roquehaute. Assez
rare.
1 83. Lecidea sabuletorum Flœrke, Hue, Lichens de
Canisy, n° 176.
Sur les mousses des bords du chemin d'Agde au phare de
Saint-Loup. Rare. Ce lichen est beaucoup plus commun sur
les mousses des terrains calcaires des environs de Bêziers.
184. Lecidea melaena Nyl.
Sur la terre du plateau de Roquehaute. Rare. J'avais d'abord
déterminé ce lichen comme L. melœnida, mais M. l'abbé
Harmand a corrigé avec juste raison cette détermination.
Le thalle paraît nul à l'état sec, mais quand on le mouille,
il apparaît sous forme de croûte verdàtre, subgélatineuse. Les
apothécies de 0,2 à o,3 mm. de diamètre sont souvent sou-
dées ensemble, convexes dès le jeune âge, quelquefois tuber-
culeuses. Les thèques en forme de massue renferment 8 spores
hyalines, oblongues à une et plus rarement 3 cloisons. Ces
spores mesurent 12-16 sur 4-5 [a. Les paraphyses sont cohé-
rentes, fines, simples, capitées et colorées à leur extrémité en
brun-noir. L'épithécium est brun-noir, le thécium coloré en
brun devient violacé par la potasse, l'hypothécium est brun-
foncé. L'iode rend la gélatine hyméniale rouge-vineuse.
1 85 . Lecidea trachona Ach. (Nyl.) — Bilimbia coprodes
Kœrb; Hue. Lichens de Canisy, n° 177.
Quelques rares échantillons sur les rochers entre la métairie
de Rigaud et la base du Pic Saint-Loup.
Le thalle est cendré-verdàtre ou brun sale, aréole, granuleux
et quelquefois subsquamuleux. Les apothécies sont noires,
nues, larges de o,3-i mm., à rebord mince, disparaissant de
bonne heure, à disque plan, puis convexe. Les paraphyses sont
libres, épaisses, capitées, noires au sommet et articulées.
thèques renflées au milieu, contiennent 8 spores hyalines a une
et plus souvent à trois cloisons, soit droites, soit courbes ; ces
532 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
spores mesurent 1 3- 1 7 sur 4-5 [x. L'épithécium est vert
noirâtre, le thécium incolore, l'hypothécium brun.
Sur quelques échantillons, la partie supérieure de l'hypothé-
cium est verdâtre, la partie inférieure brune. Sous l'action de la
potasse l'hypothécium devient violacé. La gélatine hyméniale,
au contact de l'iode passe au bleu, puis au verdâtre et au brun,
mais le bleu reparaît au lavage.
Les spermogonies très rares sont noires et renferment des
spermaties courbes de i5-28 de long, sur 1 [/. de large. Les sté-
rigmates sont simples.
186. Lecidea acclinis Flot.
Sur l'écorce des Acacia pseudo-Robinia sur les bords de la
route d'Agde à Vias, sur les chênes dans les bois de Roque-
haute et de Baldi, sur les ormeaux et les cistesdans les garrigues
de Preignes, sur les frênes des bords du canal.
Le thalle est granuleux, cendré-verdâtre, ou grisâtre. Les
spores au nombre de 8-12 dans les thèques sont tri-septées,
courbes, quelquefois en forme d'S ; elles mesurent 10-22 sur
4-7 (x. L'épithécium est brun-violacé, le thécium incolore, l'hy-
pothécium légèrement rougeâtre. Les spermogonies noires, peu
saillantes et rares renferment des spermaties courbes longues
de 23-25 sur 0,8 [t..
187. Lecidea Crozalsiana. (Bilimbia) Bouly de Lesdain in
Bulletin de la Société botanique de France, tome 53, p. 517.
1906. — Lecania Cro\alsiana Olivier, in Bulletin de l'Aca-
démie internationale de botanique, p. 2o5. 1905.
Sur l'écorce du Pin d'Alep à côté de la gare de Vias, sur les
ormeaux des bords du canal et sur les oliviers à Agde et à
Roquehaute.
Thalle blanc, pulvérulent. Apothécies sessiles, noires, prui-
neuses, à bord blanc, d'abord fortement crénelé, puis presque
entier à la fin. Epithécium jauni, thécium et hypothécium inco-
lores, paraphyses peu cohérentes, grêles, simples ou un peu
rameuses, très légèrement renflées aux extrémités, thèques cla-
viformes, ventrues, spores par 8, elliptiques, 3 rarement, 1 — ■
ACADÉMIE DE GÉOGKAPHIE BOTANIQUE 533
septées, longues de 20-23 sur 4-6 a. Gélatine hyméniale -f- I
vineux. (B. de Lesdain).
Les spores sont souvent courbées ; les spermaties sont droites
et mesurent 4-5-6 sur i u.
1 88. Lecidea muscorum S
w.
Sur les mousses dans le bois de Roquehaute près de la ferme.
Rare.
189. Lecidea inundata Fr.
Sur les rochers ombragés et exposés au nord sur le penchant
nord de la butte volcanique à Roquehaute. Rare.
Le thalle est verdàtre, subgranulé, quelquefois lépreux. Les
apothécies sont petites, pâles-carnées, puis rougeàtres, enfin,
brunes ou noires; elles sont planes, munies d'un rebord mince,
et deviennent avec l'âge convexes et sans rebord. Les spores,
au nombre de 8, dans des thèques claviformes ont des cloi-
sons peu visibles et mesurent 25-36 sur 2-3 ;x. L'épithécium
est brun, le thécium et l'hypothécium sont incolores. La géla-
tine hyméniale devient bleue, puis brune sous l'action de
l'iode, mais le bleu reparaît au lavage.
190. Lecidea pelidna Ach. (Nyl) ; Lecidea umbrina Ach.
Weddel. Lichens d'Agde.
Assez commun sur les rochers à Agde et à Roquehaute.
191. Lecidea pelidniza Nyl.; Lecidea umbrina var. tur-
gida Krb. — Weddel, Lichens d'Agde. — Hue, Lichens de
Canisy, n° 1 85 .
Sur les rochers ombragés dans le bois de Baldi à Agde. Rare.
192. Lecidea fossarum Dut.
Sur la terre du dilivium argilo-silieeux. Penchant nord du
plateau volcanique de Roquehaute.
Quelques auteurs considèrent, non sans raison, ce (lichen
comme un champignon.
193. Lecidea decipiens Ach.
Assez abondant sur la terre dans les garrigues de Roquehaute.
534 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Les spermogonies sont situées, soit sur le thalle, soit au
pourtour des lobes ; elles se présentent sous forme de petits
points rougeâtres. Les spermaties cylindriques mesurent 6-8
2-3 [A.
194. Lecidea vesicularis Hoffm.
Sur les murs. Peu abondant.
195. Lecidea cinereovirens Schaeer.
Sur les rochers moussus non loin de la métairie de Risaud à
Agde. Dans l'ancienne carrière qui domine le Canalet â Roque-
haute.
Les spores mesurent 18-2 5 sur 2-3 a.
196. Lecidea aromatica Sm.
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
Var. vulcanica Weddel.
Paraphyses brun-sale au sommet, presque incolores sur leur
longueur.
Je n'ai pas pu voir cette variété bien caractérisée.
197. Lecidea intumescens Flot.
Sur le thalle des L. glaucoma et subradiosa, et rarement sur
la roche nue. Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
Le thalle est formé d'aréoles verruqueuses, gonflées, d'un
brun-cendré. Les apothécies sont très petites, innées, noires, à
disque plan et à bordure persistante. Les thèques renflées au
milieu renferment d-8 spores hyalines, simples, ellipsoïdales,
mesurant io-i5 sur 5-j y. ; elles sont quelquefois sphériques, à
diamètre de 8-10 [j.. Les paraphyses sont cohérentes, à tête
renflée, articulées. L'épithécium et Thypothécium sont bruns,
le thécium incolore ou légèrement teinté.
198. Lecidea parasema Ach.
Très commun sur les troncs et les branches des arbres et des
arbustes.
Ce lichen se présente chez nous sous la forme Elœochroma
ACMIÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Ach.,à thalle vert-jaunâtre devenant plus pâle sous l'influence de
la lumière ; il est sillonne' ou non de lignes noires ; les apothe-
cies sont livides ou noires. La réaction jaune par la potasse est
constante. Le chlorure de chaux rend toujours le thalle orangé,
soit à l'extérieur, soit à l'intérieur. L'épithécium est générale-
ment bleuâtre, souvent brun et parfois presque incolore, le
thécium est incolore quelquefois teinté en bleu, l'hypothécium
est brun, souvent très peu teinté.
199. Lecidea latypea Ach.
Assez commun sur les rochers à Agde et à Roquehaute.
Thalle assez épais formé de granulations blanchâtres ou
grisâtres, devenant jaune-verdâtre par l'application de la potasse
et rouge-orangé sous l'action du chlorure de chaux. Les sper-
maties courbes mesurent 18-25 sur o,5 ;/..
Var. sulfurella Weddel.
Signalé par Weddel comme rare.
Sur les rochers ombragés à côté de la métairie de Rigaud a
Agde. Non loin du gros roc et de la maison du garde a Roque-
haute.
Le thalle est finement granuleux, jaune de soufre ou verdâtre
La potasse avive la couleur du thalle, le chlorure de chaux lui
donne une couleur rouge-orangée.
200.
Lecidea latypiza Nyl.
Assez commun à Agde et à Roquehaute.
Le thalle est généralement plus finement granuleux que celui
du L. latypea, la potasse le rend jaune, mais le chlorure de
chaux ne produit aucun effet bien apparent sur lui. Les spores
mesurent 1 1 - 1 5 sur 6-9 \j.. Les spermaties que j'ai observées sont
courbes et mesurent 1 5-i 9 sur o,5 a. L'épithécium est bleu-
verdâtre, le thécium incolore, l'hypothécium brun-noir.
Je suis de l'avis de M. l'Abbé Hue qui considère ce lichen
comme une variété ou forme du précèdent,
536 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
201. Lecidea prasinula Bouly de Lesdain in litt. — L. Pa-
rasema. var. prasinula Weddel. Lichens d'Agde.
Signalé comme rare par Weddel.
Ce lichen est très abondant sur les rochers des bords de la
route qui va de la caserne d'Agde à la métairie de Rigaud ; il
est aussi fréquent sur le territoire de Roquehaute.
En attendant la description détaillée que doit en faire M. B.
de Lesdain dans le Bulletin de la Société botanique de France,
voici mes observations :
Le thalle est lépreux crustacé, vert-pâle à l'état sec, devenant
vert-vif quand on le mouille. La potasse ne produit aucun effet
sur lui, ou en avive la couleur. Le chlorure de chaux seul ou
appliqué après la potasse le rend orangé. Les apothécies res-
semblent à celles du L. parasema. Les spores mesurent io-i5-
ibjsur 6-7-8 ;x. Les spermaties sont courbes et ont i8-25 sur
1 [x. Sous l'influence de l'iode, la gélatine hyméniale devient
bleue, puis brun-sale, mais le bleu reparaît au lavage.
202. Lecidea goniophila Flk.
Sur les pierres volcaniques des ponts, sur la route de Vias à
Agde. Rare.
203. Lecidea contigua Fr.
Sur les cailloux roulés dans les garrigues de Roquehaute. Sur
les rochers du penchant nord de la butte volcanique.
Les spermaties sont assez variables. Certains échantillons
donnent 7-1 1 sur 1 f*, d'autres 1 2- 1 5 sur 1 fx.
204. Lecidea percontigua Nyl.
Sur les rochers, non loin de la métairie de Saint-Martin-des-
Vignes à Agde. Disséminé çà et là à Roquehaute. Probablement
variété du précédent.
Le thalle blanc-grisâtre devient jaune, puis rouge sous
l'action de la potasse. A part cela, ce lichen est identique au
précédent. Les spermaties mesurent 7-10 sur 1 [x.
2o5. Lecidea crustulata Ach.
Je n'ai pas revu ce lichen signalé par Weddel.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQOK 537
206. Lecidea fuscoatra L.
Commun sur les rochers à Agde et à Roquehaute.
207. Lecidea badiopallens Nyl.
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
Thalle formé de petits compartiments de 1 à 3 mm. carrés ou
arrondis, de couleur bai-brun ou gris-clair, un peu déprimés en
leur milieu, et dont les bords blanchâtres sont légèrement
sorédiés.
Apothécies petites de 6,2 à o,3 mm. de diamètre, innées,
logées entre les compartiments du thalle, noires, quelquefois
pruineuses, planes, à bord persistant longtemps. Paraphyses
fines, cohérentes. Spores par 8, simples, hyalines, ellipsoïdales,
mesurant 12-16 sur 4-5 y.. Epithécium brun, tiiécium et hypo-
thécium incolores. Le thalle et la médulle sont insensibles a la
potasse et au chlorure de chaux. Sur certains échantillons, la
médulle devient légèrement bleue sous l'action de l'iode, mais
sur d'autres, aucune réaction ne se produit. La gélatine hymé-
niale passe au bleu, puis au brun obscur sous l'influence de
l'iode, mais le bleu reparaît au lavage.
208. Lecidea chalybeia Borr.
Commun sur les parois ombragées des rochers à Agde et à
Roquehaute.
209. Lecidea chloroscatina Nyl.
Sur les rochers ombragés non loin de la métairie de Rigaud à
Agde.
Thalle cendré- verdâtre ou noirâtre. Apothécies semblables à
celles du précédent. Spores par 8 simples ou à une cloison,
mesurant 7-10-12 sur 2-3-q a. Epithécium bleu-verdâtre ou
brun,thécium incolore, hypothécium bleu-vert à la partie supé-
rieure, brun-foncé à la partie intérieure. Paraphyses renflées et
brunes au sommet. La teinte bleue de l'hypothécium devieni
légèrement violacée par la potasse. Liode colore en bleu
passant au brun la gélatine hymeniale. mais le bleu réparait si
on enlève l'excès du réactif. Les spermaties ellipsoïdales
mesurent 2-3 sur 1 </.*
538 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Ce lichen est probablement une variété ou une sous-espèce du
L. chai y bei a.
210. Lecidea lenticularis Ach.
Sur les rochers dans les carrières de Roquehaute. Rare. Assez
abondant sur les chênes, les ormeaux, les cistes dans le bois de
Roquehaute.
211. Lecidea geographica L.
Quelques rares échantillons au-dessous du gros roc à Roque-
haute.
Ce lichen commun dans nos montagnes est ici accidentel.
2i2. Lecidea viridiatra Flk.
Disséminé ça et là sur les rochers à Agde et à Roquehaute.
Méd. + 1 = 0.
21 3. Lecidea distincta Fr.
Sur les cailloux roulés dans les garrigues de Roquehaute.
Assez rare.
214. Lecidea obscurata Ach.
Sur les rochers, non loin de la maison du garde chasse à
Roquehaute.
21 5. Lecidea canescens Dicks.
Assez commun à Agde et à Roquehaute sur les rochers, les
oliviers et les chênes. Fructifications et spermogonies abon-
dantes.
216. Lecidea badia Krb.
Sur le thalle du Parmelia Delisei et quelquefois sur la roche
nue. Çà et là à Agde et à Roquehaute.
Le thalle est toujours apparent, mais en mélange tout à fait
intime avec le P. Delisei. A l'état humide, les deux lichens sont
de couleur un peu différente. Les spores mesurent o,-io-i3 sur
5-6 \j., Les spermaties sont ellipsoidales et mesurent 3-4 sur 1 jx.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 539
217. Lecidea myriocarpa DC.
Assez commun sur les chênes, les ormeaux, les lentisques et
les cistes à Agde et à Roquehaute.
218. Lecidea stigmatea Waïn
Assez commun sur les rochers. Ce lichen est la forme
saxicole du précédent.
219. Lecidea oleicola Nvl.
Sur les branches des oliviers, au-dessous et à l'Ouest de la
métairie de Saint-Martin-des-Vignes à Agde.
Ce lichen est probablement une variété de L. myriocarpa ; il
en diffère par son thalle aréole fendillé, d'un blanc grisâtre.
220. Leeidea stellulata Tayl.
Sur les rochers à côté de la métairie de Rigaud à Agde. Au-
dessous du gros roc à Roquehaute.
Th -f- K = Jaune. Méd. -f- I = O. Hypothécium brun.
221. Lecidea atroalbella Nyl.
Assez commun à Agde et à Roquehaute sur les rochers.
Th -f- K = Jaune, puis rouge. Méd. -j- I = bleu.
222. Lecidea indissimilis Nyl.
Sur les rochers, à côté de l'ancienne carrière qui domine le
Ganalet à Roquehaute. Rare.
Thalle blanchâtre, aréole fendillé, à l'hypothalle noir appa-
rent, coloré en jaune passant au rouge par la potasse. Médulle
insensible à l'action de l'iode. Spores mesurant 10-14 sur 3-6 u.
Epithécium brun, thécium incolore, hypothécium légèrement
rougeâtre. Spermaties droites mesurant 4-6 sur 1 <j.. La gélatine
hyméniale devient bleue, puis rougeâtre sous l'action de l'iode,
mais le bleu reparaît au lavage.
Ce lichen est probablement une sous espèce du précédent.
223. Lecidea spuria. Schaer.
Sur les rochers, non loin du gros roc à Roquehaute.
Th -j- K =• Jaune. Méd. -f I — bleu. Hypothécium brun.
540 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
224. Lecidea superans Nyl.
Assez commun sur les parois ombragées des rochers à Agde
et à Roquehaute. C'est le lichen signalé par Weddel, sous le
nom de : Buellia disciformis var. leptoclinis Flot.
Le thalle devient jaune par la potasse, le chlorure de chaux
n'a aucune action sur lui ou lui donne quelquefois une teinte
rouge, mais la potasse suivie du chlorure de chaux le rend
rouge. La médulle bleuit par l'iode. Les apothécies sont proé-
minentes, larges de o,5 à i,5 mm., à bordure épaisse et per-
sistante.
225. Lecidea Galdesiana Bagl. var. albida Weddel.
Signalé par Weddel sur un seul bloc. Je ne l'ai pas retrouvé.
« Thalle blanc-sale, aréoles contiguës. Th -}- C = Rouge.
Spores de 1 1-16 sur 6-9. Baglieito a reconnu l'espèce et com-
paré avec ses types. Weddel. »
226. Lecidea dispersa Mass.
Sur les rochers. Environs de la métairie de Baldi à Agde.
Dans l'ancienne carrière qui domine le Canalet à Roquehaute.
Thalle blanchâtre, fendillé aréole, devenant jaune par la
potasse. Médulle insensible à l'iode. Spores mesurant 1 1-17 sur
5-7 |x. Epithécium et hypothécium brun-noir, thécium inco-
lore. Spermaties droites 4-5 sur 1 u.
227. Lecidea minutula Nyl.
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
Thalle à aréoles très petites, insensible aux réactifs.
328. Lecidea alboatra Hoffm.
Commun sur les arbres.
Les spermogonies, rares dans notre région, renferment des
spermaties droites de 7-1 1 sur 1 y..
229. Lecidea epipolia Ach.
Assez commun sur les rochers et les murs.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE 150TA.MQLE 541
23o. Lecidea porphyrica Arn.
Sur les rochers d'une ancienne carrière à environ 200 mètres
dans le nord-ouest de la caserne d'infanterie 1 Agde. Iilocs
ombragés sur le penchant nord de la butte à Roquehaute.
Rare.
L'aspect de ce lichen est absolument semblable à celui du
précédent ; il est souvent un peu plus grisâtre. Le thalle imbibé
de potasse devient jaune, puis rouge, mais sur quelques échan-
tillons, le rouge est assez long à paraître. Les spores brunes à
1-2-3 cloisons, puis murales, mesurent 14-22 sur 7-1011. L'épi-
thécium et l'hypothécium sont bruns, le thécium est incolore.
L'iode bleuit la gélatine hyméniale, puis l'obscurcit, mais le
bleu vif reparaît au lavage.
23 1. Opegrapha notha Ach.
Sur les ormeaux et les frênes des bords du canal à Vias. Assez
commun.
232. Opegrapha diaphora Ach.
Avec le précédent, mais moins commun.
233. Opegrapha atra Pers.
Peu commun. Sur les chênes et les ormeaux, dans le bois de
Baldi à Agde et dans le bois de Roquehaute.
234. Opegrapha subsiderella Nyl.
Sur l'écorce des platanes des bords du canal du Midi à Agde.
235. Opegrapha dilatata Harmand, Lichenes rariores.
n° 43 ; Opegrapha grumulosa var. thelopsisocia Bouly de
Lesdain in Bulletin de la Société botanique de France,
tome 53, 4e série, tome VI, 1906.
Si on applique les lois de la nomenclature, ce lichen devrait
porter le nom de :
Opegrapha thelopsisocia Harmand.
Sur l'écorce des peupliers. Bords de la route d'Agde au Grau
542 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Sur l'écorce des ormeaux, sur les bords du canal du Midi entre
Agde et Vias. Sur un platane entre la ferme de Roquehaute et
le canal.
236. Opegrapha lithyrga Ach.
Rochers ombragés dans le bois de Baldi à Agde. Rare.
Thalle mince, grisâtre. Lirelles saillantes, allongées, simples,
à bords rapprochés. Spores par 8, hyalines, brunissant quelque-
fois, fusiformes, droites ou légèrement courbes, à 3 cloisons,
mesurant 18-22-28 sur 4-6 fx. Spermogonies semi-globuleuses
renfermant des spermaties droites de 4-5 sur 1 11. Epithécium et
hypothécium bruns, thécium incolore ou légèrement coloré.
23-. Opegrapha lithyrgodes Nyl.
Parois ombragées des rochers, en face de la métairie de
Rigaud de l'autre côté de la voie ferrée.
Thalle très peu développé, gris-brunâtre. Lirelles atteignant à
peine 1 mm. de long, très peu ouvertes, simples. Spores par 8,
hyalines, fusiformes à 3-5 cloisons peu distinctes, mesurant i5-
22-25 sur 3-4 [a. Spermogonies semi-globuleuses renfermant des
spermaties légèrement courbes de 10-16 sur 1 [x, â peine. Quel-
ques échantillons m'ont fourni des spermaties de 14-19 sur 1 ;ju
Epithécium et hypothécium bruns, thécium incolore.
238. Opegrapha endoleuca Nyl.
Sur les pierres volcaniques des murs exposés au nord de la
métairie de Rigaud, et de deux maisons à côté de la caserne
d'infanterie à Agde.
M. Boistel, dans son excellente flore des lichens, signale cette
espèce sur le mortier des murs. Je l'ai toujours vue sur les
pierres des murs, mais jamais sur le mortier.
Thalle mince, blanchâtre. Lirelles irrégulières, soit ovales,
soit pointues aux deux bouts, de 1-2 mm. sur 0,2-0, 3 mm., à
bords légèrement relevés, couvertes d'une pruine blanche carac-
téristique. Spores par 6-8, oblongues, hyalines, brunissant a la
tin, mesurant i5-i8 sur 6 [/.. Epithécium brun-jaunâtre, thé-
cium incolore, hypothécium brun.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTANIQUE 54.'{
Spermogonies semi-globuleuses à spermaties droites, bacil-
laires, mesurant 5-j sur i ix. La gélatine hyméniale sous l'action
de l'iode devient bleue, puis rouge-vineuse.
239. Opegrapha lutulenta Nyl.
Signalé comme rare par Weddel. Dissémine ça et là à Agde
et à Roquehaute. Commun sur les pierres de soutènement des
vignes dans un chemin creux entre le pic Saint-Loup et la mé-
tairie de Baldi à Agde.
Thalle brun-sale, fendillé. Apothécies noires, irrégulières,
oblongues, ou rondes, ou en forme de haricot, bordées,
rugueuses.
Sporespar 8, oblongues. souventplus grosses à un bout, hya-
lines, à 3 cloisons, mesurant 15-19-22 sur 5-7 p.. Paraphvses
peu cohérentes. Thèques renflées au sommet. Epithécium et
hypothécium bruns, thécium incolore. Gélatine hyméniale
devenant bleue, puis rouge-vineuse sous l'action de l'iode, mais
le bleu reparaît au lavage. Spermogonies noires, peu apparentes
à spermaties droites de 5-y sur 1 a.
240. Opegrapha grumulosa Duf. var. cryptarum
Harmand in lin.
. Sur les parois très ombragées des rochers, à côté de la mé-
tairie de Baldi à Agde. Rare.
Thalle à surface consistante, subgranulé et un peu brunâtre,
devenant rouge par le chlorure de chaux, même sans la pota
Apothécies convexes, saillantes. Spores hyalines, droites ou
courbes, tri-septées, mesurant 18-25-28 sur 3-q. Paraph)
fines, cohérentes. Epithécium brun, thécium et hypothécium
incolores.
Spermaties droites ou légèrement courbées, mesurant b-j SU!
1 [a. La gélatine hyméniale devient rougi, par l'iode.
241. Arthonia astroidea Ach.
Assez commun sur les écorces.
544 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
242. Arthonia galactites Duf.
Assez abondant sur les écorces des Robinia, des chênes, des
ormeaux, des pins, des figuiers.
243 . Arthonia punctiformis Ach.
Sur les écorces des chênes et des pins à Roquehaute. Peu
commun.
244. Arthonia anostomosans Ach.
Quelques très rares échantillons sur un frêne au-dessous de la
ferme de Roquehaute.
Je serais assez de l'avis des auteurs qui considèrent cette
espèce et la précédente comme un champignon.
245. Arthona lapidicola Ach.
Sur des rochers volcaniques encroûtés de calcaire à côté de la
métairie de Saint-Martin-des-Vignes à Agde. Rare.
246. Arthonia phlyctiformis Nyl.
Sur les chênes-verts. Bois de Roquehaute, bois de Baldi et de
Saint-Martin-des-Vignes à Agde.
Thalle blanchâtre, formant une tache assez bien déterminée
sur l'écorce du chêne-vert. Lirelles très peu apparentes, légère-
ment pruineuses, ressemblant assez aux apothécies des Phlyctis.
Spores par 8, généralement droites, quelquefois courbes, hya-
lines, d'abord à i-2-3 cloisons dans le jeune âge, devenant sur le
tard murales avec 6-8 cloisons et mesurant 20-25-3 1 sur
6-7-9 [x.
247. Arthonia granosa Bouly de Lesdain in Bulletin de la
Société botanique de France, tome 53, page 5 18.
Sur les écorces des oliviers, au pied du Pic Saint-Loup, du
côté d'Agde, et non loin de la métairie de Saint-Martin-des-
Vignes.
Thalle blanc, étalé. Apothécies noires, petites, rondes ou
oblongues. Epithécium fuligineux. Spores ovales-oblongues,
hyalines, à une cloison, rarement simples, à loges égales, ren-
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 545
fermant de nombreuses gouttes huileuses, mesurant i8-3o u. de
longueur sur 8- 1 3 [x d'épaisseur. Gélatine hyméniale devenant
bleue, puis rouge-vineuse sous l'action de l'iode.
Cette espèce ressemble un peu, au premier abord, à un Ar-
thonia galactites, dont le thalle serait plus ou moins usé, mais
elle s'en distingue aisément par ses spores. (Dr Bouly de
Lesdain).
248. Arthonia lobata FI.
Sur les parois très ombragées des rochers à Agde et à Roque-
haute. Stérile.
249. Endocarpon hepaticum Ach.
Assez commun sur la terre, Plateau et garrigues de Roque-
haute.
2 5o. Endocarpon cinereum Pers.
Sur la terre du plateau de Roquehaute, à côté de la grande
mare. Rare.
25 1. Endocarpon Garovaglii Mont.
Thalle brun-clair, devenant verdâtre à l'état humide, formé de
rosettes de i-3 mm. de diamètre, lobées, isolées ou quelquefois
agglomérées et formant alors une croûte aréolée. Les bords sont
blanchâtres dans le jeune âge; le dessous est vert-noirâtre et
pourvu de racines noires, longues de 1-2 mm. et prenant nais-
sance au centre. L'épaisseur du thalle est en moyenne de 3oo u,
la couche gonidiale occupant un espace d'environ 60 [f
Lesgonidies du thalle mesurent 9-12 \x. A l'état jeune, les apo-
thécies apparaissent sous forme de petits points blancs produits
par le soulèvement du thalle; à l'état adulte, elles sont noires
peu proéminentes à pyrenium noir. Les thèques claviformes
renferment 2 spores, jaunes-brunâtres, murales, mesurant 35-
40-46 sur 1 5- 1 9 (x. La spore qui occupe la partie intérieure de
la thèque est généralement plus longue et moins large que celle
qui est au sommet. Les gonidies hyméniales à peu pies spheri-
Décembre 2-
546 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
ques mesurent 3-4-5 [a. La gélatine hyméniale devient rouge-
vineuse sous l'action de l'iode.
Sur la terre et les murs à Vias. Assez rare.
252. Endocarpon subscabridulum Nyl.
Thalle formé de squames cendrées, épaisses, surmontées de
ponctuations, lesquelles, comme le dit si bien M. le docteur
Bouly de Lesdain. (Bulletin de la Société botanique de France,
tome 52, 4e série, tome 5, 1905, page 498) ont l'aspect et la cou-
leur de petits grains de sable qu'on aurait collés sur les squames.
Apothécies petites innées, formant une tacbe brune sur les
squames. Pyrénium noir. Les spores ellipsoides, murales, sont
brunes à la maturité et mesurent suivant les échantillons, 37-44
sur 18-22 (x, ou bien 32-52 sur 1 6-25 u, ou encore 3o-38 sur 1 5-
18 ^. Les squames sont pourvues en dessous de racines; les
gonidies du thalle et les gonidies hyméniales sont identiques à
celles de E. Garovaglii.
253. Endocarpon simplicatum Nyl.
Sur la terre dans les garrigues de Preignes. Très rare.
Ce lichen ressemble aux petites formes de E . Garovaglii,
mais les thèques sont monospores. Ces spores d'un brun-jau-
nâtre à la maturité, sont murales et mesurent 80-92-106 sur 25
32 ix.
Il est probable que les E. subscabridulum et E. simplicatum
sont des sous espèces du E. Garovaglii.
254. Thelidium acrotellum Arn.
Assez commun sur les petits cailloux roulés de silex du Dilu-
vium, dans les garrigues de Preignes et de Roquehaute.
Thalle formé de petites taches isolées, rarement agglomérées,
rondes, noires, atteignant 1 mm. de diamètre, souvent moin-
dres. Apothécies plates recouvertes par le thalle. Thèques ren-
flées au sommet. Spores par 8, hyalines, ovoidales à 1 cloison,
mesurant 14-18 sur 4-6 u. Gélatine hyméniale devenant rouge-
vineuse par l'iode. Spermaties très rares, ellipsoïdales mesurant
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE .Vu
2 sur i a. 11 arrive très souvent que les apothécies ne renfer-
ment pas de spores.
?55. Polyblastia umbrina Whib.
Quelques rares échantillons sur les parapets des ponts, sur la
route d'Agde à Vias.
256, Polyblastia terrestris Th. Fr.
Sur la terre argileuse des garrigues de Preignes. Très rare.
Thalle verdâtre, légèrement fendillé, aréole. Apothécies très
petites, nombreuses, immergées, à sommet légèrement saillant
à la fin. Paraphyses indistinctes, spores jaunâtres, par 8 dans les
thèques, murales, longues de 35-37 sur !9"29 (*•«
(Dr Bouly de Lesdain in Bulletin de la Société botanique de
France, tome 53, p. 79, 1906.)
257. Microglaena muscicola Lômr.
Sur les mousses des rochers. Non loin de la métairie de
Rigaud à Agde. Penchant nord du plateau volcanique à Roque-
haute. Rare.
Spores par 4-6-8 dans les thèques, murales, hyalines, puis
légèrement brunes. Paraphyses rameuses, très nombreuses.
2 58. Verrucaria maura Whlbg.
Assez commun sur les rochers baignés par la mer au Tap
d'Agde.
259. Verrucaria macrostoma Duf.
Commun sur le mortier des murs, plus rare sur la roche vol-
canique.
260. Verrucaria cataleptoides Nyl.
Signalé comme commun à Agde par Weddel. Je ne l'ai r<
contré qu'une seule fois, non loin de la métairie de Baldi.
261. Verrucaria œthiobola Whl.
Même observation que pour la précédente espèce.
548 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
262. Verrucaria polystica Borr.
Disséminé çà et là à Agde et à Roquehaute.
Spores par 8, simples, hyalines, mesurant 1 2-1 5 sur 6-8 [x.
La gélatine hyméniale devient rouge-vineuse sous l'action de
l'iode.
26 3. Verrucaria nigrescens Pers.
Assez commun sur les murs, plus rare sur la roche volca-
nique.
264. Verrucaria rupestris Schr.
Sur le tuff des carrières de Médaillan. Pierres des murs à
Vias.
265. Verrucaria muralis Ach.
Sur le tuff volcanique à Roquehaute.
266. Verrucaria submuralis Nyl.
Sur un bloc de lave encroûté de calcaire à côté du phare de
Saint-Loup.
Ce lichen est très probablement une variété du précédent,
dont il ne diffère que par le pyrénium entièrement noir.
267. Verrucaria amphibola Nyl.
Sur les roches volcaniques entre le phare de Saint-Loup et
la métairie de Saint-Martin-des- Vignes à Agde. Rare.
Thalle cendré, aréole, très visiblement chagriné. Apothécies
noires, petites, légèrement émergentes, à pyrénium dimidié.
Spores par 8, hyalines, simples, ellipsoïdales, mesurant 12-21
sur 8-10 (x. Gélatine hyméniale devenant bleue, puis rouge-
vineuse sous l'action de l'iode, mais le bleu reparaît au lavage.
268. Verrucaria epigsea Ach.
Sur la terre du plateau volcanique à Roquehaute. Rare.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 549
2 69-Acrocordia conoidea Fr., Thelidium gemmata, var. la-
vœ Weddcl.
Assez commun sur les rochers ombragés, soit à Agde, soit à
Roquehaute.
Thalle épais, généralement brun, quelquefois grisâtre, aréole,
parfois squamuleux. Apothécies noires, grosses, émergentes.
Spores par 8, unisériées dans les thèques où elles sont, soit in-
clinées, soit bout à bout, à i cloison, mesurant i 5-20-25-33 sur
10-12 jx. Paraphyses très longues, nombreuses, simples, libres.
Spermogonies noires, rares, contenant des spermaties ellipsoï-
dales mesurant 3-5 sur 1-2 f/.. Stérigmates simples.
270. Acrocordia gemmata Ach.
Sur les ormeaux des bords du canal à Vias. Rare.
271. Arthopyrenia fallax Nyl.
Sur les frênes des bords du canal à Agde. Peu commun.
272. Arthopyrenia cerasi Schr.
Sur les cerisiers à Agde. Rare.
273. Arthopyrenia rhyponta Mass.
Sur les frênes des bords du canal à Vias. Rare. Certains au-
teurs considèrent, non sans raison, ce lichen comme un cham-
pignon.
274. Arthopyrenia consequens Nyl.
Sur les coquilles des balanes vivantes au cap d'Agde.
Assez commun, mais souvent mal développé.
Thalle peu apparent, verdâtre. Apothécies noires, immergées,
quelquefois légèrement proéminentes, très petites, à pyrénium
noir. Paraphyses finement cohérentes.
Spores par 8, hyalines, à une cloison, et rétrécies à cette
cloison, obtuses à un bout et amincies à l'autre, mesurant 16-18
sur 5-6 [a. Spermaties rares, ellipsoïdales mesurant 2 sur 1 u.
550 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
275. Sagedia chlorotica Ach.
Sur les rochers ombragés, non loin de la maison du garde-
chasse à Roquehaute. Rare.
276. Sagedia carpinea Mass.
Assez commun sur les ormeaux des bords du canal à Vias.
277. Sagedia cryptarum Bouly de Lesdain in Bulletin de
la Société botanique de France, tome 54 (4e série, tome 7),
page 446, 1907.
Sur les rochers volcaniques dans les excavations. Au pied du
pic Saint-Loup à Agde. Penchant nord de la butte volcanique
à Roquehaute.
Thalle chrysogonidique, aréolé-fendillé, déterminé, de cou-
leur gris-souris, de o,5 mm de large environ, formant de
petites taches irrégulières, à aréoles très petites, anguleuses,
planes, contigués, bordées par l'hypothalle noir. Apothécies
très petites, ponctiformes, immergées entièrement dans le
thalle, à sommet un peu proéminent, noires, plusieurs par
aréoles. Paraphvses nombreuses, cohérentes, brunes à la base
et au sommet. Thèques claviformes. Spores par 8, fusiformes, à
5, quelquefois 6 cloisons, mesurant i8-32sur 3-4 \j.. Spermaties
droites dti 6-8 sur 2 ;/.. Gélatine hyméniale -|- I = rouge-vineux.
(Traduit de la description de M. le Dr Bouly de Lesdain.)
278. Thelenella modesta Nyl.
Disséminé çà et là sur les chênes-verts, les frênes, les
ormeaux, les acacias, mais toujours en petite quantité. Bien
fructifié et avec spermogonies.
279. Thelopsis subporinella var. grisella Dr Bouly de
Lesdain, Bulletin de la Société botanique de France, tome 52.
p. 497, iqod. — Thelopsis rubella Nyl. var. uniseptata.
Olivier in Académie de géographie botanique, 1905, p. 2o5.
Sur le cyprès Lambert, sur le pin d'Alep, sur les ormeaux,
sur les oliviers, sur les mûriers, sur les chênes-verts à Agde,
Vias et Roquehaute.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 551
Thalle grisâtre, peu épais continu, formant çà et là de petits
îlots. Apothécies hémisphériques, souvent plus ou moins dif-
formes et déprimées, libres ou agglomérées, très légèrement
ombiliquées et munies d'un pore très petit. Epiihécium,
thécium et hypothécium incolores ; paraphyses grêles, flexueuses,
peu cohérentes. Thèques cylindriques, renfermant un grand
nombre de spores. Spores ovalaires, uniseptées, parfois simples,
entourées d'un halo, longues de 1 3- 1 5 sur 6 (/.. Gélatine hymé-
niale -f- I = rouge-vineux. (Dr Bouly de Lesdain).
Forma saxicola
Dans les excavations des rochers à environ 200 mètres dans
l'ouest du gros roc à Roquehaute. Rare.
Ressemble au type, mais les paraphyses sont souvent articu-
lées et plus épaisses. La gélatine hyménialc devient bleue, puis
rouge-vineuse sous l'action de l'iode ; et si l'on emploie peu de
solution d'iode, le bleu reparaît au lavage. Les spermaties très
rares, sont droites, elles mesurent 18-20-22 su 1 \i, à peine. Les
thalles du type et de la forme saxicole renferment des chryso-
gonidies.
LÉPRARIÉSNyl.
280. Leprocaulon nanum Ach.
Dans les anfractuosités des rochers à Agde et à Roquehaute.
Assez commun.
281. Lepra chlorina Ach.
Sur les rochers très ombragés, non loin du gros roc à Roque-
haute. Rare.
SUPPLÉMENT
Voici ci-dessous quelques lichens que j'ai récoltés après que
mon travail était fait.
552 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
282. Cladonia cariosa Ach.
Quelques très rares échantillons sur les rochers moussus, non
loin du ros groc à Roquehaute.
283. Ramalina polymorpha Ach.
Sur le gros roc à Roquehaute. Stérile.
Ramalina evernioides Nyl.
Très bien fructifié et avec des spermogonies sur les murs de
l'ancienne redoute, située à environ cent mètres dans le ud sdu
phare d'Agde.
284. Parmelia carporhizans Nyl.
Sur les chênes-verts dans le bois de Saint-Martin-des- Vignes
à Agde. Fructifié.
285. Lecanora epixantha Ach.
Sur les murs du poste de télégraphie sans fil au Cap d'Agde.
Peu commun.
286. Lecanora colobina Ach.
Sur le tuff volcanique dans la carrière de Médeillan.
Cette station sur roche est assez curieuse pour ce lichen ordi-
nairement corticole.
287. Lecanora lacustris Nyl.
Sur les rochers à fleur de terre, dans les endroits inondés
l'hiver, près de la carrière de Roquehaute.
Lecanora simplex Dav. (Nyl.) var. parasitica Bouly de
Lesdain in Supplément Lichens de Versailles.
Sur le thalle du Lecidea badiopallens. Penchant nord de la
butte de Roquehaute.
288. lertusaria monogona Nyl.
Sur la roche volcanique. Penchant Nord de la butte de Roque-
haute. Assez abondant, mais rarement en fructification.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 553
289. Lecidea neglecta Nyl.
Sur la terre des rochers à côté de la maison du garde à Roque-
haute.
290. Normandina jungermannise Del.
Sur les mousses des rochers. Bois de Baldi à Agde. Penchant
Nord de la butte à Roquehaute. Très rare et toujours en très
petite quantité.
Ce lichen a très certainement été apporté là de nos mon-
tagnes, où il est commun, par les vents de Nord-Ouest.
291. Verrucaria sphœrospora Anzi. Catalogue des Lichens
de Sondrio, p. no, n° 497, 1 860.
Sur les murs i^côté ouest) de la redoute d'Agde. Assez abon-
dant à cet endroit.
Thalle cendré-brunâtre, quelquefois légèrement pruineux,
déterminé, aréolé-verruqueux ou glébuleux. Apothécies petites,
nombreuses, immergées dans le thalle à ostiole peu proéminent,
quelquefois papilleux. Spores par 8, hyalines, subarrondies, à
épispore épais, mesurant 10-14 sur 9-12 {/.. Thèques claviformes,
paraphyses nulles. Pyrénium incolore. L'iode donne à la géla-
tine hyméniale la couleur rouge-vineux.
M. le docteur Bouly de Lesdain qui m'a déterminé ce lichen
a vu les spermaties qui mesurent 6-7 sur 1 [x.
Anzi, dans son catalogue, cite ce lichen comme habitant
toujours la région neigeuse. Il est assez curieux de le trouver
presque sur le bord de la mer.
292. Verrucaria symbalana Nyl.
Sur les rochers basaltiques du Cap d'Agde et dans le voisinage
des Balanes vivantes.
Thalle noir, peu épais, continu, indéterminé. Apothécies
noires, émergeantes, irrégulières, quelquefois fendues transver-
salement, souvent munies de 2-3 fissures analogues à celles du
V. sphynctrina. Pyrénium noir. Spores simples, oblongues,
mesurant io-i5 sur 5-j.
Ce lichen que Nylander donne comme une espèce affine du
554 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
V. maura est, de l'avis de M. Bouly de Lesdain et du mien, une
variété de celui-ci.
PARASITES
Afin que ce travail soit plus complet, je vais signaler les cham-
pignons qui vivent en parasites sur les lichens d'Agde et de
Roquehaute. On en trouvera la description détaillée dans l'ex-
cellent ouvrage de M. l'abbé Olivier : Les principaux parasites
de nos Lichens français, 1906-1907.
1. Lecidea oxyspora Nyl.
Assez fréquent sur le thalle du Parmelia conspersa DC, à
Agde et à Roquehaute.
2. Lecidea campestricola Nyl.
Sur le thalle du Lecanora campestricola Nyl., à côté du
phare d'Agde. Rare.
3. Buellia supercrassa Oliv.
Sur le thalle du Lecanora crassa DC, sur le plateau de
Roquehaute.
4. Buellia cladonema Wedd.
Sur le thalle du Parmelia Delisei Duby. Disséminé çà et là.
Ce parasite finit par détruire presque complètement le lichen
qui lui sert de support.
5. Buellia saxatilis Schaer.
Signalé par Weddel sur divers thalles. Sur le thalle du
Buellia superans Nyl., dans le bois de Baldi à Agde.
6. Buellia parellaria Nyl.
Sur les apothécies du Lecanora parella Ach. On trouve quel-
quefois trois ou quatre de ces petits parasites sur la même apo-
thécie. Assez commun.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 555
7. Leciographa parasitica Flk.
Sur le thalle du Lecanora pareila Ach., à Agde. Rare.
8. Leciographa physciaria Nyl.
Sur le thalle du Xanthoria parietina Ach., sur les peupliers
de la route d'Agde au Grau. Rare.
9. Arthonia varians Nyl.
Sur les apothécies du Lecanora g laucoma Ach. Commun.
10. Arthonia punctella Nyl.
Sur le thalle du Buellia porphyrica Arn. A côté de la caserne
d'infanterie à Agde. Quelques très rares échantillons.
1 1 . Arthonia subvarians Nyl.
Sur les apothécies du Lecanora erysibe Fr. Rare.
12. Polyblastia lecanorse Oliv.
Sur le thalle et les apothécies du Lecanora pareila Ach. A
côté de la caserne à Agde. Rare.
i3. Arthopyrenia advenula Nyl.
Sur le thalle du Buellia dispersa Mass. Au gros roc à Roque-
haute. Rare.
14. Arthopyrenia epipolytropa Mudd.
Sur le thalle du Lecanora saxicola Ach. A côté de la maison
du garde-chasse à Roquehaute.
1 5 . Verrucaria verrucicola Wedd .
Sur le thalle du Lecanora calcarea Ach. Disséminé çà et là.
16. Verrucaria xanthorise Wedd.
Sur le thalle du Xanthoria parietina Ach. Je n'ai pas
retrouvé ce parasite signalé par Weddel à Agde.
Forma : megaspora.
Sur le thalle du Xanthoria parietina var. rutilans à Roque-
haute.
356 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
17. Endococcus erraticus Nyl.
Commun sur divers thalles.
Var. microphorus Nyl.
Avec le précédent, mais moins commun.
18. Endococcus pellax Nyl.
Sur le thalle de Heppia Guepini Moug. A côté de la métairie
de Rigaud à Agde et au gros roc à Roquehaute.
19. Endococcus psorae Anzi.
Sur les squames du Psora decipiens. Ach. Dans les garrigues
de Preignes.
20. Sphœria conspurcans Th . Fr.
Sur le thalle du Caloplaca erjrthrella Ach. Non loin de la
caserne à Agde.
21. Sphseria epicymatia Nyl.
Sur les apothécies de Lecanora subfusca Ach. Disséminé çà
et là.
22. Sphœria Crozalsiana Oliv.
Sur le thalle du Squamaria lentigera DC. Dans les garrigues
de Preignes en très petite quantité.
Forma : saxicolae Oliv.
Sur le thalle du Lecanora saxicola Ach. Non loin de la
maison du garde-chasse à Roquehaute.
Mai 1908.
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 557
Sixième Supplément
A LA FLORE DE LA MAYENNE
Par Mgr H. LÉVEILLÉ
[Suite)
Barbarea praecoxR. Br. — Mayenne : champ de la Guesnière ;
Saint-Baudelle : la Gainière ; Saint-Georges-Buttavent : champ
des Fauconniers (Chédeau) ; Saint-Jean-sur-Mayenne!
Nasturtium officinale Br.
var. siifolium Reich. — Martigné : la Bichelière; Jublains : la
Questinière {Chédeau).
Arabis perfoliata Lamk. — Brecé ; haie près la Niègerie (Ha-
louse). Peu commun dans le département.
Cardamine amara L. — Brece' : près le village de la Rivière
(Halouse].
Violacées
Viola palustris L. — Brecé : pré près de Saunière (Halouse).
Droséracées
Drosera intermedia Hayne. — Brecé : lande des Bruyères
d'Isle (Halouse).
Caryophyllacées
Cucubalus baccifer L. — Ballée : route de Saulges, près la
Galardière (Jos. Daniel).
Silène gallica L. — Brecé (Halouse) ; champs de la Chapelle
aux Grains {Chédeau).
Dianthus caryophyllus L. — Ruines de l'abbaye de Savigny-
le-Vieux, 21 août 1899 (Chédeau).
Sagina apetala L .
var. filicaulis Jord. — Parigné : le Plessis (Chédeau).
558 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Stellaria palustris Erh. — Revu à Thévalles, marais de la
Chénaye, 2 pieds, 7 juin 1908 (J. Barré).
Stellaria uliginosa Murr. — Brecé : prairies des Malheuses
(Halouse).
Cerastium semidecandrum L. — Ballée : la Chauvière du petit
Rousson {Jos. Daniel).
Elatinacées
Elatine hexandra L. — Etang de Fontaine-Daniel : Cham-
péon : le Fresne ; Aron : étang; Alexain : étang du Moulin-Neuf
(Chédeau).
Linacées
Linum augustifolium Huds. — Ballée : le petit Rousson (Jos.
Daniel).
Malvacées
Althaea hirsuta L. — Cossé-en-Champagne : la Maillardière,
dans le champ de la Bretonnière (Jos. Daniel) ; Changé : car-
rière delà Coudre (Labbé).
Althaea officinalis L. — Brecé : jardins (Halouse).
Géraniacées
Oxalis corniculata L. — Jublains : jardins (Chédeau).
Géranium Robertianum L. —
race purpureum Vill. — Saint-Pierre-sur-Erve : la Clémen-
cière (Jos. Daniel).
Hypéricacées
Hyperieum humifusum L.
race linarifolium Vahl. — Villepail : Chattemoue ; St-Aignan :
les Prairies ; Montenay : Bellevue (Chédeau).
Ampélidacées
Vitis vinifera L. — Jublains : bois de la Tonnelle (Chédeau)
Monotropacées
Monotropa Hypopitys L. — Laval : bois de Bois-en-Bourg (J.
Barré).
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 559
Légumineuses
Genista Scaparri Lamk.
Var. Andreana Puissant. — Retrouvéindigène à Ernée (1908),
par M. Jouannault .
Medicago apiculata Willd. — Chemeré : Maubusson Jos. Da-
niel).
Medicago minima. Lamk — Thorigné : les Halais (Jos. Da-
niel).
Trifolium filiforme L. — Marcillé : la Poterie et le Bois
Rouillé (Chédeau).
Trifolium scabrum L. — Saulges : les rochers du Pont du
Gué; Thorigné : les Halais; Ballée : rochers près la Galardière
(Jos. Daniel).
Trifolium strictum L. — Brecé : à l'Ecluse (Halouse).
Lotus angustissimus L. — Mine de Montigné, près Laval [Ché-
deau) .
Vicia lutea L. — Parigné : la chauvière et route d'Ambrières
à Mayenne, près Quillay (Chédeau) ; Chemeré : dans un champ
près la Croix; la Haie; Saulges : le Pressoir; Beaumont-Pied
de-Bœuf : petit chemin près le moulin de Changé (Jos. Da-
niel) ; Brecé : champ près l'école (Halouse).
Vicia tenuifolia Roth — La Chouanné, près Mayenne, ier juil-
let 1859 (Chédeau). Espèce nouvelle pour le département.
Vicia varia Host. — Chemeré : haie d'un champ, près la
Croix, 2 : juin 1 907 ; champ de Maubusson, près le bois de Sta-
ouëly ; la Haie (Jos. Daniel) v! Espèce nouvelle pour le départe-
ment.
Lathyrus silvestris L. - Parigné: Quillay; Saint-Germain
d'Anxure (Chédeau), Saint-Jean-sur-Mayenne !
Rosac ées
Prunus spinosa L.
Race fruticans Weihe. — Mayenne : petit bois de la Grange ;
Pré-en-Pail : la Chauvinière (Chédeau) ; gare de Laval (Labbé)l
Potentillaprocumbens Sibth. — Saint- Cyr-en Pail : la Mi-
tonnière (Chédeau).
560 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
Rubus amphibolus Gen. — Mayenne, chemin de la Croix
[Chédcan .
Rubus idaeus L. — Bois de Fontaine-Daniel : forêt de
Mayenne (Chédeau).
Rubus Mercieri Gen. — Mayenne : chemin de la Croix, juil-
let 1 856 {Chédeau). Je n'ai pas vu ce Rubus. A vérifier.
Rubus ulmifolius Schott.
f. rusticanus Merc. — Mayenne : chemin de la Croix (Ché-
deau).
Rosa canina L.
Var. hispida Gentil — Chemeré : chemin de Venez [Jos. Da-
niel) v !
Rosa tomentosa Sm.
var. foetida Bast. — Mayenne : chemin de Grinhart (Ché-
deau).
Agrimonia odorataMill — Mayenne, vieille route d'Ambrière-
Jublains; Aron : Moulin Normand (Chédeau).
Epilobium spicatum Lamk. — Préciser ainsi la station dite
de St-Berthevin : Ahuillé : route de Montjean St-Berthevin,
à 5oo m. N-E du carrefour du chemin d'intérêt commun. n° 5i
à Ahuillé (J. Barré).
Onothéracées
Epilobium palustre L. — Marcillé : bois de Bulen ; Alexain :
étang de Marigny [Chédeau).
Ludwigia palustris L. — Aron fossés delà Chicaudière; Mar-
cillé : la Dérouinière [Chédeau).
Callitrichacées
Callitriche hamulata Kùtz. — Parigné : le Petit Bois ; Saint
Thomas de Courceriers : dans la Vaudelle ; Aron : moulin à
tan ; Villepail (Chédeau).
(A suivre).
Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ.
1^ Mans. — Imp. Monnoycr. — xi-1908.
Flore de poche de la France
l»ai" II. LÊVEILLÉ
Un Volume in 16, élégant et portatif, cartonné toile anglaise, souple
arrondi aux coins— 642 payes. — IVix : Zl francs
Librairie Ch. flJVIAT, 11, rue de JVIézières, Paris (Vl), ou ehez l'Auteur
Un de ses savants et compétents confrères a bien voulu écrire à l'au-
teur :
Je ferai volontiers de la propagande pour votre excellente petite Flore de
poche, seul ouvrage consciencieux, véritablement portatif que nous ayons en
France.
Tout Botaniste ayant souscrit ou fait souscrire à 4 exemplaires,
recevra la FLORE DE LOIR-ET-CHER, de Franciiet, éditée à 14 fr.
flilllllliiilliiiiisgllillBiiiimiiiiiiiiiiiimiiigaiiiiiiiiiiiMiii
JLE
II11I des MITES
REVUE BIMESTRIELLE
De Bibliographie, d'Informations & d'Echanges
H. LÊVEILLÉ, Directeur
?8, Rue de Flore, 7» — LE MAHS (Sarthe)
Renferme le compte rendu détaillé des séances de l'Académie
ABONNEMENT : « fr. KO PAR AN
El
0
«
o
t-l
Pu
o
<c3
0
S*
bo
cl
c3
0
»»3
0
a
C3
'SSION DES POMPES DE TOUS SYSTEMES ET COUVERTURE DES PUITS OUVERTS
par le Dessus de Pa<*ts de Sécurité ou Elévateur d'eau à toutes profondeurs
Les docteurs conseillent, pour avoir toujours
de l'eau saine de les remplacer par le Dessus
«le ï*uïts de Sécurité qui sert à tirer
l'eau à toutes profondeurs et empêche tous les acci-
dents. Ne craint nullement la gelée pour la
pose ni pour le fonctionnement, système
breveté, hors concours dans les Expositions, se
plaçant sans frais et sans réparations sur tous les
puits, communal, mitoyen, ordinaire, ancien et
nouveau et à n'importe quel diamètre.
Prix : 1 ^O fr. Paiement après satisfaction
De plus est envoyé à l'essai et repris sans aucune
indemnité s'il ne convenait pas.
ENVOI FRANCO DU CATALOGUE
Ainsi ^«t in duplicata du Journal Officiel concernant l.i loi sur
les Eaux potables votée et promulguée le ig février igo'J et mise
en vigueur le iq février igo3.
S'adresser à MM. L. JONET & O
à FtAISlIES (Mord)
Fournisseurs de la Compagnie des chemins de
fer du Nord, des chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée et d'autres grandes Compa-
gnies, ainsi que d'un grand nombre de com-
munes.
MM. L. JÔNET et C'e s'occuppent également,
au mètre et à forfait, du creusement, approfon-
dissement et nettoyage des puits, galeries et
garantissent l'eau nécessaire à chaque usage
v s
al
V a
If
m "h.
8-
s s
S o
ri
1=
•• O
o°
c- o
— o
-ï en
«
S o
.2 M
VUE INTÉRIEURE DE L'APPAREIL
M PS
.2 "-a
éï CD
*>«
*, H
= ri
S M
W
0)
9)
•0
u
«i
(0
4)
TJ
0
ti
4)
d
0
L'Académie offre nux Auteurs des Tirages à part, à
SU exemplaires, sans réi m position ni changement de folios.
I^e port est à la charge des auteurs.
TARIF DES TIRAGES A PART
avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non
imprimées sur panier de couleur, pliage et couture :
Les remaniements dans le texte sont comptés à raison de o fr. 65 l'heure.
NOMBRE DE PAGES
25 Ex.
50 Ex.
75 Ex.
100 Ex.
150 Ex.
200 Ex.
1 H de feuille — i pages
1/2 feuille — 8 pages
4- fr.
6 fr.
9 fr. 75
5 fr.
7 fr.
1 1 \i: 50
6 fr.
8 fr.
13 fr. 25
7fr.
9 îr.
15 fr.
8 fr. 50
10 fr. 50
17 fr. 50
10 Ir. 50
1-2 (r.
'20 fr.
4 fr. 5o ; i 5o ex.,
5 fr.
2D
Couverture imprimée : 5o ex., 4 tr.; iou ex.
200 ex., 6 fr.
Les auteurs doivent faire figurer sur leur manuscrit la mention
« tirage à part, avec ou sans pagination spéciale », et le « chiffre » du
tirage ainsi que la demande d'une couverture imprimée ou non, et ensuite
s'entendre directement avec l'imprimeur dès la réception du numéro
renfermant leur travail.
Le Mans. — Imp. Monuoyer. — xu-1908.
ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE
TABLE DES MATIERES
(Année 1908).
O
Carex japonica et Carex Morowit, Mgr H. Léveiixé 447
Catalogue des Lichens recueillis dans le massif de l'Aigoual et
le bassin supérieur de la Dourbie, M. F. Marc 349, 38 1
Catalogue raisonné des plantes Phanérogames et Cryptogames
indigènes du bassin de la haute Ariège, par MM. H. et A.
Marcailhou d'Ayméric 65
Culture comparative du Solarium Commersonii violet (Laberge-
rie), des pommes de terre Géante bleue, Early rose et Ma-
gnum bonum, M. E. Lemée IV
Diagnoses d'espèces nouvelles de Mousses, MM. J. Cardot et
I. Thériot II, 25o
Épilobe hybride au Jardin d'Horticulture du Mans (Un), Mgr
H . Léveillé 448
Hieracium, Rosa et Ruhus récoltés en Savoie, M. H. Sudre... 343
J
Junipcrus Oxycedrus L. s.-esp. maderensis Menezès, M. C.-A.
Menezès XII
Lichens observés dans l'Hérault, M. A . de Crozals 498
Liste des Phanérogames et Cryptogames vasculaires recueillis
au-dessus de 2440 mètres, dans les districts du Mont-Cenis,
de la Savoie, du Dauphiné et des Alpes-Maritimes, M. H. -S.
Thompson 195
ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
3VE
Monographie du genre Onothera, Mgr. H. Léveillé et M. Guf-
froy.
257
isr
Note sur quelques Renonculacées du Kouy-Tchéou, R.-P.-J.
Cavalerie VII
Notice nécrologique sur Jean-Baptiste Palacky, M. Ch. Dô-
min 333
Notice nécrologique sur M. Petitmengin, M. G. Bonati XIV
Nouvelle contribution à l'étude de la Phénologie de Funchal
(Madère), M. C. Menezès X
Nouvelle graminée coréenne (Une), M. E. Hackel 348
Plantes d'Espagne, Frc Sennen 449
Présence de Y Hypericum Desetangsii dans la Sarthe, Mgr H.
Léveillé 447
Primula Cavaleriei, M. Petitmengin 2 56
Quelques Carex du Berry, M. L. Lambert 336
Revue critique des Primulacées asiatiques, M. Petitmengin... 334
Sixième Supplément à la Flore de la Mayenne, Mgr H. Lé-
veillé 495i 537
T
Tableau abrégé des espèces du genre Trachymene, M. Ch.
Domin 4^ l
New York Botanical Garden Librar
3 5185 00257 9322
■\t m
-,'«•