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Full text of "Bulletin de la Classe physico-mathématique de l'Académie impériale des sciences de St.-Pétersbourg"

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Of Portsmouth, N, II. 









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BULLETIN 



PHTSIGO-niATHÉniATIQUE. 



XVII. 






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BULLETIN 



DE 



LA CLASSB PHYSICO-MATHÉMATIQDfi 



DE 



L'ACADEMIE IMPERIALE DES SCIENCES 



DE 



ST. - PETERSBOURG. 



TOME DIX-SEPTIÈME. 

(Avec 8 planches et 2 suppléments.) 



i i^l^ K 



, S^- PETERSBOURG, 1859. 

Commissionnaires de l'Académie Impériale des sciences: 
MM. EfiGBBfi et Coup, à St-Pétercbourg, M. Samubl Schhidt k Riga et M. Lêopold Voss à Leipzig. 



Prix du volume: 2 Roub. 70 Kop. d'arg. pour la Russie, 3 Thl. de Prusse pour Tétranger. 



LSocB*\S3.37 



/r(i, 2^,i.f. 



ImPRUIBBIB DB l'AGABÉIIIB ImPÉBIALB DBS SaBNCBS. 



TABLE SYSTÉ]MATIQUE DES MATIERES. 



(Les chiffres indiquent les pages da volame.) 



MATHEMATIQUES. 

■■Ukctaki* Sur la transformation des modales dans les con- 
gruences du premier degré. 129. 

— Sur un instrument destiné à faciliter l'application nomériqne 
de la méthode des moindres carrés, et à contrôler les résultats 
obtenus par cette méthode. 289. 

— Considérations sur un cas spécial qui se présente dans la 
transformation des intégrales multiples. 438. 

— Sur quelques inégalités concernant les intégrales ordinaires et 
les intégrales aux différences finies. (Extrait.) 636. 

■nMchmam. Sur le principe de la moindre action. 487. 
■eatl«n. Remarques sur la pyramide triangulaire. 113. 

— Sur les normales aux courbes du second ordre. 806. 

~ Solutions nouYelles de deux problèmes relatifs au triangle. 810. 

— Des relations qui existent entre les rayons des 8 cercles tan- 
gents à 3 autres, et entre les rayons des 16 sphères tangen- 
tes à 4 autres. 466. 

•9tr«Kra4«ki. Sur la probabilité des hypothèses d'après les évè- 

nements. 616. 
Tetiébyetef. Sur une nouyelle série. 267. 

ASTRONOMIE. 

Cteasea. Ephémérides de la comète de Biéla. 687. 

BSliea. Résultats d'une jonction astronomique et géodésique entre 
PoulkoYa et les bords du lac de Ladoga. 401. 

Pérév^atehik^r. NouYelles recherches sur la précession et la nu- 
tation. (Extrait.) 868. 

•«rave (0.). Résultats des observations faites sur des étoiles dou- 
bles artificielles. 226. 
~ Sur l'orbite de la comète Donati. 299. 

i«r««B«r. Moyennes des ascensions droites des étoiles observées pen- 
dant les expéditions chronométriques en 1866 et en 1867. 646. 

MECANIQUE APPLIQUEE, 
•bi. Quelques remarques sur le bateau sous -marin de M. G. 
Bauer. 101. 
»■■. Rapport de la Gonunission chargée de l'examen du bateau 
de M. Bauer. 97. 



CBmiE. 

■•■••dlBe. Recherches sur la constitution chimique de Thydroben- 

zamide et de l'amarine. 88. 
^ De l'action de l'iodure aethylique sur la benzoylanilide. 408. 
BB«elterdlf. De l'action de l'ammoniaque sur le chlorobenzol. 168. 
Frltasehe. Sur un hydrocarbure provenant du goudron de bois. 68. 
— De l'action de l'acide nitrique sur l'acide phénique. 146. 
«•«bel. Sur quelques eaux de source de la Perse septentrionale et 
sur l'origine de la soude et du sulfate de soude dans les lacs 
arméniens. 241. 
Mendéléyer. Sur le rapport de quelques propriétés physiques des 

corps avec leur réaction chimique. 49. 
~ Sur l'acide oenanthol sulfureux. 360. 
T«aieher. Sur le bibenzoate de Cumol. 126. 
irredleo. Sur la détermination quantitative de l'acide hippurique 
par titration. 600. 

PHYSIQUE. 

Abieh. Lettre au Secrétaire Perpétuel. 466. 

SmemhU Sur quelques expériences concernant la mesure des ré- 
sistances. 821. 

K^rMik^r. Description d'un halo observé à Toula. 449. 

Mnpirer. Sur une nouvelle méthode pour déterminer la figure de 
la terre. 287. 

■ayefiOLl. Sur l'expression de la résistance de l'air au mouvement 
des projectiles sphériques. 837. 

MmÉRALOGIE ET GÉOLOGIE. 



Sur les lacs salés de la Bessarabie et sur l'irruption 
de la mer Noire dans ceux-ci en 1860. 369. 
K9behar«r. Sur les formes cristallines de l'acide nitrophénique, de 
l'acide isonitrophénique et de quelques sels de ces acides. 273. 

BOTANIQUE. 

Les dattiers des côtes de la mer Caspienne. 417. 

Compte-Rendu général sur les résultats botaniques, ob- 
tenus pendant un voyage dans les régions Âralo-Caspiennes en 
1867 et 1868. 471. 



VI 



■npreeht. Remarques sur quelques espèces du genre Botrychi- 
um. 47. 

— Révision des Umbellifères de Kamtchatka. 106. 

— Sur les sapins blancs de Paylofsk. 261. 

— Rapport sur un mémoire de M. Be gel: Die Parthenogenesis 
im Pflanzenreiche. 411. 

Tranivetter. Sur les espèces du Crocus du la région sud- ouest de 

la Russie. 329. 
xab«i. Sur les gonides des champignons. 361. 

ZOOLOGIE. 

■raadt. Quelques remarques sur les espèces du genre Cricetus de 

la faune de Russie. 489. 
Ménéiriès. Lépidoptères de la Sibérie orientale et en particulier 

des rives de l'Amour. 212. 

— Sur les lépidoptères de Lenkoran et de Talyche. 313. 

— Sur quelques lépidoptères du gouvernement de Iakoutsk. 494. 
M^iebentoki. Coléoptères du gouvernement de Iakoutsk, recueillis 

par M. Pavlofski. 539. 



1» lettre à M. Middendorff. 170. 
— 2*^* ettre au môme. 301. 

ivelMie. Quelques mots sur les infusions végétales et la multiplica- 
tion de Colpoda Cucullus. 136. 

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. 



Sur la collection ethnographo-craniologique de l'Académie 
Impériale des Sciences à S^Pétersbourg. 177. 

Cleaktttekl. Observations à l'appui de la génération primaire. 81. 

Cimber. Sur un osselet du tégument de la cavité tympanique de 
l'homme. 324. 

— Deux nouveaux muscles surnuméraires du bras. 439. 

MISCELLANBES. 

Baer, A la mémoire d'Alexandre deHumboldt 529. 
TemmélmimUU Compte-Rendu pour l'année 1857. 1. 

— Compte -Rendu général sur le XXVI"»« Concours des Prix 
Démidof. Supplément I. 

— Compte -Rendu sur le premier Concours des Prix du Comte 
Ouvarof. Supplément II. 



TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 



(Les chiffres indiquent les pages da volume.) 



Abi«h promu aa rang de Conseiller d'état actuel. 416. 

— Lettre au Secrétaire PerpétueL 455. 
AeMe hlppnri^ne. Y. Wreden. 

— Bllrl^Be. y. Fritzsche. 

— altropliéal^ve. Y. Kokcharof. 

— OMumilMl Milftirevx. Y. Mendéléjef. 

— phéal^ne. Y. Fritzsche. 
AMMurlAe. Y. Borodine. 

Baer* Sur la collection ethnographo - craniologique de" l'Académie 
Impériale des Sciences de S^Pétersbourg. 177. 

— élu Membre Correspondant de PAcadémie des Sciences de 
Paris. 416. 

— Les dattiers des côtes de la mer Caspienne. 417. 

— A la mémoire d'Alexandre de Humboldt. 529. 
BMyer, à Berlin, élu Membre Correspondant 898. 
iiii«<MMi sou8marin.| ^ j^^^^i et Rapport de la Commission. 

— r#<l«e. Recherches sur la constitution chimique de l'hydroben- 
zamide et de Pamarine. 88. 

— De Faction de Piodure aethylique sur la benzoylanilide. 408. 
■ Trt ch»c Compte-Rendu général sur les résultats botaniques ob- 
tenus dans les régions Aralo-Caspiennes. 471. 

■•«ryeUem. Y. Ruprecht 

BMudakttfokl. Membre Honoraire de PUniversité de Moscou. 48. 

— Sur la transformation des modules dans les congruences du 
premier degré. 129. 

— Sur un instrument destiné à faciliter l'application numérique 
de la méthode des moindres carrés. 289. 

— décoré de l'ordre de S*-Anne 1^ clasie. 416. 

— Considérations sur un cas spécial qui se présente dans la trans- 
formation des intégrales multiples. 483. 

— Sur quelques inégalités concernant les intégrales ordinaires et 
les intégrales aux différences finies. (Extrait.) 585. 

Bmadt. Chevalier de l'ordre de S*-Yladimir 8"*« classe. 224. 

— Quelques remarques sur les espèces du genre Cricetus de la 
faune de Russie. 489. 

BraMiiHuiBA. Sur le principe de la moindre action. 487. 
Br«wB, Rob., Associé Honoraire étranger, décédé. 804. 
C M >r» > e « — L Y. Engelhardt 

CiMik«fiiki. Observations à l'appui de la génération primaire. 81. 
CtovMB. Ephémérides de la comète de Biéla. 587. 



C«lé«ptère«. Y. MotchonlskL 

ۥ!ȥǥ Cmnllns. Y. Weisse. 

C«nipt«a-Meadla«. Y. YessélofskL 

Crleetns. Y. Brandt. 

Cnn^l. Y. Toutchef. 

BAMk, à New-Haven au Connecticut, élu Membre Correspondant. 898. 

■teeaadttlto, à Genève, Membre Correspondant Ibidem. 

MUen. Résultats d'une jonction astronomique et géodésique entre 

Poulkova et les bords du lac de Ladoga. 401. 
KB««lkar4f. De l'action de l'ammoniaque sur le chlorobenzol. 168. 
Pricuehe promu au rang de Conseiller d'État actuel. 48. 

— Sur un hydrocarbure provenant du goudron de bois. 68. 
~ De l'action de l'acide nitrique sur l'acide phénique. 145. 

caénéraU^a pArthénl^ne. Y.Ruprecht 

— priHuiIre. Y. Cienkofski. 

c;o«bei. Sur quelques eaux de source de la Perse septentrionale et 
sur l'origine de la soude et du sulfate de soude dans les lacs 
arméniens. 241. 

ci;mber. Sur un osselet du tégument de la cavité tympanique de 
l'homme. 824. 

— Deux nouveaux muscles surnuméraires du bras. 489. 
■•!•. Y. Korsakof. 

Hamel. Sa mission à l'étranger prolongée pour un an. 416. 
HelmcraoB. Sur les lacs salés de la Bessarabie et sur l'irruptiou 

de la mer Noire dans ceux-ci en 1850. 869. 
■amk«Mt. Y. Baer. 
■ydlr^beaMiiiildle. Y. Borodine. 
j«e*bL Quelques remarques sur le bateau sousmarin de M. 6. 

Bauer. 101. 

— reçoit une tabatière décorée du chiffre de Sa Majesté. 271. 

— Sur quelques expériences concernant la mesure des résistan- 
ces.* 321. il 

MelserliB* — le Comte -«««n Esthonie, élu Membre Correspon- 
dant. 398. 
M9kchar«r élu Académicien extra'brdini^re. 224. 

— Sur les formes cristallines de l'acide nif^phénique , de l'acide 
isonitrophénique et de quelquels sels de ces acides. 278. 

— Membre Correspondant de PAcadémie des Sciences de Munich. 
464. 

KSlUker, à Wurzbourg, élu Membre Correspondant. 398. 
Description d'un halo observé à Toula. 449. 



VIII 



Kviiirer. Sur uiie nouvelle métbode pour déterminer la figure de 

la terre. 287. 
-> Membre de l'Académie de Dijon. 464. 
MMcm mmMén de la Bessarabie. Y. Helmersen. 
Lépidopcèrefi. V. Ménétriès. 
Mmjeimuu Sur Texpresnion de la résistance de l'air au mouvement 

des projectiles sphériqlles. 387. 
Meiidéléyef. Sur le rapport de quelques propriétés physiques des 

corps avec leur réaction chimique. 49. 

— Sur l'acide oenanthol sulfureux. 350. 

MénéirlèN. Lépidoptères de la Sibérie orientale et en particulier 
des rives de l'Amour. 212. 

— Sur les lépidoptères de Lenkoran et de Talyche. 818. 

— Sur quelques lépidoptères du gouvernement de Iakoutsk. 494. 
Meniion. Remarques sur la pyramide triangulaire. 118. 

— Sur les normales aux courbes du second ordre. 806. 

— Solutions nouveUes de deux problèmes relatifs au triangle. 810. 

— Des relations qui existent entre les rayons des 8 cercles tan- 
gents à 8 autres, et entre les rayons des 16 sphères tangentes 
à 4 autres. 465. 

Mcyer, à KOnigsberg, Membre Correspondant, décédé. 304. 
Middendorfr Chevalier de l'ordre de S^- Vladimir 8""^ classe. 416. 

— nommé Vice -Président de la Société Impériale libre écono- 
mique. 416. 

Monuisae, à Paris, élu Membre Correspondant. 898. 

iiot«k«nlflkl. Coléoptères dn gouvernement Iakoutsk, recueillis 
par M. Pavlofski. 589. 

iiAvrotolKl, Membre Correspondant, décédé. 626. 

onirsicradaki. Sur la probabilité des hypothèses d'après les évé- 
nements. 516. 

— promu au grade de Conseiller intime. 527. 
PérévMtckikof. Membre honoraire de l'Université de Moscou. 48. 

— Nouvelles recherches sur la précession et la nutation. 858. 
■iidde/ Lettre à M. Middendorff. 170. 

— 2<»« lettre. 301. 



de la Commission chargée de l'examen du bateau sous- 
marin de M. Bauer. 97. 
Aupreeki. Bemarques sur quelques espèces du genre Botrychi- 
um. 47. 

— Révision des Umbellifères de Kamtschatka. 106. 

— Sur les sapins blancs de Pavlofsk. 261. 

— Rapport sur un mémoire de M. Beg^l: Die Parthenogenesis 
im Pflanzenreiche. 411. 

V. GoebeL 
ive (W.). Membre de l'Académie de Munich, de la Société de 
Modène, de la Société géographique de Vienne, de l'Académie 
Léopoldino-Carolinienne, de Batavia et de l'Institut Vénitien. 
527. 

— (0.). Résultats des observations faites sur des étoiles doubles 
artificielles. 225. 

— Sur l'orbite de la comète Donati. 299. 

^ promu au rang de Conseiller d'état actuel. 416. 
Tékékyckef. Membre honoraire de l'Université de Moscou. 48. 
-:- Sur une nouvelle sérif, 257. 

— confirmé Académicien ordinaire. 627. 
Toaicket Sur le bibenzoate de Cumol. 125. 

Travsvetter. Sur les espèces du Crocus de la région sud- ouest de 

la Russie. 829. 
▼esMétoteki. Compte-Rendu pour l'année 1857. 1. 

— Compte-Rendu général sur le XXVI»« Concours des prix Dé- 
midof. Supplément I. 

— Compte-Rendu sur le premier Concours des prix Onvarof. Sup- 
plément n. 

WTkSBer. Moyennes des ascensions droites des étoiles observées pen- 
dant les expéditions chronométriques en 1856 et en 1857. 545. 

ivelunaoïL, Membre Correspondant, décédé. 804. 

yBWeîmme. Infusions végétales et multiplication de Colpoda Cucul- 
lus. 185. 

ivredea. Sur la détermination quantitative de l'acide hippurique 
par titration. 500. 

B«k«i. Sur les gonides des champignons. 861. 



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J|*o 385, 586, 387. 



Tome XVn. 

N* 1, 2, 3. 



BULLETIN 

DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-FÉTESSBODRG. 



Le prix d'abonnement par Tolnme , composé de 86 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

3 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et €*•, libraires à 8t.-Péters- 
bourg, Perspective Nevsky, No. 1—10; au Comité administratif de 
l'Académie (KoHHTen> IIpaBjenia HunepaTopcKofi Axa^eMiii 
HayKi»), et chez M.LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE, Compte Rendu de CAtadimie de» Scieneee pour l'année 1857. C. Vkssélovsu. NOTES. 1. Recherchée iur 
la coMtitution' chimique de f Hydrobenzamide et de FAmarine. Boiodinb. 2. Remarque» »ur quelque» eepice» du genre 
Botrychium. Rdpbbgbt. CHRONIQUE DU PERSONNEL. 



COMPTE RENDU 

DE L'AGADÉUIE DES SCIENCES 

Ln en féance publiqpae le 29 décembre 1857 

par C. Vessëiovsklf 

• ■CRÉTAIRB rBRPérUIL IH FOHCTIORt. 

I. CHANGEMENTS SURVENUS DANS LE PER- 
SONNEL DE L ACADÉMIE. 

▲. BBTBAITE DE M. MIDDE19DORFF COMME SECRÉ- 
TAIRE PERPÉTUEL. 

Messieurs, appelé par le vœu de l'Académie à 
remplir les fonctions qui m'amènent anjonrd'hni de- 
vant Vous, je crois être l'interprète fidèle des senti- 
ments de tons mes collègues en venant exprimer ici 
les regrets aussi vifs que sincères soulevés par la re- 
traite de M. Middendorff comme Secrétaire perpé- 
tuel. Son zèle soutenu , son dévouement sans bornes 
aux intérêts de l'Académie et l'impartialité scrupu- 
leuse qu'il montra dès le début de sa carrière, avaient 
fait concevoir les plus belles espérances et lui avaient 
acquis l'estime générale. Mais deux ans s'étaient à 
peine écoulés depuis sa nomination qu'une grave 
maladie interrompait ses travaux. — Cédant aux in- 
stances de ses amis et aux conseils dés homines de 
Tart, il alla demander aux eaux de l'Allemagne le 
recouvrement de ses forces; mais ce voyage, tout en 
le mettant hors de danger, ne put lui procurer le ré- 
sultat attendu. Il lui devenait dès lors complètement 
impossible d'affironter dorénavant et pour un temps 



indéfini, les fatigues attachées à l'exercice de fonc- 
tions aussi difficiles. Il nous le déclara dans la séance 
du 4 octobre. L'Académie, émue par cette déclara* 
tion, s'estima heureuse toutefois que son savant zoo- 
logue continuât au moins à rester dans les rangs des 
pionniers de la science. 

C'est alors que 30 voix sur 34 votants me dési- 
gnèrent pour lui succéder dans les fonctions de Se- 
crétaire perpétuel. Toute hésitation de ma part devait 
cesser en présence d'un vote aussi unanime, d'autant 
plus que plusieurs de mes collègues avaient décliné, 
par des motifs purement personnels, cet honneur qui 
semblait réservé à leur mérite. 

B. DECES, 

La mort qui, sans relâche, éclaircit nos rangs, 
s'est plu à frapper spécialement la classe des Asso- 
ciés honoraires étrangers. Cette année l'Académie a 
vu disparaître, avec douleur, de la liste de ses mem- 
bres ces noms à jamais illustres dans les annales de 
la science: Cauchy, Thénard, S. A. Charles Bo- 
naparte Prince de Canino, Lichtenstein et Ti- 
lésius de Tilenau. Nous avons eu en outre à dé- 
plorer la perte d'un haut fonctioiuiaire , le comte 
Grégoire de Stroganof, conseiller privé actuel, 
membre du Conseil de l'Empire, décédé à St, Péters^ 
bourg le 7 janvier 1857. 

c NOMINATIONS. 

L'Académie se félicite d'avoir pu compléter les 
cadres de sa Classe historiée -philologique , si peu 
nombreuse, en s'adjoignwt M, Wiedemann, qui 



9 



Bulleifn pkytfoo •mafh^matlqve 



s'est acquis des titres incontestables par ses belles 
recherches sur les différentes langues finnoises. En 
lui décernant, en 1845 et 1849, deux des prix Dé- 
midof , pour ses granunaires de la langue tchérémisse 
et de la langue wotiaJse, T Académiô n'a fait que sanc- 
tionner l'opinion de tous les juges compétents sur ces 
travaux remarquables. Dès l'année 1854 il était au 
nombre de ses meaoibres correspondants, pour la sec- 
tion de linguistique qui ne compte que cinq places: 
l'Académie s'est empressée de lui ofirir le fauteuil 
qu'avait si dignement occupé Sjôgren, et sa nomina- 
tion au grade d'académicien extraordinaire a déjà 
obtCTU là très gracieuse approbation de Sa Majesté 
l'Empereur. • 

D. PROMOTIONS. 

M. Rupreeht, académicien extraordinaire, et M. 
Jéleznof , académicien adjoint, ont été pronius aux 
grades académiques suivants, savoir: le premier à 
celui d'académicien ordinaûre^), et le second à celui 
d'académicien extraordinaire^. 



II. TRAVAUX DE L'ACADÉMIE. 

t. VOTAOS8 ET BXVÉUiTlONB SCIElVTmQBBS. 

Les voyages d'exploration , procurant des moyens 
d'enrichir la science par des observations nouvelles 
ou de vérifier sur les tieux des spéculations purement 
théoriques, ont ét6 de tout temps un objet de prl^di- 
lection jiour les savants, jaloux d'étendre le domaine 
des connaissances hunuiines. Cette observation s'ap- 
plique surtout à notre Académie, qui a toujours cru 
remplir son mandat en consacrant ses forces à explo- 
rer les diverses parties du plus vaste des Empires, 
qui renferme tant de régions intéressantes pour le 
monde savant Aussi pouvons nous le* dire , sans 
crainte d'être démentis par l'opinion publique : c'est 
des célèbres voyages des Gmélin, des Gtilden- 
»t&dt,. des P ail as et de tant d'autres, qui ont par- 
couru la Russie dans tous les sens au siècle dernier, 
que datent nos premières connaissances exactes sur la 
faune, la flore, la constitution géologique et les for- 
ces productives de notre patrie. Quoique ces voyages 

1) 11 janvier 1867. 

2) 7 jain 1857. 



soient bien loin d'avoir épuisé toutes les questions 
scientifiques oflTertes par un terrain aussi vaste, pen- 
dant une période malheureusement assez longue, l'A- 
cadémie dépourvue de ressources suffisantes et trop 
restreinte dans son personnel, fut forcée de renoncer 
à poursuivre la grande œuvre qu'elle avait si heu- 
reusement commencée. Cette période est tout-à-fait 
passée et l'Académie , rendue à son activité par la 
munificence de nos Augustes Souverains, a pu re^ 
prendre des travaux d'exploration , aussi utiles à la 
Russie que profitables à la science. 

Ce serait, Messieurs, abuser de^ Votre Uenveillante 
attention que d'énumérer tous les voyages qui ont été 
entrepris par l'Académie ou avec son concours dans 
les vingt dernières années, et qui prouvent que, fiers 
de succéder aux hommes éminents dont la célébrité 
a jeté tant d'éclat sur notre Institution , nous nous 
croyons heureux de pouvoir être leurs continuateurs, 
eu marchant sur leurs traces. 

Circonscrit dans l'exposé des faits se rapportant à 
la présente année, nous nous bornerons à passer ra- 
pidement en revue les voyages achevés ou commen- 
cés dans .cet espace de temps. 

M. Baer est revenu, au mois de mars, de ses 
voyages qui ont duré plus de trois ans^) et qu'il avait; 
entrepris par ordre de Sa Majesté Impériale afim 
d'étudier d'une manière spéciale tout ce qui est rela- 
^f aux pêcheries de la mer Caspienne. Entraîné par 
le désir de donner à ses recherches toute l'extensioti 
nécessaire pour éclaircir les nombreuses questions que 
la mer Caspienne a eu le privilège de soulever depuis 
les temps les plus reculés, il a visité non seulement les 
côtes du nord et de l'ouest, mais aussi celles du sud. 
Autant que les circonstances le lui ont permis , il est 
allé même dans plusieurs parties de la côte orientale. 
L'objet spécial de ses recherches le conduisit aussi à 
explorer les différents cours d'eau qui se jettent dans 
cette mer. M. Baer a déjà adressé au Ministère des 
Domaines de l'Empire des comptes-rendus circonstan* 
ciés sur la situation tant actuelle que passée des pêche- 
ries, en y joignant une collection complète de dessins 
représentant les divers instruments dont ^e sert cette 
industrie importante, et les différents modes usités 
pour la préparation de ses produits. Il espère pouvoir 



3) Depuis le mois de mai 1853 jusqu'au mois de mars 1867. 



«e VAernOémade «le mmhU • P ët f r * Ofy> 



publier prochainement une descriptioa détaillée de ces 
pêcheries ; en même temps il fera connaître quelques 
pûiasons nouveaux trouvés surtout dans les affluents 
de la mer. Indépendamment du but principal de son 
voyage, M. Baer a profité de cette occasion pour étu- 
dier plusieurs questions intéressantes sur la Géogra- 
phie de la mer Caspienne et des pays adjacents. 

M. Helmersen a fait un voyage dans le gouver- 
nement d'Olonetz, pour y continuer ses recherches 
géologiques commencées Tan passé et destinées à re- 
cueillir des matériaux pour une carte géologique de 
cette province. En 1856 il avait déjà visité le pays 
situé au nord de Petrozavodsk, une partie de la côte 
oriratale et toute la c^te occidentale du lac Onega. 
£n lt$57 il explora en détail la grande presqu'île, 
nommée Zaopejié, qui, partant de la côte septen- 
trionale du lac, s'étend au sud pour aboutir près de 
rUe KlimetzkoL Elle se compose principalement de 
différentes roches pyroxéniques et amphiboliques et 
de schistes argileux azolques. Les phénomènes dilu- 
viens s'y présentent sur une grande échelle et sont 
d'une rare beauté. M. Helmersen a poussé ses inves^ 
tigations jusqu'à Pergouba, village situé à l'extrémité 
N£ de l'Onega. En outre des résultats géologiques, 
îl s'est occupé d'observations sur la température du 
fiol, sur la profondeur de l'Onega et des lacs voisins, 
et a examiné les nombreuses mines de tVivrve et de 
fer, abandonnées pour différentes raisons vers la fin 
du siède passé. Les archives de Petrozavodsk lui ont 
fourni des documents fort intéressants qu'il se pro* 
pose de publier bientôt : ce sont des rapports sur l'é- 
tat de ces mines écrits en 1787 de la propre main du 
comte Alexandre Harrsch, célèbre ingénieur des 
mines autrichien, qui sur l'invitation du Gouverne- 
ment rcfôse, était venu pour examiner les mines du 
pays d'Olonetz au point de vue pratique. 

Vers la fin de son voyage M. Helmersen visita 
pour la seconde fois les gisements de minerais de ter 
dans le district de Yytégra et les trouva assez riches 
pour continuer les fouilles qu'^n y avait entreprises. 
Il eut oceasiou de rectifier de nombreuses erreurs qui 
s'étaient glissées dans les cartes géc^aphiques du 
gouvernement d'Olonetz. Les positions astronomiques 
déterminées par M. Lemm et communiquées par M. 
Otto Struve, de même que plusieurs rectifications 
djBs cartes existantes serviront de base à une nou- 



velle carte que M. Helmersen fait dresser mainte- 
nant sous sa direction. 

Cette année a vu s'acheyer aussi le voyage de M. 
le Dr. Leopold Schrenck qui, grâce à l'augi^te fa- 
veur de Son Altesse Impériale le Grand -Andral, a 
pu explorer un vaste pavs que l'on avait tout le droit 
d'appeler, il y a encore peu de temps, un terrain in- 
connu pour la science. On sait que ce voyage dont la 
première partie s'est faite par mer, se termina par 
une exploration du pays arrosé par l'Amour. 

La première partie dn voyage de M. Schrenck, 
depuis Kronstadt jusqu^au Kamtchatka et aux em-* 
bonchures de l'Amour en doublant le cap Hom, non» 
a valu un journal d'observations régulières et iion 
interrompues sur la tenq^érature de l'air et de Teau 
de la mer, sur l'humidité de l'atmosphère et le degré 
de salure de l'Océan. Il en est également résulté une 
série de recherches sur les formes inférieures de la 
vie animale dans l'Océan, et spécialement des obser- 
vations faites à l'aide du microscope sur des crusta- 
cés peu connus, excessivement petits et porar hi plu- 
part luisants, que l'on y trouve loin des côtes. Le 
dessinateur de l'expédition, M. Polivanof, s'est 
appliqué à représenter, sous la direction de M. 
Schrenck, les types les plus intéressants pour la 
science. 

Depuis le mois d'août de Tannée 1 854 M. Schrenck 
s'est consacré à l'exploration de l'inunense contrée 
s' étendant le long de l'Amour. Dans ses quatre voya- 
ges entrepris en partant du poste Nikolaevskol, à 
l'embouchure du fleuve, il put étudier la partie sep- 
tentrionale de l'île de Sakhaline, les côtes de la par- 
tie méridionale de la mer d'OUiotsk, celles du golfe 
Tatarskol jusqu'au 49^ 1. n. et tout le cours du. 
fleuve, avec quelques-uns de ses affluents, tels que le 
Oorin et l'Ussuri. Comme fruit de ces divers voyages 
l'Académie a reçu, outre les journaux et les observa- 
tions de M. Schrenck, de riches collections d'objets 
d'histoire naturelle, et principalement des collections 
zoologiques qui serviront à faire connaître la faune 
du pays riverain de l'Amour. Le zèle dont M. 
Schrenck a fait preuve dans l'accomplissement de sa 
mission a gratifié l'Académie d'un journal complet 
d'observations météorologiques régulières, faites pen- 
dant deux années, à l'embouchure du fleuve; ces 
données précieuses, jointes aux collections d'objets 



BvlleMn physleo - math^matlqHe 



d'histoire naturelle, permettront de dresser un ta- 
bleau exact du climat et des forces productives de 
ces contrées lointaines. Enfin le voyageur a recueilli 
des matériaux, curieux pour l'ethnographie, sur la 
distribution des diverses peuplades, ainsi que sur l'é- 
tat physique et intellectuel, la langue, les mœurs, les 
croyances religieuses des Goldes , dés Mangounes et 
particulièrement des Guiliaks , qui habitent près des 
bouches du fleuve et l'île de Sakhaline. Ce qui re- 
hausse la valeur de ces matériaux, c'est l'avantage 
qu'avait le voyageur d'étudier ces diverses peuplades 
immédiatement avant leur contact avec la* civilisation 
européenne , contact qui modifiera à coup sûr leurs 
mœurs primitives d'une manière notable. 

M. Schrenck a déjà songé à mettre en ordre les 
matériaux par lui recueillis; plusieurs académiciens 
lui prêteront le concours de leurs spécialités et la 
publication de ce travail, vivement attendu par les 
savants, ne tardera pas à commencer. 

Je Vous entretiendrai maintenant d'un autre voyage 
qui, nous avons tout lieu de l'espérer, sera aussi fé- 
cond que le précédent. 11 est en zoologie, comme en 
botanique, un problème des plus délicats où il s'agit 
de déterminer, dans des cas donnés, ce qui constitue 
une espèce et ce qui n'est qu'une variété. L'influence 
du climat des différentes contrées sur la couleur du 
poil et du plumage, sur la taille, les habitudes et la 
nourriture des animaux, ne saurait être contestée; 
mais les modifications produites par la variété des 
conditions climatologiques sont si multiples, que tous 
les efforts des savants n'ont pu jusqu'à présent leur 
assigner des lois générales, ni même en déterminer 
les limites extrêmes. Convaincu que ce n'est pas dans 
»un climat uniforme, tel que celui des côtes occiden- 
tales de l'Europe, mais bien dans un climat excessif 
et éminemment continental qu'il y a le plus d'espoir 
de recueillir des observations susceptibles d'éclaircir 
cette question, M. Middendorff a indiqué les côtes 
de la mer d'Aral et les pays arrosés par le Syr-Daria 
comme un terrain particulièrement propice, selon 
lui, à des recherches de ce genre; dès lors il a ap- 
pelé notre attention sur un jeune savant russe , qui 
s*est déjà montré observateur remarquable. L'Acadé- 
mie approuvant sa proposition, confia à M. Séver- 
tzof cette mission importante, dont elle élargit le 
but, en lui adjoignant un botaniste, M. Elie Bors- 



tchof. Munis de nos instructions et accompagnés 
d'iln préparateur, ils quittèrent St. Pétersbourg au 
mois de mai 1857. Nous devons signaler ici la pro- 
tection aussi active que généreuse, accordée à notre 
expédition par M. l'aide-de-camp général Eaténine, 
gouverneur général d'Orenbourg. Sa sollicitude pour 
les intérêts de l'entreprise nous autorise à en atten- 
dre les plus beaux résultats. 

Ne terminons pas le paragraphe des voyages, sans 
noter brièvement ceux que deux de nos membres ont 
faits cette année en pays étrangers. 

Vous savez. Messieurs, que la géologie a pour but 
final de ses recherches, de créer, à l'aide de frag- 
ments épars, l'histoire de notre planète. Or, cette 
histoire étant écrite en caractères indélébiles sur 
toute la terre, le géologue, pour les déchiffrer, ne 
saurait se confiner dans les étroites limites d'une 
seule contrée, quelque variée et étendue qu'elle soit 
La confrontation des pièces justificatives de cette 
histoire, fournies par diverses contrées, est donc une 
nécessité impérieuse pour le géologue. De là l'incon- 
testable utilité des voyages pour les savants de cette 
catégorie. M. Abich qui a consacré tant d'années 
d'une vie laborieuse à l'étude géologique du Caucase 
et des pays adjacents, s'occupe depuis longtemps de 
la rédaction de ses trs^vaux sur ce sujet. Son voyage 
de cette année à l'étranger, avait d'abord pour 
objet de diriger par lui-même l'exécution des plan- 
ches lithographiées qui doivent accompagner son ou- 
vrage et qui, comme on sait, font essentiellement 
partie des descriptions géologiques. 11 se rendit pour 
cela à Berlin , mais il profita de ce que son temps 
n'était pas entièrement absorbé par l'inspection des 
travaux lithographiques pour faire quelques voyages 
qui lui ont fourni des matériaux très importants. In- 
dépendamment des observations géologiques locales, 
qu'il y a faites, les entrevues qu'il a eues avec MM. 
Heer, à Zurich, Brunner, à Berne, Meneghini, à 
Pise, et MM. Elie de Beaumont, Deshayes et 
d'Archiac, à Paris, lui procurèrent des communica- 
tions très utiles en ce qui concernait l'application à 
la géologie des pays Caucasiens. Mais il s'applaudit 
surtout des résultats de son séjour à Bonn et à Lon- 
dres. S'étant trouvé à Bonn au congrès des natura- 
listes allemands, il y fit lui-même des communications 
sur plusieurs points essentiels de la géologie du Cau- 



de l'Acatlëmie fie Saint -PëteMboary. 



case , par snite desquelles plusieurs membres de la 
société géologique de Londres l'invitèrent à étudier 
et examiner les collections réunies par le capitaine 
Spratt sur les côtes occidentales de la mer Noire, 
de la mer de Marmora et de l'Archipel. Il pouvait 
dès lors comparer et reconnaître certaines espèces 
de mollusques tertiaires dont l'identité avec celles du 
Caucase était devenue très probable. Par cet examen 
M. Abich est arrivé à constater un fait géologique 
de haut intérêt survenu vers la fin de l'époque ter- 
tiaire et qui a contribué puissaminent à former le re- 
lief actuel de l'Asie Mineure et la disposition physi- 
que du bassin de la mer Noire. 

Enfin le voyage de M. W. Struve, outre les affaires 
qui concernaient directement les besoins scientifiques 
de rObservatoire central, avait encore le double but: 
1) de s'entendre avec les artistes de l'étranger, et 
surtout avec ceux de Hambourg et de Munich, sur la 
construction des grands instrumente destinés pour 
l'Observatoire Royal de Lisbonne et dont la com- 
mande avait été confiée à M. Struve par le Gouver- 
nement Portugais ; et 2) de soumettre aux Gouverne- 
ments de France, de Prusse et de Belgique le projet 
conçu dans l'idée d'utiliser les opérations géodesiques 
exécutées dans ces pays* et de les faire concorder 
avec les vastes réseaux trigonométriques de Russie, 
pour arriver à l'évaluation d'un grand arc de pa- 
rallèle européen, s' étendant depuis les côtes de l'O- 
céan Atlantique jusqu'à celles de la mer Caspienne. 
Encouragé par l'intérêt que portait à son projet S. A. L 
le Grand-Duc Constantin et assuré d'avance de la 
coopération éclairée de l'État-Major Impérial, notre 
confrère, assisté le plus efficacement par les conseils 
de nos illustres membres honoraires , M. de Hum- 
boldt et M. le maréchal Vaillant, eut le bonheur 
d'obtenir des différents Gouvernements intéressés la 
déclaration formelle qu'ils concourraient volontiers à 
la réalisation de ce projet, soit par la communication 
de tous les matériaux rassemblés dans l'espace du 
dernier siècle , soit par les travaux supplémentaires 
qu'il paraîtrait utile d'exécuter dans l'intérêt de 
cette entreprise. Après son retour M. Struve eut 
l'honneur d'entretenir notre auguste Souverain des 
résultats de son voyage. Nous sommes heureux de 
pouvoir annoncer que Sa Majesté daigna accorder 
Sa protection Suprême au projet de notre confrère. 



et le chargea de se concerter avec les cheft de TÉtat- 
Major Impérial sur les détails des démarches à faire 
pour assurer la réussite complète du projet. 

2. MÉMOIBES LUS DANS LES SEANCES. 

Les séances des Classes sont consacrées aux dis- 
cussions scientifiques, et particulièrement à la lecture 
deâ mémoires des académiciens et des savants qui en 
réfèrent au jugement de l'Académie. Ces réunions 
n'étant pas publiques, la séance d'aujourd'hui seule 
nous permet d'initier un public éclairé et désireux de 
connaître les effets dé notre activité, aux questions 
variées qui ont rempli nos séances. 

a) MalhémaUque«. 

M. Bouniakovsky nous a présenté un mémoire 
intitulé: Développements analytiques pour serw à eonh- 
pléter la théorie des maxima et minima des fonctions à 
plusieurs variables indépendantes^). Il donne dans ce 
travail les caractères généraux qui fixent l'existence 
des maxima et des minima d'une fonction à plusieurs 
variables indépendantes, quel que soit le nombre des 
différentielles successives de cette fonction qui s'an- 
nulent identiquement. 

Il nous a lu aussi deux notes: l'une ^ traite d'un 
problème de position, dont la solution, fondée sur la 
théorie des congruences, lui suggère des remarques 
intéressantes; l'autre^) se rapporte à une note pu- 
bliée par M. Liouville en septembre 1856, sous le 
titre: Sur les sommes de diviseurs des nombres. M. Bou- 
niakovsky rappelle dans ce travail quelques rela- 
tions curieuses entre les sommes des diviseurs des 
nombres qu'il a établies dans un mémoire publié en 
1848^). Parmi les formules de ce mémoire se 
trouve aussi celle de M. Liouville. Enfin M. Bou- 
niakovsky a publié, en langue russe, dans le «Re- 
cueil Maritime» (MopcKofi C6ophhkt>), la descrip- 
tion d'une Planchette Pascale^ destinée à déterminer 
la date de la fête de Pâques pour le calendrier Ju- 
lien. Au moyen de cet appareil d'une extrême sim- 
plicité, imaginé par notre mathématicien depuis 33 



4) Mém. de l'Acad. VI série, Tome VII. 

5) Bull, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 67. 

6) Bull. phy8,-math., T. XV, p. 267. 

7) Mém. de TAcad. VI sér., T. IV, p. 269. 



Bnlletiii phy»leo*mathéma*lqpe 



1* 



aois, ou trouve en quelques secondes, sans le moindre 
cbIcuI, 1a date cherchée correspondante à une année 
quelconque. Dans la description détaillée de cette 
planchette M. Bouniakovsky expose la manière dont 
il est parvenu à réduire i, des opérations purement 
mécamqnes les fommles élégantes pour calculer la 
date pascale, données par le célèbre Gauss en 1800. 

M. Tchébychef nous a lu un mémoire*) oiV il 
parvient à la série de Lagraoge avec on terme com- 
ptémentaire. Au moyen de ce terme il cherche la li- 
mite du reste dam les développements de Vanomalie 
tûoemiri^ el du rayon vecteur suivant 1^ puissances 
croissantes de l'excentrietté, et il prouve que IVrretir 
de ces développements est toujours inférieure au rapport de 
f excentricité à 0^66^ 4 ^ élevé à un degré marqué par le 
wmbrt des terma conservés. M. Tchébychef montre 
encore que la même méthode qui conduit à la série 
de Lagrange avec le terme eoinplémentaire et qui 
consiste en une certaine extension de Tintégratian par 
parties , est applicable au développement des valeurs 
déterminées par plusieurs équations simultanées. 

Passons aux mémoires que des savants du pays 
ont bien voulu soumettre au jugement de T Académie 
et qui ont trouvé place dans nos publications. M. le 
Dr. Oscar Werner nous en a adressé deux, dont 
Tun^ contient quelques propositions curieuses sur 
les polygones et des formules élégantes relatives à la 
goniométrie , et l'autre ^^) présente quelques déve- 
loppements sur la trigonométrie sphérique, et parti- 
cnlièrement sur l'excès sphérique. M. Mention, dans 
un mémoire intitulé : Sur h urcle focal des sections co- 
niques^^)^ donne la valeur du rayon focal en fonc- 
tion des coordonnées du point, centre du cercle, et 
des éléments de la courbe, et trouve une forme nou- 
velle pour Texpression de Taire du secteur, du seg- 
ment, du polygone inscrit et du polygone circonscrit. 
Il indique la solution analytique de ce problème inté- 
ressant : construire une conique nyant pour focaux cinq 
cercles donnés. Après avoir établi que les axes de symp- 
tôse se rattachent à la théorie des cercles focaux, 
l'auteur démontre plusieurs théorèmes connus et im- 



8) Bull, de la Classe phys.-math., T. XV, p. 269. 

9) Bull, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 1. 
10) Bull, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 11. 
H) Bull, de la Classe phy«.-math,, T. XVI, p. 29. 



portants, et signide, en terminant, Téquation d'une 
courbe qui renferme le rayon focal comme paramètre 
et dont l'arc s'exprime par les fonctions elliptiques. 
Enfin. M. Yychnégradsky nous a fait parvenir une 
note*^) ayant pour objet la construction des rayons 
de courbure des sections coniques par un procédé très 
simple et qui reste le même pour 1^ trois espèces de 
courbes. 

b) Astronomie. 

M. Otto Stru ve a'ccntinué ses recherches sur la né- 
buleuse d'Orion '*). Déjà dans l'automne de 1856 il avait 
remarqué une variabilité très forte dans l'éclat d'une 
étoile télescopique située an centre de la nébuleuse à 
une petite distance du fameux trapèze. Les observa- 
tions qu'il a faites au printemps de 1857 l'ont con- 
duit à ce résultat important, que presque toutes les 
petites étoiles situées dans la r^on Hnygheni^me 
près du trapèze,*8ont sujettes à des changementa d'é- 
clat plus ou moins considérables et de courte période, 
U y a lieu de supposer que ce phénomène extraordi* 
naire dépend des changements qni se produisent dans 
la nébuleuse elle-même. Notre astronome a donc ac- 
cordé un soin particulier aux études sur l'éclat rela- 
tif des différentes parties de la nébuleuse et eu général 
sur la distribution de la matière nébuleuse à différen- 
tes époques, dans l'espoir de découvrir les traces de 
changements correspondants à ceux qu'il a observée 
dans les étoiles. Avant qu'on puisse émettre une opi-* 
nion arrêtée à ce sujet, il est important de continu^^ 
ces recherches pendant une plus longue période, sur- 
tout dans notre climat si peu favorable aux observa- 
tions de cette nébuleuse; cependant M. 0. Struve a 
déjà pu signaler à l'attention des astronomes certai*^ 
nés parties de la nébuleuse qui lui paraissent subir 
des changements dans leurs apparences. Si cette sup- 
position se confirme, nous aurons à £(liciter notre 
confirère d'avoir fait faire à l'étude de ces astree 
éoigmatiques un grand pas. En tout cas ses observa- 
tions indiquent le chemin qu'il faudra suivre afiq 
d'acquérir, avec le temps, des idées pins exactes sur 
la nature de ces corps célestes. 

Dans une autre note, le même académicien nous i^ 



12) Bull, de la Classe phjs.-math., T. XVI, p. 78. 

13) Bull, de la Classe phys.-math.) T. XVI, p. 113, 



ta 



«e l*itea«^mf« «e anln«-Pë««Mbonv 



B4 



donné la suite. de ses recherches sur les enears sys- 
tématiques qui se présentent dans ses propres mesu- 
res des étoiles doubles, faites à l'aide d'un micromè* 
tre filaire. Ayant effectué dans ce but, pendant quatre 
ans, un grand nombre de mesures sur des étoiles 
doubles artificielles des différents ordres de distance, 
i) est parrenu à une formule empirique, mais géné- 
rale, qui représente de la manière la plus satisfaisante 
sM équation personnelle dans ce genre de mesures. 

M. Pérévostchikof s'est occupé des calculs re- 
latifs aux perturbations séculaires des grandes planè- 
tes de notre système solaire, et nous a lu un mé- 
moire qui ne tardera pas à paraître et qui contient 
les résultats de ses calculs sur les changiements sécu- 
laires des élément» de Jupiter, de Saturne, d'Uranus 
et de Neptune. Il suppose dans ses calculs, que les 
quatre planètes forment un système à part, et donne 
les formules représentant les perturbations séculaires 
des longitudes moyennes de l'époque et leur application 
à la Terre et aux quatre planètes désignées ci-dessus. 

Notre correspondant, M« Clausen, nous a com- 
muniqué un nouveau moyen de déterminer, par une 
Toie pratique, l'influence des irrégularités dans la 
figure des tourillons sur l'observation des passages 
des étoiles**), moyen qui paraît mériter particulière- 
ment l'attention des fabricants d'instruments de pré* 
cision, qui pourront en profiter pour donner aux 
pivots des instruments la figure la plus exacte. 

Parmi les travaux astronomico- géographiques de^ 
notre Observatoire central, nous citerons comme le 
plus important de l'année actuelle, une grande expé- 
dition chronométrique exécutée, par ordre de l'État- 
Major Impérial, entre Poulkovo, Arkhangel et Mos- 
cou, et dont la direction scientifique a été confiée à 
M. Otto Struve, qui lui-même a pris une part ac- 
tive aux observations qu'elle réclamait. Ce travail 
permettra dé relier exactement, avec le réseau géné- 
ral et entre elles, les levées astronomiques faites dans 
les gouvernements d'Olonetz et d'Arkhangel, et ser- 
vira à donner les points de repère pour la continua- 
tion de ces levées dans les gouvernements de Vologda 
et de Yiatka, seule partie de la Russie d'Europe, 
dont la représentation géographique manque de ba- 
ses solides. 



14) Bnil. de lu Classe phys.-matli., T. XYI, p. 27d. 



e) Physique. 

M. Kupffer a poursuivi, cette année, ses recher-* 
ches relatives à l'élasticité des métaux et il prépare^ 
dans ce moment, un ouvrage dans lequel seront ex- 
posés tous les résultais que lui a valus un travail 
de plus de dix ans. Le même académicien nous a 
présenté le Compte-rendu qu'il adresse annuellement^ 
comme directeur de l'Observatoire physique central, 
à M. le Ministre des Finances, et un volume des An- 
nales de cet Observatoire. Cette dernière publication 
renferme, comme on sait, les observations magnéti- 
ques et météorologiques laites dans un grand nombre 
d'observatoires et stations météorologique», en grande 
partie dirigés par notre collègue. D a également pu- 
blié un volume de sa correspondance météorolo^que, 
dans laquelle il fait connaître à peu près tout ce qui 
se fait en Russie pov la climatologie. Enfin nous de- 
vons signaler une entreprise qui promet d'beureux 
résultats pour le développement de nos connaissances 
sur les causes qui déterminent les divers phénomènes 
atmosphériques: je veux parler de rechange de t^e- 
grammes météorologiques, établi par les soins de M. 
Le Verrier enti'e les diveis points de la France et 
de ]'Eui;ope. Nous nous félicitons de pouvoir Vous 
annoncer que, grâce au concours éclairé de notre 
membre honoraire, M. le général Tchcfkine, l'Ob* 
servatoire physique central est entré , depuis la fi» 
de cette année , dans le système européen des com-^ 
munications télégraphiques sur l'état de l'atmosphère. 
M. Kupffer a l'espérance de pouvoir bientôt faire 
participer à ce système plusieurs villes de la Russie^ 
telles que: Moscou, Reval, Riga, Kief, Nicolaef et 
Odessa, et d'étendre par là considérablement le chamii 
ouvert aux investigations des savants. 

L'infiuence de la vitesse de rotation sur le courant 
d'induction, produite par les machines magnéto-élec- 
triques , a été l'objet des recherches de M. Lena. 
Dans le troisième et dernier mémoire^^) qu'il nous a 
lu à ce sujet , notre savant confrère commence par 
constater, que les résultats qu'il a obtenus pour des 
courants très faibles d'induction, consignés dans son 
second mémoire, trouvent également leur application 
par rapport aux courants que l'on peut mesurer au 
moyen de galvanomètres ordinaires. On a dik à cet 



16) Bulî. de U Classe phjrB.-math., T. XVI, p. 177— 19S. 



15 



Bulletin physleo - mathëmatlqve 



16 



effet recourir à un commutateur d^une nouvelle con- 
struction que M. Lenz décrit dans son mémoire. 
Puis ont suivi des observations sur les diverses pha- 
ses du courant: 1) quand on changeait la vitesse de 
la rotation ; 2) en modifiant le système de jonction 
des spirales d'induction ; 3) lorsque Ton élargit les 
bandes conductrices employées à l'observation de ces 
phases. Les séries d'observations modifiées de la 
sorte out montré, que le changement des phases du 
courant induit dépendait du changement du magné- 
tisme dans les noyaux de fer, puis de la réaction du 
courant d'induction sur ce magnétisme , et enfin de 
l'inaptitude du fer à prendre ou à perdre le magné- 
tisme momentanément. 

. C'est encore au magnétisme que nous ramènent 
les travaux d'un autre de nos collègues , de M. Ja- 
cobi, iùventeur de la galvanoplastie. Il est peu de 
sciences appliquées qui aient fourni, dans notre siè- 
cle , autant de résultats utiles à la société que celle 
qui est du domaine de l'électricité et du magnétisme. 
Si d'un côté, l'application de ces merveilleux agents 
au mouvement des machines , quoique la possibilité 
en soit constatée par les travaux antérieurs de notre 
confrère, est encore restreinte par des conditions 
d'économie, d'un autre côté ces agents ont donné 
naissance aux industries de l'électro- métallurgie et 
ont fait disparaître le temps et l'espace dans la com- 
munication de la pensée. C'est à cette place même, 
il y a plus de vingt ans, que par une inspiration pro- 
phétique un de nos collègues avait prédit aux télé- 
graphes électriques un avenir dont certainement il 
ne croyait pas la réalisation si prompte. En voyant 
les applications de l'électricité, déjà si nombreuses, 
se multiplier chaque jour, on a peine à croire qu'elles 
se font souvent presque à l'aventure, sans même pou- 
voir mesurer exactement les forces avec lesquelles 
on opère. M. Jacobi n'a pourtant pas trouvé cet 
état apparent d'émancipation favorable aux progrès 
de la science elle-même et de ses applications. Il ne 
s'est pas lassé d'appeler l'attention des savants sur la 
nécessité de vulgariser et de simplifier,- autant que 
possible, les moyens de mesurer les forces en question 
et d'exprimer ces mesures en unités adoptées aussi 
bien par les savants que par les ingénieurs et les in- 
dustriels. Dans un mémoire*^) qu'il nous a lu il déve- 

}e) BaU. de la Classe ph^.-inat]i., T. XYI, p. 31 — 104, 



loppe ses vues sur cette matière et signale les métho- 
des et les instruments propres à atteindre ce but. 
Sous ce dernier rapport il indique* comme particuliè- 
rement utiles la balance électro-magnétique proposée 
par M. Guillaume Weber de Gôttingue, et la bous- 
sole à tangentes de M. Gaugain dont il corrige la 
formule. Quant à la mesure de la résistance, l'étalon 
normal proposé, il y a une huitaine d'années, par M. 
Jacobi, est aujourd'hui adopté par beaucoup de sa* 
vants de l'étranger qui s'en servent comme unité de 
mesure. 

Pour en finir avec les questions de sciences physi^ 
ques qui ont cotitribué à remplir nos séances, je me 
permettrai de mentionner une proposition que j'ai eu 
l'honneur de soumettre à l'Académie *')• On sait que la 
division de la Russie, adoptée dans notre législation 
en 1817, admet trois zones dont les lignes de démar^ 
cation suivent les cercles parallèles. Il est remarquable 
que cette division fondée sur l'hypothèse que la durée 
et l'intensité du froid de l'hiver dépendent uniquement 
de la latitude géographique , coïncide , pour la date 
de son apparition, avec le célèbre mémoire de M. 
Humboldt sur les lignes isothermes, qui a le plus 
contribué à établir d'une manière positive les lois de 
la distribution de la chaleur à la surface de notre 
globe. 

Or, les recherches auxquelles je me suis livré pour 
déterminer, d'après les observations nombreuses, les 
températures moyennes en Russie , de même que la 
durée de l'hiver mesurée d'après le nombre de jours 
que les fleuves sont couvertes de glaces, m'ont mis 
en état de donner sur la carte de la Russiç d'Europe 
le tracé de deux systènjies de lignes , savoir ; lignes 
isochimènes, qui pour la plus grande partie du pays 
dont il s'agit ne représentent que l'intensité à la- 
quelle atteint le froid au milieu de l'hiver, et les li^ 
gnes isopagues qui représeqtent la durée de l'état de 
congélation des cours d'eau et peuvent être regar-r 
dées comme donnant assez exactement la durée de 
l'hiver. Ces deux espèces de lignes sont plus ou 
moins inclinées vers les cercles parallèles et se diri-: 
gent du Nord- Ouest au Sud -r Est. Il s'ensuit que si 
l'on veut établir une division du teîritoire en zones 
d'après les caractères de l'hiver dans les diverses 
parties de la Russie, c'est dans cette direction de 



17) Bull, de la Classe hist.-phU., T. XIY, p. 800. 



17 



de I^Acatlëmie de Saint •P^teMboary. 



IS 



NO an SE qu'il faudrait tracer les lignes de démar- 
cation. Comme la division qui existe dans notre lé- 
gislation sert à la détermination de la quantité de 
combustible que les communes sont tenues de fournir, 
à titre de redevances, aux troupes et à diverses ad- 
ministrations, on pouvait présumer que la défectuo- 
sité du principe, qui a présidé à cette division du 
territoire, devait produire des inconvénients sous le 
rapport de la répartition équitable de ces redevances. 
M'étant trouvé en mesure de donner d'après mes re- 
cherches une nouvelle division climatologique plus 
conforme à l'état de nos connaissances actuelles sur 
la répartition géographique de la chaleur, j'ai cru de 
mon devoir de la soumettre au jugement de l'Acadé- 
mie qui, l'ayant approuvée, s'est empressée d'en faire 
l'objet d'une présentation au Gouvernement, 

d) Chimie. 

En fait de chimie , les travaux de nos savants, ont 
été aussi variés qu'heureux sous le rapport du succès. 
M. Fritzsche a découvert des combinaisons bien 
cristallisées d'Hydrocarbures neutres avec l'acide pi- 
crique, et publié un mémoire") sur celles formées avec 
la Benzine, la Naphtaline et un troisième produit de 
la distillation de la houille qui est solide et dont le 
point de fusion est très élevé. Ce dernier produit, 
presque incolore , forme avec l'acide picrique jaune 
une combinaison cristallisée en beaux prismes d'un 
rouge foncé. En déterminant à l'aide de cette combi- 
naison l'équivalent de cet Hydrocarbure, M. Fritz- 
sche a trouvé que sa formule (C^H'^ permet de 
regarder la Benzine , la Naphtaline et ce troisième 
corps comme une série d'homologues ou formés d'un 
hydrocarbure C* H^ avec différentes proportions d'un 
autre hydrocarbure C*H'. 

En examinant l'action de l'acide azotique sur Ta- 
cide phénique'^, notre confrère a trouvé qtfun des 
produits de cette réaction, le Nitrophénole de M. 
Hofmann, est identique avec un produit de la dé- 
composition de l'indigo par le même acide , produit 
dont M. Fritzsche avait signalé l'existence il y a 
déjà 18 ans, mais qu'il n'a pas pu se procurer alors 
en quantité suffisante pour une étude approfondie. 



Maintenant il nous a donné une description détaillée 
de ce corps, l'acide nitrophéuique , ainsi que d'un 
grand nombre de ses sels, et a annoncé la découverte 
d'un nouvel acide, isomère de l'acide nitrophéuique.*^) 

En outre M. Fritzsche a découvert deux nou- 
veaux sels doubles , dont l'un est formé de bromate 
et de bromure de sodium, et l'autre de sulfate de 
sodium et de calcium; ce dernier est différent, par 
sa composition, de la glauberite, que notre confrère 
est parvenu à préparer artificiellement par voie 
humide. *•) 

M. Zinine a effectué la substitution de l'hydro- 
gène par des groupes mobiles dans un corps prove- 
nant de l'aldéhyde par suite d'une condensation 
moléculaire. Il a préparé Taceto-benzoïne et la ben- 
zoylo-benzoïne, et a démontré que dans ces corps 
un équivalent d'hydrogène peut être remplacé par le 
groupe nitreux NO*.*") 

L'examen des analogies entre les aldéhydes et les 
alcools biatomiques a suggéré à M. Engelhardt 
l'idée de traiter le benzoate et l'acétate d'argent par 
le chlorobenzol, ce qui lui a fourni des corps analo- 
gues à celui que M. Wûrtz a obtenu par l'action de 
l'iodure d'éthylène sur l'acétate d'argent, . Dans un 
mémoire*^ que M. Engelhardt nous a adressé à ce 
sujet, il a donné la description du bibenzoate de ben- 
zol, qui cependant n'a pas réalisé l'espérance qu'il 
•avait conçue d'obtenir, par sa décomposition, l'alcool 
biatomique encore inconnu de la série benzolique. Le 
même savant nous a présenté sur les oxydes métalli- 
ques une note^), dans laquelle il développe cette idée 
que l'adoption d'acides mono-, bi- et tribasiques jus- 
tifie aussi l'adoption d'oxydes mono-, bi- et triacides. 
En partant de-là il donne les formules rationnelles 
non seulement des oxydes proprement dits, mais aussi 
des hyperoxydes et des chloroxydes. 

M. Pélikan a fait une série de recherches physio- 
logiques et toxicologiques sur le curare, poison dont 
l'action sur l'organisme animal faisait admettre dans 
cette substance la présence d'un venin animal, ana- 



18) Bull, de la Classe phyB.-math., T. XVI, p. 150—168. 
}d) Ibid., p. 161—176 {l^ partie). 



20) Bail, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 161. 

21) Bail, de la Classe phy8.-math. , T. XVI, p. 124. 

22) Bail, de la Classe phys.-math., T. XV, p. 281. 

23) Bull, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 49. 

24) Bail, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 104. 



19 



Bulletin pliysleo-mathëmatlqne 



logoe au venin de la vipère. Dans tin mémoire^) qui 
nous a été soumis, M. Pélikan démontre qu'il n'en 
est pas ainsi; il prouve l'existence d'une ressem- 
blance parfaite entre le mode d'action du curare et 
celui de l'extrait de la noix vomique, et ayant séparé 
la curarine , principe toxique du curare , il montre 
que son action sur l'économie animale aussi bien que 
ses réactions chimiques lui assignent une place à côté 
de la strychnine. 

Enfin citons les recherches de M. Ouchakof sur 
la composition du Pélikanite, recherchés qui l'ont 
conduit à considérer ce minéral conmie un produit 
de la décomposition des feldspaths, et nullement 
comme une espèce minéralogique particulière.*) 

e) Minéralogie. Géologie. 

M. Kokcharof continue de déposer les fruits de 
ses études cristallographiques dans un recueil spé- 
cial, qu'il publie simultanément en langues russe et 
allemande sous le titre de Matériaux powr la MinéraltH 
gie de la Ruuie^ et dont le second volume vient d'être 
achevé. Il y a donné la description détaillée des plus 
belles variétés de cristaux, dont plusieurs, tout nou- 
veaux, proviennent des plus célèbres mines de la Rus- 
sie ; il y a joint les figures des plus beaux cristaux, 
d'après les mesures goniométriques qu'il a faites avee 
le plus grand soin et qui serviront à jamais de base 
immuable pour la science minéralogique. 

La Géologie du Caucase a formé l'objet principal 
des travaux de M. Abich. Son mémoire mt U ul 
femme et ta potùion géologique dam l'Arménie ruese, se 
lie étroitement à ses recherches sur la composition 
chimique des eaux de la mer Caspienne et des lacs 
Van et Oormia. La partie physique de ce travail a 
pour but de préciser rigoureusement les rapports 
géognostiques des gisements du sel gemme sur les 
différents gradms de la haute vallée de l'Araxe. Cette 
partie est d'autant plus importante que la connais- 
sance des lois locales présidant à la formation de ce 
minéral, a toujours facilité et assuré le succès prati- 
que dans les recherches du sel gemme. La partie pa- 
léontologique de ce mémoire traite le sel gemme au 
point de vue de son âge géologique et en discute la 



25) Bail, de là Classe phy8.-math., T. XV, p. 321. 

26) Bail, de la Classe phy8.-math., T. XVI, p. 129. 



position dans la série des formations; l'auteur y exa- 
mine la nature minéralogique des roches et les fossiles 
caractéristiques des différentes couches de ce terrain; 
les fossiles sont déterminés, décrits et comparés avec 
leurs analogues fournis par les formations des autres 
contrées. 

M. Abich poursuit avec ardeur le travail de ré- 
daction de son grand ouvrage sur la géologie des 
presqu'îles Caucasiennes, et d'un mémoire où sont 
décrits les premiers représentants arrivés jusqu'à 
nous d'une faune tertiaire de l'époque éocène et d'une 
flore miocène inférieure qui furent trouvés aux alen- 
tours du lac d'Aral et dans la steppe des Kirghises 
du gouvernement d'Orenbourg. Tous ces travaux ont 
pour but commun de servir à une description géolo- 
gique comparative et compléta des terrains tertiaires 
du Caucase, y compris leurs importants rapports avec 
les formations volcaniques. 

En outre, notre confrère nous a donné lecture de 
deux mémoires qui peuvent être regardés comme des 
résultats du voyage dont nous avons déjà parlé: l'un"^) 
contient un examen critique et détaillé de la carte 
géologique de l'Europe de Dumont en ce qui con- 
cerne le Caucase ; l'autre **) roule sur le phénomène 
d'un gaz inflammable au cratère du Vésuve et sur les 
changements périodiques de ce cratère même. Un sé- 
jour de trois semaines aux environs de Naples, coïn- 
cidant avec l'époque d'une recrudescence très éner- 
gique du Vésuve , fournit à M. Abich l'occasion de 
mettre hors de doute, par des observations réitérées, 
la présence d'un gaz inflammable, qui se dégage de 
l'intérieur du foyer volcanique au moment des petits 
paroxysmes périodiques siégeant aux centres de deux 
cratères pendant le déversement continuel et lent îles 
laves visqueuses sur les pentes du grand cône. La 
combustion d'un gaz dans ce volcan, contestée et mise 
souvent en doute , mais étudiée et constatée bientôt 
après les observations de M. Abich, par les physi- 
ciens de Naples, forme l'objet de l'intéressant mé- 
moire que nous a lu notre confrère. 

f) Botanique. 
M. Euprecht a poursuivi l'impression de son ou- 
vrage étendu sur la flore de l'Ingrie. Il nous a com- 



27) Bail, de la Classe phy8.-inath , T. XVI, p. 285. 

28) Bail, de la Classe ph7s.-math., T. XVI, p. 258. 



SI 



de I* Académie de Saint -Pétevskovry* 



maniqné ses recherches sur la v^étation du pays 
de l'Amour, d'après les matériaux recueillis par M. 
Maack, voyageur de la Société Géographique Russe; 
le mémoire qui s'y rapporte at>aru dans notre Bulle- 
tin^, De plus il a fait connaître dans le recueil spécial 
que publie l'Académie (Beitrftge zur Pflanzenkunde 
des Russischen Reichs) deux notices: Remarques sur 
quelques espèces du genre Botryehium et Révision des Om- 
belUfères du Kamuhaika ; elles sont consacrées aux re- 
cherches critiques et à la synonymie de quelques es- 
pèces qui offraient des difficultés et contiennent la 
description de quelques espèces nouvelles, de même 
que plusieurs rectifications importantes de la Flore 
de la Russie. Enfin le même académicien nous a lu 
une note intéressante sur une question qui occupe di 
vivement l'attention des biologues en ce moment, sa- 
voir la Parthenogénésie ou génération parthénique^). 
Après que les idées ayant cours dans les 15 derniè- 
res années sur l'origine de l'embryon^ produit par 
l'extrémité du boyau pollinique, eurent été complète- 
ment réfutées, les anciennes observations faites sur le 
chanvre et quelques autres plantes dioïqnes ont été re- 
nouvelées pour décider si l'embryon peut quelquefois 
être formé sans fécondation, et c'est ce que l'on a ap- 
pelé — génération parthénique. Plusieurs observations 
récentes semblaient militer en faveur de l'affirmative; 
on doit citer surtout un arbrisseau, provenant de la 
Nouvelle-Hollande, nommé Coelebog} ne, de la famille 
des Euphorbiacées, dont on ne possède, dans les^ jar- 
dins botaniques de l'Europe, que des plantes fémini- 
nes et qui produisent presque annuellement des se- 
mences douées de la force germinative et produisant 
des individus de cette plante jusqu'à la troisième géné- 
ration. Dernièrement néanmoins on a voulu expliquer 
ce phénomène remarquable par l'hypothèse que ce 
ne serait pas un embryon , mais une espèce de bou- 
ton qui se forme dans la semence de cette plante. 
Comme cette distinction importante n'a pas été suffi- 
samment coasidérée par rapport ûnx autres plantes 
qui ont fourni des exemples de génération parthéni- 
qae, ou pouvait dès lors douter si tous les cas de gé- 
iiératiou parthénique ne se laissent pas plus naturel- 
lement expliquer de cette manière. Ces considérations 



ont servi à M. Ruprecht de motif pour entretenir 
l'Académie d'un fait très curieux, observé il y a cinq 
ans par feu M. Meyer et qui n'a pas été publié, sa- 
voir: d'une plante brésilienne, féminine, une espèce 
du genre Sorocea, de la famille des Artocarpées, qui 
a produit d'une manière difficile à expliquer des se- 
mences mûres, contenant non des boutons, mais bien 
des embryons parfaitement formés. 

Ou sait que M. Jéleznof a entrepris dans sa terre 
de Naronovo, gouvernement de Novgorod, une série 
d'observations afin d'étudier la nature des modifica- 
tions que le drainage produit dans le sol sous notre 
climat. Les résultats qu'il a fait connaître à l'Acadé- 
mie, induisent à penser que ce n'est pas à une élé- 
vation de la température du soi, mais uniquement à 
une diminution de son humidité que doit être attri- 
bué l'action Êivorable du drainage sur les récoltes 
qu'il a obtenues en 1856.") 

g) Zoologie. 

Pour ce qui est de la zoologie, c'est dans la caté- 
gorie des recherches qui ont trait à cette science que 
nous rangerons celles de M. Baer relativement au ha- 
reng de la mer Caspienne**). Ce poisson, une espèce 
de hareng (C/wpea), appartenant au sous- genre Alosa^ 
était jusqu'à présent peu connu des naturalistes. M. 
le professeur Eichwald est presque le seul qui l'ait 
observé, mais comme probablement il n'en a vu que 
quelques échantillons, il a cru devoir le distinguer de 
la Clupea Poniica Nordm. M. Baer, d'après ses re- 
cherches, n'admet pas cette distinction, vu que la 
forme ramassée de ce poisson, indiquée comme ca- 
ractère distinctif, se rencontre seulement dans les 
individus qui fraient pour la première fois, tandis 
que le nombre des épines dans les nageoires dorsales 
est identique avec celui de la Ctupea Pontica, Les étu- 
des que notre confrère a faites sur les caractères bio- 
logiques de ce poisson, ont déjà donné naissance à 
une industrie aussi nouvelle qu'importante pour la 
richesse nationale. Jusque là un préjugé inconcevable 
:attribuait.à ce modeste habitant de la mer Caspienne 
une propriété nuisible à la santé des consommateurs; 
aussi n'était- il employé qu'à l'extraction de l'huile, 



29) BulL de la Classe phys.-inatb., T. XV, p. 257 et 858. 

30) BttU. de la Classe ph)s..Bia4Ji., T. XVI, p. 278. 



31) Bull, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 67. 

32) Bull, de la Classe phys.-iiiath., T. XVI, p. 827. 



BaHetin physieo • math^matlqae 



«4 



industrie d'un très, modique rapport M. Baer s'étant 
assuré combien cette croyance populaire était peu 
fondée , parvint à éclairer les habitants et à leur in- 
diquer un moyen beaucoup plus lucratif d'en tirer 
profit, en l'employant à la salaison. D eut la satisfac- 
tion de voir ses conseils fructifier et une industrie 
considérable se développer en peu d'années. Dans le 
courant de la présente année, par exemple, il n'en a 
pas été salé moins de 50 millions qui ont trouvé des 
consommateurs dans les différentes parties de l'Empire. 

M. Brandt, dans un mémoire^) sur les mammi- 
fères insectivores, s'est appliqué à en rétablir divers 
types biologiques, et à constater les rapports que 
présente la Faune russe, quant aux mammifères in- 
sectivores, avec celle des autres régions de la terre, 
et plus spécialement avec la Faune européenne. 

L'envoi qu'avait fait le capitaine -lieutenant Pos- 
siet, des échantillons de polypes péchés sur les côtes 
du Japon, a fourni à M. Brandt une occasion de 
soumettre ces polypes à un examen approfondi, qui a 
montré que les polypiers en question doivent doré- 
navant former un nouveau groupe distinct de coraux, 
puisqu'ils se distinguent des groupes connus non seu- 
lement par leur axe (scelet), mais aussi par leur ca- 
ractère biologique. Ayant reconnu dans les polypes 
envoyés par M. Possiet deux genres très distincts 
dont l'un a été déjà décrit par Gray sous le nom 
d^Hyalonemay M. Brandt a constaté que l'autre était 
inconnu jusqu'à présent et il lui a donné le nom 
A'^Hyalochaeta Poggieii. Dans son mémoire^) il a non 
seulement tâché de donner une description générale 
exacte des parties extérieures des polypiers, mais il 
a de plus fait connaître les résultats de ses recher- 
ches microscopiques sur la structure du polypier et 
des polypes. Les généralités qui se rapportent aux 
caractères de la famille, sont suivies d'autres, qui 
concernent spécialement les genres Byalonema et Hya- 
lochoêta et les espèces qui les composent. 

Enfin nous devons à M. Brandt une note intéres- 
sante^) sur deux nouvelles espèces de Trionyx, dont 
l'une, provenant de l'Amour, a reçu de lui le nom 
de Trionyx Maackii^ et l'autre, appartenant à la Chine 
septentrionale, celui de Trwnyx Schlegelii, 

33) Bull, de la Classe phy8.-math., T. XVI, p. 17. 

34) Bull, de la Classe phys-'inath., T. XVI, p. 65. 

35) Bull, de la Classe phys.-math., T. XVI, p. 110. 



Pour compléter ce que nous avons à dire des tra- 
vaux relatifs à la zoologie, nous mentionnerons le ca- 
talogue des Lépidoptères du Musée de l'Académie, 
travail important que nous devons au zèle de M. Mé- 
nétriés, conservateur de notre Musée, et dont la 
seconde partie est prête à pariûtre. 

h) Histoire. 

M. Oustrialof, occupé depuis nombre d'années de 
son grand ouvrage historique sur le règne de Pierre 
le Grand, a eu la satisfaction d'en avoir pu mettre 
sous presse, grâce à la bienveillante protection de 
notre illustre Président, les trois premiers volumes, 
qui ne tarderont pas à paraître. Il a préparé égale- 
ment une histoire du tsarévitch Alexis Pétrovitch, 
d'après les documents recueillis dans les archives de 
St. Pétersbourg, de Moscou et de Vienne. 

M. Eu ni k, qui s'est acquis par ses travaux sur la 
Chronologie russe des titres justement reconnus, a 
continué ses investigations, remontant déjà à quel- 
ques années , pour éclaircir la question jusqu'à pré- 
sent litigieuse sur la date de la fondation de l'Empire 
de Russie. Pour fixer cette date il faudrait, suivant 
lui, décider si Rurik s'est établi directement à Nov- 
gorod ou au Vieux - Ladoga. Depuis Tatichtchef 
on admettait qu'il avait d'abord résidé dans ce der- 
nier endroit, hypothèse que Kalaïdovitch et Ka- 
ramzine rejetèrent absolument. M. Kunik, s'ap- 
puyant sur l'autorité des meilleurs manuscrits de la 
Chronique de Nestor, se prononce en faveur de l'é- 
tablissement temporaire de Rurik à Ladoga et en dé- 
duit une conséquence sur l'année de la fondation de 
l'Empire, diamétralement opposée à l'opinion en vi- 
gueur. Afin de mieux élucider la question, il a jugé 
nécessaire devoir par lui-même les localités où étaient 
situés les deux bourgs fortifiés de Rurik, et c'est ce 
qui le détermina à faire dans le courant de l'été un 
voyage aux bords du Wolkhof. Accompagné d'un des- 
sinateur habile, il a parcouru les localités si célèbres 
dans nos annales. Le rapport qu'il nous a lu à son 
retour, témoigne combien ce voyage lui a été utile. De 
son propre aveu, il est parvenu à répandre uii jour 
nouveau sur la topographie du Vieux -Ladoga, ville 
qui autrefois possédait assez d'importance. Des des- 
sins que M. Kunik a fait exécuter seront joints au 
mémoire auquel il travaille actuellement. Concernant 



93 



de I^Acadëmle de Saint -Pëtemboarff. 



«6 



la sitaation dn fort que construisit Burik sur les bords 
du Wolkhof après avoir quitté Ladoga, notre historien 
déclare, qu'ayant visité l'emplacement il maintient son 
ancienne opinion, savoir: que Rurik et ses succes- 
seurs ne résidaient pas dans Tenceinte de la ville de 
Novgorod, mais bien entre cette ville et le lac Ilmen, 
au Gorodichtché (ropoiiHn;e) , nommé à bon droit 
Holmgard (OcTpoBHbii FpaAi»), dénomination, sous 
laquelle les Sagas Scandinaves désignent la résidence 
et les états de Rurik et de ses successeurs. 

M. Kunik a fait encore paraître un travail chro- 
nologique où il prouve que chaque grande indiction 
(c.-à-d. un espace de 5 32 années) commence toujours le 
1" de mars par un vendredi, d'accord avec ce qui est 
adopté par l'église orthodoxe. Notre confrère, se basant 
sur des témoignages irrécusables, démontre pour la 
première fois que la XIV"* grande indiction courante a 
commencé lel*' mars 1409, un vendredi,etnon un jeudi. 

L'histoire nationale lui doit enfin des renseigne- 
ments sur les expéditions des Russes au IX""* et XII"'' 
siècles, dans les pays situés sur les côtes de la mer 
Caspienne. On ne connaissait jusqu'à présent que 
deux expéditions de ce genre, la première en 913 ou 
914 et l'autre en 944. Dans un mémoire que nous a 
lu M. Kunik, on trouve signalée pour la première fois 
une expédition remontant au IX"' siècle et qui doit 
avoir eu lieu peu de temps après l'établissement d'O- 
leg à Kief. 

M. Bros set poursuit en ce moment trois entrepri- 
ses ayant pour but le développement de nos connais- 
sances sur les deux pays , objets de ses constantes 
études. La première en date est une collection de 
documents officiels, en diverses langues, constatant 
les rapports politiques et diplomatiques des rois géor- 
giens avec les Tzars, depuis l'année 1586, sous le 
régne de Féodor loanovitch, jusqu'à la mort du roi 
"Wakhtang VI, en 1737. Ce travail qui exige, vu la 
diversité des idiomes, le concours de plusieurs volon- 
tés, a été retardé par des causes indépendantes de 
celle de notre collègue ; mais il a fait cette année un 
grand pas en avant. Tous les documents géorgiens 
ont été copiés et collationnés, aux Archives centrales 
du Ministère des affaires étrangères, à Moscou, par 
rhonorable professeur M. Tchoubinof, et présentés 
à l'Académie^) . La traduction russe en est confiée à 

36) Dans la séance du 7 août 1867. 



un jeune Géorgien. Les pièces grecques ont été trans- 
crites, et la traduction, également en russe, commen- 
cée par M. Hermann Graefe, conservateur de notre 
Musée numismatique, s'achèvera sans doute dans un 
court espace de temps. Il reste à transcrire et à tra- 
duire une douzaine de pièces persanes, peu considé- 
rables, et à compléter ce recueil par la traduction de 
deux documents latins. Ce sera pour les deux histoi- 
res de Russie et de Géorgie une source de renseigne- 
ments authentiques, s'il en fut, dont l'importance ne 
peut être contestée. 

M. Brosset a encore présenté à l'Académie*') la 
traduction russe, due à M. Patcanents, de l'histo- 
rien arménien Mosé Caghancatovatsi, du X"* siècle, 
la troisième d'une série comprenant déjà les histo- 
riens Ghévond, IX"*' s., et Sébéos, VII"** s.; mais 
comme l'entreprise à laquelle se rattachent ces tra- 
vaux a été suspendue momentanément, par la néces- 
sité de se procurer le manuscrit original de Mosé, 
nous en ajournons le compte-rendu. 

Enfin M. Brosset a achevé l'impression du second 
et dernier volume de son Histoire moderne de la Géor- 
gie: il ne lui reste plus, pour terminer son grand tra- 
vail, qu'à en publier l'Introduction et les Index. L'his- 
toire de la Géorgie, telle que notre collègue l'a mise 
au jour, peut maintenant être jugée dans son ensem- 
ble. C'est tout à la fois un exposé non interrompu, 
depuis l'origine jusqu'à nos jours, des vicissitudes po- 
litiques de la nation géorgienne, et un assemblage de 
matériaux critiqués, devant former un récit suivi, dé- 
sormais aussi complet que possible. Les textes géor- 
giens traduits par M. Brosset proviennent de toutes 
mains, remontent à toutes les époques, et notamment 
pour les temps anciens , sont malheureusement ano- 
nymes. On y trouve d'abord les Grandes-Annales ou 
la vie du Karthli jusqu'en 1125, ouvrage connu sous 
sa forme actuelle et cité par les auteurs arméniens 
dès la fin du XIII"* s. , et dont par conséquent l'an- 
tiquité est incontestable. C'est le dépôt des traditions 
de l'ancienne Ibérie , offrant à-peine une vingtaine de 
dates, mais aussi de nombreux synchronismes qui en 
sont le critérium. Les centaines d'inscriptions, datées 
du VII"'' au XVir^ s., recueillies par M. Brosset, 
puis par M. Dimitri, de Gori, et par un de nos zé- 
lés correspondants, M. le colonel Bartholomaei, 



87) Le 23 janvier et le 24 avril 1857. 



«7 



Balletin physleo - mathématique 



trouvent ici un emploi distingué. Des biographies 
plus détaillées, surtout pour le glorieux règne de 
Thamar et pour Tépoque mongole , amènent ensuite 
l'histoire, en s'apauvrissant insensiblement, jusqu'à 
l'époque de la division de la malheureuse Géorgie en 
trois royaumes titrés et cinq principautés indépen- 
dantes. Depuis Tan 1469 jusqu'au milieu du XVir* 
s., le laborieux historien Wakhoucht, s'appuyant sur 
des matériaux de grande valeur, bien que d'origine 
inconnue pour la plupart, après avoir calculé toutes 
les dates des faits .anciens , trace sèchement , il est 
vrai, mais dans un ordre chronologique sévère, l'his- 
toire des faibles dynasties de la Géorgie moderne. Ici 
les Archives centrales de Moscou s'ouvrent libérale- 
ment pour fournir des éléments aussi abondants que 
précis , qui permettent de contrôler et de présenter 
sous une face nouvelle l'état politique des populations 
géorgiennes durant les deux derniers siècles. Désor- 
mais les matériaux abondent: historiens, chroniqueurs 
et voyageurs nationaux, chartes et documents authen- 
tiques, récits d'annalistes musulmans, relations de 
voyages exécutés par des étrangers curieux et bien 
informés. Pour rassembler et coordonner cette im- 
mense mosaïque de notes et de renseignements divers, 
et pour les mettre en état de voir le jour, il n'a pas 
fallu moins de 18 années de travaux assidus, durant 
lesquelles M. Brosset se fait un devoir de reconnaî- 
tre qu'il ne lui a manqué ni le concours bienveillant 
de l'autorité, ni cette concentration de ressources 
qu'ofifrent les corporations, ni enfin l'assistance fra- 
ternelle, incessamment réclamée, de collègues voués 
à des études anatf>gues. 

Jus<iu'au dernier moment de l'impression de son 
travail, M. Brosset recevait d'importantes communi- 
cations, telhs, par exemple, que les curieux maté- 
riaux contenus dans les portefeuilles de la Bibliothè- 
que Impériale publique , mis à sa disposition par M. 
le baron Korf^); puis une trentaine de lettres adres- 
sées au roi Éréclé II par Paul Poterakine, l'un des 
négociateurs du traité de 1783.^ 

Ce qui reste désormais à exécuter pour l'histuire 
et pour l'historiographie géorgienne, c'est lé dépouil- 
linuent des chartes et documents, qui se comptent par 



S'S) Présentés par M. Hrost»età P Académie le 22 mai 1857. 
:^9) La traduction en a ét6 présentée à l'Académie dans la séance 
du 30 octobre 1867. 



miUiers dans le pays, et dont à-peine sept ou huit cents 
ont pu être analysés par M. Brosset, soit dans son 
Euai mr farganùaiion de la Géorgie^ soit dans ses Etu- 
des mr les eharUs^ — deux traités faisant partie du 
second volume de l'Histoire moderne. Puissent les 
résultats déjà obtenus susciter le zèle de nouveaux 
pionniers, se vouant à défricher un terrain qui pro- 
met une si belle moisson ! 

C'est dans la catégorie des travaux historiques que 
nous devons ranger le mémoire^^) de M. Baer sur l'an- 
cien cours de l'Araxe en Arménie. L'auteur démon- 
tre que Strabon et les historiens et géographes qui 
ont écrit peu de temps après lui, ne parlent que d'une 
embouchure de l'Araxe déversant ses eaux dans la 
mer séparément du Kour ou bien à proximité des 
bouches de ce fleuve. Il signale une divergence exces- 
sive dans les données i ce sujet depuis Pline ; tantôt 
on assigne à ce fleuve une embouchure dans la mer, 
tantôt on le trouve cité comme affluent du Kour. 
Ptolémée par contre donne des renseignements posi- 
tif sur deux embouchures distinctes coexistantes, — 
assertion confirmée par Moïse de Khorène, auteur 
d'une géographie de l'Arménie, et par le géographe 
arabe Istakhry ; i partir du XP^ siècle il n'est , eu 
revanche, question que du seul affluent du Kour exis- 
tant actuellement. M. Baer croit avoir reconnu Tan- 
cien cours de l'Araxe dans un lit de rivière tari de 
nos jours, qui se trouve sur ia route de Lenkoran à 
Salian et aboutit à la mer indépendamment^ du Kour. 
La continuation de ce cours jusqu'au point où l'Araxe 
se dirige vers le NE pour se rapprocher du Kour est • 
même encore visible. Bien que ce lit présente des si- 
nuosités de cours très prononcées, on s'accorde à le 
considérer comme un ancien canal. M. Baer démontre 
toutefois qu'il est d'usage parmi les Tatares de ces lo^ 
calités et même parmi les Russes de donner le nom 
de canal à tout lit tari, lors même qu'il y existait, il 
y a un siècle, des bras d'importants fleuves, comme 
par exemple le bras septentrional du Soulak, connu 
sous le nom d'Agrakhan. Ou trouve, il est vrai, dans 
la vallée du Kour et de l'Araxe, un giand nombre de 
canaux artificiels actuellement taris; mais ils présen- 
tent un cours beaucoup plus aligné, et M. Baer est 
d'avis que ces canaux ont été établis dans des temps 



40) Bull, de la Classe hibt.-phil., T. XIV, p. 305, 



S9 



de 1* Académie de Saint- Pëtershonry^ 



S« 



fort reculés, peut-être à Tépoque où l'ancien empire 
des Perses était dans toute sa puissance. Cette opi- 
nion est motivée par les passages de Strabon relati- 
vement à la grande fertilité de cette contrée. L'au- 
teur admet donc, sous forme de conjecture, qu'un 
pareil canal servit autrefois peut-être à détourner 
TÂraxe de son ancien lit. 

i) Statûtîque. 

Les travaux statistiques de M. KOppen ont eu spé- 
cialement pour objet les résultats du 9°** recense- 
ment de la population, fait en Russie en 1850. Après 
avoir réuni tous les matériaux qu'il a pu se procurer, 
grâce au concours éclairé de diverses administrations 
et de plusieurs fonctionnaires , il les a soumis à un 
examen détaillé, dont il a exposé les conséquences 
dans un volume qui vient de paraître *\). Convaincu 
que les listes complètes et exactes de tous les lieux 
habités sont d'une utilité incontestable sous le rap- 
port de la statistique , de la géographie et de l'his- 
toire, notre confrère a porté à notre connaissance un 
projet sur les meilleurs moyens de former ces listes. 
L'Académie ayant approuvé ses conclusions, notre 
Président a bien voulu user de son influence pour 
l'acquisition de documents indispensables à la réus- 
site du projet. M. Kôppen s'est livré aussi à des 
recherches sur la densité de la population en Rus- 
sie, profitant pour cela des chiffres obtenus par M. 
Schweitzer pour l'étendue des divers districts et 
provinces de l'Empire. Enfin, répondant à l'appel de 
la Société géographique, il prépare les matériaux 
pour un ouvrage dont le besoin se fait vivement sen- 
tir, savoir: pour un dictionnaire géographique com- 
plet de l'Empire de Russie. 

/) Archéologie. 

M. Stephani, dont l'activité scientifique a été, à 
notre grand regret, paralysée par une cruelle et lon- 
gue maladie, nous a donné lecture de ses études sur 
quelques monuments de l'art antique qui offrent la 
personnification des différents vents. Nous avons reçu 
en outre de la part dç M. Becker, d'Odessa, une 
note intéressante sur deux inscriptions olbiennes très 



41) ^eBsmM PesHsiH. Haoj'ikAOBaRie o hhcji'6 xcRTejiefi &!> Poeciu 
vb 1851 ^o;^y. C-ÏIcTep^ypri 1857. XIV et 297 p. 



connues*^, mais. qui, de l'avis de l'auteur, n'ont pas 
été suffisamment expliquées. 

k) Lettres orientakc. 

M. Dorn a poursuivi activement l'impression du 
Recueil des Sources Mahométanes servant à l'histoire 
des peuples de la côte méridionale de la mer Cas- 
pienne ; dans le courant de cette année il en a publié 
deux volumes qui renferment le texte persan de deux 
historiens du Guilan Aly^ben-Schems-eddin et Abd-oul^ 
Fatlah'Foumeny^. En outre n^ous avons de lui une 
note sur quelques talismans en coquille**) et un 
compte- rend.u") des dernières donations qui, grâce 
à la libéralité de nos membres correspondants MM. 
Khanykof et Bartholomaei, sont venues enrichir 
notre Musée asiatique de manuscrits et de monnaies 
très remarquables. 

M. Khanykof nous a tenu au courant de ses tra- 
vaux sur les lettres orientales et nous a présenté un 
mémoire étendu intitulé : Le Caucate et ses environs d'après 
lakout^)^ une notice biographique sur le géographe 
et voyageur persan Zein-^l-Abidin^ auteur de l'ouvrage 
Riaz'aussiahé*\ et deux notes**) sous forme de lettres 
adressées à M. Dorn. Dans l'une d'elles on trouve 
des détails curieux sur les Chirwanchahs , tirés des 
poésies du poète persan Khaqani^ et dans l'autre des 
considérations entachant d'incertitude l'hypothèse que 
les lettres détachées empreintes sur les monnaies sas- 
sanides soient des noms abrégés de villes. 

Enfin nous avons inséré dans notre Bulletin trois 
lettrés de M. Bartholomaei à M. Dorn**), qui 
contiennent des observations numismatiques concer- 
nant les règnes de Kobad et de Khpsrou I, avec des 
remarques sur les signes des monnaies sassanides et 



42) Biill. de la Classe hist-phU., T. XV, p. 87. 

43) 1^ Aly Ben Schems-Eddin's Chanisches Geschichtswerk oder 
Geschichte von GHàn in den Jahren 880 (= 1475) bis 920 (= 1514). 
Pereischer Text 1837. 

^ ' Abdu '1-Fattàh Fûmeny's Geschichte von Gilàn in den Jahren 
923 (= 1517) bis 1038 (= 1628). Persischer Text. 1858. 

44) Bull, de la Classe hist-phil., T. XIV, p. 294. 

45) BuU. de la Classe hist-phil., T. XIV, p. 218; ibid. p. 390. 

46) Bull, de la Classe hist-phil., T. XY, p. 139. 

47) Bull, de la Classe hist-phil., T. XIV, p. 219. 

48) Bull, de la Classe hist-phil., T. XIV, p. 858 et 389. 

49) Bull, de la Classe hist-phil., T. XIV, pp. 871 et soiv. 



SI 



Balletlu phyAteo-matliëmatiqac 



ispehbedi, qu'on avait pris jusqu'alors pour des abré- 
viations des noms de villes. 

Il s'est ouvert de nos jours, dans le domaine des 
études orientales , un nouvel horizon de recherches, 
ayant pour but la science de l'Iranisme, qui embrasse 
les langues, la littérature et l'histoire des peuples 
iraniens, unissant le peuple sanscrit aux représentants 
du type indo-européen dispersés en Europe. Ce genre 
d'études commence à être cultivé avec une certaine 
prédilection, depuis qu'on s'est convaincu* que plu- 
sieurs tribus iraniennes de l'antiquité tiennent un 
rang distingué dans l'histoire des peuples qui ont ha- 
bité l'ancienne Bactrie et les contrées jusqu'au Tigre. 
On s'est donc livré avec ardeur aux travaux d'inves- 
tigations sur l'Avesta, le déchiffrement des inscrip- 
tions cunéiformes, attribuées aux Àchéniénides, l'in- 
terprétation des monuments de la littérature et de la 
numismatique sassanides, et en général de ce qu'on 
nomme le développement de la civilisation iranienne. 
Pour mieux comprendre le caractère national exprimé 
par ces divers objets, on demande aux orientalistes 
de préciser et de répandre la connaissance des dia- 
lecte& et des traditions, de la mythologie et de l'état 
social des faibles restes encore existant, outre le peu- 
ple persan, des anciennes nations iraniennes. 

La Russie ne pouvait rester étrangère à cet élan 
des esprits. C'est ainsi que divers membres de notre 
Académie ont rendu accessible la langue des Ossèthes, 
l'idiome , l'histoire et la littérature des Afghans. Il 
entrait également dans les attributions de nos orien- 
talistes de faire une étude spéciale des Kourdes ira- 
niens, dont plusieurs milliers sont sujets russes, afin 
qu'on pût les rattacher, mieux que par le passé, à 
l'histoire de leurs ancêtres, les Chaldéens du Nord, 
qui passent pour avoir fourni plusieurs dynasties ira- 
niennes aux empires de Babylonie et d'Assyrie. 

Un jeune savant, M. Lerch, s'est donné pour 
mission l'étude spéciale des tribus habitant le Kour- 
distan, de leurs idiomes, de leur littérature, de leur 
état religieux et social, et de leur histoire. L'Aca- 
démie n'a pas manqué d'accorder son patronage à 
cet adepte d'une science nouvelle, et profitant des 
circonstances qui avaient amené dans le gouvernement 
de Smolensk un certain nombre de prisonniers kour- 
des, elle a chargé M. Lerch d'aller étudier leur lan- 
gue en séjournant quelques mois au milieu d'eux. 



Déjà bien préparé par l'étude des voyageurs euro- 
péens qui ont visité le Kourdistan , et par l'examen 
des sources historiques relatives à ce pays, M. Lerch 
a pu perfectionner par la pratique ses connaissances 
théoriques, et ramasser des matériaux assez riches; il 
a publié deux éditions dé textes kourdes^ accompa- 
gnés de traductions russe et allemande; ses glossaires 
et grammaires des deux dialectes kourm&ndji et zaz& 
paraîtront bientôt. 

En même temps deux honorables fonctionnaires 
russes , animés d'un noble patriotisme et placés dans 
une position très favorable au développement de ces 
recherches, ont secondé de leur puissante coopération 
les efforts de l'Académie. M. Nicolas Khanykof 
nous a fourni des échantillons de poésie et de traduc- 
tions kourdes. De son côté M. Jaba, consul russe à 
Erzroum, s'est entouré de Kourdes appartenant aux 
diverses tribus; il a recueilli, sous leur dictée, et 
amassé des textes assez nombreux^*) qu'il a mis à la 
disposition de l'Académie et de M. Lerch avec un 
parfait désintéressement. Espérons que ce concours 
de travaux produira des résultats féconds tant pour 
la linguistique comparée que pour l'histoire tradition-» 
nelle de la grande race iranienne. 

/) LingttÎAliqtie. 

L'Académie s'applaudit d'avoir pu également pren- 
dre l'initiative d'une entreprise qui, à coup sûr, aura 
une grande portée pour les études linguistiques. Mal-< 
gré tout l'intérêt que présente le Sanscrit pour les 
philologues, on ne possédait pour cette langue qu'un 
dictionnaire de quelque étendue — celui de M. Wil- 
son. Ce dictionnaire, composé principalement à l'aide 
des Panditas des lexicographes hindous, et plutôt sui- 
vant les notions hindoues elles-mêmes, que d'après les 
principes philologiques, se rapporte de plus à la lan- 
gue comparativement récente, en négligeant les plus 
anciens monuments de la littérature sanscrite. Notre 
confrère, M. Bôhtlingk, qui apporte une persé- 
vérance soutenue dans l'étude du Sanscrit, a jugé 

50) HsejitAOBaHifl 061» HpaHCRHZ'b KypAaz'b h hxi» npeARax'b c^- 
BepHuxi» XajixeflX'b. Go^HHeHUi Ilexpa Jlepxa. Kb. II. 1857. YI 
et 189 p. 

Forschungen ûber die Karden und die iranischen Nord-Chal>< 
d&er, von PeterLerch. Erste Abtheilung, kurdische Texte mit 
deutscher Uebersetzang. 1857 in-8^. 

51) Bull, de la Classe hi8^.*phil., T. XIV, p. 849; T. XY, p. 161, 



83 



de l*iteadëinte de Saint -Pëtersboarc» 



84 



opportun d'entreprendre un dictionnaire aussi com- 
plet que possible, en harmonie avec l'état de nos con- 
naissances philologiques et la richesse de la littérature 
sanscrite. Un tel projet pouvait bien dépasser les for- 
ces d'un seul homme; aussi n'est ce qu'après s'être 
assuré la collaboration active du professeur Roth, 
de Tubingue , faisant déjà alors aut#rité pour la lit- 
térature védique, que notre confrère procéda, dès 
l'année 1852, à l'exécution de son projet. Les au- 
teurs du dictionnaire ont adopté pour principe de re- 
monter aux monuments littéraires eux-mêmes et prin- 
« cipalement aux plus anciens, tels que les Yédas et les 
livres qui s'y rapportent. Comme, malgré l'impulsion 
donnée à l'étude de la littérature védique en Europe 
pendant les 15 dernières années, un nombre considé- 
rable d'ouvrages appartenant à la littérature védique 
n'est pas encore publié, il a fallu souvent recourir aux 
codes manuscrits pour rendre le travail aussi complet 
que leur ardeur le désirait. Remarquons d'ailleurs que 
la langue des Yédas o&e la plus grande importance 
non seulement pour l'étude du Sanscrit, mais aussi 
pour l'étude comparée des langues indo-européennes. 
Indépendamment des Yédas, exploités par M. Roth, 
M. B6htlingk a mis soigneusement à contribution 
tout ce que les deux grands poëmes épiques, Ra- 
màyana et Mahàbhârata, les législations et les gram- 
maires hindoues et d'autres parties de la vaste litté- 
rature sanscrite pouvaient contenir d'utile à son œuvre. 
L'impression du dictionnaire ne peut naturellement 
marcher vite; néanmoins il en a été déjà imprimé 
jusqu'à 120 feuilles in-4% formant environ le quart 
de l'ouvrage. L'intérêt éveillé dans le monde savant 
par cette grande entreprise a déterminé plusieurs 
érudits de l'Europe à seconder MM. Bôhtlingk et 
Roth; ainsi ils comptent déjà parmi leurs collabora- 
teurs: MM. Albrecht Weber et Kuhn, professeurs 
àBerlin, M. Stenzler, professeur àBreslau, M, Whif- 
ney, professeur à New-Haven, le Dr. Kern à Yenlo 
(Hollande), et notre collègue M. Schiefner. 

L'activité littéraire de M. Schiefner a été surtout 
absorbée par les soins que réclamaient la mise en or- 
dre et la publication des œuvres de Castrén. Les trois 
volumes déjà parus contiennent : la grammaire de; la 
langue bouriate'^''), celle de la langue kolbale et kara- 

62)M.AlexanderGa8trén'8Versacheinerburjftti8chenSpracli- 
lehre nebst korzem WOrtecverzcichniss. 1857, XV et 241 p. 



gasse^, et des études ethnologiques sur les peuples 
altaîques^^). Il est presque superflu de dire combien 
ces deux grammaires sont importantes quant à l'exten- 
sion du domaine de la linguistique. La langue bouriate 
offi-e une série de particularités complètement étran- 
gères à la langue écrite des Mongols, et les idiomes 
tatares des peuples du Haut-Iénisseï sont particulière- 
ment remarquables par l'absence des éléments isla- 
mites: ils sont, comme l'idiome des Iakoutes, le plus 
rapprochés de la langue mongole. Les études ethno- 
logiques donnent un aperçu historique des peuplades 
qui appartiennent à la souche altaïque. On y a joint, 
en guise de supplément, un choix de contes samoiè- 
des et de chansons héroïques des Eolbales, du plus 
haut intérêt. M. Schiefner se consacre actuellement 
à la publication des matériaux recueillis par Castrén 
pour une grammaire iénisseï-ostiake et pour une gram- 
maire kotte : ces travaux se rapportent aux langues 
qui étaient jusqu'à ce jour complètement inconnues 
aux philologues. Il espère pouvoir achever l'année 
prochaine l'édition des œuvres de Castrén, en 12 
volumes. 

M. le professeur Benfey, de Gœttingue, nous a 
adressé un mémoire fort intéressant sur la recension 
mongole du recueil de contes hindous, connu sous le 
nom de Veidhpantchavinçati^). M. Schiefner a pris acte 
de cette copimunication pour faire connaître quelques 
détails sur un recueil de contes mongols nommé: Jïw- 
totre du khan Ardchi-Bordchi^). Ce recueil est précieux 
surtout en ce qu'il montre combien les éléments des 
contes hindous se sont acclimatés chez les Mongols. 

JM[. L^opold Radloff, conservateur de notre Mu- 
sée ethnographique, s'applique depuis nombre d'an- 
nées à l'étude des langues américaines en tant qu'es- 
sentielles pour nos possessions de l'Amérique. Il 
donna d'abord des remarques critiques ayant trait aux 
travaux de M. Buschmann sur la langue Kinaï"). 
A cette occasion M. Radloff a pu utiliser les riches 



53) M. A. Castrén's Versuch einer koibalischen und karagassi* 
sclien Sprachlehre nebst WOrterverzeichnissen aus den tatarischen 
Mundarten des Minussînschen Ereises. 1857. XIX et 210 p. 

54) M. A. Castrén's Eihnologische Vorlesongen ûbeç die altai*» 
schen Vôlker nebst samojedischen M|Urchen nnd tatarischen Hel- 
densagen. 1857. VIXI et 257 p. 

66) Bull, de la Classe bist.-phil., T. XV, p. 1, 

66) Bull.' de la Classe hist-phil., T. XV, p. 63. 

57) Pull, de la Classe hisu-pbil. T. XIV, p. 257 et suiy. 

8 



95 



Bulletin physl<$o-inatliëinatl4ne 



M 



vocabulaires qne Ton doit à Resanof et qui se con- 
servent aux Archives de rAcadémie. Cette même 
source lui & fourni également les matériaux pour un 
autre travail reçu ensuite par nous sur la langue des 
Ougalakhmouts. ") 

M. le Dr. Kreutzwald, dont les travaux attestent 
une profonde connaissance des Esthonîens, inspiré 
par un mémoire de M. Schiefner, sur l'année de 13 
mois^, en a signalé aussi des vestiges chez les Estho- 
niens, et a exposé quelques détails curieux sur leurs 
noms de mois.^ 



III. PRIX. 



L'année qui s'écoule a été marquée par un événe- 
ment d'une haute importance — je veux parler de 
la fondation des prix de M. le comte Alexis Ouva^- 
rof, fils de l'homme illustre que l'Académie a eu le 
bonheur d'avoir pour Président pendant plus de 25 
années. Obéissant aux sentiments de piété filiale et mû 
par une pensée patriotique, il a voulu rattacher la mé- 
moire de son père à l'existence du premier corps sa- 
vant de l'Empire, par la fondation de prix, qui, por- 
tant son nom, dussent être distribués par l'Académie 
et eussent pour but d'encourager les travaux sur 
l'histoire nationale et de donner l'essor aux produc- 
tions dramatiques. Une somme de 3000 rbl. serait 
affectée annuellement à cet emploi. S'étant adressé à 
notre Président par une lettre en date du 1" mai 
1856 , il nous soumit en même temps un projet de 
règlement qui devait servir de base à l'adjudication 
des prix. Pénétrée de la haute importance d^une nys- 
sion aussi honorable, l'Académie s'est occupée sans 
retard d'examiner ce projet. Elle y a , du consente- 
ment du fondateur, apporté quelques modifications; 
et sur la présentation de M. le Ministre de l'Instruc- 
tion publique, Sa Majesté l'Empereur a daigné au- 
toriser, le 17 janvier 1857, la fondation définitive 
des prix du comte Ouvarof. Le court espace de temps 
entre la promulgation du règlement de ces prix et le 
terme d'admission des pièces de concours, fixé au V 
mai, a été la principale cause pour laquelle les con- 
currents se sont présentés en petit nombre. Néan- 

68) Bnll. de la Classe hist-phil., T. XV, p. 25 et suiy. 

69) Bull, de la Classe hist-phil., T. XIV, p. 188. 
60) Ibid. p. 296. 



moins l'Académie a eu à décerner un prix secondaire, 
et dans une séance publique, tenue le 25 septembre, 
elle a rendu compte du résultat de ce premier con- 
cours et recommandé à l'attention des savants des 
questions d'histoire nationale. Le compte-rendu de 
cette séance étant déjà imprimé et se trouvant entre 
les mains du public, nous n'entrerons pas dans plus 
de détails à ce sujet. 

Une autre fondation de ce genre est due à M. le 
comte Nicolas Kouchelef-Besborodko. Ayant 
proposé de mettre au concours une biographie com- 
plète de son aïeul, le prince Alexandre Besbo- 
rodko, chancelier de l'Empire, un des hommes d'état 
éminents du glorieux règne de Tlmpèratrice Ca- 
therine II, il y consacra un prix de 5000 rbl. à dé- 
cerner en 1862; les intérêts de cette somme seraient 
employés à former un accessit. De plus M. le comte 
Kouchelef-Besborodko s'est déclaré prêt à four- 
nir les fonds nécessaires à la publication des deux 
mémoires couronnés. Sa Majesté l'Empereur y 
ayant très gracieusement accordé Sa sanction, l'Aca- 
démie s'est empressée de publier, au mois de mai de 
cette année, le programme de ce concours. 

Le concours annuel des prix Démidof a été cette 
année des plus féconds ; l'Académie a eu à décerner 
deux grands prix ; de plus 6 pièces de concours ont 
obtenu des seconds prix et 5 des mentions honorables. 
La valeur des prix adjugés s'élève à 5712 rbl. Pour 
la distribution de ces prix l'Académie a tenu le 17 
juin une séance publique, dans laquelle elle a exposé 
son jugement dans l'adjudication des prix. 

En 1853 l'Académie avait proposé comme sujet 
de prix une question relative aux éléments de l'or- 
bite que décrit le centre de gravité de la comète de 
Biéla. Le terme pour l'envoi des pièces de concoursi 
était fixé au V août 1857; mais aucun mémoire 
n'étant parvenu, le concours a été clos. 

Enfin l'Académie a jugé utile de proposer aujour- 
d'hui un prix des scièhces politiques, sur un sujet, 
dont l'importance ne saurait être révoquée en doute 
dans les circonstances actueHes. 

Le programme de ce prix\étant imprimé et pou- 
vant ici même être distribué, bous nous dispenserons 
d'en donner lecture.*') 



61) Bull, de la Classe hist-phil., T.fjXV., p. 123. 



9f 



de l'Acad^nde de «kilnt«Pë«eMboiiv«. 



IV. MEMBBES HONORAIRES ET MEMBRES COR- 
RESPONDANTS, 
fiecuiris iivs bob u mia rautoi ra S9 Bienou mi. 

A. MEMBRES HONORAIRES. 

Mgr. Isidore, métropolitain de Karthli et de Kakhé- 
tie, exarque de la Géorgie. 

Joseph, métropolitain de laLithuanie et deVilna. 

Philarète, archevêque de Kharkof et d'Akh- 
tyrka. 

Innokenti, archevêque de Kamtchatka, des îles 
Kouriles et Aléoutes. 

Kirille, évêque de Mélitopol. 
MM. le^ conseiller privé actuel Lanskoi, Ministre de 
rintérieur. 

le général d'infenterie Mouravief, Ministre des 
Domaines. ^ 

le général aide-de-camp baron Lieven. 

le conseiller privé Hubé, président de la com- 
mission de codification du royaume de Po- 
logne. 

le major-général Georges Kovalevsky, direc- 
teur du Département asiatique. 

le comte Ouvarof, adjoint du curateur de Tar- 
rondissement universitaire de Moscou. 

B. MEMBRES CORRESPONDANTS. 

Classe physico-mathématique. 

Seetwn des sciences mathématiques: MM. Hermite et 
Poncelet, à Paris. 

fSection des sciences physiques: MM. Naumann, à Leip- 
zig; Hofmann, àLondres; Élie de Beaumont, 
à Paris. 

Seeiton des sciences biologiques: M. Bidder, professeur 
à Dorpat. 

Classe de la laogae ai de la littérature russes. 
MM. Tutchef, à St.-Pétersbourg ; Gorsky, profes- 
seur à l'Académie ecclésiastique de Moscou. 

Classe historiée-philologique. 
Section des sciences politiques: M. Munch, à Christiania. 
Section de philologie classique: MM. Cobet, à Leyde; 

Keil, à Schulpforta. 
Sedion des leUres orientales: M. Flfigel, à Dresde. 
Section de linguistique: M. Schleicher, à Jéna, 



NOTES. 

1. Recherches sur la constitdtiou chimiqui 
de lhtdrobenzamide et de l amarins; pae 
A. BORODINE. (Lu le 5 mars 1858.) 

Le but que je m'étais proposé, était surtout de 
définir la différence de composition chimique pour les 
hydramides et leurs alcalis isomères. Les deux espèces 
de composés étant isomères et dérivant du même 
type amfnoniaque, leur différence chimique dépend évi- 
demment des groupes substituant l'hydrogène. Sup* 
posant dans les hydramides l'existence de groupes 
diatomiques je prétendais de trouver dans leurs iso* 
mères des groupes monoatomique». La détermination 
de la quantité d'hydrogène appartenant encore à l'am- 
moniaque et par conséquent susceptible à une substi- 
tution ultérieure, m'a paru conduire à la résolution 
de la question proposée. J'ai fait chaix des dérivés 
ammoniacaux de l'essence d'amandes amères: savoir 
l'hydrobenzamide et l'amarine. Les deux corps ont 
été soumis à l'action de l'iodure d'éthyle. 

Un équivalent d'hydrobenzamide mêlé à un peu 
plus de deux équivalents d'iodure d'éthyle est main- 
tenu pendant quelques heures entre 80° et 100°, Le 
mélange se colore en brun foncé, s'épaissit beaucoup 
et finit par prendre une consistence de la térébenthine. 
Cette matière renferme presque toujours une quantité 
plus ou moins petite d'un corps cristallin. Celui-ci se 
présente sous la forîne de fines aiguilles. H paraît con- 
stituer l'iodhydrate d'amarine, provenant d'une réac- 
tion secondaire. On chasse l'excès de l'iodure d'éthyle 
à l'aide d'une douce chaleur. L'hydrobenzamide four- 
nit à peu près le double de son poids du produit séché 
à 100*^. Or, deux éq. de l'iodure d'éthyle réagissent 
contre un éq. d'hydrobenzamide. On reprend la ma- 
tière par l'alcool, qui la dissout très aisément. La so-> 
lution alcoolique est additionée d'une petite quantité 
d'eau; le mélange se trouble et dépose une petite 
quantité de substance qui entraine quelques impuretés. 
On décante la solution limpide et on en précipite pres- 
que la totalité du produit, qu'elle renferme. Ce corps 
se précipite sous la forme d'une huile très épaisse, 
colorée en rouge brun. Il se dépose quelquefois en 
même temps une petite quantité du corps cristallin 
dont la majeure partie reste cependant en dissolution. 
On filtre le liquide huileux à travers on linge, pour 



«9 



Bulletin pliysico- mathématique 



le séparer du corps cristallin. Le liquide filtré est 
repris par Talcool et traité à chaud par du charbon 
animal. La solution, filtrée de nouveau et évaporée 
au bain-marie, abandonne le produit sous la forme 
•d'une résine visqueuse et transparente. H est cepen- 
dant bien difficile à obtenir ce corps à l'état de pureté 
parfaite; on est quelque ''ois obligé de répéter les pré- 
cipitations fractionnées. 

Le corps qu'on obtient est très soluble dans l'alcool. 
L'eau bouillante le dissout aussi mais en proportion 
peu considérable; la solution faite à chaud se trouble 
par le refroidissement et s'éclaircit au bout de quelque 
temps en déposant des gouttelettes huileuses qui se 
prennent bientôt en une masse résineuse. La solution 
refroidie est encore précipitée par l'ammoniaque. Les 
solutions sont neutres. L'éther ne parait pas dissoudre 
ce corps. L'acide sulfurique le dissout à chaud en se 
colorant en brun; chauffée davantage, la solution noir- 
cit en dégageant des vapeurs d'iode et de l'acide sul- 
fureux. Ce corps fond très facilement; une température 
de 150® ne paraît pas l'altérer sensiblement; une cha- 
leur plus élevée le décompose. La solution alcoolique 
du composé, mèl^e à une solution alcoolique du nitrate 
d'argent précipite de l'iodure d'argent. L'oxyde d'ar- 
gent, l'oxyde de plomb hydraté et la potasse déter- 
minent une décomposition analogue; il se forme de 
l'iodure de ces métaux. 

Lorsqu'on chauffe une dissolution alcoolique de ce 
produit avec un excès d'oxyde d'argent, ou d'oxyde 
hydraté de plomb , on obtient de l'iodure de ces mé- 
taux et une solution acre et amère, qui présente une 
réaction alcaline. La solution filtrée, et traitée par du 
charbon animal, est évaporée au bain-marie. On obtient 
alors une matière résineuse, molle et visqueuse. Ce 
corps, à peine soluble dans l'eau, se dissout au con- 
traire très aisément dans l'alcool. L'éther le dissout 
aussi mais en quantité beaucoup plus faible. La solu- 
tion alcoolique est précipitée par le nitrate d'argent; 
le précipité floconneux qu'on obtient s'altère rapide- 
ment en se coloramt en brun. L'acide sulfurique dis- 
sout le corps; la solution brunit à la chaleur et se dé- 
compose en dégageant de l'acide sulfureux. Chauffé 
dans un tube fermé par un bout, ce corps fond et se 
met à bouillir en se décomposant; il distille en même 
temps un Uquide huileux fortement alcalin. — On peut 
aussi employer la potasse pour la préparation de ce 



composé, mais le produit qu'on obtient alors est for- 
tement coloré et difficile à purifier. L'iodure formé et 
l'excès de la potasse peuvent être enlevés par le la- 
vage à l'eau. 

Purifié, autant que possible, par le traitement avec 
du charbon animal et les précipitations fractionnées, 
ce corps desséché était soumis à l'analyse. Les 
chiffres obtenus conduisent au rapport: Cj^H^NjO,. 

Analyse. Calcule. . 

C = 86,99%- . . .81,40%. 80,677,. 



H= 7,98%...- 7,49%. 



7,52%. 



On peut considérer ce corps comme une molécule 
double d'oxyde d'ammonium, dont les six atomes 
d'hydrogène sont remplacés par les trois groupes dia- 
tomiques C^^H^, les deux autres étants remplacés par 
les deux groupes d'éthyle: 





|h] 


N 


H 
H 




H 




H 


N 


H 
H 




H 











C.H, 
H. 



«{c'„: 











L'hydrobenzamide est alors considérée comme une 
molécole double d'ammoniaque, qui a échai^é tout son 
hydrogène pour les trois groupes diatomiques C,^ H,: 



N 



H 

H 

iH 

n{h 
Ih 






Or, l'hydrobenzamide, représentant un dérivé am- 
moniacal tertiaire, le corps précédent représente une 
sorte de base ammoniée. 

Cette interprétation est vérifiée par l'expérience. 

Lorsqu'on traite le composé Cj^H^NjO, de nouveao 
par l'iodure d'éthyle à chaud, il n'y a plus de réaction 
nette. Les produits qu'on obtient alors sont un peu 
différents selon la durée de l'opération et la tempéra- 
ture. On y reconnaît toujours un corps développant 
à la chaleur une odeur très irritante qui provoque le 
larmoiement et des maux. de .tête. Puis on y trouve 



41 



de l^Aeadëmle de Satnt-PëteMboarv* 



4S 



plnsienres substances résinenses qui contiennent pres- 
que toujours de l'iode en quantité très variable. 

Le composé précédent, dérivant de deux molécules 
d'ammonium, ses dérivés salins des acides monobasi- 
ques doivent, par conséquent, représenter une molé- 
cule double d'un sel d'ammoniaque correspondant. 

Or, le produit de l'action de l'iodure d'éthyle sur 
l'hydrobenzamide, représentant un iodhydrate du com- 
posé précédent, doit être envisagé par la formule sui- 
vante: 



[CA 



JC„H, éqmv. à 



N 



N 



H 
H 
H 
fH 
H 
H 
H 



Cette composition est Térifiée par l'analyse: * 

Analyse. Calcule. 

1=41,00%.... 41,25%. 41,44%. 

Le sulfate s'obtient facilement par double décompo- 
sition. On l'obtient en chaulEpint légèrement une disso- 
lution alcoolique d'iodhydrate précédent avec un léger 
excès du sulfate d'argent. La solution filtrée et traitée, 
s'il le faut, par du charbon animal, est évaporée au 
bain-marie. Le résidu visqueux et résineux, qu'on ob- 
tient alors constitue le sulfate. Il fond à peu près à 
100° et se décompose par une chaleur plus forte. Il 
est très peu soluble dans l'eau et entièrement insoluble 
dans l'éther. L'alcool le dissout en grande quantité. 
La solution alcoolique est décomposée par la potasse: 
il se forme du sulfate de potasse et le corps C^^HjgNjOj 
reste en dissolution. Sa formule doit être représentée 
par: 



SA 






^«He 



n{ç„h. 



CA 



0. équiv. à 



s,o.^ 




H 


N 


H 
H 




H 




H 


N 


H 
H 




H 



Jo« 



Analyse. Calcule. 

S,H,0,= 21,11%. 21,68%. 



Lazoiaie s'obtient en mélangeant des solutions al- 
cooliques d'iodhydrate décrit et d'azotate d'argent, 
ce dernier pris en léger excès. Il se forme de l'iodure 
d'argent; on élimine Pexcés du nitrate argentique par 
du sel marin ajouté en poudre au mélange. La solu- 
tion filtrée est évaporée au bain-marie. On lui enlève 
les sels de soude par des lavages à l'eau froide. La- 
zoiaie se présente alors sous la forme d'une résine 
molle, visqueuse et très fusible. L'alcool le dissout 
très aisément. L'eau bouillante le dissout aussi en 
petite quantité; la solution se trouble par le refroi- 
dissement et dépose le corps en gouttelettes, qui se 
concrètent peu à peu en une masse résineuse. La so- 
lution refroidie est limpide; l'ammoniaque la précipite 
en blanc. Ce corps est décomposé par la chaleur. Sa 
formule est exprimée par: 



NO, 
H. 






4**5 

NO. 



0. 



0. 



N 



équir. à 



N 



NO.I 
H 
H 
H 
H 
H 
H 
H 
H 

NO, 



0, 



0. 



Laciiau s'obtient par double décomposition, en 
traitant la solution alcoolique du composé précédent 
par une solution alcoolique d'acétate de potasse. H se 
forme sur le champ un dépôt d'azotate de potasse. 
Le mélange, étant évaporé au bain-marie, on lui en- 
lève les sels potassiques par les lavages à l'eau froide. 
Lacétau se présente alors sous la forme d'une résine, 
peu soluble dans l'eau et presque insoluble dans l'é- 
ther. I/alcool le dissout très facilement. Il se décom- 
pose par la chaleur. 

Les deux derniers corps n'ont pas été analysés. 

Un mélange, d'un équivalent d'amarine avec un 
peu plus d'un équivalent d'iodure d'éthyle, chaufifé 
pendant quelques heures entre 80° et 100° se concrète 
en une masse saline, colorée en jaune. La masse est 
reprise à chaud par l'alcool de 60% qui la dissout 
très aisément. La solution est rouge brun ^). Aban- 



1) La coloration rouge proyient d'une petite quantité d'un corps, 
cristallisant en prismes brillants à base rhombe d'un rouge grenat 
n est moins soluble que les gros prismes et plus soluble que les 



Bullétlii physieo-mathtfmatiqoe 



44 



donnée à Tévaporation spontanée, elle dépose deux 
espèces de cristaux. Ceux qui se déposent les pre- 
miers se présentent sous la forme de longues aiguilles 
soyeuses, entièrement blanches, groupées autour d'un 
centre commun ou en aigrettes. Ceux qui se déposent 
plus tard sont des gros prismes obliques à base rhombe, 
quelquefois terminés par un biseau; ils sont ordinai- 
rement jaunâtres. On sépare les cristaux par le triage. 
7,5 gmm. d'amarine donnent à peu près 11,5 gmm. 
du mélange des deux sels, dont les quantités sont à 
peu près égales. On lave les cristaux rapidement à 
l'alcool et on les dissout séparément dans Falcool à 
chaud. Une seule cristallisation suffit pour les rendre 
purs. 

Les cristaux soyeux, facilement solubles dans Pal- 
cool, se dissolvent au contraire difficilement dans Feau. 
La dissolution aqueuse faite à chaud dépose par le 
refroidissement de petits cristaux prismatiques grou- 
pés en étoiles. Ds sont à peu près insolubles dans 
réther. La solution alcoolique traitée à chaud par 
Tammoniaque fournit une base, qui possède tous les 
caractères physiques et chimiques de l'amarine*); 
traitée par l'iodure d'éthyle elle donne les mêmes 
produits que cette dernière. Or, les cristaux soyeux 
constituent l'îodhydrate de l'amarine. La réaction de 
l'iodure d'éthyle sur l'amarine peut donc être expri- 
mée par l'équation suivante: 

2(C,.H,3N,)-h2(C,H,I) = 
C„H„N„ IH-+-C^H,,(C,H^,N„ IH. 

Or, le second produit, cristallisant en gros prismes 
obliques, doit représenter l'iodhydrate de la diéthy- 
lamarïne. 

En effet, lorsqu'on chauffe la dissolution alcoolique 
de ce corps avec de la potasse, on obtient de l'iodure 
de potassium et une base nouvelle. Il est aisé à l'ob- 
tenir en gros prismes obliques à base rhombe. Son 
pouvoir réfringent est beaucoup moindre que celui de 
l'iodhydrate. Presque insoluble dans l'eau, elle se 
dissout au contraire très aisément dans Talcool; l'ai- 



aiguilles soyeuses. L'eau ne le dissout pas; il est détruit par les 
alcalis. La solution alcoolique, ayant déposé ces cristaux ne pos- 
sède qu'une couleur jaunâtre. Ce corps n'est autre chose que le 
triiodure d'éthyle. 

2) L'amarine cristallise le plus sourent en prismes obliques à 
base rhombe; les prismes à six pans paraissent provenir des pre- 
miers par la troncature des arêtes aiguës, 



cool bouillant parait la dissoudre en toute proportion. 
L'éther la dissout très hitn et la dépose, par l'évapo- 
ration, en beaux cristaux. Elle font entre 1 10^ et 1 15^ 
et se solidifie à peu près à 70^. Chauffée davantage 
elle se lÀet à bouillir en se décomposant Elle est at- 
taquée par les acides nitrique et sulfnrique concentrés. 
Sa composition élémentaire peut être représentée par 
les rapports: C„^N,. 







Calcule. 


G = 84,69%. . 


..84,84%. 


84,74%. 


H= 7,31%.. 


.. 7,637.. 


7,34%. 



L'iodhydrate de diéihylamarine se présente en beaux 
cristaux volumineux, réfractants fortement la lumière. 
D est beaucoup plus soluble dims l'eau et l'alcool que 
le sel d'amarine correspondant. L'éther n'en dissout 
que des traces. La solution alcoolique se laisse facile-* 
ment sursaturer, de sorte qu'elle ne dépose rien par 
le Refroidissement; mais lorsqu'on agite la solution on 
voit à l'instant même se séparer des cristaux en abon- 
dance. Ce corps fond entre 200^ et 210^ en un li- 
quide huileux et se solidifie entre 150^ et 160^ en 
une masse amorphe et transparente. Une chaleur plus 
élevée le décompose. Sa eomposition élémentaire peut 
être exprimée par la formule: C^fi^^iCfi^^^^ IH, 

Analyse. Calcule. 

1=26,66%. 26,19%. 

Le chlorhydrate s'obtient par le même procédé que 
celui d'amarine. Il forme de gros prismes obliques à 
base rhombe. H est très soluble dans Talcod. L'eau 
bouillante le dissout aussi en grande quantité. La so- 
lution alcoofique n'est pas précipitée par l'eau. La 
solution aqueuse peut être facilement sursaturée à 
chaud. L'éther ne le dissout pas sensiblement. H pré- 

C,.H,.(C,H^,N,CÎIH, 



sente la composition suivante: 

Analyse. 

01 = 9,137. 



Calcule. 
9,067o. 



Le ehloromercurate constitue une poudre blanche so- 
luble dans l'eau bouillante. La solution faite à chaud 
le dépose par le refroidissement en grains microsco- 
piques cristallins. Ou l'obtient en précipitant la solu- 
tion aqueuse du chlorhydrate par une solution de chlo- 
rure mercurique. 

Le chlorophtinate se présente sous Ift forme d'une 



4IS 



de Piteaidëinle de Bniut-Pëtombonvs* 



poudre jaunâtre, insoluble dans l'eau et Téther mais 
soluble dans Talcool. On l'obtient en précipitant une 
solution aqueuse du chlorhydrate par une solution de 
ehlorure platinique. Lorsqu'on prend ces corps en 
8olutions| alcooliques, le sel s'obtient en petits cristaux 
prismatiques. 

Le mlfau s'obtient en traitant une solution alcooli- 
que de la diéthylamarine par l'acide sulfurique dilué. 
Le sel se Sépare par l'évaporation sous la forme d'une 
masse gommeuse. Il se dissout assez bien dans l'eau. 
Il est très soluble dans l'alcool et presque insoluble 
dans l'éther. 

L'aeiuuê se prépare en saturant l'acide acétique par 
la diéthylamarine. La solution laisse par l'évaporation 
une masse gommeuse extrêmement soluble dans l'eau 
et l'alcool. L'éther n'en dissout que des traces. La 
solution aqueuse est précipitée par l'ammoniaque; la 
base s'en sépare alors sous, la forme d'une résine 
molle, se solidifiant au bout de quelque temps. Tous 
les sels de diéthylamarine et la base même possèdent 
une saveur très amère. 

Un mélange de l'iodure d'éthyle et de diéthylamarine, 
maintenu pendant quelques heures entre 80° et 100° 
se convertit en une masse résineuse et visqueuse, res- 
semblant beaucoup au produit qu'on obtient avec l'hy- 
drobenzamide. Très soluble dans l'alcool elle se dissout 
difficilement dans l'éther. L'eau bouillante en dissout 
une petite quantité; la solution devient laiteuse par 
te refroidissement et s'éclaircit au bout de quelque 
temps en déposant le produit en gouttelettes huileuses, 
qui se convertissent peu à peu en une masse résineuse. 
L'ammoniaque précipite la solution aqueuse en blanc. 
Une dissolution alcoolique de ce corps estdé composée 
à chaud par l'oxyde d'argent ou l'oxyde hydraté de 
plomb, n se forme de l'iodure de ces métaux et une 
base nouvelle. Cette dernière se sépare .d'une solution 
alcoolique en forme de prismes rhomboïdaux aplatis. 
Elle est à peine soluble dans l'eau, mais la solution 
possède cependant une saveur fortement amère. L'al- 
cool la dissout aisément. La solution évaporée rapi- 
dement dépose ce composé sous la forme d'une huile 
qui se concrète par l'agitation. L'éther la dissout 
aussi mais en quantité beaucoup moindre. Elle fond 
environ à 90°. 

Chauffée sur une lame de platine elle fond, se colore 
en brun et bout en se décomposant; les produits de 



décomposition sont volatils sans résidu et ne laissants 
pas de charbon. 

Le sulfate ressemble au sulfate ^e diéthylamarine. 

Le cft/oropfarma/0- cristallise en petites tables car- 
rées d'un jaune orangé. On l'obtient en ajoutant une 
solution de chlorure platinique à une solution alcoo- 
lique de la base, additionée de l'acide chlorhydrique. 

Cette nouvelle base est attaquée à 100° par l'io- 
dure d'éthyle; il se forme un iodhydrate entièrement 
semblable au précédent. Une solution alcoolique et 
froide du produit, additionnée par de la «potasse en 
fragments, se convertit en une bouillée de petites cri- 
staux prismatiques. Lorsqu'on chauffe le mélange lé- 
gèrement, les cristaux se dissolvent et se séparent de 
nouveau par le refroidissement. 

Je ne pouvais pas analyser ces corps faute de ma- 
tière. Toutefois ces faits me paraissent suffisants pour 
démontrer que l'amarine renferme au moins trois mo- 
lécules d'hydrogène apppartenants encore à l'ammo- 
niaque et. susceptibles à une substitution ultérieure. 
Les groupes hydrocarboniques remplaçant le reste 
de l'hydrogène d'ammoniaque doivent donc contenir 
moins d'hydrogène que le groupe C^^Hg, l'amarine et 
l'hydrobenzamide ayant la même constitution élé- 
mentaire. Aussi convient-il de considérer l'amarine 
comme une molécule d'ammoniaque, dans laquelle un 
atome d'hydrogène est remplacé par un atome d'am- 
monium, car étant une base monoatomigue (formant les 
sels neutres avec 1 atome d'acide monobasique) elle 
renferme cependant deux atomes d'azote. Peut être, 
pourra-t-on représenter l'amarine par une formule 
semblable. 

rN(C,,H,)^ 
nJh 

Cette interprétation pourrait aussi expliquer, pour- 
quoi les deux éq. d'hydrogène sont plus £stciles à sub- 
stituer que le troisième. , 

Pourtant je ne veux pas encore considérer ce tra- 
vail comme achevé par rapport à la constitution de 
l'amarine; je tâcherai d'étudier avec plus de soin les 
composés décrits. 



«y 



Bnllettn physico - mathëmatlqae 



4S 



2. Bemerkungbn uber binige âbtbn der Gat- 
TURG BOTRTCHIUM. VoN F. J. RUPRECHT. 
(Lu le 23 octobre 1857.) (Extrait.) 

Die Arten der Gâttnng Botrychium^ besonders eiuige 
Enropalsche, sind so mânigfaltig an Formen, so 
schwierig zu begr&nzen und durch scharfe Eennzei- 
zeichen zn charakterisiren, dass ihre Kenntniss bis in 
die neuere Zeit nur sehr unvollkommen war nnd noch 
bis heute nicht als abgeschlossen gelten kann. 

Linné îiahm bloss eine einzige Europâische Art 
an, von welcher er 3 — 4 Varietâten unterschied. 
Von seinen Vorgângern, hauptsâchlich Clusius nnd 
Breyn waren aber bereits 3 gut unterschiedene Eu- 
ropâische Arten beschrieben und abgebildet. Obgleich 
schon S. G. Gmelin far dièse gegen Linné in Schran- 
ken trat, so dauerte es doch noch lange, bis die ungfin- 
stige Meinung, die ûber die Bestândigkeit dieser Arten 
herrschte, tlberwunden und namentlich die wieder- 
holten neueren Angaben von Ûbergângen- gewisser 
Arten, als Beobachtungsfehler nachgewiesen wurden. 

In dem ïûr die Beitrâge zur Pflanzenkunde des 
Russ. Reiches, XL Lieferung, in extenso bestimmten 
Aufsatze sind folgende Arten berucksichtigt und in 
Bezug auf ihre Geschichte, Synonymie, zum Theile 
auch Verbreitung und Charaktere nâher untersucht 
worden. 

1. 0. Lunaria. Zuerst als Lunaria minor von Fuchs 
1542 abgebildet, die ftlteste, am besten gekannte und 
am meisten verbreitete Art. 

2. B. rutaceum Su>. Von Clusius 1583 zuerst er- 
wâhnt; eine bis auf Swartz 1809 merkwttrdig miss- 
verstandene Art. Sie ist in Europa und Sibirien we- 
niger haufig als die vorhergeh'ende und bildet in Kam- 
tschatka und Unalaschka eine eigenthûmliche krftfti- 
gere Form. 

3. B. malricariaefoKum Breyn 1678, bis zum J. 1845 
unrichtig als eine durch angebliche Ûbergânge mit 
B. Lunaria verbundene Form betrachtet. Im nôrdli- 
chen Deutschland, sehr selten in Finnland und um 
St. Petersburg. 

4. B. lanceolahim Gmelin 1768, von ihm selbst 
nicht sicher von der vorigen unterschieden, aber jetzt 
als gute Art erkannt. Norwegen, Sibirien, Unalaschka. 



5. B. virginianum (L.), schon von Morison 1609 
ans Virginien nach von Banister gesammelten Pflan- 
zen abgebildet und als Lunaria botrytis elatior Virgi- 
niana etc. beschrieben. Auch Plumier erw&hnt 1705 
ihrer ans Canada und Gronovius 1743 ans Virgi- 
nien als Mittel der Eingeborenen gegen Schlangen- 
biss-Wunden. Sie wurde aber noch bis nach Linnés 
Zeit mit B. cicutarium Su). vennischt. J. G. Gmelin 
fand sie in Sibirien, wie sich aus dessen unedirtem 
V. Bande der FI. Sibùica ergab. Als Europâische Art 
zog man sie noch 1845 in Zweifel; sie ist aber be- 
stimmt an vielen Orten im St. Petersburger Gouver- 
nement, um Wilna, Charkow und in) Starodub'schen 
Bezirk, Gouv. Tschemigow, verbreitet und selbst fur 
Steyermark angegeben. 

6. B. simplex Hitchcock 1823. Aus den nOrdli- 
chen Vereinigten Staaten, eine nochi kritische Art. 

7. 0. Kannenbergii Elinsmann 1852, im nOrdli- 
chen Deutschland; soll durch Ûbergânge mit der vor- 
hergehenden Art verfliesseï). 

• 8. 0. tenellum Ângstr6m 1854, aus dem nfirdli- 
chen Schweden, sehr selten um St. Petersburg. Es 
ist noch nicht hinreichend erwiesen, ob dièse Art 
selbststindig ist, oder in 0. simplex oder in 0. matriop- 
riaefolium ûbergeht. 

9. 0. boréale Milde 1857, aus Norwegen. 

10. 0. crassinervium^ eine neue ausgezeichnete Art, 
von welcher einige Formen in Unalaschka und im 
ôstlichen Sibirien vorkommen. 



CHRONIOUE DU PERSONNEL. 



M. l'Académicien Fritzsche a été promu au rang de 
Conseiller d'État actuel. 

MM. Bouniakovsky, Tchébychef et Pérévostchi- 
kof ont été élus Membres honoraires de l'Université Im- 
périale de Moscou. 



Émis le 21 mai 1858. 



JI&388.389. 



Tome XVIL 

N» 4. 5. 



BULLETIN 

DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOCRG. 



Le prix d'abonnement par volume, composé de 36 feuilles, 
est de 

8 rbr arg. pour la Bussie, 

8 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C*^, libraires à St-Péters- 
bourg, Perspective Nevsky, No. 1—10; an Comité administratif de 
l'Académie (KoHHTen» IIpaBJenifl HHnepaTopcRoft Anaj^eMin 
HayKi»), et chez M;LeopoId Yoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 1. Sur U rapport de quelques propriiies physiquei des corps avec leur riaetion chimique. 
MiNDBLBTBf. NOTES. 3. Sur un hydrocarbure provenant du goudron de bois. Futzscob. BULLETIN DES SÉANCES. 



MEMOIRES. 

1. ÛbBE DEN ZuSAMMENHANG EINIGEB PHT8IKA- 
LISCHBN ElGENSCBAFTBN DRB KÔBPBB MIT lU- 
BEN CHEMISCHEN RBAKTlONEIf; VON D. MEN- 

DELEJEF. (Lu le 29 janvier 1858.) 

Jede chemische Reaktion lâsst sich durch die Glei- 
chung: ^ _ 3 

aiisdrflcken, worîn A die Sumine der Gewichte der 
wirkenden KOrper, aber die Summe der Produkte ist. 

Meine Absicht ist nun zu zeigen, dass dieselbe Glei- 
chong ann&hemd auch vielen physikalischen Eigen- 
schaften genOgen kann und zwar in der ganzen Reihe 
jener chemischen Reaktionen, welche man Substitu- 
tionen nennt. 

Seit langer Zeit werden dreierlei chemische Reak- 
tiouen unterschieden: die Zusammensetzung (com- 
position, cjoaceme bjih coeAHHeme); die Substitu- 
tion oder Ersetzung (doppelte Zersetzung im Sinne 
der neueren Ansicht, substitution, aaN'^nteme) und die 
Zersetzung (décomposition, pasJOHceHie); noch sind 
aber diegenauenUnterschiedê dieserReaktionen nicht 
hinreichend festgestellt und in vielen speciellen Fftl- 
len sind die Meinungen der Chemiker darflber yer- 
schieden. 

Es lAsst sich jedoch diesem wichtigen Mangel leicht 
durch folgendes, schon im Anfange unseres Jahrhun- 
derts Von Gay-Lussac, Ampère, u. a. gefundene, 



aber erst von Gerhardt angewendete Gesetz, ab- 
helfen: 

Die rationelle Formel aller chemischen Ver- 
bindungen, oder das Gewicht des chemischen 
Molécules, entspricht beinahe^) den gleichen 
Volumen der D&mpfe, z. B. 4 Volumen eines Àqui- 
valentes Sauerstoff, wenn wir uns der Âquivalente 
von Berzelius bedienen. 

Ehe wir zur Bestimmuug der Reaktionen schreiten, 
wollen wir einige Folgerungen aus dem genannten Ge- 
setze ziehen. 

Auf dasselbe uns stfltzend erhalten wir, wenn D das 
specifische Gewicht der D&mpfe und P das der ratio- 
nellen Formel (oder dem Molecul) entsprechende Ge- 
wicht ist, fOr jeden EOrper folgende Proportionen: 



p, 100 
D ' 1,10564 



= 4' 1 



L 



wo g das Volumen eines Moleculs Dampf eines Kôr- 

100 ** 

pers und jfiôsei (^ Àquivalent dividirt durch das 
specifische Gewicht) das Volumen eines Âquivalents 
Sauerstoff. Aus dieser Gleichung folgt: 

D = *-i;îô664 = 361,78.... 

P = Dx 361,78 n. 



D = 



861,78.. 



m. 



Hieraus folgt, dass aus dem Gewichte P des Molé- 
cules, oder dem, der rationellen Formel entsprechen- 
den, Gewichte immer das specifische Gewicht des 



5i 



Bulletin pliysiDo - math^matlqae 



59 



Dampfes D leicht ann&hernd gefunden werden kann^), 
z. B. aus der rationellen Formel des Acetons (C^H*) 
C*H*0' erhalten wir fur das specifische Gewiclit sei- 
nes Dampfes: 

725 



D = 



861,78... 



= 2,0039 



Untersuchungen geben aber dafOr 2,0025. Umge- 
kehrt kami maii durch die Formel II das ann&hernde 
Gewicht P, welches der rationellen Formel entspricht, 
bestimmen, weiin nur das specifische Gewicht der 
Dâmpfe bekannt ist. Z. B. das specifische Gewicht 
des Oktylen ist 3,88 und das Gewicht seines Molécules 

P=3,88 X 361,78.. - = 1403,6 

Der rationellen Formel C**H'* des Oktylen entspricht 
aber in der Wirklichkeit die Zahl 1400,0 . . . Ebenso 
kônnen wir erfahren, dass die rationelle Formel des 
des Schwefels (der in Dampf ûbergeht) S'* ist^), die 
des Phosphors^) P*, die des Arseniks') As*, die des 
Chlorsiliciums*) Si^.Cl*, die der Chlorschwefelsâure^) 
S'0*C1', die des Kakodyls*) As^ (C'H*/, die des 
Âthers C'H'V, die der Kohlensaure C'O* u. s. w. 

Nun kônnen wir leicht zur genauen Bestimmung 
der drei chemischen Reaktionen ûbergehen. 

Zusammensetzungist eine solche chemische Re- 
aktion, durch welche man aus einer gegebenen Zahl 
von Moleculen (oder rationellen Formeln) eine ge- 
ringere Zahl der^elben erhâlt, z. B. aus zweien eine; 
so erhâlt man aus Cl* und C*H* die Flûssigkeit der 
hoUandischeh Chemiker C*H*C1'. 

Substitution ist eine solche Reaktion, durch wel- 
che man aus einer gegebenen Zahl von Moleculen eine 
gleiche Zahl derselben erhftlt; z. B. aus zweien — 
zwei; so erh9.lt man bei der Wirkung des Alkohols 
C*HW auf Essigsâure C*H*0* — essigsaures Âfliyl 
C^H*0* und Wasser H'O*. 

Bei der Zersetzung endlich erh&lt man aus einer 
gegebenen Zahl von Moleculen eine grôssere Zahl; 
z. B. aus der Benzôsâure C**H*0*, Benzin C'^H* und 
Kohlensaure C*0\ 

Da die, den Moleculen oder den rationellen For- 
meln. entsprechenden,.yolumkia der Dâmpfe ftlr aile 
Korper gleich sind, so folgt, dass 1) bei der Zusam- 
mensetzung die Summe der Yolumina der Dâmpfe der 
wirkenden Kôrper grôsser ist, als die der hervorge- 
gangenen; 2) bei der Substitution beide Summen annâ- 



hernd gleich sind; und 3) bei der Zersetzung die 
Summe der Volumina der Dâmpfe der hervorgegan- 
genen Kôrper grôsser ist, als die der wirkenden Kôrper. 
Die folgenden Reaktionen sind Substitutionen, denn 
(V. A) die Summe der Volumina der Dâmpfe der wir- 
kenden Kôrper ist annâhemd gleich (Y. B) der Summe 
der Volumina der Dâmpfe der hervorgegangenen. 









Yolum. d. Dftmpfe. 
V. A. V. B. 








C^H^^ 


^C*H«0* 


= C«H»0*-f-H*0« 


(9) 4-4-4 4-1-4 


NC»2H^ 


-*-3Cl« 


= NC»H*C1>-^8HC1 


4-H8X4 4-f-3X4 


HCl 


^C*H»0* 


= C*H*C1 -i-H«0* 


4h-4 4^ 


Hg*Cl 


-HHg*Cl 


= Hg«-*-Hg«Cl« 


4-4-4 4.*-4 


C*H302Cl-i-H«0» 


= HCl-i-C^H^O* 


4-4-4 4-*-4 


Si*Cl*' 


^4C*H«0î 


t=(C*H4)*Si»0"-+-4HCl 


4-1-4X4 4-1-4X4 


S*C1« 


^Cl« 


=s«ci*-i-sh:i* 


4H-4 4-4-4 


C«H»00« 


-I-H20» 


= C^H«0*-i-G*H«0« 


4-*-4 4-#-4 


C"H«0« 


^H«0* 


= C*H^*-i-C*H*0* 


4H-4 4-*-4 


NC"H» 


-f-C^H^Br 


=NC»«H»-^HBr 


4-1-4 4-4-4 


H« 


-•-Cl» 


=HCl-«-HCl 


4h-4 4-1-4 



Beispiele fur Zusammensetzungen sind folgende Re- 
aktionen: 

VA V B 

C*H* -i-Cl» =C^H*C1« ...... 4^4' 4 

C«H»Br -t-Br* = C«H'Br» 4-+-4 4 

Hg* -f-Cl» =HgM:i« 4-4-4 4 

C*H* -*.H«0* = C*H«Oa 4-f-4 4 

2H« -1-0* =2H«0* 2X4-f-4 2X4 

8C^HH)« =C«HiK)« 8X4 4 

2C*H*0«-hO* =2C*H*0* 2X4-4-4 2X4 

Beispiele fiir Zersetzungen: 





V. A. V. B. 


Ci*H«0* =C»HÎ-4-C*0* 


4 4-4-4 


NC^H^O» = H»Oî -4- NC^H» . . . 


4 4-4-4 


C^H^Cl» = C*H>C1 -♦- HCl . . , 


4 4-4-4 


2C^H«04 -4- 0* = 2C*H^O»-4- 2H*0». . 


..2X4*4.2X4-*-2X4 


C«H»00» =C«H«-i-H20« 


4 4-4-4 


C«H«P =:C«H5I-t-HI 


4 4-«-4 



Aile zu unserer Zeit anerkannten chemischen Re- 
aktionen gehôren zu diesen drei. So gehôrt die Oxy- 
dation entweder zu den Zusammensetzungen (z. B. die 
Oxydation des Wasserstoffes und Aldehyds), oder zu 
den Zersetzungen (z. B. die Ûberfûhrung des Alko- 
hols in Aldehyd '"). 

£s muss noch bemerkt werden, dass man bei Sub- 
stitutionen oft aus zwei Kôrpern einen erhâlt (z. B. 
die Beispiele 7, 8, 9 und 11), oder aus einem Kôrper 
zwei (Beispiel 4). 

Aus dem Vergleiche der Volumina der Dâmpfe bei 
yerschiedenen Reaktionen folgt, dass bei den Substi- 
tutionen die Gleichung 

A = B 



58 



de l'iteadëmle de Saint -Pëtepsbonrs* 



54 



nicht nur dem Gewichte genOgt, sondern ann&hernd 
auch dem Volumen der Dampfe. 

Ferner zeigt sich^ dass bei den Substitutionen die- 
selbe Formel auch amiâhernd dem specifischem Vo- 



lumen im festen und flûssigen Zustande, der specifi- 
schen Wftrmecapâcitfit und dem Siedpunkte genûgt, 
was auch folgende Beispiele erweisen: 



Wirkende und hervorgegangene 

EOrper 

A und B. 


Gcwicht des 

chemischen 

Molecul 

P. 


Oampf?ola- 
men 




Il II 


lit 


Il 1 a 




1. Alkohol C*H«0* 


575 
750 


4 
4 


0,800 '») 
1,062 »♦) 

0,900 ") 
1,000 

1,076") 
1,000 

1,062 
1,062 

7,039 '») 
7,039 

13,596*') 
5,321 ") 

1,505") 
0,800 

0,933") 
1,27") 

0,800 
1,521 »») 

1,112»«) 
1,000 

0,817 ") 
1,221 «*) 

0,879 ") 
1,00Q 

0,804") 
0,972") 

0,892*') 
1,000 


719 
706 


78° 
117° 


0,626 ") 
0,508 ") 

0,479 ") 
1,000 

1,000 

0,508 
0,508 

0,052 ") 
0,052 

0,0337 ") 
0»69") 

0,19") 
0,626 

0,626 
0,445 »») 

1,000 

0,587 ") 
0,604") 

1,000 

0,626") 
0,414*») 

0,492*») 
1,000 


360 


. Essigsaure C*H*0* 


381 


Summe A 

Essigsaures Athyl C»H»0* • . . 
Wasser H*0* 


1325 

1100 
225 


8 
4 
4 


.1425 

1222 

225 


195° 

74° 
100° 


741 

527 
225 






Summe B . . . . 

2. Essigs&ureanhydrit C*H«0* . . 

Wasser H*0* 


1325 

1275 

225 


8 
4 
4 


1447 

1185 

225 


174° 
138°' 
100° 


752 
225 






Summe A . . . . 
Essiffsâure C*H*0* 


1500 
750 
750 


8 
4 
4 


•1410 
706 
706 


238° 
117° 
117° 


381 


Essigsaure C*H*0* 


381 






Summe B . . . . 

S. Quecksîlberchlorûr Hg*CL . . . 

Quecksilberchlorûr Hg*Cl. . . . 


1500 
2945 
2945 


8 
4 
4 


1412 
418 
418 


234° 


762 
153 
153 


Summa A • . • . 
Ouecksilber Hff* 


5890 
2500 
3390 


8 
4 
4 


836 
184 
63.7 


360° 


306 

84 


Quecksilberchlorid Hg*Cl* . . . 


234 


Summe B . . . . 
4. Chlorsilicium Si*Cl*. 


5890 

2142 

4(575) 


8 
4(4) 


821 

1423 
4(719) 


59° 
4(78°) 


318 
407 


Alkohol 4 (C*H«0*) 


4(360) 




Summe A • . . . 
Kieselsaur. Athyl (C*H*)*Si»0« 
Chlorwasserstoff 4 (HCl) 


4442 
2612 

4{457,5j 


20 
4 
4(4) 


4299 

2800 

4(360) 


371° 
167° 


1847 


Summe B . . . . 
5. Alkohol C*H^O* 


4442 
575,0 
787,0 


20 • 
4 
4 


4240 
719 
518 


78° 
86° 


360 


Salpetersàure HNO« 


350 


Summe A • • . . 
Salpetersaur. Athyl C^H'NO*. 
Wasser H*0* 


1362,5 

1137,5 

225 


8 
4 
4 


1237 

•1023 

225 


164° 

85° 

100° 


710 
225 






Summe B . . . . 

6. Amylalkohol C^«Hi*0« 

Ameisensaure C*H*0* 


1362,5 

1100 

575 


8 
4 
4 


1248 

1346 

471 


185° 
132° 
100° 


646 
347 


Summe A . . . . 
Ameisensaur. Amyl C**H"0*. 
Wasser H*0* 


1675 

1450 

225 


8 
4 
4 


1817 

165d 

225 


232° 
115° 
100° 


993 
225 






Summe B.. . . . 

7. Methylalkohol C»H*0» 

Buttersfiure C'H'O* 


1675 

400 

1100 


8 
4 
4 


1875 

497 

1132 


215° 

64° 

159° 


250 
455 


Summe A 

Buttereaures Methyl Ci^H'^O* 
Wifsser H*0* \ . . . 


1500 

1275 

225 


8 
.4 
4 


1629 

1429 

225 


223° 
102° 
100° 


705 
627 
225 






Summe B . . . . 


1500 


8 


1654 


202° 


852 

* 



55 


Biilletiii pkydco 


-mathématique 






A6 




AondB. 


P. 


V. 


d. 


8V. 


T. 


k. 


sw. 




8. Phensaure C"H'0* 


1175 
400 


4 
4 


1,062 *») 
0,804 

0,991 *♦) 
1,000 

1,201 *•) 
0,817 

0,9925 *•) 
1,000 

1,686*») 
1,36*») 

1,620»») 
1,620 

1,116»') 
1,000 

1,062 
1,27 

0,745 »*) 
0,921 »») 

0,6964»*) 
-1,27 

0,7994»») 
1,000 

0,817 
0,817 

0,887 »') 
0,521 

1,198 »•) 
1,000 


1106 
497 


192° 
64"» 


0,626 - 

1,000 

0,587 

1,000 
0,203 *•) 

1,000 
0,508 

0,521 »•) 
1,000 

0,587 
0,587 

0,39 »•) 
0,445 

0,35 ••) 
1,000 






Methylalkohol C»H*0* 


250 




Summe A . . • • 
Anisôl C**H*0* 


1575 

1350 

225 


8 
4 
4 


1603 

1362 

225 


256° 
152° 
100° 


— 









WasserH*0* 


225 




Snmme B . . . . 

9. Benzoësâure C>*H«0« 

Amylalkohol C'H^O* 


1575 
1525 
1100 


8 
4 
4 


1587 
1270 
1346 


252° 
251° 
132° 


646 




Summe A . . . . 
Benzoësaores Amyl C**H"0* 
Wasser H*0* 


2625 

2400 

225 


8 
4 
4 


2616 

2418 

225 


383° 
261° 
100° 


225 




Snmme B . . . . 

10. HalbcUorschwefel S*C1* 

CMor Cl* 


2625 

1690 

890 


8 
4 
4 


2643 

1002 

655 


361° 
139° 


344 




Somme A . . . . 

Chlorechwefel S*Ç1» 

Chlorschwefel S*C1* 


2580 
1290 
1290 


8 
4 
4 


1657 
796 
796 


64° 
64° 


""™* 




Snmme B . . . . 

11. Acetylchlorûr C*H»0»C1 

Wasser H*0* 


2580 

982,5 

225 


8 
4 
4 


1592 
880 
225 


128° 

55° 

100° 


225 










Somme A . . • • 
Essiffsâure C*H*0* 


1207,5 
750,0 
457,5 


8 
4 
4 


1105 
706 
360 


155° 
117° 


381 




Ghlorwasserstoff HCl 






12. Ammoniak NH* 


1207,5 
212,5 
807,5 


8 
4 
4 


1066 
285 

877 


— 35° 
-H 11° 


— 




ithylchlorOr C*H»C1 


— 




Somma A . . . . 
Âthylamin NC*H' 


1020,0 
562,5 
457,5 


8 
4 
4 


1162 
808 
360 


— 24° 
-♦-18°,7 


— 




Chlorwasserstoff HCl 


— 




Summe B . . • . 

13. Amylâther C»^H"0» 

Wasser H*0* : 


1020,0 

1975 

225 


8 
4 
4 


1168 

2470 

225 


178° 
100° 


1029 
225 










Summe A 

Amylalkohol C*^H^*0* 

Amylalkohol C*^H^*0» 


2200 
1100 
1100 


8 
4 
4 


2695 
1346 
1346 


278° 
132° 
132° 


1254 
646 
646 




Summe B 

14. Benzin C*»H* 


2200 
975 

787,5 


8 
4 
4 


2692 

1099 

518 


264° 
82° 
86° 


1292 
380 




Salpetersâure NHO* 


350 




Somme A 

Nitrobenzin C"H»NO* 

Wasser H*0* 


1762,5 

1537,5 

225 


8 
4 
4 


1617 

1283 

225 


168° 
213° 
100° 


730 
538 
225 










Somme B 


1762,5 


8 


1508 


313° 


763 



Von diesen Beispîelen der wàhren Substitutionen 
(bei welchen die Volamina der DSmpfe aller EOrper 
bekannt sind) woUen wir zu solchen Substitutionen 
flbergehen, fur welche wir die Yolumina der D&mpfe 



nicht kennen, von denen ans jedoch die specifischen 
Yolumina und die specifische W&rmecapacitat bekannt 
sind: 



15. Schwefel S** 
Arsenik As* . 



Summe A 



2400 
3752 



6152 



4 
4 



2,067 «i) 
5,71 •») 



1161 
657 


400° 


1 1818 


— 



0,198") 
0,081 •*) 




S9 



de l*Aeadén«le de Salut -Pë<ev«boiir|f» 



58 



AnndB. 


P. 


V. 


d. 


8V. 


T. 


k. 


sw. 


Aaripitanent As*S* 


3076 
3076 


^^•m 


3,42") 
3,42 

2,656 ") 
1,000 

2,072") 
2,072 

3,150") 
1,000 

2,078") 
2,078 

2,072 
1,521 

2,09") 
1,000 

4,495") 
1,521 

3,17 ") 
1,000 

2,072 
1,848") 

2,641 "O 
1,000 

1,958") 
4,345") 

5,407 ") 
2,09 

3,753") 
.2,649 ") 

4,456 ") 
2,168") 

2,467") 
4,479 ") 

6,447»») 
2,242'<») 


903 
903 


— 


0,12 »•) 
0,12 

1,000 

0,358 •») 
0,358 

ï,000 ~ 

0,35") 
0,35 

0,358 
0,445 

0,25") 
1,000 

0,445 

0,14") 
1,000 

0,358 
0,35") 

0,18 •>) 
1,000 

0,166 •») 
0,1435 ") 

0,088 ") 
0,25 

0,084 •») 
0,25»») 

0,11»») 
0,23 »*) 

0,273»') 

0,083 »»») 
0,26 "*) 


369 


AariDiirment As*S* 


369 






Summe B 

16. Kaliumoxyd K*0» 


6152 

1178 

225 


4 


1806 
440 
225 


100° 


738 


Wasser H*0* 


225 


Snmme A 

Kalihydrat KHO* 


1403 
701,5 
701,5 


^"^ 


665 
339 
339 


E 


251 


Kalihydrat KHO* 


251 


Summe B . . . . 
17. Kftlk r,ji»0» 


1403 
700 
225 


4 


678 
222 
225 


100° 


501 


• Wasser H*0* 


225 


Summe A . . . . 
Kalkhydrat CaHO* 


925 
462,5 
462,5 


— 


447 
223 
223 


— 


162 


Kalkhydrat CaHO* 


162 


Summe B 

la Kalihydrat KHO* 


925 
701,5 

787,5 


4 


446 
339 
518 


86° 


324 
251 


Salpetersâure NHO* 


350 


Summe A 

Salpetersaures Kali KNO* . . . 
Wasser H*0* 


1489 

1264 

225 


4 


857 
605 
225 • 


100° 


601 
316 
225 


Summe B 

19. Barythydrat BaHO* 

Salpetersâure NH0« 


1489 
1067,5 

787,5 


4 


830 
237 
518 


86° 


541 
350 


Summe A 

Salpetersaures Baryt BaNO* . 
Wasser H*0* 


1855 

1630 

225 


4 


755 
514 
225 


100° 


228 
225 


Summe B 

20. Kalihydrat 2 (KHO*) 

Schwefelsâure H*S*0' 


1855 

2(701,5) 

1125 


*~~ 


739 

2(339) 

663 


— 


453 

2(251) 

394 


Summe A . . . . 
Schwefelsaures KaU K*S*OV . 
Wasser 2 (H*0*) 


2628 

2178 

2(225) 


a"*) 


1341 

825 
2(225) 


2(100°) 


896 

392 

2(225) 


Summe B 

21, Chlorkalium KCl 


2628 

939 

2125 




1275 
477 
489 


E 


842 
155 


Salpetersaures Silber AgNO*. 


298 


Snmma A 

Chlorsilber AcCl 


3059 
1795 
1264 


— 


966 
332 
605 


— 


453 
159 


Salpetersaures Kali KNO» . . . 


316 


Summe B . . . . 

22. Chlorbariiim 2 (BaCl) 

Schwefelsaur. Natron Na*S*0* 


3059 

2(1300) 

1778 


— 


937 

2(346) 

671 


— 


475 

2(109) 

445 


Summe A . . . . 
Schwefelsaures Baryt Ba*S*0» 
Cfalomatrium 2 (NaCl) 


4378 

2910 

2(734) 


— 


1363 

653 

2(339) 


— 


663 

320 

2(169) 


Snmme B . . . . 

23. Kohlensaures Natron Na*C*0* 

Salpetersaures Blei 2(PbN0*) 


4378 

1328 

2(2069) 


— 


1331 

538 
2(461) 


— 


658 
362 


Summe A . . . . 
Kohlensaures Blei Pb*C*0* . . 
Salpetersaur.Natron (2NaN0«) 


5466 

3338 

2(1064) 


— 


1460 

516 

2(474) 


— 


277 
2(276) 


Somme B . . . . 


5466 


— 


1464 


— 


829 



AO Balletlu phystco 


»»Mbëin«tlqve 




•• 


A and A. 


P. 


V. 


d. 


SV. 


T. 


k. 


8W. 


24. Glycerin C«H*0« 


1150 
2(750) 


Hi) 


1,280"») 
1,062 

1,186 '»♦) 
1,000 


898 
2(706) 


275° 
2(117°) 


0,508 
1,000 




Essigsâure2(C*H*0«) 


2(381) 


Summe A 

Diacetin C'H'^O»» 


2650 

2200 

2(225) 


iîi) 


2310 

1855 

2(225) 


509° 

289° 

2(100°) 


— 


Wasser 2H*0* 


2(225) 




Summe B 


2650 


— 


2305 


489° 


— 



Aus den vorhergehenden Tabellen und den Beob- 
achtungen flber die Verânderungen der physikalischen 
Eigenscbaften bei vielen anderen Reaktionen erhalten 
wir folgende Resultate: 

1) Bei allen Substitutionen (durch Copulirang*^)j 
durch Methalepsie und durch doppelte Zersetzung) ist 
die Summe der specifischeu Yolumina der wirkenden 
Kôrper (wir bezeichn^n dièse Summe durch SV. A.) 
beinahe gleich der Summe der specifischen Yolumina 
der hervorgegangenen (wir bezeichneu dièse Summe 
durch SV. B.). Der Unterschied der beiden Summen 
ist gewôhnlieh kleiner als V^, jeder einzelnen Summe, 
d. h. 

qi SV. A. ziz SV. B. < ^^4w^'- 

2) Daher kann mittelst solcher Substitutionen, fOr 
welche die specifischen Volumina aller Glieder bis auf 
eines bekannt sind, das unbekannte specifische Volu- 
men (und folglich auch das specifische Gewicht) be- 
stimmt werden, wenn SV. A = SV. B. angenommen 
wird. Wenn z. B. das specifische Volumeu des salpe- 
tersauren Âthyls unbekannt wâre, so kônnten wir 
dasselbe mittelst der Reaction: 

C*H'0' -4- HNO' = C*H*NO* h- H'O* 

bestimmen, denn wir bekommen fur die specifischen 
Volumina die Gleichung: 

719-*-518 = x-*-225, 

wonach x= 1012. Aus dem gefundenen specifischen 
Volumen berechnen wir nun das specifische Ge- 
wicht'*): 

1137,5 _^ ,^ • ^ 

1012 ~ ^^^^' 

Die Beobachtungen Millon's ergeben aber fOr das 
specifische Gewicht' des salpetersauren Âthyls 1,112. 

Dièse \ind viele andere Beispiele zeigen, dass auf 
gleiche Ajt das specifische Gewicht violer fester und 
fltissiger Verbinduugen eben so anniibemd berechnet 



werden kann, wie das specifische Gewicht der D&mpfe 
aus der Formel III. Man kann also auch die unbe- 
kannten specifischen Gewichte violer Verbindungen 
auf ahnliche Art bestimmen. » 

Berechnen wir z. B. das specifische Gewicht des 
Salpeters&ureanhydrits aus der Reaktion: 

N'O " -^ H V = NHO* -#. NHO^ 

Ftlr die specifischen Voïuîpina erhalten wir die 
Gleichung: 

x-«-225 = 518-*-518, 

wonach x=:811 und das specifische Gewicht des 
Salpeters&ureanhydrits 

Berechnen wir ferner aus der Reaktion: 

das specifische Volumen (x) des Benzoës&ureanhydrits : 

x-H 225 =1270-4- 1270, 

wonach: x = 2315 nnd das specifische Gewicht des 
Benzoesâureanhydrits =^ =1,22. Bei zwei von 
mir gemachten Beobachtungen fand ich ffir das flûs- 
sige,noch nicht erstarrte,Benzoës&ureanhydrit das spe- 
cifische Gewicht (bei 27'') 1,227 und (bei 25°,8) 
1,206. 

3) Das specifische Gewicht der festen und fiOssigen 
Verbindungen, so wie auch das specifische Gewicht 
der D&mpfe, kann also zur Prtlfung der Richtigkeit 
der Analyse und der ratiouellen Formel dienen. 

4) Die Berechnung der unbekannten specifischen 
Volumina (und folglich auch des specifischen Gewich- 
tes) ist nicht mittelst aUer Reaktionen mô^ch, son- 
dem nur mittelst der Substitutionen, da bei der Mehr- 
zahl der Ziisammensetzungen und Zersetzungen die. 
Summe der specifischen Volumina (so wie der Voln- 
minft der D&mpfe) der wirkenden Kôrper bedeutend 



et 



de ritcadëmle de Salttt-Pëtenbonrff. 



69 



geridger odet grôsser ist, als die Summe der specifi- 
schen Volumina der hervorgegangenen Kôrper. 

Beispiele flir die Verminderung der specifischen 
Vohimina bei Zusammensetzûngen: 

S«0* -I- Cl* = S»0*C12. SV. A = 652 ^^) -*- 665 = 1207. 

SV.B = 1018W«). 

C«H« ^ H«0« = C«Hi00*. SV. A « 1134 1») -f- 225 = 1359. 

SV.B = 1156"0). 
C«H*Br •%- Br« = C«P*Br». SV. A = 1006 »") -4r 621 »2) = 1626. 

SV. B = 1460 1"). 
Hg* ^ Cl* = Hg*Cl*. SV. A = 184 ^ 655 = 839. 

SV. B = 637. 
2Hg*^ Cl* = 2Hg*Cl. SV. A =r 2 (184) -♦- 655 = 1023. 

SV.B=^2(418) = 836. 

Beispiele filr die Vergr5sserung dçr specifischen 
Volumina bei Zersetzungen: 

2C*H*0* = C«H«0* -♦- H*0* -♦- C*0*. SV. A = 2 (706) = 1412. 

SV. B = 911 "*) -f- 225 -f- 625 »*) = 1761. 
Ci*H«0* = C"H« -f- C*0*. SV. A r= 1270. 

SV. B = 1099 -♦- 625 = 1724. 
C*EPC1» = C*H»C1* -h- HCl. SV. A. = 1176 "«). 

SV. B = 970 >") -+- 360 = 1330. 

5) Bei Substitutionen ist folglich SV. A. bei- 
nahe gleich SV. B.; nnr bei Zusammensetzûn- 
gen ist SV. A. bedeutend grôsser als SV. B. und 
nur bei ZJersetzungen ist SV. A. bedeutend klei- 
neralsSV.B.'"). 

Dies liefert uns iû vielen Fâllen die Moglichkeit 
mit Gewissheit die Art der wirkenden Reaktion zu 
bestimmen. So kann man aus der Unverânderlichkeit 
der Volumina der D&mpfe bei der Reaktion des Chlors 
auf Wasserstoff schliessen, dass in diesem Falle eine 
Substitution stattfindet. Es lâsst sich feruer leicht be- 
weisen, dass bei der Bildung des Chlorkaliums aus 
Kalium und €hlor eine Zusammensetzung stattfindet^ 
und keine Substitution, wie bei der Bildung des Chlor- 
wasserstofiFes aus WasserstofiF und Chlor; denn die 
Summe der spec. Volmina der wirkenden 

K(SV = ^=561) und Cl(SV = ^g= 3^7) 

ist gleich 888 , also bedeutend grôsser als das spec. 
Volumen des hervorgegangenen KC1 = 477. Ebenso 
finden bei der BUdung von K'O' h- C*0*; Sb -*- S'; 
H*0*-4-SW u. s. w. Zusammensetzûngen statt; weil 
die spec. Volumina bedeutend vermindert worden 
sind. Die Art der Reaktion lAsst sich leicht aus dem 
Volumen der D&mpfe bestimmen; fttr Verbindungen 
aber, von welchen wir das Volumen der Dftmpfe nicht 
kennen, sind die specifischen Volumina (im festen und 



flttssigen Zustandd) das beste Mittel zur Bestimmung 
der Art der Reaktion. 

6) Die Unyer&nderlichkeit der spec. Volumina bei 
Substitutionen ist unabhangig von den Eigenschaften 
der wirkenden Elemente und von dem Grade ihrer 
Vei^andtschaft, was besonders deutlich aus der Ver- 
schiedenheit folgender Reaktionen (Substitutionen, s. 
die Tabelle) hervortritt. 

C*H*0' -f- C*H'0* =^ C'H^O' -4- H*0* 
Si'Cl* -4- 4C*H'0' = (C'H')*Si'0' -4- 4HC1. 

K W -4- HW = KHO* -f- KHO' 
NH' -4- C'H'Cl = NC*H' H- HCl. 
• KCl-i-AgN0* = AgCl-4-KN0*^; 
denn bei allen diesen Reaktionen ist SV. A annâhemd 
gleich SV. B. 

7) Die unbedeutende Verschiédenheit zwischen SV. A 
und SV. B,^ die bei Substitutionen gefunden wird, ist 
bald positiv, bald negativ. Die Reaktion geschieht 
selbst unter gewôhnlichem Drucke, bei gewôhnlicher 
TeraperMur und mit besonderer Leichtigkeit, wenn bei 
Substitutionen der Unterschied zwischen SV. A und 
SV. B > 0, d. h. positiv ist, z. B. N- 4, 10, 11, 14, 
18, 19, 20, 21 und 22. Nuf schwierig geht aber die 
Reaktion ùnter diesen Bedingungen vor sich, wenn der 
Unterschied zwischen SV. A und SV. B < 0, d. h. 
negativ ist; z. B. N* 1, 5, 6, 7, 9 und beinahe in 
allen Fâllen der Bildung von Âther aus Alkohol und 
Saure. 

8) Bei Substitutionen, welche aus ganzen Radica- 
len (und nicht aus ihren Theilen, wie es bei Methalep- 
sîe stattfindet, d. h. bei Copulirung) entstehen, ist die 
Summe der Siedepunkte der wirkenden beinahe gleich 
der Summe der Siedepunkte der hervorgegangenen 
Kôrper. Der Unterschied ûbersteigt gewôhnlich nicht 
20^ z. B.: NM, 2, 5, 6, 7, 9, 13 und 24. Daher 
entstehen bei Substitutionen aus Gasen wieder Gase. 

9) Bei dén methaleptischen Substitutionen ist die 
Summe der Siedeputikte der wirkenden Kôrper bedeu- 
teùd geringer, als die der hervorgegangenen, was be- 
sonders deutlich bei der Bildung des Nitrobenzins 
(N- 14) hervortritt. Dièse Erhôhung des Siedepunktes 
bei methaleptischen Substitutionen entspricht der be- 
deutenderen Verminderung der specifischen Volumina 
in demselben Falle im Vergleich mit den geringeren 
Veranderungen bei Substitutionen von gan^ien Radi- 
calen. 



•s 



BnlIeMn pllysleo-iiuiChéiiuiMqiie 



64 



10) Bei Zasammensetzangen (d. h. wenn die Vola- 
mina vennindert werden) ist die Snmme der Siede- 
ponkte der wirkenden Kôrper gewOhnlich bedentend 
geringer, als die der hervorgegaiigenen. Daher kôn- 
nen darch Zasammensetzangen zweier Gase Flûssig- 
keiten, selbst feste Kôrper entstehen, z. 6. bei Yer- 
bindang: C*H* and Cl^ and H, HCl and NH3 a. s. w. 
Aas demselben Grande sind Yerbindangen yieler flûch- 
tigen Metalle (z. B. Hg, K, Zn and andere) mit Saaer- 
stoff nicht flilchtig. 

11) Bei Zersetzangen ist cCe Somme der Siede- 
ponkte der wirkenden Kôrper grôsser, als die Samme 
der Siedepankte der hervorgehenden. Daher bilden 
zasammengesetzte feste and flûssige organische Yer- 
bindangen darch Oxydirang oder Erhitzen oft Gase 
and leicht flQchtige Kôrper; daher ist der Siedepankt 
der Benzoesftnre hôher, aïs die Samme der Siedepankte 
des Benzins and der Kohlensftare a. s. w. 

12) Bei Substitationen ist die Samme der spécifia 
schen W&rmecapacit&ten der wirkenden Yerbindangen 
beinahe gleich der Samme der specifischen W&rmeca- 
pacit&ten der hervorgegangenen, wie es die Beispiele 
N* 1, 3, 13, 14, 15, 20, 21 and 22 best&tigen, and 
wie es auch schon frûher Berthelot^^^ fttr Copola- 
tionserscheinangen gezeigt hat. 

13) Mittelst des specifischen Gewichts (also aach 
des Yolumens) der Dâmpfe, des specifischen Gewichts 
(also auch des specifischen Yolumens) der festen and 
fiûssigen Yerbindangen, des Siedepanktes and der spe- 
cifischen AV&rmecapacit&t kann man bestimmen, ob eine 
gegebene. Reaktion Substitution, Zasammensetzung 
oder Zersetzung war. Dadurch l&sst sich oft die ra- 
tionelle Formel (d. h. das Gewicht des chemischen 
Molécules) auch ohne Kenntniss des specifischen Ge- 
wichtes der D&mpfe bestimmen. So ersieht man aus 
der gegebenen Tabelle, dass in der Reaktion (N* 15) 

As'H-S" = As'S*-f-AsV 
S Y. A beinahe S Y. B and SW. A beinahe SW. B gleich 
ist, folglich ist dièse Reaktion eine Substitution. Da 
nan hier zwei Molécule (As^ and S^*) wirken, so mûs- 
sen auch, wie bei allen Substitutionen , zwei Mo- 
. lecule hervorgehen, und also As*S^' zwei Molecalen 
entsprechen, d. h. das Molecul, oder die rationelle 
Formel des Auripigments muss AsV sein. 

1 4) Hiemach glaube ich folgenden praktischênSchlass 
ziehen zu kônnen: 



Wenn bei chemischen Reaktionen die Samme der 
Yolamina der Dàmpfe wirkender Kôrper gleich ist der 
Samme der hervorgegangenen , so bleiben aach die 
entsprechenden Summen der specifischen Yolamina, 
der Siedepankte and der specifischen W&rmecapaci- 
t&ten der wirkenden and hervorg^angenen Kôiper 
einander gleich, d. h. wenn 



so ist: 



• Y.A = Y.B; 

SY.A=SY.B; 
T. A =T.Band 
SW.A = SW.B. 



AnmerlLnnifeii. 

1) Eine Tolle Gleichheit findet in diesen Fftllen nicht statt, son- 
dem nnr eine Annftherang. Das Yolnmen eines Àqoîyalentes (12,5) 
Wassentoff ist nicht swei Mal so gross, als das Yolomen eines 
Âquivalentes (100) Sanerstoff, sondem nur 1,997 Mal, wie es ans 
Begnanlt's sehr genanen Yersnchen herrorgeht Das specifische 
sche Gewicht des Wasserstoffes ist nach seinen swei Mal (1846 und 
1848) angestellten Yersnchen gleich 0,06926. Weniger genane Yer- 
snche Ton Dumas und Bonssniganlt und ron Thomson ergaben dei 
oben genannten sehr nahe GrOssen. Wenn das Yolnmen des Was- 
serstoffes genan zwei Mal so gross wftre als das Yolnmen des 
Sauerstoffes, d. h. 

X • 1,10664 — ^ • -^ » 

so mûsste das specifische Gewicht » des Wasserstoffes 0,06910 sein, 
was nnmdglich derFaU sein kann, da derFehler in den Yersnchen 
Begnanlt's bedentend geringer als 0,0001 sein muss. 

2) Eine solche Bestimmung des theoretischen spec. Gewichtes 
der D&mpfe ist rationeller, als die bis jetst gebrauchten, da es un- 
nôthig ist das spec. Gewicht des Dampfes aller cinfachen K6rper 
als bekannt amnmehmen. Dièse Formel habe ich zuerst in der 
Brochure «IIojox&eHiji (Thesen) na^paHEUA aaa aaïuHu^eHia na 
creneHb Marncrpa XhmIh , A- MeBAejteBum».» £. IleTepCyprb 
(1866. 9. September) angewandt Sp&ter schlug Kopp (Comptes ren- 
dus 1867, T. XLIY. p. 1847) ein fthnliches Yerfahren vor. 

8) Das specifische Gewicht des Schwefeldampfes ist aus rier Be* 
stimmungen Dnma's (1832) gleich: 6,496; 6,612; 6,681; 6,617; nach 
Mitscherlich (1833) 6,90; im Mittel: 6,62. 

4) Das spec. Gew. des Phosphordampfes 4,420; 4,866 nach Du- 
mas; 4,86 nach Mitscherlich; im Mittel: 4,46. 

6) Das spec. Gew. d. Arsenikdûnste: 10.71; 10,60 nach Mltscher^ 
lieh. 

6) Das spec. Gew. des Chlorsilicinmdampfes: 6,939. Dumas. 

7) Das spec. Gew. des Chlorschwefelsaorendampfes: 4,666. Be- 
gnault. 

8) Das spec. Gew. des Kakodyldampfes 7,101. Bunsen. 

9) Zur Bestimmung richtigei) Yolumens der D&mpfe im Yerhalt* 

niss zum Yolnmen des ÂquiTalçntes des Sauerstoffes kann die Glei* 

p 
chung I dienen. Das Yolnmen der Dftmpfe V ss— 361,78. Fur dia 

750 

Essigs&nre Y = ^^ 361,78 « 8,981, beinahe 4. 

10) Gerhardt erkennt drel Arten chemischer Beaktionen: Oxy- 
I datioQ, Desozydation und Substitution und ist selbst geHèîgt nnr 



C3 



de r Académie de Saint -Pëtenbovrv. 



6« 



eine Substitution anzunehmen (Gerhardt. Traité de Chim. organ. 
IV — 670, 860). 

11) Durch SV bezeichnen wir das spedfische Yolumen. Die Ge- 
scbicbte und die Kritik beinabe aller bekannten, das specifiscbe 
Yolumen betreffenden XJntersucbungen baben wir im Aufsatze: 
mVx^bxhBue o&heuu. C. IleTepdyprb. 1856» gegeben. 

12) Das specifiscbe Oewicbt des Alkobols: 0,8151 ((f) Pierre; 
0,809 (5°) Delffs; 0,7996 (15**) Kopp; 0,7982 (U**) Kopp; 0,7924 (18*^) 
Gay-Lussac; 0,7926 (18**) Dumas; 0,791 (20^ Meissner; 0,8062 (0*^ 
Mouneke; 0,790 (20") Connel; 0,792 Plûckner; 0,8072 (20''); O^llS 
{Iby, 0,8150 (10^ Regnault Im Mittel: 0,800. 

13) Die W&rmecapacit&t des Alkobols 0,6148 Regnault; 0,6220 
Despretz; 0,6320 DelariTe et Marcet; 0,6449 Favre et Silbermann; 
0,617 Andrews. Im Mittel: 0,626. 

14) Das specifiscbe Gewicbt der Essigs&ure: 1,0535 (20°); 1,0591 
(16°); 1,0647 (10°) Regnault; 1,0622 (0°) Frankenbeim; 1,0620(17°) 
Kopp; 1,0635 (10°) Delflb; 1,063 (16°) MoUerat; 1,0635 (15°) Mobr; 
1,065 (13°) Persotz; 1,0622 (16°) Sebille-Auger. Im Mittel 1,062. 

15) Die Wârmecapacisât der Essigsfture: 0,50822 Fayre et Sil- 
bermann. 

16) Das spec. Gew. des essigsauren Aetbyls: 0,9065 (0°) Pierre; 
0,8927 Kopp; 0,9051 Frankenbeim; 0,906 Masson; 0,8992 Delffs; 
0,89 Liebig. Im Mittel 0,900. 

17) Die Wftrmecapacit&t des Essigs&uren-Aetbyls: 0,48844 Fayre 

et Silbermann; 0,474 Andrews. Im Mittel: 0,479. 

18) Das spec. Gew. des Essigsfturenanbydrits: 1,0799 (15°) Kopp; 
1,073 (20°) Gerbardt. Im Mittel 1,076. 

19) Das spec. Gew. des Quecksilbercblorûrs : 7,140 BouUay ; 7,176 
Grabam-Otto's Lebrbucb; 6,992 Karsten; 6,707 Herapatb; 7,178 
Payfairand Joule. Im Mittel 7,039. 

20) Die W&rmecapacitftt des Quecksilbercblorûrs: 0,0620 Re- 
gnault 

21) Das 8pec« Gew. d. Quecksilbers: 18,59593 (0°) Regnault; 13,595 
(0°) Kopp. 

22) Die W&rmecapacît&t des Quecksilbers: 0,0318 Delariye et 
Marcet; 0,0300 Kirwan; 0,0330 Potter; 0,0333 Regnault Im Mittel: 
0,0337. 

23) Das spec. Gew. des Quecksilbercblorids 5,420 Boullay; 5,14 
L. Gmelin; 5,403 Karsten. Im Mittel 5,321. 

24) Die W&rmecapacitftt des Quecksilbercblorids : 0,0689 Re- 
gnault 

25) Das spec. Gew. des Cblorsiliciums: 1,4884 (20°); 1,4983 (15°); 
1,5063 (10°) Regnault; 1,5237 (0°) Pierre. Im Mittel 1,505. 

26) Die Wftrmecapacit&t des Cblorsiliciums: 0,190 Regnault 

27) Das spec. Gew. des kiesclsaur. Aetbyls: 0,983 (20°) Ebelmen. 

28) Das spec. Gew. des Gblorwasserssoflb (flûss.): 1,27 Faraday. 

29) Das spec. Gew. der Salpeters&ure : 1,522 Ure; 1,521 Grabam; 
1,62 Pelouse. Im Mittel 1,521. 

30) Die W&rmecapacitftt der Salpetersfture : 0,4450 Hess. 

31) Das spec. Gew. des salpetersauren Aetbyls 1,112 Millon; 
1,1123 Kopp. Im Mittel: 1,112. 

32) Das spec. Gew. des Amylalkobols: 0,8271 (0°) Pierre; 0,8139 
(16°) Kopp; 0,8113 (19°) Kopp; 0,8155 (15°) Reikber; 0,8184 (15°) 
Cabours; 0,818 (14°) Delffs; 0,8137 (15°) Kopp. Im Mittel; 0,817. 

33) Die Wftrmecapacit&t des Amylalkobols : 0,58728 Fayre et 
Silbemuuuu • 

84) Das spec. Gew. der Ameisensfture: 1,2353 (12°) Liebig; 1,2067 
(13°) Kopp. Im Mittel 1,221. 

35) Die Wftrmecapacit&t der Ameisensfture 0,60401 Fayre et Sil* 
bermann. 

36) Das spee, Gew. des ameisensaur. Amyls 0,884 (15°) Del£b; 
0,8743 (21"^ Kopp, Im Mittel 0,879. 

87) Das spec. Gew. desMetbylalkobols; 0,8207(0^ Pierre; 0,8031 
(17°) Kopp; 0,7938 Kopp; 0,7997 (16°) Kopp; 0,8052 (9") Delflfe; 0,798 
(aO°) Duvaa et Peligot; 0,807 (9°) Deyille. Im Mittel 0,804. 



38) Die Wftrmecapacitftt des Metbylalkobols: 0,593 Regnault: 
0,671 Fayre et Silbermann; 0,613 Andrews. Im Mittel 0,626. 

89) Das spec. Gew. der Buttersfture: 0,9675 (25°) Cbeyreul; 0,9739 
(15°) Kopp; 0,9817 (0°) Pierre; 0,973 (7°) Delflb; 0,963 (15°) Pelouse. 
Im MiUel 0,972. 

40) Die Wftrmecapacitftt der Buttersfture 0,4142 Fayre et Silber- 



41) Das spee. Gew. des butters. Aetbyls: 0,9045 (15°) Kopp; 0,8793 
(30°) Kopp. Im Mittel 0,892. 

42) Die Wftrmecapacitftt des butters. Metbyls: 0,4917 Fayre et 
Silbermann. 

43) Das spec. Gew. der Pbensfture: 1,066 (18°) Laurent; 1,0597 
(33°) Kopp. Im Mittel 1,062. 

44) Das spec. Gew. des Anisol: 0.991 (16°) Cabours. 

45) Das spec. Gew. der Benzoès&ure: (1,0838 bei 121°,4 Kopp); 
1,201 (bei 21° im festen Zustande) Mendelejew. 

46) Das spec. Gew. des benzoës. Amyls 0,9926 (14°) Kopp. 

47) Das spec. Gew. des Halbcblorscbwefels; 1,687 Dumas; 1,686 
Marcband; 1,6802 Kopp; 1,6793 (20°); 1,6882 (16°); 1,6970 (10°) Re- 
gnault Im Mittel 1,686. 

48) Die Wftrmecapacitftt des Halbcblorscbwefels: 0,203 Regnault 

49) Das spec. Gew. des flttss. Cblors 1,38 — 1,33 Faraday. Im 
Mittel 1,36. 

60) Das spec. Gew. des Cblorscbwefels: 1,620 Dumas. 

61) Das spec. Gew. des Acetylcblorûrs: 1,125 Gerbardt; 1,1072 
Kopp. Im Mittel 1,116. 

52) Das spec. Gew. des Ammoniaks (flûss.): 0,760 — 0,731. Fara- 
day. Im Mittel 0,745. 

63) Das spec. Gew. des Aetbylcblorûrs: 0,9214 (0°) Pierre. 

64) Das spec. Gew. des Âtbylamin: 0,6964 (8°) Wurtz. 

55) Das spec. Gew. des Amylfttbers: 0,7994 Wurtz. 

56) Die Wftrmecapacitftt des Amylfttbers: 0,52117 Fayre et Sil- 
bermann. 

57) Das spec. Gew. des Benzins: 0,8836 (15°) Kopp. 0,8838 (20°); 
0,8887 (15°); 0,8931 (10°) Regnault Im Mittel 0,887. 

68) Die Wftrmecapacitftt des Benzins: 0,39 Regnault 

69) Das spec. Gew. des Nitrobenzins: 1,209 Mitscberlicb; 1,1866 
Kopp. Im Mittel 1,198. 

60) Die Wftrmecapacitftt des Nitrobenzins: 0,36 Regnault 

61) Das spec. Gew. des Scbwefels (rombiscb): 2,072 Mobs; 2,069 
Kopp; 2,0705; 2,0635; 2,0^3 Deyill; 2,066, 2,045 Marcband und 
Scbeerer. Im Mittel 2,067. 

62) Die Wftrmecapacitftt des Scbwefels: 0,188 Dulong et Petit; 
0,190 Dalton; 0,202 Regnault; 0,2090 Neumann. Im Mittel 0,198. 

63) Das spec. Gew. des Arseniks: 5,700 — 5,959 Guibourt; 5,628 
Karsten; 5,672 Herapatb; 6,673 Brisson; 6,763 Stromeyer; 5,884 
Tumer; 5,766 Playfair and Joule. Ln Mittel 5,71 

64) Die Wftrmecapacitftt des Arseniks: 0,0804 Hermann; 0,0810 
Ayogardo; 0,0814 Regnault. Im Mittel 0,081. 

65) Das spec. Gew. desAuripigments: 3,496 Karsten; 3,313 Mous- 
scbenbrôck; 8,460 Mobs. Im Mittel 8,42. 

66) Die Wftrmecapacit&t d. Auripigments: 0,1132 Néumann; 0,1244 
Hermann. Im Mittel 0,12. 

67) Das spec. Gew. des Kaliumoxydes: 2,666 Karsten. 

68) Das spec. Gew. des Kalibydrats: 2,10 Dalton; 2,044 Filbôl. 
Im Mittel 2,072. 

69) Die Wftrmecapacitftt des Kalibydrats: 0,3580 Ayogardo. 

70) Das spec. Gew. d. Kalks; 3,179 Boullay; 3,161 Karsten; 3,180 
Filbol; 8,08 Dumas. Im Mittel 3,150. 

71) Das spec. Gew. des Kalkbydrats: 2,078 Filbol. 

72) Die Wftrmecapacitftt d. Kalkbydrats: 0,3 Ayogardo, 0,4 Dal- 
ton. Im Mittel 0,36. 

73) Das spec. Gew. des salpeters. Kali: 2,101 Karsten, 2,068 
Kopp; 2,070—2,100 Playfair and Joule; 2,109 Grassi. Im Mittel 2,09. 

74) Die Wftrmecapacitftt des salpeters. Kali: 0,2690 Ayogardo; 
0,2387 Regnault Im Mittel 0,25. 

6 



«y 



BnlIeMn i^liysIco-nuiMiëiiMMqiie 



76) Das spec. Oew. des Barythydrats: 4,495 Filhol. 

76) Das spec. Gew. d. salpeters. Baryts: 2,915 Hasseafrots; 8,185 
Karsten; 3200 Filhol; 8,222 — 8,246 Kremen; 8,284 — 8,161 Play- 
fair and Joule. Im Mittel 3,17. 

77) Die W&rmecapacit&t des salpeters. Baryts: 0,1884 Hermann; 
0,1523 Begaaalt. Im Mittel 0,14. 

78) Das spec. Gew. der Schwefels&ore: 1,840 Deleszennes; 1,849 
Ure; 1,854 Marignac; 1,857 Bineau; 1,842 Bineau; 1,848 Graham; 
1,845 Gmelin. Im Mittel 1,848. 

79) Die W&rmecapacitftt der Schwefels&ore : 0,849 DelariTe et 
Marcet; 0,8500 Dalton. Im Mittel 0,85. 

60) Das spec. Gew. d. schwefels. Kali 2,628 Karsten; 2,686 Watt- 
son; 2,662 Kopp: 2,625 Filhol; 2,640 Playfair and Joule; 2,644 — 
2,657 Penny. Im Mittel 2,641. 

81) Die Wftrmecapacit&t des schwefels. Kali: 0,169 ATOgardo; 
0,1901 Begnault. Im Mittel 0,18. 

82) Das spec. Gew. des Chlorkaliums: 1,945 Kopp; 1,994 Filhol; 
1,915 Karsten; 1,976 Playfair and Joule. Im Mittel 1,958. 

88) Die W&rmecapacitftt des Chlorkaliums: 0,1403 Hermann; 0,184 
Avogardo; 0,1729 Begnault Im Mittel 0,166.. 

84) Das spec. Gew. des salpeters. Silbers: 4,855 Karten; 4,886 
Playfair and Joule. Im Mittel 4,845. 

85) Die W&rmecapacitat des salpeters. Silbers: 0,1485 Begnault 

86) Das spec. Gew. des Chlorsilbers: 5,548 Boullay; 5,501 Kar- 
sten; 5,189 Herapath; 5,45 Graham. Im Mittel 5,407. 

87) Die W&rmecapacit&t de^ Chlorsilbers 0,0844 Hermann; 0,0911 
Begnault. Ln Mittel 0,088. 

88) Das spec. Gew. des Chlorbariums: 8,750 Filhol; 8,704 Kar- 
sten; 8,860 Boullay; 8,70 Kremers. Im Mittel 8,758. 

89) Die Wftrmecapacit&t d. (Chlorbariums: 0,078 Hermann; 0,0696 
Begnault. Im Mittel 0.084. 

90) Das spec. Gew. des schwefels. Natrons:. 2,681 Karsten; 2,642 
Mitscherlich; 2,629 Filhol; 2,658— 2,684 Kremers. Im Mittel 2,649. 

91) Die W&rmecapacit&t des schwefels. Natrons: 0,284 Begnault; 
0,2680 Avogardo. Im Mittel 0,25. 

92) Das spec. Gew. des schwefels. Baryts (natOrl.): 4,446 Mohs; 
4,442 Breithaupt; 4,48 G. Bose. Im Mittel 4,456. 

93) Die W&rmecapacit&t des schwefels. Baryts: 0,1088 Neumann; 
0,1128 Begnault Im Mittel 0,11. 

94) Das spec. Gew. des Chlornatriums: 2,15 Kopp; 2,240 Filhol; 
2,011 Playf. and Joule; 2,140—2,207 Grassi; 2,26 Mohs; 2,078 Kai^ 
sten; 2,195 — 2,264 Deyille; 2,1816 Wertheim. Im MiUel 2,168. 

95) Die W&rmecapacit&t des Chlornatriums: 0,221 Avogardo; 0,28 
Dalton; 0,241 Begnault Im Mittel 0,28. 

96) Das spec. Gew. des kohiens. Natrons: 2,4659 Karsten; 2,509 
Filhol; 2,427 Playf. and Joule. Im Mittel 2,467. 

97) Die W&rmecapacit&t des kohiens. Natrons: 0,2727 Begnault 

98) Das spec. Gew. des salpeters. Bleies: 4,816 — 4,476 Play&ir 
and Joule; 4,400 Karsten; 4,709 Breithaupt; 4^84 Kopp; 4,581 Fil- 
hol Im Mittel. 4,479. 

99) Das spec. Gew. des kohiens. Bleies: 6,465 Breithaupt; 6,428 
Karsten. Im MiUel 6^447. 

100) Die W&rmecapacit&t des kohiens. Bleies: 0,086 Begnault; 
0,0614 Neumann; 00618 Hermann. Im Mittel 0,088. 

101) Das spec. Gew. des salpeters. Natrons: 2,19 Marx; 2,20 
Kopp; 2,260 Filhol; 2,26 Karsten; 2,182—2,261 Playfair and Joule. 
Im Mittel 2,242. 

102) Die W&rmecapacit&t des salpeters. Natrons: 0,24 Avogardo; 
0,2782 Begnault Im Mittel 0,26. 

108) Das spec. Gew. des Glycerins: 1^280 Pelouze. 

104) Das spec. Gew. des Diacetins: 1,184 (16"^— 1,186 (18"^ Ber- 
thelot 

105) Die Untersuchungen Beketoff s («0 ntRoropux'b ciyqaiixi 
zaMBiecKiix'B coHeranil h o6aâe aaiitqaHifl o5i> anzib aue- 
ma-b.» C. neT6p6ypn» 1868, d. h. Ober einige F&lle chemischer 
Copulirungen und allgemeine Bemerkungen Ober dièse Erschei- 



nungen) und Berthelot's (Annales de Chimie et de Physique 1856. 
8 Sér. T. XLVm p. 322) fûhrten schon frûher au demselben Schlusse 
aber die Unver&nderlichkeit der spec. Yolumina bei Sabstitutionen 
durch Copulirung/ was wir jetât auf aile Erscheinungen der Sub- 
stitution ausdehnen. 

P P 

106) Da das spec. Volnmen SV = j; so ist d = -^, 

107) Das spec. Gew. der schwefligen S&ure : 1,45 Bussy; 1,42 Fara- 

800 
day; 1,4911 Pierre. Im Mittel 1,45. Spec. Yolomen » r^^552. 

1,40 

108) Das spec. Gew. der Chlorschwefels&ure S^0*C1<: 1,669 Be- 

109) Das specifische Gewicht jdes Tetrylens C<H* s 0,617 Woita. 

110) Das spec. Oew. des tetrylalcohols: C*H>°0* «■ 0,8082. Spec 

111) Das spec. Gew. des Bromopropylens s 1,472 Cahours. Spec 

1479 

Volumen = f-^ = 1005. 
1,472 

112) Das spec. Gew. des Broms = 2,985 L5wig (15"^; 2,966 B»> 
lard (Iby^ 8,187 (0") Pierre. Im Mittel 8,118. Bpecifisches Yolunen 

1982 
55S ifrl -- 621, 

8,118 '^^ 

118) Das spec. Gew. des BromopropylenbromOrs: 2,836 Gahoora. 

3411 

Spec. Volumen «-^^ = l*^- 

2fi,090 

114) Das spec. Gew. des Acetons ss 0,7921 Liebig; 0,7996 Kopp. 

725 
Das spec. Volurien = ^^^ = 911. 

115) Das spec. Gew. der flassigen Kohlens&ure ist bei 0^ s= 0,880 
Thiloricr, 0,93 Mitchel. Im Mittel 0,88, daher ist das spec. Yolu- 

men bei 0^ ss ^^ == 625. Bei gew5hnlicher Temperatur muss es 

bedeutend grOsser sein; denn bei SO*' ist das spec. Gew. » 0,7886 
Mitscherlich. 

116) Das spec. Gew. der C^H'Cl' » 1,422 nach Begnanlt; spec 

Volumen = ,^^^^ = 1176. 
1,422 

117) Das spec. Gew. der C^H^Cl* » 1,250 nach Begnanlt; spec 
Volumen =i?î| = 970. 

l,^D 

118) Aus diesem Gesetze ersieht man, dass die Gleichheit 8V. A 
s 5K. Jl in einigen F&Uen bei Zusammensetzungen und Zersetxnn- 
gen ann&hemd mdglich ist Obrigens sind dièse F&lle sehr selten. 

119) Loc. cit 



NOTES. 

3. Ober binev Kohlbnwa8ser8toff aus Holz- 

THEEE UND SBIIfE VeRBINDUHG MIT PlKRIN» 

saurb; ton J. FRITZSCHE. (Lu le 9 avril 1858.) 

Ans einer dem Handlungshause W. Brandt und 
Sôhne in Archangel gehorigen, in der N&he jener 
Stadt gelegenen Fabrik zur Gewinnung verschiedener 
Produkte ans Holztheer erhielt ich durch die Gllte 
des Mitbesitzers Hm. C. Brandt allhier eine Probe 
einer bei der Destination des Theers auftretenden festen 
Substanz,' welche man anfangs, da sie sich unter den- 



6» 



de rAeadëmIe de Saint -PëtenboBVff. 



l^O 



selben Bedingungen und in derselben Gestalt ans- 
schied, wie das Parafifin bei der Buchenholzdestilla- 
tion, fur Paraffln gehalten batte, welcbe aber von dem 
Cbemiker der Fabrik, Hm. Cari Knauss, bald als 
ein Yon diesem wesentlicb yerschiedener Koblenwas- 
serstoff erkaant worden war. Da ich sogleich fand, 
dass diéser Eôrper die Ëigenscbaft besitzt mit Pikrin- 
sftnre eine Yerbindnng einzngehen, so habe ich, als 
Entdecker ^er interessanten Yerbindungen der Eoh- 
lenwasserstoffe mit Pikrinsfture, das Yerdienst; des 
Hm. Knauss, als Entdecker des in Rede stehenden 
Eohlenwasserstoflfis, in keiner Weise zu schmalem ge- 
glaubt, indem ich die mir zu Gebote stehende Menge 
derSubstanz zur Ausmittelung seinerZusaibmensetzung 
und zur Feststellung seiner Formel benutzte, um so 
mehr, da mir mitgetheilt wurde, dass Hr. Knauss 
nicht mit den gehôrigen Apparaten yersehen sei, um 
dièse Untersucbung selbst auszufûhren. Indem ich 
nun in Folgendem die Resultate meiner Untersucbung 
mittheile, hege ich die Hoflhung, dass Hr. Knauss 
bald ausfûhrliches sowohl Ober die Gewinnung des in 
Rede stehenden Kohlenwasserstoffes mittheilen wird, 
als auch liber die Theergewinnung im nôrdlichenRuss- 
lande, welche eine nfthere Beschreibung zu verdîenen 
scheint. 

Hm. C. Brandt's mfindlichen Mittheilungen zu- 
folge wird der Kohlenwasserstoff vorzugsweîse ans 
einem Theere gewonnen, welchen man mit dem Na- 
men Scrapp - Theer bezeichnet. Es kommen nftmlich 
dort îm Handel 5 verschiedene Sorten Theer vor, 
welche man durch die Bezeichnungen Icrapp, 2crapp 
u. s. w. unterscheidet, und von denen Icrapp sehr 
flassig, Scrapp aber pechartig und kaum noch flllssig 
ist. Der Scrapp -Theer ist dickflllssig, von kômiger 
Beschaffenheit, und liefert 8 bis 10 p. C. des festen 
Kohlenwasserstoffs. Das Wort crapp ist holl&ndischen 
Ursprungs, indem krap im Hollandischen einen Strich 
oder eine Schramme bedeutet, mit welchen letzteren 
die Theerf&sser zur Uhterscheidung der Sorten ge- 
zeichnet werden. 

Ob der hier zu beschreibende Kohlenwasserstoff in 
der That ein ganz neuer KOrper ist, wie es wohl den 
Anschein bat, darflber werde ich mich erst dann mit 
Gewissheit aussprechen kOnnen, wenn meine Arbeit 
liber die noch ein sorgfUtiges Studium erfordemden 
festen Produkte der trocknen Destination beendet sein 



wird; bis dahin kann er immerhin, denke ich, eben so 
ohne besonderen Namen bleiben, wie der bereits von 
mir in seiner Verbindung mit Pikrins&ure beschrie- 
bene Kohlenwasserstoff C"H^*, 

Der in Rede stehende Kohlenwasserstoff ist in rei- 
nem Zustande eine voUkommen farblose Substanz, 
welche aus verschiedenen LOsungsmitteln in dtinnen 
Bl&ttem bis zu einigen Linien Breite und L&nge 
kristallisîrt erhalten werden kann. Er ist unlOslich in 
Wasser, und schwerlôslich in kaltem Alcohol; in heis- 
sem Alcohol aber ist er viel leichter lOslich, und kann 
durch Umkristallisiren aus diesem LOsungsmittel leicht 
gereinigt werden. Obgleich aber die kochend gesftt^ 
tigte alcoholische LOsung beim Erkalten sehr bald 
durch Ausscheidung von Bl&ttem fast vollstftndig er- 
starrt, so ist doch die Menge des AufgelOsten nicht 
sehr betr&chtlich, denn zum AuflOsen von 1 Th. Koh- 
lenwasserstoff wurde ein anhaltendes Kochen mit 40 
Theilen 75procentigen Alcohols unter Zurflckgies- 
sung des Ûberdestillirten zur vollkommenen Auf- 
lôsung erfordert; dièse in einem halb damit angefflll- 
ten Kolben befindliche LOsung fing nach dem ^tfer- 
nen vom Feuer sehr bald an Kristalle abzusetzen, und 
bot durch das plôtzliche Erscheinen einzefaier kleiner, 
mit den herrlichsten Regenbogenfarben schiUemder, 
4seitiger, rhombischer Tafeln auf ihrer Oberfl&che ein 
sehr schOnes Schauspiel dar. Schon bei -i- 65^ C. war 
die ganze Flflssigkeit mit bl&ttrigen, ^in zusammen- 
h&ttgendes Ganze bildenden Kristallen erfullt, und der 
grOsste Theil des gelôst gewesenen bereits ausgeschie- 
den; als nach dem Erkalten bis -i- 10^ G. filtrirt wur- 
de, betrug das wiedererhaltene kristallinische Produkt 
95 p. C. der angewendeten Menge und es waren also 
nur 5 p. G. in AuflOsung geblieben, wonach 1 Theil 
Kohlenwasserstoff 800 Theile kalten 75procentigen 
Alcohols zur AuflOsung erfordert. 

Die sehr glftnzenden, aus concentrirter alcoholischer 
LOsung erhaltenen Bl&tter sind ungemein dttnn, und 
legen sich beim Abfiltriren der Mutterlauge vielfach 
ûbereinander, wodurch sich zusammenhSngende flache, 
blattartige Massen bilden. Auch die dem unbewaiïhëten 
Auge als einzelne Indiyiduen erscheinenden Blfttter 
aber sind, wie man durch das Mikroscop erkennt, noch 
aus einer Menge unregelmSssig ûbereinander gela- 
gerter kleinerer Individuen zusammengesetzt und zei- 
gen eine Menge von schwarzen Linien, welche wahr- 



n 



Bnlletlii phyileo - maCh^matlqae 



7» 



scheinlich den Spaltongsrichtungen entsprechende 
Sprttnge sind; dadurch nun erscheinen die Kristalle, 
in Masse betrachtet, etwas milchweiss, dûnne Blfttt- 
chen aber haben auf weissem Papier liegend in re- 
flectirtem Lichte betrachtet eine mehr oder weniger 
dunkie graue Farbe und sind auch nur unvollkommen 
durchsichtig: eine Erscheinung, welche ûbrigens nicht 
diesem Eohlenwasserstoffe allein angehOrt, und wel- 
che ich schon bei einem anderen derartigen Kôrper 
beobachtet batte. Bei Eristallen, welche ans langsam 
freiwillig verdunstetef fttherischer Lôsung ebenfaUs in 
Blattfonn angeschossen, aber vollkommen durchsich- 
tig waren, und auch unter dem Mikroscope als ein- 
zelne Individuen erschienen, zeigte sich dièse graue 
Fftrbung nicht. 

In Âther lôst sich der Kohlenwasserstoff viel leich- 
ter als in Alcohol, und zwar ebenfalls in der WSrme 
noch leichter als in der Ealte; ebenso verh&lt sich 
Benzin, und ans beiden LOsungsmitteln kann man die 
Substanz in durchsichtigen einzelnen Bl&ttem kristal- 
lisirt erhalten. 

Den Schmelzpunkt des Kohlenwasserstoffs habe ich 
durchEinsenken desTbermometers in die geschmolzene 
Substanz bestimmt; als die Temperatur derselben bis 
-i- 90® C, gesunken war, begann die Erstarrung, w8h- 
rend derselben aber stieg das Thermometer wieder 
bis H- 95® C. und blieb dort unverftndert bis ailes 
fest geworden war, weshalb ich fflr den Schmelzpunkt 
-+- 95° C. annehmen zu mllssen glaube. Der Koch- 
punkt liegt oberhalb des Eochpunkte^ des Quecksil- 
bers und deshalb habe ich keine genaue Bestimmung 
desselben vomehmen kOnnen; dièses hohen Koch- 
punktes ungeachtet geht aber beim Eochen mit Was- 
ser eine kleine Menge mit den Wasserd&mpfen ûber. 
Bei der Destination in einer Retorte ttber freiem Feuer 
ging fast die ganze Menge des Kohlenwasserstoffs un- 
ver&ndert liber, nur gegen das Ende br&unte sich das 
Destillat und es blieb endlich ein geringer kohliger 
Rflckstand. 

Die y erbindung des Kohlenwasserstoffs mit Pikrin- 
sfiure erh&lt man sehr leicht, wenn man beide Kôrper 
mit Hilfe von Wârme gemeinschaftlich in starkem 
Alcohol auflOst und die Lôsung erkalten Ifisst, wobei 
sich die Verbindung in orangegelben Nadeln ausschei- 
det. Obgleich aber die beiden Substauzen ungef&hr in 
gleichen GewichtsverhSltnissen sich verbinden, muss 



"man dennoch mehr Pikrins&ure als Kohlenwasserstoff 
anwenden, und zwar musste ich bei 75procentigem 
Alcohol die dreifache Menge Pikrins&ure anwenden, 
um eine von Kohlenwasserstoffkristallen freie Kristal- 
lisation zu erhalten: ein Umstand, dessen Grund in 
der yerschiedenen Lôslichkeit der beiden Bestand- 
theile, in ihrer geringen Verwandtschaft und in der 
Zersetzbarkeit der Verbindung durch Alcohol liegt. 
Die so erhaltenen Nadeln bringt man auf ein Filter, 
welches man nach dem Ablaufen der Mutterlauge so* 
gleich zwischen Fliesspapier legt, mit einer Platte be- 
deckt und dièse mit Gewichten beschwert, um die 
Mutterlauge so vollst&ndig als mOglich einziehen zu 
lassen und %ugleich ein Yerdunsten derselben mOg- 
lichst zu y erhttten. Dièses Y erfahren ist deshalb nôthig, 
weil, wie man sich durch das Mikroscop leicht ttber- 
zeugen kann, die Verbindung nicht durch Abwaschen 
mit Weingeist von der Mutterlauge befreit werden 
kann. Beim Zusammenbringen mit Alcohol n&mlich 
sieht man die Nadeln sehr schnell sich ver&ndern, und 
zwar auf verschiedene Weise, je nachdem man stftr- 
keren oder schw&cheren Alcohol anwendet. Alcohol 
von 75 p. C. zersetzt die Verbindung sehr schnell, 
indem er vorzugsweise Pikrinsfture auflôst und. ein 
lose zusammenh&ngendes Skelett von Kohlenwasser- 
stoff zurflckl&sst, dessen sehr kleine Theilchen selbst 
bei einer SOOmaligen Linearvergrôsserung nicht als 
Kristalle zu erkennen sind. Alcohol von 95 p. C. da- 
gegen lOst von der Oberflâche der Nadehi zuerst ei- 
nen Theil der Verbindung vollstftndig auf, der Rest 
der Nadeln aber bekleidet sich sehr bald mit einzel- 
nen mikroscopischen Kristallen desKohlenwasserstoffs, 
welche deutlich als rhombische Tafeln zu erkennen 
sind. 

So dargestellt erhielt ich die Verbindung in feinen, 
wolligen Nadeb von einer Farbe, welche dem orangé^ 
jauM 5 des ersten Chevreul'schen chromatischen 
Kreises *) entspricht. [Die Verbindung des Naphtalins 
mitPikrinsâureentsprichtdemyaiifie I desselben Krei- 
ses und ist also. um 2 Tône heller.] Zur Darstellung 
der Verbindung kann man sich auch des Âthers 



*) Cercles chromatiques de M. E. Chevreal, reproduits an moyen 
de la chromocalcographie etc. par R. H. Digeon. Paris, chez Di- 
geon, rue Galande N^ 65. 1855. Die Farbe der geschmolzen ge- 
wesenen und wieder erstarrten Verbindung fand ich dem orangé^ 
Jaune t entsprechend, lUso um 8 Tône dunkler als die der kristal- 
lisirten. 



de riteadëmte «e Bâtait -PéteMbOBVff. 



74 



oder des Benzins bedienen, in welchen sie viel lOsli* 
cher ist, als in Alcohol; ans Âther erh&lt man sie mit 
gleichen Eigensckaften wie ans Alcohol, aus Benzin 
aber schiesst sie in Yerbindung mit einem Àquivalente 
Benzin verbunden an. Dièse Doppelverbindung, in 
welcher das Benzin die RoUe des Kristallwassers spielt, 
bOdet eben solche Nadeln wie die kein Benzin hal- 
tende Yerbindung, allein wfthrend dièse beim Liegen 
an von Ammoniakdftmpfen freier Luft unverandert 
ihre Durchsichtigkeit beh&lt, wird die aus Benzin er- 
haltene sehr bald undurchsichtig und verliert in kur- 
zer Zeit ihren ganzen Benzingehalt eben so, wie das 
Eristallwasser aus vielen Saizen entweicht. Dièse Dop- 
pelverbindung ist daher viel schwerer in reinem Zu- 
stande zu erhalten als die kein Benzin haltende Yer- 
bindung; sie ist sehr lOslich in Benzin und um sie 
einerseits von aller Mutterlauge befreit, andererseits 
aber mit dem vollen Benzingehalte zu erhalten, muss 
man noch viel sorgfUtiger beim Trocknen zwischen 
Papier verfahren als bei jener. 

Die Yerbindung des Kohlenwasserstoflfs mit Pikrin- 
saure schmilzt in erh5hter Temperatur zu einer oran- 
gerothen Flflssigkeit und zwar fand ich den Erstar- 
mngspunkt bei -h 125^ C. 

Die Analyse sowohl der beschriebenen Yerbindun- 
gen als auch des Eohienwasserstoffs hat mir folgende 
Resultate gegeben. * 

I. 0,327 Grm. der aus Alcohol kristallisirten Yer- 
bindung mit Pikrinsfture gaben durch Ausziehen 
mit Ammoniak und Sammeln des Eohienwasser- 
stoffs auf einem gewogenen Filter 0,168 Grm. 
oder .51,38 p. C. Kohlenwasserstoff, und durch 
Abdampfen der Flflssigkeit 0,171 Grm. pikrin- 
saures Ammoniak, welche 0,159 Grm. oder 
48,62 p. C. Pikrinsfture entsprechen. 
n. 0,400 Grm. der mit aller Sorgfalt dargestellten 
Benzin haltigenDoppelverbindung gaben auf die- 
selbe Weise behandelt 0,175 Grm. oder 43,75 
p. C. Kohlenwasserstoff, und 0,182 Grm. pikrin- 
saures Ammoniak, welche 0,1694 Grm. oder 
42,35 p. C. Pikrinsfture entsprechen. Es waren 
also 13,90 p. C. Benzin als Yerlust erhalten 
worden. * ^ 

III. 0,304 Grm. derselben Yerbindung von einer an- 
dem Darstellung verloren beim Trocknen bei 
-f- 80"" G. 0,044 Grm. oder 14,47 p. C. Benzin. 



Die rflckstftndigen 0,260 Grm. wurden zur Ele* 
mentaranalyse angewendet und gaben: Eohlen- 
sfture 0,596 Grm. im Ealiapparate und 0,007 
Grm. im Kalirohre, im Ganzen also 0,603 Grm., 
welche 0,16445 Grm. oder 63,25 p. C. Kohlen- 
stoff entsprechen; und Wasser 0,107 Grm., wel- 
che 0,011887 Grm. oder 4,57 p. C. Wasserstoff 
entsprechen. 

lY. 0,699 Grm. der aus Alcohol kristallisirten Yer- 
bindung gaben bei der Elementaranalyse: Koh- 
lensfture 1,596 Grm. im Kaliapparate, und 0,005 
Grm. im Kalirohre, im Ganzen also 1,601 Grm. 
welche 0,43663 Grm. oder 62,46 p. C. Kohlen- 
stoff entsprechen; und Wasser 0,286 Grm., wel- 
che 0,0317776 Grm. oder 4,54 p. C. Wasser- 
stoff entsprechen. 
Y. 0,218 des aus Alcohol kristallisirten Kohlen- 
wasserstoffs gaben: Kohlensfture 0,736 Grm. im 
Kaliapparate, und 0,004 Grm. im Kalirohre, im 
Ganzen also 0,740 Grm., welche 0,20182 Grm. 
oder 92,58 p. C. Kohlenstoff entsprechen; und 
Wasser 0,151 Grm., welche 0,0167777 Grm. 
oder 7,69 p. C. Wasserstoff entsprechen. 

YI. 0,499 des aus Alcohol kristallisirten Kohlen- 
wasserstoffs gaben: Kohlensfture 1,686 Grm. im 
Kaliapparate, und 0,005 im Kalirohre, im Gan- 
zen also 1,691 Grm., welche 0,461186 Grm. 
oder 92,42 Kohlenstoff entsprechen; und Was- 
ser 0,344 Grm., welche 0,0382218 Grm. oder 
7,66 p. C. Wasserstoff entsprechen. 
YII. 0,500 Grm. des aus Alcohol kristallisirten Koh- 
lenwasserstoffs gahen: Kohlensfture 1,675 im 
Kaliapparate und 0,008 im Kalirohre, im Gan- 
zen also 1,683 Grm., welche 0,495 Grm. oder 
91,80 p. C. Kohlenstoff entsprechen; und Wasser 
0,338 Grm., welche 0,037555 Grm. oder 7,51 
p. G. Wasserstoff entsprechen. 

Aus diesen Analysen ergiebt sich fflr den Kohlen- 
wasserstoff die Formel C^H^^; da aber die ungerade 
Zahl der Wasserstoflâquivalente nach den neueren An- 
sichten der Yolumentheorie keine WahrscheinUchkeit 
fflr sich hat, so stehe ich nicht an, die Formel C^H*' 
als den wahren Ausdruçk der Zusammensetzung diè- 
ses KOrpers anzunehmen. Die Differenz, welche die 
Berechnung nach dieser letzteren Formel mit dem 
gefiindenen Wasserstoffe zeigt, liegt innerhalb der 



Wê 



■«ll^tiii pÊÊYWÊmomwmmOkimuM^ne 



7Û 



Grenzen der Beobachtnngsfehler, und da ich, um je- 
den Yerlast durch Yerdampfen zn vermeideB, das zur 
Analyse bèstimmte Gemenge des Eôrpers mit Kupfer- 
oxyd noch onter -h 100^ €. ausgeftUirt habe, so kann 
um so eher ein kleiner Ûberschuss an Wasserstoflf er- 
halten worden sein. Zur Yergleichung f&hre ich auch 
die Berechnungen nach der Formel C"H^^ an. 



C"" 2850,00. 

H'^ 225,00. 



berechnet 

92,68. 
7,32. 



In 100 Theilen 

gefdnden berechnet 
im Mittel nach C»*Hi» 



3075,00. 

C*H'* 3075,00. 

Pikrins&ure 2862,68. 



100,00. 

berechnet 
51,79. 
48,21. 



5937,68. 

-C"-^" ...3750,00. 

H*"*"" 262,50. 

N' 525,18. 

0" 1400,00. 



100,00. 
berechnet 

63,16. 

4,42. 

8,84. 
23,58. 



92,19. 
7,60. 

gefimden 
51,38. 
48,62. 



gefnnden 
Ln Mittel 

62,67. 
4,55. 



92,31. 
7,69. 



100,00. 

51,89. 
48,11. 



100,00. 

63,02. 

4,62. 

8,83. 
23,53. 



5937,68. 

C"H" 3075,00. 

Pikrinsfture 2862,68. 

Benzin. . 



100,00. 
berechnet 

44,484. 

41,412. 



. 975,00. 14,104. 
6912,68. 100,000. 



gefimden 
43,75. 
42,35. 

[13,90. 

114,47. 



100,00. 

44,58, 
41,34. 

14,08. 
100,00. 



Die Zersetzungsprodukte des Eohlenwasser8to& 
habe ich fttr jetzt nicht studieren wollen, zn seiner 
Charakteristik aber will ich noch folgendes anf&hren. 
Durch concentrirte Salpeters&ure wird der EOrper 
beim Kochen stark angegriffen und in eine braungelbe 
harzartige Masse verwandelt; Kochen mit Saizsftnre 
und cUorsaurem Eali wandelt ihn in eine gelbe, harz- 
artige Masse von z&her Beschaffenheit um. Concen- 
trirte Schwefels&nre endlich fôrbt sich beim ErwSrmen 
damit ein wenig, bis zum Schmeizen des Eohlenwas- 
serstofis damit erhitzt lOst sie ihn aber in grosser 
Menge auf , ohne ihn beim Erkalten wieder abzuschei- 
den, und dièse Lôsung wird durch eine geringe Menge 
Wasser unter Ausscheidung Olartiger Tropfen milchig, 



U&rt sich aber durch Zusatz von mehr Wasser wie- 
der vollkommen: Erscheinungen, welche jedenfalls die 
Bildui^ einer der Naphtalinschwefels&ure analogen 
Yerbindung constatiren. 



BULLETIN DES SÉANCES DE LA CLASSE. 

StANCB DU 29 JAMTltR (10 VATniSft) 1858. 

Ayant rouverture de la séance, M. Victor Motchouls- 
ky, invité par les membres de la Classe, produit un 
paquet de cartouches, contenant une balle en plomb 
perforée par un insecte. Ce paquet, encore intact, a été 
envoyé à M. Motchoulsky par M, le Maréchal Vail- 
lant. Les cartouches, enveloppées dans deux papiers, ont 
une forme rectangulaire de S pouces de longueur, sur 
1 pouce 9 lignes de largeur et 1 pouce 2 lignes de pro* 
fondeur. Une des balles présente une perforation latérale, 
canaliforme, qui traverse les enveloppes en papier et le 
plomb à une profondeur d'environ une ligne avec une lar- 
geur de 1 ligne et % et une longueur de 5 Ugnes. Sa coupe 
longitudinale n'est pas droite, mais plutôt un segment 
d'une courbure où la profondeur la plus considérable se 
trouve au milieu, comme si c'était une partie d'une gale» 
rie, dont l'autre partie se trouvait pratiquée dans la ma- 
tière adossée i la balle perforée. La direction de cette 
perforation forme un angle aigu avec la base du paquet; 
l'intérieur est assez fortement ridé ou transversalement 
rugueux et les rugosités croissent parfois sous un angle 
obtus, ce qui fait facilement distinguer les traces du tra- 
vail fait par l'insecte à l'aide de ses parties de mandica- 
tion.' Quand le paquet fut ouvert, on y trouva six cartou- 
ches placées par trois, les unes sur les autres, et dans la 
couche supérieure se trouvait la balle perforée. Ces car-' 
touches étaient graissées et complètement enveloppées et 
recollées de papier, sans poussière intérieure, i l'excep- 
tion de, celle qui était perforée, où sur le papier graissé 
on découvrit une quantité de particules de promb. En exa- 
minant avec une forte loupe ces particule^ métalliques, 
on put parfaitement distinguer qu'elles se composaient de 
petits copeaux ou tablettes en plomb, que l'insecte avait 
raclés de la balle avec ses mandibules cornées. Les restes 
de l'insecte qui avaient rongé ce plomb, ne furent pas 
trouvés. — M. Motchoulsky, qirès avoir été vivement re- 
mercié par les membres de la Classe de la peine qu'il 
s'est donné de venir mettre sous leurs yeux les échantil* 
Ions Ae balles entamées par l'insecte, se retire, et la 
séance de la Classe est ouverte. 

Le Secrétaire perpétuel en fonctions annonce la perte 
I qvie les sciences viennent d'essuyer par la mort de Con* 



rr 



de VAernéémÊÊ» «e Batat^Ptftenbowff. 



rad Jacob Temminck, membre-correspondant de l'Aca- 
démie depuis 1837. 

M. Ostrcfgradsky, pour s'acquitter de son tour de 
lecture, présente et lit un mémoire: Sur le problème de$ 
pariiei. Ce travail sera publié dans les Mémoires de FA- 
cadémie. 

M. Eokcharof lit une note sur Ugueloêe que Ton trouve 
m Bu$9ie. Elle paraîtra au Bulletin. 

MM. Fritzsche et Zinine présentent et recomman- 
dent à l'insertion au Bulletin un travail de M. Mendé- 
leyef, ayant pour titre: Ueier den Zuiawmenkang eintger 
physikalîêchen Eigenechafien der K^rper mit ikren chemi' 
êcÂen Reaetionen. 

Les mêmes Académiciens présentent dans le même but 
on mémoire de M. Nicolas Sokolof, intitulé: Veber die 
Oxydatùm des Glycérine durch Salpetersëure. 

M. Jéleznof rend compte de l'ouvrage de M. Boma- 
nof: Bceo6n^iafl 4>iopa inôHTeiefi (comp. séance du 15 
janvier a. c). La teneur de son rapport sera communiquée 
à M. le Ministre de l'instruction publique. 

M. Brandt donne lecture d'un rapport relatif à l'in- 
secte perforant le plomb des balles. M. le Maréchal 
Vaillant s'est adressé à notre ambassadeur à Paris, à 
Peffet de savoir si le fut de balles de plomb perforées 
par des insectes, signalé dans l'armée française en Crimée, 
a été aussi observé dans l'armée russe. Cette demande, 
communiquée par M. le Comte de Kissélef à M. le Mi- 
nistre de la guerre de Bussie, fut de sa part transmise à 
M. le Président et passa à l'examen de TAcademie. La 
Classe physico- mathématique, dans la séance du 9 (21) 
octobre de l'année passée, décida de s'adresser i M. le 
Ministre de la guerre en le priant de vouloir bien ordon- 
ner de recueillir des renseignements à ce sujet de la part 
des commandants des troupes cantonnées dans le midi; 
elle a trouvé nécessaire d'écrire en même temps à M. 
Stéven, Membre-Honoraire de l'Académie, connu par ses 
recherches entomologiques, et de charger M. Brandt de 
référer à la Classe des résultats obtenus. Par la suite 
l'Académie avait reçu de la part du Ministère de la guerre 
trois rapports, qui lui ont étés adressés par Général-Major 
Krijanovsky, Directeur de l'École Michel d'Artillerie, 
par le Général-Major Pikhelstein, Chef des garnisons 
d'artillerie de l'arrondissement du midi et par le Comman- 
dant du 5"''' corps d'armée. Il insulte de ces documents 
que nulle part dans les troupes russes on n'a eu connais- 
sance de balles attaquées par les insectes, ni pendant la 
campagne de Crimée, ni avant On se propose toutefois 
de donner suite à ces recherches. M. Stéven pour sa part 
a communiqué que le phénomène, dont il s'agit, ne s'est 
produit ni à Simphéropol ni à Sévastopol. Les recherches 
de M. Brandt à ce sujet ont également été infructueuses. 

M. Brandt soumet à la Classe une lettre de M. Artzi- 
bychef faisant part qu'il se propose de faire au prin- 
temps prochain un voyage aux bords de la mer Cas- 



pienne et de visiter les contrées avoisinantes de la 
Perse; les environs de Lenkoran, gouvernement de Sché- 
makha, surtout ont été encore peu explorés au point de 
vue de la Zoologie. M. Artzibychef désirerait avoir des 
instructions sur les objets d'histoire naturelle qu'il pour* 
rait recueillir dans sa tournée pour les offirir à l'Acad^ 
mie. La Classe arrête d'exprimer à M. Artzibychef la 
reconnaissance de l'Académie de son obligeance. 

M. Jacobi,' se référant à une invitation faite par l'Acte 
demie-Michel d'Artillerie, transmise par M. le Ministre d6 
l'instruction publique le 14 janvier a. a, à l'effet d'indiquer 
les expériences qu'il serait utile de faire à l'aide d'une 
batterie galvanique de 800 éléments de Bunsen, donne 
lecture d'un exposé traitant les questions qui s'y ratta- 
chent M. Jacobi expose qu'il pourrait paraître au pre* 
mier abord que les Physiciens qui représentent au sein 
de l'Académie la partie sur laquelle on se propose d'opé- 
rer, aient négligé de prendre eux mêmes l'initiative quand 
il s'agissait de faire faire des progrès à leur science. 
Quelque restreints que soient les moyens de l'Académie, 
ses Physiciens n'auraient certainement pas désespéré de 
s^en procurer la disposition en faveur de leur partie, s'ils 
en avaient reconnu l'utilité ou éprouvé le besoin urgent 
En effet, d'un côté nos connaissances sur l'Électricité et le 
Magnétisme, de l'autre les applications utiles de ces re^ 
marquables forces, ne se sont développées qu'à l'aide 
d'études sérieuses, d'expériences et de mesures faites 
sur une modeste échelle, et par une augmentation des 
moyens d'expérimentation, an ifur et à mesure du be« 
soin. Toutefois une batterie puisante de 800 élémenta 
de Bunsen étant mise à la disposition des expérimen- 
tateurs, M. Jacobi signale plusieurs expériences, dont 
l'exagération serait intéressante même si elle ne con- 
duisait pas à de nouvelles découvertes et si elle ne ser- 
vait qu'à constater quelque fait isolé. 

Il ne serait pas inutile de répéter avec 800 éléments 
les expériences que M. Despretz avait instituées avec 600 
éléments de Bunsen sur la volatilisation et la fonte des 
métaux et des substances réfractaires et nommément sur la 
volatilisation et la fonte du carbone et la transformation 
du diamant en graphite. Les mémoires de ce savant, dans 
lesquels il a rendu compte à l'Académie des ^iences à 
Paris des essais en question, pourraient servir de programme 
aux nouveaux essais qu'on aurait en vue afin de vérifier 
les observations de M. Despretz. 

Il est connu que M. Faraday, se fondant sur quelques 
expériences, a cru pouvoir affirmer que de faibles courants 
peuvent être transmis à travers des électrolytes sans que 
ces derniers subissent une décomposition quelconque. Il 
en tira la conséquence que la décomposition des électro- 
lytes néci'ssite une certaine intensité du courant plus ou 
moins grande, selon la nature particulière de l'électro- 
lyte, mais il ajoute: qu'il n'est peut-être pas impossible 
que les métaux, toutefois en étant conducteurs de l'tiec- 



70 



Bnlle«ln physico-nuitli^HMtlqi 



tridté, n'aient résisté jnsque-là à toute décomposition que 
par rintensité insufâsante des courants employés à cet 
effet n est vrai que cette remarque ne peut être consi- 
dérée que comme un aperçu spirituel auquel l'illustre au- 
teur n'a donné aucune suite ; aussi sait- on à présent que 
le point de départ de cet aperçu est une erreur. Déjà en 
1839 M. Jacobi en avait relevé l'inconséquence. Cepen- 
dant M. Faraday a eu plus d'une fois le bonheur en par- 
tant d'une supposition erronnée, d'arriver à des décou- 
vertes qui l'ont immortalisé. M. Jacobi ne prétend pas 
que le cas dont il parle en présentera un exemple; toute- 
fois une puissante batterie étant disponible, il serait cu- 
rieux de savoir comment se comportept par exemple les 
métaux facilement fusibles, comme le zinc, le plomb, l'é- 
tain etc., quand on les soumet à l'action d'un formidable 
courant engendré par 800 éléments de Bunsen. H s'en- 
tend que ces expériences ne pouvant se faire que dans un 
milieu rempli d'un gaz comme l'azote, n'agissant pas comme 
on suppose sur les métaux, et sous une pression assez forte 
pour en empêcher la volatilisation, il faut quelques prépa- 
ratifs qu'il serait peut-être difficile d'achever jusqu'au 
terme des expériences, de manière que les essais qu'il 
propose devront être remis à un temps opportun. 

Une expérience faite à Moscou en 1 856 et dont M. J a c ob i 
a eu connaissance par M. l'Académicien Zinine, est assez 
curieuse pour mériter d'être répétée. En employant une bat- 
terie très-énergique, on peut, à ce que l'on prétend, plon- 
ger des électrodes de platine ou de charbon dans de l'eau 
acidulée sans qu'il y ait une trace de décomposition vi- 
sible. En cas que ce singulier fait soit constaté non seu- 
lement pour l'eau acidulée, mais aussi pour des substances 
fondues, il est important de savoir si la décomposition est 
suspendue à cause de l'absence d'un courant et si cette 
absence peut-être expliquée par l'expérience connue de 
Leidenfrost La décomposition des sels fondus étant en- 
core très peu étudiée par les physiciens, M. Jacobi recom- 
mande de faire des essais à ce sujet, en employant des quan- 
tités pas trop minimes de ces substances, de même que tou- 
tes les précautions nécessaires pour en empêcher la vola- 
tilisation. — M. Foucault le premier a démontré par l'ex- 
périence les effets thermiques des courants d'induction 
développés dans un solide de révolution, se tournant en 
présence des pôles d'un fort électro-aimant avec une vi- 
tesse de 150 à 200 tours par seconde. Il n'est pas pro- 
bable que la chaleur soit uniformément développée dans 
le solide, mais en vertu de sa conductibilité pour la 
chaleur sa température ne tardera pas à devenir uniforme. 
En exagérant l'expérience et en l'instituant de manière à 
imprimer d'abord une grande vitesse au solide et à ne 
réunir que pendant un instant les bobines de l'électro-ai- 
mant avec la batterie, on réussirait peut-être à rendre vi- 
sible lés lignes d'induction ou par l'incandescence du so- 
lide, ou par la fonte des enduits convenables appliqués 
i sa surface. Une série de très forts électnHûmants dis- 



posés convenablement le long d'un cylindre circulaire se * 
tournant avec la vitesse indiquée, réaliserait peut-être 
l'attente et offrirait en tout cas un exemple très palpable 
de la transformation de la force vive en chaleur. 

En ce qui concerne la distribution des courants galvani- 
ques ou d'induction dans un milieu conducteur illimité 
comme l'eau pélagique ou la terre humide, les résultats de 
quelques expériences instituées parlL Jacobi sur une petite 
échelle et d'autres faites dans la rade de Gronstadt en 1855 
après la levée du blocus de cette place, rendent désirable 
de faire des expériences à ce sujet sur une vaste échelle. Il 
n'est pas impossible que de pareilles expériences, bien 
dirigées, donnent des résultats curieux et remarquables 
non seulement sous le point de vue de la science, mais 
aussi sous celui des applications pratiques. Pour le mo- 
ment il serait inutile de dresser le programme de ces 
expériences pour Texécution desquelles il faut avant tout 
temps et lieu propices. — M. Jacobi fait observer en ter- 
minant qu'avec une batterie de 800 éléments de Bunsen 
et une disposition convenable des cellules de décomposition 
on pourra d'après une évaluation produire 20 à 25 peut- 
être même 30 pieds cubes de gaz détonant par heure, 
quantité suffisante pour alimenter 8 à 10 becs de Drum- 
mond ou pour produire une formidable explosion, parti- 
culièrement en réduisant le volume de ce gaz, par la 
pression à sa cinquième ou dixième partie. Plusieurs mem- 
bres de l'Académie ont assisté, il y a un bon nombre d'an- 
nées, à des expériences analogues faites sur une plus pe- 
tite échelle avec un parfait succès. 

La Classe se range aux idées émises par M. Jacobi et 
décide de faire communiquer la teneur de son exposé à 
M. le Ministre de l'instruction publique et à l'Académie 
d'artillerie. 

M. Mid dendorf f, occupé à la rédaction de son Voyage 
en Sibérie, ayant besoin des journaux de voyage origi- 
naux de Laptef, Tchéliouskine et Tchékine, tenus 
par eux de 1739 jusqu'à l'année 1742 lors de la levée des 
côtes de l'Océan glacial, entre le lénisey et le Lena, prie 
la Classe de s'adresser au D^artement hydrographique 
pour avoir communication de ces journaux. Le Secrétaire 
perpétuel en fonctions fera les démarches nécessaires. 

Lu un office de la part du Jardin Impérial botanique 
(en date du 27 janvier) avec envoi d'un manuscrit de M, 
Maximovitch, sous le |itre: «Primitiae Florae Amuren* 
sis» (comp. séance du 20 novembre 1857). L'examen de 
ce mémoire est confié à M. Ruprecht 



ïlmis le 28 mai 1858. 



J|*o390. BULLETIN TomeXTU. 

N'6. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume , composé de 36 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Russie, 

8 tbalers de Prusse pour Fétranger. 



On s^abonne: chei Eggers et C»*, libraires à St.-Péters- 
bourg, Perspective Nevsky, No. 1 — 10; au Comité administratif de 
TAcadémie (KoMHTeTi> Tlpanjeuifl HMoeparopcKoft AKa^eMin 
Ha7Ki>), et chez M. LeopoldYoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIBE. NOTES, k. Sur mes observations à t appui de la génération primaire. Cienkovski. ANNONCES BIBLIO- 
GRAPHIQUES. 



NOTE S. 

4. Uebbr MEiNEN Bewris FUR DIE Getieratio prima- 
ria; von Prof. CIENKOWSKI. (Lu le 9 avril 
1858.) 

(Mit einer lithographirten Tafel.) 

In einem Aufsatze: «Zur Genesis eines einzelligen 
Organismus»^), suchte ich in Vorgângen, die ich an 
faulenden Starkekôrnern beobachtet batte, einen fak- 
tischen Beweis fur die generatio primaria zu liefern. 

Dièse Vorgânge besteben wesentlicb darin, dass un- 
mîttelbar an der Oberflâcbe des Stârkekornes sich eine 
Hûlle bUdet, die sicb von demselben abbebt, sicb debnt 
und nicht selten Scblâuche treibt. Das eingescblossene 
Stârkekorn lôst sich von der Oberflâcbe ans auf ; zwi- 
schen ibm und der Hûlle entsteht ein scbleimiger In- 
halt, der anfangs letztere mit einer Scbicbt auskleidet, 
spâter aber den ganzen Raum zwîscben der Hlllle und 
dem Korne ausfuUt. Darauf wird der Scbleim kôrnig 
und verwandelt sicb, oft unter den Augen des Beob- 
achters, in aalfôrmige Monaden, die durcb die HûU- 
wand bindurcb an verschiedenen Stellen herauskrie- 
clien (Fig. 6). Dièse aalfôrmige Zellchen bewegen sich 
zitternd im Wasser umher, haben an einem Ende, -wel- 
ches sicb bin und ber krummt, zwei ungleich lange 
Cilien und sind mit sebr ausgeprSgter Contractilit&t 
begabt (Fig. 7). 



1) Mélanges biologiques T. II. 



Die an der Stàrke gebildete Hûlle sammt dem flûs- 
sigen Inhalte babe ich als einen einzelligen Organis- 
mus, als eine Pilzzelle, aufgefasst; fur die monaden- 
artigen Gebilde suchte ich reproductive Bedeutung 
wahrscbeinlich zu macben. 

Im Wesentlichen wurden die Thatsacben von D' 
Regel ^, Professer Nàgeïi (wie ich aus seinen Origi- 
nalabbildungen und mûndlicben Mittheilungen schlies- 
se), und von D' Merklin^) bestâtigt. Sie wurden 
auch nicht angezweifelt , nur die Deutung dersel- 
ben ward vielfach angegriffen, War ich berechtigt, die 
fraglichen Erscheinungen auf die oben angegebene 
Weise zusammenzufassen? Auf dièse Frage muss ich 
bejahend antworten. Aile wesentlichen Momente aus 
dem Leben der Zelle liessen sich auf die das Stârke- 
korn einschliessende Blase ûbertragen, obne der Sache 
die geringste Gewalt anzuthun. Denn der Umstand, 
dass ich im Inhalte der PÙzzelle kein Cytoblast fand, 
beweist gar nichts gegen ibre ZeUennatur, da wir ja 
eine grosse Zabi von einzelligen Pflanzenorganismen 
kennen, wo man nie ein Cytoblast geseben bat (Faw- 
cheria, Bryopsts^ Hydrodtctyon u. dgl.). 

Die Entwicklung der monadenartigen Kôrper in 
der Pilzzelle war so ûberraschend àhnlich mit der Bil- 
dung der Schwârmsporen bei den Algen und einzelli- 
gen Pilzen fChytridiumJj dass ich die Identitât der 
beiden Processe nicht leugnen konnte und, obne das- 



2) Bot Zeitung 1856; 3Ç. a. 39. Stûck. 

3) BuUetin de la Soc. Imp. de natur. de Moscou 1856, N' 3, pag. 
304, 305. 



S3 



Bulletin physleo • mathëinatlqae 



S4 



Schicksal der monadenartigen Kôrper zu erforschen , 
mich genôthigt sah, das ganze Gebilde fur einen ein- 
zelligen Organismus zu erklftren. 

Man hat mir ôfters den Eiuwurf gemacht, dass zam 
Begriff des Organismus die Reproduction gehOre, wâre 
sîe auch die allereinfachste, und da ich an der Pilz- 
zelle keine Vermehrungs - Erscheinungen nachgewie- 
sen, dièse unmôglich aïs ein Organismus zu betrach- 
ten sein diirfte. 

Es ist eine der schwierigsten Fragen in der Wis- 
senschaft, den Begriff, was eigentlich ein Organismus 
sei, scbarf zu definiren. So viel ist gewiss, dass die 
Reproduction nur einen Theil des Begriffes ausfïlllt: 
es sind ja aucTi ahdere Functîonen: Ernâhrung, Ath- 
mung, Wachsthum, Bewegung, die doch aus dem Be- 
griffe des Organismus nicht gestrichen sein dtlrfen. 
Eine andere Frage ist die: ob ein Organismus selb- 
stândig sei, oder nur eine Entwickelungsstufe eines 
anderen vorstelle — und dièse Frage wird durch die 
Art der Reproduction entschieden. Die um das Stâr- 
kekorn gebildete Zelle habe ich ja nicht als selbstân- 
digen, sondem einfach als einzelligen Organismus ge- 
deutet. Dass ich hierin Recht hatte, beweisen die un- 
ten mitzutheilendeu neuen Momente aus der Ent- 
wickelungsgeschichte desselben. 

Die innigsten genetischen Beziehungen schienen 
zwischen der Membran der Pilzzelle und dem Stârke- 
kome zu bestehen. Die eingeschachtelten Membranen 
haben oft ganz die Lage, Configuration der Schichten 
des Stârkekornes. Ihre Bildung hôrt. auf mit dem Ver- 
schwinden des letzteren. Bei dem ersten Sichtbarwer- 
den, wie es ganz richtig D' Regel*) beobachtete, hebt 
sich oft die Membran nur an einem Theile des Kornes 
ab, an anderen Stellen scheint sie noch mit dem Korne 
einen KOrper zu bilden, weuigstens erweisen hier, we- 
der Mikroskop, noch Reagentien ihre Existenz. 

Dièse Verhftltnisse schienen die Annahme der Um- 
ftnderung der Stârkeschichten in Cellulosemembranen 
hOchst wahrscheinlich zu machen. Sie wurde noch un- 
terstatzt durch die Verânderungen, die verschiedene 
Zust&nde der faulenden Stârke darbieten. Es geschieht 
nftmlich oft , dass bei der Faulniss der. peripherische 
Theil des Kornes sich in Form einer dicken, gek5m- 
tenSchicht, die noch aus StarkemoUecûlen besteht, ab- 



4) L c. p. 670. 



hebt und dadurch eine grosse Aehnlichkeit mit der 
Pilzzelle zeigt. Es schien, dass der Process der Um- 
bildung der Starkeschicht , viçlleicht die Einwirkuug 
des Fermentes, nicht intensiv genug war, um sie in 
Cellusosemembran umzu&ndern. Andere Thatsachen 
machten wieder die Annahme, dass das Stàrkekoni als 
Cytoblast fungire und die Huile von aussen sich auf 
dasselbe, als ein Niederschlag aufsetze, sehr wahr- 
sclieinlich. Bei beiden Hypothesen war — woUte man 
sich streng an die Beobachtungen halten und sich nicht 
im Reiche der Vermuthungeii, Môglichkeiten verlie- 
ren — nichts ûbrig, als die um das Stîixkekom gebil- 
dete Zelle als prim&r entstanden zu erklâren. 

Hatte ich aber eine hinlângliche Garantie, dass ich 
schon aile wesentlichen Momente der Erscheinung er- 
kannt, oder war es môglich, dass sich neue Gheder im 
Entwickelungsgange der fraglichen Gebilde auffinden ^ 
kônnten, die die ganze Angelegenheit in ein anderes 
Licht stellen wûrden? Solche Bttrgschaft konnte ich 
nicht haben. Aber wenn man aile Gebiete der expe- 
rimentellenForschung durchsucht, wo finden sich denn 
Untersuchungen, an welche man nicht dieselbe Frage 
stellen dtirfte? MOgen dièse Betrachtungen, so wie die 
Neuheit und Schwierigkeit des Gegenstandes, dazu 
beitragen, ein nachsichtiges Urtheil flber meiqe Arbeit 
zu bewirken. 

Bevor ich zur Mittheilung der fehlenden Glieder 
aus der Entwickelung des um die St&rke gebildeten 
Organismus schreite, erlaube ich mir, den Léser den- 
selben Weg zu fûhren, welchen ich einschlug. 

Die ersten Zweifel an der Richtigkeit meiner Schlflsse 
erweckten in mir die Erfahrungen, die ich bei dem 
Studium der Entwickelungsgeschichte der EpisiyKs pli- 
eaiilù machte. 

Um die normalen Individuen, die noch an ihren 
Stielen festsitzen, erscheint eine, den ganzen E5rper 
umhtQlende Schleimschicht. Dièse nimmt an Consistenz 
zu und nach und nach bildet sie um das sich noch con- 
trahirende Thier eine Blase. Darauf reisst das Thier 
yon seinem Stiele ab, die Blase aber bleibt an demsel- 
ben haften. Jetzt beginnt die eingeschlossene Epiitylis 
sich langsam hin und her in der unbeweglichen HtUle 
zu drehen. Untersucht man ein und dasselbe Exemplar 
anhaltend, so sieht man, dass das Thier, oft gedreht 
und getheilt, sich von der Oberfi&che aus auflOst, gleich- 
zeitig aber in dem vergrOsserten Raume zwischen der 



95 



de ritcadëmie de Balat-PëtfeMlioavff. 



Hfilse und dem Thiere ein Schleim sich ansammelt, 
der fortwlihrend rotirt und die Epistylis mit in den be- 
weglichen Strom hineinzieht. Dièses dauert so lange, 
bis sich das Thier voQst&ndig aufgelôst und einem 
schleimigen,mit Fetttropfen geschwângerten Inhalte 
Platz gemacht hat. Darauf theilt sich letzterer in zwei, 
den Furchungskugeln des Eies sehr âhnliche Partien, 
weiché in eîne rotirende Bewegung gerathen. An ih- 
rer Oberflâche sind Wimpern, im Innern ein nucleus 
sichtbar. In der Folge durchbohren sie an einer nn- 
bestimmten Stelle die Hûlse nnd schltlpfen hervor. 
Ihre Form hat nicht die entfernteste Âhnlichkeit mit 
einer Epistylis, erinnert dagegen sehr an einen Tra-^ 
ekelius. Das ist der einfache Thatbestand. 

Ich bin ûberzeugt, dass ein jeder, der mit dem In- 
fusorienleben bekannt ist, das eben Mitgetheilte so 
deuten wttrde. Die Epistylis encystirt sich, indem sie 
an ihrer Oberflâche eine Htille aussondert; ilir Kôr- 
per wird aufgelôst und giebt das Material zur Bildung 
zweier beweglicher Embrjonen. Da dièse mit ihren 
Eltem keine Âhnlichkeit haben, ist man genôthigt hier 
einen Generationswechselaozunehmen. Und dochwllr- 
de dieser Schluss, wenn er auch noch so gerechtfertigt 
zu Folge der Thatsachen erschieue, grundfalsch sein. 
Ein Facttim, das selten zur Beobachtung kommt, giebt 
der Sache einen ganz anderen Ânstrich. Die Hûlle 
D&mlich, die sich um die Epistylis bildet, gehOrt einem 
anderen Infusorium , welches die Epistylis irisst und 
sogleich an dem Stiele stehen bleibt, sich an die Ober- 
flftche des verzehrten Thieres eng anschmiegend. Aile 
darauf folgenden Erscheinungen haben also natflrlich 
keinen genetischen Zusanunenhang mit Epistylis und 
stellen nur Cystenbildung und Reproduction eines ganz 
anderen Organismus dar. 

Eônnte es nicht, analog diesem Vorgange, mit der 
faulenden Stftrke eine fthnliche Bewandtniss haben? 
Vielleicht existirt gar kein Zusammenhang zwischen 
der sich aufiôsenden Stftrke und seiner HOUe; die 
letztere kOnnte ja auch hier irgend einem Infusorium 
angehôren? Gegen eine solche Annahme spricht erstens 
der Umstand, dass ich die Pilzzellen schon in dem 
Parenchym der faulenden Kartoffel und zwar in gan- 
zen, nicht aufgeschnittenen,'Knollen fand. Jetzt, seit- 
dem ich das Hineinkriechen der Schwarmsporen pa- 
rasitischer Organismen in das Innere der Conferven- 
ZeUen durch die Wand hindurch nachgewiesen, hat 



natttriich dieser Umstand keine Beweiskraft mehr. 
Bei meiner ersten Untersuchung waren mir, wie an- 
dern, dièse merkwûrdigen Verhftltnisse unbekannt — 
und deswegen konnte ich an das Hineinkriechen in 
die Parenchymzelle und Verschlucken des Stfifkekor- 
nes durch Infusorien gar nicht denken. Dann zweitens: 
bei meinen 7monatlichen tftglichen Beobachtungen, 
trotz dem, dass ich auf das Entstehen der Hûlle die 
grôsste Aufmerksamkeit lenkte, so wie auch bei den 
Untersuchungen von D' Regel, Merklin und ande- 
ren, die hier vielfach die Sache prûften, war keine 
einzige Thatsache beobachtet worden, die eine solche 
Erkl&rung wahrscheinlich machte. 

Da ich der faulenden St&rke nichts mehr abgewin- 
nen konnte, so wandte ich mîch an die Erforschung 
fibnlicher bekannter F&lle, an das Studium parasitisch 
in geschlossenen Algenzellen lebender Pilze und mo- 
nadenartiger Gebilde. 

Der Entwickelungsgang der letzteren Organismen 
steht in so naher Beziehung zu dem an der faulenden 
Stârke hervortretenden, dass ich nicht umhin kann, 
das Wesentliche aus ihrer Lebensgeschichte hier kurz 
mitzutheilen. 

Allen Algologen waren die in Conferven so oft auf- 
tretenden monadenartigen Kôrper (A. Braun's soge- 
nannte Pseudogonidieii) bekannt. 

Pringsheim, der sie nâher untersuchte, verdan- 
ken wir die intéressante Beobachtung, dass die Psctt- 
dogonidien in Mutterzellen entstehen. Die ktzteren 
sollten sich unmittelbar aus dem Conferveninhalte bil- 
den. Darauf gestûtzt, konnte man zweîerlei annehmen: 
entweder, dass die Pseudogonidien Infusorien seien, 
die durch Urzeugung ans dem Zelleninhalte entstehen, 
oder sie fur Fortpflanzungszellen der Algen, in wel- 
chen sie sich bildeten, zu erklaren. Die erste Deutung 
sprach gegen aile bekannte Thatsachen, deswegen zog 
Pringsheim die zweite vor*). 

Da aber ganz gleiche Pseudogonidien in Algen der 
verschiedensten Gattungen und nur in zerstôrten Zel- 
len auftreten, so hielt sie Cohn flir Bildungen, die in 
keinem Verh&ltnîss mit der Fortpflanzung stehen, son- 
dern in das Gebiet der Entoparasiten gehôren®). 



5) Flora 1852, Algologische Mittheilungen. 

6) Siehe Cohn's gediegene Arbeit: Untersuch. ûber dîeEntwick. 
der mikrosk. Algen u. Pilze. Nov. Act Acad. Leop. Car. Vrf. XXIV 
p. I, p. 160. 



sy 



Bulletin pliyslco - mathëmatlque 



SS 



Aus meînen Untersuchungen, die ich an Spirogy- 
ren anstellte, ergab sich, dass die Pseudogonidien nur 
Entwîckelungsstufen einer parasitischen Monade seien, 
die von aussen in die Confervenzelle hineindringt. 
Ich babe dièse Monade Monas parasiiica genannt^). 
Indem ich lângere Zeit einen Spirogyrafaden, der voll 
von Pseudogonidien war, ununterbrochen beobacli- 
tete, sah ich, dass fret im Wasser schwimmende, ku- 
gelfôrmige, farblose, mit einer Cilié versehene Mo- 
naden an die Confervenwand anstiessen und nach kur- 
zçm Herumzittern sich an dieselbe festsetzten. Nach 
einer Weile konnte ich unter der Anheftungsstelle der 
Monade im Innern der Conferve, ein farbloses Schleim- 
partikelchen wahrnehmeu, welches unter meinen Au- 
gen anschwoll, wâhrend die aufsitzende Monade im- 
mer kleiner ward, bis sie auf dièse Weise nach und 
nach durch die Wand sich hindurchgepresst hatte (Fig. 
2, 3, m). In andern Fâllen sah ich, ganz in derselben 
Art, dieMonaden aus den Conferven nach aussen durch 
die Zellwand treten (Fig. 1 , m). In der Wand war keine 
ÔflEhung ausfindig zu machen — es ist hôchst wahr- 
scheinlich, dass die parasitischen Monaden, wie auch 
die Schwârmsporen der parasitischen Pilze (Chytri- 
dium, RliiziJiumJ, die Fâhigkeit besitzen, die Zellwand 
in dem Berûhrungspunkteaufzulôsen'). Hôchst beleh- 
rend ist das Verhalten der M. parasùica im Innern der 
Confervenzelle. Eine Zeitlang bewegt sie sich, wie eine 
Schwârmspore, theilt sich durch Einschnûrung, wird 
dann aber trâge und ihre Oberflâche uneben, auch 
strahlig. Jetzt gleitet sie gleich einer Amôba dahin 
und dehnt sich so betraditlich aus, dass ihre Umrisse 
kaum zu erkennen sind (Fig. 3, a). Es wûrde Niemau- 
dem einfallen, diesen Schleimklumpen als etwas Orga- 
nisirtes anzusprechen. Es hat den Anschein, als hâtte 
sich die* Monade ganz aufgelôst. Im folgenden Mo- 
mente jedoch condensirt sich der Klumpen, nimmt die 
frahere Monadenform an und lâuft zitternd davon (Fig. 
l,/>). Besonders, wenn sich die Monade dem halbflûs- 
sigen Chlorophyll nâhert, nimmt sie die Amôbenform 
an ; als ein belles Schleimpartikelchen zieht sie sich 
in das Chlorophyll hinein, bleibt stehen oder wandert 
ganz langsam in demselben umher (Fig. 3, a). Fur 
den, der es hineinschleichen sah, zeigen die kaum 



7) Pringsheim's Jahrbûcher I. Band, II. Heft. 

8) Siehe meinen Aufsatz in der Bot Zeit. 1657, 14. Stûck. 



^chtbaren Falten die Umgrânzungen des verschleier- 
ten Eindringlings. Wûrde man die Beobachtung jetzt 
anfangen, so wâre es unmôglich, den fremden Kôrper 
zu enthûllen. Bei dem sich Zusammenziehen dessel- 
ben wûrde man verleitet werden zu glauben, die 
unmittelbare Umbildung des Zelleninhaltes in eine Mo- 
nade oder Schwârmspore ertappt zu haben. Auf dièse 
Weise erklaxt sich Pringsheim's Angabe von der 
unmittelbaren Umbildung des Zelleninhalts in Mutter- 
zellen der Pseudogonidien ganz natûrlich. Der so hin- 
eingeschlichene Schleimklumpen saugt das Chlorophyll 
in sich ein, kriecht aus dem Conferveninhalte wieder 
heraus, rundet sich ab, und wir sehen wieder eine 
Monade, aber mit Chlorophyll geschwângert, sich mun- 
ter bewegen. Die Monade hat also Chlorophyll aufge* 
nommen, ohne einen Mund dazu nOthig zu haben. Aus 
dem Gesagten scheint mir der innigste Zusammenhang 
zwischen Monaden und Amôben zu bestehen^). 

Nach kûrzerem oder lângerem Herumschwârmen , 
welches. auch ganz fehlen kann, bleibt die Monas para- 
sùica stehen, die Cilié verschwindet, der Kôrper dehnt 
sich, wird kugelig, an seiner Peripherie sieht man stel- 
lenweise noch wellenartige Bewegungen ; auch dièse 
hôren auf und somit ist die Monade in ihre Wachs- 
thumsperiode eingetreten (Fig. 1 , a). Ihre bis dahin wei- 
che Oberflâche bekommt eine scharfe Contour, wird 
zu einer Membran erhârtet (Fig. 1,6), Der Inhalt son- 
dert sich in zwei Theile: einen centralen (braun oder 
grûn) gefârbten und einen peripherischen, farblosen. 
Der lëtztere zerfâllt in kleine zarte Zellchen, die durch 
ihre langsame Bewegung in der Mutterzelle den cen- 
tralen Kern zur Seite schieben. Oft scheint es, dass 
noch vor dem Zerfallen in besondere Zellchen der pe- 
ripherische Theil den gefârbten herausstosst (Fig. 4, 
a. 6. 6'). 

Die jungen Monaden oder Schwârmsporen befreien 
sich aus ihrer Bildungsstâtte auf folgende Weise: 

An irgend einem Punkte der Oberflâche der zarten 
Mutterzelle sieht man einen Schleimtropfen hervor- 
quellen, dieser schwillt an und zieht den in der Mut- 
terzelle gebliebenen Theil der jungen Monade hin- 



9) AehDliche Verhàltnisse mûssen stattfinden in den F&Uen, wo 
man feste Theile ira Innern anderer Monaden gefunden hat So sah 
ich oft in der Peranema DuJ, Amylum eingeschlossen; da bei diesem 
Infusorium kein Mund zu entdecken ist, so wird die Annahme , dass 
die Peranema auch eine Amoebenform annehmen kann und so die 
feste Nahrung durch die Oberflâche in sich aufnimmt, sehr natOrHcli. 



80 



de l'Académie de Saint- PéAersboury* 



OO 



durch (Fig. 4, 6, b\ d). Ihr foigt eine zweite u. s. w. 
Dièse Vorgânge erinnern ausserordentlich an die 
Schwârmzellen des um das Stârkekorn gebildeten Or- 
ganismus. Der ûbriggebliebene gefârbte Theil hatkeine 
Membran, er steht in keiner Beziehung zu der Repro- 
duction der Monade — er ist einfach das unverdaute 
Chlorophyll, das als ein Ballen zurûckbleibt (Fig. 1, 
c; 4, f). 

Wenn die Fàulniss der Conferven sehr fortgeschrit- 
ten ist, tritt bei Monas parasùica die Bildung der ru- 
henden Cyste ein. Der farblose Inhalt scheidet sich 
auch hier von dem gefârbten, zerfâllt aber nicht in 
Schwârmsposen, sondem rotirt eine Zeit um den ge- 
f&rbten Ballen und erhârtet an seiner Oberflâche zu 
einer scharf, doppelt contourirter Membran. Auf dièse 
Weise findet man in der reifen Cyste zwei Kôrper, die 
encystirte Monade und den unverbrauchten Nahrungs- 
ballen neben einander (Fig. 5, ctn, ch). 

Fassen wir nun die Hauptmomente aus der Ent- 
wickelung der M. parasitica zusammen, so ergiebt sicfi, 
dass sie 1) eine Wachsthumsperiode besitzt, in wel- 
cher sie aus einer sich vergrôssernden Zelle besteht, 
deren farbloser Inhalt sich allmâlig von dem gefârbten 
sondert; 2) eine reproductive Période, die mit dem 
ZerfaUen des farblosen Inhalts in Schwârmsporen an- 
fângt, die Bewegung und Theilung der letzteren, so 
wie ihreîJmwandlung in amôbenartige Gebilde begreift 
und nach der Aufsaugung der Nahrung in die Wachs- 
thumsperiode ttbergeht; 3) einen ruhenden Cystenzu- 
stand, der sich dadurch kund giebt, dass der farblose 
Inhalt, nachdem er sich von dem gef&rbten gesondert, 
eine starre HûUe bekommt und in der Mutterzelle 
nebst den Chlorophyllballen eingeschlossen bleibt. 

Die Thatsache, dass die lUonas parasùica sich schein- 
bar auflOst und wieder ihre frûhere Form erhâlt, konnte 
f&r dieDeutung derStârkepilzzelle hôchst wichtigwer- 
den. Ich habe die Schwârmzellen der letzteren sehr 
oft zerfliessen sehen — es wftre, nach dem Beispiele 
der M. parasitica, môglich, dass es nur momentané Zu- 
Bt&nde seien, um vielleicht ein Einkriechen in das 
Stârkekorn zu vermitteln. 

Ich erwartete mit der grOssten Ungeduld die erste 
Gelegenheit, meine unterbrochenen Beobachtungen 
wieder aufzunehmen. Erst Ende Februar fand ich in 
einer Flûssigkeit, wo Nitellen den ganzen Winter hin- 
durch gefault hatten, dieselben Gebilde, doch in nur 



geringer Anzahl. Kurz darauf entwickelten sie sich , 
unter âhulichen Bedingungen, in einer Unzahl bei mei- 
nem Schttler, Hrn. Faminzyn, und wurden mir von 
demselben zur Untersuchung gefâlligst mitgetheilt. 

Ein paar Wochen hindurch zeigte eine anhaltende 
Beobachtung nichts Neues. Der Entwickelungsgang 
war viel langsamer, als bei der ersten Untersuchung, 
Exemplare mit Schwârmzellen ausserordentlich selten. 
Ich fing damit an, Stundenlang die schwârmenden 
Zellchen zu verfolgen. Sie verkrochen sich oft in Hau- 
fen von Bactérien oder Schleimballen und lagen re- 
gungslos da; ôfters, nach einer unbestimmten Zeit, 
hôrte ihre zitternde Bewegung auf; ihr Kôrper con- 
trahirte sich, es schossen hie und da Strahlen von ihm 
aus, er dehnte sich, verânderte die Gestalt, und fing an, 
ganz langsam auf dem Objectti âger sich zu bewegen 
(Fig. 8,a— tf, 9, a, 6). Es wttrde auch hier, wie bei JU. para- 
sitica, dièses Schleimpartikelchen, wûsste man nicht, von 
wo es stammt, Nieraandfûr eine schwârmende ZeUe an- 
sehen. Begegneten dièse Schleimklûmpchen auf ihren 
trâgen Wanderungen einem Stârkekorne, so sah ich 
sie oft nahe an dem Korne vorbeigleiten und bald dar- 
auf konnte ich sie nicht mehr finden. Indem ich das 
Korn, an welchem das Schleimklûmpchen verschwand, 
lângere Zeit fixirte, sah ich zu meinem Erstaunen, 
dass es zu zucken anfing, und alsbald mit raschen, 
zitternden Bewegungen davonlief. Das Schimmern ei- 
ner langen Wimper war deutlich wahrzunehmen, sie 
war an einer kaum sichtbaren Schleimwarze angehef- 
tet. In der Warze, in der Cilié war der Schnabel 
der Schwârmzelle nicht zu verkeunen — das winzige 
Schleimklûmpchen hatte das gigantische Korn in sich 
aufgenommen. Wir werden gleich sehen, dass es auch 
mehrere ûberwâltigen kann. Wie schwer ist es sich 
vorzustellen, von welch' einer Dûnnheit die HûUe der 
das Korn ûberziehenden Schwârmzelle sein musse, 
Wûrde es sich nicht bewegen, und noch mehr, wûrde 
die scharfe Wimper nicht unzweideutig an das Vor- 
derende der Schwârmzelle erinnern, so wftre kein Mi- 
kroskop, kein chemisches Reagens im Stande, dièse 
Hûlle aufzuweisen. Und in der unendlich grossen Mehr- 
zahl der Fâlle bleibt dièse Bewegung ganz aus! Wie 
ich frûher angegeben, wurde dièse Thatsache weder 
bei meinen ersten Tmonatlichen Beobachtungen, noch 
bei den Untersuchungen der HH' Regel, Nâgeli, 
Merklin wahrgenommenen. 



9ïï 



Bulletin physloo-mathéitiaiiqvie 



OS 



Es dauerte nur einige Tage, dass ich bei meinen 
diesmaligen Untersuchungen fast in jedem ^tflckchen 
der fanlenden Kartoffel sich bewegende Schwâimer 
mit eingeschlossenen Stârkekôrnern sah, sp&ter blieb 
wieder A)Ies regnngslos. 

Ich will jetzt die Art, wie die Schwârmzelle das 
Kom umhûllt, n&her angeben. 

Die Umwandelung der schwârmenden Zelle in ei- 
nen scheinbar organisationslosen Schleimklumpen ge- 
schielit nicht immer vor ihrer Ankunft an das Korn, 
sondern oft eist an der Oberflâche desselben. Sie 
bleibt hier wie angeklebt ruhen, contrahirt sich zu 
einem Kttgelchen und jetzt ist sie von Schmutztheil- 
chen und sonstigen fanlenden Partikelchen, die an al- 
len mikroskopischen Objecten haften, nicht zu unter- 
scheiden (Fig. 10, a, 6). Im folgenden Momente dehnt 
aie sich sichelfôrmig ans und sogleich kann man an 
anderen Stellen der Oberfl&che des Kornes einen kaum 
sichtbaren Saum der sich nach und nach ûber das ganze 
St&rkekorn ergiessender Schw&rmzellen wahmehmen 
(Fig. 10, c, d). In dieser Zeit ist die grosse Wimper 
eft sehr gut zu sehen. Ihre Lage ftndert sich, je nach- 
dem der ganze Kôrper der Schw&rmzelle um das ein- 
geschlossene Kom sich herumbewegt (Fig. 10, e — /).. 
Niicht selten zieht sich die Schw&rmzelle wieder zu- 
sammen, stOdst das Kom heraus, haftet eine Weile an 
ihm und verlftsst es, um wieder seine Wanderungen zu 
beginnen. In diesen Fftllen ist es ganz flach, ein un- 
regehnftssiges Schleimscheibchen darstellend. Seine 
Oberflftche ist ausserordentlich kleberig, so dass beim 
Vorbeigleiten an anderen Gegenstftnden es leicht an- 
klebt. Auf dièse Weise bekommt manzweiundmehrere 
KOrner zur Ansicht, die an der Schw&rmzelle aufsitzen 
und allmalig in ihr Inneres gelangen (Fig. 14, c — /). 
Die winzigen aalfôrmigen ZeUchen mûssen eine aus- 
serordentliche Kraft besitzen , um Gruppen von gros- 
sen St&rkekômem in rasche Bewegung zu versetzen. 
Sehr instruktiv sind Fftlle, wo die Schwftnnzelle in der 
Fuge zwischen zwei anstossenden KOraern sich ansetzt 
(Fig. 12, a). Es geschieht offc, dass sie sich dann ûber 
ein Kom ergiesst und das andere, auf ihrer Oberfl&che 
angeklebte, mit sich rund um die Peripherie des ersten 
Koraes herumbewegt (Fig. 12, 6, c). Ofters aber Ober- 
Bieht sie gleichzeitig zwei und mehrere KOraer und 
schteppt sie hinweg (Fig. 1 3). Ist das in den KOrper j 
der Schw&rmzelle hineingepresste Kom sehr klein, so | 



beh&lt sie natârlich ganz die ursprûngliche Spindel- 
form; schwimmt sie vor einem gr&sseren Kome vor- 
bei, so legt sie sich an ihn an, um sich auch seiner 
zu bem&chtigen. Man bekommt dann die so h&ufig vor- 
kommenden Pibszellen zu sehen, die ein grosses und 
ein ganz kleines Kom einschliessen (Fig. 11, a, 6). 
Man findet auch sich bewegende St&rkekôrner , an 
denen man 2, 3 Schleimwarzen, mit langer Cilié an 
jeder, wahmimmt (Fig. 14, a). Es ist sehr wahr- 
scheinlich, dass in diesem Falle mehrere Schw&rmzel- 
len an ein Korn ankleben, sich dehnen und zusammen- 
fliessen (wie Actynophryen) oder, dass die bei ihrer 
Entwickelung so oft unvoUst&ndig von einander ge- 
sonderte Schw&rmzellen , die man auch frei herum- 
schwimmen sieht, sich des St&rkekorns bem&chtigt 
haben. 

Nach kttrzerer oder l&ngerer Zeit der Bewegung 
bleibt die mit dem St&rkekora oder mit mehreren be- 
ladene Schwârmzelle stehen, die Wimper schwindet 
und es tritt voUstftndige Kuhe ein. Nur an den garni 
kleinen St&rkekôrnchen sieht man jetzt eine dflnne, 
farblose umhflllende Schlehnschicht; an den einzelnen 
grossen oder mehreren von der Monade verschluck- 
ten Kôrnéra ist, weder durch optische, noch dnrch 
chemische Mittel, die unendlich dttnne HttUe sichtbar 
zu machen. 

Es ist, wie ich glaube, kaum zu bezweifeln, dass 
dièse unsichtbar gewordene HttUe, dass die feine 
Schleimschicht, die die kleinen Kôrner umliûUt, erh&r- 
tet, als eine scharf contourirte Membran sich von denoi 
Kome abhebt und so meine Pilzzelle bildet (Fig. 15). 

Es blieb mir noch unklar, wie die eingeschachtel- 
ten Membranen entstehen. Ich habe, zwiir ausseror-- 
dentlich selten, das in der leereu Huile zurûckgebiie- 
bène, noch grosse Korn sich umher bewegen gesehen, 
wo zugleich der sich krûmniende charakteristisch^ 
Schnabel mit der Wimper scharf wahrzunehmen war 
(Fig. 16). Nach einer W^eile war ailes ruhig. Unglûck- 
licherweise lag diis beobachtete Korn frei in der Flfi»* 
sigkeit und so konnte ich an demselben die aUm&Uge 
Abhebung der Membran nicht verfolgen. Eswiederholt 
sich also bei der Bildung der zweiten Membran wahr- 
scbeinlich dasselbe Ankleben der Schwârmzelle, allmft-^ 
liges Ergiessen ûber die ganze Oberflftche des Koraes. 

Die weiteren Vorgânge in der Pilzzelle sind aus 
meinem ersten Aufsatze bekannt. Die Zelle w&chst 



03 



de rAcadëfiile de Saint -Pëten»bonrff« 



04 



nnd der aaf Kosten des Starkekorpes gebildete Inhalt 
zerfôllt in bewegliche Monaden, die wir jetzt mit voll- 
st&ndigem Rechte Schw&rmsporen nennen. Dièse tre- 
ten heraus, bemAchtigen sich der St&rkekOrner, om 
dieselben Processe wieder einzuleiten. 

Es liegt demnach unzweifelhaft eine Lebensge- 
scbichte eines einzelligen Organismus vor uns. Es 
feblen noch Ruhezustànde, um den Bildungscyklus, 
so wie er an einzelligen Algen und Infusorien bekannt 
ist, zu schliessen. 

Es gelang mir auch, die rnhenden Cysten anfzu- 

finden; bei ihrer Bildung ist der Vorgang der fol- 

gendè: Die Hfille br&nnt sich, bildet nach Innen war- 

zenartige Vorsprttnge, die, von oben angesehen, aïs 

belle, runde Stellen erscheinen (Fig. 17, lo). Im In- 

nem der Httlle scheidet sich , wie bei Monas parasi-^ 

itca, die unyerbrauchte Nahrung (hier das St&rkekom) 

ans dem Inhalte heraus; letzter wird kOmig und ballt 

sich in einen runden oder unregelm&ssigen Kôrper zu- 

Bammen. Jetzt liegen in der gebr&unten HtlUe das 

St&rkekom und der encystirte Organismus lose neben 

einander, oder das Korn wird von dem letzten nur 

zum Theil umgeben (Fig. 17, ^4 — F). Es geschieht 

aueh, dass der kôrnige Inhalt die SUlrke nicht auszu- 

stossen vermag ; solche Cysten sind von den Zustftn- 

éen, die unmittelbar dem Austreten der Schwarmspo- 

ren vorangehen, schwer zu unterscheiden. Durch 

Qnetschen fiberzeugt man sich doch, dass die KOrn- 

chen nichts gemein mit den Schwftrmsporen haben, 

sondern ôlhaltige Kôrper von verschiedener Grosse 

Yorstellen. An der CystenhûUe kommen hie und da 

fiussere Auswûchise zum Vorschein, die man sonst nicht 

wahmahm (Fig. 17, A). Man trifift unter den Cysten 

sehr ofl gelappte und Bisquitformen mit sehr diinnem 

Verbîndungsstrange. Die innern warzenfôrmigen Vor- 

sprflnge sind mit der breiten Ba^is an die innere Seite 

der Httlle angeheftet, mit der freien Spitze den ency- 

stirten Kôrper oft berflhrend. Es bat den Anschein , 

3ls wâre die CystenhûUe durchlôchert und durch keil- 

artige KanSle mit dem eingeschlossenen Kôrper ver- 

bùnden, besonders ist dièses bei kleinen Exemplaren, 

wo man oft das St&rkekorn vermisst, gut zu sehen 

(Fig. 17, 1^. Der encystirte Kôrper ist scharf um- 

grenzt, sein Inhalt wird nach und nach glashell und 

tritt an einer oder mehreren Stellen von der Wand 

znrflck (Fig. 17, E, F). Ob dièses schon voUstftndig 



reife Cysten sind, kann ich nicht angeben, auch die* 
weiteren Bîidungen in ihnen sind mir noch unbekannt 
geblieben. 

Vergleicht man jetzt die Entwickelungsgeschichte 
des hier besprochenen Organismus mit der der MonoM 
parasitica, so stellt sich ihre Verwandtschaft unzwei- 
deutig heraus. Die Schwârmsporen haben bei beiden 
die Môglichkeit amôbenartiger Bewegung, die Art wie 
sie ans der MutterzeUe herausschittpfen, wie sie sich 
der Nahrung bemâchtigen, wie sie um dieselbe wach- 
sende HttUen bilden, wie der unverbrauchte Nahrungs- 
ballen, hier Stârkekom, dort Chlorophyll, in der Httlle 
zurttckbleibt, wie sich die ruhenden Zustânde bilden, 
sind allés so identische Vorgânge, die die beiden Or- 
ganismen in eine innigste Verwandtschaft stellen. Ich 
werde die St&rkemonade JUonas awyli nennen. 

Die Famille der Ehrenbergischen Mona^en ist. 
nach dem jetzigen Stande der Wissenschaft kalim 
beibehalten. So viel die Beobachtung lehrt, sind Mo- 
naden nur Schwârmsporen der verschiedenen niedri- 
gen Pflanzen und Thiere, die an der Grinze beider 
Reiche vielfach in einandergreifen. Indem ich den Na- 
men Monas behalte, will ich damit manche einzelligen 
Organismen bezeichnen, die die allmaligen Uebergftnge 
2wischen Infusorien, Algen und Pilze vermitteln, de- 
ren Schw&rmsporen eine lange Dauer der Bewegung 
besitzen und sich nach Art der AmOben der Nahrung 
bemâchtigen. 

Es wttrde somit durch dièse Beobachtungen wieder 
die thatsâchliche Stûtze der generatw primaria in der 
Jetztwelt genommQu. Dass sie aber ttberhaupt in der 
Bildungsgeschichte unseres Planeten ihre Geltung bat- 
te, beweist das erste Entstehen der Organismen, wenn 
wir anders nicht mit Czolbe*^ der unbegrûndeten Hy- 
pothèse, dass das Leben keinen Anfang batte, huldi- 
gen woUen. 



Erklttruny der Abblldanyen. 

Die Figuren 1 — 5 sind bei 800-, die ttbrigen bei 
450-maliger Vergrôsserung dargestellt. 

Fig. 1. Ein Theil einer .Spirogyrenzelle mit bewegli- 
chen und ruhenden Exemplaren der Monoi paror- 



10) Neue Darstenong des Sensualismus p. 172. 



95 



Bnlletiu physleo « mathématique 



1>« 



gitica — m, herauskriechende , p, bewegliche M. 
parasitica; a, sich zur Ruhe anschliessende, 66, ru- 
hende Monaden; c, in der HûUe ûbrig gebbebener 
gefàrbter Inhalt. 

Fig. 2. m, die in die Conferve hineinkriechende M. 
paras. 

Fig. 3. Die zum grôssten Theil eingedrungene Mo- 
nade; a, dieselbe, einen Schleimklumpen darstel- 
lend; a\ M. parasitica in Chlorophyll eingebettet; 
t\ Chlorophyllmassen. 

Fig. 4. a — e. Entwickelungsstufen der Schwânnspo- 
ren der M. paras. 

Fig 5, a — e. Entwickelung der ruhenden Cystén der 
M. parasitica; em, encystirte Monade; ch, der ûbrig- 
gebliebene Chlorophyllballen. 

Fig. 6. Der um das faulende Stârkekom sich ent- 
wickelnde einzellige Organismus: s, das^ Stârke- 
kom; m, die primâre Htllle; sz, die herauskrie- 
chende Schwannspore desselben Organismus; m\ 
secundâre Hûlle. 

Fig. 7. Die Schwannspore. 

Fig. S. a — f. Formveranderungen einer und dersel- 

ben Schwannspore. 
Fig. 9. Formveranderungen eines anderenExemplars. 

Fig. 10 — 13. Das aUmâlige Uebergiessen der Sub- 
stanz der Schwannspore ûber die Oberflâche ei- 
nes oder mehrerer Starkekôrner. 

Fig. 14. a — d. Sich bewegende Schwarmsporen mit 
eingeschlossenen Stârkekôrnerii; e, f, Schwarm- 
sporen mit angeklebten Starkekôrnern. 

Fig. 15. Die sehr zarte Contour der von dem Stâr- 
kekom sich abhebenden Hûlle. 

Fig. 16. Sich in der primâren Hûlle m bewegende 
Schwannspore mit einem in ihrem Kôrper einge- 
schlossenen grossen Stârkekom. 

Fig. 17. Ruhende Cysten der Monas amyli: m, die 
gebrâunte Membran der Cyste; «, das ûbriggeblie- 
bene Stârkekom; m, die encystirte Monas amyli; 
w, innere Warzen der CystenhûUe. 



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1) Mélanges physiques et chimiques tirés du Bulletin phy- 
sico-mathématique de l'Académie Impériale des scien- 
ces de S'-Pétersbourg. Tome III. 2*** livraison (avec 
une planche). Pag. 119 — 234. 

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G. T. HiLHiasBif. tiber die Bobrarbeiten auf Steickohle beiMo»- 

kaù und Sserpuchow 119 

A. EifoiLHARDT. Uber deo Zuaammeohang dosAldebyde mit den 

iweiatomigen Alkoholen 124 

Lapcuinb. Additions à la note sur la direction des Tenta à Rhar- 
kof, et description d'an nouvel anémographe. (Arec une 

planche.) 136 

H. Jàcobi. Sur la nécessité d'exprimer la force des courants élec- 
triques et la résistance des circuits en unités unanimement 

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Phensaure 213 

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2) Mélanges biologiques tirés du Bulletin physico-mathé- 
matique de l'Académie Impériale des sciences de S*-Pé- 
tersbourg. Tome IL 6™* et dernière livraison. Pag. 513 
— 646. 

Contenu: Page 

F. J. RupHBCHT. Die ersten botanîschen Nachrichten iîber das 
Amurland. Zireite Abtheilung: Baume und Straucher, be- 

obachtet Ton Richard Maack 513 

E. R. T. Teauttittih. Ueber Bétula oycovien$is Bei$ 569 

Lettre de M. 6. Radde à M. TAcadémicien Middendorff 572 

E. R. T. Teadttbttbr. Ueber die Ulmen des Kiewschen Gon- 

Terneroents und der an dasselbc grcnzenden Gegenden 575 

J. F^Beandt. Bemerkungen iiber die Yerwandtscharicn der bio- 
logischen Haupt-Typen der KerfAresser {Mammatia Inseeti- 
vora) und ihre Verbreilung, in besonderer Beziehung auf 

die Fauna des Runsischen Reicbes. ...» 581 

N. JéLBZifOT. Sur les résultats du drainage, obtenus à NoronoTo 

(GouTemement de NoTgorod) en 1856 598 

J. F. Beandt. Etirait d'un mémoire ayant pour titre: JD' no%>a 
Polyporum classig familta Hyalochaetidutn nomine de- 
iignanda 606 

F. J. RuPEBCHT. Ein Beilrag zur Frage iiber die Parthenogene- 

sis bei Pflanzen fi09 

E. R. T. Teaottbttbe. Einige ncue Pflanzenarten 620 

D*" E. Rbgbu Ein noch unbeschriebener Thrips, der die Gewiicbs- 

bauspOanzen der St. Petersburger Garlen bewobnt 628 

T. Babr. Ueber das Vorkommen Ton Rropf und Cretinismus im 

Russischen Reiche 634 

Prix: 50 Cop. arg. = 17 Ngr. 



Émis le 6 juin 1858. 



iullêtùij>Ayj^. math, TXVU. 



CÙnJtÛH^SJCt, ueirr srinm Btsvtùs fur éàe^ Gmemâ'ir^rùiuwmy. 



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BULLETIN 

DE 



Tome XVII. 

N'7. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATJQUE 

DE l' ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SQENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume , composé de 86 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

S thalers de Prusse pour Tétranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'«, libraires à St-Péters- 
bourg, Perspective Nevsky, No. 1 — 10; au Comité administratif de 
l'Académie (KoMMTen» ripant enifl HMnepaTopcKoft AKa^eMiu 
HayKi»), et chez M.,Leopold Yoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. RAPPORTS. 1. Rapport iur le bateau iommarin de M. Guillaume Bauer. NOTES. 5. Quelques remar- 
ques sur le bateau sousmarin de M, Guillaume Bauer, Jacobi. 6, R évision des Umbellifêres de Kamtchatka , Ruprbght. 
BULLETIN DES SÉANCES. '^^'- "" 



RAPPORTS. 

1. BeRICHT 'ÛBB1L«DAS SUBHARINB BooT DES HkRRN 

WiLUELM Baoer. (Lu le 9 avril 1858.) 

(Commissaires: MM. Jacobi, Tchébychef, Lenz, rap- 
porteur.) 

Hr. WUhelra Bauer, der seine Beschâftigung durch 
den Titel « Submarine -lugenieur» andeutet, hat der 
Akademie zwei von ihm construirte Apparate mit 
Zeichnungen und Beschreibungen vorgelegt, von de- 
nen der eine «Hyponautischer Apparat», der andere 
aber k Observations -Telegraphen-Tauclierglocke» ge- 
nannt wird; beide haben das Gemeinschaftliche, dass 
sie den Aufentha|t von Menschen mehrere Stunden 
lang unter dem Wasser ermôglichen. Der erste dieser 
Apparate ist bereits ausgefûhrt und Versuclien unter- 
worfen gewesen, der andere ist neu projectirt und 
zuuâchst zum Heraufholen versunkener Schiffe ans 
Ri'ossen Tiefen bestimmt. Da letzterer zum Theil auf 
Erfahrungen mit ersterem Apparat gegrûndet ist, so 
werden wir zunâchst von dem ersten Apparat, dem 
liyponautischen, sprechen und uns bemûhen das Prin- 
rip klar zu machen, auf welchem er beruht. 

Dieser Apparat ist ein Boot, zur Bewegung unter 
der Wasserobe flâche bestimmt, von 50 Fuss Lange, 
12*4 ^^ss Hôhe und 11 Fuss Breite, so dass sein 
Querschnitt eine elliptische Forra hat; die ftussere 
Hiille besteht ans Eisenplatten von Va ZoU Dicke mit 
50 Stûck Eisenrippen und ist wasserdicht vernietet. 



Vome am Kopf des Bootes ist eine Luke angebracht 
zum Hineinsteigen in den innern Raum; am hinteren 
Theil findet sich ein horizontales und zwei vertikale 
Steuer, die vom Kopf ans regiert werden kônnen, fer- 
ner am ftussersten Ende ein Schrauben-Propeller zum 
Fortbewegen und eine zweite âhnliche Schraube zum 
Umwenden desganzen Apparats in horizontalerEbene. 
In der Mitte des Apparats ist eine Taucherkammer an- 
gebracht, ans welcher ein Mann mit dem Taucherhelm 
ans dem Innern ins Wasser heraustreten kann. Im 
Innern des Boots befinden sich drei grosse Cylinder, 
in welche durch Zurûckziehen eines Stempels eine 
Wassermasse von 45,000 Pfund ins Innere des Ap- 
parats gesogen werden kann, nebst einem kleinen Cy- 
linder zur Regulirung der Eigenschwere des Apparats, 
wenn dièse nahezu dem ans der Stelle gedrângten Was- 
ser gleich ist; ferner Glasilluminatoren zum Herein- 
lassen des Lichtes und noch mehrere andere Vorrich- 
tungen von geringerer Wichtigkeit. Das nach Abzug 
der Maschinentheile im Apparat eingeschlossene Luft- 
volum betrftgt 3060 Cubikfuss. Die Erfahrung hat 
gezeigt, dass dièses Volumen fflr 14 Menschen wâJi- 
rend 7 Stunden ausreicht ohne aile Emeuerung; dièse 
kann ttbrigens durch Schlâuche, die in dem Boote 
mûnden und deren anderes offenes Ende an die Ober- 
flache hinaufgelassen wird, leicht bewirkt werden. Bei 
Ansicht der Zeichnung dièses hyponautischen Appa- 
rats kann raan nicht anderes, als das mechanische Ge- 
schick anerkennen, mit welchem Hr. Bauer dièse ver- 
schiedenen Mechanismen combinirt hat, so wie dip 



99 



Bulletin ph r»l^o - mathématique 



Beharrlichkeit, mit welcher er die Construction, gewiss 
nicht ohne bedeutende Schwierigkeiten, zu Ende ge- 
ftthrt hat Auch haben 1 34 Versuche mit dem Appa- 
rat gezeigt, dass die Berechnung der Dimensionen der 
drei Cylinder auf richtigen Principien gegrtlndet war; 
Hr. Bauer konnte den Apparat mit 14 Menschen, ja 
zuweilen mit 18 belastet, wie eine von der Marine 
bestimmte Commission es bezeugt , in jede beliebige 
Tiefe senken, ja in jeder Tiefe fast vollkommen schwe- 
bend erhalten , so dass die Senkung nicht mehr als 
1 Fuss in der halben Stunde betrug. Nur in einem 
Punkte batte derEriinder sich geirrt, indem dieTrieb- 
kraft, welche vermittelst der Propeller-Schraube vor- 
wftrts treiben soUte, nicht im Stande war dem Boote 
eine Geschwindigkeit von 5 Werst die Stunde mitzu- 
theilen, wie Hr. Bauer es beabsichtigt, sondern nach 
Aussage der Commission nur von 1 '/^ Werst. Die Trieb- 
kraft bestand aus 4 Menschen, welche auf 2 Tretrâder 
wirkten; wir glauben, man batte, ohne den Versuch 
wirklich anzustellen, das Ungenûgende dieser Kraft, 
fur den beabsichtigten Zweck, mit Sicherheit voraus- 
sagen kônnen. Durch die geringe Geschwindigkeit, 
welche dem Apparat ertheilt werden Jconnte, wurde 
nun seine Lenkung durch die Steuer sehr ungenUgend, 
und so konnte das Boot seinen eigentlichen Zweck, 
an einem Schiffe unter dem Wasser Minen anzulegen 
und zu sprengen, nicht erfiillen. Nichts desto weniger 
bieten die Versuche mit diesem Boote mehrfaches In- 
teresse dar. Sie zeigten z. B., dass man ein solches 
Unterwasser-Boot wirklich fast bis zum Schwebenblei- 
ben in jede Tiefe bringen kann; sie lehrten femer, 
dass die vôUig abgesperrte Luft ohne auffallende Be- 
schwerdeii noch von Menschen eingeathmet werden 
konnte, wenn bereits drei brennende Lichte darin ver- 
lôschten; als in der Tiefe von 21 Fuss unter dem 
Wasser 4 Trompeter im Boot die Nationalhymne blie- 
sen,' war in dem engen Raume der Ton gar nicht so 
schmetternd, sondern hôrte sich ganz weich an und 
die Musik wurde in einer Schaluppe auf dem Wasser 
aus einer Entfemung von 140 Schritt deutlich genug 
gehôrt; ein Licht an einen der Glas-IUuminatoren 
gestellt, lockte Fische in solcher Menge an, dass Hr. 
Bauer nur Fischkôpfe sah u. s. w. 

Da das hyponautische Boot in Bezug auf das He- 
ben, Senken und fast Schwebenbleiben so gute Dienste 
leistete, so hat Hr. Bauer auf demselben Principe 



seine Taucheiglocke projectîrt, mit welcher er sich 
bis auf 500 Fuss Tiefe unter die Mee: esoberflâche 
herabzulassen gedenkt, d. h. in eine Tiefe, wo der Ap- 
parat sich unter einem Drucke von circa 16 Atmosphi- 
ren befinden wird. In solchen Tiefen wird die gewôhn- 
liche Taucherglocke oder der Taucherhelm nicht mehr 
anwendbar, wihrend in dieser von allen Seiten vôUig 
abgeschlossenen Glocke die Bewohner derselben sich 
fortwâhrend in einer Luft von derselben Dichtigkeit, 
wie oben, befinden. Der Apparat soll zuvôrderst dazu 
dienen, aus dieser grossen Tiefe versunkene Schiffe 
oder andere grosse Lasten vermittelst submariner Ka- 
meele in Form von Ballons heraufzubringen, welche aus 
Leinwand und Gummi construirt sind, in zusammenge- 
faltener Form herabgelassen, an der zu hebenden Last 
befestigt und dann vermittelst Druckpumpen von der 
Oberflàche des Wassers aus mit Luft gefûllt werden sol- 
len, wodurch jeder dieser Ballons 7000 Pd. zu tragen im 
Stande sein wird. Das Hinunterfûhren dieser Kameele 
und ihr Befestigen an der zu hebenden Last soll nun 
die in Rede stehende Taucherglocke ausftihren. Wir 
zweifeln nicht duran, dass Hr. Bauer, durch seine 
fi-ûheren Versuche mit allen Schwierigkeiten der Auf- 
gabe wohl bekannt, dahin kommen wird, den Ap- 
parat durch Einnehmen des gehôrigen Wasserballastes 
in der beabsichten Tiefe noch zum Schwebenbleiben 
zu bringen, auch wird es ihm vielleicht gelingen, 
die Schlâuche zum Luftemeuem in der Tiefe von oben 
aus von der gehôrigen Stirke und Biegsamkeit fur 
solch' ungeheueren Druck auszufllhren, allein es kommt 
uns sehr zweifelhatt vor, dass es den in der Glocke 
befindlichen Menschen gelingen wircl^ mittelst der zwei 
an der Glocke angebrachten Propeller-Schrauben, wo- 
von die eine den Apparat horizontal vorwfirts bewegt, 
die andere ihn aber drehen soll, den Apparat so 
zu handhaben, dass sie im Stande sein werden, von 
innen heraus die submarînen Kameele an der zu he- 
benden Last zu befestigen ; der Erfinder wird vielleicht 
das versunkene Schiff unter ganz anderen Umstânden 
unten antreffen, als er sich seine Lage von hier oben 
aus denkt. — Wenn die Anfertigung und Befestigung 
der Kameele an der zu hebenden Last aber gelingen 
sollte, so ist seine Méthode, die grosse Last mittelst 
derselben zu heben, allerdings sinnreich und beruht 
auf richtigen Principien. 



lOl 



de IMeadëmle de Saint «Pëteriboarar. 



109 



NOTES. 

5. EiNIGE BeMRRKUNGBN UBBR DAS 8UBIIARINE 

BooT DES IIebbn Wilublm Baueb; von m. H. 
JACOBI. (Lu le 30 avril 1858.) 

In der Sitzung der Classe vora 19. Mftrz wurde in 
Folge eîner Bitte des Hrn. W. Bauer eine ans den 
Herren AkademikernLenz, Tschebyscheff und dein 
Unterzeichneten bestehende Commission ernannt, wel- 
che in der Sitzung vom 9. Apfil einen hauptsâchlich 
die hydrostatischen Bedingungen betreflfenden Bericht 
ûber ein von dem Genannten construirtes submarines 
Boot erstattete, von welchem der Erfinder der Aka- 
demie eine bereits von demselben zurûckgenommene 
Zeichnung vorgestellt batte. Der Unterzeichnete er- 
laubt sich riachtrâglich , einige allgemeîne Bemerkun- 
gen ûber diesen Gegenstand der Classe vorzulegen. 

Es ist bekannt, dass schon von vielen Seiten Ver- 
suche angestellt worden sind, eine submarine Naviga- 
tion herzustellen, dass aber dièse Versuche aus Grûn- 
den scheitem mussten, welche, obwohl entgegenge- 
setzter Natur, denuoch denen analog sind, welche sich 
den aéronautischen Bestrebungen entgegen setzen. In 
beiden Fallen ist das Problem des Auf- nnd Nieder- 
steigens, und sich unter m&ssigen Oscillationen in bei- 
nah derselben HOhe Erhaltens leicht geiôst worden; 
in beiden aber sind die môglicher Weise zur Verwen- 
dung kommenden Triebkrftfte unzureicheud gewesen, 
eine horizontale Fortbewegung in bestiramter Rich- 
tung mit einiger Geschwindigkeit zu unterhalten. Auch 
der verstorbene General - Adjutant Cari Andreitsch 
Schilder, hît bei seinen vor etwa 20 Jahren ange- 
stellten Versuchen genau durch dieselben Mittel wie 
Hr. Bauer, ein Auf- und Niedersteigen seines subma- 
rinen Bootes, aber ebenfalls keine namhafte Fortbe- 
wegung desselben bewirken kônnen. Jedoch waren, 
sowohl wegen der geringem Dimensionen des Schil- 
der'schen Bootes, als auch wegen der mangelhaften 
AusfQhrung aller dazu gehOrigen Mechanismen, seibst 
die vertikalen Bewegungen des letztem viel unvoll- 
kommner, als sie nach den Berichten beim Bauer'- 
schen Boote gewesen zu sein scheinen. Da, wie man 
weiss, ein im Wasser schwimmender Kôrper ein labi- 
les Gleichgewicht besitzt, so dass ein genaues Verhar- 
ren auf derselben Tiefe oater dem Wasserspiegelstreof 



genommen nicht zu erreichen ist, so darf es nicht wun- 
dern — die Dichtigkeit der Wasserschichten als gleich- 
fôrmig vorausgesetzt — auch den massenhaftesten im 
Wasser schwebenden Schiffskôrper durch Hinzufûgung 
Oder Hinwegnahme des môglich kleinsten Gewichts 
zum Sinken oder Steigen gebracht zu sehen. Auch 
bieten die Restfltate der Bauerlschen Versuche, so 
weit ich mich deren erinnere, in dieser Beziehung kei- 
nerlei Anomalie dar, und hatten sich, wenn es darauf 
angekommen wftre , ziemlich genau vorher berechnen 
lassen. Mehr Interesse als die vertikalen Bewegungen 
bietet die horizontale Fortbewegung dar, in deren Be- 
rechnung wir etwas nfther eingehen woUen. 

Es sei F der Widerstandsquerschnitt des submari- 
nen Bootes, v dessen Geschwindigkeit in Fussen, e 
ein der Erfahrung entlehnter Widerstandscoëfficient 
und Y das Gewicht eines Cubikfuss Wasser, so haben 
wir fiir die mechanische Arbeit 1\ welche erforder- 
lich ist, das Boot in stillstehendem Wasser mit der 
Geschwindigkeit v pro Secundo fortzuziehen. 






(4) 



Setzen wir die mechanische Arbeit eines Menschen 
in der Secundo = p, so sind zu der genannten Arbeit 
iV Menschen erforderlich, wo 



P 2gp 



W 



Wir erséhen zunftchst aus dieser Formel, dass 
unter gewôhnlichen Umstanden, wenn namlich von 
dem zum Unterhalte der N Arbeiter erforderlichen 
Luftquantum abstrahirt wird, die Arbeiter sich wie 
die Cuben der Geschwindigkeiten verhalten. 

Ûbereinstimmend mit der Angabe des Hrn. Bauer 
istF=;=105 dFuss. SetztmannunY = 70îb, 2j = 64,' 
e = 0,lundp=15, d. h. 15 Pfund in l"auf 1 Fuss 
Hôhe gehoben, so erhalt man 






(«) 



Da die Arbeiter sich im Innern des Bôotes in ei- 
nem beschrankten Baume befiuden, durch mannigfache 
Arbeitsmechanismen auf eine Propeller-Schraube zu 
wirken haben und durch diesp letztere seibst ein be- 
deutender Verlust an Arbeit vwaûlasst wird, so haben 
wir p^=i 15 Fusspfund gewiss nicht zu niedrig ange- 
^blagen, wobei wir selbstverstândlich voraus^etzen, 



BnlIeCin physleo - nMlhëmaCl^e 



104 



dass nicht von einer momentanen Kraftanstrengung, 
sondern von einer mehrere Stunden anhaltenden, nicht 
erschôpfenden Arbeit die Rede ist. 

Aus der obigen Formel geht nun hervor, dass eine 
Geschwindigkeit des Bootes von l' pro Secunde nicht 
einmal die voile Kraft eines Arbeiters in Anspruch 
nimmt; zu einer Geschwindigkeit 

von 2' sind aber 6 Arbeiter 
» 3' » » 21 » 
» 4 » » 49 » 
» 5 » » 96 » 

und nicht 4 Arbeiter, wie erwartet wurde, erforder- 
lich. Eine solche Arbeiterzahl h&tte das Boot nnr mit 
einer Geschwindigkeit von 1,'735 oder etwa iV^ Werst 
in der Stunde forttreiben kônnen. Nach den Berich- 
ten hat das submarine Boot des Hm. Bauer durch 
4 Arbeiter eine Geschwindigkeit von 1 7^ Werst in der 
Stunde in der That erreicht, eine Geschwindigkeit, die 
indessen nur berechnet worden ist, da das Boot nie 
wirMich iV, Werst hintereinander zurflckgelegt hat. 
Wenn wir auch nicht wissen, ob zur Erlangung dièses 
Résultâtes eine besondere Kraftanstrengung oder nur 
eine gewôhnliche Arbeit aufgeboten wurde, die wohl 
mehrere Stunden hintereinander hâtte fortgesetzt wer- 
den kônnen, so erlangen wir doch durch diesen Ver- 
such die tJberzeugung, dass wir den obigen, andem 
Erfahrungen entnominenen CoëfBcienten -^ = ^ kei- 
nenfalls zu nachtheilig filr die Beurtheilung des B au er'- 
schen Bootes, aber eher noch etwas zu vortheilhaft 
angenommen haben. Da nach der Angabe des Erfin- 
ders eîn Luftraura von 3060 Cubikfuss fûr 14 Men- 
schen w&hrend 7 Stunden hinreichte, um ohne Be- 
schwerde athmen zu kônnen, so hâtten die einer Ge- 
wîndigkeit von 5' entsprechenden 96 Arbeiter auch 
nur etwa eine Stunde in diesem Boote leben kônnen, 
aber schwerlich Raum oder Mittel zur Anwendung ih- 
rer Arbeitskraft und zur Concentrirung derselben auf 
die Welle des PropelFers gefunden. 

Um die allgemeinen Bedingungen festzustellen^ wel- 
chen die Fortbewegung solcher submarinen Boote un- 
terliegt, wollen wir annehmen: 

1) das Boot sel ein Ellipsoid, entstanden durch Um- 
drehung seines elliptischen Lftngendurchschnitts 
um dessen grosse Axe, welche wir durch nx be- 
zeichnen, wenn wir die kleine Axe = x setzen. 



Der Inhalt eines solchen Ellipsoids ist bekannt- 
lich =z-Tznx^. 

2) dass der innere Raum des Bootes ein Luftquan- 
tum Q enthalten musse, das, ohne emeuert zu 
werden, fttr t Stunden hinreicht zur Unterhaltung 
einer Arbeiterzahl iV, die erforderlich ist, das 
Boot mit der Geschwindigkeit v fortzutreiben. 

Setzen wir den Verbrauch an Luft fÛr jeden Ar- 
beiter pro Stunde =g, so haben wir 



und 



N=^ = 



20P 2gp 



6tç 
xh: 



w 



(*) 



Behalten wir fÛr s, y< 9 die obén angenommenen 
Werthe bei und setzen ^ = «i» so erhalten wir 



und 



N 



64' 



21 rq 8 
128 jm 



~2.128»' p^n^ ^' 






Dièse Formeln zeigen uns, dass der Durchmesser 
des Querschnittes, dem Cubus und die Anzahl der Ar- 
beiter der 9ten Potenz der Geschwindigkeit propor- 
tional ist. 

In dem Bauer'schen Boote kamen, wie wir oben 
gesehen haben, ^ =31,2 Cubikfuss Luft pro Stunde 
auf jeden Menschen, was fâr die Zeit von 8 Stunden, 
welche das Boot unter Wasser verweilen sollte, ohne 
einer Luftemeuerung zu bedûrfen, 250 Cubikfuss aus- 
macht. Indessen massen wir berttcksichtigen, dass sich 
im Raume des Bootes noch Wasserreserf oirs, Maschi- 
nen und andere Gegenst&nde befinden, dass femer zu 
den Nebenarbeiten , die nichts mit der horizontalen 
Fortschaffung des Bootes gemein haben, noch eine An- 
zalil Arbeiter erforderlich sind, die ebenfalls in dem 
Boote leben mttssen, dass endUch bei angestrengten 
Arbeiten der Athmungsprocess beschleunigt wird; wenn 
wir also fûr jeden unserer N Arbeiter, statt 250 Cu- 
bikfuss, 300 Cubikfuss Luft in Anspruch nehmen, so 
ist das gewiss keine abertriebene Anforderung. Setzen 
wir non in den obigen Formehi (6) und (7) rg = 300, 
p = 15 Fusspfiind, wie oben, und fttr das Verhftlt- 
niss der L&nge des Bootes zu seinem grOssten Quer- 
sc^nitte n = 5 , so erhalten wir 



105 



de l'Académie de Saint- Pétorabonry* 



106 






21 . 8 



und 



N = 



7.21» 16tc 9 
2.128»* 15 '^ • 



wonach die folgende Tabelle berechnet ist, welche die 
den verlangten Geschwindigkeiten entsprechenden Di- 
mensionen des Bootes und die zur Fortbewegung des- 
selben erforderliche Arbeiterzahl enthâlt. 



Gcschwindig- 
keit d. Bootes 
pro Secunde. 



3 
4 
5 



Darchmesser 

des Bootes in 

Fussen. 



17,7 
42 

82 



Lftnge des- 
sclben. 



88,5 
210 
410 



Anzahl der 
Arbeiter. 



48 

647 

4817 



Aus den obîgen Formeln ergiebt sich tibrigens, dass 
wenn man dem Boote 7,'7 Durchmesserund 38,'5 Lange 
gegeben hâtte, 4 Arbeiter hinreichend gewesen wâren, 
dem Boote eine Geschwindigkeit von etwa 2'/^ Werst 
in der Stunde zu ertheilen, dass aber schon 10 Men- 
schen und ein Boot von 12,'7 Durchmesser und 63,'5 
Lange erforderlich gewesen wâren, um eine Geschwin- 
digkeit von 2^^ Werst in der Stunde zu erlangen. 

ll&tte Hr, Bauer damit angefangen, die wichtigsten 
bei der submarinen Navigation vorkpmmenden Bedin- 
gungen einer soliden Berechnung zu unterwerfen oder 
unterwerfen zu lassen, so hâtte er sicherlich keine 
ttbertriebenen, mit der Natur der Dinge unvertrftgli- 
chen Anforderungen an dieselbe gestellt. Er hâtte sich 
begnûgt, statt 8 Stunden, nur 4 Stunden unter dem 
Wasser verweilen zu wollen, und nur eine, ftir aile 
submarinen Zwecke hinlângliche Geschwindigkeit von 
3 Werst in der Stunde in Aussicht gestellt. Ein sol- 
ches sehr beachtungswerthe Résultat wâre mit gerin- 
gern Kosten durch ein Boot von 9' Durchmesser und 
45' Lange und bei Anwendung von 12 statt 4 Arbei- 
tem vielleicht erreicht worden. Sein Project wâre 
wenigstens theoretisch gerechtfertigt gewesen, wenn 
auch wegen unvorhergesehener Umstânde das Résul- 
tat hinter den Erwartungen zurûckgeblieben wâre. Es 
kommt hâufig vor, dass besonders bei neuen Unter- 
nehmungen die praktischen Resultate den auf Berech- 
nung gegnindeten Erwartungen nicht entsprechen, 
sehr selten aber ist ein Gelingen zu erwarten, wenn 
ein Untemehmen schon vorher von der Théorie ver- ' 



urtheilt wird. Als Fâlle, welche in die letztere Kate- 
gorie kommen, werden gewOhnlich Fulton's Project 
zur Dampfschifflfahrt und die vorher vielfach bestrit- 
tene Anwendung von Locomotiven auf Eisenbahnen 
angefûhrt. In unsérm Falle lâsst es sich aber, auch 
ohne vorhergesehenen Versuch, voraussehen dass auf 
die s.ubmarine Navigation verzichtet werden 
musse, wenn als Triebkraft Menschenkrâfte an- 
gewendet werden sollen und wenn man auf ei- 
nen Sstûndigen Aufenthalt unter Wasser ohne 
Lufterneuerung und auf eine Geschwindigkeit 
von 5 Werst in der Stunde bestehen will. 



6. Révision urr Umbellifkben aus Kamtscuatk a. 
Von F. J. RUPRECHT. (Lu le 23 octobre 1857.) 

(Extrait.) 

Ledebour flihrt in der Flora Ronsica 8 Umbellife- 
ren aus Kamtschatka an. 1. CictUa virosa; 2. Ugusii' 
cum scoticum; 3. Ileracleum Sphondylium; 4. Heracleum 
Pafuices; 5. Daucus Carota; 6. Anthriscus nemoroia; 

7. Pleurospermum kawtsehatiann; 8. Coelopleurum Gme^ 
Uni. Von diesen kannte Ledebour nur 3 nach vorlie- 
genden Exemplaren aus Kamtschatka: Cicuta, Anthriê- 
eus und Coelopleurum; die fibrigeu sind nur nach ge- 
druckten Angaben Anderer aufgenommen, von diesen 
haben sich nur 2 bewâhrt, nâmlich Liyusticum und 
Pleurospermum. 

In der obigen, ftlr die XL Lieferung der Beitrâge 
zur Pflanzenkunde des Russ. Reiches bestimmten Ab- 
handlung w^erden 12 Umbelliferen fur Kamtschatka 
sicher gestellt, und zwar: 1. Angelophyllum ursinum; 
2. Angelica sylvestris; 3. Coelopleurum Gmelini; 4. Hera- 
cleum dulce; 5. Conioselinum kamtschaticum mit der var. 
alpina: 6. Ligusttcum scoticum; 7. Carum Carti; 8. Cicuta 
virosa; 9. Siumcieutaefolium; 10. Buplsurum triradiatum 
mit 2 Formen; 11. Pleurospermum austriacum fkam^ 
ischaticumj; 12. Chaerophyllum nemorosum. 

Die hier aufgestellte neue Gattung Angelophyllum 
war die Veranlassung dieser Revision. Man sollte 
kaum vermuthen, dass eine in mehreren Beziehungen 
so ausgezeichnete Pflanze bisher so gut wie unbekannt 
geblieben sel, denn Ailes, was man bisher von ihr 
wusste, beschrânkt sich auf eine landschaftliche Dar- 
stellung in den Vegetationsansichten von Kittlitz. 
Die Pflanze erreicht eine Grosse von 2 Faden unrf 



^ 



107 



BaHetiu physleo - mathématique 



lOS 



darûber und ist bei den dortigen Russen als Bâren- 
wurzel, ihrer Heilkrfifte wegen, allgemein bekannt 
und sehr gesch&tzt. Nach Geruch uud Geschmack der 
zu uns gebrachten Wnrzel zu schliessen, scheint sie 
in ihren Eigenschaften der Rad. Angelicae nahe zu ste- 
hen, ist jedoch weit krâftiger, und kônnte eine werth- 
volle Acquisition fur den Arzneischatz sein. 

Bei der systematischen Bestimmung derselben stellte 
sich die Nothwendigkeit heraus, die bisherige Characte- 
ristik der Gruppe Angeliceaey besonders was die raphe 
und eammùxura tubcentralh betriflt, zu erweiteni, um 
60 mehj-, als sie bereits auf einige anerkannte Gattun- 
gen dieser Gruppe nicht mehr anwendbar ist. Ebenso 
ist ein anderes Hauptkennzeichen, der klaflfende dop- 
pelflflglige Rand der relfen Frûchte, nicht immer so 
deutlich, dass nicht etwa Schwieri^eiten bei der Un- 
terscheidung von den Peucedaneae, vorkomraen kônn- 
ten. Ein Beweis liefert Callisace^ welche noch bis jetzt 
fur eine Gattung der ietzteren Gruppe gilt, aber un- 
bedingt zu den Angelieeae^ zu briugen ist, wie die 
halbreifen Frttchte lehren. Die schwanimige Wuche- 
rang des pericarpium^ von walcher unmittelbar die 
tief liegenden, bedeckten viitoê und oft auch der frei 
liegende Sanienkern abhângen, Ailes Kennzeichen, die 
bei der Unterscheidung der Gattungen eine grosse 
BoUe spieten^ tritt er«t nach voUendeter Bildung des 
Samens, in einem spftteren Frucbtstadium ein. 

Wegen Coelopkurum, dessen Wurzel dieselben Ei- 
genschaften besitzt, wie unsere Archangelica^ mit wel- 
cher sie sogar von Fachkennern verwechselt wurde, 
mussten im J. 1856 Untersuchungen im grosseren 
Maasstabe an unserer wilden Angelica und Archangelica 
wieder aufgenommen werden. Sie lieferten Resultate, 
die in manchen und wesentlichen StUcken, namentlich 
in Betreff des Baues, Aroma, der Vertheilung und ver- 
schiedenen Farbe des Milchsaftes, von den bisherlgen 
Angaben abweichen. 

Der genaueren Kenntniss des Coehpleurum Gmelini 
Led. stellen sich unOberwindliche Schwierigkeiten Je- 
dermann entgegen, dem nicht die Quellen seibst zu 
Gebote stehen. Schon bei der ersten Aufstellung des- 
selben als Archangelica Gmelini Dec, ist ein grosser 
Irrtham dadurch eiogeschlichen, dass zu den Hchten 
Frftehten eine fremde Blattpflanze beschrieben wurde, 
die zu Ligmiicum ecoiicum gehOrt. Ledebonr stellte 
Caehpleurum zu dan Smymeae^ also unter die Haupt- 



abtheilung Cawpyloêpermeae. sie gehôrt aber, nach den 
dargelegten Untersuchungen, jedenfalls'zu den Ange- 
liceae^ also unter die Hauptabtheilung Orlhouperweae^ 
und ist sogar von Archangelica nur wenig, nâmlith 
hauptsâchlich durch die schwammige Wucherung des 
Pericarpium's verschieden. 

Bei dieser Veranlassung musste auch die Gattung 
Physolophiutn Tvrcz. berOcksichtigt werden, da sie im 
àusseren Aussehen sowohl als in ihren Frûchten sehr 
âbnlich ist. Es ist eine selbstândige Gattung, gehôrt 
aber nicht zu den Seselineae^ sondern ebenfalls zu den 
Angeliceaê. 

Eine genauere Untersuchung der Conioselinum^Arten 
zeigte, dass man gestûtzt auf angebliche Ûbergânge, 
die sich auf andere Weise erklâren, hôchst wahr- 
scheinlich zu viel vereinigt hat und dass namentlich 
das Europaische C. tataricum und C, unicitiaium Twrcz. 
FL Baie. Dahur, wiederhergestellt werden mussen. 
Der Bau der Frûchte ist ganz deutlich verschieden, 
sowohl bei diesen, als auch bei der Altaischen und 
Kamtschatka'schen. Bei der Ietzteren ist die Zahl der 
vittae in den Th&lchen auf 1 reduzirt und die Rand- 
flOgel der Frûchte kaum mehr doppelt so breit, wie 
die Flûgel der Mittelrippen , so dass die Gattung Co^ 
nioselinum nach Osten hin eine immer grôssere Ann&- 
herung zu Cnidium zeigt und in Kamtschatka sich kaum 
mehr von ihr unterscheidet. 

SeseU n. 28 Gmelin's Fi Sibirica L 218, eine bis 
jetzt noch nicht erklfirte Pflanze ist Selinum cnidiifoliwn 
Turcz. 

Cicuta rirosa ^. tenuifolia Erman und Ledeb. FL 
Ronn. ans Kamtschatka gehôrt nach Fragmenten im 
Herb. v. Chamisso zu Sium cicuiaefolium, eine Pflanze, 
welche in Kamtschatka verspeist wird. Ans einer &hn- 
lichen Verwechslung hat wahrscheinlich die jetzt in 
einigén BUchern vorkommende Angabe ihren Ur- 
sprung, dass der bei uns so giftige Wasserschierling 
in Sibirien nnschadlich sei. Diesen Ietzteren gebraucht 
man in Kamtschatka nur ftusserlich als Reizmittel. Es 
werden Kennzeichen angegeben, durch welche man 
einzelne Organe beider, wie z. B. Wurzel oder Blât- 
ter zu unterscheiden im Stande ist. Beide Gattungen 
stehen sich ûbrigens sehr nahe und dûrfen keineswegs 
durch 16 oder noch mehr Gattungen von einander 
entfemt werden, wie dies jetzt geschieht, 



199 



d« l'.teadémie de Saint -Pëteraboargr. 



IIO 



BULLETIN DES SEANCES DE LA CLASSE. 

SâANCB DU 12 (24) P6VBIBB 1858. 

M. Abich présente et lit un mémoire sur le minerai de 
manganèse dans la Transcaucasie. Il paraîtra au Bulletin 
de la Classe. 

M. Kupffer donne lecture d'une note relative à une 
nouvelle méthode pour comparer les longueurs du pen- 
dule simple sexagésimal sur deux points de la surface 
terrestre, unis par un fil télégraphique. La Classe nomme 
une commission, composée de MM. Lenz, Jacobi et 
0. Struve et chargée d'examiner la proposition de M. 
Kupffer. 

MM. Fritzsche et Zinine présentent de la part 
de M. Trapp un mémoire: Ucber das Ulherische Od der 
Samen des WaÈserschierltngs (cicuta virosa). Il sera im- 
primé dans le Bulletin de la Classe, 

Les mêmes Académiciens présentent et recommandent 
à l'insertion au Bulletin un travail de M. Engelhardt: 
Ueber die Sulfohenzaminsdure. 

M. Ruprecht donne lecture d'un rapport concernant 
l'ouvrage manuscrit de M. Maximovitch: «Primitiae Flo- 
rae Amurensis » que l'Académie a reçu le 29 janvier cou- 
rant de la part du jardin Impérial botanique. M. Ru- 
precht expose que le manuscrit présenté contient la par- 
tie spéciale, un examen systématique des matérieux re- 
cueillis, servant à la connaissance de la Flore de l'Amour 
et la détermination exacte des espèces. Les familles Tha- 
lamiflores, Calyciflores et la plus grande partie des Ga- 
mopétales, en tout 543 espèces, sont achevées, les famil- 
les des Monochlamydées et des Gymnospermées, qui sont 
encore à examiner, ne pourront pas occasionner de retard, 
vu qu'elles contiennent surtout des arbres et des arbustes 
déjà décrits ^ que la grande activité de l'auteur fait 
espérer le prochain achèvement de ses recherches sur les 
Monocotylédones et de la partie générale. M. Maximo- 
vitch a lui même rédigé la plus grande partie de son 
manuscrit; seulement les Crucifères (24 espèces) ont été 
examinées par M. le Professeur Bunge et les Umbelli- 
fères (26 espèces) par M. Schmidt à Dorpat. Le plan de 
l'ouvrage est convenablement choisi et régulièrement exé- 
cuté. Les plantes analysées sont rangées suivant les fa- 
milles du système naturel et se rattachent au Prodrome 
de De Candolle et à la Flora Rossica de Lédebour. 
Les espèces déjà connues sont accompagnées d'indications 
sur les lieux de provenance, l'époque de la floraison etc.; 
des renvois fréquents à l'ouvrage de Lédebour, à la 
«Flora Dahurica» de M. Turczaninof, à la flore den- 
drologique de l'Amour, à la «Florula Ochotensis» de M. 
Middendorff, rédigée par MM. Trautvetter et Meyer, à 
la «Florula Ajanensis» inédite encore de MM. Tiling 
et R. gel, ainsi qu'aux travaux de MM. Bunge et Tur- 
czaninof sur la flore de Pékin — offrent un aperçu de 
la distribution géographique de chaque espèce dans les 



contrées voisines. Les nouvelles espèces et les genres en- 
core inconnus ont donné lieu à des descriptions plus dé- 
taillées et comparatives et l'auteur à dû souvent prendre 
en considération des plantes peu connues de la flore de 
Pékin qui se trouvent dans les riches herbiers de St.-Pé- 
tersbourg. Les nouveaux genres ont été représentées sur 
5 planches de dessins qui selon le plan de l'auteur seront 
suivies de cinq autres. Au nombre de 500 espèces c-à-d, 
parmi les Thalamiflores et les Calyciflores, à l'exclusion 
des Corolliflores monopétales suivant le système de Ko c h 
et autres botanistes, 72 espèces appartiennent en propre 
à la flore de l'Amour. Si l'on ne compte que les espèces 
rigoureusement nouvelles qui n'ont été décrites nulle part 
et dont le chiffre s'élève à 57, on obtient quant au rap- 
port des espèces nouvelles à celles qui sont déjà connues 
une proportion de 1 à 9, rapport qui se modifie de 1 à 6 
si l'on tient compte des arbres et arbustes appartenant à 
la Flore de l'Amour et décrits déjà par MM. Ruprecht 
et Maximovitch dans le Bulletin de l'Académie. Ces cir- 
constances ainsi que le nombre insignifiant des plantes 
que l'on rencontre également à Pékin, portent M. Ru- 
precht à assigner à la flore de l'Amour un caractère in- 
dividuel très prononcé; il y constate une région botanique 
indépendante, comprenant plusieurs sous-divisons carac- 
térisées par le habitat exclusif de certaines plantes. On 
est à même de signaler déjà: la région littorale du golfe 
de Tartarie, celle de l'Amour inférieur, de l'Amour mé- 
ridional avec les sous-régions de l'Ussuri et du Khingan, 
enfin celle du cours supérieur de l'Amour à partir de 
l'embouchure du Seya jusqu'à la Daourie ci-devant russe 
inclusivement M. Ruprecht après avoir signalé les gen- 
res les plus remarquables et les plus importants pour le 
système, termine son rapport par exprimer que l'ouvrage 
de M. Maximovitch abonde en observations et en ré- 
sultats neufs et intéressants. Ce travail offrira dès qu'il 
sera achevé un tableau complet de la végétation d'une 
contrée nouvellement conquise par la Russie; il contri- 
buera, il n'y a pas de doute, à la connaissance des res- 
sources naturelles de ce pays. L'Académie, on ne saurait 
le méconnaître, a des droits à la reconnaissance publique 
pour le soin qu'elle a eu de répandre et de fixer la con- 
naissance plus exacte du pays de l'Amour. L'ouvrage de 
M. Maximovitch est appelé à combler la lacune que 
l'on remarquera dans le voyage de M. Schrenck sous le 
rapport de la Botanique. Ce serait donc une perte pour 
la science et pour la Russie, si l'Académie ne s'empresse 
de prendre sous ses auspices l'ouvrage de M. Maximo- 
vitch. La Classe adoptant les conclusions du rapport de 
M. Ruprecht, décide d'admettre le travail de M. Maxi- 
movitch dans les Mémoires des Savants Étrangers. On 
fera part de cette décision à M. le Baron de Meyen- 
dorff. 

M. Pérévostchikof rend compte à la Classe d'une 
note de M. Yoévodsky, soumise au jugement de l'Aca- 



Itfl 



Bulletin physlco - maMiëmatique 



m 



demie le 18 décembre de Tannée passée, et se prononce 
que ce travail ne mérite guère l'attention de la Classe. 

La Classe entend la lecture d'un rapport de M. Tché- 
b y chef relativement à une lettre de M. Gorrissen à Ha- 
no^Te (comp. séance du 18 octobre 1857) qui avait indiqué 
la décomposition de quelques fonctions en séries. La Classe, 
d'accord avec l'opinion de M. Tchébychef, juge qu'il n'y 
a pas lieu de prendre en considération la lettre de M. 
Gorrissen. 

Reçu de la part de M. Sévertzof un rapport sur l'ex- 
pédition scientifique placée sous «a direction. M. Sévert- 
zof réfère que les vastes contrées, qu'il a visitées, sont dé- 
nuées de courants d^eau et ne sont accessibles qu'en hiver 
Où la neige supplée à ce manque; à toute autre époque 
l'expédition aurait dû se diviser en plusieurs courses 
partant du fort N- 1 et du fort Pérofsky. Malgré la rude 
saison, les collections se sont considérablement accrues; 
les voyageurs ont été à même de signaler les traces du 
reflux de la mer d'Aral, eomme ils avaient vu précédem- 
ment les vestiges de la mer'Caspienne. On a relevé le fait 
que la mer d^Aral est rentrée plus tard dans son lit que 
la mer Caspienne, ce dont témoignent les coquillages se 
trouvant à 50 pieds au-dessus du niveau de la mer d^Aral 
et qui se distinguent par la vivacité et la fraîcheur de 
leurs couleurs. Quant à la faune, toutes les espèces de 
«Gerbillus») vivent exclusivement sur les détritus de la 
mer d'Aral et de la mer Caspienne; on y trouve aussi 
beaucoup de lézards (à la mer Caspienne). M. Sévertzof 
annonce Tenvoi prochain d'un travail sur les relations qui 
existent entre la vie animale et la végétation de ces ter- 
rains d*alluvion. Les voyageurs ont signalé 50 espèces 
d'oiseaux hibernants au Sir-Darïa (entre autres Podoces 
Panderi, Parus bokhariensis, Picus leucopterus); en fait 
de mammifères 35 variétés en 80 exemplaires; 136 varié- 
tés d'oiseaux en 380 exemplaires, 26 variétés d'amphibies 
en 100 exemplaires, 15 variétés de poissons (27 exempl.) 
et 400 invertébrés. M. Sévertzof a recueilli des ren- 
seignements qui certifient que la faune au Sir-Darïa est 
fort riche au débvt du printemps, surtout sous le rapport 
des oiseaux et des insectes. A dater du mois de mai la 
faune revêt sa physionomie d'été; à commencer de la mi- 
mai le pays du Sir-Darïa, c.-à-d. les vallées des rivières 
ne sauraient toutefois être visitées jusqu'au mois d'août, 
à cause des taons (tabanus) qui assaillent la monture, de 
la peste sibérienne et des plantes vénéneuses. — L'expé* 
dition a d'abord eu l'intention de se diriger en été sur 
le lac Issikul, à 900 verstes du fort Pérofsky, mais le 
chemin direct présente beaucoup d'obstacles, tandis qu'il 
y aurait une grande perte de temps à suivre les routes 
ordinaires. — La Classe, audition faite de ce rapport, juge 
que l'expédition dirigée par M. Sévertzof devra conti- 
nuer dans le courant de 1858 ses explorations au pays 
d'Aral et au Sir-Darïa, et qu'il aurait à prêter son attention 
à l'étude approfondie de la faune aquatique de l'Aral 



M. Ruprecht annonce que M. Borszczof, botaniste 
de l'expédition Aralo- Caspienne, a envoyé à l'Académie 
une partie de ses collections. Elles se composent d'un 
herbier contenant 600 N®* et presqu'autant d'espèces avec 
les objets carpologiques qui y appartiennent On y doit 
surtout signaler les plantes haloph > tes et autres espèces ' 
offrant beaucoup d'intérêt, sur lesquelles M. Borszczof 
soumettra en temps opportun ses observations et des dé- 
tails plus développés. M. Ruprecht cite pour exemple 
les Calligonées qui se trouvent au nombre de 6 dans la 
Flora Rossica de Lédebour, tandis que M. Borszczof 
en a recueilli 16 espèces. Les espèces du genre Ferula 
sont fort remarquables; deux en ont cinq pieds de haut 
et proviennent du Djani-Darïa. Une de ces espèces de Fe- 
rula porte une inflorescence se distinguant fort des Um- 
bellifères et se ramifiant en thyrse avec de» axes primaires 
qui finissent par disparaître peu à peu. Il n'existait au 
mois de novembre que les traces des feuilles et des fleurs. 
La racine qui exhale une odeur d'ail, abonde en suc lai- 
teux, la tige dans sa partie supérieure, comme aussi la 
racine, sécrète une résine, dont une portion à été trouvée 
sous la neige. M, Borszczof croit pouvoir admettre que 
ces grandes Umbellifères développent leurs fleurs et leurs 
fruits dans le courant de la 3"* année, après quoi elles 
dépérissent On ne peut toutefois arriver à des résultats 
définitifs quant à la détermination de ces espèces de Fe- 
rula et aux propriétés de leur résine, à moins d'observa- 
tions continuées qui pouilant ne sont pas aisées à faire, 
vu que les steppes, où elles croissent, sont entièrement 
dénuées d'eau. Une autre partie des collections se trouvant 
au fort Ak-Médjid, à juger des communications de M. 
Borszczof, consiste en une collection dendrologique fort 
intéressante, surtout celle des Salsolacées; aucun Musée 
jusqu'àprésent n*en possède de collection en ce genre aussi 
riche qu'instructive. M. Borszczof trouve beaucoup d'a- 
nalogies parmi les espèces de champignons avec celles de 
la Flore d'Alger, d'après les renseignements fournis par 
M. Montagne. M. Ruprecht i^oute que des démarches 
ont été faites afin de se procurer la plante-mère de la ra- 
cine du Soumboul et l'on a droit d'es])èrer d'en avoir des 
racines vivaces dans le courant de l'année ou du moins 
des fruits. M. Borszczof a fait part à M. Ruprecht que 
la plante (ou marchandise) s'appelait plus exactement 
S'iumbuU et a son hab tat aux environs de Bokhara, à 200 
verstes vers le S. E. et que la tige en atteint une h&uteur 
de 4 — 5 pieds. Comme les observations et les collections 
ont été faites dans la steppe Aralo^Caspienne fort avant 
dans l'hiver sur un sol recouvert de neige, M. Ruprecht 
trouve les résultats très satisfaisants si l'on met en ligne 
de compte la stérilité relative de la steppe et le temps 
limité que le voyageur a pu y consacrer. 

Émis le 27 juin 1868. 

Ci-joint un supplétnenL 



Bulletin phys.-math. Tome XVH. 



Supplément I. 



COMPTE RENDU GÉNÉRAL 



SUR LE 



VINGT -SIXIEME CONCOURS 



.DES 



PRIX DEMIDOF 



PAA 



C. TESSÉLOTSKT, 

SECRETAIRE PERPÉTUEL EN FONCTIONS. 
(La le 17 Juin 1857.) 



Le 26"'' concours des prix Dé^midof nous a ap- 
porté 30 ouvrages tant imprimés que manuscrits pré- 
sentés par les auteurs. Dans ce nombre il y en . a 
trois qui avaient été du concours précédent. En ou- 
tre un ouvrage — en considération de son mérite 
particulier — a été présenté par des membres de 
l'Académie. Tous les ouvrages ayant été examinés 
par des commissaires , et leur mérite respectif dis- 
cuté en détail par F Académie, 13 ont été jugés di- 
gnes d'une attention particulière. Les somme§ mises 
annuellement à la disposition de l'Académie lui ont 
permis de décerner cette fois des prix à huit ouvrages, 
dont deux ont obtenu des grands prix et six des prix 
d'encouragement. Aux cinq ouvrages restants elle a 
accordé des mentions honorables. 

I. 

Celui des travaux couronnés d'un grand prix, qui 
a reçu le plus de suffrages, porte le titre : 

Fhra BaicaleMi^Dahurtca, sm de^cripiio planiarum 

m regionibuê cû- el trambakalensibus cUque m Dahur- 

fia iponte nascefUinm. Auciore Nicoho Turcxaninof. 

Les sciences naturelles en général, dès l'origine, 

ont été accueillies en Russie avec beaucoup d'empres- 



sement, et particulièrement la botanique qui, peut- 
être, a trouvé le plus d'adhérents. En effet, une 
grande partie des voyages scientifiques faits dans 
notre pays a été entreprise au profit de cette science. 
Nous ne parlons pas de la flore des environs de nos 
deux capitales qui s'enrichit de jour en jour, tant 
par les importants travaux d'un de nos collègues, 
que par les soins assidus d'une société spéciale; mais 
nous ne pouvons pas passer sous silence les des- 
criptions de la flore des bassins du Volga et des 
provinces £altiques , de la flore de la Crimée et du 
Caucase, de l'Oural, de l'Altaï et d'autres parties 
de la Russie. Les riches détails contenus dans ces 
descriptions, et les soins scrupuleux avec lesquels 
elles ont été faites par des savants comme Pallas, 
Gmelin, Marchal-de-Bieberstein, Steven, Le- 
debour, Meyer, Ruprecht, ont mérité à leurs 
auteurs une réputation européenne. Cette fois -ci il 
s'agissait d'explorer à leur tour les contrées les plus 
éloignées de l'Empire, et d'étudier la végétation des 
environs du lac de Balkal et de la Daourie. Les ré- 
sultats de ces études sont consignés dans l'ouvnige 
dont nous venons de donner le titre et dont l'auteur 
est un de nos botanistes les plus distingués. C'est à 



— 2 — 



sa sollicitude que PAcadémie doit depuis bien des an- 
nées renrichissement de ses herbiers. 

MM. Ruprecht et Jéleznof , dans Texamen de 
l'ouvrage en question, s'expriment à son égard en ces 
termes: 

«Parmi les botanistes de la Russie qui de préfé- 
rence ont choisi pour objet de leurs études spéciales, 
la végétation d'une contrée limitée, il y en a peu qui 
aient rassemblé tant de matériaux et les aient travail- 
lés avec autant de succès que M. Tourtchaninof. Il 
a pris à tâche d'explorer la végétation des vastes ré- 
gions, remarquables sons plus d'un rapport, du dis- 
trict de Nertchinsk et spécialement de la Daourie, et 
des districts de Verkhné-Oudinsk et d'Irkoutsk.» 

En se référant à cette occasion aux travaux des na- 
turalistes qui ont précédé M. Tourtchaninof et aux 
services qu'ils ont rendus à la science , par la con- 
naissance qui leur est due de la flore de ces contrées, 
nos commissaires désignent la part qui revient à cha- 
cun d'eux. Ils nous montrent que Gmelin et ses 
prédécesseurs avaient découvert dans ces mêmes pa- 
rages 500 nouvelles espèces; que Pallas et d'autres 
qui l'ont suivi dans ses recherches jusqu'à l'époque 
de l'arrivée de M. Tourtchaninof à Irkoutsk, avaient 
ajouté à ce nombre encore 300 espèces et que M. 
Tourtchaninof avec ses collaborateurs a découvert 
de son côté plus de 500 espèces, parmi lesquelles il 
y a 170 espèces et 15 genres qui, jusque là, n'avaient 
pas encore été décrits. 

Ce n'est pas du reste d'aujourd'hui seulement que 
datent les travaux de M. Tourtchaninof. £n 1828 
il a déjà formé des herbiers de plantes recueillies 
dans les environs d'Irkoutsk et des sources de l'An- 
gara. Depuis 1829 jusqu'à 1836 il a visité à plu- 
sieurs reprises les régions les plus remarquables de 
ce vaste pays ; il a fait le tour de l'île Olkhone ; il 
a traversé les steppes et nommément celle de Eossou; 
il â exploré deux fois le lac de Eossogol, la Mongo- 
lie chinoise et d'autres endroits de la frontière de la 
Chine. Ajoutons que notre botaniste a fait l'ascension 
de plusieurs montagnes jusqu'à leurs sommets, qu'il 
a examiné trois fois les roches nues de Tchokondo, 
qu'il a descendu les rivières pour étudier la végéta- 
tion de leurs bords. Le voyage de M. Tourtchaninof, 
en amont de l'Amour jusqu'à l'anciepne forteresse 
tusse Albazine, présente un intérêt particulier en ce 



que ces endroits ont été visités encore l'année pas- 
sée par le naturaliste de l'Académie M. Scfarenck. 
C'est ainsi que l'infatigable botaniste a étudié en dé- 
tail toutes ces contrées, en étendant ses recherches 
aux pays limitrophes, afin de connaître les limites 
naturelles dans lesquelles la végétation conserve un 
caractère uniforme , question dont la solution donne 
au travail de l'auteur un mérite tout particulier. 

Quoiqu'en 1836 les travaux de M. Tourtchaninof 
sur la flore cis-balkalienne eussent été interrompus 
par son entrée au service du Gouvernement, son zèle 
pour la science, objet de sa prédilection, n'en fut point 
refroidi. N'étant pas en mesure de pouvoir person- 
nellement continuer ses recherches pendant l'été , il 
confia le soin de rassembler les plantes à ses aides, 
à un jeune cosaque aussi infatigable que lui-même, 
au botaniste Kouznetzof qui a fait le voyage en 
Chine avec notre mission; à Kirilof, Basnine et 
Stchoukine. L'auteur n'a pas manqué de signaler 
les services rendus par ses zélés compagnons ; à cha- 
que occasion il en a fait mention dans son ouvrage 
avec une louable impartialité. Plus tard M. Tour- 
tchaninof, ayant repris ses recherches, voyagea plu- 
sieurs années aux frais du Cabinet Impérial , grâce 
à l'intercession de l'ex - directeur du jardin bota- 
nique, M. Fischer. Aussi ce botaniste distingué, en 
commun avec les académiciens Meyer et Trinius, 
contribua- 1- il à l'entreprise de M. Tourtchaninof 
autant par ses conseils éclairés que par l'envoi des 
ouvrages de botanique indispensables à la collation 
de la flore balkalo-daourienne. Eh attendant, au fur et 
à mesure que ses collections augmentèrent, M. Tour- 
tchaninof envoya de nouvelles plantes qu'il avait re- 
cueillies à d'autres botanistes, qui se chargèrent vo- 
lontiers d'en déterminer les caractères et d'en faire 
la description. Ce concours n'a ]pas peu contribué 
à faciliter la tâche de l'auteur; cependant, comme 
nous l'avons indiqué, il a décrit lui-même jusqu'à 
155 espèces et 15 variétés et établi 15 nouvaux 
genres. 

Le travail sur les riches matériaux recueillie dans 
tous ces voyages a duré plusieurs années , pendant 
lesquelles M. Tourtchaninof a publié les descriptions 
des groupes séparés des familles végétales, dans le 
Bulletin de la société des naturalistes de Moscou, et 
rédigé depuis 1842 jusqu'à 1845 le premier volume 



— 3 ~ 



de 1à flore baIkalo*daoiiriexine , où sont décrites 40 
familles végétales avec 176 genres et 565 espèces. 
Les dix dernières années l'auteur n'a pas cessé 
de travailler à l'achèvement de son ouvrage, en pu* 
bliant la description de quatre familles végétales dans 
le 1"" tome du Bulletin de la société des naturalistes 
de Moscou de 1856 et en rédigeant le 2^ volume de 
son ouvrage qui contient la description de 57 familles 
de plantes phanérogames et de trois familles de plan- 
tes cryptogames; par quoi s'achève la flore balkalo* 
daourienne qui renferme en tout 448 genres et 1365 
espèces de plantes phanérogames. 

L'apparition d'un pareil ouvrage ne manqua pas 
d'attirer sur lui l'attention du monde savant et d'illus- 
trer le nom de l'auteur. Cette réputation lui est acquise 
par sa grande expérience, ou pour nous exprimer plus 
exactement, par le tact qui l'a guidé avec une telle 
fidélité que la plupart des familles et des espèces 
végétales qu'a déterminées l'auteur, se distinguent 
par des caractères précis et sont adoptées par les au- 
tres botanistes. En effet, les analyses descriptives de 
M. Tourtchaninof sont tout-à-fait conformes aux 
exigences de la botanique systématique. C'est sou- 
vent par un ou deux traits qu'il a su désigner les 
caractères les plus marquants d'une plante ; et c'est 
précisément par ces descriptions que l'auteur a ma- 
nifesté son talent d'observation. Aussi en décrivant 
de nouvelles espèces ne se borne-t-il pas à définir 
leurs caractères ; en les comparant scrupuleusement 
avec les espèces déjà connues, il leur assigne en 
même temps leur place dans le système botanique. 
Mais ce qui constitue le principal mérite de M. Tour- 
tchaninof, ce n'est pas seulement son coup-d'œil 
juste et sûr dans la diagnose des plantes, ce n'est 
pas l'élaboration soigneuse de son ouvrage, la rare 
et infatigable persévérance avec laquelle il a amassé 
les matériaux ; la sagacité dont il a fait preuve dans 
les rapprochements des faits observés et par lesquels 
il a enrichi considérablement nos connaissances sur la 
distribution géographique des plantes, imprime à tout 
le travail un cachet particulier d'originalité. Nous 
n'entrerons pas à cet égard dans de plus amples dé- 
tails ; on les trouvera dans le rapport même de MM. 
Ruprecht et Jéleznof. 

En résumant ce que nous venons de dire, nous 
pouvons désigner la flore balkalo- daourienne comme 



un travail tout-à-fait original, dont le mérite ne con- 
siste pas uniquement dsLOB l'énumération des plantes 
qui jusque là n'avaient pas été décrites, mais qui 
contient encore des aperçus importants sur les par- 
ticularités et le caractère distinctif de la végétation 
d'un vaste pays. 

Pour ce qui regarde la classification des plantes, 
l'auteur s'est tenu dans la plupart des cas au système 
de De Candolle; quelquefois cependant il a suivi 
Koch et d'autres botanistes connus par l'exactitude 
de leurs descriptions. Sans ambitionner le mérite d'a- 
voir établi de nouvelles diagnoses il les a empruntées 
à d'autres ouvrages; mais il n'a jamais manqué de citer 
consciencieusement les sources auxquelles il a puisé. 
D'un autre côté, dès qu'il remarquait quelques dé- 
fectuosités dans la détermination des caractères il 
s'empressait de les corriger et d'en combler les lacu- 
nes par des remarques supplémentaires qui à elles 
seules remplissent une considérable partie de son li- 
vre. Ajoutons que beaucoup de descriptions de plan- 
tes faites par l'auteur ont passé sans' aucun change- 
ment dans d'autres ouvrages. 

Nous ne saurions passer sous silence, qu'un temps 
considérable s'étant écoulé depuis que le monde savant 
a eu connaissance des travaux de M. Tourtchani- 
nof, la flore balkalo -daourienne pourrait être con- 
sidérée comme un firuit trop tardif, parce que de- 
puis ce temps d'autres voyageurs ont visité les mêmes 
contrées. Cependant nous ne fedsons que rendre jus- 
tice à l'auteur, en disant que son ouvrage n'en a rien 
perdu de son mérite , d^autant plus qu'après la pu- 
blication de son livre il a fait encore des suppléments 
à la flore baïkalo-daourienne qui viennent de paraître 
dans le Bulletin de la société des naturalistes de Mos- 
cou. En outre il a dressé uta index de sa flore qui 
contient les noms des plantes et des auteurs cités 
dans son ouvrage. Nous regrettons que cet index ne 
soit pas encore publié. 

Cependant il est impossible de méconnaître que 
même dans son état actuel l'ouvrage de M. Tourtcha- 
ninof possède tous les titres qui le rendent digne 
d'être recompensé par un grand prix. lia flore baï- 
kalo-daourienne est le résultat de travaux conscien- 
cieux, continués pendant un grand nombre d'années 
et soutenus avec une rare persévérance. Peu de sem- 
blables ouvrages paraissent en Russie; cet amour pur 



— 4 



de la science dont l'auteur fut animé pendant toute 
sa carrière scientifique, cette infatigable activité dont 
le présent ouvrage est le fruit, mérite en tout cas la 
plus haute considération. 

L'Académie, après avoir entendu la lecture de l'a- 
nalyse des rapporteurs, a décidé à l'unanimité qu'il y 
avait lieu de décerner à cet ouvrage un grand prix. 

II. 

L'ouvrage du présent concours auquel l'Académie 
a accordé également un grand prix, nous transporte 
du règne de Flore éternellement jeune à un autre 
monde organique , dont la vie est éteinte et enseve- 
lie depuis un temps immémorial dans les entrailles 
de la terre. Les restes et les débris de ce monde 
certifient cependant que la surface de la terre a jadis 
été peuplée d'êtres organiques; ils sont en même 
temps les témoins des différentes époques qui se sont 
succédé dans le développement de notre globe ter- 
restre. L'ouvrage intitulé : 

Monographie der fossilen Fùehe d($ silurischen Sy$' 

UfM der rusHscli-balliêchen Gouvernements^ von Dr. 

Christian Ueinrich Pander; St. Petersburg 18Ô6, 

est le fruit d'une savante conjecture par laquelle l'au- 
teur, connu dans le monde savant par ses travaux 
paléontologiques , est arrivé à des découvertes aussi 
importantes qu'inattendues. C'est ce même ouvrage 
que l'auteur, par modestie, n'a pas présenté lui- 
même au concours, mais que l'Académie a voulu y 
joindre de son propre chef. 

M. Brandt ayant été chargé, comnfe membre de 
l'Académie, de faire une analyse critique de l'ouvrage 
en question, résume ainsi son opinion : 

Jusqu'à présent personne n'avait soupçonné l'exis- 
tence des restes de poissons dans les couches silu- 
riennes des environs de St.-Pétersbourg et du gou- 
vernement d'Esthonie. C'est an savant auteur de la 
présente monographie, à M. Pander, qu'il était ré- 
servé de faire cette curieuse découverte scientifique. 
En explorant les couches mentionnées il découvrit 
dans le grès argileux des couches sédimentaires infé- 
rieures du système silurien, entre autres restes d'ani- 
maux invertébrés fossiles, un nombre considérable de 
petites dents de différentes formes, qu'il attribua à 
des poissons fossiles. En poursuivant sa découverte 
avec ardeur, notre savant paléontologue réussit en 



effet à constater d'une manière irrécusable la réalité 
de son hypothèse. Mais M. Pander n'y est parvenu 
qu'à force de recherches microscopiques les plus mi- 
nutieuses, recherches continuées pendant plusieurs 
années avec sa persévérance habituelle, et au risque 
de perdre entièrement la vue; pour obtenir un si beau 
résultat, par lequel l'existence de la classe des pois- 
sons se reporte à une époque des plus reculées de la 
formation de notre globe, l'auteur fut obligé d'éten- 
dre ses observations microscopiques aux poissons vi- 
vants, dans le but de découvrir dans la construction 
de leur mâchdre des rapprochements assez détermi* 
nés pour reconnaître dans les dents fossiles qu'il avait 
trouvées, de véritables dents de poissons. 

Les poissons auxquels appartenaient ces dents 
étaient, comme il est probable, d'une organisation de 
beaucoup inférieure à celle des poissons d'aujour- 
d'hui; ils n'avaient ni squeletie osseux, ni peau squam- 
meuse. En effet, dans le voisinage de ces dents fos- 
siles il ne s'est montré aucune trace d'autres parties 
solides , circonstance qui , comme on conçoit facile- 
ment, n'a pu contribuer qu'à rendre les recherches 
de notre savant plus difficiles et plus pénibles. 

Cependant sa rare perspicacité et l'expérience que 
l'auteur avait acquise dans les observations de ce 
genre pendant ses travaux antérieurs, le firent venir 
à bout de toutes ces difficultés, de manière qu'il réus- 
sit à établir uniquement sur la base des dents par lui 
découvertes, un nouvel ordre de poissons auxquels il 
donna le nom de Conodentes. Pour justifier l'établisse- 
ment de ce nouvel ordre et la dénomination qu'il 
avait choisie, M. Pander entre dans^des développe- 
ments très détaillés, qu'il appuie par l'explication de 
dessins , exécutés avec la plus grande perfection et 
qui représentent sur quatre planches jointes à son 
ouvrage, les objets microscopiques observés à l'aide 
de petites lames taillées et polies exprès à cet usage. 
Cet ordre des Conodenus est subdivisé par l'auteur 
en deux groupes principaux caractérisés par les dents 
simples ou composées, et dont les différences de struc- 
ture donnent lieu à d'autres subdivisions, savoir: du 
premier groupe en 7 familles avec 38 genres , et du 
second en 7 genres avec 17 espèces. 

La seconde partie de l'ouvrage de M. Pander, 
consacrée aux restes des poissons et nommément des 
poissons clypéiformes et squammeux, trouvés dans 



— 5 — 



les sédiments supérieurs du système silurien, contient 
en même temps la description de dents de poissons 
de divers genres découverts dans les mêmes couches. 
Ajoutons que le savant auteur n'a pas seulement 
fourni d'excellents dessins de plaques et d'écaillés 
des genres susmentionnés , mais qu^ en a aussi re- 
présenté , par des dessins particuliers , la structure 
microscopique telle qu'elle s'était montrée à lui dans 
les observations faites à l'aide de lames travaillées 
par lui-même. 

Cette seconde partie de l'ouvrage de M. Pander, 
en nous permettant de jeter quelques aperçus sur 
l'organisation des poissons appartenant aux couches 
supérieures du système silurien, nous présente des 
points de vue aussi nouveaux que frappants. 

Cependant l'auteur ne se contente pas des impor- 
tants résultats dont il a enrichi le domaine de l'ich- 
thyologie. Le lecteur trouvera encore dans cet ou- 
vrage de précieux aperçus qui intéressent aussi bien 
le paléontologue que le géognoste, et qui peuvent 
servir, sous un certain rapport, à vérifier nos con- 
naissances actuelles dans cette branche des sciences 
naturelles. 

L'idée succincte que nous venons de donner de 
la monographie de M. Pander, suffît pour y faire 
reconnaître un travail de longue haleine, fondé sur 
des observations microscopiques les plus détaillées 
et les plus pénibles, un travail enfin, également im- 
portant pour la zoologie et pour la paléontologie, et 
qui nous surprend par l'abondance de ses résultats 
aussi intéressants qu'imprévus. 

L'Académie , en considération de ce que le travail 
de M. Pander a enrichi la science par des décou- 
vertes positives et importantes, a adopté les conclu- 
sions du rapporteur en décernant à l'auteur un grand 
prix Démidof. 

III. 

Le troisième ouvrage du concours, consacré à 
l'histoire de la législation de la Russie jusqu'à l'é- 
poque de Pierre-le-6rand, est écrit par un candidat 
de l'Université de Moscou pour sa promotion au 
grade de mattre-ès-sciences. 

OôJacTHMH y^pencAeniH Poccin bi» XYII-mi» aiict. 
CoHHHeHie 6. 4H«iepBHa. MocKsa 1856. 



Le commissaire auquel l'Académie a confié l'ana- 
lyse de ce travail, l'ex-professeur de l'Université de 
Moscou, membre de la commission archéographique, 
M. Kalatchof rend justice au remarquable talent de 
l'auteur et déclare que cet ouvrage est le résultat de 
longues et laborieuses études sur les anciens monu- 
ments de la législation russe. Il est cependant ob- 
ligé de déclarer que l'auteur n'a fait voir que le 
côté défavorable de notre état social jusqu'à Pierre- 
le-6rand. Aussi paraît- il que l'auteur, en prévoyant 
lui-même l'impression que son livre ferait sur le lec- 
teur, cherche à se justifier en disant dans la pré- 
face, que pour rendre sa relation plus complète il ne 
pouvait pas passer sous silence les imperfections des 
institutions et de l'état social de l'ancienne Russie. 
Pourtant, selon l'opinion du commissaire, l'auteur 
obéissant à une idée préconçue, s'est laissé entraîner 
trop loin dans cette direction. Il est certain que dans 
l'état actuel de notre science il n'est pas encore pos- 
sible, même dans une histoire complète de la législa- 
tion russe , d'expliquer d'une manière suffisante les 
défauts des anciennes institutions, en ne prenant en 
considération que les actes législatifs qui les avaient 
abolies. Les idées théoriques des temps modernes ont 
empêché l'auteur d'envisager sous un jour véritable 
la législation de l'ancienne Russie. Si moins dominé 
par des idées de système, il eut étudié plus attenti- 
vement tous les documents qui s'offrent pour ce genre 
de recherches historiques , il aurait pu arriver à la 
connaissance des causes qui ont donné naissance à 
diverses institutions et en ont déterminé la forme, 
sous laquelle elles se sont développées. De cette ma- 
nière il serait parvenu à justifier non seulement l'exis- 
tence historique de ces institutions, mais en partie 
même les imperfections avec lesquelles elles se pré- 
sentent sous le point de vue actuel. De même que la 
science réclame de l'auteur une analyse critique de 
ces institutions sous le point de vue de la jurispru- 
dence théorique, elle est aussi en droit d'exiger qu'il 
fasse une telle appréciation de ces institutions qui ait 
pour point de départ les anciens monument^ de droit 
et qu'on pourrait nommer archéologique. 

Après s'être prononcé sur l'idée fondamentale et 
la direction du travail de M. Tchitcherine, le com- 
missaire examine l'introduction dans laquelle l'auteur 
a donné une analyse historique du développement des 



— 6 — 



iustitntions provinciales jusqu'au XVIP* siècle et 
passe ensuite au contenu même de l'ouvrage. Après 
une analyse détaillée des différents chapitres dont se 
compose l'ouvrage, le rapporteur arrive à cette con- 
clusion que l'auteur a rendu par son travail un grand 
service à tous ceux qui s'occupent de l'histoire de 
la législation russe; il a examiné avec un grand 
soin les documents historiques auxquels il renvoie, 
de manière que les faits qu'il rapporte et les notes 
chronologiques répandues dans l'ouvrage, ofl&rent déjà 
par eux-mêmes de riches matériaux à l'étude de ce 
même sujet. Il est cependant regiettable que l'au- 
teur n'ait pas tenu compte de toutes les sources, que 
l'on pouvait mettre à profit ; l'étude de plusieurs do- 
cuments, qu'il a n gligé, lui aurait permis de donner 
à quelques parties de l'ouvrage plus de perfection. En 
outre l'auteur aurait bien pu diriger son attention sur 
les travaux de ses prédécesseurs ; quelque peu nom- 
breux qu'ils soient, il y aurait pourtant trouvé peut- 
être des pensées et des aperçus qui lui auraient pu 
servir à compléter ses recherches. Mais le reproche 
le plus essentiel que le critique fait à l'auteur , con- 
siste en ce que dans la seconde moitié de son livre, 
consacrée spécialement aux institutions provinciales, 
il n'a pas pris en considération ces pri^^ases , qui ne 
peuvent nullement être reconnus comme des adminis- 
trations centrales, comme p. ex. ceux d'Oustioug, 
de Kostroma, de Galitcht, de Dmitrof, et en géné- 
ral tous ceux qui n'embrassaient qu'un seul ou quel- 
ques districts appartenant aux anciennes principautés 
d'apanage. Quoiqu'on trouve dans les archives des 
exemples que plusieurs villes aient passé du ressort 
d'un prikase à l'autre, on pourrait cependant énumé- 
rer , avec plus ou moins de certitude , les villes avec 
leurs districts dépendants de la compétence de l'un 
ou de l'autre prikase , ce qui aurait facilité l'explica- 
tion de la manière dont la Russie fut divisée en 
grands districts ou territoires (seMJH). L'auteur n'a 
pas tenu compte de ces circonstances, quoiqu'elles 
ne soient pas sans importance. En outre il n'a pas 
mentionné, qu'en dehors des prikases il y avait en- 
core quelques autres organes d'administration que 
nous trouvons cités dans l'analyse critique de M. Ea- 
latchof. Ces organes n'avaient, il est vrai, qu'une 
signification secondaire, mais comme ils sont cités 
dans les sources historiques, ils n'auraient pas dû 



êtxe omis dans une dissertation destinée spécialement 
à l'examen général de nos anciennes institutions pro- 
vinciales. 

Après avoir fdit l'analyse détaillée de l'ouvrage de 
M. Tchitcherine, le commissaire se demande quel 
prix pourrait être accordé à l'auteur. Considérant 
r que dans la partie historique qui sert d'introduc- 
tion; l'auteur a traité les faits trop superficiellement, 
ce qui a donné lieu à certaines erreurs qui se sont 
glissées dans la partie dogmatique de ses recherches ; 
2"^ que les riches matériaux répandus dans la partie 
principale dcT l'ouvrage , sont liés entre eux par des 
principes trop abstraits, ce qui est cause que les in- 
stitutions provinciales de l'ancienne Russie se sont 
présentées à l'auteur sous un jour trop incertain; 
S"" qu'il y a des omissions au préjudice de l'ouvrage 
— le rapporteur n'ose pas réclamer pour l'au- 
teur un grand prix Démidof. Cependant il réclame 
en sa faveur un accessit ou prix d'encouragement, 
r parce que les recherches de M. Tchitcherine 
sur les institutions provinciales de l'ancienne Russie 
font preuve d'érudition et se distinguent par l'esprit 
de critique dont elles sont empreintes, par les aper- 
çus spirituels et les rapprochements de nos institu- 
tions avec les institutions contemporaines des autres 
pays, auxquels ses recherches ont donné lieu et enfin 
par la verve du style qui donne au livre de l'auteur un 
intérêt tout particulier; 2"" parce que l'auteur a étudié 
laborieusement et avec assiduité, les documents histo- 
riques sur lesquels il a basé ses recherches ; S"" parce 
que son ouvrage n'a pas peu contribué au dévelop- 
pement de la science en faisant naître de nouvelles 
idées sur l'histoire de la législation russe et en sou*- 
levant certaines questions aussi importantes par elles- 
mêmes qu'intéressantes par leur signification pratique. 
Le travail de M. Tchitcherine a déjà donné lieu à 
de remarquables discussions scientifiques et il n'y a 
pas de doute qu'il ne manquera pas de provoquer 
d'autres recherches spéciales sur les matières que 
l'auteur a essayé de traiter dans sa dissertation. 

En s'appuyant sur la critique détaillée et sous 
plus d'un rapport intéressante de M. Kalatchof , qui 
lui-même s'est voué pendant un nombre d'années à 
l'étude spéciale de l'histoire de l'ancien droit et des 
anciennes institutions de la Russie, et en considéra^ 
tion de l'étendue et de l'importance du sujet traité 



dans Touvrage de M. Tchitcherine, rÂcadémie, 
pour encourager le jeune auteur à persévérer dans 
la carrière scientifique et à continuer ses travaux en 
les faisant mûrir par la réflexion et les épurant par 
une critique sévère et impartiale, a adjugé à l'auteur 
un demi-prix Démidof. 

IV. 

Notre siècle si riche en progrès dans toutes les 
branches de la science, ne se distingue pas moins par 
d'importantes découverte^ géographiques. Les glaces 
des pôles arctique et antarctique, les déserts brûlants 
de l'Afrique et de l'Australie, jusqu'à présent regar- 
dées comme inaccessibles, n'ont pu résister à cet es- 
prit entreprenant et, à cette persévérance qui sont les 
attributs de la race européenne. Quant à ces régions 
de notre globe qui sont encore restées inconnues, 
leur cercle se rétrécit d'année en année. Ce n'est 
pas sans un senthnent d'orgueil que nous réclamons 
pour notre patrie la part qui lui en revient de ces 
^orieuses et pacifiques conquêtes de la science. En- 
^et , ce furent des marins russes qui sur des frêles 
bâtiments, à- peine propres à la navigation sur mer, 
pénétrèrent plus en avant du pôle antarctique que 
tous leurs prédécesseurs ; ce fut un marin russe qui 
le premier pénétra sur les glaces de l'Océan jusqu'à 
la mer libre qui entoure le pôle arctique •,. ce furent 
des mwins et des savants de notre pays qui les pre- 
miers examinèrent de plus près les plages désertes 
de la Novala-Zemlia. Cependant la Russie renferme 
encore dans ses lûnites assez de contrées qui at- 
tendent l'exploration et c'est parmi ce nombre que 
nous comptions, il n'y a pas longtemps, les ré- 
gions de rOural septentrional, dont l'exploration ré- 
cente est décrite dans un des ouvrages au présent 
concours. 

L'Oural septentrional et ta ehatne Poi^KhcH^ explorés 
et décrite par les membres de Vexpédition entreprise 
aux frais de là société Impériale géographique russe 
en 1847, 1848, 1860. T. //, rédigé par le chef de 
f expédition Dr. Erneste Hoffmann 1856. 
Der nôrdliché Ural und das Kûstengebirge Paî- 
Choi, untersucht und beschrîeben von einer in 
den Jahren 1847, 1848 und 1849 durch die 
Kaiserl. russische geographische Gesellschaft 
ausgefBhrten Expédition. Band II, verfasst von 



dem Leiter der Ural - Expédition Dr. Ernst 

Hoffmann. 
Cet ouvrage est, comme on voit, le second volume 
de la description de l'expédition de l'Oural ; le pre- 
mier volume , qui contient la détermination géogra- 
phique des lieux et les observations du magnétisme 
terrestre, fut publié en 1853 par l'astronome de l'ex- 
pédition M. le professeur Kovalsky. L'analyse cri- ' 
tique de ce second volume récemment publié, a été 
£Biite par les académiciens MM. Helmersen et Abich. 
L'exacte connaissance de l'Oural était longtemps 
restée restreinte à la partie moyenne de cette chaîne, 
parce que l'exploitation des mines se fait presqu'ex- 
clusivement dans cette partie. Ce qui est situé au 
nord et au sud de ces districts ne fut visité de temps 
en temps qu'en passant, sans jamais avoir été l'ob- 
jet de recherches étendues et détaillées. Voilà pour- 
quoi nous n'avons qu'une connaissance très incom- 
plète de la partie méridionale de l'Oural à partir du 
fleuve d'Oural jusqu'au rameau du sud qui se termine 
à peu près à 100 verstes au nord du lac d'Aral; 
mais pour ce qui concerne la partie septentrionale de 
l'Oural, c.-à-d. depuis le district des mines de Pétro- 
pavlovsk jusqu'à la mer Glaciale, nous en saurions 
moins encore si cette partie n'avait pas été visitée 
par M. Hoffmann et ses compagnons de voyage, qui 
ont employé trois étés à l'exploration de ces contrées 
presqu'inaccessibles du nord extrême. Les excursions 
de nos voyageurs étaient fatigantes, pénibles et quel- 
quefois même périlleuses. Exécutées par eux coura- 
geusement et avec persévérance, au milieu de priva- 
tions de toute espèce , elles ont fourni à la science 
une riche et ample moisson. C'étaient de véritables 
voyages de découvertes. 

On sait que l'expédition destinée à l'exploration 
de l'Oural du nord fut arrêtée en 1846 par le Con- 
seil de la société Impériale géographique russe et que 
M. le colonel Hoffmann (actuellement major-géné^ 
rai) se chargea, .sur l'invitation du Conseil, de la di- 
rection de l'expédition et en outre des observations 
géologiques et minéralogiques qu'on se proposait de 
fafre à cette occasion. Rien n'ayant été négligé, ni 
quant au choix du personnel faisant partie de l'expé- 
dition, ni quant aux apprêts de voyage, on avait le 
droit de s'attendre à d'ûnportants résultats d'une ex- 
pédition dirigée par un voyageur aussi expert et in^ 



— 8 



trépide et par un savant aussi distingué que le général 
Hoffmann. Cette attente s'est parfaitement réalisée; 
l'expédition remplit glorieusement la tâche qui lui 
avait été imposée; malgré les nombreuses difficultés 
et les dangers contre lesquels elle avait à lutter, elle 
pénétra jusqu'aux patties les plus éloignées de l'Ou- 
ral du nord, en examina les ramifications, fit des dé- 
terminations astronomiques et des levées topographi- 
ques très soigneuses, au moyen desquelles elle dressa 
une carte exacte des parties septentrionales de la 
chaîne de l'Oural, à partir du 61'' de latitude boréale 
jusqu'à la Mer Glaciale et sur laquelle est représenté 
en outre le cours de la Petchora depuis ses sources 
jusqu'à son embouchure ; enfin les voyageurs rappor- 
tèrent de leurs excursions une riche collection d'ob- 
jets curieux appartenant aux trois règnes de la na- 
ture. Cette expédition a donc fourni un grand nombre 
d'observations les plus variées et qui servent à éta- 
blir nos connaissances sur la nature et les relations 
géographiques de ce pays. Comme un des principaux 
résiidtats de ce voyage nous signalons la ilécouverte, 
que l'Oural n'atteint pas le golfe de Kara, mais qu'il 
descend brusquement dans la Toundra par la mon- 
tagne Konstantinof-Kamen à environ 50 verstes au 
sud du golfe ; un autre résultat non moins important 
est, que la chaîne peu élevée de Pal-KhoI, qui s'é- 
tend vers la côte méridionale du golfe de Kara, est 
entièrement séparée de l'Oural par une large plaine 
et que cette chaîne en diffère aussi bien par sa direc- 
tion que par son caractère. 

On peut facilement se représenter la satisfaction 
que nos voyageurs éprouvèrent en parvenant à ces 
résultats. C'est le 6 août 1848 lors de leur second 
voyage qu'ils aperçurent pour la première fois la dite 
montagne. De son sommet M. Hoffmann découvrit 
la Mer Glaciale. Le but de cette pénible excursion 
était atteint. Toutes les privations que les intrépides 
voyageurs avaient endurées, toutes les difficultés qu'ils 
avaient surmontées étaient oubliées, et sous l'impres- 
sion profonde du moment, ils donnèrent à cette mon- 
tagne, placée comme un fort sur la limite la plus sep- 
tentrionale de deux parties du monde, le nom de 
Konstantinof-Kamen, en l'honneur de l'auguste Pré- 
sident de la Société Géographique. Ensuite M. Hoff- 
mann pénétra encore jusqu'à la Mer Glaciale, se di- 
rigea ensuite vers la rivière de Kara, dans l'intention 



dlattçindre le détroit de Walgatch, longea la chaîne de 
Pal-KhoI jusqu'à la montagne de Jodenée qui forme 
son extrémité sud-est, et entreprit enfin le 2 septem- 
bre son retour dans la direction du sud. En 1850 M. 
Hoffmann entreprit une troisième expédition dans 
laquelle il remplit la lacune que le voyage de 1848 
avait laissée dans l'exploration de l'Oural, par suite 
des obstacles qu'avait rencontrés un des détachements 
de l'expédition. 

L'ouvrage actuel contient un. compte-rendu com- 
plet de la marche de toute cette entreprise et des 
résultats qu'elle a fournis. Le sujet en est si varié et 
instructif et renferme tant de nouvelles et curieuses 
choses, que même un résumé succinct dépasserait de 
beaucoup les bornes de notre rapport. L'auteur ra- 
conte en premier lieu tous les événements qui lui 
sont arrivés pendant son voyage, d'une manière si 
anûnée et attrayante qu'assurément tout le monde 
lira son livre avec un véritable plaisir, d'autant plus 
qu'il contient en même temps une foule d'o'bserva- 
tions et de notes géographiques et d'histoire natu- 
relle et que l'auteur nous présente un tableau com- 
plet du pays et de ses habitants. 

Le récit du voyage est suivi de la description des 
travaux scientifiques de l'expédition et des matériaux 
recueillis par elle. Ici nous signalerons d'abord la 
partie géognostique qui contient: l"" la détermination 
des pétrifications amassées par l'expédition de l'Ou- 
ral, et des formations auxquelles elles appartiennent 
Ces déterminations ont été faites par le comte Key- 
serling; 2"" la description géognostique de l'Ounl 
septentrional, faite par M. Hoffmann. Ce chapitre 
de l'ouvrage présente d'autant plus d'intérêt que 
cette partie de l'Oural n'avait été qu'effleurée par 
les géologues. Tout ce que nous en apprenons est 
donc nouveau pour nous et excite notre curiosité au 
plus haut degré. Ajoutons que M. Hoffmann a con- 
sacré des soins particuliers à la détermination des 
roches et qu'il a joint à sa description géognostique 
deux tables avec les profils des montagnes. 

Vient ensuite un chapitre consacré à la détermi- 
nation des hauteurs faite dans l'Oural septentrional et 
qui contient en même temps les observations sur la 
température des sources. 

. Les matériaux relatifs à la zoologie et à la bota- 
nique recueillis par l'expédition ont donné lieu à deux 



— 9 — 



mémoires très étendus, annexés à la fin de TouTrage 
et qui ont pour auteurs MM. les académiciens Brandt 
et Ruprecht. 

Nous ne saurions passer sous silence la carte de 
rOural septentrional parfaitement bien gravée et jointe 
à l'ouvrage, de même que de nombreux dessins ser- 
vant à l'explication du texte. 

C'est ainsi que, grâce aux efforts et à la persévé- 
rance du général Hoffmann, l'Oural septentrional, 
dont la plus grande partie avait été jusque là une 
terre inconnue, doit actuellement être compté parmi 
des contrées les mieux explorées de la Russie sep- 
tentrionale. L'exacte position géographique de cette 
partie de la chaîne de l'Oural et sa direction vers la 
Mer Glaciale, sa configuration extérieure et sa struc- 
ture géologique, ses relations hydrographiques et son 
climat, sa faune et sa flore, toutes les conditions en- 
fin qui constituent le caractère géographique d'un 
pays, ont été soumises à un examen sérieux. Les ré- 
sultats acquis par de bien pénibles et périlleux voya- 
ges dans des contrées des plus désertes, nous inspi- 
rent la plus vive reconnaissance envers les personnes 
qui se sont vouées à l'accomplissement de cette tâ- 
che par pur amour de la science. 

V. 

S'il y a, comme nous venons de voir, des voya- 
ges sur terre, qui ne sont pas exempts de difficul- 
tés et de dangers, la navigation sur mer en pré- 
sente certainement un bon nombre de plus. Il y a 
surtout certaines mers où l'on se trouve continuelle- 
ment en lutte avec des difficultés et des calamités de 
toute espèce. Cependant d'après les propres paroles 
d'un de nos plus intrépides marins qui lui même plus 
d'une fois a regardé la mort en face «lutter avec 
les éléments, vaincre les obstacles, se familiariser 
avec les dangers, ce sont des choses tellement natu- 
relles au marin, que sans de pareilles émotions la vie 
lui paraîtrait insipide. La monotonie non interrompue 
d'une paisible navigation sous les vents alizés, fait 
naître dans l'âme du marin l'invincible désir de quel- 
que changement; c'est pour lui une agréable surprise 
que celle d'une rafale subite; il salue une tempête 
des mers tropiques non sans quelque plaisir, et se 
fiant à son adresse, à l'habilité éprouvée de ses ma- 
telots, à la solidité de son bâtiment et à l'infaillible 



action de toutes les parties de son armement, il ne 
craint pas ces terribles forces qui mettent si souvent 
à l'épreuve sa patience et son sang-froid.» Cependant 
il arrive fréquemment que le péril devient si grand 
que tous les efforts du plus éprouvé et intrépide ma- 
rin restent inutiles, que le vaisseau sombre et qu'a- 
vec lui tout l'équipage périt. L'histoire de toutes les 
nations maritimes étant remplie de tristes exemples 
de cette espèce, quelques auteurs ont conçu l'idée 
de rassembler les récits de ces déplorables accidents, 
comme instruction et avertissement dont leurs sem- 
blables puissent tirer profit. Cette même idée a guidé 
un de nos prétendants du concours actuel, M. Sso- 
kolof, auteur du livre intitulé: 

Chronique des naufrages et incendies arrivés aux na- 
vires de la flotte russe , depuis son origine jusqu'à 
Van f8ô4. 

L'Académie a confié l'examen de cet ouvrage à 
l'adjoint du curateur des établissements d'instruction 
de l'arrondissement de Kazan, M. Yesselago. 

La chronique en question présentée par M. Sso- 
kolof contient la description chronologique de 289 
cas de naufrage et d'incendie arrivés aux vaisseaux 
de guerre et de transport de la flotte russe, de 1713 
à 1853 inclusivement. L'auteur n'a admis dans sa 
chronique que la description des accidents qui ont 
obligé l'équipage à quitter leur vaisseau, même si 
plus tard ce vaisseau a pu être sauvé ; les naufrages 
des vaisseaux de la Compagnie russe-américaine, de 
la flotte marchande, de la flotte à rames et de tous 
les vaisseaux au-dessous du rang de frégate, en sont 
exclus. 

En renfermant de cette manière son travail dans 
les limites indiquées, M. Ssokolof a décrit aussi com« 
plètement que possible tous les naufrages et incen- 
dies qui ont affligé les bâtiments de la flotte russe, 
depuis son apparition en mer jusqu'à l'an 1853. Il a 
de plus annexé à sa chronique les extraits des articles 
de loi d'après lesquels le jugement a été prononcé sur 
les personnes incriminées pour cas de naufrage ; de 
même qu'un registre contenant les noms de ces vais- 
seaux et de leurs commandants, le rôle du personnel 
des officiers et du nombre des subalternes et matelots 
qui avaient été victimes du désastre ; enfin le lecteur 
trouvera dans cet ouvrage, comme commentaires du 

2 



10 — 



texte, 9 cartes des mers baignant les côtes de la 
Russie. 

Qnant à la description des naufrages , Tanteur a 
nivi le programme suivant : il donne d'abord l'an du 
naufrage, le rang du bâtiment et le nombre de ca- 
nons qu'il a portés , son nom , le nom du comman- 
dant, la mer sur laquelle révénement a eu lieu, 
et fait ei^n le récit de la catastrophe elle-même. 
Ce récit est plus ou moins détaillé selon la quantité 
et l'authenticité des matériaux que l'auteur avait à 
sa disposition, et aussi selon l'importance de l'acci- 
dent et selon que les circonstances particulières, qui 
l'ont accompagn|6, étaient plus ou moins instructives 
pour le marin. C'est ainsi qu'il y a des événements 
mentionnés seulement en deux ou trois lignes, tandis 
qu'il y en a d'autres auxquels l'auteur a consacré 
jusqu'à 20 pages. Dans les cas où les matériaux 
étaient assez abondants , l'auteur n'a pas seulement 
lait un rapport technique maritime de l'accident, mais 
il a donné encore avec plus ou moins de détails un 
récit de toutes les remarquables péripéties de la ca- 
tastrophe. 

En rapprochant les naufrages par rapport aux 
lieux où ils se sont passés, l'auteur parvient à la 
eoQclusion^ bien digne d'intérêt, qu'en général les 
mufrages sur la mer Baltique sont arrivés pour la 
plupart par suite des courants inconnus qui ont fait 
valoir leur funeste influence, d'autant plus que, comme 
en sait, ces eaux étroites sont parsemées de bas-fonds 
et d'écueijs;' — sur la mer Noire par la violence des 
tempêtes ; — sur la mer d'Okhotsk par suite de la 
construction peu solide des bitiments et de l'insuf- 
fisance de leur approvisionnement. Pour la plus grande 
partie les naufrages d'ancienne date provenaient au- 
tant des défectuosités de construction, de gréement 
et d'approvisionnement des bâtiments, que de leur 
mauvais commandement Cependant en somme, le 
nombre des vaisseaux naufragés ne peut être regardé 
comme considérable , si l'on met en ligne de compte 
le grand espace de temps que la chronique embrasse, 
Factivité de la navigation et le nombre total des vais- 
seaux qui ont paru sur mer. 

Quant à k manière dont l'ouvrage est rédigé , le 
rapporteur exprime sa juste satisfaction en reconnais- 
sant la diligence et la circonspection avec lesquelles 
rautev a nus à profit toutes les sources qui se rap- 



portaient à l'objet de ses recherches. En ne se bor- 
nant pas aux archives qui étaient à sa disposition, il 
chercha les renseignements nécessaires partout où il 
pouvait les prendre, même dans les mémoires privés 
et quelquefois même dans la bouche des témoins ocu- 
laires; là où il y avait des données officielles, comme 
les dossiers d'enquête et ceux des conseils de guerre 
nommés ad Aoc, l'auteur a examiné soigneusement la 
validité des dépositions de chaque témoin du naufrage. 

Le critique revient ensuite sur l'importance du 
travail entrepris par M. Ssokolof, travail qui a dans 
la littérature maritime une double et très importante 
signification; d'abord comme ouvrage historique ré- 
digé d'une manière toute consciencieuse ^ ensuite 
comme un des livres pratiques les plus instructifs et 
indispensables au marin. A l'heure qu'il est, nous 
n'avons pas encore non seulement d'histoire complète 
de k flotte russe, mais à-peine a-t-on commencé à 
travailler sur les matériaux nécessaires à cet effet. 
Un ouvrage comme la chronique des naufrages , com- 
posé avec d'excellents matériaux, est donc d'un grand 
prix pour l'histoire de notre marine, surtout si l'on 
considère cet ouvrage non comme un travail détaché, 
mais comine une importante partie de la grande en- 
treprise que le même auteur a en vue: d'écrire une 
histoire complète de la flotte russe. En ajoutant un 
sommaire assez détaillé des travaux de M. Ssokolof 
qui s'y rapportent, le commissaire observe qu'il n'y 
a, parait -il, aucun objet concernant la marine, au- 
quel l'auteur de la chronique n'ait prêté son atten- 
tion. Tous ces travaux en apparence de nature très 
différente, ne sont cependant que les parties d'un en- 
semble qui doit constituer une future histoire com- 
plète de la flotte russe. 

Somme toute l'opinion du rapporteur est que l'é- 
tendue et l'utilité des travaux de M. Ssokolof dans 
toutes les parties de l'histoire de la flotte russe et 
les mérites incontestables de sa chronique des nau- 
frages, rendent l'auteur digne de toute l'attention de 
l'Académie, et que son ouvrage mérite d'autant plus 
d'être récompensé d'un prix Démidof qu'il a une 
signification toute particulière pour la littérature ma- 
ritime. 

La grandeur du créateur se manifeste, nop seule- 
ment par des créations grandioses, par des montagnes 



— 11 — 



cachant leurs cimes dans les nuages, par des arbres 
et des animaux gigantesques ; cette grandeur se mon- 
tre à nous partout où nous jetons nos regards et 
même dans les plus petites productions de la na- 
ture , invisibles à l'œil nu. Ce monde d'êtres infini- 
ment petits était resté entièrement ignoré pendant 
des siècles et c'est seulement par l'invention de cet 
admirable instrument, qui a si immensément agrandi 
la puissance de notre vue, que ce monde est devenu 
accessible à nos observations. Et quel fut alors l'é- 
tonnement de l'homme lorsqu'il découvrit dans une 
goutte d'eau trouble une telle multitude d'êtres vi- 
vants, comme dans Tocéan même — des êtres, il est 
vrai, infiniment petits, pour lesquels cependant cette 
petite goutte était le monde entier , qui y trouvaient 
une abondante nourriture, y grandissaient, s'y repro- 
duisaient et qui au bout de quelques instants ache- 
vaient leur existence pour céder leur place à des 
nouvelles générations. Au premier abord ces innom- 
brables animaux microscopiques présentent l'appa- 
rence d'une parfaite similitude, mais en les examinant 
de plus près on y découvre, comme partout dans 
le monde organique, une grande variété de formes 
et même une certaine subordination. On s'aperçut 
qu'ils se divisent aussi en un grand nombre d'espèces 
qui se distinguent entre elles par des caractères par- 
ticuliers, et on y observe même une certaine grada- 
tion d'organismes inférieurs et supérieurs, depuis les 
espèces d'infusoires privées presque de tout mem- 
bre , jusqu'à ceux qui présentent des organes par- 
faitement développés ; enfin des êtres liés entre eux 
comme les anneaux d'une seule chaîne générale. On 
ne se contenta pas de cette découverte. La curiosité 
des savants le^oussa plus loin encore. On commença 
à étudier même la structure intérieure de ces êtres 
microscopiques, les conditions de leur existence et 
de leur développement, leur destination dans l'éco- 
nomie de la nature, leur rapport avec les autres 
êtres organiques, même avec l'homme, leurs qualités 
utiles ou nuisibles, leur métamorphose etc. On ne 
tarda pas à construire des théories complètes sur 
les infusoires, mais en même temps différentes ques- 
tions litigieuses se soulevèrent de plusieurs côtés. 
L'une de ces questions concerne l'identité existant 
en apparence entre le développement primitif de ces 
animaux inférieurs et les mêmes procès observés sur 



différentes plantes microscopiques de l'eau douée; 
l'autre question, intimement liée à la prmnière, se 
rapporte aux limites des règnes animal et végétal. 
Ces deux questions n'ont pas manqué de donner lieu 
à de nouvelles observations et à des hypothèses en 
partie très hardies. C'est ainsi, il n'y a pas longtemps, 
que certains naturalistes ajoutaient pleinement foi à 
une métamorphose des algues. Selon eux une certaine 
espèce de ce genre aurait la Caculté de se transformer 
en infusoires ou, dans d'autres circonstances, aussi 
en lichens ou même en mousses. Cependant un exa- 
men plus approfondi démontra indubitablement que 
cette doctrine n'était fondée que sur des observations 
trop superficielles et sur les fausses interprétations 
qu'on leur avait données. En effet, à l'heure qu'il est, 
il a été tout- à- fait mis en évidence qu'une pareille 
métamorphose n'existe pas, qu'elle n'est même pas 
admissible quant à la transformation d'une famille, 
d'un genre et même d'une espèce dans une autre. 
Même les organismes les plus douteux qui parais- 
sent appartenir en même temps aux deux règnes or- 
ganiques, sont renfermés dans leur propre cercle 
morphologique, dont les limites, il est vrai, sont quel- 
quefois si vaguement accusées qu'il faut des observa- 
tions des plus exactes, pour ne pas tomber dans 
quelque erreur et prendre pour identique ce qui en 
effet appartient à des sphères organiques toutes diffé^ 
rentes. 

Un de nos naturalistes, M. le professeur Cienkof- 
sky, s'est occupé de ce genre de recherches. Il y a 
consacré plusieurs années d'études assidues et sou- 
tenues avec persévérance. Les résultats auxquels il 
est parvenu sont exposés dans l'ouvrage présenté au 
concours actuel sous le titrer 

Sur les alyuis inférieures et ks infusoires. SL*Pitm$- 
bourg 18Ô6. 

L'examen de cet ouvrage , pour ta partie des al- 
gues, a été confié aux académiciens Ruprecht et 
Jéleznof, et pour celle qui traite des infusoires à 
M. le docteur Weisse, savant connu par ses recher- 
ches dans cette partie. Tous les trois se sont expri- 
més avec beaucoup d'éloges sur ce remarquable tra- 
vail , quoiqu'ils ne soient pas entièrement d'accord 
avec l'auteur sur divers points. 

M. Cienkofsky, dans son ouvrage, s'est proposé 
d'éclaircir la question encore litigieuse des Unités 



— 12 — 



entre les règnes végétal et animal. A cet effet il a 
donné à ses recherches deux différentes directions ; il 
a eu recours d'abord à Tétude du développement des 
plus simples organismes portant des traces plus ou 
moins distinctes de leur origine végétale ou animale, 
et ensuite à l'analyse critique des caractères par les- 
quels on a tâché jusqu'à présent de fixer les limites 
entre ces deux règnes organiques. La partie princi- 
pale est consacrée à l'étude du développement l"" des 
conferves et des algues monocellulaires et 2"" des in- 
fusoires ciliés. Ma Ruprecht a eu occasion d'assister 
à quelques-unes des expériences de M. Cienkofsky 
et de se convaincre de leur exactitude. L'auteur qui 
a acquis à juste titre une certaine réputation d'ex- 
périence dans l'observation des formes organiques in- 
férieures, s'est déjà fait connaître par sa découverte 
du développement d'êtres organiques dans les grains 
d'amidon. Il est cependant impossible de ne pas re- 
marquer que quelques-unes de ses observations ne 
sont pas assez complètes et que leur interprétation fa- 
vorise trop les idées préconçues de l'auteur. 

En soumettant à la critique les différents carac- 
tères considérés jusqu'à présent comme servant à 
distinguer entre eux les règnes végétal et animal, 
l'auteur les trouve insuffisants et prétend qu'il est 
impossible de tracer entre ces deux règnes une ligne 
de démarcation droite et nette. Mais ce résultat est 
fondé plutôt sur une supposition gratuite et n'est 
pas justifié par la différence très prononcée des or- 
ganismes observés par M. Cienkofsky lui-même. 
Tout au contraire ses observations ont contribué à 
établir plus clairement encore cette limite, et c'est 
précisément en cela que consiste un des principaux 
mérites de l'auteur. 

M. Ruprecht conclut que l'ouvrage de M. Cien- 
kofsky, quoiqu'incomplet, peut être regardé comme 
une remarquable apparition dans la littérature russe. 
Cet ouvrage contenant les premières recherches exac- 
tes faites chez nous sur les organismes inférieurs, le 
commissaire est d'avis que l'auteur mérite d'obtenir 
un prix d'encouragement 

M. le docteur Weisse dans son rapport dit entre 
autres : 

«M. Cienkofsky a tâché de foumk la preuve que 
dans les deux règnes de la nature organique les pha- 
ses primitives, que les organismes inférieurs parcou- 



rent pendant leur développement , sont par&itement 
identiques. Dans ce but il a fait des observations 
sur un grand nombre de plantes inférieures , obser- 
vations de longue haleine, conduites avec habilité et 
avec une rare persévérance. Les organismes choisis 
par lui à cet effet, se rangent en 3 groupes : 1** celle 
des conferves et algues monocellulaires, au nombre 
desquelles il compte aussi, suivant les auteurs les 
plus modernes, les monades et les volvocines; 2° celle 
des infusoires ciliées et 3** celle des prétendus rhizo- 
podes de Dujardin. 

«De ces trois groupes il n'y a que les deux derniers 
qui soient de ma compétence. Mais avant d'entrer en 
matière et de me rendre à l'invitation dont l'Acadé- 
mie m'a honoré, je ne puis m'empêcher de dire quel- 
ques mots concernant le jugement que l'auteur s'est 
permis de prononcer dans sa préface à l'endroit du 
professeur Ehrenberg de Berlin. Il est fâcheux que 
dans les derniers temps c'est presque devenu un usage 
parmi les naturalistes, d'attaquer par des critiques 
acerbes ce savant qui occupe une si haute place 
dans la science, critiques provoquées par les inter- 
prétations physiologiques que ce savant a données 
à certaines observations microscopiques. M. Cien- 
kofsky aussi S'est laissé entraîner à une sortie de ce 
genre. Il est vraiment triste de voir imprimés de pa- 
reils propos sur un observateur tel qu'Ehreuberg. 
Lui qui par ses incomparables recherches a comblé 
la lacune qui s'était formée dans la science des infu- 
soires depuis Otton Frédéric Muller, c.-à-d. de- 
puis plus de 50 ans ; qui a encouragé les savants à 
s'occuper du développement ultérieur de cette branche 
tant négligée des sciences naturelles; Ehrenberg, 
d'après les expressions de M. Cietkofsky aurait 
exercé une influence des plus préjudiciables sur les 
progrès de cette science, parce que quelques-unes de 
ses interprétations de ce qu'il avait observé lui-même, 
ont déplu — avec raison peut-être — à d'autres na- 
turalistes. Combien ne serions nous pas en arrière 
encore, quant à nos connaissances de ce monde invi- 
sible d'organismes primitifs, si Ehrenberg n'avait 
pas publié son grand et immortel ouvrage sur les hi- 
fusoires ! 

M. Cienkofsky a particulièrement pris à tâche de 
poursuivre la formation des cystes sur les infusoires. 
A cet effet il a imaginé une méthode d'observation 



13 — 



simple et fort recommandable. Dans une assiette ou 
quelque autre vaisselle plate remplie d'eau il établit 
de petits échafauds peu élevés sur lesquels il place 
les tablettes en verre remplies d'infusoires et recou- 
vertes de disques en verre; sur tout l'appareil il ren- 
verse ensuite une cloche en verre, sous laquelle les 
objets se trouvent dans une atmosphère maintenue 
humide par l'évaporation de l'eau. En empêchant de 
cette manière la dessiccation des préparations, il lui a 
été possible d'observer dans des intervalles plus ou 
moins longs pendant des semaines et des mois en- 
tiers, la formation des cystes d'un grand nombre d'in- 
fusoires. Il est vrai qu'avant lui déjà d'autres natu- 
ralistes avaient aussi observé des cystes chez l'une 
ou l'autre espèce de ces infusoires, mais ils ont rare- 
ment réussi à poursuivre le développement de ce 
point en litige pas à pas, comme notre auteur a pu le 
faire en employant la méthode que nous venons de 
décrire; à lui appartient aussi en outre la priorité en 
ce qui concerne l'observation des cystes sur plusieurs 
autres infusoires. Mais si l'auteur identifie ces cystes 
en général avec les spores surnommés dormants des 
plantes aquatiques inférieures, cette manière de voir 
ne peut être envisagée que comme un pur jeu de 
fantaisie, parce que des phénomènes analogues entiè- 
rement différents entre eux, ne donnent aucun droit 
de les considérer comme identiques. 

Les dessins joints à chaque observation contribuent 
beaucoup à faciliter au lecteur l'entente du texte dans 
lequel on reconnaît partout un observateur calme et 
uniquement pénétré du désir de rechercher la vérité. 
Il est à regretter que l'auteur ait employé des gros- 
sissements de son microscope très différents entre 
eux ; et évidemment quelques erreurs se sont glissées 
dans l'énoncé de ces grossissements. 

En faisant la conclusion de son analyse M. le doc- 
teur Weisse dit: «Malgré toutes les objections éle- 
vées par moi, je suis néanmoins de l'avis que le travail 
de M. Cienkofsky mérite l'attention de l'Académie. 
Ce travail se distingue avantageusement de bien d'au- 
tres dissertations publiées sur cette matière, en ce 
point que tout ce qu'il avance découle de ses propres 
et laborieuses observations. Il faut s'être occupé soi- 
même de pareilles recherches microscopiques, pour 
pouvoir apprécier à sa juste valeur, tout ce que ses 
travaux ont dû conter à l'auteur de temps , de peine | 



et de patience. Dans le cas actuel sa tâche était encore 
plus difficile par la circonstance que la littérature 
russe n'a pu lui prêter aucun appui dans ses recher- 
ches et qu'il était obligé de chercher les points de dé- 
part nécessaires, dans les écrits allemands et firançaià. 
L'Académie prenant en considération ces deux rap- 
ports, n'a pas pu se réfuser à décerner à l'ouvrage de M. 
le professeur Cienkofsky un prix d'encouragement 

Vil. 

La littérature russe n'est point riche en ouvrages 
sur l'histoire de nos établissements d'enseignement, 
quoique plusieurs de ces étabUssements soient di- 
gnes d'être l'objet de recherches historiques. Cepen- 
dant sans de pareilles monographies il serait pres- 
que hnpossible de projeter l'ébauche d'un tableau 
complet du développement de l'enseignement en Rus- 
sie. Ce n'est que depuis peu que cette lacune com- 
mence à être comblée. On se rappelle que dans un 
des précédents concours Démidof un ouvrage sur 
l'histoire d'un des principaux établissements d'instruc- 
tion de notre capitale a été couronné d'un prix et c'est 
avec une grande satisfaction que nous remplissons 
aujourd'hui le même devoir relativement à l'histoire 
d'un des établissements supérieurs d'instruction de 
la première résidence de l'Empire. Cet ouvrage est : 
L'histoire de V Académie elavo -gréco ^latine de Moscou^ 
par Serge Smirnof^ bachelier de t Académie ecclé^ 
siasiique de Moscou. Moscou 1855. 

Son Eminence Mgr. l'archevêque Philarète de 
Kharkof ayant bien voulu , sur la prière de l'Acadé- 
mie, se charger de l'examen de cet ouvrage, ce digne 
et docte prélat nous a adressé un rapport dont nous 
donnons le résumé suivant : 

«Le travail présenté par l'auteur contient une es- 
quisse très remarquable et suffisamment détaillée de 
l'histoire de cet établissement qui a tant contribué 
au développement de l'enseignement en Russie. L'au- 
teur divise l'histoire de l'Académie slavo-gréco-latine 
de Moscou en trois époques. La première, «l'épo- 
que grecque , » depuis les Lichoudes jusqu'à Rogof- 
sky (1685 — 1700); la seconde «l'époque latine,» 
jusqu'au métropolitain Platon, 1700 — 1775, et la 
troisième, «slavo -gréco -latine,» depuis Platon jus- 
qu'à la nouvelle organisation de l'Académie (1775 — 
1817). 



— 14 — 



En passant en revue les événements les plus re- 
marquables de chacune de ces époques, Tauteur parle 
d'abord des frères Lichoudes; il nous raconte leur 
histoire jusqu'à leur arrivée à Moscou, leur activité 
à l'école, leurs disputes avec les savants de Pologne, 
l'accusation portée contre eux et leur éloignement de 
TAcadémie. Dans la revue historique de cette pre- 
mière époque de l'Académie, l'auteur entre dans plu- 
sieurs détails statistiques et littéraires; il nous fait 
connaître les moyens dont l'Académie pouvait dispo- 
ser, ses édifices, sa bibliothèque, les frais de son en- 
tretien ; il nous parle des travaux des professeurs et 
des occupations des élèves ; il examine les composi- 
tions en partie didactiques, en partie polémiques et 
rhétoriques des frères Lichoudes ; enfin il soumet à 
une analyse critique assez circonstanciée, les manuels 
alors en usage. 

L'auteur ayant découvert de nouvelles sources 
historiques , nous raconte d'une manière très satisfai- 
sante les circonstances qui ont occasionné l'éloigne- 
ment des frères Lichoudes de Moscou, circonstances 
qui jusqu'à présent n'avaient pas été bien connues. 

La seconde époque de l'histoire de l'Académie — 
l'époque latine — commence par Paladi Rogofsky 
et par l'arrivée des savants de Kief. L'auteur dit à 
cette occasion : « En parlant de la direction latine de 
l'enseignement, nous n'avons en vue que sa forme 
extérieure : l'enseignement essentiel , les dogmes or- 
thodoxes étaient restés les mêmes comme au temps 
des frères Lichoudes et, grâce à ?a puissance de la 
doctrine orthodoxe profondément implantée dans le 
coeur russe, cette nouvelle époque, qui vit la langue 
grecque rayée du programme des leçons, ne fut nul- 
lement préjudiciable à l'Académie de Moscou, ni sous 
le rapport des sciences, ni sous celui de l'orthodoxie.» 
De même qu'il l'avait fait pour la première époque, 
l'auteur parle dans cette partie qui embrasse la se- 
cande époque, des moyens budgétaires de l'Académie 
et de la bibliothèque ; nous y trouvons les renseigne- 
ments indispensables sur l'état du personnel de l'Aca- 
démie ; l'auteur nous donne ensuite de remarquables 
éclaircissements sur la méthode de l'enseinement et 
sur la prédication; les extraits des sermons qu'il nous 
communique nous donnent une juste idée du génie, 
du contenu et de l'élocution de ces sermons. Dans 
son analyse critique des manuels d'enseignement, 



l'auteur se distingue autant par le zèle qu'U a mis 
à recueillir un grand nombre de faits, que par la so- 
lidité de son jugement et la modestie de sa critique. 
Cette analyse si judicieuse qui concerne particuliè- 
rement les manuels de philosophie et de rhétorique, 
ne lui fait» pas oublier les traductions et les autres 
ouvrages composés par les instituteurs de l'Acadé- 
mie. En parlant des occupations des élèves, il men- 
tionne aussi les chants sacrés et les comédies. Ce 
que l'auteur nous dit sur les recteurs et les préfets 
d'études, est pour la plupart nouveau et sert à recti- 
fier les erreurs des écrivains précédents. Jusqu'à pré- 
sent, personne n'avait parlé encore des prédicateurs 
et des instituteurs, quoique plusieurs d'entre eux eus- 
sent occupé d'importantes places dans l'administra- 
tion ecclésiastique et que d'autres eussent acquis de 
la réputation dans le monde savant. Parmi les élèves 
qui avaient achevé leurs études à l'Académie , il y a 
plusieurs qui ont rempli différentes missions et qui 
ont fait des voyages scientifiques; d'autres sont entrés 
à l'Académie des sciences ou ont servi dans diverses 
parties de l'administration. Quelques-uns des élèves 
de cette Académie ont été appelés à de hautes posi- 
tions dans l'Empire ou se sont distingués dans la car- 
rière des lettres. A cette occasion nous pouvons nom- 
mer Lomonossof sorti aussi de cette pépinière de 
la civilisation. 

La troisième époque commence par le métropoli- 
tain Platon qui a été successivement élève, institu- 
teur et directeur de l'Académie. L'auteur nous parle 
des services rendus par lui à cet établissement, et du 
pouvoir dont il était investi à l'égard de l'Académie. — 
Plus loin nous trouvons dans l'ouvrage de dilférentes 
données statistiques, des renseignements sur l'admi- 
nistration intérieure, sur l'enseignement des sciences, 
la prédication, la censure des livres, les écrits scien- 
tifiques et les traductions. Dans cette partie il y a 
beaucoup de choses très curieuses: on s'aperçoit déjà 
d'une certaine disposition en faveur d'une plus grande 
étendue à donner au cercle de l'enseignement et de 
l'introduction de certaines améliorations dictées par 
les progrès de l'époque. Dans la classe théologique 
on introduisit l'interprétation des écitts sur le droit 
canonique et l'herméneutique, l'histoire ecclésiastique, 
la théologie pastorale ; dans la classe philosophique 
l'histoire de la philosophie, l'histoire naturelle et la 



— 15 — 



physique ; dans la classe de rhétorique l'histoire uni- 
verselle conjointement avec la géographie. Dans la 
classe de poésie on donna la préférence à l'étude de 
la poésie russe ; mais on n'y négligea pas les langues 
grecque, allemande et française etc. — En parlant 
de la prédication, l'auteur analyse le génie des ser- 
mons de Platon et des autres prédicateurs; il passe 
ensuite en revue les occupations des étudiants, l'ave- 
nir des instituteurs et des élèves etc. On voit de 
plus, que le nombre des étudiants a considérablement 
augmenté à cette époque, et que quelques-uns d'en- 
tre eux se sont fait un nom dans l'histoire de notre 
patrie. 

D'après l'opinion du commissaire cet exposé suc- 
cinct du contenu de l'ouvrage suffirait déjà pour nous 
faire voir qu'il s'agit ici d'une acquisition par laquelle 
notre littérature scientifique a été considérablement 
enrichie. C'est un ouvrage modèle, dès la première 
page jusqu'à la dernière. L'exposition est mûrement 
réfléchie et précise; les faite, racontés d'une manière 
impartiale, sans panégyrique, sans enthousiasme exa- 
géré, sont présentés de manière qu'ils parlent d'eux- 
mème^ — L'histoire d'un établissement supérieur 
d'instruction doit rendre compte avant tout des rap- 
ports de cet établissement avec les sciences qu'on 
y enseigne, et puis de son influence sur la société. 
L'histoire de l'Académie de Moscou est écrite pré- 
cisément sous ce point de vue. Comme les par- 
ties les mieux travaillées, le critique mentionne l'his- 
toire des frères Lichoudes, l'analyse critique des 
anciens sermons et des manuels de théologie et de 
philosophie, et l'article sur les instituteurs. L'ou- 
vrage de M. Smirnof , en considération de son style 
distingué et de la nouveauté du sujet, de même que 
de son importance pour l'histoire de l'enseignement, 
de la littérature, de la théologie et de la philosophie, 
et pour l'histoire ecclésiastique de la Russie , a des 
droits bien fondés à un prix Démidof. 

VIII. 

Exposùion systématique de la logique. St.-Pétersbourg 
1856. 

A la demande de l'Académie, le père Jean Ya- 
nichef, professeur de théologie, maître -es -sciences, 
s'est chargé de l'analyse de cet ouvrage. Dans le rap- 
port qu'il nous en adressa, il rappelle que l'exposi- 



tion systématique de la logigue est un ouvrage qui fait 
époque dans notre littérature scientifique. Les meil-* 
leurs manuels de logique, chez nous en usage, sont 
des traductions ou des compilations fiiites sur des 
livres élémentaires allemands. Mais ces manuels ne 
sont pas des exposés d'un système de logique comme 
science,* dans la stricte acception du mot, ce sont 
plutôt des recueils plus ou moins complète de règles 
de la pensée, règles — rangées dans un certain or- 
dre, sans cet enchaînement nécessaire qui imprime à 
la science son véritable caractère et qui communique 
aux sèches et arides définitions de la logique, leur 
unité et leur vie. 

Les personnes qui voudraient étudier la logique 
d'après ces manuels, essaieraient vainement de se 
faire une idée nette de ce que signifie en général le 
raisonnement lo^que dont la science tâche de définir 
les principes avec tant de détails ; pourqudi ce sont 
précisément les lois , placées à la tête de la science, 
qui régissent l'acte du raisonnement; combien il en 
faut de ces lois et pourquoi il n'en faut ni plus ni 
moins; de quelle manière les formes du raisonnement 
logique se rapportent à ces lois, et pourquoi ces for- 
mes à leur tour se présentent sous tels et non pas 
sous d'autres aspects, etc. Certains auteurs de l'étran- 
ger croient pouvoir se dispenser de discuter ces ques- 
tions dans la logique même, en se rapportant à la 
psychologie , à la critique des facultés intellectuelles 
et à la gnoséologie. Cependant pour expliquer la na- 
ture de l'acte du raisonnement, on croit souvent indis- 
pensable de traiter des questions de psychologie dans 
la logique même. Chez nous un pareil procédé est 
doublement indispensable parce qu'ordinairement le 
cours de psychologie est précédé par le cours de lo- 
gique et qu'aucun des manuels de psychologie écrite 
en langue russe, ne s'occupe de la solution des ques- 
tions de logique dont nous venons de parler. 

Sous ce point de vue l'ouvrage de M. Earpof est 
à considérer comme un essai couronné d'un succès 
complet. Même conune tentative , l'essai d'établir sur 
la base des principes psychologiques, les notions syn- 
thétiques de la logique avec ses lois et ses formes^ 
mériterait l'attention du monde savant. 

Cependant le commissaire, tout en faisant l'éloge 
de la logique de M. Earpof, en relève en même 
temps les défaute relativement à la théorie et à la 



— 16 



forme extérieure de Touvrage. L'espace restreint de 
cet exposé ne nous permet pas d'entrer dans de plus 
amples détails ; aussi nous nous bornons à rendre la 
conclusion du rapporteur dans laquelle il dit, que le 
travail de M. Karpof est le fruit d'études philoso- 
phiques assidues et poursuivies pendant bien des an- 
nées, et que déjà par ses travaux antérieurs Fauteur 
a rendu témoignage de sa profonde connaissance des 
systèmes tant anciens que modernes de philosophie. 

L'Académie, en s'appuyant sur l'appréciation faite 
par le père Yanichef , a décerné un prix d'encou- 
ragement à l'auteur , qui par ses travaux antérieurs 
sur la philosophie et nommément par sa traduction 
des œuvres de Platon , a attiré l'attention générale. 

Les huit prix disponibles pour le concours de cette 
année n'ayant pas suffi pour couronner tous les ou- 
vrages qui avaient été recommandés par les commis- 
saires, l'Académie n'a pu accorder que des mentions 
honorables aux cinq ouvrages suivants : 

1) Von GOtz , Albert Suerbeer, archevêque de Prusse^ 

de Lwonie et d'EsAoniè. St.-Pétersbourg 1854. — 
Analyse de K. J. Busse. 
(Von GOtz, Albert Suerbeer, Erzbischof von 
Preussen , Livland und Ehstland. St. Peters- 
burg 1854.) 

2) Ossokine, Sur la nature des impôts sur Vindustrie 

et de leur développement historique en Russie. 1856. 
Kasan. — Analyse de J. D. Bélaïef, professeur 
de l'université de Moscou. 
(OcoKHHi», nomiTiH npoMbicjOBaro najora h 
o6ii HCTopHHecKOMi» cpo pasBHTiH Bi PoccIh. 
1856.) 



3) Andreef , La peinture et les peintres des phis célè- 
bres écoles de V Europe. St.-Pétersbourg 1856. — 
Analysé par W. J. Grigorovitch, secrétaire 
de l'Académie Impériale des beaux arts. 

(AHApeeBi», JKHBODHCb H HHBonHcabi rjaBHifi- 
muKTb eBponeficKHxi mKOJi. C. XleTepCypn» 

1856.) 

4) Loviaguine, les canons ecelésiastiques en langue 

grecque, slavone et russe. Liv. 1 — 3 18576- — 
Analysé par Son Eminence l'évêque Macari. 

(JIoBflrHHi, BorocjyHseCHbie KaHOHbi sa rpene- 

CK0M1>, CJaBflHCKOMl H pyCCKOMl fl3blKaXl. Kh. 

1-3 1857e.) 

5) Jolkévitch, Abrégé de tanatomie et de la physio- 

logie de thomme et des autres animaux. St.-Péters- 
bourg 1856. — Analysé par MM. les académi- 
ciens Brandt et Baer. 

(HCojKeBHHb, KpaTKafl aHaroMin h 4>H3iojoriH qe- 
JOBiKa H ApyrHxi »HBOTHbix'b. C. JlexepCyprb 
1856.) 

En témoignant sa reconnaissance à toutes les per- 
sonnes qui ont voulu seconder l'Académie dans l'exa- 
men des ouvrages présentés au concours actuel , l'A- 
cadémie a accordé des grandes médailles d'or : à M. 
Kalatchof , ci-devant professeur de l'université de 
Moscou et membre de la commission archéographi- 
que, et à M. Bélaïef, professeur de l'université de 
Moscou; de petites médailles d'or à M. Kounitzine, 
professeur de l'université de Kharkof, et à M. Ves- 
selago, adjoint du curateur de l'arrondissement uni- 
versitaire de Kasan. 



Jl«592. BULLETIN TomeXTU. 

N'8. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉMAIE DES SOENCES DE ST.-PÉTERSBOllG. 



Le prix d'abonnement par yolttme , composé de 86 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Bussie, 

8 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'«, libraires à St.-Péters- 
bonrg, PerspectiTe Neysky, Ko. 1 — 10; au Comité administratif de 
rAcadémie (KoiiBTerB IIpaBjenia HMuepaTOpcKoii ÂRa^eiiia 
HayKi»), et chez M. Leopold Voss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 2. Remarquei $ur la pyramide triangulaire. MnrriON. NOTES. 7. Sur le bibenxoate de 
CumoL TûmcHBF. BULLETIN DES SÉANCES. 



M E H 1 R B S. 

S. BBMARQrBS SUR LA PYRAMIDE TRIANGULAIRE; 

PAR M. J. MENTION. (Lu le 30 avril 1858.) 

Quoique Lagr ange, de Gua, Carnot^Legendre, 
Monge 86 soient occupés du tétraèdre, ses pro- 
priétés sont assez peu connues. Le fameux Mémoire 
du premier tend simplement i prouver que l'Analyse 
peut résoudre facilement des questions de Géométrie; 
Tabbé de Gua a découvert le théorème sur le volume 
en fonction de d^ux arêtes opposées, de leur angle et 
de leur plus courte distance; Carnot, dans son Mé« 
moire sur la relation entre les distances de cinq points 
quelconques, n'a eu pour objet que d'évaluer toutes les 
parties de la pyramide par les seules arêtes; Legen- 
dre a inséré dans les notes de sa Géométrie les for- 
mules sur le volume et le rayon de la sphère circon- 
scrite; enfin, Monge, dans la Correspondance eur l École 
Polytechnique, a exposé quelques propriétés curieuses 
des pyramides conjuguées. 

Si l'on est revenu, trop souvent peut-être, sur le 
triangle rectiligne, il en a été tout autrement pour la 
pyramide: les équations y relatives contenant un grand 
nombre d'éléments, la prolixité des calculs empêche 
de rien voir d'intéressant sur les diverses parties de 
la figure. On a bien signalé d'insignifiantes analogies 
entre le tétraèdre et le triangle, sans aborder néan- 
moins l'étude géométrique de la pyramide. Purrande 



s'est trompé en croyant trouver la distance entre les 
centres des sphères inscrite et circonscrite. Les con- 
sidérations géométriques qu'il emploie doivent être 
inexactes; ayant cherché nous-même cette distance 
par différentes méthodes de calcul, nous sommes ar- 
rivé à une conclusion absurde en admettant la valeur 
de Durrande. Nous n'examinerons point ici sous 
quel rapport pêche le lemme dont il fait usage: notre 
but n'est que d'indiquer plusieurs relations nouvelles 
propres à faciliter des recherches sur la pyramide 
triangulaire. 

I. 

Dans tout ce qui suit, j'appellerai A, B, C, D les 
quatre sommets du tétraèdre, et aussi les faces BCD^ 
DAC. DBA , BCA; a, b, c les arêtes BC, AC, AB et 
al bl c leurs opposées respectives. 

Six équations utiles s'ofirent d'abord naturellement. 
En effet, soit // la distance d'un sommet quelconque 
C à la face opposée, j'ai F= ^C. H, F volume du té- 
traèdre. Mais, h étant la hauteur du triangle CAD 
issue du point C, il est clair que 

fl = fcsin(B,C) = ^sin(B,C). 

Ponc 3Va=9BCsm{B,q. 

Pareillement, 

3Vb' = 2ACsm{A,C), 3Vc =2ABsm(A,B), 

SVa=^ADsm{A,D), 3F6 = 2»Dsin (ir,D), 

3Fc^5îC/)sin(C,I>). 



IIA 



Balletln physleo - mathématique 



116 



D'où 



aa'=*^sm(B,qsm(A,D), 
bb' = *-^sm{A,qsin{B,D), 
cc=*-^smiA,B)smiC,D). 



Ainsi les produits des arêtes opposées sont entre etix 
comme les produits des sinus des angles que forment les 
faces qui se coupent suivant ces arêtes. 

Les équations p: écédentes, combinées avec Jes prin- 
cipes de la trigonométrie sphérique, fournissent aisé- 
ment: 



V 3 F = a bcVl — cos\a, 6') — cos'(a; c ) — cos' (6,' c) -*- 2cos (a,' 6')cos(a;c) cos (6,' c) 
9 F" = 24BC VT^^^^^^côsïI^^^ 



2' 



9\^ = 2ABDVl—co^A^B^ 

9F*===2.4C/)/l — cos^i^ — cos^C^ — cos^i^ — 2cosir<?cosc7bco 

9 F*= 2BCD VT^^^^cô?!^^^^ 



En conséquence, les parties du tétraèdre s^expri- 
meront par le volume et les angles dièdres; malheu- 
reusement, les résultats n'ont de remarquable que leur 
prolixité, et je m'abstiendi*ai de les écrire. 

Relation entre deux faces, leur angle et les arêtes. On a: 

cos {a, b)= cos(a,' c )cos(6,' c )-i-sin(aîc')sin(6,'c')coSil,fi 



4AB 



= cos (a, c ) cos (6, c ) -H j/^-,^ cos -4, B. 

Remplaçant les cosinus par leurs valeurs en fonc- 
tion des arêtes, et effectuant le calcul, je conclus: 

16.11ïcoSifB = c''(a'-#-a'*-i-6*-*-6'' — c' — c'^ 

-i-6V-*-aV^ — c^c'^ — aV — aV. 
De même 

16B(;cosjfc=a'"(6'-#-6''-*-c' 



C — a — a ) 



opposées. Car ces lignes sont les diagonales de trois 
parallélogrammes, ayant respectivement leurs côtés 
parallèles aux arêtes et égaux aux moitiés de ces 
arêtes. Donc, appelant x, y, z leurs longueurs, j'aurai 



o*-4-a^ 



D'où 



X 



y = 



o2-4-a'*-^c2-Hc'2- 62_6'« 



a«-+. o'*-4- 6«-i- 6'«— c«- c'* 



-1-00 -*-c(? — aa — oc — oc, 



16ACco^A,C = b'\a^-^a' 



jij^ 



-+- a V^ -H c V — 6 V — a V — a'c\ 
16CDcosC^ = (?'(a'-*-a''-4-6*-#-6''— c*. 



16ilDcos.l,D = a'(6'-i-6^-i-c' 



6V- 



.cV_aV. 



■ftV^ 



Monge *) trouve le volume de la pyramide en fonc- 
tion de ces lignes et de leurs angles deux à deux. 

Observation. Si a' -*- a^ = 6^ -h t'* = c^ ^ c\ 

les trois parallélogrammes deviennent des rectangles, 

et dès lors les arêtes opposées du tétraèdre sont per- 

I pendiculaires deux à deux. De plus, les rectangles 

ayant leurs diagonales égales, les six milieux des 

arêtes appartiendront à une sphère dont le centre est 

au centre de gravité de la pyramide. Les hauteurs de 

celles-ci concourent d'ailleurs en un même point; les 

pieds des hauteurs, dans les bases, coïncident avec les 

pieds des plus courtes distances des arêtes. Ils appar- 

c " — a* — a*) tiendront alors aussi à la sphère, en vertu du théo- 

^\2 rème sur le cercle des neuf points du triangle recti- 



c'^c'^ — b' — b'') 



c") 



j^ 



^ 2 1 '2 2 /a 2 ' ligtLe. J'énonce donc le théorème suivant: 
161ïDcoslï,D = 6'(a'-*-a'-#-c'-*-c —6' — 6^ Si dans un tétraèdre, les arêUs opposées sont perpendi- 

-^ d^a^ "^ ^c^ — b%'^ — aV — aV^. | culaires deux à deux; V les quatre hauteurs concourent 

Les facteurs entre parenthèses ont un rapport di- ; 



rect avec les lignes joignant les milieux de deux arêtes i) correspondance sur l'École Polytechniqaei Tome II page 5. 



117 



de 1* Académie de Saint -Pëtepsbourgr. 



119 



en un même point 2^ tes milieux des arêtes et les points où 
elles sont rencontrées par leurs plus courtes distances appar- 
tiennent à une même sphère. 

Le volume de la pyramide en fonction des arêtes 
s'exprime au moyen de l'équation • 

lUV'=a^a\b'H.b''^c'^c' — a' — a') 

^c'c\a'-^a'-i^b'^b'' — c'—c'') 
_ a Vc^ _ a%\^ — a\ V — 6 VV. 

Et des relations ci-dessus, je déduis: 

ABC^ cos A^B -i- ACb^ cos a): -♦- BCa^ cos i^ 
-I- ADd^ cos AJ) -H UD6'' cos B^D -♦- CDc^ cos C^ 

= 27^". 



II. 

DianPCMlon sur le centre des distances 
proportionnelles* 

Un système de points quelconques A^ B^ C^ D. . . 
étant donné, ainsi que des nombres m, n^p.q. - . l'éva- 
luation de la somme 

où M désigne un point de l'espace, dépend de la dis- 
tance de ce point au centre K des distances propor- 
tionnelles à m^n.p.q. . ., d'après rétJ[uation: 

2fnAM^ = 2m . MK^ -h 2mÂK\ 

Lorsqu'il s'agira du triangle ou du tétraèdre, on 
pourra prendre pour nombres m, n,p, 9. . . les trian- 
gles ou tétraèdres partiels formés en joignant le centre 
A' aux sommets. Cela est presque évident. 

Maintenant 2mAK^ dépend très simplement des 
quantités m et des distances des points donnés entre 
eux. La seule géométrie montrerait que 

2mAK^=^, 

mais il est plus expéditif de le vérifier par les coor- 
données dont nous placerons ^origine au centre même 
des distances proportionnelles. Alors, appelant^,' y,' 2'; 
^]yW\ «^'y'y«'';- • . les coordonnées des points i4,B,C 
. . . j'ai d'abord 



mx 
my 
mz 

Puis l'égaUté 



■nx 



-px 



ny -*-/)y 



. .. = 0, 
.. = 0, 



nz 



-pz -♦-...= 0. 



2,n4jïa = ?^ 



se transforme ainsi: 



m-i-n-i-p-H... 



OU 






ttf% 






i»n-i-ifi|i-i-. 



mn -H np -• 



2inn 



-n-i-p- 
2mp 



-n-i-p- 
2mp 



in-*-n-i-p- 

OU encore 



'{XX H 

(X X 

/ / ttt 
(XX - 



m-*-n-i-p-i- 

mp -H np - 



r) 
r) 



m- 



•n-i-p- 



// fff 

■yy • 



■z z ) 



•yy -*-zz ) — , 



.=0, 



-%mpxx*' - 



-2npxx 



m^'^^n^'^^-^py" 



• 2mnyyH-2fnpyy' 



-2npyy' 



m-»-n-i-p-4-. .. 
mV«--^^VW-pV^'^-H...H-2mn»'»V2tnpi^«''V2npi^V^ 



-p- 



= 



et enfin 

f « w 

(mx -HtMP -i-paj 



-...)g-f-{my^-i-nyVpy^^^...)»-4^m«Vn»'l<^t^^^-»-...)g 



m-*-n-*-p'4-. .. 

= 0, 
égalité intuitive. 

Considérons actuellement, comme centres de dis- 
tances proportionnelles, les divers points remarquables 
dans le triangle et le tétraèdre. Un point est suscep- 
tible d'occuper trois positions distinctes dans le plan 
du triangle; il sera dans l'intérieur, ou à l'extérieur 
dans un angle ou son opposé par le sommet: et quatre 
dans l'espace, relativement à la pyramide, savoir dans 
l'intérieur, ou à l'extérieur dans un des an^es solides 
ou son opposé par le sommet, et dans un des six 61 
angles au dessous d'une face et entre les trois autres. 



Il» 



Bnlletln physieo-mathëmatlqae 



i«e 



Cmire du cercle inserù. Les surfaces partielles sont 
proportionnelles aux côtés a, b, c. Donc 



et 



abc 



a.AM^-^b.BM^—c.CM^ = {a'^b — c)MK^ 

pour un centre de cercle ex-inscrit. 

P(nnt de rencontre des hauteurs. Les rapports des sur- 
faces partielles égalent ceux des quantités 

cosficosCsinil, coSilcosCsinJ?, cosilcosJïsinC 

ou tang4, tangfi, tangC. 

Donc (si le point de rencontre est à Fintérieur) 

OU =2t^gA.AM'^^^^^j;^^ 
Or 



t4l-*-û^-»-û^=4«'(8i^2X-^-«i°2B-H8iii2(7), 

Jl rayon du cercle circonscrit, = S/t'sinilsinAsinC 
= 25, S surface du triangle. 

Enfin 

2i41l*tangil = 2tangil. JTA:'-!- 25. 

Centre du cerch circonscrit. Les surfaces sont entre 
elles comme sin 2il, sin 2 0, sin 2 C. Donc 

2ilJf'sin2il = 4sinilsin0sin(;(Jlf£'-f-it^ 

et >4if'sin2*i4-i-«Jf*sin2fl — CJf*sin2C 

= 4sinCcoSiico8«(ifAr*-f-ll'), 

si le centre est à l'extérieur du triangle 



Centre de gravité. H y a égalité entre les volumes 
partiels. 

Centre de la sphère inscrite. Les volumes partiels étant 
proportionnels aux aires des quatre faces A, B^ (7, D, 
il vient: 



2A.AM^=MK\A-^B-^C-^D) 

Le centre K est-il le centre d'une sphère ex-inscrite 
ou tangente aux prolongements de trois faces A^ B, C 
et en dessous de la quatrième D, il faut prendre D 
négativement, ce qui donne: 

A.AM^-^B.BM^-i-C.CM^—D.DM^ 
= {A^B-^C — D)MK^ 

ABé^-^-BCa^-^-ACb^ — ADa^^BDb'^-^CDe'* 

Quant aux centres des sphères ex -inscrites aux 
angles dièdres formés par les prolongements de deux 
faces et entre les prolongements des deux autres, on 
devra prendre deux aires avec le signe — , on aura 
par exemple: 



A . AM —I- B . BM — ■ C • CM • 
= {^A^B — C — D)MK^ 



D.DM^ 



AB^ — BCa^ — itC6» — ÀDa'* — BVb'* -»- CDe^ 
A^B-^C — D 



m. 

De Ii^ sphère elreoiiserlte. 

Soit adopté le centre de cette sphère pour centre 
des distances proportionnelles; désignons par v^, t?^, 
h y ^a ^^^ volumes des tétraèdres partiels ayant leur 
sonmiet au centre et s'appuyant sur les bases D, C^ 
0, A. La relation correspondante à un point M de 
l'espace sera 2v^ . AM^ = V{MO^ -+- i?). 

Plaçons le point if successivement aux quatre som- 
mets de la pyramide, il en découlera ce système d'é- 
quations: 









b\-t-a\ 


-+-c\ 


= 2FJI*, 








c\-*-b\ 


-*-<*'"> 


= 2 F/?, 








a r^-i-6 tj 


-*-«'*», 


= 2Fii'. 


D'où 


je 


tire 


• 







Itl 



de rAcadëmie de Saint -Pëtenbourff. 






ë*7^ 






«^ — ^ rir 2a*o'*6«6'* ^ 2o«a'«cV«-H26«6'«cV« 

^'c — ^'^ 2aV^6*6'^ -H 2oVMc'* H- 26^6'^c^c'* — aV* — 6^6'* — o*i/* ' 

o'2) ^ 6«6'» (c'« -H o'» — 6«) -»- c«c'g (q'» ^ 6^ — e^) — 2o'g6»c'g 

n V d3 a»a'» (b'^ -^ c'» — a>) -4- W» (c'« -^ o» — b'«) -^ cV» (o» -4- 6'» -~ c'») — 2a»6V« 

a ^^'* 2à2a'«6«6'* -♦- 2a Wc'^ ^ 26*6'«c V« — aV* — 6*6'* — c V* * 

Or la somme des numérateurs est égale à 2. 144F*. Partant, puisque »« -+- ©^ h- t^ h- r^ 
= F, le dénominateur commun = 4. 144F*/l*. 

Donc R = 20^ V (««' -*- àb' H- ce') (66' -h ce — aa) {ad -i- ce — 66') {ad h- 66' — ce). 
Les inconnues affecteront dès lors un autre type qu'il convient de mettre en relief, ainsi: 
„^ = ^[c*(aV-|.6V-^V')+6'»(aV-i-cV-^V V« '(^^^^ 



Nous avons admis , à la vérité , que le centre 
était intérieur au tétraèdre; s'il était au dessous d'une 
face, on en prendrait négativement le volume partiel 
correspondant, dans les équations ci-dessus. 

La combinaison des formules exposées § I avec les 
présentes valeurs de c^, t?^,. . . conduit à quatre nou- 
velles relations, savoir: 

ADa^ cos AJ) -i- EDh"^ cos BJ) -i- ABc^ cos A^B 

ABc^ cos A^B-^ACb^ cos A^C -i- BCa^ cos Bfi 

= 9F*-+-18F.r^, 

ACb^ cos A^C -H ADd^ cos AJ) -#- CDc^ cos CJ) 

= 9F*-i-18F.Oj, 

iCa' cos ifc -+- Bml^ cos fi^D -^ (^Dc^ cos C^ 
= 9F*-*-18F.v 
Et de là aussi, ^ABc^ = 27 F*. 

Cette valeur si élégante du rayon de la sphère cir- 
conscrite a été signalée par M. Brassine {Nouvelles 
Annales Tome 6, page 227), M. Joachimsthal l'a dé- 
duite de l'application des déterminants aux problèmes 
de Géométrie (Journal de C relie, 1851). Elle est 
contenue dans le Mémoire de Carnot sur les distances 
de cinq points, page 11, il n'a pas été frappé de sa 
symétrie. 

L'expression qui se trouve dans les Notes de la 
Géométrie de Legendre, se prête difficilement aux 
substitutions nécessaires afin de retomber sur celle de 
Carnot. Mais qu'on introduise les angles de trois 
faces entre elles, et la difficulté disparaît. Servons- 
nous de la relation cossinussique entre les angles 



qu'une même droite fait avec trois autres, et prenons 
la sous la forme imaginée par Français {Corre^ndance 
sur l'École Polyt. Tome I page 343). 

I co8«(p ,a) C08>(p,6') co8»(p,c') 

^ ~ sin» (a; b'e') "*" ain* (6; a'c') "*" sin* (e\ aV) 

^^?^(^^^?^jjCOS(a^ 



8În(?T?)'8m( 



_ 2ço8^y)^py^ 

tXfi(a,ha)ma\c,ao) \ ' i 

2 cos (p, t')C08( p, çX " Vn 



8iii 

OÙ p représente la droite de position variable; a, 6,' c 
les trois autres, a%'y dc\ h'c les plans passant par deux 
droites. 

Alors a'y b[ c étant trois arêtes consécutives d'un 
tétraèdre et p le rayon de la sphère circonscrite par- 
tant de leur sommet commun, en remarquant 1* que 

cos (p, û ) = ^, cos (p, 6') = 2ïi' ^^s (P' ^') = M- 
2* que sin (a,' 6V) = sin (6c,' de) sin {a[ 6') . . . , 
on aura, réductions faites, 
36 F*/»» = ^ V* -f. lî'6'* -H (?c'* — 2aVi4« cos i> 
— 2 b\'^BC cos i^ — 2 a'*c''i4C cos i^. 

Les produits ABco^A^B sont connus en fonction 
des arêtes, comme A^^ 1?^, (?\ il ne reste qu'à opérer 
de faciles substitutions. 

Je remplace, dans le rayon de la sphère, aa', 66^ ce 
par 

^sin(lï,C)sin(.i,D), :*^sin(.l,C)Bin(lï,D), 

pour ravoir en fonction du volume et des angles 
dièdres. J'ai ainsi: 



IkJletln phyalco»MMitliëinaflqne 



R = 



2AtB^aiP /ssin'fi^Csin'O sin^ÂXsin^B^D ^ 2 sin^ B^C sin^ ÂJ) sin^ Â^ siD^ CJ) 
3-r^ y -^2sïa^Â^Csm^BJ)sm^A^Bsm^CJ)—si^^ 



— sin^^,Jîsin^C,D 



1S4 



IV- 

De la dtotanee entre les eentres des sphères 
Inserite et elrconserlte. 

En généralisant un théorème des Propriétéi projee- 
tives, Durrande*) a pensé découvrir la valeur />* = 
{R'^r){R — 3r) où R est le rayon de la sphère cir- 
conscrite et r relui de Tinscrite. Je tire de la théorie 
du centre des distances proportionnelles 



if=ie 



XABC^ 



(§ 11). La fonction 

ABc^ -+- BCa^'^Aa'' -h ÀDa^ -^ BDb'^ h- CDc^ 

ne dépendrait donc que du volume et des rayons R, r. 
Cette fonction s'oflfre d'elle-même, lorsqu'on vient à 
prendre trois axes de coordonnées rectangulaires se 
croisant au centre de la sphère circonscrite, pour trou- 
ver la distance qui nous occupe. En effet, le carré 
de cette distance 

_ / Ax' ^ Jgx V Car V Dx'" y Uy -^ By"-^Cy'" -h Dy/^« 

coordonnées des quatre sommets; ou 



S4JÏC* 



2AB 






(J-hB-^C-hD)» 



Or XX -^y y' -^zz =le cosinus des rayons partant 
des sommets 

A^B ou (\ — ^P?^F^—0. 

SiJgC» «2 SJBC» 

(il-i-B^C-HDP (ui-HB-HC-HD)** 

Puisque, selon Tauteur, D*=/? — 2Rr — 3r', on aura 



:=2lîrH-3r' 



ou 2^/?C^ = (2/1 H- 3r)?^ = (y h- 3) 9F". 

En ce qui concerne les sphères ex-inscrites, Dur- 
rande pense de même trouver la valeur 

ti^ = (R—r){R'^^r). 



Mais 



ti^=^ — 



ABé^-^-BCa^-i-ÀCb^—ADa^ -^BDb'^—CDc'* 



M- 



Df 



2) Voyez les Annalei de Gergonne Tome XXII p^ge 88 et sairaates, 



Donc 

AB&' -^ BCa^ -+- ACh^ — ADa^— BDb'^ — CDc^ 

Jusque là rien de contradictoire. 

Supposons, à présent, qu'on ait écrit les trois au- 
tres égalités correspondantes aux sphères ex-inscrites 
touchant en dessous les faces C, B, A et ajoutons les 
avec la première. La somme des premiers membres 
sera nulle, donc 



OU 



6 = R2- 



On sait que 2 -^ =^, d'oii 3r=R: conclusion fausse, 

La fonction 

ABc^ -+. BCà" H- 4C6' -H ADa^ -*- BDb'* h- CDc'^ 

dépend donc d'autres quantités que le volume et les 
rayons des sphères inscrite et circonscrite. Au surplus, 
en la ramenant à contenir seulement le volume et les 
angles, on se convaincrait qu'elle ne comporte nulle 
simplification. Elle devient alors 



195 



de l'Académie de Saint -Pétevsboarg:* 



laa 



NOTES. 



7. ÛbER ZWEIFACH BBNZOfiSAURBS GuMOL; VON 

J. TÛTTSCHEFF. (Lu le 14 mai 1858.) 

In Folge seiner Untersuchungen wies Hr. Engel- 
hardt*) nach, dass das Chlorbenzol bei seiner Ein- 
wirkung auf das benzoësaure und essigsaure Silber- 
oxyd copulirte Verbindungen : C^jH^^Og und Cj^H^^Og 
hervorbringe, wobei Chlorsilber sich ausscheidet. Un- 
abhângig hiervon kam auch Wieke^ zu denselben 
Resultaten. 

Mich auf die Homologie des Chlorbenzols und Chlor- 
cumols grûndend und durch die vorerwâhnte Arbeit 
veranlasst, suchte ich âhnliche Verbindungen zu er- 
zielen, indem ich Chlorcumol auf benzoësaures Silber- 
oxyd einwi^ken liess. Meine Arbeiten hierûber, die 
ich in dem ôffentlichen Laboratorium der HHrn. So- 
koloff und Engelhardt ausfûhrte, bestâtigten auch 
endlich meine Voraussetzung. 

Das Chlorcumol wurde von mir, auf die von Ca- 
hours^) angegebene Weise, ans reinem Cuminaldehyd 
bereitet; dièses erhielt ich ans seiner Verbindung mit 
saurem schwefligsaurem Natron. Bei Einwirkung des 
FûnflFach-Chlorphosphors aufCuminaldehyd machte ich 
die Bemerkung, dass sich hierbei bestandig ein koh- 
lenstoflThaltiges Produkt ausschied. Auch die Destil- 
lation des erhaltenen Chlorcumols ging nicht ganz 
ohne Zersetzung vor sich, was sich deutlich durch die 
Ausscbeidung von Salzsâure und den, in der Retorte 
bleibenden, kohUgen Rilckstand kund gab. 

Das von mir dargestellte Chlorcumol siedete bei 
einer Temperatur von 255° C. 

7 Grm. desselben mischte ich , in einer Porzellan- 
schale, allmâlig zu 16 Grm. benzoësaurem Silberoxyd, 
wobei die Reaktion ohne Wârmeunterstûtzung vor 
sich ging. Die gebildete Masse wurde mit Âther 
behandelt, wobei das gebildete Chlorsilber ausge- 
schîeden ward und die neue Verbindung sich auf- 
lôste. Die Àtherlôsung wurde an einem kalten Orte 
der allm&ligen Verdunstung uberlassen, wobei sie nach 



und nach in ein Olartiges Produkt von braungelber 
Farbe und darauf in einigen Tagen in eine harte kry- 
stallinische Masse ûberging. Die durch Pressen mit- 
telst Fliesspapiers von anhângendem Ole befreiten 
Krystalle wurden mit schwachem Ammoniak behan- 
delt und sodann in einer Mischung von Weingeist und 
Âther aufgelôst. Die aus dieser Lôsung erhaltenen 
Krystalle wurden nochmals in kochendem absoluten 
Alkohol gelôst und die aus dieser Lôsung erhaltenen 
reinen Krystalle von mir analysirt. Bei drei Analysen 
stellten sich folgende Zahlen beraus: 

L 0,3155 Grm. davon gaben 0,891 Grm. Kohlen- 

sâure und 0,175 Grm. Wasser; 
IL 0,357 Grm. gaben 1,006 Grm. Kohlensâure und 

0,185 Grm. Wasser; 
m. 0,297 Grm. gaben 0,838 Grm. Kohlensâure und 
0,161 Grm. Wasser, 



1) Bnlletin de l'Académie de St-Pétershourg Classe phys.-malh. 
T. XVI. 

2) Anna), der Chemie nnd Pharm. Bd. Cil p. 346. 

3) Annal, de Chim. et de Phys. (3 série) XXUI p. 346. 



welches entspricht: 








berechnet 




gefunden 






I. 


II. 


III. 


C„ 288.. 77,01 


77,02 


76,86 


76,95 


H„ 22.. 5,88 


6,02 


5,75 


6,02 


Og 64.. 17,11 


16,96 


17,39 


17,03 



CAOg374... 100 

Hiemach kann man also die Zusammensetzung des 
zweifach benzoësauren Cumols durch folgende empi- 
rische Formel ausdrtleken C^gH^^Og, welche, wenn man 
sie zu dem Wasserstypus stellt, der rationellen For- 

^^^' 2(cr4H!b^} 0* entspricht. 

Die Reaction selbst lâsst sich auf folgende Weise 
veranschaulichen : 

2 (C„a.Oj -4- C,.H„C1,= 2(c:5îbi 0. H- 2AgCl. 

Das zweifach benzoësaure Cumol krystallisirt in farb- 
losen, glânzenden, nadelfôrmigen Krj^stallen, schmilzt 
bei 88" C. und lâsst sich nicht ohne Zersetzung ver- 
flûbhtigen. Nach dem Schmelzen erstarrt es bei einer 
niederern Temperatur zu einer krystallinischen Masse. 
Es ist lôslich in Weingeist und zwar leichter in star- 
kerem als in schwachem, so wie auch mehr in heis- 
sem als kaltem. Aus einer concentrirten spirituôsen 
Lôsung scheidet es sich durch Zusatz von Wasser aus. 
Àther, Aceton und Chloroform lôsen es leicht auf. 
Gewôhnliche Salpetersaure zeigt keine Einwirkung, 



197 



Bulletin physlco-matliëinatlqae 



198 



selbst beim Eochen damit. Schwefelsfture giebt mit 
demselben bei gewôhnlicher Temperatur eiue dunkel- 
rothe Lôsung, welche beim Sieden in eine schwarze 
ttbergeht. Ammoniak bringt darauf keine Wirkung 
hervor, so wie auch concentrirte Barytlôsung. 

Bei der Destination mit Âtzkali scheidet sich Cu- 
minaldehyd aus, \Y&hrend benzoësaures Kali entsteht. 
Hiervon ûberzeugte ich mich, indem ich das Aldehyd 
in eine Verbindung mit saurem schwefligsaurem Na- 
tron ûberftthrte. Die Analyse des ans dem benzoësau- 
ren Kali dargestellten Barytsalzes ergab folgende Zah- 
leu: 

0,480 Grm. des bei 110° C. getrockneten Sakes 
gaben: 0,294 Grm. schwefelsanren Baryt, welcher 
40,20y^ Âtzbaryt entspricht. Der benzoësaure Baryt 
enthfilt nach der Berechnung 40,377^ Âtzbaryt. 

Auf frisch niedergeschlagenes Silberoxyd wirkt das 
Chlorcumol &hnlicb dem Chlorbenzol, indem sich das 
entsprechende Aldehyd ausscheidet. 

Bei der Einwirkung des Chlorcnmols auf Natrium- 
alkoholat und essigsaurcs Silberoxyd eutstehen copu- 
lirte Verbindungen, welche denen des zweifach ben- 
zoësauren Cumols entsprechen, 

BLLIETFIV DES SÉANCES DE lA ClASSE. 

StANCI DU 5 (17) MAIS 1858. 

M. Baer présente pour son tour de lecture un mé- 
moire sous le titre: Ueber organhche IndMdwn. Ce travail 
sera publié dans le Bulletin. 

Le même académicien, chargé par la Classe, dans sa 
séance du 15 janvier de Tannée présente, de donner quel- 
ques éclaircissements et reuseignements aux demandes 
transmises à l'Académie parleD'Guggenbûhlà Abend- 
berg, canton de Bern, ayant trait au Crétinisrae, présente 
une communication à ce sujet, qui sera insérée dans le 
Bulletin. 

MM. Fritzsche et Zinine recommandent à l'insertion 
au Bulletin de la Classe un mémoire qu'ils présentent de 
la part de M. Borodine, et qui a pour titre: Beeherchti 
iur la constitution chimique de l'kydrobenzamide et de Varna- 
rinê. 

M. Brandt produit un travail de M. Pape suf la col- 
lection conchyliologique de l'Académie, intitulé: Enume- 
ratio concharum musei Academiae Seientiarum Pelropolitanae. 

M, Helmersen remet à la Classe les observations géo- 
logiques faites par MM. Sévertzof et Borszczof dans 
la Steppe des Kirgbuizes. La traduction française en sera 
imprimée dans le PuUetip, et une copie de l'original 



russe mise à la disposition de la Société géographique, 
pour la faire paraître dans ses publications. 

M. Bouniakovsky fait don pour la bibliothèque de sa 
brochure: i^OnucaHie IIodeuaiCHoy Ta6Auu^ dan onpedn^ 
MHÀH Mn>cHUfl u uucAa Ce, Uacxu 6esb ecnxato wmucM' 
ni A, M npoctnibûmee pituienie lAaeHNœn eonpocoe9^ omno- 
CMU^ttœcH K^ Ixajtendapw rpeKo-PocciûcKoÛ ^epKâu.r> Cette 
brochure a paru d'abord dans le Recueil du Ministère de 
la marine (MopcKOË CôopHaKi.) N' 12, 1857. La Classe 
exprime sa reconnaissance au donateur et décide de faire 
passer la brochure à la bibliothèque. 

Lu une communication de M. le Ministre de la Cour 
au nom de M. le Président (du 18 février) faisant part 
que M. Bravard, désirerait céder une collection d'osse- 
ments fossiles. Sur la demande de M. le Ministre de la 
Cour: si l'Académie ne jugeait pas convenable de faire 
l'acquisition des objets de la collection Bravard, la 
Classe engage MM. Baer et Brandt a examiner les listes 
des pièces et à lui en rendre compte, 

Le Comité technique des constructions navales (Kopa- 
ÔjecTpoHTejLHbiJI TexHHHecKiË KoMOTeTi») communique en 
date du 19 février a. c. qu'il possède une houille extraite 
de nie Sakhalien. Ce charbon de terre que l'on n'a pu 
se procurer que des couches baignées par la mer, ofre 
un combustible fort avantageux, qui n'engorge pas le 
fourneau mais qui donne beaucoup de suie et de cendres, 
La machine du «shooner» le Vostok employait pour chaque 
force: 

Charbon de terre de Comwales. • . 8% livres, 
Mêlé avec celui de New-Castle ... 10 » 
et de houille de Sakhalien ....... 1 1^/4 » 

Le Comité, sur l'ordre de Son Altesse Impériale Mon-* 
seigneur le Grand-Duc Constantin, s'informe si l'Aca^ 
demie ne désire pas avoir un échantillon du charbon de 
terre de Sakhalien, La Classe charge le Secrétaire perpé^ 
tuel de répondre au Comité que l'Académie sera très re* 
connaissante de l'envoi de l'échantillon en question. 

La Société géographique transmet une lettre de M, 
Andrès Poey, Directeur de l'Observatoire physique et 
météorologique de la Havane, accompagnée de l'envoi de 
15 mémoires que l'auteur offre à l'Académie. M. Poey 
désire établir un échange régulier des publications de 
la Société royale de la Havane contre le Bulletin de la 
Classe et les Mélanges russes. La Classe consent d'en^ 
voyer à M. Poey le Bulletin des deux classes, 

La Classe entend la 'ecture d'une proposition signée 
par MM. Lenz, Jacobi et Fritzsche, dans laquelle ils 
signalent les titres de M. l'Adjoint Zinine et proposent 
de l'avancer au grade Académique suivant, c-à-d. à celui 
d'Académicien extraordinaire. Décidé de procéder jiu bal-» 
lottage dans la séance prochaine. 



$im8 le 14 juillet 18&8. 



JftSSS. 



BULLETIN 

DE 



Tome XVII. 

N»9. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

' DE L'ACADÉMIE IMFÉRIALE DES SCIEIVCES DE ST.-PÉTERSBOIJRG. 



Le prix d'abonnement par rolnme, composé de 86 feaiUes, 
est de 

8 rb. arg. ponr la Bossie, 

8 thalers de Prusse ponr l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et G^, librairep à St-Péters- 
bourg, PerspectWe Nevsky, No. 1 — 10; au Comité administratif de 
l'Académie (KoMurerb IIpaBjeniA HvnepaTopcKoft Ana^eMii 
HayRT»), et chec M.Leopold Yoss, libraire à Leipsig. 



SOMMAIRE. NOTES. 8. Sur la traniformation de$ modules dans les congruences du premier degré. Bouniakovbkt. 
9. Quelques mots sur les infusions végétales et la multiplication de Colpoda Cueullus. Wsims. BULLETIN DES 
SÉANCES. '"■■- '*"^'~^=^^. 




N T E S. 

8. Sur la tbansformation des modules dans 
les congruences du premier degré; par 
V. BOUNIAKOWSKY, (Lu le 30 avril 1858.) 

Comme la recherche du reste de la division d'un 
nombre par un autre n'exige aucune opération quand 
le diviseur est égal à 10 ou à une puissance de ce 
nombre, il est tout naturel de chercher s'il n'est pas 
possible de remplacer un diviseur quelconque soit par 
10, soit en général par 10*". La substitution dont 
nous parlons est si simple, que sans doute elle se sera 
déjà présentée plus d'une fois aux calculateurs. Néan- 
moins, comme le procédé dont il s'agit conduit à quel- 
ques résultats fort simples concernant la divisibilité 
des nombres, et que d'ailleurs je ne me souviens pas 
d'en avoir vu l'exposé, j'en dirai quelques mots dans 
cette Note. 

Représentons par iV le nombre donné, et par p un 
module quelconque, simple ou composé. Il s'agit de 
trouver le reste r de la division de N par p, ce qui 
s'exprime par la congruence - 

jV^r (mod. p). 

Soit p -+- ti le module que l'on veut introduire à la 
place de p; si l'on prend pour p-^n une puissance 
de 10, on abrégera généralement le calcul. Divisons 
A par p -♦- n: désignant par g, le quotient et par r^ le 
reste, pous aurons 



JV = (p-i-n)î^-Hr^ 



<«) 



Divisons ensuite nj, par p-^n; soit q^ le quotient 
et r, le reste; par conséquent 

En divisant de nouveau nq^ par p -h n, on aura 

et ainsi de suite, jusqu'à ce que l'on soit arrivé à un 
nombre nq^^ inférieur i p-^n. La dernière équation 
sera donc 

«î«i«i = (p-Hn)î^-HV (â) 

Eu ajoutant toutes les équations (1), (2), (3) (4) 

ainsi obtenues, on aura 

A=(g,-Hî,^Î3-»....-HîJp^r^H-r,-Hr3-H...^r^^fig^, 

ou bien 
jV = (r^H-r3^r3H-..,-i-r^-t-ngJ(mod.p). (S) 

Si la somme 

^ -*-r, -i-r3-i-. . .-f- r^-*-ng^ = A' = JV (mod. p) 

surpasse le module p-^n^ on opérera sur N' exacte- 
ment comme on vient de le faire sur N, et l'on arri- 
vera à la congruence 

r^'^r^-^r^^^...^^r^,^nq^,^J}^'^^'^N (mod. p), 
et ainsi de suite. Or, comme l'on a évidemment 

on parviendra nécessairement à une valeur iV^\ infé- 
rieure hp-^n^ de laquelle on déduira, soit immédia- 



191 



Balletin pkyvleo^inathëmatlqae 



U» 



tement, soit par une division très simple, le reste 
cherché r. 

Quelquefois il sera plus avantageux de substituer 
au module p un module inférieur p — n; dans ce cas, 
au lieu des équations (1), (2), (3). • .(4), on formera 
les suivantes: 

_nj^ = — (p_n)îj— r, 

^^9n,^i = ^{P — ^)9fn^r^y 

dont la somme algébrique donne de suite 

ou bien 

(•) ^=(^— ^^•'s— ^^-— »'m=H'»îJ mod-p). 

Les deux formules (5) et (6) s'appliquent immédia- 
tement à la recherche des caractères de divisibilité 
des nombres, quelques soient les diviseurs, premiers 
ou composés. Nous allons en présenter quelques 
exemples; commençons par les caractères générale- 
ment employés. 

Pour le nombre p = 9, on prendra n = 1 , ce qui 
réduira la formule (5) à la congruence 

JVsr^H-r,-i-r3 .*-... H-r^-*-î^(mod. 9). 

Or, comme le module p -»- n, pour le cas que Ton con- 
sidère, est égal à 10, les restes successifs r^, r^, 

fj ^tn^ im^^ seront autre chose que les chiffres 

mêmes du nombre donné iV, écrits par ordre, en al- 
lant de la droite à la gauche. On se trouve ainsi con- 
duit à la règle bien connue pour la divisibilité des 
entiers par 9. 

Si dans la formule (6) on suppose p = 1 1 , n = 1, 
on tombera sur le caractère généralement employé 
pour le diviseur premier 11. 

Lorsque le module p diffère trop d'une puissance 
de 10, on abrège considérablement le calcul en met- 
tant cette puissance sous la forme pk dt n, n'étant 
plus petit que p. Ainsi, pour p = 37, nous mettrions 
100 sous la forme 3 . 37 — 1 1, et la formule (6) nous 
conduirait au procédé suivant pour la détermination 
du reste r de la division d'un nombre donné iV par 37: 

On sépare sur la droite du nombre donné N deux 
chiffres, qu'on écrit à part; soit r, ce premier reste. 



On multiplie par 1 1 le nombre qui résulte de N après 
en avoir retranché ces deux chiffres, et l'on sépare 
de nouveau les deux derniers chiffres du produit; soit 
r, le second reste. On continue la même opération 
jusqu'à ce que l'on soit arrivé à un nombre qui n'ait 
pas plus de deux chiffres. Si l'on représente par 
ff , r,, r,, f^. . • . les restes successifs ainsi obtenus, le 
résidu cherché r, provenant de la division de N par 
37, donné par la formule (6), sera 

JV^r^(r^-*-r3-+-r5-^...)— (r,-^r^-*-r^-^....) (mod. 37). 
D est évident d'ailleurs que si la différence 

(^-*-^8"*-^^- • •) — (^-+-^-+-rç-f-. . .) 
est divisible par 37, le nombre N le sera également- 
Exeiii|ile. N= 732865. 



7328,65 
7328 


r, = 65 
•-3 = 66 


r,= 8 
r, = 68 


806,08 
806 


r. = 99 
230 


76 


88,66 
88 


76 
1,54 


r,'= 54 


9,68 
99 


11 





11 



iVsr = r/~r2' = 43 = 6 (mod. 37). 

Cherchons encore le reste de la division d'un en-, 
tier par le nombre composé 989 = 23 . 43; en ob- 
servant que 10*= 989 -i- 11, on se trouvera con- 
duit, par la formule (5), à la règle suivante: 

Sur la droite du nombre à diviser N on sépare trois 
chiffres; soit r^ cette tranche; on multiplie par 11 ce 
qui reste de*iV après cette suppression, et l'on sépare 
du produit une nouvelle tranche r^, composée égale- 
ment de trois chiffres. On continue cette opération 
jusqu'à ce que le nombre restant ne contienne au plus 
que trois chiffres. Le reste r de la division du nombre 
donné iVpar 989 sera congru à la somme r^-h-r^-^-r^-*-... 
suivant le module 989. 

Exemple. iV= 3678912. Voici le calcul: 



3678,912 
3678 

40,458 


r,= 912 
r,= 458 
r^= 404 


40 


r,-Kr,-f-r3=1810 



440 
JV=rsl810^821 (mod. 989). 



ISS 



de l'Académie de Saint •Pëtepsbonry. 



184 



Pour dernier exemple prenons le diviseur j) = 101 ; 
faisant n = ï dans la formule (6), on trouvera la règle 
suivante pour la détermination du reste r de la divi^ 
sion d'un nombre donné par 101: 

On décomposera le nombre donné N en tranches 
de deux chiffi'es en allant de droite à gauche. La somme 
des tranches d^ordre impair, diminuée de la somme 
des tranches d'ordre pair, sera congrue à If suivant 
le module 101. 

Ainsi, pour déterminer le reste r de la division de 
236894539 par 101, on n'aura que le calcul suivant 
à faire: 

39 45 

89 _35 r= 130 — 80 = 50; 
2 80 



130 



donc 



235894539^50 (mod. 101). 

On a pu voir, par ce qui précède, que la considé- 
ration des modules composés est tout aussi simple que 
celle des modules premiers. 

Nous terminerons cette Note en faisant voir que 
Pou peut aussi, quelquefois, mettre à profit les deux 
formules (5) et (6) pour trouver, d'une manière assez 
expéditive, le reste de la division d'un polynôme par 
un autre. En supposant que iV soit le polynôme à di- 
viser, égal, par exemple, à 

et p le diviseur que nous représenterons par 
x^'^ax' 



jm . ^^«•-<^ft-|.«-V 



nous ferons, [formule (6)], p — n = x"*, ce qui don- 
nera 



jn-^i 



^m — 2 



n = ax'" ' -»- bx -t- . . . . 

Dans cette hypothèse la division d'un polynôihe par 
un autre se trouvera évidemment réduite à la division 
par le monôme x^. Ainsi, par exemple, s'il s'agissait 
de trouver le reste de la division de 

A = a?"-#-3a;^ — 7x*-H8a?* — 2«-4-3 
par 

p = x^'^6x^ — 9a; H- 5 , 
on ferait 

p — nz:rzx\ 

et par conséquent 

n= 6x* — 9a: H- 5. 



En conservant les dénominations employées plus haut, 
nous aurons en vertu de la formule (6): 

jV=:x*(x*-i-3x — 7) -H 8a?' — 2a? -4-3 
— nq^ = — x^ (6a? -+-9) -H 64a?* — 78a? -i- 35 
•+-nÎ5j=a?'.36 — 51a?-i-45 

_nî3= -^2i6a?V38lr— 180. 

La somme algébrique des restes 

8a?* — 2a?-i-3, 64a?* — 7Sa?-i- 35, — 5ia.-i-45 

et — 216a?* -♦- 324x — 180, 

égale à — 144a?* -i- 1 93a? — 97, représentera le reste 
de la division du polynôme donné iV par le polynôme p. 

Dans cet exemple, le procédé exposé n'a pas pré- 
senté d'avantage sur le procédé ordinaire de la divi- 
sion. Mais il est des cas où les calculs peuvent se 
simplifier. Ainsi, par exemple, quand le diviseur p se 
réduit à un binôme de la forme a?*^=ba, on obtient 
le reste cherché avec une extrême simplicité. 

Supposons qu'il s'agisse de trouver le reste de la 
division de iV=a?®-i-8x' — 7x*-i-9a?'H-7a?* — 2a? h- 3 
par p = a?* — 8; on fera n = 8, et, en employant la 
formule (5), on obtiendra: 

JV = a?*(a?*-f-8a?^ — 7a?* -i- 9a? -i- 7) — 2a? -+-3 
nq^ = a?*(8a?'^-*- 8*0? — 8 .7) -i- 8 . 9a?-i-8 . 7 

nî, = «*,8* -hS'.o?— 8*.7 

nî3= -i-8l 

La somme algébrique 

(8'-i- 8. 9— 2)a?-f-8'*— 8*. 7-*- 8.7-+- 3= 582X-I- lâ3 

représentera le reste cherché. 

Voici un exemple encore plus simple. 
Soit iV=a?'*-Hi4a?''"'-i-/?a?**^*-i-....-HJira?*-i-La?-*-if 
et|> = a? — a; en faisant n=:a^ et en employant la 
formule (5), on trouvera de suite: 

N = x{x''^^^Ax''^^^...-^L)^M 
nq^ = X (ax^'^^ -^ aAx^'^^ -^ . . .-*- Ka)-^La 
njj = 0? (a*a?''"^ -t- a*iiï?**^* -H ...)-*- ATtf* 



nq^_^ = x{a* \x) 


■ • • • 




a". 


Ainsi, le reste cherché 


sera 


égala 




a'^-t-Aa^^^-^-Ba"- 


*-*- 


-*- 


JÏO' H- LO H- If. 

* 



IBS 



IBnlIetln physleo-mathëmaMqne 



IS6 



a^'*'^ par 



La divisibilité de la somme x' 
a?-i-a, de x^ — a^ par x — a, de x^^ — a**" par x^ — a* 
et d'autres expressions analogues, devient évidente en 
faisant usage du procédé qui vient d'être indiqué. 



9. ElNlGB WORTB UBEE VEGETABILISCUB ÂCJF- 
6USSB UND UBBR DIB VbEMEHRUNGSABT VON 

Colpoda CucuUus; von D' i. F. WEISSE. (Lu le 
11 juin 1858.) 

Von Leeuwenhoek an hàben sich viele Natur- 
forscher mit Infusionen der mannigfaltigsten Stoffe, 
sowohl ans dem Pflanzen- wie ans dem Thierreiche, 
beschaftigt, und oft die sonderbarsten Schlûsse aus 
ihren Beobachtungen gezogen, besonders war es aber 
die nicht haltbare Generatio aequivocaf welche ihre 
Stfltze in denselben finden soUte. Zu den eifrigsten 
iltern Beobachtem dieserKategorie gehôren: Job lot, 
Hîll, Ledermtlller, Wrisberg; ihnen folgten Spal- 
lanzani, Schrank, Gôtze, Pristley, Sennebier, 
Jugenhousz, 0. F. Mflller, Abildgaard, in neue- 
rer Zeit Treviranus, Du Frey, Gruithuisen, 
Wîegmann und viele Andere. Ehrenberg hat in 
seinem Werjke: Die Infusionsthierchen als vollkom- 
mene Organismen. Leipz. 1838 eine dataillirte (Jber- 
sicht aller Beobachtungen dieser Art geliefert (S. 520 
bîs 526) und schliesslich die Ergebnisse seiner eigenen 
vielfôJtigen Untersuchungen mitgetheilt, auf die ich 
spftter zurflckkommen werde. 

Obgleich auch ich zum Behufe meiner Studien ûber 
das Kleinleben alljfthrlich meine Zuflucht zu kflnstlich 
bereiteten AufgQssen genommen, konnte ich doch bis 
jetzt nicht die hinlangliche Musse gewinnen, dérglei- 
chen Beobachtungen in grOsserem Maassstabe und in 
fortlaufender Reihe anzustellen. Erst in diesem Jahre 
ist mir endlich solches môglich geworden, und ich 
will hier die Resultate meiner Untersuchungen zusam- 
menfassen. 

Meine Beobachtungszeit dauerte vom 15. Februar 
bis zum 15. April, wo unsere Newa noch ihre Eisdecke 
trug. Die vegetabilischen Stoffe, welche ich infundirte, 
hatten bereits 25 Jahre lang bei mir, in Papier wohl 
verwahrt, an einem stets trockenen, warmen Orte ge- 
legen. Um zu verhindern, dass die leichteren Species 
nicht das auf sie gegossene Wasser verunreinigten 
und trûbten, liess ich mir runde, mehrere Linien dicke 



und mit vielen Lôchern durchbohrte Glasscheiben an- 
fertigen, mit welchen ich die zu infundirenden Sub- 
stanzen beschwerte, ehe ich das Wasser hinzugoss. 
Zugleich gebrauchte ich die Vorsicht, dass ich stets 
zu sechs gleichzeitig gemachten AufgOssen das dazu 
nôthige Wasser einem und demselben Gefâsse entnahm. 
Auf dièse Weise habe ich nun 60 Infusionen gemacht 
und dieselben zweî bis drei Wochen hindurch t&glich 
unter dem Mikroskope untersucht. Die Pflanzenstoffe, 
welche in Anwendung kamen, waren: Erste Reihe: 
1. Baccae Juniper i Sabinae. 2. Cetrariaislandica. 3. Folia 
AUhaeae offïcinalis. 4. Radix Zingiberis. 5. Folia Malvae 
rotundifoliae. 6. Cortex Cinnamomi. — Zweite Reihe: 
7. Cortex Cascarillae. 8. Fruetus Citri Aurantium immaturi. 
9. Baccae Juniperi communié. 10. Flores Sambuci. 11. 
Radix Scillae maritimae. 12. Folia Lauri. — Dritte 
Reihe: 13. Cortex Salicis fragilis. 14. Fhres Amicae 
montanae. 15. Herba Juniperi Sabinae. 16. Flores Matrix 
cariae Chamomillae. 17. Radix Polygalae Senegae, 18. 
Radix Jalappae. — Vierte Reihe: 19. Folia Artemisiae 
Absynthium. 20* Semina Anethi Foenicuti. 21. Semina 
PhellandrU aquatici. 22. Flores Achilleae Mille folii. 23. 
Flores Trifolii Meliloti. 24. Cortex Quercus. — Fttnfte 
Reihe: 25. Folia Salviae. 26. Cortex Daphnes Mezerei. 
27. Folia Tussilaginis Farfarae. 28. Folia Digitalis pur^ 
pureae. 29. Folia Menyanihidis trifoliatae. 30. Radix 
Althaeae officinalis. — Sechste Reihe: 31. Radix 
Arislolochiae Serpentariae. 32. Cortex Chinae fuscae. 33. 
Semina Cari Carvi. 34. Folia Sennae. 35. Radix Gh/cyr-^ 
rhizae glabrae. 36. Folia Menihae crispae. — Siebente 
Reihe: 37. Radix Vakrianae minoris. 38. Radix Tor-- 
mentillae erectae. 39. Semen Uni. 40. Herba Origam 
vûlgaris. 41. Lignum Quassiae. 42. Capsulae Papaveris 
officinalis. — Achte Reihe: 43. Radix Enulae Helenii. 
44. Folia Thymi Serpylli. A6. Radix Gentianae hueae. 
46. Radix Acori Calami. 47. Herba Polygalae amarae. 

48. Radix Angelicae Archangelicae» — Neunte Reihe: 

49. Folia Menthae piperitae. 50. Radix Caricis arena- 
riae. 51. Radix Rhei palmati. 52. Folia Millefolii. 53. 
Radix Arctn Bardanae. 54,.' Radix Amitae montanae. — 
Zehnte Reihe: 55. Fructus Capsici annui. 56. Succus 
Acaciae Catechu. 57. Folia Arbuti Uvae Ursi. 58. Hafer. 
59. Heu. 60. Weissbrod. 

Nur einige wenige Aufgûsse, namentlich die unter 
N* 8, 24, 38, 42, 51 und 57 misslangen; die drei 
ersten und die letzte, weil ich zu viel Material im 



187 



de l*Ae«dëmle de Saint -Pëteraboartr* 



18S 



f. 



YerhSltmss zam Wasser genommen batte und sie da- 
her zu stark gerathen waren, wodurch die im Wasser 
sich Yorfindenden Infusorien getOdtet wurden; die 
beidea anderen aber, weil sich schon am 3ten Tage 
Schimmelbiidung auf ibrer Oberflâcbe zeigte. Am 
besten eignen sich zu AufgUssen leicht aromatische 
Stoffe. 

Nach meinen Untersacbungen muss ich nun nach- 
, stehende von Ëhrenberg in der oben angefilhrten 
' / Stelle seines grossen Infusorienwerkes aufgestellten 
I S&tze mit vollkommener Ueberzengung unterschreiben, 
und zugleich wûnschen, dass sie allgemein als anum- 
stôsslicb angenommen wûrden: 1. Niemals wird es 
gelingen , je dorch Aofgûsse ein einziges Infasorium 
nach Belieben zu macben oder zu erschaffen. 2. Die 
' Infusionen reichen nur fflr aile zufôllig in der Flûssigkeit 
oder auch auf den infundirten Substanzen befindlicben 
organischen Wesen eine reichlichere Nabrung dar, 
und begûnstigen ihre Entwickelung. 3. Es ist durch- 
aus unstatthaft anzunehmen, dass bei Infusionen eine 
Entstehung von Organismen aus den infundirten Sub- 
stanzen selbst Statt finde. Ihre Yermehrung durch 
Eier (?), Theilung und Knospen liegt klar vor Augen. 
4. Man vermag nicht durch gewisse Infusionen ge- 
visse Formen zu erzeugen, sondern es ist nur eine 
kieine Zabi sehr yerbreiteter Infusorien, die in allen 
Infusionen, bald dièse, bald jene, bald mehrere gleich- 
zeitig, wiederkebren. 

Nach Ëhrenberg sind es nur etwa 40 Formen 

ans den ftber 700 bisher bekannt gewordenen Infii- 

sorien-Arten, welche in kûnstlich bereiteten Aufgûs- 

sen zum Vorschein kommen. Von diesen 40 Formen 

h abe ich in meinen 60 Aufglissen nur folgende zwanzig 

zu Gesicht bekommen: 1. Bodo socialis. 2. Chilodon 

Cuculhilus. 3. Cyclidium Glaucoma. 4. Glaucoma scintil" 

tam. 5. Menas Crepuscfilum, 6. Monas gliscens. 7. Menas 

Gultula. 8. Monas Termo. 9. Oxytricha Pellionella. 10. 

Paramecium Aurélia. 11. Paramecium Chrysalis. 12. Pa- 

ramecium Colpoda. 13. Polytoma Uvella. 14. Spirillum 

Vndula. 15. Spirillum volutans. 16. Styhnychia pustu- 

lata. 17. Vibrio Baeillus. 18. Vibrio Lineola. 19. Vibrio 

Rugula. 20. Vorlicella microstoma. Dièse hier namhaft 

gemachten Infusorien werden von uns also auch mit- 

ten im Winter ohne Nachtheil mit dem Trinkwasser 

verschluckt. Von ihnen kommen am h&ufigsten vor: 

Ckilodon CacuUuluSn Cyclidium Glaucoma^ Glaucoma sein- 



tillans^* Monjts GuUula^ Paramecium Colppda^ Polytoma 
Uvella^ Spirillum Vndula^ Vibrio Rugula und Vorticella 
microstoma. 

Nachdem ich bereits 54 Infusionen sorgfôltigst 
durchmustert batte, war es mir auffallend, dass ich 
in keiner derselbenKolpoden angetroffen batte, welche 
doch zu den weitverbreitetsten Infusorien gehOren. 
Zugleich erinnerte ich mich meiner schon vor 15 
Jabren gemachten Bemerkung, dass ich solche stets 
erhielt, wenn ich gewôhnliches Heu infundirte *). Hier* 
auf fussend schloss ich auch Heu in meine letzte Ver- 
suchsreihe ein, und fand zu meiner Ueberraschung 
schon am 4ten Tage viele Eolpoden, wâhrend in den 
fûnf anderen gleichzeitig und mit demselben Wasser 
bereiteten Infusionen jetzt und sp&ter keine Spur von 
ihnen aufzufinden war, obgleich die in dem Heu-Auf- 
gusse sonst noch zum Vorschein gekommenen Thier- 
chen, als Glaucoma scienlillans^ Chilodon Cucullulus und 
andere sich auch hier bald einfanden. Es waren nun 
zwei Fâlle denkbar; einmal n&mlich — was allerdings 
ein sonderbares Spiel des Zufalls gewesen wâre — 
dass in der kleinen zu der Heu-Infusion verbrauchten 
Quantitât Wasser gerade einige Kolpoden zugegen 
gewesen, wShrend in 59 Infusionen, s&mmtlich mit 
demselben Flusswasser bereitet, kein einziges Thier- 
chen dieser Art sich gezeigt batte; oder ich musste 
aimehmen, dass sich eingetrocknete Kolpoden in en- 
cystirtem Zustande auf dem Heu befunden. Fur die 
Môglichkeit des ersten Falles schien eine von Ëhren- 
berg gemachte Bemerkung zu ^prechen. Er sagt un- 
ter Colpoda Cucullus: «Dièse Thierchen gehôren zu den 
gemeinsten in allen Aufglissen von Pflanzenstoffen; 
dessenungeachtet finden sie sich keineswegen immer 
und in allen Infusionen. Bis zum Jahr 1831 fand ich 
sie ûberaus haufig in Berlin, seitdem ist es mir nur 
zweimal gelungen, sie zahlreich zu erhalten. Es mag 
an meiner Localverânderung liegen.» Der zweite Fall 
fand eine Stûtze in den Beobachtungen von 0. F. 
Mûller, Schrank, Abildgaard, Stein und meh- 
rerer anderer Naturforscher, welche namentlich Heu- 
Aufgusse als Fundorte der Kolpoden angeben. Um 



1) Im Bull, de la Classe phy8.-math. de PAcad. Imp. des sciences 
de St-Pétersb. Tom. m. 1845 pag. 22. — Ob ich damais, wo ich 
noch nicht so vertraut mit den Infusorien war, wirklich die noch 
zweifelhafte Art Colpoda JRefi oder nur Co/p. Cueulluê Yor mir ge- 
habt, lasse ich dahin gestellt sein. 



130 



Balletln physlco - mathëmatlqne 



140 



aus diesem Dilemma zu kommen , war jes wohl am 
besten, gleichzeitig zwei Heu-Infusionen , eine mit 
gewOhnlichem, die andere mit destillirtem Wasser zu 
bereiten, da bekanntlich destillirtes Wasser iu der Regel 
keine andere Infusionsthiere liefert, als hôchstens Vibrio 
Lineola und kleine Monaden, welche wohl aus der Luft 
herstammen oder Yielleicht aucli der Destillation 
trotzen môgen. Ich verschaffite mir also aus zuverlâssÎT 
gen Hânden frisches sorgfâltig destillirtes Wasser und 
ging an den Versuch — und siehe da! schon nach 
vier T^gen fand ich in beiden Aufgûssen Kolpoden 
von der verschiedensten Grosse. Die kleinsten waren 
nur 150 Linie gross, wâhrend die grôsseren VJ" 
maassen, ja einzelne noch grôsser waren. Da ich zu- 
Miger Weise noch ein Wenig von dem Wasser, wel- 
ches mir zur Anfertigung der letzten sechs Aufgûsse 
gedient hatte, besass, unterliess ich es nicht, eine 
Gegenprobe zu machen. Ich ûbergoss n&mlich mit 
demselben gleichzeitig etwas Heu und in einem an- 
dem Glase Blâtter von ElaeagnusMngustifoKa, welche 
ich wegen der bekannten niedlichen. Stem-Schûpp- 
chen im Sommer 1853 in Berlin auf ôfifentlicher 
Strasse eingesammelt hatte. In der Heu -Infusion 
kamen schon am 5ten Tage mit Glaucama seiniillans^ 
Chilodon Cucullulus und Paramecium Colpoda auch wirk-* 
liche Kolpoden {Colpoda Ctteullus), grosse und kleine, 
in Menge zum Voischein, wahrend in dem andern 
Aufgûsse jetzt wîe auch spâter nur -die drei erst ge- 
nannten Infusorien, sich aber keine Kolpoden zeigten. 
Nachdem ich nun noch zum Ueberflusse wiederho- 
lentlich Heu -Aufgûsse mit destillirtem Wasser ge- 
macht und stets Kolpoden erhielt, war wohl unbe- 
denklich daraus zu schUessen, dass die im Cysten- 
Zustande sich auf dem Heu befundenen Thierchen 
durch das hinzugezogene Wasser — gewôhnliches 
oder destillirtes — aus ihrem ruhenden Zustande 
wieder erwacht seien. Stein, welcher mit Schnee- 
wasser operirte, war zu derselben Ansicht gekommen, 
welche sich auch vollkommen mit der so klar vor 
Augen liegenden Entwickelung der Kolpoden aus Cy- 
sten, welche dieser Naturforscher zuerst entdeckte") 
und dessen treue Angaben ich grôsstentheils best&ti- 
gen kann, vertrfigt. Ich empfehle deshalb Allen, die 
die intéressante Entwickeluugsgeschichte der Kolpo- 



2) Die MuMonçthiere Y0^ D' Fr. Stei». Leip£, 1864. 8. 15—26. 



den studiren woUen, sich Heu-Infusionen mit destillir- 
tem Wasser zu bereiten, weil ausserdem kein anderes 
Infusorium, welches die ruhige Beobachtung stOren 
kônnte, in dergleichen vorkonmit. Nur in einem 
Punkte bin ich anderer Meinung, als Stein. Auch ich 
habe sehr h&ufig gesehen, wie sich die Thierchen, 
nachdem sie aUmâUg eine bimf&rmige Gestalt ange- 
nommen, sich endlich als runde Scheiben, in welchen 
sich ein lebhaftes Umw&lzen des Kôrpers - Inhaltes 
zeigt, darstellen; dann erst in zwei und bald darauf in 
vier Theilspr5sslinge zerfallen, ohne eine Cyste au 
bilden. Stein vermuthet, dass ein solcher Vorgang 
nur unter einem Deckglase sich ereigne, ich habe ihn 
aber auch ohne diesen Druck beobachtet und bin gé- 
neigt anzunehmen, dass dièse raschere Yermehrungs- 
art fur die Gegenwart berechnet sei, die Cystenbildung 
aber, welche der Tlieilung vorangeht, fur die Zukunft, 
um die Art zu erhalten. Ich sah auch stets nur klei- 
neré Individuen sich ohne Cyste theilen, bei grOàseren 
aber immer die Cyste auftreten, sobald sie eine Schei- 
benform angenommen hatten. Die Cysten aber, aus 
welchen ich die Vierlinge heraustreten sah, Waren ge- 
wôhnlich grôssere und hatten sich nicht unter meinen 
Augen gebildet, sondern waren wahrscheinlich vom 
Heu losgespûhlt worden. Ein Paarmal sahe ich auch, 
dass aus einer Cyste nur ein einziges Thier, welches 
sie ganz erfttllte, hervortrat; in einem solchen Falle 
hat es dann ganz den Anschein, als ob eine H&utung, 
wie Mûller und Ëhrenberg irrthttmlich angeben, 
Statt findei Endlich muss ich gestehen, dass ich nicht 
so glflcklich gewesen bin, die von Stèin beobachteten 
Specialcysten zu sehen, obgleich ich leere Cysten oft 
in einem Tropfen Wasser, besonders in schon ait ge- 
wordenen Aufgûssen, angetroffen^). Die Ansicht dieser 
entleerten Cysten brachte mich dann auch auf die 
Vermut}iung, dass mehrere Abbildungen bei Ëhren- 
berg, welche er fur durch Eierlegen zusammengefal- 
lene Kolpodeû ausgegeben, wOhl nur Ûberbleibsel 
solcher €ysten gewesen sein dûfften. 

Mancher meiner Léser kônûte vielleicht wâhnen, 
dass durch dièse Beobachtung der oben sti6 N' 4 aus- 
gesprochenen Behauptung, datis man nicht durch ge- 
wisse Tnfiisionen gewisse Fonnen von Infusorien zu 



8) Man Hnàet dièse leerea Cysten besonders in grosser Menge , 
wenn man den Tropfen yom Bande der Wasser - Oberfl&che ent- 
nimmty wo sicli eine scbleimige Maëie mih&nft 



141 



de l'Aeadëinle de Saliit-Pëtersbourg:. 



149 



erzeugen vermag, widersprochei) werde ; indessen ûber- 
sehe man nicht, dass kurz vorher unter N- 2 gesagt 
worden ist: «Die Infasionen reichen nur fttr aile zu- 
lallige in der Flûssigkeit oder auch auf den infun- 
dirten Substanzen befindlichen organischen Wesen 
eine reichlicbere Nahrung dar und begtinstigen ihre 
Ëntwickelong. 



BULLETIN DES SEANCES DE LA CLASSE. 

StkKCE DU 9 (21) AVRIL 1858. 

M. Fritz sche met sous les yeux de la Classe un échan- 
tillon d'un Hydrocarbure obtenu du goudron de bois dans 
une fabrique près d*Arkhangel et donne lecture d'une note 
dans laquelle il établit la composition de cette substance 
et sa formule déduite de la combinaison qu'elle forme avec 
l'acide picrique. Cette note sera insérée au Bulletin. 

M. Baer recommande à l'insertion au Bulletin un mé- 
moire de M. Cienkofsky, intitulé: Veber meinen Beweis 
fur die generaiio primaria. 

M. Brandt remet de la part de M. le Professeur Notd- 
mann à Helsingfors cinq planches coloriées où sont re; 
présentés des oiseaux en grandeur naturelle avec leurs 
nids et leurs oeufs. Ces dessins sont destinés à faire par- 
tie d'un ouvrage que M. Nordmann prépare sur les 
oiseaux de la Finlande et de la Laponie et qu'il désire- 
rait publier sou^ les auspices de l'Académie. La Classe, 
tout en rendant justice à la belle exécution des d ssins, 
engage M. Brandt à vouloir s'entendre avec M. Nord- 
mann au sujet du mode le moins dispendieux de les pu- 
blier, en réduisant leurs dimensions et en restreignant 
l'enluminage aux parties essentielles. 

M. Lenz lit au nom de la Commission, composée de lui 
et de MM. Jacobi et Tchébychef, un rapport sur deux 
appareils inventés par M. Bauer et nommés par lui: 1® 
Hyponautischer Apparais et 2^ Observations - Telegraphen- 
Tauchergloeke. Ce re^port sera imprimé dans le Bulletin 
de la Classe et communiqué à l'inventeur, qui avait sol- 
licité un jugement de l'Académie. 

M. Kupffer expose que l'ouvrage de M. Vessélovsky 
publié récemment sur le Climat de la Russie (408 p. in-4^ 
avec 326 p. de pièces justificatives, remarques, tableaux 
et résumés), étant écrit en russe, n'est pas par cela même 
accessible au plus grand nombre des météorologistes et 
que la science n'en pourra profiter, qu'après qu'il aura 
passé en fragments dans d'autres ouvrages, M. Kupffer 
pense donc qu'il faudrait publier une traduction complète 
de cet ouvrage, ou au moins une traduction de ses parties 
les plus importantes. La Classe, acquiesçant à cette pro- 
position, nomme une Commission, composée de M. Kupf- 
fer, Lenz et Vessélovsky à l'effet d'examiner les moyens 



les plus convenables d'arriver au but indiqué par M. 
Kupffer. 

M. Baer communique que M. Woldemar Middendorff, 
ancien Directeur de FCbservatoire météorologique de Sit- 
kha, a remis à la collection académique: 1^ 9 crânes com- 
plets, dont 7 sont de Coloches et 2 de Californiens; 2® 
que M. L. Schrenck a offert en don 4 crânes de 4 dif- 
férents peuples des régions du fleuve Amour; 3^ que M. 
Maack a cédé à l'Académie une collection de 20 crânes 
exhumés dans diverses régions de la Sibérie. — Bien que 
ces crânes ne soient pas tous complets, la diversité des 
localités de leur provenance ne manque pas d'offrir beau- 
coup d'intérêt sous le rapport scientifique. Les deux der- 
nières acquisitions sont d'autant plus utpes que l'Acadé- 
mie ne possédait pas de crânes authentiques de la plus 
grande partie des peuples de la Sibérie. Résolu d'expri- 
mer aux donateurs (MM. W.Middendorff etL. Schrenk) 
la reconnaissance de l'Académie. 

M. le Ministre de l'instruction publique transmet une 
lettre de M.Pierre de *rchikhatch,ef (Paris le 25 février), 
dans laquelle il donne le projet d'un nouveau voyage qu'il 
se propose de faire très prochainement en Asie-Mineure, 
et se déclare disposé à se conformer aux instructions dont 
M. le Ministre voudra le munir. MM. Brandt et Abich 
se chargent d'indiquer à M. Tchikhatchef quelques ob- 
jets sur lesquels ils croient utile de diriger son attention. 

Le Département d'économie rurale, ressort du Ministère 
des domaines, ayant demandé à l'Académie si elle désire 
acquérir des herbiers de plantes recueillies par M. Goch- 
kévitch dans les environs de Nangasaki et aux côtes ad- 
jacentes, M. Ruprecht se prononce, séance tenante, que 
l'herbier de M. Gochkévitch se compose d'un nombre 
trop restreint de plantes et se trouve dans un état de 
conservation trop imparfait pour constituer une acquisi- 
tion notable pour le Musée de l'Académie qui possède 
déjà les herbiers de Thunberg, Siebold, Zuccarini, 
Bûrger et autres. La Classe, s'appuyant sur l'opinion 
portée par M. Ruprecht, décide de renvoyer l'herbier 
en question et d'informer le Département d'économie ru- 
rale des motifs de ce renvoi. 

M. le Ministre de l'instruction publique fait parvenir à 
l'Académie un office du Prince-Lieutenant du Caucase du 
8 mars a. c, adressé au Comité Caucasien, par lequel M. 
Abich est engagé à entreprendre des explorations géolo- 
giques au Caucase. M. le Ministre, désirant savoir si l'Acadé- 
mie n'a rien à objecter contre le séjour de M. Abich au Cau- 
case qui pourrait durer deux ans, la Classe est d'avis que 
non seulement aucun obstacle ne se présente au voyage 
projeté de M. Abich, mais qu'encore les recherches de ce 
savant au Caucase pourront profiter à la science, en don- 
nant à ce savant toute facilité de mener à fin son ouvrage 
sur la géologie et la géographie physique de ce pays. 
Une réponse en ce sens sera envoyée à M. le Ministre de 
l'instruction publique. 



14S 



Bnlletiii physico-mathëmatiqae 



144 



MM. Hermite, Poncelet, Naumann et Haidinger 
remercient rAcadémie qui vient de les admettre au nombre 
de ses membres-correspondants. M. Poncelet offre à cette 
occasion un ouvrage en 2 vol. in-8° qu'il vient de publier, 
«Sur les machines et outils» présentés à l'exposition uni- 
verselle de Londres en 1858. La réception en sera accusée 
avec actions de grâces. 

M. William Sharswood, à Philadelphia( communique 
un procédé dont il se sert pour préparer un antidote 
contre Tacide arsénieux. Les chimistes de la Classe se 
prononcent que le procédé de M. Sharswood ne présente 
rien de nouveau. 

Lu une proposition signée par six membres de la Classe 
à reflet d'avancer M. l'Adjoint Eokcharof au grade aca- 
démique suivant, c-à-d. i celui d'Académicien extraordi- 
naire. Décidé de procéder au ballotage dans la séance 
prochaine. 



SÉAircB DU 30 ATiiL (12 mai) 1858. 

Le Secrétaire perpétuel en fonctions annonce à la Classe 
la nouvelle apportée par les journaux de la mort de M. 
Johannes Mûller, décédé à Berlin le 27 avril 1858, par 
suite d'une attaque d'apoplexie. Le nom de l'illustre défunt 
sera rayé de la liste des membres-correspondants de l'Aca- 
démie. 

M. Bouniakovsky présente pour le Bulletin une note 
intitulée: Sur la transformation des modules dans les con- 
gruences du premier degré. 

M. Lenz donne lecture d'une note de M. Korsakof 
sur un halo observé à Toula le 20 et le 22 février 1858. 
Elle sera imprimée dans le Bulletin. 

M. Fritzsche présente et recommande à l'insertion 
au Bulletin un mémoire de M. A. GObel, ayant pour titre: 
QuellwUsser aus Nordpersien nehst Betrachtungen uber die 
Herkunft der Soda- und des Glauhersalzes in den Seen von 
Arménien. Ce travail, présenté déjà le 5 mars de cette 
année à la Classe, avait été repris après la séance pour y 
faire quelques modifications. 

M. Tchébychef présente pour le Bulletin un mémoire 
de M. Mention: Remarques sur la pyramide triangulaire. 

M. Mi ddendorff présente de la part de M. L. Schrenck 
une partie du manuscrit contenant l'exposé des résultats 
de son voyage, et qui a pour objet les mammifères du Pays 
de l'Amour (Die Sàugethiere des Amurlandes). Décidé de 
l'imprimer sous forme d'un volume séparé. 

Le même académicien donne lecture d'une lettre que 
lui a adressée M. Radde des montagnes Ching-gan, et 
dont un extrait sera imprimé dans le Bulletin. 

M. Jacobi présente et lit un rapport contenant quel- 
ques remarques sur le bateau sous-marin de M. W. Bauer 
(v. séance du 9 avril a^ c). Bésoli^ de publier ce rapport 
dans le Bulletiiip 



M. Eokcharof dépose sur le bureau les livraisons 32 
et 33 de son ouvrage : Materialien zur Minéralogie Russ- 
lands. Elles forment le commencement du 3"** volume. 

MM. Baer et Brandt, chargés par la Classe dans la 
séance du 5 mars a. c. de rendre compte d'une collection 
d'ossements fossiles appartenant i M. Bravard, déclarent 
que le catalogue des différentes pièces offertes en vente 
est trop embrouillé pour asseoir un jugement définitif sur 
la valeur de cette collection. Le Secrétaire perpétuel en 
fonctions répondra en ce sens à M. le Ministre de la cour 
qui a transmis i l'Académie le catalogue de la collection 
Bravard. 

M. Baer soumet quelques observations supplémentaires 
à son rapport sur le goitre et le crétinisme (v. Bulletin 
physico-mathématique T. XVI, N' 23). Il fait observer que 
les questions soulevées par M. le D' Guggenbtlhl rela- 
tivement ou crétinisme sont loin d'être précisément défi- 
nies et embrassent un champ si vaste, presque illimité, 
que la solution n'en peut être espérée que dans le cou- 
rant des siècles, ou probablement jamais. M. Baer juge 
que les recherches au sujet du crétinisme gagneraient une 
base beaucoup plus solide, si l'on restreignait les recherches 
à des cas particuliers et surtout locaux, en examinant par 
exemple l'influence de la nourriture et d'un état constam- 
ment humide de l'atmosphère etc. M. Baer propose donc 
de ne publier dans la gazette russe qu'un nombre limité 
de questions relatives au crétinisme et de signaler sur- 
tout les symptômes les plus caractéristiques de ce mal 
endémique. M. Baer se propose en outre de se mettre 
en rapport avec quelques médecins expérimentés pour 
former une société peu nombreuse qui eût à tâche d'éclair- 
cir autant que possible les questions relatives à l'état du 
crétinisme en Russie et de dresser à cet effet une instruc- 
tion qui servirait à diriger l'attention des médecins et des 
voyageurs-naturalistes sur ce siget La Classe se range 
aux idées émises par M. Baer et se déclare disposée i 
prêter son concours aux recherches en question. 

M. Emile Jacoby à Bruxelles fait hommage i l'Acadé- 
mie d'une brochure, intitulée: Les premières leçons de cal- 
cul selon la méthode naturelle du pâtre calculateur de la 
Touraine Henri Mondeux. Bruxelles et Paris 1858. La ré- 
ception en sera accusée avec actions de grâces^ 

M, le Professeur Hecr à Zurich envoie son mémoire: 
Die Schieferkohlen von Utznack und Dumten. Oejfentlicher 
Vortrag gehalten den 1. Januar 1858. Décidé de remercier 
l'auteur. 

M, A. W. Hofmann à Londres remercie l'Académie de 
sa réception au nombre des membres-correspondants. 



Émis le 81 juillet 1858. 



Cirîwnt un Supplémeni. 



Bulletin phys.-math. Tome XVII. 



Supplément II 



COMPTE RENDU 

SUR LE 

PREMIER CONCOURS 

DES 

PRIX DU COMTE OUVAROF 



PAR 



C. f ESSÉLOf SKT, 

SECRÉTAIRE PERPÉTUEL EN FONCTIONS. 
(Lu le 25 septembre 1857.) 



Le 4 septembre 1855 un homme a disparu de ce 
monde , dont la vie entière fut consacrée à féconder 
par ses travaux le champ de la civilisation de notre 
patrie. Ses travaux n'ont point été vains ; car les se- 
mences confiées par sa main diligente à un sol non 
pierreux étaient des semences pures , celles de la vé- 
rité et de la vertu. Le nom du semeur appartient 
déjà à l'histoire , mais il est particulièrement cher à 
rAcadémie, dont il fut, durant un quart de siècle , le 
protecteur, le guide, l'organisateur. 

Les traits principaux de l'activité et des services 
du comte Serge Ouvarof, comme président de l'A- 
cadémie, ont été précédemment et dans une autre 
rencontre exposés ici par une bouche plus éloquente 
que la mienne : ce n'est donc point par les expres- 
sions de la reconnaissance que nous devrons en cette 
solennité honorer la mémoire de celui pour lequel, 
pendant sa vie, ce jour était une fête de famille. 

Chacun de nous se rappelle à quoi fut employée la 
carrière du feu comte Ouvarof; le passé, toujours 
fécond en germes d'avenir , a produit autour de sa 
tombe à-peine fermée ce flot d'événements nouveaux 
dont les bienfaisants résultats se développeront dans 
les horizons d'une vie nouvelle. La mort du comte 



Serge Ouvarof n'a pas mis un terme à son influence 
sur la civilisation de la Russie et sur l'activité de l'A- 
cadémie. Son âme revit en son fils. Bercé par la sol- 
licitude éclairée et par les sages conseils de son père, 
le comte Alexis Ouvarof a hérité de son amour 
pour les sciences , de son ardent dévouement au bien 
de la Russie, à sa nationalité, à sa gloire. Réunissant 
à la piété filiale une haute pensée patriotique, et vou- 
lant relier par un nœud indissoluble le souvenir de 
son illustre auteur et l'existence de l'Académie , il a 
conçu l'heureuse pensée de lui élever un monument 
plus durable que l'airain , et pour cette fin de consa- 
crer une portion de son héritage à fonder des prix 
perpétuels, propres à exciter une noble émulation , à 
donner surtout une nouvelle impulsion aux travaux 
littéraires par lesquels se manifeste avec le plus d'é- 
nergie le sentiment national. 

Voulant confier à l'Académie la distribution de ces 
récompenses , il a adressé à son président , le comte 
Bloudof, avec une lettre datée du 1er mai 1856, le 
projet du règlement qui les concerne, en le priant, si 
l'Académie l'appiouve, de solliciter l'assentiment Su- 
prême en faveur d'une telle fondation. L'Académie, 
ayant accueilli avec la plus vive gratitude cette mar- 



2 — 



que de confiance, et trouvant dans de pareils prix un 
moyen pour elle de concourir au bien de la Russie, 
s'occupa immédiatement de l'examen du projet , y fit 
quelques changements, approuvés par l'auteur, et 
pria son président de solliciter l'assentiment Suprême 
à ce qu'elle reçût l'oflrande annuelle , proposée , de 
3000 r. a. destinés à une fondation dite Prix du comte 
Ouvarof, conformément au projet approuvé par elle. 
En conséquence , sur la présentation du Ministre de 
l'Instruction publique, l'assentiment Suprême fut ob- 
tenu, le 17 janvier de cette année, et le règlement 
même concernant les prix en question publié le 8 mars, 
dans le N. 20 de la Gazette du sénat. 

Malgré le peu de temps qui restait alors pour at- 
teindre le mois de mai , terme assigné à la réception 
des pièces de concours , les prétendants ne firent pas 
faute, bien qu'en petit nombre pour cette fois, comme 
on devait s'y attendre. Nous devons aujourd'hui. 
Messieurs, vous faire entendre le compte -rendu du 
premier concours pour les prix Ouvarof; mais avant 
de nous acquitter de ce devoir , permettez-nous d'at- 
tirer votre attention sur les principes généraux et sur 
la pensée de cette fondation , comme aussi d'exposçr 
les règles fondamentales qui nous ont guidés dans la 
distribution des récompenses. 

Dans la pensée du fondateur , les prix dont il s'a- 
git sont destinés à l'encouragement des compositions 
historiques et dramatiques. Quelque étrangers que 
paraissent l'un à l'autre ces deux genres de produc- 
tions, l'esprit et le but de la fondation Ouvarof sont 
le principe naturel qui les réunit , je dis plus , cette 
pensée et ce but se manifestent évidemment dans une 
telle réunion. 

Dans l'enfance des nations l'épopée est la forme 
primitive de l'histoire; aussi n'est-ce pas seulement 
chez les peuples méridionaux, disposés dès leur ber- 
ceau à la poésie par les caresses d'une nature gra- 
cieuse, mais encore chez les habitants des austères 
régions du nord, que les récits épiques des événe- 
ments de l'histoire ont marqué l'éclosion du senti- 
ment de l'individualité nationale et précédé toute au- 
tre manifestation littéraire. Le développement de la 
civilisation , le progrès 'des sciences , le besoin d'une 
connaissance exacte du passé, donnent enfin naissance 
à l'histoire , dépôt des précieux souvenirs nationaux, 
empreinte fidèle du passé, clé de l'intelligence vraie 



du présent, base de conjectures pour l'avenir. Ainsi à 
l'époque correspondant au plus grand développement 
des peuples l'histoire de la patrie apparaît comme 
une nécessité de premier ordre , comme un précieux 
point d'appui du sentiment de la nationalité : c'est le 
fameux 'pô'Zi aeauTov appliqué à un empire. 

Le drame est l'expression artistique du sentiment 
national et du développement historique. Ce qu'Ari- 
stote a dit de la poésie en général , on peut avec en- 
core plus de justice l'appliquer particulièrement au 
drame , comme à la plus haute expression de la poé- 
sie , car c'est lui surtout « qui représente Tidée géné- 
ralisée, dont l'histoire exprime l'application, et il 
renferme plus de philosophie et de sens que l'histoire 
elle - même. » £n effet l'&me humaine , qui fait la vie 
de l'histoire , atteint dans le drame son plus haut de- 
gré de pureté , et , dégagée des entraves de tous les 
détails qui sont l'essence d'une narration , développe 
dans toute sa plénitude le beau poétique. En même 
temps , comme il conduit le fil de l'action jusqu'aux 
ressorts les plus intimes de la nature humaine, le drame 
exprime par lui-même l'esprit d'une nation, d'une 
manière absolue , pour ainsi dire , et en quelque ma- 
nière plus vivement , plus chaudement que l'histpire 
ne peut le faire. C'est en ce sens que l'on a raison 
d'appeler le grand dramaturge anglais le meilleur 
historien de l'Angleterre. 

La réunion de l'histoire et du drame dans la fon- 
dation Ouvarof, n'est donc pas l'effet irréfléchi d'un 
pur hazard, mais bien la conséquence naturelle du 
principe de la fondation. L'une des bases essentielles 
de tout le système du comte Serge Ouvarof, comme 
homme d'état , était l'idée de la nationalité : « Sans 
nationalité point de gloire,» disait -il; cette même 
idée se retrouve au fond du projet de son fils. La 
chaleureuse affection du comte Alexis pour la Russie 
et pour tout ce qui est russe ne convie au partage 
des récompenses fondées par lui que ces produits de 
l'intelligence oii l'esprit de la nation, le sentiment na- 
tional , se manifestent au plus haut degré , l'histoire 
et le drame. 

C'est en cela que consiste la spéciale et grave dif- 
férence de la fondation Ouvarof, par rapport à celle, 
qui lui est analogue, de Démidof. Dans celle-ci la 
science domine au premier plan, appliquée, il est vrai, 
au profit de la patrie , mais n'en restant pas moins 



— 3 — 



générale , cosmopolite , sans égard à la provenance : 
ante onmia Musse; celle d'Ouvarof, au contraire, a 
exclusivement en vue la nationalité à sa plus haute 
et plus belle expression. L'une cherche la lumière, 
qui éclaire tout; l'autre le sentiment, qui réchauffe. 

En vertu du règlement qui les concerne, les prix 
du comte Ouvarof se divisent, en Grands, de 1500 
r. a., et en Petits de 500 r. a. Les compositions dra- 
matiques ne peuvent être couronnées que d'un grand 
prix , aucune gradation n'étant admise ici dans la ré- 
compense, parce qu'on ne reconnaîtra comme digues 
de distinction que les créations parfaites au point de 
vue de l'art, répondant aux principales exigences 
d'une sévère critique appUquée au théâtre, et dont le 
mérite sera non dans une valeur relative , mais dans 
une excellence littéraire absolue. 

Le but d'une telle rigueur est &eile à comprendre. 
Si les productions de la littérature dramatique sont le 
fruit le plus beau et le plus parfait de la poésie et de 
l'histoire , cela ne peut être vrai que dans le cas oii 
l'écrivain, réellement doué d'un génie créateur, se 
laisse guider par les seules inspirations de l'art pur, 
sans céder à l'appât d'un succès de mode ou d'un ef- 
fet scénique. Ni le fondateur ni l'Académie ne se sont 
dissimulé qu'avec un tel idéal l'application des récom- 
penses aux compositions dramatiques deviendra un 
rare phénomène, du moins autant que les données du 
temps où nous vivons portent à le croire ; nul doute, 
aussi, que c'est seulement au moyen d'un prototype si 
élevé que la fondation Ouvarof peut atteindre son 
but et servir au développement de. la littérature dra- 
matique dans notre patrie. 

Les prix destinés aux travaux historiques sont de 
deux catégories : T. Grands ou petits ; 2**. d'encou- 
ragement. Les premiers sont décernés à des ouvrages 
relatifs à l'histoire des pays russes ou slaves , écrits 
sur des sujets choisis par les auteurs mêmes ; les au- 
tres , au contraire , se donnent aux traités écrits en 
réponse aux questions proposées par l'Académie. 
Cette distinction a été établie pour mettre l'Acadé- 
mie en état de diriger l'attention des investigateurs 
de l'histoire nationale vers les sujets dont le déve- 
loppement , plus nécessaire ou plus désirable , se rat- 
tache à l'état général des études historiques en 
Russie. Le domaine de l'histoire est immense, sans 
burpes , on peut le dire , comme la vie ; cependant le 



choix des sujets , de la part des écrivains travaillant 
isolément à les approfondir , est pour la plupart dé- 
terminé par des influences de hazard. Sous la con- 
duite persévérante de l'Académie, dirigeant pour 
ainsi dire les investigations vers des sujets dont la 
désignation procédera d'un point de vue d'ensemble, 
joint à une connexion rationelle , nul doute qu'à cet 
appel il ne se produise insensiblement des séries de 
travaux remarquables, où beaucoup de questions his- 
toriques, encore obscures, recevront de notables éclair- 
cissements. Mais aussi la circonstance , que les prix 
d'encouragement égalent en valeur les petits prix, 
montre en quoi ils diffèrent essentiellement de ceux- 
ci. Sans aucun dou^ il y a beaucoup de questions 
dans l'histoire russe, non encore ou mal éclaircies; 
plusieurs même des sujets principaux ne peuvent re- 
cevoir de solution complète qu'après certains travaux 
préparatoires , et l'on ne peut que désirer vivement 
de voir s'augmenter le nombre des recherches philo- 
logiques et critiques sur les sources de l'histoire pri- 
ses une à une. Pour combler ces lacunes, des mo- 
nographies sont souvent indispensables, bien que 
l'importance absolue en soit moins grande que celle 
qu'elles tirent de leur connexion avec des aperçus 
généraux dont elles sont pour ainsi dire le premier 
rayon. En conséquence , le prix d'encouragement ne 
demande que des traités d'une étendue moins con- 
sidérable. 

Cette année six compositions dramatiques, dont 
trois comédies , deux drames et «ne tragédie , ont été 
présentées en temps utile au concours; deux sont im- 
primées , quatre manuscrites , dont deux portant en 
évidence le nom de l'auteur et deux avec devises. 
La commission de sept membres effectifs, à savoir 
MM. les académiciens, J. Davydof, A. Vosto- 
kof, M. Korkhounof, L Sreznevski, D. Pé- 
révostchikof, A. Kunik, C. Vessélovsky, 
désignée par l'Académie, en assemblée générale, con- 
formément au § 11 du règlement, a écarfé du con- 
cours deux ouvrages , dès le premier abord : l'un eu 
égard au sujet, n'appartenant point à l'histoire du 
pays et puisé en dehors de la vie nationale russe; 
l'autre , parce qu'il pe rentre pas dans les limites de 
la comédie et tient plus du vaudeville , que la fonda- 
tion des prix du comte Ouvarof n'admet point à 
concourir. 



Pour examiner les quatre compositions restantes, 
la commission , se conformant au § 1 1 du règlement, 
a jugé à -propos de s'adjoindre nos littérateurs con- 
nus: A. Khomakof, A. Veltman, S. Aksakof et 
A. Maikof. 

Après avoir reçu les opinions des critiques étran- 
gers , la commission académique a examiné avec plus 
de détail les ouvrages soumis à son jugement ; mais 
quoique les uns et les autres ne soient pas sans mé- 
rite, elle n'a pu cependant ne pas reconnaître que 
pas un d'entre eux ne satisfait aux conditions exigées 
pour avoir droit à être distingué. Se regardant comme 
obligée à la plus sévère impartialité, afin de répondre 
aux intentions du fondateur des prix et à la juste 
attente du public russe , la commission , en formulant 
son arrêt sur les pièces du concours , a dû constater, 
que pas une des compositions dramatiques dont il 
s'agit ne rentre dans les conditions posées par le rè- 
glement pour l'obtention des prix : c'était également 
ravis des critiques étrangers à l'Académie. 

En outre, afin de témoigner sa reconnaissance pour 
ses collaborateurs, MM. A. Veltman et A. Khoma- 
kof, qui lui ont fourni des analyses détaillées des 
pièces de concours, soumises à leur examen, la com- 
mission a décidé de remercier publiquement ces écri- 
vains, si justement considérés. 

Pour le concours historique l'Académie à reçu 
deux ouvrages, dont l'un, n'étant point dans les con- 
ditions du règlement, a été écarté, dès l'abord, par la 
commission désignée à cet effet. Elle était composée 
des académiciens, J. Davydof, N. Oustria- 
lof, A. Vostokof, D. Pérévostchikof, M, 
Korkhounof, A. Kunik, I. Sreznevski, 
et C. Vessélovsky. L'autre, jugé digne d'exa- 
men, a été soumis à une sérieuse analyse: c'était 
l'ouvrage de M. Ravinski, intitulé: «Histoire des 
écoles russes de peinture d'images , jusqu'à la fin du 
XVIIesiètele,!! 

Ce travail fut présenté , il y a cinq ans , par l'au- 
tenr, à la Société Impériale archéologique, en réponse 
à one question proposée par elle, honoré d'une ré- 
compense et inséré dans le t. YIII des Mémoires 
de la Société. L'ayant complété par de nombreuses 
additions, M. Ravinski soumet aujourd'hui à l'Aca- 
éémie: 



l^ L'ouvrage imprimé, sous le titre ci -dessus 
énoncé. 

2^. Les additions manuscrites, formant 36 feuilles, 
in-fo. 

3®. Un recueil de 37 feuilles de dessins pris sur 
les anciennes images. 

Par décision unanime de la commission , l'examen 
de cet ouvrage fut confié à notre historien et archéo- 
logue M. Pogodin, qui, quoique malade, trouva 
pourtant le moyen de répondre à l'invitation de l'A- 
cadémie et transmit à la commission une analyse dé- 
taillée, dont voici les principales conclusions. 

Le travail de M. Ravinski est divisé en deux par- 
ties. Dans la première , est exposée l'histoire de la 
peinture des images en Russie ; les procédés de cette 
peinture sont décrits dans la seconde. Le principal 
mérite des deux sections consiste dans la nouveauté 
complète de la plupart des renseignements et dans l'ex- 
actitude des déductions. Chaque assertion de l'auteur 
est confirmée par des exemples. Les notices concer- 
nant la peinture des images sont tirées des chroni- 
ques et actes , aussi complètes que possible , et ran- 
gées par ordre. L'opinion de l'auteur sur la peinture 
grecque et de Eherson, et sur le genre d'images qu'il 
faut y rapporter, est curieuse. Plus loin il donne des 
renseignements entièrement nouveaux sur l'ancienne 
peinture de Moscou, sur S. Pierre le métropolite, en 
ce qui touche la peinture des images , et sur André 
Roubliëf. 

Pour la division des genres de peinture d'images, 
Tauteur s'est conformé aux distinctions admises par 
les amateurs et par les peintres ; mais en décrivant 
les traits distinctifs de chaque peinture , il s'est sur- 
tout occupé des diagnostiques techniques, et pour 
mettre chacun à même de vérifier ses indications sur 
place, il a donné les mesures de chaque image des 
différentes collections. 

Ce qu'il dit des peintres de Moscou et des Strogo- 
nof , est entièrement nouveau. H a examiné en détail 
les travaux de chaque maître , compté et décrit ses 
productions connues , en sorte qu'il devient facile de 
continuer ces recherches et de porter la lumière sur 
l'ensemble de ce curieux sujet. 

A la fin du travail sur l'école de Moscou, sont dé- 
crits le genre de vie et les travaux des peintres du 
Tsar, les ateliers de la bourgade Kholouïskaïa, de Pa- 



5 — 



lékhoYO et de Mstéry , et les colporteurs servant en 
Russie , depuis la plus haute antiquité , à la propaga- 
tion des images. 

La partie historique est terminée, entre autres ad- 
ditions : 1®. par une lettre fort intéressante du maître 
losiph au -peintre tsarien Simon Ouchakof ; 2®. par un 
dictionnaire, le plus complet jusqu'à ce jour, des 
peintres russes, comprenant 600 noms, les notices 
telles quelles qui s'y rapportent, et Ténumération des 
productions de chacun. 

La description de la partie technique de la pein- 
ture d'images est encore plus nouvelle et plus remar- 
quable. Pour la rédiger l'auteur a' eu recours aux 
conseils et à l'expérience des peintres , il a fait des 
extraits de plusieurs manuscrits originaux , réuni, 
comme il le dit lu - même , les données qu'il a pu se 
procurer, et examiné avec attention les images des 
XVIe et XVIIe s. qui se sont conservées jusqu'à nos 
jours. 

A la fin de son analyse M. Pogodin reconnaît 
qu'évidemment M. Ravinski, cédant à une inspira- 
tion spontanée , a dû ramasser les matériaux de son 
oavrage bien des années avant que la Société archéo- 
logique eût posé la question; qu'il s'est livré à des 
travaux considérables et a fait plusieurs voyages à la 
seule fin d'examiner des monuments importants de 
notre peinture d'images : en un mot, c'est l'amour de 
son sujet qui l'a porté à de tels sacrifices. 

«Toutes ces qualités, conclut M. Pogodin, don- 
nent au laborieux auteur un droit incontestable à voir 
couronner d'un prix Ouvarof son utile, solide et re- 
marquable Histoire des écoles russes de peinture d'i- 
mages. » 

Néanmoins , en s'exprimant avec tant d'éloges sur 
l'ouvrage de M. Ravinski, le critique n'a pas man- 
qué d'y relever quelques imperfections, afin que l'au- 
teur puisse profiter de ces indications lors de Im- 
pression de son livre. 

La commission , après avoir pesé et les observa- 
tions du critique et les opinions de ceux «le ses iQem- 
bres qui ont été chargés de l'examen approfondi du 
travail de M. Ravinski, a décidé à l'unanimité que 
celui-ci est digne d'un prix Ouvarof; mais une diffé- 
rence d'avis s'étant manifestée sur la question de 
quotité, on a procédé au ballottage, par suite duquel 
la majorité s'est décidée pour un Petit prix. £n outre 



la commissii^n n'a pu s'abstenir d'exprimer le souhait 
que l'ouvi^e ftkt impr&né coirectement, avec les ad- 
ditions examinées par elle en manuscrit et conformé- 
ment aux rectification^ indiquées par M. Pogodin. 

Après vous avoir rendu ccwnpte. Messieurs, du 
premier concours Ouvarof, nous avons l'honneur de 
porter à votre connaissance, qu'en vertu du § 14 de 
l'acte de fondation ^ l'Académie met au concours Us 
quesftons suivantes : 



Questions 

mises an concours par rAcadémie Impériale des sciences, 
pour robtention des Prix d'encouragement du Comte 
Ouvarof. 



Analyse d'indicatj^s , donnée» par les chronogra- 
phes et relatives à l'histoire russe. 

On connaît chez nous , sous le nom de chronogra- 
phes , des Recueils historiques de récitdanciens , de- 
puis la création du monde jusqu'à telle ou telle épo- 
que de l'empire de Byzance, atteignant souvent la 
chute de Constantinople, et même des dates plus rap- 
prochées. Ces recueils , également consacrés aux faits 
de l'histoire ecclésiastique et civile , étaient autrefois, 
sous nos aïeux, l'unique et pauvre source, on peut le 
dire , de renseignements sur l'histoire universelle , et 
pour cette raison fréquemment recopiés. Lors de la 
transcription , ils subissaient non-seulement des aug- 
mentations, mais aussi des remaniements. C'étaient 
originairement des traductions littérales des lîvre» 
grecs, et comme tels leur apparition dans la littérature 
slave se rapporte à l'époque* reculée du premier essor 
de celle-ci. Les intercalations, d'origine purement slave 
ou russe, peu nombreuses du reste, sont-elles de même 
antiquité , c'est encore une question ; en tout cas il 
est visible que le nombre s'en augmenta gra^uelle- 
memt, et l'on peut généralement Jes diviser en deux 
classes : les unes sont des remarques de chroniqueurs, 
les autres des récits ou indications historiques parti- 
cuhères: Chacune de ces deux espèces de parties 
constituantes des chronographes, la grecque et la slave, 
mérite d'être l'objet d'une étude spéciale. L'Acadé- 
mie, prenant un vif intérêt à tout ce qui concerne les 
progrès de la science de l'histoire russe , attire pour 



— 6 — 



ditte fois Tattention des investigateurs syr la partie 
proprement slave du ctoitenu Ses chronogr^phes, elle 
en propose l'analyse, comme sujet d'un Prix d'encou- 
ragement du ({pmte Ouvarof , 'Bt espèfe de cent qui 
se livreront k-.ce tramil une exposition satisfaisante 
des points suivants. 

1) Une reviie bibliographique ées chronographes 
mtinuscrits; 

2) Une description des articles slaves-méridiAiaux 
et rosses fournis par les chronographes , et l'indica- 
tion ^ contenu ; 

3) La oc^mparaison de ceux des manuscrfts faisant 
par|^ des chroniques ou recueils particuliers , en in- 
sistant sur le mode d'exposition des faits. 

Ce travail d'investigation acquerrait peut-^e plus 
de prix s'il était complété par une analyse philologi- 
que des aperçus historiographiques pouvant servir à 
réswdre ces questions: a) lesi||iels nommément de 
ces articles se montrent plus anciennement chez les 
chronographes que dans les annales et dans les recueils; 
b) lesquels e||ore sont passés des annales et d'âutres 
livres dans les chronographes. 

IiOB recherches de M. Y ostokof et les descriptions 
de chronographes disséminées dans différents ouvra- 
ges de bibliographie, faciliteront les premiers travaux 
de l'investigateur. 

Le terme pour présenter à l'Académie les réponses 
à cette question est fixé au 1er mai 1859. 

IL 

gevue historique des diverses catégories de la po- 
pulsrt;ion rurale, en Russie, jusqu'à la fin du XVIe s. 

Parmi les braaches de l'histoire qui ont pour ob- 
jet l'état intérieur des nations , les recherches sur les 
diverses classes de la population ont obtenu dans les 
derqîen^. temps une importance toute particuhère ; 
chez nous aussi ce sujet attire actuellement l'atten- 
tion , 4Bt pirtottt on reconnaît la nécessité de mono- 
graphies raisonnes^ de cette espèce. Dans une cdi^ 
trée essentiellement vouée à l'agriculture , comme on 
peut le dire de la Kussie , il appartient surtout aux 
historiens d'éclaircir sous tous les rapports ce qui 
concerne le sort de la population rurale* Toutefois 
cette question est très complexe, et s'offre ^VK histo- 
riens des mœurs nationales mêlée intimement à tant 
d'autres sujets, non encore élaborés, qu'une histoire 



tant soit peu complète et rationnelle de la classe des 
'paytans , en Russie, ne pourra se condenser qu'après 
qu'on aura entrepris de divers côtés d'élucider les 
questions spéciales qui s'f rapportent. Intimement 
convaincue qu'une histoire de la ^classe des paysans, 
en Russie , répondrait à un besoiii réel de aotre épo- 
que , et résolue de coopérer de son côté , pfkr divers 
moyens, à la solution de ce problème, T Académie a 
jugé utile de la préparer, en invitant .les écrivains à 
rédiger des monographies spéciales sur ce sujet, et 
propose pour le moment aux honuAes studieux, d'exé- 
cuter une revue des différentes catégories de la po- 
pulation rurale , en Russie , jusqu'à la fin du XVIe s. 
A Cet effet elle impose la condition de traiter d'une 
manière concise, en s'appuyant sur les sources, l'his- 
toire des différentes classes de la population rurale 
dans l'ancienne Russie , autres que le clergé , la no- 
blesse , la bourgeoisie et la population urbaine ; à ce 
propos il s'entend de soi-même, que les habitants des 
provinces russes formant le grand - duché de Lithua- 
nie ne doivent pas être passés sous silence. Le pomt 
principal de cette exposition consistera dans l'in- 
dication du lieu et de l'époque précise où a pris nais- 
sance, s'est développée et a disparu telle ou telle 
catégorie des paysans. Il faut en même temps mon- 
trer brièvement , mais en s'appuyant sur les sources, 
les traits caractéristiques par lesquels une classe se 
distinguait de l'autre , comme aussi les points de res- 
semblance qui pourraient exister. D n'entre point 
dans la question présente de faire usage pour cette 
revue historique des sources des XVIIe et XVlIIe 
siècles , mais cela est abandonné à la discrétion des 
investigateurs. 

A vrai dire les recherches de cette nature ne peu- 
vent être exécutées avec quelque succès sans le se- 
cours de sources nombreuses ; mais ce qui les faciUte 
réellement , c'est qu'on ne demande ici qu'une expo- 
sition à grands traits des diverses catégories de la 
population rurale. L'Académie fixe donc le 1er mai 
1859 , connue terme pour la présentation des ouvra- 
ges de concours. 

r 

Recherches nr l'tfncienne 4;erminologie juridique, 
en Russie. 



Les recherches sur les antiquités russes sont ren- 
dues faciles par l'abondance des documents de divers 
genres laissés par les siècles reculés, à partir du X"% 
documents rédigés dans un langage se rapportant au 
développement intellectuel de cette époque , comme 
notre langue écrite à celui du temps actuel. Par ces 
documents nous apprenons comment nos ancêtres ex- 
primaient leurs idées propres et celles qu'ils s'appro- 
priaient ; de quels termes ils manquaient ; quels em- 
prunts ils faisaient, forcément ou par hazard, aux 
autres nations ; d'où et comment ils prenaient les ex- 
pressions nécessaires pour rendre leurs idées ; à quel 
degré positivement ils usaient des richesses propres 
de leur langue et de celles d'emprunt. Nous y voyons 
aussi dans quel cercle d'idées et de connaissances 
roulait la masse du peuple , quelles appartenaient ex- 
clusivement aux personnes plus instruites. Du reste, 
on ne peut encore que soulever des questions sur 
tous ces points , et pour y répondre positivement et 
avec détail il faut faire des recherches. Deux frac- 
tions de l'ancienne langue russe sont surtout curieu- 
ses et importantes à explorer : a) la langue scientifi- 
que, 6) la langue des lois et tribunaux. Pour cette fois 
l'Académie attire l'attention et les recherches préci- 
sément sur la seconde, et propose comme sujet d'un 
Prix d'encouragement du comte Ouvarof une «re- 
vue de l'ancienne terminologie juridique russe , » qui 
devra contenir: 

1) La revue générale des traits distinctifs de la 
langue juridique dans l'ancienne Russie , avec indica- 
tion des éléments étrangers introduits dans ce réper- 
toire et des produits spontanés du sol russe. 

2) L'analyse détaillée des termes et locutions ju- 
ridiques a) communes à tout ou partie des races sla- 
ves, et d'origine soit slave soit étrangère; b) propre- 
ment russes, soit du crû, soit empruntées littéralement 
ou par voie de traduction et concernant les rapports 
internationaux , l'ordre public , la manière d'être , la 
législation, la famille, les droits personnels. 

3) Des conclusions sur ce qui, nommément dans le 
domaine des notions de jurisprudence , constitue des 
emprunts faits par les Russes aux peuples étrangers, 
et à quels peuples précisément. 

Tout le travail en question doit être le fruit de l'é- 
tude des documents et peut sous ce rapport se borner 



à ceux du X"' au XV"* siècle, jusqu'au Code de 
l'an 1497, 

Le terme pour l'envoi à l'Académie des ouvrages 
en réponse à cette question est fixé au 1er mai 1860. 

Les auteurs sont invités , en faisant parvenir leurs 
manuscrits , à se conformer amx indications données 
dans les §§ 5 et 14 du RéglemenI des Prix du c(Mte 
Ouvarof. 



Approuvé par rAcadémie, en assemblée gén^de, séance 
ttail867. • .'•. 



du 



3 mai 1857 



Règlement dcfs Prix-^^u comte Ouvarof. 

1) En méjDoire du feu comte Serge Ouvarof, 
conseiller intime actqpl, Président de l'Académie Im- 
périale des sciences, en souveûîr de son amour pour 
l'histoire nationale et pour les recherches philologi- 
ques, son fils, le comte Alexis Ouvarof, fonde à 
perpétuité des Prix dits du comte Ouvarof. Pour ce 
but, il sera remis à l'Académie, le %^ septembre de 
chaque année, trois mille r. a.*). De cîtte somme 2500 
r. a. sont destinés pour des ]^x (un Gran4, de 1500 
r. a., et deux Petits, de 500 r.a. chacun) àjflécemer 
aux ouvrages publiés ou préparés pourl'iApression, 
concernant les sujets ci-dessous énumérés, et 500 r.a., 
sous le nom de Prix d'encouragement, pour la solu- 
tion satisfaisante de questions proposées chaque an- 
née par l'Académie. En aucun cas les prix dont il 
s'agit ne seront fractionnés. 

2) La fondation des Prix du comte Ouvarof a 
pour but d'encourager les écrivains russes à s'occu- 
per d'histoire russe et slave, dans la plus large ac- 
ception du mot, ainsi que de la littérature dramatique. 

3) Sont admis au concours tous les écrits se rap- 
portant à l'histoire politique de la Russie et des au- 
tres pays slaves, à celle de l'église, de la législation, 
des antiquités, de la langue, de la littérature, des arts 
et métiers dans lesdites contrées , et les compositions 
dramatiques. 

4) Sont admises à concourir aux Prix du comte 



*) Le fondateur s'engage à prendre des dispositions pour qu*a* 
près sa mort ladite somme soit remise annuellement à rAcadémie, 
on qu'un capital de 76,000 r. a. soit donné une fois pour toutes. 



— 8 



Ouvarof les œuvres originales, écrites en langue 
russe, imprimées ou en manuscrit, «approuvées par 
la censure, pour l'impression.» 

5) Ne sont pas admis: l"" les ouvrages traduits 
des langues étrangères, bien que se rapportant à l'his- 
toire russe ou slave ; 2*" les simples collections d'ac- 
tes, de chartes, et en général de matériaux non éla- 
borés; 3** les livres concernant l'histoire nationale, 
mais publiés par ordre du gouvernement; 4** les 
grammaires, vocabulaires et en général tous les ma- 
nuels d'enseignement; 5*" les éditions subséquentes de 
livres déjà o^furonnés, lors d'une édition antérieure; 
6"* les écrits des membres effectifs * l'Académie. 

6) Dans l'examan des compositions historiques 
présentées au concours , cîs qu'il faudra prendre sur- 
tout en considération, c'est la mesure de plénitude 
dans laquelle les ouvrages dont il s'agît contribuent 
à éclaircir le sujet choisi parTauteur. Quelle que 
soit l'étendue de l'ouvrage, quelques travaux qu'il 
ait imposés à l'écrivain, on ue doit point perdre de 
vue ces questions: un livre de ce genre faisait -il 
réellement défaut dans la littérature nationale; celui- 
ci répond -il aifX exigences de la science et de la cri- 
tique contemporaines? j,- 

7) Les ï^rix du comte Ouvarof n'ont aucune liai- 
son avec feux de la fondation Démidof. Les écrits 
couronnés suivant les règles de celle-ci, peuvent se 
présenter au concours pour l'obtention des premiers, 
si toutefois ils rentrent dans les limites du présent 
règlement; de même encore les auteurs qui n'ont 
point reçu l'un des prix Démidof ne sont point 
exclus du droit de concourir aux Prix du comte Ou- 
varof. 

8) Les ouvrages scientifiques en plusieurs volumes 
peuvent être admis au concours dès l'apparition d'un 
ou de plusieurs tomes, mais dans le cas seulement où 
la partie achevée se rapporte à un sujet isolé , pou- 
vant être regardé comme un tout à-part. Les auteurs 
d'ouvrages dont les premières parties ont reçu l'un 
des prix Démidof, peuvent présenter les suivantes 
au concours pour les Prix du comte Ouvarof. 

9) Dans l'examen des compositions dramatiques, les 
conditions indispensables, à prendre en considération, 
sont les suivantes: a) sont admis seulement les tragé- 
dies, drames et pièces comiques (hautes comédies) 
n'ayant pas moins de trois actes, en prose ou en vers ; 



b) les productions dramatiques doivent être origina- 
les , et non traduites , imitées ou remaniées d'après 
des pièces étrangères ; c) le contenu doit en être em- 
prunté à l'histoire nationale, à la vie de nos ancêtres 
ou aux mœurs russes contemporaines ; d) il faut que 
les compositions dramatiques décèlent chez l'auteur 
un talent littéraire incontestable, une étude conscien- 
cieuse de l'époque mise en scène. Par le style et par 
la conduite la pièce en question doit être une œuvre 
d'art et conséquemment répondre aux principales exi- 
gences de l'art dramatique et d'une critique sévère: 
en décernant le prix il faudra donc avoir en vue non 
la valeur comparative des pièces soumises au con- 
cours, mais leur mérite absolu et intrinsèque. 

10) La distribution des Prix du comte Ouvarof 
est remise au jugement de l'Académie Impériale des 
sciences, qui nommera à cet effet, en assemblée gêné-* 
raie, deux commissions particulières. 

11) La première commission, chargée de décerner 
les prix aux compositions dramatiques, se compose 
de sept membres effectifs de l'Académie, sous la pré- 
sidence du secrétaire perpétuel. Celle-ci s'adjoint 
comme collaborateurs des critiques étrangers, choisis 
parmi les écrivains russes connus, dont le choix s'o- 
père par voie de ballottage, et n'est considéré comme 
valable que si la personne élue n'a contre elle aucune 
voix négative. Lorsque la commission va aux voix 
pour la distribution des récompenses aux composi- 
tions dramatiques, chaque opinion émise par les cri- 
tiques étrangers compte comme égale à celle d'un 
membre de la commission. 

12) Une seconde commission, désignée pour l'exa- 
men de tous les autres ouvrages, n'est pas au-des- 
sous de sept membres effectifs de l'Académie, sous la 
présidence du Secrétaire perpétuel. Elle peut aussi 
inviter, si bon lui semble, des critiques étrangers à 
l'aider dans ses travaux. 

13) Le grand prix est accordé aux compositions 
qui ont obtenu dans la commission au moins les deux 
tiers de voix affirmatives. Les œuvres dramatiques 
ne peuvent recevoir qu'un grand prix. Si les deux 
commissions adjugent un tel prix en même temps, il 
est acquis à l'œuvre dramatique, et tout autre ouvrage 
ne reçoit que le petit prix , bien qu'il soit regardé 
comme ayant obtenu le grand. 



9 — 



14) A la seconde commission appartient le droit 
d'adjuger le «Prix d'encouragement» pour la solution 
satisfaisante d'une question scientifique, sous les con- 
ditions suivantes: à) la commission, à la pluralité des 
voix, désigne la question à proposer pour l'obtention 
du Prix d'encouragement et le terme de la présenta- 
tion ; *) la question est publiée dans' les journaux et 
écrits périodiques; c) les sujets proposés sont des 
monographies spéciales, renfermant l'exposé d'une 
certaine période de temps, d'un point d'histoire; 
d) ces derniers sont choisis uniquement dans l'histoire 
et parmi les antiquités russes, et aucun des sujets 
admis au concours pour les autres prix ne peut être 
proposé pour le Prix d'encouragement; e) pour les 
solutions de ces questions on procède comme à l'é- 
gard des ouvrages, et les noms des auteurs en restent 
inconnus jusqu'à l'adjudication des prix. L'auteur, 
sans inscrire son nom sur le manuscrit, accompagne 
celui-ci d'une devise quelconque, qui doit se trouver 
répétée dans une enveloppe particulière, cachetée, 
jointe au manuscrit et renfermant le nom et l'adresse 
de l'auteur. En cas de décision afl5rmative, approu- 
vée, l'enveloppe renfermant le nom de l'auteur est 
décachetée dans la séance de l'Académie, le 25 sep- 
tembre ; dans le cas contraire , elle est brûlée , non 
décachetée. Tous les autres §§ du présent Règlement 
sont également pris en considération pour l'adjudica- 
tion de ce Prix d'encouragement. 

15) Si l'un des prix n'est pas adjugé, il reste pour 
Tannée suivante , et la somme y afférente est conser- 
vée dans une institution de crédit, avec publication à 
ce sujet dans les gazettes. Les intérêts accumulés 
d'année en année servent à former un capital qui, 
à la discrétion de l'Académie , se distribue aux criti- 
ques étrangers, sous forme de médaille ou autrement, 
pour prix de leurs travaux. 

16) Sur la feuille de titre des compositions hono- 
rées d'un Prix Ouvaref , sera imprimée la désigna- 
tion particulière du prix obtenu. 

17) Sont admises au concours pour les Prix Ou- 
varof les compositions rentrant dans les règles expo- 
sées aux §§ 3, 4, 9, et imprimées entre le T' mai de 
Tannée précédente et celui de la présente année. 

18) Au r' mai le concours est fermé et les au- 
teurs privés du droit de présenter leurs ouvrages 
pour cette fois ; jusqu'à ce terme les auteurs seuls ont 



le droit de les envoyer , avec une lettre au secrétaire 
perpéluel de l'Académie.*) 

19) Chaque année, au commencement de mai, U 
est convoqué une réunion spéciale (§§ 10, 11), pour 
décider lesquelles des compositions présentées sont 
admises à concourir, et celles qui, ne répondant point 
aux conditions posées par le Règlement, doivent être 
réjetées sans examen ultérieur. 

20) Dans la même séance les pièces admises sont 
distribuées , pour être examinées , entre les membres 
de l'Académie et les savants étrangers, d'après le 
choix et du consentement de l'assemblée. 

21. Les rapports doivent être prêts le 15 août et 
sont lus dans des réunions particulières (§§ 10, 11). 
Les critiques sont obligés d'appuyer leurs décisions 
sur une analyse consciencieuse du contenu des ou- 
vrages , de leurs mérites et défauts , et d'exposer en 
détail les uns et les autres dans leur travail. 

22) Après audition de toutes les analyses des ou- 
vrages présentés au concours , le secrétaire perpétuel 
résume les opinions exprimées par les critiques et re- 
cueille les voix des membres de la réunion. Il résume 
également les opinions au sujet des solutions données 
aux questions proposées par l'Académie et recueille 
les voix. 

23) L'adjudication des prix- se fait à la majorité 
des voix. 

24) Le 25 septembre, jour de nom du feu comte 
Serge Ouvarof , il est convoqué une séance solen- 
nelle de l'Académie, où est lu le Compte -Rendu de 
l'adjudication des Prix du comte Ouvarof, signé au 
préalable par tous les membres; Tenveloppe conte- 
nant le nom de l'auteur honoré d'un Prix d'encoura- 
gement, pour solution de la question proposée, est 
également ouverte. Dans la même séance sont procla- 
mées les nouvelles questions mises au concours par 
l'Académie. 

25) Le secrétaire perpétuel porte à la connais- 
sance du public les résultats de chaque concours , au 
moyen de Comptes - Rendus détaillés , imprimés dans 
les périodiques de l'Académie des sciences et dans la 

*) En décembre et en janvier, le secrétaire perpétuel de PAca- 
demie des sciences rappelle au public, par annonces dans les 
Gazettes dites de St-Pétersbourg (russe), de Moscou, et des Gouver- 
nements, que les ouvrages de > concours pour les Prix du comte Ou- 
varof ne sont admis que jusqu'au 1*' mai , et que ceux présentés 
plus tard seront renvoyés à l'année suivante. 

2 



10 — 



Gazette russe dite de St.-Pétersbourg. Ces Comptes- 
Rendus sont accompagnés des Rapports ayant servi 
de base & l'adjudication des prix ou des mentions ho- 
norables^ en cas d'insuffisance des fonds. 

26) Les additions ou changements au Règlement a£« 
tuel, jugés nécessaires par la suite, seront élaborés dans 
des réunions spéciales des classe Russe et Sistorico*- 
Philologique de l'Académie des sciences (§§10, 1 1), 
diaque fois avec l'assentiment du fondateur des prix, 



et après lui, 4u chef de la famille du comte Ouvarof. 
Le fondateur se réserve, en outre, le droit de donner 
son opinion sur les modifications à apporter au Rè- 
glement , que la marche de l'institution lui fera juger 
nécessaires ou avantageuses an but des Prix par lui 
établis, 

Sîiroé àPoriginaJ: Comte A. Ouvarof. 



J|*s 594. 395. 



BULLETIN 

DE 



Tome XVII. 

' N» 10. 11. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume, composé de 86 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Bussie, 

8 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C>«, libraires à St-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoMHTerblIpaBjeBiH HMnepaTopcROfi Axtueiria Hayx'b), 
et chez M. LeopoldYoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRE. 3. De l action de t acide nitrique sur t acide phinique. (Continuation.) Futzschb. NOTES. 
10. De faction de Cammoniaque sur le ChhrobenzoL Engblhabdt. CORRESPONDANCE. 1. Extrait d'une lettre de 
'M. Râddb à M. Middendorff. 



MEMOIRES. 

3. Ûber die Prouukte dbr Einwirkciig der 
Salpetersaure auf die Phensaure; von J. 
FRITZSCHE. (Lu le 25 juin 1858.) 

(Fortsetzung.) 

■I» boiiitrophensfinre* 

HTamerstoffiialz. (Freie Sftare). Der bei der 
Bereitung der Nitrophens&ure im Destillationsgefâsse 
bleibende Rûckstand enth&lt, wie ich bereits ange- 
fûhrt habe, eine neue, nicht flûchtige kristallinische 
S&ure, welche voUkommen dieselbe Zusammensetzung 
bat, wie die Nitrophens&ure, und welche icb deshalb 
Isonitrophensfiure nennen will. Sie bildet sich 
gleichzeitig mit der Nitrophensaure bei der ersten 
Einwirkung der Salpeters&ure auf die PhensfturelO- 
6img, und man kann ihre Gegenwart bald nach dem 
ersten Aufkochen und dem AufhOren der ersten stur- 
mischen Entwickelung rother D&mpfe nachweisen, 
wenn man die filtrirte Flûssigkeit mit einem grossen 
Ûberschusse von Âtznatronlauge versetzt, wodurch 
das in ûberschûssiger Âtznatronlauge schwerlôsliche 
Natriumsalz der Isonitrophensfture kristallinisch ge- 
ftllt wird. Will man aber zuerst die Nitrophensfture 
ans der Flûssigkeit abdestilliren, was jedenfàlls vor- 
theilhaft ist, und die Isonitrophens&ure erst ans der 
rilckst&ndigen Flûssigkeit abscheiden, so hat man sich 
vor einem Uberschusse von. Salpeters&ure zu hûten. 



weil ein solcher dabeî die Isonitrophensaure ganz 
oder wenigstens theilweise in Binitrophensaure ûber- 
fûhrt. Die Gegenwart dieser letzteren erkennt man 
daran, dass die Flûssigkeit, wenn man sie nach dem 
Filtriren ungefiLhr 24 Stunden der Ruhe ûberlasst, 
Êirrenkrautartige, in Wasser sehr schwerlOsliche Eri- 
stalle absetzt; gewOhnlich scheidet sich dabei auch 
eine Olartige Saure ab, welche erst nach langerem 
Aussetzen an die Luft theilweise durch Ausscheidung 
von Isonitrophensaurekristallen erstarrt. Um die Bil- 
dung der Binitrophensaure zu verhindem ist es daher 
zweckmassig, die fur die Nitrophensaure angegebene 
Menge der Salpetersaure môglichst zu verringem, und 
um eine mOglichst concentrirte Lôsung der Isonitro- 
phensaure als Rûckstand zu erhalten ist es femer gut, 
auch nur eine môglichst geringe Menge Wasser zur 
AuflOsung der Phensaure anzuwenden. Als eine vor- 
treffliche Vorschrift fur die Bereitung der neuen Saura 
habe ich nun folgende YerhSltnisse gefunden. Yier 
Theile Phensaure werden in 100 TheUen heissen 
Wassers gelOst, dieser Lôsung 5 Theile rauchender 
Salpetenitlure von 1,510 sp. Gew. zugesetzt, welche 
vorher mit 20 Theilen Wassers verdûnnt worden sind, 
und nun ungef&hr ein Drittheil oder die H&lfte des 
Gemenges abdestillirt. Dabei erh&lt man einebetracht- 
liche Menge Nitrophensaure und der Rûckstand ent- 
hait keine Binitrophensaure, sondem besteht ans 
einem grôsstentheils an den Wanden des Destillations- 
gef&sses festsitzenden,dunkelbraunen, harzartigenKôr- 
per, und ans einer brandgelben Lôsung, welche beim 



147 



Ball^tln physIcM^-matliëinatlqae 



14S 



Erkalten sich durcn Ausscheidung von Oltrôpfchen 
trûbt, ûnd vorzugsweise Isonitrophensfture enthâlt. 
Dièse filtrirt man noch heiss und die harzartige Masse 
kocht man mit Wasser ans, wodnrch man ihr noch 
eine nicht unbedentende Menge Isonitrophensaure 
entzieht, welche man ans dieser LOsung ganz eben so 
wie ans jener Flllssigkeit abscheidet. Dièse Flûssigkeit 
kann man nnn nnmitttelbar mit Âtznatronlange ver- 
setzen, wodurch znerst eine klare LOsung entsteht, 
dnrch einen hinreichenden Ûberschnss aber das Natri- 
nmsalz der Isonitrophens9.nre fast voUst&ndig als gel- 
bes Kristallpulver niedergeschlagen wird. Sobald ein 
weiterer Zusatz auch beim Erkalten keinen weiteren 
Niederschlag mehr hervorbringt, lâsst man erkalten, 
und bringt dann das Ganze auf ein Filter, oder wenn 
dies wegen des grossen Âtznatrongehaltes nicht thun- 
lich ist, auf einen mit grobgestossenem Glase halban- 
gefûllten Trichter, wâscht das darauf zurûckblei- 
bende Kristallmehl mit etwas verdflnnter Natronlange 
ans, und reinigt es durch Umkristallisiren ans der 
mOglichst kleinsten Menge kochenden Wassers. Beim 
Erkalten der kochend ges&ttigten LOsung erh&lt man 
eine reichliche Menge von Kristallen, welche ent- 



schen Fliesspapier trocknet. Wendet man statt der 
erhitzten eine kalte Lôsung des Natriumsalzes an, so 
entsteht im ersten Augenblicke eine milchige Trûbung, 
bald aber bilden sich, gewôhnlich zuerst auf der Ober- 
fl&che, einzebie Kristallnadebi, und endlich erfûllt sich 
die ganze Flûssigkeit mit ihnen; durch starke Bewe- 
gung der Flûssigkeit kann man die Kristallbîldung 
sehr beschleunigen, dann aber erhSlt man viel kleinere 
und feinere Kristalle. Durch Umkristallisiren ans Was- 
ser kann man die so erhaltene Sfture noch weiter rei- 
nigen, um aber dabei ein gleichfOrmiges Produkt zu 
erhalten, darf man die AuflOsung nur bei -h 40° C. 
anfertigen; bei hOheren Temperaturen lôst Wasser 
zwar bedeutend mehr Saure auf, allein da sie unter 
Wasser schon bei -f- 45 bis 50° C. schmilzt, so setzt 
sich ailes, was sich oberhalb dieser Temperatur 
ausscheidet, in geschmolzenem Zustande ab, und 
sammelt sich am Boden des Gef&sses als filartige 
Flûssigkeit an, von welcher gewôhnlich auch einzelnç, 
Fettaugen gleich ausgebreitete Tropfen auf der Ober- 
flache schwimmend sich erhalten. Dièse flûssige Saure 
ist aber gewôhnlich nicht farblos, sondem mehr oder 
weniger gelbrôthlich gef&rbt, und da sie dièse Far- 
weder tafelfôrmig sind oder Prismen bilden, und wel- 1 bung auch beim Erstarren beibehalt, so muss man so- 



che man durch nochmaliges Auflôsen und Behandehi 
mit Thierkohle noch weiter reinigen kann. 

Statt des Âtznatrons kann man sich auch des Eoch- 
salzes zur Fallung des Natriumsalzes bedienen. Man 
setzt dann der die Isonitrophensaure enthaltenden 
Flûssigkeit blos einen kleinen Ûberschuss an Natron- 
lange zu, lasst erkalten und lôst nun bis zur Sattigung 
Kochsalz darin auf, wodurch das Natriumsalz der Iso- 
nitrophensaure fast vollstandig in feinen Kristallen 
niedergeschlagen wird. 

Um ans dem Natriumsalze die Saure abzuscheiden 
bereitet man sich am besten eine bei der gewôhnlichen 
Temperatur gesattigte Lôsung desselben in Wasser, 
erhitzt dièse bis auf 40° C. ungef&hr und ^etzt ihr 
80 lange Chlorwasserstof&aure hinzu, bis ihre gelbe 
Farbe ganzlich verschwunden ist; beim Erkalten wird 
die so erhaltene Flûssigkeit zuerst milchartig trûbe 
durch Ausscheidung der Saure in kleinen ôlartigen 
Tropfen, endlich aber erfOUt sie sich mit einer Menge 
feiner, farbloser, nadelfôrmiger Kristalle von Isoni- 
trophensaure, welche man auf einem Filter sammelt, 
mit etwas môglichst kaltem Wasser abspflhlt und zwi- 



wohl beim Umkristallisiren als auch beim Ausschei- 
den der Saure ans ihren Salzen die Bildung der flûs- 
sigen Saure zu vermeiden suchen, wenn man sie nur 
in farblosen Nadeln erhalten will. Durch freiwilliges 
Yerdampfen der atherischen Lôsung kann man die 
Isonitrophensaure aber auch in Kristallen erhalten, 
welche von den eben beschriebenen Nadeln wesentlich 
verschieden sind, ohne jedoch sich von diesen weder 
durch einen Wassergehalt , noch durch irgend eine 
sonstige Yerschiedenheit in der Zusammensetzung zu 
unterscheiden. Die Saure ist in Âther ausserordent- 
lich leicht lOslich, und wenn ich dièse Lôsung in 
einem Cylinder mit hohen Wanden freiwillig ver- 
dampfen liess, erhielt ich Kristalle von 6 bis 8 Linien 
Lange und mehr als einer Linie im Durchmesser, wel- 
che stets da eine gelbrôthliche Farbe besassen, wo sie 
dem Lichte ausgesetzt gewesen waren^ aber vor diesem 
geschûtzt auch farblos erhalten werden kônrien. Hr. 
V. Kokscharow hat durch spâter von ihm mitzuthei- 
lende Messungen gefunden, dass die Form dieser Kri- 
stalle zwar von der der farblosen Nadeln so verschie- 
den ist, dass man sie ohne Kenntniss ihrer chemischen 



149 



de l'Acadëmle de Saint •Pëtersboarv* 



150 



IdentitAt unbedÎBgt filr eine andere halten wûrde, dass 
aber dennoch die beiden Formen nicht nur einem und 
demselben Kristallsysteme (dem monoklinoëdrischen) 
angehôren, sondera auch die Winkel ihrer Prismen 
nur eine Differenz von einem Grade zeigen, welche 
môglicherweise in, dorch die Unvollkommenheit der 
Eristalle bedingten, Beobacbtungsfehlera ibren Grand 
haben k5nne, nnd dass endlich anch die Axen der 
beiden, die Hauptverschiedenheit der Formen bîlden- 
dèn, Hemîpyramiden in dem einfachen Verhflltnisse 
von 1 zn 2 stehen. Demzufolge ist es nun zwar nicht 
sehr wahrscheinlich , dass die Isonitrophensfture 
dimorph sei, jedenfalls aber kristallisirt sie in zwei 
sehr leicht zu unterscheidenden Modificationen, wel- 
che ich der Beqnemlichkeit wegen als farblose und 
gef&rbte bezeichnen werde, dabei aber bemerke, 
dass die letztere Bezeicbnung sich nur auf die Eigen- 
schaft bezieht, durch die Einwirkung des Lichtes sich 
zu fôrben. 

Die farblose Modification bildet sich vorzugsweise 
beim Eristallisiren ans wassrigen LOsuugen , sowohl 
wenn man nach obigen Angaben verf&hrt, aïs auch 
beim freiwilligen Verdampfen von verdûnnten LO- 
sungen und Mutterlaugen. Ans letzteren erhielt ich 
jedoch zuweilen neben messbaren farblosen und beim 
Aussetzen an die Luft farblos bleibenden Kristallen 
anch einzelne auf ihnen aufsitzende Kristalle der ge- 
fârbten Modification, und an einem solchen, besonders 
gut ausgebildeten , messbaren Kristalle beobachtete 
Hr. V. Kokcharow zwei, an den ans aiherischer L5- 
sung erhaltenen Kristallen fehlende, Fl&chen. In einer 
ziemlich viel freie Schwefelsfture enthaltenden Mutter- 
laoge hatte sich bei l&ngerem Stehen aile beim frei- 
willigen Verdampfen zuerst in farblosen Nadeln aus- 
geschiedene SSure in Kristalle der gef&rbten Modifi- 
cation umgewandelt, und flberhaupt scheint die 6e- 
genwart von Schwefelsfture der Bildung der Kristalle 
der geftrbten Modification gttnstig zu sein, denn beim 
Zersetzen vonLOsungen îsonitrophensaurerSalze durch 
einen Ûberschuss von ibr auf einer Glasplatte unter 
dem Mikroscope erhielt ich zuweilen unmittelbar aus- 
8er den gewOhnlich auftretenden Nadeln auch andere 
viel kûrzere und dickere Kristalle, deren Form eine 
auffallende Ahnlichkeit mit den ans Âther erhaltenen 
Kristallen der gefftrbten Modification hatte. 

Die geftrbte Modification hat eine gelbrôthliche 



Farbe oder nimmt wenigstens beim Liegen an der 
Luft eine solche oder eine dunklere an, welche letz- 
tere aber wahrscheinlich schon von einem Zersetzungs- 
produkte herrûhrt, weil dunkler gefârbte Kristalle 
beim Aufiôsen in Wasser einen kleinen gefârbten 
Rttckstand lassen ; sie ist gewôhnlich auf den ersten 
Blick von der farblosen zu unterscheiden, da ausser 
der Form auch ihr Glanz ein anderer und zwar mehr 
Fettglanz ist, w&hrend die farblose, namentlich wenn 
sie noch in der Flûssigkeît sich befindet, starken De- 
mantglanz besitzt. Sie bildet sich vorzugsweise ans 
fttherischen Ldsiingen, allein durch schnelles Yer- 
dunsten solcher Lôsungen, auf einem Uhrglase z. B. 
oder in einer fiachen Schale, kann man auch Kristalle 
der farblosen Modification erhalten, welche gewOhn- 
lich die Mitte des Gefilsses einnehmen, w&hrend am 
Bande die sich beim Verdampfen hinaufziehende con- 
centriyte LOsung allmSlig zu verworrenen Kristal- 
lisationen der gef&rbten Modification erstarrt. 

In festemZustande scheint die gef&rbte Modification 
niemals in die farblose flbergehen zu kOnnen, allein 
durch AuflOsen in Wasser geschieht dies mit Leichtig- 
keit und vollstftndig. Die farblose Modification geht 
aber auch in festem Zustande in die gef&rbte aber, 
und zwar habe ich darflber folgende Beobachtungen ge- 
macht. Farblose, aus wfissriger Lôsung erhaltene Na- 
deln, welche, nachdem sie Iftngere Zeit dem Lichte 
ausgesetzt gewesen waren, ihre Durchsichtigkeit ver- 
loren und eine rOthliche F&rbnng angenommen hat- 
ten, liessen beim Zerdrttcken unter dem Mikroscope 
deutlich erkennen, dass sie mit Beibehaltung ihrer 
ftusseren Form in unz&hlige kleine Kristalle der ge- 
fftrbten Modification umgewandelt worden waren. Auf 
gleiche Weise fanden sich auch einzelne der durch 
Verdampfen der âtherischen LOsung auf einem Uhr- 
glase am Bande entstandenen farblosen Nadeln umge- 
wandelt, nachdem sie einige Zeit dem Lichte ausge- 
setzt gewesen waren. Sehr feine, durch Pressen zwi- 
schen Fliesspapier in eine feste Masse zusammenge- 
drtlckte farblose Kristalle, welche nach dem Trocknen 
zuMig mit Schwefelsfture leicht benetzt worden und 
eine Zeitlang dem Lichte ausgesetzt geblieben waren, 
hatten sich auf der dem Lichte zugekehrten Seite mit 
einem Ûberzuge der gefârbten Modification bedeckt, 
wâhrend dies auf der entgegengesetzten Seite nur in 
viel germgeremMaasse geschehen war. Zwischen voU- 



lAl 



Bulletin phyalco - mathénuittqae 



15» 



kommen gleicMôrmigen , dnrch Eintrocknen eines 
Tropfens einer Mutterlauge von der Zersetzung des 
Natronsalzes durch Salzs&ure auf einer Glasplatte er- 
haltenen Kristallen der farblosen Modification, welche 
der Einwirkfîng der directen Sonnenstrahlen ausge- 
setzt wurden, fanden sich am folgenden Tage einzelne 
gelbrôthliche Kristalle der gefàrbten Modification, und 
endlich waren farblose Kristalle, welche durch Ver- 
dampfen eines Tropfens alkoholischer LOsung auf ei- 
ner Glasplatte entstanden und dem directen Sonnen- 
lichte ausgesetzt worden waren, schon am anderen 
Tage fast zur HSlfte in durchsichtige, flachausgebrei- 
tete Kristalle der gefârbten Modification iibergegan- 
gen, welche vorzugsweise an der Peripherie der weit- 
ausgebreiteten Kristallisation sich gebildet hatten, und 
durch ihre F&rbung auf den ersten Blick von dem 
Reste der farblosen Nadeln zu unterscheiden waren. 
Vergebens habe ich jedoch mich bemûht, durch wei- 
teres Aussetzen an das Sonnenlicht auch den Rest der 
farblosen Nadeln umzuwandeln, und oft hat es mir 
nicht gelingen woUen, auch nur den kleinsten Anfang 
einer Umwandlung hervorzurufen; dann aber bemerkte 
ich gewôhnlich durch das Mikroscop eine mehr oder 
weniger tief eindringende Ânderung in der Struktur 
der Nadeln, welche verschieden von der bereits oben 
erwahnten zu sein schien. Aile meine Beobachtungen 
zusammengenommen glaube ich annehmen zu mûssen, 
dass die farblose Modification wenigstens auf zweier- 
lei Weise in die ge&rbte iibergehen kann, durch all- 
m&liges Annehmen der flûssigen Form und langsames 
Wiedererstarren zu grôsseren Kristallen, und durch 
directe Umwandlung der einen festen Form in die an- 
dere ohne Verflûssigung; jedenfalls aberbedarf dieser 
Gegenstand noch eines weiteren Studiums. 

In Alcohol ist dielsonitrophensftureungemein leicht 
lOslich, und eine sehr kleine Menge davon ist hinrei- 
chend um einen grossen Haufen nadelfôrmiger Kristalle 
in eine ôlartige Aufiôsung zu verwandeln, wobei eine 
bedeutende Warmeabsorption stattfindet. Beim Ver- 
dampfen dieser Aufiôsung auf einem Uhrglase schei- 
det sich die S&ure in Kristallen der farblosen Modifi- 
cation aus, von denen mit der Zeit bald mehr, bald 
weniger, in die gefârbte ûbergehen. Setzt man der 
concentrirten alcoholischen Lôsung tropfenweise Was- 
ser hinzu, so wird sie milchig, indem kleine TrOpfchen 
fiûssiger Sâure ausgeschieden werden, welche sich am 



Boden des Gef&sses als ôlartige Flûssigkeit ansammeln. 
Hat man nur wenig Wasser zugesetzt, so kann sich 
die flllssige Sfture, wenn man sie unter der weingeist- 
haltigen Flûssigkeit stehen lasst, lange in diesem Zu- 
stande erhalten ; ich sah oft erst nach mehreren Ta- 
gen emzelne grôssere Kristalle darin sich bilden und 
nur allm&lig ihre ganze Masse in eine einzige Gruppe 
grosser Kristalle ûbergehen, welche der gefilrbten Mo- 
dification angehôrten und die grôsste Âhnlichkeit mit 
den aus fttherischer Lôsung erhaltenen zeigten. Setzt 
man der alcoholischen Lôsung mehr Wasser hinzu als 
zur Ausscheidung der flûssigen Sfture erforderlich ist, 
so wandelt sich dièse schneller in Kristalle um, na- 
mentlich wenn das Gemenge durch Schfltteln bewegt 
wird; ich erhielt dann je nach der Menge des zuge- 
setzten Wassers und der Concentration der Auiôsung 
entweder ein Gemenge von Kristallen beîder Modifi- 
cationen, oder nur farblose nadelfBrmige Kristalle, 
welche letztere sich vorzugsweise aus der ûber der 
fiûssigen Sfture befindlichen wâssrig-weingeistigen Lô- 
sung ausschieden. 

Die Isonitrophensâure zeigt einen verschiede- 
uen Schmelzpunkt, je nachdem man sie entweder in 
trocknem Zustande oder unter Wasser derEinwirkung 
der Wftrme aussetzt. Der Schmelzpunkt der trocknen 
Saure liegt ungefâhr bei h- 110° C, wahrend sie un- 
ter Wasser schon zwischen h- 40 bis 50° C. schmilzt, 
und, einmal geschmolzen, auch bei bedeutend niedri- 
geren Temperaturen noch flûssig sich erhalten kann. 
Erhitzt man die trockne Isonitrophensâure ûber 
ihren Schmelzpunkt hinaus, so f&ngt sie endlich an zu 
kochen und destillirt grôsstentheils unzersetzt ûber. 
Sie verflûchtigt sich aber auch bei einer viel niedrige- 
reu Temperatur und zwar noch weit unterhalb ihres 
Schmelzpunktes, wie ich dies benn Abdampfen îhrer, 
behufs der Analyse durch Chlorwasserstoffsaure zer- 
setzten, Salze zu beobachten Gelegeuheit hatte; gegen 
das Ende des Trocknens nâmlich, wenn auf einer ûber 
die Abdampfschale gelegten Glasplatte schon keine 
Wasserdampfe mehr sich condensirten, erschienen auf 
derselben allmalig eisblumenartige Kristallisationen 
von Isonitrophensâure, und man darf daher diè- 
ses Trocknen nur bei einer sehr wenig gesteigerten 
Temperatur vornehmen, wenn man keinen Verlust er- 
leiden will. Auch mit den Wasserdampfen verflflch- 
tigen sich beim Kochen kleine Mengen von Isoni- 



15S 



de rAeadënUede Saint -Pëtersbonvff* 



154 



trophens&Qre, welche bedentender werden, wenn 
die Flflssigkeit durch einen starkeu Salzgehalt einen 
hôheren Kochponkt besitzt. 

Die Isonitrophens&ure ist geruchlos; in fester 
Fonn aof die Zunge gebracht bat sie anfangs einen 
sflsslicben Geschmack, der aber bald durcb einen bren- 
nenden ersetzt wird. Den Speichel fârbt sie intensiv 
gelb. 

Bei der Analyse gab die Isonitropbens&ure ganz 
dieselben Besoltate wie die Nitrophensaure. Von 0,495 
Grm. ans w&ssriger Lôsung in farblosen Nadebi kri- 
stallisirter S&ure wurde erbalten: Kohlens&ure 0,938 
Grm. im Kaliapparate und 0,003 im Kalirohre, also 
imGanzen 0,941 Grm., welche 0,2566389 Grm. oder 
51,84 p. G. Kohlenstoff entsprechen; and Wasser 
0,158 Grm., welche 0,017555 Grm. oder 3,55 p. G. 
Wasserstoff entsprechen. 

In 100 Theilen 



C»* 900,00. 

H5 62,50. 

N 175,06. 

0« 600,00. 



berechnet 

51,80. 

8,60. 

10,07. 

84,58. 



gefund. 

51,84. 
8,55. 



Nitrophens&ure 
gefimden 
51,87. 
8,66. 



1737,56. 100,00. 

Die dnrch dièse Analyse bewiesene Gleichheit der 
Zusammensetznng der beiden S&uren habe ich ausser- 
dem noch durch die Analyse eines Silbersalzes bestft- 
tigt, welche ich bei diesem anfilhren werde. 

Dnrch Yereinigung mit den Basen giebt die Iso- 
nitrophensfture zwei Reihen von SaJzen, neutrale 
und saure, dennoch aber ist sie nur als eine einbasi- 
sche S&ure zu betrachten, denn sie besitet nur ein 
Àthylsalz. Die neutralen Salze sind in wasserhaltigem 
Zustande meist gelb oder braungelb, in wasserfreiem 
Zustande aber meist ziegelroth; eines der Silbersalze 
zeichnet sich dfirch eine prachtvoUe Purpurfarbe ans. 
Den sauren Salzen kann durch Behandlung mit Àther 
das zweiteÀquivalent S&ure yollkommen entzogen wer- 
den. Die Isonitrophens&ure ist aber nur eine 
schwache S&ure, welche zwar ans den kohiensauren 
Salzen der AlkalimetaUe (und ans Magnesia Ma) die 
Kohlens&ure auszutreiben vermag, kohlensaure Erd- 
salze aber selbst beim Kochen wenig oder gar nicht 
angreift. 

Amm^iiliiiiisalaBe. Das neutrale sowohl als das 
saure Salz kristaUîsiren in brandgelben Nadeln. Das 
neutrale Salz erh&lt man durch AuflOsen der S&ure 



mitHilfe vonWftrme in flberschussigem w&ssrigen Àtz- 
ammoniak, und das saure Salz durch vorsichtigen Zu- 
satz von Essigs&ure zu einer in der K&lte ges&ttigten 
AuflOsung des neutralen. Behn Erhitzen schmelzen 
beide Salze und geben ihr Ammoniak allm&lig voU- 
st&ndig ab. 

lialliiiiisalaBe. 1. Neutrales Salz. Die Isonitro- 
phens&ure lOst sich in sehr verdftnnter Kalilauge 
sehr leicht auf , durch çinen Ûberschuss von Âtzkali 
aber schlSgt sich ans dieser Lôsung ein goldgelbes 
Salz in mikroscopischen , ans verworrenen Bl&ttern 
zusammengesetzten Kristallgruppen nieder. LOst man 
das von der alkalischen Lôsung abfiltrirte Salz in we- 
nig heissen Wassers, so sondert sich ans dieser Lô- 
sung beim Erkalten das neutrale Salz sehr alhn&lig 
in goldgelben, ans verworrenen Kristallen zusammen- 
gesetzten Krusten ab. 0,256 Grm. dièses lufttrocke- 
nen Salzes verloren beim Erhitzen bis h- 130° C. 
0,043 Grm. oder 16,79 p. C. Wasser, 4 Âquivalente 
entsprechen aber 16,89 p. C. Dabei batte sich die 
Farbe des Salzes von dem orangé-jaune 5 des ersten 
chromatischen Kreises von Chevreul*) in das orangé- 
jaune 2 ver&ndert, beim Liegen an der Luft nahm es 
aber seine frtlhere Farbe wieder an, und erlangte 
dabei durch Anziehen von TVasser auch genau sein 
froheres Gewicht wieder. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
1 Aquiv. Isonifarophensaure — H = 1725,06. 64,745. ^qq ni 

1 » Kalium 489,80. 18,865. / ' 

4 » Wasser.. 



460,00. 16,890. 16,79. 



' 2664,36. 100,000. 100,00. 

2. Saures Salz. Setzt man zu einer kalten, concen- 
trirten LOsung des neutralen Salzes, z. B. zur Mut- 
terlauge vom Umkristallisiren desselben, vorsichtig 
Essigs&ure hinzu, so scheiden sich nach einiger Zeit 
prismatische Eristalle des sauren Salzes ans. In grOs- 
seren Kristallen kann man es erhal{en, wenn man 
gleiche Âquivalente neutralen Salzes und freier Sfture 
zusammen in einer hinreichenden Menge Wassers auf- 
lOst und die Auflôsung der freiwilligen Yerdunstung 
ûberlasst. Ans seiner wftssrigen Lôsung wird dièses 
Salz durch andere Salze, z. B. essigsaures Kali, Chlor- 
kalium und Salpeter, kristallinisch gef&llt, wobei zu- 



*) Cercles chromatiques de M. E. G h e vr e ul, reproduits au moyen 
de la chromocalcographie par R. A. Digeon. Paris, me Galande 
N« 65. 1865. 



ISS 



Bnlletin physieo-mathëniatiqae 



15« 



erst eine durch AnsscheiduBg ôlartiger Tropfen von 
wahrscheinlich freier Sâure bewirkte Trûbung entsteht. 
Das Salz ist wasserhaltig nnd zwar scheint es 4 Âqui- 
valente Wasser zu enthalten, denn ich erhielt beim 
Erhitzen einen Verlust von 10,42 p, C, wfthrend 
4 Âquivalente 10,22 p. C. verlangen. DerPunkt, bei 
welchem das Wasser weggeht, liegt aber demjenigen 
nahe, bei welchem auch freie S&ure aus dem Salze 
sich zu verflûchtigen anf&ngt^mid deshalb ist es kaum 
môglich, ganz scharfe Resultate zu erhalten. 

Itfatrliiiiisalze. 1. Neutrales Salz. Die Darstel- 
lung dièses Salzes ist bereits ausfûhrlich bei der Dar- 
stellung der Sâure angegeben worden; ûber seine Krî- 
stallform wird Hr. v. Kokscharow nachstens Mit- 
theilungen machen. Das aus der wftssrigen Lôsung 
bei der gewOhnlichen Temperatur angeschossene Salz 
ist wasserhaltig und hat eine gelbbraune Farbe; beim 
Liegen an der Luft verliert es aber seine Durchsich- 
tigkeit und seine Farbe findert sich durch Yerlust von 
Kristallwasser ziemlich schnell in eine rein gelbe um. 
Erhitzt man das so bei der gewôhnlichen Temperatur 
verwitterte Salz bis -*- 110° C, so verliert es genau 
noch eben so viel Wasser als vorher, und nimmt dabei 
eine ziegelrothe Farbe an {rouge -orangé 5 des ersten 
Chevreul'schen Kreises); beim Stehen an der Luft 
aber zieht dièses wasserfreie rothe Salz wieder genau 
so viel Wasser an, als es durch das Erhitzen verloren 
hatte, und seine Farbe geht dabei wieder in das frû- 
here Gelb ûber. 1,323 Grm. kristallisirten Salzes, 
welches durch Pressen und Liegen zwischen Fliess- 
papier môglichst von aller anhangenden Mutterlauge 
befreit worden war, verlor beim Erhitzen 0,402 Grm. 
Oder 30,38 p. C. Wasser. Nach 24sttindigem Stehen 
wog das Salz wieder 1,118 Grm. und hatte also 
0,197 Grm. oder 14,88 p. C- wieder angezogen. 
Dièse 1,118 Grm. verloren beim abermaligen Er- 
hitzen (bis -H 140° C.) wiederum 0,203 Grm. Wasser, 
was 15,34 p. C. von den angewendeten 1,323 Grm 
des kristallisirten, oder 18,15 p. C. von den 1,118 
Grm. des verwitterten Salzes betrâgt. Demzufolge 
enthalt, wie die nachstehende Berechnung zeigt, das 
kristallisirte Salz 8, das verwitterte aber 4 Âquiva- 
lente Wasser. 



1 Aquiv. Isooitrophens&ure *- H = 1725,06. 
1 » Natrium 289,73. 

1 Âqniv. wasserfreies Natriomsalz 2014,79. 
4 » Wasaer 450,00. 



In 100 Theilen. 
berechnet gefundea 



81,74. 
18,26. 



81,85. 
18,15. 



2464,79. 

1 Âqniv. wasserfreies Salz 2014,79. 

8 A Wasser 900,00. 



100,00. 100,00. 
69,12. 69,62. 
30,38 



2914,79. 100,00. 100,00. 



Wasser lôst 4,5 p. C. des wasserfreien, oder 6,5 
p. C. des kristallisirten Salzes auf, Zahlen, zu welchen 
ich durch Eindampfen der Mutterlauge vom Umkri- 
stallisiren des reinen Salzes gelangt bin. 

2. Saures Salz. Yersetzt man eine bei der gewôhn- 
lichen Temperatur gesattigte Lôsung des neutralen 
Salzes unter Umrflhren tropfenweise mit Essigsaure, 
so erfolgt bald eine reichliche Ausscheidung prisma- 
tischer Kristalle des sauren Salzes; durch Abfiltriren 
und Umkristallisiren aus Wasser, wotin es bedeutend 
weniger lôslich ist als das neutrale, erhalt man es 
in schônen feinen Prismen von orangegelber Farbe 
(orangé-jaune 1 ungefthr). Das Salz ist wasserhaltig, 
und zur Ausmittelung der Menge desselben habe ich 
es auf folgende Weise behandelt. 0^546 Grm. wurden 
auf einem gewogenen Filter so lange mit Âther ausge- 
zogen, als dieser beim Yerdampfen noch einen Rflck- 
stand gab, und auf dièse Weise durch Yerdampfen der 
atherischen Lôsung 0,224 Grm. oder 41,03 p. G. 
trockner kristallisirter Saure erhalten. Der auf dem 
Filter bei h- 140^ C. getrocknete Rtlckstand betrug 
0,261 Grm. oder 47,80 p. G. an wasserfreiem, neu* 
tralem Salze, und der Yerlust an Wasser betrug also 
0,061 Grm. oder 11,17 p. C. Bei einer zweiten Ana- 
lyse erhielt ich von 0,420 Grm. 0,175 Grm. oder 
41,66 p. C. saure, 0,200 Grm. oder 47,62 p. G. was- 
seidteies Salz und als Yerlust 0,045 Grm. oder 10,72 
p. C. Wasser. Die Mengen des Wassers entsprechen 
aber, wie die Berechnung zeigt, sehr nahe 4 Âquiva- 
lenten, und auch die erhaltenen Mengen des neutralen 
Salzes und der Saure stimmen hinreichend genau mit 
dieser Berechnung. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
1 Âquiv. nentrales Natrinmsalz 2014,79. 47,94. 47,80. 47,62. 
1 » Isonitrophens&ure... 1737,56. 41,85. 41,03. 41,66. 
4 » Wasser 460,00. 10,71. 11,17. 10,72. 

4202,35. 100,00. 100,00. 100,00. 



157 



de rAeadëniie de Saint -Pëtershonry* 



158 



Bartumsalse. 1. Neutrales Salz. Durch Yer- 
misciien heisser LOsungen von Chlorbarium und neu- 
tralem Natriumsalz erhielt ich beim Efkalten dièses 
Salz in 1 — 2 Linien grossen znsammengruppirten 
rhombischen Tafeln von braungelber Farbe; wendet 
man kalte und so verdûnnte LOsnngen an, dass sie 
beim Zasammenbringen Idar bleiben, so erMt man es 
nach einiger Zeit oder beim freiwilligen Verdampfen 
in einzelnen gutansgebildeten rhombischen, durch 
Combination eines monoklinoëdrischen Prismas mit 
der basischen Endflftche gebildeten Eristallen. Es ist 
wasserhaltig und giebt schon bei der gewôhnlichen 
Temperatur einen Theil seines Kristallwassers ab, je- 
doch bedeutend langsamer als dies beim neutralen 
Natriumsalze der Fall ist. Beim Erhitzen bis-i- 1 20°C. 
verloren 0,590 Grm. des Salzes 0,153 Grm. oder 
25,93 p. C. Wasser; durch mehrtftgiges Liegen an 
der Luft hatte eine andere Quantit&t nahe an 12 p. C. 
Verlust erlitten und es scheint also auch dièses Salz, 
gleich dem Natriumsalze, die H&lfte seines Kristall- 
wassers schon bei der gewOhnlichen, die andere HSlfte 
aber nur in hôherer Temperatur abgeben zu kônnen. 
Das bei -4-120° getrocknete, wasserfreie Salz hatte 
durch 24stflndiges Liegen an der Luft sein Gewicht 
nicht vergrôssert. 



1 ÂqoiY. Isonitrophens&ure — H = 1725,06. 

1 » Barinm 856,77. 

8 • Wasser 900,00. 



In 100 Theilen 
berechnet gefonden 

SJÎ: >».«'• 

25,85. 25,93. 



8481,88. 100,00. 100,00. 

2. Saures Salz. Dièses Salz habe ich durch Auflôsen 
gleicher Àquivalente neutralen Salzes und freier Sfture 
in Wasser und freiwilliges Verdampfen der Lôsung 
in gat ausgebildeten Eristallen erhalten, welche, wie 
die Analyse gezeigt hat, 4 Àquivalente Eristallwasser 
enthalten. 0,516 Grm. desselben wurden durch Chlor- 
\^asserstofFsfture zersetzt, die Flfissigkeit zur Trockne 
verdampft und der Bûckstand mit Âther ausgezogen, 
vobei nach gelindem Glûhen 0,140 Grm. wasserfreies 
Chlorbarium zurttckblieb; dièses entspricht 0,0922642 
Grm. oder 17,94 p. C. Barium. Durch Verdampfen 
der itherischen Lôsung wurden 0,374 Grm. Isôni- 
trophensâure erhalten, welche nach Abzug des in 
dem Salze durch Barium ersetzten Wasserstoifs 72,71 
p. C. betragen: eine Menge, welche etwas zu klein 
ansfallen musste, da sich beim Erhitzen des Ghlor- 



bariums noch eine geringe Menge S&ure verflûchtigte. 
AJs Verlust wurden also 9,85 p. C. Wasser erhalten, 
dessen Menge aus dem ebenangefûhrten Grande etwas 
zu hoch ausgefallen sein musste. 



2 Âquiv. Isonitrophensfture — H = 8462,62. 

1 » Barium 856,77. 

4 n Wasser 450,00. 



In 100 Theilen 

berechnet gefunden 

72,60. 72,21. 

17,96. 17,94. 

9,44. 9,85. 



4769,89. 100,00. 100,00. 

Str^ntlumsalze* 1. Neutrales Salz. Auf gleiche 
Weise wie das Bariumsalz dargestellt, bildet es gelbe 
nadelfôrmige , luftbest&ndige Prismen, welche beim 
Erhitzen durch Wasserverlust undurchsichtig werden. 
0,441 Grm. davon hatten bei h- 180'' C. 0,113 Grm. 
oder 25,64 p. C. Wasser verloren, und das so ge- 
trocknete Salz zeigte nach 24stflndigem Liegen an der 
Luft keine Gewichtsvermehrung. Da dies genau 7 
Àquivalente Wasser betrâgt, so habe ich auch noch den 
Strontiumgehak ausgemittelt, und dabei von 6,500 
Grm. des wasserhaltigen Salzes 0,188 Grm. schwefel- 
saures Strontium erhalten, welche 0,0895 Grm. oder 
17,90 p. C. Strontium entsprechen. Da nun auch 
dièse Zahl fast genau mit der Berechnung eines 7 
Àquivalente Eristallwasser enthaltenden Salzes ûber- 
eiustimmt, so muss das Salz in der That 7 Àquivalente 
Eristallwasser enthalten. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
1 Aqu. Isonîtrophensaure — H = 1725,06. 66,40. \^^ gg 

1 » Strontium 646,93. 17,85. 17,90. / ' 

7 » W^asser 787,50. 25,76. 25,64. 

8058,49. 100,00. 100,00. 

2. Saures Salz. Auf die beim Bariumsalze augege- 
bene Weise kann man auch ein saures Strontiumsalz 
erhalten, welches in hellgelben Prismen kristallisirt. 

CalcluiiisalaBe. 1. Neutrales Salz. Auf gleiche 
Weise wie das Bariumsalz dargestellt, bildet es gelbe 
Nadeln, welche 4 Àquivalente Eristallwasser enthal- 
ten. 0,460 6rm> lufttrockner Eristalle wurden bis 
-•- 170** C. erhitzt, und verloren dabei 0,083 Grm. 
oder 18,04 p. C. Eristallwasser. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
1 Âquiv. Isonitrophens&ore — H =» 1726,06. 71,09. \q^ g^ 

1 9 Calcium 251,66. 10,37. 1 ' 

4 » Wasser 460,00. 18,54. 18,04. 

2426,71. 100,00. 100,00. 

2. Saures Salz. Aus einer heissbereiteten wftssrigen 
Lôsung von gleichen Âquivalenten neutralen Salzes 



159 



Bulletin physico-matliëiiiatiqae 



■60 



und freier Sfture schossen beim Erkalten feine, kurze 
and flache Prismen des saùren Salzes an. 0,480 Grm. 
desselben verloren beim Trocknen bis -i-l 1 0*" C. 0,094 
Grm. Oder 19,58 p. C. Kristallwasser; femer gaben 
0,650 Grm. des wasserhaltigen Salzes nach dem Be- 
handebi mit Schwefelsfiare 0,1 22 Grm. geglohten Gyps, 
welcher 0,03602 Grm. oder 5,54 p. C. Calcium ent- 
sprechen, nnd demzofolge enth&lt das Salz 8 Àquiva- 
lente Wasser. in loo Theiien 

berechnet gefunden 
2 Aqu. Isonitrophensfture — H = 8462,62. 75,042. \ «0 42 

1 » Calcium 251,65. 5,454. 5,54. / ' 

8 » Wasser 900,00. 19.504. 19,58. 



4614,27. 100,000. 100,00. 

niasneslninsals. Das neutrale Salz kann man 
sowohl durch Zusammenmischen heisserLôsongen des 
Natriumsalzes und schwefelsaurer Magnesia, alsauch 
durch Kochen von Isonitrophensâure mit einem 
Ûberschusse von Magnesia alba darstellen. Nach der 
ersten Méthode erhielt ich das Salz beim Erkalten 
der Lôsung in flachen, mehrere Linien langen und bis 
eine Linie breiten Prismen, und in eben solchen Kri- 
stallen schoss es auch beim Erkalten der nach der 
zweiten Méthode erhaltenen, durch Eindampfen con- 
centrirten L5sung an; beim freiwilligen Verdampfen 
der letzteren Lôsung aber in hochwandigen Gef&ssen 
erhielt ich es in tafelfOrmigen Kristallen. Das auf die 
eîne oder die andere Weise erhaltene Salz hat eine 
gleiche Zusammensetzung, und enthSlt, wie die Analyse 
ergeben hat, 8 Âquivalente Kristallwasser. 0,270 des- 
selben gaben beim Erhitzen bis zu -♦- 120'' C. 0,087 
Grm. oder 32,22 p. C. Wasser ab; und femer gaben 
0,200 Grm. des wasserhaltigen Salzes nach dem Be- 
handeln mit Schwefelsfture 0,052 Grm. wasserfreier 
schwefelsaurer Magnesia, welche 0,01064 Grm. oder 
5,32 p. C. Magnésium entsprechen. Bei einer zweiten 
Bestimmung des Magnesiums wurden von 0,437 Grm, 
wasserhaltigen Salzes 0,1 19 Grm. wasserfreier schwe- 
felsaurer Magnesia erhalten, welche 0,02434 Grm. 
oder 5,57 p. C. Magnésium entsprechen. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
1 ÂquiY. Isonitrophens&ure — H = 1725,06. 62,06. 

1 » Magnésium 154,50. 5,56. 5,32. 5^7. 

8 » Wasser.. 900,00. 82,38. 



2779,56. 100,00. 

Ein saures Salz darzustellen hat mir nicht gelingen 
wollen; beim Verdampfen einer ans gleichen Àquiva- 



lenten neutralen Salzes und freier S&ure angefertigten 
Lôsung erhielt ich jederzeit nur neutrales Salz und 
freie Sfture nebeneinander kristallisirt. 

SElnksals. Lôsungen isonitrophensaurer Salze ge- 
ben mit Lôsungen von Zinksalzen einen hellgelben 
Niederschlag, und ans der Flûssigkeit kristallisirt beim 
Abdampfen Isonitrophensfture. Der Niederschlag, 
welcher also ein basisches Salz ist, lOst sich in Âtz- 
ammoniak mit gelber Farbe, allein ich konnte ans 
dieser Lôsung kein zur Analyse geeignetes Produkt 
erhalten. 

KnpferMils. Lôsungen isonitrophensaurer Salze 
geben mit Lôsungen von Kupfersalzen Niederschlftge 
von basischen Salzen, und die Flûssigkeit enthftlt freie 
Isonitrophensfture. Bei Anwendung von schwefel- 
saurem Kupfer erhielt ich durch Kochen einen blauen 
Niederschlag, in welchem durch Aufiôsen in Salzsfture 
die Gegenwart von Isonitrophensfture nachgewie- 
sen werden konnte. Durch Vermischen heisser Lô- 
sungen desNatriumsalzes und essigsauren Eupfers aber 
entstand ein grûngelberflockiger Niederschlag, dessen 
ammoniakalische Lôsung beim Verdampfen unter dem 
Mikroscope die Bildung gelber Kristalle eines Kupfer- 
salzes erkennen liess. 

Blelsalse. Ein neutrales Bleisalz darzustellen 
ist mir nicht gelungen, dagegen aber habe ich die 
Existenz eines basischen und eines sauren Salzes aus- 
ser Zweifel gesetzt. 

Das basische Salz erh&lt man, wenn man in eine 
kochende Lôsung von neutralem essigsaurem Blei 
tropfenweise eine Lôsung des isonitrophensauren Na- 
triumsalzes eintrftgt; dabei bildet sich ein im ersten 
Augenblicke flockiger, orangefarbener Niederschlag, 
dieser wird aber sehr bald kômig-kristallimsch und 
durch das Mikroscop erkennt man, dass er gftnzlich 
aus sechsseitigen Tafeln besteht. Wenn man die Lô- 
sungen kalt zusammenmischt, aber unmittelbar nach- 
her das Gemisch zum Kochen erhitzt, so geht der an- 
fangs fiockige orangefarbene Niederschlag ebenfalls in 
tafelfôrmige Kristalle ttber; fiberlftsst man aber die 
kalt zusammengemischten Flûssigkeîten der Buhe, so 
nimmt der Niederschlag zwar nach einiger Zeit eben- 
falls eine kristallinische Struktur an, allein ich fand 
dann die Form der Kristalle nicht so charakteristisch 
verschieden von dem unten zn beschreibenden sauren 
Salze, und habe sie daher auch nicht der Analyse un- 



lAl 



de 1* Académie de Saint •Pëtersbonrff* 



169 



terworfen. 0,534 6rm. bei -•- 120° C. getrockneter, 
gnt ausgebUdeter tafelfôrmiger Kristalle, durch Ein- 
tragen der Lôsung des Natriumsalzes in eine kochende 
Bleîzuckerlôsung erhalten, wurden mit Chlorwasser- 
stoffs&ure ubergossen und das Gemenge nach voUstân- 
dîger Zersetzung bei gelinder Wârme zur Trockne 
verdampft. Aas dem trocknen Rûckstande wurde durch 
Âther die Isonitrophensâure ausgezogen, und auf 
dièse Weise als Rûckstand 0,405 Grm. Chlorblei er- 
halten, welche 0,3017 Grm. oder 56,50 p. C. Blei 
entsprechen; durch Verdunsten der âtherischen Lô- 
sung wurden 0,222 Grm. IsonitrophensSure erhal- 
ten , welche nach Abzug des in dem Salze durch Blei 
ersetzten Wasserstoflfs 0,2204 Grm. oder 41,27 p. C. 
entsprechen. Dièse Zahlen stimmen nun hinreichend 
mit der Berechnung eines Salzes, welches auf 3 Âqui- 
valente neutralen Bleisalzes 2 Âquivalente Bleioxyd 

enthâlt. in loo TheHen 

berechnet gefunden 
3 Aquiv. Isonitrophensâure — 3H = 6175,18. 41,91. 41,27. 

6973,20. 66,47. 56,60. 
200,00. 1,62. 



Blei 
Sauerstoff 



12348,38. 100,00. 

Das saure Salz, welches aber keinesweges eîn zwei- 
fachsaures ist, sondem auf 4 Âquivalente Blei 5 Âqui- 
valente Isonitrophensâure enthâlt, bildet sich, wenn 
man in einer heissen Lôsung von neutralem essigsau- 
rem Blei freie Isonitrophensâure auflôst und die 
Fliissigkeit erkalten lâsst, wobei es sich in hellgelben, 
nadelfôrmigen Prismen ausscheidet. Dieselbe Verbin- 
dung bildet sich, wenn man freie Isonitrophensâure 
in Kristallen in eine kalte Lôsung von neutralem essig- 
saurem Blei legt; unter dem Mikroscope sieht man 
dann sehr bald die Kristalle der Sâure sich mit gel- 
ben Nadeln besetzen, und allmâlig lôst sich die Saure 
auf, an ihrer Stelle ein unregelmâssiges Haufwerk von 
nadelfôrmigen Kristallen des Bleisalzes zurûcklassend. 
Setzt man einer kalten Lôsung von salpetersaurem 
Blei tropfenweise eine Lôsung eines isonitrophensau- 
ren Salzes hinzu, so entsteht im ersten Augeublicke 
ein gelber flockiger Niederschlag, welcher sich aber 
sehr schnell in einen fast farblosen kôrnigen von ba- 
sisch- salpetersaurem Blei umwandelt; endlich aber er- 
reicht man einen Punkt, wo der Niederschlag gelb 
bleibt, und wenn man nun die Fliissigkeit vom Nie- 
derschlage abfiltrirt und ihr von neuem isonitrophen- 
saures Salz zusetzt, so entsteht eîn bleibend gelber 



Niederschlag, welcher anfangs flockig ist, sehr bald 
aber in hôchst feine Krîstallnadeln des sauren Salzes 
sich umwandelt. Setzt man umgekehrt der Lôsung des 
isonitrophensauren Salzes tropfenweise eine Lôsung 
von salpetersaurem Blei hinzu, so entsteht gleich an- 
fangs ein flockiger, gelber, seine Farbe nicht verân- 
demder Niederschlag, welcher nach einiger Zeit in 
ein kristallinisches Gemenge von basisch-salpetersau- 
rem und nadelfôrmîgem isonitrophensaurem Blei zer- 
fàllt. Heisse Lôsungen bleiben beim Zusammenmischen 
klar, und setzen erst beim Erkalten die beiden Salze 
kristallinisch ab. Dièses saure Salz kann umkristalli- 
sirt werden, und ein solches umkristallisirtes, ans neu- 
tralem essigsaurem Blei und freier Sâure dargestelltes 
Prâparat habe ich zur Analyse angewendet, welche ich 
auf die beim basischen Salze angegebene Weise ausge- 
fiihrt habe. Von 0,283 Grm. erhielt ich 0,149 Grm. 
Chlorblei, welche 0,111 Grm. oder 39,22 p. C. Blei 
entsprechen; und ferner wurden 0,173 Grm. Isonitro- 
phensâure erhalten, welche nach Abzug des Wasser- 
stoffs 0,172 Grm. oder 60,77 p. C. entsprechen. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
5 Âquiv. Isonîtrophens&ure — 4 H = 8687,80, 60,76. 60,77. 
4 » Blei 6678,56. 89,24. 89,22. 

14216,86. 100,00. 

SUbersalse. Die Niederschlâge, welche Lôsun- 
gen isonitrophensaurer Salze mit Silberlôsungen her- 
vorbringen, sind verschieden je nàch der Consti- 
tution der Salze, der Concentration der Lôsungen, 
nach den gegenseitigen Mengenverhâltnissen der bei- 
den Lôsungen, nach ihrer Temperatur und nach der 
Art ihres Zusammenbringens. 

Setzt man zu einer kalten Lôsung des neutralen 

oder auch einen kleinen Ûberschuss von Basis enthal- 

tenden Ammoniumsalzes unter fortwâhrendem Um- 

rûhren tropfenweise eine Lôsung von salpetersaurem 

Silber hinzu, so entsteht zwar im ersten Augenblicke 

eine milchige Trûbung und ein rother Niederschlag, 

allein die FltlssigkéH wîrd augenblicklich wieder klar, 

und erst nach lângerem Zusetzen scheidet sich als 

bleibender Niederschlag ein hellgelbes kristallinisches 

Pulver ans, welches ein isonitrophensaures Doppelsalz 

von Silber und Ammonium ist. Setzt man umgekehrt die 

Lôsung des Ammoniumsalzes tropfenweise zur Silber- 

lôsung hinzu, so entsteht augenblicklich ein bleibender, 

voluminôser, scharlachrother Niederschlag von isoni- 

11 



168 



Bulletin physleo-mathëmatlque 



164 



trophensaorem Silber, welchen man unter dem Mi-* 
kroscope als ans sehr feinen, verworren zasammen- 
gnippirten Nadeln bestehend erkennt. Filtrirt man 
diesen Niederschlag augenblicklich von der Flilssigkeit 
ab, and presst ihn zwischen Fliesspapier, so erhâlt 
sich seine scharlachrothe Farbe; lasst man ihn aber 
în der Flûssigkeit, so verandert er sich sehr bald nn- 
ter sehr bedeutender Vermindening seines Volumens, 
nnd nnter dem Mikroscope sieht man, dass er sich 
aUm&lig in yiel grôssere, tief orangegelbe Prismen 
umwandelt, welche sich nun nicht weiter verftndern 
und das neutrale Salz sind. Ob der scharlachrothe 
Niederschlag eine von diesem verschîedene Zasam- 
mensetzung hat, habe ich nicht ansmitteln kOnnen, 
weil es mir nicht gelang, ihn in hinreichend reinem 
Zostande zu erhalten. 

Bringt man heisse LOsnngen zusammen,^o scheidet 
sich bei einemÛberschnsse des Silbersalzes ein pracht- 
voU pnrpurfarbenes, in Nadeln kristallisirtes Produkt 
beim Erkalten ans, und dièses ist ein saures Salz, aber 
nicht das zweifach saure, sondern eine Verbindung 
von 5 Âquivalenten Silber mit 6 Âquivalenten Isoni- 
trophens&are. Dièses Salz bildet sich gleichfalls vor- 
zugsweise, wenn man LOsnngen neutraler isonitro- 
phensaurer Salze mit alkalischer Basis kochend in eine 
kochende SilberlOsung eintr&gt, wobei eine starke Trû- 
bung durch Ausscheidnng von Silber stattfindet, nnd 
nnn nach dem Filtriren beim Abkûhlen das purpur- 
rothe Salz anschiesst; man darf aber, um dièse Ver- 
bindung rein zu erhalten, sie nur so kurze Zeit als 
mOglich mit der Flfissigkeit in Berfthrung lassen, weil 
sie sonst leicht, wenigstens theilweise, in das neutrale 
Salz Qbergeht. Dièses letztere erh&lt man jederzeit, 
wenn man eine kalte oder nur wenig erw&rmte Lô- 
sung des neutralen Natriumsalzes in eine SilberlOsung 
eintrftgt, wobei immer zuerst der obenerw&hnte schar- 
lachrothe Niederschlag, und erst sp&ter die orange- 
farbenen Prismen entstehen, von welchen man etwa 
noch nicht umgewandehe scharlachrothe Nadeln ge- 
wOhnlich leicht abschl&mmen kann. 

Das purpurfarbene Salz erhielt ich femer, als ich 
eine concentrirte, ungefâhr bis -♦- 50° C. erwârmte 
LOsung des zweifach isonitrophensauren Natriumsal- 
zes mit einem Ûberschusse einer concentrirten Silber- 
lOsung versetzte, wobei es sich in focherfôrmig grup- 
pirten Nadeln ausschied. Die unmittelbar von diesem 



Niederschlage abfiltrirte Flilssigkeit setzte beim theil- 
weisen Erkalten noch mehr von derselben Verbindung 
in feurig-purpurfarbenen Nadeln ab {viokt'4'ouge 2 bis 
3 des ersten Chevreul'schen Kreises), welche ich zur 
Analyse benutzte; bei noch weiterem Erkalten der 
Mutterlauge schieden sich zwar nochmals purpur- 
farbene Nadeln ans, allein als dièse bis zum vOlligen 
Erkalten in der Fltlssigkeit blieben, verschwanden 
sie allm&lig und es bildeten sich gelbgrttne, paral- 
lelepipedische Bl&tter, welche sich bei der Analyse 
als das zweifach saure Salz auswiesen. Dièses nun 
ist in seiner gelbgrûnen, wasserhaltigen Form sehr 
wenig best&ndig, denn es nimmt beim Liegen an der 
Luft, seibst wenn es zwischen Papier mit einer 
Last beschwert aufbewahrt wird, sehr bald eine 
scharlachrothe Farbe an, wobei ich gewOhnlich die 
Kristalle aneinandergebacken fand. Die Menge des 
bei dieser Umwandlung weggehenden Wassers habe 
ich mit Sicherheit nicht bestimmen kOnnen und muss 
die Ausmittelung dièses so wie noch mancher anderer, 
die Silbersalze betreffender Punkte auf eine sp&tere 
Wiederaufhahme dieser Untersuchungen verschieben. 
Jetzt will ich nur noch anftthren, dass man durch Auf- 
lOsen der Silbersalze in Ammoniak ein Argeutammo- 
niumsalz in ziemlich grossen Kristallen erhalten kann; 
da ich dièses Salz aber bisher nur zuMig erhielt, so 
kann ich keine genauere Angabe tlber seine Bereitung 
machen. Bei der Analyse hat sich dasselbe aïs ein Dop- 
pelsalz von isonitrophensaurem Ammonium und iso- 
nitrophensaurem Argentammonium ergeben, denn ich 
fand darin 25,42 p. C. Silber und 8,80 p. C. Ammo- 
nium, wfthrend die Berechnung 25,77 p. C. Silber und 
8,59 p. C. Ammonium verlangt. 

Bei der Analyse haben mir die drei obenbeschrie- 
benen Silbersalze folgende Resultate gegeben: 

1. Neutrales Salz. 1,086 Grm. lufttrocknen Saizes 
in orangefarbenen, ungef&hr 1 Linie langen Prismei3 
verloren beim Trocknen bei -<- 110° C. 0,074 Grm. 
oder 6,81 p. C. Eristallwasser , wobei seine Farbe 
dunkler wurde. 1,010 dièses getrockneten Saizes wur- 
den der Elementaranalyse unterworfen und gaben da- 
bei: Kohlens&ure 1,081 Grm. im Ealiapparate und 
0,005 Grm. im Kalirohre, also zusammen 1,086 Grm., 
welche 0,29618 Grm. oder 29,32 p. C. Kohlenstoff 
entsprechen; und ferner Wasser 0,150 Grm., welche 
0,016666 Grm. oder 1,65 p. C. Wasserstoff entspre- 



16a 



de rifteadémie de Saint -Pëtenbonry. 



160 



chen. Bel einer zweiten Analyse verlorea 0,912 Grm, 
bei -H 110° C. 0,064 Gnn. oder 7,01 p. C. Kristall- 
wâsser und 0,840 des getrockneten Salzes gaben beim 
Verbrennen im Platinnachen 0,371 Gnn, oder 44,16 
p. C. Silber; die Kohlens&ure veranglflckte, das ge- 
bildete Wasser betrug aber 0,126 Grm. , welche 
0,013999 Gnn. oder 1,66 p. C. WasserstoflF entspre- 
chen, Bei der Stickstoffbestimmung gaben 0,284 Gnn. 
des bei -*- 110° C. getrockneten Salzes 0,107 Grm. 
Platina, was 0,0152 Grm. oder 5,35 p. C. Stickstoff 
entspricht. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 

C» 900,00. 29,27. 29,32. 

H* 60,00. 1,68. 1,65. 1,66. 

N 175,06. 5,69. 6,35. 

0« 600,00. 19,51. 

Ag 1349,66. 43,90, 44,16. 



3074,72. 100,00. 

1 Âqu. neutr. isonitrophens. 

SUber 3074,72. 93,18. 93,19. 92,99. 

2 Iqu. Wasser 225,00. 6,82. 6,81. 7,01. 



3299,72. 100,00. 100,00. 100,00. 

2. Purpurfarbenes sanres Salz. Die Analyse dièses 
Salzes habe ich anf die beim Bleisalze beschriebene 
Weise ausgef&hrt; es euth&lt kéin Eristallwasser und 
ver&ndert seine Farbe beim Erhitzen nur hôchst un- 
bedeutend, indem sie etwas weniges dunkler und we- 
niger lebhaft wird.» 0,323 Grm. gaben 0,170 Grm. 
Chlorsilber, welches 0,12797 Gnn. oder 39,62 p. C. 
Silber entspricht; und 0,196 Grm. Isonitrophensfture, 
was nach Abzug des durch Silber ersetzten Wasser- 
stofls 0,1948 Grm. oder 60,31 p. C. entspricht. 

In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
6 Iqniv. Isonitrophensfture — 5 H s 10362,86. 60,56. 60,31. 
5 » Silber 6748,30. 39,44. 39,62. 



17111,16. 1000,00. 

3. Zweifach saures Salz. Dièses Salz habe ich nur 
auf seinen Silbergehalt untersucht, und dabei von 
0,179 Grm. bei -*- 120'' C. getrockneten Salzes 0,066 
Grm. Chlorsilber erhalten, welches 0,049682 Grm. 
oder 27,75 p. C. Silber entspricht. Wahrscheinlich 
enthSlt das grflngelbe Salz zwei Âquivalente Wasser, 
denn 0,614 Grm. desselben erlitten beim Erhitzen bis 
-H 120° C. unter Annahme einer scharlachrothen 
Farbe einen Gewichtsverlust von 0,024 Grm. oder 
8,91 p. C, wahrend die Berechnung 4,47 p. C. ver- 
langt. 



2 Âquiv. Isonitrophensfture — H = 3462,62. 
1 » Silber 1349,66. 

1 » zweifachsaures Salz 4812,28. 

2 Wasser 225,00. 



In 100 Theilen 
berechnet gefunden 
71,954. 
28,046. 27,76. 



95,53. 
4,47. 



3,91. 



5037,28. 

Aethylsals.DenÂtherderlsonitrophensfture 
habe ich dargestellt, indem ich das neutralç Silbersalz 
durch Jodftthyl zersetzte; die Einwirkung findet beim 
Eintragen des Silbersalzes in das Jodâthyl gewOhnlich 
augenblicklich unter Erhitzung statt, zuweile#aber 
bedarf das Gemenge einiger Erwftrmung, namentlich 
wenn das ûberschûssige Jodâthyl schon ziemlich viel 
des neugebildeten Athers aufgelôst enthftlt. Man de- 
stQlirt nun im Wasserbade das ûberschûssige Jodftthyl 
ab, und zieht den Rûckstand mit Âther ans, welcher 
das neue Âthylsabz auflôst, wfthrend Jodsilber unge- 
lôst zurûckbleibt; durch Verdampfen der fttherischen 
LOsung erhftlt man das isonitrophensaure Âthyl als 
kristallinische Masse, welche man durch Abspûhlen 
mit etwas schwachem Alcohol von einer kleinen, sie 
oft begleitenden Menge einer gefârbten, Olartigen Sub- 
stanz trennt, und dann durch Wiederauflôsen in Âther 
und freiwilliges Verdunsten dieser Lôsung in einem 
hochwandigen, schmalen Cylinder in farblosen gut- 
ausgebildeten Kristallen erhftlt. Wendet man zu dieser 
Zersetzung statt des neutralen Salzes das saure pur- 
purfarbene oder das zweifachsaure Silbersalz an, so 
erhftlt man dieselbe kristallinische Substanz, allein sie 
ist mit mehr oder weniger freier Sfture gemengt, und 
in Folge dessen bleibt der Rûckstand vom raschen 
Verdampfen der fttherischen Lôsung gewôhnlich Iftn- 
gere oder kûrzere Zeit flûssig ; einige Tropfen verdûnn- 
ten Âtzammoniaks bewirken abêr sehr schnell das Fest- 
werden des Athers, indem sie die freie Sfture auflOsen, 
undder so erhaltene kristallinische Kôrper ist identisch 
mit dem ans dem neutralen Salze erhaltenen. Die sau- 
ren Silbersalze zersetzen sich noch leichter durch Jod-' 
ftthyl, als das neutrale. 

Der Âther der Isonitrophensfture ist eine feste, 
farblose Substanz, welche eip^n eigenthûmlichen aro- 
matischen Geruch besitzt; in Âther ist er sehr leicht 
lôslich, weniger leicht in Alcohol, in diesem aber na- 
mentlich ist er in erhôhter Temperatur sehr viel lôs- 
licher als bei der gewôhnlichen, und kann deshalb 
ans ihm sehr leicht umkristallisirt werden. Ans Âther 



167 



Bnlletin physleo-mathëmatlqae 



16» 



habe ich ihn in mehreren Linlen langen und flber eine 
Linie dicken Prismen erhalten, deren Kristallform 
Hr. V. Kokscharow bestimmt hat In Wasser ist er 
fast unlôslich. Bei -♦- 57 bis 58° C. schmilzt er zu eîner 
farblosen, ôlartigen Flûssigkeit, welche beim Erkalten 
wieder kristallinisch erstarrt; in hOherer Temperatur 
kocht er und kann grôsstentheils unzersetzt ûberde- 
stillirt werden, so dass man sich dieser Eigenschaft 
auch als Reinigungsmittel bedienen kann, wenn man 
z. 6. in Folge der Anwendung eines nicht hinreichend 
von ffirbenden Verunreinigungen befreiten Silbersalzes 
ein gefârbtes Prâparat erhalten hat. 

Bei der Analyse hat mir dièses Âthylsalz folgende 
Resultate gegeben. 0,515 Grm. gaben bei der Ver- 
brennung im Platinnachen 0,261 Gnn. Wasser, welche 
0,0289998 Grm. oder 5,26 p. C. Wasserstoff ent- 
sprechen; und ferner Eohlens&ure: im Kaliapparate 
1,147 Grm. und im Kalirohre 0,014 Grm., im Gan- 
zen also 1,161 Grm., welche 0,31664 Grm. oder 
57,47 p. C. Kohlenstoff entsprechen. 



Ci2-^<.... 1200,00. 

H*-^s 112,60. 

N 176,06. 

0« 600,00. 

2087,66. 



In 100 Theilen 

berechnet gefimden 

67,48. 57,47. 

5,39. 5,26. 

8,89. 
28,74. 



100,00. 



Die Isouitrophens&ure widersteht dem Einflusse 
reducirender Kôrper bei weitem stftrker, als die Ni- 
trophensfture; w&hrend aus dieser beim Behandeln mit 
Schwefelammonium zwar langsam, initEînfach-Schwe- 
felnatrium aber sehr schnell das Salz der Phenamin- 
sâure entsteht, ist auch ein anhaltendes Kochen mit 
Schwefelnatrium fast ohne Einfluss auf die Isonitro- 
phensaure. Dagegen findet eine sehr heftige Einwir- 
kung statt, wenn man Isonîtrophensfture mit Eî- 
senfeilsp&hnen mengt und mit verdûnnter Essigs&ure 
ûbergiesst; als Résultat dieser Einwirkung erhielt ich 
ein in Wasser sehr schwerlOsliches, beim Erkalten der 
kochendgesâttigten Lôsung in kOmigen Eristallen sich 
ausscheidendes Eisensalz. von dunkelbraunschwarzer 
Farbe, welches eine eigenthûmliche S&ure enthftlt, de- 
ren genauere Beschreibung in einem sp&teren Capitel 
ich mir vorbehalte. 

(Fortsetzung folgt) 



NOTES. 

10. (JbBR die ElNWlREUNG DES A1IMONIAK8 ADP 

Chlorbenzol; von A. ENGELBARDT. (La 
le 25 juin 1848.) 

Schon frûher*) zeigte ich, dass das Chlorbenzol eine 
Chlorverbindung des zweiatomigen Radikals C^^H^ ist, 
indem bei Einwirkung desselben auf Silbersalze Âther 
des zweiatomigen Alkohols C^^H^O^ entstehen. So kann 
z. B. die Zusammensetzung desneutralenÂthers, wel- 
cher durch Einwirkung von Chlorbenzol auf benzoë- 
saures Silberoxyd unter Ausscheiduftg von Chlorsilber 
gebildet wird, durch die Formel (^^^^^«^ ^} 04 aus- 
gedrûckt werden. 

Eswarnunmehr intéressant, auch dasVerhalten des 
Chlorbenzols zu Ammoniak kennen zu lemen, nament- 
lich ob dahei Amidverbindungen des zweiatomigen Ai- 
kohols C^^HgO^ erhalten wûrden. Die ersten Versuche 
die ich in dieser Absicht, mit w&ssrigem Ammoniak 
und Chlorbenzol^, anstellte, blieben erfolglos. Auch 
Buff ^, der sich zu diesem Zwecke des mit Ammo- 
niak ges&ttigten Weingeistes bediente, erhielt kein 
gûnstiges Résultat; und ebenso Wicke*), welcher die 
Einwirkung des trocknen Ammoniakgases auf Chlor- 
benzol untersuchte. Auch durch Erhitzen einer Mi- 
schung von wftssrigem Ammoniakvnit Chlorbenzol bis 
auf 100^ in einer zugeschmolzenen ROhre, bekam 
derselbe nur BittermandelOl und Chlorammonium. 

Weitere Versuche indess, die ich ûber diesen 6e- 
genstand anstellte, zeigten mir, dass man dennoch 
durch Einwirkung von w&ssrigem Ajnmonîak auf 
Chlorbenzol zum gewfinschten Ziele gelange, wenn 
man nur derselben eine Ifingere Dauer gestatte. Die 
krystallinische Verbindung, welche ich hîerdurch er- 
zielte, ist identisch mit dem schon fillher aus Bitter- 
mandelOl und Ammoniak erhaltenen Hydrobenzamid. 

Chlorbenzol wurde mit etwa dem zwanzigfachen 
Yolumen Ammoniakflûssigkeit Qbergossen und in einer 
gut verschlossenen Flasche, bei gewOhnlicher Tempe- 
ratur, stehen gelassen. Am 23. April 1857 ward dièse 
Arbeit von mir eingeleitet und im August desselben 
Jahres waren bereits einige Erystalle gebildet, wobei 



1) St Petersb. Ac. Bnl. XVL 49. 

2) Loc. cit. 

8) Liebig's Annal. C. 288. 
4) Liebig'B Annal. CIL 861. 



160 



de 1^ Académie de Saint -Pëtenbonry. 



lyo 



das Chlorbenzol eine rothbraune Farbe angenommen 
hatte. Die KrystaUbUdung wâhrte fort und bis zum 
11. Februar 1858 hatte sich am Boden der Flasche 
eine Krystallmasse, die durch rothbraunes Ol verun- 
reinigt war, ausgeschieden, wobei indess noch nicht 
ailes Chlorbenzol durch Ammoniak zersetzt war. 

Die wassrige, noch nach Ammoniak riechende, 
Flflssigkeit wurde von der unteren Schicht abgegossen 
und vorsichtig bis zur Trockne abgedampft, wobei der 
Ktickstand sich als Chlorammonium herausstellte. Die 
durch Einwh-kung von Ammoniak anf Chlorbenzol 
erhaltene Krjstallmasse wurde von der darliberste- 
henden ôlartigen, rothbraunen Substanz*) getrennt, 
zwischen Fliesspapier gepresst, mit ein Wenig Âther 
abgewaschen und in kaltem Âther gelOst. Nach lang- 
samem Verdampfen des Âthers schieden sich durch- 
sichtige Erystalle aus, welche denselben Habitus zeig- 
ten, wie die von Laurent^) beschriebenen Krystalle 
von Hydrobenzamid. Durch Einwirkung von Salzsfture 
zerfallen sie in Bittermandelôl und Chlorammonium. 

1,273 Grm. dieser Krystalle wurden mit einer 
Mischung von Salzsâureund Weingeist gekocht, die 
erhaltene Lôsung mit Chlorplatin versetzt und im 
Wasserbade bis zur Trockne verdampft, worauf die 
Masse mit einer Mischung von Alkohol und Âther 
behandelt und der zurûckbleibende Platinsalmiak ge- 
sammelt wurde; gut ausgewaschen und geglilht gab 
dieser 0,8457 Grm. Platin, welches 0,11994 Grm. 
oder 9,427o Azot entspricht. Hydrobenzamid enthftlt 
9,397^,. Durch Bertagnini's'') Verfahren wurde das 
Hydrobenzamid in Amarin verwandelt. 

Man sieht also, das bei der Einwirkung von Am- 
moniak auf Chlorbenzol Hydrobenzamid und CUoram-- 
monium gebildet werden 

3 C^^H^Cl^ -^ 8 NH, = N,(C„H^ 3 -*- 6 NH.Cl 

Chlorbenzol Hydrobenzamid 



5) Dièse ôlartige Substanz hatte die Eigenschaften des Chlor- 
benzols und gab mit einer frischen Quantit&t Ammoniak wieder 
Erystalle. 

6) Revue scîentif. XVI. 892. 

7) Liebig'8 Annal. LXXXVHI. 127. 



CORRESPONDANCE. 

1. Extrait d'dnr lettre de M. RADDE À M* 

l'Académicien Midoendorff. (Lu le 30 avril 

1858.) 

Des bords du fleuve Amour, presqu'au milieu 
de son cours; le 27 novembre 1857. 

Allem Anschein nach wird es entsetzlich kalt hier- 
werden; selten seit denersten Tagen des Novenxbers 
haben wir wenîger als 22 — 25° R., zwei mal schon 
— 28°. Der Schnee stellte sich erst seit 2V3 Wochen 
ein und liegt jetzt noch kaum einen halben Fuss hoch, 
so dass die Spurjagden betrieben werden kônnen. Lei- 
der aber haben wir seit dem Winter nicht viel Gluck 
mit dem Hochwilde. Die Rehe sind unbegreiflicher 
Weise jetzt so scheu, dass man sie gar nicht beschlei- 
chen kann, und die Wildschweine, die hier recht ge- 
meîn sind und in grossen Rudeln (bis 30) beisammen 
leben, wandem bestândig, wohl deshalb, weil ihnen 
der Tiger ganz besonders nachstellt. 

Was den letztern anbelangt, so ist er im ganzen Ching- 
gan, namentlich aber in dessen unterer Hâlfte hâufig 
und hier ein bestandiger Bewohner, dessen Spuren wir 
Êtst tSglich bei unsern Jagden kreuzen. Ausser ihm 
kommen noch der Luchs und eine Katzenart, welche 
die Eingebornen Mhirjiy nennen und die, soweit ich 
bis jetzt erfragt habe, Felis Pardus P. = F. irbis M. 
zn sein scheint, vor. Indessen ist es gewiss, dass dièse 
Eatze sich h&ufiger in den Ebenen der Songari-Gegend 
findet, als hier im Gebirge, wo der Luchs und Canis 
alpinus (hier wie in Ihrem Werte Dsherkûl genannt) 
die dichtesten, tiefer gelegenenWàlderbewohnen. Es 
bleibt mir nunmehr fast kein Zweifel, dass der soge- 
nannte wîtde Hund, dessen schon A dam s erw&hnt, 
und der im Hochgebirge der Tunka vorkommt (Grenz- 
land des Irkutes), auch Canis alpinus sei, leider aber 
sind meine Bemûhungen ebensowohl hier, als im West- 
winkel des Baikals, dièse Seltenheit zu erhalten, er- 
folglos geblieben. Der gemeine Wolf weicht hier schon, 
und noch mehr in dem mandshurischen Eûstengebirge 
ungemein in seinem Kleide vom transbaikalischen und 
europSischen ab. Ich besitze eine mâchtige Haut, die 
am Ussuri von mandshurischen Kaufleuten erhandelt 
wurde, deren Rûckenhaar fast rein schwarz ist. Da- 
gegen erinnem die Fûchse des Ching-gan vielmehr an 
die westlichen, als an die Ostlichen, durch die vor^ 



171 



Bnlletln physteo-matli^niatlqae 



waltend reiu rothe Fïrbung (orHHBo). Die Blaubiache 
sind selten, die Ereozfttchse und Schwarzfûchse gar 
nicht, obschon auf den Inselu zwischen Songari und 
Ussuri die beiden letztern gerade h&ufiger sind als 
die erstern. Ich habe mich, als îch St. Pêtersburg 
verliess, glûcklicherweïse mit Strychninum nitricum ver- 
sehen und fange jetzt damit Fûchse und seltener 
Wôlfe. Bei dieser Gelegenheit wurden auch noch 
zwei Exemplare einer noch unbekannten Art erbeu- 
tet ^). Da Sie in Ihrem Werke bei Gelegenheit des 
Dachses eines Stinkthieres erw&hnen, so glaube ich 
fast, dass dièses Thierchen dasjenige sein wird, von 
welchem Ihnen der Jakute sprach; mithin dtlrften fUr 
Sie speciellere Mittheilungen nicht unerwtlnscht sein. 
Bei den hiesigen Bewohnern heisst es IWigà (HiCHré), 
der Dachs dagegen Awarde (ÀBapé). Es lebt in £rd- 
hOhlen und ist ausserordentlich reinlich, selbst im 
Gef&ngniss, in welchem ich es im Sommer hielt, hatte 
es zwei besondere Pl£tzchen fflr die Excremente und 
nur, als ich es am Ussuri von den Mandshu kaufte, 
verpestete es um sich die Luft. Damais war das 
Thierchen offenbar krank. Wir fûtterten es gut aus 
und gaben ihm einen grossen Eafig und seit jener 
Zeit verlor sich der ûble Gerush ganz. Ûber dem Af- 
ter aber liegen zwei bohnengrosse DrQsen. Erstaun- 
lich ist es, wie ein so kleines Thierchen so ungemein 
viel fressen kann. 30 (spannenlange) PlOtze (Cypri'- 
nus rtuHus?) genflgen nicht auf den Tag und wirklich 
satt habe ich meinen Gefangenen nie gesehen. Eben 
dieser Gefr&ssigkeit und Hast wegen gelingt es selten 
dasjenige Thier, welches die Strychnin-Pille schluckte, 
zu finden. In einer Nacht waren bei dem Luder 28 
Talgpillen verschwunden und doch konnten wir kei- 
nes der Thiere finden, da die Unzahl von Fuchsspu- 
ren und der Fischotter das Ausspflren unmOglich 
machten. Der Fuchs, welcher vorsichtig jede Pille 
zerbeisst, &llt gemeinlich von der ersten in nicht mehr 
aïs 5 — 10 Faden Entfemung. Die çuan Dachsart 
schluckt eine Pille nach der andern und trollt weit 
davon, bis sie im Magen zerschmelzen und daun den 
Tod bringen. Ich bin ûberzeugt, dass in der N&he des 
Ching-gan-Flllsschens (35 Werst oberhalb meiner 
Wohnung, wohin ich zum Weihnachten reiste), wo ich 



1) Die schon im Drncke befindliche zoologische Abtheilong des 
Beisewerkefl ton L. Sehrenck weist nach, dass es Can. proeyond- 
d$9 ist (M.) 



die Fûchse fing, noch 3 — 4 Exemplare der Dachs- 
art liegen, aber, wie gesagt, an ein regelrechtes Aus- 
spflren ist nicht zu denken, da die Fûchse fiberall auf 
selbstgemachten Wegen wandem, die sich zu oit tiiei- 
len und endlich den jAger seine Beute verlieren las- 
sen. Ûbrigens behaupteu die hiesigen Eingebomen, 
dass d^ Ilbigà sich mit dem ersten Schnee lege, so- 
bald er u&mlich fett sei und dass nur die magem 
Thiere auch im Winter wach bleiben. Das Fleiscb 
loben die Amurtungusen ^ ; çine oft zwei Finger dicke 
Specklage umschliesst es. Eben dièse Tungusen essen 
auch den Zobel und nur Fuchs, Wolf und MuMla ft- 
hirica verschmfthen sie. Was nun die Zobel des Ching- 
gan anbelangt, so finden sie sich nur auf der linken 
Seite desselben, was um so aufiallender, als z. B. am 
Ussuri gerade die Gebu'ge am rechten Amurufer die- 
jenigen sind, in denen das geschfttzte Pelzthier ge- 
mein ist. Auch konunen die Zobelmassen, welche die 
Mandshu in Eisi und Nikolajewsk zu Markt bringen, 
wohl fast aile aus der Mandshurei. Vortheilhaft aber 
zeichnen sich die Zobel des Ching-gan durcb ihre 
Schw&rze vor denen des untem Amur aus; sie stehen 
den baikalischen in keiner Hinsicht nach und es giebt 
sogar nicht selten solche, die dmen des Stanawoi- 
Gebirges wohl gleichkommen dûrften. Ûber die Aus- 
beute derselben im Ching-gan werde ich specielle An- 
gaben besitzen, die um so nOthiger zu sammeln ^d, 
als mit dem n&chsten Jahre auch hier die Zobeljagd 
à la russe betrieben werden wird und dann der Spass 
bald ein Ende haben muss. Jetzt konmien im Durch- 
schnitt auf drei Mann bei der ersten Jagd im Decem- 
ber 20 — 23 Zobel; aber iin Ganzen jagen nicht mehr 
als hOchstens 25 Mann. Unser Hund hat bis jetzt 
8 gestellt. Die Eichhômchen, deren ich im September 
und October im Verein mit meinem J&ger 800 erlegte, 
sind von ausserordentlicher GUte und lassen sich in 
zwei Farbenvarietaten bringen, davon die eine dun- 



2) Endlich habe ich non erfahren, dass die hier wohnenden we- 
nigen Familien nicht Solonen, sondem Tungusen seien. Die Dau- 
ren und Solonen kamen nur zu ihnen, um gegen Hirsche und 
Branntwein, Hftute und besonders Zobel einzusammeln. Dièse Tun- 
gusen sprechen aber einen Dialekt, welcher denen der untem 
Schilka grôsstentheils unTersi&ndlich ist; sie verstehen meisten- 
theils das Mongolische und Mandshurische. Die &usserste Yerbrei- 
tungsgrenze der Tungusen am Amur f&llt etwa bis sum £nde des 
Ghing-gan, woselbst noch eine Familie vohnt Spftter folgen GoldL 
Maak erw&hnt indessen noch bei Gelegenheit der Pflanzennamen 
der Amur-Tungusen in der Ussuri-Gegend. 



IT» 



de rAeadémte de Saint -Pëtersbomv. 



17« 



kelblaugrau (daurisch) ist, die andere eiae leichte 
Tinte ins braunlich-graue zeigt. Dièse beiden Fârbun- 
gen sind so constant, dass nur etwa 10 Eichhôrnchen 
von den 800 sich in Folge ihrer rOthlichen obern 
Fnssseite ihnen nicht genau anscUiessen. Nur ein 
EichhOrnchen mit weissem Schwanze wurde erbeutet; 
die Tungusen nennen solche: Schaman-Uliki. 

Wie Ew. Excellenz wohl schon wissen werden, so 
batte icb das Glilck im Herbst eine grosse, scbfine 
Mustela- Art zu erbeuten, die icb einstweilen aïs: an 
luteola? bezeicbne (Charsa der biesigen Tungnsen). Diè- 
ses Thier scbeint hier seine nôrdlichste Verbreitungs- 
grenze erreicht zu baben und ist das seltenste von 
allen. Die Tungusen jagen es nicht und doch haben 
wir wâhrend des Decembers nur zwei Spuren gefiin- 
den; sûdlich deuten die Eingebornen, wenn icb sie 
befragte, wo dièses schnelle, schlanke Thier h&ufiger 
sei. Bei Gelegenheit dieser Musteta- Art konune icb auf 
das Moschusthier, welcbes, wie die Spur mir zeigte, 
vom Charsa gejagt wird. Das Moschusthier ist eine 
grosse Seltenheit und erreicht selbst das linke Amur- 
Ufer nicht. Erst 12 Werst landeinwârts, wo an die 
Stelle jener interessanten Mischwaldung, die der Ufer- 
region des Amur eigen, die dunklen Cembraw&lder 
und sp&ter dichte Tannenbest&nde treten, trafen wir 
einige wenige Moschusthierspuren an. Yergessen Sie 
nicht, dass die Flechten in der Uferregion des Amur 
fast ganzlich fehlen und dass an ihre Stelle die Far- 
ren getreten sind; gewiss scbeint es mir, dass tiefer 
kndeinwftrts das Moschusthier ebensowohi als das 
Elenn h&ufig vorkommen. Dièses letztere fehlt im 
Ching-gan ganz und ob die Spuren, welche icb auf 
den Insein unterhalb der Songari-Mûndung oft sah, 
nicht grossen Hirschen angehôren, lasse icb einstwei- 
len unentschieden. Von Gulo habe icb noch keine 
Spur geseben, dagegen sind die B&ren hier flberaus 
gemein und durcbg&ngig so furchtsam, dass man sel- 
ten nur zu Schuss kommt. Es genflgt, wenn icb Dmen 
sage, dass im October an einem Tage 1 3 B&ren ange- 
troffen wurden. tJber die Wanderungen derselben ans 
der Uferregion tief landeinwilrts zum Wintem habe 
ich manche Notizen gesammelt, ebenso ftber die Zeit 
desLagerns. Der Igelfindet sich auch hier, wenngleicb 
ziemlicb selten; wâhrend meiner Reise zum Ussuri 
fing einer der zurûckgebliebenen Leute einen Igel un- 



weit unserer Wohnung, liess ihn aber einfâltiger Weise 
wieder frei. 

Die Mandshurei scbeint in der That das Yaterland 
der Ratten zu sein; seitdem ich mich hier angebaut 
bel&stigen mich und meine Sammlungen dièse Thiere. 
Dass wir sie nicht mit bierbergebracht, davon bin ich 
ûberzeugt und die Spuren, die ûberall in den flachem 
Gegenden zu seben sind, bekrSftigen die Thatsache, 
dass sie hier heimisch. Durcbgftngig aber haben die 
hiesigen Ratten eine geringere Anzabl Schuppenringe 
auf dem meistens sebr stumpf endigenden Schwanze; 
ob sich andere wesentliche Unterschiede bei Yergleich 
mit europ&ischen Individuen herausstellen werden, 
darûber kOnnen spftter die Spirituosa sowobl als auch 
eine Anzabl Bâlge nur entscheiden. An andem Na- 
gem bin ich bis jetzt nicht reich, zwei Mures und eine 
Arvieolaj die wohl Ar. rufoeanus sein wird, sind die 
ganze Ausbeute. 

Was nun noch die Ornithologie anbetrifft, so sende 
ich gleichzeitig mit diesem Briefe eine Anzabl Abbil- 
dungen derjenigen Yogelarten, die mir unbekannt 
sind. Die schSne BombycUla-Art l&sst sich jetzt nir- 
gends finden; ich glaube fast, sie sei hier Sommer- 
vogel, da die meisten im Herbst erlegten Exemplare 
junge Thiere waren. Ob L. Schrenk nicht schon 
Ailes das, was mir unbekannt ist, an der Amurm&n- 
dung gesammelt bat, weiss ich nicht. Die élégante 
Emberiza-Art ist, falls sie Schrenk nicht heimbrachte, 
wohl ilberhaupt neu. Maak besass sie nicht. Ausser 
jener Ardea% die einige Âhnlichkeit mit einer jungen 
nyetteerax bat, habe ich im Herbst noch zwei kleine Ar- 
deen geseben, aber leider nicht erlegen kdnnen ; beide 
waren von minuta sicher verschieden. Yieles hoffe ich 
vom kommenden Frtlbling, dçn ich mit Sehnsucht er- 
warte. Zur Beobacbtung des Zuges begebe ich mich 
auf 1 — ly, Monat zum Anfange des Ching-gan in 
die freier gelegene Gegend, wo der Militair - Posten 
bereits angesiedelt ist. Dort. soU denn auch fflr die 
Ichtyologie das MOglichste geschehen. Zum 1. Mai 
kebre ich zu meiner Wohnung zurttck, um dann nur 
entomologische und botanische Sammlungen zu ma- 
chen. Namentlich will ich Lepidoptem ziehen und von 
den Coleoptern die Xylophagen und Myrmecophagen 
fleissig sammeln. 



S) Akad. Brandt hat in Oir die Ardea vir$$e$ns erkannt. (M.) 



175 



BnlleMii physieo-mathëmatlqae 



m 



Soweit meine Beobachtungen an Flora und Fauna 
des Ching-gan reichen, so kann ich nur urtheflen, 
dass beide ausgezeichnet durch solche Formen sind, 
die weitentlegenen Gebieten eîgen. Es begegnen sich 
hier Pflanzen- und Thierarten, die den verschieden- 
sten Klimaten angehôren und es lâsst sich deshalb 
fur das Ching-gan-Gebirge schwer ein durchgreifender 
Végétations- oder Faunen-Charakter finden. So sehen 
Sie die Rebe nicht weit von Andromeden und Vacci- 
nien, die beide zwar nur selten und auf einige Stlmpfe 
gewiesen, sich doch finden lassen und in deren Ge- 
sellschaft Alnobetula und die Weissbirke nicht fehlen. 
Dagegen umwuchern nicht weit von solchen Plâtzen, 
die uns den Norden und Westen in Erinnerung brin- 
gen, Maximoviczia oder Trochoêtigma die Phellodendron 
oder JFraxtnt^-Stâmme, und der mandshurisshe Wall- 
nussbaum beschattet rankende oder hochstaudige Aco- 
niten. Fassen wir die unmittelbare Ufervegetations ins 
Auge, so giebt sie uns durch dasDominiren von Schling- 
pflanzen {Menispermum ^ Maximoviczia^ ClematU Vitis. 
Gloêsocomia? etc.), im Verein mit dornigen Aralien- 
Strâuchern, einen besondern Typus, der wesentlich 
an den Silden erinnert. Dazu kommen nun noch die 
ungemein dicht bestrauchten Thiler, in denen die Kor 
tomicto-Pflanze oft jedem Vordringen im Sommer ein 
Ziel setzt und wo die dicht bestachelten Hedera {$enti' 
cosa)-Gebûsche, nebst Philadelphus, Berberis und selten 
Syringa^ ein undurchsichtbares Gewebe dem Auge bie- 
ten. Ebenso auch lâsst sich schwer behaupten, ob die 
Coniferen oder die Laubhôlzer im Hochwalde vorherr- 
•schen. Im Sommer theilte ich die letzte Ansicht, jetzt, 
wo mich taglich das Dûster der Zirbelfichte von jeder 
Thalhôhe anstarrt, bezweifle ich meine frûhere Mei- 
nung. Eine ganz eigenthûmliche Verbreitung hat Pp- 
nus syhestris hier *). Es ftlhrt mich zu weit, speciell 
einzugehen auf diesen Gegenstand, nur soviel glaube 
ich ohne Gefahr sagen zu kônnen, dass sich ebenso- 
wohl, wie im Pflanzenreich, so auch im Thierreich 
gleiche Analogien nachweisen lassen werden, die aile 
bestâtigen, dass hier die sûdliche und nordische, ôst- 
liche und westliche Végétations - und Faunenformen 
mischen und dass deshalb das Ching-gan-Gebirge un- 
streitig nicht nur die interessanteste Partie vom Amur, 
sondem wohl ûberhaupt von ganz Ostsibirien sei. Ein 

4) L. Schrenck hat dasselbe beobachtet; vgl. Mélanges russes, 
Tome m, p. 851 a. 356. (M.) 



Beispiel noch aus der Vogelwelt. Picus médius^ ein 
bekanntlich westeuropâischer Vogel, findet sich hier 
wieder. Cerûiia, die nur selten in den baikalischen Ge- 
genden anzutreffen ist, lebt hier ziemlich haufig; Sirix 
pa$$erina L. (nicht Pallasii) ebenfalls etc. 

Ich werde es mir daher besonders angelegen sein 
lassen, spâter, wenn sich meine Sammlungen vervoll- 
standigt haben werden, bei der wîssenschaftlichen Be- 
arbeitung darauf hinzudeuten, wie das Ching-gan- 
Gebirge sich durch die Mischformen auszeichnet. Der 
transbaikalische Typus hat seine Grenze etwa bis zur 
Bureja-Mtlndung. Die prârienâJinlichen Calamagrouis- 
Ebenen, die bald beginnen, wenn man das Ching-gan- 
Gebirge hinter sich hat, stehen als vermittelndes Glied 
zwischen jener reichen Flora des Ching-gan und der 
armen, monoformen der Kûstenregion des stiUen Océ- 
ans. Schon am Ussuri treten die Coniferen bis an das 
Ufer des Stroms und keiner der Gebirgsrûcken zeigt 
das frische GrUn und die gerundeten Conturen, wie 
sie Laubwaldern eigen sind. 

Die Microkrustaceen werden im Frtlhjahr auch hier 
beobachtet werden. D' Lié vin, durch seine Arbeit 
4ber die Branchipoden der Danziger Gegend bekannt, 
schreibt mir, dass Fischer, der die von Ihnen gesam- 
melten Crustaceen bearbeitet hat, das Geuus Artmia 
unnOthiger Weise von Branchipus gesondert habe. — 
D' Lié win hat die von D' Vogel eingeschickten Exem- 
plare einer audern Branehipus-^Art zur analytischen Un- 
tersuchung erhalten. 

Im April 1859 hoffe ich mit allen meinen Samm- 
lujigen in St. Petersburg zu sein. Was mir die Zukunft 
bis dahin verbirgt, bin ich bereit muthig zu ertragen. 

Machschrift* 

Vorgestem hat ein Tiger ein Pferd der Tungusen 
gefressen. Trotz des guten Preises, dén ich geboten, 
entschliessen sich dièse Leute nicht einen Tiger za 
erlegen; es scheint fast, als hegen auch sie, wie die 
Goldi, religiôse Verehrung fttr ihn. Ftlnf Tagereisen 
nordwSxts im Ching-gan kommt Tetrao Canadensis und 
der Auerhahn vor; die Tungusen nennen die erstere 
Huhnart auch hier Karaki. 

Émis le 13 août 1858. 



M 596. 597. 596. 



Tome XTII. 

N' 12. 13. 14. 



BULLETIN 

DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume, composé de 86 feuilles, 
est &e 

3 rb. arg. pour la Russie, 

3 tbalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne:' chez Eggers et C*", libraires à St.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoMHTeTi» IIpaaieHifl HMnepaTopcKoil AKa^CMiu HayKi»), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 4. Sur la coUection ethnographo-craniologique de f Académie Impériale de$ Sciencee de S/.- 
Péterebùurg. Bakr. NOTES. 11. Lépidoptères de la Sibérie orientale et en particulier de$ rives de t Amour, MAnAthiés. 
BULLETIN DES SÉANCES. CHRONIQUE DU PERSONNEL. ANNONCE BIBLIOGRAPHIQUE. 



MEMOIRES. 

4. NaCHRICHTEN UBER die ETHIC06RAPUISCH- 
CBAN10LOG18CHE SaMMLUNG DER KaISERLI- 
CBEN AkADEMIE DER W185ENSCHAFTEN ZC St. 

^etersburg; von dem Akademiker ▼• BAER. 
(Lu le 11 juin 1858.) 

Von der Aufstellung unsrer Sammlung von Na- 
tional -Sch&deln in dem endlich einger&umten neuen 
Locale fûr das anatomische Kabinet nehme ich Ver- 
anlassung, einige Nachrichten liber dieselbe zur 
Offentlichkeit zu bringen, da ich die Ûberzeugung 
hege, dass dièse Offentlichkeit am meisten dazu bei- 
tragen wird, sie zu bereichern und besonders ei- 
nige sehr flihlbare Lûcken in ihr auszufuUen. Eine 
Bereicherung ist dieser Sammlung aber besonders zu 
wûnschen, nicht nur fûr das ethnographische Studium 
der zahlreichen Vôlker, welche noch jetzt das weite 
Gebiet des Russischen Reiches bewohnen, sondem 
ganz besonders fûr das Urtheil ûber die Vôlker, wel- 
che ehemals in demselben wohnten oder durch das- 
selbe zogen, und deren Reste in ïausenden von Grab- 
hûgeln und in flachen Grabstâtten sich vorfinden. Ohne 
allen Zweifel gibt es keînen Staat, fûr welchen eine 
reiche craniologische Sammlung von solchem Interesse 
und fûr Erforschung seiner Vergangenheit so wichtig 
uud nothwendig ist, als fûr den Russischen. Die Nord- 
amerikanischen Freistaaten enthalten zwar auch in ih- 
rem weitgedehnten Boden sehr mannigfaltige Formen 



von Kôpfen firûherer Bewohner, aber die Geschichte 
hat ûber deren Vergangenheit nichts als unverbûrgte 
und unzusammenhângendeSagen,kein einziges schrift- 
liches Zeugniss aufzuweisen, und sie ist jetzt nur be- 
schâftigt, mit blutigem Griffel die Erzfthlung von dem 
Verlôschen dieser Vôlker in ihre Annalen einzutragen. 
Anders ist es in Frankreich, Belgien, Grossbritannien 
und einem Theile von Deutschland. Fast zweitausend 
Jahr zurûck gehen hier die schriftlichen Denkmale 
der Geschichte, weil mit den Rômischen Waffen auch 
die Schreibekunst einzog. Was hier von menschli- 
cben Resten aus dem Boden zu Tage gefôrdert wird, 
kann den Schatz der Geschichte nur wenig vermehren. 
Es sind gleichsam nur die lUustrationen zu den Be- 
richten C&sars und seiner Nachfolger, wenn uns die 
Gr&berfunde zurufen: So sahen die alten Gallier, die 
Belgier u. s. w. aus. Anders wieder ist es in Russland. 
Die Geschichte geht, mit Ausnahme der sûdlichsten 
Regionen, nicht so weit zurûck, und wo sie von der 
Grûndung und dem Wachsthume des Russischen Staates 
spricht, wie dûrftig sind die Nachrichten ûber dieje- 
nigen Vôlker, mit denen man in feindliche oder freund- 
liche Berûhrung kam! Meistens hat man nur Nameu, 
und zwar Namen, die im Verlaufe der Zeit sich ândern, 
ohne dass man mit Sicherheit angeben kônnte, ob das 
Volk verschwunden war oder blos seine Benennung 
sich geftndert hatte, nicht etwa fttr das Volk selbst, son- 
dem fûr seine Nachbam. Wiè viel Scharfsinn, wie viel 
Arbeit hat man darauf verwendet, durch Combination 
der einheimischen Berichte mit Byzantinischen, Orien- 



179 



BnlIeAIn phyfliico- mathématique 



WO 



talischen uudWest-EuropaischenSchriftstellern diesen 
wuchernden Reichthum von Namen zu deuten und zu 
sichten! Kônnen aber Vôlker- Namen allein sichere 
Wegw'eiser sein? darf man wohl fragen. Sie werden 
ja von allen schreibenden Nachbarn anders oder in 
anderem Sinne gebraucht. Erinnern wir uns doch, 
dass die Deutschen bel ihren westlichen Nachbarn 
Allemands heissen, nach einem sûdwestlichen Stamme, 
bei den ôstlichen Finnischen Nachbarn Saxad, nach 
einem nordôstlichen Stamme, dass die Slawen sie mit 
einem Slawischen Worte Nemzy^ die Stummen, nen- 
nen, die Briten aber Germans^ weil die alten Rômer 
sie nach einer Verbrtîderung Gerwani nannten , und 
dass die Briten, wenn sie Dutches sagen, nicht etwa das 
ganze Volk der Deutschen (die Tedeschi der Italiener,) 
meinen, sondem nur den niederlândischen Zweig. Be- 
steht solche Namen-Verschiedenheit noch fort zu un- 
srer Zeit, in der aile Literaturen unter sich in Ver- 
bindung stehen, um wie viel mehr zu einer Zeit, als 
die Literaturen, wenn sie existirten, und ûberhaupt 
die Vôlker mehr getrennt waren ! — Wir haben an einem 
auifallenden Beispiele gezeigt, wie ein grôsseres Volk 
bei seinen Nachbarn sehr verschiedene Namen noch 
jotzt hat, weil die Benennung einzelner Zweige allge- 
meine Anwendung erhalten bat. Es ist nicht schwer 
nachzuweisen, dass umgekchrt nicht selten ein beste- 
hender Name auf ein ganz anderes Volk fiberging. Die 
Finnen der Islândischen Literatur sind nicht die Fin- 
nen der Neuzeit, sondern Lappen. Das Slawische Rei- 
tervolk der Kasaken hat seinen Namen von den Kir- 
glnS'Katsaken, die sich noch jetzt schlechtweg Kaisaken 
nennen. Die Mongolischen Eroberer rissen Tatarische 
Vôlker mit sich fort und galtcn deshalb im Mittelalter 
meistens selbst fur Tataren. Ganz eben so haben einige 
Jahrhundert spâter die Russen bei der Eroberung Si- 
biriens sich der Syrânen bedient, was dieselbe Folge 
hatte. Manche Vôlker Sibiriens nennen noch jetzt die 
Russen Syrànen. Die Ehsten nannten die Deutschen 
Eroberer, welche aus Sachsen kamen, Saœad. Da aber 
die Eroberer ihre Herren wurden, wovon sie frilher 
keine Vorstellung gehabt hatten, so erhielt das Wort 
Saxad zugleich die Bedeutung von Herrschaften, und 
Russîsche Herrschaften werden jetzt fFenne Saxad ^ 
wôrtlich: Russische Sachsen, genannt. 

Muss es bei dieser Unsicherheit der Namen nicht fur 
die Geschichtsforschung von der grôssten Wichtigkeit 



sein, die stummen Zeugen abzuhôren, welche seit Jahr- 
hunderten, ja zum Theil seit Jahrtausenden im Schoosse 
der Erde ruhen? Das hat man ja auch gethan, wirft 
man mir vielleicht ein. In sehr beschrânkten Regio- 
nen allerdings, z. B. in der Krym, um Spuren Grie- 
chischerKunst und Griechischen Lebens oder derBos- 
porischen Herrschaft zu finden. Aber die meisten Ge- 
genden erwarten noch eine wissenschaftlich geleitete 
und conséquente Durchforschung desBodens, welche 
Aufhellung der Vergangenheit zum Ziele hâtte. Eine 
grôssere und allgemeine archâologischè Sammlung — 
nicht allein um Griechische Kunstwerke, sondem die 
Eigenthûmlichkeiten geschwundener Vôlker aufzube- 
wahren und der wissenschaftlichen Forschung zugâng- 
lich zu machen, besteht in Russland noch nicht*) Ein 
Raubbau auf Alterthûmer ist dagegen leider lange be- 
trieben, weil zuweilen in den sUdlichen und ôstlichen 
Gegenden Gold sich in denGrabdenkmalen vorfand; da 
aber keine Central-Sammlung bestand, haben sich bald 
die gefundenen Gegenstânde verloren. Die edlen Mé- 
tallo wanderten lange Zeit in den Schmelztiegel, — die 
Mûnzen fanden noch am meisten den Weg in wissen- 
schaftliche Sammlungen, — aber Thongefîlsse wtrden 
meist des Aufhebens unwûrdig befunden und Knochen 
widrig. In neuerer Zeit hat sich auch hierein die An- 
sicht gelâutert und gehoben. Das Aufgraben der Grab- 
hûgel aus blosser Gewinnsucht oder Neugierde ist nicht 
mehr erlaubt, obgleich es noch nicht ganz hat unter- 
drûckt werden kôonen. Dass es noch fortgeht, kann 
ich bezeugen, da ich nicht nur mit Partien dieser 
Grabwûhler zusammen gekommen bin, sondern auch 
in Gârten, Hôfen und Hausern die Steinbilder von 
alten Grabhûgeln gesehen habe, von denen man meist 
schon nicht mehr wusste, von wo sie stammten. Der 
Wunsch nach einer wissenschaftlich geordneten nnd 
verwalteten archâologischen Sammlung fur das Russi- 
sche Reich ist bei den Gebildeten so lebhaft geworden, 
dass an die baldige Realisirung kaum zu zweifeln ist. 
Bis jetzt musste man, selbst. um Slawische Alterthflmer 
in einigem Betrage kennen zu lernen, nach Berlin 
oder zu den Mecklenburgischen Sammlungen reisen. 



1) In der K aise rî ich en Eremîtage îst eine schône Sammlung 
Kr}'mmischer Alterthûmer angelegt; in Kertêch und F^odotia be- 
stehen andere, die, wie es sein muss, nicht blos die Arbeiten aus 
edlen Metallen benlcksichtigen, — aber ein allgemeines National- 
Muséum besteht noch nicht. 



181 



de l'Acadëmie de Salut «Pëtersbonrir« 



189 



Wie viel hat man liber die alten Skythen Herodots 
geschrieben, wie lebhaft und gelehrt darûber gestritten, 
ob dièses Volk zu der Mongolischen, Tlirkischen oder 
Finnischen Vôlkergruppe gehôrte (des vern.eintlichèn 
Germanischen Ursprungs gar nicht zu gedenken) — 
aber Schâdel aus nachweisbar Skythischen Grâbern 
sind ans keiner Offentlichen Sammlung bekannt. Ihre 
Zeugnisse mflssten doch das grôsste Gewicht haben. 
Auf Yeranlassang des verstorbenen Ministers Perof- 
skii siQd Ausgrabungen in diesem Sinne angestellt, 
allein es ist noch wenig darUber Sffentlich bekannt 
gemacht, namentlich ûber die Skythen-Grfiber nichts. 

Wenn die archâologischenNachforschungen wissen- 
schaftlich betrieben werden, mlissen auch die kôrper- 
lichen Reste der verschwundenen Vôlker als Zeugen 
— und zwar als die zuverlftssigsten befragt werden. 
Aber dièse kônnen nur Zeugnîss ablegen, wenn sie 
mit einer reichen Sammlung von National-Schâdeln 
verglichen werden. So haben fur den Boden Schwe- 
dens die Gr&berfunde durch die Bemiihungen der ge- 
lehrten und genialen M&nner Nilsson und Retzius 
die Geschichte der Vorzeit dièses Landes weit liber 
die Denkmale der Schreibekunst verlângert — aber 
nur mit Hlllfe einer craniologischen Sammlung der 
Gegenwart. Ohne dièse wâren die alten Kunst - Pro- 
ducte stunmi geblieben, und es w&re gleichgflltig, ob 
sie in oder liber der Erde schwiegen. 

Das sind die Grûnde, die mich liberhaupt berechti- 
gen konnten, der archaologischen Forschungen, die 
mir sonst fem liegen, zu erwâhnen. Ich bin der festen 
Meinung, dass, um den archaologischen Forschungen 
ein sicheres Fundament zu geben, wir uns bestreben 
mlissen, unsre Sammlung von National-Schadeln nicht 
nur so voUstândig als môglich zu machen, sondem vor 
allen Dingen sie planm&ssig zu yervollstândigen, denn 
grade um den archaologischen Forschungen als Stlltz- 
punkt zu dienen, muss das Material aus der Gegen- 
wart so reich und zuveriassig sein, als môglich. Ein 
Beispiel wird die Wahrheit dieser Behauptung an- 
schaulich machen. Aus alten Grâbem des Twerschen 
Gouvernements haben wir mehrere sehr lang gezogene 
Sch&del erhalten, die also von Slawischen, Finnischen 
und Tlirkischen Formen sehr verschieden sind. Sie 
eriunem dagegen an den Germanischen und den Kel- 
tischen Typus. SoU man sie fur Warftger halten? 
Allein sie haben manche Eigenthlimlichkeiten der 



Schwedischen Schâdel nicht, die Retzius so trefflich 
charakterisirt hat, auch scheinen dolicho-cephalische 
Schâdel bis nach Tobolsk vorzukommen. Dazu koramt, 
dass sie in Einfassungen von Steinen liegen, welclie 
an die sogenannten Steinkisten Schwedens erinnern. 
In diesen Schwedischen Steinkisten liegen auch langge- 
zogene Schâdel, aber die aus den Twerschen Grâbem, • 
so viel ich ihrer gesehen habe, sind etwas verschieden 
und gleichen auch nicht ganz der Form eines Schâdels 
aus einem Cimbrischen Grabe, den wir in Gyps-Abguss 
besitzen. Es wird also, bevor man ûber dièse Boten des 
Alterthums ein Urtheil fâUt, nicht nur nothwendig sein, 
die Verbreitung der Grâber dieser Art vollstândiger 
zu kennen, die Variationen in den Kôpfen aus einer 
grôssern Anzahl derselben aufzufassen, und eine An- 
zahl dolicho-cephalischer Schâdel verscliiedener Vôl- 
ker aus West-Europa zurVergleichung zu haben; dann 
erst wird sîch ein reifes Urtheil fâllen lassen. Fur ein 
solches Urtheil ist es nicht genlîgend, dass man von 
irgend einem Germanischen oder Keltischen Volke ei- 
nen Schâdel besitzt, und bei Demonstrationen liber ver- 
gleichende Anthropologie als Typus hinstellen kanu. 
Man wird es also nicht auffallend finden, dass ich der 
Akademie vorgeschlagen habe, fllr den Zweck der 
Bereicherung unsrer Sammlung in dieser Richtung 
eine Bereisung von West-Europa und einen Besuch 
der dortigeu verwandten Sammlungen zu veranlassen. 



t. C2««elilelite niMrer etkMOKrapklMli^eraMlolofflMlieM 



Obgleich in Russland ausser den allgeraeinen und 
aberall gliltigen Interessen flir die vergleichende An- 
thropologie, wie sie besonders durch Blumenbach's 
Arbeiten liber die Varietâten des Menschengeschlechts 
geweckt und genâhrt wurden, noch das besondere Be- 
dûrfiiiss bestand, flir die nâhere Bestimmung der vie- 
len Vôlker der Vorzeit, die in seinem Boden ruhen , 
eine reiche Sammlung von National-Schâdeln zur Ver- 
gleichung zu besitzen, so ist doch sehr spât erst diè- 
ses Bedûrfniss hier erkannt worden. Blumenbach 
batte schon seine letzte Pentas craniorum (1828) her- 
ausgegeben, als hier noch immer der erste Anfang ei- 
ner âhnlichen Sammlung nicht gemacht war. Die ersten 
Beitrâge flir die jetzt aufgestellte Sammlung kamen 
von der Weltumsegelung des Admiralen Lutke auf 



ISS 



Balletin physico - matf hëmatiqiie 



1S4 



dem Senjawin (1826 — 1829) und werden der Aka- 
demie 1830 oder 1831 abgegeben sein. Seibst die 
Erusenstern'sche Weltumsegelung, berûhmt in den 
Annalen des Russischen Seewesens, weil sie zuerst die 
Russische Flagge nicht nur um die Welt, sondern auch 
zuerst ûber die Linie und sogar zuerst ûber den nord- 
lichen Wendekreis ftihrte, hat fiir vergleichende Cra- 
niologie kein Material bei uns hinterlassen, obgleich 
andere Sammlungen durch sie mit BeitrSgen bereichert 
wurden, die man hie und da beschrieben und abgebil- 
det findet^). Einige kamen in die Privât - Sammlung 
des damaligen Professors Isenflamm zu Dorpat. Auch 
die in dem Atlas zu dieser Reise durch Tilesius ab- 
gebildeten Schadel eines Chinesen und eines Nukahi- 
vers scheinen in keiner Sammlung des Russischen 
Reiches geblieben zu sein. Ûberhaupt ist von dieser 
Weltumsegelung in die Sammlung, die wir jetzt be- 
sprechen, nichts gekommen, als spfiter der Schadel 
eines Nukahivers, den ich vor einigen Jahren von dem 
General-Lieutenant Friederici, einem Begleiter Kru- 
sensterns, zum Geschenke erhielt und der Sammlung 
einverleibt habe. Vielleicht erklârt sich dièse Nicht- 
beachtung gflnstiger Gelegenheiten, zum Theil wenig- 
stens, aus der tlbersch&tzung des Werthes der schon 
von Peter dem Grossen angekauften anatomischen 
Sammlung von Ruysch, deren ganze Aufstellung von 
der Art war, dass eine wesentliche Vermehrung ohne 
vollst&ndige Umgestaltung der ganzen Sammlung nicht 
gut môglich war. In ihr fand ich, bei Cbemahme der- 
selben, in der That nur 4 Schadel von Erwachsenen 
vor, von denen 3 zu gewôhnlichen anatomischen De- 
monstrationen vorbereitet waren, und wahrscheinlich 
noch von Ruysch herstammten, wie ihr entschieden 
Germanischer Typus zu bestfttigen scheint, und einen 
Schadel eines offenbar Mongolischen Volkes, der ohne 
Zweifel spater hinzugekommen ist, aber ohne aile wei- 
tere Nachweisung ûber seinen Ursprung sich vprfand. 
Dièse vOllige Nichtbeachtung einer neuen Bahn na- 
turhistorischer Forschuug hat die Folge gehabt, dass 
sehr werthvolles Material fur eine craniologische Samm- 
lung, das wir jetzt schmerzlich vermissen, ins Ausland 
gewandert ist. Ich bedaure nicht die zahlreichen und 
sehr wichtigen Beitrage, welche Blumenbach zu sei- 



2) Vgl. Blumenb., Décades eraniorum. N» 60 (Nukahiver), N» 66 
EoloBche), und Sandifort, Tabulae eran. divetearum natianum, 
(Craninm Amerieani sepienirionaiiSj tab. VIL 



ner Sammlung aus Russland durch den generosen £i- 
fer des Baron Asch erhielt; sie konnten nicht besser 
verwendet werden, als dass sie zur Begriindung des 
neuen Studiums beitrugen ^). Aber wie viele Gaben 
sind noch spater denselben Weg gegangen! Als ich im 
Jahr 1828 die Versammlung der Naturforscher in 
Berlin besuchte — damais noch expatriirt ' — war ich 
gegenwartig, als der Dr. Rehmann eine Sammlung 
von 35 National-Schadeln aus Russland dem Berliner 
anatomischen Muséum ûbergab. Rehmann hatte seine 
amtliche Stellung benutzt — er war Chef des Medici- 
nalwesens — um im Interesse fur die Gall'sche Lehre 
sich dièse Sammlung zu verschaffen. Auf meine schmerz- 
liche Àusserung : warum er sie denn nicht lieber in 
Russland lasse, wo dergleichen begehrig sein musse, 
erhielt ich zur Antwort: dort bekûmmert man sich 
nicht darum. Das war im Jahr 1828. 

Es gelangten endlich zwei Jahr spater, wie gesagt, 
durch die Ltttke'sche Weltumsegelung die ertsen 
Bausteine zu einer craniologischen Sammlung an die 
Akademie. Der eifrige, leider so frûh verstorbene 
Naturforscher Mertens iibergab derselben, ausser 
einem grossen Schatze zoologischer und botanischer 
Gegenstande auch 5 Schadel von A euten aus Una- 
laschka, 2 von Eoloschen, 2 von Eskimos der Nord- 
westkûste von Amerika und 1 von einem Sandwich- 
Insulaner. Den letztem hatte Hr. Eastalski, der als 
Naturforscher auf dem zweiten Schiffe angestellt war, 
sich verschaffl. Hr. Ménétriés, der im Auftrage der 
Akademie den Kaukasus bereist hatte, brachte aus ei- 
nem alten Grabe an den Ufern des Euban einen Schadel, 
der merkwflrdig genug ist durch seine dolicho-cepha- 



3) Es ist merkwûrdig, wie viele intéressante und zum Tbeil schwer 
zu erlangende Sch&del Blumenbach durch den Baron Asch aus 
Russland erhielt. Bei flûchtiger Durchsicht yon Blumenbach's 
Dccaden und der dritten Ausgabe des Bûches: De generie hwnani 
varietaie naiiva habe ich folgende mir notirt. Der berahmte Kopf 
der Grusinerin, den Blumenbach als Typus der Sch6nheit in sei- 
nen Naturh. Abbildungen darslellen liess, 1 Donischer Kosak, 1 Ma- 
kroeephalus (wohl aus Eertsch, obgleich Blumenbach ihn vei- 
ter nach Asien zu versetzen geneigt war), 1 Litthauer, 1 Kasan- 
scher Tatar, 2 Ealmûcken, 1 Jakut, 1 Tunguse, 1 alter Tschude, 
1 Danre, 1 BurAtisches Kind, 2 Tûrkcn yon der Einnahme von 
Otschakow. Von den Neger-Sch&deln, die der Baron Asch ûber- 
sendet hat, mag auch einer oder der andere aus Russland gekom- 
men sein. Auch Casp. Friedr. Wolff schickte von hier einen Ne- 
ger, obgleich er der hicsigen Sammlung kcinen National -Schadel 
einverleibt hat Auf anderem Wege erhielt Blumenbach noch 
einen Samojeden aus Archangel und einen Eamtschadalen , der 
zahlreichen Russen -Sch&del nicht zu gedenken, deren Ëinsender 
er nicht namhaft macht. 



1S5 



de l^Acsadëmle de Saint -Pëtersboarff. 



ISA 



lische Form, aie unter den jetzt lebenden Vôlkem 
weit umher nicht vorkomnit. Dièse Vorboten einer 
kunftigen Zeit konnten aber in der aiten anatomischen 
Saramlung nicht Platz finden, wo der Raum vor langer 
Zeit vertheilt und der Platz fur jedes Ding seit einem 
Jahrhundert unverânderlich geblieben war. Es flûch- 
teten sich dieEnochengeriiste des menschlichen Haup- 
tes also in das neue zoologische Muséum, das unter- 
dessen von dem Akademiker Brandt mit glânzendem 
Erfolge neu eingerichtet war und sich rasch vermehrte. 
Unter den Gebildeten scbeint doch die Ansicht sich 
yerbreitet zu haben, dass fÛr die vergleichende An- 
thropologie eîne Sammlung in St. Petersburg sehr er- 
wunscht sein musse, denn von mehreren Seiten erhielt 
die Akademie Beitr&ge dazu, sobaid nur der erste 
Grand gelegt war. Der General Weljaminow, der 
im Kaukasus kommandirte, schickte 3 Sch&del von 
Tschetschenzen und 3 von Karabulaken ein; ein Arzt, 
CoUegienrath Semski, 2 von Schapsugen und 1 von 
Natuchaizen. Der Capitain Kuprianow, Oberver- 
walter der Russisch-Amerikanischen Colonien, sandte 
2 Schâdel von Californiera ein. Hr. D' Dahl, pseu- 
donym als Ka3aKi> jyraHCKii, einer der beliebtesten 
Russischer Schriftsteller , hat sich bei seinem regen 
Eifer fÛr ailes Wissenschaftliche besonders verdient 
um die Sammlung gemacht, indem er seinen Aufent- 
halt in Orenburg und seine Theilnahme an dem Zuge 
gegen Chiwa benutzte, um uns 5 Schftdel von Basch- 
kiren, 3 von Kirgisen, 1 von Mordwinen, 1 von 
Meschtscheren , 1 von Orenburger Tataren und 1 
von einem Usbeken ans Chiwa zu verschaffen. Hr. 
Wiedemann schickte 1 Neger - Schâdel ans Neu- 
Orléans. Unser Collège, Hr. Kupffer, brachte von 
einer Reise durch Sibirien 3 Schftdel von Burâten 
und 3 von Tungusen mit; Hr. von Kôppen 2 von 
Transkaukasischen Tataren, die Hr. F. v. Kotzebue 
ihm ùbergeben hatte. Hr. von Kôppen hat auch Aus- 
grabungen alter Grâber sowohl im mîttleren als im 
sftdlichen Russland veranlasst, von denen die Eôpfe 
unserer Sammlung eînverleibt sind. Unser berûhmte 
Orientalist Frfthn hatte ein besonderes Interesse, die 
Abstammung der Bewohner des Dorfes Kubetschi zu 
ergrttnden, die in den Kaukasischen Gebirgen isolirt 
leben, durch besondere Industrie und Kunstfertigkeît 
sich auszeichnen und fiir deren Abstammung ans 
llfest-Europa einige Fingerzeige da sein soUen. Der 



Sénateur Baron Hahn hat die Gttte gehabt, auf 
Frâhn's Wunsch um die Herbeischaffung eines Ku- 
betschen-Schâdels sich zu bemûhen. Der eingelieferte 
zeugt jedoch durch seine brachy-cephalischeForm nicht 
fiir West-Europâischen Ursprung, wie man annehmen 
zu kônnen geglaubt batte. Da aber Baron Hahn, bei 
der Verehrung der Muhammedaner fur Grftber, nur 
sehr mittelbar wirken konnte, so ist es fi'aglich, ob 
die Mittelsperson umsichtig genug war und ob der 
ausgegrabene und ûberschickte Schftdel wirkiich von 
einem Kubetschen stammt. 

Die grôsste Bereicherung aber, welche dièse Samm- 
lung ûberhaupt erhalten hat und welche den damaligen 
Bestand an Anzahl und an trefflicher Prftparation bei 
Weitem ûbertraf , erhielt sie von einer Seite, von der 
man sie am Wenigsten erwarten konnte — ans der 
Indischen Inselwelt, durch Vermittelung des berûhm- 
ten Reisenden v. Siebold. — Dièse Sammlung war von 
dem Obrist Peitsch, Chef des Médicinal- Wesens im 
Niederlftndischen Indien, wahrend seines 20jfthrigen 
Aufenthaltes daselbt zusammengebracht und von ihm 
nach seiner Rûckkehr nach HoUand im Jahr 1837 
Hrn. V. Siebold in Verwahrung gegeben, in der 
Absicht, dieselbe Sr. Majestftt dem Kaiser Nikolai 
als Huldigung darzubringen, da Obrist Peitsch in 
den Jahren 1813 — 1815 bei der Russischen Ar- 
mée als Regimentsarzt gedient hatte. Nach dem be- 
reits im Jahre 1838 erfolgtem Tode seines Freundes 
erfûllte Hr. v. Siebold diesen Wunsch, Als nftmlich im 
Jahr 1841 Sr. Kaiserl. Hoheit der Grossftirst Kon- 
stantin auf seiner damaligen Seereise auch HoUand 
besuchte, hatte v. Siebold das Gluck, Se. Kaiserl. 
Hoheit in Leyden zu empfangen, Hochdenselben seine 
Japanischen Sammlungen und die Schftdel-Sammlung 
zu zeigen und die Erlaubniss zu erhalten, die letztere 
der Sorge des Admirais Llitke anzuvertrauen, um sie 
Sr. Majestftt dem Kaiser in seinem Namen und nach 
dem Willen des Obrist Peitsch — mit der Bitte an- 
zubieten, dass Se. Majestftt geruhen môchten zu be- 
fehlen, dass dieselbe als dessen Geschenk im natur* 
historischen Muséum der Akademie der Wissenschaf- 
ten aufgestellt wûrde. Se. Majestftt hatte die Gnade, 
die Darbringnug anzunehmen und der Akademie ùber- 
geben zu lassen. — Dièse Sammlung, ausser 12 Orang- 
Utang-Schftdeln, ans 83 National-Schftdeln bestehend, 
ist in Bezug auf Conservation und Prftparation so aus- 



197 



Balletlu physleo - mathéitiatlque 



ISS 



gezeichnet, wie sie nur eine viele Jahre hindurch 
wirkende Liebhaberei, verbunden mit sehr gOnstiger 
Gelegenheit, zusammenbriBgen kann. Mit Ausnahme 
eines jungen Papuas, eines alten Subjectes derselben 
Nation and eines jungen Batta sind aile (ibrigen Scbâ- 
del (meist Mânner — aber auch einige Frauen) von 
Individuen mittleren Alters, fast ohne Ausnahme mit 
Erhaltung aller Zâhne — und gut gebleicht. Die un- 
vergleichliche Conservation lasst nicht zweifeln, dass 
sie grossentheils in den Hospitâlern zusammengebracht 
ist — , einige wurden durch Kriege auf Java erbeutet 
und der Schàdei des alten Papua, bei dem fast aile 
Z&hne verloren gegangen sind, von einem Xiederlân- 
dischen Reisenden ans Neu-Guinea mitgebracht. Aber 
auch ausser der Schônheit — diesen Ausdiuck wird 
man dem anatomischen Auge schon erlauben, — ist 
dièse Samnilung noch ausgezeichnet durch ihre Man- 
nigfaltigkeit. Wenn auch nur im Hollandischen Indien, 
vieUeicht nur in Batavia gesammelt, wortiber aUe 
Nachrichten fehlen, da der Samralung nur das auten- 
tische von Hm. v. Siebold aufgesetzte Verzeichniss 
zugekommen ist, enth&lt sie doch manche andere Na- 
tionalit&teh, die sich in diesen Gegenden zu sammeln 
pflegen, oder die man leicht von Batavia aus erreichen 
konnte. Wir erhielten uberhaupt: 3 Schadel von Ne- 
gern, 1 von einem Hindu, 3 von Bengalesen, 2 von 
Ceylonesen, 1 von einem Batta aus Samatra, 7 von 
Chinesen, 6 von Bastard-Chinesen, 2 von Malayen, 
1 von einem Europâisch-Malayischen Mestizen, 6 von 
Javanern, 6 von Maduresen (Insel bei Java), 6 von 
Balinesen (Bali, ebenfalls bei Java); von der Insel Ce- 
lebes aber 7 Macassaren-, 5 Bugginesen-, 6 Menado- 
nesen-, 3 Gerontalen- und 2 Jangrinesen - Schadel, 
ferner 5 Schadel von Amboinesen, 2 von Tidoresen, 
6 von Alfuren (Haraforen) aus Gilolo, Celebes und 
Neu-Guinea, und 3 von Papuas aus Neu-Guinea. Fur 
die Bichtigkeit der Bestimraungen scheint die amt- 
liche Stellung des Sammlers Gew9.hr zu leisten. 

Nachdem die Akademie dièse werthvolle Sammlung 
erhalten hatte, wurde mir (1842) die Stelle des Ana- 
tomen und Physiologen und damit das bisherige ana- 
tomische Kabinet iibertragen. Dass ich fur dièses, nach 
Anfertigung eines Cataloges, eine voUkommne Umge- 
staltung glaubte vorschlagen zu mflssen, gehôrt nicht 
hierher, wohl aber ist hier zu bemerken, dass das zoo- 
logische Muséum die craniologische Sammlung dem 



anatomischen oder vielmehr anthropologischen Kabi- 
nette ûbergab, da hier eine solche, wie gesagt, ganz 
fehlte. Von dieser Zeit an kenne ich den Zuwachs 
also durch eigenen Empfang. 

Einzelne werthvolle BeitrSge erhielten wir gelegent- 
lich durch Reisende aus entfernten Gegenden des Rus- 
sischen Reiches. Hr. D' Ruprecht, jetzt Mitglied 
der Akademie, hatte von seiner Reise in das Kaniu- 
Land einen Samojeden - Schadel und zwar noch vor 
der Ûbergabe der Sammlung an mich mitgebracht; der 
General Hofmann von seiuen Reisen nach Sibirieu 
den Schadel eines Karagassen aus einem alten Grabe 
und spater den eines Jakutischen Kindes; General 
Wenzel den Schadel eines in den Ruinen von Sarai 
(dem alten Sitz der Goldenen Horde) ausgegrabenen 
Kindes. Von Hm. D' Kûhlewein wurden 2 Kal- 
mticken-Kôpfe acquirirt. Von der Granz-Verwaltung 
der Sibirischen Kirgisen wurden 9 Kôpfe eingeschickt 
und als die von Schamanen bezeichnet. Aus'Tobolsk 
erhielten wir 2 Schadel aus alten Grabem durch- den 
Arzt Schlapin. Hr. v. Kôppen hat neue Ausgrabun- 
gen sowohl im Twerschen als.im Jekaterinoslawschen 
Gouvernement veranlasst. Um die nothwendigen Ver- 
gleichungs - Objecte zu erhalten, wandte ich mich an 
Hrn. Professer Bonsdorff in Helsingfors um Schadel 
von unvermischten Finnen und erhielt durch seine Gflte 
2 trefflicheExemplare aus deminnern desGrossfûrsten- 
thums. D' Scbultz, damais bei dem anat. Kabinete 
angestellt, brachte, mit Unterstûtzung des D"" Bidder, 
aus Livland eine Sammlung Ehsten- und einen Letten- 
Schadel. Ehsten aus der Gegend von Baltisch-Port, die 
ein besonderes Interesse haben, wie spater erôrtert 
werden soll, erhielten wir von dem Pastor der dorti- 
gen Gegend, Wehrmann, und durch einen frûh ver- 
storbenen Studirenden, Th. von Middendorff. Von 
Kleinrussen verschaflfte mir die Freundschaft des Pro- 
fessors Struve in Charkow 3 sehr typische Schadel. 
Fur die ûbrigen Verzweigungen des Russischen Vol- 
kes erhielt ich aus der medico-chirurgischen Akade- 
mie durch die Gefalligkeit der Prosectoren, des D*^ 
Gruber und des D' Schultz, eine ziemliche Anzahl, 
da aber die Nachweise des dortigen Uospitals liber die 
Geburtsgegend der aufgenommenen Kranken unvoU^ 
stândig sein môgen oder wenigstens nicht in den ana- 
tomischen Saal gelangen, ist das BedUrfniss, die Ty- 
pen in verschiedenen Gegenden oder nach den Haupt- 



1S9 



fie rAcadëmle de Saint •Pëtersbonrs'* 



lOO 



slàmmen zu bestimmen , noch nicht befriedigt. Aus 
fernen Gegenden des Reiches erhielten wir durch Hrn. 
Alex. Schrenck sen. 2 Schâdel der alten, historisch 
iuteressanten Tschuden.. Von dem leider vor der Aus- 
arbeitung seiuer Materialien verstorbenen Philologen 
und Ethnographen Castrén ûber 20 in West-Sibirien 
und vorziiglich im Minussinskischen Kreise ausge- 
grabene Schâdel, zum Theil zwar nur in Bruchstûcken, 
zum Theil aber sehr vollstândig. Der Akad. Sjôgren 
brachte von seiner Reise zur Untersuchung der Liwen 
ans zwei Localitâten mehrere Schâdel mil, von denen 
wenigstens 2 âchten Liwen angehôrt zu haben schei- 
nen. Der Conservator Wosnessenski ûbergab der 
Akademie als Ausbeute seiner Reise in die Russisch- 
Amerikanischen Besitzungen 2 Schâdel der Aleuten 
von der Insel Atcha, die auffallend genug von denen 
von Unalaschka abweichen, 1 Koloschen, 1 Kenaier, 
1 Tschesnuken, 1 Eskimo von der Norton-Bucht und 
1 vom Kotzebue-Sund, 1 Nord-Californier aus der 
Umgegend der ehemaligen Colonie Ross. Auf meinen 
Reisen in Russland hatte ich Gelegenheit, von den um 
Snrepta nomadisirenden Kalmûcken mehrere Schâdel 
theils durch die Herren Glitsch und Becker da- 
selbst, theils unmittelbar zu erhalten, in Kasan den 
Schâdel eines Tschuwaschen, in Ehstland Schâdel von 
Esthen der Vorzeit, zu denen Hr. D' Meyer in Reval 
einen Beitrag aus dem abgetragenen Michaelis-Kloster 
zu geben die Gûte hatte. 

In der letzten Zeit erhielten wir noch sehr werth- 
voUe Beitrâge aus den entferntesten Theilen des Rei- 
ches. Hr. Woldem. v. Middendorff, der einige Jahre 
die meteorologische Station in Sitcha dirigirt hatte, 
machte uns ein werthvolles Geschenk von 7 sehr voll- 
stândigen Koloschen- und 2 Kalifornier Schâdeln; Hr. 
D*^ Schrenck jun., der auf Kosten der Akademie das 
Amur-Gebiet bereist hatte, brachte von seiner Reise 
von vie» verschiedenen, bisher kaum dem Namen nach 
bekannten Vôlkem dieser Gegenden, den Munjagem, 
Mangunen, Gilàken und Orotschen, von jedem einen 
Schâdel. Ëine reicheSammlung von 20 Schâdeln, unter 
denen Jakuten, Burâten, Goldi (?), Tschuden und alte 
Bewohner der Baikahschen Lânder — aber auch man- 
che aus Grftbern unbestimmten Ursprungs sich befin- 
den, wurde von Hrn. Maack durch Kauf acquirirt. 

Nachdem dieser Bericht am 1 1 . Juni der Akademie 
vorgelegt und bereits zum Drucke abgegeben war, er- 



hielt ich durch den General-Adjutanten Grafen Stro- 
ganow 5 Schâdel zugeschickt, welche angeblich aus 
einem Kônigs-Grabe der Skythen stammen. (Die nâ- 
hem Beweise liegen mir nicht vor, soUen aber nâch- 
stens verôffentlicht werden.) Von Hrn. D' Gruber 
kamen kilrzlich 20 Russen- Schâdel in unsre Samm- 
lung. 

Von auslândischen Vôlkem erhielt die Akademie 
in neuerer Zeit von dem berûhmten Reisenden 
Tschudi den Schâdel eines alten Peruaners, einen 
mumisirten Kopf und ein mumisirtes Kind aus den 
dortigen Grâbem zum Geschenk. Die Mumie ei- 
nes erwachsenen Peruaners der Chinca-Raçe, und 9 
Schâdel, von denen einige durch Pressung verunstal- 
tet sind, die meisten aber nicht, aus einer alten Grab- 
stâtte bei Lima, wurden von D' Schrenck acquirirt. 
Hr. M' Czienkowski brachte von seiner Reise nach 
Inner-Afrika, wohin er Hrn. Eowalewski begleitet 
hatte, den Schâdel eines Negers von Fazoglu mit. 
Von dem Prof. Retzius in Stockholm, der die Kennt- 
niss der Nationaluntersçhiede im Kopfbau in der neue- 
sten Zeit am meisten gefordert hat, erhielt die Aka- 
demie, ausser Schâdeln von einem Schweden und ei- 
ner Schwedin, eine hôchst werthvolle Sammlung von 
Gypsabgûssen der interessantesten Stûcke der reichen 
craniologischen Sammlung der Akademie zu Stock- 
holm, worunter Kelten, Normânner, alte Bewohner 
Dânnemarks (Cimbern?), Grônlànder, Lappen, Boto- 
kuden u. s. w. Von dem berûhmten Anatomen Prof. 
HyrtI in Wien erhielten wir auf meine Bitte den 
Schâdel eines Magyaren, durch D' G r ub er ûberbracht. 
Aus der Nachlassenschaft eines Fûrsten Soltykow 
wurden uns eine unvoUstàndige Àg}-ptische Mumie, 
ein Mumienkopf und der Kopf eines Neuseelànders 
flbergeben, welche sâmmtlich fur die craniologische 
Sammlung benutzt wurden. Von dem emeritirten Pro- 
f essor Horaninow erhielten wir einen Mongolischen 
und einen andern, angeblich in der Mongolei aufge- 
fundenen Schâdel, der ohne Zweifel von einem Chi- 
nesen stammt, wie man nach den zahlreichen Chine- 
sischen Schâdeln, die wir besitzen, mit Zuversicht be- 
haupten kann. Den getrockneten Kopf eines eingebor- 
nen Brasilianers hatte Hr. Wosnessensky auf der 
Rûckreise aus den Amerikanischen Besitzungen anzu- 
kaufen Gelegenheit gehabt. Zu dem neuen Anwuchse 
fremder Nationalitâten gehôrt auch der oben erwâhnte 



191 



Bnlletln phy^sleo* mathématique 



199 



Schadel eines Nukahiwers, den ich von dem General- 
Lieutenant v. Friederici erhielt. 



t. mer Jetal«e Bestamd, die Aaff*«ell«m« omd die 

Von dem neuen Locale sind zwei R&umlickeiten ftkr 
die Aufiiahme der craniologischen Sammlung und des 
zu hoffénden Zuwachses bestimmt. Das eine Zimmer 
steht in der Reihe der ûbrigen und wird dem grôsse- 
ren Publicum, das unsre Sammlungen besucht, Zutritt 
gewfthren. Daran stôsst ein zweites kleineres, fast 
vôllig dunkles. Da es ausserhalb der Enfilade der ûbri- 
gen Râumlichkeiten liegt, so wurde daraus Veranlas- 
sung genommen, hierher die ausgegrabenen, hftnfig 
sehr unvoUstfindigen und raeist gebrftunten Schâdel zu 
versetzen, da die Ansicht derselben nur fur ein ern- 
steres Studium intéressant sein kann, dem grossen 
Publicum aber gradezu unangenehm ist. Das belle an- 
stossende Zimmer wurde deshalb fur die Aufoahme 
derjenigen Sch&del bestimmt, welche gezeigt werden 
sollen, so wie fflr die Gypskôpfe. Die Scheidung ist 
aber absichtlich nicht allein darnacb gemacht, ob ein 
Cranium einem Volke der Vorwelt angehôrt bat, auch 
nicht darnacb, ob es ans einem Grabe stammt. Die 
meisten unsererSibirischen Schadel und auch viele ans 
dem Nordwest-Amerikanischen Gebiete stammen aus 
Gr&bem. Sie sind dennoch in die grdssere Sammlung 
aufgenommen, um eine voUstândigere Reihe von Vôl- 
kern zu reprasentiren. Es kommen daher auch in die- 
ser sichtbaren Sammlung manche verwitterte lind be- 
sch&digte specimina. und nicht wenig gebr£unte vor. 
Es ist die Absicbt, so wie die Sammlung anw&chst, 
von diesen unschônen Objecten immer mehr in den 
dunklen Raum zu verweisen. 

Bei der Aufstellung babe ich durchaus keinem eth- 
nographischen Système folgen wollen, in der Ûber- 
zeugung, dass jede Sonderung in Hauptgruppen etwas 
Willkûhrliches bat. Ich zweifle nicht, dass die Blu- 
menbach'schen 5 Haupt-Typen oder Baçen jetzt 
schon als «Oberwundener Standpunkt» zu betrachten 
sind, wenn man sich dieser unerfreulichen Redeform 
bedienen will^). Es gibt nur falsche Vorstellungen, 



4) Andere Eintheilongen, welche eine grôssere Zahl von St&m- 
men annehmen, wie z. B. die von Bory de St.-Vincent, sind 
noch Mher antiquirt. Die Eintheilongen von Morton und seinen 



wenn man die Chinesen mit den breitkdpfigen Mon- 
golen verbindet oder gar die langkôpfigen Karaiben 
als Abart der kurzkôpfigen Inka-Peruaner darstellen 
will. Man nimmt dabei als gefunden an, was noch 
aufgeklftrt werden soll. Man kOnnte die Vôlker nach 
den Sprachstfimmen ordnen, allein man wQrde damit 
eben nur eine Anordnung nach den Sprachen, kei- 
nesweges nach dem physischen Bau haben. Grade 
eine craniologische Sammlung macht es hdchst wahr- 
scheinlich, dass die Sprachen auf Vôlker verschiedener 
Herkunft ûbergegangen sind, wozu allerdings Yer- 
mischungen, ûber welche die Geschichte nichts mehr 
nachweisen kann, Veranlassung gegeben haben môgen. 
Welch ein Unterschied zwischen den schmalwangigen 
Tataren der Kasaner Gegend und den breitwangigen 
Jakuten oder den Kirgisen, die in der Sprache vim 
den erstem viel weniger abweichen, als die Jaknteu. 
Ich habe daher vorgezogen, unsre Sammlung in rein 
geographischer Ordnung aufeustellen. Nach ihr hftngt 
die Stelle nicht von den wechselnden Ansichten liber 
Verwandtschaft der Vôlker ab, sondern von dem Ur- 
sprungs-Orte, woriiber man nicht zweifelhaft sein kann, 
denn ein Sch&del, dessen Ursprung man nicht kennt ; 
bat ûberhaupt keinen Werth fOr eine solche Samm- 
lung. Dîesem Princip folgend, sind die Schrftnke un- 
ter den Fenstem, — bis jetzt noch wenig besetzt — , 
ftlr die West-Europfter bestimmt, die Schrânke an der 
linken Wand, (wenn man den Fenstem den Rflcken 
wendet,) den Vôlkem des Russischen Reiches, und 
zwar fangen wir mit dem Europftischen Russland an , 
von Norden nach Sûden gehend, bis an den Fuss des 
Kaukasus; diesen schliessen sich im n&chsten Schrânke 
die Kaukasischen und Transkaukasischen Vôlker an. 
Dann folgen die Sibirischen Vôlker. Nach diesen kom- 
men an der folgenden Wand zuerst die Vôlker im 
Amur-Thale und der Mongolei, darauf die Vôlker des 
sûdlichen Asiens, Chinas und Indiens bis Ceylon. Die 
indische Inselwelt von Sumatra an bis Neu-Guinea ist 



nnmittelbaren Nachfolgern reduciren ihre vielen Familien auch auf 
wenige Hauptgrnppen und nehmen damit, wie es mir scheint. was 
Résultat langer 13 ntersuchung sein kann, zum Ausgangspunkte. Weun 
ich es nothwendig gefunden hfitte, einem morphologischen Principe 
der Vertheiïung zu folgen, so wûrde ich die Retzius^sche Ein- 
theilung in Dolichocephalen und Brachycephalen, in Orthogna- 
then und Prognathen angenommen haben. Allein dann wàren im- 
mer die ahnlichsten zusammengekommen und die Differenzen we- 
niger sichtbar. Ich folgte also einem morphologisch gleichgilhigen 
Principe, dem geographischen , das die Vôlker eines Welttheiles 
zusammenliess. 



198 



de rAcadëmIe de Saint -Pëterabonrs-. 



104 



verh&ltnissmftssig reich vertreten und an dièse reihen 
sich die Bewohner Polynésiens. Von den letztern wâre 
der Dâtiirlichste Ûbergang nach Amerika , allein da 
uDser geringer Vorrath Afrikanischer Sch&del und ein 
ilbrig gebliebener kleiner Baum sich entsprachen, sind 
vorlâuiig die Afrikaner zwischen die Sûdsee-Insulaner 
and die Vôlker Amerikas gestellt. Die letzteren neh- 
men den ersten Schrank an der rechten Seite ein und 
den zweiten Schrank vorlâufig die Gyps-Kôpfe, die 
aber bestimmt sind Platz zu machen, wenn eine der 
flbrigen Abtheflangen stark w&chst. 

Das Gesagte wird in Bezug auf die Aufstellung 
sicher mehr als genûgend sein, weil das Princip der- 
selben so einfach ist. Die Nationalitftt oder der Fund- 
ort, wenn der Schâdel ein ansgegraberer ist, sind auf 
ihm selbst vermerkt, um Verwechselungen zu vermei- 
den. Eben so die Namen der. Geber oder Verkâufer, 
nicht nur als dankende Anerkennung, sondern weil sie 
aïs Beglaubigung dienen mflssen. 

Wichtigèr wird es sein, ûber den jetzigen Bestand 
Etwas zu sagen. Es sind jetzt in der ostensiblen Samm- 
lang 281 National- Sch9.del aufgestellt, wobei ich auf 
ein Paâr KOpfe, die nach dem Gall'schen System be- 
zeichnet sind, eben so wenîg Rûcksicht nehme, als 
auf ein Paar ganz unsichern Ursprungs. In dem nicht 
ostensiblen Baume befinden sich noch 69 mehr oder 
weniger vollstândige Schftdel, kleinere Bruchstûcke 
ungerechnet. Ûberhaupt also gehOren 350 Sch&del zu 
derSammlung(mit denen ans dem Skythischen KOnigs- 
Grabe 355), und ûberdies noch 5 mumisirte KOpfe, 
nSmlich 2 von Âgyptischen Mumien, 2 Neuseelânder 
und 1 Peruaner nebst einer Peruanischen Mumie von 
einem Erwachsenen und einer andem von einem Einde. 

Man wird unsre Sammlung also wohl zu den rei- 
chem z&hlen kônnen, besonders wenn man bertlcksich- 
tigt , dass wir Reprâsentanten von manchen Vôlkern 
haben, die wohl kaum in anderh vorkommen werden. 
Auch habe ich dankbar eine schône Reihe von Fôr- 
derern der ethnographischen Studien und der Samm- 
lung zu nennen die Freude gehabt. Aber dièse Beî- 
steuern waren ihrer Natur nach mehr vom Zufall be- 
herrscht, als planmâssig geleitet. Deswegen sind, trotz 
der allgemeinen Reichhaltigkeit, doch noch recht em- 
pfindlicheLûcken, die besonders fûhlbar werden, wenn 
man einen Grftberfund mit den Kopfformen der leben- 
den Vôlker vergleichen will. Ja einige dieser Lûcken 



sind so auffâllend, dass ich mich scheuen wQrde ôfifent- 
lich davon zu sprechen, wenn ich nicht die Ûberzeu- 
gung hatte, dass grade die Offentlichkeit der sicherste 
Weg ist, sie auszufûllen. Das wissenschaftliche und pa- 
triotische Interesse der gebildeten Ârzte Russlands und 
der Freunde der Naturwissenschaft nehme ich in An- 
spruch, um fur eine Sammlung, welche bei uns erst be- 
ginnt, aber, wenn sie rege Theilnahmefindet, lehrreicher 
werden kann, als sonst irgend wo anders, zahh-eiche, 
und, was in diesem Falle besonders wichtig ist, zuverlâs- 
sige Beitrâge zu erbitten. Wer entlegene und selten be- 
suchte Gegenden bereist, wird durch Beitrftge ans ih- 
nen fOr unsre Sammlung sich ein dankbar anerkann- 
tes Verdienst um die nfthere Kenntniss der jetzigen 
und fi-ûhern Bevôlkerung unsers Vaterlandes erwer- 
ben. Aber auch ans der Nihe und ans Gegenden, wo 
ftrztliche Heilanstalten bestehen, sind uns Beitrâge 
dringend nothwendig. Das auseinanderzusetzen ist der 
eigentliche Zweck dièses Abschnittes. 

Zuvôrderst muss ich bemerken, dass, um ûber das 
.TjTÎsche in der physischen Beschaffenheit eines Vol- 
kes zu urtheilen , man wenigstens drei Schâdel muss 
vergleichen kônnen und dass zuweilen auch dièse nicht 
genllgen. Jedermann weiss, dass ausser krankhaften 
Verbildungen, die am Kopfgerûste zwar nicht hfiufig 
sind, aber doch grôsser sein kônnen, als man gewôhn- 
lich glaubt, auch die individuellen Verschiedenheiten 
mannigfach sind. Ein einzelner Sch&del lehrt daher 
wenig mehr, als die grôssten Allgemeinheiten. Erst 
wenn man unter drei Schâdeln zwei sehr &hnlich fin- 
det, kann man ûber das Typische des Volkes urthei- 
len; sind aber dièse drei aile merklich verschieden 
von einander, so bedarf man einer noch grôssern 
Zahl, um den Typus festzustellen. Femer ist zu be- 
rûcksichtigen, dass bei Personen, die einfacher und 
nach der Sitte des Volkes leben, das Typische con- 
stanter ist, als in den sogenannten hôhern Stânden. 
Nicht nur kommen gemischte Abstammungen in die- 
sen ôfter vor, sondern die hôhere geistige Ausbildung 
wirkt auch auf den Sch&delbau, besonders wenn sie 
mehrere Generationen hindurchgegangen ist. Endlich 
ist zu bemerken, dass die Eôpfe von M&nuern das 
Typische st&rker ausgeprfigt zeigen, als die von Wei- 
bem, in den Sammlungen also beliebter sind, obgleich, 
wenn Mânner-Sch&del vorhanden sind, man auch gerii 
die weiblichen damit vergleicht — Allen freundlichen 



13 



105 



Snllethi pliyslco - tnath^matlqne 



106 



Sainmlern kann aber nicht iiachdrûcklich geiiug ge- 
sagt werden, dass die Sicherheit der Herkunil Bei- 
trâgen dieser Art allein den Werth gibt. 

Das mag genOgen, um die immer rege Begehr za 
rechtfertigen. Ich scheue mich daher nicht, auf fûhl- 
bare Lûcken aufmerksq.m zu machen, von denen man 
leicht 'glauben kônnte, dass sie l&ngst nicht mehr be- 
stehen. So sehue ich mich sehr, Schâdel von Gross- 
russen, Weissrussen und Rothrussen ans solchen Ge- 
genden, wo sie als weniger gemischt anzusehen sind, 
zu erhalten. Ich denke dass die ersteren in den Gou- 
vernements Moskau, Wladimir, Kaluga, Tula am we- 
nigsten gemischt sein werden, wenigstens was die 
neuere Zeit anlangt, denn auf die ursprilngliche Rein- 
heit kann man Uberhaupt nicht zurâckgehen. Die 
Weissrussen môchten aus dem Gouvernement Minsk 
am meisten l^ypisch sein, ausserdem aber wohl aus 
Witepsk undMohiiew. Die Rothrussen bewohnen zwar 
vorheiTschend das KOnigreich Gallicien, allein aus 
den Kreisen Wolhyniens, welche an Gallicien anstos- 
sen, wiirden BeitrSge sehr willkommen sein, um aus 
ihnen zu beurtheilen, ob eine merkliche Verschieden- 
heit von den Eleinrussen sich erkennen l&sst. Polen 
wûrden aus den westlichen Gouvernements Polens er- 
wilnscht sein; nationale Littauer, aber auch die dort 
ziemlich unvermischten Judeu aus dem Wilnaschen. 
Es scheint, dass gebildete Àrzte, die sich um die va- 
terlandische Sammlung verdient machen woUen, leicht 
dazu Gelegenheit finden werden. Es ist nur zu wûn- 
schen, dass sie sich zu unterrichten suchen, ob das 
verstorbene Individuum nicht ein eingewandertes, 
also einer andem Localit&t angehôriges ist. Die Ar- 
beit, welche bei der Zubereitung vielleicht ein Feld- 
scher zu verrichten hat, wûrde gem v^rgûtet werden- 
— Obgleich ungeôfl&iete Schâdel ftlr Messungen, auf 
die es hier am meisten ankommt, am besten geeignet 
sind, 80 sind doch auch solche, welche zu irgen4 ei- 
nem Zwecke kunstgemftss geOffhet sind, keinesweges 
zu verwerfen. 

Nachst den Slawischen Nationalitaten sind aber 
auch die Tatarischen ganz besonders Bedûrihiss, um 
ein einigermaassen sicheres Urtheil flber ausgegrabene 
Knochenreste der Vorzeit zu f&llen. Wir besitzen von 
Transkaukasischen Tataren specimma — auch eines 
von Orenburger Tataren, dann von mehreren Vôl- 
kern, welche Tatarisch sprechen, und von solchen zum 



Theil ganze Reihen — aber wir besitzen keine Kasa- 
uischen Tataren — wahrscheinlich weil Jedermann 
geglaubt hat, dass dafûr lângst gesorgt sei;'wir be- 
sitzen keine aus der Krym, weder von der Flâche, 
noch aus dem gebirgigen Theile des Landes, — und 
besonders sehne ich mich nach zuverl&ssigen Nogaier- 
Sch&deln, weil dièses Yolk in seiner Gesichtsbildung 
auffallend verschieden ist von andern Vôlkern, die 
sich Tataren nennen. Mir scheint liberhaupt, dass allein 
unter den Tataren, welche ich gesehen habe — und 
zwar nicht in einzelnen Individuen, sondera in grosser 
Anzahl in ihrer Heimath — wenigstens drei Typen — 
vielleicht vier zu unterscheiden sind. Wie wflnschens- 
werth wftre es, dass das ethnographische Muséum, 
dessen Griindung mit Zuversicht gehoflft wird, Photo- 
graphien dieser Vôlker und Volksstftmme anfertigen 
liesse. Dann erst wird eine hesonnene und ruhige 
Forschung mit mehr Beweiskraft ein Urtheil ûber den 
Einfluss der Lebensart Men kônnen, wenn derselbe 
Mann viele naturgetreue Bilder desselben Volkes aus 
verschiedenen Gegenden und ganz verschiedenen Le- 
bensverhaltnissen vergleichen kann. 

Auch von den Finnischen Vôlkern haben l^ir nur 
die nâchsten, die Ehsten und die Finnen, gehôrig re- 
pr&sentirt; Lappen, Syrânen, Wogulen, Permjâken, 
Wotjfiken, Ostjaken fehlen noch ganz; von Mordwinen 
und Tschuwaschen sind neue Beitr&ge gar sehr Be- 
dûrfniss, um das Typische zu erkennen, da bei Beur- 
tjieilung der Reste aus der Vorzeit die Finnischen 
Vôlker eben so sehr in's Gewicht faflen, aïs die Tata- 
rischen oder Tiirkischen. 

Von Kaukasischen und Transkaukasischen Vôlkern 
ist es immer noch leichter diejenigen zu nennen, von 
denen wir Reprflsentanten besitzen, als diejenigen, 
die uns ganz fehlen. Wir besitzen Tataren, Tsche- 
tschenzen, Karabulaken, Schapsugen, Natuchaizen. 
Aber es fehlen wahre Tscherkessen, Osseten, Lesgier, 
Kumyken, Awaren, Suî^neten, Mingrelier, Imeretier, 
ja sogar Grusiner und Annenier, der kleiuen StUmme 
gar nicht zu gedeuken. 

Die Liste noch ûber andçre Vôlker des Russischen 
Reiches auszu^ehuen.i wûr^e zu weit fohren. Man 
sieht leicht ein, dass ein Samojeden-Schadel, den wir 
besitz^n^ anflere n^cht ttberflassig macht, sondera 
sehr erw&nscbt, besonders wenn die Heimath weiter 
nach Osten liegt, und dass tlberhaupt zur Erlangung 



197 



de rAMidémle de Saint -PëteMbovrv* 



lOS 



der Kopfgerfiste der entferntesten Vôlker die Gelegen- 
fieit, die nur selten sich bietet, nicht unbenutzt bleiben 
sollte. Kamtschadalen, Ainos, Korjaken, Tschuktschen 
felilen uns noch ganz. Ich habe hier nur von solchen 
Vôlkefn gesprochen, die vielen Personen bekannt und 
erreichbar sind. 

Von ausl&ndiscben VOlkem fehlen unsrer Sammlung 
Doch gar viele Repr&sentanten. Sie haben natûrlich 
einen sehr ungleichen Werth fttr uns. Am wichtîgsten 
Bind solche, die zur Yergleichung mit Nationalit&ten 
des Russischen Reiches dienen kOnnen, also Slawen 
anderer Gegenden, Magjraren (ein Kopf, den wir be- 
sit^en, genûgt nicht, das Typische zu erkennen und es 
mit Finnischem und Tûrkischem zu vergleichen), aber 
auch Osmanen und unvermischte Lappen. Die Russi- 
schen Lappen scheinen mir sehr stark mit Karelischem 
Blute gemischt, nur westlich von Kola fand ich, bei 
eioem Besuche des Landes, die Physiognomie wesent- 
lich geftndert Nicht minder wtîrden uns reine Kelten, 
Griechen aus alter Zeit und aus der neuen, so wie alt- 
rômische Kôpfe sehr willkommen sein, und natûrlich 
auch, des allgemeinen Interesses wegen, Basken. Stark 
verbildete Amerikanische Schâdel, z. B. Karaiben, Be- 
wohiier der Columbia- Gegenden und Aymaras, sind 
iunner hôchst intéressante und beliebte Objecte einer 
solchen Sammlung. Sie sind uns auch fur die Verglei- 
cliung nicht ohne Interesse, da wir aus der Umgegend 
der Kolonie Ross ungemein kurze und tum Theil sehr 
schiefe Schâdel, ohne Zweifel neuen Zeiten angehOrig, 
erhalten haben, die yo© k«nstlicher Verbildung keîne 
Spuren zeigen. Bei dem Reichthume Von Sch&deln 
aus der Indischen Inselwelt, den wir besitzen, ver- 
niisst man sehr dei^leichen aus den verschiedenenG^- 
geuden Australiens, von Vandiemensland, den meisten 
Insein der Sûdsee und von Japan. Aus der Sûdseé und 
besonders aus den mehr besuchten Insd-Gruppen wird 
man wohl bald nur stark gemischte Formen erhalten; 
man bat also wohl Gnmd, sich zu bemOhen, 4ass die 
ursprangiichen Formen in n&chster Zeit gesammelt 
werden. 

». All#DMnlriie «eaMbrknikffeik bet DttrèlialeWl litor Mm'telvM 
■»« »Ml4«iMe fur kBnniffe M^mÊfukge^. 

FiS wird bald eine Auswahl uasi^r National^chftdel 
aiisfbhrtich beschrieben und bildlich dargiestettt wet* 
den: die Zeichnongen dazu sind zum Theil «chM 



ausgefûhrt und andere sollen bald hinzukommen. Da 
aber zur voUstfindigen Abbildung einer Schfidelform, 
nach meiner Meinung, eine einzelne Ansicht durchaus 
nicht genflgend ist, so wird die Auswahl immer nur 
sehr klein bleiben. Deswegen scheint es mir nicht 
ttberflfissig, ausserdem noch kleinere Beitrftge zur ver- 
gleichenden Craniologie zu geben, wie sie bei einer 
kritischen Durchsicht unsrer Sammlung mir entgegen- 
traten. Vorher aber môchte ich noch einige allgemeine 
Bemerkungen und daraus hervorgehéttde Wûnsche all- 
gemeiner Beachtung unterwerfen. 

Dièse Bemerkungen haben besonders den grossen 
Impuis im Auge, den Retzius' Eintheilung der 
menschlichen Schadelformen nach dem Verhftitnisse 
der L&nge und Breite und nach dem grôssern oder ge- 
ringernVorspringenderKiefer zu einer mehr bestimm- 
ten Auffassung der Form-Verschiedenheiten im Bau des 
Schâdels gegeben haben. — Mir scheipt, dass dieser lui- 
puls Epoche in dem Studium der Verschiedenheiten der 
Vôlkerstfimme und Vôlker, somit auch in dem Urtheil 
ûber die Bedingungen derselben machen kann und hof- 
fentlich auch machen wird. Nicht als ob ich glaubte, dass 
uns dièse Frtlchte schon morgen in den Schooss fallen 
werden, oder auch nur in der Zeit eines Menschen- 
alters ge&rndtet werden. Ich habe zu lange gelebt, um 
80 gl&nzende Erwartungen zu hegen, doch habe ich 
hinlftnglich erfahren, dass jede Forschung èrst einen 
festeuBoden gewinnen mus&,um zum wirklichenWachs- 
thum zu gelangen, wie die Pflanze ihr Wûrzelchen 
vorher in die Erde treiben muss, um Blumen und 
Frdchte entwickeln zu kftnnen. Die wissenschaftliche 
Forschung fahrt uns freilich nicht ganz zu den letzten 
Zielen, die wir allmftlig erkennen oder wenigstens 
ersehnen lerneu; aber die letzten Ziele mit Bestimmt- 
heit in's geistige Auge gefasst, lassen doch eine Menge 
Verh&ltnisse aufSnden und erkennen, zu denen wir nicht 
gelangen wûrden, wenn wir nicht nach den wissen- 
schaftlichen Zielpunkten zu suchen lernten, wie der 
Schiffer erst dann unter den Insein umher sich orientiren 
kann, wenn er seinen Nordpol richtig zu suchen weiss, 
den er doch nie finden kann. -^ Als die vergleichende 
Anatomie tait dem Anfange dièses Jahrhunderts ihren 
unerschdpflichen Reic)ithum aufzuschliessen be^ana, 
dtirfte ïAsA vielleicht boffen, die Grttnde dieser Man- 
àigfaUi^eiten einst vôllig zu erkennen. Dieser femste 
Zielpùùkt hat sich nur immer weiter entfernt, aber 



199 



Balletin phyuleo-mathëinatlqae 



indem mân ihm zasteuerte, hat mân reiche Frttchte 
gesammelt. Schon das ist kein kleiner Gewinn, dass 
man das Yorhandensein solcher mit Nothwendigkeit 
wirkenden Bedingungen allgemein anerkeimt, dass 
man, um es weniger allgemein auszudrflcken , mit 
Cuvier sagen kann, ans der Bildung eines Zahnes 
Iftsst sich aaf den Bau der Yerdauungsorgane^ der 
Greif- und Bewegungsorgane und ftberhaupt des gan- 
zen Thieres schliessen. Steht man jetzt auch einer be- 
stimmten Einsicht in die Bedingungen der Mannigfal- 
tigkeit der organischen Formen nicht merklich nâher 
nnd vielleicht noch eben so weit ab als im vorigen 
Jahrhnnderte, so hat man doch eine grosse Masse von 
Regeln, die immer der Ausdrnck untergeordneter 
Nothwendigkeiten sein mûssen, erkennen gelemt. Ich 
erinnere wieder anC u vier, der,beim Ausarbeiten eines 
in der Nâhe von Paris aufgefundenen Skeletes, nach An- 
sicht der Ecke des Unterkiefers voraus sagte, es wûr- 
den sich Beutelknochen am Becken iinden, die auch 
spater wirklich ausgearbeitet wurden. Ein weniger 
glânzendes Erlebniss, das der Verfasser dièses Berich- 
tes gehabt hat, m&ge noch erzâhlt werden, weil es 
die Anwendung einer Regel betrifft, die nicht einmal 
in unsren Handbûchem bestimmt ansgesprochen zu 
werden pflegt, obgleich jeder Naturforscher sie mit 
mehr oder weniger Bewusstsein erkannt haben muss. 
Es wurde vor 30 Jahren in einer Sitzung der Akade- 
mie eine feste Gesteinmasse mit organischen EinschlUs- 
sen vorgewiesen. Einige nur wenig heraustretende, 
nach allen Seiten gerundete Vorragungen glaubte der 
Vorzeigende, der nicht Zoolog war, fftr Ohren erklà- 
ren zu kOnnen. Da ich aber bemerkte, dass von beiden 
Seiten die gewôlbten FUchen sich ganz gleich waren 
und eine Mittelebene sich deutlich erkennen lasse, 
welche jedes Object symmetrisch theilte, erklârte ich, 
dièse Objecte kônnten gar nicht paarigen Organen an- 
gehôren, sondem mttssten aus der Mittelebene eines 
Thiers stammen, was sich auch voUkommen bestâtigte, 
denn bei weiterem Vordringen wurden Cephalopen- 
den-Schnâbel deutlich. 

Noch n&her und schlagender fûhrt es uns zu dem 
Satze, den ich hier als allgemein gûltig vorausschicken 
môchte, um darauf meine Ansichten flber die nich- 
sten Aufgaben der Craniologie zu begrttnden, wenn 
wir auf die Entwickelungsgeschichte anderer Wissen- 
schaften einen Blick werfen. Dieser Satz l&sst sich 



etwa so ausdrûcken: Der Mensch tr&gt in sich die 
Nôthigung, nach dem Grande der Dinge zu fragen; 
die letzten Grûnde hat er noch nie erfahren, aber indem 
er ernstlich nach ihnen sucht, erôfihen sich ihm auf 
tausend verschiedenen Wegen Aussichten auf Erfolg. 
Geht er diesen Wegen mit Ernst und Festigkeit nach, 
80 kommt er zwar, vom Hauptziele abgeleitet, diesem 
wenig nâher, aber es erôffnen sich ihm neue gewinnge- 
bende Gebiete, von denen er keine Ahnung hatte, und 
das Hauptziel steht ihm wenigstens viel deutlicher vor 
Augen, wenn er auch kaum sagen kann, dass er ihm 
merklich nfther gekommen ist. Jede grôssere wissen- 
schaftliche Aufgabe gleicht einer Festung , der man 
nur durch Laufgr&ben langsam sich nShera kann. Ge- 
wôhnlich glaubt man sie Anfangs durch Ûberrumpelung 
nehmen zu kônnen, aber es ergibt sich bald, dass mau 
den blossen Schein, das Bild in unsrem geistigen Auge, 
eifasst hat, nicht die Wirklichkeit selbst. Grftbt man 
aber mit der Sappe der Arbeit langsam vorwftrts, ge- 
deckt von den Schanzkôfben der Kritik, so rtickt man 
mit der Zeit dem Ziele wenigstens n&her und sieht es 
bestimmter vor sich und man hat unterdessen in Seiten- 
Bezh-ken festen Fuss gefasst. Dass man nie von den 
Laufgr&ben aus die Festung vôUig erobert, mag daher 
kommen, dass, um bei unsrem Bilde zu bleiben, die 
Natur kein feiger Commendant ist, der sich ergibt, 
wenn auch Yorwerke genommen sind. Es ist nicht 
nôthig, die Wahrheit dièses Satzes zu erweisen. Ich 
erinnere nur, dass die Géologie zuvôrderst nur wissen 
wollte , wie der Erdkôrper entstanden ist und sich 
ausgebildet hat, dass sie lange nur die eigenen Prasum- 
tionen sich zur Antwort gab, dass aber der Yersuch, 
solche Annahmen zu begrflnden, eine Menge einzelner 
Untersuchungen hervorgèrufen hat, die fur die ur- 
sprllngliche Frage nur wenig sicheres Résultat liefer- 
ten, aber desto mehr fllr eine Menge untergeordneter 
Fragen, und dass man durch die Untersuchung lernte, 
wie untersucht werden muss. Ich eriaube mir zu er* 
innera, dass die Astronomie nicht wfire, was sie jetzt 
ist, wenn die Menschen nicht das lebhafte Bedflrfniss 
in sich fdhlten, zu wisseu, wodurch ihr Schicksal be- 
stimmt werde, nnd wenn sie die Begrûndung desselben 
nicht weithin in deu Sternen gesucht hatten. So lernte 
man den Lauf der beweglichen unter ihnen beobachten, 
und die Gesetze derselben erkennen. Nachdem dièse 
allgemein bekannt geworden sind, wird man wohl uicht 



M» 



de l'itead^mle de Balnt-P^terabonrs-* 



verkennen, dass zwâr der Zustand der Menschenmassen 
in verschiedenen Gegenden der Ërdoberâilche abMngig 
ist yon der Stellung der Erdachse gegeu die Ebene 
ihrer Bahn, aber keîn ernsthafter Mann wird jetzt 
noch das Schicksal seiner Einzelheit in den Sternen 
lesen woUen. Der grôsste Trinmph des menschlichen 
Geistes — die Keppler-Newton'sche Lehre — ist 
eine Blathe, welche der grôssten menschlichen Thor- 
heit — der Astrologie entsprossen ist. 

Lenken wir nach diesen langen Abschweifungen 
wîeder ein auf nnsere Bahn, so werden wir nun auf 
ihr um so rascher fortschreiten kSnnen. SoUte man 
nicht mit Recht sagen kOnnen, dass die Yergleichung 
der Verschiedenheiten des menschlichen Hauptes oder 
die vergleichende Anthropologie tlberhaupt, erst jetzt 
aus dem Stadium der Prasumptionen heranstritt, um 
in das der strengem Untersuchung flberzugehen? Lin- 
né's, Buffon's, Hnnter's, Zimmermann's Einthei- 
lungen der Menschen in grosse Grnppen wirdNiemand 
fur mehr nehmen woUen , als filr geistreiche Aperçus. 
Aber heisst es wohl zu weit gehen, wenn man behaup- 
tet, dass auch Blumenbach, wie sehr ihm auch das 
grosse Verdienst gebûhrt, die Mittel der Untersuchung 
herbeigeschafit zu haben, und so wenig man auch seine 
emsteGrflndlichkeit verkennen darf, doch mehr geben 
zu kônnen glaubte, als seine Mittel erlaubten und als 
man fiberhaupt geben konnte? Seiner Eintheilung des 
Menschengeschlechts in fûnf grosse Raçen lag offenbar 
der Gedanke zum Grunde, die Abstammung von Einer 
Grundform abzuleiten und somit die Geschichte der 
Menschheit in ihren grâssten Umrisseu zu erkennen^). 
Man fasste auch allgemein seine Lehre so auf und das 
war sicher ein GlUck fttr dièse Période, (jienn nur da- 
dureh gewann die vergleichende Anthropologie so viele 
Theilnehmer und allm&lig ein mannigfaches Material, 
dass man den Kern derselben jedem Gebildeten in kur- 
zen Umrissen geben zu kfinnen glaubte. Die Y ertheilung 
der Menschen in zahlreichere Gruppen, wie Bory de 
S t. -Vincent und Desmoulins sie versuchten,hatnie 
solcber Popularit&t sich zu erfreuen gehabt. Ich bran- 
che nicht an die Widersprûche gegen die einfache 
Auffassung Blumenbach's, wie sie in Bezug auf Po- 
lynésien und Amerika mit Entschiedenheit sich gel- 
tend machten, zu erinnern, noch an die Versuche, die 



5) Der § 85 der dritten Aaflage seines berûhmten Bûches de gm, 
A. var, n, l&sst darûber keinen Zweifel. 



Stanmi-Unterschiede ganz zuleugnen, um zu beweisen, 
dass der feste Ausgangspunkt oder wenigstens der 
Ariadneische Faden zur Leitung in diesem Labyrinthe 
noch fehlte. 

Es war daher kein Wunder, es war vielmehr un- 
vermeidlich, dass man die Menschen, auch von der 
Seite der Physiologen, nach den Sprachen zu gruppi- 
ren versuchte, eine Richtung, die in Prichard's grôs- 
serem Werke sehr vorherrschend ist und die sicher- 
lich ihren grossen Werth hat. Mit der Sprache gehen 
Vorstellungsweîsen liber, welche ohne Zweifel das 
geîstige Leben der VOlker bedingen, und im Laufe 
der Zeit auch auf den Bau des Himes und somit des 
Sch&dels nicht ganz ohne Einfluss sein mOgen. Dass 
aber die Verwandtschaft der Sprachen wirklich die kôr- 
perliche Abstammung nachweise und von einer kôrper- 
lichen Âhnlichkeit begleitet werde, ist eine blosse Vor- 
aussetzung, zu der man sich bequemt hat, weil man 
ûbersichtlich gruppiren woUte , und doch gem nach 
der Gestaltung und Abstammung gruppirt hâtte. Dièse 
Voraussetzung war aber eine Art peiitio principii, oder, 
mit Herbart zu sprechen, eine Erschleichung. Grup- 
pirt man nach den Sprachen, so muss man sich be- 
wusst werden, dass man eben nur nach ihnen grup- 
pirt, nicht nach physischen Âhnlichkeiten. Um in den 
Haupt- und Untergruppen, wie sie sich bei diesen 
Versuchen mit mehr oder weniger Sicherheit heraus- 
stellen, die Abstammungsgeschichte zu erkennen, 
mûsste erst erwiésen werden, dass die Sprache, und 
zwar der innere Sprachbau, in dem die Philologen 
allgemein mehr die Verwandtschaften erkennen als im 
Wort-Vorrathe, nicht Obergehe von einem Volke auf 
ein anderes zahlreiches, der Abstammung noch ver- 
schiedenes Yolk (denn, dass es bei kleinen Enklaven 
geschehen ist und tfiglich fortjgeht, ist nur zu bekannt), 
oder es mûsste umgekehrt bewiesen werden, dass die 
kôrperlichen Verschiedenheiten, die wir bei VOlkem 
Einer grOssem Sprach - Gruppe finden, erst spâter 
durch Einfluss des Klimas u. s. w. sich gebildet haben. 

Das Ferment, das die Retzius'schen Untersuchun- 
gen in die vergleichende Anthropologie gebracht 
haben, scheînt mir nun vor allen Dingen darin zu 
liegen, dass er nach der ursprûnglichen Abstammung 
nicht fragt, aber nachgewiesen und durch Zahlen an- 
schaulich gemacht hat, wie verschieden die Schâdel 
bei Yôlkern sehi kônnen, deren Sprachen allgemein 



sus 



Bnnetin physleo-miithéinailqne 



als verwandt betrachtet werden und ohne Zweifel be- 
trachtet werden mQssen. Setzen wir die ans vielen 
Messungeu abgeleiteten Mittelzahlen fbr einige der 
widitigsten Dimensionen hier neben einander und 
schalten wir die Mittelzahlen ein, welche Hoeven fttr 
die Slawen-Schadel ans der Messung von 2 Polen- und 
1 5 Russen-Sch&deln abgeleitet hat, da die Mittelzahlen, 
welche Retzius fDr die Slawen gefunden hat, auf zu 
geringem Material beruheu (1 Tzechen-, 1 Polen- und 
2 Russen-Kôpfe, von denen 2 von Gryps waren), um 
ein zuverl&ssiges Résultat zu geben, so erhalten wir 
folgende Ûbersicht: 

Mittlere Gr&sse fOr verschiedene Eopf-Dimensionen 
in Millimetern. 



Vôlker. 




Schweden nach Retzius 

Slawen » » 

» nach Hoeven ans 2 Po- 
len- und 15 Russen-Schâdeln. 

Finnen nach Retzius 

Lappen » . »> 



Die Ansicht dieser Zahlen schon l&sst erkennen, 
dass die Schadelfonn der Slawen der der Finnen viel 
n&her steht, als der der Gennanen, obgleich dieSpra- 
chen der Slawen und Gennanen zu dem Indo-Euro- 
pftischen Sprachstamme gehOren, die der Finnen aber 
nicht. 

Das tritt noch bestimmter hervor, wenn wir die an- 
dern Dimensionen in Yerhiiltnisszahlen der L&ngen- 
Dimension Ausdrûcken. Dièse sei also bei allen Vôl- 
kern in 1000 Theile getheilt, dann haben wir fttr 

Lange. Hôhe. 6r. Breite. 

Schweden nach Retzius. 1000 710,5 731,6. 

Slawen nach Retzius .. . 1000 .803 888,2. 

» nach Hoeven. ..1000 786 857. 
Russen nach meinen Mes- 

sungen an 30 Kôpfen . 1000 778 835. 

Finnen nach Rtetzius . . • 1000 792 809. 

Lappen nach ReJ;zius.... 1000 758^ 664,6. 

Hier sieht man, dass der Sdh&dtd hti ^b Finnen 
bedeutend mefar HOhe und Breite im Vadfiltniss zu 
seiner Lftnge hat, als hei den Schweden, 4a» galber die 



Slawen nach Hoeven fast die Hôhe der Finnen und 
noch mehr Breite haben, und in der Breite denen der 
Lappen fast gleichkommen, dass nach meinen Mes- 
sungeu die Russen, ohne Unterscheidung der einzelnen 
Stftmme, zwar nicht ganz so breite Sch&del haben, a's 
Hoeven mit Zuziehung zweier Polen gefunden hat, 
aber doch viel breitere als andere IndoiG^ermanen. Nach 
Retzius wûrde der Unterschied noch viel grôsser 
sein, allein da zwei Gypskôpfe, die immer grôsser sind, 
als ihre Originale, zu den Messungeu gedient ha- 
ben, und da Czechen, Polen und Russen zusani- 
mengezogen sind, kann man auf dièse Zahlen nur 
wenig Gewicht legen. Ich werde spater zu zeigen Ge- 
legenheit haben, diiss selbst unter den St&mmen der 
Russen sehr merkliche Unterschiede sind. Jedenfalls 
geht aber das allgemeine Résultat, dass die Slawen 
viel mehr brachy-cephal sind als die Schweden, auch 
ans diesen Messungeu hervor. 

Nehme ich dagegen von ausgeprftgten Tungusischen 
Kôpfen die Mittelzahlen und berechne daraus die Ver- 
h&ltnisse der Hôhe und Breite zur L&nge , so erhalte 
ich Zahlen, welche denen der Schwedischen Kôpfe nahe 
stehen. 

Lftnge. Hôhe. Breite. 

Schweden • . . 1000 710,5 731,6. 
Tungusen , . , 1000 723 743. 

Die Tungusen -Sch&del sind also nur wenig hôher 
und breiter als die der Schweden, oder mit andern 
Worten, die letztem sind mehr dolicho-cephal. Da 
nun viele germanische Vôlker auch weniger lange Schâ- 
del haben als die Schweden , wie ich an den Hollàn- 
dischen Kôpfen selbst abmessen kann, und fûr die 
nôrdlicben Britén schon in Monro's outKnes of ana^ 
tomy finde, so muss ich glauben, dass die Verh&ltniss- 
Zahlen der Tungusen mit den Yerh&ltniss-Zahlen der 
Germanen flberhaupt ziemlich flbereinstimmen, weim 
man die Sch&del allein in Betracht zieht. Die Gesichts- 
Theile sind allerdings sehr verschieden. 

Ans dem Gesagten Iftsst sich erkennen: 

1) Dass die Âhnlichkeit der Sprachen kein Maass 
fur die Âhnlichkeit im physischen Bau abgibt. 

2) Dass, um ans der Yerwandtschaft der Sprachen 
auf die physische Abstammung zu scUiessen, erst er- 
wiesen werden mlisste, dass der Einfluss der &ussem 
physischen Yerh&ltnisse so gross sein kônnte, um so 
bedeutende Unterschiede im Schfidelbau zu erzeugen, 



M5 



de 1* Académie de 8alnt-Pétemboiirs-. 



als sich unter deu Indo-Europâischen Vôlkern erken- 
nea lassen. tJber den Einfluss der physischen Ver- 
hàltnisse haben wir aber bisher nur sehr wenige und 
sehr uQsichere Kenntuisse. 

3) Bass ein solcher Einfluss besteht and ebenfalls 
ein Einflass der geistigen Ausbildung àuf die kôrper- 
liche, wie auch umgekehrt, scheint mir keinem Zwei- 
fel unterworfen. Ich erinnere an die in neuerer Zeit 
vielfach wiederholte Beobachtung, dass die Negervôl- 
ker von dem edlern menschlichen Typus sich am meî- 
sten in solchen Gegenden entfernen, wo sie den Ver- 
folgungen und Râubereien gewaltsamerer und in- 
dustriôserer Vôlker mehr ausgesetzt, sich in unfhicht- 
baren Yersteckeu, aller bessem Zast&nde und Httlfs- 
mittel entbehiend, aufhalten. 

4) Desgleichen darf man auch aus den kôrperlichen 
Formen, namentlich denen des Schadels, allein auf 
die Abstammung noch nicht schliessen. Sonst mûsste 
man nach einer gemeinschafklichen Wiege ftlr Germa- 
nen und Tungusen suchen. Man kOnnte z. B. die 
Kûrze, Hôhe undBreite des Schftdels derKlein-Russen 
mit fast senkrecht herabsteigendem Hinterhaupte^iner 
Yorherrschenden Beimischung von Tatarischem und 
Mongolischem Blute zuschreiben, und hatte damit eine 
gentigend scheinende Erklarung, warum die andem 
Stâmme weniger brachy-cephal sind, allein die Polen 
und Czechen, die mit den Mongolen, in historischer 
Zeit wenigstens, weniger gemischt sind, scheinen einen 
noch kârzeren und breiteren Soh&del zu haben als aile 
Stamme der Russen. 

Unter diesen Umstftnden scheint es mir, dass man 
die Geschichte der Ausbreitung^ des Menschenge- 
schlechts vorlftufig ganz in den Hintergrund zu scUîe- 
ben hat, dass man vielmehr von Seiten der Physiologie 
die Norm im Bau der einzelen, Vôlker in Mittelzah- 
len festrostellen hat, wie eben so die Philologie die 
Verwandtschaft der Sprachen flir sich zu uutersuchen 
pjflegt. Wo anyôjkem,deren ursprûngliche Yerwandt- 
schaft historisch sicher steht, merkliche Unterschiede 
im.Bau sich fi^de^, wird.man,.je<fester die. Regel des 
l^rp^Uchen Baues bestimrot. ist, um so mehr auf 
dçn Einfluss der &ussem oder; innem um&ndernden 
Ursachen schliessen kOnnen. Lemt man dabei die vor- 
hi^torischen und althistorischen Vôlker jedes Landes 
nach ihrem Bau kennen, so wird fiber das Maass des 
Ëinflusses der Vermischung sich urtheilen lassen. Ob 



man aber liber die ursprûngliche Vertheilung des 
Menschengeschlechtes jemals eine begrûndete Ansicht 
wird gewinnen kônnen, scheint mir wenigstens sehr 
zweifelhaffc. 

Jedenfalls ist es em Fortschritt oder wenigstens 
eine sichere Basis flir den Ausbau einer vergleichenden 
Anthropologie, wenn wir aus den bisherigen Bestre- 
bungen derselben die Ûberzeugung ableiten, dass 
auch sie, wie jede andere Beobachtungs-Wissenschaft, 
mit der Untersuchung der Einzelheîten zu beginnen 
hat, um daraus allgemeine Folgerungen abzuleiten. 

Sehr zu wûnschen wâre aber fur diesen Zweck, dass 
die Anthropologen sich entschliessen môchten, gleich- 
mftssige Principe der Messung einzufûhren. Die ver- 
schiedenenMaasse, die mananwendet, lassen sich noch 
— freilich mit einigem Zeitverluste — auf einander 
reduciren. Aber wie lassen sich zuveriassige und be- 
grûndete Ableitungen machen, wenn ein Beobachter 
die Hôhe des Schadels nach der Entfernung des hin- 
tem oder vordern Randes der Hinterhauptshôhe von 
der Scheitelflache und ein anderer die Hôhe des ge- 
sammten Schadels mit Zugrundelegung irgend einer 
Horizontal-Ebene abzumessen flir passend hait, wenn 
einer irgend ejne grôsste Breite aufsucht und ein an- 
derer den Abstand beider Zitzenfortsfitze wâlilt, viel- 
leicht ohne zu bestimmen, ob er de© Abstand am Ur- 
sprung derselben oder an den Spitzen, die ohuehin 
selbst nur Euppen sind, abgemessen hat. 

Es scheint mir daher sehr wttaschenswerth, dass auf 
einem wissenschaftlichen Congresse die Anthropologen 
liber niie Principe der Messung sich einigen. Nur da- 
durch wûrden die Messungen an verschiedenen Orten 
zu allgemeinen Resultaten zu benutzeu sein. Mir scheint 
eine Einigung in diesen Principen eben so wlinschens- 
werth, wie auch der vielseitigen Erôrterung bedûrftig, 
namentlich die Messungen am Schadel, denn dièse 
zielen doch vorzflglich auf die Kenntniss der Entwicke- 
lung des Hims, das den Messungen so schwer zugang- 
lich ist, Ein Paar Beîspiele werden sprechender sein, 
als viele Betrachtungen. Ich habe mich am liebsten an 
Retzius' Art zu messen gehalten. Die Hôhe des Scha- 
dels bestimmt er nach dem Abstande von dem vordern 
Rande des Foramen magitum von dem entgegengesetzten 
Punkte des Scheitels. Allein welches ist dieser Punkt? 
Es ist ohne Zweifel eine Messung in der Mittel- Ebene 
gemeint. Die Mittel-Ebene des Schadels durchschn«i- 



sot 



Balletlu physleo-mathëmatlqne 



det den vordern Rand des Foramen magnum in einem 
Punkte, die Scheitelflâchen aber in einem Bogen, der 
keinesweges ein Kreis ist. Welcher Punkt steht nun 
in diesem Bogen der Mitte des vordern Bandes im 
Foramen magnum gegenûber? Soll man den n&chsten 
wâhlen? Dazu kommt, dass die Neigung der Ebene 
des Foramen magnum sehr wechselt, nicht nnr bei ver- 
schiedenen Vôlkern, sondem bei demselben Volke, 
und zwar an Kôpfen, die sonst sehr ahulich sind. Dièse 
Ebene, nach vorn verlftngert, trifift bald auf den Bo- 
den der Nase, bald auf die Decke derselben, gewOhn- 
lich zwischen beide, in einzelnen F&llen geht sie aber 
auch liber oder unter dièse Grânzen hinaus. Das Kno- 
chengerûste hat ûberhaupt am vordern wie am hintern 
Ende des Foramen magnum eine Lûcke und nnr die 
Gelenkfortsâtze sind die wahren Grftnzen des Kopf- 
gerlistes, aber freilich nicht fur die Kapsel des Gehir- 
nes. Die Gelenkforts&tze geben ûberdies keinen recht 
bestimmten Punkt filr die Messung ab. Ich habe des- 
wegen geglaubt die HOhe des 3ch&dels weniger schwan- 
kend zu messen, wenn ich beide Endpunkte des Fo^ 
ramen magnum in die Messung bringe und zwar auf 
solche Weise, dass ich auch den Punkt der Schadel- 
decke, welcher der Ebene des Foramen magnum ge- 
genûber liegt, nicht willkûhrlich bestimme. Ich lege 
also einen Schenkel eines Stangen Zirkels an den vor- 
dern und an den hintern Band des Foramen magnum 
an und den andem Schenkel an die Sch&deldecke. Da- 
durch erhalte ich die grôsste HOhe des Sch&dels flber 
der Ebene des Hinterhauptsloches, und wenn dièse 
Ebene ungewOhnlichstarke oderungewOhnlichgeringe 
Neigung hat, so wirkt dieser Wechsel wenigstens viel 
weniger auf die Messung ein, als wenn man nur das 
vordere Ende als Ausgahgspunkt der Messung be- 
handelt. 

Auch um die Stelle und. das Maass der grOssten 
Breite des Schadels aufzufinden, scheint mir der Stan- 
gen-Zirkel ein viel sichereres Instrument als derTaster- 
Zirkel. Wenn die Wôlbung der Schlâfengegend flach 
ist, so findet das Auge des Beobachters keinesweges 
mit Sicherheit den Punkt des stftrkstens Hervortretens 
nach aussen auf. Allerdings werden nun wohl aile î 
Beobachter, welche die Breite messen woUen, den 
Taster- Zirkel auf und nieder, auch hin und her be- 
wegen, um die grôsste Breite zu finden — allein mir 
schien immer, dass man mit diesem Instrumente leicht 



falsche Resultate erhâlt, wenn man nicht genau beach- 
tet, dass die Linie zwischen beiden Spitzen des Taster- 
Zirkels senkrecfat auf der Mittel- Ebene des Sch&dels 
steht. Wird der Taster-Zirkel nur etwas schief gehal- 
ten, so erh&lt man ein Maass, das um einige Linien 
zu gross sein kann. Wenn man aber den Sch&del zwi- 
schen beide Schenkel eines Stangen- Zirkels fesst, so 
bedarf es nur sehr geringer Aufmerksamkeit, um zu 
sehen, ob dièse Schenkel mit der Pfeilnath parallel 
laufen. Man hat auch nur den Mitteltheil des Stangen- 
Zirkels nach unten an die Sch&delbasis zu bewegen, 
um abzumessen, in welcher HOhe des Schftdels die 
grôsste Breite desselben sich findet. Es scheint mir 
sehr wesentlich, dièse Hôhe zu bestimmen, denn die 
einzelnen Individuen eines Volkes wechseln in der re- 
lativen Hôhe der grôssten Breite weniger als in dem 
Maasse dieser Breite selbst. 

Es bildet ûberhaupt eine eîgenthftmliche Schwie- 
rigkeit fiir die Behandlung des Gegenstandes, den wir 
besprechen, und besonders fûr eine gedrftngte Darstel- 
lung der Resultate der Messungen, dass jede Dimen- 
sion nur Werth hat in ihrem Verhâltnisse zu 
andern Dimensionen. 

Es war ohne Zweifel einer der ergiebigsten Fort- 
schritte, welche die vergleichende Anthropologie ge- 
macht hat, als Retzius auf die Yerschiedenheit in 
der Ausbildung des Sch&dels nach hinten aufinerksam 
machte, und es gehôrt nur wenig Obung dazu, dass 
das Auge dièse Unterschiede mit Sicherheit auffasst, 
auch in den untergeordneten Yariationen. Aber das 
Verhftltniss, in Zahlen ausgedrflckt, anschaulich zu 
machen, ist schwieriger. Unmittelbare Messungen zu- 
sammengestellt sind wenig unter einander vergleich- 
bar, weil sie bald grôssere, bald kleinere Kôpfe befas- 
sen. Ich habe versucht, die Unterschiede anschauli* 
cher zu machen, indem ich, wie oben geschah, das 
y erh&ltniss der andem Dimensionen zu derL&nge aus* 
drttckte, wobei dièse in 1000 Theile getheilt wurde. 
Das gibt den Vortheil, unmittelbar zu erkennen, wel- 
che Sch&del im Yerh&ltniss zu ihrer L&nge hôher und 
welche breiter sind. Es l&sst sich sogar ein absolûtes 
Maass bestimmen, von welchem an man einen Sch&del 
hoch oder breit zu nennenhabe. Indem ich die dolicho- 
cephalen und brachy-cephalen Sch&del unsrer Samm- 
lung unter einander vergleiche, finde ich, dass man 



do 1* Académie de Saint «PëtoMboary. 



SIO 



recht gut als mittlere Verhâltnisse fur die Hôhe®) "/ 



100 



der Linge und fur die Breite /^^ der Lange annehmen 
und einenSch&del hoch oder niedrig, breit oder schmal 
nennen kann, je nachdem seine Hôhe und Breite mehr 
oder weniger als dièse Verhâltnisse betr&gt. Wo ist 
aber die Gr&nze zwischen kurzen und langen ScM- 
deln? Um dièse Gr&nze zu bestimmen, wûrde es niclit 
genâgen, eine der andern Dimensionen als Einheit zur 
Vergleichung zu nehmen, sondern ein Product von 
beiden. Man wûrde sich allerdings der Wahrheit etwas 
n&hern, wenn man das unmittelbare Product beider 
Dimensionen zur Vergleichung anzunehmen sich ver- 
eiuigte. AUein es springt in die Augen, dass das 6e- 
sucbte eigentlich das Verhftltniss der L&nge zu einem 
senkrechten Durchschnitte des Sch&dels ist. Leider 
ist dièses der wechselnden Figur wegen nicht leicht 
zu bestimmen — und es mûssten, um noch bestimmter 
das Verhâltniss der Lange auszudrûcken, die Quer- 
schnitte verschiedener Gegenden, z. B. der Stim- und 
der Schâfengegend, zu einem mittleren combinirt wer- 
deu. 

Es springt in die Augen, dass auch, um den wah- 
ren Werth der Breite zu bestimmen, man sie wohl 
nicht allein auf eine Linie, sondern auf die Mittel- 
Ebene zu beziehen hat, so wie der wahre Werth der 
Hôhe nach dem Umfang der Basis zu bestimmen ist. 
Allein es kommt hier nicht darauf an, aile môglichen 
Rûcksichten hervorzuheben — und ich zweifle nicht, 
dass wir uns schon begnûgen kônnen, wenn die Breite 
und besonders die Hôhe einfach nach dem Verh&ltniss 
der L&nge bestimmt werden. 

Es kommt mir ûberhaupt nur darauf an, anschaulich 
zu machen, wie wtlnschenswerth es ist, dass mehrere 
Naturforscher sich iiber einige Principe der Messungen 
fiir die Craniologie einigen, damit die Resultate def- 
selben allgemein benutzbar werden, und dass man sich 
bemtiht, dièse kurz und anschaulich darzustellen. SoUte 
man es dahin bringen, kurze und anschauliche Diagno- 
sen fOr die Schadelbildung verschiedener Vôlker zu 
entwerfen, so wûrden dièse bald Anerkennung und 
weitere Ausfûhrung finden und es liesse sich hoffen, 
dass dann mit mehr Sicherheit auf den Zusammenhang 
der psychischen National-Anlagen mit der physischen 
Bildnng geschlossen werden kônnte. Es ist um so mehr 



6) Die HOhe vod der Ebene des Foramen magnum gerechnel. 



ZU wûnschen, dass ein solches Material fur die ver- 
gleichende Anthropologie sich bald sammle, da man 
hoffen kaun, dass wir mit Hûlfe der neuesten histio- 
logischen Forschungen in nicht langer Zeit zu einer 
bestimmtern und vollst&ndigeren Erkenntniss des in- 
nern Baues des Hims gelangen werden. 

Ein wissenschaftlicher Congress von Anthropologen 
hatte, wie es mir scheint, ilber gar manchen Punkt 
sich zu einigen, von denen einige der Art sind, dass 
die Vereinigung leicht herbeigefûhrt werden kann, an- 
dere freilich, mit der Ansicht ûber die Functionen der 
einzehien Hirntheile und ihre Einwirkung auf den Schâ- 
delbau zusammenh&ngend, nicht so bald eine Einigung 
erwarten lassen. 

Zu den ersteren rechne ich z. B. die allgemeine 
Annahme einer Horizontal -Ebene. Man spricht oft 
von der hôchsten Wôlbung oder dem hôchsten Punkte 
des Scheitels. Ein solcher Ausdruck setzt eine hori- 
zontale Ebene oder wenigstens irgend eine Basis vor- 
aus. Ist jedes mal die Fl&che durch die Mitte der 
Ohrôfl&iungen und der Basis der Nase als horizontal 
angenommen, wie bei Blumenbach? — Ich weiss es 
nicht — auch scheint dièse Flftche bei ruhiger Stellung 
nicht ganz die horizontale. Indessen darauf kommt es 
weniger an, als darauf, dass man Messungen verschie- 
dener Personen wirklich vergleichen kann. Man mag 
also immerhin eine willkûhrliche Basis statt einer 
genau horizontalen annehmen. 

Auch in Bezug auf den seit Blumenbach so viel 
besprochenen Gesichtswinkel konnten leicht bestimm- 
tere Principe angenommen werden. Der eine Schenkel 
dièses Winkels soll sich an den vorragendsten Theil 
der Stim anlegen. Nicht selten bilden die beide arcus 
superciliases einen zusammenhângenden Wulst unter 
der Stirn. Nimmt man diesen in die Messung auf, so 
hat man wenigstens nicht das Maass fur die Unter- 
ordnung des Gesichtes unter das Hirn. — Das Eigen- 
thtlmliche im Bau des Menschen, im Vergleiche mit 
andern Sâugethieren und mit den Wirbelthieren ûber- 
haupt, besteht ohne Zweîfel in der ausserordentlichen 
Entwickelung des Hirnes, durch welche der mittlere 
Stamm des ganzen Leibes, die chorda vertebralis, stftrker 
umgebogen wird als bei irgend einem andern Thiere. 
Davon abhftndig i^ die aufrechte Haltung, indem das 
Hirn sich ûber das Rûckenmark stellt, und davon 
auch die Unterordnung des Gesichtes unter den vor- 

14 



911 



Bnlletin physico - mathëmaMqiie 



S» 



dern Theil des Gehiraes oder Schftdels. Wenn ich nun 
messen will, bis zu velchem Grade in einem bestimm- 
ten Individuum dièse Unterstellung des Gesichtes er- 
reicht wird, so scbeint es mir, dass icb das wahre 
Maass nicht erhalte, wenn ich den Wulst der Stirn- 
hôhlen, der vor dem Hime liegt, in die Messung auf- 
nehme. Wenigstens berûhrt dieser Schenkel des Ge- 
sichtswinkels in sochen Schâdein keinesweges die 
Decke des Himes. 

Die Regel, die L&nge des Scb&dels von der glabella 
nach dem am meisten vorragenden Punkte des Hinter- 
hauptes zu messen, gibt zwar auch bei vorragendem 
Hinterhaupte nicht ganz dieselbe Linie, aber bei sehr 
kurzen KOpfen eine ganz andere, da hier nicht gar 
selten ein viel hfllierer Theil des Sch&dels in grôsserer 
Entfemnng von der glabella steht, aïs das vorragende 
Ende des hintern Himlappens. SoUte man nicht immer 
Yon der gabella nach der Stelle messen, wo man das 
Ende des hintern Himlappens gelagert erkennt? Dann 
hfttte man doch die Lange des grossen Himes annft- 
hemd. Aber wenn ich an einigen Schftdefai so messe, 
an andern aber auf y^ etwa der WGlbung der Hemi- 
spharen, so vergleiche ich zwei ganz hétérogène Li- 
nien mit einander. 

Und dann die Leisten filr Mnskelans&tze! Ich habe 
sie in meinen Messungen immer vermieden, z. B. 
die Spina oecipùaliê externa^ auch wo die Lineae semi' 
circulares sup. occip. sehr wulstig hervortreten, wie bei 
Skythen und iiberhaupt wohl bei muskulôsen Nomaden 
dièse Linien selbst; eben so habe ich, um die grOsste 
Breite zu messen, immer die Leiste ausgeschlossen, 
welche vom arcus zygamaiicus ûber das Schl&fenbein 
nach hinten l&uft und oft sehr markirt ist^ Mir schien 
es, dass man sich immer bemfihen musse, bei Messung 
des Schadels sich so nahe als m6glich an die Maasse 
des Gehirns zu halten. Haben das auch Andere ge- 
thah? Ich weiss es nicht. So lange man nicht iiber 
eine gemeinsame Art der Messung sich einigt, lassen 
sich die Messungen verschiedener Beobachter gar 
nicht zusammenstellen — und dann bleiben sie ziem- 
lich unbenutzbar. Doch sind sehr einzelne Data er- 
forderlich, bevor man mit Sicherheit ans ihnen Fol- 
gerangen ziehen kann. 

Mit diesen Worten mOge das lange Prooemium zu 
kûnftigen Erôrterungen sich schliessen. 



NOTES. 

11. Lépidoptères db la Sibéeie obieittalb et 

EN PABTICULIBB DBS BIVB8 DB l'AmOUB; PAB 

M. MÉNÉTRIËS. (Lu le 11 juin 1858.) . 

Maintenant que les regards sont particulièrement 
tournés vers la Sibérie orientale, il se manifeste une 
vive impatience de connaître la partie topographique 
de ces contrées, et alors les productions naturelles sont 
autant de matériaux précieux qui doivent, et nous 
faire mieux apprécier la nature du sol, et ce qu'on 
doit en attendre par la suite. 

Chargé de faire connaître la récolte entomologique 
de M. Maack, envoyé par la Société Impériale géo- 
graphique, et celle de M. Leopold Schrenk, com- 
missionné par TAcadémie des sciences, je m'empresse 
d'oflârir ici le commencement de ce travdl, c'est-à-dire 
les diagnosies des nouvelles espèces de Lépidoptères 
que ces deux récoltes m'ont présentées, me réservant 
de livrer, sous peu, les descriptions détaillées de ces 
espèces, ainsi que l'énumération complète des espèces 
trouvées par ces deux voyageurs, en y joignant les 
observations que ces Messieurs ont consignées dans 
leur journal. 

Sans entrer ici dans de longs détails, je ferai seule- 
ment observer que le caractère le plus saillant qui 
s'offre à la première inspection des insectes des rives 
de l'Amour, cest une physionomie qui rappelle en 
partie la région centrale de l'Europe, et en partie la 
Daourie, et que le cours méridional de ce fleuve 
ofire brusquement des formes semitropicales, ainsi que 
des espèces qui ont été précédemment trouvées eu 
Chine et au Japon; par contre, plusieurs espèces nou- 
velles se montrent des plus analogues avec celles con- 
nues de l'Europe. — - Gr4ce surtout à la parfaite 
précision avec laquelle M. Schrenk nous a indiqué 
la localité spéciale et la date même, oii il a trouvé 
chaque exemplaire, il nous sera facile de préciser les 
limites de thabùai de toutes ces espèces, et de recon- 
naître jusqu'otl se sont avancées à l'Est plusieurs de 
nos espèces européennes. 

Rhopaloeera» 

1. Papilio Maackii. 
AUs m'gro^runeis^ vindi-irroratù coerukiMnicantibus; 



M8 



de I*itcad4inle de HBÎntmJPèterahonrg* 



SI4 



ante marginem exlemum fascia vtridi^nilenu ra4*(U%m in" 
terrupta; maris sub angulo interne plaga magna velutino^ 
nigra; poslicis dentatis^ caudatis^ fascia média transversa 
viridi^nitente vel eyanw^micante , luniUisque septem in 
mare vtridibus^ in fem. violaeeO'rtAris^ insiruetis^ 

Enverg. 4 pol. — 47^ pol. 

Belle espèce intermécQaire entre le JP. Bianor^ Cr. 
et le P. Polyctor, Boisd* 

M. Maack a trouvé le premier cette espèce à l'em- 
bouchure de l'Oussouri dans l*Amour; M. Léopold 
Schrenk en a pris un bon nombre d' exemplaires, 
depuis les montagnes de Chingan, jusqu'à Ebangar. 

2. Leucophasia amurensis. 

Alis obUmgO''elong€ais^ albis; mariê^ antieis margine 
exteriùre sinuatis, apice macula nigra notaiis^ feminae im^ 
maculatis; maris subtus alis posterioribus concohrtints^ vix 
Uriga transversa nebulosa notatis. 

Enverg. 15 lin. 

Voisine de la L Sinapis, mais très différente par 
la coupe de ses ailes. -^ Rapportée des bords de 
l'Amour; par MM. Maack et Schrenk, depuis les 
montagnes de Chingan jusqu'à Pakhale. 

3. Gonopteryx Aspasia. 

Mas* alis vireseemi-albidis^ anterioribus fakaiis^ dùeo 
dtrinfK 

Intermédiaire entre la G. Rhamni et la G. Ckapaira 
et très distincte de la G. farinosa^ Zell. par la coupe 
de ses ailes. Cette espèce est très répandue ^ elle a 
été prise par MM. Schrenk et Maack depuis les 
montagnes de Chingan jusqu'à Ehokhtsir. 

4. Colias Yiluensis. 

Alis txteme rotmdoHs^ flavo-^vix astrantiaeis^* limbo 
ewteriore fusco^ flavo-'irrwaio^ inius excavatO'-dentato; 
ntbtus flaviHvireseentibms nigro^aspersis^ immaculatis. 

Voisine de la C. Helena^ Bisch. Herr-Schaeff. Be* 
arbeit. der Schmett. v» Europ. VI, Suppl. p. 22, 1, 
— I, Fig. 206, 207 -—mais sans traces de taches mar- 
ginales en dessous. 

Rapportée de Vilui par M. Maack» 

6. Melitaea amphilochus. 

Supra alis fuho-païlidis^ basi fusco-virescentibus^ nigro- 
maculatis: maculis marginalibus flavo-eiremndatiSy ana- 
carum euneatis^ posticarum subrotundalis; subtus posticis 
fuhxh-ferrugineis: ad basin ocello flato pupUla nigra^ fascia 



discoidali pallide-fulva; fascm posticali e maculis 7 aWisy 
puneto nigro notatis; ad m^arginem maculis 7 triangu^ 
laribus albis. 

Enverg. 2 pol. 

Cette espèce est ttne des plus grandes du genre, et 
s'éloigne par son dessin des espèces d^Europe. Près 
de Pakbale, sur l'Amour. 

6. Melitaea protomedia. 

Supra alis fulvis^ fUsco-reticulaiiss pùstids série punc^ 
torum nigrorum obsoletorum in maculis ocellaribus; subtus^ 
fasciis duabus ferrugineis^ anterhre Dictynnam angustiori^ 
posteriore nigro*pUnc(ata% 

Enverg. 1 pol. 5 lin. 

Cette espèce tient de la Parihcnie et de la Dictynnaj 
et a été rapportée par M. Maack et M. Schrenk 
des rives de l'Amour non loin de l'Oussouri. 

7. Neptis Philyra. 

Alis denticulatisj fusco^nigris^ subtus fulvn-cinerascenti' 
bus^ utrinque fascia alba^ posticarum transversa; anticarum 
basi linea hngitudinali intégra ^ subtus dilutiori; posticis 
fascia submarginali e maculis euneatis^ subquadratiSf albis» 

Enverg. 2 poL 

Cette espèce par son dessin ressemble à la N. açeris^ 
Fabr. mais par la coupe des ailes on la prendrait pour 
une Limenitis. M. Maack Ta prise en Daourie. 

8. Neptis Thisbe. 

Alis subdeniatts^ fuscis; antieis linea hngitudinali ihte- 
gra^ fascia marginali valde interrupta^ posticis fascia média, 
fulvo-flavis^ his fascia submarginali fusco-cinerescente; 
subtus alis castaneO'flavescentique variegatist, fasciis et mar^ 
gine exteriore dilutioribus. 

Enverg. 2 pol. 7 lin. 

Par ses couleurs, elle ressemble assez à la N. Zatda^ 
Doubled. mais diffère de celle-ci par la coupe de ses 
ailes. Mi Schrenk l'a trouvée sur les montagnes de 
Chingan, et M. Maack l'a prise vers l'embouchure 
de l'Oussouri. 

9. Atyma Cassiope. 

Alis subdentatisj fusco^nigris; fasciis duabus communia 
bus, anticarum fascia extema obliterata^ posticarum e ma- 
culis eonicis elongatis^ linea longitudinaU intégra^ albis 
coeruleseenti''micantibus; s^us fulvo-virescentibus^ antieis 
basi albis ^ macula nigra; posticis bifasdatis^ fascia eobtema 
maculis magnis conicis argenteo-virescentibus. 



SI5 



Bulletlii pbysico » math^matlqne 



916 



Enverg. 2 pol. 5 lin. 

M. Maack, a pris un seul individu de cette espèce, 
sur les rives de l'Amour, non loin de Pembouchure 
de rOussouri. 

10. Atyma Nycteis. 

Alù subdentatiSj fusco-nigris; fasciù duabus communia 
bus eœtema punctis^ Unea longitudtnali intégra^ aWiê; $ub» 
tus^ alù fuhO'vireBcentibus^ anticis ba$i albis, puncto nigro^ 
macula sub angtdo interiore violaceo-nigra; poniicis bifas- 
eiatîs, inter illas 4 — 6 punctis argenteo^virescenttbus. 

Enverg. 2 pol. 6 lin. 

Cette espèce a le port du Lim. popuK Lin.^ mais est 
près d'un tiers plus petite. 

Prise par M. Maack près de Tembouchure de 
rOussouri. 

11. Limenitis amphyssa. 

Alù subdentatis fuscù, subtus ferrugineis^ utrinque fascia 
alba^ posîicarum obliqua; maris anticarum basi Unea lon^ 
gitudinali (nlerrupta^ apice lata euneala; subtus posticarum 
basi cinereO'Coerukscentibus. 

Enverg. 2 pol. 2 lin. 

Cette espèce est très voisine de la L. Helmanni, 
Kind. Lederer, Verhandl. desZool. Bot. Vereinsîn 
Wien 1853, p. 356, Taf. 1. Fig. 4, mais par le port 
elle se rapproche davantage du L. populi, Linn.; ses 
ailes sont à peine dentelées. 

MM. Schrenk et Maack Ton rapportée des mon- 
tagnes du Chingan, non loin de TAmour. 

12. Àdolias Schrenkii. 

Alis subdentatis^ suprd fuscis; anticarum fascia tram^ 
versali obliqua^ posliiarum disco albis; super marginem 
interiorem maculis duabus fulvis; subtus anticis basi viola- 
ceo-coerulescentibus; posticis e cinerescente^rgenteis, striga 
transversa exirorsum lunulata^ margineque quatuor alarum 
fulvo-fuscis. 

Enverg. 3 pol. 4 lin.. 

Forme toute tropicale, rapportée par M. Schrenk 
des montagnes du Chingan. 

13. Pronophila Schrenkii. 

Alis ampliatiSj valde rotundatiSj stU>dentatis^ supra et- 
nereo-fuscis; posticis punetis quinque^ tertio minimo^ fusco- 
nigris; alis subtus flavescente-rufescentibus^ lineis tribus 
marginalibus ^ alteris sub disco flexuosis fuscis; anticù 



ocelh unico apicali^ poHicis sex^ /, «3« 6^ majoribus^ alris^ 
flavO'Cinctis albo-pupillatù. 

Enverg. 2 pol. — 2 pol. 3 lin. 

Cette espèce pourrait bien constituer un nouveau 
genre, car les sept espèces connues du genre Prono- 
phila, sont de l'Amérique centrale. Messieurs Ma&ck 
et Schrenk l'on rapportée de Dshare et des mon- 
tagnes du Chingan. 

14. Erebia eumonia. 

E. Ligea, var. ajanensis, Ménétr. Catal. des Lépid. 
de l'Acad. de St.-Pétersb. Part. II, p. 104, N- 710. 

Alis fuscO'bruneis^ fascia extema maris ferruginea^ 
feminae ochracea^ singulis ocellis quatuor raro albo-^upiU 
latù; subtus pallidioribus^ posticis fascia média sinuato-den- 
tata^ extus omnino niveo-marginata. 

J'ai pu m'assurer que c'est bien une espèce nou- 
velle, grâce à 17 exemplaires que M. Schrenk à 
rapportés de la baie d'Hadshi, sur les côtes de la 
Mandshourie par le 49^ de latitude. 

15. Chionobas nanna. 

Alis pallide- fuscis, fascia lata fulva, singulis quinque 
nigro-punctatis; subtus dihuioribus ferrugineo-marmoratis 
et strigulatis^ margine anteriore nigro-striolato; anticis 
punetis quatuor nigris, albo-pupillatis, Kvido-circumdatis; 
posticis basi fasciaque valde obliquata fuscis, punetis quin- 
que minutis nigris, 

Enverg. 1 pol. 9 lin. 

Cette espèce ofire quelques rapports avec la C. tar- 
peia, Esp. et provient de la partie septentrionale de 
l'Amour, d'où M. Maack l'a rapportée. 

16. Arge halimède. 

Alis subdenticulatis, albis^ nigro-maculalis; anticis valde 
rotundalis, margine interiore utrinque nigro; subtus fiaves- 
cente-setosis^ bistriato-marginatis, posticis prope marginem 
ocellis tribus conspicuis. 

Enverg. 22 — 25 lin. 

On peut comparer cette espèce à FA. /acheta Herbst, 
dont elle diffère suffisamment. 

Montagnes de Chingan, et sur les rives de la 
rivière Sakhalin, ou partie supérieure du fleuve Amour, 
jusqu'aux montagnes de Géonz. 

17. Ypthima amphithea. 

Alis integris, supra fuscis, singula ocello unico nigro j 
vix pupillato; subtus cinereo-undatis , anticù ocelh bipu-^ 



tl7 



de l'itcadëmie de Saint -Pëtersboniv 



SIS 



pillato^ poêticis ocellis tribus pupillatù^ omnibui flavescente- 
einctis. 

Enverg. 1 pol. 4 lin. 

Elle se rapproche de la Y. asterape Kl., Ehrenb. et 
de la Y. nareda Koll. Hûgers Reîse, mais le point noir, 
ou oeil des quatre ailes, n'oflTre que la trace d'une 
pupille simple, et sans iris; du reste l'angle interne 
des secondes ailes est plus saillant. 

M. Maack a pris cette espèce sur les rives du Son- 
gari non loin de sa jonction avec l'Amour. 

18. Ooenonympha Rinda. 

Alts subdenialin^ ochraceis^ aniicis ocelKs tribus paginae 
inferioris subtransparantibus^ posticis immaculatis; subtus 
pallidioribus^ anticis linea interna livida^ ocellis tribus albo- 
pupillatis, posticis fusco-pulveratiSt punctis duobus ntym, 
minutissimis. 

Envet-g. 1 pol. 3 lin. 

Par sa taille et ses couleurs, cette espèce se rap- 
proche de la C. amaryllis^ Herbst, et a été rapportée 
des rives septentrionales de l'Amour, par M. Maack. 

19. Pyrgus inachus. 

AKs violaceo ' fuscis 9 nitidis^ anticis striga angulato^ 
flexuosa e maculis minutisiimis albis; subtus virescente' 
pubescentibuSf posticis linds duabus albidis obsoktis. 

Enverg. 10 lin. 

Cette espèce est plus petite que le JP. serratulae, 
Ramb, auprès de laquelle elle vient se placer. 

D'après un seul individu rapporté, par M. Maack, 
des bords de l'Amour, non loin de l'embouchure du 
Songari. 

Heterocera* 

20. Halthia (g. nov.) eurypile. 

Alis albis, utrinque strigis tribus flexuosis f prima basaïi^ 
duabus alteris antice approximatisj alarttm margine mor- 
culis digitiformibus^ saepe junetis^ dnereo-fuseis. 

Enverg. 1 pol. 9 Un. 

Ce genre appartient, je crois, au groupe des Aga- 
risus^ et l'espèce rappelle un peu la Etuemia stratonice^ 
Cr.; elle vient de la partie méridionale de l'Amour et 
a été rapportée par MM. Maack et Sckrenk. 

21. Lithosia {Gnophria Stph. Herr-Sck.) nycti- 
cans. 

Nigro-fuliginosa; alis anticis lituris sex albis*) fl^deest, 

^) Voir la terminologie de M. Herricli-Schaeffer, surtout em- 
ployée pour les ZygoÊna. 



^ 4^ longitudinalibus fere contiguis^ 3^ obliqua in cellula 
discoidali, 5^ obliqua prope marginem interiorem^ 7" trans- 
versa ad apicemj; posticis utrinque immaculatis; collo^ ala- 
rum anticarum margine basi^ ano corporisque laieribus^ 
flavisn 

Enverg. 13 lin. 

Plus petite que la rubricollis^ et les ailes sont moins 
étroites et moins allongées, 

M. Maack l'a rapportée de Vilui. 

22. Chelonia leopardina. 

Alis fuho^lbescentibus; disco punctis duabus^ subtus C 
signatiSj maculis tribus anticarum angustatiSj posticarum 
magnis, rotundatis, margifialibus, fusds. 

Enverg. 1 pol. 6 lin. 

Elle a à peu -près le port de la C. purpurea, mm 
elle est plus petite, et est remarquable par le trait en 
forme de C qui orne le disque des quatre ailes en 
dessous. 

Des rives de l'Amour, par M. Maack. 

23. Dionychopus niveus. 

Alis candidis^ setosis^ nervis prominulis exstantibus; cor- 
poris dorso subtus a latere maculis alterné minutis nigris^ 
lateribus maculis majoribus ô vel 6 femoribusque coccineis; 
subtus alarum disco angulo^ nigro-notato. 

Voisin de la C. alba Brem. Beitr. z. Schm. des 
nOrdl. China, mais le corps est différemment coloré 
dans ses parties. 

Des rives méridionales de l'Amour, par MM. 
Schrenk et Maack. 

24. Lasiocampa femorata. 

Alis integris^ anticarum limbo valde rotundato^ ochra-- 
eeO'Corticinis ; anticis fascia média obliqua femuriformi^ 
supeme fusco-ferruginea^ prope marginem extemum linea 
sat inflexa e punctis fuscis; posticis vittis duabus transver- 
sis^ obliteratis; subtus^ alis pallide^^ochraceis concoloribus. 

Enverg. 3 pol. 7 lin. 

Cette espèce est assez voisine de la L. taurus, Boisd., 
et est remarquable par une bande obliquement posée 
sur l'aile antérieure, ayant la forme de l'os de la 
hanche {fémur). M. Schrenk a rapporté cette espèce 
de la partie la plus méridionale de l'Amour. 

25. Bombyx fasciatella. 

Alis ochraceO'flavis^ anticù fascia lata média transversaj 



BsHetln physIcM» - inath^maM^fue 



Knm UffnbaKs approximatis^ atque 9ubiui maculis ad fim- 
briam xfbsokitB rufe$cmtAu$; pasiicii eoncohribui. 

Enverg. 3 pol. 2 lin. 

Grraade espèce, à bord antérieur subitement tron- 
qué près du sommet, qui a été prise par M. Maack 
près de Tembouchure de l'OussourL 

26. Noctua cissigma: 

AUs anticis eupreicenii^fuicis; stigmatibu» medianis o6- 
literatis; areii $técostalibu$ fuseis; fascia mbierminali- 
fleœuoia atque striga tnediana crmulala, infra forte reee- 
denUbus. 

Enverg. 1 pol. 4 lin. 

Cette espèce a quelque analogie avec la N. rhomboi-- 
dea, Tr., et par son dessin ressemble davantage à la 
figure que Godart donne de la sigma, mais le degré 
de flexuosité de la bande subterminale et de la ligne 
médiane l'en distinguent assez. 

Rapportée de Yilui, par M. Maack. 

27. Amphipyra Scbrenkii. 

Fusca; alis anticis stigmate orbiculari puncto aibo tVi- 
dicaio, atque area média lineis nigris extiis albido-puncta- 
tis^ macula albo-flavescente ad apicem; posticis fusco^cu- 
prescenti ad marginem anteriorem virescenti-micantibus; 
fimbria fusca; siubtus, euprea^setosis^ disco puncto lineaque 
transversa fuseis. 

Enverg. 2 pol. 3 lin. 

Elle se rapproche de la A. perflua Fab., par le port, 
et elle est plus grande que la pyramidea, Linn. M. 
Schrenk Ta prise à Sarachauda et le botaniste Maxi- 
movitch Ta rapportée de Eidsi, près de Tembouchure 
de TAmour. 

28. Heliothis camptostigma. 

Alis anticis fuscescente^estaeeis; fascia média atque nr6- 
terminali olivaeeo-fuscis, externe flexuo^is et flavieante mar- 
ginatis ; stigmate reniformi déficiente; — pMieis fuseis^ 
basi dilutioribus, rufthciltatis. 

Enverg. 1 pol. 4 lin. 

Cette espèce offre par son port quelque ressem- 
blance avec la H. pelligera, mais elle s'en distingue &- 
cilement par son dessin. 

M. Maack a rapporté cette espèce des rives de 
l'Amour, non loin de l'Oussouri. 

29. Anthoecia? sigillata. 

AUê sericea^eatididis; anticis utrinque ad apicem macula 



magna rotundata fusca; posticis fiavescentie^lbidis, immor 
culatis; subtus disco puncto ^ anticarum basi, vitta longitUF- 
dinali, fuseis. 

Enverg. 1 pol. 4 lin. 

Cette espèce me parait devoir faire partie de la 
famille des Heliothidae^ tel que le comprend Guénée, 
mais je n'ai pu en déterminer le genre, le seul indi- 
vidu que nous a rapporté M. Maack des rives méri- 
dionales de l'Amour, étant défectueux. 

30. Zethes musculus. 

Alis cinereo' fuseis, margine extemo laie griseseente, /t- 
neis tenuibus duabuâ transversis kviter flexuosis fiatis, pas- 
ticarum obKteratis; subims palliAis, linea posteriori cam- 
muni, disco lunulaque dilutiûribus. 

Enverg. 1 pol. 10 lin. 

Cette espèce est moins grande que la Z. subfalcata, 
mais là coupe de ses ailes est différente. 

D'après un individu du Japon rapporté par M. 
Goschkevitch, et un autre de l'embouchure de l'Ous- 
souri pris par M. Maack. 

31. Zethes subfalcata. 

Alis fuseis; margine extemo late fiavo^cinerascente; li- 
neis transversis {extra basitari anticarum, posteriori com^ 
muni uirinque) dentatis, nigris, cinerascente-marginatis; 
subtus fuscO'Cintreis, disco lunula dilutit>re notatis. 

Envei^. 2 pol. 

La plus grande espèce du genre, à la quelle s'ap*- 
pliquent parfaitement les caractères qu'en donne Ram- 
bur, peut être placée près de la Z. insularis, Ramb. 
Deux mâles rapportés par M. Schrenk, et une fe- 
melle prise par M. Maack proviennent des rives de 
l'Amour, depuis les montagnes de Chingan, jusqu'à 
Marinsky-Post. 

32. Geometra glaucaria. 

Alis laeêe^iridibus; anticis lineis tribus, posticis duabus 
transversis albidis, exteriore undulata; corpore subtusque 
alarum posticarum viridi-lacteis. 

Enverg. 1 pol. 9. lin. 

De la taille de la G. papilionaria, Linn., mais plus 
voisine de la vemaria, W. V. par la coupe des ailes; 
rapportée par M. Maack de l'embouchure de l'Ous- 
souri. 

33. Geometra herbacearia. 

Alis thoraceque herbaceo-viridibus, concoloribus; anten^ 
nis abdomineque setino^fiavescentibus. 



de rAeadémie de Saint -Pëtombovri^* 



Enverg. 1 pol. 8 lin. 

Un peu plus petite que la précédente, s'éloigne de 
la papilionaria^ par la coupe de ses ailes, plus arron- 
dées au sommet, ce qui les fait paraître plus larges. 
— D'après un seul exemplaire rapporté de l'Oussouri 
par M. Maack. 

34. Amphidasis Middendorfii. 

Alis anticts fusco-cineretSy alboHidsperM^ strigis tranS'^ 
versis duabus atris: f^ extrabasilari fiexuosa^ 3^ média 
laneeolata extùs albomarginata; posiiciê albidis^ laie nigro- 
tnarginatii; corpore toto nigr(HÎanugiMBa^th$o, 

Enverg. 1 vol. 2 lin. 

Cette espèce appartient à la 4* dîvis. de ce genre, 
d'après Herrich-Schaeffer. Elle a d'abord été rap- 
portée d'Udskoe, par M. de Middendorff, et main- 
tenant de Yilui par M. Maack. 

35. Zerene flavipes. 

Alis albiSf basi tantim flavis: maculiê rotundatis in 
disco atque marginalibus duabus faseiis^ interne /ntemipto, 
expectaniibus nigris; fronU pedibusque flavis. 

Enverg. 1 pol. 3 lin. 

Cette espèce est beaucoup plus petite que la Z. 
grossulariata, avec laquelle elle a beaucoup de res- 
semblance; cependant l'absence de la bande jaune 
transversale sur les ailes supérieures, et les taches 
noires qui ordinairement bordent ces taches, et qui 
sont tout autrement disposées, lui donnent un aspect 
particulier. 

rO» gC g» 

BULIETIN DES SÉMCES DE LA CUSSE. 

Séarcs du 14b (26) MAI, 1858. 

M.. Fritzsch e recommande pour le Bulletin une note 
de M. Tûttchef, intitulée: Ueber xweifack benxfiësaunes 
CumoK 

M. Baer lernet de la part de M. le D* Wenzel Gruber 
oae monographie aj:ant pour titre : Bie Knieschleimbeutet 
(Bursae mucosae genuales^ Prag, 1857, avec trois plan- 
ches.. Cette brochujce passera à la bibliothèque et des^ re- 
mercîments seront transmis au donateur. 

M.. Brandt, engagé par la Classe dans sa séance du 
9 ayi:il a. c. de dresser conjointement avec M. Abicb une 
instruction pour le voyage que M. P. Tchikhatchef 
se propose de faire en Asie Mineure, s'acquitte pour sa 
part de cette charge en exposant: que le voyage en ques- 
tion étant entrepris dans le but de résoudre quelques 



questions de géologie et de physique du globe, les objets 
d'histoire naturelle n'occupent qu'une place secondaire 
dans les recherches de ce savant voyageur. Quant aux 
collections à faire pendant ce voyage, une instruction aussi 
détaillée que l'état actuel de la science l'exige, ne ferait 
peut-être que gêner M. Tchikhatchef, d'autant plus qu'il 
n'est accompagné, autant qu'on sait, par aucun naturaliste 
de profession, dont il aurait fallu du reste encore con- 
naître d'avance la spécialité. Il suffirait, d'après l'avis de 
M. Brandt, de reconmiander à M. Tchikhatchef de re- 
cueillir autant qu'il pourra d'objets d'histoire naturelle 
sans distinction et sans se borner & quelque objet spé- 
cial. L'histoire naturelle de l'Asie Mineure n'est jusqu'àr 
présent que très incomplètement connue; des exemplaires 
même d'espèces connues serviraient à combler peut-être 
quelques lacunes ou offiriraient de l'intérêt en ce qui con- 
cerne la distribution géographique du monde végétal et 
animal — Résolu de faire parvenir à M. Tchikhatchef 
une communication en ce sens; quant à M. Abich, il se 
propose de se mettre directement en correspondance avec 
M. Tchikhatchef, qui étant déjà parti de Paris, pourrait 
encore être rejoint par une lettre à Constantinople. 

M. Baer communique à la Classe, qu'ayant inventorié 
et scrupuleusement revu la collection anatomique de l'Aca- 
démie sous le point de vue de l'anthropologie comparée, 
il s'est convaincu de la nécessité de donner plus de déve- 
loppement à cette partie et de l'élever au niveau des au- 
tres collections de l'Europe. M. Baer promet de soumettre 
à la Classe dans une de ses prochaines séances des don- 
nées plus détaillées sur ces collections. Il s'agirait d'ar , 
bord d'échanger les crânes et les moules en plâtre, dont 
le Musée anatomique possède un nombre superflu d'exem- 
plaires, contre d'autres crânes naturels et moules qui 
nous manquent et dont Tacquisition servirait à mieux étsir 
blir la nationalité des peuples encore existants en Rus- 
sie ou des races éteintes. M. Baer pose en. principe qu'à 
moins de trois crânes ou ne saurait constater le type des 
diverses nationalités, et que même ce chijBre serait in- 
suffisant au cas que ces trois crânes présentent des diffé- 
rences dans les traits généraux. M. Baer, en énumérant 
les raisons qui rendent désirable de donner une plus 
grande extension à la collection craniologique, parle d'a- 
bord des recherches du Professeur Retzius à Stockholm, 
de celles de M. Van der Hoeven à Leyde et des tra- 
vaux récents* de plusieurs Américains qui font espérer 
des résultats, féconds et établis sur des bases solides. A 
l'heure qu'il est on ne se contente plus comme du temps 
de Blumenbach de quelques groupes typiques souvent 
assez arbitrairement établis, mais l'on a soin de déter- 
miner les types de crânes de diverse» nationalités ou de 
groupes de nationalités. Du reste un grand musée eth- 
nographique, qui contiendrait tout ce qui se rapporte aux 
peuples primitiUs et à ceux qui existent encore dans notre 
vaste Empire, constituerait un besoin urgent commandé 



998 



Bnlletiii pbyftieo- mathématique 



934 



par les progrès de la science contemporaine. Il importe I 
d'exécuter sur une plus grande échelle les explorations 
des «Kourganes') et d'autres tertres funéraires et de faire j 
ces exhumations d'après des principes rigoureusement 
scientifiques. Pour obtenir des résultats utiles de ces 
fouilles, il faut posséder cependant de riches collections 
craniologiques qui fourniront les rapprochements néces- 
saires, tandis que ces mêmes fouilles servent à leur tour 
à donner aux recherches de ce genre un caractère plus 
systématique. Les travaux faits en Allemagne, en France, 
en Angleterre et sourtout en Suède en donnent l'exemple. 
— La Classe, en reconnaissant toute l'importance des re- 
cherches indiquées par M. Baer, autorise ce savant à 
saisir toute occasion pour compléter les collections cra- 
niologiqnes de l'Académie, soit par échange, soit même 
par achat; elle décide en même temps de soumettre à 
l'approbation des Supérieurs le désir de M. Baer de faire 
à cet effet un vo. âge à l'étranger, pour lequel il demande 
un congé de trois mois. 

Le même académicien ajoute encore quelques remar- 
ques concernant la collection de 20 crânes recueillis par 
M. Maack dans son voyage en Sibérie et dont le Musée 
anatomique a fait l'acquisition. (V. Bulletin des séances 
de la Classe du 30 avril a. c.) Dans cette collection il 
faut surtout signaler un crâne Tchoude, deux crânes Ya- 
koutes, que l'on ne possédait pas jusqu'àprésent, de Gol- 
des, peuplade de l'Amour, des crânes exhumés de sépul- 
tures aux bords du Baïkal. 

M. Kupffer propose pour la place vacante de Direc- 
teur de l'Observatoire de.Sitkha M. Konoplitzky, an- 
cien élève de l'Université de St-Pétersbourg. La Classe 
approuve cette proposition et décide de faire à cet effet 
les démarches nécessaires auprès des autorités compé- 
tentes. 

M. Fritzsche donne lecture d'un exposé dans lequel 
il développe les raisons qui rendent désirable de faire 
quelques modifications dans le mode de publication du 
Bulletin physico - mathématique* La Classe nomme à cet 
effet une commission, composée de MM. Jacobi et Fritz- 
sche. Le Secrétaire perpétuel est chargé d'inviter égale- 
ment la Classe historiée - philologique de vouloir joindre 
à cette commission quelques-uns de ses membres. 

Reçu de la part du Ministère de l'intérieur du royaume 
des Pays-Bas, pour faire suite aux publications antérieures, 
la 183*"^ livraison de l'ouvrage: Flora Batata^ Amsterdam^ 
avec 5 planches coloriées (texte hollandais). La réception 
en sera accusée avec actions de grâces. 

M. le D^ Regel, Directeur du Jardin Impérial Botanique, 
envoie: Index seminum quae Horfus Botanieus Imper. Pc- 
tropoiifanus pro mutua commutatiane offert. Décidé de re- 
mercier le donateur. 

Le Secrétaire perpétuel en fonctions ayant invité la 
Classe de vouloir désigner un de ses membres qui se 
chargerait de remplir les fonctions de Secrétaire perpé- 



tuel pour la durée de son voyage à l'étranger, la majo- 
rité des votes se déclare en faveur de M. l'Académicien 
JacobL 



CHROKIOVE DU PERSOMEL. 

Élections. M. l'Adjoint Kokcharof a été élu Académi- 
cien extraordinaire. 

Décoration. M. Brandt a été décoré de l'ordre de S^- 
Vladimir S"" classe. 

Nominations. M. Abicb a été nommé membre de la 
Société géologique de Londres. MM. Bouniakovsky, Pé- 
révostchikof et Tchébytchef ont été nommés Mem- 
bres-honoraires de l'Université Impériale de Moscou. MM. 
Brandt, Lenz, Jacobi et Helmersen ont été élus Mem- 
bres-honoraires de l'Université Impériale de Kharkot 



AMON€E BIBLIOGRAPHI$IJE. 



Mélanges physiques et chimiques tirés du Bulletin phy- 
sico-mathématique de l'Académie Impériale des scien- 
ces de S^-Pétersbourg. Tome IIL 3"* livraison (avec 
8 planches). Pag. 235 — 388. 

Conlena: Page- 

Lin i. Ueber den Rinfluss der Geschwindigkeit des Drehens auf 
deo, durch m^gneioelectrische Maschioen erxeaglen, lodoc- 

Uonsstrom. Drille Abhandiuog. (Mil fànf Tafeln.) 23S 

▲aicB. Ueber die neue geologische Karle roo Europa roo An- 
dré Diiinool, Paris et Liège 1857 255 

FiiTZScai. Ueber Ozokerit, Neft-gil uod Kir WO 

▲ aiCB. Ueber die ErscheinuDg breoneoden Gaset im Kraler des 
YesuT im Juli 1H57 und die periodischeo Veranderongeo, 

welche derselbe erleidel S84 

ZiHiR. Ueber eioige AbkôminliDge des Napblalidins 302 

KoKSCBAHOT. NoUz âber das Yorkommeu des EukJases in Ross- 

land 306 

EneiLBABDT. Ueber die Anissaure • 309 

— Ueber die Einwirkung des Chlorbenzoyls aaf schwefelsaures 
Argent-Diammonium 31H 

— Bemerkungen zur Frage iiber die mehralomigen Basen .... 320 
TsArr. Ueber das ilherische Oel der Samen des Wasserschier- 

lings (CicuU Tîrosa) 322 

OucHAKor. Nolice sur on nouveau gisement du meUiie 326 

A BicB. Ueber Manganerze in Transkaukasien 327 

— Tremblement de terre obsenré à Tébriz, en septembre 1850. 
Notices physiques el géographiques de M. Khanjkof sur 
TAzerbeidJan , communiquées par H. Abich (Aree trois 
planches. ) 349 

SoKOLOF. Ueber die Oxydation des Glycerins durcb Salpelcr- 

sàure Ses 

Engilbabdt. Ueber die Sulfobenzaminsaure 3S2 

Prix: 90 Cop. arg. = 1 Thlr. 

Émis le 26 août 1858. 



JII309. 



BULLETIN 

DE 



Tome XVII. 

N'15. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMFÉRIAIE DES SCIENCES DE ST.-FÉTERSBOURfi. 



Le prix 
est de 



d'abonnement par volume, composé de 36 feuilles, 

8 rb. arg. pour la Bussie, 

8 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'®, libraires à St.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoMHTerB IlpaBjenifl HMnepaTopcKofi ÀKa^eMia HayRi»), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES. 12. Résultais des observations faites sur des étoiles doubles artificielles. 0. Struvb. RAPPORTS. 
2. Sur une nouvelle méthode pour déterminer la figure de la terre. KupFnn. ANNONCE BIBLIOGRAPHIQUE. 



NOTES. 



12. Résultats des observations faites sur des 

ÉTOILES DOUBLES artificielles; PAR O.STRUVE. 

(Seconde note.) (Lu le 18 décembre 1857.) 

Dans la première note publiée en 1853 sur les 
erreurs systématiques dont mes propres mesures des 
angles de position entre deux astres très rapprochés 
entre eux sont affectées, j'ai indiqué plusieurs ques- 
tions importantes concernant cet objet, qui deman- 
daient un examen ultérieur par de nouvelles observa- 
tions à faire sur des étoiles doubles artificielles. Ces 
observations ayant été exécutées dans le courant des 
étés de 1855 et 1856, permettent maintenant à déduire 
des résultats très exacts sur les corrections à ajouter 
à mes mesures micrométriques, au moins pour toutes 
les étoiles, observées dans une direction de la lunette 
plutôt horizontale que verticale. Quant aux étoiles 
plus rapprochées du zénith, mes journaux d'observa- 
tion contiennent déjà un grand nombre de données, 
qui permettront de juger, si la même formule de cor- 
rection trouve son application en toute rigueur pour 
toutes les inclinations de la tète, ou si les coefficients 
devront subir des changements proportionnels à l'in- 
clination; mais le temps ne m'a pas encore suffi pour 
entreprendre les calculs prolixes que réclamera cette 
recherche. A cela s'ajoute que pour cette partie, j'ai 
l'iutçntion de continuer encore les observations pen- 
dant quelque temps, tandis que les mesures des étoiles 



doubles artificielles peuvent être regardées comme 
entièrement absolues. En effet on verra que les résul- 
tats qujB j'ai déduits, possèdent déjà, toute l'exactitude 
requise et ne laissent plus aucune lacune tant soit peu 
importante, qu'il serait utile de combler par des ob- 
servations continuées. 

Les observations s'étendent sur 12 différents couples 
d'étoiles dont les distances relatives ont été approxi- 
mativement de 



0^5 


1^9 


7;'7 


0,8 


3,8 


9,6 


1,0 


5,3 


11,6 


1,6 


6,2 


15,5 



Elles embrassent donc tous les ordres de distance des 
étoiles doubles jusqu'au VF* inclusivement, d'après 
la notation introduite par mon père. Il a paru inutile 
de les étendre encore sur les ordres Vil et VIII, vu 
que déjà pour les étoiles de près de 1 G'^ de distance, 
les erreurs systématiques sont si petites, qu'elles peu- 
vent à peine être séparées des erreurs accidentelles 
des observations. 

Le nombre des observations exécutées sur les men- 
tionnés 12 couples d'étoiles s'élève pour les angles 
de position à environ 700. Chaque observation com- 
plète est composée de trois ou quatre mesures isolées 
de la direction, auxquelles s'ajoutaient toujours deux 
mesures de la direction normale, qui servait à con- 
vertir les directions observées en angles de position 
par rapport att cercle vertical, et à déduire les diffé- 
rences entre les directions observées et' les directions 



Bulletin phy«leo»iii«fhtfni«tlqne 



effectives. Quelque considérable que soit ce nombre 
d'observations, il y aurait lieu de s'étonner que pour 
les rassembler je leur ai dû vouer une bonne partie 
de la saison favorable de trois ans, de 1853, 1855 et 
1856. Mais il y faut considérer aussi que ces mesures 
ne peuvent être exécutées avec avantage que dans les 
courtes périodes de calme parfait qui, quoiqu'elles se 
produisent pour les images terrestres presque chaque 
jour à une époque approximativement connue, nom- 
mément à deux tiers entre midi et le coucher du soleil, 
ne durent quelque fois que peu de minutes. Cette cir- 
constance a fait que bien souvent il m'est arrivé de 
n'avoir pu rassembler dans le courant de plusieurs 
heures d'attente qu'une demi-douzaine de mesures^ 
estimées^ assez bonnea pour pouvoir figurer comme dea 
données exactes. D y a eu aussi plusieurs jours ou 
toute l'après-midi s'est passée dans l'attente que le 
calme des images s'établirait, sans qu'il ait été pos^ 
sible de faire une seule bonne observation. 

Les détails de mea observations des étoiles artifi- 
cielles et des recherches qui se rapportent à cet ob- 
jet, sont destinés à former un chapitre de l'intro- 
duction à la publication de toute la série d'obser- 
vations micrométriques des étoiles doubles, faites 
à l'aide du grand réfiracteur, depuis l'érection de 
l'Observatoire jusque dans les derniers temps, pu- 
blication méditée depuis longtemps, mais qui a dû 
être remise jusqu'à ce que la série d'observations sur 
les étoiles artificielles fiït achevée. Cette époque étant 
arrivée, je compte pouvoir procéder sans délai ultérieur 
à la rédaction de Vouvr< ge projeté , pour laquelle 
beaucoup a déjà été préparé. Néanmoins, eu considé- 
rant que la dite publication, par suite de nombreux 
travaux exigés surtout par la position de l'Observatoire 
de Poulkova comme établissement central pour la géo- 
graphie exacte de l'Empire, ne pourra procéder très 
rapidement, de sorte qu'elle réclamera peut-être des 
années entières, je l'ai jugé utile de publier déjà au- 
jourd'hui les résultats principaux de mes recherches 
sur les étoiles doubles artificielles; recherches qui 
en elles mêmes possèdent de l'intérêt et qui en outre 
doivent être connues par les astronomes, qui, dans ce 
temps, voudront s'occuper de la théorie des orbites 
des étoiles doubles, en les basant sur des observations^ 
que j'ai publiées de temps à autre dans^ différents 
journaux sur plusieurs de ces systèmes. | 



Dans la première partie de mon travail, de laquelle 
j'ai donné un bref exposé dans la note de 1853, j'a- 
vais exécuté les mesures pour chaque distance des 
étoiles artificielles presque toujours avec le même 
grossissement, dont je me suis servi le plus fréquem- 
ment, dans les observations des étoiles doubles véri- 
tables d'égale distance. Plus tard j'ai varié les gros- 
sissements pour les mêmes distances, mais en restant 
dans les limites des grossissements que j'ai employés 
effectivement pour les mêmes distances dans les ob- 
servations faites au ciel. En comparant maintenant 
entre elles les corrections obtenues par les différents 
grossissements employés sur différents couples d'é- 
toiles, je suis parvenu à la première conclusion im- 
portante que les corrections des an^es mesurés sont 
sensiblement égales pour les mêmes angles visuels 
c.-à-d. qu'on trouve les mêmes corrections dans tous 
les cas où la distance angulaire des deux astres, mul- 
tipliée par le grossissement, est une quantité constante. 

L'angle visuel est donc l'élément principal dont il 
faudra partir dans la déduction des lois qui valent 
dans ces corrections. 

Les oculaires employés par moi dans cette re- 
cherche sont au nombre de quatre, savoir: 
lY qui grossit 412 fois 
V » » 708 » 
YI » » 858 » 
YII » » 1169 » 
(voyez : Description de l'Observatoire central pag. 1 94). 
Les valeurs numériques de ces grossissements ont été 
détmninées à l'aide de Dynamètres de Ramsden et de 
PlOssl. Quoique ce moyen soit un des plus parûdts 
pour parvenir à une connaissance approximative des 
valeurs des grossissements, il n'y a pas de doute que, 
malgré tous les soins que nous avons voués à ces dé- 
terminations, les nombres mdiqués plt» haut pour le 
grossissement currespondmt à elHuiue oculaire, sont 
sigetsà des incertitudes de plusieurs unités. Par cette 
raison et pour simplifier les calculs je n'ai pas hésité 
d'introduire au lieu des rapports exacts des grossisse- 
ments, exprimés en un plus grand nombre de chifres, 
des valeurs apprxiomatives, en mettant 
IV = 0,6V 
V=1,0V 
VI = 1,2V 
VII = 1,7V 



de ritoadëmie de teint •Pét««ka«pff« 



en exprimaiit ainsi tous les angles visnds par les va- 
leurs, qui correspondent au grossissement Y, à celui 
que j'ai employé le plus fréquemment dans ces re- 
cherches, n s'entend que les mêmes rapports, tels que 
e les ai établis ici, devront être employés dès qu'il 
s'agira d'appliquer aux mesures la formule de correc- 
tion, que je donnerai plus bas. Nous entendrons donc 
ici, sous l'expression «angle visuel», la distance angu- 
laire entre les deux astres mesurés, multipliée par le 
rapport qui existe entre le grossissement employé et 
le grossissement V. 

Ces rapports approximatifs des grossissements ont 
trouvé une autre application dans la déduction de la 
loi qui existe dans les erreurs probables des mesures 
des angles h différentes distances des objets comparés. 
Ayant comparé entre elles les différentes corrections 
trouvées pour les mêmes angles dans les mêmes dis- 
tances et avec le même grossissement, j'ai pu déduire 
pour chaque angle visuel l'erreur probable d'une me- 
sure isolée. En combinant ensuite les différentes va- 
leurs de ces erreurs probables, en plusieurs groupes, 
j'ai trouvé: 

pour l'angle visuel Oj72 l'erreur probable 1?46 
» » » 1,56 » 2> 1,01 

» » 2,45 » » 0,68 

» » » 5,00 » » 0,48 

» » » 8,50 to » 0,31 

» » » 11,60 » n 0,24. 

Les racines cubes tirées des carrés des pombres 
qui expriment les angles visuels et multipliées par les 
erreurs probables pour les six groupes précédents, 
donnent les valeurs. 

1?17 
1,36 
1,24 
1,40 
1,29 
1,23 



Moyenne =1,282. 

L'identité approximative de ces 6 valeurs prouve 
que, pour nos mesures des angles de position, les er- 
reurs probables se rapportent en raison inverse des 
racines cubes tirées des carrés des an^es visuels; ré- 



sultat qui^ je ne doute pas, sera confirmé également 
pour les observations faites au ciel. 

La valeur moyenne 1?282 donne l'erreur probable 
qui convient à une mesure isolée, faite à l'aide du 
grossissement Y, de la direction de deux étoiles dis- 
tantes entre elles d'une seconde. Ce résultat est très 
satisfaisant si nous le comparons avec le tableau des 
erreurs probables donné par mon père pag. LYIII 
des «Mensurae Micrometricae» pour les mesures de 
Dorpat, où cette erreur probable s'élève à environ 
deux degrés. Mais il faut convenir, que cette compa- 
raison n'est pas tout à fait rigoureuse, vu que nos 
mesures sont basées en général sur trois différents 
pointages, tandis que mon père s'est très souvent con- 
tenté d'un seul pointage. 

Ayant fixé la loi empirique, qui règne dans les er- 
reurs probables, j'ai déduit d'abord par la méthode 
des moindres carrés, pour chaque couple d'étoiles, la 
formule qui représente le mieux les corrections des 
angles obseryés par chaque grossissement à part. Dans 
cette recherche les équations de condition devaient 
contenir, à côté d'un membre constant, comme coeffi- 
cients des membres variables les sinus et cosinus des 
multiples pairs des angles formés par les deux étoiles 
avec la verticale; les multiples impairs étant exclus 
par le fait qu'il n'y avait aucune différence perceptible 
entre les corrections observées en deux directions 
différentes entre elles de 180^ ou exactement opposées 
l'une à l'autre. Cette dernière condition s'entend d'elle- 
même pour chaque couple composé de deux étoiles 
d'égale grandeur; mais l'expérience l'a prouvé aussi 
comme existante en toute rigueur pour les étoiles de 
différentes grandeurs. Nos observations indiquent nulle 
part une trace d'une différence des corrections, soit que 
la petite étoile se trouve en haut ou en bas, à droite 
on à gauche de l'étoile principale, à condition toujours 
que les deux directions soient rigoureusement en op- 
position l'une à l'autre. Par un calcul préalable j'avais 
trouvé, qu'il suffisait de faire entrer dans les équations, 
à côté du membre constant, les membres multipliés 
par les sinus et cosinus des angles doubles et qua- 
druples; en effet, en n'introduisant dans les équations 
que ces 5 membres, nous parvenons à représenter si 
exactement toutes les 12 valeurs isolées, que nous 
avons en général dans chaque système d'équations, que 
les erreurs restantes ne s'élèvent nulle part an dessus 



Bulletin phy«i«o-nuitliéiiiatlqae 



de quantités, qa'il est permis d'attribuer aux effets 
des erreurs accidentelles. 

Ayant formé et résolu les 26 systèmes d'équations 
de ce genre à 5 inconnues, que nous of&aient les obser- 



vations, j'ai combiné entre eux les résultats apparte' 
nants à des angles visuels approximativement égaux. 
Cette combinaison m'a fourni les douze équations 
normales de correction que voici: 



Angle ris. 

0,60. 
0,85. 
1,12. 
1,86. 
2,28. 
3,62. 
4,58. 
5,53. 
è,27. 
7,75. 
9,36. 
11,60. 



Corr. = 



n. 

|Ol 



I. 
■4?49 
■3,43 

-3,73-1-1,90 

•2,15-f-3,27 

•1,91 -H 3,83 

1,32-1-3,43 

0,54-1-2,61 

■0,16-1-2,19 

0,44-1-1,21 

0,09 -f- 0,66 

0,06 -H 0,23 

0,11 -+-0,24 



m. 



l?12sin29— 0?09co829- 

1,39 » —0,30 » • 

» — 0,44 » 

» — 1,34 » • 

» —1,81 » ■ 

» —1,94 » ■ 

» —1,12 » - 

» —1,18 » ■ 

» — 0,83 » - 

» —0,30 » ■ 

» —0,34 » - 

» -♦-0,03 » - 



IV. V. 




Poids rel 


3?258in49— 3?63co849 


0,4 


3,57 » —2,03 


» 


0,4 


3,62 » —2,08 


» 


0,7 


3,08 » —1,81 


» 


1,1 


2,66 » '—0,96 


» 


0,9 


1,08 » —0,82 


» 


1,1 


0,95 » —0,12 


» 


1,2 


0,83 » —0,32 


» 


1,5 


0,74 » —0,20 


» 


1,3 


0,74 » —0,23 


» 


2,1 


0,22 . —0,30 


» 


2,4 


0,23 » —0,14 


» 


2,2 



Dans ces équations 9 désigne Tangle formé par la 
direction observée avec la verticale, mais corrigé de 
l'effet dn membre constant, dont je pouvais introduire 
la valeur approximative sans avoir besoin de recourir 
à une résolution rigoureuse des équations. ^ 

n s'agissait ensuite d'évaluer la formule générale 
qui embrasse toutes ces équations c.-à-d. de trouver 
la dépendence qui existe entre les coefficients des 
différents membres et les angles visuels. On reconnaît 
facilement que les coefficients I, IV et V ont leur 
maximum pour l'angle visuel zéro, tandis que les mem- 
bres II et III atteignent leur maximum à environ 3". 
Ce fat cette circonstance qui a fait qu'en 1853, où 
jnes recherches n'étaient pas assez étendues, je fus 
conduit à la conclusion, qu'à l'exception du premier 
terme, les autres membres restent invariables, jusqu'à 
la distance d'environ 4^ et qu'il y aurait une certaine 
limite où ils commencent à décroître rapidement. Ce 
décroissement, à ce qu'on voit dans le tableau précé- 
dent, est plus rapide qu'en raison directe des angles 
visuels; au premier membre par exemple nous avons 
pour e = 0^,6 le coefficient I = 45^5 , ce qui donnerait 
en proportion des angles visuels pour e = Qj^O, la va- 
leur de I = 0?30 tandis qu'elle n'est en effet que d'un 
dixième d'un degré. C'est pourquoi j'ai tâché de re- 



présenter les différents coefficients des termes I, IV, 
y par des formules de la forme 

X 

L'introduction du carré de l'angle visuel dans le 
dénominateur est recommandée en outre par les termes 
II et III, qui doivent trouver leur maximum pas à zéro 
mais à un angle visuel d'environ 3'^. Pour satisfaire à 
cette dernière condition, j'ai assigné aux coefficients 
de ces deux termes la forme 

^ — ll^yiz^er 

I 

A l'aide de résolutions successives des équations 
différentielles déduites de ces formules, en les com- 
parant avec les n contenus dans le tableau précédent, 
je suis parvenu à trouver pour chaque membre les 
expressions, qui représentent le plus exactement pos- 
sible les différents coefficients. Ces expressions se ré- 
sument dans la formule générale suivante, où j'ai 
ajouté pour chaque nombre, en parenthèses, l'erreur 
probable qui lui convient d'après l'accord des déter- 
minations isolées avec la formule, en y ayant égard 
aux poids, qu'avait assignés aux différents n la réso- 
lution des équations primitives d'après la méthode des 
moindres carrés. Cette formule générale de correc- 
tion s'écrit: 



de VAemûénde de Saint -Pëtenbonlv. 



S84 



Corr. = 



(0%38) ((f,19) 

4^99 . 8%96 . o 

l-*-0,352e« "^ l-*-0,201(3Ï02 — «)* ^*" ^ ^^ 
(0,062) (0,031) (0,07) 



î:i:ô;2^(357^ 

(0,041) (0,15) (0,019) 



(0;,38) 
3^16 

l-*-0,288«* 
(0,069) 



ces 4 9. 



Évidemment la loi, d'après laquelle varient les 
coefficients, est sensiblement identique pour les termes 
II et ni. Quant aux termes IV et V, les valeurs de y, 
telles que je les ai déduites, diffèrent considérablement 
enti-e elles, mais eu égard à leurs erreurs probables, 
il m'a paru admissible de supposer ces différences 
provenues par le seul effet des erreurs accidentelles 
des observations. Dans cette supposition je me suis 
permis une simplification de la formule en acceptant 
pour y la même valeur 0,20, dans tous les quatre 
termes II à V. De cette manière je suis parvenu à la 
formule simplifiée que voici: 



Corr. =: 



6°,0 



4^4sin(2y-25°69^) ^ 5°,6sin(49-29°ll^) 



l-#-0,36e«^^ l-*-0,20(3,0— «)* 



l-«-0,2Uf« 



Dans des formules empiriques du genre de celles, 
donc nous traitons ici, des simplifications assez arbi- 
traires seront toujours permises à la seule condition, 
que les formules simplifiées représentent les données 
d'observation à tel point, que les difi(î^rences restantes 
entre l'observation et la formule n'excèdent pas les 
erreurs admissibles d'après la nature des observations. 
Pour examiner si cette condition est remplie dans 
notre cas, jai comparé la formule non seulement avec 
les valeurs normales contenues dans le tableau précé- 
dent mais, ce qui est beaucoup plus rigoureux, aussi 
avec toutes les corrections primitives c.-à-d. avec les 
dâfiérences entre les directions observées et vraies; et 
partout j'ai trouvé l'accord le plus satisfaisant. Cet 
accord se prononce très distinctement dans le tableau 
suivant, qui nous donne les 2n^ c.-à-d. la somme des 
carrés des erreurs telles que les expériences les dour 
nent directement pour chaque système, et dans les 
Sv^ la somme des carrés des erreurs restantes après 
la substitution des corrections calculées. 



Distance app 


. Gro8s. 


Angle vis. 


Sn*. 


St>«. 


0^5 


VI 


0^60 


349,9 


44,4 


0,5 


VII 


0,85 


265,0 


32,3 


0,8 


VI 


0,96 


136,3 


18,8 


1,0 


IV 


0,60 


325,2 


36,1 


1,0 


V 


1,00 


173,3 


16,1 


1,0 


VI 


1,20 


298,8 


17,6 


1,0 


VII 


1,70 


145,7 


29,1 


1,6 


VI 


1,92 


219,5 


8,1 


1,9 


V 


1,90 


281,0 


23,2 


1,9 


VI 


. 2,28 


201,7 


4,5 


3,8 


V 


3,80 


107,7 


4,8 


3,8 


VI 


4,56 


39,0 


8,1 


5,3 


IV 


3,18 


96,3 


13,1 


5,3 


V 


6,30 


52,8 


7,8 


5,3 


VI 


6,36 


4,5 


1,9 


6,2 


V 


6,20 


15,3 


2,2 


6,2 


VI 


7,44 


17,2 


3,3 


7,7 


IV 


4,62 


58,4 


6,7 


7,7 


V 


7,70 


7,2 


2,6 


7,7 


VI 


9,24 


1,8 


0,8 


9,6 


IV 


5,76 


37,6 


4,0 


9,6 


V 


. 9,60 


0,9 


0,6 


11,6 


V 


11,60 


1,4 


0,6 


15,5 


IV 


9,30 


2,6 


1,1 



Il n'y a donc pas un seul cas où la somme des car- 
rés dés erreurs n'ait très considérablement diminué 
par l'introduction des corrections calculées sur notre 
formule simplifiée. Pour les plus grandejs distances 
cette diminution est encore bien notable, quoique 
moins forte que pour les petites distances. C'est que 
dans ces cas les erreurs accidentelles des observations 
sont déjà en général prépondérantes vis-à-vis des er- 
reurs systématiques, qu'on ne reconnaît plus que dans 
les directions où leur efiet atteint un maximum. Je 
puis ajouter en outre que dans aucun cas spécial l'er- 
reur restante après la substitution des corrections ne 
s'élève pas si haut, qu'elle soit tout à fait dispropor- 
tionnée vis-à-vis des erreurs probables, qui convien- 
nent à la détermination. 

Cet accord de la formule avec les données directes 
de l'observation nous conduit aux conclusions sui-: 
vantes: 

1) Que la forme plus simplifiée que nous avons 
donnée à la formule empirique satisfait entiè- 
rement à toutes nos observations. 



RuIIetln phyftleo-matliëmuiiiqiie 



2) QnHl n'y a aucune trace de différence pour les 
corrections, soit qu'on ait observé des étoiles 
d'égale grandeur ou de très différent éclat. C'est 
surtout le système d'étoiles à la distance de 1^6 
qui nous donne une preuve frappante de la jus- 
tesse de cette conclusion. Dans ce cas j'avais 
donné à l'une des deux composantes du système 
un diamètre trois fois plus petit que celui de 
l'autre étoile et malgré la différence très consi- 
dérable dans l'éclat des deux étoiles, qui en fut 
la suite, les erreurs observées sç représentent si 
bien par notre formule que les rapport? entre 
les 2f}' et les 2v' est de 17 à 1, accord, tout 
aussi satisfaisant que dans les cas les plus favo- 
rables où le système était composé de deux 
étoiles d'égale grandeur. 

3) Qu'il n'y a aucune raison d'étendre la formule 
en y introduisant les sinus et cosinus des sex- 
tuples ou d'autres multiples supérieurs des angles 
formés avec la verticale. 

4) Qu'à la distance de 16'' les erreurs systématiques 
disparaissent déjà en général vis-à-vis des er- 
reurs accidentelles des mesures et que par con- 
séquent il n'y a aucune raison d'étendre ces re- 
cherches au delà de cette limite. 

5) Que les erreurs systématiques n'ont subi aucun 
changement sensible dans le courant de 4 ans. 
En effet les seules observations de 1853 s'accor- 
dent aussi bien avec la formule que les seules 
observations de 1856. Nous sommes donc auto- 
risés de supposer que la même formule trouve 
une application rigoureuse dans toutes les me- 
sures exécutées par moi à l'aide àe la lunette 
de Poulkova. 

Un des résultats les plus intéressants de cette re- 
cherche consiste encore dans le moyen que nous oflfre 
notre formule pour apprécier l'influence de ces er- 
reurs dans tous les cas donnés. C'est ainsi par ex- 
emple que nous sommes maintenant en état d'appré- 
cier, que ces erreurs systématiques ne peuvent avoir 
exercé aucune influence sensible sur les déterminations 
des parallaxes, vu que la plus petite distance de Té- 
toile de comparaison à l'étoile principale, que nous 



rencontrons dans nos recherches des parallaxes, a été 
de 43*^ pour aLyrae. 

La détermination des erreurs que nous commettons 
dans nos mesures micrométriques des distances a été 
comparativement beaucoup plus facile que ceDe des 
erreurs systématiques des angles. Le tableau suivant 
contient les résultats de cette recherche: 



Dist mes. 


Dfot. vraie. 


o;:487 


0^526 


0,780 


0,869. 


0,974 


0,989 


1,622 


1,650 


1,877 


1,936 


3,766 


3,860 


5,334 


5,503 


6,210 


6,255 


7,741 


7,874 


9,600 


9,582 


11,578 


11,602 


15,456 


15,470 



Corr. de la disL 


Nombre 


meniréc. ' 


des obs. 


-^ 0^039 


6 


-•- 0,089 


1 


H- 0,015 


9 


■+- 0,028 


4 


H- 0,059 


6 


-H 0,094 


7 


-4- 0,169 


5 


. -H 0,045 


4 


-«-0,133 


7 


-*- 0,018 


4 


-^ 0,024 


4 


H- 0,014 


5 



En combinant maintenant plusieurs de ces mesures 
entre elles, en raison des poids indiqués par le nombre 
des mesiures, nous avons: 



ym 


r la distance observée 0'529 reirenr •*- 0^046 




» » 1 


• 0,974 


. -*- 0,016 




» » > 


» 1,775 


» -1-0,047 




» » 1 


► 4,419 


» -«-0,125 




» » 3 


. 7,184 


* -«-0,092 




» » 1 


> 10,589 


» H- 0,003 




» » 1 


» 15,456 


» -4-0,014 



Les erreurs de nos distances mesurées ne seront 
donc sensibles que pour les distances d'environ 2'^ à 
9^ et' elles atteignent leur maximum à environ 4^5 où 
dles s'élèvent à un huitième d'une seconde. Ce ré- 
sultat s'accorde de très près avec celui que nous avons 
donné dans la note de 1853. 

La valeur d'une révolution de la vis micrométriqne 
n'est pas encore fixée avec toute l'exactitude qui est 
nécessaire pour décider des fractions minimes de la 
seconde et j'ai en vue d'entreprendre encore une sé- 
rie d'observations en printemps prochain, pour mieux 
fixer la dite valeur des révolutions. Cependant il pa^ 



«e VAmmAéwÊde de Saint -Pë«eMbo«rs« 



rait que déjà maÎBteimt la yalrar, que nous avons 
admise dans nos calculs, est si exacte que la détermi- 
natioD définitire n'introduira que de très légères al- 
tération» dans le montant des erreurs contenues dans 
le tableau précédent En effet, ayant mesuré une plus 
grande distance, nommément de 6S^'242, entre deux 
étoiles artificielles plus éleégnées entre elles, je l'ai 
trouvé exacte à 0>109 près; la vraie distaAce étant 
plus petite de la quantité indiquée^ Par ccmséquent 
pour 1 6^ de distance les erreurs précédentes ne seront 
gaère changées que de 0^27 par la déterminî^n dé- 
finitive de la valeur d'une révolution de la vis. 



RAPPORTS. 



2. Sur une nouvbll» iftiTReoB pour détbrminbr 

LA FIOURB DB LA TBHRB ; PAR A. KUPFFER« 

(Lu le 12 février 1858.) 

La figure de la terre, un des objets les plus dignes 
qui aient jamais occupé Tesprit investigateur de 
rhomme, est devenue de nos jours, par les travaux 
géodésiques exécutés successivement en France, en 
Angleterre, en AUemagne, aux Indes et dernièrement 
en Russie, un des problèmes les plus intéressants et 
malheureusement aussi des plus compliqués, dont la 
science ait jamais tenté la solution. Les efforts se 
sont multipKés, l'exactitude des méthodes d'observa- 
tion a &it des progrès immenses, mais loin d'ai river 
à une solution complète du problème, en s'est de 
plus en plus persuadé, qu'on en est encore bien éloigné, 
que la figure de la terre n'est pas aussi simple qu'on 
se l'est imaginé et qu'une étude pour ainsi dire lo- 
cale, exécutée le loi^ cte phisîrars méridiens et de 
plusieurs paraSèles, pourra seule nous dévoiler ses 
véritables éléments. Il y a de grands travaux encore 
à feire, notre confrère M. Struve l'a bien senti, en 
proposant à l'Académie de Paris d'étendre la mesure 
du parallèle de 45^ jusqu'à la mer Caspienne; et 
j'espère que chatiue eon^bution à cette oeuvre im- 
mense, toute petite qu'eUë soit, sera reçue avec recon- 
naissance. 



U y a différentes méthodes pour déterminer la 
figure de la terre; la plus directe est celle qui con- 
siste à mesurer la longueur d'une partie d'un méri- 
dien quelconque et de déterminer le rapport qui 
existe entre la longueur de cet arc, et la différence des 
latitudes de ses deux points extrêmes, ou bien, ce qui 
revient au même, l'aigle compris entre les verticales 
des deux points; cette opération, répétée sur plusieurs 
points du même méridien et sur plusieurs méridiens 
terrestres, ammenerait enfin une connaissance exacte 
de la figure de la terre. 

Malheureusement, la latitude d'un point quelconque 
de la surface terrestre ne peut être trouvée qu'à 
l'aide du niveau ou du fil à plomb , qui ne donnent 
pas rigoureusement la verticale du lieu , mais la di- 
rection de la pesanteur terrestre, ce qui n'est pas la 
même chose, comme l'expérience l'a démontré; le fil 
à plomb dévie effectivement de la normale à la sur- 
face terrestre, lorsque les couches, dont elle se com- 
pose, sont très hétérogènes, ce qui arrive surtout dans 
les terrains volcaniques et en général partout, où le 
sol a été plus ou moins bouleversé par des révolutions 
souterraines. Cette déviation ne saurait être calculée, 
puisqu'on ne- peut pas arriver à une connaissance 
exacte de la disposition des masses dans Tintérieur 
de la terre; on peut tout au plus prévoir, en exami- 
nant la constitution géologique du pays, s'il y aura 
déviation ou non. 

Une autre méthode consiste à déterminer l'inten- 
sité de la pesanteur, terrestre aux deux extrémités d'un 
arc du méridien; cette intensité augmente de réqua** 
îteur aux pôles, et cette augmentation est une fonction 
de l'aplatissement. Si la direction de la pesanteur 
terrestre est affectée par l'hétérogénéité des couches 
terrestres, son intensité l'est aussi; l'objection, que 
nous avons fidte contre hi méthode directe, frappe 
donc celle-ci également; mais cette dernière méthode 
l'emporte sur l'autre par sa simplicité, surtout si on 
l'emploie de la manière, que je vais exposer tout-à- 
l'heure. Je ferai voir à la Classe, que cette méthode, 
débarrassée de tout ce qui tui est étranger, rentre 
tout- à- fait dans le domaine des observations physi- 
ques, et je crois' pouvoir, en ma qualité de physicien, 
reclamer le concours de l'Académie pour la mettre 
en exécution sur deux points, dont la distance en la- 



Bnlletfii phy«ico « matliéiiiatiqae 



titude est assez grande, savoir à St.-Pétersbourg et à 
Nicolaeff. 

Tout le monde sait que , lorsqu'il s'agit de déter- 
miner l'aplatissement de la terre par des observations 
du pendule, on peut suivre deux méthodes; on peut 
déterminer directement la longueur du pendule à se- 
condes sur deux points de la surface terrestre, placés 
sous le même méridien, à une distance considérable, 
ou on peut déterminer les dures des oscillations d'un 
pendule constant, qu'on transporte d'un lieu à l'autre. 
Toutes les deux méthodes reposent sur une détermi- 
nation exacte du temps, c'est à dire exigent des ob- 
servations astronomiques. S'il existait des chrono- 
mètres, dont la marche reste rigoureusement la même, 
même lorsqu'on les transporte à de distances consi- 
dérables, on poun^ait se passer de la détermination du 
temps, puisqu'il s'agit ici seulement d'une comparai- 
son; la marche des chronomètres, dont la force mo- 
trice est l'élasticité, est évidement indépendante de 
la pesanteur terrestre, et la marche d'un chronomètre 
ne change pas, comme la marche d'une pendule, par 
un changement de latitude — mais il n'existe pas, 
à ce que je crois, de tels chronomètres. Il est clair 
que, si les deux points de la surface terrestre étaient 
très rapprochés, de sorte qu'on pourrait voir à la fois 
les deux pendules, on pourrait comparer immédiate- 
ment leur marche, sans faire entrer des observations 
astronomiques comme terme de comparaison; les 
intervalles de temps seraient alors mesurés par les 
pendules mêmes ; la méthode des coïncidences ofiri- 
rait un excellent moyen pour obtenir avec une très 
grande exactitude la marche comparative des deux 
pendules. Or, les lignes télégraphiques nous offrent 
un moyen, pour comparer directement la durée des 
oscillations des deux pendules, quoiqu'ils soient éta- 
blis â une grande distance l'un de l'autre. 

Ma méthode consiste donc, à faire construire deux 
pendules constans, d'établir le premier à St.-Péters- 
bourg, et le second à Nicolaeff, et de comparer direc- 
tement leur marche d'après la méthode des coïnciden- 
ces, en les mettant en rapport par le fil télégraphique, 
qui court entre St.-Pétersbourg et Nicolaeff, de trans- 
porter ensuite le pendule N- 1 à Nicolaeff et le pen- 
dule N- 2 à St.-Pétersbourg et de faire encore leur 
comparaison par le même moyen. D est clair, que ces 
deux observations suffisent, pour avoir Ici rapport 



entre les longueurs du pendule à secondes à Nicolaeff 
et à St.-Pétersbourg. 

Le fil électrique a déjà été employé, sur une pe- 
tite échelle, par M. Air y dans les mines de Harton 
Colliery, où il a servi à comparer la marche de 
deux pendules constans, établis à la surface et dans 
la plus grande profondeur de cette mine. Je prie 
donc la Classe, de bien vouloir nommer une Commis- 
sion, pour examiner mon projet, et pour m'aider de 
ses lumières. C'est à cette Commission que j'expose- 
rai tous les détails de cette opération , dont je n'ai 
donné ici qu'une idée générale. Quant à la question 
d'argent, il est clair que les dépenses ne pourront 
pas être considérables, puisqu'elles se borneront aux 
frais du voyage et de l'acquisition de deux pendules 
constants, de quelques thermomètres et fils métal- 
liques. 

12 féyrier 1858. 



MM< 



ANNONCES BIBUOCRilPHli^UES. 



1) Gruber, WaizeL Die Bwrsae mncoioe der spatia m- 

iérmeiacarpo-phalangea et mtermetatarso-phalangea. 
(Aus den Mémoires des Savants étrangers J. VIII be- 
sonders abgedruckt) 1858. 81 p. in-4^. 

Prix: 40 Cop. arg. = 31 Ngr. 

2) Helmersen, G. v. Geologische Bemerkungen auf ei- 

ner Reise in Schweden und Norwegen. Mit 3 Tafeln. 
(Âus den Mémoires de F Académie Impériale des Sciences 
de St "Pétersbourg. Sixième Série. Sciences mathéma- 
tiques et physiques. T. YL besonders abgedruckt.) 43 
p. in-8^ 
Prix: 75 Cop. arg. = 25 Ngr. 

3) Schubert, T. F. de. Exposé des travaux astronomiques 

et géodésiques exécutés en Russie dans un but géo- 
graphique jusqu'à l'année 1855. (Avec un atlas et un 
supplément.) 1858. 888 p. in-4«. 
Prix: 10 Roub. arg. = 11 Thk. 3 Ngr, 



Émis le 6 octobre 1868. 



•^«400. BULLETIN TomeXTII. 

N'16. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume, composé de S6 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Bussie, 

8 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Ëggers et C'®, libraires à 8t.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoMHTen» IIpaBJieHiH HMoepaTopcRofi ÀKaj^eMÎH HayKi»), 
et cbez M. Leopold Voss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE, NOTES. 13. Sur quelques eaux de source de la Perse septentrionale ei sur l'origine de la soude et du sut- 
fate de soude dans les lacs arminiens. Gobbuu BULLETIN DES SÉANCES. 



NOTES. 

13. QUBLLWASSEH AUS NoRDPEBSlEN NBBST Be- 
TRACHTUN6EN USER DIB HeRKUNFT DER SoDA 
UlfD DBS GlAUBERSALZBS IN DEN SeEN VON AR- 
MENIEN; VON ADOLPH GOEBEL. (Lu le 30 
avril t858.) 

Die im Nachfolgenden beschriebenen und unter- 
suchten Wasserproben sind von Hrn. v. Khanykow, 
russiscbem Generalconsul in Tabris, im Jahre 1856 
eigenhfindig an Ort und Stelle geschOpft, in Flaschen 
gef&llt und versiegelt worden. Hr, Magister NicoM 
Y. Seidlitz brachte dieselben nach St. Petersburg, 
von wo sie im Januar 1857 durch Hrn. Prof. Schmidt 
nach Dorpat mitgenommen und mir zur Untersuchung 
ûbergebenwurden. Mehrere der Flaschen waren durch 
die starke Winterkalte gesprengt, und hatten ihren 
Inhalt ganz oder theilweise eingebtisst. Sofort nach der 
Ankunft wurden die gefirorenen Eisklumpen in einem 
bedeckten Glasgef&sse bei der Zimmertemperatur auf- 
gethaut, rasch ffltrirt und zur Untersuchung verwendet. 

Mm Quelle von Inzy^MQ bel Uwan im Ssë- 

Das Wasser in der wohlerhaltenen Flasche roch 
Btark nach Schwefelwasserstoff; der nach Innen ge* 
kehrte Theil des Eorkes war von Schwefeleisen inten- 
siv schwarz gef&rbt, auch fanden sich am Boden der 
Flasche einige Flocken von Schwefeleisen. Das frische 
filtrirt^ Wasser war klar, opaUsirte aber bald nach 



dem Filtriren durch Abscheiduug von Schwefel. Die 
Reaktion des Wassers war stark alkalisch. Barytwas- 
ser brachte eine starke Fâllung hervor; eine Probe 
des Wassers brauste, mit Chlorwasserstoffsfture ver- 
setzt, stark auf; die saure LOsung gab mit Chlorba- 
riumeinenNiederschlag; Ammoniakoxalat gab sowohl 
mit dem Wasser fOr sich, als auch nach der Neutra- 
lisation desselben eine starke F&IIung. Silberlôsung 
bewirkte nach dem Ansftuern mit Salpeters&ure einen 
starken Niederschlag, der durch Schwefelsilber nur 
ganz schwach ins Graue ge&rbt war. Mit essigsaurem 
Bleioxyd war die F&lIung ein sehr leichtes unreines 
Gelb. Da Hr. v. Seidlitz an Ort und Stelle bei den 
QueUen keinen Schwefelwasserstoffgeruch wahrgenom- 
men hatte, so ist klar, dass sich der geringe Schwefel- 
wasserstoffgehalt tlurch die Einwirkung der schwefel- 
sauren Saize auf den Eork und die im Wasser sus- 
pendirten organischen Substanz gebildet haben muss, 
ein Phanomen, dem wir in der Natur sehr h&ufig be<* 
gegnen, und das schon oft besprochen worden ist. 

Beim l&ngeren Stehen an der Luft schieden sich 
schOne Rhomboederaggregate von Kalkspath ab. Beim 
Erhitzen des Wassers zum Sieden konnte indess we* 
der Fâllung noch Trttbung beobachtet werden. 

Spec. Gew. bei 19° C. Luftt. bezogen auf Wasser 
von 4° C. 1,00567. 

Auf die Bestimmung des freien Schwefelwasserstofls 
musste wegen der geringen zu Gebote stehenden Was- 
sermenge (670 Cub.-Cent;. im Ganzen) Verzicht gelei- 
stet werden. 



»4S 



Bnlletlii physleo • mathématique 



S44 



L 200 Cub.-Cent. Wasser gaben im Wasserbade 
eingedampft: 

1,0516 Gr. bei 100^ getrockneten Rllckstand = 

0,5258 pC, 
1,0206 Gr. bei 200"" G. getrockneten Rûckstand 

= 0,5103 pC- 
Hieraus wnrden erhalten 0,0244 Gr. SiO, = 

0,0122 pC. 

Dièse Kieselerde, mit Alcohol erhitzt^ zeigte 
deutliche Spuren von Borsftore an dem grflnen 
Samne der Alcoholflamme. 

Femer: 

0,0009 Gr. Eisenoxyd = 0,00065 pC. PeO^CO,, 
0,4106 Gr. BaO^SOj = 0,07048 pC. S0„ 
0,7875 Gr. NaGl -+- KCl, woraus = 0,75655 

NaCl = 0,1548 pC.Na, 
0,0409 Gr. Platin, woraus = 0,03095 KCl = 

0,00812 pC. K. 

II. 120 Cub.-Cent. Wasser gaben 0,553 Gr. ÂgCl 
= 0,1139 pC. Cl. 

Nach Abscheidung des Silbers im Filtrat durch 
CIH, Neutralisation und FfiJlung des Ealkes and 
darauf der Magnesia: 

0,0527 Gr. 2 MgO^PO,. 

III. 120 Cub.-Cent. gaben: 

0,1062 Gr. CaO^SOj = 0,03644 pC. CaO, 
0,0441 Gr. 2MgO,PO, = 0,01324 pC. MgO. 

IV. 116 Cub.-Cent. gaben: 

0,2399 Gr. BaO.SO^ = 0,0710 pC. SO,, 
V. 120 Cub.-Cent. gaben: 

0,1045 Gr. CaO^SOj = 0,03585 pC. CaO, 
0,0536 G. 2MgO^PO, = 0,01609 pC. MgO. 

VI. Das vom Filtriren der gesammten 670 Cub.-Cent. 
betragenden Wassermenge auf dem Filter geblie- 
bene Schwefeleisen gab nach seiner Oxydation 
etc. 0,0074 Gr. Fe,0, = 0,00160 pC. FeO,CO„ 
welches zu der im Wasser gefimdenen Menge 
dièses Salzes hinzuzuftigen ist Der Schwefelge- 
halt dièses Schwefeleisens entspricht 0,001 1 pC. 
SO3, welche also dem Gesammtgehalte der Schwe- 
fels&ure zuzuaddiren ist. 



In 1000 Theilen Isszy-ssu-Wasser sind somit 
enthalten: 
1,8774 Chlomatrium 
0,1434 kohlensaures Kali 
1,7234 kohlens.Natron=2,0810 

2NaO,3CO, 
0,2055 kieselsaures Natron 
. = Spur borsaures Natron 
0,8777 schwefelsaurer Kalk 
0,3031 schwefelsaure Magnesia 
0,1040 kohlensaure Magnesia 
0,0225 kohlensaures Eisenoxydul 



0,1220 Si03 
0,0040 Fe^Oj 
0,7184 SO, 
0,3614 CaO 
0,1505 MgO 
1,1393 Chlor 
0,0812 K 
1,5480 Na 
Spur BO, 



mchtbest.GO. 

5,2570 

direct bestimmt 5,2580 bei 100"" 

5,1030 bei 200^ 

Da wir in der LOsung das Natroncarbonat als an- 
derthalb kohlensaures Natron annehmen iiiflssen, so 
steigt dadurch die Gesammtmenge der Salzç durch 
Hinzufftgung von 0,3576 Gr. CO, auf 5,4876 pro 
mille. 

Da beim Kochen und Eindampfen des Wassers in 
der Platinschale, wobei eine Menge Kohlens&uregas 
perlend entwich, durchaus keine Trtlbung oder F&l- 
lung von kohlensauremKalk beobachtet werden konnte, 
andrerseits aber beim l&ngeren Stehen des Wassers an 
derLuft sich schOn ausgebildete Kalkspathrhomboeder 
abschieden, so schien dièses merkwflrdige Verhalten 
darauf zu deuten, dass kohlensaurer Kalk als solcher 
durch Yermittelung der àndem Salze trotz der Gegen- 
wart von Alcalicarbonat in LOsung erhalten worden 
war, ein Verhalten, fur welches auch die YerBuche 
von Béauchamp-Northcote*) bestfttigend za sein 
scheinen. 

Gegen dièse Ansicht sprechen aber folgende von 
mir angestellte Versuche: 
I. 250 Cub.-Cent. Wasser wurden mit frischgefâll- 
tem kohlensaurem Ealk (durch F&llung von rei- 
nem Chlorcalcium mit kohlensaurem Natron und 
voUstftndiges Auswaschen des Niederschlages mit 
heissem Wasser erhalten) und 2,5 Grm. Chloma* 
trium erhitzt; das Filtrat reagirte schwach alka- 
lisch, und gab mit oxalsaurem Âmmoniak eine 
ziemlich starke Trflbung; wurde die Flflssigkeit 



1) Philosophical Magazine toI. X N* 65 p. 179. 



téS de r Académie de 

mit kohlensaurem Natron yersetzt, erhitzt und 

abermals filtrirt, so blieb Âmmoniakoxalat gegen 

das Filtrat indiffèrent. 

!!• 500 Cub.-Cent. Wasser worden mit 5 6r, rei- 

nem Eochsalze und 5 Grm. doppelt koblensau- 

rem Natron mit MschgeMtem nnd mit heissem 

Wasser v ollstfindig ansgewaschenen koUensaoren 

Kalk erbitzt. Das klare Filtrat gab durchans keine 

Reaction auf Kalk, sondem entwickelte beim Er- 

hitzen miit Ammoniakoxalat alcalisch reagirende 

D&mpfe, von der Zerlegung des oxalsanren Am- 

moniaks dorcb die Siedhitze hentkhrend. 

Hierans ist ersichtlich, dass kohlensanrer Kalk nnd 

Kochsalz sich gegenseitig, wenn anch in geringem 

Grade, zersetzen, dass eine solche Anfeinanderwirknng 

aber vôUig verhindert wird, wenn Natroncarbonat zn- 

gegen ist, nnd dass mithin in dem Wasser von Isszy- 

ssu kein kohlensanrer Kalk ursprfinglich in LOsnng 

enthalten sein konnte. 

Es ist dahér sehr wahrscheinlich, dass jene Kalk- 
spathrhomboeder dnrch Réduction von scbwefelsau- 
rem Kalk zu Schwefelcalcinm nnd Zersetzung des- 
selben dnrch die ûberschtlssige Kohlens&ure des Na- 
tronbicarbonats zn Schwefelwasserstoff und kohlen- 
saurem Kalk sich gebildet haben. Der Beweis wtlrde 
dadurch gefbhrt werden, wenn eine LOsung von Na- 
tronbicarbonat und 6yps nebst organischer Substanz 
sich selbst tlberlassen bliebe, und dann Schwefelwas- 
serstoff und kohlensanrer ICalk sich bildeten, ein Yer- 
such, den anzustdllen ich ftLr tlberfltlssig erachten 
konnte, da er, wenn ich nicht irre, nebst andem da- 
hin einschlagenden Yersuchen, von Bischof in Bonn 
bereits ausgeffihrt worden ist. 

Zusammensetzung der Salze des Wassers von 
Isszy-ssu in 100 Theilen. 

Chlomatrium 35,70 

Kohlensaures Nati;on . . • 32,77 

Eieselsaures Natron .... 3,91 

Borsaures Natron Spur 

Kohlensaures Kali 2,73 

Schwefelsaurer Kalk. ... 16,68 

Schwefelsaure Magnesia . 5,76 

Kohlensaure Magnesia • . 1,98 

Kohlensaures Eisenoxydul 0,43 

100,06. 



Suint - Pétersboiirf • 



S4« 



Schon auf den ersten Blick zeigt dièse Zusamnten- 
setzung eine auffallende Âhnlichkeit mit den Salzge- 
mengen, die sich auf den Natronseen^ der Araxes- 
ebene, so wie ans dem Yanseewasser ^) ausscheiden. 
Noch mehr aber tritt dièse Âhnlichkeit, man darf sa- 
gen Gleichheit, hervor, wenn wir die Veranderungen 
betrachten, welche mit einem Wasser, das jenes Salz- 
gemenge in dem gefundenen Yerh&ltnisse enth&lt, bei 
allmftliger Yerdunstung yor sich gehen. 

Zunflchst wird der schwefelsaure Kalk sich mit dem 
Natroncarbonat umsetzen, und niederfallenden koh- 
lensauren Kalk, so wie gelOst bleibendes Glanbersalz 
bilden. Dasselbe geschieht zum grossen Theil mit der 
schwefelsauren Magnesia, wobei Glaubersalz und koh- 
lensaure Magnesia resultiren. Die geringe Menge des 
Eisenoxydulcarbonats wird gleichfalls durch Luftzu- 
tritt in sich ausscheidendes Eisenoxydhydrat zersetzt; 
die freigewordene Kohlensaure zersetzt ihrerseits das 
Natronsilicat, welches auch ohnedies bei fortschrei- 
tender Yerdunstung mit den Erdsalzen sich umsetzt. 

Sonach haben wir dann einerseits als aus dem Be- 
reich der SalzlOsung getretene Yerbindungen haupt- 
sichlich Kalk- und Magnesiacarbonat, dann Eisenoxyd- 
und Kieselerdehydrat, je nach Umstanden auch Gyps 
und Kalksilicate, wfthrend in der Lfisung Kochsalz, 
Glaubersalz und Soda die Hauptmasse der Salze aus- 
machen mtlssen. Dièse drei Salze aber sind es nun, 
welche die Lange der Natronseen und die in ihnen 
durch gesteigerte Yerdunstung gebildeten Salzkrusten 
ausmachen. 

Die Salze des Wassers der Isszy-ssu-Quellen wûr- 
den sich demnach bei gesteigerter Yerdunstung des- 
selben folgendermaassen umsetzen: 



Chlomatrium .... 35,71 
Kohlens. Natron . . 17,40 

Kohlens. KaU 2,73 

Schwefels. Natron -24,24 



80,08 pC. lOslichen An- 

iheiles, die Lange aus- 

machend. 



Kohlens. Kalk 12,27 î 20,90 pG. unlôslichen An- 

Kohlens. Magnesia 6,01 1 theils, als kieseliger dolo- 

Eisenoxyd 0,30 1 mitischerSchlammsich ab- 

Kieselerde 2,32 I lagernd. 



2) BaHetin physico-mathématiqae de rAcadémie Impériale des 
sciences de St-Pëtersbourg. T. Y. 1847. S. 113 — 122. Ober Na^ 
tronseen auf der Araxesebene Ton H. Abich. 

8) H. Abich: Yergleichende chemische Untersachongen d(^« 



tlT 



Bulletin pbysleo-mathéinatlqve 



•49 



Vergleichen wir nun die Zasaminensetziing der Saize 
des lOslichen Antheils mit denen des Yanseewassers 
and denen zweier Seen in der Araxesebene: 



Salze tau der Quelle 

IS91!7-88U. 

NaGI ...44,60 
NaO,SO,. 30,27 
NaO,CO,. 21,72 
KO,CO, 



Seesalz d. Araxesebene '). 
v.MflAAo.i» 4\ Salzsee See am 

Vanseesak*). Taschburun. Oûsgûndag. 



46,54 
14,84 
31,20 



3.41 taï'el 7,42 



69,74 
18,18 
12,08 



71,38 
18,60 
10,02 



100,00 100,00 100,00 100,00. 

Wir sehen zunachst, dass die Hauptmasse der Salze 
des Vansee-Wassers dieselben sind, wie die der Quel- 
len voû Isszy-ssu und anch in einem ahnlichen Ver- 
h&ltniss. Nocb mehr zeigt sich dièse Âhnlichkeit zwi- 
schen den Salzen unserer Isszy-ssu-Quellen und denen 
der Natron-Seen. Dièse Âhnlichkeit wird zur Gleich- 
heit , wenn wir berttcksichtigen , dass jene Seen mit 
einer concentrirten Lange erflillt sind, ans welcher 
im Laufe der Zeit ein grosser Theil des Glaubersalzes 
und der Soda zu jener merkwtlrdigen von Abich un- 
tersuchten und Makit genannten Doppelverbindung 
zusammentretend, bereits ausgeschieden worden ist, 
in Folge dessen natûrlich der Kochsalzgehalt sich er- 
hfihte. 

Wenn wir annehmen, dass eine Anzahl wasserrei- 
cher Quellen von einem noch so geringen Procentge- 
halt an festen Bestandtheilen und einer den Quellen 
von Isszy-ssu analogen Zusammensetzung zu B&chen 
und Flûssen zusammentretend, in ein geschlossenes 
Bassin sich ergiessen, in welchem der jahrliche Was- 
serverlust durch Verdunstung die Menge des zuflies- 
senden und aus der Atmosph&re sich niederschlagen- 
den Wassers ûbersteigt, so ist es keinem Zweifel un- 
terlegen, dass nach erfoigter allm&ligér Concentration 
das Spiel der chemischen Verwandtschaft innerhalb 
der gegebenen Bedingnngen erfolgt, dass erdige Nie- 
derschl&ge sich ausscheiden, und eine Salzlauge sich 
.bildet, aus welcher auch hier eine Ausscheidung von 
Makit [2Na0^3CO,-f- 5(NaO,S03)] zuletzt stattfinden 
und in Fôlge dessen der relative Kochsalzgehalt der 
Lauge erhôht werden wird. 

Wassers des caspischen Meeres, Urmia- und Yan-Sees. St Peters- 
burg 1856. 8. 87. 

4) Abicha. a.0. S. 87. 

5) Abich a. a. 0. S. 121 and vergleichende chemische Untersn- 
cbnngen des Wassers des caspischen Meeres, Unnia- and Tansees, 
8.42. 



Der bei der Umsetznng der Wasserbestandtheile in 
Folge der allm&ligen Concentration entstehende un- 
Idsliche Antheil wflrde die Schlammlagen des Wasser- 
beckens ausmachen; es ist klar, dass, wofem er nicht 
durch den von den Zufltlssen des Wasserbeckens me- 
chanisch herbeigefûhrten Détritus verunreinigt ist, 
seine Zusammensetzung in einem ganz bestimmten 
Verhftltniss zu der der îôshchen Salze stehen muss, so 
dass, wenn dièses einmal'erkannt ist, man aus der 
Zusammensetzung der obersten Schlammlagen auf die 
der Salzlauge, und umgekehrt, wird schliessen dûrfen. 

II* Q^iielIwaMer von Kalnardshé. 

Das Wasser war klar und ohne besonderen 6e- 
schmack und Geruch. Reaction schwach alcalisch, nach 
dem Kochen dagegen stark alcalisch, sich aber beim 
Kochen nicht trttbend. Ammoniak (war etwas Koh- 
lensiure haltig) bringt in dem gekochten Wasser einen 
starken flockigen Niederschlag hervor; es enthftlt be- 
stimmbare Mengen von Schwefels&ure und Chlor. Mit 
Barytwasserversetzt, blieb das Wasser fast klar; durch 
oxalsaures Ammoniak wurde eine Probe kaum getrfibt ; 
Ammoniakphosphat brachte hierauf einen schwachen 
Niederschlag hervor. 

Sp. Gew. bei 20° C, bez. auf Wasser von 4"" C, 
1,00060. 

Das Wasser war im December 1856 geschfipft wor- 
den und hatte zu dieser Zeit eine Temperatur von 
45° R. (56?2 C). 

Da mir nur der Inhalt einer kleineren Flasche (im 
Ganzen 530 Cub.-Cent.) zu Gebote stand, so konnten 
auch nur die hauptsachUchsten Bestimmungen gemacht 
werden. 

I. 200 Cub.-Cent. Wasser wurden in der Platin- 
schale abgedampft, das Wasser perlte stark, trflbte 
sich aber nicht beim Sieden. 

Bei 150° C. getrockneter Rttckstand 0,0970 
Gr. = 0,0485 p. C. 
Daraus wurden erhalten: 

0,0054 Gr. SiO, = 0,0027 pC. SiOg 
0,0609 Gr. BaO^SO, = 0,01045 pC. SO, 
0,0590 Gr. NaCl-*-KCn 0,00232 pC. KO 
woraus 0,0240 KP -i- Cl,! 0,01368 pC. NaO. 

II. 200 Cub.-Cent. gaben, in einer reinenPorcellan- 
schale eingedampt, wobei sich nach dem Wieder- 



t49 



de l'iteadémie de Saint - PëteMbonrtr. 



S50 



aufl6sen mit yerdflnnter reiner Salpeters&ure et- 
was Kieselerde ausschied: 
0,008 Gr. AgCl = 0,00099 pC. Chlor, 
0,0650 Gr. BaO^SOg = 0,01115 pC. Schwefel- 

sfture, 
0,0261 Gr. 2MgO^P05 = 0,00470 pC- Mag- 
nesia. 
m. Der Rest des Wassers, 92 Cub.-Cent., gab: 
0,0074 Gr. CaO^SO, = 0,00331 pC. CaO, 
0,0156 Gr, 2MgO,PO,= 0,00611 pC. MgO. 

In 1000 Theilen des Wassers von Eainardshà 
sind also enthalten: 



0,0270 SiOj 
0,1080 SOj 
0,0099 Cl 
0,0331 CaO. 
0,0541 MgO 
0,0192 K 
0,1015 Na 
CO, 



kohlensaures Eali 0,034 

kieselsaures Natron • • • 0,045 
kohlensaures Natron ..0,187 

CWomatrium 0,016 

schwefelsaorer Kalk • . • 0,080 
schwefelsaure Magnesia 0,091 
kohlensaure Magnesia . 0,050 



Summe der Salze 0,503 
Bei 150° getrockneter Rûckstand: 0,485 
direct bestimmt. 

Die Salze der Eainardshà-Quelle in 1 00 Thei- 
• len: 

Cblomatriain 3,23 

Kohlensaures Natron ... 37,13 

Kohlensaures Kali 6,74 

Kohlensaure Magnesia • . 9,91 
Kieselsaures Natron .... 9,02 
Schwefelsaurer Kalk .... 15,94 
Schwefelsaure Magnesia . 18,03 

100,00. 
Die bei Betrachtung der Salze des Isszy-ssu- Was- 
sers gemachten Schltlsse haben auch hier ihre Gel- 
tung. Wassermassen von der Zusammensetzung der 
Kainardshâ-Quelle wûrden bei gehOrig erfolgter Con- 
centration einen Meselig-erdigen Nîederschlag geben, 
in dem die kohlensaure Magnesia den Hauptbestand- 
theil ausmacht, also &hnlich dem Schlammabsatz in 
dem See am GtlsgOndag^), w&hrend die Lauge neben 
Kochsalz und Soda vorwiegend Glaubersalz enthalten 
wird. 



6) Abiclia.a.O.8.41. 



lO. ftuelle IHdwttl. (-+- 32° R. = 40° C.) 

Die Flasche kam durch Gefrieren des Inhalts ge- 
sprengt hier an. Der in einem reinen zugedeckten 
GlasgefUsse bei gewOhnlicher Zimmertemperatur auf* 
gethaute Eisklumpen gab ein schwach alcalisch réagi- 
rendes Wasser, welches rasch filtrirt wurde. Der trûbe 
Rûckstand auf dem Filter bestand aus Pflanzenzell- 
gewebe (Parençhym), einzelneû Pflanzenfasem (lang- 
gestreckten Zellen und GefiLssen), ailes zum Theil in 
Zersetzung ûbergegangen; viele waren noch grtln, ein- 
zelne sogar intensiv kornblumenblau gefôrbt. Femer 
fanden sich unzâhlige Algenzellen, runde Kdrperchen, 
die bei Behandlung mit Chlorwasserstoflfisâure unver- 
findert klar blieben, einzelne einen Zellenkem ein- 
schUessend, oder sich durch Juxtaposition verviel- 
fïlltigend. Ausserdem noch Quarzsplitter, meist klar 
und rein, zuweilen durch Eisenoxyd ochergelb gefôrbt; 
endlich einige Dumbbells, die sich in Chlorwasserstoff- 
s&ure mit Brausen lôsten (kohlensaurer Kalk)''). 

Das Wasser wurde durch Kochen nicht getrûbt, 
reagirte aber alsdann sehr stark alcalisch. Es enthielt 
unbestimmbare Spuren von Chlor (das mit SaJpeter- 
sâure anges&uerte Wasser opalisirte kaum nach Zusatz 
von Silberlôsung) und Spuren von Schwefelsaure. Ba- 
rytwasser brachte, besonders beim Erhitzen, einen 
Niederschlag hervor. Ammoniakoxalat verursachte eine 
geringe Trûbung. Das Wasser unterscheidet sich da- 
her in nichts von den vorher beschriebenen Wftssem, 
ausser durch seinen àusserst geringen Gehalt an Sal- 
zen, und ist wie dièse ein alcalischer Natrons&uerling. 

Sp. Gew. bei 17?5 C. auf 4° C. bezogen: 1,00032. 

Die ganze mir zur Verfagung stehende Quantitât 
betrug circa 265 Cub.-Cent., daher nur, um einen 
Anhaltspunkt zur Yergleichung zu erhalten, ein paar 
Bestimmungen gemacht wurden. 

243 Cub.-Cent. Wasser abgedampft gaben 0,0742 Gr. 
^ bei 150° C. fester Salze. 

Daraus wurden erhalten: 

0,0042 Gr. SiOj, 



7) Die mikroscopische Beschreibung der Trûbung dièses Was- 
sers gilt auch vollst&ndig Ton den auf dem Filter gebliebenen Re- 
sten der andern untersuchten Wasser, bei denen die Untersuchong 
wiederholt wurde. Sie wird hier erst ausfûhrlich mitgetheilt, da 
die Quelle MôwOl in der Reihe der untersuchten Wftsser das erste 
war. In der Trûbung des Wassers Ton Isszy-ssu waren viele £i- 
senoxydflocken und Schwefeleisenpartikeln. 



951 



Bnlletlii physleo • mathëmatlqjue 



95» 



die vor dem Glflhen darch organische Substanz braun 
gefïb'bt war; 

0,0434 Gr. BaO^SO,. 

In 1000 Theilen des durch Aufthauen eines 
Eisklampens aus einer durch Frost gespreng- 
ten Flasche herrilhrendén, and also mfiglicher- 
weise durch Ausfliessen einer nicht gefroren 
gewesenen Mutterlauge schwficher geworde- 
nen Wassers von MdwtLl waren somit 
enthalten: 

0,0173 Eieselerde, 

0.0613 Schwefelsfture, 

0,3053 Gesammtsumme der festen Saize. 

WW. ftuelle Vtthend. 

Jel-ssQ (Wttser gegen Rhetunatiamen). 

Auch dièses Wasser kam als Eisklumpen in etiift 
zersprengten Flasche hier an. Beim Filtriren bliéb ein 
Rflckstand, meist aus runden Algenzellen und lâogge- 
streckten farblosen Pflanzen&sem bestehend« Wasser 
klar, geruchlos und ohne besondem Geschmack. Reac- 
tion schwach alcalisch, nach dem Erhitzai, wobei das 
Wasser, wie die Torher beschriebenen, Uar blieb, sehr 
stark alcalisch. 

Geringe Fflllung durch Barytwasser, starke Trabung 
durch SilberlOsung nach dem Ansftuem mit Salpeter- 
sfture; kaum wahmehmbare Trabung durch Ghlorba- 
ryum nach dem Ansftuem. Die starke Tr&bung, welche 
Ammoniakoxalat in dem gekochten Wasser hervor- 
brachte, wies auf einen Chlorcalcium- oder bedeuten- 
den Gypsgehalt hin. 

Sp. Gew. bei 19?5 C. in Bezug auf Wasser von 
4^ C. 1,00018. 

Die geringe mir zu Gebote stehende Wasserquan- 
tit&t (535 Gub.*Gent.) erhubte mir nicht, die li^nge 
der Alcalien direct zu bestimmen. 

I. 200 Gub.-Cent. Wasser, in der Platinschale éa^ 
gedampft, gaben 0,0444 Gr. bei 1 50"^ festen Rflck- 
standes, der sich bei stftrkerem Erhitzen von den 
darin enthaltenen Spuren organischer Substanz 
brflunte. Hieraus wurden erhalteu: 
0,0019 Gr. Eieselerde, 
0,0119 Gr. schwefelsaurer Baryt. 
II, 120 Cub.-Cent. gaben: 

0,0190 Gr, CUorsUber, 



m. 183 Cub.-Cent. gaben: 

0,0179 Gr. schwefeltturen Kalk, 
0,0094 Gr. photpliorsaure Magnesia. 

1000 Theile durcb Aufthauen eines Eisklum- 
pens aus einer durch Frost gesprengten Fla- 
sche herrflhrenden, und also mfiglicherweise 
durch Ausfliessen einer nicht gefroren gewe- 
senen Mutterlauge schwftcher gewordenen 
Klhend-Wassers enthielten somit: 



0,0<W5 SiOj 
0^204 SO3 
0,0391 Cl 
0,0403 CaO 
0,0185 MgO 



. schwefelsauren Kalk • .0,0347 

Chlorcalcium '. .0,0515 

= Chlomatrium 0,0102 

kohlensaure Magnesia . 0,0389 
kieselsaures Natron • .0,0160 



0,1513 
Eohlensaures Natron 0,0707 

Direct bestimmter Rflckstand. .0.2220 

Das Salz bestftnde in 100 Theilen aus: 

Eohlensaurem Natron .... 32,0 

Chlomatrium 4,6 

Chlorcalcium 23,2 

Kieselsaurem Natron • • • . 7,2 
Schwefelsaurem Kalk . • . .^15,5 
Kohlensaurer Magnesia. . . 17,5 

100,0 

Es ist klar, dass in diesen Yerbindungsweisen die 
Salze nur in sehr verdflnnter LOsung bestehen kôn- 
nen. Bei stattfindenderYerdunstungineinemgeschlos- 
senen Bassin wird sich best&ndig Kalk- und Magnesia- 
carbonat nebst Kieselerde ausscheiden, und somit aus 
dem Bereîch der SalzlOsung treten, wfihrend mit je- 
dem Zeittheilchen neue Massen Wasser aus der Quelle 
die Quantitftt der in Lfisung befindlichen Salze ver- 
grOssem. In dem Maasse nun, als die Concentration 
durch Yerdunstung fortschreitet, und die Erdcarbo- 
nate nebst Kieselerde ausgeschieden werden, vermehrt 
sich auch die Menge des durch Umsetzung gebildeten 
Kochsalzes, Ghiubersalzes und kohlensanren Natrons. 

Aus Yorstehenden Analysen und den daran geknflpf- 
ten Betrachtungen dflrfte sich ungezwungen ein we- 
sentUchçr Beitrag ergçbçn ^ur BçaQtwortnn^ der vie^ 



tss 



de riteadémte de Saint -PëteMboapf. 



954 



besprochenen Frage ûber den Ursprnng der Soda in 
den Natronseen, deren Entstehung Hr. Akademiker 
Abich aus der Zersetzung der Dolerite, Thonerde 
and Natron-Silicate enthaltenden krystallinischer Ge- 
steine dorch die Atmosph&nlien und den lebhaften 
Vegetationsprocess der Sodakrftnter herleitet'). Ans- 
ser diesen gewichtigen an der Erdoberflftche wirken- 
den Ursachen wird gewiss die bei erfolgter Concen- 
tration vor sich gehende Umsetzung nnter den Bestand- 
theilen der nrsprttnglich oit so sehr salzarmen Ther- 
malwasser mit als eine Hanptqnelle der Anhftnfnng 
Yon Soda nnd Olanbersalz in den Wasserbassins Yon 
Arménien nnd Kurdistan zu bezeichnen sein. Die nnn 
zunftchst entstehende Frage: woher kommen nnd wie 
entstehen die Salze der ans den tiefem Schichten des 
Ërdinnem dringenden Thermen, wtlrde ans zu weit 
Yom Zweck und Plan dieser Arbeit abfBhren. Jeden- 
falls erhellt aus dem Yorhergehenden die Bedeutung, 
welche die Untersuchung der meist so sehr YerdtUm- 
ten Thermalquellen fOr die LOsung gewisser geologi* 
Bcher Problème darbietet. 

Dorpaty den 2. Notember 1857. 

BUILETIN DES SÉANCES DE LA CLASSE. 

SiANGB DU 38 MAI (9 JUIN) 1858. 

M. Baer recommande à Tinsertion au Bulletin une note 
de M. le D' Weisse, intitulée: Einige Worte Uber vegela- 
Mische Aufgûue und O&er die Yermehrungsari vm Colpoda 
CueuUus, 

Le même Académicien, en remettant de la part du IX 
Weisse, un Yer de terre ordinaire (lumbricus) extrait 
du nez d'une fille de 14 ans, promet de donner dans une 
des séances prochaines des renseignements ultérieurs sur 
ce cas extraordinaire. 

M. Abich dépose sur le bureau le manodcrit d'un mé- 
moire, ayant pour titre; Traiu géologiques fondamentaux 
et comparatifs du Caucase^ de F Arménie et aune partie de 
la Perse septentrionale. L'auteur destine ce travail pour 
les Mémoires de l'Académie. 

M. Ruprecht communique A la Classe des données 
sur quelques essais d'acclimatisatlon faits Tannée passée. 
La vigne de TAmour, l'arbre- liège (phellodendron) et la 
Maackia ont persévéré chez nous tout lliiver en pleine 
terre, et offrent déjà de nouvelles pousses. M. Jélésnof 
pour sa part s'engage à fournir dans une des prochaines 
séances des renseignements sur de pareils essais d'accli- 
matisation faits de même sur quelques plantes des régions 
de l'Amour. 



8) Yergl. chem. Untersachung der Wftsser des Kaspischen Mee- 
res ILS. w. S. 42 — 46. 



M. Brandt dépose sur le bureau un exemplaire litho- 
graphie de son manuel: nKpamKoe oHepmauie Cpaenumeob- 
HoA AnamoMiu es npueoeduHeuieMfi ucmopiu paaâumiA jm^i- 
oomnwn. Cet ouvrage, illustré par 300 dessins, est le 
premier manuel original publié en langue russe. L'auteur 
7 a rassemblé les principaux résultats de la science con- 
temporaine. 

M. Helmersen présente un rapport sur ses recherches 
géologiques faites en 1856 et en 1857 dans l'arrondisse- 
ment des mines d'Olonetz. Ce rapport est rédigé préala* 
blement en forme de journal pour faciliter la confection 
d'une carte géologique de ces districts. M. Helmersen 
a eu occasion de remarquer dans ses voyages, que les 
cartes géographiques de ces contrées sont des plus in- 
exactes, circonstance qui s'explique aisément par ce que 
lors de la confection de ces cartes, les déterminations 
astronomiques des lieux et même les levées en détail 
étaient encore défectueuses. Quoique à l'heure qu'il est, 
ces dernières ne soient exécutées que sur des espaces 
très limités du gouvernement d'Olonetz, nous sommes ac- 
tuellement en possession de 42 points déterminés astro- 
nomiquement par M. Lemm, Colonel de l'État-major Im^ 
périal. M. Helmersen se propose de faire confectionner 
sur la base d'un nouveau réseau du gouvernement d'Olo- 
netz, dressé d'après ses indications au Dépôt des cartes, 
une carte géologique coloriée de cette contrée, qui sera 
accompagnée d'un texte explicatif, tiré de ses journaux 
d'observation. 

Le même Académicien communique qu'il a été chargé, 
par ordre Suprême, de continuer cette année aussi ses 
explorations de l'arrondissement des mines d'Olonetz. 

La Direction du Musée zoologique de Berlin envoie, sur 
la demande de l'Académie, cinq cahiers du manuscrit de 
Pallas; Insecta Rossica. La partie qui traite des Neurop- 
tères se trouve chez le D' Hagen à Kônigsberg et pourra 
au besoin être transmise plus tard. La réception de ce 
manuscrit sera accusée avec actions de grâces; quant aux 
cahiers mêmes, ils seront remis à M. Brandt, qui en 
fera son rapport à la Classe. 

La rédaction du journal : Kritische Zeitschrift fur Che- 
mie, Physik und JUathematik à Heidelberg, envoie le pre- 
mier cahier de cette publication et désire établir un échange 
régulier de son journal contre le Bulletin. La Classe ac- 
cepte cette offre. 

M. Kleist, apothicaire à Berlin, envoie une note et une 
instruction imprimée sur les procédés employés dans les 
hôpitaux militaires en Prusse pour extraire le sang des 
sangsues qui ont déjà sucé et pour les rendre propre^ à 
être appliquées de nouveau. Décidé de renvoyer cette note 
à l'examen du Conseil Médical. 

M. J. Lukomsky, Lieutenant- capitaine du Corps des 
forestiers à Odessa, soumet au jugement de l'Académie un 
mémoire, intitulé: Du traitement de la syphilis par la vac- 
cination, c*est'à'dire par Vinoculation du virus vaccia. Ce 
travail sera transmis à l'Académie médico-chirurgicale. 



»55 



Bnllotin phyuieo - mathématique 



956 



Séance du i 1 (23) juin 1858. 

M. Baer présente poar le Bulletin une note intitulée: 
Nachrichien ûber die ethnographisch-craniologische Samm- 
lung der Akademie der Wùitmschafien zu Si, Feiersburg. 

M. Jéleznof communique les renseignements suivants 
sur la germination des plantes de T Amour: f( Ayant reçu, par 
Tobligeance de M. Ruprecht, au mois de février 1857 
des graines, rapportées par l'infatigable M. Maack des 
bords de TAinour, je me suis empressé de les confier à la 
terre au plus vite. La méthode la plus sûre pour faire 
permer dans notre climat (à Naronovo, gouvernement de 
Novgorod) ces graines des plantes vivaces, surtout celles 
qui germent difficilement, est celle, comme on le sait, de 
ks semer en automne dans des pots qu'on enfouit dans la 
terre à une profondeur peu considérable et de les faire 
passer l'hiver de cette manière. En déterrant les pots au 
printemps suivant, on trouve ordinairement des radicules, 
déjà sortant des enveloppes de la graine. De cette mar 
nière j'ai opéré avec les semence3 provenant des parages 
de l'Amour, seulement les pots ont été ensevelis dans le 
sol déjà gelé et recouvert de neige. 

En même temps une autre portion des mêmes graines 
a été semée dans une serre. Or la première méthode n'a 
pas manqué de donner de bons résultats. Les graines sui- 
vantes qui ont été soumises pendant deux mois à l'in- 
fluence de la gelée, ont germé immédiatement après 
avoir été retirées de dessous la terre et transportées dans 
la serre. 1. Phellodendron Amurense Rupr., 2. Yitis amuren- 
8Ûf Rupr., 3. Geblera suffraticosa Bng., 4. Lespedeza bicolor 
Turcz., 5. Rhamnus dahurica^ 6. Pyru$ assuriensis Maxim., 
7. Maackia amurensis Rupr., 8. Maximovitchia amurensis 
Rupr., 9. Spiraea salicifolia, 10. Menispermum dahurieum, 
11. Acer tegmentosum (un seul exemplaire)., 12. Tilia cor- 
data (quelques exemplaires), 13. Pinus cembrapumila PalL 

Les graines semées dans la serre ont germé beaucoup 
plus tard à l'exception du pyrus, acer^ tilia et des plantes 
mentionnées ci-dessous. 14. Juglans Mandshurica^ 15. Cory- 
lus Mandêhurica, 16. Corylug heterophylla, 17. Ro$a dahu- 
rica N* 1, 18. dito N^ 2, 19. Crataegus pinnatifida^ 20. Evo- 
nymuê N- 1, 21. dito N- 2. 

De toutes ces huit plantes il n'y a que le Rosa dahurica 
et le Crataegus pinnatifida qui ont germé au printemps de 
cette anné. 

Les jeunes plantes obtenues au printemps de l'année 
passée ont été repiquées et plantées en pleine terre au 
mois de mai. Toutes végétèrent fort bien à l'exception du 
Maackia, Maximovitchia et de VAcer. Les Lespedeza ont 
atteint une hauteur d'un pied et demi et ont même dé- 
veloppé les rudiments des fleurs. 

Les gelées survennues au mois de juin et de juillet ont 
fait plus un moins souffrir toutes les plantes. Il est digne 
de remarque que les jeunes feuilles de Maximovitchia 
sont restées vertes et ont continué à végéter, tandis que 
les feuilles plus anciennes ont été détruites par la gelée. 

En automne une partie de ces plantes a été replan- 
tée dans les pots et soustraite à l'action de la gelée. 
L'autre partie est restée en pleine terre. Or voici les 
plantes qui ont parfaitement supporté l'hiver qui vient de 



passer: Pyrus assuriensis^ Rhammus dahurica, Pinus cembra, 
pumila^ Spiraea salicifolia, Acer tegmentosum^ Tilia cordi- 
folia; toutes les autres ont pris. 

Les graines rapportées par M. Schrenck ont toutes 
germé en 1857. Il y avait même un joli Iris qui, ce qui 
est très remarquable, a fleuri la même année; mais mal- 
heureusement quelques fleurs, à peine épanouies, ont été 
détruites par la gelée. 

Parmi les quelques espèces de Sorghum, dont les grai- 
nes ont été reçu de MM. Zinine, Maack et Hamel, il 
n'y a que Sorghum cernuum qui a commencé à fleurir 
après avoir atteint la hauteur de 3 pieds, mais qui a gelé, 
comme les autres, au mois de juillet dernier.» 

M. Brandt recommande pour le Bulletin un mémoire 
de M. Ménétriés, ayant pour titre: Lépidoptères de la 
Sibérie orientale et en particulier des rives de FAmoun 

Le même académicien fait part que le Musée zoologique 
de l'Académie vient d'être doté par de nouvelles acquisi- 
tions fort intéressantes, envoyées de Stuttgart Au nombre 
de ces objets d'histoire naturelle il faut surtout signaler 
un grand lamantin ou vache de mer australe (Manaius 
australis) avec son squelette complet et une partie des 
intestins. Cet exemplaire peut offrir des points de com- 
paraison avec son congénère: la vache marine polaire (%- 
tina Stelleri). 

M. Baer communique à la Classe que^ toutes les pré- 
parations anatomiques étant placées dans le nouveau local 
qui leur est assigné et rangées dans les armoires et sur 
les rayons, il ne se présente aucune difficulté d'admettre 
le public dans ce Musée. La Classe autorise M. Baer à 
prendre à cet effet les mesureâ nécessaires. 

Le Comité technique du Ministère de la marine envoie 
un échantillon de charbon de terre découvert à l'tle de 
Sakhalien et prie l'Académie de le soumettre, si faire se 
peut, À une analyse chimique. Décidé de remettre cette 
houille à M. Kokcharof qui voudra en référer à la Classe. 

M. Verany, directeur du Cabinet d'histoire naturelle 
de Nice, offre à l'Académie son travail sur les Céphalopor 
des de la Méditerranée, annonce l'envoi prochain d'une 
monographie des mollusques nudibranches de la Ligurie 
et promet d'adresser à l'Académie des produits de la Mé- 
diterranée. Décidé de remercier le donateur dont on at- 
tend avec impatience les envois mis en perspective. 

M. le Professeur Costa à Naples fait hommage de trois 
brochures: 1) Di un Erpetolite idrotermale; 2) Cenni sto- 
rici intomo alla omitologia di Affriea, Spagna e Rama; 3) 
Cenni intomo aile scoperte fatte nel regno riguardanti la 
Paleontologia nel corso delV anno 1853. La réception en 
sera accusée avec actions de grâces. 



ÉnûB le 6 octobre 1858. 



J|*o40l. 



BULLETIN 

DE 



Tome XVn. 

N'17. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE INFÉRUIE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBODRG. 



Le prix d'abonnement par Tolome, composé de 86 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Bussie, 

3 thalers de Prusse pour Tétranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C^^, libraires à St-Péters- 
bourgy 11. Perspective de NoTsky; au Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoMHTerB IIpanjeHifl HiinepaTopcRofi ÂKa^einH HayRi»), 
et chez M. Leopold y oss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES, ik. Sur une nouvelle térie. TcHÉsTcnsp. 15. Sur Us sapins blancs de Pawlowsk. Rupebcbt. 
BULLETIN DES SÉANCES. 



NOTES. 



14. Sur une nouvelle sébie. Par P. TCHÉBY- 
CHEF. (Lu le 8 octobre 1858.) 

Dans mon Mémoire sur les fractions continues, 
présenté à T Académie en 1855, et publié dans ses 
Mémoires {Tome III), je suis parvenu à une formule qiû, 
d'après les valeurs données d'une fonction, affectées 
d'erreurs quelconques, fournit directement sa valeur 
sons la forme d'un polynôme avec des coefficients 
indiqués par la méthode des moindres carrés. Cette for- 
mule comprend, comme cas particuliers, les dévelop- 
pements connus des fonctions suivant les cosinus des 
arcs multiples et suivant les valeurs de certaines fonc- 
tions désignées par )[}^\ On tire de notre formule 
plusieurs autres séries, en faisant différentes hypo- 
thèses particulières sur la suite des valeurs connues 



de la fonction cherchée. Dans l'hypothèse la plus 
simple, où l'on suppose ces valeurs équidistantes, 
telles que 

et leurs erreurs probables égales, notre formule fournit 
le développement de t4 = f{x) suivant les dénomina- 
teurs de la fraction continue qui résulte du développe- 
ment de l'expression 

1 1 1 



X — h 



? — 2A 



X — nh* 



Mais conmie on trouve que ces dénominateurs, à 
un facteur constant près, et en prenant A a; = A, s'ex- 
priment par 

A'(x-fc)(a?-2/i)>-/fc)(x-nfc-fc)(a?-nfc-2fc)..(a^-nfc-ft), 

il en résulte, en vertu d'une transformation très simple 
des sommes, cette série remarquable: 






dans laquelle les signes de sommation s'étendent à 
tontes les valeurs de i, depuis «==1, jusqu'à i = n. 

De plus, ou trouve que les fonctions 
A(x — h){x — nh — fc), 



^\x—h){x—2h){x-^nh—k)(x—nh — 2h\ 
^\x^h){x^2h){x^3h){x-nh''h){x^nh-2h){x^nh^3h\ 



que nous désignerons, pour abréger, par 



9ê9 



Bulletin pli7«ieo-nMithéina<iqae 



S60 



A' A' A" 
sont liées entre elles par l'équation 

. A' = (2/— l)fc(2x— nh— ft)A'-' — 
(/_ if [««_(/_ 1)»] fe*A'-», 

d'où l'on tire aisément les valeurs de toutes ces fonc- 
tions: 

A' = k(2a?— «&— fc), 

A' = 3ft' {2x—nh— hf _(»»—!) h\ 

A"= J5fc'(2a!— nft— fc)»— 3 {Sn'—7)h\2x—nh^-h), 

ù,*=l06h\2x-nh-hy—S0(Sn*—lS)h\2x—nh^-hf 

H-9(n'— l)(n»— 9)ft», 

^*=U6h\2x-.nh-h)'—1060in'—7)h\2x—nh—hf 

H- 15 (1 5n* — 230n' -+• 407) fc* {2x—nh— h), 

et Ton obtient sur le champ le développement de 
l'expression 

1 



' ^-^.-+-... 



X — nh 



w — h x^2h 

en fraction continue 



ô(2x— fiA—A)- 



7(2aî— n*— A)— ..• 

La série que nous venons d'obtenir, pour Tévaluar- 
tion de u d'après ses valeurs équidistantes, pe Paisse 
rien à désirer pour l'interpolation parabolique de telles 
valeurs, vu que dans cette série tous les termes se 
calculent très aisément d'après les différences consé- 
cutives des valeurs données. Dans le cas de 

n 

et n infiniment grand, notre série se réduit à une suite 
ordonnée suivant les valeurs des fonctions X^^\ Dans 
le cas de 



et n infiniment grand, elle se réduit à la série de Ma- 
claurin. D'autre part, en multipliant ses termes par 
M^ et sommant depuis t = 1, jusqu'à t = n, on en tire 
cette formule: 



^^i— n ■*" I2.n(n»-12)A« l».22n(n»-l2)(f|2— 2«)A^ 

7 [i;^(<-Hl) (i-^2) (II — t') (n~<~ l) (n~t'-2) A«</p 
"*" l».22.3«.n(n«— l«)(n*— 22)(n«— 3*)A« 



qui, à son tour, dans le cas de 

n 

et n infiniment grand, devient 

-*-ïrkp(r^'(l— ^)'S**^y-^•/•• 
Notons encore que les fonctions 

A(a? — h)(x — nh — A), 

à\x — h){x—2h){x—fih — h){x — nh—2h), 

A'(aî-fc) (x-2fc)(a?-3fc)(a?~wfc^)(as-nfc-2fc)(a?-nfc-3fc), 



qui entrent dans notre série, sont très remarquables 
par des propriétés analogues à celles des fonctions de 
Legendre X^'^K 

Ces fonctions, en outre, fournissent des expressions 
approximatives de la somme 

qui jouissent de la même propriété importante que 
celles qui ont été données par Gauss pour les qua- 
dratures. 

Dans un de nos Mémoires ultérieurs on verra tous 
les détails nécessaires sur la série que nous venons 
de donner et les fonctions remarquables dont ses ter- 
mes sont composés. 

Ce 1 octobre 1858. 



itai 



de Titeadëmle de Saint -Pëtenboiivc. 



15. Die Edeltannbn von Pawlowsk; besgbrie- 
BEN VON F. J. RUPRECHT. (Lu le 3 septembre 
1858.) 

(Hierza eine Tafel.) 

Einzelne merkwtlrdige B^ume haben in demselben 
Grade, wie Expérimente, dazu beigetragen, die Gesetze 
des Wachsthnnis ans verschiedenen Gesichtspunkten* 
zu beleuchten and irrige Ansichten zu beseitjgen oder 
schwankende zu befestigen. 

Ich erinnere an die berllhmt gewordene Linde von 
Fontainebleau, welche 44 Jahre ihre vollkommene Ent- 
rindung ûberlebte und znletzt durch den Ansatz nener 
Holzschichten ûber und unter der Verletzung eine gar 
àbentheuerliche Gestalt erhielt. Hr. Trecul hat eine 
Abbildung dièses Baumes in den Annales d. se. naiur. 
1855 geliefert und Nâheres darûber mitgetheilt. Ist 
durch diesenFall nicht das Aufsteigen des rohen Saftes 
im alten Holze bewiesen? 

Die Edeltannen im Parke von Pawlowsk sind eine 
locale, noch wenig bekannte Merkwtlrdigkeit, welche 
verdient, schriftlich aufgezeichnet und einem weiteren 
Kreise ûbergeben zu werden. 

Als ich zufâllig erst im verflossenen Jahre daselbst 
den durch Fig. I dargestellten Baum bemerkte, welcher 
einen andern lebenden von seiner Wurzel getrennten 
hoch emporhielt, unterliess ich nicht, sogleich unseren 
vor Kurzem leider verstorbenen verdienstvoUen Bota- 
niker Weînmann, welchem bereits vor 41 Jahren die 
Aufeicht ûber die Gârten und den Park von Pawlowsk 
anverti;aut wurde, darûber zu befragen, Weinmann 
erklârte, dass er ebenfalls erst kûrzlich zum ersten 
mal diesen Fall gesehen habe und nichts Nâheres dar- 
flber mitzutheilen im Stande sei. 

Besser ausgerûstet zu einer genaueren Untersuchung 
im verflossenen Monate, brachte ich bald inErfahrung, 
dass dièse merkwûrdigen Zwillingsbâume mehreren 
Personen in Pawlowsk und besonders dem Dienst- 
personale des Gartens und Parkes lange bekannt wa- 
ren, ja man nannte mir die Person, welche das jetzt 
fehlende Stûck 66' ausgesâgt batte. Dass diess vor mehr 
als 15 Jahren geschehen sei, wurde von mehreren 
Seiten her bezeugt. 

Aile dièse unbestimmten Angaben und Vermuthun- 
gen liber die Zeit der ausgeftihrten Résection sind 



jetzt ûberflûssig geworden. Es ist mir jetzt bekannt, 
dass auf Verfftgung S. K. H. des Grossf&rsten Michael 
Pawlowitsch, eine Sammlung aller Hokarten des 
Parkes von Pawlowsk durch Weinmann fftr die hie- 
sige E. Akademie der Wissenschaften zusammenge- 
stellt und im J. 1834 abgeliefert worden ist. Ein zu 
diesem Baume gehôriges Stttck befindet sich unter 
dieser Sammlung im botanischen Muséum der Aka- 
demie. Man muss annehmen, dass Weinmann zufâllig 
bei der Resection dièses Baumes nicht gegenw&rtig 
war und aus Schonung der flberflfissige Stamm 66' ge- 
wfthlt wurde. Auf dièse Weise war ohne eine beson- 
dere Absicht ein intéressantes Experiment ausgefûhrt 
worden. 

Das im J. 1834 fiberschickte Stûck war von Wein- 
mann als Pinus babamea L. bezeichnet. Nach Loudon 
(IV,2339) wird dièse Art selbst in ihrem Vaterlande 
Nordamerika seiten ûber 20 — 30 Fuss hoch und nur 
ebensoviele Jahre ait; der Durchmesser des Stammes 
in einer Hôhe von 6 Fuss betrâgt 7 — 8 ZoU, nahe 
ûber dem Boden 1 Fuss. Wenn wir auch, nach an- 
deren Angaben, die HOhe einiger gepflanzten B&ume 
bis auf 40 und selbst 50 Fuss annehmen, mûssen wir 
doch bemerken, dass dièse Dimensionen nicht gut auf 
den Baum A passen, welcher an 10 Faden Hôhe und 
bei 4 /; Fuss Hôhe ûber dem Boden 4 F. 2 ZoU Umfang, 
also im Durchmesser beinahe 17 ZoU hat; in seiner 
N&he stehen aber noch andere bedeutend dickere und 
wie wir spftter sehen werden, hat der dflnne unter 
beengenden Verhaltnissen aufgewachsene Baum Fig. I 
6, b[ bereits ein Alter von 73 Jahrçn. Pinus Picea L. 
oder die westeurop&ische Edeltanne h&lt den hiesigen 
Winter nicht aus und hat eine mehr zweizeiUge Stel- 
lung der Nadeln an jûngeren Zweigen. Bei den Edel- 
tannen im Parke von Pawlowsk sind die Nadeln deut- 
Uch mehrreihig und nach aufwftrts gekrûmmt; diesen 
Charakter hat die amerikanische Edeltanne oder Bal- 
samtanne mit der sibirischen oder Pichta gemein *). 



*) A, Piehta erkennt man zwar gewGhnlich durch lange an den 
jungen Trieben angedrflckte gerade Nadeln, wie solche in Le dé- 
boursa Icon. FI. Alt tab. 500 dargesteUt werden. In Baumschulen 
kommen jedoch unter A, Pichta und A.hal$afMa Exemplare vor, 
bei welchen, wie mir Hr. Buek zeigte, eine Unterscheidung 
schwierig wird. Zweige der Pichta von den ZufltUsen der Pe- 
tschora haben sehr kurze Nadeln, die aile nach aufw&rts gekrûmmt 
sind. 



BnlleAIn physlco - maAhémaAIque 



964 



Bevor nicht die reifen Zapfen untersucht sind; wird 
noch ein Zweifel tibrig bleiben dllrfen, umsomehr als 
ein daneben stehender Làrcheubaum, nach den Zapfen, 
zu Larix mbirica gehôrt. Fur den Zweck dieser Zeilen 
kOmmt es indessen auf eine genauere Bestîmmung 
voriaufig nicht an und wir bezeichnen die fraglichen 
Baume von Pawlowsk mit dem allgemeinen Namen: 
Edeltanne oder Weisstanne, Sapin blanc, IlHXTa (Pich- 
ta), wofûr der Deutsche, Franzose oder Russe sie an- 
sehen wird. Loudon (IV,2151) hait die sibirische 
Pichta fttr eine Varietat der nordamerikanischen 
Balsamtanne. Beide bilden mit der westeuropâischen 
Edeltanne, nach der Ansicht Vieler eine eigene von 
unserer gemeinen Tanne und Kiefer verschiedene 
Gattung, welche D. Don Picea genannt hat, Link und 
Andere aber Abies, weil Linné dièse zwei Namen 
gerade entgegengesetzt gebraucht hat, als die alteren 
Botaniker und Rômer. Allerdings wtirden sie richtiger 
Abies pectinala Dec, Ab. Pichta Fisch. und Ab. bahamea 
Pair, heissen. 

Dass das im J. 1834 ausgeschnittene StUck 
wirklich zu dem dûnneren Baume Fig. I 6, b' 
gehôrt, beweîst: 

1. Die eigenthûmliche Farbe und Glatte der Einde, 
die Beschaffenheit der Astnarben und die mehr oder 
weniger bedeutenden mit Harz gefûUten blasenf ôrmigen 
Auftreibungen. 

2. Die Dicke des Stûckes, 4 ZoU im Durchmesser, 
was sehr gut mit der Flâche des Stumpfes 6' ûberein- 
stimmt. Die Entfemung zwischen dem Stumpfe b' und 
b betragt 4' 3"; unser Stûck vom J. 1834 hat nur 
OVji' ist also beinahe der 5te Theil des ursprûnglich 
ausgesâgten Stammes; es ist der Gleichfôrmigkeit mit 
den ûbrigen Holzproben halber nicht langer ausge- 
fallen. 

Eine dûnne vom Stumpfe 6' abgesagte Platte stellte 
den Beweis bis zur Evidenz ter, denn es liess sich 
erkennen: 

3. Dass die Markscheide an beiden StQcken stark 
excentrisch gestellt war, so dass der kleinste Halb- 
messer des Holzkôrpers an beiden 17 Par. Linien, 
der grôsste Halbmesser 31 — 32 Lin. betrug; auch 
an den ûbrigen Stellen war die Ûbereinstimmung der 
Art, dass beide Stucke auf einander gelegt, bis auf 



die spâter zu erwâhnende Neubildung bei 6', so voU- 
kommen an ihren Randen schlossen, dass nur eine 
sehr dûnne (durch die Sage und das Schabeisen ver- 
brauchte) Platte dazwischen gelegen sein konnte. 

4. Am Stumpfe 6' zahlt man 49 Jahresringe ira 
ausgetrockneten und etwas verwitterten Holze. An 
der unteren geschabten Flache des Stûckes vom J. 
1834 machte ich in verschiedenen Richtungen 2 Zâh- 
lungen, von welchen eine 47, die andere 48 Ringe 
gab; ich vermuthe jedoch, dass 1 oder 2 Ringe ûber- 
sehen wurden , weil an der oberen sorgfâltiger bear- 
beiteten und polirten Flache desselben Stûckes ganz 
deutlich 49 Jahresringe vorhanden waren, also die- 
selbe Zahl, wie am Stumpfe b\ Ans dem jûngsten Ringe 
kônnte man schliessen, die Opération sei im Winter 
gemacht worden. 

5. Die Jahresschichten waren nicht gleich dick; die 
ersten 10 massen an beiden Stûcken 7 Par. Lin. nach 
der Richtung des kleinsten Halbmessers, die folgenden 
zwei ^ehn nur je 3 Linien, die letzten nur '^ Linien; 
der unterdrûckte Baum wuchs unten mehr an der vom 
Baume A abgewandten Seite. Die Ringe selbst hatten 
an einer Stelle eine Eigenthûmlichkeit, durch welche 
auch der letzte môgliche Zweifel an dem ehemaligen 
Zusammenhange beider Stûcke beseitigt wird. Der 
37. bis 39. Ring (vom Centrum ans gezahlt, oder der 
11. — 13. von der Peripherie ans gerechnet), waren 
so ûberaus fein und zusammengedrangt, dass sie nur 
mit einiger Mûhe unter der Loupe gezâhlt werden 
konnten, und das NB. an beiden Stûcken. 

Hieraus ist zu ersehen, dass der Baum Fig. I 
b im J. 1785 gepflanzt wurde und im bevorste- 
henden Winter sein 73stes Jahr vollendet ha- 
ben wird. Die seit dem J. 1834 gewaltsam auf- 
gehobene Verbindung mit der Wurzel hinderte 
nicht sein Fortleben seit nun mehr 24 Jahren, 
weil vor dieser Zeit bereits eine Verwachsung 
mit den Zweigen des benachbarten Baumes A 
eingetreten war und die Ernahrung durch den- 
selben ausschliesslich ûbernommen wurde. 

Man kônnte versucht sein, diesen Fall fur ein sinn- 
reich ausgedachtes Experiment zu halten, die Ver- 
wachsung mit den 4 Zweigen des Baumes A absichtlich 



tes 



de l'itcadëmle de Saint - Pëtersbonpg*. 



366 



hèrbeigefilhrt durch eine Art Pfropfung, welche einige 
Gartner Ablactiren nennen. Dièse Veriyachsungeii sind 
indessen viel eher auf nattlrlichem Wege bewirkt wor- 
den. Sie sind bereits in dichten Waldbestânden bei der 
Europâischen Edeltanne beobachtet worden. 

Die Rinde der Edeltanne ist bekanntlich dadurch 
von den ûbrigen Nadelbaumen ausgezèîchnet , dass 
uicht vor dem SOsten, zuweilen erst nach dem lOOsten 
Jahre Borkenbildung eintritt. Die Rinde ist, bis auf 
die Astnarben, glatt und ohne Risse. Bei der spâteren 
Zunahme an Dicke leidet endlich der Zusammenhang 
der Rinde und es trittWucherung des neueren Rinden- 
gewebes und Harzerguss ein. Etwas âhnliches bemerkt 
manan vielen Àsten der Edeltannen von Pawlowsk, 
nàher zum Stamme zu. Wo also ein Baum, wie im 
gegenwartigen Falle Fig. I 6, 6' nahe solchen Âsten 
zu stehen kommt, kann, besonders durch Reibungen 
bei stûrmischem Wetter , die Rindenschicht stellenweise 
beiderseits verloren gehen und spâter eine Verwach- 
sung an diesen Stellen erfolgen. Ich fiihle jedoch sehr 
wohl, dass im vorliegenden Falle, vielleicht auch an- 
dere Ursachen dabei im Spiele gewesen sein konnten; 
so ist z. B. bei Fig. 6, 2, wo die Entfernung beider 
Theile gegen 1 Zoll betrâgt, eine Verwachsung, und 
eine Verbindungsmasse fthnlich einem abgebrochenen 
Aste geht vom Stamme b schief aufwârts zum Zweige 
des Baumes A. Am stârksten ist die Verwachsung am 
untersten Aste Fig. 1 ; ein dicker knolliger Auswuchs, 
bestehend (so viel zu sehen war) aus Harz vermischt 
mit Rindenparenchym, hat die unverletzte Rinde des 
Astes von aussen bald voUstândig eingeschlossen. Ich 
erlaubte mir nicht, einedieserVerwachsungen genauer 
zu untersuchen, um nicht das gesammte Bild zu zer- 
stôren. 

Eine zweite, nicht weit entfemte etwas dickere 
Edeltanne (Fig. H) zeigte dieselbe Verwachsung an 
zwei Âsten mit einem nebenstehenden schmâchtigen 
Baume derselben Art. Hier ist die Verbindung mit 
der Wurzel noch ungestôrt. Dièses Exemplar kônnte 
zu Experimenten dienen und lehrreich werden; es 
vegetirt krâftiger, als Fig. I 6; der Um&ng betrâgt 1 
Fuss ttber dem Boden l' 11" engl., bei 3 Fuss Hôhe 
l' 7"; die gesammte Hôhe etwa 6 Faden; die Entfer- 
nung vom dicken Baume mehr oder weniger 1 Fuss. 
Auf 2 Faden Hôhe ist die Iste Verwachsung, etwa 



2 Arschin hôher die 2te, von da an nimmt der Stamm 
eine schiefe Richtung und entfemt sich immer mehr. 

Der Baum Fig. I, 6 ist an verschiedenen Stellen 

4 — 6 Zoll engl. vom Baume A entfemt und 2 oder 
2V, Faden lang; das ausgesSgte Stûck sammt dem 
Stumpfe 6' an éVg Fuss. Das untere Ende 6 war von 
der ersten oder untersten Verwachsung l' 8" entfemt, 
unten angeschwoUen l' 3'/j" im Umfang, ein Fuss 
hôher nur 1 Fuss im Umfaug und von da aus sehr 
gleichmassig und allmSlig bis zur Krone verdtlnnt. 
tJberall hin treten Aste hervor, die so wie die Nadeln 
und ûberflûssigen Aste der dickeren Baume in der 
Zeichnung weggelassen sind. Die dicken Baume haben 
an der N.- und O.-Seite bis hoch hinauf keine Âste. 
Von der obersten Verwachsung floss Harz herab, des- 
gleichen aus dem unteren Ende b an der Vernarbungs- 
stelle des Stummels. Da Wurzelschôsslinge bei Nadel- 
baumen schwerlich vorkommen, so bin ich geneigt, die 
schm&chtigen Stftmme Fig. I b und c fûr selbststândige 
von A unabhângige Individuen zu halten, wahrschein- 
lîch von deînselben Alter wie A, aber in ihrer Ent- 
wicklung durch ihn gehemmt und spâter in ihren un- 
tersten Theilen anscheînend verwachsen. 

Bereits durchLoiseleur-Deslongchamps ist eine 
Eigenthûmlichkeit der Edeltanne zur Sprache gekom- 
men, nSmlich die Lebensfâhigkeit des Stumpfes nach 
Fâllung des Baumes, durch welche Neubildung von 
Splint und Rinde, zuletzt Vemarbung und Schliessnng 
der Wundflâche bewirkt wird. Dièse Erscheinung, 
Ûberwallung genannt, viel seltener bei der gemeinen 
Schwarztanne und Lârche, hat Hr. Prof. Gôppert 
1 842 genauer beschrieben und die Ansicht von Renm 
bestâtigt, dass hierbei eine Verwachsung der Wurzel 
mit jenen benachbarter gesunder Edeltannen stattfinde. 

Die abgeschnitt^ne diinnePlatte von Fig. 1 6' zeigte, 
wie zu erwarten war,, den beginnenden Ûberwallungs- 
process durch ausgebildeten Splint, der aber nur theil- 
weise die âussere dem Baume A abgewandte halbe 
Peripherie einnahm und noch nicht den Rand der 
Wundflâche erreicht batte. Die neue Holzbildung war 

5 Linien tiefer von diesem Rande, an verschiedenen 
Stellen 2 — 3 Linien dick; es liessen sich 1 6 oder auch 
18 Schichten darin zâhlen, hierauf folgte nach innen 
eine undeutliche braune Schicht von V^ Lînie , welche 
nicht mehr in einzelnere aufgelOst werden konnte 



96T 



Bulletin physico-matliëinatlqiie 



908 



und darauf die etwafr verwitterten 49 Jahresringe 
des vor der Resection gebildeten Holzes. Die neue 
Schîchtenbildung erfolgte nicht gleichmâssig 
und ununterbrochen in der ganzen Ausdehnung 
der halben Peripherie, sondern ursprfinglich 
wenigstens an drei Bildungs-Herden unabh&n- 
gig von einander, Schicht auf Schicht, wobei beide 
Rftnder einen bogenfdrmigen Verlaof und Zunahme an 
Dickezeigten (Fig, III). Erst bei dem spâteren Zu- 
sammenstossen beider benachbarten R&nder erfolgte 
die AblagerungnenerSchichten ununterbrochen in der 
ganzen Ausdehnung beider Bildung^erde (Fig. lY ein 
Stûck der Peripherie mit Rinde, Splint und einigen 
Schichten des alten Holzes, doppelt vergrôssert). 

Es bleibt noch librig, das untere Ende des empor- 
gehaltenen Baumes 6 zu betrachten, zu welchemZwecke 
ein 4V5, Zoll langes Stûck abgesfigt wurde, welches im 
botanischen Muséum der Akademie fur kftnftige Zeiten 
depouirt ist und Jedem sich dafûr Interessirenden zur 
Ansicht und Prflfung zu Gebote steht. 

Am augenfôlligsten ist an diesem Stummel die weit 
vorgeschrittene Vernarbung an der dem Baume A zu- 
gewandten Hftlfte. ^Die neue Holzbildung nach der 
Resection hat bereits den Rand des alten Holzes Uber- 
schritten und bedeckt beinahe die H&lfte der Schnitt- 
Hilche des Stummels. Die callGse Masse besteht ans 
2 Theilen, der innere wird durch den Splint gebildet, 
der um den Rand des alten etwas verwitterten Holzes 
geroUt ist und der Schnittflache desselben hart anliegt; 
der ftussere Theil besteht ans dem neueren etwas 
schwammartig lockeren Rindenparenchym , getrftnkt 
und Oberzogen mit flûssigem und festem Harze. Die 
Oberfi&che des Callus hat ein borkartiges Aussehen 
angenommen, besonders gegen die alte Rinde. Dièse 
zeigt noch in ihrer ftusseren in der ursprûnglichen 
Luge gebliebenen Schichte die Spuren des Durch- 
schnittes; die innere Rindenschichte ist aber 
durch die Callusbildung etwas heraus- und her- 
abgedr&ngt worden und bildet ziemlich dicke Bor- 
ken; auch hier sind die Spuren des ehemaligen Schnit- 
tes erkennbar,,stehen aber 4 — ,6 Linien tiefer, aïs 
an der ftusseren Rinde. 

Etwa 7^ der Peripherie des alten Holzes in der 
Hôhe der Schiiittflache ist im alten Zustande, wie vor 



24 Jahren geblieben; ein anderes V^ ist bloss von 
2 — 3 dicken Splintlamellen und der alten Rinde be- 
deckt, so dass an der dem Baume A abgewandten 
Halfte keine besonders auffallende Neubildung von 
Rindensubstanz zu bemerken ist. 

Die alte untere Schnittfl&che des Stummels zeigt 
ganz deutlich 42 Jahresringe, also eine Yerminderung 
um 7 gegen die Basis des Baumes bei b'; hieraus folgt, 
dass der junge 7j&hrige Baum eine Hôhe von 
4 — 5 Fuss hatte. Der IL' — 13. Ring von der 
Peripherie waren ebenso charakteristisch, wie an dem 
1834 ausgesagten Stûcke und an dem Stumpfe b\ 

Die Untersuchung der oberen frischen Schnittflâche 
des Stummels war nicht so leicht und sicher, weil das 
alte Holz schon bedeutend faul war, weshalb ich es 
stellenweise mit rothem heissen Wachs tra.nkte und 
ausfûllte, wodurch die Jahresringe nach Schnitten 
deutlicher wurden, aber doch immer noch schwierig 
zu z&hlen waren. Die Gr&nze zwischen dem alten und 
neuen, vor und nach dem J. 1834 gebildeten Hoize 
war nicht ûberall deutlich. An der dicksten Stelle 
konnte man 21 oder auch nur 19 frische neue Holz- 
schichten von der Peripherie aus zâhlen und diess in 
derselben Parallèle, weil sich stellenweise 1 — 2 Ringe 
allm&lig mit den benachbarten vereinigten. Mai) kann 
hieraus schliessen, dass die neue Schichtenbil- 
dung nicht gleichfôrmig in der ganzen L&nge 
von der Verwachsung 1 bis zum unteren Ende des 
Stummels b erfolgte, sondern einige Schichten 
kttrzer ausfielen. 

Im kleinsten Halbmesser von 17 Linien, welcher 
gleichfalls in der Richtung zum Baume A fiel, wie bei 
b', waren ausser 20 frischen Splintschichten, noch 37 
Ringe und ein Raum von 1. Linie, welcher nicht auf- 
gelôst werden konnte. 

Die Neubildung nach der Resection im Jahre 
1834 erfolgte im ganzen Umfange der oberen 
frischen Schnittflâche des Stummels 6, aber nicht 
ilberall gleichf&rmig. Die meisten und dicksten Schich- 
ten waren nicht auf der dem Baume A nâchsten Seite, 
woselbst die grôsste Masse der Vemarbungsknolle lag, 
sondern auf der Verwachsungsseite mit dem Asfe 1 
(der vorderen Seite in der Skizze), wo der Halbmesser 
bis 28 Lin. zunahm. Auf der entgegengesetzten Seite 



S69 



de l'iteadëmle de Saint -PëteMlN>iipgr« 



»yo 



waren die Schîchten nicht nur dtinner, sondem auch 
dunkler und an Zabi geringer. Ich konnte an dieser 
Seite vom Centmin ans 42 Schichten (nicht ganz prfi- 
cîse) abzâhlen, worauf noch 8 Ringe an der Peripherie 
fibrig bleiben, welche în gleicher Parallèle mit 19 oder 
20 neuen Holzschichten lagen und îhnen entsprachen. 

Nach der aufgehobenen Verbindung mit der Basis 
6' ist alljâhrig im Frûhlinge bei dem Aufsteîgen des 
rohen Saftes im Baume A , ein Theil desselben durch 
den Ast und die unterste Verwachsung (Fig. 6^1.) 
auch în den Baum b aufgestiegen und ausgearbeitet 
nicht wieder oder nur zum geringen Theile auf dem- 
selben Wege zurttckgeflossen, sondem zur Emâhrung 
und Bildung von neuen Holzschichten in dem h&ngen- 
den Stummel 1, 6, verwendet worden, wie leicht ein- 
zusehen, besonders an der Verwachsungs^eite. Hierbei 
ist, in Folge der Schwerkraft, verh&ltnissm&ssig 
mehr plastischer Saft in dem untersten Theile 
des Stummels und besonders in dem Y ernarbungstheile 
angesammelt und yerbraucht worden, alsinden 
hOher gelegenen Theilen des Stammes 6, was auch 
der Augenschein zeigt, da der Stummel 1 Fuss lang von 
derSchnittflS.che angeschwoUen ist, von da aberweiter 
aufwarts, noch 8 Zoll unter der Verwachsung schm&ch- 
tiger wird. 

Dièses merkwfirdige Zwillinsgpaar kfinnte Stoff ei- 
nem Dichter darbieten. Es ist etwas Poëtisches in 
diesem Falle, dass der Unterdrûcker zuerst von der 
Natur und spftter vom Menschen gezwungen wurde, 
auf eigene Kosten seinen schwftcheren Brader zu er- 
nàhren. 

Es wSre allerdings mOglich, dass irgendwo ein fthn- 
licher Fall beschrieben ist. InLoudon's reichhaltigem 
Arboretum finde ich nichts dergleichen. Schacht 
spricht von Verwachsungen bei Linden, Buchen und 
Edeltannen und erkl&rt sie durch die grosse Lebens- 
f&higkeit der Binde; er fûhrt aber kein Beispiel an f&r 
eine ausschliessliche Era&hrang eines solchen Baumes 
durch seinen Nachbarn. 

Soviel mir bis jetzt bekannt ist, steht diesem Bei- 
spiele zunachst jenes vonHra. Graff an Pinus syhestrù 
im Kasan'schen Gouvernement beobachtete, abgebil- 
dete und in rassischer Sprache verôffentlichte. Hier 
war der schmâchtigere Baum ebenfalls von seiner 



Wurzel gewaltsam getrennt und oben mit einem ein- 
zigen Aste des stârkeren Baumes verwachsen. Drei 
Àste unter der Verwachsung waren am Leben. Es 
blieb unbestimmtf, wann die Trennung erfolgt war. 
Es scheint noch keine Vernarbung eingetreten zu sein; 
gegen das untere Ende des hftngenden Stammes waren 
bloss 3 oder 4 Splint- Schichten an der Peripherie 
frisch. 



BULLETIN DES SÉANCES DE LA CLASSE. 



StANGB DU 25 JUIN (7 juilikt) 1858. 



M. Fritzsche présente pour le Bulletin la continuation 
de son mémoire : Ueber die Produkte der Einmrkung der 
SalpetersUure auf die Phemàure. 

M. Middendorff adresse à la Classe un manuscrit con- 
tenant la fin de son ouvrage sur la Sibérie. A transmettre 
à l'Imprimerie. 

M, Brandt présente et recommande pour la publica- 
tion dans les Mémoires des Savants Etrangers deux tra- 
vaux de M. Gerstfeldt, ayant pour titre: 1® Ueber die 
Flusêkrebêe Eurapa^i et 2^ Ueber Land- und Susmasser" 
Mollusken Sibirien*$ und de$ Amurgebietes. 

MM. Fritzsche et Zinine présentent de la part de 
M. Engelhardt un mémoire intitulé: Ueber die Einwir- 
kung des Ammoniaks auf ChlorbenzoL 1\ sera publié dans 
le Bulletin. 

M. Lenz présente un travail de M. Moritz, intitulé: 
Lebenslinien der meteorologischen Stalionen im Kaukasus, 
Décidé de le publier dans les Mémoires des Savants 
Étrangers. 

M. Kokcharof donne lecture d'un rapport sur les 
échantillons d'anthracite et de houille, provenant de l'tle 
de Sakhalin et envoyés à l'Académie par le Comité tech- 
nique des constructions navales. Parmi ces échantillons, dit 
M. Kokcharof, l'un est de l'anthracite, d'une qualité 
tout-à-fait supérieure, les autres sont de la houille de très 
bonne qualité. — 1® L'anthracite a une couleur noir de 
velours; la cassure en est conchoïde, l'éclat très vif, avec 
un reflet métallique. D'après les analyses, faites au labo- 
ratoire du Département des mines, cet anthracite contient 
pour cent parties: 



971 



BnlIeAlii physlco - mathématique 



373 



parties volatiles. . . 4,4 1 

carbone 89,5 

cendres 6,1 J 

ÏÔ5 



coke = 95,6%. 



Le coke de Tanthracite garde la forme des morceaux 
soumis aux expériences; les cendres en sont blanches. — 
2° Les spécimens de houille diffèrent entre eux quant à 
leurs caractères extérieurs; aussi peut- on y distinguer 
deux ou même trois espèces, à savoir: 

N- 1. Houille très luisante, possédant toutes les propriétés 
de la houille de la meilleure qualité. 

N^ 2. Houille très analogue à la précédente, mais avec 
moins d'éclat. 

N* 3. Houille peu luisante, même mate en quelques en- 
droits; d'une qualité inférieure à celles desN°' 1 et 2. 

Il est à présumer que la houille sous les N- 1 et 2 a 
été extraite de la même couche, tandis que le ÎT 3 pro- 
vient peut-être d'une autre couche. 

Les analyses, faites au laboratoire du Département des 
mines sur ces trois variétés de houille, ont donné les ré- 
sultats suivants: 



N«2. 



N«3. 



parties volatiles.. 38,4 1 (|v0...37,2| ||v0...35,9| ||^ 

carbone 60,6 | ^ ^^ . . . 59,9 } jj 1^- • • • 53,5 J « ^, 

cendres 1,0 ] § S . . , 2,9 j § S . . . 10,6 * ^ ^ 






100,0 



100,0 



100,0 



Toutes les trois espèces de houille donnent une flamme 
très forte en exhalant une odeur très prononcée de bi- 
tume; le coke en est de très bonne qualité. Les cendres 
de la houille N- 1 sont blanc-grisâtre, celles des N*** 2 et 
3 d'un blanc-rougeâtre. 

MM. Lenz et Kokcharof remettent de la part de M. 
Gadolin, Capitaine d'artillerie de la garde, trois brochures 
dont il fait hommage à l'Académie. Elles ont pour titre: 
1^ Eine exnfache Méthode zur Bestimmung des specifischen 
Gewtchtes der Mineralien; 2^ Geognostische Beobachtungen 
an den Kusten des Ladogasees , et 3^ Beobachtungen ûber 
einige Alinfirab'en aus Pilkàranta in Finnland, Décidé de 
remercier le donateur. 

M. Jacobi informe la Classe d'une faveur dont Sa Ma- 
jesté l'Empereur a daigné l'honorer, le jour de l'inau- 
guration de la Cathédrale de St.-Isaac, sur la présenta- 
tion de M. le Comte Gourief, Président de la Commission 
pour la construction de cette église. Elle lui a donné une 
tabatière ornée de diamants et décorée du chifire de Sa 
Majesté, en reconnaissance des utiles services rendus à 
ornementation de la Cathédrale par les procédés galva- 
noplastiques inventés par M. Jacobi. Reçu pour avis. 



. M. Moritz, désirant fonder une bibliothèque de livres 
scientifiques à Tiflis, prie la Conférence de vouloir lui ac- 
corder les ouvrages qu'il a marqués dans le Catalogue 
des livres de fonds de l'Académie (St.-Pétersb. 1854). La 
Classe décide que M. Kunik, en sa qualité de Directeur 
du Magasin de livres, sera invité à signaler les ouvrages 
que l'Académie pourrait offrir à la bibliothèque projetée. 

La Compagnie russe-américaine (office du 10 juin a. c.) 
annonce qu'en suite de la proposition de l'Académie, elle 
consent de nommer M. Victor Konoplitzky comme Di- 
recteur de l'Observatoire magnétique de Sitkha. 

Le Dépôt topographique de l'état-major général envoie 
le XIX°** volume de ses Mémoires et exprime le désir 
d'établir un échange régulier de ses publications contre 
celles de l'Académie. Résolu de s'informer quels sont les 
écrits que le Dépôt topographique tiendrait à avoir. 

L'Administration médicale du gouvernement de Pskof 
avertit qu'elle a expédié pour l'Académie un monstre double 
de sexe féminin. 

La Classe entend la lecture d'une lettre du préparateur 
Gourianof, datée du Fort Pérofsky, 10 mai a. c, man- 
dant que M. Sévertzof, parti pour la chasse en amont 
de la rivière Syr-Darïa, escorté par un détachement de 8 
cosaques, de 2 chasseur? et de Gourianof lui-même, est 
tombé, le 20 avril, entre les mains des Khokaniens, tiui, 
en dépit de la résistance, opposée par M. Sévertzof et 
son préparateur, l'ont fait prisonnier, à ce que l'on assuré 
à Djane-Kourgane. Gourianof a été blessé dans la ren- 
contre avec les Khokaniens. La Classe décide de prier 
M. le Gouverneur - Général d'Orenbourg de vouloir' lui 
donner des renseignements ultérieurs et plus détaillés sur 
le sort de M. Sévertzof et de subvenir aux besoins de 
Gourianof, qui, par la captivité du chef de Texpédition, 
pourrait bien être dénué de moyens d'existence. 

M. Maximovitch, dont l'Académie a publié antérieu- 
rement un travail sur 1^ flore de l'Amour, occupé à ré- 
diger la seconde partie de son mémoire, sent, dit-il, le 
manque d'une bonne carte du pays de l'Amour. D prie en 
conséquence la Classe de l'autoriser à projeter sur la carte 
de ces régions, que M. Schrenk se propose de dresser, 
les lignes de la distribution botanique. Décidé d'attendre 
le retour de M. Schrenk. 



Paru le 1 novembre 1858. 



HitUrfin pJufr.-malh. T XVÏÏ. 



Ruprecht. J)ie Edeiiodmf» r.Pau'iewsk- 



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As 403. 



BULLETIN 

DE 



Tome XVII. 

N'18. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix 
est de 



d'abonnement par volume, composé de 36 feuilles, 

8 rb. arg. pour la Russie, 

8 thaï ers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et 0'®, libraires à St.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de'Nevsky; an Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoHHTerB IIpaBj ema HHnepaTopcRoli ÀKa^eHiu HayKi»), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 5. Sur les formes crislallines de t acide nitrophiniquej de* F acide isonitrophinique el-de quel- 
ques seh de ces acides. Kokcbarop. RULLETIN DES SÉANCES. 



MEMOIRES. 

5. Ûber die Kristallform dbr Nitrophrn- 
sâurb und der isonltbophbns aure, so wib 
AUCH EiNiGER Salze dibser Sacren; vaN N. 
V. KOKSCHAROF. (Lu le 20 août 1858.) 

Von meinem verehrten CoUegen Fritzsche wur- 
den mir Kristalle zweier von ihm beschriebener Sâu- 
ren und einiger Salze derselbeu mit der Bitte ûber- 
geben, dieselben einer kristallographischen Untersu- 
chung zu unterwerfen; dièse habe ich, soviel es die 
ofl mangelhafte Beschaflfenheit der Kristalle erlaubte, 
ansgef&hrt, und ich theile in Folgendem die Resal- 
tate dieser Untersuchungen mit. Die Messungen sind 
sâmmtlich mit dem gewôhnlichen Wollaston'schen 
Reflexionsgoniometer ausgefiibrt. 

I. JVItrophensfture. 

t. Frêle S&nre. Die Kristalle. dieser S&ure ha- 
ben eine citronengelbe Farbe und. einen starken, sliss- 
lich aromatischen Geruch; sie bilden rhombische Pris- 
men M, deren scharfe und stumpfe Seitenkanten durch 
die Flâchen der beiden Pinakoiden 6 und c gerade, 
und zwar stark, abgestumpft sind. Obgleich mehrere 
der mir Qbergebenen Kristalle eine Ausdehnung von 
12 Millimeter in der Richtung der Verticalaxe, und 
4 Millimeter in der Richtunfr der Makrodiagonalaxe 
hatten, habe ich doch nur annâhernde Messungen aus- 
fflhren kônnen, Als Mittel ans den Messungen meh- 
rerer Kristalle habe ich fur die Neigung der Flachen 



des rhombischen Hauptprismas M erhalten ungeiUhr 
132^49' und 47ni'. ' 

Da ich an keinem einzigen Kristalle gut ausgebil- 
dete Endfl&chen fand, so kann ich nicht mit Bestimmt- 
heit sagen, ob sie zum rhombischen oder zum mono- 
klinoëdrischen Système gehôren. Eine schiefeEndflâche 
aber, welche ich an einem Ende eines abgebrochenen 
Kristalls gesehen habe, und welche mit der anliegeft- 
den Prismaflâche einen Winkel von ungefâhr 105°50' 
bildete, macht es mir wahrscheinlicher, dass sie dem 
monoklinoëdrischen Système augehôren; ich konnte 
aber nicht ermitteln zu welchem Prisma dièse anlie- 
gende Prismafl&che gehOrte, und daher kônnen ans 
déni erhaltenen Winkel keine weiteren Folgerungen 
gezogen werden. 

Die beistehende Figur stellt einen rechtwinklig auf 
die Verticalaxe gefuhrten Durchschnitt eines Kristalls 
der NitrophensiOTe dar. Die wesentlichsten Winkel 
der Kristalle sind folgende: 



T^ 




M:M = ungefahr i 0| ^ ^ 



M:b = 
M:c = 



» 



156''24|' 
113"35i' 



975 



Bnlletin physteo-mathëinatlqae 



S76 



B. Die Kristalle dièses Salzes ha- 
ben eine lebhaftmorgenrothe Farbe, welche noch schô- 




^Dnrch ann&hernde Messnngen habe ich im Mittel 
erhalten: 

MM MM ^x. i 77^26' 

if:Jf=ungefâhr{j^2034' 



Pu = » 


99''12' 


X.P = » 


114*34' 


M:P= • 


95°47' 


Mu = » 


128''43' 


X'.P = » 


104"17' 



Wenn wir die ersten drei Messungen als Daten zur 
Bèrechnung annehinen, and wenn wir durch a die 
Verticalaxe, durch 6 die Klinodiagonalaxe, durch c 
die Orthodiagonalaxe, und endlich durch y den Win- 
kel bezeichnen, welchen die Elinodiagonalaxe 6 mit 
der Verticalaxe a bildet, so erhalten wir: 

a:6:c= 1,76266: 1:0,79131. 
• Y = 80°48' . 



ner als die des Rothbleierzes ist, und sind tafelfôr- 
mig. Der grôsste Theil der mir ubergebenen Indivi- 
duen bot sehr dflnne, mehr oder weniger 
gekrûmmte und biegsame Schuppen dar, 
einige derselben aber eigneten sich zu an- 
nâhemden Messungen, welche genflgend 
waren, um sowohl das Eristallsystem a]s 
auch im AUgemeinen die Natur der Kri- 
stalle zu ermitteln. Sie gehOren dem mo- 
noklinoëdrischen Système an. Bei dèn mei- 
sten von ihnen beobachtete ich die Combi- 
nationen des Hauptprismas if = <»? mit 
dem basisehen Pinakoide P = oP, und 
dem Orthopinakoide i = oûPoo; an eini- 
gen Kristallen aber beobachtete ich auch 
die Fl&chen der positiven monoklinoëdri- 
schen Hemîpyramide « = -i-P, und der ne- 
gativen monoklinoëdrischen Hemipyramide 
a? = — P. Aus den hier folgenden Abbil- 
dungen sind aile dièse Yerh&ltnisse ganz 
deutlich zu ersehen. 

und ferner erhalten wir durch Rechnung: 

M:P= 95^44' 
M:t =128°43' 
z:P =104^22' 
z:M =159°54' 
a?:Jf = 161°10' 

S. SilberMifaB. Ich erhielt 7 Kristalle dièses 
Salzes zur Untersuchung, welche aile an einer Seite 
abgebrochen waren, wie es aus den untenstehenden 
Figuren 5 und 6 ersichtlich ist. Sie waren tafelfOrmig, 
in der Richtung der Kante y ungefthr 2 Millimeter 
lang, und durchsichtig; sie hatten eine schOn-coche- 
nillrothe, ins Hyacinthrothe spielende Farbe und ei- 
nen metall&hnlichen Demantglanz. Ihre Form gehOrt 
dem monoklinoëdrischen Kristallsysteme an, und ihre 
wichtigsten Combinatîonen sind aus den hier folgen- 
den Figuren 4, 5 und 6 zu ersehen. 



de l'Acsadëmle de Saint -Pëtenboarv* 





3 bis 



6 



6 li9 





Ftir die an diesen EristaDen vorkommenden For 
men habe ich folgende kristallographische Zeichen be 
stdmmt: 

Basisches Pinakoid. 
P = oP. 

Hauptmonoklinoëdrische Hemipyramide. 
= -+-P 

Hauptprisma. 
M^ ~P 

Hemidomen. 

«= -+-JP00 

y = H-Poo 

Bei allen Eristallen war die Fl&che des basischen 
Pinakoids P sehr ausgedehnt, so dass die anderen For- 
men diesem untergeordnet erschienen, wodurch auch 
die Tafelform der Kristalle bedingt war. Gewôhnlich 
waren die Flachen M viel breiter als die Fl&chen 0, 
bei einem Kristalle aber war o ziemlich breit, M da- 
gegen bedeutend schm&ler. Ungeachtet des gl&nzen- 
den Ansehens der Flftchen konnte ich doch keine ge- 
nanen Messungen an ihnen vollziehen und die hier 
folgenden Werthe sind daher nur als ann&hemngs- 
weise bestimmt, keinesweges aber als befriedigend zu 
betrachten. Ich erhielt ftir: 



am KristaUe N* i 109'*2l' 

» . N*2 109°45' 

im Mittel ^TÔ9^ 

M:P 

am KristaUe lî' 1 lie*» O' 

» » N*2 115°45' 

» » N»5 116° 6' 

imMittel=115'*57' 
: Jf ( in der Zone =j 

am KristaUe N' 2 14^33' 

. •» N«3 147°45' 

im Mittel = 147"39' 

0:0 

am KristaUe N' 2 129°45' 

» » N'3 130° 5' 

im Mittel = 129"55' 
o:x 

am KristaUe N* 4 111°30' 

o:P 
am KristaUe N* 2 96°40' 

«:M 
am KristaUe N'1 92°30' 



9t» 



Bulletin pbyaleo-matli^inatlqae 



x:P 

am KristaUe N* 1 '. 135''27' 

» > N'4 134°55' 

. » N'5 ia5°30' 



im Mittel = 135°17' 

y.P 

am KristaUe N* 2 106° O' 

» » N»4 105*20' 



im Mittel = 105°40' 

y:M 

am KristaUe N» 1 103°45' 

Bezeichnen wir non (ausser den bereits angefflhr- 
ten Bezeichnongen a, b, e a. y) in der Yoraussetzung, 
dass jede monoUinoëdrische Hauptpyramide ans zwei 
Hemipyramiden zasammengesetzt ist, d. h. aus einer 
positiven, deren Fl&chen flber dem spitzen Winke^Y 
Uegen, und einer negativen, 1) in der positiven Hemi- 
pyramide dnrch: 

|L, den Neigungswinkel der klinodiagonalen Pol- 
kante zur Axe a; 

V , den Neigungswinkel derselben Kante znr Axe b; 

* 

p, den Neignngswinkel der orthodiagonalen Pol- 
kante zur Axe a; 

a , den Neigungswinkel der MitteUiante zur Axe b; 

X, den Neigungswinkel, welchflti die Flftche mit 
der die Axen an. b enthaltenden Ëbene bildet 
(Winkel zum klinodiagonalen Hauptschnitte); 

F, den Neigungswinkel, welchen die Fl&che mit 
der die Axen an. e enthaltenden Ebene bUdet 
(Winkel zum orthodiagonalen Hauptschnite); 

und Z, den Neigungswinkel, welchen die Flftehe mit 
der die Axen b n. e enthaltenden Ebene bUdet 
(Winkel zum basischen Hauptschnitte) 

und 2) in der negativen Hemipyramide dieselben Win- 
ke^ mit denselben Buchstaben, mit HinzufQgung eines 
Accentes zu denjenigen, welche einer Ânderung in ih- 
rer Grosse unterworfen sind (namentlich zu |i,' v,' X', Y 
und /), 80 erhalten wir durch Rechnung: 



fur die Haupt-monoklinoedrische Pyramide ± P 

a:6:c= 1,06611: 1:0,45830. 

Y = 40°30' 
Jir=25°25' 
Y= 79°28' 
Z = 83°30' 
|iL=64°48'. 

V = 74°42' 
p = 23°16' 
a = 24°37' 

y = 52° 4' 
1^ = 42° 0' 
Z't=42°33' 
|t'=19°35' 
v=20°56' 

Wenn man das obenangefûhrte Y erh&ltniss der Axen 
der Hauptform annimmt, so ergeben sich folgende 
Winkel: 

durch Rechnung dnrch Messung 

0.0 = 129°10' 129°55' 

: Af = 147°30' 147°39' 

o:P = 96°30' 96°40' 

o:y = 115°25' 

o:x = 111°55' 111°30' 

Jf:P=....|lJJ'^;j....ll5°57' 

x:P = 134°52' 135°17' 

,.ju- / 87°29'\ 
x.m -j 92°3l'r"* 

x:y = 150°25' 

y: M = 104°13' 103°45' 

y:P = 105°18' 105°40' 

,\ 109°33' 



92°30 



MM- / 70°25' 
" ^ il09°35' 



II. Isonltrophensftiire. 

t. Frêle Sfture. Von dieser S&ure erhielt ich 
KristaUe beider von meinem Collegen beobachteten 
und beschriebenen Modificationen, ûber deren Auftre- 
ten ich auf seine Abhandlung rerweise, und fttr wel- 
che ich auch seine Bezeichnungen «farblose und ge- 
ffirbte Modificationen» beibehalte. Die kristallogra- 
phische Untersuchung, deren Détails weiter unten fol- 
gen, hat ergeben, dass beide Modificationen nicht nur 



S81 



de ritcadémie de Saint -Pëtenbourv* 



zu einem unddemselben Kristall- Système (monokli- 
noëdrischen), sondern wahrscheinlich auch zu einer 
und derselben Kristallrëihe gehôren, obgleich ich den 
Winkel des Prismas M bei der farblosen Modification 
nm einen Grad grôsser aïs bei der gef&rbten fand. 
Ihre moDoklinoëdrischen Hemipyramiden sind aber 
sehr verschieden, so dass man ohne Eenntniss von 
ihrer yollkommenen chemischen Identit&t die beiden 
Formen unbedingt ftlr charakteristiscb verschieden hal- 
ten wttrde. Dièse chemische Identitat bat mich ver- 
anlasst, aile gegenseitigen Beziebungen der beiden 
Kristallformen aufzusuchen, nnd dabei bat sicb erge- 
ben, dass die beiden Hemipyramiden in einem sehr 
einfachen Yerh&Itnisse zu einander stehen, indem die 
Hauptaxe der Hemipyramide der gef&rbten Modifica- 
tion zwei Mal grôsser ist, aïs die der farblosen. Be- 
rechnet man femer f&r die farblose Modification die 
Winkel ans dem Verhftltnisse der Axen, welches 
ich fbr die gefârbte ans den Messungen abgeleitet 
habe, so erh&lt man Zahlen, welche genau genug 
mit den durch Messung erhaltenen Qbereinstimmen, 
um es wahrscheinlich zu machen, dass die Prismen 
beider Modificationen einen und denselben Winkel ha- 
ben, und dass die von mir gefundene Verschiedenheit 
von 1 Grade îm Mittel nur als eine Folge der unvoll- 
kommenen Beschafifenheit der Kristalle zu betrachten 
ist. Ob dies wirklich der Fall ist, kOnnen.nur spfttere 
Messungen anvolIkommenereuEristallen entscheiden; 
die meinigen theile ich in der folgenden detaillirten 
Beschreibung der beiden Modificationen gerade dieser 
Unbestimmtheit wegen ganz ausftthriich mit. 

a) Gefarbte Modification. Die aus Ather kri- 
stallisirten Kristalle waren ziemlich gross, durchsich- 
tig und von br&unlichrother Farbe; ein auf Kristallen 
der farblosen Modification aufsitzender, und gleich ih- 
nen aus wassriger Lôsung erhaltener Kristall hatte 
eine rein helIroUie Farbe und zeigte die FIftchen / und 
P, welche ich bei den aus Ather kristallisirten nicht 
vorfand. Dieser besonders gut ausgebildete Kristall 
ist durch die untenstehende Figur 8 dargestellt, wfth- 
rend Fig. 7 die aus Ather kristallisîrte Form ist. Die 
Kristalle der gef&rbten Modification sind voUkommen 
spaltbar nach der Fl&che der Haupt-monoklinoëdri- 
schen Hemipyramide o= -f-.P; sie bieten die aus 
den beistehenden Figuren ersichtlichen Gombinatio- 
nen dar. 




M 



S.bù 




In dièse Combinationen treten folgende Formen ein: 
Basisches Pinakoid. 

P = oP 

Positive Haupt-monoklinoëdrische Hemipy- 
ramide. 
0= ^P 

Rhombisches Prisma. 
M^ o«P| 

Orthopinakoid. 

1 = ooPoio 

Ich habe 32 Kristalle annftherungsweise gemessen, 
und dabei erhalten: 

104^43' 104°37' 104^46' 

105° i 104^19' 104*^45' 

104° 1' 105°12' 104°29' 

104^25' 104°26' 104^23' 

103°28' 105° 5' 104°22' 

104°20' 103°54' 104° O' 

104°24' 103°57' 104°24' 

104°20' 104°35' 104°26' 



BnlIeHn phyuleo-matli^inatiqne 



9B4I 



10é°SB' 
104° 6' 
103°56' 
104°13' 



104°2r 
104'' 5' 
104''10' 
104°52' 



104°37' 
104° 0' 
104°24' 
104°18' 



Im Mittel ans 36 Messungen = 104°23'45' 
o:o = 
124°18'0''als Mittel aas 15 Beobachtungen an ver- 
schiedenen Kristallen. 
P:M = 

{98° 9' 0") als Mittel aus Beobachtungen an zwei 
8r5l' 0*1 verschiedenen Kristallen. 
Wenn wir dièse Werthe als Daten fOr die Berech- 
nuug annehmen, so erhalten wir: 

a:b:c= 1,0338: 1:1,5094. 
Y = 76°37V 



darch 
Bechnung 

103*22' 



dnrch 

Hessnng 

104° 



122 14 1 2 1 5 1 f "• wtorirer Lôran; erhdla 



und ferner: 

Pu = 
o:P = 

o:M 

Keigung d.Flaclie 

o zur anliegcndeni 

▼orderen Flache M) 

o:J!l'= \ 

Neigung derselbeni . nionV q-io q' 

Flftcheozurhinte-r— ^^ ^* ^^ ^ 
renFl&cheJlf | 



ii nor ta eil^m Kriitall* b^ob< 
5 I achtet, welches in Fi|r. 8 ab- 
.' gebildet ist, and «uf '^ " 



1=1 



I iDs wiisriffc 
JneiiKristaU< 



35^34 135^59 



ien «vfMM. 



als Mittel ans 6 Be- 
obachtungen an 6 
verschiedenen, ans 
' &therischer LOsung 
erhaltenen Kristal- 
len. 




b) Farblose Modification. 
Die vollkommen farblosen, na- 
delfônnigen, aus erwânnten 
w&ssrigen LOsungen beim Ab- 
kflhlen ausgeschiedenen Kri- 
stalle haben starken Glanz, wel- 
cher bei^den messbaren, durch 
langsames Yerdainpfen w&ssri- 
ger Lfisungen erhaltenen und 
durch organische Verunreini- 
gungen etwas gelblich oder 
brâunlich gefàrbten weniger 
deutlich hervortritt. Die bei 
ihnen vorkommende Combina- 
tion ist aus der nebenstehen- 
den Figur ersichtlich. Durch 
ann&herndeMessungen an 19 
verschiedenen Kristallen habe 
ich folgende Werthe erhalten: 





M:M= 




105°56' 


105°26' 


105°42' 


105°55' 


104°46' 


105°33* 


• 104°30' 


104°36' 


104°63' 


104°60' 


105°49' 


105°35' 


105°29' 


105°34' 


105°28' 


105°26' 


105°39' 


105°23' 


105°20' 


105°34' 


105°40' 


105°25' 


105° 7' 


105°47' 


105°29' 


105°35' 


104°51' 


10ft°2g' 


105*^45' 


105°50' 


Im Mittel ans 30 Messungen 


= 105°23' 




143°54' 






143°30' 






143°52' 




Im Mittel = 


= 143°45' 
x:M = 




Neignng der Flftche s 


114°39' 




zur anliegenden v or- 


114°22' 




deren Fl&che M 


114°49' 





Im Mittel =114°3/ 

194°24' 
94^28' 
94''48' 
94°34' 



Im Mittel = 94°34' 



Durch Vergleichung der monoklinoêdrischen He- 
mipyramide z der farblosen Modification mit der He* 
mipyramide o der geflb-bten, erhâlt man fdr erstere 
den ganz einfachen Âusdruck: 

« = (-îa:b:c) = |P. 

Durch Berechnung der Winkel der farblosen Mo- 
dification aus den fiir die gefôrbte angegebenen Axen- 
verh&ltnissen erhSlt man endlich Zahlen, welche den 
durch directe Messung der farblosen Kristalle erhal- 
tenen sehr nahe kommen. 



durch Bechnnng 


dnrch Measong 


z:z 3s:143°37' 


143°45' 


*:Jf =114°15' 


114°37' 


»:Jf':= 94°44' 


94°34', 



»S5 



de l'Acsadémle de Saint -Pëtenbouvar* 



S86 



9. Weutrales Matrlumsals mit 8 Aequlv» 

KristallwaMier. Die Kristalle dièses Salzes sind 
in frischem Zustande vollkommen durchsichtig und 
braungelb von Farbe, beim Liegen an der Luft aber ver- 
ftndern sie sich sehr bald durch Wasserverlust, indem 
sie undurchsichtig ond rein gelb von Farbe werden, 
ohne jedoch zu zerfallen. Ihre Form gehôrt dem mo- 
noklinoëdrischen Système an; sie sind mehr oder we- 
niger tafelfôrmig und fast aile Zwillinge. Die beiste- 
hende Figur 10 stellt einen einfachen, und Fig. 11 ei* 
neu ZwiUingskristall dar. 



/û 



Pr 






\ 


p 


/ 


j 


T 


t ^ 


IP 


LJ 



//. 





X" M 



Fur die bei diesen Eristallen sich findenden For- 
men erhâlt man, nach der Nanmann'schen Bezeich- 
nuugsweise, folgende kristallograpliische Zeichen: 

r = ~poo 

r =-4-P~ 
s =-+-2P~ 
P = oP. 

Durch annahemde Messungen habe ich erhalten: 



jr:Jlf = nngefthr| ^^,^^)^ 



r:T =' 



149°20' 
30''40' 
126°24' 
101''2l'. 



Wenn wir dièse drei Messangen als Daten anneh- 
men, so erhalten wir durch Bechnung: 

a:b:c = 3,42097: 4,53119:1 
•r=53°36'. 

Femer erhalten mr: 



durch Rechnnng dnrch Heasong 
MîT= 105°20' ungefihr 105°20' 

/»:r= 126^24' » 126°24' 

r.T =101''2l' » 101*21' 

t:T =;=138°43' » 138"'47' 

P:M= 99* 2' » 99* 6' 

r:M =^ 92*59' » 

if: If t= 149*20' » 149*20' 

Bei den Zwillingskristallen ist die Zasammen- 
setwngsebene die Flache des Orthopinakoids T = 
eoPos; die wichtigsten Winkel dieser Zwillinge sind 
nngefôhr folgende: 

i»:i»' = 107*12' 

r:r =157*18' 

jr:Jf'= 149*20' 

S. Aethylsals. Die Kristalle dieser Sabstanz 
haben in frischem Zustande gl&nzende und glatte FI&- 
chen, an der Luft aber werden dièse sehr bald durch 
langsameVerdunstung triibe. Sie bieten die Form eines 
rhombischen Prismas M dar, dessen stumpfe Eanten 
durch die Flfichen t gerade abgestumpft sind. Die mir 
flbergebenen Kristalle hatten meistens abgebrochene 
Enden, an einigen aber beobachtete ich eine schiefe 
£ndfl&che, welche auf die stumpfe Kante des Prismas 
M gerade aufgesetzt ist, so dass sie mit der Fl&che t 
eine horizontale Kante bildet Aile dièse VerhSltnisse 
sind aus denbeistehendenFigurendeutlich zn ersehen. 

/3 




9sy 



Bulletin physleo-math^inatflqae 



989 



DieKristalle scheinen also dem monokimoedrischen 
Système anzogehOren. Als Mittel ans mehreren aniift- 
hernngsweise angestellten Messongen erhielt ich fol- 
gende Winkel: 

„ „ „ ri04° /\ 

Jf : Jf = ungeffihr < ygogj» ) 

P:M=i . 111°41' 
P:t = » m%Qi 
M:l =z » 142^* 2' 

Wenn wir die Winkel 104°7' «nd lll''4l' als Da- 
ten anaehmen, so berechnet sich: 

i»:/=117''56'l3'. 



BULLETIN DES SEANCES DE LA CLASSE. 



StAIIGB DU 20 AOÛT (1 bbptbmbib) 1858. 

M. Kokcharof, ne pouvant par raisons de santé as- 
sister à la séance, envoie pour le Bulletin un mémoire, 
intitulé: Ueber die Krùtallform der Nitro^hensHure und der 
JsoniirophénsàMre, so u>ie auch einiger Salze dieser SUuren. 

Le même académicien transmet à la Classe la conti- 
nuation de son ouvrage: MaTepiajiu js^Jin MBRepajorin 
PocciH, livraisons 25 à 29. 

M. Baer, en remettant de la part du D' Weisse un 
échantillon d'une espèce du genre des vers de terre 
ordinaires {Lumbricus) extrait du nez d'une demoiselle 
de quatorze ans, communique les observations suivantes. 
Gomme on trouve dans les annales de médecine un as- 
sez grand nombre de relations sur des animaux n*ap- 
partenant nullement aux intestinaux ou entozoaires et 
sortis du corps d'hommes vivants, sans qu'on ait pu fixer 
la manière par laquelle ils étaient entrés, on a cru anté- 
rieurement qu'ils pouvaient y être nés spontanément. M. 
le D' Weisse, qui ne partage nullement cette opinion, 
ayant examiné scrupuleusement les circonstances qui 
avaient accompagné ce cas spécial, assure que la demoi- 
selle est tout-à-fait saine, qu'elle ne se sert jamais que 
d'eau filtrée, mais qu'on se souvient que seulement l'été 
passé pendant son séjour à Pawlowsk on n'a pas pu tou- 
jours avoir d'eau bien claire. La demoiselle assure n'avoir 
jamais dormi sur l'herbe, que son cabinet de toilette n'est 
pas bien éclairé et qu'elle à l'habitude d'aspirer quelque- 
fois, en se lavant la figure, un peu d'eau par le nez. 
Quelques semaines avant l'apparition de ce ver elle a 
* senti une irritation dans, cette partie qui vers le 14 



mai a commencé à enfler. Le 20 mai elle a senti une 
certaine pesanteur de tête et une pression dans les 
oreilles, indices d'une congestion générale. Cependant 
au matin du 21 mai les symptômes et l'enflure cessèrent 
immédiatement après qu'un ver vivant était spontanément 
sorti du nez. Ce ver, quoiqu'en partie déchiré, fut reconnu 
par M. le D^ Weisse pour un ver de terre ordinaire 
{LutnbricHê) ayant plus de deux pouces de longueur et 
une épaisseur de deux lignes. 

Cl Conformément au conseil donné par M. de Siebold 
dans son excellent traité sur les parasites (voy. Wagner's 
Handwôrterbuch der Physiologie), j'examinais, dit M. le 
D' Weisse, la partie antérieure du canal digestif, dans 
laquelle je ne trouvais qu'une viscosité abondante, en par- 
tie amorphe et en partie en globules, et des plaques épi- 
théliales; des particules coloriées manquaient partout, mais 
dans la partie postérieure j'aperçus quelques grains de 
sable comme on en trouve ordinairement dans le canal 
alimentaire de ces vers vivants dans une localité naturelle. 
On doit donc rejeter l'idée que ce ver pouvait être entré 
l'été passé à l'état embryonaire ou d'ôeut — S'il est bien 
sûr que la jeune personne en question n'ait pas dormi sur 
l'herbe, il est probable qu'un tout petit ver de terre ayant 
été aspiré avec l'eau dont elle s'est servie, s'est développé 
plus tard dans l'intérieur du nez jusqu'aux dimensions 
mentionnées.» 

M. Lenz, chargé par la Classe, dans la séance du 11 
juin, de donner son avis sur l'établissement de paraton- 
nerres sur le Palais de Pawlowsk, communique les règles 
à observer dans ce cas. 

La Classe, dans la séance du 30 avril a. c. ayant ad- 
héré au désir de M. Baer de réunir une Commission de 
médecins et de naturalistes, qui se chargerait de recueillir 
des renseignements exacts et complets sur l'état du Cré- 
tinisme en Russie, apprend avec satisfaction que cet aca- 
démicien a eu soin d'engager à cet effet plusieurs savants 
et que MM. les Docteurs Otzolig et Koslof se sont char- 
gés de la correspondance officielle de la Commission. 

M. Jacob i annonce que le Département des, construc- 
tions de la Marine l'a invité à examiner le projet des pa- 
ratonnerres à établir sur le Corps des Cadets de la Ma- 
rine. Reçu pour avis. 

Lecture d'une communication de Son Excellence M. le 
Ministre de l'instruction publique, déclarant que Sa Ma- 
jesté l'Empereur a daigné autoriser une mission de M. 
Fritzsche en Allemagne et en Angleterre pour quatre 
mois et une de M. Baer en Suède, en Allemagne, en Hol- 
lande et en Angleterre pour trois mois. 



(La fin incei 



lent) 



Paru le 19 novembre 1858. 



J\s4a5. BULLETIN Tomexyn. 

N* 19. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix 
est de 



d^abonnement par volume , composé de 86 feuilles, 

3 rb. arg. pour la Bussie, 

3 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'«, libraires à St. -Pétera* 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de PAc- 
adémie (KoMHTerB Ilpanj eniji HMnepaTopcKofi Axa^eMiu HajKi»), 
et chez M. Leopold Yoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES. 16. Sur un inêtrufneni deslini à faciliter taffUeation numérique de la méthode dee moindree ea* 
re«, et à contrôler le» rétultate obtenu» far cette méthode. Bovniakowsky. RAPPORTS. 3. Sur C orbite de la Comète 
Donati. 0. Sthcvb. CORRESPONDANCE. 2. Lettre à M. Middendorff. Raddb. BULLETIN DES SÉANCES. 



NOTES. 



16. Sua vy instrument destiné à faciliter l'ap- 
plication NUMÉRIQUE DE LA MÉTHODE DES 
MOINDRES CARRÉS, ET A CONTRÔLER LES RÉ- 
SULTATS OBTENUS PAR CETTE MÉTHODE; PAR 

Y. BOUNIAKOWSKY. (Lu le 8 octobre 1858.) 

Les calculateurs savent par expérience combien, 
dans la plupart des cas, l'application numérique de 
la méthode des moindre» carré» est laborieuse et pénible. 
Pour passer des équations de condition aux équations 
finales du problème, on doit former les carrés et les 
produits de différents groupes de nombres, et les 
sommer ensuite, ce qui donne lieu généralement à des 
calculs fort prolixes. £t ce n'est pas tout: après avoir 
trouvé le résultat numérique cherché, on se trouve le 
plus souvent dans l'appréhension d'avoir commis quel- 
qu'erreur, trop forte pour pouvoir être négligée. 

Ces considérations m'ont porté à chercher, s'il ne 
serait pas possible de résoudre graphiquement^ à l'aide 
d'an instrument de construction simple, les deux ques- 
tions numériques principales de la méthode des moin- 
dres carrés, savoir: 1^ ta formation de» carré» d'une 
suite de nombre» et la »ommation de ce» carré»: 2^ la for- 
mation de» produit» de deux facteur»^ et la »ommation d'une 
série de ces produits. L'instrument que j'ai l'honneur 
de mettre sous les yeux de l'Académie, atteint jus' qu'à 
un certain point le but que je me suis proposé. Il ré- 



sout avec promptitude et avec une précision suffisante, 
du moins pour le contrôle des calculs directs, les deux 
problèmes mentionnés. Quand cette partie du travail, 
qui donne le plus de prise aux erreurs, est contrôlée 
à l'aide de l'instrument, on continue les calculs avec 
plus de confiance pour résoudre les équations finales, 
déduire la valeur du poids du résultat et des autres 
élémens que l'on considère dans l'application de la 
méthode des moindres carrés au calcul des obser- 
vations. 

L'idée fondamentale de l'instrument dont il s'agit 
est extrêmement simple; la description que nous allons 
en donner et l'indication de la manière de s'en servir, 
feront voir qu'il est basé sur la seule proposition de 
Pylkagore. 

La Figure 1 *) représente l'instrument, qu'on pour- 
rait appeler équerre sommatrice eu égard à sa forme et 
à sa destination. Ses deux pièces principales sont les 
deux règles en cuivre ab et cd; la première est envi- 
ron de 10 pouces anglais de long, et la seconde de 
8 pouces. La règle cd est fixe, et repose sur une 
planche en bois LM; quant à a6, elle peut glisser Ubre- 
ment le long d'un filet prismatique, à droite et à gau- 
che, dans une direction perpendiculaire à cd; mais on 
peut aussi la rendre immobile a l'aide de la vis de pres^ 
sion I. Chacune de ces deux règles est munie d'une 
échelle; la première ab est divisée en 165 parties 



*) Les dimensions linéaires de la figure 1 sont le Uerg de celles 
de l'instrument. 



Bnllettn phyrieo^matliématlqne 

Fig. 1. 




égales, et la seconde ed en 110 parties. Au moyen 
des deux verniers k et /, dont le premier est fixé à 
Pextrémité supérieure de la règle cd, et l'autre mobUe 
dans la coulisse ap, chacune des dites divisions se 
subdivisera en dix parties. Ainsi, on pourra prendre 
sur l'échelle de ab tous les nombres entiers de 1 à 
1650, et sur celle de cd, tous les nombres non supé- 
rieurs à 1 100. Les deux vis micrométriques h etj\ dont 
la première se meut avec la règle a6, et la seconde 
avec le vemier /, sont destinées à communiquer de 
petits mouvements qui précisent les indications des 
verniers. La vis de pression •, destinée en premier 



lieu à fixer la règle ab, sert en même temps de point 
d'appui pour le jeu de la vis micrométrique h; la vis 
m a la même destination relativement à la seconde vis 
micrométrique j. 

Outre les deux règles ab et cd, il y en a deux autres, 
ef et fg, chacune de 7 pouces environ de long, jointes 
entr'elles au moyen d'une charnière en f. La première 
de ces règles ef se meut librement autour d'un axe en 
e, perpendiculaire à une lame métallique adaptée à 
la règle oft; cet axe se trouve placé exactement sous 
le zéro de l'échelle ab. L'extrémité g de la seconde 
règle fg se meut de même autour d'un axe fixé à la 



de TAcadëmle de Saint -Pëtersboiirar* 



S04 



partie inférieure du yernier /, et correspondant à son 
zéro. Enfin, Tare métallique yi sert à fixer, au besoin, 
l'angle gfe au moyen de la vis de pression n. Quand 
l'arc ^S est fixé de cette manière, la distance eg reste 
invariable, ce qui est une condition nécessaire pour 
le jeu de l'instrument Le système des deux régies ef 
et fg repose sur la planche en bois I jf, et la seconde 
d'entr'elles, fg^ peut glisser librement sous la règle ed 
pendant le mouvement de l'axe en g dans la coulisse afi. 
Telle est la construction bien simple de Viquerre 
iommairicê. Pour en faire usage, supposons que l'on 
. veuille sommer la suite des carrés 

On commencera par desserrer les deux vis de presion 
• et m, et Ton mettra à zéro le vemier de l'échelle cd 
eu s'aidant pour cela du bouton p. Puis, au moyen du 
bouton 9, on fera glisser la règle ab jusqu'à ce que le 
^ro du vernier k indique le nombre a^ , ce à quoi l'on 
parviendra d'i;ne manière plus précise en faisant usage 
de la vis micrométrique fc, pour le jeu de laquelle il 
faudra serrer la vis t. Cette vis de pression ù en tout 
cas, devra être serrée pour fixer la position de la 
règle ab. Après cela on fera glisser dans la coulisse a^, 
en s'aidant du bouton p, le vernier /, de manière à ce 
que le zéro qu'il porte, indique le second nombre a,, 
ce à quoi l'on parviendra avec plus de précision ^u 
moyen de la vis micrométrique j, qu'on fait agir après 
avoir serré la vis de pression m. U est évident d'ail- 
leurs que le mouvement indiqué du bouton p n'éprou- 
vera pas d'obstacle vu la disposition des deux règles 
ef et /j, qui peuvent tourner librement autour des trois 
axes en e, f, g. Cela fait, on fixera l'angle efg à l'aide 
de la vis de pression n, et l'on relâchera la vis de 
pression t. Alors, s'aidant du bouton q et de l'extrémité 
/; on fait glisser, en remontant, le bouton q le long de 
la coulisse ap jusqu'au zéro de l'échelle, et Ton serre 
la vis de pression % pour fixer ab. Le vemier k indi- 
quera évidemment la longueur V a^-^a^. Si, actuel- 
lement, après avoir relâché la vis n, on porte sur l'é- 
chelle de la règle cd la longueur a,, et que l'on opère 
exactement comme on vient de le faire, la seconde 
indication du vernier supérieur sera V a* -#- a^ -i- a^', 
et ainsi de suite jusqu'à la dernière, égale à 



y^ 



*f • 



En carrant le nombre de la dernière indication, oh 

aura la somme cherchée a^ -•- a,' -4- Og^ -4- . . . -4- a/. 

La somme des produits de deux facteurs telle que 






"#'•# 



pourra être obtenue au moyen du même instrument 
de la manière suivante: en supposant que l'on ait 

on commencera par calculer les demi-sommes et les 
demi-différences 

2 » ~2 •••• 2 — 



— 2~» 2 



a 



après quoi, en observant que 

«A=(=^)"-(=^)" 



on aura, en faisant la somme de ces équations 
Chacune des deux sommes 

S{^y et s{s^Y 

s'obtiendra, comme on vient de le faire voir, à l'aide 
de l'instrument et d'une élévation au carré. La diffé- 
rence des deux carrés ainsi obtenus, représentera la 
somme cherchée a^h^ -+- aji^ -#- aji^ -4- • • . . -f- aji^. 

On voit par ce qui précède, combien l'équerre 
sommatrice peut être utile dans le calcul numérique 
des résultats les plus avantageux. A la vérité, l'in- 
strument tel que celui que j'ai fait construire par le 
Mécanicien M. Albrecht, ne peut servir qu'à la som- 
mation des carrés des nombres exprimés par moins de 
quatre ohifltes; dans beaucoup de cas cette limite sera 
suffisante. Mais, s'il s'agissait de nombres dépassant 
cette limite, l'instrument ne donnerait que des résultats 
approchés qui pourraient servir de contrôle aux chifltes 
prépondérants obtenus par un calcul numérique direct; 
la connaissance des résultats approximatifs dans ce 



Bulletin physieo- mathématique 



cas ne manquerait certainement pas d^ètre fort utile. 
Remarquons encore, qu'en changeant l'ordre dans 
l'addition des carrés, on obtiendra, au moyen de l'é- 
querre sommatrice, plusieurs valeurs de la somme 
cherchée; en prenant leur moyenne arithmétique on 
approchera encore plus de la valeur exacte. Ainsi, 
l'instrument se prête facilement à des épreuves répé- 
tées, ce qui constitue un de ses avantages. Pour don- 
ner une idée du degré de précision que l'on peut ob- 
tenir au moyen des épreuves répétées, je rapporterai 
ici l'exemple suivant, pour lequel je n'ai refait l'opé- 
ration que 3 fois. 

II s'agissait d'extraire la racine carrée de la somme 
des dix carrés suivants: 

123' -f- 175*-+- 210* H- 253* H- 300* -4- 330* 
-4- 482* -H 523* H- 540*-+- 674*. 

L'opération ayant été faite dans cet ordre, a donné 
pour la racine cherchée le nombre 1265. 

Dans la seconde épreuve j'ai distribué les nombres 
de la manière suivante: 

540*H-210*H-330*-+-623*-f-123*^263* 
-4- 300*-+- 674*-+- 482* -4- 176*, 

et j'ai trouvé le nombre 1266 pour la racine cherchée. 
Enfin, dans la troisième épreuve, les carrés étaient 
disposés ainsi qu'il suit: 

674*-f-263*^640*-i-330*-+-210*-4-175* 
-4- 523* -H 482* -4- 300* -I- 123*, 

et j'ai trouvé pour résultat final 1264. 

La moyenne arithmétique de ces trois valeurs, très 
peu différentes entr'elles, est égales à 1265 qui ne 
s'écarte du résultat exact (1266,6. .. •) que dans le 
quatrième chiffre; ainsi, dans cet exemple, pris tout- 
à-fait au hasard, l'erreur n'a été environ que de ^ du 
résultat exact J'ajouterai à cela, que j'ai trouvé les 
trois résultats partiels sans faire usage des vis micro- 
métriques. 

Remarquons que, si parmi les nombres dont .on dé- 
termine la somme des carrés, il s'en trouvait de trop 
petits, n'excédant pas, par exemple, la limite 100, il 
serait plus commode d'opérer sur eux en adoptant 
une échelle multiple de celle que porte l'instrument, 
par exemple une échelle double, triple • • . • décuple; 



dans ce dernier cas il faudrait prendre 100 parties 
pour 10, 200 pour 20, 300 pour 30 etc. De cette 
manière l'opération totale pourrait se composer de 
deux partielles: l'une pour les petits nombres, et 
l'autre pour les plus grands. On réunirait les deux 
résultats ainsi obtenus en portant l'une des racines 
sur l'échelle de la règle a6, et l'autre sur celle de cd. 
Opérant ensuite comme il a été expliqué plus haut, 
ou arrivera au résultat final. Au reste, l'usage même 
de l'instrument qu'on aura à sa disposition, mettra 
bien vite au fait de ce qui pourra contribuer à abréger 
ou a faciliter les opérations qu'on exécute. 

Si le nombre des carrés à sommer est trop consi- 
dérable, de façon que l'échelle de la règle ab ne suffise 
pas pour indiquer la racine carrée de leur somme, on 
partagera ces nombres en groupes, sur lesquels on 
opérera séparément. Les résultats partiels pourront 
être ensuite réunis au moyen de l'équerre sommatrice 
en adoptant une échelle réduite ou sous-mult^le, par 
exemple une échelle 9au9^ublej saus^triple etc. 

Nous terminerons cette note par le calcul appro- 
ximatif de la limite de l'erreur qui peut provenir de 
l'imperfection de l'instrument. Supposons que, dans 
le cas d'une précision absolue de celui-ci, on cherche 
la valeur de la racine V a^-^a^. On portera «i =|h; 
(Fig. 2) sur l'échelle de la règle ab, et %^=cq sur 
l'échelle de la règle cd; nous admettons que l'angle 
acd est rigoureusement droit, et que pc et eq repré- 
sentent exactement les nombres a^ et a^. Dans cette 
hypothèse, l'indication de l'instrument qui transpor- 
tera au moyen du système des deux règles ef et fg la 
longueur pq sur l'échelle de ab, se trouve a tout-à-fait 
exacte, et représentera la racine cherchée y a^ -+- a^*. 
Or, l'imperfection de l'instrument donnera nécessai- 
rement lieu à des erreurs que nous pourrons réduire 
à trois. Et, d'abord, remarquons qu'au lieu du véri- 
table triangle rectangle cpq, nous en obtiendrons un 
autre obliquangle; soit cpq ce triangle erroné. Les 
trois erreurs porteront: 1° sur l'angle en c qui, au lieu 
d'être rigoureusement droit, en différera d'une cer- 
taine quantité S = qcq[ et sera par conséquent égal 
à 90° -4- J; 2° au lieu de la véritable longueur pc = a^, 
nous en aurons une autre c/ = a^-4-e^; 3° au liea 
de la vraie longueur cq=:a^^ on aura cg' = Oj-4-6j. 
L'erreur * sur l'angle proviendra d'abord de ce que 



de r Académie de Saint -Pétenbonrff. 



la règle ab ne glissera pas tout-à-fait perpendiculaire- 
ment k ed, et de ce que les points p et q ne corres- 
ponderont pas rigoureusement, le premier, au zéro de 
l'échelle ab^ et le second, au zéro du vemier de la 
règle cd. Cette dernière cause, jointe aux petites iné- 
galités inévitables des divisions des échelles et aux 
défauts de Tobservation même, produira aussi les er- 
reurs 6^ et e^. 

Cela posé, en représentant par q l'erreur totale 
commise dans la détermination de la longueur 



pq=zya;^a. 



jj 



cette erreur a sera visiblement égale à la différence 
— (Pï — pV); ^r, le triangle epq donne 



p'q = Via^-^ s,)'-*- (a,-*- g'-*- 2 (a^-4- e,) (a,-4- e,) sin« ; 

on aura donc, en négligeant les puissances des erreurs 
supérieures à la première. 



^{i-V 



1-*^ 



2 (a| (, -4- 0, (, -t- Oiajd) 



)■ 



Développant le radical, et ne conservant, comme 
tout-à-l'heure, que les premières puissances de e, , e„ 
d, on aura 



o = 



yv^ 



• ajt 



Telle est l'expression très simple de l'erreur cher- 
chée en faisant abstraction de son signe; voyons ac- 
tuellement quelle pourra être à peu près sa limite. 
Pour cela observons que la règle ab glisse le long 
d'un filet prismatique fixement assujetti à la règle cd, 
et que de plus les axes en e et g (Fig. 1), sont préa- 
lablement disposés de manière à correspondre respec- 
tivement, avec autant de précision que possible, le 
premier, au zéro de Téchelle a6, et le second, au zéro 
du vemier /. De cette manière il est visible que l'er- 
reur i de l'angle ne pourra être qu'insensible. Suppo- 
sons qu'elle aille même jusqu'à un quart de degré; on 
aura à-peu-près 

Quant aux erreurs e^ et e„ on exagérera certaine- 
ment l'imperfection de l'instrument en supposant que 
cette erreur puisse aller jusqu'à la cinquième partie 
d'une division immédiate des échelles des deux règles; 
or, cette cinquième partie équivaut à deux entiers, 



c. à d. à deux parties indiquées par le vemier. On 
prendra donc e^ = e, = 2 , et l'on aura 

2 {ai -f- flt) "*" <»i<»» X 0,0048 

en admettant le cas le plus défavorable, nommément 
celui où toutes les erreurs sont dans le même sens. 

Dans le résultat que nous venons de trouver nous 
avons fait abstraction de l'erreur presqu'insensible qui 
pourrait résulter du transport de la longueur pq sur 
la règle ab. 

Appliquons notre formule au cas où l'on aurait, 
par exemple, 

a^ = 300, a, = 400; 

la vraie valeur de la racine Va^^-^a^ est 500. Voyons 
quelle erreur o il y aurait lieu de craindre en opérant 
à l'aide de l'instrament. On aurait 



2.700-f-120000X 0,0048 1916 ^ . 

600 600 ^ *• 



Donc, dans cette hypothèse l'erreur ne porterait 
que sur les simples unités. Or, on peut s'assurer di- 
rectement en opérant avec l'instrament, que, dans 
l'exemple cité, l'erreur sera tout-à-fait insensible, et 
n'équivaudra qu'à une fraction presqu'inappréciable 
de l'unité admise. 

En considérant les résultats des épreuves auxquelles 
j'ai soumis mon équerre sommatrice, — premier exem- 
plaire qui, par cela même, ne peut prétendre à la per- 
fection, — je ne doute pas qu'un mécanicien habile, 
en augmentant un peu les dimensions de cet instru- 
ment, ne parvienne à lui donner un haut degré de 
précision. Alors il pourra servir non seulement à con- 
trôler des calculs directs déjà faits, mais encore il 
pourra être employé à exécuter la partie la plus pé- 
nible de ces calculs, du moins quand les coefficients 
des éléments dans les équations de condition ne dé- 
passeront pas une certaine limite. 



Balletin pliyri««»*ina«h^nuitlqae 



RAPPORTS. 

3. Naghbicbten user die Bahk des von Donati 

ENTUliCfiTEN CoMETEN, VON 0. STRUVE. (Lu 

le 17 septembre 1858.) 

Da ich verhindert bin der heutigen Sîtzung beîzu- 
wohneD, beeile icb mich der Âkademie die folgenden 
Resultate einer so eben von Hrn. Dr. Winnecke ge- 
schlosseneii Recbnung ilber die Bahn des gegenw&rti* 
gen Cometen schriftlich mitzutheilen. Hr. Winnecke 
hat seiner Reehnung einen ans 5 in der Mitte Juni in 
Berlin und Wien erhaltenen Beobachtungen gebilde- 
ten Normalort, ferner eiue Berliner Beobachtung 
vom 7. August und die letzte Pulkowaer Meridian- 
beobachtung vom 24. September zu Gronde gelegt. 
An dièse Positionen bat er eine Parabel so angeschlos- 
sen, dass die beideu âusseren Orte zugleicb mit der 
L&nge in der mittleren Beobachtung genau dargestellt 
werden. Der dann zurflckbleibende Fehler der sechs- 
ten Coordinate zeigt, dass eine Parabel dem Laufe 
des Cometen nicht mehr vôUig entspricht. Es wûrde 
aber gewagt sein, den Ûbergang zu einem anderen 
Kegelschnitte schon jetzt zu machen, ehe man andere 
Positionen fur die Mitte des Bogens hinzunehmen 
kann; ûberdiess lassen die in den nâchsten Tagen zu 
erhaltenden Beobachtungen, wegen der grôsseren Nfthe 
des Cometen einen sehr gewichtigen Beitrag fur dièse 
Untersuchung erwarten. Wollte man den Breitenfeh- 
1er wegschaffen, so wûrde die mittlere L&nga gegen 3' 
abweichen. Die Elemente sind folgende: 

Zeit desPerihels: 1858 Sept. 30 0*46*"59'Mittl. Zt. 

Pulkowa. 
Lftnge des Perihels = 36°15'34^8^Mittl.Âquinoct. 
Lange des Knotens = 165 15 59,7 J 1858,0. 

Neigung = 63 1 50,6. 

Log. des kleinsten Abstandes = 9,762338. 
Bewegung retrograd. 

Fur die Breite in der mittleren Beobachtung findet 
sich hiemit: Reehnung — Beobachtung ^= — 345^6. 

Auf Grundlage dieser Elemente hat Hr. Winnecke 
die nachfolgende Ephemeride des Cometen, die fur 0* 
mittl. Berliner Zeit gilt, berechnet. Bei den angege- 
benen Lichtstfirken (~\ liegt als Einheit diejenige 
zu Grande, welche am 14. Juni stattgefunden hat. 



m<^ 


Decl. ^ 


log A 


logr 


Liclit> 

st&rke 


1858 Sept 25 184*59'6 -*- 34*52:2 


9,9405 


9,7704 


102,1. 


26 187 3,6 


34 16,9 








27 189 15,1 


33 33,7 


9,9061 


9,7652 




28 191 33,4 


32 41,3 








29 193 59,8 


31 38,3 


9,8706 


9,7627 


145J. 


30 196 34,0 


30 23,4 








Oct 1 199 16,1 


28 55,5 


9,8351 


9,7627 




2 202 4,8 


27 13,3 








3 205 0,0 


25 16,0 


9,8011 


9,7653 


198,6. 


4 208 0,2 


23 2,8 








5 211 4,7 


20 33,5 


9,7710 


9,7705 




6 214 12,4 


17 48,6 








7 217 20,3 


14 48,4 


9,7476 


9,7780 


239,7, 


8 220 28,6 


11 35,1 








9 223 36,2 


8 12,3 


9,7338 


9,7875 




10 226 40,5 


4 43,3 








11 229 41,0 ■ 


+- 1 10,1 


9,7314 


9,7987 


234,& 


12 232 36,6 - 


- 2 21,6 








13 235 25,7 ■ 


- 5 49,7 


9,7405 


9,8114 





Hieraus ergiebt sich, dass der Glanz des Cometen 
in den nâchsten Tagen noch merklich wachsen wird, 
indem er sein Maximum wahrscheinlich am 8. oder 
9. Oct. n. St. erreicht. Zu jener Zeit wird der Comet 
hier noch sehr v^ohl beobachtbar sein und auch noch 
einige Tage Ifinger. Selbst am 13. (1.) October geht 
er erst 2'/, Stunden nach der Sonne unter, wird sich 
also bei Sonnenuntergang noch etwa 17° ûber dem 
Horizonte befinden. Am 15. oder 16. October wird 
der Kern aber wahrscheinlich schon dem blossen Auge 
entschwinden oder nur schwach in der Dftmmerung 
zu erkennen sein, wfthrend der Schweif môglicherweise 
noch mehrere Tage spater am Horizonte wird erkannt 
werden kônnen. 

In den letzten Tagen hat der Comet einige auffal- 
lende Bildungen an seinem Kerne, ja selbst schwache 
Spuren eines zweiten sûdlichen Schweifes gezeigt. 
Ûber dièse Erscheinungen , die hier regehnfissig ver- 
folgt werden, hoffe ich der Akademie in der Sitzung 
vom 8. October Bericht abstatten zu kônnen, unter 
Vorzeigung einiger Zeichnungen derselben, die hier 
gegenwSrtig nach meinen Messungen sorgfâltig aus- 
gefahrt werden. 

Pulkowa, 17. September 1858. 



de l'Aeadémle de Salut -Pétorabourgr. 



CORRESPONDANCE. 

2. LvTTRB DE M. RADDE a M. l'Acadâmigien 
MiDDENDORFF. (Lu le 8 octobre 1858). 

Im Ghing^gan auf meinem Waldschlosae «solitude 
sans souci» am 24. Februar (8. Marz) 1858. 

Ew. Excellenz erlauben mir, mich zun&cbst bei 
Ibnen dafûr zu bedanken, dass Sie meinen kurzen 
Notîzen liber die Murmelthîere Ibre Auftnerksam- 
keit schenkten. Ich habe denselben Gegenstand in 
meinem Berichte ausfilbrlicber erw&bot und môchte 
sehr gerne mit grosserer Musse meine begonnenen 
Beobachtungen der Art fortsetzen; allein hier bietet 
sich mir dazu keine Gelegenheit Nur muss ich Ihnen 
doch sagen, wie die Eichhôrnchen hier im Winter 
leben ; auch sie sind zwar nicht zum bestândigen Schlaf, 
doch aber zu einer Rube geneigt, die mit der K&lte 
des Winters wohl im Zusammenhange steht. Auch Sie 
erwâhnen (S. 79 in der Bearbeitung der Saugethiere 
etc.), dass Sciurus sich einem «vorûbergehenden Win- 
terschlummer» hingebe. Ich kann Ihnen nun die Zeit, 
in welcher dièses hier im Ching-gan geschieht, und 
einiges Andere darûber mittheilen. 

1) Sobald Corytus nnd Pinus Cembra excelsa ihre 
Frftchte reifen, stellen sich mâchtige Wanderun- 
gen der Eichhôrnchen ein. Seit den letzten Ta- 
gen des Augusts wurden nur Eichhôrnehen mit 
vollkommen nackten (abgelaufenen) Sohlen erlegt; 
sie wandern stets einzeln, selten nur paarweise 
und durchschwimmen den reissenden Amur hier 
o6. Wanderungen vora linken zum rechten Amur- 
Ufer habe ich nicht bemerkt, dagegen wurden 
noch Mitte October, als schon in den Buchten 
Eis ûber Nacht die Wasserflàche bedeckte, er- 
trunkene Eichhôrnchen im Amur gefunden. Die 
Hauptwanderungen aber finden vom obem Theil 
des Ching-gan (wo PtViti* Cmbra fehlt!) zum mitt- 
lern statt. Im September war Sciurus in vielen 
Thâlern so gemein, dass ich und mein Tunguse 
60, einmal sogar 87 an einem Tage erlegten, 
ohne dabei besonders glOcklich bei Beginn der 
Jagd gewesen zu sein. Die stândhche mittlere 
Ausbeute belief sich fur jeden Jftger auf 4 an den 
meisten Tagen, einmal aber, als wir gerade gegen 



Abend auf sehr viele Eichhômchen stiessen, er- 
beutete jeder in einer Stunde 25 Stûck. 

2) Mitte October nahmen die Eichhôrnchen plôtzlich 
ab. Seit dem 22. October a. St. (— 13°Morgens 
und das erste Treibeis) belief sich die beste Aus- 
beute an einem Tage auf 12 Eichhôrnchen, ge- 
meiniglich nur auf 7. Mit dem l. November a. St. 
(— W Morgens) fiel sie auf 3 — 4 fur den Tag. 

Seit dem 10. November, an welchem Tage der 
erste bedeutende Schnee fiel, der nicht wieder 
fortthaute, wurden bis zum 22. Februar (6. Marz) 
(das erste Eichhôrnchen wurde an diesem Tage 
um Mittagszeit erlegt) gar keine Eichhôrnchen 
angetroflfen. Drei Jager, die in einem sehr gtln* 
stig gelegenen Thaïe von Mitte December bis Ende 
Januar jagten (sie waren vom Buréja-Posten hier- 
hergekommen) erbeuteten w&hrend dieser ganzen 
Zeit noch keine 30 Eichhôrnchen. 

3) Anfangs glaubte ich, dass abermals, wie im Herbst, 
Nahrungs - Wanderungen die Ursache des Ver- 
schwindens von Sciurus seien, wurde aber eines an-> 
dem belehrt, da Spuren an geeigneten Orten sich 
flberall finden liessen, die sich aber niemals weit 
vom Baume, auf dem das Nest gelegen war, fan- 
den. Die Eichhôrnchen verlassen ilir Versteck 
nur vor Sonnenaufgang, sobald nimUch strenge 
Kalte sich hier anhaltend einstellt, und ruhen 
wahrend der ganzen ûbrigen Zeit im Neste. 

4) Am Baikal findet dièses nicht in dem Grade wie 
hier statt, da ich bei meinem Aufenthalte in Kul- 
tuk im November 1855 die Eichhôrnchen um 
Mittagszeit antraf (es wird ihnen hier bekanntlich 
dermaassen nachgestellt, dass man viele natUr- 
Uch nicht zu sehen bekommt). Im Apfelgebirge 
(Ingodazuflûsse) wurden ebenfalls im December 
und Ende November die Eichhôrnchen im Laufe 
des Tages stets bemerkt und aie Jager an der 
untern Schilka versichem einstimmig, dass dort 
Sciurus erst um Neujahr und bis zur Mitte Fe- 
bruars von 10 Uhr Vormittags (KorAa co^nae yace 
corptJiiocb) bis 4 Uhr Nachmittags nicht anzu- 
treffen sei und sie dann die hohien Baume mit 
dem Beile anschlagen, um es aus den Verstecken 
zu scheuchen. 

5) Vermuthung! Es scheint demnach von Westen 
nach Sûdosten hin sich die Neigung zum Winter- 



BvlletfM lAyrieo-ma^hématlqiie 



schlummer bei Sciuru$ zu steigern. SoUte dies 
vielleicht darin seineD Grnnd haben, dass z. B. 
im Ching-gan die Unterschiede zwischen Som- 
mer- und Winter - Temperaturen bedeutender 
sind als am Baikal, dass demnach eine grôssere 
Empfindlichkeit gegen die Kftlte statthaben kOnn- 
te? SoUten etwa die Nachstellungen des Zobels, 
der hier haufig, dort sehr selten ist, von Einfluss 
auf die Lebensweîse der Eichhômchen seit dem 
Schneefall sein? Das letztere glaube ich nicht. 

Es geht mir sonst ganz gut. Ich erwarte mît Un- 
geduid die ersten Zugvôgel und will mit mOrderischer 
Wuth ûber die Pflanzen und Insecten im Ching-gan 
he^fallen. 



BUllETIlV DES SEANCES DE LA ClASSE. 



SftANGB DU 20 AOÛT (i sbptbmbkb) 1858. 
(Fin.) 

Le Département asiatique transmet une nouvelle, com- 
muniquée par M. le Gouverneur -Général d'Orenbourg à 
M. le Ministre des Affaires étrangères. 

M. Sévertzof, fait prisonnier par les Khokaniens, a 
recouvré sa liberté grâce à l'intervention énergique de 
M. le Major-Général Danzas, commandant la ligne mi- 
litaire du Sir-Darïa. Il est pourtant à déplorer que M. 
Sévertzof, revenu au Fort Pérofsky, ait, dans sa ren- 
contre avec les Khokaniens, reçu 12 blessures, dont plu- 
sieurs ne sont pas sans danger. Sur la proposition du Se- 
crétaire perpétuel, la Classe engage M. Middendorff à 
rédiger pour les gazettes de FAcadémie une notice histo- 
rique sur l'expédition Aralienne dirigée par M. Sévertzof. 

Le même Département adresse, de la part de M. Kha- 
nykof, une caisse contenant des feuilles recueillies d'un 
palmier qui croît à Sari. Ces feuilles seront remises à 
M. l'Académicien Baer, et la réception en sera accusée 
avec remerciements. 

Le Département du Commerce extérieur prie l'Acadé- 
mie de vouloir donner des renseignements précis sur une 
différence qui existe dans la comparaison du poids «Ro- 
tolo» en usage en Sicile, avec la livre russe. M. Jacobi 
se charge d'éclaircir cette question. * 

Lecture d'une communication de M. le Ministre des Do- 
maines à M. le Vice-Précident, annonçant que Sa Maje- 
sté l'Empereur a daigné permettre de tuer, outre les 
trois bisons (Syôp-b, Auerochs, bos jubatus) auxquels le 
Baron Werthern se propose de faire la chasse cet au- 



tomne dans la forêt de'Biélowesz, encore un quatrième 
pour qu'il soit transmis au Musée de Dresde. 

M. Elle de Beaumont remercie l'Académie de sa ré- 
ception au nombre des membres-correspondants. 

M. Baer remet de la part de M. le D** Otzolig un ou- 
vrage, intitulé: Othcti» o cocTOAHiH o6u;ecTBeHHaro 3Apa- 
Bifl H A'i^ATejbHocTB 6ojbHHUT> rpa^A^HCKaro rà;^oiiCTBa 
B-h Hmnepin sa 1856 r. C. IleTepfi. 1857. Décidé de re- 
mercier le donateur. 

M. Lenz soumet à la Classe une brochure offerte par 
M. Kadé à Méseritz et ayant pour titre: Deber die deva- 
nischen Fischresie eines Diluvialblockes, Des remerciements 
seront adressés au donateur. 

Le même académicien présente au nom de M. Gado- 
lin un mémoire imprimé, sous le titre: conpoTHB.ieHiB 
cr&Hi» opy;^ifl ^^aBjenin nopoxoBuxi» raaoBi» npii bu- 
CTp'bj'6. Résolu de remercier l'auteur. 

M. le D^ Wolf à Zurich envoie deux mémoires: 1) iftir- 
theilungen ûber die Sonnenfleeien et 2) Miukeilungen iiber 
Sternschnuppen und Feuerkugeln, Zurich 1856. 

M. Bélanger de Paris fait hommage de sa brochure: 
Théorie de la résisiance de la flexion plane des solides dont 
les dimensions transversales sont petites relativement à lemr 
longueur. 

M. le D' Regel ofire k l'Académie l'ouvrage: Florula Aja- 
nensis, bearbeilet von D^ C. Regel und U^ TU in g xu IFfji- 
den, Moskau 1858. Décidé d'exprimer la reconnaissance de 
l'Académie à MM. Wolf, Bélanger et Regel. 

M. le D' Gloger à Berlin soumet à l'Académie deux 
brochures, intitulées: a) Die nûtzlichsten Freunde der Land- 
und Forstwissenschafl unler den Ihieren, als die von der 
Nalur bestelUen Verhuter und Bek&mpfer von Vngeziefer* 
schdden und MUusefrass et b) Kleine Ermahnung xum Sckutze 
nûlzlicher Thiere. 2fe Aufl. Berlin 1858. — La Classe dé- 
cide de remettre ces brochures à M. Brandt qui se charge 
conjointement avec M. Jélesnof de présenter un rapport 
concernant l'utilité que pourrait avoir pour le publir une 
traduction en langue russe de ces opuscules. 

M. Ruprecht annonce la perte que vient d'essuyer la 
science par la mort de M. Robert Brown à Londres, As- 
socié honoraire étranger de l'Académie dans la section de 
botanique depuis 1827 et décédé le 10 juin de cette an- 
née. Le même académicien fait part de la mort de M. 
Weinmaun à Pawlowsk, doyen d'âge des membres -cor- 
respondants du pays dans la section de botanique, survenue 
le 5 (17) août a. c. 

M. Zaddack, Professeur à Kônigsberg, informe l'Aca- 
démie de la mort de M. Emst Meyer, décédé le 7 août. 
Le défunt était membre-correspondant de l'Académie de- 
puis 1856. 



Paru Je 4 décembre 1858. 



J|ô 404. BULLETIIf l^ome XTII. 

N'20. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d^abonnement par volame , composé de 86 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Russie, 

8 ihalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et 0*®, libraires à St.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoMHTeTbllpaBjeHiH HMuepaTopcKoft ÂKa^eMin HayKi»), 
et chez M. LeopoldYoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE, NOTES. 17. Sur Uê normales aux courbes du second ordre. Mention. 18. Solutions nouvelles de deux 
problèmes relatifs au triangle. Le même. RAPPORTS. 4. Sur les lipidoplires dé Lenkoran et de Talyche. MftNÉryÈs. 
BULLETIN DES SÉANCES. 



NOTES. 

17. Sur les normales aux courbes du second 
ORDRE, PAR M. J. MENTION. (Lu le 8 octobre 

1858.) 

1) Quand on cherche les coordonnées du point 
d'intersectien de deux normales à une courbe du se- 
cond ordre, en fonction des coordonnées des points 
où elles coupent la courbe à angle droit, les expres- 
sions auxquelles on parvient renferment seulement le 
produit et la somme de ces dernières. Il jest donc na- 
turel d'introduire dans les formules les coordonnées 
du pôle de la droite passant par les points dont il 
s'agit. J'ajouterai que cette introduction, souveut né- 
cessaire, facilite toujours les calculs. 

Soient a;, y les coordonnées du point de ren- 
contre de deux noimales; a, ^ celles du pôle en 
question: le reste de la notation étant comme à l'or- 
dinaire. D'après la marche tracée plus haut, on aura 
dans l'ellipse, 






!-*.|»a«2» V"^' 



a2p« - 62a* 



et, dans U parabole 



26* 2afi 

L'examen de quelques cas particuliers établira l'uti* 
lité de ces formules. On les appliquera, par exemple, 
pour chercher l'équation de la courbe sur laquelle 



sont les points d'intersection des normales à angle 
droit; et l'équation du lieu des points de concours 
des normales aux extrémités d'une corde dont le 
rayon focal est constant. Je donnerai le procédé d'é- 
liwnation du second cas. 
Alors 

c*a(ft*-p*) c*p(o*-^tt») 



Jî = 



y(Sr: 



c*p(o*- 



en posant 



ou 



Soit a = ati, p = 6«. 

On devra éliminer t, ti entre les trois équations: 



•j^U = 



oa(fe»-4-ibt) 



6V ♦ 
* 6* * — 6«c» ♦ 



6* 



J'ajouterai ensemble les deux premières élevées 
au carré, et en ayant égard à la troisième, la somme 
ne contiendra plus que «V. De même le produit ne 
contiendra que fu^ et tu *). 

2) Les valeurs de x, y ne changent pas par la 



*) Le résultat final se trouve dans notre article sur le cercle 
focal, tome II des Mélanges page 489. 



Balletin physleo-mathëiiMtiqne 



sabstitation de — -g» — ^ aux variables a, p. D'ail- 

leurs — a , f sont les coordonnées du pôle de la 

P « • 

ligne joignant les pieds des perpendiculaires abaissées 
sur les axes, du point situé symétriquement au pre- 
mier pôle, par rapport au centre de la courbe. D'où 
ce théorème de M. Joachimsthal: 

«On prend le symétrique d'un point par rapport 
au centre d'une ellipse; de ce nouveau point l'on 
abaisse des perpendiculaires sur les axes. Les points 
où la ligne des pieds rencontre l'ellipse et ceux où 
elle est rencontrée par la polaire du premier point, 
jouissent de la propriété que leurs normales concou- 
rent, au même point.» 

rîotre système de formules permet de vérifier la 
construction imaginée par M. Joachimsthal, du point 
de rencontre de deux normales, sans employer les points 
d'où elles partent (Nouv. Annales de Math, tome VI, 
page 312). Tout l'artifice consiste à former des droites 
contenant le point cherché, et ne dépendant que du 
pôle et de la polaire. 

Je nommerai point-normal le point où une normale 
rencontre la courbe à angle droit, et point-oblique ce- 
lui où elle la coupe obliquement; et je rappellerai que 
deux cordes sont dites conjointes^ quand elles sont éga- 
lement inclinées sur les axes. 

Le même géomètre, auteur d'une foule de beaux 
théorèmes sur les normales aux courbes et aux sur- 
faces du second degré, a encore énoncé la propriété 
suivante: 

«Quatre normales concourant au même point, trois 
de leurs points-normaux et le symétrique du quatrième 
par rapport au centre de l'ellipse, appartiennent à 
une circonférence.» 

Nous l'avons démontrée ailleurs, et nous signale- 
rons maintenant les propriétés des normales à la pa- 
rabole. 

Gergonne, dans une note de ses Annales (page 
204 du tome 9) formule ce théorème: «Les pieds des 
normales menées par un point à une parabole sont, 
avec le sommet de la courbe, sur une circonférence» 
et apprend qu'il est noté dans les Opuscules de Bérard 
page 109. On peut en conclure la position d'un point- 
normal, relativement au pôle de la corde des deux 
autres. 



Soit p l'ordonnée du pôle : -j étant le coefficient 

de la polaire, y = — y a? sera l'équation de la con- 
jointe issue du sommet, conjointe qui coupe la para- 
bole au 3* point - normal. Celui-ci aura, dès lors, 
— 2^ pour ordonnée ; c'est à dire que , si du pôle 
d'une corde, Pon abaisse une perpendiculaire sur Paxe, 
et qu'on la prolonge d'une longueur double d'elle-même; 
les normales menées par les extrémités de la corde, et par 
le point de rencontre avec la courbe du diamètre passant 
par le nouveau point, se croisent au même point. 

L'ordonnée de ce nouveau point est indépendante 
de l'abscisse du pôle, et demeure constante pour tou- 
tes les cordes de même direction. Donc le lieu des 
points de concours des normales menées par les extrémités 
d^une corde de direction constante est une normale. 

Ce dernier fait résulte naturellement du théorème 
de Bérard. Car, si deux des trois points- normaux 
situés sur une circonférence contenant le sommet de 
la parabole, restent sur une corde de direction con- 
stante, la circonférence variable renfermera un second 
point fixe, situé sur la conjointe à la direction donnée 
et partant du sommet. Or les normales ne cessent de 
se croiser, et l'une demeure fixe. 

3) Plus généralement, il convient de chercher le 
lieu géométrique du point de concours de deux nor- 
males à une conique, menées par les extrémités d'une 
corde dont la direction est constante. 

1^ Ellipse: Soit m le coefficient constant. U faudra 
éliminer a, p entre les trois équations: 

é^fi (6« — a«) o^a (o* — a*) 2o i« f\ 



a2p«-i-6V^ 



ce qui fournira 

2 2 «2 2 /o*m*-H6*\ 4 2 a 

aV-+-6y — xyl- — — j — cy — O, 
où 






6«' 



et, en posant 



X = (l-fc^)i = 



2abm 



a^n^' 



l'équation devient 

6»Xy^ ^ a\x^ _ 2abxy — c'\{l— X') = 0. 
2® Parabole, 11 faut ici éliminer a, p entre: 



de l*A«adëini« de Saint -P^tembom^. 



8141 



D'où 






2p 

m*' 






C'est l'équation d'une normale dont ~ est le coeffi- 
cient angulaire. 

Chacun de ces lieux doit passer par les points- 
obliques des normales parallèles à la direction donnée. 
Si la conique a un centre, le lieu est une hyperbole, 
ce qui se conçoit à priori. L'équation de l'hyperbole, 
n'ayant de variable que X = ^a^2_^^ f qui se conserve 

MA 

quand à m on substitue ^^^ on s'aperçoit que les lieux 
correspondants à une corde quelconque et à la con- 
jointe de sa supplémei^^ire sont identiques. Quant à 
la parabole, la normale -lieu et la normale de direc- 
tion donnée couperont la courbe au même point-ob- 
lique, et il y a une normale pour laquelle celui-ci 
est un point-normal. Ainsi, par tout point-oblique d'une 
normtàê à la parabole^ passent trois normales. Ceci s'ac- 
corde ayec la condition nécessaire et suffisante pour 
que, d'up point de la courbe (a, P), partent trois nor- 
males, qui est p> 2p: puisque la normale-lieu ren- 
contre la parabole en des points d'ordonnées 

— S» P(»"-^I)' etqueni-4-^>m.f.i>2. 

Le centre de courbure du point, dont la tangente est 
parallèle à la direction donnée, appartient également 
au lieu qui nous occupe: de sorte que, la direction 
variant, les centres de courbure formeront l'enveloppe 
de l'hyperbole. La développée d'une conique à centre 
est donc l'enveloppe d'une certaine hyperbole con- 
ceuUîque. En particulier, la développée d'une hyper- 
bole équilatère est l'enveloppe d'ane hyperbole équi- 
latère coicentrique. Les équations de ces développées 
se calculeront très simplement, en difiérentiant par 
rapport à X l'équation 



V. 



.x(: 



-> 






qui peut servir à trouver les conditions nécessaires 
et suffisantes pour que, d'un point donné, partent 
quatre, trois ou deux normales. Elle fera connaître, 
liu moyen des coordonnées a?, y du point considéré, 
les fonctions ^tn^i^ spéciales à chacune des cordes 
de points- lormaux, dont les coefficients angulaires 
seront ensuite racines #une équation du second degré. 
Si toutes les valeurs de X sont réelles, il y aura 



quatre normales; il y en aura trois, si deux sont égales, 
et deux si une seule valeur est réelle. 

Les ingénieuses transformations qui conduisent M. 
Gérono (Nouv. Ann. tome 2) à la solution de ce pro- 
blème, sont moins instructives, géométriquement par- 
lant, que les présents détails. 

Dans le cas de quatre normales, les six cordes de 
points normaux se partagent en couples telles que, 



les fonctions 



2abm 



2abni 



o2m»-H6** aW«-»-62 



ont même valeur. Ce- 



la suppose m = m,' ou bien a^mm = 6'; la première 
hypothèse répond aux quatre sommets, et la seconde 
signifie que l'une des cordes et la supplémentaire de 
l'autre sont des lignes conjointes. Nouvelle .démon- 
stration du théorème de Joachimsthal, cité § 2. 



18. Solutions nouvelles de deux problèmes bb- 
LATiFS AU tbiangle; pab M. J. MENTION. (Lu 
le 8 octobre 1858.) 

Avant d'arriver aux problèmes qui vont m'occuper 
un instant, il est nécessaire de faire remarquer cer- 
taines relations, omises jusqu'ici, dans le chapitre 
pourtant si rebattu du triangle rectiligne. 

Je nommerai, r, a, p, y les rayons des cercles inscrit 
et ex-inscrits, R celui du cercle circonscrit; d, d^,dl 
les distances de son centre aux côtés. 

Les relations 

2/?-^ 2(1 = a— r, 2/? -h 2(1 = p-^- Y, 

2/? — 2(i' = p— r, 2/?-^-2d' = a-^-Y, 

2/? — 2(i''=Y — r, 2/?-4.2d''=a-*-P; 

très simples à démontrer géométriquement, me don- 
nent par voie d'addition 

6/? — 2 (d-i- (iVd*) = a-*- p -4-Y— 3r = 4/?— 2r, 

d'où d'^d'-^d''=R-^r. 

C'est le théorème de Car no t. 
Semblablement 

d'-f-d*' — d = a — R, 
d-^d''—d'=fi — R, 
d^d' — d''=^—R. 



Sll 



Bulletin ^yiylgo«iwathëmatiqiie 



819 



Corollaires. 1. La surface dn triangle onVra^Y 
sera donc égale à 



2. éie—Aé^ ou a'=(a— r)(p-i--r). 
De même 

ft» = (P_r)(a-^'r), c'=(-r-r)(a-Hp); 
a, b, e sont les côtés. Alors 16E^^ ou 

. (ew-p+Y-»-)' raP'Y= (a-r) (^r) (^-r) ((t+^) (^y) («^n), 
identité qu'on vérifiera directement, en se rappelant 
«'^^ 1111 

r a p Y 

Problème» 

Étant données les distances du centre du cercle 
circonscrit anx côtés, construire le triangle. 
Puisque , , , , 



il vient immédiatement 



1 1 1 



on 

(dH-d'-^-d''— /î)(/?H-d'-Hd''— d)(/î-^-d-*-d'— d")-^ 

(d-f-dVd''— /?)(/î^dVd''— d)(/?-<-d-Hd''— d')— 

(/l_^d'-*-d''— d) (fl-Hd-f-d"— d') (/?-*^d'-i-d— d')= 

équation du 3"" degré en R, qui est la dérivée de 
celle-ci: 

(d^dVd -/?) (R^^r-S) (fl-Hl^''-d') (/?^Hd+d'-d*) 

= 0. Ainsi elle a ses racines réelles et leur sépara- 
tion est effectuée sur le champ. 

Ce problème se ramène à un autre de VArùhmetica 
universalis. Que l'on prenne, en eflfet, pour sommets 
d'un quadrilatère inscrit au cercle, deux des sommets 
Rj C du triangle et les symétriques Al R' de A^ R par 
rapport au centre 0. Les côtés RA!^ À C, R'C auront 
pour longueurs 2d" 2d'y 2d. Par conséquent la question 
se réduit à trouver un cercle tel que l'on puisse in- 
scrire dans sa demi-circonférence trois cordes consé- 
cutives égales aux lignes 2d, 2d', 2à^. 



Le quadrilatère est, en outre, équivalent au trian- 
gle, équivalence qui explique la valeur ci -dessus de 
la surface. 

Problème. 

Étant données les distances du centre du cercle in- 
scrit aux sommets, construire le triangle. 



Ce problème coïncide, au fond, avec le précédent. 
Pour le montrer, imaginons le triangle Afif^ formé 
par les milieux des arcs que soustendent les côtés du 
triangle ARC. Son point de ^encontre des hauteurs 
est précisément au centre / du cercle incrit de ce 
dernier. Cela posé, l'on verra que 

AJ.Al=^R^l.RÎ=CJ.CÎ=2Rr, 

au moyen de triangles semblables qu'il est aisé d'a- 
percevoir. D'ailleurs il/, .... sont doubles en lon- 
gueur des distances du centre du cercle circonscrit 
aux côtés Afi^^ R^C^, Afi^. Représentons AI, RI, Cl 
par 8, «; i\ 

L'égalité du problème précédent étant appliquée , 
j'aurai: 

1 1 



Rr 



Mr Rr 

1 



— R 



Rr 



Rr Rt 



1 



^ Rr Rr Rr 



P ilr ilr Rf 



ou 



•y-^d^" 



1 

"7 



1 1 



T-*-T"*"F" 



1 
7 



'7 — 7' 



.On parviendra donc à une équation du S"" degré en 
r, ayant ses racines réelles 

Observation, fie ce que AI.AJ=:^IT.R^I = 
CI.CJ=: 2/tr, il résulte IRr^F^^Io^^ ou Iq — ^ 
= ]^—2Rr. C'est la relation découverte par Mai- 
sonneuve après Euler. 



»t 



de I* Académie d« Saint -Pëtenbomtr. 



«M 



RAPPORTS. 



4. S0R LES LÉPIDOPTÈRES DR LeNKORAN ET DE 

Taltghe; par M. MÉNÉTRIÈS. (Lu le 29 
octobre 1858.) 

J'ai l'honneur de présenter ci-joint la liste des 
Lépidoptères que M. le général Bartholomaei a 
recueillis à Lenkoran et sur les montagnes de Ta- 
lyche. Sur les 36 espèces de cette liste, 9 seule- 
ment furent trouvées par moi, lors de mon voyage 
dans ces contrées, ce qui prouve que la faune Lé- 
pidoptérologique de ce pays est loin d'être con- 
nue; c'est pourquoi j'ai pensé que, malgré le nombre 
restreint des espèces de cette liste, ce sera cependant 
un précieux document pour la distribution géogra- 
phique. Ainsi l'on verra que, outre les deux espèces 
que je crois nouvelles, et dont je donne ici la diagnose 
me réservant de les décrire plus au long dans la 3"" 
partie de notre Catalogue, il se trouve 2 espèces nou- 
velles pour la faune russe, et 1 3 espèces qui, jusqu'ici 
n'avaient pas encore été trouvées au Caucase ni au 
de-là. 

Afin de mieux faire ressortir l'intérêt que nous of- 
frent ces espèces, j'indique à chacune d'elles les lieux 
d'où ces espèces nous sont déjà connues, soit d'après 
Koch (Geogr. Verbreit. der Europ. Schm.), Speyer 
(Geogr. Verbr. der Schm. Deutschl. u. der Schweiz), 
Lederer (Noctuinen Europa's), soit d'après Guenée, 
Eversmann etc. 

n ne me reste qu'à faire des souhaits pour que ]li^. 
le général Bartholomaei veuille bien nous continuer 
ses envois qui, non seulement enrichiraient notre Mu- 
sée en augmentant le nombre des espèces qu'il pos- 
sède déjà, mais compléteraient les matériaux pour la 
distribution géographique des Lépidoptères de notre 
faune. 

N* 1. Colias edusa, Fabr., très répandue dans toute 
l'Europe, l'Asie mineure, tout le nord de 
l'Afrique jusqu'au Cap, et dans l'Amérique 
septentrionale. 

» 2. Grapta C. album^ Linn., dans presque toute l'Eu- 
rope, le nord et le centre de l'Asie et le nord de 
l'Amérique, et ainsi que le remarque Speyer, 



forme une large bande autour de l'hémisphère 
septentrional. 

N* 3. Arge teneates^ Menetr., des montagnes de Ta- 
lysche. 

4. Lasiammala aegerta^ Linn.; Speyer indique l'Eu- 
rope centrale, les côtes de la Méditerranée, au 
Nord jusqu'au 60^ et une partie de la Russie 
jusqu'au Caucase; Kolenati cite Elisabethpol. 

x» 5. Chrysophanui phlaeas^ Linn., des plus répandus: 
toute l'Europe, le bassin de la Méditerranée, 
l'Asie, l'Amérique septentrionale etc.; je l'ai 
pris en Transcaucasie. 

» 6. Spilosoma menihastri^ W. V. , presque de toute 
l'Europe, jusqu'au 60° Nord, à l'Ouest jusqu'en 
Angleterre, à l'Est jusqu'à l'Altaï, en Trans- 
caucasie. 

9 7. Ocneria dispar^ Linn., très répandue et souvent 
fort nuisible ; en Europe mais ne s'avance pas 
trop au Nord, à l'Est jusqu^à l'Altaï, sur les 
rives de l'Amour; je l'ai prise en Transcaucasie. 

» 8. Acronycta aceris^ Linn., l'Europe, en Russie: 
Odessa, mais jusqu'à -présent n'avait été trou- 
vée ni au Caucase ni au-delà. 

» 9 . Leucania amnicola Ramb. = Leucania congrua Tr. ; 
Guenée indique la Sicile, la Corse, la Hongrie, 
la France mérid. ; elle n'a pas encore été trou- 
vée en Russie. 

» 10. Cerigo (PoliaTr., Herr.-Schâff.) cyAereo, Fabr., 
Europe; en Russie, elle n'a été trouvée qu'à 
Odessa. 

» 11. Àgrotis agricola^ Boisd., suivant Guenée: Es- 
pagne, France mérid., Pyrénées; en Russie elle 
se trouve sur l'Oural mérid. et sur l'Altaï, mais 
n'avait pas encore été trouvée au Caucase ou 
au-delà. 

)» 12. Àgrotis saucia Engr., Guen., var. aequa^ Htkbn., 
Europe mérid., Brésil, Colombie selon Guenée; 
Odessa, S*-Pétersbourg, mais pas encore trou- 
vée au Caucase. 

» 13. rn]pfcaena/)roniiAaAlbin.,Linn., Europe, Russie 
mérid., Odessa, Crimée, Volga, provinces Bal- 
tiques, S*-Pétersbourg et l'Ibérie selon Kole- 
nati. 

» 14. Noctua flammaUi^ W. V., Europe mérid., Suisse; 
Odessa, mais pas ailleurs en Russie. 



815 



Balletin pliyaieo - mathëmaMqiie 



SM 



NUS. Mamestra (Tr. Lederer, hadeim Guen.) chenopo- 
dinit albin., W. V., Europe, Amérique sept. ; en 
Russie: monts Ouralsk et Altaï. 

» 16. Agriphila (Lederer, Agrophila Bohd. Guen.)iii/- 
phuralis, Linn., Europe, Russie et Russie asiat. 

» 17. Aconiia atbicollis^ Fabr., Guen., Italie et France 
et Autriche mérid., Caucase et Sarepta. 

» 18. Aconiia solaris^ W V., Europe centrale et bo- 
réale, dans la plus grande partie de la Russie. 

j» 19. Anihrophila recta"^), Eversm., Caucase, Volga; 
promontoires de l'Oural et de PAltaR 

» 20. Mieropkysa stictica, Nob. 

Alis grùeO'Vinaceù; anticis: strigis medianù in- 
feme oblitertUiSj striga exiema fUxuota^ fuscù; 
postieis^ externe fuscis faseiaque tubterminali. 
Envergure 8 lignes. 

» 21. Phuia BarAolomaeiiy N. 

Alis anticis brunneo-ochraens, purpureo-adha" 
latiSj lineis ordinariis obliquis undulatis; signo sub- 
eelltUari angusto, argenteo; fascia submarginali^ ad 
angtdum posteriorem valde excavata; posticis gri^ 
seo-oclvraceis y setosis^ externe et fascia transversa 
mediana brunneis. Enverg. 18 lignes. Pi broc- 
tea aff. 

» 22. Plusia gamma^ Linn., toute l'Europe et la Rus- 
sie, Algérie, une partie de l'Asie, la Nouvelle 
Hollande etc., l'Amérique du Nord. 

» 23. Amphipyra livida, W^ V., Autriche, Hongrie, 
Italie, France mérid., Russie centr, et mérid., 
l'Oural et T Altaï; mais n'avait pas été trouvée 
au Caucase. 

» 24. Spiniherops spectum^ Esp., Italie, France mérid., 
Algérie, Asie mineure, Altaï; Kolenati la cite 
des provinces transcaucasiennes. 

» 25. Aedia (Hfibn., Lederer, Anophia Guen.) leuco- 
mêlas Linn., Europe mérid. et intér., Don et 
Volga; mais pas au Caucase. 

» 26. Catocala elocata^ Esp., France centr. et mérid., 
Syrie, Russie mérid. jusqu'à l'Altaï; je l'avais 
déjà rapportée du Caucase et de Lenkoran. 

» 27. Leucafiias5to/t(ia,Fabr.,Leder.((rrammode«Gue- 
née), Europe mérid.? Sénégal, Indes; Kolenati 
la cite d'Ibérie et de l'Arménie. 



^ Mais non pas la Miera reeta Gnenée, qui dryra porter an autre 
nom. 



N-28. Grammodes geometricaj Fabr., Europe mérid., 

Algérie, Mingrélie. 
» 29. Timandra amatoria^ Linn., Europe mérid. et 

centr., Bornéo, provinces du Volga. 
» 30. Botys stachydaliSy Germ., Herr.-Schaff., var. pa- 

rietarialisj Mann., Europe. — Russie? 
» 31. Spilodes (Guen., Scoptda Tr.) sticttcalis^ Linn., 

Europe, Oural, Volga; nuisible dans quelques 

provinces méridionales de la Russie. 
» 32. Hydrocampa nymphaealis ^ Linn., Europe, Indes 

centr., provinces du Volga, pas au Caucase. 
» 33. Lamproina sanguinella, Haw., Angleterre. 
» 84. Erminea (Aedia^ Dup.) echiella^ W. V., France 

mérid.; Casan, Oural. 
» 35. Yponomeuta cognatella^ Tr., Europe, Casan, Sim^^^ 

birsk, Volga. 
» 36. Pterophorus pentadaetylus^ Fabr., Europe, Oren- 

bourg, Caucase et Transcaucasie. 



BUllETIN DES SEANCES DE lA CLASSE. 



SftANCB DU 3 (15) 8BPTBHBBB 1858. 

M. Ruprecht présente pour le Bulletin un mémoire, 
intitulé: Die Edeltannen von Pauflotosk. 

M, Abich soumet un travail, ayant pour titre: BettrOge 
zur Palàontologie des asiatischen Russlands, Il sera publié 
dans les Mémoires de l'Académie. 

Lecture d'une communication de Son Excellence M. le 
Ministre de l'instruction publique à M. le Vice -Prési- 
dent (2.5 août a. c. N- 6740) annonçant que Sa Majesté 
l'Empereur a daigné consentir au congé sollicité par 
M, W, Struve pour entreprendre un voyage à l'étranger 
dans le but de rétablir sa santé. Sa Majesté, en accor- 
dant gracieusement à M. Struve la jouissance de ses 
appointements pendant la durée de son séjour à Tétran- 
ger, a bien voulu formuler son consentement en ces ter-» 
mes: «CoraaceHi» h npoiuy eiwy CKaaarb orb Mena, hto fl 
MOJH) ^ora coBepmeHHOHii ero nu3AopoBJeHiH». 

Le Département du Ministère de l'instruction publique 
transmet à l'Académie copie d'un rapport de M, le gou- 
verneur civil de Mohilef fait à M. le Ministre de l'inté- 
rieur, avec envoi d'échantillons d'insectes qui ont ravagé 
les blés dans le district de Mstislaf. L'examen de ces ish 
sectes est confié à M, Brandt, 



siy 



de l^itead^mle de Saint -Pëtersbonrff. 



SI9 



Lecture d*une lettre de M. Hamel, datée de Tîle de 
Valençia, le 13 (25) août a. c, par dans laquelle il solli- 
cite une prolongation de congé d'un an, afin de pouvoir 
terminer quelques recherches scientifiques et techniques 
encore inachevées. Sur l'invitation de M. le Vice-Prési- 
dent, la Classe décide qu'elle n'a aucun sujet de s*opposer 
à une plus longue absence de M. Hamel, d'autant que 
son séjour à l'étranger ne manquera pas de contribuer au 
rétablissement de sa santé. 

M. Guérin- Mène ville à Paris, en offrant à l'Acadé- 
mie une brochure, intitulée: Situation^ maladies et amélio- 
ration des races du Fer-d-5oie, prie la Conférence, au nom 
de la Société Cuviérienne, de lui adresser le VIII"*' vol. 
du Bulletin de la Classe physico-mathématique, qui man- 
que à la collection de la Société. Décidé de remercier 
M. Guérin-Méneville de son envoi et de lui répondre 
que le VIII"* vol. du Bulletin est épuisé. 



SftANCB t>D 17 (29) 8BPTBMBKB 1858. 

M. Pérévostchikof, ne pouvant, par raisons de santé, 
assister à la séance, soumet un travail, ayant pour titre: 
(cHoBBifl H3CJ'ÈA0BaHifl npeABapeniH paBHo^encTBiâ h 
KojeôauiH 3eMHofi och». Ce travail étant destiné aux Mé- 
moires de l'Académie, un extrait en langue française en 
sera publié dans le Bulletin. 

M. Brandt fait observer que la faune du Nord de 
l'Afrique présente beaucoup d'analogies avec celle de 
l'Europe méridionale et du Midi de la Russie. L'acquisi- 
tion d'espèces qui appartiennent spécialement à rAlgérie,< 
ou bien qui se rencontrent également dans le Midi de la 
Russie, offre donc d'amples matériaux pour les recherches 
à faire sur l'habitus de différentes espèces d'animaux. 
Aussi M. Brandt s'est -il empressé d'acquérir pour le 
Musée une collection d'objets d'histoire naturelle provenant 
de l'Algérie, et signale-t-il dans cette nouvelle acquisi- 
tion le fameux bélier d'Ammon (Ammons-Widder) ou mou- 
flon d'Afrique et le fennec (Zerda-vulpes fennicus). 

M. le Gouverneur-général d'Orenbourg (office du 1 d'août) 
donne quelques nouveaux détails touchant l'état de santé 
de M. Sévertzof, qui, bien qu'atteint de douze bles- 
sures assez graves, se trouve pourtant en voie de gué- 
rison. Décidé de remercier M. de Katénine de sa solli- 
citude pour M. Sévertzof et pour les intérêts de l'expé- 
dition à la Mer d'Aral. 

Reçu de la part de M. Spiller une brochure, intitulée: 
Das Phantom der Jmponderabilien in der Physik. Posen 
1858. 



S6ANGB DU 8 (20) OGTOBBE 1858. 

M. Vessélofsky, revenu de son voyage à l'étranger, 
reprend ses fonctions de Secrétaire perpétuel. La Classe 
exprimera reconnaissance à M. Jacobi pour sa gestion 
des affaires de l'Académie pendant Tabsence de M. Ves- 
sélofsky. 

M. 0. Struve met sous les yeux de la Classe des des- 
sins représentant les diverses phases de la Comète Donati 
et annonce la prochaine présentation d'un mémoire à ce 
sujet Ces dessins de même que le mémoire paraîtront 
dans le Bulletin physico-mathématique. 

M. Bouniakofsky produit un instrument qu'il vient 
d'inventer et qui est destiné à faciliter et à contrôler les 
calculs indispensables quand on se sert de la méthode des 
moindres carrés. Cet appareil aussi simple qu'ingénieur, 
nommé par lui «Equerre sommatrice», est décrit dans 
une note présentée par l'auteur et destinée au Bulletin. 

M. Tchébychef présente pour le Bulletin une note: 
Sur une nouvelle série. 

Le même académicien recommande à l'insertion au Bul- 
letin deux notes de M. Mention: 1) Sur les normales aux 
courbes du second ordre, et 2) Solutions nouvelles de deux 
problèmes relatifs au triangle* 

M. Middendorff recommande à l'insertion au Bulletin 
une lettre que lui a adressée M. G. Radde (datée du 
Ching-gan le 24 février (8 mars) 1858) et qui offre quel- 
ques observations intéressantes sur l'hibernation des écu- 
reuils. 

M. Ostrogradsky, ne pouvant, pour cause d'indispo- 
sition, assister à la séance, fait hommage d'un exemplaire 
de son mémoire, publié en russe sous le titre: «CnocoÔT» 
Bapiai^ft». L'ouvrage sera déposé à la bibliothèque. 

M. Helmersen présente de la part de Sir Roderick 
Murchison une sére de mémoires imprimés que l'auteur 
offre à l'Académie. Ils ont pour titres: 1) On ihe distribution 
ofihe superficial détritus oftheAlps, as compared wilh that of 
Norfhem Europe. 2) On the slaty rocks of the Sichon and 
on the origin of the minerai springs of Vichy. 3) On the 
relations of the crystalline rocks of the North Highlands to 
the old red sandstone of that région, and on the récent dis- 
coveries of fossils in the former by JiL Charles Peach, 4.) On 
the distribution of the flint drift of the south - east of Eng- 
land^ to the south and north of the noeald, and over the sur- 
face of the south downs. 5) On the discovery, by M. Robert 
Slimon, of fossils in the uppermost silurian rocks near Les- 
mahago in Scotland. 6) On the silurian rocks of the south 
of Scotland. 7) On the earlier Volcanic rocks of the Papal 
States, and the adjacent parts of Jtaly. 8) On the Palaeo- 
zoic and their associated rocks of the Thûringertcald and 
the Uarz (by Sir R, Murchison and Prof essor Morris J, 



810 



Bulletin phyaico-mathëmaMqae 



9) The silurian rocks and fotiils of Norway, as described by 
if. Kiertdf, those of the Ballic provinces of Russia, by Pro- 
fesser Sehmidi, and boih compared with iheir Brilish equi- 
talents. 10) On the vents of hot vapour in Tuscany, and 
their relations to ancient Unes of fracture and éruption. 
Ces ouvrages seront déposés à la bibliothèque de TAca- 
démie. 

M. Brandt, ayant présenté à la Classe dans la séance 
du U juin un travail de M. Ménétriès', sous le titre: 
Lépidoptères de la Sibérie orientale et principalement des 
rives de r Amour, recueillis par MM, Maack et Schrenvk, ex- 
pose qu'il serait à désirer qu'on le publiât dans les Mé- 
moires de l'Académie en y joignant quatre planches, exé- 
cutées d'après les dessins de M. Maack et que ce voya- 
geur voudrait faire entrer dans la relation de son voyage. 

M. Lenz lit une lettre que lui a adressée M. Han- 
steen de Christiania, à la date du 9 septembre 1858, et 
dans laquelle le célèbre physicien, après avoir commu- 
niqué des détails intéressants sur quelques points de ses 
recherches relatives au magnétisme terrestre, exprime le 
désir d'étendre la 'comparaison qu'il a établie entre les 
diverses localités du globe, aux déterminations faites par 
M. Georges F us s entre Kiakbta et Péking, lors de son 
voyage en 1830 —'1832. Mais pour pouvoir obtenir au 
moyeu de ces déterminations des données comparables 
& celles qu'il a déterminées pour les divers points de la 
terre, M. Hansteen désire avoir, outre un exemplaire du 
mémoire de M. Georges Fus s, imprimé dans le III"** vol. 
des Mémoires de l'Académie de S*-Pétersbourg, Série VI, 
les observations originales faites entre Kiakhta et Péking. 
La Classe s'empresse d'obtempérer à la demande de son 
Associé honoraire, en chargeant le Secrétaire perpétuel 
de lui faire tenir un exemplaire du mémoire de M» Fuss 
et de se livrer aux recherches nécessaires pour retrouver, 
s'il se peut, les observations originales dont il s'agit. 

M. Middendorff produit une carte du pays de TAmour, 
destinée à servir d'annexé à la relation du voyage de M. 
Schrenck, de même qu'au mémoire de Maximovitch 
^ur la flore de ce pays, — deux ouvrages que l'Académie 
publie en se moment II expose en même temps que, vu 
l'intérêt qui ce rattache actuellement au pays de l'Amour, 
il serait à propos de faire tirer à part cette carte pour 
la mettre en vente séparément. La Classe approuve cette 
proposition et décide de faire lithographier la carte au 
nombre de 250 exemplaires avec explications en langue 
russe et de 300 ejcemplaires avec explications en carac- 
tères latins, 

Le Département des Constructions du Ministère de \^ 
Marine annonce qu'il a consulté M, Jacobi sur l'oppor- 
tunité d'établir un paratonnerre sur le fanal en fer de 
fonte à l'île de Seskar, et que cet acadéuiicien, prenant 
en considération les expériences faites par M. le cojonçil 



Kislakofsky, a déclaré qu'il est superflu d'établir un 
paratonnerre sur le phare en question qui, comme les es- 
sais l'ont constaté, peut lui-même faire office de conduc- 
teur, mais qu'il suffirait, pour obtenir une communication 
du fanal avec le sol humide ou avec l'eau, de construire 
quatre conduits en cuivre. 

Quant à la question s'il est nécessaire de garantir l'ap- 
pareil en verre à l'intérieur de la lanterne, M. Jacobi 
s'en remet au jugement de l'Académie. 

La Classe se range à l'opinion exprimée par MM. Lenz 
et Jacobi, à savoir que la bonne conductibilité du fanal 
en fer rend inutile la construction d'un conducteur à part, 
pour peu que la partie inférieure du phare soit mise en 
bonne communication avec l'eau. Pour ce qui est de l'ap- 
pareil d'éclairage en verre, tout fait supposer, qu'il est, 
par sa position même, au milieu d'un châssis en barres de 
fer, protégé contre la foudre. 

Il serait d'ailleurs impossible de protéger l'appareil en- 
core plus complètement, en le surmontant d'un paraton- 
nerre, vu que la portion la moins considérable du fluide 
électrique serait soutirée aux décharges de l'atmosphère par 
le conducteur, entouré d'une masse de métal beaucoup 
plus grande et qui par là même ofi're une bien meilleure 
voie à l'électricité. 

Le Secrétaire perpétue] transmettra cette conclusion au 
Département des Constructions du Ministère de la Marine. 

Reçu de la part du Ministère de la Cour une commu-» 
nication relative à la collection paléontologique de M. 
Bravard, à Buenos-Ayres, avec invitation de faire con- 
naître à Son Excellence le Comte Adlerberg l'avis de 
l'Académie sur cette collection. L'examen de cette i^aire 
est confié à M, Brandt, 

M. Gustave Klemm à Dresde envoie la liste ipiprimée 
d'une collection de nids et d'oeufs d'oiseaux qui a appar- 
tenue à feu M. Tbiçnemann et qui est mise en vente. 
M, Brandt se charge de l'examen. 

M, Peters à Altona, membre -correspondant de l'Aca- 
démie, fait part que M. Dase désirerait calculer les 
tables des facteurs du 6""*^ au 30"* million, mais qu'il ne 
pourrait à lui seul exécuter ce travail, M. Péters, en 
transmettant des copies de lettres de feu M, G ans s, 
de MM. Rochelt, Rosenhain et Hansen, prie l'Acadé- 
mie de prêter son concours à l'entreprise de M. Dase. — 
Décidé de répondre que l'Académie ne saurait coopérer 
au travail de M. Dase, mais qu'elle est disposée à faire 
l'acquisition de quelques exemplaires de son ouvrage, dès 
qu'il sera pubUé. 



P^TH le 10 décembre 1858, 



M 405. BULLETIN TomeXVII. 

N'21. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par vol urne, composé de 86 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

3 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C**, libraires à St. -Pétera- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Ac- 
adémie (KoMiiTeTi>npaBJieHifl HMnepaTopcKoil ÀKa^eMiu HayKi»), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES. 19. Sur quelques expériences concernant la mesure des résistances, Jagobi. 20. Sur un osselet du 
tigutnent de la caciti tympanique de l'homme. Grubbk. 21. Sur les espèces du crocus de la région sud-ouest d» la 
Russie. Tbautvbttbr. BULLETIN DES SÉANCES. RECTIFICATION. 



N T E S. 



19. SCR QUELQUES EXPÉRIENCES CONCERNANT LA 
MESURE DES RÉSISTANCES; PAR H. H. JACOBl. 

(Lu le 20 août 1858.) 

Dans la séance du 25 septembre a. p. j'avais pré- 
senté à l'Académie plusieurs appareils et assemblages 
de fils servant aux mesures des résistances et con- 
sistant de fils d'argentan très-minces (voir Bulletin de 
la Classe phys.-math. T. XVI p. 271) de longueur 
déterminée, mais dont la véritable résistance n'avait 
pas encore pu être mesurée. J'avais en même temps 
relevé la nécessité de réexaminer les résistances des 
fils dont j'avais donné les mesures dans mon mémoire 
lu dans la séance du 21 mars 1849, afin de savoir si 
la conductibilité de ces fils n'a pas changé depuis 1848 
où la dernière série en avait été mesurée et malgré 
le fréquent usage qui en avait été fait pendant cette 
époque de dix ans. Ce pénible travail, embrassant la 
mesure de 88 résistances, dont la somme est équiva- 
lente à la résistance d'à peu près 42 kilomètres de 
fil de platine d'un millimètre d'épaisseur ou à celle de 
18,500 de ces unités de résistance par moi introduites 
et dont l'adoption de la part des savants se propage 
de plus en plus, ce pénible travail a été fait et achevé 
dans le courant de cet été, avec une exactitude, si 
non plus grande, mais certainement pas inférieure à 
celle, dont les mesures mentionnées et faites il y a dix 



ans, ont donné la preuve. Enfin c'est tout dit en af- 
firmant que les mesures toujours répétées à plusieurs 
reprises et faites d'après une méthode analogue à 
celle employée par Borda pour les pesées,, n'accu- 
sent de différences entre elles que dans les limites 
des erreurs d'observation admissibles et compatibles 
avec la construction et la sensibilité des instruments 
employés. J'observe à cette occasion que, si un jour 
les besoins de la science réclament une plus grande 
exactitude encore à donner aux mesures de ce genre^ 
elle ne pourra être obtenue qu'en opérant toujours à 
la même température et avec la même intensité du 
courant, dont on serait convenu d'avance, une foia 
pour toute; qu'en donnant aux multiplicateurs la plua 
grande sensibilité possible; qu^en se rendant tout à 
fait indépendant des variations du magnétième ter-« 
restre; qu'en employant enfin des instruments d'ob* 
servation comme ceux introduits par MM. G au s s et 
Weber. N'ayant pas été en mesure de réaliser toutes 
ces conditions, il s'est trouvé que les observations; 
faites sur les plus petites résistances ne s'accordent 
entre elles que jusqu'à la troisième décimale, tandis 
que la cinquième décimale peut être garantie dans les 
mesures des résistances mille fois plus grandes^ La 
table ci -jointe contient les cinq séries des mesures 
faites aux différentes époques mentionnées et expri- 
mées en pouces anglais d'un fil de platine de 0^0355 
d'épaisseur. Le rapprochement de ces mesures iK>ns 
rassure parfaitement sur la crainte que la conducti- 
bilité des fils puisse éprouver avec le t«mps ^t |)ar 



S43 



Bnlleiln pliyfilco - matfi^mallqne 



SS4 



l'usage, une altération qui dépasse les limites admises 
par l'état actuel de la science. 

Tab. L 



^■9 S 

« M j 



45 
46 
47 
48 
49 
50 
51 
52 
53 
54 
55 



Somme 



■ss- 
«s-g 



15,93 
15.82 
15,65 
15,90 
15,83 
16,09 
15,91 
16,03 
15,48 
15,79 
15^9 



174,32 



ai r» 

aS 



15.93 
15,80 
15,63 
15,91 
15,82 
16,10 
15,93 
16,02 
15,43 
15,76 
15,85 



174,18 



d . 

«00 

iSi '** 



a » 



15,92 
15,79 
15,61 
15,89 
15,84 
16,08 
15,94 
16,02 
15,48 
15,76 
15,83 



174,16 



— ST 
» »ao 

■^ a a 



15,94 
15,78 
15,60 
15,89 
15,82 
16,08 
15,92 
16,00 
15,42 
15,73 
15,84 



174,02 



a s 



15,91 
15,81 
15.65 
15,90 
15,75 
1591 
15,92 
15,92 
15,17 
15,65 
15,76 



173,35 



§ «.22 

V a> M 



15,926 
15,800 
15.628 
l.'),898 
15,812 
16,052 
15,925 
15.998 
12,396 
15.738 
15,834 



174,01 



Tab. IL 



i. 






56 
57 
58 
69 
«0 
61 
62 
83 
64 
65 
66 



Somme 



— ^TT 

•II? 
tt 9 a> 

ai 



159,72 
159,01 
156,32 
158,13 
159,30 
157,36 
157,52 
156,29 
158.41 
158,65 
158,25 



1738,86 



a » 



159,59 
159,00 
156,30 
158,18 
159,28 
157,41 
157,58 
156,33 
158,41 
158,77 
158,30 



1739,15 



-I': 

^•9 



159,54 
158,97 
156,28 
158,17 
159,33 
157,37 
157,57 
156,34 
158,42 
158,76 
158,35 



1739,10 



• «S 



159,57 
158,99 
156,25 
158,14 
159,26 
157,35 
157,54 
156,33 
158,42 
158,76 
158,35 



1738,96 






159,61 
138,99 
156,29 
158,16 
159,29 
157,37 
157,55 
156,32 
158,42 
158,74 
158,31 



1739,05 



Les nombres qui représentent les autres 66 résis- 
tances n'ayant aucun intérêt général, n'ont pas été 
rassemblés dans une table, mais gravés immédiatement 
fiilr les boites contenant les assemblages des fils. — 
En outre .fai fait la comparaison de trois copies de 
mon étalon normal avec cet étalon normal même. Ces 
copies, quoique faites par un habile artiste de Leipsic 
auquel M. Guillaume Weber de Gdttingue avait con- 
fié rétalon normal, ne présentent cependant pas un 
accord aussi parfait que je l'avais espéré et ne pour- 
ront être employées sous correction. Ces 88 résistan- 
ces eKactement déterminées Qt eompjirées ainsi que 



les trois copies mentionnées, avec l'étalon normal, 
seront d'un fréquent emploi dans toutes les recherches 
galvanométriques ; elles peuvent être considérées 
comme un véritable enrichissement du cabinet de 
physique où elles seront soigneusement conservées. 
Cependant je ne passerai pas sous silence, que sans 
le concours zélé de M. Bolzani, professeur-adjoint 
de l'Université de Kazun, il ne m'aurait été possible 
ni d'exécuter ce pénible travail, ni de donner aux 
mesures en question l'exactitude par laquelle elles se 
distinguent. 

20. Der Paukbndbckbnknochbn, Ossigulum tbg-* 

MBNTI TTMPAN1« DBS MeNSCBBN; VON D^ WEN- 

ZEL GRUBER. (Lu le 29 octobre 1858). 

M. J. Weber ^) nennt den plattenartigen Fortsatz 
oder die Platte, die von dem vorderen Rande der 
Pars petrosa des Temporale ausgehf, mit deren obérer 
Flâche in einer Ebene hegt, sie vergrôssert, ûber dem 
Cavum tympani und Sem%canal%$ m. tem. (ymp. H twba 
Etistaehiana os$ea = Canalis musctdo-tubarius — Henle 
— zur Schlâfenschuppe hinûbersetzt, Paukenfort- 
satz. Processus tympani^ oder Dach der Pauken- 
hOhle, Tegmefiium (ympani. Fr. Arnold*) nennt den- 
selben Decke der Fovea tympani. J. Henle') be- 
schreibt diesen Fortsatz unter dem Namen Pauken- 
decke, Tegmeniympani^ ausfllhrhch. Nach ihm legt sich 
der vordere Rand der Paukendecke lateralwftrts au 
die innere Flâche der Schuppe, médian wirts aber an 
den untern Rand derselben. Letzterer Theil schiebt sich 
zugleich wie ein Keil zwischen die Schuppe und die 
vordere Platte der Pars tympanica urid trennt die Fis- 
sura petrO'Squammosa von der Fissura petro^tympanica. 
Vom massiven Theile der Pars petrosa ist die Pauken- 
decke an ihrem medialen Theile gewôhnlich durch 
eîne Lângsfurche, unregelmftssige Lângsspalte oder 
durch eine verftnderte Neigung der Oberflache aib- 
gesetzt. 

Nach meînen Untersuchungen und Beobach- 
tungen ist ausser der von Henle erwahnten Fissur, 
an der Grenze zwischen der Paukendecke und dem 



1) Yollst&nd. Handb. d. Ânat des menschl. KOrp. Bd. I. Bonn 
1839, p. 82. 

2) Handb. d. Anat. d. Menscben. Bd. I. Freiburg l B. 1845, p. 397,. 
8) Haudb. d. Koochenlehre d. M. Braonschweic 1855, p. 127, 12^ 

197 - UO. ^ 



SSA 



de ritead^mie de Saint -Pëtembompff. 



massiven Theile der Par$ pêtroia^ noch eine and ère 
in der Paukeudecke selbst, Fissura tejfmenti tym- 
pani, za unterscheiden. Daon gehftrt das zwischen der 
Schuppe und dem Paukentheile eingekeilte Stûck 
der Paukendecke, Pars cunetformis tegmenti tympani^ 
nicht nur deren vorderem Rande, sondern der ganzen 
vorderen Hâlfte ihres inneren Theiles an. Diè- 
ses keilfôrmige Stûck der Paukendecke kann ferner 
als selbst&ndig gewordener Knochen, Ossiculum 
tegmetîti tympani cunéiforme^ am Schadelgrunde auf- 
treten. Endlich wird das keilfôrmige Paukendecken- 
stiick oder der dasselbe substituirende Paukendecken- 
knocheu von derBildung der vorderen Wand des 
Catialis musculo-tubarius durch einen plattenartigen 
Fortsatz der tibrigen eigentlichen Paukendecke, 
Processus tegmenti tympani proprii ^ aiisgeschlossen. 

Die Fùsura tegmenti tympani beiiinnt in der Mitte 
des inneren, vorderen Endes der Paukendecke und 
dringt in derselben mehr oder weniger weit nach ans- 
wârts vor. Sie kann vor der Stelle gegenûber dem 
Hiattês canalis Faltopiae^ aber auch noch weiter darûber 
binaus endigen,in welchem letzteren Falle ich sie nach 
vorwârts sich krûmmen und nahe der Sutura petro- 
êqtiammûsa endigen sah. Gem erstreckt sie sich so 
weit, als die Paukendecke zwischen Schuppe und 
Paukentheil eingekeilt îst. Wâhrend die Grenz-Fis- 
sur zwischen der Paukendecke und dem massiven 
Theile der Pars petrosa durch die obère Wand des 
Canalis musculo-tubarius in diesen und in das Cavum 
i^jKim dringt, ftthrt die Fiss. tegmenti tympani yot dem 
Canalis musculo-tubarius und dem Cavum tympani ab- 
irftrts in die Sutura petro-tympanica , so dass die Fiss. 
tegmenti tympani und Sut. petro-tympanica in Eins zu- 
sammenfallen, erstere nur der Ausgang der letzteren 
in die Sch&delhohle ist. Sie ist allerdings nicht con- 
stant und bei alten Leuten meistens unkenntlich, da- 
gegen bei jungen Individuen in der Mehrzahl der 
Fâlle vorhanden. An SchJâfebeinen von neugeborenen 
Kindern und Embryonen ans den letzten Monaten sah 
ich dieselbe in '/^ d. F. , an denen Erwachsener jeden 
Alters in % d. F. 

Die zwischen Schuppe tind Paukentheil des Tem- 
porale eingetriebene Pars ^euneiformis tegmenti tympani 
'wird somit durch die Fiss. tegmenti tymp. auch bis in 
die Sch&delhôhle von demselben mehr oder weniger 
gesehîedeB, wo dieselbe ihie obère Seite als l&o^Uch 



vierseitige oder dreiseitige Fl&che zeigt, welche von 
der Fiss, tegm. tymp. (hinten), von der Sut. petro-squam- 
mosa (vom) und der Sut. spheno-petrosa, eine^n Theile 
der Sut. spheno-temporalis^ (innen) begren^t wird^ aw- 
sen aber mit dem Tegmentum tympani proprium ver- 
schmolzen ist. 

Dasselbe wird ausserdem durch genannte Fissnr 
nicht nur von der hinteren H&lfte des inneren Theiles 
des Tegmefitum tympani geschieden, sondern durch den 
Processus tegmenti tympani proprii^ von der Bildung 
der vorderen Wand des Canalis muscnlo-tubariuê 
hâufig ausgeschlossen. Dieser plattenartige Fort- 
satz, der von innen nach aussen betr&chtlig lang, von 
oben nach abwftrts so breit ist als die halbe HOhe 
jenes Kanals, entwickelt sich gleich hiuter der Fiss. 
tegm. tymp. von der unteren Wand der hinteren H&lfte 
des inneren Theiles des Tegmentum tympani. £r steigt 
hinter dem eingekeilten Sflcke und parallel mit diesem 
zum oberen Randé der vorderen Platte der Pars (ywi- 
panica abw&rts, tr&gt somit zur Bildung der vorderen 
Wand jenes Kanals oben bei, wie die vordere Platte 
der Pars tympanica unten. Auch erreicht das Septum 
tubae Eustachianae osseum, falls es voUkommen den 5#- 
micanalis von der Tuba Eustachiana scheidet, nur diesei| * 
Fortsatz, oder das Tegmentum hinter dessen Fissur, 
nicht oder nur ausnahmsweise das eingekeilte Stûck. 
Der Processus tegm. tymp. propr. und die vordere Platte 
der Pars tympanica bilden somit die vordere Wand des 
Canalis musculo-tubarius^ nicht das eingekeilte Stttck, 
das nur dann zum Yerschluss beitragen kann, falls 
die genannte Wand durch Fehlen jenes Fortsatze<^ 
oder dessen zu geringe Entwicklung Ittckeuhaft ge- 
worden ist. Dass das eingekeilte Stilck auch ai» 
Schl&febeinen von Kindersch&deln zur Bildung der 
vorderen Wand des Canalis muscuh-tubarius nichts oder 
nur wenig beitrage, ist recht gut zu sehen; und somit 
Georg Schultz's*) Angabe, nach der die Bildung der 
&usseren W and der Tuba Eustaehii durch eine Platte 
vom Felsenbein zur Schuppe am besten an Kinder*- 
sch&deln zn sehen sein soU, um so mehr falsch, als 
bei diesen das eingekeilte Stttck allenfalls zum Semi-^ 
canalis tens. tymp.^ niemals aber zur Tuba Eustachiana 
ossea in.Beziehung steht. 



4) Bemcrkungen ttber d. Ban d. ^ùpa. MensclieASch&del, St. pi^ 
lersburg 1852, p. ai. 



SS7 



Bulletin phyuleo - mathématique 



Das innere Ende des Tegmentum tympani commune 
kann auf Kosten der Spina angularis des Sphenotdeum 
sich verl&ngern, oder beî Defect von der Spina angu- 
laris ersetzt werden. Ich sah selbst das ganze Eeilstûck 
darch die Spina angularis substituirt. Die Lamina 
wphêno-petrosa ifinae angularis (Henle) ist ein auf 
Kosten des Tegmenium tympani proprium gebildetes 
Blatt. 

Wo die Fiss. iegm. tymp. mit der Sui, pelro-tympanica 
Msammenstossen, liegt die Sut. oder Fiss, der vordem 
Wand des Candis musculo-tubarius. 

Ich nehme sonach am Tegmentum tympani {sens, lat.) 
zwei StQcke an: ein vorderes inneres kleineres und 
ein hinteres &usseres grOsseres. Jenes, welcheszur 
Bildung des Daches des Canalis museulo-tubarius und 
des Cavum tympani nichts beitr&gt, nenne ich wegen 
seiner Gestalt: KeilstQck, Pars cuneiformis; dièses, 
welches sich mit seinem vorderen Rande an die innere 
Flache der Schuppe, mit seinem Fortsatze an die obère 
Kante der vorderen Flatte der Pars tympanica anlagert 
und an der Grenze zwischen diesem seinen Rande und 
seinem Fortsatze mit dem Keilstttcke verwachsen îst, 
als Decke des genannten Kanals und der genannten 
'Hôhle: die eigentliche Paukendecke, Tegmenium 
tympani proprium. 

Das KeilstOck des Tegmentum tympani kann aber, 
wie gesagt, von Tegmentum tympani proprium vollstan- 
dig geschieden vorkommen, wodurch es ein selbst- 
st&ndiger Knochen wird, den ich den keilfOrmigen 
Paukendeckenknochen, Ossiculum tegmenti tympani 
cunéiforme^ heisse. 

Der neue Enochen kommt allerdings nicht oft 
vor, dennoch bin ich bei meinen Untersuchungen, die 
ich in letzter Zeit ûber den Schâdelgrund vornehme, 
bis jetzt schon auf 7 Fâlle, an 6 Schadeln gestossen. 
Von deu Schadeln gehOrt^n 3 Individuen im Alter 
von 10 — 20 Jahren, 2 jungen Mânnern und 1 einem 
lllteren Manne an. Der Knochen war an einem jungen 
Schftdel beiderseits, an vier Schadeln nur rechterseits, 
an einem nur linkerseits zugegen. Tn zwei Fallen fand 
îch seine unter das Tegmenium tympani geschobene 
Spitze mit diesem bereits verwachsen. In drei Fallen 
sah ich neben demselben Nahtknochen liegeri. 

Seine Lage gleicht der des Keilstûckes des Teg- 
mejitum tympani sonstiger Fâlle. Er ist somit zwischen 
die Spina angularis des Sphenoiieum (innen) die Pars 



squammosa (vom), das Tegmentum tympani proprium der 
Pars petrosa (hinten und oben) und die Pars tympanica 
des Temporale (hinten und unten) eingekeilt. Sein keil- 
fôrmig zugeschârfter Rand ist hinter der Fossa mandi- 
bularis zwischen der Pars squammosa und tympanica 
des Temporale^ zwischen der Sut. petro-squammosa und 
petro'tympanica sichtbar. 

Seine Gestalt gleicht der eines liegenden, dreiseitig 
pyramidalen von vom nach hinten bald weniger (mei- 
stens) bald mehr comprimirten Keiles, der von innen 
(der Basis) nach aussen (der Spitze) und von oben (der 
Gehirnflâche) nach unten (dem unteren Rande) sich f^U- 
mfthlig verjûngt und besonders an letzterem zuge- 
scharft ist; von innen nach aussen und von oben nach 
unten zwischen die Pars sqtuimmosa (vorn), die Pars 
petrosa und tympanica (hinten) eingetrieben erscheint 
Die Basis ist zackig, eine Verbindungsflache oder 
Verbindungsrand. Die Spitze liegt unter dem vor- 
deren Rande des Tegmentum tympani proprium ver- 
borgen. Die obère Flâche ist platt, theilweise glatt 
und theilweise rauh. Der glatte Theil sieht in die 
Schadelhôhle und setzt die obère Flache der Pars 
petrosa des Temporale fort. Der rauhe Theil ist unter 
das Tegmentum tympani proprium geschoben. Die vor- 
dere Flache ist von oben nach unten concav, rauh, 
eine Verbindungsflache. Die hintere Flache ist 
convex, rauh, eine Verbindungsflache. Am schmalsten 
ist die obère Flache. Von den Rândern liegen der 
vordere und hinterere in der Schadelhôhle, der 
un t ère aber wird hinter der Fossa mandibutaris an 
der Âussenseite des Schadels sichtbar. 

Die Lange, von der Basis zur Spitze, variirte von 
8 — 15 mm.; die grôsste Hôhe von 3 — 10 mm.; 
die Dické, von vorn nach hmten, von l\ — 4 mm. 

Der Knochen verbindet sich: an seiner Basis 
mit der Spina angularis des Sphenotdeum vis-â-vis dem 
Foramen spinosum durch eine wahre Naht (vorderen 
Theil der Pars spheno-petrosa der Sut. spheno-temporalisj] 
an seiner vorderen Flache mit dem unteren Rande 
der Pars squammosa des Temporale durch Harmonie, 
fSut. petro'squammosaj; an seiner hinteren Flftche 
mit dem Tegmentum tympani proprium^ dessen Fortsatze 
oder einem die vordere Wand des Can. musculo-tubarîM 
vervollstandigenden Nahtknochen zugleich und dem 
oberen Rande der Pars tympanica des Temporale durch 
Harmonie (oben Sut. statt der Fiss. tegmetui tympani^ 



de r Académie de Saint «Pëtersboarg-. 



unten Sut. petro-tympameaj; endlich an der untei* das 
Tegmmium tympani proprium eingeschobenen Spitze 
mit der unteren Seite des an die innere Fl&che der 
Schuppe sich anlagemdon vorderen Randes des Teg- 
menHtm tympani proprium durch Harmonie. 

Das Tegmentum tympani proprium ist dabei so be- 
schaffen, wie das Tegmentum tympani proprium der 
F&Ue bei Yerschmelzufig mit dem Keilstûcke. 

Ausfflhrlicheres, so me Abbildungen liber diesen 
Enochen wird meine Abhandlung «Die Foramina la- 
cera nnd die Ossicula supemumeraria des Schâdel- 
grnndes des Menschen» enthalten, die ich Ëiner 
Kaiserlichen Akademie in n&chster Zukunft vorzu- 
legen gedenke. 



21. Ûbbr die Crocus -Artkn des sudwestli- 
CHEN RussLANDs; VoN E. R. VON TRÂUTVET- 

TER. (Lu ie 29 octobre 1858.) 

In den Verzeichnissen der Pflanzen des sûdwestli- 
chen Russlands sind nur zwei Croci«-Arten aufgeftthrt: 
der Crocus reticulatus M. Bieb. in seinen beiden be-* 
kannten Varietâten und eine andere Art, welche ftlr 
Crocus vemus gehalten wnrde. Ich bin in der Lage, 
den Freunden der russîschen Flora hier einen Beitrag 
zur voilst&ndigeren Kenntniss der Crocus -Arten ge- 
nannten Landstrichs bieten zu kônnen. Mein Herbar 
enth&lt nïhmlich ans jener Gegend vier Croct«-Arten 
und zwar: 

1. Crocus bannaticus Heuff. (non Gay.*). — Heuff. 
in Flora od. AUg. bot. Zeitg. XVIII, Bd. 1. 1835 
p. 255; — Reichenb. Icon. FI. germ. IX. p. 10 
tab. 361. Fig. 800 — 801. — Crocus vernus^ 
Belke in: Bull, de la Soc. d. natur. deMosc. 1853. 
N»l. p. 158 — 165, N'II. p. 413 — 414. 

Dieser Crocus wSchst im Gouv. Podolien: um Ra- 
menez (herb. Trautv.) und zwai* beim Dorfe Panewzi, 
6 Werste von Kamenez (Belke), — auch beim Dorfe 
Nestouta im Balta'schen Kreise (herb. Trautv.) 

Der Crocus bannaticus Heuff. ist vom Crocus biflorus 



*) Der Crocus hannatieus Gay. gcbOrt nach Grisebach (Spicil. 
FI. rumel. et bith. IL p. 874 — untcr Crocus speciosus M. Bicb.) zu 
CrocHt a|MefOfi««Reicbenb. Icon. crit. X. tab. 948. fig. 1276—1278, 
mithin zum Crocus iridiflorus Heuff. in Reichenb. Icon. FI. germ. 
IX. tab. 361. fig. 802, daReicbenbach unter diesen beiden Xa* 
aen eiae nnd dleselbe Pflanze abbildet 



Mill. und Crocus reticulatus M. Bieb. sehr leicht da- 
durch zu unterscheiden, dass die Zwiebelhâute in dicht 
aneinander gedrftngte, parallel veraufende, ftusserst 
dflnne Fasern zerfallen und dass die drei âusseren 
Lappen des einfarbigen, violetten Perigonium bedeu- 
tend l&nger sind, als die drei innern. Yom Crocus vemus 
L. unterscheidet er sich nicht nur durch die faux 
glabra und die ungleiche L&nge der Lappen des Peri- 
gonium, sondem auch durch eine abweichende Tracht. 
Die Beschreibung, welche Heuffel von seinem Crocus 
bannaticus giebt, stimmt in allen Stûcken so vollkom- 
men mit meinen podolischen Exemplaren, dass ich 
hinsichtlich derselben durchaus Nichts zn erinnern fin- 
de. Dagegen sind in der oben citirten Reichenbach'- 
schen Abbildung die sechs Lappen des Perigonium 
von gleicher Grosse , wâhrend an allen meinen podo- 
lischen Exemplaren die drei inneren Lappen bedeu- 
tend kilrzer sind, als die drei &usseren, und wahrend 
auch Heuffel sagt: partiones (perigonii) inaequales, 
très interiores et breviores et angustiores atque palli- 
diores. — Andrerseits gehôren meine in der Nâhe 
von Kamenez frtlh im Fruhlinge gesammelten Exem- 
plare offenbar zu dem von Belke (1. c.) beschriebenen 
Crocus vemus ^ obschon dieselben spathae univalves 
besitzen und die drei inneren Lappen des Perigonium 
durchaus nicht iramer an der Spitze ausgerandet sind, 
wogegen bisweilen auch die drei ftusseren Lappen eine 
Ausrandung haben. Ob der von Andrzeiowski (Rys. 
botan. IL p. 25.) um Kamenez und von Tardent (Essai 
sur l'hist. nat. de la Bessar. p. 41) bei Chabalat in 
Bessarabien beobachtete Crocus vemus zu Crocus ban-- 
naticus Heuff. oder vielmehr zu Crocus biflorus Mill. 
gehOrt, lasst sich nicht entscheiden, da dièse Pflanzen 
nirgends beschrieben worden sind. — Unter meinen 
19 Exemplaren des Crocus bannaticus ist keines, das 
mehr als eine einzige Blume hâtte. 

2. Crocus biflorusMill. — Reichenb. Icon. crit X. 
tab. 935 — 936. Fig. 1256— 1259; — Ejusd. 
Icon. FI. germ. IX. tab. 356. Fig. 788—789.— 
Ledeb. FI. ross. IV. p. 109. — M. Bieb. FL 
taur. cauc. III. p. 36. — Crocus vemus M. Bieb. 
1. c. I. p. 28 (excl. syn. plur.). 

Var. Àdami Trautv. tunicarum bulbi demum cir- 
cumscissarum parte basilari annuliformi, persistente, 
margine superiore ciliis manifestis destituta. — Crocus 



Bulletin phyutco « matbëmatlqiie 



AdamiGsiy. iu: Stev. Yerz. der auf der taur. Halbins. 
wildwachs. Pflanz. im Bull, de la Soc. d. nat. de Mosc. 
1857. IIL p. 77. 

Ich besitze dièse Pflanze aus dem sîidlichen Theile 
des Podolischen Gouvernements, woselbst sie zwischen 
Golowanewsk und Bogopol eingesamraelt worden ist. 

Der Crocta bifloruê MiW. ist durch diederben, festen, 
nicht in Fasem zerfallenden Haute seiner Zwiebeln 
leicht zu erkeunen. Die Haute der alten Zwiebel falleu 
in der Art ab, dnss sie oberhalb ihrer Basis ringsum 
einen Riss bekommen, wobei der untere Theil, der die 
Gestalt eines schinalen liiuges bat, an der Basis der 
alten Zwiebel bitzen bleibt. Dièse ringfôrniige Basis 
der von der Zwiebel losgetrennten Haute zeigt im 
sfldlichen Russlande zwei Ab&uderungen. In dem, einen 
Falle ist der obère Raud dieser ringfôrmigen Basis 
mit einer Reihe sehr dicker, steifen Wimpern verse- 
hen, welche nicht selten die Breite des Ringes an 
Lange ûbertreffen und den unteren Theil der Nerven 
der oberen Hâlfte der Zwiebelhâute darstellen. Dièse 
Abanderung, von welcher ich nur krymische Exem- 
plare besitze und die, so viel ich weiss, iiberhaupt nur 
in der Krym beobachtet worden ist, nenne ich die 
par. laurica (tunicarum bulbi demum circumscissarum 
parte basilari annuliformi, persistente, margine supe- 
riore longe et rigide ciliata. — Crocus biflorus Stev. 
in Bull, de la Soc. d. natur. de Mosc. 1857. III. p. 76.). 
In dem anderen Falle, welcher unsere obige var. Âdami 
darstellt, fehlen dièse Wimpern am obère» Rande der 
ringfôrmigen Basis der abgefalleneu Zwiebelhaute ganz- 
Uch. Yon dieser letzteren Yarietat babe ich auch £xem- 
plare, welche in Mingrelieny^am Arpa-tschai und in 
anderen Localitaten des caucasischen Isthmus gesam- 
melt worden sind. Dièse Ëxemplare sowohl, als die 
podolische Pflanze, scheinen mir vollkommen der dal- 
matischen Pflanze zu entsprechen, welche Reicheu- 
bach abgebildet bat. In der Krym ist die var. Adami 
auffallender Weise bisher nicht angetroflFen worden. 
Yon beiden Yarietaten besitze ich ein- oder zwei- 
blûthige Ëxemplare, — Darauf, dass der Crocus vernus 
Andrz. et Tardent, vielleicht zu Crocus vernus M. 
Bieb, (Croc, biflorus Mill) gehôrt, habe ich schon 
gelegentUch der Besprechung des Croc, bannaticus hin- 
gewiesen, 

3. Crocus retieulalus M. Bieb, FI. taur. cauc. I. p. 28, 
III. p. 37, — Lçdeb. FI, roBs. lY. p. 109, 



Dièse Art ist leicht daran zu erkeunen, dass die 
alten Zwiebelhaute in dicke, feste Fasern zerMen. 
welche netzfôrmig mit einander verbunden sind und 
grosse, langliche Maschen bilden, 

Var. aurea Trautv. flore aureo, laciniis exterioribus 
plerumque dorso spadiceo-striatis. — Crocus reticulaius 
var. a. M. Bieb. 1. c; — r Ejusd. Centur. pi. rar. L 
tab. I. fig. sinistra; — Goldb. tn Mém. de la Soc. d. 
Mosc. Y. p. 148. — Crocus reticulatus Bess. En. pL 
Yolh. p. 49, 86. — Andrz. Rys. botan. I. p. 21, 48, 
IL p. 34. — Eichw. Naturh. Skizze p. 124. — Stev. 
im Bull, de la Soc. d. natur. de Mosc. 1857. III. p. 
77. — Crocus Rôgnerianus C. Koch in Linuaea XXI. 
p. 633. — Walpers Annal, bot. syst. III. p. 615. 

Dièse Yarietat ist am Dnjestr zwischen Jampol und 
Jagorlyk (Andrz.), am Bug zwischen den Mttndungen 
der Dochna und der Ssinjucha (Andrz.), sonst audi 
noch beim Dorfe Nestonta im Balta'schen Krefse des 
Gouv. Podolien (herb. Trautv.), bei Odessa (Goldb.), 
am Dnjepr zwischen dessen M&ndung und Jekateriao- 
slaw (Andrz.) und in der Krym (M. Bieb., Stev., 
herb. Trautv.) beobachtet worden. 

Ob dièse Yarietat wirklich vom Crocus Susiann$ 
Ker (Reichenb. Icon. FI. geruL IX. tab. 358. Fig. 
794, — Icon. crit. X. tab. 928. fig. 1249) vcrschie- 
den ist, kann ich nicht entscheiden, da mir keine 
Ëxemplare dièses Letzteren zu Gebote stehen. — 
Die dunkelen Rtlckenstreifen auf den ausseren Lappen 
des Perigonium sind nicht immer vorhanden. Meine 
Ëxemplare sind theils ein- theils zwei-blûthig. 

Var, variegata Trautv. flore albido, laciniis exterio- 
ribus plerumque dorso violaceo-striatis. — Crocus re- 
ticulatus var. p. M. Bieb. 1. c; — Ejusd. Centur. pi. 
rar. I. tab. 1. fig. dextra.; — Popob. 06o3p. pacxeu. 
cxp. 122.; — Goldb. in. Mém. de la Soc. d. natur. de 
Mosc. Y. p. 148. — Crocus variegatusUo^^e. — Bess. 
En. pi. Yolh. p. 40, 86.— Andrz. Rys. botan, L p. 
21,48; II. p. 34. — Eichw. Naturh. Skizze p. 124. — 
Czern. in Bull, de la Soc. de natur. de Mosc. 1845. 
III. p. 134. CeMCH. IlpHA. *Jop. CTp. 19, 138. — 
Crocus reticulatus Reichenb. Icon. FI. germ. IX. tab. 
356. fig. 790 — 791; Ejusd. Icon. crit X. tab- 
939 — 940. fig. 1262 — 1266. 

Dièse Yarietat ist am Dnjestr zwischen Jampol und 
Jagorlyk (Andrz.), am Bug zwischen den MQndungen 
der Dochna und Ssinjucha (Andrz.), beim Dorfe Nés- 



de I* Académie de Saint «P^teMbonry. 



SM 



tonta îm Balta'schen Kreîse des Gouv. Podolien (herb. 
Trautv.), bei Odessa (herb. Trautv.) und am Dnjepr 
zwischen dessenMandung und Jekaterinoslaw(Andrz.) 
beobachtet worden. An allen diesen Orten w&chst sie 
gemeinschaftlich mit der var. aurea. Nôrdiich und 
Ostlich Yon den genannten Orten kOmint sie dagegen 
stets ohne die var. attrea vor, namentlich im Gouv. 
Kîew bei Kamenka (herb. Trautv.), — im Gouv. Pol- 
tawa bei der Station Brigadirowka im Kreise Chorol 
(Rogow. in herb. Trautv.), beim Dorfe Pawlowka im 
Kreise Senkow (Rogow. in herb. Trautv.), bei Lubny 
(herb. Trautv.), — in der Ukraine (Goldb., Czern.), 
— amuntemDon(Ssemen.), — indennôrdhchenVor- 
bergen des Caucasus (M. Bîeb., herb. Trautv.), in 
Abchasien und bei Alexandropol (Lagowski in herb. 
Trautv.). Bei dieser weitenVerbreitung der var. varie- 
gâta ist es sonderbar, dass sie, wie Steven versichert, 
in der Krym bisher noch nicht gefunden worden ist. 

Die Farbe der BlUthen der var. varieyata wird von 
▼erschiedenen Autoren verschieden angegeben. Nach 
Goldbach ist das perigonium pallide coeruleum, nach 
Marschall von Bieberstein pallidum lineis dorsa- 
libus spadiceis (in der oben citirten, von Marschall 
Ton Bieberstein gegebenen Abbildung aber ist das 
Perigonium ziemlich dunkel blau mit noch dunkleren 
Streifen auf den ftusseren Lappen dargestellt), nach 
Ledebour pallide coerulescens lineis dorsalibus spa- 
diceis, nach Reichenbach^s Abbildung albidum lineis 
dorsalibus violaceis. Dièse letztere Angabe stimmt mit 
i&einen (trocknen) Exemplaren. Ûbrigens besitze ich 
éiese Yarietât ans dem Poltaw'schen auch einfarbig 
weisa, ohne aile Streifen. Meine Exemplare sind meist 
einblûthig, nicht selten aber auch zwei- und drei- 
blathig. 

4. Crocus speeiosus M. Bieb. FI. taur. cauc, I. p. 27; 
IIL p. 36; Ejusd. Centur. pi. rar. II. tab. 71. — 
Ledeb. FL ross. IV. p. 110. — Stev. in Bull, 
de la Soc. d. natur. de Mosc. 1857. III. p. 78. 

Dièse Pflanze, welche bisher innerhalb der Grenzen 
Rasslands nur in der Krj^m und den caucasischen 
L&ndern beobachtet worden war, ist neuerdings auch 
beim Dorfe Nestonta im Balta'schen Kreise des Gouv. 
Podolien aufgefunden worden (herb. Trautv.). 

Es unterscheidet sich dièse Art von allen vorher- 
gehenden sehr leicht dadnrch, dass sie im Herbste 



blûht, dass die Pflanze zur Zeit der Bltithe keine 
Blatter besitzt, dass die Narbe in sehr zahlreiche, 
dûnne Zweige getheilt ist u. s. w. Die Zwîebel kOmmt 
der von Crocus biflorus var. Àdami sehr nahe, die Farbe 
der Blûthen dagegen ist wie bei Crocus bannaticus 
Heuff. — Steven (1. c.) kennt zwei dem gemeiiien 
Crocus speciosus M. Bieb. zwar verwandte, aber den- 
noch von ihm specifisch verschiedene Arten ans Trans- 
caucasien. Ich besitze zahlreiche Exemplare des Crocus 
speciosus M. Bieb. ans Sympheropol, Abchasien, Min- 
grelien und dem Eriwan'schen Gouvernement, finde 
aber unter denselben Nichts, das ich fOr eine ver- 
schiedene Art halten kônnte. — Griesebach (Spicil. 
FI. rumel. et bithyn.) dagegen zieht den Crocus iridi- 
florus Heuff. zu Crocus speciosus M. Bieb. Cent. pi. rar. 
tab. 71. Wenn indessen die Abbildung, welche Rei- 
chenbach in den Icon. FI. germ. IX. tab. 36 1. fig. 802 
— 803 vom Crocus iridifiorus Heuff. giebt, wirklich 
dîese Pflanze darstellt, so haben beide Arten Nichts 
mit einander gemein, aJs die vielgetheilte Narbe. — 
Am Crocus speciosus M. Bieb. variirt die Grosse des 
Limbus des Perigonium ungemein, sowohl an der 
krym'schen, als an der caucasischen Pflanze. 



BULLETIN DES SEANCES DE LA CLASSE. 

SéANCB DU 29 OGTOIBB (10 NOVBIIBBI 1858.) 

M. Tchébychef lit un mémoire, ayant pour titre: Sur 
Tinlerp^daiion dans le cas dun gratMÈ nomhre de données 
fournies par les observations. Ce travail, dont un extrait 
a déjà paru dans le Bulletin physico- mathématique (T. 
XVI pag. 353), sera imprimé dans les Mémoires de l'Aca- 
démie. 

M. Helmersen présente une note sur les puits arté* 
siens en Russie. Il y fait voir qu'à Moscou et à S*-Péter»- 
bourg le sol offre toutes les propriétés et les conditions 
nécessaires pour que des bassins d'eau souterraine s'y 
puissent former; ces bassins fourniront des puits artésiens, 
quand on ouvrira à leurs eaux le passage à la surface de 
la terre. Conformément au but que s'est proposé l'auteur 
en traitant ce sujet, ce travail sera publié dans la Gazette 
allemande de l'Académie, de même qu'une traduction dans 
la Gazette russe. 

M. Brandt annonce que M. le D' Wenzel Grubcr a 
été amené par les belles recherches de Virchof, à entre- 
prendre sur la base du crâne humain une étude partkni* 



MA 



Bulletin piiy>lco»ma<hëmaaqtte 



Hère, profitant de sa position qui lui offrait pour cela 
toutes les facilités nécessaires. Après de vastes recherches 
il a découvert dans la partie supérieure de la cavité du 
tympan un osselet quUl a surnommé: ossiculum tegmenti 
iympam et a consigné les détails de cette découverte dans 
un écrit qu'il adressa à M. Brandt avec la prière de le 
présenter à l'Académie. Comme le mémoire de M. Gru- 
ber contient l'exposé des résultats définitifs fournis par 
de vastes recherches, M. Brandt n'hésite pas à en recom- 
mander l'insertion au Bulletin de la Classe, 

M. Ruprecht présente de la part de M. Zabel une 
note intitulée: Etm'ye» ubtr die Gonidien der PiUe. M. Ru- 
precht fait observer que ce mémoire renferme de nou- 
velles recherches sur un organe de propagation récem- 
ment découvert dans les hyphes des moisissures. M. Za- 
bel a pour la première fois signalé la germination des 
gonides des champignons jusqu'au parfait développement 
des spores. Ce travail paraîtra dans le Bulletin. 

M. Brandt donne lecture d'un rappoii; que lui a adressé 
H. M en et ri es au sujet des lépidoptères du Lenkoran, 
offerts au Musée de l'Académie par M. le Général Bar- 
tholomaei. Ce rapport sera publié dans le Bulletin de 
la Classe et M. le Général Barlholomaei recevra les 
remerciements de l'Académie pour son envoi. 

Le même académicien, chargé par la Classe dans la 
séance du 8 octobre a. c. d'examiner la question proposée 
par M. le Ministre de la Cour par rapport à la collection 
paléontologique de M. Bravard, Inspecteur- Général des 
min^'S de la Confédération Argentine, et ayant à cet effet 
examiné deux de ses brochures, intitulées: 1^ Monografia 
de los terrenos marinos ierciarios de las Cercanioi del Pa- 
rana et 2^ Observaciones geologicas sobre différentes terrenos 
de transporte en la Hoya del Plata, expose qu'à juger par 
ces écrits, sur lesquels du reste, comme rentrant dans 
le domaine de la géologie, il s'abstient de tout juge- 
ment, et par la lettre de M. Achille Tamberlick de 
Rio de la Plata à M. le Comte Adlerberg, la collec- 
tion de M, Bravard doit être d'un grand intérêt pour la 
science. Mais comme elle se comi^ose de 6000 objets et 
qu'elle renferme entre autres huit squelettes complets, 
nommément 4 squelettes du fameux Glyptodon, 2 du Sce- 
lydotherium et 2 du Typotherium, M. Brandt ne doute 
pas qu'elle doive par son prix excéder les ressources pé- 
cuniaires dont l'Académie pourrait disposer. 

M. Lenz propose ie faire construire par le mécanicien 
Krause, pour être déposée au Cabinet de physique, re- 
querra sommatrice inventée par M. Bouniakofsky (voy. 
séance du 8 octobre f^ c). M, Kupffer se charge de sur- 
veiller l'exécution précise de l'instrument. 

M. Kokcharof met sous les yeux de la Classe des 
échantillons d'une opale noble qui lui ont été envoyés par 
le Capitaine du Corps des Ingénieurs deB Mines, M. Eich- 
wald, et qui ont ét^ trouvés sur la rî^e gauche du fleuve 
Argoun. 



Le Secrétaire perpétuel donne lecture d'une commuai* 
cation de M. le Ministre de l'instruction publique (en date 
du 20 octobre a. c.) du contenu suivant Le Vice-Consul 
de France à Paramaribo (Guyane hollandaise) a expédié 
13 caisses en bois de cèdre avec des collections d'oiseaux 
et d'insectes en y joignant une lettre à M. le Ministre de 
l'intérieur par laquelle il demande l'autorisation d'oflWp 
ces collections aux Musées de Russie. M. le Vice- Consul 
Barnet-L.^on annonce en outre l'envoi prochain d'une 
collection des Guyanes, de bois de charpente et de fruits 
tropiques modelés d'après nature. M. le Ministre de l'in- 
struction publique en transmettant les 13 caisses sus-men- 
tionnées, demande l'avis de l'Académie sur la collection 
de M. Barnet-Lyon. M. Brandt est chargé de l'examen. 

M. Stubendorff, Gouverneur -Civil de Yakoutsk, offre 
pour le Musée zoologique de l'Académie des peaux d'un 
renard blanc, d'un zizel (eepamna) blanc et noir et d'une 
hermine bigarrée. Le Secrétaire perpétuel transmettra 
les remerciements de l'Académie au donateur, 

M. Naumann, membre -correspondant de l'Académie, 
envoie un exemplaire du T' volume de la 2^* édition de 
son Traité de Géognosie: Lekrbuck der Geognosie, Bd. I 
in 2 Ablheilungen, 2te verbesserte Auflage. Leipzig 1857 bis 
1858, t'n-8^^. La réception en sera accusée avec reconnais» 
sance et l'ouvrage passera à la Bibliothèque. 

L'Académie des sciences de Naples envoie deux volumes 
de ses Mémoires (le 1*' de 1852 à 1854 et le 2^ de 1855 
à 1857) et annonce le prochain envoi de la suite de ses 
publications. Les Mémoires seront déposés à la Biblio- 
thèque. 

Conformément aux règlements, le Secrétaire perpétuel 
dépose sur le bureau la liste des membres-correspondants 
de l'Académie rangés d'après les sections de la Classe 
physico- mathématique, et avec indication de ceux qui, 
dans le courant de l'année, ont été enlevés par la mort; 
— il engage les sections de la Classe de se constituer en 
commissions, chargées de dresser la liste des candidats à 
proposer pour les places vacantes de correspondants. 



RecCirteatlon* 

Dans le Bull. pliy8.-math. XYII, SOS, deuxième ligne d'en ban» n& 
lien de Bo» Jubatuê — lisez Bos unu. 



Paru le 23 décembre 1858. 



JVs406. BULLETIN TomeXYII. 

N*22. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume, composé de 86 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

8 thaï ers de Prusse pour Tétranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C^*, libraires à St. -Pétera- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de TAc- 
adémie (KoMUTen» TIpaBjenifl HHnepaTopcKoft ÂKa^eMin HayRi»), 
et chez M. Leopold Yoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 6. Sur F expression de la résistance de tair au mouvement des projectiles sphiriques, Matbpskt. 
NOTES. 22. Sur Vacide oenanthol sulfureux. Mbndblbtbp. 



MEMOIRES. 

6. SUB l'expression de la RÉSISTAKCB DE l'aIR 
AU MOUVEMENT DES PROJECTILES SPHÉRIQUES; 

PAR LE COLONEL d'artillerie MAYEtSKY. 
(Lu le 26 novembre 1858.) 

I. 

Les recherches des lois de la résistance de l'air, 
qui servent de base au calcul du mouvement des pro- 
jectiles de l'artillerie, remontent, comme on sait, à 
une époque très reculée , mais elles n'ont pu , jus- 
qu'à ce jour, conduire à un résultat satisfaisant pour 
la pratique. On supposait longtemps la résistance 
exercée par l'air sur les projectiles proportionnelle 
au carré de la vitesse, quoique les expériences de 
Robins et de Hutton aient fait voir qu'elle crois- 
sait plus rapidement et qu'Euler^) ait admis pour 
cette résistance une expression proportionnelle au 
carré et au bicarré de la vitesse. 

Dans ces derniers temps M. le général Didion^ 
dans son excellent traité de balistique, a exposé avec 
tous les détails nécessaires les recherches sur les lois 
de la résistance de l'air et a rendu les applications 
de la balistique au tir des bouches à feu faciles et 
promptes. En discutant les résultats des expériences 
de Hutton et de celles de la conmiission des prin- 



1) KooTeanx principes d'artinerie de Robin s, commentés par 
Léonard Euler, traduits de Tallemand par Lombard. 1783. 
Page 865. 



cipes du tir de Metz exécutées en 1839 et 1840, il 
est parvenu à représenter la résistance de l'air par 
une formule à deux termes dont le premier est pro- 
portionnel au carré et le second au cube de la vitesse. 
La formule adoptée par M. Didion est^: 

. p=0,027i:i?^»'(l-*-j|-,)» 

le mètre et le kilogramme étant pris pour unités, ou 

le pied et la livre russes^ étant pris pour unités, dans 
laquelle v est la vitesse, R le rayon du projectile 
sphérique, ê la densité de l'air au moment de l'expé- 
rience, 8^ la densité moyenne de Tair*) et 9 la résisr 
tance. 

M. le colonel d'artillerie sarde Paul de S*-Ra- 
bert, reprenant les résultats des expériences de Meta 
de 1839 et 1840, les représente, dans son savant 
mémoire sur le mouvement des projectiles dans les 
milieux résistants, par une formule à deux termes 
dont le premier est proportionnel au carré et le se- 



2) Lois de la résistance de l'air aor les pvojectiles par Is. Di- 
dion. 1867. 

3) 1 pied (12 pouces) = 0,80479 mètre \ 1 livre ss 0^40952 kilo* 
gramme. 

4) M. Didion prend pour la densité moyenne de Pair le poida 
du mètre cube d'air 1,208 kilogramme à la pressioa barométrique 
0,750 mètre, à la température 15^ centigrades et à moitié saturé de 
vapeurs d'eau. Dans l'expression de la résistaace de l'air en mesur 
res russes, nous avoua adopté pouv la densité moyemie de l'air lo 
poids d'un pied cube d'air 0,0848 livre à la pression barométri^uo 
de 80 pouces, h, la température de \2P Kéaumur et à ootoitié 8atuï4 
d'eaik 



BnlleMn pbysleo • matbématlqiie 



cond au bicarré de là vitesse. La formule adoptée 
par M. de S*-Robert et basée sur les données des 
expériences de Metz est : 

p = 0,03874icll'lr'[l-^(;^)'], 
le mètre et le kilogramme étant pris pour unités, ou 

le pied et la livre étant pris pour unités. 

II. 

Les lois de la résistance de l'air déduites des expé- 
riences sus-mentionnées, étant appliquées à la résolu- 
tion des questions de la balistique, donnent des résul- 
tats conformes à ceux que Ton obtient dans le tir 
immédiat des canons et des obusiers lorsque les dis- 
tances du tir ne dépassent pas certaines limites. Les 
vitesses initiales des projectiles lancés sous de grands 
angles de projection des mortiers, n'ayant pas été 
déterminées directement au moyen de pendules balis- 
tiques, avant l'adoption des appareils électro- balisti- 
ques, les résultats de l'application des lois de la ré- 
sistance de Tair ne pouvaient être vérifiés pai* le tir 
même des mortiers. 

La nécessité de tirer dans la dernière guerre à de 
très grandes distances, avec de fortes charges, sous 
de grands angles de projection et d'étendre à cet ef- 
fet les tables de tir, nous a fait reconnaître l'insuffi- 
sance des lois de la résistance de l'air déduites des 
expériences en question ; les portées que l'on en dé- 
duit sont de beaucoup au-dessous de la réalité. Ces 
lois donnent aussi des portées trop faibles lorsqu'on 
les emploie pour calculer les trajectoires des projec- 
tiles lancés des mortiers avec de faibles charges, si 
l'on se sert des vitesses initiales de ces projectiles 
obtenues directement en Belgique en 1853 au moyen 
de l'appareil électro -balistique de M. le capitaine 
Navez. 

III. 

Actuellement on a entrepris à Metz de nouvelles 
expériences sur la résistance de l'air avec les ap- 
pareils électro- magnétiques de M. Navez, qui per- 
mettent d'obtenir les vitesses des projectiles en deux 
points de la même trajectoire. Nous ne connaissons 



que les résultats obtenus en 1856 et 1857 avec le 
canon de 8 de place , celui de 24 de siège et Fo- 
busier de 22''' en fonte aux charges qui variaient de- 
puis y^^ du poids du projectile jusqu'à V, de ce poids. 
On a déterminé pour chaque coup les vitesses en 
deux points de la trajectoire espacés de 50 à 100 
mètres et on a calculé pour chacune des vitesses 
moyennes, obtenues ainsi à chaque coup, la valeur 
du coefficient 9' par lequel il faut multiplier le pro- 
duit du carré de la vitesse par la section du grand 
cercle, pour avoir la résistance éprouvée par le pro- 
jectile sous cette vitesse. Ces résultats se résument 
ainsi qu'il suit : 



Bouches à feu. 


Nombre 
de coups. 


Vitesses 
en mètres. 


Valeurs de p'. 


Canon de 24 . . . , 


ao 


129,1 


0,0292 


Obusicrde 22c... 


21 


191,8) La moyenne 


0,0214) La moyenne 


Canon de 8 


22 


202,C>de 75 coups 


0,0264} de 75 coups 


» » 24 .... 


82 


214,9J 204,7 


0,03171 0,0273 


Obnsier de 22c-.. 


21 


280,6 


0,0373 


Canon de 24 .... 


22 


818,3 


0,0467 


Obusierde 22c... 


88 


354,4 


0,0537 


Canon de 24 .... 


26 


384,8 


0,0635 


■ »8 


21 


395,6 


0.0643 


» » 24 ... . 


40 


461,8 


0,0711 


» » 24 .... 


25 


554,7 


0,0729 


» »8 


21 


595,6 


0,0667 



Quelques irrégularités observées dans la marche 
des premiers appareils électro -magnétiques, perfec- 
tionnés depuis, font voir que les résultats de ces ex- 
périences ne peuvent pas être considérés comme 
incontestables, et en les appliquant au calcul des tra- 
jectoires correspondantes à de fortes charges et aux 
grands angles de projection, il en résulte des portées 
à la vérité plus considérables que celles que l'on dé- 
duit d'expériences antérieures avec le pendule balis- 
tique ordinaire, mais toujours plus faibles que les 
portées réelles. 

Il est à désirer que la solution complète de l'im- 
portante question de la résistance de l'air soit don- 
née par les expériences en cours d'exécution à Metz ; 
mais avant qu'elles ne soient terminées il nous parait 
utile d'avoir une expression empirique de la résis- 
tance dont l'emploi fournisse des résultats conformes 
à ceux que l'on obtient directement dans le tir. Si 
les formules ne représentent pas les résultats directs 
du tir, la balistique entre purement dans le domaine 
des sciences abstraites et ne peut être d'aucune utilité 
pour le service de l'artillerie. 



841 



de riteadëmie de Saint -Pëtev»bonl»v« 



S4S 



Outre le moyen d'apprécier la résistance de l'air 
par la diminution de la vitesse des projectiles eu 
deux points de leur trajectoire , qui jusqu'à ce jour 
n'a pu donner des résultats tout-à-fait satisfaisants, 
on aurait pu déduire la loi de la résistance exercée 
sur les projectiles sphériques concentriques , de l'é- 
quation de la trajectoire donnée par ses ordonnées 
observées à de différentes distances du point de dé- 
part du projectile; mais pour que cette méthode fût 
satisfaisante il faudrait que les trajectoires observées 
appartinssent à des projectiles lancés avec de fortes 
charges, sous de grands angles de projection, ce à 
quoi s'oppose l'impossibilité de mesurer des ordon- 
nées trop élevées. 

Pour obvier en quelque sorte à cette difficulté, 
nous avons fait dans le courant de cette année des 
expériences préposées par notre comité de l'artille- 
rie et ordonnées par le Grand -Maître de l'artillerie 
sur les trajectoires des boulets de 24, aussi concen- 
triques que possible, tirés d'un canon de 24 en bronze 



tout neuf, avec des charges différentes, sous des an- 
gles de projection tels que leurs ordonnées pouvaient 
être observées par le passage des projectiles dans des 
filets tendus de distance en distance. Outre les va- 
leurs des ordonnées, nous avons observé à chaque 
coup la vitesse du projectile, à une distance détermi- 
née de la tranche de la bouche, au^moyen de l'appa- 
reil électro-balistique de M. Navez*), et nous avons 
mesuré la direction du projectile au départ au moyen 
d'une planchette mince en bois, recouverte d'une 
feuille de plomb, et placée à une distance de 5,217 
sagènes®) de la tranche de la bouche. Chaque pro- 
jectile était pesé et son diamètre déterminé par la 
moyenne prise sur six diamètres différents. On notait 
au commencement de chaque expérience et plusieurs 
fois pendant sa durée la température, la hauteur du 
baromètre et le degré d'humidité au moyen de l'hy- 
gromètre de Régnault pour en déduire les densités 
de l'air. 

Les résultats de ces expériences sont insérés dans 
les tableaux suivants : 



Canon de 24. 

Charge de 9 livre*. 



Calibre 6,00 pouces. 

Ineliiiaifleit «o eaMB f^^'. 



1 


ProjecUle. 


i 

i 


iilll 






Ordonnées des trajectoires »ax distances de 




0> 

I 

s 

l 


mètre. 


Poids. 




5,217 î 50 


Mg. 

100 


"g. 

150 


200 


M»- 

250 


"g. 

300 


350 


tag. 

400 


450 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 


Poucei. 
5,89 

5,89 
5,89 
5,89 
5,89 
5,89 
5,89 
5,89 
6,89 
5,88 
5,88 
5,88 
5,88 
6,88 
5,88 
5,88 
6,88 
5,88 
5,88 
5,88 
5,88 
5,88 


Livret. 
29,54 
29,47 
29,44 
29,86 
29,92 
29,81 
30,05 
29,94 
29,99 
29,85 
29,45 
30,15 
29,83 
29,25 
29,27 
29,81 
29,54 
29,86 
29,26 
29,29 
30,11 
29,44 


LlTres. 
0,0842 
0,0814 
0,0815 

0,0813 

0,0815 

0,0826 

0,0824 
0,0826 


Piedt. 
1640 
1710 
1650 
1682 
1642 
1650 
1682 
1700 
1662 
1675 
1675 
1671 
1728 
1610 
1695 
1710 
1680 
1670 
1700 
1685 
1630 
1650 


Piedt. 
1,101 
1,133 
1,081 
1,104 
1,088 
1,096 
1,126 
1,081 
1,144 
1,125 
1,138 
1,141 
1,076 
1,070 
1,098 
1,109 
1,110 
1,105 
1,150 
1,168 
1,171 
1,143 


Piedt. 

9,95 

10,24 

9,60 

9,95 

9,87 

9,91 

10,03 

9,89 

10,39 

10,23 

10,12 

10,24 

10,14 

9,75 

10,12 

10,07 

10,20 

10,24 

10,24 

10,16 

,10,30 

10,58 


Piedt. 
17,96 
19,32 
18,12 
19,14 
18,55 
18,68 
18,60 
18,82 
19,55 
18,82 
18,03 
18,68 
18,64 
18,28 
18,66 
18,60 
18,66 
19,72 
19,36 
19,36 
19,64 
19,64 


Piedt. 
23,93* 
26,73 
24,02 
25,50 
23,08 
25,58 
24,08 
25,08 
25,73 
24,33 
24,23 
26,44 
24,00 
21,61 
25,17 
24,03 
24,03 
23,77 
25,08 
25,61 
24,20 
26,67 


Piedt. 
27,88 
31,17 
26,86* 
30,17 
26,09 
29,67 
27,15* 
29,09 
29,61 
28,51 
27,72 
31,56 
28,89 
24,68 
28,05 
28,00 
29,00 
26,89 
29,58 
31,20 
27,26 
32,00 


Piedt. 

29,55 

31,84 

26,65 

31,51* 

24,84 

31,07 

27,82 

29,82 

31,32 

29,30 

28,63 

34,73 

28,86 

24,63 

29,82 

29,07 

29,90 

26,65 

31,15 

31,82 

27,11 

32,07 


Piedt. 
27,68 
30,70 
23,53 
29,53 
20,85 
27,72 
24,20 
27,95 
29,53 
27,20 
25,49 
81,93 
24,68 
20,93 
27,60 
26,60 
27,48 
23,39 
30,01 
31,51 
24,10 
29,26 


Piedt. 
21,17 
24,20 
16,37 
23,67 
12,64 
21,08 
17,00 
21,25 
23,84 
21,42 
19,08 
25,92 
22,84 
12,42 
22,25 
19,42 
20,33 
14,83 
23,76 
26,33 
16,92 
21,92 


Piedt. 

13,86 

14,52 

4,36 

16,27 

-0,20* 

9,98 

5,02 

9,98 

13,57 

11,15 

7,94 

16,16 

13,20 

-0,66* 

18,07 

8,40 

8,73 

3,03 

13,86 

16,78 

4,36 

11,28 


Piedf. 
-1,07 

— 0,39 
-12,66* 

— 1,47 
—17,65* 

— 5,62 
-10,36* 

— 4,56 

— 1,04 

— 3,47 
■- 6,98 

1,17 

— 0,08 
—18,^7* 

— 1,33 

— 6,58 

— 4,84 
-11,27* 

— 0,38 
3,25 

—12,23* 
-4,84 


Moy. 


5,88 


29,72 


0,0821 


1673 


1,116 


10,10 


18,85 


24,67 


28,68 


29,42 


26,90 


20,33 


*76 


-5,47 



5) L'appareil de M. Navez , employé dans ces expériences, a été construit à Liège arec les derniers perfectionnements apportés dans 
Pappareil par Pinventeur. Le disjoncteur de Pappareil a été fait à Metz d'après ie projet de M. le capitaine Vignotti, qui dans les ex- 
périences de la commission des principes du tir à Met^ , est spécialement chargé de faire fonctionner les appareils électro-magnétiques. 

6) 1 sag ène (7 pieds) s= 2,13356 mètres. 



S4S 



Bulletin pliy»l«o-m«Chëin8<lqae 



844 



Cbarce de S livre*. iBeUaatoea dm easeB tf^'. 



I 

9 

1 
S 



1 

2 
3 
4 
5 
6 
7 
8 
9 
K) 
11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 



Projectile. 



Dia- 
mètre. 



Pooces. 
5,86 
5,86 
5,85 
5,85 
5,85 
5,85 
5,85 
5,85 
5,85 
5,85 
5,85 
5,85 
5,35 
5,85 
5,85 
5,84 
5,84 
5,84 
5,84 
5,84 
5,84 
5,84 
5,84 



Moy, 



Poids. 



5,85 



29,75 
29,22 
29,28 
29,75 
29,81 
29,50 
29,19 
29,53 
29,62 
29,87 
29,52 
29,02 
29,75 
28,82 
29,56 
28,75 
29,16 
28,99 
29,17 
29,37 
29,36 
29,25 
28,49 



Lirref. 
0,0828 

0,0829 



0,0831 



0,0842 
0,0843 

0,0837 

0,0836 



0,0835 



.pJi fis 
S i 8il 



0,0835 



Pieds. 
1321 
1341 
1324 
1341 
1341 
1336 
1351 
1341 
1345 
1363 
1323 
1353 
1321 
1311 
1306 
1330 
1334 
1359 
1341 
1343 
1361 
1331 
1321 



Ordonnées des trajectoires aux distances de 



•H- 

5,217 



1336 



Piedt. 

1,276 

1,268 

1,287 

1,268 

1,300 

1,279 

L,287 

1,333 

1,333 

1,325 

1,325 

1,333 

1,275 

1,242 

1,358 

1,291 

1^58 

1,312 

1,333 

1,325 

1,342 

1,350 

1,291 



50 



1,801 



Pieds. 

10,77 

11,02 

11,60 

11,19 

11,48 

11,10 

11,42 

11,83 

11,83 

11,62 

11,48 

11,37 

11,33 

11,62 

11,88 

11,79 

11,92 

11,67 

11,69 

11,50 

11,71 

12,04 

11,92 



100 



11,56 



Piedf. 

19,41 

20,12 

21,56 

21,73 

19,96 

21,37 

20,12 

21,48 

21,37 

20,46 

19,92 

21,50 

20,62 

18,79 

20,50 

19,79 

21,62 

21,87 

21,12 

20,96 

20,79 

22,04 

20,46 



M»- 

150 



20,76 



Pieds. 

25,40 

26,81 

27,56 

24,85 

24,94 

27,98 

24,06 

28,10 

28,23 

25,23 

23,73 

25,94 

24,98 

22,15 

26,27 

24,90 

27,65 

28,06 

27,15 

26,40 

25,98 

29,23 

28,65 



200 



26,27 



Pieds. 

27,42 

28,42 

29,83 

27,25 

27,50 

31,25 

25,42 

31,42 

31,92 

26,75 

24,67 

28,17 

27,04 

23,04 

28,00 

26,33 

30,08 

30,25 

29,67 

28,04 

27,50 

32,33 

31,58 



250 



28,43 



Pieds. 

25,83 

26,33 

29,17 

24,50 

25,42 

30,67 

23,42 

31,25 

30,25 

24,50 

22,00 

27,08 

25,67 

20,17 

26,17 

24,75 

29,00 

30,00 

28,67 

26,83 

26,00 

32,33 

31,50 



"S- 

800 



27,02 



Pieds. 
19,87 
19,46 
23,12 
17,87 
18,96 
25,37 
16,22 
26,00 
24,42 
17,50 

3,52* 
20,58 
19,00 

1,79* 
19,33 
17,75 
23,00 
24,00 
22,25 
20,08 
19,25 
26,92 
26,58 



•H- 

350 



Pieds. 

8,50 

7,88 

13,83 

5,58 

7,83 

9,50 

14,88 

16,17 

13,83 

5,00 

0,88 

10,33 

7,08 

1,17 

9,08 

7,83 

11,33 

13,08 

10,38 

8,17 

7,58 

16,08 

15,33 



19,69 9,49 











••■•B 


»Ol#'e 








1 


Projectile. 


1 

i 

s 

1 






1 




Ordonnées des trajectoires aax distances de 




Dia- 
mètre. 


Poids. 




il 

1 


«s- 

5,217 


50 


9H' 

100 


160 


200 


9^' 

260 


«S- 

800 


9H' 

360 




Povoes. 


Livres. 


Livres. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


1 


5,88 


29,99 


0,0827 


1052 


1,535 


13,40 


23,15 


27,58 


28,48 


22,27 


10,53 


—6,66 


2 


6,88 


29,52 


-^ 


1044 


1,604 


14,11 


24,57 


29,71 


30,27 


25,35 


13,95 


-4,57 


3 


6,88 


29,43 


— 


1062 


1,655 


14,38 


24,98 


30,78 


31,23 


26,86 


14,91 





4 


5,88 


30,15 


0,0826 


1076 


1,650 


14,20 


24,88 


80,50 


31,40 


28,14 


18,12 


2,86 


6 


5,88 


29,65 


— 


1060 


1,623 


14,11 


24,63 


29,42 


30,07 


24,85 


12,62 


—6,57 


6 


5,88 


30,04 


-^ 


1064 


1,645 


14,13 


24,40 


29,17 


29,53 


24,85 


12,12 


—6,78 


7 


6,88 


29,87 


0,0827 


1034 


1,630 


14,15 


24,79 


29,42 


30,15 


24,89 


12,70 


-4,40 


8 


6,88 


29,75 


— 


1056 


1,604 


13,91 


24,38 


29,08 


29,69 


24,85 


13,66 


—5,07 


9 


5,88 


29,48 


— 


1042 


1,605 


13,85 


23,79 


27,33 


28,56 


22,48 


9,62 


—6,73 


10 


5,88 


29,45 


-^ 


1037 


1,618 


14,13 


24,31 


30,18* 


80,48 


23,94 


11,78 


—5,07 


11 


5,88 


29,73 


0,0828 


1072 


1,626 


14,28 


26,15 


30,76 


31,90 


27,68 


16 95 


-1,40 


12 


5,88 


29,74 


0,0814 


1077 


1,635 


14,47 


25,81 


31,60 


32,75 


29,21 


19,00 


2,25 


13 


5,88 


29 78 


-^ 


1077 


1,594 


18,54 


24,81 


30,33 


30,96 


26,96 


16,50 


1,25 


14 


5^88 


29,24 


— 


1067 


1,635 


14,37 


25,67 


30,92 


31,92 


27,38 


17,08 


-0,58 


15 


5,88 


29,89 


0,0815 


1082 


1,633 


14,18 


26,08 


32,33 


34,17 


31,62 


22,88 


9,08 


16 


6,88 


29,48 


— 


1045 


1,601 


14,03 


24,56 


29,08 


29,00 


23,64 


11,25 


—7,50* 


17 


5,88 


29,44 


— 


1060 


1,625 


14,24 


25,15 


30,33 


30,92 


26,96 


17,08 


1,25 


18 


5,88 


29,95 


0,0816 


1046 


1,620 


14,08 


25,31 


28,92 


29,00 


22,96 


10,33 


—3,75 


â 


6,88 


30,03 


-~ 


1061 


1,604 


14,05 


23,90 


30,84 


30,67 


26,00 


15,42 


-2,26 


5,88 


29,93 


— 


1046 


1,601 


14,18 


25,19 


29,96 


30,50 


25,54 


14,50 


-4,50 


21 


6,88 


29,90 


0,0819 


1077 


1,598 


14,03 


24,81 


30,42 


81,75 


27,75 


17,71 


—0,75 


22 


5,88 


29,29 


— 


1082 


1,585 


13,95 


24,25 


29,37 


30,33 


24,62 


13,67 


-3,75 


23 


5,77 


29.58 


— 


1052 


1,600 


14,05 


24,77 


30,37 


31,33 


27,29 


16,63 


—4,26 


24 


5,77 


29,83 


0,0820 


1042 


1,580 


13,85 


24,25 


28,00 


29,17 


23,71 


12,17 —6,58 


2ô 


5,77 


30,02 


— 


1065 


1,583 


13,89 


24,75 


29,92 


31,67 


28,04 


17,75 2,58 


Moy. 


5,88 


29,69 


0,0821 


1056 


1,611 


14,06 


24,37 


29,85 


80,64 


26,47 


14,76 


—2,43 



S45 



de rAeadëmIe de 8«lnt«Pëiersl»onrg'. 



84« 





Cluirve 4e f «B livre*. iBellBeleen d« < 


Me. BOm'. 




1 


Projectile. 


4 




Ordonnées des trajectoires aux 


V 






distances de 


'7 






9> 




1 


s 




















•d 


«o 


4 


'S 


Jll 


M». 


««. 


Mf. 


«g- 


«««. 




1 


o 




5,217 


60 


100 


150 


200 




Poaeet. 


Lirret. 


Lifrei. 


piedt. 


Piedt. 


Piedf. 


Piedj. 


Piedf. 


Pieds. 


1 


6,87 


29,49 


0,0839 


703 


2,207 


17,92 


28,66 


30,12 


23,00 


2 


b,8V 


29,76 


— 


696 


2,221 


16,92 


25,75 


23,67 


12,96 


8 


6,87 


29,52 


0,0842 


706 


2,250 


17,00 


25,56 


23,12 


10,08 


4 


6,87 


29,75 


— 


718 


2,283 


18,42 


28,71 


26,63 


13,00 


à 


5*^^ 


29,8» 


0,0838 


723 


2,249 


18,42 


30,63 


34,37 


29,33* 


tt 


6,87 


29,25 


— 


698 


2,210 


17,67 


27,98 


27,79 


18,42 


7 


6,87 


29,48 


0,0841 


711 


2,187 


17,48 


26,31 


25,08 


13,00 


8 


b,87 


29,28 


— 


699 


2,200 


18,40 


26,56 


28,04 


19,08 


9 


6,87 


29,75 


0,0836 


703 


2,183 


17,50 


25,16 


22,04 


11,33 


10 


6,87 


29,53 


— 


703 


2,262 


17,62 


26,56 


25,12 


13,29 


11 


5,87 


29,49 


— 


691 


2,250 


18,92 


30,65 


32,46 


26,60 


12 


6,87 


29,86 


0,0834 


686 


2,230 


tô,21 


28,71 


29,17 


19,50 


18 


6,87 


29,78 


— 


718 


2,179 


18,17 


28,35 


28,67 


18,92 


14 


6,87 


29,41 


— 


718 


2,179 


1800 


27,61 


27,58 


17,17 


lô 


6,87 


29,63 


0^633 


724 


2,262 


18,44 


28,38 


27,12 


16^ 


16 


6-87 


29,48 


— 


712 


2,179 


17,75 


27,69 


28,17 


19,75 


IV 


6^7 


29,94 


— 


723 


2,262 


18,21 


28,66 


28,92 


19,00 


18 


5,87 


29,46 


0^0634 


714 


2,221 


18,35 


28,08 


30,62 


22,76 


19 


6,87 


29,87 


— 


699 


2,220 


18,27 


26,66 


23,96 


11,33 


20 


5,87 


29,93 


— 


724 


2,200 


18,50 


30,02 


31,84 


23,64 


21 


6,87 


29,90 


— 


713 


2,220 


18,33 


28,06 


27,33 


16,67 


22 


6,87 


29,52 


— 


687 


2,221 


18,17 


25,81 


22,92 


9,00 


M. 


6,87 


29,58 


0,0838 


708 


2,217 


18,03 


27,83 


27,48 


17,41 





Charge «e •,» livre*, laelliuiliieii 


ûm eanen B^wm'. 


î 

a 


Projectile. 


4 


.2 2 - 


Ordonnées des trajectoires 




jBi 


P.I1T HîfllAnr.Pfl Ha 


î 


1 




















^ 


1 


4 




llill 


Mf. 


«g- 


ng. 


•H. 


et 


•M 

O 


5,217 


50 


100 


150 




Poacef. 


LÎTref. 


LiTTfff. 


Piedt. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


Pieds. 


1 


5,87 


29,21 


0,0822 


453 


3,358 


24,72 


30,94 


14,92 


2 


5,87 


29,89 


—. 


457 


3,358 


24,82 


27,77 


7,62 


3 


5,87 


29,83 


— 


462 


3,306 


25,51 


33,04 


16,88 


4 


5,87 


29,77 


— 


457 


3,483 


25,01 


32,35 


11,79 


5 


5,86 


29,29 


0,0821 


457 


3,358 


25,67 


31,44 


16,96 


6 


5,86 


29,15 


— 


453 


3,316 


25,46 


30,04 


12,12 


7 


5,86 


29,31 


0,0829 


450 


3,337 


25,38 


29,19 


14,54 


8 


6,86 


29,46 


— 


461 


3,337 


25,72 


32,36 


21,64 


9 


5,86 


29,63 


— 


447 


3,420 


24,15 


26,10 


10,54 


10 


5,86 


29,46 


— 


438 


3,358 


24,30 


25,71 


6,79 


11 


5,86 


29,69 


— 


461 


3,525 


25,63 


34,35 


20,21 


12 


5,86 


29,26 


0,0839 


452 


3,542 


24,47 


29,52 


13,08 


13 


5,86 


29,95 


— 


462 


3,459 


24,55 


29,08 


11,25 


14 


5,86 


29,33 


0,0840 


436 


3,338 


23,88 


27,19 


7,21 


15 


5,86 


29,19 


— 


446 


3,346 


24,55 


29,86 


12,92 


16 


5,86 


29,46 


— 


456 


3,326 


23,93 


27,33 


7,37 


17 


5,86 


29,36 


0,0842 


454 


3,326 


25,84 


32,60 


17,29 


18 


5,86 


29,37 


— 


447 


3,542 


24,70 


29,31 


10,17 


19 


5,86 


29,49 


— 


446 


3,629 


26,05 


32,69 


16,92 


20 


5,86 


29,43 


0,0841 


446 


3,629 


26,22 


28,35 


5,64 


21 


6,86 


29,39 


— 


446 


3,645 


26,47 


32,60 


25,93* 


22 


6,86 


29,47 


— 


449 


3,338 


25,53 


29,55 


11,88 


M. 


5,86 


29,48 


0,0833 


451 


3,417 


25,07 


30,06 


13,41 



NOTA. Les ordonnées sont comptées au-dessus du plan horizontal passant par le centre de la tranche de la bouche du canon. 

Les ordonnées marquées d'un astérique n'ont pu être observées dans les filets et ont été déduites par interpolation. 

Les vitesses des boulets arec de grandes charges obtenues avec notre poudre, fabriquée sous les meules, sont plus considéra- 
bles que celles que l'on obtient en France avec la poudre des pilons , ce qui est dû : a) au procédé de la fabrication de la poudre, 
b) au mode de chargement sans bouchons et 0) à nn vent moins considérable que celui qui existe pour les pièces de gros calibres de 
l'artillerie française. 



V. 

Les valeurs de la résistance de l'air ne pouvant 
être déterminées d'une manière précise par l'obser- 
vation seule des trajectoires n'ayant qu'une faible 
étendue, nous nous sommes servi en outre des por- 
tées moyennes obtenues sur un assez grand nombre 
de coups tirés des bouches à feu de plusieurs cali- 
bres, avec des charges en usage, sous des angles de 
projection variant dans des limites très étendues, et 
nous ayons cherché l'expression de la résistance de 
Tair la plus propre à représenter les résultats du tir 
centre des filets tendus à différentes distances et les 
portées obtenues sous différents angles de projection. 

La formule de la résistance de l'air sur les projec- 
tiles sphériques que nous avons trouvée pour repjé- 
senter les résultats du tir des bouches à feu, est la 
suivante : 

p=0,0l2iti?|^o»[l-H(2;,)'], 



le mètre et le kilogramme étant pris pour unités, ou 

p = 0,0OO2567cfl«|-t,»(l-.-(^y]. . 
le pied et la livre étant pris pour unités. 

VI. 

Pour montrer Taccord de cette formule avec les 
résultats des observations, nous l'avons appliquée au 
calcul des ordonnées des trajectoires observées dans 
le tir du canon de 24 contre des filets, avec des 
charges différentes, sous des angles de projection 
compris entre 1°46' et 5°43', et au calcul des por- 
tées et des durées des trajets dans le tir de plusieurs 
bouches à feu, sous différents angles de projection. 

Ces résultats sont insérés dans les tableaux sui- 
vants, où, en regard des portées observées et des 
portées calculées d'après notre formule, figurent les 
portées calculées d'après celle de M. Didion. 



847 



BalleMn physleo ^ maAhëmaMqiie 



S48 



Tabuau comparatif des ordonnées des trajectoires des boulets de 2^ observées et calculées 
d'après la formule proposée de la résistance. 







Boulet. 


■S 

•s 
S 

v 


'il 

.9 5 
5-^ 




Vitesse initiale 
déduite de la vi- 
tesse observée. 




Ordonnées aux distances de 


i 


Rayon. 


Poids. 


«s. 

5,217 


100 


200 


"g. 

300 


400 


•H' 
460 


LÎTIM. 

8 


22 

23 
26 
22 

22 


Piedff. 

0,2450 

0,2436 
0,2450 
0,2446 

0,2442 


Litres. 
29,72 

29,34 
29,69 
29,58 

29,48 


Lims. 
0,0821 

0,0835 
0,0821 
0,0838 

0,0833 


1^45' 

2o (/ 
2^30' 
3°30' 

6^30' 


1046' 

2o 2' 
2^33' 
3^33' 

5043' 


Pieds. 
1731 1 

1367/ 

1073 1 

713^ 

463{ 


observées 
calculées 

observées 
calculées 
observées 
calculées 
observées 
calculées 

observées 
calculées 


Piedt. 
1,116 
1,119 


Piedfl. 

18,86 
16,46 


Pieds. 
28,68 
28,61 


Piedf. 
26,90 
26,90 


Piedf. 

9,76 

10,00 


Piedf. 
-6,5 
-^6,8 




Ordonnées aux distances de 






•H- 

6,217 


100 


200 


M». 

350 




5 
8 
1,6 


Pieat. 
1,30 

1,29 
1,61 
1,61 
2,22 
2,23 


Piedf. 
20,76 
20,07 
24,37 
23,70 
27,33 
27,01 


Pieds. 
28,43 
28,27 
30,64 
29,92 
17,41 
17,74 


Pieds. 
9,49 

10,31 
-2,43 
-2,28 

• 






Ordonnées aux 
distances de 




0,76 


60 

Pieds. 
25,07 
25,16 


100 

Piedi. 
30,06 
29,85 


M». 

150 

Piedf. 
13,41 
12,98 





Tablkau comparatif des portées et des dorées du trajet observées et calculées, pour les projectiles lancés 
arec les canons de 24 et de 60, et le mortier belge de 20^ 





Projectile. 




Vitesse initiale déduite de 
la vitesse obtenue au moyen 
de l'appareil de M. Navez 


i 


«s 


1 




1 




ilî 

S -5 


1^ 


ii 


««8 

S 




1 


en se basant 








9 
S 


1 

as 


lij 


'A' 


'S 


iîl 


1 










1 


Kayon. 


Poids. 





for Teipression 

"^réfifUiDce de 
r«ir. 


sor Texpressioa 
de la résistance 
de reir adoplée 
ptf M.Didion. 


î 


1 


1 

U5 




1 




^1 


1° 






Piedf. 


Livref. 


Lirree. 


Pieds. 


Pieds. 


Li%£fii. 






Seffènes. 


Sâg^nes. 


Sagènes. 


Second. 


Secovd. 


Canon de 24^ 
en bronze, | 


0,2450 


29,68 


\ 




[ 


0,0839 


40 


20 


700 


717 


734 


6'iî 


53 


0,2457 


29,95 


r 


1731 


1710 1 


0,0839 


8 


20 


1060 


1057 


1022 


8,8 


9,2 


calibre 6,00 \ 
pouces, y 


0,2455 


29,72 


0,0851 


16 


23 


1503 


1450 


1320 


15,3 


15,2 


0,2456 


29,89 


) 




l 


0,0849 


80 


20 


1866 


1886 


1631 


26,1 


2&,8 



La portée du boulet de 24 à la charge de 8 livres et sous Tangle de projection de 30^, d'aprés les valeurs 
de la résistance de Tair obtenues en 1856 et 1867 à Metz, serait de 1696 sagènes. 



Canon de 60, 

calibre 7,70^ 

ponces. 



Mort belge/ 
de 20«*). \ 



0,3152 



Mètre. 
0,09935 



63,50 



Kfl. 
19,50 



15 



Kil. 

0,340 



1614 



1721 



1600 



1704 



HèlR». 
102 





40 


30 


747 


756 


777 






8 


30 


1136 


1141 


1121 






15 


30 


1017 


1606 


1496 




0,0848| 


30 


30 


2200 


2130 


1861 






4 


26 


799 


789 


825 






7 


26 


1113 


1093 


1103 






14 


25 


1571 


1593 


1615 




Kil. 






Mètres. 


Mèlre». 


Mètref. 




1,208 


45 




900 


908 


776 





*) La vitesse initiale de 102 mètres observée au moyen de l'appareil de M- Navez et la portée de 900 mètres 
correspondantes à la charge de 0,340 kil. pour le mortier belge sont tirées de la Revue de technologie militaire 
de M. le colonel Délobel. Tome L 1864. 



M» 



de rAead^mle de Saint •PëteMbourg'* 



sse 



Les portées et les durées des trajets insérées dans 
le dernier tableau, sous des angles de projection qui 
ne dépassent pas 15^, ont été calculées en considé- 
rant les trajectoires comme un seul arc. Les trajec- 
toires dont l'angle de projection était de 30° ont été 
divisées, lorsqu'on leur appliquait l'expression propo- 
sée de la résistance de l'air, en plusieurs arcs choisis 
ainsi qu'il suit: de 30° à 25°, de 25° à 15°, de 15° 
à —15°, de —15° à —25°, de —25° à —30°, 
de —30° à —35°, de —35° à —40°, de —40° 
à —45° et de — 45° à —50°. Pour obtenir dans 
l'application de la formule de la résistance de l'air 
de M. Didion au tir, sous de grands angles de pro- 
jection, les plus grandes portées possibles, les trajec- 
toires ont été considérées comme un seul arc et cal- 
culées avec les vitesses initiales déduites des vitesses 
observées d'après notre formule de la résistance. La 
portée du mortier belge de 20^*, comme résultante 
d'une petite vitesse initiale, a été calculée en consi- 
dérant la trajectoire comme un seul arc. Dans le cal- 
cul des trajectoires, sous de grands angles de projec- 
tion , la densiré de l'air a été prise pour chaque arc 
moyenne entre celles qui correspondaient au com- 
mencement et à la fin de l'arc. 



D'après les deux tableaux ci -dessus on voit que 
l'expression que nous venons de donner de la résis- 
tance de l'air contre les projectiles sphériques 

p = 0,012«««|-««[lH-(^)*], 

le mètre et le kilogramme étant pris pour unités, ou 

le pied et la livre étant pris pour unités, représente 
les observations avec une approximation suffisante 
pour la pratique et que cette approximation est bien 
au-dessus de celle qui découle des formules de la 
résistance de l'air adoptées jusqu'à présent. 



NOTES. 



22. ÛbER die 5NANTH0I.-SCHWRFLIGB SaURE; VON 

D. MENDELEJEF. (Lu le 26 novembre 1858.) 

Um die Kenntniss derjenigen Verbindungeu , die 
bei der Einwirkung der zweifachschwefligsauren Al- 
kalien auf Aldéhyde entstehen *), zu vervollstSndigen, 
suchte ich Sfturen , welche diesen alkalischen Verbin- 
dungeu entsprechen, zu erhalten. Zur ersten Untersu- 
chung nahm ich Onanthol oder Aldehyd der Onanth- 
Sâure C'*H"0* und ans ihr erhielt ich die ônanthol- 
schwefiige S&ure. 

Durch Einwirkung des CUor-Bariums auf eine Lô- 
sung des reinen onanthol - schwefligsauren Natriums, 
C**H'^NaS*0•-*-2H*0^ erhftlt man einen weissen 
Niederschlag, wie es schon Bertagnini gezeigt hat. 
Wenn schwache LOsungen gemischt werden, so er- 
scheint dieser Niederschlag in Form von krystallini- 
schen, glanzenden Schuppen; ans starken LOsungen 
erhàlt man aber eine amorphe Masse. Der Nieder- 
schlag ist in Wasser wenig lôslich. Die Analyse dièses 
Barimsalzes ergab Folgendes: 

1) 0,7795 Grm. Substanz gaben, mit Schwefelsfture 
geglttht, 0,3705 schwefelsauren Barytes. 

2) 1,925 Substanz gaben auf dîeselbe Weise be- 
handelt 0,943 schwefelsauren Barytes. 

3) 0,8959 Substanz gaben 0,4202 schwefels. Bar 
rytes. 

4) 2,4555 Grm. Salzes gaben nach dem Kochen 
mit Kalilauge und Salpetersfture und nach dem Nie- 
derschlagen durch Chlor-Baryum, 2,3240 schwefel- 
sauren Barytes. 

5) 0,5943 Salzes gaben, mît chromsaurem Bleioxyd 
verbrannt, 0,7423 Kohlensâure und 0,2819 Wasser. 

6) 0,3001 Substanz gaben 0,3763 Kohlensfture. 
Dièse Zahlen ftthren zu der Formel G"H''BaS*0*: 



*) Bertagnini, Ânnalen der Chemia und Phannacie ,1858, T. 
LXXXV, p. 179 und 268. 



S51 



Bulletin physleo - maChëmatiqae 



S5» 



berechnet 

Kohlenstoflf 34,219 

Wasserstoff 5,296 

Baryum 27,896 

Schwefel 13,035 

Sauerstoff 19,554 



gefunden. 

34,1; 34,2 

5,3 

27,9; 28,5; 27,6 

13,0 



100,000 



Weiin man dièses Baryumsalz mit einer àquivalenten 
Masse verdûnnter Schwefelsàure begiesst , uud dièse 
Mischung einige Tage lang bel gewôhnlicher Tempe- 
ratur stehen Iftsst, erhâlt man im Niederschlage eine 
Mischung von schwefels. Baryt und ônanthol-schwef- 
ligs. Baryum, in der Lôsung bleibt aber eine Mischung 
von Schwefelsàure und ôuanthol-schwefliger Sâure. 

Die zweite entsteht durch eine doppelte Zersetzung: 

2(C"H^'BaSW)^H'SW=2(C'*H'»HS*0*)-*-Ba'SV. 

Die Gegenwart der ônanthol-schwefligen Sâure in 
der Lôsung erfâhrt man durch die Bildung des krystal- 
linischen Natriumsalzes (welches sich durch die ge- 
ringe Lôsbarkeit im Wasser, Spiritus und besonders 
in SalzlOsungen auszeichnet) bei Einwirkung der con- 
centrirten Lôsungen von NaCl, Na'SW und Na'CW. 
Hierbei entsteht eine doppelte Zersetzung: 

Cr* H'' H S' 0' -*- Na Cl = C'* H'" Na S" 0* h- H Cl. 

Die sich bildenden Kryst^le lOsen sich beim schwa- 
chen Ërw&rmen auf , vergrôssern sich beim Erkalten 
und haben ûberhaupt aile Ëigenschaften des, durch 
Bertagnini erhaltenen Salzes. Dièses, durch Krystal- 
lisation gereinigte, Salz ergab durch Analyse Folgendes: 

1) 1,6418 Substanz gaben mit Schwefelsàure ge- 
glûht 0,4823 achwefelsaures Natron, was 9,5% Na- 
trium entspricht. Aus der Formel C'*H*'NaS*OVHV 
erhalt mftu 9,7467^, 

2) 0,9920 des, zum zweiten Maie bereitaten, Salzes 
gaben 0,2943 schwefels, Natroo, oder 9,6% Natrium. 

3) 0,4002 Substanz gabeUf nach dem Verbrennen 
mit cbroms. Bleioxyd, 0,5 J 50 Kohlensfture, oder 
35,5% Kohlenstoif. Bprechnet 85,593%. 

Eine reinere ônanthol-schweflige Sfture kann man 
bereiten, wenn man schweflige Sfture in ein Gefîlss mit 
Wasser und Onanthol durcmftsst, wobeî sich Onanthol 
mit schwefliger Sfture yerbiodet, 



und die sich bildende Onanthol-schweflige Sfture lôst 
sich in Wasser auf. Ihre Lôsung bildet mit einer 
concentrîrten Lôsung des Chlor - Natriums ônanthol- 
schwefligsaures Natrium (die Analyse ergab 9,8% und 
9,7% Natrium). In der durchfiltrirten Flûssigkeit kann 
man leicht freie Salszfture entdecken. 

Es ist mir nicht gelungen onanthol - schweflige 
Sâure ohne Wassergehalt zu bereiten, da sich ihre Lô- 
sung beim Erw&rmen und auch beim Verdichten unter 
der Glocke der Luftpumpe in Onanthol und in schwef- 
lige Sâure zerfâllt. 

Onanthol-schweflige Sâure lôst die Hydrate des 
Zinkoxydes und des Kupferoxydes auf, verdriingt 
Kohlensâure, Schwefel- und Salzsâuren aus den Lô- 
sungen der Natriumsalze, wobei sich C^*H''NaS*0* 
-*- 2H*0' bildet. Mit den Salzen des Kalium und 
Ammonium (nur die kohlensauren Salze ausgenom- 
men) aber tritt es schwierig in doppelte Zersetzung, 
denn die C^H'^KS^O*-*- 2HV und C"H'*(NH*) S'O* 
krystallisiren sichviel schwieriger,als dasC^H^'NaSV 
-*-2H*0'. Die ônanthol-schweflige Sâure und die 
Lôsungen ihrer Salze bilden Niederschlage aus den 
Lôsungen der Sake des Baryum, Blei, Calcium und 
Strontium. 

Wahrscheinlich sind aile Aldéhyde der einbasischen 
Sâuren C'^H*"*0* fthig, âhnliche aldehyd- schweflige 
Sauren C'''H*^S*0*"*"^ zu bilden. Ich habe schon ben- 
zo-aldehyd-schweflige Sâure erhalten. 

Das Vorhandensein der aldehyd -schwefligen Sâure 
bestfltigt einigermassen die Analogie der Reactionen 
zwischen den Aldehyden und den Alkoholen, denn die 
aldehyd - schwefligen Sâuren verhalten sich zu den 
Aldehyden wie Àthersâuren zu den Alkoholen. Z. B. 
wie man aus C*H^O' — C'H*HS'0*erhâlt, so erhâlt 
man aus C^*H"0' — C'*H'*HSV. Beide Sâuren sind 
einbasisch und werden aus zwei basischèn Sâuren und 
organischen Verbindungen erhalten. Die, durch Ber- 
tagnini erhaltenen, Verbindungen sind nichts ande- 
res , als Alkalisal^e solcher aldehyd - schwefligen 
Sâuren. 



Para le 28 décembre 1858, 



As 407. 



BULLETIN 

DE 



Tome XVII. 

N*23. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume, composé de 86 feuilles, On s'abonne: chez Eggers et C'^, libraires à St. -Péters- 

est de bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de PAc- 

8 rb. arg. pour la Russie, adémie (KoMHTeii> ripaBJenifl HMnepaTopcKOii AKaj^eMiu HayKi>), 

3 tbalers de Prusse pour Pétranger. et chez M. Leopold Voss, libraire à Leipzig. 

SOMMAIRE. MËMOIRES. 7. Nouvelles recherches sur la f récession et la nutalion. Pémévostchikop. NOTES. 23. Sur 
les gonidn des champignons. Zabbl. BULLETIN DES SÉANCES. 



H E H I R E S. 



7. NODVRLLES RRCHBBCHES SUR LA PRÉCRSSION 

ET LA nutation: PAR M. PÉRÉVOSTCHIKOF. 

(Extrait.) (Lu le f7 septembre 1858.) 

J'ai adopté, dans mon travail*) sur la précession 
et sur la nutation , pour la précession moyenne le 
nombre 505^38781. Ce nombre a été donné par moi 
dans le Mémoire sur la précession inséré au Bul- 
letin de la Classe physico - mathématique, T. X, et 
les nombres dépendants des perturbations séculaires 
des planètes ont été déduits des calculs de M. Le 
Verrier. Mes propres calculs, imprimés dans les 
Mémoires de l'Académie Imp, des sciences de S*-Pé- 
tersbourg, T. VI de la 6"* série, ont nécessité le 
changement des derniers nombres et la correction 
des coefficients constants dans les formules des va- 
riations dans l'inclinaison de l'écliptique^ et dans 
le mouvement rétrograde des points équinoxiaux. 
Comme je n'avais pas l'intention d'aborder la partie 
théorique du premier des trois mémoires susmention- 
nés , ce travail n'exigeait pas beaucoup de temps et 
de peine. Il touchait déjà à sa fin, lorsqu'un nouveau 
mémoire de M. Poinsot, qui a paru dans la Con- 
naissance des temps, pour 1858, m'obligea de revoir 
la déduction des formules dont la brièveté et l'é- 



*) y^enufl 3anMCKH no nepsoiiy h TpeTbany OT^'i^enijiMi» Hm- 
nepaxopcKofi AKa^eMiu HayKi», T. I, crp. 447 h cj^a. 



vidence géométrique ne me parurent pas assez sa- 
tisfaisantes. Mais, avant d'avoir fini cette revue, je me 
suis persuadé que par les méthodes de M. Poinsot 
on pouvait obtenir d'une manière fort simple les for- 
mules fondamentales de Poisson, proposées dans le 
Journal de l'École polytechnique (T. VIII, p. 344). 
L'emploi des méthodes de M. Poinsot pour la dé- 
duction de ces formules a demandé aussi de nouveaux 
calculs et un changement total dans l'ordre des calculs 
précédents , de sorte que j'ose considérer mon tra- 
vail actuel, si non comme tout-à-fait neuf, au moins 
comme différant beaucoup de toutes les recherches 
connues sur cette question importante et difficile de 
l'Astronomie théorique. En outre il faut observer 
que je n'ai pu éviter d'y joindre un court exposé des 
méthodes de M. Poinsot, ainsi qu'une déduction des 
formules principales, parce que les résultats numéri- 
ques obtenus par moi diflferent des siens, non seule- 
ment par rapport aux données, mais aussi par rap- 
port aux signes de ces formules. 

n est généralement connu, que la théorie des 
couples a été adoptée par M. Poinsot pour base de 
ses recherches sur les questions les plus difficiles de 
la mécanique et qu'il les résout avec une simplicité et 
une évidence extraordinaires. Dans son récent mé- 
moire «sur la précession des équinoxes» il a donné 
une nouvelle preuve de la supériorité de sa méthode 
sur les méthodes des autres géomètres. La première 
partie de cette dissertation contient ce qui suit : 

I. L'axe de la rotation et le couple qui la produit 
ne peuvent changer que par un autre couple étranger 



355 



Bulletlii phystco-matiftéiiiatique 



as» 



lequel est nommé par M. Poinsot en général le cou- 
ple accélérateur; la direction et la grandeur de ces 
chanfifements dépendent de la position et de la gran- 
deur du couple accélérateur. En combinant les cou- 
ples comme les forces, M. Poinsot montre la possi- 
bilité et la nécessité de la précession et de la nuta- 
tion, et propose en même temps deux énoncés 
pour le calcul de ces grandeurs, savoir: 1) Quand 
raxe du couple accélérateur est perpendiculaire à Vaxe du 
couple qui a produit la rotation et à sa projection sur 
un plan constant , alors la vitesse de la rotation de cet 
axe est exprimée par le couple accélérateur divisé par le 
couple de rotation , multiplié par le cosinus de son incli- 
naison sur plan et cette inclinaison ne change pas. 2) 
Quand Vaxe du couple accélérateur est perpendiculaire à 
Vaxe du couple de rotation dans la surface qui le pro- 
jette^ alors son inclinaison change avec une vitesse ex- 
primée par le rapport des deux couples. 

Il n'est pas difficile de concevoir, que ces deux 
lemmes éclaircissent la question d'une manière écla- 
tante, en expliquant comjnent sont possibles et indis- 
pensables et comment doivent s'effectuer les phéno- 
mènes nommés précession et nutalion. 

II. Les observations sur les mouvements diurnes 
de la Terre montrent qu'elle tourne uniformément; 
le pôle de la rotation sur sa surface demeure immo- 
bile et en même temps il décrit, en rétrogradant sur 
le ciel autour du pôle de l'écliptique, une courbe 
fermée, dont le grand diamètre égale presque 47"^. 
Dans ces deux phénomènes, l'immobilité du pôle de 
rotation sur la surface de la Terre contrarie la théo- 
rie générale de la rotation d'un corps libre, parce 
que l'axe de la rotation ne peut pas être inunobile 
dans le corps, se mouvant en même temps dans l'es- 
pace. Une telle contradiction s'explique en ce que le 
pôle de la rotation sur la surface de la terre décrit 
une courbe, qui occupe un espace si peu considéra- 
ble, qu'il ne peut être déterminé par l'observation. 
En effet, si nous admettons que la complète rétrogra- 
dation de la ligne des équinoxes s'effectue en 25868 
ans, alors le plus simple calcul montre, que le rayon 
de cette courbe = 0^'008. Outre cela nous voyons 
dans la précession une autre circonstance impor- 
tante: la théorie de la rotation d'un corps libre 
nom apprend que l'axe du couple , qui a produit la 
rotation, doit se trouver toujours entre l'axe de la 



rotation et l'axe de la figure 'du spéroïde terrestre, 
et que l'angle de l'axe de la rotation el de l'axe de la 
figure a toujours une grandeur constante ; par consé- 
quent la rotation d'un tel corps peut être exprimée 
géométriquement par la rotation d'un cône droit et 
invariable tournant sans glisser sur la surface d'un 
cône droit circulaire, dont l'axe est Taxe du couple 
mentionné et formant la ligne nommée axe instantané ; 
mais les observations prouvent le contraire : l'axe in- 
stantané tourne autour de l'axe de l'échptique dans 
une direction opposée, — phénomène qui ne peut être 
expliqué que par la coopération d'un couple étranger, 
comme on le voit par les lemmes principaux de 
M. Poinsot. De là on pouvait passer directement à 
l'examen de l'action attractive du soleil et de la lune; 
mais préalablement il fallait encore démontrer, que 
nonobstant l'action de chaque couple accessoire 1) la 
vitesse de la rotation du sphéroïde^ comptée sur Vaxe de 
sa figure, reste constante; 2) V angle y qui exprime la 
distance du pôle de la rotation au pôle de la figure , ne 
change pas; 3) en général les trois axes, c^est-à-dire Vaxe 
de la figure , de la rotation et du couple qui produit la 
rotation , sont renfermés dans un cône si mince qu'il est 
permis de les considérer comme un seul axe^ et enfin 
4) ces axes ne s^éloignenl jamais Vun de Vautre. 

La seconde partie de la dissertation de M. Poin- 
sot contient la détermination des grandeurs moyennes 
de la précession et de la nutation sur l'écliptique im- 
mobile. Le théorème connu de l'action mutuelle de 
l'ellipsoïde et du point extérieur présente immédiate- 
ment l'expression la plus simple du couple composé, 
provenant de l'attraction de quelque corps qui se 
trouve à une distance définie de la Terre. Cette 
expression montre que la rotation diurne de la Terre 
pourrait ne pas être troublée seulement dans trois 
cas : quand le corps attirant se trouverait ou dans la 
surface de l'équateur, ou correspondrait au pôle de 
la Terre, ou quand la Terre aurait la figure d'une 
sphère régulière. 

Après ces deux remarques générales, commencent 
les calculs des actions du soleil et de la lune , qui 
s'effectuent d'après les formules exprimant les cou- 
ples nécessaires pour produire la précession et la 
nutation de Taxe terrestre. 

De l'expression du couple qui produit la préces- 
sion solaire on voit: 1) que son action est propor- 



357 



de r Académie de Salut -Pétersiboarg:. 



95» 



tionnelle ou ao carré du sinus de déclinaison, ou au 
carré du sinus de la longitude du soleil, donc la di- 
rection du mouvement de la ligne -des équinoxes ne 
change aucunement ni par suite de la position du so- 
leil sur son orbite visible, ni par suite de la direc- 
tion du mouvement apparent du soleil, et 2) que son 
action cesse dans les équinoxes et atteint son maxi- 
mum au temps des solstices. 

Quant au couple qui produit la nutation solaire, il 
est proportionnel au sinus de la double longitude du 
soleil, donc sa grandeur change quatre fois durant 
Tannée: au temps des équinoxes et solstices elle s'an- 
nule, et dans les octants elle reprend son maximum. 

Outre cela les deux couples sont inversement pro- 
portionnels au cube de la distance du soleil à la terre. 

L'expression du couple qui produit la précession 
fournit l'expression de la grandeur moyenne de la vi- 
tesse de cette précession, qui montre: 1) que la vi- 
tesse de la précession ne dépend pas de la masse de 
la Terre, mais du carré du rapport de son excentri- 
cité au demi grand axe ; 2) qu'elle dépend de la po- 
sition du soleil sur l'écliptique , et non de la vitesse 
de son mouvement apparent; 3) quoique la préces- 
sion soit liée avec la figure de la Terre, cependant 
on ne peut déterminer par elle cette figure , parce 
que, comme il a été observé plus haut, le couple qui 
la produit est inversement proportionnel au cube de 
la distance de la Terre au soleil, et relativement à 
cette distance l'excentricité du sphéroïde terrestre a 
une grandeur insensible. 

Enfin, prenant l'aplatissement de la Terre = g^, 
nous trouvons que 

la précession solaire moyenne 

journalière = 0^^04344, 
annuelle = 15;'91058 

M. Poinsot, prenant l'aplatissement de la Terre 
= 3(gg5» a trouvé au lieu de ces nombres 0^'04263 

et 15;:6. 

La formule qui exprime la nutation moyenne so- 
laire montre qu'elle ne dépend pas de même de la 
niasse de la Terre, et sa grandeur = ij^l , et d'après 
X Poinsot = i;'08. De plus l'axe de la Terre tan- 
tôt s'incline sur l'^xe de l'écliptique, tantôt reprend 
sa position antérieure, tous les trois mois. 



Le calcul de l'action de la lune est plus compliqué 
que le calcul de l'action du soleil, parce que les cou- 
ples qui proviennent de la gravitation de la lune agis- 
sent sur l'intersection de l'orbite lunaire avec l'équa- 
teur etsurla ligne perpendiculaire à cette intersection; 
conséquemment il faut transporter les couples men- 
tionnés sur la ligne des équinoxes et sur la ligne qui 
lui est perpendiculaire. Par suite de ce transport les 
formules des vitesses de la précession moyenne et de 
la nutation se compliquent, mais les propriétés prin- 
cipales de l'un et de l'autre phénomène — leur indé- 
pendance de la masse de la Terre et leur dépendance 
de sa figure — restent les mêmes. Dans la première 
de ces deux formules de M. Poinsot il manque un 
terme, et dans la seconde, qui contient trois termes, 
les signes sont tout- à-fait contraires aux signes des 
formules obtenues par moi, — c'est pourquoi j'ai re- 
gardé comme indispensable de présenter le déduction 
détaille des deux formules. La premier désaccord 
n'a aucune influence sur le résultat final, parce que 
dans l'intégrale définie de la vitesse de la précessîon 
tous les membres s'annulent, excepté le premier; 
mais le second ne se compense pas par l'intégra- 
tion. C'est par ces raisons que la différence dans 
les grandeurs de la précession moyenne lunaire, trou- 
vées par moi et par M. Poinsot, provient uni- 
quement de la différence des données. M. Poinsot a 
trouvé 345^8, et mes calculs ont donné 34^50831; 
mais la différence dans les signes des formules et 
la différence des données pour la nutation lunaire 
moyenne m'ont conduit à des nombres déjà consi- 
dérablement différents, et nonmiément: d'après M. 
Poinsot cette nutation = 16^9, et d'après mes cal- 
culs = 18;'51494. 

En joignant la précession solaire moyenne à la 
précession lunaire, nous obtenons la précession géné- 
rale = 50i'41889; tandis que la somme des nutations 
s'étend à 1 9^^61494, nombre, qui exprime le grand 
axe de Vellipse de la nuuuion^ donc sa moitié = 9i'80747. 
M. Poinsot a trouvé pour ces mêmes grandeurs 50^4 
et 175^98, ou à peu près 18^^, ainsi que le demi grand 
axe de l'ellipse = seulement 9''. La grandeur de la 
précession générale moyenne sur l'écliptique fixe est, 
selon mon calcul, presque égale au nombre 50i'415, 
que M. Biot a trouvé par la comparaison des obser- 
vations de Bradley et de Piazzi. A cause d'un tel 



359 



Bnllctiii phyulco-mafhëmatlque 



860 



accord de la théorie avec la pratique j'ai pris la 
moyenne des deux résultats = 50^41699. Quant à la 
grandeur de la nutation il faut se souvenir, que la 
théorie des probabilités a conduit Laplace à cette 
conclusion qu'elle doit rester entre 9^'31 et 9^94. 

Après avoir déterminé les grandeurs moyennes de 
l'un et de l'autre phénomène par rapport dans le cas 
de l'écliptique fixe, il fallait passer à la composition 
des formules, oii seraient prises en considération les 
variations dans la position de l'écliptique par l'eflfet 
des planètes. Dès l'abord même de la solution de 
cette question, des formules générales de la théorie 
de la rotation de M. Po in sot se déduisent par le 
simple calcul, les élégantes formules connues d'Eu- 
1er pour la rotation des corps libres et sur lesquelles 
n'agissent point de forces étrangères, et en même 
temps les fondements du calcul montrent qu'e/fes expri- 
ment les variations des vitesses composantes de rotation par 
les forces centrifuges. Il n'est pas inutile de remarquer 
qu'ici la simplicité et l'évidence du but des calculs 
proviennent de ce qu'ils sont fondés sur la notion 
préalable, que les quantités p, g, r ne sont pas des 
signes d'abréviation des expressions algébriques, mais 
des signes des vitesses composantes de la rotation. 
En ajoutant aux formules d'Euler, formées de cette 
manière, les couples issus des forces étrangères, nous 
obtiendrons les formules générales de la rotation et 
nous comprendrons tout de suite ce qui est néces- 
saire pour achever la question où l'on demande de 
déterminer la position de l'axe instantané dans l'es- 
pace, dont les projections sur les trois plans des 
coordonnées se présentent d'elles-mêmes, parce que 
les quantités p, q, r sont connues de grandeur et de 
position. Mais, comme selon les lemmes fondamentaux 
de M. Poinsot, chaque couple accélérateur déplace 
l'intersection de l'écliptique avec l'équateur et incline 
l'axe de la rotation, tantôt d'un côté, tantôt de l'au- 
tre, par rapport à l'axe de l'écliptique, il en résulte 
la nécessité d'exprimer la projection de cet axe par 
des quantités, qui déterminent la position des axes, 
prises sur l'écliptique par rapport aux axes prises sur 
l'équateur. De là résultent de nouvelles expressions 
des quantités p, g, r, et le sens géométrique de ces 
expressions est aisément représenté par l'inclinaison 
de l'écliptique sur l'équateur et par les angles que 
forme la ligne des équinoxes avec les axes sur l'éclip- 



tique et sur l'équateur. Cette transformation simple 
et indispensable des coordonnées conduit aux for- 
mules connues, qui expriment les variations de l'in- 
clinaison de l'axe de la rotation sur l'axe de l'éclip- 
tique et les variations dans la position de la ligne 
des équinoxes au moyen des quantités p, g, r et de 
l'angle formé par cette ligne avec un des axes sur 
l'équateur. Ainsi la solution théorique générale de la 
question s'achève tout simplement et avec l'évidence 
complète de la nécessité des calculs, indiquée par le 
sens du problème, qui reste toujours devant les yeux 
de l'analyste. 

L'application de cette solution à la rotation de la 
Terre , qui est sujette à l'action du soleil ou de la 
lune, commence par la formation des expressions de 
trois couples qui proviennent des forces étrangères 
et agissent dans les plans coordonnés «y, zx^ et xy; 
le dernier de ces couples est nul. Après avoir 
déterminé les couples et prenant la Terre pour un 
ellipsoïde de révolution, nous en déduisons d'a- 
bord de nouveau , que la vitesse de la rotation du 
sphéroïde terrestre, calculé sur l'axe de sa figure, ne 
change pas. Puis en échangeant dans les formules 
générales, qui expriment les vitesses de la précession 
des équinoxes et de l'oscillation de l'axe terrestre, 
les coordonnées du corps attirant relativement aux 
axes principaux du sphéroïde terrestre pour les coor- 
données relativement aux axes, prises sur l'écliptique, 
nous verrons que l'angle formé par la ligne des équi- 
noxes avec un des axes principaux s'élimine par le 
calcul même, et non en rejetant des membres multi- 
pliés par les cosinus et les sinus de cet angle doublé, 
et les formules de Poisson s'obtiennent sans Taide 
de nombreux calculs auxiliaires. 

La substitution des quantités astronomiques dans 
ces formules, avec la prise en considération des va- 
riations séculaires ne présentent plus aucune diffi- 
culté et il ne reste donc pour achever la revue de 
mon mémoire qu'à en indiquer les résultats princi- 
paux. Le coefficient de la précession sur réclip- 
tique mobile se trouve être 505^33551, et le coef- 
ficient de la nutation 9^'23526. Il est remarquable 
que M. Le Verrier adopte aussi dans le second tome 
des «Annales de l'Observatoire de Paris» pour le 
coefficient de la nutation 95^23, c'est-à-dire le même 
nombre, qui résulte du nombre 50Î'41699, exprimant 



361 



de rAeadëitile de Salut - Pétersboarff. 



36S 



la précession annuelle sur Fécliptique fixe. M. Le 
Verrier ajoute qu'il considère le nombre mentionné 
comme le plus probable se fondant sur des observa- 
tions, mais il est à regretter qu'il ne dise pas à 
qui appartiennent ces observations et qu'il n'en cite 
aucune. 



NOTES. 

23. ElNlGES UBBR DIE GONIDIEN DER PlLZS; VOIV 

HUGO ZABEL. (Lu le 29 octobre 1858.) 

(Mit einer Tafel *). 

Die Zabi der verschiedenen Reproductionsorgane 
der Pilze wurde unlftngst durch Bail {Flora, 1857, 
p. 417) vermehrt, da er zu den Sporen, Stylosporen, 
Spermatien und Conidien noch aGonidien» hinzufûgte. 
Die letzteren bilden sich frei in den Schimmelfâden 
und wurden von ihm bei Mucor aufgefunden. Ohne 
weiter auf das von ihm Mitgetheilte einzugehen, will 
ich einfacb meine Beobaehtungen fiber dièse Goni- 
dien besprechen, da es ein Bedûrfhiss der Wissen- 
schaft ist, die Bestiramung der verschiedenen Organe 
kenneu zu lemen. Als mir der Zufall den Mucor Mu- 
cedo, dessen Hyphen Gonidien enthielten, zufbhrte, 
unterwarf ich die letzteren einer genaueren Untersu- 
chung und fand, dass sowohl ihre Form, als auch ihre 
Vertheilung in den Hyphen durchaus keine Gesetz- 
m&ssigkeit darbietet. Ihre Form ist u&mlich meistens 
oval, jedoch oft rund und selbst unregelm&ssig. Man 
findet sie in den Fâden entweder einzeln in sehr ver- 
schiedenen Entfernungen von einander, oder so ge- 
n&hert, dass sie sich berflhren, in welchem Zustande 
sie die gr5sste Âhnlichkeit mit den von Unger (Bot. 
Zeitg. 1847, p. 249) unter dem Namen «Brutzellen» 
des Graphium petncilloides Cord. abgebildeten Organen 
darstellen (Fig. 1 — 11). Zuweilen fand ich die Go- 
nidien nnregelm&ssig in den Hyphen angeh&uft, so 
dass der Faden an der, sie enthaltenden Stelle aus- 
gedehnt erscheint (Fig. 12). Bail batte schon zum 
Theil die Ëntwickelung dieser Gonidien beobachtet, 
indem er sie keimen und Hormiscnim -artige Gebilde 



^ Âlle Figuren sind 320mal vergrôssert. 



liefern sah ; dabei beobachtete er auch eine Art H&u- 
tung der beim Keimen gebildeten Fâden. Um nun 
aber die Bestimmung der Gonidien in's Reine zu kom- 
men, suchte ich sie zu cultiviren. Ich hielt sie daher 
erst auf einem Objectglase in reinem Wasser. Sie 
entwickelten sich zwar, aber mit sichtbarer Schwftche, 
da Mangel an organischer Nahrung nothwendig einen 
schMlichen Einâuss ausûben musste — sie keimteu 
nâmlich, besassen aber einen wâssrigen Inhalt, bilde- 
ten âusserst dûnne Verzweigungen und besassen, wie 
gesagt, ein hôchst schwâchliches Ansehen. Ans Er- 
fahrung wissend, dass Zuckerlôsung die Ëntwickelung 
der Schimmel bedeutend mehr befôrdert, als Wasser, 
versuchte ich die Gonidien in einer Zuckerlôsung zu 
cultiviren, wodurch ich auch meinen Zweck erlangte 
und folgende intéressante Erscheinungen beobachtete. 

Die Gonidien vergr5ssem meistens bei ihrer Ënt- 
wickelung ihren Umfang, werden dabei oft kugelfôr- 
mig und durchbrechen den sie umhîQlenden Pilzfaden 
(Fig. 13. Fig. 15 — 17); zuweilen jedoch verândern 
die Gonidien bei der Keimung weder ihre Grosse 
noch ihre Form (Fig. 14). Die Art der Hâutung, wie 
sie Bail beobachtete, habe ich zwar nicht gesehen, 
habe aber dafûr eine andere Art derselben Erschei- 
nung verfolgt. Die Gonidien, die sich wohl vergrôs- 
sert, aber noch nicht gekeimt hatten, bildeten unter 
ihrer Haut eine neue. Die âussere Haut hob sich von 
der inneren ab (Fig. 18, 19) und zerriss endlich, wo- 
rauf die Gonidien entweder vollkommen ihre &ussere 
HûUe verliessen , oder nur zum Theil ans derselben 
heraustraten. Als Résultat der ersten Entwickelungs- 
weise findet man belle, zerrissene Hûllen — die âus- 
seren abgestreiften Membranen (Fig. 20 — 27); als 
Résultat der zweiten Art der Ëntwickelung, und zwar 
in Folge der Wiederholung desselben Abstreifungs- 
processes findet man ineinandergeschachtelte H&ute 
und in der zuletzt abgestreiften Haut sitzt dann die 
Gonidie (Fig. 28 , 29). Das Ganze erinnert unwill- 
kûhrlich an die vielkammerige Schale eines Cephalo- 
poden. 

Dièse Hâutungsprocesse scheinen aber mehr die 
Folge einer schwachen Ern&hrung zu sein, denn an- 
&nglich keimten die Gonidien und sp&ter erst, als 
die Végétation eine geraume Zeit gedauert batte, also 
auch die Nahrung zum Theil verzehrt war, war die 
H&utung zu beobachten. Die eigentliche Bestimmung 



ses 



Bulletin phyulco - mathëinatlqae 



S64 



der Gonidien ist aber SporenkOpfe zu bilden, also 
unmittelbar der Reproduction des Pilzes zu dienen, 
denn die bei der Keimung gebildeten Fâden gelang- 
ten bis zur Sporenbildung (Fig. 30 — 33). Da die Er- 
nâhrung mittelst Zuckerlôsung jedoch immer noch 
aïs eine mangelhafte anzusehen ist, so war auch dem 
entsprechend die ganze Entwickelung durchaus keine 
kr&ftige zu nennen , denn die Pilzfôden waren immer 
noch schwach und arm an kômigem Inhalte und die 
SporenkOpfe oft so klein, dass sie nur eiue sehr ge- 
ringe Zahl Sporen enthielten (Fig. 34, 35); die Spo- 
ren selbst besassen jedoch eine normale Grosse, die 
durchaus nicht im Yerhslltniss zu der jedesmaligen 
Grosse des Sporenkopfes stand. 

Der Entstehung durch freie Zellbildung und dem 
Zwecke nach, kônnte man die Gonidien mit den Zoo- 
sporen der Algen vergleiclien, sie ermangeln jedoch 
jeder Bewegung und ihr Heraustreten ans der âusse- 
ren Hiille ist durchaus als eine niechanische Erschei- 
nung zu betrachten. Mucor Mucedo gehôrt endlich 
auch zu deajenigen Pilzen, welche durch J und SO3 
HO die cellulose Réaction zeigen, da seine Fâden 
wie die von Peronogpora weinroth gefarbt werden. 

Was die von Fresenius (Beitràge zur Mycologie 
1853) vorgeschlagenen und auf die Verzweigungsweise 
gegrttndeten Arten des Mucor betrifflt , muss ich be- 
haupten, dass dièse Kennzeichen durchaus keinen 
specifischen Werth haben kônnen, da dieser Pilz, so 
wie auch andere Schimmelarten , in der Dicke der 
Fâden, ihrer Lange, der Art ihrer Verzweigung und 
dem Vorhandensein oder Fehlen der Septet (Fig. 30 
— 33) durchaus nichts Bestimmtes und aile mOgli- 
chen Ûbergânge darbieten kônnen ; selbst die Grosse 
der SporenkOpfe variirt und hângt, wie auch ihre 
schwarze Fârbung, von der Art der Nahrung ab, 
denn die durch Cultur der Gonidien in Zuckerwasser 
erhaltenen Frûchte waren wasserhell, obgleich die 
Gonidien selbst von einem typisch ausgebildeten Mu- 
cor Mucedo stammten. 

Auf die Verzweigungsweise mich grûndend, hâtte 
ich leicht eine neue Species M. umbellatus vorschla- 
gen kônnen , welche dem Anscheine nach durch 
ihre doldenartig vereinigten Fruchtzweige und ihre 
schwarze Fârbung gar gut zu unterscheiden wâre, 
die jedoch eine sehr schlechte Species wâre , da sie 
durch Mittelformen mit dem Mueor Mucedo verbun- 



den wird. Dièse Form, die ich auf faulenden Pfirsi- 
chen beobachtete, stellte noch das Intéressante dar, 
dass derselbe Faden, der an seinem keulenartig er- 
weiterten Ende doldenartig Zweige mit Sporenkôpfen 
hervorbringt , beinahe unmittelbar liber der Befesti- 
gungsstelle dieser Zweige in eine grosse Zahl dûnne- 
rer Fâden ttbergeht, welche sich unregelmâssig ver- 
zweigen und sich verflechtend einen lockeren, von 
den Fruchtzweigen umgebenen Knâul bilden. Hier 
brachte der Ûberfluss der Nahrung nicht nur eine 
kràftige Entwickelung in allen Theilen des Pilzes 
hervor, sondem es entstand eine ûbermâssige Ent- 
wickelung des vegetativen Theiles. 



BULLETl\ DES SEANCES DE LA CLASSE. 

Séance dd 12 (24) novbhiik t85H. 

Lecture. 

M. Jéleznof, pour s'acquitter de son tour de lecture, 
présente le commencement d'une notice qu'il se propose 
de publier dans le Bulletin, sur les résultats de ses essais 
de drainage établis à Naronovo (gouvernement de Novo- 
gorod). Il reprend sa notice après la séance, pour en 
achever la rédaction. 

Mémoire présenté. 

M. 0. Struve recommande à l'insertion au Bulletin 
un travail de M. Winnecke, sous le titre: Deber die 
Reductionstafeln zu den BesBeFschen Zonen, die im XVI Jun 
Bande der Kimigsberger Beobachiungen enthalten sind. 

Rapport. 

M. Brandt donne lecture d'un rapport sur la collec- 
tion zoologique offerte par M. Barnet-Lyon, Vice-Consul 
de France à Paramaribo, et sur laquelle M, le Ministre 
de Tintérieur avait demandé, par l'intermédiaire de M. le 
Ministre de rinstniction publique, l'avis de l'Académie. 
(Voy. séance du 29 octobre a. c.) D'après les conclusions 
du rapporteur, cette collection est excellente tant par la 
beauté des exemplaires dont elle se compose que par la 
variété des espèces. Sous ce rapport c'est sans contredit 
une des plus belles collections que l'Académie ait jamais 
reçues. On y remarquera un assez grand nombre d'espèces 
qui manquaient à notre Musée, et un plus grand nombre 
de celles qui peuvent contribuer à faire mieux connaître 
les espèces que le Musée possède déjà. M. Brandt juge 
donc devoir appeler l'attention de la Classe sur cette 



M3 



de riteadémle de Saint -Péterabourg^. 



S6« 



collection que le donateur promet de faire suivre d'autres 
envois. Quant à un rapport plus détaillé, il ne pourra être 
présenté que lorsque les objets dont elle se compose se- 
ront déterminés convenablement La Classe se range à 
l'opinion de M. Brandt et arrête de formuler en ce sens 
une présentation à M. le Ministre de instruction publique. 

Communication. 

M. Ruprecht communique, d'apràs une lettre qu'il vient 
de recevoir de M. Borszczof en date du 21 septembre, 
que celui-ci a achevé son exploration botanique du Syr- 
Darïa et que, ayant expédié ses collections du fort Pérof- 
sky à Orenbourg, il se dispose à se rendre sur les bords 
de la mer d'Aral. Les collections ammassées par M. Bor- 
szczof pendant ses voyages de 1857 et 1858 se composent 
d'un herbier contenant 880 numéros, d'une collection den- 
drologique, oflfrant 317 objets; de plus 42 espèces conser- 
vées dans de l'esprit de vin, et un assortiment de plantes 
entières, de résines, de racines de plantes etc. M. Bor- 
szczof ne tardera pas à présenter lui-même à l'Académie 
ses considérations générales sur le caractère de la flore 
Aralo- Caspienne, il se propose ensuite de travailler la 
partie spéciale d'après les matériaux qu'il a recueillis 
pendant ses voyages. 

M. 0. Struve, en mettant sous les yeux de la Classe 
les excellentes photographies de la Lune, qu'il a reçues 
de la part de M. Warren De La Rue, astronome anglais 
en visite à Poulkova, appelle l'attention de l'Académie 
sur les progrès qu'a faits dans les derniers temps l'appli- 
cation de la photographie aux buts astronomiques, sur- 
tout par les talents et l'habileté de M. De La Rue, pro- 
grès, qui dans leur développement ultérieur promettent 
des résultats scientifiques d'une grande importance. 

Correspondance. 

Le Département médical du Ministère de l'intérieur, 
par un office du 4 novembre, côté W 9623, envoie des 
copies vidimées: 1** d'un rapport de l'Administration mé- 
dicale (BpaMeônafl Vapasa) de la Bessarabie contenant la 
description d'un monstre de la race porcine, et 2° d'une 
communication du gouverneur civil de Smolensk, se rap- 
portant à un cas de monstre humain mis au monde par 
une paysanne du district de Doukhofstchina. — Sur la 
demande du Département médical, si l'Académie désire 
faire venir pour ses Musées les monstres en question, en 
prenant à sa charge les frais de transport et d'emplissage 
à l'esprit de vin, la Classe décide de s'en remettre à ce 
sujet à l'avis de M. Baer, dont on attendra le retour 
pour prendre une décision définitive. 

Le Cabinet impérial et royal minéi:alogique de Vienne 
(k. k. Hofmineraliencabinet), par une ïettre en date du 
10 novembre, s'adresse à l'Académie en la priant de vou- 
loir comprendre ce Cabinet au nombre des institutions 
qui reçoivent le recueil publié par l'Académie, sous le titre: 



Baer und Helmersen, Beitràge zur Kenntnisg des Bus- 
sischen Reiches. La Classe s'empresse d'obtempérer à cette 
demande et charge le Secrétaire perpétuel de faire par- 
venir au dit Cabinet les volumes parus de ce recueil, et 
de prendre en même temps les mesures nécessaires pour 
que les volumes qui seront publiés à l'avenir lui soient 
expédiées par la voie des libraires. 

M. Staring à Harlem envoie, avec l'autorisation du 
Ministre de l'intérieur du royaume des Pays-Bas, un exem- 
plaire de la feuille N- 14 de la Carte géologique de la 
Néerlande. La réception en sera accusée avec remercie- 
ments. 

Membres - Correspondants proposés. 

Les sections de la Classe physico-mathématique, formées 
en commissions pour proposer des Candidats aux places 
vacantes de Membres-Correspondants de l'Académie, pré- 
sentent les listes des noms sur lesquels leur choix s'est 
arrêté. 

Sont proposés: 

M. le Général Baeyer, M. le Colonel Everest 

II. 9eellon phyaleo-ehlml^ae. 

a) Pour la Géologie: M. le Comte Alexandre Keiserling. 
6) Pour la Minéralogie: M. Dana à New-Havn. M.Miller. 

III. Seetlon blolo«l4v«. 

A. Pour la Zoologie: MM. Kôlliker à Wûrzbourg, Hyrtl 
à Vienne, Retzius et Lovén à Stockholm. 

B. Pour la Botanique: MM. Alphonse Decandolle à Ge- 
nève, D"" Hooker (Joseph Dalton) à Kew, près Lon- 
dres, Camille Montagne à Paris, George Bentham 
à Xondres, Asa Gray à Cambridge, près Boston, C. 
Nâgeli à Munich. 

Le ballotage des candidats se fera dans la séance du 
26 novembre. 



SfiANCB DU 26 NOVEMBRE (8 DACEMBRE) 1858. 

Lectures. 

M. Lenz lit un mémoire sur la marche horaire de la 
température de l'air sous les tropiques. 

M. Zinine lit deux notes dont l'une sur la naphtase, et 
l'autre sur l'aldehydène iodée. Elles paraîtront dans le 
Bulletin de la Classe. 

Mémoires présentés. 

M. Tchébychef présente et recommande à l'insertion 
au Bulletin r un mémoire de M. Maïefsky, Colonel 
d'Artillerie: Sur V expression de la résistance de Pair au 
mouvement des projectiles sphériques, et 2° un mémoire de 
M. Mention: Sur les relations qui existent entre les rayons 
des huit cercles tangents à trois autres et entre les rayons 
des seize sphères tangentes à quatre autres. 



9wr 



Bwlletin phygleo*niatliëmati<|«e 



M. Zinine présente et recomniande pour le Bulletin 
deax notices: Tune de M. Mendéléyef: Sur Facide oenan- 
thol sulfureux, Tautre de M. Borodine, traitant de rac- 
tian de Fiodure aetkyltque sur le benzoyhnilide. 

Communications. 

-^ M. Buprecht annonce que d'après une lettre qu'il 
/vient de recevoir de M. Borszczof, ce voyageur a passé 
le mois d'octobre sur la mer d'Aral et a découvert sur sa 
côte septentrionale une véritable végétation marine, c-à-d. 
des espèces et même des genres qui appartiennent exclu- 
sivement aux bassins des mers et ne se rencontrent ja- 
mais dans les lacs salés ou d'eau douce de l'intérieur des 
continents. On ne connaissait jusqu'à-présent dans la mer 
Caspienne que quatre cryptogames véritablement marins, 
et personne n'avait encore signalé l'existence d'une végé- 
tation de cette nature dans la mer d'Aral. M. Buprecht 
se propose de revenir sur ce fait nouveau et intéressant 
dès que les collections botaniques, faites par M. Bor- 
szczof, seront parvenues à S*-Pétersbourg. 

M. Middendorff lit une lettre dans laquelle M. Sé- 
vertzof lui communique quelques détails sur les résul- 
tats de son voyage et soumet au jugement de l'Académie 
ses propositions sur la marche ultérieure des recherches 
. qui lui ont été confiées. Secondé par le préparateur Gou- 
rianof, au zèle duquel il donne les plus grands éloges, 
M. Sévertzof est parvenu à former une collection zoo- 
logique très considérable tant sous le rapport du nombre 
que sous celui de la nouveauté des objets. De plus il a 
fait une ample moisson d'observations relatives aux ca- 
ractères biologiques des diflFérentes espèces et aux pro- 
priétés du climat des steppes. Il considère donc les rives 
du Syr-Darïa comme suffisamment explorées. Si toutefois 
on voulait compléter les résultats qu'il a recueillis pen- 
dant les deux années de voyage, il aurait fa lu d'abord 
soumettre à un travail de détail les matériaux déjà am- 
massés, ce qui donnerait la possibilité de constater d'une 
manière certaine ce qui a été fait et ce qu'il resterait en- 
core à faire. Il regarde donc comme préférable de se con- 
sacrer maintenant à l'étude spéciale et détaillée des col- 
lections et des observations qu'il a rassemblées pendant ses 
voyages, étude qui exige des travaux de cabinet, plutôt 
que de continuer des recherches sur les bords du Syr- 
Darïa ou de les transporter sur la mer d'Aral, à laquelle 
il n'a pas pu donner tout le temps qui serait nécessaire 
* pour son exploration. — La Classe, conformément à l'opi- 
nion émise par MM. Brandt et Middendorff, partage 
complètement les vues de M, Sévertzof et décide de le 
lui faire connaître en lui notifiant qu'elle considère son 
expédition comme achevée pour le moment 

M. 0. Struve communique les résultats d'un nivelle- 
ment d'essai exécuté sous sa direction entre Poulkova, 
Krasnoié-Sélo et Strelna par des officiers du Corps des 
Topographes. Cet essai, en s'étendant sur 300 verstes car- 
rées, a eu pour but d'examiner les différentes méthodes 



d'observation, à appliquer dans le nivellement général de 
l'Empire, que d'après le témoignage de M. 0. Struve 
projeté l'État-Major Impérial. 

M. Middendorff apprend que M. le D' Stubendorff, 
gouverneur de Yakoutsk, s'est proposé d'organiser dans le 
vaste pays, dont l'administration lui est confiée, un système 
d'observations météorologiques. Les stations choisies pour 
ces observations sont: Olekminsk, Sountar, Vilulsk. «Ia- 
koutsk, Amguinsk. Verkhoyansk, Srédné - Kolymsk et 
Okhotsk. On ne saurait méconnaître l'importance des ré- 
sultats, que peuvent donner ces observations, quand elles 
s'étendront à un certain nombre d'année& Les stations 
désignées sont situées à l'ouest, au nord et à l'est de Ya- 
koutsk; nous saurons donc si celui-ci est en effet le siège 
des plus grands froids, qui aient jamais été observés sur 
notre globe, ou bien s'il existe des localités dans les ré- 
gions voisines où les gelées sont encore plus intenses. 
M. Stubendorff s'étant assuré du concours des personnes 
capables qui se sont déclarées disposées de se charger de 
noter régulièrement dans ces stations la température, la 
direction du vent, l'état de l'atmosphère etc., s'est adressé 
à M. Middendorff pour la conunande à faire des instni- 
ments nécessaires pour ces observations et lui a fait par- 
venir à cet effet une somme de 400 roubles. La Classe 
prenant un vif intérêt à l'entreprise de M. Stubendorff 
et jugeant que cette somme ne pourra pas suffire pour 
doter convenablement toutes les stations ci-dessus désig- 
nées, décide de prendre à la charge de l'Académie le sur- 
plus des dépenses dépassant la dite somme, et engage 
MM. Middendorff et Kupffer de vouloir bien se char- 
ger de la commande des instruments. On fera connaître 
à M. Stubendorff que l'Académie recevrait volontiers 
communication des observations, qui seraient faites sous 
ses auspices. 

M. 0. Struve, ayant dans la séance du 12 novembre 
exposé de vive voix les motife qui l'ont déterminé à in- 
terrompre pour quelque temps l'impression de la seconde 
partie du Catalogue de M. Weisse, lit un extrait d'une 
lettre que lui a adressée au sujet de ce catalogue M. Ar- 
gelander, de Bonn, en date du 18 novembre 1858. La 
Classe arrête de ne plus donner suite à l'impression com- 
mencée déjà de la seconde partie du catalogue de M. 
Weisse, et d'abandonner à celui-ci le soin de faire une 
révision soignée de toutes les tables de réductions pour 
la seconde partie des zones Besséliennes; une pareille ré- 
vision et l'application des corrections qu'elle entraînera 
pour le catalogue, sont une condition indispensable pour 
que la publication de ce catalogue [uisse se faire aux 
frais de l'Académie. 

(La fin incessamment.) 



Paru le 17 janvier 1859. 



yidui ithi/^i-malh. TTiU, 



lAà(miJitu (UrRke 




JTs 408. 409. 



Tome XVII. 

N' 24. 25. 



BULLETIN 

DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le pm d'abonnement par volume, composé de 86 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

3 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'*, libraires k St.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Aca- 
démie (KoMHTerBlIpaBjeHiii HMuepaTopcKoil Axa^eMÎM HayKi>), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire k Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 8. Sur les lacs salis de la Bessarabie el sur Cirruption de la mer Noire dans ceux-ci en 
48S0. Helmbisbn. BULLETIN DES SÉANCES. 



MEMOIRES. 



8. Die Salzseen Bessababiens und deb £in- 

BBOCH DES SCHWABZBM MeEBBS IN DIESELBEN 

iM Jabbe 1850; von G. v. UELMERSEN. 

(Lu le 1 décembre 1 854). 

(Mit einer Karte.) 

Die Bessarabischen Salzseen waren bis zum Jahre 
1850 durch eine Sanddûne von dem Schwarzen Meere 
abgesperrt und gaben, je nach den meteorologischen 
Zustànden, und insonderheit nach dem reichlichern 
oder spârlicheren Zuflusse des Schnee- und Regen- 
wassers, grôssere oder kleinere Salzernten. Im An- 
fange jenes Jahres aber erhoben heftige Sud- und 
Sûdoststûrme die Oberflâche des tobenden Meeres zu 
einer Hôhe, welche das tiefere Niveau der allmâlig 
verdunsteten Seen um 10 bis 12 Fuss engl. iibertraf. 
Diesem Drucke und der Wuth der Wellen konnte die 
schwache Dune nicht wiederstehn, sie ward an mehre- 
ren Stellen zerstôrt; das Meer strômte durch die ent- 
standenen Lûcken und glich das Niveau der Seen 
mit dem seinigen ans. Kostspielige FûUungen der 
durchbrochenen Stellen, die zur Absperrung der Seen 
untemommen wurden, hatten nur den Erfolg, dass sie 
dièse Stellen schûtzten; allein bei nachfolgenden Stûr- 
raen, die von derselben Heftigkeit waren, wie der erste, 
brach das erhobene Meer an anderen Orten durch, 
sich neue Wege zu den einmal eroberten Seen bah- 
nend. 



Im Jahre 1852 wurde ich beauftragt, die Seen mit 
ihren Umgebungen zu untersuchen , die auf der Dune 
bereits ausgefiihrten Arbeiten zu besichtigen, und die 
femeren, zu grûndlicher Abhûlfe projektirten, nach 
einer Prûfiing an Ort und Stelle, zu begutachten. Am 
20. Juli 1852 langte ich bei den Seen an und im 
November desselben Jahres stattete ich meinen Be- 
richt ab, welchem das Folgende grôsstentheils ent- 
nommen ist. 

I. Statlstische Machrlcliteii. 

a) Die Bessarabischen Salzseen liegen am Nord- 
westufer des Schwarzen Meeres, zwischen den Mûn- 
dungen des Dnestr und der Donau, im ehemaligen 
Ereise von Akkermann, und sind von dem Meere 
durch eine schmale Sanddûne getrennt, die Péressyp 
genannt wird. Die Seen habeu folgende Namen (siehe 
die Karte): Basyrjan mit einem Umfange von 7 Werst; 
Hadschi'Ibrahimy BumaSj Kurudjol; die drei letzteren 
tragen auch wohl collectiv den Namen Bumas und 
haben zusammen einen Umkreis von beilâufig 2 5 Werst ; 
ferner Alibei und Schagany mit etwa 80 Werst Ufer- 
lânge und KaratschaiAS und Ahynjol mit einem Umkreise 
von 20 Werst. Dièse acht Seen hângen mit einander 
zusammen, bilden daher ein gemeinsames, mannigfaltig 
ausgebuchtetes Becken, uud waren von der Laodseite 
her mit einem ûber 50 Werst langen Wall und Gra- 
ben umgeben. Ausser ihnen sind aber noch zwei Seen 
da: der Grosse und Kleine Sassyk^ wegen ihres sum- 
pfigen Bodens die Faulen Seen genannt (PHnibiH osepa). 
Sie stehen sowohl untereinander als auch mit den 



»rt 



Bulletin plftynteo • matbëmatlqne 



obengenannten Seen in keinem Znsammenhange nnd 
lagen beide ausserhalb des, dem ehemaligen Bessara- 
bischen Salzbezirk angebOrigen Territoriums. Bisher 
war ans den Sassyks kein Salz gewonnen worden, ob- 
gleich sicb in ihnen Salzkrusten bilden, allein sie stan- 
den nnter der Aufsicht der Salineverwaltnng, damit 
eine heimliche Salzgewinnung durcb die Bewohner der 
Ufer, besonders der des Grossen Sassyk, verhûtet 
wûrde, welcher einen Umkreis von 90 Werst bat. Das 
Salz wnrde nor ans dem Burnas^ Altbei und Schagany 
gewonnen ; der Bumas gab aber seine letzte Salzernte 
schon im Jahre 1832 und trocknete nach dieser Zeit 
vôllig ans, wie diess mit dem Karatschaiis und Aliynjol 
bereits frûher, vor dem Jahre 1812, geschehen war. 
Sie soUen sehr gutes Salz geliefert hahen, und ver- 
spracben, da sie aufs neue sicb mit Meereswasser ge- 
flUlt batten, reichlicbe und bequem auszufuhrende 
Emten. 

6) Das Territorium der ehemaligen Bessarabî- 
schen Salineverwaltung batte einen Flâcheninhalt 
von 42,568 Dessfttinen; von diesen standen 18,899 
nnter den Seen, deren Buchten und nnter Wegen und 
Strassen, 23,669 Dessâtinen aber wurden als Acker- 
land, als Heuschlag und Weideland benutzt, und zwar 
waren von jener Zabi 19,0367, Dessàtine zum Wei- 
deland far das Zugvieh bestimmt, das die nach Salz 
herbeikommendeu Tschumaks vor ihre grossen Kar- 
ren spannten; dièse Fûtterung geschah unentgelt- 
lich. DerRest, 46 32 Vj Dessâtinen, wurde verpachtet, 
durchschnittlich fur 46y, Cop. Silb. per Dessatine, 
und der gasammte, ûber 2,000 Rubel Silber betragen- 
de Pachtertrag, wurde zum Unterhalt eines Arztes 
und seines Gehûlfen, eiuer Apotheke, eines Kranken- 
hauses, einer Schlammbadeanstalt, einer Schule fur 
die Kinder der Beamten und des niedern Dieustper- 
sonals der Salineverwaltung, verwendet. Die meisten 
dieser Einrichtungen waren von dem damaligen Di- 
rector, Herrn Petrow, getroffen, aile aber von ihm 
vervollkommnet worden. 

c) Die Salzausbeutung begann in den Seen Bess- 
arabiens im Jahre 1819: von dieser Zeit bis 1850 
gaben sie ein Quantum von 74,429,350 Pud 25 Pfund 
Salz, von denen 46,963,392 Pud, 25 Pfund von der 
Erone und 27,465,958 Pud von Privaten gewonnen 
wurden. 



d) Zu den wesentlichen Verbesserungen und Er- 
weiterungen, welche der damalige Director des Be- 
zirks, Staatsrath Petrow, eingefûhrt batte, gehôrten: 
1 ) Die Erbauung starker D&mme an den Seen Basyr- 
jan, Hadschider und Altynjol; die Gesammtlânge die- 
ser Dâmme betrâgt ûber 5 Werst, und sie schûtzen 
die Seen hinlânglich vor der Oberfiuthung durcb susse, 
von der Landseite zustrômende Frûhlingswasser. In 
frûherer Zeit waren die Seen, durcb unzulânglichen 
Schutz ôfter ûberfluthet worden, und hatten in Folge 
dessen mehrere Jahre nach einander keine Salzernte 
gegeben. 2) Die Cernirung des ganzen Bezirks durcb 
einen, beilâufig 50 Werst langen Erdwall mit Graben, 
wodurch die Verhûtung der Defraudation bedeutend 
erleichtert war. 3) Die Erricbtung von Wachen oder 
Piketen, Cordons genannt, lângs dièses Walles, von 
5 zu 5 Werst. In den gerâumigen, wohnlichen W^acht- 
h&usern lebte ein Officier mit einigeu Grenzreitern, 
welche sowohl auf der Grenze als auch an den Ufem 
der Seen den Unterschleif mit Salz zu verhuten hat- 
ten. 4) Die Einrichtung einer strengen Contrôle beim 
Empfange, dem Aufbewahren und Vertriebe des Sal- 
zes. Zu diesem Zwecke wurde die Anzahl der betref- 
fenden Beamten und Diener vermehrt, und die Ver- 
waltungs - Râthe verpflichtet, abwechselnd das Ein- 
passiren der unbefrachteten Fuhren in den Rayon, 
und das Hinausfahren der mit Salz beladenen persdn- 
lich zu beaufsichtigen. Durcb dièse Einrichtung war 
es gelungen einen sehr geregelten, sichem Gang diè- 
ses Geschâ.fts herzustellen. 

é) Die Salzausbeute ans den Seen lag danieder, weil 
letztere keine Salzkrusten mehr absetzten. Das Meer 
war an mehr als hundert Stellen flber und durcb die 
zerstôrte Péressyp in die Seen gedrungen, und unter- 
hielt mit denselbeu eine oflfene Yerbindung. Das in 
den Seen verdunstende W^asser ward ungehindert durch 
neuen Zustrom ans dem Meere ersetzt, und eine Con- 
centrirung der Sole durch Verdunstung, auf dièse 
Weise unmOglich gemacht. So beklagenswerth dieser 
Zustand ftlr den Augeublick erscheinen mochte, und 
so sehr man den Ausfall der jâhrlichen Einnahme 
fur verkauftes Salz vermissen mochte, so war das 
Ereigniss, meines Erachtens, aïs ein gltlckliches anzu- 
sehn, weil die Seen, die im Jahre 1843 dem gânzli* 
chen Austrocknen schon nahe gewesen waren, jetzt 
aufs neue mit Meereswasser versehn, und somit fâhig 



«ys 



de r Académie de Saint «Pétemboarg^. 



W* 



geworden waren, viele Jahre hindurch Salz zu geben, 
sobald es der Kunst oder der Natur gelungen sein 
wûrde, sie wieder voUstândig vor dem Eindringen des 
Meeres zu schtitzen. Bis 1855 batte die Kunst das 
nicht vermocbt und die Natur nicbt gemacbt. Die bei- 
den Sassyk-Seen haben keine Ûberfluthung erfahren, 
setzen Salz ab, sind aber schwierîg zu benutzen. 

/) Jâhrlich kanien gegen 15,000 Tschumaks, das 
heisst Kleiurussische Fuhrleute, mit 40,000 bis 50,000 
Fuhren, jede mit zwei Ochsen bespannt, nach Tusly, 
dem Sitze der Hauptverwaltung des Salzbezirks, um 
dâs gewonneue und yerkaufte Salz aufzuladen und 
seiuem Bestimmungsorte zuzufûhren. Auf jeden Kar- 
ren oder Fuhre wurden 50 bis 60 Pud (à 40 Pfund) 
verladen. Die grôssere Anzahl dieser Tschumaks war 
aus Bessarabieu; die ersten langten gewôhnlich schon 
im April, die letzten im September an, so dass in einem 
Monat durehschnittlich etwa 8000 Fuhren ankamen 
uud abgiugen. Obgleich der Andrang zu Zeiten ausser- 
ordentlich gross und es daher schwer war, so viele 
Leute und Zugvieh gehôrig zu vertheilen, noch schwe- 
rer aber aile die Nachfrage nach Salz schnell zu be- 
friedigen, so hatten die zweckmftssigen , von Hm: 
Petrow getroffenen Einrichtungen zur Vertheilung 
der Fuhren auf die verschiedenen Weideplâtze und an 
die vielen Brunnen, und zum schnellen Auf- oder Ab- 
laden der Karren, es doch môglich gemacht, dass die 
Fuhren nie langer als drei mal vierundzwanzig Stun- 
den zu warten brauchten, und dass das Zugvieh im- 
mer hinlângliche Nahrung und Wasser batte. Um dem 
Wassermangel abzuhelfen, der in frûheren Zeiten oft 
sehr drûckend gewesen war, batte Hr. Petrow die 
Anzahl der Brunnen bis 80 vermehren lassen. Die 
Tschumaks, einmal an die neue Ordnung gewOhnt, 
und deren Vortheile erkennend, begaben sich viel 
Ueber in den Salinebezirk, als dièses frûher der Fall 
gewesen war. Ausser den Bessarabischen Tschumaks 
wurden die Seen auch von Fuhrleuten aus Polen, 
Wolhynien, Podolien, Kiew und Tschernigow besucht. 
Die Arbeit vertheilte sich aber ganz von selbst auf 
die Weise, dass die Bessarabischen Tschumaks au den 
Seen Salz aufluden und in die genannten Gouverne- 
ments fuhrten. Nachdem sie es am Bestimmungsorte 
abgeliefert, luden sie an demselben Getreide auf und 
fahrten es nach Odessa. Polnische und andere Tschu- 
maks pflegten dagegeu in jenen Provinzen Getreide 



(vorzûglich Waizen) zu laden, den sie in Odessa ab- 
lieferten, um gleich darauf an den Seen, als Rûckfracht 
in die Heimath, Salz zu laden. Von der Grossartigkeit 
dièses Kreislaufes und Yerkehrs konnte man sich eine 
Vorstellung machen, wenn man auf den Strassen nach 
jenen Provinzen die Werste langen Zûge der Ochsen- 
karren und, wenn dièse stille standen, die kolossa- 
len Heerden von Zugvieh sah, die in der Steppe die 
Nahrung einnahmen, die ihnen der fruchtbare Boden 
unentgeltlich darbietet. 

Von jahr zu Jahr erblûhte das Salzgeschâft in Bes- 
sarabieu immer mehr, und wenn irgend etwas eine 
Stôrung besorgen liess, so war es der Umstand, dass 
die Seen im Jahre 1849 durch Verdunstung bereits 
so eingeschrumpft waren, dass die Befûrchtung gânz- 
lichenAustrocknensnahe lag. Dièse Befiirchtung batte 
sogar auf den Gedanken gefllhrt, auf der Peressyp des 
Alibei eine Schleuse zu bauen, um die Seen von Zeît 
zu Zeit mit Meereswasser speisen zu kônnen. Die be- 
gonnene Arbeit ward 1850 zugleich mit der Dune 
vom tobenden Meere zerstôrt. 

II* Geolon^lsehes. 

Das westliche Ufer des Schwarzen Meeres, von Odessa 
ilber die Donaumiindung bis an den Fuss des Balkan- 
gebirges, besteht bekanntlich aus tertiâren Gesteinen, 
die man der obern, jûngern Abtheilung dieser Période 
beizâhlt. Sie bilden auch den nôrdlichen Ufersaum des 
Schwarzen Meeres und das Flachland der Krym, ge- 
winnen aber ihre grôsste Verbreitung und Machtig- 
keit in der grossen Niederung, die sich vom Nordfusse 
des Kaukasus bis zur Mûndungsgegend des Don und 
weit hinauf nach NO. in die Gegenden der untern 
Wolga und des untern Ural zieht. Sie sind aber auch 
hier noch nicht abgeschnitten, sondern treten in gros- 
ser Verbreitung auch am Ostufer des Kaspischen Mee- 
res auf. Bei Odessa und in dessen Uragebungen kann 
man deutlich zwei Abtheilungen dièses tertiâren Glie- 
des erkennen, die ich nâher bezeichnen will, weil sie 
in mehrfacher Beziehung von Wichtigkeit sind. Ich 
wâhle dazu einen schônen Durchschnitt, der sich 12 
Werst siidlich von Odessa befindet, dicht am Ufer des 
Meeres, an der Stelle wo die Wasserleitung angelegt 
ward, um Odessa mit gutem Trinkwasser zu versor- 
gen. Das steile, fast senkrechte Ufer ist bis 1 2 Faden 
hoch; von seinem Fusse geht ein rasch abfallender, 



B9& 



Balletln pliyiileo-niatliëinatiqae 



376 



nicht breiter Ufersaum bis ans Meer und besteht aus 
Sand und Trllmmern, die von der hohen Uferwand 
herabgestûrzt sind. In letzterer aber unterscheidet 
man vier horizontale Lager, welche in absteigender 
Reihe so aufeinander folgen: 

1) Gelber, etwas mergeliger Diluvial-Lehm, der 
selbst im trocknen Zustande locker ist, leicht im Was- 
ser zergeht und beim Abschlâmmen nur eine geringe 
Menge mikroskopisch kleiner Quarzkômer zurûck- 
lâsst. Er enthâlt ziemlich viel eckige Bruchstûcke von 
Hornstein und Feuerstein. 7 Fuss mâchtig. 

2) Bràunlich-rother Diluvial-Lehm, von dem vor- 
hergehendenhauptsâchlich nur durch seine Farbe ver- 
schieden. 35 Fuss mâchtig. 

3) Gelber, porôser, leicht verwitternder Kalkstein, 
identisch mit dem bei Odessa und Ovidiopol vorkom- 
menden, fast ganz aus zertrtlmmerten Muschelschalen 
bestehend, unter denen Cardium und Mytilus (Dreis- 
sena. Van Beneden, Congeria Partsch) am hâufigsten 
sind. 2/ Fuss. 

4) Blâulicher, zâher Thon. Die tieferliegenden La- 
gen desselben sind von dem anliegenden Ufersaum bis 
zu einer Hôhe von 10 bis 15 Fuss ûber dem Meere 
verdeckt. 

Da die Schîchten N- 1 und 2 hâufig bis auf den 
Kalkstein hinab von Wasserracheln durchrissen und, 
wie der Kalkstein selbst, permeabel sind, der unten- 
liegende blaue Thon aber wasserdicht ist, so erklârt 
sich der Umstand leicht, dass an steilen Abstttrzen, 
wie hier, auf der Grenze zwischen dem Kalksteine 
und dem Thon oft reichliche Quellen fliessen. Die an 
der beschriebeuen Stelle hervorsprudelnde Quelle ist 
so ergiebig, dass man in ihrer Nâhe eine Dampfma- 
schine etablirt hat, die das Wasser auf einen am ho- 
hen Uferrande erbauten, 1 1 5 Fuss hohen, steinernen 
Thurm hebt. Aus einem auf dem Thurme befindlichen 
Réservoir fliesst es durch Rôhren bis Odessa. Man 
hoflPte auf dièse Weise der Stadt tâglich die erforder- 
liche Menge von Trinkwasser liefern zu kônuen; die 
Sache war aber nocl> nicht im Gange. 

Geiiau von derselbeu Beschaflfenheit sind die Schich- 
ten auf denen Odessa steht; der Kalkstein wird hier 
bekanntlirh als Baustein ganz allgemein benutzt, und 
liefert auch den Kalkmôrtel zu den Bauten. Leider 
benutzt man ihn auch zum Pflastern der Strassen in 
Odessa, zu welchem Zwecke er eigentlich ganz un- 



tauglich ist, wegen seiner geringen Widerstandsfâhig- 
keit. Dem Wuchs der Baume wird er dadurch nach- 
theilig, dass er die weitere Entwickelung der Pfahl- 
wurzel hemmt, sobald dièse durch den ûber ihm lie- 
genden Mergelthon bis zum Kalkstein gedrungen ist. 
Der Baum stirbt dann allmâlig ab, daher man denn in 
und bei Odessa so oft Baume, z. B. italienische Pap- 
peln, mit verdorrten Spitzen sieht. Wo die Baum- 
pflanzungen im Schuttboden des Ufersaumes angele^ 
sind (in Odessa sind aile Baume gepflanzt) gedeihen 
sie besser und die Baume leben langer, weil ihre 
Wurzeln nicht auf jenen verderblichen Widerstand 
stossen. In letzter Zeit will man aber an dem Odessaer 
Kalksteine auch eine gute Eigeuschaft bemerkt haben. 
Die Kanonenkugeln, welche die englische Flotte 1854 
Odessa zusendete , fuhren in die Kalksteinmauem der 
getroffenen Gebâude wie in Holzwânde hinein, runde 
Lôcher machend und ohne die Mauer zu zersprengen. 
Er wird in Sewastopolj , Cherson, Otschakow, Owidi- 
opolj und Akkermann allgemein zum Bau verwendet. 
Zwischen Odessa und Owidiopolj am Dnestr, ist die, 
etwa 150 Fuss ûber dem Meere erhabene Steppe von 
mehreren flachen Thalern, mit sehr sanften Abhângen 
durchzogen. In allen diesen Thàlem geht der oben 
beschriebene gelbe Lehm, in einigen auch der Kalk- 
stein zu Tage. Bei Owidiopolj erreichten wii* den Liman 
des Dnestr, der hier 9 Werst breit ist; an beiden 
Ufern des Liman sieht man die erwâhnten Schichten 
wieder zu Tage gehn. Dicht bei Owidiopolj war fol- 
gender Durchschnitt entblôsst in absteigender Ord- 
nung; aile Schichten horizontal: 

a) Schwarzerde. 

b) Gelber Diluvial-Lehm mit Bruchstûcken von 
Hornstein und Feuerstein. 

c) Gelber, porôser Kalkstein, identisch mit dem von 
Odessa: 

d) Grûnlich-gelber, sandiger Thon, in welchem ich 
keine organische Reste finden konnte. 

Der Kalkstein scheint an der Luft zu ven^itteni ; 
an einem grossen, rectaugulairen Blocke, der am stei- 
len Abhange herabgefallen war, sah man in Folge der 
Verwitterung deutlich, dass er aus parallelen, etwa 
einen ZoU dicken Lagen bestand. Auf frischen Bruch- 
flâchen bemerkt man dièse Erscheinnng nicht. Hier 
sah man denn auch, dass dieser tertiaire Kalkstein, 
i âhnlich dem Kalksteine der untern Abtheilung unse- 



trr 



de l'Académie de Saint -Pëterftbonrff. 



378 



rer Baltisch-Silurischeu Formation, regelmassig nach 
zwei, fast rechtwinklig einander schneidenden Rich- 
tuugen zerklûftet ist; uiid dièse Klûfte stehn senk- 
reckt auf den Schichtungsklttften des Gesteiiis. Da- 
her denn das Ablôsen grosser parallelepipeder Blôcke 
und die regelmassig gestalteten Vorsprûnge des aus- 
geheiiden Kalksteins. Es ist eine Wiederholung der 
Erscheinung, die ich an unserm àltesten Silurischen 
Kalksteine, im Bulletin der AkademiederWissenschaf- 
ten, 26. Octob. 1855 beschrieben habe, und man sieht 
dass die regelm&ssige Zerkluftung an àltesten wie £tn 
juugsten Kalksteinen erscheint. Da weder unsere Bal- 
tisch - Silurischen noch die Bessarabischen Tertiair- 
kalksteine Aufrichtungen und metamorphische Ein- 
flûsse erfahren, sondern ihre horizontale Lage und 
ursprûngliche Beschaflfenheit beibehalten haben, so 
kann die regelmâssîge Zerkluftung keine Folge solcher 
Wirkungen, sondern muss dem Gestein ursprtlnglich 
eigen sein. 

Das Nâmliche mag auch von den Thonschiefern 
gelten, die regelmâssîge Zerklûftuugen nach ver- 
schiedenen Bichtungen zeigen, und bei denen man die 
Ui-sache dieser Erscheinung gewôhnlich in spâteren 
Einwirkungen sucht. 

Bei Odessa liegt der Kalkstein gegen 50 Fuss ûber 
dem Meeresniveau, bei Owidiopolj nur einige 20 Fuss, 
und bei den Salzseen ist er bereits vôUig unter das 
Meeresniveau geschwunden, so dass die Ufer der 
sâmmtlichen Seen ans dem, ûber dem Kalkstein la- 
gernden Diluvial-Lehm bestehn. Somit ergâbe sich 
ein flaches Fallen des Kalksteins von NO nach SW. 

AUein am nôrdlichen Ende des grossen Sassyk er- 
scheint dieser Kalkstein wieder bei dem Dorfe Tar- 
bunary. Er nimmt hier ein ziemlich hohes Niveau 
ein , ist fester und hârter als bei Owidiopolj , gelb und 
braunroth von Farbe, enthâlt weniger Muschelfrag- 
mente als bei Owidiopolj und Odessa, aber vorherr- 
schend immer die schon oben erwâhnten Cardium und 
Mytilus (Dreissena, Congeria); auchSteinkernekleiner 
Univalven, die sich aber wegen ihrer Undeutlichkeit 
nicht nâher bestimmen lassen. Er nimmt auch Rogen- 
steinstructur an. 

Hr. v. Verne ni 1 hat die Tertiairformation, zn wel- 
cher dieser Kûstenkalkstein des Schw^arzen Meeres 
gehôrt, zuerst Terrain des steppes genannt, in seiner 
1837geschriebenen Abhandlung: Mémoire géologique 



sur la Crimée (pag. 12) in welcher Deshayes die 
fossilen Muscheln beschrieb. Murchison hat in Folge 
dessen dem obenerwâhnten Kalkstein dieser Tertiâr- 
formation den Namen Steppenkalkstein beigelegt, und 
damit den Namen Muschelkalkstein fur dièses Gestein 
beseitigt, ein Name der ihm oft genug ist gegeben 
worden, obgleich man mit ihm ein Glied der Trias be- 
zeichnet. 

Verne uil machte darauf aufmerksam, dass in die- 
sem Kalksteine keine Species der jeizt im Schwarzen 
Meere lebenden Muscheln vorkommen, wohl aber Sûss- 
wassermuscheln und Muscheln aus brakigem Wasser, 
von denen mehrere noch heute in den Mûndungen 
der in das Schwarze Meer fallenden Strôme angetrof- 
fen werden, wie Paludiua, Neritina, Melanopsis, Li- 
mnaea, AmpuUaria. Von den Cardiaceen, die mit die- 
sen Slisswassermuscheln zusammen vorkommen, glaiibt 
Verneuil, dass sie eben deshalb sich so sehr von 
den jetzt im Schwarzen Meere lebenden unterschei- 
den, weil sie kein salziges, sondern ein sflsses oder 
brakiges Wasser bewohnten. 

Auch Reste von Sâugethieren fiihrt Hr. v. Ver- 
neuil bereits in diesem Kalksteine an (1. c. pag. 14), 
namlich Mastodon augustidens und ZtjpAtm, und Fisch- 
wirbei Hr. Akademiker Brandt zeigte spiiter, dass 
die Reste, die man dem Ziphius zugeschrieben hatte, 
dem Cetotherium angehôren (Cetotherium priscum) 
und N or dm au n berichtete 1847 in der zum 50jâh- 
rigen Doctor-Jubilàum Fischer's von Waldheim zu 
Moskau erschienenen Schrift, gleichfalls iiber Fisch- 
wirbel und Knochen von Sâugethieren aus dem « Odes- 
saer Muschelkalh}. Zuerst erhielt Nordmann Wirbei 
von grossen Fischen, spater Knochen von Meersâuge- 
thieren und endlich Reste vonLandsâugethieren, nicht 
etwa aus Spalten im Kalksteine, sondern dièse Kno- 
chen waren, wie Nordmann ausdrticklich erwàhnt, 
in den Kalkstein selbst eingebettet; in seiner Samm- 
lung befinden sich Knochen von Mastodon, Elephas?, 
eiues Lophiodon-artigen Thieres; Geweihe und Zàhne 
eines Hirsches. Die Hirschzâhne stammen aus einer 
mehr als 4 Faden mâchtigen Kalksteinschicht. Dièse 
Knochen, sagt Nordmann w^eiter, unterscheiden sich 
immer von den im Diluvio vorkommenden dadurch, 
dass sie voUkommen petrificirt und von Farbe roth- 
braun sind. Nordmann bezweifelt auch nicht, dass 
dièse Thiere von den im Diluvio gefundenen specifisch 



S79 



Bolletin phyliieo-inathëinatiqiie 



verschieden sind, und ist liberzeugt, dass die wenigen 
Conchylien, welche den Odessaer Muschelkalkstein 
zusammeiisetzen, voii den im Schwarzen Meere leben- 
den specifisch unterschieden werden kônnen. 

Offenbar jtlnger als dieser Kalkstein ist eine Mu- 
schelbrekzie, deren ursprûngliche Lagerstâtte ich nicht 
kenne, die aber an der KOste Bessarabieus in grossen 
Stûcken vom Meere ausgeworfen wird. Ich fand sie 
so am Strande bei den Salzseen. Eckige Bnichstûcke 
von Cardium edule, Astarte, Venus, Telliua und an- 
deni, jetzt im Schwarzen Meere lebenden Muscheln, 
sind in diesen Stûcken , durch ein kaura bemerkbares 
Cernent aus kohlensaurem Kalk, fest zusammengekit- 
tet zu einem porOsen Gestein. Perlmutterglanz und 
oft auch die Farbe sind an den Bruchstilcken erhalten. 
Verneuil spricht auch von einem solchen Muschel- 
conglomerate aus Schalen noch heute das Schwarze 
Meer bewohnender Muscheln, kennt aber die Lager- 
st&tte dièses Gesteins auch nicht, sondem entnahm 
die mitgebrachten Handstticke den Mauern alter Ge- 
bâude aus der Zeit der Genueser, in Soudagh und 
Theodosia. 

Diesen Andeutungen kann ich noch hinzufûgen, 
dass im Muséum des Bergînstituts zu St. Petersburg, 
sich Handstûcke eines Muschelconglomerats befindcn, 
das angeblich am Flusse Kalmius im Gouvernement 
Jekaterinoslaw, und am Ufer des Asowschen Meeres 
austehen soU. Dièse Stûcke bestehen aus wohlerhal- 
tenen, ganzen Exemplaren von Cardium edule, Myti- 
lus edulis und Buccinum reticulatum, die durch grauen, 
thonigen Sand zusammengehalten werden. Vorwaltend 
ist in diesem Conglomérat Cardium. Es wftre sehr zu 
wfinschen, dass dièse jûngsten Schichteu des Pontus 
besser bekannt wûrden, um so mehr, da Hr. v. Baer 
ûber die Verbreitung der Schichten desselben Alters 
in den nordcaspischen Gegenden die lehrreichsten Be- 
obachtuugen gemacht. Wenn wir erst die Verbreitung 
dieser jûngsten Meeresgebilde kennen lernen, werden 
wir ein richtiges Bild von dem ehemaligen Umfange 
des Schwarzen so wie des Caspischen Meeres und des 
Aralsee's erhalten. 

Ebenfâlls jûnger als der Steppenkalkstein ist die 
Knochenbrekzie, welcheNordmann in und bei Odessa 
entdeckt hat. Wir fiuden eine ausfûhrliche Nachricht 
ûber dieselbe in der bereits erwàhnten Notiz Nord- 
mann's, in der zum Fischer'schen Jubilâum heraus- 



gegebenen Schrift und im OAeccKiH Bt,CTHiiin> fttr 1 847. 
Die erste Entdeckung dieser Brekzie geschah 1846 , 
als man in Odessa selbst den anstehenden Kalkstein 
an oiner Stelle durchbrach, um einen Abzugskanal an- 
zulegen. Man fand unter dem Kalkst^ine einen gelben, 
sandigen Lehm, wie er hâufig um Odessa, an einigen 
Stellen 6 bis 8 Faden mâchtig, vorkommt, und er 
steckte voiler Knochen, die meist zerbrochen, bunt 
durcheinanderlagen, mit GerôUen gemengt. Mit den 
Knochen zusammen lagen gut erhaltene Exemplare 
\fen Hélix, der Hélix ligata Mûll. nahe verwandt. Der 
knochenfûhrende Lehm war V^ Faden (3*4 Fuss engl.) 
mâchtig und lag auf feinem, weisslich-gelbem Muschel- 
sande (aus zertrûmmerten und zu Pulver zerriebenen 
Muscheln) ohne audere Beimengung; nur ein Stûck 
Eisenkies fand sich darin. In diesem Sande, oder un- 
terhalb desselben, fand Nordmann keine Knochen 
mehr. Die Knochen gehôren: Baren, Hyanen, Lôwen, 
Wôlfen, Fûchsen, Mardem, Elephanteu, Rhinocéros, 
Lophiodon, Bûffelu, Ochsen, Hirschen, Pferden und 
Biebem. Nordmann ist bekanntlich mitderBeschrei- 
bung dieser Reste beschâftigt und eine erste Lieferung 
ist bereits erschienen. Spâter entdeckte Nordmann 
bei dem Dorfe Nerubai, 12 Werst von Odessa, die- 
selbe Knochenbrekzie, aber in Spalten des daselbst 
anstehenden Steppenkalksteins; auch im offenen Di- 
luvium, fast unmittelbar unter dem Tschemosem, von 
Détritus bedeckt, fand er Knochen jener obenerwfihn- 
ten Thiergattungen und ausserdem noch Reste von 
Antilopen, vom Schaaf, von zwei neuen Hirscharten, 
Ratten und Vôgeln. Spâter hat DOnging im BuUet. 
de la Soc. des natural. de Moscou, 1852, N' 3 der 
Steinbrûche bei Kischenew, in Bessarabien, genauer 
erwâhnt, die ebenfâlls Knochenbrekzien liefern, die 
mit den Odessa'schen identisch zu sein scheinen. 

Es sind also am Pontus zwei Bildungen vorhanden, 
die jûnger sind als der Steppenkalk, und von ihnen 
scheint die Knochenbrekzie die Sltere zù sein. 

Die Ufer der Salzseen. 

Ich erwâhnte bereits, dass der Steppenkalk mit der 
Annâherung an die Bessarabischen Salzseen verschwin^ 
det; er sinkt allmâlig unter das Meeresniveau hinab, 
so dass er an den Ufem der Seen gar nicht mehr er- 
scheint. Dièse bestehn aus demselben Thon, der ihn 
auch bei Odessa und bei Akkermann bedeckt, und man 



SSI 



de I^Acadëmle de Saint «PéteP9boapff« 



999 



hatte daher kein festes Material zur Hand, um die 
Durchbrûclie zu stopfen, welche. das Schwarze Meer 
sich durch die absperrenden Sanddûneu zu den Seeu 
bahnte. Bei dem Zollpikete Budaki, 20 Werst nord- 
ôstlich von Tusly , ist das Meeresufer 1 30 Fuss hoch 
und besteht auch aus dem erwâhnten Thon. Die obère 
35 Fuss màchtige Schicht ist gelblich, die untere, die 
60 Fuss entblôsst ist, hat eine dunkle braunrothe 
Farbe, und enthâlt in ihren mittlern Teufen weisse 
Nieren eines harten Mergels. An den Ufern der Salz- 
seeu sieht man in der Regel nur die obère, hellere 
Abtheilung des Thons, da die untere hier auch schon 
tiefer als das Meeresniveau liegt. 

Die Ufer der Salzseen sind grôsstentheils steil, bis 
70"^ und 30 bis 60 Fuss hoch. Am Westufer des 
grossen Sassyk fand ich die grôsste Hohe mit 8 Sa- 
shen = 56 Fuss englisch. Die Ufer sind voUkommen 
baumlos, daher die tîberwachung der Seen gegen Salz- 
diebstahl sehr leicht war. Von diesen steilen Abstlir- 
zen zieht sich ein thoniger oder sandiger Ufersaum 
bis ans Wasser; seine Breite variirt zwischen einigen 
wenigen Sashen, wie z. B. an dem Cap Kamtschalka, 
bis zu 350 Sash. wie am Westufer des grossen Sassyk. 
Au mehreren Seen bemerkte ich, dass das Ostufer 
flach war; es steigt aber allmâlig landeinwârts zu der- 
selben Hôhe an, wie der westliche Uferrand, d. h. zu 
der Hôhe der hier verbreiteten Steppe. Am Altynjol, 
Karatschaiis und Schagany ist aber auch das Ostufer 
meist sehr steil, besonders an den beiden ersten. 

Die plateaufôrmigen, von Nord nach Sud gerichte- 
ten Halbinseln, welche zwischen den Seen liegen, en- 
digen nach Sud in spitzen Vorgebirgen, ohne den 
Heeresstrand zu erreichen. Die Spitze, in welche die 
Halbinsel zwischen dem Burnas und Alibei auslâuft, 
hiess Kalfina Kossa^ und Cap Kamtschatka hatte man 
die Sûdspitze des Plateaus benanut, das den Kara- 
tschaùs vom Schagany scheidet. Das Plateau zwischen 
dem Schagany und grossen Sassyk verflacht sich all- 
mâlig nach Sûden und schmilzt mit der grossen Strand- 
dûne zusammen. 

Da nun ein Damm, der die Spitze Kalfina mit der 
Stranddûne (Peressyp) verband, durch den Einbruch 
desMeeres 1850 zerstôrt war, und man einen andern 
Damm, der einst den Altynjol vom Karatchaiis trennte, 
als ttberfliissig erkannt und vernichtet hatte, und da 
endlich ein dritter Damm den Schagany vom kleinen. 



mithin auch vom grossen Sassyk absperrte, so bilde- 
ten die Seen Burnas^ Alibei^ Schagany^ Karatschaiis und 
Altynjol^ zur Zeit als ich sie besuchte, ein zusammen- 
hàngendes Wasserbecken , das durch eine schmale, 
gegen 50 Werst lange Sanddune, die Morskaj a Peressyp 
genannt, von dem Meere geschieden war. Dièse Dune 
erstreckt sich vom Piket Ssewenioi bis zum Piket 
Woltschkowskoi , am grossen Sassyk. Vom Piket 
Ssewernoi bis zum Piket Budaki besteht das hohe, 
steile Meeresufer aus jenem Thon. Ein schmaler Ufer- 
saum aus Flugsand begleitet den steillen Abhang, 
wird aber von jedem hohen Wellengange Qberfluthet, 
so dass die gewaltigen Wogen des Schwarzen Meeres 
dann den Fuss der lockem Wand benagen und grosse 
Massen derselben zum Sturze bringen. Als ich von 
Tusly am hohen Rande des Abhanges nach Budaki 
fuhr, sah ich auf jedem Schritte die Spuren dieser 
Zerstôrungen, und tiefe, dem Rande parallèle Risse, 
die neue Stûrze vorbereiteten. 

Solche Verwtlstungen kommen ûberall an dieser 
Steilkûste und sehr grossartig bei dem Kloster vor 
das 12 Werst sûdlich von Odessa liegt. 

Die Peressyp oder Uferdûne. 

Bei einer Lange von beilâuflg 50 Werst, wechselt 
die Breite derselben von 460 bis 2800 Fuss. Die ge- 
ringste Breite hatte sie am Alibei, der Spitze Kam- 
tschatka gegenûber, die grôsste Breite beobachtete 
ich am grossen Sassyk und an dem sogenannten 5as- 
sykskoi Protok, eine Vertiefung, die aus dem Schagany 
nach dem kleinen Sassyk geht. 

Die Hôhe der Peressyp betrâgt nur 2 bis 3 Fuss 
ûber dem Meeresniveau, ihre Dicke 24 Fuss. Dièse 
mass ich zu wiederholten Malen in dem grossen Durch- 
bruche. Die Tiefe des Wassers in diesem Durchbruche 
betrug bei stillem Wetter 21 Fuss und in dieser Tiefe 
zeigte sich hier sowohl, als auch an andern Steilen ein 
zàher brâunlicher Thon, der identisch ist mit dem 
Thone der Salzseeufer. Nehmen wir nun zu den 21 
Fuss noch die 3 Fuss absoluter Hôhe der Peressyp, 
so erhalten wir fur deren Gesammtmâchtigkeit 24 
Fuss. 

Die Peressyp besteht in ihrer ganzen Ausdehnung 
aus lockerem, hellgelbem Quarzsande, gemengt mit 
kleinen Gerôllen verschiedener Gesteinsarten und 
Bruchstûcken von Muschehi. Wohlerhaltene Muschel- 



Bulletin phyulco* mathématique 



884 



schalen jetzt im Schwarzen Meere lebender Arten, 
liegen in breiten, dicken Streifen oft meileuweit am 
Ufer der Peressyp. Am hàufigsten ist Cardium edule, 
Mytilus edulis, Tellina, Astarte uiid Buccinum reti- 
culatum. Man sammelte sie um in Tusly die Trottoirs 
mit ihnen zu belegen. Ein solcher Fusssteig ist hart 
und wird auch bei Regenwetter nicht schmuzig. Langs 
der ganzen Peressyp zieht sich, an deren âusserem, 
nach dem Meere gewendeten Ufer, eine Sanddûne hin, 
russisch Wal (d. h. der Wall) genannt, weil sie durch 
ihre ûberraschend einfôrmige und regelmassige Gestalt, 
die sie beharrlich 50 Werst weit behauptet, an einen 
kflnstlichen, etwa zur Absperrung der Seen errichte- 
ten Wall erinnert, um so deren Salzwasser durch Ver- 
dunstung bis zur Sâttigung zu concentriren. Dièse 
Dune liegt 56 bis 63 Fuss weit vom Meeressaume, 
bat eine Hôhe von 7 bis 9 Fuss ûber der Peressyp, 
also eine absolute Hôhe von 10 bis 12 Fuss; Die 
Breite ihrer Basis wechselt von 50 bis 56 Fuss. Vom 
geradlinigen , scharfen Scheitel herab betrâgt die 
Bôschung nach jeder Seite hin 30° bis 35° in der 
obern Hàlfte der Dttne ; nach der Basis hin wird die 
Bôschung weit geringer. Der Scheitel und der nôrd- 
liche, nach den Salzseen gerichtete Abhang derselben 
ist mit grobem Grase (Arundo arenaria) bewachsen. 
Auf der Peressyp des kleinen und grossen Sassyk hat 
der Wall, oft in der Erstreckung von 5 und 6 Werst, 
eine so regelmUssige prismatische Gestalt, dass man 
unwillkûrlich an einen Bau durch Menschenhand 
denkt, und doch giebt es weder eine schriftliche Ur- 
kunde, noch eine Tradition ûber die kûnstliche Ent- 
stehung. Andrerseits scheint mir die natttrliche Ent- 
stehung des Walls nicht schwer zu erklâren (siehe 
Fig. 2) und mit der Gestaltung des Meeresbodens, in 
der N&he des Ufers, in genauestem Zusammenhange 
zu stehn. Ûberall am Bessarabischen Ufer ist das 
Meer 100 bis 180 Fuss weit vom Strande seicht, 
nimmt aber danu plôtzlich und ziemlich rasch an 
Tiefe zu. Es ist mithin in der Nâhe des Ufers eine 
unterseeische Terrasse vorhanden, die aus Thon oder 
Kalkstein bestehen mag. Der kràftige Wellenschlag 
des ntmmer ruhenden Schwarzen Meeres hat den Sand 
weit ûber den Rand der geradlinigen Terrasse ge- 
worfen und so die Peressyp gebildet. Wind und Wel- 
len fulirten sodann gemeinschaftlich auf der Peressyp 
den Wall auf und verwandelten so die Buchten in 



abgesperrte Seen. Da die Wellen ûberall an der 
Peressyp dieselbe geringe Bôschung des Ufers, nirgends 
ein Steilufer finden, an dem sie brandon kônnten, und 
da auch die Winde durch keine Berge , Schluchten oder 
Steilufer abgelenkt werden, sondern ganz ungehindert 
in der jedesmaligen Richtung streichen , so kann die 
Wirkung jener wie dieser, auf der ganzen Lange der 
Peressyp, nur eine sehrgleichfôrmige sein. Und daher, 
wie ich glaube, die Regelmâssigkeit und Gleichfôr- 
migkeit sowohl der Peressyp als des Dûnenwalles auf 
ihr. An der Steilkûste zwischen Budaki und dem Pi- 
ket Ssewemoi zieht sich ein gewôhnlicher Ufersaura 
hin, der bis 50 Fuss breil ist und bis 5 Fuss Hôhe 
ansteigt. Hier ist weder eine Peressyp noch ein Wall, 
weil die Bedingungen zu ihrer Bildung fehlten. So- 
bald man aber an den See von Budaki gelangt, stellt 
sich sogleich wieder Peressyp und Wall ein, bis an 
das Ostufer des Dnester-Limans. An der Mûndung 
des Limans fliesst sein Wasser durch zwei Lûcken in 
der Peressyp ab. Solche Durchfahrten nennt man hier 
Girlo. 

Kleinere , niedrigere Peressyps konnte man in den 
Salzseen selbst beobachten; z. B. am Schagany-See. 
In der Nfthe des Dorfes gleiches Namens ist das 
Westufcr des Sees an einer Stelle weit ausgebuchtet. 
Die Bucht war um etwa 2 Fuss seichter als der Scha- 
gany und ihr Boden senkt sich plôtzlich in einer 
Stufe zum tiefern Nachbarsee. Lângs dieser ganzen 
Stufe verlief eine schmale niedrige Peressyp aus Trieb- 
sand mit Muschelschalen, aber sie war ohne Wall. 

Der Boden und die Tiefe der Salzseen. 

Der Boden der Seen besteht aus dem bekannten, 
grauen, von Salztheilen durchdrungenen,schlammigen 
Thon, hier Glei genannt. An den Ufem betragt die 
Dicke desselben gegen 6 Zoll, sie w&chst aber nach der 
Mitte der Seen bis zu 2 und 3 Fuss an. Auf diesem, 
iramer mit etwas Sand und Muscheltrûmmern ge- 
mengten Thon setzen sich die Salzkrusten ab, daher 
denn die untere Seite derselben stets unrein ist 
und abgespûlt werden muss. Die Salzkrusten errrei- 
chen bis 1 Werschok Dicke. Unter dem Salzthone 
liegt der Sand, aus dem auch die Peressyp besteht, 
und diesem Sande dient der brâunliche Thon zur Un- 
terlage, aus dem die Ufer der Seen best^hn. Man 
erhâlt also den Fig. 2 dargestellten Durchschnitt. 



885 



de rAeadëmie de Saint -P^tenbonYr* 



3S6 



Zor Zeit als ich die Seen besuchte, hatten sie fol- 
gende Tiefe: 

Der Basyrjan .... 3 Fuss — ZoU 

Der Altynjol 3 y^ 6 » 

Der Karatschauss . 4 » — » 

Der Burnas 5 » 2 > 

Der Alibei 7 » — > 

Der Schagany .... 7 » — » 

Dièse Tiefen gelten von der Mitte der Seen. Man sieht 
aus diesen Zahlen, dass die Tiefe der Seen mit ihrer 
Ânn&herung an das Meer zunimmt; die entfemtesten 
sind zugleich die seichtesten und die kleinsten. In 
ilinen kann mithin das Wasser schneller durch Ver- 
dunstung schwinden, weil seine Menge geringer ist, 
und dièse kleinen nôrdlichen Seen setzen daher leich- 
ter Salzkrusten ab, als ihre grossen Nachbarn. Der 
Basyrjan batte in der That schon 1851 wieder Salz 
abgesetzt, und war 1852 auch nahe daran; der hftu- 
fige Regen verhinderte aber die Bildung des Salzes. 

In dem grossen Durchbruche, der 1852 noch nicht 
gestopft war, und durch welchen also das Wasser, bei 
dem Steigen und Fallen des Meeres durch Wind, un- 
gehindert in die Seen und aus ihnen zurQck strômte, 
faud ich die Tiefe, wie schon erwfthnt, bei ruhiger 
Luft, immer zu 21 Fuss. 

Ebmaliges Niveau der Seen und ihre Speisung durch 
Meereswasser, Regen und Schnee. 

Bis zum Jahre 1850 waren die Seen durch die 
Peressyp und den Sandwall vom Meere gctrennt. 
Wie lange dieser Zustand gedauert batte, ist nicht mit 
Sicherheit herauszubringen, da zuverlâssige Nachrich- 
ten nur bis zum Jahre 1819 hinaufgehn. Es sind also 
die Seen in einem Zeitraume von mindestens 31 Jah- 
rcn nur mit der geringen Menge salzigen Wassers 
gespeist worden, die durch die Peressyp aus dem 
Schwarzen Meere durchfiltrirte. Der Oberst Sawa- 
dowsky, vom Corps der Wasser- und Wege-Commu- 
nication, besuchte 1841 die Seen und berichtete, dass 
das Meereswasser durch den losen, mit vielen Mu- 
schelfragmenten gemengten Sand der Peressyp ara 
kleinen Sassyk, so leicht in letztern eîndringe, dass 
sein Niveau mit dem des Schwarzen Meeres wechsle. 
Es mag nun sein, dass die Peressyp des kleinen Sassyk 
znfallig mehr Wasser durchlasst als die andem, je- 
denfalls steht die Thatsache fest, dass die aus dem 



Meere durch die Peressyp und bei StOrmen tlber 
den Kamm derselben in die Seen eindringende Was- 
scrmenge, in jenem Zeitraume von 31 Jahren nicht 
hinreichte, um den durch Verdunstung verursachten 
Verlust in den Seen zu ersetzen *). Das beweist der 
Umstand, dass das Niveau der Seen allm&lig unter 
den mittleren Stand der Meeresfl&che sank. 
Im Jahre I84i batte, nach Sawodowsky, 

der Alibei eine Tiefe von .... 4 Fuss 6 Linien 
der Schagany » » .... 3 » 6 Zoll 

Sie waren also fast um voile 3 Fuss niedriger als 
1852. Schon damais waren der Basyrjan und Hadschi 
Ibrahim ganz eingetrocknet, so auch der Altynjol, so 
dass man trocknen Fusses durch sie hindurch ging. 
Basyrjan und Altynjol waren schon vor 1812 ausge- 
trocknet. Der Burnas war zu einer schmalen Lâche 
eingeschrumpft (siehe die Karte). Spftter 1849 waren 
sogar der Schagany und Alibei, der erstere auf y^, der 
letztere auf V3 seiner ehmaligen GrOsse reducirt. 

Hieriu liegt nun zugleich der Beweîs, dass auch die 
den Seen zustrômenden sûssen Wasser den Verlust 
durch Verdunstung nicht decken. Von dem wenigen 
Schnee und Regenwasser darf man dies Qberhaupt 
nicht erwarten, und die seichten Steppenfltlsschen, 
die von Norden her in die Seen fallen, pflegen im 
Sommer zum Theil ganz zu versiegen. Nur im FrQhling 
bei schmelzendem Schnee leben sie auf; um sie aber 
unschâdlich zu machen, waren Fluthwehren augelegt 
worden, am Sarjar und Hadschider. Dennoch geschah 
es von 1819 bis 1850 acht Mal, dass die Flusswasser 
so m&chtig in die Seen brachen, dass letztere keine 
Salzkrusten absetzten. Das geschah, wie ich aus 
Nachrichten im Archiv zu Tusly ersah, in den Jah- 
ren 1825, 1830, 1831, 1837, 1838, 1839 uud 1841. 

Die Salzbildung in den Seen 

Sie h&ngt von den meteorologischen Zust&nden ab. 
Je trockner und wftrmer der Sommer, desto schneller 
und ergiebiger die Salzenite. Wegen der h&ufîgen 
Regengûsse im Sommer 1852 hatten sich selbst £nde 
Juli im Basyrjan und Sassyk noch keine Salzkrusten 



1) Kleine Besch&digungen des Walles waren auch vor dem Jahre 
1860 vorgekommen. Sie ausznhessem war die Anfgabe Sawadow- 
sky*s. Durch die besch&digten Stellen drang bei hoher See im- 
mer etwas Meereswasser in die Seen. 

25 



stsy 



Bulletin phyfilco-mathëmatlqne 



SAS 



gebildet. Die Sole muss eine Dichtigkeit vou 35^ Lam- 
berti =22® des Araeometers von Veron und Fon- 
taines haben, um Krusten abzusetzen. Wenn sie sich 
dem S&ttigangspunkte n&hert, fôrbt sie sich hellro- 
senrothy durch eine unzâhlige Menge der kleinen 
Artemia salina, die sich um dièse Zeit entwickelt. 
Bald darauf entstehn die sogeoannten Sassolki. Der 
durch die Verdunstung einschrumpfende See hinter- 
l&sst auf dem trockengelegten Ufer eine Decke kry- 
stallisirten Kochsaizes von einigen Linien Dicke. Aïs 
ich am 25. Joli ait St. 1852 den grossen Sassyk be- 
suchte, batte seine Sole eine Dichtigkeit von 23® 
nach Veron und Fontaines, und am westlichen Ufer 
erstreckte sich eine Sassolka von 6 Linien Dicke 
und 70 dis 100 Fuss Breite, 22 Werst weit. Das 
Salz war blendend weiss und lag in kleinen Krystallen 
los am Boden. 

Die Salzkrusten setzen sich auf dem Boden ab und 
werden bis 1V4 ZoU dick. Die Gewinnung war ein- 
fach und wohlfeil. Auf einem mit zwei Ochsen be- 
spannten Karren fuhren die Arbeiter in den See hin- 
ein, brachen mit eisernen Stangen StUcke der Kruste 
ab, luden sie auf den Karren und fuhren sie auf die 
Peressyp binaus, an die zur AuffÛllung des Salzes be- 
stimmten Stellen. Ausser der Peressyp waren die Land- 
zungen Kalfina und Kamtschatka zu Stapelpl&tzen des 
Salzes bestimmt. Die Salzhaufen hiessen hier zu Lande 
Bugry, hatten 84 Fuss Lange, 28 F. Breite und 42 F. 
am Rande des Querschnittes, d. h. von einer Seite zur 
andem, fiber den Scheitel weg gemessen. Ein Bugor 
enthielt 33,000 bis 36,000 Pud Salz. Ausnahmsweise 
wurden auch wohl Haufen von 200,000 Pud Gehalt 
aufgestapelt. Ein Pud Salz, fertig gestapelt, ward den 
Arbeitem mit 1 bis 1 y^ Kop. Silber bezahlt. 

In diesen Bugors, von denen ich einige am Basyrjan 
sah, wird das Salz nach einigcr Zeit so fest wie Stein- 
salz, so dass man es mit Àxten zerhauen muss. 

Der Professor der Chemie am Richelieu'schen Ly- 
ceum zu Odessa, H|^ Hasshagen, hat 1852 eine ganze 
Reihe von Analysen des Wassers des Schwarzen Mee- 
res, der Salzseen und Limane und des salzigen, heil- 
samen Schlammes, im Gebiete Neurusslands, bekannt 
gemacht*). Das Salz der Bessarabischen Seen ist auch 



2) PeayibTSTu zHmni. Bacj-bAon. MOpCKHxi», oaepBuxi> ii jHMaB- 
Biiizi» BOAi» H rpHsefi HoBOpoccificKaro Kpafl, IIpo^. Faccraresa. 
O^ecca 1852. 



ZU wiederholten Malen in dem Laboratorio des Berg- 
departements zu St. Petersburg untersucht worden, 
und ich theile hier Folgendes darûber mit: 

Nach Hasshagen hatte im August 1851, bei einer 
Temperatur von 14^ Reaum. (es war dieselbe bei ai- 
len folgenden Angaben), 

das Wasser des Schwarz. Meeres ein sp. 6. 1,01370 
das Wasser des Schagany und Alibei .... 1,01390 

das Wasser des Burnas 1,019380 

das Wasser des Basyrjan 1,219293 

das Wasser des grossen Sassyk ï,232468 

Das bedeutendere specifische Gewicht im Basyrjan 
und Sassyk erklârt sich dadurch, dass beide vom Meere 
abgesperrt, mithin die Soole in ihnen durch Verdun- 
stung concentrirt war, w&hrend die ûbrigen Seen durch 
die Bruche in der Peressyp mit dem Meere communicir- 
ten. Der Basyrjan war aber 1850 auch ûberschwenimt 
gewesen und sein Wasser daher leichter als das des 
Sassyk. 

Derselbe Chemiker giebt nun folgendeNachrichten: 

o) 1000 Theile Wasser des Schwarzen Meeres ent- 
hielten (1852) durchschnittlich 15,4245 Theile 
fester Bestandtheile, und zwar 

Chlor-Natrium 13,0190 

Chlor-Kalium 0,1791 

Chlor-Magnium 0,2918 

Jod-Natrium 0,0039 

Brom-Magnium 0,0052 

Schwefels. Kalk 0,1040 

Schwefels. Maguesia 1 ,4700 

Doppelkohlens. Kalk 0,1925 

Doppelkohlens. Maguesia . . 0,1590 

15,4245 
Wasser 984.5755 



1000,0000 

6) Das Wasser des Basyrjan enthielt im August 1851 
in 100 Gewichtstheilen 25,962 fester Bestand- 
theile: 

Chlor-Natrium . . . . ^-. 9,382 

Chlor-Calcium 7,465 

Chlor-Magnium 4,775 

Schwefels. Kalk 0,231 



SSf) 



de r<tcad^mie de 8aint-PëteFsboni*v* 



990 



Schwefels. Magnesia 3,859 

Organische Substanzen 0,250 

25,962 
Wasser 74,038 

100,000 
c) 100 Gewichtstheile Wasser aus dem grossen Sas- 

syk, enthielten 1851 im August, 29,510 f ester 

Bestandtheile: 

Chlor-Natrium 11,765 

Chlor-Magnium 3,890 

Chlor-Calcium 5,634 

Scfiwefels. Kalk 2,030 

Schwefels. Magnesia 5,781 

Organische Substanz 0,410 

29,510 
Wasser 70,490 

100,000 
Die im Laboratorio des Berg- Départements zu 
St. Petersburg ausgefûhrten Analysen gaben folgende 

Besultate: 

d) Salz aus dem Schagany, 1848: 

Chlor-Natrium 93,57 

Schwefels. Natron(6laubersalz). 0,60 

Schwefels. Kalkerde 0,22 

Chlor-Magnium 1,21 

Wasser 4,13 

0,27 

100,00 
*) Salz von 1848, aus dem Alibei: 

Chlor-Natrîum 94'77 

Schwefels. Natron . . . • ^ . 0,35 

Schwefels. Kalk 0,95 

Wasser 3,36 

0,17 

99,60 

'' Salz von 1850 aus dem grossen Sassyk: 

Chior-Natrium 77,41 

Schwefels. Kalk 2,67 

Chlor-Calcium 2,28 

Chlor-Magnium 3,52 

Wasser 13,37 

0,75 

100,00 



g) Salz vom Jahre 1851, Monat August, aus dem 
grossen Sassyk: 

Chlor-Natrium 95,66 

Schwefels. Natron 0,506 

Schwefels. Kalk 0,467 

Chlor-Magnium 0,584 

Wasser 2,656 

Verunreinigung 0,127 

99,996 

h) Salz vom Jahre 1851, Monat September, aus dem 
grossen Sassyk: 

Chlor-Natrium 96,25 

Schwefels. Natron 1,12 

Schwefels. Kalk 0,39 

Chlor-Magnium 0,30 

Wasser 1,86 

Verunreinigung 0,08 

100,00 
t) Salz vom Jahre 1852, aus dem grossen Sassyk: 

Chlor-Natrium 97,45 

Schwefels. Natron 0,50 

Chlor-Magnium 0,50 

Wasser 1,50 

Verunreinigung 0,05 

100,00 

(Die Analyse lit. i ist mir vom Oberst Iwanow, dem 
Director des Laboratoriums des Berg- Départements, 
selbst mit^etheilt worden.) 

k) Salz von 1851 aus dem Basyrjan: 

Chlor-Natrium 99,66 

Schwefels. Natron 0,18 

Schwefels. Kalk 0,23 

Chlor-Magnium 0,1 1 

Wasser 2,69 

Verunreinigung 0,1 1 

99,98 

Der erste Einbruch des Meeres in die Seen. 

Vom 1. auf den 2. Februar ait. St. 1850 wûthete 
am nôrdlichen Ufer des Schwarzen Meeres ein unge- 
wôhnlich heftiger Sturm aus Sûden, ein Orkan, der 
das Niveau des Wassers um voile 7 Fuss engl. flber 



SM 



Bulletin physieo-mathëmatiqae 



seinen gewôhnlichen Stand erhob. Die Wellen er- 
reichten aber nicht nur den Kamm des Sandwalles, 
der sich auf der Peressyp hinzieht, sondern schlugen 
ûber denselben herûber und ihre oft wiederholteii, 
gewaltigen Schlâge zerstôrten ihn an vielen Stellen 
bis zur Basis, das heisst, bis an die Oberflftche der, 
drei Fuss ûber dem gewôhnlichen Meeresniveau sich 
erhebenden Peressyp. Es geschah aber noch lûehr. 
Die Schleuse, mittelst welcher man die Seen mit Mee- 
reswasser zu speisen gedachte, und deren Bau noch 
nicht ganz voUendet war, wurde von den Wellen so 
YoUst&ndig zerstôrt, dass selbst von ihren steinernen 
Wanden keine Spur ûbrig blieb. An der Stelle, wo sie 
sich befunden hatté, wurde nicht nur der Sandwall, 
sondern die Peressyp selbst durchrissen, und durch 
die entstandene 70 Klafter breite Lûcke ergoss sich 
nun das hochaufgéstaute Wasser des Schwarzen Mee- 
res in den Alibeîsee. Auf der Peressyp dièses Sees, so 
wie auf der des Schagany, auf der Kalfina Kossa und 
dem Cap Kamtschatka, waren aber damais 270 Salz- 
haufen(Bugr}') aufgespeichert, die zusammen ein Quan- 
tum von 9,000,000 Pud der Krone gehôrigen Saizes 
enthielten. Dièse Vorrâthe geriethen durch die Inva- 
sion des Meeres in die Gefahr zerstôrt zu werden, da 
sie sàmmtlich auf einem Boden standen, der, im Moment 
des Durchbruchs, mindestens 4 Fuss tiefer lag als das 
Niveau des angestauten Meeres. Die Verwaltung ergriflf 
daher unverzOglich die nothwendigsten Massregeln 
zur Bergung des Saizes sowohl, als zum Stopfen des 
entstandeneu Durchbruchs, der sich von Stunde zu 
Stunde erweiterte und vertiefte, da das mit kolossaler 
Gewalt in den Alibei stûrzeude Wasser die ans locke- 
rem Sande bestehende Peressyp mit Leichtigkeit fort- 
riss. Die Yerwaltungsbeamten wurden unverzûglich 
nach verschiedenen Ortschaften ausgesendet, um Ar- 
beitsleute und das zum Stopfen der DurchbrQche er- 
forderliche Material zu bescha£fen; man wandte sich 
zugleich an die Kreisbehôrde, und an die nâchste Do- 
mainenbehôrde mit der Bitte um Zusendung von Ar- 
beitern, und erbat sich vom Generalgouverneur einen 
Hydrotechniker und einen Beamten, der Zeuge der 
Kettungsversuche und der etwanigen Yerluste an Salz 
sein sollte. Die Energie und Aufopferuug, mit der 
das Rettungswerk betrieben wurde, verdient wohl be- 
sonderer Erw&hnung. Es waren die Salzhaufen aufge- 
stapelt: 



1) Auf der grossen Peressyp an den Seen Schagany 
und Alibei Y 

2) Auf der Landzunge Kamtschatka, zwischen je- 
nen beiden Seen. 

3) Auf der Landzunge Kalfina, zwischen dem Kn- 
rudjol und Alibei. 

Um diesen Vorrâthen beizukommen, ward am Sar- 
jar eine Brûcke gebaut und der beschâdigte Sarjarsche 
Damm hergestellt. Der Murtasiche Damm ward aus- 
gebessert, der Weg in der Nâhe der Seen wurde er- 
hôht; am sûdlichen Piket haute man einfin Damm 
ans Sandsftcken, die man mit Schilfrohr umhullte. 
Dièse Arbeiten wurden in 14 Tagen ausgefûhrt, so 
d ss man bis zum 1. Mârz 1850 die sâmmtlichen Salz- 
haufen auf der Peressyp erreicht und mit Schilfrohr 
umlegt batte, um sie dadurch einigermaassen vor Zer- 
waschen zu schûtzen. Auf der Landzunge Kamtschatka 
leiteten der Aufseher Haimann, sein Gehûlfe Ko- 
peikin und der Ssotnik der Donaukosaken Woron- 
kow die Arbeiten, vermôge deren in 2 Wochen 700,000 
Pud Salz ans der Niederung auf die benachbarte Hôbe 
geschaift wurden. Auf der Peressyp wurden 4 Millio- 
nen Pud Salz eingezftunt und dadurch gerettet, durch 
den Verwaltungsrath Schnabel und seinen Gehûlfen 
Jekimow. Der Beamte Satwornizky und Woron- 
kow retteten auf Kalfina 300,000 Pud Salz aus dem 
Wasser. Die herbeigeeilten Fuhren gelangteu ûber 
Kamtschatka oder Kalfina auf die Peressyp und gin- 
gen in einem grossen Kreislaufe an allen Salzhaufen 
langsam vorûber, ohne anzuhalten, und an jedem der- 
selben wurde ihnen von dazu angestellten Arbeitem 
ein Quantum Salz auf den Karren geworfen. Wenn 
eine auf dièse Weise gesammelte Ladung 40 bis 50 
Pud betrug, was man nach Augenmass abschâtzte^ so 
gingen die Fuhren mit derselben auf die Hôhe zurûck. 
Nur auf dièse Weise konnte ein Stillstand und ein 
Stopfen des schraalen Weges vermieden werden, das 
sehr gefahrUch geworden wâre. Haimann und Schna- 
bel fuhren, um das Salz auf der Alibei-Peressyp zu 
retten, aus Mangel eines Botes, auf einem leichtge- 
zimmerten Flosse dorthin. Der Sturm zerstôrte es 
und sie mussten, es war im Februar, bei Sturm und 



3) DieserOrt, der allerdings niedrig liegi, war durch das Ge- 
setz als Stapelplatz beatimint, weil er dasu sehr gOustig war. 



de rAead^tnle de Saint -P^temboavff. 



a«l4 



Kàlte bis an die Brust im Wasser, in grôsster Gefahr, 
bis an das mehrere hundert Lachtcr entfernte Ufer 
waten. Wâhrend der ganzen Dauer der Uettungsarbeit 
waren s&mmtliche an ihr Betheiligte entweder ganz 
ohne Obdach, oder nur einige wenige von ihnen fan- 
den in Schilfhûtten und halbzerstôrten Gebâuden ein 
kummerliches Unterkommen. 1852 sah ich ûberall 
noch die Ûberbleibsel der Dâmme, die damais zur 
Stopfiing der DurchbrUche und zur Wiederherstellung 
des Weges angelegt worden waren. Mehrere von den 
Beamten zogen sich lebensgefilhrliche Kraukheiten zu, 
und einer wurde das Opfer derselben. 

Ich habe in Tusly keine Auskunft ûber den Luft- 
druck uud die Temperatur der Luft, zur Zeit dièses 
ersten und der nachfolgenden Stûrnie, erhalten kôn- 
nen. In Nikolajew waren dièse Verhâltnisse folgende 
(nach den *Beobachtungen des Hm. Knorre, Astro- 
nom am Observatorium daselbst, mitgetheilt von Hm. 
V. Kupffer): 

Alt. St. ^**.f Barom.*). '^xf™' ^t®^®* 

Zeit. » V*" ;. jyjj Barom. Therm. 

1850, 1. Febr. 4'^5' 595,0 -4-13,8 h- 3,0 

lOV 593,85 H- 12,5 h-2.3 

22V 593,68 -+-13,0 H- 4,35 

2. Febr. 4V 592,86 h- 12,8 -4-4,5 

lOV 593,13 -f-12,1 -+-2,25 

21^^15' 600,77 -f-13,8 -+-0,95 



Zweiter Einbruch des Meeres. 

Das begonnene Werk wurde rasch in AngrifF ge- 
nommen und versprach gûnstigen Erfolg, als nach 
anhaltendem Nordostwinde, am 29. und 30. April a. 
St. 1850, also drei Monate nach jenem ersten Ein- 
bruche, ein Sturm eintrat, der das Wasser desSchwar- 
zen Meeres wiederum so aufstaute und gegen die KUste 
triel), dass es den Sandwall an einigen und zwanzig 
Stellen aufs Neue durchbrach, und durch die frûhern 
sowohl, als die neu entstandenen Durchbrûche gewal- 
tig in die Salzseen strômte. Wir erinnern hier daran, 
dass das Niveau der Seen, vor dem ersten Einbruche 
des Meeres, um voile 7 Fuss engl. tiefer stand als im 
Meere. Letzteres wurde durch den Sturm um andere 
7 Fuss uber seinen gewôhnlichen Stand erhoben, und 
das Niveau des Meeres betrug also in dem Momente 



4) Theilong iu halbe englische Linien. 



des ersten Einbruchs 14 Fuss mehr als das der Seen. 
j Es musste also die ungeheure Wassermasse einen be- 
tr&chtlichen Seitendruck auf den Sandwall und die 
Peressyp ausûben, und wo ersterer durchrissen ward, 
bildeten sich sogleich m&chtige Strômungen, die pfeil- 
schnell und mit grôsster Gewalt den Seen zueilten, 
in welche sie grosse Massen des mitgenomraenen Flug- 
sandes trugen. Im Alibei sah ich an der innern MOn- 
dung des grossen Durchbruchs zwei Sandb&nke, die 
auf dièse Weise entstanden waren. Dieser Hauptdurch- 
bruch (Bolschaja Prorwa) batte sich vom 2. Februar 
bis zum 17. Februar 1850 allmâlig bis zu 107 Ssa- 
sheu (Klafter) erweitert, die westliche Sandbank hatte 
am 17. Februar 1850 eine Lange von 45 Ssashen, 
die ôstliche 59. Am 11. und 12. Februar 1850 wa- 
ren die nôrdlichen Auslaufer der Bânke 70 Ssashen 
von einander entfernt, am 16. desselben Monats aber 
nur noch 65 Ssashen und die grôsste Tiefe des Durch- 
bruchs betrug damais 3 Ssashen und 9 Werschok = 
22*72 ^^^^ ^^S^' ^^^ ^^^^^ daraus, dass dièse B&nke 
ihre Grosse und Gestalt verftnderten. Bei diesem 
zweiten Einbruche fûllten sich die Salzseen bis iu 
die &ussersten Winkel ihrer vielen seichten Buchten 
mit Wasser, an deren Ufer ich 1852 ganze Lagen 
von Schalen junger Gardien fand, die offenbar durch 
dièse Fluth ans der See hierher gebracht worden wa- 
ren. Ein gutgebauter hôlzerner Damm, der die Kal- 
fina Kossa mit der Peressyp des Alibei verband, und 
auf welchem ein Badehaus stand, wurde bescha.digt, 
sâmmtliche Pikete (Wachtposten) auf der ganzen 
Peressyp unter Wasser gesetzt, der Weg, der von 
dem Sttdende des Schagany nach dem sQdlichen Pi- 
ket (Jushnoi Cordon) fûhrt, ûberschwemmt, und die 
erhOhten Erdw&lle, mit denen man die Salzhaufen 
nach der ersten tJberschwemmung geschfttzt hatte, 
sturzten nach und nach zusammen. Die Gefahr fur 
das Salz war drohend, die einzigen Wege, auf denen 
man es hâtte fortbringen kônnen, unfahrbar geworden. 
Von 115, auf der Peressyp am Meeresufer gestapel- 
ten Salzhaufen, die ûber 400,000 Pud Salz enthiel- 
ten, wurden 2 gftnzlich zerstôrt, 52 stark beschâdigt, 
41 erfuhren sogar betrâchtlichen Verlust und nur 20 
waren unbeschadigt geblieben. Von 17 Salzhaufen auf 
der Alibeiskaja Ssibir wurden nur 2 erhalten, von den 
tîbrigen blieben nur unbedeutende Reste. Der s&mmt- 
liche Verlust an Salz ward nach Augenmaass auf eine 



«»5 



Balletlii phyulco - tnaf h^matiqne 



S1MI 



Million Pud geschatzt. Von 23 Haufen auf der 2ten 
Schabaschkowoi-Landzunge, die etwa eine Million Pud 
Salz euthielteu, blieb nur einer unbeschâdigt; von den 
ûbrigen wurden 2 vôllig zerstôrt, imd wenn man den 
Rest noch rettçn wollte, so schien das geeignetste 
Mittel dazu ihn unverzûglich zu verkaufen und auf 
einem Umwege Uber das nurdliche Piket (Ssewernoi- 
Cordon) abfuhren zu lassen, wohin die Verwaltung zu 
diesem Zwecke die Barrière verlegt batte, die sich 
bis dahin weiter im Norden befunden batte. Es war 
der einzige Weg, auf dem den bedrobten Vorrâthen 
noch beizukommen war. Der Sturm wûthete mit un- 
gebeurer Oewalt mehrere Tage; am 2. Mai ait. St. 
1850, gerade als man mit der Besichtigung der Salz- 
haufen bescbâftigt war, segelte ein tûrkisches zwei- 
mastiges Fahrzeug, das den Cours verloren batte und 
an den Donaumflndungen zu sein glaubte, durch den 
Durcbbruch in den Alibeisee, erkannte aber seinen 
Irrthum bald und verliess den See, ohne mit dem Ufer 
communicirt zu baben. 

Die Salinenverwaltung ergriff wiederum die umfas- 
sendsten Maassregeln zur Rettung des Salzes. Auf ibr 
Verlangen eilten Tausende von Bauern, aus dem Ak- 
kermannscben Kreise, herbei; man sch itt ohne Zeit- 
verlust an das Verstopfen zweier neuer Durchbruche, 
die in derNâhe des sttdlichen Pikets entstanden waren, 
und durch welche das Wasser aus dem Schagany in 
den kleinen Sassyk drang, wodurch die Communication 
mit dem auf der Peressyp gestapelten Salze wieder 
unterbrochen ward. Zugleich stellte sie dem Finanz- 
ministerio die Nothwendigkeit vor, auch den grossen 
Durchbruch am Alibei, der sich fortwâhrend erwei- 
terte, xu stopfen, denn ehe dièses geschehen war, 
konnte man nicht an die Erhaltung der Vorrâthe auf 
der Peressyp denken; ibre UmhOllung durch Rohr 
gewabrte nur nothdlirftîgen Schutz. 

Dritter Ëinbruch des Meeres. 

Nachdem der Sommer ziemlich ruhig vorûberge- 
gangen und zum Fortschaflfen des Salzes von der Pe- 
ressyp, und zum Stopfen der Durchbruche verwendet 
worden war, brach am 22. und 23. September 1850 
wieder ein Sturm ein, der den Sandwall an 40 Stellen 
durchriss in einer Breite von 2 bis 40 Ssashen. 
Da auch von den âltesten Durchrissen die meisten 
noch offen standen, ûberfluthete das Meer wieder 



sâmmtliche Seen mît Ausnahme des grossen Sassyk, 
dessen Wall und Peressyp fast unverletzt blieben. 
Das Wasser stieg dièses Mal so hoch, dass es aile die 
am Fusse der Salzhaufen hergestellten, 3 Fuss hoben 
Schutzdâmme bedeckte. Von einer Million Pud Salz, 
die sich, nachdem das Ûbrige wâhrend des Sommers 
verkauft und fortgebracht worden war, noch vorfand, 
zerstôrte dièse Fluth mehr als 100,000 Pud. 

Es wurde nun der Durchbruch auf einer Strecke 
von 400 Ssashen mit Sandsâcken ausgefâllt und noch 
andere Arbeiten zur Befestigung des Sandwalles und 
der Peressyp ausgeftthrt, mittelst deren es auch gelang 
die Seen von dem Meere abzusperren. Im September 
1851 hatten Sturme den Sandwall wieder an neuen 
Stellen bescbâdigt und man war eben bemûht, dièse 
Schâden nach der Angabe des Oberst Ahlbrandt 
zu beseitigen, als im November und December 1851 

ein vierter Ëinbruch des Meeres 

geschah, Das tobende Meer durchriss die Peressyp 
an drei neuen Stellen, an der einen 20 Ssashen, an 
der zweiten 30 Ssashen und an der dritten 7 Ssashen 
breit. Die Tiefe dieser Durchbruche betrug beilàufig 
7 Fuss. Man hatte aber die Genugthuung zu sehn, dass 
aile, unter des ( berst Ahlbrandt Leitung auf der Pe- 
ressyp ausgefûhrten Verschûttungen und Dâmme, dem 
Audrange der W^ogen widerstanden hatten, ohne be- 
scbâdigt zu werden. Die Verstopfung mit Sandsâcken 
wurde, nachdem der Sturm sich gelegt, wieder auge- 
wendet, allein schon im Februar des folgenden Jahres 
(vom 10. bis zum 13. 1852) fand, in Folge heftigsten 
Stûrmens, eine fûnfte Ûberschwemmung statt. Die 
ganze Peressyp, mit allen auf ibr voUendeten und noch 
im Bau begriffenen Dâmmen und Flechtwerken zur 
Wiederherstellung des Walles, wurden unter Wasser 
gesetzt und sogar voUstândig bedeckt, so dass sie dem 
BUcke gânzlich entzogen blieben, bis der AVasserstand 
wieder allmâlig fiel. Dièse Fluth scheint eine der hef- 
tigsten gewesen zu sein, was denn auch die durch sie 
herbeigefûhrten Bescbâdigungen bezeugten. Hr. Ahl- 
brandt fand zwar, dass die Verschuttung im Haupt- 
durchbruche gar nicht und der Damm nur wenig ge- 
litten hatte, der nordôstlich von der Verschuttung zur 
Krëftigung der Peressyp aufgeftthrt worden war. Al- 
lein ein anderer 80 Ssashen langer Damm, den man 
mit demselben Zwecke sûdwestlich von dem verschût- 



s»y 



de r Académie de Saint -Pétei«boni*v« 



SOS 



teteo Durchbroche angelegt, aber noch nicht yoUen- 
det batte, war arg mitgenommen. Âuch die Peressyp 
and der Sandwall hatten neue fieschâdigungen erlit* 
ten, so dass bei hohem Gange der See die Wellen un- 
gehindert Qber die bescb&digten Stellen hinweg in die 
Salzseen roUten. 

Noch im Herbste des nâmlichen Jahres (am 12. 
October 1852) berichtete Hr. Petrow dem Bergde- 
partement zu St. Petersburg, dass die Stopfung des 
grossen Durchbruchs gllicklich voUendet und die Ab- 
spen*ang der Salzseen bewerkstelligt sei. Es geschahen 
spilter dennoch wieder BeschS4igungen, welche die 
Absperruug der Seeu aufhoben. 



BULIETÏN DES SEANCES DE LA CLASSE. 

Sft4NCB DU 26 NOVEMBSE 8 décbhbbb) 1858. 

(Fin.) 
Appartenances scientifiques. 

M. Ruprecht communique que M. Tatarinof offre à 
l'Académie l'acquisition d'un album d'aquarelles représen- 
tant diverses plantes de la Chine. M. Ruprecht ayant 
fortement recommandé cette acquisition, la Classe décide 
d'acheter le dit album pour le Musée botanique. 

M. Zinine présente de la part de M. Schûrmayer, 
Professeur à Heidelberg, deux ouvrages dont il fait hom- 
mage à l'Académie: V Handbuch der mcdiciniscken Poli- 
zet. 2ie Auflage. Erlangm 1856, et 2® Lehrbuch der ge- 
richilichen JUedicin. 2le Auflage. Erlangen 1854. 

Correspondance. 

Le Département asiatique du Ministère des affaires 
étrangères, par un office en date du 24 novembre, trans- 
met la copie d'une note, adressée par M. le Prince Soutzo, 
Chargé d'Affaires de Sa Majesté Hellénique près de la 
Cour de Russie, à M. de ïolstoy, Adjoint de M. le Mi- 
nistre des Affaires étrangères, et par laquelle il annonce 
que la Direction de l'Observatoire d'Athènes publie men- 
suellement des tableaux, rédigés par décades, contenant 
les observations quotidiennes, faites par le Professeur 
d'Astronomie à l'Université Hellénique. Le rapprochement 
de ces renseignements météorologiques étant utile à la 
science, il a été résolu par le Gouvernement de Sa Ma- 
jesté Hellénique que ces tableaux seraient communiqués, 
à titre de réciprocité, aux principaux observatoires de 
l'Europe. En transmettant avec sa note les tableaux des 
observations météorologiques faites à Athènes pendant le 
mois de septembre 1858, M. le Prince Soutzo annonce 
qu'il sont destinés à l'Observatoire de S'-Pétersbourg et 
exprime le désir d'être mis à même de communiquer à 



son Gouvernement, en retour de cet envoi, les observa- 
tions météorologiques faites à S'-Pétoisbourg. M. Kupf- 
fer, en sa qualité de Directeur de l'Observatoire Physique 
central, établissement où viennent se concentrer des 
observations météorologiques établies sur une vaste échelle, 
consulté par la Classe, répond qu'il transmettra à l'Ob- 
servatoire d'Athènes les observations faites à S*-Péters- 
bourg. 

Le Département des relations intérieures envoie un 
paquet envoyé par le Consul Russe à Livourne et con- 
tenant le preipier volume d'un nouveau recueil météoro-. 
logique, publié à Florence par le Musée de physique et 
d'histoire naturelle de cette ville, sous le titre: Arehivio 
meleorologico centrale iialiano, ainsi que les annuaires 
de ce Musée pour les années 1857 et 1858. 

M. Melnikof, Rédacteur d'une feuille périodique, sous 
le titre: «PyccKiM JlHeBHHKi»» qui doit paraître à partir 
de l'année prochaine, envoie le prospectus de son journal 
et prie la Classe de vouloir bien lui communiquer les pro- 
cès-verbaux de ses séances ou d'autres matériaux, afin 
qu'il soit mis en mesure de tenir le public au courant 
de l'activité scientifique de l'Académie. La Classe charge 
le Secrétaire perpétuel de faire connaître à M. Melni- 
kof qu'elle accueille avec plaisir son offre d'ouvrir les 
colonnes de son journal aux articles traitant des travaux 
de l'Académie et elle fait des voeux pour que ce moyen 
puisse répandre dans le public le goût des études sé- 
rieuses. Afin de coopérer au projet de M. Melnikof, elle 
l'autorise à profiter de ses deux Bulletins, pour en ex- 
traire les articles qu'il jugera à propos de publier et lui 
propose l'échange des deux Bulletins contre un exemplaire 
de son journal. 

Conformément à une décision prise dans la séance du 
12 novembre, la Classe procède à l'élection, par billets 
plies, des membres correspondants à proclamer en séance 
publique du 29 décembre de cette année. D'après le ré- 
sultat du scrutin sont déclarés élus: 

1. Seellon matliéiiiatfqae. 

M. le Général Baeyer à Berlin. 

II. Section pkysicA-cMmlqne. 

M. le Comte Alexandre Keiserling en Ehstonie et M. 
Dana à New Havn. 

111. iiee«i«ii lilol«ffl«ve. 

MM. Kôlliker à Wûrtzbourg, A. Decandolle à Genève 
et Montagne à Paris. 

Ces élections seront soumises à l'approbation du Plé- 
num. 

La section mathématique propose M. l'Académicien ex- 
traordinaire Tchébychef au grade académique suivant, 
c.-à-d. d'Académicien ordinaire pour le fauteuil vacant des 
Mathématiques appliquées. La Classe décise de procéder 
au ballotage de M. Tchébychef dans la séance du 10 dé- 
cembre. 



v> 



3 00 



Bulletin physliM^ • mathématique 



400 



Séance du 10 (22) décbhbbk 1858. 
Lecture. 

M. Bouniakofsky lit une note intitulée: Considérau'om 
sur un ca:i spécial qui se présente dam la transformation des 
intégrales multiples. 

Mémoires présentés, 

M. 0. Struve présente et recommande à l'insertion au 
Bulletin deux mémoires, Tun de M. Dôllen, sur les ré- 
sultats d'une triangulation entre Poulkova et le lac Ladoga 
{Resnltate einer astronomisch-geod&tittvhen Ytrbindung iwi- 
schen Pulkowa und den Dfern des Ladogasee's) et l'autre de 
M. Wagner sur les ascensions droites moyennes des étoi- 
les observées pendant les expéditions cbronométriques de 
1855 et 1857. {Mittlere Rectascensionen der ouf dtn Chro- 
nometerexpeditionen 1855 und 1857 beobavkteten Sterne fur 
den Anfaug des Jahres lSb&,) Ils paraîtront dans le Bulle- 
tin de la Classe. 

Rapports. 

M. Baer lit un rapport sur les nouvelles acquisitions 
de la collection craniologique de l'Académie. Il y signale 
le don fait par M. Seidlitz, se trouvant présentement à 
Noukha, des crânes d'un Lesghien et d'un Avare. Ces deux 
nationalités n'étaient pas encore représentées dans la col- 
lection en question. Le dernier de ces crânes est surtout 
intéressant à cause des questions soulevées dans les derniers 
temps parmi les ethnographes par la découverte, faite en 
Autriche, de crânes que l'on a prétendu être des crânes 
d'Avares, parceque ce peuple a été pendant quelques siècles 
dominant dans l'Autriche inférieure jusqu'à l'époque où il 
a été obligé par Charlemagne de se réfugier en Hon- 
grie. L'échantillon envoyé par M. Seidlitz et dont l'au- 
thenticité est pjarantîe par des renseignements dignes de 
foi, offre un spécimen de la peuplade connue maintenant 
sous le nom d'Avare. De plus M. Ah 1 qui st a fait parvenir 
deux crânes de Vogoules qui n'étaient pas encore repré- 
sentés dans notre collection, et M. Braul, Professeur à 
Dorpat, un crâne Tchou vache. M. Baer annonce en termi- 
nant qu'il a l'espérance de voir la collection de l'Académie 
considérablement enrichie grâce à la bienveillante coo- 
pération de M. le Général Hasfort, Gouverneur-Général 
de la Sibérie occidentale. 

Le même Académicien met sous les yeux de la Classe 
quatre masques reproduits par le procédé galvanoplastique 
d'après les moules en plâtre faits par les frères Schlag- 
intweit sur des individus vivants, appartenant aux divers 
peuples de l'Asie. Ces voyageurs qui ont rapporté les col- 
lections les plus complètes que jamais voyageur soit 
parvenu à réunir, ont chargé M. Baer d'offrir en leur 
nom à l'Académie les quatre masques en question. Toute 
la collection rapportée par les frères Schlagintweit se 
compose d'environ 300 moules en plâtre et représente non 
seulement les habitants des diverses contrées des Indes, 
du Thibet, du Tourkestan Chinois, mais aussi plusieurs 



autres peuples, dont on a pu trouver des représentants 
dans l'Inde. L'utilité de cette belle collection pour les 
études ethnographiques est évidente. Les quatre masques 
offerts à l'Académie représentent un aborigène de l'Inde, 
un habitant du Thibet, un de Jarkend et un du pays peu 
connu de Badakschan. M. Baer est invité par la Classe à 
vouloir bien exprimer aux illustres voyageurs les remer- 
ciements de l'Académie. 

Proposition. 
M. Helmersen rappelle à la Classe que, à l'occasion 
d'un mémoire lu en 1851 (séance du 17 janvier 1851; 
V. Bulletin phys.-math. T. X, p. 117), relativement aux 
expériences faites par lui pour déterminer le pouvoir con- 
ducteur de quelques roches pour la chaleur, l'Académie 
avait jugé utile d'entreprendre des expériences sur la con- 
traction et la dilatation des diverses roches par l'effet 
d'abaissement et d'élévation de la température, et en avait 
chargé une commission composée de MM. Struve père, 
Kupffer et Helmersen. M. Helmersen, trouvant né- 
cessaire d'avoir pour ces expériences des barres taillées 
de différentes espèces de roches, propose à la Classe de 
s'adresser à M. le Baron Meyendorff, Président du Ca- 
binet Impérial, avec la prière de vouloir bien ordonner 
que la fabrique d'Ekathérinenbourg soit chargée de tailler 
des barres de huit espèces de roches désignées par M. 
Helmersen et de dimensions également déterminées 
par lui. 

Appartenances scientifiques. 

M. Middendorff annonce qu'il est chargé par M. le 
D' Pekarsky d'offrir à l'Académie pour son Musée zoo- 
logique quelques reptiles recueillis par lui sur les bords 
de la Mer d'Aral. Les objets passeront au Musée et M. 
Middendorff est engagé à exprimer au donateur la re- 
connaissance de l'Académie. 

Correspondance. 

M. Hollstege envoie la description d'une machine de 
son invention, destinée à employer l'air chauffé c mme 
moteur et sur laquelle il désire connaître l'avis de l'Aca- 
démie. Une commission, composée de MM. Lenz et Jacobi, 
est chargée de l'examen. 

M. Weitenweber envoie: T la 7"' année (1857) du 

Journal qu'il publie à Prague sous le titre: Lotos, Zeit- 

schrift fUr Katurwissensihaften : 2** Beitràge zur lÀterUr- 

geschichte Bôkmens, et S"" Ko et, Leibnitz und Comenius. 

Élection. 

La Classe procède par la voie du scrutin à l'élection 
de M. Tchébychef au grade d'académicien ordinaire pour 
les Mathématiques appliquées. Au dépouillement du scru- 
tin M. Tchébychef se trouve être élu à l'unanimité des 
suffrages. Cette élection sera soumise à l'approbation du 
Plénum. 

Paru le 14 février 1859. 



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J^14I0. BULLETIN TomeXTII. 

N* 26. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume , composé de 86 feuilles, 



est de 



S rb. arg. pour la Russie, 

8 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'®, libraires à St. -Pétcrs- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Aca- 
démie (KoMHTerblIpaBJieHiA HMnepaTOpcKoft Axa^eMiM HayKi»), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES. 24. Résultats d'une jonction astronomique et giodésique entre Poulkova et les bords du lac de 
Ladoga. D5llbfi. 25. De Faction de Tiodure aethylique sur la benzoylanilide. Bobodin. RAPPORTS. 5. Sur un mé- 
moire de M. Rb6Bl touchant la génération parthénique dans le règne végétal. Rupbbcbt. BULLETIN DES SÉANCES. 
CHRONIQUE DU PERSONNEL. 



K T E S. 



24. Rescltate biner asthonomisch-geodati- 

SCUEN VeRBINDDNG ZWISGHEN PuLKOWA UND 
DEN UfERNDES LaDOGASEE's, VON W. DÔLLEN. 

(Lu le 10 décembre 1858.) 

Im Lâufe des verwichenen Sommers ist von den 
Herrn Officieren der geodàtischeii Abtheilung der 
Militair-Akademie, deren praktische Beschâftigungen 
wâhrend ihres zweij&hrigen Aufenthalts in Pulkowa 
meiner Leitung anvertraut sind, eine Arbeit ausge- 
fûhrt worden, deren nâchster Zweck freilich die Ein- 
flbung der Heim Officiere war, der jedoch gleich- 
wohl auch eine wissenschaftliche Bedeutung zukommt, 
so dass ich glaube, ûber die Ergebnisse derselben der 
Akademie eine kurze Mittheilung schuldig zu sein. Die 
Aufgabe , die wir Mr diesen Sommer uns gestellt hat- 
ten, bestand darin: die relative Lage von Kosch- 
kin-Leuchtthurm am Ladogasee gegen Pulkowa 
Hauptsternwarte mit aller Schâi le zu bestimmen und 
zwar auf doppelte Weise, auf geodâtischem Wege so- 
wohl als auch auf rein astronomischem ; die wissen- 
schaftliche Bedeutung aber, die ich fur dièse Arbeit 
in Anspruch nehme, beruht auf Folgendem. Schon 
seit einer Reihe von Jahren ist die Aufmerksainkeit 
des militair-topographischen Depot desKaiserlichen 
Generalstabs auf den betrachtlichen Unterschied ge- 



richtet, der zwischen der geod&tisch und der astrono- 
misch bestimmten L&nge von Neu-Ladoga am sildôst- 
lichen Ufer des Ladogasee's gegen Pulkowa Haupt- 
sternwarte Statt findet, wâhrend in Bezug auf den 
Breitenunterschied die beiderlei Bestiramungen voU- 
kommen in Ëinklang sind. Es wird gut sein die be- 
trefifenden Zahlen selbst hier aufzufûhren. Die geo- 
d&tische Verbindung der beiden eben genaunten Punkte 
ist gegeben durch eine zwischen denselben sich er- 
streckende Dreieckskette, die einen Theil bildet der 
grossen, in den Jahren 1820 bis 1832 unter der Lei- 
tung des Gênerais Schubert ausgeflihrten trigonome- 
trischen Aufiiahme der Gouvernements St. Petersburg, 
Pskow, Witebsk und eines Theils von Nowgorod. 
Es findet sich bei Schubert (TpHroHOM. cieMKa etc. 
qacTb III, § 223) 

Nôrdl. Breile. UafaôsU.T St. Pet. 

314. Pulkowa Sternwarte stemw.d. am. a. w. 

Centrum 59°46'20i'42 0° l'il'jU 

376. Neu- Ladoga Stadt^ 

kirche Glockenth. 60 6 34,55 2 59,79 

Also A9 = 20 14, 1 3 AL= 1 59 41,85 (I.) 
Die ersten astronomischen Bestimmungen von Neu- 
Ladoga sind ans den Jahren 1848 und 1851 und ha- 
ben gegeben: 

1848 9 = 60^6'35;'2; M = ?•" 56',54 = 1^59' 8^1 
1851 9 = 60 6 34,3; AL= 7"*57',38= 1 59 20,7 
Die Uebereinstimmung dieser beiden M unter ein- 
ander ist nun freilich nicht sehr schôn, jedoch ganz 
entsprechend den verhâltnissmâssig geringen dabei 



409 



Balletlii phystea-maAhéntatiiiae 



404 



in Anwendung gekommenen Mitteln, und jedenfalls 
hinreichend um den Unterschied ihres Mittels gegen 
den geodâtisch bestimmten Werth von AL sehr auf- 
fallend zu finden. Im Jahre 1857 aber, bei Gelegen- 
heit der grossen Chronometerexpedition zur Bestim- 
mung der Lange von Archangel gegen die Sternwar- 
ten von Pulkowa und Moskau, erhielten wir eine 
dritte sehr viel genauere astronomische Bestimmung 
von Neu- Ladoga, die als definitiv wird betrachtet 
werden kônnen. Ein vorlâufiger, aber wohl bis anf die 
Bogensekunde sichrer Werth dieser Bestimmung ist: 

9 = 60° 6' 34;'2; M = ^ 7"^ 56',9 

wie man sieht vollkommen zusammenfaUend mit dem 
Mittel der beiden friiheren astronomischen Bestim- 
mungen. Bleiben wir hierbei stehn und nehmen fur 
die Polhôhe von Pulkowa den gewiss bis auf einen 
kleinenBruch der Sekunde sichem Werth 59°46' 18i'7 
an, so ergeben sich folgende astronomisch bestimmte 
Werthe: A<p = 0°20'l5;5; AL= l°59'l3;5 (IL) 

Dièses AL nun ist um 28^3 kleiner als das oben 
unter (L) aufgeftthrte, und das ist vielfach mehr, als 
ans einer Anhâufung der unvermeidlichen Fehler in 
den beiderlei Bestimmungen irgend erklârt werden 
kann. Es scheinen somit nur 2 Wege zur Erklftrung 
offen. Entweder es ist bei der Triangulation, oder 
auch bei der Berechnung derselben, ein Versehn vor- 
gefallen; oder aber wir haben es hier mit einer ôrtli- 
chen Unregehn&ssigkeit in der Gestalt der Erde zu 
thun, von solcher Grosse, dass sie, mit Berflcksichti- 
gung namentlich der sie begleitenden Umst&nde, zu 
den auflfallenderen Erscheinungen der physischen 
Géographie zu zâhlen wftre. Die eine wie die andre 
Erklarungsweise enthalt die dringende Aufforderung 
zu nâherer Untersuchung, und dieser AuflForderung ist 
von Seiten des militair-topographischen Depot auch 
schon Folge gegeben. Der Sache n&her zu kommen, 
war es gewiss das Einfachste, irgend einen der zwi- 
schen Pulkowa und Neu-Ladoga gelegenen Dreiecks* 
punkte astronomisch zu bestimmen. Die Wahl fiel 
auf den Koschkin-Leuchtthurm. Das Nahere ûber die 
fttr diesen Zweck im Jahre 1853 ausgefûhrten Be- 
stimmungen ist mir nicht bekannt geworden; das Er- 
gebniss derselben aber war das, dass die Lage von 
Koschkîn gegen Pulkowa, wie sie durch die trigono- 
metrische Aufhahme bestimmt worden war, vollkom- 



men best&tigt wurde. Hieraus durfte gefolgert wer- 
den, dass, wenn die geodStische YerbindungdenFeh-: 
1er enthalten sollte, derselbe zwischen Koschkin und 
Neu-Ladoga sich finden masse; und es schien deshalb 
wiluschenswerth, die zwischen diesen beiden Punk- 
ten gelegenen Dreiecke einer Prllfung zu unterziehn. 
Da es sich hierbei zun&chst nicht um eine neue ge- 
naue Bestimmung handelte, sondern nur um das Auf- 
decken eines etwa vorhandenen Yersehens, so war es 
gewiss ausreichend, ffir dièses Ummessen verhAltuiss- 
m&ssig geringe Mittel in Anwendung zu bringen. Dièse 
Arbeit nun ist im Laufe des Sommers 1857 ausge- 
filhrt worden, und das Ergebniss derselben war wie- 
derum eine voUstâJidige Best&tigung der frûheren 
Triangulation. Doch auch damit war die Sache voll- 
st&ndig noch nicht entschieden. Bei dem Ummessen 
im Jahre 1857 ist nehmlich keine neue Basis ge- 
messen und, soviel ich weiss, auch kein neues Azi- 
muth bestimmt worden; sondern es wurde die L&nge 
der Anfangsseite Koschkin -Kabona und ihre Rich- 
tung gegen den Meridian so angenommen, wie sie in 
der Schubert'schen Triangulation gefunden war. 
Nun wûrde freilich ein Fehler in der angenommenen 
Richtung der Seite Koschkin - Kabona einen nur 
sehr geringen Einfluss auf den gefundenen Lângen- 
unterschied gehabt haben und dagegen ganz auf den 
Breitenunterschied gefallen sein, da die Richtung 
von Koschkin nach Neu-Ladoga hin dem ersten 
Yertikale sehr nahe ist; und andrerseits ist ein 
einigermassen bedeutender Fehler in der angenom- 
menen L&nge der Seite Koschkin -Kabona kaum zu 
vermuthen, da ja die soviel grôssere geodfttische £nt- 
fernung von Pulkowa bis Koschkin genau genug mit 
der astronomischen ûbereinstimmt. Letzteres ist j^- 
doch kein ausreichender Grand, einen Fehler in der 
L&nge der Seite Koschkin - Kabona fur gradezu iin- 
mOglich zu erkl&ren, um so mehr als dièse Seite schon 
jenseîts der von Pulkowa bis Koschkin sich erstrek- 
kenden Dreieckskette gelegen ist. Das, worauf es also 
jetzt noch ankam, war eine von der frûheren Triangu- 
lation unabhangige Bestimmung der L&nge und des 
Azimuths ftlr irgend eine Seite der Dreieckskette des 
Jahres 1857, und das ist wie man sieht eine Aufgabe, 
die nur ein Theil ist der Aufgabe, die wir uns fiir 
unsre praktischen Arbeiten in diesem Sommer gestellt 
hatten. 



405 



de rxtcadëiwiie de 8ainA-P^teP9boar|r. 



406 



Ohne hier non aof das Einzelne dieser Arbeiten nft* 
her einzugehn, glaube ich doch Einiges anfbliren zu 
mûssen, um einigermassen ein Urtheil ûber die Zuver- 
Iftssigkeit der erlangten Resultate mOglich zu machen. 
Die Grundlinie, von nahezu 1^/^ WerstLftnge, gelegen 
neben der von Zarskoje Sselo nach Peterhof fûbrenden 
Chaussée, ist mit demselben vortrefflichen Apparate 
gemessen worden, der bei mehreren der Grundlinien 
des grossen russisch-skandinavischen Meridiau-Grad- 
bogens gedient hatte, unter strenger Beobachtung al- 
ler der Maassregeln, die fur dieErlangung der ftus- 
sersten Genauigkeit erforderlich sind. Eine hinrei- 
chende Bekanntschaft mit dem Apparate hatten die 
Herm Officiere schon im Jahre vorher sich erwor- 
ben durch wiederholtes Messen einer kleinen Ue- 
bungsbasis in der unmittelbaren Nâhe der Haupt- 
stemwarte. Ein Puukt nahezu auf der Mitte der Basis 
theilte dieselbe in 2 Theile, die nun noch durch 
Winkelmessung mit einander in Verbindung gesetzt 
wurden. Leitet man mit Hilfe dieser Winkel aus der 
ganzen Basis die Theile ab, so findet man dieselben, 

in Toîsen ausgedrûckt: 673,4586 u. 645,5178 

wâhrend die wirkliche Mes- 

sung ergeben hatte: 673,4434 u. 645,5326 

Der hierbei sich zeigende Unterschied von qi 0,01 5 
Toise, d. i. wenîger als :|^ii)u eines jeden der beiden 
Theile, bat selbstverstftndlicher Weise fur die Basis 
nur die Bedeutuug, dass dadurch die Abwesenheit je- 
des Versehens bezeugt ist; dagegen kann es eine Vor- 
stellung geben von der Genauigkeit der Winkelmes- 
sung. Es muss indess bemerkt \^erden, dass w&hrend 
auf der Mehrzahl der andern Punkte zur Messung der 
Horizontalwinkel ein grôsseres Universal- Instrument 
von Repsold mit mikroskopischer Ablesung diente, 
grade auf den Punkten der Basis die Winkel mit ei- 
nem sehr kleinen Universal-Instrumente von Brauer 
gemessen worden sind; das Femrohr desselben bat 
eine Oeffiinng von nur 14 Linien, der Horizontalkreis 
eineu Durchmesser von kaum 8 ZoU und wird durch 
2 Vemiers bis auf 10" abgelesen. Der fur geodftti- 
sche Operationen ganz besonders ungttnstige Zustand 
nelunUch der Atmosphftre wShrend des grdsseren 
Theils dièses Sommers, namentlich der Ranch, der 
viele Wochen lang jede terrestrische Beobachtung 
ganz und gar unmôglich machte, zwang uns, wenn die 



Triangulation in diesem Jahre liberhaupt zu Ende ge- 
ftthrt werden soUte, iin mehreren Punkten zu gleicher 
Zeit zu arbeiten; und da w&hlten wir denn fâr das 
kleinere Instrument die Punkte, die die kflrzeren Ge- 
sichtslinien darboten. Aus der Uebereinstimmung der 
Winkel in den verschiedenen Sfttzen folgt fttr den 
w, F. einer Richtung beobachtet 

mit dem kleinen Instrument, in 6 Sâtzen, . . ij: lj20 
mit dem grôsseren Instr. , in 8 Sâtzen, . . . . ip 05^45 

Leitet man aber dieselben w. F. aus der Ueberein- 
stimmung der Winkel in den Dreiecken ab, so findet 
sich, wie sichs gehôrt, etwas mehr: nehmlich ij^ô und 
Oi'55. Was nundieBerechnungunsres Dreiecksnetzes 
anlangt, so haben wir bisher noch nicht die Zeit ge- 
funden, die strenge Ausgleichung aller gemessenen 
Richtungen auszufdhren, eine gewiss wûnschenswer- 
the aber bei der Menge der beobachteten Richtungen 
sehr bedeutende Arbeit. Statt dessen ist die Rech- 
nung bis zu den Endergebnissen hin auf 3 verschie- 
denen, môglichst von einander unabh&ngigen Wegen 
durchgefllhrt worden, und es mag dies Manchem 
einen gewissen Vorzug vor der einen aber stren- 
gen AuflOsung zu haben scheinen, in so fem nehm- 
lich als nun die Uebereinstimmung der einzelnen Re- 
sultate ohne weiteres eine Vorstellung gewâhrt von 
der Zuverl&ssigkeit der ganzen Opération. Wir ha- 
ben auf solche W^eise gefunden fur die geodatische 
Linie P'-Koschkin, wo P' ein Hilfspunkt ist in der 
Nâhe der Hauptsternwarte: 

die Lange: das Azimuth in Pulkowa : 

1) 25324,97 Toisen 60^ 1 r47^9 v. Nord gen Ost. 

2) 25322,81 « 42,9 

3) 25322,71 « 41,2 

Die Uebereinstimmung Ifisst, mit Berficksichtigung 
aller Umstfinde, nichts zu wfinschen flbrig. 

In Bezug auf die astronomischen Bestimmungen 
fuhre ich nur Folgendes an. Filr die Ermittelung des 
Polhôhenunterschiedes wurde das Passageninstrument 
im ersten Yertikale angewandt. Es bat derselbe Beob- 
achter mit demselben Instrumente an beiden Orten 
dieselben Sterne beobachtet, und zwar jeden Abend 
in beiden Lagen des Instruments und in jeder La^e 
in beiden Veitikalen. — Fflr die Ermittelung des 
Lftngenunterschiedes geschah die Zeitbestimmung an 



407 



Bnlleiin physic^ - mathëmatique 



44>» 



beiden Punkten ebenfalls durch Passageninstrumente, 
jedesmal in béiden Lagen des Instruments; die Zeit- 
ubertragung durch 5 vollstândige Reisen mit 8 vor- 
trefflichen Boxchronometem. Behufs der Elimination 
der persônlichen Gleîchung vertauschten in der Mitte 
der ganzen Opération die beiden Beobachter ihren 
Ort; und die eben hierdurch gewonnene Bestimmung 
der persônlichen Gleichung stimmt vollkommen mit 
dem fur dieselbe ans unmittelbaren Versuchen erhal- 
tenen Werthe. 

Ich lasse nun eine Zusammenstellung der Ergeb- 
nisse folgen, immer mit der Bemerkung, dass sie durch 
die strenge Ableitung noch kleine Aenderungen erlei- 
den kônnen, die aber jedenfalls ohne irgend welche 
Bedeutung sind fÛr die weiteren Schlussfolgerungen. 

Fur die relative Lage von Koschkin Leuchtthurm 
gegen Pulkowa Hauptsternwarte hat sich durch unsre 
Arbeiten des Jahres 1858 ergeben: 

ausdenastronom. 

Bestimmungen .. A9= 1 3'7'id] M= 3*^4',71..(1) 
ausd.geod&tischen 

unter Annahme 

der Dimensionen 

desErdkôrp. nach 

Bessel 13 7,50 3 4,858..(2) 

bei Schubert findet 

sich 13 7,55 3 4,867..(3) 

Endlich die Seite Koschkin -Lukinskoje, abgeleitet 
durch die Triangulation d. J. 1857 ans der Schubert- 
schen Seite Koschkin-Kabona, ist . . . = 14499, 4Tois. 
wofûr wir gefunden haben 14497,5 « 

Die vorliegenden Zahlen scheinen mir folgende 
Schlussfolgerungen zu rechtfertigen : 

a) die ûberraschende Uebereinstimmung der untér 
(2) und (3) aufgefûhrten, g&nzlich von einander unab- 
hftngigen Werthe weist jeden Verdacht eines Verse- 
hens in der Schubert'schen Triangulation zwischen 
Pulkowa und Koschkin vollstândig zurtlck. Dasselbe 
aber darf jetzt auch von der Strecke zwischen Kosch- 
kin und Neu- Ladoga behauptet werden, da der in 
der Triangulation des Jahres 1857 gefiindene, auf 
Schubert' sche Messungen sich sttltzende, Werth der 
Seite Koschkin-Lukinskoje durch die diesj&hrige Mes- 
sung best&tigt wird. Es ist also der oben unter (I.) 



aufgefûhrte, von Schubert aus der Triangulation ge- 
folgerte Werth des Breiten- und Lângenunterschiedes 
zwischen Pulkowa und Neu -Ladoga wirklich der 
der geodâtîschen Entfernung beider Punkte entspre- 
chende, wenn dabei Gestalt und Grosse der Erde nach 
Bessel zu Grunde gelegt wird. Die Abweichung des 
so gefundenen Werthes von M von dem unter (II.) 
aufgefûhrten astronomisch bestimmten weist demnach 
hin auf eine ungewôhnlich starke Abweichung (im Sin- 
ne des ersten Vertikals) der relativen Lage der bei- 
derseitigen Lothlinien von der durch die Bessersche 
Figur der Erde geforderten. 

6) die Uebereinstimmung der astronomischen Wer- 
the (1) mitden geodâtischen (2) und (3) zeigt, dass von 
einer auflFallenden Unregelmassigkeit in der Figur der 
Erde zwischen Pulkowa und Koschkin keine Anzeichen 
gegebensind. Es fôUt demnach die ganze Quantitât der 
zwischen Pulkowa und Neu - Ladoga gefundenen Ab- 
weichung auf die Strecke von Koschkin bis Neu- 
Ladoga. Man hat nehmlich fur dièse beiden Punkte: 

geodâtisch (Schubert) A9= 7'6Î6; A/.= lM3'28^8 
astronom.(1857u.l858) 7 6,5 1 13 2,9 

eine Abweichung von 26" auf eine Entfernung von 
etwa 4400". 

Es ist kaum nôthig hinzuzufûgen, dass es unsre 
Absicht ist, die Sache weiter zu verfolgen, und dass 
von den weiteren Ergebnissen der Akademie seiner 
Zeit Rechenschaft abgelegt werden soU. 



25. Urbbr die Wir&ung des JodaethtIs auf 
Bknzotlanilid, von A. BOKODIN. (Lu le 20 
novembre 1858.) 

Ein Gemisch von 1 Àq. Benzoylanilid mit etwas 
tlber 1 Âq. Jodaethyl, in einem verschlossenen (Re- 
fasse, im Wasserbade einige Stunden lang erhitzt, 
fârbt sich dunkelroth und wird dickflûssig. Bei ge- 
wôhnlicher Temperatur geht die Reaction nur sehr 
langsam vor sich. Die hierbei sich bildende Masse 
spiilt man rasch mit einer kleinen Menge schwacheu 
Weingeistes ab, lôst sie in heissem Alkohol (von 75% 
bis 857^) auf und behandelt die Lôsung mit Thier- 
kohle. Die von der Thierkohle abfiltrirte Lôsung hin- 
terlftsst nach dem Abdampfen im Wasserbade einen 



Il 



40» 



de yi*.%cadëinie de Salut-Pëteriibourif. 



410 



barzigen, brachigen RûcksJ^^JidyiS Gmm. Benzoylani 
lid liefern davon beinahe^ 1 1 Omm. Es foigt daraus, 
dass 1 Âq. Jodaethyl auf jhÀq, Benzoylanilid reagirt. 

Der neue Kôrper ist in Wasser voUkommen unlôs- 
lich und in gewôhnlichem Âether kaum lôslich. Schwa- 
cher Alkohol lôst ihn nur schwierig, dagegen lOst sich 
der harzige Kfirper sehr leicht in starkem Alkohol 
auf. In einem Probierrôhrchen erhitzt wird die Sub- 
stanz weich, schmilzt und siedet unter Zersetzung und 
Entweichung violetter Joddftmpfe. Die Lôsung des 
Kôrpers in Alkohol wird durch Silberoxyd, Bleioxyd- 
hydrat und Âtzkali zersetzt. Es bildet sich dabei das 
entsprechende Jodûr und eine neue harzartige und 
jodfreie Substanz. Schwefelsâure lôst die ursprttng- 
liche Yerbindung, beim Erhitzen, unter Zersetzung, 
auf; die Lôsung wird schwarz und entwickelt schwe- 
âige Sâure und Jodd&mpfe. In gelôstem oder feuch- 
tem Zustande der Luft ausgesetzt f&rbt sich der Kôr- 
per grûn. 

Die Analyse des bei 100° getrockneten Kôrpers 
gab 37,02% Jod; die Formel Cm H,e NJ erfordert 
37,50. 

Dièse jodhaltige Substanz, in einer alkoholischen 
Lôsung mit Âtzkali behandelt, liefert Jodkalium und 
einen harzartigen Kôrper, welcher zu Boden sinkt, 
wenn die Lôsung nicht zu verdûnnt ist. Man Mt den 
noch in der Lôsung zurûckgebliebenen Theil mit Was- 
ser ans und entfernt das Jodkalium und das Atz- 
kali vollkommen durch Waschen mit Wasser. Ferner 
lôst man dièse Substanz in Alkohol und reinigt sie 
durch fractionnirtes Niederschlagen mit Wasser. Es 
ist ûbrigens sehr schwierig den Kôrper vollkommen 
rein zu erhalten. 

Die so erhaltene Substanz ist harzartig, weich und 
klebrig, lôst sich leicht in Àther und schwerer in Al- 
kohol auf; in Wasser ist sie vollkommen unlôslich. 
Die alkoholische Lôsung reagirt schwach alkalisch. 
Schwefels&ure lôst die Verbindung in der Wârme auf; 
beim weiteren Erhitzen wird die Lôsung schwarz und 
zersetzt sich unter Entwicklung von schwefliger S&ure. 
Salpetersaures Silberoxyd bildet in der alkoholischen 
Lôsong dièses Kôrpers einen flockigen Niederschlag, 
der sich schnell zersetzt und schwarz wird. In einem 
Probierrôhrchen erhitzt, schmilzt die Substanz und 
siedet unter Zersetzung; es destillirt dabei eine ôlige 
Flfissigkeit die stark alkalisch reagirt. Dieser Kôrper 



wird an der Luft auch grttn, jedoch bedeutend weni- 
ger als die ursprûngliche Jodverbindung. Die Analyse 
gab 82,09% bis 82,997o KohlenstoflF und 7,91^^ bis 
7,28\ Wasserstoflf. Die Formel C^ H3, N^ 0,fordert 
82, 56'!^, Kohlenstoif und 7,33\ Wasserstoflf. Behan- 
delt man diesen Kôrper mit Jodaethyl, so erh&lt man 
keine reine Reaction mehr. 

Aus diesen Versuchen geht hervor, dass Benzoyl- 
anilid ein tertiâres Amid ist und als ein Molecûl 
Ammoniak, in welchem zwei Âq. Wasserstoflf durch 
die zweiatoniige Gruppe C„ Hg und das dritte durch 
die Phenylgruppe ersetzt sind , betrachtet werden rauss. 



) C„ H. 



NJH N 

Ih 

Ammouiak. Benzoylanilid. 

Das Product der Ëinwirkung des Jodaethyls auf 
Benzoylanilid stellt ein Ammoniumjodiir vor, in wel- 
chem 2 Àq. WasserstoflF durch die zweiatomige Grup- 
pe C„ Hç und die ûbrigen zwei durch Phenyl und 
Aethyl ersetzt sind. 
H 



H 
H 
H. J. 



'C. H. 



Die Verbindung C^ Hj, N, 0, entspricht dem Am- 
moniumoxyd: 

C. H., C. H.). 



/N H,. 
\NH,. 



|N(C„H„C„H„C.H,). 



Die salpetersaure Verbindung erhâlt man durch 
doppelte Zersetzung, wenn man zu einer Lôsung der 
obeuerwâhnten Jodverbindung salpetersaures Silber- 
oxyd (in Alkohol gelôst) hînzufûgt. Zur Entfemuug 
des ûberschllssigen Silbersalzes filgt man spater dem 
Gemische pulverfôrmiges Chlornatrium bei. Die von 
dem Chlor- und Jodsilber abfiltrirte und im Wasser- 
bade abgedampfte Lôsung hinterlàsst einen harzigen 
Rflckstand, den man mit Wasser w&scht, um ihn vom 
Natronsalze zu befreien. 

Die salpetersaure Verbindung ist harzartig, weich, 
lôst sich in Alkohol auf und ist in Wasser und Àther 
unlôslich. 

Die essigsaure Verbindung erhâlt man aus der vor- 
hergehenden durch doppelte Zersetzung mit essigsau- 
rem Kali, wobei Saipeter ausgeschieden wird. In den 



411 



Balletin phyiiieo • mathématiqne 



41S 



physikalischen Eigenschaften ist sie der salpetersau* 
ren Yerbindung &hnlich. 

Die beiden Verbindungen zersetzen sich beim Er- 
hitzen und fârben sich au der Luft nor ïusserst we- 
nig; sie wurdeu nicht analysirt. 

Dièse Verbindungen haben viel Anologie mit deneu, 
die sich unter gleicheu Umst&ndeu aus Hydrobenza- 
mid bilden, nur sind die letzteren zweiatomisch, weil 
das Hydrobenzamid von zwei Moleclilen Ammoniak 
abzuleiten ist. 



RAPPORTS. 



5. 



Rapport scr un mémoire de M. REGEL, in- 
titulé: aDiE Partuenogenesis im Pflan- 

ZENBEICHEy EINE ZUS AMMEN8TELLUNG DER 
WICHT168TEN VebSUCHE UND SCHRIFTEN iâBER 

Samenbildung ohne Befruchtung, nebst 
Beleuchtungderselben nach bigbnenBeob- 
ACHTUNGEN,» PAR F. J. RUPRECHT. (Lu le 7 
janvier 1859.) 
Die Par(AenogeneM imPflanzenreiche hat inneuester 
Zeit nicht wenige bedeutende Anhftnger gewonnen. 
Herr Radlkofer stellt sie in seiner neuesten Schrift 
als eine unzweifelhafte Thatsache hin und es ist schon 
jetzt viel ûber die Erklârung dieser Erscheinung ge- 
schrieben worden. Die Zahl der beachtungswerthen 
Beobachtungen, die fur eine wahre Parthénogenèse 
sprechen, ist indessen noch sehr gering und es ist da- 
bei noch Manches aufzukl&ren. Als eine streng und 
unumstôsslich erwiesene Thatsache kann man die Par^ 
thenogenesê im Pflanzenreiche noch nicht anerkennen. 
In einem zu Ende des Jahres 1857 der Akademie 
vorgelegten und verôffentlichten Aufsatze liber diesen 
Gegenstand zeigte ich, dass selbst bei dem eclatan- 
testen Falle, der bei Coehbogyne so vielseitig beobach- 
tet wurde, noch manches Nothwendige festzustellen 
sei, dass man die noch nicht genug zahireichen glaub- 
wtirdigen Beobachtungen ûber wahre Parihênogene$e 
mit der grôssten Yorsicht abzusch&tzen habe und dass 
jeder Zweifel erlaubt sei, wenn der Sachverhalt noch 
nicht klar vorliegt, dass selbst im besten Falle noch 
etwas Wesentliches verborgen bleiben kann. 



Dass eine Befruchtung durch Pollen zur Erzeugnng 
eines Embryo unerl&sslich sei, ist fQr die unverhalt* 
nissm&ssige Mehrzahl der Phanerogamen nicht nur 
wahrscheinlich, sondem durch genaue Expérimente 
an vielen Pflanzen bewiesen. Auch die jAanerogamen 
Meerespflanzen, welche einen ganz abweichenden Bau 
des Pollens besitzen, wie die Zosteraceen, machen hier- 
von keine Ausnahme , diess zeigt der von mir (in den 
Mém. Acad. Pétersb. T. VII, 1852, pag. 67, Tab. 2) 
beschriebene und abgebildete Fall bei Phylhspadix^ 
wo bei getrennten Geschlechtem sich der Same zwar 
entwickelte, mit Albumen augefûUt war, aber keineu 
Embryo einsehioss. Dasseibe zeigen auch die 9 Cyea^ 
deen unserer Gftrteu, eine Thatsache, die wenigstens 
mehreren Botanikem Petersburgs schon lange bekannt 
ist. Ja selbst bei den hOheren einen Embryo im Ar-- 
ckegonium bildenden Cryptogamen, wo an Stelle der An^ 
ihere ein ganz anderes Organ funktionirt, ist die Be- 
fruchtung eine ganz unentbehrliche Bedingung zur 
Erzeugung dièses Embryo, wie nicht nur Beobachtun- 
gen bei diôcischen Moosen (namentlich Encalypta strep^ 
tocarpa\ sondem ganz besonders jene von Hofmeister 
bei Selaginella und Marsilia ergeben haben. Noch mehr; 
auch bei den Phyceen ist die Befruchtung durch Anthe^ 
rozoiden Bedingung der Keimfôhigkeit der grossen un- 
beweglichen Sporen bei Fucus und nahen Gattungen, 
wie Thuret nachgewiesen hat. Dennoch hat sich An- 
gesichts solcher Erfahrungen die Lehre von der Par^ 
ihenogenese^ gesttltzt auf einige, besonders didcische 
Pflanzen, etablirt. 

Die Tendenz der vorliegenden Abhandlung des Hm. 
Hegel ist gegen die Parthénogenèse gerichtet. Der 
Hauptpunkt besteht in einem, mit der nôthigen Um- 
sicht angestellten Yersuche an 2 weiblichen Exem- 
plaren der Hanfpflanze, welche ohne Befruchtung 
keine Sanien lieferten, wohl aber unter viel ungan- 
stigeren Verhàltnissen, wenn selbe befruchtet wurden. 
Aus dieseni Expérimente und Contra-Experimente an 
ein und denselben Exemplaren angestellt, zieht der 
Verfasser den Schluss, dass hier der Beweis geliefert 
sei, dass Cannabis nur durch Befruchtung Samen lie- 
fere und dass folglich die Expérimente von S pal la n- 
zani, Bernhardi und Naudinentweder nicht genug 
genau ausgeftlhrt oder nicht voUkommen glaubwflrdig 
seien. 

Es ist gewiss anzuerkennen, dass der Erfolg dièses 



41S 



de I^Aeadëniie de Saint «Pétemboarf* 



414 



Yersuches des Hrn. Regel keine geringe Beachtung 
verdîeBt; allein filr einen Beweis gegen die Parihino* 



genèse kann man ihn doch nicht geltenlassen, wèiiûer "sich ausdrûckt, durchaus unmôglich war, dass sie der 

Verfasser gegen die Ergebnisse der bekannten Beob- 

achtimgen an Coelobogyne^ wenn man auch den noch 

wenig ontersuchten Fall bei Sorocea vorerst bei Seite 

lassen will, keine nenen Thatsacheu im Wesentlichen 

beibringen konnte. 

Selbst fOr die Hanf pflanze kônnten die Vertheidi- 
ger der Parthenogefiese in dem Expérimente des Hrn. 
Regel keinen vollst&ndigen und unumstôssiichen Ge- 
genbeweis sehen, weil 1 . in dem Contra-Experimente 
nur sehr wenige Samen erhalten wurden, die vielleicht 
keinen Embryo enthielten und nicht keimfôhig waren; 
2. weil bei cUesem Versuche noch die Môglichkeit ei- 
ner parthenogenetiscken Samen -Bildung offen geblieben 
w&re, wenn die Anzahl der Exemplare betr&chtlicher 
gewesen und die Yersuchsexemplare nicht so stark 
bis auf wenige Blflthen beschnitten worden w&ren; 3. 
weil andere Experimentatoren mit derselben Pflanze 
gfinstige Ergebnisse fâr die Parthénogenèse erhielten. 

Scheiden wir die Versuche Bernhardi's, eines 
sonst allgemein anerkannten genauen und umsichtigen 
Beobachters ans, weil sie im freien Lande, obgleich 
viele Stunden weit von ô Pflanzen angestellt waren, 
so bleiben noch jene Spallanzani's und Naudin's 
Obrig. Die ersteren wllrde selbst Herr Regel fur voU- 
kommen beweisend anerkennen, bezweifelt aber ihre 
61aubwflrdigkeit(?); Spallanzani experimentirte ein- 
mal mit einer langen Flasche die unten am Halse ge- 
schlossen wurde; das anderemal mit 9 Exemplareu 
die durch eine friihzeitige Aussaat gewonnen wurden 
und zu einer Zeit Samen gaben, als noch nirgends ô 
Exemplare blûhten. 

Die Versuche Naudin's sind Hrn. Regel ebenfalls 
nicht genûgend: 1. weil vielleicht doch einzehie ô 
Blflthen zwischen den 9 sich entwickelt habenkonnten, 
obgleich Hr. Naudin fflr das Gegentheil nocli einen 
competenten Zeugen in der Person des Hrn. Prof. 
Decaisne beibringt, mit welchem er gemeinschafUich 
die sorgfiUtigsten Untersuchungen darflber anstellte; 
2. weil die Pflanzen nicht hinreichend abgeschlossen 
waren, so dass eine Befruchtung durch die mit Pollen 
infizirte Luft leicht Statt fand. Hr. Naudin gibt fùr 
sein letztes Experiment vom Jahre 1856, mit wel- 
chem er den Gegenstand fur erledigt ansieht, an, dass 



die dazu gebrauchtéo 4 weiblichen Hanljpflanzen im 
Zimmer so abgesperrt gewesen seien, dass es, wie er 



PoUen der eigenen oder einer fremden Art erreichen 
konnte. Allerdings h&tte hier n&her gezeigt werden 
soUen, worin dièse UnmOglichkeit bestand, weil wenn 
man die Sache zu streng fordert, eine Unmôglichkeit 
der Befruchtung selbst bei den Versuchen von Spal- 
lanzani nicht zu beweisen ist und dann flberhaupt 
eine Parthénogenèse, selbst wenn sie wirklich existirt, 
nie bewiesen werden konnte. Gegen den Naudin'schen 
Versuch wâre vielmehr der Umstand einzuwenden, 
dass nur wenige Samen erhalten wurden, die zwar fflr 
reif erkl&rt werden, von denen aber nicht gesagt ist, 
ob sie keimten oder einen normalen Jimbryo^ hatten. . 
Dièse geringe Anzahl Samen ist bedenklich; eine ein- 
zige auf nur kurze Zeit ins Zimmer gekommene Stu- 
benfliege konnte dièses Ergebniss zu Stande gebracht 
haben. Dass fur gewôhnlich 9 Hanfpflanzen nicht so 
leicht durch entferntere ô Pflanzen befruchtet wer- 
den, sehen wir im Expérimente des Hrn. Regel, in- 
dem die 9 Exemplare am oflfenen Fenster stehen blie- 
ben, ohne Samen zu entwickeln, obgleich zu derselben 
Zeit 6 Exemplare in einer Entfernung von hôchstens 
4WerstblÇhten, die ichim Freien zog. Femer scheint 
mir die Erkl&rung durch einzelne eingestreute h Blfl- 
then (oder gar nur Antheren) etwas gezwungen ; Canna- 
bis ist eine ziemlich streng diôcische Pflanze, nur 
Bernhardi hat monOcische Exemplare gesehen, bei 
denen aber die Zabi der d und 9 Blflthen gleich gross 
war; androgyne oder gar hermaphrodite Blflthen hat noch 
Niemand beobachtet. 

Jedenfalls sind jetzt zweckm&ssig angestellte Expé- 
rimente an der Jedermann leicht zugànglichen Hanf- 
pflanze nothwendig. Ein eiiiziger Fall oder Gewfthrs- 
mann ist zur Entscheidung dieser Zeitfrage zu wenig. 
Zehn négative Resultate kOnnen zwar eine eiuzige si- 
cher ermittelte positive Thatsache auf diesem Gebiete 
nicht aufheben, wohl aber die Seltenheit der partheno- 
genetisehen Samenbildung beweisen. Obgleich die jetzt 
herrschendeMeinung, so viel man nach den bisher er- 
schienenen Schriften schliessen darf , eher fUr als ge- 
gen die Parthénogenèse ist, so ware es gerade wfln- 
schenswerth, eine Abhandlung in der entgegengesetz- 
ten Tendenz zu besitzen, die so wie die vorliegende 
zum ersten Mal aile bisher in diesem Gegenstande 



415 



Bulletin phyfiieo • mathëmatlqae 



416 



angestellten Versuche, auf Grundlage eigener Beob- 
achtungen, einer strengen Revision unterwirft und so 
den wahren Werth derselben zu bestimmen anstrebt; 
die ttberdiess ein beachtungswerthes Experiment auf- 
weist, dessen Erfolg die Lehre von der Parthénogenèse 
in Misskredit bringen kônnte; tlberbaupt ein Thema 
behandelt, dass gegenwilrtig in einem grôsseren Kreise 
Interesse erregt. Ich môchte daher darauf antragen , 
dass dièse Abhandlung des Hni. Regel in die Schrif- 
ten der Akademie aufgenommen werde. 

BLLLEm DES SÉAIVCES DE LA CLASSE. 

StANCB DU 7 (19) JANVIER 1859. 

Lectures. 
M. Baer lit une notice sur les dattiers des côtes de la 
mer Caspienne { DaUel - Palmen an den Ufem des Kaspi- 
schen Meeres sonsi und jetxtj. Elle paraitra dans le Bul- 
letin. 

Mémoires présentés. 

Le même académicien présente et recommande à l'in- 
sertion au Bulletin un traité de M. le D' W. Gruber sur 
deux nouveaux muscles surnuméraires du bras (Veber den 
musculuB radio- carpeus und musculus cubilo-carpeusj. 

M. Ruprecht présente de la part de M. Regel un 
mémoire contenant un examen de la questiogi de la par- 
thénogénesie, ou génération parthénique dans le règne 
végétal ("Die Parthenogenesis im Pflanzenreiche. Eine Zu- 
sammensieilung der wichligsten Versuche und Schriften ûber 
Samenbildung, ohne Befruchtung, nehsî Beleuchtung dersel- 
ben nach eigenen Beobachtungen). M. Ruprecht lit en 
même temps un rapport sur ce travail, qui, conformément 
aux conclusions du rapporteur, est admis dans les Mé- 
moires de TAcadémie. Le rapport de M. Ruprecht sera 
inséré dans le Bulletin. 

Il met encore sous les yeux de la Classe les exemplai- 
res des genres de plantes et de mollusques marins (Po- 
lysiphonia, Pholadomya, Cardium edule)^ trouvés par M. 
Borszczof sur les côtes septentrionales de la mer d'Aral, 
et présente de la part de ce dernier, revenu de l'expédi- 
tion scientifique, dont il faisait partie, un compte-rendu 
général des résultats botaniques obtenus pendant le voyage 
dans les régions Aralo-Caspiennes en 1857 et 1858. La 
Classe, audition faite de cet exposé, décide de le publier 
dans le Bulletin et d'engager M. Borszczof à vouloir 
bien se charger de la mise en oeuvre des matériaux qu'il 
a recueillis. 

Le Secrétaire perpétuel donne lecture d'une lettre que 
lui a adressée M. Abich, de Tiflis, en date du 2 décembre 
1858. Un extrait de cette lettre, contenant la description 
des phénomènes, observés par M. Abich et produits par 



le vent Nord-Est dans les steppes entre Voronèje et le 
pays des Cosaques du Don, sera imprimé dans le Bulletin. 
M. Hamel envoie de Londres (le 13, 15 et 17 décembre 
1858) la fin de son mémoire: Sur rétablissement d'un 
télégraphe-électrique entre la Tasmanie et t Australie^ travail 
destiné par l'auteur à l'insertion dans la gazette allemande 
de S*-Pétersbourg. M. Hamel joint à cet envoi des spé- 
cimens de télégrammes imprimées par le procédé Hughues. 

Mémoire annoncé. 
L'Académie Royale des Sciences et Lettres de Bavière, 
en annonçant qu'elle célébrera par une réunion, qui aura 
lieu le 28 (16) mars 1859 et jours suivants, l'anniversaire 
de sa fondation, exprime le désir de voir l'Académie des 
Sciences de S*-Pétersbourg représentée dans cette solen- 
nité par quelques-uns de ses membres. A cette occasion 
la Classe décide de préparer une adresse de félicitation 
que l'on fera parvenir à l'Académie de Munich pour le 
jour de son jubilé, et M. Brandt propose de faire impri- 
mer ad hoc un mémoire qu'il vient d'achever sous le 
titre: Symbolae ad Polypos Hyalochaetides spectantes. 

Ouvrage achevé. 

Le Secrétaire perpétuel met sous les yeux de la Classe 
la première livraison du premier volume du voyage de 
M. Schrenck, dont l'impression vient d'être achevée. 
L'ouvrage portera le titre: Beisen und Forschungen m 
Amur-Lande in den Jahren 185^ - 1856 im Auftrage der 
Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften zu St. Peters- 
burg ausgefuhrt und in Verbindung mit mehreren Gelehrten 
htrausgegeben von Dr. Leopold Schrenck. La première li- 
vraison contient une introduction et les mammifères du 

pays de l'Amour. 

(La fin incessamment.) 



CHRONI^IIE DII PERSONNEL. 

M. Bouniakofsky est fait Chevalier de l'ordre de S^"* 
Anne 1" classe (1 janvier 1859). 

M. Middendorff est fait Chevalier de l'ordre de S* 
Vladimir 3"* classe (1 janvier 1859). 

MM. Abich et 0. Struve sont promus au rang de 
Conseiller d'état actuel (le janvier 1859). 

La mission scientifique de M. Hamel à l'étranger est 
prolongée pour un an. 

M. Jéleznof a obtenu un congé à partir du 12 dé- 
cembre 1858 jusqu'au 16 niai-s 1859, pour pouvoir prendre 
part aux travaux du Comité établi à Novgorod pour l'amé- 
lioration de l'état des paysans-serfs. 

M. Middendorff est nommé Vice -Président de la So- 
ciété Impériale libre Économique. 

M. Baer vient d'être nommé Membre-Correspondant de 
l'Académie des Sciences de Paris. 

(Paru le U février 1859.) 



J«|411 



BULLETIN 

DE 



Tome XVII. 

N' 27. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURC. 



Le prix d'abonnement par volume , composé de 36 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Russie, 

3 thalers de Prusse pour Tétranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'®, libraires à St. -Péters- 
bourg, 11. Perspective de Kevsky; au Comité administratif de l'Aca- 
démie (KoMHTerblIpaBJieBifl HMnepaTopcKofi ÀKaAeiciH HayKT>), 
et chez M. Leopold Yoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES. 26. Lei dattierê des côtes de la mer Catpienne. Bauu 
BIBLIOGPAPHIQUE. 



BULLETIN DES SÉANCES. ANNONCE 



NOTES. 



26. Dattel-Palhen an den Ufern des Kaspi- 

8CHEN MeEBKS, S0N8T UND JETZT; VON DEM 

Akademiker ?. BAER. (Lu le 7 jaDvier 1859.) 

Bevor ich meine Reisen an das Kaspische Meer 

und in dessen Ufer-Landschaften unternahm, war es 

nicht nur hier, sondera, so viel ich weiss, flberhaupt 

in der wissenschaftlichen Welt unbekannt, dass in 

den Umgebungen dièses Meeres einzelne Palmen und 

zwar Dattel-Palmen noch jetzt wachsen, und dass frtl- 

hardie Dattelzucht daselbst in ausgedehnterem Maasse 

bestand'). Wëhrend der Reisen, die ich mit meinen 

Begleitern an der Stidkûste unternahm , erz&hlte man 

uns von einem Palmbaume, welcher am westlichsten 

Ende der Landzunge Potemkin^ da, wo sie sich vom 

Festlande ablôst um die Bucht von Aeirabad nach Nor- 

den zu begr&nzen, stehen soll, und von einem andern 

Baume derselben Art, oder, nach andern Nachrich- 

ten, von einigen Palmen, welche in der Nâhe des 

Stftdtchens Sari (ungefahr nnter 36 V^^ nôrdl. Br. und 

ôSV^^ ôstl. L. von Greenw.) in frôhlichem Gedeihen 

seien. Frûchte hatte man an diesen B&umen nie ge- 

sehen, ob deswegen, weil sie aile nur von einem Ge- 



1) «Datteln haben den Owhm und die Katpiichen Gtttade nicht 
erreicht» bemerkt Ritter in der Erdkunde, Bd. IX, S. 251. Herr v. 
Martius sagt in seinem berûhmten Werke HUtoria naturaiii pal- 
wunrmm (III , p. 266), dass Dattelpalmen in Persien nur bis zum 30° 
D. Br. zu gedeihen scheinen, womit wohl seiche gemeint sind, 
welche reife Fra«ht.e tragen. 



schlechte sind, oder weil sie zu weit von einander ab- 
stehen, um sich zu befruchten, oder weil das Klima 
das Gedeihen der Frûchte nicht erlaubt, wusste Nie- 
mand anzugeben. Ja, die Existenz der einen Palme 
auf dem westlichsten Theile der Landzunge Potemkin 
war nicht durch wissenschaftlich gebildete Personen 
beglaubigt, sondera wurde nur von einigen Russischen 
Matrosen behauptet, von denen aber die wenigsten 
Gelegenheit gehabt haben, einen Palmbaum zu sehen, 
und Dattel-Palmen wohl keiner. Da ûberdies Sari 
nicht weit vom Ursprunge der Landzunge Potemkin 
liegt, so konnte eben dièse Umgebung von Sari ge- 
meint sein. 

Es war auch unsrer Expédition nicht môglich, dièse 
Sagen zu bestatigen oder zu widerlegen. Nach Sari 
zu gehen hatten wir weder Yeranlassung noch Mittel. 
Als wir den i4x/ra6adschen Meejrbusen befuhren, liess 
ich der Landzunge Potemkin môglichst nahe halten, 
allein da wir an deinselben Tage noch bei Aschref den 
Lustgarten Schach Abbas des Grossen erreichen woU- 
ten, durften wir die Landzunge nicht bis zu ihrem 
westlichsten Theile verfolgen; und so weit wir sie 
ûbersehen konnten, war von einer Palme nichts zu 
erkennen. Die Versprechungen einiger Officiere der 
Flotten- Station Àschir^ Blâtter von den angeblichen 
Palmen zu verschaifen, blieben auch unerfttUt, da dièse 
Officiere bald versetzt wurden. 

Nach der Rûckkehr ûberzeugten mich die Nach- 
richten, welche Arabische Schriftsteller des Mittel- 
alters Uber die Uferlandschaften des Kaspischen Mee- 
res uns hinterlassen haben, dass damais Datteln iu 



419 



Ballettii pli)riileo*inaHi^itia«iqne 



nicht unbedeutenâer Menge in einem Theil derselben, 
besonders im sûdôstlichen Winkel, in Tabarisian und 
Dshordshan^ gezogen wurden. Ich konnte kaum zwei- 
feln, dâss die noch bestehenden einzelnen Palmen die 
Epigonen jener ehemaligen Dattelzucht seien. Aber 
es kam vor allen Dingen darauf an, Gewissheit zu 
erhalten, dass fiberhaupt noch B&ume dieser Form 
dort bestehen. Ich trug daher am 23. October 1857 
bei der Akademie darauf an, dass sie den Commaudi- 
renden der Flotten- Station in Asehir ersuchen môge, 
durch besondere Absendung eines Bootes, wozu er 
die Mittel besitzt, von den angeblichen Palmen bei 
Sari oder von dem westlichsten Ende von Potemkin 
uns ein Blatt zu verschaffen. Die Akademie gab dièse 
Bitte der Chorasan'schen Expédition mit. 

Durch Hm. v. Chanykow, den Fûhrer dieser Ex- 
pédition, ist denn auch im August 1858, unter Yer- 
mittelung des Asiatischen Départements, der Akade- 
mie ein gefiedertes (der Yersendung wegen in drei 
Abschnitte getheiltes) Blatt einer Palme von Sari zu- 
gekommen, — ohne weitere Nachricht jédoch, ob 
man dort mehrere Exemplare gefunden hat oder nicht. 
t)ber die n&hem Verh&ltnisse wird man ohne Zweifel 
bei Kflckkehr der Expédition die voUst&ndigste Ans- 
kunft erhalten. Fur jetzt wissen wir nur, dass das 
Blatt von 5an kommt. Schon ftir dièse Sendung ist 
aber sowohl die Akademie als die Wissenschaft Hm. 
Chanykow sehr verpflichtet, indem das flbersendete 
Blatt nicht in Zweifel l&sst, dass es einer Dattel-Palme 
angehôrt, wortiber ich mich auf das Zeugniss unsers 
CoUegen H. Ruprecht berufen kann. Nach den Schil- 
derungen, die man mir von dem Boden gemacht hat, 
in welchem bei Sari die Palme oder die Palmen sich 
iinden, muss ich glauben, dass er in seiner physischen 
Beschaffenheit mit solchen Localit&ten tlbereinstimmt, 
wekhe in heissen Himmelsstrichen vorzOglich Dattel- 
Palmen tragen, namentlich mit den Oasen in der 5a- 
hara. Er soU n&mlich in einer Sandfl&che bestehen, 
deren Untergrund von Seihwasser durchzogen wird. 
An dem Nordabfall dés steil ansteigenden Persischen 
Hochlandes bilden sich sehr reichliche meteorische 
Niederschl&ge ans den Ausdtlnstungen des Easpischen 
Meeres. Sie tr&nken, indem sie von den steilen Ab- 
h&ngen dem Meere zufliessen, das schmale Yorland, 
welches den Fuss der Gebirge begrânzt, so reichlich, 
dass darauf die ûppige Baum-Vegetation beruht, wel- 



che die Stidkfiste dièses Meeres von Lenkoran bis Afira^ 
bad so sehr von der vOllig nackten Nord- und Ostktste 
auszeichnet und fiillen das ansehnliche Sflsswasser- 
Becken, welches man f&lschlich den Meerbusen von 
Enseti nennt, und fûr eine Bucht des Meeres hait. Wo 
ein breiter Uferwall von Lehm das Wasserbecken un- 
mittelbar begr&nzt, wie an den meisten Steilen der 
Sadostkûste, die ich betreten habe, da hat sich hinter 
diesem Walle ein Streifen offenen Sumpfes gebiidet, 
den die Bewohner zum Keisbau benutzen, und nur ein- 
zelne schmale Abflûsse haben sich durch den Uferwall 
durchgerissen, oflFenbar in Folge zeitweiliger starker 
Anschwellungen der SUmpfe. 

Die Gegend von Sari kenne ich leider nicht durch 
den Augenschein. Wenn aber hier, wie es scheint, 
statt eines lehmigen Uierwalles eine Sàndfi&che sich 
findet, so kann es nicht fehlen, dass dièse in ihren 
tiefem Schichten reichlich von Wasser durchzogen 
wird. Sie muss also auch fûr die Dattelzucht sehr ge- 
eignet sein, wenn nur die Wftrme eine genûgende ist. 

Sehen wir uns nach der nâchsten Gegend um, in 
welch/er Dattelzucht notorisch jetzt besteht, so finden 
wir sie erst im ôstlichen Chorasan^ und einzeln an den 
Abstufungen nach dem Tieflande Indiens, z. B. am 
JBo/an- Passe*), reichlich aber erst in der Ebene des 
Indus. B. Fraser hôrte, dass man in rii66t« (Tebbe$J 
Datteln und Orangen emdte*). Tubbus wird ungefthr 
zwei Grad stidlicher als Sari und um mehrere Grade 
ôstlicher liegen. Westlich von diesem Orte und nfther 
vom Kaspischen Meere scheint Niemand in neuem 
Zeiten das Vorkommen von Datteln bemerkt zu ha- 
ben, wenigstens findet sich keine solche Angabe in 
Ritter's Erdkunde, wo aile Nachrichten dieser Art 
mit bewundemswtlrdigem Fleisse gesammelt sind. — 
Wendet man sich aber von Sari und fiberhaupt vom 
sfidôstlichen Winkel des Kaspischen Meeres gerade 
nach Sfiden, so muss man nicht weniger als sieben 
voile Breitengrade ûberschreiten, bevor man reifende 
Datteln findet. Sie gedeihen n&mUch erst am slidlichen 
Abhange des /ran -Plateau's. Bei Savonat^ OSO. von 
Schiras^ reift die Frucht nicht mehr, aber wohl einige 
Meilen weiter bei Darab. Hier ist also nach Ritter 



2) Ritter, Erdk. Bd. Vm, 8. 171. 

3) B. Fraser, Narrativ of a voyage into Chortuon, p. 246. App. 
B. p. 24.— Ritter, Bd. VIII, S. 264. 



4SI 



de l'Académie de Saint •Pëtevfjrtiowrff* 



die Gr&nze der Dattel - Palme fOr diesen Meridian. 
Âber es wilrde dièse Distanz nicht so gross sein, wenn 
das zwiseheniiegende Land nicht so hoch, trocken und 
in weitem Umfange salzreich w&re. Eben wegen die- 
ser ungûnstigen Beschaf[enheit des Persischen Hoch- 
landes haben wir die n&chste Stelle der noch beste- 
henden Dattelzucht nach Osten aufgesucht. Auf dem 
Plateau selbst koromen allerdings hie und da Dattel- 
baume vor, z. B. westlich von Yesd*) und sttdlich von 
Kerman^), aber sie tragen keine Frtichte oder dièse 
kommen wenigstens nicht zur Reife. 

An dem ganzen Sûdrande von Persien gedeiht die 
Dattel wenigstens in gewissen Bezirken^), aber das 
wahre Asiatische Dattelland ist die weite Ebene, wel- 
che der Euphrat und der Tiyrù durchziehen und die 
Fortsetzung dieser Ebene bis zu den Kurdischen Berg- 
zâgen. Aber nur in solchen Gegenden, wo dièse Ebene 
hinlângliche Feuchtigkeit in der Tiefe hat, gedeihen 
die Datteln, also an den Flussufern und am Fusse von 
Bei^hOhen, nicht in den dûrren Theilen der Ebene. 
Der Dattel-Reicbthum der Euphrat-Ufer ist so gross, 
dass man j&hrlich 150 Arabische Schiffe, jedes im 
Mittel von 60 Tonnen Last, rechnet, die unter En- 
gliscber Fla^e am Euphrat mit Datteln beladen wer- 
den. Jede Ladung zu dem Werthe von 12,000 Fran- 
ken gerechnet, betragt dieser ^xport fast 2 Millionen 
Franken. Dièse Datteln werden auf den Markt von 
Bombay geffthrt''). Die Datteln sind innerhalb die- 
ser Ebene nach Osten gewôhnlich bis an die erste 
Bergstufe verbreitet, in seltenem F&Uen finden sie 
sich noch hinter dem ersteu Bergzuge, wenn daselbst 
n&nilich durch Bew&sserung und Wftrme begilnstigte 
Th&ler liegen. Aus diesem Grunde bezeichnet die 
Gr&nze der Dattelzucht auch ziemlich genau die Gr&nze 
zwischen dem Arabischen und dem Kurdischen Volks* 
stajoimi, wie Ritter wiederholt bemerkt. So wird ans- 
drflcklich angezeigt, dass die Datteln am Bergzuge 
Dalaki plôtzlich aufhôren^). Von dem Durchbruch des 
Fiasses Diyalah aus dem Gebirge sieht man, nach 
Olivier, aus den Bergen kommend, bei Chanakin die 
ersten Datteln, bei Kml-Refnu in der Ebene ist schon 



4) Bitter, Erdk. Bd. IX, S. 27. 

5) Ebend., Bd. VIII, S. 728. 

6) Ebend., Bd. VIII u. IX an Tielen SteUen. 

7) Kbend., Bd. XI, S. 1069. 

8) Sbend., Bd. VUI, S. 819, 821, 828. 



jede Hutte von Datteln beschattet'). Dieser Ort liegt 
ungefthr unter U'/^^ nôrdl. Br. und 45° ôstl. L. von 
Gremw. Bei Aï/rt, mnen Grad nôrdlicher, fand Rich 
die Datteln nicht mehr recht gedeihend ***). Offenbar 
weil hier der Boden schon ziemlich ansteigend ist, 
denn sie reifen noch nôrdlicher bei Tauk^ und folgt 
man dem Tigris aufwftrts, so findet man die letzten, 
aber nicht mehr tragenden, Datteln bei Mosul (unter 
36 V^^^n, Br.), reifende Datteln aber nur wenig abwftrts, 
wo das Flachland beginnt, und westlich bei Sindjar 
in der Breita von Moml ^*). Dièses scheint jetzt auf 
der Westseite vom Kaspischen Meere der nôrdlichste 
Punkt, welcher Datteln tr&gt, denn am Euphrat, selbst 
wird dièse Palme nicht nôrdlicher als Detr bemerkt'*), 
d. h. auf 35 Vg° n. Br., obgleich an der Kttste des Mit- 
tell&ndischen Meeres noch unter ^%^/^ n. Br. bei /«- 
kandtrun in einer geschfltzten Bucht reife Datteln 
geemdtet werden. 

In Europa geht die Verbreitung der Dattelpalme 
viel weiter nach Norden als in Asien. Bei EUhe im 
Kônigreich Valeniia^ unter 39?44,' werden noch reife 
und gute Datteln in Menge geemdtet. Dattelpalmen, 
die zuweilen reife Frûchte tragen, finden sich in gân* 
stigen Localitftten der Provence unter 43? unfrucht- 
bare in Asturien bei Oviedo unter 437,° ^^^ ^^ ^^" 
matien unter derselben Breite, selbst an der be- 
rûhmten Strasse von Nizza nach Genua, bei Bordi- 
ykierra unter 43^^°. Ja sogar auf den Borromàtschen 
Insein, im Lago maggiore^ unter fast 46° hat man, lange 
Zeit wenigstens. einige Dattelbftume unterhalten '*). 

Nach der Westseite bleibt aber, wie gezeigt ist, jede 
bekannte Dattelzucht noch viel weiter von Sari eut- 
femt, als nach Osten hin. 

So weit nun auch jetzt die vereinzelten Dattelbftume 
am Sftdufer des Kaspischen Meeres von jeder noch 
bestehenden Cultur dièses nOtzlichen Baumes entfemt 
bleiben, so kann man doch kaum zweifeln, dass sie 
die Reste einer frûher hier bestandenen ausgebreite- 
ten Dattelzucht sind. Die Schriftsteller des Mittelal* 
ters erwâhnen Ofters der Datteln in den Kftsten^Land- 



9) Ebend., Bd. IX, S. 489, 490. 

10) Ebend., Bd. IX, S. 549. 

11) Ebend., Bd. XI, S. à03, 448. 

12) Ebend., Bd. XI, S. 690. 

13) Mariius, Gênera et tpeetee Paimarun^ Fol. max. III, p. 257. 
Décandolle, Géographie botami^ue, I, p. 844» 



4SS 



Bulletin phyuleo-niatliéinatlqae 



494 



schaften des K ispischen Meere ^ , und zwar nicht als 
einer Seltenheit, sondera als eines nlltzlichen Produc- 
tes des Landes. Hamdullah Kaswîny (f 1349) sagt, 
dass in Dshordshan (der Gegend um Astrnbad und nOrd- 
lich bis zum Atrek) Datteln gedeihen, dasselbe be- 
merkt er von Atnol in Tabarisian {Masanderan\ nur 10 
Meilen westlich von 5art "). htachry (fast 400 Jahre 
frûher) berichtet ebenfalls von Dshordshan: Man findet 
aile Frûchte und Dattel-Palmen**). Noch auffallender 
ist, dass er von Derbend sagt, «es besitze viele Saat- 
felder, aber wenig Datteln, ausser denen, die man da- 
hin bringt»**). Dieser Ausdruck scheint doch anzudeu- 
ten, dass htachry an der ganzen SûdkOste des Easpi- 
schen Meeres Dattelzucht entweder kennt, oder we- 
nigstens voraussetzt, und dass Derbend zu seiner Zeit 
die Grânze dièses Dattelbanes war. Wem dièse Deu- 
tung der angezogenen Stelle zu kfihn scheint, den 
woUen wir nur auf die bald beizubringenden Zeugnisse 
verweisen, dass vor vielen Jahrhunderten auch andere 
sûdliche Baume, namentlich der Olbaum im Araxes- 
Thaïe gedieh, wo er jetzt nicht mehr vorkommt. Wir 
begnOgen uns hier^ nur zu bemerken , dass auf der 
Westkûste des Kaspischen Meeres die Jahres-Tempe- 
ratur nicht so stufenweise mit den geographischen 
Breiten abnimmt, wie man leicht glauben kOnnte, dass 
vielmehr schon Abich gezeigt hat") wie der Kau- 
kasus einen starken Unterschied der Temperatur be- 
dingt, dann aber die Linien gleicher Jahres-Tempera- 
tur sich parallel mit der Westkûste des Meeres her- 
abziehen, dass also vom Kaukasischen Gebirge ab 
an dieser Westkûste keine merkliche Zunahme der 
Temperatur stattfindet, ja dass nach genau angestellten 
Untersuchungen, sowohl die Jahres-, als die Sommer- 
und die Winter-Temperatur in BcJcu hôher ist als in 
Lenkoran, welches doch um fast 2 Breitengrade sûd- 
licher liegt. Jetzt wird dièses Verhaltniss durch mehr- 
j&hrige Beobachtungen vôllig ausser Zweifel gesetzt ^^). 



14) Ich verdanke dièse Mittheilongen Hrn. Dorn. 
16) htachry ûbersetzt von Mordtmann, S. 100. 

16) /. e. S. 86. In Hrn. Dorn's Ûbenetzung derselben Stelle 
(iifém. de VAead. Vi^^ térie, Se. poL et Mitor. VIL p. 521) wird ge- 
iagt, dass wenig FrQchte da sind — nach einer Persischen Ueber- 
setzung, die wohl schon eine vermeintliche Verbesserung enth&lt 

17) Abich iu Poggendorffs Annalen, 8te Reihe, Bd. 20. 

18) Wir l'rtthren ans Hrn. Wessèlowski's rcichhaltigem V^Terke; 
KjiHMuTt Pocciu die mittleren Temperaturon dieser Orte in R. 
Graden hier au, um das Gesagte zu erweisen. 



Derbend liegt noch weiter nach Norden, aber dicht 
unter dem Fusse ansehnlicher Berge nnd ist deshalb 
im Sommer nur um einige Decimaltheile eines Reau- 
mur'schen Grades weniger warm als Lenkoran und 
Baku. Dabei hat Derbend einen Ausserst fruchtbaren 
Boden, — sandreichen Humus, so dass es sehr natûr- 
lich war, die Dattelzucht hier zu versuchen, wenn sie 
irgendwo am Kaspischen Meere schon heimisch war. 
Dagegen wird man wohl in dem dflrren und salzreichen 
Boden bei Baku diesen Yersnch gar nicht gemacht 
habeu, wenigstens nicht in der nftchsten Umgegend der 
Stadt — hOchstens am Nordrande der Halbinsel Apsche- 
ron^ wo auch jetzt die 6&rten liegen, welche Baku mit 
Gemûse und Frûchten versorgen. 

Die Araber mOgen die bei ihnen so beliebte und 
auf Reisen so leicht transportable heimathliche Frucht 
in die eroberten Lftnder verpflanzt haben. Sie fanden 
aber in Persien und Medien die Baumzucht schon in 
hohem Ansehn. £s gehOite zum Quitus des Feuer- 
dienstes die heiligen Orte mit Fruchtb&umen zu um- 
pflanzen. Die Nachrichten von solchen Anpflanzungen 
nennen mitunter auch Dattelpflanzungen in Gegenden, 
wo sie nicht mehr gedeihen. Der Vizir Mihr Nasri 
pflanzte, als er sich von den Gesch&ften zurflckzog, 
bei jedem der vier Feuertempel, die er grflndete, 2000 
Cypressen, 1000 Oliven-Stftmme und 1000 Dattel- 
Palmen in seiner Heimath bei Ardesehi Kureh in Far- 
sùian (wie es scheint nôrdlich von Schiras) ^^\ 

Ist nun das Zurtkckweichen der Dattelzucht nur 
der gesunkenen Industrie zuzuschreiben? Ich kann es 
nicht glauben, wenn ich bedenke, dass aile Muham- 
medaner, die nicht in der baumlosen Steppe nomadi- 
siren, mit Liebe die Gartencultur und namentlich die 
Baumzucht betreiben. Sie mOssen ja, da sie ihre Wei- 
ber nicht zeigen dftrfen, schon fOr dièse einen Garten 
anlegen, wenn sie nicht ganz vom Genusse der freien 
Luft abgesperrt bleiben soUen. So ist die Cypresse 
und die Italienische Pappel weithin in Asien verpflanzt, 
und was eine lebendige Hecke leisten kann, habe ich 
erst in den Tatarischen Ansiedelungen an der Kttra 



Jahr Winter Frûhling Sommer Herbst 



Derbend 10,56 B. 2,5 R. 

Baku 11,6 3,4 

Lenkoran ... 1 1,5 8,3 



8,4 R. 
9,5 
10,4 



19,35 K 

20,0 

19,7 



12,0 R. 

13,4 

12,6 



19) Ritter's Erdk., Bd. VIII, S. 275. 



4M5 



de l*/tead^inle de Saint • P^AernbooFs-. 



4S6 



gelernt. Aber es ist nattlrlich, dass die Muhamineda- 
ner sich doch lieber mit nutzbaren als mit nutzlosen 
B&umen und Str&uchern umgeben. Ich kenne die Tflr- 
ken in dieser Beziehung nicht, allein die Tataren und 
die Perser scbienen mir sehr eifrige Gftrtner. Als Be- 
leg ffthre ich an, dass ailes Gemûse, das in Astrachan 
zu Markte gebracht wird, ans Tatarischen Gârten 
kummt, gar keins ans Russischen oder Armenischen. 
Die Datteln verlangen aber keine weitere Sorge, als 
dass man die ftlr ihr Gedeihen passenden Punkte auf- 
sucht und reife Eerne einsetzt. 

Liegt es hiernach nicht sehr nahe, das Zurlickwei- 

chen der Fruchtb&ume im Umfange des Kaspischen 

Meeres von einer Verftnderung des Klimas, nament- 

lich von einer Abnahme der Wftrme abzuleiten? Die 

Dattel- Palme steht n&mlich nicht allein da als zu- 

rûcktretendes Gewftchs. Griechische, Armenische und 

Arabische Schriftsteller stimmen darin ûberein, dass 

in Àlbanien (dem sp&tem Arran) oder dem Kur-Araxes- 

Thaïe eine gedeihliche Cultur des Olbanms bestand, 

die jetzt geschwunden ist und erst viel weiter, stldlich 

von Tabris^ vorkommt. Mit Unrecht wttrde man eine 

wachsende Indolenz anklagen, denn im westlichen 

Theile dièses Thaïes, wo guter Boden ist und lange 

Zeit einweitverzweigtesK anal-System bes^nd, bltlhte 

nach allen Invasionen Garten - und Landau immer 

wieder auf, und n&her nach dem Kaspischen Meere, 

wo der Boden sehr salzreich ist, wird an den ausge- 

waschenen Ufern des Kur noch jetzt von den Tataren 

sehr eifrig Gartenbau und Baumzucht betrieben, aber 

von Oliven ist nichts zu sehen oder zu hôren. Es gibt 

einen noch n&hem Beweis von der Verschlechterung 

des Klimas. Strabo, der alteste Schriftsteller, der 

etwas umst&ndlich flber dièse Gegenden spricht, sagt 

von der Kur -Araœes- Ehene^ sie habe «Cberfluss an 

Frucht- und immergrflnen Baumen und trage auch 

Oliven»*). Da er die letztern besonders nennt, so 

meint er unter den immergrOnen Bftumen oflfenbar 

noch andere. Man kann nicht umhin, an Citronen und 

Pomeranzen zu denken. Nun auch dièse kommen hier 

gar nicht mehr vor, obwohl in Gemeinschaft mit Lor- 

beern auf der andem Seite des Gebirges nach dem 



20) Strabo XI, Cap. 14, § 4 (p. 528). Dièse Angabe bezieht sich 
auf die damais Armenischen Provinzen Gogarene (worin jetzt Eli- 
sabethpoi) und Sakasene, weiter westlich, worin in sp&lerer Zeit 
Bailekan und Bêrdaa lagen. 



Schwarzen Meere hin, in Imeretien. Auf der Kaspi- 
schen Seite sieht man sie im Russischen Gebiete gar 
nicht, sondern erst in Ghilan^ aber auch nur in sehr 
geschtitzten Gârten. Erst in Masatideran, das iiberhaupt 
wftrmer ist als Ghilan, sieht man sie in offenen An- 
pâanzungen. So z. B. in Aschref in grosser Menge im 
Garten, den Schah Abbas anlegen liess, und an andem 
Orten. Aber die Frûchte sind noch sehr arm an S&f- 
ten und nicht gross. Sie werden deshalb in Astrachan^ 
wohin man sie bringt, schlecht bezahlt und wenig ge- 
sch&tzt. In Masanderan wird auch Zuckerrohr gebaut, 
in Ghilan, so viel ich weiss, nicht. 

Stande Strabo allein da mit der Behauptung von 
dem Gedeihen der ôlbâume in dieser Gegend, so wfire 
weniger Gewicht darauf zu legen, da eine gewisse 
Vorliebe in der Schilderung dieser Fluren, die er nur 
durch HOrensagen kannte, bei ihm zu herrschen scheint, 
allein Moses von Chorene oder der Verfasser der 
Schrift, die unter se'nem Namen geht, behauptet das- 
selbe *^) und der Armenische Schriftsteller wird doch 
wohl als Autoritât fur die Producte dieser Gegenden 
gelten kônnen. Selbst bei Arabischen Schriftstellern 
lassen sich noch âhnliche Nachrichten finden. So sagt 
Hamdullah von Berdaa^ nach andem Handschriften 
von Gandsha fElisabethpolJ : «Es hat eine Menge Frûchte, 
unter denen besonders die Pomeranzen, Weintrauben 
und Nûsse gut sind» ^). Wein und NUsse sind noch 
ilberall in diesen Gegenden an den geeigneten Orten, 
Pomeranzen aber weder in dem sehr begunstigten Bo- 
den von Elùabeihpol^ noch sonst wo in der Umgegend. 
Aber Hamdullah ist kein sehr zuverlftssiger Gewâhrs- 
mann, wie denn ûberhaupt die spâtera Arabischen 
Schriftsteller in der Schilderung von Lândera und Na- 
turverhâltnissen in der Regel weniger zuverlâssig schei- 
nen, als die altern, vielleicht weil sie in dem Bestre- 
ben, zu compiliren, Verwechselungen mehr ausgesetzt 
sind. Kehren wir also zum alten Istachry, ans der 
Mitte des X. Jahrhunderts , zurtick! In ihm finden 
wir die sehr bestimmte Angabe, dass Miafarekin^ in 
einer sehr fruchtbaren, wasserreichen Gegend gele- 
gen, Dattel -Palmen hatte^). Miafarekin^ einst eine 
Hauptstadt ArmenienSj liegt in dem Stufenlande Dtar- 



21) Saint-Martin, Mémoirei iur VArménie, ll^p. 567. Die Oli- 
ven werden yon der Provinz Vdi erwâhnt, in welcher Berdaa ]ag. 

22) Mémoirei de VAcad, de S^Pétenb. Vl^* êérie^ Vol. VU p. S47, 

23) Istachry ûbers. yon Mordtmaun, S. 47. 



4S7 



lialletin phyiiico • mathéiiiatlqae 



bekr^ an einem Znflusse des Batman-Su^ der selbst in 
den obéra T%gr%$ ftllt. In demKiepert-Ritter'schen 
Atlas von Asien wird dieser Ort nnter 38V/ n. Br. 
nnd fast 41° Ostl. L. v. Gr. dicht unter eine nOrdliche 
Bergstufe gesetzt, wodurch die starke Bew&sserang 
erklarlich wird^). Ritter fûgt, indem er dièse Stelle 
ans Istachry citirt, zu der Angabe ûber die Dattel- 
Palmen ein Fragezeichen **). Ein solcher Zweifel 
mochte berechtigt scheinen, so lange man dies Vor- 
kommen von DatteMumen am Kaspischen Meere nicht 
kannte. Bertkcksichtigt man aber das Zurflckweichen 
der Culturen mancher Art in Westasien und dass 
ancb jetzt noch an der Sildkûste des Kaspischen Mee- 
res, die den Nordwinden vôllig offen ist, einzelne Dat- 
telbftume unter 36Vj^ n. Br. sich erhalten haben, so 
wird man sich wohl nicht zn einem Zweifel berechtigt 
fOhlen, wenn ein zuverl&ssiger Schriftsteller vor neun 
Jahrhunderten ans einer viel besuchten Gegend, die 
zwar fast um zwei Grad nôrdlicher liegt, aber nach 
Norden durch eine Bergwand geschtttzt ist, Dattel- 
b&ume gedeihen l&sst. 

Ail dièses Zurûckweichen von Culturpflanzen der 
Trftgheit zuzuschreiben , wie gewôhnlich geschieht, 
scheint mir wenig gerechtfertigt, da der Muhammeda- 
ner in der Gartencultur und dem damit zusammenh&n- 
genden Seidenbau die vorzttglichsten Mittel findet, die 
Weiber ntttzlich zu beschaftigen. SoUte nicht das Klima 
an dem Zurûckdrangen seinen Antheil haben? AUer^ 
dings bat man von wissenschaftlicher Seite gegen die 
allgemeine Klage, das Klima werde immer schlechter, 
die vorztlglich darauf beruht, dass wir es immer besser 
wtlnschen als es ist, die scharfsinnigsten Griinde zu- 
sammengestellt um zu beweisen, dass die W&rme auf 
der Erdoberfl&che in historischer Zeit nicht in einem 
merklichen Grade abgenommen habe. Aber gesetzt 
auch, ein solcher Beweis kônnte streng durchgefûhrt 
werden, so bleibt doch die Môglichkeit localer Verftn- 
derungen. Im Kaspischen Becken kônnte ûberdies die 
Abnahme der vulkanischen Th&tigkeit sich auf dièse 
Weise bemerklich machen. Vor 9 Jahrhunterten rauchte 
noch der Demavend ununterbrochen *) — jetzt scheint 



24) Zurn Ûberflusse bemerken wir, dass auch die andern Orts- 
angaben dièses Aufsatzes dem Kiepert-Ritter'schen Atlas ab- 
gelesen sind und nur zum Auffinden in demselben dieneu sollen. 

25) Ritter's Erdk., Bd. XI, S. 68. 

26) Istachry ûbers. von Mordtmann, S. 99. 



der tiefe Herd dièses majestfttischen Hochofens nicht 
mehr unterhalten zu werden. Die Gegenden von JMbsan- 
deran^ von Tabris bis Téhéran^ Arménien^ Schtrwan werden 
noch zuweilen heftig erschûttert von Erdbeben, die 
in seltenen F&Uen selbst bei Astrachan und an der Ost- 
kûste bei Nouso-Petrowsk sich verspOren lassen"), aber 
sie bieten ttberall die Zeugnisse viel st&rkerer Révolu- 
tionen in der Y ergangenheit. Wenn Jemaud behaupten 
woUte, dass dièse grOssem Revolutionen s&mmtlich 
vorhistorisch wareir, so kônnte man ihm das ins Meer 
gesunkene aber noch ziemlichgut erhaltene grosse Ge- 
bftude in der N&he von Baku zeigen. Dièses Geb&ude 
ist sicher nicht von den Noachiden gebaut, sondem 
ein Musehn&nnisches Karawanserai. Die Arabischen 
Schriftsteller erz&hlen, das Kaspische Meer habe grosse 
Insein mit Quellen und Biumen. Von einer solchen 
Insel, dem A^ur-Flusse gegenûber, wird bestimmt an- 
gegeben, dass die Bewohner von Berdaa sie besuchen, 
um Krapp zu holen und Vieh dahin zu bringen^ 
Von diesen grossen Insein sieht man jetzt nichts mehr, 
dagegen gibt es eine Menge kleiner Insein, die offenbar 
durch Schlamm- (oder richtiger Lehm-) Eruptionen im 
grôssten Maassstabe erzeugt sind, und die gewOhnlich 
einige Schlammkegel sich bewahrt haben, wie solche 
Eruptionen in der Umgegend von Baku auf dem Lande 
Ofter vorkommeD, und zuweilen auf den Insein ^). 
Die Zahl kleiner Schkmmkegel) Salsen und Naphtha- 
Quellen ist aber weit umher sehr gross, und sie finden 
sich zahlreich , nicht nur auf der Westseite des Mee- 
res, sondem auch auf der Ostseite, wo die Herren 
Sewerzow und Barschtschow, sie sttdlich von der 
Emba bis zum Vstjuri in mannigfachen Yariationen ge- 
funden haben, und die Insel Tschelekan einen Haupt- 
herd bildet. Nach Sflden hin sind sie aber noch weiter 
verbreitet, bis in Mesopotamien. Yergleicht man dièse 
P}fgm&en der vulkanischen Thfttigkeit mit den zur 
Ruhe gekommenen Yulkanen Arméniens und ihren 
colossalen Lavastrômen, so wird man leicht an ein 
Yerkleinern und Yertheilen der vulkanischen Th&tig- 
keit glauben, aber worin l&ge der Beweis, dass in der 
historischen Zeit die Abnahme dieser Actionea nicht 



27) Nach mOudlichen Mittheilongen. Solche Erdstôsse werden 
hier nur schwach, selten und ganz vereinzelt verspttrt 

28) Istachry ûbers. von Mordtmann, S. 102 u. 108. 

29) Auf der Insel Dtumnoi ereignete sich im Mârf 1857 ein hef- 
tiger Auswurf von Thonmassen mit einer Feuersftule, wie derglei- 
chen bei Bakn schon ôfter gesehen ist 



«e rAcftdémte 4e Saint •Pétenbonrg'. 



490 



fortgegangen ist? Und wenn die vulkanische Thfttigkeit 
in fortgehender Abnahme begriffen ist, wird da nicht 
der Beitrag an Wftrme, den der Boden der Luft-Tem- 
peratnr gibt, auch allmâlig geringer werden? Viel- 
leicht gilt eine solche Abnahme anch nur fâr be- 
sehr&nkte Localit&ten. 

Ich will die Abnahme der fiodenw&rme des Kaspi- 
schen Beckens wShrend der historischen Zeit keines- 
wegs aïs ein festes Ergebniss dieser Betrachtungen 
ansehen, allein die Aufmerksamkeit der Natnrforscher 
mOehte ich aof dièse Frage wohl richten. Jedenfalls 
scheint es mir, dass auf das Znrûckweichen der Dat- 
telzucht von den Ufern des Kaspischen Meeres nicht 
anwendbar ist, was von dem Schwinden mancher Cnl- 
turgewftchse in andem Gegenden mit Recht gesagt 
werden kann. So wurde in Preussen in frUheren Jahr- 
hund^ten, besonders im 14ten, der Weinbau betrie- 
ben, und er gab — wenigstens zuweilen — reichlichen 
und guten Wein. Da aber im fruchtbaren Danziger 
Werder der Ackerbau immer reichlich lohnt, so mag 
es wohl râthlich geschienen haben, den Weinbau ganz 
aufzugeben, wenn er, wie es wahrscheinlich ist, nur 
znweilen lohnend war, da bei dem vermehrten Ver- 
kehr der Wein ohnehin leicht eingeftlhrt wurde. — 
Um das Kaspische Meer aber ist der Verkehr nach 
wârmeren Gegenden ein sehr ^eitraubender und des- 
halb kostbarer, denn tiberall mQssen die Saumthiere 
bedeutende und ausgedehnte Hôheu iibersteigen. Den- 
noch findet man in allen St&dten und sogar in vielen 
Kraml&den der Dôrfer die so beliebten Datteln, die 
aber fftr eine gewôhnliche Speise zu kostbar sind. Es 
springt in die Augen, wie gewinnbringend es sein 
mâsste, Datteln hier zu ziehen — und ihre Zucht 
kostet keine Arbeit, wenn nur die Natur das Dirige 
thut. 

Noch jetzt kommt die Temperatur von Sari und 
der Ebene, welche nôr^dlich von Atrek und sûdlich 
von der Fortsetzung des jB/ferus - Gebirges begrenzt 
wird, derjenigen sehr nahe, welche fur das Reifen 
der Datteln erforderlich scheint. In den Versuchen, 
welche Herr Alphonse Décandolle in seiner vor- 
trefflichen Géographie botanique macht, um die f&r 
das Gedeihen verschiedener Pflanzen erforderliche 
Temperatur annâhemd zu bestimmen , findet er (I, 
p. 371), dass die Dattelpalme, um ihre Frûchte regel- 
m&ssig zur Reife zu bringen, einer mittleren Tempe- 



ratur von ISVj'' — 19^ Cels. bedarf, und um blos zu 
vegetiren mit einer Temperatur von 15?3 C. sich 
begnOgen kann. In dem letzten Compte rendu annuel 
von Hrn. Kupffer fîir 1856 erhalten wir eine sum- 
marische Ûbersicht der Temperatur - Beobachtungen 
auf der Insel Asckir im Eingange zum Astrabadschen 
Meerbusen. Summire ich dièse, so finde ich die mitt- 
lere Jahres-TemperaturfûrilscAtr 14?1 R. oder 17?6 C. 
Sari muss aber etwas wârmer seyn als jene Insel 
und besonders muss die W&rme friiher im Jahre ein- 
treten. Dasselbe gilt noch mehr von der Atrek-Flache, 
welche dem Einfliisse des Meeres entzogen, dagegen 
aber dem Einflusse der benachbarten, im Sommer sehr 
heîssen, Sandwfiste ganz ausgesetzt ist. (Die Atrek- 
Flâche selbst ist fruchtbar.) Dieser WUste wird man 
es vorzûglich beizumessen haben, dass an dem Sûd- 
ufer des Kaspischen Meeres die Temperaturen von 
West nach Ost rasch wachsen, wfthrend sie an dei 
Westkttste von Nord nach Sud nur wenig zunehme.i. 
Der Einfluss der Wûste ist in Aschir auch sehr kennt 
lich darin, dass die Culmination der W&rme sp&t ein* 
tritt. Der September ist warmer als der Juni. — An 
einer andem Stelle (I, p. 396) sucht Décandolle 
anschaulich zu machen, dass die Dattel, um reife 
Frûchte zu erzeugen, lângere Zeit hindurch eine Tem- 
peratur von wenigstens 18° C, d. h. 14?4 R. haben 
musse. Nun, in Aschir ist die Temperatur w&hrend 6 
Monate, von Mai bis October, hOher als 14?4 R., 
und es kommen oflFenbar noch die letzten Tage des 
April und die ersten des November dazu. In Sari 
werden daraus wohl 7 Monate werden. Ob dièse zur 
Fruchtreife gentlgen weiss man noch nicht, dass sie 
zur Végétation mehr ds hinl&nglich sind, zeigt die 
Erfahrung. 

Die mittleren Monats - Temperaturen waren fttr 
Aschir in den Jahren 1852, 1853 und 1855: 

Dec...7?69R. llarz... 10^18 B. Juni... 19^69 R. Sept..l9^B. 
Jan. . . 5,32 April . . 12,47 Juli . • . 21,99 Oct. . . 16,08 
Febr. . 6,36 Mai 17,00 August 22,55 Nov.. 10,61 



Winter 6,12 Frûhling 13,22 Sommer 21,41 Herbst 15,56 
7. Januar 1859. 



4n 



Balletin physico - mathématique 



4SS 



BULLETIN DES SÉANCES DE LA CLASSE. 

StANCB DU 7 (19) JANVIBR 1859. 

(IMn.) 
Rapport. 

M. Fritzsche présente différents dons que lors de son 
voyage à l'étranger il a été chargé de transmettre à 
l'Académie. Ce sont: T de la part de M. Edouard Bec- 
querel une série d'échantillons de substances phospho- 
rescentes qu'il promet de faire suivre d'un mémoire, sous 
presse actuellement, sur ses recherches relatives à ces 
substances avec une indication du mode de leur prépara- 
tion; 2** de la part de M. Descloizeaux un exemplaire 
de son ouvrage sur le quartz et de celle de MM. Gar- 
nier et Salmon une photographie du quartz et des amé- 
thystes vues dans la lumière polarisée et faite au char- 
bon par un procédé particulier de leur invention; 3** de la 
part de la Société chimique de Londres une série de ca- 
hiers de son Journal, destinée à compléter la collection 
de ce journal à la bibliothèque de l'Académie. — Des re- 
merciements seront exprimés aux donateurs; les échantil- 
lons des substances phosphorescentes envoyées par M. 
Becquerel et les photographies de MM. Garnier et 
Salmon passeront au Cabinet de Physique. 

Appartenances scientifiques. 

Cabinet d^Anatomie comparée. 

La Classe ayant dans les séances du 29 octobre et du 
12 novembre 1858 arrêté d'attendre le retour de M. Baer, 
pour lors absent, afin de décider si l'on doit faire venir 
plusieurs objets tératologiques signalés aux gouverne- 
ments de Pensa, Smolensk et de Bessarabie, M. Baer se 
prononce pour l'affirmative. Le Secrétaire perpétuel fera 
en conséquence les démarches nécessaires. 

Correspondance. 

Dans la séance du 30 avril 1858 la Classe résolut d'in- 
tercéder auprès de M. le Président pour faire lever la 
défense, existant depuis 1844, *de publier les travaux 
électro- télégraphiques de M. Jacobi. M. le Ministre 
de l'instruction publique, par un office en date du 17 dé- 
cembre 1858 annonce que M. le Général Tchefkine, Di- 
recteur général des Ponts et Chaussées et des Construc- 
tions publiques, lui a fait part, que Sa Majesté l'Empe- 
reur a daigné autoriser la publication. 

M. le Baron Meyendorff, par une communication (du 
4 Janvier 1859) informe que, sur la demande de TAcadé- 
mie, l'ordre a été doimé à la fabrique d'Ékathérinbourg, de 
préparer des barres de diveraes roches pour servir aux 



expériences sur le pouvoir conducteur de la chaleur (v. 
séance du 10 décembre 1858). 

Le Département des relations intérieures transmet à 
l'Académie de la part du Professeur Frisch à Stuttgard. 
deux tomes de manuscrits de Keppler qui lui avaient été 
prêtés en 1856. M. Frisch prie de lui faire parvenir les 
autres tomes de ces manuscrits se trouvant à l'Observa- 
toire de Poulkova et dont il a besoin pour la publication 
des oeuvres complètes du célèbre astronome. La Classe 
décide d'envoyer à M. Frisch par la voie officielle les 
deux volumes suivants des manuscrits de Keppler. 

La Société allemande de Géologie à Berlin (Deutsche 
Geologische Gesellschaft) ayant manifesté le désir d'éta- 
blir un échange régulier de ses publications contre celles 
de l'Académie, on décide d'envoyer à cette Société les 
Mémoires, le Bulletin de la Classe et le Recueil publié 
par MM. Baer et Helmersen: Beitràge zur Kenntniss 
des Bussischen Beiches dont le contenu touche souvent à 
la Géologie. 

Le Département des relations intérieures transmet de 
la part de l'Observatoire national à New-York trois ex- 
emplaires de la 8"* édition de l'ouvrage de M. le Lieute- 
nant Maury: Explanations and sailing directions to accom- 
pany the wind and current tharts. Washington 1858, in- 
fol. Un de ces exemplaires passera à la bibliothèque de 
l'Académie et les deux autres seront transmis à l'Obser- 
toire de Poulkova et à l'Université de Dorpat 

Le D^ Lihar2ik de Vienne offre à l'Académie son ou- 
vrage: Dos Gesetz des menschlicken Wacksthumes und der 
untet der Jiorm zurûckgebltebene Brustkorb als die erste und 
voicktigste Vr sache der Bhachitis, Scrophulose und Tubercu- 
lose. Wien 1850. 

Reçu en don deux brochures: r Moteur gratuit. Les Ma- 
ries employées comme force motrice, par L. Roussi 1 h e. Pa- 
ris 1859; et 2** Coruvinder, Becherches sur rassimila- 
tion du Carbone par les feuilles des végétaux. — Des re- 
merciements seront transmis aux donateurs. 



AKNONCB BIBUOCRAPHIOVE. 

Primitiae Florae Amurensis. Versuch einer Flora des 
Amurlandes von Cari Joh.^Maximowicz, Reisenden 
des Kaiserlichen botanischen Gartens zu St Pe- 
tersburg. Mit 10 Tafeln und einer Karte. (Aus den 
Mémoires présentés à l'Académie Impériale des scien- 
ces de S'- Pétersbourg par divers savants, T. IX. be- 
sonders abgedruckt) St Petersburg 1859. 4^ Pag. 
1 — 504. 
Prix: 5 Roub. = 5 Thir. 17 Ngr. 

(Paru le 28 février 1869.) 



Jl*s4i2. BULLETIN Tomexyn. 

N' 28. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volame , composé de 36 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

8 thalers de Prusse pour Tétranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C»®, libraires à St. -Pétera- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de TAca- 
démie (KoMiiTeT-bllpaB.ieHifl HicnepaTopcKoft AKa^eitiH £ayKi>)f 
et chez M. Leopold Yoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE, NOTES. 27. Sur un ea» spieial qui ie présente dam la transformation des intégrales multiples. Bounu- 
K0P8KY. 28. Sur deux nouveaux muscles surnuméraires du bras. Grubbr. BULLETIN DES SÉANCES. ANNONCE 
BIBLIOGRAPHIQUE. 



NOTES. 

27. CoNSlDÉBATlONS SUR UN CAS SPÉCIAL QUI SE 
PRÉSENTE DANS LA TRANSFORMATION DES IN- 
TÉGRALES MULTIPLES, PAR V. BOUNIAKOF- 

SKY. (Lu le 10 décembre 1858.) 

Les considérations que nous allons exposer ont pour 
objet de faire voir qu'il n'est pas toujours permis, dans 
la transformation des intégrales multiples, d'employer 
le c]ian£:ement usité des variables indépendantes, du 
moins en ce qni concerne leurs limites. 

Supposons, pour fixer les idées, que nous ayons une 
intégrable double. 

j!^ et y étant considérées comme représentant des co- 
ordonnées rectangulaires, et la fonction sous les signes 
d'intégration contenant deux paramètres constants X, (t. 
Admettons que la première intégration s'effectue par 
rapport à y depuis zéro jusqu'à x, c.-à-d. qu'elle soit 
étendue à toutes les valeurs de y inférieures à x. 
Quant à l'intégrale par rapport à ar, elle est prise 
pour toutes les valeurs positives de cette variable, 
par conséquent depuis a? = jusqu'à a? = -♦- eo. Soit 

(f) N.<f(k,^) = J^f^F{x,y,\v)dxdy 

le résultat de cette double intégration, A' représen- 
tant un facteur constant, indépendant de X et jt. Le 
produit A'.9(X,it), dans un grand nombre de cas. 



pourra devenir infini, ce qui arrivera quand le fac- 
teur N sera infiniment grand. Cela posé, s'il s'agis- 
sait de transformer, dans l'intégrale (1), les coordon- 
nées rectangulaires a?, y en d'autres, par exemple en 
coordonnées polaires r, q>, on supposerait 

a?=:rcos9, y = rsin9, 
ou bien 

tangq> = -j-, r = Vx^'¥-y^. 

De plus, comme l'élément dxdy devra être remplacé 
par rdrd^y on aura 

j[jrF (a:, y, X, Jt) dx dy z=iffF{ r cos 9, r sin ^), X, jt) rdrd^. 

Pour ce qui concerne les limites, il semblerait que 
celles de l'intégrale par rapport à 9 devraient être 
o et -^, et celles de r, o et -+- co. En effet, comme 
l'intégrale, par rapport à y, doit être étendue à toutes 
les valeurs de cette variable inférieures à a:, on de- 
vrait avoir 

c'est à dire 9 < ^t et égal à -^ à la limite. Quant 
aux limites de r, elles sont en effet et -♦- eo, comme 
on le voit directement. Il semblerait donc que la va- 
leur de l'intégrale 

♦ 

(•) y /^ F(r cos 9 , r sin 9, X, it) rdrdf 

dût être identique avec celle de l'intégrale (1), et 
égale, par conséquent, à JV.9(X,|t). Or, c'est ce qui 
n'aura pas toujours lieu, et la nouvelle intégrale, au 



4S9 



Bulletin physleo - mathématique 



4S6 




lieu d'être exprimée par le produit JV.cp(X,it), sera, 
en certains cas, égale à iV.^(X,(t), les deux fonctions 
9 et 4* différant eutr'elles. De cette manière le rapport 

JV.y(X,|x) _ 9(X,|x) 
JV.vKX,»!)— vKX,fi) 

des deux intégrales, au lieu de se réduire à /'wni/rf, 
sera égal à une certaine fonction de X et (l. 

Pour se rendre compte de ce paradoxe apparent, 
il suffit d'observer que dans l'intégrale (2) relative 
aux coordonnées polaires, il entre des éléments qui 
ne se trouvent pas dans l'intégrale (1), c.-à-d. dans 
celle qui se rapporte aux coordonnées rectangulaires. 

En effet, admettons que la 
ligne Oi4.(Fig. 1) repré- 
sente la limite des valeurs 
de 07, et soit par consé- 
quent infinie. La ligne AB 
étant supposée égale à OA^ 
l'intégrale (1), eu égard à 
^ la condition y < x, devra 
être étendue à tous les élé- 
ments de la surface du triangle rectangle OAB. Après 
le changement des coordonnées rectangulaires en co- 
ordonnées polaires, il est visible que l'intégrale (2) se 
trouvera étendue à tous les éléments de la surface du 
secteur circulaire OCB^ et contiendra de cette manière 
un surplus d'éléments, nommément ceux qui sont re- 
latifs au segment ACB; ainsi, l'élément en m, corre- 
spondant à l'abscisse Op et à l'ordonnée /m», ne se 
trouve pas parmi ceux de l'intégrale (1). Par consé- 
quent, pour rétablir l'égalité entre les deux intégrales 
(1) et (2), il faudrait retrancher de la seconde la 
somme des éléments 

F (r cos ç , r sin 9, X, jt) rdrd(f, 

étendue à tous les points du segment ACB. A la véri- 
té, cette somme peut quelquefois s'annuler, et, en 
tout cas, pour des valeurs infinies des intégrales (1) 
et (2), elle n'aura aucune influence sur le résul- 
tat final. Mais il est des questions dont la solution 
dépend, non de la valeur absolue de l'intégrale dont 
il s'agit, mais de son expression en fonction des pa- 
ramètres X et (t. Dans de tels cas il faudra nécessai- 
rement tenir compte de l'observation que nous venons 
de faire. 



Pour montrer que ce qui vient d'être dit trouve 
des applications, proposons nous de résoudre la ques- 
tion suivante qui n'est pas sans intérêt: 

Étant donnée VexpresHon 



Va?"-*- y", 

on demande de déterminer^ par la méthode des moindres 
carrés, la fonction linéaire 

Xa;-i-|j.y 

qui, sous la condition y < ^, s'écarte le moins possible de 
la valeur du radical Vx* -+- y*. 

Pour résoudi*e cette question il faudra visiblement 
trouver les valeurs de X et (t qui rendent minimum 
l'intégrale 

r~ / (T/^?^ y^ — Xx — ^yf dx dy , 

J •'0 

l'intégration par rapport à y étant effectuée depuis o 
jusqu'à X, et relativement à x, depuis jusqu'à -h <n». 
En nous conformant à ce qui a été dit plus haut, re- 
présentons cette intégrale par le produit iV.9(X,|j.); 
de plus , pour préciser le facteur infini JV, désignons 
par A la limite supérieure de x, limite qui sera censée 
égale à -4-<x); de cette manière nous aurons 

(S) N.f{\V') = fy^\V^'~^y"—^^—v-yfdxdy. 

En développant le carré indiqué, et en effectuant 
l'intégration par rapport à y, on trouvera, toute ré- 
duction faite, 

iV.9(X,pL)=[X'^H-«HL^.^-X^- 

(y2H-log(l-4-y2))X— 2(21/2— 1)11. -f.|]./Vdx, 

et par suite 

iV.9(X,pL) = 

^*[3X'HiiV3X|i-3(y2-Hlog(l-*-y2))X-2(2l/2-l)ii.-f-4]. 

Cette valeur de iV.9(X,it), et par conséquent celle 
de l'intégrale (3), devient infinie à cause du facteur 
^ que nous pouvons égaler à iV; de cette manière 
nous aurons 

<4) 9(X,i*.) = 

3XV|tV3Xit~3[y2-f-log(l-f-y2)]X-2(2y2-2)it-*-4. 

Cherchons maintenant le minimum de la fonction 
9(X,|ji.). Nous aurons 



487 



de l*itcad^mle 4e Saint «PëteiHiboarff. 



48S 






6X H- 3it — 3 (1/2 ^ log(l -4- y2)) 



d9^) ^ 3x^ 2pi— 2 (2y2 — 1) 



dX* ~ ^ ' dXdpi ~ ^ ' dfi2 — ^ • 

D'après ces dernières valeurs od voit immédiatement 
que les conditions du minimum sont satisfaites; en 
effet, les dérivées partielles ^ et j^ sont toutes deux 
positives^ et l'on a de plus 

S-0> (S)'- '""^ :'>''• 

Pour déterminer les valeurs de X et |i qui fournis- 
sent le fnmtmttffi, il faut faire ^ = 0, j^ = 0, ce qui 
conduit aux deux équations 

2X -♦- ix = y2 -♦- log (1 -I- y 2) 
3X-*-2|i = 4/2 — 2, 
dont la résolution donne 



fX = 2 — 2y2H-21og(l-i-y2) = 0,93^318. 
i,i.= 5y2— 4— 31og(l-^y2)= 0,426949. 



Ainsi, en définitive, diaprés la méthode des moindres 
carrés y la représentation linéaire la plus avantageuse de 
la valeur du radical Yx* -*- y^ sera 

(6) yp^=r7 = 0,9343...a: H- 0,4269...», 

la variable y étant supposée inférieure à x. 

Reprenons maintenant l'intégrale (3) pour la trans- 
former en une autre, exprimée en coordonnées po- 
laires. Nous allons montrer que, si l'on ne tient pas 
compte des observations qui ont été faites concernant 
les limites de la nouvelle intégrale, on arrivera à un 
résultat erroné. Faisons, comme plus haut, 

j; = rcos9, y = rsin9; 

la condition y < a; s'exprimera par l'inégalité 

tang <p < 1 , qui donne 9 < ^. 

De plus, en observant que le rayon vecteur r étant 
égal à Vx^ -H y^y sa limite supérieure sera VA' -+- À^ 
= AV2y en conservant à A sa signification primitive. 
Ainsi, si l'on s'y prend de la manière ordinaire, on 
trouvera que l'intégrale (3) est équivalente à 

/ y * (r — Xr cos 9 — jtr sin 9)^ rdrd9. 



Or, il est facile de faire voir qu'il n'en est pas ainsi, 
du moins si l'on cherche l'intégrale pour résoudre la 
question que nous nous sommes proposée. Représen- 
tons cette dernière intégrale par JV.tJ^(X,|ji.); nous au- 
rons 

•'o 



Myfy2 o i*^ a 

N.^Çk^^=z j rdr. j^{\ — X COS9 — jt 8in9) d9. 



Effectuant les intégrations indiquées, on a 

iV.tKX,pL) = ^2'[3(i7t-i-l)X'-*-3(i7t— l)ii.»-*-6Xii. 
— 12y2.X— 12(2 — y2)ii.-i-37c], 

et par suite , en faisant ^ = -^j 

(»>ij^(X,jt)=3(|7i:-Hi)X'-i-3(l7t— l)ji'-i-6X|i— 
12y2.X— 12(2— y2)ii.-^37C. 

En comparant cette dernière expression à la for- 
mule (4), on voit de suite que les fonctions 9 (X, jt) et 
i}^(X,it) sont loin d'être identiques, car la première, 
9(X,ii.), contient une transcendante logarithmique réelle, 
tandis que la seconde, ^(X,(t), dépend de la transcen- 
dante circulaire tc, entre lesquelles il ne peut exister 
aucune relation algébrique. 

Si, dans le but de résoudre la même question de 
minimum j on opérait sur la formule (7) conmie on 
vient de le faire sur la formule (4), on obtiendrait, 
en faisant abstraction du facteur commun 3, 

^'{ = (7c^2)X-i-2it — 4y2 

^ = 2X-+.(iu-2)pL-4(2-y2) 

^^^ = TC-+-2, ^ = 7C — 2, ^1^=2. 

D'abord il est visible que les conditions du mini- 
mum sont satisfaites, car les quantités 7c-*-2 et ic — 2 
sont toutes deux positives, et que de plus 

(ic H- 2)(7C — 2) = ic' — 4 > 2' 
puisque 

7c^ — 4 = 5,86960... 

Pour avoir les valeurs de X et (t qui correspondent 
au minimum cherché, on fera ^ = 0, ^^^ = ^j ^^ ^^ 
conduira aux équations 

(7CH-2)X-*-2ji=4y2 
2X-t-(ic — 2)|i=4(2 — y2), 



4SO 



Bulletin piiysico • mathëmatlqne 



440 



qui donnent 

4y2.ic— 16 



(») 



X=- 



Tc2-8 



4(2 — y2)ic -1-16 — 16^2 

V-— «2 — 8 



= 0,94753. 
= 0,39249. 



Ces déterminations de X et jt difierent de celles 
des formules (5), comme l'on devait s'y attendre. Du 
reste, la différence entre les valeurs X et jt de ces 
deux systèmes est assez petite; quoiqu'il en soit, la 
véritable solution de la question dont nous nous som- 
mes occupé est donnée par les formules (5), car, en 
reprenant la figure 1 , il est visible que toutes les or- 
données qui se rapportent à l'aire du triangle infini- 
ment grand OAB satisfont à la condition de varier 
depuis zéro jusqu'à la valeur correspondante de l'ab- 
scisse, tandis que celles qui se rapportent à la por- 
tion ACB de l'aire du secteur OCB n'atteignent pas 
leurs limites supérieures, c. à d. ne s'étendent pas 
jusqu'à la valeur correspondante de x. 

La question que nous venons de résoudre suffit 
pour justifier notre assertion concernant les limites 
des nouvelles variables dans la transformation des 
intégrales multiples. Les mêmes considérations se 
rapportent, comme de raison, aux intégrales triples^ 
quadruples etc. 

28 novembre 1858. 



28. Ûber den Musculus radio - car peus und Muscu- 
lus cubùo-carpeus (zwei neub scpbrnumerarb 
Arhhuskeln), von Dr.med. et CHiR.WENZEL 
GRUBER. (Lu le 7 janvier 1859.) 

(Mit 2 Abbildongen.) 

Am Unterarm des Menschen kommen zwei bis 
jetzt nicht gekannte supernumer&re Muskeln 
vor. Der eine entsteht vom Radius und inserirt sich 
am Carpus oder Metacarpus; ich nenne ihn M. radio- 
carpeus oder radio-carpometacarpeus. Der andere ent- 
steht von der Ulna und inserirt sich am Carpus; ich 
nenne ihn M. cubito-carpeus. 

!• ninscnlas radio -earpens •• radio- 
carpometacarpeas* 

(Fig. I. II. a.) 

Vorkommen. 

Im Verlaufe d. J. 1854 nahm ich ûber bestimmte 
Muskeln, Gef&sse und Nerven des Armes Untersu- 



chungen an 200 Kadavern (400 oberen Extremita- 
ten) vor. Bei diesen Untersuchungen fand ich den 
neuen Muskel im April das erste Mal aber nur in 
eine m F aile, und zwar am rechten Arme eines 
zwôlfjâhrigen Knaben.^ Bei den Prftparir-Ûbungen im 
November 1857 sah ich ihn das zweite Mal und im 
November 1858 das dritte Mal; im ersteren FaUe 
am linken Arme, im letzteren Falle am rechten Arme 
junger m&nnlicher Individuen. Der Muskel kommt 
mit R&cksicht auf die Summe geflissentlich vorgenom- 
mener Untersuchungen allein, unter 200 Kadavern 
und 400 Armen erst ein Mal, also sehr selten, 
vor. Dennoch ist er kein Curiosum, weil er seit sei- 
ner Entdeckung, selbst bei nur gelegentlich vorge- 
nommenen Untersuchungen, wenigstens alljâhrlich 
wieder gefunden wurde. 

Deutung. 

Derselbe ist ein eigener Muskel, durchaus keine 
selbststlndig gewordene und anderweitig sich inseri- 
rende Portion eines anderen Muskels, weder des 
M. flexor digit. sublimiez noch des M, flexor polL Ion- 
gu8. Auch kann er nicht als M. abductor poil longus 
IL , nicht als M. radialis internus II. genommen wer- 
den. Der Ort seines Ursprunges, die Lage dièses 
Ortes unten am Radius, nebst seiner Gestalt und 
Dicke schliessen seine Deutung als separirte 
Portion des M. flexor digit. sublimis ganz ans. Sein 
Ursprung von der vorderen Flftche (= lateralen — 
Henle — ) des Radius, auf die sich der des M. flexor 
poil, longus nicht erstreckt, ferner das Bedecktsein 
eines Theiles des letzteren von demselben in zwei 
Fallen, und endlich seine Gestalt in zwei Fâllen las- 
sen seine Deutung als eine dem M. flexor poil, lon- 
gus angehôrige, davon nur getrennte Portion ebeu- 
falls nicht zu. Ich habe tibrigens in der Reihe von 
Fallen, in welchen eine Portion des M. flexor poU. 
longus von diesem in verschiedener Hôhe iiber dem 
M.pronator quadraius als Muskelkopf sich isolirte, der 
mit seiner Sehne in die des Zeigefingerbauches des 
M. flexor digit profundus oder in die desselben Bau- 
ches des M. flexor digit. sublimis^ oder wieder in die 
M. flexor poil, longus, oder endlich in den M. lumbri- 
colis /. flberging, dieselbe niemals von dem inneren 
Rande (= vorderen Kante — Henle — ) des Radius, 
wohl aber von der inneren Flâche desselben oder 



441 



de r Académie de Saint - Pétersboai^* 



44S 



meistens von seinem hinteren Rande — Crùta inter- 
ossea — und dem Lig. interosseum entspriDgen und im- 
mer am Ulnarrande des M. flexor poli longus ihren 
Verlauf nach abwftrts fortsetzen gesehen. Gecren die 
Ânnalune als M. abductor poil, longus IL spricht sein 
ganzes Verhalten. Fur die Annahme M. radialis in- 
temus IL konnte allenfalls seine Insertion sprechen, 
nicht aber sein Ursprung, seine Lage und besonders 
nicht die Richtung seines Verlanfes. 

Dièses Ailes berechtigt zu seiner Aufnahme unter 
die supernumerâren Muskel des Armes und zu 
seiner Beschreibung. 

Lage, 

Der neue Muskel liegt im unteren Theile des 
Sulcm radialis anlibrachii^ hinter den Vasa radialia auf 
dem Radius oder der untersten Ursprungsportion des 
M. flexor poil longus^ auf dem M. pronator quadratus 
und dem Carpus; bis V3 — V3" ^nter die Mitte der 
Lange des Radius aufwârts, oder auch nur auf das 
Dreieck beschrânkt, welches vom von der Sehne des 
M, brachio" radialis (oben) und von den Sehnen des 
Jf. abductor poil, longus und M. extensor minor pollicis 
(unten), hinten vom M. flexor poli longus und unten 
vom radialen Ursprunge des Lig. carp. vol. proprium^ 
von der Tuberositas oss. navicularis und dem Os mul- 
tangulum majus begrenzt wird. 

Ursprung. 

Er entspringt fleischig und theilweise kurzsehnig 
von der vorderen Flâche und dem inneren, dièse 
von der Beugeflâche scheidenden Rande des Radius. 
Der Ursprung an der vorderen Fl&che dehnt sich 
aus: in querer Richtung auf die innere V, oder die 
inneren % ihrer Breite; in vertikaler Richtung von 
der Insertion der Sehne des M. brachio -radialis bis 
Yg — V^* unter die Insertion des M. pronator teres auf- 
wârts. Der Ursprung von dem inneren Rande 
dehnt sich von einer Stelle, die \~X' Ober dem 
unteren Ende des Radius liegt, bis zu einem Punkte, 
der V2 — yj unter der Insertionsstelle des M. prona- 
tor teres liegt, aus. Ich sah ihn 1 Mal in der ganzen 
LUnge der angegebenen Strecken; 1 Mal niit -+- sei- 
ner Hâlfte Ober dem M. pronator quadratus mit — 
seiner Hâlfte im Bereiche dièses Muskels (Fig. I. a.) 
und 1 Mal nur im Bereiche der Insertion des M. 



pronator quadratus abw&rts bis zu einem Punkte '/j" 
ûber dem unteren Ende des Radius entspringen (Fig. 
II. a.). Sein Ursprung dehnte sich im ersten und zwei- 
ten Falle auf die genannte Fl&che und den genannten 
Rand zugleich aus; beschrânkte sich im dritten Falle 
nur auf den inneren Rand des Radius. Derselbe war 
im ersten Falle -1- 3^im zweiten Falle l^G^im drit- 
ten Falle l"3"' breit. Im zweiten und dritten Falle 
war der Ursprung continuirlich , im ersten Falle da- 
gegen durch eine Lûcke unterbrochen. Dièse Lilcke 
theilte denselben in einen oberen, -h 2''breiten Kopf 
und einen unteren, l'' breiten. Letzterer entsprang 
von dem inneren Rande des Radius in der Strecke, in 
welcher dieser die Riuue fttr die Sehnen des M. ab- 
ductor poil, longus und des M. extensor poil, minor be- 
grenzt. In den Fâllen mit Ursprung von der vorderen 
Flâche ist dieser von der Sehne des M. brachio- 
radialis und den Sehaen der Mm. radiales externi be- 
deckt. 

Verlauf, ■ 

Gleich nach seinem Ursprunge wendet sich unser 
Muskel auf die Bengeseite des Unterarmes und steigt 
in schiefer Richtung, neben dem radialen tlande des 
M. flexor poil, longus, abwârts und etwas rûckwârts 
zur fibrôsen Scheide fur die Sehne det M. radialis in- 
ternus and in dieselbe. In diesem Verlaufe liegt er 
oberhalb des 'M. pronator quadratxis, wie schon ge- 
sagt, entweder unmittelbar auf der Beugeseite des 
Radius oder theilweise auf der untersten Ursprungs- 
portion des M. flexor poil, longus; dann an den vor- 
deren y, — Vg der Breite der den Radius bedecken- 
den Portion des M, pronator quadratus; endlich auf 
dèrHandgelenkskapsel, ulnarwârts von der Sehne des 
M. abductor poil, longm , davon durch einen dreiecki- 
gen Zwischenraum geschieden, volarwârts von der 
Sehne des M. radialis intemus gekreuzt. 

Ansatz. 

Die starke platt - rundliche Sehne wird gegentlber 
dem Ende des Radius (Fig. I. a.) oder erst gegenûber 
der Tuberositas oss. navicularis (Fig. IL a.) frei. Sie 
dringt in die fibrôse Scheide fur die Sehne des M. ra- 
dialis intemus (Fig. 1. /", IL u.), wird breiter und dtin- 
ner, verschmilzt mit deren innerer Wand ( = tiefen 
Ursprunge des Lig. carpi voL proprium — Henle — ) 



44S 



Bnll^tlii pliyslco - mathëmatlqae 



444 



und theilt sich in zwei Blindel, ein vorderes und 
ein hinteres. Das vordere, breitere, kûrzere und 
stârkere Bûndel verstftrkt die genannte Scheide an 
ihrem înnCTen Fmfimge tmd mserirt sich an die Tu- 
berositas oss. multang. maj. (Fig. L, IL a.); das hin- 
tere, lângere und schwâchere Bûndel geht mit 
strahlenfôrmig auséinander weichenden Fasern in das 
Lig. carp. vol. profundum ilber (Fig. I. p.), wovon die 
untersten an das 0$ tapitatvm sich ansetzen (Fig. I. 
7.). In einem Falle (Fig. I.) ging ausserdem filiher 
noch ein drittes Bûndel ab, das hinter der Sehne 
des M. radiatis intemus vorbei an der âusseren Wand 
seiner Scheide zur Tuberositas o. navicutaris verlief (y). 
In einem anderen Falle (Fig. II.) theilte sich die 
Sehne allerdings auch in zwei Bûndel; aber das 
eine (a) setzte sich, mit dem Lig, carpi vol. proprium 
vereiniget, an die Tuberositas o. multanguli maj.^ das 
andere (P) gemeinschaftlich mit der Sehne des M. 
radialis internus an die Basis o. metacarpi digit. indicis. 
Letzteres erschien als eine platt-rundliche Sehne von 
l'" Breite und 7 — 8'" Lange, die in einer eigenen 
Synovialscheide verlief. Dièse Scheide war an 
ihrem oberen Ende von der fur den M. radialis inter- 
nus durch eine bandartige fibrôse Brûcke oder 
rudimentâres Septum (v) getrennt. Dieselbe lag 
von der fur den M. radialis internus zuerst auswârts, 
dann rûckwàrts. 

Gestalt ond Grosse. 

In dem einen Falle (Fig. IL) war der Miftkel 
rhomboidal; in den beiden anderen (Fig. I.) 
Iftnglich dreieckig. Die Lange variirt von 2"8'" — 4^' 
wovon 8 — 10'" auf seine Sehne kommen. Die Breite 
betrfigt in der Mitte seines Fleischtheiles 7 — 9'". 
Die Dicke kann bis 3 ' steigen. 

Wirkuog. 

Der Muskel ist ein Flexor der Hand gegen den 
Unterarm, und der Supinator carpi s. mamis proprius. 

In einem Falle (Fig. IL) war ein anomaler M. 
palmaris hngm (i) zugegen. Dieser war an seiner un- 
teren Halfte fleischig. Ausser der Ursprungssehne 
von dem Condylus humeri internus war eine fadenfôr- 
mige (y) vorhanden. Sie entstand von der Wand der 
Muskelscheide fur den M. radialis internus^ die diesen 
VOQ dem M. flexor digit, sublimis trennt. 



II. Mascnlas .cnblto-carpens* 

Vorkommen. 

Ich sah diesen Muskel bis jetzt nur in einem 
Falle und zwar am 19. December 1855 an dem 
rechten Arme eines robusten, jungen Mannes. 

Deutung. 

Der neue Muskel kOnnte vielleicht auch nur aïs 
ein Fasciculus aberrans des M. pronator quadratus ge- 
deutet werden (?). 

UrspruDg. 

Derselbe entspringt von der inneren oder Beuge- 
flâche der Ulna unter dem unteren Rande des M. pro^ 
nator quadratus^ mit diesem in einer Strecke von V^ 
verwachsen. 



»/«' 



Verlauf. 

Derselbe verlâuft in schiefer Richtung abwârts 
und vorwârts zu den Emin. carpi radiales. In diesem 
Verlaufe liegt er auf der Beugeseite des unteren Eu- 
des des Radius, auf der Handgelenkskapsel, auf dem 
O. lunatum und naviculare; bedeckt von den Sehnen 
des M. flexor digit. profundus^ dés M. flexor poil lofujus 
und des M. radialis internus. 

Ansatz. 

Êr inserirt sich vorzugsweise an die Tuberositas 
0. multanguli maj. , aber auch au die Tuberos. o. navi- 
cularis und mit einigen Fasern an die Verstârkungs- 
bander der Handgelenkskapsel. 

Gestalt und Grosse. 

Der Muskel ist bandfôrmig; im Anfange ober- 
flâchlich sehnig, in der Tiefe fleischig; 3'" vom Ur- 
sprunge ganz fleischig. Er ist 2" lang; am Ur- 
sprunge 2"î spàter 4'" breit; 2'" dick. 

Wirkung. 

Der Muskel ist der Pronator carpi s. manus proprius. 



445 



de rAeadëmle de Saint -PëteMbonrgr* 



446 



Erklarniiy der Abblldanven. 

Fig. I. 
Reehter Unterarm etc. eines jungen mâanlicben Individuums. 

1 . Radius. 

2. Ulna. 

3. Tvbtros. o. navicularis s. emtn. carpi rad. sup. 

4. O. multangulum maj. c. iuberos, s. etnin. carpi rad. inf. 

5. O. pisiforme s. emin. carpi utn. sup. 

6. Uncus o. hamati s. emin. carpi uln. inf. 

7. O. capitatum (Volarflfiche). 

8. 9. 10. 11. O. metacarpill.— V. 

a. Sfusculus radio'Carpeus. 

b. Inseï tionstheil des M. pronator teres. 

c. M. pronator quadralus. 

d. Sehne des M. brachio-radialis. 

e. Sehne des M. radialis internus. 

f. Deren fibrôse Scheide (grOsstentheils aufgeschiiit- 

ten). 

g. Lig. interosseum. 

h. Bànderapparat an der Volarseite der Handwur- 
zel etc. 

a. Btindel der Sehne des M. radio -carpeus zur Tu- 

beros. o. multang. maj. 
^. Btindel der Sehne des M. radio -carpeus zum O. 

capitatum etc. 
Y. Btindel der Sehne des M. radio -carpeus zur Tu- 

beros. o. navietUaris. 

Fig. H. 
Rechter Unterarm eines (Sjâhrigen Knaben. 

a. Muscutus radio 'Carpometacarpeus. 

b. » biceps brachii (Insertionstheil). 

c. » brachialis internus (Insertionstheil). 

d. » brachio ^radialis. 

€. V radialis extemus longus (Rand). 

f. » supinaior brevis. 

g. » pronator teres. 

h . 9 radialis intemus{die Sehne durchschnitten). 

I. » palmaris longus. 

k. » ulnaris internus. 

L » flexor digit. sublimis. 

m. » » poU. longus. 



n. Musculus flexor digit. profundus. 

0. » abductor poil, brevis (durchschnitten und 
zurûckgeschlagen). 

jp. » palmaris brevis (Stftck). 

q. » abductor. digit. min. brevis. 

r. » flexor » » » 

s. Sehne des M. abductor poU. longm. 

t. Aponeurosis palmaris. 

u. Gemeinschaftliche fibrôse Scheide ftlr die Sehnen 
des M. radialis internus und radio -carpometacar- 
peus (aufgeschnitten). 

V. Bandartiges, rudimentiires Septum in dieser. 

X. Lig. carpi vol. proprium oder innere Wand der 
fibrôsen Scheide. 

y. Tuberositas o. navicularis. 

2. . » 0. multanguli maj. 

d. Btindel der Sehne des M. radio -carpometacarpeus 

zur Tuberos. o. multang. maj. 
p. Btindel der Sehne des M. radio -carpometacarpeus 

zur Basis o. metacarpi digit. indicis. 
y. Zweite Ursprungssehue des M. palmaris longus. 

St. Petersburg. Anatomisches Institut 
Den 8. (15.) Januar 1859. 



BULLETIN DES SEANCES DE LA CLASSE. 

Séancb du 21 JANviEH (2 pévribr) 1859. 

Communication. 

M. Kokcharof met sous les yeux de la Classe quelques 
cristaux assez grands d'un minéral, nouvellement trouvé 
en Russie, que M. le Comte A. B. Bobrinsky lui a 
fait parvenir, en lui demandant si ces cristaux appar- 
tiennent effectivement, comme il le présume, au mellite? 
M. Kokcharof fait observer à cette occasion que les cris- 
taux, découverts par M. le Comte Bobrinsky, sont presque 
identiques avec ceux du melHte provenant du gisement 
bien connu d'Artem. La forme cristalline qu'ils présentent 
est une pyramide à base carrée P, dont les faces aux arêtes 
terminales sont inclinées sous un angle de 118^14' et dont 
les angles latéraux sont tronqués par les faces du prisme 
carré du second ordre coPco. Le minéral dont il s'agit a 
été nommément trouvé dans une houillière du gouverne- 
ment de Toula, sur les terres de M. le Comte A. A. Bo- 



447 



Bulletin pliyfilco-inathëinatiqae 



448 



brinsky (au district 
levka). 



Bogoroditsk, près du village Ma- 
Proposition, 



M. Brandt annonce que M. Danilefsky, chargé par 
le Ministère des Domaines d'une mission à la mer Blanche 
et au gouvernement d'Arkhangel, afin d'y examiner l'état 
des pêcheries, s'engage à profiter de toutes les occasions 
qui pourraient s'offrir, pour enrichir le Musée Zoologique 
de l'Académie d'objets nouveaux; il émet en même temps 
le voeu d'être accompagné dans ce voyage par le prépa- 
rateur du Musée, M. Nikitine, La Classe en recevant 
avec gratitude l'offre de M. Danilefsky, décide de joindre 
M. Nikitine à son expédition vers les côtes septentrio- 
nales de la Russie. 

M. Baer présente, de la part de la Société Géolo- 
gique de Milan et de celle de MM. les frères Villa, plu- 
sieurs traités sur la géologie de la Lombardie. Il signale 
en outre un rapport concernant les vers à soie et rap- 
pelle à cette occasion que la Bibliothèque de l'Académie 
ne possède pas les dernières publications sur la maladie 
de ces insectes utiles. M. Baer est invité par la Classe à 
vouloir bien spécifier les ouvrages par lesquels la Biblio- 
thèque devrait être complétée dans cette partie. 

Appartenances scientifiques. 

M. Fritzsche fait hommage à l'Académie d'un exem- 
plaire du Rapport sur l'Exposition universelle de 1855. 
Paris, 1857, — et des Rapports du Jury mixte international^ 
publiés sous la direction de S. A. I. le Prince Napoléon, 
Président de la Commission Impériale. Paris 1856. — La 
Classe exprime sa reconnaissance à M. Fritzsche pour 
la communication de ces documents qui seront déposés à 
la Bibliothèque de l'Académie. 

M. Otto Struve fait parvenir deux volumes (XVI et 
XVII) des manuscrits de Kepler et deux écrits du cé- 
lèbre astronome : V Epistola de solis deliquio, et 2*^ O^ser- 
vatio solis defectus que M. Frisch a désiré avoir pour l'édi- 
tion du 3""* volume des oeuvres de Kepler. Toutes ces 
pièces seront expédiées à M. Frisch à Stuttgard par la 
voie officielle. 

M. Kupffer prie la Classe d'accorder à M, le D' Lucas, 
Aide du Directeur de l'Institut central Impérial pour la 
Météorologie et .le Magnétisme terrestre à Vienne, les 
deux ouvrages suivants: r Vesselofski, Sur le climat 
de la Russie^ et 2° Schubert, Exposé des travaux astro^ 
nomiques et géodèsiques exécutés en Russie dans un but géo- 
graphique. La Classe y ayant donné son consentement, 
M. Kupffer se charge de transmettre à M, Lucas les 
ouvrages cités. 



Correspondance. 

L'Académie-Nicolas de l'État- Major prie de lui accor» 
der les ouvrages suivants: T Schubert, Exposé des tra- 
vaux astronomiques et géodèsiques, et 2° Struve, LArc du 
Méridien entre le Cap Nord et le Danube. 

Le Département Médical près le Ministère de l'Intérieur 
en annonçant un cas de tératologie bicéphale qui s'est pro- 
duit au district de Sourach, gouvernement de Witebsk, 
s'informe si l'Académie désirerait faire venir ce monstre, 
en prenant à sa charge les frais d\i transport et de pré- 
paration à l'esprit de vyi. Cette communication est ren- 
voyée à l'examen de M. Baer qui s'engage à rédiger une 
instruction sur les moyens les plus économiques pour le 
transport de pareils objets. 

Le Comité Scientifique du Ministère de la Marine en- 
voie un dessin d'un poisson volant pris à Sévastopol. Des 
remercîments seront transmis au Comité et le dessin pas- 
sera au Musée Zoologique de l'Académie. 

Le Département Hydrographique transmet à l'Académie 
un exemplaire de l'ouvrage de M. le Lieutenant Maury, 
Sailing Directions^ %^ édition, reçu de la part de l'auteur. 
La réception en sera accusée avec remercîment. 

M. Weissbach, Professeur à Freiberg, en remerciant 
l'Académie pour le diplôme de Membre -Correspondant, 
annonce l'envoi de son dernier ouvrage sur la Géométrie 
souterraine (Die neue MarkscheidekunstJ. 



ANNONCE BIRLIOGRAPHIQIJE. 



Bientôt paraîtront : 

Mémoires de l'Académie Impériale des Sciences de S-Pé- 
tersbourg, VIF série. Tome I, F' 2. Die Partbenope- 
nesis im Pflanzenreiche. Fine Zusammenstellung der 
wichtigsten Versuche und Schriften tiber Samenbildung 
ohne Befruchtung nebst Beleuchtung derselben nach 
eigenen Beobachtungen von E. Regel, Director des 
Kaiserlichen botanischen Gartens. (Mit 2 Tafeln.) Der 
Akademie vorgelegt am 7. Januar 1859. 4*^, 48 pages. 

Prix: 60 Cop. = 20 Ngr. 



(Paru le 28 février 1859.) 



Hulleiuvfihifs. - maik. Jonv. aFu 



Gruler M, rûuûû.carpeiis elc. 




Réppfier et ZanJxerè a4£na/>. dêl. 



ZM^- J^^. Saàny, 



^*o4l5. BULLETIN TomeXVIl. 

N* 29. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume , composé de 86 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Russie, 

3 thalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'*, libraires à St.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Aca- 
démie (KoMHTerbXIpaïueHifl HMoepaTopcKofi ÂKa^eMiu HayKi»), 
et chez M. Leopold Voss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES. 29. Description d'un halo. Korsakof. CORRESPONDANCE. 3. Extrait dune lettre de M. Abich 
au Secrétaire Perpétuel. BULLETIN DES SÉANCES. CHRONIQUE DU PERSONNEL. 



^ T E S. 



29. Description d'un Halo observé À Toula le 

20 FÉVRIER (4 mars) ET LE 22 FÉVRIER 

(6 MARS) 1858, PAR A. KOKSAKOF. (Lu le 
30 avril 1858.) 

(Avec 3 planches.) 

Le 19 février, la veille de l'observation , chasse- 
neige très fort avec un froid de — 3^ à — 5° Réaumur. 

Le 20 février, brouillard au lever du soleil; un 
froid de — 10° environ; point de vent. A 8 heures du 
matin le ciel s^éclaircit, et c'est à 9 heures que par 
un ciel à peu près pur a été aperçu le halo qui 
se composait des parties suivantes: 

1) Un cercle blanc horizontal BbbbB passant par le 
soleil, d'une largeur égale au diamètre du soleil. 
Il y avait sur ce cercle deux parhélies BB à dis- 
tance égale du soleil et l'un de l'autre, ces deux 
parhélies étaient tout à fait blancs comme le 
cercle. 

2) Un cercle vertical AaA coloré d'environ 22° de 
rayon, dont le soleil occupait le centre. Sur cet an- 
neau aux points de son intersection avec le cercle 
horizontal se trouvaient encore deux parhélies A, A 
avec un bord rouge très éclatant tourné vers le 
soleil. Le cercle était coloré de rouge en dedans, 
les couleurs de l'arc-en-ciel se suivaient jusqu'au 
bleu, et étaient plus prononcées sur les côtés et le 



haut du cercle qu'ailleurs. Les deux parhélies A, A 
étaient éblouissants de lumière et avaient une lé- 
gère teinte verdâtre. 

3) Un cercle coloré CccC d'un diamètre à peu près 
double de celui du cercle AaA^ ayant également le 
soleil pour centre, mais bien plus faible que le 
premier. De toutes les couleurs on ne voyait que 
le violet qui se trouvait à son bord extérieur, et le 
bleu et le vert dans quelques endroits seulement. 
Quand plus tard le halo commença à faiblir, c'est 
dans les points c et c que l'on pouvait plus facile- 
ment retrouver la trace du cercle CceC. 

4) Un arc coloré dDd ayant la convexité tournée vers 
le soleil, tangent ou à peu près tangent au cercle 
extérieur CccC. Le rouge de cet arc se trouvait 
plus près du soleil et semblait être là oii devrait 
être le rouge du cercle CcC. Les couleurs de cet 
arc étaient particulièment éclatantes, pleines et 
presque également prononcées à commencer du 
rouge jusqu'au violet. L'arc lui-même était plus 
large que l'anneau AaA et l'on n'en voyait qu'une 
petite partie. 

N'ayant pas sous la main d'instrument plus propre 
à mesurer les angles visuels des diflFérentes parties 
du halo, ces angles furent mesurés avec le secours 
d'un mètre portatif, en ouvrant ses deux branches à 
la grandeur de l'angle formé par le soleil, l'oeil et 
le point dont on mesurait la distance; l'ouverture de 
cet angle était ensuite mesurée Bur un transporteur. 



451 



Bulletin physico - mathématique 



459 



Voici les angles observés : 

Le soleil se trouvait à la hauteur de 23° à 25° au 
dessus de Torizon. 

La distance des parhélies -4, A du soleil S ou l'angle 
STA = 25° (on mesurait jusqu'au centre du par- 
hélie A à peu près). 

Le rayon de l'anneau intérieur AaA n'a pas été me- 
suré , mais cet anneau semblait passer par les par- 
hélies AA de manière que le rouge de l'anneau 
formait le bord intérieur des parhélies. 

Le rayon de l'anneau extérieur CccC ou l'angle SIC 
= 50° à 55°. 

La distance des parhélies blancs BB du soleil ou 
l'angle STB égale à leur distance entre eux ou à 
l'angle BrB= 106°. 

Cherchant pour la grandeur de cet angle visuel, la 
distance azimutale du parhélie B du soleil, on 
trouve pour la hauteur de celui-ci de 23° au 
dessus de l'horizon l'angle STB égal à 120° 22'. 
Cette grandeur monterait à 121°54' pour la hau- 
teur du soleil de 24° au dessus de l'horizon. 

La distance du sommet de l'arc dDd au soleil ou 
l'angle 5rD = 50°. 

L'étendue de cet arc, ou l'angle visuel dTd= 30° 
environ. 

Tous ces angles ont été mesurés à 10 heures du 
matin le 20 février (4 mars) 1858. 

Ail heures le halo était déjà bien plus faible et 
vers midi il fut couvert par des nuages et s'affaiblit 
tout à fait. 

On voyait flotter dans l'air des points brillants, 
mais la forme de ces particules de glace n'a pas été 
observée. 

Un halo pareil a été revu à Toula le 22 février, 
mais toutes les parties en étaient plus faibles, quelques 
unes manquaient tout à fait. 

£n comparant la force relative des différentes par- 
ties du halo décrit ci -dessus, on est amené à con- 
clure, d'après l'explication que Bran des en donne 
(Gehler's Physikalisches fVôrterbuch) ^ que parmi les 
positions des prismes de glace qu'il admet flottants 
dans l'air, il devait se trouver ce jour une prépondé- 
rance bien prononcée des positions verticales; l'éclat 



éblouissant des parhélies A^A^ l'existence du cercle 
horizontal et enfin l'existence et l'éclat des couleurs 
de l'unique arc tangent dDd^ toutes ces parties pro- 
venant de la reflexion ou de la réfraction que les 
rayons éprouvent dans des prismes verticaux, parait 
le prouver assez clairement. Le peu d'étendue de 
l'arc dDd et l'affaiblissement rapide de ces branches 
semble indiquer même que les prismes n'éprouvai- 
ent que de faibles oscillations autour de la verti- 
cale, ce qui peut s'expliquer par le calme qui régnait 
ce jour dans l'atmosphère et par la forme allongée 
des cristaux qui leur faisait prendre la position ver- 
ticale de préférence à toute autre, comme rencontrant 
le moins de résistance pendant sa chute dans l'air. 

Cela posé, les parties du halo s'expliquent de la 
la manière suivante : 

Le cercle horizontal (Fig. 1 .) par la réflexion des 
rayons par les facs des prismes verticaux, ces prismes 
étant bien plus nombreux que tous les autres. 

En donnant aux prismes la forme hexagonale, la 
plus ordinaire des cristaux de glace, au lieu de la 
forme triangulaire que leur assignait Brandes, il me 
semble que les parhélies BB pourraient être expli- 
qués par la double réflexion intérieure des rayons 
solaires dans ceux de ces prismes qui flottent dans 
une position verticale. (Brandes ne les explique pas, 
n'ayant pas de notions assez exactes sur leur posi- 
tion relativement au soleil.) 

Un rayon tombant perpendiculairement sur une 
face (Fig. 2. a. b.) du cristal, serait réfléchi d'abord 
par la face {cd[) ensuite par la face («d) et sortirait 
dans une direction perpendiculaire à la face (af) en 
formant un angle de 120° avec le rayon incident. 
Cet angle de 120° entre le rayon incident et le rayon 
doublement réfléchi resterait le môme pour chaque 
rayon oblique à la face {ab) du cristal, mais qui 
aurait subi la double réflexion sur les faces (cet) 
et (ed) ce qu'il est facile de voir sur la figure : Le 
rayon (Fig. 2. b) réfracté d'abord par la face {ab) est 
réfléchi par les faces (cd) et (ed) et une seconde fois 
réfracté dans le sens contraire par la face (af) ce qui 
annule la première réfraction et fait suivre aux 
rayons de couleurs différentes une même direction 
formant l'angle de 120° avec le rayon incident. 

La double réflexion des rayons dans les prismes 
hexagonaux commence à la position du prisme (Fig. 2. 



458 



de r Académie de Salut -Pëteraboary. 



454 



b) où le rayon rouge est le premier rayon pleinement 
réfléchi par la face {cd) et cesse à la position (Fig. 2. 

c) où le rayon rouge est le dernier rayon réfléchi par 
la face (ed) du prisme. 

Comme toutes les positions du prisme, se trouvant 
entre ces deux positions limites, entre lesquelles il y 
a environ 2ô^ de différence, réfléchissent le rayon 
solaire dans une même direction parallèle, il en doit 
résulter un renforcement de lumière blanche (compa- 
rativement à l'intensité du cercle bleu qui n'envoie à 
l'oeil que la lumière réfléchie par une seule posi- 
tion du prisme) à 120'' du soleil, ce qui me paraît 
suffisant pour expliquer les parhélies B, B observés à 
cette distance. 

La prépondérance bien marquée des positions ver- 
ticales des prismes me parait expliquer l'absence, 
dans le halo décrit ci -dessus, d'un anneau entier si- 
tué à cette distance du soleil, anneau vertical dont le 
soleil occupe le centre qui devrait être vu si les 
prismes flottaient indifféremment dans toutes les po- 
sitions. 

11 n'en serait pas ainsi si les prismes étaient trian- 
gulaires; alors la lumière réfléchie intérieurement ne 
suivrait pas à sa sortie du prisme une seule et même 
direction, car les rayons obliques, n'étant réfléchis 
qu'une fois, seraient réfractés deux fois dans le même 
sens et sortiraient divergents et non pas parallèles 
comme les rayons doublement réfléchis dans les 
prismes hexagonaux. 

Nous devons pourtant remarquer que cette double 
réflexion serait très faible dans les prismes dont la 
section est un hexagone régulier. Car il n'y au- 
rait que très peu de rayons obliques qui l'éprouve- 
raient; pour la rendre possible aux rayons tombant 
normalement aux faces du prisme, il faudrait que ce 
dernier, tout en conservant la grandeur de ces angles 
de 120° et le nombre de ces faces, les ait plus 
éloignées du centre les unes que les autres, comme 
par exemple dans la forme représentée sur la figure, 
où deux faces du prisme sont plus éloignées que les 
autres. 

Comme il existe entre les faces {ab) et (ed) du 
prisme hexagonal un angle dièdre de 60°, il n'y a 
rien à changer à l'explication que Brandes donne 
des différentes parties du halo avec le secours de 
prismes triangulaires. 



Ainsi: Le cercle vertical intérieur AaA, dont le 
rayon 22° approche assez près du rayon observé, 
provient de la réfraction minimum par les faces {ab) 
et (cd) du prisme hexagonal (Fig. 3). 

Les parhélies A^ A proviennent d'une pareille ré- 
fraction minimum dans les prismes verticaux, dont il 
se trouvait une quantité comparativement plus grande. 

Le cercle CccC extérieur me parait dans ce cas 
devoir être expliqué, d'accord avec Brandes, par 
la réfraction maximum du rayon par les mêmes faces 
{ab) et {cd) formant entre elles un angle de 60° (Fig. 4). 

La faiblesse comparative ainsi que la disposition 
de ces couleurs me parait exclure les deux autres 
explications de Brandes, savoir: 1*", le minimum 
de réfraction dans un angle de 90° du bout du 
prisme, et 2*", la réfraction consécutive dans deux 
prismes de 60°. Car dans tous ces deux cas cet arc, 
toat en étant plus large, présenterait le même aspect 
que le cercle intérieur AaA^ c.-à-d. aurait le rouge 
plus prononcé que le violet, tandis que dans le halo 
décrit ci -dessus le rouge manquait complètement et 
la distance des couleurs entre elles paraissait égale 
à celle dans le cercle AaA et était bien moindre que 
dans l'arc tangent dDd. 

Le rayon, donné par la théorie à ce cercle, serait 
égal à 44°1,' ce qui diffère cependant un peu de l'ob- 
servation. 

L'arc dDd tangent au cercle extérieur peut s'ex- 
pliquer, comme Brandes l'a fait pour un arc pareil 
tangent au cercle intérieur, par la réfraction mini- 
mum du rayon dans les bouts des prismes coupés 
perpendiculairement à leur axe, ce qui donnerait pour 
la distance de cet arc du soleil 44° 52' (Fig. 5). 

La grandeur de cette distance qui correspond à la 
grandeur 44° l' du rayon du cercle CccC, auquel l'arc 
dDd est à peu près tangent, me semble indiquer une 
faute dans l'évaluation de cet angle pendant l'obser- 
vation, faute très probable, vu le peu de justesse de 
l'instrument qui a servi à la mesure de l'angle. 

La marche du phénomène , qui s'affaiblit à mesure 
que le soleil montait à l'horizon, s'accorde avec l'ex- 
plication. 

S^Pétersbourg, le 10 (22) mai 1858. 



455 



Bulletin phyaleo - mathëmailqae 



45e 



CORRESPONDANCE. 

3. Ans EiNEM Briepe des Hrn. Akademieers 

ABICH AN DEN BESTANDIGEN SeKRETAIB. (Lu 

le 7 janvier 1859.) 

Tiflis, den 2. December 1858. 

Meine Reise hâtte bei der vorgerûckten Jahreszeit 
eine bei Weitem schwierigere sein kônnen ; eine we- 
sentliche Hemmung, welche dieselbe von dieser Seite 
nach der Abreise von Moskau am 14. October erlitt, 
trat erst jenseits Woronesh mit der AnnSherong an 
das donische Kosakenland ein. Ëin mit Heftigkeit 
einsetzender sehr kalter Nordost machte der bis da- 
hin milde gewesenen Witterung ein ûberraschend plôtz- 
liches Ende und umgab uns im Verlauf von 24 Stun- 
den mit Scenen âcht nordischer aber so eigenthûmli- 
cher Art, dass sie um des meteorologischen Interes- 
ses willen einer Erwàhnung verdienen. 

Mit dem Eintritte des Nordost erfolgte am Abend 
des 20., etwa unter dem 49° 30' der Breite, eine au- 
genblickliche Trûbung des bisher heiteren Himmels. 
Die Temperatur sank unter Null und mit vermehrter 
nebliger Beschaffenheit der Atmosphâre stellte sich 
ein feines Schneetreiben ein, welches mit geringer Un- 
terbrechung die Nacht und bei steigender Intensitat 
des Windes und der Frostkâlte am nâchsten Tage fort- 
dauerte. Gegen Abend des 21. nahm der Wind sturm- 
artigen Charakter an und bedingte bei vermehrtem 

Fig. 4. 



Schnee ein starkes Sehneegestôber (nereib), wie es in 
der Steppe einheimisch ist, welcher die Weiterreise 
unthunlich machte. Der nâehste Morgen zeigte auf der 
Station Sestrikovskaja ein sonderbares, mir neues 
Schauspiel. Die Gewalt des Sturmes und mit demsel- 
ben das Schneetreiben hatten aufgehôrt, aber der ge- 
fallene Schnee zeigte sich in wahres Firneis umgewan- 
delt. Feld und Flur, wie aile Gegenstânde waren von 
blankem durchsichtigen Eise vôUig ûberzogen und in- 
crustirt. Die ganze Natur, soweit das Auge reichte, er- 
schien imvollestenSinnedesWortes vergletschert. Die 
Eiskruste auf der Flàche war so stark, dass leichtes 
Fuhrwerk darttber hinwegrollte, ohne sie zu durchbre- 
chen. Ein Schlittschuhlâufer hatte, auch uber den Weg 
hinaus, nach allen Richtungen in das Weite fliegen kôn- 
nen, wenn die Pflanzenstengel, Grâser und Stoppeln 
der Steppe und der Felder nicht gebieterische Hin- 
démisse entgegenstellten, denn aile dièse verdorrteu 
Pflanzentheile waren in senkrechte und viel verzweigte 
Eissâulen und Bâumchen von 1 bis 1 V^ und 2 ZoU Dicke 
verwandelt. In einer jeden dieser zahllos an der Ober- 
flâche des eisbedeckten Bodens mehr oder minder 
knorrig emporragenden Protuberanzen (Fig.l) befand 
sich der Pflanzenstengel oder Halm stets hinter der 
Windseite (d. h. im lee) unmittelbar am Rande der 
Eissâulen*). Die letzteren selbst, im Durchschnitt 
mehr oder minder elliptisch, deuteten mit ûbereinstim- 
menden Lângenachsen auf die Richtung des statt ge* 
habten Windes (Fig. 2). 



Fig.i. 



JTO 







Die Eiskruste mit den yereisten Grâsern und Stengeln. 



Querdurchschnitt der grossen Stalak- 
titen, bei a der Pflanzenstengel. 



Das Eis dieser umgekehrten Stalaktiten war voll- 
kommen dem Gletscher-Eise zu vergleichen; durch- 
sichtig, von feinen Poren und Rissen durchzogen, die 
eine radiale Disposition zu den randlich am hinteren 
Ende liegenden Pflanzenstengeln zeigten. — Kleine 
Gruppen von derartigen Stengeln und Grâsern von 
6 bis 7 ZoU Hôhe und wenigen Loth Eigengewicht, 
dicht Uber dem Boden mit ihren Eiskrusten abge- 
brochen, besassen ein Gewicht von 2 bis 2'/, Pfund Eis. 

Strâucher und Baume von 6 bis 8 Fuss Hôhe im 



Garten neben dem Stationsgebâude waren unter der 
Last des an ihnen haftenden Eises bis zum Boden ge- 
beugt und schienen mit dem grOssten Theile ihrer hâu- 
flg eingeknickten Àste und Zweige vôllig mit demsel- 
ben verwachsen. — Sâmmtliche, dem Einflusse des 
Windes ausgesetzten Theile der Gebâude, waren mit 
Eisûberzâgen von âhniicher Beschaffenheit und Dicke, 



*) Analog der Lage des randiichen Sipho bei den Gephalo- 
poden. 



457 



de r Académie de Saint - Pétersibourgr* 



4A8 



wie die der freistehenden Pflanzenstengel, bedeckt. — 
Aile der Windseite zugekehrten Fenster waren zu Dop- 
pelfenstern geworden, denn einer jeden Scheibe batte 
sich eine voUstâudig abschliessende, diaphane Eistafel 
mit schwacb undulirender Oberflâche (wie vora Winde 
gekrâuseltes Wasser) vorgelegt, deren Dicke uiiten ei- 
nen viertel und oben einen achtel Zoll betrug. Ein 
Zwischenraum von etwa einer halben Linie trennte 
dièse, nach der Innenseite ganz glatten und ebenen 
Eisscheiben vom Glase, und gestattete durch leisen 
Eindruck dieselben in Bruchstûcke zu zerlegen oder 
vennittelst eines Messers als ganze Tafel herauszulô- 
sen. — Bei noch iramer anhaltendem starken Nordost 
war der Barometerstand um 1 1 Uhr auf der Station 
Sestrikovskaja 586,20 halb. engl. L., T. = 6°. Das 
Psychrometer zeigte t == und (' = 0. Um 2 Uhr des- 
selben Tages bei der Abreise war der Stand des letz- 
teren-f-0,2 und das befeuchtete Instrument oder t' 
ebenfalls -i- 0,2° R. — Die Wolkenform gegen Nordost 
Ctêfnulo - stratîis , gegen West Nimlms. Die hier ange- 
deuteten Erscheinungen blieben bis zur nâchsten Post- 
station vôllig dieselben, wo das Psychrometer um 6 Uhr 
Abends bei nebliger Luft und Windstille r= -f- 1,6 
und t' = -I- 1 ,4 zeigte. Mit weiterer Entfernung gegen 
Sûden fingen die Eis- und Schnee-Anhâufungen an, 
immer mehr, und zwar nicht etwa durch Schmelzung 
allein, abzunehmen, vielmehr ergaben die Nachfragen, 
dass das Phaenomen der Vereisung dasèlbst nur in sehr 
geringem Maasse statt gefunden hatte. In der Breite 
der Station Russkaja (48° 40') verschwand jede Spur 
von Eis und Schnee. Noch weiter sudlich war in deu 
vorhergegangenen Tagen nur Regen mit etwas Schnee 
gemengt bemerkt worden. Vom Donetz an (48°) war 
nur Regen gefallen und hatte die Wege bis Novo- 
Tscherkask sehr verschlechtert. — Am 26. Octob. be- 
obachtete ich auf der ersten Station jenseits des Don 
um 11 Uhr bei klarem Wetter, 

Barom.: 599,60; Temp. 8,7 (draussen), 
Psychr.: ( = 8°0; <'=8°7. 

Am 29. Octob. auf der letzten Station vor Stavro- 
pol dagegen: 

Barom.: 581,2; Temp. -1-8,2 (im Zimmer), 
Psychr. : t = — 2,9 ; r' = — 3,2. 

Werden nun s&mmtliche zwischen Don und Donetz 
gemachte meteorologische Wahrnehmungen unter ei- 



nen gemeinsamen Gesichtspunkt gestellt, so môchte 
folgende Deutung des interessanten Phaenomens der 
intensiven momentanen Eisbildung die meiste Wahr- 
scheinlichkeit fur sich haben. Eine Luftmasse, dem 
maximum absoluter Feuchtigkeit bei -*- 6 bis 7° mitt- 
lerer Temperatur nahe, durch sûdwestliche Strômung 
vom Bassin des Schwarzen und Asow-Meeres herbei- 
gefûhrt, nahni das ganze Gebiet zwischen Don nnd 
Donetz ein, aïs eine locale Strômung von besonderer 
Heftigkeit einen 4 bis 5° kalten und trockenen Luft- 
strom ans NO. plôtzlich in dièse Région hineinftihrte. 
Dièse Voraussetzung wûrde aile auf der Durchfahrt 
durch den kalten Strom wahrgenommenen Erschei- 
nungen, wie mir scheint, befriedigend erlàutern. Wàh- 
rend in der Mitte des Stromes, wo die niedrigste Tem- 
peratur sich mit der stârksten Bewegung verband, 
der Niederschlag sich nur als feiner Schnee gestaltete, 
ging derselbe mit Annâherung an die sûdliche Con- 
tactszone in Regen ûber, dessen augenblickliches Ge- 
frieren die Eisbildung bewirkte; ein Process, der in 
hôheren Regionen der Atmosphâre wahrscheinlich eine 
Hagelbildung zur Folge gehabt haben wûrde. Wie 
sehr tibrigens ganz analoge Phaenomene im Laufe der 
winterlichen Jahreszeit an die grosse Contactszone 
gebunden sind, welche die Begegnung der feuchten 
Luft des Schwarzen Meer-Bassins mit der trockenen, 
kalteu Continental- Luft der asiatischen Steppe auf 
der nordwestlichen Seite des Kaukasus vermittelt, er- 
geben die meteorologischen Beobachtungen in Pati- 
gorsk in Verbindung mit den Schilderungen beobach- 
tender Bewohner in Jekaterinodar, Stavropol und Ge- 
orgiewsk. — Es besteht eine bestimmte Zone, welche 
die genannten Orte mit aufzunehmen scheint, wo eine 
verglas Bildung ganz analoger, wenn auch selten so 
intensiver Art, wie die angefûhrte, so sehr Regel ist, 
dass sie einen durchgreifenden , hôchst nachtheiligen 
Einfluss auf die Baumvegetation, zumal auf die Cultur 
der Fruchtbâume , austibt. Erfahrene Hortologen in 
Pâtigorsk und der Umgegend bezeichnen die Haufig- 
keit des verglas mit seinen verletzenden Folgen fur 
Stamme und Àste, als den alleinigen Grund, der aile 
ihre BemOhungen, gute Obstbâume zu ziehen, vereitelt. 
— Das Eintreten der Bora lângs des ganzen niedri- 
gen Kammes des nordwestlichen Kaukasus, deren 
Verheerungen auf der sûdwestlichen Gebirgsseite nur 
zu bekannt sind, scheint diejenigen Hôhenpunkte ei- 



450 



Bulletin pliyslco- mathématique 



460 



nés niemals vôllig ruhenden meteorologischen Kam- 
pfes zwischen den beiden grossen climatischen Gegen- 
satzen zwischen dem Westen und dem Osten zu be- 
zeichnen, wo die vorhin angedeutete, im normalen 
Verhaltnisse in der Ebene liegende, oscillirende Con- 
tactszone dureh den iiberwiegenden Angriff der, in 
langer Dauer^ herandringenden Steppenluft, in westli- 
cher Richtung selbst bis iiber den Kamm des Gebir- 
ges hinweggedrangt wird. — Icli erinnere nur an die 
Erscheinungen, welche im Jahre 1848 den bekannten 
Untergang der Kriegs-Brigg in der Bucht von Novo- 
Rossijsk zur Folge hatten. — Es war eine momentané 
Eisbildung, aus der feuchten und warmen Meeresluft, 
unter dem Einfluss der Bora von — 12° R. erzeugt, 
welche das Schiff am Anker mit seiner ganzen Equi- 
page in den Abgrund drûckte. 

Einige ausgezeichnet schône Herbsttage begûnstig- 
ten vom 6. bis zum 8. einen beabsichtigten Besuch der 
Hûttenwerke von Alagyr am Ausgange des Nari-Don 
Thaïes, so wie der Gruben von Sadon, einige dreissig 
Werst im Inneren des Hochgebirges, woselbst an dem- 
selben Tage das erste Pochwerk in Gang gesetzt wur- 
de, welches der Kaukasus besitzt. Dem mit vielen, 
durch starken Schneefall herbeigefiihrten Schwierig- 
keiten verkntipften tïbergang ûber das Gebirge folgte 
am 11. der Eintritt in das schône Clima Géorgiens, 
dessen winterliche Vorzûge sich auch bis zum heuti- 
gen Tage noch nicht verleugnet haben, indem wir 
hier seit meiner Ankunft eines ununterbrochen schO- 
nen Wetters geniessen, welches leichte Anflûge von 
Frost, bei meistens wunderbar klarem Himmel, allein 
von den besten Herbsttagen unterscheiden. 



BULLETIN DES SEAIVCES DE LA CLASSE. 

Séancb du 4 (16) PÉviiKi 1859. 
Lecture. 

Le Secrétaire Perpétuel présente de la part de M. Ostro- 
gradsky» empêché par des affaires de service d'assister à 
la séance, un mémoire, intitulé: Sur la fonction gamma 
(article I). Conformément au désir de Fauteur, ce travail 
sera publié plus tard, conjointement avec la seconde par- 
tie de ce mémoire que M. Ostrogradsky se réserve de 
présentar à la Classe. 



Mémoire préxenié. 

M. Baer présente de la part de M. le D' W. Gruber 
et recommande à Tinsertion dans les Mémoires de TAca- 
démie un travail sur Tanatomie de Tos sphénoïdal et tem- 
poral (Beitrdge zur Anatomie des Ketlbdnes und Scklàfen- 
bcinesj. 

Appartenwices scientifiques. 

Bibliothèque. 

M. Brandt expose les motifs qui lui font désirer de 
compléter la section zoologique de la Bibliothèque de 
r Académie, et demande à être autorisé à se mettre en 
rapport avec quelques libraires d'Allemagne pour l'acqui- 
sition à des prix modérés d'une série d'ouvrages ayant 
trait à la zoologie. 

Musée minéralogique. 

M. Helmersen lit un rapport dans lequel il expose 
que parmi les collections du Musée minéralogique de 
TAcadémie il se trouve un certain nombre qui provient 
de l'Amérique septentrionale, des îles Aléoutes, du Kam- 
tchatka, des bords de la mer de Chine et de la Tatarie 
etc. Il serait à désirer que ces collections, ayant un grand 
intérêt pour la connaissance des côtes et des îles de 
l'Océan Pacifique, soient enrichies d'une collection de 
roches et de pétrifications que le Général Hofmann à 
recueillies dans son voyage autour du monde avec le Ca- 
pitaine Kotzebue. Cette collection, contenant des échan- 
tillons ramassés dans la CaUfornie, aux îles Sandwich etc., 
fait partie du Musée minéralogique de l'Université de Dor- 
pat qui consent à céder la dite collection à l'Académie à 
titre d'échange contre les échantillons recueillis par le 
Professeur Grewingk pendant son voyage géologique à 
la presqu'île Kanine. Comme le Cabinet minéralogique de 
l'Académie possède plusieurs collections provenant da 
Nord de la Russie (de Vaigatche et de l'Oural septentrio- 
nal), M. Helmersen n'a aucune objection à faire contre 
l'échange projeté. La Classe pour sa part y donne égale- 
ment son consentement. 

Corre^ondance. 

M. le Ministre de l'Instruction publique annonce que 
M. l'Ambassadeur de Sa Majesté le Roi de Hollande, le 
Baron Gaevers, a sollicité par l'intermédiaire du Minis- 
tère des Affaires étrangères en faveur de M. le D^ Bie- 
rens de Haan, membre de l'Académie Royale des Scien- 
ces, la permission de soumettre son ouvrage: Tables (T In- 
tégrales définies à Sa Majesté l'Empereur. M. le Mi- 
nistre désirant connaître l'opinion de l'Académie sur cet 
ouvrage, l'examen en est confié à MM. Bouniakofsky et 
Tchébychel 

M. le Gouverneur -Civil de Tobolsk envoie, en consé- 
quence de la demande faite par M. Baer à M. le Gouver- 
neur-Général de la Sibérie occidentale Hasfort, deux 
crânes de Yc^ules de l'arrondissement de Pélyme. A ces 



401 



de r Académie de Salut -Pélenboary. 



4«S 



crânes (d'un homme et d'une femme) est jointe une de- 
scription ethnographique. M. le Gouverneur de Tobolsk 
annonce en outre le prochain envoi de crânes des indi- 
gènes de Bérézof et de Tatares de Tara. Les crânes pas- 
seront à la collection craniologique de l'Académie et des 
remercîments seront adressés à Son Excellence M. H as- 
fort qui a bien voulu user de son autorité pour procurer 
à cette collection des acquisitions notables. 

La Classe entend la lecture d'une lettre de M. Séver- 
Uoîy datée de Voronèje, le 16 janvier a. c, par laquelle 
il annonce qu'il a envoyé ses collections a S*-Pétersbourg 
avec le Préparateur Gourianof. Une maladie, causée par 
ses blessures, le retenant encore à Voronèje, M. Séver- 
tsof se contente d'envoyer un catalogue systématique de 
ses collections qui est remis à M. Brandt. 

Lu une lettre de M. George Little, de New- York, avec 
une description et un dessin d'un appareil inventé par lui 
et nommé Astatic Magnetic horizon. L'examen en est confié 
à M. Kupffer. 
• ^ M. Montagne, de l'Institut de France, remercie l'Aca- 
', demie de son admission au nombre des membres -cor- 
respondants et fait hommage d'un exemplaire de son ou- 
vrage intitulé : Sylloge generum specterumque Cryptogama- 
rum. Parisîis 1856. 

M. Baer annonce que M. KôUiker l'a prié de trans- 
mettre à l'Académie ses remercfments de son élection en 
qualité de membre-correspondant 



Séancs du 18 FÉVRisi (2 mars) 1859. 

A l'ouverture de la Séance, le Secrétaire Perpétuel an- 
nonce la douloureuse nouvelle du désastre arrivé au La- 
boratoire chimique de l'Académie, qui a été, le 16 de ce 
mois, en moins d'une heure, consumé par les flammes. 
M. Fritzsche, occupé depuis plusieurs années de re- 
cherches sur les produits nombreux et remarquables de 
la distillation de la houille, travaillait ce jour-là au la- 
boratoire et désirant opérer la séparation d'un corps, dé- 
couvert par lui, des substances qui l'accompagnent, 
il s'était entouré d'une certaine quantité de fluides ap- 
partenant à cette classe, oléagineux, volatils et très in- 
flammables, pour s'en servir comme de dissolvants des 
produits solides de la même catégorie. Par malheur, un 
madras, renfermant de l'huile de houille très, inflam- 
mable, vint à éclater, le contenu prit feu, se répandit ra- 
pidement sur la table et gagna d'autres vases remplis de 
substances de pareille nature. Malgré la fumée épaisse et 
noire qui en peu d'instants remplit le laboratoire et mal- 
gré la forte chaleur qui se dégageait, on parvint encore 
heureusement à retirer hors de la portée des flammes 
d'autres fioles contenant de grandes quantités de pareilles 
substances. Il fut toutefois impossible de se rendre dès 
l'abord maître du feu. A l'arrivée des pompiers, toute la 
grande chambre du milieu était fortement embrasée. | 



Heureusement, les voûtes du local empêchaient les flammes 
de se communiquer à l'étage supérieur, où se trouve le 
Musée Asiatique. Les pompiers du quartier de Vassili- 
Ostrof, animés par la présence de Leurs Altesses Im- 
périales Messeigneurs les Grands-Ducs Nicolas 
et Michel, s'efforcèrent de limiter l'action du feu à cet 
espace circonscrit et, grâce à leurs efforts, l'incendie a été 
éteint en moins d'une heure. Bien que les dommages 
matériels occasionnés par ce désastre soient considérables, 
c'est cependant la perte d'un grand nombre de prépara- 
tions chimiques, obtenues par M. Fritzsche dans l'espace 
de vingt ans et destinées à servir de base à une série 
de recherches spéciales ultérieures, qu'on doit le plus 
regretter. Il n'y a pas eu d'ailleurs dans cette cata- 
strophe aucun autre accident, sauf quelques brûlures que 
s'est faites M. Fritzsche. La Classe, tout en déplorant 
le désastre du 16 février, croit y voir un motif de prendre 
en sérieuse considération les mesures propres à écarter 
tout sujet de crainte que pourrait susciter la proximité 
du Laboratoire chimique pour la sécurité des Musées de 
l'Académie. Elle nomme à cet effet une commission, com- 
posée de MM. Kupffer, Lenz, Jacobi, Fritzsche et 
Zinine et chargée de proposer les mesures nécessaires. 

M. Kokcharof lit sur FEuclase de Russie un mémoire, 
qui sera inséré dans les «Mémoires de l'Académie». 

M. Baer lit un rapport sur son voyage de l'année 
dernière à l'étranger. La Classe témoigne le désir de voir 
paraître ce rapport dans le Bulletin. 

Dans la conviction que les progrès de la craniologie 
sont sensiblement ralentis, tant par le défaut d'une collec- 
tion de crânes assez complète, que par le manque d'un 
système généralement adopté pour les mesures des crânes, 
M. Baer lors de son voyage avait surtout en vue de se 
concerter avec les savants de l'Europe sur les moyens 
d'arrêter, après mur examen, un système uniforme de pa- 
reilles mesures. Sur sa proposition il a été convenu qu'au 
mois d'août de cette année plusieurs anthropologues se 
réuniraient à cet effet à Goettingue, où le célèbre Blu- 
menbach avait fondé l'anthropologie comparée. M. Baer 
désirant nécessairement prendre part aux délibérations de 
cette réunion, demande à être autorisé à faire dans ce 
but un voyage de quatre mois, à partir du commencement 
du mois de juin, afin de pouvoir visiter aussi Copenhague, 
Londres, quelques parties du Royaume Britannique et Paris. 
Une présentation sera faite à M. le Président. 

M. Jacobi expose les motifs qui lui font désirer de 
faire cette année un voyage à l'étranger. Le Secrétaire 
Perpétuel est chargé de soumettre cette affaire à. l'agré- 
ment de M. le Président 

Le Curateur de l'arrondissement Universitaire de S*-Pé- 
tersbourg, par un office du 18 février courant, annonce que 
le conseil de l'Université a jugé utile de chaîner M. Lenz, 
professeur de cet institut, d'une mission scientifique à 
l'étranger, pour la durée de quatre mois, à partir du 



403 



Bulletin physilco- mathématique 



461 



V juin. M. le Conseiller Intime Délianof s'adresse donc 
à l'Académie pour savoir si elle n'a rien à opposer au 
voyage projeté. Résolu de répondre que de la part de 
TAcadéniie il n'y a pas d'obstacle à ce que M. Lenz soit 
autorisé à faire le voyage en question. 

M. Murchison, membre de l'Académie, envoie un 
exemplaire de la S*" édition de son ouvrage publié sous 
le titre: Siluria. The Hùlory of the olJest fossili ferons rocks 
and ihet'r foundations. London. 1859. — M. Helraersen 
annonce à cette occasion qu'il se propose de présenter à 
la Classe, dans une des prochaines séances, un aperçu du 
contenu de cet ouvrage. 

MM. Bouniakofski et Tchébychef, chargés par la 
Classe, dans la séance du 4 février courant, d'examiner 
l'ouvrage de M. Bierens de Haan Tables Jlniéyrafes dé- 
finies, sur lequel M. le Ministre de l'Instruction publique 
avait demandé l'avis de l'Académie, présentent leur rap- 
port Tout en y signalant ce que l'ouvrage en question 
laisse à désirer, les commissaires reconnaissent néanmoins 
que pour le travail qu'il a coûté a son auteur, et pour 
l'utilité qu'il peut avoir pour les mathématiciens, l'ou- 
vrage mérite d'être présenté à Sa Majesté Impériale. 
La teneur de ce rapport sera communiquée à M. le Mi- 
nistre de l'Instruction. 

M. Kokcharof, élu le 21 juillet 1858 membre cor- 
respondant de l'Académie des Sciences de Munich, de- 
mande a être autorisé à envoyer à cette Académie, pour 
faire paraître dans ses publications, un mémoire qu'il a 
écrit sous le titre: Ueber die Kryslallisalion und die Win- 
kei des russischen Diaspors, La Classe juge qu'il n'y a pas 
lieu de s'y opposer. 

Le Secrétaire Perpétuel annonce que l'impression de 
l'ouvrage de M. Maximowicz: Pritntiiae Florae Amuren- 
sis. Versuch einer Flora des Amurlandes , admis par la 
Classe dans le Recueil des Mémoires des Savants étran- 
gers (voyez la séance du 29 janvier 1858), vient d'être 
achevée. 

M. Sabler, Directeur de l'Observatoire Astronomique 
de Vilna, annonce que, conformément à la demande de 
l'Académie relativement aux manuscrits de M. Georges 
Fuss (voyez le procès- verbal de la Séance de la Classe 
Physico-Mathématique, du 8 octobre 1858), il a soigneu- 
sement examiné tous les papiers, qui sont restés à l'Obser- 
vatoire après la mort de son ancien Directeur feu le con- 
seiller d'état Fuss, et n'y a trouvé que deux cahiers d'ob- 
servations magnétiques, faites entre Kiakhta et Péking. 
Ces deux cahiers, joints a l'office de M. Sabler du 31 jan- 
vier 1859, seront remis à M, Lenz qui se charge de les 
examiner. 

M. Zuchold, de Leipsic, ayant mis à la disposition de 
la Bibliothèque Publique Impériale (de S*-Pétersbourg), 
quelques exemplaires d'un volume qu'il vient de publier 
sous le titre: Bibliotheca Chemica, Verzeichniss der auf 
dem Gebiete der reinen , pharmaceulischen , physiologischen 



und iechnischen Chemie in den Jahren 1840 bis Mille 1858 
in Deulschland und im Ausland erschienenen Schriflen (Gôt- 
tingen, 1859), M. le Baron Korff en transmet un pour 
la bibliothèque de l'Académie. La réception en sera ac- 
cusée avec remercîments. 

Le Ministère de l'Intérieur du Royaume des Pays-Bas 
envoie la 184^ livraison de la Flora Balava^ pour faire 
suite aux livraisons de cette publication, que l'Académie 
avait reçues antérieurement 

M. le D' lenken, de S^-Pétersbourg, ayant reçu du Cap 
de Bonne Espérance quelques crânes de Cafres, en met un 
(d'un Cafre Kousas) à la disposition de l'Académie. Des 
remercîments seront adressés au donateur. 

M. Baer annonce, que depuis la dernière séance de la 
Classe, la collection craniologique de l'Académie avait reçu, 
outre le crâne qui vient d'être cité, un envoi dû à MM. Bid- 
deretReissner, Professeurs à Dorpat, de quatre crânes 
de Lettes, provenant de diverses localités de la Livonie. 

Le Département de l'Kconomie Rurale au Ministère des 
Domaines de l'Etat, par un office du 4 février 1859, 
met à la disposition de l'Académie une collection de se- 
mences de plantes recueillies en Chine par N. Skatchkof. 
Des remercîments seront transmis au Département, et les 
semences seront déposées au Musée Botanique. 

M. Maury, par une lettre datée de Washington le 13 
(25) janvier 1859, remercie l'Académie pour son admission 
au nombre de ses membres correspondants et accuse la 
réception du diplôme. L'élection de M. Maury a été pro- 
clamée dans la séance publique du 29 décembre 1855. 

M. Alph. De C an do lie, par une lettre datée de Genève, \f 
le 20 janvier (1 février) 1859, accuse la réception, par ' ' 
l'entremise de la légation Impériale de Russie en Suisse, 
du diplôme de membre correspondant de l'Académie et 
exprime ses remercîments. 



CHROKIOIJE DU PERSOMEL. 



Sur la présentation de M. le Ministre des Finances, Sa 
Majesté l'Empereur a bien voulu accorder à M. Kok- 
charof une autorisation de faire un voyage de trois mois 
à l'étranger (le 27 février 1859). 

M. Kokcharof a été nommé membre-correspondant de 
l'Académie des Sciences de Munich (le 21 juillet 1858). 

L'Académie des Sciences, arts et belles lettres de Dijon 
a admis, dans la séance du 23 février 1859, M. Kupffer 
au nombre de ses membres non résidents. 



Paru le 17 mars 1859. 



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SOMMAIRE, MÉMOIRES. 9. Dei retatiom qui exislent entre les rayonê des huit cercles tangents à trois autres, et entre 
les rayons des seize sphères tangentes à quatre autres. Mention. RAPPORTS. 6. Compte rendu général sur les réstdtats 
botaniques, obtenus pendant un voyage dans les régions Aralo ^ Caspiennes en 48S7 et 18S8. Boibtgdof. BULLETIN 
DES SÉANCES. CHRONIQUE DU PERSONNEL. 



Il E II 1 B E S. 

9. Des relations qui existent entre les 
ratons des huit cercles tangents à trois 
autres* et entre les ratons des seize 
sphères tangentes a quatre autres; par 
H. J. MENTION. (Lu le 26 novembre 1858.) 

Dans les Annales deGergonne (tome 19, page 182), 
on demande d'assigner les deux relations distinctes 
entre les huit rayons des cercles qui en touchent trois 
autres, et les six entre les rayons des seize sphères 
tangentes à quatre sphères données. Je crois que ce 
problème n'a pas été résolu: peut-être ne lira-t-on 
pas sans intérêt quelques détails qui seront présentés 
par nous à ce sujet. 

Les relations qu'il faut assigner sont, dans le cer- 
cle, l'une du premier degré et l'autre de degré su- 
périeur entre les inverses des quantités quelles con- 
tiennent; et, dans la sphère, quatre sont du premier 
degré, et deux du septième. Celles du premier degré 
nous arrêteront, ici, à cause de leur simplicité. Afin 
d'apporter plus de clarté dans notre solution, nous 
résoudrons deux problèmes subsidiaires. 

$«. 

Trouver la condition pour que trois cercles aient une tan- 
gente commune. Puissance de leur centre radical. 

Je désignerai par /t, Ri finies rajons des cercles; 
d,d^d^ les distances de leurs centres, opposées respec- 



tivement aux cercles R^ H,' R''. Cherchons les distances 
des centres aux axes de similitude, en fonction de 
R,RlR';d,dld\ 



Soient 



s, s 



les centres de similitude externe des 



cercles {R, R\ {R^ R')-, p étant la distance du centre, 
opposé à d'i à l'axe s^Sy on aura 



p .ês 



4Jl*T* 



r surface du triangle (d'd,'d*). Or 



5V* = 



{^ 









d'«il* 



j^R^ttf (R—BPf' 



(n— irj(ji— il")* 



Delà, 
2 4Ji»r» _ 

-P — 'J'^(R^Rr)(B!^Rry^d:^(RSt!)B!'^^)'^d\R^B^)(R''Br)* 

Si l'axe touche le cercle H, 0P= lî; donc la con- 
dition demandée est 2d^{R—R){R—B!)=^J^. 

La tangente commune doit-elle être extérieure par 
rapport à deux des cercles seulement, H' et H? alors 

i'^{R-^R'){R'-^R') — d!^{R—R'){BÎ^Rr) 
^(e{R^R'){R — R)^A:t'. 

Puissance du centre radical. Les carrés des distances 
de ce point aux centres des cercles sont ^ -h /?, 
<*-i-/l^ j^-f-ii*^; <* puissance du centre radical. Par 
conséquent, l'équation tétragonométrique de Gold- 
bach fournit 



«or 



Bnlletlai physleo-mathëmatlqae 



46S 



(/» -I- II») d* (<» H- n'» -I- iT — il" H- d** -I- <r — d*) 

H-(l'H-il'*)d''(««-*-ll'-+-il" — il'*H-d»-f-d*'— d'*) 
-♦- (l* H- iT) d^ (<* -f- il* -H il'»— ir -*- d» -H d"" — d'Ô 

— d»d'»d"— d*(('-l-il'')((»-l-il"»)— d'»((»-Hil")((»-+-ilS 

— d"((»H-il')(<»H-il'») = 0, 

OÙ 16<»r'=2il'd'— 2il»il'»(d»-*-d'— d«^ 

Rmarque. Si au lien de i* h- il*. . . , l'on prenait 
<* — I^, ... ., on obtiendrait le rayon du cercle cou- 
pant les proposés suivant des diamètres. 

Quand le second membre devient nul, les trois 
cercles ont un point commun. 

• ». 

Trouver la condition pour que quatre sphères aient un plan 
tangent commun. Puissance de leur centre radical. 

J'appellerai /l,/?,'/l^/?'" les quatre rayons; d, d,' d^yd'" 
.... les distances des centres. Cherchons les distan- 
ces des cenbes aux plans de similitude, en fonction 
des rayons et des éléments du tétraèdre {dyd'yd",. . .). 
Soient s',s^,s'' les centres de similitude externe des 
sphères (H, R\ (/?, R\ (/?, /?'"); A, B, C, D les centres 
dea sphères A, Ri B^, R'" et les faces respectivement 
opposées à ces points. 



Ici 



Or 



„^l àJ/fJ*' Tol (d, d! dî. . .) ^** 



$'tT = A7J^- 



A$'r 



— 2Ass .Ass co%{AsSyAss ) — ... 
D«ii* jr^ii* c»ii* 



' (H— fi')» (Jl — jB^ "^ (H — II")* (il — K">^ (jR — t(f(R'-'R"y 



— 2 



D'où 



i|Dil^C08(g,D) 

(Jl — Jl')(il— l02(Jl— il"V 



f = 



9iy^tfi 



SD* (il— jR'")» — 2SBD cos (B, D) (il- il') (il — il'") 

— ^^y 

Sl>*il'"«— 2Silil'"i4Dc08 (i4,D)* 



expression qu'il ne serait pas difficile de transformer 
en une autre renfermant les arêtes d^d^d" . . . . 

Si le plan de similitude touche la sphère /I,p = A; 
donc la condition demandée est 

9 F' = SB*/?'"'— 22/î/?''.lDco8(il, D). 



On changera les signes d'un ou deux rayons, quand 
le plan tangent devra laisser au dessous de lui une 
sphère ou deux. 

Puissance du centre radical. L'équation aux 1 30 ter* 
mes découverte par Carnot {Mémoire sur la relation qui 
existe entre les distances respectives de cinq points^ etc. page 
48) conduirait à des calculs sans portée, si je ne lui 
faisais subir la transformation suivante qui procure du 
reste un théorème assez curieux. On parviendrait à 
la formule elle-même, par le secours d'un théorème 
de M. Staudt: voici comment. 

Le point quelconque Jf, joint aux quatre autres 
^,£, (7,D, déterminant quatre tétraèdres de volumes 



^o^ty^s^^A^ on aura: 



OU enfin 



c3-4-t?^=K, ou v^ 



■^.= y. 



v,= V. 



"1 "j "a 

D'où, par exemple, 2d^V 22v^v^= K". Or t?,^ v^\.. 
s'exprimeront par les carrés des distances des cinq 
points entre eux;. et M. Staudt a prouvé *) que le 
produit des volumes de deux polyèdres est nécessai- 
rement une fonction algébrique entière des carrés des 
lignes qui joignent tous les sommets de l'un à ceux 
de l'autre. Les produits v^v^ seront de semblables 
fonctions.... 

Que l'on veuille bien prendre la peine d'examiner 
attentivement la formule aux 130 termes, et l'on ob- 
servera que, pour quatre des dix longueurs ^ 9, A, /, 
issues d'un même point M: 

1^ Les termes en 2f^g^ ont pour multiplicateurs les 
termes 

_2pV — 2mV — gV 



2.» o^î.2 .3.2 . ^,.2 ^ ^V-»-nV-i-nV* 



m s 



m\ 



.rV^f^q' — r\ 



2® Les termes en f^ sont multipliés par 

m*-HÎ*-i-r* — 2mV — 2mV — 2îV. 
3® Les termes en 2/^ ont pour facteurs 



_W«'_gV— ry— 2mVr*-4-mVg^ 



*«2«*.2 

'm q S 



mV.» 



2 2 2 

mpr - 



*,2^2 2 

■n qr ' 



•pqr. 



4*^ Le terme indépendant est 

y^nV — 2mVry— 2rynV— 2mViiV. 
Actuellement, que l'on considère la pyramide aux six 



m s 



1) Voir le journal de Crelle t XXIV, ou les Nouvelles Annalea 
t. XI, page 299. 



469 



de rAcadémle de 8alnt-PéteMbom*y« 



4eré 



arêtes, m^s^rjp^n^q] adoptant la notation de nos Ae- 
marques sur la pyramide triangulaire j quant aux faces 
et à leurs angles, on verra que les multiplicateurs sus- 
énoncés sont 

1^ les produits 16JîCcos(JÎ, C)^ 

4® — 144.4^^;^^^, jB, C, D les quatres faces; 

«^ , tjj , t?ç, v^ les volumes partiels dans lesquels le centre 
de la sphère circonscrite à ABCD le décompose; H 
le rayon de cette sphère. 

Donc la formule de Carnot se peut écrire ainsi: 

22{ÂM^.DMUDcosÂJ)) — 2{Im^.A^ 

•*- 36 F2 (Ji]^» J — 36 F'/T = 

ou 2(ÂM'A^—22{lM^.DM^ACcoBA7b) 

Gomme vérification, soit le point if au centre de 
la sphère circonscrite, 22(iiDcos A, D) = XA^\ ce qui 
est connu. Soit le point M au sommet D, 

2lb'.À' — 22{AD\Mli'cosÂrB.AB)=3fil^a\ 

ce qui est conforme au résultat noté dans les Re- 
marques. 

Mettons dans l'équation de Carnot transformée, 

au lieu, de Im\ BM\..., i"-+-Iî*, <*-f-lî'^ ... il 

viendra 

d6eV^ = 2A^B'—2^{B!'R"'^ADcosA^D) 
— 36F2(/1\)-h36F'/?'; 

pour la puissance du centre radical. 

Remarque. Si, à la place de <^ •+■ tf , . . . on mettait 
/* — H*,. . . ou obtiendrait le rayon de la sphère qui 
coupe les proposées suivant des grands cercles. 

Quand le second membre devient nul, les quatre 
sphères ont un point commun. 

s*. 

Equations du second degré entre les rayons des cercles 
tangents conjugués 

On nomme cercles conjugués ceux qui touchent chac- 



2) n est clair que, dans le plan, 

2(IS*.o«) — 22(7w2.SS*o6cosaî)=16T«.^2:0 

centre du cercle circonscrit au triangle ABC, Mais cette transfor» 
matioB ne nous sera pas indispensable. 



un des proposés d^nne manière différente. Les distan- 
ces entre un quelconque des centres cherchés et les 
centres donnés étant assujetties à la relation de Oold- 
bach, j'aurai, en prenant le cercle qui tofuche partout 
extérieurement 

(/lH-p)^(fiVp)^(dV(r»-d'^)H.(fi-i-p)"(fiVp)^((i^-^d 

-f-(ftVp)M'^(d»-*.d*'-.d^^(/lVp)*d^(d^^d''-*^d'^ 
-(/l-*.p)*d*-(fiVp/d'^-(/?Vp/d'^-dVd^=0; 

p rayon du cercle tangent. Le calcul se ferait com- 
modément par la formule de Taylor appliquée à 
Péquation 

2lî*/?''(d"-<-d^— d'^-H2/lV(d''H-d*' — d^ 

_2/î*d'_d»d'M^ = 0. 

Le résultat est 

A[4:l^—2d^{R—R){R—R')]^^ 

^[RR'd^{R^R)'+'RRY(R-^R')'^R'J^l\R''^tf^ 

— 2iPd'-2/?V''-2/?'^d'^-+-/îd*7'-^-/?'dYH-/rd''a^ 2p 

-H2i?/lV-H2tfdV — s/ï'd'— d'd'"d'' = 0, 
où 
a^=d^-Hd''— d'^ p«=d»-»-d''— d", f =dVd^— d» 

et le résultat concernant le cercle qui touche partout 
intérieurement ne différera que par le signe du coef- 
ficient de p. 

D'après le § 1 , le terme connu est négatif; quand 
il sera nul, l'équation aura une racine nulle, ou les 
trois cercles passeront par un même point. Par con- 
séquent, si le coefficient de p^ est positif, elle a une 
racine négative dont la valeur absolue représente le 
rayon du cercle tangent intérieurement, et l'axe de 
similitude ne coupe pas les cercles. Si ce coefficient 
est nul, l'équation aura une racine infinie, ou les trois 
cercles toucheront une même droite. S'il est négatif, 
l'une des équations en p aura ses deux racines néga- 
tives, et les rayons seront racines de l'autre; l'axe de 
similitude coupe les cercles. 

Notre raisonnement suppose, il est vrai, que les trois 
cercles sont extérieurs deux à deux; mais toute autre 
hypothèse, faisant disparaître au moins deux cercles 



«n 



Bnllettii physleo-matliëiiiatlqiie 



49» 



tangents, ne saurait nous préoccuper, comme incom- 
patible avec la nature du problème que nous avons 
en vue. 

Pour les autres solutions conjuguées, il suffira de 
changer dans l'équation précédente les signes de deux 
rayons afin d'avoir les équations qui leur correspon- 
dent. 

J>J> g» (R-+- J> ) -t- BB'^^ (Jt-4- h") > 



SA* 

Relations entre les rayons des cercles tangents. 

Je vais comparer les différences ou sommes des 
inverses des rayons conjugués entre elles. Or, à un 
facteur numérique près, elles sont respectivement 
égales aux fractions suivantes: 



pour le système /î-4-p, /l'-i-p, R'^-^^"] 9 — R. 9 — R', ^ — R^. 

- Jlil tt» (R — Jt ) - RR^^ {R — R') — R'R^y^ (R' -f- R^) — 2B^d^ -+- 2il'»d« ■»- 2B^*^d!^ h- Ré^ — B^d^^^^— rY^o^ 

pour le système /i-np, p — Ri p — R''; /i'-*-pf /^'-«-p, p — ^« 

- RR'a^ (R ^ R') -> RR'^^ (V^- Jt) - R'R^ (R^'- it") -H 2it»d« -t- 21g'«ii'g - 21? V« - Ré^ - Jg^cT^p»- 



H'd V 



pour le système p — H, p — Ri R"-^^; R-^^y B-i-p. p — R''- 

- RR\^ (R'^ R) - RBf'^* {R ^ r') - Jg^JlV {R' ~ rf^) -♦- 2i|3(|2 -. 2B^*^^ -H 2it''a<l^'«- H<i«T* -»• H'^t'^P^- i^y^«^ 



pour le système p — H, p — U^^ H'-f- p ; 






«''-♦-p, p — II'. 



Ajoutant ensemble les trois dernières, on voit que 
les inverses des rayons des cercles louchant trois cercles 
donnés inUrieuremenl et extérieurement de la même ma-- 
nièrCj ont une différence ou une somme égale à la somme 
des diffllrences ou sommes semblables pour les autres sys- 
tèmes conjugués. 

(La fin incessanunent) 



6. 



RAPPORTS. 



COMPTB RENDU GÉNÉRAL SUR LB8 RÉSULTATS 
R0TANIQUE8, OBTENUS PENDANT UN VOYAGE 

DANS LBs RÉGIONS Ara lo-Caspibnnes en 1857 
ET 1 858, PAR El. BORSTCHOF. (Lu le 7 jan- 
vier 1859.) 

La flore Aralo- Caspienne montre par rapport aux 
individus du règne végétal qui la représentent, à dif- 
férentes époques de l'année trois phases dififérentes 
et caractéristiques: celle du printemps, de Tété et de 
l'automne. 

La première est caractérisée dans la partie NW. de 
la région explorée par des plantes bulbeuses et prin- 
cipalement par dififérentes espèces d'ail, qui parfois 
couvrent la steppe en tapis et sont plus variées que 
dans la partie SE. (le Syr-Daria et les contrées ac^a- 
centes). Celle-ci, en revanche, attire l'attention du 



voyageur par la quantité considérable des buissons et 
des arbres tout-à-fait caractéristiques, tels que le Ha- 
limodendron^ les espèces i^Âmmodendron, de Calligo- 
num, d^Atraphaxis^ de quelques plantes plus basses 
(des Iridées^ des Rénonculaeées^ des Composées^ des Ror- 
raginées) ainsi que par les Ombeïlifires (Férulacées) du 
plus haut intérêt, dont la vraie distribution géogra- 
phique était jusqu'à nos jours en question. Les petites 
forêts qui se trouvent le long du Syr-Daria, formées 
pour la plupart des arbres à^Elaeagnus^ de Ualimo- 
dendron^ d'une espèce de Salix et des buissons de Ta- 
marix^ donnent au mois de mai un aspect tout parti- 
culier à la région qu'elles habitent. Le charmant rose 
des fleurs à grappes de ces derniers et le vert tantôt 
vif, tantôt comme couyert d'une rosée blanchâtre de 
leurs feuilles, forme un contraste choquant avec le sol 
gris, poudreux et presque dépourvu de végétation qui 
leur donne naissance. L'air dans ces bosquets natu- 
rels est délicieux. 

Malheureusement le charmant tableau n'est que de 
très courte durée. Dès les premiers jours de juin la 
chaleur monte et devient parfois insupportable. Les 
steppes de la partie NW. de la région Âralo-Caspienne 
acquièrent un caractère différent de celui du prin- 
temps: survient la période des Crucifères^ des Sausmrea^ 
des Tragopogon , des Labiées^ des liraminées, représen- 



478 



de l'iteadënile de Saint -PëteFubourgr. 



474 



tées pour la plupart par le genre Elymas et quelques 
Ombellifiren. Le Stipa {Si. capillala) s'épanouit, montre 
ses arêtes et les steppes agitées par le vent présen- 
tent une mer flottante d'un gris argenté, ou bien dans 
la partie méridionale (oii le Stipa n'est plus) le tableau 
triste d'une plaine ondulée sans bornes, couverte d'une 
petite espèce à^Absynthe brunâtre, Djaussan des Kir- 
ghises, et ranimée ça et là par des ilôts des Salsola- 
cées verdoyantes, qui commencent à se développer. En 
été ce ne sont que les lits de quelques ruisseaux mai- 
gres et des petits bassins d'eau bordés de Phragmites^ 
qui présentent un aspect de vie, quant aux espaces 
énormes couverts de Djoussan on croit Vraiment en 
les traversant frapper à la porte de l'éternité. A midi, 
quand la chaleur est étouffante, il n'y a presque pas 
d'être vivant, qui eût osé interrompre par un cri ou 
un mouvement quelconque le silence morne de cette 
pauvre nature. Tout dort, et les lézards seuls, brillant 
des couleurs les plus variées, sillonnent le sol brûlant 
dans toutes les directions. 

La partie SE. n'est pas plus animée, mais elle j^ré- 
sente du moins un abri tant soit peu sûr contre Içs 
rayons brûlants du soleil, grâce aux petits bosquets 
qui la constituent La physionomie de ces bosquets 
subit en été un changement peu favorable: VElaeagnus 
et le Halimodendron n'ont plus leur belles fleurs odo- 
riférantes et leur verdure devient plus foncée, les es- 
pèces vernales de Tamarix commencent déjà à former 
des capsules et ne montrent plus tant d'éclat dans leur 
verdure, les Calligonum perdent leurs fleurs blanchâtres 
et leurs cladodia verts, qui donnaient tant de beauté tout- 
à-feit caractéristique aux déserts sablonneux et ne pré- 
sentent que des squelettes noirâtres. La végétation 
fort remarquable qui couvrait le sol protégée par les 
arbrisseaux disparait, et ce ne sont que quelques plan- 
tes grimpantes , qui égaient un peu l'aspect de la vé- 
gétation, qui ne parait naitre dans ces lieux que pour 
montrer ses beautés et se flétrir peu de temps après 
sous l'influence impitoyable du soleil ardent. La Cle- 
maiis hngecaudata à fleurs dorées, VApocynum venetum^ 
le Cynanchutn acutumj une charmante espèce de Cus- 
cHiaj le Convolvulus arvensis et quelques autres plantes 
sont les représentants de la flore des bosquets du Syr- 
Daria aux mois de juin et de juillet. Le désert argi- 
leux et celui à collines sablonneuses produit des ar- 
bustes de Caroxylon^ des Kochia^ en fleurs et avec de 



jeunes fruits ailés, des Salsotuy des espèces de Helio- 
trapium et à^Amebia, du Crozophara, de VHerodium 
oxyrrhynchum (?) et de l'admirable Capparis herbacea. 
Les lieux un peu humides présentent un tapis de Do^ 
dariia à fleurs violettes et roses, de Statice perfoUata^ 
de la Sphaerophysaj de VAeluropus et d'une quantité in- 
nombrable de Xanthium Strumarium. Les espèces 
d'Isatis et des autres Crucifères développent à cette 
époque leurs fruits très caractéristiques. 

A la fin du mois d'août la partie NW. de la région 
conserve encore, grâce au sol plus fertile et à une plus 
grande quantité d-eau tombant de l'athmosphère, le 
caractère que je lui ai signalé pour les mois précé- 
dents; il arrive même que quelques unes des plantes 
vernales commencent de nouvefau à végéter et par- 
viennent même à porter des fleurs; c'est ainsi que j'ai 
trouvé p. ex. une espèce de Pulsatilla le 13 août 1857 
en pleine fleuraison. Quant au tableau général il de- 
vient de plus en plus triste et uniforme. Les Saussurea 
et les Scorzonera sont presque tous dépourvues de 
leurs fleurs, les ails ne montrent que leurs ombelles 
déséchées, les Tulipes leurs capsules seminifères de 
couleur indifférente et ce ne sont' que les Tragopogon^ 
quelques espèces de Melilotus et Trifolium^ une ou deux 
Silenies^ deux ou trois Cirsium et quelques Astragali- 
néesj qui donnent tant soit peu une couleur locale au 
sol qu'elles habitent. C'est là saison des espèces du 
genre Artemisia^ dont les représentants sont très nom- 
breux dans la partie NW. de la région explorée. 

Pour la végétation de la région ci-dessus mention- 
née du Djoussan^ celle du littoral de la mer Caspienne 
et de la mer d'Aral, ainsi que des déserts du Syr-Daria, 
du Kouwan et du Djany-Daria — la fin du mois d'août 
est le commencement de la période d'automne, période 
des Salsolatttes. C'est alors que le désert reçoit de nou- 
veau un caractère tout particulier, qui dépend de la 
physionomie originale de ces plantes grasses et succu- 
lentes, riches en formes très intéressantes. Le reste 
de la végétation s'avance vers la période de défolia- 
tion. La chaleur excessive dépouille de jour en jour 
les arbres et les arbustes de leurs vêtements verts, qui 
peu à peu jaunissent, se dessèchent et tombent enfin. 
h'Elaeagnus^ les espèces de Tamarix (à l'exception de 
2 ou 3), le Halimodendron j lés Ammodendron n'ont 
plus leur aspect attrayant. Restent le Soxoûl, le Halo- 
starhys^ les petits arbustes du Suaeda^ de Kalidtum et 



475 



Balletlii phy'sleo-mathématlqiie 



476 



de Caroxylon dans le désert et les peupliers originaux 
à feuillage gris, ainsi que les ScUix sur les bords du 
Syr-Daria, qui entrelacés de la Clematts^ couverte de 
fruits huppés présentent aux yeux du voyageur l'a- 
spect pittoresque de verdure parsemée comme de 
boules de neige. 

La prétendue richesse du désert Aralo-Caspien en 
plantes vemales et surtout en plantes bulbeuses n'a 
lieu aucunement et la flore est au printemps non 
moins monotone et pauvre qu'en plein été. On re- 
marque au nombre des plantes bulbeuses quelques 
Tultpa et deux ou trois espèces de Gagea ^ une Fritil- 
laria et Rhinopetalum, Ammolirion et plusieurs espèces 
à^AUium. Il faut y joindre : Uonlice vt$icar%a^ Corydalis 
longiflora^ Megacarpaea laciniata^ trois espèces d'/r» 
et quelques autres plantes, parmi lesquelles je me per- 
mets de signaler surtout une superbe Phelipaea^ crois- 
sant sur les collines sablonneuses aux bords du Syr- 
Daria, dont l'inflorescence offre de 30 à 100 fleurs, 
qui exhalent une forte odeur de jacinthe. 

La flore du Syr-Daria, commençant par des forêts 
immenses de roseau {Phragmites communis) dans la par- 
tie inférieure du fleuve , subit un changement assez 
prononcé à 250 verstes de l'embouchure avec l'appa- 
rition des bosquets ou de petites forêts, formées pour 
la plupart d^Elaeagnus^ de peupliers à feuillage gris 
(Populus diversifolia et prutnosa) de 20 — 25 pieds de 
hauteur et de deux espèces de saule, dont l'une a un 
aspect tout particulier et l'autre se rapproche peut- 
être du Salix pallida. Dès cette ligne de démarcation 
vers l'Est la végétation devient de plus en plus déve- 
loppée; le Halimodendron argenteum atteint souvent la 
hauteur de deux toises et VElaeagnus s'élève à 25 
pieds. Ces plantes ligneuses forment presque toujours 
une forêt impénétrable, qui s'étend uniformément sur 
des vastes distances le long du fleuve. Le nombre des 
autres plantes, qui habitent ces forêts est très insigni- 
fiant: outre celles que j'ai déjà nommées, telles que 
la Clematis^ VApocynum etc. on ne pourrait faire men- 
tion que de quelques Borraginées et d'une ou de deux 
Graminées. 

L'inaccessibilité presque absolue des vastes déserts 
à collines sablonneuses , situés au sud du Syr-Darja, 
pendant les chaleurs insupportables des mois d'été et 
le manque d'eau que l'on y éprouve, fit prendre la ré- 
solution de visiter ces contrées inl ospitalières dans 



les premiers mois d'hiver. Le sol étant recouvert de 
neige en novembre , on a pu atteindre sans entombre 
le Djany-Daria et faire le tour, en longeant ce fleuve, 
jusqu'au Fort Perofsky. On réussit de cette manière 
à recueillir un grand nombre de fruits nécessaires à 
la détermination des espèces et les grandes et grosses 
tiges et fruits de deux Ombellifires exsudant une gomme 
résineuse. 

Les opinions sont partagées jusqu^à ce jour quant 
à la provenance de quelques gommes-résines qui ex- 
istent dans le commerce et dont la médecine fait usage 
et les Ombellifères (groupe des Férulacie$) qui fournis- 
sent ces résines, ne sont pas suffisamment connues à 
défaut de dessins et de bonnes descriptions. Afin 
de combler cette lacune des connaissances botaniques 
et conformément au désir exprimé par l'Académie, je 
me fis un devoir de diriger surtout mon attention sur 
cette question. Les matériaux que j'ai rassemblés me 
donnent la possibilité de fournir des renseignements 
presque complets: V Par rapport à une Firutade, 
haute de 3 — 5 pieds et à odeur très forte d'ail — le 
ScorodosmaBge — qui fournit apparemment une espèce 
d'Asêa-foetida. Cette plante du plus haut intérêt se dis- 
tingue par son inflorescence caractéristique, son mode 
d'évolution et sa racine énorme (parfois 6 à 8 pieds 
de longueur) qui abonde en suc résineux. Malheureu- 
sement comme la plante est vernale par excellence et 
qu'elle se développe presque immédiatement après la 
fonte de la neige dans le désert situé au sud du Syr- 
Daria (les premiers jours d'avril), je n'ai pu en obte- 
nir, dans les premiers jours de juin, que des exem- 
plaires déjà morts et dépourvus de leurs feuilles. Une 
fièvre violente qui m'attaqua à Orenbourg et ne me 
quitta pas pendant tout mon voyage jusqu'au Fort- 
Perofsky, fut la seule cause qui retarda mon dé- 
part pour le Syr-Daria et par conséquent la seule et 
unique qui me fit perdre de vue la plus belle produc- 
tion de la flore transaralienne. 2^ Au sujet d'une 
plante, qui donne une espèce à' Ammoniaque^ observée 
en beaucoup d'exemplaires. 3® Concernant une Feru^ 
lacée exhalant une forte odeur de Galbanum, très rare 
et qui ne se rencontre au Sud-Ouest que jusqu'au 
Fort-Perofsky, Un des officiers du Fort, M. l'aide-de- 
camp Sergueïef, a eu l'extrême bonté de faire de 
très beaux dessins de cette plante, ainsi que de la pré- 
cédente à l'état de vie. Quant au Sutnbull je n'ai pu 



477 



de rAcadëmle de Saint «Pëteniboai^c. 



47S 



m'en procurer, bien que 20 pièces d'or aient été offerts 
pour l'acquisition d'un ou de deux exemplaires. Â ju- 
ger des récits faits par les Kirghises: Mouldjan^ Kock 
kuz et BiS'Bala et par le Boukhare Mirsa-Fasylh — la 
plante -mère de cette racine est sans aucun doute une 
Ombellifère^ probablement voisine du genre Angelica; 
une détermination exacte toutefois ne saurait être ob- 
tenue que par l'examen des fruits. Cette plante inté- 
ressante croit aux bords des torrents et des lacs dans 
les montagnes Davantan^ au SE. du Turkestan et à 
l'Est du Tachkend, p. e. le long du fleuve Tchirtchik 
affluent du Syr-Daria. 

Les collections botaniques que j'ai faites se com- 
posent d'un herbier contenant à peu près 900 espèces 
tant phanérogames que crj^ptogames, qui, je l'espère, 
ofiriront un tableau presque complet de la flore Aralo- 
Caspienne, des fruits, des objets dans de l'esprit de 
vin, de grandes plantes entières, des racines etc. — 
Quelques familles de cette collection sont surtout 
riches en formes intéressantes ou nouvelles, comme: 
les HalophyteSj les Calligonies (14 espèces de Calligo- 
niwn), les OmbellifèreSj les Crucifères^ les Iridées^ les 
Cuscutées, les Orobanchées etc. — La collection den- 
drologique compte plus de 300 pièces, entre autres 
des beaux exemplaires des Halophytes ligneuses qui 
sont si rares dans les musées d'Europe. Des bois 
fossiles et des empreintes des plantes ont été recueillis 
en plusieurs endroits. Les champignons, appartenant 
pour la plupart aux familles des Lycoperdinies et des 
Podaxinies et les Lichens ont été receueillis soigneu- 
sement et sont du plus haut intérêt. 
/ Jusqu'à ce jour on a signalé comme indigènes à la 
/ mer Caspienne quatre espèces d'algues exclusivement 
/ marines, quant à la mer d'Aral on n'en connaissait 
; pas une seule espèce. Pendant mon séjour au mois 
' d'octobre 1858 dans le désert Kara-Kum près du 
l golfe Sary-Tchéganak, j'étais assez heureux de trou- 
ver dans les eaux de ce golfe un genre des Rhodophy- 
des exclusivement marin — le Polysiphonia (ou Po/y- 
osiea) représenté par une et peut être même par deux 
espèces. J'ai pris de ce même endroit des mollusques 
marins, dont quelques-uns étaient encore à l'état de vie. 
Je me permets encore de retracer ici préalable- 
ment le caractère da la flore Aralo-Caspienne par les 
traits suivants: 1® La flore, comparativement à l'éten- 
due de la région (5 1 V^'' — 4 3 V,^ lat. 74 V^" — 84° long.) 



est pauvre et peu variée, mais en revanche elle oflfre 
un caractère tout-à-fait particulier. 2® La cause prin- 
cipale de cette uniformité dans la végétation est l'ab- 
sence presque totale du relief vertical du terrain. 
3^ Les champignons et les lichens ont beaucoup d'ana- 
logie avec ceux de l'Algérie; quelques-uns peut-être 
n'en différent pas du tout. Un autre point de rappro- 
chement entre ces deux flores ou plutôt entre la flore 
Aralo-Caspienne et les flores des déserts d'Afrique 
(Nubie, Suez, Abyssinie) se trouve peut-être dans l'a- 
bondance des Calligonées, des Halophytes^ des Atrapha- 
xis dans le désert transaralien (partie méridionale du 
désert Kara-Kum et les déserts immenses au sud du 
Syr-Daria). 4*^ Toute la région offre quatre flores 
spéciales: a) la steppe caractérisée par le Stipa; b) le 
désert du Djoussan] c) flore des Salsolacées] d) flore 
des déserts à collines sablonneuses. Si d'une part on 
remarque des transitions graduelles parmi ces flores 
spéciales, elles sont d'autre part bien limitées et re- 
vêtent un caractère très prononcé, basé sur la forma- 
tion et le caractère du sol et sur les formes des végé- 
taux. 5^ La flore des collines à sable mouvant n'est 
pas identique avec celle des déserts à collines sablon- 
neuses. Elles diffèrent en tous points quant à la for- 
mation et la végétation. 6® Les vallées et les rivages 
des fleuves considérables (l'Oural, le Sakmara, l'Ilek, 
le Syr-Daria) donnent lieu à des modifications seule- 
ment du caractère dominant de la région botanique. 
7^ Les monts Mougodjar n'exercent aucune influence 
sur la steppe avoisinante; la flore des vallées des Mou- 
godjars ne diffère pour la plupart de celle des steppes 
au AYipa, que par son développement plus riche et 
l'apparition d'une ou de deux formes végétales pro- 
pres aux prairies des montagnes plus élevées. 8^ Le 
plateau (VOusturt (en tant qu'il a pu être exploré) ne 
forme pas de flore à part et appartient en partie à 
la flore du désert de Djoussan^ en partie à celle du 
désert des Salsolacées et à celui à collines sablonneuses. 
9^ Le Syr-Daria ne constitue pas de limite de flore; 
une délimitation parait plutôt être donnée par une 
ligne, tranchant ce fleuve du Nord au Sud, à l'Est du 
Fort-Perofsky et de la forteresse khokande Djany- 
Kurgan, nommément au point où les dernières éléva- 
tions de la chaîne des montagnes Kara-tau se rap- 
prochent du fleuve et laissent apparaître , à ce que 
l'on prétend, des roches calcah-es. 10" Le Soxoûl{Ha- 



479 



Balletln physico - mathématique 



49» 



toxylan Àmmodendron) parait n'appartenir qu'au bas- 
sin de la mer d'Aral et ne dépasse pas à l'Ouest l'Ou- 
sturt, quant à l'Est il se rencontre encore jusqu'au 
lac Saïssan - Noor. Les forêts de Soxoûl^ ainsi que 
celles deTamarw?, peuvent former plus au SE. une 
région botanique à part, qui se trouve alors en rap- 
port direct avec la flore des déserts à collines sablon- 
neuses. 

M'étant proposé de dresser une carte du bassin 
Aralo-Caspien, destinée à représenter les différents 
caractères des régions botaniques ci-dessus mention- 
nées et d'y enregistrer la distribution et les limites 
des forêts et de quelques plantes caractéristiques — but, 
que j'avais constamment en vue pendant toute l'expédi- 
tion — j'attends de jour en jour l'arrivée de mes col- 
lections pour me mettre sans relâche au travail, afin 
de pouvoir communiquer à l'honorable Académie Im- 
périale des sciences les résultats plus détaillés de mes 
recherches, si toutefois contente des résultats présents 
elle le trouvera convenable. 

Le 7 JanTÎer 1859. 

BULIETIN DES SÉAIVCES DE lA CLASSE. 

Séance du 4 (16) mabs 1859. 

M. Eokcharof lit sur le zircon rmse, un travail qu'il 
fera paraître dans les Mémoires de l'Académie. 

M. Braschmann, Membre- Correspondant de l'Acadé- 
mie, envoie une note: Sur le principe de la moindre action. 
M. Ostrogradski, ayant pris connaissance de cette note, 
la recommande à l'insertion au Bulletin. 

Le Secrétaire f^erpétuel porte à la connaissance de la 
Classe l'achèvement de l'impression de l'ouvrage de M. 
Brandt: Symholae ad polypos hyalochaetides spectantes. 
Petropoli 1859, in-fol., destiné k servir d'envoi congratu- 
latif à l'Académie des sciences de Munich, à l'occasion de 
son jubilé séculaire. 

M. Eokcharof annonce que le Dirigeant en Chef du 
Corps des Mines de Russie a l'intention de le charger d'une 
mission à l'étranger dont le but serait de présenter à 
l'Académie des sciences de Munich de la part du Corps 
des Mines une adresse congratulative à l'occasion de son 
jubilée séculaire, ainsi que de recueillir des maté- 
riaux pour ses études minéralogiques; et il demande le 
consentement de l'Académie. Le Secrétaire Perpétuel donne 
lecture de la correspondance échangée entre M. le Ministre 
de l'Instruction et M.' le Président par rapport au voyage 
de M. Kokcharof La Classe décide qu'il ne peut y avoir 
de la part de l'Académie aucun obstacle au voyage de 



M. Eokcharof, et saisit cette occasion pour le charger 
de présenter à l'Académie de Munich au nom de l'Aca- 
démie de S*-Pétersbourg le Mémoire mentionné de M. 
Brandt Symbolae ad polypos hyalochaetides spectantes. 

La Commission nommée par la Classe Physico-Mathé^ 
matique, dans sa séance du 18 février 1859 (voyez le 
procès -verbal de cette séance) pour examiner les me- 
sures propres à écarter tout sujet de craintes relatives à 
la proximité du laboratoire Chimique des Musées de l'Aca- 
démie, — présente son rapport. La Classe, après lavoir 
approuvé, en décide le renvoi au Plénum. 

M. Ealinofski, habitant la ville de Lida au gouverne- 
ment de Yilna, envoie une note dans laquelle il pense ré- 
futer le mouvement de rotation de la terre autour du .so- 
leil. Elle sera déposée ad acta. 

Le Directeur des écoles du gouvernement de Tambof 
envoie les journaux des observations météorologiques faites 
pendant l'année 1858 à Tambof, à Morchansk et à Tem- 
nikof. Elles seront remises à M. Eupffer. 

M. Hagen, de Eônigsberg, par une lettre du 10 mars 
(26 février) 1859, envoie la partie du manuscrit de Pallas 
Jnsecta Rossica^ qui se trouvait entre ses mains et qui con- 
tient les Cicadae^ les Libellae et des fragments sur les au- 
tres Neuroptères. La réception de ces pièces sera accusée, 
et M. Brandt, chargé par la Classe, dans sa séance du 
28 mai 1858, de l'examen des manuscrits de Pallas, 
que l'Académie avait reçus antérieurement, recevra éga* 
lement communication de la partie, envoyée par M. Ha- 
gen, pour en faire un rapport à l'Académie. 

M. Goulak, conseiller titulaire et candidat en droit, 
résidant à Odessa, envoie deux exemplaires de son ouvrage 
publié sous le titre: Etudes sur les équations transcendantes 
Odessa 1859, sur lequel il désire connaître le jugement 
de l'Académie; il demande en même temps l'admission de 
cet ouvrage au concours des prix Démidof. — On fera 
connaître à M. Goulak, que l'Académie n'a pas l'usage 
d'examiner des ouvrages déjà parus pour en donner une 
analyse aux auteurs, et que le travail sus-mentionné ne 
peut non plus être admis au concours, comme appartenant 
à la catégorie de ceux qui en sont exclus en vertu de 
l'art. 10 du § X de l'Acte de fondation des prix Démidof. 

M. Baer annonce que M. le Professeur Bonsdorff, de 
Helsingfors, a bien voulu offrir au Musée anthropologique 
(le l'Académie, un crâne de Lapon, de la paroisse d'Utyoki, 
et cinq crânes de Finnois de diverses contrées. Des remer- 
ciments seront adressés au donateur. 



CHRONIQH DP PERSOIVNEL. 

L'Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon 
a admis M. Kupffer le 23 février 1859 au nombre de 
ses membres non résidents. 

Paru le 23 mars 1859. 



J|*o4l5. BULLETIN TomeXTII. 

N» 31. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE l'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume , composé de 36 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

3 thaï ers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C^®, libraires à St.-Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Aca- 
démie (KoHiiTerbllpaBjeHifl HiinepaTopcKoii Axai^eMiH HayKi»), 
et chez M. LeopoldYoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 9. Des relations qui eœisient entre les rayons des huit cercles tangents à trois autres, et entre 
les rayons des seize sphères tangentes à quatre autres. (Fin.) Mention. NOTES. 30. Sur le principe de la moindre 
action, Bbascbmann. 31. Quelques remarques sur les espèces du genre Cricetus de la Faune de Russie. Bbandt. 32. Sur 
qtMlques Lépidoptères du gouvernement de Iakoutsk. MÉNftTBites. RECTIFICATION. 



M E M 1 B E s. 



9. Des relations qui existent entre les 
ratons des hvit cercles tangents à trois 
autres, et entre tes ratons des seize 
8ph&res tangentes à quatre autres; par 
M. J. MENTION. (Lu le 26 novembre 1858.) 

(Fin.) 

8*. 

Équations du second degré entre les rayons des sphères 
tangentes conjuguées 

Prenons la sphère tangente extérieurement partout; 
/t-4-p, W-Hp, /Î^'-Hp, /î"-*-p seront les distances 
de son centre aux centres des sphères données. Il est 
ici presque indispensable de calculer les termes de 
l'équation en p, par le développement de Taylor ap- 
pliqué à l'équation 

22 {R'^R'^BC cos B^q — 2 (R'Â') -f- 36 F2 {R\) 
— 36F'/r = 0, ou F(R,RIR';R) = 0. 

J'aurai (page 485): le coefficient de 






22 '''^ 



= 8 [9 F* — 2^*JP -♦- 22 {RBÎAB cos A^B)]. 
Le terme tout connu 



= 22(/i'^«''BCcos iC)H- 36 F2(/l\) ' 
— 2(/l*^')— 36F*/r'. 

Cett^ équation donne lieu à des remarques sur ses 
racines, identiques à celles qui se rapportent au cercle. 

Pour les autres solutions conjuguées, il suffira de 
changer dans l'équation précédente les signes d'un 
ou de deux rayons, afin d'avoir les équations qui leur 
correspondent. 

Le coefficient de p = 2 j^. Je formerai, en négh- 
geant les facteurs numériques communs, inutiles dans 
la comparaison, le tableau des coefficients pour chacun 
des huit groupes de sphères conjugués; coefficients 
qui seront les numérateurs des sommes algébriques re- 
spectives — lîr , , le dénominateur commun étant 
36 FV. (Page 485.) 

L'inspection du tableau montre 1^ que le double 
du coefficient du premier groupe égale la somme des 
coefficients répondant aux 2*, 3% 4% 5* groupes; 
2^ que le double du coefficient du 6* groupe égale 
la somme algébrique des coefficients répondant aux 
groupes 2*, 3*, 4^ et 5^ pris alternativement avec les 
signes -♦- et — . Je déduis de là les quatre relations: 






p'2' 



2^. 

p»' 



1 



P4 



P'*' 



\P6 Pe/ Pi Pi VPï P2/ Ps P» \P4 Ta) 

et deux analogues. 



499 



Balleflln physlco-mathématlqae 



4«4 



Des cercles qui en coupent trois autres sous le mène angle. 

Je vais montrer que les relations du premier degré 
existent également entre les rayons des huit cercles 
qui couperaient les trois proposés sous le même an- 
gle a. L'angle variant, il y a une infinité de systèmes 
de huit cercles, conjugués, deux à deux, dans un cer- 
tain ordre. On a trouvé *), par la théorie de la pro- 
jection stéréographique , que leurs centres appartien- 
nent à quatre droites perpendiculaires aux axes de si- 
militude et se croisant au centre radical. Il était plus 
naturel de parvenir au lieu géométrique par les pro- 
priétés usuelles des centres de simQitude qui servent 
à résoudre le problème du contact; on aurait ainsi 
complété l'exposition de propriétés qui ont pris place 
aujourd'hui dans une foule d'ouvrages sur la géomé- 
trie. 

Menant par le centre de similitude (externe, je sup- 
pose) de deux cercles, une sécante quelconque, les 
points à rayons parallèles sont dits homolc^es ; me- 
nant une seconde sécante, on prouve ce théorème ca- 
pital: «Les points non -homologues des deux sécantes 
sont, quatre à quatre, sur quatre cercles». On pour- 
rait prouver, en outre, que ces cercles coupent les 
deux proposés sous des angles égaux, qu'ils sont iso- 
gonaux. Alors, le centre de similitude sera un point 
de commune puissance par rapport aux quatre cercles: 
d'où il suit que deux cercles, qui en coupent trois au- 
tres sous le même angle, auront pour axe radical un 
des axes de similitude. . . . 

Ce lieu découle encore de la théorie du centre des 
distances proportionnelles; car, soit C le centre d'un 
cercle satisfaisant aux conditions requises, on aura 
successivement: 

Co^ =/i*-Hp^ — 2/lpcosa, 
(;o'' = /?'^-f-p^_2«p'cosa, 
Co'^ = /î"«-^p^— 2/le"cosa. 

D'où 



Co^ _ Co'^ = fl« _ B'« _ 2p cos a (lî — H'), 
Co^ _ Co"" =R^—B!^—2^ cos a{R — R\ 



et ensuite 



Co* — C0'2H-il'« — IP iï — il' 



ou Co\R' — R')^Co\R'—R)-^Co'^(R — R) 
= {R— R) {R'— R){R''— R). 

Le reste s'achève facilement. 

L'équation du second degré qui fournirait le rayon 
du cercle correspondant à un angle donné a, s'obtien- 
dra par la relation connue entre les carrés des côtés 
et diagonales du quadrilatère des centres, 



(P R' ' -' 



p' — 2/lpcosa, d'* lî'^-+-p* — 2A'pcosa, 
d"* /î'^^-t-p' — 2/l'pco6a. 



3) M. le capitaine d'artiUerie Manheim. (NouveUes annales, 
tome XII page 118.) 



On s'assurera que le terme en p est égal à celui de 
l'équation relative an cercle tangent, multiplié par 
cos a; et aussi pour les sept autres cercles coupant 
sous le même angle. La relation 

P Pi \Pl Pi/ 

existe donc entre les rayons de ces cercles. 

Des sphères qui en eoupent quatre oMm sous le même 

angle. 

A l'aide de développements semblables à ceux que 
nous venons de mentionner, et que nous supprimons 
pour ne pas allonger ce travail déjà trop long, on ar- 
riverait à ces deux théorèmes: 

«Les sphères qui en coupent trois autres sous le 
même angle ont, toutes, leurs centres dans quatre 
plans perpendiculaires aux axes de similitude, et pas- 
sant par l'axe radical.» 

«Les sphères qui en coupent quatre autres sous le 
même angle ont, toutes, leurs centres sur huit droites 
perpendiculaires aux plans de similitude, et passant 
par le centre radical.» 

Les quatre relations du premier degré entre les in- 
verses des rayons subsistent pour ces sphères. 



4<IA 



de I* Académie de Saint «Pétemboars:* 



496 



dR 
dF 
dR' 
dF 
dR" 
dF 
dR'" 
d^F 



Tableau des dérivées de F{R, R', B", R"). 
= 4:R'^RÀBcosÂiB-i-^R"RACcosJpC-¥-4:R"'^RADcosAJ)—AI^Â^-+' 72RVv^, 
= ^R^«AB cos jCs -h 4Jr/ï .B(7cos B^C h- ilHR'BD cos B^D — 4B''B* -h 72ii' F»j, 
= AR'È'AC cos A^C-t- ABf^R'BC cos B^C-^ AR"^R''CD cos cTd—AR'^CI' -h 72BYt^, 



^ =AR^AB cos A, B-^-4:R:^AC cos A, C-*-4R ^ADcosA,D— 12 R^A^-^ 7 2Vv^, 

^i = AI^AB C0BÂ^B-t-éB"BC cos B^C-t-4R"'*BDcosBJ)—12R''^-i-72Vv^, 

^^ = éB^AC cos A^C-^ AR'^BCcos B^C -h 4R"'^CD cos C^D— UR'^C -h 72 Vv^, 

dR'"* 



= 4^AD cos iM> -+- 4ii'*«D cos iQ) -h 4:R"CD cos CJ> — 72tl"^Jf ■+■ 72 Vv., 



^ = 8iiii' cos A^B.AB, 5^«= Sil/TiiCcos 4, C, g^ = 8B«"'AI) cos A, D, 



d*F 



<PF 



d*F 



^, = 8fl'n?C cos B, C, 5^^ = 8/î /l «D cos B, D, ^^,^„ = SB'R CD cos C, D. 



ToMeott des coêffieients de p. 

r Groupe. Système 7î-i-p,. ..; p' — H,. . . 

ABcosA^B . RR'{R-i-a[)-+-ACcoHA^C. R^R-^-R') 
-t-ADcosA^D.RR"\R-*-R"')-t- BD cos BJ).R'r!" 
(«' _H R") _,_ CD cos O . B^R" {R" ■+- B^") -H 
BC cos «7<7. fl'/r (fl'-i- lO— ^'/ï*— 1^/1'"— C^fl'' 
— !)'«'"'-+- ISiiK» -H 18/ï'Ft). -I- 18fl'F» -H 



18»'"^»^. 



2' Groupe. Système fi-*-p„7î'-i-p„/î''-+-p„p, — R'"', 

^«cosi^ . RR\R-*-R')^ACcosjCc. RJ^R-i-R^ 
—ADcosA^D.RR"'iR—R"')—BDGOsBJ).R'R' 
(U' _ R") _ CD cos C^D.R'R' (iT— ii") -i- 
BCcosB^C.R^{R'-^-Br)—A'ie—B'R'^—CR!^ 



18ir"Fe^ 



18/iF» 



18fiT». 



18/iTr^ — 



3* Groupe. Système fl-+-p„ ii'-+-p,, p,— H^ «'"-+- p,; 

p;-/j,p;-iî;p>fir ?;-«"' 

JBcosiifi . RR'iR-t-R')—ACcosA^C.RR"{R—B^ 
-+- ilDcosiT© . flil"(ii -I- /i ") -♦- BD cos JM> . i^'il^ 

(R' -+- É") — CD cos C^D . ifRf" (BT' — B!) — 



BC cos B^C. BiBriB'—R') —A^tt—I^R'*^ Cr'» 

— Di'R'"* ■+- ISRVv^ ■+- ISR'Vv^ — ISR^v^ -*- 
ISR'Vv^ 

4r Groupe. Système H^-p,, p,— il,' iîVp,, «'"-i-pg; 

yâBcoSifè . /lii'(ii— fi')-l-^CcOsiiC. IWl*(llH-/i") 

-+-i4D cosi^ . RR'(R-t-R"') —BDcosBJ). R'r" 
(U ' —R) H_ CD cos CrD.BTR" (R" — R") — 
BC cos B^C. 'R'R\R''—R)— A^I^-t- I^BÎ*— ^^ 

— Di'R"'-t- lSRVv„—18a[Vv. h- ISR'Vv -+- 



18R Vv^ 



5" Groupe. Système p,— fl, p^n-H,' p^-f-fl^p^n-fl'"; 

p;-*-i?,p;-/i;p;-/i:p;_i?"' 

^BcosiTl^ .^ii'(/l'— H)— iiCcosiTc. RR^iR"— R) 
~AD cosÂ^D . RR"(R"^R) -*- BD cosBJ>.R'r" 
{F[ -*- R") -*- CD cos C^.RTbT' (BT -*- fl") -i- 
BC cos B^C. B^BfiR-t-R!)-^ A^lf— ^R^— C'R^ 
— JftT*— 18flF«„ H- 18i?'F»j -I- 18iï*F»^ -H 
18fiFv 

6* Groupe. Système fl-i-p„ A'-t-p,, p,— «' p,— iJ"'; 

p;-ir,p;-fi;p;-H/îrp;-Hir' 



4«9 



Bulletin phyaleo - matliéinatlqve 



4S« 



AB cos A,B. RR'iR-i-R')—ÀCcosA, C. Rl(\R—R ) 
—AD cosAJ) . RBf'iR— «'") — BDcosRJ) . R'R'" 
(R' _ fl'") _ CD cos cTd . «"fl"' (ft* -H fi"') — 
fiCcos B^C. R'Rr{R'—R'')—A'F^— É'R'-i- (fR^ 
-+- D^B:"* h- ISfiF» — ISfi'K». — ISfi'Fe — 

a D C 

18fi"'K»^. 
T Groupe. Système fi-»-pg, pg — R', Pg-+-fiî' Pg — fi"'; 

p;-fi,Pg'-*-fi;pg'-fi:Pg'-Hfi'" 

iificos^Tfi. ftfi'(fi— fi')-<-4Ccosi^. RRfiR^B!) 
—AD coSiM> • RR"\R—R")—BD cosfiTo • A'* " 
(«' H- fi ") — CD cos <0> • «"*'" (fl" — «"') — 
BCco&B^C.BÎB!'{R!'—t[)—A^t^-^t^R^—(^B!^ 
-¥- D'R"' -+- ISfiFc^ — ISfi'FPj H- 18fiF*»^ — 

— 18fi"'F»^. 

S' Groupe. Système fl-+-p„ p,— fi,' p,— fi^ ?,-►-«'"; 

p;-fl,p>fi;p;-*-fi;'p;-fi"' 

.ificoSiM . RR'iR—R')—AC cosA^C. RB\R—R^ 
-+■ AD cosAJ) . RR"'{R-t-R[")—BD cos B^ . R'R'" 
(fi" _ fi) _ CD cos C7b . R'R" {R'" — R") — 
RC cos B^C. RR^iR-i- Rf)—A'R^-t- fi*»" -h Cfi* 

— DV -+- l8RVv^ — ISfi'Fcj — ISfi^Ft)^ -i- 
ISfiF»^. 



NOTES. 

30. Sur le principe de la moindre action, par 
N. BRASGHMANN. (Lu le 4 mars 1859.) 

Soit un système des masses m, n?^ ml m". . . . con- 
sidérées comme des points et sollicitées par des forces 
données. Désignons par JT, F, Z les projections de la 
force accélératrice qui agit sur la masse m, par v la 
vitesse de cette masse à la fin du temps (, et posons 
2m{Xdx -+- Ydy -#- Zdz) = dll, ^2mt?*= T; nous pou- 
vons écrire l'équation du mouvement du système sous 
la forme suivante 



la caractéristique S étant relative aux déplacements 
possibles des masses m,m,'tnî^m'". . . On voit par cette 
équation, comme M. Ostrogradsky l'a prouvé dans 
son Mémoire sur les isopérimètres, que dans le pas- 
sage d'un système d'une position à une autre 

8/(n-Hr)A = o, 

c.-à-d. qu'entre des limites données l'intégrale 

/(n-i-r)A 

est un maximum ou un minimum. Cependant, dans 
les cours de mécanique qui ont paru depuis la publi- 
cation de ce mémoire, on trouve encore le principe 
de la moindre action exposé d'après Lagrange. Ce 
grand géomètre remplace dans l'équation dU=.dT 
la différentielle d par la lettre 8, qui se rapporte aux 
déplacements possibles, et conclut que 2/Tdt ou 
f^mvds doit être un maximum ou un minimum. Quoi- 
qu'il semble évident, qu'on ne peut pas substituer h 
au lieu de la différentielle d dans l'équation des forces 
vives, cependant il sera peut-être bon pour ceux qui 
étudient la mécanique rationnelle, de prouver encore 
par un exemple simple, que le vrai principe de la 
moindre action est celui de M. Ostrogradsky, et 
qu'il n'est pas permis de remplacer d par h dans l'é- 
quation des forces vives. 

Pour cela, considérons un seul point soumis à la 
condition Ahx -^ Bhy -i- C8z = 0. Dans ce cas l'équa- 
tion du mouvement est pour un déplacement arbi- 
traire 

(j:-S)»x-K(r-g).,H-(z_£)d. 

H- X (.48a? -+- B8y -I- C8«) = 0, 

d'oit l'on tire, en égalant à zéro les coefficients de 8x, 
8y, hz et en éliminant X, les équations suivantes 



(*) 



CX-AZ=C^- 



CY—BZ 






B 






Remplaçons maintenant dans l'équation 

la différentielle d par 8; nous aurons 

(») ... X5x -«- Wy -H Z8« = g d8« M-^ d8y -4- g d««. 



499 



de r Académie de Saint-Pétersbourg^. 



490 



Cette équation doit avoir lieu simultanément avec 
celles-ci 

dont la seconde est la différentielle de la première. 

Substituons les valeurs de 8z et d8« tirées de ces 
dernières équations dans celle qui porte le N® 2, nous 
aurons 

»«[*-4-â^(é)]-'»[''-4-5''(l)] 

ou bien, en maltipliant par dt, et intégrant par par- 
ties le second membre, 

parce que les termes hors de l'intégrale disparais- 
sent aux limites, et ^d^^V ^dl^jy qui se trou- 
vent des deux côtés avec le même signe, s'anéantissent. 
Gomme cette équation a lieu pour des valeurs arbi- 
traires de 8a;, 8y, il faut que 

CX-AZ = -{C^~A^), 

Or ces équations ne sont évidemment pas d'accord 
avec celles que nous avons désignées par (1), et prou- 
vent que réquation 811 = 8r n'est pas exacte. 

Moscou ce 28 février 1859. 



31. Quelques remarques sur les espèces du 

GENRE GrICETUS DE LA FaVNE hE BUSSIB, 

PAR J. F. BRANDI. (Lu le 18 mars 1859.) 

C'est avec raison que M. Giebel observe dans son 
ouvrage (Die S&ugethiere, Leipzig 1855 p. 578) que 
les caractères des espèces russes du genre Cricetus, 
surtout de celles qui sont proposées par Pal las (Nov. 
spec. Quadruped. ex ordine Glir. p. 257 — 273 et 
Zoogr. L p. 162 — 163) demandent une révision. 



Une telle révision ne peut se faire que moyennant la 
comparaison d'une grande quantité d'exemplaires des 
différentes espèces provenant de divers endroits. A. l'ex- 
ception d'une seule espèce (le Cricetus Accedula) le 
Musée de l'Académie peut satisfaire à cette demande, 
quoique les descriptions ne puissent pas être basées 
sur les originaux de P allas, dont je n'ai pas même vu 
de traces, et qui vraisemblablement n'ont jamais com- 
plètement existes dans le Musée de l'Académie. Les 
nombreux exemplaires, qui se trouvent au Musée 
Académique, nous sont au contraire tous parvenus pen- 
dant ma direction. Comme cependant il y a en général 
une assez grande difficulté à se procurer un bon nombre 
d'animaux en question, parce qu'ils vivent solitaires 
et demeurent sous terre, on les trouve rarement dans 
les collections. Il ne sera donc pas superflu de com- 
muniquer au moins quelques observations, qui peut- 
être feront mieux connaître les espèces, observations 
qui sont en quelque sorte le résultat préalable des 
recherches que j'ai faites, pour donner une monogra- 
phie du genre Cricetus, déjà depuis longtemps préparée. 
C'est justement pourquoi je puis m'arrêter aujourd'hui 
sur les caractères comparatifs essentiels des espèces, 
en rappellant seulement que selon les observations 
publiées par moi , dans le T. XIV du Bullet. se. cl. 
phys.-math. p. 182 les différentes espèces des Cricètes 
peuvent être subdivisées en deux sections vu la struc- 
ture du crâne et la différence des couleurs de lu poi- 
trine et du ventre. 

«enas Oleetns Dumeril (1806) Pall. (1811). 

Sectio A. Criceti genuini seu melanosterni. 

Pectus nigrum vel atrum. Cranii vertex depressus. 
Ossa interparietalia triangularia, parva. 

Spec. 1. Cricetus frumentarius Pall. 
Cricetus vulgaris Desm. 

Cauda planta (exceptis digitis) y^ vel adeo dnplo 
longior, e vellere valde prominens, ferruginea, in medio 
et apice pilis adpressis, satis brevibus obsessa. Area 
glandularis oblonga in abdominis utroque latere. Colli 
anterior média et posterior pars, nec non pectus et 
abdomen aterrima. 

Inter varietates numerosas notanda var. fusco-atra. 
Cr.fuscatusBrandtMém. d. l'Acad. d. S*-Pétersb. VI 
ser. Se. nat. I. p. 435 Tab. XV. 



491 



Bulletin piiyiileo-inatliëniatiqne 



499 



Longitude a rostri apice ad anum 8 — ll^rarius 
12". Caudae longitudo l' 2'" — l' 10'". 

Habitat inde a Rheno ad Sibiriam occidentalem us- 
que, nec non in ipsa Sibiria, deinde inde a Caucase 
fere ad 60° lat. bor. 

Spec. 2. Cricetus nigricans Brdt 

Ménitr. Cal. rats. p. 22. n. 20; Brandi Bullet. 
scient, de PAc. T. I. (1836) /). 42 et Bull. se. cl. 
phys. T. XIV p. 182 fcraniumj. 

Cauda plantae longitudine circiter aequalis vel pauUo 
brevior, pilis albis vel albidis, satia longis, subfascicu- 
latis obsessa, e vellere parum, vel vix, prominens. 
CoUi anterior pars cum abdomine alba vel albida. 
Areae glandulares in abdominis lateribus nullae. 

Longitudo 5 — 6". Caudae longitudo 6 — 8'". 

Habitat in Transcaucasia (Ménétriès, Hohen- 
acker, Kolenati) nec non in montibus A^^hasiae 
(Nordmann). 

Iconem in Monographia dabimus. 

Sectio B. Criceti myoidei seu leucosterni. 

Pars cranii cerebralis, post^riore praesertim parte, 
convexior. Vertex convexus. Ossa interparietalia satis 
magna, multo latiora quam longa. Pectus plerumque 
album, rarius ferrugineum. 

Divisio I. 

Dorsum linea longitudinali, distincta, atra haud no- 

tatum. 

Spec. 3. Cricetus Accedula Pall. 

Cr. Accedula Pall. Zoogr. I. p. 162. — Mus Acce- 
dula Pall. Glir. p. 257 Tab. 18. A. 

Auriculae posteriore margine versus apicem sinua- 
tae. Cauda planta callis 6 munita vix longior, infra 
alba, supra longitudinaliter fusca. Verruca poUicaris 
unguiculo destituta (?). Dorsum e flavescente fuscum, 
pilis nigris immixtis. Abdomen albo-canescens. 

Longitudo a rostri apice ad caudae basin 3'^, 11'''. 
Caudae longitudo 8'''. 

Habitat in desertis flumen Ural (Rhymnum) ambien- 
tibus. Spécimen Pallasianum captum in colliculosa 
regione inter rivos Irtek et Kindeley. 

Species a Pallasio tantum hucusque pro certovisa^ 
valde affînis sequenti, cujus varietatem fbrsan sistit. 



Spec. 4. Cricetus phaeus Pall. 
Cr. phaeus Pall. Zoogr. /. ;>. 163. — Mus phaeus 
Pall. Glir. p. 261 Tab. 15. A. 

Rostrum obtusum. Auriculae rotundatae , fuscidae, 
margine postico integrae. Cauda basi satîs crassa plan- 
ta, callis quinque munita, circiter duplo longior, infra 
alba, supra stria longitudinali fusca vel fuscescente 
notata. Verruca pollicaris unguiculata(!). Dorsum e ftis- 
cescente cinereum nigro plus minusve (praesertim in 
dorso) nec non pallide ferrugineo (praesertim in late- 
ribus) admixto. Dorsi color in extremitatum, praeser- 
tim posteriorum, e faciei extemae superiorem partem 
paullisper extensus. Abdomen cum pedum maxima 
parte, nominatim cum maniculis et podariis candidis- 
simum, interdum paullisper infra canescens. 

Longitudo a rostri apice ad caudae basin 4V, — 5*. 
Caudae longitudo 8 — 11."' 

Habitat in Tauria (spec. Nordmannianum) in 
vîcinitate Sareptae (Glitsch) in provinciis Rossicis 
Transcaucasicis (Hohenacker, Kolenati) in desertis 
Kirgisorum prope Semipalatinsk (Kindermaun). — 
Pallasius Cr. phaeum in provincia Astrachanensi 
prope Zarizyn, haud procul igitur ab urbe Sarepta, 
observavit et specimina in Hyrcania lecta obtinuit. 

Spec. 5. Cricetus arenarius Pall. 

Cr. arenarius Pall. Zoogr. I. p. 162. — Mus are- 
narius Pall. Glir. p. 265 Tab. 15. A. 

Rostrum acutiusculum. Auriculae rotundatae, fus- 
cidae, margine postico integrae. Cauda teretiuscula 
planta, callis quinque munita, Vg, interdum fere duplo 
longior, tota alba. Verruca pollicaris unguiculata. — 
Dorsum colore varium, aut cinereum fasco et nigro 
admixto, aut pallide flavicante et rufescente fuscescens 
nigro -fiisco admixto. Abdomen cum pedibus totis et 
corporis laterum inferiore parte candidum, haud raro 
flavicante tenuissime lavatum. 

Longitudo 3 — 4y/. Caudae longitudo 6 — 9.'" 

Notandae sunt varietates duae a) var. fuscescens 
et 6) var. cinerascens. 

Criceto phaeo valde affinis, attamen satis distinctus 
et non solum magnitudine semper minore, sed etiam 
rostro acutiore, cauda tenuiore, semper tota alba di- 
versus. Pallasius habuit specimina in arenosis cam- 
ponunBarabensium ad Irtin flumen reperta. In Museo 
Academico specimina in plagis litoralibus occidenta- 



49S 



de r Académie de Saint -Pëter^boarg:. 



404 



libus Maris Caspii a Lehmanno et Baerio et in de- 
serto Embensi a Lehmanno lecta servantur. 

Spec. 6. Cricetus Eversmanni nob. 

Cricelus pJuieus Eversm. Ecmecme. Hem, MoeKonum. 
OpenSyptcKato Kpan cmp. 146. exclus, synon. Cr. 
phaeus PalL 

Rostrum obtusiusculum. Auriculae rotundatae. Cau- 
da planta longior (vix \ longior podario) alba, supra 
pallide ferrnginea pilisque nigrofuscis, sparsis obsessa. 
Verrucapollicaris unguiculata. Capitis superior pars et 
latera, nec non dorsum, humeri, sicuti extremitatum an- 
teriorum externae faciei dimidium anterius et extremi- 
tatum posteriorum faciei externae dimidium posterius 
subsordide flavo- ferrnginea vel subfuscescente fer- 
rnginea, ob pilos sparsos apice fuscos vel nigros, fiisco 
vel nigro plus minusve adspersa. Pectus inter pedes 
pallide flavo-ferrugineum. Labia, gula, abdomen maxi- 
maque pars pedum cum maniculiâ et podariis alba. 

Longitudo a rostri apice ad caudae basin specimi- 
nis maximi 6^^. Caudae longitudo sine pilis lO"'. 

Eversmannus anno 1847 specimina tria mecum 
bénévole communicavit in provincia Orenburgensi 
lecta. 

Iconem in monographia dabimus. 

Divisio IL 

Dorsi médium linea longitudinali atra, distinctissima 
notatum. 

Spec. 7. Cricetus songarus PalL 

Crie, tongarus PalL Zoogr. L p. 162. — Mm $on- 
garu» PalL Glir. p. 269 Tab. 16. B. 

Rostrum obtusum. Auriculae rotundatae, minuscu- 
lae, nigrae, summo margine albîdae. Cauda pilosa, to- 
ta alba, plantae circiter longitudine aequalis, quare 
brevissima. Dorsum e griseo flavescente et fulvo nec 
non nigricante mixtum, subpallidum, in medio linea 
atra a fronte incipiente fere ad caudam vel ad caudam 
ducta notatum. Abdomen cum pedibus candidum. La- 
terum albedo areae fere dentatae forma versus dorsum 
valde producta. 

Hieme animal totum candidum apparet, exceptis 
auriculis facie posteriore nigris, apice albis cf. Brandt 
Bull. se. d. FAcad. d. S*-Pétersb. cl. phys. T. V (1845) 
p. 125. 



Longitudo S^'rarius 3% — à". Caudae longitudo 4". 

Pallasius in campisBarabensibus adirtin observa- 
vit. Geblerus et Karelinus e Sibiria occidentali plura 
specimina Museo Academico miserunt. 

Spec. 8. Cricetus Furunculus Pall, 

Crieetus Furunctdus PalL Zoogr. L p. 163. — Mus 
Furuneulus PalL Glir. p. 261 Tab. XV. A. 

Rostrum obtusiusculum. Auriculae rotundatae, atrae, 
satis late albo limbatae. Cauda planta fere duplo 
longior, infra alba, supra fusco-nigra. Vemica polli- 
caris unguiculata. Capitis superior faciès et dorsum 
fusco -ferrnginea nigroque adspersa. In mëdio dorso 
linea atra, longitudinalis, a vertice incipiens et in ipsam 
caudam producta. Abdomen et laterum pars inferior 
alba, griseo adspersa. Pedes fuscescentes, maniculis et 
podariis albis, pauUo gracilioribus et longioribus quani 
in reliquis Cricetis muniti. 

Longitudo corporis a nasi apice ad caudae originem 
3" 10". Caudae longitudo 8 — 9.'" 

Secundum Pallasium habitat solitaria circa Obum 
et in Dauria. Muséum Academicum spécimen unicum 
animalculi rarissimi, a Messerschmidio primum de- 
tecti, e Sibiria occidentali a Geblero missum possidet. 



32. Sur quelques Lépidoptères du gouverne- 
ment DE Iakoutsk, par M. MÊNÉTRIÈS. (Lu 

le 18 mars 1859.) 

J'ai l'honneur de donner ci-joint la liste des Lépi- 
doptères recueillis pendant les mois de juin et juillet, 
par M. le Professeur Pavlofsky, et d'après les ins- 
tigations de Son Excellence Monsieur Stubbendorff, 
Gouverneur de Iakoutsk. 

Quoique le nombre des espèces des Lépidoptères 
de cet envoi soit trop restreint pour se permettre de 
porter une opinion quelconque sur l'aspect de la Faune 
Lépidoptérologique de ces contrées, je ne puis m'em- 
pècher de faire remarquer que les Argynnides et les 
Satyrides sont les plus richement représentées; et sup- 
posant que notre collecteur n'ait eu aucune prédilec- 
tion, on peut admettre que ces familles offrent, dans 
ces contrées, non seulement le plus grand nombre 
d'espèces, mais même d'individus. 



495 



Biilletin phy»lco - math^maÉiqae 



49« 



Parmi les espèces de cet envoi, nous retrouvons 
de ces papillons qui se rencontrent dans presque toute 
l'Europe, tels que: Les Argynnisino Rott., — Selene 
W. V, Melitaea parthenie Bork., Cycloptdes paniscus, 
Esp., etc. ; d'autres plutôt propres au Nord de l'Eu- 
rope, et qui se rencontrent aussi à Pétersbourg, tels 
que Colias palaeno^ Linn., Vanessa V^ album W. V., 
— xanthomelas W. V. , Erebia Embla - dùa , Coeno^ 
nympha i$i$ Thunb., Cycloptdes sylvius Kn.. Quelques 
espèces ont un habitat plus circonscrit, telles que: Les 
Ârgynnis Oscarus Eversm. et Selents Eversm., qui 
sont de la Sibérie orientale; V Argynnis freija Thunb. 
qui est de la Laponie; le Pamassius FFosnesenskii Mé- 
nétr. qui a été rapporté du Kamtchatka; la Erebia 
Edda Ménétr. que M. Middendorff a rapportée de 
Udskoï-Ostrog; la £. Eumania Ménétr., qui fut d'a- 
bord rapportée d'Alan, et prise depuis par M. Schr enck 
à Nikolaïefsk, à l'embouchure de l'Amour. 

La Neptis lucilla W. V. parait se répandre plus à 
l'Est que ne l'a prévu M. Speyer, Geograph. Ver- 
breit. I, (M. Schrenck l'a aussi prise à Nikolaïefsk) 
ce qui du reste confirme les savantes conclusions de 
cet excellent observateur, sur la distribution géogra- 
phique; et l'on pourrait ajouter que cette espèce se 
répand d'autant plus au Nord, qu'elle se dirige plus 
à l'Est; c'est aussi pourquoi elle ne se rencontre pas 
près de notre capitale, dont la latitude est même de 
deux dégrès plus méridionale que celle de Iakoutsk*). 

Enfin la ErMa discoidalis, Kirb. qui d'abord décrite 
comme habitant la partie la plus septentrionale de 
l'Amérique du Nord, a ensuite été rapportée de Ouïan 
par M. Maack; M. le Professeur Nordmann l'a re- 
çue d'Aïan sur la mer d'Okhotsk. 

1. Pamassius fVosnesenskii, Ménétr. Catal. des Lé- 
pidopt, de l'Académ. Deseript. p. 74, N"" 1 1 1 , tab. 
I, fig. 3. 

Nous avons reçu un exemplaire femelle, de 
sorte que la question — si cette espèce doit être 
réunie au Paru. Eversmanni — est encore en 
litige. 

Près de la rivière Outchour. 



♦) Je connais beaucoup d'exemples analogues, ce qui me fiût 
entrevoir une loi nalureUe d'une haute portée pour la distribution 
géographique des animaux, étant surtout une observation inverse à 
celle que les botanistes admettent pour les plantea. 



2. Colias palaeno, Linn. Boisd. Spec. gêner. I, p. 
645, N** 12. parait commun. 

Var. fVerdandi, Schônh., Herr.-Schâff. Syst. 
Bearb. I, p. 102, Suppl. fig. 41, 42. 
Sur les bords de la rivière Dietchatkan. 

3. Pieris {aporia^ Hûbn., Speyer) crataegi, Linn., 
Boisd. Spec. gêner. I, p. 445. Hûbn. Europ. 
Schmett. fig. 339, 340. 

Prés de la rivière Zeia. 

4. Argynnis tno, Rott. Esp. Ochsenh. Schmett. v. 
Europa, I, 1, p. 69. 

Sur les bords de la Grande Sibagli. 

5. Argynnis freija, Thunb. Dissert. III, p. 49. 

Un seul exemplaire pris le 20 juin, près de 
la rivière Tirkhan. 

6. Argynnis Selene, W. V. Ochsenh. I, 1, p. 55. 
Espèce commune. 

7. Argynnis Selenis, Eversm. BuMet. de la Soc. des 
Nat. de Moscou 1837, p. 1. 

8. Argynnis ossianus, Herbst, Boisd. Icon. pi 19 
fig. 1 — 3. 

Commun vers la fin du mois de juin, près de 
la rivière Oudim. 

Une variété se distinguait, parce que: en des- 
sus les quatre ailes ofirent la rangée extérieure 
de points noirs marqués de jaune dans leur mi- 
lieu, et aux ailes inférieures ces points noirs 
sont réunis par un trait noir aux chevrons infé- 
rieurs, lesquels sont larges et bien marqués, ce 
qui fait encore mieux ressortir les lunules mar- 
ginales qui sont blanches. 

(La fin incessamment) 



Rectirieatlon. 

Dans la colonne 465, 9« ligne à partir d'en bas, les mots «er deux 
du $9ptiimeB imprimés par erreur, doivent être biffés. 



Para le 4 avril 1859. 



JVs4l6. BULLETIN TomeXVn. 

N' 32. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE l'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par volume , composé de 36 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Russie, 

S thalers de Prusse pour l'étranger. 



On 8*abonne: chez Eggers et C'^, libraires h St. -Péters- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de rAca- 
demie (KoMHTeTi>npaBJieHifl HMnepaTopcKofi AKa^eMiu HayKi>), 
et chez M. LeopoIdVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE, NOTES. 32. Sur quelques Lipidoptires du gouvernement de Iakoutsk. (Fin.) MÉNÉTBifts. 33. Sur la détermi- 
nation quantitative de l'acide hippurique par litration. Wbbdbn. BULLETIN DES SÉANCES. 



NOTES. 



32. Sur quelques Lépidoptères du gouverne- 
MENT DE Iakoutsk, par M. MÊNËTRIÊS. (Lu 

le 18 mars 1859.) 

(Fin.) 

9. Argynnis 08carus{?\ Eversm. Entom. ross. v. p- 
44, pi. 5, fig. 3, 4. 
Var. oscaroïdes N. 

Les quatre exemplaires que j'ai sous les yeux, 
diflFèrent sensiblement du type d'Eversmann, et 
cependant j'ai cru devoir les considérer, pour 
le moment, comme simples variétés locales, d'au- 
tant plus que les espèces à^Argynnxs d'Europe, 
que l'on rencontre danslla Sibérie orientale, sont 
ornées ordinairement de teintes plus foncées, 
soit brunes soit verdâtres. 

En dessus, la partie interne des ailes, et 
j'usqu'à presque leur moitié, est tellement om- 
brée de noir que les taches ne sont plus distinc- 
tes. En dessous, les alies inférieures offrent à- 
peu-près le même dessin, mais les teintes sont 
différentes; la bande basale est d'un fauve obs- 
cure; la bande médiane de taches, jaunes chez 
le type d'Eversmann, est très pâle et presque 
blanche, mais le reste de ces ailes est coloré 
d'un violet foncé, à l'exception de l'éclaircie 
jaunâtre du milieu et près du bord postérieur qui 
est plus éclatante; les lunules marginales (taches 



limbales, Eversm.) sont d'un blanc éclatant à re- 
flets violets -bleuâtres et sont limitées supérieu- 
rement par des traits noirs moins en chevrons 
que chez le véritable Oscams. 

10. Melùaea parthenie^ Herr.-Schaeff., Meyer-Dûr, 
Verz. d. Schm. d. Schweiz, p. 133. 

11. Vanessa V-album, W. V. Ochsenh. I, 1. p. 112. 

12. Vanessa xanthomelas^ W. V. Ochsenh. I, 1 , p. 
117. 

13. Neptiê hicilla, W. V. Ochsenh. I, 1, p. 138. 

Deux exemplaires qui m'ont paru plus petits 
que ceux d'Irkoutsk, tandis que les exemplaires 
de Kiakhta sont aussi grands que les plus grands 
d'Europe. 

14. Erebia Pavcloskiiy Nob. 

Alù rotundatis, supra fusco-nigris , $tAhis nigro- 
ferrugineùj prope marginem exteriorem utrtnque 
maculis fanticarum 7, quadratis aequalibus^ poslica- 
rum 5 oblongisj flavO'-fuhis. 

Cette espèce, voisine de la £. Pharte Esp. et 
de la ûieano Thunb. ou Stubbendorfii Ménétr., 
se distingue par la bande fauve, parallèle au bord 
externe des quatre ailes, qui est formée de taches 
séparées les unes des autres, presque toutes d'é- 
gale grandeur aux ailes antérieures, et s'oblité- 
rant sur la partie supérieure des secondes ailes, 
en dessus, à mesure que cette bande approche de 
l'angle anal, tandis qu'en dessous ces taches sont 
bien distinctes. 



4!W 



Bulletin |rtrr«leo«iiuitliénMtiqae 



590 



D'après 1 1 exemplaires, parfaitement sembla- 
bles entr'eux, pris à la fin de juin près de la 
rivière Grande Sibagli. 

15. ErMa eumomay Ménétr. Bullet. de l'Acad. T. 
XVII, p. 216, N^ 14, 

Espèce que j'avais d'abord citée dans notre 
Catalog. comme var. de la /ig«a; M. Schrenck 
ayant depuis rapporté un bon nombre d'exem- 
plaires, j'ai cru pouvoir l'en séparer. 

Près de la rivière Att-Iria. 

16. Erebia embla-disa^ Thunb. Catal. des Lépid. de 
l'Acad. De$cripU p. 105, N'^ 713 — 714. 

Grâce à plusieurs exemplaires rapportés par 
M. Maack, et aux six exemplaires du gouverne- 
ment de Iakoutsk, je confirme ici ma première opi- 
nion de réunir ces deux espèces; dans la partie 
entomologique du voyage de M. Schrenck, j'ex- 
pose avec détails les raisons qui motivent mon 
opinion. 

Vers la fin de juin, près de la rivière Oudïm. 

17. Erebia Edda^ Ménétr. Middendorffs Reise, 
N' 100, PL 3, fig. 11. 

Les quatre exemplaires de cet envoi sont par- 
faitement semblables à ceux rapportés par M. 
Middendorff; seulement, il est plus correct de 
dire que: ordinairement les ailes supérieures of- 
frent à leur sommet sur la tache fauve un seul 
gros point noir, toujours bipipullé de blanc en 
dessous, et que le point blanc, sur le disque des 
ailes inférieures en dessous, et touchant l'extré- 
mité de la cellule discoidale, est toujours gros et 
rond. 

18. Erebia discoidalis, Kirb, Richards. Faun. boréal, 
americ. p. 298, N^ 416, PI. III, fig. 2 — 3. 

Pris le 7 juin près de la rivière Oudchoum. 

19. Coenanympha trà, Thunb., FreyerNeuer.Beitr. 
V, tab. 439, fig. 3 — 4. 

Forme C. 

Lépidopt. des voyages de MM. Schrenck et 
Maack. 

Derniers jours de juin, près de la rivière Oudïm. 

20. Lycaena optilete^ Knoch, Ochsenh. I, 2, p. 51. 

Au mois de juin, près de la rivière Oudim. 



21. Cyclopides paniscuSy Esp. Ochsenh. I, 2, p. 219. 

Pris le 8 juillet près du lac Toko-Baïkal. 

22. Cyelopides nlvius, Knoch, Ochseiih. 1, 2, p. 221. 

Trouvé le 2 5 juin, près de la rivière Att-Iria. 
23. Pamphila commaj Linn. Ochs. I, 2, p. 224. 

Le 1 juillet sur les rives de la Monolam. 
24. Chelonia lilurata^ Nob. 

Alis aniicis nervis dilule-ochraceis^ strigis longilu- 
dinalibus nigris^ tantum ad apicem ititerruptis, nervis 
omnibus interpositis ; posiicis ocliraceis nigro-ma- 
culatis, atque margine interiore nigro; corpore fui- 
vO'Ochraceo^ maculis nigris in Iribus seriebus. 

Cette espèce est voisine de la C. Dahurica 
Boisd., mais s'en distingue entr'autres parce que 
les lignes noires situées entre chaque nervure 
des ailes supérieures, ne sont interrompues que 
vers le sommet de ces ailes, ce qui, avec la colo- 
ration du corps, lui donne quelque ressemblance 
avec certaines espèces américaines. 

Un mâle fut pris le 10 juin près de la rivière 
Kaïkhan et une femelle, le 4 juillet prés du lac 
Toko-Baïkal. 

52. Gonoptera libatrix^ Linn. Guénée Noctuélites T. 
II, p. 405. 

Trouvée le 24 juillet près de la rivière Stindfi. 

Cet envoi contenait, de plus, quelques Noctuélites 
que le mauvais état de conservation ne m'a pas per- 
mis de déterminer. 



33. ÛbER DIB QUANTITATIVE BeSTIMMCNG DER HlP- 
PURSAURK VBRMITTBLST DER TlTRlRlIETHODK, 

VON ROBERT WREDEN. (Lu le 18 mars 
1859.) 

Die quantitative Bestimmung der Hippursfiure in 
thierischen Flttssigkeiten, in welchen sie gewôhnlich 
nur in ftusserst geringen Quantit&ten auitritt, war bis 
jetzt eine sehr beschwerliche, ja haufig gauz unmo^- 
liche. Die Untersuchungsmetlioden waren s&mmtlich 
umst&ndlich, denn sie basirten sich aile auf die Âus- 
scheidung der Hippurs&ure in reinem Zustande uud 
waren deshalb wiederholten Abdampfens uud Auszie- 



501 



de r Académie de Saint •Pëtersboarff. 



509 



hens mit Alkohol und Àther etc. benôtbigt. Besonders 
fûhlbar war aber dieser tïbelstand bei den Harnana- 
lysen, die jetzt doch seit Einfilhrung der Titrirmethode 
von jedem Arzte ohue erheblichen Zeit- und Milhe- 
aufwand leichtausgefûhrtwerdenkônnen. Dièse Ltîcke 
in den Harnanalysen ist uun leicht auszuftillen , wenn 
man die Unlôslichkeit des hippursauren Eisen oxydes 
benntzt und eine titrirte Chloreisenlôsung anwendet, 
von der jeder Cubikceutimeter genau 10 Milligram- 
men Hippursâure entspricht. 

Neutrale Lôsungen von hippursauren Alkalien und 
Eisenchlorid geben bekanntlich einen voluminôsen isa- 
bellfarbenen Niederschlag, der in "Wasser vollkommen 
unlôslich ist, denn in dem Waschwasser bringt Schwe- 
felcyankalium und ein Tropfen Salpetersâure auch nicht 
die leiseste Spur von rosa Fârbung hervor. In sieden- 
dem Wasser backt sich dieser Niederschlag zu einer 
braunen, harzâhnlichen Masse zusammen; kochender 
Alkohol jedoch lôst ihn in grosser Menge und nach 
dem Erkalten scheiden sich Btischel von rothen, schie- 
fen rhombischen Sâulen aus. 

Da in den besten und neuesten Werken der orga- 
nischen Chemie die Zusammensetzung dieser Verbin- 
dung nirgends genau angegeben ist, so musste ich 
mich erst durch zwei vorhergehende Analysen flberzeu- 
gen, dass dieser Niederschlag kein Hydratwasser, wie 
die ûbrigen hippursauren Salze, enthalt und dass seine 
Zusammensetzung genau der Formel Cg^Hj^FejN^O^g 
entspricht. Zu diesem Zwecke wurde der in hippur- 
saurer Natronlôsung durch Eisenchlorid erhaltene Nie- 
derschlag so lange mit destillirtem Wasser ausgewa- 
schen, bis das Waschwasser mit Schwefelcyankalium 
und Salpetersiure keine Spur von F&rbung mehr gab, 
darauf bei 100"^ C. getroknet und endlich eine be- 
stiimnte Quantit&t davon im Platintiegel geglttht, bis 
s&mmtlicbe Kohle verbrannt war. 

0,369 Gnn. hippursaurcs Eisenoxyd gaben 0,052 Grm. Eisenoxyd. 
0,728 » j» » » 0,101 » » 

Folglich sind in 100 Theileu hippursauren Eisenoxyds 
enthalten: ^ ^ ^ ^ 

gerouoen berechnet 

1 n 

CmH^'jjOij. . .85,91 . . .86,08 86,441. 

Fcji Oj, 14,09. . . 13,97 13,659. 

Das Princip der Hippurs&urebestimmung beruht 
also auf der Eigenschaft der hippursauren Alkalien 



von einer neutralen Eisenchloridlôsung gefàllt zu wer- 
den. Da nun die Zusammensetzung der hierbei aus- 
fallenden Verbindung bekannt ist, so lâsst sich leicht 
aus dem verbrauchten Volum einer titrirten Eisenlô- 
sung der Gehalt an Hippurs&ure berechnen. Zwei 
Hauptbedingungen sind jedoch hiebei zu beachten: 
Erstens mâssen beide Lôsungen vollkommen neutral 
sein, denn der geringste Ûberschuss von Sâure, selbst 
von Essigsfture, lasst die Reaction ausbleiben. Hierin 
ist auch der Grund zu suchen, weshalb die Phosphor- 
saurebestimmung im Hame, die doch auch vermittelst 
einer Chloreisenlôsung ausgefûhrt wird, durch den 
gleichzeitigeu Gehalt desselben an Hippurs&ure nicht 
unrichtig gemacht wird. Es bildet sich nâmlich beim 
Aùsfàllen des basischen phosphorsauren Eisenoxydes 
ireie Salzsfture, welche die Hippursâurereaction ver- 
hindert. Zweitens, um den Endpunkt der Reaction, 
d. h. den zugesetzten geringen Oberschuss von Eisen- 
chloridlôsung wahrzunehmen, legt man ein mit Ferro- 
cyankaliumlôsung getrftnktes Stûck Filtrirpapier auf 
einen weissen I^orzellanteller und drilckt mit einem 
Glasstabe, an welchem ein Tropfen der Mischung hângt, 
ein doppeltes Stûck Filtrirpapier dagegen; wenn ein 
tJberschuss von Chloreisenlôsung zugegen war, so 
stellt sich in wenigen Secunden eine blave Fârbung 
ein. 

Die titrirte Chloreisenlôsung, von der jeder CC ge- 
nau 10 Milligrammen Hippurs&ure (C^gH^NOg) eut- 
sprechen muss, kann man auf zweierlei Art bereiten: 

1) Man nimmt 2,0885 Grm. chemisch reines Ei- 
sen, lôst es in reiner Salzs&ure und leitet Chlorgas in 
die Lôsung so lange bis ailes Chlorilr in Chlorid ver- 
wandelt worden ist, darauf verdampft man vorsich- 
tig die Lôsung zur Trockne im Wasserbade, lôst 
den ROckstand unter Yermeidung jedes Yerlustes in 
Wasser und verdûnnt bis auf 2000 CC. Jeder CC 
der Lôsung f&llt dann 10 Milligramm Hippursfture 
(Cj^HjNOg) aus* Jedenfalls aber muss die benutzte 
Eisenchloridiôsong Chiorâr- und Salzsaurefrei sein. 

2) Besser noch ist die zweite Méthode: man nimmt 
eine Eisenchloridlôsung von unbestimmter Concen- 
tration und ermitteit ihren Gehalt durch Titriren. Zu 
diesem Zwecke nimmt man z. B. 0,500 Grm. Hip- 
pursfture, neutrafisirt sie mit doppeltkohlensaurem Na- 
tron und verdfinnt die Lôsung auf 250 CC. Jede 50 
CC Lôsung enthalten dann 0,100 Grm. Hippursfture. 



50S 



Biilletin physieo • mathématique 



504 



Zn diesen 50 CC Lôsung l&sst man nun allmâhlig die 
Eisenchloridlôsung aus der Mohr'schen Pipette zuflies- 
sen so lange , bis ein Tropfen der Mischung, auf die 
oben angegebene Art geprûft, eine deutliche blaue 
Fârbung giebt. Das bis zu diesem Punkte verbrauchte 
Volum der Eisenchloridlôsung entspricht dann den 
0,100 Grm. Hippursâure und es ist nun sehr leicht 
den nôthigen Wasserzusatz auszurechnen, um die Ei- 
senchloridlôsung auf eine solche Stufe der Verdûn- 
nung zu bringen, dass jeder CC 0,010 Grm. Hippur- 
sâure entspricht. Jedenfalls ist es aber zweckmâssi- 
ger , nicht gleich die ganze berechnete Wassermenge 
zuzusetzen, sondern immer etwas weniger, und sich 
durch wiederholtes Priifen mit der bekannten Hip- 
pursâurelôsung von der Richtigkeit des Titre zu ûber- 
zeugen. Dièse zweite Méthode ist der ersteren jeden- 
falls vorzuziehen, da bei ihr der durch den ûberschûs- 
sigen Zusatz von Eisenlôsung bedingte Fehler schon 
bei der Titrirung mit inbegriflFen ist und man sich auch 
den Grad der blauen Fârbung merken kann, durch 
welchen die Endreaction angezeigt wurde. 

Was die Ausfûhrung der Hippursâurebestimmung 
im Menschenharne anbetrifft, so muss zuerst aus dem- 
selben die Phosphorsâure entfernt werden. Zu diesem 
Zwecke versetzt man denselben mit einer Mischung von 

1 Vol. kalt gesâttigter salpetersaurer Barytlôsung und 

2 Vol. kalt gesâttigter Âtzbarytlôsung. Gewôhnlich ist 
1 Vol. dieser Mischung voUkommen genûgend um 
aile Phosphor- Schwefel- und Harnsâure aus 2 Vol 
Ham auszufâllen; soUte aber aus der vorangegange- 
nen Phosphorsâurebestimmung ersichtlich sein, dass 
die gewôhnliche Quantitât Barytlôsung nicht hinrei- 
chend sein kann, so setz't man mehr von derselben zu, 
z. B. ly.Vol., 2 Vol. etc. 

Zur Hippursâurebestimmung mîsst man 60 CC Harn 
ab, vermischt ihn mit 30 CC Barytlôsung; von der 
abfiltrirtenFlûssigkeitmisstman 75 CC, entsprechend 
50 CC Ham, ab und neutralisirt sie vorsichtig mit 
verdttnnter Salpetersâure. In dem auf dièse Art vorbe- 
reiteten Harn lâsst sich alsdann mit grossér Genauig- 
keit die Quantitât der Hippursâure bestimmen, nur 
muss man nicht vergessen, nach jedem verbrauchten 
halben CC der Eisenchloridlôsung einen Tropfen der 
Mischung auf die oben angegebene Weise zu prflfen. 
Desgleichen ist es von Wichtigkeit, sich bei der Be- 
reitung des Eisenchloridtitre die Intensitât des blauen 



Fleckes genau gemerkt zu haben, den man als End- 
punkt der Reaction bekommen hat. Feruer muss man 
bei den Harnanalysen immer erst den Phosphorsâure- 
gehalt bestimmen, denn es kônnte der Fall eintreten, 
dass die Phosphorsâure besonders stark vermehrt wâre ; 
dann mûssten aber statt 30 CC Barytlôsung mehr zu- 
gesetzt werden, z. B. 60 CC Harn miissten mit 40 CC 
Barytlôsung versetzt werden und davon 83,3 CC (= 
50 CC Ham) zur Hippursâurebestimmung abgemes- 
sen werden. 

Also voUstândige Entfernung der Phosphorsâure 
und vorsichtige Neutralisirung des erhaltenen alkali- 
schen Gemisches sind die beiden Hauptbedingungen, 
von denen das Eintreten und Ausbleiben der Reaction 
abhângig ist. Da nun aber das Erfûllen dieser Bedin- 
gungen keine grosse Schwierigkeiten macht, so folgt 
hieraus, dass die sonst so âusserst schwierige quanti- 
tative Bestimmung der Hippursâure im Harne gesun- 
der und kranker Menschen jetzt fur jeden Arzt leicht 
ausfdhrbar geworden und somit ein neues Feld im Ge- 
biete der pathologisch-chemischen Forschung erôffiiet 
worden ist. 

Um die Richtigkeit der nach dieser Méthode voU- 
zogenen Hippursâurebestimmung im Menschenharne 
nâher zu bestâtigen, wurden folgende Versuche aus- 
gefllhrt: 

1) Der Ham wurde gleich nach dem Mittag von ei- 
nem gesunden 23jâhrigen Manne gesammelt; er 
war sehr schwach sauer, hellgelb (Farbe II nach 
Vogel), klar, besass das specif. Gew. von 1,012 
und enthielt 0,102% PhO^. 

a) 60 CC von diesem durchfiltrirten Hame wurden 
mit 30 CC Barytlôsung vermischt. Vor der vom 
voluminôsen, weissen Niederschlage abfiltrirten 
Flûssigkeit wurden 75 CC (= 50 CC Ham) 
abgemessen, dieselben vorsichtig mit verdûnnter 
Salpetersâure neutralisirt und darauf in die neu- 
traie FlUssigkeit allmâhlig die titrirte Eisenchlo- 
ridlôsung aus einer Mohr'schen Pipette zuflies- 
sen gelassen. Hiebei wurden bis zur eben begin- 
nenden Reaction mit Ferrocyankalium 13,8 CC, 
bis zum Hervorbringen eines deutlich blauen 
Fleckes aber 15 CC Eisenlôsung verbraucht. 
Folglich waren in 50 CC Ham 0,150 Grm. Hip- 
pursâure (= 0,37^ enthalten. 



son 



de rAcadëmle de Salut - Pëtorsboars:. 



soe 



b) In 60 ce desselben Harnes wurden 0,096 Gnn. 
Hipps. vermittelst doppeltkohlensauren Natrons 
unter gelindem Erwarmen aufgelôst, wobei aber 
vom letzteren nicht soviel zugesetzt wurde, dass 
der Harn seine saure Reaction verloren hàtte. 
Dièse 60 CC Harn wurden gleichfalls mit 30 
ce Barytlôsuug vermischt und mit der Mischung 
wie oben verfahren. 75 CC der Mischung (= 50 
CC Harn) verbrauchten bis zur beginnenden 
Reaction 21,5 CC Eisenlôsung, bis zur Endreac- 
tion 23 CC. Da nun in diesen 50 CC Harn aus- 
ser den eigenen 0,150 Gnn. noch 0,080 Grm. 
Hippursfture aufgelôst waren, so mussten im Gan- 
zen folglich in ihnen 0,230 Grm. Hipps. ent- 
halten sein =23 CC Eisenchloridlôsung. 

2) Von demselben Manne wurde der Morgenharn ge- 
sammelt; er war klar, hellgelb (F. = II V^), schwach 
sauer, zeigte das specif. Gew. von 1,015 und ent- 
hielt 0,12% PhO^. 

a) 75 CC der Mischung (= 50 CC Harn) verbrauch- 
ten bis zur beginnenden Reaction 11 CC, bis zur 
Endreaction 12,5 CC Eisenlôsung = 0,125 Grm. 
Hipps. (=0,25%). 

b) In 60 CC desselben Harnes wnrden 0,083 Grm. 
Hipps. aufgelôst 75 CC der Mischung, welche 
folgKch 0,1948 Gr. Hipps. (= 0,125 h- 0,0698) 
entiiielten, verbrauchten bis zur beginnenden Re- 
action 18,3 CC, bis zur Endreaction 19,5 CC 
Eisenlôsung. 

3) Von einem gesunden 34jâhrigen Manne wurde der 
Morgenharn gesammelt; er war klar, schwach 
sauer, von dunkelgelber Farbe (III V^); besass das 
specif. Gew. von 1,026 und enthielt 0,134%PhO5. 

a) 75 CC der Mischung (= 50 CC Harn) verbrauch- 
ten bis zur beginnenden Reaction 27,4 CC, bis 
zur Endreaction 28,5 CC Eisenlôsung = 0,285 
Grm. Hippurs. (= 0,57%). 

6) In 60 CC desselben Harnes wurden 0,095 Hip- 
purs. aufgelôst. 75 CC der Mischung, welche folg- 
lich 0,3641 Grm. Hipps. (= 0,285 -h 0,0791) 
enthielten, verbrauchten bis zur beginnenden 
Reaction 34,2 CC, bis zur Endreaction 36 CC 
Eisenlôsung. 

4) Der Harn wurde am Nachmittag von einem 21j&h- 
rigen, gesunden Manne gesammelt; er war sauer, 



hellgelb (II Va), batte das specif. Gew. von 1,016 
undzeigte 0,11% PhO,. 

a) 75 CC der Mischung (= 50 CC Harn) ver- 
brauchten bis zur beginnenden Reaction 18 CC, 
bis zur Endreaction 19,5 CC Eisenlôsung = 
0,195 Grm. Hipps. (=0,39%). 

b) In 60 CC desselben Harnes wurden 0,120 Grm. 
Hipps. aufgelôst. Folglich mussten in 75 CC 
der Mischung 0,295 Grm. Hipps. (= 0,195 -h 
0,100) enthalten sein; sie verbrauchten bis zum 
Anfange der Reaction 28,5 CC, bis zum Ende 
der Reaction 30 CC der Eisenlôsung. 

5) Der Harn wurde am Vormittage von einem gesun- 
den 32jâhrigen Manne gesammelt; er war sehr 
schwach sauer, blassgelb (I), zeigte das specif. Gew. 
1,009 und enthielt nur 0,030% PhO^. 

a) 75 CC der Mischung (=: 50 CC Harn) verbrauch- 
ten bis zur beginnenden Reaction 9,3 CC , bis 
zur Endreaction 10,5 CC Eisenlôsung =: 0,105 
Grm. Hipps. (0,21%). 

6) In 60 CC desselben Harnes wurden 0,053 Grm. 
Hipps. aufgelôst, die Lôsung neutral gemacht 
und ausserdem noch 0,074 Grm. neutrales harn- 
saures Kali aufgelôst. In 75 CC der Mischung 
waren folglich 0,1491 Grm. Hipps. (= 0,105 -f- 
0,0441) und 0,0546 Grm. neutrales harnsaures 
Kali enthalten. Dièse 75 CC verbrauchten bis 
zur beginnenden Reaction 13,7 CC und bis zur 
Endreaction 15,2 CC Eisenlôsung. 

6) Der Harn wurde gleich nach dem Mittage von einem 
26jâhrigen gesunden Manne gesammelt. Er war 
klar, schwach sauer, hellgelb (II), besass das spec. 
Gew. 1,011 und enthielt 0,092% PhO^. 

a) 75 CC der Mischung (= 50 CC Harn) verbrauch- 
ten bis zur beginnenden Reaction 12,3 CC, bis 
zur Endreaction 13,5 CC Eisenlôsung =0,135 
Grm. Hipps. (= 0,27%). 

b) In 60 CC Harn wurden wie oben 0,072 Grm. 
Hipps. und 0,093 Grm. neutrales harnsaures Kali 
aufgelôst. Folglich waren in 75 CC der Mischung 
0,195 Grm Hipps. (= 0,135 h- 0,060) und 0, 
0775 Grm. neutrales harnsaures Kali enthalten. 
Dièse 75 CC verbrauchten bis zur beginnenden 
Reaction 17,5 CC, bis zur Endreaction 19,3 CC 
Eisenlôsung. 



S^9 



Bulletin physleo - math^maftl qve 



50fi 



7) Der Harn wurde von einem soporôsen Typhus- 
kranken gesammelt. Er war dunkelgelbroth (V*/,), 
stark sauer, trtibe, zeigte das spccif. Gew. 1,028 
und enthielt 0,150",, PliO^. Das Sédiment bestand 
ans saurem harnsauren Natron und Harnsâure- 
krystajlen. 

a) 75 ce der Mischung (= 50 CC Harn) ver- 
brauchten bis zum Beginnen der Reaction 20,5 
CC, bis zum Ende der Reaction 22 CC Eisenlô- 
sung= 0,220 Grm. Hipps. (= 0,44%). 

b) In 60 CC desselben Harnes wurden 0,068 Grm. 
Hipps. aufgelôst: folglich enthielten 50 CC Harn 
0,2766 Grm. Hipps. (=0,220-1-0,0566). 75 
CC der Mischung verbrauchten bis zur anfangen- 
den Reaction 26,5 CC, bis zur Endreactiou 28 
CC EisenlOsung. 

8) Zu diesem Versuche wurde der Harn von einem 
an Lungenentzttndung darniederliegenden Kranken 
genommen. Der Harn war sehr dunkelgelbroth 
(VI), stark sauer, trtibe, zeigte das specii'. Gew. 
1,030 und enthielt 0,190% PhO^. 

a) 75 CC der Mischung (=50 CC Harn) liessen 
beim Zufliessen der Eisenchloridlôsung kehien 
isabellfaritenen Niederschlag aus£allen, sondem 
einen gelblich toets^en, der sich als phosphorsaures 
Eisenoxyd auswies. Die fiberstehende Flûssigkeit 
war stark sauer geworden. 

b) Es wurden daher (îO CC desselben Hames mit 
40 CC Bar)tH)sung vermischt und von der ab- 
filtrirten Flûssigkeit 83,4 CC (= 50 CC Harn) 
abgemessen. Dièse verbrauchten bis zur begin- 
nenden Reaction 32,8 CC, bis zur Endreactiou 
35 CC Eisenlôsung= 0,350 Gm. Hipps. (= 

^y"^/^' (Schluss folgt.) 

BULIETIIV DES SÉANCES DE lA CLASSE. 

StANGB DV 18 (30) MAB8 1859. 

M. Brandt lit une note, destinée au BaUetin et ayant 
pour titre Remarques sur les espèces du genre Crieetus de la 
Faune de Russie. 

M. Baer lit un mémoire, intitulé: Cranta selecia ex the- 
saura anlhropologico Àcademtae Imperialis Petropolitanae; 
il paraîtra dans les Mémoires de FAcadémie. 

M. Ostrogradski lit un travail: Démouêiratûm d'un 
théorème général relatif à la probaMité des hypothèses pro- 



pres à expliquer les événements observés; et émet le désir 
de Tinsérer au Bulletin de la Classe. 

M. 0. Struve expose que le mémoire sur la comète 
Donati qu'il avait annoncé dans la séance du 8 octobre 
1858 et dont la Classe avait décidé la publication dans le 
Bulletin Physico- Mathématique, ayant reçu depuis un dé- 
veloppement considérable, il propose de l'admettre dans 
le recueil des Mémoires de l'Académie. 

M. Baer met sous les yeux de la Classe le manuscrit 
de son rapport sur les voyages qu'il a faits pour recher- 
cher les causes de la diminution du produit des pêcheries 
dans le lac de Peipus et dans la mer Baltique. {Bericht 
ûber Reisen xur Vntersuchung der Grande fur die Abnahme 
des Fischerei'ErIrages im Peipus- See und in der Ostsee.) 
Conformément au désir de l'auteur, ce rapport sera im- 
primé dans le recueil, publié par MM. Baer et Helmer* 
s en sous le titre àeBeitrdge zur Kenntniss des Russischen 
Reiches. 

M. Brandt rappelle à la Classe qu'en publiant en 1852 
un supplément zoologique au voyage de feu Alex. Leh- 
mann (v. Beitriige xur Kenntniss des Russischen Reiches 
von Baer und Helmersen, XMP vol-, p. 297) se rap- 
portant aux espèces observées ou recueillies par ce voya- 
geur, il avait annoncé que ce supplément n'était qu'un 
extrait d'un synopsis des vertébrés de l'Asie Centrale. Ce 
synopsis n'est cependant pas publié jusqu'à présent II 
est divisé en deux parties, dont la première, générale, con- 
tient des aperçus généraux sur lejs rapports entre la dis- 
tribution géographique de certains types biologiques et la 
constitution physique et la végétation des diverses contrées 
ainsi que des remarques sur ceitaiues modifications dans 
les formes extérieures et les caractères biologiques des 
animaux. Cette partie est terminée par des comparaisons 
que l'auteur établit entre la faune de l'Asie centrale et 
celle des pays de l'Europe occidentale se trouvant sous les 
mi'mes latitudes. La seconde partie — la partie spéciale — 
est consacrée aux recherches sur les espèces des mammifères, 
des oiseaux et des reptiles de l'Asie Centrale. Tout en 
donnant ici un synopsis des vertébrés, avec des remarques 
critiques se rapportant à la morphologie et à la classifica- 
tion systématique, l'auteur s'y attache de préférence aux 
considérations sur la distribution géographique des ani- 
maux, et ne se bornant pas aux pays de l'Asie Centrale 
il y a consigné pour plusieurs des espèces tout ce qui est 
connu sur leur distribution dans tout TEmpire de Russie. 
Audition faite de cet exposé, la Classe décide la publica- 
tion de l'ouvrage de M. Brandt dans les Mémoires de 
l'Académie 

Le même Académicien annonce que M. Pavlofski, un 
de ses élèves de l'Institut Pédagogique, résidant à Ia- 
koutsk, lui a fait parvenir pour le Musée Zoologique une 
collection de mammifères, d'oiseaux et dMnsectes, conte- 
nant des espèces rares et quelques unes même tout à fait 
nouvelles. 



500 



de rAcadëmle de Saint-PëAevsbovrff. 



SIO 



M. Ménétriès a déjà profité de cet envoi pour décrire 
les papillons nouveaux qui s'y trouvaient. M. Bran dt en 
produisant la note de M. Ménétriès sur hs Lepf'dopiéres 
du gouvernement de Iakoutsk en recommande l'insertion au 
Bulletin. 

M. Baer présente de la part de M. le D' W. Gruber 
et recommande à l'insertion dans les Mémoires de l'Aca- 
démie un travail ayant pour titre: Menschliches Analogon 
der thierischen Vayina nervi trigemini ossea am Felsenbetne. 

MM. Fritzsche et Zinîne présentent une note de 
M. Wreden sur la détermination quantitative de l'acide 
hippurique par titration fUeher die qttandlafive Bestim- 
mung der HippursUure vermilleht der TitrirmethodeJ. Elle 
sera admise dans le Bulletin de la Classe. 

M. Middendorff présente de la part de M. Sévertsof 
un rapport préalable sur les résultats de son expédition 
scientifique à la mer d'Aral et au Syr-Daria et propose 
de nommer une commission pour examiner ce rapport et 
présenter des conclusions sur tout ce qui concerne la 
mise en oeuvre des matériaux recueillis par MM. Sé- 
vertsof et Borstchof et la publication d'une descrip- 
tion détaillée de leur voyage. La Classe approuvant cette 
proposition nomme à cet effet une commission composée 
de MM. Baer, Brandt, Middendorff et Ruprecht. 

Le Secrétaire Perpétuel porte à la connaissance de 
la Classe que l'impression est achevée des ouvrages sui- 
vants: 1) Mélanges Physiques et Chimiques 4*^ livraison du 
T. III; 2) mélanges Biologiques V livraison du T. III; 
3) M. Pérévostchikof, Perturbations séculaires des sept 
grandes planètes, 3** partie (BihKoebtH eoaMyu^eniji cejuu 
ôoAhtuuxt naanem^J; et 4) M. Regel, La parthénogénésie 
dans le règne végétal ("Die Parthenogenesis im Pflanzen- 
reichej. 

M. KjUpffer, chargé par la Classe, dans la séance du 
4 février 1859 (v. procès - verbal § 65), d'examiner la 
description d'un appareil inventé par M. George Little, de 
New-ifork et nommé par lui Astatic Magnetic Horizon^ 
propose le renvoi de cette pièce au Comité Scientifique 
de la Marine ou à celui des membres de l'Académie qui 
s'est plus spécialement occupé des appareils de ce genre. 
M. O. Struve est engagé a vouloir bien prendre con- 
naissance de la lettre de M. George Little et en rendre 
compte à la Classe. 

M. Brandt, chargé par la Classe, dans les séances du 
28 mai 1858 (v. procès-verbal § 185) et du 4 mars 1859 
(v. procès verbal § 89) de l'examen des manuscrits de 
P a 11 as Insecia Rossica, présente un rapport de M. Méné- 
triès à ce sujet, en déclarant qu'il partage entièrement 
l'avis du rapporteur sur ces manuscrits. M. Ménétriès ex- 
pose dans son rapport, que l'ouvrage de Pal las paraît avoir 
été destiné à former une faune entomologique russe; aussi 
y trouve-t-on cités ces insectes communs dans toute l'Eu- 
rope et qui ont été depuis consignés comme habitant une 
ou plusieurs provinces de la Russie. Quant à la synony* * 



mie de ces dites espèces, ainsi que les nouveaux noms par 
lesquels Pallas les a désignées, c'eiU peut-être été fort 
intéressant de son temps, mais maintenant ses opinions 
ont peu de valeur. Pour les espèces que l'auteur décrit 
comme nouvelles, plusieurs ont été découvertes depuis et 
livrées au monde savant; publier les noms de Pallas, ne 
serait qu'ajouter de nouveaux noms à la synonymie qui 
est déjà assez riche sans cela. Quant aux espèces que M. 
Ménétriès n'a pu reconnaître, il est possible qu'elles 
soient encore inconnues, mais il est inutile, selon lui, 
de leur accorder les honneurs de l'impression, puisque: 
1*^ malgré le talent du célèbre voyageur, ses descriptions 
ne sont pas telles qu'on les exige aujourd'hui; 2*" il ne 
pourrait y être annexé de planches, puisque, les origi- 
naux n'existent plus, 3"* enfin l'Académie a admis en prin- 
cipe de ne pas publier des descriptions d'espèces qui n'exis- 
tent point dans les collections du Musée et qui alors ne 
peuvent être reproduites pour le contrôle scientifique. — 
Il ne peut donc être question d'imprimer le manuscrit en 
entier, puisque plus de deux tiers seraient inutiles comme 
reproduisant des faits déjà connus, et quant à faire un 
choix, M. Ménétriès croit qu'il ne serait pas le seul à blâ- 
mer une telle mutilation. En effet, toute oeuvre posthume 
doit être publiée dans son entier, avec la plus parfaite in- 
tégrité, sans restrictions comme sans commentaires, car 
on a tout aussi peu le droit de critiquer publiquement un 
manuscrit, avant de l'avoir livré au public qu'après l'a- 
voir imprimé. — En résumé M. Ménétriès n'est pas 
d'avis que la publication de ce manuscrit puisse compen- 
ser par son intérêt les frais d'un aussi gros volume; peut- 
être y aurait-il plus d'avantage à acquérir ce manuscrit 
ou à en faire tirer une copie; car, quand ce ne serait que 
pour la répartition géographique des insectes, ce manu- 
scrit pourrait être consulté avec fruit. 

La Classe approuvant les conclusions de ce rapport 
pense qu'il n'y a pas lieu de publier le manuscrit de Pallas 
sur les insectes de la Russie, mais qu'il serait désirable 
pour l'Académie soit d'acquérir le manuscrit, si son pos- 
sesseur actuel veut bien s'en dessaisir à des conditions 
raisonnables, soit d'en faire tirer une copie exacte. Ayant 
en vue le prochain voyage de M. Baer à Berlin, elle l'in- 
vite à vouloir bien entrer en négociations à ce sujet avec 
le propriétaire du manuscrit 

Le Secrétaire Perpétuel donne lecture d'une lettre que 
lui a adressée le 16 de ce mois M. le Général Schubert, 
Membre honoraire de l'Académie, et dans laquelle il fait 
observer que dans le cours des nombreux travaux géodé- 
siques qu'il a exécutés, il a eu toujours pour règle de faire 
et d'écrire lui même la plus grande partie des journaux et 
des calculs; ce n'est qu'après les avoir entièrement mis en 
ordre et les avoir vérifiés qu'il en fit faire une copie au 
net, déposée soit aux Archives de l'Etat Major, soit au 
Dépôt hydrographique. Mais l'original, presqu'entièrement 
écrit de sa main, il l'a conservé et voulant qu'il ne se perde 



Ml 



Bulletin iiliysloo-inatliéniailqiie 



519 



pas, il Tofre à rÂcadémie pour que ces manuscrits soient 
placés à la Bibliothèque de Poulkovo, ce centre de toutes 
les opérations astronomiques et géodésiques en Russie 
étant l'endroit le plus convenable pour garder les vrais 
originaux d'une majeure partie de nos triangulations. Le 
Général Schubert transmet d^nc avec cette lettre 19 
volumes de manuscrits tous reliés, savoir: 1) La levée tri- 
gonométrique des gouvernements de S*-Pétersbourg, de 
Pskof, de Vitébsk et de Novgorod, 5 vol. 2) Le réseau 
trigonométrique de cette levée 1 vol. 3) La levée trigono- 
métrique de la Crimée 2 vol. 4) Le réseau trigonométrique 
de cette levée 1 vol. 5) La levée trigonométrique du Gou- 
vernement de Moscou 2 vol. 6) Le réseau de cette levée 
1 vol. 7) La levée trigonométrique des Gouvernements de 
Smolensk et de Mohilef 2 vol. 8) Le réseau des triangles 
de cette levée 1 vol. 9) La levée trigonométrique des côtes 
de la Mer Baltique 2 vol. 10) Le réseau des triangles de 
cette levée 1 vol. 11) L'expédition chronométrique de 
l'année 1833, 1 vol. — La Classe en Recevant avec grati- 
tude, ce précieux dépôt décide de le conserver à la bibli- 
othèque de l'Observatoire de Poulkovo et charge le Secré- 
tu^ire Perpétuel d'exprimer à M. le Général Schubei't la 
reconnaissance de F Académie. 

Le Secrétaire Perpétuel donne lecture d'un rescrit daté 
de Païenne, le 23 février (7 mars) 1859, par lequel Son 
Altesse Impériale Monseigneur le Grand Duc Con- 
stantin demande à M. le Président des renseignements 
détaillés sur la marche des travaux de l'Observatoire 
Central-Nicolas pendant l'absence de son Directeur et sur 
l'état où se trouve le projet d'un nouveau règlement de 
cet Observatoire. M. Otto Struve, auquel le Secrétaire 
Perpétuel avait déjà communiqué au préalable une copie 
du dit rescrit de Son Altesse Impériale, présente un 
exposé des travaux de l'Observatoire durant l'absence de 
M. W. Struve. Audition faite de cet exposé la Classe 
en décide la présentation à Son Excellence M. le Président. 

L'inspecteur des écoles de l'arrondissement d'Axaï, pays 
des Cosaques du Don, envoie les journaux des observations 
météorologiques faites en 1858 à l'Axaïskaïa Stanitsa. Ils 
seront remis à M. Kupffer. 

M. Encke, Secrétaire de la Classe Physico-Mathématique 
de l'Académie des Sciences de Berlin, envoie au nom de 
la Commission chargée de l'édition des cartes stellaires 
de cette l'Académie, les feuilles Hora 0** et IX avec les 
catalogues qui y appartiennent. La réception en sera ac- 
cusée avec des rémerctments, et les cartes passeront à la 
Bibliothèque. 

M. Baer présente au nom de MM. F. de Filippi et G. 
B. Verany leur mémoire intitulé: Sopra alcuni pesci 
nuovi poco noii del Aêediierraneo. Torino, 1857, et de la 
part de M. Filippi son troisième mémoire pour sertnr à 
f histoire génétique des Trématodes. Turin 1857. 

M. Kôlliker fait hommage à l'Académie de son mé- 
moire ayant pour titre: Ueber versckiedene Typen in der 



microskopischen Structur des Skelettes der Knochenfische. 

Wûrzburg. 1859. 

M. Kupffer transmet les Mémoires de r Académie Im- 
périale des sciences, arts et belles-lettres de Dijon ^ Deuxième 
série, Tome sixième, Année 1857, destinés à l'Académie 
de S*-Pétersbourg et qui se trouvaient dans un envoi 
adressé à l'Observatoire Physique Central. 

M. Gaugain, par une lettre au nom du Secrétaire Per- 
pétuel datée de Paris le 4 mars 1859, adrisse quelques 
exemplaires de la Notice sur la Navigation Transatlantique 
des paquebots interocéaniques^ publiée par M. Keller, in- 
génieur hydrographe de la marine française Paris. 1859. 
Un exemplaire passera à la bibliothèque de l'Académie, 
et les autres seront remis à MM. Kupffer et Jacobi. 

M. Riedwald, de Vienne, annonce la fondation d'un 
nouveau journal qu'il se propose de publier sous le titre: 
Allgemeine Zeitung fur Wissenschaft. Les prospectus de ce 
journal sont distribués aux membres de la Classe. 

M. Baer informe la Classe que M. Ofsiannikof, de 
Kasan, lui a envoyé pour le Musée de l'Académie deux 
crânes (d'homme et de femme) des Tatares du gouverne- 
ment de Kasan et un crâne de Tatare tué lors de la prise 
de cette ville. On transmettra des remercîments à M. Of- 
siannikof. 

Le Secrétaire Perpétuel rappelle à la Classe que le 
rapport de la Commission nommée par elle à la suite de 
l'incendie du Laboratoire Chimique (v. procès verbal de 
la séance de la Classe Phys. - Mathém. du 4 mars 1859), 
a été, conformément à la décision de la Classe, présenté 
à l'Assemblée Générale de l'Académie dans sa séance du 6 
mars; et l'Assemblée ayant mis aux voix la question de 
savoir si les mesures proposées par la Commission étaient 
suffisantes pour écarter tout sujet de craintes relatives à 
la proximité du Laboratoire Chimique des Musées de 
l'Académie, a rendu une décision négative. La Classe pro- 
nonce en conséquence le renvoi du dit rapport à la Com- 
mission, avec invitation de le modifier, et arrête en même 
temps d'adjoindre à cette Commission MM. Brandt, Hel- 
mersen et Dorn, en qualité de Directeurs de ceux des 
Musées qui sont les seuls dans le voisinage du Laboratoire 
Chimique. 

Lecture est faite d'un office de M. le Ministre de l'Ins- 
truction Publique au nom de M. le Président, du 10 mars 
1859, coté W 1645, par lequel il annonce que Sa Ma- 
jesté l'Empereur, sur un rapport de M. le Ministre des 
Finances, a bien voulu donner, le 27 février. Sa très gra- 
cieuse autorisation au voyage de M. Kokcharof à Té- 
tranger, pour la durée de trois mois, avec conservation 
des appointements. Une copie de cet ofiSce sera communi- 
quée au Comité Administratif. 



Paru le 17 avril 1859. 



JV8 4I7. 



BULLETIN 



DE 



Tome XTII. 

N» 33. 



LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE l'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d'abonnement par Tolnme , composé de 86 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Russie, 

8 tbalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'^, libraires à St.-Pétert- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Ac»- 
déraie (Komutotb IIpaBJieHiHHKnepaTopcKofi Axa^eiiiii HaTxi»), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. NOTES. 33. Sur la détermination quantitative de V acide hippurique par titration. (Fin.) Wkbdbn. 34. Sur 
la probabilité des hypothèse» (Taprès le» itènement». Ostroghadsri. BULLETIN DES SÉANCES. CHRONIQUE DU 
PERSONNEL. ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. 



NOTES. 

33. Ûbeb die quantitative Bestimmung dbr Hrp- 

PURSAURE VERUITTBLST DER TiTRIRMETHODE, 

VON ROBERT WREDEN. (La le 18 mars 1859). 

(Schluss.) 

Aus diesen angestellten Versuchen lassen sich fol- 
gende Schlttsse ziehen. 

1) Die BarytlOsung fïdlt keine Hippursaure aus dem 
Harne und macht foglich die quantitative Bestim- 
mung derselben nicht ungenau. 

2) Die Gegenwart der Harnsfture schadet nicht, denn 
sie wird von der Barytlôsung ausgefSllt. Ebenso 
wenig kann die Oxalsâure die Richtigkeit der 
Hippursâurebestimmung beeintrâchtigen , denn sie 
kommt immer nur als oxalsaurer Kalk vor. 

3) DerFehler, der durch das Zufûgen ûberschûssiger 
Chloreisenlôsung, um mit Ferrocyankalium die End- 
reaction zu bekommen, bedingt wird, betrâgt im 
Mittel 10 — 15 Milligramm Hippursâure (= 1 bis 
1% ce Chloreisenlôsung auf 50 CC Ham). Dieser 
Fehler ist nicht zu vermeiden und ist auch gering, 
wenn man in Betracht zieht, welche Verdiinnung 
die Chloreisenlôsung besitzt (2,0855 Grm. Fe auf 
2 Lit. Wasser, ivâhrend bei der Phosphoi-sâurebe- 
stimmung 15,566 Grm. Fe auf 2000 CC Wasser 
kommen) und dass die Lôsung wiederum mit 75 
CC der Mischung verdfinnt wird. Man ersieht hier- 



aus, von welcher Wichtigkeit es ist, sich die Inten- 
9îtàt der blauen Farbung, ivelche man als Endpunkt 
der Reaction bei der Bereitung des Chloreisentitre 
angenommen bat, zu merken. 
4) Aus allen gemachten Versuchen stellt sich heraus, 
dass der Gehalt des Harnes an Hippursfture bedeu- 
tend grôsser ist als an Phosphors&ure und nicht, 
wie Liebig^) vermuthete, gleich dem Gehalt an 
Harnsâure. Ûberhaupt sind die wenigen, bis jetzt 
bekannten, Angaben der Hippurs&uremenge im ge- 
sunden und kranken Menschenhame sehr ungenau 
und diiferirend. So fandBouchardat*) im Harne 
einer Kranken 2,23 Theile Hippurs&ure auf 1000 
Theile Ham (= 0,223%); MaxPettenkofer')be- 
rechnete aus den kohlensauren Alkalien, welche ihm 
der Ham eines ISjâhrigen, am Veitstanze leidejfi- 
den Mâdchens lieferte, auf lOOOTh. Harn 12,886 
Theile wasserfreie Hippursâure (= 1,2886%?). 
Endlich berichtetMillon^), dass er aus einem Liter 
Eum bis 9,10 — 1 1 Grm (= 0,91 —1,1%) Hip- 
purs&ure habe erhalteu kônnen; da er aber zu die- 
sem Zwecke den Harn mit ^^ Vol. concentr. Salz- 



1) Liebig: Ober die Constitution des Hams der Menschen und 
fleiscbfressenden Tbiere. Ana. d. Chemie u. Pharm. Bd. L, 8. 170. 
1844. 

2) Bouchardat: Mémoire sur une maladie nouvelle (bippurie?). 
Compt. rend, des séances de l'Acad. des sciences de Paris, in 4^, 
1840, t. n, p. 447. — Annuaire de tbérap., in 82^, Paris, 1842, p. 280. 

8) Max Pettenkofer: Ûber das Vorkommen einer grosses 
Menge Hippurs&ure im Menscbenbame. Ann. d. Cbemie n. Pbarm. 
Bd. LU, S. 88, 1844. 

4) Millon: Études de Chimie organique in-^^, LiUe, 1849, p. 91. 



SM» 



Bulletin |^y«leo«iiia(liëiiiatiqae 



M0 



sftore vermischte and die nach 24 Stunden ausge- 
schiedenen HippursAoreki ystalle(?) roth oder braun 
gef&rbt wâren, so wird ein guter Theil davoD auf 
Rechnung der Harns&ore gesetzt werden mûssen; 
Hippursâure dagegen ist in freierSalzsfture betràcht- 
lich lôslich. Aus allen Hippnrs&urebestimmungen 
(29 im Ganzen), die ich \)i8 jetzt im gesunden 
Menschenharne gemacht habe, fand ich im Mittel 
0,3087^, Min. 0,21%, Max. 0,57%. Im Harne 
Kranker kann natOrlich dieser Proceiitgehalt be- 
deutend steigen , wie es bereits beobachtet worden 
ist im Fieberharne (Lehmann), bei Chorea (Pet- 
tcnkofer), bei Diabètes (Lehmann) etc. Dass die 
Hippursfture sich selbststindig im Organismus, oh- 
ne Hilfe der Benzoesfture der Nahrungsmittel, bil- 
den kann, ist schon von Liebig') ansgesprochen 
worden nnd mag wohl von diesen Zahlen noch 
mehr bestâtigt werden. 
6) Wenn die Phosphorsâure ûber 0,160% im Harne 
betrâgt, d. h. ûber 8 CC der Eisenchloridlôsung 
auf 5 G CC Ham verbraucht worden sind, so muss 
man die 60 CC Ham nicht mit 30, sondern mit 40 
CC Barytlôsung vermischen nnd von der abfiltrir- 
ten FlQssigkeit 83,3 CC abmessen, sonst kOnnte 
man leicht genOthigt sein den Yersuch wiederho- 
len zn mQssen. Ferner ersieht man aus dem Ver- 
suche 8. a., dass bei der Posphorsâurebestimmung 
nach Liebig es unnûtz ist, 10 CC der bekannten 
essigsauren Natronlôsung zu 50 CC Ham vorlâu- 
fig zuzufûgen, denn da das hippursâure Natron in 
gr&sserer Menge im Harne enthalten ist , als das 
phosphorsaure, so wird die beim Ausfallen des ba- 
sischen phosphorsauren Eisenoxydes frei werdeiide 
Salzsfture die Hippursâure ausscheiden und somit 
dièse die Rolle der Essigsâure fibemehmen. Die 
wenigen vergleichenden Versuche (12), die ich bis 
jetzt darilber habe anstellen kônnen, bestatigen 
aile dièse Hypothèse. 

Endlich muss ich zum Schlusse noch bemerken, dass 
zur Hippurs&urebestimmung es absolut nothwendig ist, 
frùehenj nicht zersetzten, faulen Ham zu nehmen, 
denn sonst wird man statt der Hippursâure es mit Ben- 
xoesàmire zu thun haben. Wenn ich daher bis jetzt der 
Benzoesfture keine Erwfthnung gethan habe, so ge- 



^ Liebig: loc dtp. 171. 



schah es aus dem Grande, weil ich nach Liebig^ 
annehme, dass im frischen Harne keine Benzoesfture 
vorkommen kunn. Dièses haben auch zur Geufige die 
Versuche von Ure '), Keller*) und Garrod^ bewie- 
sen und daher wird dieser Kôrper wohl nie die Rich- 
tigkeit der Hippurs&urebestimmung im frischen Harne 
beeintr&chtigen kOnnen. 

17 Mârz 1859. 



34. SCB LA PROBABILITÉ DES BTP0THÉSB8 d'aPBÉS 
LES ÉVÉNEMENTS, PAB M. OSTROGR A DSKL 

(Lu le 18 mars 1859.) 

La méthode pour chercher la probabilité des évé- 
nements futurs d'après les événements passés a été pro- 
posée par Bayes et Price dans les Transactions phi- 
losophiques pour 1763 et 1764. Laplace s'en est 
servi le premier pour traiter des questions très im- 
portantes et très variées qui s'y rapportent. Mais il 
ne nous paraît pas que l'illustre géomètre ait démon- 
tré en toute rigueur, le principe qui sert de base aux 
recherches sur cet objet, et qui est résumé par la ques- 
tion fondamentale que voici: 

On attend un événement, qui pourtant pourrait n'a- 
voir pas lieu, son arrivée est expliquable par n diffé- 
rentes hypothèses fcp fc^, Ag, • • • -fc^. Ces hypothèses 
sont les seules possibles et elles s'excluent mutuel- 
lement, c'est-à-dire qu'il serait contradictoire d'en 
admettre simultanément deux ou un plus grand nom- 
bre. Une certaine chance différente de zéro est atta- 
chée à Texistence de chacune d'elles, et aussi chaque 
hypothèse donne des chances à l'arrivée de l'événe- 
ment, mais parmi les nombres de ces dernières, nombres 
propres à chaque hypothèse, peuvent se trouver qui 
sont égaux à zéro. L'événement attendu arrive, pour 
lors une des hypothèses fc,, A.^, fc^,. . . .fc^ a eu lieu, 
trouver la probabilité , que ce soit une hypothèse in- 
diquée à volonté h^ . 



6) Liebig: loc. cit. p. 169. 

7) Ure: De la transformât, de Tacide ariqne en acide bipparique 
dans le corps humain sous l'influence de Tacide benzolque. (Joam. 
de Pharm. 1841, t. XXVH, p. 617). 

8) Woebler u. Keller: Ûber die im lebenden Organismus Tor 
sieb gebende Umwandlnng der Benzoes&ure in Hippurs&nre. {Atok, 
d. Phys. u. Gbem. 1842, t. LVI, p. 638.) 

9) Garrod: Sur la transformat, de Tacide bensolque en acidt 
hipporique dans Torganisme animal. (Philos, magai. 1842.) 



517 



de rAcadëmle de Saint -Pëtersboiurap. 



519 



Avant d'exposer ce qui ne nous paraît pas entiè- 
rement rigoureux dans Panalyse de Laplace, nous 
allons procéder à la solution de la question qu'on 
vient de poser. 

Désignons par S le nombre des chances qui exis- 
tent avant l'arrivée de l'événement et dont chacune 

amène une des hypothèses fc,, fc^, fcg» Ky ^^^^ 

supposerons ces chances également possibles, ce qui 
est permis, car on peut toujours en égaliser les possi- 
bilités par la subdivision. Supposons que de S chan< 
ces s^ conduisent à l'hypothèse A^, «, à l'hypothèse h^ 
ainsi de suite jusqu'à s^ chances qui mènent à l'hy- 
pothèse fc^. Aucun des nombres «^j «,, «3? «« 

ne peut être zéro, et aucune des chances ne peut ap- 
partenir à deux ou plusieurs hypothèses à la fois, sans 
quoi celles-ci ne s'exclueraient pas. Nous avons évi- 
demment 



5=5^ -*-«,-!- «3. 



•••• 



Dans les s^ chances favorables à l'hypothèse fc^, distin- 
guons celles qui sont en même temps favorables à l'évé- 
nement de celles qui lui sont contraires. Soit f^ le 
nombre des premières, celui des autres sera visible- 
ment Sf — /f. Chacune de f^ chances conduisant à 
l'hypothèse h^ amènera aussi l'événement, et «^ — f^ 
autres chances tout en conduisant à l'hypothèse h^ 
excluent l'événement. Désignons de même par /J^, f^ 

f^les chances comprises respectivement dans 

*j, 8^ s^ et favorables à l'événement; en sorte 

que par exemple chacune de f^ chances comprises 
dans 8^ conduit à l'hypothèse h^ et en même temps 
fait arriver l'événement, mais de 8^ — f^ autres chances 
chacune ne fait arriver que l'hypothèse ft^, non l'évé- 
nement. Supposons: 

D est visible que les rapports 

♦1 »t îi fa 

S' S' *••••• S 

représenteront respectivement les probabilités des hy- 
pothèses avant l'arrivée de Tévènement. Il est visible 
aussi que 

F 

S 

mesure la probabilité de l'événement a priori, ou en 
vertu de F chances qui lui sont favorables sur le nom- 



bre total de S chances également possibles. Quant au 
rapport 

L 

»i 

il représentera la probabilité de l'événement en vertu 
de l'hypothèse h^ c'est-à-dire en considérant cett€ hy- 
thèse comme certaine; et si on multiplie la probabi- 
lité précédente par la j)robabilité 



de l'hypothèse \ elle même, on aura dans le produit 

il f 

la mesure de la probabilité du concours de Thypothèse 
h^ et de l'événement; c'est-à-dire la probabilité a 
priori que l'événement aura lieu en vertu de l'hypo- 
thèse \. De même les rapports 



k f± 






et 



Â'2' SV'- 






représentent respectivement: les premiers les probabi- 
lités de l'événement relatives aux hypothèses fc,, fc,, 
. • . .A^; les seconds les probabilités des concours de 
chacune de ces hypothèses et de l'événement; c'est- 
à-dire les probabilités que l'événement aura lieu en 
vertu de l'hypothèse h portant les mêmes n^ que les 
nombres s et f. 

Supposons maintenant que l'événement est certain, 
ou même qu'il est arrivé, pour lors un de F cas qui 
lui sont favorables a eu lieu, la probabilité que ce cas 
soit compris parmi ceux qui favorisent une hypothèse 
\ et qui sont au nombre de f^ sera évidemment ^ 

h 

F* 

C'est la probabilité cherchée, celle qui résulte de l'évé- 
nement pour l'hypothèse \. Il convient de présenter 
cette probabilité sous la forme que l'on puisse calcu- 
ler immédiatement d'après les données de la question; 
pour cela nous n'avons qu'à remplacer f^ par 



et F, ou 



par 






u-^u-^u- 



■r., 



519 



BoIIpUu phyftico-mathëmatiqne 



5SO 



îA^»j/i^î/». 






puis diviser le haut et le bas par 5, ce qui nous don- 



nera 



Su 



S h 












OU en faisant pour abréger usage du signe somma- 
toire 2 



Su 

ce 

iS» 



ycc 



Ainsi la probabilité d'une hypothèse qu'on aura faite 
pour expliquer un événement certain, ou même déjà 
arrivé, est égal au produit de la probabilité de l'hypo- 
thèse prise en elle même, on indépendamment de l'évé- 
nement et de la probabilité de l'événement, en suppo- 
sant l'hypothèse certaine, ce produit étant divisé par 
la somme des produits semblales relatifs à toutes les 
hypothèses. 

Si parmi les nombres f il s'en trouve qui sont zéro, 
ou ce qui revient au même si quelques hypothèses h 
ne fournissaient aucune chance à l'événement, on 
pourrait écarter ces hypothèses comme si elles n'exis- 
taient pas. En effet supposons que les nombres i à 
partir de /^ sont zéros, c'est-à-dire que 

n est visible d'abord que les probabilités des hypo- 
thèses correspondantes à ces nombres sont zéro, puis 
la probabilité de toute autre hypothèse \ sera 

Sh 

or le nombre S s'en allant de lui même de cette ex- 
pression on pourra le remplacer par un nombre à vo* 
lonté, par exemple par la somme 



où les s aux N"" supérieurs à m ne se trouvent pas. 

Ainsi dans le calcul des chances <^, s,, <3...-^„| fa* 
vorables aux différentes hypothèses fc^, fc^, A, . . . . \ on 
peut n'avoir égard qu'aux hypothèses *|j *2» *8 ••••*»» 
qui renferment des chances favorables à l'arrivée de 
révènement et rejeter toutes les antres 



V 



•t» • 



• î' • • • • *m ^^^ chances favo- 



qui n'en renferment pas, quelques soient d'ailleurs 
les nombres «^^^, «^ 
râbles qui leurs sont propres. 

Comme l'expression de la probabilité d'une hypo- 
thèse h ne renferme que les rapports entre les nombres 
5, $ et /, on pourrait faire deux comptes des chances 
également possibles: un en cherchant les nombres «, 
donc aussi leur somme 5, à fin de les employer dans 
les rapports—; un autre en calculant les mêmes nom- 
bres s et les nombres / pour s'en servir dans les 
rapports j. Il se peut qu'on trouvera pour les $ des 
valeurs différentes dans les deux comptes, car dans 
le premier on ne considérera que les hypothèses 
seules mais toutes simultanément, et dans le second 
on considérera chaque hypothèse en particulier et 
l'événement. A la vérité on pourrait rendre égales 
les valeurs dont il s'agit par la subdivision des chan- 
ces, mais cette subdivision est superflue, elle ne fera 
qu'allonger le calcul. Au reste la remarque précédente 
est superflue elle-même à cause de son évidence, car il 
s'agît non des chances seules, mais des probabilités tant 
des hypothèses que de l'événement, ainsi ne fera-t-on 
que ce qui est nécessaire pour avoir les probabilités. 

3. Nous allons maintenant présenter quelques ob- 
servations sur l'analyse de Laplace. L'illustre géo- 
mètre a considéré la question sous deux points de vue. 
Dans la première il pose sans démonstration le prin- 
cipe qui suit et que nous copions textuellement 

Principe. 

«Si un événement peut être produit par un nombre 
«n de causes différentes, les probabilités de l'existence 
«de ces causes prises de l'événement, sont entre elles 
«comme les probabilités de l'événement prises de ces 
«causes, et la probabilité de l'existence de chacune 
«d'elles, est égale à la probabilité de l'événement prise 
«de cette cause divisée par la somme de toutes les 
«probabilités de l'événement prises de chacune de ces 
«causes». 

Laplace ne considéra que le cas particulier quand 
les hypothèses sont également possibles à priori, et on 
vient de voir qu'il admet comme principe la propor- 
tionalité entre les probabilités des ces hypothèses, tirées 
de l'événement et les probabilités de l'événement tirées 
des hypothèses. Ce principe est exact, mais il eùtiaUa 



5*1 



de 1^ Académie de Saint • Pëtersbourff. 



59» 



en constater Texactitude avant d^en faire usage, ce 
que rUlustre géomètre n'a pas fait. 

Nous avons vu que la probabilité de l'hypothèse 
\ d'après l'événement et celle de l'événement d'après 
l'hypothèse \ étaient respectivement 



'i <* 



'i' 



leur rapport sera donc 



F' 



Or dans le cas particulier des causes à priori égale- 
ment possibles les quantités «i? <2' 's * * * * ^n ^^^^^^ 
égales entre elles, dont le rapport précédent ne chan- 
gera pas en passant d'une hypothèse a une autre, ce 
qui revient à la proportionalité admise par L api ace. 
Gauss a rigoureusement démontré cette proportiona- 
lité et nous n'avons fait qu'appliquer son analyse au cas 
des causes à priori inégalement possibles, cas que cet 
illustre géomètre n'a pas considéré. 

Laplace dans sa théorie analytique des probabilités 
considère le principe sous un autre point de vue, il 
7 admet l'égalité entre le produit de la probabilité de 
l'événement à priori, par celle d'une hypothèse d'après 
l'événement, et le produit de la probabilité de la même 
hypothèse à priori par celle de l'événement d'après 
l'hypothèse. Il est facile de s'assurer que cette égalité, 
admise par Laplace sans démonstration, subsiste en 
effet. La probabilité de l'événement à priori et celle 
d'une hypothèse h^ d'après l'événement sont 



^ et 4- 

S F' 



ainsi leur produit sera 



S' 



d'un autre côté, la probabilité à priori de l'hypothèse 
\, et celle de l'événement d'après cette hypothèse 

s U 

donneront le même produit 

f± 
S 

que celui qui précède. Mais il ne s'agissait pas de 
vérifier le principe par la valeur obtenue pour l'incon- 
nue, il fallait au contraire se servir du principe pour 
la détennination de l'inconnue. Au surplus il se 



peut que le principe en question était pour Laplace 
d'une entière évidence et n'exigeait aucune démon- 
stration, quant à nous, nous avouons qu'il ne nous 
paraît avoir ce degré d'évidence. 

Au reste Poisson l'a démontré dans ses récherches 
sur la probabilité des jugements. Il l'établit d'abord 
pour le cas particulier des hypothèses à priori, égale- 
ment probables^), puis il traite le cas général ^^ mais 
les considérations dont il a fait usage, exactes sans 
doute, ne nous paraissent pas tout-à-fait directes. 



BULIETIIV DES SEANCES DE LA CLASSE. 

Séancb du 8 (20) AVBiL 1859. 

M. Baer lit une notice sur les Papouas et les Al fours, 
qu'il désire publier en guise de supplément à son mé- 
moire présenté dans la séance précédente, sous le titre 
Cranta selecta ex îhesanro anlhropologico Academtae Im^ 
perialis Pelropolùanae. 

M. 0. Struve lit un mémoire intitulé Beïtrag xur Fest- 
siellung des Yerhàlintsses von Kepler xu Wallenstein. Il sera 
imprimé dans le Bulletin Physico-Mathématique. 

MM. Ostrogradski et Bouniakofski présentent et 
récojnmandent à l'admission dans les Mémoires de l'Acadé- 
mie, un travail de M. le Général Schubert, membre ho- 
noraire, sous le titre Essai (Tune détermination de la vé- 
ritahle. figure de la terre. 

M. Brandt, empêché par une indisposition d'assister à 
la séance, adresse un travail de M. Motchoulski sur les 
Coléoptères du Gouvernement de Iakoutsk, recueillis par 
M. Pavlofski, — et en récommande l'insertion au Bul- 
letin. 

M. 0. Struve présente pour le Bulletin de la part de 
M. Clausen, correspondant de l'Académie, une éphémé- 
ride de la comète Biela pour son retour attendu dans ce 
mois. 

M. 0. Struve informe que des circonstances imprévues 
ont retardé l'exécution des lithographies pour le mé- 
moire sur la comète Donati, annoncé dans la séance du 
18 mars 1859 — mémoire, devenu assez étendu par suite 
des nouvelles recherches de M. Winnecke. Pour donner 
aux astronomes calculateurs le moyen d'utiliser tout de 
suite les observations de Poulkovo, M. Winnecke dési- 
rerait publier préalablement quelques données numé- 
riques empruntées à ce mémoire. La Classe émet le dé- 
sir de voir cet extrait paraître dans le Bulletin physico- 
mathématique. 



1) Recherches sur la probabUité des jogements. Pag. 81 et toi?. 

2) Ibid. Pag. 93 et soiv. 



59S 



Bolletln phyulco • mathëmatlqne 



5*4 



Le Secrétaire Perpétuel annonce l'achèvement de l'im- 
pressiot des ouvrages suivants: 1) MivMnres de T Académie^ 
Vr série: Se. mathém., phys. et natur. T. IX. Première 
partie: Sciences mathém. et phys. Tom. VII et dernier; 
2) Mémoires de V Académie, VIP série. T. I, N° 3: D' W. 
6f uber, Beilràge zur Anatomie des Keilbeines und Schlà- 
fenbeines, et 3) Mélanges - mathématiques et astronomiques, 
8* et dernière livraison du Tome IL 

M. le Ministre de Tlnstruction Publique par un office 
en date du 18 mars 1859, transmet des ossements fus- 
siles, trouvés sur les rives du Ienisseï et appartenant 
à un bourgeois de Moscou, Matvéïef. M. le Ministre ayant 
désiré connaître Tavis de l'Académie sur la valeur de cet 
objet, M. Brandt l'a examiné et présente un rapport, 
constatant que ces ossements sont un fragment du crâne 
et les cornes d'un Bos priscus Bojanus, et ne sont remar- 
quables que par la longueur des cornes, qui surpassent 
de 3 à 4 verschoks celles des deux exemplaires du Musée 
Zaologique. Les ossements de cet animal ne sont pas très 
rares, nommément en Sibérie. Le Musée de l'Acad^niie 
possède même un crâne complet quoique un peu détôrioré 
de cet animal. Toute la valeur de l'exemplaire de Mat- 
véïef ne saurait dépasser une somme de 10 à 15 rbis., et 
cela uniquement à cause de ses dimensions remarquables 
quant aux cornes. — Les conclusions de ce rapport seront 
communiquées à M. le Ministre. 

M. Ivanof, Directeur du Laboratoire Chimique du Dé- 
partement des Mines et Salines, communique les résul- 
tats des analyses faites sur des échantillons de houille 
trouvée dans la province Transbaïcalienne, le long de la 
rivière Ouréy (v. le procès - verbal de la séance du 18 
mars 1859). Cette houille est d'une couleur brunfoncé, 
naire aux cassures, la cassure en est conchylioïde , la 
texture, crevassée en général, a conservé en quelques 
endroits la structure ligneuse. Pesanteur spécifique = 1,3. 
La houille en question donne 45,48% de substances 
volatiles, dont la flamme est d'un jaune vif; elle donne un 
résidu de 54,52 pour cent de coke non collé, et laisse 
Après la combustion complète 5,7% de cendre d'une cou- 
leur jaunâtre contenant sur 100 parties: 

Silice 36 

Argile et oxyde de fer. . . 28 
Chaux 36 

La dessication à 100° C. a fait perdre à cette houille 
11,42% d*eau hygroscopique. En employant le procédé 
Berthier pour constater le pouvoir calorigène, une partie 
de la houille réduit 22,42 parties de plomb, ce qui cor- 
respond à 5067 unités de chaleur. 

(D'après cette même méthode, on obtient pour diffé- 
rentes sortes de bois de 2960 à 3380 unités de chaleur; 
pour différentes espèces de lignite 3164 — 5876, pour 
différentes espèces de houille 4895 — 7153, et pour l'an- 
thracite jusqu'à 7458 unités de chaleur.) 

D'après ces expériences la houille de la rivière Ouréy 



forme une très bonne espèce de lignite et sa composition 
présente beaucoup d'analogies avec celle du lignite de 
Saint- Lon (Département des Basses-Pyrénées) décrit par 
Berthier. 
Son analyse a donné 

Charbon 48,82 

Cendre 5,70 

Parties volatiles .... 45,48 

100,00 

Les lignites de cette espèce peuvent être employés 
comme combustible là où une température très élevée 
n'est pas de rigueur, puisque, bien qu'ils possèdent un 
haut degré de pouvoir calorigène, ils dégagent toutefois 
à la combustion un surcroît de substances volatiles. 

On fera connaître les résultats de ces analyses au Co- 
mité Technique des constructions navales. 

Par suite d'un ordre de Sa Majesté l'Empereur, M. 
le Ministre de l'Instruction Publique avait chargé en 1856 
l'Académie d'examiner sous le rapport chimique les objets 
d'art coulés en métal par le sculpteur M. Osmond de Pré- 
fontaine. La Classe, dans sa séance du 7 novembre 1856 
(§ 228 du procès-verbal), avait nommé à cet effet une com- 
mission, composée de MM. Jacobi, Fritzsche et Zinine, 
qui ont présenté dans la séance du 13 février 1857 un 
rapport, dont la teneur fut communiquée à M. le Ministre 
de la Cour, par l'intermédiaire de M. le Ministre de Pin- 
struction Publique. Ce rapport se terminait par un désir 
que M. Préfontaine qui n'a prouvé son aptitude au cou- 
lage du zinc que pour des objets de dimensions pen con- 
sidérables, fût chargé de la confection d'une ou de deux 
statues de moyenne grandeur avant d'être chargé de plus 
grandes entreprises. — Maintenant M. Préfontaine a 
présenté à l'Académie, d'après l'ordre de M. le Ministre 
de la Cour le Comte Adlerberg, une statue (Hercule) 
de moyenne grandeur, et M. le Directeur de la Chancel- 
lerie du Ministre de la Cour s'est adressé à l'Académie 
pour demander son avis sur la dite statue. MM. Jacobi, 
Fritzsche et Zinine se chargent de l'examen. 

M. Baer annonce qu'il a trouvé nécessaire de joindre à 
son mémoire qui s'imprime déjà sous le titre de Crania se^ 
lecta ex thesauris anthropologicis Acad. Petrop.^ outre les 15 
planches, pour lesquels les frais de lithographie ont été 
approuvés par la Classe, dans sa séance du 14 mai 1858, 
encore une 16* planche, destinée à donner une représen- 
tation exacte des crânes de Papouas. 

Le Secrétaire Perpétuel porte à la connaissance de ses 
collègues que M. le Docteur Holtermann, sur le point de 
partir pour Blagovestchensk, aux bords de l'Amour, pour 
y résider en qualité de médecin, se déclare disposé à y 
faire des observations météorologiques régulières, si TAca* 
demie veut bien le munir d'instruments nécessaires. 
La Classe juge utile de profiter de cette occasion et de 
fournir à M. Holtermann 1) un thermomètre à mercure 



393 



de l*A<Midëiiile de Saint •P^tevAbouv^. 



390 



pour observer la température de Tair à l'ombre, 2) un 
thermomètre à minimum et 3) des instructions pour les 
observations météorologiques. M. Holtermann sera invi- 
té i vouloir bien envoyer à l'Académie les observations 
qu'il fera. 

M. Weisbach, correspondant de l'Académie, envoie 
trois mémoires qu'il a fait paraître dans le Journal «Ci- 
vilingenieur» et ayant pour titres: 1) Vorldufige Miuhei- 
lungen ûter die Ergebnisse vergleichendar Yersuche ûber den 
Ausfiuss der Lufi und des Wassers unier hohem Drucke; 
2) Ntue Yersuche ûher den Ausfluss df's Wassers unter sehr 
hohem Drucke; et 3) Eine neue Beslimmung fes VerhàUnis- 
ses der specifischen Wârme der Luft bei constanlem Drucke 
zur specifischen Warme bei gleichem Yolumen. 

M. le D' Hjelt, de Helsingfors, fait hommage à l'Aca- 
démie d'un exemplaire de son ouvrage sur la regénéra- 
tion des nerfs (Owi nervernas régénération och dermed sam- 
manhângande fbràndringar afnervrôren. Helsingfors 1859). 

M. Baer informe que depuis la dernière séance la col- 
lection craniologique de l'Académie a été enrichie d'en- 
vois suivants: 1) de la part de M. Charles Hippius, — 
une tête d'enfant du Pérou; 2) de la part du professeur 
Reissner — un crâne d'Esthonien et un crâne trouvé 
près d'Arensbourg, remarquable par sa forme très allon- 
gée; et 3) trois crânes d'Ostiaks de Narym; ces der- 
niers, envoyés d'après les ordres de M. Hasfort, Gé- 
néral-Grouverneur de la Sibérie Occidentale, sont surtout 
précieux, puisque la collection ne possédait jusque là au- 
cun crâne d'Ostiaks. On attend encore de la sollicitude de 
M. le Général Hasfort des crânes de Samoyèdes, qui se- 
ront pour la collection de l'Académie une acquisition du 
plus haut intérêt 

M. Helmersen lit un rapport, annonçant que M. Bors< 
tchof, lors de son voyage, avait recueilli dans les Steppes 
Aralo-Caspiennes, outre des objets de Botanique, — des 
spécimens de roches et de pétrifications et les a offerts au 
Cabinet Minéralogique de l'Académie. Le nombre de ces 
objets se monte à 24. Comme cet envoi, d'après le té- 
moignage de M. Helmersen, offre de l'intérêt au point 
de vue de la Géologie de ces contrées, la Classe vote des 
remerctments à M. Borstchof. 

L'administration du Jardin Botanique, transmet par 
ordre de M. le Baron de Meyendorff, une collection 
botanique de 644 espèces, recueillies par M. Maximo- 
wicz au pays de l'Amour. La réception en sera accusée 
avec des remercfments et la collection sera déposée au 
Musée Botanique. 

M. le Ministre de Flnstruction Publique par un office 
da 3 avril 1859, annonce que sur son rapport^ Sa Maje- 
sté l'Empereur a daigné autoriser le voyage scientifique 
de M. Baer en Allemagne, au Danemark, en Angleterre 
et en France pour la durée de quatre mois. 



StAItCB DC7 29 AVBIL (1 ] têkl) 1859. 

Le Secrétaire Perpétuel annonce le décès de M. Na- 
vrotski, membre correspondant de l'Académie, dans la 
section mathématique, depuis 1827. 

M. Bouniakofski lit un mémoire: Sur quelques inégati' 
tés concernant les intégrales ordinaires et les intégrales aux 
différences finies. Il paraîtra dans les Mémoires de l'Aca- 
démie et un extrait en sera inséré au Bulletin. 

M. Tchébychef lit un mémoire: Sur T interpolation par 
la méthode des moindres carrés. 

M. 0. Struve lit un mémoire ayant pour titre: Pulko- 
waer Beobachtungen des grossmCometen von 1858. Erste Ab- 
theilung: Beobaohtungen a m Refiactor, angestellt von Otto 
Struve. Zweite Abtheilung: Beobachtungen am Heliometer 
nebst Untersuchungen ûber die Natur der Cometen, von Dr. 
A. Winnecke. Ce mémoire sera publié dans les Mémoires 
de l'Académie, et un extrait, fait par M. Winnecke et 
présenté par M. 0. Struve, trouvera place dans le Bul- 
letin. 

M. Kupffer Ht un rapport au sujet d'une nouvelle édi- 
tion des Tables psy chromé triques et barométriques, dont la 
première, publiée par l'Académie en 1841, se trouve en- 
tièrement épuisée. En proposant d'en faire une nouvelle 
édition, M. Kupffer ajoute qu'elle sera convenablement 
revue, corrigée et augmentée. Cette proposition étont 
adoptée, on fera imprimer les tables au nombre de 500 
exemplaires, dont 100 en français et 400 en russe. 

La commission, nommée dans la séance du 8 avril 1869 
pour l'examen de la statue de M. Osmond de Préfon- 
taine, présente son rapport Cette statue est coulée en 
un zinc, qui comparativement à celui que l'on trouve dans 
le commerce, est très pur, puisqu'il ne contient que des 
fractions de 1% de fer et des traces à peine appréciables 
de cuivre, de plomb et d'étain. La structure intérieure 
du métal est sufisamment granulée, de sorte que la masse 
est a^sez malléable. Le zinc coulé par le procédé de M. de 
Préfontaine, permet de donner aux statues tout le fini 
désirable au moyen de la ciselure, ce qui forme un point 
essentiel pour le coulage des objets d'art Le rapport 
de la commission étant approuvé par la Classe, on en 
communiquera la teneur à M. le Directeur de la Chancel- 
lerie du Ministre de la Cour. 

M. Brandt lit un rapport de M. Ménétriès qui dé- 
clare que les insectes ayant occasionné des dégâts dans 
le Gouvernement de Mohilef, et au sujet desquels le Dé- 
partement de l'instruction publique avait demandé un avis 
de l'Académie (séance du 18 mars 1859), n'ont pu être dé- 
terminés par lui parceque les échantillons, envoyés à 
l'Académie, étaient ^dans un mauvais état de conserva- 
tion. Le Département en sera averti 

M. Pérévostchikof offre un exemplaire de sa traduc- 
tion des Notices Biographiques (fArago^ qu'il a jhit paraître 
sous le titre: BiatpofiiH aHOMmumtun AcmpouMnoeh, ^m- 



S97 



Bnlletin physteo-mathëmatiqoe 



59S 



auKoeh H reoMempoeh. T. I. Go6. 1859, 8^ — M. Pérévos- 
tchikof est remercié par la Classe et le volume sera dé- 
posé à la Bibliothèque. 

La Légation de S. M. Catholique & S^-Pétersbourg, dV 
près les ordres regus de Madrid, transmet un exemplahre 
de PAlmanacb nautique pour l'année 1860, adressé à TAca- 
démie par TObservateire de Marine à San Fernando. La 
réception en sera accusée avec des remercfments. 

M. Regel fait hommage à l'Académie d'un exemplaire 
de son mémoire: Vier noch unkeschriebene Peperomien des 
Ueràariums des Kaiserlichen Botanischen Gartens^ et envoie 
deux cahiers (décembre 1858 et janvier 1859) du journal 
mensuel qu'il publie sous le titre Gartenflora^ et dont les 
cahiers précédents ont été offerts par lui antérieurement 

M. Edward Smith adresse son mémoire, intitulé: Re- 
searches inio the Phenomena of Respiration. 

M. Viskovatof envoie de Jarnof, Gouvernement de 
Radom, un mémoire sur la trisection de l'angle. On fera 
connaître à l'auteur que l'Académie, en vertu de décisions 
antérieures, n'examine pas les mémoires traitant de ce 
problème. 

La commission du laboratoire chimique (v. la séance du 
18 mars 1859) présente un rapport oii elle propose les 
mesures à prendre pour l'arrangement temporaire du la- 
boratoire. Les mesures proposées sont approuvées par 
la Classe et seront soumises au Plénum. 



CHRONIQVB DU PERSONNEL. 

M. Ostrogradski est promu au rang de Conseiller 
Intime (le 12 avril 1859). 

M. Tchébychef est confirmé Académicien Ordinaire 
à partir du jour de son élection par l'Académie c-à-d. du 
6 février 1859. 

M. W. Struve a été élu Membre étranger de l'Acadé- 
mie des Sciences de Munich et de la Société Italienne des 
Sciences à Modène, Membre honoraire de la Société Géo- 
graphique de Vienne, Membre de l'Académie Léopoldino- 
Carolinienne, Membre Correspondant de la Société des Na- 
turalistes de l'Inde Néerlandaise (à Batavia), et de l'Insti- 
tut Vénitien des Sciences, des Lettres et des Arts. 



ANNONCES B1BU0€RAPH1QI7ES. 



1) Mémoires de l'Académie Impériale des Sciences de 
S^-Pétersbouirg. Sixième Série. Sciences mathématiques 
et physiques. Tome VIP et dernier. Avec 37 planches, 
une table des matières et une liste alphabétique des 



auteurs pour tous les volumes. 576 pages et 26 pages 

Index. 4^ 

CoDteno: Pa^pe 

H. Abieh. Yergleichende cbemische Untersachnngen des Waa- 
sera des Kaspischen Meeres, Urmia- und Yan-See's. (Mit 
2Tafeln.) i 

— Uber das Steinsalz und seine geologische Stellung im rus- 
sischen Arménien. (Mit 11 Tafeln.) 59 

y. ■•aalakorakl, Déyeloppements analytiques pour senrir à 
compléter la théorie des Maxima et des Minima des fonc- 
tions à plusieurs variables indépendantes 151 

N. ▼. Kok«char«w. Ûber den russischen Phenakit (Mit 5 litho- 
graphirten Tafeln.) 175 

P. Tekébyeher. Sur les questions de Minima qui se rattachent 
à la représentation approximative des fonctions 199 

G. V. HelHierMen. Geognostische Bemerkungen auf einer Eeise 
in Schweden und Si orwegen. (Mit 8 Tafeln.) 293 

J(. ilepeB«^HBOBib. Bi^ROBUA B03Myu;eHifl cemi 6ojbmiix'b 
njaHen». OT^'i^enie Tperte 337 

H. AMeh. Yergleichende Grundzûge der Géologie des Kauka- 
sus wie der Armenischen und Nordpersischen Gebirge. 
(Nebst 8 Tafeln.) 359 

— Beitr&ge zur Pal&ontologie des Asiatischen Russlands. 
(Nebst 8 Tafeln.) 536 

A. Banne. Plantas Abichianas in itineribus per Cancasum re- 
gionesque Transcaucasicas collectas enumeravit 579 

Prix: 9 Rbl. arg. = 7 Thlr. 

2) Mémoires de TAcadémie Impériale des Sciences de 
S*-Pétersbourg. Septième Série. Tome I. N*" 3. Beitxâge 
ZUT Anatomie des Keilbeins und Sehlâfenbeins von Dr. 
med. et chir. Wenzel Gruber. (Mit 1 Tafel.) Der Aka- 
demie vorgelegt am 4 Februar 1859. 15 pages. 4®. 
Prix: 25 Kop. = 8 Ngr. 

3) Mélanges biologiques tirés du Bulletin physico- mathé- 
matique de TAcadémie Impériale des Sciences de S'- 
Pétersbourg. Tome III. T livraison (avec 2 planches^ 
in-8^ Pages 1 — 136. Prix: 55 Kop. = 18 Ngr. 

4) Mélanges physiques et chimiques tirés du Bulletin phy- 
sico-mathématique de FAcadémie Impériale des Sciences 
de S*-Pétersbourg. Tome III. 4' livraison, in-8®. pages 
389 — 515. Prix: 35 Kop. = 12 Ngr. 

5) Karte des Amurlandes nach den neuesten Quellen und 
mit Benutzung der Angaben von L. v. Schrenck und 
C. Maximowicz entworfen von Lient S. Samochwa- 
loff. Herausgegeben von der Kaiserlichen Akademie 
der Wissenschaften zu St Petersburg. 1858. Prix: 60 
Kop. arg. = 20 Ngr. 

6) B^KOBUii BoaiiymeHifl ceHH Cojbmnx'B njaneTi». Ota'6- 
jenie III. Jl.nepeBon;HKOBa. Hs'b Mémoires de l'Aca- 
démie Impériale des Sciences de S*-Pétersbourg. Sixième 
Série. Sciences mathématiques et physiques. T. VU. 22 
CTp. in-4°. Utna: 25 Kon. cep. = 8 Hrp. 

7) Joannis Friderici Brandtii Symbolae ad Polypes Hya- 
lochaetides spectantes, tabulis lY illostratae. 24 pages 
in-folio. Prix: 90 Kop. = 1 Thlr. 



Paru le 20 mai 1859. 



JVs 418. BULLETIN l'ome XTU. 

F 34. 
DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d^abonnement par yolume , composé de 36 feuilles, 
est de 

3 rb. arg. pour la Russie, 

3 tbalers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C^^, libraires à St.-Péter8- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Aca- 
démie (KoMMTerB IIpaBJieHiaHMnepaTopcKofi AKa^cHiu HayK'b), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. A la mémoire d'Alexandre de Bumboldi. Babb. MÉMOIRES. 10. Sur quelqueê inegaliiis concernant 
lei intégrales ordinaires et les intégrales aux différences finies. Boiiniakofski. NOTES. 35. Ephémérides de la comité de 
Biela, Cladskn. 36. Coléoptères du gouvernement de Iakoutsk, recueillis par M. Pavlofski. Motcboulski. ANNONCE 
BIBLIOGRAPHIQUE. 



ZUM ANDENREN 



AN 



ALEXANDER von HUMBOLDT. 



Ansprachean die mathematisch-physikalische Classe , am 13. Mai 1859*). 

Ich lade die Classe ein, sicb zu erheben, um ihre Achtung vor dem Ai^lenken des uun aus- 
geschiedenen âltesten und unbezweifelt griissten Naturforschers neuerer Zeiten auszusprechen. Nicht 
nur die Mitwelt hat ihn als einen Koryphâen erkannt, sondern auch die femste Nachwelt wird es 
thun mûssen. Denn, fragen wir, welche Mànner grosse genaimt zu werden verdienen, so lâsst 
sich kauin eine andere Antwort finden als: Gross sind solche Mâiiner, die eine tiefe und nach- 
haltige Spur hinterlassen. Von je her hat man die Fûrsten gross genannt, deren Wirksamkeit 
weithin erfolgreich war; man wird fttr andere Lebensrichtungen einen andern Maassstab nicht 
finden kOnnen. Dieser Maassstab wird aber Alexander von Humboldt im Laufe der Zeit immer 
grôsser erscheinen lassen, wie denn die wahre Grosse, die geistige wie die physische, durch die 
Femsicht nicht verliert, sondern nur gewinnt. Jeder Pfad, den er gegangen, ist bald zur breiten 
Heerstrasse wissenschaftlicher Forschung geworden, denn jeder Pfad war auf einen Punkt gerich- 
tet, von dem Licht kommen musste. 
. Seine Abhandlung ttber die Isothermen, versteckt in einer bis dahin weuig gekannten Zeit- 



*) Die erste Sitzung der Classe nacb Empfang der Todesnachricht von A. v. Humboldt. 



^Mll Bulletin phyalco - mathénuitlqne 



schrift, ist das Saamenbeet fflr aile neuern, ansgedehnten und grflndlichen Untersachungen flber 
Météorologie geworden. Noch im Anfange dièses Jahrhunderts wurden genaue Beobachtongen der 
Witterung von den meisten Menschen, selbst den M&nnern der Wissenschaft, zu den zwàr un- 
schuldigen aber auch nutzlosen Besch&ftigiingen gez&hlt, jetzt ziehen sich Gûrtel meteorologischer 
Stationen um den Erdkreis. Sie sind ein Werk Humboldts and es kann die Zeit nicht mehr fem 
sein, in der man die F&higkeit einer Gegend znr Production Ton Nutzpflanzen mit dem Thermo- 
meter und Hygrometer bestimmt, denn die Végétation ist ein chemisch-physikalischer Process. 

Fast ebenso zahlreicher Nachkommenschaft haben sich Humboldts «Ideen zu einer Géogra- 
phie der Pflanzen» im Yerlaufe eines halben Jahrhunderts zu erfreuen gehabt. 

So sind es h&ufig ganze Strômungen wissenschaftlicher Forschung, durch die der Geschiedene 
immer noch fortwirkt und gar Mancher folgt der StrOmung, ohne zu ahnen, wer zuerst die Schleu- 
sen geOffnet hat. Jetzt erkennt auch das blôdeste Auge, dass nicht die Namenreihe der Herrscher 
und die Zahl der Schlachten die Geschichte eines Yolkes macht, sondern die innere Anlage im 
Menschen im Verein mit der Natur um ihn , — aber nur Wenige mOgen sich bewusst sein, wie 
m&chtig die lebenswarme Darstellung vom Einflusse der &ussern Natur auf das Leben der Ydlker 
in den «Ansichten der Natur» dahin gewirkt haben, aus den trockenen Registem der Chroniken 
Entwickelungsgeschicbte der Menschen-Gruppen aufblflhen zu lassen. 

Nachdem Humboldt in frischester Jugendkraft und ausgerttstet mit reicher Eenntniss und 
noch reicherem Scharfblick, die bis dahin absichtlich verschlossen gehaltenen ansgedehnten Spani- 
schen Lslnder Amerikas viele Jahre lang durchzogen und allseitig in Bezug auf Natur- und Men- 
schenverh&ltnisse in Werken geschildert hatte, die auch in den hOchsten Regionen sich Achtung 
erwarben, hat keine Europ&ische Regierung mehr geglaubt, das Staats- Interesse verlange Unbe- 
kanntbleiben der Lftnder. Man hat dièse Ansicht den Tatarischen und Chinesischen Staaten Asiens 
ûberlassen. In der Geschichte der wissenschaftlichen Reisen scheinen zweierlei Strômungen durch 
die Reisen Humboldts angeregt; zuvôrderst die der vielseitigen Beobachtung, die zuweilen selbst 
ûber den Beruf geht, und zweitens eine starke Strômung der Reisen nach Amerika, da sie frûher 
vielmehr nach dem neuesten Welttheile gerichtet war. Nach Amerika zog theils Humboldts gross- 
artige Auffassung einer grandiosen Natur und die Sehnsucht sie selbst zu empfinden, theils der 
Wunsch im Stlden und Norden die L&nder zu untersuchen, die der bertlhmte Reisende nicht ge- 
sehen batte. So ist es gekommen, dass jetzt Amerika nach Europa der bekannteste Welttheil ge- 
worden ist, und zum Theil selbst bekannter aïs Europa. 

Wenn uns Asien, in seiner Westhâlfte wenigstens, ein viel bestimmteresBild gewahrt als frû- 
her, verdanken wir dièses nicht auch vorziiglich Humboldt? Und ausser den grossen Reisen, die 
er selbst unternommen hat, wie viele andere, nach allen Gegenden der Welt gerichtet, wurden 
nur môglich durch seine Theilnahme? In Aller Andenken sind die grossen Reisen in die Nillftnder 



A88 de rAcadëmle de Saint -Pëtenboors* 5S4 

und nach Central- Asien; aber sàmmiliche durch Humboldts Theilnahme gefôrderte wîssenschaft- 
liche Reisen aufzuz&hlen, dârfte selbst seinem ktinftigen Biographen schwer werden. 

Erweitern wir den Blick noch mehr, so finden wir, dass Humboldt jedes wissenschaftliche 
Streben fBrderte, wie vor ihm kein Anderer. Er wurde der Vater der wissenschaftlich Strebsamen 
and auch in diesem Ereise kann es an M&nnern nicht fehien, die sich ihm verpflichtet fiihlen. Gross 
dachte Humboldt von jeder emst gemeinten wissenschaftiichen Forschung. Mochte sie Andern 
noch so kleinlich nnd einseitig scheinen, ihm, der den Znsammenhang der Dinge im weitesten Um- 
fange zu tiberblicken gewohnt war, ihm war es klar, dass jede Forschung zur Wahrheit leitet. Nach 
der Wahrheit zu forschen erkl&rte er fûr den hOchsten Vorzug des Menschen und auch filr seine 
hôchste Aufgabe. "Wie er immer gross von derWissenschaft dachte, war es ihm auch Bedûrfhiss 
immer gross von der Bestimmung des Menschen zu denken. Es war dièses vielleicht weniger Er- 
gebniss der Forschung aJsEingebung erhabener Ahnung, die man den Seherblick nennen kOnnte*). 
So mOchten wir denn das Bild des Verewigten so zusammenfassen: Yielseitig, doch immer genau 
als Beobachter, tief und weit schauend als Denker, erhaben als Seher. 

Sein wissenschaftliches Leben stellt selbst ein Aufstreben zum Grossen und Erhabenen dar. 
Der 2 1 jfthrige Jûngling begann mit der Untersuchung der ans der Tiefe stammenden Basalte und ging 
ftber zu den ersten schwachen Spuren organischer Végétation in den dunkelnFreiburger Schachten; 
der gereifte Mann gab der Physik, der Chemie, der Géologie, der Géographie, der Pflanzen- und 
Thierkunde, der Physiologie und der Geschichte der Menschheit reichen Stoflf und oft neue Rich- 
tungen; der 90j&hrige Greia schloss mit derZeichnung des Weltgeb&udes und seinerLicht-Sph&ren. 

So hat die dunkle Macht, die wir das Schicksal nennen, ihn in gllnstiger socialer Stellung, 
im Mittelpunkte Deutscher Wissenschaft geboren werden lassen, ihn mit den reichstenGaben des 
Geistes und Herzens ausgestattet, und ihm einen langen Lebenslauf zur Benutzung.derselben ge- 
gOnnt. In diesem langen Lebenslaufe die anvertrauten Gaben zur schônsten Entwickelung ge- 
bracht zu haben, ist sein Verdienst ! 

Welche Frflchte seine geistige Ausstattung und seine Arbeit auch gereift haben, er hat sie 
immer als Eigenthum der ganzen Menschheit, nie als persônliches betrachtet, deshalb war von al- 
len Feldem literSrischer Th&tigkeit das der Polemik dasjenige, das er zu betreten verschm&hte. 

Fleckenlos geht sein Bild auf die Nachwelt Ober. Es in seiner ganzen Grosse aufzufassen 
und wiederzugeben wird ihr vorbehalten bleiben. Nur um den Gefûhlen, mit denen aile Naturfor- 
scher aller L&nder die Nachrichten liber sein Erkranken und sein Scheiden aufgenommen haben, 
auch hier einen Ausdruck zu geben, haben dièse kurzen Worte gewagt sich vemehmen zu lassen. 
Baer. 

*) So widerstreble es ihm, wie er sagt, sich zu deaken, dass einige Measchenst&mme weniger zur vollen Entwicke- 
hing organisirt seien, als andere. 



685 



Bulletin phy«lco-inatli4niatlqiie 



MEMOIRES. 

10. Sur quelques inégalités concernant les 
intégrales ordinaires et les intégrales 
aux différences finies, par m. bounia- 
KOFSK I. (Extrait.) (Lu le 29 avrU 1859.) 

La considération des moyennes arithmétiques des 
fonctions d'une on de plusieurs variables qui yarient 
par degrés insensibles conduit au Calcul Intégral de 
la manière la plus naturelle, la plus élégante et la 
plus satisfieûsante sous le rapport de la clarté. Dans 
un grand nombre d'applications de l'Analyse trans- 
cendante, ce point de vue facilite considérablement 
la conception des relations qui existent entre les di- 
yerses données de la question, comme on en peut citer 
beaucoup d'exemples, entr'autres dans la Théorie des 
Probabilités*). 

Au lieu de considérer des moyennes arithmétiques 
comme celles dont il vient d'être question, et que 
nous appellerons continues^ on pourrait traiter di- 
rectement d'autres moyennes, comme, par exemple, 
les moyetines géométriques y harmoniques etc.; on arri- 
verait de cette façon à des relations qui subsistent 
entre celles-ci et la moyenne arithmétique. Ainsi, 
on pourra exprimer, au moyen des intégrales définies, 
une moyenne quelconque d'une fonction donnée qui 
varie d'une manière continue. D'un autre côte, 
comme entre des moyennes de différentes espèces il 
subsiste des relations connues d'inégalité, on formera 
de suite des relations semblables pour des intégrales 
définies. Par exemple, la Proposition qui consiste 
en ce que la moyenne géométrique est inférieure à la 
moyenne arithmétique ^ et^ en même temps , supérieure à 
la moyenne harmonique ^ conduira immédiatement à ces 
deux formules : 

(A) ^^logA^)d^<(:ï— xJlog\^-|::^^; 

D'une manière analogue on établira les inégalités 
suivantes: 



^ Voyez à ce si^et mon Traité du Caieml deê ProbabiUiéê. (Ocho- 
BAHifl MaTeMaraiecsofl TeopiH BtpoflTHocTeft, 1846 r.) 



•'«0 *0 ^^0 ' 

(E) (^ff{x)dxy<{X—x,)f^<f(x)\dx, 

dont on pourrait encore augmenter le nombre. Il est 
entendu que, dans toutes ces formules, les fonctions 
sous les signes d'intégration sont supposées conti- 
nues et positives entre les limites x^ et X 

Les formules {A), (B), (C), (D) et (£), relatives aux 
intégrales définies ordinaires , subsistent aussi pour 
les intégrales aux différences finies en supposant 
également que les fonctions à intégrer restent posi- 
tives et finies pour toutes les valeurs attribuées à la 
variable. Supposons que cette variable reçoive suc- 
cessivement les X valeurs équidifférentes 

^oy ^0^ 1» ^-^2, x^-^x— 1 =X, 

en admettant que x^ ne soit pas inférieur à 1 ; faisons 

S'/(^)=A^o)-*-A^o-*-i)-^/K-»-2)-4.. . ..^f{X\ 

«0 

le nombre des termes du second membre étant visible- 
ment égal à X. Les formules (À), (B), (C) etc. se 

trouveront remplacées par les suivantes: 

I 

(A') Siogf{x)<x\og\^- 



«0 

X 



•) 






«x» 



(C) i[9(^n.i['K*)']>(i[<p(*)'i'(*)]y 

Xq Xq 

^Xq I Xq 

Les formules (A), (B), (C) (il'), («'), {(f) 

donnent lieu à quelques applications intéressantes. 
D'abord, comme je le fais voir dans mon Mémoire, 
on en peut déduire un grand nombre d'inégalités, 
plus ou moins curieuses, qui subsistent entre des 
fonctions transcendantes. * Les deux premières for- 
mules (il) et (B), ainsi que (il') et (Jî'), fournissent 



de l'Aeadëmle de Saint -Pëtershourg. 



ftSS 



deux limites, Tune mpérieure^ l'autre inférieure^ souvent 
fort rapprochées entr'elles, d'une intégrale définie or- 
dinaire et d'une intégrale aux différences finies. J'en 
ai présenté plusieurs exemples. Les mêmes formules 
donnent immédiatement la relation connue entre la 
fonction variée et sa dérivée, exprimée par l'équation 

P{X) = F{x^^{X—x,)P\x^^d{X—x,)), 



en précisant, sous un certain point de vue, la frac- 
tion numérique 0. Enfin, je fais voir, comment la 
considération des moyennes continues peut conduire 
à des règles pour juger de la convergence ou de la 
divergence des séries. Il est à présumer que les for- 
mules, établies dans mon Mémoire, pourront donner 
lieu encore à quelques autres applications intéres- 
santes. 



NOTES. 



35. Ephbmebidb des Bielasghen Combten, bereghnet von Th. CLAUSEN in 

DORPAT, CORBESPONDENTBN DEB AXADEHIE. (Lu le 8 avril f 859.) 









Blela I. 










Blela II. 


1859. 


M.Berl.ZL 


iR. 


MA. 


D«cl. 


ADecl. 


HeUiff- 
keiU 


M.Berl.Zt. 


AH. 


Deel. 


Apri] 


124. 


h m • 

15 41 


47°47'56" 


-14' 9" 


-i-17°40' t 


-0'17" 


0,28 


15"49' 


47° 3' 0" 


-*-irz9' r 


» 


28. 


15 26 


52 13 35 


14 53 


18 11 59 


-•-0 1 


0,31 


15 33 


51 26 19 


18 1150 


Mai 


2. 


15 11 


56 49 


15 35 


18 38 25 


22 


0,34 


15 19 


55 59 29 


18 39 21 


» 


6. 


14 57 


61 33 43 


16 14 


18 58 33 


45 


0,36 


15 5 


60 42 4 


19 44 


» 


10. 


014 44 


66 26 58 


16 51 


19 11 38 


112 


0,39 


14 52 


65 33 21 


19 15 12 


)» 


14. 


14 33 


71 27 45 


17 23 


19 16 58 


140 


0,41 


14 40 


70 32 23 


19 22 1 


)» 


18. 


14 22 


76 34 50 


17 50 


19 13 59 


2 10 


0,43 


14 29 


75 38 1 


19 20 37 


» 


22. 


14 13 


81 46 51 


18 11 


19 2 18 


2 41 


0,44 


14 19 


80 48 53 


19 10 34 


» 


26. 


14 5 


87 2 12 


18 25 


18 41 42 


3 11 


0,45 


14 11 


86 3 26 


18 51 36 


» 


30. 


13 59 


92 19 12 


18 33 


18 12 14 


3 41 


0,45 


14 5 


9120 1 


18 23 42 


Juni 


3. 


13 54 


97 36 6 


18 33 


17 34 6 


4 9 


0,44 


14 


96 36 51 


17 47 3 


» 


7. 


13 52 


102 51 12 


18 27 


16 47 45 


4 34 


0,43 


13 57 


101 52 15 


17 2 4 


» 


11. 


13 51 


108 2 52 


18 15 


15 53 50 


4 56 


0,41 


13 56 


107 4 31 


16 9 21 


» 


15. 


13 53 


113 9 40 


17 58 


14 53 10 


5 15 


0,39 


013 57 


112 12 14 


15 9 41 


» 


19. 


13 57 


118 10 21 


17 35 


13 46 40 


5 29 


0,37 


14 1 


117 14 4 


14 3 58 


» 


23. 


14 3 


123 3 55 


17 9 


12 35 19 


5 39 


0,34 


14 6 


122 9 2 


12 53 11 


» 


27. 


14 12 


127 49 35 


16 39 


1120 7 


5 46 


0,31 


14 14 


126 56 16 


11 38 21 


JaU 


1. 


14 22 


132 26 45 


16 7 


10 2 4 


5 48 


0,29 


14 24 131 35 7 


10 20 26 


11 


5. 


14 35 


136 55 


-15 34 


-•- 8 42 7 


-fr-5 47 


0,26 


14 36 


136 5 9 


•*- 9 26 



A AR und A Decl. bezeicbnen die resp. Ânderungen fOr einen Tag Ânderung in der Durch- 
gangszeit durchs PeriheL 

Die Helligkeit war beim Verschwinden im Jahre 1852 = 0,57. 

Bel der Berechnung sind nur die StArungen durcb den Jupiter berûcksicbtigt. 



5S9 



Bulletin physlco - mathématique 



A4* 



36. Coléoptères du Godverkehbnt de Iakoutsk, 

RECUEILLIS PAR M. PaVLOPSKI; PAR M. VICTOR 

DE MOTCHOULSKI. (Lu le 8 avril 1859.) 

A. Entomopliaffes. 

a) Carabiqoes. 

1) Cieindela sylvatica Linn. 

2) Cieindela restricta Fischer. Motsch. Insect. de 
Sibérie p. 27, N° 8, Tab. I, f. 16, 17 et 18. 

Paraît être très commune aux environs de Iakoutsk, 
et chez tous les exemplaires la bande testacée médiane 
est largement dilatée sur le bord latéral. C'est la seule 
espèce du groupe qui se soit trouvée dans l'envoi, où 
il n'y avait ni la hybrida^ ni la maritima. 

3) Elaphrus violaeeomacukuus Motsch. Bull, des Na- 
tur. de Moscou. 1845. II, p. 8, N" 3. 

Très voisin du El. Ullrichii, mais à élytres plus 
allongées et plus étroites. 

4:)Elaphru8 angusticoUis Mannh. Sahlb. Faun. In- 
sect. Rossic. symbol. p. 20. 

5) Bembidium tonicolle Motsch. Ins. de Sib. p. 273, 
N"513. 

6) Tachys nana Gyll. 

7) Peryphus fuscomaculatus Motsch. Ins. de Sib. p. 
243, N" 457. 

8) Peryphus laevihtriatus Ménétr. Motsch. Die K&fer 
Russlands, p. 12. 

9) Metallina lampros Hbst. Motsch. Die KaferRussl. 
p. 13. 

10) Notiophilm aquaticus L. var.? dauricas Motsch. 

Il est toujours plus petit que Vaquatùmê d'Europe, 
et les élytres sont plus allongées et paraissent aussi 
plus parallèles. 

1 1) Bletkisa aurata Eschh. Fisch. Entom. 

Un exemplaire de Iakoutsk oflfre les intervalles 
entre les fovéoles sur les élytres, plus élevés qu'à 
l'ordinaire, ce qui les fait paraître comme tubercules. 

12) Miseodera erythropus Motsch. Ins. de Sib. p. 
28, 91. 

1 3) Harpalus pallipes Motsch. Ins. de Sib. 215, 403. 

14) Omaseus dilutipes Motsch. Ins. de Sib. 58, 278. 

1 5) Lyperopherus rufipes; elongato-ovalis^ depressus^ ni- 
tiduSj niger^ antennarum articula primo pedibusque 
rufn^brunneis^ femoribm ru fis; (horace rejlexo^ sub- 



quadraio^ postice arcuatim angustato^ ulrinquê biim* 
pressa y angtdis posticis raHindatis; elytris prafunde 
undulato-slriatis^ striis irregulariur interrupds. 
Long. 5% 1. — lat. ^% 1. 

Voisin du Lyp. vermiculatus Ménétr., mais avec un 
corselet plus large, les élytres plus allongées, les 
cuisses rousses etc. 

16)ArgHtor arientalis Motsch. Die Kftfer Russl. p. 
49, note I. 

17) Poecilus instabilis Motsch. Ins. de Sib. p. 162. 
Die K&fer Russl. p. 52. 

18) Platysma vitrea Eschh. Dej. le. III. t. 140, f. 4. 

19) Pseudacryabius pullulus. Sahlb. Faun. Insect. 
Ross. symb. p. 29, 9 (Feronia). 

20) Steraderus maurisiacus Eschh. Hum. Ess. eut. IV, 
p. 24. 

21) Steraderus punetatostriatus; etangatfh-ovaiuSy subcan^ 
vexuSj nitiduSy niger^ antennarum basi^ palpis peU^ 
busqué plus minusve rufescentibus^ elytris prafunde 
striatiSy striis distincte punctatis ^ interstitio 3^ (n/b- 
vealata. Long. 4 1. — lat. 1*/^ 1. 

Toujours plus petit que le St. maurisiacus auquel 
il ressemble, mais la couleur des pattes, des palpes 
et des antennes le distinguent facilement. 

22) Celia Sahlbergii Zett. Ins. Lapp. p. 36. 

23) Amara communis Dej. Icon. III. t. 161, f. 3, non 
Fabricius. 

24:) Amara vulgaris MûUer. Prodr. zool. Dan. 79, 
858; trivialis Gyll. Dej. le. III, t. 160, f. 6. 

25) Amara obscuricomis Motsch. Die Eftfer Russl. 
p. 60; elongato-ovata^ subparallela ^ nitida. nigra, 
supra aenea, antennis nigris, articula V paulo in- 
fuscato; thoracis basi impunctata^ angulis posticis 
subacutis; elytris striatis^ striis stibpunctalis. Long. 
3 1. _ lat. 1% 1. 

Voisine de FA vulgaris Millier, mais un peu plus 
allongée, avec la base des antennes et les jambes 
obscures. 

26) Lirus picipes Motsch. Ins. de Sib. p. 176, 315. 

27) Agonoihorax impressus 111. Pz. Fn. 37, 17. 

28) Ndfria parvicollis; etongata, subovata^ depressa^ m- 
tida^ nigerrima^ tibiis tarsisque fulvo-ciliatis; thorace 
parvOy cordato^ transverso; elytris thorace vaide 
latioribus^ elongato-subovatis. slriatis. striis latera-- 



541 



de r Académie de Saint -Pëieraboury. 



«4» 



liter punetatis, S** quinque-foveolala. Long. 4 — 4'/, 
1. _ lat. l'/,-l%. 

Très voisine de ma Nebria protensa Ins. de Sib. p. 
126, mais son corselet est beaucoup plus petit, les 
stries sur les élytres moins distinctement ponctuées 
et 5 points au lieu de 4 sur la troisième strie. 

27) N^>ria protensa Motsch. Ins. de Sib. p. 126. N. 
ochotica Sahlb. Faun. Ins. Ross. symb. p. 15, 3. 

28) Nebria femoraiis; elongata^ fere parallelaj postice 
vix ditatata^ deptessa, nitida^ nigra^ pedibus plus mi- 
nusve infuscatis^ femoribus-rufo-testaceis; tkorace 
parvOj cordato^ subtransverso; elyiris ihorace valde 
kaiorilms^ profunde sirtatis^ siriis punetatis^ 3** jua- 
dri interstitioque quarto bifoveolatis. Long. 3 — 4 L 
lat. 1V3-1% 1. 

Très voisine de la N. carbonaria Esch. , de l'Amé- 
rique, mais un peu plus étroite, surtout le corselet, 
qui est sensiblement plus petit; la ponctuation des 
stries sur les élytres est aussi plus prononcée. 

29) Nebria Gyllenhali Sch. Dej. le. II. t. 76, f. 3. 

30) Nebria subdilatata Motsch. Ins. de Sib. p. 126, 
192. N. dféia Sahlb. Faun. Ins. Ross. Symb. 
p. 18, 2. 

31) ^efrna frigida Sahlb. In Faun. Ins. Ross. Symb. 
p. 11, 1. 

32) Nebria nitidula Fabr. Dej. le. II. t. 76. 

33) CarcAus Mae-Leayi Fischer. Ent. III, p. 116. 

34) Carabus odoratus Motsch. Ins. de Sib. p. 100, 
140, var. C. Dohrnii Gebl. Bull, de Mosc. 1847, 
p. 40. 25. 

35) Carabus Hummelii Fischer. Ent. II, 69. 

36) Carabus Vietinghofii À dams. Mém. des Nat. de 
Moscou. III, p. 167. 

37) Carabus eoneiliator Fischer. Ent. III, p. 177. 

38) Carabus aurocinctus Motsch. Ins. de Sib., p. 113, 
170. C. Klugii Mannh. Bull, de Mosc. 

39) Carabus Losehnikovii Gebl. Fisch. Ent. H, p. 78. 

40) Carabus canaliculatus Adams Mém. des Natur. 
de Moscou, III, p. 168. 

6) Hydrocantbares. 

41) Rhantus bistriatus Bergstr. Nomencl. I, 42. 

42) Colymbetes costulatua Motsch. Hydroc. de la Rus- 
sie p. 8. 



OblongO'OvaliSj dense scanfieatuSj nitidus^ niger^ e/y- 
tris vix distincte costulalis^ fuscis^ margine dihUiore; pal-- 
piSj antennisy tibiis tarsisque ru fis. Long. 37^ 1. — lat. 

Plus allongé et plus large vers la tète que notre 
Col. Sturmii; élytres plus étroites et plus ou moins 
rembrunies, avec deux lignes de points imprimés sur 
le milieu et quelques autres épars et irrégulièrement 
placés vers les bords. 

43) Colymbetes subquadratus Motsch. Hydroc. de Rus- 
sie p. 8. 

c) Sternoxes. 

44) Àncylocheira maculata F. 01. Gory et Perch. Mon. 
A. strigosa Gebl. 

45) Ckrysobothris chrysostigma L. 

46) Melanophila guttulata Gebl. Mém. des Natur. de 
Moscou VIII, p. 41, 5. 

47) Melanophila appendiculata F. Pz. Fn. 68. 

48) Anthaxia ^-punctata ? F. Gory et Perch. Mon. 
\^)Anihaxia ^-impressa; elongata^ parallela^ depressa^ 

punctatissima^ granulosa, vix nt/tda, nigro-subaenea; 
thorace quadrifoveolato^ subtransverso^ lateribus fere 
parallelis, utrinque medio sinuatis^ angulis posticis 
rectis apice acutiusculis; elytris inaequalibus y tho- 
racis fere latitudine, subparaUelis ^ apice attenuatis; 
corpore subtus indistincte punctulaio. Long. 2^/^ 1. 
lat. % 1. 
n règne encore une grande confusion dans les An^ 
thaxia à couleur obscure, malgré les ouvrages de 
M. M. Gory et Percheron et récemment de M. de 
Kiesewetter. — L'espèce que je viens de décrire 
n'est pas rare dans tout le nord de l'Europe et sur 
les alpes de la Suisse et du Tyrol, où je l'ai prise 
moi-même, mais on la confond généralement avec 
PAnt. A-punetata^ qui, avec la même longueur du corps, 
est presque deux fois plus large. Son corselet est 
proportionellement plus long et beaucoup plus étroit 
que chez cette dernière, très peu arrondi sur les cô- 
tés, presque pas rétréci en arrière et sensiblement im- 
primé et rebordé latéralement vers les angles posté- 
rieurs; dessous du corps presque sans ponctuation 
visible. La forme de notre espèce rappelle plutôt celle 
des Anth. eonfusa^ candens et semblables, que celle de 
rAnth. 4-pttnctoto. 

Cette espèce offre une variété plus petite et plus 



54S 



Bnlletin physico- mathématique 



544 



courte, d'une teinte cuivrée plus claire en dessus et 
avec une ponctuation plus forte et plus granuleuse. 

d) Elaterides. 

50) Adebcera fasciata L. 

51) Àthaus trifascialus Hrbst. Kftf. X, 31, 39, t. 160, 
f. 12. 

Dans la Sibérie, on rencontre encore deux espèces, 
dont une avec les élytres presque de couleur orange ! 
et les bandes cendrées peu déterminées, à l'exception , 
de celle du milieu qui est toujours distincte. Les ' 
angles postérieurs du corselet sont très fortement dé- 
hiscents, surtout chez le mâle, et le corselet en gêné- i 
rai plus court que chez le irifasciatus. II porte le [ 
nom d'A. unifasciaiw m. et j'en ai pris en outre un 
exemplaire sur les Alpes de la Carniole. La seconde 
espèce est plus grande et présente tous les bords du 
corselet roussâtres et c'est pourquoi je l'ai nommée 
Ath. UmbaticolHB. 

52) Scoliocerus basalis; elongatus^ subdepresnu^ punctu- 
latus^ nigro-piceus; aniennarum articulo V valde 
dtlatato^ thoracis angulis posti'cis^ elytrorum basipe- 
dibusque rufo-testacets; thorace nitido^ elongato^ 
subconrexo, medio vix dilatato^ postice subeonsirteto^ 
angulis poslicis carinatis, acutimmlis^ valde produc- 
a>, dehiscenttbus; scutello triangulariy medio impresso; 
elytris elongaiis^ subovalis profunde punctato-striatis^ 
ifUerstitiis punclatissimis ^ sparsim cinereo-puberudis. 
Long. 2V -2% 1. - lau %-% l 

Forme voisine de celle du Scol hyperboreus Gyll. 
(Cryptohypnus), mais facile à reconnaître par la dila- 
tation du 1'" article des antennes et h base de> ély- 
tres plus ou moins roussâtre; les côtés du corselet 
sont ciliés de poils noirâtres. 

Je distingue sous le nom de Scolioeerus^ les espèces 
allongées, déprimées, qui ont été réunies jusqu'ici 
avec les Cryptohypnus, à cause de leur corselet allongé- 
ovalaire, les antennes plus longues que la tète et le 
oorselet réunis et dont le V" article est long et forte- 
ment dilaté et le dernier tronqué obliquement à l'ex- 
trémité. Outre l'espèce décrite, appartiennent à ce 
nouveau genre: Cryptoh. hyperboreus Gyll., planatux 
Kschh., depressus Gebl/et quelques autres non décri- 
tes encore. 



53) Selatosomus eonfluens Gebl. Nouv. Mém. des Nat. 
de Moscou, II, p. 44, 3. 

54) Selatosomus melancholicus ? F. Pz. Fn. 33. 

55) Ctenoeera Bôberi Eschh. Germ. Spec. p. 51. 

56) Sericosomus a f finis; elongatus^ angustahis^ aitenualuSf 
punctatissimus, subopacus^ sericeo-puberulus^ fuseo^ 
niger^ elytrorum margine subtuSy tibiis tarsisque nc- 
fo'testaceis^ elytris plus minusve infuscaiis; thorace 
elongato^ antice attenuato^ modice eonvexo^ angulis 
posticis carinatis^ acutiusculis^ valde productis; e/y- 
tris elongato-attenuatis^ subtiliter striatis. Long. 3^^ 
1. — lat. 1 1. • 

Plus allongé, plus étroit et plus atténué vers les 
deux extrémités du corps, que notre Série, fugax et 
souvent d'un brun noirâtre uniforme. 

(La suite meessamment) 



AMON€E BIBLIOGRAPHIQUE. 



Mémoires présentés à l'Académie Impériale des Sciences 
de S'-Pétersbourg par divers savants et lus dans ses 
assemblées. Tome huitième. Avec 13 planches. 536 
pages. 

ConteDo: Page 

Dr. Wenzel «rvker. Anatomie der Eingeweide des Leopardeu 
(Feli9 Leoparduà) mit vergleichenden Bemerkungen ttber 
andere Felis- Arten. (Mit 4 Tafeln.) 1 

— Monographie des Canalit tupraeondylotdêUM humeri and des 
Proceuui iupraeondyMdei hum$ri et fentorit der S&uge- 
thiere and des Menschen. (Mit 8 Tafeln.) 01 

W. TIcMBhaaMB. Die Geschichte der ^Oqailiden-Dynastie . . 129 

— Aamerkangen • i-xviii 

M. ▼. OrttDewaldi. Notizen ûber die Yersteinerangenfûhrenden 

Gebirgsformatiouen des Ural 173 

Dr. Wenzel CSmber. Die Mutculi tubêcapularet (major et mi- 
nor) and die neuen supernumcrâren Scluilter-Muskeln Oeh 
Menschen. rMit 4 Tafeln.) 219 

G. Ceraireldt. tlber einige zum Theil neue Arteu Platoden, 
Anneliden, Myriapoden and Grastaceen Sibirien^s, nament- 
lich seines Ostlichen Theiles and des Amargebietes 259 

Dr. Wenzel Ornber. Die Burtae mneoiae der Spatia interme- 
taearpO'phalangea et intermetatarto-phalangea 297 

D. Chwolsobn. Uber die Cberreste der altbabylouibchen Lite- 

ratar in arabischen tïbersetzungen 329 

A. MorltB. Lebenslinien der raeteorologischen Stationen ani 
Kaakaasas. Fine Cbcrâicbt der Tagebilchcr, welche in dem 
meteorologischcn Archive des Tiflis'schen Observatorium» 
aafbewahrt werden. (Mit 1 Tafel und 1 Karte) b'2b 

Prix: 6 Roub. 40 Kop. = 6 Thlr. 



Para le 22 mai 1859. 



JVs 4119. 4I!M). 



Tome XVII. 

N' 35. 36. 



BULLETIN 

DE 

LA CLASSE PHYSICO-MATHÉMATIQUE 

DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSBOURG. 



Le prix d^abonnement par volume , composé de 36 feuilles, 
est de 

8 rb. arg. pour la Russie, 

8 thaï ers de Prusse pour l'étranger. 



On s'abonne: chez Eggers et C'«, libraires à St. -Pétera- 
bourg, 11. Perspective de Nevsky; au Comité administratif de l'Aca- 
démie (KoMHTerb IIpaaieHiflliMnepaTopcKOll ÀKa^cMiu HayKi>), 
et chez M. LeopoldVoss, libraire à Leipzig. 



SOMMAIRE. MÉMOIRES. 11. Moyennes des a$cen$ions droites des étoiles observées fendant les expéditions chronomé- 
triques en 485S et en 4857. Wagnbi. NOTES. 86. Coléoptères du gouvernement de Iakoutsk^ recueillis par M, Pav- 
lofski. (Fin.) Motcboolski. BULLETIN DES SÉANCES. ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. 



MEMOIRES. 

11. MlTTLERE RkCTASCENSIONEN DBR AUP DBN 
CUHONOMETEREXPEDITIONEN 1 855 UNI) I 857 
BEOBACHTETEN StEBNE, FUR OBN AkFANG DES 

Jahres 1856, VON A. WAGNER. (Lu le 10 
décembre 1858.) 

In den Sommennonaten der Jahre 1855 und 1856 
hat Dr. Lindelôf eine Reihe von Beobachtungeu am 
grossen E r t e l'schen Passageninstrument auf der Haupt- 
Sternwarte angestellt, deren Zweck es war eineu Ca- 
talog von Rectascensionen zu liefern, welcher den 
Zeitbestimmungen zu den auszufûlirenden Chronome- 
terexpeditionen zur Grundlage dieuen sollte. Ans den 
Beobachtungeu waren von Dr. Lindelôf bereits die 
Durchgangszeiten durch den Meridian abgeleitet, so 
dass eigentlich nur noch die Ableituug der scbeiu- 
baren und mittlereh Rectascensionen Qbrig blieb. In- 
dessen schien ihm der Mangel an Cbereinstimmung ; 
zwischen den Polarstembeobachtungen anzudeuten, 
dass die Correctionen wegen Abweichung des Instru- 
ments vom Meridian, welche immer aus den Miren- 
und Niveauablesungen abgeleitet worden waren, auf 
diesem Wege nicht mit aller gewflnschten Schârfe ge- 
fundien worden waren. Nahm er n&mlich an, dass das 
Azimuth der Miren, und die seitliche Biegung des 
Instrumentes w&hrend der ganzen Dauer der Beob- 
achtungeu constant gewesen waren, so erhielt er 
g&nzlich unzulftssige Abweichungen der Beobachtun- 
geu von eiuander. Aber sielbst iudem er 4 verschie- 



dene Perioden einfohrte, fur welche er das Azimuth 
der Miren und die seitliche Biegung getrennt be- 
stimmte, und fûr dièse Grôssen also verftnderte Werthe 
annahm, blieben die Fehler doch noch zu gross, als 
dass man sie dem Instrumente allein h&tte zur Last 
legen kônnen. Dr. Lindelôf fand nftmlich den w. F. 
einer beobachteten Rectascension des Polarsterns 
± 1504, wILhrend er fûr den w. F. eines einzelneu 
Fadendurchganges des Polarsterns blos ± 0Î55 er- 
halten hatte, wonach der w. F. des Mittels aus 4,5 
Fâden (so gross ist n&mlich die durchschnittliche An- 
zahl der in einer Culmiuation beobachteten F&den) 
nur dt 0Î26 sein sollte. Dièse letztere Grosse ist zwar 
nur die untere Gràuze der Geuauigkeit, da die Ge- 
nauigkeit einer beobachteten Rectascension nicht blos 
von der Geuauigkeit des beobachteten Durchganges 
abh&ugig ist; doch hat Dr. Lindhagen den wahr- 
scheinlichen Betrag der tibrigen Fehler an demselben 
Instrumente aus den zahlreicheu Schweizer'schen in 
den Jahren 1842 — 1844 angestellten Beobachtungeu 
nur zu db 0Î32 ermittelt, wâhrend er aus dem Obigen 
itr 0Î99, also gerade dreimal so gross folgt. Es schien 
daher wtinschenswerth die Lage des Instrumentes 
nicht durch die Miren und das Niveau, sondern direct 
durch den Polarstern, der fieissig beobachtet war, zu 
bestimmen, wobei man freilich auf den Vorzug, der dem 
PulkowaerPassageninstrument eigenthiimlich ist, durch 
die Benutzung der Miren und des Niveaus von den 
w&hrend kurzer Zeitr&ume erfolgenden Yer&nderun- 
gen in der Lage des Instruments unabh&ngig zu sein, 
verzichten muss; doch scheint gerade in den Sommer- 



54T 



BvlleMn fÊêjwÊmo • i wtl iën ft lqwe 



ë*% 



monaten nach frQheren Erfahrungen von diesen Yer- 
inderangen am wenigsten zu befûrchten zn sein. 

Da Dr. Lindelôf dorch anderweitige Gesch&fte 
▼erhindert war dièse neue Berechnung vorzunehmen, 
so habe ich dièse so wie die folgenden Rechnungen 
ausgefiihrt. 

Um dîewegen des Collimatîonsfehlers schonverbes- 
serten Durchgangszeiten mittelst der Formel fit -«- n tg S 
auf den Meridian za bringen wnrden zun&chst die n 
fur aile Tage, an denen derPolarstem beobachtet war, 
mit Halfe des Nautical Almanac wie folgt abgèleitet. 



Colin. 


n Lage 


1855 Juni 26 U 


-i-0;641 


JuU 2U 


-1-0,581 


3U 


-1-0,521 


4U 


-1-0,315 W 


6U 


-H 0,322 W 


7U 


-1-0,546 


14 U 


-H 0,608 



Das Azimuth und die Neigung conrigirt. 



23 u 


H- 0,312 


23 


-H 0,264 


24 U 


-1-0,279 


25 


-♦-0,158 W 


26 U 


-H 0,176 W 



Das 

31 U 

August 3 

9U 


Azimuth corrigirt 

— 0,109 W) 

— 0,092 W 

— 0,088 W 



Das Azimoth corrigirt. 



9 


H- 0,114 


10 U 


-h0,142 


11 U 


-+-0,126 


20 U 


H- 0,091 


1856 Mai 10 U 


-1-0,082 W 


12 


-1-0,082 W 


13 U 


-H 0,099 W 


13 


-H 0,062 W 


14 U 


-♦-0,325 


17 U 


-f- 0,308 


23 U 


-H 0,354 



Das Azimuth corrigirt 



1) Die Schrauben; welche eine seitliche Verschiebung des In- 
struments Terhindem, waren nach dem Umlegen anzuziehen ver- 
gessen worden. 



Culm. 


« Lage 


1856 Mai 25 U 


-♦-0;i76 


30 U 


0,002 W 


Juni 7U 


— 0,088 W 


23 U 


-H 0,209 


27 U 


-1-0,115 W 


Juli 5 U 


-+-0,058 W 


60 


-H 0,020 W 


9U 


-+-0,091 W 


90 


-1-0,067 W 


10 U 


-+-0,233 


10 


-+-0,219 


15 U 


-1-0,266 


15 


-+-0,256 


16 U 


-H 0,268 


16 


-1-0,245 


17 U 


-+-0,256 


18 U 


-♦-0,259 


25 U 


-1-0,087 W 


26 


-+-0,068 W 


27 U 


-H 0,109 W 



Dièse n zeigen fftr kleinere Zeitintervalle, und so 
lange in der Lage des Instrumentes keine absichtliche 
Ânderuug vorgenommen war, eine befriedigende Con- 
stanz. Damehrfachaufeinanderfolgende Culminationen 
des Polarsterns beobachtet waren, so liess sich der 
Unterschied zwischen den fur die obère und den fflr 
die untere Culmination gefundenen n dazu benutzen 
die Correction der angewandten Rectascension des 
Polarsterns abzuleiten; bezeichnet man mit n das fQr 
die obère, und mit n^ das flir die untere Culmination 
geftmdene n, so erhftlt man folgende Werthe von 

\ — \ 

1855 -+-0Î032 GewichtVj 



1856 



18 


, % 


28 


% 


27 


% 


38 


% 


24 


% 


14 


% 


13 




30 


% 



das Gewicht eines ans einer Beobachtung abgelei- 
teten n = 1 gesetzt. Hieraus folgt % — n^ fiir 1855 
= -h0;0274 Gew. 1,67; 1856 =-h0î0227 Gew. 
4,03, — also im Mittel h- 0(0236, Gew. 5,70 woraus 
die Verbesserung der Rectascension des Polarsterns 



549 



de 1*itead^iiile de Saint •Pëtevsboiirv. 



3S^ 



= H-0;01 18tangS=-i- 0546 mitdemGewichte 22,80 
folgt, das Gewicht einer Beobachtung = 1 gesetzt. 
Wenn die Anzahl der Werthe von \ — n^ auch zu 
klein ist um einen sichern Schluss aaf die Grosse der 
wahrscheinlichen Fehler zu machen, so findet man 
daraus doch das oben von der Constanz des Instm- 
mentes gesagte von einer Culmination des Polarstems 
zur andern best&tigt. Aus den obigen Werthen von 
n^ — n^ wûrde der wahrscheinliche Fehler eines 
n — zh 0Î0049 uud der Beobachtung des Polarsterns 
itO;20 folgen, Grôssen, die offenbar etwas zu klein 
sind, da it 0Î26 die untere Grftnze des w. F. einer 
Polarsternbeobachtung ist. 

Die Hauptursache des anfangs gefundenen Mangels 
an Ûbereinstimmung der Polarstembeobachtungen 
liegt, wie es mir scheint, an der Fehlerhaftigkeit der 
angewandten Neigungen, obgleich ich mit aller Be- 
stimmtheit einen Grund dafiir anzugeben nicht im 
Stande bin. Um zu seheu welchen Antheil die Ein- 
fûhrung der Mirenablesungen daran gehabt hatte, 
und um den Ëinfluss einer etwàigen tâglichen Pé- 
riode im Azimuth des Instrumentes auf die Recta- 
scension des Polarsterns wegzuschaifen, reducirte ich 
aile n auf dasselbe Azimuth (auf die Ablesung des 
Mittels der beiden Miren 58,00, oder der Nordmire 
allein 67,5), indem ich zu den unmittelbar gefunde- 
nen n, (a^ — aj cos cp hinzufûgte, wo. a^ das der je- 
desmaligen Ablesung und a^ das der Ablesung 58,00 
entsprechende Azimuth und cp die Polhôhe bedeutet. 
Aus den so erhaltenen n° = n -i- (a^ — a^) cos 9 fand 
ich die folgenden Werthe von n° — n° 



es Instrumentes K. 0. 


K. w. 


0;041 Gew. % 


-i-OÎOUGew. 'j 


0,013 % 


-•- 0,026 % 


0,030 7, 


-1-0,020 1 




-1-0,032 1 




H- 0,039 % 



wobei ich die Gruppen der n? aus denen ich die 
fi° — n^ abgeleitet habe, etwas weiter ausgedehnt habe 
als vorhin, wo ich nur aufeinanderfolgende Culmina- 
tionen benutzt hatte, da mir aus einer frtkheren gelé- 
gentlichen Untersnchung békannt war, dass die unre- 
gelm&ssigen Ànderungen der Neigung des Instrumentes 
merklich geringer sind als die des Azimuths. Das 
Résultat ist: 



nr = -4- 



Corr. der A = da = 



0Î027 
0553 



also sehr nahe mit dem ûbereinstimmend, was vorhin 
gefunden wurde. Der wahrscheinliche Fehler eines n^ 
findet sich ±0;006. Hieraus muss man schliessen, 
dass nicht die Berûcksichtigung der Mirenablesungen 
die Schuld der schlechten Ûbereinstimmung trug; und 
dass von einer Culmination des Polarsterns zur andern 
das Azimuth sich nicht periodisch ge&ndert hat. Da 
die tâglichen periodischen Ànderungen der Neigung 
wahrscheinlich noch kleiner sind als die des Azimuths, 
so darf man den hier gefundenen Werth von da =-i- 0Î5 3 
sehr nahe als die wahre, den Lindelôf'schen Be- 
obachtungen entsprechende Correction der JR des 
Polarstems im Nautxcal Almanac betrachten, und ich 
habe daher die zur Réduction der ttbrigen Stemdurch- 
g&nge nôthigen n gebildet, indem ich den unmittelbar 
gefundenen n ± 0Î014 respective ftlr die obère und 
die untere Culmination hinzugefûgt habe. Wenngleich 
aus dem unverânderten Stande des Instrumentes von 
einer Culmination des Polarstems zur andern noch 
nicht gefolgert werden darf, dass das Instrument kei- 
nen periodischen Verânderungen unterworfen gewesen 
ist, so wird dièses doch wenigstens sehr wahrschein- 
lich; auch weisen die in den zwischenliegenden Stun- 
den gemachten Mirenablesungen nichts Bestimmtes 
der Art nach, und ich glaube daher die Lage des In- 
strumentes stets als sehr genau bestimmt ansehen zu 
kOnnen. 

Die in Zeit nicht weit auseinanderliegenden n, die 
zu den zwei verschiedeuen Lagen des Instrumentes 
Kreis Ost, und Kreis West gehôren, mûssen um eine 
constante Grosse, welche von dem Unterschiede der 
Zapfendicken und einer etwàigen Biegung der Axe 
abhângig ist, verschieden sein. Fûnf in kûrzeren Zeit- 
rftumen aufeinanderfolgende Umlegungen geben den 
Unterschied n in der Lage Ost, weniger n in der Lage 
West: 

-i-0f206, Zwîschenzeit 1 Tag 

H- 0,224 2 

-+-0,093 r/2 

-+-0,235 % 

-♦-0,138 % 

Das Mittel aus diesen Zahlen entspricht innerhalb 
der Fehlergrânzeu den in den Jahren 1840 und 1853 



95t 



BnlIeMii jihylco ■ —thénuitlif 



65S 



gefundenen mittleren Unterschieden derZapfendicken, 
aber die Âbweichungen der einzelnen Werthe sind 
viel grôsser als wie nach der Sicherheit und der Con- 
stanz der n erwartet werden durfte. Sehr nahe die- 
selben Zahlen erhâlt man, wenn man auf die Ânderun- 
gen des Azimuths in der Zwischenzeit Rûcksicht nimmt, 
und die Ûbereinstiromang der von Dr. LindelOf ge- 
machten Bestimmungen des CoUimationsfehlers zeigt^ 
dass die Abweichungen auch nicht an der Verânder- 
lichkeit des CoUimationsfehlers liegen kônnen. 

Bei der Réduction auf den Meridian wurde die Con- 
stante m, da sie selbst sich mit der Uhrcorrection und 
ihre Ânderungen sich mit dem Gange der Uhr venni- 
schen, und sie also auf die Ableitung der Sternôrter 
von keinem Ëinftuss ist, vernachlâssigt. Bios so oft das 
Instrument umgelegt, oder dessen Neigung und Azi- 
muth corrigirt worden war, habe ich die plôtzliche 
Ànderung des m bei Ableitung des Uhrganges be- 
rûcksichtigt. 

Zut Ableitung der Uhrcorrectionen habe ich dieje- 
nigen Nautical Almanac Sterne benutzt, die zwischen 
— 15° und -♦- 40° Declination liegen, mit zu Grunde- 
legung derjenigen mittleren ôrter derselben, die in 
dem letzten Greenwicher Catalog fur 1850, den Green- 
wicher Beobachtungen vom Jahre 1854 angehftngt, 
enthalten sind. Sie beruhen aile auf sehr zahlreichen 
Beobachtungen, deren Epoche unsern Beobachtungen 
nicht allzufem liegt. MitBenutzung der Argelander'- 
schen eigenen Bewegungen, wo solche vorhanden wa- 
ren, fand ich die folgenden Correctionen der Positionen 
des Naut. Atm. fiir 1855 und 1856 fttr die zur Her- 
leitung der Uhrcorrectionen angewandten Sterne: 



aAndrom. . . 


.-^-0î059 


a Orionis 


-H 0,034 


YPegasi. . . . 


. . ■+- 0,048 


(tGeminorum. 


-+- 0,064 


ï, Ceti 


..-1-0,062 


i Geminorum 


.-1-0,038 


aArietis . . 


..-♦-0,054 


a' Geminorum 


-+- 0,005 


Y Ceti 


. .-I-0Î067 


a Canis min. 


.-+-0,136 


aCeti 


.-1-0,086 


P Geminoram 


.-H 0,038 


Tfj Tauri 


.-1-0,046 


6 Hydrae 


-+-0,021 


YEridani . . . 


.-1-0,084 


aHydrae . . . 


.-1-0,059 


aTauri . . . 


..-+-05019 


aLeouis . . . 


.-+-0,044 


^ Orionis . . . 


.-H- 0,049 


i Leonis 


-+-0,059 


pTauri ... 


..-+-0,044 


8 Hydrae . . . 


.-+-0,095 


i Orionis . . 


..-+-0,026 


^Leonis. . . . 


.-+-0,075 


e Orionis . . 


..-»- 0,056 


12Can. ven. 


.-+-0,081 



aVii^nis . . 


. -H 0,060 


S Aquilae . . . 


.-+-0,052 


1] Bootis . . . . 


. . -+- 0,065 


Y Aquilae . . . 


.-+-0,034 


aBootis. . . . 


.-+-0,060 


a Aquilae . . . 


.-<- 0,051 


« Bootis . . . . 


.-+-0,080 


^ Aquilae . . . 


.-1-0,060 


tt'Librae . . . 


,. -H 0,027 


a* Gapriconi . 


. -•- 0,050 


^ Librae . . . 


..-+-0Î051 


61 Cygni . . . 


.-+-0,152 


aCoronae . 


..-+-0,083 


Ç Cygni 


.-»- 0,067 


aSerpentis. 


..-+-0,061 


^ Aquarii . . . 


.-+-0,054 


SOphiuchi . 


..-+-0,066 


e Pegasi 


.-+-0,007 


aHerculis . 


..-+-0,095 


a Aquarii . . . 


.-1-0,076 


a Ophiuchi . 


..-+-0,070 


Ç Pegasi 


.-»- 0,067 


aLyrae . . . 


..-+-0,077 


aPegasi 


.-+-0,046 


^ Lyrae . . . 


..-1-0,088 


(Piscium . . . 


.-K 0,066 


^ Aquilae . . 


..-+-0,106 







Die scheinbaren Rectascensionen , die mit den ans 
diesen Sternen folgenden Uhrcorrectionen abgeleitet 
wurden, wurden mit Hulfe der À^R.C^D des Nautical 
Almanac auf mittlere gebracht. Bios die Beobachtun- 
gen vom 3. Juli 1855 und vom 17. und 24. Juni 
1856 habe ich unbenutzt gelassen, weil fur dièse Tage 
die Lage des Instruments gegen den Pol nicht be- 
stimmt werden konnte. 

Um die Genauigkeit der Beobachtungen beurthei- 
len zu kônnen, verglich ich die in der Lage Kreis 
0. erhaltenen Rectascensionen mit denen der Lage 
Kreis W., nachdem aile, wenn nôthig, mit Anbringung 
der eigenen Bewegungen auf den Anfang des Jahren 
1856 reducirt worden waren. Das Résultat waren fol- 
gende mittlere DiiTerenzen zwischen den Beobachtun- 
gen in beiden Lagen. 





Decl. 


o-w. 


W 


. F. ^iaer beobacbt. 
RpcUfcensioQ. 


— 22?6bi8-+- 9?6 


— 05032 d=0?012 


± 0;028 


-+-31,1 


-+-39,8 


-+- 0,005 ± 


7 


22 


-1-40,3 


-+-44,8 


-»- 0,014 ±: 


8 


32 


-»-45,0 


-h49,9 


-+-0,019 ± 


8 


32 


-+-50,0 


-H 55,0 


-+-0,071 ± 


7 


30 


-+-55,1 


-+-59,9 


-+-0,067 =t 


7 


34 


-+-65,1 


-+-74,7 


-+-0,08 ±: 


25 


76 


-+-76,3 


-4-82,3 


-1-0,05 =fc 


42 


93 



Die wahrscheinlichen Fehler sind aus der ÏTberein- 
stimmung der einzelnen fur — W erhaltenen Werthe 
mit dem fttr jede Grappe gefundenen Mittelwerthe 
abgeleitet. Sie zeigen nicht nur dass die Beobachtungen 
von grosser Schârfe gewesen sind, sondera auch dass 
die zur Réduction angewandten Abst&nde des Instru- 



SftS 



de riteadëmle de 8alii<-PëterfibouFv« 



55* 



mentes vom Pol sehr nahe richtig gewesen sein mfissen, 
da die hier gefundeuen wahrscheinlichen Fehler nur 
wenig grôsser sind als diejenigen, wclche man ans der 
Ûbereinstimmung der einzelnen Fadendurchgânge ge- 
funden haben wiirde. Die erste Gruppe ist indessen 
ûber einen zu grossen Raum ausgedehnt und bernht 
ûberdiess auf zu wenigen Sternen, als dass man den 
hier gefundenen Werth von — W als fur das ganze 
Intervall gultig ansehen kônnte; auch dûrfte der Zu- 
fall den wahrscheinlichen Fehler fur die letzte Gruppe, 
in der nur 6 Sterne vorhanden waren, etwas zu klein 
ergeben haben. Jene Differenzen — W kônnen ihren 
Grund nur in der unregelmâssigen Figur der Zapfen und 
îhrer Neigung gegen die Umdrehungsaxe haben, da 
der Collimationsfehler von Dr. Lindelôf durch wie- 
derholte Umlegungen bestimmt und blos mit einem 
wahrscheinlichen Fehler von ± OJOOIS behaftet war. 
Die Figur der Zapfen ist zweiraal, 1840 und 1853 
mit dem in der Description de P Observatoire central 
beschriebenen Fûhlhebelapparate untersucht worden. 
Ich fahre hier die Unterschiede an, welche ans den 
1853 abgeleiteten Correctionen wegen Unregelmâssig- 
keiten der Zapfen folgen , nebst ihrer Vergleichung 
mit den aus den Beobachtungen gefundenen. 

— w. 



Decl. 


Rechnang 


Beobacktung. 


-42?5 


— 0Î005 


-+-0;014 ±: 8 


-47,5 


-+-0,011 


-1-0,019 dt 8 


-52,5 


-H 0,038 


-1-0,071 ± 7 


-57,5 


-+-0,026 


-+-0,067 rt 7 


-70,0 


-H 0,060 


-+-0,08 rt25 



Dièse Vergleichung zeigt, dass die Anbringung der 
Correctionen die Ûbereinstimmung der Beobachtungen 
in beiden Lagen des Instrumentes erheblich wfirde 
vergrôssert haben; indessen wâren doch nochmerkliche 
Unterschiede ûbrig geblieben, welche mir die Richtig- 
keit der Correctionen in Zweifel zu stellen scheinen, 
um so mehr, da dièse auch mit den 1840 erhaltenen 
nicht recht ûbereinstimmen. Ich habe es daher fïlr 
besser gehalten, an die Endresultate dièse Correctionen 
nicht anzubringen, bis eine Untersuchung der Figur 
der Zapfen vermittelst des Mikroskops iiber die Gûl- 
tigkeit derselben wird entschieden haben. Ich flihre 
hier aber die Correctionen an, wie sie aus den Unter- 
suchungen von 1853 folgen und an das Mittel der 



Rectascensionen 



0-4- ir 



aus Beobachtungen in beiden 



Lagen des Instruments abgeleitet, anzubringen wâren, 
damit man sehen kann, welcher Unsicherheit dièse 
Positionen noch unterworfen sein kônnen. 



Decl. 


Cor. 


Decl. 


Cor. 


1-40° 


— 0Î038 


65° 


H- 05023 


45 


— 0,051 


70 


-♦-0,078 


50 


— 0,071 


75 


-+- 0,048 


55 


— 0,054 


80 


-H 0,040 


60 


— 0,023 


85 


-H 0,018 



Bei der Ableitung des Catalogs fttr den Anfang des 
Jahres 1856 habe ich ûberall, wo mehr als zwei Beob- 
achtungen in jeder Lage vorhanden waren, aus den Mit- 
teln fur beide Lagen einfach das arithmetische Mittel 
genommen, ohne Rticksicht auf die verschiedène Anzahl 
der Beobachtungen; blos in den Fâllen, wo derStern 
nur an weniger als drei Fâden beobachtet war, habe ich, 
in Bezug auf das erstere Mittel, der Beobachtung das 
halbe Gewicht von den ûbrigen gegeben. War in der 
einen Lage nur eine Beobachtung vorhanden, so habe 
ich aile Beobachtungen um die Hâlfte des constanten 
Unterschiedes zwischen beiden Lagen, wie derselbe 
im Mittel fllr die verschiedenen Gruppen vorstehend 
aus den Beobachtungen gefunden ist, mit dem entspre- 
chenden Zeichen corrigirt, und habe dann aus allen das 
arithmetische Mittel genommen. Bei den zahlreiche- 
ren Beobachtungen wûrde die letztere Art das Mittel 
zu nehmen das Gewicht des Résultats nur hôchst un- 
bedeutend vermehrt und das Résultat selbst hôchstens 
um ein Hundertstel geândert haben. Auflfallend ist ûbri- 
gens bei der im Allgemeinen so befriedigenden Ûber- 
einstimmung, dass die Rectascensionen von einigen 
wenigen Tagen nicht unbedeutende constante Abwei- 
chungen zeigen ; ebenso dass die Correction der Ilect- 
ascension von 8 Ursae min. , die freilich nur aus 4 
Beobachtungen in der obern Culmination abgeleitet 
ist, fast eine Secunde von der abweicht, die ich 1858 
mit demselben Instrumente aus mehreren auf einander 
folgenden Culmina tionen erhalten habe, wahrend ich 
die Correction fur die Rectascension des Polarsterns 
nahe ûbereinstimmend tinde. Auch t Draconis weicht 
auffallend von dem Greenwicher CataJog ab, obgleich 
die drei Lindelôf schen Beobnchtungen ganz gut un- 
ter einander harmoniren,und ich nichts habe finden kôn- 
nen, was dieselben verdâchtig macht. Seinen nSchsten 



S5S 



Bulletin physleo - ntathëmattque 



5M 



Zweck, eine môglichst genaue Grundlage zur Bestim- 
mung der Zeitdifferenzen der Orte, an denen dièse 
Sterne w&hrend der Chronometerexpeditionen beob- 
achtet siiid, zu liefem, wird dieser kleine Catalog ge- 



wiss erfttllen, da in ihm die Rectascensionsdifferenzen 
der Sterne, die in Declination nicht zn weit ans ein- 
ander stehen, im AUgemeinen mit grosser Schftrfe be- 
stimmt sind. 



MliOere BecUMceMlSB^B der vsa LlMIcISr beatlaiBiteB Merme, fSr des Antesy des JAhrea «MM. 







Decl. 185G. 


Var. ann. 


I4 


A. K. 1856,00. 


Praec. 
1856. 


Praec. 
1866. 


mot. 
pr. 


1 


d' Androm. 


H- 37° 52' 55" 


-4-20» 


4 


Ami 
9 34,85 


-t- 3*115 


-H 3,118 


— 4 


2 


X Cassiop. 


H- 53 43 36 


-4-19,9 


4 


23 50,94 


-H 3,261 


-4- 3,266 


-i- 1 


3 


C Cassiop. 


H- 53 6 13 


-4-19,9 


4 


28 58.21 


-4- 3,296 


-4- 3,301 


-4- 3 


4 


a Cassiop. 


-*- 55 44 49 


-H 19,8 


11 


32 21,62 


-4- 3,348 


-4- 3,354 


■+- 6 


5 { {iCeti 


— 18 46 40 


-H 19,8 


5 


36 21,47 


-4- 3,000 


-H 2,999 


-1-14 


6 


V Androm. 


■+■ 40 17 39 


-1-19,7 


5 


41 53,17 


-4- 3,278 


-4- 3,281 





7 


7 Cassiop. 


-*- 59 56 9 


-1-19,6 


4 


48 2,95 


-1- 3,553 


-4- 3,560 


— 3 


8 


^ Androm. 


-4- 34 51 20 


-•-19,2 


4 


1 1 40,91 


-4- 3,320 


-4- 3,322 


-1-16 


9 . Polaris 






30 


6 49,12 








10 1 SCassiop. 


-i- 59 29 6 


-H 18,9 


4 


16 25,88 


-4- 3,815 


-H 3,822 


-1-42 


11 ' uPersei 


-♦- 47 53 48 


-4-18,4 


4 


29 10,44 


-4- 3.633 


-i- 3,638 


-4- 7 


12 


ç Persei 


-1- 49 57 40 


-1-18,4 


4 


34 39.50 


-H 3,711 


-4- 3.716 


-1- 7 


13 


ÇCeti 


— 11 2 '56 


-H 17,9 


2 


44 21,24 


-4- 2.957 


-*- 2,957 




14 


50 Cassiop. 


■+■ 71 43 16 


-4-17,7 


6 


51 13,&4 


-4- 4.960 


-4- 4,978 


--13 


15 7 Andr. 


-*- 41 38 12 


-1-17,5 


4 


55 4,59 


-4- 3,644 


-•- 3,648 


-¥■ 2 


16 îPersei 


-1- 48 36 57 


-H 15,6 


4 


2 34 23,22 


-1- 4,019 


-*- 4,024 


-4-35 


17 TiPersei 


-♦- 55 17 40 


-1-15,3 


4 


40 13.36 


-*- 4,314 


-1- 4,321 




18 fJ Persei 


-H 40 23 51 


-1-14,3 


4 


58 48,85 


-f- 3,872 


-H 3,876 


-+■ 1 


19 1 Ceph. 48 Hev. 


•+- 77 11 59 


-4-14,0 


1 


3 2 13,12 


-4- 7.273 


-H 7,308 


-h30 


20 : a Persei 


-+- 49 20 40 


-»-13,2 


9 


14 .3,76 


-1- 4,238 


-»- 4,243 


-H 5 


21 


CameIop.Gr.662 


-1- 59 26 1 


-1-13,1 


3 


17 26,47 


-H 4,790 


-4- 4,801 




22 


8 Persei 


-H 47 19 22 


-1-12,0 


3 


32 41,24 


-1- 4,233 


-H 4,23r 


-1- 3 


23 


aCamelop. 


-H 66 5 27 


-f- 6,9 


4 


4 39 45,80 


-t- 5,905 


-H 5.912 


— 5 


24 


P. VII. 67. 


-1- 68 45 10 


- 6,6 


3 


7 15 51,16 


■+- 6,324 


•+- 6,316 


-•-15 


25 


Dr8.maj. 3Hev. 


-•- 68 53 30 


— 10,0 


2 


7 58 25,12 


-H 6,083 


-¥- 6,071 


-1- 5 


26 


a* Urs. maj. 


-+- 67 42 51 


— 14,0 


3 


8 57 39,61 


■+■ 5,402 


-H 5,389 


— 7 


27 


Drac. 1 Hev. 


-4- 81 57 24 


— 15,2 


4 


9 16 11,22 


-4- 9,274 


-H 9,193 


-45 


28 


X Çrs. maj. 


-4- 43 37 54 


— 17,8 


4 


10 8 23,79 


-H 3,668 


-#- 3,665 


—15 


29 


IL Urs. maj. 


■+■ 42 13 19 


— 17.9 


4 


13 44,11 


■+■ 3,615 


-1- 3,611 


— 5 


30 


Drac. 9 Hev. 


-+- 76 27 8 


— 18,3 


4 


22 43.60 


-t- 5,357 


■+- 5,329 


- 2 


31 


P ÎJrsae maj. 


-4- 57 9 11 


— 19,2 


4 


53 7,45 


-»- 3,668 


-4- 3,661 


-4-11 


32 


^ Ursae maj. 


-4- 45 16 43 


— 19,4 


4 


11 1 33,13 


-H 3,413 


-4- 3,409 


— 7 


33 


X Draconis 


-4-70 7 30 


— 19,8 


4 


22 48.22 


-+■ 3,070 


-4- 3,658 


— 6 


34 


Y Ursae maj. 


-4- 54 29 43 


— 20,0 


4 


46 14.26 


-1- '3.184 


■+■ 3,180 


-4-13 


35 


i Ursae maj. 


-4- 57 49 58 


— 20,1 


4 


12 8 16.81 


-1- 2,995 


-H 2,991 


-f-17 


36 


? Corvi 


— 22 36 


— 20,0 


2 


26 49,84 


-4- 3.137 


-4- 3,138 




37 


X Draconis 


-4- 70 34 57 


— 19,9 


5 


27 18,61 


-4- 2,621 


-4- 2,615 


—13 


38 


s Ursae maj. 


-4- 56 44 31 


— 19,6 


4 


47 40,98 


-H 2,651 


-f- 2,648 


-Hl6 


39 


78 Urs. maj. 


-4-57 8 34 


— 19,5 


2 


54 32,38 


-*- 2,584 


-f- 2,581 




40 


24 Can. venat 


-4- 49 45 12 


— 18,6 


3 


13 28 33,89 


-4- 2,477 


■+■ 2,475 


—14 


41 


83 Urs. maj. 


-4- 55 24 41 


— 18,4 


6 


35 16,28 


-t- 2.289 


H- 2,288 


-1- 1 


42 


■») Urs. maj. 


-4- 50 2 


— 18,1 


12 


41 51.76 


-1- 2,386 


-H 2,385 


— 9 


43 


a Draconis 


-H 65 3 53 


— 17,3 


5 


14 29.49 


-¥- 1.629 


-4- 1,629 


—10 


44 


13 Bootis 


-1-50 8 23 


— 17,2 


6 


2 54,34 


-+- 2,254 


-4- 2,253 


— 6 


45 


â' Bootis 


-4- 52 31 8 


— 16,8 


5 


20 17,66 


-4- 2,070 


-H 2,070 


—27 


46 


5 Ursae min. 


-4- 76 20 9 


— 16,0 


5 


27 52.69 


— 0,236 


— 0.223 


-»- 1 


47 


Booti8Gr.2138 


-1- 54 38 51 


— 15,8 


4 


33 41,20 


-4- 1,901 


! -H 1,901 


■+■ 2 



5d7 



de I* Académie de Saint •Pëtembomv* 



559 









Decl. 1856. 


Var. ann. 


3*1 


A. B. 1866,00. 


Praec. 
1866. 


Praec. 
1866. 


Mot 
pr. 




48 


ABootis 


H- 46° 43' 5" 


-15^3 


4 


k m $ 
14 44 10,76 


-t- 2*140 


-+- 2^140 


-4- 1 




49 


Drac.Gr.2164 


-H 59 52 43 


— 14.9 


4 


47 47,23 


-4- 1,531 


-t- 1,532 






60 


P Ursae min. 


-H 74 44 38 


— 14,8 


5 


51 10,08 


— 0,258 


— 0,248 


— 8 




51 


P Bootis 


-H 40 57 39 


— 14,4 


4 


56 31,33 


■+- 2,264 


-4- 2,264 


— 3 




52 


47 Bootis 


-H 48 42 21 


— 14,1 


3 


15 39,75 


-4- 1,992 


-4- 1,993 






53 


((. Bootis 


-t- 37 53 3 


— 13,0 


3 


19 3,05 


-4- 2,278 


-1- 2,278 


—11 




54 


Y Ursae min. 


-+- 72 20 46 


— 12,8 


4 


20 59,21 


— 0,158 


— 0,150 







55 


i Draconis 


-1- 59 28 18 


— 12,8 


3 


21 43,77 


-H 1,324 


-1- 1,325 


— 3 




56 


9 Bootis 


■+• 40 49 28 


— 12,0 


3 


32 39,39 


-4- 2,147 


-H 2,148 


-4- 7 




57 


i Ursae min. 


-t- 78 14 7 


— 10,8 


9 


49 17,37 


— 2,332 


— 2,311 


-»-14 




58 


Drac.Gr. 2296 


-1-55 9 23 


— 10,5 


4 


54 22,59 


-•- 1,433 


-1- 1,434 


—29 




59 


â' Draconis 


-H 58 57 1 


— 9,8 


5 


59 11,72 


•+■ 1,152 


-1- 1,154 


—45 




60 


9 Herc. 


-1- 45 18 52 


- 9,7 


4 


16 4 14,13 


-+- 1,889 


-4- 1,889 


— 9 




61 


THerc 


-+- 46 39 29 


- 8,8 


5 


15 24,90 


-H 1,800 


-1- 1,801 


— 1 




62 


30 y Herc 


-+- 42 12 4 


- 8,2 


5 


23 54,86 


-4- 1,964 


-t- 1,965 


Tt- 5 




63 


ISDrac. 


-•-69 4 45 


- 8,0 


5 


28 16,77 


— 0,149 


— 0,145 


-4- 7 




64 


a Herc. 


-H 42 44 12 


- 7,7 


3 


29 27,77 


■+- 1,932 


■+- 1,932 







65 


16 Drac 


-1- 53 11 27 


- 7,5 


5 


32 47,31 


■+- 1,413 


-f- 1,414 


— 2 




66 


17Drac. 


■+- 53 12 54 


- 7,5 


2 


32 49,80 


-4- 1,411 


■+- 1,412 


— 7 




67 


1) Herc. 


-1- 39 11 55 


- 7,1 


5 


37 57,62 


-f- 2,051 


-4- 2,051 


-^-.4 




68 


Drac. Gr. 2377 


H- 57 2 25 


- 6,7 


5 


42 34,15 


-4- 1,126 


-4- 1,128 


-4- 7 




69 


52 Herc. 


-*- 46 14 10 


— 6,5 


4 


45 1,41 


-+■ 1,750 


-4- 1,750 


— 6 




70 


X Of hiuchi 


-»- 9 36 9 


- 6,0 


4 


50 51,24 


-H 2,856 


-1- 2,856 


—20 




71 


( Herc. 


-«-31 8 28 


— 5,6 


4 


54 46,93 


-H 2,296 


-4- 2,297 


— 4 




72 


e Ursae min. 


-f-82 16 2 


- 5,2 


4 


17 52,14 


— 6,449 


— 6,418 






73 


V Serpentis 


— 12 41 48 


- 4,1 


4 


12 43,90 


-ï- 3,367 


■+■ 3,367 


-4- 3 




74 


74 Herc. 


-4-46 23 2 


— 3,8 


4 


16 17,15 


-4- 1,694 


-H 1,695 


— 5 




75 


p Draconis 


-1- 52 24 35 


— 2,9 


4 


27 10,79 


-1- 1,353 


-H 1,353 


— 2 




76 


82 Herc. 


-+- 48 40 15 


- 2,4 


4 


32 51,88 


-f- 1,562 


-¥- 1,563 


-H 2 




77 


i Herc. 


-4-46 5 5 


— 2,1 


4 


35 24,10 


-1- 1,691 


-4- 1,692 






78 


Drac. 


-1- 53 51 55 


- 1,7 


4 


40 58.89 


-+- 1,247 


-»- 1,247 






79 


30 Drac. 


-1- 50 49 


- 1,1 


4 


45 38,09 


-t- 1,435 


-4- 1,435 


— 5 


■ 


80 


§Drac. 


-+■ 56 53 47 


— 0,8 


4 


51 2,39 


-t- 1,023 


-¥- 1,023 


-4-12 




81 


7 Drac. 


-*- 51 30 27 


- 0,7 


2 


53 15,79 


-4- 1,391 


-4- 1,392 


■+■ 3 




82 


Herc. Gr. 2502 


-H 48 27 34 


0,0 


3 


59 23,33 


-*- 1,563 


-4- 1,563 


-4- 2 




83 


(fc' Sagittarii 


— 21 5 31 


-f- 0,4 


4 


18 5 9,15 


-+■ 3,587 


-1- 3,588 






84 


xLyrae 


-1- 36 8 


-4- 1,2 


4 


14 49,04 


■+- 2,102 


-+- 2,103 







85 


h Ursae min. * 






4 


18 46,13 










86 


46 c Draconis 


-♦- 55 23 40 


-H 3,5 


2 


39 50,65 


-1- 1,163 


-4- 1,163 


— 4 




87 


Draconis 


-1- 59 12 47 


-1- 4,3 


2 


49 4,48 


-H 0,879 


■+- 0,879 


-4- 7 




88 


YLyrae 


-*- 32 29 41 


-4- 4,6 


2 


53 33,57 


-H 2,243 


-H 2,244 


-4- 1 




89 


51 Draconis 


-1- 53 10 36 


-4- 5,3 


2 


19 1 41,06 


-f- 1,350 


-4- 1,350 


— 3 




90 


tlLyrae 


-1- 38 54 3 


-4- 5,9 


4 


8 51,43 


-4- 2,041 


-4-2,041 


■+■ 1 




91 


KCygni 


-4-53 6 15 


-1- 6,4 


3 


13 46.43 


-+- 1,382 


■+■ 1,382 


-+- 6 




92 


■z Draconis 


-4-73 5 12 


-4- 6,8 


3 


18 17,58 


— 1,071 


— 1,077 


—33 




93 


tCygni 


-1- 51 25 25 


■+- 7,4 


4 


26 4,49 


-+- 1,512 


-+- 1,512 


-H 2 




94 


à'Cygni 


-f- 49 53 22 


■+- 8,1 


4 


32 34,78 


-f- 1,612 


-4- 1,612 







95 


SCygni 


-•- 44 46 52 


-H 8,5 


4 


40 28,44 


-f- 1,871 


-4- 1,871 


-1- 7 




96 


s Draconis 


-•-69 54 3 


-4- 9,1 


3 


48 38,34 


— 0,179 


— 0,183 


-1-10 




97 


23 Cygni 


H- 57 8 49 


-4- 9,3 


2 


50 19,90 


-1- 1,237 


■+■ 1,236 


-4- 2 




98 


à- Aquilae 


— 1 14 44 


-4-10,3 


2 


20 3 52,36 


-4- 3,097 


-H 3,096 


-1- 3 




99 


ï Cygni 


-•- 39 47 52 


-f-11,3 


2 


17 3,69 


-4- 2,151 


-+■ 2,152 


-+- 1 




100 


Cephei Gr. 3184 


-H 59 7 47 


-H 11,6 


2 


22 5,73 


-4- 1,251 


-+■ 1,251 






101 


o» Cygni 


-4- 48 44 9 


-H 12,0 


2 


26 52,25 


-f- 1,850 


-+- 1,850 


■+- 1 




102 


«Cygni 


-f- 44 46 4 


-H 12,6 


4 


36 31,48 


-4- 2,043 


-+■ 2,043 







103 


6 Cygni 


-4- 33 25 59 


-4-13,3 


2 


40 23,16 


-1- 2,397 


-»- 2,397 


-h30 



559 



Bulletin physleo-niatli^matlitiie 



«MNr 



r/ 



104 ! 

105 t 

106 I 

107 i 
108 
109 , 
110 
111 
112 
113 
114 
115 
116 
117 
118 J 
119 
120 
121 
122 
123 
124 
125 
126 
127 
128 
129 



57 Cygni 
A' Cepliei 
Ânon. Ceph. 
§ Cygni 
ff Cygni 
P Cephei 
p Cygni 
■k' Cygni 
Gr. 3565 
Gr. 3599 
Gr. 3655 
Ç Cephei 
T Aquarii 
9 Lacertae 
13 Lacertae 
Ceph. Gr, 3892 
i Cephei 
7 Androm,. 
Andr. Gr. 4027 
13 Androm. 
101 Aquarii 
Y Cephei 
4» Androm. 
f Caasiop. 
a Caasiop. 
Andr. Gr. 4199. 



Decl. 



43° 50' 

56 20 
80 

43 21 
3«i47 
6? 55 

44 57 
50 32 

42 23 
'55 7 

43 57 

57 29 
2 6 

50 48 

41 3 
57 43 
65 26 
48 37 

44 42 

42 7 
21 42 
76 49 

45 37 
56 41 
54 57 
41 33 



IVar.ann.l îi 



â* 



A.B. 



37' 

3 
36 
17 
35 
44 
24 

2 
47 
16 
25 
32 
41 

8 
52 
27 
36 
12 
12 I 

11 ! 

35 j 
44 I 
15 ! 
53 
11 
56 



13,4 
13,7 
13,8 
14,0 
14,9 
15,7 
15,8 
16,2 
16,5 
16,8 
17,2 
17,6 
17,9 
18,6 
18,8 
18,9 

•18,8 
19,6 
19,6 

■19,8 
19,8 

•20,1 
20,0 
20,0 
20,0 

•20,0 



2 
2 
4 
4 

3 
2 
4 
6 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
3 
4 
1 
4 
5 
5 
4 
1 



165^,00. 



A m 

20 48 



21 



22 



23 



9,31 

52 25,92 

53 58.43 
59 41,71 
11 45,?2 

26 4r,a8 

28 ^4,12 

36 59,17 

40 33,66 
f7 8,90 
5T 8,36 

5 51,77 

^14 13,05 

31 27,99 

37 40,63 

41 40,62 
•44 33,80 

5 57,91 
11 11,23 
20 11,65 
25 44,16 
33 28,24 
54.70 
12,61 
43,56 
22,73 



Praec 
1856. 



38 
47 
51 
54 



2,118 
1,606 
2,435 
2,178 
2,352 
0,804 
2,253 
2.123 
2,374 
2,021 
2,413 
2,070 
3,094 
2,454 
2,662 
2,362 
2,126 
2 717 
2,792 
2,863 
3,151 
2,412 
2,946 
2.958 
3,003 
3,043 



Praec 
1866. 



Mot. 
pr. 



2,119 
1,606 
2,465 
2,178 
2,352 
0,800 
2.253 
2,124 
2,375 
2,022 
2,414 
2,071 
3,093 
2,456 
2,664 
2,365 
2.128 
2,720 
2.795 
2,865 
3.150 
2,419 
2,9«t9 
2,963 
3,007 
3,046 



-i- 2 
-t-ÏO 

— 4 

H- 1 



-+- 1 

— 3 

— 3 

— 3 

-H 1 

-+-11 

-4- 1 

— 2 

—13 

-*- 6 

■+- 9 

— 2 
—19 
-H 2 

— 2 


-♦- 4 



a 


Andrùmedae. 


1856 JuU 


9 


9 34,85 W 




15 


34,85 




16 


34,91 




26 


34,81 W 


X 


Caitiopeiae. 


1855 Juli 


23 


23 50,80 


1856 Juli 


9 


50,95 W 




15 


51,05 




26 


50,97 W 



1855 Juli 

1856 Mai 
Juli 

a 

1855 Juli 

1856 Mai 
Juli 



1806 Mai 
Juni 



Cauiopeiae, 

23 e 28 
13 
9 
15 

Cauiopeiae. 

23 N.A.- 

25 — 
13 - 

9 — 

15 ■+ 

16 ** 

26 - 

17 s. p. - 
7 8. p. -I- 



58,1:7 
58,1B'W 
58,20 W 
58,30 

0,14 
0,12 W 
0,32 W 
0,07 W 
0,05 
0,04 
0,03 W 
0,05 
0,01 W 



Juni 23 s. p. —0,06 
JuU 5 s. p. — 0,05W 

{l Ceti. 

1855 Juli 23 N. A.— 0,10 

25 H- 0,04 W 

1856 Juli 10 —0,05 
15 -1-0,06 

26 — O.OIW 

V Andromedae. 

1855 Juli 23 41*" 53^17 
25 53,11 W 

1856 Mai 13 53,15 W 
Juli 9 53,21 W 

15 53,22 

Y Castioptiae. 

1855 JuU 23 48 2,94 

25 2,92 W 

1856 Mai 13 2,89 W 
JuU 15 8,06 

^ Andromedat. 

1856 Mai 13 1 1 40,84 W 

JuU 9 40,93 W 

15 40,95 

16 40,94 



h Cattiopeiae. 
1855 JuU 23 1 16*" 



25 

Aug. 3 

9 

« Penei. 

1855 JuU 23 1 29 
25 
Aug, 3 
9 
9 Penei. 
1855 Joli 23 1 34 
25 
Aug. 3 
9 

C CetL 
1855 Aug, 3 1 44 
9 

SO Cas$iopeim $, 

1855 JuU 4 1 51 
Aug, 11 *) 

1856 Mai 23 



25,85 
25,79 W 
25,84 W 
25,99 



10.44 

10.42 W 
10,39 W 

10.48 

39.45 

39.43 W 

39.49 W 
39,62 

21,26 W 

21.23 

P- 

13,67 W 

13.24 

13.50 G 



2) Nur an 2 F&den beobachtet 



Mai 25 13,65 O 

30 13,46 W 

Juni 23 13,49 O 

Y Andromedae, 
1855 JuU 23 1 55 4,52 
25 4,58 W 

Aug, 3 4,61 W 

9 4,65 

ifenei. 
1865 Juli 23 2 34 23,07 O 
25 23,29 W 

Aug. 3 23,19 W 

9 23,27 

ij Penei. 
1855 JuU 23 2 40 13,23 
25 13,34 W 

Aug. 3 13,39 W 

9 13,50 O 

^ Penei. 

1855 JuU 23 2 58 48,69 

25 48,87 W 

Aug. 3 48,91 W 

9 48,91 O 

Cephei 48 ffev. 

1855 Aug, lOi.p.3 2 13,11 O 



5111 



de 1* Académie de Saint -PëtoMboaiv. 



MS 



OLPtnei. 

1855 Juli 23 N.A.— 0,09 

25 — 0,04W 

Aiig. 3 -f-0,03W 

9 -1-0,10 

10 8. p. — 0,05W 

1856 Mai 25 s. p. -♦-0,07 

30 8. p. — 0,06W 

Juni 7 8. p. — 0,02W 

23 8. p. 0,00 

Canulop. Gr. 669. 

1856Julil78.p.3 17*"26*53 
18s.p. 26,26 

25s.p. 26,61 W 

8 Penei. 

1856Juni288.p.3 32 41,17 W 

Juli 58.p. 41,28 W 

188.p. 41,28 

a Camtlopardali. 

1855Aug.20s.p.4 39 45,88 

1856 Mai 25 s. p. 45,64 

Juli 5s.p. 45,76 W 

9s. p. 45,93 W 

a Aurigae. 

1855Aug.20s.p.N^-i-0,03 

P. VIL 67. 

1856Juni28s.p.7 15 51,06 W 

Juli 5 s. p. 51,30 W 

17s.p. 51,13 

Vr$ae maj. 5 Bn. 

1855Juli 2s.p.7 58 25,08 
lU56Jum28s.p. 25,16 W 

a* Vnae maj. 

1856 Juli 9 s.p. 8 57 39,57 W 

15 8.p. 39,53 

16 3.p. 39,73 

Draeonit 4 Bet. 

1856Juni23s.p.9 16 11,19 

288. p. 10.90 W 

Juli 5 s. p. 11,26W 

168.p. 11,43 

X Vrtat maj. 

1856 Mai 10 10 8 23,73 W 

13 23,77 W 

14 23,90 
17 23,74 

(fc Vnae maj. 

1856»MailO 10 13 44,08 W 

13 44,15 W 

14 44,15 
17 44,04 



Draeonit 9 Bm. 

1856 Mai 10 10 22*43151 W 
14 43,72 

17 43,50 

Juli 5 8. p. 43,68 W 

P W$ae maj. 

1856 Mai 10 10 53 7,33 W 

13 7,44 W 

14 7,54 
17 7,49 

<)) Unae maj. 

1856 Mai 10 11 1 33,07 W 

13 33,13 W 

14 33,18 
17 33,11 

X Draeonù. 
1856 Mai 10 11 22 47,93 W 

13 48,23 W 

14 48,46 
17 48,26 

j Vnae maj. 

1856 Mai 10 N.A. — 0,06W 

13 0,00 W 

14 -4-0,15 
17 -4-0,05 

h Vnae maj. 

1856 Mai 10 12 8 16,77 W 

13 16,79 W 

14 16,91 
17 16,81 

1856 Mai 13 N. A. -4- 0,22 W 
14 -4-0,09 

X Oraeonii. 

1855 Juni 26 12 27 18,73 

1856 Mai 17 18,63 
Juni 7 18,64 W 

23 18,69 

JuU 5 18,40 W 

» Vr$ae maj. 

1856 Mai 10 12 47 40,95 W 

13 40,90 W 

14 41,06 
17 41,02 

78 Vrsae maj. 

1855 Juli 2 12 54 32,36 

1856 Juni 7 32,40 W 

84 Caimm vmi. 

1855 Juni 26 13 28 33,90 

Juli 2 33,90 

5 33,90 W 



16,18 
16,28 
16,21 W 
16,28 W 
16,46 
16,33 

-0,09 
-0,06 
-0,04W 
-0,14W 
-0,10 
-0,09 
-0,10 
-0,08W 
- 0,03 W 
-0,02W 
-0,08 
-0,07W 



Drae. Gr. H64. 

1855 Juli 4 14 47 47,24 W 
Ang. 10 47,12 

1856 Mai 25 47,31 

30 47,25 W 

P Vrsae min. 

1855 Aug. 10 N. A. — 0,48 

1856 Mai 30 — 0,17W 
Juni 7 — 0,55W 

28 — 0,39W 

Juli 18 —0,26 

P Boolis. 

1855 Aug. 10 14 56'*3l!26 

1856 Mai 25 31,42 
30 31,36 W 

Juni 7 31,29 W 

47 Bootit. 

1856 Mai 25 15 39,73 
30 39,71 W 

Juni 7 39,79 W 

}f. Bootit. 

1856 Juni 7 15 19 3,08 W 
23 3,05 

Juli 5 3,00 W 

Y Vna» min. 

1856 Mai 25 15 20 59,07 

30 59,17 W 

Juni 28 59,34 W 

JuU 17 59,25 

i Draeonit. 

1856 Juni 7 15 21 43,71 W 
23 43,85 

JuU 6 43,71 W 

9 Bootit. 

1856 Mai 25 15 32 39,45 
30 39,41 W 

Juni 7 39,32 W 

% Vnae mt n. 

1855 Juni 26 N. A. — 0,63 
Aug. 20 —0,56 

1856 Mai 25 —0.35 
30 — 0,51W 

Juni 7 — 0,76W 

28 — 0,23W 

JuU 5 — 0,34W 

9 — 0,39W 

17 —0,38 

Draeonit Gr. 2296. 



85 Vrtae maj. 

1855 Juni 26 13 35 
JuU 2 

4 
5 

1856 Mai 23 
25 

1) Vrtae maj. 

1855 Juni 26 N.A.H 
JuU 2 -I 

4 

5 -4 

7 -i 

14 -I 

24 -I 
26 
31 ■+ 

Aug. 9 - 

1856 Mai 25 -i 
Juni 7 -4 

a Draeonit. 

1855 Juni 26 14 o"*29'42 
JuU 2 29,52 

5 29,39 W 
7 29,49 

1856 Mai 30 29,62 W 

45 Bootit. 

1855 JuU 4 14 2 54,36 W 
Aug. 11 54,26 

1856 Mai 23 54,51 

25 54,37 
30 54,29 W 

JuU 17 54,29 

d' Bootit. 

1855 Juni 26 14 20 17,78 

Juli 2 17,69 

4 17,60 W 

5 17,61 W 
7 17,73 

S Vrtae min. 

1855 Juni 26 14 27 52,81 

JuU 4 52,73 W 

5 52,66 W 

7 52,60 

Aug. 10 52,63 

Bootit Gr. 2158. 

1855 JuU 6 14 33 41,16 W 

1856 Mai 25 41,30 

30 41,19 W 

JuU 18 41,17 

A Bootit. 

1855 Aug. 10 14 44 10,71 01855 Aug. 20 15 54 22.68 

1856 Juni 7 10,83 W 1856 Mai 25 22,63 

23 10,81 30 22,58 W 
28 10,70 W Juni 7 22,46 W 

36 



563 



Bulletin phyiiieo • mathématique 



«64 



â" Draeonii, 

1855 Juni 26 15* 59^1 1*77 
Juli 2 11,79 

1856 Mai 25 11,68 

30 11,72W 

Juni 7 11,65W 

9 Berculis. 

1855Aug. 20 16 4 14,15 

1856 Mai 25 14,13 

30 14,12 W 

Juni 7 14,11 W 

T BercuUs, 

1855 Juni 26 16 15 24,88 
Juli 2 24,95 

4 24,88 W 

7 24 91 

1856 Mai 30 24,88 W 

50 g BercuUs. 

1855 Juni 26 16 23 54,82 
Juli 2 54,79 

4 54,86 W 

7 54,90 

1856 Mai 30 54,88 W 

4 S Draconis, 

1855 Juni 26 16 28 16,82 
Juli 2 16,83 

4 16,71 W 

1856 Mai 25 16,80 

30 16,72 W 

G BeraUii, 

1856 Juni 7 16 29 27,68 W 

23 27,81 

Juli 25 27,82 W 

46 Draeonis, 

1855 Juni 26 16 32 47,28 
Juli 2 47,36 

4 47,25 W 

1856 Juni 7 47,27 W 

23 47,41 

47 Draeonis. 

1856 Mai 25 16 32 49,85 
30 49,74 W 

Y) Bereulis, 

1855 Juni 26 16 37 57,60 
Juli 2 57,6 LO 

4 57,66 W 

7 57,66 

1856 Mai 30 57,58 W 

Draconii Gr. 2377. 

1855 Juni 26 16 42 34,11 
Juli 4 34,07 W 

7 34,18 

1856 Mai 25 34,24 

30 34,18 W 



32 Bereulis 

1855 Juli 2 16* 45* 1*32 
7 1,45 

1856 Mai 30 1,51 W 
Juni 7 1,37 W 

X Ophiuchù 

1855 Juli 2 16 50 51.24 

4 5l,32W 

5 51,33 W 
7 51,12 

e Bereulis, 

1855 Juli 5 16 54 46,92 WJ 

7 46,88 

Aug. 20 46,92 O! 

1856 Mai 30 47,00 W 

e Ursae min, 

1855Juli 4 N.A.-hO,10W 

5 -f-0,23W 

7 -4-0,07 

Aug. 20 -^0,42 

V Serpentis. 

1855 Juli 4 17 12 43,97 W 

7 43,90 

Aug. 20 43,84 

1856 Mai 30 43,89 W 

74 Bereulis. 

1855 Juli 4 17 16 17,06 W 

7 17,17 

Aug. 20 17,25 

1856 Mai 30 17,11 W 

P Draeonis. 

1855 Juli 4 N.A.-*-0,OOW 

5 — 0,12W 

7 -fr-0,08 

Aug. 20 H- 0,02 

82 Bereulis. 

1855 Juli 4 17 32 51,73 W 

7 51,92 

Aug. 20 51,87 

1856 Mai 30 51,98 W 

t Bereulis. 

1855 Juli 4 17 35 23,98 W 

7 24,15 

1 56 Mai 25 24,10 

30 24,18 W 

Draeonis. 

1855 Juli 4 17 40 58,88 W 

5 58,83 W 

Aug. 20 58,81 

1856 Mai 25 59,05 

50 Draeonis. 

1855 Juli 4 17 45 38,07 W 

5 38,00 W 

Aug. 20 38,14 Ol 

1856 Mai 25 38,17 0| 



4 Draeonis. 

1855 Juli 4 17* 5r 
Aug. 20 

1856 Mai 25 

30 



2,26 W 
2,37 
2,46 
2,46 W 

Y Draeonis. 

1855 Juli 5 N.A.-+-0,01W 

1856 Juni 7 _o,07W 

BereulU Gr. 2Ô02. 

1855 Juli 5 17 59 23,27 W 
Aug. 20 23,30 

1856 Mai 30 23,40 W 

|jl' Sagittarii. 

1855Juli 4 N.A.-*-0,13W 

5 -f-0,08W 

7 -1-0,13 

Aug. 20 -fr- 0,06 

X Lyrae. 

1855 Juli 7 18 14 49,07 
Aug. 20 48,96 

1856 Mai 30 49,09 W 
Juni 7 49,02 W 

5 Ursae min. 

1855 Juli 4 N.A. — 1,92W 

5 — 1,40W 

7 —2,26 

Aug. 20 —0,94 

46 e Draeonis. 

1856 Mai 30 18 39 50,65 W 
Juni 23 50,65 

Draeonis. 

1856 Mai 25 18 49 4,50 
30 4,46 W 

Y Lyrae. 

1856 Mai 25 18 53 33,57 
30 33,57 W 

S 4 Draeonis. 

1856 Mai 25 19 1 41,09 
30 41,03 W 

1) Lyrae. I 

1855 Juli 2 19 8 51,34 oi 

1856 Mai 25 51,50 0. 
Juni 28 51,40 w; 
Juli 5 51,49 W 

X Cygni. 

1855 Juli 2 19 13 46,32 

1856 Mai 25 46,56 
Juli 5 46,44 W 

T Draeonis. 

1855 Juli 2 19 18 17,57 

1856 Mai 25 17,72 
JuU 5 17,47 W 



i Cygni. 

1855 Juli 2 19 26*^ 4*42 

1856 Mai 25 4,59 
Juni 28 4,50 W 
Juli 5 4,43 W 

S* Cygni. 

1855 Juli 2 19 32 34,70 

1856 Mai 25 34,91 
Juni 28 34,81 W 
Juli 5 34,72 W 

i Cygni. 

1855 Juli 2 19 40 28,33 

1856 Mai 25 28,54 
Juni 28 28,46 W 
Juli 5 28,42 W 

8 Draeonis. 

1855 Juli 2 19 48 38,31 O 

1856 Mai 25 38,39 O 
Juni 28 38,37 W 

25 Cygni. 
1856 Juni 23 19 50 19,96 
28 19,85 W 

â" Aquilae. 

1855 Juli 2 20 3 52,35 

1856 Juni 28 52,38 W 

Y Cygni. 
1856 Juni 23 20 17 3,70 

28 3,69 W 

Cephei Gr. 5484. 
1856 Juni 23 20 22 5,77 

28 5,68 W 

Ci>' Cygni. 

1856 Juni 23 20 26 52.25 O 
28 52,26 W 

a Cygni. 

1856 Mai 25 N. A. -4- 0,19 

Juni 23 -1-0,12 

28 -f-O^OlW 

Juli 9 -f-0,19W 

ft Cygni. 
1856 Juni 23 20 40 23,21 O 

28 23,14 W 

S7 Cygni. 
1856 Juni 23 20 48 9,31 O 

28 9,32 W 

K Cephei. 

1856 Juni 23 20 52 25.91 O 
Juli 9 25,94 W 

Anonyma Ceph. 

1856 Juni 23 20 53 58,44 

28 58,46 W 

Juli 5 58,42 W 

16 58,38 O 



565 



de l*/icad^inle de Saint -Pëtepsboapv. 



566 



§ Cygnù 



1856 Juni 
Jali 

1856 Juni 
Juli 

1856 Mai 
Juni 

lK56Juni 
Juli 



h m s ^ 

20 59 41,72 

41,73 Wi 

41,69 W 

41,71 



Juli 



m « _ 
33,65 

33,65 



1856 Mai 
Juni 
Juli 



a Cygni. 

23 21 11 45,81 

28 45,73 W 

16 45,63 

^ Cephei. 

13 N.A. — 0,15W 

23 -4-0,01 

p Cygni. 

23 21 28 34,16 
5 34,10 W 

9 34,14 W 

16 34,07 

ic' Cygni. 

13») 21 36 58,98 W| 



1856 Mai 
JuU 



1856 Juli 



1856 Mai 
JuU 



1856 Juli 



5S99. 
21 47 



23 

5 

9 

15 

16 

Gr 

1856 Juli 5 21 40 33,73 W; 

9 



336â. 



59,22 
59,13 W[ 
59,17 W| 
59,21 Oi 
59,21 



33,63 W 



3) Bios an 2 F&den beobachtet. 



17 

16 

Gr. 

13 

5 
15 
16 
Gr. 56SS. 

5 21 57 

9 
15 
16 

Ç Cephei. 
13 22 5 

5 
15 
16 
Y Aquarii. 

5 22 14 13,10W 

9 12,98W 

15 13,05 

16 13,09 
9 Lacertae. 

1856 Mai 13 22 31 27,92 W 
Juli 5 28,04 W 

15 27,98 

16 28,04 
15 taeertae. 

1856 Mai 13 22 37 40,64 W 



8,86 W 
8,92 W 
8,89 
8,94 

8,35 W 
8,33 W 
8,39 01 
8,38 

51,74W 
51,80 W 
51,71 
51,85 



m I 
40,58 W 



Juli 5 

9 40,58 W 

15 40,63 

16 40,69 
Cepkd Gr. 3892. 

1856 Juli 9 22 41 40,54 W 

15 40,65 

16 40,73 
26 40,58 W 
i Cephei. 

1856 Mai 13 22 44 33,71 W 
Juli 5 33,74 W 

15 33,82 

16 33,90 
7 Andromedae. 

1856 Mai 13 23 5 57,97 W 

Juli 9 57,84 W 

15 57,91 

16 57,92 

Gr. 4027. 
1856Juli 15 23 11 11,19 
16 11,31 

26 11,21 W 

15 Andromedae. 
1856 Juli 9 23 20 11,64 W 

15 11,68 

16 11,64 
26 11,65W 



lOi AqtMrii. 

1856 Juli 26 23*25'"44tl6W 
f Cephei. 

1856 Mai 13 N.A.— 0,3lW 
Juli 9 — 0,14W 

15 -f-0,13 

16 -+-0,05 
4» Andromedae. 

1856 Mai 13 23 38 54,67 W 
Juli 9 54,62 W 

15 54,74 

16 54,74 
26 54,69 W 

ç Caseiopeiae. 

1856 Mai 13*) 23 47 12,75 W 
Juli 9 12,53 W 

15 12,68 

16 12,64 
26 12,52 W 

a Casêiopeiae. 

1856 Juli 9 23 51 43,50 W 

15 43,61 

16 43,60 
26 43,52 W 

Andromeda» Gr. 4199. 
1856 Juli 26 23 54 22,73 W 



4) Nur an 1 Faden beobachteC 



Vnteraclilede d«r ta <er !««• * he^hachtelea BeclaaeeaaiMieB «•■ deaea 4cr ■««« mr. 



^Corvi 

(i' Sagittarii . . 

p Ceti 

vSerpentis. . . 
ÇCeti 

Y Aquarii .... 
â- Aquilae .... 
X Ophiuchi . . . 
tHerculis. . . . 

Y Lyrae 

« Cygni 

^ Andromedae 

X Lyrae 

â' Andromedae 

|x Bootis 

a Cygni 

1) Lyrae 

■»1 Herculis . . . 
T Cygni 

Y Andromedae 

p Persei 

9 Bootis 

^ Bootis 

13Lacertae . . 



Decl. 

— 22°,6 

— 21,1 

— 18,8 

— 12,7 

— 11,0 

— 2,1 

— 1,2 
-+- 9,6 

-4-31,1 

-1-32,5 
-1-33,4 
-f-34,9 
-H 36,0 
-♦-37,9 
-^37,9 
-*-38,8 
-1-38,9 
-+-39,2 
-^39,8 
-1-40,3 
-H 40,4 
-♦-40,8 
-♦-41,0 
-1-41,1 



— W. Gew. 



13 


V. 


1 


1 


4 


1,2 


6 


1 


3 


y. 


3 


i 


3 


% 


14 


1 


6 


1 





% 


7 


% 


6 


1 


4 


1 


5 


1 


1 


% 


1 


y. 


2 


1 


1 


1,2 


1 


y. 


4 


1,2 


9 


1 


8 


% 


1 


1 


6 


1,2 



Y Andromedae . 
13 Andromedae 
30 jjf Herculis.. 
|x Ursae maj. . . 

Gr. 3565 

a Herculis . . . . 

^Cygni 

X Ursae maj. . . 

57 Cygni 

Gr. 3655 

Gr. 4027 

a Cygni i 

S Cygni 

p Cygni 

^ Ursae maj. . . 
9 Herculis . . . . 
<)> Andromedae . 

i Herculis 

52 Herculis . . . 
74 Herculis . . . 
T Herculis . . . . 

A Bootis 

v Persei 

Gr. 2502 



Decl. 
h4i'',6 
1-42,1 
H 42,2 
1-42,2 
h- 42.4 
1-42,7 
1-43,3 
h 43,6 
H 43,8 
H 44,0 
1-44,7 
h- 44,8 
1-44,8 
1-45,0 
h 45,3 
h 45,3 
h 45,6 
1-46,1 
1-46,2 
h 46,4 
k46,7 
1-46,7 
h 47,9 
h 48,5 



0-W. 

— 1 
-H 2 

— 3 

— 2 

— 3 
-+- 6 
-♦- 1 
-I- 7 

— 1 
-I- 4 
-H 4 
-+• 5 



— 1 
-t- 4 
-♦- 2 
-♦- 8 
-H 4 

— 6 
-»-13 
-I- 3 


-♦- 6 

— 3 



Gew. 



,2 



,2 



,2 



567 



Bulletin physleo-mathëmatlqae 



569 



à' Persei 

7 Andromedae . . . . 

82 Herculis 

47Bootis 

a* Cygni 

aPersei 

24Can. ven. 

S-Cygni 

çPersei 

1) Ursae maj 

ISBootis 

ic' Cygni 

9 Lacertae 

30 Draconis 

iCygni 

P Draconis 

OBootis 

X Cygni 

Z Cassiopeiae ... . 
51 Draconis 

16 Draconis 

17 Draconis 

X Cassiopeiae 

Draconis 

Y Ursae maj 

BootisGr. 2138 .. 
a Cassiopeiae . ... 

Gr. 3599 

Drac Gr. 2296 . . . 

i| Persei 

46 c Draconis 

83 Ursae maj 

a Cassiopeiae 

K Cephei 

ç Cassiopeiae 

» Ursae maj 

k Draconis 

Draconis Gr. 2377. 
78 Ursae maj 



Decl. 

^-48°6 
4-48,6 
+-48,7 
1-48,7 
4-48,7 
4-49,3 
4-49,8 
4-49,9 
+-50,0 
4-50,0 
4-50,1 
4-50,5 
4-50,8 
+-50,8 
+-51,4 
4-52,4 
4-52,5 
+-53,1 
4-53,1 
+-53,2 
4-53,2 
4-53,2 
4-53,7 
4-53,9 
4-54,5 
4-54,6 
+-55,0 
4-55,1 
4-55,2 
4-55,3 
*-55,4 
♦-55,4 
1-55,7 
4-56,3 
»-56,7 
f-56,7 
1-56,9 
1-57,0 
1-57,1 



— W. Oew. 



Decl. — W. Gew. 



- 7 

■ 1 

• 4 

■ 2 
1 

■ 1 

4 

- 7 

■ 7 

■ 3 
•10 

- 3 
-12 

- 4 
■11 
■13 



■ 5 
> 6 

- 9 
•11 

• 4 

• 8 
■13 

■ 6 

■ 9 

■ 2 
•12 




• 7 
12 

3 
9 
11 
5 
5 
4 



1 
1 
1 

1 

y. 
1 

1 

3 

1,3 

1,4 

1 

1 

1 

1 

1,2 

V. 
1 

% 

1,2 

% 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

% 
1,3 

1,7 

V, 

1,1 

1 
1 

1,2 

% 



23 Cygni 

P Ursae maj. . 

Z Cephei , 

Gr. 3892 

S Ursae maj. . 
â' Draconis... < 

Gr. 3184 

Draconis . ... 
i Draconis . ... 
5 Cassiopeiae . 

Gr. 2164 

Y Cassiopeiae . . 

' aDraconis ... 

{ i Cephei 

! 15 Draconis A 

! «Draconis . ... 

I ^Cephei 

X Draconis .. .. 
X Draconis .. .. 
If Ursae min. . . 
T Draconis .. .'. 
pUrsae min. ., 
5 Ursae min. . 
Drac 9 Hev.'. , 
T Cephei . . . . , 
i Ursae min. . 
Cephei anon. . . 
» Ursae mia. . , 



SPersei s. p 

aPersei s. p 

a Cassiopeiae s. p. . 

Camelop. s. p 

a Camelop. s. p. . . 
ff' Ursae maj. s. p.. 
P. VIL 67 s. p. . . . 
3Hev.Urs.maj.s.p, 
50 Cassiopeiae s. p, 
Drac. 1 HeT. s. p. . 



57,1 


-4-11 


y. 


57,2 


-4-13 


1 


57,5 


-1- 1 


1 


57,7 


-1-13 


1 


57,8 


-4- 8 


1 


59,0 


-1- 4 


1,2 


59,1 


-H 9 


y. 


59,2 


.-H 4 


y. 


59,5 


-1-14 


•4 


59,5 


-»-10 


1 


59,9 


— 3 


1 


59,9 


-4- 9 


1 


65,1 


— 3 


1,2 


65,4 


-1-13 


1 


69,1 


-4-10 


1,2 


69,9 


— 1 


V, 


69,9 


-•-16 


y. 


70,1 


-+-28 


1 


70,6 


-1-16 


1,2 


72,3 


— 9 


1 


73,1 


-H 16 


V, 


74,7 





1,2 


76,3 


— 1 


1,2 


76,5 


-1-10 


y, 


76,8 


-1-31 


1 


78,2 


~ 3 


2,2 


80,0 


— 3 


1 


82,3 


-1- 8 


1 


47,3 


-4- 6 


y. 


49,3 


-1- 8 


1,2 


55,7 


— 3 


1 


59,4 


— 21 


y. 


66,1 


— 9 


1 


67,7 


-4- 6 


y. 


68,7 


— 5 


Vf 


68,9 


— 8 


% 


71,7 


— 6 


1,3 


82,0 


-4-23 


1 



NOTES* 

36. Coléoptères du Gouvernement de Iakoutsk, 

RECUEILLIS PAR M. PaVLOFSKI; PAR M. VICTOR 

DE HOTCHOULSKI. (Lu le 8 avril 1859.) 

(Fin.) 
é) Terediles. 
57) Trichodes ircutensis Laxman. Novi Comment. Aca- 
dem. scient. Imp. Petrop. XIV. I, p. 595, t. 
XXrV. f. 4, {Attelabus) 1770. Tr. bifasciatus F. 
Ent. syst. I. 208, 11, 1792. 



f) Malacodermes. 

58) suis bidentata; elongata^ paralleh^ depressa^ nigra, 
mandibuliSj abdomine ttùiisque testaceis; thorace ru- 
bro^ niiidoj impunctato^ inaequali^ medio profundo 
bifoveolato^ postice dilalato lateraliter utrinque 6t- 
dentatOj dentibm validiusculis^ productis; elytris 
ihoracû lalitudine^ confertim rugtdosis^ aniice bi- 
nervosis^ griseo-puberulis. Long. 2^^ 1. — lat. \ I. 

Voisine de notre 5i7. rubricoUis Charp., mais très 
diflférente par son corselet plus transversal, très for- 
tement élargi en arrière et muni de chaque.côté posté- 



5119 



de r Académie de Saint -Përeniboapir. 



«70 



rieurement de deux fortes dents, ce qui forme avec 
les angles postérieurs trois saillies très développées, 
dont la supérieure est presque la plus longue; cuisses 
obscures. 

59) Podabrus annulatus Fiscb. Mann. Humm. Ess. ent. 

60) Dicheloiarsus flavimanus^ Motsch. 

Le genre Dichelotarsus m. a la forme des Rhagonycha, 
mais les ongles aux tarses n^ sont pas fendus, comme 
c'est le cas chez ces dernières et les Podabrux^ mais 
simplement élargis et dentés à la base. — La Sibérie 
orientale et l'Amérique présentent encore plusieurs 
autres espèces du même genre. — 

61) Colpotis floralis Oliv. Ent. II, 21, 11, 13. 

g) Brachélytres. 

62) Philonthus carbonarius Gyll. 1ns. Sv II, p. 31 9, 35. 

63) Philonthus variwt Gyll Ins. Sv. II, p. 321, 37. 

B. RhypophayeA. 

a) Crassicornes. 

64) Byrrhus nebtdosus; oblongo-ovalus^ convexus^ punc- 
tatissimuSj densissime ptibescens^ niger^ antennarum 
basi tarsisque rufo-brunneis; thorace ad basin macu- 
lis tribus elyirorumque margine btssinuaia cinereiSj 
apice ntgro'VeltUino lineatis^ in medio fuscia diade- 
mata albidocircumscripta; antennis articula 3^ valde 
elongato V^ et 2'*'' conjunctis aequati, uUimo subtri- 
angulari. Long. S'/^—S'/^ 1. — lat. 2— 2y5 1. 

Forme du B. oblongus^ Sturm Fn. Germ., qui n'est 
pas le pilula de Linné, insecte plus court, plus large 
et plus orbiculaire. Chez l'oblongus, la tache médiane 
des élytres est dans son milieu échancrée, en dedans, 
chez le nebulosm elle est arquée en dehors, les nébu- 
losités latérales sont à peu-près comme chez le B. cinc- 
tus 111., mais plus largement étendues vers la suture. 

65) Byrrhus sibiricus; ovatus^ convexus^ punctatissimus, 
niger^ nigro-pubescens^ antennis tarsisque rufo-brun- 
neis; thorace ftUvo variegato; elytris nigro-velutino 
lineatis^ in medio fascia lata diademata^ postice 
truncata albo-circumscripta; antennis articulo 3^ j 
modice elongato^ V^paulo breviore^ ultimo triangu-- ' 
lari; palpis max. articulo uUimo ovato. Long. 2 /^ 
1. — lat. 1% 1. 

Forme et taille de notre B. dorsalis^ mais avec un 
dessin, comme un diadème formé par des fascicules 



blancs, sur le milieu des élytres comme chez le B. dnc- 
ft«, mais plus large; les côtés latéraux sont aussi un 
peu grisâtres. 

66) Morychus subparallelus; convexus^ nitidus^ cinereo- 
puierulusj niger^ supra metallico-nigro-viridis ; fe- 
moribusplus minusve rufescentibus; scutello subatbo- 
mlloso. Long. V/^ 1. — lat. % L 

Voisin de notre Mor. aeneus^ mais un peu plus pe- 
tit et très différent par sa forme allongée, presque 
parallèle. 

b) Clavicornes. 

67) Oiceoptoma collaris Esch. — an O. tkoracica L.? 

68) Oiceoptoma lapponica L. 

69) Oiceoptoma latericarinata Motsch. Manuscrit.*) 

70) Oiceoptoma opaca L. 

c) Globicornps. 

71) Necrophorus mortuorum F. S. E. I, 335. 

72) Meligeihes marginalis^ Motsch. Manuscrit. 

d) Lamellicornes. 

73) 4pfcodiiisumntwEschh. Motsch. Bull, de Moscou. 
1845. II, p. 36, 47. 

l^)Aphodiu;s Lapponum Sch. Syn. I, 72, 21. 

Me paraît être une espèce différente de fAph. Rhe- 
nonum^ comme le décrit aussi M. Zetterstedt. Il est 
toujours plus petit, avec le corselet plus étroit et les 
stries sur les élytres moins fortement marquées, la 
ponctuation sur le métathorax moins forte que chez 
le Lapponum. Mais il y a au Kamtchatka une troisième 
espèce dont la femelle est extrêmement voisine de 
PAph. Rhenonum^ tandis que le mâle est tout-à-fait 
différent, présentant un corselet très transversal et 
plus large que la base des élytres qui sont assez 
fortement ovalaires. Je l'ai nommée Aph. rubripennis, 

C. Pseudophypophayes. 

a) Pbyllophages. 

75) Rhombonyx holosericeaF. Syst. El. II, p. 1 71, 65. 

b) Tenebrionites. 

76) Pytho depressus L. 

77) Upis ceramboides F. Syst. El. II, 584, 1. 



*) Les espèces ainsi désignées seront décrites avec ceHes de la 
récolte de M. Schrenck. 



•Î7i 



Bulletin physiico - mailiëmatlque 



579 



D« Authophlles. 

a) Acuminées. 

78) Mordella aculeata L. 

JB. Xylophayes* 

a) LuDgicornes. 

79) Gratnmoptera dentatofasctata; elongata^ subparallela, 
paulo nitida^ punctatissima ^ cinereo-ptlosa ^ nigra^ 
elytrts in â postice subalienuatis^ fasciis tribus sinua- 
tis unguiculisque testaceiSy 2^ et 3** ad suturam 
conjunctis. Long. 4 — A^/^ L — lat. V/^ — 1% 1. 

Voisine de la Pachyta trifasciata^ mais plus allongée 
dans toutes ses parties et avec les bandes teslacées 
sur les élytres plus larges et plus confluentes. 

50) Stenura nigripes Degeer. Payk. Fn. 3, 121. 

51) Pachyta angusticoUis Fisch. Bull, de Mosc. 1833. 
VI, p. 304. 

82) Pachyta smaragdula F. Syst. El. II, p. 358, 21. 

83) Pachyta strigillata F. Syst. El. II. 355, 9. 

84) Pachyta variabilis Gebl. Mém. de Mosc. V. p. 320. 

85) Pachyta mutabilis; subdilatata^ poMice attentmta, 
punctatissima, pubescens, aira; ore^palpis^ antennis^ 
abdomine pedibusque rufo-testaceis; elytrorum mar" 
gine plus minusve sinuato, apice vittisque subsutu- 
ralis testaceis; thorace postice diiatato; elytris atte- 
nuatiSy lateraliter non arcuatis^ creberrime puncta- 
tis^ brevissime puberulis. Long. 4'/^ — 4 L — lat. 

iy-2 1. 

Cette espèce, qui a la forme atténuée de notre 
Pach. interrogationis^ se distingue de toutes les autres 
analogues, par son abdomen roux et par son corselet 
postérieurement aussi large que long. — La Pach. 
variabilis se distingue par une taille ordinairement petite dans les contrées plus boréales, elle se présen- 



latioribus^ antice parallelis^ tuberculntis, postice aUe- 
nuato-arcuatis ^ trinertosis; corpore subtus sparsim 
cinereo-puberulo; antennis in s nigris^ subelongatiSj 
in 9 cinereo-annulatis. Long. 5'/^ — 6'1. — lat. 

IV5-2 1. 
n ressemble un peu au Mon, saltuarius Eschh., mais 
sa forme est plus courte, plus obtuse et plus renflée 
aux élytres, qui sont tuberculées et parsemées de pe- 
tits fascicules cendrés uniformément, sans se réunir 
en bandes ou taches transversales. 

88) Monohammus quadrimaculalus Motsch. Bull, de 
Moscou. 1845, p. 86, 253. 

Les exemplaires de Iakoutsk sont tous plus grands 
que ceux du Mon. sutor L. de l'Europe tempérée, — 
avec le corselet plus finement ridé et les élytres plus 
parallèles et moins atténuées postérieurement. 

89) Monohammus Rosenmûlleri Cederh. Fn. Ingriae 
prodr. 1798. N. 273. 

90) Pogonocherus costatus; elongatus; convexus^ nigro- 
pitosus^ niger^ fronte^ pectore elytrorumque macfila 
lata utrique albo-villosis; elytris lateraliter tricarina- 
tis^ postice cinereo-irroratis^ fascicutis eletmtis. veluii- 
niSj nigris sex; antennis pedibusque cinereo-annulatis. 
Long. 2y,-3'/, 1. — lat. \—V/, L 

Toujours plus grand et surtout plus large à la base 
des élytres, que les exemplaires du Pog. fascicularis de 
St.-Pétersbourg; la tache blanche de chaque côté est 
aussi plus large et plus oblique, les fascicules noirs, 
sur la partie postérieure plus nombreux, de 6 à 8, les 
carènes latérales plus marquées, l'extrémité plus large- 
ment tronquée, — la couleur généralement plus noi- 
râtre. — Peut être est-ce une variété locale? mais ce 
qui serait remarquable c'est qu'aulieu de devenir plus 



plus grande et surtout par la forme de ses élytres, 
qui sont toujours arquées sur les côtés latéraux pos- 
térieurs, ce qui lui donne un aspect un peu renflé, 
— caractère qui ne se retrouve chez aucune autre 
espèce de Pachyta de la Sibérie. 

86) Monohammus saltuarius Eschh. Gebl. Bull, de 
Mosc. 1847, p. 304, 1. 

87) Monohammus impluviatus; elongatus^ subparallelus, 
postice arcuatuSj convexus^ ruguloso-punctatus^ niger^ 
cinereo - impluviatus ; thorace transverso ; scutello 
triangulari^ cinereo -villoso; elytris thorace paulo 



terait au contraire plus grande et plus robuste. 

91) Astynomus carinulatus Eschh. Gebl. Bull, de Mosc. 
1847, 302, 2. 

92) Asemum striatum L. 

b) Variicornes. 

93) Dendroctomus micans Kugell. Schneid. Mag. V, 
•523, 12. 

F. Epiiophages* 

a) Rhyncbocepbales. 

94) Ophryastus? globosus; oblongus; thorace elytrisque 



«78 



<le l*itca<l^inle de Salut -PëterfiboiiriKr. 



574 



fere globosts. nittdis^ nigris^ teviter ctnereo - varie- 
gatiSj anlennarum basi iarsisqtte rufescentibus; ro- 
stro lato, tnedio subsulcato^ tnter oculos tratisversim 
impresso. fronle creberrimme punctata; thorace 
crebre punctato^ tnedio carinulato, angulis posticis 
minutiSj acutis, later aliter productis; elytris fortiter 
punctatO'Striatis^ interstitiis indistincte rugulosis; />- 
moribus inermis. Long. 2% — 2V3 1. — lat. 1% 

Il ressemble un peu à un Otiorhynchm, mais plus en- 
core au genre Procephaloderes de l'Afrique méridionale, 
seulement son corselet est moins transversal. Il se 
distingue des autres Ophryastm de l'Amérique par 
son corselet plus arrondi sur les côtés, ses élytres sans 
côtes élevées et luisantes sous la pubescence cendrée 
peu serrée qui les recouvre. 

^6) Phyllobîus carinicollis ; elongato-ovatus , convexm 
punctatus^ laete viridi-squammosm. antenni$ pedi- 
bmque testaceis; capite elongato^ rouir tnedio longi- 
tudinaliter impresso; thorace transverso, capite la- 
tiore, medio subcarinato, lateribm stibarcuatis, antice 
modice attemiatis; elytris distincte punctato-striatis ; 
jernoribus inermis. Long. 2V3 1. — lat. 1 1. 

Il ressemble à notre Phytl. argentatus, mais plus 
large, avec le corselet plus transversal faiblement cari- 
nulé au milieu, les antennes médiocrement allongées, 
ayant leurs 2"* et 3""^ articles presqu' égaux et un 
peu plus longs que le 4™^ 

96) Leposoma variegata Motsch. Bull, de Mosc. 1845, 
II, p. 50, 70, t. VU, f. 6—6'. 

b) Brachycépbales. 

Dans l'apperçu de ma classification systématique 
des Coléoptères que j'ai donnée dans le Bulletin de 
Moscou 1849, p. 52, les traits en accolades ont été 
complètement confondus par l'imprimeur, comme on 
peut se convaincre par les Phorophiles qui y sont com- 
pris dans les Platycephales, tandis que dans le texte 
elles sont des Brachycépbales. La même chose se ré- 
pète aussi dans les autres divisions: les Rhypophages 
doivent se terminer par les Lamellicornes, les Pseudo- 
rhypophages commencer par les Phyllophages et finir 
par les Mycophages; dans les Xylophages il a été omis 
le nom de leur seconde partie, comprenant les: Pla- 
tysomes, Lepophages, Lignivores et Librivores qui 



composent ma division Variicornes, Eu suite il faudra 
rapporter les Anthribides aux Longicomes dans les 
Brachycépbales, avec lesquels ils présentent plus de 
rapports, qu'avec les Rhynchocephales. 

97) Lema brunnea F. Suppl. 90, 3. 

98) Lupenis laricis; elongatus, subovatiis, nitidus, niger, 
antennarum basi y thorace pedibusque testaceis , arti- 
culo 1™** antennarttm^ femoribns medio tarsisque plus 
minusve infuscatis; elytris w'gro-subcyaneis; thorace 
transverso^ glabro, nitido^ marginato^ angulis anticis 
antice, posticis lateraliter subproductis : scutello trian- 
gulari, impunctato, nitido, nigro; elytris in utroque 
sexu ovatis, fortiter punctatis. Long, l'/^ — 2 1. 

lat. »/ -% 1. 
Très voisin de notre Lup. flavipes, mais avec les 
élytres bleuâtres et ovalaires dans les deux sexes. 
Très commun dans le nord de la Sibérie orientale, sur 
le mélèze, en juillet. Le Luperus /lavipes préfère le 
bouleau. 

99) Luperus flavipes L. 

100) Galleruca caprae L. 

101) Lina aenea L. 

102) Lina lapponica L. 

103) Lina collaris L. 

104) Chrysomela fStichoptera mj daurica Gebl. Nouv. 
Mém. de Moscou, II, p. 73, 6, var. Staphileae? 

105) Phratora vitellina L. 

1 06) Phratora striata Motsch. Manuscrit. 
]07) Phrafora tmlgatissima L. 

108) Phratora longula Motsch. Manuscrit. 

109) Gonioctena affinis Sch. Syn. Il, p. 257, 99. 

1 1 0) Gonioctena salicis Motsch. Manuscrit. 

c) Platycephales. 

111) Hippodamia 1 3 punctata L. 

112) Adonia mutabilis Scriba. 

113) Coccinella Mannerheimii Dej. Muls. Cocc. 

114) Coccinella nivicola Eschh. Muls. Cocc. 

115) Coccinella 1 1 punctata L. 

116) Coccinella trifasciata L. 

1 1 7) Anatis ocellata L. 

l\9>)Anati$ mobilis Motsch. Muls. Cocc. 

119) Mysia ratnosa Fald. Bull, de Moscou, VI, p. 71, 
t: III, f. 7. 

120) Leii 19 signata Fald. Muls. Cocc. 



575 



Bnlletln physleo - math^matlqae 



576 



BULLETIIV DES SEANCES DE LA ClASSE. 



Séance DO 13 (25) mai 1859. 

A rouverture de la séance le Secrétaire Perpétuel 
s'adresse à ses collègues en ces termes: «Vous savez tous 
la perte immense qui est venue attrister TAcadémie, la 
science, le monde civilisé tout entier. Humboldt n'est 
plus. Aussi n'est ce pas pour annoncer cette douloureuse 
nouvelle que je m'adresse à la Classe, mais bien pour la 
convier à s'associer aux sentiments qui portent notre col- 
lègue M. Baer à prendre la parole en ce moment» La 
Classe se lève et entend avec recueillement le discours que 
prononce M. Baer en l'honneur de la mémoire de Hum- 
boldt, Associé Honoraire Etranger de l'Académie depuis 
1818, décédé à Berlin le 6 mai (24 avril) 1859. Ce dis- 
cours sera imprimé au Bulletin. 

Le Secrétaire Perpétuel annonce la perte déplorable 
que les sciences ont faite dans la personne du célèbre 
géomètre Lejeune-Dirichlet, professeur à l'Université 
de Goettingue, correspondant de l'Académie dans la sec- 
tion Mathématique, décédé le 8 mai (26 avril) 1859, à l'âge 
de 54 ans. Il fait également part de la mort de M. le 
Vice-Amiral Beinecke, correspondant de l'Académie dans 
la même section, décédé à Francfort-sur-le-Mein, le 17 
avril. 

M. Tchébychef présente et recommande à l'insertion 
au Bulletin un mémoire de M. Mention: Essai sur le 
problème (& Fuss. 

Le Secrétaire Perpétuel lit une lettre que lui a adressée 
M. le Général Schubert à la date du 3 mai courant, et 
par laquelle il communique une liste des positions géo- 
graphiques, déterminées en 1829 par MM. Hansteen et 
Due. Cette lettre et la liste qui l'accompagne seront pu- 
bliées dans le Bulletin. On fera savoir en même temps à 
M. le Général Schubert que l'Académie accueillera avec 
plaisir les communications qu'il voudra bien lui faire sur 
les nouvelles déterminations des positions géographiques en 
Russie. Quand les matériaux de ce genre atteindront un 
nombre suffisant, l'Académie s'empressera de les réunir 
en un supplément à l'ouvrage de M. Schubert: Exposé 
des travaux astronomiques et géodésiques en Russie. Quant 
à cet ouvrage, d'une utilité si généralement reconnue déjà, 
beaucoup de personnes qui en ont fait un usage fréquent, 
ont à maintes occasions exprimé le regret de ne pas y 
trouver une liste alphabétique des noms de lieux, dont 
les positions y sont données, liste si utile pour faciliter les 
recherches. — La Classe arrête donc de soumettre à M. le 
Général Schubert l'idée de joindre à son ouvrage cette 
liste alphabétique, qui pourrait être double — d'après 
l'alphabet russe et l'alphabet français. Si l'auteur ap- 
prouve cette idée et veut bien dresser la dite liste, 



l'Académie se chargera de l'imprimer et de l'annexer à 
l'ouvrage. 

Lecture est faite: 1^ d'une adresse, datée le 26 avril, 
par laquelle la Branche Britannique de l'Association In- 
ternationale pour l'introduction d'un système décimal uni- 
forme de mesures, de poids et de monnaies invite l'Aca- 
démie à coopérer au but de l'Association, par la créa- 
tion d'une Branche à 8* Pétersbourg; 2** d'une lettre 
de M. Henry Wright, Secrétaire de la dite Branche, au 
nom du Secrétaire Perpétuel de l'Académie, de la même 
date, avec envoi d'une série des publications de l'Associa- 
tion, et 3"" d'une lettre de M. Murchison, Membre de 
l'Académie, datée de Londres le 6 mai c. — La Classe 
exprime ses sympathies pour le but que s'est proposée 
l'Association et nomme une commission, composée de 
MM. Kupffer, Ostrogradski, Jacobi et 0. Struve, 
pour examiner la question. 

Le Secrétaire Perpétuel porte à la connaissance de la 
Classe que l'impression des ouvrages suivants est achevée: 
1) W. Gruber, Mensehliches Analogon der thierischen Ta- 
gina Nervi Trigemini Ossea am Felsenbein; 2) A. Moritz, 
Lebenslinien der meteoroloyischen Stationen am Kaukasus; 
3) 0. Struve, Nouvelle détermination de la Parallaxe an- 
nuelle des étoiles aLyrae et 61 Cygni. 

MM. Herman et Robert Schlagintweit adressent à 
l'Académie une série de rapports officiels sur les derniers 
voyages et la mort de leur frère Adolph Schlagintweit, 
dont la perte sera sensible à tous les amis de la science. 



ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. 



1) Reisen und Forschungen im Amur-Lande in den Jah- 
ren 1854 — 1856 im Auftrage der Kaiserlichen Akade- 
mie der Wissenschaften zu St Petersburg ausgeffthrt 
und in Verbindung mit mehreren Gelehrten herausge- 
geben von Dr. Leopold v. Schrenck. Band I. Erste 
Lieferung. Einleitung. Sâugethiere des Amurlandes. 
(Mit 9 Tafeln und 1 Karte.) St Petersburg 1858. 4^ 
XXXII et 214 pages. Prix: 3 Rbl.= 3 Thlr. 10 Ngr. 

2) Mélanges mathématiques et astronomiques tirés du Bul- 
letin physico - mathématique de l'Académie Impériale 
des Sciences de S*-Pétersbourg. Tome IL 6" et dernière 
livraison. Prix: 35 Kop.= 12 Ngr. 

3) Mélanges biologiques tirés du Bulletin physico-mathé- 
matique de l'Académie Impériale des Sciences de S^- 
Pétersbourg. Tome III. V livraison (avec 2 planches). 
136 pages Prix: 55 Kop.= 18 Ngr. 

Para le 15 juin 1859. 




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