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Full text of "Bulletin de la Socit botanique des Deux-Svres"

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BULLETIN 


DE  LA 


SOCIETE    BOTANIQUE 

DES 

DEUX-SÈVRES 

Pour  l'étude  de  la  Flore  Régionale 

Fondée  le  22  Novembre  1888 


1903 

(Ouiii-iènic   Bulletin) 


NIORT 

Imp.  A.  LEMERCIER 
6,  Rue  du  Pilori 


1904 


ADMINISTRATION 

1904 


BUREAU 


Président  : 

M;  B.  Souche. 

Vice-Présidents  : 

M.  Véry. 
M.  Mazalrey. 

Trésorier  : 

M.  E.  Barré. 

Secrétaire  : 

M.  N. 

Secrétaires-adjoints 

:  M.  A.  Moinet. 

M.  Baloge. 

Assesseurs  : 

M"es  Denizeau,  Madonne,  Goustols  ; 

MM.  Lemergier,  Aimé,  Carré. 

La  Société  laisse  aux  auteurs  l'entière  responsabilité 
des  opinions  émises  dans  les  travaux  et  les  communi- 
cations. 


BULLETIN 

DE  LA 

SOCIÉTÉ    BOTANIQUE 

DES 

•  DEUX-SÈVRES 

Pour  l'étude  de  la  Flore  Régionale 

Fondée  le  22  Novembre  1888 


11 

YORK 


1903 
(Quinzième   Bulletin) 


m 


NIORT 

Imp.  A.  LEMERCIER 
6,  Rue  du  Pilori 

1904 


_  4  — 

HERBIERS    DE    LA    SOCIÉTÉ 

Conservateur  :  M.  B.  Souche. 


BIBLIOTHÈQUE 

Bibliothécaire  :  M.  Sauvaget. 
Bibliothécaire-adjoint  :  M.  Gelot. 


COMMISSION    DU    JARDIN    BOTANIQUE 

Membres  de  la  Commission  pour  1903  : 

Le  Bureau  de  la  Société,  auquel  sont  adjoints  :  Mmcs  J.  Per- 
rineau,  H.  Ohlig,  Lamarque  ;  Mlles  Coustols,  Faucheux, 
J.  Baudry,  A.  Lambert;  MM.  Sauvaget,  Gamin,  Fouillade, 
Balocre,  Fichet,  Carré. 


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GROUPES 

Groupe  Mélusin,  à  Lusignan.   —    Président  :  Dr  Moreau  ; 
Vice-Président  :  M.  Bogard. 

Groupe  de  VAbsie.  —  Président  :  M.  Chaigne  ;  Vice-Prési- 
dent :  M.  Fouillade. 

Groupe  de  la  Crèche.  —  Président  :  M.  Cacouault  ;  Vice- 
Président  :  M.  E.  Barré. 

Groupe  de  Champdeniers.  —  Président  :  M.  Cathelineau 
(Léonce)  ;  Vice-Président  :  M.  Carré. 

Groupe   de   la   Châtaigneraie   (Vendée).    —     Président    : 
M.  Girouin  ;  Secrétaire,  M.  Pouvreau. 

Groupe  de  Cognac.  —  Président  d'honneur  :  M.  A. 
Guillon,  d'Angoulème  ;  Président  :  M.  le  D1'  Boraud  ;  Vice- 
Présider.t  :  M.  Guillon,  st.  vitic.  ;  Secrétaire  :  M.  Baudoin; 
Secrétaire-adjoint  :  M.  Bruneaud. 


—  5  — 


MEMBRES    TITULAIRES 

(F.,  fondateur.  —  La  date  est  celle  de  l'admission.) 

MM.  Aimé,  expert,  rue  des  Remparts,  à  Niort.  —  F. 
Allard,  instit.,  à  Coutières  (D.-S.).  —  1889. 
Argenton,  curé  de  Mauzé-Thouarsais.  (D.-S.)  —  1890. 
Aurioux  (l'abbé),  curé  de  St-Romain-s-Vienne.  —  1893. 
Auzuret,  curé  de  Jazeneuil  (Vienne).  —  1893. 
Aillerie,  dentiste,  à  St-Maixent  (D.-S.V  —  1895. 
Armand,   préparateur    de  botanique    à    la  Faculté  des 
Sciences,  à  Poitiers.  —  1899. 
Mllc  Ardibus  (Marie),  Le  Rlanc  (Indre).  —  1900. 
MM.  Archain,  instit.,  à  Brieuil-s  Chizé  (D.-S.).  —  1900. 
Amillet  (Gaston),  pharm.,  à  Lusignan.  —  1900. 
Audidier,  instit.,  à  Bonnes  (Vienne).  —  1901. 
Mlle  Juliette  d'Abnour,  à  l'Union  Chrétienne,   à   Poitiers.    — 

1902. 
MM.  Adrian,  vétérinaire-major  au  21e  d'Artillerie,  à  Angou- 
lême.  —  1902. 
Auge  (Ernest),   propr.,  à  St-Valérien,   par  l'Hermenault 

(Vendée).  -  1902. 
Airault  (Narcisse),  abbé,  curé  de  Cbàtellerault.   —  1903. 
Antoine    (Emmanuel),     instit.,     à    St-Hilaire-de-Voust 

(Vendée).  —  1903. 
Avril  (Georges),  hongreur,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

—  1903. 
Audinet  (Ernest),  caissier  de  Banque,    boulevard   Félix 
Faure,  à  Châtellerault.  —  1903. 

Bouchet  (le  pasteur),  à  Niort.  —  F. 
Bouchon,  propr.,  à  St-Maixent.  —  F. 
Boutron,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 


—  6  — 

MM.Berthelot,  horticulteur,  à  Niort.  —  F. 

Boutin  (J.),   représentant  de  Commerce,  44,    avenue    de 

Lutéce,  à  La  Garenne-Colombe  (Seine).  —  F. 
Bougouin,  Trésorier  payeur  général,  à  Niort.  —  F. 
Barrelle  (P.),  banquier,  à  Niort.  —  1889. 
Betraud  (G.),  institua  Luché-Thouarsais  (D.-S.)   —  1889. 
Beauchamp,  négociant,  à  Parthenay.  —  1889. 
Babinot,  instit.,  à  Pamproux.  —  1890. 
Baudet,  (B.),  propr.,  à  Pamproux.  —  1891. 
Baudin  (AL),  négociant,    à  Bomagne  (Vienne).    —   1891. 
Mllc  Baguet,    prof.-économe    à    l'Ecole    normale    de   Troyes 

(Aube).  —  1892. 
MM.Boutron  (J.-A.),  pharm  ,  à  Mauzé.   —  1892. 

Bogard,  capitaine  en  retraite,  à  Lusignan.  —  1893. 
Bernier,  pharm.,  à  Loudun.  —  1894. 
Barré  (Eug.),  adjoint  au  maire,  à  Breloux.  —  1894. 
Bonneau   (Ernest),    instit  ,   à    Coulombiers   (Vienne).  — 
1894. 
Mlle  Baudry  (J.),  directrice  de  l'Ecole  maternelle  du   Port,   à 

Niort.  —  1894. 
MM.Briant,  instit.,  à  Jazenauil  (Vienne).  —  1897. 
Bouchet (Léon),  pharm.,  à  Poitiers.  —  1897. 
Bichon  (Léopold),  propr.,  adjoint  au  maire,  à  St-Jacques- 

de-Thouars.  —  1897. 
Baloge,  instit.,  à  Prin-Deyrançon,  par  Mauzé  (D.-S.).   — 

1898. 
Brunelot  (J.),  instit.,  à  Smarves,  par  La  Villedieu  (Vienne). 
-  1898. 
MllesBouveret  (Jeanne),  à  Lusignan  (Vienne).  —  1898. 
Bouveret  (Louise),  à  Lusignan  (Vienne).  —  1898. 
Mme  Breillat-Ganeau,     directrice     de    l'Ecole    maternelle,     à 

Thouars.  —  1894. 
M.     Boone  (l'abbé),  curé  de  Sevret  (D.-S.).  —  1899. 


—  7  — 

MM.  Blanchard   (Th.),   négociant,    à    La    Porte-de-1'Ile,     par 
Maillezais  (Vendée).  —  1900. 
Bonnin  (Narcisse),  archiprêtre  de  Châtellerault.  —  1900. 
Bournier  (Pierre),  instit. ,  à  Benêt  (Vendée). 
MllG  Barreau    (Valentine),    instit.,     à    Cloué,   par    Lusignan 

(Vienne).  —  1900. 
Mmc  Bonneau-Bavard,  à  Niort.  —  1895. 
MM.  Boutet( Maurice),  pharm.,  à  Celles  (D.-S.).  —  1901. 

Branger  (E.),  notaire,  à  Vautebis  (D.-S.).  —  1901. 
Mlle  Bédet  (Françoise),  instit.,  à  la  Camusetterie,par  Tournon- 

St-Martin  (Indre).  —  1901. 
MM.Bocquier   (Edmond),    prof,    à    l'Ecole    prim.    super,    de 
Fontenay-le-Comte.  —  1901. 
Belin  (François),  instit.  honoraire,  à  la  Crèche  (D.-S.).  — 
1901. 
M"°  Bénard,  économe  de  l'Ecole  normale  de  Poitiers.  —  1901. 
MM.Bouchet  (Louis),  prof,  à  la  Ferme-Ecole  de  Montlouis,par 
St-Julien-1'Ars  (Vienne).  —  1901. 
Brangé  (Auguste),  instit.,  à  Breloux  (D.-S  ).  —  1901. 
Bourdeau,  professeur  au  Collège  de  Luçon  (Vendée),   — 

1901. 
Bodin  (H.),  horloger  et  propr.,  à  Thouars  (D.-S.). 
Bouvet,  pharm.,  directeur  des  Jardins  publics,  à  Angers 

(Maine-et-Loire).  —  1901. 
Bellivier  (Iules),  pharm.,  rue  Bourg-Bellais,  à  Parthenay. 

-  1901. 
Baudou  (Julien),   fils,  étudiant,   à   la  Billaudière,   par   la 

Crèche  (D.-S).  —  1902. 
Boutin,  instit.,  à  Lusignan  (Vienne).  —  1902. 
Bernard,  secret,  de  la  Mairie,  à  la  Flotte  (Ile-de-Bé).  — 

1902. 
Boiteau  (Ernest),  prof,  au  Séminaire  de  Montmorillon.  — 
1902. 


—  8  — 

MM.Belkowiche,  directeur   du  Cours    complémentaire,  à  La 
Mothe-St-Héray  (D.-S.)   -  1902. 
Baudoin,  pharm.  de  l,e  classe,  rue  de  la  Sous-Préfecture, 
à  Cognac.  —  1902. 
Mlle  Boucheteau  (Léonie),  à  Vrines,  par  Thouars.  —  1902. 
MM.Boutin  (G.)   docteur- médecin,   à    Vouvant  (Vendée).  — 
1902. 
Barillet  (Emilien),  doyen  de  Lencloître  (Vienne)    -  1903. 
Boraud,  docteur-médecin,  rue  de  Metz,  à  Cognac—  1903. 
Bruneaud,  préparateur  à  la  station  viticole,  à  Cognac.  — 

1903. 
Bégusseau  (Léon),  courtier,  à  Savigny-l'Evescault  (Vienne). 

—  1903. 

Brébinaud,  pharm.,  place  du  Marché  N.-D.,  à  Poitiers. 

—  1903. 

Baty,   marchand  de  bois,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  — 

1903. 
Bouchet  (Alcide),  instit  ,  à  Lavoux,    par   St-Julien-1'Ars 

(Vienne).  —  1903. 
Barraud  (J.-B.),  instit.,  à  la  Tardière,  par  la  Châtaigneraie. 

—  1903 

Bobin,  prof,  au  collège,  à  Châtellerault.  —  1903. 
Barreau,  commis-greff.    au  Tribunal    de   prem.    inst.,    à 

Châtellerault.  —  1903. 
Briand,  pharm.,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
Bourgezeau  (Z.),  fils,  horticulteur,  à  La  Châtaigneraie.  — 

1903. 
Branger  (Hector),  ingénieur  agricole,    à  Salles  d'Angles 

(Charente).  —  1903. 
Mlle  Berthelot,  directrice  de  l'Ecole  St-Martin,    à   Cognac.    — 

1903. 
M.    Brochoire,  surnuméraire  agent-voyer,  à  La  Châtaigneraie. 

—  1903. 


—  9  — 

MM.Barbaud  (Firmin),  négociant  en  vins,  à  Châtellerault.    — 

1903. 

Braudt  (Oscar),  directeur  de  l'Usine  à  gaz,  à  Châtelle- 
rault. -  1903. 

Boisumeau,  étudiant,  à  Clessé  (D.-S .).  —  1903. 

Boulanger  (Emile),  pharm  ,  19,  Quai  Bourbon,  Paris-4C. 

—  1903. 

Bertrand,   comptable,  rue  Colbert,   à  Châtellerault.    — 

1903. 

Caillon,  horticulteur,  avenue  de  la  Gare,  à  Niort.  —  F. 

Châtelain,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 

Cayer,  serrurier,  à  Niort.  —  F. 

Caillon,  ancien  percepteur,   à  La  M<rthe-St-Héray  (D.-S.). 

—  1889. 

Claveau,  instit.,  à  St-Martin-de-Sanzay  (D.-S  ).  —  1889. 

Combrau,  Conservateur  des  Forêts,  en  retraite,   à  Niort. 
—  1889. 

Cuvillier,  propr.,  à  Niort.  —  1889. 

Cubault  (l'abbé),  prof.,  à  Poitiers.  —  1890. 

Corbin,  docteur-médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1892. 

Coyault  (Emm.),  notaire,  à  St-Maixent.  —  1893. 

Cornuault  (P.),  directeur  des  travaux  de  la  Société  d'en- 
couragement, villa  des  Cascades,  à  Chantilly  (Oise).  — 
1894. 

Cunéo  d'Ornano,  propr.,  à  Niort.  —  1895. 

Chaigne,  instit.,  à  l'Absie  (D.-S.).  —  1895. 

Cacouault,  ancien  instit.,  à  La  Crèche  (D.-S.).  —  1895. 

Chouard,  instit.,  à  Doussay  (Vienne).  —  1895. 

Chouc  (Aug.),  empl.  au  télégr.,  à  Niort.  —  1895. 

Charruyer,  instit.,  à  Prahecq  (D.-S.).  —  1897. 

Clainchamp,  propr.,  à  Maurivet,  par  Thénezay  (D.-S.).  — 
1897. 


—  10  - 

MM.  Chabot,  docteur- médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.).    —  1897. 
Chambert,  agent-voyer  en  retraite,  à  Couhé  (Vienne).  — 

1897. 
Caillaud  (Eug  ),   conseiller   d'arrondissement,  à  Chante- 
corps  (D.-S.).  —  1897. 
Chaperon  (l'abbé),  curé  de  Chauvigny  (Vienne).   —  1898. 
Chaux,  inspecteur  primaire,  à  La  Pvoche-S-Yon.  —    1898. 
Contejean  (Ch.),  prof,  honoraire   de   Faculté,    9,    rue    de 

Montessuy,  à  Paris.  —  1898. 
Chaillous,  pharm.,  rue  Saint-Jean,  à  Niort.  —  1899. 
MlksCoustols,  prof,  au  Lycée  déjeunes  filles,  à  Niort.  —  1899. 

Couhé  (Virginie),  instit.,  à  Pamproux.  —.1900. 
MM. Caillaud  (l'abbé),  curé  de  Saint-Pierre-des-Echaubrognes 

(D.-S.).  —  19Ô0. 
Cousin  (Honoré),  instit.,  à  Coulon  (D.-S.).  —  1901. 
Cathelineau  (Léonce),  propr.,  à  Surin  (D.-S.).  —  1901. 
Carré  (Charles),  ancien  instit.,  rue  d'Echiré,   à  Niort.  — 

1901." 
Conslantin,  propr.,  27,  rue  St-Denis,  à  Poitiers.  —  1901. 
Collet  (Paul),  l'abbé,  à  Lavoux  (Vienne).  —  1902. 
Clopeau  (Emile),  à  la  Fazilière,  par  l'Absie(D.-S.).  —  1902. 
Clerté,  instit  ,  à  Neuville  (Vienne).  — 
Châtelain   (Louis),     diplômé   de   Grignon,    à   Sigournais 

(Vendée).  —1903. 
Cotron,  juge  de  paix,  à   Tonnay-Charente   (Ch.-Inf.).   — 

1903 
Mlles  Coupy,  instit.,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
Cartier,  prof,  de  Sciences  à  l'Ecole  normale  d'institutrices, 

à  Poitiers.  —  1903. 
MM.Casteuble,  prof,  au  Collège,  à  Châtellerault.  —  1903. 
Chauvet,  prof,  d'agriculture,  à  Châtellerault.  —  1903. 
Coutanseau  (Aimé),  propr.,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée). 

—  1903. 


—  11  — 

MM.  Capitaine,  médecin-vétérinaire,  à  Brioux  (D.-S.).  —  1903. 
Cravenaud  (Georges),  comptable,  rue  du  Chàteau-d'Eau,  à 

Chàtellerauît.  -  1903. 
Clerbout   de  Cumbremont,  receveur  de  l'enregistrement, 

à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
Champigny  (Théodose),  cons.  d'arrond  ,  maire  de  Thuré, 

près  Chàtellerauît.  —  1903. 

Duburguet,  photographe,  avenue  Bujault,   à  Niort.   —  F 
Duret,  curé  de  Doussay,  par  Lencloilre  (Vienne).  —  F. 
Drieu  (Fréd.),  adjoint  au  maire,  à  St-Florent.  —  F. 
Dupain  (V.),  pharm.,  à  La  Mothe-St-Héraye  (D.-S.).  —  F. 
MllesDenizeau  (J).,  directrice  de  l'Ecole  d'application,   membre 
du  Conseil  départemental,  à  Niort.  —  1891. 
Duponchel,  directrice  du  Lycée  de  Jeunes  Filles,  à  Niort. 

—  1892. 

MM. Didier  (Alex.),  instit.,  à  Avanton  (Vienne).  —  1892. 

Dreuilh,  vétér.  milit.  en  retraite,  à  Angoulins(Ch.-Inf.).  -r- 

1893. 
Dangeard,  prof,  à  la  Falculté  des  Sciences,  à  Poitiers.  — 

1893. 
David  (P.),  instit.,  aux  Alleuds,  par  Sauzé-Vaussais  (D.-S.). 

—  1894 

Demellier  (Edm.),  à  Exoudun  (D.-S.).  —  1894. 

Dupont  (A),  instit.,  à  Latillé  (Vienne).  —1895. 

Douteau  (J.),  pharm  ,  à  Chantonnay  (Vendée).  —  1895. 

Delaubier,  inspect.  de  l'Enregistrement,  à  Niort.  —  1895. 

Dupond,  archiviste  des  Deux-Sèvres,  à  Niort.  -  1895. 
Mlle  Dardarin,  instit.,  àThouars.  —  1896. 
M.     Déan  (L.),    négociant,   16,    rue   des   4-Roues,    Le   Mans 

(Sarthe).  —  1897. 
Mlle  Duporge  (A.),   directrice  des  Cours  secondaires,    à   Douai 
(Nord).  -  1897. 


—  12  — 

MM.Devaux-Chauvet,  apiculteur,  à  Vouillé  (Vienne).  —  1897. 

Didier  (Aug.),  instit. ,  à  Ligugé  (Vienne).  —  1897. 
Mme  Durand  (Ernestine),  à  Lusignan  (Vienne).  —  1897. 
Mlles  Dousset  (Renée)  (Mme  Bernard),   à  St-Germain  (Vienne). 

—  1898. 

Dufételle,  prof,  à  l'Ecole  normale  de  Niort.  —  1898. 
Deléchelle  Clémence),  à  Curzay  (Vienne).  —  1898. 
Deplébin  (Jeanne),  à  Lusignan  (Vienne).  —  1898. 
M.     Deléchelle-Ledru,  hôtel  du  Bienvenu,  à  Sanxay  (Vienne). 

—  1898. 

Mlle  Dupuy  (M.-L.),  pharmacienne,  à  Paris.  —  1899. 
MM.  Demellier  (Louis),  cons.  général,  à  Vautebis  (D.-S.).   — 
1899. 
Donnât,  pharm.,  90,  faubourg  St-Honoré,  Paris  (vnr3). 

—  1899. 

Devaux,  chef  de  section,  à  Loudun.  —  1900. 

Devaux  (René),  étudiant,  à  Vouillé  (Vienne).  —  1901. 
MllesDevaux  (Marie-Thérèse),  à  Vouillé  (Vienne).  —  1901. 

David  (A.),  instit.  en  congé,  à  Chizé  (D.-S.).  —  1901. 
M.     Déribéré-Desgardes  (P.),  étudiant  en  médecine,  13,  bou- 
levard Bajon,  à  Poitiers.  —  1902. 
Mlle  Déré  (Marie-Cécile),  rue  St-Jean,  à  Niort.  —  1903. 
MM.Desage,  pharm.,  à  Pamproux  (D.-S.).  —  1903. 

Doucet  (E.),  instit.,  à  Cinq-Mars-la-Pile  (Indre-et-Loire). 

—  1903. 

Dallet,  pharm.,  à  Thénezay  (D.-S.).  —  1903. 
Mlle  Drapeau  (Léa),  instit.,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  — 

1903. 
MM.Drapron  (F.),  instit.,  à  Benêt  (Vendée).  —  1903. 

Démange,  prof,  à  l'Ecole  pratique  d'Agriculture  de  Pétré, 

par  Ste-Gemme-la-Plaine  (Vendée).  —  1903. 
Danjou,  instit.,  à  Cognac.  —  1903. 
Dognon,  instit.,  à  Cognac.  —  1903. 


—  13  - 

Mlle  Daunizeau  (Françoise),  à  Champblanc,  par  Cherves-de- 

Cognac  (Charente).  —  1903. 
MM. Daunizeau  (Pierre),    industriel,    plâtres,   à  Champblanc, 

par  Cherves-de-Cognac  (Charente).  —  1903. 
Day  (Anatole),  fabricant  de  conserves  alimentaires,  impasse 

St-Romain,  à  Châtellerault.  —  1903. 

Estevanne,  notaire  honoraire,  28,  rue  du  Berry,  à  Châtel- 
lerault. —  1900. 

Epron,  docteur-médecin,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  — 
1903. 

Fayoux,  dentiste,  rue  J.-J. -Rousseau,  à  Niort.  —  F. 
Fournier,  naturaliste,  préparateur  de  géologie  à  la  Faculté 

des  Sciences,  5,  rue  Champagne,  à  Poitiers.  —  F. 
Fichet,  restaurateur,  rue  Brisson,  à  Niort.  —  1891. 
Foussard  (L.),  pharm  ,  à  Niort.  —  1892. 
Forestier,  vétérinaire,  à  Lusignan  (Vienne).  —  1893. 
Fouquault  (P.),  propr.,  à  Rouillé  (Vienne).  —  1894. 
Fallourd  (E  ),  pharm.,  à  Niort.  —  1894. 
Fabères,  chef  de  section  aux  Chemins  de  fer  de  l'Etat,  à 

Niort.  —  1895. 
Favreau,  curé  de  Taizé,  par  Oiron  (D.-S.).  —  1895. 
Forgerit,  instit.,  à  Charroux  (Vienne).  —  1895. 
Fouard  (Casimir),  adjoint  au  maire  de  St-Germain,   par 

Fénery  (D.-S.).  -  1896. 
Fouillade,  greffier  de  paix,  à  Tonnay-Charente  (Ch.-Inf.). 

—  1896. 
Forget,  docteur-médecin,  à  Coulon  (D.-S.).  —  1897. 
Favreau,  pharm  ,  à  La  Crèche  (D.-S.).  —  1898. 
Frédoux  (Maurice),  étudiant  en  pharmacie,  59,   rue  des 

Dix-Moulins,  à  Rochefort-s-Mer.  —  1900. 
Fouquet  (Alexis),  instit.,  à  Sanxay  (Vienne).  —  1901. 


—  14  — 

M.     Frémont  (Marcel),  ingénieur  agricole,   à  Thouars  (D.-S.). 

—  1901. 

Mlle  Faucheux,  économe  au  Lycée  déjeunes  filles,  à  Niort.  — 

1901. 
MM.Fursac,  jardinier,  rue  d'Echiré,  à  Niort.  —  1902. 

Fréchet,  vicaire  de  Migné  (Vienne).  —  1902. 

Fichet  (Eugène),  négociant,  à  La  Crèche  (D.-S.).  —  1902. 

Fradin  (Paul),  avoué,  à  Parthenay.  —  1903. 

Faillon,  principal  du  collège,  à  Chàtellerault.  —  1903. 

Forestier  (Louis),  instit.,  à  Bournezeau  (Vendée).  —  1903. 
Mme  Fradet-Tascher(Alhertine),  instit.,  à  Angliers,  parLoudun. 

—  1903. 

MM.Gelin  (H.),  commis  d'inspection,  à  Niort.  -  F. 

Garandeau,  instit.,  à  Gascougnolles,  près  Niort.   —    1889. 

Gamin,  instit.,  à  St-Médard,  par  Celles  (D.-S.).  —  1889. 
Mm°  Gravât,  à  Niort.  —  1890. 
MM.Gaud,  docteur-médecin,  à  Melle.  —  1891. 

Gentillau,  instit.,  à  Vouneuils-Vienne.  —  1892. 

Grelet  (L.),  curé  de  Savigné-en-Civray  (Vienne).   -    1893. 

Guignard,  pharm  ,  à  St-Maixent.  —  1894. 

Gautreau,  curé  de  Breuil- Chaussée  (D.-S.).  —  1894. 

Guissard,  étudiant  en  pharmacie,  fauhourg  Bêlais,  à  Par- 
thenay. —  1894. 

Gourheault,  instit.,  à  Parthenay.  —  1895. 

Gelot  (Cl.),  au  Musée,  à  Niort.  —  1896. 

Grifïault  (Emile),  docteur-médecin,  à  La  Mothe-St-Héray. 

—  1897. 

Gadeceau  (Emile),  Champ-Quai  lier,  rue  du  Port-Guichard, 
à  Nantes.  —  1897. 

Guérineau,  gendarme  en  retraite,  à  Parthenay.  —  1898. 
Mme  Genevier  (veuve  G.),  2,  rue  Franklin,  à  Nantes.  —    1899. 
M.     Gentil,  député  des  Deux-Sèvres,  à  Niort.  —  1899. 


—  15  — 

MM.Gaudonnet  (Maxime),  étudiant,  château  de  Boissabot,  à 
St-Maurice  (D.-S).  —  1899. 
Guitteau  (L.),  chef  des  Travaux  à  l'Ecole  de  médecine, 

35,  place  du  Calvaire,  à  Poitiers.  —  1900. 
Gadiou,  instit.,  à  Reffannes  (D.-S.).  —  1900. 
M'"e  Gaillard-Allonneau,  instit.,  à  Neuvy-Bouin  (D.-S.).    — 

1900. 
MM.Gallot  (Henri),  propr.,6,  rue  St-Gaudens,  à  Niort.  —  1901. 
Gadreau  (Alphonse),  docteur-médecin,  à  Vautebis  (D.-S.). 

-1901. 
Gabriault  (Louis),  étudiant,  à  Champdeniers  (D.-S.).   — 

1901. 
Gautier  (Florentin),  instit  ,  à  la  Chapelle-Bàton  (D.-S.). 

—  1901. 

Mllc  Guyard,  instit.,  à  Loudun  (Vienne).  —  1901. 

MM. Gilbert  (L.),  instit.,   à  la  Chapelle-Montreuil  (Vienne).  — 
1901. 
Gaschet,  pharm.,  à  Thouars.  —  1901. 
Grellier,  percepteur,  à  Chauvigny  (Vienne).  --  1901.    ' 
Guittet  (Raphaël),  médecin-vétérin.,  à  Chauvigny  (Vienne). 

—  1901. 

Guyard,  instit.,  les  Trois-Mou tiers  (Vienne).  —  1902. 

Gontier,  ingénieur  agron.,  prof,  spécial  d'agric,  à  Loudun 
(Vienne).  —  1902. 

Gilbert,  agent-voyer,  à  Thénezay  (D.-S.).  —  1902. 

Gauvin,  miss.-apost.,  à  la  Roche-Posay  (Vienne).  —  1902. 

Girouin  (J.-M.),  instit.,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  — 
1902. 

Gaucher  (Antonin),  répélileur.en  congé,  boursier  d'agré- 
gation, au  Muséum,  '19,  rue  Le  Verrier,  Paris  (vic).  — 
1903. 

Gillet,  conservateur  des  Forêts,  à  Niort.  —  1903. 

Gaborieau,  pharm.,  place  J.  Bujault,  à  Bressuire.  —1903. 


—  16  - 

MM.Gérold,  librairie  Ch.  Gaulon,  39,  rue  Madame,  Paris  (vie). 

—  1903. 

Gobillot,  docteur-médecin,   à  La  Trimouille  (Vienne).  — 
1903. 
Mme  Guyot,  directrice  des  Bains,  à  La  Roche-Posay  (Vienne). 

—  1903. 

MUe  Guéry,  prof,  à  l'Ecole  prim.  super,  de  Fontenay-le-Comte. 

—  1903. 

MM.Gigon,  instit.,  à  Brioux  (D.-S.).  —  1903. 

Guillon,  directeur  de  la  Station  viticole,  à  Cognac.  —  1903. 
Gouirand,  sous-directeur  de  la  Station  viticole,  à  Cognac. 

—  1903. 

Garandeau-Daunizeau  (Julien),  industriel,  plâtres,  à 
Champblanc,  par  Cherves-de-Cognac  (Charente).  — 
1903. 

Garandeau  (Paul),  étudiant,  à  Champblanc,  par  Cherves- 
de-Cognac.  —1903. 

Garandeau  (René),  étudiant,  à  Champblanc,  par  Cherves- 
de-Cognac.   -  1903. 

Gruel  (Louis),  instit.,  à  Orlu,  par  Cherves-de-Cognac.  — 
1903. 

Guillé  (Octave),  comptable,   rue  Gilbert,  à  Chàtellerault. 

—  1903. 

Hublin,  pharm.,  rue  Basse,  à  Niort.  —  F. 

Huyard,  maréchal,  à  Airvault  (D.-S.).  —  1894. 

Hérault  (abbé  Clém.),    vicaire   de  Saint-Pierre-de-Maillé 

(Vienne).  —  1899. 
Hilairet  (abbé),  curé  de  Antoigné,   par  Chàtellerault.  — 

1899. 

Mmc  Imbert,  propr.,  à  Thouars.  —  1897. 
M.     Ingrand  (Aug.),  instit.,  à  la  Guitlière  de  Pamproux.   — 
1900. 


—  17  — 

MM.Ivolas,  licenciées-sciences,  rue  de  Boisdenier,  à  Tours. 
(Indre  et-Loire).  —  1903. 

Jacquet,  prof,  en  retraite,  à  Parthenay,  —  1889. 
Jacquemin.  docteur-médecin,  à  St-Maixent.  —  1894. 
Jous'ain,  avocat,  93,  rue  de  Maubeuge,  à  Paris.   —  1894. 
Jablonski,  docteur- médecin,  17,  rue  des  Arènes,  à  Poitiers. 

—  1898. 

Jannot  (l'abbé),  curé  de  Messe,  par  Rom  (D.-S.).  —  1900. 
Jarriau  du  Tablet,   propr.,    au   Luc,    par   Cbampdeniers 

(D.-S.).  -  1901. 
Jaille  (marquis  Emery  de  la),  102,  rue  Ricbelieu,  à  Paris. 

—  1901. 

Ju  mil  bac  (Armand  de),  cbàteau  du  Bourg  d'Iré,  par  Segré 

(Maine-el -Loire).  —  1902. 
Jannet,  médecin-vétérinaire,  à  Cognac.  —  1903. 
Judes  (Alpb.),  fils,   négociant,  rue  du  Cheval  Blanc,  à 

Cbâtellerault.  -  1903. 

Laugeron,  vétér.  départ.,  à  Niort.  —  F. 
Lévrier  (X.),  avocat,  3,  rue  Barbate,  à  Poitiers.  —  F. 
Lemercier,  imprimeur,  à  Niort.  —  F. 
Lamberthon  (Adraste),  propr.,  à  Romans  (D.-S.).  —  1889. 
Mlle  Lusier,  directrice  de  l'Ecole  normale,  à  Niort.  —  1891. 
MM  Loynes  (P.  de),  prof,  de  Droit  civil  à  l'Université,  à  Bor- 
deaux. —  1891. 
Largeau,  curé  de  Granzay  (D.-S.).  —  1891. 
Lemoine,  curé  des  Forges  (D.-S.).  —  1893. 
Lucas  (l'abbé),  prof,  au  Séminaire  de  Montmorillon.   — 

1894. 
Lamarre,  notaire,  à  Niort.  —  1895. 

Léaud,  avocat,  président  de  la  Commission  des  Musées,  à 
Niort.  —  1895. 


—  18  — 

Mme  Le  Breton,  née  Liège  d'Iray,  6,  rue   de   la   Prévoté,   à 

Bordeaux.  —  1895. 
MM.  Lardant,  pharm.,  à  Latillé  (Vienne).  —  1895. 

Leclerc,  médecin-vétérin.,  à  Pas-de-Jeu  (D.-S.).  —  1896. 

Laidet  (Jean),  cons.  d'arrond.,  maire  de  Pvouillé  (Vienne). 

—  1897. 

Léger,  docteur  ès-sciences,  prof,  à  l'Ecole  de  médecine,  à 

Poitiers.  —  1897. 
Lagaye,  pharm.,  à  Vouvant  (Vendée).  —  1898. 
Labergère,  prof,  à  l'Ecole  normale  de  La  Roche-s-Yon.  — 

1898. 
Litardière  (V.  de),  docteur-médecin,  à  Mazières-en-Gàtine 

(D.-S.).  —  1898. 
Léculeur  (H.),  instit  ,   à  la  Chapelle-Thireuil  (D.-S.).  — 

1899. 
Llaguet,  pharm.  supérieur,  Pharmacie  normale,  164,  rue 

Ste-Catherine,  à  Bordeaux.  —  1899. 
Léonardon,  pharm.,  Le  Blanc  (Indre).  —  1901. 
Lagrillère  (Augustin),  étudiant  en  pharmacie,  à  Neuville 

(Vienne).  —  1901. 
Léger  (Francis),  ingénieur-agronome,  prof,  spécial  d'agri- 
culture, à  Bressuire.  —  1901. 
Larclause  (Savin  de),    directeur   de   la   Ferme-Ecole   de 

Montlouis,  par  St-Julien-1'Ars  (Vienne).  —  1901. 
Louis,  bibliothécaire  de  la  ville,  à  La  Pioche-s-Yon.  —  1901 . 
Litardjère (René  de),  étudiant,  à  Mazières-en-Gàtine  (D.-S.). 

-  1901. 

Mn°  Lamarque,  prof,  au  Lycée  déjeunes  filles,  à  Niort.  —  1901. 
M"c  Lambert  (Alix),  41,  rue  Voltaire,  à  Niort.  —  1901. 
MM.  Lacroix,  chirurgien-dentiste,  à  Niort.  —  1902. 

La  verre  (Jean),  prof,  au   Séminaire  de  Montmorillon.  — 
1902. 

Langlais,  juge  de  paix,  à  Thénezay  (D.-S.).  —  1902. 


—  19  — 

Mlles Lamarre  (Marie),  rue  Thiers,  à  Niort.  —  1903. 
Lamarre  (Jeanne),  rue  Thiers,  à  Niort.  —  1903. 
Leroux  (Thérèse),  instit.,  à  Goulon  (D.-S.).  —  1903. 
Lacuve  (Jeanne),  instit.,  à  St-Mard-la-Lande  (D.-S.).   — 
1903. 
MM.Langlois,   instit.,    à   Pougnes-Hérisson,    par  Secondigny 
(D.-S.).  —  1903. 
Lelaurin,  prof,  au  Collège,  à  Chàtellerault.  —  1903. 
Lehel,  médecin-vétérinaire,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée). 

—  1903. 

Lucas  (Joseph),  instit.,  aux  Sahles-d'Olonne  (Vendée).  — 

1903. 
Langlois,  instit.,  à  Lencloitre  (Vienne).  —  1903. 
Leroux  (A.),  42,  rue  Montparnasse,  Paris  (xive).  — 

Mazalrey,  prof,  au  Lycée,  à  Niort.  —  F. 
Marsault,  instit.,  à  Salles  (D.-S.).  —  1889. 
Martin,  prof,  à  l'Ecole  normale,  à  Parthenay.  —  1889. 
Michelet  (L.),  instit  ,  à  Soudan  (D.-S.).  —  1889. 
Ménard,  curé  de  St-Hilaire,  à  Niort.  —  1891. 
Micheau  (Léon),  notaire,  à  Pamproux.  —  1891. 
Marais  (E.),  curé  de  Villemort  (Vienne).  —  1891. 
Marais  (H.),    curé   de   Leugny-s-Creuse,    par   la   Haye- 

Descartes  (Indre-et-Loire).  —  1891. 
Morin,  doyen  de  La  Mothe-St-Héray  (D.-S.).  —  1892. 
Mallat,  pharm.,  à  Niort.  —  1892. 
Mouchard  (l'ahhé),  prof,  au  Collège  St-Hilaire,  à  Niort. 

—  1893. 

Michaud  (A.),  curé  de  Soudan  (D.-S.).  —  1893. 

Minault(H.),  instit.,  à  Rouillé.  —  1894. 

Ménard  (Cl.),  conseiller  général,  à  Thouars.  —  1894. 

Mesnet,  pharm.,  à  Thouars.  —  1894. 

Musseau  (E),  receveur  municipal,  à  Thouars.  —  1895. 


-  20  — 

M.    Moreau,  docteur-médecin,  à  Lusignan.  —  1895. 

M"e  Mercier  (Eugénie),  directrice  de  l'Ecole  prim.   super.,  à 

St-Maixent.  —  1896. 
MM.Ménard  (Max.),  herboriste,  à  Niort.  —  1896. 

Mercier  (Philippe),  instit,  à  Savigny-l'Evescault  (Vienne). 

—  1897. 

Moinard  (F.),  ancien  instit.,   rue  de  la  Flèche,    à  Niort. 

—  1898. 

M'"e  Métayer  (Marie),  au  château  de  Curzay  (Vienne).  —  1898. 
MM. Martin  (René),  instit.,  à  Saivre,   par  St-Maixent  (D.-S.). 

—  1898. 

Marchadier,  instit.,  à  St-Pierre-des-Eglises,  par  Chauvigny 

(Vienne).  —  1898. 
Moinet,  ingénieur-agricole,  rue  Thiers,  à  Niort.  —  1900. 
Moquillon,  pharm  ,  à  Lusignan.  —  1900. 
M"0  Maronneau  (Georgette),  à  Angles-s-1'Anglin  (Vienne).   — 

1900. 
M.     Mousset  (Emile),  ingénieur  agricole,  à  Pellevoisin,    par 

St-Maixent.  —  1900. 
Mmes  Mercier,  à  Mauzé.  —  1900. 

Marolleau-Hénard.  instit.,  à  Noirterre(D.-S.).  —  1897. 
M.     Morineau  (Eugène),  étudiant  en  pharmacie,  42,  rue  des 

3-Rois,  à  Poitiers.  —  1901. 
MllcsMaurin  (Elise),   instit.,   2,    place  aux   Aires,   à  Grasse 
(Alpes-Maritimes).  —  1901. 
Moreau  (Louise),  près  le  Vieux-Pont,  à  St-Savin  (Vienne). 

—  1901. 

M.    Métois  (l'abbé),  vicaire  de  Charroux  (Vienne).  —  1901. 
Mllc  Marteau  (Héloïse),  instit.,  à  Coulonges-s-l'Autize.  —  1901. 
MM.  Martin  (Paul),  serrurier,  à  Parthenay.  —  1901. 

Mouchard  (Alphonse),  négociant,  au  Pin  (D.-S.).  —  1901. 

Meunier  (Ludovic),  propr.,  à  Cissé  (Vienne),  et  commis- 
sionnaire en  vins  à  Chàtellerault.  —  1902. 


-  21  - 

Mlle  Madonne,  prof,  à  l'Ecole  normale  de  Niort.  —  1902. 
M.    Métais,  docteur-médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1902. 
M"c  Mahieu,  directrice  de  l'Ecole  prim.  sup.  de  Bressuire.  — 

1902 
MM.Morisson,  étudiant  en  pharm.,  à  Airvault(D.-S.).  —  1902 
Malaplanche,  négociant,  rue  de  la  Roche,  à  Luçon  (Vendée). 

—  1902. 

Maigret  (Aug),  au  Grand  Séminaire  de  Poitiers.  —  1902. 

Martin  (P.),  étudiant,  à  la  Tricherie  (Vienne).  —  1903. 
MIle  Marin  (E.),  instit.,  à  Verrières  (Vienne).  —  1903. 
MM.Maudet,  négociant,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1903. 

Mounier  (Edouard),  instit.,  à  Juillé,  par  Brioux  (D.-S.). 

—  1903. 

Monta  (Albert),  négociant,  square  Gambetta,  à  Chàtelle- 

rault.  —  1903. 
Méreau  (Marcel),  élève  de  l'Institut  agronomique,  à  Mon- 

treuil-Bonnin  (Vienne).  —  1903. 
Marmuse,  propr.,  2,  rue  Clou-Bouchet,  à  Niort.  —  1903. 
Mathieu,  pharm.,  à  Jarnac  (Charente).  —  1903. 
Maire  (René),  prépar.  à  la  Faculté  des  Sciences,   à  Nancy 

(Meurthe-et-Moselle).  —  1903. 
Marteau  (Charles),  fils,  avocat,  11,  houlev.  Félix  Faure,  à 

Châtellerault.  —  1903. 

Nafraicheur,  instit.,  à  Thénezay  ^D.-S.).  —  1889. 
M',le  Neubauer  (Berthe),  née  Simon,    8,  rue   du  Château,   à 

Asnières-Paris.  —  1896. 
MM.Naud,  curé  de  Marigny  (D.-S.).  —  1899. 

Nérisson,  directeur  de  l'Ecole  prim.  super,  de  Bressuire. 

—  1900. 

Nicolet  (G.-E.),  pasteur,  à  St-Sauvant  (Vienne).  —  1901. 
Nivart  (Jacques),  avocat,  76,  rue  St-Gelais,  à  Niort.  —  1901 . 
Navrancourt,  pharm.,  à  Mirebeau  (Vienne).  —  1901. 


—  22  — 

Mme  Ohlig  (H.),  à  St-Savin  (Vienne).  —  1894. 
MM.Ouvrard,  curé  d'Aiffres  (D.-S.).  —  1895. 

Péquin,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 

Pillet,  docteur-médecin,  adjoint  au  maire  de  Niort.  —  F. 

Parant,  pharm.,  à  St-Maixent.  —  F. 

Pommier (Hipp.),  pépiniériste,  route  de  Paris,  à  Niort.  —  F. 

Pigeau-Clerc,  instit.,  à  la  Couarde  (D.-S.).  —  F. 

Portron  (Antonin),  instit.,  au  Teillas  de  Lezay  (D.-S  ).  — 
1889. 

Provost,  instit.,  à  Cours,   par  Champdeniers  (D.-S.).   — 
1899. 

Pasquier,  curé  de  Ceau-en-Loudun  (Vienne).  —  1889. 

Prouhet,  docteur-médecin,  à  La  Mothe-St-Héray.  —  1890. 

Poirault,  pharm.,  à  Poitiers.  —  1891. 
Mmo  Perrineau  (Jules),  à  Pamproux.  —  1891. 
Mllc  Poirier,  directrice  du  Cours  complémentaire,  membre  du 

Conseil  départemental,  à  La  Crèche.  —  1894. 
MM. Picard,  inspecteur  primaire,  à  Niort.  —  1894. 

Poullier  (Anatole),  propr.,  à  Airvault.  —  1894. 

Pérochon  (Paulin),  propr.,  à  Rouillé.  —  1895. 

Paingault  (E.),  7,  rue  des  3-Frères,  Paris-xvmc.  —  1896. 

Pinoteau,  curé  de  Chizé  (D.-S.).  —  1897. 

Papault,  instit.,  à  Coulombiers  (Vienne).  —  1899. 

Parhazard,  instit.,  à  Ghampagné-St-Hilaire  (Vienne).   — 
1900. 
Mmo  Pacaud  (A.),  à  1a  Camusetterie,  par  Tournon-St-Martin 

(Indre),  —  1900. 
MM.  Pelloquin  (Constant),  médecin-vétérin.,  à  Mauzé.  —  1900. 

Portron  (Jonas),  négociant,  à  Rouillé.  —  1900. 

Pouit,  prof,  à  l'Ecole  prim.  sup.  de  Rressuire.  —  1900. 

Pain  (A.-D.),  étudiant  en  pharmacie,  40,  rue  Jean-Bouchet, 
à  Poitiers.  —  1901. 


—  23  — 

MM.  Papot  (Jacques),   contrôleur  de  comptabilité,  40,  rue  de 
Gigant,  à  Nantes.  —  1901. 
Poussard  (Alfred),  instit.,  à  Germond  (D.-S.).  —  1901. 
Poupot,  instit.,  à  Scillé,  par  l'Absie  (D.-S.).  —  1901. 
Pichon,  instit.,  à  la  Ghapelle-Moulière  (Vienne).  —  1901. 
Pillet,  principal  du  Collège,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1901. 
Préauberl,  prof,  au  Lycée,  à  Angers  (Maine-et-Loire).  — 

1901. 
Pelaud  (William),  à  la  Chapelle-Bertrand  (D.-S.).  —  1901 . 
Pelletier,  docteur-médecin,  à  Oiron  (D.-S.).  —  1902. 
Petit,  propr.,  les  Trois-Moutiers  (Vienne).  —  1902. 
Pichot,  pharm.,  inspecteur  des  champignons,  à  Fontenay- 
le-Comle.  — 1903. 
Mme  Péret-Audap,  directrice  de  l'Ecole  prim.  sup.,  à  Poitiers. 

—  1903. 

MM.  Pouvreau  (Arthur),  instit.,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée). 

—  1903. 

Provost  (André),  horticulteur,  à  Brioux  (D.-S.).  —  1903. 
Pargue,  étudiant  en  pharmacie,   pharmacie  Donnât,  90, 
faubourg  St-Honoré,  Paris  (vine).  —  1903. 

Queuille,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 

Boulland,  docteur-médecin,  à  Niort.  —  F. 

Bayé-Joubert,  pépiniériste,  à  Niort.  —  F. 

Bimbault,  cons.  munie,  à  Niort.  —  F. 

Benault,  instit.,  à  Pamproux.  —  1889. 

Billaud  (Paul),  pharm.,  à  Chef-Boutonne.  —  1891. 
Ml!e  Boux  (Hélène),  à  Pamproux.  —  1894. 
MM.Boux(J.)  (M  et  Mn,e),  instit.,  à  la  Chapelle-Seguin  (D.-S.). 

—  1894. 

Bivière  (Maurice),  recev.  de  l'Enregistrement,  à  Vouillé 

(Vienne).  —  1894. 
Bozeray,  prof,  d'agriculture,  à  Niort.  —  1895. 


—  24  - 

MM.  Richard  (Eugène),  adjoint  au  maire,  à  Montmorillon.  — 

1895. 
Raguy  (A.),  prof,  à  Montmorillon.  —  1895. 
Mme  Rousseau-Hilairet,  à  Jonzac  (Ch.-Inf.).  —  1895. 
MM. Raymond  (D.),  négociant,  à  Thouars.  —  1896. 

Rousseau   (Philéas),    instit.,    au    Simon-la- Vineuse,    par 

Ste-Hermine  (Vendée).  —  1896. 
Rougier  (Ferd.),  député  des  Deux-Sèvres,  à  Salles  (D.-S.). 

—  1897. 
Rabillé  (l'abbé),    économe   de   l'Institution   Richelieu,    à 

Luçon  (Vendée).   -  1897. 
Rambaud,  pharm.,  à  Poitiers.  —  1897. 
Reveillaud,  curé  de  St-Fort-sur-le-Né  (Charente).  —  1897. 
Richard  (H.),  agriculteur,  à  Menigoute  (D.-S.).  —  1899. 
Renaudet  (G.),  pharm.,  à  Montournais  (Vendée).  —  1899. 
Robert  (Lucien),  étudiant  en  pharmacie,  à  Mazières-en- 

Gâtine(D.-S).  —1901. 
Mme  Renouard,  9,  rue  St-Denis,  à  Poitiers.  —  1901. 
MM.Rullaud,  pharm.,  à  Chauvigny  (Vienne).  —  1901. 

Rimbault,  instit.,  à  St-Hilaire-la-Palud  (D.-S.).  —  1901. 
Ramage,  chef  des  études  aux  Chemins  de  fer  d'Orléans,  à 

Poitiers.  —  1902. 
Roullet,    instit.,    membre   du    Conseil    départemental,  à 

St-Pompain  (D.-S.).  —  1902. 
Rousseau  (Joseph),  propr.,  à  la  Porte-de-1'Ile,  par  Mail- 

lezais  (Vendée).  -  1902. 
Robin,  pharm.,  à  Ste-Hermine  (Vendée).  —  1902. 
Rousseau  (Camille),  pharm.,  à  Fontenay-le-Comte.  — 1902. 
Ripert,  capitaine  en  retraite,  39,  faubourg   St-Hélier,  à 

Rennes  (Ille-et-Vilaine).  —  1903. 
Rousseau,  épicier,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
Raffault,  inspecteur  primaire,  à  Cognac.  —  1903. 


—  25  — 

MM. Souche  (B.),  naluraliste,  à  Pamproux.  —  F. 
Sache,  pharm.,  à  Melle.  —  1889. 
Sauvaget  (H.),  instit.,  à  Niort.  —  1894. 
Sahourain  (l'abbé),  à  St-Gaultier  (Indre)   —  1894. 
Soulisse,  instit.,  à  la  Véquière  de  Surin  (D.-S.).  —  1896. 
Serre,  prof,  à  l'Ecole  normale,  à  Poitiers.  —  1896. 
Sarazin,  avocat,  à  Pleurtuit  (llle-et-Vilaine).  —  1897. 
Simon  (E.),  recev.  de  l'Enregistrement,    à   Vouneuil-s- 

Vienne.  —  1898. 
Simon  (Xavier),  étudiant  en  pharmacie,  175,  Grande-Rue, 

à  Poitiers.  —  1901. 
Soucheleau  (l'abbé),  curé  de  Brétignolles  (D.-S.).  —  1901. 
Saumonneau-Belot  (M.  et  M,ne),  instit.,  à  Ligugé  (Vienne). 

—  1900. 
Sauquet  (Louis),  instit.,  à  Xaintray,   par  Champdeniers 

(D.-S.).  —  1902. 
Sarazin  (Tim.),  prof,  spécial  d'agriculture,  à  Fontenay-le- 

Comte.  —  1902. 
Schrock  (Henri),  négociant,  place  du  Marché,   à  Chàtelle- 

rault.  —  1903. 
Sainvet  (A.),   fils,   négociant,   67,    rue  de   La  Croix,   à 

St-Maixent(D.-S-).  -  1903. 
Simon  (Eug.),  naturaliste,  16,  villa  Saïd,  Paris.  —  1903. 

Tardy,  juge  de  paix,  à  La  Mothe-St-Héray.  —  F. 

Texier,  docteur-médecin,  à  Moncoutant  (D.-S  ).  —   1893. 

Texier,  propr.,  à  Fonfréroux  de  Souvigné(D.-S.).  — 1893. 

Toulat,  instit.,  à  Saugirard,  par  Selles-sur-Cher  (Loir-et- 
Cher).  -  1893. 

Tourneau,  percepteur,  à  Moncontour  (Vienne).  —  1895. 

Tavereau  (l'abbé),  curé  de  Payré,  par  Couhé  (Vienne).  — 
1895. 
Mme  Thomas,  née  Guillot,  instit.,  à  St-Germain(D.-S.).  — 1896. 


—  26  — 

M.    Tricard,  vétérinaire  militaire,  directeur  du  dépôt  de  Bon- 

navois,  par  Cluis  (Indre).  —  1897. 
Mllle  Trouvé  (Alph.),  château  des  Clairbaudières,   par  Paizay- 

le-Sec  (Vienne).  —  1898. 
Mlle  Thibault,  directrice  de  l'Institution  Jeanne  d'Arc,  à  Par- 

thenay.  —  1898. 
M.    Tiflault,  docteur-médecin,  à  Echiré.  —  1899. 
Mlle  Texier(C),  instit.,  à  Lusignan  (Vienne).  —  1901. 
MM. Texier  (Charles),  instit.,  à  Ghampeaux  (D.-S.).  —  1901. 
Thorel, -principal  du  Collège,  à  Loudun  (Vienne).  —  1902. 
Thiré  (Ulysse),  au  Collège  de  Fontenay-le-Comte.  —  1902. 
Touchard,  directeur  de  l'Ecole   pratique  d'agriculture  de 

Pétré,  par  Ste-Gemme-la-Plaine  (Vendée).  —  1902. 
Trichet,  pharm.,  à  Coulonges-s-1'Autize  (D.-S.).  —  1902. 
Mlle  Tascher  (Emma),  instit.,  à  Verrue  (Vienne).  —  1903. 
M.    Tesson,  pharm.,  à  La  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
Mlle  Turcan,  directrice  de  l'Ecole  prim.  super.,  à  Fontenay-le- 
Comte.  —  1903. 
MM.  Thomas,  instit. -adjoint,  à  St-Pierre-du-Chemin  (Vendée). 

—  1903. 

Véry,  capitaine  en  retraite,  à  Niort.  —  F. 
Violleau  (l'abbé),  curé  de  St-Varent  (D.-S.).  —  1891. 
Vandier,  vétérinaire,  àSt-Maixent.  —  1895. 
Vaugeois,  pharm.,  à  St-Maixent.  —  1895. 
Vandier,  docteur-médecin,  à  La  Crèche.  —  1897. 
Veillon,  principal  du  Collège,  à  Luçon  (Vendée).  —  1897. 
Vachère  (l'abbé),  avenue  H. -Martin,  31,  à  Paris.  —  1899. 
Valentin  (l'abbé),  curé  de  Vaux-s-Vienne.  —  1900. 
Vétault  (Laurent),  étudiant  en  pharmacie,  7,  rue  Magenta, 

à  Poitiers.  —  1901. 
Viaud  (Gabriel),  vétérinaire  au  20e  d'artillerie,  à  Poitiers. 

—  1902. 


—  27  — 

MM.  Van  Gelder,  directeur  de  la  Banque  de  France,   à  Niort. 

—  1902. 

Vincent  (Philibert),  élève  en  pharmacie,  rue  Bourg-Belais, 

à  Parthenay.  —  1903. 
Veillon,  conducteur  des  Ponts-et-Chaussées,  à  Cognac. 

—  1903. 


MEMBRES    CORRESPONDANTS 

MM.Guillon,  directeur  honoraire  des  Contributions  indirectes 
en  retraite,  43,  rue  d'Iéna,  à  Angoulême. 

Pourchot,  instit.,  à  Mandeure  (Doubs). 

Hy  (l'abbé),  docteur  ès-sciences,  à  Angers. 

Malinvaud  (Ernest),  secrétaire  général  de  la  Société  bota- 
nique de  France,  8,  rue  Linné,  Paris. 

Gillot  (X.)," docteur-médecin,  5,  rue  du  Faubourg-Saint- 
Andoche,  à  Autun  (Saône-et- Loire). 

Christ  (Dr),  à  Bâle  (Suisse). 

Correvon  (H.),  à  Genève  (Suisse). 

Le  R.  P.  C.  de  La  Croix,  h  Poitiers. 

Gentil  (Amb.),  Le  Mans  (Sarthe). 

Gagnepain  (F.),  préparateur  à  l'Ecole  des  Hautes  Etudes 
du  Muséum,  à  Paris. 

Bigeard  (R.),  instit.  retraité,  à  Nolay  (Côte  d'Or). 

Le  Grand  (Ant.),  agent-voyer  en  chef,  4,  rue  d'Orléans,  à 
Bourges  (Cher). 

F à  Montpellier. 

Rey-Pailhade  (C.  de),  44,  place  St-Aphrodise,  à  Béziers 
(Hérault). 

Camus  (G.),  199,  rue  Lecourbe,  Paris. 

Boudier  (Emile),  pharmacien,  22,  rue  Grétry,  cà  Montmo- 
rency (Seine-et-Oise). 


—  28  — 

SOCIÉTÉS    SAVANTES    &    REVUES 

avec  lesquelles  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres 

ÉCHANGE   SES   PUBLICATIONS 


Ain 
Société  des  Naturalistes  de  l'Ain,  à  Bourg. 

Allier 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la 
France,  directeur  M.  E.  Olivier,  10,  Cours  de  la  Préfecture,  à 
Moulins. 

Alpes-Maritimes 

Société  centrale  d'Agriculture,  d'Horticulture  et  d'Accli- 
matation de  Nice  et  des  Alpes-Maritimes,  11,  place  Garibaldi, 
à  Nice. 

Ardennes 

Société  d'Histoire  naturelle  des  Ardennes,  à  Charleville. 

Aude 
Société  d'Etudes  scientifiques  de  l'Aude,  à  Carcassonne. 

Belfort  (Territoire  de) 
Société  belfortaine  d'Emulation,  à  Belfort. 

Calvados 
Société  linnéenne  de  Normandie,  à  Caen. 

Charente-Inférieure 

Société  des  Sciences  naturelles  de  la  Charente-Inférieure, 
à  La  Rochelle. 


—  29  — 

Cher 
Société  historique,  littéraire  et   scientifique   du    Cher,  à 
Bourges. 

Cote-d'Or 

Société  académique  des  Sciences,  Arts  et  Belles- Lettres ,  à 

Dijon. 

Creuse 

Société  des  Sciences  naturelles  et   archéologiques   de   la 
Creuse,  à  Guéret. 

Doubs 

Société  d'Emulation  de  Montbéliard. 
Société  d'Emulation  du  Doubs,  à  Besançon. 

Eure-et-Loir 

Société  dunoise,  Archéologie,  Histoire,  Sciences  et  Arts,  à 
Chàteaudun. 

Gard 

Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  6,  quai  de  la  Fon- 
taine, à  Nîmes. 

Garonne  (Haute-) 

Bibliothèque  de  l'Université  de  Toulouse,  Allées  St-Michel, 
à  Toulouse. 

Gironde 

Société  linnéenne  de  Bordeaux,  53,  rue  des  Trois-Conits,  à 
Bordeaux. 

Hérault 

Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  à  Béziers. 
Société  d' Horticulture  et  d'Histoire  naturelle  de  l'Hérault, 
à  Montpellier. 

Ille-et-Vilaine 

Société  scientifique  et  médicale  de  l'Ouest,  à  Bennes. 


—  30  — 

Isère 
Société  des  Amis  des  Sciences  naturelles,  à  Vienne. 

Loire 

Société  d'Agriculture,  Industrie,  Sciences,  Arts  et  Belles- 
Lettres,  à  St- Etienne,  27,  rue  St-Jean. 

Loire  (Haute-) 
Société  agricole  et  scientifique  de  la  Haute-Loire,  Le  Puy. 

Loire-Inférieure 

Société  des  Sciences  naturelles  de  V Ouest  de  la  France,  à 
Nantes,  Muséum. 

Société  académique  de  la  Loire-Inférieure,  à  Nantes. 

Maine-et-Loire 

Société  nationale  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Angers. 
Société  d'Etudes  scientifiques  d'Angers. 
Société  des  Sciences  et  Arts  de  l'arrondissement  de  Cholet, 
à  Cholet. 

Marne 

Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Reims. 

Meurthe-et-Moselle 
Société  des  Sciences  de  Nancy. 

Nord 

Société  dunkerquoise  pour  l'enseignement  des  Sciences,  etc., 
à  Dunkerque. 

Oise 

Société  académique   d'Archéologie,    Sciences   et    Arts,    à 
Beauvais. 


—  31   - 

Pas-de-Calais 
Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie,  5,  rue  Caventon,  à 
St-Omer. 

PUY-DE-DOME 

Société  des  Amis  de  l'Université  de  Clermont-Ferrand. 

Pyrénées  (Hautes-) 
Société  Ramond,  à  Bagnères-de-Bigorre. 

Bhône 

Société  botanique  de  Lyon,  Bibliothèque  du  Palais  des  Arts. 
Société  des  Sciences  naturelles  et  d'Enseignement  popu- 
laire, à  Tarare. 

Saône  (Haute-) 

Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  la  Haute-Saône, 
à  Vesoul. 

Société  grayloise  d'Emulation,  à  Gray. 

Saône-et-Loire 

Société  des  Sciences  naturelles,  à  Autun. 

Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-et-Loire,  à  Chà'on- 

s- Saône. 

Sartre 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  Sarthe,  Le 

Mans. 

Seine 

Société  botanique  de  France,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Paris. 

Société  mycologique  de  France,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Pans. 

Feuille  des  Jeunes  naturalistes,  35,  rue  P. -Charron,  à  Paris. 

Ministère  de  l'Instruction  publique,  5e  Bureau  de  l'Ensei- 
gnement supérieur,  Commission  du  Bépertoirede  bibliographie 
scientifique. 


—  32  — 

Société  des  Naturalistes   de   Levallois-Perret,   37 bis,    rue 
Launois. 

Seine-Inférieure 

Académie  des  Sciences,  Belles- Lettres  et  Arts,  à  Rouen. 
Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  à  Elbeuf. 

Sèvres  (Deux-) 
Société  d'Horticulture,  à  Niort. 

Somme 
Société  linnéenne  du  Nord  de  la  France,  à  Amiens. 

Vendée 

Société  d'Emulation  de  la  Vendée,  à  la  Roche-s-Yon. 
Le  Miel.  —  M.  Couquaux,  apiculteur,  48,  rue  de  Rordeaux, 
à  la  Roche-s-Yon. 

Vienne 

Société   académique   d'Agriculture,   Sciences   et   Arts,    à 
Poitiers. 

Vienne  (Haute-) 

Société  botanique  du  Limousin,  à  Limoges. 

Société  «  Les  Amis  des  Sciences  et  Arts  »,  à  Rochechouart. 

Vosges 
Société  d'Emulation  des  Vosges,  à  Epinal. 

ALSACE-LORRAINE 

Société  des  Sciences,  Agricidture  et  Arts   de   la  Basse- 
Alsace,  à  Strasbourg. 

Société  d'Histoire  naturelle,  à  Colmar. 

SUISSE 

Société  botanique  de  Genève  (Université  de  Genève). 


—  33  — 

Laboratoire  et  Jardin  botaniques  de  Genève.   —  (Herbier 
Delessert). 

Herbier  Boissier,  à  Ghambésy,  près  Genève. 

Société  frïbourgeoise  des  Sciences  naturelles,  à  Fribourg. 

Bibliotliek  d.  Schweiz.,  naturforscli  GesellscJiaft,  Bern. 

ITALIE 
Jardin  royal  botanique  de  Palerme. 

ÉTATS-UNIS 

Missouri  bolanical  garden,  à  St-Louis  (Missouris). 

Université  de  Minneapolis. 

Lloyd  Library  and  Muséum,  Cincinnati,  Ohio,  U.  S.  A. 

HOLLANDE 
Association  internationale  des  botanistes,  à  Leyde. 

BELGIQUE 
Direction  du  Jardin  botanique  de  VEtat,  à  Bruxelles. 

BOUMANIE 

Bulletin  de  V Herbier  de  l'Institut  de  botanique,  à  Bucarest. 


Les  publications  de  la  Société  sont  offertes  à 

Archives  départementales  des  Deux-Sèvres. 
Bibliothèque  de  la  Ville  de  Niort. 


—  34  — 


EXTRAIT  DES  PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES 


Séance  du  15  Janvier  1903 

Présidence  de  M.  B.  Souche 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Etaient  présents  :  Mlle  Denizeau  ;  MM.  Véry,  Barré,  Mazal- 
rey,  Carré,  Sauvaget,  Gelot. 

Excusé  :  M.  J.  Bellivier. 

Le  procès- verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté  sans 
observation. 

M.  le  Président  déclare  installés  dans  leurs  fonctions  respec- 
tives :  M.  Véry,  vice-président;  M.  J.  Bellivier,  secrétaire; 
Mlle  Denizeau  et  M.  Lemercier,  assesseurs. 

Nécrologie.  —  M.  le  Président  annonce  la  mort  du  doyen 
des  Membres  de  notre  Société,  M.  N.  Laugier,  ancien  profes- 
seur de  l'Université,  maire  de  Dienné  (Vienne),  décédé  le 
27  décembre  1902,  dans  sa  95e  année. 

Notre  regretté  collègue  aimait  beaucoup  la  botanique  et  il 
nous  était  très  attaché.  Nous  renouvelons  à  sa  famille  l'expres- 
sion de  notre  douloureuse  sympathie. 

Correspondance.  —  Notre  secrétaire  a  reçu  de  Nouil  Ion  pont 
(Meuse),  une  demande  de  renseignements  au  sujet  d'une  note 
parue  dans  le  Petit  Journal  du  12  novembre  1902,  où  il  était 
question  de  la  campagne  menée  par  notre  Société  pour  vulga- 
riser l'étude  des  champignons. 

M.  J.  Bousseau,  propriétaire  à  la  Porte-de-1'Ile,  par  Mail- 
lezais  (Vendée),  désirerait  recevoir  des  plantes  de  terrains  non 
calcaires  ;  il  donnerait  en  échange  les  espèces  croissant  dans 
les  bois,  les  plaines  et  les  marais  des  environs  de  Maillezais. 

M.  M.  Frédoux,  attaché  à  l'hôpital  Bretonneau,  à  Paris,  se 


—  35  — 

met  à  la  disposition  de  M.  Souche  au  cas  où  il  aurait  besoin  de 
faire  faire  quelques  travaux  bactériologiques,  microscopiques 
ou  chimiques   L'hôpital  a  un  beau  laboratoire. 

M.  P.  Cornuault  a  vu  avec  plaisir  parmi  les  nouveaux  adhé- 
rents à  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres,  le  nom  de  son 
premier  compagnon  d'études,  M.  Narcisse  Airault.  «  La  note 
de  Y  Intermédiaire,  dit  M.  Cornuault,  m'a  remis  sous  les  yeux 
toute  une  page  de  ma  jeunesse.  J'ai  refait  en  souvenir  ces 
excursions  charmantes  autour  de  St-Benoit  qui  nous  prenaient 
tous  nos  jeudis.  Nous  étions  toujours  trois,  et  toujours  les 
mêmes,  Airault,  Duret  et  moi.  Et  que  d'impressions  délicieuses 
lors  de  nos  découvertes  sensationnelles  !  Je  vois  encore  Duret 
extasié  devant  le  premier  Epipactis  ensïfolia  que  nous  ren- 
contrâmes ;  c'était  tellement  extraordinaire  cette  plante,  qu'il 
espérait  bien  ne  pas  la  trouver  dans  sa  flore  !  Et  le  Lathrœa 
clandeslina,  et  Y 'Ophioglossum  vulgatum  !  quelle  joie  ils 
nous  procurèrent  !  (l'était  entre  St-Benoit  et  Croutelle.  Nous 
avions  déjà  récolté  Y  E  uphorbia  hyberna,  Euphorbia  angu- 
lata,  Scilla  verna,  Primula  elatior,  Orobtis  niger ;  ce  fut 
une  journée  de  nabab  !  Tout  cela  est  bien  loin  ;  mais  y  songer 
est  encore  très  doux,  et  il  me  semble  maintenant  que  les  fleurs 
sont  moins  belles  que  celles  qui  ont  été  les  contemporaines  de 
notre  jeunesse  ». 

M.  Gaborieau  s'excuse  d'avoir  tant  tardé  à  remercier  notre 
Société  qui  l'a  admis  comme  membre  titulaire.  Il  se  fera  un 
plaisir  de  nous  communiquer  les  plantes  peu  communes  et  les 
champignons  assez  rares  qu'il  rencontrera  ou  qui  lui  seront 
présentés. 

M.  Délibéré -Desgardes  envoie  Polyporus  lucidus  et  le 
fruit,  mûri  dans  le  département  de  l'Indre,  d'un  Oranger  non 
greffé. 

M.  A.  Gaucher  a  quitté  le  Lycée  de  B-ochefort  et  il  est 
actuellement  boursier  d'Agrégation  au  Muséum.   Il  prendrait 


-  36  — 

part  avec  infiniment  de  plaisir  à  une  herborisation  qui  aurait 
lieu  en  Poitou  pendant  les  vacances. 

M.  Lucas  a  quitte  Château-Larcher  et  est  revenu  professeur 
au  Séminaire  de  Montmorillon. 

M.  Flahault,  de  l'Institut  de  Montpellier,  remercie  M.  Souche 
pour  son  envoi  de  plantes. 

Plusieurs  sociétaires  ont  envoyé  leur  cotisation  et  y  ont  joint 
un  petit  mot  aimable. 

Communications.  —  M.  le  Président  donne  connaissance 
de  la  circulaire  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  au 
sujet  du  Congrès  de  Bordeaux  en  avril  1903. 

Il  annonce  également  que  la  Société  mycologique  de  France 
tiendra,  en  1903,  sa  session  générale  en  Poitou.  Niort  sera 
peut-être  favorisé  d'une  exposition  de  champignons  et  de  deux 
ou  trois  excursions  dans  les  environs. 

Un  cas  s'est  récemment  présenté  pour  lequel  l'Assemblée 
est  consultée.  Un  sociétaire,  qui  vient  d'accomplir  son  année 
de  service  militaire,  désirant  posséder  le  Bulletin,  doit-il  béné- 
ficier d'une  remise  spéciale'?  L'Assemblée  décide  à  l'unanimité 
qu'il  y  aurait  lieu  de  faire  une  remise  de  50  °/0,  mais  seule- 
ment quand  le  sociétaire  aura  versé  la  cotisation  suivante. 

Comptes  de  1902.  —  M.  le  Trésorier  résume  les  opérations 
de  l'exercice  1902  : 

Recettes 1.719^50 

Dépenses  1-649  97 

Différence ~       69  53 

Il  reste  dû  :  une  note  de  M.  Gelot,  concierge-jardinier,  et 
une  de  l'imprimeur. 

Après  vérification,  les  comptes  sont  approuvés  et  des  félici- 
tations votées  au  trésorier. 

Le  projet  de  budget  pour  1903  est  également  adopté. 


—  37  — 

Séance  du  Jeudi  19  Février  1903 

Présidence  de  M.  B.  Souche  (Secrétaire  :  M.  J.  Bellivier). 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Ont  été  présents  :  Mlles  Coustols,  Faucheux  ;  MM.  J.  Belli- 
vier, Barré,  Véry,  Gelot. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté  sans 
observation. 

Admissions.  —  Après  un  vote,  sont  admis  à  l'unanimité 
membres  titulaires  de  la  Société  botanique  : 

M.  Desage,  pharmacien  à  Pamproux  (D.-S.),  présenté  par 
MM.  Dr  Moreau  et  B.  Souche  ; 

M.  E.  Doucet,  instituteur  à  Cinq-Mars-la-Pile  (Indre-et-Loire), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Toulat  ; 

M.  Langlois,  instituteur  à  Pougne-Hérisson,  par  Secondigny 
(D.-S.),  présenté  par  MM.  J.  Bellivier  et  B.  Souche. 

Correspondance.  —  M.  Robert  demande  que  nos  publica- 
tions lui  soient  adressées  à  Mazières-en-Gàtine  (D.-S.).  Il 
espère  prendre  part,  cette  année,  à  quelques-unes  de  nos  her- 
borisations. 

M.  E.  Bocquier  dit  qu'à  Ste-Radégonde-des-Noyers  (Vendée), 
on  croit  que  la  Lentille  d'eau  fleurit  tous  les  cent  ans.  M.  N..., 
conducteur  des  ponts-et-chaussées,  affirme  en  avoir  cueilli 
quelques  fleurs  il  y  a  une  quinzaine  d'années.  Le  «  canal  était 
tout  couvert  de  ces  petites  fleurs  violettes,  hautes  de  quelques 
centimètres  ».  Poussées  par  le  vent  du  nord,  les  Lentilles 
s'accumulent  parfois  près  de  l'Ile  d'Elle,  au  barrage  du  Gouffre, 
en  «  une  couche  épaisse  de  plus  de  60  centim.,  capable,  dit 
M.  N...,  de  porter  un  homme  ». 

M.  de  la  Jaille  forme  des  vœux  pour  la  Société;  il  prend 
beaucoup  d'intérêt  à  nos  travaux. 

M.  E.  Simon  donne,  d'après  le  «  Monde  des  Plantes  »,  la 


—  38   - 

formule  pour  le  liquide  employé  à  empoisonner  les  plantes 
d'herbier  :  sublimé,  16  gr.  ;  chlorhydrate  d'ammoniaque, 
10  gr.  ;  glycérine,  40  gr.  Dissoudre  les  sels  à  l'eau  tiède; 
ajouter  glycérine  et  compléter  un  litre  avec  de  l'alcool,  soit  du 
Nord,  soit  dénaturé. 

M.  G.  Renaudet  rassemble  des  «  Matériaux  »  pour  une 
«  Flore  mycologique  de  Vendée  ». 

Il  demande  si,  pour  le  même  département,  quelque  botaniste 
s'est  occupé  de  la  question  lichens  et  mousses. 

M.  Foudlade,  de  Tonnay-Charente,  se  met  à  l'entière  dispo- 
sition de  M.  Souche  pour  les  petits  travaux  qu'il  pourrait  lui 
confier. 

A  la  date  du  26  janvier,  M.  Laglaine  envoie,  comme  il 
«  l'avait  promis  »,  le  montant  de  sa  cotisation  pour  1902.  (Avec 
un  tel  relard  le  nom  n'a  pas  pu  figurer  sur  la  liste  des  membres 
titulaires. 

M.  Rabillé  espère  que  l'avenir  lui  ménagera  d'agréables 
surprises  et  lui  permettra  de  prendre  part  à  toutes  les  agréables 
excursions  de  la  Société  botanique,  qui  lui  sourient  beaucoup 
et  dont  il  est  vivement  peiné  d'être  privé.  Il  envoie  ses  meil- 
leurs souhaits  de  réussite  pour  1903. 

M.  B.  Bernard  désirerait  cultiver  à  la  Flotte-en-Ré  quelques 
plantes  du  continent,  et  il  recevrait  avec  plaisir  des  graines  : 
d' Angélique  officinale,  de  Petite  Centaurée,  d'Alkékcnge,  de 
Belladone.  Il  offre,  entre  autres,  si  M.  Souche  veut  en  essayer 
l'acclimatation,  lerSmilax  aspera. 

Envois  également  de  :  MM.  Dupain,  U.  Tbiré,  Lemercier, 
Huyard  ;  Mme  E.  Thomas  ;  MM.  Toulat,  Bourdeau,  E.  Barré, 
E.  Doucet,  D1'  Griffault;  Mlle  E.  Tascher;  MM.  Saumonneau, 
Clerté,  Al.  Didier;  librairie  Ch.  Gaulon,  Société  mycologique 
de  France,  etc. 

Publications.    —   Les  ouvrages  reçus   depuis   la  dernière 


—  39  — 

séance  sont  passés  en  revue.  Ils  comprennent  des  Bulletins  et 
Mémoires  des  Sociétés  correspondantes. 

Communications.  —  M.  le  Président  pense  que  les  fleurs 
de  lentille  d'eau,  dont  il  a  été  parlé  par  M.  Bocquier  sur 
l'affirmation  d'une  personne  étrangère  aux  études  botaniques, 
sont  simplement  des  frondes  d'Azolla.  1\  rappelle  qu'à  l'herbo- 
risation du  1er  septembre  1900  dans  les  marais  d'Arçais  (D. -S.), 
on  lui  a  montré  des  Azolla  comme  étant  des  fleurs  de  lentille 
d'eau. 

La  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  19  Mars  1903 

Présidence  de  M.  B.  Souche  (M.  J.  Bellivier,   Secrétaire). 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Ont  été  présents  au  bureau  :  MM.  Souche,  Véry,  Mazalrey, 
Sauvaget,  Bourdeau,  J.  Bellivier. 

Excusés  :   Mlles  Denizeau,  Madonne,  Baudry  ;  MM.  Barré, 
Gelot. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté. 

Admissions,  —  Sont  admis  à  l'unanimité  comme  membres 
titulaires  de  la  Société  : 

M.  Ivolas,  professeur  de  sciences  naturelles  au  Collège  de 
Cognac  (Charente),  présenté  par  MM.  Dreuilh  et  Baudoin  ; 

M.  Boraud,  docteur-médecin,  rue  de  Metz,  à  Cognac,  pré- 
senté par  les  mêmes  ; 

M.  Bruneaud,  préparateur  à  la  Station  viticole,  à  Cognac, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.   Châtelain  (Louis),   diplômé  de   Grignon,    à   Sigournais 
(Vendée),  présenté  par  MM.  T.  Sarazin  et  E.  Bocquier  ; 

M.  Pichot,  pharmacien  de  lre  classe,  inspecteur  des  champi- 
gnons, à  Fontenay-le-Comte  (Vendée),  présenté  par  les  mêmes  ; 


—  40  — 

M.  Antoine  (Emmanuel),  instituteur-adjoint  à  St-Hilaire-de- 
Voust  (Vendée),  présenté  par  MM.  Girouin  et  B.  Souche. 

Correspondance.  — M.  E.  Doucet  envoie  le  Viola  alba  Bess. 
récolté  par  lui  à  Cinq-Mars-la-Pile  (Indre-et-Loire). 

M.  Fouillade  demande  à  M.  Souche  le  Viola  virescens  Jord. 
des  auteurs  de  l'Ouest  ;  il  aimerait  à  voir  la  plante  vivante. 

M.  Girouin  envoie  une  plante  pour  la  faire  contrôler. 

Lettres  de  MM.  Baudoin,  Barré,  E  Bocquier,  E.  Boiteau, 
E.  Simon,  etc. 

La  Direction  du  Jardin  hotanique  de  l'Etat,  à  Bruxelles, 
envoie  les  trois  premiers  fascicules  de  leur  Bulletin  et  demande, 
en  échange,  les  publications  de  notre  Société.  (Adopté.) 

Circulaire  du  Ministre  de  l'Instruction  puhlique  donnant  le 
programme  des  excursions  pendant  le  Congrès  des  Sociétés 
savantes  à  Bordeaux. 

Circulaire  (janvier  1903)  du  secrétaire  général  du  Congrès 
international  de  Botanique  à  Vienne  (Autriche),  qui  fait  con- 
naître la  composition  de  la  Commission  d'organisation  de  ce 
Congrès  qui  aura  lieu  en  1905. 

Spécimens  de  planches  chromo- lithographiées  du  :  Fungi 
Tridentini,  etc.,  et  Funghi  mangerecci,  etc.,  ouvrages  de 
M.  l'abbé  Bresadola  de  Trento  (Tyrol-Autriche).  Le  prix  de 
ces  deux  ouvrages  est  fort  élevé.  Les  champignons  figurés 
sont  :  Peziza  leporina,  Tricholoma  acerbam,  Hyplwloma 
lepidotum. 

Catalogues  des  Jardins  botaniques  de  Prague,  d'Edimbourg, 
de  Lyon,  de  Bruxelles,  etc. 

Circulaire  de  M.  Camus  ayant  pour  titre  :  Fin  d'une  colla- 
boration. 

Publications.  —  Les  Bulletins  et  Mémoires  des  Sociétés 
correspondantes  reçus  depuis  la  dernière  séance  sont  passés 
en  revue. 


-  41  - 

Communications.  —  M.  Bourdeau  montre  Holosteum  um- 
bellatum  qu'il  a  récolté  ce  matin  en  gare  de  Nieul-Oulmes 
(Vendée). 

Il  est  décidé  que  la  Commission  du  Jardin  botanique  sera, 
en  1903,  la  même  qu'en  1902  et  qu'on  y  adjoindra  M.  Carré. 
(Le  traitement  du  jardinier  sera  de  80  francs.) 

M.  le  Président  demande  qui  voudra  bien  se  charger  de 
surveiller  les  semis  et  les  plantations  au  Jardin  botanique.  — 
La  question,  non  résolue,  sera  soumise  à  la  prochaine  séance 
en  même  temps  qu'une  autre  concernant  la  garde  du  Jardin. 

Prochainement  il  sera  également  statué  sur  certains  projets 
d'herborisation. 

A  signaler  dans  la  «  Feuille  des  Jeunes  naturalistes  »  de 
février,  le  résumé  d'une  note  sur  les  «  Associations  végétales  ». 
L'auteur  dit  que  dans  chacune  de  ces  Associations  il  y  a,  vou- 
lues par  les  conditions  de  milieu  :  1°  Une  ou  plusieurs  formes 
dominantes  ;  2°  des  formes  secondaires  ou  subdominantes 
luttant  pour  la  prééminence  ;  3°  des  espèces  dépendantes. 
Exemp'e  :  dans  une  forêt  de  chênes,  le  chêne  est  la  forme 
dominante.  Certains  arbres  (bouleau,  etc.),  qui  n'attendent, 
pour  pousser  avec  vigueur  et  devenir  eux-mêmes  dominants, 
que  la  disparition  artificielle  ou  non  des  chênes,  sont  les  formes 
subdominantes.  Les  dépendantes  sont  composées  des  espèces 
(fougères,  champignons,  etc.),  qui  recherchent  l'ombre  des 
formes  précédentes. 

La  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  23  Avril  1903 
Présidence  de  M.  B.  Souche  (Secrétaire  :  M.  J.  Bellivier). 


La  séance  est  ouverte  à  une  heure. 

Sont   présents   au  bureau   :    Mlle  Denizeau  ;  MM.  Souche, 
Véry,  Mazalrey,  Gelot,  Bellivier. 


—  42  — 

Se  sont  fait  excuser  :  Mlle  Coustols  ;  MM.  Lemercier,  Fré- 
mont,  Douteau,  Dupain,  Péquin. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Admissions.  —  Sont  admis  à  l'unanimité  comme  membres 
titulaires  de  la  Société  : 

M.  Cotron,  juge  de  paix  à  Tonnay-Charente  (Ch.-Inf.),  pré- 
senté par  MM,  Fouillade  et  B.  Souche; 

M.  Jannet,  médecin-vétérinaire  à  Cognac  (Charente),  pré- 
senté par  M.  Dreuilh  et  Baudoin  ; 

M.  Bégusseau  (Léon),  courtier,  à  Savigny-l'Evescault  (Vienne) , 
présenté  par  MM.  Ph.  Mercier  et  Louis  Bouchet  ; 

M.  le  Dr  Gobillot,  à  la  Trimouille  (Vienne),  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Ph.  Mercier  ; 

M.  Brébinaud,  pharmacien,  place  du  Marché  N.-D.,  à  Poi- 
tiers, présenté  par  MM.  B.  Souche  et  V.  Dupain  ; 

M.  Dallet,  pharmacien  à  Thénezay  (D.-S.),  présenié  par 
MM.  Nafraicheur  et  J.  Bellivier. 

Correspondance.  —  M.  Armand  Pichot  remercie  la  Société 
d'avoir  bien  voulu  l'admettre  comme  membre  titulaire. 

M.  Gauvin  dit  que  la  Saponaire  (Saponaria  officinalis) 
«  est  excellente  dans  la  gravelle  urique  ».  Quelques  amateurs 
de  sa  connaissance  se  joindront  aux  botanistes  lors  de  l'herbo- 
risation à  la  Roche-Posay,  et  lui-même  se  fera  un  plaisir 
d'offrir  l'hospitalité  aux  membres  de  la  Société  jusqu'à  concur- 
rence de  l'espace  disponible. 

M.  E.  Doucet  envoie  de  Cinq-Mars-la-Pile  :  Viola  odorata 
sous  deux  formes,  V.  Riviniana,  V.  Reiclienbachiana,  V. 
vinealis  Bor.,  V.  alba  Bess. 

M.  Largeau  communique  (26  mars)  un  Peziza  cueilli  par 
lui  dans  un  bois  de  Pins,  au  château  de  Griffier,  commune  de 
Granzay  (D.-S.).  L'un  des  échantillons  pesait  68  grammes; 
étalé  normalement  il  mesurait  14  centim.  de  diamètre;  un 
autre   pesait  33  grammes   et   toutes   les   dimensions   étaient 


—  43  — 

moindres  ;  un  de  23  grammes  et  un  autre  de  14  n'étaient  pas 
encore  étalés. 

Ce  Peziza  appartient  au  P.  coronaria  Jacq.,  espèce  qui 
n'est  peut-être  pas  très  répandue  dans  notre  rayon.  Les  échan- 
tillons adultes  étaient  à  peine  teintés  de  violet  dans  l'intérieur 
de  la  coupe. 

M.  Largeau  avait  rencontré,  dit-il,  quelques  jours  aupara- 
vant, au  même  lieu,  Peziza  leucomelus,  espèce  assez  rare 
vers  Granzay. 

Le  24  mars,  une  tige  d'un  cep  de  vigne  atteignait  une  lon- 
gueur de  dix  centim.,  dans  le  jardin  du  presbytère. 

M.  Nafraicheur  envoie,  pour  le  Jardin  botanique,  le  Jasmin 
jaune. 

M.  Bellivier  a  rencontré,  aux  environs  de  Parthenay,  le 
Narcissns  pseudo-Narcissus  à  l'état  sauvage  au  milieu  de 
rochers.  La  plante  est  connue  sous  le  nom  de  Diau,  et  la  ferme 
la  plus  rapprochée  de  l'habitat  du  Diau  est  la  Diaulerie,  com- 
mune de  la  Peyratte. 

Est-ce  la  plante  qui  a  donné  son  nom  à  la  ferme,  ou  la 
ferme  le  sien  à  la  plante?  Quoi  qu'il  en  soit,  notre  collègue 
adresse  des  bulbes  et  des  tiges  fleuries  pour  le  Jardin  botanique. 

M.  Fouillade  dit,  à  propos  de  Violettes  qui  lui  ont  été  com- 
muniquées, que  la  forme  du  style  —  signalée  pour  la  première 
fois  par  M.  Simon  —  est  très  importante  et  permet  de  distin- 
guer sûrement  le  V.  hirta  des  V.  albâ  et  odorata. 

M.  Bourdeau,  qui  a  reçu  le  Pterotheca  nemausensis  venant 
de  Pamproux,  a  retrouvé  sans  peine  la  plante  à  Luçon  et  envi- 
rons ;  M.  E.  Bocquier  l'a  rencontrée  à  15  kilom.  de  Fontenay- 
le-Comte,  sur  la  route  de  Sérigné  à  l'Hermenault. 

Plusieurs  sociétaires  s'informent  de  l'état  d'avancement  du 
Bulletin  de  1902. 

M.  Gauvin  communique  Linaria  cymbalaria  et  Lycium 
barbarum,  de  la  Boche-Posay. 


—  44  — 

M.  B.  Bernard  envoie  de  la  Flotte-en-Ré  Smilax  asipera  et 
Pterotheca  nemausensis  ;  cette  dernière  est  nouvelle  pour  l'île. 

M.  Bourdeau  offre  le  Callitriche  obtusangula,  espèce  assez 
abondante  à  Luçon. 

M.  Baudoin  estime  que  l'herborisation  vers  Garde-Epée, 
environs  de  Cognac,  gagnerait  à  être  faite  au  moment  où  le 
Drosera  rotundifolia  pourrait  y  être  récolté  fleuri. 

M.  Louis  Bouchet  espère  voir  organiser  une  excursion  dans 
la  Vienne,  du  côté  de  Bonnes,  par  exemple. 

M.  Girouin  envoie  Orchis  mascula  en  fleurs. 

M.  E.  Doucet  est  allé,  le  2  avril,  dans  les  faillis  du  Ponceau, 
commune  de  Cinq-Mars  (Indre-et-Loire),  à  la  recherche  du 
Viola  vinealis  Bor.  demandé  par  MM.  Souche  et  Fouillade. 
Cette  espèce  est  une  des  plus  précoces  et  on  peut  la  récolter 
dès  la  seconde  quinzaine  de  février  surtout  sur  les  coteaux 
abrupts  du  Ponceau  exposés  au  midi.  Elle  était  défleurie  le 
2  avril,  et  comme  les  pieds  sont  peu  abondants  et  disséminés, 
il  faut  les  rechercher  avec  beaucoup  d'ailention  à  travers  les 
feuilles  mortes,  car  leur  présence  n'est  décelée  qiie  par  une  ou 
deux  feuilles  estivales  vert  pâle,  longuement  pétiolées.  La 
recherche  a  été  vaine. 

Le  5  avril,  nouvelle  tentative  à  Chemilly,  limite  des  com- 
munes de  Langeais  et  de  Cinq-Mars.  La  plante  est  rencontrée, 
puis  expédiée  à  Pamproux. 

M.  E.  Doucet  dit  que  le  Ranunculus  auricomus  L.  présente, 
en  Indre-et-Loire,  la  forme  (?)  à  pétales  souvent  avortés  —  les 
Hermittes  —  et  la  forme  normale,  parfois  double  —  Cinq- 
Mars-la-Pile.  —  (Les  Aoristes  signalent  l'avortement  des  pétales 
ou  leur  déformation,  dans  les  «  premières  fleurs  ». 

Notre  collègue,  ayant  lu  dans  le  compte  rendu  d'une  herbo- 
risation à  Chef-Boutonne  (D.-S.),  Bull.  1897,  la  propriété 
attribuée  à  la  Piloselle  (Hieracium  Pilosella),  a  consulté  le 
«  Traité  pratique  et  raisonné  des  plantes  médicinales  indi- 


—  45  — 

gènes  et  acclimatées  du  D1'  H.  Cazin  »,  édité  par  Asselin  et 
Houzeau. 

L'auteur  dit  avoir  «  vu  plusieurs  fois  une  forte  décoction 
aqueuse  de  cette  plante  faire  rendre  des  graviers  ». 

Poursuivant  son  enquête,  M.  Doucet  a  interrogé  quelques 
habitants  de  la  campagne  sur  les  propriétés  de  la  Piloselle. 
L'un  d'entre  eux,  M.  H...,  68  ans,  grand  et  robuste,  doit  peut- 
être  sa  bonne  mine  aux  vertus  merveilleuses  du  Hierâcium 
Pilosella  pour  lequel  il  semble  professer  un  véritable  culte.  11 
emploie  cette  plante  depuis  bien  longtemps  en  infusion  dans 
le  vin  blanc,  dit-il,  pour  se  guérir  de  la  fièvre,  et  il  s'en  est 
toujours  bien  trouvé. 

Son  gendre  dit  l'avoir  employée  également  avec  succès  à 
plusieurs  reprises,  et  tout  dernièrement  le  même  remède  a 
guéri  son  fils,  âgé  de  trois  ans. 

M.  Malaplanche  communique  quelques  Carex  et  une  Géra- 
niacée  intéressante,  VErodium  moschatum,  dont  il  a  décou- 
vert une  colonie  à  Port-la-Claie,  commune  de  Curzon  (Vendée). 

Il  a  pris  des  informations  auprès  de  personnes  du  voisinage 
sur  l'origine  de  cette  plante.  On  lui  a  dit  que  les  talus  sur 
lesquels  elle  croissait  avaient  été  formés  il  y  a  quelques  années 
pour  garantir  la  route  des  inondations,  car  les  marais  voisins 
sont  durant  tout  l'hiver  totalement  couverts  d'eau.  Dès  la  pre- 
mière année  la  plante  s'est  montrée. 

Pensant  que  la  graine  se  trouvait  peut-être  dans  la  terre  que 
l'on  avait  apportée,  M.  Malaplanche  est  allé  à  l'endroit  où  on 
l'avait  prise  et  n'y  a  aperçu  aucune  trace  d'Erodium  moscha- 
tum . 

Il  a  appris  aussi  que  vers  les  mois  de  mai  et  juin  on  sentait, 
en  passant  auprès  de  ces  talus,  «  une  odeur  très  forte  ». 

Mme  la  Directrice  du  Lycée  de  jeunes  filles  accepte  avec 
plaisir  de  participer  et  de  faire  participer  les  élèves  à  l'herbo- 
risation du  3  mai  aux  environs  de  Niort. 


—  46  — 

M.  Louis  Bouchet  demande  à  M.  Souche  s'il  pourrait  consa- 
crer la  journée  du  premier  dimanche  de  juin  à  une  herbori- 
sation de  Jardres  à  Montlouis,  par  exemple. 

M.  E.  Doucet  a  découvert,  le  13  août  1902,  dans  la  rivière 
le  Cher,  non  loin  de  son  confluent  avec  la  Loire,  le  Vallisneria 
spiralis  qui  n'avait  pas  encore  été  signalé  dans  le  département 
d'Indre-et-Loire.  Il  y  occupe  deux  stations  très  rapprochées  et 
assez  fournies.  La  plante  se  reproduit  peut-être  par  des  stolons, 
car  M.  Doucet  n'a  aperçu  que  des  individus  femelles. 

Des  recherches  en  amont  et  en  aval  dans  la  Loire  n'ont  pas 
eu  de  succès. 

M.  Belkowiche  accepte  la  date  du  30  avril  pour  une  herbori- 
sation à  la  Mothe-St-Héray  sous  la  direction  de  M.  Souche. 

M.  Fouillade  applaudit  à  l'idée  d'une  herborisation  dans  la 
région  de  la  forêt  d'Aulnay,  «  où  la  Société  n'en  a  fait  aucune, 
et  qui  est  une  des  plus  intéressantes  de  notre  rayon  ». 

Il  fournit  en  outre  un  croquis  permettant  de  retrouver,  aux 
environs  de  l'Absie,  le  Viola  çanina  et  le  V.  recensita. 

M.  Malaplanche  désirerait  recevoir  quelques  Orchis  ;  il  pos- 
sède déjà  :  0.  laxiflora,  0.  liircina,  0.  mono,  0.  pyrami- 
dalis,  0.  ustulata,  etc. 

M.  E.  Doucet  envoie  Carex  ligerina  qu'il  a  trouvé  en  abon- 
dance sur  la  levée  de  la  Loire,  à  Cinq-Mars,  mais  localisé  en 
deux  ou  trois  stations. 

Il  apprécie  beaucoup  l'idée  de  notre  Intermédiaire  qu'il 
qualifie  «  d'excellente  »,  et  dit  que  M.  Souche  est  bien  heureux 
d'avoir  pu  entraîner  un  aussi  grand  nombre  d'institutrices  et 
d'instituteurs. 

M.  Doucet  aurait  le  désir  de  réunir  toutes  les  plantes  du 
déparlement  d'Indre-et-Loire  ;  il  y  pense  depuis  longtemps  et 
la  chose  lui  semblerait  assez  facile  s'il  rencontrait  quelques 
bonnes  volontés. 

Mlles  Lamarre,   sur   le   point   de   terminer   un  voyage  en 


—  47  — 

Espagne  (19  avril),  annoncent  à  M.  Souche  qu'elles  ont  profité 
de  ses  conseils  en  collectionnant  des  échantillons  de  plantes 
sur  les  montagnes  cantabriques. 

M.  J.  Lacroix  demande  pourquoi  le  président  de  lu  Société 
lui  a  fait  retirer  la  clé  du  Jardin  botanique.  —  (M.  Lacroix 
n'est  plus  memhre  delà  Commission  du  Jardin  depuis  qu'il  a 
demandé  à  ne  plus  être  secrétaire-adjoint). 

Lettres  et  envois  divers  de  :  MM.  Pourchot,  Pouit,  Sauvaget, 
Gelot,  Aug.  Maigret  ;  Mlle  Boucheteau  ;  MM.  Dupain,  E.  Simon, 
Dreuilh,  Laugeron,  Mesnet  ;  Mlle  Lusier;  MM.  E.  Caillaud, 
cap.  Bogard,  cap.  Beuchon,  Ph.  Rousseau,  E.  Boidier,  E.  Barré, 
N.  Mouchard,  Lemercier.  Diverses  correspondances  relatives 
au  Congrès  de  Bordeaux. 

Publications.  —  Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière 
séance  sont  passés  en  revue.  Bs  comprennent  entre  autres  : 
Bulletin  du  Jardin  botanique  de  l'Etat,  à  Bruxelles,  livraisons 
1,  2,  3.  —  Notions  pratiques  de  culture  potagère,  par  M. 
L.  Bouchet,  chef-jardinier  à  la  Ferme-Ecole  de  Montlouis 
(Vienne),  excellent  ouvrage  dont  on  ne  saurait  trop  recom- 
mander la  lecture.  Hommage  de  l'auteur. 

Société  pour  l'étude  de  la  flore  franco-helvétique,  Bull,  de 
1893,  1894,  1895,  1896,  1897,  1898,  1900,  1901  ;  don  de 
M.  E.-G.  Camus. 

Remerciements  aux  donateurs. 

Communications.  —  M.  le  Président  donne  la  liste  des 
phanérogames  et  celle  des  champignons  communiqués  en 
mars-avril.  Citons  seulement  :  Peziza  reticidata,  de  la  Mothe- 
St-Héray  ;  Peziza  coronaria,  de  Granzay  ;  Peziza  venosa, 
Stropharia  semi-globata,  etc.,  de  Pamproux. 

Règlement  de  l'Association  d'échange  pour  les  Herbiers 
plantes  à  Nuremberg.  —  Cotisation  annuelle  :  1  fr.  04. 
100  plantes  envoyées  donneront  droit  à  80  plantes  à  recevoir. 
—  Les  Sociétaires  supporteront  tous  les  frais  de  poste.   —  Les 


—  48  — 

plantes   de   toutes   les   parties    du    monde    sont    admises    à 
l'échange. 

La  circulaire  est  tenue  à  la  disposition  des  personnes  qui 
désireraient  la  consulter. 

Session  mycologique.  —  p]n  vue  de  la  session  de  la  Société 
mycologique  de  France  dans  «  la  région  Niort-Poitiers  »,  à 
l'automne  prochain,  le  secrétaire  général  de  cette  Société  nous 
a  informés  que  cette  session  aurait  lieu  avec  le  concours  de  la 
Société  botanique  des  Deux-Sèvres,  dont  les  membres  du 
Bureau  feront  partie  du  Comité  local  d'organisation. 

MM.  B.  Souche  et  Dupain  se  sont  rendus  à  Poitiers  pour 
s'entendre  avec  MM.  Dangeard,  Poirault,  Bouchet,  Brébinaud, 
D1'  Gobillot,  Dr  Moreau,  cap.  Bogard,  et  il  a  été  décidé,  sauf 
approbation  du  Bureau  de  la  Société  mycologique  de  France, 
que  le  Comité  local  aurait  deux  sections,  une  à  Niort,  l'autre 
à  Poitiers. 

Pour  Poitiers,  M.  Dangeard  a  été  acclamé  président  et 
M.  L  Bouchet  secrétaire. 

La  section  de  Niort  est  appelée  à  son  tour  à  choisir  un  prési- 
dent et  un  secrétaire. 

Sur  la  proposition  de  M  Souche,  l'Assemblée,  à  l'unanimité, 
désigne  M.  Dupain  comme  président  et  M.  Péquin  comme 
secrétaire. 

M.  B.  Souche  est  tout  désigné  pour  servir  de  lien  entre  les 
deux  sections  ;  il  remplirait  les  fonctions  de  secrétaire  général. 

M.  le  Président  montre  le  Carex  pseudo-arenaria  ou  Carex 
de  la  Loire,  envoi  de  M.  Doucet. 

La  séance  est  levée  à  2  heures  et  continuée  au  Jardin  bota- 
nique, où  Mlle  Baudry  et  M.  Baloge  viennent  rejoindre  les 
personnes  déjà  nommées. 


—  49  — 
Séance  du  1er  juin  1903 

Tenue  au  cours  d'une  herborisation  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 
Présidence  de  M    B.  Souche  (Secrétaire  :  M.  J.  Bellivier). 


Présents  à  la  séance  :  MM.  Antoine,  Baty,  Blanchard, 
Bourdeau,  Dr  Boutin,  Girouin,  Pouvreau,  J.  Bousseau,  Th. 
Sarazin,  B.  Souche,  J.  Bellivier,  etc. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté  sans 
observations. 

Admissions.  —  Après  un  vote,  sont  admis  comme  membres 
titulaires  de  la  Société  : 

Mme  Péret-Audap,  directrice  de  l'Ecole  primaire  supérieure 
de  Poitiers,  présentée  par  MM.  B.  Souche  et  Serre  ; 

M.  Baty,  marchand  de  bois,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée), 
présenté  par  MM.  Girouin  et  Antoine  ; 

Mlle  Drapeau  (Eva),  institutrice  à  la  Châtaigneraie,  présentée 
par  les  mêmes  ; 

Mlle  Coupy  (Emma),  institutrice  à  la  Châtaigneraie,  pré- 
sentée par  les  mêmes; 

Mlle  Cartier,  professeur  de  sciences  à  l'Ecole  normale  de 
Poitiers,  présentée  par  Mlle  Bénard  et  M.  Serre. 

Correspondance.  —  M.  Gauvin  a  pris  l'initiative  d'une  her- 
borisation à  la  Boche-Posay  (Vienne).  La  date  choisie  a  été  le 
jeudi  11  juin. 

M.  J.  Boux  a  vu  périr  cet  hiver  à  la  Chapelle-Seguin  deux 
touffes  de  Mesembrianthemum  edide  emportées  respective- 
ment par  une  température  de  moins  5°  1/2  et  de  moins  7°  1/2. 

M.  Girouin  avait  proposé  une  herborisation  à  la  Châtaigne- 
raie (Vendée).  La  date  en  a  été  fixée  au  lundi  1er  juin.  B  s'est 
occupé  de  tous  les  détails,  invitations,  annonces  dans  les  jour- 
naux, etc. 

MM.  Blanchard  et  J.  Bousseau  ont  récolté,  commune  de 

i 


—  50  — 

St-Pierre-le-Vieux  (Vendée),  Mœhringia  trinervia,  Carex 
stricta  et  C.  riparia. 

M.  Barré  a  été  l'organisateur  d'une  herborisation  à  Boisra- 
gon,  commune  de  Breloux.  Elle  a  eu  lieu  le  24  mai. 

MM.  T.  Sarazin,  Touchard  et  Bourdeau  ont  concouru  à  la 
préparation  d'une  herborisation  vers  Ste-Gemme-la-Plaine 
(Vendée)  ;  la  date  choisie  a  été  le  18  juin. 

M.  Sarazin  aurait  vu  avec  plaisir  organiser  les  herborisations 
suivantes  en  Vendée  : 

1°  Les  rochers  de  la  Dive  ; 

2°  Autour  de  Pétré  (plaine  et  marais)  ; 

3°  Autour  de  la  Châtaigneraie,  sur  les  schistes  ; 

4°  Autour  de  Ghantonnay,  sur  le  Calcaire  liasique. 

La  région  comprise  entre  Chàtillon,  Cholet  et  les  Herbiers, 
essentiellement  granitique,  lui  parait  un  peu  loin  des  centres 
pouvant  fournir  des  excursionnistes. 

M.  Jannet  remercie  la  Société  d'avoir  bien  voulu  l'admettre 
comme  membre  titulaire. 

M.  E.  Simon  demande  si  nous  avons  dans  notre  Bibliothèque 
le  a  Bulletin  du  laboratoire  général  de  botanique  de  l'Univer- 
sité de  Genève,  année  1899,  où  M.  Briquet  a  publié  ses 
recherches  sur  le  fruit  des  Œnanthe  ».  (Béponse  négative.) 

M.  Fouillade  fournit  un  croquis  permettant  de  retrouver 
l'endroit  précis  où  il  a  cueilli  Viola  lancifolia,  V.  recensita,  etc. 
Il  dit  que  ce  dernier  n'a  pas  de  tige  centrale  stérile,  mais  l'axe 
déterminé  comme  le  V.  canina  dont  il  a  le  port  et  dont  il 
diffère  surtout  par  ses  feuilles  plus  larges  et  plus  grandes. 

M.  Fouillade  espère  pouvoir  se  rendre  à  l'herborisation  des 
environs  de  Cognac;  il  demande  à  M.  Souche  de  s'arrêter  à 
Tonnay-Charente  à  son  retour. 

M.  l'Administrateur  général  de  l'Institut  de  Bibliographie 
demande  l'envoi  de  notre  douzième  Bulletin,  année  1900,  qui 
manque  à  leur  collection.   (Il  a  été  répondu  que  le  meilleur 


—  51  — 

accueil  était  fait  à  cette  demande  et  qu'il  y  serait  donné  suite 
dès  que  le  directeur  de  l'Institut  de  Bibliographie,  qui  est 
Vendéen,  aurait  donné  son  adhésion  à  notre  Société.) 

M.  Gherblanc,  administrateur  du  Bulletin  de  la  Société  des 
Sciences  naturelles  de  Tarare,  fournit  à  M,  Souche  quelques 
renseignements  au  sujet  de  ce  Bulletin  et  insiste  pour  qu'il 
accepte  l'invitation  d'assister  à  la  fête  des  16  et  17  mai,  où  il 
«  serait  reçu  à  bras  ouverts  par  le  Bureau  et  tous  les  collègues  ». 

M.  Aug.  Maigret  a  récolté  à  Mauroc,  près  Poitiers,  une 
grande  variété  de  plantes  rares.  Il  a  constaté  que  le  stigmate 
de  la  Globulaire  (Globularia  vulgaris)  était  entier  sur  les  spé- 
cimens qu'il  a  examinés.  (La  plupart  des  Aoristes  n'ont  vu  que 
des  styles  bifides.) 

M.  E.  Doucet  a  rencontré  le  PterotJieca  nemausensis,  un 
seul  pied  dans  un  champ  de  trèfle,  commune  de  Cinq-Mars 
(Indre-et-Loire). 

M.  Ph.  Bousseau  est  allé  en  Touraine  visiter  les  faluns, 
d'où  il  a  rapporté  un  nombre  raisonnable  de  bonnes  espèces 
fossiles.  Par  contre  il  n'a  rencontré  que  des  plantes  plus  ou 
moins  vulgaires. 

M.  Louis  Bouchet  s'est  occupé  d'une  herborisation  à  Jardres 
(Vienne).  La  date  en  a  été  fixée  au  7  juin. 

M.  Bourdeau  a  récolté  en  abondance  à  Luçon  :  Potamogeton 
lucens,  P.  pectinatns  et  Euplwrbia  dulcis  à  la  Béorthe. 

Mlle  Leroux  a  bien  voulu  faire  des  démarches  à  Brioux  et 
environs  pour  arriver  à  organiser  l'herborisation  à  la  forêt 
d'Aulnay.  La  date  choisie  est  le  21  juin. 

M.  Fouillade  connaît  un  peu  les  communes  de  Juillé  et 
d'Ensigné  pour  les  avoir  parcourues  en  1891.  C'est  la  même 
flore  qu'à  Paizay-le-Chapt  et  Crézières.  Pour  que  l'herborisa- 
tion fut  réellement  intéressante  il  ne  faudrait  pas  s'arrêter  en 
route,  mais  aller  jusqu'à  la  forêt  d'Aulnay.  Entre  Ensigné  et 
la  forêt  il  y  a  sûrement  de  belles  récoltes  à  faire. 


—  52  — 

M.  E.  Bocquier  a  commencé  (12  mai)  avec  les  élèves  du 
collège  de  Fontenay-le-Comte,  les  herborisations  scolaires  à  la 
forêt  de  Vouvant.  —  Cet  exemple  mériterait  d'être  suivi  et 
encouragé. 

M.  Chaux  dit  que  l'exposition  scolaire  et  artistique  de  la 
Roche-s-Yon  est  très  réussie.  11  serait  très  heureux  d'y  passer 
un  moment  avec  M.  Souche. 

M.  J.  Roux  a  récolté  Carex  pulicaris  au  bois  des  Gàts,  près 
l'Absie,  et  a  vu  Adoxa  moschatellina  abondant  à  l'ombre  des 
haies  de  Coudrier,  le  long  du  chemin  qui  descend  de  la  Pre- 
vezalière  au  Rois,  commune  de  l'Absie. 

Le  8  mai,  à  Chantoiseau,  près  de  l'Absie  (D.-S.),  notre  col- 
lègue a  recueilli  «  un  seul  échantillon  de  Orcliis  mascula  à 
11.  d'un  rose  vif  et  à  divisions  supérieures  non  obtuses,  comme 
dans  le  type,  mais  lancéolées  et  terminées  en  pointe  aiguë  ». 

M.  E.  Doucet  a  découvert  en  Indre-et-Loire  :  Hypericum 
qiiadrangulum  L.  var.  occidentale  Franchet  ;  Selinmn  Car- 
vif  olia  L.  ;  Vallisneria  spiralis;  Viola  vinealis  Ror.  ;  Plero- 
theca  nemausensis. 

Notre  collègue  a  trouvé,  en  1902,  dans  un  champ  couvert 
à' Anthémis  mixta,  un  pied,  un  seul,  avec  capitules  plus  petits, 
tiges  plus  grêles,  plus  couchées,  et  demi-fleurons  entièrement 
jaunes.  —  La  cueillette  ayant  été  faite  au  mois  de  septembre, 
quelques  capitules  portent  des  graines  mûres,  et  M.  Doucet  va 
essayer  de  reproduire  l'espèce. 

M.  Clouzot,  libraire,  demande  la  liste  de  tous  les  membres 
de  la  Société  botanique. 

M.  Fouillade  désirerait  emprunter  quelques  Rulletins  de  la 
Société  des  Sciences  naturelles  de  la  Charente-Inférieure. 

M.  Adrian  remercie  M.  Souche  qui  lui  a  envoyé  des  Grami- 
nées vivantes  et  quelques  autres  plantes  des  prairies. 

M.  Lemercier  informe  le  président  que  le  Rulletin  de  1902 


—  53  — 

et  l'Intermédiaire  n°  52  ont  été  mis  à  la  poste  le  25  mai  à 
l'adresse  des  membres  titulaires. 

M.  Rimbault  estime,  pour  diverses  raisons,  qu'une  herbori- 
sation à  St-Hilaire-la-Palud  serait  assez  difficile  à  organiser  et 
qu'elle  risquerait  d'être  peu  fructueuse. 

M.  Malaplanche  remercie  M.  Soucbé  pour  les  plantes  qu'il 
lui  a  envoyées  et  qui  lui  ont  fait  plaisir. 

Il  est  allé  avec  M.  Bourdeau  à  la  Réorthe,  où  ils  ont  récolté 
entre  autres  :  Phyteuma  sfncatum,  Luzula  maxima,  Carex 
maxima. 

♦  M.  Lemercier  a  vu  ses  boutures  de  Mesembrianthemurn 
emportées  par  les  gelées  de  l'hiver  dernier. 

M.  Grelet  a  découvert  à  Savigné,  près  Civray  (Vienne), 
Y Aristolochia  longa.  Cette  espèce,  nouvelle  pour  le  départe- 
ment de  la  Vienne,  aurait,  parait-il,  occasionné  l'empoisonne- 
ment d'un  bœuf  au  village  de  la  Garde,  il  y  a  quelques  années. 
—  La  plante,  soumise  à  l'examen  d'un  vétérinaire  et  d'un 
pharmacien,  ne  fut  pas  nommée  ;  on  croyait  à  une  Jus- 
quiame  (!!). 

M.  Pienaudet  apprécie  fort  la  création,  à  Fonienay-le-Comte, 
d'un  poste  d'Inspecteur  des  Champignons.  Il  constate  avec 
plaisir  que  dans  notre  Société  le  «  vent  est  à  la  mycologie  », 
comme  l'a  déjà  fait  remarquer  l'un  de  nos  plus  actifs  cher- 
cheurs. 

Notre  collègue  a  déterminé  quelques  champignons  et  plu- 
sieurs phanérogames,  dont  il  donne  la  liste  avec  indication  de 
la  provenance. 

Le  Tricholoma  Georgii,  var.  albellum,  serait  très  commun 
à  Montournais,  où  fort  peu  de  personnes  osent  le  consommer. 

M.  G.  Renaudet  dit  que  le  Dr  Gautier  considère  VEntoloma 
clypeatum  comme  suspect,  et  qu'il  est  lui-même  de  cet  avis 
«  en  remarquant,  avec  le  Dr  Quélet,  son  odeur  ammoniacale 
légère  ». 


—  54  — 

M.  Renaudet  demande  aux  membres  de  la  Société  de  vouloir 
bien  lui  continuer  l'envoi  des  cas  tératologiques  qu'ils  pour- 
raient rencontrer. 

M.  Duret,  qui  a  peu  herborisé  cette  année,  a  remarqué 
l'abondance  de  YEpipaclis  ensifolia  dans  un  petit  bois,  tout 
près  de  Doussay. 

Il  a,  en  outre,  rencontré  un  Muscari  qui  pourrait  bien  être 
le  M.  botryoïdes. 

M.  Hy  croit  que  le  Potentilla  procumbens  de  Sibthorp  est 
moins  commun  en  France  que  certains  auteurs  le  prétendent, 
car  la  plante  est  rare  et  même  douteuse  ailleurs  qu'en  Angle- 
terre. On  aurait  pris  pour  elle,  le  plus  souvent,  de  simples 
hybrides  du  Potentilla  Tormentilla  x  reptans.  "Comme  la 
fertilité  des  graines  est  le  meilleur  critérium  qui  la  caractérise, 
il  serait  fort  intéressant  d'en  récolter  à  la  saison  convenable. 
Si  le  semis  reproduit  exactement  la  plante  mère,  c'est  bien 
l'espèce  anglaise.  Autour  d'Angers,  où  les  Potentilles  hybrides 
abondent,  le  véritable  P.  'procumbens  manque. 

Depuis  plusieurs  semaines,  M.  Hy  étudie  nos  Tulipes  indi- 
gènes. Il  serait  heureux  d'obtenir  de  M.  Souche  quelques  ren- 
seignements sur  le  T.  celsiana  de  St-Maixent.  Les  deux 
maigres  échantillons  qu'il  a  vus  dans  l'herbier  J.  Richard  avec 
cette  étiquette  :  «  la  Meunère,  28  avril  1854,  légit  Sauzé  », 
suffisent  à  montrer  que  la  plante  est  identique  à  celle  qui  croît 
sur  les  rochers  de  Reaulieu  (Maine-et-Loire). 

M.  Hy  se  demande  si  la  plante  de  St-Maixent  mûrit  bien  ses 
graines,  et  dans  l'affirmative  il  en  recevrait  avec  plaisir. 

Mlle  Renard  demande  à  M.  Souche  s'il  lui  serait  possible  de 

diriger  une  herborisation  spéciale  aux  professeurs  et  aux  élèves 

de  l'Ecole  normale  d'institutrices  de  Poitiers.  (Fixée  au  14  juin.) 

Parmi  les  membres  de  la  Seciété  qui  se  sont  excusés  de  ne 

pouvoir  prendre  part  à  l'herborisation   de   la  Châtaigneraie, 


—  55  — 

nous  citerons  :  MM.  Chaux,  Touchard,  Bocquier,  Mala planche, 
Renaudet,  Roullet,  etc. 

Reçu  également  divers  plis  de  :  MM.  Michelet,  Marsault, 
Léon  Bouchet,  Brébinaïul,  Lemercier,  Saumonneau,  .1.  Belli- 
vier,  E   Nicolet,  Audidier  ;  Mlle  Duponchel,  etc. 

Plantes  communiquées  depuis  la  dernière  séance  : 

Pterotheca  nemausensis  et  Carex  panicidata,  de  Cinq-Mars 
(Indre-et-Loire)  ;  Orckis  simia,  de  Pamproux,  1  échantillon  ; 
Potamogeton  pectinatus,  de  Luçon  ;  Globularia  vulgaris  à 
a  stigmates  entiers  »,  de  Mauroc,  près  Poitiers;  Ajuga  gene- 
vensis,  de  Virolet  en  Ligugé  (Vienne)  ;  Carex  pulicaris,  de 
l'Absie  ;  Aristolochia  longa,  de  Savigné,  près  Civray  (Vienne). 

Champignons  communiqués  : 

Panœolus  campanulatus  et  Pholiota  prœcox,  de  Pam- 
proux ;  Lycoperdon  cœlatum,  Peziza  acetabulum,  Pholiota 
dura,  de  Lusignan  ;  Volvaria  gloiocephala  (12  mai),  de 
Rouillé  (Vienne)  ;  Tricholoma  Georgii,  de  Breloux,  etc. 

Publications.  —  Les  publications  reçues  depuis  la  dernière 
séance  sont  passés  en  revue.  Citons  :  Variétés  sarthoises  du 
Rosa  canina,  par  M.  Amb.  Gentil  ;  envoi  d'auteur.  Remer- 
ciements. 

Communications.  —  Afin  de  ne  pas  retarder  la  «  reprise  » 
de  l'herborisation  les  communications  sont  renvoyées  à  une 
séance  ultérieure. 


Séance  du  Dimanche  28  Juin  1903 

Présidence  de  M.  B.  Souche  (M.  N...,  Secrétaire). 


La  séance  est  ouverte  à  une  heure. 

Ont  été  présents  :  Mme  et  Mlle  Déré,  Mlle  Benizeau  ; 
MM.  B.  Souche,  Véry,  Mazalrey,  Aimé,  Lemercier,  P.  Bournier, 
Brapron,  Gelot. 


—  56  — 

Excusés  :  Mlles  Coustols,  Faucheux  ;  M.  J.  Bellivier. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

Admissions.  —  Après  un  vote  unanime,  sont  admis  comme 
membres  titulaires  de  la  Société  : 

M.  A.  Provost,  horticulteur  à  Brioux  (D.-S.),  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Fouillade  ; 

M.  Capitaine,  médecin-vétérinaire  à  Brioux,  présenté  par  les 
mêmes  ; 

M.  Gigon,  instituteur  à  Brioux,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  E.  Mounier,  instituteur  à  Juillé,  par  Brioux,  présenté 
par  les  mêmes  ; 

M.  Guillon,  directeur  de  la  Station  viticole,  à  Cognae,  pré- 
senté par  MM.  Brunaud  et  Baudoin  ; 

M.  Gouirand,  sous-directeur  de  la  Station  viticole,  à  Cognac, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Hector  Branger,  ingénieur-agricole,  à  Salles  d'Angles 
(Charente),  présenté  par  MM.  Ivolas  et  Baudoin  ; 

Mlle  Berthelot,  directrice  de  l'Ecole  de  fdles  de  St-Martin,  à 
Cognac,  présentée  par  les  mêmes. 

Correspondance.  —  M.  E.  Gadeceau  dit  que  le  Campanula 
rapunculoides  n'a  pu  être  admis  définitivement  dans  la  Flore 
de  l'Ouest  proprement  dite  par  suite  de  preuves  insuffisantes. 
Cependant  il  voit  la  plante  citée,  dans  le  Bulletin  de  1902, 
comme  existant  en  Vendée.  \\  serait  important  de  trancher  une 
bonne  fois  la  question. 

M.  Gadeceau,  depuis  de  longues  années,  cherche  à  se  faire 
une  opinion  personnelle  concernant  ce  que  les  auteurs  enten- 
dent par  VOrchis  incarnata.  l\  a  questionné  à  bien  des 
reprises  Lloyd  à  ce  sujet,  mais  sans  résultat.  Ses  enquêtes 
successives  auprès  des  botanistes  parisiens  les  plus  autorisés 
n'ont  pas  jusqu'ici  fait  davantage  la  lumière  dans  son  esprit 
sur  ce  point,  bien  qu'il  ait  reçu  d'eux  maints  envois  instructifs. 
—  Une  note  d'herbier,  écrite  de  la  main  de  Lloyd,  porte  : 


—  57  — 

«  Je  crois  que  j'ajouterai  à  mon  incarnata,  description  faite 
sur  la  plante  répandue  dans  les  prés  de  la  Boutonne,  de  Maillé 
à  St-Pierre-de-1'Ile,  —  avant  la  Grève,  village  au  bord  de 
l'eau  ».  M.  Gadeceau  recevrait  cet  Orchis  avec  reconnaissance, 
pour  essayer  de  le  cultiver.  Il  le  préférerait  de  la  localité  même 
de  Lloyd. 

M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  accuse  réception 
des  Bulletins  à  distribuer  aux  Sociétés  savantes  par  son  inter- 
médiaire. 

M.  A.  Maigret  envoie  quelques  plantes  récoltées  à  Mauroc, 
près  St-Benoît,  entre  autres  :  Lathyrus  sphœricus,  Conopo- 
dium  denudatum. 

M.  J.  Roux  signale  :  1°  A  la  Chapelle-Seguin,  commune  de 
l'Absie,  une  seule  touffe  de  Pterotheca  nemausensis  ;  2°  A 
Cherveux,  coteaux  de  la  Chaume,  Calepina  Corvini  et  Cyno- 
glossum  officinale. 

MM.  Blanchard  et  J.  Rousseau,  au  retour  de  l'herborisation 
à  la  Châtaigneraie,  se  sont  arrêtés  à  Fontenay-le- Comte  ;  ils 
ont  récolté  près  du  port  un  Parietaria,  dont  le  port  leur  a 
semblé  différent  du  P.  diffusa  M.  et  K.  M.  Blanchard  envoie 
la  plante  en  communication.  (M.  Simon  y  a  vu  la  variété 
fallax  GG.) 

En  face  Puitsec,  nos  collègues  ont  trouvé,  dans  un  buisson, 
Orchis  pyramidalis,  «  remarquable  par  ses  éperons  grêles  », 
un  seul  pied. 

M.  Casteuble  a  reçu,  récolté  sur  le  territoire  de  la  commune 
d'Yzeures,  à  6  kilom.  de  la  Boche-Posay,  un  échantillon  déjà 
un  peu  avancé  de  Clathrus  cancellatus  ou  Cl.  ruber,  peu 
abondant  aux  environs  de  Châtellerault. 

Mlle  M.  Lamarre  envoie  la  Turgénie  à  larges  feuilles,  des 
environs  de  Niort. 

M.  Girouin  écrit,  à  la  date  du  6  juin,  qu'il  a  trouvé  à  la 


—  58  — 

Châtaigneraie  Psaliota  arvensis  pesant  251  grammes  et  mesu- 
rant 20  centim.  de  diamètre. 

M.  Fouillade  admet  que  le  Potentilla  procumbens  del'Absie 
n'est  pas  une  espèce  propre.  La  plante  résulterait  du  croise- 
ment, ancien  ou  récent,  des  P.  reptans  et  Tormentilla.  Seule- 
ment, grâce  à  sa  faculté  de  se  reproduire  par  enracinement 
des  tiges,  elle  s'est  propagée  et  est  devenue  bien  plus  répandue 
que  le  P.  replans,  ce  qui  fait  qu'on  la  trouve  souvent  fort  loin 
de  ce  dernier.  Elle  n'est  pas  plus  autonome  que  les  P.  Gremlii 
et  Italica  qui  fructifient  aussi  bien,  souvent  mieux  qu'elle.  Il 
a  dit  (Bull.  p.  224),  que  c'était,  à  son  avis,  un  hybride  fixé. 

M.  Fouillade  est  donc  tout  disposé  à  admettre  que  le  P.  pro- 
cumbens de  l'Absie  n'est  pas  encore  le  P.  procumbens  espèce 
(s'il  y  en  a  un),  mais  c'est  du  moins  le  P.  procumbens  de  la 
Flore  de  France  (échantillons  vus  par  M.  Camus). 

L'an  dernier,  M.  Fouillade  a  distribué  à  la  Société  cénomane 
d'exsiccata  trois  Potentilles  hybrides  et  il  a  en  préparation 
une  note  qu'il  compte  adresser  à  M.  H.  L.  et  dans  laquelle  il 
développe  et  précise  quelques  opinions  émises  dans  le  Bulletin 
de  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres.  On  y  trouve  ceci: 
«  Il  convient  de  faire  une  remarque  importante  :  Les  hybrides 
issus  du  croisement  de  P.  procumbens  avec  P.  reptans  ou 
P.  Tormentilla  sont  stériles,  alors  que  les  hybrides  des 
P.  reptans  et  P.  Tormentilla  (Italica  et  fallax)  sont  relative- 
ment fertiles.  Ceci  paraît  en  contradiction  avec  la  règle  géné- 
rale qui  veut  que  les  hybrides  soient  d'autant  moins  fertiles 
que  leurs  parents  sont  plus  différents.  On  comprendrait  mieux 
que  le  P.  Tormentilla,  qui  offre  bien  plus  d'analogie  avec  le 
P.  procumbens  qu'avec  le  P.  reptans,  donnât  avec  le  premier 
des  hybrides  plus  fertiles  qu'avec  le  second.  Au  lieu  de  voir  là 
une  exception  il  faut  y  voir  plutôt  une  autre  preuve  de  la  non 
autonomie  du  P.  procumbens.  Ce  dernier,  ayant  lui-même 
une  origine  hybride,  les  produits  résultant  de  son  croisement 


—  59  — 

avec  les  espèces  voisines  sont,  en  réalité,  des  surhybrides  dont 
la  stérilité  s'explique.  » 

Mlle  C.  Bénard  accepte  la  date  du  14  juin,  proposée  par 
M.  Souche,  pour  une  herborisation  spéciale  aux  professeurs  et 
aux  élèves-maitresses  de  l'Ecole  normale  de  Poitiers. 

Lettre  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  au  sujet 
de  la  participation  des  Sociétés  savantes  à  l'Exposition  interna- 
tionale de  St-Louis  (Etats-Unis  d'Amérique),  en  1904. 

Le  Ministère  de  l'Instruction  publique  et  des  Beaux-Arts, 
Direction  de  l'Enseignement  supérieur,  nous  informe  qu'il  a 
reçu  et  fait  parvenir  à  destination  les  Bulletins  de  notre  Société 
que  nous  lui  avions  adressés  pour  être  transmis  à  diverses 
Sociétés  savantes. 

M.  E.  Bocquier,  répondant  à  une  demande  de  M.  B.  Souche 
au  sujet  de  l'existence  en  Vendée,  à  l'état  spontané,  du  Cam- 
panula  rapunculoïdes,  dit  avoir  récolté  la  plante  en  1899, 
pendant  qu'il  était  élève- maître  à  l'Ecole  normale  de  la  Boche- 
s-Yon;  qu'il  n'en  a  vu  qu'un  seul  pied,  envoyé  avec  son 
herbier  à  l'Exposition  de  1900  et  perdu  avec  lui  ;  que  la  cueil- 
lette a  été  faite  près  du  moulin  des  Planches,  en  aval  de 
Chaillé,  sur  VYon;  qu'il  ne  peut  affirmer  que  la  plante  soit 
spontanée  en  cet  endroit,  «  au  pied  d'une  haie  entourant  un 
petit  jardin  très  frais  »  ;  qu'il  est  passé  bien  des  fois  depuis  en 
cet  endroit  sans  y  retrouver  ce  Campanula  ;  qu'enfin  le  Bul- 
letin de  1901  de  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest 
a  indiqué  cette  découverte  «  en  amont  »  de  la  Boche-s-Yon, 
tandis  que  c'est  «  en  aval  ». 

M.  et  Mme  J.  Boux  ont  exploré,  le  7  juin,  un  pré  maréca- 
geux situé  entre  la  Chapelle-Seguin  et  la  Prévézalière,  près 
l'Absie  :  Walenbergia  Jiederacea,  Anagallis  tenella,  Hydro- 
cotyle  vulgaris,  Orchis  latifolia,  un  seul  pied,  Polystichum 
spinulosum,  Stellaria  uliginosa,  Trifolium  médium,  Pedi- 
cularis  palustris,  abondant. 


-  60  — 

Mlle  Leroux  s'est  occupée  d'organiser  une  herborisation  de 
Brioux  à  la  forêt  d'Aulnay  ;  elle  fait  part  de  ses  démarches. 

M.  Bourdeau,  l'un  des  organisateurs  de  l'herborisation  du 
48  juin  vers  Pétré,  Ste-Gemme  et  la  forêt,  donne  des  rensei- 
gnements sur  l'itinéraire  adopté. 

M.  Deribéré-Desgardes  envoie  des  plantes  à  faire  contrôler. 

M.  Navrancourt  verrait  avec  plaisir  organiser  une  herbori- 
sation dans  les  marais  de  Moncontour  ou  de  Frontenay-s-Dives. 
Il  croit  qu'on  pourrait  y  trouver  des  plantes  intéressantes. 

M.  Saumonneau-Belot  adresse  des  plantes  à  faire  contrôler. 

Mlle  Baguet  offre  plusieurs  échantillons  de  Turgenia  lati- 
folia,  plante  rencontrée  dans  une  promenade  aux  environs  de 
Troyes. 

M.  G.  Benaudet  communique  ses  impressions  personnelles 
sur  une  visite  qu'il  a  faite  au  Mans,  Jardin  botanique  et  Col- 
lections de  l'Académie  internationale  de  Géographie  botanique. 

M.  P.  David,  sur  le  désir  que  lui  en  avait  exprimé  M.  Souche, 
envoie  une  dizaine  d'Orchidées  vivantes  des  environs  de  Cau- 
nay  (D.-S.;,  parmi  lesquelles  :  Orchis  palustris,  0.  bifolia, 
0.  conopsea,  0.  maculata,  0.  latifolia,  0.  viridis.  Ophrys 
apifera,  et  deux  anomalies  qui  ont  été  soumises  à  M.  Gadeceau. 

M.  Bogard  a  pris  l'initiative  d'organiser  une  excursion,  sur- 
tout mycologique,  dans  la  forêt  de  St-Sauvant,  le  jeudi  25  juin. 
Il  donne  le  texte  de  la  note  envoyée  aux  journaux  et  aussi  la 
liste  de  ses  cueillettes  du  1er  mai  au  17  juin. 

M.  Michelet  envoie  un  bel  échantillon  d'Amanitct,  spissa, 
récolté  à  Soudan  (D.-S.). 

M.  A.  Guillon,  d'Angoulême,  suit  toujours  avec  le  plus  vif 
intérêt  les  progrès  que  fait  la  Société  botanique  des  Deux- 
Sèvres,  et  la  lecture  de  nos  Bulletins  est  pour  lui  très  atta- 
chante. Le  nombre  des  membres  devient  considérable.  On 
récolte,  on  travaille  et  on  étudie.  On  parcourt  bien  des  points 
du  département  et  on  y  fait  chaque  année  de  bonnes  décou- 


—  61  — 

vertes.  Ces  heureux  résultats  sont  dûs  à  la  direction,  à  l'im- 
pulsion si  zélée,  si  dévouée  et  éclairée  d'un  maître  que  tous  ses 
élèves  vénèrent. 

M.  A.  Guillon  voudrait  bien  pouvoir  aller  prendre  part  à 
l'une  des  herborisations  que  M.  Souche  dirige;  mais  ce  serait 
pour  lui  tout  un  voyage,  et  il  ne  lui  est  guère  plus  possible 
d'en  faire.  Il  a  labouré  autant  qu'il  l'a  pu  dans  le  cours  d'une 
longue  carrière  ;  il  vient  d'entreprendre  un  nouveau  sillon,  le 
85e,  mais  le  sol  se  montre  plus  dur,  il  devient  même  crevassé, 
et  la  charrue  travaille  péniblement,  car  elle  rencontre  des 
obstacles  qui  ralentissent  et  entravent  sa  marche. 

M.  Bourdeau  dit  qu'à  l'herborisation  vers  Ste-Gemme-la- 
Plaine  des  amateurs  ont  vainement  attendu  le  gros  de  l'excur- 
sion. (Le  fait,  fort  regrettable,  ne  se  produirait  pas  si  les  bota- 
nistes ou  les  promeneurs  se  trouvaient  au  rendez-vous  ou  tout 
au  moins  s'ils  informaient  à  l'avance  le  Comité  de  leur  inten- 
tion de  prendre  part  aux  recherches.) 

Mlle  E.  Maurin,  qui  a  quitté  les  environs  de  Poitiers  pour 
Grasse  (Alpes-Maritimes),  envoie  le  montant  de  sa  cotisation, 
heureuse  de  faire  partie  quand  même  de  la  Société  botanique 
des  Deux-Sèvres  et  de  conserver  des  relations  avec  quelques- 
uns  des  membres  de  cette  Association. 

Mlle  Cartier  dit  que  les  professeurs  et  les  élèves- maîtresses 
de  l'Ecole  normale  de  Poitiers  sont  rentrées,  le  14  juin,  abso- 
lument ravies  de  leur  journée  d'herborisation. 

M.  N.  Mouchard  annonce  qu'il  a  visité  le  Jardin  botanique 
dans  la  seconde  quinzaine  de  juin  et  qu'il  l'a  «  trouvé  bien 
tenu  ».  (Nous  enregistrons  cette  bonne  nouvelle  avec  le  plus 
grand  plaisir.) 

M.  Drapron  envoie  des  plantes  à  contrôler. 

M.  Baty  remercie  pour  les  plantes  vivantes  qu'il  a  reçues  du 
Comité  de  la  Société  et  demande  quelques  renseignements  sur 
d'autres  qui  croissent  à  la  Châtaigneraie  et  aux  environs. 


-  62  - 

M.  Baudoin  dit  que  l'herborisation  vers  St-Brice  et  Garde- 
Epée,  près  Cognac,  offrira  des  surprises  aux  botanistes.  De 
plus,  le  pays  est  pittoresque  et  possède  des  curiosités  archéolo- 
giques :  Castel,  abbaye,  église  remarquable  ;  chambre  intacte 
au  château  de  St-Brice,  où  Catherine  de  Médicis  et  Henri  IV 
eurent  les  entrevues  préliminaires  de  la  paix  de  1586. 

M.  Devaux,  de  Loudun,  annonce  l'envoi  de  Farsetia  cly- 
peata,  provenant  de  St-Amand  (Cher). 

M.  Bourdeau  dit  que  M.  Démange  et  lui  sont  allés,  le  26  juin, 
à  la  forêt  de  Ste-Gemme,  d'où  ils  ont  rapporté  entre  autres  : 
Orobanche  Teucrii,  Lathyrus  latifolïus,  L.  sphœricus,  Tri- 
folium  anyustifolium,  Ervum  Cassubicum,  Chrysanthemum 
corymbosum,  etc. 

M.  Gadeceau  a  reçu  les  Orchis  demandés  à  son  intention  à 
M.  P.  David  et  provenant  des  environs  des  Alleuds  (D.-S.).  Il 
était  absent  à  l'arrivée  du  colis  à  Nantes,  ce  qui  ne  lui  a  pas 
permis  d'étudier  comme  il  l'aurait  désiré  trois  des  échantillons  : 
1°  Un  Orchis  latifolia  ?  grêle,  à  feuilles  étroites  ;  2°  deux 
anomalies  de  VOrchis  coïiopsea,  l'un  à  fleurs  blanches  atteint 
de  chloranthie  du  verticillecorollin(verticille  interne);  l'autre, 
très  curieuse  pélorie,  disparition  de  l'éperon,  fleur  presque 
régulière  à  6  divisions  presque  égales,  etc. 

M.  H.  Léculeur  envoie  Ornithogalum  sulfureum  de  la 
Chapelle-Thireuil  et  demande  s'il  ne  serait  pas  possible  de 
faire,  cette  année,  une  excursion  vers  le  Busseau  avec  les  col- 
lègues de  Scillé  et  de  l'Absie. 

M.  E.  Doucet  dit  qu'il  a  trouvé  en  gare  de  Cinq-Mars  (Indre- 
et-Loire),  une  dizaine  de  pieds  de  Lepidium  virginicum  L.  Il 
ignore  si  la  plante  avait  déjà  été  trouvée  dans  le  département. 

Lettres,  dont  plusieurs  pour  s'excuser  de  ne  pouvoir  prendre 
part  aux  herborisations  ou  informer  qu'ils  ont  l'intention  de 
s'y  rendre,  et  divers  plis  de  :  Mlle  Guéry  ;  MM.  E.   Simon, 


—  63  - 

E.  Laverré,  P.  David,  Philéas  Rousseau,  E.  Boudier,  Prévaux, 
Aug.  Maigret,  Marsault,  E.  Perrot,  Drapron,  P.  Bournier, 
E.  Barré,  J.  Bellivier,  Lemercier,  T.  Sarazin,  G.  de  Rey- 
Pailhade. 

Plantes  communiquées.  —  Parmi  les  plantes  communi- 
quées depuis  le  1er  juin  citons  :  de  St-Savin  (Vienne),  Orchis 
montana,  par  Mme  Ohlig  ;  de  Pamproux,  gare,  Bromus 
tectorum  et  Trifpïium  resupinatum  ;  de  la  Châtaigneraie 
(Vendée),  par  M.  Girouin,  Conopodium  denudatum;  du  Haut- 
Gluzeau,  près  Argentan  (Indre),  Epipactis  latifolia,  non  fleuri, 
par  M.  Deribéré-Desgardes  ;  de  Fontenay-le-Comte  Parietaria 
diffusa,  var.  fallax  GG.,  par  MM.  Blanchard  et  J.  Rousseau  ; 
de  Lavouxet  environs  (Vienne),  Helianthemum  procumbens, 
Erysimam  perfoliatum,  etc.,  par  M.  L.  Bouchet  ;  de  Ligugé 
(Vienne),  Orchis  pyramidalis,  par  M.  Saumonneau  ;  de  Pam- 
proux, les  Pannes,  Lathyrus  nissolia,  AC.,  par  M.  B.  Souche  ; 
de  Grasse  (Alpes-Maritimes),  Centaurea  aspera,  Psoralea 
bituminosa,  Bupthalmum  spinosum,  Coris  monspeliensis, 
Helianthemum  Fumana,  etc.,  par  Mlle  E.  Maurin  ;  de  Cinq- 
Mars  (Indre-et-Loire),  Lepidium,  virginicum,  par  M.  E. 
Doucet,  etc. 

Publications.  —  Les  publications  reçues  depuis  la  dernière 
séance  sont  passées  en  revue. 

Dans  le  Bulletin  de  la  Société  centrale  d'agriculture,  d'horti- 
culture et  d'acclimatation  de  Nice,  n°  de  mai,  nous  trouvons 
l'entrefilet  suivant  :  «  Emploi  des  feuilles  de  lierre  contre  les 
brûlures.  —  On  met  une  forte  poignée  de  feuilles  de  lierre 
dans  un  litre  d'eau  ;  on  les  fait  cuire  doucement  dans  un  vase 
non  métallique,  jusqu'à  ce  que  les  queues  se  détachent  d'elles- 
mêmes  en  les  prenant  pour  soulever  les  feuilles.  A  ce  moment 
l'eau  sera  réduite  de  moitié  si  l'opération  a  été  bien  conduite. 
On  ajoute  une  cuillerée  à  bouche  de  bonne  eau-de-yie.  On  met 
continuellement  sur  la  brûlure  des  compresses  de  ces  feuilles 


—  64  - 

et  de  l'eau  dans  laquelle  elles  ont  bouilli.  La  douleur  disparaît 
et  la  cicatrisation  est  prompte,  sans  laisser  de  traces,  dit-on  ». 
L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


Séance  du  Dimanche  26  Juillet  1903 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont   présents  au    Bureau  :   M.   Véry,    vice-président;   M. 
Mazalrey,  assesseur. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  26  juin  est  adopté  sans 
observations. 

Admissions.  —  Après  un  vote,   sont  admis  à  l'unanimité 
comme  membres  titulaires  de  la  Société  : 

M.  Lebel,  médecin-vétérinaire  à  la  Châtaigneraie,  présenté 
par  MM.  Girouin  et  Tesson  ; 

M.  Brochoire,  surnuméraire  agent-voyer  à  la  Châtaigneraie, 
présenté  par  M.  Girouin  et  Dr  Epron  ; 

M.  Thomas,  instituteur-adjoint,  à  Saint-Pierre-du-Chemin 
(Vendée),  présenté  par  MM.  Girouin  et  Pouvreau; 

M.  Barbaud  (Firmin),  négociant  en  vins  et  spiritueux,  à 
Chàtellerault,  présenté  par  MM.  Casteuble  et  Chauvet  ; 

M.  Braudt  (Oscar),  directeur  de  l'usine  à  gaz,  à  Chàtelle- 
rault, présenté  par  les  mêmes  ; 

M.   Rousseau,    épicier    à   la   Châtaigneraie,    présenté    par 
MM.  Girouin  et  Pouvreau  ; 

M.  Avril  (Georges),  hongreur,  à  la  Châtaigneraie,   présenté 
par  les  mêmes  ; 

M.  Lucas  (Joseph),  instituteur  aux  Sables  d'Olonne,  présenté 
par  MM.  B.  Souche  et  Chaux  ; 


—  65  — 

M.  Forestier  (Louis),  instituteur  à  Bournezeau  (Vendée), 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Boisumeau  (Maurice),  étudiant,  à  Glessé  (D.-S.),  pré- 
senté par  MM.  Démange  et  B.  Souche  ; 

M.  Garandeau-Daunizeau  (Julien),  industriel,  plâtres,  à 
Champblanc,  près  Cognac,  présenté  par  Mlle  Berthelot  et 
M.  Jannet  ; 

M.  Garandeau  (Paul),  étudiant,  à  Champblanc,  près  Cognac, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Garandeau  (Bené),  étudiant,  à  Champblanc,  près  Cognac, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Gruel  (Louis),  instituteur  à  Orlu,  par  Cherves-de-Cognac 
(Charente),  présenté  par  MM.  Jannet  et  Baudoin  ; 

M.  Veillon,  conducteur  des  ponts  et  chaussées,  à  Cognac, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Baffault,  inspecteur  de  l'enseignement  primaire,  à  Cognac, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Danjou,  instituteur  à  l'Ecole  St-Martin,  à  Cognac,  pré- 
senté par  Mlle  Berthelot  et  M.  Baudoin  ; 

M.  Dognon,  instituteur  à  Cognac,  présenté  par  les  mêmes  ; 

Mlle  Daunizeau  (Françoise),  à  Champblanc,  près  Cognac, 
présentée  par  MM.  B.  Souche  et  Jannet  ; 

M.  Daunizeau  (Pierre),  industriel,  plâtres,  à  Champblanc, 
près  Cognac,  présenté  par  les  mêmes. 

Correspondance.  —  M.  Huyard,  au  mois  d'avril,  a  récollé 
le  Pterotlieca  nemausensis  communes  d'Airvault,  de  Borcq, 
de  Louin  et  de  Tessonnières,  presque  toujours  dans  des  champs 
de  sainfoin.  C'est  la  première  fois  qu'il  a  remarqué  cette  plante. 

M.  Baudoin  communique  la  note  qu'il  a  l'intention  d'envoyer 
aux  journaux  au  sujet  du  projet  d'herborisation  aux  environs 
de  Cognac 

M.  E.  Simon,  en  compagnie  d'autres  botanistes,  a  exploré 
les  environs  de  St-Léger-la-Montagne,  près  St-Sulpice-Laurière. 

5 


—  66  — 

L'herborisation  en  elle-même  a  été  peu  fructueuse  et  n'a  eu 
guère  pour  résultat  que  celui  de  constater  quelques  plantes 
franchement  tributaires  de  la  Flore  du  Plateau  Central,  telles 
que  Corydalis  claviculata,  Arnica  montana,  Maïantherniim 
bifolium,  Doronicunt  Pardalianches,  Vaccinium  Myrtil- 
Uus,  etc. 

Ce  voyage  a  permis  à  M.  Simon  de  parcourir  rapidement  à 
bicyclette  la  région  à  faciès  un  peu  montagnard  qui  s'étend 
entre  Bellac  et  St-Sulpice,  très  vallonnée,  et  qui  représente  le 
dernier  rempart  du  Plateau  d'Auvergne,  la  limite  nord  du 
promontoire  primitif  qui  fait  saillie  dans  la  mer  poitevine 
jurassique, 

A  son  retour,  il  a  vu  en  bonne  floraison  les  plantes  suivantes 
à.  noter  comme  contrôle  de  localités  :  Phulangiwn  TLïliago, 
bois  entre  Lussac  et  Moulismes,  près  de  la  route,  avec  Hypo- 
chœris  maculata  et  Simethis  planifolia;  Leucanthemum 
corymbosum,  rochers  calcaires  entre  Lussac  et  Latour,  au 
bord  de  la  route,  et  aussi  HeliantJiemum  pulverulentum .  On 
y  trouverait  certainement  le  //.  sulfureum  en  l'y  cherchant 
bien.  N'y  avait-il  pas  été  vu  par  Chaboisseau? 

A  signaler  encore,  d'après  la  détermination  d'un  spécialiste  : 

Ranunculus  flabellatus,  forme  2L  mollis; 

—  —  forme  R.  ovalifolius  ; 

—  —  forme  Cinerescens. 

La  première  à  Ozon,  près  Chàtellerault,  et  dans  la  forêt  de 
Scévolle  ;  la  seconde  à  Ozon  ;  la  dernière  sur  le  plateau  au  sud 
de  la  vallée  de  l'Ozon,  au-dessus  de  Bédouin,  commune  de 
Bonneuil-Matours  (Vienne);  enfin  Ulex  Lagreizii  Rony,  nou- 
veau pour  la  flore  poitevine,  forêt  de  Moulière  en  Bonneui!- 
Matours,  près  du  grand  Remblai,  13  février  1003. 

M.  Sarazin  a  eu  l'occasion  de  voir  quelques-uns  de  nos  col- 
lègues vendéens   avec  lesquels   il   s'est   entretenu   d'un  projet 


—  67  — 

d'herborisation  vers  les  Sables-d'Olonne.  Il  demande  l'avis  du 
comité,  et,  en  cas  d'acceptation,  l'envoi  d'un  délégué. 

M.  Baudoin  rend  compte  d'une  herborisation  faite  le  2  juillet 
1903,  aux  Chaumes  de  Sèche-Bec,  près  Bords  (Gh.-Inf.). 

M.  Musseau,  conservateur  du  Musée  régional  de  Thouars 
(D.-S.),  en  parcourant  les  registres  de  l'état-civil  des  trois 
paroisses  de  St-Médard-des  Champs,  St-Laon  et  Notre-Dame- 
du-Chàteau,  y  a  relevé  les  notes  suivantes  : 

Extrait  des  Archives  de  la  paroisse  de  Notre-Dame 
du  Château  de  Thouars 

«  Le  mardy  vingt  neuvième  jour  du  mois  de  Juillet  1727 
«  sur  les  deux  heures  après  midi,  il  a  fait  un  tel  orage  de  vent 
«  de  pluye,  cle  grêle  et  de  tonnerre  en  cette  ville  de  Thouars 
«  et  aux  environs  que  tous  les  arbres  fruitiers  et  vignes  cir- 
«  con voisines  ont  étez  presque  ruinez  de  fond  en  comble  :  la 
«  grêle  empêchant  le  cours  des  eaux  de  pluye  et  grêle  fondue 
«  a  fait  inonder  en  celte  ville  la  plus  part  des  maisons,  et  aux 
«  villages  de  Fertevault  et  Chambre  l'inondation  y  a  été  si 
«  considérable,  que  descendant  des  coteaux  avec  une  impé- 
«  tuosité  incroyable,  en  a  arraché  des  vignes,  renversé  une 
«  maison  et  d'autres  murailles.  —  Approuvé  le  chiffre  pour 
«  mil  sept  cent  vingt  sept. 

«  (Signé)  Pignon  des  Coteaux,  Curé  du  Château. 

«  Au  mois  d'Aoust  de  la  même  année  mille  sept  cent  vingt 
«  sept  dans  la  ville  de  Thouars  et  aux  environs  les  arbres  qui 
«  avaient  étez  gâtez  par  la  grêle  ont  fleuri  tout  de  nouveau 
«  comme  au  printemps  et  les  vignes  ayant  poussez  de  nouveaux 
«  bois  ont  fait  des  formes  cela  surprend  fort  le  peuple  dont  les 
«  plus  anciens  n'ont  rien  vu  de  semblable  sur  tout  en  si  peu 
«.  de  temps  un  tel  changement.  Je  parle  de  ces  choses  avec 
«  sûreté,  en  ayant  été  témoin  oculaire. 

«  B.  Pignon  des  Coteaux,  Curé  du  Château. 


—  68  — 

«  Je  m'oubliais  de  marquer  que  les  vignes  et  les  arbres  ont 
«  fait  des  fruits  qui  cependant  ne  sont  pas  venus  à  une  parfaite 
«  maturité.  J'en  ai  pourtant  mangé  quelques  pommes. 

«  (Signé)  Pignon  des  Coteaux,  Curé  du  Château.  » 

M.  Adrian  ne  pourra  se  rendre  le  23  juillet  à  l'herborisation 
des  environs  de  Cognac,  car  à  cette  date  il  sera  au  camp  de  la 
Braconne,  pour  les  écoles  à  feu  du  21e  d'artillerie,  et  il  sera  le 
seul  vétérinaire  pour  assurer  le  service  du  régiment.  Il  regrette 
beaucoup  ce  contre-temps  et  prie  M.  Souche,  quand  il  sera  à 
Cognac,  de  venir  voir  l'installation  du  camp,  y  visiter  la  forêt, 
qui  est  fort  belle.  Il  serait  très  heureux  de  lui  offrir  l'hospita- 
lité à  la  militaire,  c'est  à-dire  cordiale  et  sympathique. 

M.  Baudoin  envoie  de  Mortagne-s-Gironde  :  Pallenis  spinosa, 
Linnm  striclum,  Cenlaurea  aspera,  Dori/chnïum  sufj'ratico- 
sum,  Diantlius  Caryophyllus  qui  croit  sur  les  rochers  avec 
Heliclirysum  Stœchas. 

M.  Baudoin  fournit  en  outre  des  indications  sur  le  projet 
d'herborisation  à  Garde-Epée,  près  Cognac. 

M.  A.  Gui I Ion  se  fera  un  plaisir  de  prendre  part  à  cette 
herborisation.  Il  a  plusieurs  fois  visité  cette  contrée  qu'il  n'a 
pas  explorée  depuis  40  ans,  et  où  il  avait  récolté  des  espèces 
intéressantes,  entre  autres  le  Biplotaxis  erucoïdes  DC.  ;  on 
trouvait  cette  rare  espèce  dans  les  vignes  sur  la  gauche,  en 
allant  de  St-Brice  à  Jarnac. 

M.  A.  Lagrillère  envoie  d'Adriers  le  Diantlms  Armeria. 

M.  Duret  offre  quelques  pieds  vivants  et  complets  d'Epi- 
pactis  ensifolia,  provenant  du  bois  de  la  Babotalière,  com- 
mune de  Doussay.  Au  cas  où  la  reprise  serait  compromise  il 
en  enverrait  d'autres  provenant  d'Orches  ;  la  plante  y  est 
abondante  dans  un  bois  frais  où  elle  atteint  jusqu'à  un  mètre 
de  hauteur. 

M   Duret  a  appris  tout  dernièrement  et  constaté  de  visu  que 


—  69  — 

les  Crépides,  et  spécialement  Crépis  setosa,  sont  un  violent 
poison  pour  les  oies,  les  jeunes  plus  spécialement  (les  pirons), 
surtout  quand  elles  ont  mangé  les  boutons  :  les  malheureuses 
bêtes  sont  prises  de  vertige  et  se  mettent  à  tourner  sur  elles- 
mêmes  avec  rapidité,  «  comme  des  pirons  fous  ».  Souvent  les 
feuilles  et  boutons  de  Crépides  sont  rejetés  avec*  violence  par 
le  bec,  mêlés  d'un  liquide  mucilagineux  et  verdàtre.  Alors 
l'animal  se  calme  et  se  couche  ;  quelques  heures  après  il  ne 
parait  plus  s'en  faire.  Mais  si  le  vomissement  n'a  pas  lieu,  ou 
si  la  bête  est  encore  jeune  elle  périt  au  bout  de  quelques 
heures,  après  des  soubresauts  épileptiques  suivis  de  paralysie 
totale. 

Le  fait  a  lieu  malheureusement  assez  souvent  à  Doussay,  où 
l'élevage  des  oies  se  fait  en  grand. 

En  1903,  YOrchis  bifolia  s'est  montré  avec  une  abondance 
extraordinaire  ;  par  contre,  YO.  montana  y  a  été  vu  peu  com- 
mun, ainsi  que  les  autres  Orchidées,  d'ailleurs. 

Au  cours  d'un  voyage  à  la  Mothe-St-Héray,  M.  Duret  a  pro- 
fité des  excellentes  directions  de  M.  Dupain  pour  reconnaître 
plusieurs  espèces  de  champignons,  soit  dans  les  bois  du  Fouil- 
loux  ou  dans  la  forêt  de  l'Hermitain. 

Non  loin  du  dépôt  des  balayures  de  la  ville  nos  collègues 
ont  trouvé  un  pied  de  Phacelia  tanacetifolia,  échappé  des 
cultures. 

Mlle  Leroux  désirerait  faire  déterminer  quelques  Algues  ; 
elle  demande  à  qui  elle  pourrait  bien  s'adresser. 

M.  P.  Bournier  fournit  à  M.  B.  Souche  d'utiles  indications 
pour  son  passage  aux  Sables  d'Olonne  à  l'occasion  de  l'herbo- 
risation du  16  juillet.  Il  envoie  de  Benêt  la  Passiflore  bleue 
qui  lui  avait  été  présentée  par  une  personne  désireuse  d'en 
connaître  le  nom  botanique. 

M.  E.  Coyault  partage  entièrement  l'idée  de  fonder  des 
groupes  régionaux.  Il  fait  remarquer  en  même  temps  que  son 


-  70  - 

nom  a  été  omis  dans  la  liste  St-Maixentaise  parue  à  Y  Intermé- 
diaire n°  54, 

M.  Ant.  Le  Grand  a  vu  dans  «  un  livre  sur  les  Fougères  de 
France  »,  que  VOphioglossum  lusitanicum  avait  été  trouvé  à 
la  Mothe-St-Héray.  N'en  ayant  pas  trouvé  la  mention  dans  les 
consciencieux  travaux  de  M.  B.  Souche  sur  la  flore  du  Poitou, 
il  demande  à  l'auteur  de  vouloir  bien  lui  donner  quelques 
renseignements.  (C'est  VO.  sabulicolum  S.  et  M.,  variation  de 
VO.  vulgatum  qui  a  été  récolté  dans  cette  localité.) 

M.  Girouin  communique  le  procès-verbal  d'installation  du 
Groupe  de  la  Châtaigneraie.  Présents  à  la  séance  :  Mlles  Dra- 
peau et  Coupy  ;  MM.  Girouin,  délégué  de  la  Société  botanique  ; 
Epron,  docteur-médecin;  Briand,  pharmacien;  Barrau,  insti- 
tuteur ;  Brochoire,  surnuméraire  ;  Lebel,  médecin-vétérinaire  ; 
Baty,  masseur  diplômé. 

Est  élu  président  :  M.  Girouin,  instituteur  à  la  Châtaigne- 
raie ;  est  élu  secrétaire  :  M.  Pouvreau,  instituteur-adjoint  à 
la  Châtaigneraie. 

La  réunion  décide  qu'une  herborisation  publique  aura  lieu 
le  dimanche  19  juillet  sur  les  rochers  de  la  Châtaigneraie  et 
dans  les  environs  de  la  Brossardière,  commune  de  la  Tardière. 
—  Départ  à  5  heures  du  matin. 

Les  plantes  récoltées  et  douteuses  seront  numérotées  et 
envoyées  à  M.  Souche  pour  qu'il  les  classe. 

M.  Blanchard,  en  réponse  à  M.  Souche  qui  lui  avait  signalé 
une  critique  sur  l'existence,  en  Vendée,  de  certaines  plantes 
signalées  sous  son  nom,  dit  qu'il  n'admet  la  paternité  que  des 
suivantes  :  Azolla  Caroliniana,  Festuca  loliacea,  Saponaria 
Vaccaria,  Pterotheca  nemausensis . 

UAzolla,  si  commun  les  premières  années  de  son  introduc- 
tion vers  Maillezais,  avait  ensuite  disparu.  En  juillet  1902,  il  a 
été  vu  et  montré  au  pont  de  l'Autize,  près  Bouille. 

Le  Festuca  loliacea,  récolté  par  M.  Philéas  Bousseau  à  la 


—  71  — 

Tournerie  d'Ardelay,  a  été  cueilli  en  mai  1903  près  de  la  Porte- 
de-l'Isle,  porté  à  l'herborisation  de  la  Châtaigneraie  où  il  a  été 
égaré.  Il  sera  facile  de  s'en  procurer  en  mai  1904. 

Le  Saponaria  Vaccaria  a  été  trouvé,  en  échantillon  unique 
et  mûr,  dans  les  moissons  de  la  Porte-de-1'Ile,  où  sa  présence 
n'a  plus  été  constatée  depuis  cette  époque.  11  n'était  donc  là 
qu'accidentellement,  apporté  par  des  semailles. 

Quant  au  Pterotheca  nemaïisensïs,  quoique  paraissant  nou- 
vellement introduit  en  Vendée,  il  y  est  déjà  devenu  si  abondant 
qu'on  peut  le  qualifier  d'y  être  trop  commun. 

M.  Archain  envoie  un  «  instantané  »  de  l'excursion  à  la 
forêt  d'Aulnay,  et  la  reproduction  du  Lysimachia  nummu- 
laria  par  la  photographie.  ^Remerciements.) 

M.  Drapron  adresse  de  Benêt  (Vendée),  des  bulbes  d'un 
Allium  litigieux. 

M.  de  la  Jaille  demande  si  nous  consentirions  à  échanger 
nos  publications  contre  celles  de  la  Société  des  Naturalistes 
de  Levallois-Perret.  (Accepté.) 

Les  échanges  avec  la  Société  des  Amis  des  Sciences  natu- 
relles de  Vienne  (Isère!,  sont  également  acceptés. 

M.  Adrian  a  ramassé  dans  la  forêt  de  la  Braconne  une  belle 
gerbe  de  plantes,  qu'il  n'a  pu  toutes  classer,  faute  de  temps, 
et  qu'il  montrera  à  M.  Souche  le  jour  de  sa  visite  au  camp. 

M.  X.  Lévrier  a  retrouvé  la  photographie  qui  lui  avait  été 
demandée  pour  l'Album  de  notre  Société,  et  qu'il  envoie,  bien 
qu'elle  date  de  25  ans. 

Ses  occupations  ne  lui  permettent  plus  guère  de  s'occuper 
de  botanique;  cependant  il  se  ferait  un  plaisir  d'accompagner 
au  printemps,  vers  Rom  (D.-S.),  les  personnes  qui  désireraient 
récolter  le  Muscari  botryoïdes  qu'il  y  a  découvert  en  1873.  Il 
en  connaît  deux  localités.  En  prenant  la  direction  de  Gouhé 
(Vienne),  on  pourrait  cueillir  VIsopyrum  thalictroïdes.  L'épo- 
que la  plus  favorable  serait  du  20  au  30  mars. 


—  72  — 

M.  E.  Doucet  envoie  des  Hermittes  (Indre-et-Loire),  YHype- 
ricum  quadranculum,  qu'il  y  avait  découvert. 

M.  J.  Bellivier  fait  part  de  ses  cueillettes  mycologiques  de  la 
première  quinzaine  de  juillet  aux  environs  de  Parthenay.  Il 
annonce  l'envoi  —  non  parvenu  —  de  Nyctalis  asterophora, 
parasite  sur  Russula  nigricans. 

Mme  Le  Breton  Liège  d'Iray,  momentanément  à  Beaumont 
(Vienne),  demande  si  quelque  herborisation  aura  lieu  prochai- 
nement dans  la  région.  Elle  espérait  pouvoir  assister  à  la 
séance  du  26  juillet  ;  mais  les  trains  pour  le  retour  ne  corres- 
pondent pas. 

M.  L.  Bouchet  n'a  pas  retrouvé  d'autre  spécimen  d'Erysi- 
mum  perfoliatum.  Il  croit  que  l'herborisation  vers  Bonnes 
sera  remise  à  l'année  prochaine. 

M.  P.  Cornuault,  qui  vient  passer  ses  vacances  à  St-Loup 
(D.-S.),  demande  s'il  ne  serait  pas  possible  d'organiser  une 
herborisation,  en  août,  dans  la  région  de  Thénezay  ou 
«  ailleurs  ». 

Il  vient  de  passer  une  quinzaine  de  jours  en  Angleterre,  et, 
ayant  assez  de  loisirs,  il  espérait  faire  une  fructueuse  moisson 
de  plantes.  Malheureusement  l'Angleterre  est  fort  inhospita- 
lière aux  botanistes.  La  «  prosecution  »  est  affichée  à  tous  les 
coins  de  champs,  où  il  vous  est  défendu  d'entrer  sous  peine 
d'amende  ;  d'ailleurs  les  haies  sont  assez  puissantes  pour  inter- 
dire toute  velléité  d'escalade. 

M.  Cornuault  a  réussi  à  récolter  un  Astragalus,  peut-être  le 
monspessulanus ,  le  Thalictrum  montanum,  Erysimum 
cheiranthoïdes  et  Œgopodium  podagraria.  Aboutir  à  cette 
maigre  récolte  après  quinze  jours  d'efforts  et  de  promenades... 
le  long  des  routes,  étonnera  peut-être  quelques  botanistes  du 
beau  pays  de  France  ;  pour  arriver  à  ce  résultat  notre  collègue 
a  cependant  beaucoup  peiné,  et  il  avait  encore,  ce  qui  ne  se 
rencontre  pas  tous  les  jours  en  Angleterre,  une  prairie  d'au 


—  73  — 

moins  un  millier  d'hectares,  où  il  avait  ses  entrées,  sans  crainte 
de  «  prosecution  ». 
•  M.  Th.  Sarazin  envoie  la  note  suivante  : 

Les  Aristoloches 

L'Aristolochia  clematitis,  prise  à  petites  doses  dans  les 
fourrages,  communique  au  lait  une  odeur  désagréable. 

Ingérée  en  quantités  plus  fortes  elle  occasionne  une  véri- 
table intoxication.  (Empoisonnement  assez  grave  de  chevaux  à 
Arles,  ayant  consommé  1  kil.  100  d'Aristoloche  pour  7  kil.  de 
luzerne.) 

On  extrait  de  sa  racine  un  principe  amer,  jaune,  insoluble 
dans  l'éther,  soluble  dans  l'alcool,  Varistolochine,  auquel  il 
faut  sans  doute  attribuer  les  effets  constatés  chez  les  chevaux 
en  question. 

Le  même  auteur  ajoute  : 

Les  autres  espèces  d'Aristoloches  indigènes  :  A.  rotunda, 
A.  longa,  A.  pistolochia,  «  sont  acres  comme  l'Arist.  cléma- 
tite et  occasionneraient  probablement  les  mêmes  accidents.  Se 
mettre  également  en  garde  contre  A.  sipho  ». 

Les  Aristoloches  exotiques  sont  toutes  vénéneuses,  en  parti- 
culier A.  grandiflora,  des  Antilles  vulg.  a  Tue  cochon  »  et 
«  viande  à  cochon  empoisonnée  »,  pour  indiquer  son  action 
malfaisante  sur  cet  animal.   » 

D'après  Gornevin  (Les  Plantes  vénéneuses,  chez  Didot). 

4 

La  correspondance  comprend  également  des  envois  de  : 
Mme  A.  Pacaud  ;  Mlles  Faucheux,  Dufételle,  Cartier,  E.  Maurin  ; 
MM.  E.  Mounier,  Girouin,  Bourdeau,  Saumonneau,  Casteuble, 
Th.  Sarazin,  Gelot,  J.  Garandeau,  Devaux,  J.  Lucas,  A.  Guillon, 
Adrian,  Baudoin,  Antoine,  Malaplanche,  Bocquier,  Mazalrey, 
Piozeray,  Baloge.  Plusieurs  de  ces  envois  se  rapportent  aux 
diverses  herborisations  qui  viennent  d'avoir  lieu  ou  qui  sont 
projetées. 


—  74  — 

Publications.  —  Les  publications  reçues  depuis  la  dernière 
réunion  sont  passées  en  revue.  En  dehors  des  Mémoires  des 
Sociétés  correspondantes,  nous  mentionnerons  une  plaquette 
de  M.  Emile  Boulanger,  pharmacien  :  «  Germination  de 
l'Ascospore  de  la  Truffe.  »  Don  de  l'auteur.  —  Remerciements. 

Communications  de  plantes.  —  MM.  Bourdeau  et  Démange, 
[liantes  de  la  forêl  de  Sle.-Gemme  (Vendée),  parmi  lesquelles  : 
Orobanche  Teucrli,  Trifolium  angustifolium,  Lathytus 
spliœricus,  Ervum  cassubicum,  CJirysanthemum  corymbo- 
sum ,  etc.  ; 

De  Mlle  E.  Maurin,  plantes  des  environs  de  Grasse  (Alpes- 
Maritimes),  parmi  lesquelles  :  Thymus  vulgaris,  Psoralea 
bitwninosa,  Pallenis  spinosa,  Coris  monspeliensis  ; 

De  M.  E.  Doucet,  plantes  d'Indre-et-Loire  :  Lepidium  vir- 
(l'micum.  Hypericum  quadranguliun  ; 

De  M.  Devaux,  plante  de  St-Amand  (Cher)  :  Farsetia  cly- 
peata  ; 

De  MM.  Drapron,  Lagrillère,  Saumonneau,  Malaplanche, 
divers  envois  à  contrôler  ; 

De  M.  Baudoin,  plantes  de  Mortagne-s-Gironde  et  de  Bords 
(Gh.-Inf.),  parmi  lesquelles  :  Pallenis  spinosa,  Linum  slric- 
tum,  Dianthus  Caryophyllus,  Dorychnium  suffruticosum, 
etc.,  et  Evax  Carpetana. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


Séance  du  Dimanche  4  Octobre  1903 

Présidence  de  M.  B.  Soucni'; 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Présents  :  Mlle  Denizeau  ;  MM.  Aimé,  Barré,  Gelot,  Lemer- 


cier,  Mazalrey,  Péquin,  Souche,  Véry. 


—  75  — 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté  sans 
observations. 

Admissions.  —  Après  un  vote  unanime,  sont  admis  comme 
membres  titulaires  de  la  Société  : 

Mme  Fradet-ïascher,  institutrice  à  Angliers  (Vienne),  pré- 
sentée par  Mlle  Emma  Tascher  et  M.  B.  Souche.  (Excursion 
du  6  août  à  Moncontour)  ; 

M.  Boulanger  (Emile),  pharmacien,  19,  quai  Bourbon,  Paris 
(ive),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  V.  Dupain  ; 

M.  Bertrand,  comptable,  rue  Colbert,  à  Châtellerault,  pré- 
senté par  MM.  Casteuble  et  Chauvet  ; 

M.  Schrock.  (Henri),  négociant,  place  du  Marché,  à  Châtelle- 
rault, présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Monta  (Albert),  négociant,  square  Gambetta,  à  Châtelle- 
rault, présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Audinet  (Ernest),  caissier  de  banque,  boulev.  Félix  Faure, 
à  Châtellerault,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Cravenaud  (Georges),  comptable,  rue  du  Château-d'Eau, 
à  Châtellerault,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Guillé  (Octave),  comptable,  rue  Gilbert,  à  Châtellerault, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Day  (Anatole),  fabricant  de  Conserves  alimentaires,  im- 
passe St-Bomain,  à  Châtellerault,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Judes  (Alphonse),  fils,  négociant,  rue  du  Cheval  Blanc, 
à  Châtellerault,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Clerbout  de  Cumbremont,  receveur  de  l'Enregistrement 
à  la  Châtaigneraie  (Vendée),  présenté  par  MM.  Girouin  et 
Briand  ; 

M.  Champigny  (Théodose),  conseiller  d'arrondissement, 
maire  de  Thuré,  près  Châtellerault,  présenté  par  MM.  Casteuble 
et  Chauvet  ; 

M.  Langlois,  instituteur  à  Lencloitre  (Vienne),  présenté  par 
les  mêmes  ; 


-  76  - 

M.  Pargue,  étudiant  en  pharmacie,  Pharmacie  Donnât,  90, 
faubourg  St-Honoré,  Paris  (vine),  présenté  par  MM.  Donnât  et 
B.  Souche  ; 

M.  Sainvet  (A.),  fils,  négociant,  67,  rue  de  La  Croix,  à 
St-Maixent  (D.-S.),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Gelot  ; 

M.  Leroux  (A.),  42,  rue  Montparnasse,  Paris  (xive),  présenté 
par  Mlles  T.  Leroux  et  Madonne  ; 

M.  Méreau  (Marcel),  élève  de  l'Institut  agronomique,  à 
Montreuil-Bonnin  (Vienne),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et 
Dr  Moreau  ; 

M.  Marmuse,  propriétaire,  rue  du  Clou-Bouchet,  à  Niort, 
présenté  par  MM.  Aimé  et  B.  Souche. 

Correspondance.  — M.  Raffault  accuse  réception  du  Bulletin 
et  divers  autres  imprimés  qui  lui  ont  été  adressés.  B  regrette 
aussi  que  le  ciel  de  Cognac  ait  été  si  peu  hospitalier  aux  per- 
sonnes venues  à  l'excursion  projetée.  B  sait  l'une  d'elles  de 
courage  trop  intrépide  pour  craindre  que  cela  ne  l'empêche  de 
revenir  l'année  prochaine  !  Elle  aura  assurément  une  habita- 
tion plus  confortable  et  un  ciel  plus  clément. 

M.  Baffault  a  été  très  vivement  touché  de  voir  l'un  des  bota- 
nistes revendiquer  avec  fierté  son  titre  d'instituteur.  B  n'en 
est  pas  de  plus  beau,  il  est  vrai  ;  mais  pour  en  comprendre 
toute  la  noblesse  il  faut  avoir  des  qualités  d'esprit  et  de  carac- 
tère qui  ne  sont  pas  communes. 

M.  A.  Guillon  a  été  bien  contrarié  d'être  obligé,  vu  son  âge, 
de  rentrer  précipitamment  à  Angoulême  par  cette  pluie  bat- 
tante et  de  renoncer  à  accompagner  les  botanistes  des  Deux- 
Sèvres  et  les  autres  dans  l'herborisation  à  laquelle  il  aurait  été 
heureux  d'assister  —  vers  St-Brice. 

M.  E.  Simon  écrit,  fin  juillet,  du  Cluseau  (Haute-Vienne), 
qu'il  est  dans  un  pays  ravissant  et  pittoresque,  entre  les  deux 
vallées  de  la  Gartempe  et  de  la  Semme,  dans  une  contrée 


—  77  — 

accidentée  et  verdoyante.  Ces  vallées  ont  un  cachet  très  parti- 
culier. 

Dans  les  châtaigneraies  claires  et  sur  les  rochers  nus  il  y  a 
des  tapis  de  Senecio  adonidifolius  1res  caractéristique,  des 
hottes  cVAchillea  monticola,  et  sur  le  hord  des  eaux  des  touffes 
très  communes  et  très  robustes  d'Osmunda  regalis. 

Mlle  C.  Bénard  dit  que  les  élèves- maîtresses  ont  été  très 
heureuses  de  la  bonne  journée  que  leur  a  procurée  M.  Souche 
en  dirigeant  une  herborisation  spéciale  à  l'Ecole  normale  de 
fdles  de  Poitiers.  Elle  renouvelle  les  sincères  remerciements 
des  professeurs  et  des  élèves. 

M.  Adrian  n'oubliera  pas  la  bonne  visite  que  lui  a  faite 
M.  Souche  au  camp  de  la  Braconne.  Sa  collection  de  plantes  a, 
de  ce  fait,  augmenté  dans  de  bonnes  proportions. 

M.  Baudoin  dit  que  le  29  juillet  M.  Jannet  lui  a  montré  un 
Bovista  gigantea  «  gros  comme  la  tète  d'un  homme  »,  et 
M.  le  Dr  Boraud  a  communiqué  Cicer  arietinum,  trouvé  en 
assez  grande  quantité  dans  un  champ,  probablement  échappé 
dés  cultures. 

La  légumineuse  aperçue  dans  le  jardin  de  l'Hôtel-de-Ville 
de  Cognac  est  une  Casse  (Césalpinées),  peut-être  originaire 
d'Abyssinie.  Il  y  a  une  centaine  de  Casses  cultivées  comme 
fleur  d'ornement.  C'est  à  ce  genre  qu'appartient  le  Séné  em- 
ployé comme  purgatif. 

M.  P.  Cornuault  ira  (commencement  d'août)  explorer  les 
environs  de  Naides  (D.-S.),  pour  tâcher  de  trouver  Ornithopus 
roseus,  mais  il  doute  fort  du  succès  :  c'est  trop  tard  ou  trop 
tôt.  Cet  Ornithopus  existe  peu  abondant  entre  Naides  et  Bon- 
nevaux.  M.  Cornuault  en  a  récolté  quelques  pieds  en  juin  à 
Naides,  et  il  l'a  rencontré  çà  et  là  au  mois  de  septembre  dans 
la  même  région  ;  il  l'a  trouvé  très  abondant  au  mois  d'octobre 
entre  Gourgë  et  Belbouche,  auprès  de  Sou  vigne. 

La  station  d'Erodïum  romanum  est  à  peu  près  détruite  à 


—  78  — 

St-Loup.  Le  carrefour  où  croissait  cette  rareté  a  été  pioché. 
C'est  une  plante  qui  disparaîtra  un  jour  ou  l'autre. 

M.  le  Maire  de  Niort  autorise  la  Société  botanique  des 
Deux- Sèvres  et  la  Société  mycologique  de  France  à  installer, 
le  14  octobre  1903,  une  exposition  publique  de  Champignons 
dans  la  salle  d'histoire  naturelle  du  Musée,  et  à  tenir  les 
séances  dans  la  salle  de  la.  Bibliothèque.    • 

M.  R.  Carandeau  communique  les  plantes  qu'ils  ont  récol- 
tées, lui  et  sa  famille,  au  cours  d'une  herborisation  dans  les 
dunes  de  l'Ile  d'Oleron. 

M.  Fouillade  a  récolté  à  Tonnay-Charente  : 

Cynoglossum  \nctum,  CC.  marais,  Lathyrus  Nissolia, 
Lepturus  cylindricus,  Potamogeton  lucens,  C,  P.  perfolia- 
tus,  P.  pectinatus,  C.  marais,  Chara  hispida,  Senebiera 
pinnatifida,  Allium  paniculatum,  Lycopsis  arvensis,  Poly- 
pogon  nwnspeliensis,  Jvncus  Gerardi,  Silybum  Marianuni, 
Ceratpphyllum  demersum,  var.  notacanUium  Lloyd,  Equise- 
tum  ramosum,  E.  Tehnatcia,  Rosa  sempervirens,  etc 

M.  Yiolleau  a  été  obligé,  depuis  qu'il  est  à  St-Varent,  de 
laisser  un  pen  de  côté  la  botanique;  mais  il  aime  toujours  les 
plantes  et  constate  avec  bonheur  les  progrès  de  notre  Société. 

M.  Duret  communique  les  notes  qu'il  avait  été  chargé  de 
prendre,  à  l'excursion  de  Moncontour,  à  partir  du  moment  de 
la  formation  de  deux  groupes  qui  devaient  se  rencontrer  dans 
les  marais  du  «  Chardonnet  ».  Il  exprime  tous  ses  regrets  de 
cette  inopportune  détermination  qui  l'a  empêché  d'herboriser 
en  compagnie  de  collègues  moins  déshabitués  que  lui  des 
recherches  botaniques.  «.  C'est  une  partie  à  refaire  ». 

M.  E.  Doucet  annonce  l'envoi  de  Valisneria  spiralis  L. 
vivant,  récolté  par  lui  le  8  août  dans  le  Cher,  où  la  plante  est 
beaucoup  plus  abondante  qu'il  ne  le  croyait  tout  d'abord.  Il  a 
constaté  sa  présence  sur  une  distance  d'environ  trois  cents 
mètres  à  partir  du  confluent  de  la  rivière  ;  elle  existe  jusqu'au 


—  79  - 

«  Bac  du  Cher  »  —  carte  du  Ministère  de  l'Intérieur  —   et  on 
la  trouverait  certainement  en  amont  de  ce  point. 

V 'Association  des  Naturalistes  de  Levai  lois-Perret  remercie 
la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres  d'avoir  bien  voulu 
accepter  l'échange  des  publications. 

MlleL.  Moreau  envoie  Polyporus  luçidus  [Polypore  luisant), 
récolté  par  elle  dans  les  bois  de  Montgorand,  commune  d'An- 
tigny,  à  environ  trois  kilomètres  de  St-Savin  (Vienne). 

M.  P.  Cornuault  écrit  de  St-Loup  (D.-S.),  qu'il  a  conservé 
le  meilleur  souvenir  de  la  bonne  journée  passée  à  Moncontour 
en  compagnie  de  botanistes  poitevins,  Il  regrette  que  son  éloi- 
gnement  ne  lui  permette  pas  de  les  revoir   plus  fréquemment. 

Le  10  août,  M.  Cornuault  a  fait,  en  compagnie  de  MM.  Poullier 
et  Huyard,  une  herborisation  sur  les  coteaux  de  Veluché,  où 
ils  ont  récolté  une  assez  longue  liste  de  plantes  rares  déjà 
indiquées  :  Trinia  yulgaris,  Helianthemum  procumbens, 
Mijagrum  perfoliatum,  Crucianella  angustïfolia,  Ononis 
Columnœ,  Linum  strictum,  L.  corymbulosum  en  abondance, 
Lathyrus  latifolius,  Orobus  niger,  etc.  Enfin  ils  ont  eu  le 
plaisir  de  rencontrer  trois  plantes  que  M.  Cornuault  n'avait 
jamais  cueillies  là  :  1°  Eapistnim  rugosum,  assez  abondant 
dans  une  carrière  de  pierre  à  chaux,  à  Démoulines,  commune 
de  Veluché;  2°  Polychnemum  arvense,  toujours  à  Démoulines; 
3°  Polygonum  Bellardi,  dans  les  cultures,  au  même  lieu. 

M.  Poullier  avait  apporté  vivant  Phelipœa  ùfuteli,  cueilli  à 
Airvault  au  pied  d'un  Géranium,  dans  un  pot. 

M.  E.  Barré,  trésorier,  adresse  toutes  ses  félicitations  à 
M.  Souche  pour  le  grand  nombre  d'adhésions  nouvelles  qu'il 
recrute  au  cours  de  ses  diverses  excursions.  Ce  sont  là  de 
bonnes  journées  pour  la  Société. 

M.  E.  Gadeceau  constate  que  M.  Souche  est  toujours  sur  la 
brèche.  Il  trouve  l'œuvre  de  vulgarisation  d'autant  plus  méri- 


—  80  — 

tante  que  les  adeptes  de  «  notre  science  aimée  »  deviennent 
plus  rares. 

M.  E.-G.  Camus  a  bien  voulu  examiner  le  Phelipoea  décou- 
vert par  M.  Poullier  et  confirme  la  détermination  de  P.  Muteli. 
Il  dit  qu'on  peut  hésiter  pour  la  détermination  d'une  espèce 
aussi  peu  caractérisée  et  qui  n'est  peut-être  qu'une  simple 
variété  du  P.  ramosa  modifié  par  la  plante  nourricière. 

En  rentrant  à  Angoulème  le  15  août,  retour  de  St-Palais, 
M.  A.  Guillon  a  appris,  par  une  lettre  de  M.  Souche,  que  le 
groupe  de  Cognac,  à  l'unanimité,  l'avait  désigné  comme  prési- 
dent d'honneur;  il  en  exprime  toute  sa  reconnaissance  et 
forme  des  vœux  pour  que  les  nouveaux  confrères  de  la  Charente 
suivent  l'impulsion  si  active  et  si  dévouée  du  digne  président 
des  Deux-Sèvres. 

M.  A.  Guillon  a  très  peu  herborisé  à  St-Palais,  car  aujour- 
d'hui il  est  bien  vite  fatigué.  Mais  il  connaît  depuis  bien  long- 
temps cette  contrée.  Autrefois  on  y  rencontrait  beaucoup  de 
bonnes  plantes,  et  on  n'y  voyait  aucune  maison.  Il  y  a  actuel- 
lement bien  du  changement.  M.  Guillon  y  a  vu  un  genre 
—  le  Villa  —  qui  y  est  représenté  par  un  nombre  considérable 
d'espèces  offrant  de  belles  et  charmantes  formes,  mais  ayant 
l'inconvénient  d'avoir  fait  disparaître  plusieurs  de  ses  anciennes 
connaissances.  Il  a  voulu  revoir  une  localité  où  il  avait  pris 
souvent  VAstragalus  Baïonnensis,  mais  l'emplacement  était 
occupé  par  bien  des  constructions.  Il  est  pourtant  parvenu  à 
en  trouver  dans  les  sables  de  la  forêt  de  Pins.  M.  Guillon  est 
allé  aussi  à  la  Grande  Côte.  Là  rien  de  changé  :  les  dunes  sont 
toujours  les  mêmes.  C'est  une  herborisation  recommandée  aux 
jeunes.  Les  dunes  et  la  grande  forêt  d'Arvert  sont  intéres- 
santes. En  août  il  est  trop  lard.  M.  Guillon  n'y  a  vu  que  le 
Statice  ovalifolia,  toujours  sur  les  rochers  en  face  du  restau-, 
rant.  C'est  une  course  à  faire  fin  juin  ou  en  juillet. 

Mlle  Madonne  communique  des  plantes  récoltées  par  elle 


—  81  — 

dans  la  Gironde,  sur  la  côte  de  l'Océan  Atlantique,  au  nord  de 
Pontaillac  :  Scolymus  hispanicus,  Helyclirysum  Stœchas, 
Atriplex  portulacoïdes,  Chrithmum  maritimum,  etc. 

M.  E.  Doucet  envoie  vivant  Polygonuin  lapathifolium  et 
Eragrostis  pïlosa  d'Indre-et-Loire.  Il  a  également  trouvé  der- 
nièrement Elodea  canadensis  dans  le  Breuil,  petit  affluent  de 
la  rive  droite  de  la  Loire,  qui  arrose  Cinq-Mars.  Lalhyrus 
tuberosus  n'est  pas  commun  dans  le  département  ;  M.  Doucet 
n'en  connaît  qu'une  station  bien  marquée,  aux  Hermittes. 

M.  Cornuault  est  allé,  le  20  août,  à  Gourgé  (D.-S.),  pour 
revoir  YOrnithopus  roseus  qu'il  y  avait  récolté  il  y  a  une 
vingtaine  d'années.  Il  en  a  rencontré  deux  pieds  fleuris,  à 
mi-chemin  entre  Gourgé  et  la  ferme  de  Sau vigne.  Il  les  envoie 
avec  deux  pieds  à'Erodium  romanum. 

M.  Fouillade  envoie  un  lot  de  plantes  sèches  et  des  plantes 
vivantes  destinées  au  Jardin  botanique,  parmi  lesquelles  : 
Allium  paniculatum,  Cynoglossum  pictum,  etc. 

A  Tonnay-Charente  (Ch.-Inf.),  notre  collègue  a  récolté  : 
Oxalis  corniculata,  Ammi  majus,  et  les  variétés  glaucifolia 
et  inter média,  avec  le  type  et  aussi  communes;  Verbascum 
Blattarioïdes,  Chenopodium  inter  médium.,  Inula  Helenïum, 
Hypericum  hircinum,  Angelica  heterosperma  Lloyd,  happa 
major,  Euphorbia  platypkyllos,  Ceratophyllum  submersum 
(loc.  nouvelle),  Allium  oleraceum,  etc. 

Ce  dernier  peut  être  exceptionnellement  très  peu  ou  pas  du 
tout  bulbillifère.  Alors  il  ressemble  beaucoup  à  A.  jJanicula- 
tum.  C'est  à  l'ovaire  seulement  —  tronqué  dans  A.  oleraceam. 
rétréci  au  sommet  dans  ,-i.  paniculatum  —  qu'on  distinguera 
sûrement,  dans  ce  cas,  les  deux  espèces.  Les  autres  caractères, 
odeur  alliacée  ou  non,  feuilles  plus  ou  moins  rudes,  plus  ou 
moins  fortement  veinées,  sont  tout  à  fait  insuffisants  et  nulle- 
ment spécifiques. 

6 


-  82  - 

M.  Provost  envoie  de  Mayres  (Puy-de-Dôme),  un  certain 
nombre  de  plantes  qu'il  vient  d'y  récolter. 

M.  Boudier  confirme  la  détermination  de  Hydnum  amicum 
pour  un  champignon  trouvé  à  Lusignan  par  M.  Bogard. 

M.  E.-G.  Camus,  à  qui  M.  Souche  avait  soumis  un  Saule 
récolté  par  lui  à  Lezay  (D.-S  ),  il  y  a  une  dizaine  d'années, 
répond  que  l'échantillon  appartient  assurément  au  Salix 
cinerea.  1\  le  considère  comme  un  individu  mâle  irrégulière- 
ment androgyne  par  transformation  plus  ou  moins  complète 
en  carpelles,  puisque  l'on  trouve  des  fleurs  mâles  au  sommet 
des  chatons,  des  fleurs  femelles  à  la  base,  et  les  fleurs  inter- 
médiaires sont  des  capsules  ayant  à  leur  sommet  non  des 
stigmates,  mais  des  étamines  soit  rudimentaires,  soit  réduites 
à  des  anthères  paraissant  conformées  presque  normalement. 
Cette  monstruosité  est  moins  rare  que  celle  où  chaque  écaille 
a  deux  ovaires  provenant  chacun  de  transformation  d'une  éta- 
mine  en  un  carpelle. 

M.  E.-G.  Camus  donne  les  renseignements  suivants  sur 
l'herbier  Lunet  : 

Cet  herbier  a  été  vendu  à  l'Hôtel  des  ventes,  salle  Drouot,  à 
Paris,  et  acheté  par  M.  E.-G.  Camus  qui  l'a  divisé  en  trois 
parties  :  les  plantes  méridionales  et  centrales  de  la  France  ont 
été  cédées  à  M.  Malinvaud  ;  les  plantes  françaises  dont  M. 
Camus  avait  des  doubles,  ainsi  que  les  plantes  de  l'Italie,  ont 
été  cédées  à  M.  Jeanpert.  Enfin  l'acquéreur  a  gardé  les  Exsic- 
cata  suivants  :  Bourgeau,  Plantes  de  la  Savoie,  PI.  de  la 
Haute-Saône,  PI.  des  Alpes-Maritimes,  PI.  des  Pyrénées,  PI. 
des  Pyrénées  espagnoles,  plusieurs  voyages  en  Espagne,  Plantes 
des  Baléares,  de  Bbodes,  des  Canaries  ;  Pérouin,  Plante  de 
Cilicie  ;  Bordère,  Plante  des  Pyrénées  ;  toutes  les  plantes  de 
Lloyd,  les  récoltes  de  M.  Lunet  aux  environs  de  Paris  et  dans 
les  Deux-Sèvres,  etc.  Enfin  un  bon  nombre  de  plantes  de 
M.  Maillard  et  de  M.  B.  Souche.  Toutes  ces  plantes  sont  fort 


-  83  - 

bien  préparées,  intoxiquées,  en  excellent  état,  et  sont  gardées 
avec  beaucoup  de  respect  dans  les  trois  herbiers  dont  il  vient 
d'être  parlé. 

Mme  Ohlig  envoie  Veronica  spicata  provenant  de  Royat 
(Puy-de-Dôme). 

M.  Barré  a  rencontré  sur  le  territoire  de  la  commune  de 
Breloux  le  Nepeta  Calaria,  toujours  dans  la  même  région  où 
il  l'avait  observé  déjà,  aux  environs  de  Creuse  et  de  la  Chaume. 

Mme  Albertine  Fradet  envoie  d'Anché-Voulon  (Vienne),  un 
certain  nombre  de  plantes  à  faire  contrôler. 

M.  Drapron  adresse  des  plantes  provenant  de  Nieiiil-s-l'Au- 
tize  (Vendée). 

M.  Boudier  confirme  la  détermination  d'un  champignon, 
—  le  Volvaria  pusilla  —  trouvé  par  M.  Souche  sur  les  accot- 
tements  de  la  route  de  Pamproux  à  Sanxay,  près  de  la  Jarrie, 
commune  de  Pamproux.  C'est  toujours,  dit  M.  Boudier,  une 
espèce  assez  rare  que  sa  petitesse  rend  encore  plus  difficile  à 
trouver  dans  les  gazons  où  elle  croit  habituellement. 

M.  Bogard  dit  qu'il  a  déterminé  les  champignons  récoltés 
avec  M.  Souche  le  3  septembre,  dans  le  Petit  Parc,  à  Lusignan; 
l'un  est  le  Lycoperdon  mammœformis  Pers  ,  l'autre  le  Bole- 
tus  erythropus,  bien  qu'il  ait  un  réseau  sur  le  pied. 

Mme  Renouard  envoie  de  Darnac  (Haute-Vienne),  YAn- 
dryala  sinuata  et  le  Marchantia  polymorpha  et  plusieurs 
champignons. 

M.  Pigeau  adresse  tout  un  lot  de  chompignons  provenant  de 
la  forêt  de  l'Hermitain. 

Mlle  Leroux  envoie  quelques  plantes  et  des  champignons 
récoltés  par  elle  en  septembre  aux  environs  de  Blois  (Loir-et- 
Cher). 

Mme  B.enouavd  communique  la  Pholiote  dorée  {Pholiota 
aurea),  des  environs  de  Darnac  (Haute-Vienne). 

M.  Boudier  dit  que  le  champignon  récolté  par  M.  Souche 


—  84  — 

dans  les  bois  de  la  Mer  Rouge,  commune  de  Pamproux,  est  le 
Craterellus  sinuosus,  espèce  toujours  peu  commune. 

Il  remercie  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres  d'avoir 
bien  voulu  le  nommer  membre  correspondant,  et  il  a  été  très 
sensible  à  cette  marque  d'estime. 

M.  Baudoin  envoie  de  Mortagne-s-Gironde  :  Lmosyris 
vulgaris  et  Inula  conyza. 

Mlle  Leroux  fait  connaître  son  changement  de  résidence. 

M.  Fradet-Tascher  envoie  d'Angliers  (Vienne),  un  lot  de 
plantes  à  contrôler,  parmi  lesquelles  :  Helianthemum  gutta- 
tum,  Polyporns  lucidus,  etc. 

M.  Bogard  dit  que  le  champignon  envoyé  par  M.  Souche  et 
récolté  par  lui  près  du  village  de  Nerbonneau,  commune  de 
Pamproux,  sur  le  même  orme  qui  avait  déjà  fourni  le  Volvaria 
Bombycina,  est  le  Pleurotus  dryinus  (Pleurote  du  Chêne). 

M.  Perrot,  secrétaire  général  de  la  Société  mycologique  de 
France;  MM.  V.  Dupain,  T.  Sarazin,  Léon  Bouchet,  Boudier, 
Casteuble,  G.  Renaudet,  E  Simon,  Baudoin,  Girouin,  Péquin, 
Frémont,  Archain,  Dr  X.  Gillot,  Dr  Boutin,  Pichot,  etc  ,  se 
sont  tous  occupés,  à  divers  titres,  des  excursions  mycologiques 
devant  avoir  lieu  du  11  au  18  octobre  :  renseignements  de- 
mandés ou  renseignements  fournis. 

M.  Cons,  recteur  de  l'Académie  de  Poitiers,  à  qui  nous 
avions  demandé  de  vouloir  bien  autoriser  les  membres  de 
l'enseignement  à  prendre  part  aux  excursions  mycologiques, 
nous  communique  la  circulaire  qu'il  a  adressée  à  MM.  les  Ins- 
pecteurs d'Académie.  «  Je  verrai,  dit-il,  avec  plaisir,  partout 
où  cela  sera  possible,  maîtres  et  élèves  s'associer  à  ces  excur- 
sions et  visiter  les  expositions.  » 

M.  G.  Benaudet  donne  la  liste  des  champignons  qu'il  dil 
avoir  trouvés  aux  environs  de  Montournais  (Vendée).  Nous 
n'en  citerons  aucun  pour  ne  pas  faire  double  emploi  avec  les 


—  85  — 

listes  que  M.  Dupain  nous  fournira  des  espèces  intéressantes  à 
lui  communiquées,  notamment  par  M.  Renaudet. 

Notre  collègue  envoie,  trouvé  par  lui  à  Montournais  (Vendée), 
chemin  du  Fraigneau,  le  16  septembre  1903,  un  Amanila 
vaginata  envahi  par  une  Mucédinée  parasite,  le  Mycogone 
incarnata  Pers.  (Vu  et  déterminé  par  M.  le  Dr  Patouillard  le 
24  septembre  1903.) 

M.  Baudoin  dit  que  dans  les  prés  salés  de  Mortagne-s-Gironde 
on  récolte  un  champignon  qui  vient  fin  août  et  soulève  la  terre 
par  motte  ;  on  ne  lui  laisse  pas  le  temps  de  se  développer,  il  est 
gros  comme  des  noix  lorsqu'on  le  cueille.  Il  n'est  jamais  seul, 
mais  par  groupe.  On  l'appelle  Çhaliron.  Le  chapeau  est  fauve 
écailleux  et  les  lamelles  sont  brunes.  (Ce  champignon,  apporté 
par  M.  Baudoin  à  l'exposition  de  Niort  du  14  octobre,  a  été 
classé  sous  le  nom  de  Psalliote  de  Bernard  (Psalliota  Bernardi). 

M.  Boudier  dit  que  le  Craterellus  sinuosus  est  très  variable, 
crispus,  sinuosus  et  floccosus  seraient  trois  variétés  plutôt  que 
trois  espèces. 

La  correspondance  comprend  en  outre  des  lettres  relatives 
aux  excursions  (excuses,  renseignements,  etc.),  ou  à  diverses 
autres  questions  et  émanant  de  Mlle  Barreau;  MM.  Laverré, 
Guittot,  P.  Garandeau,  Navrancourt,  Tourneau,  J.  Bellivier, 
J.  Lucas,  A.  Devaux,  J.  Garandeau,  Brillaud,  Lemercier,  Bou- 
langer, Gelot,  Bigeard,  Sainvet,  Donnât,  Labrousse,  Boisumeau, 
Pargue,  etc.,  etc. 

La  correspondance  imprimée  comprend  une  circulaire  du 
Ministère  de  l'Instruction  publique  relative  au  42e  Congrès  des 
Sociétés  savantes  de  Paris  et  des  départements  avec  envoi  du 
programme. 

Parmi  les  questions  proposées  nous  signalerons  la  7e  de  la 
Section  des  Sciences  :  Etude  du  bas  cours  d'un  fleuve  en  vue 
de  déterminer  le  point  où  cesse  l'influence  des  eaux  marines 
sur  la  faune  et  la  flore,  et  celui  où  s'arrête  le  reflux. 


—  86  — 

Publications.  —  Les  ouvrages  reçus  depuis  la  séance  de 
juillet  sont  passés  en  revue.  Ils  comprennent,  entre  autres  : 
R.  Bigeard,  Petite  flore  mycologique  des  champignons  les 
plus  vulgaires,  et  principalement  des  espèces  comestibles  et 
vénéneuses.  (Don  de  l'auteur);  —  Emile  Gadeceau,  La  flore 
bretonne  et  sa  limite  méridionale.  Extrait  du  Bulletin  de  la 
Société  botanique  de  France.  (Hommage  de  l'auteur)  ;  — 
Emile  Boulanger,  Les  Mycéliums  truffiers  blancs.  (Envoi  d'au- 
teur). —  Remerciements  aux  donateurs. 

Communications.  —  M.  B.  Souche  communique  les  résul- 
tats des  diverses  enquêtes  qu'il  a  faites  sur  les  empoisonne- 
ments par  les  champignons  dont  il  a  eu  connaissance. 

M.  Péquin  présente,  venant  de  Terre-Neuve,  forêt  de  Chizé, 
Erythrœa  centaurium  (Erythrée  petite  Centaurée)  à  fleurs 
blanches. 

M.  Barré  offre,  vivantes,  les  plantes  suivantes  :  Ecballium 
elaterium  (Ecballion  élastique)  et  Nepeta  Cataria  (Népéta 
Chataire). 

M.  Lemercier  dépose  sur  le  bureau,  provenant  de  «  Bon- 
Accueil  »,  à  Niort,  le  Strophaire  vert  de  gris  (Stropharia 
œruginosa),  champignon  peu  commun. 

Divers  autres  champignons  sont  également  montrés,  notam- 
ment :  Cortinaire  violet  (Cortinarius  violaceus),  Clitopyle 
petite  prune  (Clitopylus  prnnulus),  Lactaire  à  lait  jaune,  etc., 
Collybie  à  pied  en  fuseau,  Hygrophore  blanc  d'ivoire,.  Clavaire 
jaune,  Hydne  sinué,  etc  ,  etc. 

Frais  d 'impressions.  —  Des  renseignements  ont  été  pris 
dans  des  imprimeries  régionales  et  ailleurs  pour  le  prix  de  la 
feuille  de  16  pages  du  Bulletin.  Cette  enquête  était  devenue 
opportune  après  un  échange  d'observations  au  cours  de  la 
publication  du  Bulletin  de  1902. 

Une  discussion  s'engage  à  laquelle  la  plupart  des  membres 
présents  prennent  part. 


—  87  — 

Comme  sanction,  il  est  décidé  que  le  Bulletin  de  1903  sera 
tiré  à  sept  cents  exemplaires  ;  que  M.  Lemercier  l'imprimera 
en  promettant  de  le  livrer  de  fin  mars  au  15  avril  ;  que  les 
défets  ne  seront  pas  détruits  mais  remis,  avec  une  dizaine  de 
couvertures,  au  Président  de  la  Société.  Le  prix  sera  fixé  par 
M.  Lemercier,  à  qui  l'enquête  a  été  communiquée. 

Champignons  communiqués  en  août  et  septembre  : 

Boletus  Castaneus  (Bolet  marron).  Chemin  de  Mirette,  com- 
mune de  Pamproux,  2  exemplaires  (B.  Souche),  15  août. 

Volvaria  bombycina.  Chemin  de  Nerbonneau  à  laGuittière, 
commune  de  Pamproux,  1  exemplaire  (B.  Souche),  17  août. 

Hydnum  amicum.  Petit  Parc,  à  Lusignan  (Vienne),  AC, 
cap.  Bogard. 

Volvaria  fusilla.  Boute  de  Pamproux  à  Sanxay,  en  face  la 
Chagnée,  4  échantillons  le  29  août  1903  (B.  Souche).  —  Au 
même  lieu,  retrouvé  six  autres  échantilons  en  deux  fois.  — 
Forêt  de  Chàtellerault,  1  échantillon  (B.  Souche),  16  octobre. 

Lepiota  cristata.  Çà  et  là  commune  de  Pamproux,  mais 
presque  isolément. 

Hydnum  amicum.  Forêt  de  l'Hermitain,  2  septembre, 
M.  Pigeau. 

Hydnum  velutinum.  Lusignan,  10  septembre,  cap.  Bogard. 

Nyctalis  asterophora,  parasite  sur  Bussula  nigricans, 
Lusignan,  10  septembre,  cap.  Bogard. 

Volvaria  murinella.  Lusignan,  septembre,  cap.  Bogard. 

Cyatlius  vermicosus  et  Amanita  vagmata  détruite  par  une 
mucédinée  parasite  :  Mycogone  rosea,  Montournais  (Vendée), 
29  septembre,  G.  Benaudet). 

Plantes.  —  Parmi  les  plantes  communiquées  ou  offertes, 
citons  : 

10  août.  --  Vallisneria  spiralis,  de  Villandry  (Cher),  par 
M.  Doucet. 


—  88  — 

22  août.  —  Alchemilla  vulgaris,  de  Mayres  (Puy-de-Dôme), 
par  M.  Provost. 

22  août.  —  Ërodium  romanum,  de  St-Loup,  et  Ornithopus 
roseus,  de  Gourgé  (D.-S.),  par  M.  Gornuault. 

22  août.  —  Senecio  adoftitifolius  et  Achillea  monticola, 
des  environs  de  Bellac  (Haute- Vienne),  par  M.  E.  Simon. 

23  août.  —  Polygonum  lapathyfolium  et  Eragrostis  pilosa, 
de  Cinq-Mars  (Indre-et-Loire),  par  M.  E.  Doucet. 

25  août.  —  Tout  un  lot  de  plantes  rares,  par  M.  Fouillade. 

28  août.  —  Campanida  rotundifolia,  Asplenium  septen- 
trionale, Cystopteris  fragilis,  Polypodium  dryopteris,  etc., 
de  Mayres  (Puy-de-Dôme),  par  M.  Provost. 

31  août.  —  Teucrïum  montanum,  Andropogon  Ischœ- 
mum,  etc.,  d'Anché-Voulon  (Vienne),  par  Mme  Albertine 
Fradet. 

3  septembre.  —  Eragrostis  megastachia,  vu  G.  en  gare  de 
Pamproux,  par  M.  B.  Souche. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  12  Novembre  1903 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  une  heure. 

Sont  présents  au  bureau  :  M.  Souche,  président  ;  M.  Véry, 
vice-président  ;  M.  Barré,  trésorier;  Mlle  Denizeau,  assesseur. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté  sans 
observations. 

L'Assemblée  approuve  les  admissions  suivantes  prononcées 
au  cours  de  la  Session  mycologique  Niort-Poitiers,  11-18  oc- 
tobre 1903  : 


—  89  —      * 

M.  Mathieu,  pharmacien,  à  Jarnac  (Charente),  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Baudoin  ; 

M.  Maire  (Bené),  préparateur  à  la  Faculté  des  Sciences  de 
Nancy  (Meurthe-et-Moselle),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et 
Du  pain  ; 

M.  Simon  (Eugène),  naturaliste,  16,  Villa  Saïd,  Paris  (xvie), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Eug.  Simon  ; 

M.  Marteau  (Charles),  fils,  avocat,  11,  boulev.  Félix  Faure, 
à  Chàtellerault,  présenté  par  MM.  Casteuble  et  Chauvet. 

Admissions.  —  Après  un  vote  unanime,  sont  admis  comme 
membres  titulaires  de  la  Société  : 

M.  Martin  (Ernest),  instituteur  à  la  Châtaigneraie  (Vendée), 
présenté  par  MM.  Pouvreau  et  Girouin  ; 

M.  Marcou,  instituteur  à  Lusignan,  présenté  par  MM.  Fou- 
quet  et  B.  Souche  ; 

M.  Boux  (Léon),  professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  à 
Poitiers,  présenté  par  MM.  Léon  Bouchet  et  B.  Souche  ; 

M.  Chapron  (Auguste),  instituteur  à  Cenon  (Vienne),  pré- 
senté par  MM.  Casteuble  et  B.  Souche  ; 

M.  Thenault,  instituteur  à  Colombiers  (Vienne),  présenté 
par  MM.  Gentillau  et  B.  Souche  ; 

M.  Puy,  pharmacien  à  Poitiers,  présenté  par  MM.  B.  Souche 
et  Queuille  ; 

M.  Verdon,  étudiant  en  pharmacie  (pharmacie  Queuille),  à 
Niort,  présenté  par  MM.  Queuille  et  B.  Souche  ; 

M.  le  Dr  Ysambert,  à  Monts  (Indre-et-Loire),  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Doucet  ; 

M.  Cartier  (André),  ingénieur  E.  M.  P.,  à  Fontafie  (Charente), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Véry  ; 

M.  l'abbé  Fournier,  professeur  au  Petit  Séminaire  de  Langres 
(Haute-Marne),  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Grosjean  (Octave),  instituteur,  délégué  national  de  la 


—  90  — 

Société  mycologique  de  France,  à  Saint-Hilaire,  par  Roulans 
(Doubs),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  cap.  Bogard  ; 

M.  Rocher,  professeur  au  Collège,  à  St-Maixent  (D.-S.), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Guignard  ; 

M.  Bigeard  (R.),  instituteur  en  retraite,  à  Nolay  (Côte  d'Or), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Dr  Moreau. 

Correspondance.  —  M.  Bourdeau  a  reçu  d'un  de  ses  élèves 
AWiea  cannabina,  bien  déterminé  et  récolté  aux  environs  de 
Dissais,  près  Mareuil  (Vendée). 

Mme  Benouard  envoie  de  Darnac  (Haute-Vienne),  plusieurs 
champignons,  parmi  lesquels  :  Strophaire  semi-globuleux, 
Paxile  enroulé,  Collybie  à  pied  rouge,  Bussule  verte,  etc. 

M.  Nafraicheur  annonce  l'envoi  des  ouvrages  qu'il  avait 
empruntés  à  notre  Bibliothèque  pour  M.  Gilbert  et  pour  lui. 
Bs  regrettent  l'un  et  l'autre  de  ne  pouvoir  prendre  part  à  la 
Session  mycologique. 

M.  Casteuble  annonce  (5  octobre)  qu'il  a  l'intention  de  faire 
une  seconde  exposition  mycologique  à  Chàtellerault,  peut-être 
le  18  octobre,  en  même  temps  que  celle  de  Poitiers.  Il  se  met 
à  la  disposition  de  M.  Souche  pour  ce  qui  concerne  l'organisa- 
tion de  l'excursion  du  16  octobre  à  la  forêt  de  Chàtellerault. 

M.  J.  Bellivier  explique  le  malentendu  qui  l'a  empêché 
d'assister  à  la  séance  du  4  octobre,  à  Niort. 

M.  Méreau  remercie  M.  Souche  pour  les  plantes  d'herbier 
qu'il  lui  a  envoyées  et  qui  lui  ont  fait  le  plus  grand  plaisir. 

M.  Baudoin  envoie  de  Cognac  Odontites  rubra  et  Sinapis 
incana. 

M.  Casteuble  accepterait  avec  plaisir  quelques  spécimens  des 
champignons  qui  seront  récoltés  à  Lusignan,  le  jeudi  15  octobre, 
au  cours  de  l'excursion. 

Mme  Le  Breton-Liège  d'Iray  espère  pouvoir  prendre  part  à 
l'herborisation  dans  la  forêt  de  Chàtellerault,  le  vendredi 
16  octobre,  et  visiter  l'exposition  mycologique  du  18,  à  Poitiers. 


—  91  — 

M.  Alcide  Bouchet,  de  Lavoux,  par  St-Julien-1'Ars  (Vienne), 
fournirait  volontiers,  aux  collègues  s'occupant  de  Musée  sco- 
laire, des  oiseaux  empaillés  en  échange  d'autres  objets. 

M.  Fouillade  a  trouvé  à  Tonnay-Charente  (Ch.-Inf.),  des 
variétés  rares  ou  inédites  de  Rosa  sempervirens  et  de  R.  per- 
virens  Gren.  et  un  hybride  de  R.  sempervirens  et  de  R.  sty- 
losa.  C'est  le  premier  hybride  à  peu  près  certain  que  M.  Fouil- 
lade trouve  dans  les  Boses. 

M.  Chaux,  inspecteur  primaire  à  la  Boche-s-Yon,  a  organisé, 
pour  le  jeudi  15  octobre,  une  excursion  mycologique  dans  la 
forêt  de  la  Chaize  (Vendée),  où  une  dizaine  de  ses  instituteurs 
l'accompagneront. 

M.  le  D'  Ysambert  s'occupe  de  recueillir  tout  ce  qui  a  trait, 
dans  chaque  pays,  aux  superstitions  et  croyances  médicales 
comprenant  les  remèdes  dits  de  «  bonnes  femmes  »,  les  préju- 
gés, les  pèlerinages  thérapeutiques,  les  fontaines  dont  les  eaux 
ont  ou  avaient  la  propriété  de  guérir,  les  prières,  les  amulettes, 
etc.,  etc.  Il  serait  reconnaissant  aux  personnes  qui  voudraient 
bien  lui  fournir  des  renseignements. 

M.  Jannet  communique  le  Leptonia  lampropus  qui  lui  a 
été  présenté  au  marché  de  Cognac  comme  étant  le  faux  Mous- 
seron (Marasmius  Oreades). 

M.  Gadeceau  serait  très  heureux  de  recevoir  une  liste  des 
découvertes  authentiques  faites  depuis  la  publication  de  la 
Flore  du  Haut-Poitou. 

M.  L.  Forestier,  instituteur  à  Bournezeau  (Vendée),  a  com- 
muniqué entre  autres  :  Juncus  lamprocarpus  en  divers  états  ; 
Juncus  heterophyllus  provenant  de  Chauché  (Vendée),  dans 
un  fossé,  sur  la  route  de  la  Merlatière  ;  Festuca  ovina;  Vulpia 
pseudo-myuros  (Plantes  vues  par  M.  E.  Simon). 

M.  Forestier  dit  qu'on  pourrait  peut-être  organiser  une 
excursion  en  1904  dans  les  parages  de  Bournezeau,  vers  le 
Pont-de-1'Angle,  par  exemple. 


—  92  — 

M.  P.  de  Loynes,  consulté  par  M.  Souche  sur  la  publication 
de  la  correspondance  scientifique  du  Dr  Sauzé  dans  nos  Bulle- 
tins,, fait  connaître  son  avis  motivé. 

M.  Bigeard  dit  qu'il  a  pris  part  à  de&  excursions  mycolo- 
giques  aux  environs  de  Chàlon-s-Saône,  notamment  le  25  oc- 
tobre et  le  8  novembre.  Les  champignons  ont  été  exposés  à  la 
vitrine  d'un  pharmacien,  et,  pendant  plusieurs  jours,  les 
curieux  ont  stationné  pour  examiner  les  espèces  rapportées  des 
herborisations. 

M.  Navrancourt  veut  bien  nous  prêter  «  son  cliché  »  de 
Moncontour  que  nous  reproduirons  dans  le  texte  du  compte 
rendu  de  l'herborisation  du  6  août  1903. 

M.  le  Dr  X.  Gillot,  rentré  à  Autun,  tient  à  remercier  M. 
Souche  de  l'extrême  et  infatigable  obligeance  avec  laquelle  il  a 
bien  voulu  guider  les  excursionnistes  pendant  toute  une  session 
dans  son  riche  Poitou.  La  session  mycologique  a  été  pour  lui 
une  source  de  grande  instruction  et  lui  a  procuré,  en  outre,  le 
vif  plaisir  de  faire  la  connaissance  personnelle  des  botanistes 
des  Deux-Sèvres  ;  il  en  conserve  le  meilleur  souvenir. 

En  parcourant  les  «  Matériaux  pour  une  Géographie  bota- 
nique régionale  ï>,  publiés  par  M.  Souche,  M.  X.  Gillot  a  été 
étonné  de  voir,  p.  157,  à  l'article  Solanum  nigrum  L.  : 
«  Rechercher  les  différentes  formes  et  les  signaler  ».  Pourquoi 
n'avoir  pas  donné  notamment  le  Solanum  mmiatum  Bernh., 
remarquable  non  seulement  par  ses  fruits  rouges,  mais  par 
ses  feuilles  plus  petites,  d'un  vert  pâle,  différentes  de  celles  du 
type.  M.  Gillot  l'a  observé  à  Poitiers,  au  chevet  de  la  cathé- 
drale, dans  une  petite  cour,  où  il  est  abondant  au  pied  des 
murs,  en  face  d'une  petite  porte  latérale  de  l'église. 

MM.  Bourdeau  et  Démange  font  beaucoup  de  mycologie 
depuis  l'excursion  du  12  octobre  à  la  forêt  de  Vouvant. 

Luçon  n'est  pas  un  pays  de  champignons.    Au    taillis   de 


—  93  — 

Ste-Gemme   on    ne  trouve  pas  grand 'chose.  Dans  le  bois  de 
Barbetorte  on  est  souvent  plus  heureux. 

Helvella  crispa,  que  l'on  trouve  un  peu  partout  dans  le 
pays,  n'y  est  pas  appréciée.  Par  contre,  Pleurotus  eryngii, 
qui  croit  en  abondance  sur  la  limite  du  marais,  est  enlevé  le 
matin  dès  la  première  heure  par  de  nombreux  marchands,  en 
sorte  qu'il  est  difficile  d'en  rencontrer  dans  la  journée. 

En  plein  marais,  il  y  a  des  Psalliotes  énormes  et  excellentes, 
et  un  autre  grand  champignon  qui  a  paru  être  le  Clitocybe 
yeotropa. 

M.  le  Dr  Corbin  a  bien  voulu  aider  M.  Souche  dans  l'organi- 
sation d'une  excursion  mycologique  vers  St-Giraud,  commune 
de  Fomperron  ;  la  date  fixée  est  le  6  novembre.  Cette  excursion 
sera  complétée  par  une  exposition  publique  le  samedi  7  et  le 
dimanche  8,  dans  la  salle  basse  du  Palais  de  Justice,  à  Saint- 
Maixent,  mise  gracieusement  à  notre  disposition  par  M.  le 
Maire,  sur  la  demande  de  M.  le  Dp  Corbin 

M.  l'abbé  Fournier,  professeur  au  Petit  Séminaire  de  Langres 
(Haute-Marne),  accepte  bien  volontiers  de  s'occuper  des  Algues 
vertes  d'eau  douce  et  même  des  Mousses,  au  sein  de  la  Société 
botanique  des  Deux-Sèvres.  Il  donnera  pour  le  Bulletin  un 
petit  travail  indiquant  aux  sociétaires  les  meilleures  conditions 
pour  faire  des  envois  d'Algues  à  déterminer. 

M.  Ch.  Ménier,  à  qui  M.  Souche  avait  envoyé  un  champi- 
gnon découvert  par  sa  petite  fille  à  la  Jarrie  de  Pamproux,  dit 
que  ce  champignon  est  une  espèce  fort  intéressante  signée  par 
Gillet  et  dont  il  a  fait  son  Clitocybe  Pelletieri.  1\  a  ignoré  la 
véritable  affinité  de  cette  curieuse  espèce  qui  établit  le  passage 
entre  les  Agaricinées  et  les  Bolets.  Ce  champignon  a,  en  effet, 
des  lames  semi-anastomosées,  et  ses  spores  sont  des  spores  de 
Boletus.  Quélet,  FI.  mycologique,  l'a  mis  à  sa  vraie  place  dans 
les  Polyporées  sous  le  nom  de  Phylloporus  Pelletieri.  Les 
spores  ne  sont  pas  blanches  comme  dans  les  Clitocybes,  mais 


—  94  - 

légèrement  colorées  en  jaune  ochracé.  —  M.  Ménicr  a  trouvé 
seulement  deux  fois  cette  espèce  aux  environs  de  Nantes. 

Il  désirerait  recevoir  des  Hypogés. 

M.  0.  Grosjean  se  réjouit  avec  M.  Souche  et  les  collègues  de 
la  Société  mycologique  de  France,  du  magnifique  succès  de  la 
Session  Niort-Poitiers,  succès  que  M.  Boudier  avait  Lien  voulu 
déjà  lui  annoncer  en  lui  parlant  de  plusieurs  centaines  d'espèces 
récoltées,  dont  quelques-unes  fort  rares. 

M.  Dupain  a  soumis  à  M.  Boudier  quelques-uns  des  cham- 
pignons que  M.  Souche  avait  récoltés  à  la  Jarrie  de  Pamproux 
et  qu'il  lui  avait  communiqués. 

Le  premier  Inocybe  ne  serait  pas  le  periodora,  mais  le 
maritima,  espèce  qui  n'est  pas  décrite  dans  Quélet,  et  qui 
aura  sans  doute  été  confondue  par  cet  auteur  avec  /.  periodora, 
dont  il  diffère  par  ses  spores  anguleuses. 

Le  second  Inocybe  est  17.  descissa,  espèce  très  voisine  de 
/.  hinleus. 

La  Pézize  hrisée  est  VOtidea  alutacea. 

Enfin  le  plus  intéressant,  le  champignon  à  feuillets  jaune 
d'or,  trouvé  par  la  petite  fille  de  M.  Souche,  est  une  espèce 
intéressante,  de  passage  entre  les  Agaricinées  et  les  Polyporées  ; 
c'est  un  Bolet  lamellipore  appelé  dans  Quélet  Phylloporus 
Pellelieri,  et  dans  Fries  désigné  sous  le  nom  de  Flammula 
Tammii. 

Mme  Ohlig  envoie  pour  le  Jardin  hotanique  des  bulbes  de 
Tulïpa  Oculus-Solis,  et  des  pieds  de  Pliysalis  Alkekenyi. 

Lettre  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  accusant 
réception  des  publications  de  notre  Société  (Bulletins  de  1900. 
1901,  1902  et  Géographie  botanique),  destinés  à  l'Exposition 
internationale  de  Saint-Louis. 

Lettres  et  plis  relatifs  aux  diverses  excursions  régionales  et 
affaires  d'administration  de  la  Société  botayiique  de  MM. 
J.  Texier,  D1'  X   Gillot,  Van  Tuhergen  J11,  Mesnet,  J.  Bernard, 


—  95  — 

Marmuse,  J.  Boutet,  Dr  Ysambert,  Michelet,  Démange,  Ph. 
Rousseau,  Clouzot,  Hublin,  Jouvancy,  Léon  Bouchet,  Perrot, 
Renaudet  ;  Mlles  Tascher,  Denizeau,  T.  Leroux,  L.  Moreau  ; 
Mme  Simon,  nat.  ;  MM.  E.  Barré,  Belkowiche,  Pouit,  J.  Lucas, 
cap.  Bogard,  E.  Boudier,  Coyault,  Dangeard,  R.  Maire,  Billot, 
J.  Garnier  ;  Association  des  naturalistes  de  Levallois-Perret  ; 
MM.  Touchard,  A.Cartier,  Lemercier,  J.  Bellivier,  «  E.  Boubée», 
E.  Olivier,  etc. 

Publications.  —  Les  publications  reçues  du  4  octobre  au 
12  novembre  comprennent,  outre  les  Mémoires  et  Bulletins 
des  Sociétés  correspondantes,  les  ouvrages  suivants,  hommages 
des  auteurs  : 

Dr  X.  Gillot  :  1°  Notice  nécrologique  sur  François  Grépin 
(Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.).  —  2°  Notes  sur  quelques  Rosiers 
hybrides  (Bull.  Soc.  bot.  de  Fr.).  —  3'  La  maladie  des  Pla- 
tanes (Soc.  Hist.  nat.  d'Aulun).  —  4°  Le  suc  des  champignons 
antidote  du  venin  des  vipères  (Soc.  Hist.  nat.  d'Autun).  — 
5°  Les  cyprès  cbauves  de  Gondal  (id.).  —  6°  Etude  des  cham- 
pignons. Projets  de  tableaux  scolaires  (Assoc.  fr.  1902).  — 
Remerciements. 

0.  Grosjean  :  Les  champignons  vénéneux  de  France  et 
d'Europe  à  l'école  primaire  et  dans  la  famille,  avec  gravures 
en  couleur.  Tableau  colorié  résumant  l'ouvrage.  —  Remer- 
ciements. 

Communications.  —  M.  le  Président  rend  compte,  très 
rapidement,  de  la  Session  mycologique  Niort-Poitiers  :  excur- 
sions dans  les  forêts  de  Cbizé,  l'Hermitain,  Vouvant  ;  exposi- 
tion mycologique  à  Niort  ;  exposition  et  excursion  à  Lusignan  ; 
excursion  à  la  forêt  de  GluUellerault,  à  la  forêt  de  Sf-Hilaire  ; 
exposition  à  Poitiers  (11  au  18  octobre).  Les  6,  7  et  8  novembre, 
excursion  mycologique  commune  de  Fomperron  (D.-S),  el 
exposition  à  St-Maixent. 

M.    Souche   montre    aux    personnes    s'y    intéressant,    une 


—  96  — 

vingtaine  d'espèces  de  champignons  apportés  des  environs  de 
Pamproux. 

Il  dépose  sur  le  bureau  les  manuscrits  qui  lui  sont  parvenus 
pour  être  insérés  au  Bulletin  de  1903  actuellement  sous  presse. 

M.  Cunéo  d'Ornano  offre  le  Leontopodium  alpinum  prove- 
nant de  ses  cultures.  (Remerciements.) 

La  séance  est  levée. 


Séance  générale  du  17  Décembre  1903 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  une  heure. 

Sont  présents:  Mlle  Denizeau  ;  MM.  Barré,  J.  Bellivier, 
Carré,  Gelot,  Lemercier,  Marmuse,  Mazalrey,  Pelloquin, 
J.  Roux,  B.  Souche,  cap.  Véry. 

Admissions.  —  Sont  admis  à  l'unanimité  comme  membres 
titulaires  de  la  Société  : 

M.  Giroux-Delaubier,  engrais  chimiques,  à  Chef-Boulonne 
(D.-S  ),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Capitaine  ; 

M.  Pérochon  (Adolphe),  secrétaire  de  la  mairie,  à  Lusignan 
(Vienne),  présenté  par  Mlle  Texier  et  M.  le  D1'  Moreau  ; 

M.  Pairault,  instituteur  à  Secondigné,  par  Chizé  (D.-S.), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Archain  ; 

M.  Billet  (Georges),  étudiant,  à  Parthenay,  présenté  par 
MM.  J.  Bellivier  et  B.  Souche  ; 

M.  Dénoue,  propriétaire,  la  Foye  du  Tallud,  par  Parthenay, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Pougnard,  instituteur  à  Salles,  par  Pamproux,  présenté 
par  MM.  Marsault  et  B.  Souche. 

Correspondance.  —  M.  le  D1'  Gillot  dit  que  le  Leotia  robuste 
que  M.  Souche  lui  a  envoyé  provenant  de  la  Jarrie  de  Pamproux, 


—  97  — 

est  fort  intéressant.  En  comparant  ce  champignon  aux  deux 
figures  données  par  Gooke  dans  son  Mycologia  europœa,  pi.  171 
et  pi.  367,  on  serait  tenté  d'y  voir  le  Leotia  marcida  Pers. 

M.  Gillot  conseille  à  M.  Souche  de  soumettre  cette  espèce  à 
un  spécialiste,  en  première  ligne  à  M.  Boudier. 

M.  Boudier,  consulté,  déclare  que  ce  Leotia  est  le  L.  lubrica! 
Le  L.  marcida  passe  généralement  pour  une  forme  plus  grêle, 
parce  qu'elle  est  poussée  parmi  les  mousses.  Les  spores  des 
échantillons  envoyés  par  M.  Souche  sont  hien  celles  du  labrica, 
c'est-à-dire  fusiformes,  droites  ou  courhées  suivant  qu'on  les 
regarde  de  dos  eu  de  côté.  Souvent  les  gouttelettes  oléagineuses 
se  réunissent  et  les  spores  n'en  présentent  alors  pas.  Il  n'y  a 
jamais  de  cloisons!  Cooke,  dans  les  planches  du  Micrographia, 
représente  la  même  espèce  sous  deux  noms  différents.  La  con- 
sistance plus  ou  moins  gélatineuse  n'est  qu'un  effet  de  plus  ou 
moins  d'humidité.  L'espèce  ou  variété  marcida  du  Flora  Danica 
est  hien  plus  grêle  et  n'a  pas  le  chapeau  olivacé,  caractère  du 
lubrica. 

M.  Boudier  félicite  M.  Souche  pour  ses  trouvailles  du  Phyl- 
loporus,  espèce  toujours  rare,  qu'il  recevrait  encore  avec 
plaisir  pourvu  qu'elle  fût  en  hon  état. 

M.  Doucet  annonce  l'envoi,  en  gare  de  Pamproux,  des 
plantes  qu'il  a  découvertes  dans  l'Indre-et-Loire  ;  il  offre  à  la 
Société  la  plupart  d'entre  elles. 

M.  Bogard  remercie  M.  Souche  de  la  communicalion  de 
l'intéressant  Phylloporus  Pelletieri  qu'il  a  réexpédié  aussitôt 
à  M.  Dumée  selon  le  désir  exprimé  par  M.  Souche. 

M.  l'ahhé  Fournier  remercie  la  Société  d'avoir  hien  voulu 
l'admettre  comme  membre  titulaire. 

M.  Démange  dit  que  les  Scories  de  déphosphoration  sont 
employées  à  des  doses  variant  de  800  à  1,200  kilog.  à  l'hectare 
sur  les  prairies. 

M.  Peltereau  remercie  M.  Souche  de  son  intéressant  envoi  ; 

7 


—  98  — 

il  ne  connaissait  que  par  les  livres  le  Flammida  paracloxa 
(Phylloporus  Pelletieri). 

M.  Bouclier  rapporte  au  Plenrotus  corticatus  un  champignon 
récolté  à  Pamproux  par  M.  Souche.  Il  dit  que  Quélet  le  consi- 
dère comme  identique  à  P.  Dryinus;  c'est  une  forme  plus 
grande  et  qui  a  un  collier  souvent  peu  apparent.  Le  même 
envoi  comprenait  plusieurs  numéros  parmi  lesquels  :  Tremella 
foliacea,  Ceratocolla  cerasi,  Bulgaria  inquinans,  Claudopus 
spliœrosporus,  Panus  stypicus,  Dedalœa  uriicolor,  etc. 

M.  Gauvin  a  quitté  la  Roche-Posay  pour  Lencloitre. 

M.  F.  Jannot  envoie  l'hommage  de  ses  sentiments  respec- 
tueux au  dévoué  Président  de  la  Société  botanique,  et  forme 
les  meilleurs  vœux  et  souhaits  pour  la  prospérité  toujours 
croissante  de  cette  Société. 

M.  Allard  constate  avec  plaisir  que  la  très  sympathique 
popularité  de  son  Président  vaut  à  la  Société  un  nomhre  consi- 
dérahle  d'adhérents  nouveaux,  et  il  s'en  réjouit.  M.  Allard 
regrette  heaucoup  de  n'avoir  pu  prendre  part  aux  excursions 
mycologiques. 

M.  Dreuilh  a  quitté  Cognac  pour  se  retirer  définitivement  à 
Angoulins-s-Mer  (Gharente-Inf.). 

M.  V.  Dupain,  dans  la  première  quinzaine  de  décembre,  a 
rapporté  de  Chambrille  (près  de  la  Mothe-St-Héray)  :  Amanita 
junquillea,  Physisporus  violaceas  (rare),  Paocillus  lamelli- 
rugus  (rare),  Tricholoma  portentosum,  Boletas  bovinns  et 
luteus,  etc. 

M.  Reveillaud  donne  la  liste  des  plantes  qu'il  a  récoltées  et 
déterminées  à  St-Fort-s-le-Né  (Charente).  Il  envoie  des  graines 
de  Catananche  ccendca. 

M.  A.  Leroux  s'est  surtout  attaché  jusqu'ici  à  l'étude  des 
Lépidoptères  ;  il  est  heureux  d'y  joindre  celle  de  la  botanique. 

M.  Drapron,  de  Benêt,  nous  informe  qu'il  vient  d'être  nommé 
à  Beaulieu-sous-la-Roche  (Vendée). 


—  99  — 

M.  Adrian  envoie  ses  vœux  et  souhaits  pour  1904  et  prie 
M.  Souche  d'être  son  interprète  auprès  des  Membres  de  la 
Société  botanique  qu'il  a  l'honneur  de  connaître  à  Niort  et 
leur  exprimer  son  sympathique  souvenir. 

M.  N.  Mouchard  ayant  vu  ses  rares  loisirs  encore  diminués 
par  de  nouvelles  exigences  dues  à  ses  fonctions  de  professeur, 
croit  devoir  donner  sa  démission  de  secrétaire  de  la  Société,  à 
laquelle  il  reste  néanmoins  très  attaché  de  cœur,  gardant  à  son 
très  dévoué  président  et  à  ses  collaborateurs  les  mêmes  senti- 
ments d'admiration  et  de  confraternité. 

Notre  collègue  paraîtra  aux  séances  à  chaque  fois  qu'il  le 
pourra,  et,  pendant  les  récréations  de  ses  élèves,  il  sera  heureux 
d'aider  au  Jardin  botanique  et  à  la  bibliothèque. 

(L'Assemblée  regrette  que  notre  excellent  collègue  se  soit 
vu  dans  la  nécessité  de  donner  sa  démission  de  secrétaire  et 
elle  lui  renouvelle  l'assurance  de  toute  sa  sympathie.) 

M.  E.  Simon,  bot.,  a  eu  l'amabilité  d'aider  M.  Souche  dans 
l'examen  de  plantes  qui  lui  avaient  été  soumises,  notamment 
par  M.  E.  Doucet,  espèces  d'Indre-et-Loire. 

M.  Simon  dit  qu'il  y  aurait  de  l'intérêt  à  étudier  plus  parti- 
culièrement l'élément  de  la  florule  de  la  région  de  Tours,  qui 
paraît  affine  à  la  végétation  du  Plateau  central  de  la  France, 
et  qui,  peut-être,  est  un  apport  des  alluvions  des  rivières  : 
Allium  ursinum,  Senecio  viscosvs.  Scilla  bifolia,  Galanthus 
nivalis,  Orchis  viridis,  Primula  elatior.' 

M.  le  Président  expose  à  l'Assemblée  les  faits  qui  ont  néces- 
sité de  sa  part  la  demande,  à  un  auteur,  de  modifier  certains 
passages  du  rapport  destiné  au  Bulletin.  Il  résume  les  lettres 
qu'il  a  écrites  et  lit  en  entier  les  réponses  qu'il  a  reçues. 

Après  une  assez  longue  discussion,  l'Assemblée,  tout  en 
reconnaissant  la  valeur  des  arguments  présentés  par  le  rédac- 
teur de  l'article,  à  l'unanimité  approuve  la  manière  de  voir  du 
Président. 


—  100  — 

En  outre,  lettres  ou  plis  de  Mme  Renouard  ;  Mlle  Bédet  ; 
MM.  Grosjean,  Ménier,  Giroux-Delaubier,  Marmuse,  A.  Cartier, 
Gaulon,  Lemercier,  Guignard,  Lamarre,  Casteuble,  Pairault, 
Sabourain,  Ls.  Bouchet,  Marsault,  rVolas,  Audidier,  Rougier  ; 
Académie  des  Sciences  de  Dijon,  etc. 

Circulaire  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  rela- 
tive au  42e  Congrès  des  Sociétés  savantes  qui  s'ouvrira  à  la 
Sorbonne,  le  mardi  5  avril  1904,  et  demandant,  avant  le 
1er  mars,  la  liste  des  délégués  de  notre  Société  qui  auraient 
l'intention  de  se  rendre  à  Paris. 

La  librairie  Lavauzelle,  de  Limoges,  envoie  un  prospectus 
annonçant  la  publication  d'un  ouvrage  :  Conférences  agricoles 
régimentaires,  par  Gabriel  Viaud,  vétérinaire  de  l'armée. 

Publications.  —  Les  Bulletins  et  Mémoires  reçus  depuis  le 
1G  novembre  sont  passés  en  revue.  A  signaler  un  envoi  de 
M.  Hy  :  Angers  et  l'Anjou,  Botanique.  (B.emerciements.) 

Communications.  —  M.  le  Président  résume  un  article  du 
Bulletin  de  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-el- 
Loire  :  Simples  notes  sur  les  Champignons,  par  Ch.  Quincy, 
et  un  autre  de  M.  Bigeard  :  Excursion  mycologique  à  Allery 
(25  octobre  1903). 

A  signaler  une  excellente  méthode  de  vulgarisation,  de  nos 
collègues  de  Saône-et -Loire  :  Au  retour  des  excursions  myco- 
logiques  les  champignons,  étiquetés,  sont  exposés  dans  la 
vitrine  d'un  pharmacien,  où  le  public  peut  les  examiner  à 
loisir,  ce  qu'il  ne  manque  jamais  de  faire. 

Elections.  —  Sur  512  membres  que  la  Société  comptait  le 
17  décembre,  108  ont  pris  part  au  vote,  dont  12  présents  et 
96  par  correspondance. 

Votants,  par  ordre  d'arrivée  :  MM.  D1'  Moreau,  E.  Bocquier, 
E.  Coyault,  0.  Guillé,  Huyard,  Judes,  de  Loynes,  Mesnet, 
Parant,    Pillet,  E.   Bichard,    cap.   Bogard,    Bourdeau,   Louis, 


—  101  — 

Amillet,  Dr  Boraud,  Cacouault,  Ghambert,  Donnât,  Fayoux, 
Fréchet,  Jannot,  Jarriau  du  Tablet,  A.  Jouslain,  D.  Martin, 
Alb.  Moinet,  Naud,  Poullier,  G.  Renaudet,  Sache,  Dr  Ysam- 
bert,  de  Larclau^e  ;  Mme  M.  Métayer  ;  MM.  L.  Robert,  Léon 
Bouchet,  A.  Cartier,  V.  Duret,  Gillet,  Guignard,  Lemoine  ; 
Mlle  Th.  Leroux  ;  MM.  Navrancourt,  Dr  Gobillot,  Dreuilh, 
Fallourd,  Allard,  J.  Boutin,  Drapron,  Ch.  Texier,  Devaux, 
Day,  Mathieu,  E  Fichet,  Gautier,  Musseau  ;  Mlle  Guéry  ; 
MM.  Babinot,  Ingrand,  Benault,  A.  Beveillaud  ;  Mlle  Thibault  ; 
MM.  P.  Bournier,  E.  Simon,  Deribéré,  Adrian,  Antoine, 
Auge,  E.  Caillaud,  P.  Fouquault  ;  Mlles  J.  Lacuve,  E.  Marin, 
L.  Moreau  ;  MM.  Pigeau,  J.  Texier,  Boisumeau,  Louis  Bouchet, 
Collet,  Craveneaud,  P.  David,  A.  Leroux,  Marsault,  A.  Portron  ; 
Mlle  C.  Texier;  MM.  E.  Ménard,  Barrelle,  Ch.  de  Litardière, 
R.  de  Litardière,  C.  d^'Ornano;  Mlle  Déré  ;  MM.  N.  Mouchard, 
Moinard,  Chaillous,  Péquin,  Tourneau  ;  Mlle  Baudry  ;  Mlle  De- 
nizeau  ;  MM.  Pelloquin,  J.  Boux,  Barré,  Gelot,  Bellivier, 
Lemercier,  Marmuse,  cap.  Véry,  Mazalrey,  Carré,  B.  Souche. 
Un  bulletin,  mis  à  la  poste  à  «  Bordeaux-les-Saunières  » 
(Gironde),  le  8  décembre,  et  ne  portant  ni  à  l'extérieur  ni  à 
l'intérieur  le  nom  de  l'expéditeur,  a  été  déclaré  nul. 

Suffrages  exprimés 107 

Ont  obtenu  : 

Vice-président  :  M.  Mazalrey 104  voix,  élu. 

Divers 3 

Trésorier  :  M.  Barré 106    —     élu. 

Divers 1 

assesseurs  :         Mlle  Coustols 102    —    élue 

M.  Aimé 100    —     élu. 

Divers 5 


—  102  — 

Gomme  provenance  les  votes  se  répartissent  ainsi  : 

Niort,  ville 20  sur    73  sociétaires. 

Deux-Sèvres,  reste 39  sur  169  — 

Vienne 26  sur  153  — 

Vendée 9  sur    49  — 

Charente .  .  .  .  , 5  sur    21  — 

Seine 5  sur    15  — 

Charente-Inférieure  ....  1  sur      5  — 

Gironde 2  (1  nul)  sur  3  — 

Indre-et-Loire 1  sur      3  — 

Le  Bureau,  pour  1904,  se  trouve  ainsi  composé  : 

Président  :  M.  B.  Souche. 

Vice-Présidents  :        M.  Véry. 

M.  Mazalrey. 
Trésorier  :  M.  E.  Barré. 

Secrétaire  :  M.  N. 

Secrétaire- Adjoint  :  M.  J.  Bellivier. 
Assesseurs  :  Mlles  Denizeau,  Madonne,  Coustols  ; 

MM.  Lemercier,  Aimé,  N. 
La  séance  est  levée. 


—  103  — 
TRAVAUX    DES    SOCIÉTAIRES 


Herborisation  du  30  Avril  1903 

A  la  Mothe-St-Hérai/  (D.S.). 


Cette  herborisation  était  dirigée  par  M.  B.  Souche.  Y  ont 
pris  part  :  Mme  et  Mlle  Belkowiche  ;  Mlles  Denizeau,  Madonne, 
Th.  Leroux,  H.  Benoist  ;  MM.  J.  Bellivier,  Caillon,  B.  Souche, 
J.  Texier  ;  M.  Belkowiche  et  dix  de  ses  élèves  du  Cours  com- 
plémentaire. 

Malgré  le  mauvais  temps  les  excursionnistes  ont  exploré  une 
partie  du  Fouilloux  et  de  Chambrille.  Plusieurs  plantes  inté- 
ressantes ont  été  récoltées  ou  notées. 

M.  Caillon  a  raconté  la  légende,  récemment  créée,  de  la 
«  Dame  de  Chambrille  ». 


Herborisation  du  3  Mai  1903 

Aux  environs  de  Niort. 


Itinéraire  :  Place  Strasbourg,  rue  d'Echiré,  le  Pontreau,  le 
bois  de  Yachette,  le  Vivier. 

Ont  pris  part  à  cette  herborisation  :  Mlle  Denizeau,  direc- 
trice de  l'Ecole  d'application,  et  des  élèves  du  Cours  supérieur; 
Mlle  Madonne,  professeur  à  l'Ecole  normale,  une  surveillante 
et  les  élèves-maîtresses  ;  MM.  B.  Souche,  J.  Bellivier,  Carré, 
des  amateurs,  etc. 

Malgré  le  mauvais  temps  la  plupart  des  excursionnistes  ont 
pu  rapporter  un  certain  nombre  de  plantes,  parmi  lesquelles  : 
Lamier  embrassant,  Brome  de  Madrid,  Cardamine  velue,  Ara- 
bette  de  Thalius,  Œnanthe  fistuleuse,  Luzerne  tachée,   Trèfle 


—  104  — 

nain,  Shérarde  des  champs,  Luzerne  naine,  Lamier  blanc  et 
Ail  des  Ours  très  communs  au  bois  de  Vachette  et  dans  la 
vallée,  Brome  rude  non  fleuri,  Sauge  verveine  près  des  turbines 
du  Pissot. 


Herborisation  du  17  Mai  1903 

Commune  de  Ligugé  (Vienne). 


Ont  pris  part  à  cette  herborisation  :  Mme  Saumonneau  ; 
Mlles  Barreau,  G.  Texier,  A.  Moreau,  Didier;  MM.  B.  Souche, 
cap.  Bogard,  Aug.  Didier,  Saumonneau,  Clerté. 

Itinéraire  suivi  :  De  la  gare  de  Ligugé  dans  la  direction  des 
rochers  de  Port-Seguin  et  retour  ;  puis  de  Ligugé  à  l'arrêt  de 
Virolet  par  Montplaisir,  les  Gàchères  et  Peusecret. 

Mauvais  temps,  comme  aux  deux  précédentes  herborisations. 

Noté  cependant  : 


Bromus  ambigens. 

Carex  riparia. 

Euphorbia  verrucosa. 

Arabis  sagittata. 

lberis  sempervirens,   sorti    des 

cultures  et  tapissant  un  mur. 
Helleborus  fœtidus. 
Veronica  Teucrium. 
Ophrys  aranifera. 
Aceras  anthropophora. 
Anthyllis  vulneraria. 
Carex  tomentosa. 
Tragopogon  orientalis. 
Carex  flava. 

Veronica  prostrata-alba. 
Lonicera  xylosteum. 
Barbarea  vulgaris. 
Lycopsis  arvensis. 
Lithospermum  arvense. 


Alyssum  calycinum. 
Carex  vulpina. 
Lychnis  flos-cuculi. 
Lepidium  campestre. 
Linaria  cymbalaria. 
Salvia  verbenaca. 
Linum  angustit'olium. 
Dianthus  carthusianorum. 
Adonis  autumnalis. 
Ceterach  officinarum. 
Polypodium  vulgare. 
Asplenium  Trichomanes. 
A.  adianthum-nigrum. 
Iris  fœtidissima,  près  de  Mont- 
plaisir. 
Medicago  maculata. 
Géranium  purpureum. 
(Tricholome  de  la  St-Georges). 
Vinca  major,  à  Peusecret. 


-  105  — 


Dans  la  vallée  : 

Orchis  latifolia. 
Sanicula  europœa. 
Conopodium  denudatum. 
Mercurialis  perennis. 


Melittis  grandiflora. 
Polystichum  Filix-Mas. 
Allium  ursinum. 
Ranunculus  parviflonis. 


Non  loin  de  la  route  et  de  la  gare,  une  moisson  abondante 
—  sous  la  pluie  —  de  Globularia  vulgaris,  Linum  tenuifo- 
lium  et  Ajuga  genevensis  formant  de  superbes  tapis  d'un 
bleu  foncé. 


Herborisation  du  21  Mai  1903 

Près  de  Boisragon,  commune  de  Breloux  (D.S.). 


Ont  pris  part  à  cette  herborisation  :  MM.  E.  Barré,  B.  Souche, 
Brangé,  instituteur,  et  plusieurs  de  ses  élèves. 

Sous  la  direction  de  M.  Barré  les  excursionnistes  notent  : 


Leonurus  cardiaca. 
Papaver  collimim. 
Trifolium  filiforme. 
Ophioglossum  vulgàtum. 

Bois  des  Fiefs  du  Puits  : 

Ophrys  aranifera. 
Tarons  coramunis. 

Fontaine  de  St-Carlais  : 

Angelica  silvestris. 
Alopecurus  pratensis. 
Lychnis  flos-cuculi. 

Traversée  du  Chambon 

Tragopogon  orientalis. 
Trifolium  fragiferum. 

Dans  les  champs  : 
Ranunculus  philonotis. 


(Tricholome   de   la   St-Georges, 

trop  avancé). 
Ranunculus  parviflonis. 
Géranium  purpureum. 


Carex  silvatica. 
Lathrœa  clandestina. 


Alopecurus  bulbosus. 
Eleocharis  palustris. 
Cirsium  bulbosum. 


Valeriana  eriocarpa. 
Calepina  corvini. 


Lamium  amplexicaule. 


—  106  — 

Près  de  la  Grotte  des  Roches  : 

Sedum  album.  Nardurus  aristatus. 

Fontaine  des  Rufinières  et  côte,  coteau  de  Melet  : 

Bromus  ambigens.  Carex  muricata. 

Lathyrus  sphœricus.  Milium    seabrum,    complètement 

Ervum  hirsutum.  passé. 

Alsine  hy brida. 

Fontaine  de  Melet  : 

Cardamine  silvatica.  Cardamine  impatiens. 


Herborisation   du   1er  Juin   1903 

Aux  environs  de  la  Châtaigneraie, 
Sous  la  direction  de  M.  B.  Souche,  président. 


Y  ont  pris  part  :  Mmes  Girouin  et  Antoine  ;  Mlles  Drapeau 
et  Coupy  ;  MM.  B.  Souche,  président  ;  Bourdeau,  de  Luçon  ; 
Blanchard  et  J.  Rousseau,  de  St-Pierre-le-Vieux  ;  Sarazin,  de 
Fontenay-le-Comte  ;  Dr  Boutin,  de  Vouvant  ;  Girouin  et  Baty, 
de  la  Châtaigneraie  ;  Antoine,  de  St-Hilaire-de-Voust,  et  un 
grand  nombre  d'élèves  de  l'école  laïque  de  la  Châtaigneraie. 

Le  temps  brumeux  et  incertain  avait  empêché  pas  mal  de 
fervents  de  se  joindre  à  nous.  Pourtant,  dès  7  heures,  une 
quinzaine  d'excursionnistes  exploraient  déjà  les  environs  de  la 
srare  et  récoltaient  : 


s 


Orobanche  minor  (Sur  Trifolium  repens). 

Stachys  silvatica  Epiaire  des  bois. 

Umbilicus  pendulinus  Vulgairement  appelé  Poupette  et 

qui  jouit,  dit-on,  de  la  propriété 
de  guérir  les  furoncles. 

Gaudinia  fragilis  Gaudinie  fragile. 

Hieracium  pilosella  Epervière  piloselle. 

Lonicera  periclymenum  Chèvrefeuille  des  haies. 


—  107  — 


Rubia  peregrina 
Aspidium  angulare 
Epilobium  lanceolatum 
Lychnis  flos-cuculi 
Ilex  aquifolium 
Raïuincuhis  parviflorus 
Tamus  coramunis 
Malva  moschata 
Veronica  officinalis 
Stellaria  graminea 


Garance  voyageuse. 

Aspidie  angulaire. 

Epilobe  lancéolé. 

Lychnide  fleur  de  coucou. 

Houx  à  aiguillons. 

R.  à  petites  fleurs. 

Taniier  commun. 

Mauve  musquée. 

(Très  abondant  toute  la  journée) 

Slellaire  graminée. 


Mais  comme  les  profanes,  les  bleus,  sont  en  majorité,  notre 
président  nous  fait  connaître  maintes  plantes  vulgaires.  Dans 
un  sentier  ombreux  et  frais  —  oh  !  que  trop  !  il  pleut  depuis 
huit  jours  -  nous  trouvons  groupés  plusieurs  échantillons  de 
Géranium  Robertianum  à  fleurs  blanches,  qui  intriguèrent 
fort  M.  Girouin  et  M.  Antoine  l'an  passé;  puis  un  Géranium 
columbinum  également  à  fleurs  blanches  ; 


Verbascum  blattaria 
Sedum  cepea 
Melissa  officinalis 
Carex  divulsa 
Ruscus  aculeatus 
Scrofularia  nodosa 
Linaria  vulgaris 
Artemisia  vulgaris 


Molène  blattaire  (non  épanoui). 
Orpin  pourpier. 
Mélisse  officinale. 
Carex  écarté. 
Fragon  piquant. 
Scrofulaire  noueuse. 
Linaire  commune. 
Armoise  commune. 


Le  train  de  8  h.  20,  venant  de  Bressuire,  amena  le  dernier 
excursionniste  et  la  caravane  s'enfonça  dans  le  chemin  du  fief 
Tardy.  Des  dames  ayant  eu  l'aimable  idée  de  nous  accompa- 
gner, il  fut  décidé  que  Ton  suivrait  les  sentiers  afin  de  ne  pas 
exposer  à  la  trop  abondante  rosée  leurs  petits  pieds  et  leurs 
toilettes  claires.  —  Des  toilettes  claires  sous  ce  ciel  sombre?  — 
Oui,  ces  dames,  qui  avaient  droit  à  un  temps  plus  clément,  en 
étaient  peut-être  affligées.  A  notre  avis,  ce  n'était  pas  de  trop 
vraiment  de  l'aspect  riant  de  ces  fraîches  couleurs,  allant, 
venant  à  nos  côtés,  se  baissant  vers  leurs  sœurs,  pardon,  vers 
les  fleurs,  se  relevant  avec  la  vivacité  d'un  rais  de  soleil  refléchi 


-  108  — 

par  un   miroir  mobile.   Et  cela  nous  faisait   oublier   que   ce 
paresseux  de  soleil  s'obstinait  au  lit,   caché  derrière  d'épais 
rideaux  de  nuages  à  l'aspect  peu  rassurant. 
Dans  le  fossé,  nous  cueillons  : 


Scrofularia  aquatica 

Scolopendrium  officinale 

Asplenimn  adianthum-nigrum 

Huiimlus  lupulus 

Veronica  serpylfifôlia 

Un  spécimen  de  (Amanita  fulva) 

Auprès  du  lavoir  communal  : 

Solanum  dulcamara 
-     Valerianella  carinata 
Digitalis  purpurea 
Lepidium  Smithii 
Sison  anioinum 


Scrofulaire  aquatique. 
Scolopendre  officinale. 
Capillaire  noir. 
Houblon  grimpant. 
V.  à  feuilles  de  serpolet. 
(Amanite  fauve). 


Douce-amère. 
Valerianelle  carénée. 
Digitale  pourpre. 
Passerage  de  Smith. 
Sison  amomc. 


Puis,  au  pied  d'une  vieille  masure  : 


Polystichum  Filix-Mas 
Stachys  alpina 


Polystic  fougère  mâle. 
Epiaire  des  Alpes. 


Et  chacun  cueille,  et  chacun' questionne  notre  aimable  pré- 
sident, qui,  sans  se  lasser,  répond  à  l'un,  à  l'autre,  et  nous 
écrivons  —  ma  foi,  pas  toujours  assez  vite  —  des  noms  bar- 
bares qui  n'ont  de  sens  que  pour  les  initiés  : 


Polypodium  vulgare 
Asplenium  trichomanes 
Bidens  tripartita 
Glyceria  fluitans 
Ranunculus  hederaceus 
Hypericum  pulchrnm 
Lnzula  campestris 
Vinca  major 


Polypode  commun. 
Doradille  capillaire. 
Bident  tripartite. 
Glycérie  flottante. 
Renoncule-Lierre. 
Millepertuis  élégant. 
Luzule  champêtre. 
Grande  pervenche. 


Nous  arrivons  à  d'anciennes  carrières  de  pierres,  des  mares 
à  présent,  utilisées  comme  lavoirs.  C'est  une  véritable  bonne 
fortune  pour  MM.  Bourdeau,  Blanchard,  Rousseau,  qui,  armés 


109  — 


de  crochets,  couchés  à  plat  ventre,  retirent  de  cette  eau  tran- 
quille une  ahondante  provision  de  : 


Zannichellia  palustris 
Potanîogcton  natans 
Alisma  natans  (non  fleuri) 


Zannichellie  des  marais. 
Potamot  nageant. 
Pluteau  nageant. 


D'autres,  moins  passionnés,  —  parce  que  moins  calés  —  se 
contentent  de  cueillir  sur  la  terre  ferme  : 


Tussilage,  farfara 
Plantigo  coronopus 
A  ira  prœcox 


Tussilage  pas  d'âne. 
Plantain  corne-dc-cerf. 
Gauche  précoce. 


Après  une  station  assez  prolongée  dans  ces  régions  lacustres, 
nous  reprenons  notre  sentier  qui  se  transforme  ici  en  un  vrai 
bourbier  duquel,  à  chaque  pas,  nos  jambes  se  retirent  guètrées 
d'une  bouillie  toute  noire.  Cette  humidité,  un  peu  trop  exagérée 
pour  le  bonheur  de  nos  gracieuses  compagnes,  nous  vaut 
cependant  une  curiosité  :  Veronica  chamœdrys  (Véronique 
petit  chêne)  à  fleurs  blanches.  Décidément,  ce  doit  être  une 
spécialité  de  la  région,  car  aucune  flore  ne  signale  le  Rober- 
tianum  ni  le  Columbinam,  pas  plus  que  de  Véronique  petit 
chêne  et  de  flos-cuculi  à  fleurs  blanches.  D'où  viennent  ces 
particularités?  Nous  ne  saurions  préciser,  mais  nous  les  avons 
pourtant  toutes  observées  dans  des  endroits  frais. 

Le  chemin  s'élève  un  peu,  et  sur  le  plateau  étoile  par  la 
bifurcation  de  plusieurs  sentiers  nous  notons  : 


Rhamnus  frangula 
Potentilla  tormentilki 
Pedieularis  silvatica 
Conopodi  uni- dénuda  tu  in 
Danllionia  deeumbens 
Polygala  vulgaris 
Polygala  dcpressa 
Erica  tetralix 
Hieracium  auricula 
Ranunculus  flammula 


Nerprun-Bourdaine. 
Potentille  lormentille. 
Pédiculaire  des  bois. 
Conopode  dénudé. 
Danthonie  tombante. 
Polygale  commun. 
Polygale  couché. 
Bruyère  à  4  angles. 
Epervière  oreillette. 
Renoncule  flamette. 


—  110  — 

Bon,  maintenant,  les  nuages  crèvent!  Les  botanistes  vont-ils 
donc  s'arrêter  sous  un  arbre,  vont-ils  cesser  pour  cela  de 
moissonner?  Ob  !  que  non  pas!  Quelques  rares  parapluies 
s'ouvrent,  et  avec  un  flegme  digne  des  fils  d'Albion,  chacun, 
avançant  lentement,  cueille  de  ci  de  là  sous  la  pluie  : 

Lotus  uliginosus  Lotier  des  fanges. 

Orobus  taberosus  Orobe  tubéreux. 

Lycopus  europœus  Lycope  d'Europe. 

Carex  leporina  (localisé)  Carex  des  lièvres. 

Orobanche  rapum  Orobanche  rave. 

Scandix  Pecten  Veneris  Peigne  de  Vénus. 

Cirsium  bulbosum  Cirse  bulbeux. 

Juncus  bufonius  Joue  des  crapauds. 

Juncns  uliginosus  Jonc  des  fanges. 

Viola  lancifolia  (un  seul  pied)  Violette  à  f.  de  lance. 

Juncus  Tenageia  Jonc  des  marécages. 

Nous  voilà  sur  la  route  du  Breuil-Barret  à  la  Châtaigneraie, 
il  est  11  h.  1/2.  La  faim  a  creusé  les  estomacs,  aussi,  d'un 
commun  accord,  nous  nous  dirigeons  vers  le  déjeuner. 

M.  Girouin,  qui  nous  avait  abandonnés  un  instant,  nous 
rapporte  de  superbes  échantillons  de  : 

Orchis  maculata  Orchis  tacheté. 

O.  laxiflora  O.  à  fleurs  lâches. 

Phyteuma  spicatum  Raiponce  en  épis. 

(Amanita  aspera)  (Amanite  rude). 

La  cueillette  se  termine  par  le  Lychnis  flos-ciiculi  à  fleurs 
blanches,  mentionné  plus  haut,  et  une  magnifique  Digitale 
(Digitalis  purpurea),  dont  les  fleurs  sont  d'une  exquise  cou- 
leur chair. 

A  la  fin  du  déjeuner,  nous  sommes  agréablement  surpris 
par  l'arrivée  de  M.  J.  Bellivier,  secrétaire-adjoint,  que  le  mau- 
vais temps  n'a  pas  effrayé.  Quelques  instants  plus  tard,  le 
train  de  3  h.  40  emporte  vers  Fontenay  quelques-uns  des  her- 
borisants du  matin. 

Que  faire  en  attendant  le  dernier  train?  Herboriser,  parbleu! 


—  111  — 

Et  sous  la  pluie  qui  tombe  à  torrents,  le  reste  de  la  bande  se 
dirige  vers  les  Rochers  de  la  Châtaigneraie,  situés  à  deux 
cigarettes  de  la  ville.  Promenade  agréable  s'il  en  est  une, 
lorsque  le  soleil  brille  et  que  les  chemins  sont  secs.  Mais  il 
faut  avouer  qu'en  ce  moment  c'était  plutôt  triste  de  traverser 
toute  la  ville  sous  la  douche,  crottés  comme  des  barbets,  et  les 
braves  gens,  calfeutrés  derrière  les  rideaux,  ont  dû  se  deman- 
der si  nous  n'avions  point  reçu  un  coup  de  soleil.  —  Pas  ce 
matin  toujours  ! 

Courbés  sous  nos  parapluies,  nous  récoltons  chemin  faisant  : 

Euphorbia  silvatica  Euphorbe  des  bois. 

Silène  Bastardi  (1res  commun  ici)       Silène  de  Bastard. 
Conopodinm  denudatum  Conopode  dénude. 

Au  moment  où  nous  arrivons  sous  bois,  la  pluie  cesse 
comme  par  enchantement,  le  ciel  s'éclaircit,  voilà  le  beau 
temps  revenu.  Nous  marchons  sur  des  tapis  de  Melampyrum 
pratense. 

Au  bord  du  sentier  croissent  : 

Epilobium  lanceolatum  Epilobe  lancéolé. 

Deschampsia  flexuosa  Cancbc  flexueuse. 

Solanum  nigrum  Morélle  noire. 

Galeopsis  Tetrahit  Galeopside  Tetrahit. 

Un  son  de  trompe,  une  détonation  suivie  d'un  crépitement 
de  grêle  sur  les  vitres  :  c'est  un  quartier  de  roc  qui  saute. 
Oh  !  les  vandales  !  pour  paver  les  routes,  ils  mutilent  ces 
superbes  rochers  ! 

Jadis,  c'était  l'un  des  jolis  sites  de  la  Vendée  :  Le  roc  escarpé, 
vêtu  de  pins  et  de  châtaigniers  comme  d'un  manteau  sombre, 
offrait  au  touriste  le  pittoresque  et  la  fraîcheur;  c'était  la  pro- 
menade du  dimanche,  le  Bois  de  Boulogne  de  la  Châtaigneraie. 
Aujourd'hui,  un  pan  de  verdure  subsiste  seul,  au  sud;  le  reste 
a  été  déraciné,  coupé,  vendu  ..  Ce  n'est  plus  un  site,  c'est  un 


-   112  — 

terrain  d'exploitation.  A  l'ouest,  s'étale  le  désastre  de  la  mine  : 
une  grande  tranchée,  allant  de  haut  en  has,  chaque  jour 
agran  lie.  Les  carriers  travaillent  sans  relâche,  brisant  les  hlocs 
arrachés  au  géant,  chargeant  les  tomhereaux  et  reformant 
sans  cesse  les  monceaux  de  cailloux  disparus. 

Dans  un  quart  de  siècle,  que  restera-t-il  de  cette  énorme 
masse  de  rochers?  Rien,  un  trou,  une  mare  à  l'eau  stagnante, 
corrompue  peut-être,  qui,  de  ses  émanations  pestilentielles, 
chassera  loin  de  ces  lieux,  jadis  enchanteurs,  l'Homme  qui  les 
profana.  —  Ce  sera  la  revanche  des  choses.  —  Et  les  hommes 
iront  plus  loin  reprendre  leur  œuvre  de  destruction,  de  vanda- 
lisme. 

Nous  escaladons  le  roc,  cueillant  de  droite  et  de  gauche  : 

Luzula  pilosa  Luzule  poilue. 

L.  tmilliflora  L.  multiflore. 

Orobanche  rapum  Orobanche  rave. 

Aira  prœcox  (anche  précoce. 

Filago  montana  Cotonnière  de  montagne. 

Du  sommet,  par  un  temps  clair,  le  panorama  est  superbe. 
Une  vue  perçante  distingue,  dit- on,  la  flèche  de  Luçon.  Nous 
ne  sommes  pas  favorisés  :  de  notre  observatoire,  où  le  vent 
fait  rage,  c'est  à  peine  si  nous  distinguons  dans  le  lointain  le 
bois  de  la  Folie,  plus  près  les  Rochers  de  Cheffois  avec  leurs 
trois  moulins,  et  encore  c'est  bien  embrumé.  Nous  n'avons 
guère  le  temps,  d'ailleurs,  d'examiner  l'horizon,  l'heure  du 
départ  approche,  et  rapidement,  avant  de  dégringoler  le  versant 
nord,  nous  cueillons  : 

Tril'oliuni  subterraneum  Trèfle  enterreur. 

Sherardîa  arvensis  stiérarde  des  cha  :àps. 

Nardurus  aristàtus  Nardure  aristé. 

Hypochœris  glabra  Porcclle  glabre. 

Hypericum  humifusum  Millepertuis  couché. 


—  113  — 

Puis,  dans  le  sentier  qui  nous  ramène  à  La  Châtaigneraie  : 

Lychnis  Githago.  Nielle  des  blés. 

Lithospermum  arvense.  Grémil  des  champs. 

Latbjrus  aphaea.  Gesse  sans  feuilles. 

Sedum  lelephium.  Orpin  reprise. 

.   Barbarea  intérim  dia.  Herbe  de  la  Sainte-Barbe. 

Trit'olium  restipinatum  (très  rare).  Trèfle  renversé. 

Enfin,  M.  Souche  découvre,  en  arrivant  à  La  Châtaigneraie, 
sur  la  marge  de  la  route,  Salvia  Verbenaca,  plante  rare  dans 
la  région  (fausse  verveine). 

Six  heures  sonnent.  Vite  à  la  gare,  et  au  revoir  ! 

Enontia. 


Herborisation  du  7  Juin  1903 

Commune  de  Jardres  (Vienne). 


Rapporteur  ?  je  proteste  encore  à  l'instant  même  où,  devant 
ces  feuilles  blanches,  j'essaye  de  me  remémorer  les  événements 
de  cette  journée  du  7.  Vrai  !  il  n'est  pas  suffisant  d'avoir,  à  la 
vingtième  année  —  brrr...!  cà  va  doubler  —  d'avoir,  dis-je, 
donné  l'hospitalité  à  de  pauvres  malheureuses  plantes  pour 
être  bombardé,  sans  autre  forme  de  procès,  rapporteur  d'une 
excursion  botanique.  —  Je  viens  de  les  revoir,  mes  pauvres 
plantes  :  du  foin  ?  et  quel  foin  T 

Or,  au  matin  de  ce  7  néfaste,  ou  mémorable,  comme  il  vous 
plaira,  je  recevais  un  ami  —  botaniste,  comme  moi,  ce  qui 
n'est  pas  peu  dire  —  qui  venait,  tout  simplement,  me  demander 
à  déjeuner. 

Un  autre  convive  avait  bien  voulu  se  joindre  à  nous,  et, 
celui-là  est  un  vrai  botaniste,  marque  authentique,  rien  de  la 
contrefaçon.  —  Messieurs,  je  vous  en  prie,  pas  tant  de  préci- 
pitation...   Rien  n'y   fait,    et  je  suis  obligé  de  me  mettre  à 

8 


—  414  — 

l'unisson.  J'avais  oublié  la  ponctualité  de  mes  hôtes,  et  nous 
voilà  empilant.  C'est  un  déjeuner  manqué.  Enfin  !  il  faut  être 
philosophe,  et  la  plus  douce  philosophie  est  sûrement  celle  qui 
s'accommode  des  événements. 

En  route  pour  Jardres. 

En  chemin,  nous  faisons  de  la  botanique  à  la  vapeur,  grâce 
au  troisième  hôte  qui  n'est  autre  que  le  sympathique  chef  jar- 
dinier de  Montlouis,  et  un  jardinier  non  confiné  dans  la  pra- 
tique du  jardinage,  curieux  de  science,  en  voie  de  passer  maitre 
en  botanique. 

Je  ne  sais  pas  si  vous  êtes  comme  moi,  j'adore  les  accotte- 
ments  herbus  de  nos  petites  routes.  En  juin,  surtout,  j'admire 
la  quantité  prodigieuse  de  fleurettes  de  toutes  nuances  qui 
s'y  épanouissent,  et  je  ne  sais  pas  de  plaisir  plus  délicieux  que 
de  côtoyer,  en  flâneur,  au  matin  d'une  belle  journée,  ce  par- 
terre multicolore.  De  là,  à  me  reconnaître  au  milieu  de  tout  ce 
monde,  il  y  a  loin,  n'est-ce  pas?  Aussi,  ne  suis-je  nullement 
étonné  d'entendre  appeler  du  nom  d'Héhanthème,  une  petite 
fleur  jaunâtre  que,  dans  mon  ignorance  crasse,  je  prenais  pour 
la  potentille.  Elle  pullule,  d'ailleurs,  la  fleurette,  tant  sur  les 
accottements  que  sur  les  talus  des  fossés.  Mais,  n'anticipons 
pas,  l'hélianthème  ne  doit-il  pas  être  le  clou  de  la  journée  ! 

De  ci,  de  là,  notre  compagnon  nous  indique  l'habitat  de  telle 
ou  telle  plante,  et  peu  s'en  faut,  n'était  l'heure  qui  s'avance, 
que  nous  ne  nous  oubliions  à  «  botaniquer  »  tout  à  fait.  Un  coup 
de  sifflet  nous  rappelle  à  la  réalité  et  aux  convenances  qui 
voudraient  que  nous  fussions  à  la  gare  à  l'arrivée  du  dévoué 
président  de  la  Société  botanique.  Trop  tard  !  En  vain,  nous 
hâtons  le  pas  : 

Rien  ne  sert  de  courir,  il  faut  partir  à  point  ! 

Déjà,  M.  Souche  est  sur  le  talus  de  la  route  et  nous  l'aperce- 
vons inspectant,  furetant.   Nous  lui  souhaitons  la  bienvenue 


—  115  — 

Avec  sa  bienveillance  habituelle,  il  veut  bien  accepter  nos 
excuses.  Il  est  vrai,  qu'habilement,  nous  mettons  tout  sur  le 
dos  de  dame  botanique. 

—  Seul  ? 

—  Non,  j'ai  un  compagnon  de  voyage  qui  se  fait  soignera  la 
gare. 

—  Soigner  !  !  ! 

Nous  ne  tardons  pas  à  être  rassurés  ;  sous  l'apparence  grave 
des  paroles,  ne  voyons-nous  pas  percer  la  bonhomie  souriante 
du  Président  ? 

Le  camarade  Saumonneau,  de  Ligugé,  qui  nous  arrive  alors, 
la  main  enveloppée  de  linges,  nous  narre  comment,  en  chemin 
de  fer,  venant  de  montrer  pour  renseignement,  une  plante  à 
M.  Souche,  il  n'a  trouvé  rien  de  mieux  que  de  la  jeter  par  la 
portière...  Le  malheur  est  que  la  vitre  était  relevée,  et  alors... 

Comme  nous  discourions,  arrivent  les  élèves  de  la  ferme- 
école  de  Montlouis  ;  puis,  quelques  instants  après,  à  bicyclette, 
M.  Pichon,  de  La  Chapelle-Moulière,  M.  E.  Simon  de  Vou- 
neuil-sur- Vienne,  que  l'on  voit  toujours,  son  cartable  sur  la 
bécane  ;  c'est  un  fervent,  que  M.  Simon,  et,  de  plus,  un  savant 
botaniste. 

Nous  voilà  bien  une  trentaine,  si  je  cite  MM.  Mercier,  insti- 
tuteur à  Savigny-l'Evescault,  et  A.  Bouchet,  instituteur  à 
Lavoux. 

M.  L.  Bouchet,  chef-jardinier  à  la  ferme-école  de  Montlouis,  à 
la  demande  de  qui  l'excursion  a  été  organisée,  se  concerte  avec 
le  Président  et  l'itinéraire  est  arrêté  à  la  route  de  Jardres  à 
Lavoux,  avec  détour  sur  le  village  dit  «  la  Tour  »,  près 
Jardres. 

Je  fais  maintenant  appel  au  carnet  du  Président,  qui  relève 
de  la  gare  à  «  la  Tour  »  : 

(Plusieurs  espèces  non  fleuries.) 


-  116  - 


Cirsiuni  eriophorutn. 

Apium  graveolens. 

La  thyms  aphaca. 

Papaver  hybridum. 

Chœrophyllum  teniukim. 

Alsine  tenuifolia. 

Fumaria  officinalis,var  Wirtgenii. 


Calamintha  Acynos. 

S.  V.  villosa  de  Lacroix. 

Galium  verum. 

Anchusa  italica. 

Tragopogon  pratensis. 

Euphorbia  falcata  (un  seul  pied). 


Nous  voici  au  pied  de  la  tour  qui  a  donné  son  nom  au  vil- 
lage ;  c'est  maintenant  une  dépendance  de  la  ferme  la  plus 
voisine.  Nous  stationnons  quelque  temps  devisant  sur  cet  amas 
de  pierres  que  le  temps  a  presque  respecté.  Nous  évoquons  par 
la  pensée  les  hôtes  d'antan  si  éloignés  de  nous,  de  vie  si  diffé- 
rente et  de  mentalité  si  difficile  à  se  représenter  aujourd'hui, 
dans  notre  siècle  de  liberté  et  de  progrès. 

Il  est  convenu  que  je  dois  faire  des  recherches  à  l'effet  d'éta- 
blir l'historique  de  la  tour. 

Rien  !  J'ai  interrogé  :  pas  de  légende.  J'ai  consulté  les  ar- 
chives de  la  mairie  :  pas  davantage. 

Sur  la  tour  même,  signalons  : 

Rosa  lutetiana.  Parietaria  diffusa. 

Festuca  duriuscula. 

Et  auprès  : 

Buplevruni  rotundifolium.  Carex  divulsa. 

Il  nous  faut  revenir  sur  nos  pas  pour  traverser  le  bourg  de 
Jardres  construit  de  chaque  côté  de  la  route  de  Jardres  à  Lavoux 
et  gagner  la  campagne. 

Et  alors,  qui  dans  les  buissons,  qui  dans  les  champs  avoisi- 

nant  la  route,  nous  recueillons  : 

Lepidium  campestre.  Teucriuni  chamœdrys. 

Lathyrus  sphœricus.  Rosa  inicrantha. 

Epipactis  rubra. 


Adonis  flammea. 
Linum  tenuifolium. 
Orobanche  minor. 
RosaDeseglisei. 
Vinca  minor. 
Orobus  tuberosus. 
Alyssum  calycinuni. 


Linaria  Pelisseriana. 
Turgenia  latifolia. 
Centaurea  sc<uMosa. 
Tanius  communis. 
Rosa  andegavensis. 


—  117  — 

M.  L.  Bouchet  montre  un  terrain  où  il  a  trouvé  il  y  a  4  ou 

5  ans  : 

Orlaya  grandiflora. 

Nous  récoltons  ensuite  : 

Hypericum  humifusum.  Orchis  hircina. 

Rosa  dumalis. 

La  route  est  bordée  maintenant  de  taillis,  elle  traverse  les 
bois  de  «  la  Rue  ».  M.  L.  Bouchet  nous  mène  à  une  touffe  de 
Limodore,  qu'il  a  réservée  pour  les  excursionnistes.  C'est  un 
feu  roulant  d'exclamations  enthousiastes  ;  et,  ma  foi,  tout  pro- 
fane que  je  sois,  je  ne  puis  m'empècher  de  reconnaître  que  le 

Limodorum  abortivum 
mérite  pleinement  les  honneurs  qui  lui  sont  faits.  Voilà  déci- 
dément une  belle  plante,  et  sa  hampe  aux  fleurs  lilas,  mar- 
quées de  lignes  plus  foncées,  ferait  pâlir  plus  d'une  de  nos 
plantes  cultivées  en  parterre.  Aussi,  est-ce  à  qui  enrichira  son 
herbier.  Le  président  songe  même  à  augmenter  sa  collection 
de  plantes  vivantes,  et,  armé  du  plantoir,  procède  à  l'arrachage 
de  quelques  pieds. 

Et  les  boites  se  garnissent  de  nombreuses  espèces.  Citons 

en  passant  : 

Chlora  perfolïata.  Ophrys  apifera. 

Melampyrum  ciïstatum.  Veronica  officinalis. 

—  pratense.  Trifolium  ocbroleucura. 

—  arvense.  Juniperus  communis 
Spirea  filipendula.  Erythrea  eentaurium. 
Genista  sagittalis. 

Kœleria  cristata  de  haute  taille  et  sa  variété  tomentosa 
«  signalée  et  décrite  par  M.  A.  Legrand,  supplément  à  la  Flore 
du  Berry  p.  67  ».  Cette  note  m'est  communiquée  par  M.  E. 
Simon. 

Orchis  montana.  Globularia  vulgaris. 

Sous  bois,  je  découvre  un  petit  champignon  qui  ne  me  dit 


—  118  — 

pas  grand'chose  et  le  président  veut  bien  m'apprendre  qu'il  a 
nom  :  Hygrophorus  conicus. 

Bon  Dieu  !  que  se  passe-t-il  donc  d'extraordinaire?  Je  savais 
bien  M.  Souche  encore  leste  pour  l'avoir  vu,  tel  un  jouvenceau, 
enjamber  maintes  fois  des  fossés  à  talus  élevés  ;  mais,  quels 
bonds  de  cabri  !  !  ! 

Tiens  !  c'est  ma  petite  plante  du  matin  qui  cause  tant  d'émoi, 
c'est  mon  Hélianthème  qui  a  les  honneurs.  En  effet,  le  groupe 
savant  ne  vient-il  pas  en  un  chaume  situé  du  côté  droit  de  la 
route  de  Jardres  à  Lavoux,  face  à  la  métairie  de  «  la  Paie  »,  de 
découvrir  toute  une  colonie  d' Hélianthèmes  au  grand  complet  : 

Helianthemum  vulgare.  Helianthemum  apenninum. 

—  pulverulentum.  —  guttatum. 

Et...  je  cite  la  note  textuelle  que  me  fournit  M.  E.  Simon  : 

«  Parmi  les  Helianthemum  du  bord  de  la  route  de  Jardres, 
il  y  a  le  vrai  H.  Apenninum  qui  n'est  qu'une  variété  de  VH. 
pulverulentum  d'après  la  Flore  de  France  (var.  oblongifo- 
lium  ;  et  il  y  a  aussi  la  plante  considérée  comme  hybride  des 
H.  vulgare  et  H.  pulverulentum,  à  fleurs  jaunes-pâles,  qui 
est  VH.  sulfureum  Wilk.  » 

Qu'on  me  permette  maintenant  une  indiscrétion.  —  M.  E. 
Simon,  qui  avait  recueilli  nombre  d'échantillons,  eut  probable- 
ment des  doutes,  car  le  lendemain,  il  était  de  retour  pour  étu- 
dier sur  place  cette  station  d' Hélianthèmes .  Une  trentaine  de 
kilomètres  aller  et  retour,  qu'est-ce  pour  un  dévoué  comme  M. 
Simon  ?  Qu'en  pensez-vous  ?..   Moi,  j'admire  !... 

Quelques  plantes  encore  et  l'heure  de  la  séparation  va  son- 
ner. Signalons  : 

Scleranthus  annuus.  Erica  scoparia. 

Vicia  lutea.  Lathyrus  sphœricus  (déjà  vu). 

Carex  muricata.  Scabiosa  permixta. 

C'est  en  face  «  la  Rue  »  qu'a  lieu  la  dislocation.   Les  excur- 


-  149  — 

sionnistes  via  Poitiers  prennent   la  direction  St-Julien-1'Ars, 
tandis  que  les  autres  s'acheminent  vers  la  ferme-école. 

Chemin  faisant,  nous  rencontrons  un  groupe  de  dames  qui, 
deux  heures  durant,  nous  ont  demandés  aux  échos  d'alentour. 

Ce  sont,  la  toute  aimable  et  toute  gracieuse  Mme  Pichon,  de 
la  Chapelle  ;  Mme  A.  Bouchet,  de  Lavoux,  et  son  adjointe 
Mlle  M.  Grandjean.  Ces  dames  sont  désolées  de  nous  avoir 
manques,  et  nous...  navrés. 

A  Montlouis,  M.  L.  Bouchet  nous  offre,  en  son  pied-à-terre, 
un  verre  d'excellent  vin  blanc  du  crû.  Nous  admirons  les  belles 
cultures  de  son  jardin,  nous  extasiant  sur  ce  que  peut  obtenir 
la  pratique  jointe  à  la  science.  D'ailleurs,  à  défaut  de  visite  à 
Montlouis,  demandez  à  M.  Bouchet  son  ouvrage  :  «  Notions 
pratiques  de  culture  potagère  »  qu'il  vient  de  publier,  et  vous 
serez  renseignés  sur  ce  qu'il  est  possible  d'obtenir  dans  cet  art. 

Nous  assistons  à  la  cueillette  d'un  superbe  melon  de  la  va- 
riété Prescot  hâtif  et  il  me  souvient  que  l'eau  nous  en  venait  à 
la  bouche. 

Je  crois  bien,  ma  foi,  que  la  botanique  a  pris  fin  ;  aussi,  je 
vous  tire  ma  révérence  et  je  signe  : 

Un  profane. 


Excursion  à  La  Roche-Posay  (Vienne), 

(11  juin  1903.  J 


Prendre  pour  but  d'une  excursion  botanique  une  contrée 
aussi  riche  en  plantes  de  tout  genre  qu'en  monuments  histo- 
riques, en  sources  d'eau  minérale  de  réelle  valeur  ;  offrant,  en 
cent  endroits,  des  panoramas  d'une  étendue  et  d'une  variété 
telles  que  le  regard  de  l'étranger  qui  les  aperçoit  pour  la  pre- 
mière fois,  ne  peut  se  détacher  de  la  contemplation  des  riches 


120 


vallées,  des  rivières  aux  méandres  capricieux,  des  coteaux  ver- 
doyants, des  forêts  et  des  champs  de  vigne  sans  fin,  renfermés 
dans  leur  orbe  immense  :  c'est  ajouter  au  plaisir  délicat  d'une 
étude  scientifique  les  trop  rares  jouissances  d'un  voyage  de 
touriste  en  compagnie  des  plus  sympathiques  collègues. 

Aussi,  notre  longue  promenade  à  La  Roche-Posay  laissera- 
t-elle,  nous  l'espérons,  plus  d'un  heureux  souvenir  dans  notre 
Société. 

Notre  vénéré  président  l'avait,  lui-même,  organisée,  et  en 
avait  fixé  la  date  au  11  juin  ;  mais,  toujours  le  premier  à  la 
tâche,  il  arrivait,  dès  la  veille,  à  l'établissement  thermal,  à  la 
grande  joie  des  directeurs,  heureux,  à  la  fois,  de  lui  offrir  une 
cordiale  hospitalité,  d'écouter  ses  instructions  et  de  régler  avec 
lui  l'itinéraire  du  lendemain. 

Toujours  infatigable,  M.  Souche  s'était  à  peine  reposé  quel- 
ques instants,  qu'il  partait  en  compagnie  de  deux  membres 
de  la  Société,  pour  explorer  allées,  bosquets,  prairies,  haies  et 
bois  des  Fontaines  et  de  la  campagne  voisine.  Nous  n'étions 
que  trois,  mais  de  quel  zèle  nous  brûlions  !  Aussi,  le  soir  venu, 
nous  avions  fait  une  ample  cueillette  de  fort  jolies  plantes, 
dont  quelques-unes  sont  assez  rares  en  d'autres  régions.  Ainsi, 
nous  avions  rapporté  : 


Listera  ovata. 
Ophioglossum  vulgatum. 
Pastinaca  pratensis. 
Sison  amomum. 
Brunella  alba. 
Angelica  sylvestris. 
Spirea  filipendula. 
Cirsium  bulbosum. 
Rubia  peregrina. 
Scabiosa  arvensis. 
Salvia  pratensis. 
Linaria  cymbalaria. 

Plantes  trouvées  dans  les  dé- 
pendances de  l'établissement. 


Silybum  raarianum  (champ  de 
foire  de  La  Roche-Posay.) 

Centaurea  calcitrapa(même  lieu). 

Serra tula  tinctoria. 

Orchis  montana. 

Peucedanum  gallicum. 

Peucedanum  cer varia. 

Ces  quatre  dernières  plantes  crois- 
sent en  abondance  sur  la  lisière 
de  la  forêt  de  La  Roche-Posay. 


—  121  — 

Nos  boîtes  renfermaient,  en  outre,  cinq  à  six  amanites,  que 
l'humidité  du  sol  avait  mises  en  piteux  état. 

Le  lendemain  devait  être  la  grande  journée  ;  M.  Souche  n'en 
ronflait  que  mieux  à  six  heures  du  matin.  Réveillé  de  son  bon 
sommeil,  bien  à  contre  cœur,  par  celui  qui  trace  ces  lignes,  il 
arrivait  presque  en  même  temps  que  lui  à  la  salle  à  manger, 
et,  à  sept  heures,  nous  étions  sur  la  grève  des  Tanneries,  au 
bord  de  la  Creuse,  où  nous  trouvions  : 

Potentilla  anseiïna.  Stachys  silvatica. 

Barbarœa  vulgaris.  Lepidium  campestre. 

Nous  suivons  ensuite  l'ancien  fossé  de  circonvalation,  et 
nous  remarquons  : 

Reseda  luteola.  Cheiranthus  cheiri. 

Centranthus  niber.  Parietaria  diffusa. 

Laissant  alors  à  gauche  la  pittoresque  petite  ville  de  La 
Roche-Posay,  nous  prenons  la  large  avenue  de  la  gare,  et  bien- 
tôt, sur  les  débris  d'un  vieux  mur,  nous  apercevons,  formant 
un  épais  buisson,  toute  une  colonie  de  Lycium  barbarum  ; 
c'est  le  seul  lieu  de  la  contrée  où  il  croisse,  dit-on  ;  un  oiseau 
migrateur  en  aura  sans  doute  apporté  la  graine  en  cet  endroit. 

Du  sommet  du  coteau,  voisin  de  l'école  des  filles,  nous  admi- 
rons la  délicieuse  vallée  où  la  Gartempe  se  jette  dans  la  Creuse; 
puis,  nous  ajoutons  à  notre  butin  : 

Turgenia  latifolia.  Tragopogon  pratensis. 

Anchusa  italica.  Tragopogon  major, 

Ajuga  chamœpytis.  Melampyrum  arvense. 

Melilotus  arveusis.  Iberis  amara. 

Carlina  vuigaris.  Anthyllis  vulneraria. 

Il  est  huit  heures,  le  train  siffle,  nous  courons  à  la  gare. 
Nous  y  trouvons  plusieurs  excursionnistes  qui  nous  y  ont  de- 
vancés. Parmi  eux,  nous  reconnaissons  M.  Roche  et  M.  Dela- 
veau  ;  le  premier  est  le  pharmacien  de  La  Roche-Posay,  le  se- 
cond, le  secrétaire  de  la  mairie  ;  ce  sont  deux  amis  dévoués  qui 


—  122  - 

vont  mettre  à  notre  service  leur  connaissance  du  pays  et  nous 
servirde  guides.  Bientôt  après,  descendent  du  train:  M.  Casteu- 
ble,  professeur  au  collège  de  Châtellerault,  et  le  capitaine  Ripert, 
MM.  Simon,  Gentillau  etLaillard  arrivent  ensuite.  Nous  sortons 
et  nous  nous  dirigeons  immédiatement  vers  les  prairies  qui 
bordent  la  rivière.  Le  temps  est  beau,  l'air  un  peu  frais  et  les 
belles  plantes  abondent  autour  de  nous.  Aussi,  ajoutons-nous 
successivement  à  notre  collection  : 

Dianthus  carthusianorum.  Bromus  ambigens. 

Tragopogon  orientalis.  Senecio  Jacobea. 

Parvenus  à  une  fosse  abandonnée  de  terre  à  tuile,  nous  no- 
tons : 

Linaria  vulgaris.  Saponaria  officinalis. 

Vicia  lutea.  Spirea  filipendula. 

Et  plus  loin,  auprès  de  la  Creuse  : 

Nasturtium  ampliibium.  Symphytum  officinale. 

Phalaris  arundinacea.  Lychnis  diurna. 

Sinapis  cheiranthus  Butomus  umbellatas. 

Cardamine  impatiens.  Œnanthe  phellandriimi. 

Sparganium  ramosum.  Sinapis  nigra. 

Scirpus  sylvaticus.  Lycbnis  flos  cuculi. 

Cirsium  palustre.  Nymphœa  alba  (en  grand  nombre); 

Lamiuni  album.  Euphorbia  cyparissias. 

Helianthemum  vulgare.  Herniaria  hisuta. 

Artcmisia  vulgaris.  Erodium    cicutarium  (et  sa  var. 

Nuphar  luteum.  Tymbali). 

Rumex  hydrolapathum. 

Nous  sommes  à  la  jonction  de  la  Gartempe  et  de  la  Creuse  ; 
d'un  pas  alerte,  nous  gagnons  l'ancien  passage  du  Gué  de 
Breuil,  ramassant  à  la  hâte  : 

Knautia  arvensis.  Rosa  arvensis. 

Verbascum  thapsiforme.  Carex  hirta. 

Centaurea  calcitrapa. 

Nous  faisons  halte  avant  de  nous  engager  sur  la  route  de 
Posay  ;    mais  notre  repos  même  n'est  pas  sans  bénéfice  :  nous 


—  123  — 

écoutons,  avec  le  plus  vif  intérêt,  les  charmantes  remarques  de 
M.  Simon,  sur  la  fécondation  de  certaines  graminées.  La  dé- 
monstration est  à  peine  finie  que  nous  entrons  dans  le  village 
dePosay.  Nous  voyons  sur  des  murs  de  clôture  de  nombreuses 
touffes  d'Iris  germanica  et  un  pied  de  Bosa  verticillacantha . 
Plus  loin,  à  l'extrémité  de  la  rue,  se  dresse  un  gigantesque 
rosier  qui  semble,  malgré  sa  taille,  gémir  sous  le  poids  de  ses 
rameaux  et  de  ses  fleurs  :  c'est  Bosa  andegavensis,  dont  une 
brindille,  obligeamment  détachée,  est  offerte  à  M.  Simon,  qui 
se  hâte  de  la  serrer,  joyeux,  dans  son  herbier  de  voyage.  Mais 
voici  bien  d'autres  surprises  ;  c'est,  d'abord,  à  la  carrière  à 
Vltry,  une  plante  rare  :  Stachys  germanica,  puis,  ensuite  : 

Helianthemum  vulgare.  Chlora  perfoliata. 

Helianthemum  sulfureum.  Tetragonolobus  siliquosus. 

A  Uzay,  notre  collection  s'enrichit  de  : 

Carex  muricata.  Linum  angustifoliiim. 

Audryalasinuata.  Carum  verlicillatum 

Œnauthc  Lachenalii. 

Marchons  toujours,  car  nous  ne  sommes  pas  encore  à  l'étang 
qui  formera  le  terme  de  notre  pérégrination.  Nous  l'atteignons 
enfin  !  Mais,  cruelle  déception  !  Ce  n'est  pas  la  merveille  que 
nos  vœux  appelaient  de  loin.  Des  flaques  d'eau  dormante, 
de  maigres  roseaux,  des  herbes  vulgaires  à  moitié  desséchées, 
tel  est  le  tableau  que  nous  avons  sous  les  yeux.  Nous  passons 
rapidement  sur  ces  rives  pauvres  et  désolées,  butinant  à  peine  : 

Orchis  laxiflora.  Triodia  chasmogania. 

Gratiola  officinalis.  Gaudinia  fragilis. 

Triodia  decumbens.  Orchis  macula  ta. 

A  l'occasion  de  la  cueillette  de  cette  dernière  plante,  M.  Gau- 
vin  nous  apprend  qu'on  trouve  à  peu  près  toutes  les  espèces 
d' Orchis  et  d'Ophrys  dans  les  prairies  situées  à  droite  de  la 
route  qui  conduit  de  La  Roche-Posay  à  Pleumartin,  à  quinze 
cents  mètres  environ  de  son  point  de  départ.  Nous  avons  à  peine 


—  124  — 

noté  cette  indication  qu'une  pluie  fine,  mais  dense,  commence 
à  tomber  ;  nos  estomacs  crient  famine,  car  il  est  plus  de  midi, 
c'est-à-dire,  l'heure  de  déjeuner.  Nous  coupons  donc  au  plus 
court  et  hâtons  la  marche,  afin  de  joindre,  au  plus  tôt,  l'établis- 
sement thermal  où  l'on  nous  attend.  Traversant  la  voie  ferrée 
et  les  bois  qu'elle  longe,  nous  joignons  vite  la  colline  de  la 
Boîte,  et  en  dix  minutes,  nous  sommes  à  destination.  Ce  der- 
nier parcours  ne  nous  a  guère  enrichis  que  du  Bromus  mollis 
et  du  Bromus  nanus  ;  mais  nous  arrivons  à  temps,  car  des 
torrents  d'eau  inondent  les  champs  que  nous  venons  de  quitter. 

«  A  table,  Messieurs,  nous  dit  la  directrice,  le  ciel  redeviendra 
u  beau  !  »  Malheureuse  prophétie  qui  ne  devait  point  se  réa- 
liser !  Chacun  de  nous  s'empressa  d'obéir. 

Rien  n'aiguise  l'appétit  comme  une  course  d'une  quinzaine 
de  kilomètres  sur  des  chemins  parfois  difficiles  ;  c'est  dire  que 
nous  faisons  le  plus  grand  honneur  aux  mets  délicats  qu'on 
nous  sert  ;  puis,  les  conversations  s'animent  et  une  franche 
gaîté  ne  cesse  de  régner  parmi  les  convives  ;  le  repas  avance, 
nous  sommes  vite  au  dessert.  Un  toast  à  notre  vénéré  Président 
et  à  tous  nos  collègues,  un  autre  aux  membres  que  nous  ve- 
nons d'admettre  dans  notre  société  et  nous  quittons  la  table, 
réconfortés. 

L'averse  a  momentanément  cessé,  nous  en  profitons  pour 
nous  diriger  du  côté  des  bassins  ;  une  courte  visite  aux  sources 
d'eau  minérale  qui  font  la  réputation  de  La  Roche-Posay,  s'im- 
pose aux  excursionnistes  !  Un  des  fermiers  de  l'établissement 
nous  conduit,  et,  grâce  à  lui,  nous  apprenons  que  ces  eaux  sont 
souveraines  contre  Yeczéma,  Varthritisme,  V entérite,  Yictère, 
les  coliques  hépatiques,  les  ulcères,  la  chlorose,  l'anémie,  la 
gravelle  urique,  les  coliques  néphrétiques  et  généralement, 
toutes  les  maladies  de  la  vessie,  etc.  etc. 

Il  nous  raconte  les  nombreuses  et  constantes  guérisons,  dont 
il  est,  depuis  sept  ans,  le  témoin  journalier. 


-  125  - 

Nous  sommes  heureux  de  l'entendre,  mais  nous  ne  perdons 
point  de  vue  que  nous  avons  unanimement  pris  la  résolution 
d'explorer  Yzeures,  et  que  nous  avons  deux  lieues  au  moins  à 
franchir. 

D'un  commun  accord,  nous  nous  divisons  en  trois  groupes  : 
le  premier  part  surhicyclettes  :  c'est  le  moyen  de  transport  le 
plus  tôt  prêt  ;  le  second  prend  le  train,  et  le  troisième  une 
confortahle  voiture.  Il  ne  pleut  plus,  mais  le  ciel  reste  mena- 
çant :  n'importe,  nous  partons.  Le  pont  de  La  Roche  est  rapi- 
dement franchi  ;  dix  minutes  après,  nous  nous  extasions  devant 
les  arbres  séculaires,  de  prodigieuse  grosseur,  du  château 
d'Arambure,  qui  mire  ses  tours  dans  les  eaux  limpides  de  la 
Creuse.  Notre  véhicule  fde  avec  la  vitesse  d'une  locomotive. 
Bref,  nous  entrons  tous  à  Yzeures  en  même  temps,  mais  nos 
instants  sont  comptés  et  nous  nous  hâtons  d'admirer  en  pas- 
sant, la  monumentale  église  qu'on  vient  d'achever,  après  mille 
difficultés  heureusement  vaincues.  Nous  regrettons  de  ne  pou- 
voir accorder  qu'un  examen  très  sommaire  à  l'énormes  pierres 
de  granit,  restes  d'un  temple  païen,  probablement  encore  de- 
bout vers  le  premier  ou  le  second  siècle  de  notre  ère  ;  nous 
voudrions  cependant  bien  lire  l'inscription  fortement  creusée 
dans  une  de  ces  gigantesques  assises,  mais  des  débris  de  toute 
sorte  ne  nous  en  laissent  voir  qu'un  lambeau.  Nous  y  renon- 
çons. 

Une  longue  grève  n'est  pas  loin,  nous  descendons  la  par- 
courir. Mais,  hélas  !  il  était  écrit  que  nous  ne  pourrions  utiliser 
notre  soirée.  A  peine,  en  effet,  avions-nous  récolté  les  plantes 
suivantes  : 

Lycopsis  arvensis.  Polygonum  amphybium. 

Linaria  cymbalaria.  Potamogeton  fluitans. 

Dianthus  armerla.  Nupfiar  luteum. 

Seduni  alhum.  Ornithogalum  Pyrenaicum. 

qu'une  pluie,  abondante  et  continuelle,  nous  chasse  et  nous 


-  126  — 

force  à  chercher  des  abris  de  tous  côtés.  Nous  attendons  vaine- 
ment une  éclaircie  pendant  une  heure  ;  peine  perdue,  l'eau 
tombe  toujours.  Nous  nous  décidons  au  retour  obligé  !  Nos  bi- 
cyclistes  nous  quittent  ;  nous  offrons  des  places  dans  notre 
voiture,  aux  collègues  qui  sont  venus  par  le  chemin  de  fer  ; 
nous  appelons  notre  cocher,  et,  une  demi-heure  après,  nous 
rentrions  tous  fortement  rafraîchis. 

Plus  heureux  que  ceux  qui  sont  partis,  MM.  Gasteuble  et 
Ripert  auront  la  bonne  fortune  de  voyager  en  wagon  ;  en  con- 
séquence, il  dînent  avec  nous.  Le  repas  achevé,  M.  Gasteuble, 
aidé  par  M.  Souche,  classe  une  véritable  moisson  de  plantes, 
et  le  capitaine  Ripert,  qui  débourre  le  panier,  provoque,  à 
chaque  instant,  la  folle  hilarité  des  assistants,  par  les  conti- 
nuelles saillies  de  sa  verve  endiablée.  Enfin,  à  huit  heures  et 
demie,  nous  nous  serrons  la  main,  nos  hôtes  d'un  jour  se  di- 
rigent vers  la  gare,  et  nous  rentrons  prendre  un  repos  que  nous 
avons  largemennt  mérité. 

Le  12,  dès  le  matin,  M.  Souche  et  moi,  nous  sortons  pour  une 
nouvelle  promenade,  et  nous  prenons  pour  lieu  d'exploration, 
les  environs  de  la  fabrique  de  pâte  à  papier.  Gomme  la  distance 
à  parcourir  est  longue  et  que  nous  avons  peu  de  temps  à  notre 
disposition,  arrivés  à  La  Roche-Posay,  nous  commandons  une 
voiture,  et,  en  l'attendant,  nous  occupons  notre  temps  à  regar- 
der les  principaux  monuments  de  la  ville  :  le  donjon,  œuvre 
de  la  fin  du  XIe  siècle,  reste  imposant  et  bien  conservé  de 
l'ancien  château-fort;  la  chapelle  de  la  déposition,  où  l'on  ex- 
posait les  corps  des  seigneurs  du  lieu  après  leur  décès  :  il  ne 
reste,  de  l'antique  sanctuaire,  qu'un  pan  de  mur  portant  encore 
comme  signes  caractéristiques,  un  blason  ruiné  et  une  niche, 
veuve  de  sa  statue  ;  l'église  paroissiale,  de  deux  époques  si  di- 
fférentes, et  toujours  munie  de  ses  tours  de  défense,  les  restes 
d'un  pont  de  pierre  emporté  par  une  des  fortes  crues  dont  la 
Creuse  est  trop  coutumière  ;  les  pilastres  hardis  du  pont  actuel 


—  127  — 

de  fils  de  fer  ;  la  porte  de  Bourbon,  toujours  épargnée  par  les 
démolisseurs  des  âges  précédents. 

Nous  allions  perdre  patience,  quand"  notre  cocher  qui  pra- 
tique sans  doute  les  préceptes  du  sage  :  hâtez-vous  lentement, 
parait  enfin.  Nous  ne  le  faisons  pas  languir,  nous  partons  immé- 
diatement. Nous  suivons  d'abord,  les  anciennes  fortifications, 
ensuite,  une  belle  route,  bordée  à  gauche  de  collines  boisées, 
et  dominant,  à  droite,  une  attrayante  et  fertile  vallée.  Nous 
n'avons  pas  roulé  pendant  une  demie  heure,  que  nous  aperce- 
vons le  petit  bourg  de  Chambon,  à  demi  caché  derrière  un  ri- 
deau d'arbres  ;  dix  minutes  après,  nous  sommes  à  Gâtineau. 

La  fabrique  de  pâte  à  papier,  qui  est  située  à  l'entrée  de  ce 
gai  et  pittoresque  village,  était,  originairement,  un  modeste 
moulin  à  farine  de  médiocre  importance. 

Un  fort  intelligent  industriel,  M.  Lelièvre,  propriétaire  actuel, 
l'a  transformé  en  une  usine,  dont  l'outillage,  son  œuvre  person- 
nelle, est  un  véritable  chef-d'œuvre.  Ce  n'est  point  le  chiffon  pou- 
dreux qu'on  y  broie,   mais  le  bois  de  nos  forêts,  à  l'aide  de 
machines  puissantes  mises  en  mouvement  par  plusieurs  tur- 
bines, qui  empruntent  leurs  forces  à  une  large  chute  d'eau.  M. 
Souche  se  hâte  de  demander  l'autorisation   de   visiter  l'établis- 
sement ;  elle  lui  est  gracieusement  accordée.  Et,  pendant  que, 
sous  la  conduite  de  l'obligeant  contre-maitre,  il  parcourt  les 
salles  de  travail  et  les  grottes  de  défibration  creusées  dans  le 
rocher,    M.    Gauvin,  que   ces    curiosités   intéressent    moins, 
parce  qu'il  les  connaît  depuis  plusieurs  années,    assueta  viles- 
Gunt3  ne  perd    point  son  temps,  il  herborise.  Une  longue  tige 
d'Aquilegia  vulgarls   lui   tombe   sous  la  main,  il   la  cueille, 
ravi  ?   c'est,  en    effet,    un   superbe     échantillon    orné    d'un 
grand  nombre  de   magnifiques  fleurs  du  bleu   le  plus  pur  et 
d'une  fraîcheur  remarquable.  M.  Souche,  qui  sort  de  l'usine, 
trouve,  de  son  côté,  Specularia  spéculum.  Nous   nous  rejoi- 
gnons, fiers  de   ne  pas  repartir  bredouilles,  car  il    est  plus  de 


—  128  — 

dix  heures  et  il  faut  rentrer.  Heureusement,  le  cheval  a  de 
bonnes  jambes,  et  nous  serons  vite  aux  Fontaines  !  Nous  arri- 
vons, en  effet,  au  moment  précis  où  la  cloche  de  l'établissement 
sonne  le  déjeuner.  Ce  déjeuner,  hélas  !  c'est  notre  dernier  repas 
en  compagnie  de  notre  cher  président,  aussi  abusons-nous 
un  peu  de  son  obligeance  pour  l'interroger  sur  mille  points  et 
prolonger  ce  dernier  entretien.  Nous  devons  pourtant  le  laisser 
à  ses  préparatifs  de  nouveau  voyage.  Un  instant  après,  nous 
l'accompagnons  jusqu'à  l'omnibus  et  nous  ne  le  quittonsqu'a- 
près  lui  avoir  offert  l'expression  de  notre  gratitude  et  l'hom- 
mage de  nos  meilleurs  vœux  de  constants  succès  et  de  vigou- 
reuse santé.  Gauvin. 


Compte  rendu  de  l'Excursion  botanique 

du  14  Juin  1903  (45  excursionnistes). 


La  riante  perspective  d'une  longue  promenade  à  travers 
bois,  d'une  riche  moisson  de  fleurs,  d'un  grand  bain  d'air 
tiède  dans  la  campagne,  hâte  en  cette  journée  de  juin  l'heure 
de  notre  réveil.  Nous  devons  en  effet  mettre  à  exécution  un 
très  agréable  projet.  C'est  aujourd'hui  que,  selon  la  tradition- 
nelle coutume,  nous  faisons  une  excursion  botanique,  de 
Poitiers  à  St-Benoît  et  à  Ligugé. 

Au  premier  signal  donné,  nous  nous  précipitons  à  la  cuisine 
pour  chercher  nos  provisions.  Là  règne  la  plus  grande  anima- 
tion. Les  manches  retroussées,  l'air  affairé,  debout  près  de  la 
grande  table  où  s'entassent  les  victuailles,  la  cuisinière  distri- 
bue à  chacune  de  nous  la  part  qui  lui  revient,  et  c'est  alors 
dans  la  grande  cuisine  un  bruit  inexprimable  de  rires  joyeux, 
de  discussions  animées,  que  viennent  rompre  de  temps  en 
temps  les  accents  d'une  voix  amicalement  grondeuse  :  celle  de 
Mlle  l'Econome  de  l'Ecole  normale  qui  nous  rappelle  à  l'ordre. 


—  129  - 

Les  derniers  préparatifs  du  départ  sont  activés.  Vers  8  heures 
nous  nous  dirigeons  allègrement  vers  la  gare.  Rien  ne  saurait 
décrire  la  vie  et  la  gaieté  de  notre  wagon  au  moment  du  départ. 
Par  dessus  les  cloisons  s'échangent  des  réflexions  amusantes, 
se  chuchotent  les  impressions  souvent  comiques  qui  traversent 
l'esprit  des  élèves  les  plus  gaies  ou  les  plus  moqueuses;  aux 
portières  apparaissent  des  tètes  rieuses  que  ravit  un  détail  du 
paysage  ou  qu'enthousiasme  un  joli  coin  de  verdure.  Le  voyage 
est  de  courte  durée  et  en  quelques  minutes  nous  arrivons  à 
St-Benoit,  où  ne  tarde  pas  à  nous  rejoindre  M.  Souche  qui  a 
hien  voulu  se  faire  notre  guide  en  cette  circonstance. 

Une  brume  légère  s'étend  sur  l'horizon  comme  un  voile  de 
gaze  et  chacune  se  demande  avec  inquiétude  si  le  soleil  ne  va 
pas  bientôt  envelopper  de  ses  rayons  les  champs,  les  bois  et 
les  prés,  muets  témoins  de  notre  promenade.  La  paix  domini- 
cale semble  épandue  sur  les  êtres  et  les  choses,  et  dans  les 
rues  du  bourg,  à  l'occasion  de  la  Fête-Dieu,  d'activés  ména- 
gères enguirlandent  habilement  des  gerbes  de  roses  aux  tons 
pâles,  sur  des  draps  dont  la  blancheur  vierge  tapisse  les 
murailles.  Dans  l'allégresse  ambiante  nous  cheminons  gaie- 
ment, et  sur  la  route  blanche  nos  silhouettes  noires  font  une 
tache  sombre.  L'heure  est  maintenant  venue  de  récolter  les 
plantes  dont  la  collection  doit  enrichir  nos  herbiers,  et,  profi- 
tant des  conseils  que  M.  Souche  veut  bien  nous  donner  en 
quelques  mots,  nous  commençons  notre  cueillette.  Il  est  près 
de  neuf  heures.  Le  soleil,  comme  pris  d'un  remords  subit, 
s'est  enfin  décidé  à  faire  éclater  toute  la  gloire  de  ses  rayons. 
Depuis  longtemps  déjà  nous  avons  quitté  St-Benoit  et  nous 
suivons  une  route  étroite  que  bordent  d'un  côté  l'étendue  verte 
des  prés  fleuris  et  de  l'autre,  par  un  contraste  agréable, 
l'escarpement  de  rochers  moussus  plantés  d'arbres.  C'est  là 
qu'il  fait  bon  grimper  à  la  recherche  de  ces  fleurs  récalci- 
trantes qui,  dans  le  mystère  des  anfractuosités,  dérobent  l'éclat 

9 


—  130  — 

ou  la  délicatesse  de  leurs  corolles.  Des  exclamations  de  joie 
saluent  l'entrée  des  Lois  touffus,  riches  d'arbustes  et  de  plantes, 
propices  aux  rares  découvertes.  Quelques  malencontreuses 
gouttes  de  pluie  viennent  arrêter  un  moment  notre- infatigable 
élan,  et  nous  forcent  à  chercher  un  abri  sous  les  arbres  dont 
les  branches  pendantes  ombragent  l'entrée  du  bois.  C'est 
l'heure  où  chacune  inspecte  les  plantes  trouvées  durant  la 
matinée,  discute  avec  acharnement  sur  la  famille  où  se  peut 
ranger  certaine  espèce  et  ne  consent  à  sacrifier  son  opinion 
qu'à  l'énoncé  du  jugement  catégorique  de  M.  Souche.  Celui-ci 
reconnaît  successivement  : 

Epervière  piloselle.  Géranium  a  feuilles  rondes. 

Trèfle  nain.  Grande  consolide. 

Brunelle  blanchâtre.  Sisymbre  officinal. 

Carex  muriqué.  Melampyre  à  crete. 

Avoine  jaunâtre.  M4Iampyre  des  prés. 

Phléole  des  prés.  Chèvrefeuille  des  buissons. 

Dactyle  pelotonne.  Centaurée  des  prés. 

Véronique  petit  chêne.  Gesse  des  prés. 

Séneçon  Jacobée.  Campanule  raiponce. 

Géranium  luisant.  Ornithogale  des  Pyrénées. 

Euphorbe  verruqueux.  Scrofulaire  aquatique. 

Myosotis  hérissé.  Lotier  corniculé. 

Fétuque  rigide.  Houblon  grimpant. 

Gaillet  blanc.  Sabline  diffuse. 

Gaillet  croisette.  Pimprenelle  sanguisorbe. 

Thym  serpolet.  Trèfle  rougeàtre. 

Origan  commun.  Hélianthème  vulgaire. 

Hippocrépide  en  ombelle.  Silène  penché. 

Arabette  à  oreilles.  Troène  commun. 

Enfin  la  teinte  grise  de  l'horizon  se  dissipe  peu  à  peu  et 
nous  nous  engageons  joyeusement  dans  les  bois  à  l'issue 
desquels  nous  serons  proches  de  Ligugé.  Quelle  douce  impres- 
sion nous  a  procurée  cette  marche  animée  à  travers  l'exquis 
demi-jour  de  ces  branches  touffues  !  Quelques  rayons  épars 
filtrent  à  peine  à  travers  le  crépuscule  des  feuillages.  La 
douceur  pénétrante  de  cette  matinée  de  juin  alanguit  un  peu 


—  131  — 

l'allégresse  joyeuse  du  départ  et  nous  marchons  presque  silen- 
cieusement dans  cette  sérénité  que  trouble  à  peine  un  chant 
d'oiseau.  De  temps  en  temps,  quelques  exclamations  reten- 
tissent :  «  Voici  de  la  pariétaire  !»  —  «  J'ai  trouvé  de  l'orobe 
noir  !»  —  «  Maladroite,  tu  marches  sur  de  la  mélisse  !  »  Une 
élève,  toute  fière  de  sa  découverte,  présente  triomphalement  à 
M.  Souche  une  plante  qu'il  déclare  être  rare  dans  la  contrée  : 
le  genêt  ailé,  et  le  nom  recueilli  est  inscrit  hâtivement  sur  les 
carnets  où  déjà  s'aligne  une  longue  liste  de  plantes.  Bientôt  la 
gaieté,  qui  sur  nous  ne  perd  jamais  ses  droits,  reconquiert 
tout  son  empire,  et  nous  arrivons  en  très  belle  humeur  à 
l'entrée  d'un  délicieux  carrefour  d'où  partent  quatre  chemins 
aux  attirantes  perspectives.  Nous  nous  engageons  dans  l'avenue 
principale  qui  bientôt  s'élargit,  laissant  à  découvert  un  plus 
vaste  horizon,  et  nous  descendons  gaiement  la  pente  qui 
conduit  vers  Ligugé. 

Cette  belle  promenade  nous  a  mises  en  appétit,  et  tandis 
que  nous  examinons  le  paysage  d'uniforme  verdure  que  coupent 
çà  et  là  les  toits  rouges  de  quelque  maison  isolée,  nous  soupi- 
rons très  prosaïquement  après  l'heure  du  déjeuner  et  nous 
sentons  peser  plus  lourdement  à  notre  bras  le  petit  paquet, 
hâtivement  ficelé,  qui  contient  nos  provisions  respectives. 
Bientôt  la  campagne  prend  un  aspect  plus  animé  ;  au  seuil  des 
maisons,  plus  nombreuses,  apparaissent  de  gais  visages  d'en- 
fants ou  la  face  affairée  de  quelque  active  ménagère  dans 
l'exercice  de  ses  fonctions,  et  nous  voici  devant  l'hôtel  à  mine 
hospitalière  où  nous  allons  faire  halte  un  moment.  Et  c'est 
alors  un  affairement  général,  un  tumulte  de  voix  joyeuses, 
l'installation  d'un  déjeuner  bruyant  au  cours  duquel  sont  portés 
de  nombreux  toasts  en  l'honneur  de  celles  de  nos  compagnes 
qui  vont  affronter,  au  mois  de  juillet,  les  rigueurs  du  brevet 
supérieur.  Enfin,  après  avoir  savouré  un  instant  la  douceur 
d'un  repos  que  notre  longue  course  matinale  nous  a  fait  gagner, 


—  132  - 

nous  repartons  pour  la  gare,  et,  quelques  minutes  après,  nous 
sommes  en  route  pour  St-Benoit,  où  se  continuera  jusqu'au 
soir  notre  pacifique  conquête. 

A  peine  arrivés,  nous  courons  à  la  recherche  des  solitudes 
ombreuses  où  les  fleurs  éclosent,  et  après  avoir  parcouru  un 
petit  talus  qu'émaillent  les  jaunes  corolles  du  lotier  et  de  la 
renoncule,  nous  trouvons,  auprès  d'une  vaste  étendue  de  bois 
dont  la  vue  nous  promet  de  prochaines  délices,  un  enfonce- 
ment de  terrain  où  nous  procédons  à  l'inventaire  rapide  des 
plantes  trouvées  dans  le  bois  de  Ligugé.  Chacune  s'arme  d'un 
crayon  et  d'un  carnet,  écoute  religieusement  les  explications 
que  M.  Souche  donne  sans  se  lasser  avec  une  infinie  bienveil- 
lance et  essaye  de  déterminer  exactement  les  plantes  que  sa 
vigilance  a  découvertes.  Mais  le  bois,  dont  le  mystérieux 
ombrage  nous  tente,  est  bien  plus  propice,  semble-t-il,  à  une 
telle  occupation  ;  aussi  nous  enfonçons-nous  bien  vite  dans  la 
profondeur  des  fourrés,  et,  près  des  taillis  épais  où  croissent  le 
mélampyre,  la  bruyère  et  l'hellébore,  nous  étalons  notre  mois- 
son. Nous  déterminons  les  espèces  suivantes  : 

Genêt  ailé.  Bruyère  à  balais. 

Raiponce  en  épis.  Lin  à  feuilles  menues. 

Mélile  à  grandes  Heurs.  Moutarde  noire. 

Epervière  des  bois.  Radis  ravenelle. 
Héliosciadie  à  ombelles  sessiles.        Trèfle  jaunâtre. 

Orobe  noir.  Fétuque  dure. 

Bruyère  cendrée.  Fétuque  hétéropbylle. 

Orobe  tubéreux.  Orobanche  rave. 

Canche  à  feuilles  menues.  Marrube  blanc. 

Kœlérie  à  crête.  Gaillet  gratteron. 

Genêt  des  teinturiers.  Garance  voyageuse. 

Il  est  bientôt  4  heures.  Le  soleil  semble  nous  avoir  dérobé 
un  instant  sa  vivifiante  clarté  ;  une  brume  bleuâtre  noie  légè- 
rement la  masse  des  coteaux  dont  les  contours  plus  indécis 
tremblent  dans  le  lointain.  Après  avoir  contemplé  un  instant 
ce  paysage  voilé,  nous  nous  aventurons  clans  les  épais  taillis 


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du  bois  à  la  recherche  des  délicates  églantines  dont  les  frêles 
boutons  ensevelissent  sous  la  verdure  le  rose  tendre  de  leurs 
pétales  fermés.  Nous  cueillons  encore  : 

Gaillet  des  marais.  Gaillet  blanc. 

Céraistc  triviale.  Réséda  gaude. 

Bardane  à  petites  fleurs.  Réséda  jaune. 

Coronille  panachée.  Souci  des  champs. 

Erable  plane.  Epiaire  redressée. 

Anthyllide  vulnéraire.  Orchis  bouc. 

Orpin  penché.  Eglantine  sauvage. 

Rhinanthe  crête  de  coq.  Cirse  des  marais. 

Euphorbe  à  feuilles  d'amandier.  Campanule  raiponce. 

Mélilot  des  champs.  Potentille  argentée. 

Lamier  embrassant.  Œillet  prolifère. 
Gouet  tacheté. 

Soudain  des  signaux  et  deo  cris  s'échangent.  Il  est  temps  de 
partir  ;  on  se  rassemble,  on  se  compte  anxieusement  de  peur 
(pie  quelque  trop  fanatique  élève  ne  se  soit,  dans  l'ardeur  de 
ses  recherches,  égarée  dans  les  sentiers  du  bois,  et  l'on  repart 
de  nouveau  pour  la  gare.  Avant  de  monter  en  wagon,  nous 
prenons  congé  de  M.  Souche  que  nous  ne  pouvons  assez 
remercier  de  la  complaisance  infatigable  avec  laquelle  il  s'est 
mis  à  notre  disposition  pendant  toute  la  durée  de  cette  excur- 
sion. Le  train  siffle.  Nous  envahissons  les  compartiments  déjà 
remplis  de  voyageurs  récalcitrants  et  nous  arrivons  à  Poitiers. 
Nous  sommes  un  peu  fatiguées  en  regagnant  l'Ecole,  mais 
nous  sommes  heureuses  de  cette  journée  passée  au  grand  air. 

Nous  souhaitons  vivement  d'aller  encore  l'année  prochaine, 
par  une  belle  journée  de  juin,  gravir  les  pentes  des  collines  et 
des  bois  où  croissent  mille  fleurs  délicates,  et  si  nous  n'avons 
pas  alors  l'impression  neuve  d'agréables  découvertes,  nous 
goûterons  du  moins  la  douceur  exquise  du  souvenir,  et  le 
charme  des  coins  ombreux  dont  la  solitude,  cette  année,  nous 
attira,  nous  deviendra  plus  pénétrant  et  plus  cher. 

Une  Elève  de  seconde  année. 


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Excursion  du  18  Juin  1903 

Aux  environs  de  Ste-Gemme-la-Plaine  (Vendée). 


Il  est  certainement  très  agréable  pour  un  botaniste  de  se 
livrer  à  son  passe-temps  favori  dans  une  contrée  où  les  riants 
paysages  ajoutent  encore  au  charme  exquis  de  l'herborisation. 
Mais  faut-il  pour  cela  délaisser  ces  campagnes  que  la  nature 
s'est  plu  à  fertiliser  sans  vouloir  y  laisser  la  trace  de  ses  pitto- 
resques caprices?  Faut-il  dédaigner  ces  buissons  et  ces  taillis 
qui,  pour  n'avoir  pas  la  beauté  majestueuse  des  forêts,  ren- 
ferment une  si  grande  variété  d'espèces  intéressantes  ? 

Certes,  les  environs  de  Luçon  n'offrent  à  première  vue  rien 
d'attrayant  au  touriste  ;  niais  on  a  la  bonne  fortune  d'y  ren- 
contrer presque  côte  à  côte  la  plupart  des  plantes  du  calcaire 
vendéen  et  de  nombreux  échantillons  de  la  flore  du  marais. 

L'Ecole  pratique  d'agriculture  de  Pétré  se  trouve  précisé- 
ment à  la  jonction  de  la  plaine  et  du  marais.  Aussi  les  élèves 
de  cette  école,  ainsi  que  les  jeunes  botanistes  du  collège  de 
Luçon,  ont  à  proximité  de  leurs  établissements  une  contrée 
avantageuse  pour  leurs  débuts  dans  l'étude  de  la  botanique. 

C'est  dans  l'espoir  de  faire  profiter  ses  élèves  d'une  précieuse 
et  intéressante  leçon,  que  M.  Touchard,  le  sympathique  direc- 
teur de  l'Ecole  pratique,  avait  invité  notre  dévoué  Président  à 
venir,  pendant  l'été  1903,  visiter  les  bois  de  Ste-Gemme  et  le 
marais  de  Pétré. 

La  date  du  18  juin  se  trouvait  merveilleusement  choisie,  car 
les  prairies  environnantes  n'étaient  pas  encore  complètement 
fauchées,  et,  vu  l'humidité  de  l'année,  les  taillis  avaient 
conservé  leur  fraîcheur  d'avril. 

Pour  ceux  qui  connaissent  M.  Souche  il  est  inutile  d'ajouter 


—  135  — 

qu'il  accepta  l'invitation  avec  empressement  et  fut  fidèle  au 
rendez- vous. 

Nous  eûmes  donc  le  plaisir,  le  18  juin,  à  7  h.  1/2,  de  le  voir 
descendre  du  train  à  la  station  de  Ste-Gemme  en  compagnie 
de  MM.  Marsault,  de  Salles  (D.-S.)  ;  Girouin  et  Pouvreau,  de 
la  Châtaigneraie;  Sarazin,  professeur  spécial  d'agriculture  à 
Fontenay-le-Comte  ;  Auge,  de  St-Valérien  (Vendée). 

Parmi  les  personnes  qui  attendaient  à  la  gare  citons  : 
MM.  Malaplanche,  de  Luçon  ;  Démange,  professeur  à  l'Ecole 
pratique  et  les  élèves  ;  Bourdeau,  professeur  au  Collège  de 
Luçon,  également  entouré  de  ses  jeunes  botanistes. 

Nous  devions  d'abord  visiter  le  bois  de  Ste-Gemme  ;  mais 
M.  Souche  nous  annonce  que  M.  Chaux  ne  pourra  nous 
rejoindre  qu'après  10  heures  et  que  Mlle  Turcan,  directrice  de 
l'Ecole  primaire  supérieure  de  Fontenay  et  quelques  élèves, 
doivent  prendre  part  à  l'excursion.  <i  Or,  ces  dames  ne  devant 
arriver  qu'à  onze  heures,  dit  M.  Souche,  il  serait  préférable 
de  leur  faire  visiter  la  forêt  dans  l'après-midi  ». 

Cette  proposition  ne  peut  soulever  aucune  objection  et  nous 
nous  dirigeons  vers  Pétré.  M.  Touchard  vient  à  notre  rencontre 
et  nous  sommes  bientôt  rejoints  par  MM.  Ph.  Rousseau,  de 
Simon-la-Vineuse  ;  Robin,  pharmacien  à  Ste-Hermine,  et  un 
peu  plus  tard  par  M.  Bocquier,  professeur  à  Fontenay.  Chemin 
faisant  nous  notons  : 

Linum  angustifolium.  Hordeum  maritimum. 
Vicia  lutea.  —        murinum. 

Sedum  album.  Centaurea  calcitrapa. 

Carex  divulsa.  Gaudinia  fïagilis. 

—     muricata.  Hordeum  secalinum. 

Trifolium  resupinatum.  Crépis  pulchra. 

Nous  arrivons  à  Pétré  où,  fort  aimablement,  M.  Touchard 
nous  fait  les  honneurs  de  l'établissement  qu'il  dirige.  Nous 
visitons  successivement,  avec  un  vif  intérêt,  écurie,  vacherie, 


-  136  — 

laiterie,  etc.  Nous  remarquons  dans  la  porcherie  une  ingé- 
nieuse disposition  permettant  une  distribution  plus  facile  des 
rations.  Enfin  nous  admirons  un  magnifique  silo  de  trèfle 
incarnat,  établi  dans  une  fosse  cimentée. 

Pétré  n'est  pas  seulement  une  ferme  modèle  ;  l'enseigne- 
ment scientifique  y  est  organisé  sur  une  vaste  échelle  ;  des 
cours  très  complets  sont  faits  aux  élèves,  surtout  en  ce  qui 
concerne  les  sciences  naturelles,  la  physique,  la  chimie  agri- 
cole, etc. 

Les  élèves,  qui  ont  déjà  l'avantage  de  vivre  à  la  campagne 
et  de  respirer  un  air  pur,  participent  pendant  trois  ou  quatre 
heures  par  jour  aux  travaux  des  champs  ;  de  cette  façon  le 
corps  n'est  jamais  fatigué,  et  l'esprit,  toujours  dispos,  tire  un 
ample  profit  de  cette  heureuse  union  de  la  théorie  et  de  la 
pratique. 

En  sortant  de  l'école  nous  cueillons  : 

Ancliusa  italica.  Latlivrus  silvèstris. 

Torilis  nodosa.  —       aphaca. 

Kentrophyllum  lanatum.  Trifolium  patens. 

Dans  un  marécage  : 

Alisma  ranunculoïdes.  Senccio  aquaticus. 

Potentilla  anserina.  Althœa  officinalis. 

Après  nous  avoir  fait  constater  l'état  magnifique  de  ses  blés 
de  Bordeaux  et  surtout  des  variétés  «  Japhet  »  et  «  Carter  G  » 
qui  promettent  un  rendement  bien  supérieur  à  la  moyenne, 
M.  Touchard  nous  conduit  dans  une  vaste  prairie,  «  Le 
Clochard  »,  et  nous  donne  d'intéressants  détails  sur  les  résul- 
tats obtenus  par  l'emploi  des  scories  de  déphosphoration. 

Dans  un  sol,  dont  l'analyse  au  laboratoire  révélait  la  pauvreté 
en  chaux  et  en  acide  phosphorique,  on  est  parvenu,  à  l'aide 
de  ce  traitement,  à  augmenter  de  3/5  le  rendement  en  foin, 
sans  compter  que  la  qualité  du  fourrage  y  a  gagné  dans  une 


—  137  — 


large  mesure  par  la  substitution  des  légumineuses  aux  plantes 
non  fourragères,  telles  que  prêles,  joncs,  carex,  etc. 

Nous  nous  permettrons  de  citer  ici  quelques  chiffres  fort 
instructifs  empruntés  aux  travaux  de  MM.  Touchard,  Bonnétat 
et  Démange,  professeurs  à  l'Ecole,  et  indiquant  d'une  façon 
très  précise  l'effet  des  scories  sur  la  composition  du  foin  dans 
les  prés  fauchés  et  les  prés  pâturés  : 


PRAIRIE  FAUCHÉE 

Sans  engrais       Avec  engrais 

Papilionacées  .  .    2/10  5/10 

Graminées.  .  .  .    2/10  2/10 

Autres  familles.    6/10  3/10 


PRAIRIE  PATUREE 

Sans  engrais  Avec  engrais 

0,5/10  5/10 

7,5/10  4/10 

2/10  1/10 


Il  est  donc  incontestable  que  l'emploi  des  scories  favorise  le 
développement  des  légumineuses,  augmentant  ainsi,  dans  une 
notable  proportion,  la  richesse  du  foin  en  acide  phosphorique 
et  en  azote. 

A  l'extrémité  du  «  Clochard  »,  dans  une  petite  mare  et  aux 


alentours,  nous  récoltons 


Nasturtium  amphibium. 
Butomiis  umbellatus. 
Œnanthe  phellaiulrium. 
Ilydroeharis  morsus  ranae. 
Cirsium  anglicum. 
Juncus  bufonius. 


Scirpus  maritimus. 
Ranunculus  ophioglossifolius. 
Ceratophyllum  demersum. 
Lysimachia  iiummularia. 
Stachys  palustris. 


Nous  sortons  du  «  Clochard  »  à  10  h.  1/2.  11  est  temps  de 
prendre  ses  dispositions  pour  le  déjeuner,  surtout  pour  les 
élèves  du  Collège  de  Luçon,  qui,  en  guise  d'apéritif,  doivent 
franchir  à  pied  5  kilomètres  pour  rejoindre  leur  établisse- 
ment. Avant  de  se  séparer  on  se  montre  à  l'horizon  les  mou- 
lins de  Ste-Gemme  près  desquels  on  se  donne  rendez-vous 
pour  1  heure  de  l'après-midi. 

A  l'heure  dite  (ou  peu  s'en  faut),  nous  sommes  en  effet 
réunis   au   pied  des  moulins  au  nombre  d'une  cinquantaine 


-  138    - 

environ.  Nous  avons  l'honneur  de  saluer  Mlle  Turcan,  direc- 
trice de  l'Ecole  primaire  supérieure  de  Fontenay,  accompagnée 
de  Mlle  Guéry,  professeur,  et  des  élèves  de  4e  année.  Ces 
dames  sont  descendues  à  11  heures  à  la  station  de  Ste-Gemme, 
où  M.  Souche  les  attendait.  Avant  de  partir  pour  la  forêt  on  se 
montre  quelques  espèces  cueillies  depuis  le  déjeuner.  Ce  sont  : 

Orchis  hircina.  Verbascum  blattaria. 

Salvia  verbenàca.  Heliantbemum  vulgare. 

Linaria  vulgaris.  Potentilla  argentea. 
Brunella  alba. 

Nous  nous  dirigeons  alors  vers  le  taillis;  mais  déjà  nous 
jetons  des  regards  inquiets  dans  la  direction  de  Luçon.  Là-bas, 
dans  l'Ouest,  de  gros  nuages  gris-ardoise  montent  sur  l'horizon. 
Le  soleil,  qui  en  est  bientôt  voilé,  ne  laisse  plus  filtrer  qu'une 
lumière  diffuse  et  une  chaleur  lourde.  Pourtant  nous  avançons, 
parfois  un  peu  honteux  de  nos  craintes  sans  doute  inconnues 
des  soldats  de  Léonidas,  tout  heureux  de  combattre  à  l'ombre, 
les  flèches  des  Perses  étant,  leur  disait-on,  assez  nombreuses 
pour  intercepter  la  lumière  du  soleil. 

A  peine  entrés  dans  le  taillis  nous  trouvons  : 

Allbœa  (limita.  Ervum  hirsutum. 

—      cannabina.  Fœnicuhim  officinale. 

Latbyrus  sphœricus.  Vicia  serratifolia  AC. 

Turgenia  latifolia.  Artemisia  vulgaris. 

Melampyruni  cristatum.  Trifolium  resupinattini. 

Genista  tinctoria.  Inula  salicina. 
Lithospennum   purpureo-cœru-        Astragalus  glycyphyllos. 

leum.  Tanius  commuais. 
Ornithogalum  sulfu  réuni. 


'§« 


Nous  rencontrons  aussi  un  échantillon  de  Amanita  vaginata 
var.  fulva. 

Mais  voici  qu'à  travers  les  branchages  un  bruit  de  conversa- 
tion parvient  à  nos  oreilles,  et  des  visages  connus  apparaissent  : 
ce  sont  MM.  Chaux,  Forestier,  Ph.  Rousseau,  etc.,  qui  nous 


—  139  — 

rejoignent  juste  au  moment  où  l'herborisation  promet  de 
devenir  fructueuse... 

Hélas  !  trois  fois  hélas  !  de  larges  gouttes  d'eau  commencent 
à  tomber.  c<  Ce  n'est  rien,  dit  quelqu'un,  c'est  un  nuage  qui 
passe.  »  Effectivement  des  nuages  passent  au-dessus  cle  nos 
têtes,  mais...  la  pluie  continue  à  tomber!  Après  avoir  lutté 
quelques  instants  contre  la  mauvaise  fortune,  il  faut  nous 
rendre,  et  c'est  alors  une  déroute  lamentable  ! 

On  nous  permettra  d'abréger  ce  récit,  car  nous  manquons 
d'expressions  pour  peindre  la  tristesse  qui  s'empara  des  orga- 
nisateurs de  l'excursion. 

Nous  ne  terminerons  pas,  cependant,  sans  vous  prier,  Mes- 
dames, d'agréer  nos  regrets  et  nos  excuses  :  nos  regrets  de 
n'avoir  pu  vous  offrir  une  promenade  plus  agréable,  nos  excuses 
pour  avoir  négligé  de  nous  adjoindre  ce  jour-là  quelque  météo- 
rologiste éminent,  quelque  Mathieu  de  la  Drôme  qui  vous  eût 
fait  éviter  la  fâcheuse  averse. 

Et  que  de  bons  points  ont  mérité  les  élèves  de  Pétré  et  de 
Luçon  qui  ont  dû  faire  une  longue  route  sous  la  pluie  pour 
gagner  leurs  établissements.  Les  collégiens  de  Luçon  avaient 
fait,  ce  jour-là,  plus  de  25  kilomètres  à  pied.  Les  pauvres 
petits  !  ils  peuvent  dire  qu'on  leur  fait  faire  de  la  botanique 
avec  leurs  jambes. 

Nous  adressons  enfin  nos  remerciments,  avec  nos  regrets,  à 
tous  ceux  qui  ont  pris  part  à  cette  excursion,  en  commençant 
par  notre  infatigable  président,  M.  Souche,  dont  la  belle 
humeur  résiste  à  toutes  les  intempéries  ;  nous  souhaitons  à 
tous  un  ciel  plus  clément  pour  une  prochaine  excursion. 

D.  et  B. 

Nota.  —  Quelques  jours  après,  MM.  Malaplanche,  Démange 
et  Bourdeau,  en  continuant   l'itinéraire  qu'aurait  dû    suivre 


—  140  — 

l'excursion  du  18,  ont  récolté  en  outre  des  espèces  précédem- 
ment citées  : 

Géranium  saiiguineum  C.  Trii'olium  rubens. 

Cytisus  supinus.  —       angustifoliuni. 

Ervum  cassubicum.  Orobanche  teucrium. 

Chrysantheinum  corymbosum  C.       Lathyrus  latifolius. 
Chlora  perfoliatà.  Erica  scoparia,  etc. 

D.  et  B. 


Herborisation  du  21  Juin  1903 

De  Brioux  (D.-S.)  à  la  forêt  d'Aulnay. 


Le  21  juin,  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres  doit  aller 
herboriser  à  la  forêt  d'Aulnay  sous  la  conduite  de  M.  Souche, 
son  dévoué  président. 

On  partira  de  Brioux  en  voiture  pour  se  rendre  au  lieu  de 
l'excursion.  Encore  une  bonne  journée  en  perspective  !  Mais 
hélas  !  depuis  huit  jours  la  pluie  ne  cesse  de  tomber. 

M.  Souche  voulant,  comme  toujours,  ne  laisser  aux  excur- 
sionnistes que  le  soin  de  goûter  le  plaisir  d'une  herborisation, 
arrive  à  Brioux  la  veille  par  une  superbe  ondée,  ce  qui  ne 
l'empêche  pas  de  constater,  le  long  de  la  Boutonne,  l'abon- 
dance à 'Enphorbia  pilosa. 

Tous  ceux  qui  doivent,  le  lendemain,  aller  à  la  forêt  d'Aulnay, 
interrogent,  le  ciel.  Vers  10  heures  du  soir,  une  pluie  torren- 
tielle se  met  à  tomber  ;  ce  n'est  pas  le  désespoir  dans  l'âme 
que  je  me  couche,  car  je  sais  que  lors  d'une  excursion  bota- 
nique, quand  le  temps  ne  veut  pas  sourire,  on  peut  toujours 
rire  quand  même. 

Quelle  n'est  pas  ma  surprise,  le  lendemain  matin,  de  voir  le 
ciel  découvert.  Il  fait  un  temps  gris,  ni  pluie,  ni  soleil,  un  de 
ces  temps  qui  semblent  être  l'intermédiaire  entre  la  pluie  et  le 


—  141  — 

beau  temps,  mais  assez  nettement  dessiné  vers  le  beau  pour 
ne  laisser  dans  l'esprit  de  chacun  aucune  appréhension. 

Avec  quel  bonheur  je  vois  arriver  le  train  de  Niort  amenant 
des  excursionnistes  !  On  se  rend  à  l'hôtel  où  M.  Souche  nous 
attend.  Des  voitures  sont  prêtes  et  contiennent  déjà  des  provi- 
sions ;  car  il  est  inutile  de  dire  que  la  vue  de  la  nature,  aussi 
bien  que  l'étude  des  fleurs  avec  leurs  noms  latins,  ne  suffisent 
pas  à  combler  l'appétit  des  botanistes,  aiguisé  encore  par  le 
grand  air  et  la  gaîté. 

A  8  h.  1/2,  la  première  voiture  part  dans  la  direction  de  la 
Citerne  (commune  d'Ensigné),  emmenant  Mlles  Madonne, 
Lacuve,  .1.  Leroux,  T.  Leroux,  MM.  Souche  et  Provost. 

Nous  liions  rapidement  sur  la  grand'route.  Au  village  de 
Ponthioux  des  excursionnistes  doivent  nous  rejoindre  ;  ils  n'y 
sont  pas  :  «  Gomme  la  montagne  ne  vient  pas  à  Mahomet, 
Mahomet  va  à  la  montagne  ».  Puisque  les  excursionnistes  ne 
sont  pas  là,  nous  allons  les  chercher. 

La  voiture  s'engage  alors  dans  un  petit  chemin  creux,  bordé 
de  profondes  ornières,  qui  doit  nous  conduire  à  Juillé. 

Juillé  !  Quel  est  donc  ce  pays  qui  porte  le  nom  d'un  des 
riants  mois  de  l'année?  Dans  un  champ,  un  paysan,  appuyé 
sur  son  outil,  nous  regarde  passer;  quelques  vieilles  petites 
maisons  nous  apparaissent,  et  tandis  que  nous  contemplons  le 
paysage,  nous  recevons  une  douche  de  boue  projetée  par  les 
roues  du  véhicule,  et  plus  loin  le  cheval  refuse  d'avancer  en 
se  sentant  prendre  un  bain  de  pieds  forcé. 

Mais  voici  la  maison  d'école  ;  l'instituteur,  M.  Mounier,  nous 
prévient  qu'il  nous  rejoindra  bientôt.  La  voiture  reprend  la 
direction  d'Ensigné.  Des  deux  côtés  le  chemin  est  bordé 
d'Acer  Monspessalanus,  qui  pousse  en  abondance  dans  cette 
région . 

Comme  on  doit  employer  son  temps  utilement  et  que  les 


—  142  — 

retardataires  se  font  attendre,  on  en   profite  pour  herboriser 
dans  un  chaume.  Nous  récoltons  : 

Ornithogalum  sulfureum.  Orchis  bircina. 

Liniim  tenuifoliuni.  Adonis  autumnalis. 

Heliantheimun  vulgare.  Polygonum  convolvulus. 

Scabiosa  permixta.  Hippocrepis  comosa. 

Euphorbia  exigua.  Lalhyrus  latifolius. 

Lactuca  perennis.  Carlina  vulgaris. 

Vincetoxiciim  officinale.  Coronilla  minima  C 

Voire  même  des  champignons,- malheureusement  non  comes- 
tibles :  Goprinus  micaceus. 

Mais  voici  une  jolie  petite  plante  que  M.  Souche  nous  dit 
être  rare  :  Astragalus  purpureus  ;  on  se  la  passe  de  mains  en 
mains  et  la  récolte  continue  : 

Crépis  pulchra.  Galium  tricorne. 

Asperula  arvensis.  Lathyrus  aphaca. 

L'herborisation  est  à  peine  commencée  et  déjà  les  boites 
paraissent  pleines. 

Ajuga  chatnœpitys.  Brachypodium  pinnatum. 

Festuca  heteropbylla. 

Non  loin  de  là  nous  apercevons  les  bois  de  la  Fortune,  qui 
doivent  sans  doute  nous  réserver  d'abondantes  moissons  ;  les 
découvertes  vont  y  être  miraculeuses,  on  y  court. 

Epipactis  latifolia  (2  pieds).  Linura  catbarticum. 

Carduncellus  mitissimus.  Pulnionaria  angustil'olia. 

Spirea  filipendula. 

Des  voitures  s'avancent  ;  ce  sont  nos  retardataires  :  MM.  Ca- 
pitaine, Gigon,  Texier,  Mounier. 

Vite  pénétrons  sous  bois,  les  plantes  s'accumulent  : 

Serratula  tinctoria.  Astragalus  glycyphyllos. 

Cytisus  supinus.  Calainintha  acynos. 

Ce  sont  bien,  en  effet,  les  bois  de  la  fortune, quelle  profusion  ! 

Chlora  perfoliata.  Globularia  vulgaris. 

Ophrys  scolopax.  Teucrium  inontanum. 


—  143  — 

Pauvres  fleurs  !  On  en  coupe,  on  en  piétine  sans  pitié. 

Orobus  niger.  Althea  hirsuta. 

Peucedanum  cervaria.  Pisum  arvense. 

Orobanche  epitliymum.  Turgenia  latifolia. 

Ils  sont  charmants  ces  bois,  mais  à  chaque  instant  il  nous 
faut  franchir  des  fossés  remplis  de  ronces  ;  les  dames  accro- 
chent leur  robe  et  regardent  avec  envie  les  grandes  bottes  de 
ces  messieurs  qui  leur  épargnent  les  égratignures. 

Oh  !  le  beau  champignon  !  On  entoure  M.  Souche,  car  cha- 
cun aspire  au  talent  de  le  reconnaître.  —  Il  est  bien  gros  ; 
pourvu  qu'il  ne  soit  point  vénéneux? 

C'est  une  Russule,  mais  pour  savoir  si  elle  est  comestible 
il  faut,  parait-il,  y  goûter.  —  Alors,  si  elle  n'est  pas  bonne, 
on  doit  s'empoisonner?  —  Non,  sans  doute,  car  M.  Souche  en 
détermine  souvent,  et  il  nous  déclare  avec  calme,  après  en 
avoir  mangé  un  petit  morceau,  que  cette  Russule  est  poivrée 
et  par  suite  mauvaise. 

Nous  reprenons  la  route,  car  il  faut  songer  à  ceux  qui  nous 
attendent  au  rendez-vous  ;  mais  les  voitures  s'arrêtent  encore 
bien  des  fois  pour  laisser  glaner  aux  excursionnistes,  à  droite, 
à  gauche,  une  plante  qui  leur  parait  intéressante  ou  nouvelle. 

Buplevrum  rotundifolium.  Neslia  paniculata. 

Caucalis  daucoïdes.  Anchusa  italica. 

Catananche  cœrulea.  TfHgopogon  major. 
Tragopogon  orientalis. 

Mais  l'heure  avance,  les  chevaux  prennent  le  trot,  et  sans 
nous  arrêter,  cette  fois,  nous  traversons  Ensigné  et  Citerne, 
au  milieu  des  aboiements  furieux  de  tous  les  chiens  du  pays; 
accourus  à  notre  approche. 

Devant  nous,  en  ligne  droite,  se  déroule  une  des  grandes 
allées  de  la  forêt  dans  laquelle  nous  apercevons  de  nouveaux 
excursionnistes.  Ce   sont   des    institutrices  et  des   instituteurs 


—  144  — 

des  environs  :  Mme  Vallet,  MM.  Archain,  Vallet,  Frelet,  Pai- 
rault,  etc. 

Nous  sommes  maintenant  une  vingtaine  ;  la  faim  commence 
à  se  faire  sentir  ;  vite,  on  s'asseoit  sur  le  talus  de  la  route,  cha- 
cun sort  ses  provisions  et  se  prépare  à  y  faire  honneur. 

M.  Souche,  tout  en  mangeant  de  bon  appétit,  donne  encore 
des  explications  et  ne  craint  pas  d'interrompre  son  déjeuner 
pour  examiner  les  plantes  que  les  nouveaux  venus,  pleins 
d'ardeur,  viennent  lui  présenter.  L'appétit  se  calme  et  on  songe 
à  repartir.  . 

Vite,  on  serre  les  restes  du  repas  et  on  reprend  l'herborisa- 
tion. 

Il  n'est  pas  besoin  de  rentrer  sous  bois  pour  récolter  des 
plantes,  les  deux  côtés  de  la  route  en  offrent  abondamment  ; 
nous  apercevons  : 

Digitalis  lutea.  Lithospermum    purpureo-cœni- 

Melittis  melissophyllum.  leum. 

Voici  des  champignons,  et  de  superbes  : 

Amanita  vaginata.  Rtissula  cmetica. 

—       fulva.  Boletus  scaber. 

On  s'éparpille  un  peu  dans  ce  coin  de  la  forêt  et  chacun  fait 
sa  petite  provision  : 

Tamus  comniuiiis.  Astragallus  glycyphyllos. 

Tragopogon  orientalis.  Hypericum  montànum. 

Serratula  lincloria.  Sanicula  europœa. 

Myagrum  perfoliatum.  Linaria  niinor. 
Galeopsis  angustifolia. 

Tout  en  continuant  la  cueillette,  nous  remontons  un  peu  vers 
le  nord  de  la  forêt  ;  çà  et  là,  Melica  uniflora  et  Bromus  asper 
dressent  leurs  tiges  délicates  et  ondoyantes,  tandis  que  Briza 
média  se  balance  mollement  au  moindre  souffle. 

Quelques  épis,  d'abord  très  clairs,  puis  de  plus  en  plus  abon- 
dants, d'Hordeum  secalinum  sont  le   prélude  des  champs  de 


—  145  — 

céréales  dans  lesquels  nous  arrivons  bientôt,  à  la  lisière  de  la 

forêt  : 

Gaudinia  fragilis.  Alsine  tenuifolia. 

Odontiles  rubra.  Centaurea  scabiosa. 

Plus  que  jamais,  M.  Souche  se  multiplie,  il  est  toujours  là, 

jamais  lassé  de  redire  le  nom  d'une  plante,  il  répond  à  chacun, 

cueille  beaucoup  lui-même,  et  toujours  des  échantillons  rares, 

que  beaucoup  auraient  laissé  passer  : 

Sherardia  arvensis.  Orcliis  montana. 

Papavcr  dubium.  Melampyrum  cristatuin. 

Coronilla  scorpioïdes.  Biscutella  Lœvigata. 

Anthyllis  vulneraria.  Trifolium  nibens.. 
Géranium  columbinum. 

L'heure  du  retour  approche,  les  boites  regorgent  de  plantes, 
chacun  apporte  à  M.  Souche  son  petit  butin  qu'il  détermine 
sur  place. 

M.  Archain,  voulant  fixer  le  souvenir  de  cette  excursion, 
s'est  donné  la  peine  d'apporter  son  appareil  photographique,  et 
offre  gracieusement  de  prendre  un  groupe. 

Puis,  quelques  excursionnistes  nous  quittent,  les  autres  re- 
montent en  voiture,  et,  sans  flâner  cette  fois-ci,  rentrent  à 
Brioux. 

Toutefois,  commune  d'Ensigné,  on  s'arrête  pour  récolter 
Saponaria  vaccaria,  et  un  peu  plus  loin,  une  fois  encore,  pour 
cueillir  un  vulgaire  et  ravissant  bouquet  de  bluets  et  de  coque- 
licots. 

Enfin,  on  arrive  cà  Brioux,  et  les  derniers  excursionnistes 
regagnent  la  gare,  emportant,  avec  eux,  toute  une  moisson  de 
fleurs  et  de  souvenirs. 

Th.  Leroux. 


10 


—  146  — 


Excursion  du  25  juin  1903 

à  la  forêt  de  Saint-Sauvant  [Vienne). 


Cette  excursion,  organisée  et  dirigée  par  le  capitaine  Boyard, 
avait  surtout  pour  but  la  recherche  des  champignons. 

Y  ont  pris  part  :  Mlles  Barreau,  J.  Guyard,  C.  Texier,  De- 
plébin,  A.  Moreau  ;  MM.  J.  Bellivier,  B.  Souche,  D1'  Moreau, 
Boulin,  instituteur  à  Lusignan  avec  quelques  élèves,  M.  et 
Mme  Bobin,  de  Saint-Sauvant,  et  quelques  autres  personnes. 

Récolté  : 


Amanita  junquillea. 

A.  rubescens. 
A.  strangulata. 
Cantharëllus  cibarius. 
Amanita  pantherina. 
Boletus  edulis. 
Cantharëllus  carbonarius. 
Russula  vlrescens. 
Boletus  subtomentosus. 
Lactarius  piperatus. 
L.  subduleis. 
Amanita  spissa. 
Collybia  grammocephala. 


Boletus  calopus. 

B.  pachypus. 

Russula  lepida. 

R.  depallens. 

Collybia  fusipcs. 

Amanita    rubescens,    var.   anno- 

sulfureum. 
Laccaria  laccata. 
Amanita  vaginata. 
Bovista  nigrescens. 
Psalliota  campestris. 
Phallus  impudicus  (un  seul). 
Boletus  erythropus. 


Près  du  fort  aux  anglais  :  Russula  aurata.  Puis  : 


Polyporus  perennis. 
—        v.  fimbriatus. 

Parmi  les  phanérogames  : 

Orobanche  rapum. 
Monotropa  hypopitys. 
Hyperieum  pulchrum. 
Polygonatum  mulliflonim. 
Scrofularia    nodosa. 
IIolcus  mollis,  CC. 
Danthonia  decumbens 


Russula  xerampelina. 
Collybia  dryophylla. 


Carex  pilulifera. 
C.  pallescens. 
Festuca  heterophylla. 
Melittis  grandiflora. 

Hyperieum  humit'usiim. 
Veronica  offlcinalis. 
Orehis  maculata,  etc.. 


147  — 


Cognac  3  juillet  1903. 

Monsieur  Souche,    président   de    la    Société    botanique    des 
Deux-Sèvres. 

Mon  cher  président, 

C'est  par  une  matinée  bien  chaude  qu'hier,  M.  I volas  et  votre 
serviteur,  nous  avons  pris  le  train  qui  devait  nous  conduire  de 
Cognac  à  l'Hopiteau,  où  nous  sommes  arrivés  à  7  h.  1/2. 
Grâce  à  un  petit  plan  envoyé  par  M.  Foucaud,  une  erreur  n'est 
pas  à  craindre,  et  nous  voici  sur  la  route  qui  conduit  aux 
chaumes  de  Sèche-bec,  marchant  avec  l'entrain  des  fervents  de 
la  science. 

Le  savant  continuateur  de  Lloyd  et  M.  le  Commandant  de 
Saint-Yves,  venus  de  Rochefort  en  voiture,  nous  attendent 
déjà  chez  un  vieil  ami  de  M.  Foucaud,  M.  Talamie,  beau 
vieillard  de  79  ans,  auquel  vous  donneriez  60  ans  à  peine,  qui 
habite  le  village  des  Chaumes.  L'accueil  franc  et  cordial  de 
M.  Talamie  facilite  les  présentations.  M.  Ivolas  connaissait  M. 
Foucaud,  mais  il  n'avait  jamais  vu  le  Commandant  de  Saint- 
Yves,  avec  lequel  il  avait  échangé  quelques  lettres  quand  ce 
dernier  habitait  Nice.  J'avais  vu  M.  Foucaud  à  La  Rochelle,  au 
congrès  de  l'Association  française  pour  l'avancement  des 
sciences  ;  nous  avions  alors  des  cheveux  noirs,  et  aujourd'hui, 
ceux  qui  nous  restent  sont  blancs  !  L'honneur  de  me  trouver 
avec  des  savants  de  cette  valeur  me  fait  oublier  bien  des  mi- 
sères !  Notre  petit  groupe  se  dirige  d'un  pas  allègre  à  la  con- 
quête de  YEvax  carpetana,  but  de  notre  excursion.  J'aurais 
mauvaise  grâce,  mon  cher  Président,  de  vous  dire  que  cette 
composée  n'existe  en  France  que  sur  les  chaumes  de  Sèche-bec, 
où   M.   Foucaud   la   découvrit   le   27  juin  1884,  vous  le  savez 


—  148  — 

mieux  que  moi  !  Mais  il  nous  a  raconté  son  émotion,  ses  re- 
cherches, son  insomnie  qui  suivit  ce  jour  du  27  ;  on  serait  pré- 
occupé à  moins  !  Que  de  botanistes  sont  passés  sur  ces  chaumes 
sans  voir  YEvax  !  Si  M.  Foucaud  ne  nous  eût  accompagnés, 
nous  n'aurions  certes  pas  vu  la  minuscule  plante  qui  disparaît 
parmi  les  toufl'es  du  Mîcropus  erectus.  Il  faut  le  flair  du  bota- 
niste consommé  qu'est  M.  Foucaud  pour  faire  de  ces  trouvailles. 
Nous  mettons  le  pied  sur  la  terre  promise,  je  devrais  dire  sur 
le  rocher,  car  le  calcaire  dénudé  est  à  peine  recouvert,  par 
place,  d'un  sable  rouge  de  quelques  millimètres  d'épaisseur. 
Les  fleurs  jaunes  et  blanches  des  Helïanthemum  vulgare  et 
pulverulentum  s'entremêlent  avec  Limon  gallicum,  Limon 
tenuifolinni,Globularia  vulgaris  ;  nous  cueillons  Trinia  vul- 
garis,  élégante  ombellifère,  rare  dans  les  Deux-Sèvres  et  com- 
mune ici,  remarquable  par  ses  fleurs  dioïques  ou  monoïques. 
M.  Ivolas  est  étonné  de  la  beauté  des  fleurs  des  Inulamontana 
qui  abondent  partout.  Arrivés  sur  le  sommet  des  Chaumes, 
nous  admirons  un  instant  le  beau  paysage  qui  nous  encadre  ; 
les  grands  arbres  de  l'horizon  prennent  des  tons  bleutés,  sur 
lesquels  les  beaux  châtaigniers  jettent  des  notes  claires  ;  tout 
chante,  sous  ce  beau  soleil  qui  ne  nous  fait  pas  de  grâce,  mal- 
gré ombrelle  et  couvre-nuque.  Mais,  nous  voici  au  milieu  des 
Mîcropus  erectus  ;  on  cesse  de  s'éponger  le  visage  pour  se 
baisser  et  ramasser  notre  Evax  !  Je  vous  envoie  quelques 
échantillons;  malheureusement  la  saison  est  trop  avancée  et 
la  plante  est  desséchée.  Passé  aussi  le  Phalangium  Liliago  : 
M.  de  Saint-Yves  ramasse  l'échantillon;  il  cueille  aussi  Spirœa 
obovata,  dont  les  fleurs  sont  flétries.  Ce  qui  n'est  pas  flétri, 
mais  au  contraire,  en  pleine  sève,  c'est  le  Convolvulus  canta- 
brica,  que  nous  trouverons  à  la  Trache,  en  allant  à  Garde- 
Epée,  où  je  l'ai  récolté.  Parmi  Sedum  anopetalum,  Sedum 
micranthum,  S.  reflexum,  nous  cueillons  Caucalis  daucoides 
en  fruits.  Teucrium  montanum  et   T.  Chamœdris  sont  telle- 


—  149  — 

ment  mélangés  sur  ces  chaumes,  que  M.  Foucaud  s'étonne  de 
ne  pas  trouver  un  hybride  de  ces  deux  espèces.  Nous  trouvons 
aussi  :  Jasione  montana,  Ajuga  chamœpitys,  Crucianella 
angustifolia,  Erythrœa  pulchella,  Odontites  rubra  ;  nous 
devrions  trouver  aussi,  nous  dit  M.  Foucaud,  Tragopogon  cro- 
cifolius,  espèce  non  décrite  dans  la  Flore  de  l'Ouest. 

Notre  récolte  est  faite  !  L'heure  marche,  et  le  soleil  qui 
monte  toujours  nous  promet  une  journée  torride,  il  faut  songer 
au  retour.  Notre  aimable  hôte,  M.  Talamie,  nous  offre  un  petit 
vin  blanc  du  crû  qui  est  le  bienvenu,  et  pendant  que  nous  hu- 
mons avec  délices  la  fraîcheur  du  liquide,  la  causerie  se  fait 
plus  douce  et  plus  intime  ;  c'est  si  bon  de  parler  du  sujet  que 
l'on  aime  !  L'ordonnance  du  Commandant  vient  annoncer  que 
la  voiture  est  prête,  hélas  !  c'est  l'heure  de  la  séparation.  Nous 
serrons  la  main  à  MM.  Foucaud  et  de  Saint-Yves  non  sans 
émotion,  car  M.  Ivolas  doit  laisser  Cognac  définitivement,  et 

quand  se  reverra-t-on  ? Nous  regardons  la  voiture  s'éloi- 

loigner,  en  souhaitant  bon  voyage  à  nos  deux  compagnons  et, 
tristement,  nous  prenons  le  chemin  de  la  gare. 

Pour  nous  éviter  le  plus  de  chaleur  possible,  l'aimable  M. 
Talamie  nous  fait  passer  par  des  sentiers  couverts,  où  nous 
trouvons  :  Ononis  repens  et  Coronilla  varia.  Nous  avions 
vu  sur  les  chaumes  Ononis  natrix,  0.  columnve,  Coronilla 
minima,  Trifolium  augustifolium,  Chlora  perfoliata,  Hype- 
ricum  perforatum. 

Le  toit  d'ardoise  de  la  station  de  l'Hopiteau  émerge  au  mi- 
lieu des  arbres;  nous  remercions  chaleureusement  M.  Talamie, 
ne  voulant  pas  qu'il  vienne  plus  loin  et,  dix  minutes  après,  le 
le  train  nous  emportait  à  Saintes,  où  deux  heures  d'arrêt  nous 
permirent  de  déjeuner. 

Voilà,  cher  Président,  le  récit  de  notre  excursion.  Ces 
jours-là  doivent  compter  double,  on  en  conserve  des  souvenirs 


—  150  — 

charmants,  que  l'on  évoque  dans  les  heures  tristes,   où    ils 
viennent,  baume  salutaire,  soulager  notre  âme  souffrante  ! 

M.  Ivolas,  envoie  à  la  Société  botanique  de  France,  une  ample 
récolte  d'Evax  carpetana. 

Votre  bien  dévoué  serviteur, 
A.  Baudoin. 


Excursion  botanique  des  15  et  16  Juillet 

Aux  Sables-d' Olonne  (Vendée). 


Les  personnes  qui  s'adonnent  par  goût  ou  par  passe-temps  à 
l'étude  de  la  botanique  sont  peu  nombreuses  aux  Sables- 
d'Olonne.  M.  l'abbé  David  est,  je  crois,  le  seul  qui,  malgré  ses 
84  ans  sonnés,  arpente  encore  quelquefois  le  sable  aride  des 
dunes  à  la  recherche  de  quelque  plante  rare  non  encore  obser- 
vée dans  la  région  ou  disparue  de  l'habitat  où  elle  a  été  signalée. 

Informé  par  la  voie  de  la  presse  et  par  Y  Intermédiaire 
mensuel  qu'une  excursion  botanique  devait  avoir  lieu  aux 
Sables-d'Olonne,  le  16  juillet  dernier,  il  était  arrivé  le  premier 
au  lieu  du  rendez-vous,  cour  de  la  gare,  à  10  heures  du  matin. 

La  veille,  M.  Souche  arrivait  aux  Sables-d'Olonne  par  le 
train  de  4  h.  1/2  du  soir.  Je  l'attendais  à  la  sortie  de  la  gare. 
Après  nous  être  présentés  l'un  à  l'autre  nous  décidions  de 
commencer  de  suite  à  herboriser  aux  alentours  du  quartier. 

En  suivant  l'avenue  Nicot  nous  remarquons  Diplotaxis 
tenuifolia  et  Melilotus  arvensis  croissant  dans  le  sable  du 
ballast.  Nous  gagnons  les  quais  du  port  et  nous  apercevons  de 
loin  Melilotus  alba,  localisé  près  des  chantiers  de  construction, 
ainsi  que  Sisymbrium  Irio  eiXanthium  spinosum,  ce  dernier 
abondant  entre  l'usine  à  briquettes  et  le  bassin  des  Chasses. 


—  151  — 

Entre  le  bassin  à  flot  et  le  port  nous  trouvons  : 

Centaurea  calcitrapa.  Centaurea  aspera. 

Erigeron  canadensis.  Plantago  coronopus. 

Erigeron  acris.  Sinapis  nigra,  de  taille  géante. 
Kentrophyllum  lanatum. 

Sur  le  bord  du  bassin  des  Chasses,  dans  la  vase,  nous 
cueillons  : 

Salsola  soda.  Atriplex  portulacoïdes. 

Sueda  fruticosa.  Arenaria  marina. 

Atriplex  littoralis.  Inula  crilhmoïdes. 

Ces  plantes  forment  d'épais  tapis  recouverts  par  la  haute 
mer  aux  grandes  marées.  Elles  cachent  sous  leurs  rameaux  de 
nombreux  petits  mollusques. 

En  longeant  les  parcs  à  huîtres  nous  retrouvons  Xanthium 
spinosum  formant,  par  endroits,  un  véritable  buisson.  Nous 
arrivons  ainsi  aux  chantiers  «  Delmas  »,  et  l'envie  nous  prend 
de  pousser  une  pointe  jusque  dans  les  marais  salants.  Mais  il 
est  trop  tard,  le  soleil  est  couché  et  nous  commençons  à  avoir 
appétit. 

Il  est  9  h.  1/2  lorsque  nous  arrivons  à  l'hôtel  Elineau. 

Bonne  soirée  qui  nous  fait  espérer  un  meilleur  lendemain. 

Ce  jour-là  nous  partons  à  10  heures  du  matin,  aussitôt 
l'arrivée  du  train  de  La  Roche-sur-Yon  qui  nous  amène  : 
M.  Chaux,  inspecteur  primaire  à  La  Roche-sur-Yon  ;  M.  Dé- 
mange, professeur  à  l'école  d'agriculture  de  Pétré  ;  M.  Delaunay, 
instituteur  à  Venansault  ;  M.  Forestier,  instituteur  à  Bour- 
nezeau,  et  M.  Roy,  instituteur. 

M.  l'abbé  David  trace  l'itinéraire  à  suivre  et  nous  nous  diri- 
geons par  le  chemin  de  ceinture  de  la  Bauduère  vers  le  Chalet 
de  l'Ermitage,  où  nous  ferons  halte  pour  déjeuner. 

Le  temps  est  superbe,  un  vrai  temps  de  botaniste  :  point  de 


—  152  — 


pluie,   point  de  soleil,  un  petit  vent  frais  chargé  d'effluves 
salées  qu'on  hume  avec  plaisir. 

Dans  les  fossés  de  la  route  ou  sur  le  talus  qui  horde  la  ligne 
du  chemin  de  fer  se  trouvent  en  abondance  : 


Ilelosciadium  nodillorum. 
Apium  graveolens. 
Polypogon  monspeliensis. 
Helminthia  echioides. 
Trifolium  fragiferum. 


Glyceria  procumbens. 
Juncus  bufonius. 
Matricaria  inodora. 
Chenopndium  murale. 
Spartiura  junceum  (subspontané). 


En  traversant  la  ligne  du  chemin  de  fer  à  la  maisonnette  de 
la  Garlière,  M.  l'abbé  David  nous  fait  remarquer  que  Scabiosa 
atro-purpurea  ((leur  de  La  Veuve),  échappé  de  quelque  jardin 
voisin,  croit  et  se  reproduit  depuis  de  longues  années  sur  le 
talus  du  fossé  de  la  voie.  Nous  voyons  en  effet  la  plante  à 
demi-cachée  parmi  les  grandes  herbes  et  nous  cueillons  tout 
auprès  :  Inula  dysenterica  et  Linaria  elatine. 

Le  niveau  de  la  route  baisse  peu  à  peu,  nous  sentons  que 

nous  allons  à  la  mer.  Voici  les  marais  salants  avec  leurs  petites 

aires  parfaitement   nivelées,  remplies  à  moitié  d'eau.    Là   la 

llore   change   complètement.    Les    plantes  grasses   des   vases 

salées  apparaissent,    et   le   botaniste   qui  ne  connaît  pas  les 

plantes  du  littoral  a  le  plaisir  de  faire,  dans  un  petit  espace, 

une  ample  moisson.  Il  cueille  dans  la  vase  : 

Inula  crithmoides. 
Atriplex  portulacoïdes. 
Salicornia  herbacea. 
Sueda  fruticosa. 

Sur  les  talus  appelés  «  bossis  » 

Frankenia  lœvis. 
Trifolium  arvense. 
Thrincia  hirta. 
Beta  maritima. 
Eryngium  eampestre. 
Lepidium  ruderale. 
Leplurus  incurvât us. 
Torilis  nodosa. 


Spergalaria  marina. 
Statice  dodartii. 

Statice  limon  uni. 
Aster  tripolium. 


Dipsacus  sylvestris. 
Artemisia  maritima. 
Hordeum  niaritimum. 
A  triplex  ha li ni  us. 
Glaux  maritima. 
Carex  vulpina. 
Samolus  Vàlerandi. 


—  153  — 

Sans  nous  en  apercevoir  nous  nous  égarons  dans  le  laby- 
rinthe des  petits  sentiers  qui  s'entre-croisent  à  travers  les  aires 
des  marais.  Impossible  de  trouver  une  issue.  Nous  arrivons 
toujours  à  un  fossé  et  personne,  quoiqu'il  ne  fasse  pas  froid, 
n'ose  se  mettre  à  l'eau  pour  le  traverser.  Force  nous  est  de 
retourner  sur  nos  pas,  de  revenir  presque  au  point  de  départ 
pour  retrouver  la  bonne  voie  qui  nous  conduit  à  la  Roulière, 
petit  village  aux  maisons  basses  bâties  sur  le  bord  de  l'eau. 
Vu  à  distance,  de  l'autre  côté  du  chenal  qui  alimente  les  marais, 
on  le  croirait  élevé  sur  pilotis. 

Deux  plantes,  assez  rares  dans  la  région,  y  stationnent  : 
Lepidïum  lalifoliiim  et  Lyciwm  barba  ru  m.  On  trouve  aussi  : 

Allium  vineale.  Amarantus  deilexus. 

Ononis  repens.  Conium  macula tum. 

Tragopogon  major.  Odontites  rubra. 

Ruppia  maritima  (abondant  dans  Anthémis  mixta. 

les  marais  à  poissons).  Armeria  maritima. 
Herniaria  hirsnta. 

Il  est  déjà  une  heure,  personne  ne  songe  à  déjeuner  tant 
nous  sommes  heureux  de  moissonner  à  pleines  mains. 

M.  Roy  regrette  de  ne  pouvoir  nous  suivre  plus  loin  ;  il  lui 
faut  absolument  reprendre  le  train  de  1  h.  35  pour  retourner 
à  La  Roche-sur-Yon. 

M.  l'abbé  David  nous  montre  un  gué  et  nous  franchissons 
un  bras  du  chenal  sur  de  grosses  pierres  rendues  glissantes 
par  le  dépôt  d'algues  vertes.  L'un  de  nous  manque  son  coup  et 
prend  un  bain  de  pied...  dans  la  boue.  On  rit.  Le  malheur  est 
vite  réparé  et  nous  voici  près  du  village  de  la  Girvière. 

Nous  laissons  les  marais  salants  un  peu  à  gauche  et  nous 
récoltons  dans  les  champs  voisins  : 

Tamarix  anglica.  Linnm  angustifolinm. 

Althea  officinalis.  Cynodon  dactylou. 

Parietaria  officinalis.  Allium  sphœrocephalum. 

Lemna  gibba.  Artemisia  crithmifolia. 

Verbascum  virgatum.  Binapis  cheirantlnts. 
Scirpus  holoschœnus. 


154 


Et  près  du  pont  de  la  ligne  du  chemin  de  fer  qui  conduit  au 
bord  de  la  mer  à  travers  les  dunes  : 

Linaria  supina.  Convolvulus  soldanella. 

Jasione  montana.  Chondrilla  juncea. 

Glaucium  luteum.  Echium  Wierzbickii. 

Salvia  verbenaca.  Erodium  cicutarium,  forme. 
Eryngium  maritimum. 

Enfin,  le  Chalet  de  l'Ermitage  apparaît,  caché  dans  les  pins 
de  la  forêt  d'Olonne.  Il  est  2  heures  lorsque  nous  nous  mettons 
à  table.  Nous  déjeunons  rapidement,  car  il  nous  reste  encore  à 
explorer  la  dune  et  nous  sommes  loin  de  la  gare.  Avant  de 
partir,  M.  Forestier  nous  présente  une  fougère,  rare  dans 
l'Ouest,  le  Polypodium  Dryopteris,  découvert  par  M.  J.  Douteau 
entre  la  gare  de  Bournezeau  et  la  maisonnette  du  Bois-Rond, 
où  notre  ami  l'a  lui-même  cueillie. 

Il  est  exactement  3  heures  lorsque  nous  pénétrons  dans  la 
forêt.  La  marche  dans  le  sable  est  fatigante  ;  on  monte,  on 
descend,  on  contourne  les  mamelons  des  dunes,  on  croit  faire 
du  chemin  et  l'on  ne  sait  où  l'on  va.  M.  l'abbé  David  lui-même, 
qui  connaît  le  pays  depuis  60  ans,  s'égare  en  voulant  retrouver 
la  station  d'une  avoine  rare,  VAvena  pubescens.  Il  finit  cepen- 
dant par  nous  rejoindre  et  nous  conduit  dans  un  vaste  bas-fond 
où  croissent  en  abondance  : 

Helychrysum  stœchas.  Carex  arenaria. 

Ephedra  distachya.  Diotis  candidissima,  CC. 

Bupleuruni  aristatum.  Medicago  marina. 

Asperula  cynanchica.  Chlora  imperfoliata. 

Euphorbia  paralias.  Erythrea  pulchella. 

Euphorbia  porthindica.  Salix  repens. 

Yincetoxicum  officinale.  Schœiius  nigricans. 

Orobanche  amethystea.  Epipactis  palustris. 

Silène  otites.  Chrysantliemum  inodorum, 
Silène  Thorei.  variété  maritimum. 

Muscari  comosum.  Crithmum  maritimum. 

Mathiola  sinuata.  Eupborbia  peplis  (assez  rare). 

En  face  le  phare  des  Barges  nous  nous  arrêtons  un  instant 


—  155  — 

pour  voir  pêcher  la  «  loubine  ».  Quatre  excursionnistes, 
MM.  Chaux,  Delaunay,  Forestier  et  Démange,  sont  obligés  de 
partir  pour  regagner  au  plus  vite  la  gare.  Nous  restons  encore 
trois  et  nous  décidons  d'aller  passer  à  La  Chaume.  Chemin 
faisant  nous  récoltons  encore  : 

Scirpus  savii.  Sonchus  maritimus(près  du  corps 

Carex  lœvigata.  de  garde). 

Et  plus  loin  : 

Convolvulus  sodanella, bien  fleuri.  Silène  conica  (desséché). 

Arenaria  peploides.  Alyssum  campestre  (desséché). 

Polycarpon  tetraphyllum.  Plantago  arenaria. 

Gnaphalium  luteo-album.  Centaurea  aspera. 

Près  de  la  statue  de  «  Notre-Dame-des-Champs  »,  nous 
cherchons  vainement  Bupleurum  affine,  signalé  à  cet  endroit 
par  MM  Pondevie  et  Rossignol.  Nous  sommes  arrivés  à  la  limite 
de  la  dune.  Nous  traversons  la  petite  plaine  du  «  Marchais  » 
et  nous  débouchons  sur  la  route  de  La  Chaume  à  l'Aubraie. 

M.  l'abbé  David  marche  comme  un  jeune  homme  ;  il  n'a 
pas  encore  dit  qu'il  commençait  à  être  fatigué.  Il  prend  congé 
de  nous  près  de  la  gare  des  Sables,  et  je  reconduis  M.  Souche 
à  son  hôtel. 

Et  maintenant,  M.  le  Président,  qu'il  me  soit  permis  de  vous 
remercier  d'avoir  eu  la  bonne  idée  d'organiser  une  excursion 
botanique  aux  environs  des  Sables-d'Olonne.  Tous  ceux  qui 
vous  ont  accompagné  garderont  de  cette  promenade  instructive 
et  des  plus  agréables  le  meilleur  souvenir.  Nous  voudrions 
pouvoir  dire  :  A  l'année  prochaine,  rendez-vous  sur  la  plage 
pour  se  diriger,  en  suivant  la  côte,  vers-  les  bois  de  la  Piron- 
nière  et  de  St-Jean. 

X... 


-  156  — 


Herborisation  du  23  Juillet  1903 

Forêt  de  la  Braconne,  autour  du  Camp  (Charente). 


Mon  cher  Président, 

Ainsi  que  vous  voulez  bien  m'y  inviter,  j'ai  l'honneur  de 
vous  adresser  ci-joint  la  liste  des  plantes  que  j'ai  recueillies  en 
votre  compagnie,  le  22  juillet  1903,  dans  le  camp  de  la  Bra- 
conne, dans  la  forêt  et  les  propriétés  cultivées  qui  l'entourent. 

L'herborisation  que  nous  avons  faite  ensemble  m'a  procuré 
le  plaisir  de  faire  votre  connaissance,  et  je  vous  prie  de  croire 
que  je  conserve  de  notre  première  entrevue  le  plus  charmant 
souvenir.  Merci  encore  de  vos  bons  conseils  et  votre  initiation. 

Les  espèces  sont  dans  l'ordre  de  la  cueillette  : 


Acer  monspessulanus. 
Ilordeum  murinum. 
Scabiosa  arvensis. 
Cichorium  Intybus. 
Crépis  taraxacifolia. 
Melilotus  arvensis. 
Hypochœris  radicata. 
Bromus  mollis. 
Rumex  crispus. 
Lolium  perenne. 
Tordylium  maximum. 
Malva  silvestris. 
Cirsium  arvense. 
C.  lanceolatum. 
Carduus  autans. 
Medicago  lupulina. 
Agropyrum  repens. 
Agrostis  vulgaris. 
Silène  inflata. 
Achillea  millèfolium. 
Echium  Wierzbiekii. 
Asperula  arvensis. 
Polygonum  convolvuhis. 
Kentrophyllum  lanatum. 


Sedum  reflexura. 
Crépis  fœtida. 
Podospermum  lacinialum. 
Clinopodium  vulgare. 
Sonchus  oleraceus. 
Bromus  sterilis. 
Ononis  repens. 
Lactuca  saligna. 
Linaria  striata. 
Bupleumm  rotundifolium. 
Litbospermum  arvense. 
Avena  Ludoviciana. 
Anagallis  arvensis. 
Bromus  erectus. 
Echium  bulgare. 
Caucalis  daucoïdes. 
Agrimonia  eupaloria. 
Thymus  serpyllum. 
Leucanthemum  vulgare. 
Centaurea  cyauus. 
Sedum  rubens. 
Centaurea  scabiosa. 
Brunella  alba. 
Lactuca  perènnis. 


—  157 


Ilippocrepis  comosa. 
Convolvulus  arvensis. 
Poterium  sanguisorba. 
Iberis  amara. 
Anchusa  italica. 
Muscari  comosum. 
Rescda  latea. 
Pimpinella  saxifraga. 
Rubia  peregrina. 
Teucrium  chamœdrys. 
T.  montanum. 
Asperula  cynanchica. 
Briza  média. 
Inula  montana. 
T  ri  loi  i  u  m  ru  lie  11  s. 
Genista  sagiltaiis. 
Pulmonaria  angustifolia. 

En  traversant  le  champ  de  tir 

Senecio  Jacobea. 
Ei'odiiim  cicutarium. 


Spireafilipendula. 
Trifolium  ocliroleiicuni. 
Ornithogalum  sulfureum. 
Lonicera  Peryclimenum. 
Trifolium  procumbens. 
Origanum  vulgare. 
Tanins  commanis. 
Hypericum  montanum. 
Helianthemum  vulgare. 
Belonica  officinalis. 
Coronilla  varia. 
Cornus  sanguinea. 
Juniperus  com munis. 
Anthyllis  vulneraria. 
Scseli  montanum. 
Campanula  glomerata. 
iScabiosa  permixta. 


Erythrœa  Centaurium. 


Autre  portion  de  forêt  : 

Melittis  grandillora. 
Silène  nutans. 
Pteris  aquilina. 
Melampyrum  pratense. 
Phalangium  ramosum. 
IIolcus  lanatus. 
Menlba  rotundifolia. 
Salvia  verbenaca. 
Arrbenatherum  elatius. 
(ialiiim  album. 
Trifolium  médium.  , 
Plantago  média. 
Promus  arvensis. 
Calluna  vulgaris. 
Ranunculus  nemorosus. 
Clematis  vilalba. 


Ruscus  aculeatus. 
Lonicera  xylosteum. 
Litliospermum  pur.-cœrul. 
Picris  hieracioïdes. 
Verbena  officinalis. 
Erigeron  canadensis. 
Fragaria  vesca. 
Veronica  officinalis. 
Orobus  tuberosus. 
Bracbypodium  silvaticum. 
Cantharellus  cibsTrius. 
Carex  glauca. 
Eupborbia  angulata. 
Allium  oleraceum. 
Rhamnus  catharticus. 

Adrian. 


—  158  — 

Herborisation  du  23  Juillet  1903 

A  Garde- Epée. 


Eh  bien,  pour  une  excursion  ratée,  nous  pouvons  dire  qu'elle 
a  été  bien  ratée  notre  herborisation  à  Garde-Epée  !  Trente  per- 
sonnes devaient  la  suivre,  et,  dès  la  veille,  un  de  nos  membres 
sur  lequel  nous  comptions  le  plus,  M.  Ivolas,  recevait  un  télé- 
gramme l'appelant  à  Saintes  pour  une  affaire  urgente  ;  c'était 
déjà  un  mauvais  présage  !  M.  Souche,  notre  président,  qui, 
de  Niort,  était  allé  à  Angoulême  chercher  M.  Guillon,  et 
M.  Sarazin,  professeur  d'agriculture  à  Fontenay-le-Gomte, 
étaient  venus  tous  trois  coucher  à  Cognac  pour  être  prêts  à  la 
première  heure.  Enfin  nous  devions  prendre,  en  passant, 
M.  l'abbé  Reveillaud  et  son  hôte,  le  curé  de  St-Brice,  ainsi 
que  M.  Bardon,  instituteur  de  cette  commune.  Tout  était  bien 
disposé!  Une  grande  voiture  à  28  places  aurait  emmené  ceux  • 
qui  n'avaient  pas  de  bicyclettes,  et  un  restaurateur  devait 
porter  à  l'abbaye  de  Châtre  un  déjeuner  réconfortant.  Hélas, 
quelle  déception  !  Dès  4  heures  du  matin,  l'horizon  s'assom- 
brissait d'une  façon  inquiétante,  et  des  gouttes  d'eau  commen- 
çaient à  tomber  ;  à  5  heures,  la  pluie  augmentait,  et,  à  l'heure 
où  nous  aurions  dû  partir,  le  ciel  était  changé  en  cataracte. 
Les  quelques  intrépides  venus  avec  leurs  manteaux  cirés  et 
leurs  bottes  se  regardaient,  consternés,  en  se  demandant  ce 
qu'on  allait  faire.  La  famille  Garandeau,  au  nombre  de  huit 
personnes,  bravant  cet  affreux  temps,  arrivait,  à  7  heures,  de 
Cherves,  sous  une  pluie  battante,  pour  ne  point  faire  manquer 
l'excursion  ;  mais  contre  la  force  il  n'y  a  point  de  résistance, 
et,  malgré  toute  la  bonne  volonté  des  excursionnistes,  il  a  fallu 
nous  résigner  à  battre  le  pavé  de  la  ville,  abrités  sous  nos 
parapluies. 

Nous  voici  donc  partis  aux  Halles,  puis  au  Tribunal  de  com- 


—  159  — 

merce,  installé  dans  l'ancien  couvent  des  Récollets  ;  enfin,  la 
pluie  continuant  toujours,  nous  nous  réfugions  dans  la  maison 
Martell  que  nous  visitons  en  détail.  Au  moment  où  nous  sor- 
tons des  chais,  si  bien  installés,  de  cette  importante  maison, 
la  pluie  a  cessé  et  nous  en   profitons  pour   visiter  le  vieux 

Cognac. 

Notre  Président  nous  fait  remarquer,  dans  la  cour  de  la 
maison,  Sauge  fausse  verveine,  Campanule  Erine,  Orpin 
acre,  réfléchi  et  blanc,  Passerage  à  feuilles  de  graminées, 
Vipérine  Wierzbeckii,  Crépide  verdoyante,  la  Marjolaine, 
dont  une  à  fleurs  blanches.  Après  avoir  visité  les  quais,  la 
vieille  porte,  le  château,  aujourd'hui  converti  en  chais,  nous 
arrivons  au  jardin  de  l'Hôtel-de-Ville  que  nous  traversons 
sous  la  pluie  pour  aller  déjeuner. 

Nous  nous  trouvons  22  à  table  ;  c'est  un  chiffre  respectable 
pour  une  excursion  ratée  !  Notre  Président  est  assis  entre 
M.  Raffaut,  inspecteur  de  l'enseignement  primaire  et  M.  Jannet, 
inspecteur  des  denrées  alimentaires;  M.  Baudoin  est  en  face, 
entre  M.  Danjou,  directeur  de  l'école  des  garçons  de  St-Martin, 
et  M.  Garandeau  ;  Mlle  Berthelot,  directrice  de  l'école  des  filles 
de  St-Martin  ;  deux  de  ses  élèves  et  une  institutrice-adjointe  ; 
MM.  Gouirand  et  Brunaud,  de  la  station  viticole  ;  M.  Dognon, 
instituteur  au  Centre  ;  M.  Veillon,  conducteur  des  ponts-et- 
chaussées  ;  M.  Gruel,  instituteur  à  Orlu  ;  Mmes  Jannet,  Garan- 
deau ;  Mlles  Léa  Moreau,  F.  Daunizeau,  etc.,  etc.,  complètent 
nos  22  convives. 

La  pluie  continue  à  tomber  ;  mais  nous  sommes  à  l'abri  et 
nous  oublions  un  instant  notre  misère  ;  la  causerie  devient 
intime,  on  échange  des  idées,  on  raconte  des  faits.  En  man- 
geant des  cerises,  M.  Danjou  dit  qu'il  en  a  mangé  greffées  sur 
Cornus  mas  et  qu'elles  avaient  un  goût  légèrement  aigrelet. 
M.  Baudoin  est  étonné,  d'abord  du  greffage  possible  entre  deux 
plantes  qui,  non  seulement  ne  sont  pas  du  même  genre,   mais 


—  460  — 

dont  les  familles  sont  bien  différentes  ;  puis  de  l'influence  du 
sujet  greffé  sur  le  greffon.  M.  Veillon  dit  que  la  poire  greffée 
sur  cognassier  finit  par  prendre  le  goût  de  coing.  M.  Baudoin 
donne  l'opinion  des  jardiniers  qui  prétendent  que  la  poire  est 
aussi  bonne  sur  cognassier  que  sur  poirier.  Quant  au  greffage 
du  cerisier  sur  cornus  mas,  impossible  en  théorie,  il  a  pu 
réussir  grâce  à  la  similitude  des  fruits  (drupes),  car  il  y  a  plus 
de  rapport  entre  le  cerisier  et  le  cornouiller  mâle  qu'entre  la 
cerise,  la  pomme  ou  la  framboise,  qui  sont  de  la  même  famille  ; 
dans  tous  les  cas,  ce  sujet  est  digne  de  fixer  l'attention. 

«  Avant  de  nous  séparer,  dit  M.  Baudoin,  nous  devons 
remercier  M.  Souche  d'avoir  bien  voulu  se  déplacer  pour  notre 
herborisation.  Je  remercie  également  tous  nos  adhérents  que 
la  pluie  n'a  pas  rebutés.  » 

M.  Souche  répond  qu'il  est  très  heureux  de  se  trouver  au 
milieu  du  groupe  cognaçais  et  qu'il  regrette,  comme  tous  du 
reste,  ce  mauvais  temps  exceptionnel  qui  a  fait  avorter  une 
excursion  pleine  de  promesses  ;  il  propose  de  nommer  le  bureau 
du  groupe. 

M.  Baudoin  est  nommé  président  à  l'unanimité.  «  Je  vous 
remercie,  Messieurs,  de  cette  marque  de  sympathie,  répond 
M.  Baudoin,  mais  je  propose  un  de  nos  membres,  qui  m'a 
donné  des  leçons  plusieurs  fois,  c'est  M.  le  Dr  Boraud  ;  et 
comme  vice-président  nommez  M.  Guillon,  le  distingué  direc-  . 
teur  de  la  station  viticole  ;  j'accepterai  la  fonction  de  secrétaire,, 
surtout  si  vous  voulez  m'adjoindre  M.  Brunaud,  ici  présent, 
sur  le  zèle  duquel  nous  pouvons  compter  ». 

La  proposition  de  M.  Baudoin  est  adoptée  à  l'unanimité. 
M.  Souche  propose  alors  de  décerner  la  présidence  d'honneur 
à  M.  Guillon,  ce  vétéran  des  botanistes,  qui  a  habité  Cognac 
alors  qu'il  était  inspecteur  des  Contributions  indirectes,  et  qui 
est  reparti  ce  matin  pour  Angoulême,   si  navré  de  voir  cette 


—  161  — 

herborisation    manquée.    M.    Guillon    est   acclamé   président 
d'honneur. 

En  sortant  de  la  salle,  quelques  membres  proposent  d'aller 
à  Garde-Epée  malgré  le  mauvais  temps;  mais  la  pluie  redouble 
à  ce  moment  et  c'est  sous  nos  parapluie  que  nous  entrons 
dans  le  Parc,  afin  qu'il  ne  soit  pas  dit  que  nous  n'aurons  pas 
herborisé. 

Sur  les  bords  de  la  Charente,  la  Glycérie  admirable  balance 
ses  longs  épis  au  gré  du  vent.  Au  milieu  des  feuilles  décom- 
posées du  Sison  amome  et  de  la  Renouée  amphibie  aux  feuilles 
maculées,  nous  remarquons  les  Heurs  jaunes  du  Cresson  sau- 
vage, et  les  larges  frondes  de  la  Scolopendre.  Sur  la  berge,  la 
Chaussetrape  montre  ses  étoiles  épineuses  centrées  de  houppes 
violeltes,  et  V Année  dysentérique,  ses  petits  soleils  en  minia- 
ture ;  nous  cueillons  aussi  la  Moline  noire.  Puis,  nous  nous 
engageons  sous  les  rouvres  et  les  Erables  de  Montpellier  qui, 
avec  V  Yeuse,  forment  les  allées  du  Parc,  et  nous  récoltons  le 
Brome  rude  et  le  Brome  géant,  la  Raiponce  en  épi,  le  Séseli 
des  montagnes,  le  Gaillet  blanc,  le  Gaillet  croisette  ;  les  da- 
mes, en  cueillant  les  belles  fleurs  bleues  de  la  Campanule 
gantelée,  prennent  leurs  robes  dans  les  crochets  de  la  Garance 
voyageuse  ;  pour  se  consoler,  elles  cherchent  les  grelots  d'ar- 
gent du  grand  muguet.  Mais,  hélas  !  le  Sceau  de  Salomon 
est  passé  fleurs.  Passées  aussi  la  Sanicle  d'Europe  et  la 
Mélique  unijlore,  cette  gracile  graminée  qui  couvre  le  bord 
des  allées  au  printemps.  Dans  les  Aubépines,  grimpe  le 
Tamier  aux  larges  feuilles  en  cœur,  et  si  luisantes,  qu'on  les 
croirait  vernies. 

Pour  se  distraire,  car  il  pleut  toujours,  on  raconte  la  légende 
de  Linné  sur  l'herbe  à  la  femme  battue.  La  botanique  anec- 
dotique  donnerait  un  attrait  de  plus  aux  herborisations  faites 
en  coramum,  c'est  un  travail  à  faire,  et  notre  président,  M. 
Souche,    pourrait  en  rassembler  les  matériaux. 

11 


162 


Nous  récoltons,  par  ci  par  là,  le  Paturin  des  bois,  la  Menthe 
à  feuilles  rondes,  Thorïlis  Anthriscus,  Brachy podium  syl- 
vestre, Clinopodium  vulgare,  V Astragale  à  feuilles  de  réglisse, 
YEpervière  des  murs  et  la  Piloselle.  M.  Souche  nous  fait  re- 
marquer la  Laitue  des  murailles,  qui  pousse  avec  exubé- 
rance ;  mais,  la  pluie  tombe  toujours  et  nous  empêche  d'aller 
à  l'orée  du  bois,  où  nous  trouverions  YEupatoire  à  feuilles  de 
chanvre,  la  Lysimague,  la  Consolide,  la  Reine  des  prés,  la 
Salicaire,  le  Pigamon  jaune,  etc.  Hélas  !  ce  n'est  pas  ce  que 
nous  avions  rêvé,  et  notre  imagination  nous  reporte  sans  cesse 
vers  Garde-Épée,  où  nous  attendaient  tant  de  plantes  intéres- 
santes. 

(l'est  l'heure  de  la  séparation,  nous  sommes  mouillés  comme 
des  campagnols,  et  chacun  a  besoin  d'aller  se  changer  s'il 
veut  éviter  une  bronchite.  Nous  nous  serrons  la  main  avec  tris- 
tesse, et  nous  nous  éloignons  les  uns  des  autres  en  nous  en- 
fonçant dans  la  brume. 


Salvia  verbenaca. 
Campanula  Erinus. 
Sedum  acre. 

—  reflexum. 

—  album. 
Lepidium  graminifolium. 
Echiura  subpaniciilatuni. 
Crépis  virens. 
Sonchus  oleraceus. 
Origanura  vulgare. 
Glyceria  spectabilis. 
Sison  amomun. 
Polygonum  amphibium. 
Nasturtium  sylvestre. 
Seolopendriu  ni  officinale. 
Centaurea  calcitrapa. 
Inula  dysenterica. 
Verbascum  nigrum. 
Qucrcus  robur. 

Acer  monspessulanus. 


Quercus  Ilex. 
Bronnis  asper. 

—  giganteus. 
Pbytcuma  spicatum. 
Seseli  mon  ta  nu  m. 
Gallium  mollugo. 

—  cruciatum. 
Campanula  tracbelium. 
Rubia  peregrina. 
Polygonatum  multiflorum. 
Sanicula  Europœa. 
Melica  uniflora. 
Cratœgus  monogyna. 
Tamus  communis. 

Poa  nemorosa. 
Menlba  rotundifolia. 
Toiilis  anlhriscus. 
Brachy  podium  sylvaticum. 
Clinopodium  vulgare. 
Astragallus  glycyphyllos. 


-  163  — 

Hieracium  murorum.  Symphylum  officinale. 

—        pilosella.  Spirœa  ul maria. 

Lactiica  nmralis.  Lythrum  saliearia. 

Eupatorium  cannabiimm.  Thalictrum  flavum. 
Lysiniachia  vulgaris. 

Baudoin. 


Herborisation  du  24  Juillet  1903 
à  Champblanc,  commune  de  Cherves,  près  Cognac. 


Herborisants  :  MM.  Garandeau,  père  et  fils,  et  M.  B.  Souche. 
Visite  des  carrières  à  plâtre  et  de  l'usine  de  Champblanc. 
Le  rapport  sur  l'herborisation  n'est 'pas  parvenu  assez  tôt 
pour  être  imprimé. 


Herborisation  vers  Moncontour  (Vienne) 
le  0  Août  1903. 


Nous  remercions  notre  tout  dévoué  Président  de  la  Société 
botanique,  M.  B.  Souche,  d'avoir  dirigé  une  herborisation  pu- 
blique aux  environs  de  Moncontour.  L'herborisation  a  été  des 
plus  attrayantes  et  des  plus  productives. 

Le  matin,  nous  trouvons,  à  la  gare,  M.  B.  Souche,  déjà 
accompagné  de  quelques  fervents  botanistes.  Encore  quelques 
instants  et  17  personnes  étaient  réunies,  parmi  lesquelles  : 
MM.  B.  Souch?,  Cornuault,  Poullier,  Navrancourt,  Duret, 
Barillier,  Tourneau,  Bichard-Lamberthon,  Mme  et  M.  Fradet, 
Mlle  Tascher,  etc. 


—  164  — 

M.  Souche,  venu  à  Moncontour  la,  veille,  avait  noté  dans  une 
herborisation  faite  aux  environs  de  la  ville  : 

Delphinium  consolida.  Centaurea  calcilrapa. 

Bupletinim  rotundifoliuni.  Kcntrophyllum  lanatuni. 

Fœniculum  officinale. 

Non  loin  du  donjon,  dans  une  haie  :  Rubia  tinctorum,  et 
dans  le  même  chemin  : 

Arlemisia  vulgaris.  Chenopodium  murale. 

Sinapis  nigra.  Lycium  barbarum. 

Lepidium  graminifoliuin.  Beta  vulgaris. 
Amarantus  retroflexus. 

Dans  toutes  les  rues  pullule  le  Beseda  luteola. 
Puis,  sur  la  route  de  SaintJouin-de-Marnes  : 

Chenopodium  hybridum.  Sylibum  marianum. 

Entrant  ensuite  sur  la  commune  de  Saint-Jouin  de-Mai  nés, 
M.  Souche,  accompagné  de  MM.  Tourneau  et  Labrousse,  a  ré- 
colté sur  les  bords  de  la  route  : 

Nigella  arvensis.  Ajuga  chamœpytis. 

Euphorbia  falcatn.  Echium  Wierzbickii. 

Dans  un  champ,  principalement,  abondent  : 

Teucrium  cbamœdrys.  Adonis  autumnalis, 

Plus  loin  : 

CSucalis  daucoides.  Dianthus  prolilcr. 

Falcaria  Rivini.  Ammi  majus. 

Bifora  testiculata.  Chenopodium  murale. 

Podospermum  laciniatum.  Amarantus  deflexus. 

Euphorbia  cyparissias.  Lactuca  saligna. 
Crépis  fœlida. 

Au  retour,  par  les  marais,  au  sud  de  Moncontour  : 

Sonchus  arvensis.  Lemna  polyrhiza. 

Lactuca  saligna.  Lemna  minor. 

Tussilago  farfara.  Ilydrocharis  morsus-ranœ. 

Pastinaca  pratensis.  Althea  ol'ficinalis. 


—  166  — 

Dans  les  rues  de  Moncontour  : 
.    Conium  macula  tu  ni.  Erigeron  canadensis. 

L'herborisation  du  6  août  est  encore  plus  fructueuse.  En 
attendant  l'arrivée  des  derniers  excursionnistes,  M  Souche  et... 
ceux  qui  s'y  connaissent  notent  aux  environs  de  la  gare  et  sur 
la  voie  : 

Seseli  montanum.  Adonis  autumnàlis. 

Centaurea  scabiosa.  Polychnemum  niajus. 

Diplotaxis  mnralis.  Linaria  supina. 
Glaucium  lutenm,   paraissant ac-       Euphornia  falcata. 

clim'até.  Senecio  erucœfolius. 

Carlina  vulgaris.  Erigeron  acrî's, 

Falcarîa  Rivini.  Hroraus  arvensis. 

Chlora  perloliata.  Iberis  amara. 

Puis,  Mme  Fradet  présente,  venant  de  la  commune  d'An- 
gliers  : 

Nepeta  eataria.  Tordylium  maximum. 

Stachys  germanica. 

et  M.  Cornuault  signale  le  Verbascum  tychnitis  à  fleurs  blan- 
ches, dans  un  bois,  près  de  la  gare  de  Saint-Jouin-de-Marnes. 

Nous  saluons  l'arrivée  des  derniers  excursionnistes.  En 
attendant  le  déjeuner,  nous  nous  dirigeons  du  côté  de  la  route 
de  Saint-Clair.  C'est  partout  une  apparition  de  multiples  fleu- 
rettes qui  agitent  leurs  graciles  corolles.  Pauvres  fleurs  !  Elles 
ne  se  doutent  pas  que  les  botanistes  sont  doués  d'un  flair  tout 
spécial  pour  découvrir  le  gîte  d'une  plante  rare  ;  dès  qu'ils 
l'ont  rencontrée,  ils  font  table  rase,  emportant  toute  la  colonie. 

Nous  nous  éloignons  peu  de  la  gare,  et  de  la  plaine  nous 
apercevons  la  petite  ville  de  Moncontour  qui  a  assez  bon  air. 
Sous  le  soleil  très  vif,  les  maisons  semblent  d'une  blancheur 
éclatante,  et  leurs  toits  rouges  se  détachent  nettement  sur  les 
frondaisons  sombres  des  arbres.  La  ville  est  construite  sur  une 
élévation  de  terrain,  et  le  donjon,  haut  de  24  mètres,  se  dresse 


—  167  — 

fièrement  et  domine  toute  la  plaine  :  c'est  un  donjon  carré  à 
contre  forts,  datant  du  XIe  siècle  ;  il  a  été  en  partie  renversé 
par  Duguesclin,  en  1372  ;  mais,  depuis,  il  a  été  restauré  ;  à 
ses  pieds  on  voit  encore,  épars,  les  restes  du  château. 

Au  nom  de  la  ville  de  Moncontour,  chacun  le  sait,  est  atta- 
ché un  souvenir  historique  :  la  bataille  de  Moncontour,  dernier 
événement  politique  dont  soient  marquées  les  annales  du  haut 
Poitou.  La  rencontre  eut  lieu  non  sur  les  hauteurs  de  Mon- 
contour, comme  on  pourrait  le  croire,  puisque  le  nom  en  est 
resté  à  la  fameuse  journée,  mais  assez  loin  de  là,  dans  la  plaine, 
entre  les  bourgs  des  Jumeaux  et  d'Assais,  le  village  de  Plu- 
main  et  la  butte  de  Puytaillé.  Le  sang  coula  surtout  dans  les 
vallées  appelées  la  «  vallée  Sanguine  »  et  la  «  vallée  de  la  Ba- 
taille ». 

Tout  en  parcourant  les  champs  nous  notons  : 

Coronilla  scorpioïdes.  Turgenia  latifolia. 

Papaver  argemone.  Sylilmm  marîanum. 

Erythrœa  pulchella.  Xeranthemum  cylhidraceum. 

Melampyrum  arvense.  Tril'olium  fragiferum. 

Cirsium  bulbosum.  Papaver  Rhœas  à  fleurs  blanches. 

Juncus  obtusiflorus.  Brunella  alba. 

Picris  hieracioïdes.  Lathyrus  tuberosus,  2  ou  3  pieds. 

Stachys  germanica.  Bifora  testiculata. 

Anchusa  italica.  Caucalis  daucoïdes. 

Inula  couiza.  Teucriuni  scordium. 

Kentrophyllum  Ianatum.  Dianthus  prolifer. 

Bupleui'uin  affine.  Senebiera  coronopus. 

Lathyrus  hirsutus.  Sisymbrium  sopbia. 

Delphinium  consolida.  Bupleurum  protractum. 

Lathyrus  aphaca.  Althea  hirsuta. 

Mais  il  est  11  h.  1/2,  et  l'appétit  a  déjà  été  aiguisé  par 
la  promenade  à  travers  champs  ;  les  excursionnistes  se  diri- 
gent vers  l'hôtel  de  la  gare  où  chacun  fait  honneur  au  repas 
qui  lui  est  servi. 

Après  déjeuner,  M.  Cornuault  nous  montre  deux  Bovista 
gigantea  superbes,  d'une  blancheur  éclatante,  mesurant  près 


—  168  — 

de  15  centimètres  de  diamètre  et  provenant  de  Saint- Loup 
(Deux-Sèvres). 

Mais  nous  ne  nous  attardons  pas,  car  l'excursion  doit  être 
maintenant  dirigée  du  côté  des  marais  du  Chardonnet. 

De  la  gare  au  bourg,  par  le  chemin  de  droite,  nous  notons  : 

Ranunculus  philonotis.  Marrubium •  vulgare. 

Chelidonium  majus.  Solanum  nigrum. 

Tordylium  maximum.  Sinapis  nigra. 

Odontites  rubra.  Lappa  major. 

Nous  passons  la  Dive,  où  nous  ont  devancés  des  excursion- 
nistes qui  nous  offrent  Urtica  pilulifera. 

Etant  assez  nombreux,  nous  formons  deux  groupes  devant 
se  rejoindre  aux  marais  du  Chardonnet  ;  le  nôtre  prend  la 
droite  et  reste  presque  tout  le  temps  sur  la- commune  de  Mon- 
contour  ;  l'autre  explore  le  marais,  commune  de  Saint-Jouin- 
de-Marnes. 

Le  premier  groupe  note  : 

Phalaris  arundinaceâ.  Stachys  germanica. 

Helminthia  echioïdes.  Cirsium  eriophorum. 

Hydrocharis  morsus-ranœ.  Sagittaria  sagittœfolia. 

Sonchus  arvensis.  Althea  cannabina. 

Zannichellia  palustris.  Conium  macula tum. 

Carex  vulpina.  Stachys  palustris. 

Crépis  pulchra  Symphitum  officinale. 

Cucubalusbacciferus.  Cyperus  longus. 

Lathyrus  tuberosus,dans  les  baies  Thalictrum  flavum. 

et  dans  un  champ  de  haricots.  Equisetum  palustre. 

Scutellaria  galericulata.  Angelica  silvestris. 

Nous  n'avons  qu'à  choisir  parmi  les  plantes,  tant  il  y  en  a 
d'espèces  différentes.  De  temps  en  temps,  ces  messieurs  pous- 
sent des  «  ah  !  »  et  des  «  oh  !  »  de  joie  ;  c'est  une  jolie  plante 
sans  doute,  rendons-nous  sur  les  lieux.  Hélas  !  c'est  un  pauvre 
petit  végétal  tout  rabougri,  tout  boueux,  qu'on  s'empresse  de 
baptiser  d'un  nom  latin,  très  long,  très  long,  qui  fait  l'admira- 
tion générale   Non,   vraiment!   récolter  de  semblables   laide- 


—  169  — 

rons  !  Peut-être  est-ce  parce  que  je  suis  encore  une  profane 
et  que  je  n'ai  pas  le  feu  sacré  des  botanistes.  Mais  les  jolies 
clochettes  bleues  qui  s'inclinent  sur  le  bord  du  courant,  ou  les 
silènes  qui  rosissent  le  gazon,  me  tentent  davantage. 
Notons  :    . 

Lycopus  europœus.  Bupleurum  protractum. 

Lithospermum  officinale.  Malachium  aquaticum. 

Bientôt,  une  jolie  plante,  dont  les  feuilles  sont  étalées  à  la 
surface  de  l'eau,  nous  offre  de  délicates  fleurettes  blanches  ; 
elle  nous  semble  peu  commune.  Aussitôt  cannes  et  ombrelles 
s'agitent  dans  l'eau  pour  nous  fournir  un  échantillon  de  la 
précieuse  plante.  Mais  quelle  n'est  pas  la  stupéfaction  quand 
nous  retirons,  quoi  ?  Malachium  aquaticum,  tout  incrusté  de 
petits  coquillages  blancs.  Manquer  de  faire  un  plongeon  forcé 
dans  la  Dive,  inutilement,  c'est  décevant  ! 

Mais,  bientôt,  nous  sommes  récompensés  par  la  découverte 
de: 

Ornithogalum  sulfureum.  Typha  angustifolia. 

Puis,  près  d'une  ferme  isolée,  nous  notons  : 

Glycetia  plicata.  Glyceria  spectabilis. 

Butomus  umbellatus.  Veronica  anagallis. 

Valeriana  officinalis. 

Enfin,  nous  entrons  dans  le  marais  qui  nous  semble  inextri- 
cable. Partout  les  graminées  atteignent  la  hauteur  de  nos 
épaules,  et  nous  nous  [voyons  les  pieds  embarassés  dans  des 
sortes  de  lianes,  appelées  vulgairement  «  lie-chausses  ».  De 
temps  en  temps,  quelque  excursionniste  se  voit  menacé  de  dis- 
paraître dans  un  trou  ou  dans  un  fossé  mi-caché  par  les  her- 
bes. Nous  décidons  alors  de  nous  suivre  en  file  indienne.  Des 
grenouilles  vertes,  affolées,  se  sauvent  en  nous  regardant,  à  la 
hâte,  de  leurs  gros  yeux  jaunes.  Les  rats,  épouvantés,  quittent 
leurs  pénates  :  —  Eh  là  !  Mesdames  les  grenouilles  et  Messieurs 


—  170  — 

les  rats  d'eau,  pourquoi  vous  effarouchez- vous  ?  —  Nous  som- 
mes des  botanistes,  voilà  tout....  nous  repasserons  plus  tard 
vous  expliquer. 

Festuca  arundinacea.  Tragopogon  orientalis, 

écartent  les  autres  plantes  et  font  des  efforts  pour  nous  voir, 
montrent  la  tête.  C'est  donc  curieux  à  voir  un  botaniste?  Nous 
les  arrachons  et  leur  prouvons  ainsi,  que  la  curiosité  est  tou- 
jours punie. 

Mais,  où  allons-nous  ?  Un  seul  excursionniste  connaît  un 
un  peu  le  marais  ;  il  s'improvise  guide.  Le  marais  est  souvent 
coupé  de  fossés  sans  ponts  ;  cela  ne  nous  met  pas  en  peine  : 
une  branche  de  peuplier  tombée  de  vétusté  et  jetée  sur  le  fossé 
nous  fournit  un  pont  très  rustique.  Mais,  gare  à  qui  ne  connaît 
pas  les  lois  de  l'équilibre  ;  une  accolade  à  la  vase  du  fossé  ou 
un  bain  de  pieds  pourraient  lui  en  démontrer  l'utilité. 

Nous  récoltons  : 

Betonica  officinalis.  Tetragonolobus  siliquosus. 

Scirpus  Tabernœmontani. 

Nous  nous  dirigeons  vers  la  fontaine  de  Lutineau.  La  fon- 
taine était  autrefois  plus  étendue,  mais  les  débris  des  végétaux 
ont  contribué  à  former  peu  à  peu  une  couche  de  terre 
végétale  qui  menace  de  laisser,  fort  réduite,  l'ouverture  de  la 
fontaine.  Nous  marchons,  et  nos  pas  déterminent  un  bruit 
sourd  qui  s'échappe  du  sol  ;  l'eau  de  la  fontaine  se  ride  à  sa 
surface.  Une  légende  du  pays  raconte  que  les  cloches  de  l'église 
de  Saint-Jouin-de-Marnes  y  ont  été  jetées  en  1793,  afin  que 
leur  bronze  ne  soit  pas  utilisé.  L'herbe  est  rase  tout  autour  et 
semble  avoir  été  piétinée  ;  des  légions  de  lutins,  esprits  ma- 
lins, viennent  là  faire  une  ronde  folle,  le  soir,  quand  les  rayons 
de  la  lune  argentent  l'eau  de  la  fontaine  de  Lutineau.  Dansez, 
dansez  en  bandes,  petits  lutins,  continuez  à  répandre  la  ter- 
reur dans  l'esprit  des  bonnes   gens  superstitieuses,  restez  au 


-  171  — 

fond  de  votre  retraite,  nous  ne  reviendrons  pas  vous  déranger 
ce  soir.  Cueillons  : 

Molinia  cœrulea.  Danthonia  decumbens. 

Linuni  catliarticum. 

Notre  promenade  dans  le  marais  dure  déjà  depuis  longtemps; 
nous  cherchons,  en  vain,  l'autre  groupe  qui  devait  nous  re- 
joindre au  Ghardonnet.  Le  soleil  répand  sur  nous,  un  peu  trop 
généreusement,  ses  chauds  rayons  ;  la  soif  se  fait  vivement 
sentir  ;  une  houteille  de  limonade  serait  hien  accueillie,  mais 
il  faut  d'abord  songer  à  sortir  du  marais  où  nous  sommes  éga- 
rés. Enfin,  nous  apercevons  un  jeune  berger  :  «  Où  cou  ia  de 
de  l'iau,  man  ban  ?  »  lui  crie  un  excursionniste.  «  Dans  la 
Dive,  M'sieu  !  »  répond  le  berger  avec  un  grand  flegme  qui 
provoque  chez  tous  une  grande  envie  de  rire.  De  nouveau  in- 
terpellé, il  nous  montre  vaguement  la  direction  où  nous  trou- 
verons le  chemin,  qui  sera,  pour  nous,  celui  de  la  délivrance. 

Notons  : 
Lepidium  graminifolium.  Conium  maculatum. 

Voici  donc  la  Dive  ;  pour  la  franchir,  il  faut  se  hasarder  à 
passer  sur  un  pont  plus  que  rustique,  formé  de  trois  rondins 
placés  à  des  niveaux  différents.  Quelques  Messieurs  passent 
avec  de  grandes  précautions  ;  les  dames,  suivant  l'exemple, 
passent  bravement  la  première  moitié  du  pont,  mais  quelqu'un 
le  fait  osciller  et  les  voilà  qui  restent  au  milieu,  n'osent  plus 
bouger,  tomberaient  à  l'eau  si  ce  n'était  le  dévouement  de  quel- 
ques excursionnistes  qui  les  tirent  de  ce  mauvais  pas.  M.  Na- 
vrancourt  regrette  de  ne  pas  avoir  son  appareil  photographique. 
Le  moins  ingambe  d'entre  nous  provoque  une  hilarité  géné- 
rale lorsqu'il  se  décide,  pour  plus  de  sûreté,  à  se  coucher  gra- 
vement sur  les  trois  rondins,  et  à  s'aider  des  pieds  et  des  mains 
pour  franchir  ce  passage  difficile.  Nous  voila  tous  sur  l'autre 
rive.  Enfin,  sauvés  ! 


—  172  — 


Nous  nous  dirigeons  vers  un  hôtel  où  nous  calmons  notre 
soif,  et  nous  trouvons  bientôt  le  deuxième  groupe  d'excursion- 
nistes, qui  nous  offre  de  nombreux  échantillons  de  plantes 
récoltées  dans  les  localités  suivantes  : 

A  Moncontour,  dans  les  rues  et  aux  environs  de  la  tour  : 


Urtica  pilulifera. 
Beta  vulgaris. 
Artemisia  vulgaris. 


Fœniculum  officinale. 
Melissa  officinalis. 


Dans  le  jardin  du  presbytère,  le  Câprier,  fort  belle  plante. 
Le  soir,  après  le  passage  de  la  Dive,  sont  notées  les  plantes 
suivantes.  Commune  de  Salnt-Jouin-de-Marnes  : 


Turritîs  glabra  (en  graines). 

Sinapis  nigra. 

Stellaria  uliginosa. 

Hypericum  telrapterum. 

Epilobium  hirsutum. 

Thalictrum  flavum. 

Lithospermum  officinale. 

Tetragonolobus  siliquosus. 

Teucrium  Scordium. 

Sagittaria  sagittœfolia,en  un  seul 
endroit,  dans  le  canal  aux  Moi- 
nes. 

Lemna  polyrhiza. 

Lemna  gibba. 

Molinia  caîrulea. 

Equisetum  palustre. 


Scirpus  lacustris. 

Epilobium  parviflorum. 

Berula  angustifolia. 

Lappa  major,  plus  commum  que  le 

Lappa  minor. 
Chlora  perfoliata. 
Helmintbia  echioïdes. 
Cucubalus  bacciferus,  présentant 

d'énormes  toufles,  mais    dans 

un  seul  endroit. 
Hippuris  vulgaris,  non  fleuri. 
Slachys  palustris. 
Cyperus  longus. 
Phalaris  arundinacen. 
Danthonia  decumbens. 
Scirpus  tabernœmontani. 


Venant  du  Chardonnet,  après  la  traversée  de  la  Dive  pour 
rejoindre  Moncontour,  découverte  de  Populus  alba  et  Populus 
canescens,  plantés  l'un  et  l'autre. 


Althea  officinalis. 
Glyceria  spectabilis. 


Euphorbia  falcata. 


C'est  la  même  végétation  jusqu'à  ce  Mont- Jean  »  où  Ton  note  : 
Lycopsis  arveusis.  Falcaria  Rivini. 


—  173 


Après  les  rafraîchissements,  MM.  Souche  et  Cornuault  pro- 
cèdent à  la  détermination  des  plantes  à  l'hôtel  de  la  gare. 

Mais  les  plus  belles  journées  ont  leur  fin.  Nous  remercions 
tous  notre  aimable  président,  et  nous  nous  séparons,  empor- 
tant chacun  un  bon  souvenir  de  l'excursion. 


E.  Tascher. 


L'étude  des  Algues 


Il  ne  sera  question,  dans  cette  courte  notice,  que  des  algues 
d'eau  douce,  plus  faciles  à  recueillir,  en  général,  et  à  étudier 
que  les  espèces  marines. 

Intérêt  de  l'étude  des  Algues.  —  Pour  tous  ceux  qui  sont 
initiés  à  la  botanique,  il  est  facile  de  comprendre  l'intérêt  de 
cette  étude.  Les  algues  sont  moins  visibles  que  les  plantes  des 
champs;  elles  ne  frappent  pas,  comme  elles,  la  vue  du  passant, 
même  inattentif,  par  la  richesse  des  formes  et  l'éclat  des  cou- 
leurs. Elles  n'ont  pas,  comme  les  champignons,  l'avantage 
inappréciable  d'offrir  aux  palais  délicats  des  jouissances  dignes 
des  dieux.  Mais  pour  qui  veut  savoir  seulement  parce  qu'il  y  a 
un  noble  plaisir  à  savoir,  les  algues  offrent  un  champ  aussi 
vaste  que  varié.  Leurs  couleurs  sont  peu  nombreuses  :  la  plu- 
part sont  vertes  ;  leur  organisation  est  fort  simple,  puisque  un 
grand  nombre  sont  formées  d'une  seule  cellule,  et  que  la 
plupart  des  autres  n'ont  qu'une  série  de  cellules,  semblables  à 
un  vert  cheveu  de  Néréide.  Mais  ce  qui  est  admirable  en  elles, 
c'est  l'incomparable  variété  des  formes.  Avec  si  peu  d'éléments  : 
du  vert  chlorophyllien  et  deux  lignes  parallèles,  il  est  inconce- 
vable que  la  nature  ait  réalisé  tant  de  combinaisons. 

Recherche  des  Algues.  —  Ces  petits  végétaux  se  rencontrent 


—  174  — 

toute  l'année,  et  c'est  un  immense  avantage  sur  les  phanéro- 
games. Le  botaniste  peut  ainsi  ne  jamais  chômer.  Ils  se  décèlent 
à  leur  couleur.  Les  eaux  stagnantes  n'en  manquent  jamais. 
Les  masses  vertes  qui  tapissent  le  fond  des  mares,  les  parois 
des  fontaines,  les  bassins,  les  aquariums,  —  en  dehors  des 
mousses,  toujours  reconnaissables  à  leurs  feuilles,  —  les  fila- 
ments délicats  qui  donnent  une  teinte  verte  aux  eaux  courantes  ; 
la  fine  poussière  verdâtre  qui  tache  les  murs  humides,  tout 
cela,  c'est  le  monde  des  algues. 

Des  algues  aussi,  ces  petits  coussins  dorés  à  odeur  de  violette, 
qui  sont  si  communs  sur  les  rochers  calcaires  ombragés  ;  des 
algues,  ces  productions  gélatineuses  qui  s'agitent,  comme  de 
tout  petits  arbres  grisâtres  ou  comme  des  chenilles  transpa- 
rentes, dans  les  courants  rapides  ou  fréquentent  les  lavan- 
dières ;  des  algues,  cette  poussière  verte  qui  s'attache  aux 
vieilles  fenêtres,  qui  reste  adhérente  aux  parois  de  verre  des 
vases  longtemps  remplis  d'eau.  Pas  une  flaque,  pas  un  creux 
rempli  d'eau  de  pluie,  dont  les  algues,  invisibles  souvent  sans 
loupe,  ne  soient  en  grand  nombre  les  mystérieuses  habitantes. 

C'est  donc  là  qu'il  faut  les  chercher.  Le  botaniste  algologue 
n'a  point  à  se  charger  d'une  boite  verte  et  d'un  cartable,  cet 
appareil  légendaire,  mais  si  utile,  du  chercheur  de  plantes.  Il 
lui  suffit  d'avoir  dans  ses  poches  de  petits  flacons,  fermés  par 
un  bouchon  de  liège.  Les  plus  petites  fioles  font  très  bien 
l'affaire.  Ce  seront  les  récipients.  Ils  devront  être  numérotés, 
afin  d'indiquer  avec  précision,  avec  les  numéros  correspon- 
dants, sur  un  carnet  de  poche,  les  conditions,  l'habitat,  l'en- 
droit, la  date  de  la  récolte.  Une  cuiller  complétera  le  matériel  : 
elle  servira  à  recueillir  les  échantillons.  On  la  promènera  à  la 
surface  du  liquide,  sur  la  vase  des  mares  et  des  flaques,  on 
épuisera  l'eau  des  petits  creux  de  rochers.  A  défaut  de  ces 
instruments,  on  pourra  encore  recueillir  les  grandes  espèces 
ou  les  algues  non  aquatiques  dans  une  feuille  de  papier,  que 


—  175  — 

l'on  étiquetera  ou  du  moins  qu'on  numérotera,  comme  on  le 
fait  pour  les  flacons. 

On  éprouvera  parfois  quelque  difficulté  à  détacher  des  rochers 
les  algues  xérophiles.  Il  faudra,  dans  ce  cas,  procéder  comme 
pour  les  lichens,  c'est-à-dire  détacher  du  bloc,  à  l'aide  d'un 
ciseau  d'acier,  un  éclat  supportant  la  plante. 

Quelques  genres  sont  eudophytes,  c'est-à-dire  qu'ils  se  déve- 
loppent dans  les  cellules  d'autres  végétaux  ou  d'animaux.  Mais 
outre  que  leur  étude  est  encore  peu  avancée,  elle  n'est  pas 
accessible  à  des  débutants.  Je  n'insiste  donc  pas.  —  (On  pourra 
consulter  :  P.  Benoist,  Les  Algues  d'eau  douce  et  d'eau  de 
mer.  Classification,  culture,  récolle,  matériel,  formation  et 
rangement  de  l'Herbier  (avec  fig.).  Paris,  Le  Bailly,  1890). 

Culture  des  Algues.  —  Pour  déterminer  les  algues,  il  faut, 
comme  pour  tous  les  végétaux,  les  posséder  à  l'état  de  fructifi- 
cation. Or  il  n'est  pas  toujours  facile  de  les  découvrir  fertiles. 
C'est  pourquoi,  si  on  les  a  trouvées  à  l'état  stérile,  il  importe 
de  les  cultiver.  Dans  ce  but,  on  prend  des  terrines  opaques 
peu  profondes,  remplies  d'eau  pure,  au  moins  sans  calcaire. 
On  y  fait  dissoudre  certains  sels  qui  favorisent  la  fructification. 
La  solution  de  sucre  de  2  à  4  pour  cent  est  une  des  plus 
simples  et  des  plus  utiles.  On  peut  ainsi,  à  la  température 
ordinaire  et  en  pleine  lumière,  obtenir,  tout  l'été,  la  fructifica- 
tion de  la  plupart  des  algues  filamenteuses  :  Vauchéries,  Spi- 
rogyres,  Cladophores,  etc. 

Détermination  des  espèces.  —  Sans  doute,  il  faut,  pour 
arriver  à  une  détermination  certaine,  des  études  spéciales 
poussées  assez  loin.  Un  microscope  avec  ses  accessoires  est 
indispensable,  puisque,  à  la  différence  des  lichens  et  des 
champignons,  a  peu  près  aucune  espèce  n'est  reconnaissable  à 
ses  caractères  extérieurs  sensibles  à  l'œil  dépourvu  d'instru- 
ments grossissants.  Mais,  du  moins,  on  arrive  assez  vite  à 
reconnaître   certains   genres   ou  certaines  familles  nettement 


—  176  — 

différenciées.  Les  Vauchéries,  par  exemple,  se  distinguent  à 
leurs  longs  filaments  d'une  seule  pièce,  c'est-à-dire  sans  divi- 
sion cellulaire,  sans  cellules  distinctes;  les  Spirogyres,  à  leur 
chlorophylle  disposée  en  spirale;  YJrtydrodictyon  forme  un 
réseau  parfois  de  très  grande  taille,  à  mailles  très  régulières  ; 
le  Botrydion  est  une  petite  vésicule  verte,  atteignant  plusieurs 
millimètres,  qui  croit  sur  la  terre  humide.  Ce  sont  là  les 
géantes  des  algues  d'eau  douce.  Voici  les  naines  :  les  Desmi- 
diées,  nombreuse  et  vaste  famille  où  chaque  individu  est  formé 
d'une  cellule  séparée  en  deux  parties  symétriques  par  un 
étranglement  plus  ou  moins  prononcé.  Les  Diatomées  enfin, 
enfermées  dans  deux  valves  de  silice,  comme  en  une  boite 
transparente,  et  dont  la  détermination  fort  difficile  n'est  du 
ressort  que  de  quelques  spécialistes. 

Malheureusement  les  livres  sont  très  coûteux,  et  la  plupart 
écrits  en  langues  étrangères.  Une  flore  correspondant  à  celle 
des  Mousses,  par  M  Douin,  des  Lichens,  par  M.  Boistel,  et 
des  Champignons,  par  Costantin  et  Dufour,  n'existe  pas  en 
France.  L'ouvrage  le  plus  accessible,  quoique  très  incomplet 
pour  notre  pays,  serait  l'excellente  Flore  des  Algues  de  Bel- 
gique, de  M.  de  Wildeman  (Klincksieck,  12  fr.  50),  avec  les 
descriptions  en  français  et  quelques  figures  toujours  très  ins- 
tructives. Le  Sylloge,  de  De-Toni,  qui  est  une  ilore  complète 
des  algues  (en  latin),  coûtera  plusieurs  centaines  de  francs,  et 
les  ouvrages  avec  planches  ne  sont  pas  moins  chers. 

Préparation  en  herbier.  —  Nous  l'avons  dit,  les  algues  ne 
se  reconnaissent  pas  aux  caractères  extérieurs.  C'est  donc  uni- 
quement pour  les  étudier  plus  tard  au  microscope  qu'on  peut 
les  conserver. 

Toutes  les  espèces  peuvent  se  mettre  en  herbier.  Elles  ne 
craignent  aucun  des  ravageurs  ordinaires  et  se  gardent  en  bon 
état  indéfiniment.  Mais  toutes  ne  s'y  conservent  pas  sans  s'y 
déformer,  parfois  irrémédiablement.  C'est  pourquoi  la  déter- 


—  177  - 

mination  doit  toujours  se  faire,  autant  que  possible,  sur  des 
échantillons  frais. 

La  préparation  des  algues  pour  l'herbier  est  simple  et  inté- 
ressante. On  les  place  dans  un  vase  très  large,  rempli  d'eau. 
Tout  vase  peut  servir  depuis  la  cuvette  photographique  jusqu'au 
tnb.  Sous  la  plante  on  glisse  un- carré  de  papier  blanc  très 
épais.  On  y  étale,  dans  l'eau,  les  filaments  de  l'algue,  qui  se 
déploie  aisément.  Puis  on  retire  lentement,  sans  déplacer  la 
plante.  On  dispose  ensuite  par  dessus  un  carré  de  toile  line, 
mousseline  ou  même  calicot,  puis  il  ne  reste  plus  qu'à  sécher 
avec  des  coussins  de  papier,  comme  pour  les  plantes  supé- 
rieures. 

Après  dessication,  l'algue  adhère  fortement  au  papier  et  se 
place  ainsi  dans  la  collection. 

Fixation  et  transport.  —  Mais  la  dessication  n'est  pas  favo- 
rable à  la  conservation  des  caractères.  Leur  déformation  en 
rend  l'étude  parfois  impossible.  C'est  pourquoi  il  vaut  mieux 
fixer  les  algues  vivantes,  c'est-à-dire  les  tuer  net,  à  l'aide  d'un 
liquide  approprié,  qui  les  conservera  sans  déformation  ni  rata- 
tinement. 

On  a  proposé  diverses  solutions  fixatrices,  combinées  en 
général  d'après  les  manipulations  que  l'on  veut,  dans  la  suite, 
faire  subir  aux  algues,  comme  colorations  et  montage  en  pré- 
parations microscopiques.  Le  fixateur  le  plus  employé  est  l'acide 
chromo-acétique  : 

Acide  chromique 7gr. 

Acide  acétique  glacial 3gr. 

Eau 1,000  gr. 

Cette  solution  s'emploie  dans  la  proportion  de  5  fois  le 
volume  des  algues.  On  peut  y  plonger  celles-ci,  ou  plutôt,  afin 
d'éviter  la  perte  de  ces  petits  organismes  en  les  transvasant 
d'un  vase  dans  un  autre,    on  peut   faire   une   solution    plus 

12 


-  178  — 

condensée  (par  exemple  100  gr.  d'eau  seulement),  que  l'on 
ajoutera  au  flacon  contenant  les  algues  dans  la  proportion  de 
10  0/0. 

C'est  seulement  alors  que  les  matériaux  peuvent  être  expé- 
diés à  un  spécialiste  pour  la  détermination.  Si  l'on  veut  les 
conserver  longtemps,  on  peut,  après  les  avoir  fixés,  les  laisser 
dans  la  préparation  suivante  : 

Eau •  .  .  .       90  parties. 

Glycérine 10      — 

Acide  phénique 1       — 

Préparations  microscopiques.  —  Nous  ne  ferons  qu'indi- 
quer ici  ces  manipulations  intéressantes  surtout  pour  les  spé- 
cialistes. Elles  consistent  dans  l'inclusion,  entre  une  lame 
porte-objet  et  une  lamelle  couvre-objet,  en  un  liquide  généra- 
lement solidifiable,  des  algues  ainsi  fixées.  Mais  il  est  avanta- 
geux, pour  mettre  en  évidence  tous  les  détails,  de  leur  faire 
subir,  avant  la  préparation,  une  teinture  par  un  ou  plusieurs 
liquides  appropriés.  (V.  à  ce  sujet  :  J.  Chalon,  Notes  de  Bota- 
nique expérimentale,  2e  éd.,  Namur,  Wesmaël-Charlier,  1901). 

Au  premier  abord,  cette  série  de  manipulations  semble  sans 
doute  compliquée.  Mais  on  aurait  tort  de  se  décourager.  Le 
tour  de  main  s'acquiert  bien  vite,  et  l'on  est  d'ailleurs,  par  les 
joies  de  l'étude,  largement  récompensé  d'avoir  persévéré. 

Abbé  Fournier, 
Professeur  au  Petit  Séminaire  de  Langres  [Haute-Marne). 


-  179  - 


Additions  à  la  Flore  de  la  Vienne. 


A  l'heure  actuelle,  l'inventaire  de  la  Flore  du  Poitou  peut 
être  considéré  comme  l'un  des  plus  complets  de  notre  territoire. 
De  nombreux  botanistes,  guidés  par  les  excellentes  Flores  lo- 
cales de  Sauzé  et  Maillard,  de  Delastre  et  de  M.  Souche,  tous 
consciencieux  observateurs,  ont  augmenté  largement  le  nombre 
des  localités  connues  et  permis  la  rédaction  de  la  Géographie 
botanique  poitevine,  qui  complète  d'une  façon  originale  et  fort 
utile,  l'ouvrage  de  notre  distingué  Président.  Les  documents 
ainsi  recueillis  et  méthodiquement  classés  permettraient  déjà 
de  sérieuses  études  sur  la  composition,  les  affinités,  les  origines 
de  la  végétation  de  notre  contrée,  mais  en  attendant  qu'une 
plume  et  une  critique  autorisées  nous  fassent  bénéficier  d'un 
semblable  travail,  il  n'est  peut-être  pas  inutile  d'apporter 
quelques  pierres  au  futur  édifice.  On  ne  saurait  émettre,  en 
effet,  l'affirmation  que  la  Flore  d'une  région  donnée  puisse 
être  connue  en  quelque  sorte  ne  varietur  ;  combien  de  stations 
échappent  aux  investigations  des  plus  actifs  explorateurs  !  Que 
de  transformations  dans  la  physionomie  du  sol,  où  la  culture 
cantonne  de  plus  en  plus  la  végétation  spontanée,  où  les  défri- 
chements, l'emploi  des  engrais,  la  création  des  voies  ferrées 
sont  des  causes  continuelles  agissant  sur  la  distribution  des 
espèces  !  D'autre  part,  les  botanistes  actuels  ne  se  contentent 
plus  des  déterminations  comprises  dans  le  sens  large  qu'on 
pourrait  qualifier  de  linnéen  ;  la  systématique  moderne  est  plus 
rigoureuse,  elle  demande  à  la  géologie,  à  la  climatologie,  à  la 
physiologie,  la  raison  des  modifications  de  l'espèce  ;  elle  s'ap- 
plique à  définir  les  variations  d'un  même  type  selon  son  aire 
de  dispersion  ;  à  en  délimiter  les  races  régionales,   puis  les 


-  180  — 

déviations  de  moindre  importance  appelées  variétés  et  sous- 
variétés. 

A  ce  point  de  vue,  il  reste  encore  beaucoup  à  faire  à  l'égard 
des  Flores  locales  ;  mais,  grâce  à  la  publication  de  récents  et 
importants  ouvrages,  il  sera  désormais  possible  d'obtenir  une 
identification  plus  étroite  des  formes,  et  cette  précision  sera 
d'une  utilité  incontestable  pour  caractériser  plus  profondément 
encore  les  traits  distinctifs  des  divers  milieux  végétaux. 

Les  notes  qui  suivent  contiennent  l'indication  de  quelques 
localités  nouvelles  pour  la  partie  de  la  valléede  la  Vienne  com- 
prise entre  Chcàtellerault  etLussac  ;  elles  mentionnent  quelques 
espèces  non  encore  signalées  dans  la  contrée  poitevine  et  com- 
prennent une  partie  seulement  de  mes  récoltes,  beaucoup  de 
plantes  demandantencore  un  supplément  d'informations.  J'aime 
à  rappeler,  à  ce  titre,  les  remerciements  que  je  dois  à  plusieurs 
botanistes  dont  les  avis  me  sont  toujours  précieux  :  MM.  Fou- 
caud,  Rouy, Gosle,  D1' Gillot,  Arvet-Touvet,  Hy,  Hackel , auxquels 
j'ai  fait  vérifier  la  plupart  des  formes  ci-après  citées,  ou  mes  ré- 
coltes en  Rosa,  Hieracium,  Ulex,  Characées,  Graminées,  etc. 

Ranuncidus  hololeucos  Lloyd.  — Non  signalé  en  dehors  delà 
partie  méridionale  du  département,  cette  Renoncule  se  montre 
assez  fréquente  dans  les  fosses  à  meulière  (1)  des  environs  de 
Vouneuil-sur-Vienne,  sur  la  Petite  Forêt  (5  mai  1902),  et  landes 
de  l'Espérance,  près  Monthoiron. 

Ranunculus  aquatilis  forma  R.  truncatus  Koch.  —  Mare  à 
la  Grève,  près  Bonneuil-Matours  (7  juin  1902)  ;  mare  près  de 
Paizay-le-Sec  (10  juin  1899)! 

Ranunculus  flammula  var.  tenuifolius  Wallr.  =  R.  cœs-  1 
pitUhis  Dum.  —   Landes    autour    de    Vouneuil-sur-Vienne, 


(1)  Ces  fosses  sont  des  excavations  plus  o.i  moins  étendues  et  pro- 
fondes, d'où  l'on  a  extrait  de  la  pierre  meulière,  cl  dont  un  grand  nombre 
constituent  aujourd'hui  des  marcs  alimentées  par  les  pluies,  et  entretenant 
une  végétation  palustre. 


—  181  — 

(9  sept.  1900).  —  Variété  à  tiges  grêles,  rampantes,  à  feuilles 
presque  linéaires,  qu'on  rencontre  dans  les  fosses  à  meulière 
presque  desséchées,  dès  qu'une  couche  de  déhris  végétaux  per- 
met le  développement  d'espèces  mi-terrestres  :  Juncus  supi- 
nus,  J.  Tenageia,  Heleocharis  ;  elle  se  relie  facilement  à  la 
var.  angustifolius  Wall.,  à  feuilles  lancéolées. 

Ranunculus  flabellatus  Desf.  —  J'ai  observé  dans  la  région 
les  formes  : 

R.  mollis  Freyn.  —  Assez  abondante  à  Ozon,  près  Chàtelle- 
rault  (13  mai  1903)  ;  forêt  de  Scévole  (19  mai  1901). 

R.  ovalifolius  R.  et  F.   —  Ozon,  près  Ghàtellerault  (13  mai 
1903). 

R.  cinerascens  Freyn.  —  Bertouin,  commune  de  B.  Matours 
(20  mai  1902),  rare.- Les  R.  mollis  et  ovalifolius  croissent  en- 
semble, et  il  est  souvent  difficile  de  rapporter  à  l'un  ou  à  l'autre 
certains  exemplaires  mal  caractérisés.   Le  R.  mollis  offre  des 
spécimens  à  poils  de  la  base  de  la  tige  nettement  étalés,   et 
d'autres  à  poils  apprîmes.  Le  R.  cinerascens,    rare  chez  nous, 
fait  partie  de  l'élément  méridional  de  notre  Flore  ;  la  Flore  de 
France  I.  p.  90,  le  signale  dans  le  Var,  dans  la  Drôme  et  dans 
la  Vienne,  à  Montmorillon  où  il  fut  découvert  par  l'abbé  Cha- 
boisseau.  On  notera  avec  intérêt  la  station  de  Bertouin  qui  re- 
cule d'environ  50  kilomètres,  au  nord,  la  limite  de  l'aire  de  dis- 
persion de  cette  forme, à  peu  près  à  la  même  latitude  que  la  lo- 
calité de  Gulan  (Cher),  indiquée  par  M.  Le  Grand,  dans  la  Flore 
du  Remj,  suppl.  1900,  p.  8,  d'où  j'ai  reçu  la  plante  de  M.  A. 
Martin,  son  inventeur. 

Ranunculus  Acer  subsp.  R.  Rorseanus  Jord.  —  C'est  le 
nom  qui  convient  à  la  forme  du  R.  Acer  la  plus  répandue 
dans  notre  région,  où  elle  abonde  dans  les  prairies  fraîches. 
Plante  généralement  élancée,  à  port  raide,  à  rhizome  court  ou 
nul. 

Ranunculus  bulbosus  forma  R.  sparsipilus  Jord.  —  Coteaux 


—  182  — 

arides  de  l'Ecotière,  près  La  Chapelle-Moulière  (25  mai  1902). 
Cf.  Bull.  Soc.  Bot.  Deux-Sèvres  1902  p.  67. 

Ranunculus  arvensis  var.  parvulus.  —  Lisières  des  bois 
à  Purnon-Verrue  (19  mai  1901).  Plante  grêle  de  10  à  15  centi- 
mètres, à  feuilles  inférieures  étroitement  cunéiformes,  lessupé- 
rieures  à  2-3  divisions  entières  ou  peu  incisées.  C'est  là  un  cas 
de  parallélisme  avec  les  var.  parvulus  Coss.  et  Germ.  du 
R.  bulbosus,  parvulus  DC.  du  R.  Sardous,  minimus  DG. 
du  R.  sceleratus,  et  qui,  à  mon  sens,  mérite,  au  même  titre, 
les  honneurs  d'une  désignation  particulière.  Elle  croit,  à  l'ex- 
clusion du  type,  dans  les  terrains  compacts  de  la  localité  précitée. 

Papaver  Rhœas  s.  var.  conicum  Le  Grand.  —  Vouneuil- 
sur-Vienne  (5  juin  1902).  Disque  de  la  capsule  conique  et  non 
plan. 

Fumaria  officinalis  var.  Wirtgeni  Hausskn.  —  Jardres, 
dans  les  moissons  (7  juin  1903). 

Barbarœa  vulgaris  forma  B.  arcuata  Rchb.  —  Assez  com- 
mun sur  les  bords  de  la  Vienne  ;  Vouneuil-sur-Vienne  (21 
mai  1901). 

Arabis  hirsuta  var.  (3  pubigera  (Jord.)  R.  et  F.  —  Bonneuil- 
Matours,  rochers  (29  mai  1900). 

A.  sagittatavar.  alongisiliquaWallr.  —  Lonneuil-Matours, 
bois  ombreux  (29  mai  1900). 

Cardamine  impatiens  var.$  patulipes  R.  et  F.  —  Bords  de 
la  Vienne  ;  Vouneuil-sur-Vienne  (8  juin  1899). 

Hesperis  matronalis  L.  —  Rives  de  la  Vienne  aux  Fonds 
des  Cinq-Morts,  près  Vouneuil(13  mai  1899).  La  plante  répond 
à  la  var.  a  hortensis  DC,  à  fleurs  lilas  ;  elle  doit  exister  sur 
bien  d'autres  points  de  la  vallée. 

Raphanus  Landra  Moretti.  —  Prairies  de  la  Vienne  à  Vou- 
neuil-sur-Vienne et  Bonneuil-Matours  (30  mai  1902). 

Lepidium  virginicum  L.  —  J'ai  constaté  la  présence  de  cette 
pérégrine  à  Vouneuil-sur-Vienne,   en  juillet  1898  ;  elle  en  a 


—  183  — 

disparu  depuis  cette  époque.  En  septembre  1903,  je  l'ai  revue 
à  Domrne,commune  de  Naintré,  non  loin  de  la  station  des  Barres, 
où  elle  a  certainement  été  apportée  par  le  chemin  de  fer  et 
d'où  elle  peut  rayonner  dans  d'autres  directions. 

Capsella  gracilis  Gren.  —  Vouneuil-sur- Vienne,  à  Ribes, 
talus  de  la  route  de  Ghauvigny  (15  sept.  1903).  L'an  de  mes 
échantillons  porte,  au  sommet  de  la  grappe  fructifère,  quel- 
ques silicules  normalement  développées. 

Roripa  amphibia  Bess.  —  La  plupart  des  Flores  décrivent 
les  silicules  de  cette  espèce  en  des  termes  qui  rendent  incom- 
plètement compte  de  leurs  variations,  en  se  bornant  à  une 
qualification  plus  ou  moins  étroite  de  leur  forme.  Thuillier, 
Fl.  Env.  Paris,  éd.  2,  p.  332,  donne  au  Sisymbrium  amphi- 
bium  des  «  siliques  inclinées,  ovales-oblongues  »  ;  Grenier, 
FI.  Ch.  Jurass.,  p.  60,  attribue  au  Nasturtium  amphibium 
des  «  siliques  oblongues-subglobuleuses  »  ;  Cariot,  Et.  des 
Fleurs,  éd.  5,  p.  46,  confère  au  Roripa  amphibia  des  «  sili- 
cules ovoïdes-oblongues  ;  Lloyd  et  Foucaud,  FI.  Ouest,  éd.  4, 
p.  33,  écrivent  :  «  silicules  oblongues-elliptiques  ou  presque 
globuleuses  »  ;  Le  Grand,  FI.  Berry,  p.  24,  dit  :  «  silicules 
subglobuleuses  ou  ovales-subglobuleuses  ». 

Or,  dans  la  réalité,  on  distingue  aisément  les  unes  des  autres 
les  formes  à  silicules  globuleuses,  celles  à  silicules  elliptiques 
et  celles  à  silicules  allongées-oblongues,  correspondant  sensi- 
blement aux  dimensions  ci-après,  prises  sur  la  partie  ventrale, 
style  non  compris  :   2mm  sur  2,  4mm  sur  2,  6  mm  sur  2. 

C'est  évidemment  à  ces  dernières  mesures  que  correspond  la 
var.  a  longisïliquum  Godr.,  Fl.  Lorraine,  I,  p.  69,  bien  qu'il 
en  dise  insuffisamment  «  siliques  elliptiques»  et  aux  premières 
que  répond  sa  var.  (3  rotundisiliquum,  à  «  siliques  globu- 
leuses ».  Grenier  et  Godron, '  Fl.  France,  I,  p.  127,  adoptent 
également  ces  deux  variétés,  sans  paraître  laisser  de  place 
entre  elles  à  la  forme  intermédiaire,  la  plus  répandue, et  semblent 


—  184  — 

regarder  comme  type  de  l'espèce  la  var.  a  longisiliquum.  Ils 
ont  soin  de  signaler,  après  Godron,  que  celle-ci  est  pourvue  de 
siliques....  «  atténuées  aux  deux  extrémités  »,  ce  qui  est  une 
indication  précise  et  d'ailleurs  tout-à-fait  exacte,  car  toutes  les 
autres  formes  ont  le  fruit  régulièrement  arrondi  au  sommet. 
La  Flore  de  France  de  MM.  Rouy  et  Foucaud,  I.  p.  195,  réunit 
probablement  dans  la  description  du  type  la  plante  à  silicules 
allongées-oblongues  et  celle  à  silicules  ellipsoïdes,  puisqu'on  y 
lit  :  «silicules  petites,  ovales, atténuées  aux  deux  extrémités  », 
mais  elle  en  isole  celle  à  silicules  globuleuses,  qui  devient  la 
forme  R.  Gmelini  R.  et  F. 

En  fait,  je  le  répète,  la  variété  à  fruits  allongés-oblongs  est 
la  seule  où  l'amincissement  des  deux  extrémités  soit  vraiment 
accentué  ;  dans  les  variations  à  silicules  elliptiques  ou  globu- 
leuses, le  sommet  est  toujours  nettement  arrondi,  ou  peu  dis- 
tinctement atténué,  et  le  rétrécissement  superpédicellaire  est 
brusque,  indépendant,  pour  ainsi  dire,  du  contour  de  la  partie 
ventrale. 

On  est  donc  conduit  à  reconnaître  au  Roripa  amphibiaivois 
variétés  principales  auxquelles  je  ne  crois  pas  qu'on  puisse 
attribuer  une  valeur  différente,  bien  que  leur  degré  de  fréquence 
soit  inégal,  parce  qu'on  rencontre  des  individus  intermédiaires, 
d'une  classification  rigoureuse  assez  difficile. 

1.  var.  elliptica  :  siliculis  ellipticis,  apice  non  attenuatis. 

2.  var.  longisiliculosa  (■=  N.  amphibium  v .longisiliquum 
Godr.)  ;  siliculis  longioribus,  utrinque  attenuatis. 

3.  var.  rotundisiliculosa  (==  N.  amphibium  v.  rotundisili- 
quumGodr.  ;  ■=■  R.  Gmelini  R.  et  F.)  :  siliculis  rotundatis. 

Quel  est  maintenant,  parmi  ces  trois  variétés,  le  type  clas- 
sique de  l'espèce  ? 

M.  le  docteur  Gillot  a  bien  voulu  me  donner  à  ce  sujet  les 
indications  bibliographiques  suivantes,  dont  je  suis  heureux  de 
le  remercier.  Dès  l'année  1700,  notre  plante  figure  dans  Tour- 


—  185  — 

nefort,  Inst.  r.  herb.  I,  p.  226,   sous  le  nom  de  Sisymbrium 
aquaticum,  Baphani  folio,  siliqua  breviori,   puis   en    1753, 
dans  le  Species  plantar,  de  Linné,  éd.  1,  p.  657,  sous  cette  dia- 
gnose  :  Sisymbrium  amphibium,  siliquis  declinatis  oblongo- 
ovatis,  foliis  pinnatifidis  serratis.  Postérieurement,  de  Can- 
dolle,  FI.  France,  IV.  p.  663,  dit  du  Sisymbrium  amphibium: 
«  Les  pédicelles  s'écartent  de  l'axe  à  angle  droit,  et  soutiennent 
une  silique  ovale-globuleuse,  terminée  par  un  style  qui  persis- 
te »,  et  dans  \eProdromus,  I  (1824),  p.  137,  où  la  plante  est 
devenue   le  Nasturtium  amphibium  :    «  siliquis    utrinque 
obtusis,  subturgidis  ».  Il  est  donc  hors  de  doute  que  d'après 
ces  citations,  surtout  d'après  Linné,  c'est  la  forme  à  silicules 
ovales-oblongues  ou  ellipsoïdes  qui  constitue  le  type,  à  l'exclu- 
sion  de    celle   à  silicules    plus  longues,    atténuées  aux  deux 
extrémités,  et  de  celles  à  silicules  globuleuses.  On  peut  noter 
même  que  le  type  devrait  être,  dans  la  rigueur  des  termes,  la 
variation  à  pédicelles  réfléchis  (siliquis  declinatis). 

Plusieurs  ouvrages  mentionnent  pour  les  variétés  du  R.  am- 
phibia  des  caractères  tirés  des  rapports  de  longueur  entre  le 
pédicelle  et  la  silicule  ;  or,  ces  rapports  sont  généralement 
fonction  de  la  forme  de  cette  dernière,  et  n'ont  donc  de  valeur 
qu'à  titre  corrélatif.  Les  pédicelles  ont,  en  effet,  une  longueur 
constante  de  10  à  11  millimètres,  à  part  de  très  rares  excep- 
tions, dans  des  cas  purement  accidentels,  comme  dans  la  plante 
que  M.  Tourlet,  Bull.  Soc.  Bot.  France,  8  mai  1903,  p.  306, 
a  appelée  var.  insidiosa,  et  où  le  pédicelle  égale  le  fruit  oblong- 
allongé. 

La  longueur  du  style  ne  fournit  pas  non  plus  de  données 
certaines.  J'ai  sous  les  yeux  un  certain  nombre  de  parts  de 
Roripa  amphibia  sous  ses  diverses  variétés,  et  l'on  peut  y 
constater  notamment  que  dans  la  var.  typique,  le  style,  géné- 
ralement long  de  lm/"\  atteint  parfois  2m/ni  (!);  d'autre  part  des 
exemplaires  voisins  du  vrai  jR.  Gmelini  R.   et  F.  en  diffèrent 


—  186  — 

seulement  par  le  style  de  lm/m,  par  conséquent  de  moitié  plus 
court  que  la  silicule. 

J'ajoute  que  chacune  des  variétés  précitées  est  sans  doute 
susceptible  d'être  elle-même  subdivisée  d'après  les  variations 
des  feuilles...  à  l'infini.  A  remarquer  seulement  que  les  pousses 
d'arrière-saison  ont  presque  toujours  les  feuilles  indivises. 

On  trouve  sur  les  rives  de  la  Vienne  les  formes  suivantes  : 

Var.  elliptica  (typica).  —  La  plus  répandue,  soit  à  feuilles 
indivises  (a  indivisa  Rehb.),  soit  à  feuilles  inférieures  pinna- 
tifides-pectinées,  non  auriculées  (,3  variifolia  Rchb.)  ;  cette 
dernière  variation  existe  aussi  sur  les  bords  de  la  Creuse  (La 
Roche-Posay,  11  juin  1903).  —  Rarement  à  pédicelles  réfléchis 
(Vouneuil-s-Vienne,  9  juin  1901). 

Var.  longisiliculosa.  —  Rare  (Vouneuil-s-Vienne,  2  juillet 
1903). 

Var.  rotundisiliculosa.  —  Peu  commune  (Vouneuil-s- 
Vienne,  9  juin  1901,  à  style  court,  de  lm/m). 

Roripa  pyrenaïca  Spach.  —  Prairies  de  la  Vienne  à  Vou- 
neuil-s-Vienne  (22  juin  1902).  C'est  le  type  et  non  la  forme 
R.  microcarpa  R.  et  F.,  qui  constitue  quelques  colonies  ré- 
duites aux  environs  de  Vouneuil-s-Vienne.  Il  est  probable  que 
Delastre,  qui  décrit  cette  espèce  avec  des  silicules  ovoïdes- 
oblongues  (FI.  Vienne,  p.  95),  a  dû  confondre  le  type,  à  qui, 
en  effet,  convient  ce  caractère,  avec  la  forme  précitée  qui  les  a 
ovales  ou  subglobuleuses  et  à  laquelle  doivent  se  rapporter 
probablement  les  localités  de  l'arrondissement  de  Poitiers. 
Selon  toute  vraisemblance,  le  Roripa  des  bords  de  la  Vienne 
est  le  même  que  celui  indiqué  vers  Availles-Limousine  et 
l'Isle-Jourdain,  et  doit  être  descendu  de  la  Haute-Vienne,  où 
la  forme  typique,  plus  spéciale  aux  montagnes,  est  générale- 
ment répandue. 

Helianthemum  guttatiim   Mill.  —  Bois  de  la  Gagnerie, 


—  187  - 

commune  de  Vouneuil-s- Vienne  (9  sept.  1903).  Notre  plante 
correspond  à  la  forme  H.  Milleri  a  genuinum  R.  et  F. 

Helianthemum  salicifolium  Pers.  —  Une  station  abondante 
existe  sur  les  pentes  gazonnées  et  escarpées  des  rochers  de 
David,  au  bord  de  la  Vienne,  en  amont  de  GhaUvigny.  La 
plante  s'y  trouve  sous  la  forme  typique  et  sous  la  var.  micro- 
carpum  Willk.  (28  mai  1901). 

H.  vulgare  form.  H.  serpyllifolium  y  oblongifoliumR.etF. 
—  Vouneuil-s-Vienne  (17  sept.  1903). 

H.  polifolium  y.  angustifolium  Koch.  —  Friches  calcaires 
entre  Lavoux  et  Jardres  (8  juin  1903),  où  croit  également  une 
variation  à  taille  réduite  et  à  fleurs  de  moitié  plus  petites. 

H.  polifolium  S  oblongifolium  Koch  =  H.  Apenninum  DC, 
Bor.  —  Même  localité. 

H.  sulfureum  Willd.  —  Même  localité  (7-8  juin  1903); 
La  Rocheposay  (11  juin  1903).  Près  de  Lavoux,  et  parmi  les 
H.  polifolium  et  vulgare,  les  membres  de  la  Société  bota- 
nique des  Deux-Sèvres  participant  à  l'excursion  du  7  juin  1903, 
ont  recueilli  cet  hybride  que  je  suis  allé,  depuis,  étudier  sur 
place.  Il  y  offre  deux  séries  de  formes  plus  ou  moins  nettement 
définies,  différenciées  surtout  par  l'indument  des  sépales  qui 
sont,  tantôt  presque  nus  ou  faiblement  poilus-subtomenteux, 
comme  dans  VIL  vulgare,  tantôt  pubérulents,  à  tomentum 
moins  pourvu  de  longs  poils.  On  peut  admettre  que  la  raison 
de  ces  différences  provient  du  degré  d'influence  que  la  plante 
porte-pollen  a  pu  avoir  dans  la  production  de  l'hybride  ;  c'est 
ce  qui  explique  que  tout  en  gardant  l'aspect  général  et  le  faciès 
du  porte-graine  H.  vulgare,  VH.  sulfureum,  accuse  à  des 
degrés  variables  les  caractères  de  VH.  polifolium. 

Ce  qui  ressort  de  l'observation  des  faits,  c'est  que  l'hybride 
emprunte  d'ordinaire  les  caractères  de  ses  feuilles  (forme, 
couleur,  revêtement)  à  l'if,  vulgare  qui  en  est  le  plus  proche  ; 
j'en  ai  eu  des  exemples  certains  en  recueillant  l'if,  sulfureum 


—  188  — 

à  feuilles  larges  dans  le  voisinage  immédiat  de  Y II.  vulgare  de 
forme  identique,  et  de  même  l'hybride  à  feuilles  étroites  tout 
à  côté  du  pareil  H.  vulgare. 

Il  semblerait  logique  d'induire  que  si  la  plante  mère  se 
révèle  dans  la  partie  végétative  du  produit,  l'espèce  porte-pollen 
doit  influencer  les  organes  floraux,  comme  cela  arrive  parfois 
chez  les  Verbascum.  Il  n'en  est  rien  cependant  ;  certains  indi- 
vidus à  sépales  rappelant  VII.  vulgare  ont  les  pétales  d'un 
jaune  assez  intense,  d'un  jaune  pâle  ou  presque  blancs  et  cer- 
tains autres  à  sépales  pubérulents  les  ont  d'un  jaune  très  pâle 
ou  plus  ou  moins  vif. 

Sur  tous  les  pieds  observés,  les  capsules  étaient  régulière- 
ment développées  et  fertiles. 

Je  n'ai  pas  distingué  l'hybride  inverse  x  H-  ochroleucum 
R.  et  Fouc. 

A  la  Rocheposay,  où  l'hybride  s'est  produit  au  milieu  d'une 
colonie  de  H.  vulgare,  '  Y  H.  polifolium  n'est  pas  encore 
signalé. 

Viola  sylvestris  s.-var.  lilacina  Celak.  —  Bords  du  ruisseau 
des  Cinq-Morts,  près  Vouneuil-s-Vienne  (16  avril  1902). 

V.  lancifolia  Thore  =  V.  canina  subsp.  V.  lusitanica 
Brot.  in  R.  et  F.,  FI.  France,  III,  p.  7.  Çà  et  là  en  forêt  de 
Moulière,  sous  la  var.  a  genuina. 

V.  Provostii  Bor.  —  Forêt  de  Scévole  (19  mai  1901). 

Drosera  rotundifolia  L.  —  Rare  dans  le  nord  du  départe- 
ment, plus  commun  dans  le  Montmorillonnais  ;  trouvé  peu 
abondant  dans  une  fosse  à  meulière  sur  la  Petite  Forêt,  près 
Vouneuil-s-Vienne  (8  août  1900). 

Polygala  vulgaris  L.  —  Dans  les  haies  aux  environs  de 
Maugeant,  commune  de  Monthoiron  (8  juin  1901),  j'ai  recueilli 
une  forme  robuste,  à  tiges  dressées,  de  0m4O  de  hauteur,  à 
inflorescences  atteignant  20  c/m  de  long,  à  ailes  de  8-9  m/m, 
plus  larges  et  plus  longues  que  la  capsule,  à  laquelle  paraît 


—  189  — 

convenir  le  nom  de  var.  majuscula  Le  Grand,  FI.  du  Berry, 
suppl.,  p.  21. 

Melandryum  pratense  Rœhl.  (Lychnis  vespertina  Sibth.), 
s. -var.  coloratum  Rostr.  —  Haie  sur  la  route  de  Vouneuil-s- 
Vienne  à  Bonneuil-Matours  (14  juin  1901).  Ce  Lychnis  à 
pétales  roses  m'avait  paru  d'abord  être  l'hybride  X  M.  inter- 
medium  Schur.,  en  raison  de  sa  station  voisine  de  celle  du 
M.  silvestre.  Mais  après  comparaison  avec  une  plante  identique 
provenant  del'Aveyron  et  d'une  détermination  confirmée,  dont 
les  pétales  ont  aussi  l'onglet  exsert  et  les  capsules  des  dents 
dressées,  cette  détermination  est  à  rejeter.  Un  exemplaire 
récolté  par  M.  Souche  à  La  Rocheposay  (11  juin  1903),  est 
conforme  à  ceux  de  Bonneuil-Matours. 

Silène  inflata  Sm.  var.  à  fleurs  purpurines.  —  Très  rare, 
dans  la  forêt  de  Ghâtellerault,  avec  le  type  (12  juin  1902). 

S.  nutans  L.  —  La  Flore  de  France,  III,  p.  144,  ne  men- 
tionne de  pétales  rouges  que  pour  la  var.  $  subverticillaris 
non  encore  observée  dans  notre  rayon  ;  on  rencontre  cependant 
chez  nous  des  spécimens  à  pétales  entièrement  rouges  (rochers 
de  l'Ecotière,  près  la  Chapelle-Mou lière,  25  mai  1902),  et 
d'autres  à  pétales  rouges  en  dessus  et  blancs  en  dessous  (forêt 
de  Châtellerault. 

Les  s. -var.  livida  Otth.  et  viridella  Otth.  sont  assez  répan- 
dues. Le  S.  nutans  se  présente  sous  des  aspects  très  divers 
selon  la  glandulosité,  la  pubescence,  la  longueur  des  rameaux, 
et  cela  dans  le  même  lieu.  Deux  états  m'ont  paru  assez  cons- 
tants et  assez  remarquables  pour  être  signalés  :  1°  s. -var. 
viridella  à  rameaux  longs,  divariqués,  formant  une  panicule 
triangulaire  (St-Mard,  près  Bonneuil-Matours,  11  juin  1902.  — 
Exsicc.  Société  Bochelaise,  n"  4837)  ;  2"  s. -var.  livida  à  ra- 
meaux courts,  rendant  la  panicule  étroitement  oblongue 
(mêmes  lieu  et  date.  —  Exsicc.  Société  Rochelaise,  n°  4836). 

Dianthus  Carthusianorum  var.  £  uniflorus  Car.  et  St-Lag. 


—  190  — 

—  Pelouses  rocailleuses  de  la  Petite  Forêt,  près  Vouneuil-s- 
Vienne  (16  juillet  1901). 

Dianthus  Caryophyllus  L.  --  Ruines  de  la  Tour  de  Beau- 
mont  (fin  juin  1899). 

Cerastium  glomeratum  var.  a  corallinum  s.-var.  elonga- 
tum  R.  et  F.  —  Vouneuil-s-Vienne,  lieux  herbeux  (25  mai 
1902).  —  Exsicc.  Société  Rochelaise,  n°  4843. 

C.  pumilum  Curt.  —  On  sait  que  les  formes  C.  glutinosum 
Fries  et  C.  pallens  F.  Schultz  se  distinguent  principalement 
par  les  caractères  variables  de  la  largeur  de  la  marge  scarieuse 
des  bractées  et  de  la  couleur  des  feuilles.  Des  exemplaires  pro- 
venant de  la  forêt  de  Chàtellerault  (Il  juin  1902),  pourraient, 
en  raison  des  bractées  supérieures  à  marge  très  nette  et  de 
leur  teinle  peu  foncée,  être  assimilés  au  C.  pallens. 

C.  semidecandrum  L.  —  Sables  de  la  Vienne  à  Vouneuil 
(10  mai  1902). 

Arenaria  leploclados  (3  viscidida  R.  et  F.  —  La  Chapelle- 
Moulière,  murailles  (25  mai  1902). 

Sagina  apetala  L.  —  La  var.  a  barbata  Fenzl.  a  les  feuilles 
ciliées,  les  pédicelles  et  les  sépales  glanduleux  ;  la  var. 
fi  hnberbvo  Fenzl.,  les  feuilles,  les  pédicelles  et  les  sépales 
glabres.  Je  n'ai  observé  que  les  variations  suivantes,  plus  ou 
moins  voisines  de  l'une  ou  de  l'autre  : 

1°  Feuilles  à  peine  ciliées,  pédicelles  glanduleux,  sépales 
glabrescents  (Beaumont,  12  juin  1902)  ; 

2°  Feuilles  abondamment  ciliées,  pédicelles  et  sépales  glabres 
(Villiers,  près  Vouneuil-s-Vienne,  7  juin  1902)  ; 

3°  Feuilles  abondamment  ciliées,  pédicelles  glanduleux,  sé- 
pales faiblement  glanduleux  i Vouneuil-s-Vienne,  22  mai  1902). 

S.  ciliata  var.  a  vulgaris  R.  et  F.  —  Rudepère,  près 
Vouneuil-s-Vienne  (18  juin  1902).  —  Exsicc.  Société  Roche- 
laise, n°  4839.  Feuilles  peu  ciliées,  pédicelles  et  sépales  glan- 
duleux. 


—  191  - 

Variation  à  pédicellesà  peine  glanduleux  (Beaumont,  12  juin 
1902). 

S.  ciliata  var.  (3  ambigua  Corb.  —  Forêt  de  Chàtellerault 
(21  juin  1902);  champs  entre  Vouneuil-s- Vienne  et  Bonneuil- 
Matours  (5  juin  1902)  ;  Villiers,  près  Vouneuil-s-Vienne  (7  juin 
1902).  Feuilles  ciliées  à  la  base,  pédicelles  et  sépales  glabres. 

Spergula  pentandra  var.  3  minor  R.  et  F.  —  Rocbers  de 
David,  près  Chauvigny  (11  mai  1901).  Plante  naine,  à  fleurs  et 
capsules  une  fois  plus  petites  que  dans  le  type. 

Malva  alcea  forma  M.  fasligiata  Gav.  —  Valette,  près 
Chàtellerault  (23  août  1900). 

Erodium  cicutarïum  forma  E.  pïmpinellifolium  var. 
r(j  Timbali  Jord.  —  Vouneuil-s-Vienne  (18  mai  1901). 

Ulex  Europœus  L.  —  Dans  les  lieux  ombragés  on  rencontre 
une  forme  particulière  à  laquelle  conviendrait  le  nom  de  var. 
nemoralis  (an  7  strictus  Webb?)  et  qui  se  produit  parallèle- 
ment chez  les  autres  espèces  ou  formes  d'Ulex.  Elle  se  dis- 
tingue par  ses  rameaux  beaucoup  moins  rigides,  ses  épines 
plus  espacées,  bien  moins  consistantes,  son  inflorescence  moins 
fournie,  souvent  réduite  à  quelques  fleurs  au  sommet  des 
rameaux  ;  ses  calices  sont  un  peu  tomenteux.  J'ai  vu  cette 
plante  dans  les  bois  de  la  Gagnerie,  commune  de  Vouneuil 
(28  sept.  1903),  après  l'avoir  déjà  observée  dans  la  Haute- 
Vienne  au  Cluseau,  commune  de  Droux,  et  à  l'Echoisier,  com- 
mune de  Beaune  (juillet  1903). 

U.  Europœus  var.  biferus  Taslé.  —  Logerie  Basse,  com- 
mune de  Bonneuil-Matours  (14  sept.  1903).  Sur  les  buissons 
de  cette  localité  les  bractées  étaient  insérées  au  1/3  supérieur 
des  pédoncules  floraux  ;  mais  le  fait  n'est  pas  constant  dans 
les  formes  à  floraison  estivale;  j'ai  recueilli,  près  dé  Montgamé, 
commune  de  Vouneuil,  le  28  septembre  1903,  des  échantillons 
à  bractées  insérées  fort  peu  au-dessous  du  calice  ou  appliquées 
complètement  contre  lui. 


-  192  - 

U.  Gallii  Planchon.  —  Bordure  d'un  bois  sur  la  route  de 
Vouneuil  à  Ghâtellerault  (30  sept.  1903). 

La  présence  de  VU.  Gallii,  nouveau  pour  le  Poitou,  en 
dehors  de  la  région  littorale,  est  un  fait  digne  d'être  signalé, 
Il  n'existe  pas  de  différence  appréciable  entre  mes  échantillons 
et  ceux  que  j'ai  reçus  de  M.  le  professeur  Corbière  provenant 
des  en  virons  de  Cherbourg  ;  mais  on  sait  que  VU.  Gallii  Planch . , 
offrant  des  caractères  quasi  intermédiaires  entre  ceux  des 
U.  Europœus  et  nanus,  serait  difficile  à  différencier  des  pro- 
duits qui  pourraient  provenir  du  croisement  de  ces  deux 
plantes,  et  c'est  pourquoi  je  ne  suis  pas  en  mesure  d'affirmer 
que  VU.  Gallii  des  environs  de  Vouneuil  ne  se  trouve  pas  dans 
ces  conditions.  Le  port  est  presque  identique,  quoique  un  peu 
moins  robuste,  à  celui  des  U.  Europœus  de  la  même  localité, 
où,  du  reste,  VU.  nanus  n'apparaît  pas  dans  le  voisinage 
immédiat  (1). 

VU.  Gallii  a  été  diversement  compris  par  les  auteurs,  qui 
tantôt  l'ont  considéré  comme  un  hybride  des  U.  Europœus  et 
nanus (Dr  Gillot,  Bull.  Soc.  Dauph.,  1878,  p.  183  ;  Ch.  Arnaud, 
ibid.,  p.  266),  tantôt  l'ont  subordonné  à  VU.  Europœus  comme 
simple  forme  climatérique  (Godron,  Bull.  Soc.  Bot.  France, 
XXVI,  1879,  p.  303),  ou  comme  race  (Rouy,  FI.  de  France, 
IV,  p.  242),  tantôt  l'ont  réuni  à  U.  nanus  pour  former  de 
l'ensemble  des  deux  plantes  une  subdivision  de  VU.  Europœus, 
comme  l'a  fait  M.  l'abbé  Hy  sous  le  nom  de  U.  autumnalis 
Thore  (Bull.  Soc.  Rochel,  1902,  p.  25). 

La  plupart  des  botanistes  admettent,  ce  qui  est  l'essentiel, 
que  les  trois  Ulex  Europœus,  Gallii  et  nanus  dérivent  d'une 
même  souche  primitive  ;  c'est  notamment  l'opinion  émise  dans 
la  Flore  de  France  (loc.  cit.)  et  par  M.  Hy  (loc.  cit.)  ;  c'est 
aussi  celle  que  M.  le  D1'  Gillot  m'a  exprimée  dans  une  lettre 

(I)  Revu  en  Mars  1904  ;  les  légumes  sont  normaux  et  fertiles.  —  E.  S. 


-   193  - 

très  intéressante  et  très  documentée  dont  je  ne  résisterai  pas 
au  plaisir  de  faire  connaître  en  substance  quelques  fragments, 
parce  qu'ils  mettent  particulièrement  en  lumière  la  véritable 
identité  de  l' Ù.  autumnalis.  Mais  si  VU.  Europœus  (sensu 
stricto)  est  nettement  délimité,  il  n'en  est  pas  de  même  des 
deux  autres,  qui  sont  interprétés  de  diverses  manières  au  point 
de  vue  de  leur  extension  respective.  Ainsi  VU.  Gallii  de  la 
Flore  de  France  (loc.  cit.)  exclut  les  formes  U.  Richteri  et 
U.  Lagrezii,  tandis  que  cette  dernière  et  VU.  provincialis 
Bastard  sont  rangés  par  M.  Hy  avec  le  type  de  VU.  Gallii  dans 
un  même  groupe  plus  étendu  :  U.  Gallii  Plancb.  et  auct.  lat.  s. 
Ainsi  encore  VU.  nantis  est  restreint  par  quelques  auteurs  aux 
formes  à  fleurs  de  7-9  "Vm,  alors  que  Smith  parait  le  com- 
prendre dans  un  sens  moins  étroit. 

L'observation  révèle  qu'entre  les  U.  Europœus  et  nantis  tels 
qu'ils  sont  décrits  dans  la  Flore  de  France  (loc.  cit.),  se 
placent  des  formes  intermédiaires  paraissant  tendre  du  premier 
vers  le  second  par  les  fleurs  plus  petites  et  le  port  moins 
robuste,  et  du  second  vers  le  premier  par  des  caractères 
inverses.  Ces  dernières  se  rencontrent  très  communément  dans 
les  régions  où  croit  VU.  nantis,  et  cela  peut  expliquer  l'indéci- 
sion des  auteurs  à  l'égard  de  VU.  Gallii.  qui  emprunte  ses 
caractères  à  l'un  et  à  l'autre,  à  VU.  Européens  dans  son  port, 
à  VU.  nanus  dans  ses  fleurs.  Mais  quoi  qu'il  en  soit,  la  subor- 
dination des  formes  est  une  affaire  d'appréciation  personnelle, 
et  on  peut  selon  son  penchant  rattacher  VU.  Gallii  à  V  Euro- 
pœus ou  le  réunir  au  nantis,  tailler  dans  ces  trois  Ajoncs  une, 
deux  ou  trois  espèces  et  un  nombre  variable  de  formes  ou  de 
variétés.  Peu  importe  —  sauf  pour  la  nomenclature  —  puis- 
qu'ici,  comme  dans  bien  d'autres  cas,  la  nature  se  joue  de  ces 
classifications  artificielles;  mais  il  ne  parait  pas  dénué  d'intérêt 
de  signaler  les  variations  qui,  soit  par  leurs  modifications 
organiques,    soit  par  leur  relation  reconnue  avec  un  milieu 

13 


—  194  — 

physique   déterminé,    marquent    en    quelque   sorte   un   stade 
d'évolution. 

Je  reviens  à  VU.  autumnalis  et  aux  renseignements  que 
M.  le  Dr  Gillot  a  eu  l'obligeance  de  me  transmettre.  Grenier  et 
Godron  eurent  les  premiers  (FI.  de  France,  I,  p.  345),  le  tort 
de  faire  de  VU.  autumnalis  Thore  un  synonyme  de  VU.  nanus, 
et  la  plupart  des  auteurs  s'en  rapportèrent  à  leur  autorité  Mais 
Bubani,;  dans  son  Flora  pyrenxa,  II,  p.  444,  a  longuement 
discuté  cette  assimilation  et  prouvé  que  son  U.  autumnalis, 
qui  est  probablement  celui  de  Thore,  est  très  différent  de 
VU.  nanus. 

Voici  du  reste  la  diagnose  que  le  Flora  Britan.  (1804),  II, 
p.  757,  donne  de  cette  dernière  plante,  nommée  quelques 
années  auparavant  par  Forster  dans  le  Synopsis  de  Symons 
(1798)  cité  par  Smith  : 

«   Ulex   nanus,  denlibus  calycinis   lanceolatis  distanlibus, 
bracteis  minutis  adpressis,  ramnlis  decumbentibus. 
«   Ulex  nanus  Forst.  in  Sym.  Syn.  1G0. 
«   U.  europœus  (3.   Sp.  pi.  1045.   Huds.   312    Reilh.   170. 
With.  626.2.  Hull.  159.2. 

«   Genïsta  spinosa  minor  Roï  syn.  475. 
a  Angl.  Dwarf  Furze. 
«  In  ericetis  elatioribus. 
u   Frutex.  FI.  Augusto-Octobri. 

Prœcedente  '(U.  Europseo)  longe  humilior,  ramis  decum- 
bentibus, spinis  brevioribus,  floribus  minoribus.  Bracteœ  es\- 
guœ,  scepe  vix  manifesta?,  calyci  adpressse,  monente  amicissimo 
D.  Stackhousio.  Calyx  sericeus,  minusque  tomentosus,  denti- 
bus  maxime  conspicuis,  aile  incisis  ac  distantibus.  Corolla 
calyce  paru  m  longior,  colore  minus  quam  in  priore  fulgenti. 
Legumen  hirtum.  » 

On  voit  par  là  qu'au  sens  de  la  description  de  l'auteur 
anglais,  VU.  nanus  se  circonscrit  aux  formes  présentant  réunis 


-  195  - 

ces  caractères  :  taille  peu  élevée,  rameaux  décombants,  bractées 
petites  et  appliquées,  dents  calicinales  distinctes,  aiguës,  pro- 
fondes ;  fleurs  plus  petites  que  dans  VU.  Européens,  ne  dépas- 
sant pas  ou  à  peine  le  calice.  Par  contre,  VU.  Européens, 
indépendamment  de  sa  taille  élevée,  de  son  port  robuste,  a, 
loujours  d'après  Smitb,  des  bractées  lâches,  étalées,  larges, 
égalant  le  cinquième  du  calice,  des  dents  calicinales  courtes, 
obtuses  et  conniventes,  des  fleurs  grandes  dont  la  corolle 
dépasse  le  calice  de  moitié  de  sa  longueur  (corolla  calyce 
sesquilongior  Sm.). 

Ainsi,  d'après  Bubani,  VU  autumnalis  n'est  pas  susceptible 
d'être  rattaché  à  VU.  nanus  —  et  dans  cet  U.  nanus  doivent 
être  comprises  les  formes  autres  que  les  plus  réduites  et  à 
fleurs  de  minimes  dimensions,  puisque  le  même  auteur  proteste 
contre  la  citation  faite  par  Lagrèze-Fossat,  Fl.  Tarn-et-Gar., 
p.  78,  de  VU.  autumnalis  Thore.  Bub.  comme  synonyme  de 
VU.  nanus  B  Thorei—  U.  nanus  forme  thyrsoïde  Des  Moulins, 
qui  atteint  une  taille  assez  élevée  et  porte  souvent  des  fleurs 
de  10-11  "7ra-  —  11  affirme  dans  ses  caractères  une  affinité  plus 
étroite  avec  VU.  Europseus  et  doit  prendre  place  par  consé- 
quent entre  ce  dernier  et  les  formes  robustes  de  VU.  nanus; 
d'où  il  suit  qu'il  répond  certainement  à  VU.  Gallii  Planchon, 
dont  la  floraison  automnale  justifie  d'ailleurs  sa  dénomination 
spécifique. 

Les  conclusions  de  Bubani  sont  admises,  au  moins  à  l'égard 
de  VU.  nantis  (sensu  lato),  par  la  Flore  de  France,  IV,  p.  243, 
comme  en  témoignent  les  réserves  inscrites  dans  la  synonymie 
de  VU.  Lagrezii. 

Ulex  nanus  Forst.  —  Comprendre  VU.  nanus  tel  que  le 
définit  la  description  de  Smith,  c'est-à-dire  sans  limitation 
dans  la  dimension  des  fleurs,  c'est  admettre  qu'il  renferme  les 
variations  à  corolles  réduites,  de  7  à  9m/"\  et  celles  à  corolles 
plus  grandes,  de  10  à  12m/m  ;    ces   dernières    sont   les   plus 


-  196  - 

répandues  dans  la  flore  poitevine.  Il  n'est  pas  inutile  d'ailleurs 
de  remarquer  que  la  grandeur  des  fleurs  n'est  pas  toujours  en 
raison  directe  de  la  taille  et  du  port  de  la   plante,  et  que  des 
variations  à  rameaux  faibles  et  décombants  (ramis  decumben- 
tibus  Sm.)  portent  des  fleurs  de  7  à  11"'/'11,   alors  que  d'autres 
à   fleurs   semblables  ont  des  rameaux  plus  raides,  courts  et 
trapus.    Toujours   est-il,    comme    le   constate  judicieusement 
M.  le  Dr  Gillot  sur  des  échantillons  soumis  à  son  examen,  que 
c'est  chez  des  individus  à  fleurs  relativement  grandes,  dépas- 
sant légèrement  le  calice,  que  les  dents  calicinales  sont  le  plus 
distinctes  (maxime  conspicuis  Sm.)  et  le  plus  profondes  {aile 
incisis  Sm.). 

Ainsi  entendu,  VU.  nanus  offre  des  variations  intéressantes 
dont  les  plus  notables,  dans  la  contrée  poitevine,  sont  les 
suivantes  : 

La  plante  généralement  considérée  comme  VU.  nanus  typ'que 
(sensu  stricto)  a  un  port  peu  élevé  (O"30  k  0m50),  des  rameaux 
trapus,  des  épines  faibles,  peu  vulnérantes,  des  fleurs  pâles, 
de  7-9m/m,  à  ailes  plus  courtes  que  la  carène.  Elle  est  assez 
commune  dans  la  région,  mais  elle  y  prend  facilement  un 
faciès  plus  vigoureux.  En  terrain  nu,  dans  les  landes  décou- 
vertes, elle  ne  modifie  guère  sa  taille,  sinon  pour  la  réduire 
encore  ;  elle  raidit  ses  rameaux,  fortifie,  allonge  et  recourbe 
ses  épines,  épaissit  sa  grappe  florale,  et  par  la  dimension  de 
ses  fleurs,  tend  vers  VU.  Lagrezii.  En  cet  état  elle  répond  soit 
à  la  var.  Bastardianus  Hy  de  VU.  autumnalls  ^hore)  Hy, 
soit  à  la  var.  longispinosus  Rouy  de  VU.  nanus,  selon  la 
dimension  relative  des  épines  et  la  longueur  des  corolles. 

D'une  taille  plus  élevée,  dépassant  parfois  lm50,  VU.  Lagrezii 
Rouy  se  distingue  par  ses  rameaux  plutôt  grêles,  ses  épines 
faibles  quoique  un  peu  vulnérantes,  et  surtout  par  ses  rameaux 
florifères  très  allongés  (atteignant  80e/"1  !),  h  fleurs  nombreuses, 
jaune  doré,  en  long  thyrse  spiciforme,  aigu,  peu  débordé  par 


—  197  — 

les  épines.  Chez  lui,  comme  l'a  déjà  signalé  M.  Dufïort  dans  le 
département  du  Gers  (Bull.  Âssoc.  Pyrén.)  1900-1901),  les 
caractères  autres  que  ceux  du  port,  comprenant  la  taille,  l'ar- 
mature, l'inflorescence,  sont  souvent  incertains.  Il  en  est  ainsi 
pour  la  longueur  des  fleurs,  généralement  de  10-41m/m,  mais 
parfois  de  l-9mjm  (FI.  de  France,  IV,  p.  244),  pour  la  longueur 
des  ailes,  égales  à  la  carène  (loc.  cit.)  ou  plus  courtes,  et  pour 
la  forme  des  bractées,  habituellement  ovales  (loc.  cit.)  mais 
fréquemment  aussi  lancéolées. 

La  lumière,  par  son  degré  d'intensité,  agit  puissamment  sur 
tous  les  Ulex.  Ainsi  il  est  probable  que  VU.  Lagrezii  n'est 
qu'une  forme  moins  héliophile  de  VU.  nanus,  car  les  spéci- 
mens les  mieux  caractérisés  croissent  précisément  dans  les 
lieux  faiblement  couverts.  Toutefois,  à  mesure  que  la  station 
devient  plus  ombragée,  la  plante  se  transforme  :  sa  teinte 
devient  plus  foncée,  ses  rameaux  plus  grêles,  plus  diffus,  plus 
décombants  ;  l'inflorescence,  plus  lâche,  s'appauvrit  et  se  loca- 
lise à  l'extrémité  des  rameaux  ;  les  épines  deviennent  sans 
consistance  et  non  ou  à  peine  vulnérantes,  les  axes  plus  lon- 
guement velus.  C'est  alors  la  var.  nemoralis  qui  affecte  une 
taille  tantôt  élevée  (près  de  2  mètres),  tantôt  réduite  (0m50)  et 
offre  des  fleurs  généralement  grandes,  de  10-12n,/m,  mais  parfois 
bien  plus  petites  (8-9n7"')>  à  ai,es  PIus  courtes  que  la  carène  ou 
l'égalant,  et  des  bractées  plus  ou  moins  nettement  ovales  ou 
lancéolées. 

On  conçoit  qu'entre  toutes  les  variations  précédemment 
citées,  séparées  fréquemment  entre  elles  par  de  simples  diffé- 
rences de  plus  ou  de  moins,  pour  la  plupart  influencées  par  un 
facteur  éminemment  variable,  la  lumière,  et  représentant  vrai- 
ment des  formes  stationnelles  dans  le  sens  littéral  du  mot,  se 
rencontrent  des  individus  qu'il  est  impossible  de  faire  rentrer 
dans  l'une  plutôt  que  dans  l'autre,  et  qui  déconcerteront  toujours 
les  plus  persévérantes  tentatives  de  rigoureuse  classification. 


—  198  - 

Je  noierai,  en  terminant,  une  variété  peu  répandue  qui  sera 
probablement  rencontrée  sur  d'autres  points,  la  var.  angus- 
talus,  remarquable  par  ses  fleurs  dont  l'étendard  est  étroite- 
ment oblong  et  non  ovale,  et  les  ailes  plus  étroites  que  dans 
les  formes  ordinaires.  Je  n'en  ai  rencontré  jusqu'ici  que  deux 
spécimens. 

Voici,  à  mon  sens,  le  bref  synopsis  des  variétés  poitevines 
de  VU.  nantis  : 

Var.  typica  ;  U.  Europseus  form.  U.  nantis  Forst.,  Rouy, 
FI.  de  France,  IV,  p.  244  ;  U.  autumnalis  (Tbore)'  Hy  B. 
U.  nantis,  Bull.  Soc.  Rochel,  1902,  p.  26. 

Plante  basse  ;  rameaux  courts  ;  opines  faibles,  peu  vulné- 
rantes  ;  fleurs  petites,  pâles,  en  grappes  très  courtes. 

—  Assez  commune  dans  la  région. 

S. -var.  longispiiiosus  :  U.  Europseus  forme  U.  nanus 
var.  longispinosus  Rouy,  loc.  cit. 

Epines  primaires  longues  de  12-18m/ra,  celles  des  grappes 
florifères  atteignant  ou  dépassant  le  sommet  des  fleurs  ;  ces 
dernières  de  7-9m/m  (loc    cit.)  ou  plus  grandes  (!). 

—  Bonneuil-Matours,  route  de  Logerie  (12  sept.  1903);  sur 
la  Petite  Forêt. 

Var.  Bastardiauus  ;  U.  autumnalis  (Tbore)  Hy  var. 
Baslardianus  Hy,  loc.  cit. 

Plante  basse  ;  rameaux  courts  ;  épines  fortes,  recourbées  , 
fleurs  de  9-12mjm,  en  grappes  généralement  courtes. 

—  La  plus  commune  dans  les  landes  poitevines,  avec  la 
suivante. 

Var.  Tliorei  ;  Lagrèze-Fossat,  Fl.  Tarn-et-Gar.,  p.  78 
(excl.  syn.  Tbor.  et  Bub  )  ;  U.  nanus  forme  thyrsoïde  Des 
Moulins,  Cat.  pi.  Bord.,  p.  45;  U.  Europseus  forme  U.  La- 
grezii  Rouy,  Fl.  de  France,  IV,  p.  243  ;  U.  autumnalis 
(Thore)  Hy  var.  Thoreanus  Hy,  loc.  cit. 

Plante   ordinairement    peu    élevée  ;   rameaux   florifères 


—  199   - 

allongés  ;  épines  faibles,  courtes,  peu  vulnérantes  ;  fleurs  de 
1-Wm\m,  jaune  doré,  en  longs  thyrses  spiciformes. 

—  Répandue  dans  la  région  :  Vouneuil-s-Vienne  (6  octobre 
1903)  ;  sur  la  Petite  Forêt  (12  sept.  1903)  et  probablement 
tout  le  Montmorillonnais  jusque  dans  la  Haute-Vienne  (vallée 
de  la  Garteinpe,  au  moulin  des  Rocbes,  commune  de  Droux, 
24  août  1903). 

Yar.  iicuioralis. 

Plante  souvent  élevée;  rameaux,  allongés,  grêles;  épines 
très  faibles,  à  peine  vulnérantes  ;  fleurs  généralement  grandes, 
de  9-i2m/m,  rares  au  sommet  des  rameaux. 

—  Dans  les  bois  couverts  :  forêt  de  Moulière  (13  février, 
19  sept.  1903)  ;  foret  de  Châtellerault  (16  octob.  1903);  bois 
de  la  Gagnerie,  commune  de  Vouneuil  (30  octob.  1903,  à 
petites  fleurs). 

Var.  angiistatus. 

Etendard  étroitement  oblong,  2  fois  plus  long  que  large 
(et  non  ovale-oblong,  à  peine  plus  long  que  large)  ;  ailes 
étroites. 

—  Vouneuil-s-Vienne,  sur  la  Petite  Forêt  (4  octob.  1903). 
Vicia  Cracca  subsp.  V.   imbricata  Gilib.    —   Bois  près  de 

Vouneuil-s-Vienne  (2  juillet  1902). 

Potentilla  verna  var.  e  incisa  Lehm.  —  Rochers  à  Chauvi- 
gny  (10  mai  1901). 

P.  verna  var.  P.  Chaubardiana  T.-Lagrave  in  Lloyd  et 
Fouc,  Fl.  Ouest,  éd.  4,  p.  119.  La  Flore  de  l'Ouest  donne 
comme  synonyme  le  P.  rubens  Sl-Am.  non  Vill.,  qui  est  rap- 
porté dans  la  Fl.  de  France,  VI,  p.  203,  à  la  vàr.  s  incisa  Lehm. 
Or  celle-ci  doit  avoir  des  fleurs  médiocres,  d'un  jaune  assez 
pâle,  alors  que  la  plante  de  la  Vienne  a  des  fleurs  plutôt 
grandes,  d'un  jaune  vif,  conformément  à  la  diagnose  de  la 
Fl.  de  V Ouest  ;  les  autres  caractères  sont  du  reste  identiques. 
—  Pelouses  à  Savigny,  près  Vouneuil  (avril  1901). 


—  200  — 

Potentilla  Tormentilla  s.-var.  sericea  Le  Grand.  —  Forêt 
de  Moulière  (25  mai  1902). 

P.  reptans  s.-var.  sericea  Bréb.  —  Chàtellerault  (27  mai 
1903). 

Rosa  stylosa  Desv.  groupe  R.  systyla  Bast.  —  Petit-Cenon, 
commune  de  Cenon  (8  juin  1901);  lisière  du  parc  de  Chitré, 
près  Vouneuil-s-Vienne  (28  juin  1901). 

Groupe  R.  virginea  Bip.  —  Petit-Cenon  (13  juin  1901). 

Groupe  R.  rusticana  (Déség.)  Grépin.  —  Bois  de  pins  entre 
Vouneuil-s- Vienne  et  Chàtellerault  (Pons  et  Coste,  Herbar. 
Rosar.,  n°  301);  Petite  Forêt,  près  Vouneuil-s- Vienne  (2  juil- 
let 1901). 

R.  micrantha  Sm.  —  N'est  pas  très  commune  dans  la 
région  ;  Vouneuil-s-Vienne,  La  Boche- Posay.  —  Forme  micro- 
phylle  :  Lavoux  (7  juin  1903). 

R.  sepium  Thuill.  —  La  plus  répandue  de  nos  B_oses.  J'ai 
rencontré  près  du  pont  de  Vouneuil-s-Vienne  (17  juin  1902), 
un  buisson  de  R.  sepium  dont  j'ai  adressé  des  rameaux  à 
M.  Coste,  et  qui  présentait  sur  les  pédicelles  jeunes  quelques 
fines  glandes.  Ce  cas  est  extrêmement  rare  dans  cette  espèce 
et  à  ma  connaissance  n'a  été  mentionné  nulle  part  d'une  façon 
positive,  bien  qu'on  lise  dans  la  FI.  de  Fr.,  VI,  p.  348,  au 
sujet  du  R.  agrestis  Savi  =  R.  sepium  Thuil.  :  «  Pédicelles 
presque  toujours  lisses  »,  ce  qui  peut  faire  allusion  à  des  pédi- 
celles seulement  pubescents  comme  il  s'en  trouve  sur  d'autres 
Rosa  (R.  dumetorum,  R.  Deseglisei  in  herb.  Simon).  Depuis 
lors  j'ai  revu  maintes  fois  le  même  buisson,  mais  sans  constater 
sur  les  fleurs  épanouies  aucune  trace  de  glandulosité  des  pédi- 
celles; les  glandes  sont  donc  caduques  avant  l'anthèse;  mais  le 
fait  même  de  leur  présence  accidentelle  chez  le  R.  sepium 
méritait  d'être  signalé  (i). 

(1)  En  étudiant  attentivement  dans  mon  herbier  d'autres  exemplaires 
de  R.  sepium  recueillis  en  1901,  je  constate  également  une  faible  glandu- 


—  201   - 

R.  Tomentella  Lem.  — Bonneuil-Matours  (19  juin  1902); 
Vouneuil-s-Vienne  (28  juin  1902).  Dans  cette  dernière  localité 
il  semble  que  la  pubescence,  presque  réduite  à  la  nervure 
médiane,  justifie  la  dénomination  de  R.  Iwmitricha  Rip. 

R.  obtusifotia  Desv.  —  Environs  de  Vouneuil-s-Vienne 
(1G  juin  1901). 

R.  canina  L.  groupe  R.  lutetiana  Lem.  —  Répandu  ;  Vou- 
neuil-s-Vienne (27  juin  1901);  Petit-Cenon  (8  juin  1901  ;  — 
fruits  pyriformes  :  Petite  Forêt,  près  Vouneuil-sur-Vienne 
(2  juillet  1902). 

Groupe  R.  andegavensis  Bast.  —  Pas  rare  ;  mêmes  localités  : 
La  Roche-Posay  (11  juin  1903). 

Groupe  R.  dumalis  Bechst.  —  Commun  sous  diverses  varia- 
tions :  feuilles  à  dents  composées  (Vouneuil-sur-Vienne,  13juin 
1902). 

Groupe  A*,  verticillacantha  Mérat.  —  Petite  Forêt  (2  juillet 
1902)  ;  Vouneuil-sur-Vienne,  au  Bas-Villiers  (16  juin  1901). 
Les  échantillons  de  la  Petite-Forêt  ont  de  très  rares  glandes  à 
la  face  inférieure  des  feuilles  et  tendent  ainsi  vers  le  groupe 
R.  Blondœana  Rip. 

Groupe  R.  dumetorum  Thuill.  —  Piépandu  sous  diverses 
variations.  —  Variation  micropbylle  (Vouneuil-sur-Vienne, 
près  du  parc  de  Chitré,  27  juin  1901). 

Groupe  R.  Deseglisei  Bor.  —  Vouneuil-sur-Vienne  (14  juin 
1901). 

Myviophyllum  spicatum  L.  —  Sur  un  individu  recueilli 
dans  la  Vienne,  à  Vouneuil-sur-Vienne  (22  août  1899),  le  ra- 
chis  des  feuilles  supérieures  de  l'axe  florifère  est  un  peu  élargi 
en  spatule. 

losité  de  quelques  pédicelles  (1-3  glandes)  sur  des  rameaux  d'un  buisson 
observé  à  Vouneuil,  sur  la  lisière  du  Parc  de  Chitré  (28  juin  1901),  mais 
ici  les  glandes  semblent  persistantes,  les  réceptacles  étant  déjà  un  peu 
avancés. 


—  202  — 

Trapa  natans  L.  —  Se  répand  chaque  année,  de  plus  en 
plus,  dans  la  Vienne,  à  Vouneuil-sur-Vienne  ;  constaté  à  Bon- 
neuil-Matours. 

Lythrum  Salicaria  L.  —  On  remarque  des  variations  nom- 
breuses dans  l'indument,  la  forme  des  feuilles  et  des  bractées. 
Observé  une  forme  répandue  dans  les  fosses  à  meulière  de  la 
Petite-Forêt  et  de  Monthoiron,  à  pubescence  grisâtre,  à  feuilles 
lancéolées,  sessiles,  comme  tronquées-arrondies  à  la  base,  les 
inférieures  et  celle  des  ramuscules  ovales  (an  s.  var.  cineras- 
cens   R.  et  Cam.  ?) 

Une  autre  forme  m'a  paru  notable  :  plante  glabre,  feuilles 
étroitement  lancéolées,  la  plupart  subpétiolées,  en  tous  cas, 
non  brusquement  tronquées-arrondies  à  la  base  ;  je  la  désigne 
en  herbier  sous  le  nom  de  var.  tenuifolia  :  Vallette,  près  Châ- 
tellerault  (19  août  1901). 

Les  bractées  existent  parfois  sur  toute  la  longueur  de  l'épi 
floral  ;  elles  sont  tantôt  lancéolées,  aiguës  (Valette,  19  août 
1901),  tantôt  ovales,  subcordées. 

Callitriche  liamulata  Kùtz.  —  Forêt  de  Moulière,  mare  du 
Gachet  de  Villiers  (3  mai  1901).  Sur  l'un  de  mes  échantillons, 
quelques  fruits  sont  subpédicellés,  et  tendent  ainsi  à  la  var. 
I>edicellata. 

Daucus  Carota  var.  rt  agrestis  Rouy.  —  Je  rapporte  à  cette 
variété  une  plante  assezcommune  sur  les  coteaux  secs  calcaires, 
de  15-25  centimètres  de  hauteur, 'à  folioles  de  l'involucre  à  di- 
visions entières,  courtes,  à  ombelles  et  fruits  petits.  —  Mous- 
sais, commune  de  Vouneuil-sur-Vienne  (août  1901). 

Tordylium  maximum  L.  —  Assez  commun  dans  le  Chà- 
telleraudais. 

Œnanthe  Biebersteini  var  a  vulgaris  Simon  —  R.  silaifolia 
M.  B.  —  Prairies  à  Vouneuil-sur-Vienne  et  à  Bonneuil-Matours 
(juin  1902). 

Viscum  album  L.  —  Le  Gui  est  abondant  dans  la  vallée  de 


—  203  — 

la  Vienne  sur  diverses  essences  (Cf.  Conditions  de  végétation 
du  Gui  in  Bull.  Acad.  Géogr.  Bot.,  avril  1900,  p.  92).  Une 
variation  remarquable  paraissant  exclusivement  parasite  du 
Cormier  (Sorbus  domestica  L.),  se  distingue  par  son  port  lâche, 
ses  rameaux  courts  très  divariqués,  ses  feuilles  petites,  courtes, 
d'un  vert  terne  et  ses  fruits  d'un  blanc  sale,  presque  verdàlre 
à  la  maturité. 

Crucianella  angustifolia  L.  —  Vu  sur  les  pentes  arides  bor- 
dant la  route  de  Chauvigny,   près  de  Saint-Martin-la-Rivière. 

Knautia  arvensis  s.  var.  pinnatisecta  Goss.  et.  Gerrn.  — 
Vouneuil-sur-Vienne  (27  mai  1909). 

Solidago  glabra  Desf.  —  Plante  subspontanée  qui  persiste 
sur  les  bords  de  la  Vienne  en  diverses  stations,  de  Vouneuil- 
sur-Vienne  à  Bonneuil-Matours. 

Doronicum  plantagineum  L.  —  M.  le  docteur  Touchois, 
de  Ghâtellerault,  m'a  dit  avoir  récolté  cette  espèce  près  de  la 
Haye-Descartes  (Indre-et-Loire),  sur  nos  limites,  dans  un  bois 
bordant  la  route  de  Ghâtellerault. 

Cirsium  palustre  Scop.  —  On  trouve  à  Vallette,  près  Chà- 
lellerault  (23  août  1900),  la  forme  à  calathides  sessiles  agglo- 
mérées, et  celle  à  calathides  écartées,  portées  par  des  pédon- 
cules non  ailés,  tomenteux,  plus  ou  moins  allongés  ;  à  cette 
dernière,  convient  peut-être  le  nom  de  var.  (Ù  torphaceum  G. 
et  G.  A  noter  que  Grenier  et  Godron,  II,  p  212,  ne  mention- 
nent pas  que  l'inflorescence  du  Cirsium  palustre  peut  être  for- 
tement glanduleuse. 

Carduus  crispus  var.  polganthemos  G.  et  God.  —  C'est 
sous  cette  variété  à  feuilles  vertes  et  glabres  ou  glabrescentes 
en  dessous,  que  le  C.  crispus  se  présente  communément  dans 
la  vallée  de  la  Vienne.  Il  a  été  distribué,  de  Vouneuil-sur- Vienne 
dans  l'Exsicc.  Soc.  Rochel.,  n°4277. 

X  Carduus  Stangii  Buek,  (crispo  X  milans).   —    Un  seul 


—  204  — 

pied,  au  milieu  des  G.  nutans,  et  à  peu  de  distance  du  C.  cris- 
2ms  ;  il  est  donc  présumable,  que  la  graine  a  été  fournie  par 
le  C.  nutans,  avec  lequel  d'ailleurs  l'hybride  a  le  plus  de  rap- 
ports par  ses  écailles  du  péricline  étalées-arquées  en  dehors  et 
ses  feuilles  très  épineuses.  —  Rudepère,  près  Vouneuil-sur- 
Vienne  (12  sept.  1903). 

Centaurea  CyanusL.  —  Fleurs  d'un  violet  lie  de  vin  :  entre 
Vouneuil-sur-Vienne  et  Bonneuil-Matours  (5  juin  1902). 

C.  Jacea  L.  —  J'ai  récolté  sur  la  Petite-Forêt,  près  de  Vou- 
neuil-sur  Vienne  (29  octobre  1903),  un  singulier  échantillon- 
de  cette  espèce,  portant  en-dessous  de  chaque  calathide,  une 
abondante  touffe  de  feuilles  sublinéaires,  disposées  en  faux 
verticilles  ;  la  partie  inférieure  d'un  certain  nombre  d'écaillés 
externes  est  fréquemment  foliacée. 

C.  gradata  Rouy  var.  pallescens  Rouy.  —  Le  Pin,  près 
Moussais  (17  août  1900).  On  sait  que  le  C.  gradata  est,  d'après 
son  auteur,  une  forme  de  C.  Jacea,  au  même  titre  que  le 
C.  serotina  Bor. 

C.  serotina  Bor.  var.  pallida Rouy.  —  Naintré(14  août  1900). 

Crépis  pulchra  L.  —  Bords  de  la  Vienne,  bordures  des 
champs,  à  Vouneuil-sur-Vienne. 

Hieracium  murorum  var.  gentile  A.-Touv.  —  Bonneuil- 
Matours  (11  mai  1902). 

Hieracium  murorum  var.  sylvaticum  A.-Touv.  —  Vou- 
neuil-sur-Vienne, ravin  des  Cinq  Morts  (26  mai  1902),  forma 
lalifolia  A.-Touv. 

Hieracium  vulgatum  var.  erubescens  A.-Touv.  —  forma 
maculata  Jord.  in  Bor.;  Bonneuil-Matours  (limai  1902). 
—  forma  subcolorans  A.-Touv.  :  bois  de  Mangeant,  commune 
de  Monthoiron  (8  juin  1902). 

Campanula  glomerata  var.  pygmsea  F.  Gér.  —  Coteaux 
secs  près  de  Moussais,  commune  de  Vouneuil-sur-Vienne 
(17  août  1900).   Plante  naine  de  5-8  centimètres. 


—  205  — 

Calluna  vulgaris  Sal.  — Variation  à  fleurs  carnées,  presque 
blanches  :  Vouneuil-sur-Vienne  ;  forêt  de  Moulière. 

Erica  ciherea  L.  Variation  ta  fleurs  carnées  :  Petite-Forêt, 
eommune  de  Dissais  (M  août  1900)  ;  Forêt  de  Moulière. 

Utricularia  minor  L.  —  Petite-Forêt,  commune  de  Vou- 
neuil-sur-Vienne (11  août  1901)  ;  fosses  à  meulière  de  l'Espé- 
rance, près  Monthoiron  (9  août  1902). 

X  Primula  variabilis  Goupil.  —  Forêt  de  Moulière,  au  Ca- 
chet de  Villiers,  avec  P.  grandi/lora  (30 avril  1899). 

Samolus  Valerandi  L.  —  Monthoiron,  vallée  de  l'Ozon 
(10  août  1902). 

Cicendia  pusilla  Gris.  —  Etang  du  Deflènd,  commune  de 
Dissais  (17  août  1902)  ;  fosses  à  meulière  de  la  Petite-Forêt 
(10  août  1901.) 

Verbascum  tliapsiforme  Schrad.  — (1)  Remplace  le  V.  Thap- 
sus  dans  la  vallée  de  la  Vienne,  au|  moins  entre  Ghàtellerault 
et  Lussac  ;  vallée  de  la  Creuse,  près  Fontgombaud  (14  octobre 
1902).  Dans  cette  dernière  station,  j'ai  pu  voir  que  sur  des  re- 
pousses, les  feuilles  étaient  peu  ou  point  décurrentes.  M.  G.  Pa- 
ris (lettre  à  M.  Decaisne,  in  Bull.  Soc.  Bot.  France  1860, 
p.  842)  avait  déjà  fait  la  même  remarque  pour  le  V.  Thapsus. 

X  V.  nothum  Koch  (tliapsiforme  X  floccosum).  —  Cet 
hybride  peut  être  considéré  comme  répandu  dans  la  vallée  mo- 
yenne de  la  Vienne  ;  il  y  fleurit  encore,  alors  que  le  V.  floccosum 
a  déjà  des  capsules  avancées.  Je  n'ai  pu  le  retrouver  à  Valette, 
près  Chàtellerault,  où  il  est  signalé  par  Delastre,  mais  je  l'ai 
vu  ou  récolté  plusieurs  années  de  suite  dans  des  localités  di- 
verses :  Vouneuil-sur-Vienne  (28  juin  1900  ;  28  juillet  1900)  ; 
entre  Vouneuil-sur-Vienne  et  Bonneuil-Matours  ;  Chauvigny 
(17  octobre  1902);  vallée  de  la  Creuse,  près  Fontgombaud 
(14  octobre  1902).  Mes  exemplaires  de  Vouneuil,  à  poils  des 

(1)  Cf.  Sur  quelques  Verbascum  de  la  vallée  de  la  Vienne,  in  Bull.  Soc. 
Bot.  Deux-Sèvres,  1901. 


—  206  - 

étamines  jaunâtres,  se  rapportent  à  la  var.  y.  concolor  ;  ceux  de 
Chauvigny  et  de  Fontgombaud  ont  les  poils  des  étamines  soit 
partiellement,  soit  entièrement  violacés,  mais  plus  foncés  sur 
les  deux  étamines  à  anthères  décurrentes. 

La  décurrence  des  anthères  sur  le  filet  offre  de  nombreux 
degrés  ;  il  n'est  pas  rare  que  l'anthère,  toujours  au  moins  deux 
fois  plus  grande  que  dans  le  V.  floccosum,  ne  soit  décurrente 
que  sur  la  moitié  de  sa  largeur,  l'autre  moitié  gardant  la  di- 
rection d'une  insertion  transversale. 

V.  lychnitïs  L.  —  Je  possède  de  Fontgombaud  (14  octobre 
1902)  un  échantillon  à  épi  floral  garni  jusqu'au  sommet,  sous 
les  glomérules  de  fleurs  longuement  pédicellées,  de  larges 
bractées  foliacées  cordiformes. 

X  V.  heterophlomos  Franch.  (lychniti  X  thapsiformé) ; 
entre  Saint-Martin-la-Rivière  et  Latour  (10  septembre  1900). 

Verbascum  floccosoy^lychnitis.  —  Saint-Pierre-les-Eglises, 
rive  gauche  delà  Vienne (17  octobre  1902).  Port  de  V.  lyçhnitis: 
tomentum  épais  et  caduc,  feuilles  moyennes  cordiformes  de 
V.  floccosum.  Les  capsules  sont  régulièrement  développées, 
semblables  à  celles  de  V.  lyçhnitis,  mais  les  graines  sont  avor- 
tées. Cet  hybride  n'est  exactement  ni  le X  V-  eury  aie  Fvanchet 
ffloccoso  X  lyçhnitis),  ni  le  X  V-  nisus  Franchet  (lycliniti  X 
floccosum). 

X  V.  Schiedèanum  Koch  (nigro  X  lyçhnitis).  —  Près  de 
Chauvigny,  rive  gauche  de  la  Vienne  (17  septembre  1900). 

Digifalis  piirpurca  L.  Il  ne  serait  pas  indifférent  d'étudier 
les  conditions  d'habitat  de  cette  espèce,  caractéristique  des 
terrains  siliceux,  mais  qui  se  retrouve  çà  et  là  sur  divers  points 
de  la  vallée  de  la  Vienne,  pourtant,  en  général,  de  formation 
calcaire  ;  il  semble  que  la  nature  des  a'iuvions  anciennes  ou 
récentes  pourrait  fournir,  sur  cette  question,  des  indications 
importantes. 

Veronica  iicderifolia   L.   —  Commence  sa  floraison  alors 


—  207  — 

même  que  les  feuilles  ne  sont  pas  entièrement  développées  et 
que  les  primordiales  sont  encore  en  pleine  vitalité. 

V.  chamsedrys  var.  (i  pilosa  Benth.  —  Vouneuil-sur-Vienne 
(fin  juin  1899).  Plante  à  tige  fortement  poilue  qui  répond  aussi 
à  la  s.  var.  petiolata  Coss.  et  Germ.  par  ses  feuilles  manifes- 
tement pétiolées  ;  dans  mon  échantillon  les  rameaux  floraux 
atteignent  40  centimètres  de  long. 

Cdinopodium  vulgare  var.  diminulum  Simon  in  Bull.  Soc. 
Rochel.  1899.  —  Alluvions  sableuses  de  la  Vienne  à  Saint- 
Claud,  prèsBonneuil-Matours(25mai  1903).  Plante  des  terrains 
maigres  à  tiges  courtes,  feuilles  petites,  vert  sombre,  pubes- 
cence ^grisâtre  abondante,  à  verticilles  paucifiores  terminaux. 

Galeopsis  Tetrahit  var.  arvensis  Schleicht.  —  Ile  de  Ribes, 
commune  de  Vouneuil-sur-Vienne  (25  août  1900). 

Stachys  palustris  var.  petiolaia  Celak.  —  J'attribue  ce  nom 
à  un  groupe  de  variations  à  feuilles  plus  ou  moins  longuement 
pédicellées,  qu'on  rencontre  sur  les  bords  du  Glain  (Moussais, 
17  août  1900)  et  de  la  Vienne  (IledeVouneuil,  seplembre  1903), 
en  dehors  de  tout  voisinage  avec  le  St.  sylvatica.  La  plante  des 
rives  du  Glain  a  fréquemment  les  feuilles  cendrées,  grisâtres 
en-dessous. 

Rumex  hydrolapathnm  Huds.  —  Vu  dans  les  alluvions 
vaseuses  de  la  Vienne,  près  du  barrage  de  Chitré. 

Polygonum  amphibium  var.  (3  terrestre  Mcench.  —  Parmi 
les  formes  exondéesdu  P.  amphibium  peuvent  être  distinguées 
facilement  celles  à  feuilles  presque  conformes  à  celles  de  la 
var.  natans,  un  peu  plus  rudes  (var.  terrestris  Mœnch  in 
Gren  et  God.,  Fl.  France,  III,  p.  40),  et  celles  à  feuilles  lan- 
céolées, étroites,  pubescentes,  plus  ou  moins  scabres  en  dessous 
(var.  b.  terrestre  Delastie,  Fl.  de  la  Vienne,  p.  368)  ;  ces  der- 
nières fleurissent  rarement.  —  Vouneuil-sur-Vienne  (28  août 
1898) 

Eiiphorbia  angulala  Jacq.  —  Abondant  dans  la  partie  de  la 


—  208  — 

forêt  de  Moulière  comprise  entre  Logerie,  le  Grand  Remblai 
et  la  route  de  Poitiers. 

Quercus  seésiliflo'ra  Sm.  —  Dans  les  bois  du  Fou,  près 
Vouneuil-sur-Vienne,  croissent  les  var.  a  à  larges  feuilles, 
Lamk.  et  (3  robur  glomerata  Lamk.  (septembre  1898).  (Cf. 
Mathieu,  FI.  forestière,  p.  224). 

Q.  pedunculata  Ehrh.  —  Sur  les  rejets  de  souches  les  pé- 
doncules atteignent  6-8  centimètres  de  longueur  (Bois  du  Fou, 
près  Vouneuil-sur-Vienne,  septembre  1898). 

Salijc  triandra  L.  —  Se  rencontre  soit  à  feuilles  larges  (var. 
latifolia  :  Vouneuil-sur-Vienne.  2  mai  1899),  soit  à  feuilles 
petites  et  étroites  (var.  angustifoliâ  K.  :  ibid  ,  3  mai  1899, 
femelle). 

S.  rubra  \ax.purpureoides  Gr.  etGod.  —  Rare,  bords  de  la 
Vienne,  à  Vouneuil-sur-Vienne  (2  mai,  22  août  1899,  femelle). 
Exsicc.  Soc.  Rochel.  n°  4489. 

Salix  rubra  var.  angustifoliâ  Tausch.  —  Vouneuil-sur- 
Vienne  (12  mai,  23  août  1899,  femelle).  Exsicc.  Soc.  Rochel. 
n°  13193  sub.  nom.  »S'.  rubra.  -  -  Les  individus  femelles  sont 
répandus  ;  je  n'ai  pas  encore  rencontré  d'individu  mâle  du 
S.  rubra. 

X  Orchis  Simio-militaris  Gren.  et  Godr.  —  Je  rapporte  à 
cette  plante  (forme  2  sub  Simio-militaris  Timb  )  un  échan- 
tillon provenant  de  Savigny,  près  Vouneuil-sur-Vienne  (13  mai 
1899),  dont  les  fleurs,  plus  petites  que  dans  0.  militaris,  ont 
le  lobe  moyen  du  labelle  à  lobules  non  divergents,  sublinéaires, 
un  peu  plus  larges  et  plus  courts  que  dans  0.  Simia. 

Ophrys  myodes  Jacq.  —  Bois  de  la  bordure  Est  de  la  Petile- 
Forèt  (27  mai  1901). 

Muscari  botryoides  DC.  —  Bois  du  Fou,  au  nord  de  la 
route  de  Dissais. 

Potamogeton  gramineus  var.  heterophyllus  Schreb.  — 
Etang  de  la  Puye  (28  juillet  1900),  forme  voisine  des  f.  stagnalis 


—  209  - 

Fr.  et  substagnalis  Fischer.  Le  type,  à  feuilles  presque  confor- 
mes, se  trouve  assez  communément  dans  les  fosses  à  meulière 
de  la  Petite-Forèt  et  de  Monthoiron. 

P.  lucens  L.  —  Affecte  des  aspects  variés  :  le  type  à  Leigné- 
les-Bois,  dans  les  mares  (4  juillet  1900)  ;  la  forme  des  eaux 
profondes,  robuste,  à  feuilles  parfois  sessiles,  larges,  lancéolées, 
•dans  le  Clain  (Moussais,  17  août  1900),  où  dans  les  courants 
rapides,  les  feuilles  s'allongent  (20-25  cent.),  deviennent  étroi- 
tement lancéolées  et  se  réduisent  en  mucron  à  la  nervure 
médiane,  souvent  jusqu'au  l/3deleur  longueur  (var.  fiflïtitans 
Coss.  et  Germ.)  ;  la  forme  P.  acuminatum  Shum.  dans  les 
fosses  à  meulière,  près  de  Prinçay,  commune  d'Availles 
(17  juillet  1900  ;  Exsicc.  Soc.  Rochel.  n°  4661). 

Le  P.  lucens  à  feuilles  étroites  signalé  dans  la  Vienne  à 
Youneuil-sur- Vienne  est  très  probablement  le  P.  (luitans  dé- 
pourvu de  ses  feuilles  flottantes. 

Lemna  trisulca  L.  —  Fosses  à  meulière,  à  Prinçay,  com- 
mune d'Availles  (10  août  1899). 

Ti/pha  latifolia  L.  —  Dans  les  alluvions  vaseuses  de  la 
Vienne,  à  Vouneuil-sur-Vienne,  croit,  parmi  les  T.  latifolia, 
un  Ti/plia  curieux,  que  l'état  des  eaux  ne  m'a  pas  permis  jus- 
qu'ici d'étudier  complètement.  Il  diffère  de  ses  voisins  par  les 
feuilles  plus  étroites,  d'environ  1  centimètre  de  large,  et  s'en 
rapproche  par  leur  couleur  glauque  et  la  forme  des  stigmates. 
Il  ne  serait  pas  impossible  qu'il  y  ait  là  un  produit  hybride 
entre  le  T.  latifolia  et  le  T.  anguilifolia,  cedernier  n'étant  pas 
rare  sur  la  Petite-Forèt,  dans  les  environs.  C'est,  du  reste,  l'o- 
pinion de  deux  botanistes  éminents.  Je  tiens  en  outre  de  l'un 
d'eux  que  le  T.  elata  Bor.  normalement  h  feuilles  vertes, 
aurait  une  variation  à  feuilles  glauques  distribuée  par  Lamotte, 
des  bords  de  l'Allier,  et  assez  semblable  à  celle  de  Vouneuil- 
sur-Vienne. 

Sparganïum   minimum  Bauh.    —    Fosses  à  meulière  de 

u 


—  210  - 

Monihoiron  et  de  la  Pelite-Forêt  où  les  feuilles,  très  étroites, 
acquièrent  en  eau  profonde  jusqu'à  70  cent,  de  longueur. 

Juncussupinus  var.  fluitans  (J.  fluitans  Lamk.)  ;  abondant 
dans  les  fosses  à  meulière  de  la  Petite-Forêt  et  de  Monthoiron. 

Rhynchospora  alba  Wahl.  —  Pelite-Forêt,  près  Vouneuil- 
s-Vienne  (10  août  1900).  Transfuge  des  régions  tourbeuses  et 
des  climats  froids,  cette  espèce  est  fort  rare  dans  notre  contrée. 

Heleocharis  nniglumis  Rcbb.  — Vouneuil-sur-Vienne(8juin 
1902). 

Carex  divisa  Huds.  —  Forêt  de  Moulière,  au  Gacbet  de 
Villiers  (4  mai  1902). 

C.  acuta  Fr.  —  On  trouve,  sur  les  bords  de  la  Vienne,  un 
C.  acuta  présentant  souvent  l'épi  femelle  inférieur  très  grêle, 
à  utricules  petits,  un  peu  moindres  que  les  écailles,  comme 
dans  la  s.  var.  gracxliflora  Le  Grand,  FI.  Berry,  p.  339,  mais 
dont  les  épis  femelles  supérieurs  et  les  épis  mâles  sont  à  peu 
près  normaux  (Vouneuil-  sur- Vienne,  10  juin  1901). 

Kœhleria  cristata  var  tomentosa  Le  Grand.  —  Pelouses  des 
bois  taillis,  entre  Lavoux  et  Jardren  (7  juin  1903).  Touffes  ro- 
bustes, atteignant  70  centimètres  de  haut,  à  chaumes  tomen- 
teux-blanchàtres  sous  l'épi;  panicule  grande,  lâche  et  inter- 
rompue ;  glumes  longuement  ciliées  sur  le  dos,  glumelles  ci- 
liolées.  Certains  pieds  aussi  robustes  ont  le  chaume  glabre  ; 
d'autres  tendent  insensiblement  à  la  var.  K.  gracilis  Pers. 
(Vouneuil-sur-Vienne,  11  juin  1902). 

Triodia  decumbens  form$ chasmogama  Hackel.  —  Vou- 
neuil-sur-Vienne, lande  du  Haut-Villiers,à  droite  de  la  route  de 
Monthoiron  (8  juin  1902)  ;  bord  des  chemins  au  bois  de  Rouet, 
près  Beaumont  (12  juin  1902)  ;  bois  au  sud  de  la  Roche-Posay 
(11  juin  1903),  Cf.  Bull.  Soc.  Bot.  Deux-Sèvres,  1902.  Celte 
intéressante  plante  se  retrouvera  certainement  ailleurs. 

Bronius  mollis  var.  nantis  Weigg.  —  Cbàkllerault  (27  ma. 
1903)  ;  Bonneuil-Matours,  vu,  octobre  1903). 


-   211  — 

B.  Bôrsei  Jord.  —  Bords  des  routes,  talus,  à  Vouneuil-sur- 
Vienne  (Juin  1903)  ;  La  Roche-Posay  (Il  juin  1903).  M.  Hac- 
kel  a  eu  rbftâgean'ce  d'examiner  ce  Bromus,  répandu  dans  la 
Vienne  sur  différents  points,  et  qui  a  étéjusqu'ici  méconnu  par 
les  botanistes  locaux  ;  il  le  nomme,  en  tenant  compte  de  la  va- 
leur qu'il  attribue  aux  démembrements  jordaniens  du  Bromas 
de  Desfontaines  :  Br.  maximus  var.  Gussoni,  g.  var.  Borsei. 

Brachypodium  pinnatum  P.  B.  —  J'ai  récolté  à  Vouneuil- 
sur-Vienne  (18  juin  1902),  des  échantillons  à  épillets  multi- 
flores  (9-13  fleurs)  tendant,  par  leur  forme  plus  ou  moins  arquée- 
recourbée,  à  la  var.  corniculatum  Bréb. 

Cliarace.es.  —  (Cf.  Bull.  Soc.  Bot.  Deux-Sèvres,  1901). 

Euo.  Simon. 


Additions  à  la  Flore  d'Indre-et-Loire 


Plantes  récoltées  de  1880,  à  1903 
par  M.  E.  Doucet,  instituteur  à  Cinq-Mars  (Indre-et-Loire). 


Myosurus  minimus  L.  —  Les  Hermittes  ;  Cinq-Mars. 

Ranunculus  lingua  L.  —  Château-la-Valliêre,  étang. 

k.  ncmorosus  DC.  —  Les  Hermittes. 

R.  sceleratus  L.  —  Cinq-Mars. 

Isop)Tiim  thalictroïdes  L.  —  Les  Hermittes. 

Turritis  glabra  L.  —  Cinq-Mars. 

Erysimum  cheiranthoïdes  L.  —  Cinq-Mars. 

Lepidium  virginicum  L.  (Adventice).  —  Pas  indiquée  par 
Bureau,  :!"  édit.  —  Gares  de  Cinq-Mars  et  de  St-Genouph,  1903. 

Helianthemum  guttatum  Mill.  —  Maziérès. 

Viola  alba  Bess.  —  Cinq-Mars. 

V.  vinealis  Bor.  !  —  Cinq-Mars,  taillis  du  Ponceau,  assez 
rare,  et  Langeais,  auprès  de  Chemilly.  —  1903. 


—  212  - 

Cucubalus  bacciferus  L.  —  Les  Hermittes,  Cinq-Mars. 

Silène  gallica  L.  —  Chemillé-s-Dême. 

Spergularia  segetalis  Fenzl.  —  Les  Hermittes. 

Malva  Alcea  L.  —  Cinq-Mars. 

Hypericum  quadrangulum  L.  —  (Var.  occidentale  Franchet). 
—  Les  Hermittes,  le  long  du  ruisseau  «  la  Desmée  »,  depuis 
le  bourg  jusqu'au  pont  de  la  Fouquerie,  assez  abondant  (1886). 
Non  signalé  par  Boreau  dans  Indre-et-Loire. 

Oxalis  stricto,  L.  —  Les  Hermittes. 

Trifolium  hybridum  L.  —  Villandry,  Bec  du  Cher  ;  Cinq- 
Mars,  route  de  Langeais. 

Potentilla  Vaillantii  Nestl.  —  Les  Hermittes,  à  l'étang  de 
Guesnil,  sur  le  talus  du  fossé  de  la  route  ;  RR. 

Sanguisorba  officinalis  L.  —  Ballan,  prairies  du  Grand 
Moulin. 

Hippuris  vulgaris  L.  —  Les  Hermittes. 

Bupleurum  tenuissimum  L.  —  Les  Hermittes. 

Selinum  cannfolia  L.  —  Les  Hermittes,  1896.  (Non  signalé 
par  Boreau  dans  Indre-et-Loire). 

Adoxa  moschatellina  L.  —  Cinq-Mars. 

Dipsacus  pilosus  L.  —  Vallères  ;  Cinq-Mars. 

Petasites  officinalis  Mœnch.  —  Les  Hermittes. 

Senecio  viscosus  L.  —  Villandry. 

Centaurea  solstitialis  L  —  Les  Hermittes.  (Adventice,  quel- 
ques pieds  seulement),  189-. 

Pterotheca  nemausensis  Cass.  —  Cinq-Mars  (1903,  un  seul 
exemplaire).  —  Non  signalé  par  Boreau  en  Indre-et-Loire 

Monotropa  hypopythis  L.  —  Les  Hermittes,  bois  de  Valières,  R. 

Primula  elatior  Jacq.  —  Les  Hermittes,  le  long  du  ruisseau, 
en  face  Valières  ;  Mazières. 

Lymnanthemum  nymphoïdes  Gm.  —  Lignères,  mares  du 
vieux  Cher. 

Atropa  Belladona  L.  —  Cinq-Mars,  chemin  de  la  route  de 
Mazières  au  Plessis.  Rare.  —  1903.  (Sorli  des  cultures). 

Odontites  Jaubertiana  Bor.  —  Les  Hermittes,  1896. 

Orobanche  Hederœ  Vauch.  —  Cinq-Mars. 


—  213  — 

Lathr.œa  squamaria  L.  —  Cinq-Mars. 
Stachys  germanica  L.  —  Grand-Pressigny. 
Leonurus  Cardiaca  L   —  Les  Hermittes. 
Teucrium  montanum  L.  —  Mazières  ;  Grand-Pressigny. 
Euphorbia  Lathyris  L.  —  Les  Hermittes  ;  Cinq-Mars. 
Damasonium'stellatum  Pers.  —  Les  Hermittes;  Mazières. 
Scilla  bifolia  L.  —  Cinq-Mars,  taillis  du  Ponceau,   AC,  et 
taillis  au  nord  du  moulin  de  Racault,  C. 

Gagea  arvensis  Schull.  —  Cinq-Mars,  la  Croix-Bureau. 
Allium  ursinum  L.  —  Les  Essards  ;  Mazières. 
Allium   paniculatum    L.    —    Cinq-Mars.    (Non    signalé   par 
Boreau  dans  Indre-et-Loire). 

Galanthus  nivalis  L.  —  Cinq-Mars  ;  Villandry. 
Orchis  viridis    Crantz.    —   Les  Hermittes;   St-Etienne-de- 
Chigny  ;  Mazières. 

Ophrys  muscifera  Huds.  —  Mazières,  landes  de  la  Parcoire, 
à  l'ouest  de  la  route  de  Pernay. 
Neottia  Nidus-avis  Richard.  —  Langeais. 
Vallisneria  spiralis  L.  —  Villandry,  rivière  du  Cher,  depuis 
le  Bac  jusqu'à  son  confluent,  sur  la  rive  gauche;  assez  abon- 
dant. Existe  probablement  en  amont  de  cette  station,  dans  le 
cours  moyen  du  Cher,  dans  les  canaux  du  Berry  et  le  canal 
du  Centre,  par  lequel  eette  plante  a  dû  pénétrer  dans  le  bassin 
de  la  Loire.  (14  août  1901).  —  Non  mentionné  par  Boreau. 

Elodea  canadensis  Rich.  —  Cinq-Mars,  ruisseau  du   Breuil, 
abondant. 

Carex  paniculata  L.  —  Cinq-Mars,  vallée  du  Breuil,  à  Velan- 
tan,  à  Racault  ;  Mazières,  prairies  tourbeuses  du  Pont-de- 
Doué,  etc. 
Andropogon  Ischœmum  L.  —  Cinq-Mars. 
Deschampsia  cœspitosa  PB.  —  La  Ferrière  ;  Cinq-Mars. 
Glyceria  loliacea  GG.  =  Festuca  loliacea   Huds.  —  Les  Her- 
mittes, pré  du  presbytère,  à  l'angle  de  la  clôture  de  la  cour 
de  l'école  de  garçons  et  de  la  route  de  Chemillé  (11  juin  1891). 
Bri^a  rninor  L.  var.  virens  DC.  —  Les  Hermittes,  chemin  de 


-  214  - 

la  route  de  Monthodon  à  la  ferme  de  l'Epine,  côté  du  couchant. 
(3  juillet  1898). 

Eragrostis  megastachia  Link.  —  Cinq-Mars,  grèves  de  la 
Loire. 

Athyrium  Filix-fœmina  Roth.  —  Ghemillé-sur-Dême  ;  Les 
Hermittes. 

Toutes  ces  plantes  ont  été  communiquées  par  Aï.  E.  Doucet 
(Note  du  Comité). 


SESSION     NIORT-POITIERS 

de  la 

Société  mycologique  de  France 

et  de  la 

Société    botanique    des    Deux-Sèvres 

10-i8  Octobre  1903. 


Excursion  à  la  forêt  de  Ghizé  (Deux-Sèvres) 
le  Dimanche  il   Octobre. 


Ont  pris  part  k  cette  excursion  : 

(Les  noms  en   italique  sont  ceux  des  personnes  n'appartenant  ni  à   une 
Société,  ni  à  l'autre.) 

MM.  Archain,  de  Brieuil-s-Chizé  (D.-S.). 
Audouin,  de  Niort. 
Baudoin,  de  Cognac. 
Bellivier,  de  Parthenay. 
Boue,  de  Paris. 
Boutron,  de  Niort. 
Brun  {Marcel),  de  Niort. 
Brun  (Bené),  — 

Capitaine,  de  Brioux  (D.-S.). 


—  215  — 

Mlle  Coustols,  de  Niort. 
MU.Delagarde,  de  la  Mothe-St-Héray. 

Duburc,  de  Niort. 

Dumée,  deMeaux  (Seine-et-Marne). 

Dupain,  de  la  Mothe-St-Héray. 

Fayoux,  de  Niort. 
Mnc*Fayoax,       — 

Faucheux,  économe  au  Lycée,  Niort. 

/.  Faucheux,  à  Niort. 
MM.  Frelet,  de  Paizay-le-Chapt. 

Gautier,  de  Villiers-en-Bois. 

Gautier  (FI.),  de  la  Chapelle-Bâton. 

Gigon,  de  Brioux. 

Guilliermon,  de  Lyon  (Rhône). 

Lotte,  de  Brioux. 

Lacaud,  père,  de  Niort. 

Lacaud,  fils,         — 

Maire  (René),  de  Nancy  (Meurthe-et-Moselle 

Mme  Maire,  —  — 

MM.Marmuse,  de  Niort. 

Mathieu,  de  Jarnac. 

Mazalrey,  de  Niort. 

Marteau,  de  Villiers-en-Bois. 
Mme  Marteau,  instit,  et  cinq  élèves. 
M.     Mesnet,  de  Thouars  (D.-S.). 
Mme  Ordonneau,  de  Niort. 
MM.  Ordonneau,  fils. 

Pairault,  de  Secondigné  (D.-S.). 

Péquin,  de  Niort. 
Mme  Péquin,       — 
Milc  Péquin,       — 
M.     Perrot,  de  Paris. 


—  216  — 

MM.  Peltreau,  brigadier  de  gendarmerie  de  Ghizé,  et  un  gen- 
darme. 

Queuille,  de  Niort. 

Sache,  de  Melle. 

Simon,  de  Paris. 
Mme  Simon,       — 
M.    B.  Souche,  de  Pamproux. 

Liste  des  espèces  récoltées  : 

Amanita  ovoïdea,  rubens,  citrina,  mappa. 

Lepiota  cristata,  seminuda,  pudica. 

Tricholoma  albobruneum,  Russula,  inamœnum,  sulfureum, 
ustale,  melaleucum. 

Collybia  distorta,  dryophila,  radicata. 

Mrcena  pura,  cruenta,  galopus,  galericulata,  polygramma, 
pelianthina. 

Pleurotus  cornucopioïdes. 

Clitocybe  inlundibuliformis,  gilva,  nebularis,  brumalis. 

Laccaria  laccata. 

Marasmius  urens,  candidus,  ramealis. 

Hygrophorus  pratensis,  puniceus,  eburneus,  conicus,   chlo- 
rophanus. 

Lactarius  zonarius,  subdulcis,  vellereus,  pallidus. 

Russula  depallens,  xerampelina,  intégra. 

Leptonia  euchlorum. 

Clitopilus  orcella. 

Entoloma  nidorosum,  rhodopolium. 

Inocybe  scabella,  fastigiata,  petiginosa. 

Hebeloma  crustiliniforme,  mesophœum.  versipelle. 

Cortinarius  infractus,  rufoolivaceus,  orichalceus,  cœrules 
cens,  cotoneus,  prasinus,  Bulliardi,  scaurus,  impennis,  dura- 
cinus,  brunneus,  castaneus,  anomalus,  glaucopus. 
Naucoria  semiorbicularis. 
Psalliota  arvensis,  cretacea,  xanthoderma. 
Stropharia  coronilla. 
Panœolus  papilionaceus,  sphinctrinus. 


—  217  — 

Psathyra  plicatilis. 
Gomphidius  viscidus. 
Paxillus  involutus. 

Boletus  aurantiacus,  discolor,  scaber,  sereus,  edulis,  luridus, 
satanas. 

Polyporus  rutilans,  lucidus. 

Fistulina  hepatica. 

Hydnum  repandum,  rufescens,  coralloïdes,  pudorinum. 

Cantharellus  cibarius. 

Corlicium  lacteum. 

Lycoperdon  gemmation,  excipuliforme,  velatum. 

Coccomyces  coronatus. 

Diatrype  quercina,  stigma. 

Nectria,  Peziza. 

Helvella  crispa,  lacunosa. 

Bulgaria  inquinans. 


2e  journée  :  12  Octobre 
La  Mothe-St-Héray  :  Chambrille  et  forêt  de  l'Hermïtain. 


Ont  pris  part  à  l'excursion  : 

MM.  Baudoin,  Bellivier,  Boue,  Delagarde,  Dubure,  Dumée, 
Dupain,  Guilliermon,  M.  et  Mme  Maire,  Marmuse,  Mathieu, 
Mesnet,  Péquin  et  Mme  Péquin,  Perrot,  Queuille,  Sache, 
Simon  et  Mme  Simon,  B.  Souche.  Puis  : 

MM.  Ardon,  garde-forestier. 

Belkowiche,  de  la  Mothe-St-Héray,  et  un  bon  nombre  de 
ses  élèves. 
Mmc  et  Mllc  Belkowiche. 
MM.Breuillat,  de  la  Mothe-St-Héray. 

Caillon,  — 

Mme  Dupain,  — 


—  218  — 

MM.D1'  Good,  de  la  Mothe-St-Héray. 
Granier,  — 

D'  Griffault,  — 

Laune,  — 

i 

Mainard,  — 

Marcus,  aîné,  de  Souvigné. 
Marcus,  jeune,         — 
Ménard  (abbé  E.),  de  Niort. 
Pigeau,  à  la  Couarde,  et  une  vingtaine  d'élèves. 
Pougnard,  de  Salles,  et  une  vingtaine  d'élèves. 
Schauffler,  de  Niort,  etc. 
En  tout  plus  de  80  excursionnistes. 

Liste  des  espèces  récoltées  vers  Chambrille,  le  matin  : 

Amanita  citrina,  pantherina. 

Tricholoma  équestre,  rutilans,  sulfureum. 

Mycena  cruenta,  galopus,  epipterygia,  alcalina. 

Collybia  rancida,  dryophila,  gramraocephala,  butyracea. 

Laccaria  laccata,  amethystina. 

Clitocybe  nebularis,  aurantiaca. 

Hygrophorus  psittacinus,  conicus. 

Lactarius  deliciosus,  subdulcis,  uvidus. 

Russula  virescens,  cyanoxantha,  fragilis. 

Entoloma  nidorosum. 

Clitopilus  orcella. 

Pholiota  marginata,  radicosa. 

Inocybe  geophila. 

Flammula  picrea. 

Cortinarius  scutulatus,  cinnamomœus. 

Psalliota  xanthoderma. 

Stropharia  seruginosa,  coronilla. 

Hypholoma  appendiculatum,  fasciculare,  hydrophilum. 

Boletus  granulatus,  edulis,  luridus. 

Len&tes  tricolor. 

Polyporus  versicolor. 


—  219  — 

Cantharellus  cibarius. 

Clavaria  abietina,  cristata,  cinerea,  inœqualis. 

Ditiola  radicata. 

Tremella  mesenterica,  sp. 

Lachnea  virgïnea. 

Leotia  lubrica. 

Otidea  leporina. 

Helvella  crispa,  sulcata. 

Lycogala  epidendron. 

Le   soir,   forêt   de  l'Hermitain.  Apport   très   important   de 
M.  Pigeau. 

Liste  des  espèces  notées  : 

Amanita  aspera,  spissa,  rubens,  citrina,  pantherina,  mappa. 

Lepiota  excoriata,  mastoïdea,  procera,  amiantina. 

Tricholoma  sulfureum,  équestre,  aggregatum,   columbetta, 
sejunctum. 

Mycena  galericulata,  polygrarama. 

Collybia  butyracea,  erythropus,  maculata,  grammocephala, 
dryophila. 

Laccaria  laccata,  proxima,  amethystina. 

Clitocybe  nebularis,  infundibuliformis,  inversa,  aurantiaca. 

Hygrophorus  eburneus. 

Lactarius  subdulcis,  azonites,  uvidus,  zonarius,  vellereus, 
pallidns,  theiogalus. 

Russula  virescens,  graminicolor,  cyanoxantha,  depallens, 
araœna,  fragilis,  lepida. 

Entoloma  nidorosum. 

Clitopilus  orcella. 

Pholiota  radicosa,  aurea. 

Inocybe  geophila,  fastigiata,  asterospora,  piriodora. 

Cortinarius  scutulatus.  cinnamomœus,  anomalus,  azureus, 
alboviolaceus,  bolaris,  cinnabarinus,  infractus,  cœrulescens, 
bœmatoclielis,  impennis,  largus,  multiformis,  semisanguineus, 
subf'errugineus,  violaceus 


220 


Paxillus  involutus. 

Psalliota  xanthoderma,  cretacea. 

Stropharia  seruginosa. 

Hypholoma  hydrophilum,  sublateritium,  fasciculare. 

Coprinus  atramentarius,  micaceus. 

Boletus  appendiculatus,  aurantiacus,  rugosus. 

Lenxites  flaxida. 

Cantharellus  cibarius,  tubseformis. 

Clavaria  cristata,  inaequalis,  formosa,  rugosa,  cinerea. 

Hydnum  repandum,  scrobiculatum. 

Scleroderma  vulgare,  verrucosum. 

Lycoperdon  excipuliforme,  gemmatum,  pratense. 

Helvella  crispa. 

Helotium  fructigenum,  asruginascens. 


3e  journée  :  13  Octobre 
Forêt  de  Vouvant  (Vendée). 


Ont  pris  part  à  l'excursion  : 

MM.  Boue,  Boutron,  Delagarde,  Duburc,  Dupain,  Mme  Du- 
pain,  MM.  Guilliermon,  Maire,  M,Ue  Maire,  MM.  Marmuse, 
Mathieu,  Péquin,  Perrot,  Sache,  Simon,  Mnle  Simon,  M.  Sou- 
che, etc.  Puis  : 

MM.L.  Bouchet,  de  Poitiers. 

Bourdeau,  de  Luçon. 

Dr  Boutin,  de  Vouvant. 
Mme  Boutron,  de  Niort. 
MM.  Chalot,  de  Mervent. 

Chaux,  insp.  pr.  de  la  Boche-s-Yon. 

Démange,  de  Luçon. 


Forestier,  instit.  de  Bournezeau. 
D1'  Forget,  de  Coulon. 


—  221    - 

Mme  Frénal,  de  Niort. 
MM.  Gaucher,  de  Paris. 

DrX.  Gillot,  d'Autun. 

Hublin,  de  Niort. 

Martin,  instit.  de  la  Châtaigneraie. 

Martin, 

Ménier,  de  Nantes. 

Muvison,  de  Niort. 

Peltereau,  de  Vendôme. 

Pichot,  de  Fontenay-le-Comte. 

Pouvreau,  instit.  de  la  Châtaigneraie. 

Rabaud,  instituteur. 

C.  Rousseau,  de  Fontenay-le-Comte. 

Ph.  Rousseau,  du  Simon-la- Vineuse. 

Roy,  instituteur. 

Th.  Sarazin,  de  Fontenay-le-Comte. 

.  Noté  les  espèces  suivantes  : 

Amanita  aspera,  citrina,  muscaria,  mappa,  pantherina, 
porpliyria,  spissa,  muscaria,  vaginata. 

Lepiota  amianthina,  cristata,  pudica,  mastoïdea. 

Tricholoma  ustale,  columbetta,  cuneifolium.  panœolum, 
rutilans,  saponaceum,  sulfureum. 

Collybia  butyracea,  brumalis,  distorta,  dryophila,  gramrno- 
cepbala,  maculata,  tuberosa,  velutipes. 

Laccaria  laccata,  amethystina,  proxima. 

Mycena  pura,  galopus,  rosella,  fllopes,  epipterygia,  galeri- 
culata,  polygramma. 

Clitocybe  brumalis,  infundibulifbrmis,  inversa. 

Omphalia  rustica,  ftbula. 

Marasmius  oreades,  rotula. 

Hygrophorus  coccineus,  conicus,  obrusseus,  virgineus,  psit- 
tacinus. 


—  222  — 

Russula  virescens,  depallens,  lepida,  fallax,  fsetens,  adusta, 
lilascens,  sororia,  nigricans,  alutacea,  cyanoxantha. 

Lactarius  azonites,  theiogalus,  serifluus,  subdulcis,deliciosns. 

Entoioma  nidorosum. 

Cli top  Uns  orcella. 

Claudopus  variabilis. 

Cortinarius  castaneus,  hinnuleus,  erythrinus,  paleaceus, 
elatior,  cinnaraomœus,  semisanguineus,  croceus,  decipiens, 
azureus. 

Pholiota  radicosa,  caperata. 

Hebeloma  crustiliniforme,  versipelle. 

Bolbitius  titubans. 

Gâtera  hypnorum,  rubiginosa,  tonera. 

Stropharia  coronilla,  œruginosa,  semiglobata. 

Psalliota  arvensis,  silvatica,  cretacea. 

Coprinns  micaceus. 

Hypholoma  fasciculare,  hydrophilum,  sublateritium. 

Paxillus  involutus. 

Boletus  badius,  bovinus,  luridus,  chrysenteron,  subtomen- 
tosus,  variegatus,  aurantiacus,  edulis,  parasiticus. 

Polyporus  versicolor,  adustus,  zonatus,  stipticus. 

Lendit  es  flaxida,  quercina. 

Dœdalea  biennis. 

Fistulina  hepatica. 

Radulum  orbiculare. 

Hydnum  cinereum,  repandum,  rufescens,  zonatum,  imbri- 
catum. 

Peniophora  quercina. 

Stereum  hirsutum. 

Cantharellus  tubœforrais,  cibai'ius,  neglcctus  (Souche). 

Craterellus  cornucopioïd'es. 

Clavaria  coralloïdes,  cristata,  flaccida,  stricta,  formosa, 
îlava,  cinerea,  corniculàta. 

Calocera  cornea,  viscosa. 

Dacrymiccs  deliquoscens. 

Tremella.  mesenterica. 


—  223  — 

Lycoperdon  gemmatum,  piriforme,  excipuliforme,  pratense. 

Bovista  plumbea. 

Phallus  impudicus, 

Scleroderma  vulgare,  verrucosum. 

Rhi^opogon  luteolus 

Helvella  elastica,  crispa,  lacunosa. 

Leotia  lubrica. 

Microglossum  viride. 

Bulgaria  inquinans,  etc. 


14  Octobre  :  Exposition  a  Niort 
Extrait  du  Bulletin  de  la  Société  mycologique  de  France, 


«  Malgré  la  fatigue  des  Irois  journées  d'excursion,  MM. 
Souche,  Péquin,  Dupain,  Du  niée,  aidés  de  quelques  botanistes 
de  bonne  volonté,  organisèrent,  au  Musée  d'histoire  naturelle 
de  Niort,  une  Exposition  très  réussie,  à  l'aide  des  espèces 
recueillies  la  veille  et  apportées  de  différents  endroits. 

a  Toute  la  journée  un  public  nombreux  et  intéressé  défila 
autour  des  échantillons  exposés,  et  chacun  des  mycologues  se 
mit  à  la  disposition  des  visiteurs  pour  leur  fournir  des  rensei- 
gnements nécessaires.  Vers  la  nuit,  tout  le  monde  se  réunit 
pour  la  séance  officielle  de  la  Société. 

Punch  offert  aux  Membres  de  la  «  Société   mycologique  de 
France  »  par  la  «  Société  botanique  des  Deux-Sèvres  ». 

«  A  l'issue  de  la  séance,  une  surprise  agréable,  de  la  part 
de  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres,  représentée  par  les 
membres  présents  à  Niort,  attendait  les  mycologues.  Dans 
l'une  des  salles  du  Musée  le  Champagne  était  servi. 

«  M.  Souche,  très  aimablement  et  en  termes  élevés,  boit  à 
la  Société  mycologique  et  en  particulier  à  ceux  de  ses  membres 


—  224  - 

venus  de  si  loin  pour  apporter  le  concours  de  leurs  lumières 
aux  botanistes  fervents  qui  se  sont  groupés  autour  de  lui.  Il 
les  remercie  du  fond  du  cœur  et  il  est  certain  d'être  l'inter- 
prète de  tous  ses  collègues  en  adressant  à  la  Société  mycolo- 
gique  tous  ses  compliments  pour  l'effort  constant  dont  elle 
donne  des  preuves  journalières  en  vue  de  répandre  les  con- 
naissances mycologiques. 

«  M  Perrot,  à  son  tour,  remercie  M.  Souche  et  ses  collègues 
de  l'accueil  inoubliable  qui  vient  d'être  fait  aux  mycologues  ; 
dans  leur  trop  court  séjour  ils  ont  pu  apprécier  les  qualités  de 
dévouement,  d'activité  et  de  cordialité  du  Président  de  la 
Société  botanique  des  Deux- Sèvres,  et  le  prie  d'accepter,  au 
nom  de  tous,  les  remerciements  les  plus  sincères  pour  tout  ce 
qu'il  a  fait  en  vue  de  la  réussite  de  la  session.  Le  succès  a 
couronné  ses  efforts. 

«  Les  applaudissements,  qui  ont  souligné  les  paroles  du 
secrétaire  général ,  ont  été  la  trop  j  uste  récompense  de  M.  Souche, 
auquel  M.  Perrot  n'a  pas  manqué  d'associer  MM.  Péquin  et 
Dupain  et  ceux  de  nos  confrères  régionaux  qui  ont  secondé  de 
leur  mieux  ce  dernier.  » 


5e  journée  :  15  Octobre 
Lusignan  (Vienne). 


Ont  pris  part  à  cette  excursion  : 

MM.  Boue,  L.  Bouchet,  Dumée,  Dupain,  D'X.  Gillot,  Mémer, 
Marmuse,  Mathieu,  R.  Maire,  Mme  Maire,  MM.  Peltereau, 
Perrot,  Simon,  Mme  Simon,  M.  B.  Souche.  Puis  : 

MUo  Barreau,  instit.  à  Cloué  (Vienne). 
MM.  cap.  Bogard,  de  Lusignan. 
Bouchet,  fils,  de  Poitiers. 
Mlie  Deplébin,  de  Lusignan. 


—  225  — 

MM.Dangeard,  de  Poitiers. 

Durand  (F.),  de  Lusignan. 

Desage,  dePamproux. 

Forestier,  de  Lusignan. 

Fouquault,  de  Rouillé  (Vienne). 

Fouquet  (A.),  de  Sanxay  (Vienne). 
Mlle  Fayet,  de  Lusignan. 
MM.Henriot,  de  Paris 

Ledieu,  d'Amiens  (Somme). 

Dr  A.  Moreau,  de  Lusignan. 

Minault,  instit.  à  Rouillé. 

Maillard  (J.),  de  Pamproux. 

Marcou,  instit.  de  Lusignan. 
Mlle  A.  Moreau,  — 

Une  exposition  de  champignons,  fort  bien  installée  dans 
l'école  des  filles,  a  beaucoup  intéressé  les  membres  de  la 
Société  mycologique. 

Espèces  exposées  : 

Amanita  pantherina,  citrina,  mappa,  rubens,  spissa,  vagi- 
nata,  strangulata. 

Armillaria  mellea. 

Lepiota  procera,  mastoïdea,  pudica,  clypeolaria,  cristata. 

Tricholoma  rutilans  (forme  à  pied  épais  et  de  taille  considé- 
rable), colambetta,  sulfureum.  inamœnum,  acerbum,  sejunc- 
tum,  grammopodium,  murinaceum,  pessundatum,  cinerascens, 
terreum,  Panœolus. 

Clitocybe  lasciva,  geotropa,  inversa,  rivulosa,  infundibuli- 
formis,  cyathiformis,  nebularis. 

Laccaria  laccata. 

Collybia  fusipes,  dryophila,  longipes. 

Marasmius  oreades. 

Hygrophorus  pratensis,  limacinus,  obrusseus,  puniceus, 
coccineus,  conicus,  virgineus,  eburneus,  cossus. 

15 


—  226  — 

Mycena  pura. 

Pleurotus  Eryngii,  geogenius. 

Schiyophyllum  alneum. 

Russula  virescens,  heterophylla,  Queleti,  intégra,  nigricans, 
lepida. 

Lactarius  uvidus,  piperatus,  subdulcis,  theiogalus,  tormino- 
sus,  controversus,  azonites,  deliciosus. 

Volvaria  Loveyana,  parasite  sur  Glitocybe  nebularis. 

Pluteus  cervinus. 

Entoloma  madidum,  prunuloïdes. 

Clitopilus  Orcella, 

Pholiota  segerita,  aurea. 

Cortinarius  liinnuleus,  scutulatus,  elatior,  glaucopus,  dura- 
cinus,  impennis,  mucosus,  subferrugineus. 

Inocybe  rimosa. 

Hebeloma  crustiliniforme,  circinans. 

Psalliota  arvensis,  silvatica,  campestris. 

Hypholoma  fasciculare,  sublateritium. 

Stropharia  seruginosa,  coronilla. 

Gomphidius  viscidus. 

Paxillus  involutus. 

Boletus  scaber,  aurantiacus,  tessellatus,  granulatus,  edulis, 
serons,  luteus,  luridus,  chrysenteron,  lividus. 

Fistulina  bepatica. 

Polyporus  lucidus,  applanatus. 

Sparasis  crispa,  v.  laminosa. 

Hydnum  aniicum,  cinereum,  nigrum,  repandum. 

Craterellus  cornucopioïdes. 

Clavaria  formosa,  pistillaris. 

Stereum  Jiirsutum . 

Tremellodon  gelatinosum. 

Sclcroderma  vulgare. 

Polysaccum  pisocarpir.m. 

Astrœus  hygrometricus. 

Lycoperdon  cœlatum,  hyemale,  gemmatum. 

Helvella  crispa. 

Leotia  lubrica. 


—  227  - 

Noté  au  cours  de  l'excursion  : 

Amanita  vaginata, 

Lepiota  cristata,  pudica. 

Armillaria  mellea. 

Tricholoma  grammopodium,  panaeolum,  pessundatum,  sul- 

fureum,  sordidum. 

Collybia  dryophila,  erythropus. 

Laccaria  laccata,  amethystina. 

Clitocybe  dealbata,  infundibuliformis,  nebularis, 

Mycena  fllopes,  galericulata,  galopus,  pura. 

Hygrophorus  conicus,  miniatus,  obrusseus,  psittacinus,  pu- 
niceus,  virgineus. 

Cantharellus    cibarius,  tubœformis. 

Lactarius  quietus,  uvidus,  omnubilus. 

Russula\c-p\da,  olivaceo-bruneum,  pectinata,  fallax,  hetero- 

phylla. 

Marasmius  oreades,  ramealis. 

Entoloma  madidum,  nidorosum,  prunuloïdes,  sericeum. 

Clitopilus  prunulus,  amarellus. 

Leptonia  asprella,  euchlora,  lampropa,  chalibœum. 

Nolanea  mammosa. 

Cortinarius  infractus,  castaneus,  elatior,  fulmineus,  impen- 
nis,  multiformis,  saturninus,  caninus,  erythrinus. 

Inocybe  scabella. 

Hebeloma  crustuliniforme. 

Flammula  guramosa,  et  v.  ochrochlora. 

Galera  tenera,  bypnorum. 

Tubaria  crobula,  furfuracea. 

Crepidotus  mollis,  variabilis. 

Psalliota  campestris,  flavescens  etv.  xanthoderma. 

Hypholoma  lacrimabundum. 

Polyporus  versicolor,  adustus. 

Hydnum  repandura,  rufescens. 

Panœolus  campanulatus,  papilionaceus. 

Boletus  chrysantheron. 

Clavaria  vermicularis,  corniculata. 


-  228  - 

Craterellus  cornucopioïdes. 
Tulostoma  mammosum 
Lycoperdon  excipuliforme,  pratense. 
Bovista  plumbea. 


6e  journée  :  16  Octobre. 
Forêt  de  Châtelleraull. 


Ont  pris  part  à  cette  excursion  : 

MM.  Bouchet  (Léon),  Boue,  Dangeard,  Delagarde,  Dupain, 
Dr  Gillol,  Henriot,  Ledieu,  Maire,  Mme  Maire;  MM.  Marmuse, 
Ménier,  Peltereau,  Perrot,  Simon,  Mme  Simon  ;  M.  B.  Souche. 
Puis  : 

MM.  Adhwneau,  inst  ,  de  St-Bomain-sur- Vienne. 

Audinet,  de  Chàtellerault. 

Barbey,  — 

Boudier  (Emile),  mycologue,  de  Montmorency 

Boudier  fils,  lieutenant  à  Chàtellerault. 

Casteuhle,  de  — 

Chapron,  inst.,  de  Cenon  (Vienne). 

Chauvet,  de  Chàtellerault. 

Baillé,  de  Cenon. 

Frémont,  de  Thouars  (D.-S.) 

Gallet,  de  Vouneuil-sur  Vienne. 

Gentillau,  inst.  — 

Girard,  inst.,  de  Dangé  (Vienne). 

Guyard,  inst.,  à  Usseau      — 
Mmc  Le  Breton-Liège  d'Iray,  à  Beaumont  (Vienne). 
MM.il/acowd,  de  Chàtellerault. 

Marteau,  — 

Martin,  de  la  Tricherie  (Vienne). 

Moreau,  inst.,  à  Naintré  (Vienne),  et  plusieurs  élèves. 


—  229  — 

MM.  Moreau,  g.  ch.,  de  Ghâtellerault. 
Paget,  des  Barres  (Vienne). 
Roux,  de  Poitiers. 

Simon  (E.)  rec.  de  l'enr.,  à  Vouneuil-sur-Vienne. 
Thenault,  inst.  à  Colombiers  (Vienne). 
Dr  Touchois,  de  Châtellerault. 
Vaché,  de  Châtellerault. 

Noté  les  espèces  suivantes  : 

Amanita  citrina,  pantherina,  rubescens,  vaginata. 

Lepiota  amianthina,  cristata. 

Armillaria  mellea, 

Tricholoma   rutilans,  sulfureum,  columbetta. 

Collybia  butyracea,  distorta,  fusipes,  grammocephala,  lon- 
gipes,  maculata,  tuberosa. 

Laccaria  amethystina,  laccata. 

Clitocybe  cerussata,  clavipes,  infundibuliformis,  inversa, 
viridis. 

Mycena  galopus,    pelianthina,  pura. 

Hygrophorus  cossus,  miniatus. 

Cantharellus  aurantiacus. 

Lactarius  controversus,  deliciosus.  theiogalus,  uvidus  v. 
violaceus. 

Russula  Queletii. 

■ 

Marasmius  ramealis,  rotula,  urens. 

Panus  stypicus. 

Volvaria  pusilla. 

Pluteus  cervinus. 

Leptonia  formosa,  lampropa,  sericea. 

Cortinarius  erytbrinus. 

Gomphidius  roseus. 

Inocybe  fastigiata. 

Hebeloma  longicaudum. 

Flammula  hybrida. 

Galera  hypnorum,  rubiginosa. 


—  230  — 

Psalliota  comtula,  silvicola. 

Hypholoma  appendiculatum,  hydrophilum. 

Psalhyra  gracilis. 

Coprinus  lagopus,  picaceus. 

Polyporus  lucidus,  versicolor,  adustus. 

Boletus  aurantiacus,  castaneus,  chrysantlieron,  erythropus, 
granulatus.  luridus,  luteus,  nigrescens,  pinicola  (edulis),  san- 
guineus,  versicolor. 

Fistulina  hepatica. 

Spar assis  crispa. 

Clavaria  fastigiata,  cinerea. 

Craterellus  cornucopioïdes. 

Stereum  cristulatum,  spadiceum. 

Lycoperdon  gemmatum,  umbrinum,  furfuraceum. 

Calocera  viscosa. 

Pe%i\a  onotica,  umbrina. 

M.  Simon  avait  apporté  de  Vouneuil-sur-Vienne  : 

Amanita  ovoïdea. 

Clitocybe  nebularis,  gymnopodia. 

Russula  Queletii. 

Cortinarius  cotonneus. 

Inocybe  scabella. 

Volvaria  speciosa. 

Paxillus  involutus, 

Psalliota  silvatica. 

Boletus  aurantiacus,  granulatus,  luteus,  scaber. 

Fistulina  hepatica. 

Thelephora  caryophyllea. 


7e  journée  :  17  Octobre 


Excursion  à  la  Forêt  de  St-Hilaire. 

Préparation  de  l'exposition  mycologique  de  Poitiers. 


—  231  — 

8e  journée  :  18  Octobre. 


Exposition  de  Poitiers. 
Séance  de  clôture. 


RESUME 


Les  excursionnistes  des  11,  12,  13,  15  et  16  octobre  se 
répartissent  ainsi  : 

iNon  régionaux 11] 
Régionaux  (dont  12  de  la  So-        >     25 
ciété  botanique  des  D.S.).     14/ 

Soiété  botanique  des  Deux-Sèvres 54 

(Plus  12  faisant  partie  de  la  Société  mycologique.) 

Etrangers  aux  deux  Sociétés 56 

Total .  .  .  ~Ï35 

Plus,  élèves  des  écoles 70 


Excursion  mycologique  du  22  Octobre  1903 

A  Fougère  (Vendée). 


Nous  étions  trois  ou  quatre  instituteurs  des  environs  de 
La  Roche-sur- Yon  qui  accompagnions  M.  Chaux,  inspecteur 
de  l'Enseignement  primaire,  à  l'excursion  mycologique  du 
13  octobre  1903,  dans  la  forêt  de  Vouvant.  Ce  jour-là,  il  nous 
fut  montré  bon  nombre  de  champignons,  dont  les  noms  étaient 
nouveaux  pour  nous.  Aussi,  le  soir,  étions-nous  contents  de 
notre  journée. 

Avant  de  nous  séparer  nous  avons  décidé  de  nous  réunir  le 
jeudi  suivant,  à  Fougère,  afin  de  faire  une  petite  promenade 


—  232  — 

dans  les  bois  de  Buchignon,  qui  font  suite  à  la  forêt  de 
La  Chaize.  Notre  but  était  de  revoir  les  principales  espèces,  de 
les  examiner  attentivement,  de  les  comparer  et,  en  même 
temps,  de  faire  profiter  les  collègues  des  environs  des  quelques 
connaissances  par  nous  déjà  acquises. 

Le  temps  n'a  malheureusement  pas  permis  de  nous  réunir 
nombreux.  A  peine  nous  sommes-nous  rencontrés  une  dizaine 
qui  avons  pris  bravement  le  parti  d'excursionner  malgré  la 
pluie.  Il  nous  a  été  possible  de  recueillir  une  certaine  quantité 
d'espèces  parmi  lesquelles,  au  moyen  de  la  Flore,  nous  avons 
pu  citer  presque  avec  certitude  : 

Amanita  muscaria,  citrina,  pantherina,  rubescens,  spissa. 

Lactarius  deliciosus,  theiogalus,  torminosus. 

Laccaria  laccata. 

Marasmius  oreades. 

Hypholoma  fasciculare. 

Cantharellus  cibarius. 

Boletus  edulis,  scaber,  aurantiacus,  luridus. 

Hydnum  repandum. 

Craterellus  cornucopioïdes. 

Geaster  hygrometricus. 

Forestier. 


Excursion  mycologique  du  6  Novembre  1903 

dans  les  bois  de  St-Giraud,  commune  de  Fomperron  (  D  .-S.l . 


Ont  pris  part  à  cette  excursion  :  MM.  D1'  Corbin,  Dupain, 
Guignard,  Coyault,  Marmuse,  D1'  A.  Moreau,  cap.  Bogard, 
B.  Souche,  etc.  Plusieurs  autres  personnes  de  St-Maixent  : 
M.  et  Mme  E.  Demelier,  Dr  Moreau,  Gaignard,  etc.,  etc.  Quatre 
instituteurs  :  MM.  Guignard,  de  Nanteuil  ;  Guignard,  d'Exi- 
reuil  ;  Lucet,  des  Grands-Ajoncs  ;  Fournier,  de  St-Maixent, 
avec  plusieurs  élèves. 


—  233  — 

Les  espèces  récoltées  et  d'autres  envoyées  ont  été,  le  samedi 
7  et  le  dimanche  8,  exposées  pour  la  plupart  dans  la  salle 
basse  du  Palais  de  Justice  de  St-Maixent,  mise  gracieusement  à 
notre  disposition  par  M.  le  Maire. 

Voici  la  liste  des  Champignons  figuraht|à  cette  exposition  : 

Amanita  aspcra,  citrina,  junquillea,  muscaria,  ovoïdea 
(Ste-Néomaye),  pantherina,  porphyria,  rubescens  sous  deux 
formes,  strangulata,  spissa,  vaginata,  valida. 

Lepiota  excoriata,  gracilis,  procera. 

Armillaria  mellea. 

Tricholoma  agregatum,  acerbum,  albobruneum,  columbetta, 
équestre,  inamœnum,  grammopodium,  nudum,  panœolum, 
pessundatum,  portentosum,  saponaceum,  sejunctum,  sulfu- 
reum,  sordidum,  terrestre,  ustale. 

Collybia  butyracea,  distorta,  radicata,  longipes. 

Marasmius  oreades. 

Clitocybe  cyathiformis,  geotropa,  infundibulitbrmis,  nebu- 
laris,  phyllophila. 

Laccaria  amethystina,  laccata. 

Plenrotus  corticatus  (Pamproux),  eryngii,  ostreatus. 

Mycena  pura. 

Omphalia  atropuncta. 

Hygrophorus  coccineus,  eburneus,  leporinus,  loetus,  nemo- 
rosus,  nigrescens,  niveus  (Pamproux),  obrusseus  (id.),  praten- 
sis  (id.),  psittacinus  (id.),  pudorinus,  puniceus,  virgineus. 

Cantharellus  cinerascens,  cybarius,  infundibuliformis,  ne- 
glectus. 

Lactarius  azonites,  blennius,  deliciosus,  lactifluus,  mitissi- 
mus,  pyrogalus,§quietus,  subdulcis,  serifluus,  theiogalus,  tor- 
minosus,  uvidus,  vellereus,  zonarius. 

Russula  adusta,  amcena,  cyanoxantba,  emetica,  fallax,  fra- 
gilis,  heterophylla,  intégra,  lepida,  nigrescens,  pectinata, 
Queletii,  rubra,  sardonia. 

Entoloma  madidum,  nidorosum,  sericeum. 

Clitopilus  prunulus 


—  234  — 

Plut  eus  cervinus. 

Leptonia  lampropus. 

Pholiota  segerita,  aurea,  caperata,  mutabilis,  radicosa. 

Cortinarius  bolaris,  cinnabarinus,  cristallinus,  croceus, 
damascenus,  elatior,  glaucopus,  hinnuleus,  impennis,  multi- 
formis,  violaceus. 

Hebeloma  crustiliniformis,  testaceus. 

Inocybe  fastigiata,  lucifuga,  rimosa. 

Psalliota  arvensis,  campestris,  silvatica,  xanthoderma. 

Paxillus  involutus. 

Stropharia  aeruginosa. 

Hypholoma  fasciculare,  lacrimabundum,  sublateritium. 

Coprinus  atramentarius,  micaceus. 

Dedalea  quercina. 

Polyporus  lucidus,  versicolor. 

Boletus  aurantiacus,  badius,  bovinus,  calopus,  chrysanteron, 
edulis,  luridus,  discolor,  luteus,  scaber. 

Fistulina  hepatica. 

Hydnum  amicum,  repandum,  rufescens,  zonarium. 

Sistotrema  confluens. 

Sparassis  crispa. 

Clavaria  cinerea,  corniculata,  formosa,  grisea,  kuntzei, 
pistillaris. 

Craterellus  cornucopioïdes,  sinuosus. 

Stereum  hirsutum,  spadiceum. 

Lycoperdon  cœlatum,  excipuliforme,  gemmatum. 

Scleroderma  verrucosa,  vulgare. 

Pe^i\a  coccinea  (Pamproux),  hemispherica  (id.),  onotica, 
umbrina. 

Helvella  crispa,  elastica,  sulcata. 

Leotia  lubrica. 

Exidia  glandulosa. 

Xylaria  hypoxilon. 

Autour  de  la  salle  étaient  disposés  les  aquarelles  de  M.  Dupain, 
les  planches  et  tableaux  coloriés  de  MM.  Poirault,  Dumée, 
Grosjean. 


235  - 


Enquête  sur  les  cas  d'empoisonnements 
par  des  Champignons 

relevés  dans  les  journaux  en  1903  par  B.  Souche. 

Ie  Pessac  (Gironde).  —  M.  Jean  Dignan,  de  Pessac,  son  fils 
Georges,  10  ans,  et  sa  fille  Georgette,  7  ans,  mangent  des 
champignons.  Se  sentent  empoisonnés.  Soignés  par  le  Dr  Sayous, 
«  énergiquement  ».  Le  19  août,  mort  du  père  et  du  fils.  (Les 
journaux  du  20  août.) 

Ecrit  à  la  mairie  de  Pessac,  le  23  août.  La  réponse  ne  m'est 
pas  parvenue. 

2°  Bru  (Vosges).  —  La  famille  Heureaux,  de  Bru,  composée 
du  père,  cultivateur,  de  la  mère,  d'une  fille  et  d'un  jeune 
garçon,  a  été  empoisonnée  par  des  champignons.  Le  père  et  la 
fille  sont  morts  deux  jours  après,  le  fils  quatre  jours  après 
l'ingestion.  La  mère  vient  de  succomber.  (Journaux  du  21  août.) 

Ecrit  au  maire  le  23  août. 

Le  secrétaire  de  la  mairie,  le  30  août,  annonce  l'envoi 
—  non  parvenu  —  de  six  des  champignons  qui  ont  occasionné 
l'empoisonnement  et  conseille  de  s'adresser  au  D1'  Lardier,  de 
Bambervillers,  qui  a  soigné  les  victimes. 

Le  Dr  Lardier  a  bien  voulu  donner  les  renseignements  sui- 
vants :  Jeudi,  13  août,  dans  la  soirée,  cueillette  des  champi- 
gnons par  la  fillette,  onze  ans.  La  mère  les  prépara  pour  le 
repas  du  soir  sans  savoir  s'ils  étaient  bons  ou  mauvais.  Le 
père,  la  mère  et  la  fillette  en  mangèrent.  —  Le  père,  âgé  d'une 
cinquantaine  d'années,  eut,  le  soir  même,  des  vomissements 
et  de  la  diarrhée.  Mais,  le  lendemain,  il  s'en  fut  fauciller  son 
avoine  comme  s'il  n'avait  pas  été  malade. 


—  236  — 


La  mère,  qui  n'avait  pas  été  incommodée,  s'en  fut  à  Raon 
où,  prise  de  vomissements,  elle  alla  consulter  un  pharmacien. 
Elle  put  cependant  revenir  à  pied  à  Bru,  et  faire  ainsi  15  kil. 
—  Mais,  dans  l'après-midi  du  vendredi,  les  symptômes  de 
l'empoisonnement  s'accentuèrent  chez  toutes  les  personnes  qui 
avaient  mangé  de  ces  champignons.  Malgré  les  soins  prodigués, 
la  petite  fille  mourut  dans  la  matinée  du  samedi  15  août.  Un 
enfant  de  trois  ans,  qui  avait  mangé  une  grenouille  cuite  au 
milieu  des  champignons,  présentait  lui  aussi  des  symptômes 
d'empoisonnement.  —  Le  père,  la  mère  et  ce  dernier  enfant 
ont  successivement  succombé,  malgré  tous  les  soins  et  les 
injections  sous-cutanées  d'atropine. 

Le  Dr  Lardier  dit  que  le  champignon  qui  a  occasionné  ce 
quadruple  empoisonnement  est  l'Amanite  phalloïde  (Amanita 
phalloïdes). 

3°  Blainville-s-l'Eau  (Meurthe-et-Moselle).  —  La  famille 
Munier,  de  Blainville-s-l'Eau,  composée  du  père,  de  la  mère 
et  de  cinq  enfants,  mangeait,  à  son  souper,  le  vendredi  21  août, 
des  champignons  cueillis  dans  les  prés.  —  Dans  la  nuit,  la 
mère  fut  prise  de  coliques.  Elle  absorba  une  quantité  de  lait  ; 
c'est  ce  qui  la  sauva.  Le  mari,  malade  à  son  tour,  prit,  lui,  du 
café  et  du  rhum.  l\  expirait  le  23  août  dans  d'atroces  souf- 
frances.  Un  des  enfants,  âgé  de  trois  ans,  mourut  quelques 
heures  plus  tard.  Les  autres  sont  en  danger.  (Les  journaux  du 
26  août.) 

Ecrit  au  président  de  la  Société  des  Sciences  de  Nancy  et  au 
maire  de  Blainville-s-l'Eau. 

Le  4  septembre,  M.  le  Maire  répond  que  la  veuve  Munier 
entre  en  convalescence  et  ne  se  rappelle  pas  les  espèces  de 
champignons  qui  avaient  été  cueillies  en  forêt  par  l'aîné  de  ses 
enfants,  lequel  connaissait  cependant  assez  les  espèces  ordi- 
naires   comestibles.    Elle   croit   plutôt   que   ce   serait   un,  ou 


-    237  — 

quelques-uns  de  ces  cryptogames  trop  mûrs,  trop  passés,  qui 
aura  occasionné  le  malheur.  Il  y  avait  surtout  des  Jaunirés 
parmi  les  champignons  cueillis. 

M.  le  Président  de  la  Société  des  Sciences  de  Nancy  a  prié 
un  de  ses  amis,  M.  Martin,  doyen  de  la  Faculté  des  Sciences, 
en  villégiature  à  Blainville  même,  de  vouloir  hien  faire  une 
enquête. 

Sur  la  demande  de  M.  Martin,  M.  le  D1'  Sprauel,  de  Rosières- 
aux-Salines,  fournit  les  renseignements  suivants  : 

Le  21  août,  à  10  heures  du  matin,  il  a  été  appelé  à  Blain- 
ville pour  l'ouvrier  Munier  qui  devait  être  atteint  d'une  cholé- 
rine  depuis  2  heures  du  matin.  Arrivé  près  du  lit  du  malade, 
le  médecin  pensa  tout  de  suite  à  un  empoisonnement.  Il  inter- 
rogea la  femme  Munier  qui  lui  apprit  que  son  mari  et  ses 
cinq  enfants,  le  20  août,  avaient  déjeuné  à  midi  d'un  plat  de 
champignons  dont  elle  mangea  sa  part.  —  A  souper,  la  famille 
entière  mangea,  de  bon  appétit,  des  pommes  de  terre  et  du 
fromage  blanc.  Après  souper,  le  man  assista  à  une  répétition 
de  musique,  où  il  se  fit  remarquer  par  sa  gaieté.  Toute  la 
famille  se  mit  au  lit  et  s'endormit. 

A  2  heures  du  matin,  le  mari  se  réveilla  brusquement  et 
fut  pris  de  vomissements  et  d'une  diarrhée  intense.  Toute  la 
famille  éprouva  les  mêmes  symptômes,  mais  à  des  degrés 
moindres  La  sœur  infirmière  fit  administrer  du  thé  au  rhum, 
pensant  à  une  cholérine  telle  qu'il  en  existe  fréquemment  à 
Blainville,  en  été,  dans  la  classe  ouvrière  surtout. 

A  1  heure  de  l'après-diner,  le  22  août,  c'est-à-dire  23  heures 
après  l'absorption  des  champignons,  le  docteur  trouva  Munier 
la  face  grippée,  les  yeux  excaves,  le  corps  couvert  d'une  sueur 
froide  et  le  pouls  très  faible,  à  140.  Il  n'y  avait  plus  de 
diarrhée,  mais  des  vomissements  incessants.  Au  boul  de  trois 
heures  de  frictions,  d'enveloppements  chauds  et  d'injections 
de  caféine,   le  praticien   parvint  à  réchauffer  le  malade  et  à 


—  238  - 

relever  le  pouls.  Il  le  quitta  à  cinq  heures  du  soir.  Il  fut  rap- 
pelé à  minuit,  et,  cette  fois,  il  essaya  en  vain  à  ranimer  le 
moribond  qui  expira  à  deux  heures  du  matin  après  avoir 
expulsé,  par  le  rectum  et  la  bouche,  un  liquide  noirâtre.  Les 
injections  d'éther  n'ont  donné  aucun  résultat.  Seuls  les  injec- 
tions de  caféine  et  les  cataplasmes  sinapisés  sur  le  corps  firent 
un  moment  espérer  une  guérison.  —  Les  sérums  naturels 
auraient  peut-être  augmenté  la  force  de  résistance  du   malade. 

Pendant  que  le  médecin  donnait  ses  soins  au  père,  un  enfant 
de  cinq  ans  se  promenait  dans  la  chambre  et  au  dehors  tout 
en  se  plaignant.  —  Le  23  août,  cet  enfant  mourait  après  avoir, 
dit  la  mère,  éprouvé  du  délire.  Le  24  août,  un  enfant  de  deux 
ans  mourut  également...  de  «  méningite  »,  dirent  la  mère  et 
la  sœur  à  M.  Sprauel.  Pour  lui,  il  y  a  eu  empoisonnement  dû 
à  une  absorption  moindre  de  champignons.  Une  chose  à  noter, 
c'est  qu'aucune  des  victimes  n'accusa  jamais  les  champignons 
des  symptômes  éprouvés.  C'est  le  médecin  le  premier,  quoique 
arrivé  onze  heures  après  le  début  des  accidents,  qui  pensa  à 
un  empoisonnement  par  les  champignons.  A  ce  moment  il 
n'était  plus  question  d'employer  les  injections  d'atropine. 

Quels  sont  les  champignons  à  incriminer  !  !  Ce  sont  des 
champignons  de  bois  et  d'espèces  multiples.  Il  y  avait  surtout 
des  Jaunirets  (Cantharellus  cibarius),  a  dit  la  fillette  qui  les  a 
cueillis. 

Les  trois  autres  enfants  et  la  mère,  le  jour  de  l'enterrement 
du  père,  se  livrèrent,  avec  la  famille,  à  un  repas  de  saucisson 
et  de  pommes  de  terre,  auquel  prit  encore  part  le  petit  enfant 
de  deux  ans  qui,  la  nuit  suivante,  mourait  dans  le  délire. 

Sur  la  demande  de  M.  Souche,  le  Dr  Sprauel  a  fait  recher- 
cher des  champignons  identiques  à  ceux  qui  avaient  été  si 
imprudemment  consommés.  C'est  la  veuve  Munier  même  qui 
est  allée,  sans  succès,  pour  en  faire  la  cueillette.  -  Quelque 
temps  après,  un  flacon  a  été  envoyé  à  Pamproux  de  Rosières- 


—  239  — 

aux-Salines,  de  la  part  du  DrSprauel.  Ouvert  en  présence  de 
MM.  D1'  Moreau,  cap.  Bogard  et  B.  Souche,  il  contenait  le 
Cantharellus  cibarius  et  un  autre  champignon  que  l'alcool  du 
flacon  avait  par  trop  décomposé. 

4°  Remiremont  (Vosges).  —  Le  jeune  Emile  Essenwein,  âgé 
de  9  ans,  et  sa  sœur  Marcelle,  âgée  de  42  ans,  sont  morts  à  la 
suite  d'un  empoisonnement  par  les  champignons.  Leur  mère 
et  leur  oncle  sont  à  toute  extrémité.  (Les  journaux  du  28  août.) 

Le  30  août,  écrit  au  Président  de  la  Société  d'Emulation  des 
Vosges,  à  Epinal. 

La  réponse  ne  m'est  pas  parvenue. 

5°-  Saint-Agnant  (Gharente-Inf.).  -  Le  nommé  Denis,  habi- 
tant le  village  de  Villeneuve,  près  Saint-Agnant,  vient  de 
mourir,  après  deux  jours  d'atroces  souffrances,  empoisonné 
par  les  champignons.  Sa  femme  et  son  domeslique,  qui  avaient 
ingéré  des  mêmes  champignons,  mais  en  quantité  moindre, 
ont  ressenti  aussi  tous  les  symptômes  de  l'empoisonnement. 
Aujourd'hui  tous  les  deux  paraissent  hors  de  danger.  (Les 
journaux  du  30  août.) 

Ecrit  au  maire  de  St-Agnant,  le  31  août.  Il  a  répondu  aus- 
sitôt : 

«  Denis  Vacher  a  dû  manger  les  champignons  le  mardi  18 
ou  le  mercredi  49  août  ;  il  a  ressenti  les  premiers  symptômes 
de  l'empoisonnement,  ainsi  que  sa  femme  et  son  domestique, 
le  jeudi  ;  il  est  mort  le  vendredi.  La  femme  etje  domestique, 
qui  en  avaient  mangé  moins  que  lui,  ont  Lu  du  lait.  Denis 
buvait  de  i'eau  additionnée  d'alcool  ;  il  avait  de  fortes  coliques 
qui  le  faisaient  se  tordre  sur  le  plancher  de  sa  chambre  et  sur 
son  lit;  il  ressentait  des  brûlures  à  l'intérieur,  et  il  n'a  absorbé 
du  lait  (breuvage  qui  lui  inspirait  du  dégoût  et  qu'il  n'aimait 
pas  beaucoup  à  prendre  habituellement)  qu'au  dernier  moment 
et  en  petite  quantité  ». 


-  240  — 

M.  Richard,  retraité  de  la  marine,  et  demeurant  au  village 
de  Villeneuve,  avait  vu  les  champignons  au  moment  où  on 
allait  les  préparer  pour  le  repas.  Il  a  même  donné  le  conseil  de 
les  jeter  parce  qu'ils  étaient  de  mauvaise  nature.  En  examinant 
les  deux  planches  de  champignons  du  nouveau  Larousse  illustré 
que  lui  montrait  M.  le  Maire,  M.  Richard  a  indiqué  l'Amanite 
panthère  ou  fausse  Golmotte,  qu'il  nomme,  en  patois  «  faux 
Glaunas  »,  comme  étant  le  champignon  mangé  par  la  famille 
Denis  Vacher. 

Le  docteur  Chevallier,  de  St-Agnant,  n'a  vu  le  malade  que 
quelques  heures  avant  ?a  mort,  quatre  jours  après  l'ingestion 
des  champignons. 

6°  Le  Taillan  (Gironde).  —  Une  famille  entière,  le  père, 
la  mère  et  deux  enfants,  est  gravement  malade  depuis  deux 
jours  à  la  suite  de  l'absorption  de  champignons  vénéneux.  Le 
docteur  Rrun,  qui  les  soigne  admirablement,  ne  répond  pas  de 
les  sauver.  (Les  journaux  du  30  août). 

Ecrit  au  Maire  le  30  août,  au  docteur  Rrun  le  5  septembre. 
La  réponse  de  ce  dernier  n'est  pas  parvenue.  Le  secrétaire  de 
la  Mairie  a  été  dans  l'impossibilité  de  fournir  des  renseigne- 
ments exacts. 

«  Les  victimes  n'ont  avoué  que  trois  jours  après  avoir  mangé 
des  champignons  ;  elles  croyaient  que  la  cause  de  leur  malaise 
provenait  démoules  qu'elles  avaient  mangées  au  repas  de  midi, 
et  non  des  champignons  mangés  le  soir.  Quant  à  ces  champi- 
gnons, ils  étaient  de  plusieurs  sortes   ». 

(Des  spécimens  ont  été  demandés,  mais  sans  succès). 


7°  Saint-Mars-La-Réorthe,  (Vendée).  —  Mm°  Huvelir  de 
la  Fillardière,  de  Sl-Mars-la-Réorthe,  trouvait,  mardi  1er  sep- 
tembre,  un  champignon  appelé  ici  a  potiron  »,  gris  en-dessus, 
très  blanc  en-dessous,  avec  collet  :  c'était  un  lïhalloïde  (A ma- 


—  241  — 

nita  phalloïdes),  très  dangereux.  Elle  le  prépara  pour  ses  quatre 
petits  enfants  :  Marie,  13  ans  ;  Cécile.  10  ans  ;  Mélina,  7  ans  ; 
Pierre,  quatre  ans. 

Dans  la  nuit,  les  enfants  ressentirent  des  coliques  atroces. 
Le  médecin,  mandé  en  toute  hâte,  ne  put  porter  secours  qu'à 
l'ainée,  qui  n'avait  heureusement  que  trempé  son  pain  dans  le 
beurre.  Les  trois  plus  jeunes  expirèrent  dans  des  souflrances 
terribles.  (Journaux  du  5  septembre.) 

Ecrit  à  M.  Chaux,  inpecteur  primaire  à  la  Roche-sur-Yon, 
qui  a  bien  voulu  me  faire  parvenir  les  renseignements  suivants 
fournis  par  l'instituteur  de  St-Mars-la-Réorthe,  qui  les  tenait 
du  père  des  petites  victimes,  M.  Huvelin. 

«  L'après-midi  du  samedi  29  août,  la  grand'mère  Huvelin, 
revenant  de  l'Ourière,  ferme  de  St-Michel-Mont-Mercure, 
commune  limitrophe  de  St-Mars-la-Réorthe,  vit  et  rapporta  un 
champignon,  qu'elle  crût  être  et  qu'on  appelle,  dans  le  pays, 
le  «i  Potiron  roux  »  (Lépiote  élevée),  espèce  très  recherchée 
dans  la  contrée,  et  qui  se  rencontre  assez  abondamment  dans 
les  terrains  accidentés  et  rocailleux  où  croissent  surtout  les 
genêts. 

«  Ce  champignon  devait  avoir  une  grande  ressemblance  avec 
le  «  Potiron  roux  »  ;  car  la  grand'mère  Huvelin,  qui  est  âgée,  a 
recueilli  des  milliers  de  ceux-ci,  et  elle  a  fait  une  confusion 
qui  a  eu  des  conséquences  terribles. 

«  Un  des  enfants  était  couché  à  l'arrivée  de  la  grand'mère, 
et  les  trois  autres,  sur  le  point  d'en  faire  autant,  insistèrent 
pour  que  celle-ci  et  leur  mère  fassent  cuire  le  champignon,  qui 
n'était  même  pas  entier,  une  portion  du  chapeau  étant  tombée 
en  route. 

«  La  cuisson  terminée,  les  quatre  enfants  se  régalèrent  de 
cette  Amanite  phalloïde.  Pendant  ce  fatal  repas,  le  père,  occupé 
à  soigner  son  bétail,  vint  à  la  maison,  et  sur  l'insistance  de  son 
petit  garçon,  goûta  à  ce  mets  qui  n'avait  ni    odeur,   ni  saveur 

16 


—  242  — 

désagréables.  Il  en  prit  gros  comme  une  noisette.  La  fille  aînée 
n'en  mangea  pas,  mais  passa  quelques  bouchées  de  pain  dans 
la  poêle. 

Pour  tous,  la  nuit  du  samedi  au  dimanche  s'écoula  sans  au- 
cune indisposition.  Dans  la  matinée  du  dimanche,  vers  huit 
heures,  les  premiers  symptômes  de  l'empoisonnement  se  ma- 
nifestèrent chez  Cécile  (11  ans),  par  des  vomissements  ;  puis, 
ce  fût  le  tour  du  petit  garçon  (4  ans).  Mélina  (8  ans),  qui  assis- 
tait à  la  messe,  eut  des  vomissements  pendant  l'office,  vers 
dix  heures  et  demie. 

Le  docteur  Br. ,  de  la  Flocellière,  appelé,  vint  l'après-midi  du 
dimanche,  et  fit  prendre,  aux  quatre  enfants,  des  médicaments 
et  du  lait  II  revint  le  lundi  et  donna  bon  espoir  pour  la  gué- 
rison,  disant  que  c'était  une  affaire  de  48  heures. 

a  Pendant  la  matinée  du  mardi,  les  petits  malades  ne  don- 
nèrent pas  d'inquiétude  ;  leurs  parents  les  croyaient  hors  de 
danger.  Ce  n'est  que  l'après-midi  que  le  mal  s'aggrava.  Le 
père  alla  chercher  de  nouveau  le  docteur  Br.,  qui  se  trouva 
absent.  On  dépêcha  immédiatement  quelqu'un  à  Pouzauges 
auprès  du  docteur  Bar.,  qui  arriva  aussitôt  et  jugea  les  enfants 
perdus.  Il  leur  fit  prendre  des  médicaments,  mais  en  vain.  Le 
mercredi,  2  septembre,  Cécile  succomba  à  4  heures  du  matin  ; 
son  petit  frère,  une  heure  après,  et  Mélina  à  huit  heures. 

«  Le  père  ne  se  sentit  indisposé  que  le  2  septembre.  11  eut, 
ce  jour-là  et  le  lendemain,  des  coliques  et  des  selles  verdàtres. 
«  L'agoniedes  trois  pauvres  enfants  fut  épouvantable  ». 

8°  St-Pourçain  (Allier).  M.  Fleury,  âgé  de  trente  et  un  ans, 
chapelier  à  St-Pourçain,  et  sa  femme,  ont  été  empoisonnés  par 
des  champignons  vénéneux.  Le  mari  est  mort;  l'état  de  sa 
femme  est  grave.  L'individu  qui  a  vendu  les  champignons  a 
été  arrêté.  (Les  journaux  du  1er  octobre). 

Le  2  octobre,  écrit  au  Procureur  de  la  Bépublique,  à  Moulins, 


—   243  — 

et  à  M.  E.  Olivier,  directeur  de  la  Revue  Scientique  du 
Bourbonnais. 

M.  le  Procureur  de  la  République  de  Moulins  a  transmis  la 
demande  à  son  collègue  de  Gannat,  dans  le  ressort  duquel 
avait  eu  lieu  l'empoisonnement.  Le  maire  de  St-Pourçain  a 
répondu  que  l'échantillon  des  champignons  n'avait  pas  été 
conservé  et  que  les  récits  des  journaux  n'étaient  que  des  contes 
fantastiques. 

De  son  côté,  M.  E.  Olivier  n'a  rien  *pu  recueillir  de  précis,  et 
il  n'en  sait  pas  plus  que  ce  que  les  journaux  ont  publié.  Il  ne 
restait  plus  trace  des  champignons  et  M.  Olivier  n'a  pu  en 
savoir  l'espèce  ou  les  espèces.  Il  croit  cependant  que  c'est  le 
Lepiota  excoriata  qu'on  voulait  cueillir  et  qu'on  avait  récolté 
avec  lui  Afnanita  pantherina. 

9°  Montgaillard  (Htes-Pyrénées).  —  Le  jeudi,  1er  octobre, 
M.  Adolphe  Daure,  âgé  de  29  ans,  ouvrier  boulanger,  allait 
cueillir  des  champignons  dont  il  est  très  friand.  Il  les  faisait 
préparer  vendredi  matin,  mais  ses  parents  refusant  d'en  manger, 
il  acheva  le  plat  à  lui  seul.  Le  malheureux  s'était  trompé  et 
avait  cueilli  de  fausses  Oronges. 

Comme  il  s'était  rendu  à  l'auberge  Pêne  pour  prendre  son 
café  après  ce  repas  copieux,  il  se  sentit  subitement  indisposé 
et  on  lui  fit  absorber  une  deuxième  tasse  de  café  largement 
additionnée  de  rhum.  Le  mal  empirant,  il  fallut  le  transporter 
chez  lui,  et  l'on  appela  M.  Courrèges,  médecin  à  Arcizac-Adour, 
qui  accourut  en  toute  hâte,  mais  ne  put  que  constater  le  décès. 
La  mort  avait  eu  raison  de  tous  les  soins  en  une  demi-heure 
à  peine. 

Il  a  fallu  procéder  d'urgence,  le  vendredi  à  quatre  heures  du 
soir,  à  l'inhumation  de  ce  pauvre  garçon.  (Les  journaux  du 
5  octobre). 

Le  8  octobre,    écrit   au    Maire   de   Montgaillard,    qui  a  eu 


—  244  - 

l'extrême  obligeance  de  donner  les  renseignements  précis  sui- 
vants : 

«  Daure  (Adolphe),  âgé  de  29  ans,  diabétique  depuis  long- 
temps, et  par  conséquent  débilité,  a  mangé  de  fausses  oronges 
de  8  à  9  heures  du  matin,  le  jeudi  1er  octobre.  Il  avait  pris  ces 
champignons  pour  Y  Oronge  vraie,  et  leur  avait  trouvé  un  goût 
excellent.  Vers  dix  heures,  il  va  à  l'auberge  et  commande  un 
café,  qu'il  ne  put  d'ailleurs  pas  boire  ;  alors  que  la  bonne  d'au- 
berge allait  lui  servir  ce*  café,  Daure  fut  pris  de  frissons  et 
sortit  s'asseoir  sous  un  arbre  de  la  cour  et  fit  signe  qu'on  le 
conduisit  chez  lui  (il  ne  pouvait  plus  parler). 

«  Le  médecin  fut  appelé  et  arriva  vers  midi.  Il  constata, 
d'après  ce  qu'il  a  déclaré  à  M.  le  Maire,  le  jour  même  où  celui-ci 
nous  écrivait,  un  trismus  des  mâchoires,  constriction  du  pha- 
rynx et  probablement  du  cardia;  les  sens  abolis,  la  sueur  tom- 
bant à  grosses  gouttes  ;  la  respiration  pénible,  les  battements 
du  cœur  très  forts  et  très  précipités. 

«  Le  docteur,  après  avoir  vu  les  fausses  Oronges  qui  étaient 
restées,  reconnut  avoir  affaire  à  un  empoisonnement  et  put  in- 
troduire, par  la  place  d'une  dent  manquante  depuis  quelque 
temps,  un  liquide  vomitif  ;  peine  perdue,  rien  n'y  fit,  et  le 
pauvre  Daure  mourait  vers  trois  heures  de  l'après-midi. 

«  Le  lendemain,  2  octobre,  on  l'enterrait  vers  quatre  heures 
du  soir  ;  le  corps  dégageait  déjà  une  odeur  cadavérique  repous- 
sante. 

«  En  résumé,  l'empoisonnement  a  été  marqué  principale- 
ment par  une  stupéfaction  générale,  tétanos  des  mâchoires,  du 
cou  et  des  côtes  ;  abolition  des  sens,  perte  de  connaissance  et 
sueur,  en  un  mot,  asphyxie  progressive.  Il  est  fort  possible 
que  l'organisation  de  ce  malheureux,  ruiné  par  le  diabète,  n'a 
pas  offert  de  résistance  sérieuse  au  poison  de  la  fausse  Oronge. 

«  La  mère  du  jeune  homme,  en  préparant  les  champignons, 
engageait  son  fils  à  ne  pas  en  manger,  ils  ne  lui  disaient  rien 


—  245  — 

de  bon.   Le  fils,  croyant  toujours  manger  YOvonge  vraie,  ne 
voulut  rien  entendre. 

ce  II  a  été  impossible  au  père  Daure  de  trouver  des  champi- 
gnons semblables  à  ceux  qui  ont  empoisonné  son  fils  ». 

10°  Pau  (Basses-Pyrénées.  —  Le  dimanche  18  octobre,  un 
des  concierges  de  l'asile  St-Luc,  nommé  Puts,  rentrait  chez 
lui,  porteur  d'un  paquet  de  champignons  dont  il  avait  fait  la 
cueillette  au  cours  d'une  promenade  dans  les  environs. 

Le  soir  venu,  sa  femme  les  fit  cuire,  sans  songer  à  les  faire 
préalablement  examiner,  et  toute  la  famille  en  mangea. 

Dans  la  nuit,  les  effets  du  poison  ne  tardèrent  pas  à  se  faire 
sentir,  et  le  lendemain  matin,  l'enfant  des  époux  Puts,  un 
bébé  de  trois  ans,  était  à  toute  extrémité.  Il  est  mort  dans  la 
journée  du  22  octobre,  malgré  tous  les  soins  dont  il  a  été  en- 
touré par  le  personnel  médical  de  l'asile.  Quant  aux  époux  Puts, 
ils  sont  dans  un  état  très  grave  et  ne  peuvent  pas  être  encore 
considérés  comme  hors  de  danger.  (Les  journaux  du24octobre). 

Ecrit  le  28  octobre  au  directeur  de  l'asile  St-Luc  : 

M.  le  docteur  Girma  a  répondu  aussitôt  en  disant  que  ses 
recherches  pour  retrouver  des  échantillons  des  champignons 
qui  ont  occasionné  la  mort  de  son  concierge  et  de  son  fils,  re- 
cherches faites  dès  les  premiers  signes  d'intoxications,  n'ont  pas 
encore  abouti  (30  oct.)et  il  est  à  craindre  qu'elles  n'aboutissent 
pas  cette  année,  la  saison  étant  peut-être  trop  avancée.  Mais, 
à  défaut,  M.  le  directeur  a  promis  d'adresser  la  description  faite 
par  la  survivante  qui  les  a  préparés,  et,  en  même  temps,  les 
symptômes  observés. 

Nota.  —  Nous  adressons  nos  plus  sincères  remerciements  à 
toutes  les  personnes  qui  ont  bien  voulu  nous  fournir  les  indi- 
cations qu'elles  s'étaient  procurées,  et,  principalement,  à  celles 
d'entre  elles  qui  ont  précisé  les  symptômes  successifs  des  em- 
poisonnements. 


—  246  — 


Deuxième  exposition  mycologique  à  Lusignan 

25 octobre  1903. 


Succès  oblige  !  et  c'est  pourquoi,  cette  année,  nous  nous 
sommes  empressés  de  refaire,  dans  une  école  communale  de 
la  ville,  une  nouvelle  exposition  de  cryptogames  Le  résultat 
a  été  non  moins  satisfaisant  que  l'année  précédente.  Bien  que 
la  saison  ne  fut  pas  propice  à  une  forte  poussée  de  champignons, 
nous  avons  pu  cependant,  grâce  au  zèle  toujours  si  actif  du 
capitaine  Bogard,  réunir  165  espèces,  dépassant  de  plus  de  30 
notre  première  collection.  Pourtant,  la  région  avait  déjà  été 
visitée,  j'allais  dire  dépouillée,  par  les  membres  de  la  Société 
Mycologique  de  France  qui  étaient  venus  à  Lusignan  dix  jours 
auparavant.  Pour  eux,  nous  avions  aussi  fait  une  exposition 
comprenant  140  espèces  environ,  dont  quelques-unes  fort  rares, 
qu'il  nous  a  été  impossible  de  retrouver  pour  notre  exposition 
publique.  Ces  savants  mycologues  furent  émerveillés,  je  dois 
le  dire,  et  ne  nous  ont  pas  ménagé  leurs  louanges.  C'était,  en 
somme,  un  encouragement  pour  nous  à  continuer  dans  l'œuvre 
de  vulgarisation  entreprise  :  de  là  notre  désir  de  faire  toujours 
mieux.  M.  Souche,  notre  dévoué  président,  nous  a  apporté 
quelques  espèces  qui  nous  manquaient. 

Dans  une  vaste  salle,  bien-éclairée,  de  l'école  des  filles,  nous 
avionsdisposésurdes tables,  nos  champignons,  dans  des  cuvettes 
de  carton  que  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres  avait  eu  l'o- 
bligeance de  nous  fournir.  Chaque  espèce  se  trouvait  ainsi  isoléeet 
ne  pouvait  être  mélangée.  Nous  avions  adopté  le  même  système 
d'étiquettes  que  précédemment  :  des  blanches  pour  les  champi- 
gnons comestibles,  des  rouges  pour  les  champignons  vénéneux, 
des  vertes  pour  les  champignons  dont  les  propriétés  alimen- 
taires ne  sont  pas  connues.  Les  familles,  les  genres,  les  espèces 
étaient  classés  suivant  l'ordre  généralement  adopté  par  les  flores 


—  247  — 

En  outre,  comme  le  18  octobre  à  Poitiers,  nous  avions,  sur  une 
table  isolée,  bien  en  évidence  au  milieu  de  la  salle,  fait  une 
exposition  à  part  des  champignons  comestibles  et  vénéneux  les 
plus  répandus,  ceux  que  l'on  ramasse  ou  que  l'on  rencontre  le 
plus  communément.  Des  tableaux  de  Dumée  étaient  suspendus 
à  chaque  extrémité  de  notre  local  ;  nous  avions  aussi,  placées  le 
long  des  murs,  les  belles  planches  de  M.  Poirault,  trop  peu 
nombreuses  encore,  et  aussi,  quelques-unes  que  la  Société 
Mycologique  de  France,  reconnaissante  à  la  Société  botanique 
des  Deux-Sèvres  de  son  accueil  si  cordial,  avait  eu  l'amabilité 
de  lui  donner.  Ces  planches,  ces  tableaux,  en  pleine  lumière, 
donnaient  un  fort  bon  air  à  notre  exposition. 

Les  visiteurs  furent  assez  nombreux,  moins  cependant  que 
l'année  précédente  où  nous  avions  eu  un  véritable  succès  de 
curiosité.  Peut-être,  faut-il  attribuer  la  tiédeur  des  curieux  à 
à  ce  que  peu  de  personnes,  ces  temps  derniers,  se  sont  adonnées 
à  la  recherche  des  champignons  qui  ne  lurent  pas  abondants. 
L'année  dernière,  au  contraire,  avait  été  exceptionnelle,  et  peu 
de  gens  ne  sortaient  à  la  promenade  sans  rapporter  quelques 
cryptogames.  La  pénurie  des  champignons  peut  expliquer  la 
pénurie  des  curieux.  Mais,  si  nous  n'avons  pas  eu  ces  derniers, 
nous  avons  eu  les  personnes  les  plus  intelligentes  de  la  ville  et 
des  localités  voisines,  venues  ici  non  pour  se  récréer,  mais  dans  le 
seul  but  d'apprendre  et  de  s'instruire.  Aussi,  avons-nous  donné 
beaucoup  d'explications,  provoquant  même  les  interrogations, 
heureux  de  voir  que  l'on  s'intéressait  vivement  à  notre  exposi- 
tion. Notre  table  réservée  aux  espèces  comestibles  et  vénéneuses 
n'était  pas  la  moins  examinée,  on  y  stationnait  longuement. 
Des  champignons  on  se  portait  aux  gravures,  on  se  plaisait  à 
les  reconnaître.  Beaucoup  prenaient  des  notes  ;  plusieurs  nous 
ont  demandé  quel  livre  pourrait  leur  être  utile  pour  l'étude  des 
cryptogames.  Nous  avons  eu,  parmi  nos  visiteurs,  un  institu- 
teuret  une  institutrice  des  environs.  Ces  derniers  «e  sont  parti- 


—  248  — 

culièrement  intéressés  à  l'examen  des  espèces  exposées.  Nous 
souhaitons  vivement  que  leur  exemple  soit  suivi  par  leurs  col- 
lègues ;  c'est  surtout  sur  le  corps  enseignant  que  nous  voudrions 
compter  pour  apprendre  aux  enfants  de  la  campagne  à  recon- 
naître, dès  l'école,  les  espèces  de  cryptogames  les  plus  véné- 
neuses. Ce  n'est  qu'à  la  campagne  que  se  produisent  les  em- 
poisonnements ;  et,  souvent,  ce  sont  les  enfants  qui  sont  char- 
gés de  faire  la  cueillette  des  champignons. 

Cette  année,  de  nomhreux  cas  d'empoisonnements  suivis  de 
mort  ont  été  signalés  en  France,  un  peu  dans  toutes  les  régions  ; 
c'est  presque  toujours  le  même  champignon  qu'il  faut  incrimi- 
ner :  l'Amanite  phalloïde  ou  ses  congénères,  parfois  l'Amanite 
panthère,  ou  l'Amanite  tue-mouches.  Nous  nous  sommes  atta- 
chés, dans  nos  explications  à  nos  visiteurs,  à  hien  leur  faire 
remarquer  la  différence  qui  existait  dans  ces  sortes  de  champi- 
gnons, à  ne  pas  confondre  une  amanite  ou  une  volvaire,  cham- 
pignons à  volve,  à  anneau  ou  sans  anneau,  avec  un  autre  cham- 
pignon comestihle  sans  volve,  mais  portant  un  anneau  ; 
combien  il  fallait  avoir  soin,  dans  une  cueillette,  de  ne  pas 
couper  le  pied  du  champignon,  mais  de  le  soulever  en  entier 
pour  en  examinerla  base,  de  porter  attentivement  son  attention 
sur  la  base  du  pied  pour  bien  reconnaître  si  elle  était  nue  ou 
si,  au  contraire,  elle  portait  une  volve  ou  des  débris  de  volve. 
C'est  un  point  important  sur  lequel  nous  ne  saurions  trop  in- 
sister. Examiner  aussi  la  couleur  des  lamelles  pour  ne  pas 
confondre  certaines  variétés  de  champignons.  Ainsi  l'Entolome 
livide,  que  l'on  appelle  fort  justement  la  Purge  de  la  meunière, 
est  assez  attrayant  par  sa  forme  et  sa  bonne  odeur  de  farine, 
bien  digne  en  effet  d'attirer  une  meunière  ;  mais,  dans  le  jeune 
âge  ses  lamelles  sont  blanches  ;  si  on  attend  au  lendemain  elles 
deviennent  rosées  et  restent  rosées  :  il  faut  toujours  le  rejeter, 
car,  si  vous  le  consommez,  c'est  lui  qui  alors  vous  fait  rejeter. 
Par  la  forme  et  la  couleur  de  son  chapeau  on  peut  le  confondre 


—  249  — 

avec  le  Glytocibe  nébuleux;  mais,  dans  ce  dernier,  les  lames 
restent  blanches  et  sont  décurrentes  sur  le  pied.  On  pourrait 
confondre  encore  cet  entolome  avec  une  psalliode  ;  mais,  cette 
espèce  si  comestible  a  un  anneau,  et  ses  lamelles  roses  devien- 
nent, un  peu  plus  tard,  brun  pourpre. 

Toutes  ces  explications  répétées  bien  des  fois  dans  le  courant 
de  la  journée  ont  vivement  frappé  nos  visiteurs  qui,  j'en  suis 
certain,  ont,  cette  année,  appris  quelque  chose,  parce  qu'ils 
étaient  tous  venus  dans  l'intention  d'apprendre.  Usnenous  ont 
pas  ménagé  leurs  louanges  ni  leurs  remerciements.  A  notre 
tour,  nous  les  remercions  de  nous  avoir  compris,  et  nous  leur 
renouvelons  notre  proposition  de  les  aider  dans  leurs  premiers 
pas  pour  la  reconnaissance  des  espèces  qu'ils  pourront  ren- 
contrer. 

Nous  avons  laissé  à  l'école  la  collection  des  champignons 
comestibles  et  vénéneux  exposée  ainsi  que  nos  tableaux.  Nous 
comptons  sur  le  zèle,  le  dévouement  et  l'intelligence  de  nos 
institutrices  pour  les  faire  connaître  aux  enfants  qu'elles  sont 
chargées  d'instruire  ;  car,  c'est  en  mettant  incessamment  sous 
les  yeux  des  enfants  les  principales  espèces,  soit  vivantes,  ce 
qui  est  le  mieux,  soit  par  la  gravure,  ce  qui  est  moins  bien, 
mais  qui  a  l'avantage  d'être  continu,  que  l'on  pourra  arriver  à 
leur  apprendre  par  cet  enseignement,  non  d'une  heure,  mais 
de  tous  les  jours,  à  bien  différencier  les  espèces  les  plus  funestes 
de  celles  qui  sont  aptes  à  être  consommées.  Nous  ne  nous 
faisons  aucune  illusion  sur  la  difficulté  de  la  tâche  ;  mais,  si 
nous  décidons  quelques  bonnes  volontés  à  l'étude  des  crypto- 
games ;  si  nous  parvenons  à  mettre  en  garde  quelques  per- 
sonnes imprudentes  ou  inattentives  ;  si  nous  arrivons,  grâce  à 
l'aide  des  instituteurs  et  des  institutrices  qui  voudront  bien 
nous  seconder,  à  donner  à  l'enfant  l'habitude  d'observer, 
de  comparer,  de  réfléchir  avant  de  porter  un  jugement,  nous 
nous  trouverons  récompensés  de  nos  efforts. 


—  250  - 

Si  même  nous  jetons  un  coup  d'œil  en  arrière  pour  voir  le 
chemin  parcouru  depuis  quelques  années,  c'est-à-dire  depuis 
1899,  époque  où  nous  avons  adressé  notre  appel  aux  munici- 
palités pour  réglementer  la  vente  des  champignons  sur  les 
marchés,  nous  pouvons  être  déjà  satisfaits  des  résultats  acquis. 
Nous  avons  des  adeptes.  Plusieurs  de  nos  collègues,  et  non  des 
moins  éminents,  se  sont  adonnés  à  l'étude  de  la  mycologie,  im- 
primant à  la  Société  une  forte  impulsion  vers  cette  hranche  de 
la  botanique,  si  ardue  et  si  attrayante.  Des  excursions  spéciale- 
ment organisées  pour  la  recherche  des  cryptogames  ont  lieu 
chaque  année,  et  ces  excursions  sont  bien  fréquentées. 

Nous  avons  fait  réglementer  la  vente  des  champignons  sur 
le  marché  de  Lusignan.  D'autres  municipalités,  peu  nombreuses 
encore,  ont  suivi  cet  exemple  :  Loudun,  Saint-Maixent,  Fonte- 
nay-le-Comte,  etc.  Nous  avons,  l'année  dernière,  à  Lusignan, 
pris  l'initiative  des  expositions  locales  :  Châtellerault  nous  a 
imité  ;  Saint-Maixent  veut  le  faire.  Espérons  que  le  mouve- 
ment se  propagera.  Notre  excellent  ami,  le  capitaine  Bogard, 
tout  dévoué  à  notre  œuvre,  a  fait  dans  les  écoles  primaires  de 
la  commune,  toute  une  série  de  conférences  pour  les  adultes  et 
un  cours  élémentaire  de  mycologie  aux  élèves  fréquentant  ces 
écoles  ;  il  aura  certainement  des  imitateurs.  Car,  si  nous  som- 
mes dans  le  vrai,  et  nous  avons  toute  raison  de  le  croire  jus- 
qu'à démonstration  du  contraire,  si  nous  répandons  la  bonne 
semence  dans  le  terrain  fertile,  c'est-à-dire  chez  les  enfants, 
le  temps  la  fera  germer  et  croître,  elle  portera  des  fruits  dans 
l'avenir.  C'est  aux  jeunes  qu'il  faut  s'adresser  de  préférence,  ce 
sont  eux  qu'il  faut  instruire,  et  c'est  pourquoi  je  voudrais 
voir  dans  les  écoles  ce  que  je  préconisais  dès  l'année  dernière 
des  Expositions  permanentes  de  champignons. 

Dr  Moreau. 


—  251  — 


Liste  des  champignons  récoltés  en  1903 

Par  le  Capitaine  Bogard,   à  Lusignan  et  ses  environs, 
et  déterminés  en  collaboration  avec  M.  le  Docteur  Moreal. 


Une  partie  de  ces  champignons  a  été  soumise  au  contrôle  de 
MM.  Boudier,  Ménier,  Peltereau,  Dupain  et  Poirault. 

Suite  à  la  liste  publiée  en  1902. 

Amanita  rubescens,  var.  Annulo-sulfurea.  Fr.  AC.   Dans  les  bois,  tout 

l'été  et  l'automne. 
Lepiota  Morieri.  G.  RR.  Le  Planty,  dans  un  champ,  24  août. 
L.  Clvpeolaria,  var.  felina.  Pers.  AR.  Fond  de   Cervolet,   commune   de 

Jazeneuil,  bords  d'une  haie,  18  octobre. 
Lepiota  castanea,  Q.  AR.  Haut  de  Leignes,  dans  un  champ,  25  septembre. 
Tricholoma  melaleucum,  var.  adstringens.  Pers.  AR.  coteau  des  Brousses, 

il  mai. 
Tricholoma  tumidum.  Pers.  Coteau  des  Brousses,  15  août. 
Tricholoma  saponaceum,   var.   Atrovirens.   Pers.   AR.  Bois  de   Breuil, 

12  octobre 
Tricholoma  Sordidum.  Fr.  AR.    Coteau  de  la  Champézière,    16  octobre. 
Collybia   conigena.   Pers.    AC.    Sapins   de    la    Mimaudïère,  (Jazeneuil) 

17  octobre. 
Col.  fusipes,  var.  lancipes,  Fr.  R.  Petit  Parc,  10  juin. 
Col.  erythropus,  var.  repens.  AR.  Bois  de  Coltière,  3  septembre. 
Clitocybe   clavipes.    Pers.    AR.    Forêt   de  Saint-Sauvant  et  coteau  des 

Brousses,  15  août. 
Myciu  Seynii.  R.  Sapins  de  la  Mimaudière,  17  octobre. 
Mycena  rugosa  Fr.  AC.  Petit-Parc,  17  octobre. 

Omphalia  Scyphoïdes,  Fr.  AR.  Coteau  de  la  Champézière,    17  octobre. 
Pleurotus  dictyorhizus.  DC.  R.  Petit  Parc,  17  septembre. 
Pleurotus  dryinus.  Pers.  AR.  Mauprier,  sur  un  tronc  de  chêne,   17  sep- 
tembre. 
Nyctalis  asterophora.  Fr.  AR.  Bois  de  Coltière  et  Petit  Parc   sur   Rus- 

sula  nigricans,  17  septembre. 
Cantharellus  carbonarius.  A.  et  S.  AR.  Forêt  de  Saint-Sauvant,    ,0juin. 


—  252  — 

Canlliarellus    tubœforniis.    Fr.    AC.     Bois    de   Breuil  et    Petit   Parc, 
16  octobre. 

Lactarius  pyrogalus.  B.  Petit  Parc,  15  septembre. 

L.  blennius  Fr.  AR.  Bois  de  Breuil,  15  octobre. 

Russula  graminicolor  Secr.  R.  Petit-Parc  fi  juillet. 

R.  heterophylla  var.  Galocbroa  Q.  AR.    Petit   Parc    et  bois    de  Breuil, 

16  octobre. 

R.  purpurea  Q.  AR.  Les  Brousses,  17  septembre. 

Marasmius  insitilius  Fr.  AC.  Petit-Parc,  sur  des  brindilles,  17  septembre. 

Schyzophyllum  commune  Fr.  C.  sur  un  tronc  de  noyer.  Lusignan,  toute 

l'année. 
Volvaria  murinella,  Q.TR.  Dans  mon  jardin,  31  août  et  15  octobre. 

Volvaria  Loveyana.  Berk.  R.  Sur  Clitocybe  nebularis.  Bords  de  la  route, 
près  de  Rouillé,  16  octobre.  (Dr  Moreau). 

Pluteus  ombrinellus  Q.  R.  Bois  de  Coltière,  25  septembre. 

Entoloma  madidum.  Fr.  AR.  Vallon  du  Macre,  dans  les  prés,  15  septembre. 

Leptonia  Iampropa,  Lasch.  R.  Coteau  de  la  Champézière,  15  octobre. 

Pboliota  destruens.  Brond.  AR.  Sur  un  tronc  de  peuplier,  Moulin  à  tan. 

17  octobre. 

Ph.  radicosa.  B.  AR.  Bois  de  Coltière  et  Petit-Parc,  15  octobre. 
Pholiota  mutabilis.  Scli.  AR.  Coltière,  16  octobre. 
Cortinarius  fulmineus,  Fries.  AR.  Petit  Parc,  15  octobre. 
C.  stillatitius  var.  emunctus  Fr.  R.  Bois  de  Breuil,  17  octobre. 
C.  Castaneus  B.  AC.  Vallon  de  Macre,  17  octobre. 
C.  Isabellinus.  Batscb.  Alt.  Petit  Parc,  17  septembre. 
C  olivascens.  Batsch.  AR.  Bois  de  Breuil,  15  septembre. 
Inocybe  geophila  B.  AC.  Dans  les  prés,  30  juillet. 
I.  repanda.  B.  AR.  Bois  de  Coltière,  27  août. 
I.  prœtervisa,  Q.  AC.  Petit  Parc,  31  août. 
I.  scabra  Mull.  AR.  La  Niortière,  12  septembre. 
I.  lucifuga.  FL.  AC.  Coteau  de  Cervolet,  18  octobre. 
I.  Cervicolor.  Pers.  AC.  Petit  Parc  et  Coltière,  18  octobre. 
I.  fastigiata  Sch.  AC.  Dans  les  prés,  18  octobre. 

Hebeloma  crustuiiuiformis.   var.    minor.  B.  AR.  Petit  Parc,    Coltière. 
15  octobre. 

Psalliota    xantboderma,    Genev.   AC.  Coteau  de  la  Champézière,   17  oc- 
tobre. 


-  253  - 

Psalliota  sylvatica.  var.  rubella  G.AC. 

Stropharia  stercoraria  Fr.  AC.    Dans  les    prés,   sur    crottin  de  cheval, 

15  octobre. 
Ilypholoma  transversum.  G.  R.  Petit-Parc,  12  septembre. 
II.  hydropliiluni.  B.  AC.  Petit  Parc  et  Coltière,  sur  une  souche,  12  octobre. 
Lenzites  variegata.  Fr.  ÀR.  Bois  de  Breuil,  sur  une   souche,  16  octobre. 
Dœdalea  unicolor.  B.  AR.  Sur  une  souche,  16  octobre. 
Trametes  suaveolens.  L.AR.  Sur  une  souche  de   peuplier.   Moulin  de  la 

Touche,  15  octobre. 
Polyporus   nummularius.  BC.  Coltière,  10  juin. 
P.  arcularius.  Bastsch.  AR.  Coltière,  15  juin. 

P.  applanatus.  Pers.  AC.  Sur  tronc  d'acacia.  La  Niortière,  12  septembre. 
P.  perennis  var.  fimbriatus.  L.  AC  Forêt  de  Saint-Sauvant,  lOjuin. 
Boletus  torosus.  Fr.  R.  Dans  un  champ,  sous  un  chêne.  Rouillé,  15  juin 

(Dr  Moreau). 

B.  purpureus.  Fr.  AR.  Petit-Parc,  2  août. 

B.  spadiceus.  Sch.  AC.  Garenne  duMureau,  4  août. 

B.  Scaber.  var.  rugosus.  B.  AR.  Sur  les  bords  d'une  haie.-  La  Chaume- 
lière,  30  août. 

Merulius  tremellosus  Schrad.  AR.    Sur   une  souche,  à  Cloué  (Mlle  Bar- 
reau), 25  septembre. 

Ilydnum  graveolens.  Del.  AR.  Sous  les  chênes  et  les  sapins  des  Brousses, 
25  août. 

H.  cinereum.  B.  AC  Petit  Parc,  28  août. 

II.  Amicum.  Q.  AR.       —  — 

IL  Velutinum.  Fr.  AC.  Coltière  et  Petit  Parc,  3  septembre. 

H.  nigrum.  Fr.  AR.  Petit  Parc,  17  octobre. 

IL  Coralloïdes.  B.  R.  Bois  de  la  Niortière,  au  pied  d'un  chêne,  17  octobre. 

IL  erinaceum.  B.  TR.  Sur  un  chêne  à  Laudonière.   (Celles-Levescault), 

31  octobre,  La  Potière,  20  novembre. 
Clavaria  grisea.  Pers.  AR.  Pers  AR.  corn.  Coteau  des  Brousses,  15  août. 
Clavaria  candida.  Weinm.  R.  Grand  Parc,  15  octobre. 
Cl.  Kunzei.  Fr.  AR.  Petit  Parc,  15  octobre. 
Clavaria  corniculata.  Sch.  R.  Petit-Parc,  2U  septembre. 
Cl.  Cinerea.  B.  AC  Bois  de  Coltière,  15  octobre. 
Stereum  hirsutum.  Wild.  CC  Sur  les   troncs   d'arbres   morts,   un    peu 

partout. 


—  254  — 

Auricularia    mesenterica.    AC.   sur   un  tronc   d'ormeau.    La  Couraine, 
3  novembre. 

Phallus  impudicus.   L.  AR.   Garenne  du  Mureau,   10  juin,   et  forêt  de 
Saint-Sauvant,  20  juin. 

Tulostoma  mammosum.  Fr.  A.  AC.  sur  les  murailles  des  jardins,   Lusi- 

gnan,  19  octobre. 
Pisolitbus  arenarius  A.  et  S.  =  Polysaccum  arenarium.    Q.    R.   Forêt 

de  Saint-Sauvant,  14  octobre. 

Lycoperdon  cœlatum.  Pers.  A  R.  Sous  les  sapins,  Coulombiers,    11  mai. 

Lyc.  echinatum.  Pers.  AR.  Bois  de  Coltière,  31  août. 

Lyc.  mammœforniis.  Pers.  R.  Petit  Parc,  3  septembre. 

Lyc.  piriforme.  Sch.  C.  Petit  Parc,  3  septembre. 

Lyc.  biemalc  B.  AC.  Coltière  et  Petit-Parc,  20  octobre. 

Treinellotlon  gelatinosura.  Scop.  AR.   Sapins  de  Vaucbeton,  15  octobre. 

Pcziza  aurantia.  FI.  dan.  C.  Bois  de  la  Lande,  10  novembre. 

Leotia  lubrica.  Pers.  AR.  Coteau  des  Brousses,  dans  l'herbe,  12  octobre. 

Xylaria  bypoxylon.  L.  C.  Coteau  de  la  Champézière,  15  octobre. 

'  -  ,1.    BOGARD. 


=3*K^=^ 


—  255  — 


SOCIÉTAIRES 

Admis  pendant  l'impression  du  Bulletin. 


MM.  Martin  (Ernest),  instit.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 
Marcou,  instit.,  à  Lusignan  ^ienne). 
Roux  (Léon),  prof,  à  la  Faculté  des  Sciences,  à  Poitiers; 
Chapron  (Auguste),  instit.,  à  Genon  (Vienne). 
Thenault,  instit.,  à  Colombiers  (Vienne). 
Puy,  pharmacien,  à  Poitiers. 

Verdon,  étudiant  en  pharmacie,  rue  de  la  Gare,  à  Niort. 
Ysambert,  docteur-médecin,  à  Monts  (Indre-et-Loire). 
Cartier  (André),  ingénieur  E.  M.  P.,  à  Fontafie  (Charente). 
Fournier  (l'abbé),  prof,   au  Petit-Séminaire    de   Langres 

(Haute-Marne). 
Grosjean  (Octave),  instit.,  délégué  national  de  la  Société 

mycologùjue  de  France,  à  St-Hilaire,  par  Pioulans  (Doubs). 
Rocher,  prof,  au  Collège,  à  St-Maixent  (D.-S.). 
Bigeard  (R.),  instit.  en  retraite,  à  Nolay  (Côte-d'Or). 
Giroux-Delaubier,    engrais   chimiques,    à  Chef-Boutonne 

(D.-S.). 
Pérochon  (Adolphe),  secrétaire  de  la  mairie,   à  Lusignan 

(Vienne). 
Pairault,  instit.,  à  Secondigné,  par  Chizé  (D.-S.). 
Billet  (Georges),  étudiant,  à  Parthenay  (D.-S.). 
Dénoue,  propr  ,  àlaFoye  duTallud,  près  Parthenay  (D.-S.). 
Pougnard  (Gustave),  instit.,  à  Salles,  par  Pamproux  (D.-S.). 
Morin-Brunet,  instit.,  àCaunay,  par  Sauzé-Vaussais(D.-S.). 
Société  d'Agriculture   du    canton   de   Lusignan,    à   Lusignan 

(Vienne). 
M.     Aristobile,  jardinier,  à  Preuilly-s-Claise  (Indre-et-Loire. 


—  256  — 

Ml,e   Vernon  (Suzanne),  maîtresse  répétitrice  au  Lycée  de  jeunes 

filles,  à  Niort. 
MM.Duflort  (L.),  pharmacien,  à  Masseubes  (Gers). 
Chaboussant,  imprimeur,  à  St-Maixent  (D.-S.). 


257  — 


TABLE    DES    MATIÈRES 


Bureau  de  la  Société,  1903 3 

_        1904    ........       couverture 

Herbiers * 

Groupes * 

Membres  titulaires &  et  255 

—  correspondants 27 

Sociétés  savantes  et  Revues 28 

Extraits  des  Procès-Verbaux 

Séance  du  15  janvier  1903 34 

—  19  février 37 

—  19  mars 39 

—  23  avril 41 

—  ler  juin 49 

—  23  juin 55 

—  26  juillet 64 

—  4  octobre 74 

—  12  novembre 88 

—  17  décembre 96 

Herborisations  : 
Projets.     .      42,44,45,46,49,51,54,59,60,62,67,66,91,93 

30  avril.  -  La  Mothe-St-Héray 103 

3  mai.    —  Environs  de  Niort 103 

17  mai.    —  Commune  de  Ligugé  (Vienne) 104 

21  mai.    —  Boisragon,  commune  de  Breloux  (D.-S.)  .     .      105 

17 


-  258  — 

1er juin.  —  La  Châtaigneraie  (Vendée) 106 

7  juin.  —  Jardres  (Vienne) 113 

11  juin.  —  La  Roclie-Posay  (Vienne) 119 

14  juin.  — Environs  de  Poitiers 128 

18  juin.  —  Ste-Gemme  (Vendée) 134 

21  juin.  —  Foret  d'Aulnay  .     . 140 

25  juin.  —  Forêt  de  St-Sauvant 146 

3  juillet.         —  Sèche-Bec  (Gharente-Inf.) 147 

15-16  juillet.    —  Les  Sables-d'Olonne 150 

22  juillet.        —  Camp  de  la  Braconne 156 

23  juillet.         —Cognac 158 

6  août.  —  Mon  contour 163 

10-18  octobre.  —  Session  Niort-Poitiers 214 

22  octobre.       —  Excursion  à  Fougère 231 

6  novembre.  —  Excursion  commune  de  Fomperron  .     .      232 

Etude  des  Algues  (abbé  Fournier) 173 

Addition  à  la  flore  de  la  Vienne  (E.  Simon) 179 

—  d'Indre-et-Loire  (E.  Doucet).     ...      211 

Cueillettes  botaniques  : 
L'Absie,  52,  67,  59  ;  -  Anché-Voulon,  83  ;   -  Angliers,  84  ;  - 

Angleterre.  72. 
La  Braconne,  71  ;  —  Blois,  83. 
Curzon,  45  ;  —  Cherveux,  57  ;  —  Le  Cluseau,  76. 
Darnac,  83  ;  —  Doussay,  54. 
La  Flotte-en-Ré,  44.. 
Grasse,  74. 
Luçon,  44,  51. 

Mauro.c,  57  ;  —  Mortagne-sur-Gironde,  68  ;  —  Mayres,  82. 
Nieul-Oulmes,  4L 
La  Peyratte,  43  ;  —  Pontaillac,  80. 

La  Roche-Posay,  44  ;  —  La  Réorthe,  51,  53  ;  —  Royat,  83. 
St-Pierre-h>Vieux,50;  -  St-Léger-la-Montagne,  65;  —  St-Palais, 

80  ;  -  St-Fort-s-le-Né,  98. 
Tonnay-Charente,  78,  81,  91. 
Voluché  (Coteau  de),  79. 


—  259  — 


Plantes 


Allium  pauiculatum  et  A.  olcraceum,  81;    —   Azolla  carolli- 

niana,  70;  —  Aristolochia  longa,  53. 
Gallitriche  obtusangula,  44  ;  —  Garex  ligerina,  -46  ;  —  G.  puli- 

caris,  52;  —  C.  maxima,  53  ;  —  Gampanula  rapunculoïdes, 

56,  59. 
Elodea  canadensis,  81  ;  —  Eragrostis  pilosa,  81  ;  —  E.  megas- 

tachia,  88  ;  —  Erodium  romanum,  77,  81  ;  —  E.  raoscha- 

tum,  45. 
Farsetia  clypeata,  62  ;  —  Festuca  loliacea,  70. 
Globularia  vulgaris  à  stigmate  entier,  51. 
Hypericum  quadrangulum,  52;  —  Helianthemum  sulfureum, 

66  ;  —  Hypochœris  raaculata,  66. 
Juncus  heterophyllus,  91. 
Lathyrus  tuberosus,  81  ;  —  Leontopodium   alpinum,  96  ;   — 

Lepidium  virginieum,  62;  —  Leucanthemum  corymbosum, 

66  ;  —  Luzula  maxima,  53. 
Narcissus  pseudo-Narcissus,  43. 
Ornithopus  roseus,  77,  81  ;  —  Orchis  incarnata,  56;  —  0.  pyra- 

midalis,  57  ;  —  Opbioglossum  lusitanicum,  70. 
Phelipœa  Muteli,  79;    —    Polygonum  lapathifolium,  81;  — 

Potentilla  procumbens,  54,58;   --  Parietaria,   forme,  57; 

—  Phalangium  Liliago,  66  ;  —  Pterotheca  nemausensis,  43, 

44,  51,  57,  65,  70. 
Ranunculus  auricomus,  forme,  44. 
Saponaria  vaccaria,  70  ;  —  Simethis  planifolia,  66  ;  —  Smilax 

aspera,  44. 
Tulipa  celsiana,  graine,  54. 
Vallisrieria  spiralis,  46  ;  —  Viola  alba,  V.  vinealis,  42. 

Plantes  communiquées,  55,  63,  74,  87,  etc. 

Anomalies  florales  : 

Anthémis  mixta,  52  ;  —  Orchis  mascula,  52  ;  *—  O.  conopsea, 
62;  —  Salix  montrueux,  82.  - 


—  2(30  — 

Emplois  et  effets  médicinaux  : 

Lierre  et  brûlure 63 

Saponaire  officinale 42 

Eperviêre  Piloselle 44 

Aristoloches  (Les) 73 

Crépis  setosa       69 

Divers  : 

Plantes  d'Herbier  (Conservation  des) 38 

Associations  végétales 41 

Notes  météorologiques  anciennes 67 

Photographie  de  plantes 71 

Herbier  Lunet 82 

Mycogone  incarnata 85,  87 

Sauzé  (Correspondance) 92 

Algues  vertes  d'eau  douce 93 

Scories  de  déphosphoration,  dosage 97 

Mycologie  : 

Session  Niort-Poitiers 36,  48,  78,  84,  214 

Enquête  sur  les  cas  d'empoisonnement  par  les  champi- 
gnons, etc.,  par  B.  Souche 235 

Exposition  mycologique  (2e)  à  Lusignan  (D*  Moreau).     .  246 
Champignons  des  environs  de  Lusignan,  etc.  (cap.  Bogard)      251 

Exposition  mycologique  à  Niort 

—                  —           à  St-Maixent 232 

Mycologie,  35,  53,  58,  79,  84,  90,  93,  94,  95,  98, 100, 146,  231,  232 

Amanita  spissa 60 

Bovista  gigantea 77 

Clathrus  cancellatus .  57 

Craterellus  sinuosus 84 

Entoloma  clypeatum  suspect  (?) 53 

Hydnum  amicum 82 

Leotia  lubrica 97 

Leptonia  lampropus 91 

Nyctalis  asterophora 72 


-    261  — 

Peziza  coronaria,  reticulata 43 

—      venosa 47 

Phylloporus  Pelletieri 93,  97 

Pleurotus  dryinus 84,  87 

Volvaria  pusilla 83 

—  bombycina 84,  87 

—  loveyana 226 


:-=*=?• : 


Niort,  lmp  A  Lemercier 


Supplément  à  IÏNTERMÉDIAIRE  MENSUEL.  N«  69 


BULLETIN 


DE  LA 


SOCIETE  BOTANIQUE 


DES 


DEUX-SÈVRES 

Pour  l'étude  de  la  Flore  régionale 


Fondée  le  22  Novembre  1888 


1904 

(Seizième  Bulletin) 
lé 


NIORT 

Imp.  Aristide  LEMERCIER 
6,  Rue  du  Pilori,  6, 

1905 


ADMINISTRATION 


1905 


Président  : 
Vice- Présidents  : 

Trésorier  : 
Secrétaire  : 
Secrétaire-adjoint 

Assesseurs  : 


BUREAU 

M.  B.  Souche. 
M.  Véry. 

M.  Mazalrey. 

M.  E.  Barré. 

M.  A.  Moinet. 

M.  Baloge. 

M'les  Denizeau,  Cocstols,  J.  Baudry  ; 

MM.  Lemercier,  Aimé.  Carré. 


La  Société  laisse  aux  auteurs  l'entière  responsabilité 
des  opinions  émises  dans  les  travaux  et  les  communi- 
cations. 


BULLETIN 


DE  LA 


SOCIETE  BOTANIQUE 


DES 


DEUX-SÈVRES 


Pour  l'étude  de  la  Flore  régionale 


Fondée  le  22  Novembre  1888 


1904 

(Seizième  Bulletin) 


■# 


m 


NIORT 

Imp.  Aristide  LEMERCIER 
6,  Rue  du  Pilori,  6, 


1905 


SOCIÉTÉ  BOTANIQUE 

DES   DEUX-SÈVRES 


LISTE     GÉNÉRALE 

DES 

MEMBRES     DE     LA     SOCIÉTÉ 


Année  Û904 


BUREAU    DE    LA    SOCIÉTÉ 

Présidents  cV honneur  :  M.    le   Recteur   de   l'Académie    de 

Poitiers. 
M.    le  Conservateur  des  Forêts,  à 

Niort. 
M.    le  Préfet  des  Deux-Sèvres. 
M.    le  Maire  de  Niort. 
Président  :  M.    B.  Souche. 
Vice- Présidents  :  M.    Véry. 

M.    Mazalrey. 
Secrétaire  :  M.    A.  Moinet. 
Secrétaire- Adj oint  :  M.    Baloge. 

Trésorier  :  M.    E.  Barré. 
Assesseurs  :  MllesDENiZEAu,  Coustols,  Madonne; 
MM.  Lemercier,  Aimé,  Carré. 


_  4  — 

HERBIERS    DE    LA    SOCIÉTÉ 

Conservateur  :  M.  B.  Souche. 


BIBLIOTHÈQUE 

Bibliothécaire  :  M.  A.  Moinet. 
Bibliothécaire- Adjoint  :  M.  Gelot. 


COMMISSION     DU    JARDIN    BOTANIQUE 

Membres  de  la  Commission  pour  1904  : 

Le  Bureau  de  la  Société,  auquel  sont  adjoints  :  M"lcs  J.  Per- 
rineau,  H.  Ohlig  ;  Mllos  Faucheux,  Dufételle,  J.  Baudry,  Dubois, 
Vernon  ;  MM.  Gamin,  Fichet. 

Directeur  en  1904  :  M.  A.  Moinet. 


GROUPES 

Groupe  mélusin,  à  Lusignan.  —  Président:  Dr  Moreau  ; 
Vice-Président  :  M.  Bogard. 

Groupe  de  VAbsie.  —  Président  :  M.  Chaigne  ;  Vice-Prési- 
dent :  M.  N... 

Groupe  de  la  Crèche.  —  Président  :  M.  Cacouault  ;  Vice- 
Président  :  M.  E.  Barré. 

Groupe  de  Champdeniers .  —  Président  :  M.  Cathelineau 
(Léonce);  Vice-Président  :  M.  N... 

Groupe  de  la  Châtaigneraie  {Vendée).  —  Président  : 
M.  Girouin  ;  Secrétaire  :  M.  Pouvreau. 

Groupe  de  Cognac.  —  Président  d'honneur  :  M.  A.  Guillon, 
d'Angoulême;  Président  :  M.  le  Dr  Boraud;  Vice-Président  : 
M.  Guillon,  st.  vitic.  ;  Secrétaire:  M.Baudoin;  Secrétaire- 
Adjoint  :  M.  Bruneaud. 


5  — 


MEMBRES    TITULAIRES 

(F.,  fondateur.  —  La  date  est  celle  de  l'admission.) 

MM.  Aimé,  expert,  rue  des  Remparts,  à  Niort.  —  F. 
Allard,  instit.,  à  Coutières  (D.-S.).  —  1889. 
Argenton,  curé  de  Mauzé-Thouarsais  (D.-S.).  —  1890. 
Aurioux  (l'abbé),  curé  de  St-Romain-s-Vienne.  —  1893. 
Auzuret,  curé  de  Jazeneuil  (Vienne).  —  1893. 
Aillerie,  dentiste,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1895. 
Armand,    préparateur  de   botanique   à    la    Faculté    des 
Sciences,  à  Poitiers.  —  1899. 
Mlle  Ardibus  (Marie),  Le  Diane  (Indre).  —  1900. 
MM.  Archain,  instit.,  à  Rrieuil-s-Chizé  (D.-S.).  —  1900. 
Amillet  (Gaston),  pbarm.,  à  Lusignan.  —  1900. 
Audidier,  instit.,  à  Bonnes  (Vienne).  —  1901. 
Mlle  Juliette  d'Abnour,    à    l'Union   chrétienne,  à  Poitiers.  — 

1902. 
MM.Adrian,  vétérinaire-major  au  21e  d'artillerie,   à  Angou- 
lême.  -  1902. 
Auge  (Ernest),  propr.,  à  St-Valérien,   par  l'Hermenault 

(Vendée).  —  1902. 
Airault  (Narcisse),  curé  de  Ghàtellerault.  —  1903. 
Antoine  (Emmanuel),    instit.,   à   Saint-Hilaire-de-Voust 

(Vendée).  —  1903. 
Avril  (Georges),  hongreur,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

—  1903. 

Audinet  (Ernest),  caissier  de  Banque,  boulev.  Félix  Faure, 

à  Ghàtellerault.  —  1903. 
Aristobile,  jardinier,  à  Preuilly-sur-Claise  (Indre-et-Loire). 

—  1904. 

Airault  (Emile),  faubourg  Charraud,à  St-Maixent  (D.-S.). 

—  1904. 


—  6  — 

MM.Bouchet  (le  pasteur),  à  Niort.  —  F. 

Bouchon,  propr.,  à  St-Maixent.  —  F. 

Boutron,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 

Berthelot,  horticulteur,  à  Niort.  —  F. 

Boutin  (J.),  représentant  de  Commerce,  44,  avenue   de 
Lutèce,  à  La  Garenne-Golomhe  (Seine).  —  F. 

Bougouin  (E.),  trésorier  général,  à  Niort.  —  F 

Barrelle  (P.),  hanquier,  à  Niort.  —  1889. 

Betraud  (G.),  instit.,  à  Luché-Thouarsais  (D.-S.).  —  1889. 

Beauchamp,  négociant,  à  Parthenay.  —  1889. 

Bahinot,  instit.,  à  Pamproux.  —  1890. 

Baudet  (B.),  propr.,  à  Pamproux.  —  1891. 

Baudin  (Al.),  négociant  à  Bomagne  (Vienne).  —  1891. 
Mlle  Baguet,  prof.-économe  à  l'Ecole  normale  de  Troyes  (Aube). 

—  1892. 

MM  Boutron  (J.-A.),  pharm.,  à  Mauzé.  —  1892. 

Bogard,  capitaine  en  retraite,  à  Lusignan.  —  1893. 

Bernier,  pharm.,  à  Loudun.  —  1894. 

Barré  (Eug),  adjoint  au  maire,  à  Breloux.  —  1894. 

Bonneau  (Ernest),  instit.,  à  Coulombiers  (Vienne).  —  1894. 
Mlle  Baudry  (J.),   directrice  de  l'Ecole  maternelle  du  Port,  à 

Niort,  —  1894. 
MM.Briant,  instit.,  à  Jazeneuil  (Vienne).  —  1897. 

Bouchet  (Léon),  pharm.,  à  Poitiers.   —  1897.  ► 

Bichon  (Léopold),  propr.,  adjoint  au  inaire,  à  St-Jacques- 
de-Thouars.  —  1897. 

Baloge,  instit.,  à  Prin-Deyrançon,   par  Mauzé  (D.-S.).  — 
1898. 

Brunelot  (J.),  instit.  en  retr.,  à  Ligugé  (Vienne).  — 1898. 
MllesBouveret  (Jeanne),  à  Lusignan  (Vienne).  —  1898. 

Bouveret  (Louise),  à  Lusignan.  —  1898. 
Mme  Breillat-Ganeau,  directrice  de  l'Ecole  maternelle,  à  Thouars. 

—  1894. 


—  7  — 

MM.  Boone  (l'abbé),  curé  de  (D.-S.).  —  1899. 

Blanchard  (Th.),  négociant,  à  la  Porte-de-1'Ile,  par  Mail- 

lezais  (Vendée).  —  1900. 
Eonnin  (Narcisse),  archiprêtre  de  Chàtellerault.  —  1900. 
Bournier  (Pierre),  instit.,  à  St-Aubin-des-Ormeaux,  par 

là  Verne  (Vendée).  —  1900. 
Mlle  Barreau    (Valentine),    instit.,    à    Cloué,    par    Lusignan 

(Vienne).  -  1900. 
M'"e  Bonneau-Ravard,  à  Niort.  —  1895 
MM.Boutet  (Maurice),  pharm.,  à  Celles  (D.-S.).  —  1901. 
Branger  (E.),  notaire,  à  Vautebis  (D.-S.).  —  1901. 
Bocquier  (Edmond),  prof,   à  l'Ecole  prim.  sup.  de  Fonte- 

nay-le-Comte.  —  1901. 
Belin  (François),  instit.  honor.,  à  la  Crèche  (D.-S.).  —  1901. 
Mlle  Bénard,  économe  de  l'Ecole  normale  de  Poitiers.  —  1901. 
MM.Bouchet  (Louis),  prof,  à  la  Ferme-Ecole  de  Montlouis,  par 

St-Julien-1'Ars  (Vienne).  —  1901. 
Brangé  (Auguste),  instit.,  à  Breloux  (D.-S.).  —  1901. 
Bourdeau,  prof,  au  Collège  de  Luçon  (Vendée).  —  1901. 
Bodin  (H.),  horloger  et  propr.,  à  Thouars  (D.-S.). 
Bouvet,  pharm.,  directeur  des  Jardins  publics,  à  Angers 

(Maine-et-Loire).  —  1901. 
Bellivier  (Jules),  pharm.,  rue  Bourg-Bellais,  à  Parthenay. 

—  1901. 
Baudou  (Julien),   fils,  étudiant,  à   la  Billaudière,  par  la 

Crèche  (D.-S.).  —1902. 
Boutin,  instit.,  à  Lusignan  (Vienne).  —  1902. 
Bernard,  secret,  de  la  Mairie,   à  la  Flotte  (Ile-de-Ré).  — 

1902. 
Boiteau  (Ernest),  curé  de  Mondion,  par  Leigné-s-Usseau 

(Vienne).  —  1902. 
Belkowiche,   directeur   du    Cours   complémentaire,   à   la 

Mothe-St-Héray  (D.-S.).  —  1902. 


—  8  — 

M.    Baudoin,  pharm.  de  lre  classe,  rue  de  la  Sous-Préfecture, 

à  Cognac.  —  1902. 
MUe  Boucheteau  (Léonie),  à  Vrines,  par  Thouars.  —  1902. 
MM.Boutin  (G.),  docteur-médecin,   à  Vouvant  (Vendée).   — 
1902. 
Barillet  (Emilien),  doyen  de  Lencloître  (Vienne).  —  1903. 
Boraud,  docteur-médecin,  rue  de  Metz,  à  Cognac.  —  1903. 
Bruneaud,  préparateur  à  la  station  viticole,  à  Cognac   — 

1903. 
Bégusseau  (Léon),  courtier,  à  Savigny-l'Evescault  (Vienne). 

—  1903. 

Brébinaud,  pharm.,  place  du  Marché  N.-D.,  à  Poitiers. 

—  1903. 

Baty,  marchand  de  bois,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).    — 

1903. 
Bouchet  (Alcide),  instit.,  à  Lavoux,   par  St-Julien-1'Ars 

(Vienne).  —  1903. 
Barraud  (J.-B.),  instit.,  à  laTardière,  par  la  Châtaigneraie. 

—  1903. 

Bobin,  prof,  au  Collège,  à  Châtellerault.  —  1903 
Barreau,  commis-greff.    au  Tribunal   de  prem.   inst.,  à 

Châtellerault.  —  1903. 
Briand,  pharm.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
Bourgezeau  (Z.),  fils,  horticulteur,  à  la  Châtaigneraie.  — 

1903. 
Branger  (Hector),  ingénieur  agricole,   à  Salles  d'Angles 

(Charente).  —  1903. 
M"e  Berthelot,  directrice  de  l'Ecole  St-Martin,   à  Cognac.  — 

1903. 
MM.  Brochoire,  surnuméraire  agent-voyer,  à  la  Châtaigneraie. 

—  1903. 
Braudt  (Oscar),  directeur  de  l'usine  à  gaz,  à  Châtellerault. 

—  1903. 


—  9  — 

MM.Boisumeau,  étudiant,  à  Clessé  (D.-S.).  —  1903. 

Boulanger  (Emile),  pharm  ,  19,  quai  Bourbon,  Paris-4e. 

—  1903. 

Bertrand,  comptable,  rue  Colbert,  à  Châtellerault.  —  1903. 

Bigeard  (R),  ancien  instit.,  à  Nolay  (Côte-d'Or).  —  1904. 

Billet  (Georges),  étudiant,  à  Parthenay.  —  1904. 

Brillaud,  instit.,  à  Amure,  par  Frontenay  (D.-S.).  —  1904. 

Mlle' Bernardin,  instit.,  à  Payré,  par  Couhé  (Vienne).  —  1904. 

MM.Bonneau  (Louis),   instit.,  à  St-Germain-de-Prinçay,  par 

Chantonnay  (Vendée).  —  1904. 

Blaud,  instit.,  à  St-Germain-de-Prinçay,   par  Chantonnay 

(Vendée).  —  1904. 
Boisdé,  directeur  de  l'Ecole  prim.  super.,   à  Chantonnay 
(Vendée).  —  1904. 
MmesBernard-Dousset,  à  St-Germain,  par  St-Savin  (Vienne).  — 
1898. 
Blanchard,  à  St-Germain,  par  St-Savin  (Vienne).  —  1904. 

MM.Caillon,  horticulteur,  avenue  de  la  Gare,  à  Niort.  —  F. 
Châtelain,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 
Cayer,  serrurier,  à  Niort.  —  F. 
Caillon,  ancien  percepteur,  à  la  Mothe-St-Héray  (D.-S.). 

—  1889. 

Claveau,  instit.,  à  St-Marlin-de-Sanzay  (D.-S.).    —  1889. 

Comhrau,  Conservateur  des  Forêts  en  retraite,  à  Niort.  — 
1889. 

Cuvillier,  propr.,  à  Niort.  —  1889. 

Cubault  (l'abbé),  prof.,  à  Poitiers.  —  1890. 

Corbin,  docteur-médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1892. 

Coyault  (Emm.),  notaire,  à  St-Maixent.  —  1893. 

Cornuault  (P.),  directeur  des  travaux  de  la  Société  d'en- 
couragement, villa  des  Cascades,  à  Chantilly  (Oise).  — 
1894. 


—  10  — 

MM.Cunéo  d'Ornano,  propr.,  à  Niort.  —  1895. 
Chaigne,  instit.,  à  l'Absie  (D.-S.).  —  1895. 
Gacouault,  ancien  instit.,  à  la  Crèche  (D.-S.).  —  1895. 
Chouard,  instit.,  à  Doussay  (Vienne).  —  1895. 
Chouc  (Aug.),  empl.  au  télégr.,  à  Niort.  —  1895. 
Gharruyer,  instit.,  à  Prahecq  (D.-S  ).  —  1897. 
Glainchamp,  propr.,  à  Maurivet,  par  Thénezay  (D.-S.).  — 

1897. 
Chabot,  docteur-médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.).   —  1897. 
Chambert,  agent-voyer  en  retraite,  à  Couhé  (Vienne).  — 

1897. 
Caillaud  (Eug.),  conseiller  d'arrondissement,  à  Chante- 
corps  (D.-S.).  —  1897. 
Chaperon  (l'abbé),  curé  de  Chauvigny  (Vienne).   —  1898. 
Chaux,  inspecteur  primaire,  à  la  Roche-s-Yon   —  1898. 
Contejean  (Ch.),  prof,  honoraire  de  Faculté,  9,  rue  de 

Montessuy,  à  Paris.  —  1898. 
Chaillous,  pharm.,  rue  St-Jean,  à  Niort.  —  1899. 
M"esCoustols,  prof,  au  Lycée  déjeunes  filles,  à  Niort.  —  1899. 

Couhé  (Virginie),  instit.,  à  Pamproux.  —  1900. 
MM.Caillaux   (l'abbé),    curé   de   St-Pierre-des-Echaubrognes 

(D.-S.).  —  1900. 
Cathelineau  (Léonce),  propr.,  à  Surin  (D.-S.).  —  1901. 
Carré  (Charles),  anc.  instit.,  rued'Echiré,  à  Niort.  -  1901. 
Constantin,  propr.,  27,  rue  St-Denis,  à  Poitiers.  —  1901. 
Collet  (Paul),  l'abbé,  à  Lavoux  (Vienne).  —  1902. 
Clopeau  (Emile),  à  la  Fazilière,  par  l'Absie  (D.-S.).  —  1902. 
Clerté,  instit.,  à  Champigny  (Vienne). 
Châtelain   (Louis),    diplômé    de    Grignon,    à   Sigournais 

(Vendée).  —  1903. 
MllesCoupy,  instit.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 

Cartier,  prof,  de  Sciences  à  l'Ecole  normale  d'institutrices, 

à  Poitiers.  —  1903. 


—  11  — 

MM.Casteuble,  prof,  au  Collège,  à  Châtellerault.  —  1903 
Ghauvet,  prof,  d'agriculture,  à  Châtellerault.  —  1903. 
Coutanseau  (Aimé),  propr.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

—  1903. 

Capitaine,  médecin-vétérinaire,  à  Brioux  (D.-S.).  —  1903. 

Cravenaud  (Georges),  comptable,  rue  du  Château-d'Eau,  à 
Châtellerault.  —  1903. 

Clerbout  de  Cumbremont,  receveur  de  l'enregistrement,  à 
la  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 

Champigny  (Théodose),  cons.  d'arrond.,  maire  de  Thuré, 
près  Châtellerault.  —  1903. 

Chapron  (Auguste),  instit  ,  à  Cenon  (Vienne).  —  1904. 

Cartier  (André),  ingénieur,  à  Fontafie,  par  Nieuil  (Cha- 
rente). —  1904. 

Chaboussant  (F.),  imprim.,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1904. 

Chalot,  horticulteur,  à  Vouvant  (Vendée).  —  1904. 

Camus  (Fernand),  docteur-médecin,  25,  avenue  des  Gobe- 
lins,  Paris-xme. 

Duburguet,  photographe,  avenue  Bujault,  à  Niort.  —  F. 
Duret,  curé  de  Doussay,  par  Lencloître  (Vienne).  —  F. 
Dupain  (V.),  pharm.,  à  la  Mothe-St-Héray  (D.-S.).  —  F. 
MllesDenizeau  (J.),  directrice  de  l'Ecole  d'application,  membre 
du  Conseil  départemental,  à  Niort.  —  1891. 
Duponchel,  directrice  du  Lycée  de  Jeunes  filles,  à  Niort. 

—  1892. 

MM.  Didier  (Alex),  instit.,  à  Avanton  (Vienne).  -  1892. 

Dreuilh,  vétér.  milit.  en  retraite,   à  Angoulins  (Ch.-Inf.). 

—  1893. 

Dangeard,  prof,  à  la  Faculté  des  Sciences,  à  Poitiers.  — 

1893 
David  (P.),  instit.,  aux  Alleuds,  par  Sauzé-Vaussais (D.-S.). 

—  1894. 


—  12  — 

MM.Demellier  (Edm.),  à  Exoudun  (D.-S.).  —  1894. 
Dupont  (A.),  instit.,  à  Latillé  (Vienne).  —  1895. 
Douteau  (J.),  pharm.,  à  Chantonnay  (Vendée).  —  1895. 
Delaubier,  inspect.  de  l'Enregistrement,  à  Niort.  —  1895. 
Dupond,  archiviste  des  Deux-Sèvres,  à  Niort.  —  1895. 
Mlle  Dardarin,  instit.,  à  Thouars.  —  1896. 
M.    Déan  (L.),  négociant,    16,    rue   des  4-Roues,    Le   Mans 

(Sarthe).  —  1897. 
Mlle  Duporge  (A.),  directrice  des  Cours  secondaires,  à  Douai 

(Nord).  —  1897. 
MM.Devaux-Chauvet,  apiculteur,  à  Vouillé  (Vienne).  —  1897. 

Didier  (Aug.),  instit.,  à  Ligugé  (Vienne).  —  1897. 
Mme  Durand  (Ernestine),  à  Lusignan  (Vienne).  —  1897. 
MllesDufételle,  prof,  à  l'Ecole  normale  de  Niort.  —  1898. 
Deléchelle  (Clémence),  à  Curzay  (Vienne).  —  1898. 
Deplébin  (Jeanne),  à  Lusignan  (Vienne).  —  1898. 
Dupuy  (M,-L.),  pharmacien,  143,  rue  St-Denis,  Paris.  — 
1899. 
MM.Demellier  (Louis),    cons.  général,  à  Vautebis  (D.-S.).   — 
1899. 
Donnât,  pharm.,  90,  faubourg  St-Honoré,   Paris-vme.  — 

1899. 
Devaux,  chef  de  section,  à  Loudun.  —  1900. 
Devaux  (René),  étudiant,  à  Vouillé  (Vienne).  —  1901. 
M"e  Devaux  (Marie-Thérèse),  à  Vouillé  (Vienne).  —  1901. 
M.    Déribéré-Desgardes  (P.),  étudiant  en  médecine,  13,  boule-' 

vard  Bajon,  à  Poitiers.  —  1902. 
Mlle  Déré  (Marie-Cécile),  rue  St-Jean,  à  Niort.  —  1903. 
MM.Desage,  pharm.,  à  Pamproux  (D.-S.).  —  1903. 

Doucet  (E.),  instit.,  à  Cinq-Mars-la-Pile  (Indre-et-Loire). 

—  1903. 
Dallet,  pharm.,  à  Thénezay  (D.-S.).  —  1903. 
Mlle  Drapeau  (Léa),  instit.,  à  Chantonnay  (Vendée).  —  1903. 


—  13  — 

MM.Drapron  (F.),  instit.,  à  Beaulieu-sous-la-Roche  (Vendée). 
—  1903. 
Démange,  prof,  à  l'Ecole  pratique  d'Agriculture  de  Pétré, 

par  Ste-Gemme-la-Plaine  (Vendée).  —  1903. 
Danjou,  instit.,  à  Cognac.  —  1903. 
Dognon,  instit.,  à  Cognac.  —  1903. 
Ml,e  Daunizeau  (Françoise),  à  Champblanc,   par  Cherves-de- 

Cognac  (Charente).  —  1903. 
MM. Daunizeau  (Pierre),  industriel,  plâtres,  à  Champblanc,  par 
Cherves-de-Cognac  (Charente).  —  1903. 
Day  (Anatole),  fabricant  de  Conserves  alimentaires,  im- 
passe St-Romain,  à  Chàtellerault.  —  1903. 
Dénoue,  propr.,  à  la  Foye  du  Tallud,  près  Parthenay.   — 

1904. 
Duffort  (L.),  pharm.,  à  Masseube  (Gers).  —  1904. 
Mlle  Dubois  (Marguerite),  prof,  au  Lycée  de  Jeunes  fdles,  à 

Niort.  -  1904. 
MM.  Durand  (Georges),  à  Beautour,  par  la  Roche-s-Yon.   — 
1904. 
Demellier  (Edmond),  négociant,  cons.  mun.,  àSt-Maixent 
(D.-S.).  —  1904. 

Estevanne,  notaire  honoraire,  28,  rue  du  Berry,  à  Chàtel- 
lerault. —  1900. 

Epron,  docteur-médecin,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  — 
1903. 

Fayoux,  dentiste,  rue  J.-J. -Rousseau,  à  Niort.  —  F. 
Fournier,  naturaliste,  préparateur  de  géologie  à  la  Faculté 

des  Sciences,  5,  rue  Champagne,  à  Poitiers.  —  F. 
Fichet,  restaurateur,  rue  Brisson,  à  Niort.  —  1891. 
Foussard  (L.),  pharm.,  à  Niort.  —  189.2. 
Forestier,  vétérinaire,  à  Lusignan  (Vienne).  —  1893. 


—  14  — 

MM.Fouquault(P.),  propr.,  à  Rouillé  (Vienne).  -  1894. 
Fallourd  (E .),  pharm.,  à  Niort.  —  1894. 
Fabères,  chef  de  section  aux  Chemins  de  fer  de  l'Etat,  à 

Niort.  -  1895. 
Favreau,  curé  de  Millac,   par  l'Ile-Jourdain   (Vienne).   — 

1895. 
Forgerit,  instit. ,  à  Charroux  (Vienne).  —  1895. 
Fouard  (Casimir),  adjoint  au   maire  de  St-Germain,   par 

Fénery  (D.-S.).    -  1896. 
Fouillade,  greffier  de  paix,  à  Tonnay-Charente  (Ch.-Inf). 

—  1896. 

Forget,  docteur-médecin,  à  Coulon  (D.-S.).  —  1897. 

Favreau,  pharm.,  à  la  Crèche  (D.-S.).  —  1898. 

Frédoux  (Maurice),  étudiant  en  pharmacie,  59,  rue  des 

Dix-Moulins,  à  Rochefort-s-Mer.  —  1900. 
Fouquet  (Alexis),  instit.,  à  Sanxay  (Vienne).  —  1901. 
Frémont  (Marcel),  ingénieur  agricole,  à  Thouars  (D.-S.). 

—  1901. 

M'le  Faucheux,  économe  au  Lycée  de  Jeunes  filles,  à  Niort.  — 

1901. 
MM.  Fursac,  jardinier,  rue  d'Echiré,  à  Niort.  —  1902. 
Fréchet,  vicaire  de  Migné  (Vienne).  —  1902. 
Fichet  (Eugène),  négociant,  à  la  Crèche  (D.-S.).   —   1902. 
Fradin  (Paul),  avoué,  à  Parthenay.  —  1903. 
Faillon,  principal  du  Collège,  à  Chàtellerault.  —  1903. 
Forestier  (Louis),  instit  ,  à  Bournezeau  (Vendée).  —  1903. 
M'"e  Fradet-Tascher  (Albertine),  instit.,  à  Angliers,   par  Lou- 

dun.  —  1903. 
MM.  Fournier  (abbé),  professeur  au  Petit  Séminaire  de  Langres 
(Haute-Marne).  —  1904. 
Forsant  (Achille),  instit.,  à  St-André-de-Lidon  (Ch.-Inf.). 

—  1904. 


—  15  — 

MM.Gelin  (H.),  commis  d'inspection,  à  Niort.  —  F. 

Garandeau,  instit.,  à  Gascougnolle,  près  Niort.  —  1889. 
Gamin,  instit.,  à  St-Médard,  par  Celles  (D.-S.).   —  1889. 
Mme  Gravât,  à  Niort.  —  1890. 
MM.Gaud,  docteur- médecin,  à  Melle.  —  1891. 

Gentillau,  instit.,  à  Vouneuil-s-Vienne.  —  1892. 
Grelet  (L.),  curé  de  Savigné-en-Civray  (Vienne).  —  1893. 
Guignard,  phaim.,  à  St-Maixent.  —  1894. 
Gautreau,  curé  de  Breuil-Chaussée  (D.-S  ).  —  1894. 
Cuissard,  étudiant  en  pharmacie,  faubourg  Bêlais,  à  Par- 

thenay.  —  1894. 
Gourbeault,  instit.,  à  Parthenay  (D.-S).  —  1895. 
Gelot  (Cl  ),  au  Musée,  à  Niort.  —  1896. 
Griflault  (Emile),  docteur-médecin,  à  la  Mothe-St-Héray. 

—  1897. 
Gadeceau  (Emile),  Champ-Quartier,  rue  du  Port-Guichard, 

à  Nantes.  —  1897. 
Guérineau,  gendarme  en  retraite,  à  Parthenay.  —  1898. 
Mme  Genevier  (G.),  2,  rue  Franklin,  à  Nantes.  —  1899. 
MM.Gaudonnet  (Maxime),  étudiant,  château  de  Boissabot,  à 
St-Maurice  (D.-S.).  —  1899. 
Guilteau  (L.),  chef  des  Travaux  à  l'Ecole  de  médecine, 
35,  place  du  Calvaire,  à  Poitiers.  —  1900. 
Mme  Gaillard-Allonneau,  instit.,  à  Neuvy-Bouin  (D.-S).    — 

1900. 
MM.  Gallot  (Henri),  propr.,  6,  rue  St-Gaudens,  à  Niort.  —  1901. 
Gadreau  (Alphonse),  docteur-médecin,  à  Vautebis  (D.-S.). 

—  1901. 

Gabriault  (Louis),  étudiant,  à  Champdeniers  (D.-S.).  — 

1901. 
Gautier  (Florentin),  instit.,  à  la  Chapelle-Bàlon  (D.-S.). 

—  1901. 

M,le  Guyard,  instit.,  à  Loudun  (Vienne).  —  1901. 


—  16  — 

MM. Gilbert  (L.),  instit.,  à  Rouillé  (Vienne).  —  1901. 
Gachet,  pharm.,  à  Thouars.  —  1901. 
Guittet  (Raphaël),  médecin-vétérin.,  à  Chauvigny  (Vienne). 

—  1901. 

Guyard,  instit.,  les  Trois-Moutiers  (Vienne).  —  1902. 

Gilbert,  agent-voyer,  à  Thénezay  (D.-S.).  —  1902. 

Gauvin,  miss.-apost.,  à  Lencloitre  (Vienne).  —  1902. 

Girouin  (J.-M.),  instit.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  — 
1902. 

Gaucher  (Antonin),  répétiteur  en  congé,  boursier  d'agré- 
gation, au  Muséum,  19,  rue  Le  Verrier,  Paris  (viG).  — 
1903. 

Gillet,  conservateur  des  Forêts,  à  Niort.  —  1903. 

Gaborieau,  pharm.,  place  J.-Rujault,  à  Bressuire.  —  1903. 

Gérold,  librairie  Ch.  Gaulon,  39,  rue  Madame,  Paris  (vie). 

—  1903. 

Gobillot,  docteur- médecin,   à  la  Trimouille  (Vienne).  — 
1903. 
Mme  Guyot,  18,  quai  St-Symphorien,  à  Tours  (Indre-et-Loire). 

— 1903. 
Mllc  Guéry,  prof,  à  l'Ecole  prim.  super,  de  Fontenay-le-Comte. 

—  1903. 

MM.Gigon,  instit  ,  à  Brioux  (D.-S.).  —  1903. 

Guillon,  directeur  de  la  Station  viticole,  à  Cognac.  —  1903. 
Gouirand,  sous-directeur  de  la  Station  viticole,  à  Cognac. 

—  1903. 

Garandeau-Daunizeau    (Julien),     industriel,     plâtres,    à 

Champblanc,    par   Cherves-de- Cognac   (Charente).    — 

1903. 
Garandeau  (Paul),  étudiant,  à  Champblanc,  par  Cherves- 

de-Cognac.  —  1903. 
Garandeau  (René),  étudiant,  à  Champblanc,  par  Cherves- 

de-Cognac.  —  1903. 


—  17  —     . 

MM.  Gruel  (Louis),  instit.,  à  Orlu,  par  Cherves-de-Cognac.  — 
1903. 
Guillé  (Octave),  comptable,  rue  Gilbert,  à  Chàtellerault. 

—  1903. 

Grosjean  (Octave) ,  instit. ,  à  St-Hilaire,  par  Rouland  (Doubs) . 

—  1904. 

Giroux-Delaubier,    engrais   chimiques,    à   Chef-Boutonne 
(D.-S.).  —  1904. 
Mlle  Germain,  instit.,  à  St-Martin-de-Cognac  (Charente).  — 
1904. 

MM.Hublin,  pharm.,  rue  Basse,  à  Niort.  —  F. 
H u yard,  propr.,  à  Airvault  (D.-S.).  —  1894. 
Hérault  (Glém.),  vicaire  de  St-Pierre-de-Maillé  (Vienne). 

—  1899. 

Mmc  Imbert,  propr.,  à  Thouars.  —  1897. 
MM. Ingrand  (Aug.),  instit.,  à  la  Guittière  de  Pamproux.  — 
1900. 

Jacquet,  prof,  en  retraite,  à  Parthenay.  —  1889. 
Jacquemin,  docteur-médecin,  à  St-Maixent.  —  1894. 
Jouslain,  avocat,  93,  rue  de  Maubeuge,  à  Paris.  —  1894. 
Jablonski,  docteur-médecin,  17,  rue  des  Arènes,  à  Poitiers. 

— 1898. 
Jannot  (l'abbé),  curé  de  Messe,  par  Rom  (D.-S.).  —  1900. 
Jarriau  du  Tablet,   propr.,    au    Luc,    par   Champdeniers 

(D.-S.).  —1901. 
Jaille  (marquis  Emery  de  la),  102,  rue  Richelieu,  à  Paris. 

—  1901. 

Jumilhac  (Armand  de),  château  du  Bourg  d'Iré,  par  Segré 

(Maine-et-Loire).  —  1902. 
Jannet,  médecin-vétérinaire,  à  Cognac.  —  1903. 
Judes  (Alph.),   fds,   négociant,    rue  du  Cheval  Blanc,  à 

Chàtellerault.  —  1903. 


—  18  — 

MM.Laugeron,  vétér.  départ,,  à  Niort.  —  F. 

Lévrier  (X.),  avocat,  3,  rue  Barbate,  à  Poitiers.  —  F. 
Lemercier,  imprimeur,  à  Niort.  —  F. 
Lamberthon  (Adraste),  propr.,  à  Romans  (D.-S.).  — 1889. 
M1,e  Lusier,  directrice  de  l'Ecole  normale,  à  Niort.  —  1891. 
MM.Loynes  (P.  de),  prof,  de  droit  civil  à  l'Université,   à  Bor- 
deaux. —  1891. 
Largeau,  curé  de  Granzay  (D.-S.).  —  1891. 
Lemoine,  curé  de  Forges  (D.-S.).  —  1893. 
Lucas  (l'abbé),  prof,  au  Séminaire  de  Montmorillon.  — 
Lamarre,  notaire,  à  Niort  —  1895. 

Léaud,  avocat,  président  de  la  Commission  des   Musées,  à 
Niort.  —  1895. 
Mme  Le  Breton,  née  Liège  d'Iray,  6,  rue  de  la  Prévôté,  à  Bor- 
deaux. —  1895. 
MM.Leclerc,    médecin-vétérinaire,    à   Pas-de-Jeu   (D.-S.).    — 
1896. 
Laidet  (Jean),  cons.  d'arrondis.,   à  Rouillé  (Vienne).  — 

1897. 
Léger,  docteur  ès-sciences,  prof,  à  l'Ecole  de  médecine,  à 

Poitiers.  —  1897. 
Lagaye,  pharm.,  à  Vouvant  (Vendée).  —  1898. 
Litardiére  (V.  de),  docteur-médecin,  à  Mazières-en-Gàtine 

(D.-S.).  -  1898. 
Léculeur  (H.),  instit.,  à  la  Chapelle-Thireuil   (D.-S.).   — 

1899. 
Llaguet,  pharm. -supérieur,  Pharmacie  normale,  164,  rue 

Ste-Catherine,  à  Bordeaux.  —  1899. 
Léonardon,  pharm.,  Le  Blanc  (Indre).  —  1901. 
Lagrillère  (Augustin),  étudiant  en  pharmacie,  à  Neuville 

(Vienne).  —1901. 
Léger  (Francis),  ingénieur-agronome,  prof,  spécial  d'agri- 
culture, à  Bressuire.  —  1901. 


—  19  — 

MM.Larclause  (Savin  de),   directeur  de  la  Ferme-Ecole  de 
Montlouis,  par  St-Julien-1'Ars  (Vienne).  —  1901. 
Louis,  bibliothécaire  de  la  ville,  à  La  Roche-s-Yon.  —  1901 . 
Litardière(Renéde),  étudiant,  à  Mazières-en-Gàtine(D.-S.). 
—  1901. 
Mlle  Lambert  (Alix),  41,  rue  Voltaire,  à  Niort.  —  1901. 
MM.  Lacroix,  chirurgien-dentiste,  à  Niort.  —  1902. 

Laverré  (Jean),  prof,  au   séminaire  de  Montmorillon.  — 
1902. 
MllesLamarre  (Marie),  rue  Thiers,  à  Niort.  —  1903. 
Lamarre  (Jeanne),  rue  Thiers,  à  Niort.  —  1903. 
Leroux  (Thérèse),  instit.,  à  Goulon  (D.-S.).  —  1903. 
Lacuve  (Jeanne),  instit.,  à  St-Mard-la-Lande  (D.-S.).  — 
1903. 
MM.Langlois,  instit.,   à   Pougnes-Hérisson,    par    Secondigny 
(D.-S.).  —  1903. 
Lucas  (Joseph),  instit.,  aux  Sables-d'Olonne  (Vendée).  — 

1903. 
Leroux  (A.),  42,  rue  Montparnasse,  Paris  (14e). 
Laborie,  à  Auterive  (Gers). 

Mazalrey,  prof,  au  Lycée,  à  Niort.  —  F. 

Marsault,  instit.,  à  Salles  (D.-S.).  —  1889. 

Martin,  prof,  à  l'Ecole  normale,  à  Parthenay.  —  1889. 

Michelet  (L.),  instit.,  à  Soudan  (D.-S  ).  —  1889. 

Ménard,  curé  de  St-Hilaire,  à  Niort.  —  1891. 

Micheau  (Léon),  notaire,  à  Pamproux.  —  1891. 

Marais  (H.),    curé  de  Leugny-s-Creuse,    par    la   Haye- 

Descartes  (Indre  et-Loire).  —  1891. 
Morin,  doyen  de  La  Mothe-St-Héray  (D.-S.).  —  1892. 
Mallat,  pharm.,  à  Niort.  —  1892. 
Mouchard  (l'abbé),  prof,  au  Collège  St-Hilaire,  à  Niort.  — 

1893. 


—  20  — 

MM.Michaud  (A.),  curé  de  Soudan  (D.-S.).  —  1893. 

Minault  (H.),  instit.,  à  Rouillé.  —  1894. 

Ménard  (Cl.),  conseiller  général,  à  Thouars.  —  1894. 

Mesnet,  pharm.,  à  Thouars.  —  1894. 

Musseau  (E.),  fondateur  du  Musée,  à  Thouars.  —  1895. 

Moreau,  docteur-médecin,  à  Lusignan.  —  1895. 
Mtle  Mercier  (Eugénie),   directrice    de  l'Ecole  prim.   sup.    à 

St-Maixent.  —  1896. 
MM.  Ménard  (Max),  herboriste,  à  Niort.  1896. 

Mercier  (Philippe),  instit.,  à  Savigny-l'Evescault  (Vienne). 

—  1897. 

Moinard  (F.),  ancien  instit.,  rue  de  la  Flèche,  à  Niort.  — 

1898. 

Mmc  Métayer  (Marie),  au  château  de  Curzay  (Vienne).  —  1898. 

MM.  Martin  (René),  instit.,  à  Saivre,  par  St-Maixent  (D.-S.).— 

1898. 

Marchadier,  instit.,  à  St-Pierre-des-Eglises,  par  Chauvi- 

gny  (Vienne).  —  1898. 
Moinet  (A.),  ingénieur  agricole,  rue  Thiers,  à  Niort.  — 

1900. 
Moquillon,  pharm.,  à  Lusignan.  —  1900. 
M1Ie  Maronneau  (Georgette),  à  Angles-s-1'Anglin  (Vienne).  — 

1900. 
M.    Mousset  (Emile),    ingénieur  agricole,  à  Pellevoisin,   par 

St-Maixent.  —  1900. 
Mmes  Mercier,  à  Mauzé.  —  1900. 

Marolleau-Hénard,  instit.,  à  Noirterre  (D.-S.).  —  1897. 
M.    Morineau  (Eugène),  étudiant  en  pharmacie,  42,  rue  des 

3-Rois,  à  Poitiers.  —  1901. 
Mlle  Moreau  (Louise),  près  le  Vieux-Pont,  àSt-Savin  (Vienne). 

-  1901. 

M.    Métois  (l'abbé),  vicaire  de  Charroux  (Vienne).  —  1901. 
Mllc  Marteau  (Héloïse),  instit.,  àCoulonges-s-l'Autize.  —1901. 


—  21  — 

M.    Martin  (Paul),  serrurier,  à  Parthenay.  —  1901. 
Mlle  Madonne,  prof,  à  l'Ecole  normale  de  Niort.  —  1902. 
MM.  Métais,  docteur-médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.).   —   1902. 

Morisson,    étudiant   en  pharmacie,    à  Mauzé-Thouarsais 
(D.-S.).  —  1902. 

Malaplanche,  négociant,  rue  de  la  Roche,  àLuçon  (Vendée). 

—  1902. 

Maigret  (Auguste),   au    Grand  Séminaire  de  Poitiers.  — 

1902 
Martin  (P.),  étudiant,  à  la  Tricherie  (Vienne).  —  1903. 
Mlle  Marin  (E.),  instit.,  à  Verrières  (Vienne).  —1903. 
MM.Maudet,  négociant,  à  St-Maixent  (D.-S  ).  —  1903. 

Monta  (Alhert),  négociant,  square  Gambetta,   à  Chàtelle- 

rault.  -  1903. 
Méreau  (Marcel),  élève  de  l'Institut  agronomique,  à  Mon- 

treuil-Bonnin  (Vienne).  —  1903. 
Marmuse,  propr.,  2,  rue  Clou-Bouchet,  à  Niort.  —  1903. 
Mathieu,  pharm.,  à  Jarnac  (Charente).  —  1903. 
Maire  (René),  prép.  à  la  Faculté  des  sciences,  à  Nancy 

(Meurthe-et-Moselle).  —  1903. 
Marteau  (Ch.),  fils,  avocat,  11,  boulevard  Félix-Faure,  à 

Châtellerault.  —  1903. 
Martin  (Ernest),  instit.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  — 

1904.  , 

Marcou,  instit.,  à  Neuville  (Vienne).  —  1904. 
Morin-Brunet,  instit. ,  à  Caunay ,  par  Sauzé-Vaussais (D.-S.). 

—  1904. 

Morillon  (Médéric),  clerc  d'avoué,  à  Cognac  (Charente).  — 

1904. 
Marcouiller,  instit.,  à  Burie  (Ch.-Inf.).  —  1904. 

Nafraicheur,  instit.,  à  Thénezay  (D.-S.).  —  1889. 


—  22  — 

Mme  Neubauer  (Berthe),  née  Simon,    8,   rue  du   Château,  à 

Asnières-Paris.  —  1896. 
MM.Naud,  curé  de  Marigny  (D.-S.).  -  1899. 

Nérisson,  directeur  de  l'Ecole  prim.  sup.  de  Bressuire.  — 

1900. 
Nivart  (Jacques),  avocat,  76,  rue  St-Gelais,  à  Niort.    — 

1901. 
Navrancourt,  pltarm.,  à  Mirebeau  (Vienne).  —  1901. 

Mme  Ohlig  (H.),  à  St-Savin  (Vienne).  —  1894. 
MM.Ouvrard,  curé  d'Aiffres  (D.-S.).  —  1895. 

Péquin,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 

Pillet,  docteur-médecin,  à  Niort.  —  F. 

Parant,  pharm.,  à  St-Maixent.  —  F. 

Pommier(Hipp.),  pépiniériste,  route  deParis,  àNiort. —  F. 

Pigeau-Clerc,  instit.,  à  La  Couarde  (D.-S.).  —  F. 

Portron  (Antonin),  instit.,  au  Teillas  de  Lezay  (D.-S.).  — 
1889. 

Provost,  institua  Cours,  par Champdeniers  (D.-S.).  — 1899. 

Pasquier,  curé  de  Ceau-en-Loudun  (Vienne).  —  1889. 

Prouhet,  docteur-médecin,  à  La  Mothe-St-Héray.  —  1890. 

Poirault,  ancien  pharm.,  à  Poitiers.  —  1891. 
Mn,e  Perrineau  (Jules),' à  Pamproux.  —  1891. 
Mile  Poirier,  directrice  du  Cours  complémentaire,  membre  du 

Conseil  départemental,  à  La  Crèche  (D.-S.).  —  1894. 
MM.  Picard,  inspecteur  primaire,  à  Niort.  —  1894. 

Poullier  (Anatole),  propr.,  à  Airvault.  —  1894. 

Pérochon  (Paulin),  propr.,  à  Bouille.  —  1895. 

Paingault  (E.),  7,  rue  des  3-Frères,  Paris  xvme.  —  1896. 

Pinoteau,  curé  de  Chizé  (D.-S.).  —  1897. 

Parhazard,  instit.,  à  Champagné-St-Hilaire   (Vienne)    — 
1900. 


—  23  — 

M"1»  Pacaud  (A.),  à  la  Camusetterie,  par  Tournon-St-Martin 

(Indre)   -  1900. 
MM.Pelloquin  (Constant),  médec.-vétérin.,  à  Mauzé.  —  1900. 
Portron  (Jonas),  139,  route  de  Bordeaux,  à  Poitiers.  — 

1900. 
Pouit,  prof,  à  l'Ecole  prirn.  sup.  de  Bressuire.  —  1900. 
Pain  (A.-D.),  étudiant  en  pharmacie,  40,  rue  Jean-Bou- 

chet,  à  Poitiers.  —  1901. 
Papot  (Jacques),  contrôleur  de  comptabilité,   101,  rue  de 

la  Tranchée,  à  Poitiers.  —  1901. 
Poussard  (Alfred),  instit.,  à  Germond  (D.-S.).  —  1901. 
Poupot,  instit,,  à  Scillé,  par  l'Absie  (D.-S.).  —  1901. 
Pichon,  instit.,  à  la  Chapelle-Moulière  (Vienne).  —  1901. 
Pillet,  principal  du  Collège,  à  St-Maixent(D.-S.).  —  1901. 
Préaubert,  prof,  au  Lycée,  à  Angers  (Maine-et-Loire).  — 

1901. 
Pelletier,  docteur-médecin,  à  Oiron  (D.-S.).  —  1902. 
Pichot,  pharm.,  inspecteur  des  champignons,  à  Fontenay- 
le-Comte.  —  1903. 
Mme  Péret-Audap,  directrice  de  l'Ecole  prim.  sup.,  à  Poitiers. 

—  1903. 
MM.Pouvreau  (Arthur),  instit.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  — 
1903. 
Provost  (André),  horticulteur,  à  Brioux  (D.-S).    —  1903. 
Pargue,  étudiant  en  pharmacie,  Pharmacie  Donnât,  90, 

faubourg  St-Honoré,  Paris  (8e).  -  1903. 
Puy,  pharm.,  à  Poitiers.  —  1904. 
Pérochon  (Adolphe),  secrétaire  de  la  mairie,  à  Lusignan 

(Vienne).  —  1904. 
Pairault,  instit.,  à  Secondigné,  par  Chizé  (D.-S.).  —  1904. 
Pougnard,  instit.,  à  Salles,  par  Pamproux  (D.-S.).  —  1904. 
Mme  Parnaudeau,  directrice  de  l'Ecole  Jules-Ferry,  à  Poitiers. 
—  1904. 


—  24  — 

Mlle  Pouilloux,  instit.,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1904. 
MM.Pelourde   (Fernand),    licencié    es-sciences,    14,    rue   des 
Carmes,  à  Poitiers.  —  1904. 
Périer  de  la  Bâtie,  prof,  d'agriculture,  à  Saintes  (Ch.-Inf.). 

—  1904. 

Queuille,  pharm.,  à  Niort.  —  F. 

• 

Roulland,  docteur-médecin,  à  Niort.  —  F. 
Rayé-Joubert,  pépiniériste,  à  Niort.  —  F. 
Rimbault,  cons.  munie,  à  Niort.  —  F. 
Renault,  instit.,  à  Pamproux.  —  1889. 
Rillaud  (Paul),  pharm.,  53,  quai  St-Symphorien,  à  Tours, 
(Indre-et-Loire).  —  1891. 
MUe  Roux  (Hélène),  à  Pamproux.  —  1894. 
MM.  Roux  (M.  et  Mme  J.),  instit.,  à  la  Charrière  (D.-S.).   — 
1894. 
Rivière  (Maurice),  recev.  de  l'Enregistrement,  à  Vouillé 

(Vienne\  —  1894. 
Rozeray,  prof,  d'agriculture,  à  Niort.  —  1895. 
Richard  (Eugène),  à  Montmorillon.  —  1895. 
Raguy  (A.),  prof,  à  Montmorillon.  —  1895. 
Mme  Rousseau-Hilairet,  à  Jonzac  (Ch.-Inf.).  —  1895. 
MM.  Raymond  (D.),  négociant,  à  Thouars.  —  1896. 

Rousseau    (Philéas),    instit.,     au   Simon-la-Vineuse,   par 

Ste-Hermine  (Vendée).  —  1896. 
Rougier(Ferd.),  député  des  Deux-Sèvres,  à  Salles  (D.-S.). 

—  1897. 

Rabillé   (l'abbé),    économe   de    l'Institution   Richelieu,  à 

Luçon  (Vendée).  —  1897. 
Rambaud,  pharm.,  à  Poitiers.  —  1897. 
Reveillaud,  curé  de  St-Fort-sur-le-Né (Charente).  —  1897. 
Richard  (H.),  agriculteur,  à  Menigoute  (D.-S.).   —  1899. 


—  25  - 

MM.Renaudet  (G.),  pharm.,  à  Montournais  (Vendée).  —  1899. 
Robert  (Lucien),  étudiant  en  pharmacie,  à  Mazières-en- 

Gâtine  (D.-S.).  —  1901. 
Mme  Renouard,  9,  rue  St-Denis,  à  Poitiers.  —  1901. 
MM.  Ramage,  chef  des  études  aux  chemins  de  fer   d'Orléans, 

Poitiers.  —  1902. 
B.oullet,   instit  ,    membre  du   Conseil    départemental,   à 

St-Pompain  (D.-S.).  —  1902. 
Rousseau  (Joseph),  propr.,  à  la  Porte-de-1'Isle,  par  Mail- 

lezais  (Vendée).  —  1902. 
Rousseau  (Camille),  pharm.,  à  Fontenay-le-Comte.  — 1902. 
Ripert,  capitaine  en  retraite,  39,   faubourg  St-Hélier,    à 

Rennes  (llle-et-Vilaine).  —  1903. 
Rousseau,  épicier,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
Raffault,  inspecteur  primaire  à  Cognac.  —  1903. 
Roux  (Léon),  prof,  à  la  Faculté  des  sciences,  à  Poitiers.  — 

1904. 
Rocher,  prof,  au  Collège,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  1904. 
Roy,  propr.,  artiste  peintre,  à  Airvault  (D.-S).  —  1904. 
Mlle  Robin  (Elisabeth),  à  St-Savin  (Vienne).  —  1904. 

MM.  Souche  (B.),  naturaliste,  à  Pamproux.  —  F. 

Sache,  pharm.,  à  Melle.  —  1889. 

Sauvaget  (H.),  instit.,  à  Niort.  —  1894. 

Serre,  prof,  à  l'Ecole  normale,  à  Poiliers.  —  1896. 

Simon  (E.),  recev.  des  domaines,  à  Bellème  (Orne).  — 
1898. 

Simon  (Xavier),  pharm.,  à  Chauvigny  (Vienne).  —  1901. 

Soucheleau  (l'abbé),  curé  de  Brétignolles  (D.-S.).  — 1901. 

Saumonneau-Belot  (M.  et  Mme),  instit.,  à Béruges  (Vienne). 
—  1900. 

Sarazin  (Tim.),  prof,  spécial  d'agriculture,  à  Fontenay-le- 
Comte.  —  1902. 


-  26  - 

MM.  Schrock  (Henri),  négociant,  place  du  Marché,  à  Châtelle- 
rault.  — ~1903. 
Sainvet  (A.),  fils,  négociant,  67,  rue  de  La  Croix,  à  Saint- 

Maixent(D.-S.).  —  1903. 
Simon  (Eug.),  naturaliste,  16,  villa  Saïd,  Paris  (xvie). 
Société  d'agriculture  du  canton  deLusignan  (Vienne).  —1904. 
M.    Sauzin,  prof.  d'Ecole  normale,  à  La  Roche-s-Yon.  —  1904. 
Société  Comice  agricole  de  l'arrondissement  de  Melle.  —  1904. 
Société  Cercle  pédagogique,  à  Saintes,  M.  Bonneau,  insp.,  pré- 
sident. —  1904. 
Mlle  Sausseau,  directrice  du  pensionnat,  à  Thouars  (D.-S.). 

MM.Tardy,  juge  de  paix,  à  La  Mothe-St-Héray.  —  F. 

Texier,  propr.,  à  Fonfréroux  de  Souvigné (D.-S.). —1893. 

Toulat,  instit.,  à  Gièvres  (Loir-et-Cher).  —  1893. 

Tourneau,  percepteur,  à  Moncontour  (Vienne).    —  1895. 

Tavereau  (l'abbé),  curé  de  Payré,  par  Couhé  (Vienne).  — 

1895. 

Mm*  Thomas,  née  Guillot,  institua  St-Germain (D.-S.).—  1896. 

M.    Tricard,  vétérinaire  militaire,  10  bis,   rue  Trézel-prolon- 

gée,  à  Levallois-Perret  (Seine).  —  1897. 
Mme  Trouvé  (Alph.),  château   des  Clairbaudières,  par  Paizay- 

le-Sec  (Vienne).  -  1898. 
M1Ie  Thibault,  directrice  de  l'Institution  Jeanne  d'Arc,  à  Par- 

thenay.  —  1898. 
M.    Tiffaud,  docteur-médecin,  à  Echiré.  —  1899. 
Mlle  Texier  (G.),  instit.,  à  Lusignan  (Vienne).  —  1901. 
MM. Texier  (Charles),  instit.,  à  Champeaux  (D.-S.).   —  1901. 
Thorel,  principal  du  Collège,  à  Loudun  (Vienne).  —  1902. 
Thiré  (Ulysse),  à  Ste-Hermine  (Vendée).  —  1902. 
Touchard,  directeur  de  l'Ecole  pratique  d'Agriculture  de 

Pétré,  par  Ste-Gemme-la-Plaine  (Vendée).  —  1902. 
Trichet,  pharm.,  à  Coulonges-s-1'Autize  (D.-S.).  —  1902. 


-  27  — 

Mlle  Tascher  (Emma),  instit.,  à  Verrue  (Vienne).  —  1903. 
M.    Tesson,  pharm.,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée).  —  1903. 
M"e  Turcan,  directrice  de  l'Ecole  prim.   sup.,  à  Fontenay-le- 

Comte.  —  1903. 
MM.  Thomas,  instit. -adjoint,  à  St-Pierre-du-Chemin  (Vendée). 

—  1903. 

Thenault,  instit.,  à  Colombiers,  par  Chàtellerault.  —  1904. 
Trillaud,  prof,  à  la  Ferme-Ecole  de  Montlouis,   par  Saint- 
Julien-l'Ars  (Vienne).  —  1904. 

Véry,  capitaine  en  retraite,  à  Niort.  —  F. 

Violleau  (l'abbé),  doyen  de  St-Varent  (D.-S.).  -  1891. 

Vandier,  médecin-vétérinaire,  à  St-Maixent.  —  1895. 

Vaugeois,  pharm.,  à  St-Maixent.  —  1895. 

Vandier,  docteur-médecin,  à  La  Crèche.  —  1897. 

Veillon,  principal  du  Collège,  à  St-Jean-d'Angély  (Gh.-Inf.). 

—  1897. 

Vachère  (l'abbé),  à  Mirebeau  (Vienne).  —  1899. 
Valentin  (l'abbé),  curé  de  Vaux-s- Vienne.  —  1900. 
Viaud  (Gabriel),  vétérinaire  au  33e  d'artillerie,  à  Poitiers. 

—  1902. 

Vincent  (Philibert),  étudiant  en  pharmacie,  rue  Bourg- 

Belais,  à  Parthenay.  —  1903. 
Veillon,  conducteur  des  Ponts-et-Chaussées,  à  Cognac.  — 

1903. 
Verdon,  étudiant  en  pharmacie,  rue  de  la  Gare,   à  Niort. 

—  1904. 

Mlle  Vernon  (Suzanne),  maîtresse-répétitrice  au  Lycée  de  Jeunes 
fdles,  à  Niort.  —  1904 

M.    Ysambert,  docteur-médecin,  97,  rue  de  l'Aima,  à  Tours 
(Indre-et-Loire).  —  1904. 


28 


MEMBRES    CORRESPONDANTS 

MM.Guillon,  directeur  honoraire  des  Contributions  indirectes 
en  retraite,  43,  rue  d'Iéna,  à  Angoulème. 

Pourchot,  instit.,  à  Mandeure  (Doubs). 

Hy  (l'abbé),  docteur  ès-sciences,  à  Angers. 

Malinvaud  (Ernest),  secrétaire  général  de  la  Société  bota- 
nique de  France,  8,  rue  Linné,  Paris. 

Gillot  (X),  docteur-médecin,  5,  rue  du  Faubourg-Saint- 
Andoche,  à  Autun  (Saône-et-Loire) . 

Christ  (Dr),  à  Bâle  (Suisse). 

Correvon  (H.),  à  Genève  (Suisse). 

Le  R.  P.  C.  de  La  Croix,  à  Poitiers. 

Gentil  (Amb.),  Le  Mans  (Sarthe). 

Gagnepain  (F.),  préparateur  à  l'Ecole  des  Hautes  Etudes 
du  Muséum,  à  Paris. 

Le  Grand  (Ant.),  agent-voyer  en  chef  en  retraite,  4,  rue 
d'Orléans,  à  Bourges  (Cher). 

F à  Montpellier. 

C.  de  Rey-Pailhade,  44,  place  St-Aphrodise,  à  Béziers 
(Hérault) . 

Camus  (E.-G.),  199,  rue  Lecourbe,  Paris. 

Boudier  (Emile),  pharm.,  22,  rue  Grétry,  à  Montmorency 
(Seine-et-Oise). 


—  29  — 

SOCIÉTÉS    SAVANTES    &    REVUES 

avec  lesquelles  la  Société  botanique  des  Deux- Sèvres 

ÉCHANGE   SES   PUBLICATIONS 


Ain 

Société  des  Naturalistes  de  l'Ain,  à  Bourg. 

Allier 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la 
•France,  directeur  M.  E.  Olivier,  10.  Cours  de  la  Préfecture,  à 
Moulins. 

Alpes-Maritimes 

Société  centrale  d'Agriculture,  d'Horticulture  et  d'Accli- 
matation de  Nice  et  des  Alpes- Maritimes,  11,  place Garibaldi, 
à  Nice. 

Ardennes 

Société  d'Histoire  naturelle  des  Ardennes,  à  Gharleville. 

Aude 
Société  d'études  scientifiques  de  l'Aude,  à  Carcassonne. 

Belfort  (Territoire  de) 
Société  belfortaine  d'Emulation,  à  Belfort. 

Calvados 
Société  linnéenne  de  Normandie,  à  Caen. 

Charente-Inférieure 

Société  des  Sciences  naturelles  de  la  Charente-Inférieure, 
à  La  Bochelle. 


—  30  — 

Cher 

Société   historique,    littéraire  et  scientifique  du  Cher,    à 
Bourges. 

Cote-d'Or 

Société  académique  des  Sciences,  Arts  et  Belles- Lettres,  à 
Dijon. 

Creuse 

Société  des   Sciences  naturelles   et   archéologiques   de  la 
Creuse,  à  Guéret. 

Doubs 

Société  d'Emulation  de  Montbéliard. 
Société  d'Emulation  du  Doubs,  à  Besançon. 

Eure-et-Loir 

Société  dunoise,  Archéologie,  Histoire,   Sciences  et  Arts, 
à  Chàteaudun. 

Gard 

Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  6,  quai  de  la  Fon- 
taine, à  Nîmes, 

Garonne  (Haute-) 

Bibliothèque  de  l'Université  de  Toulouse,  Allées-St-Michel, 
à  Toulouse. 

Gironde 

Société  linnéenne  de  Bordeaux,  53,  rue  des  Trois-Conits, 
à  Bordeaux. 

Hérault 

Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  à  Béziers. 
Société  d'Horticulture  et  d'Histoire  naturelle  de  V Hérault, 
à  Montpellier. 

Ille-et-Vilaine 

Société  scientifique  et  médicale  de  l'Ouest,  à  Bennes. 


-  31  - 

Isère 
Société  des  Amis  des  Sciences  naturelles,  à  Vienne, 

Loire 

Société  d'Agriculture,  Industrie,  Sciences,  Arts  et  Belles- 
Lettres,  à  St-Etienne,  27,  rue  St-Jean. 

Loire  (Haute-) 
Société  agricole  et  scientifique  de  la  Haute-Loire,  Le  Puy. 

Loire-Inférieure 

Société  des  Sciences  naturelles  de  V Ouest  de  la  France,  à 
Nantes,  Muséum. 

Société  académique  de  la  Loire- Inférieure,  à  Nantes. 

Maine-et-Loire 

Société  nationale  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Angers. 
Sociétés  d'études  scientifiques  d'Angers. 

Marne 
Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Reims. 

Haute-Marne 

Société   des    Sciences   naturelles   de    la   Haute-Marne,  à 
Langres. 

Meurthe-ec-Moselle 

Société  des  Sciences  de  Nancy. 

Nord 

Société dunkerquoise pour  l'enseignement  des  Sciences,  etc., 

à  Dunkerque. 

Oise 

Société  académique    d'Archéologie,    Sciences   et  Arts,    à 
Beau  vais. 


—  32  — 

Pas-de-Calais 

Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie,  5,  rue  Caventon,  à 
St-Omer. 

Puy-de-Dome 

Société  des  Amis  de  l'Université  de  Clermont-Ferrand. 

Pyrénées  (Hautes-) 
Société  Ramond,  à  Bagnères-de-Bigorre. 

Rhône 

Société  botanique  de  Lyon,  Bibliothèque  du  Palais  des  Arts. 
Société  des  Sciences  naturelles  et  d'Enseignement  popu- 
laire, à  Tarare. 

Saône  (Haute-) 

Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  la  Haute-Saône, 
à  Vesoul. 

Société  grayloise  d'Emulation,  à  Gray. 

Saone-et-Loire. 

Société  des  Sciences  naturelles,  à  Autun. 
Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-et-Loire,  à  Chalon- 
sur-Saône. 

Sarthe 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  Sarthe,  Le 

Mans. 

Seine 

Société  botanique  de  France,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Paris. 

Société  mycologique  de  France,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Paris. 

Feuille  des  Jeunes  naturalistes,  35,  rue  P. -Charron,  à  Paris. 

Ministère  de  l'Instruction  publique,  5e  Bureau  de  l'Ensei- 
gnement supérieur,  Commission  du  Répertoire  de  bibliographie 
scientifique. 


—  33    - 

Société  des   naturalistes   de Levallois- Perret,    37    bis,   rue 
Lannois. 

Seine-Inférieure 

Académie  des  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts,  à  Rouen. 
Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  à  Elbeuf. 

Sèvres  (Deux-) 
Société  d'Horticulture,  à  Niort. 

Somme 
Société  linuéenne  du  Nord  de  la  France,  à  Amiens. 

Vendée 

Société  d'Emulation  de  la  Vendée,  à  La  Roche-s-Yon. 
Le  Miel.  —  M.  Couquaux,  apiculteur,  48,  rue  de  Rordeaux, 
à  La  Roche-s-Yon. 

Vienne 

Société  académique   d'Agriculture,    Sciences   et    Arts,    à 
Poitiers. 

Vienne  (Haute-) 

Société  botanique  du  Limousin,  à  Limoges. 

Société  «  Les  Amis  des  Sciences  et  Arts  »,  à  Rochechouart. 

Vosges 
Société  d'Emulation  des  Vosges,  à  Epinal. 

ALSACE-LORRAINE 

Société   des   Sciences,    Agriculture    et   Arts  de  la  Basse- 
Alsace,  à  Strasbourg. 
Société  d'Histoire  naturelle,  à  Colmar. 

SUISSE 
Société  botanique  de  Genève  (Université  de  Genève). 


—  34  — 

Laboratoire  et  Jardin  botaniques  de  Genève.    —  (Herbier 
Delessert). 

Herbier  Boissier,  à  Chambéry,  près  Genève. 

Société  fribourgeoise  des  Sciences  naturelles,  à  Fribourg. 

Bibliothek  d.  Schweiz.,  naturforsch  Gesellschaft,  Bern. 

ITALIE 
Jardin  royal  botanique  de  Palerme. 

ÉTATS-UNIS 

Missouri  botanical  garden,  à  St-Louis  (Missouri). 

Université  de  Minneapolis. 

Lloyd  Library  and  Muséum,  Cincinnati,  Ohio,  U.  S   A. 

HOLLANDE 

Association  internationale  des  botanistes,  à  Leyde   (Hol- 
lande). 

BELGIQUE 

Direction  du  Jardin  botanique  de  VEtat,  à  Bruxelles. 

BOUMANIE 

Bidletin  de  Vllerbier  de  l'Institut  de  botanique,  à  Bucarest 
(Boumanie). 


Les  publications  de  la  Société  sont  offertes  à 

Archives  départementales  des  Deux-Sèvres. 
Bibliothèque  de  la  Ville  de  Niort. 


—  35  — 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX  DES  SÉANCES 


Séance  du  Jeudi  14  Janvier  1904 

Présidence  de  M.  B.  Solché. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure.  Sont  présents  :  MM.  B.  Sou- 
che, Véry,  Barré,  Lemercier,  Gelot,  Carré,  Baloge. 

Excusés  :  MM.  A.  Moinet,  Mazalrey  ;  Mlle  Coustols. 

Admission.  —  Admis  à  l'unanimité  comme  membre  titu- 
laire de  la  Société  : 

M.  Morin-Brunet,  instituteur  à  Caunay,  par  Sauzé-Vaussais 
(D.-S.),  présenté  par  Mlle  Denizeau  et  M.  B.  Souche. 

Correspondance.  —  M.  A.  Maigret,  qui  fait  son  année  de 
service  militaire  à  Issoudun,  dit  qu'il  n'a  pas  reçu  l'Intermé- 
diaire depuis  le  mois  de  juillet.  —  B  envoie  pour  en  faire 
contrôler  la  détermination,  une  fleurette  récoltée  «  en  faisant 
le  service  en  campagne  ».  (La  plante  est  le  Teucrium  Botrys). 

M.  le  Juge  de  Paix  de  Moncontour  envoie  un  champignon 
sur  la  comestibilité  duquel  il  a  été  consulté  par  un  de  ses 
voisins.  Fin  décembre  cette  espèce  existait  en  assez  grande 
quantité  dans  les  bois.  (Le  champignon,  comestible,  est  Hyd- 
num  repandum  (Hydne  boseelé). 

M.  Doucet  persiste  à  voir  en  Indre-et-Loire  deux  formes  de 
Ranunculus  auriccmus.  Le  R.  auricomus  type,  rencontré 
seulement  aux  Hermittes  et  exclusivement,  n'a  jamais  sa 
corolle  complète  ;  il  y  manque  toujours  deux,  trois,  même 
quatre  pétales  (par  avortement).  A  Cinq-Mars,  au  contraire,  il 
ne  trouve  que  la  var.  grandiflorus,  avec  corolle  à  cinq  pétales 
au  moins,  et  même  à  six  ou  sept. 

M.  le  D1'  X.  Gillot,  parlant  du  Leotia  lubrica  de  Pamproux 
comparé  aux  figures  de  Cooke  dit  combien  serait  utile  la  publi- 


—  36  — 

cation  par  M.  Boudier  des  études  qu'il  a  faites  des  démogra- 
phies mycologiques  comparées  et  rectifiées.  Il  y  a  déjà  long- 
temps qu'on  la  lui  demande,  maio  il  n'a  pas  encore  trouvé  le 
temps  de  la  faire. 

M.  Reveillaud  dit  qu'un  mot  de  la  dernière  lettre  de  M.  Sou- 
che lui  laisse  supposer  qu'il  y  aura  une  reprise  de  l'excursion 
manquée  en  juillet  aux  environs  de  Cognac.  Ce  sera  pour  lui 
un  véritahle  plaisir  d'avoir  cette  occasion  pour  faire  plus  ample 
connaissance  et  pour  profiter  des  avantages  d'une  herborisa- 
tion  faite  en  compagnie  du  Président  de  la  Société. 

Mlle  Goustols  et  M.  Mazalrey  prient  le  Président  de  vouloir 
hieu  remercier  en  leur  nom  toutes  les  personnes  qui  les  ont 
honorées  de  leur  confiance. 

M.  E.  Malinvaud  nous  communique  l'avis  suivant: 

«  La  Société  botanique  de  France  fêtera  fin  juillet  ou  août 
prochain  le  jubilé  cinquantenaire  de  sa  fondation,  et  tous  les 
botanistes  français,  par  l'intermédiaire  des  Sociétés  auxquelles 
ils  se  rattachent,  seront  invités  à  assister  à  cetle  session  excep- 
tionnelle. 

«  Il  sera  publié,  à  cette  occasion,  une  centurie  d'herbier 
jubilaire  formée  de  plantes  rares  récoltées  dans  diverses 
régions  de  la  flore  française.  Chaque  plante  fournie  devra  être 
préparée  en  trente  parts  bien  échantillonnées. 

«  La  composition  de  cette  centurie  sera  publiée  dans  le 
Bulletin. 

«  Les  botanistes  désireux  d'y  coopérer  devront  soumettre  à 
M.  Malinvaud  une  liste  des  espèces  qu'ils  proposent  de  fournir, 
et  il  leur  indiquera  celles  qui  conviennent.  » 

M.  Malinvaud  envoie  en  même  temps  tous  ses  vœux  pour  la 
continuation  des  succès  de  M.  Souche  dans  l'entretien  du  petit 
foyer  botanique  qu'il  a  créé  et  qu'il  anime. 

D'autres  lettres  émanent  de  :  MM.  Bigeard,  Gauvin,  A.  Moi- 
net,    E.    Barré,    Belkowiche,    Rimbault  ;    Mme     Neubauer  ; 


—  37  — 

MM.  Morin-Brunet,  Blanchard,  Lagaye,  Huyard,  Chaux,  J.  Bel- 
livier,  Marmuse,  E.  Boiteau,  P.  Fournier  ;  Mlle  Tascher,  etc. 
Ce  sont  des  changements  d'adresse,  des  vœux,  l'envoi  de  la 
cotisation  de  1904,  etc.,  etc. 

D'autres  plis  émanent  encore  de.:  Mlle  Madonne  ;  MM.  Du- 
burguet,  Bozeray,  Péquin,  Lemercier,  L.  Parant,  P.  Bournier, 
Saumonneau-Belot  ;  Mlle  L.  Dupuis,  etc.,  etc. 

Publications.  —  Les  publications  reçues  depuis  la  dernière 
séance  sont  passées  en  revue. 

Installation  des  membres  du  Bureau.  —  M.  le  Président 
déclare  installées  dans  leurs  fonctions  respectives  les  personnes 
suivantes  élues  à  la  dernière  réunion  :  M.  Mazalrey,  vice-prési- 
dent ;  M.  Barré,  trésorier  ;  Mlle  Coustols  et  M.  Aimé,  asses- 
seurs. 

Il  y  aura  lieu  de  pourvoir  au  remplacement  de  :  MM.  Mou- 
chard, secrétaire,  démissionnaire,  et  M.  Mazalrey,  assesseur, 
élu  vice-président. 

A  l'unanimité,  M.  J.  Bellivier,  secrétaire-adjoint,  est  élu 
secrétaire,  pour  terminer  le  mandat  de  M.  Mouchard. 

On  décide  de  remplacer  immédiatement  M.  Bellivier;  les 
fonctions  de  secrétaire-adjoint  sont  confiées  à  MM.  Alb.  Moinet 
et  Baloge. 

M.  Carré  est  nommé  assesseur. 

Le  Bureau  délègue,  pour  1904,  MM.  N.  Mouchard  et  Carré, 
comme  bibliothécaires,  et  M.  Gelot,  comme  bibliothécaire- 
adjoint. 

Commission  du  Jardin.  —  Benvoyée  à  une  séance  ulté- 
rieure. 

M.  le  Président  fait  la  communication  suivante  : 

Académie  des  sciences.  —  La  rouille  du  blé.  —  M.  Gaston 
Bonnier  rappelle  que  le  professeur  Eriksson,  de  Stockholm,  a 
démontré  par  ses  cultures  spéciales  que  la  maladie  appelée 
rouille  du  blé,  ne  se  propage  pas  seulement  par  des   spores 


—  38  — 

venant  de  l'Epine-Vinette  sur  le  blé,  mais  encore  et  surtout 
peut  pour  ainsi  dire  rester  latente  dans  le  grain  lui-même  en 
hiver  et  déterminer  son  apparition  au  printemps  suivant  sans 
aucune  intervention  du  germe  apporté  de  l'extérieur. 

Toutefois,  le  savant  professeur  suédois  n'avait  pu  mettre  en 
évidence  aucune  modification  des  cellules  du  blé  permettant 
de  déceler  la  présence  du.  champignon  à  l'intérieur  des 
céréales  pendant  la  période  hivernale. 

Cette  lacune  est  comblée  aujourd'hui  grâce  à  la  collabora- 
tion de  M.  Fischler,  de  Heideberg.  M.  Eriksson  a  découvert  la 
modification  de  certaines  cellules  renfermant  le  «  myco- 
plasma  »  ou  élément  initial  de  la  rouille.  Ce  mycoplasma  pro- 
duit ensuite  un  protomycélium  qui  s'insinue  entre  les  cellules 
de  la  feuille  du  blé  et  commence  à  la  détruire  à  l'aide  de 
suçoirs.  Ce  protomycélium  s'organise  ensuite  en  filaments 
cloisonnés,  les  cellules  du  blé  sont  digérées  et  les  taches  de 
rouille  se  produisent  en  abondance  sur  les  feuilles. 

La  conclusion  pratique  de  tout  ceci,  ajoute  la  Petite  Gironde 
du  6  janvier  1904,  à  qui  nous  empruntons  l'exposé,  c'est  que 
les  ordonnances  des  préfets  pour  la  destruction  de  l'Epine- 
Vinette,  si  même  elles  sont  exécutées  complètement,  sont 
impuissantes  à  supprimer  cette  terrible  maladie  des  céréales. 
En  eflet,  la  rouille  peut  se  produire  indéfiniment  par  le  blé 
lui-même.  Ce  qu'il  faut  chercher,  et  ce  qu'indique  déjà 
M.  Eriksson,  ce  sont  les  variétés  de  blé  à  cultiver  de  préfé- 
rence, comme  rebelles  à  l'attaque  de  la  rouille. 

A  la  suite  de  cette  communication,  la  discussion  devient 
générale. 

M.  le  Président  communique  un  envoi  de  Mlle  Duporge, 
directrice  des  cours  secondaires  à  Douai  (Nord).  C'est  un 
Plantain  lancéolé  (Plantago  lanceolata),  dont  chaque  hampe 
porte  au  sommet  de  3  à  5  épis  et  même  davantage. 

Une  anomalie  du  Plantago  major  a  été  observée  àLusignan 


—  39  - 

(Vienne),  le  15  octobre  1903,  au  cours  de  la  session  mycolo- 
gique  Niort-Poitiers.  La  plupart  des  épis  présentaient  de  nom- 
breuses ramifications. 

Le  Plantain  de  Douai  a  été  soumis  à  des  spécialistes. 

Comptes  de  1903.  —  M.  le  trésorier  présente  les  comptes 
de  l'année  1903. 

Les  recettes  se  sont  élevées  à  la  somme  de  1.995  fr.  98  (en 
y  comprenant  200  francs  retirés  de  la  Caisse  d'épargne  pour 
régler  des  dépenses  de  1902). 

Les  dépenses  se  sont  élevées  à  la  somme  de  1.843  fr.  38. 
D'où  en  caisse 152  fr.  60 

(Il  est  dû  pour  1903  la  somme  de  18  fr.  61  en  deux  factures). 

Les  pièces  justificatives  sont  déposées  sur  le  Bureau. 

L'Assemblée  approuve  les  comptes  de  1903. 

Le  projet  de  budget  pour  1904  est  également  approuvé. 

La  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  11  Février  1904 

Présidence  de  M.  B.  Souche 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Ont  été  présents  au  Bureau  :  Mlle  Goustols  ;  MM.  Mazalrey, 
Barré. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  de  janvier  est  lu  et  adopté 
sans  observations. 

Admissions.  —  Société  d'agriculture  du  canton  de  Lusignan 
(Vienne),  présentée  par  MM   Forestier  et  Fouquault. 

M.  Aristobile,  jardinier,  à  Preuilly-s-Glaise (Indre-et-Loire), 
présenté  par  MM.  E.  Doucet  et  B.. Souche. 

Correspondance.  —   M.  J.  Bousseau  remercie  M.   Souche 
pour  les  plantes  d'herbier  qu'il   lui  a  envoyées.    Il  espère   se 


—  40  — 

rendre  à  l'une  de  nos  séances  du  printemps  et  apporter  les 
parts  qu'il  se  propose  d'ofïrir  en  échange. 

M.  Desgardes  a  découvert,  près  de  Poitiers,  la  forme  incisa 
de  YAsplenium  Trichomanes  (détermination  confirmée  par 
M.  C.  de  Rey-Pailhade). 

M.  Bach,  à  la  date  du  20  janvier  1904,  nous  demande  le 
Bulletin  de  1902  qu'il  n'a  pas  reçu.  (Il  a  été  répondu  que 
l'année  1902  du  Bulletin  n'a  été  offerte  —  sauf  erreur  — 
qu'aux  sociétaires  en  règle  avec  la  caisse  en  1903,  et  ce  n'était 
pas  le  cas  de  notre  correspondant). 

Le  hihliothécaire  de  la  Société  hotanique  de  Genève  réclame 
nos  Bulletins  de  1901  et  de  1902. 

La  raison  qui  a  fait  ajourner  ces  envois  a  été  portée  à  la 
connaissance  de  M.  Viret.  A  l'avenir,  nous  enverrions  notre 
Intermédiaire  et  quelques  brochures  s'il  y  a  lieu. 

M.  E.  Doucet  verrait  avec  plaisir  organiser  une  herborisa- 
tion sur  les  confins  des  arrondissements  de  Loudun  et  de 
Chinon,  comme  le  propose  M.  Souche.  11  se  met  à  la  disposi- 
tion du  Président  pour  lancer  quelques  invitations  parmi  le 
corps  enseignant  d'Indre-et-Loire. 

M.  Gadeceau  félicite  M.  Souche  pour  le  succès  de  la  session 
mycologique  Niort-Poitiers. 

Il  attacherait  un  grand  prix  à  tenir  une  liste  d'additions 
authentiques  à  la  Flore  de  l'Ouest  de  la  main  même  de 
M.  Souche. 

M.  C.  de  Bey-Pailhade  envoie  ses  sincères  félicitations  au 
botaniste  vM.  Desgardes)  qui  a  découvert,  près  de  Poitiers,  la 
var.  incisa  de  YAsplenium  Trichomanes. 

Il  dit  que  YAdianthum  Capillus-Veneris,  très  commun  dans 
le  Midi  de  la  France,  remonte  encore  plus  haut  que  le  dépar- 
tement des  Deux-Sèvres.  • 

M.  H.  Saint-Amand,  président  delà  Société  d'Histoire  natu- 
relle d'Orival-Elbeuf,  à  qui  M.  Souche  avait  demandé  l'autori- 


—  41  — 

sation  de  publier  quelques  extraits  d'une  étude  sur  le  genre 
Rosa  dans  la  Seine-Inférieure,  parue  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  d'Elbeuf,  a  gracieuse- 
ment accordé  cette  autorisation.  (Sincères  remerciements). 

M.  A.  Guillon,  à  qui  M.  Souche  s'était  adressé  pour  avoir 
des  plantes  destinées  à  être  offertes  comme  encouragement  à 
quelques  membres  de  notre  Société,  répond  qu'il  ne  lui  reste 
plus  grand  chose  en  fait  de  doubles.  Il  a  dépouillé  un  gros 
paquet  et  a  formé  une  liste  qu'il  communique  à  M.  Souche. 

M.  Aristobile  explore  depuis  quatorze  ans  les  environs  de 
Preuilly-s-Claise  (Indre-et-Loire),  et  il  y  a  découvert  plusieurs 
plantes  assez  rares,  qu'il  nous  enverra  vivantes. 

M.  Poullier  guidera  avec  plaisir  M.  Souche  dans  une  série 
d'herborisations  aux  environs  d'Airvault.  Il  croit  qu'il  serait 
avantageux  de  choisir  la  fin  de  mai  ou  le  commencement  de 
juin.  M.  Huyard,  quoique  fort  âgé,  se  joindrait  certainement 
aux  excursionnistes. 

M.  Glouzot  informe  le  Président  de  la  Société  qu'il  a  «  fait 
établir  le  catalogue  de  la  bibliothèque  de  la  Société  botanique  » 
et  demande  si  «  ce  classement  convient.  » 

M.  le  D'  X.  Gillot  a  bien  voulu  examiner  le  Plantago  lan- 
ceolata  récolté  à  Douai  par  Mlle  Duporge.  Il  dit  que  cette 
espèce  se  rencontre  assez  souvent  avec  des  épis  multiples  et 
qu'elle  a  été  citée  dans  les  flores  sous  le  nom  de  var.  polysla- 
chia.  On  est  très  disposé  à  regarder  ces  prolifications  florales 
comme  des  accidents  tératologiques  dus  à  l'action  parasitaire 
de  petits  Acariens. 

Divers  autres  plis  de:  Mme  G.  Genevier;  Mlles  Duporge,. 
David,  Bouveret;  MM.  J.  Bellivier,  Navrancourt,  Sainvet, 
Morin-Brunet,  Barré,  E.  Simon,  A.  Ltroux,  Bourdeau,  Bour- 
nier,  Al.  Didier,  Benaudet,  Lemercier,  Gelot,  etc. 

Publications.  —  Les  publications  reçues  depuis  la  séance  de 
janvier  sont  analysées  rapidement. 


-  42  — 

Communications.  —  M.  le  Président  communique  à  l'As- 
semblée les  fougères  envoyées  par  M.  Desgardes  et  comprenant 
diverses  variations  de  Y  Asplenium  Ruta-muraria,  etc. 

Il  conseille  aux  membres  de  la  Société  de  rechercher,  au 
travers  des  colonies  de  Doradille  Capillaire,  les  très  jeunes 
pieds  qui  pourraient  s'y  rencontrer,  surtout  dans  les  grottes 
ou  les  lieux  humides. 

Voir  si  les  folioles  de  ces  jeunes  pieds  sont  semblables  à 
celles  de  la  plante  adulte,  fructification  à  part. 

La  var.  incisa  de  VAspl.  Trichomanes  représentée  dans 
certains  ouvrages,  n'est  pas  fructifiée. 

M.  Souche  ne  serait  pas  éloigné  de  croire  que  cette  variété 
—  figurée  à  l'état  jeune  —  ne  conserverait  pas  ses  caractères 
en  passant  à  l'état  adulte. 

M.  le  Président  fait  la  communication  suivante  : 

Observations  florales.  —  Sous  le  titre  :  «  Nouvelles  notes 
sur  les  aberrations  florales  »,  M.  Vendrely  publie  dans  les 
Mémoires  de  la  Société  d'émulation  du  Doubs,  année  1902, 
p.  307,  ses  observations  pendant  les  années  1901  et  1902. 

Il  a  un  Anémone  nemorosa  à  9  divisions  ;  Ficaria  ranun- 
culoïdes  ayant  4  sépales  et  7  pétales  ;  Stellaria  Holostea  avec 
5  sépales,  6  pétales,  12  étamines  ;  Lysimachia  nummidaria 
à  6  divisions  ;  Erythrœa  Centaurium  avec  fleur  à  4,  5  ou  6 
divisions  ;  etc. 

Colchicum  autumnale  : 

styles 


1° 

Cal. 

à  4  d 

visions, 

5 

étam.,  3 

2° 

— 

5 

— 

6 

—     3 

3° 

— 

5 

— 

5 

—     4 

4° 

— 

7 

— 

8 

—     3 

5° 

— 

7 

— 

4 

—     3 

6° 

— 

8 

— 

6 

-     3 

7° 

— 

8 

— 

6 

—     2 

8° 



8 



4 

—     3 

—  43  — 

Bibliothèque.  —  L'Assemblée  autorise  l'acquisition  d'un 
exemplaire  de  l'ouvrage  suivant  :  E.  Gadeau,  Essai  de  Géogra- 
phie botanique  sur  Belle- lie-en- Mer . 

Mycologie.  —  M.  B.  Souche  dit  qu'il  a  envoyé  à  la  réunion 
du  4  février  de  la  Société  mycologique  de  France  les  champi- 
gnons suivants  récoltés  à  la  Jarrie  de  Pamproux  : 

Schizophyllum  commune,  Auricularia  mesenterica,  Ste- 
reum  hirsutum,  Corticium  ralceum,  Polyporus  velutinus. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  17  Mars  1904 
Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont  présents  au  bureau  :  Mlle  Coustols  ;  MM.  Véry,  Mazal- 
rey,  Barré. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  adopté  sans 
observations. 

Correspondance.  —  M.  Sarazin,  en  réponse  à  une  demande 
de  M.  Souche,  indique  les  localités  vendéennes  qui,  à  son  avis, 
mériteraient  d'être  explorées  au  point  de  vue  botanique  afin 
d'y  faire  connaître  l'organisation  de  la  Société. 

M.  Mathieu  donne  une  réponse  analogue  en  ce  qui  concerne 
les  environs  de  Jarnac  et  de  Cognac. 

M.  Desgardes  envoie  diverses  formes  d'Asplenium  Ruta- 
muraria  et  d'Aspl.  Trichomanes  récoltées  dans  des  grottes 
situées  sur  les  bords  du  Clain,  près  de  Poitiers. 

M.  A.  Guillon  offre  à  la  Société  un  certain  nombre  de 
plantes  d'herbier.  (Bemerciements). 

Il  dit  que  de  Jarnac  à  Garde- Epée,  on  trouverait  sur  les 
coteaux  boisés  qui  bordent  la  Charente,  YHesperis  matronalis, 


—  44  — 

et  dans  les  vignes  de  Chasson  et  de  Luchat,  le  Diplotaxis 
erucoïdes,  plante  du  Midi,  et  à  dix  pas  de  la  route  après  le 
pont  de  la  Tracfae,  en  allant  à  Cognac,  le  Lathrœa  squama- 
ria,  au  pied  des  arbres. 

Le  Stachys  germanica  (découvert  à  St-Fort-sur-le-Né  par 
M.  Reveillaud),  est  une  bonne  plante  pour  le  département  de 
la  Charente.  M.  A.  Guillon  l'a  trouvé  vers  1880,  tout  près  de 
Blanzac,  sur  le  bord  de  la  route. 

Il  croit  que  rien  n'a  été  publié  sur  la  flore  de  la  Charente 
depuis  le  catalogue  de  MM.  de  Rochebrune  et  Savatier. 

M.    E    Marais   désirerait   voir   organiser  une  herborisation  I 
entre  Vilïemort  et  la  Trimouille,  par  exemple. 

M.  Aristobile  dit  que  les  plantes  de  son  herbier,  au  nombre 
de  950  environ,  proviennent  presque  toutes  de  la  région  de  ] 
Preuilly  (Indre-et-Loire). 

Cet  herbier  a  été  exposé  dans  divers  concours  agricoles  où  il  : 
a  obtenu  plusieurs  médailles. 

M.  Aristobile  ferait  des  échanges  avec  infiniment  de  plaisir. 
M.  Gadeceau  dit  qu'une  polémique  de  nomenclature  engagée  j 
récemment  entre   deux   botanistes    lui     rappelle     Rabelais:] 
«  ...Pareillement,   grandes    et    longues  guerres  furent  jadis 
«  menés  entre  certains  roys  de  séjour  en  Cappadoce,   pour  ce 
«  seul  différent,  du  nom  des  quelz  seroit  une  herbe  nommée, 
«  laquelle,  pour  tel  débat,  feut  dicte  Polemonia  comme  guer-  : 
«  royère.  »  Pantagruel,  Liv.  III.  chap.  L. 

M.  Gadeceau  adresse  en  même  temps  deux  figures  de  l'As-  *■ 
plenium  Trichomanes  var.   incisum  ;  l'une  représentant  un 
échantillon   anglais   d'après   Lowe  ;    l'autre    représentant  un 
échantillon  français  d'après  M.  C.  de  Rey-Pailhade 

Les  variétés  incisées  —  plus  ou  moins  —  du  Trichomanes 
sont  dites  «  rares  »  par  les  auteurs. 

M.  X.  Lévrier  s'offre  de  guider  les  botanistes  qui  désireraient 
récolter  le  Muscari  botryoïdes  des  environs  de  Rom  (D.-S.)., 


—  45  — 

il  connaît  deux  stations  de  cette  rareté.  L'itinéraire  le  plus 
avantageux  serait  de  descendre  à  Gouhé-Vérac  ;  en  se  dirigeant 
vers  le  Muscari  on  pourrait  récolter  Ylsopyrum  tlialictroïdes, 
le  Galanthus  nivalis,  le  Petasites  riparia,  etc. 

M.  P.  Cornuault  ne  serait  pas  éloigné  de  croire  que  le  Beta 
récolté  à  Moncontour,  et  que  neus  avions  pris  pour  le  B.  vul- 
garis,  serait  le  B.  maritima.  Il  a  retrouvé  la  plante  à  Thouars, 
mêlée  à  Ecballium  elaterium,  et  le  rapprochement  de  ces 
échantillons  et  de  ceux  qu'il  a  récoltés  à  Fouras  dans  des  con- 
ditions identiques  lui  a  donné  la  conviction  qu'entre  \e  Beta  de 
Moncontour  et  celui  des  sables  maritimes  il  n'y  avait  aucune 
diflerence.  D'ailleurs,  les  auteurs  disent  du  Beta  maritima, 
«  tiges  couchées  »,  ce  qui  est  bien  le  cas  de  la  plante  de  Mon- 
contour et  de  Thouars,  tandis  que  le  Beta  vulgaris  est  carac- 
térisé par  sa  tige  dressée.  —  Il  serait  intéressant  de  faire 
rechercher  la  plante  dans  nos  limites  où  elle  est  probablement 
très  rare. 

M.  A.  Guillon  dit  qu'il  s'intéresse  toujours  beaucoup  aux 
projets  d'excursions  de  M.  Souche.  Le  Drosera  rotundifolia 
n'est  pas  assez  rare  pour  que  la  cueillette  influe  sur  le  choix 
de  la  localité  à  visiter.  A  Garde-Epée  on  trouverait  de  bonnes 
choses,  dès  le  mois  de  juin. 

M.  A.  Guillon  se  rappelle  avoir  herborisé  en  1839,  dans  la 
forêt  de  la  Rochecourbon,  près  de  St-Porchaire,  non  loin  de 
Saintes  ;  c'était  une  bonne  localité  que,  plus  tard,  il  aurait 
désiré  revoir. 

«  Vous  (M.  Souche),  feriez  peut-être  bien  d'y  aller,  dit-il, 
avec  les  confrères  de  Cognac,  auxquels  vous  donneriez  rendez- 
vous  à  St-Porchaire,  .gros  bourg  où  on  peut  facilement  trouver 
à  se  nourrir.  Si  vous  donnez  suite  à  mon  indication,  je  voudrais 
bien  qu'il  me  fut  possible  d'aller  vous  rejoindre,  cela  me  rajeu- 
nirait. » 

Si  M.  A.  Guillon  n'est  pas  de  la  partie,  il  recommande  de  se 


—  46  — 

défier  des  fondrières,  qui  sont  recouvertes  d'un  fin  gazon  de 
graminées. 

M.  Boisumeau  demande  des  renseignements  sur  la  biblio- 
thèque de  la  Société  botanique.  Il  envoie  le  Mibore  du  prin- 
temps (Mibora  vernaj  provenant  de  Clessé. 

M.  C.  de  Rey-Pailhade  a  trouvé  dans  l'envoi  de  M.  Souche 
(fougères  récoltées  par  M.  Desgardes)  : 

Asplenium  Rut  a-mur  aria,  forme  normalis 

—  —  forme  subrolunda  de  Rey-Pa. 

—  —  forme  elliptica  de  Rey-Pa. 

M.  Fouillade  fera  son  possible  pour  assister  à  l'herborisation 
des  environs  de  Cognac  en  1904,  et  il  demande  à  M.  Souche  de 
vouloir  bien,  à  cette  occasion,  s'arrêter  à  Tonnay-Charente. 
M.  Fouillade  verrait  avec  plaisir  l'organisation  d'une  uouvelle 
herborisation  «  vers  la  foret  d'Aulnay,  à  la  saison  des  Orchis 
et  des  Roses.   » 

M.  Musseau  adresse  un  télégramme  au  sujet  des  plantes 
d'herbier  à  répartir  par  régions. 

Divers  envois  de:  Mlle  Coustols  ;  MM.  D1'  Griffaull,  Pro- 
thières,  Morin-Rrunet,  E.  Barré,  Jouvancy,  Brochoire,  E.  Mou- 
nier,  Picard,  Pouvreau,  G.  Thomas,  etc. 

Communications .  —  M.  le  Président  donne  lecture  d'une 
circulaire  au  polycopie  émanant  du  groupe  de  Cognac.  Nos 
collègues  y  rendent  compte  d'une  herborisation  faite  par  quel- 
ques-uns d'entre  eux,  en  février-mars,  de  Cognac  «  au  pont 
de  la  Trache  en  traversant  les  bosquets  de  bois  qui  dominent 
la  vallée.  » 

C'est  une  innovation  très  recommandable  qui  nous  a  causé 
une  fort  agréable  surprise,  et  que  nous  aimerions  à  voir  se 
généraliser. 

Herbier  régional.  —  M.  le  Président  expose  que,  par  suite 
de  l'extension  toujours  plus  grande  de  notre  rayon  d'action, 
YHerbier  régional  ne  nous  rend  plus  les  services  que  nous 


—  47  — 

étions  en  droit  d'en  attendre.  Bon  nombre  de  sociétaires  sont 
trop  éloignés  pour  pouvoir  le  consulter.  Il  y  aurait  peut-être 
lieu  de  provoquer  la  formation  d'herbiers  d'arrondissement  — 
quand  l'herbier  départemental  existe  -  ou  même  des  herbiers 
communaux. 

L'Assemblée  s'en  remet  entièrement  aux  décisions  que  le 
Comité  spécial  pourra  prendre  à  ce  sujet. 

Diplômes.  —  Sur  la  proposition  de  M.  le  Président,  il  est 
convenu  que  la  Société  offrira,  à  ceux  de  ses  membres  fonda- 
teurs qui  voudront  bien  l'accepter,  un  exemplaire  de  notre 
Diplôme.  Cette  libéralité  sera  ensuite  étendue  aux  plus  anciens 
membres  de  la  Société,  qui  ne  compteraient  pas  moins  de  dix 
années  de  présence  dans  nos  rangs. 

Présentations  de  plantes.  —  Quelques  plantes  vivantes, 
provenant  de  Pamproux  et  de  Clessé,  sont  offertes  aux  per- 
sonnes qui  ne  les  possèdent  pas  encore  :  Lamier  pourpre 
(Lamium  ptirpureumj,  Lamier  découpé  (Lamium  incisum), 
Mïbora  verna. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


Séance  du  21  Avril  1904 
Présidence    de    M.    B.    Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont  présents  :  MM.  Barré,  Baloge,  Bourdeau,  Carré,  Mar- 
muse,  Mazalrey,  Souche,  Véry. 

Excusés  :  Mlles  Coustols,  Denizeau  ;  MM.  Démange,  Lemer- 
cier. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté 
sans  observations. 


—  48  — 

Admissions.  —  Sont  admis  comme  membres  titulaires  delà 
Société  : 

Mlle  Vernon,  maîtresse  répétitrice  au  Lycée  de  jeunes  filles 
à  Niort  (Mlles  Duponchel  et  Coustols)  ; 

M  Duffort,  pharmacien  à  Masseubes (Gers)  -(MM.  A.  Guil- 
lon,  Fouillade  el  B.  Souche)  ; 

M.  Chaboussant,  imprimeur  àSt-Maixent  (MM.  Dr  Corbin  et 
Barré); 

Mme  Parnaudeau,  directrice  de  l'Ecole  Jules  Ferry,  à  Poi- 
tiers (MM.  Allard  et  B.  Souche)  ; 

M.  Sauzin,  professeur  à  l'Ecole  normale,  à  La  Boche-s-Yon 
(MM.  B.  Souche  et  Chaux)  ; 

M.  Brillaud,  instituteur  à  Amure,  par  Frontenay  (D.-S.), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Baloge. 

Correspondance.  —  M.  X.  Lévrier  a  fait  rechercher,  dans 
la  première  quinzaine  de  mars,  le  Muscàri  botryoïdes  à  Bom 
pour  être  fixé  sur  le  moment  le  plus  favorable  de  la  cueillette, 
et  les  recherches  ont  été  vaines.  Peut-être  l'inondation  a-t-elle 
empêché  la  croissance  de  la  plante. 

M.  le  Dr  X.  Gillot  annonce  l'envoi  en  gare  de  Pamproux  de 
35  à  40  espèces  de  plantes  pour  le  Jardin  botanique.  (Bemer- 
ciements). 

MM.  Veillon,  Gouirand  et  Brunaud,  de  Cognac,  donnent  un 
avis  très  favorable  sur  la  question  des  herbiers  régionaux. 

M.  Duffort  envoie  ses  sincères  remerciements  pour  l'accueil 
amical  réservé  à  sa  présentation  comme  membre  de  notre 
Société.  Il  estime,  avec  M.  A.  Guillon,  que  ce  n'est  pas  un 
mince  mérite  que  d'élever  une  Société  scientifique  florissante 
alors  qu'on  est  éloigné  de  ces  grands  centres  où  le  recrutement 
des  sociétaires  est  plus  facile  et  où  les  études  sont  singulière- 
ment facilitées  par  les  musées  et  les  riches  bibliothèques 
publiques.  Que  d'efforts,  en  province,  pour  arriver  à  faire 
quelque  chose.    . 


-  49  — 

Pour  le  but  que  M.  Souche  poursuit  en  Charente,  M.  Duffort 
a  le  regret  de  ne  pouvoir  lui  être  d'un  grand  secours.  Voilà 
vingt  ans  qu'il  a  quitté  ce  beau  pays  et  il  n'y  possède  plus  que 
peu  de  relations.  Pendant  son  séjour  à  Angoulème,  entraîné 
par  M.  Guillon,  il  a  employé  ses  rares  instants  de  loisir  à  faire 
quelques  excursions  qui  ont  ajouté  des  espèces  nouvelles  au 
catalogue  de  Rochebrune  et  Savatier. 

Pour  dresser  une  liste  complète  des  découvertes,  M.  Dulïort 
serait  obligé  de  parcourir  tout  son  herbier  et  c'est  une  grosse 
affaire,  aujourd'hui  surtout  où  il  est  tout  occupé  à  l'étude  de  la 
végétation  du  département  du  Gers.  Il  est  regrettable,  toute- 
fois, que  ces  documents  soient  ignorés,  car  leur  connaissance 
donnerait  une  vue  d'ensemble  plus  complète  de  la  flore  d'un 
département  si  riche  qu'il  ménage  encore  beaucoup  de  sur- 
prises. M.  Duffort  verra  s'il  peut  faire  quelque  chose  pour  notre 
Bulletin,  sinon  il  dressera  une  liste  qui  serait  déposée  dans  nos 
archives  pour  être  utilisée  plus  tard  au  besoin. 

M.  Guillon  éprouve  une  vive  satisfaction  de  voir  M.  Duffort 
devenir  membre  de  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres. 

Il  dit  que  M.  Souche,  avec  raison,  a  remarqué  que  les  loca- 
lités mentionnées  dans  le  catalogue  de  M.  de  Rochebrune,  sont 
peu  nombreuses  et  insuffisamment  indiquées;  plusieurs  sont 
introuvables  pour  M.  Guillon  même  qui  habite  Angoulème 
Depuis  l'apparition  de  cet  ouvrage,  de  nombreuses' découvertes 
ont  été  faites  et  ellesn'ont  pas  été  publiées. 

M.  J.  Lucas  a  fait,  fin  mars,  quelques  recherches  vers 
St-Jean-d'Orbetiers  (5  kilomètres  des  Sables-d'Olonne  côté 
sud,  et  dans  le  bois  de  Chênes  verts),  sans  voir  aucune  plante 
méritant  d'être  signalée. 

M.  Fouillade  a  trouvé,  fin  mars,  Viola  scotophylla  abon- 
dant dans  un  bois  à  deux  pas  de  Tonnay-Charente  (Ch.-Inf.), 
et  un  Viola  intéressant  qui  serait  un  hybride  du  V.  silvestris 
et  du  V.  scotophylla. 

4 


—  50  - 

M.  le  Dr  X.  Gillot  annonce  un  nouvel  envoi  de  plantes  pour 
le  Jardin  botanique  (envoi  parvenu).  Il  y  a  joint  quelques  spé- 
cimens d'un  champignon  rare  de  Tunisie,  le  Xylopodium 
Delestrei,  récolté  à  60  kilomètres  au  Sud  de  Tunis  par  M.  H. 
de  Chaignon,  naturaliste  distingué.  C'est  la  station  la  plus 
septentrionale  connue  de  ce  Gastéromycète  désertique. 

M.  le  Dr  X.  Gillot  prendra  part  au  Congrès  international  de 
botanique  de  1905  àVienne  (Autriche)  Il  y  représenterait  avec 
plaisir  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres  si  elle  n'a  pas 
encore  désigné  ses  délégués.  (Accepté  avec  empressement). 

M.  Duffort  a  parcouru,  feuillet  par  feuillet,  les  «  Matériaux 
pour  une  Géographie  botanique  régionale  »,  2e  partie  de  la 
Flore  du  Haut-Poitou.  Il  estime  que  maintes  régions  de  la 
France  sont  moins  explorées  et  que  celle-ci  ne  fournira  que 
bien  peu  d'espèces  nouvelles  à  inscrire  dans  la  Flore  du  Haut- 
Poitou. 

M.  Duffort  a  vu  dans  le  même  ouvrage  la  mention  du 
Raphanus  perennis  Guitteau  et  demande  où  il  pourrait  en 
trouver  la  description.  Il  pense  que  c'est  une  plante  fort  com- 
mune en  Charente,  dans  la  vallée  de  ce  nom,  et  à  laquelle 
s'applique  sans  doute  la  note  de  Lloyd  (flore)  :  Un  Raphanus, 

très  voisin  du  maritimus Clavaud  semble  le  rapporter  au 

Landra,  ce  qui  est  peut-être  un  peu  forcé. 

Une  seule  fois  M.  Duffort  a  cueilli  Centaurea  trichacantha. 
Il  n'y  a  guère  à  douter  de  son  origine  hybride  dont  les  parents 
sont  bien  C.  pratensis  et  C.  calcitrapa. 

On  devrait  généraliser  l'usage  de  mettre  le  portrait  de  l'au- 
teur en  tète  de  l'ouvrage.  Il  semble  qu'on  se  connaisse  mieux. 

M.  Fouillade  a  reçu  le  colis  de  plantes  envoyées  par  M.  Sou- 
che et  destinées  à  être  cultivées  ;  il  adresse  tous  ses  remercie- 
ments. La  plupart  d'entre  elles  sont  fort  bien  prises  déjà.  — 
Le  Viola  Rertoti  est  une  variété  intéressante  de  V.  silvestris 
(Reichenbachiana).   M.  Fouillade  a  vu  à  Tonnay-Charente  le 


—  51  — 

V.  Reichenbachiana  avec  des  fleurs  à  teinte  légèrement  lila- 
cée.  —  Très  curieux  le  V.  odorata  sans  éperon.  Il  serait  inté- 
ressant de  savoir  ce  que  donneraient  les  graines.  (Semées  par 
Lloyd  elles  ont  donné  le  type  sans  éperon  ;  d'ailleurs  la  plante 
se  reproduit  abondamment  de  graines  depuis  plus  de  15  ans  à 
laJarrie  de  Pamproux). 

M.  Fouillade  a  vu  à  Crézières  (D.-S.),  le  V.  hirta  avec  des 
fleurs  lilacées  ou  rosées  —  comme  dans  le  V.  Bertoti  —  ou 
blanches  avec  éperon  violacé,  mais  jamais  avec  les  fleurs  entiè- 
rement blanches,  y  compris  l'éperon. 

M.  A.  Maigret,  pendant  une  marche  militaire  près  d'Is- 
soudun,  a  rencontré  Caltha  palustris  et  la  forme laciniata Mil. 
du  Sambucus  nigra. 

M.  Chaux  compte  faire  en  1904  un  certain  nombre  d'excur- 
sions botaniques,  avec  les  instituteurs  de  la  circonscription,  qui 
commenceront  même  dès  le  jeudi  21  avril  par  Montaigu 
(Vendée).  Il  accepte  donc  avec  beaucoup  de  plaisir  la  proposi- 
tion d'une  excursion  à  Tiffauges. 

M.  Gouirand  envoie  de  Cognac  le  Pterotheca  nemausensis 
extrêmement  abondant  dans  les  prés. 

M.  Gauvin,  après  étude  sérieuse,  a  acquis  la  certitude  que  la 
Moschatelline  (Adoxa  moschatellina)  est  sans  action  dans  la 
névropathie.  Ceux  qui  l'ont  préconisée  ont  été  sans  doute 
induits  en  erreur  par  son  odeur,  qui  rappelle  celle  du  musc. 

M.  Gauvin,  voisin  de  M.  Duret,  compte  mettre  la  science  de 
ce  dernier  à  contribution.  Voici  le  but  qu'il  se  propose  :  énu- 
mérer  dans  un  petit  volume  les  plantes  utiles  en  médecine  ; 
joindre  à  leur  étude  les  instructions  nécessaires  à  leur  emploi 
et  accompagner  chaque  exemplaire  de  l'ouvrage  d'un  herbier 
renfermant  les  sujets  décrits.  Ce  travail  serait  ainsi  d'une 
grande  utilité  et  à  la  portée  des  plus  ignorants, 

M.  Gauvin  ose  espérer  que  si  M.  Souche  vient  à  Lencloitre, 


—  52  — 

il  n'oubliera  pas  l'ermite  des  Fontaines  qui  sera  toujours  heu- 
reux de  le  recevoir! 

Mme  Sauzin  dit  qu'il  existe  à  l'Ecole  normale  de  filles  de  La 
Roche-s-Yon  un  herbier  fait  sous  la  direction  de  M.  Pontar- 
lier  en  1886  et  que  cet  herbier  est  en  assez  mauvais  état.  Quel- 
ques plantes  sont  entièrement  à  remplacer.  Pour  celles  qui  ne 
poussent  pas  aux  environs  de  La  Roche,  elle  accepte  avec 
empressement  le  gracieux  concours  de  M.  Souche. 

Elle  estime  qu'une  herborisation  spéciale  à  l'Ecole  normale 
de  filles,  dirigée  par  le  Président  de  la  Société,  serait  une 
excellente  chose  pour  les  élèves. 

M.  D.  Desgardes  envoie,  récolté  commune  de  Groutelle 
(Vienne)  le  Clandestina  rectiflora  enchâssé  dans  les  racines 
de  Galeobdolon  luteum,  de  Spirea  ulmaria  et  de  Ranunculus 
acris. 

M.  Hy  exprime  ses  sincères  remerciements  pour  l'envoi  de 
notre  Rulletin  de  1903. 

La  lecture  de  la  page  58  lui  fait  désirer  de  posséder  des 
graines  mûres  des  Potentilla  Gremlii  et  italica. 

Au  sujet  de  la  note  visant  les  Ulex,  p.  192,  M.  Hy  explique 
sa  pensée.  Tout  ce  qu'il  a  écrit  sur  ce  sujet  est  pour  établir  que 
nous  avions  deux  types  dans  l'ouest,  à  savoir  :  1°  Ulex  euro- 
pœus  sensu  stricto  (Smith,  non  L.)  ;  2°  U.  a/utumnalis  com- 
prenant nanus  et  Gallii. 

En  réalité,  tous  nos  Ulex  de  France  répondent  bien  au  type 
linnéen  unique  européens  ;  mais  M.  Hy  est  d'avis  qu'on  y  doit 
distinguer  plusieurs  espèces  :  2  occidentales,  U  europœus  et 
U.  autumnalis,  et  1  méditerranéenne,  U.  australis  Clevienti, 
aussi  appelée   U.  parviflorus  Pourret. 

11  y  a  dans  les  Deux-Sèvres,  d'après  Lloyd,  les  2  espèces  de 
Viola  confondues  sous  le  nom  de  V.  alba  Resser.  M.  Hy  vient 
aussi  de  les  retrouver  aux  environs  de  Saumur,  où  jadis  elles 
avaient  été  vues  par  Revelière  etChedeau.  Elles  semblent  bien 


—  53  — 

distinctes.  Le  Viola  virescens  Jord.  a  la  fleur  parfaitement 
blanche  avec  éperon  jaunâtre,  tandis  que  le  V.  scotophylla  a 
le  dehors  de  la  fleur  et  au  moins  l'éperon  teinté  de  violet.  Du 
reste  le  même  pigment  violacé  se  retrouve  sur  les  sépales,  les 
pédoncules,  les  feuilles  adultes.  Or,  ce  qui  a  frappé  M.  Hy, 
c'est  que  la  plante  la  mieux  pigmentée  —  V.  scotophylla  — 
est  justement  celle  qui  se  cache  au  plus  profond  des  fourrés, 
le  V.  virescens  préférant  la  lisière  des  bois.  On  ne  peut  donc 
pas  dire  que  la  coloration  est  provoquée  ici  par  l'intensité  de 
l'éclairage. 

M.  Hy  demande  à  ceux  qui  ont  vu  ces  deux  plantes  sur  place 
s'ils  ont  constaté  la  même  répartition.  Lloyd  indique  à  Thouars, 
au  bois  de  Féole,  la  forme  à  fl.  blanches.  Y  habite-t-elle  les 
fourrés  épais?  ou  bien  ne  se  trouve-t-elle  que  sur  les  clairières, 
comme  au  bois  de  la  Bouchardière,  près  Saumur? 

M.  E.  Olivier,  directeur  de  la  Revue  scientifique  du  Bour- 
bonnais, prie  M.  Souche  de  l'autoriser  à  reproduire  son 
«  Enquête  sur  les  cas  d'empoisonnement  par  les  champi- 
gnons »,  travail  paru  simultanément  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  mycologique  de  France  et  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
botanique  des  Deux-Sèvres.  (Accordé  avec  empressement).    . 

M.  E.  Simon  remercie  M.  Souche  pour  l'envoi  de  VAsple- 
nium  Trichomanes  forme  incisa  pour  lequel,  à  priori  il 
n'est  pas  éloigné  de  partager  l'avis  de  M.  Souche,  peu  confiant 
dans  la  valeur  des  formes  attribuées  à  cette  espèce. 

Il  dit  que  le  compte  rendu  de  la  session  mycologique  témoigne 
envers  M.  Souche  d'une  haute  reconnaissance,  et  il  faut  bien 
dire  que  les  Sociétés  parisiennes  ne  sont  pas  accoutumées  à 
trouver  dans  leurs  sessions  régionales  pareille  activité  et  pareil 
dévouement  scientifique.  L'hommage  qui  est  rendu  à  M.  Sou- 
che lui  fait  le  plus  grand  honneur. 

M.  E.  Simon  annonce  la  découverte  par  lui  faite  en  1903 
dans  la  Haute-Vienne  de  deux  plantes  intéressantes  :  Tune  qui 


—  54  — 

est  selon  toute  probabilité  un  hybride  nouveau  de  Sagina  issu 
des  S.  subulata  et  procumbens,  dont  il  partage  les  caractères, 
rencontré  près  de  Nantiat  le  26  juillet,  auquel  il  donnera  pro- 
bablement le  nom  de  x  -S.  lemoviscensis  ;  l'autre  un  Carex 
qu'il  avait  pris  d'abord  pour  le  C.  brizoïdes,  mais  qui,  selon 
l'avis  d'un  botaniste  autorisé,  est  le  C.  argyroglochin  Hornem. 

M.  Hy  a  reçu  (le  22  avril)  le  Viola  hirta  var.  flor.  albo,  que 
M.  Souche  lui  a  envoyé  pour  le  cultiver. 

Il  dit  que  les  espèces  du  groupe  V.  alba  ont  des  rejets 
courts,  non  radicants,  et  des  stipules  à  longs  cils. 

M.  Gautier  envoie  la  liste  des  principales  plantes  qu'il  a 
recueillies  à  la  Chapelle-Bâton  (D.-S.).  Il  demande  s'il  ne  serait 
pas  possible  d'organiser  une  herborisation  dans  cette  localité. 

Divers  plis  de  :  Mme  Le  Breton  ;  Mlles  Duponchel,  Goustols  ; 
MM.  Lemercier,  Saint-Amand,  Welsche,  Barré,  J.  Bellivier, 
P.  Pérochon,  Baloge,  Ghaboussant,  Devaux-Chauvet,  Allard, 
T.  Sarazin,  Pigeau,  Belkowiche,  Page,  H.  Caillon,  A.  Gentil, 
etc. 

Communications  —  M.  le  Président  communique  :  1°  Une 
circulaire  de  notre  collègue  M.  Bigeard  relative  à  la  propaga- 
tion de  sa  «  Petite  flore  des  champignons  »,  ouvrage  que  nous 
connaissions  déjà.  2°  Un  spécimen  de  Ylconographie  des 
champignons  de  France,  principalement  Discomycètes,  par 
M.  Emile  Boudier,  avec  la  planche  202,  représentant  la  Morille 
vulgaire.  3°  Des  documents  relatifs  au  Congrès  international 
de  botanique  à  Vienne  (Autriche)  en  1905,  congrès  qui  consis- 
tera à  arriver  à  une  entente  sur  les  questions  de  nomenclature 
botanique. 

Le  Bureau  permanent  de  ce  Congrès  a  décidé,  conformé- 
ment aux  instructions  du  Congrès  de  Paris,  de  ne  pas  aban- 
donner les  résultats  du  scrutin  au  hasard  des  botanistes  qui  se 
rencontreront  à  Vienne  à  l'occasion  du  Congrès  de  1905,  mais 
d'accorder  la  droit  de  vote  en  matière  de  nomenclature  unique- 


—  55  — 

ment  :  aux  membres  de  la  commission  internationale,  aux 
auteurs  des  motions,  aux  délégués  des  grands  établissements 
botaniques,  des  principales  Sociétés  botaniques,  etc. 

Les  Sociétés  botaniques  ont  droit  à  un  représentant  quand  le 
nombre  de  leurs  membres  ne  dépasse  pas  cent,  à  deux  repré- 
sentants lorsqu'elles  comptent  de  101  à  200  membres  et  ainsi 
de  suite. 

Ces  délégués  doivent  être  des  membres  actifs  des  corpora- 
tions qu'ils  représentent. 

Lorsqu'une  Société  de  plus  de  cent  membres  ne  peut  se  faire 
représenter  que  par  un  seul  délégué,  celui-ci  dispose  d'un 
nombre  de  suffrages  équivalent  au  nombre  de  voix  qui  revient 
de  droit  à  la  Société. 

(L'adhésion  au  Congrès  a  été  envoyée  le  26  mars  1904). 

Présentation  de  plantes.  —  M.  Bourdeau  présente  :  Chry- 
santhemnm  corymbosum.,  Géranium  sanguineum,  Carcx 
prœcox,  C.  glauca  et  un  Carex  trop  jeune  pour  une  détermina- 
tion certaine.  Puis  : 

Une  Orobanche  non  développée,  montée  sur  une  grosse 
souche  d'une  plante  indéterminée.  L'échantillon  a  été  confié 
à  M.  Lemercier  qui  le  cultivera. 

Puis  :  Matricaria  inodora,  forme  maritima,  provenant 
ainsi  que  les  autres  plantes,  de  Luçon  ou  des  communes  voi- 
sines. M.  Bourdeau  fait  remarquer  que  ce  Matricaria  est 
considéré  comme  annuel  et  les  échantillons  présentés  dénotent 
une  espèce  vivage. 

M.  Barré  présente  le  Milium  scabrum  provenant  des  envi- 
rons de  Boisragon,  commune  de  Breloux  (D.-S.). 

Mycologie.  —  M.  Bourdeau  montre  un  champignon  récolté 
par  lui  sur  des  troncs  de  frênes,  à  Luçon  (Vendée).  Des  échan- 
tillons seront  soumis  à  M.  Boudier. 


—  56  — 

M.  Souche  présente  le  Phellorinia  Delestrei,  ou  Xylopo- 
dium Delestrii  provenant  de  Tunisie,  et  oflert  par  M.  le  Dr  X. 
Gillot. 

La  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  26  Mai  1904 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Présents  au  Bureau  :  Mlle  Denizeau  ;  MM.  Bougouin  et 
Aimé. 

Le  procès- verhal  de  la  dernière  réunion  est  adopté  sans 
ohservations. 

Admissions.  —  Sont  admis  comme  membres  titulaires  : 

Mlle  Dubois  (Marguerite),  professeur  au  Lycée  de  jeunes 
filles  de  Niort,  présentée  par  Mlles  Duponchel  et  Goustols 
(excursion  du  12  mai  1904),  à  Payré  (Vienne)  ; 

Mlle  Bernardin,  institutrice  à  Payré,  par  Gouhé  (Vienne), 
présentée  par  Mlles  Bénard  et  Cartier  (même  excursion)  ; 

Mlle  Pouilloux,  institutrice  à  St-Maixent  (D.-S.),  présentée 
par  Mlle  Denizeau  et  M.  B.  Souche  (excursion  du  19  mai  1904 
au  Fouilloux  de  La  Mothe-St-Héray)  ; 

M.  Trillaud  (Jean),  professeur  à  la  Ferme-Ecole  de  Mont- 
louis,  par  St-Julien-1'Ars  (Vienne),  présenté  par  MM  de  Lar- 
clause  et  Ls.  Bouchet  ; 

M.  Pelourde  (Fernand),  étudiant,  14,  rue  des  Carmes,  à 
Poitiers,  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Dr  Moreau  ; 

M.  Chalot,  horticulteur  à  Vouvant  (Vendée),  présenté  par 
MM.  Girouin  et  Z.  Bourgezeau. 

Correspondance.  —  M.  Bogard  proteste  contre  une  note 
parue  dans  le  Bulletin  de  1903,  p.  53,  où  il  est  dit  que  YEnto- 


—  57  — 

loma  clypeatum  (Entolome  en  bouclier,  mousseron  gris)  est 
suspect.  Or,  ce  champignon  est  consommé  à  Lusignan  et 
ailleurs  et  n'a  jamais  occasionné  le  moindre  accident.  (Voir  la 
communication  à  la  fin  de  la  séance). 

Mlle  Guéry  exprime  le  désir  de  voir  organiser  le  plus  tôt 
possible,  l'herborisation  projetée  aux  environs  de  Chantonnay. 

M.  A.  Guillon  a  passé  deux  ou  trois  bonnes  journées 
employées  à  la  lecture  du  Bulletin  de  la  Société  mycologique 
et  du  Bulletin  de  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres.  Les 
mycologues  présents  à  cette  session  ont  apprécié  le  précieux 
concours  que  leur  a  prêté  le  président  de  cette  Société,  son 
grand  dévouement,  son  infatigable  activité,  sa  cordialité  et  tant 
de  qualités  qui  lui  ont  attiré  d'unanimes  félicitations  auxquelles 
il  s'associe  de  tout  cœur. 

Quoique  étranger  aux  études  mycologiques,  M.  Guillon 
aurait  eu  bien  du  plaisir  à  se  trouver  à  la  session  Niort-Poitiers 
avec  les  congressistes.  Il  aurait  parlé  d'un  bien  charmant 
champignon  qu'il  avait  rencontré  il  y  a  quelques  années  sur 
une  mare  des  environs  de  Brigueuil  (Charente).  Il  en  avait  pris 
des  échantillons  pour  les  envoyer  à  M.  Cornu,  qui  y  reconnut 
le  Mitrida  paludosa,  poussé  sur  des  feuilles  de  châtaignier 
tombées  dans  la  mare. 

M.  A.  Guillon  adresse  tous  ses  compliments  et  toutes  ses 
félicitations  au  sujet  de  la  bien  remarquable  extension  que 
prend,  grâce  à  de  constants  efforts,  la  Société  botanique  des 
Deux-Sèvres  devenue  si  nombreuse.  La  récompense  de  cet 
absolu  dévouement  se  trouve,  et  c'est  grande  justice,  dans  l'at- 
tachement, l'affection  et  la  reconnaissance  de  tous  les  membres. 

MM.  Gouirand  et  Brunaud  envoient  Pterothecanemausensis, 
plante  extrêmement  abondante  aux  environs  de  Cognac.  Ils  ont 
trouvé,  première  quinziiine  d'avril,  quelques  pieds  de  Daphne 
Laureola  dans  les  bois  de  Cherves,  près  Cognac. 

M.   Bourdeau   communique   (24   avril)   un    Orchis    morio 


—  58  - 

«  entièrement  double.  »  —  (Voir  plus  bas  la  note  du  Dr  X 
Gillot). 

Mlle  Goustols,  au  nom  de  Mme  la  Directrice  et  au  sien, 
accepte  la  date  du  5  mai  pour  l'herborisation  spéciale  au  Lycée 
déjeunes  filles  de  Niort. 

M.  Chambert  propose  les  coteaux  de  Payré  (Vienne),  pour 
l'herborisation  projetée  aux  environs  de  Couhé.  (Accepté). 

MM.  Belkowiche  et  Gaillon  donnent  un  avis  favorable  pour 
la  date  de  l'herborisation  à  La  Mothe-St-Héray  (18  mai). 

M.  H.  Correvon,  à  Chêne-Bourg,  près  Genève,  désirerait, 
pour  les  cultiver,  Walenbergia  hederacea  et  Anagallis  temlla. 

M.  le  Dr  X.  Gillot  a  étudié  l'Orchis  monstrueux  récolté  à 
Luçon  par  M.  Bourdeau.  Il  ne  connaît  que  trois  ou  quatre  cas 
analogues  dans  toute  la  littérature  botanique,  mais  il  fera 
encore  des  recherches.  Les  Orchis  doubles  sont  rares.  —  Les 
autres  cas  portent  sur  VOrchis  mascula,  0.  ustulata,  Aceras 
hiverna.  —  Les  fleurs  doubles  sont  en  réalité  des  fleurs  com- 
posées, de  trois  ordres  décroissants.  Il  y  a  à  ia  fois  proliféra- 
tion florale,  pélorisation,  disjonction  et  pétalodie  des  verti- 
cilles  floraux. 

M.  A.  Le  Grand  offre  un  lot  de  plantes  d'herbier.  (Bemer- 
ciements). 

M.  Fouillade  désirerait  examiner  des  échantillons  authen- 
tiques du  Viola  virescens  Jord.  récoltés  par  Sauzé  et  Maillard 
pour  voir  si  la  plante  est  la  même  que  celle  de  la  même  loca- 
lité qui  a  été  classée  par  un  ce  botaniste  autorisé  »  sous  le  nom 
de  Viola  hirta  L.,  var.  fratema,  s.  v.  lactea. 

M.  Fouillade  a  récolté  à  Tonnay-Charente  :  Ophrys  arani- 
fera,  0.  aranifera  var.  atrata  et  formes  de  passage;  0  liti- 
giosa  G.  Camus.  (0.  lutescens  Grelet),  détermination  de 
M.  Camus.  Ces  plantes  sont  reliées  entre  elles  par  toutes  les 
formes  de  transition  possibles. 


—  59  — 

Il  envoie  Viola  scotophylla  et  V.  scotophylla  X  silvestris 
Reich.  (Remerciements). 

MM.  Chaux,  Roisdé,  Ph.  Rousseau,  Sarazin,  etc., organisent 
l'herborisation  des  environs  de  Chantonnay  fixée  au  2  juin. 

MM.  Rogard,  Chambert,  etc.,  ont  bien  voulu  s'occuper  de 
celle  du  12  mai,  à  Payré  (Vienne). 

Mlle  E.  Mercier,  directrice  de  l'Ecole  primaire  supérieure  de 
filles  de  St-Maixent,  se  fera  un  plaisir  de  prendre  part  à  l'her- 
borisation du  18  mai  à  La  Mothe-St-Héray,  avec  ses  profes- 
seurs et  une  délégation  d'élèves. 

M.  A.  Maigret  envoie,  des  environs  d'Issoudun  (Indre)  le 
Cerastium  arvense  «  qui  est  abondant  dans  toute  la  contrée.  » 

M.  J.  Lucas  envoie  vivant,  des  Sables-d'Olonne,  le  Sisym- 
brium  Irio. 

M.  Rourdeau  dit  qu'il  a  récolté  lui-même  le  Daldinia  con- 
centrica  «  sur  des  frênes  vivants,  mais  peu  vigoureux,  et  que 
le  champignon  paraissait  pousser  sur  les  parties  mortes  du 
végétal  ».  —  Il  a  cueilli  le  Neottia  ovata  —  espèce  plutôt  rare 
en  Vendée  -  dans  la  commune  de  St-Philbert-de-Pont-Char- 
rault  (Vendée). 

Mlle  Duporge  accepte,  tant  pour  les  cours  secondaires  qu'elle 
dirige  à  Douai  que  pour  l'Ecole  normale  de  filles  de  cette  ville, 
l'offre  d'envois  de  plantes  que  M.  Souche  a  bien  voulu  leur 
faire. 

M.  Desgardes  fournit  la  liste  des  plantes  qu'il  a  récoltées  à 
la  Cossonnière,  près  St-Renoit  (Vienne),  du  12  au  15  mai  1904. 

M.  Aristobile  envoie  de  Preuilly  (Indre-et-Loire)  un  colis 
postal  de  plantes  pour  le  Jardin  botanique  :  Paris  quadrifolia, 
Antliericum  planifolium,  Cephalanthera  ensifolia,  C.  pal- 
lens,  etc.  (Remerciements). 

Mlle  Turcau,  Directrice  de  l'Ecole  primaire  supérieure  de 
Fontenay-le-Comte,  accepte  la  proposition  de  M.  Souchéconsis- 
tant  à  faire,  le  1er  juin,  une  herborisation  spéciale  à  son  éta- 


—  60  — 

blissement.  Elle  a  reçu  la  circulaire  de  M.  le  Recteur,  due  à 
une  démarche  de  M    Souche  auprès  de  M.  Cons. 

M.  Ls.  Bouchet  dit  qu'en  se  promenant  avec  notre  collègue 
M.  Alcide  Bouchet,  ils  ont  trouvé,  près  de  Liniers  (Vienne), 
une  belle  colonie  d'Ajtiga  Genevenùs. 

M.  Gadeceau  aurait  désiré  recevoir,  pour  les  cultiver,  Mus- 
cari  botryoïdes  et  Ophioglossum  sabulicolum. 

M.  Douteau  dit  qu'à  l'herborisation  du  2  juin  à  Chantonnay 
(Vendée),  il  sera  possible  de  faire  une  bonne  récolte  d'Orchi- 
dées, à  la  condition  de  suivre  le  bord  oriental  du  bassin  cal- 
caire, à  2  ou  3  kilom.  de  la  ville. 

M.  Boudier  confirme  la  détermination  de  Pleurotus  cornu- 
copiée  (Pleurote  en  conque)  d'un  champignon  récolté  —  et  vu 
nombreux  —  sur  un  ormeau  presque  mort,  près  de  la  Villedé 
Pamproux,  par  M.  B.  Souche. 

M.  Girouin  a  récolté  aux  environs  de  la  Châtaigneraie  où  il 
pousse  en  quantité,  le  Tricholoma  Georgii  (Tricholome  de  la 
St-Georges,  mousseron  blanc). 

M.  E.  Simon  ajoute  quelques  réflexions  à  propos  de  sa  note 
sur  les  Ulex.  Il  annonce  la  mort  récente  (23  mai)  de  M.  Fou- 
caud.  Cette  perte  est  bien  pénible  à  M.  Simon  qui  avait 
voué  au  défunt  une  affection  profonde,  et  plus  que  tout  autre 
il  ressentira  le  vide  que  sa  disparition  va  faire  dans  le  monde 
botanique. 

Il  est  allé  visiter,  sous  la  conduite  de  l'inventeur,  deux  sta- 
tions de  plantes  rares,  l'une  de  Narcissus  poeticus,  l'autre  de 
Tulipa  silvestris.  M.  Simon  a  constaté  que  le  premier,  trouvé 
aux  abords  d'une  ferme,  près  du  Paradis,  commune  de  Targé 
(Vienne),  a  certainement  été  planté  et  provient  d'un  ancien 
jardin  établi  sans  doute  autrefois  le  long  d'une  pièce  d'eau  dont 
il  reste  encore  une  partie.  Quant  à  l'autre  elle  n'est  pas  rare 
dans  une  haie  et  dans  des  champs  qui  avoisinent  le  village  de 
Targé  et  bordent  le  chemin  qui  va  du  château  (côté  sud)  à  la 


—  61  — 

voie  ferrée.  Comme  pour  le  Narcisse,  M.  Simon  émet  des  doutes 
sur  l'indigénat. 

M.  P.  Gornuault  aurait  vivement  désiré  accompagner 
M.  Souche  au  coteau  de  Veluché,  près  Airvault  (D.-S.).  Ne  le 
pouvant  pas  il  a  établi  à  son  intention,  pour  lui  servir  de 
guide,  un  petit  croquis  numéroté,  avec  la  liste  des  plantes 
récoltées  par  l'auteur  du  plan  autour  des  points  signalés  a  l'at- 
tention de  M.  Souche. 

Depuis  25  ans,  M.  Gornuault  n'a  revu  que  deux  ou  trois  fois 
le  coteau  de  Veluché,  et  toujours  au  mois  d'août. 

Reçu  en  outre  divers  plis  de  :  Mmes  R.  Maire,  Labergère  ; 
Mlles  T.  Leroux,  J.  Lamarre,  Dubois,  E.  Rernardin,  B.  Tèté  ; 
MM.  Raudoin,  abbé  Fournier,  Provost  aine,  Dr  Jacquemin, 
Antoine,  Mathieu,  Alb.  Martin,  F.  Rongier,  Al.  Didier, 
E.  Rocquier,  H.  Caillon,  Gouirand,  Doucet,  Drapron,  Provost 
inst.,  Pelourde,  Laverré,  Coyault,  etc. 

Publications.  —  Parmi  les  publications  reçues  depuis  la 
dernière  séance  nous  signalerons  :  1°  Le  Boletus  subtomentosus 
de  la  région  genevoise,  par  M.  Gh.-Ed.  Martin,  dans  les  Maté- 
riaux pour  la  flore  cryptogamique  Suisse,  Rerne.  -  2U  Essai  sur 
la  Géographie  botanique  des  Alpes,  par  R.  Pampanini,  dans 
«  Mémoires  de  la  Société  fribourgeoise  des  Sciences  naturelles.  » 

Communications.  —  Au  sujet  de  la  protestation  de  M.  Ro- 
gard  contre  l'appellation  de  «  suspect  »  appliquée  à  ï'Enlo- 
loma  clypeatum  (Entolome  en  bouclier,  mousseron  gris  des 
haies),  M.  Souche  rappelle  que  dès  l'année  1880,  MM.  E.  Roze 
et  G.  Poirault  ont  publié  dans  le  Bulletin  de  la  Société  bota- 
nique de  France,  t.  XXVII,  séance  du  9  juillet,  une  note  ayant 
pour  titre:  Le  Mousseron  des  haies,  champignon  comestible 
des  environs  de  Poitiers.  —  Les  auteurs  voyant  que  Cordier, 
Quélet  et  Gillot  s'accordaient  à  signaler  cette  espèce  comme 
suspecte  ou  vénéneuse,  envoyèrent  à  Quélet  des  échantillons 
fraîchement   cueillis   à  Poitiers.    —    M.  Quélet  répondit  que 


—  62  — 


c'était  à  tort  qu'il  avait  qualifié  ce  champignon  de  suspect,  sur 
la  foi  de  Cordier,  qu'il  l'avait  essayé  depuis  et  reconnu  parfai- 
tement comestible. 

M.  E.  Bougouin  dit  qu'aux  environs  du  Chaillou,  commune 
de  Chey  (D.-S.),  croissent  de  nombreuses  espèces  de  champi- 
gnons et  qu'il  serait  très  heureux  d'être  fixé  sur  la  comestibi- 
lité  de  la  plupart  d'entre  eux. 

M.  Souche  engage  beaucoup  M.  Bougouin  —  qui  accepte  — 
à  prendre  part  à  quelques  excursions  mycologiques  ;  c'est 
encore  le  moyen  le  plus  rapide  pour  se  familiariser  avec  la 
connaissance  des  champignons. 

M.  Aimé,  dont  les  occupations  professionnelles  l'empêchent 
de  suivre,  comme  il  le  voudrait,  les  séances  de  la  Société  qui, 
en  général,  ont  lieu  le  jeudi,  et  de  faire  partie  de  la  plupart  des 
excursions,  a  lu  avec  beaucoup  d'intérêt  les  comptes  rendus 
du  15e  Bulletin. 

Non  seulement  l'excursion  du  18  juin  1903  aux  environs  de 
Ste-Gemme-la-Plaine  (Vendée),  l'aurait  intéressé  au  point  de 
vue  botanique,  mais  aussi  au  point  de  vue  agricole,  puisque  les 
excursionnistes  ont  eu  la  bonne  fortune  de  visiter  l'Ecole  pra- 
tique d'Agriculture  de  Pétré,  véritable  ferme  modèle,  et  de  se 
rendre  compte,  étant  accompagnés  de  M.  le  Directeur  Touchard,  • 
des  résultats  d'une  bonne  culture  et  d'améliorations  de  prairies 
par  suite  de  l'emploi  des  engrais  artificiels. 

L'herborisation  de  Moncontour  (Vienne),  du  6  août  1903,  lui 
aurait  permis  d'étudier  les  deux  espèces  de  peupliers  signalés, 
Populus  alba  et  P.  canescens,  plantés  sur  les  bords  de  la 
Dive. 

A  ce  propos  M.  Aimé  a  indiqué  un  nouvel  ouvrage  que  la 
librairie  J.  Bothschild  vient  d'éditer,  intitulé  :  «  Un  arbre 
utile,  Le  Peuplier,  (histoire,  variétés,  culture,  etc.),  parL  Bre- 
ton-Bonnard,  planteur,  vice- président  de  la  fédération  des 
marchands  de  bois  de  France. 


—  63  - 

L'auteur  a  obtenu  en  1903,  pour  cette  monographie  très 
complète,  la  médaille  d'or  décernée  par  la  Société  des  agricul- 
teurs de  France. 

Au  chapitre  «  Maladie  et  dégénérescence  »  il  rappelle  que 
la  perte  de  cet  arbre  si  utile,  attribuée  par  divers  auteurs,  en 
1889,  au  développement  à  la  racine  de  champignons  parasites, 
entre  autres  du  Didymosphœria  populina  et  du  Calicium 
poputeum,  est  plutôt  due  à  l'envahissement  des  insectes, 
d'après  de  nouvelles  observations  faites  depuis  et  publiées,  non 
seulement  dans  «  le  Bois  »,  «  la  Nature  »,  et  autres  journaux, 
par  M.  Aimé,  mais  aussi  dans  une  brochure  sur  la  maladie 
des  peupliers,  lue  à  la  séance  du  15  février  1901  de  la  Société 
des  agriculteurs  de  France. 

Les  insectes  ennemis  du  Peuplier  sont  nombreux,  mais  les 
deux  principaux  sont  des  lépidoptères,  le  Cossus  ligniperda 
et  la  Sesia  apiformis,  ce  dernier,  le  plus  redoutable  de  tous, 
épuisant  le  sujet  par  les  ravages  de  sa  larve  causés  dans  le 
cœur  des  principales  racines  pendant  trois  années. 

La  sève  n'étant  pas  assez  abondante  ne  peut  arriver  à  la  cime 
de  l'arbre,  la  tète  se  dessèche  progressivement,  et  au  bout  de 
trois  à  quatre  ans  il  périt  en  entier,  le  plus  souvent  trop  jeune 
et  n'ayant  pas  de  valeur  marchande. 

M.  Aimé,  sur  la  demande  de  M.  Bougouin,  trésorier  général, 
a  indiqué  quelques  remèdes  préventifs...  mais  a  surtout  insisté 
sur  la  plantation  d'espèces  vigoureuses,  et,  autant  que  pos- 
sible, dans  des  prés  ou  marais  non  épuisés  par  d'anciennes 
plantations  de  même  essence. 

La  séance  est  levée. 


-      —  64  — 

Séance  du  26  Juin  1904 

tenue  sur  les  coteaux  de  Fertevault, 
près  Thouars  (D.S.),  au  cours  d'une  herborisation. 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


Sont  présents,  parmi  les  membres  de  la  Société  : 

Mme  et  M.  Breillat-Ganeau  ;  Mlle  J.  Dardarin  ;  MM.  B.  Sou- 
che, Frémont,  Gachet,  Raymond. 

Le  procès- verbal  de  la  dernière  réunion,  lu  par  M.  Soucbé, 
est  adopté  sans  modification. 

Les  admissions  suivantes  sont  approuvées  : 

Herborisation  à  Chantonnay  (Vendée),  2  juin  1904: 

M.  Durand  (Georges),  à  Beautour,  par  La  Boche-sur-Yon, 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  J.  Douteau  ; 

M.  Boisdé,  directeur  de  l'Ecole  primaire  supérieure  à  Chan- 
tonnay, présenté  par  MM.  Chaux  et  J.  Douteau  ; 

M.  Bonneau  (Louis),   instituteur  à  St-Germain-de-Prinçay, 
par  Chantonnay,  présenté  par  MM.  Chaux  et  B.  Souche  ; 

M.  Blaud,  instituteur  à  St-Germain-de-Prinçay,  présenté 
par  MM.  J.  Douteau  et  B.  Souche. 

Herborisation  à  Airvault,  15  juin  1904  : 

M.  Roy,  artiste   peintre,  à  Airvault  (D.-S.),    présenté  par 
MM.  Poullier  et  Huyard. 

Herborisation  à  Garde-Epée,  près  Cognac,  23  juin  190k  : 

Comice  agricole  de  l'arrondissement  de  Melle,   présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Rozeray  ; 

Mlle  Germain,  institutrice,  à  St-Martin-de-Cognac,  présentée 
par  Mlle  Berthelot  et  M.  B.  Souche; 

M.  Perrier  de  la  Bàthie,  prof,  d'agriculture  à  Saintes,   pré- 
senté par  Mlle  Berthelot  et  M.  Brunaud  ; 

M.  Morillon  (Médéric),  clerc  d'avoué,  à  Cognac,  présenté  par 
MM.  Brunaud  et  Jannet  ; 


—  65  — 

Correspondance.  —  Lettres  de  Mlle  Turcan  et  de  M.  Sara- 
zin  au  sujet  de  l'herborisation  du  Ie1'  juin,  soirée,  spéciale  à 
l'Ecole  primaire  supérieure  de  filles  de  Fontenay-le-Comte. 

Lettres  de  MM.  J.  Douteau,  Chaux,  Boisdé,  Sarazin,  Sauzin, 
Ph.  Rousseau,  P.  Bournier,  Bourdeau,  etc.,  relatives  à  l'her- 
borisation du  2  juin  aux  environs  de  Chantonnay  (Vendée). 

M.  A.  Moinet  envoie  Sagina  procumbens  et  Arabis  sagit- 
tata,  etc. 

Lettres  de  Mme  Breillat-Ganeau,  MM.  Musseau,  Mesnet, 
Raymond,  Mlle  Boucheteau,  relatives  à  l'herborisation  des 
environs  de  Thouars  du  26  juin. 

M.  le  Dr  X  Gillot  a  bien  voulu  examiner  deux  envois  faits 
à  huit  jours  d'intervalle,  d'un  intéressant  Vicia  découvert  par 
M.  Drapron,  à  Beaulieu-sous-La-Roche  (Vendée). 

Dès  le  premier  il  a  cru  reconnaître  le  Vicia  purpurascens 
DC.,  forme  à  fleurs  rouges  du  V.  pannonica  L.  La  plante  ven- 
déenne en  diffère  par  ses  stipules,  qui  sont  hastées  et  incisées 
(tandis  que  dans  V.  purpurascens  DG.  elles  sont  hastées  mais 
à  lobes  entiers),  et  par  son  étendard  glabre  ou  à  peine  velu.  11 
est  vrai  que  De  Candolle  dit  lui-même  que  la  plante  devient 
presque  glabre  par  la  culture.  Les  légumes  ne  sont  point  velus 
et  stipités  ;  l'inflorescence  3  — 4  flores  est  bien  celle  de  V.  pur- 
purascens DC.,  du  reste  variable.  —  Le  simple  brin  envoyé 
était  insuffisant  pour  une  classification  certaine. 

Les  échantillons  expédiés  le  2  juin,  un  peu  plus  avancés, 
ont  confirmé  la  première  opinion.  Les  stipules  sont  pour  la 
plupart  hastées  ou  lancéolées,  avec  une  tache  pourpre,  ce  qui 
est  noté  par  De  Candolle.  —  fia  plante  de  Vendée  ne  diffère 
de  Vicia  purpurascens  type  que  par  sa  villosité  moindre,  et 
la  glabrescence  de  sa  corolle. 

Or,  De  Candolle  a  eu  soin  de  dire  que  la  plante  peut  devenir 
glabre,  et  M  Gillot  possède  un  Vicia,  étiqueté  V.  purpurascens, 
à  corolle  absolument  glabre  et  à  fleurs  petites. 


-  66  —    . 

Il  ferait  donc  de  la  plante  qui  lui  a  été  soumise  un  Vicia 
purpurascens  DC.  var  glabrescens.  —  Les  légumes  sont  très 
pubescents.  —  Le  Vicia  purpurascens  type  est  méridional  et 
peut  se  modifier.  —  Le  Vicia  segetalis  est  également  très 
variable  et  remplace  en  Saône-et-Loire  le  V.  pannonicaJacq., 
qui  est  du  même  groupe,  mais  très  différent. 

Lettres  de  Mlle  Yernon,  de  M.  Poullier,  au  sujet  d'une  her- 
borisation aux  localités  classiques  des  environs  d'Airvault,  les 
15  et  16  juin. 

M.  Fouillade  a  cueilli  en  mai  à  Tonnay-Charente  : 

Neoltia  nidus-ayis,  bois  delà  Chauvière;  Orchis  montana, 
AC.  ;  Myosurus  minimus,  à  Chalonnière  ;  Ranunculus 
Broueltii ;  R.  sceleratus,  AC.  marais,  Tonnay-Charente, 
St-Hippolyte  ;  Silène  gallica ,  Trifol,  michelianum ,  R.  ; 
Vicia  bithynica,  2  pieds  seulement  ;  Glyceria  plicata,  pro- 
cumbens,  distans,  dans  les  marais  ;  Orobanche  epythimum, 
le  Tail  ;  Eufragia  viscosa,  à  Cabariot  ;  Tetragonolobus  sili- 
quosus,  Chasserat,  commune  de  Cabariot;  Smyrnium  Olusa- 
trum,  Tonnay-Charente,  quai  des  Capucins. 

Lettres  et  télégrammes  de  MM.  A.  Guillon,  Baudoin,  Goui- 
rand,  Brunaud,  Fouillade,  Reveillaud,  Garandeau,  Mathieu, 
etc.,  pour  l'herborisation  du  23  juin  vers  Garde-Epée,  envi- 
rons de  Cognac. 

M.  E.  Simon  a  reconnu  dans  un  envoi  fait  par  M.  Souche, 
de  plantes  récoltées  à  Chantonnay  (Vendée)  :  Festuca  tenui- 
folia,  Charafragilis,  Zannichellia  cyclostigma  Clavaud,  etc. 

M.  A.  Leroux  communique  un  certain  nombre  de  plantes 
qu'il  a  récoltées  dans  la  forêt  d'Elampes  (S.-et-O.). 

M.  A.  Moinet  offre  deux  plantes  africaines,  le  Lotier  des 
Lothophages  (Zizyphus  lotus),  ou  Jujubier  sauvage,  qui  cons- 
titue une  des  broussailles  les  plus  communes  de  l'Algérie  et 
des  plus  difficiles  à  extirper  (récolté  à  Tifuraouin,  province 
d'Oran,  en  mai  1898). 


—  67  — 

L'autre  plante  est  une  Térébinthacée ,  Pistacia  lent i eus  ; 
c'est  encore  un  des  principaux  éléments  des  broussailles  du 
Tell. 

M.  E.  Simon  dit  qu'il  serait  bon  de  recommander  aux  socié- 
taires «  d'envoyer  toujours  des  plantes  en  quantité  suffisante 
pour  qu'on  puisse  juger  du  port,  et  quand  il  s'agit  d'espèces 
charnues  ou  grêles  de  les  mettre  sous  presse  à  l'avance  ;  dès 
que  les  feuilles  se  replient,  ou  s'enroulent,  la  détermination 
devient  parfois  difficile.  »  Bien  soigneusement  préparer  les 
plantes  en  les  étalant  "minutieusement  et  en  les  pressant,  et  y 
joindre  une  étiquette. 

M.  Aristobile  a  rencontré  en  Indre-et-Loire,  «  en  grande 
quantité,  »  Cephalanthera  rubra,  Orchis  coriophora  qu'il 
envoie,  ainsi  que  Ranunculus  chœrophyllos. 

M.  Girouin  envoie  Ornithogalum  sulfureum. 

M.  Goirand  dit  que  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres 
rendra  service  au  Comice  agricole  de  Melle  en  organisant,  à 
l'occasion  du  concours  agricole  de  La  Mothe-St-Héray,  une 
exposition  de  champignons. 

M  Malinvaud  envoie  des  circulaires  d'invitation  au  Congrès 
jubilaire  de  la  Société  botanique  de  France. 

M.  L.  Forestier  envoie  de  Bournezeau  Carex  pilulifera  et 
Filago  montana.  Il  adresse  ses  plus  sincères  remerciements 
à  M.  Souche  pour  les  plantes  qu'il  en  a  reçues. 

M.  Navrancourt  a  récolté  aux  environs  de  Mirebeau-en- 
Poitou  quelques  plantes  intéressantes  qu'il  communique. 

La  Société  des  Sciences  naturelles  de  Vienne  (Isère),  étant 
dans  l'obligation  d'interrompre  la  publication  de  son  Bulletin, 
nous  prie  de  différer  nos  envois. 

M  A.  Guidon  insiste  pour  que  M.  B.  Souche  accepte  l'invi- 
tation de  la  Société  botanique  de  France  et  assiste  à  la  fête  jubi- 
laire qui  se  tiendra  le  Ie1'  août  à  Paris.  Il  y  représenterait  la 
Société  botanique  des  Deux-Sèvres. 


—  68  — 

M.  Naud  signale,  au  20  juin  1904,  dans  la  forêt  de  Chizé 
(D--S.)  une  production  assez  abondante  des  espèces  suivantes  : 
Boletus  reticulatus,  Collybia  radicata,  «  espèce  toujours 
inoflensive,  d'après  une  longue  expérience  »,  Cantharellus 
cibarius,  Clavaria  flava,  Lepiota  excoriata. 

M.  Sarazin,  sur  la  demande  de  M.  Souche,  fournit  les  très 
intéressants  renseignements  suivants  sur  les  «  Tortillards  » 
vendéens. 

«  J'ai  extrait  d'un  vieil  ouvrage  sur  la  Vendée  la  notice 
ci-jointe  sur  le  Tortillard. 

«  Dans  le  cours  de  sylviculture  on  cite  comme  une  variété 
de  YUlmus  campestris,  VU.  tortuosa (Ormeau  tortillard),  plus 
petit  que  le  type  dans  toutes  ses  parties  et  à  rameaux  tortueux, 
dont  les  fibres  sont  tordues. 

«  Mais  le  tortillard  du  Thouarsais  et  de  St-Sulpice  n'est  pas 
plus  petit  que  l'ordinaire,  il  pousse  d'ailleurs  dans  les  meilleurs 
sols  de  la  Vendée  (Liasien,  sinémurien  et  toarcienj. 

«  En  dehors  de  ces  terrains  il  n'a  plus  la  même  valeur  pour 
le  charronnage. 

«  D'après  la  note  de  La  Fontenelle  on  serait  porté  à  croire  que 
les  Tortillards  de  la  Plaine  intérieure  de  la  Vendée,  comme  on 
appelle  cette  région,  ont  été  obtenus  par  une  véritable  sélec- 
tion et  que  le  type  s'est  conservé  par  bouturage  et  marcottage. 
Mais  on  doit  se  demander  cependant  si  la  nature  du  sol  n'influe 
pas  aussi  sur  les  qualités  de  cet  arbre.  » 

Note.  —  Extrait  de  la  statistique  ou  description  générale 
du  département  de  la  Vendée  par/.  A.  Cavoleau,  revue  et 
augmentée  par  De  la  Fontenelle  (1844),  page  457,  cha- 
pitre IV  «  De  quelques  arbres  à  introduire  ou  à  multiplier 
davantage  en  Vendée  »  (par  De  la  Fontenelle). 

«  Il  existe  un  arbre  précieux  dans  la  Plaine  intérieure  de  la 


—  69  — 

Vendée,  dans  le  Bocage  qui  s'y  rattache  et  surtout  aux  envi- 
rons de  St-Sulpice-en-Pareds  :  c'est  l'ormeau  tortillard,  appelé 
dans  le  pays  ormeau  lié,  variété  d'arbre  qui   a  fait  la  réputa- 
tion du  charronnage  de  Bruxelles   Cet  ormeau,  qui  diffère  de 
l'ormeau  ordinaire,  se  distingue  aisément  à  la  vue.  On  le  mul- 
tiplie de  rejetons,  même  de  boutures,  car  les  semis   donnent 
autant  et  plus  d'ormeaux  ordinaires  que  d'ormeaux  tortillards. 
Ensuite  cet  arbre  s'émonde  et  on  laisse  toujours  la  branche  la 
moins  droite,  ce  qui  lui  fait  un  tronc  courbé  à  toutes  les  mains. 
Cette  variété  d'ormeau  parvenue  à  la  grosseur  du  corps  et   au 
delà,  a  une  grande  valeur,  parce  qu'on  la  coupe  en   tronçons 
très  courts  pour  faire  des  moyeux  ou,  comme  on  le  dit,  des 
boutons   de  roues  de  charrette.  Le  bois  de  cet  ormeau  a  les 
fibres  mêlées  et  à  toutes  les  mains,  de  sorte  qu'il  est  très  dur 
et  non  susceptible  de  se  fendre,  comme  l'ormeau  ordinaire.  Il 
en  résulte  qu'un  ormeau  tortillard  vaut  quatre  ou  cinq  fois  ce 
que  coûterait  un  ormeau  de  même  grosseur  et  de  même  lon- 
gueur. Dans  une  telle  position  de  choses,  il  est  à  désirer  qu'on 
multiplie  davantage  dans  le  pays  un  arbre  si  précieux  »  (1). 

M.  Grelet  a  découvert  dans  le  jardin  du  presbytère  de  Savi- 
gné,  près  Civray  (Vienne)  le  Malva  yarviflora  L  ,  qu'il  envoie. 
—  Il  ignore  à  quelle  époque  remonte  cette  introduction. 

Il  signale  au  «  bois  de  l'Assassin,  »  bord  de  la  route  natio- 
nale de  Limoges  à  Nantes,  entre  Savigné  et  Charroux,  la  pré- 
sence de  Tolpis  umbellata  Bert.  qu'il  y  a  vu  en  juin  1903. 

Lettres  de  MM.  Perrier  de  la  Bàthie,  Bonneau,  etc.,  rela- 
tives à  une  herborisation  fixée  au  30  juin,  vers  Fontcouverte, 
environs  de  Saintes. 

M.    E.    Simon   rapporte   à  YAchillea   ynillefolium,   forme 

(1)  J'ai  dans  mes  pépinières  beaucoup  d'ormeaux  tortillards  ;  j'en  ai 
obtenu  un  bon  nombre  de  boutures,  dont  on  a  peine  à  faire  réussir  un 
cinquième  (De  la  Fontenelle). 


—  70  — 

A.  monticola  de  Martrin,  la  plante  récoltée  commune  de 
St-Brice  (Gh.). 

M.  G.  Renaudetdit  que  malgré  la  protestation  d'un  membre 
de  la  Société  il  n'en  reste  pas  moins  acquis  que  Y Entoloma 
clyjpeatum  L.  (Entolome  en  bouclier),  est  une  espèce  de  valeur 
alimentaire  très  médiocre,  de  l'avis  de  tous  ceux  qui  en  ont 
essayé  la  dégustation. 

(La  Rédaction  est  loin  de  partager  cette  manière  de  voir) 

M.  l'Inspecteur  d'Académie  d'Angoulème  s'excuse  de  ne 
pouvoir  prendre  part  à  l'herborisation  du  23  juin,  aux  environs 
de  Cognac. 

M.  A.  Maigret,  à  Issoudun,  dit  qu'il  a  vu  autour  de  cette 
ville,  entre  autres  :  Caltha  palustris  C.,  Cerastium  arvense 
CG.,  Hottonia  palustris  C.,  Holosteum  umbellatum,  Specu- 
laria  spéculum,  Ophrys  arachnites,  Coronilla  minima, 
Thesium  humifusum,  Epipactis  rubra,  Bupleurum  protrac- 
tum,  etc. 

Mme  Renouard  envoie  de  Darnac  (Haute- Vienne)  le  Campa- 
nula  patula. 

Parmi  les  autres  plantes  communiquées  du  26  mai  au 
26  juin,  citons  : 

Carex  paniculata,  C.  leporina  par  M.  Douteau  ;  Agrostis 
spica-venti  par  M.  Navrancourt;  Campanula  persicifoliapar 
M.  Pelourde  ;  Orchis  coriophora,  etc.,  par  M.  Aristobile. 

Reçu  en  outre  divers  plis  de  Mlles  J.  Lamarre,  A.  Guéry, 
M.  Pouilloux,  Z.  Desré  ;  MM.  Dr  Métais,  Boisdé,  Brochoire, 
Chalot,  Aimé,  de  la  Jaille,  Barré,  Bourdeau,  etc 

Publications.  —  Les  publications  reçues  depuis  la  dernière 
réunion  comprennent  les  Bulletins  et  mémoires  des  Sociétés 
correspondantes. 

Herbier  régional.  —  M.  le  Président  dit  qu'il  a  apporté  au 
Musée  régional  de  Thouars,  les  plantes  récoltées  par  la  Société 
botanique  dans  V arrondissement  de  Bressuire. 


—  71  - 

M.  Musseau,  conservateur  du  Musée,  en  a  exprimé  toute  sa 
gratitude. 

Cet  herbier,  qui  ne  tardera  pas  à  être  augmenté,  pourra  être 
divisé  en  deux  parties  :  1°  Plantes  du  canton  de  Thouars  ; 
2°  plantes  du  reste  de  l'arrondissement  de  Bressuire. 

Groupe  thouarsais.  —  Sur  la  proposition  du  Président, 
l'Assemblée  décide  qu'il  y  a  lieu  de  constituer  le  groupe 
thouarsais.  —  Par  acclamation,  Mme  Imbert  et  M.  le  Maire  de 
Thouars  sont  désignés  comme  présidents  d'honneur. 

L'élection  du  Bureau  aura  lieu  ultérieurement. 
La  séance  est  levée  et  l'herborisation  reprise. 


Séance  du  Jeudi  21  Juillet  1904 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  \  heure. 
Présents  au  Bureau  :  MM.  Véry,  Mazalrey,  Pelloquin. 
Excusés:  MM.  Bougouin,  Barré. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté  sans 
modifications. 

Admissions.  —  Sont  approuvées  les  admissions  de  membres 
titulaires  prononcées  le  30  juin  à  Fontcouverte  (Ch.-Inf.),  au 
cours  d'une  herborisation  : 

Mlle  Bobin  (Elisabeth),  à  St-Savin  (Vienne),  présentée  par 
Mme  Ohlig  et  M.  B.  Souche  ; 

Cercle  pédagogique  de  Saintes,  président  M.  Bonneau,  ins- 
pecteur primaire,  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Perrier  ; 


—  72  — 

M.  Forsant  (Achille),  instituteur  à  St-André-de-Lidon 
(Gh.-Inf.),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Perrier  ; 

M.  Marcouiller,  instituteur  à  Fontcouverte  (Ch.-Inf.),  pré- 
senté par  MM.  B.  Souche  et  Fouillade. 

<2i  juillet  1904  : 

Mme  Blanchard,  à  St-Oermain,  par  St-Savin  (Vienne),  pré- 
sentée par  Mmeo  Ohlig  et  Bernard-Dousset. 

Correspondance.  —  Lettre  de  M.  le  Préfet  au  sujet  du  Bap- 
port  annuel  au  Conseil  général. 

M.  Fouillade  rapporte  au  Carex  binervis  le  Garex  récolté  à 
Garde-Epée,  commune  de  St-Brice  (Charente),  le  23  juin,  avec 
C.  pulicaris,  C.  panicœa,  etc.  VAchillea  trouvé  dans  le  voi- 
sinage et  AC.  doit  rentrer  dans  VA.  millefolium  (A.  monti- 
cola  de  Martrin).  Les  feuilles  sont  plus  allongées  que  dans  le 
type,  à  segments  plus  éloignés  et  presque  dans  un  même  plan, 
les  inférieurs  plus  courts  que  les  moyens.  —  Bemarqué  la 
même  particularité  à  l'Absie  (D.-S.). 

UAvena  barbata  est  assez  abondant  à  Tonnay-Charente. 

Mme  Ohlig  a  cueilli  à  St-Savin  (Vienne),  YEpipactis  rubra, 
qu'elle  envoie. 

M.  A.  Moinet  a  rapporté  du  bois  de  la  Tranchée,  commune 
de  St-Symphorien,  près  Niort  :  Chloraperfoliata,  Hypericum 
hirsutum,  Ervum  hirsutum,  etc.,  qu'il  communique. 

Notre  collègue  a  bien  voulu  numéroter  les  volumes  de  notre 
bibliothèque  qui  ne  font  pas  partie  des  «  périodiques  »,  et 
reporter  les  numéros  sur  les  fiches. 

M.  le  Dr  X.  Gillot  a  examiné  un  Tordylium  maximum 
récolté  à  Thouars  le  26  juin  et  que  M.  Souche  lui  avait  soumis. 

Il  dit  que  la  plante  est  atteinte  de  Chlqranthie,  et  cette  défor- 
mation tératologique  est  de  forme  parasitaire.  C'est  en  somme 
une  acarocécidie  due  à  un  Eriophyes...  La  piqûre  des  insectes 
minuscules  produit  une  pilosité  exagérée,  une  déformation  des 
organes  floraux,  pour  la  plupart  transformés  en  phyllodes.  Le 


—  73  — 

cas  est  fréquent,  notamment  chez  les  ombellifères,  mais  encore 
mal  étudié,  faute  de  matériaux  en  bon  état. 

M.  Drapron  envoie  des  échantillons  adultes  de  Viciapurpit- 
rascens  et  dit  que  la  plante  croît  dans  les  haies,  sur  la  route  de 
Beaulieu  à  la  Mothe-Achard  (Vendée),  à  500  mètres  de  Beau- 
lieu.  La  station  occupe  les  deux  haies  bordant  la  route,  sur 
une  longueur  de  cinquante  mètres.  Il  en  existe  une  autre  sta- 
tion sur  la  route  de  Landeronde  à  la  gare  des  Clouseaux.  La 
plante  paraît  abondante  dans  les  deux  endroits. 

Un  amateur  de  Montmorillon  a  demandé  des  renseignements 
sur  une  Digitale  pourpre  d'aspect  singulier  qu'il  envoie. 
Au  moment  où  M.  le  Dr  X.  Gillot  recevait  de  M  Souche  ce 
Digitalis  il  venait  de  récolter  un  cas  tératologique  analogue,  et 
ce  n'était  pas  la  première  fois  qu'il  le  constatait. 

Les  fleurs  de  Digitale  sont  dans  ces  cas  divisées  en  plusieurs 
lames  inégales,  simulant  une  polypétalie,  et  parfois  une  régu- 
larité presque  péloriée  —  mais  il  n'y  a,  en  réalité,  ni  pélorie, 
ni  divisions  en  plusieurs  pétales.  Le  phénomène  de  déforma- 
tion et  de  fissiparité  corollaire  est  dû  à  un  arrêt  de  développe- 
ment des  organes  floraux.  Les  étamines  sont,  pour  la  plupart, 
stériles,  à  anthères  mal  conformées,  et  les  ovaires  souvent 
déformés,  irréguliers,  concentriques,  renferment  des  ovules 
atrophiés. 

Cette  anomalie  serait  d'origine  parasitaire,  et  probablement 
due  à  une  cécidomie... 

M.  le  D'  X.  Gillot  est  convaincu  que  la  plupart  des  cas  de 
Chloranthie  florale  et  de  viviparisme  des  Graminées  sont 
également  parasitaires  et  dus  à  des  insectes  diptères  acariens, 
etc.  Nous  sommes  encore  bien  peu  avancés  sous  ce  rapport, 
malgré  quelques  faits  avérés.  Mais  où  trouver  un  botaniste 
sérieux,  doublé  d'un  entomologiste  compétent? 

M.  F.  Pelourde  demande  que  les  envois  de  la  Société,  pen- 


—  74  — 

dant  les  vacances,  lui  soient  faits  à  Villiers-le-Roux,  par  Ville- 
fagnan  (Charente). 

M.  Reveillaud  précise  la  station  de  quelques  plantes  qu'il  a 
envoyées  à  la  Société,  ou  qu'il  avait  apportées  à  l'excursion  du 
23  juin  : 

Cephalanthera  rubra:  bois  des  Chèneaux,  commune  de 
Juillac-le-Coq  ;  Doryclmium  stiffruticosum  :  Juillac-le-Coq, 
chemin  de  St-Fort  à  Juillac,  parles  Arnelles,  près  du  moulin; 
Astragalus  glycyphyllos:  id.  ;  Catananche  cœrulea:  St-Fort, 
route  de  Verrières;  Epipactls  latifolia  :  bois  de  Gierzac 
(Ch.-Inf.)  et  bois  du  Ghèneau,  en  Juillac-le-Coq. 

Ces  localités  sont  dans  la  Charente. 

M.  A.  Moinet  communique  quelques  plantes  de  la  commune 
de  Souche,  près  Niort,  entre  autres  Thalictrum  minus. 

Lettres  de  M.  Brillaud,  au  sujet  d'une  herborisation  qu'il  a 
bien  voulu  organiser  dans  les  marais  de  la  Sèvre  niortaise, 
vers  Amure,  le  Vanneau,  etc. 

M.  J.  Roux  est  allé  le  3  juillet  à  la  Chevallerie,  commune  de 
Largeasse  (D.-S.),  où  il  a  rencontré  : 

Pisum  arvense,  Chrysanthemum  segetum,  un, seul  pied, 
Anagallis  tenella,  Nardurus  Poa,  et  un  Ornithopns,  proba- 
blement le  perpusillus,  mais  les  gousses  sont  terminées  par 
une  pointe  crochue.  La  fleur  est  d'un  blanc  jaunâtre,  avec 
l'étendard  veiné  de  rouge. 

M.  Reveillaud  envoie  Pedicularis  silvatica  provenant  de 
Aignes,  route  d'Angoulème,  ainsi  que  :  Saponaria  vaccaria, 
Juillac-le-Coq,  près  du  chemin  de  la  Vallade  aux  Arnelles;  — 
Coronilla  scorpioïdes  :  Jardin  du  presbytère  de  St-Fort-s-le-Né  ; 
—  Melilotus  alba  :  Salles  d'Angles,  route  de  St-Fort  ;  et,  de  la 
même  provenance  :  Lathyrus  latifolius,  Centaurea  scabiosa, 
Carduncellus  mitissimus ,  Allium  sphœrocephalum. 

M.  Desage  communique  vivant  le  Melilotus  coerulea  qui  lui 
a  été  apporté  des  environs  de  Celles  (D.-S.). 


—  75  — 

M.  E.  Bocquier  a  constaté  que  le  Corydalis  claviculata,  qui 
était  assez  abondant  il  y  a  deux  ans  à  Chaillé-s-les-Ormeaux 
(Vendée),  est  plutôt  rare  cette  année.  La  plante  paraît  avoir 
disparu  complètement  au  moulin  de  la  Roussière,  où  elle  avait 
été  vue  à  cette  époque. 

M.  Bocquier  est  parvenu  à  cultiver  le  Matliiola  oyensis,  et  il 
l'étudié  en  détail. 

Lettres  de  MM.  Pelloquin,  A.  Moinet,  Aimé,  Lemercier,  etc., 
au  sujet  de  l'herborisation  du  17  juillet. 

M.  G.  L\enaudet  envoie  des  Microphotographies  ayant  trait  à 
un  important  travail  qui  paraîtra  incessamment. 

Au  sujet  de  Y Entoloma  clypeatuyn  il  se  range  avec  plaisir 
à  l'avis  de  la  «  Bédaction  »  de  l'Intermédiaire. 

Notre  collègue  recevrait  plus  particulièrement  avec  plaisir 
des  Gasléromycètes,  déterminés  ou  non,  échantillons  secs  ou 
frais,  ou  conservés  dans  une  solution  de  formol  à  1  °/0. 

M.  Th.  Naud  dit  qu'à  la  2e  page  de  l'Intermédiaire  n°  61,  il 
est  question  de  la  «  forêt  d'Etampes  »  qui  a  fourni  des  plantes 
à  M.  Leroux.  Pour  les  Poitevins  il  eût  été  bon  d'ajouter  : 
«  S.-et-Oise  »,  car  il  y  a  dans  les  Deux-Sèvres  une  «  forêt 
d'Etampes  »  (Voir:  Géographie  des  D.-S.,  par  Buffières,  et 
Dictionnaire  géographique  des  D.-S.).  Cette  dernière  indication 
s'applique  à  une  large  étendue  de  bois  englobée  dans  la  forêt 
domaniale  de  Chizé,  et  qui  en  fut  distraite  par  décret  royal.  Elle 
a  été  appelée  tour  à  tour  Forêt  d'Argenson  ou  forêt  d'Etampes. 
Elle  fut  acquise  par  la  famille  Maboul,  avec  le  marquisat  de 
Fors.  Elle  se  trouva,  par  héritage,  en  possession  des  Grussol. 
—  Terreneuve  a  été  bâti  dans  une  partie  de  cette  succession.* 

M.  A.  Moinet  envoie  Allium paniculatum  trouvé  sur  la  voie 
ferrée,  en  face  le  cimetière,  près  de  la  gare  de  Niort. 

M.  Ls.  Bouchet  aurait  vu  avec  plaisir  organiser  une  herbo- 
risation vers  Bonnes  (Vienne),  mais  la  chaleur  est  trop  forte 
et  la  saison  un  peu  avancée. 


-  76  - 

En  outre  divers  plis  de  :  Mmes  Blanchard,  Bernard-Dousset  ; 
Mlles  J.  Lamarre,  J.  Denizeau,  C.  Bénard,  Duponchel,  etc.  ; 
MM.  Baffault,  E.  Doucet,  Al.  Didier,  Forsant,  Guq,  Marcouil- 
ler,  Morillon,  Malinvaud,  Perrier,  H.  Correvon,  etc. 

M.  Fouillade  a  récolté  à  Tonnay-Charente  Œnantlie  Fou- 
caudi. 

M.  E.  Doucet  a  trouvé  à  l'étang-  des  Souches,  commune  de 
Mazières  (Indre-et-Loire)  Ylllecebrum  verticiïlalum,  très  rare 
dans  le  département. 

Le  7  juillet  il  a  découvert  sur  la  route  de  Pernay,  en  face  la 
ferme  de  la  Borde,  dans  un  champ  en  friches,  Orobanche 
picridis  Vausch  ;  il  y  en  a  en  quantité.  M.  Doucet  avait  eu 
l'occasion  de  récolter  autrefois  un  seul  exemplaire  de  cette 
plante  rare,  non  loin  du  hourg  de  Cinq-Mars  (Indre-et-Loire). 

Le  dimanche  26  juin,  MM.  E.  Doucet  et  Aristohile  ont  her- 
borisé aux  environs  de  Tours.  Ils  ont  trouvé  en  différents 
endroits  de  la  commune  de  Chambray  le  Lathyrus  tuberosus, 
assez  rare  en  Indre-et-Loire. 

M.  A.  Maigret  écrit  du  camp  du  Buchard  et  envoie  le  Galeop- 
sis  dubia. 

Publications.  —  Les  publications  reçues  depuis  la  dernière 
réunion  sont  passées  en  revue. 

Rapport  au  Conseil  général.  —  M.  le  Président  lit  le  Bap- 
port  annuel  au  Conseil  général.  —  Ce  rapport  est  approuvé. 

Communications .  —  M.  Souche  dit  qu'il  serait  peut-être 
utile  d'organiser  à  Niort  un  comité  pour  la  détermination  des 
plantes  médicinales  ou  autres.  Les  élèves  en  pharmacie,  les 
candidats  à  divers  diplômes  spéciaux,  pourraient,  sans  frais  de 
déplacement,  profiter  des  renseignements  qui  y  seraient  fournis. 
Il  y  aura  à  examiner  la  question  d'opportunité,  puis  avoir  si  le 
délégué  de  la  Société  viendrait  à  un  jour  déterminé  autre  que 
celui  des  séances. 

M.  Véry  dit  qu'en  Alsace  il  a  vu,  dans  sa  jeunesse,  les  insti- 


—  77  - 

tuteurs  emmener  leurs  élèves  dans  les  champs  ou  les  bois,  les 
jeudis  et  les  dimanches,  et  leur  faire  en  plein  air,  d'intéres- 
santes leçons  de  choses. 

MM.  Mazalrey  et  Pelloquin  prennent  aussi  part  à  la  discus- 
sion. 

Les  pharmaciens  et  quelques  chefs  d'établissements  d'ins- 
truction seront  consultés  et  la  proposition  examinée  à  nouveau. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


Séance  du  dimanche  9  Octobre  1904 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont  présents  :  Mlles  Coustols,  Denizeau,  Faucheux  ;  MM. 
Véry,  Lemercier,  Th.  Blanchard,  J.  Rousseau,  A.  Moinet. 

Excusés  :  M.  Barré. 

Admissions.  —  Sont  admis  à  l'unanimité  comme  membres 
titulaires  de  la  Société  : 

M.  le  D1'  Fernand  Camus,  25,  avenue  des  Gobelins,  Paris 
(xme),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Lemercier  ; 

M.  Laborie,  à  Auterive  (Gers),  présenté  par  MM.  L.  Duf- 
fort  et  Fouillade  ; 

M.  E.  Demellier,  négociant  à  St-Maixenl  (D.-S.),  présenté 
par  MM.  B.  Souche  et  Dr  Gorbin  ; 

.M,  Airault  (Emiie),  faubourg  Charrault,  à  St-Maixent,  pré- 
senté par  les  mêmes  ; 

Mlle  Sausseau,  directrice  du  Pensionnat,  à  Thouars  (D.-S.), 
présentée  par  MM.  B.  Souche  et  Gachet. 

Correspondance  —  M.  Mazalrey  a  bien  voulu  faire  traduire 
par  un  de  ses  amis  une  circulaire  envoyée  par  la  section  bota- 
nique de  la  Société  royale  hongroise  des  sciences   naturelles. 


—  78  — 

C'est  une  invitation  à  souscrire  aux  et.  Novénytani  Kozlemé- 
nyek  »,  par  abréviation  :  «  Nov.  Kozl.   » 

M.  J.  Ptoux  envoie,  pour  M.  Correvon,  Wahlenbergia  fiede- 
racea  et  Anagallis  lenella  provenant  d'une  fondrière  à  3  ou 
400  mètres  N.-E.  du  hameau  de  la  Prévazelière,  commune  de 
l'Absie  (D.-S.), 

Commune  de  Largeasse  (D.-S.),  M.  Roux  a  récolté  :  10  juil- 
let, Scirpus  silvaticus,  sur  les  bords  de  la  Sèvre  nantaise  ; 
Utricularia  neglecta,  mares  de  la  Vallée  près  du  Moulin-du- 
Bois  ;  17  juillet,  Isnardia  palastris,  mare  dans  l'angle  du 
confluent  du  ruisseau  de  la  Chevalerie  et  de  la  Sèvre. 

M.  Roux  dit  qu'il  est  bien  regrettabe  que  lors  de  l'excursion 
à  Fontcou verte  (Ch.-Inf.),  les  investigations  n'aient  pas  été 
poussées  jusqu'à  Vénérand,  3  kilom.  plus  au  nord.  Là  com- 
mencent les  Chaumes  du  Douhet,  stations  classiques  de  Lloyd, 
où  l'on  aurait  pu  cueillir  sans  peine  bon  nombre  de  bonnes 
plantes  :  Cratœgus  pgracanlha,  Artemisia  camphorata,  Hely- 
chrisum  stœchas,  Fumana  procumbens,  Ruta  graveolens, 
Cistas  salviœfolius ;  puis  dans  les  rochers  de  la  vallée  de  la 
Planche,  un  peu  plus  à  l'ouest  '■  Adianthum  Capilhis-veneris 
(Gros  Roc)  ;  Phyllirea  média  parmi  les  Yeuses;  Ficus  carica 
subspontané.  Dans  les  marécages  :  Parnassia  paluslris,  Epi- 
paclis  palustris,  etc.,  etc. 

M.  A.  Moinet  a  herborisé  le  22 juillet  à  Si-Martin,  près  Niort, 
en  face  le  champ  de  course,  sur  un  coteau  connu  sous  le  nom 
de  Chizelles.  Il  y  a  récolté  quelques  plantes,  qu'il  envoie,  et 
parmi  lesquelles  on  peut  citer:  Scolyme  d'Espagne  (Scolymus 
hispanicus),  Lin  à  feuilles  menues  (Linum  tenuifolium),  Cam- 
panule agglomérée  (Gampanula  glomerata),  etc. 

M.  II.  Correvon  accuse  réception  des  plantes  qui  lui  ont  été 
envoyées  vivantes  (Anagallis  et  Wahlenbergia). 

M.  Ph.  Rousseau  demande  (28  juillet),  si  l'herborisation  pro- 
jetée vers  Tiffauges  (Vendée)  aura  lieu  cette  année   malgré   la 


-  79  — 

sécheresse  et  la  saison  avancée.  Dans  l'affirmative  il  désirerait 
être  prévenu  prochainement  afin  de  pouvoir  prendre  toutes  les 
dispositions  pour  conduire  la  chose  à  honne  fin. 

M.  P.  Desgardes  envoie  d'Argenton  (Indre)  Aspidium  acu- 
leatum,  Malva  moschata,  Marchantia jpolymorpha. 

M.  Bourdeau  communique  Eragrostis  megastachia. 

Mlle  Germond  envoie  un  certain  nombre  de  plantes  de  Saint- 
Maurice  (D.-S.). 

M.  Boudier  confirme  la  détermination  du  Polyporus  sulfu- 
reus  récolté  commune  de  Pamproux  et  envoyé  par  M.  Souche. 

M.  Drapron  a  récolté  à  Beaulieu- sous-la  Roche  (Vendée)  le 
Carex  muricata  et  un  Centaurea  pratensis  à  fl.  blanches. 

M.  Drapron  envoie  de  Courdault  (Vendée)  des  fruits  —  de 
la  grosseur  d'une  noix  —  de  l'Aristoloche  Clématite.  Il  y  joint 
le  Festuca  pratensis  et  le  Panicum  Crus-galli,  de  même  pro- 
venance. 

M.  A.  Maigret,  qui  est  au  camp  du  Ruchard  (Indre-et-Loire), 
communique  l'Inule  Aunée  (Imda  Helenium),  récoltée  à  14 
kilomètres  d'Issoudun,  et  le  Plantain  des  Sables  (Plantago 
arenariaj,  trouvé  sur  la  voie  ferrée. 

Il  signale  la  présence  à  St-Pierre-de-Maillé  (Vienne),  du 
Scohjmus  hispanicus,  déterminé  par  M.  Cl.  Hérault  et  par  lui. 

M.  Malinvaud  répond  à  M.  Souche  que  l'un  des  auteurs  du 
Catalogue  des  plantes  de  la  Charente,  M.  de  Rochebrune, 
actuellement  fort  càgé,  est  assistant  de  zoologie  au  muséum  de 
Paris  et  depuis  longtemps  ne  s'occupe  plus  de  botanique. 

M.  Réveil  Uud  annonce  l'envoi  de  29  plantes  récoltées  en 
grande  partie  sur  le  territoire  de  St-Fort  (Charente). 

Mme  Blanchard,  de  St-Germain  (Vienne)  offre  Linaria  spn- 
ria  et  Saponaria  officinalis,  récoltées  dans  cette  commune. 

M.  A.  Moinet  dit  qu'il  a  reçu  du  répétiteur  de  l'Ecole  natio- 
nale d'agriculture  de  Rennes  des  graines  pour  le  Jardin. 

Mme  Renouard  a  récolté  à  Darnac  (Haute- Vienne)  quelques 


—  80   - 

plantes,  qu'elle  offre,  parmi  lesquelles  Chenopodium  Bonus- 
Henricus. 

M.  Girouin  envoie  de  la  Châtaigneraie  (Vendée)  l'Inule  dysen- 
térique. 

M.  L.  Forestier  communique  quelques  plantes  litigieuses 
des  environs  de  Bournezeau  (Vendée). 

M.  A.  Moinet  a  herborisé  dans  la  prairie  de  Galluchet,  com- 
mune de  St-Liguaire,  d'où  il  a  rapporté  plusieurs  espèces,  et  il 
demande  le  contrôle  de  ses  déterminations. 

M.  P.  Desgardes  envoie  d'Argenton  (Indre),  le  Polyporus 
sulfureus  pris  sur  un  tronc  de  châtaignier. 

Il  a  remarqué  dans  des  rochers  aux  environs  de  Fontgom- 
baud  (Indre)  la  forme  incisa  de  VAsplenium  Trichomanes, 
forme  qu'il  n'a  jamais  rencontrée  en  pleine  lumière,  mais 
plutôt  dans  une  demi  obscurité. 

M.  Fouillade  demande  si  la  station  de  la  commune  de  Bou- 
gon (D.-S.)  qui  a  fourni  à  M.  Souche  le  Viola  hirta-lacliflora 
est  la  même  que  celle  où  Sauzé  et  Maillard  ont  recollé  en  1872 
les  échantillons  de  leur  herbier  provenant  de  cette  même  com- 
mune. (Réponse  affirmative). 

Notre  collègue,  qui  a  de  temps  en  temps  à  contrôler  des 
envois  de  diverses  provenances,  fait  l'observation  suivante  : 
Les  sociétaires  qui  envoient  des  plantes  à  déterminer  devraient 
bien  fournir  des  échantillons  complets  et  en  quantité  suffisante. 
Trop  souvent  il  faut  se  prononcer  sur  de  simples  fragments  où 
les  parties  de  la  plante  offrant  des  caractères  essentiels  man- 
quent. Alors  la  détermination  qui  pourrait  être  sure  et  rapide 
avec  de  bons  échantillons,  devient  plus  difficile  tout  en  n'étant 
qu'approximative. 

M.  E.  Simon  demande  en  communication  un  échantillon  du 
Galeopsis  pubescens  Bess.,  publié  en  1888,  n°  2452,  par  la 
Société  rochelaise,  du  Jardin  botanique  de  Nantes.  (Accordé). 

M.  le  Dr  F.  Camus,  25,  avenue  des  Gobelins,  à  Paris,  qui 


—  81  — 

s'occupe  des  Mousses  et  particulièrement  des  Sphaignes,  a  réuni, 
au  sujet  de  ces  plantes  qui  disparaissent  de  jour  en  jour,  de 
nombreux  documents  sur  leur  distribution  en  France.  Avant 
de  publier  une  étude  sur  cette  distribution,  M.  F.  Camus  fait 
appel  aux  phanérogamistes  herborisants  qui  ont  certainement 
l'occasion  de  remarquer  ces  plantes  singulières  qui  constituent 
pour  les  Drosera,  le  Pinguicula  lusitanica  etc.,  un  support 
préféré,  sinon  exclusif.  Tous  les  renseignements  fournis  seront 
les  bien  venus. 

M.  F.  Camus  recevrait  surtout  avec  plaisir  des  touffes  vivantes 
de  Sphaignes,  et,  en  communication,  les  espèces  déjà  en  herbier. 

M.  E.  Simon,  ta  M.  Souche...  «  Vous  me  parliez  de  l'Acliillea 
de  Cognac  en  m'indiquant  que  l'odeur  de  ce  dernier  était  plus 
accentuée  que  dans  celui  du  Limousin.  Il  faut  bien  se  rendre 
compte  qu'entre  les  diverses  «  formes  »  des  genres  à  variabi- 
lité constatée,  n'existent  point  des  délimitations  nettes  et  pré- 
cises. Dans  l'espèce,  il  y  a  bien  des  individus  plus  ou  moins 
rapprochés  de  tel  ou  tel  type  régional  ou  stationnel  (je  fais  une 
différence  entre  les  deux,  personnellement).  Je  vous  ai  appelé  la 
plante  de  Cognac  AchiUea  monticola,  parce  que  ses  caractères 
la  rapprochent  bien  plus  de  cette  forme  régionale  que  du  type 
A.  mlllefolium ;  il  faut  bien  faire  rentrer  les  plantes  dans  nos 
divisions  artificielles  !  Mais  il  n'est  pas  inutile  de  rappeler  que 
dans  la  nature,  vous  le  savez  aussi  bien  que  moi,  il  ne  manque 
pas  de  formes  qu'on  ne  peut  exactement,  appeler  ceci  ou  cela. 

«  Tenez,  en  fait  d'Acliillea,  le  monticola  Mart.  Don.  est 
censé  avoir  des  calathides  plus  grosses  que  dans  le  type  ;  eh 
bien  vous  trouverez,  et  je  vous  montrerai,  des  spécimens  à 
grosses  calathides,  qui  n'ont  nullement  les  autres  caractères  de 
cette  forme.  Inversement,  vous  trouverez,  et  je  vous  ferai  voir, 
des  sujets  à  calathides  petites  et  à  rachis  des  feuilles  supé- 
rieures très  élargi,  à  limbe  des  inférieures  plus  largement  lan- 
céolé que  dans  le  type,  à  divisions  plus  planes,  etc.,  etc. 

6 


—  82  — 

«  Seuls  les  bolanistes  qui  observent  sur  le  vif  savent  ce  que 
valent  les  descriptions  et  les  coupures  établies  dans  les  flores, 
ce  qui  n'empêche  qu'on  apporte  le  plus  grand  scrupule  dans 
l'identification.  » 

M.  Lemercier,  qui  a  cultivé  autrefois  le  Polystichum  spinu- 
losum  et  le  Blechnmn  sjricant,  a  fini  par  les  perdre.  Il  dési- 
rerait en  recevoir  des  pieds  vivants. 

M.  L.  DulTort  donne  à  M.  Souche  des  renseignements  sur 
quelques  localités  citées  d'une  façon  imprécise  dans  le  catalo  • 
gue  des  plantes  de  la  Charente...  «  Par  «  Gherves  »  du  cata- 
logue il  faut  en  effet  entendre  «  Cherves  de  Cognac  »  ;  l'autre 
tre  «  Cherves  »  n'a  jamais  reçu  la  visite  de  M.  de  Rochebrune. 
«  Chante-Grelet  »  du  catalogue  est  un  petit  hameau  aux  portes 
d'Angoulème,  et  n'a  rien  à  voir  avec  celui  de  Ruffec.   » 

M.  L.  Dufforl  a  visité  assez  fréquemment  les  cantons  de 
Chabanais  et  de  Montembeuf. 

Le  secrétaire  de  l'Association  internationale  des  Botanistes 
accuse  réception  de  notre  Bulletin  de  1903  qui  sera  ainsi 
signalé  dans  le  Botanisches  Centralblatt. 

M.  le  DrF.  Camus  a  été  très  agréablement  étonné  de  la 
vitalité  considérable  montrée  par  la  Société  bolanique  des 
Deux-Sèvres.  «  Que  vous  avez  de  chance,  dit-il,  de  trouver 
des  excursionnistes  aussi  nombreux  et  aussi  zélés  !  C'est  chose 
d'ordinaire  si  difficile  en  province  !   » 

M.  F.  Camus  est  extrêmement  partisan  des  herbiers  régio- 
naux. 

Il  avait  commencé  au  musée  de  Cholet  un  herbier  de  4  à  500 
phanérogames,  avec  la  série  des  Muscinées  de  la  région.  Mal- 
heureusement  aucun  botaniste,  à  sa  connaissance,  n'a  pris  soin 
de  compléter  cet  herbier.  —  Il  a  déposé  au  Musée  de  Nantes, 
avec  l'aide  de  M.  Em.  Bureau,  un  herbier  hryologique  breton- 
vendéen  contenant  plus  de  3,000  échantillons,  et,  à  quelques- 
unes  près,  toutes  les  espèces  dont  la  présence  est  scientifique- 


—  83  — 

ment  acquise  dans  les  cinq  départements  bretons  et  celui  de  la 
Vendée. 

M.  P.  Gornuault,  sur  la  demande  de  M.  G.  Camus,  s'est 
occupé  de  l'organisation  à  Chantilly  (Oise),  d'une  herborisation 
de  la  Société  botanique  de  France  à  l'occasion  de  son  Jubilé. 
Cette  herborisation  a  eu  lieu  le  2  août.  Il  espérait  y  voir 
M.  Soucbé  et  sa  déception  a  été  grande  quand  il  a  su  qu'il  ne 
viendrait  pas  —  Pendant  cette  journce  du  2  août,  MM  G.  Ca- 
mus, D1'  X.  Gillot,  Cornuault,  ont  beaucoup  parlé  de  M.  Sou- 
che et  de  la  belle  Société  qu'il  a  réussi  à  constituer  et  à  main- 
tenir au  prix  du  travail,  du  désintéressement  et  de  sacrifices 
dont  l'éloge  n'est  plus  à  faire. 

Commune  de  Pressigny  (D.-S.),  M.  Cornuault  a  découvert, 
fin  juillet,  près  d'une  petite  mare,  dans  le  parc  du  Porteau,  une 
forme  très  intéressante  de  Juncus  compressas,  avec  longues 
gaines  membraneuses  à  la  base  des  feuilles.  Un  croquis  joint  à 
la  lettre,  permettra  de  retrouver  l'endroit  précis  de  la  cueillette. 

Notre  collègue  signale  le  Quercus  Toza  comme  étant  plus 
commun  que  les  autres  espèces  à  Aubigny  (D.-S.). 

A  propos  de  ce  Juncus,  M.  Gadeceau  fait  remarquer  que 
le  caractère  très  typique  des  gaines  membraneuses  si  remar- 
quables dans  la  plante  de  Pressigny,  se  trouve  mentionné  dans 
la  «  Nouvelle  flore  de  Normandie  de  Corbière.  »  Dans  cet  excel- 
lent ouvrage  «  que  les  vieux  botanistes  eux-mêmes  n'ouvrent 
jamais  sans  y  trouver  profit,  rien  n'est  copié,  tout  a  été  observé 
et  décrit  d'une  façon  originale  ;  »  le  fait  est  d'autant  plus  méri- 
toire qu'à  l'époque  que  nous  traversons  les  compilations  sem- 
blent en  train  de  se  substituer,  en  matière  d'histoire  natu- 
relle, aux  travaux  d'observation  pure,  au  grand  détriment  de 
cette  science. 

M.  E.  Simon  désirerait  examiner  le  Centaurea  montana  de 
la  Vienne.  «  Cette  aire  disjointe  est  bien  remarquable  et  pour- 
rait bien  motiver  une  différenciation  de  type.  » 


—  84  — 

M.  Fouillade  a  eu  le  plaisir  de  voir  M.  J.  Roux  à  Tonnay- 
Charente  pendant  les  vacances  dernières.  La  saison  était  trop 
avancée  rour  faire  une  herborisation  fructueuse.  Ils  ont  trouvé 
ensemble  Verbascum  phlomoïdes  et  un  Senecio  qui  a  paru  être 
le  S.  erraticas  Bert. 

L'Omithopus  signalé  à  Largeasse  (D.-S.)  par  M.  J.  Roux 
serait,  d'après  M.  Fouillade,  YO.  perpusillus.  «  Dans  cette 
espèce  le  bec  n'est  pas  toujours  droit,  comme  le  disent  la  plu- 
part des  flores  ;  Corbière  dit  avec  raison  «  bec  droit  ou  un  peu 
courbé.  »  Pour  ma  part,  ajoute  M.  Fouillade,  je  l'ai  toujours 
vu  un  peu  courbé.  Il  faudrait  dire  :  «  bec  droit  ou  plus  ou 
moins  courbé  mais  non  crochu.  »  —  M.  Roux,  à  qui  j'ai  mon- 
tré les  Ornithopus  de  mon  herbier  a  constaté  que  sa  plante 
était  identique  à  mes  échantillons  de  l'Absie  et  bien  différente 
de  YO  compressus  dont  le  bec  est  bien  plus  robuste  et  nette- 
ment crochu.  » 

A  Tonnay-Charente  le  Polygônum  mite  remplace  presque 
complètement  le  P.  hydropiper. 

M.  Démange  envoie  de  la  commune  deSte-Gemme-la-Plaine 
(Vendée)  le  Coronilla  scorpioïdes  récolté  en  juillet  dernier. 

M.  le  Dr  Ysambert  a  quitté  Monts;  sa  nouvelle  adresse  est 
97,  rue  de  l'Aima,  à  Tours  (Indre-et-Loire). 

M.  Cornuault  écrivant  au  Président  dit  :  «  Vous  êtes  vrai- 
ment trop  modeste  quand  vous  parlez  de  votre  rôle  dans  la 
Société  botanique  des  Deux-Sèvres.  Mon  opinion  et  celle  de 
tous  les  botanistes  qui  vous  connaissent  et  avec  lesquels  j'ai  eu 
l'occasion  de  m'enlretenir  est  que,  vous  disparu,  la  Société  vé- 
gétera encore  quelques  années,  grâce  à  la  vigueur  que  vous  lui 
avez  communiquée,  puis  s'éteindra  au  milieu  des  regrets  de  tous 
ceux  que  l'amour  des  plantes  avait  groupés  autour  de  vous, 
mais  dont  aucun  n'aura  pris  le  lourd  fardeau  d'intéresser  le 
vulgaire  à  leur  cause.  Cet  avenir,  dont  l'échéance,  nous  l'espé- 
rons tous,  est  encore  lointain,  sera  votre  plus  bel  éloge  ;  car  il 


—  85  — 

montrera  la  somme  d'efforts  que  vous  avez  dû  déployer  pour 
former  et  maintenir  l'énorme  faisceau  d'éléments  disparates 
qui  constitue  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres.  Votre  glo- 
rification, nous  le  craignons  tous,  sortira  de  l'effondrement  de 
votre  œuvre,  à  moins  que  vous  n'arriviez  à  trouver  un  conti- 
nuateur possédant  votre  zèle,  votre  science,  votre  énergie  et 
votre  désintéressement  Ce  sera  peut-être  une  tâche  plus  diffi- 
cile que  toutes  celles  que  vous  avez  accomplies  jusqu'ici  et  pour 
laquelle  je  vous  accompagne  de  tous  mes  vœux,  tout  en  souhai- 
tant que  vous  restiez  encore  de  longues  années  à  notre  tète.   » 

M.  G.  Durand  dit  qu'il  a  herborisé  les  15  et  28  juin  1904, 
en  compagnie  de  M.  Douteau,  aux  environs  de  La  Roche-sur- 
Yon,  et  principalement  dans  les  dunes  d'Olonne  (Vendée).  Les 
cueillettes  feront  l'objet  d'une  note  spéciale. 

M.  Bogard  a  récolté  commune  de  Lusignan  (Vienne),  au 
pied  d'un  pin,  un  Sparassis  crispa  pesant  plus  de  trois  livres. 
Le  champignon,  jeune  et  d'odeur  agréable,  a  été  mangé  et 
trouvé  excellent.  Il  demande  une  cuisson  prolongée  comme 
pour  la  Chanterelle.  S'il  était  préparé  au  jambon  il  serait  déli- 
cieux. 

Reçu  divers  envois  de  :  MM.  Delaubier,  Démange;  MlleCous- 
tols  :  MM.  E.  Bonneau,  E.  Barré,  Delagarde,  Laverré,  For- 
sant  ;  Comice  agricole  de  Melle,  Société  botanique  de  Genève  ; 
M.  le  Maire  de  Niort  ;  E.  Foucaud,  Sarazin,  E.  Demellier, 
E.  Musseau  ;  Mlles  Sausseau,  Germond  ;  MM.  G.  Viaud,  Per- 
rier  de  la  Bathie,  Marmuse,  Boudier,  Blanchard  ;  Société  myco- 
logique. 

Publications.  —  Parmi  les  publications  reçues  depuis  la 
séance  de  juillet  nous  mentionnerons  : 

Icônes  ad  floram  Europœ,  etc.,  de  A.  Jordan  et  J.  Fourreau, 
fascicules  1  à  56,  comprenant  280  planches  coloriées.  —  (Don 
de  Mme  G.  Genevier). 

Cryptogamie  illustrée,  ou  histoire  des  familles  naturelles  des 


—  86  — 

plantes  acotylédones  d'Europe,  par  C.  Roumeguère,  1  vol. 
in-4°.  —  (Don  de  Mme  G.  Genevier). 

Les  Rubus  de  l'Anjou,  résumé  des  faits  acquis,  1  bro.  ;  Les 
Primula  de  Maine-et-Loire,  i  bro.,  par  M.  G.  Bouvet.  —  (Don 
d'auteur). 

Guide  du  botaniste  herborisant  de  Verlot.  —  (Don  de  M. 
Fouillade). 

15  brochures  de  M.  le  Dr  F.  Camus,  don  d'auteur  :  Le  Lobe- 
lia  Dortmanna  L.  dans  le  Morbihan.  —  Sur  une  anomalie  du 
Phascum  cuspidatum.  —  Sur  quelques  cryptogames  vascu- 
laires  de  la  Basse-Bretagne.  —  Lettre  à  M.  Malinvaud.  —  Le 
Ceratodon  chloropus  sur  le  littoral  océanique  français.  — 
Etude  botanique  sur  l'Archipel  de  Bréhat  (Côtes-du-Nord).  — 
Sur  une  Mousse,  etc.  —  Muscinées  des  Côtes-du-Nord.  —  Mus- 
cinées  de  l'île  de  Groix.  —  Muscinées  rares  ou  nouvelles  pour 
la  région  bretonne.  —  Une  hépatique  nouvelle  pour  la  France. 

—  Note  sur  le  Cryphœa  Lamyana.  —  Une  fontinale  nou- 
velle^. Cardot).  —  Excursions  bryologiques  dans  le  Finistère. 

—  Lejeunea  Rossettiana,  etc.  —  Catalogue  des  Sphaignes  de 
la  flore  parisienne. 

(Remerciements  aux  généreux  donateurs). 
Achats.  -    Ouvrages  provenant  de  la  bibliothèque  de  feu 
J.  Foucaud  : 

—  A.  Franchet,  Flore  de  Loir-et-Cher. 

—  G.  Bouvet,  Catalogue  raisonné  des  plantes  utiles  et  nui- 
sibles de  la  flore  de  Maine-et-Loire. 

—  F.  G...,  Clef  analytique  de  la  flore  d'Auvergne. 

—  F.  Crépin,  Manuel  de  la  flore  de  Belgique. 
Communications.  —  M.  A.  Moinet  rend  compte  d'un  voyage 

qu'il  a  fait  à  Nantes  pendant  les  vacances. 

B  a  remarqué  à  Trentemoult  un  Chenopodium  qu'il  a  sou- 
mis à  M.  Gadeceau  et  qui  serait  celui  mentionné  dans  la  5°  édi- 
tion de  la  FI.  de  10.,  p.  292,  sous  le  nom  de  Ch.  anthelmin- 


—  87  — 

ticum.  M.  Gadeceau  poursuit  l'élude  de  cette  plante  (commen- 
cée en  collaboration  avec  Lloyd),  et  il  recevrait  avec  plaisir  des 
échantillons  d'herbier  et  des  graines  de  l'espèce  cultivée  dans 
la  Charente-Inférieure  et  probablement  ailleurs,  sous  le  nom 
de  Thé  vert,  et  qui  est  très  voisine  du    Ch.  anthelminticum . 

M.  A.  Moinet  dit  l'excellent  accueil  qui  lui  a  été  fait  tant  par 
Mme  G.  Genevier  que  par  M.  Gadeceau,  deux  sociétaires  qui 
sont  très  dévoués  à  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres. 

M.  Gadeceau  cultive  dans  son  jardin  de  nombreuses  plantes 
rares  ou  exotiques  parmi  lesquelles  M.  Moinet  a  noté:  Phy sa- 
lis Franchetti  (Goqueret  comestible,  le  même  qui  fut  servi  au 
banquet  des  maires  en  1900)  ;  Asplenium  marinum,  prove- 
nant de  Belle-Isle  ;  Solanum  pyracantha,  notterei,  sisyni- 
briifolium,  atropurpureum,  Capparis  spinosa  ;  Bœhmeria 
nivea  ou  Ortie  de  Chine  ;  Poinciana  Giliesii,  superbe  Césal- 
pinée  à  grappes  très  allongées,  étamines  de  dimensions  très 
grandes,  etc.,  etc. 

Le  Jardin  des  plantes  de  la  ville  de  Nantes  a  vivement  inté- 
ressé M.  A.  Moinet.  Quelques  espèces  ont  plus  particulièrement 
attiré  son  attention,  telles  que  Cyperus  papyrus,  qui  produit 
un  effet  très  ornemental  avec  ses  larges  touffes  de  filaments 
verts  ;  Séquoia  Wellingtonia  var.  Gigantea  de  Californie  ; 
Diospyros  lotus  ou  Plaqueminier  lotus;  Morus  alba;  Taxo- 
dium  distichum,  ou  Cyprès  chauve,  de  l'Amérique  du  Nord  ; 
Ginko  biloba,  etc.,  etc. 

M.  Moinet  montre  des  spécimens  de  plusieurs  espèces  rap- 
portées. 

Plantes  offertes.  —  Par  M.  Aristobile,  175  espèces;  par  M. 
J.  Rousseau,  une  centaine  d'espèces;  par  M.  Gadeceau,  quel- 
ques raretés,  Ilysantes  gratioloïdes,  Scutellaria  liastifolia, 
Sisymbrium  Irio,  Centaurea  decipiens,  etc.  ;  par  M.  Baudoin, 
Hyssopus  cinerascens  ;  par  M.  Blanchard,  Lathyrus  sphœri- 
cus,   Cuscuta  epylinum,    Odontites   Jaubertiana,   Digitaria 


—  88  — 

paspaloïdes,  Potamogeton  plantagineus.  Il  communique  : 
Papaver  Lecoqii,  St-Pierre-le- Vieux  (Vendée)  ;  Phelipœa 
ramosa  sur  Sherardia  arvensis,  id.  ;  Ranunculus  Lingua, 
id.  ;  Capsella  gracilis  (?)  probablement  un  C.  bursa  pastoris 
stérile,  etc. 

Champignons  présentés  à  la  séance.  —  Près  de  quarante 
espèces,  parmi  lesquelles  des  Amanites  mortelles  (A.  phal- 
loïde, A.  citrine  et  sa  variété  blanche,  toutes  les  trois  munies 
de  bague  ou  anneau)  ;  puis  le  Bolet  à  pied  rouge  (Boletus 
erythropus),  superbe,  des  Russules,  des  Lactaires,  des  Hygro- 
phores,  des  Entolomes,  des  Psalliotes  ou  champignons  roses, 
des  Tricholomes,  des  Cortinaires,  le  Sparassis  crispé,  l'Armil- 
laire  de  Miel,  etc.,  etc. 

Du  21  juillet  au  9  octobre,  il  a  été  fait  au  Comité  plusieurs 
envois  de  plantes  et  de  champignons  par:  Mme  Renouard  ; 
Mlle  Germond,  tout  son  herbier;  MM.  Baudoin,  Girouin,  Pro- 
vost,  Bourdeau,  Démange,  Reveillaud,  Forestier,  Fouillade, 
P.  Desgardes,  Drapron,  A.  Moinet,  etc.  Il  est  donné  lecture  des 
espèces  les  plus  remarquables,  parmi  lesquelles:  Odontites 
lutea,  Diplotaxis  tenuifolia,  Althea  cannabina,  Setaria  ver- 
ticillata,  Lepidium  graminifolium,  Stacïujs  palustris  de 
St-Fort-sur-le-Né  (Charente),  et  Linosyris  vulgaris  de  Juil- 
lac-le-Coq,  envoi  de  M.  Reveillaud. 

Puis  :  Volvaria  speciosa,  .Sparassis  crispa,  Tricholomd 
panœolum,  Amanita  vaginata  var.  grisea,  avec  plaques  sur 
le  chapeau,  etc.,  récoltés  commune  de  Pamproux  par  M.  Sou- 
che et  soumis  au  contrôle. 

Don.  —  M.  le  Président  montre  à  l'Assemblée  un  tableau 
colorié  intitulé  :  «  Les  Champignons  qui  font  mourir,  »  par 
MM.  Mazimanu  et  Plassard,  envoyé  à  titre  gracieux  par  les  édi- 
teurs MM.  Nourry  et  Guignard,  à  Autun  (Saône-et-Loire). 

Il  dit  que  ce  tableau  figurera  aux   expositions  mycologiques 


—  89  — 

de  la  Société,  ce  qui  contribuera  à  le  faire  connaître  et  appré- 
cier. 

Après  examen   critique  des  plantes  et  des  champignons,   la 
séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  10  Novembre  1904 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont  présents  :  Mlle  Denizeau  ;  MM.  B.  Souche,  Véry,  Mazal- 
rey,  E   Barré,  Lemercier,  Marmuse,  Airault,  Moinet. 

Le  procès-verbal  de  la  réunion  du  9  octobre  est  lu  et  adopté 
sans  observations. 

Admission.  —  Mlle  Germond,  institutrice  à  Lageon  par 
Parthenay  (D.-S.),  présentée  par  Mlle  Denizeau  et  M.  B.  Sou- 
che, est  admise  à  l'unanimité  comme  membre  titulaire  de  la 
Société. 

Correspondance.  —  M.  J.  Boux  a  quitté  l'Absie  pour  La 
Gharrière  (D.-S.) 

M.  Mathieu  aurait  désiré  prendre  part  à  quelques  excursions 
mycologiques. 

M.  le  Dr  F.  Camus  accuse  réception  des  Sphaignes  de  l'her- 
bier Sauzé  que  nous  lui  avons  communiquées. 

Mme  Benouard  a  récolté  à  Darnac  (Haute- Vienne)  le  Pani- 
cum  Crus-galli  et  Vlsnardla  palustris,  qu'elle  envoie. 

M.  Sarazin  espère  que  l'herborisation  dans  la  vallée  de  la 
Sèvre  nantaise  n'est  pas  abandonnée,  mais  seulement  remise 
à  l'an  prechain 

M.  Bougouin  s'excuse  de  ne  pouvoir  prendre  part,  comme 
il  l'avait  espéré,  à  l'excursion  mycologique  du  20  octobre  aux 
environs  de  Lusignan. 

M.  Boutet,  à  qui  M.  Souche  avait  demandé  s'il  serait  possible 


—  90  — 

de  faire  à  Celles  (D.-S.),  une  excursion  et  une  exposition  myco- 
logiques,  dit  qu'il  serait  préférable  de  remettre  la  chose  à 
l'année  prcohaine,  car  les  champignons  sont  rares  dans  la 
région  en  octobre  1904. 

M.  E.  Simon  écrit  à  M.  Souche  que  s'il  désire  une  critique 
officielle  et  autorisée  des  Viola  litigieux  de  la  région  il  faudrait 
les  adresser  à  M.  Becker,  monographe  du  genre,  à  Wetteroda, 
par  Sangerhausen  (Allemagne),  à  qui  il  ferait  lui-même  l'expé- 
dition 

M.  Boudier  a  examiné  un  envoi  de  M.  Souche,  de  deux  pro- 
venances : 

1°  Lentinus  tigrinus,  récolté  à  Piedlouaille,  commune  de 
Ghavagné  (D.-S.). 

2°  Armillaria  mellea,  récolté  à  Lusignan  (Vienne),  «  une 
de  ses  nombreuses  variétés.  Les  petites  mèches  du  dessus  du 
chapeau  et  la  couleur  jaune  olivâtre  de  la  base  du  pied  sont 
caractéristiques  de  cette  espèce  extrêmement  variable.  — 
L'Aï'millaria  bulbosa  est  très  différent  et  a  le  chapeau  lisse.  » 

M.  Simon  écrit  que  s'il  voyait  M.  Souche,  il  lui  dirait  quelles 
intéressantes  études  il  poursuit,  grâce  à  sa  Géographie  bota- 
nique, sur  les  limites  nord  du  secteur  aquitanien. 

Un  Suédois,  occupé  des  Polamogeton  écrit  le  28  octobre  à 
M.  Simon  pour  lui  demander  de  nouveaux  exemplaires  d'un 
Potamogeton  recueilli  à  La  Puye  (Vienne)  et  distribué  par  lui 
comme  forme  de  P.  heterophyllus.  Il  paraîtrait  que  c'est  un 
hybride  nouveau  (gramineus  x  fîuitans). 

M.  T...,  d'Argenton- Château  (D.-S.),  offre  des  plantes  pour 
le  Jardin  botanique  de  Niort  et  donne  les  indications  suivantes 
sur  les  stations  où  il  a  vu  les  sujets  : 

Anémone  montana  ou  Pulsatilla.  Bords  de  la  Madoire,  ter- 
ritoire de  la  commune  de  Moutiers  (D.-S.),  près  un  taillis 
dépendant  de  la  terre  de  l'Aspoix,  longeant  un  chemin  tout 
récent  ;  en  amont  près  du  pont  Février,  territoire  de  Sanzais, 


—  91  — 

quelques  pieds,  au  bas  de  la  ferme  des  Brosses-Vandières  ;  en 
abondance  sur  les  coteaux  de  VArgenton,  territoire  de  Mou- 
tiers  sur  la  ferme  de  la  Courtille  et  de  Grifférus,  vis-à-vis  de 
l'Alouette. 

Potentilla  rupestris,  au  commencement  du  taillis  du  Por- 
teau,  commune  de  Boësse;  quelques  pieds  dans  des  rochers 
situés  de  l'autre  côté  du  ruisseau  \'Ouère,  sur  la  ferme  de  la 
Fréminière,  commune  du  Breuil. 

Phalangium  Liliago.  Très  abondant  dans  les  coteaux  des 
fermes  de  la  Fréminière  et  de  Belle-arrivée,  commune  du 
Breuil  ;  existe  aussi  sur  les  coteaux  de  Boismoreau  et  de  la 
Brissonnière,  même  commune,  en  abondance. 

Leucanthemum  corymbosum.  Trouvé  seulement  dans  un 
espace  assez  restreint  sur  les  coteaux  de  la  ferme  de  la  Frémi- 
nière, commune  de  Breuil-Argenton,  non  loin  d'un  petit  réser- 
voir nommé  la  Goure  Perraud,  un  peu  en  amont  du  taillis  du 
Porteau . 

Tulipa  Celsiana.  En  abondance  sur  des  rochers  au  sortir  du 
taillis  du  Porteau,  territoire  de  Boësse,  un  peu  en  aval  de  la 
Goure  Perraud  ;  se  trouve  près  du  pont  de  Guivoleau  commune 
de  St-Maurice. 

Isopymm  thalictroïdes .  Existe  en  abondance  dans  le  taillis 
du  Porteau  et  aux  environs,  notamment  au  bas  des  rochers  du 
Guindeau,  commune  du  Breuil.  Malheureusement  ce  taillis, 
récemment  exploité,  est  impénétrable. 

M.  Fouillade,  à  qui  M.  Souche  a  communiqué  les  Poses  de 
l'Herbier  Sauzé,  estime  que  le  Posa  seperina  n'est  pas  une 
simple  variation  de  R  arvensis,  synonyme  de  R.  ovata  Lej. 
comme  l'admettent  aujourd'hui  beaucoup  d'auteurs.  Ce  Posa 
mérite  d'être  tiré  de  l'oubli. 

M.  A.  Moineta  donné  à  M.  Trillaud,  son  ancien  condisciple 
de  l'école  d'agriculture  de  Bennes,  la  liste  des  plantes  que 
nous  désirerions  cultiver  à  Niort.  Notre  collègue,   professeur  à 


—  92  — 

la  ferme-école  de  Montlouis,  enverra  toute  une  série  de  graines 
provenant  du  Jardin  de  leur  établissement. 

M.  Gorrevon  annonce  l'envoi  —  parvenu  —  de  graines  de 
plantes  vivaces,  alpines,  de  20  espèces,  provenant  de  ses  cul- 
tures, à  «  Floraire  »,  Chêne-Bourg,  près  Genève. 

A  l'occasion  de  la  séance  d'octobre  de  la  Société  mycolo- 
gique  de  France  M.  Souche  avait  fait  la  veille  un  envoi  de  dix- 
neuf  espèces  de  champignons,  dont  quelques-unes  assez  rares, 
avec  une  liste  des  dix-neuf  numéros  et  une  lettre. 

La  réponse  du  secrétaire  des  séances  comprenait  six  espèces 
seulement,  dont  quatre  ne  figuraient  certainement  pas  dans 
l'envoi.  — D'où  protestation  de  M.  Souche  avec  prière  de  ne 
pas  mentionner  au  procès-verbal  son  envoi  aussi  méconnais- 
sable. 

Lettre  de  M.  le  Président  de  la  Société  mycologique  expli- 
quant ce  qui  se  passe  à  la  plupart  des  séances  pour  la  détermi- 
nation des  champignons  de  diverses  provenances.  Les  notes 
prises  se  ressentent  forcément  du  procédé. 

D'un  autre  côté  M.  le  secrétaire  général  dit  qu'étant  allé  au 
«  siège  social  »  plus  d'une  semaine  après  la  réunion  il  a  trouvé 
la  caisse  de  M.  Souche  «  arrivée  le  jour  de  la  séanée  à  7  h.  1/2 
du  soir.  » 

M.  Souche  n'insiste  pas. 

Divers  envois  de  :  Mlles  Coustols,  Dubois  ;  MM.  Brunault, 
P.  Desgardes,  Laborie,  Provost  aine,  Lemercier,   Sarazin,   etc. 

Publications.  —  Bulletins  et  Annales  de  Sociétés  correspon- 
dantes. —  Dore:  Etude  botanique,  chimique  et  pharmacotech- 
nique  des  Géranium  atlanticum  et  G.  maculatum,  Thèse. 
Don  de  la  Bibliothèque  de  l'Université  de  Toulouse. 

Communications .  —  M.  le  Président  rend  compte  de  quel- 
ques récentes  excursions  mycologiques. 

Etant  à  Gulan  (Cher),  il  a  récolté  le  13  octobre,  malgré  la 
longue  période  de  sécheresse,  avec  l'aide  des  instituteurs  de  la 


—  93  — 

localité,  une  quarantaine  d'espèces  de  champignons  qu'il  a 
exposés,  le  lendemain  14,  dans  la  cour  de  l'école  des  garçons.  Il 
donne  lecture  d'un  entrefilet  de  Y  Avenir  du  Cher  dans  lequel 
l'initiative  de  M.  Souche  est  très  favorablement  appréciée.  II  y 
est  dit  que  M.  le  D''  Amelin,  maire  de  Culan,  avait  eu  l'excel- 
lente idée  de  faire  annoncer  par  le  tambour  de  ville  l'existence 
de  cette  exposition  et  d'engager  ses  administrés,  dans  leur  inté- 
rêt, à  la  visiter. 

Les  enfants  des  écoles,  accompagnés  de  leurs  maîtres  et 
maîtresses,  et  un  nombreux  public  ont  répondu  à  cet  appel. 

De  3  à  5  heures  des  explications  simples  et  à  la  portée  de 
tous  ont  été  constamment  fournies  et  plusieurs  fois  sollicitées. 

Un  des  auditeurs  écrit  à  M.  Souche  à  la  date  du  20  octobre  : 
«  L'impression  laissée  par  votre  exposition  a  été  excellente  ; 
c'est  vous  dire  que  vous  serez  le  bienvenu  si  vous  pouvez  reve- 
nir l'année  prochaine.  » 

Citons  parmi  les  champignons  récoltés,  puis  exposés  à  Culan  : 
Amanita  citrina,  A.  pantherina,  A.  muscaria,  A.  rubescens, 
Lepiota  procera  (vulgairement  Cocherelle,  Boutreau),  L.  pu- 
dica,  Collijbia  radicata,  C.  fusipes,  C.  erijlliropus,  Clitopi- 
lus  prunulùs,  Tricholoma  rutiîâns,  T.  acerbum,  Russula 
delica,  R.  queletïi,  Laccaria  laccala,  Canlharellus  aurun- 
tiacus,  C.  cibarius,  Paxillus  involutus,  Gomphidius  visci- 
dus,  Laclarïus  deliciosiis,  L.  torminosus.  Psalliota  campes- 
tris,  BoJeius  edidis,  B.  bovinus,  B.  luteus,  B.  granulatus, 
B.  scaber,  B.  subtomentosus ,  B.  calopus,  B.  erytltropus, 
Lycoperdon  gemmatum,  etc.,  etc. 

Exposition  mycologique  à  Lusignan,  la  3e. 

Le  dimanche  16  octobre  avait  lieu  à  Lusignan  la  3e  exposi- 
tion mycologique  publique  organisée  par  MM.  Bogard  et 
Dr  Moreau. 

Malgré  la  sécheresse  persistante  nos  infatigables  collègues 


—  94  — 

étaient  parvenus  à  rassembler  plus  de  quatre-vingts  espèces  de 
champignons. 

Une  causerie,  faite  par  M.  le  capitaine  Bogard,  a  eu  lieu 
avant  l'ouverture  de  la  salle  d'exposition. 

Le  jeudi,  20  octobre,  excursion  mycologique  dans  les  envi- 
rons de  Lusignan. 

Une  quinzaine  de  personnes  y  ont  pris  part,  parmi  lesquelles  : 
Mlles  Coustols,  Faucheux,  Dubois  ;  Mme  et  MM.  E.  Demellier  ; 
MM.  Airault,  Marmite,  15.  Souche,  cap.  Bogard,  Pérochon, 
D1'  Moreau. 

La  cueillette  a  été  assez  intéressante,  mais  n'a  pas  donné 
d'espèces  nouvelles  pour  la  flore  locale. 

M.  Michelet  avait  envoyé  le  matin,  provenant  de  Soudan 
(D.-S.),  un  double  spécimen  superbe  de  Pleurotus  ulmarius, 
Pleurote  de  l'Orme. 

Plantes  et  champignons  communiqués  : 

Stachys  arvensis,  Filago  gallica,  etc.,  de  Beaulieu-sous-la- 
Roche  (Vendée),  par  M.  Drapron. 

Helleborus  fœtidus,  de  Pied  l'Ouaille,  commune  de  Chava- 
gné  (D.-S.),  par  M.  Souche. 

Psalliote  des  champs,  Marasme  d'Oréade,  Inocybe  gercé, 
etc.,  etc  ,  des  environs  de  Niort,  envoi  de  Mlle  Denizeau. 

Volvaria  speciosa,  AC.  aux  environs  de  la  Guittière  com- 
mune de  Pampronx  (D.-S.)  et  sur  les  tas  de  terre  faits  par  le 
cantonnier  entre  Boisgrollier  et  la  Villedé,  commune  de  Rouillé 
(Vienne)  ;  Triclioloma  sordidum,  toute  une  colonie  sur  l'em- 
placement d'un  tas  de  terreau  dans  un  préàNerbonneau,  com- 
mune de  Pamproux,  récolle  de  M.  B.  Souche. 

M.  le  Président  avait  apporté  à  la  séance  les  champignons 
suivants  récoltés  par  lui  commune  de  Pamproux,  et  au  sujet 
desquels  il  donne  des  indications  simples  pour  distinguer  entre 
eux  les  divers  genres  et  espèces:  Russule  noircissante,  Armil- 
laire  de  Miel,  Tricholome  panéole,  Tri.   à  pied  rayé,  Lépiote 


—  95  - 

élevée,  L.  écorchée,  Hynholome  en  faisceau,  Psalliote  des 
champs,  Hygrophore  perroquet,  H.  Coccinelle,  H.  blanc  de 
neige,  Laccaire  vernissé. 

MM.  Airault  et  Marmuse  mettent  l'un  et  l'autre  leurs  serres 
à  la  disposition  de  la  direction  du  Jardin  botanique,  surtout 
pour  les  semis  qui  nécessitent  des  soins  spéciaux. 

M.  le  Président  accepte  avec  empressement  la  collaboration 
de  nos  deux  collègues  et  les  remercie  très  sincèrement  de  leur 
délicate  attention. 

Il  donne  lecture  de  comptes  rendus  d'herborisations. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


Séance  générale  du  Jeudi  15  Décembre  1904 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Ont  été  présents:  Mlles  Coustols,  Denizeau,  Faucheux; 
MM.  Aimé,  Baloge,  Carré,  Lemercier,  Marmuse,  Mazalrey, 
Moinel,  Pelloquin,  B.  Souche,  Véry. 

Excusés  :  Mlle  Baudry  ;  MM.  Allard,  Barré,  Bedien. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  adopté  sans 
modifications. 

Admissions.  —  Après  un  vote  sont  admis  à  l'unanimité,  à 
partir  de  1905,  comme  membres  titulaires  de  la  Société  : 

M.  Baufine  (Georges),  notaire  à  Parthenay,  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Lamarre  ; 

Mme  Fuchs  (Marg.),  directrice  de  l'Ecole  primaire  supé- 
rieure de  Bressuire,  présentée  par  MM.  B.  Souche  et  Mazalrey  ; 

M.  Bedien  (Louis-Théophile),  herboriste  de  l'e  classe,  à 
Auge,  par  St-Maixent  (D.-S.),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et 
Max  Ménard  ; 


—  96  — 

Mme  C.  Colette,  licenciée  ès-sciences,  rue  Jules  Ferry,  à 
Poitiers,  présentée  par  MM.  B.  Souche  et  Dangeard  ; 

M.  E.  Marot,  président  de  la  Chambre  de  Commerce,  Maire 
de  Niort,  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Lemercier  ; 

M.  Duburcq  (M.),  droguerie,  rue  St-Jean,  à  Niort,  présenté 
par  MM.  B.  Souche  et  Mazalrey  ; 

M.  Méchin  (François),  pharmacie  Queuille,  à  Niort,  présenté 
par  MM.  Queuille  et  Verdon. 

Correspondance.  —  M.  Fournier,  de  Langres,  demande  s'il 
nous  reste  quelque  exemplaire  du  «  Bèglement  de  l'Associa- 
tion d'échanges  de  Nuremberg  (p.  47  du  Bull,  de  1903). 

M.  Baufine  désirerait  recevoir  pour  les  cultiver  :   le  Butôrne 

en  ombelle,  leFluteau  Plantain  d'eau,  la  Sagittaire  llécbière,  etc. 

- 

M.  le  D1'  Ysambert  est  de  l'avis  de  M.  Soiiché  pour  l'utilité 
d'organiser  des  herborisations  en  Touraine. 

■ 

M.  le  D1'  F.  Camus,  qui  avait  été  très  éprouvé  par  les  cha- 
leurs de  l'été,  s'est  décidé  tout  d'un  coup  à  a  faire  une  cure 
d'air  »  à  Belle-Ile-en-Mer,  d'où  il  répond  à  M.  Souche.  Il 
excursionne  presque  journellement.  Bien  que  cherchant  les 
Mousses  il  jette  un  coup  d'œil  intéressé  sur  les  phanérogames 
dont  beaucoup  sont  encore  reconnaissables  (14  novembre), 
malgré  leur  mauvais  état  de  conservation.  Il  envoie  Opliio- 
glossum  hisitanicum  recueilli  la  veille.  La  plante  abonde  sur 
quelques  coteaux,  mais  est  encore  peu  avancée.  Il  espère  que 
ces  échantillons  intéresseront  quelques-uns  des  membres  de 
notre  Société. 

M.  Maudet  nous   avait  informé  qu'il  y  a   quelques  années, 
aux  environs  de  la  forêt  de  Benon  (Vendée),  les  enfants  qui 
allaient  à  la  recherche  de  la  Pleurote  du  Panicant  (vulgaire- 
ment Argoigne;  disaient  en  apercevant  le   Panicaut  (Chardon)  . 
languissant  ou  mort  : 


-  97  — 

Argoigne,  Argoignon, 
Au  pied  d'un  chardon  ; 
Le  chardon  est  brûlé, 
L'Argoigne  est  au  pied. 

M.  A.  Moinet  a  profité  de  son  passage  à  Angers  pour  rendre 
visite  de  notre  part  aux  sociétaires  habitant  celte  ville.  Pour 
cette  fois  il  n'a  pu  voir  que  M.  Bouvet,  président  de  la  Société 
d'études  scientifiques  et  directeur  des  Jardins  des  Plantes. 

Notre  collègue  nous  propose  une  excursion  en  Anjou  pour 
l'été  prochain,  dans  les  terrains  schisteux  de  Jugné,  par 
exemple.  Il  voit  avec  regret  la  botanique  descriptive  presque 
totalement  délaissée. 

Mme  Fuchs,  directrice  de  l'Ecole  primaire  supérieure  de 
Bressuire  dit  qu'il  n'y  a  pas  d'Herbier  dans  les  collections  de 
l'école.  Chaque  élève  a  le  sien,  qui  est  sa  propriété.  Elle  remer- 
cie M.  Souche  de  projeter  une  herborisation  aux  environs  de 
Bressuire  dans  le  courant  de  l'année  1905. 

M.  le  Dr  de  Lilardière  a  découvert  à  la  Jaudronnière,  com- 
mune de  St-Pardoux  (D.-S.),  une  station  de  Cystopteris  fra- 
gilis,  et  il  envoie  des  échantillons. 

L'année  dernière  son  fils  et  lui  ont  fait  un  voyage  d'un  mois 
en  Algérie  et  en  ont  rapporté  une  bonne  moisson  de  plantes 
curieuses,  surtout  du  Sahara. 

Cette  année  ils  ont  visité  la  Suisse  orientale  et  le  Tyrol  et 
ont  encore  enrichi  leur  herbier  de  nombreuses  et  rares  plantes. 

M.  Fouillade  a  examiné  les  Poses  de  l'herbier  Sauzé  et  les  a 
communiquées  —  avec  l'autorisation  du  conservateur  —  à  M. 
L.  Dulïort.  Une  note  sera  fournie  pour  faire  connaître  le 
résultat  de  cet  examen. 

Un  Rosa  indéterminé,  «  de  la  haie  du  petit  chemin  qui  de 
la  Chapelle  Vaugeneroux  va  joindre  la  Terrière  de  Pamproux  » 
(copie  de  l'étiquette),  est  très  curieux,  mais  malheureusement 
incomplet:  folioles  dissemblables,   toutes  surdentées  glandu- 

7 


-  98  — 

leuses  ;  longs  styles  agglutinés  velus,  très  saillants;  rameaux 
florifères  aciculés.  Il  n'est  pas  facile  d'appliquer  un  nom  à  ce 
Rosier  qui  présente  des  caractères  appartenant  à  plusieurs 
espèces.  Singulière  aberration  ou  hybride  intéressant.  Il  serait 
bon  de  rechercher  ce  Rosier. 

M.  Souche  a  pensé  que  l'habitat  indiqué  se  trouvait  com- 
mune de  Rougon,  entre  la  Chapelle,  ferme,  et  la  Terrière,  lieu 
dit,  même  commune.  Il  a  consulté  à  ce  sujet  M.  le  Dr  Prouhet, 
de  La  Mothe-St-Héray,  très  versé  dans  l'Archéologie  locale, 
qui  a  répondu  :  «.  C'est  bien  de  la  Chapelle,  commune  de  Bou- 
gon, etc  ,  qu'il  est  question  dans  l'herbier  Sauzé. 

«  Sous  l'ancien  régime,  le  domaine  de  la  Chapelle,  apparte- 
nant à  l'abbaye  des  Chàtelliers,  portait  ie  nom  de  Chapelle  de 
Vaugeneroux. 

i.  Il  existe  encore  des  traces  d'un  édifice  religieux,  et,  sur 
la  paroi  intérieure  d'un  mur,  on  remarquait,  il  y  a  encore  peu 
d'années,  des  peintures  à  la  fresque  dont  le  sujet  n'était  pas 
facile  à  déterminer  attendu  l'état  de  délabrement  des  lieux.   » 

M.  L.  Duffort  annonce  l'envoi,  en  gare  dePamproux,  du  fas- 
cicule des  Roses  ci-dessus  mentionnées. 

M  J.  Costantin,  directeur  des  Cultures  au  Muséum  de  Paris, 
à  qui  M.  Souche  avait  demandé  l'envoi  du  catalogue  de  graines, 
dit  que  ce  catalogue  n'est  envoyé  qu'aux  Jardins  botaniques 
avec  lesquels  le  Muséum  est  en  relation  d'échange,  et  auxquels 
il  demande  lui-même  des  graines  ...  Par  exception  il  est  pris 
bonne  note  de  la  demande  de  M.  Souche  pour  le  moment  où  la 
distribution  aux  Jardins  botaniques  sera  faite. 

M.  E.  Clerté,  qui  est  actuellement  à  Champigny  (Vienne), 
dit  que  la  flore  locale  est  peu  riche.  Tous  les  environs  sont 
cultivées;  aucun  endroit  où  les  plantes  poussent  spontané- 
ment. Aucun  bois  ;  le  plus  rapproché  est  à  4  ou  5  kilomètres. 

M.  Baufine  remercie  M.  Souche  de  lui  avoir  envoyé  vivant 


-  99  - 

pour  le  cultiver  l'intéressant  Ophioglossum  lusitanicum. 
(Cueillette  de  M.  F.  Camus  à  Belle-Ile-en-Mer) 

M.  Fouillade  nous  fait  part  du  contenu  d'une  lettie  de  M. 
Becker  dans  laquelle  le  savant  monographe  des  Viola  dit  que 
dans  les  plantes  qu'il  a  reçues  de  M.  Fouillade  se  trouvait  le 
Viola  lactea  Sm.  X  silvestris,  hybride  non  publié,  qu'il  se 
propose  de  nommer  V.  Fouillladei. 

M.  Mazalrey  a  bien  voulu  nous  procurer  les  nouvelles  adresses 
de  trois  sociétaires  qui  avaient  négligé  de  renseigner  le  secré- 
tariat. 

M.  le  D1'  X.  Gillot  recommande  à  l'attention  des  membres  de 
la  Société  le  tableau  de  M.  Mazimann  etPlassard,  «  Les  Cham- 
pignons qui  font  mourir.  »  Les  éditeurs  seraient  disposés  à 
faire  une  réduction  de  50  °/„,  à  de  certaines  conditions. 

«  Tout  récemment,  dit  le  Dr  X.  Gillot,  un  paysan  dont  la 
femme  est  morte  empoisonnée  et  qui  a  failli  l'être  lui-même, 
en  voyant  ce  tableau  a  désigné,  sans  hésiter,  Y  Amanite 
•phalloïde  comme  coupable,  et  le  fait  a  été  vérifié.  L'accident 
aurait  été  évité  si  le  malbeureux  avait  pu  avoir  d'avance  l'image 
du  cbampignon  dans  l'école  ou  l'auberge  de  son  village.  » 

M.  le  D1*  de  Litardière  et  son  fils  ont  fait  une  très  bonne 
herborisation  à  l'ils  Ste-Lucie,  près  de  Narbonne,  en  allant  en 
Algérie,  en  1903.  Ils  en  ont  rapporté  entre  autres  un  Statice 
qui  intrigue  beaucoup  M.  le  Dr  de  Litardière  :  il  le  possède  déjà 
dans  son  herbier,  récolté  par  lui  au  même  lieu  il  y  a  31  ans, 
et  il  n'a  jamais  pu  trouver  une  description  convenant  exacte- 
ment à  la  plante. 

M.  A.  Lagrillère,  pharmacien,  demande  que  nos  publications 
lui  soient  adressées,  jusqu'à  nouvel  ordre,  dans  sa  famille,  à 
Ardentes  (Indre). 

M.  A.  Ancelot,  président  du  Comité  Français  des  expositions 
à  l'Etranger,  ministère  du  Commerce,  nous  informe  que  la 
liste  complète  des  récompenses  accordées  par  le  Jury  interna- 


-  100  - 

tional  de  St-Louis  paraîtra  le  15  décembre  dans  le  journal 
«  L'Exposition  de  St-Louis  »,  et  que  nous  pourrons  nous 
procurer  des  exemplaires  de  cette  liste,  112,  rue  Richelieu, 
bureau  du  journal. 

M.  Musseau,  fondateur  du  Musée  régional  de  Thouars,  envoie 
la  note  suivante  extraite  des  Archives  de  Thouars:  Registre 
des  Bians  corvées  deùes  au  duché  de  Thouars,  tenu  par 
Me  Redon,  procureur  ducal,  directeur  dudit  duché. 

L'Orangerie  du  château  de  Thouars,  conservée  de  nos  jours, 
a  été  construite  en  1635,  sous  les  ordres  de  Marie  de  la  Tour 
d'Auvergne,  sœur  du  grand  Turenne  et  femme  de  Henri- 
Charles  de  la  Trémoïlle,  d'après  les  plans,  dit-on,  de  Philibert 
Delorme. 

Elle  comprenait  les  plus  beaux  orangers  de  France,  qui 
furent  transportés  à  Versailles  après  la  Révolution. 

En  dehors  du  personnel  du  château,  des  centaines  de  cor- 
véables venaient  y  passer  leurs  journées  pour  l'entretien  d'aussi 
vastes  dépendances. 

«  1780.  —  Du  8  au  12  may,  les  laboureurs  (un  cent,  bien 
«  compté,  des  villages  de  Launay,  Chambre,  Doret,  Fleury, 
«  Luguel,  Praillon,  Vionnais,  Misse)  quy  ont  aidé  à  sortir  les 
«  orangers,  quy  ont  eus  la  nourriture,  ont  été  payé  1  sol  6 
«  deniers;  ceux  quy  n'ont  voulu  la  nourriture  dix  sols;  ceux 
«  de  Belleville  quy  ont  charroyé  le  fumier  et  enquessé  les 
«  orangers  et  ceux  quy  les  ont  rentrés  du  23  au  25  octobre 
«  1  sol  6  deniers  avec  la  nourriture.  » 

1781.  —  Mêmes  époques,  mêmes  gens,  mêmes  salaires. 

1782.  —  Sorti  les  orangers  le  17  may,  remis  en  place  le 
25  octobre. 

«  1783.  —  Les  orangers  sont  sortis  du  6  au  12  may  ;  le 
«  30  may  garniture  avec  du  fumier  démontons;  ils  sont 
«  replacés  le  25  octobre  ;   les  journées  sont  augmentées  d'un 


—  101  — 

«  demy  denier,  soit  1  sol  6  deniers  et  demy  avec  la  nourri- 
«  ture.  » 

1784.  —  Sorti  les  orangers  le  6  may  ;  retourné  du  23  au  25 
octobre. 

1785.  —  Sortis  les  8-10  may,  remis  en  place  le  25  octobre. 
De  1786  à  1789  mêmes  sorties,  mêmes  rentrées,  à  quelques 

jours  près. 

M.  G.  Durand  n'a  pu  terminer  en  temps  voulu  une  note  sur 
quelques  herborisations  vendéennes  qu'il  a  faites  en  compagnie 
de  M.  J.  Douteau.  Elle  paraîtra  dans  le  Bulletin  de  1905. 

Divers  plis  envoyés  par  :  Mmes  Renouard,  C.  Colette  ; 
Mlles  Guéry,  Vernon  ;  MM.  Adrian,  Airault,  Bourdeau,  Brébi- 
naud,  H.  Caillon,  Contejean,  Coyault,  Dangeard,  Al.  Didier, 
J.  Douteau,  Forsant.  E.  Foucaud,  Gagnepain,  Lemercier,  Per- 
rier  de  la  Bathie,  le  Recteur  de  l'Académie  de  Poitiers,  Bou- 
gier,  E.  Simon. 

Publications.  —  Annales  et  Bulletins  des  sociétés  corres- 
pondantes 

Don  de  M.  le  D1'  X.  Gillot  :  a.  Contribution  à  l'Histoire  natu- 
relle de  la  Tunisie,  1904,  par  MM.  Chaignon  (Vicomte  H.  de), 
Dr  X.  Gillot  et  Patouillard  ;  —  b.  Le  Typlia  stenophylla  Fisch. 
et  Mey.,  espèce  nouvelle  pour  la  Flore  de  France,  par  M.  le 
Dr  X.  Gillot  :  —  c.  Bépartition  topographique  de  la  fougère 
Pteris  aquilina  dans  la  vallée  de  la  Valserine  (Jura  et  Ain)  par 
MM.  le  Dr  X.  Gillot  et  Durafour;  —  d.  Sur  une  variété  du 
Houx  commun,  par  M.  le  Dr  X.  Gillot;  —  e.  Notices  biogra- 
phiques sur  M.  l'abbé  Boullu  et  M.  J.  Foucaud  par  le  même;  — 
f.  Notes  de  tératologie  végétale,  1903,  par  le  même. 

Don  de  M.  Fouillade  :  Une  nouvelle  Violette  hybride,  X  Viola 
Dufortii  Fouill.  (Remerciements  aux  donateurs). 

M.  le  Président  distribue  aux  personnes  qui  en  désirent  des 
exemplaires  de  VOpliioglossum,  lusitanicum  offerts  par  M.  le 
Dr  F.  Camus  et  provenant  de  Belle-Ile-en-Mer. 


—  102  — 

M.  Marmuse  montre  une  touffe  de  graminée  cultivée  en  bor- 
dure dans  quelques  jardins  niortais  et  demande  si  quelqu'un 
pourrait  lui  nommer  la  plante. 

(Les  feuilles  radicales  et  les  racines  n'ont  pas  fourni  de 
caractères  suffisants  pour  une  détermination  au  pied  levé). 

M.  Baloge  présente  une  feuille  caulinaire  recroquevillée  qui 
lui  a  été  soumise. 

M.  Souche  conseille  de  cultiver  la  Graminée,  et  d'envoyer 
un  échantillon  plus  complet  de  l'autre  plante. 

M.  Souche  fait  la  communication  suivante  : 

Parmi  les  publications  reçues  depuis  la  dernière  réunion,  le 
Bulletin  de  la  Société  d'études  scientifiques  d'Angers  année 
1903,  est  des  plus  intéressants.  11  contient  entre  autres  :  Cata- 
logue raisonné  des  Hyménomycètes  et  des  Gastéromycèles 
observés  dans  le  département  de  Maine-et-Loire  (1899-1902), 
par  A.  Gaillard;  —  Les  Primula  de  Maine  et-Loire,  par 
G.  Bouvet;  —  Influence  de  l'homme  dans  la  genèse  de  la  flore 
actuelle,  plus  particulièrement  dans  leSaumurois,  par  M.  Préau- 
bert,  etc. 

L'auteur  de  cette  dernière  étude  a  fait  des  recherches  sur 
l'origine  des  plantes  de  l'Anjou  qu'on  peut  classer  dans  deux 
divisions  : 

1°  Apports  dus  aux  époques  géologiques  antérieures  à 
l'époque  acluelle  et  à  l'action  des  causes  naturelles  ;  2°  Influence 
de  l'homme. 

C'est  à  cette  dernière  question  qu'il  s'arrête. 

En  remontant  à  l'époque  lointaine  de  la  pierre  polie,  des 
dolmens  on  trouve  la  culture  des  céréales  et  des  plantes  textiles 
importées  déjà  des  régions  lointaines. 

«  C'est  de  cette  période,  à  venir  jusqu'à  celle  de  la  Gaule 
indépendante  »  qu'il  faut  daler  chez  nous  l'introduction  du 
blé,  du  seigle,  de  l'orge,  etc.,  venus  de  l'Orient  avec  le  lin,  les 
diverses  variétés  de  choux,  de  petits  pois,  de  céleri  (ache),   de 


—  103  — 

carotte,  etc.,  obtenus  par  amélioration  des  races  sauvages  de 
nos  côtes  océaniques. 

L'occupation  romaine  a  dû  avoir  une  influence  considérable 
sur  la  flore  de  la  Gaule.  Les  conquérants  apportaient  les 
semences  des  plantes  alimentaires  et  autres  cultivées  cbez  eux, 
et,  en  même  temps,  ils  introduisaient  involontairement  une 
foule  de  végétaux  de  la  région  méditerranéenne,  tels  que  les 
bluets  et  les  coquelicots  ;  le  premier  vient  de  Sicile,  le  second 
de  Tunisie.  Deux  plantes  appartenant  essentiellement  au  midi 
de  la  France,  VHypecoum  pendulum  et  le  Rœnieria  hybrida, 
auraient  été  introduites  dans  notre  région  par  les  mêmes 
envahisseurs. 

De  même  la  nielle,  les  nigelles,  les  adonis,  les  dauphinelles, 
les  valérianelles  et  quantité  d'autres  plantes  de  nos  moissons 
calcaires. 

L'Ortie  à  pilule  aurait  aussi  été  introduite  par  les  soldats 
romains  qui  s'en  servaient  comme  révulsifs  lorsqu'ils  se  sen- 
taient engourdis  par  le  froid  ;  en  rappelant  ainsi  la  chaleur  par 
ces  frictions  irritantes  ils  parvenaient  à  résister  à  la  rigueur  du 
climat. 

Aux  Romains  également  est  due  l'introduction  chez  nous  de 
la  culture  de  la  vigne,  plante  d'origine  orientale. 

Les  invasions  des  barbares  ont  sans  doute  entraîné  avec  elles 
quelques  végétaux  des  pays  traversés;  les  documents  précis 
manquent  à  cet  égard. 

«  Les  Garlovingiens  apportent  à  leur  tour  un  certain  appoint. 
Les  capilulaires  de  Charlemagne  signalent  les  plantes  qui  doi- 
vent être  cultivées  dans  ses  domaines.  Il  faut  signaler,  en  par- 
ticulier, le  Smyrnium  olus  atrun:  (Maceron  commun),  que 
l'on  cultivait  comme  légume  à  la  manière  du  céleri.  Il  continue 
de  végéter  autour  des  très  vieilles  agglomérations  d'habita- 
tions. 

Le  Bon  Henri  (Chenopodium  bonus- Henricus),  originaire 


—  404  — 

d'Allemagne,  cultivé  autrefois  en   guise  d'épinard,  est  égale- 
ment tombé  en  désuétude. 

Les  Croisades  nous  vaudraient,  dit-on,  la  Bourrache  et  le 
Chardon  Marie. 

La  féodalité  possède  également  ses  végétaux  de  prédilection  : 
sur  les  ruines  des  châteaux  forts  et  des  couvents  on  voit  géné- 
ralement l'Œillet  (Dianthus  caryophyllus)  originaire  du  midi, 
ancêtre  de  toutes  les  variétés  cultivées  aujourd'hui.  Parfois  on 
y  trouve  aussi  l'hysope,  le  Rumex  scutatus,  VEcballium 
elateriam,  le  Rosa  Gallica,  etc.,  tous  végétaux  introduits. 

«  C'est  également  pendant  le  moyen-âge  que  prospère  la 
culture  des  simples,  des  plantes  médicinales,  que  l'on  se  pro- 
curait péniblement  de  lointains  pays.  Beaucoup  ont  franchi  les 
barrières  des  jardins  et  ont  repris  la  physionomie  des  plantes 
sauvages,  sans  jamais,  toutefois  s'écarter  sensiblement  des 
habitations  ;  telles  sont  la  mélisse,  l'absinthe,  l'aunée  (Inula 
Helenium),  la  toute  bonne  (Salvia  Sclarea),  la  Jusquiame,  le 
Datura,  la  Belladone,  l'herbe  au  chat  (Nepeta  calaria),  l'herbe 
de  la  sagesse  (Sisymbrium  Sopliia),  etc.,  etc. 

La  découverte  de  l'Amérique  nous  a  donné  entre  autres  le 
Solidago  glabra,  les  Oxalis,  YErigeron  canadensis,  YElodea, 
YAzolla,  etc. 

«  D'une  façon  générale  tout  grand  mouvement  humain  a  son 
retentissement  sur  la  flore.  »  La  guerre  de  1870  nous  a  valu 
un  certain  nombre  de  plantes  emboîtant  le  pas  à  l'invasion 
allemande. 

Les  chemins  de  fer  ont  été  aussi  une  puissante  cause  d'in- 
troductions nouvelles  :  Centranthits  ruber,  Phcrotheca  nemau- 
sensis,  etc.,  etc. 

Le  Bulletin  de  la  Société  des  naturalistes  de  l'Ain,  n°  15, 
2e  de  1904,  p.  22,  relate  un  cas  d'empoisonnement  par  la  Vol- 


—  105  — 

vaire  gluante  (Volvaria  gloïocephala),  empoisonnement  suivi 
de  mort. 

Or  la  Volvaire  ayant  les  lames  légèrement  rosées,  il  est  donc 
prouvé  que  tous  les  champignons  roses  ne  sont  pas  comes- 
tibles, et  qu'il  y  en  a  même  de  très  dangereux. 


M.  le  Président  fait  passer  sous  les  yeux  de  l'Assemblée  une 
photographie  d'un  coin  des  «  Marais  deBessines,  près  Niort  » 
avec  notice  explicative  sur  la  «  Maladie  du  Peuplier  ».  Les 
conclusions  de  M.  Aimé  sont:  «  Ne  planter  en  terrains  non 
épuisés  autant  que  possible,  que  des  espèces  régénérées,  et 
badigeonner  le  tronc  avant  la  ponte,  vers  le  mois  de  mai,  d'huiles 
lourdes  sur  1  mètre  ou  1  m.  50  de  hauteur.   » 

Elections.  —  Il  est  procédé  au  renouvellement  du  tiers  sor- 
tant des  membres  du  Bureau  du  siège  social. 

13  sociétaires  ont  pris  part  au  vote. 
114  —         ont  voté  par  correspondance. 

127,  nombre  des  votants. 

Un  pli,  mis  à  la  poste  à  Bordeaux  et  non  signé,  a  été  annulé. 

Nombre  de  suffrages  exprimés 126 

Ont  obtenu  : 

Président  :  M.  Souche 125  voix 

Secrétaire  :  M.  A.  Moinet 124  — 

Assesseurs  :  Mlle  J.  Baudry 120  — 

M.  Carré 121  — 

Voix  diverses  :  secrétaire,  2  ;  assesseurs,  6  et  5. 

MM.  Souche,  Moinet,  Carré;  Mlle  Baudry,  sont  proclamés 
élus. 

Ils  remercient  tous  ceux  qui  ont  bien  voulu  prendre  part  au 
vote. 


—  106  — 

Résultat  analytique  du  scrutin 

DEUX-SÈVRES,  235  sociétaires,  70  votants. 
Arrondissement  de  Niort  :  119  sociétaires,  39  votants. 

Niort,  cantons  :  70  sociétaires,  22  votants  :  Mlles  J.  Baudry, 
Coustols,  Denizeau,  Dufételle,  Duponchel,  Faucheux,  Th. 
Leroux  ;  MM.  Aimé,  Bougouin,  Carré,  Gunéo-d'Ornano,  Fayoux, 
Gelot,  Laugeron,  Lemercier,  Marmuse,  Mazalrey,  E.  Ménard, 
Moinet,  Péquin,  Sauvaget,  Véry. 

Beauvoir,  canton  :  3  sociétaires,  2  votants  :  MM.  Naud  et 
J.  Roux. 

Champdeniers,  canton  :  7  sociétaires,  2  votants:  MM.  Gau- 
tier et  Provost. 

Frontenaij,  canton  :  1  sociétaire,  1  votant  :  M.  Brillaud. 

Mauzé,  canton:  4  sociétaires,  2  votants:  MM.  Baloge  et 
Pelloquin. 

Prahecq,  canton:  3  sociétaires,  1  votant:  M.  Ouvrard. 

St-Maixent,  canton:  31  sociétaires,  9  votants  :  MM.  Airault, 
Barré,  Cacouault,  Coyault,  D.  Martin,  Parant,  Pillet,  Redien, 
J.  Texier. 

Arrondissement  de  Bressuire  :  28  sociétaires,  5  votants. 

Bressuire,  6  sociétaires,  1  votant  :  M.  Nérisson. 
Thonars,  18  sociétaires,  4  votants  :  Mmelmbert  ;MlleSaus- 
seau  ;  MM.  xMesnet,  Musseau. 

Arrondissement  de  Parthenay  :  39  sociétaires,  10  votants. 

Airvmdt,  3  sociétaires,  2  votants  :  MM.  Huyard  et  Poullier. 

Mazières,  5  sociétaires,  2  votants:  MM.  Gh.  et  R.  de  Litar- 
dière. 

Menigoute,  7  sociétaires,  2  votants  :  MM.  Allardet  Lemoine. 

Parthenay ,  16  sociétaires.  3  votants  :  Mlle  Germond  ;  MM 
Baufine,  Bellivier. 

Secondigny,  2  sociétaires,  1  votant:  Mme  0.  Gaillard. 


—  107  - 

Arrondissement  de  Melle  :  41  sociétaires,  16  votants. 

Brioux,  7  sociétaires,  1  votant  :  M.  Fréchet. 

Lezay,  2  sociétaires,  1  votant  :  M.  Portron. 

Melle,  4  sociétaires,  1  votant:  M.  Sache. 

La  Motlie,  24  sociétaires.  12  votants:  Mme  Perrineau  ;  MM. 
Babinot,  H  Caillou,  Desage,  Ingrand,  Marsault,  L.  Micheau, 
Michelet,  Pigeai.,  Pougnard,  Renault,  Souche. 

Sauzé-  Vaussais,  2  sociétaires,  1  votant  :  M.  P.  David. 

VIENNE,  147  sociétaires,  29  votants. 

Arrondissement  de  Loudun  :  9  sociétaires,  2  votants  :  MM. 
Devaux  et  Tourneau. 

Arrondissement  de  Chatellerault  :  33  sociétaires,  5  vo- 
tants :  MM.  Faillon,  Gravenaud,  Day,  Duret,  E.  Simon. 

Arrondissement  de  Poitiers  :  78  sociétaires,  16  votants. 

Lusignan,  23  sociétaires,  6  votants  :  Mlle  G.  Texier  ;  MM. 
Amillet,  Bogard,  Fouquault,  Gilbert,  D1'  Moreau. 

Neuville,  2  sociétaires,  1  votant  :  M.  Al.  Didier. 

Poitiers,  34  sociétaires,  4  votants  :  Mme  Renouard  ;  Mlle  J. 
d'Abnour  ;  MM.  P.  Desgardes,  Saumonneau. 

St-Julien-VArs,  9  sociétaires,  5  votants  :  MM.  Audidier,  A. 
Bouchet,  L.  Bouchet,  de  Larclause,  Trillaud. 

Arrondissement  de  Montmorillon  :  19  sociétaires,  6  vo- 
tants :  Mmes  R.  Bernard,  Blanchard,  Ohlig  ;  Mlle  L.  Moreau  ; 
MM.  Marchadier,  E.  Richard. 

Vendée  :  50  sociétaires,  8  votants  :  MM.  E.  Auger,  Blaud, 
Bourdeau,  P.  Bournier,  Drapron,  Durand,  Malaplanche,  Sauzin. 

Aube  :  1  sociétaire,  1  votant  :  Mlle  Baguet. 

Charente  :  23  sociétaires,  4  votants  :  MM.  Adrian,  D1'  Bo- 
raud,  Mathieu,  Reveillaud. 

Charente-Inférieure  : 9 sociétaires, 4 votants:  MM.Dreuilh, 
Forsant,  Fouillade,  Perrier  de  la  Bàthie. 


—  108  — 

Gers  :  2  sociétaires,  1  votant  :  M.  Laborie. 

Gironde  :  4  sociétaires,  2  votants  :  Mme  Lebreton  et...  un 
envoi  non  signé,  annulé. 

Indre  :  4  sociétaires,  1  votant  :  M.  Lagrillère. 

Indre-et-Loire  :  5  sociétaires,  2  votants  :  MM.  E.  Doucet  et 
P.  Rillaud. 

Loir-et-Cher:  1  sociétaire,  1  votant:  M.  Toulat. 

Maine-et-Loire  :  3  sociétaires,  1  votant  :  M.  Bouvet. 

Seine  :  17  sociétaires,  3  votants  :  MM.  J.  Boutin,  Jouslain, 
A.  Leroux. 

En  comparant  les  votes  dans  les  départements  qui  ont  plus 
de  10  sociétaires  la  proportion  des  votants  est  : 

Deux-Sèvres,  30  °/0  (arrondissement  de  Bressuire  17  °/0,  de 
Parthenay  25,6  <»/„,  de  Niort  33  °/0,  de  Melle  36,5  %). 

Vienne,  21,3  °/0  (arrondissement  de  Loudun  20  °/0,  de  Châ- 
tellerault  15  °/0,  de  Poitiers  21  ,"/o,  de  Montmorillon  31,5  °/0, 
grâce  au  canton  de  St-Savin)  ;  Civray,  0. 

Vendée,  16  °/0  —  Charente  17,4  %.  —  Seine  17,6  °/0. 

Le  Bureau  du  siège  social  de  la  Société  se  trouve  ainsi  com- 
posé pour  l'année  1905  : 

Président  :  M.  B.  Souche. 
Vice-Présidents  :M.  Véry. 

M.  Mazalrey. 
Secrétaire  :  M.  A.  Moinet. 
Secré taire- adj oint  :  M.  Baloge. 

Assesseurs  :  Mlles  Denizeau,  Coustols,  J.  Baudry  ; 
MM.  Lemercier,  Aimé,  Carré. 

La  séance  est  levée. 


—  109  — 
TRAVAUX    DES    SOCIÉTAIRES 


Monstruosités  (fleurs  doubles)   de  l'Orchis  morio  L. 


M.  B.  Souche  a  eu  l'amabilité  de  me  communiquer  un 
Orchis  morio  L.  récolté  à  Luçon  (Vendée)  par  M.  Bourdeau, 
professeur  au  collège,  et  remarquable  par  ses  grosses  fleurs 
doubles.  Cette  anomalie  est  des  plus  rares.  Moquin-Tandon 
(Eléments  de  tératologie  végétale  (1841)  p.  211)  ne  l'avait 
jamais  observée  chez  les  Orchidées,  et  citait  seulement, 
d'après  Seringe,  une  fleur  d'O.  morio  «  qui  commençait  à 
doubler.  »  Mais,  plus  tard,  W.  Masters  (Vegetable  leratologg 
(1809)  p.  153  et  290)  et  0.  Penzig  (Pflanzen  tératologie  (1894) 
p.  360)  en  ont  signalé  quelques  cas  avec  détails,  sur  les 
Orcltis  morio  L.  et  mascula  L.  et  également  Bellynck  (Bull, 
soc.  royale  bot.  Belgique,  VI  (1867)  p.  192)  sur  0.  ustulata  L. 
et  Aceras  hircina  L. 

Dans  un  article  plus  récent  (Considérations  générales  sur 
les  anomalies  des  Orchidées,  dans  Mém.  Soc.  nat.  Se.  nat.  et 
mathém.  de  Cherbourg,  XXIX  (1892-1895),  pp.  79-104), 
0.  Penzig,  qui  passe  en  revue  les  anomalies  des  Orchidées,  se 
borne  à  signaler  les  proliférations  florales  comme  fort  rares,  et 
bien  moins  accentuées  que  dans  le  cas  qui  nous  occupe. 

L'O.  morio  de  Luçon  est  robuste,  à  tige  garnie  de  feuilles 
nombreuses,  et  terminée  par  un  épi  de  onze  fleurs,  toutes  pro- 
lifères et  doubles.  Chaque  fleur  est  supportée  par  un  pédon- 
cule plein,  à  l'aisselle  d'une  bractée.  Ce  pédoncule,  qui  ne  pré- 
sente aucune  torsion,  remplace  l'ovaire  et  porte  à  son  sommet, 
trois  ou  quatre  sépales,  analogues  à  ceux  d'O.  morio,  mais 
élargis  et  formant  involucre.  La  fleur  proprement  dite  est  rem- 
placée par  un  épi  secondaire  de  5  à  8  fleurs  alternes  et  très 
serrées.  Chacune  d'elles  est  bractéolée  et    se   subdivise  elle- 


—  110  — 

même  en  3  ou  4  fleurs  tertiaires  plus  ou  moins  pédicellées  et 
distinctes,  et  composées  de  pièces  pétaloïdes  purpurines,  et  en 
nombre  variable,  décroissant,  de  15  à  5,  suivant  la  position  de 
la  fleur,  de  bas  en  haut  ;  les  unes  lancéolées  ou  cucullées  et 
incolores;  les  autres  élargies,  spatulées  ou  bi-trifides,  tache- 
tées comme  le  labelle  normal,  et  toutes  dressées;  le  tout  for- 
mant une  fleur  double,  en  capitule  compact  et  élégant,  dont  la 
structure  ne  se  révèle  que  par  une  dissection  attentive.  En 
outre,  toute  apparence  d'éperon  a  disparu  ;  il  est  à  peine  indi- 
qué par  une  légère  bosselure  à  la  base  de  quelques-unes  des 
pièces  florales.  L'ovaire  et  les  étamines  ont  également  disparu  ; 
mais  il  est  évident  qu'ils  sont  remplacés  par  les  segments  péta- 
loïdes des  fleurs  de  troisième  ordre,  qui  en  dérivent  par  trans- 
formation. 

On  peut  donc  résumer  ainsi  les  anomalies  de  ce  curieux 
Orchis  :  1"  Prolifération  florale,  avec  production  de  fleurs  de 
2e  et  3e  ordre,  en  épi  composé.  2°  Pélorisation  des  fleurs. 
3°  Disjonction  des  étamines  et  du  gynostème  avec  dédouble- 
ment 'pétaloide  de  ces  organes.  4°  Disparition  complète  de 
l'ovaire. 

Quant  à  la  cause  de  cette  monstruosité,  il  faut  vraisemblable- 
ment la  chercher  dans  un  excès  de  nourriture  et  la  suractivité 

végétative  qui  en  résulte. 

Dr  X.  Gillot 


Compte  rendu  de  la  promenade  botanique 
du  21  avril  1904 

vers  Montaiyu  (Vendée]. 


Le  21  avril  1904,  les  instituteurs  des  environs  de  Montaigu 
—  une  quarantaine  environ  —  ont  fait  une  promonade  bota- 
nique sous  la  direction  de  M.   Chaux,  inspecteur  primaire  à 


-  111  - 

La  Roche-sur-Yon.  L'itinéraire  adopté  (Montaigu-St-Georges, 
en  suivant  la  Maine)  nous  promettait  ie  pittoresque,  qui  nous 
a  heureusement  dédommagés  de  la  banalité  de  la  récolte.  D'ail- 
leurs fin  avril  est  l'époque  ou  beaucoup  de  plantes,  tout  juste 
écloses,  ne  présentent  pas  tous  les  caractères  nécessaires  à 
l'analyse;  celle-ci  en  devient  plus  difficile  et  quelquefois  impos- 
sible. 

Voici,  au  hasard  du  souvenir,  l'énumération  des  plantes 
vues  : 

Le  Cheiranthus  cheiri  couvre  les  murs  de  l'ancien  château  ; 
à  la  base  éclot  le  Borago  offïcinalis,  et  les  rochers  qui  servent 
de  fondations  donnent  asile  au  Saxifraga  Iridactylites. 

Sur  les  murs  qui  bordent  notre  chemin  nous  trouvons  : 
Umbilicus  pendulinus,  Polypodium  vulgare,  Ceterach  offi- 
cinarum,  ce  dernier  très  commun  ;  nous  le  reverrons  au  bourg 
deSt-Georges.  Le  Saxifraga,  déjà  nommé,  peut  se  cueillir  à 
pleines  mains.  Nous  voyons  aussi  :  Erodium  cicutarium,  Car- 
damine  hirsuta,  Viola  tricolor,  Veronica  hederifolia,  Medi- 
cago  maculata,  Veronica  acinifolia,  Gleclioma  hederacea, 
Géranium  robertianum,  Ulex  europœus,  Erysimum  aliiaria, 
Ervum  hirsutum. 

Arrivés  au  pont  de  la  Maine,  nous  commençons  à  trouver 
Géranium  lucidum  que  noiu  reverrons  souvent. 

Nous  voici  en  pleine  campagne  :  des  prairies  à  perte  de  vue 
et  des  coteaux  jusqu'à  St-Georges.  Invariablement  les  prairies 
nous  donnent  :  Bellis  perennis,  Orchis  mascula,  Plantago 
lanceolata.  Cardaminepratensis,  Anémone  nemorosa,  Lnzula, 
campestris,  Ficaria  'ranunculdides,  des  joncs,  des  carex, 
notamment  le  glauca.  Non  moins  invariablement  les  coteaux 
supportent  :  Primula  offïcinalis,  Endymion  mdans,  Rumex 
acetosella,  Euphorbia  amygdaloïdes. 

A  noter  un  échantillon  tVOrchis  mascida  absolument  blanc. 


—  112  — 

Nous  prenons  Alopecurus  pratensis  et  Anthoxanthiim  odo- 
ratum  déjà  en  fleurs. 

Les  plantes  les  plus  intéressantes  sont  le  Ranunculus  auri- 
comus  assez  commun,  et  un  Euphorbia  que  j'appelle  dulcis 
jusqu'à  preuve  du  contraire. 

A  midi  et  demi,  déjeuner  sur  l'herbe.  C'est  le  clou  de  la 
journée. 

Point  de  café  pourlant  ;  on  s'en  passa  pour  l'heure  et  on 
poussa  sur  Si-Georges.  Aux  murs  pend  le  Linària  cymba-. 
laria.  Nous  y  cueillons  aussi  le  Chelidonium  majus,  le  C:te- 
rach,  le  Saxifraga.  Même  terrain,  mêmes  rochers,  mêmes 
plantes. 

En  somme,  journée  charmante,  le  soleil  étant  de   la  partie. 

Un  excursionniste. 


Herborisation  du  5  Mai  1904 

Environs  de  Niort. 


Depuis  quelques  jours  on  nous  promettait  une  promenade 
de  botanique  à  Gayolles.  Elle  fut  fixée  au  5  mai. 

Ce  jour-là,  dès  une  heure,  après  l'arrivée  des  quelques 
externes  qui  avaient  désiré  faire  partie  de  notre  expédition, 
nous  nous  mimes  en  route.  Nous  étions  conduites  par  nos 
maîtresses  d'internat,  et  une  des  répétitrices  d'externat, 
Mme  Baudot.  En  une  demi-heure  nous  étions  arrivées  à 
Gayolles. 

Gayolles  est  une  propriété  dont  la  jouissance  appartient  au 
Lycée  de  jeunes  filles.  C'est  là  que  nous  venons  souvent  en 
promenade,  trop  souvent  même  au  gré  de  quelques  Lycéennes. 
On  arrive  à  Gayolles  par  la  route  de  Paris,  grâce  à  un  chemin 
très  court  et  très  agréable. 


-  113  — 

Gayolles  se  compose  d'une  maison  d'habitation  assez  grande 
et  d'apparence  riante.  Devant  la  porte  d'entrée,  une  cour  où 
l'herbe  pousse  comme  en  plein  champ,  au  milieu  de  laquelle 
se  trouve  un  puits  toujours  couvert,  surtout  au  goûter  lors  de 
la  distribution  des  verres  d'eau,  afin  d'éviter  les  accidents. 

De  cette  cour,  qui  est  bordée  d'un  côté  par  les  bâtiments  de 
la  ferme,  on  pénètre  dans  un  vaste  enclos.  Une  partie  est  en 
jardin,  et  l'autre  forme  une  prairie  dans  laquelle  nous  aimons 
nous  rouler  et  nous  amuser.  Autour,  sont  des  rosiers,  dont  les 
fleurs,  en  été,  répandent  une  odeur  pénétrante. 

Près  de  ce  large  enclos  est  une  allée  longue  et  assez  étroite, 
ombragée  par  de  grands  tilleuls  disposés  sur  deux  rangs. 

Aussitôt  arrivées  à  Gayolles.,  nous  nous  débarrassons,  avec 
une  grande  satisfaction,  de  nos  chapeaux,  et  surtout  de  nos 
gants,  car  il  taisait  très  chaud.  Puis,  nous  allâmes  nous  réunir 
dans  l'allée  avec  l'idée  de  travailler  sérieusement,  et  d'herbo- 
riser comme  des  savants.  Il  va  sans  dire  que  toutes  les 
Lycéennes  n'avaient  pas  les  mêmes  intentions  :  quelques-unes 
se  retirèrent  à  l'ombre,  tandis  que  les  plus  petites  se  réunis- 
saient pour  jouer. 

Dans  cette  allée,  nous  attendaient  Mme  la  Directrice, 
Mlle  Coustols,  M.  Souche.  Quand  tout  le  monde  fut  arrivé, 
Mlle  Coustols  nous  expliqua  ce  qu'il  y  avait  à  faire  :  arracher 
les  plantes  avec  la  racine,  et  les  apporter  à  M.  Souche  pour 
qu'il  les  nomme. 

Alors,  chacune  de  son  côté  désire  se  distinguer  de  sa  voisine 
et  cherche  les  raretés  de  la  flore  restreinte  de  Gayolles. 

Pendant  quelques  instants,  grand  silence,  mais  bientôt, 
quand  on  rapporta  les  plantes  à  M.  Souche,  ce  fut  un  bavar- 
dage général.  Jamais,  je  n'ai  vu  quelqu'un  de  plus  patient,  de 
mémoire  plus  fidèle  !  Avec  une  extrême  obligeance,  il  nous 
donnait  les  indications  nécessaires  et  trouvait  le  nom  de.  toutes 
les  plantes  qu'il  recevait  de  tous  côtés. 

8 


—  114  — 


En  moins  de  dix  minutes,  nous  avions  déjà  noté 


Géranium  mou. 
Centaurée  des  prés. 
Sauge  des  prés. 
Chélidoine  éclaire. 
Cerfeuil  penché. 
Gaillet  blanc. 
Muscari  à  grappe. 
Véronique  feuilles  de  lierre. 
Renoncule  rampante. 
Stellaire  moyenne. 
Géranium  découpé. 
Trèfle  des  prés. 
Dactyle  pelotonné. 
Pâquerette  vivace. 
Céraiste  triviale. 
Lvchnide  du  soir. 


Renoncule  bulbeuse. 

Plantain  lancéolé. 

Luzerne  tachée. 

Véronique  petit  chêne. 

Crépide  à  feuilles  de  pissenlit. 

Torilide  des  haies. 

Muscari  à  toupet. 

Patience  des  bois. 

Paturin  des  pivs. 

Scandix  peigne  de  Vénus. 

Ficaire  renoncule,  avec  bulbilles. 

Brome  stérile. 

Lampsanc  commune. 

Gaillet  croisette. 

Ortie  dioique. 


Mais  à  ce  moment,  Mlle  Dubois  professeur  de  mathématiques 
arriva,  et  le  crayon  eut  un  moment  de  repos. 

Mais  bientôt,  M.  Souche  était  encore  entouré  d'élèves  qui 
désiraient  montrer  leurs  plantes. 

Nous  inscrivîmes  : 


Achillée  mille  feuilles. 
Lamier  pourpre. 
Gaillet  gratleron. 
Ronce  bleuâtre. 
Doradille  capillaire  noir. 
Sisymbre  alliaire. 
Orpin  rougeàtre. 
Shérarrre  des  champs. 
Sureau  noir. 
Anthrisque  sauvage. 
Gléchome  lierre  terrestre. 
Tblaspi  perfolié. 
Géranium  luisant. 


Séneçon  commun. 
Renoncule  acre. 
Cirse  lancéolé. 
Stellaire  holostée. 
Gaillet  jaune. 
Fumeterre  officinale. 
Myosotis  hispide. 
Valérianelle  cultivée. 
Gouet  d'Italie. 
Pissenlit  dent  de  lion. 
Clinopode  commun. 
Géranium  herbe  à  robert. 
Géranium  pourpre. 


Les  élèves,  après  avoir  consulté  leur  cueillette  s'étaient  de 
nouveau  dispersées.  Mais  ce  ne  fut  pas  pour  longtemps.  Bientôt 
un  cercle  se  forma  autour  de  M.  Souche.  Les  plantes  qui  lui 


—  115  — 

étaient  apportées,  avaient,  pour  la  plupart,  déjà  été  inscrites. 
Nous  notâmes  cependant  : 

Géranium  à  feuilles  rondes.  Mercuriale  annuelle. 

Grémil  des  champs.  Leucanthème  commun. 

Pavot  coquelicot.  Véronique  de  Perse. 

Cardaminë  hérissée.  Renoncule  des  champs. 

Arrhénatère  bulbeux.  Orpin  reprise. 

Lierre  grimpant.  Lotier  corniculé. 

Boucage  saxifrage.  OrniLhogale  en  ombelle. 

Mauve  sauvage.  Carotte  sauvage. 

Erodion  à  feuilles  de  ciguë.  Doradille  capillaire. 

Pariétaire  officinale.  Sison  amonie. 

Drave  des  murailles.  Saxifrage  tridactyle. 

Origan  commun.  Pavot  des  collines. 

Celérach  officinal.  Potenlille  rampante. 

Les  heures  passaient  vite  et  agréablement  ;  quelques  pares- 
seuses ralenties  dans  leur  zèle,  se  reposaient  tout  en  causant  ; 
d'autres  commençaient  à  être  fatiguées. 

Maître  Gaster  criait  famine.  Aussi  tout  le  monde  fut  heu- 
reux d'entendre  la  cloche  du  goûter.  Mlles  Soulié  et  Pertuzé 
nous  distribuèrent  notre  collation  :  du  pain,  du  chocolat,  des 
oranges. 

Nous  nous  reposâmes  un  instant,  et  nous  dûmes  songer  au 
retour.  Mais  au  moment  de  partir,  Mme  la  Directrice  nous 
demanda  si  nous  voulions  continuer  notre  promenade  sous  la 
garde,  et  la  direction  de  nos  professeurs,  de  Mme  la  Directrice 
et  de  M.  Souche.  Il  ne  resta  pour  poursuivre  cette  excursion 
que  des  élèves  de  3e  année,  de  2e  année,  quelques-unes  de  lrc. 
Les  autres  retournèrent  au  Lycée. 

Notre  petite  troupe  partit  de  Gayolles  vers  cinq  heures. 

Dans  le  petit  chemin  de  Gayolles  nous  trouvâmes  quelques 
Heurs  parmi  lesquelles  : 

Capseile  bourse  à  pasteur  Capselle  rougeàtre. 

Sur  la  route  de  Paris,  nous  pûmes  inscrire  : 


—  116  — 

Calepine  de  Corvinus.  Herniaire  velue. 

Réséda  jaune.  Renoncule  à  petites  fleurs. 

Menthe  à  feuilles  rondes.  Marrube  commun. 

Euphorbe  pourpier.  Renouée  des  oiseaux. 

Vulpin  queue  de  rat.  Patience  en  violon. 
Chardon  à  petites  fleurs. 

Nous  marchâmes  quelque  temps  sur  la  roule  de  Paris,  puis" 
nous  tournâmes  sur  notre  gauche,  et  primes  le  chemin  qui 
mène  au  hois  de  Coudray.  Mme  la  Directrice  se  sentant  fati- 
guée nous  laissa,  et  la  promenade  continua. 

Dans  le  chemin  tortueux  poussaient  çà  et  là  : 

Oxalide  corniculée.  Morelle  douce  amère. 

Après  hien  des  détours  nous  arrivâmes  au  hois  de  Coudray. 
Nous  descendîmes  dans  le  hois  et  là  nous  recueillîmes  : 

Galéobdolon  jaune.  Endymion  penché. 

Garance  voyageuse. 

A  partir  de  ce  moment,  notre  zèle  se  ralentit  un  peu,  car 
nous  commencions  à  être  fatiguées. 

Dans  le  chemin  de  Souche,  M.  Souche  nous  montra  : 

Carex  muriqué.  Sainfoin  cultivé 

Pimprenelle  commune.  Brome  dressé. 

Alchémille  des  champs.  Brunelle  commune. 

Orpin  acre.  Paturin  bulbeux,  forme  vivipare. 

Sisymbre  officinal.  Ptérothèque  de  Nimes. 

Drave  printanière. 

Il  était  tard,  et  quand  nous  revînmes  au  Lycée  pour  dîner, 
nous  étions  enchantées  de  notre  promenade.  Mais  avant  de 
nous  quitter,  M.  Souche  eut  encore  la  complaisance  de  nous 
donner  des  indications  très  utiles  au  sujet  de  nos  herbiers. 
Après  l'avoir  remercié,  nous  fîmes  honneur  au  dîner,  car 
notre  estomac  criait  de  nouveau  famine. 

Suzanne  Fleuret, 

Elève  de  2e  Année. 


—  117  — 

Herborisation  du  12  Mai  1904 

A  Payré  (Vienne] . 


Je  n'avais  pas  encore  adhéré  à  la  Société  lorsque  je  suis  partie 
pour  cette  excursion,  qui  a  été  une  charmante  promenade,  et 
c'est  sans  doute  ma  qualité  de  nouveau  memhre  qui  me  vaut 
l'honneur  d'avoir  à  raconter  les  incidents  de  cette  journée. 

Le  premier  rendez-vous  est  à  Lusignan,  où  nous  ne  sommes 
que  six  :  Mlles  Moreau,  Seghers,  Duhois  ;  MM.  Souche,  le 
docteur  Moreau,  le  capitaine  Bogard  ;  c'est  peu.  Plusieurs  per- 
sonnes manquent  à  l'appel,  et  ces  messieurs  regrettent  les 
défections,  tandis  qu'on  prépare  la  voiture.  Néanmoins,  nous 
partons  gaiment.  La  campagne  est  très  verte  et  très  fraîche  à 
cette  époque  printanière,  les  grands  arhres  ont  toutes  leurs 
feuilles,  et  les  auhépines  en  fleurs  blanchissent  les  haies. 

Notre  cheval  ne  marche  pas  vite  :  il  nous  faut  presque  trois 
heures  pour  faire  les  18-kilomètres  qui  séparent  Lusignan  de 
Payré.  Mais  le  temps  ne  nous  parait  pas  trop  long,  nous  avons 
ainsi  l'avantage  de  pouvoir  herboriser  en  chemin  et  nous  trou- 
vons sur  la  commune  de  Celles  l'Evescault  : 

Genista  anglica.  Genista  pilosa. 

Jiiniperus  communis.  Erica  scoparia,  etc. 

et  un  peu  plus  loin,  au  village  de  Benasse  :  Vinca  major. 

Nous  sommes  alors  sur  la  commune  de  Payré  ;  le  pays  est 
plus  accidenté,  la  route  descend  en  lacets  dans  un  joli  fond  de 
verdure  et  nous  arrivons  au  village  même  de  Payré,  un  bien 
petit  village,  composé  presque  uniquement  de  l'église,  de 
l'école  et  de  l'auberge.  Payré  fait  penser  à  un  villase  de  Basse- 
Normandie  où  deux  ou  trois  maisons  seulement  entourent  le 
clocher  :  les  autres  sont  disséminées  et  les  fermes  se  succèdent 
sans  interruption  d'un  village  à  l'autre.  Mais  ici  la  campagne 


—  118 


semble  déserte  ;  nous  n'avons  guère  vu  en  route  que  des  prés 
verts  et  des  champs  où  aucun  homme  ne  travaille. 

La  voiture  remisée  à  l'auberge,  nous  partons  à  la  recherche 
d'un  endroit  agréable  où  l'on  se  trouvera  bien  pour  déjeuner. 
Nous  nous  arrêtons  au  bord  de  la  route  de  Voulon,  sous  des 
arbres  ;  à  nos  pieds  coule  la  Dive  et  notre  repas  frugal  est 
bientôt  terminé. 

Plusieurs  excursionnistes  de  Payré  nous  rejoignent  :  Mme  et 
Mlle  Bernardin  ;  MM.  Chambert,  Canon,  Gougeard,  Bernardin, 
Guitton,  Martin,  Pelourde.  La  colonie  déjà  plus  nombreuse  se 
complète  plus  loin  :  au  haut  du  coteau  qui  domine  la  Dive, 
Mlles  Bénard  et  Cartier,  venant  de  Poitiers,  finissent  par  nous 
rencontrer  et  l'on  s'arrête  un  instant  pour  causer  et  se  reposer. 

Du  chemin  herbu  que  nous  suivons  la  vue  s'étend  a^sez  loin 
dans  la  vallée  où  la  rivière  coule  entre  des  rives  boisées.  Chacun 
prend  une  part  plus  ou  moins  active  au  côté  sérieux  de  la  pro- 
menade, mais  presque  tout  le  monde  cueille  quelques  fleurs  et 
M.  Souche  est  assailli  de  questions  auxquelles  il  répond  tou- 
jours avec  son  amabilité  habituelle.  La  récolte  est  belle  ;  nous 
notons,  fleuries  ou  non,  les  plantes  suivantes: 


Bnxus  sempervirens  CC. 
Juniperus  communis  C. 
Ilelleborus  fœlidus  C. 
Caltha  palustris  C. 
Iris  pseudo-acorus  C. 
Valeriana  dioïca  AC. 
Valeriana  officinalis. 
Silène  nutans  en  boutons. 
Arabis  sagittata. 
Ervum  hirsutum. 
Digitalis  lutea  non  lleuri. 
Seseli  montanum. 
Lithospermum  officinale  R. 
Potentilla  splendens. 
Polygala  vulgaris. 
Veronica  acinifolia. 


Sherardia  arvensis. 
Carex  muricata. 
Euphorbia  amygdaloïdes  CC. 
Orchis  hircina. 

Ulex  européens. 

Tragopogon  pratensis. 

Slachys  alpina. 

Alsine  tenuifolia. 

Ajuga  genevensis. 

Entoloma  clypeatuni  var.  blanche. 

Lychnis  vespertina. 

Rumex  acetosa. 

Dipsacus  sylvestris. 

Pimpinella  saxifraga. 

Orchis  montana. 

Vicia  sepium. 


—  119  — 


Vicia  sativa. 
Pulmonaria  angustifolia. 
Ranunculus  nemorosus. 
Poa  nemoralis. 
Luzula  Forsteri. 
Ranunculus  auricomus. 

Arrivés  au  Moulin  de  Breuil  : 

Géranium  dissectum. 
Eupatorium  cannabinum. 
Scrofularia  aquatica. 
Fraxinus  ornus. 
Sisymbriura  officinale. 
Saxifraga  tridactylites. 
Callitriche  stagnalis. 
Scirpus  lacustris. 
Phalaris  arnndinacea. 
Lycopus  europœus. 
Carex  vulpina. 
Eleocharis  palustris. 
Equisetum  limosum. 
Géranium  purpureum. 
Lychnis  flo-s  cuculi. 
Senecio  jacobea. 


Fragaria'vesca. 
Menlha  rotundifolia. 
Rubia  peregrina. 
Viburnum  lantana. 
Geum  urbanum. 
Sison  amomum. 


Lotus  uliginosus. 
Carex  stricta. 
Nasturtium  officinale. 
Cirsium  anglicum. 
Ajuga  reptans. 
Sedum  telephium. 
Orchis  latifolia. 

—  laxiflora. 

—  morio. 

—  ustulata. 
Linaria  striata. 
Ceterach  officinarum. 
Asplenium  tricboinanes. 
Leonurus  cardiaca. 
Sagina  procumbens. 


et  beaucoup  d'autres  espèces  vulgaires. 

On  redescend  de  bonne  heure  à  Payré  par  un  chemin  boisé. 
La  promenade  a  été  courte  :  nous  n'avons  longé  qu'une  partie 
du  coteau  qui  forme  un  demi-cercle  autour  du  village  et  nous 
n'avons  pas  pu  voir  les  grottes  qui  sont  signalées  dans  le  pays. 
A  Payré  la  caravane  se  disperse,  et  nous  rentrons  à  Lusignan 
en  suivant  à  peu  près  le  même  chemin  que  le  matin. 

M.  Dubois. 


—  120  — 


Excursion  botanique  du  19  Mai  1904 

A  La  Mothe-St-Héray  (Deux-Sèvres). 


première  partie  (Matinée). 

Depuis  quelques  jours,  mes  camarades  et  moi  nous  savions 
que  nous  allions  faire  une  excursion  botanique.  Nous  étions 
heureux  de  pouvoir  prendre  part  à  une  semblable  fête  qui  nous 
procurait  à  la  fois  plaisir  et  instruction.  Sur  les  neuf  heures  du 
matin,  guidés  par  M.  Belkowiche,  notre  directeur  accompagné 
de  MM.  Tardy,  juge  de  paix,  et  Caillon,  ancien  percepteur, 
qui  tous  les  deux  avaient  bien  voulu  prêter  leur  concours  à 
cette  agréable  journée,  nous  nous  dirigeons  vers  La  Villedieu 
pour  y  rencontrer  M.  Souche  qui,  pensions-nous,  arriverait 
par  le  train  de  Poitiers.  Après  avoir  ramassé  quelques  plantes, 
en  l'attendant,  nous  le  voyons  arriver  derrière  nous,  avec 
M.  Ingrand,  instituteur,  à  La  Guittière  M.  Souche  nous  aborde 
avec  son  amabilité  accoutumée  et  aussitôt  nous  suivons  de 
point  en  point,  sous  sa  direction  le  programme  de  la  journée 
tracé  précédemment. 

Nous  étions  à  ce  moment  cinquante  excursionnistes  environ. 
Près  des  Fontaines  et  dans  le  chemin  qui  conduit  à  La  Fosse  à 
Tendron,  nous  trouvons  : 

Joubarbe  des  toits  (n.  f.)  Liseron  des  haies. 

Géranium  découpé.  Patience  des  bois. 

Pervenche  à  grandes  fleurs.  Ombilie  penché. 

Saxifrage  tridactyle.  Orpin  acre  (n.  f.). 

Sabline  à  feuilles  de  serpolet.  Alsine  à  feuilles  menues. 

Cresson  officinal.  Avoine  pubescente. 

Plantain  lancéolé.  Myosotis  intermédiaire. 

Véronique  Beccabunga.  Géranium  herbe  à  Robert. 

Orge  des  murs.  Scolopendre  officinale. 

Lychnide  du  soir.  Scrofulaire  aquatique. 

Benoite  commune.  Crépide  à  feuille  de  pissenlit. 


—  121 


Flouve  odorante. 
Carex  hérissé. 
Pâturin  vivipare. 
Gaillet  blanc  (n.  f.). 
Cétérach  officinal. 
Rhinante  glabre. 
Véronique  Buxbauin. 
Dactyle  aggloméré. 
Luzerne  tachée. 
Géranium  mollet. 
Sauge  dés  prés. 
Cerfeuil  penché. 
Bugle  rampant. 


Géranium  pourpre. 

Arrhénathère  bulbeux. 

Gesse  des  baies. 

Avoine  jaunâtre. 

Berce  Branc  ursine. 

Prêfe  des  bourbiers. 

Vesce  cultivée. 

Ivraie  vivace. 

Epilobe  velu  (n.  f.). 

Epiaire  des  bois. 

Cardère  sauvage  (n.  f.). 

Silène  enflé. 

Valériane  officinale  en  quantité, 


Dans  les  prés  de  la  Fosse  à  Tendron,  les  botanistes  s'éche- 
lonnent le  long  du  chemin  qui  traverse  la  prairie  ;  nous  y 
cueillons  : 


Iris  faux  Acore. 
Morelle  Douce-amère. 
Moutarde  noire. 
Trèfle  étalé. 
Luzerne  lupuliné. 
Lathrée  clandestine. 
Véronique  petit  chêne. 
Colchique  d'automne. 
Leucanthème  commun. 
Alpiste  roseau. 
Silaus  des  prés. 
Carex  distans. 
Gouet  d'Italie. 


Salsifis  d'Orient. 
Brize  moyenne. 
Orchis  à  fleurs  lâches. 

—  à  larges  feuilles. 
Gaillet  jaune. 

Carex  panic. 
Renoncule  acre. 
Vesce  des  haies. 
Carex  glauque. 

—  jaune. 
Vulpin  des  champs. 
Jonc  étalé. 
Paturin  des  prés. 


A  la  sortie  des  prés  nous  joignons  Le  Fouilloux;  nous  trou- 
vons le  long  des  champs  : 


Moutarde  des  champs. 
Renoncule  des  champs. 


Carex  rude. 
Lvchnide  nielle. 


Au  Fouilloux,  qui  est  la  promenade  favorite  des  habitants 


de  La  Mothe,  nous  récoltons 

Polygale  commun. 
Orobe  tubéreux. 


Trèfle  incarnat. 
Mélilte  à  grandes  fleurs. 


—  122  — 

Viorne  mantienne.  Sarothamne  commun  ou  genêt  à 
Orchis  à  odeur  de  bouc  ou  loro-  balai. 

glosse.  Troène  commun. 

Cornouiller  sanguin.  Fusain  d'Europe. 

Gléchome  lierre  terrestre.  Fétuque  rigide. 

Bryone  dioïque.  Alchémille  des  champs. 

Garance  voyageuse.  Véronique  des  champs. 

Laitron  épineux.  Orpin  rougeâtre  (n.  f.). 

Porcelle  enracinée.  Brome  stérile. 

Pulmonaire  à  feuilles  étroites.  Valérianelle  à  oreillette. 

Capselle  bourse  à  pasteur. 

Au  pont  l'Abbé,  nous  ramassons  : 

Sagine  tombante.  Pariétaire  officinale. 

Chélidoine  éclaire.  Doradille  capillaire  noir. 

Nous  arrivons  à  La  Motbe  à  onze  heures  ;  nous  nous  sépa- 
rons pour  déjeuner  rapidement  afin  de  reprendre  plus  tôt 
l'excursion  avec  les  élèves  de  l'école  primaire  supérieure  de 
filles  de  St-Maixent  et  quelques  professeurs  du  Lycée  de  Jeunes 
filles  de  Niort  qui  doivent  arriver  à  onze  heures  et  demie. 

Aux  plantes  récoltées  dans  le  cours  de  l'excursion,  il  con- 
vient d'ajouter  celles  apportées  et  offertes  généreusement  par 
M.  Souche  dès  lé  début  de  l'herborisation  : 

Acéras  homme  pendu.  Commune  de  Bougon, 

Ophrys  araignée.  id. 

Bugle  de  Genève.  Les  Justices  (Cno  de  La  Mothe). 

X..., 

Elève  du  Cours  complémentaire  de  La  Mothe-St-Héray. 


—  123  — 


Excursion  botanique  du  19  Mai  1904 

A  La  Mothe-St-Héray  (Deux-Sèvres). 


deuxième  partie  (Soirée). 

A  11  h.  1[2  le  train  laisse  à  la  gare  de  La  Mothe  toute  une 
envolée  de  jeunes  pensionnaires,  heureuses  d'être  en  liberté 
relative  pour  un  jour.  Ce  sont  toutes  les  «  brevetées  »  de 
l'école  supérieure  de  St-Maixent  qui  se  réjouissent  à  l'avance 
à  la  pensée  de  la  joyeuse  excursion  qu'elles  vont  faire,  accom- 
pagnées de  leur  directrice  et  de  leurs  professeurs. 

La  gare  est  gentille  :  nichée  dans  les  arbres,  avec  sa  cour 
entourée  de  verdure,  elle  n'a  pas  l'aspect  d'une  station  banale. 
On  devine  déjà  un  pays  charmant,  et  on  s'enferme  à  regret 
dans  les  voitures  jusqu'à  La  Mothe.  Mlle  Dubois,  professeur  au 
Lycée  de  filles  de  Niort,  plus  heureuse,  peut  jouir  à  loisir  de 
la  beauté  de  la  campagne  parée  de  ses  atours  de  mai,  et  res- 
pirer librement  en  pédalant  près  de  nous.  «.  Que  ce  serait 
charmant  si  nous  étions  ainsi  toutes  à  bicyclette  !  s'écrie  une 
élève.  »  Je  crois  qu'elle  a  raison. 

Nous  arrivons  à  La  Mothe.  C'est  jour  de  marché  ;  tout  le 
monde  nous  regarde  et  nous  défilons  en  voiture,  comme  une 
cavalcade  d'un  nouveau  genre.  La  Mothe  parait  coquette.  La 
grande  rue  que  nous  suivons  aboutit  à  la  place,  où  se  tient  le 
marché,  sous  les  halles,  autour  de  la  statue  de  l'abbé  Jallet, 
devant  la  poste,  la  maison  des  Rosières. 

En  attendant  les  retardataires,  nous  continuons  la  prome- 
nade en  voiture  dans  les  rues,  et,  laissant  à  gauche  «  Le  Parc  » 
nous  descendons  vers  les  Tanneries. 

La  Sèvre,  étroite,  baigne  le  pied  du  château  qui  n'a  rien 
gardé  de  sa  splendeur  ancienne.  Dans  ce  faubourg,  comme 


—  124  - 

dans  la  grande  rue,  beaucoup  de  maisons  fleuries,  des  arbustes, 
des  glycines,  des  jardinets  devant  les  portes. 

Les  voitures  reviennent  sur  la  place.  On  nous  regarde  avec 
surprise...  Mais,  on  aperçoit  M.  Souche  que  tout  le  monde 
connaît,  que  tous  saluent,  sûrs  d'être  accueillis  avec  une  parole 
amicale,  et  on  devine  le  but  de  la  promenade.  Excursion  bota- 
nique, le  mot  est  répandu. 

Le  défilé  s'organise,  Mme  et  M.  Belkowiche  avec  un  groupe 
d'élèves  grands  et  petits;  M.  Caillon,  dont  les  jambes  sont 
jeunes  encore  ;  M.  Ingrand  ;  quelques  instituteurs  des  environs  ; 
Mlle  Coustols,  sa  boite  d'nerborisation  en  sautoir,  tous  se 
pressent,  et  on  part. 

«  Au  Fouilloux  !  »  crient  avec  plaisir  les  élèves  qui  ne  con- 
naissent que  de  nom  ce  coin  rustique  si  renommé  en  Poitou. 

Bientôt  on  laisse  les  voitures...  Un  sentier  monte  vers  Gham- 
brille  ;  il  est  bien  tentant,  et  son  nom  seul  attire,  puis  voilà  le 
soleil  qui  se  met  de  la  partie,  et  on  commence  la  récolte  avec 
entrain,  découvrant  ici  : 

Galéobdolon  jaune.  Gaillet  croisette. 

Tamier  commun.  Gesse  sauvage. 

Mélique  uniflore.  Sarrête  des  teinturiers. 

Sanicle  d'Europe.  Agraphis  penché. 

Silène  penché.  Orobanche  rave,  parasite  sur  les 

Orobe  tubéreux.  racines  du  genêt  à  balai. 

Mélitte  à  grandes  fleurs. 

Pendant  que  M.  Souche  prodigue  sa  science  à  droite  et  à 
gauche,  on  grimpe  pour  apercevoir  le  vallon  où  : 

Haulte  Dame  de  Chambrille, 
De  l'aimé  guette  le  réveil. 

comme  l'a  dit  M.  H.  Caillon  dans  sa  poésie  de  Dame  de  Cham- 
brille. —  L'imagination  est  déjà  partie  vers  ce  ruisseau  qui 
pleure,  ce  bloc  de  rocher  qui  scintille  ;  mais  le  chemin  est 
étroit,  glissant,  et  trop  difficile,  il  faut  descendre  vers  la  route. 


—  125  - 

Elle  est  délicieuse  entre  ses  talus  gazonrtés  et  fleuris  où  on 
peut  faire  ample  cueillette. 

A  l'herbe  verte,  aux  graminées  les  plus  diverses  :  Brome 
mou,  Brise  tremblante,  Houque  laineuse,  Pâturin,  Dactyle; 
aux  feuilles  du  Polystic  (fougère  mâle)  se  mêlent: 

l'Ancolie  commune.  la  Patience  oseille, 

la  Scrofulaire  noueuse.  la  Raiponce  en  épi. 

la  Brunelle  commune.  le  Gléchome  lierre  terrestre. 

Les  fleurs  roses  des  géraniums  (G.  à  feuilles  rondes  — 
g.  herbe  à  robert  —  g.  luisant),  les  boutons  d'or,  les  sdènes 
penchés  se  voient  dans  presque  toutes  les  mains.  De  loin  en 
loin,  les  stellaires  aquatiques  dressent  leurs  têtes  légères  à  côté 
des  orchis  plus  lourds,  excepté  toutefois  l'élégant  Ophrys 
abeille  qu'un  enfant  a  la  bonne  fortune  de  découvrir. 

La  luzerne  lupidine,  le  Gaillet  croisetle,  le  Sceau  de  Salo- 
mon,  ne  sont  pas  plus  rares  que  la  Véronique  de  Beccabunga 
et  le  Myosotis  hispide  dout  les  délicates  fleurettes  bleues  dispa- 
raissent dans  le  gazon. 

Pendant  qu'on  gravit  la  côte,  M.  Souche,  toujours  aimable, 
ne  résiste  pas  au  désir  de  ces  demoiselles  qui  regrettent  Cham- 
brille.  Et  Mlles  Goustols,  Dubois,  Dejeanne,  Talichet,  Letour- 
neau  et  Jaujard  —  l'escadron  des  prof.  —  disparait  sous  bois, 
pendant  que  sur  la  route,  les  autres  excursionnistes,  conti- 
nuent leur  moisson,  dégringolant  les  talus,  courant  et  riant  de 
bon  cœur. 

L'itinéraire  n'est  pas  bien  arrêté.  On  discute...  et  on  revient 
vers  le  Fouilloux,  à  travers  un  petit  bois  dans  l'angle  de  la 
route. 

Beaucoup  de  renoncules   de  bois,  de  fragon  piquant  que 

tout  le  monde  connaît.  Les  plus  savants  y  trouvent  : 

Fétuque  à  feuilles  variables.  Mélampyre  des  prés. 

Polypode  commun.  Euphorbe  des  bois. 

Le   bois   finit,   et   nous    voilà   de   nouveau    sur  la  route  de 


—  126  — 

La  Mothe,  bordée  de  haies  avec  du  houx  et  de  l'aubépine  en 
fleurs;  ou  de  murs  sur  lesquels  poussent  les  sedums.  On 
récolte  en  passant  : 

Orpins  (acre  et  rougeâtre),  n.  11.  Alsine  à  feuilles  menues. 

Tabouret  perfolié.  Vulpin  queue  de  souris. 

Vulpin  des  champs  Passerage  champêtre. 
Mauve  musquée  (non  fleurie). 

Dans  les  prés,  de  chaque  côté,  les  pâquerettes,  les  trèfles,  les 
sauges,  se  mêlent  aux  graminées,  agitées  par  la  brise  douce  de 
cette  après-midi  de  mai. 

Halte,  en  face  de  la  grande  allée  du  Fouilloux.  Très  droite, 
elle  plonge  bien  avant  dans  le  cœur  du  bois,  où  l'ombre  des 
grands  arbres  se  projette  sur  la  terre  rouge,  les  cailloux  de 
silex  et  les  touffes  de  gazon. 

Il  est  3  heures.  La  marche  et  le  plaisir  ont  aiguisé  l'appétit, 
on  goûte  de  bon  cœur.  Quelques-uns  se  groupent  sur  le  bord 
de  la  route,  d'autres  avancent  lentement.  Je  suis  du  nombre, et 
c'est  vraiment  un  plaisir  de  marcher  dans  cette  allée  ombragée 
où  viennent  nous  rejoindre  d'autres  excursionnistes. 

M.  Tardy,  à  la  physionomie  très  sympathique,  gai  et  jeune 
encore  malgré  ses  cheveux  blancs,  nous  dit  en  arrivant  ;     - 

Le  botaniste  est  un  artiste 

Qui  sait  au  gré  de  son  caprice  . 

Trouver  de  vrais  lieux  de  délices. 

Celui-ci  en  est  un  pour  nous.  Au  pied  des  broussailles  vertes, 
mêlées  de  touffes  jaunes  de  genêts,  tous  continuent  avec  entrain 
les  recherches. 

Ce  n'est  pas  peine  perdue  ;   les  boites  se  remplissent.  On 

inscrit  sur  les  carnets  : 

Véronique  officinale.  Potentille  torméntille. 

Porcelle  enracinée.  Lnzule  multitlore. 

Euphorbe  douce.  Lysimaque  nummulaiiv. 
—       poilue. 

Une  trouvaille  !  crie  M.  Souche.  On  accourt  pour  examiner 


—  127  — 

de  près  le  Car  ex  géant  qu'on  serre  précieusement  à  côté  du 
Carex  des  bois. 

C'est  le. moment  des  heureuses  surprises.  Plusieurs  enfants 
apportent  une  poignée  de  champignons,  trouvés  sous  un  chêne. 
Quelques-uns  sont  frais  et  ont  bonne  odeur.  M.  Souche  hésite 
à  se  prononcer  sur  leur  nom  et  qualité,  en  discutant  amicale- 
ment avec  M.  Belkowiche. 

Un  nouvel  excursionniste  (qui  s'y  entend)  nous  arrive  par 
hasard.  La  bonne  fortune  !  C'est  aimable  à  M.  Dupain  de  venir 
ainsi  surprendre  des  amis,  et  les  tirer  d'embarras.  — Lecham- 
pignon  est,  dit-il,  la  pleurote  en  conque,  comestible  quand  elle 
est  jeune.  Peut-être  va-t-on  en  trouver  d'autres? 

Un  sentier  à  peine  frayé  sous  les  branches,  nous  ramène  sur 
une  route  qui  traverse  la  forêt  de  l'Hermitain.  Le  paysage  €st 
très  joli.  Au  fond,  le  bois  que  nous  venons  de  laisser,  les 
grands  arbres,  au  pied  desquels  une  mare  disparait  sous  les 
joncs.  Des  broussailles,  des  iris  jaunes  émergent  entre  les 
flaques  d'eau. 

La  route  se  déroule  comme  un  ruban  blanc  ;  de  l'autre  côté, 
un  pré  à  l'herbe  déjà  haute,  un  autre  étang,  une  maison  de 
garde  avec  un  jardinet,  et  tout  près  les  bois  qui  recommencent. 

L'horizon  est  borné,  mais  le  site  est  agréable  :  c'est  là  un  de 
ces  coins  de  forêt  semblable  à  ceux  qu'aimaient  autrefois  les 
fées  et  les  farfadets.  Qui  sait  s'ils  n'y  reviennent  pas  danser 
par  les  nuits  claires,  au  chant  des  rossignols  et  des  fauvettes? 

Après  un  instant  de  repos,  nous  suivons  un  moment  la 
route,  ajoutant  à  nos  nombreux  échantillons  de  plantes  : 

ï'Orcbis  taché.  le  Millepertuis  couché. 

la  Cirse  d'Angleterre.  l'Isopyre  pygamon. 

—    des  marais.  la  Clandestine  au  ras  de  terre, 
le  Carex  des  rivages. 

M.  Dupain  nous  montre  la  Dentaire  à  bulbille  dont  l'habitat 

est  dit-il,  très  restreint  ici. 


—  128  — 

Malgré  le  soleil  très  vif,  l'excursion  est  agréable,  il  y  a  tou- 
jours beaucoup  d'ombre  et  de  verdure.  De  minces  filets  d'eau 
suivent  les  sentiers  et  clapotent  sur  les  cailloux,  répandant  une 
délicieuse  fraîcheur.  Les  plus  âgés  et  les  moins  robustes  ne  se 
fatiguent  pas. 

Une  apparition  sous*  un  chêne,  nous  arrête  brusquement. 
C'est  un  autre  Gringoire,  à  l'air  très  jeune,  malgré  sa  longue 
perruque  qui  «  chope  »  avec  son  «  photo  »  la  troupe  joyeuse. 
Ce  sont  des  éclats  de  rire  après  cette  aventure,  et  nous  entrons 
de  nouveau  sous  bois. 

Un  tapis  de  feuilles  sèches,  de  très' jolies  mousses,  de  mu- 
guets mêlés  d'ails  à  l'odeur  forte,  couvre  la  terre  humide.  On 
avance  entre  les  troncs  d'arbres  couverts  de  lierre  ou  de  bryone, 
le  défilé  est  d'un  bel  effet.  Il  fait  si  bon,  sous  cette  grande 
voûte  de  feuillage  qu'on  y  devient  un  peu  paresseux. 

Le  bois  s'ouvre  sur  un  champ  d'où  monte  une  bonne  odeur 
de  foin,  et  on  se  fraye  un  passage  pour  le  retour.  Le  sentier 
qui  suit  la  lisière  de  la  forêt  est  boueux,  c'est  à  la  file  indienne, 
que  s'y  engagent  les  excursionnistes  en  riant  des  glissades  ou 
des  chutes,  pour  arriver  à  une  ligne  verte. 

L'entrain    renaît,   on   a   fait    plus   ample  connaissance,  on 

bavarde,  et  la  récolte  va  toujours.  Notons  ici  : 

Scorsonère  à  feuilles  de  plantain.  Véronique  à  feuilles  de  serpolet. 

Mélampyre  des  prés.  Scille  printanière. 

Brome  rude.  Muguet  de  mai. 

Millepertuis  velu.  Sceau  de  Salomon. 

Muscari  à  toupet.  Jonc  des  crapauds. 

Sorbier  domestique.  Potentille  splendide. 

Quel  dommage  que  nous  ne  soyons  qu'en  mai  !  Un  mois 
plus  tard  nous  aurions  rapporté  des  paniers  de  fraises,  car 
partout  les  fraisiers  comestibles  sont  en  fleurs. 

Encore  un  champignon  !  La  Volvaire  gluante,  champignon 
dangereux,  provenant  de  la  Couarde  et  apporté  à  noire  inten- 
tion par  M.  Chauvineau-Moreau. 


—  129  — 

Une  nouvelle  sente  nous  conduit  au  milieu  d'un  chantier  où 
l'on  abat  des  chênes.  Les  troncs  gisent  tout  équarris,  ce  sont 
des  sièges  rustiques  dont  on  profite  avec  plaisir,  pour  se  repo- 
ser un  instant.  L'aspect  de  ces  bois  mutilés  fait  penser  à  quel- 
que combe  des  forêts  de  l'Est,  telle  que  l'a  décrite  A.  Theuriet, 
avec  ses  arbres  abattus  et  coupés,  ses  branches  éparses,  il  n'y 
manque  que  des  huttes  de  bûcherons  ou  de  charbonniers.  On 
y  est  bien,  mais  l'heure  avance. 

Le  clocher  de  La  Mothe  est  là,  tout  près,  on  aperçoit  la  ville 
entre  les  haies.  L'aspect  de  ce  côté  est  plus  riant  que  celui  que 
nous  avons  eu  à  l'arrivée.  Derrière  le  pont  et  le  moulin,  les 
maisons  :  des  toits  d'ardoise *et  de  tuiles  rouges  s'étagent,  et, 
donnant  pour  une  fois  encore  raison  à  ce  vieux  dicton 

Qui  voit  La  Mothe 
En  est  proche, 

nous  y  entrons  bientôt  en  bon  ordre. 

L'excursion  se  termine  par  une  promenade  dans  les  rues,  le 
marché  est  terminé,  tout  est  calme,  quelques  oisifs  seuls  assis- 
tent à  notre  retour. 

Après  avoir  goûté  au  vin  blanc  offert  gracieusement  par 
M.  Belkowiche,  et  admiré  la  bonne  provision  de  plantes  de  la 
journée,  on  se  sépare  enfin  presque  à  regret,  avec  force  poi- 
gnées de  mains. 

Les  omnibus  repartent  vers  la  gare,  et  chacun  emporte  un 
bon  souvenir  de  cette  après  midi  passée  dans  les  grands  bois, 
où  mille  voix:  bruissements  d'insectes  dans  l'herbe,  batte- 
ments d'ailes  parmi  les  feuilles,  cris  d'oiseaux  dans  les  bran- 
ches, chantent  la  joie  de  vivre  et  vous  la  font  éprouver. 


Saint- Maixent,  22  juin  1904. 


Marguerite  Pouilloux. 


—  130  — 

Herborisation  du  1er  juin  1904 

A  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 


Le  mercredi  1er  juin,  sous  l'aimable  direclion  de  notre  pré- 
sident M.  Souche,  les  élèves  de  3e  et  de  4e  années  de  l'Ecole 
primaire  supérieure  de  Fontenay-le-Comte,  accompagnées  de 
Mme  la  Directrice,  de  Mlles  Triboulet  et  Guéry,  professeurs  de 
sciences,  se  disposaient  à  faire  dans  les  environs  une  prome- 
nade botanique.  M.  Sarazin,  professeur  d'agriculture,  a  bien 
voulu  être  des  nôtres. 

Hélas  !  nous  avions  compté  sans  le  mauvais  temps  ;  le 
soleil  nous  abandonnait,  le  ciel  restait  gris,  et  de  temps  à  autre 
quelques  gouttes  de  pluie  rendaient  inquiètes  nosjeunes  élèves 
toujours  avides  de  s'instruire.  Il  pleut,  M.  Souche  va-t-il  venir, 
entendait -on  de  tous  côtés  ;  mais  M.  Souche,  dont  la  complai- 
sance est  sans  bornes,  arrive,  et,  à  la  grande  joie  de  tout  le 
monde,  déclare  que  le  mauvais  temps  ne  continuera  pas. 

Il  est  1  heure,  et  nous  allons  nous  mettre  en  marche.  Où 
ira-t-on?  Selon  l'avis  de  Mlle  Guéry  on  herborise  sur  la  route 
de  La  Cbataigneraie  et  les  chemins  creux  avoisinants. 

A  peine  sorties  de  l'école,  les  élèves  cueillent  indistincte- 
ment au  bord  du  chemin  dans  l'herbe  de  la  route,  toutes  les 
plantes,  même  les  plus  vulgaires,  et  les  montrent  à  M.  Souche 
qui  encourage,  répond  à  toutes,  et  ne  se  lasse  pas  de  répéter 
deux,  trois,  quatre  fois  de  suite  le  même  nom  de  \  lante. 

Mais  bientôt,  nous  recueillons  sur  les  murs  et  les  bords  du 
chemin,  VOrpin  acre,  le  Géranium  à  feuilles  rondes,  le  Char- 
don à  petites  fleurs,  le  Trèfle  des  prés. 

J'aperçois  VAchillée  Millefeuille,  qui  me  rappelle  de  «  doux  » 
souvenirs  d'examen.  Elle  ne  se  doute  pas,  la  jolie  petite  plante, 
combien  d'efforts  il  a  fallu  faire  pour  retrouver  ce  nom   pour- 


131  — 


tant  si  harmonieux  d'  «  Achillea  Millefolium.  »  Profanes  que 
nous  sommes  ! 

Nous  n'avons  pas  fait  beaucoup  de  chemin,   mais  déjà  les 
boites  sont  remplies  de  : 


Menthe  à  feuilles  rondes. 
Sisymbre  officinal. 
Géranium  mollet. 
Sureau  Yèble. 
Radis  Ravenelle. 
Moutarde  des  champs. 
Patience  crépue. 
Patience  en  violon. 
Armoise  commune. 
Centaurée  des  prés. 


Silène  enflé. 

Scandix  peigne  de  Vénus. 
Muscari  à  toupet. 
Pariétaire  officinale. 
Vesce  cultivée. 
Orge  des  murs. 
Panais  des  prés. 
Renoncule  des  champs. 
Pavot  coquelicot. 
Lychnide  Nielle. 


M.  Souche  veut  nous  dire  les  noms  en  latin  ;  mais  nous  n'y 
sommes  guère  familières,  les  élèves  s'amusent  plutôt  ;  et,  en 
petites  malicieuses,  font  répéter  à  M.  Souche  et  à  leurs  pro- 
fesseurs les  noms  en  latin  qui  les  divertissent  le  plus.  Mais  il 
faut  aussi  travailler,  et  nous  ne  leur  donnons  plus  que  les 
noms  français. 

A  droite  du  chemin  s'étendaient  des  prés  récemment  fau- 
chés, des  champs  de  blé  dans  lesquels  nos  élèves  recueillent 
avec  joie  : 


Véronique  à  feuilles  de  lierre. 
Géranium  découpé. 
Faucillère  de  Rivin. 
Brome  de  Madrid. 
Véronique  des  champs. 
Capselle  Bourse  à  pasteur, 
(iaillet  gratteron. 
Vulpie  queue  de  rat. 
Séneçon  commun. 
Panicaut  des  champs. 


Dactyle  pelotonné. 
Epiaire  dressée. 
Porcelle  enracinée. 
Bardane  à  petites  têtes. 
Linaire  striée. 
Mercuriale  annuelle. 
Cirse  des  champs. 
Vulpin  des  champs. 
Sauge  des  prés. 
Cerfeuil  penché. 


Les  gros  nuages  noirs  semblent  vouloir  se  dissiper,  et  le 
soleil  (oh  !  combien  pâle)  va  être  des  nôtres.   Encouragées  par 


—  132  — 

le  temps,  on  se  remet  à  chercher  tous  les  trésors  que  recèlent 
les  buissons  et  les  prés  ;  c'est  alors  que  l'on  trouve  : 


Fumeterre  officinale. 
Renonée  Liseron. 
Ansérine  des  villages. 
Sison  Amome. 
Lampsane  commune. 
Brome  mollet. 
Bryone  dioïque. 
Crépide  à  feuilles  de  pissenlit. 
Myosotis  intermédiaire. 
Crépide  soyeuse. 
Vesce  à  feuilles  étroites. 
Brome  stérile. 


Lotier  corniculé. 
Laitron  épineux. 
Carex  muriqué. 
Origan  commun. 
Gaillet  jaune. 
Epervière  Piloselle. 
Orpin  rougcâtre. 
Gouet  d'Italie. 
Bugrane  rampante. 
Torilide  noueux. 
Tordylier  élevé. 
Mouron  des  champs. 


Nous  laissons  le  chemin  creux  pour  prendre  la  route  ;  sur 
les  murs  qui  entourent  un  château,  et  sur  les  fossés,  nous 
cueillons  : 


Pavot  des  collines. 

Luzerne  lupuline. 

Drave  des  murailles. 

Pimprenelle  commune. 

Fétuque  rigide. 

Mauve  musquée. 

Ilouque  laineuse. 

Benoite  commune. 

Lierre  terrestre. 

Inule  conyze. 

Linaire  cymbalaire. 

Troène  commun. 

Crépide  élégante. 

Aristoloche  clématite. 

Trèfle  tombant. 

Brachypode  pinné. 

Cornouiller  sanguin. 

Réséda  jaune. 

Mais  l'heure  s'avance  ;  il  faut  revenir  vers  l'école.  Au  retour 


on  cueille  encore  : 

Bourrache  officinale. 
Liondent  hispide. 
Centaurée  chaussetrape. 


Plantain  lancéolé. 
Sureau  noir. 
Orobanche  mineure. 


De  retour  à  l'école,  les  plantes  sont  étiquetées  par  les  élèves 
sous  la  dictée  de  M.  Souche  et  de  leurs  professeurs  ;  puis,  elles 
les  groupent  en  familles. 

En  résumé,  charmante  et  agréable  promenade,  en  même 


—  133  — 

temps  que  fructueuse  récolte.  Les  élèves  gardent  un  excellent 
souvenir  de  cette  après-midi  du  1er  juin  qui  leur  a  permis  de 
mettre  en  pratique  la  devise  :  «  S'instruire  en  s'amusant.  » 

A.  Guéry, 
Professeur  de  sciences, 
E.  P.  S.  Fontenay-le-Comte. 


Herborisation  du  2  Juin  1904 

Environs  de  Chantonnay.  —  Le  Grand-Lay  (Vendée). 
60  excursionnistes. 


Aux  membres  de  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres. 

Ceux  que  l'histoire  de  Chantonnay  intéresserait  n'auront 
qu'à  lire  l'opuscule  de  Louis  Brochet,  Le  canton  de  Chan- 
tonnay à  travers  l'histoire:  ils  y  trouveront  de  nombreux 
documents  rassemblés  à  grand  peine  par  un  Vendéen  qui  aime 
bien  son  pays  et  en  parle  comme  il  l'aime,  avec  son  cœur. 

Moins  épris  des  souvenirs  du  passé,  vous  avez  cru,  avec 
notre  Société  botanique  des  Deux-Sèvres,  que  les  temps  pré- 
sents avaient  bien  aussi  leur  valeuj1,  et  que  notre  petite  localité 
pourrait  réserver  à  nombre  de  nos  membres,  curieux  de  la 
nature,  des  plaisirs  plus  tangibles  et  plus  positifs. 

Vous  n'êtes  pas  d'ailleurs  les  premiers  botanistes  à  penser 
ainsi  ;  et  à  nous  voir  nombreux,  jeunes,  actifs,  et  un  peu 
enthousiastes,  certains  coins  de  nos  rochers  et  quelques  per- 
sonnes dont  je  me  fais  l'écho,  se  sont  rappelés  un  grand  vieil- 
lard, long  et  sec,  tout  de  noir  vêtu  l'hiver,  l'été  tout  de  blanc 
habillé,  lequel  il  y  a  quelque  trente  ans,  déambulait  deci-delà 
au  travers  des  chemins  que  nous  avons  parcourus.  Bien  peu 


—  134  — 

savaient  son  nom  ;  on  le  voyait  de  temps  en  temps  venir  fure- 
ter un  peu  partout.  Ce  sorcier,  Messieurs,  nous  a  devancés  ;  et 
derrière  Pontarlier  il  nous  sera  facile  de  retrouver  des  raretés, 
mais  non  d'en  découvrir. 

Comme  lui,  comme  vous,  comme  moi,  ce  qui  avait  séduit 
notre  floriste  vendéen,  c'est  que  Chantonnay,  placé  au  centre 
d'un  ensemble  unique  de  terrains  divers,  devait  présenter  une 
variété  de  végétation  inconnue  en  d'autres  lieux.  Il  suffit  d'un 
coup  d'œil  jeté  sur  une  carte  géologique  pour  se  rendre  compte 
de  l'extrême  variation' que  présentent  les  terrains,  depuis  les 
schistes  de  première  consolidation  de  la  terre  jusqu'aux  allu- 
vions  modernes,  en  passant  par  tous  les  états  de  transition, 
roches  éruptives,  granulites  et  granités,  sédiments  anciens  de 
la  période  carbonifère,  ensemble  des  couches  jurassiques; 
seul,  le  tertiaire  manque,  sans  quoi  la  série  serait  complète. 

D'avoir  à  la  fois  sous  leurs  pas  silice,  calcaire  et  argile, 
plaines  et  collines,  eaux  et  forêts,  avec  leurs  plantes  propres  et 
le  mélange  de  leurs  espèces,  cela  devait  tenter  nos  aînés  ;  je 
suis  heureux  que  la  tradition  se  conserve,  car  à  en  juger  par  le 
nombre  de  nos  excursionnistes,  j'affirme  qu'elle  se  perpétue. 

Donc  ce  2  juin  1904,  sur  les  7  heures  du  matin,  je  me  suis 
trouvé,  piolet  en  mains  et  boite  ad  côté,  sur  le  trottoir  de  la 
gare  de  Chantonnay.  Comme  tout  botaniste  qui  se  respecte,  j'y 
étais  à  l'heure  militaire  pour  y  recevoir  M.  Souche  et  les  futurs 
excursionnistes,  et  les  guider  à  travers  champs. 

A  peine  avons-nous  le  temps  de  nous  reconnaître,  M.  Souche 
et  moi,  nous  qui  sommes  depuis  si  longtemps  de  vieilles 
connaissances  sur  le  papier,  que  de  tous  côtés  nous  arrivent 
par  tous  les  trains  des  collègues  et  des  élèves.  A  MM.  Sarazin 
et  Audugé,  descendus  avec  M.  Souche,  s'adjoignent  successi- 
vement MM.  Boisdé,  directeur  de  l'Ecole  primaire  supérieure 
de  Chantonnay,  deux  de  ses  professeurs  et  13  élèves,  puis 
M.   Chaux,    le   sympathique   inspecteur   et    zélé   bolanophile, 


—  135  — 

MM.  Philéas  Rousseau,  Forestier,  Drapron,  Bournier,  A.Bon- 
neau,  Durand,  Thiré,  Sauzin,  M.  le  directeur  de  l'Ecole  nor- 
male de  La  Roche,  13  élèves-maîtres  et  plusieurs  autres  insti- 
tuteurs. 

A  peine  avons-nous  le  temps  de  faire  les  présentations  et  de 
prendre  d'assaut  le  tramway  de  Luçon  que  déjà  nous  partons. 
La  voie  contourne  d'abord  la  ville  de  Chantonnay  au  fond 
d'une  tranchée  de  6  à  7  mètres  taillée  dans  le  limon  des  pla- 
teaux, puissant  amas  de  sables  détritiques  qui  entoure  immé- 
diatement Chantonnay.  Nous  passons  sur  un  pont  dit  de  13 
mètres,  longeons  la  prairie  du  château  de  la  Mouhée  et  rega- 
gnons la  route  nationale  n°  137  de  Nantes  à  Bordeaux.  Nous 
laissons  à  gauche  le  puits  abandonné  depuis  1871  de  la  houil- 
lère dite  de  la  Mine  puis,  plus  haut,  la  ferme  de  la  Mourière, 
vis-à-vis  le  fief  de  la  Mine,  là  où  vers  1750,  on  découvrit  le 
premier  filon  houiller.  La  ligne  ferrée,  toujours  suivant  la  route, 
contourne  avec  elle  la  lentille  granulitique  de  la  Tabarière 
qu'elle  ne  quittera  guère  qu'au  Pont-Charron. 

Mais  déjà  nous  avons  délaissé  le  tramway  à  l'arrêt  du  Cha- 
taigner  où  nous  retrouvons  M.  Bourdeaif,  3  élèves  du  collège 
de  Luçon  et  quelques  autres  personnes. 

Sur  les  banquettes  et  les  fossés  de  la  route  nous  recueillons 
successivement  : 

Festuca  pratensis.  Silène  inflata. 

Cynosurus  cristatus.  Lolium  perenne. 

Trifolium  subterraneum.  Medicago  lupulina. 

Linum  catharticum.  Avcna  flavescens. 

Hypochœris  radicata.  Arrhenatherum  bulbosum. 

Polygala  vulgaris.  Dactylis  glomerata. 

Lotus  coniiculatus.  Brachypodium  pinnatuni. 

Hypericum  perforatum.  Avena  flavescens. 

Trifolium  repens.  Bromus  mollis. 

—       pratense.  Plantago  major. 

Gaudinia  fragilis.  Verbena  officinalis. 

Holcus  lanatus.  Sisymbrium  officinale. 

Orobanche  minor.  Géranium  dissectum. 
Hieracium  pilosella. 


—  136  — 


Près  des  maisons  du  Châtaigner,  au  carrefour  de  la  demi- 
route  de  la  Tabarière  : 


Géranium  molle. 
Bromus  ambigens. 
—      racemosus. 
Aira  caryophyllea. 
Linum  angustifolium. 
Ranunculus  philonotis-. 
Poa  pratensis. 


Nasturlium  officinale. 
Medicago  maculata. 
Chœrophyllum  temulum. 
Eryt.hrœa  centaurium  (non  fleuri). 
Glechoma  hederacea. 
Hypericum  humifusum. 
Chrysanthemum    leucanthemum. 


Laissant  alors  la  route  nationale  nous  nous  dirigeons  à 
l'ouest  par  la  demi-route  vers  le  Fuiteau  à  travers  les  schistes 
chloriteux. 

Tout  d'abord  nous  recueillons  : 


Carduus  tenuiflorus. 
Bromus  sterilis. 
Girsium  lanceotatum. 
Linaria  cymbalaria. 
Bellis  perennis. 
Cornus  sanguinea. 
Arrhenatherum  elatius. 
Galium  cruciala. 
Myosotis  intermedia. 
Rubia  peregrina.         ♦ 
Brunella  vulgaris. 
Stellaria  bolostea. 
Erodium  eicutarium. 
Carex  muricata. 
Brvonia  dioica. 


Mentha  rolundifolia. 
Nasturtium  pyrenaïcum. 
Cerastium  glomeratum. 
Ajuga  roptans. 
Pteris  aquilina. 
Poa  pratensis. 
Tamus  communis. 
Stellaria  graminea. 
Rumex  acetosa. 
Quercus  pedunculata. 
Géranium  lucidum. 
Fesluca  tenuifolia. 
Trifolium  ochroleucum. 
Conopodium  denudatum. 


En  cueillant  ce  dernier,  notre  vulgaire  «  Abrenote  i>  à  goût 
doucereux  de  châtaigne,  quelqu'un  nous  signale  une  asperge 
sur  le  talus  du  même  fossé  ;  il  ne  nous  est  pas  difficile  de 
reconnaître  un  rameau  récent  de  :  Ruscus  aculeatus. 

Nous  laissons  l'inventeur  un  peu  confus  et  reprenons  : 

Crépis  virens. 
Trifolium  procumbens. 
Géranium  purpureum. 
—       columbinum. 


Briza  média. 
Lapsana  vulgaris. 
Veronica  arvensis. 
Draba  muralis. 


ce  dernier  de  forme  «  à  pétales  non  échancrés.  » 


137 


Sherardia  arvensis. 
Papaver  argeraone. 
Ligustrum  vulgare. 
Lepidium  Smitliii. 


Galium  aparine. 
Ulex  europcus. 
Carex  muricata. 
Arenaria  leptoclados. 


Puis  en  descendant  vers  une  maison  à  gauche,  en  bordure 
de  la  route,  et  dans  les  champs  : 


Ervum  hirsutum. 
Eryngium  campestre. 
Convolvulus  arvensis. 
Carduus  nutans. 
Sarothamnus  scoparius. 
Valerianella  olitoria. 
Solanum  Dulcamara. 


Melilotus  arvensis. 
Alchemilla  arvensis. 
Herniaria  hirsuta. 
Viola  tricolor. 
Potentilla  argentea. 
Sedum  reflexum. 
—      rubens. 


Vis-à-vis  la  maison  même  : 

Achillea  millefolium. 
Aspleniuni  adiantum-nigrum. 
Lathyrus  aphaca. 
Veronica  acinifolia. 
Poterium  sanguisorba. 


Verbascum  pulveriilentiini. 
Capsella  Bursa-pasloris. 
Veronica  serpyllifolia. 

•    —     acinifolia. 
Lonicera  periclymenum. 


Dans  la  carrière  adjacente  et  aux  environs 


Plantago  coronopus. 
Torilis  belvetica. 
Trifolium  resupinatum. 
Ervum  hirsutum. 
Rumex  crispus. 
Géranium  lucidum. 
Sonchus  oleraceus. 
Vicia  Cracca. 
Teucrium  scorodonia. 
Potentilla  argentea. 


Sedum  reflexum. 
Silène  gallica. 
Arithoxanthum  odoratum. 
Aira  caryophyllea. 
Trifolium  striatum. 
Plantago  lançeolata. 
Lychnis  vesperlina. 
Sisymbrium  alliaria. 
Brvonia  dioica. 


Nous  continuons  de  descendre  vers   le  Laxj,  dont  la  vallée 
profonde  s'ouvre  devant  nous,  en  cueillant  : 


UrUca  urens. 
Sarothamnus  scoparius. 
Clematis  vitalba  (non  en  fleur). 


Vicia  sativa. 
Senecio  Jacobea. 


138  - 


Un  Carduus,  dont  les  rameaux  supérieurs  non  ailés  et  les 
capitules  groupés,  se  rapprochant  de  C.pycnocephalus. 


Trifolium  incarnatum. 
Torilis  heterophylla. 
Sagina  patula. 
Festuca  heterophylla. 
Ornithogalum  sulfureum. 
Sonchus  asper. 
Rumex  pulcher. 
Glechoma  hederacea. 
Echium  vulgare. 
Malva  sylvestris. 
Vicia  lutea. 
Reseda  lutea. 
Galium  mollugo. 
Crépis  virens. 


Cirsium  eriophorum. 
Muscari  comosum! 
Ranunculus  arvensis. 
Scleranthus  annuus. 
Pa  paver  rhœas. 
Jasione  montana. 
Solarium  dulcamara. 
Silène  inflata. 
Ilelianthemum  vulgare. 
Brassica  cheiranthus. 
Brunella  alba. 
Medicago  apiculata. 
Galium  vernm. 
Trifolium  au  réuni. 


Au  sommet  du  coteau  on  s'arrête  un  instant  à  jouir  de  la 
vue  superbe  que  présente  la  vallée.  A  gauche,  tout  en  Las,  le 
Lay  déroule  ses  méandres  dans  les  sinuosités  de  la  vallée.  Sur 
la  rive  gauche,  la  perspective  fuyante  s'égare  sur  le  coteau  en 
pente  douce  semé  ça  et  là  de  bosquets  plus  sombres  constitués 
par  des  semis  de  Pins  maritimes,  émergeant  parmi  des  Chênes, 
les  Noisetiers  et  les  Charmes.  Sur  la  rive  droite,  où  nous 
sommes,  le  roc  aride  coupé  quelques  centaines  de  mètres  plus 
loin  par  un  amas  vertical  de  roches,  semble  fermer  la  vallée. 
Très  près  de  nous  se  dresse  un  Calvaire  surmontant  des  lacets 
faisant  suite  à  une  grotte  artificielle  où  l'on  a  simulé  la  grotte 
miraculeuse  :  c'est  le  «  Lourdes  de  Touchegray  »  qui,  bizar- 
rerie des  noms,  se  trouve  à  Moulin-Neuf. 

Presque  vis-à-vis  la  grotte  même  nous  recueillons  : 


Linum  angustifolium. 
Ranunculus  chœrophyllos. 
Raphanus  Raphanistrum. 
Anagallis  arvensis. 
Linaria  pelisseriana  (en  fruits). 
Campanula  rapunculus. 
Orobanche  rapum. 


Heliaiithemum  guttatum. 
Silène  nutans. 
Ilelianthemum  vulgare. 
Clinopodium  vulgare. 
Umbilicus  pendulinus. 
Senecio  sylvaticus. 


—  139  — 

Dans  le  Jardin  du  Moulin-Neuf,  et  près  de  la  chaussée  : 

Huniulus  lupulus.  Valeriana  offlcinalis. 

Iris  pseudo-acorus.  Carex  riparia. 

Symphytum  officinalis.  Latlirœa  clandestina. 

Nastiirliuni  amphibiunf. 
> 
Sur  la  chaussée  même  : 

Œnanthe  crocata. 

Les  eaux,  malheureusement  trop  fortes  par  suite  des  orages, 
ne  permettent  pas  de  traverser  et  recueillir  en  face  : 

Adoxa  nioschatcllina.  Corydalis  solida. 

Doronicuni  plantagineum.  Isopyrum  thalictroïdes. 

dont    la  floraison  est  déjà  passée.   Dans   l'écluse  même  nous 

notons  : 

Scirpus  lacustris.  Nuphar  luteum  (non  fleuri). 

Nymphéa  alba.  Iris  pseudo-acorus. 

Nasturtium  amphibium. 

et  plus  bas,  au  confluent  d'un  ruisseau  descendant  dans  le  pré 
à  droite,  aux  environs  de  la  maison  du  meunier  : 

Knautia  arvensis.  Lycopus  europœus. 

Rumex  nemorosus.  Cirsinra  palustre. 

Fumarla  offlcinalis.  Spirœa  ulmaria. 

Andryala  integrifolia.  Lyclinis  flos-cuculi. 

Scrofularia  aquatica.  Rhinanthus  glaber. 
Viburnum  opulus. 

Nous  voici  au  pied  du  grand  Rocher  de  Moulin-Neuf,  et  dans 
le  sous-bois  et  sur  les  bords  du  chemin  longeant  la  rivière  nous 
notons  : 

Asphodelus  albus.  Veronica  chamœdrys. 

Digitalis  purpurea.  Corylus  avellana. 

Melica  uniflora.  Alnus  glutinosa. 

Carapanula  persicifolia  AC.               Sarabucus  nigra. 

Euphorbia  amygdaloïdes.  Crataegus  oxyacantha. 

Orobus  tuberosus.  Ilyperieum  birsutum. 

Fragaria  vesca.  Euphorbia  stricta. 


—  140  — 

Rumex  acetosa.  Melittis  melissophyllum. 

Phyteuma  spicatura.  Polystichum  filix-mas. 

Heracleum  sphondylium.  Polypodlum  vulgare. 

Sedum  telepliium.  Melampyrum  arvense. 
Arenaria  trinervia. 

Nous  dépassons  un  gros  roc  de  gneiss  granulitique  à  gauche, 
et  dans  un  vallon  marécageux  nous  récoltons  : 

Juncus  effusus.  Atriplex  hastata. 

Glyceria  fluitans.  Myosotis  palustris. 

Salix  cinerea. 

Nous  sommes  à  l'embranchement  des  chemins  du  Fuiteau 
et  de  Touchegray,  les  élèves  ont  pris  par  la  route  du  village  ; 
avec  M.  Souche  et  la  plupart  de  nos  collègues,  nous  prenons 
au  contraire  par  le  moulin  de  Touchegray  où  les  schistes  se 
laissent  débiter  en  grandes  dalles  nacrées,  utilisées  pour  faire 
des  recouvrements  de  caniveaux  ou  au  pavage  des  dalles  et  des 
cours. 

Sur  le  pont  de  Touchegray,  construction  vieillote  mais  non 
dépourvue  de  certain  cachet,  lequel,  entre  parenthèse  a  vu  il 
y  a  quelque  25  ans  les  eaux  passer  par-dessus  son  parapet, 
nous  cueillons  : 

Asplenium  trichoraanes.  Asplenium  Ruta-muraria. 

Les  eaux  trop  élevées  ne  nous  permettent  pas  de  recueillir, 
mêlé  aux  Menthes  et  aux  Œnanthes,  le  Gratiola  officinalis 
qui  se  trouve  au  voisinage. 

En  suivant  la  rivière  nous  notons  en  aval  du  Moulin,  tantôt 
dans  la  prairie  tantôt  sur  les  rochers  : 

Laraiura  amplexicaule.  Dipsacus  sylvestris. 

Arabis  thaliana.  Rhinanthus  glaber. 

Stachys  sylvatica.  Jasione  montana. 

Umbilicus  pendulinus.  Eudymion  nutans. 

Digitalis  purpurea.  Malva  rotundifolia. 
Silène  nutans.  —    moschata. 

Potentilla  argentea.  Scrofularia  nodosa. 


141  - 


Tantôt  sous  le  couvert  des  bois 

Mditlis  melissophyllum. 

Pteris  aquilina. 

Ca  ni  pan  ula  trachelium . 

Poa  nemoralis. 

Vicia  sœpium. 

Luznla  Forsteri. 

Primula  officinalis. 

Veronica  cliamœdrys. 

Epilobium  montanum. 

Geum  urbanum. 

Poa  nemoralis  var.  firmula. 


Pulmonaria  angustifolia. 
Ranunculus  auricomus. 
Aspidium  angulare. 
Convallaria  multiflora. 
Rumex  bydrolapatinim. 
Galeobdolon  luteum. 
Festuea  heterophylla. 
Veronica  beccabunga. 
Polygonum  hydropiper. 
Veronica  officinalis. 


Mais  nos  estomacs  crient  famine;  nous  prenons  à  droite  un 
sentier  remontant  le  flanc  du  coteau  côte  à  côte  avec  un  ruis- 
selet  qui  fait  le  chemin  en  sens  inverse. 

Sur  les  pentes,  la  Véronique  officinale  abonde  en  compa- 
gnie de  la  Fougère  à  l'Aigle.  Nous  notons  : 

Arum  italicum. 
Alhyriiim  filix-faemina. 
Circea  lutetiana. 


Sanicula  europœa. 
Tormentilla  erecta. 


Puis,  plus  haut,  en  face  du  lavoir  du  Fuiteau,  dans  un 
endroit  tourbeux,  nous  nous  attardons  à  plaisir  à  recueillir 
simultanément  : 


Ranunculus  flammula. 
Lysimachia  nemorum. 
Anagallis  lenella. 
Carex  glauca. 

—  remota. 

—  Œderi. 

—  stcllulata. 

—  lo'vigata. 


Galium  palustre. 
Hypericum  tetrapterum. 
Mcntha  aquatica. 
Juncus  supinus. 
Hydrocotyle  vulgaris. 
Equisetum  limosum. 
Polyslichum  spinulosum. 


Nous  sommes  rejoints  à  cette  station  par  M.  Chaux  qui  nous 
y  attarde  de  nouveau  quelques  bons  moments  ;  puis,  de 
conserve,  nous  voguons  vers  le  Fuiteau  tout  proche  et  le  déjeu- 
ner, en  notant  encore  : 

Aquilegia  vulgaris.  Sagina  procumbens. 

Epilobium  montanum 


—  142  — 

Il  était  midi  et  quelque  chose  et  nous  avions  faim. 

Du  déjeuner,  je  ne  dirai  rien,  laissant  aux  botanistes  futurs 
le  soin  de  me  dire  ce  qu'ils  pensent  de  la  cuisine  que  l'on 
mange  chez  Arrignon,  soit  qu'ils  viennent  de  la  Rhéorthe  par 
l'Assemblée  dei  Deux-Lays  vers  Cbantonnay  par  le  Fuiteau, 
soit  qu'ils  passent  par  le  même  chemin  pour  se  rendre  à  Bour- 
nezeau.  Le  point  stratégique  est  géograpbiquement,  culinaire- 
mentet  botaniquement  bon. 

Hélas  !  trois  fois  hélas,  il  est  près  de  2  heures,  nous  man- 
querons le  tramway  du  retour.  J'avais  prévu  cet  imprévu  et  j'ai 
la  joie  de  constater  que  nul  ne  s'en  chagrine  et  que  tout  le 
monde  se  propose  de  continuer  gaillardement  l'excursion  et  la 
récolte. 

A  notre  petite  troupe  du  matin  s'adjoint  Mlle  Guéry  et  deux 
institutrices  venues  nous  rejoindre  au  Fuiteau.  A  peine  le  temps 
de  saluer  ces  dames  que  dans  le  Fuiteau  même  où  au  sortir 
nous  cueillons  : 

Papaver  dubiuin.  Arenaria  leptoclados. 

Ranunculus  philonotis.  Carex  divulsa. 

Leucanthemum  Parthenium  (suh.  Juncus  eft'usus. 

spontané).  Stellaria  graminca. 

Sedum  acre.  Ilex  aquifolium. 

Le  temps  brumeux  ne  nous  laisse  que  vaguement  entrevoir, 
du  pied  des  moulins  du  Fuiteau,  la  vallée  du  Petit  Lay  au 
couchant  par  rapport  à  Ghàntonnay  avec,  dans  le  lointain,  le 
clocher  de  Bournezeau. 

Au  bout  de  quelques  cents  mètres,  laissant  derrière  nous 
une  tuilerie,  nous  prenons  à  droite  un  chemin  neuf  pour 
gagner  les  bois  du  Pally;  nous  rencontrons  sur  ce  chemin  : 

Hokns  lanatus.  Eut'ragia  viscosa. 

Linum  catliarticun).  Ranunculus  Ilanimula. 

Trifoliuni  ochroleucuni.  Juncus  bufl'onius. 
Crépis  taraxacifolia. 


—  143  - 


Puis  dans  des  blés 


Centaurea    cyanus.  Alopecurtis  agreslis. 

Scandix  pecten  veneris.  Plantago  média. 

Lilliospermum  arvense. 

Plus  près  du  bois,  sur  une  coupe  récente  : 

Scorsonera  humilis.  Anémone  neniorosa. 

Melampyrum  pratcnse.  Convallaria  multiflora. 

Dans  les  sentiers,  dans  les  bois  du  Pally  : 

Tormenlilla  erecta.  Potentilla  Vaillantii. 

Oiobus  tuberosus.  Eiïca  cinerea. 
Rbamnus  lïangula.  —    scopari.a. 

Sorbus  domestica.  Festuca  tenuifolia. 

Castanèà  vulgaris.  Serratnla  tinctoria. 

Eupatoiïa  cannabina.  Hyperiçum  pulcbrum. 

Trifolium  aureum.  Cirsium  anglicans. 
Orchid  maculata, 

Nous  atteignons  puis  dépassons  une  petite  futaie,  et  repre- 
nons le  sous-bois  où  nous  trouvons  : 

Amanita  pantherina.  Russula  adusta. 

Rnssula  heterophylla.  Stropharia  semiglobata. 

Canlbarellus  cibarius. 

Ce  dernier  ressemblant  de  loin  au  Faux-Mousseron.  Un  peu 
plus  loin,  sur  le  bord  des  coupes  récentes,  se  rencontrent: 

Dantbonia  decumbens.  Filago  montana. 

Eupborbia  biberna.  Orobus  niger. 

Cirsium  eriophorum.  Ilelianthemum  gultatum. 
Campanula  persicifolia. 

Nous  sommes  arrivés  au  fond  du  vallon  où  coule  le  ruisseau 
rencontré  le  matin  à  Moulin-Neuf,  à  700  à  800  mètres  en  aval 
d'où  nous  sommes.  Laissant  les  retardataires  nous  suivre  de 
loin,  MM.  Souche,  Durand,  Forestier,  Rousseau  et  votre  servi- 
teur, nous  nous  empressons  à  récolter  : 

Melampyrum  cristatum.  Nasturtium  pyrenaicuin. 


—  144  — 

assez  abondants  par  là  sur  un  chemin  montant  vers  le  château  ; 
et  dans  le  fond  marécageux  du  vallon  : 

Carex  hirta.  Iris  pseudo-acorus. 

—    vulpina.  Spirea  ulmaria. 

Scirpus  sylvaticus.  Galeobdolou  luteum.  ' 

Phalaris  arunjinacea.  Melittis  melîssophyllum. 

Le  coteau,  en  face,  nous  présente  en  abondance  : 

Ilelianlhemum  gultatum. 

et  plus  haut  : 

Brunclla  alba.  Pteris  aquilina. 

Convolvuliis  atvensis.  Lithospernuim  officinale. 

Mais  le  temps  passe,  l'heure  des  trains  approche,  et  notre 
arrière-garde  ne  nous  suit  plus  que  de  très  loin.  Nous  pres- 
sons le  pas  d'autant  plus  que  le  temps  jusque-là  superbe  nous 
semble  menaçant. 

Nous  récoltons  : 

Marasraitis   oreades 

sur  un  talus  avant  d'arriver  au  château  de  la  Mouhée.  Au  pied 
même  du  château  nous  nous  arrêtons  quelques  instants  en 
face  de  la  vue  grandiose  dont  on  jouit  de  ce  point  culminant. 
Tout  là-bas,  à  gauche,  se  sont  «  les  Herbiers  »  et  la  «  Mon- 
tagne des  Alouettes  »,  avec,  au  delà,  a  Tiffauges  »,  où  l'on 
escompte  herboriser  une  autre  fois.  Puis  du  Nord-Ouest  au 
Sud-Est,  en  suivant  l'horizon,  St-Michel-Mont-Mercure,  le 
Bosquet  de  La  Folie  dominant  le  vieux  château  de  Pouzauges, 
avec,  derrière,  la  vallée  de  la  Sèvre,  et  là-bas,  là-bas  tout  à 
droite,  les  moulins  de  Mouilleron-en-Pareds,  les  rochers  de 
Cheffois  et  ceux  de  Coquillaud  à  la  Châtaigneraie  où  demain 
■s'il  plaît  à  Dieu,  nous  irons,  M.  Souche  et  moi,  cueillir  le 
Silène  Bastardi. 

La  pluie  qui  commence  de  tomber  accélère  les  retardataires 


—  145  — 

et  sans  trop  de  mal  nous  atteignons  la  gare.  M.  Blaud,  qui 
s'était  excusé  de  ne  pouvoir  nous  suivre,  nous  attend  avec  de 
jolies  espèces  : 

Ophrys  apil'era.  Trifolium  maritimum. 

Neottia  ovata. 

Je  puis  distribuer  moi-même  : 

Asplenium  septentrionale.  Asplenium  lanceolatuni, 

en  l'absence  d'A.  Breynii  que  j'ai  bien   cherché  mais  qui  me 

parait  manquer  cette  aminée  à  la  station  classique  de  Pontarlier. 

Mais  les  trains  sifflent,  les  mains  se  tendent  et  l'on  se  quitte 

un  tantinet  fâchés  de  voir  la  journée  si  courte,  en  se  disant  :  à 

bientôt,  au  revoir  ! 

J.  Douteau. 


* 
*  * 


Herborisation  du  3  Juin. 


Le  3  juin,  dans  la  matinée,  MM.  J.  Douteau  et  B.  Souche 
partent  en  voiture  pour  aller  à  la  recherche  de  quelques  Or- 
chidées, commune  de  Sigournais,  et  prennent  la  route  de 
Saint-Germain -de-Prinçay.  Chemin  faisant  ils  notent,  com- 
mune de  Chantonnay  : 

Loroglossum  hireinnm  C.  Alisma  plantago. 

Brunella  alba  C.  Eleocharis  palulris. 
Trifolium  ochroleucum.     •              .   Œnantlie  silaifolia. 

Senebiera  coronopus.  Spirea  filipendula. 

Plantago  coronopus.  Gymnadenia  conopsea. 

Herniaria  hirsuta.  Orchis  laxiflora.  " 
Trifolium  resupinatum  R.  —    latifolia. 

Potentilla  argentea.  Trifolium  patens. 
Trifolium  minus. 

A  St-Germain-de-Prinçay,  M.  Blaud,  qui  nous  accompagne 
un  instant,  nous  montre  l'habitat  de  Listera  avata.  —  Nous 
notons  également  Asplenium  Ruta- Mur  aria. 

10 


—  146 


Nous  voici  commune  de  Sigournais  et  dans  les   vignes,   sen- 
tiers et  chaumes  (Mathiau),  où  nous  voyons  : 


Orobanche  minor. 
Centaurea  çalçitrapa. 
Carex  divulsa. 
Spirea  filipendula. 
Inula  salicina. 
Genista  tinctoria. 
Chlora  perfoliata 
Tragopogori  pbrrifolius  R. 
Inula  dysenterica 
Ophrys  aranifera. 
Dipsacus  silvcstris. 
Silaus  pratensis. 
Buplevriim  roturidif. 
Cleinatis  vitalba. 
Trifol.  niolinerii  cuit. 


Tordylium  maximum. 
Salvia  pratensis. 
Ornithogalum  sulfureum. 
Vicia  cracca. 
Teucrium  ehamœdrys. 
Promus  madritensis. 
Medicago  marginata, 
Lilliosp.  pdrp.  coerul. 
Pastinaca  pratensis. 
Marrubium  vulgare. 
Kentrophylhun  lanatum. 
Linum  angustii'olium. 
Thymus  serpylluro. 
Verbascum  lychnitis. 
Sison  amomum. 


Dans  un  «  Mathiau  »  où  M.  Blaud  a  découvert  le  Trif.  ma- 
ritimum  : 


Festuca  pratensis. 
Tragopogon  major. 
Phragmites  communis  C. 
Lacttica  perennis. 
Cala  min t ha  acynos. 
Medicago  minima. 

Plus  loin  : 

Ilelminthia  cchioidcs. 


Trifolium  maritimum (unecolonie) 
Ophrys  apil'era. 
Lathyrus  pratensis. 
Cirsium  bulbosum. 
Senecio  erucifolius. 
Epilohium  tetragoimni. 


Physalis  alkekengi. 


Au  village  de  Tartifume,  sur  un  mur  : 

Ceterach  officinarunr.  Papaver  dubium. 


Vers  Le  Peu,  dans  un  pré 

Trifolium  patens.  CGC. 
Lychnis  llos-cuculi. 
Cyperus longus  C. 
Orchis  laxiflora 

—  conopsea  GC. 

—  ustulata. 

—  latifolia. 
Carex  vulpina. 


Carex  hirla  CC. 

—     ri  paria. 
Plialaris  arundinacea. 
Lysimacbia  nummularia. 
Alopecurus  bulbosus. 
Linum  catharticum. 
Colchicum  autumnalis. 


—  147  — 

Vainement  cherché  YOrchis  odoratissima  que   M.  J.  Dou- 
teau  se  souvient  d'y  avoir  récolté. 
En  passant  à  Puy-Belliard,  noté  : 

Uuibilicus  pendulinus.  Sambucus  nigra. 

Dans  la  soirée,  un  orage  nous  surprend...  à  la  Châtaigneraie 
où  M.  Baty  nous  accompagne  pour  voir  récolter  à  l'un  de  nous 
la  Silène  Bastardi  destiné  à  l'herbier  jubilaire  de  la  Société 
botanique  de  France. 

Nous  nommons  des  espèces  vues  au  cours  de  cette  prome- 
nade dans  l'herbe  mouillée,  sans  les  inscrire. 


Herborisation  des  15  et  16  Juin  1904 

Environs  iVAirvault  (Deux-Sèvres). 


La  région,  d'étendue  assez  restreinte,  qui  se  trouve  comprise 
entre  Airvault,  Saint-Loup  et  Veluché,  possède  une  flore  des 
plus  variées  dont  la  richesse  a  été  vantée  bien  souvent  par  des 
botanistes  les  plus  éminents  :  les  Lloyd,  les  Bonnin,  les  Sauzé, 
les  Brottier,  les  Guyon,  las  Gornuault,  etc. 

Ceci  dit,  pour  expliquer  l'importance  de  la  récolte  faite  par 
les  excursionnistes  qui,  les  15  et  16  juin,  se  sont  groupés  au- 
près du  dévoué  Président  de  la  Société  de  Botanique  des 
Deux-Sèvres. 

A  peine  débarqué,  le  15,  à  Airvault-Ville,  M.  Souche,  tou- 
jours jeune,  toujours  infatigable,  monte  en  voiture  avec 
MM.  Poullier,  Huyard  et  H.  Boy,  et  la  petite  caravane  prend 
la  direction  du  bois  de  Valendin,  situé  commune  des  Jumeaux, 
entre  Veluché  et  Saint-Loup. 

Tout  près  d'Airvault,  M.  Souche  note  : 

Cucubalus  baccher.  Cucubale  porte-baies. 

Ânèhusa  italica.  Buglosse-  d'Italie. 


—  148  — 

Et  M.  Poullier  montre  une  station  de  : 

Neottia  ovata.  Néolie  ovale. 

Mais  le  cheval  trotte,  et  les  plantes  passent  presque  inaper- 
çues. Enfin,  la  voilure  atteint  le  but  désiré  et  s'arrête  auprès 
d'une  Tuilerie,  sur  la  route  de  Saint-Loup  à  Assais,  dans  le 
bois  de  Valendin. 

De  la  Tuilerie,  en  traversant  le  bois,  vers  la  vallée,  dans  la 
direction  de  Saint-Loup,  les  excursionnistes  notent  ou  récol- 
tent : 


Linum  tenuifolium. 
Trifolium  rubens. 
Stellaria  graminea. 
Brunella  pennatifïda. 
Genista  sagittalis. 
Melampyrum  cristatuni. 
Trîf.  ochroleucum. 
Kœleria  cristata. 
Cynosurus  cristatus. 
Eufrasia  ericetorum. 
Thesium  humifusum. 
Dianthus  carthusianorum. 
Vcrbascum  lychnitis. 
Echium  Wierzbiekîi. 
Alyssum  calycinum. 
Helianthemum  salicif. 
Dianthus  prolifer. 
Silène  nulans. 
Vincetoxicum  off. 
Orobanche  Teucrii. 


Lin  à  f.  menues. 
Trèfle  rouge. 
Stellaire  graminée. 
Brun,  pennatifide. 
Genêt  ailé  CC. 
Mélampyre  à  crête  CC. 
Trèfle  jaunâtre. 
Kœlérie  à  crête. 
Cynosure  à  crête. 
Eufraise  des  landes. 
Thésion  couché. 
Œillet  des  Chartreux. 
Molène  lycbnite. 
Vipérine  de  Wierzbick. 
Alysson  à  calice  persistant. 
Hélianthème  à  f.  de  saule. 
Œillet  prolifère. 
Silène  penché. 
Dompte-venin  officinal. 
Orobanche  de  la  Germandrée, 


dont  un  pied  monté  à  la   fois  sur  Teucrium   chamœdrys   et 
Teucrium  montanun: . 


Bupleurum  aristatum. 

—         falcatum. 
Coronilla  minima. 
llippocrepis  comosa. 
Genisla  tineloria. 
Galium  silvestre. 
Orchis  pyramidalis. 


Buplèvre  aristé. 
Buplèvre  en  faux. 
Coronille  naine. 
Ilippocrépide  fer  à  cheval. 
Genêt  des'teinluriers. 
Gaillet  sauvage. 
Orchis  pyramidal  CC. 


—  149  — 


Juniperus  commmunis. 
Globularia  vulgaris. 
Èrica  scopafia. 
Anthyllis  vulneraria. 
Avenâ  pratensis. 


Genévrier  commun. 
Globulaire  commune  G. 
Bruyère  à  balai. 
Anlhyllide  vulnéraire. 
Avoine  des  prés, 


commune  dans  un  petit  coin,  avec  : 

Helianlhemum  procumbens.  Hélianlbème  couché. 

Brunella  alba.  Brunelle  blanche. 

Trifolium  striatum.  Trèfle  strié. 

Lathyrus  aphaca.    .  Gesse  sans  feuille. 

Les  excursionnistes  n'ont  pu  découvrir,  dans  le  bois,  la 
station  restreinte  de  Rosa  pimpinellifolia  signalée,  cependant, 
par  M.  Cornuault  et  par  plusieurs  autres  botanistes. 

Le  temps  leur  manque  aussi  pour  visiter  les  prés  tourbeux 
situés  au  voisinage  du  Pontreau,  commune  de  Saint-Loup,  et 
où  ils  auraient  pu  récolter,  en  suivant  les  indications  de 
MM.  Poullier  et  Huyard  qui  connaissent  parfaitement  les  ha- 
bitats : 


Orcbis  incarnala. 
—      pyramidalis. 


Orehis  incarnat. 
—    pyramidal. 


Du  reste,  du  moulin  du  Pontreau  au  pont  de  la  route 
d'Assais,  YOrchis  pyramidalis  se  rencontre  un  peu  partout 
avec  : 


Ophrys  apit'era. 
Silybum  marianum. 
Onopordon  acantbium. 
Cynoglossum  offic. 
Hyosciamus  niger. 
Arum  italicum. 
Tragopogon  pratensis. 
Festuca  arundinacea. 
Chlorà  perfoliata. 
Ornithogalum  sulfureum. 
(Russula  delica). 
Lilhospermum  p.-cœruleum. 
Orobus  niger. 
Bronius  asper. 


Ophrys  abeille. 
Chardon-Marie. 
Onoporde  à  f.  d'acanlbe. 
Cynoglosse  officinal. 
Jusquiame  noire. 
Gouet  d'Italie. 
Salsifis  des  prés. 
Fétuque  roseau. 
Chlore  perfoliée. 
Ornitbogale  jaunâtre. 
(Russule  délicate). 
Grémil  bleu-pourpre. 
Orobe  noir. 
Brome  rude. 


—  150  — 

Vicia  sepium.  Vesce  des  haies. 

Lonicera  Peryclimenum.  Chèvrefeuille  des  buissons. 

Polygonatum  vulgare.  Sceau  de  Salomon  commun. 

Iberis  amara.  Ibéride  amère. 

Bupleurum  rotundifolium.  Buplèvre  à  feuilles  rondes. 

Odontites  rubra.  Odontite  rouge. 

Lathyrus  latifolius.  Gesse  à  larges  feuilles. 

Astragalus  glycyphyllos.  Astragale  réglisse. 

Sur  les  côtés  de  la  route  d'Assais,  en  revenant  vers  la 
Tuilerie  : 

Podospermum  laciniatum.        Porîosperme  lacinié. 
Campanula  persicifolia.  Campanule  à  feuilles  de  pêcher. 

(Quelques  échantillons  seulement). 

Dans  cette  même  région,  M.  Cornuault  avait  encore  signalé  : 

Linum  corymbulosum  CC.  Hypericum  montanum. 

Linum  strictum.  Medicago  marginata. 

Micropus  erectus.  Laserpitium  latifolium. 
Cruclanella  angustifolia. 

Mais  il  n'est  pas  possible,  faute  de  temps,  de  rechercher  ces 
différentes  espèces.  Les  excursionnistes  remontent  en  voiture, 
passent  par  Assais  où  ils  remarquent  près  d'un  mur  : 

Conium  maculatum. 

et  regagnent  Airvault,  en  passant  par  Les  Jumeaux. 

La  journée  n'est  cependant  pas  finie  :  le  soir,  presque  au 
clair  de  lune,  il  est  fait,  tout  près  du  Calvaire  d'Airvault,  une 
copieuse  provision  de  : 

Urtica  pilulifera.  Ortie  à  pilules  ou  Ortie  des  Granges. 


16  Juin. 


A  sept  heures  et  demie  les  excursionnistes  de  la  veille  sont 
à  la  gare  d'Airvault- Ville  où  ils  sont  rejoints  par  M.  Saint- 
Martin.    M.    Souche  souhaite   la   bienvenue   à  Mlle  Vernon, 


—  151  — 

maîtresse  répétitrice  au  Lycée  de  Niort,  qui  descend  du  train  ; 
et,  aussitôt,  les  botanistes  —  fervents  et  profanes  —  prennent 
la  direction  d'Airvault-Gare. 

Le  temps  est  incertain  ;  le  baromètre  dit  :  variable  ;  la  tem- 
pérature est  déjà  assez  lourde.  Peut-être  la  pluie  va-t-elle  nous 
inonder,  peut-être  le  soleil  va-t-il  nous  assommer  sous  le  poids  de 
ses  chauds  rayons.  Toujours  est-il  que  plusieurs  des  excursion- 
nistes sont  pourvus  d'un  parapluie. 

-  C'est  un  parasol,  disent-ils,  aux  savants  météorologistes 
qui,  armés  d'une  simple  canne,  assurent  une  belle  journée. 

M.  R...  est  plus  prudent  ;  il  faut  tout  prévoir,  dit-il  :  l'ondée 
et  la  chaleur.  Et  il  montre  son  parapluie  et...  un  petit  sac 
rempli  de  cerises  bien  rouges,  bien  mûres  et  bien  appétis- 
santes ! 

Sur  les  bords  de  la  route,  tout  proche  de  la  Halte,  nous 
notons  : 

Chondrilla  juncea.  Chondrille  effilée. 

Dianthus  prolifer.  Œillet  prolifère. 

Sedum  rubens.  Orpin  rougeàtre. 

Cynodon  dactylou.  Chiendent  commum. 

Et  plus  bas,  dans  la  vallée,  mais  toujours  auprès  de  la  route  : 

Senebiera  coronopus.  Sénebière  corne  de  cerf. 

Melissa  officinalis.  Mélisse  officinale. 

Cucubalus  baccifer.  Cucubale  porte-baies. 

Reseda  luteola.  Réséda  Gaude. 

Glyceria  fluitans.  Glycérie  flottante. 

Veronica  Beccabunga.  Véronique  de  Beccabonga. 

—      anagallis.  —         mouron. 

Eupatorium  cannabinum.  Eupatoire  à  feuilles  de  chanvre. 

Lamium  hybridum.  Lamier  hybride. 

Chcnopodium  murale.  Ansérine  des  murailles. 

Centaurea  calcitrapa.  Centaurée  chaussetrape. 

Tordylium  maximum.  Tordylier  élevé. 

Artemisia  vulgaris.  Armoise  commune. 

Dans  un  terrain,  mi-marais,  mi-jardin,  à  l'angle  du  ruisseau 


—  152  — 


La  Jumelaise  et  de  la  route  de  Moncontour  à  Saint-Loup, 
M.  Poullier  nous  montre,  non  fleuris,  quelques  pieds  de  :  Epi- 
pactis  palustris. 

Près  d'une  Sablière,  nous  notons  : 


Bromus  tectorum. 
Plantago  coronopus. 
Lathyrus  aphaca. 
Myosurus  mininuis. 
Linuni  angustifolium. 


Brome  des  toits. 
Plantain  corne  de  cerf. 
Gesse  sans  feuille. 
Ratoncule  naine  RR. 
Lin  à  feuilles  étroites. 


Puis,  en  approchant  d'Airvault-Gare,  à  droite  et  à   gauche 
de  la  route  : 


Ononis  repens. 
Echium  vulgare. 
Anuïrhinum  majus. 
Orobanche  minor. 
Podospermum  laciniatum. 
Alyssum  calycinum. 
Tragopogon  majus. 
Coronilla  varia. 
Lactuca  perennis. 
Anchusa  italica. 
Papavcr  hybridum. 
Agrimonia  eupatoria. 
Torilis  nodosa. 
Crépis  setosa. 
Alsine  tenuifolia. 


Bugrane  rampante. 
Vipérine  commune. 
Muflier  rubicond. 
Orobancbe  mineure. 
Podosperme  lacinié. 
Alysson  à  calice  persistant. 
Salsifis  à  gros  pédoncule. 
Coronille  panachée 
Laitue  vivace. 
Buglosse  d'Italie. 
Pavot  hybride. 
Aigremoine  à  f.  d'Eupatoire. 
Torilide  noueux. 
Crépide  soyeuse. 
Alsine  à  feuilles  menues. 


Nous  dépassons  Airvault-Gare  et  nous    trouvons,  un  peu 
avant  d'arriver  au  fond  de  la  vallée  : 


Arenaria  serpyllifolia. 

Rosa... 

Torilis  heterophylla. 

Medicago  ambigua. 

Althea  hirsuta. 

Saponaria  officinalis. 


Sabline  à  f.  de  serpolet. 
Rosier  rouillé. 
Torilide  à  feuilles  variables. 
Luzerne  ambiguë. 
Guimauve  hérissée. 
Saponaire  officinale. 


Nous  passons  sous  le  pont  du  chemin  de  fer  (ligne  de  Paris - 
Bordeaux)  et  nous  voici  à  Desmoulines,  sur  le  chemin  qui 
limite  les  communes  de  Louin  et  d'Airvautt. 


—  153  — 


Nous  notons  de-ci  de-là 

Herniaria  hirsuta. 
Agrostîs  intemipta. 
Sclei'opoa  rigida. 
Silybum  marianum. 
Kentrophyllum  lanatum. 
Melica  ciliata. 
Poa  compressa. 
Géranium  pur  pure  uni. 
Lemna  minor. 
Medicago  maculata. 


Herniaire  velue. 
Agrostide  interrompue. 
Fétuque  rigide. 
Chardon  Marie. 
Centrophylle  laineux. 
Mélique  ciliée. 
Paturin  comprimé. 
Géranium  pourpre. 
Lenticule  naine. 
Luzerne  tachée. 


Nous  laissons  à  gauche  le  chemin  de  Veluché  et  nous  nous 
engageons  dans  un  petit  chemin  omhreux  qui  limite  les  com- 
munes des  Jumeaux  et  de  Louin  et  suit  la  vallée  conduisant  au 
moulin  du  Pontreau. 

Sur  la  droite  (commune  de  Louin)  s'étendent,  sur  les  hords 
du  ruisseau,  des  prairies  marécageuses  où  la  flore  est  des  plus 
variées. 

Malheureusement,  les  prairies  sont  pâturées  et,  de  plus,  le 
sol  est  détrempé  par  les  pluies  récentes.  Malgré  tout,  MM.  Sou- 
che et  Poullier  s'y  engagent  ;  mais  trop  lourds  —  c'est-à-dire 
trop  pesants  —  ils  doivent  battre  en  retraite  :  pas  les  mains 
vides  cependant,  car  ils  nous  rapportent. 


Carex  vulpina. 
Juncus  acutiflorus. 
Samolus  Valerandi. 
Lysimachia  nummularia 
Cirsium  eriophorum. 
Ranunculus  sceleratus. 
Hypericum  tetrapterum 
Menyanthes  trifoliata. 
Ranunculus  lingua. 

(Les  deux 


Carex  jaunâtre. 
Jonc  à  fleurs  aiguës. 
Samole  de  Valerand. 
Lysimaque  nummulaire. 
Cirse  laineux. 
Renoncule  scélérate. 
Millepertuis  à  4  ailes. 
Ményanlhe  trèfle  d'eau. 
Renoncule  longue. 
Renoncules  vues  rares). 


Nous   remontons  alors  le  coteau  (commune  des  Jumeaux), 
direction  de  Veluché.  Nous  y  récoltons  : 


—  154  — 


Brunella  pennatifida. 
Liinim  catharticum. 
L.  tenuifolium. 
Ophrys  apifera. 
Stachys  gerraanica. 
Trinia  vulgaris  C. 
Globularia  vulgaris  C. 
Thesium  humil'usum. 
Ononis  natrix. 
Bu  pleur  um  aristatum. 
llippocrepis  comosa. 
Goronilla  minima. 


Brunelle  pennatifide. 
Lin  purgatif. 
—  à  feuilles  menues. 
Ophrys  abeille. 
Epiaire  d'Allemagne. 
Trinie  commune. 
Globulaire  commune. 
Thésion  couché. 
Bugrane  gluante. 
Buplèvre  aristé. 
Hippocrépide  1er  a  cheval. 
Coronille  naine. 


Le  bois  dominant  le  coteau  donne 


Melampyrum  cristatum. 
Silène  nutans. 
Genista  tinctoria. 
Dianthus  carthusianorum. 
Trifolium  rubens. 
Genista  sagittalis. 
Trifolium  ochroleucum. 
Brunella  alba. 
Chlora  perfoliata. 
Orobanche  Teucrium. 


Mélampyre  à  crête. 

Silène  penché. 

Genêt  des  teinturiers. 

Œilfet  des  Chartreux. 

Trèfle  rouge. 

Genêt  ailé. 

Trèfle  jaunâtre. 

Brunelle  blanche. 

Chlore  perfoliée. 

Orobanche  de  la  Germaudrée. 


En  revenant  vers  Desmoulines,  nous  cueillons  : 


Odontites  rubra. 
Ervum  gracile. 
Falcaria  Rivini. 
Centaurea  Scabiosa. 


Odontite  rouge. 
Ers  grêle. 

Faucillière  de  Rivin. 
Centaurée  scabieusé. 


Nous  voilà  retournés  au  four  à  chaux  de  Desmoulines. 
Là-haut,  tout  là-haut,  sur  le  coteau,  se  trouvent  de  belles 
plantes,  de  magnifiques  plantes,  des  espèces  rares,  nous  disent 
MM.  Poullier  et  Huyard  qui  ont  visité  cette  région,  maintes  et 
maintes  fois,  et  qui  connaissent  tous  les  recoins  où  elles  se 
cachent.  Nous  nous  regardons  :  le  soleil  est  ardent,  il  fait 
chaud,  nous  avons  soif,  nous  avons  faim  ;  le  monsieur  aux 
cerises,  assis  à  l'écart,  fouille  au  fond  de  son  sac...  Remettons 
la  pénible  ascension   à  l'année  prochaine  et...  en  route  pour 


—  155  — 

l'Hôtel  de  la  Gare  :  tel  est  le  cri  du  cœur,  pardon,  de  l'estomac. 

Ah  !  mes  amis,  quelle  soif,  quelle  faim  !  Vite,  vite  à  table. 
Personne  ne  songe  à  parler...  tout  d'abord.  Peu  à  peu  les 
langues  se  délient  cependant  ;  l'appétit  diminue,  les  bons  mots, 
lesgaies  anecdotes  s'entrecroisent  :   les  fatigues  sont  oubliées. 

Mais  pendant  que  M.  Souche  et  les  botanistes  du  crû  parlent 
de  l'intérêt  qu'aurait  un  herbier  du  canton  d'Airvault,  les  mi- 
nutes passent  rapidement.  Nous  n'avons  que  le  temps  de  nous 
rendre  à  la  Gare  où  Mlle  Vernon  et  M.  Souche  doivent  prendre 
le  train  de  1  h.  45. 

Après  leur  avoir  serré  et  resserré  la  main,  nous  leur  crions, 
de  nouveau,  au  moment  où  le  train  s'ébranle  :  Merci  ! 

A  l'année  prochaine  !  X... 


Herborisation  du  23  Juin  1904 

Aux  environs  de  Cognac. 


L'herborisation  aux  chaumes  des  Mullons  et  à  Garde-Epée, 
organisée  par  le  groupe  botanique  de  Cognac,  et  dirigée  par 
notre  très  dévoué  président,  M.  Souche,  a  été  en  1904  un  peu 
plus  favorisée  que  l'année  précédente.  Disons  tout  de  suite  que 
la  journée  du  23  juin  a  été  charmante  :  un  temps  magnifique, 
peut-être  un  peu  chaud  l'après-midi,  beaucoup  d'entrain,  et 
récolte  de  plusieurs  plantes  rares  pour  notre  région. 

Le  matin,  à  huit  heures,  se  trouvent  au  lieu  de  rendez-vous 
fixé  :  Mme  Garandeau,  Mme  et  M.  Jannet,  "Mlle  Berthelot, 
MM.  Souche,  Fouillade,  Perrier  de  la  Bathie,  Branger,  Goui- 
rand  et  Brunaud,  auxquels  se  sont  jointes  plusieurs  jeunes 
filles,  amies  des  plantes.  MM.  Garandeau  et  l'abbé  Beveillaud, 
ainsi  que  quelques  personnes  de  Cognac  et  des  environs,  doi- 
vent, soit  en  voiture,  soit  en  bicyclette,  nous  rejoindre  au 
cours  de  l'excursion. 


—  156  — 

Le  signal  de  départ  est  donné,  et,  en  route  pour  les  Mill- 
ions ! 

Le  petit  village  des  Millions  est  situé  au  nord  de  la  grande 
route  qui  relie  Saintes  à  Angoulème,  et  à  une  distance  d'en- 
viron trois  kilomètres  de  Cognac.  Il  est  bâti  sur  la  ligne  des 
coteaux  bordant  la  vallée  de  la  Charente  et  limitant  la  plaine 
de  la  Grande  Champagne  de  Cognac.  Ces  coteaux,  d'une  alti- 
tude d'environ  50  mètres,  ont  une  pente  très  rapide  du  côté 
nord,  celui  qui  regarde  la  vallée.  Parfois  même  ils  sont  complè- 
tement à  pic.  Ce  penchant  est  entièrement  boisé  et  rend  très 
pittoresque  le  cours  de  la  Charente.  Le  penchant  sud,  au 
contraire,  à  pente  beaucoup  plus  douce,  stérile  et  sec,  n'est  sur 
la  plus  grande  partie  de  son  étendue  qu'un  immense  chaume 
où  poussent  quelques  chênes  verts.  Pas  de  terre  végétale,  ou 
bien  peu,  les  rochers  apparaissant  à  fleur  de  terre. 

On  se  trouve  ici  en  présence  de  l'étage  Coniacien,  base  de  la 
formation  qui,  en  géologie,  est  dénommée  craie  supérieure. 
Cet  étage  est  formé  par  des  calcaires  glauconieux  pétris  d'Ostrea 
auricularis.  On  les  exploite  pour  en  retirer  des  moellons  qui 
servent  aux  constructions.  «  Si  la  quantité  prodigieuse  des 
huîtres  qui  les  caractérisent  ne  suffisait  à  les  faire  reconnaître, 
la  stérilité  des  champs  qui  les  recouvrent,  et  le  grand  nombre 
des  carrières  ouvertes  pourraient  suppléer  à  cette  indication  » 
a  dit  Coquaud. 

C'est  sur  un  tel  terrain  que  nous  ne  tardons  pas  à  arriver, 
les  chevaux  trottant  à  une  belle  allure.  Les  regards  sont  de 
suite  attirés  par  de  larges  touffes  de  Sedum,  jaunes  et  blan- 
ches (S.  anopetalum,  S.  album,  S.  reflexum).  Au  bout  d'une 
heure  environ  chacun  a  fait  une  ample  moisson  et  a  recours  à 
MM.  Souche  et  Fouillade  pour  la  détermination  des  plantes 
inconnues.  Puis,  après  les  avoir  étiquetées  et  rangées  dans  la 
boite,  nous  remontons  en  voiture  pour  nous  diriger  sur  Garde- 
Epée.  Voici  la  liste  des  plantes  récoltées  sur  les  chaumes  : 


—  157  - 


Acliillea  millefolium. 
Agrirnonia  eupatoria. 
Arenaria  serpyllifolia. 
Avena  fatua. 

—     ludoviciana. 
Bromus  madritensis. 
Brunella  alba. 
Carduus  nutans. 
Chlora  perfoliata. 
Oichorium  intybus. 
Convolvulus  arvensis. 
Crépis  virons. 
Dianthus  prolifer. 
Echiuni  vulgare,  forme. 
Erodium  ciciitariiim. 
Eryngium  campestre. 
Feuiculuii)  officinale. 
Galiuiu  mol  lu  go. 
Géranium  columbinum. 
Helianthemnm  pulverulentum. 
Helichrysum  stœcbas. 
Trifolium  resupinatum. 
—      seabrum. 


Hypericum  porforatum. 
Hypochœris  radicata. 
Kentrophyllum  lanaUim. 
Lactuca  muralis. 

—  perennis. 
Linaria  stria  ta. 
Linum  angustifolium. 

—  tenuifolium. 
Loroglossum  hircinum. 
Medicago  minima. 
Origanum  vulgare. 
Orobanche  epithymum. 

—  minor. 

Pbleum   pralense,    var.  bulbosa. 

Filago  germanica. 

Plantago  coronopus. 

Poa  compressa. 

Salvia  verbenaca. 

Stachys  recta. 

Trifolium  angustifolium. 

—  procumbens. 
Vulpia  ciliata. 


Garde-Epée,  sur  le  territoire  de  la  commune  de  St-Brice,  est 
un  des  endroits  les  plus  intéressants  à  étudier  des  environs  de 
Cognac  :  je  dirai  même  le  plus  curieux.  Le  botaniste,  le  géo- 
logue, l'archéologue  et  l'artiste  y  trouvent  des  sujets  d'étude 
remarquables. 

Le  coteau  très  boisé  de  Garde-Epée,  situé  entre  St-Brice  et 
Jarnac,  a  des  formes  particulières,  des  découpures  bizarres, 
des  escarpements  d'un  pittoresque  inconnu  dans  les  paysages 
de  la  contrée.  Sa  flore  toute  particulière,  qui  contraste  avec  celle 
des  sols  calcaires  environnants,  les  pins  parasols  qui  s'élèvent 
de  toute  part,  en  font  un  site  gracieux.  Sur  la  hauteur,  le  beau 
castel  de  Garde-Epée,  datant  du  xive  siècle,  apparaît  avec  son 
magnifique  portail  surmonté  de  créneaux,  et  son  pigeonnier. 
De  ce  point  on  a  une  vue  splendide  sur  toute  la  plaine  du 
Pays-Bas,  et  le  regard  découvre  l'antique  chapelle  de  l'abbaye 
de  Châtres  et  le  Dolmen. 


-  158  — 

Là,  nous  ne  sommes  plus  dans  le  Crétacé,  mais  en  plein 
terrain  tertiaire.  Le  sol,  formé  par  des  sables  mouvants,  deve- 
nus avec  le  temps  terre  de  bruyère,  et  des  cailloux  roulés,  est 
occupé  par  des  landes  ou  brandes  comme  on  les  désigne  dans 
le  pays.  Il  renferme  de  nombreux  rognons  tuberculeux  de  fer 
hydraté,  mélangé  de  beaucoup  de  grains  de  quartz.  Les  bruyères, 
le  chêne,  le  pin,  le  châtaignier  et  l'ajonc  (Ulex  europœus) 
croissent  sur  ce  terrain  entièrement  dépourvu  de  principes  cal- 
caires. 

De  distance  en  distance,  la  roche  qui  a  donné  naissance  à  ce 
sol  particulier  émerge  en  grosses  masses  empilées  les  unes 
au-dessus  des  autres.  C'est  un  grès  fin,  blanc,  grossièrement 
stratifié  et  incliné  sensiblement  vers  le  sud-ouest.  Il  a  été, 
dit-on,  exploité  vers  1850  pour  le  pavage  des  rues.  C'est  lui 
qui  a  fourni  les  énormes  pièces  figurant  dans  les  monuments 
druidiques  de  Garde-Epée  et  de  St-Fort-sur-le-Né. 

Le  terrain  tertiaire  ne  forme  que  quelques  taches  dans  l'ar- 
rondissement de  Cognac  :  il  est  généralement  relégué  sur  les 
coteaux  et  divisé,  raviné  en  îlots  plus  ou  moins  étendus  C'est 
justement  à  la  rareté  de  ces  matériaux  que  les  coteaux  de  la 
Grande  Champagne  doivent  la  supériorité  de  leurs  eaux-de-vie. 
C'est  au  groupe  supérieur  de  la  période  tertiaire,  ou  Pliocène, 
qu'a  été  rapportée  la  formation  dont  je  viens  de  parler. 

Un  tel  endroit  promet  donc  beaucoup  à  de  jeunes  botanistes 
qui  sont  habitués  à  ne  voir  que  la  végétation  du  calcaire,  et 
c'est  là  que  nous  allons  passer  le  reste  de  la  journée. 

Nous  laissons  la  voiture  sur  la  route,  au  sommet  du  coteau, 
faute  de  sentier  bien  praticable,  et  nous  voici,  transportant  les 
provisions,  dévalant  sous  les  pins,  à  travers  les  bruyères,  vers 
l'abbaye  de  Châtres. 

L'église  du  monastère,  seule,  est  encore  debout  ;  mais  ce  qui 
en  reste  est  parfaitement  bien  conservé.  La  façade  est  remar- 
quable; les  coupoles  de  la  nef  sont  élancées  et  très  fraîches 


—  159  — 

d'architecture.  Elles  servent  aujourd'hui  de  grange.  Cette  vieille 
abbaye  remonterait,  d'après  l'histoire,  à  l'année  1077. 

Mais  il  faut  songer  à  la  botanique,  et  voici  tout  près  une 
grande  étendue  de  marécages  qui  va  nous  retenir  assez  long- 
temps. Nous  réservons  le  coteau  de  Garde-Epée  pour  l'après- 
midi. 

Encore  un  changement  de  terrain  à  signaler.  C'est  le  com- 
mencement de  l'immense  plaine  du  Pays-Bas  entièrement  for- 
mée par  les  argiles  du  Purbeck.  Aux  alentours  de  Châtres,  le 
terrain  forme  une  cuvette  :  c'est  un  vrai  pot,  et  l'eau  y  séjourne 
presque  toute  l'année.  On  y  extrait  de  l'argile  pour  la  fabrica- 
tion des  tuiles.  Là  nous  trouvons  : 


Acliillea  monticola. 
Aira  caryophyllea. 
Alisma  planlago. 

—  ranunculoides. 
Antliericum  planifolium  L. 
Arabis  sagittata. 
Brachypodium  pinnatum. 
Bromus  crectus. 
Canipanula  glomerata. 
Carex.  glauca. 

—  nniricata. 
Cirsium  bulbosum. 

—  palustre. 
Cynosurus  cristatus. 
Danthonia  decumbens. 
Erica  scoparia. 
Ervum  gracile. 
Euphorbia  pilosa. 
Filago  gallica. 

—  spathulata. 
Galiuni  aparine. 

—  palustre. 

—  verum. 
Gaudinia  t'ragilis. 
Genista  tinctoria. 
Glyceria  fluitans. 
Hernlaria  hirsuta. 


Ilieraciuni  pilosella. 
IIolcus  lanatus. 
Hordeum  secalinum. 
Hydrocharis  morsus-ranœ. 
Hypericum  hirsutum. 

—  montanum. 

—  pulchrum. 
Inula  salicina. 

Iris  l'œtidissima. 
Juncus  acutiûorus. 

—  bufonius. 

—  capitatus. 

. —    congloméra  tus. 

—  efl'usus. 

—  obtusiflorus. 
Lalbryus  aphaca. 

—  hirsutus. 
Lepidium  campestre. 
Ljnum  catharticum. 
Lolium  temulentùm. 
Lotus  corniculatus. 

—    tenuit'olius. 
Lytbruin  salicaria. 
Molinia  cœrulea. 
Gphrys  apit'era. 
Orchis^bifolia. 

-7      macula  La. 


—  160  — 


Peucedanum  cervaria. 
Potentilla  splendens. 

—       tormentilla. 
Rhinanthus  glaber. 
Rosa  sempervirens. 
Senecio  erucifolius. 
Scirpus  setaceus. 
Scleranthus  annuus. 


Silène  gallica. 
Spergula  vulgaris. 
Tamus  eommunis. 
Tetragonolobus  siliquosus. 
Trifolium  arvense. 

—  ochroleucum. 

—  parisiense. 
Valerianella  auricula. 


Le  soleil  monte,  et  l'heure  du  déjeuner  se  fait  sentir.  Il  faut 
se  préoccuper  maintenant  de  trouver  un  emplacement  conve- 
nable. Le  Choix  est  rapidement  fait,  et  nous  voici  commodé- 
ment installés,  bien  à  l'ombre  au  milieu  des  bois,  et  tout  près 
d'une  source.  De  petits  groupes  se  forment,  les  provisions  sont 
sorties,  et  chacun  se  met  à  même  de  satisfaire  un  appétit  aiguisé 
par  une  promenade  au  grand  air.  Que  dirai-je  de  ce  goûter 
champêtre  si  ce  n'est  qu'une  franche  gaieté  n'a  cessé  de  régner? 

Nous  adressons  nos  plus  vifs  remerciements  à  M.  Souche 
d'être  venu  présider  cette  petite  excursion  ;  nous  le  remercions 
également  du  bel  herbier  qu'il  a  envoyé  au  groupe  cognaçais 
et  nous  lui  assurons  que  chacun  fera  son  possible  pour  l'aug- 
menter de  façon  à  en  faire,  assez  rapidement,  la  collection 
complète  des  plantes  de  la  région.  Le  catalogue  pourra  ainsi 
en  être  dressé  et  viendra  compléter  ceux  déjà  existants.  A  son 
tour  M.  Souche  adresse  ses  félicitations  à  notre  groupement, 
l'encourage,  et  une  fois  de  plus  l'assure  de  son  entier  dévoue- 
ment. 

M.  l'abbé  Reveillaud  a  apporté  un  lot  de  plantes  intéres- 
santes et  on  procède  à  leur  détermination.  Ce  sont  : 


Linaria  supina. 
Ornithogalum  sulfureum. 
Cephalanthr ra  rubra. 
Tamus  corn  munis. 
Orchis  bil'olia. 
Doryclmium  sullruticosuni. 
Astragalus  glycyphyllos. 


.Catananche  cœrulea. 
Clilora  perfoliata. 
Staclrys  palustiis. 
Carex  ri  paria. 
Epipaclis  latilblia. 
sinapis  cbeirantbus. 
Lactuca  ehondrillœflora. 


—  161  — 

Le  temps  passe,  et  nous  avons  encore  bien  des  choses  à  voir. 
Cette  fois  nous  prenons  la  direction  du  dolmen.  Mais  nous  ne 
tardons  pas  à  être  arrêtés,  car  on  a  découvert  Drosera  rotun- 
difolia  :  c'est  dans  un  endroit  tourbeux,  marécageux  et  très 
humide.  Chacun  veut  emporter  cette  plante  si  curieuse,  car 
elle  n'est  pas  commune  dans  notre  région  :  on  ne  la  trouve 
guère  qu'en  ce  point,  et  encore  n'y  occupe-t-elle  qu'une  très 
faible  surface.  Puis  nous  trouvons  : 

Carex  œderk  Erinphorum  angustifolium. 

—  pulicaris.  Schœnus  nigrieans. 

—  vnlpina.  Erica  tetralix. 

—  binervis. 

Et  plus  loin,  dans  la  direction  du  dolmen  : 

Carex  reraota.  Trit'olium  médium. 

Polygonaluni  vulgare.  Helianthemum  guttatum. 

Latbyrus  himitus.  Verbascum  lychnitis. 

Goronilla  scorpioïdes.  Diplotaxis  viminea. 

Et  nous  voilà  au  dolmen.  A  ce  sujet,  je  veux  citer  ici  la 
poésie  qu'un  auteur  local,  Eutrope  Lambert,  né  à  Jarnac,  a, 
dans  ses  légendes,  Dernières  Jonchées,  1880,  écrite  sur  le 
dolmen  de  Garde-Epée  : 

Pour  arrêter  l'élan  des  légions  romaines, 

Des  Gaulois  sont  venus  mourir  sur  ce  plateau  ; 

Et,  vaincu,  mais  gardant  son  glaive  et  son  manteau 

Leur  vieux  chef  s'est  couché  sous  ces  pierres  hautaines. 

Depuis  lors,  dominant  les  verdoyantes  plaines 
Qui  déroulent  au  loin  un  magique  tableau, 
Le  sol,. qui  porte  encore  l'héroïque  tombeau, 
A  conservé  l'aspect  des  époques  lointaines. 

Des  chênes  et  des  pins,  de  vieillesse  accablés, 
Laissent  pendre  bien  bas  leurs  rameaux  ébranlés, 
Ainsi  qu'au  jour  maudit  de  la  sombre  épopée. 

Le  temps  n'a  pas  détruit  l'âpreté  des  douleurs, 
La  ronce,  pour  toujours,  a  remplacé  les  fleurs, 
Et  la  charrue  hésite  où  travailla  l'épée. 

11 


-  162  — 

Non  loin  de  là,  et  au  sommet  d'un  petit  monticule  tout  cou- 
vert de  pins,  se  trouve  posée  une  énorme  pierre,  dite  Pierre  de 
la  Vache,  ainsi  dénommée  parce  qu'elle  représente,  mais  bien 
vaguement,  la  tète  de  cet  animal.  Légèrement  tournée  sur  le 
côté,  elle  a  l'air  de  considérer  la  plaine  du  Pays-bas  qui  se 
déroule  à  ses  pieds 

Nous  trouvons  Arenaria  montana  AC,  puis  une  forme  de 
Viola  tricolor  et  Gleditschia  triacanthos. 

L'heure  s'avance,  il  faut  rentrer  à  Cognac,  car  quelques 
excursionnistes  désirent  prendre  le  train  de  5  h.  1/2. 

Nous  repassons  par  St-Brice,  et  nous  admirons  le  château, 
silué  sur  le  bord  de  la  Charente  et  non  loin  de  l'église.  Cette 
construction,  qui  date  de  la  fin  du  xvie  siècle,  est  élevée  sur 
terrasse  et  flanquée  de  tourelles  aux  extrémités  de  la  façade. 
Ce  château  est  devenu  historique  par  les  entrevues  de  Catherine 
de  Médicis  avec  Henri  IV  en  1586  afin  de  traiter  de  la  paix. 
On  y  voit  la  chambre  encore  intacte  où  coucha  Henri  IV.  Une 
autre  curiosité  est  la  plantation  de  buis,  en  forme  de  croix  de 
St-Louis,f[qui  se  trouve  dans  le  jardin,  et  qui  a  plusieurs 
siècles  d'existence. 

A  la  Trache,  nous  faisons  une  petite  halte,  car  nous  devons 
trouver  une  plante  fort  intéressante,  Convolvulus  cantabrica. 
En  effet,  nous  ne  tardons  pas  à  en  découvrir  quelques  pieds, 
qui  croissent  sur  un  rocher  très  sec  (étage  turonien)  et  exposé 
au  midi,  Nous  admirons  tout  près  un  fort  beau  spécimen  de 
micocoulier  (Celtis  australis)  et  récoltons  encore  : 

Campanula  erinus.  Trifolium  angustifolium, 

—       rapunculus.  Etc. 

Et  maintenant  directement  à  la  gare  ! 

Là,  nous  nous  séparons,  enchantés  d'une  si  bonne  journée 
et  en  nous  donnant  rendez-vous  pour  l'année  prochaine. 

Brunaud. 


—  163  — 

Herborisation  des  25-26  Juin  1904 

Aux  environs  de  Thouars  (Deux-Sèvres). 


La  pluie  a  contrarié  ces  herborisations.  Pendant  uneéclaircie, 
dans  la  soirée  du  25,  quelques  personnes  courageuses  se  sont 
dirigées  vers  le  viaduc,  par  le  moulin  de  Crevant  et  ont  noté, 
chemin  faisant  : 

Ecballium  elaterium,  près  de  la  place  ;  Euphorbia  cypa- 
rissias,  Kentrophyllum  lanatum,  Sedum  album,  Tordylium 
maximum  ;  Teucrium  chamœdrys,  vulgairement  Petit  Chêne, 
dont  un  amateur  a  fait  une  ample  provision  ;  Bryonia  dioïca, 
Crépis  fœtida,  Stachys  recta;  Melica  ciliata,  AC.  sur  les 
talus  ;  Conium  maculatum,  Lathyrus  aphaca,  Nasturtium 
amphibium,  Onopordon  acanthium,  Agrimonia  eupatoria, 
Nymphœa  alba,  Stachys  palustris,  Lepidium  graminifo- 
lium. 

Aussitôt  passé  le  pont,  à  droite,  sur  le  coteau  : 

Trifolium  arvense,  Plantage-  carinata,  C,  Potentilla 
argentea  ;  Trixago  apula  vu  RR.  ;  Andryala  sinuata  ;  Trifo- 
lium angustifolium,  C.  ;  Vicia  lutea,  Chondrilla  juncea, 
Tragopogon  major,  Althea  hirsuta,  Podospermum  lacinia- 
tum,  Scandix  pecten-Veneris,  Specularia  specidum,  Lathy- 
rus hïrsutus,  L.  pratensis,  Calendula  arvensis,  Ononis 
natrix,  Crépis  pulchra,  Centaurea  calcitrapa,  Bupleurum 
rotundifolium,  Torilis  nodosa. 

26  Juin.  —  Dans  la  nuit  du  25  au  26  juin  pluie  torrentielle. 
Dans  la  matinée  temps  très  incertain  qui  nous  fait  hésiter, 
d'abord,  puis  nous  empêche  d'aller  du  côté  de  Massa. s,  où 
nous  étions  attendus  par  une  couple  de  personnes,  nous  a-t-on 
dit  depuis. 

Il  faut  ajouter  à  cela  les  difficultés  du  transport  en  voiture  — 
trop  peu  d'excursionnistes  pour  fréter  un  omnibus. 


—  164  - 

Après  l'arrivée  des  trains  nous  constatons  l'abstention  des 
sociétaires  sur  lesquels  nous  comptions  un  peu. 

Nous  prenons  alors  la  résolution  d'aller  visiter  les  localités 
classiques  de  «  Bel- Air  »  et  de  «  Fertevault  ». 

Notre  petite  troupe  se  compose  d'une  douzaine  de  personnes, 
parmi  lesquelles  :  Mme  Breillat-Ganeau  et  son  adjointe,  Mlle  J. 
Dardarin  ;  MM.  B.  Souche,  Frémont,  Gachet,  Baymond, 
Breillat,  etc.,  etc. 

Dès  la  sortie  de  la  ville  nous  notons  :  Ecballium  elàteriumj 
Lycopsis  arvensis,  Crépis  fœtida. 

Une  petite  mare  nous  donne  sur  ses  bords  :  Chenopodium 
vulvaria,  Senebiera  coronopus,  Heliotropium  europœum, 
Alisma  plantago. 

Puis,  plus  loin  :  Ononis  spinosa,  Saponaria  officinalis, 
Tordylium  maximum,  Carduus  nutans  àfl.  blanches,  Melicm 
ciliata  çà  et  là  le  long  des  haies;  Aristolochia  clematitis 
(connu  ici  sous  le  nom  de  Batenelle),  Orchishircina,  Reseda 
luteola. 

A  Bel- Air,  sur  le  mur  de  gauche  du  chemin,  Sedum  elegans, 
que  la  plupart  d'entre  nous  n'avaient  pas  vu  vivant. 

Le  «  Coteau  de  Bel-Air  »,  en  grande  partie  couvert  d'un 
fourré  impénétrable,  nous  donne  :  Trifolium  angustifolium, 
Fœnicidum  officinale,  Bromus  asper,  Symphytum  offici- 
nale, Linnm  strictnm,  C,  Chloraperfoliala,  Ononis  Natrix, 
Campanula  glomerata,  Althea  cannabina,  Agropyrum  cani- 
num,  Dianthus  Armeria,  Asplenium  Trichomanes,  Melam- 
pyrum  cristatum,  Géranium  columbiniim,  Rubia peregrina, 
Euphorbia  stricta. 

Nous  voici  à  Fertevault,  où  nous  notons  d'abord  :  Œnotliera 
biennis  peut-être  sorti  des  cultures,  Torilis  nodosa. 

Salvia  Sclarea  couronne  quelques  maisons  en  ruine  et  plus 
avant,  sur  le  coteau,  est  encore  assez  abondant. 


—  165  — 

Dans  le  village  nous  récoltons  encore  :  Hyosciamus  niger, 
Eupatorium  cannabinum,  Linaria  cymbalaria,  Euphorbia 
Lathyris,  Melica  dilata. 

Sur  le  coteau  même  nous  voyons  :  Salvia  Sclarea  par  colo- 
nies, Teucrinm  montanum,  Linum  tenuifolium,  Linum  stric- 
tum,  Umbiliciis  pendulinus,  etc. 

Le  retour  s'effectue  par  le  sommet  du  coteau.  Rien  de  nou- 
veau à  signaler. 

N. 


Herborisation  dm  30  Juin  1904 

Vallée  de  Fontcouverte,  près  Saintes, 
sous  la  direction  de  M.  B.  Souche,  président. 


Le  30  juin  1904,  30  excursionnistes  se  réunissaient  à  8  heures 
du  matin  à  la  sortie  de  la  gare  de  Saintes,  pour  se  diriger,  sous 
la  conduite  de  M.  B.  Souche,  par  la  route  de  Niort,  vers  le 
village  de  Fontcouverte,  dont  les  environs  passent,  à  juste  titre, 
pour  les  plus  pittoresques  de  la  Saintonge. 

Citons  au  hasard:  MM.  Fouillade,  de  Tonnay-Charente  ; 
Gouirand  et  Brunaud,  de  Cognac  ;  Bonneau,  inspecteur  pri- 
maire, à  Saintes  ;  Forsant,  de  St-André-de-Lidon  ;  Marcouiller, 
de  Burie  ;  Perrier  de  la  Bàthie,  memhres  de  la  Société,  de 
nombreux  institutrices  et  instituteurs  venus  de  divers  points 
de  l'arrondissement. 

Une  pluie  bienfaisante,  survenue  au  cours  de  la  nuit,  a 
rafraîchi  l'atmosphère,  assombri  la  verdure  et  rendu  plus  vif 
l'éclat  des  fleurs.  Le  temps,  bien  que  couvert,  nous  promet 
néanmoins  une  bonne  journée. 

Sans  perdre  de  temps,  nous  cueillons  au  sortir  de  la  ville,  le 
long  des  talus  et  dans  les  fossés  : 


—  166  — 

Linum  tenuifolium.  Althea  officinalis. 

Sison  amnmum.  Lathyrus  prateusis. 

Orchis  hircina  Linum  angustifolium. 

Carex  maxima.  Cirsium  palustre. 

Cyperus  longus.  Verbascum  lychnitis  (à  fl.  M.). 

Dans   un   taillis   de  chêne,   avant  l'avenue  de  la  Grange  : 
Melittis  grandiflora  et  Quercus  cerris  ? 
Dans  une  prairie  sèche  et  aux  bords  d'une  haie  : 

Euphragia  viscosa.  Lepidium  gramiuil'olium. 

Andryala  sinuata  AC.  Salvia  verbenaca. 

Quittant  la  grand'route,  nous  prenons  à  gauche  pour 
descendre  dans  le  vallon  de  Fontcou verte,  au  village  du  même 
nom,  où  nous  attendent  M.  et  Mme  Marcouiller,  qui  avaient, 
dès  l'arrivée  de  nos  voitures,  mis  nos  provisions  en  lieu  sur. 
Sous  un  hall,  une  grande  table  nappée  de  blanc  et  semée  de 
fleurs  est  disposée  pour  nous  recevoir. 

Nous  remercions  chaleureusement  nos  hôtes  pour  leur  bien- 
veillante attention,  mais  le  soleil  s'étant  mis  de  la  partie,  nous 
nous  décidons  à  déjeuner  sur  l'herbe,  au  milieu  d'une  prairie 
dont  la  pente  est  ombragée  de  grands  Populus  Caroliniana. 

Ce  beau  soleil,  comme  aussi  l'appât  d'un  déjeuner  substantiel 
et  bien  gagné,  électrisent  la  jeunesse  qui  descend  en  courant, 
à  travers  la  prairie,  en  portant  :  bancs,  dessus  de  table  et  pro- 
visions diverses.  Cinq  minutes  après,  tout  est  installé,  chacun 
fait  honneur  aux  victuailles  et  le  repas  est  des  plus  gais. 

A  midi  et  demi,  le  départ  est  donné  à  nouveau.  Nous  visi- 
tons successivement  :  dans  le  village,  une  belle  fontaine  qui 
lui  a  valu  son  nom,  et  à  800  mètres  en  amont,  dans  un  déli- 
cieux paysage,  les  sources  de  Fontmorillon,  auprès  desquelles 
nous  récollons,  pour  la  deuxième  fois,  le  Carex  maxima. 

Dans  l'intervalle,  aux  bords  d'un  chemin  ombragé,  nous 
observons,  grâce  à  des  fouilles  récentes,  l'aqueduc  romain  qui 
conduisait  autrefois,  sur  une  longueur  de  14  kilomètres,  les 


-  Ï67  - 

eaux  du  Douhet  à  Saintes.  Le  ciment,  toujours  très  dur, 
s'écaille  difficilement  sous  le  choc  d'un  marteau.  Aux  abords, 
nous  cueillons  : 

Brunella  alba.  Hypericum  liirsutuni. 

Euphorbia  amygdaloïdes.  —         perforatum. 

Bromns  asper.  C.  Câlamintha  acinos. 

Nous  quittons  Fontcouverte  pour  descendre  le  vallon  sur  les 
flancs  de  la  rive  droite,  où  nous  rencontrons  successivement  : 

Epilobium  tetragonum.  Linaria  cymbalaria. 

—       lanceolatum. 

Sur  des  terrains  rocailleux  exposés  au  midi  : 

Dianthus  prolîfer.  Sedura  album. 

—       armeria.  —      reflexum. 

Teucrium  chamœdrys.  Rosa  sempervirens. 

Le  long  du  chemin  : 

Arabis  sagittata.  Linum  strictum. 

Berula  angustifolia.  Bromus  arvensis. 

Carex  riparia. 

Nous  traversons  le  ruisseau  pour  gagner  un  instant  une 
chaume  (plateau  rocailleux  et  sec)  de  laquelle  on  aperçoit  les 
arches  ruinées  qui  soutenaient  l'aqueduc  au  passage  d'un 
vallon  voisin.  Tandis  qu'une  partie  des  excursionnistes  va 
contempler  de  près  ces  vestiges  de  l'époque  romaine,  les  autres 
cueillent  sur  le  plateau  : 

Helychrysum  slœchas.  Silène  nutans. 

Inula  montana.  Acer  monspessulanus. 
Teucrium  montanum.  —  campestre. 

Thesium  humifusum.  Verbascum  lycbnilis. 

Carlina  vulgarfs.  Agropyrum  caniuum. 

C'est  aux  abords  de  ce  plateau,  autour  duquel  quatre  vallons 
sinueux  viennent  converger,  que  sont  venus  s'inspirer  plu- 
sieurs peintres  célèbres:  Courbet,  Corot  et  Auguin. 


—  168  — 

Tout  en  appréciant  le  pittoresque  du  lieu,  nous  reprenons  la 
rive  droite  pour  récolter  : 

Helleborus  fœtidus.  Lysimaehia  mimmularia. 

Samolus  valerandi.  Hydrocharis  Morsus  ranœ. 

Carex  distans.  Lysimachia  vulgaris. 

Juncus  obtusiflorus.  Galium  palustre. 

Hypericum  montanum.  Festuca  rubrà. 
Sanicula  europœa.  —      rigida. 

Trifolium  angustifolium.  Scolopendrium  officinale. 

Melampyrum  pratense.  Verbascum  blattaria. 

Remontant  sur  les  coteaux  de  la  rive  gauche,  à  l'ouest  de 
Bougrand,  nous  trouvons  aux  bords  des  champs  : 

Trifolium  arvense.  Lathyrus  hirsutus. 

Medicago  apiculata.  Ervura  hirsutura. 

Lathyrus  aphaca. 

En  vue  de  Saintes,  près  du  tunnel  de  la  nouvelle  ligne  de 
Paris,  nous  récoltons  : 

Ononis  repens.  Arenaria  serpillifolia. 

Cnlora  perfoliata.  Nigella  damaseena  (une  colonie). 

Erylhrœa  centaurium.  Bupleurum  protractum. 

Lathyrus  latifolius.  Liuaria  vulgaris. 

Centaurea  scabiosa.  Scandix  pecten-Veneris. 

Alliuni  polyanthum.  Aristolochia  clematitis. 

Fœniculum  officinale.  Vicia  lutea. 

Gastridium  lendigerum.  Tragopogon  major. 

Hordeum  secalinum.  Crépis  fœtida  etc.. 

Au  cours  de  l'excursion,  la  mycologie  n'a  point  perdu  ses 
droits  et  bien  que  la  saison  ait  été  peu  avancée,  M.  Souche  a 
pu  cueillir  :  1  Boletus  chrysantheron,  1  Cantharellus  cibarius, 
et  plusieurs  Polyporus  versicolor. 

Les  minuscules  cryptogames  étaient  légion.  Citons  au 
hasard  : 

Phytophtora  infestans  sur  Solanum  tuberosum. 

Peronospora  trifoliorum  —  Ononis  repens. 

—         viticola  —  Vitis  vinifera. 


.   _  169  — 

Uslilago  tritici  sur  Triticum  sativum. 

_  ■      avenœ  —  Avena  saliva. 

Puccinia  rubigo-vera  —  Triticum  sativum. 

Taphrina  ulmi  —  Ulmus  canipcstris. 

Erysiphe  communis  T.ritolium  pratense. 

Phylloctiuia  sufl'ulta  —  Corylus  avellana. 

Glœosporium  nervisequum       —  Plalanus  orientalis. 

Septoglœum  Hortigïanum         —  Acer  oampestre. 

PJiylioma  accrinum  —  —    mouspessulanus. 

Botrytis  ciuerea  —  Vitis  vinifera. 

Perrier  de  la  Bathie. 


Herborisation  du  16  Juillet  1904 

Aux  environs  de  Saint-Hilaire  la-Palud  et  d'Amure  (D. -S. j. 

Il  y  a  dans  les  marais  de  la  Sèvre  mortaise  encore  bien  des 
localités  imparfaitement  explorées  ;  elles  ont  été  trop  rapide- 
ment et  surtout  trop  rarement  parcourues  par  les  botanistes, 
aussi  beaucoup  d'espèces  n'ont  pas  encore  été  récoltées.  Sur 
plusieurs  points  la  géographie  botanique  semble  tout  entière  à 
faire  et  comme  c'est  vers  ce  but  que  convergent  les  efforts  de 
la  Société,  M.  Souche,  notre  dévoué  président,  a  organisé  sous 
sa  direction,  le  16  et  le  17  juillet,  une  excursion  dans  le  marais, 
vers  Amure,  Le  Vanneau,  Saint-Hilaire,  etc. 

L'excursion  du  16  juillet  s'annonce  avec  tous  les  présages 
d'une  très  chaude  journée  ;  aussi  nous  sommes  peu  nombreux 
à  la  gare  de  Niort.  C'est  là  le  rendez-vous.  Sont  présents  seu- 
lement avec  notre  président,  MM.  Verdon,  Moinet  et  Méchin. 

M.  Souche  décide  que  nous  herboriserons  aujourd'hui  aux 
environs  de  Saint-Hilaire  et  d'Amure.  Nous  prenons  le  train 
aussitôt.  Quelques  minutes  de  route  et  nous  voilà  à  la  station 
d'Epannes.  Nous  y  descendons  pour  prendre  le  chemin  de  fer 
départemental  qui  doit  nous  conduire  à  Saint-Hilaire. 


-  170  - 

A  la  gare  d'Epannes,  sur  la  voie,  nous  faisons  notre  pre- 
mière cueillette.  C'est  une  plante  du  littoral,  Amarantus 
deflexus.  Elle  s'est  très  bien  adaptée  à  cette  station  et,  au  dire 
des  employés  de  la  gare  que  nous  consultons,  son  aire  d'enva- 
hissement s'étend  tous  les  ans. 

Arrivés  à  Saint-Hilaire,  nous  nous  dirigeons  vers  le  lieu  dit 
«  La  Rivière  »,  car  selon  les  renseignements  qui  nous  ont  été 
donnés  dans  le  train,  c'est  là  où  nous  aurons  le  plus  de  chance 
de  trouver  un  batelier. 

Après  quelques  minutes  de  marche,  nous  trouvons  notre 
guide.  M.  Pelet-Bernard  —  c'est  son  nom,  est  un  homme  fort 
aimable,  et  il  ne  cessera  pas  de  se  montrer  pour  nous  d'une 
extrême  complaisance.  Surpris  peut-être  au  milieu  de  son 
travail,  il  n'hésite  pas  à  nous  être  agréable.  Nous  lui  faisons 
connaître  l'objet  de  notre  promenade  et  il  en  trace  lui-même 
l'itinéraire.  Sur  ce,  nous  montons  dans  la  barque. 

Aussitôt,  d'un  violent  coup  de  «  pigouille  »,  nous  quittons 
la  rive  et  nous  engageons  dans  les  eaux  lentes  et  profondes  de 
la  conche  de  Forges  Notre  Président  attire  notre  attention  sur 
les  lentilles  d'eau  qui,  en  cet  endroit,  couvrent  d'un  beau  tapis 
vert  la  surface  de  l'eau.  Nous  y  reconnaissons,  après  examen  : 
Lemna  minor,  Lemna  gibba,  Lemna  polyrhiza. 

C'est  en  vain  que  nous  cherchons  :  Lemna  trisulca. 

Sur  les  bords,  çà  et  là  :  Leersia  oryzoïdes,  Glyceria  specta- 
bilis,  Sinapis  nigra,  Sparganium  simplex. 

Plus  loin,  dans  la  fraîcheur  de  l'eau,  nous  arrachons  non 
sans  peine  :  Ceratophyllum  demersum  et  Myriophyllum  spi- 
catum . 

Sur  les  bords,  le  Lythrum  salicaria  produit  un  effet  très 
pittoresque  avec  ses  longs  épis  de  fleurs  d'un  rouge  sanguin. 
Notre  batelier  nous  apprend  que  la  Salicaire  est  connue  sous 
le  nom  de  4  rigolet  ». 

A  ce  propos,  ne  serait-il   pas  intéressant  de  recueillir  dans 


—  171  — 

chaque  département  les  noms  attribués  aux  plantes  par  les 
paysans  ?  C'est,  je  crois,  ce  que  voulait  De  Candolle.  Certes, 
tous  ces  noms  n'auraient  pas  la  faveur  des  naturalistes  ;  mais 
n'y  aurait-il  pas,  comme  le  fait  si  bien  remarquer  M.  Lyard,  de 
la  Sorbonne,  un  intérêt  philologique  et  botanique  à  rechercher 
ces  noms  qui  se  rattachent  toujours  à  l'histoire  des  traditions 
locales  ?  (Voir  :  Bull.  Soc.  bot.  des  D.-S.  1891,  p.  100,  une 
note  de  M.  Souche  ayant  pour  titre  :  «  Flore  populaire  des  envi- 
rons de  Pamproux  »). 

Nous  pénétrons  ensuite  dans  les  Monigriers,  propriété  de 
notre  batelier  où  nous  notons  :  Cyperus  longus,  Hydrocharis 
morsus-ranœ,  Malachiuma  quaticum  ;  (sur  une  souche,  une 
colonie  de  Pleurotus  cornupiœ),  Sium  latifotium,  Bidomus 
umbellatus,  PotentUla  anserina,  Sonchus  arvensis,  Lychnis 
flos-cuculi,  Lysimachia  nummularia,  Glyceria  spectabilis, 
Lycopus  européens. 

Plus  loin,  notre  barque  est  déviée  dans  sa  marche  par  une 
véritable  forêt  de  Sparganlum  ramosum,  sur  les  sommités 
desquels  voltigent,  en  sautillant,  de  fragiles  libellules.  Le  Spar- 
ganlum est  bien  connu  des  maraîchains  sous  le  nom  de 
«  Rouches  ». 

Nous  contournons  l'îlot  des  Sparganium  et  prenons  la*  di- 
rection du  sud,  laissant  à  notre  gauche  la  «  Broue  d'Arçais  » 
qui  se  dirige  vers  le  nord-est. 

En  route,  sur  les  bords,  nous  remarquons  :  Althœa  offici- 
nalis,  Scidellaria  galericulata,  Galium  palustre,  et  sur  l'eau, 
Nuphar  luteum,  Nympliœa  alba. 

A  l'occasion  de  cette  dernière  plante,  M.  Pelet,  qui  l'appelle 
«  Coïon  »,  nous  apprend  que  son  fruit,  connu  sous  le  nom  de 
«  Ruboule  »  est  utilisé  dans  le  marais  comme  une  sorte  de 
succédané  de  la  grenade. 

En  prenant  toujours  la  direction  du  sud,  nous  voyons  la 
«  Conche  de  Poissonnelle  »  et  la   «  Broue  d'Arçais  »  et  nous 


—  172  — 

arrivons  bientôt  à  notre  point  de  départ.  Notre  promenade  a  duré 
une  heure.  M.  Pelet  ne  veut  pas  nous  laisser  partir  sans  nous 
faire  goûter  son  petit  vin  blanc.  Vaincus  depuis  longtemps  par 
la  chaleur,  nous  acceptons  et  nous  lui  faisons  le  meilleur  accueil. 

Mais  l'heure  s'avance  ;  il  est  bon  de  songer  à  partir  si  nous 
ne  voulons  pas  manquer  le  train  qui  doit  nous  conduire  à 
Amure.  Nous  prenons  congé  de  notre  très  aimable  guide,  en 
lui  renouvelant  tous  nos  remerciements  pour  son  extrême  obli- 
geance et  sa  cordiale  hospitalité. 

Nous  arrivons  à  Amure  à  4  heures.  A  la  gare,  nous  rencon- 
trons M.  Brillaud,  prévenu  la  veille  par  notre  Président.  Une 
excursion  vers  «  Les  Pierres  »  est  aussitôt  proposée  et  acceptée. 

Nous  longeons  d'abord  la  voie  du  petit  chemin  de  fer  dépar- 
temental, dans  la  direction  d'Epannes.  Nous  récoltons  succes- 
sivement : 

Anchusa  italica.  Lathyrus  hirsutus. 

Euphorbia  exigua.  Linaria  spuria. 

Erytbrea  pulcbella.  Stachys  annua. 

Trifolium  fragiferum.  Kentrophyllum  lanatum. 

Odontites  rubra.  Melampyrun  arvense. 

Asclepias  vincetoxicum.  Linaria  striata. 

Heliotropium  curopœum.  Dipsacus  silvestris. 

Senebiera  coronopus.  Galeopsis  anguslifolia. 

Falcaria  Rivini.  Brunella  alba. 

Scabiosa  permixta.  Betonica  officinalis. 

Centaurea  scabiosa.  Bromus  arvensis. 

Nous  avons  ensuite  la  bonne  fortune  de  rencontrer  un  champ 
argileux,  inculte,  qui  nous  offre  de  nombreuses  plantes. 
Ce  sont  : 

Samolus  valerandL  Sanguisorba  officinalis. 

Asperula  cynanchica.  Inula  salicina. 

Thesium  humifusum.  Rarmnculus  flamniuia. 

Scirpus  holoscbœnus.  Genista  tinctoria. 

Scbœnus  nigricans.  Serratula  tinctoria. 

Cirsinni  bulbosum.  Chlora  perfoliata. 
Linum  catharticum. 


—  173  — 

A  la  sortie  de  ce  champ,  dans  un  chemin  humide  et  ombra- 
geux,  nous  notons  la  présence  de  :  Callitriche  stagnalis, 
forme  sortie  des  eaux. 

Dans  un  champ  voisin,  nous  passons  près  du  dolmen  ;  ce 
sont  deux  blocs  mamelonnés,  grisâtres,  de  la  hauteur  d'un 
enfant  ;  ils  sont  séparés  par  un  étroit  sentier  que  nous  tra- 
versons. 

Vers  là  nous  rencontrons  :  Adonis  autuninalis,  Bupleurum 
protractum,  Eupharbia  platyphytlos,  Passerina  annua, 
Cornus  sanguineus. 

En  coupant  à  travers  champs,  pour  arriver  plus  vite,  noire 
voilà  bientôt  rendus  au  domicile  de  M.  Brillaud  où  nous  nous 
rafraîchissons  copieusement. 

Quelques  minutes  après,  en  gare  d'Amure,  nous  prenons 
congé  de  MM.  Brillaud  et  Souche,  car  notre  infatigable  Prési- 
dent doit  diriger  le  lendemain  la  deuxième  partie  de  l'excursion. 

A.  Moinet. 


Herborisation  dans  les  marais  du  Vanneau 
(Deux- Sèvres). 


Le  compte  rendu  de  cette  herborisation,  qui  avait  été  confié 
à  Mlle  V...,  ne  nous  est  pas  parvenu. 


A  la  recherche  de  l'ERICA  VAGANS 


Le  13  août  dernier  (1904),  MM.  Forestier,  Rabaud  et  moi, 
nous  nous  rendions  à  l'étang  Bruneau  (dénommé  ainsi,  au  lieu 
de  Etang  Blanc,  carte  d'Etat-Major)  en  St-Hilaire-le-Vouhis 
(Vendée),  où  M.  Durand  avait  eu  la  bonne  fortune  de  trouver 


—  174  — 

quelques  jours  auparavant  V  Erica  vagans,  en  recherchant  le 
Littorella  lacustris  que  je  lui  avais  signalé  à  celte  station. 

De  cette  excursion  favorisée  par  un  temps  superbe,  nous 
devons  mentionner  sur  l'Etang  : 

Nuphar  luteum.  Polygonum  amphybium  et  sa  va- 

Nymphea  allia.  riété  émergée  P.  ampli,  v.  ter- 

Utricularia  neglecta.  restre. 

Typha  latifolia. 

En  bordure,  divers  Joncs,  parmi  lesquels  : 

Juncus  conglomérats.  Eleocliaris  palustris. 

—  effusus.  —         multicaulis. 

—  pygmœus.  Ranunculus  llammula. 

—  bûl'onius.  Alisma  plantage. 

—  acutiflorus.  —      ranunculoïdes. 

ce  dernier  très  abondant  et  formant  un  cercle  lilacin  au  bord 
de  l'eau. 

C'est  au  milieu  de  cet  Alisma,  et  formant  çà  et  là  quelques 
maigres  pelouses,  que  se  rencontre  Litlorella  lacustris,  au 
milieu  des  : 

Elodes  palustris.  Hydrocotyle  vulgaris. 

Mentlia  aquatica.  Scirpus  lacustris. 

Utricularia  negiecta. 

qui  y  abondent. 

Sur  le  sec  on  rencontre  : 

Lobelia  urens.  Plantago  média. 


&' 


Melica  cœrulea.  —       lanceolata. 

Lycopus  europeus.  Genista  anglica. 

Bidens  tripartilus.  Ulex  nantis. 
Carum  verticillatum. 

Sur  le  fossé  bordant  le  terrain,  et  dans  la  lande  voisine,  nous 
cueillons  avec  joie,  et  en  assez  grande  abondance,  le  joli  Erica 
vagans,  en  compagnie  des  • 

Erica  ciliaiïs.  Erica  scoparia. 

—    einerea. 


—  175  — 

Cette  station,  assez  restreinte,  n'est  pas  d'ailleurs  la  seule 
dans  la  localité,  et  l'abbé  Gaborit,  curé,  m'a  signalé  la  plante 
en  deux  ou  trois  autres  endroits. 

Nous  contournons  la  queue  de  l'étang,  et  dans  les  terres 
cultivées  du  bord,  nous  recueillons  : 


Tril'olium  eampestre. 
Sondais  asper. 
Anthémis  nobilis. 

—       arveïisis. 
Chenopodiup  album. 
Stachys  arvensis. 
Lythrum  hyssopifolia. 
Linaria  elatine. 
Panicum  Grus-galli. 
Centaurea  serotina. 
Senecio  erucifolius. 
Hypcricum  perfora  lum. 
Leoulodon  atitumnale. 
Thrincia  flirta. 
Polygonum  convolvulus. 


Polygonum  persicaria. 
Euphorbia  exigua. 

—       helioseopia. 
Ari'henaternni  bulbosum. 
A  triplex  angustifolia. 
Mercurialis  anima. 
Plantago  média. 
Gnaphaliiim  uliginosum. 
Anagallis  arvgnsis. 
Polygonum  aviculare. 
Salix  cinerea. 

Chenopodium  polyspennuin. 
Peplis  portula. 
Juncus  tenageia. 
—      bufonius. 


Arrivés  à  la  levée,  nous  nous  séparons  pour  regagner  chacun 
notre  chez  soi  avec  nos  cartables  amplement  garnis. 

J.  D. 


Voyage  dans  les  Alpes  Rhétiques. 


Au  mois  d'août  dernier  (1904),  je  parcourais  avec  mon  fils  la 
région  orientale  de  la  Suisse.  La  cueillette  des  plantes  n'était 
pas  le  but  de  notre  voyage  ;  mais  il  est  bien  difficile  à  un 
naturaliste  de  ne  pas  se  laisser  tenter  parle  plaisir  de  ramasser 
les  raretés  qu'il  trouve  sur  son  passage.  Ce  sont  quelques-unes 
de  ces  rencontres  que  je  viens  signaler,  et  surtout  un  itiné- 
raire que  je  veux  recommander  aux  botanistes  désireux  de 
visiter  ces  admirables  contrées,  où  il  est  certain  de  faire  d'excel- 


—  176  — 

lentes  récoltes,  indépendamment  du  charme  qu'il  éprouvera  en 
contemplant  les  merveilles  naturelles  de  ce  pays  sans  égal. 

De  Bàle  on  se  rend  à  St-Moritz  par  Zurich  et  Coire  En  par- 
courant la  région  des  lacs  de  St-Moritz,  Gampfer,  Sil-vaplana  et 
Sils  (Haute-Engadine),  on  peut  être  assuré  de  faire  de  fruc- 
tueuses herborisations.  Je  citerais  : 

A  l'Alpe  Giop  (2  185  m.)  près  St-Moritz  :  ViolaxalcarataL. 
et  rosularis  R.  et  F.,  Heracleum  montanum  Schl.,  Senecio 
abrotanifolius  L.,  Carduus  defloratus  h.,  Gentiana  ciliata  L. 
et  cruciata  L.,  Daphne  striata  Tratt.,  etc.. 

A  Gampfer  :  Gentiana  nivalis  L.,  Pinus  Cembra  L. 

Au  Val  de  Fox,  près  de  Sils-Maria  :  Aconitum  variegalum 
L.,  Alsine  laricifolia  Grantz,  Phaca  alpina  Wulf.,  Saxifraga 
cœsia  L  ,  Chœropliyllum  aureum  L.,  Artemisia  glacialis  L., 
Saussurea  alpina  DC.  et  discolor  DG.,  Rliaponticum  scario- 
sum  Lam.j  Centaurea  nervosa  Willd.  et  aipestris  var.  inter- 
media  Gremli,  Gentiana  asclepiadea  L.  etc.,  etc    . 

Puis  on  gagne,  par  Pontresina,  l'Hospice  de  Bernina 
(2  309m.),  où  l'on  trouve:  Silène  exscapa  Ail.,  Alsine 
recurva  Wahlb  ,  Saxifraga  bryoïdes  L  ,  Bupleurum  stella- 
tum  L. ,  Setiecio  carniolicusMViïïd. ,  Hieracium  glaciale  Loch  , 
Primula  graveolens  Heg.,  Luzula  spadiceaBC,  Eriophonim 
Scheuzeri  Hopp. 

Au  glacier  de  Cambrena  :  Ranuncidus  monta7ius  Willd., 
Papaver  rhœticum  Leresche,  Cardamine  alpina  Willd.  et 
resedifolia  L  ,  Cerastium  uniflorum  Mur.,  Adenostyles 
hybrida  DG.,  Saussurea  alpina  var.  cynoglossifolia  DG., 
Androsace  glacialis  L.,  Primula  integrifolia  L.,  Pedicularis 
rostrata  L.,  Luzida  spicata  DC  ,  Agrosiis  rupestris  AU.  etc. 

A  l'Alpe  Gri'im  (2  189  m.)  :  Saxifraga  aspera  L.,  Festuca 
pumila  Chaix. 

Descendant  du  col  de  Bernina  par  la  vallée  de  Poschiavo,  on 
entre  alors  en  Italie,  dans  la  Haute- Valteline,  et  on  se  dirige 


—  177  — 

vers  Bormio.  Ici  la  végétation  est  moins  alpestre  et  trop  avancée  ; 
mais  elle  est  exceptionnellement  riche  quelques  mois  plus  tôt. 
A  Mazzo  on  peut  recueillir  :  EpUobium  rosmarinifolium 
Hœnck.,  Centaurea  maculosa  Lam  ,  Veronica  spicata  L. 

De  Bormio  on  pénètre  dans  le  Tyrol  par  le  col  du  Stelvio. 

Le  col  du  Stelvio  (2814  m.),  limite  de  la  Suisse,  de  l'Italie 
et  de  l'Autriche,  offre  au  voyageur  un  panorama  incomparahle 
sur  l'Ortler  et  les  champs  de  neige  qui  l'entourent.  Le  bota- 
niste  pourra. y  ramasser  :  Ranunculus  glacialis  L.,  Saxifraga 
muscoïdes  var.  acaulis  Gaud.,  Phyleuma  pauciflorum  L., 
Poalaxa  Hœnck. 

A  Franzenshohe  (2125  m.)  on  trouve  :  Ranunculus  alpes- 
tris  L.,  Helianthemum  grandiflorum  var.  oblongifolium  B. 
et  F  ,  frifolium  pallescens  Schr.,  Laserpitium panax Gouan, 
Achillea  dentifera  DC.,  Rhododendron  hirsutum  L.,  Betula 
humilis  Schranck,  Sallx  grandifolia  Ser. 

A  Trafoi  :  Aconitum  variegatum  L.,  Polemonium  rhœti- 
cum  Thom. 

A  Louen  :  Hieracium  florentinum  Ail. 

Puis,  se  dirigeant  par  Mais,  on  quitte  le  Tyrol  pour  rentrer 
en  Suisse  par  Ste-Maria-in-Mùnsterthal  ;  Ton  gagne  Davos  par 
le  col  de  la  Fluela,  et,  de  là,  Coire.  Dans  ce  trajet,  on  recueille 
à  Ofen-Pass  :  Pgrola  secunda  L  ,  Globidaria  cordifolia  L. 

On  peut  horner  là  son  voyage  ;  mais  l'Italie  n'est  pas  si 
éloignée  qu'on  ne  se  trouve  tenté  de  visiter  au  moins  la  région 
des  lacs  délicieux  qui  ornent  sa  partie  septentrionale. 

Dans  ce  cas,  de  Coire  on  se  rend  à  Thusis,  puis  à  Biva,  à 
l'extrémité  du  lac  de  Côme,  en  passant  par  la  fameuse  route 
de  la  Via-Mala. 

Traversant  le  charmant  lac  de  Côme,  célèbre  par  ses  villas 
entourées  d'orangers,  on  se  dirige  vers  le  lac  de  Lugano. 

Près  de  Lugano,  l'ascension  du  San  Salvatore,  d'où  la  vue 
est  admirable,  procure  les  plantes  suivantes  ■.  Hypericum  mon- 

12 


—  178  — 

tanum  L.,  Bupleurum  canalense  Wulf.,  Galium  purpu- 
reum  L.,  Anthericum  ramosum  L. 

Puis  on  arrive  par  Luino  au  lac  Majeur,  le  plus  beau  des 
lacs  italiens.  Une  visite  aux  îles  Borromées  est  obligatoire. 
Dans  l'île  des  Pécheurs,  on  peut  ramasser:  Lindernia  pixida- 
ria  Ail. 

En  attendant  le  percement  du  Simplon,  qui  permettra  au 
touriste  de  se  rendre  en  chemin  de  fer  à  Genève  par  Domodos- 
sola,  on  revient  en  France  par  Milan  et  Turin. 

J'ajouterai  que  ce  n'est  pas  le  chemin  que  nous  avons  pris, 
et  que  nous  avons  poursuivi  notre  route  par  Vérone  et  Flo- 
rence, pour  revoir  encore  une  fois  Rome,  dont  on  ne  peut  se 
lasser  de  visiter  les  richesses  artistiques. 

L'année  précédente,  nous  étions  allés  en  Algérie. 


Herborisation  en  Algérie  août  1903. 


Le  mois  d'août  n'est  certainement  pas  une  époque  bien  pro- 
pice pour  herboriser  eu  Algérie.  Mais  telle  est  la  richesse  de  sa 
flore  que,  même  à  cette  saison,  le  botaniste  trouve  encore  à 
recueillir  bon  nombre  de  plantes  intéressantes.  Voici  ce  que 
nous  y  avons  vu,  mon  fils  et  moi  : 

Dans  les  environs  d'Alger,  sur  les  hauteurs  du  Bou-Zaréa, 
on  rencontre  :  Dianthns  serrulatus  Desf.,  Genista  tricuspi- 
data  Desf.,  Eosa  sempervirensL.,  Carduncellus  calvusBoiss. 
et  Reut.,  Micromeria  inodora  Benth.  et  grœca  Benth.,  Cha- 
mœrops  humilish.  etc.,  etc..  Ce  qualificatif  d'Iiumilis,  appli- 
qué à  ce  Cltamoerops,  n'est  pas  toujours  bien  approprié,  car 
on  peut  en  voir  dans  le  cimetière  musulman,  auprès  de  Koubbas 
sacrées,  des  exemplaires  de  plus  de  5  m.  de  hauteur.  Il  est 
juste  d'ajouter  qu'ils  sont  âgés  de  plusieurs  siècles. 


_  179  — 

A  Biriïiandréis  on  peut  récolter:  Silène  disticha  Wild., 
Coronilla  valentina  L.,  Microlonchus  leptolonchus  Spach., 
Campanula  dichotoma  L.,  Antirrhinum  calycinum  Lam.  et 
tortuosum  Bosc.,  Chlora  grandiflora  Viv  ,  Acliyranthes 
argentea  L.,  Ruscua  hypophyllum  L.,  etc... 

A  Pointe  Pescade  on  trouve:  Lotus  Allionii  Desv.,  Danois 
Gingidiitm  L.,  Statice  Gougetiana  De  Gir.,  minuta  L.,  et 
densiflora  var.  parvula  Batl. 

Au  Gap  Caxine  croît  :  Carima  sulfurea  Desf. 

A  Guyotville  végètent  :  Brassica  Havardi  Pomel,  Ononis 
picta  L. 

Au  Bas-Knater  on  peut  cueillir:  Onobrychis  alba  Wald., 
Brignolia  pastinaca',folia  Bert.,  Plantago  macrorhiza  Poir., 
Dactylis  hispanica  Bchb. 

Blida,  célèbre  à  juste  titre  par  ses  orangeries,  ne  doit  pas 
non  plus  être  oubliée.  Si  l'Oued-el-Kébir  ne  mérite  pas  alors 
son  nom  de  «  Grande  Bivière  »  par  suite  du  manque  absolu 
d'eau,  il  offre,  en  revanche,  un  coup  d'œil  charmant,  par  ses 
innombrables  touffes  de  Lauriers  roses,  à  fleurs  plus  petites  et 
généralement  plus  pâles  que  celles  de  notre  littoral  de  la  Pro- 
vence. On  peut  y  récolter  aussi  :  Lippia  re^ens  Spreng.,  Aspa- 
ragus horridus  L. 

Près  de  Blida,  dans  les  Gorges  de  la  Chiffa,  croissent  :  Linum 
corymbiferum  Desf.,  var.  h  fleurs  blanches,  Hypericum  Nau- 
dianum  Coss.,  Echinops  spinosusL.,  Centaurea  sampervi- 
rens  L.,  Putoria  calabrica  Pers.,  Thuya  sempervirens  L., 
Pleris  cretica  L.  Et  au  Buisseau  des  Singes,  bien  naturalisée, 
une  liane,  le  Senecio  scandens  DC.  Quant  aux  singes  ils  ne 
sont  pas  nombreux,  mais  avec  un  peu  de  patience  on  ne  tarde 
pas  à  en  apercevoir  quelques  petites  familles.  ' 

Près  de  Bougie,  au  Cap  Carbon,  on  recueille  :  Sedum  mul- 
ticeps  Coss.  et  Dur.,   Eryngium  tricuspidatum  L.,  Reutera 


—  180  — 

Fontanesii  Boiss.,  Bupleurum  plantaginenm  Desf.,  Asperula 
aristataL.j  Convolvulus  mauritaniens  Boiss  .  etc.. 

Entre  Bougie  et  Sétif,  au  village  de  Kerrata,  à  la  sortie  des 
Gorges  du  Chabet-el-Akra,  dont  la  traversée  offre  un  spectacle 
si  grandiose,  et  où  les  troupes  de  singes  ne  sont  pas  rares,  on 
trouve  :  Brassica  gravina  Ten.,  Géranium  malvœflorum 
Boiss.,  Dianthella  compressa  Claus  ,  Rétama  sphœrocarpa 
Boiss.,  Erijngium  triquetrum  L  ,  Campanula  alata  Desf., 
Anarrh'mum  pedatum  Desf.,  Plantage-  se rr aria  L.,  Euphor- 
bia  luteola  Coss.  et  Dur.,  etc.. 

Mais  toutes  ces  localités,  si  elles  présentent  des  espèces  un 
peu  spéciales,  ont  en  somme  une  végétation  méditerranéenne, 
et  le  voyageur  a  hâte  de  se  diriger  vers  le  sud,  dans  la  région 
des  Oasis. 

Il  doit  toutefois  s'arrêter  à  Batna,  non  pour  Batna,  ville 
militaire,  mais  parce  qu'à  37  kilomètres,  sur  la  route  de 
Khencheia,  se  trouvent  les  ruines  de  la  ville  romaine  de 
Timgad,  la  Pompéi  africaine,  une  des  merveilles  archéolo- 
giques de  l'Algérie.  En  souvenir,  le  botaniste  ramassera  sur 
les  bords  de  la  route,  à  Markouna  :  Artemisia  lierba-alba 
Asso,  Carduncellus  Choulettianus  Pomel,  Marrubium  Alys- 
son  L.,  et  dans  les  ruines  de  Timgad  :  Peganum  Harmala  L., 
Atriplex  parvifïora  Low. 

La  première  oasis  se  rencontre  à  El-Kantara.  Du  pont 
romain,  là  vue  est  splendide,  et  l'impression  que  l'on  ressent 
est  ineffaçable.  A  travers  la  déchirure  de  la  gorge,  que  les 
Arabes  appellent  Foum-es-Sahara  (la  bouche  du  Sahara"1,  on 
aperçoit  les  premiers  palmiers.  Des  rochers  d'un  brun  rouge, 
un  torrent  blanc  d'écume,  les  dattiers  d'un  vert  intense  ;  dans 
le  lointain,  les  montagnes  de  l'Aurès,  et,  sur  tout  cela,  un  ciel 
d'un  bleu  foncé  éblouissant  constituent  un  tableau  merveilleux. 
C'est  l'Orient  qui  se  montre  aux  yeux  charmés  du  voyageur. 

Dans  les  rochers  de  la  gorge  le  botaniste  pourra  récolter  : 


—  181  — 

Moricandia  suffrulicosa  DC  ,  Zizyphus  Lotus  L.,  Genista 
ramosissima  Poir.,  Acanthyllis  tragacanthoides  Pomel., 
Eryngium  ilicifolium  L.,  Bupleurum  spinosum  L.  fils, 
Galium  petrœum  Coss  ,  Plantago  ovata  Forjk.,  Oreobliton 
thesoides  Dur.  et  Moq.,  etc.. 

Mais  le  véritable  seuil  du  Sahara,  c'est  Biskra,  la  Reine  des 
Zibans.  La  chaleur  y  est  peut-être  un  peu  forte  (42°  à  l'ombre), 
mais  la  sécheresse  de  l'air  la  rend  beaucoup  plus  supportable 
qu'on  ne  croit.  Là  le  botaniste  constatera,  en  parcourant  le 
splendide  jardin  de  la  Villa  du  comte  Landon,  ce  que  l'on  peut 
obtenir  avec  de  l'eau  et  des  soins  sous  un  tel  climat.  Il  pourra 
y  admirer  toute  une  flore  tropicale,  dont  la  luxuriante  végéta- 
tion est  impossible  à  décrire. 

Sur  les  bords  de  l'Oued-Biskra    se   rencontrent  :    Reseda 

Alphonsi  Mull.,    Tamarix  brachystilïs  Gay,  Heliotropium 

undulatum  Vahl.,  Polygonum  equisetiforme  Sibth.  et  Sm. 

Au    village   nègre   on    peut   recueillir  :   Frankenia  pallida 

Poiss  et  Reut.,  Cressa  cretica  L. 

A  Beni-Mora  croissent  :  Lygeum  Spartum  L.  (alfa  maboul), 
Aristida  obtusa  Del. 

A  8  kilomètres  de  Biskra  se  trouve  un  établissement  thermal 
d'eau  sulfureuse  à  46°,  Hammam-Salahhin.   Là,  autour  d'an- 
ciens volcans,  végètent  :  Nilraria  tridentala  Desf.,   Reaumu- 
ria  vermiculata  L.,  Limoniastrum  Guyonianum  Coss.  et  Dur. 
Dans  le  Sahara,  qui  s'étend  au  sud  de  Biskra,  on  peut  récolter 
beaucoup  de  plantes  intéressantes.  Je  citerai  :   Cleome  ara- 
bica L  ,  Fagonia  glutinosa  Del.,   Haplophyllum  tubercula- 
tum  Forsk.,  Neurada  procumbens  L.,   Citrulus   Colocynthis 
Schrad.,  Atractylis  serratuloides  Sieb.,  flava  L  ,  Kœlpinia 
linearis  Pall  ,  Linaria  fruticosa Desf. ,  Limoniastrum  Guyo- 
nianum Coss.  et  Dur.,  Statice  pruinosa  L.,  delicatida De  Gir., 
Halocnemon  strobilaceum  Moq.,   Pennisetum   dichotomum 
Forsk.,  Aristida  floccosa  Coss.,  etc.,  etc.. 


—  182  — 

Les  graines  de  beaucoup  de  ces  espèces,  même  des  grami- 
nées, sont  couvertes  d'un  épais  feutrage  de  poils  qui  leur  permet 
de  mieux  résister  à  l'action  du  soleil,  et  par  suite  à  la  trop 
grande  dessiccation.  L'analogie  de  végétation  avec  celle  des 
dunes  de  sables  du  littoral  est  frappante:  c'est  que  le  sol  est 
imprégné  de  sel  dans  beaucoup  d'endroits.  Ce  fait  doit  être 
attribué  au  voisinage  de  nombreux  gisements  de  sel,  dont  les 
débris  sont  entraînés  par  les  eaux  et  non  à  la  préexistence  d'une 
mer  intérieure. 

L'excursion  de  Sidi-Okba,  à  21  kilomètres  au  sud-est,  pro- 
curera la  plupart  des  plantes  énumérées  plus  haut.  De  plus, 
du  sommet  du  minaret  de  la  grande  Mosquée,  la  vue  est  sai- 
sissante :  d'un  côté  l'oasis  avec  sa  forêt  de  Dattiers,  dont  quel- 
ques-uns atteignent  40  mètres  de  hauteur  ;  de  l'autre,  l'immen- 
sité du  désert. 

Malgré  l'attrait  d'une  pareille  contrée,  il  faut  songer  au 
retour,  d'autant  plus  qu'on  ne  peut  quitter  l'Algérie  sans 
visiter  Tunis,  qui  est  encore  bien  loin  de  là. 

En  passant  à  Gonstantine,  ville  dont  l'aspect  est  si  pitto- 
resque, on  pourra  recueillir  dans  les  Gorges  du  Rhummel  : 
Fumaria  numidica  Coss.  et  Dur.,  Géranium  atlanticu») 
Boiss.  et  Reut. 

Si  Tunis  offre  au  touriste  un  charme  tout  particulier,  les 
récoltes  que  l'on  peut  faire,  au  mois  d'août,  dans  ses  environs, 
sont  peu  abondantes  :  la  sécheresse  y  est  trop  intense.  Toute- 
fois, sur  les  bords  du  lac  on  rencontre  :  Solanum  sodomœum 
L.,  Statice  densiftora  var.  parvula  Batt. 

A  Hammam-Lif  on  trouve:  Limoniastram  monopetalum 
Boiss. 

On  ne  peut  quitter  Tunis  sans  visiter  l'emplacement  de  Car- 
tilage. On  y  recueillera  :  Hypericum  crispant  L.,  Ambrosia 
maritima  L.,  Atriplex  coriacea  Forsk, 

Mais  de  quels  sentiments  ne  sera-t-on  pas  agité  en  contem- 


-  183  — 

plant  du  haut  de  la  colline  de  Byrsa,  les  quelques  ruines  qui 
subsistent  encore  de  l'antique  cité  qui  tint  tête  pendant  si 
longtemps  à  la  Maitress»du  Monde  !  L'ombre  du  vieux  Caton 
doit  être  heureuse  !  Carthage  est  bien  détruite. 

Dr  Gh   de  Litardière. 


Note  sur  quelques  Roses  de  l'herbier  Sauzé  et  Maillard 

(Herbier  de  la  Flore   des  Deux-Sèvres). 


Je  dois  à  l'obligeance  de  M.  B.  Souche,  le  dévoué  président 
de  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres,  à  qui  je  suis  heu- 
reux d'exprimer  ici  toute  ma  reconnaissance,  d'avoir  pu 
examiner  la  collection  de  roses  de  l'herbier  de  la  Flore  des 
Deux-Sèvres  de  Sauzé  et  Maillard.  L'étude  que  j'en  ai  faite  me 
permet  de  présenter  ci-après  quelques  observations  sur  les 
Rosa  qui  ont  été  nommés  par  ces  auteurs  :  R.  leucochroa 
Desv.,  R.  seperina  S.  et  M.,  R.  parvula  et  R.  chlorantha. 

Je  me  bornerai,  pour  les  autres,  aux  remarques  générales 
suivantes:  le  «  Rosa  rubiginosa  »  (R.  permixta  de  la  FI.  des 
D.-Sèv.)  est  du  R.  micrantha  Sm.  ;  —  le  R.  rubiginosa  L. 
est  représenté  sous  le  nom  de  R.  rotundifolia  ;  —  le  nom 
de  R.  subglobosa  est  appliqué  à  diverses  variations,  les  unes  à 
folioles  simplement  dentées,  les  autres  à  folioles  surdentées, 
du  R.  tomentosa  Sm.  ;  —  le  «  R.  pomifera  »  de  la  Chapelle- 
Bertrand  (R.  mollissima  de  la  FI.  des  D.-Sèv.)  est  un 
R.  tomentosa  ;  —  le  «  R.  bibracteata  »  est  tantôt  du  R.  per- 
virens,  tantôt  du  R.  sempervirens  ou  du  R.  arvensis ;  —  les 
rosiers  nommés  R.  sepium  et  R.  agrestis  (considérés  comme 
espèces  distinctes  dans  la  Fl.  des  D.-S.)  ne  présentent  aucune 
différence  appréciable  ;  —  sous  le  nom  de  R.  squarrosa  figu- 
rent diverses  variations  microphylles  du  R.  canina,  à  folioles 
glabres,  plus  ou  moins  surdentées;  —  etc. 


—  1*4  — 

Rosa  leucochroa.  —  Le  «  Rosa  leucochroa  »  de  l'herbier 
de  la  Fl.  des  D.-S.  (échantillons  provenant  de  La  Mothe, 
Sainte-Eanne,  Fors)  présente  les  caractères  principaux  sui- 
vants :  Fleurs  blanches,  à  onglet  jaunâtre;  styles  en  colonne 
peu  saillante  ;  pédicelles  munis  de  quelques  soies  glanduleuses  ; 
aiguillons  robustes,  ceux  des  jeunes  rameaux  crochus  ;  folioles 
médiocres  ou  de  grandeur  moyenne,  simplement  dentées,  la 
plupart  ovales-aiguës,  glabres  (1)  sur  les  deux  faces  ;  pétioles 
pubescents.  —  Ce  n'est  donc  pas  la  var.  leucochroa  (Desv.)du 
R.  stylosa  (Desv.)  Crép.,  telle  qu'elle  est  aujourd'hui  généra- 
lement admise,  dont  les  folioles  sont  pubescentes  au  moins  sur 
la  nervure  médiane. 

Ce  rosier  n'est  pas  une  variation  individuelle  ou  locale.  Il  est 
assez  répandu  dans  les  Deux-Sèvres,  notamment  aux  environs 
de  l'Absie  ;  je  l'ai  vu  dans  plusieurs  localités  en  Charente- 
Inférieure  et  l'ai  reçu  de  Vendée.  Les  échantillons  que  j'en 
possède  ne  diffèrent  en  rien  de  ceux  de  Sauzé  et  Maillard.  La 
même  variété  existe  dans  la  Vienne,  la  Sarthe,  la  Seine-Infé- 
rieure, etc.,  et  probablement  dans  tout  l'Ouest  de  la  France. 

A  l'exemple  de  Crépin,  bon  nombre  de  rhodologues  ont  vu 
dans  cette  variété  le  R.  rasticanaDés.,  et  c'est  sous  ce  nom 
que,  dans  une  précédente  note  (Contr.  fl.  rhodol.  D.-S.,  in 
Bull.  soc.  bot.  D.-S.,  1900,  p.  236),  j'avais  désigné  le  rosierde 
l'Absie  ;  mais  il  a  été  établi  que  le  R.  rusiicana  Dés.  (sec  des- 
criptione)  (2)  est  une  autre  plante  et  dès  lors  le  rustxcana  Crép. 
et  auct.  plur.  doit  être  relégué  dans  la  synonymie. 

(1)  Sauzé  et  Maillard  (Fl.  D.-S.,  2°  partie,  I.  p.  223)  disent  :  «  folioles... 
presque  glabres  »  et  (Mai),  anal.,  p.  140):  «  feuilles  glabres  ou  à  peu 
près.  » 

(2)  Déséglise  semble  n'avoir  pas  toujours  su  lui-même  reconnaître  la 
plante  qu'il  avait  décrite  (in  Billolia,  p.  34)  ;  il  a  distribué  en  effet  (Her- 
barium  rosarum,  n°  1),  sous  le  nom  de  H.  rusiicana,  des  exemplaires 
dissemblables  dont  le  plus  grand  nombre  ne  répondent  pas  à  sa  descrip- 
tion et  sont  des  slylosœ. 


—  185  — 

Le  rosier  des  Deux-Sèvres  se  rapproche  beaucoup  du  R. 
immitis  Dés.,  auquel  il  a  été  également  rapporté,  et,  bien  que 
le  type  de  Déséglise  paraisse  n'être  qu'une  variation  locale  à 
pédicelles  peu  glanduleux,  à  folioles  et  fruits  plus  petits,  on 
peut,  sans  inconvénient,  appliquer  au  groupe  de  variations 
auquel  ces  rosiers  appartiennent  l'un  et  l'autre,  le  nom  donné 
par  Déséglise  à  celui  du  Cher. 

Cependant,  il  serait  peut-être  encore  préférable  d'adopter  la 
détermination  de  Sauzé  et  Maillard,  et  cela  pour  deux  raisons  : 
1°  parce  que  Desvaux  a  attribué  à  son  R.  leucochroa  (1)  des 
folioles  glabres  («  foliis  glabris  »)  ;  2°  parce  qu'il  n'existe  pas 
de  délimitation  précise  entre  les  groupes  leucochroa  et  immitis 
(2)  et  que  la  présence  ou  l'absence  de  quelques  poils  sur  la 
nervure  médiane,  qui  constitue  en  réalité  la  seule  différence 
entre  ces  deux  groupes,  est  un  caractère  de  trop  petite  valeur 
pour  nécessiter  leur  séparation. 

Dès  lors,  la  var.  leucochroa  pourrait  être  ainsi  comprise  : 

R.  stylosa  var.  leucochroa  Desv.  (pro  specie).  —  Fol.  sim- 
plement dentées,  glabres  ou  faiblement  pubescentes  en  dessous 
sur  les  nervure?:  principales  ;  pétioles  pubescents  ;  fl.  blanches 
à  onglet  jaunâtre  ;  pédic.  plus  ou  moins  glanduleux.  —  Com- 
prend deux  groupes  de  variations  : 

1°  Groupe  du  R.  leucochroa  (Desv.)  Auct.  —  Fol.  pubesc. 
sur  la  nervure  médiane,  plus  rarement  sur  les  nervures  secon- 
daires. —  (RR..  dans  les  D.-S.); 

(1)  Voici  la  diagnose  donnée  par  Desvaux,  en  1809  (Journ.  bot.,  2,  316)  : 
«  Calicum  tubis  ovato-clongalis  glabris,  peduuculis  glandulosfs  ;  petiolis 
aculeatis  tomentosis  ;  foliis  glabris,  ovato-clongalis,  stylos  connatos  sube- 
longatos.  Flores  albo-lutescenti.  » 

(2)  Les  échantillons  provenant  de  Bessines  (9  juin  18G0), à  folioles  assez 
grandes,  munies  de  quelques  poils  à  la  base  des  nervures  médianes,  à 
colonne  stylaire  plus  saillante,  sont  des  intermédiaires  entre  ces  deux 
groupes.  Le  rosier  de  Bessines  oiïre  en  outre  celle  particularité  que  ses 
sépales  sont  faiblement  appendiculés. 


—  186  — 

2°  Groupe  du  R.  immitis  Dés.  ;  R.  leucochroa  Sauz.  et 
Mail.  ;  R.  rusticana  Crép.  et  Auct.  plur.,  non  Dés.  (sec  des- 
cript.).  —  Folioles  glabres.  —  (AG.  dans  les  D.-S.). 

Rosa  chlorantha.  —  Le  R.  chloranthaeta.it  primitivement 
étiqueté,  dans  l'herbier  de  la  FI.  des  D.-S.,  tantôt  R.  leuco- 
chroa, tantôt/?,  stylosa.  Sauzé  et  Maillard  (loc.  cit.,  p.  224) 
lui  attribuent  des  «  folioles  munies  de  quelques  poils  à  la 
face  supérieure,  pubescentes  en  dessous,  surtout  sur  les  ner- 
vures. »  C'est  bien  ainsi  qu'il  se  présente  dans  leur  herbier  et 
c'est  ainsi  que  je  l'ai  toujours  vu  dans  les  D.-S.  et  en  Ch.-Inf. 
Il  est  donc  inexact  de  lui  donner  des  folioles  pubescentes 
seulement  sur  la  nervure  médiane.  —  Le  R.  chlorantha  est 
l'une  des  variétés  du  R.  stylosa  (Desv.)  Crép.  dont  les  folioles 
sont  le  plus  fortement  pubescentes.  Sous  ce  rapport,  il  se 
rapproche  davantage  du  R.  stylosa  Desv.  (sensu  stricto)  que 
du  R.  leucochroa  Desv. 

Rosa  parvula.  —  Sauzé  et  Maillard  (1.  c,  p.  223)  donnent 
au  R. parvula  des  folioles  «  à  dents  le  plus  souvent  simples.  » 

La  vérité  est  que  les  dents  ne  sont  jamais  entièrement  sim- 
ples :  elles  sont,  en  partie  (échant.  de  Fontblanche,  com.  d'Exou- 
dun;  du  Pinier.  com.  de  Sevret)  ou  quelquefois  toutes  (échant. 
de  Reigné,  com.  de  Souvigné  ;  Sillier),  munies  de  1-3  denticules 
accessoires  peu  profonds  et  souvent  peu  distincts.  Les  stipules 
supérieures  et  les  bractées  sont  généralement  dilatées  (comme 
dans  R.  canina)  et  les  pédicelles  sont  le  plus  souvent  pubes- 
cents,  jamais  glanduleux.  Le  R.  parvula,  bien  distinct  de  la 
var.  systyla,  peut  être  pris  comme  chef  de  file  d'un  groupe  de 
variations  à  folioles  plus  ou  moins  surdentées  du  R.  stylosa 
Crép.,  groupe  dans  lequel  rentrent  le  R.  Garroutei  Pug.  et 
Rip.,  le  R.  Massilvanensis  Oz.  etDuff.,  etc. 

Rosa  seperina  Sauz.  et  Mail.  —  Signalé  sans  description, 


—  187  — 

en  1872,  dans  lal'e  partie  de  la  FI.  desD.-Sèv  (Man.  anal.)(l), 
le  R.  seperina  a  été  décrit  par  Sauzé  et  Maillard,  en  1878,  dans 
la  2e  partie  du  même  ouvrage  (FI.  descript.,  I,  p.  221)  (2). 
Dans  l'intervalle,  en  1876,  Déséglise  (Ros.  cent.,  p.  G),  qui 
l'avait  «  reçu  de  M.  Sauzé,  sans  d'autre  indication  »,  en  avait 
fait  un  synonyme  du  R.  ovata  Lej.  (3),  simple  variation  à 
fruits  allongés  du  R.  arvensis.  Depuis  cette  date,  plusieurs 
auteurs,  adoptant  la  synonymie  de  Déséglise  sans  tenir  compte 
de  la  description  si  précise  de  Sauzé  et  Maillard,  ont  conti- 
nué à  assimiler  le  R.  seperina  avec  la  var.  ovata  du  R.  arvensis. 
Cette  assimilation  est  inexacte.  Il  suffit  pour  s'en  convaincre 

(1)  Dans  cet  ouvrage  (p.  139).  Sauzé  et  Maillard  se  bornaient  à  séparer 
le  R.  seperina  du  /{.  repens  Scop  (R.  arvensis  Huds.)  par  ses  «  feuilles 
luisantes  en  dessous  ».  puis  des  R.  semperuirens  et  «  R.  bibracleata  » 
par  son  fruit  à  «  disque  conique  »  et  ses  «  folioles  velues,  en  dessous, 
sur  les  nervures  principales.  » 

(2)  Voici  la  description  qu'ils  en  ont  donnée  :  <r  R.  seperina  S.  et  M.  — 
Fleurs  blanches,  à  onglets  un  peu  jaunâtres,  peu  odorantes,  solitaires  (tu 
en  eorymbe  ;  pédoncules  allongés,  grêles,  couverts  de  soies  glanduleuses, 
munis  à  la  base  de  bractées  lancéolées-aiguës,  glabres,  glanduleuses  aux 
bords.  Réceptacle  lisse,  oblong  ;  sépales  munis  de  quelques  poils  glandu- 
leux, pennatifides,  à  pointe  peu  développée,  dépassant  peu  le  boulon  ; 
disque  convexe.  Pétales  rosés  extérieurement  avant  l'anlhèse  ;  styles 
glabres,  en  colonne  exerte.  Fruit  rouge,  ovoïde-oblong,  cylindracé  ;  disque 
conique.  Feuilles  d'un  vert  j 'unissant,  luisantes,  à  5-7  folioles  ovales  ou 
un  peu  arrondies,  aiguës,  glabres  ou  presque  glabres  en  dessus,  velues 
en  dessous  sur  les  nervures  principales,  dentées  en  scie,  à  dents  simples, 
ouvertes  ;  pétiole  pubescent  et  glanduleux,  aiguillonné  en  dessous  ;  sti- 
pules ciliées-glanduleuses,  à  pointes  dressées,  divergentes.  'Arbrisseau 
touffu,  à  rameaux  étalés,  tombants,  verts  ;  aiguillons  robustes,  dilatés  à 
la  base,  presque  droits.  » 

(3)  Voici  la  description  donnée  par  Lejeune  (FI.  des  env.  de  Spa, 
2e  partie  (1813),  suppl.,  p.  312)  :  «  R.  ovata  Lej  ;  Rosa  arvensis  ovata 
Desv.  (Journ.  bot.,  sept.  1813).  —  A  liges  très  épineuses,  à  aiguillons 
crochus,  à  folioles  ovales,  glabres,  presque  simplement  dentées  ;  à  pétioles 
aiguillonnés,  un  peu  glanduleux,  à  pédoncules  rameux,  très  glanduleux; 
a  fruits  ovales,  glabres  ;  à  styles  glabres,  réunis  en  colonne.  Fleurs  blan- 
ches, h  —  (Comm.  du  Dr  X.  Gillot). 


—  188  — 

de  comparer  avec  la  description  de  Sauzé  et  Maillard,  celle 
donnée  par  Déséglise  (loc.  cit.)  du  R.  ovata  Lej.  (1).  Au 
surplus,  l'examen  des  échantillons  de  l'herbier  de  la  FI.  des 
D.-Sèv.  ne  permet  pas  davantage  de  l'accepter. 

Le  R.  seperina  est  représenté  dans  cet  herbier  par  deux 
pages  d'échantillons  provenant  de  la  Légerie  (ou  l'Allégerie), 
commune  de  Sainte-Eanne,  et  récoltés  le  11  juin  1867  et  le 
12  juin  1871.  —  C'est  bien  la  plante  décrite  par  Sauzé  et 
Maillard  et  cette  plante  est  autre  chose  qu'un  R.  arvensis  à 
fruits  allongés.  —  Les  feuilles  sont  5-foliolées,  rarement  7-folio- 
lées.  Les  folioles,  largement  ovales,  aiguës  ou  brièvement  acu- 
minées  (ou  celles  des  feuil.  inférieures  en  partie  obtuses),  sont 
plus  pâles  en  dessous  qu'en  dessus,  mais  il  est  difficile  de 
déterminer  si,  à  l'origine,  elles  étaient  glaucescenles  ou  lui- 
santes ;  (il  faut  s'en  rapporter  sur  ce  point  à  l'assertion  de 
Sauzé  et  Maillard,  qui  les  disent  «  luisantes  en  dessous  »). 
Elles  sont  pubescentes  en  dessous  sur  les  nervures,  quelques- 
unes  (celles  des  feuil.  inférieures  des  rameaux)  munies  à  la 
face  supérieure  d'une  pubescence  éparse  (2)  ;  les  dents, 
simples  et  ouvertes,  sont  assez  fortement  ciliées.  Les  stipules 
sont  toutes  étroites,  à   oreillettes  divergentes.  Les   pédicelles, 

(1)  Voici  cette  description:  «  R.  ovata  Lejeune,  FI.  Spa  (1811), 
2,  p.  312...  R.  seperina  Sauzé  et  Maillard!  ex  exempl.  autbent!...  Port 
du  R.  arvensis.;  aiguillons  dilatés  en  forme  de  disque  à  la  base,  droits; 
pétioles  pubescents,  parsemés  de  glandes,  aiguillonnés  en  dessous  ;  5-7 
folioles  ovales,  ovales-elliptiques,  les  inférieures  obtuses  on  même  rétuses, 
glabres,  vertes  en  dessus,  glauques  en  dessous,  à  nervure  médiane  velue 
(villosité  disparaissant  en  partie  avec  l'âge),  simplement  dentées  à  dents 
ouvertes  et  terminées  par  un  mucron  ;  pédoncules  portant  des  glandes 
fines,  stipitées,  plus  ou  moins  abondantes  ;  tube  du  calice  ovoïde,  glabre  ; 
fleur  plus  grande  que  dans  le  R.  arvensis;  styles  soudés  en  une  longue 
colonne  glabre  ;  fruit  ovoïde  allongé,  rouge.  » 

(2)  Les  écbanlillons  de  1867  sont  moins  pubescents  que  ceux  de  1871  et 
j'ai  en  herbier  des  échantillons  récoltés  à  la  même  date,  dont  les  folioles 
ne  sont  pubescentes  que  sur  la  nervure  médiane. 


—  189  - 

que  Sauzé  et  Maillard  disent  allongés  et  grêles,  le  sont  sensi- 
blement moins  que  dans  Yarvensis.  Les  sépales  sont  assez 
fortement  appendiculés  sur  les  bords  et  atténués  en  une 
pointe  dépassant  plus  ou  moins  le  bouton.  Le  disque  est  nette- 
ment convexe,  presque  conique.  Les  styles  sont  soudés  en  une 
colonne  glabre,  saillante,  un  peu  plus  courte  que  dans 
Yarvensis;  les  stigmates  sont  étages  presque  dès  la  base  en 
massue  allongée,  et  non  rassemblés  en  tète  arrondie  au 
sommet  de  la  colonne  stylaire.  Les  urcéoles,  ovoides-oblongs, 
rappellent  par  leur  forme  ceux  du  R.  systyla  Bast. 

J'ai  souligné,  dans  la  description  qui  précède,  les  caractères 
qui  distinguent  le  R.  seperina  du  R  arvensis  type.  Ces 
mêmes  caractères,  moins  le  dernier,  le  séparent  également  de 
la  var.  ovata.  (1) 

Si  le  R.  seperina  a  été  mal  interprété  par  Déséglise  et  par 
les  auteurs  qui  ont  adopté  sa  manière  de  voir,  il  est  bon  de 
dire  que  quelques  botanistes  paraissent  l'avoir  mieux  observé 
et  mieux  connu. 

Lloyd,  entr'autres,  qui,  dans  sa  FI.  de  l'Ouest,  n'attache 
aucune  importance  à  la  forme  du  fruit  chez  le  R.  arvensis 
puisqu'il  donne  à  celte  espèce  :  «  fruit  globuleux,  ovale  ou 
obovale»,  lui  accorde  cependant  une  mention  spéciale.  Or,  il 
n'avait  pas  connu  ce  rosier  seulement  par  des  échantillons 
d'herbier,  mais  l'avait  «  cultivé  pendant  plusieurs  années».  Aussi 


(1)  La  var.  ovata  du  /}.  arvensis  est  représentée  dans  l'herbier  Sauzé 
et  Maillard  par  des  échantillons  provenant  du  bois  de  la  Carie  près 
Celles  (2  juin  1852)  et  étiquetés  tout  simplement  «  R.  repens  Scop.).  » 

La  var.  pubescens  Desv.,  autre  variation  avec  laquelle  le  /?.  seperina 
ne  peut  non  plus  être  assimilé,  est  représentée  par  des  échantillons  pro- 
venant du  bois  du  Fouilloux  (19  juin  1852)  et  du  bois  du  Parc  à 
La  Mothe-St-Héray  (13  juin  1857),  étiquetés  :  «  //.  repens  var.  pubes- 
cens Desv.  » 


—  190  — 

en  a-t-il  fort  bien  distingué  les  caractères  essentiels  et  en  donne- 
t-il  une  bonne  description  (1), 

Voici,  maintenant,  l'opinion  de  Boreau.  —  Une  étiquette 
de  sa  main,  jointe  à  l'une  des  parts  de  l'herbier  Sauzé  et 
Maillard,  nous  la  faii.  connaître.  —  Cette  étiquette  est  ainsi 
conçue  :  «  R.  seperina  Sauz.  =  R.  conspicua  Bor.,  Précis 
des  herb.  pour  1861  ».  En  outre,  à  la  date  du  26  août  1871, 
l'auteur  de  la  FI.  du  Centre  écrivait  au  D1'  Sauzé  (2):  «  ...  Si 
votre  Rusa  n'est  pas  mon  Rosa  conspicua  il  lui  ressemble 
beaucoup  sur  le  sec.  Ma  plante  s'élève  beaucoup  dans  les  buis- 
sons, mais,  livrée  à  elle-même  en  terrain  vague,  elle  ramifie 
au  loin  en  projetant  des  sarments  interminables  et  se  couvre 
d'une  profusion  de  fleurs  blanches  ;  je  n'ai  pas  remarqué 
qu'elles  se  teignent  de  rose  en  dehors  ;  les  sarments  sont  bruns 
au  soleil,  mais  ils  peuvent  rester  verts  ;  le  feuillage  est  assez 
foncé  et  opaque  ;  cependant,  dans  certaines  circonstances,  il 
prend  un  léger  luisant,  mais  il  ne  peut  se  comparer  sous  ce 
rapport  à  celui  du  R.  bibracteata  ». 

L'opinion  de  Boreau  est  plus  rapprochée  de  la  vérité  que 
celle  de  Déséglise.  —  Le  R.  seperina  doit  être  placé,  avec  les 
R.  conspicua  Bor.,  R.  bibracteata  Bast.  (non  Auct.),  R.  ras- 
ticana  Dés.  (sec  descript.),  dans  le  groupe  de  formes  qui  sem- 
blent relier  les  synstylées  aux  stylosées.  L'accord  est  loin  d'être 
fait  sur  sur  ces  rosiers  :  tandis  que  les  uns  en  font  des  variétés 
du  R.  arvensis,  les  autres  y  voient  des  R.  sempervirens 
X  stylosa  ou  R.  arvensis  X  stylosa.  Je  ne  me  charge  pas  de 

(1)  Voici  cette  description  (FI.  Ouest,  4"  éd.,  p.  127)  :  «  H.  Seperina 
Sauzé  a  les  caractères  généraux  de  /?.  arvensis  ;  t'euil.  vert  assez  ronce, 
non  glaucescentes  en  dessous  ;  fl.  blanche  à  bouton  rosé,  peu  odorante  ; 
sép.  pennifides  ;  fruit  petit,  ovale-oblong  ;  récept.  convexe,  non  en  cône  ; 
styles  saillants  a  sligm.  otages  quelquefois  dès  la  base,  assez  courts  et 
non  en  longue  colonne  nue  dans  les  2/3  inf.  » 

(2)  Renseignement  fourni  par  M.  B.  Souche. 


—  191  — 

décider  laquelle  de  ces  interprétations  convient  pour  le  R.  sepe- 
rina.  Du  reste,  qu'il  soit  une  variation  accidentelle,  dérivée  du 
R.  arvensis,  ou  un  hybride  résultant  du  croisement  de  cette 
espèce  avec  une  variété  à  feuilles  pubescentes  du  R.  stylosa, 
le  rosier  de  Sainte-Eanne  n'a  qu'une  importance  taxinomique 
secondaire.  Il  est  à  souhaiter  cependant  que  ce  rosier  soit 
retrouvé  parce  qu'il  pourrait,  peut-être,  apporter  des  données 
précises  sur  la  nature  et  l'origine  encore  obscures  du  groupe 
dont  il  fait  partie  et  sur  l'existence  encore  contestée  de  produits 
hybrides  entre  Y  arvensis  et  le  stylosa. 

A.  Fouillade. 


Lettre  de  M.  le  Dr  F.  Camus  à  M.  B.  Souche. 


Paris,   7  janvier  1905. 
Cher  Monsieur, 

«  Excusez-moi  de  ne  pas  vous  avoir  donné  signe  de  vie  de- 
puis mon  retour  à  Paris.  Le  dégrossissage  de  mes  récoltes  de 
Belle-Ile  et  de  l'Ile-d'Yeu  et  les  travaux  du  jour  de  l'an  ne 
m'ont  pas  laissé  un  instant  libre.  Et  puisque  l'Ile-d'Yeu  fait 
partie  du  territoire  que  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres 
s'est  donné  pour  mission  d'explorer,  laissez-moi  vous  en  causer 
un  peu.  Je  rentre  enchanté  de  mon  voyage,  bien  que  pendant 
mon  séjour,  du  2  au  15  décembre,  je  n'ai  eu  que  vent  et  pluie. 
A  pareille  époque  il  ne  faut  pas  se  montrer  difficile  ;  le  bryolo- 
gue  est  habitué  à  courir  la  campagne  en  hiver,  et,  somme 
toute,  à  une  exception  près,  j'ai  pu  sortir  tous  les  jours  à  l'Ile- 
d'Yeu  et  prendre,  je  crois,  une  connaissance  suffisante  de  sa 
végétation  bryologique.  L'ile  semble  du  reste  intéressante  pour 
tout  ce  qui  touche  à  l'histoire  naturelle,  et,  ce  n'est  pas  à  dé- 
daigner, le  pittoresque  ne  lui  fait  pas  défaut.  Je  ne  saurais  trop 


—  192  — 

engager  quelques-uns  de  nos  jeunes  confrères  à  aller  y  passer 
les  vacances  :  ils  trouveront  à  s'y  occuper  et  sont  sûrs  d'y  faire 
des  observations  nouvelles.  Les  habitants  sont  accueillants  ;  la 
vie  y  est  à  bon  marché  ;  le  botaniste  y  peut  user  ses  vieux 
vêtements,  et  son  accoutrement  ne  cause  d'effroi  qu'aux  mou- 
tons. Le  chef-lieu,  Port-Joinville,  est  bien  placé  comme  centre 
d'excursions  :  avec  des  jambes  de  moyenne  valeur  on  peut 
rayonner  dans  toute  l'île  sans  avoir  recours  à  la  voiture  ou  à  la 
bicyclette  que  facilitent  des  routes  assez  nombreuses. 

«  Vous  connaissez  certainement  deux  excellents  travaux  bo- 
taniques spécialement  consacrés  à  l'Ile-d'Yeu  :  Catalogue  des 
jilantes  vasculaires,  par  MM.  Viaud-Grand -Marais  et  Ménier, 
et  Excursions  lichénologiques  dans  Vile- d'Yen,  par  Weddell. 
Bien  que  sacrifiant  tout,  quand  il  le  faut,  aux  Muscinées,  je 
n'oublie  pas  les  moments  agréables  que  je  dois  à  l'étude  des 
phanérogames.  Je  ne  néglige  aucune  occasion  de  me  les  rap- 
peler et  aussi,  quand  je  voyage,  de  tâcher  de  découvrir,  pour 
mes  confrères  phanérogamistes,  quelques  espèces,  ou  du  moins 
quelques  localités  nouvelles.  En  décembre  on  doit  s'attendre  à 
ne  guère  trouver  de  phanérogames  en  bon  état  ;  mais  il  est 
encore  possible  de  reconnaître  un  grand  nombre  d'espèces,  et 
puis  on  est  content  de  pouvoir  mettre  un  nom  sur  les  débris 
desséchés  des  espèces  annuelles  ou  à  tiges  aériennes  annuelles  : 
ces  petites  difficultés  piquent  la  curiosité  et  on  éprouve  une 
réelle  satisfaction  à  les  résoudre.  D'ailleurs  un  certain  nombre 
de  plantes,  grâce  à  la  douceur  de  la  température  ie  nos  côtes, 
prolongent  leur  floraison,  et  je  n'ai  pas  été  peu  surpris,  le 
15  décembre,  dans  ma  dernière  excursion  —  par  un  temps 
déplorable  —  de  cueillir  sur  les  sables  qui  précèdent  l'a  pointe 
des  Corbeaux,  une  vingtaine  de  fleurs  du  Dianthus  gallicus 
qui,  séchées  de  la  pluie,  exhalaient  leur  agréable  parfum  habi- 
tuel. Si  j'ai  pu  vérifier  sur  place  la  présence  de  plus  du  tiers 
des  espèces  inscrites  au  Catalogue,  je  n'ai  pu  lui  ajouter  que 


—  193  — 

quatre  espèces  de  valeur  assez  médiocre  :  Verbascum  Thapsus, 
Orobanche  Hederœ,  Salvia  verbenaca,  Rumex  rupestris,  et 
des   localités   nouvelles  pour  plusieurs  espèces. 

L'une  de   ces  dernières  m'offrait  un  intérêt  particulier  :  c'est 
VOphioglossum  lusitanicum  que  je  venais  de  voir  abondam- 
ment à  Belle-Ile.  Cette  curieuse  petite  Fougère  avait  été  trouvée 
dès  1832  à  l'Ile-d'Yeu  par  de  la  Pylaie,  le  premier  explorateur 
de  l'île,  qui,  ceci  est  important,  y  avait  passé  un  hiver.  Depuis 
elle  avait  échappé  à  tous  les  botanistes  qui  ont  visité  l'Ile-d'Yeu 
jusqu'en  avril  1894,  où  M.  Ménier  la  retrouva  entre  la  côte  des 
Roses   et    le   sémaphore  de  la  Pointe   du  But.  Je  l'ai  vue  sur 
deux  points  de  la  lande  du  grand   phare  et,   en  outre,   entre 
Ker-Chauvineau  et  la  presqu'île  du  Chàtelet,  où  elle  était  re- 
présentée par  une  centaine  de  pieds,  près  d'un  affleurement  de 
granit'.    Les   sporanges  étaient  encore  jeunes.  Bien   que  l'opi- 
nion contraire  ait  été  émise  et  que  je  l'aie  moi-même  défendue, 
je  suis  obligé  de  me  rendre  à  l'évidence  des  faits.  L'Ophioglos- 
sum  lusitanicum  est  bien  décidément  une   plante  d'automne 
et  d'hiver,  dont  le  réveil  annuel    est   plus   ou    moins   précoce 
suivant  que  l'automne  est  humide  ou  sec,  et  dont  la  période  de 
végétation  peut  se  prolonger,  dans  les  années  favorables,  jus- 
qu'au commencement  de  mai.  Il  faut  donc  le  chercher  pendant 
l'époque  de  l'année  où  les  phanérogamistes  se  reposent  ;   ainsi 
s'expliquent  les  déceptions  de  beaucoup  de  chercheurs  et  aussi 
la  réputation  peut-être  exagérée  de  rareté  de  cette  Fougère  sur 
notre  littoral.  Je  vous  en  envoie  un  échantdlon,    regrettant  de 
ne  pouvoir  en  faire  une  ample  distribution.  À  Belle-Ile  on  peut 
recueillir  copieusement  VOphioglosse  ;  il  serait  imprudent  d'en 
agir  de  même  à  l'Ile-d'Yeu.  J'ai  le  plus   grand  respect  des  lo- 
calités ;  j'en  ai  déjà  tant  vu  disparaître  ! 

«  Bien  que  l'ossature  de  l'Ile-d'Yeu  soit  complètement  gra- 
nitique et  gneissique,  l'élément  calcaire  s'y  montre  cependant, 
grâce  au  sable  qui   renferme,    sur  certains  points,  une  forte 

13 


—  194  — 

proportion  de  débris  de  coquilles  :  aussi  la  flore  de  l'Ile-d'Yeu 
compte-t-elle  quelques  phanérogames  tout  au  moins  calcicoles 
préférentes.   Les   Mousses   et  les   Lichens,  plantes   peut-être 
encore  plus  sensibles  à  la  nature  chimique  du  support,  témoi- 
gnent également,    par   certaines  espèces   caractéristiques,  de 
l'existence  dans  l'ile,  de  supports  calciques.  Weddell,  en  étu- 
diant les   Lichens  de  l'Ile-d'Yeu,    s'était   surtout   attaqué  aux 
espèces  des  rochers  voisins  du  flot,  qui  avaient   particulière- 
ment  chance   de  lui  offrir  des  faits  nouveaux.    Lichénologue 
d'occasion  seulement,  je  n'ai  point  qualité  pour  compléter  ses 
travaux,  d'autant  que,  depuis  Weddell,  l'Ile-d'Yeu  a  été  visitée 
au  point  de  vue  lichénologique  par  O.-J.  Richard,  un  spécia- 
liste et,  soit  dit  en  passant,  un  botaniste  poitevin  que  malheu- 
reusement la  mort  a  surpris  avant  qu'il  ait  publié   le   résultat 
de  ses  recherches.  Je  suis  heureux  cependant  de  signaler  sur 
les  sables  calcarifères  qui  s'étendent  entre  la  Conche,  le  village 
de  la  Croix  et  la  Pointe  des  Corbeaux,    deux  Lichens  franche- 
ment calcicoles,  le  Lecidea  vesicularis  et  le  Squamaria  lenti- 
gera,  jolie  espèce  qui  se  montre  également  en  face,  sur  le  con- 
tinent, dans  les  dunes  de  Fromentine.   Puisque  je  suis  sur  le 
chapitre  des  Lichens,  permettez-moi  de  vous  signaler  encore 
à  l'Ile-d'Yeu  un  autre  Lichen,  parce  qu'il  est  une  de  ces  espè- 
ces atlantiques  qui  ne  semblent  pas  quitter  les  côtes  de  l'Ouest. 
Découvert  aux  Canaries,  le  Lecanora  holophœa  a  été  pour  la 
première  fois  signalé  en  France  en  1861  par  le  célèbre  Nylan- 
der  sur  la  côte  de  Pornic,  et  retrouvé  plus  tard  là  et  dans  les 
environs  par  l'abbé  Dominique  et  par  moi-même.  Ce   Lichen, 
qui  passe  toujours  pour  rare,  est  répandu,  je  puis  l'affirmer, 
sur  toute  la  côte  bretonne.  Je  suis  heureux  de  l'ajouter   à   la 
flore  vendéenne.  Le  Lecanora  liolophœa  s'est   montré  à   moi 
çà  et  là,  sur  toute  la  côte  sauvage  de  l'Ile-d'Yeu,  depuis  le  Cha- 
telet  jusqu'aux  Corbeaux,  mais  toujours  en  petite  quantité.  Il 
est  également  assez  abondant,  bien  qu'en  mauvais"  état,   dans 


—  195  - 

les  interstices  non  cimentés  des  pierres  d'un  vieux  mur  entre 
Port-Joinville  et  la  Citadelle. 

L'Ile-d'Yeu  n'est  pas  le  paradis  des  bryologues  ;  mais  je 
n'allais  pas  l'explorer  pour  y  trouver  des  raretés,  j'allais  pour 
voir  quelle  est  sa  population  bryologique*  Des  quatre  îles 
atlantiques,  Yeu,  Noirmoutier,  Belle-Ile  et  Groix  que  j'ai  étu- 
diées jusqu'ici,  c'est  la  plus  pauvre.  Cela  tient  à  l'absence  de 
vallonnements  pouvant  offrir  des  abris  aux  espèces  délicates, 
et  aussi  à  sa  situation  plus  méridionale  d'où  résultent  une 
température  plus  chaude  combinée  avec  un  air  plus  sec,  con- 
ditions défavorables  aux  Mousses.  Je  n'ai  encore  pu  qu'ébau- 
cher l'étude  de  mes  récoltes,  et  ne  saurais  dire  le  nombre  total 
des  Muscinées  que  j'ai  rapportées  :  j'estime  qu'il  est  compris 
entre  cent  et  cent  dix.  Quelques  bonnes  espèces  figurent  sur  la 
liste.  J'avais  beaucoup  compté  sur  le  Grimmia  maritirna  et 
sur  la  forme  saxicole  de  VUlotaphyllanth  a,  les  deux  seules  Mous- 
ses vraiment  marines  et  qui  ne  se  fixent  que  sur  les  rochers  battus 
du  flot  et  recevant  l'embrun.  L'Ile-d'Yeu  eût  été  la  limite  mé- 
ridionale connue  de  ces  deux  espèces. 

Malgré  toute  mon  attention  je  n'ai  pu  rapporter  que  la 
seconde,  encore  ne  l'ai-je  recueillie  que  dans  une  seule  loca- 
lité, la  presqu'île  du  Chatelet.  Dans  un  voyage  effectué  il  y  a 
quelques  années,  je  n'ai  vu  ni  l'une  ni  l'autre  de  ces  deux 
Mousses  sur  la  côte  des  Sables-d'Olonne,  et  il  me  parait  plus 
que  douteux  qu'il  existe  pour  elles  une  station  favorable  sur  le 
reste  de  la  côte  française  jusqu'aux  Pyrénées.  Par  contre,  il 
n'est  pas  impossible  qu'elles  reparaissent  sur  la  côte  espagnole 
de  Saint-Sébastien  à  la  Corogne,  et  la  constatation  de  ce  fait 
serait  du  plus  haut  intérêt.  Avis  aux  explorateurs. 

«  La  date  avancée,  16  décembre,  à  laquelle  j'ai  quitté  l'Ile- 
d'Yeu,  m'a  forcé  de  rentrer  directement  *à  Paris,  et  m'a  empê- 
ché, en  revenant,  de  faire  un  crochet  dans  le  département  des 
Deux-Sévres.  Ce   n'est,  je  l'espère  bien,   que   partie  remise. 


—  196  — 

Outre  le  plaisir  que  j'aurais  à  faire  votre  connaissance  ce  me 
serait  l'occasion  de  revoir  M.  Lemercier  avec  qui  j'ai  eu,  pen- 
dant son  séjour  à  Cholet,  de  si  bonnes  relations,  et  de  serrer 
la  main  à  un  vieil  ami  —  amitié  de  cinquante  ans,  hélas  !  — 
qui  habite  Coulonges-sur-l'Autize.  Joignez  à  cela  l'attrait  de  la 
botanique  dans  un  pays  inconnu  de  moi  et  vous  voyez  que  ce 
ne  sont  pas  les  bonnes  raisons  qui  manquent  pour  m'entrainer 
dans  vos  régions.  Il  faudra  bien  que  je  me  décide  un  jour  ou 
l'autre. 

«  Pardonnez,  cher  Monsieur,  mon  bavardage.  Une  fois  au 
port  on  aime  à  se  rappeler  ses  voyages  et  à  en  causer.  Au  fait, 
quelques  détails  pourront  peut-être  intéresser  de  jeunes  bota- 
nistes et  leur  inspirer  l'envie  de  compléter  l'étude  de  l'Ile— 
d'Yen,  si  vous  jugez  à  propos  de  leur  parler  de  mon  voyage 
dans  l'une  de  vos  réunions.  Je  serais  heureux  d'un  pareil  ré- 
sultat qui  serait  l'excuse,  sinon  la  justification  de  cette  trop 
longue  lettre. 

«  Je  profite  de  l'occasion  du  nouvel  an  pour  vous  envoyer,  à 
vous  et  à  la  Société  que  vous  dirigez  avec  tant  de  zèle,  mes 
meilleurs  vœux.  Je  vous  souhaite  de  grand  cœur  de  \oir  vos 
efforts  couronnés  de  succès. 

Puissent  tous  nos  confrères  continuer  à  cultiver  «  l'aimable 
science  »  et  à  vous  apporter  de  bons  travaux  pour  le  Bulletin  ». 

Croyez,  etc. 

Dr  F.  Camus. 


197  — 


Causerie    sur    «  les   Champignons   » 

Faite  le  dimanche  16  Octobre  1904,  à  Lusignan  [Vienne). 


Mesdames,  Messieurs, 

Voici  notre  troisième  exposition  mycologique,  que  mon  ami 
le  docteur  Moreau  et  moi,  nous  avons  l'honneur  de  présenter 
au  public  Mélusin.  La  première,  celle  de  1902,  nous  avait 
donné  une  foule  de  visiteurs  telle  qu'aujourd'hui  nous  res- 
sentons encore  comme  un  écho  de  la  joie  que  nous  avait 
causée  un  pareil  succès,  et  nous  y  avions  puisé  un  précieux 
encouragement  pour  l'avenir. 

A  notre  exposition  de  l'année  dernière,  la  foule  a  été  beau- 
coup moins  grande  que  nous  ne  l'aurions  désiré,  et  nous  nous 
sommes  consolés  de  cette  demi-déception  en  nous  disant  que 
si  le  nombre  des  visiteurs  avait  été  moins  grand,  nous  avions 
eu  (comment  dirais-je,  car  je  ne  voudrais  blesser  personne), 
nous  avions  eu  tout  le  dessus  du  panier,  la  partie  la  plus  intel- 
ligente de  la  population. 

Serons-nous  plus  heureux  cette  année? 
Nous  le  désirons  vivement. 

Comme  celle  de  cette  année,  nos  deux  premières  expositions 
avaient  pour  but  de  présenter  au  public,  les  espèces  véné- 
neuses ou  suspectes,  ainsi  que  les  espèces  comestibles  que  tout 
le  monde  connaît,  et  celles  moins  connues,  mais  faciles  à  dis- 
tinguer une  fois  qu'on  les  a  vues,  et  qu'il  nous-avait  paru 
utile  de  propager,  clans  l'intérêt  de  l'alimentation  publique. 
Nous  avions  cru  devoir  y  ajouter  une  assez  longue  liste  de 
champignons  ne  présentant  qu'un  intérêt  purement  scienti- 
fique, et  ne  pouvant  intéresser  que  les  personnes  possédant 
des  connaissances  mycologiques  assez  étendues  ;   ce  qui,  en 


—  198  - 

somme,  ne  pouvait  qu'éparpiller  ou  distraire  l'attention  des 
simples  amateurs  de  champignons. 

Cette  année,  nous  avons  voulu  éviter  cet  inconvénient  en 
donnant  à  notre  exposition  un  caractère  purement  pratique  ; 
en  ne  mettant  sous  vos  yeux  que  les  espèces  vénéneuses  mor- 
telles ;  celles  moins  dangereuses  ou  suspectes  que  nous  avons 
pu  récolter  dans  nos  alentours,  avec,  à  côté,  les  espèces  comes- 
tibles,de  manière  à  permettre  de  pouvoir  les  étudier  facilement, 
faire  la  comparaison  entre  elles,  et  éviter  ainsi  des  confusions 
regrettables. 

Si  notre  nouvelle  méthode  vous  a  plu,  vous  nous  le  ferez 
savoir  en  venant  toujours  plus  nombreux  à  nos  expositions  ; 
ce  sera  pour  nous  la  récompense  la  plus  flatteuse  que  nous 
puissions  ambitionner. 

Nous  ne  pouvons  croire  que  nos  concitoyens  se  désintéressent 
de  l'étude  des  champignons,  car  nous  connaissons  de  nom- 
breux amateurs,  très  friands  des  délicieux  cryptogames.  Mais 
il  y  en  a  peu  d'entre  eux  qui  connaissent  les  caractères  bota- 
niques, qui  seuls  permettent  de  distinguer  sûrement  les  espèces 
vénéneuses  des  espèces  comestibles. 

Beaucoup  se  règlent  dans  leur  choix,  sur  d'anciens  préjugés 
qui  sont  tous  faux,  et  qui  chaque  année  font  de  nombreuses 
victimes. 

On  dit,  par  exemple,  que  les  champignons  dont  la  chair 
change  de  couleur  quand  on  la  brise,  sont  vénéneux.  C'est  vrai 
pour  certaines  espèces,  mais  c'est  faux  pour  d'autres.  Exemple  : 
Le  Lactaire  délicieux,  dont  la  chair  devient  rouge  et  même 
vert  de  gris,  est  très  bon. 

Certains  Bolets  (cèpes)  dont  la  chair  bleuit,  sont  bons;  par 
contre,  la  chair  de  l'amanite  phalloïde  (oronge  verte)  et  de 
l'amanite  citrine,  reste  blanche,  et  ces  deux  espèces  sont  véné- 
neuses mortelles. 


—  199  — 

On  dit  aussi  que  tous  les  champignons  qui  portent  un  anneau 
ou  collerette  (vulg.  bague)  sont  bons. 

Rien  n'est  plus  faux;  si  les  Psalliotes  (champignons  roses)  et 
la  plupart  des  Lépiotes  (Potrelles,  Cluzeaux)  portent  la  bague 
et  sont  comestibles,  les  Amanites  les  plus  vénéneuses  la  por- 
tent aussi,  et  quatre  d'entre  elles  tuent  sans  rémission. 

Journellement  on  voit  des  cuisinières  se  fier  à  la  pièce  d'ar- 
gent qui  noircit  ou  ne  noircit  pas  lorsqu'elle  est  mise  avec  les 
champignons  pendant  la  cuisson. 

Rien  n'est  plus  dangereux  que  ce  préjugé;  car  si  dans  cer- 
tains cas  la  pièce  d'argent  vient  à  noircir,  c'est  que  les  cham- 
pignons contiennent  du  soufre,  ou  ont  été  préparés  avec  des 
œufs. 

Quelques  personnes  croient  que  les  champignons  attaqués 
par  les  limaces  sont  bons.  Ce  n'est  pas  vrai,  car  presque  toutes 
les  amanites  vénéneuses  sont  dévorées  par  les  limaces,  qui  ne 
s'en  portent  pas  plus  mal. 

Certains  amateurs  déclarent  comestibles  les  champignons 
qui  ont  bonne  odeur.  C'est  faux  aussi.  Exemple  : 

L'Entolome  livide,  qui  a  une  bonne  odeur  de  farine  fraîche, 
et  qui  est  vénéneux. 

D'autres  disent  :  il  faut  se  méfier  des  espèces  qui  ont  du  lait. 
Quand  on  brise  la  chair  des  Lactaires,  il  en  sort  du  lait  ;  il  ne 
faut  pourtant  pas  pour  cela  les  rejeter  tous  en  bloc.  Car  quel- 
ques-uns, comme  le  Lactaire  délicieux  (Polonais)  le  Lactaire  à 
lait  abondant,  sont  excellents. 

Ou  bien  encore  :  Les  bonnes  espèces  poussent  dans  les  prés 
ou  les  champs. 

Il  est  vrai  que  la  plupart  des  champignons  des  prés  et  des 
champs  sont  bons  ;  c'est  là  qu'on  rencontre  les  psalliotes,  les 
mousserons,  les  faux  mousserons,  etc..  mais  on  y  rencontre 
souvent  aussi  les  Volvaires,  l'Amanite  panthère,  etc.  .  Il  est 
bon  de  récolter  les  bonnes  espèces  des  prés  et  des  champs, 


—  200  — 

mais  on  aurait  bien  tort  de  se  priver  des  excellents  cham- 
pignons que  fournissent  nos  bois,  tels  que  les  cèpes,  les  chan- 
terelles, etc. 

Je  n'insisterai  pas  davantage  sur  ce  qui  précède.  En  général, 
ce  n'est  pas  sur  un  caractère  isolé  que  l'on  reconnaît  un  bon 
champignon. 

Car  en  dehors  des  caractères  botaniques,  il  n'existe  aucun 
moyen  permettant  d'affirmer  qu'un  champignon  est  comes- 
tible ou  vénéneux. 

Quand  un  empoisonnement  vient  à  se  produire,  les  journaux 
relatent  l'accident,  et  chacun  se  dit  :  «  Encore  un  empoison- 
nement par  les  champignons.  » 

Il  semble  naturel  que  la  première  chose  à  faire  serait  de 
chercher  à  découvrir  l'espèce  meurtrière  afin  de  s'en  garer  soi- 
même  ;  mais  personne  n'y  songe.  Pourquoi?  Parce  que  per- 
sonne ou  presque  personne  ne  connaît  les  champignons. 

Il  est  donc  nécessaire  de  donner  au  public  le  signalement 
des  champignons  homicides.  Il  faut  pour  cela  que  les  myco- 
logues, les  amateurs  instruits,  les  montrent  aux  autres. 

Mais  quels  moyens  pratiques  faut-il  employer?  Pour  le  gros 
du  public,  il  y  a  les  conférences,  les  expositions  locales,  qui 
donneraient  d'excellents  résultats,  si  on  pouvait  les  rendre 
permanentes. 

Mais,  il  y  a  surtout  la  jeunesse  de  nos  çcotes  à  qui  il  faudrait 
s'adresser  (c'est  ce  que  nous  faisons  ici  depuis  deux  ans). 

Les  jeunes  enfants  des  écoles  n'ont  pas  encore  l'esprit  imbu 
des  préjugés  répandus  dans  le  public,  et  grâce  au  zèle  éclairé 
de  leurs  maîtres  et  maîtresses,  ils  sont  prêts  à  recevoir  les 
saines  notions  de  la  science.  Après  quelques  leçons  bien  faites, 
ces  enfants  seraient  à  même  de  distinguer  les  champignons 
vénéneux  mortels,  qui  sont  du  reste  peu  nombreux  (4  ou  5 
espèces  au  plus)  comme  on  distingue  un  navet  ou  une  carotte. 
Ils  rapporteraient  dans  leurs  familles   et  propageraient  dans 


—  201  — 

leur  entourage  les  bonnes  notions  apprises  à  l'école,  et  ils  pré- 
serveraient tout  le  voisinage  des  terribles  accidents  causés 
toujours  par  l'ignorance  et  la  légèreté. 

Tous  les  champignons  vénéneux  sûrement  mortels  sont  des 
Amanites. 

On  peut  même  assurer  que  tous  ou  presque  tous  les  décès 
dûs  aux  champignons  leur  sont  imputables. 

Quelques  grammes  (le  poids  d'un  sou)  de  l'amanite  phal- 
loïde, ont  suffi  à  tuer  un  chien  de  forte  taille.  Un  seul  morceau 
pourrait  tuer  un  homme. 

Une  seule  amanite  vénéneuse  suffirait  à  faire  disparaître 
une  famille,  et  nul  remède  n'existe  contre  l'empoisonnement 
occasionné  par  certaines  amanites. 

Voici  les  caractères  généraux  qui  permettent  de  reconnaître 
les  Amanites  : 

Champignons  charnus,  poussant  presque  toujours  dans  les 
bois.  Dans  le  jeune  âge  le  champignon  est  enfermé  dans  une 
sorte  de  voile  membraneux  appelé  Volve,  comme  l'œuf  dans 
sa  coquille. 

Le  chapeau  en  se  développant,  déchire  la  membrane  par 
dessus,  et  il  reste  à  la  base  du  pied,  autour  du  bulbe,  un  débris 
de  cette  membrane  en  forme  de  bourse  plus  ou  moins 
allongée.  Cette  bourse  chausse  le  pied  comme  une  sorte  de 
poche  charnue  ;  on  lui  conserve  le  nom  de  Volve. 

C'est  ce  qui  arrive  pour  l'A.  des  Césars  (Oronge),  l'A.  Phal- 
loïde (Oronge  verte),  etc.. 

Pour  d'autres  espèces,  au  contraire,  la  volve  se  détruit  dans 
le  bas  ;  le  pied  n'a  pas  d'étui  ;  on  n'y  trouve  qu'un  rebord 
épais  ou  des  bourrelets  écailleux,  mais  il  reste  souvent  sur  le 
chapeau,  une  multitude  d'écaillés.  - 

Ces  écailles  sont  indépendantes  du  chapeau  et  s'enlèvent  fa- 
cilement avec  l'ongle.   Quelquefois  les  écailles   disparaissent 


—  202    — 

quand  elles  ont  été  lavées  par  la  pluie;    mais  les  traces  de  la 
Volve  persistent  toujours  sur  le  jeune  pied  qui  est  enterré. 

Les  lames  des  Amanites  sont  presque  toujours  blanches.  Le 
plus  souvent  le  pied  est  orné  d'un  anneau  ou  collerette. 

Les  spores  sont  blanches. 

Un  des  caractères  les  plus  certains  des  Amanites,  découvert 
par  M.  Boudier,  l'éminent  mycologue,  c'est  que  les  lamellules 
du  chapeau  sont  tronquées  presque  à  angle  droit. 

La  statistique  prouve  que  presque  tous  les  accidents  mortels 
sont  dus  exclusivement  aux  Amanites  et  aux  Volvaires. 

Si  les  chercheurs  de  champignons  rejetaient  ceux  qui  pré- 
sentent une  Volve,  il  n'y  aurait  presque  pas  d'accidents  mor- 
tels à  déplorer.  Le  malheur,  c'est  que  les  Amanites  redou- 
tables, sont  très  communes;  d'autre  part,  leur  forme,  leur 
taille,  leur  couleur,  les  font  confondre  facilement  avec  certains 
champignons  comestibles  ;  de  sorte  que  si  on  n'observe  pas 
attentivement  et  si  l'on  n'a  pas  déterré  le  pied,  on  a  devant  soi 
un  champignon  pourvu  d'une  bague,  et  les  bonnes  gens, 
confiants  dans  le  préjugé  des  champignons  à  bague,  le  ré- 
coltent pensant  avoir  trouvé  une  espèce  comestible. 

Dans  tous  les  récits  d'empoisonnement  on  remarque  que  les 
victimes  ont  toujours  fait  leur  récolte  à  la  légère,  et  avec  la 
plus  incroyable  insouciance  du  danger. 


Conseils  à  suivre 

pour  éviter  les  empoisonnements  par  les  champignons. 

—  Faire  table  rase  des  préjugés  qui  régnent  encore  sur  la 
distinction  des  bons  ou  des  mauvais  champignons. 

—  Se    rappeler  que  les  champignons  les  plus    redoutables 
sont  les  Amanites  ou  champignons  à  Volve. 

—  Déterrer   avec  précaution   les  champignons    quels 
qu'ils  soient. 


—  203  — 

Si  l'on  constate  à  labase  du  pied  la  présence  d'une  Volve 
ou  de  débris  de  Volve  (écailles  ou  bourrelets),  rejeter  le  cham- 
pignon, c'est  une  Amanite,  c'est-à-dire  une  espèce  qui  peut 
être  mortelle,  à  moins  que  l'on  ne  connaisse  déjà,  d'une  façon 
certaine,  les  Amanites  comestibles,  telles  que  l'Amanite  des 
Césars  (Oronge),  l'Amanite  rougeàtre  ou  l'A.  à  étui. 

—  Lorsqu'on  récolte  un  champignon  dont  on  n'est  pas  abso- 
lument sûr,  ne  jamais  le  couper  au  ras  du  sol,  car  la  Volve, 
s'il  y  en  a  une,  pourrait  rester  dans  la  terre,  ce  qui  conduirait 
à  prendre  pour  une  espèce  comestible,  une  espèce  redoutable. 

—  Ne  récolter  pour  la  consommation  que  des  champignons 
que  l'on  connaît  parfaitement.  Il  n'y  a  pas  d'à  peu  près,  lors- 
qu'il s'agit  de  manger  un  champignon.  On  doit  ou  le  laisser, 
ou  savoir  le  distinguer  de  ses  nombreux  voisins  aussi  sûre- 
ment que  l'on  distingue  un  poirier  d'un  chêne,  ou  un  chou 
d'une  carotte. 

—  Ne  pas  croire  que  la  macération  dans  l'eau  salée  froide 
ou  dans  le  vinaigre  rende  inoffensifs  les  champignons  vé- 
néneux. 

La  cuisson  elle-même  n'est  pas  une  garantie.  Dans  la  très 
grande  majorité  des  cas  la  cuisson  n'enlève  pas  aux  champi- 
gnons leurs  propriétés  vénéneuses. 

—  Bien  s'abstenir  de  récoller  pour  la  consommation  des 
espèces  comestibles  avariées,  trop  avancées,  ou  piquées  des 
vers,  car  elles  renferment  des  poisons  qui  peuvent  produire  des 
accidents  graves. 

Tout  champignon  altéré,  doit  être  rejeté  comme  suspect  ou 
dangereux. 

—  Les  champignons  comestibles,  même  frais,  sont  souvent 
un  peu  lourds,  indigestes  ;  on  devra  autant  que  possible  ne  les 
consommer  qu'au  déjeuner. 

Ils  devront  toujours  être  bien  cuits,  mangés  en  quantité  rai- 


—  204  — 

sonnable  et  sans  hâte  ;  on  prendra  le  temps  de  bien  mâcher  les 
espèces  à  chair  ferme. 

—  Ne  goûter  d'aucun  plat  de  champignons,  si  on  ne  les  a 
pas  récoltés  soi-même  ou  tout  au  moins  vérifié  les  espèces, 
sans  s'être  rendu  compte  que  ce  sont  bien  celles  que  nous  con- 
naissons comme  étant  comestibles  ;  ou  encore,  à  moins  qu'ils 
n'aient  été  récoltés  ou  vérifiés  par  une  personne  compétente. 

J.  Bogard. 

Observation.  —  Les  éléments  de  cette  causerie  ont  été 
puisés  dans  les  ouvrages  suivants  : 

I.  Atlas  des  champignons  comestibles  et  vénéneux  de  J.  Cos- 

tantin. 

II.  Les  champignons  comestibles  et  vénéneux.   Méthode  prati- 

que pour  reconnaître   les  espèces   dangereuses,    par  E. 

Faupin. 
Excellent  ouvrage  dont  j'ai  copié  textuellement  des  passages 
entiers,  ne  pouvant  en  dire  plus,  ni  mieux.  C'est,  je  crois,  un 
des  meilleurs  ouvrages  qui  ont  été  faits  jusqu'à  présent,  pour 
la  vulgarisation  des  connaissances  mycologiques.  Il  devrait 
être  entre  les  mains  des  amateurs  de  champignons  et  dans 
toutes  les  bibliothèques. 


Empoisonnement  par  les  Champignons. 


En  règle  générale,  plus  l'accident  est  rapproché  du   repas, 


moins  il  sera  grave. 


Les  signes  ou  symptômes  sont    bien   différents    selon    les 
espèces. 

Le  plus  souvent  le  patient  commence  par  ressentir  des  dou- 


—  205  — 

leurs  à  l'estomac  ;  il  a  des  nausées,  des  vomissements,  puis  des 
coliques,  parfois  des  crampes  douloureuses,  dans  les  mem- 
bres. Tantôt  une  sorte  d'ivresse,  de  délire,  s'empare  de  lui  ; 
tantôt  une  somnolence  difficile  à  combattre. 

La  variété  et  la  gravité  de  ces  symptômes  indiquent  assez 
que  nous  devons  recourir  immédiatement,  ne  l'oublions  pas, 
aux  soins  d'un  médecin. 

N'oublions  pas  non  plus  que  nul  médicament  ne  peut 
arrêter  les  effets  de  V empoisonnement,  tant  que  les  cham- 
pignons SONT  DANS  L'ESTOMAC. 

Le  lait,  dont  on  parle  tant  comme  contre-poison,  n'en  est 
pas  un  ici. 

Une  forte  ration  d'eau-de-vie  ou  du  thé  «  pour  faire  passer» 
non  plus  ;  le  vinaigre,  en  dissolvant  le  poison,  augmenterait 
le  danger,  etc.. 

Ces  prétendus  remèdes  font  perdre  un  temps  si  précieux  que 
les  étapes  vers  la  mort  se  comptent  par  minutes. 

Ils  n'ont  pas  d'autre  effet. 

Dès  que  l'empoisonnement  ne  fait  plus  de  doute,  les  per- 
sonnes présentes  doivent  faire  vomir  le  malade  en  attendant 
le  médecin. 

Vomir  à  tout  prix,  et  de  suite,  c'est  bien  souvent  le   salut. 

On  provoque  les  vomissements  par  une  dose  d'émétique  ou 
d'ipéca. 

Si  ces  vomitifs  manquent,  nous  ferons  vomir  plus  rapi- 
dement avec  de  l'eau  tiède. Le  malade  en  avale  tant  qu'il  peut; 
plusieurs  litres  si  c'est  possible,  et  on  lui  chatouille  ensuite  le 
fond  de  la  gorge  avec  une  barbe  de  plume  ou  avec  le  doigt. 

Pour  mieux  débarrasser  et  laver  l'estomac,  on  répète  deux  ou 
trois  fois  de  même  façon  ces  vomissements  artificiels,  seul 
remède  à  notre  disposition. 


—  206  — 

Les  soins  du  médecin  sont  ensuite  nécessaires   pour  assurer 
la  guérison. 

(Extrait  du   petit  livre  :   Les  Champignons  vénéneux,  par 
Octave  Grosjean,  ancien  instituteur). 

Pour  copie  conforme  : 
J.  BOGARD. 


—  207  — 

Comptes  de  1904 


RECETTES 


En  caisse  le  1"  janvier  1904 152  fr.50 

511  cotisations  de  1904 1 .552      55 

1  cotisation  de  1905 3        » 

Subvention  départementale 100        » 

Subvention  de  la  ville  de  Niort 100        » 

Recettes  diverses •  1      05 


Total 1. 9091V.  10 


DEPENSES 

Dépenses  de  1903  payées  en  1904.. 18      61 

Frais  de  bureaux,  affranchissement 168      94 

Expédition  de  Y  Intermédiaire  et  du  Bulletin 98      77 

Recouvrement 35      70 

Concierge 50        » 

Jardin  botanique « 155      25 

Herbiers 4        » 

Bibliothèque:  Rédaction  du  catalogue  sur  fiches 

(M.  Clouzot) 25        » 

Achats  de  volumes > 31      80 

Impressions  : 

Bulletins  1903 778    90 

Intermédiaires  58  à  65 100      »  , 

Tirages  à  part 25    05 

Impressions  diverses. 62    05 

Frais  généraux  d'herborisations (2      35 

Dépenses  imprévues 61      60 


Total 1  678      02 


Recettes 1.909      10 

Dépenses 1.678      02 

Reste 231      08 


—  208  — 

SOCIÉTAIRES 

Admis  pendant  l 'impression  du  Bidletin. 


Mllc  Germond,  institutrice  à  Lageon,  par  Parthenay  (D.-S.). 

M.     Baufine  (G.),  notaire  à  Parthenay  (D.-S.). 

M"lc  Fuchs  (Marg.),  directrice  de  l'Ecole  prim.   sup.  de  Bres- 

suire  (D.-S.). 
M.     Redien   (L.-T.),  herboriste    de  lre  classe,  à  Auge,   par 

St-Maixent  (D.-S.). 
M'"e  G.  Colette,  licenciée  es  sciences,  rue  Jules-Ferry,  à  Poi- 
tiers. 
MM  E.  Marot,  maire  de  Niort. 

Duburcq,  droguerie,  rue  St-Jean,  à  Niort. 
Méchin,  pharmacie  Queuille,  à  Niort. 
Dumontet(Marius),  élève  à  l'Ecole  nationale  d'Horticulture 

de  Versailles. 
G.  Joulia,  pharmacien,  à,St-Savin  (Vienne). 
Talabardon,     recev.    de    l'Enregistrement,    à  Argenton- 

Chàteau(D.-S  ). 
Dugué,  desservant  de  Romans,  par  La  Crèche  (D.-S.). 
Soulard,  propr.-vitic,  à  St-André-de-Lidon  (Gh.-Inf.). 
Bouhet  (l'abbé  Aimé),  au  Grand  Séminaire  de  Poitiers. 


ERRATA 


P.  90,  1.  7  en  montant,  lire:  «  M.   Talabardon  ». 

P.  100,  1.  13,  après  «  dit-on   »,  lire  :  «  des  Tuileries  ». 


209  — 


TABLE  DES  MATIERES 


Bureau  de  la  Société,  1904 3 

—  —       1905 couverture 

Herbiers 4 

Jardin  botanique 4 

Bibliothèque 4 

Groupes 4 

Membres  titulaires 5  et  208 

—  correspondants 28 

Sociétés  savantes  et  Revues , 29 

Extraits  des  Procès -Verbaux 

Séance  du  14  janvier 35 

—  1 1  février 39 

—  17  mars 43 

—  21  avril 47 

—  26  mai 56 

—  26  juin  (à  Fertevault) 64 

—  21  juillet 71 

—  9  octobre 77 

—  10  novembre 89 

Herborisations  : 

21  avril.           —  Vers  Montaigu  (Vendée) 110 

5  mai.             —  Environs  de  Niort. 112 

12  mai.             —  Payré  (Vienne) 117 

19  mai.             —  La  Mothe-St-Héray 120 

14 


—  210  — 

Ie"-  juin.         —  Fontenay-le-Gomte  (Vendée) 130 

2  juin.         —  Chantonnay  (Vendée) 133 

3  juin.  —  St-Germain-de-Prinçay,   Sigournais, 

etc.  (Vendée) 145 

15  et  16  juin.  —  Envir.  d'Airvault  (D.-S.) 147 

23  juin.  —  Garde-Epée,  environs  de  Cognac  (Gh.).  155 

25-26juin.        —  Environs  de  Thouars  (D.-S.) 163 

30  juin.  —  Fontcouverte,  env.  de  Saintes  (Gh.-Inf.)  165 

16  juillet.        —  St-Hilaire-la-Palud,  etc.  (D.-S.) 169 

17  juillet.        —  Marais  du  Vanneau  (D.-S.) 173 

13  août.  —  St-Hilaire-le- Voulus  (Vendée) 173 

Voyage  dans  les  Alpes  Rhétiques 175 

Herborisation  en  Algérie,  août  1903 178 

Monstruosité    (fleurs  doubles)  de  YOrchis  Morio  (Dr  X. 

Gillot) 109 

Note  sur  quelques  Roses  de  l'herbier  Sauzé  et  Maillard 

(Fouillade) 183 

Lettre  de  M.  le  Dr  F.  Camus  à  M.  B.  Souche.  —  LTle- 

d'Yeu 191 

Causerie  sur  les  champignons  (cap.  Bogard) 197 

Origine  des  plantes  de  l'Anjou 102 

La  Rouille  du  blé 37 

Les  a  Tortillards  » 68 

o  Forêt  d'Etampes  »  en  D.-S 75 

Herbier  régional  à  Thouars 70 

Plantes  : 

Anomalies,  38,  41,  42,  57,  72,  73,  109. 

Achillea  monticola,  70,  81. 

Asplenium  Trichomanes-incisa,  40,  42,  44,  80, 
—         Ruta-Muraria,  formes,  46. 

Beta,  de  Moncontour,  45. 

Carex  Argyroglochin,  54  ;  C.  binervis,  72  ;  —  Cephalantherade 
Touraine,  59  ;  —  Convolvulus  cantabrica,  162  ;  —  Cystopte- 
ris  fragilis,  97  ;  —  Chenopodium  anthelminticum,  87, 


—  211  — 

Daphne  Laureola  (Charente),  57. 

Hesperis  matronalis  (Charente),  44. 

Illecebrum  verlicillatum  (Touraine),  76. 

Juncus  compressus,  83, 

Lathyras  tuberosus,16;  —  Leucanthemum  corymbosum,   91; 

—  Lysimachia  nemorum  (Vendée),  141. 

Matricaria  inodora  vivace  (?),  55;  —  Malva  parvijlora  adven- 
tice, 69  ;  —  Mathiola  oyensis,  75. 

Narcissus  pseudo-narcissus  adventice  à....,  60;  —  Neottia 
ovata,  59. 

Ophrys,  58  ;  —  Orchiskû.  doubles,  57,  58  ;  O.  pyramidalis,  149  ; 

—  Ophioglossum    lusitanicum,  96,    193  etc.  ;  —    Orobanche 
Pi  cri  dis,  76. 

Paris  quadrifolia,  159  ;  —  Peupliers  malades,  62  ;  —  Potentilla 

Gremlii,  52;  P.  rupestris,   91  ;  —  X   Potamogeton  grami- 

neus  )>(Jluitans,  90. 
X  Sagina  lemoviscensis,  54  ;  —  Salvia  Sclarea,  151  ;  —  Scoly. 

mus  hispanicus,  79. 
Tolpis    umbellata,    69  ;    —    Trifolium    maritimum,    146  ;   — 

Trixago  apula,  163  ;  —   Tulipa  celsiana,  91  ;    T.  silvestris 

adventice  (?),  60. 
Ulex,  52;  —  Urtica  pilulifera,  150. 
Vicia  purpurascens,  65,  73;  —  Viola  alba  Bess.,  52  ;  —    Viola 

hybrides,  49,  59,  etc. 

Champignons  : 
Champignons,  43,  55,  57,  59,  60,  61,  68,  75,  79,  80,  85,  88,  90, 

92,  97,  99,  105,  168,  etc. 
Daldinia  concentrica,  57,  59. 
Mitrula  paludosa,  57. 
Xylopodium  Delestrei,  50,  56. 


Niort,  Imp.  A  Lehbrcier. 


D 


BULLETIN 

(mensuel) 


DE   LA 


SOCIÉTÉ    BOTANIQUE 


DES 


DEUX-SÈVRES 

Pour  l'étude  de  la  Flore  régionale 


Fondée  à  Niort  en  1888 


1905 

(Dix-septième  Bulletin) 

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s-fm<é 


a 


Gffîd 


NIORT 

Imp.  Aristide  LEMERCIER 
.   s,  Rue  Yvers,  5, 

1906 


D 


ADMINISTRATION 

1906 


Président  : 
Vice- Présidents 

Trésorier  : 
Secrétaires  : 


Assesseurs 


BUREAU 

M.  B.  Souche. 

M.  Véry. 

M.  Mazalrey. 

M.  E.  Barré. 

M.  A.  Moinet. 

M.  Redien. 

M.  F.  Gautier. 

jyjiies  Denizeau,  Coustols,  J.  Baudry 

MM.  Lemercier,  Aimé,  Carré. 


La  Société  laisse  aux  auteurs  l'entière  responsabilité 
des  opinions  émises  dans  les  travaux  et  les  communi- 
cations. 


BULLETIN 

DE   LA 

SOCIÉTÉ    BOTANIQUE 

DES 

DEUX-SÈVRES 

Pour  l'étude  de  la  Flore  régionale 

Fondée  à  Niort  en  1888 


1905 
(Dix-septième  Année) 


v/^ 


NIORT 

Imp.  Aristide  LEMERCIER 
5,  Rue  Yvers,   5, 

1906 


//.  de  la  Soc.  bot.  des  D.-S.  /</<'>"■ 


PI.  I. 


^ry^4^^. 


A.  Boreau,  auteur  de  la  Flore  du  Centre  de  la   France;  né  à 
Saumur  le  15  mars  1803  ;  mort  à  Angers  le  5  juillet  1875. 


Bull,  de  ht  Soc.  bot.  des  D.-S.  1905. 


PI.  II. 


^C- 


J.  Lloyd,    auteur  de  la  Flore  de  l'Ouest  ;    né   à   Londres   le 
17  mars  18 10  ;  mort  à  Nantes  le  10  mai  1896. 


Bull,  de  h  Soc.  bot.  des  D.-S.  1905. 


PI.  III. 


P.  N.  Maillard,  l'un  des  auteurs  de  la  Flore  des  Deux-Sèvres  ; 
né  à  Sainte-Foy-la-Grande  (Dordogne),  le  27  juillet  181 3  ; 
mort  à  la  Mothe-Saint-Héray  (D.-S.),  le  22  avril  1883. 


Bull,  de  la  Soc.  bot.  des  D.-S.  190;. 


TTVT. 


Ch.  Sauzé,  docteur-médecin,  l'un  des  auteurs  de  la  Flore  des 
Deux-Sèvres  ;  né  à  la  Mothe-Saint-Héray  (D.-S.),  le  12  fé- 
vrier 181 5  ;  mort  à  la  Mothe-Saint-Héray  le  10  mars  1889. 


]ull.  de  la  Soc.  bot.  des  D.-S.  1905. 


PI.  V. 


Genevier  (Léon-Gaston),  pharmacien,  auteur  de  la  Mono- 
graphie des^Rubus  du  Bassin  de  la  Loire  ;  né  à  Saint-Clé- 
ment-de-la-Place  (Maine-et-Loire),  le  18  juin  1830;  mort 
à  Nantes  le  1  1  juillet   1880. 


Bull,  de  la  Soc.  bot.  des  D.-S.  190;. 


PI.  VI. 


Foucaud  (J.),  l'un  des  auteurs  de  la  Flore  de  France  ;  né 
à  Saint-Clément  fCh.-Inf.),  le  Ier  juillet  1848  ;  mort  à 
Rochefort-s-Mer  le  26  avril   1904. 


KU 


ART 

ï'ORK 


SOCIÉTÉ  BOTANIQUE 

DES  DEUX-SÈVRES 


LISTE    GÉNÉRALE 

DES 

MEMBRES     DE     LA     SOCIÉTÉ 


Année  igo5 


BUREAU    DE     LA    SOCIÉTÉ 

Présidents  d'honneur  :  M.    le  Recteur  de  l'Académie  de  Poi- 
tiers. 
M.    le   Conservateur   des   Forêts,    à 

Niort. 
M.,    le  Préfet  des  Deux-Sèvres. 
M.    le  Maire  de  Niort. 
Président  :  M.     B.  Souche. 
Vice-Présidents  :  M.     Véry. 

M.     Mazalrey. 
Trésorier  :  M.     E.  Barre. 
Secrétaire  :  M.     A.  Moinet. 
Secrétaire-Adjoint  :  M.     N. 

Assesseurs  :  MllesDENiZEAU,  Goustols,  J.  Baudry  ; 
MM.  Lemercier,  Aimé,  Carré. 


_  4  — 

HERBIERS    DE    LA    SOCIÉTÉ 

Conservateur  :  M.  B,  Souche. 


BIBLIOTHÈQUE 

Bibliothécaire  :  M.  A.  Moinet. 
Bibliothécaire-Adjoint  :  M.  Gelot. 


COMMISSION    DU    JARDIN    BOTANIQUE 

Membres  de  la  Commission  pour  igo5  : 

Le  Bureau  de  la  Société  auquel  sont  adjoints  :  Mmes  J.  Per- 
rineau,  H.  Ohlig  ;  Mllcs  Faucheux,"  Dufételle,  J.  Dubois;  MM. 
Fichet,  Airault,  Marmuse. 

Directeur  en  1905  :  M.  A.  Moinet. 


SECTIONS 

Section  poitevine.  —  Présidents  honoraires  :  Mme  Le  Breton 
et  M.  Poirault. 
Président  :  M.  Dangeard. 
Vice-Présidents  :  Mme  Colette  et  M.  G.  Viaud, 
Secrétaires  :  MM   Armand  et  P.  Desgardes. 

Section  vendéenne.  —  Président  honoraire  :   M.  J.  Douteau. 
Président  :  M.  Chaux. 
Vice-Président  :  M.  G.  Duband. 
Secrétaire  :  M.  Forestier. 


—  5  — 
GROUPES 

DEUX-SÈVRES 

La  Crèche.  —  Président  :  M.  Cacouault  ;  Vice-Président  : 
M.  E.  BA.RRÉ. 

L'Absie.  —  Président  :  M.  Chaigne  ;  Vice-Président  :  M. 
Poupot. 

Champdeniers.  —  Président  :  M.  Léonce  Cathelineau  ;  Vice- 
Président  :  M.  Gh.  Texier. 

VIENNE 

Lusignan.  —  Président  :  M.  le  Dr  Moreau  ;  Vice-Président  : 
Gap.  Bogard. 

Saint-Julien-VArs.  —  Président  honoraire  :  M.  Savin  de 
Larclause  ;  Président  :  M.  L.  Bouchet  ;  Vice -Président  : 
M.  A.  Bouchet. 

Chauvigny.   —  Président  :   M.   Guittet  ;   Vice-Président  : 

M.  X.  Simon. 

VENDÉE 

La  Châtaigneraie,  -    Président  :  M.  Girouin  ;   Secrétaire  : 

Mlle  Goupy. 

CHARENTE 

Cogna».  —  Président  honoraire  :  M.  A.  Guillon  ;  Président  : 
M.  le  Dr  Boraud;  Vice-Président  :  M.  Guillon;  Secrétaires  : 
MM.  Baudoin  et  Brune aud. 


.     —  6  — 

MEMBRES    TITULAIRES 

(F.,  fondateur.  —  La  date  est  celle  de  l'admission.) 

MM. 

1888  —  Aimé,   expert   en    propriétés,    rue   des   Remparts,    à 

Niort.  —  F. 

1889  —  Allard  (Eug.),  ancien  instituteur,  à  Menigoute  (D.-S.). 

1890  —  Argenton,    desservant    de    Mauzé-Thouarsais,    par 

Thouars  (D.-S.). 
1893  —  Aurioux,  desservant  de  St-Romain-s-Vienne,  par  Dangé 

(Vienne). 
1893  —  Auzuret,  desservant  de  Jazeneuil  (Vienne). 
1895  —  Aillerie,  chirurgien-dentiste,  à  St-Maixent  (D.-S.). 

1899  —  Armand,  préparateur  de  botanique  à  la  Faculté  des 

Sciences,  à  Poitiers. 

1900  —  Archain,  instituteur,  à  Séligné,  par  Çhizé  (D.-S.). 

1900  —  Amillet  (Gaston),  pharmacien,  à  Lusignan  (Vienne). 

1901  —  Audidier,    instituteur,    à    Bonnes,    par    Chauvigny 

(Vienne). 

1902  —  Mlle  Juliette  d'Abnour,  12,  rue  des  Garolus,  à  Poitiers. 
1902  —  Adrian,  vétérinaire-major  au  21e  d'artillerie,  à  Angou- 

lême. 

1902  —  Auge  (Ernest),  propriétaire,  à  St-Valérien,  par  l'Her- 

menault  (Vendée). 

1903  —  Airault  (Narcisse),  desservant  de  Châtellerault. 

1903  —  Antoine   (Emmanuel),    instituteur,    à    St-Hilaire-de- 

Voust,  par  Puy-de-Serre  (Vendée). 
1903  —  Avril  (Georges),  hongreur,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

1903  —  Audinet  (Ernest),  caissier  de  Banque,  boulevard  Félix- 

Faure,  à  Châtellerault. 

1904  —  Aristobile,    jardinier,    à    Preuilly-s-Claise  (Indre-et- 

Loire). 

1904  —  Airault  (Emile),  84,  faubourg  Charrault,  à  St-Maixent 

(D.-S.). 

1905  —  Allain   (F.),   médecin-vétérinaire,    à    Sauzé-Vaussais 

(D.-S.). 


7  — 


MM. 

1905  —  Auger,  professeur  surveillant  à  l'Ecole  primaire  supé- 
rieure de  Mortagne-s-Sèvre  (Vendée). 

1905  —  Mllc  Andoyer,  répétitrice  au  Collège  de  Jeunes  Filles, 
à  Poitiers. 

!905  —  Audebert,  jardinier-chef,  à  Gandé,  par  Monts  (Indre- 
et-Loire). 

1888  —  Bouchet  (le  pasteur),  à  Niort.  —  F. 
1888  —  Bouchon,  propriétaire,  à  St-Maixent.  —  F. 
1888  —  Boutron,  pharmacien,  à  Niort.  —  F. 
1888  —  Berthelot,  horticulteur,  à  Niort.  —  F. 
1888  —  Boutin  (J.),  représentant  de  commerce,  44,  avenue  de 
Lutèce,  à  la  Garenne-Colombe  (Seine).  —  F. 

1888  —  Bougouin  (E.),  trésorier  général,  à  Niort.  —  F. 

1889  -  Barrelle  (P.),  banquier,  à  Niort. 

1889  —  Betraud  (G.),  instituteur,  à  Luché-Thouarsais  (D.-S.). 

1889  —  Beauchamp,  négociant,  à  Parthenay. 

1890  _  Babinot,  instituteur,  à  Pamproux. 

1891  _  Baudin  (AL),  négociant,  à  Romagne  (Vienne). 

1892  —  Mlle  Baguet,  professeur-économe  à  l'Ecole  normale  de 

Troyes  (Aube). 

1893  —  Boutron  (J.-A.),  pharmacien,  à  Mauzé. 

1893  _  Bogard,  capitaine  en  retraite,  à  Lusignan. 

1894  —  Bernier,  pharmacien,  à  Loudun. 

1894  -   Barré  (Eug.),  propriétaire,  à  la  Crèche  (D.-S.). 

1894  _  Bonneau  (Ernest),  instituteur,  à  Sérigny,  par  St-Ger- 

vais  (Vienne). 
1894  —  Mme  Breillat-Ganeau,  directrice  de  l'Ecole  maternelle, 

à  Thouars  (D.-S.). 

1894  —  Mu<=  Baudry  (Juliette),  directrice  de  l'Ecole  maternelle 

du  Port,  à  Niort. 

1895  _  Mme  Bonneau-Ravart,  à  Niort. 

1897  —  Briant,  instituteur,  à  Jazeneuil  (Vienne). 
I897  —  Bouchet  (Léon),  pharmacien,  à  Poitiers. 


-  8  — 

MM. 

1897  —  Bichon  (Léopold),  propriétaire,  adjoint  au  maire,    à 

St-Jacques-de-Thouars  (D.-S.). 
1398  _  Baloge,   instituteur,    à    Prin-Deyrançon,   par   Mauzé 

(D.-S.)- 

1898  —  Brunelot   (•!.),    instituteur    en    retraite,    à    Ligugé 

(Vienne). 
1893  —  Mlle  Bouveret  (Jeanne),  à  Lusignan  (Vienne). 
1898  —  MUe  Bouveret  (Louise),  à  Lusignan  (Vienne). 

1898  —  Mm'  Bernard-Dousset,   à    St-Germain,    par   St-Savin 

(Vienne). 

1899  —  Boone  (l'abbé),  curé  de  Pouffonds,  par  Melle  (D.-S.). 

1900  —  Blanchard  (Th.),  négociant,  à  la  Porte-de-1'Ile,  par 

Maillezais  (Vendée). 
1900  —  Bonnin  (Narcisse),  archiprêtre  de  Ghâtellerault. 
19j0  —  Bournier    (Pierre),    instituteur,    à    Saint-Aubin-des- 

Orraeaux,  par  la  Verrie  (Vendée). 

1900  —  M"4  Barreau  (Valentine),  institutrice,  à   Cloué,    par 

Lusignan  (Vienne). 

1901  _  Boutet  (Maurice),  pharmacien,  à  Celles  (D.-S.). 
1901  —  Branger  (E.),  notaire,  à  Vautebis  (D.-S.) 

1901  —  Bocquier  (Edm.),  professeur  à  l'Ecole  primaire  supé- 
rieure de  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 
190i  _  Belin  (François),  instituteur  honoraire,  à  la  Crèche 

(D.-S.). 
1901  —  MlleBénard(C),  professeur-économe  à  l'Ecole  normale 

d'Institutrices,  à  Poitiers. 
1901  —  Bouchet    (Louis),    professeur    à    la    Ferme-Ecole   de 

Montlouis,  par  St-Julien-1'Ars  (Vienne). 
1901  _  Brangé   (Auguste),    instituteur,    à    Breloux,    par    la 

Crèche  (D.-S.). 
1901  —  Bourdeau    (G.),    professeur    au    Collège,    à    Lucon 

(Vendée). 
1901  _  Bodin  (H.),  horloger  et  propriétaire,  à  Thouars  (D.-S.). 
1901  _  Bouvet,  pharmacien,  directeur  des  Jardins  publics,  à 

Angers  (Maine-et-Loire). 


—  9  - 

MM. 

1901  —  Bellivier  (Jules),  pharmacien,    rue  Bourg-Belais,    à 

Parthenay. 

1902  —  Baudou  (Julien),  fils,  à  la  Billaudière,  par  la  Crèche 

(D.-S.). 

1902  —  Boutin,  instituteur  à  Lusignan  (Vienne). 

1902  —  Bernard,  secrétaire  de  la  Mairie,  à  la  Flotte-en-Ré 
(Charente-Inférieure). 

1902  —  Boiteau  (Ernest),  desservant  de  Mondion,  par  Leigné-s- 
Usseau  (Vienne). 

1902  —  Belkowiche,  directeur  du  Cours  complémentaire,  à  la 
Mothe-St-Héray  (D.-S.). 

1902  —  Baudoin,  pharmacien  de  lre  classe,  rue  de  la  Sous- 
Préfecture,  à  Cognac. 

1902  —  MUe  Boucheteau  (Léonie),  à  Vrines,  par  Thouars. 

1902  —  Boutin  (G.),  docteur-médecin,  à  Vouvant  (Vendée). 

1903  _  Barillet  (Emilien),  doyen  de  Len cloître  (Vienne). 
1903  _  Boraud,  docteur-médecin,  rue  de  Metz,  à  Cognac. 
1903  —  Bruneaud,  préparateur  à  la  station  viticole,  à  Cognac. 
1903  —  Bégusseau    (Léon),    courtier,    à   Savigny-l'Evescault 

(Vienne). 
1903  —  Brébinaud,  pharmacien,  place  du   Marché   N.-D.,    à 

Poitiers. 
1903  —  Baty,  marchand  de  bois,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 
1903  —  Bouchet  (Alcide),  instituteur  à  Lavoux,  par  St-Julien- 

l'Ars  (Vienne). 
1903  _  Bobin,  professeur  au  Collège,  à  Chàtellerault. 
1903  —  Barreau,    commis-greffier  au   Tribunal  de  première 

instance,  à  Chàtellerault. 
1903  —  Briand,  pharmacien,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 
1903  —  Bourgezeau  (Z.),  fils,  horticulteur,  à  la  Châtaigneraie. 
1903  —  Branger  (Hector),  ingénieur  agricole,  à  Salles  d'Angles 

(Charente). 
1903  —  Mlle    Berthelot,    directrice    de    l'Ecole    St-Martin,    à 

Cognac. 


—  10  — 

MM. 
1903  —  Brautlt  (Oscar),  directeur  de  l'usine  à  gaz,  à  Châtelle- 

rault. 
1903  —  Boulanger  (Emile),  pharmacien,    19,    quai   Bourbon, 

Paris-4e. 

1903  —  Bertrand,  comptable,  rue  Colbert,  à  Chatellerault. 

1904  —  Bigeard  (R.),  ancien  instituteur,  à  Nolay  (Gôte-d'Or). 
190i  —  Billet  (Georges),  étudiant  à  Parthenay. 

1904  —  Brillaud,  instituteur,  à  Amure,  par  Frontenay  (D.-S.). 
1904  —  MUe    Bernardin,    institutrice,    à    Payré,    par    Gouhé 

(Vienne). 
1904  —  Bonneau  (Louis),  instituteur,  à  St-Germain-de-Prinçay 

par  Ghantonnay  (Vendée). 
1904  —  Blaud,    instituteur,   à    St-Germain-de-Prinçay,   par 

Ghantonnay  (Vendée). 
1904  —  Boisdé,  directeur  de  l'Ecole  primaire  supérieure,   à 

Ghantonnay  (Vendée). 

1904  —  Mmo  Blanchard,  à  St-Germain,  par  St-Savin  (Vienne). 

1905  —  Baufine,  notaire,  à  Parthenay. 

1905  —  Bouhet  (Aimé),  à  la  Touraine,  par  Lusignan  (Vienne). 

1905  —  Bouteiller,  desservant  de  Javarzay,  par  Ghef-Boutonne 
(D.-S.) 

1905  —  Blanche,  percepteur,  à  Mauzé  (D.-S). 

1905  —  Brugne,  pharmacien,  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.). 
.  1905  —  Bonneau  (Emile),  instituteur,  à   Mortagne-s-Gironde 
(Charente-Inférieure). 

1905  —  Bouard,  propriétaire,  le  Bourg,  par  la  Roche-s-Yon. 

1905  —  Bernier,  étudiant,  9  bis,  rue  Cloche-Perse,  à  Poitiers. 

1905  —  Bruant   (G.),    horticulteur,   boulevard   St-Cyprien,    à 
Poitiers. 

1905  —  Bordeaux,  propriétaire,  à  Pindray,  par  Montmorillon 
(Vienne). 

1905  —  Boutineau  (F.-E.),  président  de  la  Société  pharmaceu- 
tique, 73,  rue  de  l'Aima,  à  Tours  (Indre-et-Loire). 

1905  —  Barnsby,  docteur-médecin,   rue  de  la   Cathédrale,  à 
Poitiers. 


-  11  — 

MM. 

1905  Mme  Behr,  professeur  d'Ecole  normale,  28,  rue  de  l'Ermi- 
tage, à  St-Symphorien,  par  Tours  (Indre-et-Loire). 
1905  —  Bardon,  instituteur,  à  St-Brice,  par  Cognac  (Charente). 
1905  —  MUe  Barbot  (Marguerite),  à  Chauvigny  (Vienne). 

1888  —  Caillon.  horticulteur,  rue  de  la  Gare,  à  Niort.  —  F. 

1888  —  Châtelain,  pharmacien,  à  Niort.  —  F. 

1889  —  Caillon,  ancien  percepteur,  à  la  Mothe-St-Héray(F). -S.). 
1889  —  Claveau,  instituteur,  à  St-Martin-de-Sanzay  (D.-S.). 
1889  —  Combrau,  conservateur  des  forêts  en  retraite,  à  Niort. 

1889  —  Cuvilliers,  propriétaire,  à  Niort. 

1890  —  Cubault   (l'abbé),    professeur,   33,   rue    des   Hautes- 

Treilles,  à  Poitiers. 

1892  —  Corbin,  docteur-médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.). 

1893  —  Coyault  (Emm.),  notaire,  à  Saint-Maixent. 

1894  —  Cornuault  (P.),  directeur  des  travaux.de  la  Société 

d'encouragement,  villa  des  Cascades,    à    Chantilly 
(Oise). 

1895  —  Cunôo  d'Ornano,  propriétaire,  à  Niort. 
1895  —  Chaigne,  instituteur,  à  l'Absie  (D.-S.). 

1895  —  Cacouault,  ancien  instituteur,  à  la  Crèche  (D.-S.). 

1895  —  Chouard,  instituteur,  à  Doussay  (Vienne). 

1895  —  Chouc  (Aug.),  employé  au  télégraphe,  à  Niort. 

1897  —  Charruyer,  instituteur,  à  Prahecq  (D.-S.). 

1897  —  Clainchamp,  propriétaire,  'à  Maurivet,  par  Thénezay 

(D.-S.). 
1897  —  Chabot,  docteur-médecin,  à  St-Maixent  (D.-S.). 
1897  —  Chambert,  agent-voyer  en  retraite,  à  Couhé  (Vienne). 

1897  —  Caillaud  (Eug.),  conseiller  d'arrondissement,  à  Chan- 

tecorps  (D.-S.). 

1898  —  Chaperon,  doyen  de  Secondigny  (D.-S.). 

1898  —  Chaux,  inspecteur  de  l'enseignement  primaire,  à  la 

Roche-s-Yon  (Vendée). 

1899  —  Chaillous,  pharmacien,  rue  St-Jean,  à  Niort. 


—  12  — 

MM. 

1899  —  MUe  Goustols,  professeur  au  Lycée  de  jeunes  filles,  à 

Niort. 

1900  —  MUe  Couhé  (Virginie),  institutrice,  à  Pamproux  (D.-S.). 
1900  —  Gaillaux,  desservant  de  St-Pierre-des-Echaubrognes, 

par  Maulévrier  (Maine-et-Loire). 

1900  —  Glerté,  instituteur,  à  Ghampigny  (Vienne). 

1901  —  Gathelineau   (Léonce),    propriétaire,    à    Surin,    par 

Gliarapdeniers  (D.-S.). 

1901  —  Carré  (Charles),  ancien  instituteur,  rue  d'Echirô,   à 

Niort. 

1902  —  Collet  (Paul),  desservant  de  Lavoux,  par  St-Julien- 

l'Ars  (Vienne). 

1902  —  Clopeau    (Emile),    instituteur,    à    la    Fazilière,    par 

l'Absie  (D.-S.). 

1903  -   Châtelain  (Louis),  diplômé  de  Grignon,  à  Sigournais, 

par  Chantonnay  (Vendée). 
1903  —  MUe  Goupy,  institutrice,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 
1903  —  Mlle  Cartier,  professeur  de  sciences  à  l'Ecole  normale 

d'institutrices,  à  Poitiers. 
1903  —  Casteuble,    professeur    au    Collège,   à    Châtellerault 

(Vienne). 
1903  —  Capitaine,  médecin-vétérinaire  à  Brioux  (D.-S.). 
1903  —  Cravenaud   (Georges),   comptable,    rue   du    Château- 

d'Eau,  à  Châtellerault. 

1903  _  Clerbout  de  Gumbremont,  receveur  de  l'enregistre- 

ment, à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

1904  —  Chaboussant  (F.),  imprimeur  à  Saint-Maixent  (D.-S.). 
1904  —  Chalot,  horticulteur,  à  Vouvant  (Vendée). 

1904  —  Camus  (Fernand),  docteur-médecin,  avenue  des  Gobe- 

lins,  Paris  (XIIIe). 

1905  —  M™»  Colette  (C),  28,  rue  Jules  Ferry,,  à  Poitiers. 

1905  —  Colette,  secrétaire  de  l'Inspection   académique,    rue 

Jules  Ferry,  à  Poitiers. 
1905  _  Chevalaria,  instituteur,  à  Availles-Limousine(Vienne). 
1905  —  Clerc  (Ernest),  instituteur,  à  Ghauvigny  (Vienne). 


-  13  - 

MM. 

1905  —  Gherruau,  horticulteur,  le  Bourg,  par  laRoche-s-Yon. 

1905  —  Ghaput,  professeur  au  Lycée,  à  Tours  (Indre-et-Loire). 

1905  _  Galzant,  instituteur ,  à  Ghâteaurenault  (Indre-et- 
Loire). 

1905  _  Cornet,  docteur  en  médecine,  à  Ligueil  (Indre-et- 
Loire). 

1905  —  Çhassagne,  docteur-médecin,  à  Lezoux  (Puy-de-Dôme). 

1888  —  Duburguet,    photographe,   avenue   Bujault,    à  Niort. 

—  F. 

1888  —  Duret,  curé  de  Doussay,  par  Lencloitre  (Vienne).  —  F. 
1888  —  Dupain  (V.),  pharmacien,  à  la  Mothe-St-Hêray  (D.-S.). 

—  F. 

1891  _  Mlle  Denizeau  (J.),  directrice  de  l'Ecole  d'application, 

membre  du  Conseil  départemental,  à  Niort. 

1892  —  M'le  Duponchel  (Mme  Marcourt),  directrice  du  Lycée  de 

jeunes  filles,  à  Niort. 

1892  —  Didier  (Alex.),  instituteur,  à  Avanton  (Vienne). 

1893  —  Dreuilh,  vétérinaire  militaire  en  retraite,  à  Angoulins 

(Charente-Inférieure). 

1893  _  Dangeard,   professeur   à   la  Faculté  des  Sciences,  à 

Poitiers. 

1894  —  David  (P.),  instituteur,  aux  Alleuds,  par  Sauzé-Vaus- 

sais  (D.-S.). 

1894  —  Deniellier  (Edm.),  à  Exoudun,  par  la  Mothe-St-Héray 

(D.-S.).    , 

1895  —  Dupont  (A.),  instituteur,  à  Latillé  (Vienne). 

1895  —  Douteau  (J.),  pharmacien,  à  Chantonnay  (Vendée). 
1895  —  Delaubier,  inspecteur  de  l'Enregistrement,  à  Niort. 

1895  —  Dupond,  archiviste  des  Deux-Sèvres,  à  Niort. 

1896  —  MUe  Dardarin,  institutrice,  à  Thouars  (D.-S.). 

1897  —  Déan  (L.),  négociant,  rue  des  Quatre-Roues,  Le  Mans 

(Sarthe). 
1897  —  M1'8  Duporge  (A.),  directrice  des  Cours  secondaires,  à 
Douai  (Nord). 


—  14  — 

MM. 
1897  _  Devaux-Chauvet,  apiculteur,  à  Vouillé  (Vienne). 
1897  —  Didier  (Aug.),  instituteur,  à  Ligugé  (Vienne). 

1897  _  Mmc  Durand  (Ernestine),  à  Lusignan  (Vienne). 

1898  —  MUe  Dufételle,  professeur  à  l'Ecole  normale  d'institu- 

trices, à  Niort. 

1898  —  MUe  Deléchelle  (Clémence),  à  Gurzay  (Vienne). 

1899  —  Mi'e  Dupuy  (M.-L.)  (Mme  ),  pharmacien, 

143,  rue  St-Denis,  Paris. 
I899  _  Demellier    (Louis),    conseiller    général,    à    Vautebis 
(D.-S.). 

1899  —  Donnât,  pharmacien,  90,  faubourg  St-Honoré,  Paris-8e. 

1900  —  Devaux,  chef  de  section,  à  Loudun  (Vienne). 

1901  —  Devaux  (René),  à  Vouillé  (Vienne). 

190i  —  Devaux  (Marie-Thérèse),  à  Vouillé  (Vienne). 

1902  —  Déribéré-Desgardes  (P.),  étudiant  en  médecine,  boule- 

vard Bajon,  à  Poitiers. 

1903  —  MUc  Déré  (Marie-Cécile),  rue  St-Jean,  à  Niort. 
1903  —  Desage,  pharmacien,  à  Pamproux  (D.-S.). 

1903  —  Doucet  (E.),  instituteur,  à  Cinq-Mars-la-Pile  (Indre- 
et-Loire). 
1903  —  Dallet,  pharmacien,  à  Thénezay  (D.-S.). 
1903  _  Drapron   (F),    instituteur,    à  Beaulieu-sous-la-Roche 

(Vendée). 
1903  —  Danjou,  instituteur,  à  Cognac  (Charente). 
1903  _  Dognon,  instituteur,  à  Cognac  (Charente). 
1903  _  Démange,  professeur  à  l'Ecole  pratique  d'Agriculture 

de  Pétré,  à  Luçon  (Vendée). 
1903  —  MUe  Daunizeau  (Françoise),  à  Champblanc,  par  Cher- 

ves-de-Cognac  (Charente). 
1903  —  Daunizeau  (Pierre),  industriel,  plâtres,  à  Champblanc, 

par  Cherves-de-Cognac  (Charente). 
1903  _  Day  (Anatole),   fabricant  de   conserves  alimentaires. 

impasse  St-Romain,  à  Châtellerault  (Vienne). 
190i  _  Dénoue,  propriétaire,  à  la  Foye-du-Tallud,  par  Par- 

thenay  (D.-S.). 


—  15  — 

MM. 
1904  —  Duffort  (L.)-  pharmacien,  à  Masseube  (Gers). 
1904  —  Mlle  Dubois   (Marguerite),   professeur   au    Lycée    de 

jeunes  filles,  à  Niort. 
1904  —  Durand  (Georges),  à  Beautour,  par  la   Roche-s-Yon 

(Vendée). 

1904  —  Demellier  (Edmond),  négociant,  conseiller  municipal, 

à  St-Maixent  (D.-S.). 

1905  —  Duburcq  (M.),  droguerie,  rue  St-Jean,  à  Niort. 

1905  —  Dugué,  desservant  de  Romans,  par  la  Crèche  (D.-S.). 
1905  —  Dr"ouet  (F.),  pharmacien,  35,  rue  Champagne,  à  Poi- 
tiers. 
1905  _  Daigre,    agent   voyer   en    retraite,  à   Sauzé-Vaussais 

(D.-S.). 
1905  —  Delaunay,  instituteur,  à  Venansault,  par  la  Roche-s- 

Yon. 
1905  —  Dupuy,   professeur-économe,    à   l'Ecole    normale    de 

Loches  (Indre-et-Loire). 
1905  —  Davoux  fils,  maître  d'hôtel,  à  Chauvigny  (Vienne). 

1900  —  Estevanne,  notaire  honoraire,  28,  rue  du  Berry,  à 
Châtellerault  (Vienne). 

1903  —  Epron,  docteur-médecin,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

1905  —  Mrae  Edoux  (Léon),  château  de  St-Savin  (Vienne). 

1905  —  Ecole  normale  d'instituteurs  (M.  le  Directeur),  à  la 
Roche-s-Yon  (Vendée). 

1905  —  Ecole  normale  d'institutrices  (M™  la  Directrice),  à  la 
Roche-s-Yon. 

1905  —  Esnault,  propriétaire,  145,  rue  Ste-Catherine,  à  Châ- 
tellerault (Vienne). 

1905  —  M1'1  Emilien,  institutrice,  à  la  Ferrière  (D.-S.). 

1888  —  Fayoux,  chirurgien-dentiste,  rue  J.-J.  Rousseau,  à 
Niort.  —  F. 

1888  —  Fournier,  docteur-médecin,  5,  rue  Champagne,  à  Poi- 
tiers. —  F. 


—  16  — 

MM. 

1891  —  Fichet,  restaurateur,  rue  Brisson,  à  Niort. 

1892  —  Foussard  (L.),  pharmacien,  rue  de  Fontenay,  à  Niort. 

1893  —  Forestier,  médecin-vétérinaire,' à  Lusignan  (Vienne). 

1894  -•  Fouquault  (P.),  propriétaire,  à  Rouillé  (Vienne). 

1894  —  Fallourd  (E.),  pharmacien,  place  des  Halles,  à  Niort. 

1895  —  Fabères,  Chef  de  section  aux  Chemins  de  fer  de  l'Etat, 

à  Niort. 

1895  —  Favreau.    desservant   de   Millac,    par   l'Ile  Jourdain 

(Vienne). 

1896  —  Fouard  (Casimir),  adjoint  au  maire,  à  St-Germain,  par 

Fénery  (D.-S.). 

1896  —  Fouillade,  greffier  de  paix,  à  Tonnay-Charente  (Cha- 

rente-Inférieure). 

1897  —  Forget,  docteur-médecin,  à  Coulon  (D.-S.). 

1898  —  Favreau,  pharmacien,  à  la  Crèche  (D.-S.). 

1900  —  Frédoux  (Maurice),  pharmacien,  59,  rue  des  Dix-Mou- 

lins, à  Rochefort  (Charente-Inférieure). 

1901  —  Fouquet  (Alexis),  instituteur,  à  Lusignan  (Vienne). 

1901  —  Frémont    (Marcel),    ingénieur    agricole,    à    Thouars 

(D.-S.)- 

1902  —  Mlle  Faucheux,  économe  au  Lycée  de  jeunes  filles,  à 

Niort. 
1902  —  Fursac,  jardinier,  rue  d'Echiré,  à  Niort. 
1902  —  Fréchet,  desservant  du  Vert,  par  Chizé  (D.-S.). 

1902  —  Fichet  (Eugène),  négociant,  à  la  Crèche  (D.-S.). 

1903  —  Fradin  (Paul),  avoué,  à  Parthenay. 

1903  —  Faillon,  professeur  au  Collège,  à  Châtellerault. 

4903  —  Forestier  (Louis),  instituteur,  à  Bournezeau  (Vendée). 

1904  —  Fournier   (abbé),    professeur  au   Petit  Séminaire  de 

Langres  (Haute-Marne). 

1905  —  Mme  Fuchs,  directrice  de  l'Ecole  primaire  supérieure 

de  Bressuire. 
1905  —  Faulcon  (Amédôe).  négociant,   à  Lencloître  (Vienne;. 
1905  —  Forestier  (Emile),  chirurgien-dentiste,  à  Poitiers. 
1905  —  Froger  (.1.),  abbé,  plan  Ste-Croix,  à  Poitiers. 


17 


MM. 
1905  —  Faure,  chef  de  musique,  à  Chauvigny  (Vienne;. 
1905  _  Mme  Faure,  à  Chauvigny  (Vienne). 
1905  _  Mmc  Fagot,  à  Chauvigny  (Vienne). 
1905  _  Fradin,  docteur-médecin,  à  Chauvigny  (Vienne). 
1905  —  Frison,  docteur-médecin,  à  Rouillé  (Vienne). 

1888  _  Gelin  (H.),  commis  d'Inspection,  à  Niort.  —  F. 

1889  —  Garandeau,  instituteur,  à  Gascougnolles,  par  Niort. 

1889  —  Gamin,  instituteur,  à  St-Médard,  par  Celles  (D.-S.). 

1890  —  MmP  Gravât,  à  Niort. 

1891  —  Gaud,  docteur-médecin,  à  Melle. 

1892  —  Gentillau,  instituteur,  à  Vouneuil-s-Vienne  (Vienne\ 

1893  —  Grelet,  desservant  de  Savignô-en-Civray  (Vienne). 
1994  _  Guignard,  pharmacien,  à  St-Maixent  (D.-S.). 

1894  —  Gautreau,  desservant  de  Breuil-Chaussée,  par  Bres- 

suire.   • 

1894  _  Guissard,  pharmacien,  à  Tournon-St-Martin  (Indre). 

1895  —  Gourbeault,  instituteur,  à  Parthenay. 

1896  —  Gelot  (Clément),  au  Musée,  à  Niort. 

1897  —  Griffault   (Emile),    docteur-médecin,    à  la   Mothe-St- 

Héray  (D.-S.). 
1S97  —  Gadeceau  (Emile),  Champ  Quartier,  rue  du  Port-Gui- 
chard,  à  Nantes  (Loire-Inférieure). 

1898  —  Guérineau,  gendarme  en  retraite,  à  Parthenay. 

1899  —  M«ie  Genevier  (G.),  2,  rue  Franklin,  à  Nantes. 

1899  —  Gaudonnet  (Maxime),  impasse  des  Jacobins,  à  Poitiers. 

1900  —  Guitteau  (L.),  chef  des  travaux,  à  l'Ecole  de  médecine, 

35,  place  du  Calvaire,  à  Poitiers. 

1900  —  Mra=  Gaillard-Allonneau,  institutrice,  à  Neuvy-Bouin, 

par  Secondigny  (D.-S.). 

1901  —  Gallot   (Henri),    propriétaire,   6,    rue   St-Gaudens,   à 

Niort. 
1901  _  Gadreau    (Alphonse),    docteur-médecin,    à    Vautebis 

(D.-S.). 
1901  -  Gabriault  (Louis),  à  Champdeniers  (D.-S.). 

2 


-  18  — 

MM. 
1901  —  Gautier  (Florentin),  instituteur,  à  Goulon  (D.-S.). 
1901  —  Mlle  Guyard,  institutrice,  à  Loudun  (Vienne). 
1901  —  Gilbert  (L.),  instituteur,  à  Rouillé  (Vienne). 
1901  —  Gachet,  pharmacien,  à  Thouars. 

1901  —  Guittet  (Raphaël),  médecin-vétérinaire,  à  Chauvigny 

(Vienne). 

1902  —  Guyard,  instituteur,  les  Trois-Moutiers  (Vienne). 
1902  —  Gilbert,  agent  voyer,  à  Thénezay  (D.-S). 

1902  —  Gauvin ,  missionnaire  apostolique,  à  Lencloître 
(Vienne). 

1902  —  Girouin    (.l.-M.),    instituteur,    à    la    Châtaigneraie 

(Vendée). 

1903  —  Gaucher  (Antonin),  professeur  au  Lycée,  à  St-Etiennc 

(Loire). 

1903  —  Gillet,  conservateur  des  Forêts,  à  Niort. 

1903  —  Gaborieau,  pharmacien,  place  J.  Bujault,  à  Bressuire. 

1903  —  Gérold,  librairie  Gh.  Gaulon,  39,  rue  Madame,  Paris-6e. 

1903  —  Gobillot,  docteur-médecin,  à  la  Trimouille  (Vienne). 

1903  —  MUe  Guéry,  professeur  à  l'Ecole  primaire  supérieure 
de  Fontenay-le-Gomte. 

1903  —  Gigon,  instituteur,  à  Brioux  (D.-S.) 

1903  —  Guillon,  directeur  de  la  Station  viticole,  à  Cognac. 

1903  —  Gouirand,  sous-directeur  de  la  Station  viticole,  à 
Cognac. 

1903  —  Garandeau-Daunizeau  (Julien),  industriel,  plâtres,  à 
Champblanc,  par  Cherves-de-Cognac  (Charente). 

1903  —  Garandeau  (Paul),  étudiant,  à  Champblanc,  par  Cher- 
ves-de-Cognac. 

1903  —  Garandeau  (René),  étudiant,  à  Champblanc,  par 
Cherves-de-Cognac. 

1903  —  Gruel  (Louis),  instituteur,  à  Orlu,  par  Cherves-de- 
Cognac. 

1903  —  Guillé  (Octave),  comptable,  rue  Gilbert,  à  Châtelle- 
rault. 


—  19  - 

MM. 

1904  —  Grosjeau  (Octave),  instituteur,  à  St-Hilaire,  par  Rou- 
land  (Doubs). 

1904  —  Giroux-Delaubier,  engrais  chimiques,  à  Chef- Bou- 
tonne (D.-S.)- 

1904  -  Mlle    Germain,    institutrice,    à    St-Martin-de-Gognac 

(Charente). 

1905  —  MUe  Germond,  institutrice,  à  Azay-s-Thouet  (D.-S.). 
1905  _  Guillemare  (A.),  inspecteur  d'Académie  honoraire,  à 

St-Cernin-de-Larche  (Gorrèze). 

1905  _  Gombaud  (Emile),  fils,  propriétaire,  à  Sauzé-Vaussais 
(D.-S.). 

1905  _  Granier,  instituteur,  à  Pindray,  par  Montmorillon 
(Vienne). 

1905  —  Guittot,  instituteur,  à  Cliauché  (Vendée). 

1905  _  Guillon,  étudiant,  43,  rue  de  la  Cathédrale,  à  Poitiers. 

1905  —  Gaullier,  pharmacien,  à  Montmorillon. 

1905  —  Girault  (J.),  propriétaire,  à  Pindray,  par  Montmo- 
rillon. 

1905  —  Guillemain,  instituteur,  à  Boutiers-St-Trojean,  par 
Cognac  (Charente). 

1905  —  Guyot,  ingénieur-électricien,  à  Chauvigny  (Vienne). 

1905  —  Mme  Guérin  (Delphin),  à  Chauvigny  (Vienne). 

1905  —  Gayet,  pharmacien,  à  Marennes  (Charente-Inférieure). 

1905  —  MUe  Guillon  (Renée),  institutrice,  à  Parthenay. 

1905  —  Guyet  (P. ),. docteur-médecin,   à  Lavausseau  (Vienne). 

1905  —  Grignon  (Ch.),  pharmacien,  à  Chef-Boutonne  (D.-S.). 

1888  —  Hublin,  pharmacien,  rue  Basse,  à  Niort.  —  F. 
1894  —  Huyard,  propriétaire,  à  Airvault  (D.-S.), 

1899  —  Hérault   (Clém.),   desservant  de   la    Ferrière-Airoux 

(Vienne). 

1897  —  Mme  Imbert,  propriétaire,  à  Thouars  (D.-S.). 

1900  —  Ingrand  (Aug.),    instituteur,  à  la  Guittière-de-Pam- 

proux  (D.-S.). 


—  20  - 

MM. 
1905  —  Imbault,  instituteur,  à  Vierzon  (Cher). 

1889  —  Jacquet,  professeur  honoraire,  à  Parthenay  (D.-S.). 
1894  —  Jacquemin,  docteur-médecin,  â  St-Maixent  (D.-S.). 
1894  —  Jouslain,  avocat,  93,  rue  de  Maubeuge,  à  Paris. 
1898  —  Jablonski,  docteur-médecin,    17,   rue  des  Arènes,   à 
Poitiers. 

1900  —  Jannot,  desservant  de  Messe,  par  Rom  (D.-S.). 

1901  —  Jarriau  du  Tablet,  propriétaire,  au  Luc,  par  Champde- 

niers  (D.-S.). 

1901  —  Jaille  (Emery  de  la),  102,  rue  Richelieu,  à  Paris. 

1902  —  Jumilhac  (Armand  de),  château  du  Bourg  d'Iré,  par 

Segré  (Maine-et-Loire),  et  31,  avenue  Henri-Martin, 
à  Paris. 

1903  —  Jannet,  médecin-vétérinaire,  à  Cognac  (Charente). 
1903  —  Judes  (Alph.),  fils,  négociant,  rue  du  Cheval  Blanc,  à 

Châtellerrult  (Vienne). 

190o  —  Joulia,  pharmacien,  à  St-Savin  (Vienne).- 

1905  —  Jourde,  rue  Garesché,  à  Marennes  (Charente-Infé- 
rieure). 

1905  —  Juigner,  inspecteur  à  la  Colonie  de  Mettray  (Indre-et- 
Loire). 

1905  —  Jousset,  pharmacien,  rue  Dauphine,  à  Rochefort-sur- 
Mer  (Charente-Inférieure). 

1905  —  Kersers  (de),  château  de  la  Ghaumelle,  par  les  Aix- 
d'Angillon  (Cher). 

1888  —  Laugeron,  vétérinaire  départemental,  à  Niort.  —  F. 
1888  —  Lévrier  (X.),  avocat,  3,  rue  Barbate,  à  Poitiers.  —  F. 

1888  —  Lemercier  (Aristide),   imprimeur,   5,    rue    Yvers,    à 

Niort.  —  F. 

1889  —  Lamberthon  (Adraste),  propriétaire,  à  Romans,  parla 

la  Crèche  (D.-S.) 
1891  —  Mlle  Lusier,  directrice  honoraire  d'Ecole  normale,  à 
Niort. 


—  21  — 

MM. 
1891  —  Loynes  (P.  de),  professeur  de  Droit  civil  à  l'Université, 
6,   rue  Vital-Caries,  à  Bordeaux  (Gironde),  et  Les 
Essards,  par  la  Mothe-St-Héray  (D.-S.). 

1893  —  Lemoine,  desservant  des  Forges,  par  Vasles  (D.-S.). 

1894  _  Lucas  (l'abbé),  professeur  au  Petit  Séminaire,  à  Mont- 

morillon  (Vienne). 

1895  —  Lamarre  (0),  notaire,  rue  Thiers,  à  Niort. 

1895  —  Léaud  (Tb.),  avocat,  président  de  la  Commission  des 
Musées,  à  Niort. 

1895  —  Mm<=  Le  Breton-Liège  d'Iray,  '6,  rue  de  la  Prévôté,  à 

à   Bordeaux,  et  au  cliâteau  de  Beaumont,  par  la 
Tricberie  (Vienne). 

1896  —  Leclerc,    médecin -vétérinaire,    à    Pas-de-Jeu,    par 

Oiron  (D.-S.). 

1897  _  Laidet   (Jean),    conseiller  d'arrondissement,    rue   de 

l'Est,  à  Poitiers. 

1897  —  Léger,  docteur  ès-sciences,  directeur  du  Laboratoire 

de  bactériologie,  à  Poitiers. 

1898  —  Lagaye,  pharmacien,  à  Vouvant  (Vendée). 

1898  —  Litardière  (Ch.  Verriet  de),  docteur-médecin,  à  Ma- 

zières-en-Gâtine  (D.-S.). 

1899  —  Llaguet,  pharmacien  supérieur,  164,  rue  Ste-Cathe- 

rine,  à  Bordeaux. 
1901  —  Léonardon,  pharmacien,  Le  Blanc  (Indre,) 
1901  —  Lagrillére  (Augustin),  pharmacien,  à  Ardentes  (Indre). 
1901  —  Léger    (Francis),    ingénieur    agronome,    professeur 

d'agriculture,  à  Bressuire  (D.-S.). 
1901  —  Larclause  (Savin  de),  directeur  de  la  Ferme-Ecole  de 

Montlouis,  par  St-Julien-1'Ars  (Vienne). 

1901  —  Litardière  (René  de),  étudiant,  à  Mazières-en-Gâtine 

(D.-S.). 

1902  —  Lacroix,  chirurgien-dentiste,  place  du  Donjon,  à  Niort. 

1902  —  Laverré    (Jean),    professeur    au    Petit-Séminaire,    à 

Montmorillon  (Vienne). 

1903  —  Mn«  Lamarre  (Marie),  rue  Thiers,  à  Niort. 


—  22  - 

MM. 

1903  —  M'le  Lamarre  (Jeanne),  rue  Thiers,  à  Niort. 

1903  —  Mme  Leroux  (Thérèse),  institutrice,  15,  place  Stras- 
bourg, à  Niort. 

1903  —  Mlle  Lacuve  (Jeanne),  institutrice,   à  Fenioux  (D.-S.). 

1903  —  Langlois,  instituteur,  à  Pougnes-Hérisson,  par  Secon- 
digny  (D.-S.). 

1903  —  Leroux  (A.),  42,  rue  du  Montparnasse,  Paris-14e. 

1904  —  Laborie,  à  Auterive  (Gers). 

1905  —  Mlle  Léger  (Hélène),  institutrice,  à  Mareuil  (Vendée). 
1905  —  Lebeau,   directeur    de    l'Ecole    publique    de    la    rue 

d'Oleron,  à  Poitiers. 
1905  —  Louis,  instituteur,  à  la  Limousinière,   par  la  Chaize- 

le- Vicomte  (Vendée). 
1905  —  Lanbeuf,  9,  rue  Félix  Faure,  à  Mureaux  (Seine-et-Oise). 
1905  —  Larvaron,  professeur  d'agriculture,  à  Poitiers. 
1905  —  Langlois,  instituteur,  à  Ghauvigny  (Vienne). 
1905  —  Louis  (Raymond),  clerc  de  notaire,  rue  de  la  Tuée,  à 

Fontenay-le-Gomte  (Vendée). 

1888  —  Mazalrey,  professeur  au  Lycée,  à  Niort.  —  F. 

1889  —  Marsault,  instituteur,  à  Salles,  par  Pamproux  (D.-S.). 
1889  —  Martin  (F.),  professeur  en  retraite,   128,  avenue  de 

Limoges,  à  Niort. 

1889  —  Michelet  (Louis),  instituteur,  à  Soudan,  par  Pam- 
proux (D.-S.). 

1891  —  Ménard,  desservant  de  St-Hilaire,  à  Niort. 

1891  —  Micheau  (Léon),  notaire,  à  Pamproux  (D.-S.). 

1891  —  Marais  (H.),  desservant  de  Leugny-s-Creuse,  par  la 

Haye-Descartes  (Indre-et-Loire). 

1892  —  Morin,  doyen  de  la  Mothe-St-Héray  (D.-S.). 

1892  —  Mallat,  pharmacien,  place  St-Jean,  à  Niort. 

1893  —  Mouchard    (N.),    desservant    de    Vicq-sur-Gartempe 

(Vienne). 
1893  —  Michaud  (A),  desservant  de  Soudan,  par  Pamproux. 
1893  —  Minault  (H  ),  instituteur,  à  Rouillé  (Vienne). 


-  23  — 

MM. 

1894  —  Ménard  (Cl.),  conseiller  général,  à  Thouars  (D.-S.). 

1894  —  Mesnet,  pharmacien,  à  Thouars  (D.-S.). 

1895  —  Musseau   (E.),    place    du    Petit-Thouars,    à    Sauraur 

(Maine-et-Loire). 

1895  —  Moreau  (A.),  docteur-médecin,  à  Lusignan  (Vienne). 

1896  _  MUe   Mercier  (Eug.),   directrice   de  l'Ecole  primaire 

supérieure,  à  St-Maixent  (D.*-S.). 

1896  —  Ménard  (Max),  herboriste,  rueSt-Jean,  à  Niort. 

1897  —  Mercier  (Philippe),  instituteur,  à  Savigny-l'Evescault, 

par  St-Julien-1'Ars  (Vienne). 

1897  —  Mme  Marolleau-Hénard,  institutrice,  à  Noirterre,  par 

Bressuire  (D.-S.). 

1898  —  Mme  Métayer  (Marie),  au  château  de  Curzay  (Vienne). 
1898  —  Martin  (René),  instituteur,  à  Saivre,  par  St-Maixent 

(D.-S.). 
1898  —  Marchadier,  instituteur,  à  Ghouppes,  par  Mirebeau 

(Vienne). 
1900  —  Moinet  (Albert),    ingénieur   agricole,   rue  Thiers,    à 

Niort. 
1900  —  Moquillon,  pharmacien,  à  Lusignan  (Vienne). 
1900  —  MH=   Maronneau    (Georgette),    à    Angles  -  s- l'Anglin 

(Vienne). 

1900  —  Mousset  Œmile),  ingénieur  agricole,  à  la  Marottière, 

par  Mazières-en-Gâtine  (D.-S.). 

1901  —  Morineau  (Eugène),  pharmacien,  à  Saujon  (Charente- 

Inférieure). 
1901  —  M"«  Moreau  (Louise),  près  le  Vieux-Pont,  à  St-Savin 

(Vienne). 
1901  —  Métois,   desservant    d'Aubigné,    par    Chef- Boutonne 

(D.-S.). 
1901  —  Mlle  Marteau    (Héloïse),    institutrice,  à  Coulonges-s- 

l'Autize(D.-S.). 

1901  —  Martin  (Paul),  serrurier,  à  Parthenay. 

1902  —  MUe  Madonne,  professeur  à  l'Ecole  normale,  à  Niort. 


•  —  24  — 

MM. 

1902  —  Métais,  docteur-médecin,  à  Surgères  (Charente-Infé- 
rieure). 

1902  —  Morisson,  pharmacien,  à  Mauzé-Thouarsais ,  par 
Thouars  (D.-S.). 

1902  —  Malaplanche,  négociant,  rue  de  la  Roche,  à  Lueon 
(Vendée). 

1902  —  Maigret  (Auguste),  au  Grand  Séminaire  de  Poitiers. 

1903  —  Martin  (P.),  étudiant,  à  la  Tricherie  (Vienne). 
1903  —  Maudet,  négociant,  à  Saint-Maixent  (D.-S.). 

1003  —  Méreau  (Marcel),  élève  de  l'Institut  agronomique,  à 

Montreuil-Bonnin  (Vienne). 
1903  —  Marmuse,  propriétaire,  2,  rue  Çlou-Bouchet,   à  Niort. 
1903  —  Mathieu,  pharmacien,  à  Jarnac  (Charente). 
1903  —  Maire  (René),  préparateur  à  la  Faculté  des  Sciences, 

11,  rue  Baron-Louis,  à  Nancy  (Meurthe-et-Moselle). 

1903  —  Marteau  (Ch.),  fils,  avocat,  11,  boulevard  Félix-Faure, 

à  Châtellerault  (Vienne). 

1904  —  Martin  (Ernest),  instituteur,   à   la  Chaize-le-Vicomte 

(Vendée). 
1904  —  Marcou,  instituteur,  à  Neuville  (Vienne). 
1904  —  Morin-Brunet,    instituteur,    à    Caunay,    par    Sauzé- 

Vaussais  (D.-S.). 

1904  —  Morillon   (Médéric),   clerc   d'avoué,    à  Cognac  (Cha- 

rente). 
19J5  —  Marot  (Emile),  maire  de  Niort. 

1905  —  Méchin  (François),  pharmacie  Queuille,  à  Niort. 
1905  —  Montai,  directeur  de  l'Ecole  primaire  supérieure  de 

Mortagne-s-Sèvre  (Vendée). 
1905   -  Morandeau  (G.),  pharmacien,  à  Tiffauges  (Vendée). 
1905  —  Métayer,  instituteur,  à  Cugand  (Vendée). 
1905  —  Maynard  (Joseph),  étudiant,  18,  rue  Ste-Opportune,   à 

à  Poitiers. 
1905  —  Moreau,  2  bis,  rue  des  Grandes-Ecoles,  à  Poitiers. 
1905  —  Maupin  (Léon),  propriétaire,  à  Pindray,  par  Montmo- 

rillon  (Vienne). 


—  25  — 

MM. 
1905  _  Madrelle,  instituteur,  à  Lussault  (Indre-et-Loire). 
1905  —  Marchand  (Robert),  à  Ghauvigny  (Vienne). 
1905  _  Morat,  pharmacien,  à  St-Fulgent  (Vendée). 
1905  _  Michon,  pharmacien,  à  la  Roche-s-Yon. 

1889  —  Nafraicheur,  instituteur,  à  Thénezay  (D.-S.). 
1896  —  Mme  Neubauer  (Berthe),  née  Simon,  8,  rue  du  Château, 
à  Asnières  (Seine). 

1899  _  Naud,  desservant  de  Marigny,  par  Beauvoir-s-Niort 

(D.-S.). 

1900  —  Nérisson,  directeur  de  l'Ecole  primaire  supérieure,   à 

Bressuire  (D.-S.). 

1901  —  Navrancourt,  pharmacien,  à  Mirebeau  (Vienne). 
1905  —  Nuchaise  (de),  rue  Sylvain-Drault,  à  Poitiers. 

1905  _  Noreau  (Moïse),  chez  M.  Bourlin,  droguiste,  à  Cognac 
(Charente). 

1894  —  Mme  Ohlig,  à  St-Savin-s-Gartempe  (Vienne). 

1895  —  Ouvrard,  desservant  d'Aiffres  (D.-S.). 

1888  —  Péquin,  pharmacien,  rue  Victor-Hugo,  à  Niort.  —  F. 

1888  —  Pillet,  docteur-médecin,  à  Niort.  —  F. 

1888  —  Parant,  pharmacien,  à  St-Maixent  (D.-S.).  —  F. 

1888  —  Pommier  (Hippolyte).  pépiniériste,  route  de  Paris,  à 

Niort.  —  F. 
1838  —  Pigeau-Clerc,  instituteur,  à  la  Couarde,  parla  Mothe- 
St-Héray  (D.-S).  —  F. 

1889  —  Portron  (Antonin),  instituteur,  aux  Teillas,  par  Lezay 

(D.-S.). 
1889  —  Pasquier,  desservant  de  Ceaux,  par  Loudun  (Vienne). 

1889  —  Provost.    instituteur,    à    Cours,    par    Champdeniers 

(D.-S.). 

1890  _  Prouhet ,    docteur-médecin  ,    à    la    Mothe-St-Héray 

(D.-S.). 

1891  —  Poirault,  ancien  pharmacien,  professeur  à  l'Ecole  de 

médecine,  rue  Garnot,  à  Poitiers. 


—  26  — 

MM. 
1891  —  Mme  Perrineau  (Léa),  à  Pamproux  (D.-S.). 
1894  —  MUe   Poirier,   directrice   du    Cours    complémentaire, 

membre   du   Conseil   départemental,   à   la    Crèche 

(D.-S.)- 

1894  —  Poullier  (Anatole),  propriétaire,  à  Airvault  (D.-S.). 

1895  —  Pérochon  (Paulin),  propriétaire,  à  Rouillé  (Vienne). 

1896  —  Paingault  (E  ),  7,  rue  des  Trois-Frères,  Paris-18<=. 

1897  —  Pinoteau,  desservant  de  Chizé  (D.-S.). 

1900  —  Mme  Pacaud,  à  la  Camusetterie,  par  Tournon-St-Martin 

(Indre). 
1900  —  Pelloquin  (Constant),   médecin-vétérinaire,  à  Mauzé 

(D.-S.)- 

1900  —  Pouit,  professeur  à  l'Ecole  primaire   supérieure  de 

Bressuire  (D.-S.). 

1901  _  Papot  (Jacques),    contrôleur    de    comptabilité    à    la 

Direction,  101,  rue  de  la  Tranchée,  à  Poitiers. 

1901  —  Poupot,  instituteur,  à  Scillé,  par  l'Absie  (D  -S.). 

1901  —  Pichon,  instituteur,  à  la  Chapelle-Moulière,  par  Bon- 
neuil-Matours  (Vienne). 

1901  —  Pillet,  principal  du  Collège,  à  St-Maixent  (D.-S.). 

1901  —  Préaubert,  professeur  au  Lycée,  23,  rue  Proust,  à 
Angers  (Maine-et-Loire). 

1903  —  Pichot,  pharmacien,  à  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 

1903  —  Mme  Péret-Audap,  directrice  de  l'Ecole  primaire  supé- 
rieure, à  Poitiers. 

1903  —  Pouvreau  (Arthur),  instituteur,  à  St-Michel-en-l'Herm 
(Vendée). 

1903  —  Provost  (André),  horticulteur,  à  Brioux  (D.-S.). 

1903  —  Parque,  étudiant  en  pharmacie,  pharmacie  Donnât, 

90,  faubourg  St-Honoré,  Paris-8e. 

1904  —  Puy,  pharmacien,  place  d'Armes,  à  Poitiers. 

1904  —  Pérochon  (Adolphe),  secrétaire  de  la  Mairie,  à  Lusi- 

gnan  (Vienne). 
1904  —  Pairault,  instituteur,  à  Secondigné,  par  Chizé  (D.-S.). 
1904  —  MUc  Pouilloux,  institutrice,  à  St-Maixent  (D.-S.). 


-  27  — 

MM. 
4904  _  Pelourde  (Fernand),  licencié  ès-sciences,  à  Villiers-le- 
Roux,  par  Villefagnân  (Charente),  et  hôtel  Linné, 
27,  rue  Linné,  à  Paris. 

1904  _  Perrier  de  la    Bâthie,    professeur    d'agriculture,    à 

Saintes  (Charente-Inférieure). 

1905  _  Petit,   professeur   à   l'Ecole  primaire   supérieure  de 

Mortagne-s-Sèvre  (Vendée). 

1905  —  Pierre  (Roger),  201,  Grande  Rue,  à  Poitiers. 

1905  —  Perrain  (René),  propriétaire,  à  Chef-Boutonne  (D.-S.). 

1905  —  Perrichon,  étudiant,  rue  Edouard-Grimaux,  à  Poitiers. 

1905  —  Pillier,  officier  de  l'Instruction  publique,  5,  rue 
Vieille-Cure,  à  Luçon  (Vendée). 

1903  —  Mllc  Porcheron  (Léontine),  couturière,  à  Chauvigny 
(Vienne). 

1903  _  Plantiveau  (Raoul),  étudiant,  au  Pont-d'Homme,  com- 
mune de  Vouillé,  par  Niort. 

1888  —  Queuille,  pharmacien,  rue  de  la  Gare,  à  Niort.  —  F. 
1905  _  Quinton,  étudiant,  12,  rue  St-Germain,  à  Poitiers. 

1888  -  Roulland,  docteur-médecin,  rue  Yvers,  à  Niort.   —  F. 
1888  —  Rayé-Joubert,   pépiniériste,    avenue   de    Limoges,    à 
Niort.  -  -F. 

1888  —  Rimbault,  conseiller  municipal,  avenue  de  la  Qn in- 

time, à  Niort.  —  F. 

1889  —  Renault  (Ferdinand),  instituteur,  à  Pamproux. 

1891  _  Riilaud  (Paul),  pharmacien,  53,  quai  St-Symphorien, 

à  Tours  (Indre-et-Loire). 
1894  —  M"<--  Roux  (Hélène),  à  Pamproux  (D.-S.).         , 
J894  _  Roux  (M.  et  M™e  j.)(  instituteurs,  à  laCharrière(D.-S.). 

1894  —  Rivière  (Maurice),   receveur   de  l'Enregistrement,  à 

Vouillé  (Vienne). 

1895  —  Rozeray,   professeur  départemental  d'agriculture,    à 

Niort. 
I895  _  Richard  (Eugène),  notaire  honoraire,  à  Montmorillon 
(Vienne). 


—  28  — 

MM. 

1895  —  MmeRousseau-Hilairet,  à  Jonzac (Charente-Inférieure). 

1896  —  Raymond  (D.),  agent  d'affaires,  à  Thouars  (D.-S.). 

1896  —  Rousseau  (Philéas),  instituteur,  le  Simon-la-Vineuse, 

par  Ste-Hermine  (Vendée). 

1897  —  Rougier  (Ferdinand),  député  des  Deux-Sèvres,  à  Salles, 

par  Pamproux. 
1897  —  Rabillé,  économe  de  l'Institution  Richelieu,  à  Luçon 

(Vendée). 
1897  —  Rambaud,  pharmacien,  à  Poitiers. 
1897  —  Reveillaud,  desservant  de  St-Fort-s-le-Né,  par  Salles- 

d'Angle  (Charente). 
1899  —  Richard  (Henri),  agriculteur,  à  Menigoute  (D.-S.). 
1899  —  Renaudet  (G.),  pharmacien,  21,  rue  de  la  Motte,  le 

Mans  (Sarthe). 
1901  —  Robert  (Lucien),  pharmacien),  à  Parthenay  (D.-S.). 

1901  —  Mme  Renouard,  9,  rue  St-Denis,  à  Poitiers. 

1902  —  Roullet,  instituteur,  à  Cherveux  (D.-S.). 

1902  —  Rousseau  (Joseph),  propriétaire,  à  la  Porte-de-1'Ile, 
par  Maillezais  (Vendée). 

1902  —  Rousseau  (Camille),  pharmacien,  à  Fontenay-le-Comte 

(Vendée). 

1903  —  Ripert,  capitaine  en  retraite,  39,  faubourg  St-Hélier, 

à  Rennes  (Ille-et- Vilaine). 

1903  —  Rousseau,  épicier,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

1904  —  Roux  (Léon),  professeur  à  la  Faculté  des  sciences,  à 

Poitiers. 
1904  —  Rocher,  professeur  au  Collège,  à   St-Maixent  (D.-S.). 
1904  —  Roy,  propriétaire,  artiste  peintre,  à  Airvault  (D.-S.). 

1904  —  MUe  Robin  (Elisabeth),  à  St-Savin  (Vienne). 

1905  —  Redien,   herboriste  de   1"  classe,  à  Auge,  par  Saint- 

Maixent  (D -S.). 
1905  —  Ratier  (I.),  professeur  de  gymnastique  au  Lycée,  28, 

rue  Magenta,  à  Poitiers. 
1905  —  Rittberger,  violoniste,  3,  rue  Riffault,  à  Poitiers. 


—  29  — 

MM. 

1905  —  Richard  (Emilien),  receveur  de  l'Enregistrement,  à 
Menigoute  (D.-S.). 

1905  _  Rouillon,  instituteur,  à  la  Taillée-de-Vouillé-les-Ma- 
rais,  par  le  Gué-de-Velluire  (Vendée). 

1903  —  Roux,  51,  rue  de  la  Cathédrale,  à  Poitiers. 

1905  —  Rigaud  (P.),  étudiant,  18,  rue  de  la  Monnaie,  à  Poi- 
tiers. 

1905  —  Mme  Rittherger,  3,  rue  Riffault,  à  Poitiers. 

1905  —  Renault(Louis),  pharmacien,  à Montraorilion  (Vienne). 

1905  _  Remondière  (Félix),  propriétaire,  à  Prunier-de-Pin- 
dray,  par  Montmorillon  (Vienne). 

1905  —  Rondenet,  propriétaire,  ancien  notaire,  57,  rue  de  la 
Roche,  à  Luçon  (Vendée). 

1905  —  Racine  (Henri),  étudiant,  à  Lusignan  (Vienne). 

1905  —  Reau,  botaniste,  8,  rue  Chaudrier,  à  la  Rochelle  (Cha- 
rente-Inférieure). 

1888  —  Souche  (Baptiste),  naturaliste,  à  la  Jarrie-de-Pam- 

proux  (D.-S.).  —  F. 

1889  —  Sache,  pharmacien,  à  Melle  (D.-S.). 
1894  —  Sauvaget  (Henri),  instituteur,  à  Niort. 

1896  —  Serre,  professeur  à  l'Ecole  normale  d'instituteurs,  à 

Poitiers. 
1898  —  Simon  (Eug.),  receveur  des  Domaines,  à  Gacé  (Orne). 
1901  —  Simon  (Xavier),  pharmacien,  à  Chauvigny  (Vienne). 

1901  —  Saumonneau-Belot  (M.  et  Mme),  instituteurs,  à  Béru- 

ges,  par  Poitiers. 

1902  -  Sarazin  (Timothée),  professeur  spécial  d'agriculture, 

à  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 

1903  —  Schrock  (Henri),  négociant,  place  du  Marché,  à  Cha- 

tellerault  (Vienne). 

1903  —  Sainvet  (A.),  fils,  négociant,  67,  rue  de  la  Croix,  à  St- 

Maixent  (D.-S.). 

1904  —  Simon  (Eug.),  naturaliste,  16,  villa  Saïd,  Paris- 16*. 


-  30  - 

MM. 

1904  —  Société  d'agriculture  du  canton  de  Lusignan  (Vienne) 

M.  le  Président. 
1904  —  Sauzin,  professeur  à  l'Ecole  normale  d'instituteurs,  à 

la  Roche-s-Yon  (Vendée). 
1904  —  Société  Comice  agricole  de  l'arrondissement  de  Melle 

(D.-S.)  M.  le  Président. 
1904  —  Société  Cercle  pédagogique  (M.  Bonneau,  inspecteur, 

primaire,  président),  à  Saintes  (Charente-Inférieure). 

1904  —  MUe  Sausseau,  directrice  du  Cours   complémentaire,  à 

Thouars  (D.-S  ). 

1905  —  Soulard,  propriétaire-viticulteur,  à  St-André-de-Lidon 

(Charente-Inférieure). 
1905  —  M'le  Sacré  (Eugénie),  institutrice,  à  Mareuil  (Vendée). 
1905  —  Mllc  Surrault  (Andrée),  institutrice,  à  Sanxay  (Vienne). 
1905  —  Surreau  (M.  et  M°>e),  instituteurs,  à  St-Sa vin  (Vienne). 
1905  —  Sennegon,  instituteur,  à  St-Cyr-s-Loire,  prés  Tours 

(Indre-et-Loire). 
1905  —  Sillon,  instituteur,  à  Chef-Boutonne  (D.-S.). 


1888  —  Tardy,  juge  de  paix,  à  la  Mothe-St-Héray  (D.-S.).  —  F. 
1893  —  Texier,  propriétaire,  à  Fonfréroux  de  Souvigné  (D.-S  ). 
1893  —  Toulat,  instituteur,  à  Gièvres  (Loir-et-Cher). 
1895  —  Tourneau,  percepteur,  à  Moncontour  (Vienne). 

1895  —  Tavereau,  desservant  de  Payré,  par  Couhé  (Vienne). 

1896  —  Mme  Thomas  (E.),  née  Guillot,   institutrice,   à  St-Ger- 

main,  par  Fénery  (D.-S.). 

1897  —  Tricard,  vétérinaire  militaire,  10  bis,  rue  Trézel  pro- 

longée, à  Levallois-Perret  (Seine). 

1898  -  Mme   Trouvé   (A.),    château   des    Clairbaudières,   par 

Paizay-le-Sec  (Vienne). 

1898  —  M11e  Thibault,  directrice  de  l'Institution  Jeanne  d'Arc, 

à  Parthenay^ 

1899  —  Tiffaud,  docteur-médecin,  à  Echiré  (D.-S.). 

1901  —  MUe  Texier  (C).  institutrice,  à  Lusignan  (Vienne). 


—  31  — 

MM. 

1901  —  Texier    (Charles),    instituteur,    à    Champeaux ,    par 

Champdeniers  (D.-S.). 

1902  —  Touchard,  directeur  de  l'Ecole  pratique  d'agriculture 

de  Pétré,  par  Ste-Gemme-la  Plaine  (Vendée). 

1902  —  Trichet,  pharmacien,  à  Coulonges-s-1'Autize  (D.-S.). 

1903  —  MUe  Tascher  (Emma),  institutrice,  à  Verrue  (Vienne). 
1903  —  Tesson,  pharmacien,  à  la  Châtaigneraie  (Vendée). 

1903  —  MUo  Turcan,  directrice  de  l'Ecole  primaire  supérieure, 

à  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 

1904  —  Thenault,  instituteur,  à  Colombiers,  par  Chatellerault 

(Vienne). 

1904  —  Trillaud,  professeur  à  la  Ferme-Ecole  de  Montlouis, 

par  St-Julien-1'Ars  (Vienne). 

1905  —  Talabardon,  receveur  de  l'Enregistrement,  à  Argen- 

ton-Château  (D.  S.),  parti  à  (?) 

1905  —  Thuault,  instituteur,  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.). 

1905  —  Tellié  (Auguste),  instituteur,  à  St-Laurent-de-Jourdes 
(Vienne). 

1905  —  Thomas  (Albert),  instituteur  suppléant  départemen- 
tal, à  Poitiers. 

1905  —  Tesseron  (Y.),  ancien  instituteur,  à  Crazannes  (Cha- 
rente-Inférieure). 

1905  —  Tourneux,  étudiant,  rue  du  Marché  N.-D.,  à  Poitiers. 

1905  —  Tronche  (Adolphe),  lieutenant  au  33e  d'artillerie,  65, 
rue  Croix-Rouge,  à  Poitiers. 

1905  —  Mn'c  Thomas  (H.),  15,  rue  Vital-Caries,  à  Bordeaux 
(Gironde). 


1888  —  Véry,   capitaine   en   retraite,   rue  d'Echiré,  à  Niort. 

—  F. 
1891  —  Violleau,  doyen  de  St-Varent  (D.-S.). 
1895  —  Vandier,  médecin-vétérinaire,  à  St-Maixent  (D.-S.). 
1895  —  Vaugeois,  pharmacien,  à  St-Maixent  (D.-S.). 
1897  —  Vandier,  docteur-médecin,  à  la  Crèche  (D.-S.). 


-  32  - 

MM. 
1897  —  Veillon,    principal   du    Collège,    à    St-Jean-d'Angély 
(Charente-Inférieure). 

1899  —  Vachère  (l'abbé),  à  Mirebeau  (Vienne). 

1900  —  Valentin,   desservant  de  Vaux-s-Vienne,   par   Dangé 

(Vienne). 

1902  —  Viaud  (Gabriel^ ,  vétérinaire  en  premier  au  33e  d'artil- 

lerie, villa  Marguerite,  à  Poitiers. 

1903  —  Vincent  (Philibert),  élève  en  pharmacie,  rue  Bourg- 

Belais,  à  Parthenay  (D.-S.). 

1903  —  Veillon,  conducteur  des  Ponts  et  Chaussées,  à  Cognac 

(Charente). 

1904  —  Verdon,  étudiant  en  pharmacie,  rue  de  la   Gare,  à 

Niort. 
1905'   —  Vinçon,  étudiant,  16,  rue  Jean-Bouchet,  à  Poitiers. 
1905'  —  Verry,  épicier,  à  Chauvigny  (Vienne). 

1901  —  Ysambert,    docteur-médecin,    97,    rue    de  l'Aima,   à 

Tours  (Indre-et-Loire). 


—  33  — 

MEMBRES  TITULAIRES  CLASSÉS  PAR  DÉPARTEMENTS 


Aube.  —  Mlle  Baguet. 

Charente.  —  Mllcs  Berthelot.  —  Daunizeau.  —  Germain.  — 
MM.  Adrian.  —  Bardon,  Baudoin,  D1  Boraud,  Branger  (H.), 
Bruneaud.  —  Danjou,  Daunizeau  (P.),  Dcgnon.  —  Garandeau 
(Julien^,  Garandeau  (Paul),  Garandeau  (Bené),  Gouirand, 
Gruel,  Guillemain,  Guillon.  —  Jarinet.  —  Mathieu,  Morillon. 
—  Noreau.  —  Pelourde  (voir  :  Seine).  —  Beveillaud.  —  Veillon. 

Charente-Inférieure.  —  Mmes  Bousseau-Hilairet.  —  Tho- 
mas (voir:  Gironde).  —  MM.  Bernard,  Bonneau  (Emile).— 
Dreuilh.  —  Fouillade,  Frédoux  (voir:  Seine).  —  Gayet.  — 
Jourdain,  Jousset.  —  Morineau,  Dr  Mêlais.  -  Perrier  de  la 
Bathie.  —  Beau.  Société  Cercle  pédagogique  de  Cognac, 
Soulard.  —  Tesseron.  —  Veillon. 

Cher.  —  MM.  Imbault.  —  De  Kersers. 

Corrèze.  —  M.  Guillemare. 

Côte-D'Or.  —  M.  Bigeard. 

Doubs.  —  M.  Grosjean. 

Gers.  —  MM.  Duffort  (L.).  —  Laborie. 

Gironde.  —  Mmes  Le  Breton  (voir:  Vienne).  —  Thomas 
(voir:  Charente-Inférieure).  —  MM.  Llaguet,  de  Loynes  (voir 
Deux-Sèvres). 

Ille-et-Vilaine.  —  M.  Bipert. 

Indre.  —  Mme  Pacaud.  —  MM.  Guissard.  —  Lagrillère, 
Léonardon. 

Lndre-et-Loire.  —  M'"e  Behr.  —  MM.  Aristobile,  Aude- 
bert.  —  E.  Boutineau.  —  Calzant,  Chaput,  Dr  Cornet.  — 
E.  Doucet.  —  Juigner.  —  Mndrelle.  —  Billaud.  -  Sennegon. 
—  Dr  Ysambert. 

Loir-et-Cher.  —  M.  Toulat. 

Loire.  —  M.  Gaucher. 

3 


—  34  — 

Loire-Inférieure.  —  Mme  G.  Genevier.  —  M.  E.  Gadeceau. 

Maine-et-Loire.  —  MM.  Bouvet.  —  De  Jumilhac  (voir  : 
Seine).  —  Musseau.  —  Préaubert. 

Haute-Marne.  —  M.  Fournier. 

Meurthe-et-Moselle.  —  M.  R.  Maire. 

Nord.  —  Mlle  Duporge. 

Oise.  —  M.  Cornuault. 

Orne.  -  M.  E.  Simon. 

Puy-de-Dôme.  —  M   le  D'"  Chassagne. 

Sartiie.  -  MM.  Dean.  —  Renaudet. 

Seine.  —  Mme  Neubauer.  —  Mlle  Dupuy.  —  MM.  J.  Bou- 
langer, J-  Boutin.  —  D1'  Camus.  —  Donnât.  —  Gérold  —  De 
la  Jaille,  Jouslain,  de  Jumilhac  (voir  :  Maine-et-Loire).  — 
A.  Leroux.  —  Paingault.  Pargue,  Pelourde  (voir  :  Charente). 
—  E.  Simon.  —  Tricard. 

Seine-et-Oise.  —  M.  Lanbeuf. 

Deux- Sèvres.  —  M"e  Baudry,  Mn,e  Bonneau-Ravard, 
Mlle  Boucheteau,  Mme  Breillat-Ganeau.  —  M"es  Couhé,  Cous- 
tols.  —  Dardarin,  J.  Denizeau,  Déré,  Dubois,  Dufételle.  — 
Emilien.  —  Faucheux,  Mmes  Fuchs.  —  Gaillard-Allonneau, 
Mlles  Guillon,  Germond,  Mme  Gravât.  —  Mme  Imbert.  — 
M,les  J.  Lacuve,  J.  Lamarre,  M.  Lamarre,  Mme  Leroux, 
M"°  Lusier.  —  Mllc  Madonne,  Mmes  Marcourt-Duponchel, 
Marolleau-Hénard,  M11"*  M.  Marteau,  E.  Mercier.  M'"c  Per- 
rineau,  Mlles  Poirier,  Pouilloux.  —  M"0  H.  Roux.  — 
Mlle  Sausseau.  —  M"8  Thibault,  M""»  E.  Thomas.  —  MM.  Ail- 
lerie,  Aimé,  Airault,  Allain,  Allard,  Archain,  Argenton.  — 
Rabinot,  Raloge,  Barré.  Barrelle,  J.  Baudou,  Baufine,  Beau- 
champ,  Belin,  J.  Bellivier,  Belkowiche,  Berthelot,  Betraud* 
Bichon,  G.  Billet,  Blanche,  H.  Bodin,  Boone,  Bouchet,  Bou- 
chon, Bougouin,  Bouteiller,  M.  Boutet,  Boutron,  A.-.I  Bputron, 
Brangé,  Branger,  Brillaud,  Brugne.  —  Cacouault,  E  Cailleau, 
Caillaux,  Caillon,  H.  Gaillon,  Capitaine,  Carré,  L.  Cathelineau, 


-  35  — 

D1'  Chabot,  Chaboussànt,  Chaigne,  Ghaillous,  Chaperon,  Char- 
rtiyer,  Châtelain,  Cliouc,  Claveau,  Clinchamp,  E  Clopeau, 
Combreau,  Dr  Corbin,  E.  Coyault,  Cunéo  d'Ornano,  Guvilliers. 
—  Daigre,  Dallet,  P.  David,  Delaubier,  Ed.  Demellier,  L.  De- 
mellier,  E.  Demellier  jeune,  Dénoue,  Desage,  Duburcq,  Dubur- 
guet,  Dugué,  Dupain,  Dupohd.  —  Fabères,  Fallourd,  Favreau, 
Fayoux,  Fichet,  E.  Fichet,  D1'  Forget,  Fouard,  Foussard,  Fra- 
din,  Fréchet,  Frémont,  Fursac.  —  Gaborieau,  Gabriault, 
Cachet,  Gadreau,  Gallot,  Gamin,  F.  Garandeau,  D''  Gaud, 
Gautier,  Gautreau,  Gelin,  Gelot,  Gigon,  Gilbert,  Gillet,  Giroux- 
Delaubier,  Gombaud  fils,  Gourbeault,  D1'  Griffault,  Grignou, 
Guéri neau,  Guignard.  —  Hublin,  Huyard.  —  Ingrand.  — 
Dr  Jacquemin.  Jacquet,  Jannot,  Jarriau  du  Tablet.  —  Lacroix, 
0  Lamarre,  Lamberthon,  Langlois,  Laugeron,  Léaud,  Leclerc, 
F.  Léger,  A.  Lemercier,  Lemoine,  Ch.  de  Litardière,  R.  de 
Litardière.  —  Mallat,  Marmuse,  E.  Marot,  Marsault,  F,  Martin, 
P.  Martin,  R.  Martin,  Maudet,  Mazalrey,  Méchin,  E.  Ménarcl, 
CI.  Ménard,  Max  Ménard,  Mesnet,  Métais,  Michaud,  Micheau, 
Michelct,  A.  Moinet,  Morin-Brunet,  Morisson,  Mousset.  — 
Nafraicheur,  Naud,  Nérisson  —  Ouvrard.  —  Pairault,  Parant, 
Pelloquin,  Péquin,  Perrain,  Pigeau-Clerc,  D1'  Pillet,  Pillet, 
Pinoteau,  Pommier,  A.  Portron,  Pouit,  Poullier,  Poupot, 
D1'  Prouhet,  Provost  inst.,  A.  Provost.  —  Queuille.  —  Rayer- 
Joubert,  Raymond,  Piedien,  Renault,  Em.  Richard,  H.  Richard, 
Rimbault,  Robert,  Rocher,  Rougier,  D1'  Roulland,  Roullet, 
J.  Roux,  Roy,  Rozeray.  —  Sache,  Sainvet,  Sauvaget,  Sillon, 
Société  Comice  agricole  à  Melle,  B.  Souche.  —  Talabardon, 
Tardy,  Texier,  Ch.  Texier,  Thuault,  D1'  Tiffaud,  Trichet.  — 
Vandier  vét.,  D1'  Vandier,  Vaugeois,  Verdon,  Véry,  Vincent, 
Violleau. 

Vendée.  —  M"'°  la  directrice  de  l'Ecole  normale  d'institu- 
trices. —  Mllcs  Coupy.  —  Guéry.  —Léger.  —  Sacré.  —  Turcan. 
-  MM.  Antoine,  Auge,   Auger,  Avril.   —   Baty,  Blanchard, 


-  36  - 

Blaud,  E.  Bocquier,  Boisdé,  L.   Bonneau,.  Bouard,  Bourdeau, 
Bourgezeau,  P.  Bournier,  Dr  Boutin,  Briand.   —  Chalot,  Châ- 
telain,   Chaux,    Cherrueau,    Clerhout    de    Cumbremont.    — 
Delaunay,   Démange,  J.   Douteau,   Drapron,   G.    Durand.  — 
Ecole  normale  d'instituteurs  (M.  le  directeur),  D1'  Epron.  — 
Forestier.  —  Girouin,  Guittot.  —  Lagaye,  Louis,  B.  Louis.  — 
Malaplanche,  E.  Martin,  Métayer,  Michon,  Montai,  Morandeau, 
Morat.  —  Petit,  Pichot,  Pillier,  Pouvreau.  —  Babillé,  Bon- 
denet,  Bouillon,  Bousseau  (Phil.),Bousseau  (C),  Bousseau(J.), 
Bousseau  épicier.  —  Sarazin,  Sauzin.   —  Tesson,  Touchard. 
Vienne.   —  Mlles  J.   d'Abnour,   Andoyer.   —  Mnic   Barbot, 
M"es  V.  Barreau,  C.  Bénard,  Mme  Bernard-Dousset,   Mlle  Ber- 
nardin, Mme  Blanchard,    MlloS  J.    Bouveret,  L.  Bouveret.  — 
Mlle  Cartier,  M'ne  Colette.  —  Mlles  Deléchelte,  M. -T.   Devaux, 
Mmes  Durand.  —  Edoux.  —  Fagot,  Faure.   —  Mme  Guérin, 
M"e  Guyard.  —  Mlle  Maronneau,  M'"e  M.  Métayer,  MUc  L.  Mo- 
reau.  —  Mme  Ohlig.  —  Mme  Perret-Audap,  M"e  Porcheron.  — 
Mmcs    Benouard,    Bittberger,    Mllcs   Bobin.    —    Surrault.    — 
E.    Tascher,    C.    Texier,    M-e   Trouvé.    —  MM.    N.  Airault, 
G.  Amillet,  Armand,   Audidier,  Audinet,  Aurioux,  Auzuret. 
—  Barillet,  Dr  Barnsby,  Barreau,  Baudin,  Bégusseau,   Ber- 
nier  ph.,  Bernier  étud.,  Bertrand,  Bobin,  Bogard,  Boiteau, 
E.  Bonneau,  N.  Bonnin,  Bordeaux,  Bouchet  pli.,  Bouchet  prof., 
Bouchet   inst.,    Bouhet,   Boutin,  Braudt,  Brébinaud,  Briant, 
Bruant,  Brunelot.  —  Casteuble,  Chambert,  Chevallaria,  Chouard, 
E.  Clerc,  Clerté,  Colette,  Collet,  Cravenaud,  Cubault.  —  Dan- 
geard,  Davoux,  Day,  P.  Desgardes,  Devaux,  Devaux-Chauvet, 
B.    Devaux,    Al.   Didier,    Aug.    Didier,    Drouet,   A.   Dupont, 
Duret.  —  Esnault,    Estevanne.  —  Faillon,    Faulcon,   Faure, 
Favreau,  Forestier  vét.,  Forestier  (E.),  P.  Fouquault,  A.  Fou- 
quet,  Dr  Fournier,  Dr  Fradin,  Dr  Frison,  Froger.  —  M.   Gan- 
donnet,  Gaullier,  Gauvin,  Gentillau,  Gilbert,  Girault,  Dr  Go- 
billot,  Granier,  Grelet,  0.  Guillé,   Guillon  étudiant,  Guillot, 


—  37  — 

Guitteau,  Guittet,  Dr  Guyet,  Guyon.  —  Hérault.  —  Dr  Ja- 
blonski,  Joulia,  Judes.  —  Laidet,  Langlois,  de  Larclause, 
Larvarron,  Laverré,  Lebeau,  Léger,  X.  Lévrier,  Lucas.  — 
Maireau,  A.  Maigret,  H.  Marais,  Marchadier,  Marchand,  Mar- 
cou,  Marteau,  P.  Martin,  Maupin,  Maynard,  Ph.  Mercier, 
H.  Minault.  Moquillon,  D1'  Moreau,  Moreau,  Mouchard.  — 
Navrancourt,  de  Nuchaise.  —  Papot,  Pasquier,  P.  Pérochon, 
A.  Pérochon,  Perrichon,  Pichon,  Pierre,  Poirault,  Puy.  — 
Racine  étudiant,  Rarnbaud,  Ratier,  Rémondière,  Renault, 
E.  Richard,  Rigaud,  Rittberger,  M.  Rivière,  Léon  Roux, 
Roux  étudiant.  —  Saumonneau,  Schrock,  Serre,  X.  Simon, 
Société  d'agriculture  de  Lusignan,  Surreau.  —  Tavereau, 
Tellié,  Thenault,  Thomas,  Tourneau,  Tourneux,  Trillaud, 
Tronche.  —  Vachère,  Valentin,  Verry,  Viaud,  Vinçon. 


-  38  — 

MEMBRES    CORRESPONDANTS 

MM.Guillon,  directeur  honoraire  des  Contributions  indirectes 
en  retraite,  43,  rue  d'Iéna,  à  Angoulème. 

Pourchot,  instituteur,  à  Mandeure  (Doubs). 

Hy  (l'abbé),  docteur  ès-sciences,  à  Angers. 

Malinvaud  (Ernest),  ancien  secrétaire  général  de  la  Société 
Botanique  de  France,  8,  rue  Linné,  Paris. 

Gillot  (X),  docteur-médecin,  5,  rue  du  Faubourg-Saint  - 
Andoche,  à  Autun  (Saône-  et-Loire). 

Christ  (Dr),  à  Bâle  puisse). 

Correvon  (H.),  à  Genève  (Suisse). 

Le  R.  P.  C.  de  La  Croix,  à  Poitiers. 

Gentil  (Amb.l,  Le  Mans  (Sarthe). 

Gagnepain  (F.),  préparateur  à  l'Ecole  des  Hautes  Etudes 
du  Muséum,  à  Paris. 

Flahault,  professeur  à  l'Université,  à  Montpellier. 

C.  de  Rey-Pailhade,  44,  place  St-Aphrodise,  à  Béziers 
(Hérault). 

Camus  (E.-G.),  199,  rue  Lecourbe,  Paris. 

Boudier  (Emile),  22,  rue  Grétry,  à  Montmorency  (Seine- 
et-Oise). 

Corbière,  professeur  au  Lycée,  70,  rue  Asselin,  à  Cher- 
bourg (Manche). 

Becker,  à  Hedersleben,  par  Magdeburg  (Allemagne). 

Tourlet,  pharmacien,  à  Chinon  (Indre-et-Loire). 


—  39  — 

SOCIÉTÉS    SAVANTES    &    REVUES 

avec  lesquelles  la  Sociélé  botanique  des  Deux-Sèvres 

ÉCHANGE    SES   PUBLICATIONS 


Ain 
Société  des  Naturalistes  de  l'Ain,  à  Bourg. 

Allier 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la 
France,  directeur  M.  E.  Olivier,  10,  cours  de  la  Préfecture,  à 
Moulins. 

Alpes-Maritimes 

Société  centrale  a" Agriculture,  d' Horticulture  et  d'Accli- 
matation de  Nice  et  des  Alpes- Maritimes,  11,  place  Garibaldi, 
à  Nice. 

Ardennes 
Société  <V Histoire  naturelle  des  Ardennes,  à  Charleville. 

Aude 
Société  d'études  scientifiques  de  VAude,  à  Carcassonne. 

Belfort  (Territoire  de) 
Société  belfortaine  d'Emulation,  à  Belfort. 

Calvados 
Société  linnéenne  de  Normandie,  à  Gaen. 

Charente-Inférieure 

Société  des  Sciences  naturelles  de  la  Charente-Inférieure, 
à  La  Rochelle. 


—  40  - 

Cher 
Société  historique,  littéraire  et  scientifique   du   Cher,   à 

Bourges. 

Gote-d'Or 

Société  académique  des  Sciences,  Arts  et  Belles- Lettres,  à 

Dijon. 

Creuse 

Société  des   Sciences  naturelles  et   archéologiques    de   la 
Creuse,  à  Guéret. 

Doubs 

Société  d'Emulation  de  Montbéliard. 
Société  d'Emulation  du  Doubs,  à  Besançon. 

Eure-et-Loir 
Société  dunoise,  Archéologie,  Histoire,  Sciences  et  Arts, 
à  Chàteaudun. 

Gard 

-    Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  6,  quai  de  la  Fon- 
taine, à  Nîmes. 

Garonne  (Haute-) 

Bibliothèque  de  V  Université  de  Toulouse,  Allées-St-Michel, 

à  Toulouse. 

Gironde 

Société  linnéenne  de  Bordeaux,  53,  rue  des  Trois-Gonits, 

à  Bordeaux. 

Hérault 

Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  à  Béziers. 
Société  d'Horticulture  et  d'Histoire  naturelle  de  l'Hérault, 
à  Montpellier. 

Ille-et-  Vilaine 

Société  scientifique  et  médicale  de  VOuest,  à  Bennes. 


—  41  — 

Indre-et-Loire 
Société  pharmaceutique  d'Indre-et-Loire,  à  Tours. 

Loire 

Société  d'Agriculture,  Industrie,  Sciences,  Arts  et  Belles- 
Lettres,  à  St-Etienne,  27,  rue  St-Jean. 

Loire  (Haute-) 
Société  agricole  et  scientifique  de  la  Haute-Loire,  Le  Puy. 

Loire-Inférieure 

Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de   la  France,  à 
Nantes,  Muséum. 

Société  académique  de  la  Loire-Inférieure,  à  Nantes. 

Maine-et-Loire 

Société  nationale  d' Agriculture,  Sciences  et  Arts,  à  Angers. 
Société  d'études  scientifiques  d'Angers. 

Marne 
Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Reims. 

Marne  (Haute-) 

Société  des   Sciences   naturelles  de    la    Haute-Marne,    à 
Langres,  3,  rue  Chambrulard. 

Meurthe-et-Moselle 
Société  des  Sciences  de  Nancy. 

Nord 

Société dunkerquoise pour  l'enseignement  des  Sciences,  etc., 
à  Dunkerque. 

Oise 

.  Société  académique    d'Archéologie,    Sciences  et  Arts,    à 
Beauvais. 


—  42  — 

Pas-de-Calais 

Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie,  5,  rue  Caventon,  à 
St-Omer. 

PUY-DE-DOME 

Société  des  Amis  de  V Université  de  Clermont-F  errand. 

Pyrénées  (Hautes-) 
Société  Bamond,  à  Bagnères-de-Bigorre. 

Rhône 

Société  botanique  de  Lyon,  Bibliothèque  du  Palais  des  Arts. 
Société  des  Sciences  naturelles  et  d'Enseignement  pojni- 
laire,  à  Tarare. 

Saône  (Haute-) 

Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  la  Haute-Saône, 
à  Vesoul. 
Société  grayloise  d'Emulation,  à  Gray. 

Saone-et-Loire 

Société  des  Sciences  naturelles,  à  Autun. 
Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-et-Loire,  à  Chalon- 
sur-Saône. 

Sarthe 

Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  la  Sarthe,  Le 
Mans. 

Seine 

Société  botanique  de  France,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Paris. 

Société  mycologique  de  France,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Paris. 

Feuille  des  Jeunes  naturalistes,  35,  rue  P. -Charron,  à  Paris. 

Ministère  de  l'Instruction  ■publique,  5e  Bureau  de  l'Ensei- 
gnement supérieur.  Commission  du  Répertoire  de  bibliographie 
scientifique. 


—  43  — 

Société  des  naturalistes  de  Levallois-Perret,   37  bis,  rue 

Lannois. 

Seine-Inférieure 

Académie  des  Sciences,  Belles- Lettres  et  Arts,  à  Rouen. 
Société  d'études  des  Sciences  naturelles,  à  Elbeuf. 

Sèvres  (Deux-) 
Société  d'Horticulture,  à  Niort. 

Somme 
Société  linnéenne  du  Nord  de  la  France,  à  Amiens. 

Vendée 
Société  d'Emulation  de  la  Vendée,  à  la  Roche-s-Yon. 

Vienne 

Société   académique   d'Agriculture,    Sciences   et    Arts,    à 
Poitiers. 

Vienne  (Haute-) 

Société  botanique  du  Limousin,  à  Limoges. 

Société  «  Les  Amis  des  Sciences  et  Arts  »,  à  Rochechouart. 

Vosges 
Société  d'Emulation  des  Vosges,  à  Epinal. 

ALSACE-LORRAINE 

Société  des  Sciences,  Agriculture  et  Arts    de   la    Basse- 
Alsace,  à  Strasbourg. 

Société  d'Histoire  naturelle,  à  Colmar. 

SUISSE 

Société  botanique  de  Genève  (Université  de  Genève). 
Laboratoire  et  Jardin  botaniques  de  Genève.        Herbier 
Delessert. 


_  44  — 

Herbier  Boissier,  à  Chambésy,  près  Genève. 

Société  fribourgeoise  des  Sciences  naturelles,  à  Fribourg. 

Bibliothek  d.  Schweiz.,  naturforsch  Gesellschaft,  Bern. 

ITALIE 

Jardin  royal  botanique  de  Palerme. 

ÉTATS-UNIS 

Missot(ri  botanical  garden,  à  St-Louis  (Missouri). 

Université  de  Minneapolis. 

Lloyd  Library  and  Muséum,  Cincinnati,  Ohio,  U.  S.  A. 

BELGIQUE 
Société  royale  de  botanique  de  Belgique,  à  Bruxelles. 

HOLLANDE 

Association  internationale  des  botanistes,  à  Leyde. 

ROUMANIE 

Bulletin  de  V Herbier  de  l 'Institut  de  botanique,  àBucharest. 


Les  publications  de  la  Société  sont  offertes  à 

Archives  départementales  des  Deux-Sèvres. 
Bibliothèque  de  la  Ville  de  Niort. 


—  45  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES 


Séance  du  26  Janvier  1905,  à  Niort 
Présidence  de  M.  B.  Souche. 

La  séance  est  ouverte  à  1  heure.  Sont  présents  :  MUes  Deni- 
zeau,  M.  Dubois  ;  MM.  Barré,  Lemercier,  Mazalrey,  B.  Souche, 
Véry. 

Excusé  :  M.  A.  Moinet. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté  sans 
modification. 

M.  Mazalrey,  vice-président,  prend  un  instant  la  présidence 
et  déclare  installés  dans  leurs  fonctions  respectives  les  mem- 
bres du  Bureau  élus  le  15  décembre  1904,  savoir  :  président, 
M.  B.  Souche  ;  secrétaire,  M.  A.  Moinet  ;  assesseurs,  Mllc  J.  Bau- 
dry  et  M.  Carré. 

M.  Souche  remercie  à  nouveau  toutes  les  personnes  qui  ont 
pris  part  au  vote. 

Correspondance.  —  M.  le  Président  communique  à  l'as- 
semblée une  lettre  de  M.  le  Préfet  des  Deux-Sèvres  nous  infor- 
mant que  la  subvention  annuelle  de  100  francs  nous  est 
continuée  pour  l'année  1905,  et  une  lettre  de  M.  le  Maire  de 
Niort  nous  faisant  savoir  que  pareille  somme  est  inscrite  au 
budget  de  la  ville  à  notre  profit.  (Bemerciements.) 

M.  Fouillade  serait  heureux  d'avoir  la  description  originale 
du  Rosa  ovata  (Lejeune),  FI.  de  Spa. 

M.  M.  Duburcq  connaît  depuis  longtemps  la  Société  bota- 
nique des  Deux-Sèvres  ;  il  exprime  ses  remerciements  d'avoir 
été  admis  comme  membre  titulaire. 

M.  Bedien  fournit  des  renseignements  précis  sur  la  cueillette 
à  Auge  (D.-S.),  dans  la  première  quinzaine  de  décembre,  du 


—  46  — 

Glavaria  muscoïdes  (détermination  de  M  Poirault).  - —  Il  dit 
qu'en  1901  il  a  constaté,  dans  le  coin  d'un  jardin  où  l'un  de 
ses  voisins  avait  jeté  des  pulpes  de  pommes  et  de  poires,  une 
poussée  de  Morilles  (Morcliella  esculenta),  plus  d'un  cent  clans 
l'espace  de  huit  jours  ;  la  plupart  étaient  d'une  grosseur  supé- 
rieure à  la  moyenne.  —  Ces  pulpes  sont-elles  la  cause  de  ce 
développement  peu  ordinaire  *dë  clfampignons,  ou  bien  y  a-t-il 
eu  simplement  coïncidence? 

Mlle  Leroux  fait  connaître  son  changement  de  résidence.  Elle 
accomplit  présentement  un  stage  d'économat  à  l'Ecole  normale 
de  Niort. 

M.  A.  Guillon  approuve  beaucoup  M.  B.  Souche  d'avoir 
communiqué,  pour  examen,  les  Roses  de  l'Herbier  Sauzé  à 
M.  Duflbrt,  de  Masseube  (Gers)  ;  il  est  au  premier  rang  de  ceux 
qui  connaissent  le  mieux  ce  genre  bien  difficile. 

M.  Fouillade  applaudit  vigoureusement  à  la  publication  du 
catalogue  des  «  Brochures  »  de  notre  Bibliothèque.  Il  ver- 
rait même  avec  le  plus  grand  plaisir  l'indication  «  des  travaux 
de  quelque  importance  concernant  la  botanique  »  et  contenus 
dans  les  Bulletins  des  Sociétés  correspondantes. 

Pour  la  rédaction  des  fiches  relatives  aux  plantes  de  la 
Gliarente-Inférieure  que  M.  Fouillade,  sur  la  demande  de 
M.  Souche,  a  bien  voulu  tenter  de  rédiger,  il  constate  que  les 
renseignements  imprimés  sont  quelquefois  un  peu  vagues. 
Ex.  :  «  entre  Taillebourg  et  Saintes  »  ;  «  au  centre  de  l'île 
d'Oleron  »,  etc. 

MIle  Germond  a  récolté  en  1904,  à  Sainl-Pierre-du-Chemin 
[  Vendée),  l'Oxalide  dressée  ÇOxali's  stricto,),  qu'elle  a  commu- 
niquée. 

M.  A.  Le  Grand,  étudiant  la  distribution  géographique  du 
Pœonia  corallina,  aurait  besoin  de  savoir  si  cette  belle  espèce 
est  réellement  indigène  en  Poitou,  si  elle  est  vraiment  spon- 
tanée à  Melle,  à  Poitiers,  à  Montmorillon,  etc. 


-  47  — 

M.  le  Dr  X.  Gillot,  consulté  par  le  Comité  au  sujet  de  cer- 
tains Pvosiers,  dit  que  les  hybrides  sont  susceptibles  de  tant  de 
combinaisons  différentes  qu'il  n'y  en  a  peut-être  pas  deux 
semblables.  Il  est  probable  que  les  formes  poitevines  et  les 
formes  bourguignonnes  ne  se  ressemblent  pas  ;  on  ne  peut 
établir  entre  elles  que  des  «  rapprochements  »  et  non  des 
«  identifications  ».  Alors  à  quoi  bon  barbouiller  tant  de  papier 
pour  chercher  à  rapprocher  ou  différencier  des  micromorphes 
«  affines  »,  mais  «  distinctes  ». 

M.  Duret  envoie  une  cordiale  poignée  de  main  i  aux  Jeunes, 
c'est-à-dire  les  actifs.  Quant  à  leur  chef,  lui  (toujours  le  plus 
jeune  parce  que  le  plus  actif)  une  poignée  de  main  ne  suffit 
pas  »  ;  c'est  une  accolade  énergique  comme  au  bon  vieux  temps. 

Le  Campanula  rapunculoïdes  signalé  à  Doussay  (Vienne) 
n'y  est  peut-être  pas  spontané,  mais  seulement  naturalisé,  car 
il  est  essentiellement  naturalisable  par  ses  racines  traçantes 
dont  la  vitalité  est  extraordinaire.  Du  reste,  ces  racines  sont 
telles  que  le  moindre  filament  produit  en  fort  peu  de  temps  un 
ou  plusieurs  petits  navets  allongés  qui  piquent  vigoureusement 
en  terre,  émettant  en  plus  chacun,  de  leur  collet,  un  grand 
nombre  de  nouveaux  filaments  qui  produisent  d'autres  navets 
(rapunculi),  et  ainsi  de  suite.  La  plante  est  à  peu  près  indes- 
tructible, une  fois  introduite  dans  un  sol  qui  lui  convient.  En 
voici  un  exemple:  L'an  dernier,  en  défrichant  des  bordures 
d'allées,  M.  Duret  avait  transporté  en  dehors  de  son  jardin,  le 
long  du  buisson  et  en  pleine  sécheresse,  une  grande  quantité 
de  tiges  traçantes  de  chiendent  (Agropyrum  repens)  qu'on 
appelle  à  Doussay  :  Saïrass,  le  nom  de  chiendent  étant  réservé 
à  Cynodon  dactyl&n.  Parmi  ces  Saïrass  se  trouvaient  des 
racines  de  Campanula  rapunculoïdes  ;  les  Saïrass  ont  péri, 
séchés  sur  place,  mais  les  Campanula  ont  poussé  vigoureuse- 
ment. 

M.    Baufine   adresse   ses   remerciements    pour   les   plantes 


.       ' —  48  — 

vivantes  que  lui  a  envoyées  M.  Souche,  et  qui  ont  été  plantées 
à  Fressines  (D.-S.). 

Mlle  J.  Lacuve  a  quitté  St-Mard-la-Lande  pour  Fenioux  (D.-S.). 

M.  Fouillade,  qui  a  reçu  de  M.  Souche  quelques  plantes 
d'herbier,  envoie  ses  remerciements  et  demande  des  renseigne- 
ments sur  quelques  localités  (lieux  dits)  où  des  Roses  de 
l'Herhier  de  la  Flore  Sauzé-Maillard  ont  été  récoltées. 

La  correspondance  comprend  en  outre  des  lettres  ou  plis  de: 
Mm°s  G  Genevier,  Colette  ;  M1|es  Bouveret  ;  MM.  Barré,  Blan- 
chard, Boisumeau,  A.  Bordage.  Gh.  Blaud,  E.  Boiteau,  Cou- 
tanceau,  L.  Clouzot,  A.  Chapron,  V.  Dupain,  E.  Foucaud, 
Gelot.  Huyard,  A  Lagrillère,  Léaud,  A.  Leroux,  Lemercier, 
A.  Moinet,  A.  Maigret,  Moinard,  Nivard,  J.  Portron,  Préau- 
hert,  J.  Rousset,  etc. 

Circulaire  du  Ministère  de  l'Instruction  puhlique  relative  à 
l'emhallage  des  paquets  de  livres  destinés  à  des  Sociétés 
savantes  étrangères  quand  les  envois  sont  faits  par  l'intermé- 
diaire du  Ministère.  Un  exemplaire  du  «  Règlement  »  y  était 
joint. 

Publications .  —  Parmi  les  puhlications  reçues,  nous  signa- 
lerons :  1°  Dans  les  Annales  de  la  Société  d'Horticulture  de 
V Hérault,  1904,  p.  107  et  suivantes  :  Les  causes  de  la  filosité 
des  pommes  de  terre,  par  G.  Aymard  fils;  L'huile  de  blé,  id. 
—  2°  Dans  le  Bull,  de  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  la 
Haute-Marne,  n°  3  :  Monographie  des  Orchidées  de  la  Haute- 
Marne  (suite)  ;  Une  excursion  botanique  aux  environs  d'Aube- 
rive  ;  Notes  sur  quelques  plantes  nouvelles  de  la  Haute-Marne 
(suite),  par  M. -P.  Fournier  (Carex  Marii,  C.  brizoïdes, 
ScJiœfius  ferrugineus,  etc.) 

Comptes  de  1904.  —  M.  le  Trésorier  présente  les  comptes 
de  l'année  1904  et  montre  les  pièces  justificatives.  Ces  comptes 
sont  approuvés. 


—  49  — 

Recettes 1.909  10 

Dépenses  1.678  02 

En  caisse 231  08 

Budget  de  Î905.  —  Le  projet  de  budget  pour  1905  portant  : 

Recettes 1.821  08 

Dépenses 1.821  08  est  approuvé. 

Communications.  —  M.  le  Président  communique  à  l'as- 
semblée une  lettre  qu'il  a  adressée  à  M.  le  Maire  de  Niort  pour 
lui  demander  de  vouloir  bien  confier  à  la  Société  botanique 
des  Deux- Sèvres  la  conservation  de  deux  berbiers  appartenant 
à  la  Ville  :  1°  VHerbier  Guillon,  départemental,  installé  d'une 
façon  défectueuse,  et  VHerbier  Bonneau,  herbier  général, 
installé  dans  une  vitrine  spéciale  ;  etc. 

Jardin  botanique.  —  M.  A.  Moinet,  ingénieur  agricole,  est 
désigné  à  l'unanimité,  pour  1905,  comme  Directeur  du  Jardin 
botanique  de  Niort. 

(Sur  la  somme  portée  au  Budget,  il  est  entendu  que  l'allo- 
cation au  jardinier  est  de  80  francs  et  qu'une  gratification  de 
20  francs  pourra  être  accordée  si  l'entretien  est  très  satis- 
faisant). 

Champignon.  —  M.  le  Président  communique  à  l'assemblée 
le  Clavaria  muscoides,  envoi  de  notre  collègue  M.  Redien. 

Fougères.  —  M.  Lemercier  montre  des  dessins  de  Fougères, 
grandeur  naturelle,  obtenus  à  l'encre  grasse  d'imprimerie 
couleur  verte,  et  explique  le  procédé  qui  est  fort  simple.  La 
reproduction  est  parfaite  et  d'un  très  bel  effet. 

Section  de  la  Vienne.  —  L'assemblée  donne  son  entière 
approbation  à  la  proposition  de  son  Président  de  créer  à  Poi- 
tiers ifhe  Section  de  la  Vienne  de  notre  Société. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 


—  50  — 

Séance  du  dimanche  26  février  1905 

tenue  à  Poitiers 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  h.  1/4  dans  l'amphithéâtre  de 
botanique,  à  la  Faculté  des  Sciences. 

Présents  à  la  séance  :  Mmc  J.  Papot  ;  MM.  P.  Dangeard, 
Roux,  Viaud,  Dr  Jablonski,  Laidet,  J.  Papot,  H.  Minault, 
Colette,  P.  Desgardes,  quelques  étudiants. 

Il  est  donné  lecture  du  procès-verbal  de  la  dernière  réunion 
(26  janvier,  à  Niort)  ;  ce  procès  verbal  est  adopté. 

Admissions.  —  M.  Becker,  à  Hedersleben,  par  Magdeburg 
(Allemagne),  est  nommé  membre  correspondant. 

Sont  admis  à  l'unanimité  comme  membres  titulaires  : 

M.  Joulia,  pharmacien,  à  St-Savin  (Vienne),  présenté  par 
Mn,e  Ohlig  et  M.  B.  Souche  ; 

M.  Talabardon,  receveur  de  l'enregistrement,  à  Argenton- 
Château  (D  -S.),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Lemercier  ; 

M.  Dugué,  desservant  de  Romans,  par  la  Crèche  (D.-S  ), 
présenté  par  MM.  A.  Lamberthon  et  B.  Souche  ; 

M.  Soulard,  propriétaire-viticulteur,  à  St-André-de-Lidon 
(Charente-Infér.),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Fouillade; 

M.  Bouhet  (l'abbé  Aimé),  au  Grand  Séminaire  de  Poitiers, 
présenté  par  MM.  A.  Maigret  et  B.  Souche. 

Correspondance.  —  M.  A.  Le  Grand  demande  en  commu- 
nication l'opuscule  de  M.  Briqnet  :  «  Ordre  ou  licence,  à  propos 
d'un  récent  article  de  M.  Malinvaud,  1896—8  pp.  >-  (Accordé). 

M.  E.  Simon,  nommé  à  Gacé  (Orne\  dit  que  la  localité  est 
jolie  et  en  pays  accidenté.  Tout  le  pays  est  en  herbages,  des 
herbages  clos  hermétiquement  de  haies  touffues  et  palissadées, 
où  le  bétail,  errant  jour  et  nuit,  se  charge  d'herbori.^er  avant 
les  boîtes  les  plus  zélées. 


—  51  — 

M  Blaud,  répondant  à  M.  Souche,  dit  qu'en  dehors  de  la 
botanique  il  s'est  occupé  pendant  une  quinzaine  d'années 
d'entomologie,  mais  seulement  des  coléoptères  et  des  hymé- 
noptères. Il  a  recueilli  une  certaine  quantité  de  coléoptères  et 
d'hyménoptères  térébrants..  L'étude  de  ces  derniers  est  parti- 
culièrement ardue,  parce  qu'il  n'existe  pas  d'ouvrages  pratiques 
les  concernant  ;  mais  en  revanche  elle  offre  bien  des  émotions 
car  il  est  facile  de  trouver  des  espèces  inédites.  Les  difficultés 
pour  arriver  à  leur  détermination  scientifique  sont  grandes  ;  il 
faut  pouvoir  trouver  des  savants  capables  de  nommer  ou  revoir 
les  captures  et  c'est  quelquefois  laborieux,  beaucoup  de  genres 
n'ayant  pas  encore  été  travaillés  d'une  manière  sûre  et  com- 
plète,, ou  l'ayant  été  en  langue  étrangère.  Après  bien  des 
recherches,  il  a  pu  découvrir  des  spécialistes  compétents  qui 
ont  bien  voulu  l'aider.  Il  a  lieu  de  croire  que  le  peu  qu'il 
possède  est  bien  déterminé. 

M.    Blaud   recommande   tout    particulièrement   l'étude  des  - 
familles  suivantes  :  tenthrèdes,  ichneumons,  chrysides,  guêpes 
et  surtout  les  auteurs  des  galles  que  l'on   trouve  sur  divers- 
arbres,  principalement  sur  le  chêne  et  l'églantier.  Il  y  a  des 
nouveautés  à  trouver,  et  M.   Blaud,  dans  la   mesure  de  ses 
connaissances,  se  ferait  un  plaisir  d'aider  les  amateurs. 

Les  auteurs  de  galles  sont  de  petites  guêpes  très  ressem- 
blantes qui  ont  deux  générations  par  an  (générations  alter- 
nantes). Chaque  génération  produit  une  galle  et  un  insecte 
différant  entièrement  de  ceux  produits  par  l'autre  génération, 
ce  qui  a  été  cause  (jusque  vers  1875)  que  les  deux  formes  du 
même  insecte  ont  été  classées  dans  des  genres  éloignés. 

De  la  même  galle  on  peut  obtenir  trois  sortes  de  guêpes  : 
1°  le  fondateur,  c'est-à-dire  l'auteur  de  la  galle  ;  2"  le  locataire, 
guêpe  vivant  dans  une  galle  qu'elle  n'a  pas  produite  :  c'est  une 
espèce  de  coucou  ;  3°  le  parasite,  guêpe  dont  la  larve  dévore  et 
le  fondateur  et  !e  locataire. 


—  52  — 

M.  Blaud  communique  les  plantes  suivantes,  récoltées  à  St- 
Germain-de-Prinçay  (Vendée)  :  Anchusa  sempervirens  L. 
(sorti  des  cultures)  ;  Hypericum  calycinum  L  naturalisé  dans 
un  petit  bois  ;  Oxalis  stricta  ;  un  Senecio  vulgaris,  avec  fleu- 
rons sortant  beaucoup  du  calice  et  pistil  d'une  longueur  double 
du  pistil  ordinaire.  (Voir  Bull..  Soc.  b.  desD.-S.,  1891,  p.  27). 

M.  .Talabardon  envoie,  pour  le  Jardin  botanique,  plusieurs 
échantillons  d'Anémone  pulsatilla  et  de  Tulïpa  celsiana  pro- 
venant des  environs  d'Argenton-Château  (D.-S.). 

M.  Redien  a  récolté  à  Auge  (D.-S.)  sur  de  vieux  osiers  et 
sur  des  souches  de  noisetiers  le  Xylaire  du  bois  (Xylaria 
hypoxylon  qui  était  très  commun.  Il  envoie  également  un 
autre  champignon  (?)  qui  a  l'aspect  d'une  seiche  et  qui  recou- 
vrait un  vieux  chêne  têtard  du  sol  à  2  mètres  de  hauteur.  — 
(M.  Boudier,  consulté,  y  a  reconnu  le  Xyostroma  giganteum 
Tode  :  Racodium  xylostroma  Pers.,  mycélium  d'un  Polypore 
quelconque). 

Dans  l'envoi  à  M.  Boudier  figurait  un  Glitocybe  récolté  à  la 
Jarrie-de-Pamproux  et  que  M.  Boudier  a  nommé  C.  obbata, 
adulte. 

M.  E.  Simon  réexpédie  de  Gacé  (Orne)  les  Viola  révisés  par 
M.  Becker  et  communique  la  lettre  du  savant  monographe 
allemand. 

M.  E.  Doucet  est  allé  voir  quelques-uns  de  nos  collègues  de 
Tours  afin  de  les  entretenir  du  projet  d'herborisation  en 
Touraine. 

M.  Grelet  pense  que  les  terres  de  Savigné  (Vienne),  toutes 
cultivées,  doivent  être  assez  pauvres  au  point  de  vue  botanique. 
Il  n'en  serait  peut-être  pas  de  même  des  environs  d'Availles- 
Limousine  dont  il  a  souvent  entendu  parler. 

M.  Pouit,  prof,  à  la  l'Ecole  prim.  sup.  de  -Bressuire,  prie 
M.  Souche  de  vouloir  bien  diriger  en  1905  une  ou  deux  herbo- 


—  53  - 

risations  dans  la  région  pour  que  les  élèves  de  l'Ecole  supé- 
rieure puissent  y  prendre  part  (Accordé). 

M.  P.  Bournier  s'occupe  de  chercher  des  adhésions  pour  une 
herborisation  dans  la  vallée  de  la  Sèvre  Nantaise,  vers  Tif- 
fauges  probablement. 

Mme  Colette  s'excuse,  pour  raison  de  santé,  de  ne  pouvoir 
assister  à  la  séance  de  ce  jour. 

M.  Préaubert  dit  que  son  ami  M.  Bouvet  et  lui  se  feront 
toujours  un  plaisir  de  se  joindre  aux  botanistes  qui  pénétreront 
en  Anjou  avec  M.  Souche.  Il  dit  que  le  Choletais  proposé  offre 
une  flore  phanérogamique  peu  variée; de  Saumurois,  également 
proposé,  serait  pins  riche.  Les  schistes  des  environs  d'Angers 
offriraient  un  tapis  végétatif  tout  différent. 

M.  Bourdeau  verrait  avec  plaisir  organiser  une  herborisation 
sur  le  littoral  vendéen. 

M.  Pelourde,  boursier  de  doctorat  au  Muséum,  demande  que 
nos  publications  lui  soient  adressées  dans  sa  famille,  à  Vil- 
liers-le-Boux,  par  Villefagnan  (Charente). 

M.  Flahault,  à  qui  M.  Souche  avait  demandé  des  renseigne- 
ments sur  le  futur  congrès  de  Vienne,  dit  qu'il  est  lui  aussi 
du  public  botanique  qui  attend. 

M.  Fouillade  a  bien  voulu  résumer  les  remarques  faites  par 
M.  Becker  sur  les  Violettes  que  nous  lui  avons  soumises: 
Violettes  de  l'Herbier  Sauzé  (Flore  des  Deux-Sèvres)  et 
Violettes  récoltées  dans  notre  rayon  depuis  la  fondation  de  la 
Société  bot.  des  D.-S. 

«  Tout  d'abord,  dit-il,  je  suisdieureux  de  voir  confirmée  mon 
opinion  sur  le  V.  virescens,  ou  plutôt  V.  alba  var.  virescens, 
des  D.-S.  Ainsi  que  je  le  pensais  trois  échantillons  de  l'Herb. 
Sauzé  —  sur  4  —  sont  bien  le  vrai  V.  virescens,  et  cette 
plante  n'est  pas  à  rayer  de  la  flore  de  l'Ouest.  Quant  au 
4e  échantillon,  celui  du  Grand-Javarzay  (commune  de  Bougon), 
son  identité  n'est  peut-être  pas  absolument  établie.  M.  Becker 


—  54  — 

y  voit  un  V.  alba  virescens\  hirta.  Par  contre,  il  détermine 
V.  hirta  les  échantillons  de  votre  herbier  (B.  Souche)  récoltés 
au  même  lieu.  De  plus,  aux  échantillons  de  Bourleuf,  commune 
d'Avon,  qui  semblent  bien  être  la  même  chose,  M.  Bëcker  joint 
une  étiquette  portant  à  la  fois  «  V.  liirta  »  el«  V.  albaYJilrta  ». 
La  plante  que  vous  (M.  Souche)  m'aviez  envoyée  vivante  et  que 
je  cultive  a  les  caractères  généraux  du  V.  hirta  ;  elle  n'en 
diffère  que  par  la  couleur  de  ses  fleurs  et  ses  rejets  courts  et 
épais.  Elle  fructifie  abondamment. 

«  Depuis  longtemps  je  me  doutais-  que  le  V.  abortiva  de 
Sauzé-Maillard  n'était  pas  le  V.  abortiva  Jord.  En  effet,  ce 
dernier  est  un  V.  alba\hirta  et  il  me  paraissait  surprenant 
que  Sauzé  et  Maillard  aient  indiqué  cette  plante  comme  com- 
mune alors  que  l'un  des  parents  est  très  rare  dans  les  Deux- 
Sèvres.  Le  nom  de  X  V.  permixta  (JiirtaY^odorata)  doit  être 
admis  aux  lieu  et  place  de  V.  abortiva,  et  on  doit  y  compren- 
dre le  V.  sepincola,  qui  a  les  mêmes  parents  et  qui  s'en  dis- 
tingue à  peine.  X  V-  permixta  doit  être  fréquent  dans  la 
région.  Je  l'ai  récolté  à  Crézières  (détermination  confirmée  par 
M.  Becker. 

«  M.  Becker  remplace  pour  raison  d'antériorité  —  deux  ans 
seulement  —  le  nom  de  V.  lancifolia  Thore  par  celui  de 
V.  lactea  Sm. 

«  Le  V.  lactea  X  silvestris  de  Menigoute  (herb.  Sauzé)  et 
celui  de  St-Maurice  (Vienne)  —  récolté  par  M.  A.  Baudin  — 
sont  bien  la  même  plante  que  celle  que  j'ai  découverte  à 
l'Absie. 

«  La  Violette  nommée  primitivement  V.  celtica  par  Sauzé- 
Maillard  est  bien,  d'après  M.  Becker,  le  V.  piimila  ;  mais  le 
.seul  échantillon  de  l'Herbier  Sauzé  ayant  conservé —  intention- 
nellement ou  par  hasard   —  l'étiquette  «  V.  celtica  b  se  trouve 
être  un  hybride  (V  pumilaX silvestris). 

«  Le  Viola  récolté  à  Vanzay  (D.-S.)  par  M"'e  Guitteau   est 


—  55  — 

sûrement  hybride.  M"le  Guitteau  avait  déjà,  je  crois,  considéré 
cette  plante  comme  un  V.  canina  X  pumila.  C'est  aussi  l'avis 
de  M.  Becker.  —  Cette  plante  n'est-elle  pas  celle  qui  a  été 
nommée  par  M.  Giraudias  :  «  V.  Guitteauœ»  =  (V.  Reichenba- 
chiana\ pratensis  Giraudias)? 

«  Le  nom  de  V.  silvestris  mérite  d'être  résolument  adopté.  Il 
est  rare  de  rencontrer  les  V.  Rïviniana  et  V.  Reichenbachiana 
bien  caractérisés.  Le  plus  souvent  on  rencontre  des  formes  qui 
ne  sont  exactement  ni  l'un  ni  l'autre.  Tout  cela  c'est  du 
V.  silvestris. 

«  M.  Becker  paraît  diviser  notre  V.  tricolor  en  trois  groupes  : 
1°  V.    tricolor  (à  pétales  plus  grands  que  les  sépales  :   me- 

duanensis,  etc.)  ; 
2°  V.  arvensis  (à  pétales  plus  petits  que  les  sépales  ou  à  peine 

égaux  :  agrestis,  ruralis,  etc.)  ; 
3°  V.  Kitaibeliana  (formes  naines  :  nana,  Foucaudi,  etc.). 

«  M.  Becker  dédaigne  absolument  les  innombrables  petites 
espèces  de  Jordan. 

«  En  résumé,  les  espèces  de  notre  région  sont  : 
V.  odorata  L. 
V.  hirta  L. 

V.  alba  Bess.  (V.  scotophylla  Jord.  et  V.  virescens  Jord.) 
V.  silvestris  (Lamk  pp.)  Bcb.    (V.   Riviniana,    V.   Reichen 

bachiana,  etc.). 

V.   Canina  (L.)   Fries  ) 

V.  lactea  Sm  l   y  can\na  l_  (sensu  amplo). 

Y.  pumila  Chaix         \ 
y.  tricolor  (L.)  Becker 

y.  arvensis  Murr.  y  tricolor  L.  (sensu  amplo). 

y.  Kitaibeliana  Rsem.  et  Sch.  i 

«  Nous  avons  en  outre  un  nombre  respectable  d'hybrides  : 
y.  hirtaX odorata (XV.  permixta  Jord;  =  V.  abortivaS.  etM. 

non  Jord.). 


-  56  — 

V.  caninaX  silvestris  (XV.  recensita  G.  Camus). 

y.  lacteaY,  silvestris. 

V.  alba  X  hirta  ? 

V.  alba  var.  scotophylla'X silvestris.  (V.  Dufforti  Fouill.) 

M.  Fouillade  estime  qu'il  est  impossible,  «  même  au  plus 
savant  des  savants  »,  de  déterminer  un  hybride  sur  des  échan- 
tillons desséchés  et  incomplets  sans  courir  des  risques  d'erreur. 

Divers  plis  de  :  M;ne  Ohlig  ;  MM  de  la  Jaille,  0.  Brunaud, 
Lagaye,  Joulia,  Barré,  Babillé;  Mllc  E.  Tascher  ;  MM.  Dan- 
geard,  Audebert,  Baron  de  Nanteuil,  A.  Lamberthou,  Chemins 
de  fer  de  l'Etat,  J.  Papot.  A.  Maigret,  Lemercier,  C.  Tavereau, 
Emilien  Bichard,  E.  Musseau  ;  Mme  Le  Breton  ;  MM.  A.  Pain, 
Soulard,  Allard,  etc. 

M.  le  Président  offre,  de  la  part  de  M.  le  Dr  Moreau,  le 
Schizopkyllum  commune  provenant  de  Lusignan. 

Publications.  —  Bulletins  et  Bévues  de  Sociétés  correspon- 
dantes. A  signaler,  dans  le  Bull,  de  la  Soc.  des  Sci.  de  la 
Basse- Alsace,  i904,  p.  311,  une  note  ayant  pour  titre  :  «  Les 
causes  probables  de  la  disparition  prématurée  de  la  Luzerne 
dans  la  plupart  de  nos  terres  ». 

De  la  part  de  M.  Blaud  (hommage  d'auteur),  deux  brochures  : 
1°  Contribution  à  la  Faune  entomologique  de  l'Ouest  :  Hymé- 
noptères de  la  Vendée  ;  2°  Coléoptères  de  la  Vendée.  (Remer- 
ciements). 

Section  poitevine.  —  M.  le  Président  dit  que  sa  proposition 
de  constituer  à  Poitiers  une  Section  a  été  approuvée  par  le 
Comité  directeur  de  la  Société,  telle  qu'elle  a  paru  dans  l'In- 
termédiaire de  décembre  1904  : 

Création  d'une  Section  dans  chaque  département  qui  comp- 
terait au  moins  cinquante  adhérents  ; 

La  Section  se  réunirait  autant  que  possible  au  chef-lieu  du 
département.  Elle  élirait  un  Bureau. 


—  57  — 

A  ce  Bureau  de  la  Section  on  pourrait  joindre  les  délégués 
des  groupes  —  un  délégué  par  dix  membres  ou  fracttion  de 
dix  constituant  ainsi  un  Conseil.  Le  Bureau  se  réunirait  pour 
préparer  les  herborisations,  pour  s'occuper  de  l'herbier  du 
département,  etc.  Le  procès-verbal  des  réunions  (où  toutes  les 
questions  se  rattachant  à  la  botanique  pourraient  être  traitées) 
serait  envoyé  au  Président  de  la  Société,  et  la  Commission  des 
impressions  ferait  des  extraits  en  vue  du  Bulletin. 

Les  adhésions  obtenues  seraient  soumises  à  l'approbation 
stipulée  aux  statuts  constitutifs. 

M.  le  Président  ajoute  que,  dans  sa  pensée,  la  Section  de  la 
Vienne  ou  Section  poitevine  ne  peut  manquer  de  prendre  une 
large  extension.  Il  se  réserve  de  lui  soumettre  les  questions 
techniques  qui  ne  pourraient,  trop  souvent,  être  traitées  à  Niort 
avec  toute  l'ampleur  désirable. 

Au  nom  de  la  Société  botanique  des  D.-S.,  M.  le  Président 
déclare  fondée  la  Section  poitevine.  Il  invite  l'assemblée  à  élire 
le  Bureau  local. 

Mmes  Ohlig,  Le  Breton,  Blanchard,  C.  Colette  ;  MM.  Dr  Mo- 
reau,  Cap.  Bogard,  A.  Maigret,  Ls.  Bouchet,  Trillaud,  A.  Bou- 
chet  ont  voté  par  correspondance. 

Sont  acclamés  présidents  honoraires  de  la  Section  poitevine  : 

M.  Poirault  ;  Mme  Le  Breton. 

A  l'unanimité  sont  élus  : 

Président:  M.  Dangeard. 

V.-Présidents  :  M.  G.  Viaud. 

Mme  C.  Colette.  - 

Secrétaire  :  M.  Armaud. 

Secret.- ad jl  :  M.  P.  Desgardes. 

Les  membres  élus  sont  aussitôt  installés  dans  leurs  fonctions 
respectives. 

Il  est  décidé  que  la  durée  du  présent  mandat  sera  dune 
année. 


—  58  —    ' 

Un  seul  groupe  étant  constitué  dans  la  Vienne,  celui  de 
Lusignan,  ce  groupe  sera  représenté  aux  réunions  du  Bureau 
par  son  Président  et  son  V. -Président  :  MM.  Dr  Moreau  et 
cap.  Bogard. 

M.  Dangeard,  invité  à  prendre  la  présidence,  s'exprime  en 
ces  termes  : 

Messieurs, 

Je  vous  remercie  d'avoir  bien  voulu  confirmer  par  vos  votes 
les  présentations  qui  ont  été  faites  par  le  Comité  de  la  Société 
botanique  des  D.-S. 

L'unanimité  avec  laquelle  vous  venez  de  me  confier  les  fonc- 
tions de  Président  de  la  Section  poitevine  de  cette  Société  m'est 
particulièrement  agréable  ;  mais  je  dois  vous  dire  que  j'éprouve 
quelques  scrupules  on  acceptant  une  fonction  qui  serait  sans 
doute  mieux  placée  en  d'autres  mains. 

Depuis  un  certain  nombre  d'années,  en  effet,  j'ai  cru  devoir 
orienter  mes  études  et  porter  tous  mes  efforts  du  côté  de  la 
cryptogamie  ;  or,  Messieurs,  l'activité  de  notre  Société  est  sur- 
tout appelée  à  s'exercer  dans  le  domaine  de  la  phanérogamie. 
Je  n'ignore  pas  pourtant  qu'elle  a  déjà  obtenu  de  très  beaux 
résultats  en  mycologie  et  qu'elle  ne  demande  qu'à  élargir  son 
cbamp  d'action  ;  cela  me  rassure  un  peu  et  me  fait  espérer  que 
de  ce  côté  tout  au  moins  il  me  sera  possible  de  rendre  quel- 
ques services.  Quoi  qu'il  en  soit  j'aurai  à  cœur  de  justifier  et 
de  mériter  la  confiance  que  vous  m'accordez. 

Nous  devons  être  reconnaissants  à  notre  Président  général 
M.  Soucbé  de  nous  avoir  fourni  les  moyens  de  nous  grouper  et 
de  nous  réunir  en  une  section  locale  qui  peut,  grâce  au  voisi- 
nage de  l'Université  et  aux  ressources  de  notre  ville,  prendre 
rapidement  de  l'importance.  M.  Souche  veut  bien  nous  pro- 
mettre de  faire  davantage  encore  en  venant  assister  à  nos 
séances,  en  se  mettant  à  notre  tète  quand  nous  organiserons 
des  excursions,  en  nous  procurant  de  nouveaux  adhérents,  en 


—  59  — 

exerçant  à  notre  profit  ce  don  de  la  persuasion  qui  lui  a  permis 
de  foncier  la  Société  botanique  des  D.-S.  et  de  la  rendre  l'une 
des  Sociétés  régionales  les  plus  florissantes  de  France. 

Notre  Vice-Président  M.  Viaud  assurera  par  ses  communi- 
cations l'intérêt  de  nos  réunions,  car  nous  savons  qu'il  est  non 
seulement  un  écrivain  distingué,  mais  un  passionné  de  la 
Nature  et  des  Fleurs. 

Je  crains  que  nos  Secrétaires  n'aient  pas  au  début  l'occasion 
d'utiliser  tout  leur  zèle;  mais  qu'ils  prennent  patience  :  leur 
tâche  deviendra  de  plus  en  plus  intéressante  au  fur  et  à 
mesure  que  se  multiplieront  nos  excursions  et  nos  séances.  Ils 
auront  d'ailleurs  à  assurer  une  union  constante  et  par  suite 
féconde  avec  le  Bureau  central  de  notre  Société. 

Messieurs,  je  crois  être  votre  interprète  à  tous  en  assurant 
notre  Président  général  de  notre  concours  le  plus  absolu  et  le 
plus  désintéressé  dans  l'œuvre  qu'il  poursuit  avec  tant  de 
persévérance  et  de  succès. 

La  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  23  Mars  1905,  à  Niort 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


.  La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont  présents  :  Mlle  Denizeau  ;  MM.  Véry,  Mazalrey,  Gelot, 
Bedien. 

Excusés  :  MM.  Barré,  Marmuse,  F.  Martin. 

Le  procès- verbal  de  la  dernière  réunion  (26  février,  à  Poi- 
tiers) est  lu  et  adopté  sans  modification. 

Admissions.  —  SontadmLes  à  l'unanimité  comme  membres 
titulaires  de  la  Société  : 

Mlle  Sacré  (Eugénie),  institutrice  à  Mareuil  (Vendée),  pré- 
sentée par  MM.  E.  Martin  et  Souche  ; 


—  60  — 

Mlle  Léger  (Hélène),  institutrice  à  Mareuil  (Vendée),  pré- 
sentée par  les  mêmes. 

Nécrologie.  —  M.  le  Président  dit  que  la  Société  vient  de 
perdre  l'un  de  ses  membres  correspondants,  M.  A.  Legrand, 
agent-voyer  en  chef  honoraire,  Président  de  la  Société  histo- 
rique du  Cher,  décédé  à  Bourges  le  13  mars  1905  dans  sa 
66e  année.  —  Il  fait  l'éloge  du  défunt,  botanistede  grand  mérite, 
qui  paraissait  en  bonne  santé  le  9  mars  au  moment  où  il  nous 
annonçait  l'envoi  d'une  cinquantaine  de  brochures  pour  notre 
bibliothèque  et  demandait  des  renseignements  sur  la  station  du 
«  Pœonia  »  aux  Roches  de  Quinçay  (Vienne). 

Correspondance.  —  M.  A.  Bouchet  remercie  la  Société  de 
son  admission  comme  membre  titulaire. 

M.  E.  Doucet,  parlant  du  projet  d'herborisation  en  Touraine, 
dit  qu'à  son  avis  il  serait  bon  de  prendre  Tours  comme  point 
de  ralliement  ;  on  pourrait  aller  soit  vers  Mettray  en  remon- 
tant la  vallée  de  la  Choisille,  soit  vers  Cinq-Mars. 

Mme  G.  Colette  adresse  ses  plus  vifs  remerciements  pour  le 
témoignage  de  confiance  dont  elle  a  été  l'objet  (élue  à  l'unani- 
mité Vice-présidente  de  la  section  poitevine  de  la  Société  bota- 
nique des  D.-S.)  ;  sa  reconnaissance  sera  dans  une  collabora- 
tion constante  et  une  propagande  active  pour  la  réussite  de  la 
jeune  section. 

M.  H.  Richard,  à  qui  M.  Souche  avait  signalé  un  article 
d'une  Revue  agricole  où  la  luzernière  sans  fumier  était  pré- 
conisée, dit  que  la  question  n'est  pas  nouvelle,  et  que  depuis 
fort  longtemps  on  recommandait  de  semer  la  luzerne  sur  un 
terrain  épuisé  par  plusieurs  récoltes  en  céréales  en  y  ajoutant 
toutefois  de  la  chaux  et  du  superphosphate,  les  seuls  engrais 
dont  la  luzerne  a  besoin  pour  prospérer. 

Mlle  T.  Tascher  ayant  reçu  un  colis  de  plantes  d'herbier  en 
exprime  sa  vive  reconnaissance. 


—  61  — 

M.  G.  Renaudet,  pharmacien,  a  quitté  Montournais  (Vendée)  ; 
sa  nouvelle  adresse  est  :  21,  rue  de  La  Motte,  Le  Mans  (Sar- 
the).  Malgré  la  distance  il  n'oubliera  point  la  Société  Botani- 
que des  D.-S.  et  continuera,  comme  par  le  passé,  à  s'inté- 
resser aux  travaux  de  ses  membres  et  aux  résultats  obtenus. 

M.  Gouirand  dit  qu'un  Cèdre,  frère  jumeau  de  celui  du 
Jardin  des  plantes  de  Paris,  existe  près  du  château  de  Ballans, 
canton  de  Matha  (Charente-Inférieure),  et  qu'il  le  dépasserait 
peut-être  en  dimensions. 

M.  Gouirand  rédigera  une  notice  destinée  à  notre  Bulletin, 
ce  qui  nous  dispense  de  reproduire  les  données  fort  intéres- 
santes contenues  dans  sa  lettre. 

MM.  P.  David  et  H.  Caillon  fournissent  des  renseignements 
au  sujet  de  l'herborisation  du  30  mars  vers  Sauzé-Vaussais 
(D.-S.),  ayant  pour  objet  la  recherche  du  Scilla  bifolia  qui  y 
aurait  été  récoltée  en  1867. 

M.  Redien  dit  que  le  chêne  envahi  par  le  Racodium  xylos- 
troma  a  été  abattu.  Il  a  pu  prélever  quelques  échantillons  de 
ce  mycélium  et  un  Polypore  qui  s'y  était  développé  M.  Bou- 
dier  consulté  a  répondu  :  «  Je  le  regarde  comme  le  Polyporus 
leucophœus  (Montagne),  espèce  d'abord  décrite  sur  des  exem- 
plaires américains,  mais  qui  existe  abondamment  aussi  en 
Europe  où  elle  avait  été  confondue  avec  Polyporus  applanatus 
dont  elle  se  distingue  bien  par  ses  spores  lisses  et  non  verru- 
queuses  et  par  la  surface  supérieure  du  chapeau  qui  blanchit 
au  lieu  de  rester  mauve.  Il  est  très  probable  que  le  mycélium 
que  vous  (M.  Souche)  m'avez  envoyé  lui  appartient,  car  j'ai 
rencontré  sur  un  vieux  tronc  pourri  de  Peuplier  cette  espèce 
avec  un  abondant  mycélium  blanc,  ce  qui  semble  singulier  en 
présence  de  la  chair  si  colorée  de  cette  espèce.  Mais  le  fait  a 
déjà  été  signalé  pour  d'autres  espèces  fomentariœ.  Le  Polyp. 
leucophœus,  comme  applanatus,  lucidus,  etc.,  font  partie  du 
genre  Ganoderma.  ■ 


—  62  — 

M.  A.  Gaucher  est  actuellement  professeur  au  lycée  de  Saint- 
Etienne  (Loire). 

M.  Ch.  Blaud  ne  croit  pas  que  l'anomalie  du  Séneçon  com- 
mun qu'il  a  communiqué  soit  due  à  un  champignon.  A  ce  sujet, 
il  cite  la  définition  suivante  :  «  On  appelle  Cécidie  toute  défor- 
mation d'une  plante  produite  parla  réaction  de  celle-ci  contre 
l'invasion  d'un  parasite».  Suivant  que  ce  parasite  sera  du  règne 
animal  ou  du  règne  végétal  la  déformation  sera  appelée  zoocé- 
cidie  ou  phytocécidie.  —  Quel  insecte  a  attaqué  ce  Séneçon  ? 
Les  Hyménoptères  produisent  des  galles  ;  les  Hémiptères,  des 
sortes  de  bourses  ouvertes  (feuilles  de  pêchers,  d'ormes,  etc.). 
Nous  avons  probablement  affaire  à  un  Diptère  et  la  déforma- 
tion serait  une  diptéro-cécidie.  —  L'abbé  J.-J.  Kiefièr,  parmi' 
les  211  diptérocécidies  qu'il  a  trouvées  en  Lorraine  en  cite 
deux  qui  s'attaquent  au  Senecio  vulgaris  :  1°  Tephritis  mar- 
ginata  Fall.,  qui  gonfle  les  capitules  et  surtout  le  réceptacle 
des  Séneçons  :  Jacobœa,  silvatica  et  vulgaris.  Les  capitules 
deviennent  ovoïdes  et  se  colorent  de  rouge.  Les  mouches  en 
sortent  en  juillet-août.  --  2°  Diplosis  senecionis  Rûbs.,  qui  est 
l'auteur  d'une  cécidie  semblable,  souvent  globuleuse,  sur 
S.  Jacobœa  et  S.  vulgaris.  Les  larves,  qui  sont  jaunes,  se 
transforment  en  terre. 

Il  serait  intéressant,  dit  M.  Blaud,  de  rechercher  la  déforma- 
tion en  question  et  de  tâcher  d'obtenir  l'éclosion  de  l'auteur 
afin  de  l'étudier.  (Voir  :  Bull.  Soc.  bot.  des  D.-S.  1891,  p.  27). 

M.  P.  Cornuault,  consulté  au  sujet  delà  présence  du  Pxonia 
Corallina  Retz,  aux  «  Roches,  près  Quinçay  »  (Vienne)  dit  que 
ses  recherches  ont  été  vaines  pour  y  retrouver  la  plante  vers 
1878.  Sans  être  trop  affirmatif,  il  croit  se  souvenir  que  l'abbé 
Guyon,  mis  au  courant  de  cet  insuccès,  lui  avait  laissé  entendre 
que  la  plante  se  trouvait  dans  un  parc  où  elle  n'était  très  pro- 
bablement que  naturalisée. 

M.  Cornuault  se  demande  si  le  moment  ne  serait  pas  venu  de 


-   63  — 

faire  «  une  révision  complète  des  matériaux  apportés  à  l'édifice 
commun  »,  la  Géographie  botanique  déjà  publiée.  Comme 
programme  ce  serait  fort  simple.  Une  liste  imprimée  de  toutes 
les  plantes  de  la  région  avec,  à  la  suite  de  chaque  nom  quel- 
ques lignes  en  blanc,  pourrait  être  adressée  aux  botanistes 
ayant  envoyé  des  documents  à  la  Géographie  botanique.  Cha- 
cun des  consultés  écrirait  ses  observations  portant  :  1°  pour  les 
plantes  notées  C.  ou  A.  C,  sur  la  plus  ou  moins  grande  abon- 
dance de  l'espèce  dans  la  région  où  il  a  herborisé  et  les  remar- 
ques particulières  qu'il  aurait  pu  faire  ;  2°  pour  les  plantes  R. 
ou  RR.,  sur  leur  habitat,  précis,  sur  les  localités  formant  dou- 
ble emploi,  et  enfin  sur  les  erreurs  qui  peuvent  s'être  glissées 
dans  une  œuvre  aussi  importantequela  GéograpJiiebotanique, 
etc.  Ces  feuilles  conservées  dans  les  archives  de  la  Société 
botanique  des  D.-S.  seraient  d'un  grand  intérêt  pour  les 
botanistes  qui  viendront  quand  nous  ne  serons  plus  là. 

Le  Saule  qui  avait  été  nommé  Salix  divaricata  ComuauW,  par 
son  inventeur  (Voir  Bull.  Soc.  bot.  des  D.-S.,  1899,  p.  210). 
aurait,  parait-il,  une  identité  discutable  si  l'on  en  croit  des  bota- 
nistes éminents  qui  l'ont  examiné.  L'un  dit  :  Salix  nigricans 
var.  leiocarpa  ;  un  autre,  Salix  Cornuaulti. 

M.  G.  Bourdeau  parlant  de  l'Orchis  morio  doidile  qu'il  avait 
découvert  en  Vendée  (Voir  Bull.  1904,  p.  57,  58)  dit  que 
désormais  il  ne  négligera  pas  de  communiquer  au  président 
tout  ce  qui  lui  paraîtra  intéressant  car  l'expérience  prouve  qu'on 
rencontre  parfois  des  choses  curieuses  sans  les  chercher. 

M.  Bourdeau  se  propose  de  faire  des  démarches  pour  orga- 
niser une  herborisation  entre  l'Aiguillon-sur-Mer  et  les  rochers 
de  la  Dive  (Vendée). 

Reçu,  en  outre  divers  plis  de  Mmes  J.  Perrineau,  J.  Papot, 
Duponchel  ;  MM.  J.  Douteâu,  D1'  X.  Gillot,  Bourdeau  —  et 
Lycée  de  Jeunes  filles  —  remerciements  pour  tirages  à  part  ; 
puis  MM.  Tavereau,  J.  Bellivier,  Dangeard,   Barré,  Gadeceau, 


—  64  — 

Fouillade,  Lemercier,  P.  David,  Pasquier,  E.  Martin  ;  Société 
académique  de  l'Oise,  etc. 

Publications.  —  Revues  et  Bulletins  des  Sociétés  correspon- 
dantes. Un  lot  de  50  brochures  offertes  par  le  regretté  M.  A.  Le 
Grand. 

Circulaire  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction,  relative  au 
Congrès  des  Sociétés  savantes  à  Alger,  du  49  au  26  avril  1905. 

Nouveaux  documents  pour  le  Congrès  international  de  Bota- 
nique de  Vienne  (Autriche)  du  11  au  18  juin  1905. 

A  signaler  :  1°  Dans  >.<  Tiré  à  part  de  l'Herbier  Boissier  », 
n°  2  de  1905,  Société  botanique  de  Genève  :  Spores  fixées  sur 
le  papier,  procédé  cité  de  M.  Ch.  Edouard  Martin  ;  2°  Dans 
Bulletin  des  séances  de  la  Soc.  des  sciences  de  Nancy,  fasc.  4 
de  1904  :  a  La  Castration  femelle  et  l'androgénie  parasitaire  du 
Lonicera  Pericly menum ,  par  le  professeur  P.  Vuillemain, 
avec  planche  ;  b  Observation,  d'une  liane  anormale  de  Hou- 
blon bisexuée  par  M.  Camille  Brunote,  avec  planche  ;  3°  Dans 
Revue  scientifique  du  Limousin,  mars  1905  :  «  La  vie  orga- 
nique tout  entière  révélée  uniquement  par  l'observation  de  la 
matière  verte  ou  grain  chlorophylien  »,  par  M.  A.  Guillemare. 

Prospectus  de  M.  R.  Bigeard  pour  sa  «  Petite  flore  mycolo- 
gique  des  champignons  les  plus  vulgaires  »  et  «  Projet  du  nou- 
veau tableau  analytique  des  genres,   famille  des  Agaricinées. 

Communications.  —  Des  plantes  et  des  champignons  sont 
déposés  sur  le  bureau  :  Scille  à  deux  feuilles,  Mercuriale 
vivace,  Anémones,  Isopyre  ;  Clandestine,  Primevères,  etc., 
apport  de  M.  Redien  ;  Doradille  capillaire,  forme  incisée,  envoi 
de  M.  P.  Desgardes. 

M.  Pœdien  offre  :  Daldinia  concentrica,  sphériacée  prise  sur 
un  tronc  de  noyer  à  Auge  (D. -S.)  et  un  polypare  avec  son  mycé- 
lium, provenant  également  d'Auge,  Polyporus  leucophœus 
sur  Bacodium  xyloslroma  (détermination  de  M.  Boudier). 

Parmi  les  plantes  apportées  de  Pamproux  se  trouvait  un 


—  65  —   • 

Lamier  pourpre  à  fl.  blanches,  déjà  présenté  à  la  Société  à  la 
séance  du  4  mai  1890  (Bull.    1890,  p.  10).  Récolté  en  terrain 
calcaire  et  planté  en  terrain  siliceux  il  s'y  est  propagé  depuis 
cette  époque  et  sans  modification. 
La  séance  est  levée. 


Séance  du  Jeudi  13  Avril  1905 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  ligure. 

Sont  présents  :  MM.  Souche,  Véry,  Mazalrey,  Barré,  Gelot, 
Boulet,  Lemercier. 

Le  procès-verbal  de  la  dernièçe  réunion  est  lu  et  adopté. 

Admissions.  —  Après  un  vote  sont  admis  à  l'unanimité 
comme  membres  titulaires  : 

M.  A.  Guillemare,  inspecteur  d'Académie  honoraire,  à  Saint- 
Cernin  de  Larche  (Corrèze),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et 
Dangeard  ; 

M.  Thuault,  instituteur  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.),  présenté 
par  MM.  B.  Souche  et  H.  Gaillon  ; 

M.  Gombeaud  (Emile)  fils,  propriétaire  à  Sauzé-Vaussais, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Colette,  secrétaire  de  l'inspection  académique,  28,  rue 
.1.  Ferry,  à  Poiliers,  présenté  par  Mme  C.  Colette  et  M. 
Dangeard  ; 

Mlle  Surrault  (Andrée),  institutrice  à  Sanxay  (Vienne),  pré- 
sentée par  les  mêmes  ; 

M.  Granier,  instituteur  à  Pindray  (Vienne),  présenté  par  les 


mêmes  ; 


M.  Ratier  (J.)  prof,  de  gymnastique  au  Lycée,  à  Poitiers,  pré- 
senté par  les  mêmes  ; 


—  66  — 

M.  Thomas  (Albert),  instituteur  suppléant  départemental,  à 
Poitiers,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Chevalaria,  instituteur  à  St-Savin  (Vienne),  présenté  par 
les  mêmes  ; 

M.  Bittberger,  violoniste,  3,  rue  Riffault,  à  Poitiers,  présenté 
par  les  mêmes  ; 

M.  Bouteiller  (l'abbé),  à  Javarzay,par  Chef-BoutonneCD.-S.), 
présenté  par   MM.  B.  Souche  et  Boone  ; 

M.  Lebeau,  directeur  de  l'Ecole  publique  de  la  rue  d'Oléron, 
à  Poitiers,  présenté  par  Mme  Collette  et  M.  Dangeard  ; 

M.  Tellié  (Auguste),  instituteur  à  St-Laurent-de-Jourdes 
(Vienne),  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Blanche,  percepteur  à  Mauzé  (D.-S.),  présenté  par  MM. 
Souche  et  H.  Caillon  ; 

M.  Richard  (Emilien),  Receveur  de  l'Enregistrement,  à 
Menigoute  (D.-S.),  présenté  par  MM.  Allard  et  R.  Souche  ; 

M.  Allain  (F.),  médecin-vétérinaire  à  Sauzé-Vaussais(D.-S.), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Laugeron. 

En  outre,  sur  la  présentation  du  bureau,  M.  L.  Corbière, 
prof,  au  Lycée  de  Cherbourg,  auteur  de  la  «  Nouvelle  flore  de 
Normandie  »  est  admis  comme  membre  correspondant. 

Correspondance.  —  M.  Drapron  a  découvert  VAsplenium 
marinum  dans  un  puits,  au  bourg  même  de  Beaulieu-sous-la- 
Boche  (Vendée).  L'intérieur  du  puits  en  est  garni  ainsi  que  du 
Polypodium  vulgare  et  de  VAsplenium  adianthum-nigrum. 
M.  Pontarlier,  qui  passait  une  grande  partie  de  son  temps  à 
Beaulieu  où  habitait  sa  fille  ne  parait  pas  avoir  eu  connaissance 
de  la  présence  dans  cette  commune  de  VAsplenium  marinum. 

M.  A.  Chaperon  a  quitté  la  paroisse  de  Chauvigny  pour  celle 
de  Secondigny-en-Gàtine  (D.-S.). 

MM.  Caillon  et  P.  David,  sur  la  présence  du  Scilla  bifolia  à 
Sauzé-Vaussais  (D.-S  )  et  peut-être  aux  environs. 

M   Fouillade  se  demande  si   le  Pveonia  existe  à  l'état  spon- 


—  67  — 

tané  dans  les  Deux-Sèvres  ;  il  l'a  vainement  cherché  à  Chef- 
Boutonne,  seule   localité  signalée. 

M.  Dangeard  compte  fixer  la  prochaine  réunion  de  la  Sec- 
tion poitevine  dans  la  première  quinzaine  de  mai.  Mme  Le 
Breton,  dit-il,  propose  de  recevoir  chez  elle  les  memhres  de  la 
Société  qui  prendraient  part  à  une  herborisation. 

M.  Bournier  continue  ses  démarches  pour  l'excursion  pro- 
jetée aux  environs  de  Mortagne-sur-Sèvre  (Vendée). 

M.  le  Dr  Métais  a  quitté  Saint-Maixent  pour  Surgères  (Ch.- 
Inf.). 

M.  J.  Constantin,  Directeur  des  Cultures  au  Muséum, 
envoie  ses  remerciements  pour  les  espèces  suivantes  qu'il  a 
reçues  de  Pamproux  :  Primula  officinalis  à  calice  fendu  pres- 
que jusqu'à  la  base  ;  Viola  Berloti  ;'  Lamium  purpureum  à 
tl.  blanches. 

Mme  C.  Colette  désire  ^e  constituer  de  petits  herbiers  spé- 
ciaux où  elle  conservera  dans  l'ordre  où  elle  les  aura  trouvées 
toutes  les  plantes  récoltées  pendant  une  promenade  dans  des 
chemins  déterminés  et  topographies  le  plus  simplement  possi- 
ble, pour  servir  de  guide  facile  et  sûr  au  premier  étranger  venu 
qui  voudrait  herboriser  autour  de  Poitiers. 

M.  L.  Corbière  a  reçu  le  Lanium  purpurum  à  fl.  blanches 
provenant  de  Pamproux.  Il  envoie  ses  remerciements  et  dit 
qu'il  a  trouvé  la  plante  près  de  Cherbourg,  mais  une  seule  fois 
jusqu'à  présent. 

M.  F.  Allain  envoie  de  Sauzé-Vaussais  (D.-S.)  trois  exem- 
plaires à  fl.  blanches,  du  Fritillaria  Meleagris. 

M.  G.  Durand  dit  que  le  8  avril,  avec  M.  J.  Douteau,  ils  ont 
récollé  dans  les  dunes  d'Olonne  (Vendée),  en  face  !e  village 
d'Allerie,  un  certain  nombre  de  bonnes  plantes  parmi  lesquelles 
Hutchinsia  petrœa,  BB.  (deux  stations). 

A  signajer  dans  les  marais  et  les  dunes  :  Ranuncutùs  Beau- 
dotii  ("2  formes),  ]{.  trichophyllvs,  Viola  nana,  Alyssum  cam- 


—  68  — 

pestre,  Cerastium  semi-decandrum,  Coclilearia  danica, 
etc.  ;  puis  :  Chara  hispida,  forme  un  peu  aciculée  ;  Chara 
fœtida  voisin  de  var.  subinermis  ;  Tolijpella  glomerata,  (Dé- 
termination de  M.  E.  Simon,  qui  dit  à  ce  propos  qu'il  est 
nécessaire  de  «  recueillir  des  échantillons  de  bon  état  de  fruc- 
tification, donc  pas  trop  jeunes  ».  Il  ajoute  que  pour  différen- 
cier sûrement  les  formes  subinermes  de  Cit.  hispida  d'avec  le 
Ch.  fœtida,  les  sporocarpes  sont  indispensables  à  cause  de 
leurs  dimensions  différentes  et  de  la  direction  des  divisions  de 
la  coronule. 

M.  E.  Barré  a  reçu  de  Pamproux  le  Lamium  purpureum  à 
fl.  blanches  et  il  envoie  ses  remerciements. 

M.  G.  Bàty  communique  YErodium  cicularium  jeune,  pro- 
venant de  la  Châtaigneraie  (Vendée)  et  demande  le  nom  de  la 
plante  vulgairement  appelée  «  Turquetle  ».  —  (C'est  V Her- 
niaire). 

M.  Allard  a  l'intention  de  provoquer  une  réunion  à  Cou- 
tières  pour  la  formation  du  groupe  du  canton  de  Menigoute. 

M.  F.  Allain  recueille,  depuis  quelques  années,  les  éléments 
nécessaires  à  l'établissement  d'une  carte  agricole  du  canton  de 
Sauzé-Vaussais  (D.-S.),  où  la  question  botanique  occupera  la 
place  qu'il  convient. 

M.  L.  Pasquier  verrait  avec  infiniment  de  plaisir  la  fontla- 
tictn  d'un  groupe  à  Loudun.  Il  regrette  de  ne  pouvoir  comme 
autrefois  prendre  une  part  active  dans  les  travaux  ou  l'admi- 
nistration de  la  Société.  Il  recevrait  avec  infiniment  de  plaisir 
M.  Souche  s'il  passait  par  Ceaux-en-Loudun  pour  se  rendre  en 
Ton  rai  ne. 

M.  Guillemare  a  lu  avec  un  vif  intérêt  les  comptes  rendus 
des  herborisations  de  1904  11  ajoute  :  «  Vous  vulgarisez  trop 
bien  la  Botanique  pour  que  je  perde  l'espoir  que  vous  ne 
m'aidiez  à  faire  connaître,  à  divulguer  les  propriétés  chimiques 
de  la  matière  verte,  sa  génération  spontanée   qui  se  produit  de 


—  69  — 

tant  de  façons  différentes,  et  par  suite,  le  rôle  immense  qu'elle 
joue  dans  la  vie  des  plantes.  —  J'ai  l'idée  qu'une  note  dans 
laquelle  on  se  placerait  à  ce  seul  point  de  vue,  publiée  dans 
votre  Bulletin,  aurait  des  chances  d'intéresser  le  plus  grand 
nombre  des  lecteurs  si  cette  note  était  rédigée  sous  votre  ins- 
piration (et  que  cela  fût  connu),  par  un  ou  plusieurs  chimistes 
de  l'Académie  de  Poitiers.  Je  suis  certain  que  ces  Messieurs 
témoigneraient  en  faveur  de  l'acide  chlorophyllique  et  cela  avec 
la  plus  entière  conviction,  s'ils  consentaient,  sur  votre 
demande,  mon  premier  fascicule  en  mains,  à  exécuter  les  pré- 
parations décrites  minutieusement  clans  les  douze  premières 
pages  de  ma  a  Réponse  à  la  question  posée  par  M.  le  D1' 
Wurtz  ». 

Divers  envois  de:  Mme  Breillat,  Mlle  Goustols;  MM.  Bogard, 
Belkowiche,  Blanche,  Bouteiller,  Boone,  Defeuillet,  Gombeaud, 
Gelot,  Lemercier,  E.  Martin,  libraires  J.  Groux  et  Béranger, 
Postes,  etc. 

Publications.  —  Mémoires  et  Bulletins  de  Sociétés  corres- 
pondantes. —  Acide  chlorophyllique,  par  M.  A.  Guillemare, 
2  fascicules.  Don  d'auteur  (Remerciments).  —  A  signaler  dans 
le  Bulletin  des  Travaux  de  la  Société  botanique  de  Genève, 
t.  XI  (1904-1905)  une  intéresssante  notemycologique  de 
M.  Martin. 

Communications.  —  M.  le  Président  donne  lecture  de  la 
lettre  qu'il  va  adressera  M.  le  Recteur  de  l'Académie  de  Poi- 
tiers relativement  aux  herborisations  et  au  concours  offert  par 
la  Société,  soit  pour  le  contrôle  des  herbiers  dans  les  Ecoles  nor- 
males, soit  pour  procurer  des  plantes  vivantes  aux  professeurs 
qui  en  désireraient  pour  leurs  cours. 

L'Asplenium  marinum,  la  FrUillaire  à  fl.  blanches,  YEro- 
dium  cicutarium,  sont  déposés  sur  le  bureau. 

M.  Barré  présente  de  beaux  spécimens  du  Mousseron  blanc 


—  70  — 

(Tricholoma  Georgii),  qu'il  a  récoltés  à  Boisragon,  commune 
deBreloux(D.-S.). 

M.  Boulet  dit  que  le  concours  agricole  d'arrondissement 
aura  lieu  cette  année  à  Celles  (D. -S.)  au  mois  de  septembre  ;  il 
demande  si  la  Société  botanique  des  D.-S.,  à  cette  occasion,  ne 
pourrait  pas  y  organiser  une  exposition  de  Champignons. 
M.  le  Président  promet  de  faire  les  démarches  nécessaires  pour 
la  réussite  du  projet. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé  la  séance  est  levée. 


Séance  du  21  Mai  1905,  à  Poitiers 
Présidence  de  M.  Dangeard. 


La  séance  est  ouverte  à  1  h.  1/2. 

Présents  au  Bureau  :  Mme  Le  Breton  et  M.  Poirault,  prési- 
dents honoraires;  M.  Souche,  président  général;  M'"e  Colette 
et  M.  G.  Viaud,  vice-présidents  ;  MM.  Armand  et  P.  Besgardés, 
secrétaires  Puis:  Mlle  Andoyer  ;  MM.  Brebinaud,  Colette, 
Devaux-Chauvet,  Drouet,  Dr  Fournier,  Gentillau,  Dr  Jablonski, 
Laidet,  Lebeau,  Martin,  Papot  (et  Mmc),  Batier,  Serres,  etc. 

Excusé  :  M.  Casteuble. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  (à  Niort),  lu  par 
M.  Souche,  est  adopté  sans  modification. 

Admissions  : 

11  Mai.  —  Excursion  à  Tiffauges  (Vendée)  : 

M.  F.  Drouet,  pharmacien,  à  Poitiers,  présenté  par  MM.  Poi- 
rault et  P.  Besgardés  ; 

Mnie  Léon  Edoux,  à  St-Savin  (Vi:),  présentée  par  M"e  Ohlig 
et  M.  le  D1'  de  Litardière  ; 

M.  Daigre,  agent  voyer  en  retraite,  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.), 
présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Sache  ; 


-  71  — 

M.   Brugne,  pharmacien,  à  Sauzé-Vaussais,    présenté   par 
MM.  Gombeaud  et  Allain  ; 

M.  Clerc  (Ernest),  instit.,  à  Chauvigny  (Vi.),  présenté  par 
Mme  Colette  et  M.  E.  Bonneau  ; 

M.  Th.  Jourde,  rue  Garesché,  à  Marennes  (Ch.-Inf.),  pré- 
senté par  MM.  G.  Bourdeau  et  B.  Souche  ; 

M.  Bonneau  (Emile),  instit.,  à  Mortagne-s-Gironde  (Ch.-Inf.), 
présenté  par  MM.  L.  Bonneau  et  B.  Souche  ; 

M.  Montai,  directeur  de  l'Ecole  prim.   sup.   de  Mortagne-s- 
Sèvre  (Vendée),  présenté  par  MM.  Chaux  et  B.  Souche  ; 

M.  Petit,  prof,  à  l'Ecole  prim.   sup.  de  Mortagne-s-Sèvre, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  Guittot,  instituteur,  à  Chauché  (Vendée),   présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Chaux  ; 

M.  Morandeau  (G.),  pharmacien,  à  Tiffauges  (Vendée),  pré- 
senté par  MM.  B.  Souche  et  P.  Bournier  ; 

M.  Métayer,  instit.,  à  Cugand  (Vendée),   présenté  par  les 
mêmes  ; 

M.  Rouillon,  instit.,  à  Evrunes-Mortagne  (Vendée),  présenté 
par  les  mêmes  ; 

M.  Auger,  prof. -surveillant  à  l'Ecole  sup.  de  Mortagne-s- 
Sèvre,  présenté  par  les  mêmes. 

i8  Mai  1905.  —    Herborisation    au    Bourg-sous-la-Roche 
(Vendée)  : 

M.  Cherruau,  horticulteur,  au  Bourg,  par  la  Roche-s-Yon, 
présenté  par  MM.  G.  Durand  et  B.  Souche; 

M.  Bouard,  propriétaire,  au  Bourg,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.    Louis,    instit.,    à   la   Limousinière,    par    la    Chaise-le- 
Vicomte  (Vendée),  présenté  par  MM.  Guittot  et  Forestier  ; 

M.  Delaunay,  instituteur,  à  Venansault,  parla  Roche-s-Yon, 
présenté  par  les  mêmes  ; 

Ecole  normale  d'Instituteurs,  à  la  Roche-s-Yon  (M.  le  Direc- 
teur de  1'),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Sauzin  ; 


—  72  — 

M.Y.Tesseron,  instituteur  en  retraite,  à  Craz  mnes  (Ch.-Inf.), 
présenté  par  MM.  .lourdes  et.  B.  Souche. 

21Mai  1905.  —  Poitiers  : 

M.  Faulcon  (Amédée),  négociant,  à  Lencloitre(Vi.),  présenté 
par  MM.  Casteuble  et  Faillon  ; 

M.  Forestier  (Emile),  chirurgien-dentiste,  à  Poitiers,  pré- 
senté par  MM.  Dangeard  et  Viaud  ; 

M.  Guillon,  étudiant,  43,  rue  de  la  Cathédrale,  cà  Poitiers, 
présenté  par  MM.  P.  Desgardes  et  Drouet  ; 

M.  Maynard  (Joseph),  étudiant,  18,  rue  Ste-Opportune,  à 
Poitiers,  —  les  mêmes  ; 

M.  Vinçon,  étudiant,  16,  rue  Jean-Bouchet,  à  Poitiei's,  --  les 

mêmes  ; 

M.  Roux,  51,  rue  de  la  Cathédrale,  à  Poitiers,  —  les  mêmes; 

M  Rigaud  (Pierre),  18,  rue  de  la  Monnaie,  h  Poitiers,  — 
les  mêmes  ; 

M.  Quinton,  12,  rue  St-Germain,  à  Poitiers,  —   les  mêmes  ; 

M.  Lanbeuf,  9,  av.  Félix-Faure,  lesMureaux  (Seine-et-Oise), 
—  les  mêmes  ; 

M.    de   Nuchaise.    rue-  Sylvain-Drault,    à    Poitiers,    —    les 

mêmes  ; 

M.  Froger  (l'abbé),  place  Ste-Croix,  à  Poitiers,  —  les  mêmes  ; 

M.  Pierre  (Roger),   201,  Grande-Rue,   à    Poitiers,    —    les 

mêmes  ; 
M.    Tourneux,    rue   du   Marché  N.-D.,  à  Poitiers,   —    les 

mêmes  ; 

Mlle  Andoyer,  répétitrice  au  Collège  de  Jeunes  filles,  à  Poi- 
tiers, —  les  mêmes  ; 

M.    Bernier,    rue   Cloche-Perse,   9   bis,    à   Poitiers,    —    les 

mêmes  ; 

M.  Moreau,  2  bis,  rue  des  Grandes-Ecoles,  à  Poitiers,  —  les 

mêmes  ; 


—  73  — 

M.  Bruant  (G),  horticulteur,  boulevard  St-Cyprien,   à  Poi- 
tiers, présenté  par  MM.  Viaud  et  Dangeard  ; 

Mme  Rittberger,  3,   rue  Riffaull,  à  Poitiers,  présentée  par 
Mme  Colette  et  M.  Rittberger  ; 

M.   et  M"10  Surreau   (Edm.),  instit.,   à  St-Savin   (Vi.),  pré- 
sentés par  Mme  Colette  et  M.  Granier  ; 

M.  Gaullier  (Emile),  pharmacien,  à  Montmorillon,  —  les 
mêmes  ; 

M.  Renault  (Louis),  pharmacien,  à  Montmorillon,  —  les 
mêmes  ; 

M.  Bordeaux,  propriétaire,  à  Graillé,  commune  de  Pindray, 
par  Montmorillon,  —  les  mêmes  ; 

M.  Remondière  (Félix),  propriétaire,  à  Prunier,  commune  de 
Pindray,  —  les  mêmes  ; 

M.  Girault  (Joseph),  propriétaire,  à  l'Ebaupin,  commune  de 
Pindray,  —  les  mêmes  ; 

M.  Maupin  (Léon),  propriétaire,  à  Pindray,  par  Montmo- 
rillon, —  les  mêmes. 

Correspondance.  —  MM.  Casteuble,  Louis  Bouchet  et 
Bogard  s'excusent  de  ne  pouvoir  assister  à  la  séance  de  ce  jour. 

Correspondance,  adressée  à  M.  B.  Souche  : 

13  avril.  —M.  H  Caillon,  la  Mothe-St-Héray.  —  «  Je  vieil.; 
de  cueillir  au  Fouilloux  Dentaria  bulbifera.  —  J'ai  trouvé  à  la 
Mothe,  dans  le  bois  de  M.  Pruès,  un  Cyclamen  ».  (Probable- 
ment le  C.  neapolitanum,  introduit). 

14  avril.  —  M.  G.  Durand,   à  Beautour,   près  la  Roche-s- 
Yon.  —  Vient  de  récolter  sur  les  bords  du  Lay,  en  compagnie 
de  M.  Douteau  :  Isopyrum  thalictroïdes,  Euphorbia  hyberna 
Corydalis  sollda.  C.  claviculata,  Asplenium  septentrionale 
A    lanceolatum,  Doronicum  .plantagineuyyi,  etc. 

Enumère  les  démarches  qu'il  a  faites  en  vue  des  prochaines 
herborisations  en  Vendée. 

14  avril.  —  M.  M.  Boutet,  à  Celles  (D.-S.).  —  Sur  demande 


—  74  — 

envoie  des  spécimens  de  Turquette,  tels  qu'ils  sont  fournis  par 
la  Droguerie  (=  Herniaria  hirsuta). 

15  avril.  —  M.  le  Recteur  de  l'Académie  dit  qu'il  suffira  à 
M.  Souche  de  s'adresser  à  MM.  les  Inspecteurs  d'Académie  et 
à  MM.  les  chefs  d'établissements  et  à  s'entendre  avec  eux  pour 
les  herborisations  qui  tomberaient  un  jour  de  classe. 

16  avril.  —  M'"°  Ohlig,  à  St-Savin  (Vi.),  a  lu  avec  plaisir  et 
intérêt  notre  dernier  Bulletin.  La  relation  de  voyage  du  Dr  de 
Litardière  a  été  très  appréciée  par  Mme  Edoux  qui  connaît  par- 
faitement les  pays  si  bien  décrits. 

«  Un  botaniste  de  Vouneuil-s- Vienne,  par  exemple,  pourrait- 
il,  fin  mai,  se  rendre  à  Fressineau,  commune  de  Monthoiron  ? 
Il  trouverait  dans  cette  propriété,  qui  appartient  à  mon  parent 
le  commandant  Journet,  une  Rose  des  plus  rares,  absolument 
réfractaire  à  la  culture,  et  qui  existe  là  en  quantité  dans  une 
haie,  envahit  une  luzerne  où  elle  est  fauchée  chaque  année,  ce 
qui  ne  l'empêche  pas  de  reparaître  à  chaque  saison,  et  cela 
depuis  un  siècle.  » 

(Rosa  gallica.  —  Voir  ci-dessous  lettre  de  M.  Gentillau.) 

17  avril.  —  M.  Fouillade.  —  A  reçu  le  Scilla  bifolia  vivant 
récolté  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.)  par  M.  Souche,  et  des  Violettes 
que  celui-ci  lui  soumet   11  ajoute  : 

«  M.  Simon  me  fait  connaître  son  avis  sur  le  X  Viola 
Dufforti.  Pour  lui  il  n'y  a  pas  de  doute,  c'est  bien  un  silves- 
tris  X  scotophylla :.  Il  trouve  à  la  plante  plus  de  ressemblance 
avec  le  scotophylla  qu'avec  lesilvestris.  L'opinion  de  M.  Simon 
diffère  en  cela  de  celle  de  M.  N***  pour  qui  la  plante  est  un 
silvestris  >  scotophylla,  et  surtout  de  celle  de  M.  Becker  que 
vous  connaissez. 

«  La  vérité  est  que  V.  Dufforti  ressemble  davantage  à  l'un 
ou  l'autre  parent  suivant  l'époque  à  laquelle  on  l'observe,  et 
c'est  là  encore  une  preuve  de  son  hybridité.  En  ce  moment, 
par  exemple,  n'étaient  les  stipules,  on  le  prendrait  volontiers 


—  75  — 

pour  une  forme  de  V.  scotophylla.  Plus  tard  il  ressemble 
davantage  à  l'autre  parent,  au  point  que  M.  Becker  a  pu  pren- 
dre pour  une  forme  de  V.  silvestris  un  échantillon  récolté  en 
décembre  —  A  quelques  semaines  d'intervalle  les  caractères 
se  modifient.  Ainsi  l'ovaire  est,  dans  les  premières  fleurs, 
ovoïde-trigone,  presque  aigu,  glabre  comme  dans  le  silvestris. 
Dans  les  dernières  fleurs  et  les  fleurs  estivales  il  devient 
ovoïde-subglobuleux,  pubescent.  L'ovaire  ne  s'accroit  après 
Panthèse  que  dans  quelques  rares  fleurs,  et  encore  son  déve- 
loppement n'est-il  jamais  complet.  La  plante  est  donc  entière- 
ment stérile, 

«  ...  Je  vous  adresse  quelques  pieds  de  V.  lactea\  silvestris, 
enveloppés  dans  du  \speclabilis  K.  Riclit.,  (var.  de  V.  per- 
mixta),  provenant  de  la  Drôme  et  reçu  de  M-  Duffort.  —  Vous 
pourrez  remarquer  que  les  échantillons  de  V.  lactea\ silvestris 
ne  sont  pas  identiques,  une  forme  est  voisine  de  V.  lancifolia, 
une  autre  ressemble  davantage  à  V.  silvestris,  la  3L'  est  à  peu 
près  intermédiaire.  » 

17  avril.  — M.  J.  Groux,  lib.;  Paris.  —  Demande  l'envoi 
de  un  exemplaire  de  notre  Bulletin  année  1904,  et  suite. 

18  avril.  —  M.  Aristobile,  à  Preuilly  (Indre-et-Loire).  — 
Dans  le  cours  d'une  herborisation  qu'il  a  faite  le  9  aviil  à 
Yzeures,  dans  la  vallée  et  sur  les  coteaux  entre  la, Creuse  et  la 
Garlempe,  il  a  rencontré  Salix  purpurea  et  un  seul  pied  de 
Tulipa  silvestris;  il  ne  connaissait  pas  cette  dernière  espèce 
dans  la  région,  mais  il  l'a  vue  abondante  dans  les  vignes,  sur 
les  coteaux  de  Vouvray,  près  Tours. 

18  avril.  —  M.  Brébinaud,  à  Poitiers.  -  Il  envoie  par  poste 
un  échantillon  de  Fritillaria  meleagris  recueilli  à  Poitiers... 
Il  ajoute  :  «  J'ai  rencontré  en  abondance,  il  y  a  quelques 
années,  le  Catananche  cœrulea  dans  la  Charente,  au  bord  de 
la  route  de  Coursac  à  Rouhénac  (ces  localités  sont  sur  la  Cha- 
rente, à  112  ou  13  kilomètres  d'Angoulèmeï  sur  les  coteaux 


—  76  — 

arides  qui  dominent  cette  route ^  derniers  contreforts  du  côlé 
de  Rouhénac.  —  J'ai  également  trouvé  en  1887  V Arnica  dans 
le  dép.  de  la  Gironde,  au  sud  et  à  13  kilom.  de  Bazas,  dans  un 
bois  situé  à  droite  de  la  route  de  Bordeaux  en  Espagne.  J'en 
avais  envoyé  des  échantillons  à  M.  L.  Dufforl,  qui  l'a  peut-être 
signalé  ». 

18  avril.  —  M.  Gornuault,  à  Chantilly  (Oise).  —  Conseille 
d'organiser  une  herborisation  à  Quinçay  (Vienne)  pour  y 
rechercher  le  Pœonia.  On  pourrait,  par  la  même  occasion, 
récolter  à  cette  saison,  en  forêt  de  St-Hilaire,  le  Carex  montana 
qui  est  assez  abondant  autour  du  carrefour  du  bois  du  Luc. 

«  J'ai  parcouru,  dit-il,  le  dernier  Bulletin  avec  autant  de 
satisfaction  que  les  années  précédentes  et  j'ai  vu  avec  plaisir 
que  si,  comme  vous  me  l'avez  écrit,  le  zèle  de  quelques  bota- 
nistes s'est  refroidi,  votre  Société  est  toujours  florissante. 

«  Je  vous  soumets  une  observation  à  propos  d'une  note  que 
j'ai  remarquée  dans  le  compte  rendu  des  séances  ;  il  s'agit  de 
l'Ornithopus  de  Largeasse.  M.  Boux  dit  que  les  gousses  sont 
terminées  par  une  pointe  crochue  et  que  la  fleur  est  «  d'un 
blanc  jaunâtre  avec  l'étendirt  strié  de  rouge  ».  Cette  plante 
est  fort  probablement  Omithopus  médius  Guyon  (alias  0.  Mar- 
tini Gir.).  Dans  0.  médius  le  bec  est  beaucoup  moins  crocbu 
que  dans  0.  compressus  et  souvent  presque  droit.  La  gousse 
est  de  la  grosseur  de  celle  YO.  compressus,  mais  souvent 
moins  longue  et  pauvre  en  graines,  surtout  au  sommet,  ce  qui 
fait  paraître  le  b^c  quelquefois  très  long.  Si  M.  Fouillade 
n'avait  pas  fait  de  la  plante  de  M.  Boux  un  0.  perpusillus  je 
n'hésiterais  pas  à  y  reconnaître,  d'après  les  caractères  de  la 
fleur,  un  0.  médius. 

«En  réponse-à  M.  Hy  (Bull.  1904,  p.  53)  concernant  le 
Viola  virescens,  je  puis  dire  que  je  n'ai  jamais  vu  le  V.  scoto- 
phidla     mais  que  j'ai  trouvé   très   abondamment  autour  de 


—  77  — 

Béruges  (Vi.)  le  V.  virescens  —  fl.  blanche  et  éperon  jaunâtre. 
—  Cette  plante  se  montrait  surtout  au  bord  des  taillis.  » 

18  avril.  —  M.  Gadeceau.  —  «  ...  Mon  grand  desideratum 
reste  toujours  de  recevoir  vivant  pour  l'étudier  à  mon  aise  le 
vrai  Orchis  incarnata  de  Lloyd,  c'est-à-dire  celui  de  la  Grève 
Bourgneuf,  près  de  Loulay,  prés  de  la  Boutonne,  et  pas  d'autre. 
Vous  me  feriez  grand  plaisir  si  vous  pouviez  me  le  procurer 
vivant  en  bon  état.  » 

19  avril.  —  Mmc  Ohlig.  —  «...  Il  m'est  toujours  agréable 
de  vous  adresser  quelques  adhésions.  .Te  trouve  cette  science 
(la  botanique)  charmante,  et  je  vous  avoue  qu'après  les  grandes 
et  douloureuses  épreuves  de  ma  vie  c'est  ma  seule  distraction.  » 

19  avril.  —  M.  Aug.  Maigret.  —  Envoie  de  St-Benoit 
(Vienne)  déjeunes  pieds  de  Phillyrea  média. 

20  avril.  —  M.  Brebinaud,  à  Poitiers.  —  Fournit  un  cro- 
quis, extrait  de  la  carte  d'Etat-major  «  Angoulème  N.  E.  », 
permettant  de  retrouver  l'habitat  de  Catananche  cœrulea.  «  Il 
n'y  aurait,  dit-il,  rien  d'extraordinaire  que  la  plante  existât 
entre  Tourriers  et  Vars  :  ce  sont  les  mêmes  collines  dont  le 
point  (désigné)  n'est  qu'un  contrefort  qui  aboutit  en  pente  plus 
ou  moins  douce  sur  la  Charente.  Ces  hauteurs  s'appellent  les 
«  Coteaux  de  Coursac  »  côté  Bouhénac.  » 

20  avril.  —  M.  G.  Bouvet,  à  Angers.  —  .«  Très  occupé  en  ce 
moment  par  les  travaux  de  réfection  du  Jardin  des  Plantes, 
prie  M.  S.  de  vouloir  bien  l'excuser  du  retard  qu'il  apporte  à  le 
remercier  de  son  aimable  envoi,  et  lui  adresse  l'expression  de 
ses  respectueux  sentiments.  » 

21  avril.  —  M.  Aristobile...  —  Bépond  qu'il  a  «  rencontré 
Tulipa  silvestris  entre  Cyrande  et  le  moulin  Moine,  en  suivant 
le  sentier  qui  longe  la  Creuse,  sur  le  talus  de  la  rivière,  à 
quelques  centaines  de  mètres  avant  d'arriver  au  moulin  ».  Il  a 
remarqué  aussi,  sur  «  le  talus  de  la  route  près  la  gare  des 
marchandises,  à  Yzeures  »  (Indre-et-L.),"  le  Ruta  graveolens. 


-  78  — 

21  avril.  —  M.  Brébinaud.  —  Envoie  un  rameau  de  Gro- 
seiller  présentant  de  nombreux  JEcxdxum  grossulariœ  (déter- 
mination de  M.  Boudier). 

22  avril.  —  M.  P.  David,  aux  Alleuds  (D.-S.).  —  Envoi  de: 
Scilla  vema,  Agraphis  nutans,  Allium  ursinwm,  Arabis 
thaliafta,  etc.  (Us  n'ont  donc  pas  chez  eux  le  Scilla  bifolia 
qui  parait,  jusqu'à  nouvel  ordre,  localisé  aux  portes  mêmes  de 
Sauzé  (D.-S.). 

22  avril.  -  M.  A.  Moinet,  Niort.  —  Il  indique  les  semis 
qu'il  a  faits  au  Jardin  botanique  de  Niort. 

22  avril.  —  M  Blaud,  à  Saint-Germain-du-Prinçay  (Vendée). 
—  «  ...  Je  me  suis  occupé  de  rechercher  la  Sauge  dont  je  vous 
avais  entretenu,  mais  il  m'a  été  impossible  de  la  retrouver  ; 
l'endroit  où  elle  existait  a  été  labouré.  » 

22  avril.  —  M.  Talabardon,  à  Argenton-Château  (D.-S.)-  — 
se  fait  un  plaisir  d'envoyer  le  Tulipa  celsiana  à.  deux  adresses 
que  M.  Souche  lui  a  données. 

23  avril.  —  M.  G.  Durand  a  reçu  de  superbes  tiges  de 
Tulipa  celsiana  ;  il  adresse  ses  bien  sincères  remerciements  à 
M.  Souche  et  à  M.  Talabardon. 

24  avril.  -  -  M.  Gombeaud,  à  St-Trojan-les-Bains  (Ue-d'Ole- 
ron.  —  «  ...Je  vous  remercie  de  votre  envoi  de  Tulipe  sau- 
vage; elle  est  très  belle.  Je  ne  sais  si,  transplantée  à  St-Trojan, 
elle  réussira.  Je  l'espère.  .  Dès  mon  retour  à  Sauzé  nous 
essayerons  de  constituer  notre  Groupe.  » 

25  avril.  —  Mmc  C.  Colette,  à  Poitiers.  —  ...  Dit  qu'il  n'y 
a  encore  rien  de  fixé  quant  à  la  date  de  la  réunion  de  la  Sec- 
tion poitevine.  Elle  aurait  une  herborisation  à  proposer  du 
côté  de  Verrières  (Vi.),  et  demandée  par  un  sociétaire. 

25  avril.  —  M.  Aristobile.  —  Vient  de  découvrir  dans  les 
prairies  de  la  Glaise,  commune  de  Prend! y  (Indre-et-L.),  tout 
près  de  chez  lui  une  plante  qu'il  n'y  connaissait  pas  encore  et 
qui  est  assez  abondante,  Ophioglossum  vulgalum. 


—  79  — 

26  avril.  —  M.  le  Dr  F.  Camus,  à  Chantonnay  (Vendée).  — 
Il  s'excuse  de  son  retard  ;  la  botanique  en  est  la  seule  cause. 
—  Il  a  donné  la  majeure  partie  de  ses  mousses  au  Muséum 
(8  à  10,000  échantillons),  et  a  pris  prétexte  de  leur  intercala- 
tion  dans  les  collections  pour  refondre  complètement  la  partie 
bryologique  de  l'Herbier  de  cet  établissement  C'est  un  gros 
travail.  En  se  rendant  à  Cholet  M,  Camus  s'est  arrêté  une 
journée  à  Chantonnay  où  M.  Douteau  lui  a  parlé  d'un  projet 
d'herboiisation  delà  Soc.  bot.  desD.-S.  La  journée  du  25  a  été 
bonne  au  delà  de  toute  attente  :  deux  Muscinées  (au  moins), 
nouvelles  pour  la  région  bretonne-vendéenne. 

27  avril.  —  M.  Lemercier,  à  Niort.  —  Arrivé  hier  du  Mor- 
bihan avec  GOkilog.  de  plantes:  Osmxmda  regalis,  Asplenium 
adianthiim  - nigrum,  A.  lanceolatum.  A.  tr.ichomanes, 
Blechnum  spicant,  Polystichum  spinulosum,  et  une  masse 
de  berceaux  de  fougères,  sans  compter  de  jeunes  pieds  de 
Wahlenbergia. 

27  avril  M.  Chaux.  —  Dans  une  herborisation  faite  «  en 
petit  comité  »  à  Mervent  il  a  été  question  de  la  prochaine 
excursion  vers  Mortagne-s  Sèvre  ou  Tiffauges  ;  cette  dernière 
localité  a  réuni  l'unanimité  des  suffrages.  Il  donne  les  raisons 
de  ce  choix. 

28  avril.  —  M.  G.  Durand.  •  Propose  une  date  —  qui  est 
acceptée  —  pour  l'herborisation  au  Bourg-s-la-Pioche. 

29  avril.  —  M.  Redien.  —  A  commencé  l'herbier  de  la  com- 
mune d'Auge,  qui  «  sera  riche  »,  croit-il.  —  Il  envoie  Dedalea 
unicolor. 

Dans  une  lettre  de  décembre  dernier,  il  citait  le  fait  de 
Morilles  s'étant  développées  en  quantité  sur  des  pulpes  de 
pommes.  La  chose  aurait  été  scientifiquement  démontrée  par 
une  communication  récente  de  M.  G.  Bonnier  à  l'Académie  des 
Sciences,  où  il  a  dit  que  «  M.  Moiliard,  maître  de  conférences 
à  la  Sorbonne,  vient  de  découvrir  le  moyen  de  produire  des 


—  80  — 

Morilles  en  faisant  développer  le  «  blanc  »  de  ces  champignons 
obtenu  en  tubes  Pasteur,  sur  un  sol  additionné  d'une  couche 
de  compote  de  pommes  ». 

29  et  30  avril.  M.  le  Dr  F.  Camus,  à  Cholet.  —  S'arrêtera 
une  journée  à  Thouars  pour  y  chercher  des  Muscinées.  Il 
demande  à  M.  Souche  s'il  lui  serait  possible  de  se  trouver  au 
rendez-vous.  (Des  circonstances  fortuites  ont  fait  que  M.  Camus 
s'est  trouvé  absolument  isolé  pour  faire  ses  recherches,  d'où 
vifs  regrets  de  M.  Souche.) 

1er  mai.  —  M.  Fouillade.  —  Vient  de  passer  quelques  jours 
à  Crézières  (D.-S)  où  il  a  trouvé  entre  autres-.  Smyrnium 
olusatrum,  paraissant  spontané;  —  Fumaria  Vaillantii,  C.  par 
endroits;  — F.   Wirtgeni,  aussi  C    que  F.  officinalis  type; 

—  Orchis  purpurea  à  Crézières,  2  pieds  seulement  ;  route  de 
Crézières  à  Chef- Boutonne  (commune  de  la  Bataille),  B.  ;  entre 
Crézières  et  Saint-Martin  d'Entraigues  (sur  le  territoire  de  cette 
dernière  commune),  plus  C.  —  Différentes  formes  à  casque 
plus  ou  moins  foncé,  à  lobes  latéraux  ou  labelles  plus  ou  moins 
étroits,  nuls  dans  deux  pieds.  —  Orchis  militaris,  Orchis 
latifolia  à  feui.  non  maculées  voisin  de  0.  incarnata,  et  Carex 
flava,  à  Fond-Guillon,  commune  de  St-Martin-d'Entraigues. 

—  Carex  tomentosa,  forme  naine  ressemblant  parfois  à 
C.  montana,  à  épis  femelles  (souvent  1  seul,  très  rapproché  de 
l'épi  mâle  et.  sessile),  alentours  des  «  Petits  Bois  »,  commune 
d'Aubigné. 

2  mai.  —  M.  le  Dr  Ch.  de  Litardière,  à  Mazières-en-Gàtine 
(D.-S.).  —  «  ...  M.  Gillot  m'a  retourné  nommées  les  plantes 
que  je  lui  avais  envoyées  à  déterminer.  Parmi  elles  se  trouvait 
un  Saxifraga  du  Tyrol  qui  l'a  particulièrement  intéressé  et  lui 
a  paru  un  hybride  entre  le  Cœsia  et  peut-être  YAïzoon... 
J'avais  joint  à  mon  paquet  un  certain  nombre  de  bonnes  plantes 
pour  l'herbier  d'Autun  ;  il  a  eu  la  gracieuseté  de  m'en  adresser 
de  son  côté  plusieurs  intéressantes.  C'est  à  vous  que  je  suis 


—  81  — 

redevable  de  ce  résultat,  ce  dont  je  vous  suis  vivement  recon- 
naissant. » 

3  mai.  —  M.  Allain,  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.).  —  «...  Les 
premières  Orchidées  ont  fait  leur  apparition  ;  mais  je  ne  crois 
pas  qu'on  en  puisse  faire  une  abondante  cueillette  avant  une 
quinzaine  de  jours.  Vous  serez  prévenu  du  moment  qui  nous 
paraîtra  le  plus  favorable.  » 

3  mai.  —  M.  Bourdeau.  —  Dit  que  pendant  les  congés  de 
Pâques  il  a  récolté,  en  compagnie  de  M.  Jourde,  Allium  roseum 
et  Epipactis  ensifolia,  à  Marennes. 

3  mai.  —  M.  Airault,  à  St-Maixent.  —  Nous  lui  avions 
confié  des  graines  venant  d'Autriche.;  il  donne  le  résultat  de 
ses  semis  :  Agrimonia  leucantha,  Rumex  œgypticus,  Verbas- 
cum  austriacum,  Ballota  nigra,  Marrubium  ferrugineum, 
Preslia  cervina. 

4  mai.  —  M.  Mesnet,  à  Thouars.  —  A  bien  reçu  le  télé- 
gramme de  M.  Souche  le  priant  d'aller  à  la  gare  attendre  M.  le 
Dr  F.  Camus  ;  mais  il  ne  lui  a  pas  été  possible  de  quitter  son 
officine. 

4  mai.  —  M.  l'Inspecteur  d'Académie  de  Tours  est  tout  dis- 
posé à  encourager  l'œuvre  de  la  Société  botanique.  —  Si  quel- 
que chef  d'établisement  désire  faire  profiter  ses  élèves  des 
excursions  particulières  que  M.  Souche  veut  bien  s'offrir  à  diri- 
ger il  lui  accordera  très  volontiers  l'autorisation. 

5  mai.  —  M.  l'Inspecteur  d'Académie,  à  la  Roche-s-Yon.  — 
«  ...  Je  suis  tout  disposé  à  encourager  mon  personnel  à  s'asso- 
cier à  votre  œuvre,  et  MM.  les  Inspecteurs  primaires  de  la 
Vendée  ont  reçu  des  instructions  à  cet  effet...  Je  vous  serai 
reconnaissant  de  tout  ce  que  vous  vous  proposez  de  faire  en 
faveur  de  notre  Ecole  normale  d'Institutrices.  » 

5  mai.  —  M.  Chaux,  à  la  Roche-s-Yon.  —  S'est  occupé  d'une 
façon  toute  spéciale  de  l'organisation  de  l'herborisation  vers 
Tiffauges  et  fournit  des  indications  à  ce  sujet. 

6 


—  82  — 

5  mai.  —  M.  L.  Bonneau,  à  St-Germain-de-Prinçay  (Vendée). 
—  «  ...  J'ai  récolté  hier  dans  une  prairie...  un  champignon 
rose  qui  m'a  semblé  monstrueux  ;  il  fait  0m90  de  circonférence 
et  pèse  700  gramm.  Il  en  sort  encore  trois  qui  seront  certaine- 
ment de  même  dimension.  » 

6  mai.  —  M.  Bouteiller,  à  Chef-Boutonne  (D.-S.).  —  «...  Les 
Orchis  sont  en  pleine  fleur  ici...  Faut-il  que  je  vous  en 
envoie  ?  » 

6  mai.  —  M.  Doucet  insiste  pour  que  M.  Souche  organise  aux 
environs  de  Tours  une  herborisation  publique  et  il  l'engage  à 
faire  lui-même  la  plupart  des  démarches. 

7  mai.  —  M.  Préaubert  regrette  de  ne  pouvoir  prendre  part 
à  l'herborisation  de  Tiffauges  (Vendée).  Il  a  exploré  cette 
contrée  il  y  a  quelque  vingt  ans  et  elle  ne  lui  a  pas  laissé  un 
souvenir  bien  impressionnant  au  point  de  vue  botanique.  Au 
point  de  vue  pittoresque  la  vallée  de  la  Sèvre  mérite  certaine- 
ment d'être  visitée.  (M.  Bouvet  est  également  retenu  à  Angers 
et  il  en  exprime  tous  ses  regrets). 

M.  Préaubert  ajoute  :  «  Si  la  saison  était  un  peu  plus  avancée 
il  serait  intéressant.  «  d'avoir  l'œil  »  à  Carex  strigosa,  indiqué 
autrefois  dans  le  Choletais  et  qui  n'a  jamais  été  retrouvé  ;  et 
à  Polygonum  Bistorta,  qui  a  été  rencontré  sur  la  limite  de 
notre  département,  dans  la  vallée  de  la  Divatle,  plus  au 
nord  ». 

7  mai.  —  M.  Bedien  a  récolté  à  Auge  le  Polyporus  squamo- 
sus  géant,  et  il  l'envoie  en  communication. 

7  mai.  —  M.  Sarazin,  qui  espère  assister  à  l'herborisation 
de  Tiffauges,  rappelle  qu'il  y  a  dans  la  localité  une  papeterie 
que  plusieurs  excursionnistes  seraient  certainement  heureux  de 
pouvoir  visiter.  t 

7  mai.  M.  E.  Bonneau,  à  Mortagne-sur-Gironde  (Ch.-Inf.), 
signale  quelques-unes  de  ses  cueillettes  dans  la  commune, 
parmi  lesquelles  Azolla  fdiculoïdes,  qu'il  envoie. 


—  83  — 

7  mai.  —  M.  P.  Bournier,  qui  sera  à  l'herborisation  de  Tif- 
fauges,  vient  de  recevoir  de  son  Inspecteur  primaire,  M.  Chaux, 
l'autorisation  d'accompagner  le  lendemain  M.  Souche  si  celui-ci 
le  désire. 

8  mai.  —  M.  Sache,  à  Melle,  ne  pourra,  à  son  grand  regret, 
se  joindre  à  M.  Souche  pour  herboriser  à  Sauzé  et  à  Chef-Bou- 
tonne.  11  ajoute  :  «  Ces  jours  derniers  ma  femme  a  fait  une 
trouvaille,  une  plante  bien  commune  cependant  partout,  mais 
que  je  n'avais  jamais  pu  trouver  ici,  bien  que  l'ayant  cherchée 
souvent,  Lamium  album.  » 

Sa  cuisinière  a  acheté  le  5  mai  au  marché  un  lot  de  Morilles, 
probablement  les  dernières  de  l'année,  car  il  est  rare  d'en  voir 
aussi  tard.  Le  Triclioloma  Georgii  se  trouve  encore,  mais 
rarement  ;  VEntoloma  Clypeaturn  (Mousseron  des  haies) 
arrive  au  marché  en  quantité.  Il  ne  se  passe  pas  de  jour  sans 
qu'on  en  apporte  visitera  M.  Sache. 

8  mai.  —  M.  Montai,  à  Mortagne-sur-Sèvre,  est  empêché 
de  se  rendre  à  l'herborisation  de  Tiffauges  où  il  enverra  25  de 
ses  élèves  et  cinq  professeurs. 

12  mai.  —  Mme  la  Directrice  de  l'Ec.  n.  d'institutr.  à  la 
Roche-s-Yon  est  très  reconnaissante  à  M.  Souche  des  proposi- 
tions qu'il  a  bien  voulu  lui  faire  au  sujet  d'une  herborisation 
spéciale  au  Bourg-sous-la-Roche  et  elle  enverra  des  élèves 
maîtresses  sous  la  conduite  de  leur  professeur  Mme  Sauzin. 

12  mai.  —  M.  Girouin  demande  à  M.  Souche  s'il  lui  serait 
possible  d'organiser  une  excursion  aux  Rochers  de  la  Châtai- 
gneraie pour  le  lundi  de  la  Pentecôte.  (Réponse  affirmative  ; 
M.  Girouin  n'a  qu'à  s'entendre  avec  M.  G.  Durand,  qui  rempla- 
cerait M.  Souche). 

M.  Doucet  a  vu  M.  l'Inspecteur  d'Académie  de  Tours  et  d'au- 
tres personnes  ;  le  projet  d'herborisation  est  bien  accueilli. 
Reste  à  choisir  les  localités  à  explorer. 

15  mai.  —  M.  Ls.  Bouchet,  à  Lavoux  (Vi.),  annonce  la  cons- 


—  84  — 

tituiion  du  groupe  de  Saint-Julien-l'Ars.  —  Président  hono- 
raire, M.  Savin  de  Larclause  ;  Président,  M.  Ls.  Bouchet  ; 
Secrétaire,  M.  Aie.  Bouchet. 

Au  cours  d'un  voyage  dans  l'Hérault  il  a  vu  de  belles 
stations  de  :  Hepatica  triloba,  Gladiolus  communis,  Reseda 
Phyteuma,  elc. 

15  mai.  —  M.  Dupuy,  à  Loches,  a  fait  des  démarches  qu'il 
énumère,  pour  la  réussite  de  l'herborisation  en  Touraine  et  il 
propose  la  région  de  Mettray  comme  but  d'exploration.  — 
Accepté. 

17  mai.  -  M.  Bouteiller.  —  Il  envoie,  récolté  à  la  Motte-Tuf- 
fau,  près  Chef-Boutonne(D.-S.),  Ophrys  scolopax,  et  signale 
au  même  lieu  et  aux  environs  :  Orchis  fusca,  militaris, 
virïdxs,  laxiflora  ,  Âceras  anthropophora,  Ophrys  arani- 
fera,  0.  apifera,  etc. 

18  mai.  —  M.  Doucet.  -  «  J'arrive  de  Tours;  j'ai  vu  Mme  la 
Directrice  de  l'Ecole  normale  qui  m'a  chargé  de  vous  dire 
qu'elle  accepte  l'herborisation  (proposée)  pour  le  24,  dans  la 
soirée  ». 

19  mai.  —  M.  B.  Bernard,  à  La  Flotte  en-Bé  (Gh  -Inf.).  Il 
envoie  deux  paquets  de  plantes  numérotées  avec  prière  de  les 
étiqueter.  —  Si  quelques  sociétaires  désiraient  des  plantes  des 
bords  de  la  mer  et  des  Dunes  il  serait  tout  disposé  à  les  leur 
faire  parvenir. 

19  mai.  —  Mme  la  Directrice  de  l'Ecole  normale  de  Tours 
remercie  M.  Souche  de  son  offre  aimable  qu'elle  accepte  avec 
un  bien  grand  plaisir.  (Herborisation  avec  les  élèves  fixée  au 
mercredi  24  mai). 

19  mai.  —  M.  Perrier  de  laBathie,  à  Saintes,  arrive  de  Savoie 
où  il  est  allé  prendre  quelques  vacances  ;  il  en  rapporte 
environ  80  plantes  qu'il  a  l'intention  de  venir  présenter  et 
offrir  à  l'une  de  nos  prochaines  séances. 

19  mai.  —  M.  A.  Moinet  dit  que  la  commission  du  Jardin 


—  85  — 

botanique  de  Niort  s'est  réunie  ;  il  fait  connaître  les  décisions 
prises,  qui  sont  approuvées. 

Divers  plis  de  :  Mme  B.  Neubauer  ;  Mlle  Leroux  ;  MM. 
Drouet,  Soulard,  Perrier  de  la  Batbie,  Daigre,  A.  Gentil, 
Gelot,  Forestier  insti.,  J.  Papot,  Blaud,  E.  Guissard,  Pouit, 
Barré,  Draperon,  H.  Caillon,  Lemercier,  R.  Sauzin,  E.  Clerc, 
Jourde,  Morandeau,  Petit,  Dangeard,  A.  Praud,  Duret,  etc. 

Publications.  —  Bulletins  et  Revues  des  Sociétés  corres- 
pondantes. 

C.  de  Rey-Pailhade.  —  L'Euphorbia  sulcata  en  France 
(Hommage). 

F.  Hy.  —  1"  Note  sur  la  découverte  à  Angers  d'une  espèce 
nouvelle,  Spergularia  advenu  Hy  ;  2°  sur  le  Nitella  confer- 
vacea  Bri  ;  3°  Aperçu  historique  sur  la  rouille  des  blés.  (En- 
voi d'auteur). 

Remerciements  aux  donateurs. 

Communications.  —  M.  Viaud  parle  de  «  La  Cellule 
végétale  ». 

La  vie,  à  l'origine,  a-t-elle  été  principe  ou  résultat,  dit-il  ? 
Nous  ne  voulons  pas  avoir  d'opinion  ;  mais  ce  que  nous  savons, 
c'est  qu'une  des  premières  manifestations  de  la  vie  a  été  la 
Cellule  végétale.  Au  sortir  du  chaos  c'est  la  plante  qui  appa- 
raît, puis  l'animal.  —  Les  végétaux,  agents  de  synthèse  et  de 
réduction,  rapprochent  les  éléments  inertes  qu'ils  trouvent  dans 
le  sol  et  dans  l'atmosphère  ;  ils  sont  des  accumulateurs 
d'énergie.  La  source  naturelle  de  notre  énergie  est  le  végétal, 
et  l'erreur  humaine  est  de  l'avoir  oublié. 

L'orateur  a  toujours  pensé  que  les  grands  Instituts  scientifi- 
ques ont  le  tort  de  se  limiter  à  l'étude  des  animaux,  dessérums 
animaux,  et  de  mépriser  les  végétaux  comme  milieu  de  culture 
vaccinant.  C'est  en  étudiant  les  procédés  de  la  nature  végétale 
qu'on  pourra  arriver  à  de  nombreux  résultats  thérapeutiques 


—  86  — 

heureux.  Nous  savons  qu'on  peut  vacciner  un  animal  avec  un 
suc  végétal  et  le  rendre  réfractaire  aux  poisons  végétaux. 

Au  point  de  vue  thérapeutique  ses  expériences  sur  les  végé- 
taux médicamentés  constituent  le  premier  pas  dans  une  voie 
nouvelle  celle  de  la  domestication  de  l'énergie  végétale,  la  dis- 
cipline de  la  force  végétative. 

M.  Viaud  souhaiterait  voir  créer  un  arsenal  de  recherches, 
un  grand  étahlissement  national  uniquement  destiné  à  l'amé- 
lioration des  animaux  et  des  plantes,  et  les  études  qu'on  entre- 
prendrait en  vue  de  l'obtention  des  variations  organiques  héré- 
ditaires seraient  réellement  utiles  et  applicables  à  l'espèce 
humaine.  Le  problème  consisterait  à  expérimenter  tous  les 
agents  provocateurs  de  variations,  à  grouper  systématiquement 
toutes  les  causes  provocatrices  :  lumière,  alimentation,  fécon- 
dation, croisement,  hybridation,  greffage,  action  médicamen- 
teuse, électricité,  magnétisme,  vitalisation,  action  des  ferments 
telluriques,  de  manière  à  obtenir  Yoptimum  de  conditions 
vitales.  —  Par  l'électroculture,  la  pollinisation,  la  sélection  et 
le  régime  intense  on  peut  produire  des  races  de  céréales,  par 
exemple,  d'une  richesse  exceptionnelle  en  gluten,  aptitude 
acquise  qui  demeure  héréditaire.  —  Les  agents  modificateurs 
doivent  revêtir  une  forme  compatible  avec  les  besoins  et  les 
tendances  individuelles  ;  d'où  le  rôle  de  l'homme  pour  provo- 
quer et  ordonner  les  réactions  de  l'être  vivant  au  lieu  d'atten- 
dre tout  du  hasard  dans  l'apparition  des  hybrides  utiles. 

M.  Poirault  a  rencontré  ces  temps-ci  un  certain  nombre  de 
champignons  qu'il  nomme,  et  qui  viennent  rarement  au  prin- 
temps. 

Il  donne  une  liste  de  plantes  observées  par  lui  aux  environs 
d'Antibes  et  de  Grasse,  et,  sur  les  murs  de  cette  dernière  ville 
il  a  découvert  le  Nicotiana  glauca,  petit  sous  arbrisseau  de 
l'Amérique  méridionale  qui  est  complètement  naturalisé  sur 
quelques  points  des  Alpes-Maritimes. 


-  87  — 

M.  Poirault  présente  à  la  Société  plusieurs  petites  pelotes  ou 
boules  arrondies,  de  la  grosseur  d'une  petite  orange,  semblables 
aux  segagropiles  formées  de  poils  que  l'on  trouve  parfois  dans 
l'estomac  ou  l'intestin  des  ruminants.  —  Ces  boules,  auxquelles 
on  a  donné  le  nom  d' segagropiles  marines,  sont  très  abon- 
dantes sur  les  bords  de  la  Méditerranée,  près  d'Antibes.  Elles 
sont  formées  de  fibres  entrelacées  produites  par  la  division  des 
euilles  et  des  gaines  du  Zostera  marina  lorsquelles  ont  été 
déchirées  et  roulées  par  les  vagues.  Des  fragments  de  tige  leur 
servent  quelquefois  de  noyau. 

Elles  ont  été  employées,  après  torréfaction,  comme  médica- 
ment antiscrofuleux. 

M.  Dangeard  a  reçu  de  MM.  Moreau  et  Bogard,  de  Lusignan, 
un  Bovisla  stérile.  La  cause  de  cette  stérilité  est  probablement 
due  au  développement  de  parasites  dans  labaside.  M.  Dangeard 
a,  en  effet,  rencontré  dans  les  cultures  de  laboratoire  des  cas 
de  stérilité  chez  les  Ascomycètes,  stérilité  due  à  la  présence 
d'anguillules  dans  l'ascogone. 

M.  Poirault  fait  remarquer  que  l'amadou  préparé  avec  le 
Bovista  est  supérieur  à  celui  du  commerce. 

M.  Souche  présente  un  certain  nombre  de  plantes  vivantes  : 
Ophrys  scolopax,  Geum  rivale,  PotentUla  rnpestris,  Géra- 
nium silvaticum,  sanguineum, pyrenaïcum,  lucidum,  rotun- 
difolium.  Euphôrbia  dulcis,  Anémone  Pidsatilla,  Centaurea 
montana,  etc. 

Les  réunions  de  la  Section  Poitevine  seront  trimestrielles,  si 
possible. 

Des  dates  d'herborisations  sont  fixées. 
La  séance  est  levée. 


—  88  — 

Séance  du  8  Juin  1905,  à  Niort. 
Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont  présents  :  Mlles  J.  Baudry,  J.  Lamarre;  MM.  Barré, 
Gelot,  Lamarre,  Marmuse,  F.  Martin,  Mazalrey,  Perrier  de  la 
Bathie,  B.  Souche,  Véry. 

Admissions  de  membres  titulaires  : 

1°  25  mai  1905,  Herborisation  vers  Tours  : 

M.  Noreau  (Moïse),  chez  M.  Bourlin,  droguiste  à  Cognac 
(Charente),  présenté  par  MM.  Baudoin  et  Gouirand  ; 

M.  Bondenet,  ancien  notaire,  57,  rue  de  la  Boche,  à  Luçon 
(Vendée),  présenté  par  MM.  Bourdeau  et  Douteau  ; 

M.  Boutineau  (F.  E.)  président  de  la  Société  Pharmaceutique 
d'Indre-et-Loire,  73,  rue  de  l'Aima,  à  Tours,  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Billaud  ; 

M.  Dupuy,  prof,  à  l'Ecole  normale  d'instituteurs,  à  Loches, 
présenté  par  MM.  B.  Souche  etDoucet  ; 

M.  Juignier,  inspecteur  à  la  Colonie  de  Mettray  (Indre-et- 
Loire),  présenté  par  les  "mêmes  ; 

M.  Audebert,  Jardinier-chef  au  château  de  Candé,  par  Monts 
(L-et-L  ),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Aristobile  ; 

M.  Madrelle,  instituteur  à  Lussault  (L-et-L.),  présenté  par 
MM   B.  Souche  et  Doucet  ; 

M.  Chaput,  professeur  au  Lycée,  à  Tours,  présenté  par  les 


mêmes  ; 


M.  Calzant,  instit.  à  Chateaurenault  (L-et-L.),  présenté  par 
MM.  Doucet  et  B.  Souche  ; 

M.  Sennegon,  inst.  à  St-Cyr-s-Loire,  par  Tours,  présenté 
par  les  mêmes. 

8  Juin  1905,  à  Niort  : 

M.  Tronche  (Adolphe),  lieutenant  au  33e  d'artillerie,  65,  rue 


—  89  — 

de  la  Croix  Rouge,  à  Poitiers,  présenté  par  MM.  Bogard  et  G. 
Viaud  ; 

M.  Racine  (Henri),  étudiant  à  Lusignan   (Vi.),   présenté  par 

MM.  Bogard  et  Forestier  ; 

M.  Sillon,  instit.  à  Chef-Boutonne  (D.-S.),  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Giroux  ; 

M.  Perrain  (René),  propriétaire  à  Chef-Boutonne,  présenté 
par  les  mêmes  ; 

Ecole  normale  d'institutrices,  à  la  Roche-s-Yon  (Mme  la  Di- 
rectrice), présentée  par  MM.  R.  Souche  et  Sauzin. 

Correspondance.  —  21  mai.  —  Mme  Behr,  à  Tours,  au 
sujet  de  l'herborisation  spéciale  aux  élèves-maîtresses  de  l'Ecole 
normale. 

21  mai.  —  M.  Pouvreau,  à  St-Michel-en-1'Herm  (Vendée) est 
allé,  sous  la  conduite  de  son  directeur,  au   rocher  de  la  Dive, 
'  localité  classique,  où  il  a  vu  l'habitat  de  Lavatera  cretica  et 
l'unique  pied  de  Phillyrea  média. 

21  mai.  —  M.  Fouillade.  A  reçu  la  réponse  au  sujet  d'un 
envoi  de  violettes. 

«  Cette  fois  M.  Becker  confirme  la  détermination  du  Viola 
alba  X  silvestris  (V.  Dufforti).  Il  ne  pouvait  en  être  autre- 
ment. 

«  Vous  vous  rappelez  que  ce  savant  monographe  avait  déter- 
miné «  V.  alba  X  hirta  »  la  violette  litigieuse  du  Grand 
Javarzay,  commune  de  Bougon,  se  trouvant  dans  «  l'Herbier  de 
la  FI.  des  D.-S.  »,  et  «  V.  hirta  »  les  échantillons  (de  même 
provenance)  de  votre  herbier.  Pour  ma  part  j'avais  toujours 
considéré  cette  plante  —  très  fertile  —  comme  une  var.  de 
V.  hirta.  Pour  être  définitivement  fixé  j'ai  préparé  de  mon 
mieux,  en  fleurs  et  fruits,  des  échantillons  de  la  Violette  du 
Grand  Javarzay  et  l'ai  soumise  à  M.  Becker  avec  cette  étiquette  : 
«  V.  alba  X  hirta  ?  vel  V.  hirta  var  ?  »  M.  Becker  répond  : 
«  V.  hirta  albiflora  ».  Il  faut  s'en  tenir  à  cette  détermination  ». 


—  90  — 

«  Un  botaniste,  d'une  compétence  incontestable  n'est  pas 
exempt  d'erreur  s'il  se  prononce  sur  des  échantillons  défec- 
tueux ou  incomplets. 

«  Pour  les  différentes  formes  de  V.  lactea  (lancifolia)  X  sil- 
vestris  soumises  à  M.  Becker  s'en  trouvait  une  que  j'avais  ainsi 
annotée  :  «  Bien  que  ressemblant  au  canina  X  silvestris,  cet 
hybride  me  semble  être  un  V.  lactea  X  silvestris  parce  qu'il 
croît  en  compagnie  du  V.  lactea  et  non  du  V.  canina  »...  Je 
demanderai  des  éclaircissements  en  envoyant  de  nouveaux 
échantillons.  En  attendant  je  maintiens  ma  détermination  — 
J'avais  envoyé  aussi:  X  V.  recensita,  X  V.  permixta,  V.  lac- 
tea, V.  albavar.  scotophylla,  etc..  » 

«  A  noter  :  Eleocharis  uniglumis,  à  la  Chalonnière,  com- 
mune de  Tonnay- Charente,  localité  nouvelle,  avec  Tragopogon 
porrifolius  ;  Ranunculus  ophioglossifolius,  Myosurus  mi- 
nimus,  etc. 

«  Etes-vous  allé  à  Pliboux  et  vers  Chef-Boutonne  ?...  Dans 
le  triangle  que  je  vous  avais  recommandé  ce  n'est  pas  sur  les 
bords  de  la  Boutonne,  dans  les  prés  frais  et  herbeux  que  vous 
ferez  les  meilleures  récoltes,  mais  dans  les  prés  plus  éle- 
vés et  plus  secs,  en  particulier  dans  la  région  indiquée  dans  le 
croquis  ci-joint  :  (Communaux  de  Lussay).  Là  vous  serez  à 
trois  ou  quatre  kilom.  des  chaumes  et  bois  secs  où  croit  Stachys 
heraclea  et  tant  d'autres  raretés,  et  où  il  y  a  certainement  des 
découvertes  à  faire.  Je  regrette  bien  de  ne  jamais  pouvoir 
visiter  au  bon  moment  ces  belles  stations.  » 

(La  portion  des  Chaumes  visitée  le  24  mai  n'a  rien  offert 
d'intéressant). 

22  mai.  —  M.  G.  Durand  remercie  M.  Souche  pour  son  en- 
voi de  plantes  vivantes  destinées  à  1a  culture. 

23  mai.  —  M.  Bourdeau  soumet  divers  projets  d'herborisa- 
tion sur  le  littoral  vendéen. 

23  mai.  —  M.  Bouteiller,   à  Chef-Boutonne,  envoie  des  or- 


—  91  — 

« 

chidéesqui  ont  été  remises  à  Niort   pour  les  cultiver.  (Remer- 
ciements;. 

24  mai.  —  Mme  Le  Breton,  à  Beaumont  (Vi  ),  a  eu  le 
regret  d'attendre,  hier  en  vain  pendant  toute  l'après-midi  les 
excursionnistes,  géologues  et  botanistes,  sur  lesquels  elle  espé- 
rait pouvoir  compter.  C'eût  été  pour  elle  un  plaisir  de  les  rece- 
voir puisque,  prévenue  à  temps,  elle  leur  avait  fait  préparer  des 
provisions  et  des  rafraîchissements. 

24  mai.  —  M.  B.  Bernard,  à  la  Flotte  (Be  de  Ré),  rend 
compte  d'une  herborisation  qu'il  a  faite  les  19  et  20  mai,  entre 
St-Michel-en-1'Herm,  Luçon,  etc.,  et  fournit  une  liste  des 
plantes  récoltées. 

25  mai.  —  M.  Joiîrde,  àMarennes  envoie Hippuris  valgaris, 
espèce  qui  lui  semble  rare  dans  sa  localité. 

24  mai.  —  Mlle  Bénard,  à  Poitiers,  demande  à  M.  Souche 
s'il  lui  serait  possible  de  disposer  d'une  journée  pour  la 
consacrer  à  une  herborisation  spéciale  à  l'Ecole  normale  d'ins- 
titutrices 

28  mai.  —  Mme  Sauzin,  au  nom  de  Madame  la  Directrice  de 
l'Ecole  normale  de  la  Roche-s-Yon  et  au  sien,  remercie  M. 
Souche  pour  son  envoi  de  plantes  vivantes  destinées  au  Jardin 
botanique  de  l'Ecole  et  pour  la  grande  complaisance  avec 
laquelle  il  a  donné  de  si  précieuses  explications  le  jour  de  l'her- 
borisation spéciale.  Les  élèves  gardent  le  meilleur  souvenir  de 
leur  promenade  botanique. 

28  mai  —  M.  Y.  Tesseron,  à  Crazannes  (Ch.-Inf.).est  heu- 
reux que  son  adhésion  ait  fait  plaisir  à  M.  Souche.  —  «  Pour 
la  détermination  des  plantes,  dit-il,  je  me  mets  entièrement  à 
la  disposition  de  nos  apprentis  botanistes.  Dites-leur  bien  qu'ils 
peuvent  en  user  à  discrétion  ». 

30  mai.  —  M.  Barré.  —  «  Je  vous  adresse  mes  plus  vives 
félicitations  pour  le  succès  superbe  que  vous  avez  obtenu  en 


-  92  — 

Vendée,  à  Bressuire  et  à  Poitiers.  C'est  une  grande  satisfaction 
pour  vous  et  en  même  temps  un  précieux  encouragement  de 
voir  votre  œuvre  appréciée  comme  elle  mérite  de  l'être  dans 
toutes  les  régions  où  vous  vous  rendez   » 

30  mai.  .—  M.  E.  G.  Camus  à  Paris.  A  reçu  un  lot  d'Orchis 
récoltés  par  M.  Souche  à  Chef-Boutonne  (D.-S.)  le  27  mai  : 
Orchis  militaris,  fusca,  Jujbrlda,  viridis,  conopsea,  latifolia, 
purpurea,  etc.  et  «  un  Militaris  hybride  probablement  au 
2e  degré,  mais  assurément  hybride  de  retour.  C'est  la  forme 
extrême  opposée  de  YO.  Hybrida,  mais  se  rapprochant  plus  de 
YO.  militaris  —  (avec  les  mêmes  parents  peut-être  0.  purp. 
\mil.  X  mil.),  mais  c'est  le  domaine  de  l'hypothèse  ». 

31  mai.  —  M.  E.  Cadeceau,  à  Nantes  «Je  reçois  votre  aima- 
ble lettre  que  votre  anvoi  d'Orchis  avait  précédée.  Je  vous 
remercie  du  plaisir  que  vous  m'avez  fait.  Je  crois  que  YOrchis 
de  Chef-Boutonne  doit  être,  en  effet,  YOrchis  incarnata  de  la 
Flore  de  l'Ouest,  puisqu'il  provient  de  la  localité  citée  dans  les 
Deux-Sèvres:  «  prés  de  la  Boutonne  ».  —  Cependant  si  l'on 
passe  au  crible  d'une  analyse  sévère  les  huit  échantillons  que 
vous  avez  bien  voulu  m'adresser  on  doit  reconnaître  qu'il  n'y 
en  a  pas  deux  en  tous  points  semblables  et  que  la  description 
de  Lloyd  ne  s'adapte  que  moyennant  quelque  tolérance  Cepen- 
dant, dans  l'ensemble,  la  plante  m'a  parue  distincte  de  nos 
0.  latifolia  à  feuilles  étroites  :  (0.  angustifolia  Bchb.,  0. 
Traunsteineri  Saut.),  très  souvent  pris  pour  0.  incarnata.  — 
Ici  les  fleurs  sont  plus  grandes,  d'une  couleur  à  la  fin  pourpre 
(non  rose),  l'éperon  est  gros,  en  forme  de  poche,  largement 
ouvert  à  la  gorge,  «  saccatus  »,  égalant  ordinairement  l'ovaire 
(Cependant  nos  échantillons  varient  beaucoup  sous  ce  dernier 
.rapport).  La  tige  est  beaucoup  plus  élancée  que  dans  nos  lati- 
folia et  angustifolia.  —  Je  serais  bien  aise  de  savoir  ce  qu'en 
aura  pensé  M.  G.  Camus  —  Pour  moi,  YO.  incarnata 
demeure  une  plante  très  critique  et  pour  laquelle  les  botanistes 


-  93  - 

sont  très  loin  de  s'entendre  entre  eux.   —  J'écris   à  M.   l'abbé 
Bouteiller  pour  avoir  la  plante  pour  la  culture. 

«  J'ai  lu  (Bull.  Soc.  bot.  2-Sèv.  1904,  p.  50)  une  observation 
de  M,  Dufïort  concernant  le  Raphanus  perennis  Guitteau.  Si 
ce  que  je  sais  sur  cette  plante  peut  intéresser  nos  confrères,  en 
voici  le  résumé  :  Elle  est  rapportée  par  la  FI.  de  Fr.  2,  p.  68,  au 
R.  Landra  Moretti.  Les  échantillons  de  mon  herbier  ont  été 
recueillis  par  moi  sous  la  conduite  de  M.  Foucaud  pendant  la 
session  de  la  Soc.  bot.  de  Fr  à  La  Rochelle,  le  20  juin,  aux 
bords  de  la  Charente,  près  St-Savinien.  Ils  ont  le  bec  long  et 
sont  voisins  de  mon  R.  Landra  d'Antibes,  mais  non  pas  iden- 
tiques. —  Deux  formes  différentes  ont  été,  de  plus,  récoltées 
par  moi  à  Ghàtelaillon  le  21  juin  de  la  même  année  (1890)  : 
1°  l'une  ne  diffère  de  celle  de  St-Savinien  que  par  un  bec 
moins  long  ;  2°  l'autre,  à  bec  tout  à  fait  court,  à  articles  du 
fruit  très  peu  nombreux  et  qui  va  tout  à  fait  à  la  var.  maritime 
du  Raph.  Raphanistrum  de  Lloyd  fl.  0  !  an  Smith  et  Angl.  ? 

«  Le  Raphanus  Raphanistrum  de  Linné  constitue  un  stirpe 
à  formes  très  variables  et  difficiles  à  circonscrire  nettement. 

«  Pour  moi  la  plante  de  la  Charente. -Inf,  du  moins  de  St-Sa- 
vinien, n'est  exactement  ni  le/?  Landra  du  midi  de  la  France, 
ni  la  var.  maritime  de  Lloyd,  ni  le  type  R.  Raphanistrum 
Linné  !  C'est  une  forme  intermédiaire  qui  se  relie  au  type  par 
les  formes  précitées  de  Ghàtelaillon. 

«  La  note  suivante  de  Lloyd,  que  je  trouve  dans  mon  herbier, 
vous  paraîtra  peut-être  digne  d'être  communiquée  Elle  accom- 
pagne un  échantillon  et  des  fruits  de  R.  Landra  Moretti  : 
«  Cuit,  des  fruits  ci -joints  d'Antibes.  Ce  R.  Landra  s'est  res- 
«  semé  au  Jardin  et  a  fini  par  produire  des  pieds  que  je  ne  pou- 
«  vais  distinguer  du  R.  sativus  »  (J    Lloyd). 

«  Permettez-moi  de  vous  signaler  encore  en  terminant  deux 
de  mes  desiderata  : 


—  94  - 

«  1°  un  échantillon  du  Vicia  purpurascens  de  Beaulieu,  si 
la  plante  y  est  spontanée  ; 

«  2°  Ce  que  mes  confrères  voudraient  bien  m'envoyer  en 
fait  de  variations  dans  l'inflorescence  fructifère  du  Sherardia 
arven.-iis,  ceci  pour  un  excellent  correspondant  de  Constan- 
tinople.  » 

31  mai    —  M  G.  Durand,  de  Bourg-s-la-Roche  (Vendée).  — 
«  J'ai  reçu  hier  VOrchis  incarnata  que  vous  m'avez  adressé  : 
bien  sincèrement  merci.  Je  ne  connaissais  pas  cette  espèce,  af- 
fine de  VO.  latifolia,  mais  je  crois  bien  l'avoir  vue  en  Vendée. 

«  Avez-vous  fait  un  bon  voyage  en  Indre-et-Loire  ? 

«  J'he,  borise  pas  mal.  Jeudi  dernier  nous  étions  une  dizaine 
au  Langon-Mouzeuil  et  la  récolte  a  été  fructueuse.  ...  Le  len- 
demain, vendredi,  j'ai  fait  avec  M.  Douteau,  l'Aiguillon-s-Mer, 
le  Rocher  de  la  Dive  (Hutcliinsia  procumbens,  Lavatera  cre- 
tica,  etc.),  St-Michel-en-1'Herm,  Triaise,  Luçon  et  la  forêt  de 
Ste-Gemme,  tout  cela  en  bécane.  Récolte  excellente  ! 

«  Je  n'ai  encore  rien  reçu  de  M.  Girouin  relativement  au  pro- 
jet d'herborisation  à  la  Châtaigneraie  ;  je  suis  à  sa  disposition  .  , 
mais  j'attends  toujours  ». 

En  outre,  divers  plis  de  :  MM.  Allain,  H.  Caillon,  Doucet, 
A.  Baudoin,  Chauvineau,  Armand,  P.  Desgardes,  etc. 

Publications.  —  Mémoires  et  Bulletins  de  Sociétés  corres- 
pondantes. 

Communications .  —  M.  B  Souche  signale  dans  le  n°  148 
de  la  Revue  scientifique  du  Limousin,  p.  55,  une  note,  avec 
planche,  sur  la  Polymorphie  des  Champignons  ».  L'auteur  a 
cru  reconnaître  une  Lépiote,  dont  il  ne  spécifie  pas  l'espèce. 

M.  B.  Souche  croirait  plutôt  à  l'Armillaire  couleur  de 
miel  (Armillaria  melleaj ,  espèce  très  polymorphe,  et  en  donne 
les  raisons. 

M.  le  Président  rend  compte,  dans  leurs  grandes  lignes, 
des  herborisations  qui  ont  eu  lieu  depuis  la  dernière   réunion. 


-  95  - 

M.  Barré  signale  le  Chenopodiciim  Bonus  Henricus,  com- 
mune de  Breloux  (D.-S.). 

M.  Perrier  de  la  Bathie  fait  passer  sous  les  yeux  de  l'assem- 
blée les  plantes  de  Savoie  qu'il  avait  annoncées. 

M.  le  Président  dit  que  M.  Péquin  a  récolté  sur  des  souches 
de  Peupliers,  aux  Portes  de  la  Boussille,  près  Niort,  le  Lenti- 
nus  variabilis  (détermination  contrôlée  par  M.  Boudier),  très 
belle  espèce,  15  à  20  cm.  de  diamètre,  à  odeur  agréable  et  con- 
sidérée comme  assez  rare.  A  été  trouvé  à  Nice,  dans  le  Gers  et 
la  Marne. 

La  séance  est  levée. 


Séance  du  2  Juillet  1905,   à  Niort 
Présidence  de  M.  B.  Souche. 


La  séance  est  ouverte  à  1  heure. 

Sont  présents  :  MM.  Aimé,  Gelot,  Lamarre,  Marmuse,  Ma- 
zalrey,  Moinet,  Véry,  etc. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  réunion  est  lu  et  adopté 
sans  modifications. 

Admissions.  —  Sont  admis  à  l'unanimité  comme  membres 
titulaires  de  la  Société  : 

M.  le  Dr  Barnsby,  rue  de  la  Cathédrale,  à  Poitiers,  présenté 
par  MM.  D1-  Jablonski  et  Dangeard  ; 

M.  Perrichon,  étudiant,  13,  rue  Edouard-Grimaux,  à  Poi- 
tiers, présenté  par  MM.  Dangeard  et  Armand  ; 

M.  Larvaron,  prof.  d'Agriculture,  à  Poitiers,  présenté  par 
MM.  Collette  et  Dangeard  ; 

Mme  Behr,  prof,  à  l'Ecole  normale  d'Institutrices,  à  Tours 
(I.-et-L.),  présentée  par  MM.  B.  Souche  et  E.  Doucet; 

M.  Langlois,  instituteur,  à  Chauvigny  (Vi  ),  présenté  par 
MM.  Marchadier  et  B.  Souche  ; 


-  96  — 

M.  Reau,  botaniste,  8,  rue  Chaudrier,  à  la  Rochelle  (Ch.-Inf.), 
présenté  par  MM.  Souche  et  Tesseron  ; 

M.  Faure,  chef  de  musique,  et  Mme  Faure,  à  Chauvigny 
(Vi.),  présentés  par  MM.  Guittet  et  X.  Simon  ; 

M.  Marchand  (Robert),  à  Cbauvigny.  présenté  par  les 
mêmes  ; 

M.  Esnault,  propriétaire,  145,  rue  Ste- Catherine,  à  Chàtel- 
lerault  (Vi.),  présenté  par  MM.  Girouin  et  Tesson. 

Correspondance.  —  1er  juin. —  M.  Forestier,  inst.,  envoi 
de  plantes  vendéennes  parmi  lesquelles  CaWtriche  hamalata. 

2  juin.  —  M.  P.  David,  envoi  de  plantes  des  Alleuds(D  -S.), 
parmi  lesquelles  :  Litltospermum  officinale,  Linaria  cymba- 
laria,  Barbarea  stricta. 

7  juin.  —  M.  G.  Durand  estime  que  la  date  choisie  en  juillet 
pour  une  herborisation  aux  rochers  de  la  Dive,  commune  de 
Saint-Michel-en-1'Herm,  risque  de  causer  des  déceptions. 
MM.  Durand  et  J.  Douteau  y  sont  allés  le  26  mai  et  ils  ont 
récolté  un  tas  de  choses  intéressantes  :  Medicago  littoralis, 
Sisymbrium  columnœ,  Lavatera  cretica,  Phillyrea  média, 
Hutchinsia  procumbens,  RR. 

6  juin.  —  La  Société  des  «  Amis  de  l'Université  »  de  Cler- 
mont-Ferrand  nous  informe  qu'elle  met  à  notre  disposition  la 
salle  de  ses  réunions  à  l'occasion  des  épreuves  éliminatoires  de 
la  Coupe  Gordon-Bennett,  qui  sera  courue  le  5  juillet.  Nos 
délégués  trouveraient,  auprès  des  «  Amis  de  l'Université  »,  un 
bon  accueil  et  des  guides  dévoués  pour  leur  donner  les  ren- 
seignements nécessaires  sur  la  région. 

6  juin.  —  M.  J.  Garandeau  soumet  un  projet  d'berborisation 
aux  «  Plàtrières  de  Champblanc  »,  par  Cherves-de-Cognac 
(Charente),  projet  accepté  avec  empressement.  —  Le  tramway 
Daunizeau  est  mis  à  la  disposition  des  excursionnistes  pour  les 
transporter  de  la  gare  de  Cognac  aux  plàtrières. 


—  97  - 

A  la  date  du  6  juin  le  prix  de  la  souscription  à  la  Flore 
Coste  était  de  60  fr.  net  et  franco,  dit  M.  Paul  Klincksieck. 

M.  J.  Roux  écrit  à  M.  Souche  : 

La  Charrière  (D.  -S.),  9  juin  1905. 
Mon  cher  Président, 

Voici  les  plantes  que  je  crois  devoir  vous  signaler,  recueillies 
ou  vues  depuis  l'été  dernier  : 

Septemhre  1904.  —  Senebiera  pinnatifida,  quais  de  la 
Charente,  à  Saintes  ;  Bupleurum  arisiatum,  tout  à  fait  des- 
séché, chaumes  du  Gros- Roc,  commune  du  Douhet  (Ch.-Inf.). 

22  décembre  1904.  —  Tricholoma  terreum  et  Monotropa 
hypopytis,  bois  de  pins,  à  la  Charrière  (D.-S.). 

28  mai  1905.  —  Aristolochia  clematitis,  à  Reauvoir-sur- 

Niori. 

jer  jujn     _    Astrocarpus   clusii,    Brassica   cheiranthus, 

Rumex  acetosella,  colonie  de  plantes  calcifuges,  dans  les  sables 
de  la  voie  ferrée.  Ces  plantes  ont  pu  être  apportées  avec  le 
ballast.  Hyosciamus  niger,  rue  du  village  du  Petit-Rourneau, 
commune  de  la  Charrière,  avec  Conium  maculatum  dans  les 
prairies  autour  du  hameau.  Même  commune:  Specularia  spécu- 
lum abondant  ;  Cornus  mas  en  fruits,  commun  dans  les  haies  ; 
Salvia  verbenaca,  C.  ;  Rumex  Patientia,  prairies  autour  du 
village  de  la  Faraudière. 

8  juin.  —  Riforia  radians,  fief  Perraud,  même  commune. 
Nouvelle  pour  les  Deux-Sèvres  ;  —  Cephalanthera  rubra,  id.  ; 
Adonis  flammea  et  A.  autumnalis,  Saponaria  vaccaria. 

M.  Th.  Rlanchard,  à  M.  Souche  : 

La  Porte- de-l'Ile,  le  9  juin  1005. 

«...  Vous  me  demandiez,  l'an  dernier,  de  vous  envoyer  le 
Festuca  loliacea  que  j'avais  récolté  vers  la  Porte-de-1'Ile  (Ven- 
dée), et  je  vous  avais  promis  de  le  rechercher  cette  année.  Je 
l'ai  bien  trouvé  dans  le  même  pré  et  vous  l'envoie  avec  des 

7 


—  98  — 

F.  pratensis  appauvris  parmi  lesquels  il  croît,  et  qui  me  font 
penser,  que  le  F.  loliacea,  du  moins  celui-ci,  n'est  qu'une 
forme  très  appauvrie  du  F.  pratensis.  Reste  à  savoir  si  le  véri- 
table F.  loliacea  Huds.  est  distinct  de  celui-ci  et  mérite  d'être 
regardé  comme  une  espèce...  » 

Passant  le  6  juin  en  gare  de  Breuil-Barret  (Vendée)  M.  Blan- 
chard a  cueilli  dans  un  groupe  de  Trifolium  resupinatum 
une  forme  de  Medicago  denticulata.  —  M.  Bousseau  et  lui 
ont  récolté  :  Holosteum  umbellatum  le  30  mars  en  gare  de 
Nieul-Oulmes  ;  Salix  triandra  et  undulata  le  26  avril  dans 
les  marais  de  St-Pierre-le-Vieux  ;  Carex  disticha  le  12  mai 
sur  la  route  de  Doix°;  Ranuncidus  Lingua  le  8  juin  dans  un 
fossé  du  Bois-Moreau,  commune  de  St-P.-le-Vieux  (Vendée). 

10  juin  —  M.  Dangeard  craignant  d'être  retenu  à  Poitiers, 
et  très  occupé  par  les  examens,  demande  à  M.  Souche  de  vou- 
loir bien  «  prendre  à  son  compte  »  l'excursion  du  25  juin  vers 
St-Savin  (Vienne). 

11  juin.  —  M.  Gentillau  envoie,  sur  demande,  des  échantil- 
lons du  Rosa  de  Monthoiron  (Vienne),  signalé  par  Mme  Ohlig. 
(C'est  le  R.  gallica).  Il  se  met  à  la  disposition  de  M.  Souche 
pour  une  seconde  cueillette  si  la  première  était  insuffisante. 

13  juin.  —  M.  G.  Durand  (Vendée).  —  «  ...  Bonnes  plantes 
au  Langon-Mouzeuil  ;  M.  Douteau  a  pris  des  notes  pour  le 
rapport.  —  MM.  Forestier  et  Drapron  m'ont  accompagné  à 
Olonne  ;  ils  ont  été  enchantés  de  leur  récolte,  Je  referai  avec 
M.  Douteau  cette  localité  dimanche.  Hier  nous  avons  fait  tous 
les  deux  un  petit  marais  au  Bourg.  Nous  avons  trouvé  en  état 
des  plantes  BBB.  :  Polysticlium  spinulosiun,  cristatum, 
Athyriam  filix-fœmina,  Blechnum  spicant,  etc  ;  Pinguicula 
lusitanica,  Narthecium  ossifragnm,  Drosera  intermedia, 
D.  rotvndifolia,  etc.  J'ai  fait  seul  :  Challans.  Beaulieu,  marais 
de  Billy.  Je  vais  faire  Benêt  pendant  que  M.  Douteau  fera  Ste- 
Gemme.  » 


—  99  — 

16  juin.  —  M.  Fouillade  (Ch.-Inf.).  -  «  ...  J'ai  bien  reçu  le 
Rosa  gallica.  Merci  !  —  Hier  soir,  à  Sèche-Bec,  j'ai  trouvé 
VEvax  et  la  majeure  partie  des  plantes  signalées  dans  cette 
localité.  Je  joins  à  ma  lettre  quelques-uns  des  plus  beaux  (!) 
échantillons  récoltés  ;  cela  ne  la  chargera  pas  beaucoup.  La 
plante  n'est,  en  somme,  guère  plus  petite  que  celles  avec  les- 
quelles elle  croit,  par  exemple  :  Micropus  erectus,  Crucianella 
angûstifolia,  Bupleurum  aristatum,  Trifolium  scàbrum, 
Medicago  minima.  Liaum  galliçtim,  etc.  » 

16  juin.  —  Mme  Ohlig  (Vienne),  à  son  grand  regret,  ne 
pourra  accompagner  les  excursionnistes  à  l'herborisation  de 
St-Savin.  Elle  met  son  bateau,  et  quelques  autres,  à  la  disposi- 
tion de  M.  Souche  ;  le  parcours  est  charmant  jusqu'à  Antigny, 
et  la  dore  très  riche.  -  Elle  conseille  de  suivre  la  vallée  de  la 
Gartempe  jusqu'à  Antigny,  en  bateau  ou  à  pied,  puis  traverser 
la  voie  romaine  pour  gagner  la  route  de  Montmorillon,  retour 
par  St-Germain.  Le  matin,  excursion  vers  l'autre  rive,  en  reve- 
nant par  le  Mont  St-Savin  et.  le  Breuil.  Tous  ces  pays  sont 
riches  en  plantes  spontanées. 

16  juin.  —  Mme  Behr  remercie  M.  Souche  d'avoir  bien 
voulu  diriger  une  herborisation  spéciale  aux  élèves-maitresses 
de  l'Ecole  normale  de  Tours. 

16  juin.  —  M.  Pouvreau,  St-Michel-en-1'Herm  (Vendée).  — 
«  .  .  Je  vous  adresse  quelques  brins  de  Lavatera  cretica.  — 
C'est  loin  la  Dive!  7  +  7  =  14  kilom.  —  La  plante  croit  sur  le 
liane  du  rocher  qui  fait  face  à  l'Aiguillon,  en  dessous  de  l'an- 
cienne abbaye.  Il  y  a  également  quelques  pieds  de  Lavatera 
dans  le  jardin  même  de  l'abbaye.  » 

16  juin.  —  M.  G.  Bourdeau,  qui  s'est  occupé  avec  M.  Pou- 
vreau d'organiser  une   herborisation   aux  «  Buttes  d'huîtres 
fossiles  p  de  St-Michel-en-1'Herm  et  à  la  Faute  (Vendée),  com- 
munique le  programme  qu'il  propose  pour  cette  herborisation 
—  Adopté. 


—  100  — 

20  juin.  -  Mlle  Jeanne  Lacuve,  Fenioux  (Deux-Sèvres), 
envoie  Peziza  vesiculosa  croissant  sur  le  parterre  de  l'école 
qu'on  avait  recouvert  de  fumier  de  cheval.  —  Ce  champignon 
est  comestible. 

20  juin.  —  M.  Garandeau  propose  la  date  du  6  juillet  pour 
l'herborisation  aux  plàtrières  de  Champblanc,  près  Cognac 
(Charente).  —  Accepté. 

21  juin.  —  Mme  Ohlig  dit  que  M.  Souche  en  arrivant  à  St- 
Savin  (Vi.)  la  veille  de  l'herborisation  pourra  voir  M.  Hillairet 
qui  lui  donnera  toutes  les  indications  qu'il  pourra  désirer.  — 
Les  bateaux  de  M.  Edoux  seront  à  sa  disposition  et  des  ordres 
ont  été  donnés  dans  ce  sens  d'après  l'avis  que  Mme  Ohlig  reçoit 
de  Paris.  —  Mlle  d'Abnour,  également  à  Paris,  exprime  ses' 
regrets  de  ne  pouvoir  prendre  part  à  l'excursion. 

23  juin.  —  M,  Blanchard,  la  Porte-de-1'Ile  (Vendée),  a  her- 
borisé le  18  juin  avec  M.  J.  Rousseau  dans  la  forêt  de  Vouvant. 
Descendus  à  la  gare  de  Vouvant-Cezais  ils  sont  revenus  par  la 
forêt  à  la  gare  de  Bourneau-Mervent.  En  descendant  vers 
Bagnard  par  la  route  de  Fontenay  ils  ont  trouvé  Campûnida 
rapunculus  forme  très  glabre;  sur  un  rocher,  après  Bagnard, 
Orobus  tuberosus  et  sa  forme  rarissime,  0.  tenuifolia  Botb., 
un  seul  pied.  Bs  ont  récolté  près  de  Pierrebrune  Folytrichum 
jjUiferum,  belle  mousse  de  10  à  15  centimètres  de  hauteur, 
puis,  de  l'autre  côté  du  ruisseau  la  Mère,  au  pied  d'un  rocher, 
Lijchnis  diurna,  Sïlenc  nutans  à  panicule  ample  et  pétales 
blancs  en  dessus  et  rougeàlres  en  dessous.  Plusieurs  autres 
espèces  ont  été  récoltées  ou  notées.  A  Fontenay,  sur  le  port,  le 
long  du  talus,  ils  ont  cueilli  Lepidkim  Draba  et  Medicago 
maculata  à  épines  des  fruits  très  allongées. 

M.  Blanchard  ajoute  :  «  Je  trouve  assez  souvent  vers  chez 
nous,  où  elles  sont  très  communes,  plusieurs  variétés  de  Bru- 
nella  que  je  vous  envoie  par  ce  même  courrier.  Le  n°  1  est  le 
B.  alba  type  ;  les  nos  2  à  5  ne  se  distinguent  du  n°  1  que  par 


—  101  - 

la  couleur  de  leur  corolle,  tandis  qu'ils  diffèrent  tous,  du  n°  1 
au  n°  5,  du  Br.  vulgaris  par  la  villosité  plus  prononcée,  les 
feuilles  pinnatifides,  la  corolle  un  peu  plus  grande,  à  casque 
caréné  sur  le  dos,  presque  glabre  ou  muni  de  poils  localisés 
sur  la  carène  ;  les  dents  infér.  du  calice  ciliées-pectinées,  les 
appendices  des  étamines  extérieures  plus  longs  et  plus  porri- 
gés,  le  port  plus  trapu.  Le  n°  6,  quoique  ayant  les  feuilles 
simples,  présente  aussi  tous  les  autres  caractères  des  plantes 
précédentes.  —  Le  n°  7  est  B.  vulgaris  type. 

«  Si  j'attire  votre  attention  sur  ces  plantes,  c'est  que  les 
flores  mentionnent  toutes  le  B.  vulgaris  avec  des  variétés  à 
il.  bleues,  violacées  ou  rosées,  alors  que  le  B.  alba  est  regardé 
comme  étant  toujours  à  fl  blanchâtres  ;  au  contraire,  je  vois 
ici  le  Br.  vulgaris  à  11.  toujours  bleues,  tandis  que  le  Br.  alba, 
tel  que  je  le  comprends,  varierait  du  blanchâtre  au  violacé 
presque  aussi  foncé  que  Br.  vulgaris,  et  au  rose  vif,  cette  der- 
nière variété  bien  plus. rare... 

4  Les  poils  de  la  corolle,  non  mentionnés,  je  crois,  jusqu'ici, 
m'ont  d'autant  plus  frappé  que  c'est  sur  le  B.  vulgaris  qu'ils 
sont  le  plus  nombreux,  alors  que  le  reste  de  la  plante,  calice 
compris,  en  possède  toujours  moins  que  le  Br.  alba. 

(Obs.  —  M.  E.  Simon,  à  la  date  du  6  juillet,  écrit  aur  ce 
sujet  que  l'observation  de  M.  Blanchard  est  juste,  mais  qu'il  ne 
fallait  pas  oublier  :  1°  Que  le  Br.  vulgaris  a  une  forme 
B.  pinnatifula  Pers.,  et  le  B.  alba  une  forme  B.  integrifolia 
God.  ;  2°  Que  Grenier  et  Godron,  et  Corbière  notamment, 
signalent  chez  B.  alba  des  fleurs  rarement  purpurines  ou  vio- 
lacées, ce  qui  confirme  ce  qu'a  vu  M.  Blanchard.) 

26  juin.  -  M.  P.  David,  les  Alleuds  (D.-S.).  —  A  exploré 
la  veille  les  terrains  calcaires  des  environs  de  Lussais,  com- 
mune de  Chef-Boutonne  (D.-S,),  où  il  a  été  frappé  de  la  phy- 
sionomie peu  banale  de  quelques  plantes,  qu'il  envoie  :  Eryn- 
gium    campestre,    Kentrophyllum    lanatum    (vulgairement 


-  102  — 

Bassinaise),  Cardans  nutans,  Centaurea  calcitrapa,  Onopor- 
don  acanthiam,  Silybum  rnarianam,  Cardans  tenuifloras, 
Cirsium  acaule,  etc. 

Il  dit  que  MM.  Allain  et  Daigre,  notamment,  avaient  l'in- 
tention d'organiser  prochainement  une  herborisation  vers  la 
prairie  de  Clussais  (D  -S.). 

26  juin.  —  M.  Guittet,  Ghauvigny  (Vi.),  s'excuse  de  n'avoir 
pu  prendre  part  à  l'excursion  de  St-Savin. 

27  juin.  —  M.  G.  Durand  (Vendée)  part  le  2  juillet  pour 
Contrexeville  où  il  espère  pouvoir  herboriser. 

Il  serait  heureux  de  compléter  ses  Renonculacées  de  l'Ouest 
et  il  cite  les  quelques-unes  qui  lui  manquent. 

27  juin.  —  M.  Marchadier,  St-Pierre-les-Eglises  (Yi  ),  n'a 
pu  aller  à  St-Savin.  Il  insiste  pour  que  M.  Souche  arrive  à 
Ghauvigny  la  veille  de  l'herborisation,  a  Nous  aurions,  dit-il, 
notre  soirée  et  la  matinée  du  dimanche  pour  parler  de  ce  qui 
nous  intéresse  ».  —  Accepté. 

20  juin.  —M.  R.  Bigeard,  à  Nolay  (Côte-d'Or).  —  Remercie 
MM.  Souche,  D1'  Moreau  et  cap.  Bogard  d'avoir  bien  voulu 
annoter  sa  «  Petite  flore  mycologique  »  et  lui  envoyer  ensuite. 

Il  a  recherché  dans  les  Bulletins  de  la  Société  mycologique 
de  France  les  listes  de  champignons  récoltés  dans  certaines 
régions  et  en  a  pris  note  pour  pouvoir  reconnaître  les  espèces 
les  plus  communes  en  France. 

«  J'aimerais  beaucoup,  dit-il,  lire  dans  votre  Bulletin  une 
lre  liste  des  champignons  récoltés  dans  les  D.-S.  et  la  Vienne 
jusqu'à  ce  jour.  Je  suis  persuadé  que  beaucoup  de  notes  ont 
été  prises  et  qu'il  n'y  aurait  qu'à  les  rassembler.  Ge  serait  un 
premier  jalon  pour  la  préparation  des  études  et  des  recherches 
mycologiques  qui  pourraient  se  faire  simultanément  avec  les 
plantes  phanérogames. 

(Il  a  été  répondu  à  M.  Bigeard  :  «  ...  Sans  nous  répéter,  il 
ne  nous  e"st  guère  possible  de  publier  la  liste  des  champignons 


-  103  — 

récoltés  en  Poitou  jusqu'à  ce  jour.  Nous  avons  donné  de 
M.  Dupain  les  Bolets  et  les  Amanites  ;  de  M.  Boutron  ses  cueil- 
lettes dans  la  Vienne  ;  de  MM.  Bogard  et  Moreau  les  espèces 
vues  autour  de  Lusignan,  sans  compter  nos  excursions  myco- 
logiques  çà  et  là  jusqu'en  Vendée.  En  outre  la  Session  Niort- 
Poitiers  a  fourni  des  nomenclatures  assez  étendues.  —  M.  Poi- 
rault  publie  en  ce  moment  une  «  Liste  des  Champignons  supé- 
rieurs observés  jusqu'à  ce  jour  dans  la  Vienne  ».  A  tout  ce  qui 
précède  il  n'y  aurait  que  les  raretés  à  ajouter.  » 

30  juin.  —  M.  Sarazin  (Vendée)  s'excuse  de  ne  pouvoir 
prendre  part  à  l'herborisation  du  9  juillet  vers  St-Michel-en- 
l'Herm  (Vendée). 

Lettres  et  plis  de  :  MM.  Duret,  Bondenet,  E.  Foucaud, 
E.  Doucet,  Froger,  H.  Caillon  P.  Bournier,  Lemercier,  G.  Bam- 
bault,  Dupuy,  cap.  Sénécheau,  Dangeard,  Beau,  Girouin, 
Jousse,  Barré,  etc. 

Publications.  —  Bulletins  et  B.evues  de  Sociétés  correspon- 
dantes. 

T.  Husnot  :  Descriptions  et  figures  des  Cypéracées  de  France, 
Suisse  et  Belgique,  prospectus  avec  planche  spécimen. 

Dans  le  n°  351  du  Bulletin  de  la  Société  académique  d'agri- 
culture de  la  Vienne,  p.  80,  voir  une  note  de  notre  collègue, 
M.  Poirault  sous  ce  titre  :  «  Les  Champignons  comestibles  et 
vénéneux  ». 

Dans  le  Bulletin  n°  10,  juin  1905,  de  la  Société  pharmaceu- 
tique d'Indre-et-Loire,  p.  210,  voir  la  suite  de  la  «  Notice  sur 
les  Primevères  de  la  flore  tourangelle  »,  par  M.  Tourlet. 

Communications.  —  M.  Aimé  dit  qu'un  pied  de  Primevère 
officinale  a  donné  des  fleurs  d'un  beau  rouge,  et  il  se  demande 
s'il  faut  y  voir  l'intervention  des  insectes  comme  agents  de 
fécondation  croisée. 

Il  est  donné  lecture  de  quelques  comptes  rendus  d'herbori- 
sations. 


—  104  — 

M.  Mazalrey  communique  un  Oxalis  à  feuilles  pourpres  et 
qui  est  subspontané  au  Port,  à  Niort. 

Cette  espèce  se  trouve  également,  et  depuis  plusieurs  années, 
non  loin  des  turbines,  au  Jardin  public  de  Niort,  et  M.  Barré 
l'a  recontrée  commune  de  Breloux.  C'est  YOxalide  corniculëeà 
feuilles  pourpres  (Oxalis  corniculata,  var.  foliisatropurpureis), 
horticole. 

M.  Marmuse  donne  la  liste  des  plantes  qui  ont  levé  parmi 
les  vingt  espèces  dont  nous  lui  avions  confié  les  graines. 

Plantes  communiquées,  indépendamment  de  celles  citées 
ci-dessus  : 

Par  M  Forestier,  de  Bournezeau  (Vendée),  plusieurs  espèces 
parmi  lesquelles  Callitriche  hamulata. 

Par  M.  David,  des  Alleuds  (D  -S.),  plusieurs  espèces  parmi 
lesquelles  :  Lithospermum  officinale,  Linaria  cymbalaria. 

Par  M.  Calzant,  à  Chàteaurenault  (Indre-et-Loire),  plusieurs 
espèces  parmi  lesquelles  :  Orchis  coriophora,  0.  viridis. 

Par  M.  Boux,  à  la  Chanière  (D.-S  )  :  Cephalanthera  rubra 
et  Bifora  radians. 

Par  M.  Blanchard,  à  St-Pierre  le-Vieux  (Vendée)  :  Carex 
flava,  Festuca  pseudo  loliacea,  Medicago  denticulata. 

Par  Mme  Ohlig  :  Mœhringia  muscosa,  plante  cultivée  par 
elle  à  St-Savin  (Vi.). 

La  séance  est  levée. 


Séance  et  Exposition  Mycologique 
du  Dimanche  8  Octobre  1905. 

Présidence  de  M.  B.  Souche. 


A  l'occasion  de  la  séance  du  8  octobre  le  Président  avait  pris 
l'initiative  d'organiser  à  Niort  une  exposition  mycologique.  Il 


—  105  — 

s'était  assuré,  pour  la  classification,  le  concours  de  M.  le  capi- 
taine Bogard. 

M.  le  Maire  de  Niort  et  M.  le  Président  de  la  Commission 
des  Musées  avaient  bien  voulu  autoriser  l'installation  des  cuvet- 
tes sur  les  vitrines  de  géologie  de  la  Salle  d'Histoire  naturelle 
du  Musée. 

.  M.  le  Conservateur  des  Forêts,  sur  la  demande  de  M.  Sou- 
che, avait  fait  envoyer  des  Champignons  de  la  forêt  de  Mervent 
(Vendée)  des  forêts  de  Chizé  et  de  l'Hermitain  (D.-S). 

Grâce  à  ces  apports  et  à  ceux  de:  M.  Bogard,  de  Lusignan 
(Vi.),  de  M.  Souche,  de  Pamproux,  de  M.  Boutet,  de  Celles,  de 
M.  Grignon, deChef-Boutonne,deMM.  Queuille, Péquin, Schauf- 
fler,  Aimé,  Mme  Bonneau-Bavard,  de  Niort,  d'un  amateur,  qui 
ne  s'est  pas  nommé  ;  de  M.  Bellivier,  de  Parthenay,  etc.,  envi- 
ron deux  cents  espèces  ont  figuré  dans  la  série  scientifique. 

Une  série  spéciale  comprenait  les  espèces  dangereuses  et  les 
principales  espèces  comestibles. 

Les  visiteurs  ont  été  nombreux.  Sociétaires,  présents:  Mme 
Bonneau-Bavard,  Mlle  Denizeau,  directrice  de  l'école  d'applica- 
tion, Mlles  Coustols,  Faucheux,  Dubois,  du  Lycée  de  jeunes  fil- 
les et  leurs  élèves  ;  MM.  Véry,  Mazalrey,  Moinet,  Aimé,  Carré, 
Gelot,  Laugeron,  Marmuse,  Méchin,  Péquin,  Queuille,  Ver- 
don,  etc.,  de  Niort.  M.  et  Mme  Jannet,  de  Cognac  ;  cap.  Bogard, 
de  Lusignan;  B.  Souche,  de  Pamproux;  Boutet,  de  Celles; 
Guignard,  de  St-Maixent  ;  Charles  Texier,  de  Champeaux  ; 
Baloge  et  Blanche,  de  Mauzé  ;  Grignon,  de  Chef-Boutonne  ; 
Bellivier,  de  Parthenay  ;  Barré,  de  la  Crèche  ;  D''  Boutin,  de 
Vouvant  (Vendée)  ;  Pichot  et  Sarazin,  de  Fontenay-le-Comte 
(Vendée). 

Admissions.  Membres  titulaires  :  6  Juillet  1905.  —  Herbo- 
risation à  Champblanc,  Cne  de  Cherves-de-Cognac  : 

M.  Jousset,  pharmacien,  à  Bochefort-s-Mer  (Ch.-Inf .),  pré- 
senté par  MM.  Jourde,  Fouilladeet  B.  Souche  ; 


—  106  — 

M.  Guillemain,  instituteur  àBoutiers-St-Trojean.  par  Cognac 
(Ch.),  présenté  par  MM.  J.  Garandeau  et  Baudoin  ; 

M.  Bardon,  institut.,  à  St-Brice,  par  Cognac,  présenté  par  les 
mêmes  ; 

9  Juillet  1905.  —  Herb.  à  St  Michel-en-1'Herm  (Vendée): 

M.  Pillier  ancien  instituteur,  5  rue  de  la  Vieille  Cure,  à 
Luçon  (Vendée),  présenté  par  MM.  G.  Bourdeau  et  B.  Souche  ; 

Mmo  H.  Thomas,  15,  rue  Vital-Caries  à  Bordeaux,  présentée 
par  MM.  Jourdeet  G.  Bourdeau. 

23  Juillet  1905.  —  Forêt  de  la  Mareuille  (Vi.)  : 

M.  le  Dr  Cornet,  à  Ligueil  (Indre-et-Loire),  présenté  par 
MM.  Dupuy  et  B.  Souche  ; 

M.  Louis  (Pvaymond),  clerc  de  notaire,  rue  de  la  Tuée,  à  Fon- 
tenay-le-Comte  (Vendée),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  G. 
Durand  ; 

M.  Guyot,  ingénieur  électricien  à  Chauvigny  (Vi.),  présenté 
par  MM.  Langlois  et  Guittet; 

Mœe  Guérin  (Delphine),  à  Chauvigny,  présentée  par  MM. 
Marchadier  et  X.  Simon  ; 

M'le  Porcheron  (Léontine),  couturière  à  Chauvigny,  présentée 
par  MM.  Marchadier  et  Guittet  ; 

Mlle  Barbot  (Marguerite),  à  Chauvigny,  présentée  par  les 
mêmes  ; 

M.  Davoux  (Isidore),  maître  d'hôtel,  à  Chauvigny,  présenté 
par  MM.  Simon  et  Marchadier  ; 

M.  Verry,  épicier  à  Chauvigny,  présenté  par  les  mêmes  ; 

M.  le  D1'  Fradin,  à  Chauvigny,  présenté  par  MM.  Marcha- 
dier et  Guittet  ; 

M.  Imbault,  instit.  à  Vierzon  (Cher),  présenté  par  MM.  B. 
Souche  et  G.  Bourdeau. 

19  août  1905  —  Herborisation  à  la  Meilleraie  (D.-S.)  : 

M.  Gayet,  pharmacien  à  Marennes  (Ch.  Inf. ),  présenté  par 
MM.  Jourde  et  B.  Souche  ; 


-  107  — 

Mlle  Emilien,  institutrice  à  Bouillé-Loretz  (D.-S.ï,  présentée 
par  Mme  E.  Thomas  et  M1,e  Thibault  ; 

M11"  Guillon  (Renée),  institutrice  à  Parthenay,  présentée  par 

les  mêmes  ; 

M.  Morat,  pharmacien  à  St-Fulgent  (Vendée),  présenté  par 
MM.  J.  Douteau  et  G.  Durand  ; 

M.  Michon,  pharmacien  à  la  Roche-s-Yon,  présenté  par  les 

mêmes. 

8  octobre  1905,  à  Niort  : 

M.  le  D'-  Chassagne,  à  Lezoux  (Puy-de-Dôme),  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Dr  Moreau  ; 

M   le  Dr  Frison,  à  Rouillé  (Vi.),  présenté  par  MM.  B.  Souche 

et  H.  Minault  ; 

M.  le  D1'  Guyet  (Paul),  à  Lavausseau  (Vienne),  présenté  par 

MM.  B.  Souche  et  Mazalrey  ; 

M.  Grignon  (Gh.)  pharmacien  à  Chef- Boutonne  (D.-S.),  pré- 
senté par  MM.  Giroux-Delaubier  et  B.  Souche  ; 

M.  de  Kersers,  château  de  la  Ghaumelle,  par  les  Aix  d'An- 
gillon  (Cher),  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Dr  Moreau  ; 

M.  Plantiveau  (Raoul.)  étud*,  au  Pont  d'Homme,  par  Niort, 
présenté  par  MM.  Mazalrey  et  B.  Souche  ; 

Correspondance  du  mois  de  Juillet  1905  adressée  à  M.  Sou- 
che. 

P>-  Juillet.  —  Mlle  Coustols  s'excuse  de  ne  pouvoir  se  rendre 
à  l'herborisation  des  environs  de  Cognac  et  à  celle  de  St-Michel- 

en  THerm. 

«  _  M.  G.  Durand  prie  M.  Souche  de  vouloir  bien  l'excuser 
auprès  des  excursionnistes  qui  se  rendront  le  9  à  la  Faute. 

2  Juillet.  —  M.  Tesseron,  de  Crazannes  (Ch.-Inf.).  Bépond 

à  M.  Souche «  Les  fondrières  de  la  Rochecourbon,  près  St- 

Porchaire  (Ch.-Inf.)  et  les  grattes  sont  en  effet  très  curieuses  et 
ont  été  visitées  bien  souvent,  non  seulement  par  les  botanistes 
de  la  Charente-Inférieure  et  d'ailleurs,  mais   par  les  amateurs 


—  108  - 

d'antiquités.  Seulement  les  communications  ne  sont  pas  des 
plus  faciles.  Nous  avons  bien  le  tramway  qui  fait  le  trajet  trois 
fois  par  jour  de  Taillebourg  à  St-Porchaire,  mais  l'horaire 
n'est  pas  commode  pour  le  voyageur  venant  de  loin.  —  Le  mieux, 
si  vous  vous  décidiez  quelque  jour  à  excursionner  par  là,  serait  de 
prendre  des  voitures  à  St-Savinien  (12  km.)  afin  d'éviter  tout 
surmenage. 

«  J'y  suis  allé  plusieurs  fois,  en  effet,  et  j'y  ai  vu  en  abon- 
dance :  Osmunda  regalis,  Parnassia  palustris,  Eriophurum 
angustifolium,  etc.,  etc. 

«  Il  y  a  un  autre  lieu,  bien  intéressant  pour  le  botaniste  : 
c'est  Cadeuil,  sur  la  route  de  Saintes  à  Marennes,  vrai  petit 
Montendre,  où  j'ai  cueilli,  une  fois  entre  autres,  avec  le  bon 
vieux  Lloyd,  bien  des  espèces  intéressantes.  Les  communica- 
tions sont  difficiles.  Mais  pour  des  botanistes  quelque  peu  exo- 
tiques il  y  a  des  localités  fort  intéressantes,  de  Taillebourg  à  La 
Rochelle  :  Taillebourg,  St-Savinien,  Bords,  Fouras,  Chàtelail- 
lon,  etc.,  avec  comunications  des  plus  faciles  et  où  j'aurais  le 
grand  plaisir  de  me  retremper  en  compagnie  de  gais  compa- 
gnons, comme  le  sont  en  général  les  botanistes.  » 

2  Juillet.  —  M.  J.  Reau  écrit  de  Barbezieux  qu'il  est  en  Cha- 
rente pour  au  moins  un  mois.  Il  regrette  de  n'être  pas  chez  lui, 
à  La  Rochelle,  au  moment  du  passage  de  M.  Souche. 

2  Juillet.  —  M.  J.  Garandeau,  en  vue  de  l'excursion  du  6  Juil- 
let... «  Si  vous  pouviez  vous  faire  accompagner  de  quelques 
connaissances  et  amis,  instituteurs  ou  non,  vous  nous  feriez 
plaisir  et  vous  seriez  tous  les  très  bienvenus.  » 

3  Juillet.  —  M.  Fouillade.  —  «  Excellente  votre  idée  de 
passer  par  Tonnay-Charente,  au  retour  de  l'herborisation  de 
Cognac.  Vous  me  faites  grand  plaisir.  »  —  Organisera  une 
herborisation  dans  les  environs  à  laquelle  M.  Jousset,  qui  part 
en  voyage,  aura  le  regret  de  ne  pouvoir  assister. 

3  Juillet.  —   M.  Bourdeau  fera  son  possible    pour   que   le 


—  109  — 

9  Juillet  les   excursionnistes   des  diverses  directions  puissent 
visiter  St-Michel-en-1'Herm  et  la  Faute. 

3  Juillet  —  M.  Forestier,  Bournezeau  (Vendée).  Ne  pourra 
se  rendre  le  9  à  St-Michel-en-1'Herm.  Envoie  des  plantes  à  con- 
trôler. 

4  Juillet.  —  M.  A.  Guillon,  d'Angoulème,  en  réponse  à  une 
invitation  de  M.  Baudoin,  a  «  le  très  vif  regret  de  ne  pouvoir 
se  joindre  à  ses  confrères  de  la  Société  Botanique,  le  6  Juillet  ». 
L'état  de  sa  santé  est  mauvais  et  il  ne  peut  plus  fournir 
«  même  une  petite  promenade  ;  sa  carrière  botanique  est  finie» 

5  Juillet.  —  M.  A.  Beveillaud,  St-Fort-sur-le-Né  (Charente), 
à  M.  Baudoin.  Cognac.  —  «  A  le  regret  de  ne  pouvoir  assister 
«  à  l'herborisation  du  6  ;  envoie  ses  salutations  à  M.  le  Prési- 
«  dent  et  à  tous  ses  aimables  collègues  ». 

6  Juillet.  —  M.  E.  Simon,  Gacé  (Orne).  «  Je  vous  remercie 
d'avoir  eu  la  bonne  idée  de  m'adresser  des  plantes  à  revoir;  vous 
me  faites  toujours  plaisir-  et  profit...  Carex  flava  (de  Vendée) 
est  bien  celui  des  auteurs  français,  mais  peut-être  pas  celui 
d'Anderson,  l'auteur;  question  à  élucider.  Je  ne  connaissais  pas 
Rosa  galllca  à  Monthoiron  (Vi).  —  Le  Festuca  litigieux  (Ven- 
dée) me  parait  être  la  variété  pseudololiacea  Fries  (prospec  ) 
du  F.  pratensis  ;  toutefois  j'aimô  mieux  l'envoyer  à  M.  Hackel 
avec  la  plante  de  M.  Grelet  qui  est  simplement  pour  moi  le 
Poa  nemoralis  mal  venu  et  uniflore...  Serait-il  encore  temps 
d'avoir  à  l'Hermitain  des  hampes  fructifères  d'Asphodèles  ? 
J'ai  réussi  à  obtenir  de  graine  des  pieds  d' '  Asphodelus  madei- 
rensis  que  je  considère  maintenant  comme  une  très  bonne 
espèce,  voisine,  mais  fort  distincte  d'A.  fistulosus . 

6  Juillet.  —  M.  Pouvreau,  St-Michel-en-1'Herm  (Vendée), 
tâchera  de  se  procurer  pour  le  Dimanche  9  au  matin,  des  spé- 
cimens de  PMllyrea  média  et  de  La  calera  cretica,  croissant 
au  sud  de  la  commune. 

6  Juilllet.  —  M.  Em.  Boutineau,  Tours,  a  fini  par  trouver 


-  110  — 

un  exemplaire,  qu'il  nous  a  envoyé,  du  Catalogue  des  plantes 
d'Indre-et-Loire.  —  LeN°  11  du  Bulletin  de  la  Société  Pharma- 
ceutique contiendra  environ  24  pages  sur  les  «  Notices  biblio- 
graphiques des  botanistes  Tourangeaux  de  M.  Tourlet.  Cet 
ouvrage  formera  environ  cent  pages.  Il  y  aura  ensuite  un  tirage 
à  part,  que  nous  vous  enverrons.  J'ai  conservé,  cher  Monsieur 
Souche,  le  plus  vif  et  sympathique  souvenir  de  votre  séjour  à 
Tours,  et  je  fais  des  vœux  pour  que  vous  vous  rappeliez  quel- 
quefois la  Touraine  et  les  bons  amis  que  vous  vous  y  êtes 
créés.  » 

7  Juillet.  —  M.  R.  Louis,  Fontenay-le-Comte.  A  découvert, 
en  mai  1905,  dans  la  commune  de  Sérigné  (Vendée),  une  station 
dont  il  précise  fort  bien  l'emplacement,  d'une  plante  nouvelle 
pour  la  Vendée  et  l'Ouest,  le  Dabœcia  polyfolia  Don.,  dont 
il  envoie  un  rameau  sans  Heurs. 

Il  dit  que  la  plante  a  été  littéralement  massacrée  par  la  vigi- 
lance des  cantonniers. 

Il  précise  également  l'habitat  d'espèces  qu'il  aurait  trouvées 
dans  un  rayon  peu  étendu  autour  de  Fontenay  :  Campamda 
patula,  forme  plus  grande  dans  toutes  ses  parties;  Lathrœa 
squamariâ,  Doronicùm  plantagineum,  Adoxa  moschalel- 
lina,  Samolus  Valerandi,  etc. 

8  Juillet.  —  M.  Lemercier,  Niort.  —  «  Je  n'avais  encore 
jamais  vu  de  Bambou  fleuri.;  j'ai  cru  qu'il  en  était  de  même 
de  vous,  d'où  mon  envoi.  »  (La  plante  provenait  de  Niort.) 

8  Juillet.  —  M.  Jourde,  Marennes  (Ch.-Inf.)...  Le  6  il  a 
visité  la  forêt  de  Benon  d'où  il  a  l'apporté  une  gerbe  de  plantes 
inconnues  pour  la  plupart  dans  ses  localités  marennaises. 
«  J'aurai  l'avantage  de  vous  en  donner  la  liste,  après  examen. 
A  cette  heure  je  ne  vous  fais  part  que  de  ma  découverte  à 
Marennes,  le  20  Juin,  de  Y Ophioglos'sum  vulgatwn  qui,  jus- 
qu'à ce  jour,  a  échappé  à  l'œil  perspicace  de  notre  jeune  et 
vigilant  ami  M.  G.  Bourdeau.  » 


—  111  — 

10  Juillet.  —  Mme  Behr,  Tours.  —  «  Nous  avons  à  l'Ecole 
Normale  un  certain  nombre  de  pieds  de  Chicorée  sauvage  qui 
présentent  une  tige  tout  à  fait  anormale  ;  elle  est.  aplatie,  large 
de  4  à  5  centim.  au  moins,  et  un  grand  nombre  de  boutons 
sont  réunis  au  commet  où  ils  forment  une  sorte  de  crête.  » 
(Fasciation). 

10  Juillet.  —  M.  Blanchard.  <i  La  Graminée  que  vous  m'aviez 
prié  d'examiner  est  la  même  que  celle  que  nous  avions  notée 
comme  Kœleria  cristala  en  1902,  mais  avec  doute,  la  plante 
étant  très  avancée  et  entièrement  dépourvue  de  fleurs.  Si  nous 
avions  fait  attention  à  l'inflorescence  nous  aurions  bien  vu  que 
ce  n'était  pas  un  Kœleria,  -les  épillets  de  ce  genre  étant  insérés 
sur  des  rameaux  très  courts  qui  constituent  un  thyrse  spici- 
forme,  alors  que  notre  plante  forme  une  panicule,  resserrée  en 
épi  il  est  vrai,  mais  parce  que  les  rameaux,  assez  allongés,  sont 
redressés.  C'est  bien  comme  vous  le  supposiez  hier,  Aira 
canescens  (Coryne  phorus  P.  B.).  Cette  année  il  est  encore 
avancé,  mais  les  graines  non  mûres  ne  sont  pas  encore  dissémi- 
nées. Dès  le  premier  épillet  j'ai  découvert  dans  le  fond  de  la 
glume  deux  petites  fl.  sessiles,  pourvues  chacune  d'une  arête 
droite  implantée  sur  la  base  de  la  glumelle,  noire  dans  sa  par- 
tie inf. ,  blanche  dans  sa  partie  sup.,  ces  deux  parties  étant 
séparées  par  une  nodosité  articulaire  bien  apparente  a  l'œil  nu  ; 
il  n'en  n'est  pas  de  même  du  renflement  en  massue  de  la  par- 
tie sup.  de  cette  crête,  qui  n'est  guère  visible  qu'à  la  loupe.  — 
La  précipitation  de  notre  départ  m'a  fait  oublier  de  vous 
remercier  pour  mes  Brunella  communiquées  à  M.  Simon  J'ai 
en  effet  trouvé  d'autres  intermédiaires  depuis  l'envoi  de 'ces 
plantes  :  Brunella  vulgaris  aussi  velu  que  B.  alba  ;  B.  vulga- 
ris  à  fl.  plus  pâles,  etc.,  mais  toujours  les  poils  de  la  corolle 
sont  plus  nombreux  à  mesure  que  l'on  s'approche  du  B.  vulga- 
ris type,  alors  qu'ils  sont  à  peu  près  nuls  sur  la  corolle  du  B. 
alba,  etc. 


-  112  — 

10  Juillet.  —  M.  Barré  —  Une  gênante  indisposition  l'a 
privé  du  plaisir  de  se  trouver  le  9  à  St-Michel-en-1'Herm  et  la 
Faute. 

11  Juillet.  —  M.  Pelourde,  Paris.  —  Demande  à  M.  Souche 
quelques  plantes  vivantes  qu'il  désigne  et  dont  il  aurait  besoin 
pour  préparer  sa  thèse. 

12  Juillet.  —  M.  R.  Louis  envoie  l'échantilon  du  Dahœcia 
dont  il  avait  parlé  dans  une  précédente  lettre  ;  fera  son  possi- 
ble pour  adresser  le  Campanula  et  un  Odontites. 

13  juillet.  —  M.  Dupuy,  Loches  (L-et-L.)  —  ...  «  Je  vous 
ai  déjà  parlé  d'une  excursion  mycologique  qui  pourrait  être 
faite  dans  la  forêt  de  Loches  au  mois  d'octobre  prochain,  avec 
le  concours  de  la  Soc.  bot.  des  D.-S...  Je  vous  prie  de  vouloir 
bien  déléguer  à  Loches,  au  mois  d'octobre,  quelques-uns  de  ses 
membres  qui  s'occupent  spécialement  de  mycologie  pour  diriger 
une  excursion  dans  la  forêt  de  Loches.  Cette  excursion  pour- 
rait être  suivie  d'une  exposition  des  espèces  récoltées  et  d'une 
conférence  »... 

(S'il  eut  été  possible  de  trouver  seulement  un  délégué  dispo- 
nible, le  Comité  directeur  se  serait  fait  un  plaisir  de  l'envoyer 
en  Ton  raine,  mais  préférablement  aux  environs  de  Tours  où  la 
Société  compte  un  certain  nombre  de  membres  actifs.  Un 
groupe  local  aurait  pu  prendre  la  direction  de  cette  excursion, 
selon  le  conseil  qui  lui  en  avait  été  donné.  Espérons  sur  une 
réussite  en  1906). 

15  juillet.  —  M.  Jousset,  Rochefort-s-Mer.  —  «  Mon  cher 
M.  Souche.  J'ai  été  contrarié  de  me  trouver  dans  l'obligation 
de  m'absenter  lors  de  votre  voyage  en  Saintonge.  J'aurais  été 
heureux  de  vous  serrer  la  main  et  de  vous  dire  que  je  vous  rece- 
vrai très  volontiers  quand  vous  voudrez  bien  venir  à  Rochefort. 
Un  logement  assez  spacieux  me  permet  d'offrir  l'hospitalité  aux 
botanistes  qui  me  font  le  plaisir  de  me  rendre  visite.  Pour  les 
vacances  j'espère  avoir  l'abbé  Hy  qui  passera  quelque  temps  à 


—  113  — 

la  maison  dans  le  but  d'examiner  à  loisir  les  travaux  et  les  col- 
lections de  Foucaud  relatives  aux  Spergularia  et  d'en  tirer 
parti  si  possible.  Si  vous  le  désirez  je  vous  préviendrai  de  sa 
venue  ». 

15  juillet.  —  M.  E.  Simon,  Gacé  (Vienne).  —  «  Les  plantes 
de  votre  premier  envoi  et  du  second  sont  bien  nommées.  M. 
Hackel  me  confirme  que  le  Festuca  pratensis  var.  pseudolo- 
liacea(M.  Blanchard)  est  bien  cela,  ainsi  que  la  forme  anor- 
male du  PoanemoralisiM..  Grelet)  qu'il  dit  devoir  être  étudiée 
sur  place  pour  rechercher  les  causes  de  l'aberration...  Le  Saule 
(M.  )  non  nommé  par  vous  dans  le  2e  envoi  est  une 
forme  de  cinerea  dont  les  feuilles  ont  beaucoup  de  rapports 
ainsi  que  les  bourgeons  avec  Y  hybride  S.  lutescens  ;  plante  à 
revoir  sur  place  ». 

16  juillet.  —  M.  X.  Simon,  Chauvigny  (Vienne)  annonce 
qu'une  herborisation  à  la  forêt  de  la  Mareuille  Vient  d'èlre  pro- 
jetée  par  le  groupe  Chauvignois  dont  il  est  le  secrétaire.  Cette 
herborisation,  que  M.  Souche  est  instamment  prié  de  diriger, 
aurait  lieu  le  dimanche  23  juillet  (Accepté). 

15  juillet.  —  M.  R.  Louis.  —  «  Le  Dabœcia  existe  depuis 
quatre  ans  au  moins  »  à  la  station  indiquée  en  Vendée.  Il  n'y 
en  avait  qu'un  seul  pied  en  juin  1905. 

Dans  un  vieux  manuscrit  du  XVIe  siècle,  qui  n'avait  proba- 
blement pas  été' ouvert  depuis  cette  époque,  M.  R.  Louis  a 
trouvé  par  hasard  un  splendide  akène  de  Tragopogon  major. 

16  juillet.  —  M.  G.  Durand  à  Contrexeville  (Vosges).  —  A  her- 
borisé pas  mal  dans  les  environs  de  la  ville  et  a  récolté  entre 
autres  : 

Vaccinum  Myrtillus,  Maianthemum  bifolïum,  Carex  ma- 
xima,  Campanula  médium,  Monotropa  hypopitys,  Sapo- 
naria  raccaria,  Cysiopteris  fragilis,  Lathyrus  tuberosus,etc. 

16  juillet.  —  M.  Fouillade.  —  ...  «  Je  vous  envoie  la  gra- 
minée  monstrueuse  que  je  vous  avais  montrée  ici.  Après  un 

8 


—  114  — 

nouvel  examen  je  reviens  à  ma  première  idée  :  c'est  un  Dac- 
tylis  glomerata...  Si  vous  le  jugez  utile  vous  pourrez  soumettre 
cette  anomalie  à  un  spécialiste.  » 

17  juillet.  —  M.  H.  Gaillon.  —  Lettre-Rapport  sur  l'herbo- 
risation à  Ghàtelaillon. 

17 juillet.  —M.  E.  Doucet,  à  Cinq-Mars (I.-et-L.).  Remercie- 
ments pour  un  envoi  de  plantes...  «J'ai  eu  jeudi  dernier  M. 
Madrelle,  de  Lussault  (I.-et-L.),  fervent  botaniste.  Nous  avons 
fait  une  excursion  des  plus  intéressantes  dans  la  vallée  du 
Rreuil  où  nous  avons  trouvé  plusieurs  espèces  rares  :  Epi- 
pactis  palustris,  Pedicularis  palustris,  Erythrœa  pulchella, 
Polystichum  thelipteris,  Anagallis  tenella  et  quantité  d'autres 
espèces  moins  rares.  Et  sur  les  bords  de  la  Loire  :  Lindernia 
pïxydaria,  Limosella  aquatica,  Scirpus  Michelianus,  Roripa 
nastartioïdes.  —  Hier,  dimanche,  je  suis  allé  herboriser  dans 
les  marais  en  aval  de  Cinq-Mars  où  j'ai  eu  la  chance  de  trouver 
trois  espèces  rares  :  Orobanche  arenaria,  Scutellaria  hasti- 
folia  et  Stellaria  glauca.  Je  vous  les  envoie  par  la  poste.  —  Il 
faudra  organiser  l'année  prochaine  une  herborisation  à  Cinq- 
Mars  dans  le  courant  de  juillet  ;  la  flore  est  assez  riche  pour 
intéresser  bon  nombre  de  botanistes  ». 

18  juillet.  —  M.  P.  David,  les  Alleuds  (D.-S.).  —  «  Nonobs- 
tant la  chaleur  caniculaire  nous  avons  fait  dimanche  une"exeur- 
sion  botanique  dans  les  environs  de  Fontadan  (près  Clussais). 
Votre  présence  nous  aurait  été  bien  utile  pour  la  détermination 
de  plusieurs  plantes.  Je  pense  que  ces  messieurs  de  Sauzé  vont 
vous  soumettre  la  liste  des  récoltes  avec  des  échantillons  des 
espèces  douteuses.  Je  ne  me  suis  réservé  que  les  deux  échantil- 
lons ci -joints  ».  (Carduncellus  milissimus  et  Setaria  vi- 
ridis). 

18  juillet.  —  M.  A.  Moinet,  Niort.  —  A  vu  le  Leonurns 
cardiaca,  commun  dans  la  cour  de  la  ferme  de  Vermenie  com- 
mune de  Surin  (D.-S.). 


—  115  — 

18  juillet.  —  M.  Em.  Boutineau,  Tours. —  Fournit  d'inté- 
ressants renseignements  sur  le  projet  d'excursion  mycolpgique 
en  Touraine  et  dit  que  M.  le  Dr  Ysambert  propose  de  faire,  au 
cours  de  la  promenade,  un  peu  d'archéologie  préhistorique  au 
milieu  des  monuments  mégalithiques  qui  existent  dans  la  ré- 
gion. —  Pour  réussir,  il  serait  bon  d'être  guidé  par  un  spécia- 
liste du  pays. 

19  juillet.  —  M.  J.  Roux.  —  «  Je  réponds  un  peu  tardivement 
à  votre  lettre  du  12  juin  dernier  concernant  Bifora  radians. 
La  plante  ne  me  parait  pas  très  répandue.  J'en  ai  trouvé  envi- 
ron cinquante  pieds  dans  un  champ  de  blé,  au  fief  Perraud, 
commune  de  la  Gharrière  (D.-S.),  sur  une  superficie  de  30  mè- 
tres carrés  environ;  je  ne  l'ai  pas  vu  ailleurs.  »  lia  trouvé  dans 
la  même  localité  Camelina  dentata  GG.  dans  un  champ  de  lin. 
Il  a  vu,  le  12  juillet,  dans  la  tranchée  de  la  voie  ferrée  entre 
Niort  et  la  Crèche,  une  graminée  très  abondante  parmi  les  Cen- 
trantlms  et  ayant  l'aspect  de  Melica  nebrodensis.  A  vérifier. 

20  juillet.  M.  Dupuy.  —  Insiste  pour  que  la  So<\  bot.  des 
D.-S.  délègue  l'un  de  ses  mycologues  à  Loches  pour  une  excur- 
sion spéciale  et  fait  valoir  les  raisons  de  son  insistance.  (Le  Co- 
mité sait  gré  à  M.  Dupuy  de  l'intérêt  qu'il  témoigne  à  notre 
œuvre  ;  mais  les  personnes  susceptibles  d'être  déléguées  ne 
peuvent  quitter  leurs  affaires  pendant  tout  le  temps  nécessaire 
à  cette  excursion.  Le  comité  en  exprime  tous  ses  regrets). 

20  juillet.  —  M.  Jourde,  à  Marennes,  —  Donne  la  liste  des 
plantes,  contrôlées  par  M.  Fouillade,  qu'il  a  récoltées  dans  la 
forêt  de  Benon  et  route  :  Géranium  sanguineum,  Cytlsus 
supinus,  Libanotis  montana,  Bupleurum  falcatum,  protrac- 
tum,  Carduncellus  mitissimns,  avec  une  forme,  prise  sous 
bois,  ayant  près  de  50  cent,  de  hauteur,  Catananche  cœrulea, 
Stachys  germanica,  etc.  ;  puis,  récolté  à  Marennes  :  Nastur- 
thim  silvestrs,  Limnantliemnm  nymphoïdes,  Utricularia  vul- 
garis,  etc. 


—  116  — 

Le  Plantago  anormal  trouvé  à  Marans  (Ch.-Inf.),  par  M. 
Jourde,  est  le  P.  lancealata  v.  polystachia.  (Voir  Bull.  1904, 
p.  38  et  41). 

21  juillet.  —  Mme  M.  Thomas,  à  Bordeaux  —  Est  très  heu- 
reuse de  faire  partie  de  la  Soc.  hot.  des  D.-S.,  et  elle  espère 
trouver  de  nombreuses  plantes  dans  leur  propriété  du  Juge,  à 
Haux,  par  Créons  (Gironde)  ou  à  Arlhenac,  par  Archiac 
(Ch.-Inf.). 

21  juillet.  M.  B.  Louis.  —  A  noté  Androsœmum  offici- 
nale BB.  à  Péruse,  commune  de  Mervent  (Vendée),  et  A. 
fœtidum  subspontané  à  Auzais  et  à  Fontenay,  près  de  la  mi- 
noterie. 

21  juillet.  —  M.  J.  Boux.  —  ...  «  Je  vous  adresse  par  ce 
même  courrier  quelques  échantillons  que  j'ai  récoltés  hier  au 
fief  Perraud,  commune  de  la  Charrière  (D.-S.)  d'une  plante  qui 
m'a  paru  être  nouvelle  pour  les  Deux-Sèvres,  Lepidium 
Draba.  Le  lieu  où  je  l'ai  trouvée  ayant  été  labouré  depuis  peu 
je  n'ai  pu  recueillir  que  des  échantillons  défectueux.  Il  existe 
sur  le  guéret  de  nombreuses  rosettes  qui  assureront  la  repio- 
duction  de  la  plante.   » 

21  juillet.  —  M.  Imbault,  à  Vierzon  (Cher).  —  ...  «  C'est 
avec  plaisir  que  j'adhère  à  la  Société  botanique  des  D.-S.  De- 
puis la  mort  récente  de  M.  Le  Grand  nous  sommes  un  peu 
désorganisés  dans  notre  Berry,  et  je  suis  heureux  de  me  créer 
de  nouvelles  relations  ». 

23  juillet.  —  M.  Préaubert,  à  Angers.  —  ...  «  Mon  ami, 
M.  Bouvet  et  moi  nous  joignons  nos  félicitations  pour  la  So- 
ciété bot.  des  D.-S.  et  pour  son  dévoué  président  au  sujet  de  la 
découverte  d'une  station  nouvelle  du  Dabœcia.  Je  pense  qu'on 
a  dû  repérer  très  exactement  par  mon  procédé  ou  par  un  autre 
cette  nouvelle  station  ;  celle  que  nous  possédons  dans  la  forêt 
de  Brissac  (Maine-et-Loire),  est  impossible  a  retrouver, 
comme  l'expérience  l'a   montré  plus  d'une  fois  vis-à-vis  des 


—  117  —  , 

étrangers  si  on  ne  possède  pas  un  plan  exact  où  les  coordon- 
nées topographiques.  —  Ce  végétal  a  dû  exister  autrefois  en 
tâches  isolées  en  heaucoup  de  points  de  l'Ouest,  d'où  il  a  dis- 
paru par  le  défrichement.  Il  est  intéressant  de  relever  les  points 
où  il  suhsiste  encore. 

«  Egalement  nos  hien  vives  félicitations  pour  le  nombre  pro- 
digieux et  bien  flatteur  des  adhérents  à  la  Société  ;  il  a  fallu  le 
zèle  et  le  dévouement  sans  limite  de  son  président  pour  obtenir 
un  pareil  résultat  ». 

23  juillet.  —  M.  Jousset,  à  Rochefot-sur-Mer.  —  ...  «  Je  ne 
vois  guère  de  botanistes  à  ajouter  au  Groupe  de  la  Charente- 
Inf.  Les  sciences  naturelles  sont  entièrement  délaissées  dans 
notre  région. 

«  Je  mets  à  votre  service  mon  modeste  concours  —  (Accepté 
avec  reconnaissance). 

«  Dans  le  classement  de  ses  herbiers,  Foucaud  ayant  exclu 
de  l'herbier  dit  général  toutes  les  plantes  de  l'Ouest,  son  fils  a 
compris  que  cet  état  de  choses  était  fort  préjudiciable  pour  la 
vente  des  collections  de  son  père.  Aussi,  à  juste  raison,  a-t-il 
décidé  de  réunir  les  deux  herbiers  qui  composeront  ainsi  une 
collection  bien  complète  ». 

24  juillet.  —  M.  A.  Reveillaud,  à  St-Fort-s-le-Né  (Charente). 
—  A  proposé  à  M.  Baudouin,  secrétaire  du  Groupe  Cognaçais, 
d?examiner  la  possibilité  d'organiser,  en  1906,  une  herborisa- 
tion aux  environs  de  Richemont.  «  Il  y  a,  dit-il,  dans  cette  ré- 
gion, des  variétés  de  terrains  qui  fourniraient  sûrement  d'agréa- 
bles trouvailles  pour  les  amateurs  de  botanique  ». 

24  juillet.  —  M.  R.  Boone,  à  Pouffonds,  D.-S. —  Envoie 
«  Eriophorum  latifolium  trouvé  dans  sa  commune  > . 

27  juillet,  —  M.  F.  Pelourde,  Paris.  —  ...  «  Un  préparateur 
d'ici  (Muséum),  M.  Hariot,  serait  très  heureux  de  voir  la  variété 
de  Chanterelle  à  laquelle  vous  avez  donné  un  nom  (Cantharel- 
lus  neglectus)  et  qui,  dit-il,  est  commune  à  Pamproux.  Si  vous 


—  118  - 

> 

vouliez  bien  m'en  envoyer  également  vous  me  feriez  bien  plai- 
sir et  je  lui  ferais  parvenir  ». 

27  juilllét  —  M.  Gouirand,  à  Alleins(B.-du-Rh.).  —  ...  «  Je 
me  proposais  d'herboriser  un  peu  pendant  mes  vacances  et 
de  vous  adresser  quelques  spécimens  de  la  flore  méditerra- 
néenne. Mais  il  fait  si  chaud  que  je  n'ai  pas  eu  le  courage  de 
partir  en  expédition.  D'autre  part  l'année  a  été  sèche  et  les 
coteaux  sont  absolument  brûlés.  Aussi  je  n'espère  pas  trouver 
grand'chose.  Si,  cependant,  vous  désirez  me  faire  rechercher 
plus  spécialement  quelque  plante  je  me  ferai  un  plaisir  de  m'en' 
occuper». 

(Psoralea  bituminosa  pour  la  culture). 

27 juillet.  M.  G.  Durand  (Vendée)  —  ...  «  J'arrive  de  visiter 
une  petite  prairie  très  tourbeuse  dans  la  commune  de  la  Fer- 
rière  \ Vendée).  Je  suis  enchanté  de  mes  récoltes.  Cette  prairie 
est  couverte  littéralement  du  rare  Narthecium  ossifragum, 
tous  les  pieds  en  fruits.  J'y  ai  ramassé  :  Drosera  intermedia 
RPi.,  P.  rotundifolia,  Pinguicula  lusitanica,  Elodes  palus- 
tris,  Anagallis  tenella  avec  une  belle  variété  que  j'examinerai, 
Rfiynchospora  alba,  etc. 

27  juillet.  —  M.  et  Mme  Papot,  à  Poitiers.  —  Ont-  été  em- 
pêchés de  prendre  part  à  l'herborisation  du  23  vers  Chauvigny 
et  ils  l'ont  bien  regretté. 

28  juillet.  —  M.  Allain,  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.).  —  ...  «  Je 
vous  adresse  les  échantillons  que  vous  me  demandez  :  Spiran- 
thes  œstivalis.  Teucrium  Scordium,  Inula  (I.  dysenterica, 
forme).  Le  Teucrium  est  très  abondant  sur  les  alluvions  mo- 
dernes qui  avoisinent  Sauzé.  —  Je  joins  à  mon  envoi  de 
mauvais  spécimens  de  graminées  dont  je  serais  bien  aise  de 
voir  confirmer  les  noms  que  je  leur  ai  assignés...  Nous  irons 
prochainement  explorer  les  lits  desséchés  de  la  Bouleureet  des 
origines  de  la  Péruse.  J'aurai  plaisir  à  vous  tenir  au  courant 
de  nos  découvertes  ». 


—  119  — 

28  Juillet.  —  M.  A.  Moinel,  à  Niort.  —  «  Je  vous  adresse  ce 
jour  un  rameau  d'un  arbuste  que  j'ai  rencontré  ce  matin  sur  la 
voie  ferrée,  en  face  le  cimetière  de  Niort.  Cette  plante  paraît 
échappée  des  cultures  ;  avec  ses  grandes  inflorescences  jaunes 
et  ses  feuilles  brillantes  elle  est  d'un  bel  effet.  »  (Sapindus 
chinensis.  Voir  ci-dessous,  4  août.) 

29  Juillet.  —  M.  Corbière,  à  Cherbourg  (Manche),  énumère 
le  concours  de  circonstances  qui  l'on  mis  dans  l'impossibilité 
de  faire  parvenir  plus  tôt  ses  sincères  remerciements  pour  sa 
nomination  de  Membre  correspondant  de  notre  Société.  Il 
exprime  ses  regrets  et  espère  trouver  l'occasion  prochaine  de 
nous  faire  oublier  son  silence. 

31  Juillet  —  M.  J.  Bellivier,  à  Parthenay...  «  Je  vous  ai  en 
effet,  fait  envoyer  un  échantillon  seulement  d'un  superbe 
Polyporus  umbellatus  trouvé  par  un  vendeur  de  champignons 
dans  les  environs  de  Parthenay,  mais  je  ne  sais  pas  où.  Le 
Champignon  était  si  beau  que  j'ai  tout  de  suite  pensé  à  en  pré- 
lever une  petite  quantité  pour  vous  l'expédier.  Je  regrette  que 
vous  ne  l'ayez  vu  qu'en  mauvais  état.  Je  ne  sais  si  vous  le  con- 
naissiez déjà  ;  mais  moi  c'était  la  première  fois  que  je  voyais 
cette  espèce.    » 

31  Juillet.  —  M.  P.  Cornuault,  à  St-Loup  (D.-S.)  «  Je  vous 
envoie  mon  salut  à  mon  arrivée  dans  les  D.-S.  où  je  compte 
resler  à  peu  près  tout  le  mois  d'août.  J'espère  que  pendant  le 
cours  de  mes  vacances  nous  aurons  l'occasion  de  nous  rencon- 
trer et  de  passer  ensemble  quelques  instants  très  agréables. 
J'écris  par  le  même  courrier  à  M.  Poullier  pour  lui  rappeler 
un  projet  d'herborisation  à  Thouars  que  nous  avions  formé 
l'année  dernière. 

Divers  plis  de  :  Mn'e  Lachenault  ;  Mlles  Feytis,  V.  Couhé,  C. 
Bénard,  E.  Mercier  ;  MM.  Dangeard,  Jouvancy,  Fabères,  Fré- 
nal,  Bougouin,  Davoux,  Granier,  Bourdeau. 

Circulaire  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  Publique  relative 


—  120  — 

au  44e  Congrès  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne  en  1906, 
et  Programme  de  ce  Congrès. 

Correspondance  du  mois  d'août  1905,  adressée  à  M.  Sou- 
che : 

1er  Août.  —  M.  P.  Desgardes  au  Haut  Cluzeau,  Argenton 
(Indre).  —  «  J'ai  trouvé  sur  les  bords  de  la  Creuse,  en  plein 
calcaire,  une  Osmonde  royale  apportée  là  probablement  par  les 
crues  ;  le  pied  unique  pousse  juste  en  face  le  confluent  de  la 
Bouzanne  et  de  la  Creuse,  Commune  de  Thenay  (Indre).  » 

Il  donne  quelques  notes  de  Folklore  se  rapportant  aux  plan- 
tes, aux  «  Croyances  et  légendes  du  Centre  de  la  France,  Sou- 
venirs du  vieux  temps.  »  Tous  les  usages  indiqués  se  rappor- 
tent au  Berry.  —  Voir  les  tomes  XLIII  et  XLIV  des  Littératu- 
res populaires. 

4  Août.  —  M.  E.  Simon,  à  Gacé  (Orne).  —  «  Ne  pouvant 
pas  vous  donner  de  certitude  à  l'égard  de  la  forme  anormale 
de  Dactylis  de  M.  Fouillade  je  l'ai  envoyé  à  M.  Hackel  qui  me 
répond  ce  que  je  traduis  ci-après  :  «  La  forme  que  vous  m'a- 
«  dressez  de  Dactylis  glomerata  est  une  Chloranthie  impar- 
«  faite  des  épillets  dans  laquelle  l'ovaire  et  les  étamines  ont 
«  disparu,  soit  qu'ils  manquent  ou  qu'ils  soient  avortés,  et  où 
«  les  divisions  de  la  fleur  sont  hypertrophiées.  On  a  coutume 
«  d'appeler  les  formes  semblables  «  f .  vivipara  »,  comme  dans 
«  Parlatore,  fl.  ital.  I  459  :  «  flosculis  aliquat  in  gemmas  folia- 
«  ceas  mutatis,  »  ou  encore  dans  Lange  Handb.  Damk.  Fl.  éd.  4. 
«  p.  100.  Mais  je  crois  que  la  forme  en  question  n'a  rien  d'ana- 
«  logue  par  exemple  avec  Poa  bulbosa  vivipara,  mais  qu'elle 
«  est  identique  avec  ces  épillets  mal  conformés  de  Bromus 
«  erectus  qu'en  Suisse  le  langage  populaire  qualifie  de  «  Nar- 
«  ren  »  (=  fous)  et  qui  sont  produits  par  l'infection  des  épillets 
«  par  une  galle  (Phtjtoptus  tenuis  Nal .)  Sur  les  exemplaires 
;<  vivants  de  Tonnay-Charente  peut-être  aurait-on  pu  trouver 
«  ce  parasite.  » 


-  121  — 

4  août.  —  M.  A.  Moinet.  —  L'arbrisseau  dont  je  vous  ai 
envoyé  un  rameau  dernièrement  est  le  Sapindus  chinensis, 
originaire  des  Antilles  où  il  atteint  aisément,  parait-il  de  5  à  6 
mètres...  A  la  place  où  je  l'ai  rencontré  sur  la  voie  ferrée  qui 
fait  face  au  cimetière  de  Niort,  s'étendaient,  à  ce  que  me  dit 
mon  père,  de  magnifiques  propriétés  qui  se  faisaient  remarquer 
par  un  beau  choix  de  plantes  exotiques.  Ceci  nous  explique  les 
découvertes  que  M.  Dugleux  fit  jadis  en  cet  endroit  :  Cercis  sili- 
quastrum,  Colutea  arborescens,  Cytisus  laburnum,  Bupleu- 
rum  fruticosum,  etc 

4  août.  —  M.  E.  Galzant,  àChâteaurenault(I.-et-L.).  <i  Merci 
de  votre  aimable  envoi  de  l'Aiguillon  Je  pars  pour  St-Malo  et 
j'espère  vous  envoyer  quelques  échantillons  bretons  pour  les 
amis.  Je  compte  vous  voir  excursionner  en  Touraine  l'an  pro- 
chain. 

4  août.  —  M.  Gouirand,  à  Alleins  (B.-du-R.).  A  récolté  des 
graines  de  Psoralea  bituminosa.  La  plante  abonde  tout  près 
du  village.  «  Alleins  n'est  pas  bien  près  de  l'étang  de  Berre  se 
trouvant  tout  à  fait  au  nord  du  département  dans  la  vallée  de 
la  Durance  ;  mais  je  vais  prochainement  m'en  rapprocher  beau- 
coup allant  passer  quelques  jours  dans  la  langue  de  terre  qui 
borde  l'étang  au  sud  et  qui  le  sépare  de  la  Méditerranée  (En- 
silés, par  Roves).  Je  serai  alors  à  3  kilomètres  de  la  mer  envi- 
ron et  à  5  ou  6  seulement  de  l'étang  de  Bolmon,  qui  n'est 
qu'une  dépendance  de  celui  de  Berre.  Y  aurait-il  quelque  chose 
d'intéressant  dans  les  environs?  » 

4  août.  —  M.  Aristobile,  àPreuilly-s-Glaise  (Indre-et-Loire). 
—  A  reçu  le  petit  colis  de  plantes  (de  l'Aiguillon-s-Mer)  qui 
lui  a  fait  bien  plaisir.  «  Lorsque  vous  aurez  sous  la  main  quel- 
ques plantes  que  vous  croyez  ne  pas  exister  dans  ma  région, 
je  vous  serais  très  reconnaissant  de  vouloir  bien  m'en 
adresser,  d 

4  août.  —  M.  Allain.  —  A  visité  la  veille,  avec  M.  Daigre, 


—  122  — 

la  vallée  de  la  Péruse  (Voir  ci-dessus)  où  ils  ont  trouvé,  entre 
autres,  Circœa  lutitiana,  Hypericum  tetrapterum,  Cyperus 
longus.  Il  envoie  de  nouveaux  échantillons  de  l'Inule  litigieuse 
permettant  un  examen  plus  complet. 

Extrait  de  la  réponse  :  «  Je  soumets  à  un  collègue  ayant  une 
bonne  vue  votre  Inula  afin  de  savoir  oui  ou  non  s'il  y  a  deux 
aigrettes  au  fruit.  Dans  Y  Inula  dysenterica  (ou  Pulicaria 
dysenterica)  puisque  les  demi-fleurons  sont  nettement  rayon- 
nants, ce  qu'on  appelle  la  seconde  aigrette,  l'extérieure,  estime 
sorte  de  toute  petite  couronne  (1/2  millim.),  à  bords  dentés.  Il 
me  semble  distinguer  ce  caractère  sur  vos  échantillons,  mais 
je  n'y  vois  pas  suffisamment  clair  pour  être  très  affirmatif.  » 

8  août.  —  M.  Fouillade.  —  «  J'ai  bien  reçu  le  Pulicaria 
dysenterica.  » 

5  août.  —  M.  Préaubert,  Boulogne-s-Mer.  —  a  J'ai  reçu  ici, 
où  j'assiste  au  Congrès  des  Espérantistes,  le  petit  paquet  de 
Violettes  que  vous  avez  eu  l'obligeance  de  m'envoyer.  Sans 
l'ouvrir,  de  peur  d'augmenter  les  chances  de  non  reprise,  je 
l'ai  adressé  immédiatement  à  mon  ami  M.  Bouvet  pour  qu'il 
en  prenne  soin.  » 

7  août.  -  M.  J.  Froger,  au  château  de  Béruges  (Vienne). — 
A  quitté  St-Maurice  (D.-S.)  depuis  quelques  jours  et  n'y  ren- 
trera très  probablement  qu'à  la  fin  de  septembre.  Il  regrette 
beaucoup  de  ne  pouvoir,  pour  le  moment,  combiner  une  excur- 
sion à  l'étang  de  Beaurepaire. 

8  août.  —  M.  Fouillade.  —  A  envoyé  à  M.  Préaubert  le 
Viola  scotophylla.  —  Le  Viola  d'Indre-et-Loire,  avec  ses  rejets 
très  nombreux  et  très  allongés,  est-il  bien  le  V.  vinealis  de 
Boreau  qui  donne  à  sa  plante  des  rejets  «  courts  j  ? 

9  août.  —  M.  P.  de  Loynes,  les  Essarts,  par  la  Mothe-Saint- 
Héray  (D.-S  ).  —  «  J'ai  observé  dans  nos  eaux  un  Azolla  qui 
est  probablement  le  fïliculoides .  Je  ne  sais  pas  si  la  plante  a 
été  signalée  dans  la  région  ;  mais  je  m'empresse  de  vous  faire 


—  123  — 

connaître  ce  curieux  envahissement  dont  j'ignore  l'origine  ». 

10  août.  —  M.  J-.  Bellivier.  —  Accepte  de  s'occuper  de  l'or- 
ganisation d'une  prochaine  herborisation  aux  environs  de  Par- 
thenay  et  s'entendra  avec  M.  P.  Cornuault. 

10  août.  —  M.  P.  Cornuault,  à  Saint-Loup.  —  A  fait,  le  9, 
une  herborisation  à  Thouars  avec  MM.  Huyard  et  Poullier.  Vu 
la  saison  avancée  de  nombreuses  espèces  n'ont  offert  que  des 
débris.  Parmi  les  plantes  cueillies  en  assez  bon  état  :  Ecbal- 
lium  elaterium,  Lepidium  graminifolium,  Trixago  apala, 
Plantago  carinata,  Juncus  compressus,  Peucedanum  oreose- 
linum.  Scleranthus  perennis,  Quercus  Toza  CC,  Astrocar- 
pus  Ciusii,  Asplenium  septentrionale. 

10  août.  —  M.  V.  Dupain,  à  la  Mothe-Saint-Héray.  — 
...  «  On  m'a  apporté,  il  y  a  quelques  années,  le  Clath rus  d'une 
petite  garenne  située  près  d'Exoudun  (D.-S.),  sur  des  rochers 
pierreux  ». 

12  août.  —  Mme  Renouard,  à  Saint-Jean-de-Luz  (Basses- 
Pyrénées).  —  Annonce  l'envoi  de  plantes  qu'elle  vient  de 
récolter. 

13  août.  —  M.  J.  Roux.  —  «  J'ai  récolté  hier  au  lieu  appelé 
vallée  de  Tesson,  commune  de  la  Charrière  (D.-S.),  dans  une 
haie  bordant  une  luzernière,  une  plante  que  je  vous  soumets  »• 
(Voir  ci-dessous,  18  août,  M.  E.  Simon).  —  «  A  signaler,  de- 
puis ma  dernière  lettre  :  Thlaspi  arvense,  un  pied,  Althœa 
cannabina  cultivé  ou  échappé  des  cultures,  Amrni  majus 
abondant  ». 

13  août.  —  M.  J.  Bellivier.  A  vu  M.  Cornuault  avec 
lequel  il  s'est  entendu.  L'herborisation  aura  lieu  à  la  Meilleraie 
et  l'autorisation  de  visiter  est  obtenue.  Il  regrette  que  M.  Sou- 
che ne  puisse  arriver  la  veille  et  accepter  l'hospitalité  qui  lui  a 
été  offerte. 

15  août.  —  M.  Calzant,  à  Paramé  (Ille-et-Vilaine).  —  An- 
nonce un  3e  envoi  de  plantes  à  contrôler. 


—  124  — 

15  août.  —  M.  Fouillade.  —  «  Tous  mes  remerciements  pour 
les  plantes  que  vous  m'avez  envoyées  ;  là  majeure  partie 
m'étaient  inconnues.  C'est  bien  le  Viola  recensita  qui  se  trou- 
vait dans  le  paquet.  Celui  que  je  cultive  à  Tonnay-Charente  se 
comporte  de  la  même  façon.  Merci  pour  le  Dactylis  glomerata 
monstrueux.  Je  suis  à  Crézières  pour  toute  la  semaine.  Avant 
de  partir  je  vous  ai  envoyé  du  Viola  scotophylla  et  un  petit 
pied,  non  fleuri,  de  Inula  britannica  de  Tonnay-Charente,  loca- 
lité nouvelle  ». 

16  août. —  M.Blanchard.  —  ...«  J'ai  trouvé  hier  à  Esnandes 
(Vendée),  sur  le  bord  de  la  mer,  Echium  pyramidale,  un 
seul  pied,  formant  un  buisson  de  60  centim.  de  diamètre  et 
garni  de  poils  raides  vulnérants.  Sur  le  bord  de  la  route  qui 
mène  à  Charron  j'ai  trouvé  une  prairie  de  Salicornia  radicans, 
et  dans  les  vases  salées  de  Charron,  à  l'ouest  de  Bourg- 
Chapron,  le  Spartina  stricta  ». 

17  août.  —  M.  Jacquet,  à  Parthenay.  —  ...  «  Je  regrette  que 
ma  santé  ne  me  permette  pas  de  vous  accompagner  samedi  pro- 
chain dans  votre  excursion,  vers  les  bois  de  la  Meilleraie.  J'es- 
père toutefois  aller  vous  serrer  la  main  à  la  gare  de  Parthenay 
Je  vous  présenterai  un  échantillon  d'une  plante  que  j'ai  recueil- 
lie sur  les  murs  du  château  de  Chinon,  à  côté  de  VAtriplex 
Halimus  (L.),  abondant  en  cet  endroit  ».  —  M.  Jacquet  regrette 
la  disparition,  autour  de  Parthenay,  de  :  Salvia  Sclarea,  JEgo- 
podium  •podagraria,  Hyosciamus  niger,  Leonurus  cardiaca, 
Ranunculus  sceleratus,  etc. 

19  août.  -  Mme  Ohlig,  à  Saint-Savin  (Vi.).  —  Envoie  Hys- 
sopus  officinalis  prise  au  «  pied  de  l'église  de  Nalliers  (Vi.)  », 
puis  Medicago  falcata,  forme,  et  Eragrostis  megastachya, 
«  vallée  de  Saint-Savin  ». 

19  août.  -  M.  P.  Desgardes.  —  Envoie  entre  autres,  Erica 
cinerea,  fl.  blanches.  «  J'en  ai  trouvé  trois  ou  quatre  touffes 
dans  la  commune  de  Chasseneuil  (Indre). 


—  125  — 

19  août.  —  M.  E.  Simon.  —  «  Vos  plantes  repartent  ce  ma- 
tin. J'y  ai  trouvé  Medicago  falcata  (M.  J.  Roux),  mais  forme 
typique,  rare,  peu  connue,  attendu  que  les  formes  ordi- 
naires les  plus  répandues  dans  notre  région  sont  à  gousses 
plus  ou  moins  falciformes.  M.  Le  Grand  avait  fait  remarquer 
cela  dans  sa  flore  du  Berry,  suppl.  p.  28...  Le  Cirsium  (Mme 
Renouard),  m'intéresse  beaucoup  ;  il  a  des  rapports  étroits  avec 
C.  Ritchterianum  Gillot,  réuni  par  Goste  au  Corbariense  sous 
la  forme  de  C.  turbinatum  Gillot,  mais  la  forme  des  calathides 
est  différente  ;  peut-être  a-t-on  pris  comme  moins  encombrant 
un  échantillon  mal  développé  ou  trop  jeune.  En  tous  cas  la 
forme  des  écailles  du  péricline  est  bien  celle  qu'on  trouve  dans 
le  groupe  de  Y  eriophorum  dont  les  races  sont  nombreuses... 
Je  désirerais  que  vous  l'adressiez  à  M.  Gillot  qui  s'est  beaucoup 
occupé  de  Cirsium  ».  (Ce  Cirsium,  récolté  à  Saint- Jean-de- 
Luz,  par  Madame  Renouard,  a  été  communiqué  à  M.  le  Dr  Gil- 
lot le  7  septembre  en  même  temps  que  Phillyrea  angustifolia 
provenant  d'une  cueillette  de  Mme  Renouard  dans  les  «  gorges 
de  la  Bidassoa  »,  aux  environs  de  Saint-Jean-de-Luz). 

Voici  la  note  de  M.  le  D1'  Gillot,  jointe  aux  échantillons  au 
retour  : 

«  Cirsium  eriophorum  L.,  var.  Richterianum  Gillot  !  — 
Bull.  soc.  bot.  de  France.  XXVII  (1880),  p.  LI  ;  Revue  de  bota- 
nique, XII,  (1894),  p.  232,  etc. 

«  C'est  bien  le  Cirsium  Richterianum  qui  n'est  qu'une  va- 
variété  ou  race  régionale  pyrénéenne  et  occitaniennede  C.  orio- 
phorum,  servant  de  transition  entre  le  Cirsum  eriophorum 
Scop.  type  et  le  C.  odontolipis  Bois,  qui  en  est  une  sous  es- 
pèce ou  autre  race.  Le  C.  Richterianum  des  montagnes  est  un 
peu  plus  trapu  ;  mais  tous  les  caractères  se  retrouvent  clans  la 
plante  de  Saint-Jean-de-Luz  ». 

19  août.    —    M.    J.   Douteau,    à  Chantonnay  (Vendée).    — 
...  «  J'ai  bien  regretté  d'être  en  Bretagne  lors  de  votre  excur- 


—  126  — 

sion  à  l'Aiguillon  :  voilà  deux  fois  que  je  vous  manque  et  dans 
la  même  année. 

«  M.  G.  Durand  et  moi  avons  retrouvé  près  de  la  Roche-sur- 
Yon  les  stations  de  Pontarlier  ;  il  ne  nous  manque  plus  que 
Wahlenbergia  sur  lequel  nous  devons  avoir  marché  sans  pou- 
voir mettre  la  main  dessus.  Par  contre  les  deux  Drosera,  le 
Rhynchospora  et  le  Narthecium  sont  de  nos  très  intimes  con- 
naissances dans  des  tourbières  qui  doivent  receler  de  biens  jo" 
lies  choses  à  voir  au  premier  printemps  ou  en  mai.  Il  faudra  y 
pourvoir  l'an  prochain  ». 

20  août.  —  M.  Sarazin,  à  Mouchamps  (Vendée).  —  A  bien 
regretté  de  ne  pouvoir  se  rendre  à  l'herborisation  de  la  Meille- 
raie. 

20  août.  —  Mlle  Chaigneau,  à  Oxford.  —  ...  o  Je  serais  très 
heureuse  de  vous  rapporter  des  spécimens  de  la  flore  si  j'étais 
à  la  campagne  ;  mais  je  n'aurai  guère  le  temps  d'en  récolter 
passant  une  partie  de  mon  temps  à  l'Université  d'Oxford,  et 
l'autre  partie  en  visites  à  la  capitale..  ». 

21  août.  —  M.  P.  Cornuault,  à  Saint-Loup.  — ...  «  Merci 
pour  vos  deux  envois.  Malheureusement  la  Volvaire  était,  dans 
un  tel  état  de  putréfaction  qu'il  ne  m'a  pas  été  possible  de  l'exa- 
miner... Suivant  votre  désir  je  vous  rappelle  que  le  Juncus 
compressas  récolté  à  Thouars  au  bord  du  Thouet  (Voir  ci-des- 
sus 1.  du  10  août)  est  comme  la  plante  Pressigny  (Bull.  1904, 
p.  83)  à  longues  bractées  foliacées  dépassant  de  beaucoup  les 
corymbes  fructifères.  Dans  cet  état  le  Juncus  compressusne  se 
distingue  du  /.  tenais  que  par  les  divisions  du  périanthe 
obtuses  Je  vous  serais  reconnaissant  de  m'adresser  quelques 
racines  de  lamus  au  cas  où  vous  en  rencontreriez.  —  J'ai  été 
heureux  de  constater  que  vous  aviez  découvert  (étang  Barou, 
près  la  Meilleraie)  en  Potamogeton  helerophijllus  une  des 
plantes  les  plus  rares  des  Deux-Sèvres  ». 

21  août.  —  M.  Soulard,  à  Saint-André-de-Lidon  (Ch.-Inf.). 


—  127  - 

—  «  J'ai  l'honneur  de  vous  adresser  deux  branches  de  vigne 
avec  leurs  fruits.  Le  cep  sur  lequel  j'ai  coupé  ces  branches 
produisait  autrefois  des  raisins  blancs,  et  depuis  vingt  ans 
environ  il  ne  produit  que  des  raisins  mousseux  semblables  à 
ceux-là   A  quelle  cause  doit-on  attribuer  ce  phénomène  ?  » 

(L'échantillon  a  été  adressé  aussitôt  à  la  Direction  de  la  sta- 
tion viticole  à  Cognac  avec  prière  de  dire  son  avis). 

24  août.  —  M.  Provost,  à  Cours  (D.-S.).  —  ...Désirerait 
recevoir,  si  possible,  quelques  plantes  d'herbier  pour  les  offrir 
à  titre  d'encouragement  à  une  jeune  personne  qui  a  l'air  de  se 
donner  entièrement  à  la  botanique.  —  (Accordé). 

24  août.  —  M  J.  Bellivier.  —  «  Merci  de  vos  envois.  Le 
Volvaria  bombycina  est  malheureusement  arrivé  en  mauvais 
état.  Le  Lepiota  cristala  était  superbe...  Je  vous  ai  envoyé 
un  pied  d'Eballium  elaterium  récolté  à  Saint-Pardoux(D.-S.) 
par  M,  Fradin  ». 

25  août.  —  Mme  Renouard,  à  Saint-Jean-de-Luz  (Basses- 
Pyrénées).  —  ...  »  J'étais  absente  au  moment  où  votre  dernière 
lettre  m'est  arrivée.  Aussitôt  revenue  je  suis  allée  à  la  Croix 
des  Bouquets,  à  deux  lieues  de  Saint-Jean-de-Luz,  où  j'ai 
trouvé  le  fameux  Cirsium  que  vous  désiriez.  J'ai  été  assez  heu- 
reuse pour  en  trou.ver  deux  très  beaux  échantillons,  que  je 
vous  envoie  par  la  poste.  Les  autres  pieds  que  j'ai  trouvés 
étaient  tous  en  graine.  Je  joins  à  ma  lettre  une  petite  bran- 
chette  d'un  arbuste  trouvé  dans  les  rochers  près  la  Bidassoa 
(Phillyrea  angustifolia).  Je-  vous  en  avais  déjà  envoyé  dans 
une  lettre  qui  n'a  pas  reçu  de  réponse  ». 

27  août.  —  M.  G.  Durand.  —  ...  «  Depuis  mon  retour  de 
Contrexeville,je  suis  allé  voir  (guidé  par  l'inventeur  M.  B. 
Louis)  Dabœcia  polifolia  ;  il  n'y  en  a  qu'un  seul  pied,  mais 
il  est  beau  ».  —  II  serait  imprudent  de  trop  préciser  l'habitat 
à  cause  des  fourrageurs  peu  scrupuleux. 

28  août.  —  M.  E.  Boudier,  à  Montmorency.  —  «  J'ai   bien 


—  128  — 

reçu  votre  envoi...  1°  Amanita  aspera,  toujours  reconnaissable 
à  ses  verrues  jaunes  ;  Pantherina  a  le  pied  plus  blanc,  plus 
allongé  et  les  verrues  blanches  ;  2°  Boletus  candicans  Fr.  == 
amarus  de  Persoon  ». 

29  août.  —  M.  le  cap.  Bogard,  à  Lusignan  (Vi.).  —  ...»  J'ai 
vu  hier  chez  le  Docteur  (Moreau)  Volvaria  bomb y cina  (que 
vous  lui  aviez  confiée),  et  qui  est  très  intéressante  renfermée 
dans  sa  volve  qui  ressemble  à  un  cocon  de  Bombyx,  d'où  vient 
je  crois  son  nom.  A  la  fin  de  la  soirée  le  chapeau  avait  déchiré 
la  volve  sur  les  deux  tiers  de  son  pourtour.  ...  J'ai  ramassé  il  y 
a  quinze  jours  près  du  moulin  à  tan,  sur  un  tas  de  vieille 
sciure  de  bois,  Pleurotus  ostreatus,  et  à  côté  un  champignon 

s 

que  je  n'avais  jamais  rencontré,  tout  blanc,  ressemblant  à  un 
Coprin  à  l'état  jeune  et,  développé,  à  une  Lépiote,  moins  l'an- 
neau très  fugace.  Après  examen  j'ai  trouvé  que  c'était  le  Leuco- 
coprinus  cepœstipes  Sow.  ou  Leuc.  niveus  de  Quélet.  Le  cham- 
pignon étant  un  peu  éphémère  je  n'ai  pu  le  faire  contrôler. 

29  août.  —  M.  Peltereau,  à  Vendôme  (L.-et-Cher).  —  «  J'ai 
reçu  ce  matin  votre  petite  boite  contenant  4  espèces  différentes 
de  champignons.  Ils  n'étaient  plus  en  parfait  état  de  fraîcheur 
ce  qui  complique  bien  la  détermination  pour  ces  espèces  liti- 
gieuses. Vous  feriez  bien  de  joindre  à  vos  envois  une  note 
explicative  indiquant  l'habitat  et  donnant  une  description  som- 
maire prise  sur  le  frais.  C'est  indispensable  pour  les  Bolets, 
qui  supportent  très  mal  le  transport  et  qui  changent  d'aspect 
en  quelques  heures  au  point  d'être  méconnaissables. 

«  Sous  le  bénéfice  de  ces  observations  voici  ce  que  j'ai  cru 
reconnaître  dans  votre  envoi  : 

1°  Le  plus  gros  des  Bolets  est  Boletus  Queletii  Schulzer.  Il 
ne  figure  pas  dans  la  flore  mycologique  de  Quélet  ;  il  en  a 
donné  la  description  dans  le  XXIe  Suppl.,  p.  5.  (Assoc.  fran- 
çaise, 1897)  Aucune  espèce  n'est  plus  litigieuse  et  moins  bien 
connue  ;  elle  est  pourtant  assez  fréquente,  et  je  suis  arrivé  à  la 


-  129  — 

reconnaître  après  beaucoup  d'études.  La  difficulté  vient  surtout 
de  la  facilité  avec  laquelle  ce  champignon  se  modifie  en  quel- 
ques heures,  et  ce  n'est  pas  si  facile  que  l'on  croit  de  voir  un 
Bolet  en  bon  état.  Dans  toute  la  fraîcheur  de  la  jeunesse  qui 
dure  bien  peu  de  temps,  ce  Bolet  se  reconnaît  :  à  son  pédicule 
jaune,  excepté  dans  la  partie  inférieure  où  il  est  intérieurement 
et  extérieurement  rouge  lie  de  vin  ;  en  très  peu  de  temps  cette 
teinte  envahit  tout  le  champignon  ;  —  à  son  chapeau  tomen- 
teux,  de  couleur  très  particulière,  d'un  bel  orangé  ou  brique 
ou  brun  éclatant  ;  presque  toujours  la  couleur  brique  ou  orangé 
subsiste,  au  moins  sur  les  bords,  pendant  les  premières  heures 
seulement,  —  aux  pores,  légèrement  rouges  orangés,  quelque- 
foisjaunesen  commençant.  Cette  couleur  orangée  est  bien  moins 
vive  que  dans  les  pores  des  B.  luridus  ou  erythropus  ;  elle  est 
surtout  faible  à  l'extérieur. 

«  2°  Votre  petite  espèce  de  Bolet  me  parait  être  celui  que 
j'appelle  B.  versicolor  ;  en  cela  je  ne  suis  pas  d'accord  avec 
Quélet  qui  n'en  fait  qu'une  variété  du  Chrysenteron.  Pour  moi 
le  B.  versicolor  est  la  même  espèce  que  B.  Barlœ  et  pruina- 
tus  Bull.  On  le  trouve  le  plus  souvent  dans  l'herbe  au  bord  des 
routes,  et  quand  il  est  frais  il  a  une  jolie  couleur  rouge  ou  vio- 
lette, très  fugace  ;  on  dirait  une  petite  prune  violacée  ;  les  po- 
res sont  labyrinthes  dans  le  jeune  âge  ;  il  est  pruineux  plutôt 
que  tomeuteux.  Le  B.  pruinatus  n'est  pour  moi  que  l'état  vieux 
de  la  même  espèce. 

*  3°  Nous  sommes  d'accord  pour  Lepiota  excoriata  ;  l'espèce 
est  assez  rare  ici  et  ne  se  rencontre  que  dans  les  champs,  les 
vieilles  luzernes.  Les  espèces  de  Lépiotes  de  cette  section  ne 
sont  pas  bien  définies  ;  on  voit  les  passages  de  l'une  à  l'autre. 

«  4°  Enfin  votre  n°  4  est  encore  un  des  champignons  sur 
lequel  il  est  très  difficile  de  mettre  un  nom  adopté  par  tout  le 
monde,  quoiqu'il  soit  commun  ;  il  pousse  en  rond  dans  les 
pâtures  et  est  mangeable.  C'est  pour  moi    et  pour  Quélet  le 

9 


—  130  — 

Tricholoma  cartUagineum  de  Bull.,  mais  non  celui  de  Fries 
qui  l'appelle  Tr.  loricatum.  Bresadola,  qui  en  a  donné  de 
bonnes  planches  avec  explications  et  synonymie,  admet  aussi 
comme  nom  d'espèce  cartUagineum  Bull.,  non  Fries  ;  mais  il 
le  range  parmi  les  Clitocybe.  En  effet,  les  champignons  de 
cette  section  ont  les  feuillets  tantôt  sinués,  tantôt  décurrents. 
Quélet  s'en  est  tiré  en  ne  faisant  que  3  ou  4  espèces  de  toutes 
celles  décrites  par  les  auteurs,  je  crois  qu'il  a  eu  raison.  » 

30  août.  —  M.  E.  Simon.  —  «  ...  Vous  seriez  bien  aimable 
de  vouloir  bien  écrire  au  Président  de  la  Société  des  Sciences 
et  Arts  de  Bayonne  et  lui  demander  communication,  pour  moi, 
de  ce  qui  a  paru  de  l'ouvrage  de  Blanchet  :  Catalogue  des 
plantes  du  Sud-Ouest,  édité  par  la  Société,  dont  j»  ne  trouve 
pas  trace  en  librairie.  Si  on  voulait  vous  confier  un  exemplaire 
de  Thore,  Chloris  landaise,  j'en  serais  bien  heureux...  .le 
demanderais  la  communication  pour  une  semaine  environ...  Je 
suis  convaincu  que  votre  qualité  de  Président  de  Société  vous 
permettrait  d'obtenir  cela  mieux  que  moi.  » 

(Ecrit  le  4  septembre  et  envoyé  notre  Bulletin  de  1901  et  un 
timbre  pour  la  réponse.  Bien  reçu.) 

Divers  plis  de  :  Mme  la  Directrice  de  l'Ecole  normale  d'An- 
goulème  ;  Mlle  Madonne  ;  MM.  Boone,  Jourde,  Bouteiller,  Pe- 
lourde,  Lemercier,  Allard,  P.  Bournier,  Despagne,  X.  Simon. 

Correspondance  du  mois  de  septembre,  etc.,  adressée  à 
M.  B.  Souche. 

1er  septembre.  —  M.  Mazalrey,  à  Niort.  —  «  ..'':  Ce  matin, 
au  cours  d'une  promenade  que  j'ai  faite  à  Ponl-d'Homme 
(commune  de  Vouillé,  D.-S),  j'ai  eu  l'agréable  surprise  de  me 
voir  présenter,  par  le  jeune  Plantiveau  Raoul,  un  Lycoperdon 
d'une  taille  phénoménale.  (Lycoperdon  giganteum,  Bovista 
gigantea,  Vesse  de  loup  géante).  Il  est  ovoïde,  mesure  81  cen- 
tim.  dans  son  plus  grand  pourtour,  et  pèse  le  poids  respectable 
deSkilog...  Enfin  M.  Desmier,  grand-père  du  jeune  Planti- 


—  131  — 

veau,  a  ajouté  qu'il  avait  vu  au  même  endroit  des  champignons 
encore  plus  gros  que  celui  qui  m'a  été  montré  ce  matin.  » 

2  septembre.  —  M.  Gouirand,  à  Cognac.  —  A  envoyé  quel- 
ques pieds  de  Psoralea  bituminosa  et  craint  pour  la  reprise  ; 
il  adressera  des  graines  de  la  plante  et  du  Leuzea  conifera.  A 
fait  une  tournée  très  intéressante  dans  les  vignobles  méridio- 
naux et  de  la  vallée  de  la  Garonne  qu'il  ne  connaissait  pas  : 
Montpellier,  Carcassonne,  Bram,  Castelnaudary,  Villefranche, 
Muret,  Toulouse,  Montauban  ;  vignobles  magnifiques  et  très 
bien  tenus. 

3  Septembre.  —  M.  P.  Desgardes,  à  Jaulnay  (Vi.),  grandes 
manœuvres.  —  Envoie  quelques  plantes  cueillies  en  manœu- 
vres :  1°  Erica  vagans,  cueillie  au  sortir  de  la  Bussière,  sur  la 
route  de  la  Puye  (Vi.),  et  retrouvée  dans  les  landes  de  la  route 
de  Bonneuil  à  St-Gas  ;  2°  la  forme  incisa  de  YAsplenium  tri- 
chomanes,  dans  un  puits,  aux  dernières  maisons  ouest  de 
Jaulnay,  au  nord  de  la  route  de  Neuville.  Il  a  trouvé  la  même 
plante  au  vieux  château  de  Lurais  (Indre),  près  des  limites  de 
la  Vienne. 

6  septembre.  —  M.  Boudier.  —  L'envoi  parvenu  le  5  conte- 
nait : 

«  1°  Inocybe  destricta,  belle  espèce,  bien  conforme  aux 
figures  et  descriptions  de  Fries.  Je  l'ai  déjà  des  environs  de 
Paris  cl  de  plusieurs  localités  de  la  France. 

«  2°  Boletus  versicolor  très  certainement,  quoique  la  pelli- 
cule tomenfeuse  du  chapeau  soit  craquelée,  effet  de  variations 
atmosphériques. 

3°  Canlliarellus  neglectus,  que  je  revois  toujours  avec  plaisir 
et  toujours  conforme  à  votre  description. 

«  ...  Quant  au  Boletus  candicans,  c'est  ainsi  que  Fries 
nomme  cette  espèce.  Mais  peut-être  ce  nom  est-il  postérieur  à 
celui  d'albidus  Boques,  que  donne  Quélet.  En  tous  cas,  c'est 
je  crois  l'espèce  que  décrit  Persoon  sous  celui  d'amarus,  et 


—  132  — 

c'est  ce  dernier  nom  qui  devrait  être  adopté.  La  chair  est  en 
effet  franchement  amère,  et  l'espèce  est  bien  figurée  dans 
Krombholts  et  dans  Saunders  et  Schmith.  Vous  trouverez  dans 
Quélet  une  description  de  B.  albidus  et  aussi  la  mention  de 
B.  amarus  qui  est  synonyme.  » 

6  septembre.  —  M.  Peltereau.  —  «  ...  J'ai  bien  reçu  votre 
envoi  qui  m'est  arrivé  en  bon  état  et  que  j'ai  pu  étudier  ;  vos 
renseignements  écrits  m'ont  pourtant  été  utiles,  surtout  pour 
YInocybe  qui  avait  changé  de  couleurs. 

«  1°  Votre  Lepiota  excoriata  est  une  variété  curieuse  se  rap- 
prochant de  L.  mastoïclea.  Du  reste,  Quélet,  qui  avait  vu  sans 
doute  des  passages  de  l'une  à  l'autre,  n'en  fait  que  des  sous- 
espèces.  Le  L.  mastoïclea  est  ordinairement  beaucoup  plus 
long  sur  pied  et  je  ne  l'ai  jamais  vt  fascicule. 

«  2°  La  Russule  est  B.  palumbina  —  Quélet,  page  339. 
L'éraillure  des  bords  est  anormale.  Il  est  possible  que  sur  ce 
caractère  les  Anglais  aient  fait  leur  R.  cutefracta  dont  Kooke 
donne  deux  planches.  —  C'est  par  erreur  que  Quélet  cite 
comme  synonyme  le  B.  cœrulea  de  Pers  ;  c'est  une  espèce  bien 
distincte,  mamelonnée,  que  nous  avons  trouvée  à  la  session  des 
Deux-Sèvres.  Pour  Fries,  c'est  B.  griseai  et  Gillet  en  a  donné 
sous  ce  nom  une  bonne  planche.  —  Comme  pour  d'autres 
Russules,  la  couleur  est  variable  :  Gorge  de  pigeon  n'est  pas 
mal  trouvé.  Elle  ne  peut  être  confondue  avec  B.  virescens, 
espèce  beaucoup  plus  grande,  à  spores  blanches,  tandis  que 
la  vôtre  a  les  lames  et  spores  jaunâtres. 

«  3°  Votre  Tnocybe  est  très  probablemerat  I.  obscura.  —  La 
couleur  violacée  avait  disparu,  de  sorte  que  j'en  aurais  fait 
volontiers  1.  rimosa.  Mais  sur  votre  indication  de  la  coloration 
fugace  du  pied  je  ne  crois  pas  me  tromper  en  vous  indiquant  le 
nom  de  obscura.  Ce  genre  est  un  des  plus  difficiles  ;  toutes  les 
espèces  se  ressemblent  après  quelques  heures,  et  le  secours  du 
microscope  pour  les  spores  est  indispensable.  Je  conseille  aux 


—  133  — 

débutants  de  ne  pas  trop  s'acharner  sur  ce  genre  dont  l'étude 
est  parfois  rebutante.  Quand  on  arrive  à  distinguer  l'espèce  à 
l'œil,  ce  qui  n'est  pas  si  facile,  le  nom  vient  toujours  un  jour 
ou  l'autre. 

«  4°  Boletus  candicans.  —  C'est  l'espèce  décrite  par  Quélet, 
p.  424,  sous  le  nom  de  B. .albiclus  de  Roques,  qui  en  donne 
une  planche  assez  exacte.  Il  en  fait  une  sous-espèce  de 
B.  pachypus,  ce  qui  est  tout  à  fait  faux.  —  Fries,  après  avoir 
décrit  le  B.  pachypus  dit  :  «  Le  B.  pachypus  Crombh,  t.  XII, 
«  35,  fig.  10-12,  à  couleur  entièrement  blanche,  même  celle 
«  du  pied,  me  parait  tout  à  fait  différent,-  et  je  n'en  ai  jamais 
«  trouvé  de  pareils  parmi  les  innombrables  exemplaires  de 
«  B.  pachypus  que  j'ai  vus.  Peut-être  est-ce  une  nouvelle 
«  espèce  à  appeler  B.  candicans  ».  —  Je  connais  parfaitement 
cette  espèce,  qui  n'est  pas  rare  ici  ;  mais  je  ne  suis  pas  per- 
suadé qu'elle  ne  fasse  pas  double  emploi  avec  Bol.  torosus. 

«  Je  connais  très  bien  B.  fragrans.  Encore. une  espèce  que 
Quélet  a  méconnue.  Il  n'était  pas  très  bien  placé  dans  le  Jura 
pour  voir  les  Bolets;  il  a  donc  fait  quelques  erreurs  dans  leur 
détermination.  Ceci  ne  m'empêche  pas  de  priser  beaucoup  cet 
auteur  qui  donne  dans  sa  flore  mycologique  d'excellentes 
descriptions.  Malheureusement  son  désir  d'innover,  de  changer 
les  noms,  de  commencer  par  la  fin  pour  faire  du  nouveau,  rend 
la  compréhension  de  son  livre  bien  difficile.  Je  n'ai  pas  pu 
m'empècher  de  lui  dire,  un  jour  où  il  me  demandait  mon  avis 
sur  son  livre  :  Il  est  trop  savant  pour  les  débutants,  et  les 
anciens,  qui  auront  étudié  20  ans  dans  d'autres  livres,  auront 
bien  de  la  peine  à  accepter  vos  noms  et  vos  divisions  nou- 
veaux... 

«  Boletus  sanguineus  est  facile  a  reconnaître  à  sa  pellicule 
visqueuse,  rouge  groseille  —  décolorante  —  et  surtout  à  ses 
tubes  qui  sont  d'un  jaune  éclatant  faisant  le  désespoir  des 
peintres  ». 


—  434  — 

7  septembre.  —  M.  F.  Pelourde,  à  Villiers-le-Roux  (Cha- 
rente), envoie  des  feuilles  de  Mûrier  à  papier,  Broussonelia 
papyrifera.  —  (Détermination  de  M.  le  Dr  X.  Gillot). 

9  septembre.  —  M.  Fouillade,  à  Tonnay-Charente.  —  À 
trouvé  entre  Tonnay-Charente  etSt-Hippolyte:  Lythrum  Salz- 
manni  J ord.  Er y thrœa  spicata,  E.  tenuiflora,  Juncusbufo- 
nius  var.  fasciculatus,  Utricularia  ïieglecta,  etc. 

Dans  un  pré  au  bord  de  la  Charente,  commune  de  Tonnay- 
Charente,  à  16  kilom.  de  la  mer,  Statice  Limonium.  La  plante 
est  si  abondante  que,  sur  -une  superficie  de  plus  d'un  hectare,  le 
pré  en  est  littéralement  couvert. 

«  Trouvé  différentes  formes  de  Medicago  hispida  Gœrtn  : 
M.  apicutata,  à  épines  plus  ou  moins  longues  ;  M.denticulata, 
celle-ci  plus  facile  à  distinguer  de  la  première  par  ses  tours  de 
spires  lâches  que  par  la  longueur  de  ses  épines  ;  et  deux  ou 
trois  pieds  seulement  d'une  autre  forme.  Revu  dans  les  ma- 
rais Elodea  canademis  abondant. 

«  Trouvé  dans  le  bois  des  Ailes,  près  Tonnay-Charente,  Agri- 
monia  odorata.  J'ai  dû  passer  bien  des  fois  près  de  cette 
plante  sans  la  remarquer.  Lloyd,  4e  édit.,  ne  l'indique  pas  en 
Charente-Inf.  ;  elle  sérail  nouvelle  pour  ce  département.  Ici 
elle  croît  avec  A.  eupatoria  dont  elle  est  bien  distincte.  Un 
caractère  qui  doit  enlever  tout  doute  en  cas  d'hésitation  dans  la 
détermination  c'est  la  présence  à  la  face  inf.  des  feuilles,  de 
glandes  résineuses  odorantes  qui  apparaissent  à  la  loupe 
comme  de  petits  points  brillants.  L'A.  eupatoria  qui  croît  à 
côté  est  souvent  aussi  robuste  et  aussi  rameux  (Var.  sepium). 
L'A.  odorata  de  Tonnay-Charente  m'a  semblé  avoir  des  folio- 
les moins  allongées,  plus  larges,  que  celui  reçu  de  vous  et  que 
je  cultive  ici  ». 

10  septembre.  —  M.  E.  Simon.  —  L'une  des  plantes  com- 
muniquées et  récoltées  à  Saint-Jean- de-Luz  par    Mme    Re- 


—  135  — 

nouard  est  le  Vittàdinia  triloba    =  Erigeron  quercifolius 
La  m. 

10  septembre.  —  M.  A.  Bouhetà  la  Touraine,  près  Lusignan 
(Vi.).  —  Envoie  Verbascum  Blattaria  et  Oxalis  stricta. 

13  septembre.  —  M.  le  D1'  Chassagne,  à  Lezoux  (Puy-de- 
Dôme).  —  Envoie  sa  liste  d'oblata  et  sa  liste  de  desiderata.  — 
Pourrait  envoyer,  en  plus  des  phanérogames,  une  mousse  très 
rare,  Fontinalis  arvernica  Renauld,  du  lac  Pavin.  (L'envoi  a 
été  fait). 

13  septembre.  —  M.  le  Dl"  X.  Gillot,  à  Autun  (Saône-et- 
Loire).  —  A  représenté  la  Société  botanique  des  D.-S.  au 
Congrès  international  de  botanique  à  Vienne  (Autriche).  Il  en- 
voie un  compte  rendu.  (Voir  à  la  table  des  matières). 

14  septembre.  —  M.  L.  Rolland,  à  Neuilly-s-Seine.  —  A 
reçu  de  M.  Souche  Lepiota  cristata.  Désirerait  recevoir  Lepiota 
helveola  et  des  ce  œufs  »  de  Phallus  imperialisei  de  Clathrus 
cancellatus. 

16  septembre.  —  M.  le  Dr  X.  Gillot.  —  ...  «  J'ai  reçu  ce  ma- 
tin vos  deux  champignons  :  Volvaria  pusilla  en  bon  état  et 
Tricholoma  inamœnum,  celui-ci  brisé  en  menus  morceaux.  Je 
ne  l'ai  jamais  rencontré  ici.  Je  lui  ai  trouvé  une  odeur 
très  particulière,  aromatique,  rappelant  celle  du  Phallus  impu- 
dicus.  La  saveur  devient  à  la  fin  piquante.  On  lui  donne  une 
odeur  «  vireuse  »,  mais  celle  que  j'ai  constatée  est  bien  spé- 
ciale. En  est-il  toujours  ainsi  ? 

17  septembre.  —  M.  L.  Piolland.  —  «Je  vous  remercie  beau- 
coup de  votre  envoi  de  Lepiota  excoriata  que  j'ai  porté  immé- 
diatement au  dessinateur,  et  de  votre  Cantharellus  neglectus, 
que  j'avais  déjà  remarqué,  et  qui  s'éloigne  beaucoup  du  type 
par  sa  minceur,  sa  couleur  et  son  absence  d'odeur  !  Est-ce  un 
bon  comestible'?  (Oui).  Je  vais  en  prendre  bonne  note. 

«  Volvaria  volvacea  était  malheureusement  brisée  et  je  vous 


—  136  — 

serais  bien  obligé  de  m'en  envoyer  un  bon  exemplaire.  Je  ne 
l'ai  trouvée  par  ici  qu'en  petits  exemplaires. 

«  Amanita  aspera  était  aussi  brisée,  mais  pour  la  bien  re- 
présenter il  nous  la  faudrait  avec  des  verrues  jaunes  ! 

«  Le  Tricholoma  me  parait  avoir  des  lamelles  trop  étroites 
pour  inamœnum  ;  n'est-ce  pas  plutôt  T.  album  ? 

«  Votre  Cantharellus  neglectus  était  trop  desséché.  Je  vous 
prie  de  me  l'envoyer  à  nouveau  si  possible  en  bel  état  ». 

17  septembre.  —  M.  Boudier.  —  ...  «  Je  vous  remercie  infi- 
niment de  vos  deux  envois  derniers  qui  m'ont  été  très  agréables, 
le  Clathrus  surtout,  non  pas  par  sa  rareté,  puisque  c'est  une 
espèce  commune  dans  le  midi,  mais  parce  que  ne  la  trouvant 
pas  dans  les  environs  de  Paris  elle  est  toujours  agréable  à  voir. 
En  ce  moment  il  est  ouvert  et  montre  son  curieux  réceptacle. 

«  Le  Bolet  que  vous  m'avez  adressé  en  second  lieu  est  le  Bo- 
letus  impolitus,  espèce  intéressante  aussi,  et  rare  dans  les  en- 
virons de  Paris,  mais  plus  répandu  dans  la  zone  centrale  de  la 
France. 

«  J'ai  reçu  depuis,  votre  dernière  boite  contenant  un  fort 
intéressant  Entoloma,  Y Entolomajubatum,  espèce  fort  rare, du 
moins  dans  les  environs  de  Paris. 

«  Au  sujet  du  Clathrus,  ]e  vous  dirai  que  c'est  une  espèce 
méridionale  et  qui  ne  dépasse  pas  en  France  généralement  la 
Loire.  Cependant  elle  remonte  dans  l'Ouest  jusqu'en  Bretagne 
et  même  à  Cherbourg.  On  la  rencontre  aussi  en  Angleterre,  à 
l'île  de  Wigth  et  en  Irlande,  suivant  en  cela  la  diffusion  des  es- 
pèces de  la  flore  de  l'Ouest». 

18  septembre.  —  M.  Noreau,  à  Cognac.  Désirerait  savoir  s'il 
n'existerait  pas  un  journal  ou  une  revue  traitant  de  l'herbo- 
risterie. 

18  septembre.  —  M.  Mathieu,  à  Limoges.  —  ...  «  Il  m'est 
impossible  de  procéder  à  l'enquête  dont  vous  me  parlez,  car  je 
fais  actuellement  une  période  militaire  à  Limoges  ». 


—  137  — 

(Il  s'agissait  d'un  empoisonnement  par  des  champignons, 
Voir  ci -dessous). 

20  septembre.  —  M  de  Kersers,  château  de  la  Chaumelle, 
par  les  Aix  d'Angillon  (Cher).  —  ...  «  Je  compte  publier  pro- 
chainement dans  le  Bull,  de  la  Soc.  bot.  de  Fr.  une  liste  des  Lo- 
calités nouvelles  pour  la  Flore  du  Berry  composée  avec  les 
dernières  découvertes  de  M.  Le  Grand,  dont  la  famille  a  bien 
voulu  me  céder  la  liste  manuscrite,  les  miennes  propres  et  celles 
communiquées  par  mes  confrères  en  botanique  berrichonne  ». 
Il  recevrait  avec  reconnaissance  les  principaux  résultats  des 
herborisations  dans  l'Indre,  notamment  faites  par  MM.  Sôuché 
et  D1'  Moreau.  (Accordé  avec  empressement). 

20  septembre.  —  M.  G.  Durand,  à  Foussais  (Vendée),  donne 
les  résultats  de  l'enquête  que  M.  Souche  l'avait  prié  de  faire 
sur  un  empoisonnement  par  les  champignons  au  Boupère(  Ven- 
dée). Voir  ci-dessous  Communications. 

20  septembre.  —  M.  V.  Dupain.  —  «  Je  ferai  mon  possible 
pour  aller  vendredi  faire  une  petite  promenade  dans  les  bois 
afin  de  recueillir  quelques  champignons  intéressants  pour  votre 
exposition  de  Rouillé...  Je  n'ai  jamais  vu  dans  la  contrée  le 
Phallus  imperialis  ;  je  l'ai  aperçu  une  ou  deux  fois  à  nos 
expositions  mycologiques...  Malgré  toute  ma  bonne  volonlc  il 
me  serait  impossible  de  vous  prêter  mon  concours  avant  le  mi- 
lieu d'octobre  (pour  une  exposition  mycologique  locale),  car  je 
suis  décidé  à  aller  dans  les  Vosges  pour  prendre  part  à  la  ses- 
sion annuelle  extraordinaire.  Décidez-vous  donc  à  faire  égale- 
ment ce  beau  voyage,  nous  ferons  route  ensemble  ». 

21  septembre  —  M,  Rolland..  «  J'ai  certainement  déjà 
rencontré  votre  Cantharellus  neglectus  qui  m'a  paru  plus 
mince  que  le  Cibarius  et  de  couleur  pâle  un  peu  citrine.  Il 
m'en  faudrait  de  beaux  spécimens  que  je  voudrais  faire  repro- 
duire à  côté  de  l'autre  variété  qui  est  dorée,  charnue  et  qui,  de 
plus,  a  une  odeur  de  prune...  Je  me  recommande  toujours  à 


—  138  — 

vous  pour  le  Clathrus  dont  je  voudrais  faire  une  bonne  photogra- 
phie qu'on  me  demande  à  l'étranger...  Le  Tricholoma  que  vous 
m'avez  envoyé  a  plutôt  les  feuillets  étroits  et  serrés  tandis  que 
T.  inamœnum  est  indiqué  avec  des  feuillets  larges  et  espacés. 
Je  l'ai  dessiné  en  1886  et  l'avais  reporté  d'abord  à  resplendens  ; 
mais  comme  un  ami  qui  l'avait  récolté  en  même  temps  l'avait 
trouvé  amer,  je  l'ai  noté  depuis  comme  album.  » 

21  septembre.  —  M.  Dangeard,  à  Segré  (M.-et-L .)...  J'aurais 
été  très  heureux  d'être  avec  vous  dimanche  à  Rouillé,  mais 
je  ne  dois  rentrer  à  Poitiers  que  pour  le  1er  Octobre.  —  Croyez- 
vous  toujours  qu'il  soit  possible  et  utile  d'organiser  une  expo- 
sition de  Champignons  à  Poitiers  dans  la  première  quinzaine 
d'octobre  ?  » 

22  septembre.  —  M.  P.  Desgardes,  Argenton  (Indre). 
Signale  les  plantes  qu'il  a  notées  pendant  et  depuis  les  manœu- 
vres et  en  communique  quelques-unes. 

23  septembre.  —  M  Boudier...  «  J'ai  bien  reçu  votre  envoi 
et  l'ai  de  suite  examiné.  Voici  ce  que  j'y  trouve  :  1°  Clitocybe 
matachrba;  2°  Hyplioloma  leucotaphriim  Berk.  et  Br.  Quélet 
réunit  cette  espèce  à  Candolleanum  je  crois  à  tort  ;  3°  Russula 
palumbina  ;  4°  Boletus  versicolor.  Je  ne  puis  séparer  cette 
espèce  du  type  malgré  une  différence  légère  de  la  nuance  rouge 
et  l'éraillement  de  la  pellicule  du  chapeau...  —  C'était  bien 
B.  impolitus  que  j'ai  reçu,  caractérisé  par  son  pied  grossière- 
ment furfuracé.  B.  fragrans  l'a  plus  lisse  et  réticulé  en 
haut.  » 

23  septembre.  —  M.  le  Dr  Chassagne.  —  «  Je  suis  très  ho- 
noré d'avoir  été  admis  dans  votre  Société  qui  me  paraît  très 
prospère  ..  et  en  vous  l'écrivant  je  ne  puis  m'empècher  de 
penser  tristement  que  l'Auvergne,  qui  est  une  région  privilé- 
giée pour  le  naturaliste,  ne  compte  aucune  Société,  et  pour 
cause  :  on  ne  trouverait  pas  plus  de  dix  naturalistes  sérieux 
dans  tout  le  département.  » 


-  139  — 

24  septembre.  —  M.  E.  Simon.  —  Aurait  un  besoin  pressant 
de  renseignements  que  certains  correspondants  négligent  de 
fournir. 

«  En  attendant  des  jours  meilleurs,  je  vous  soumets  une 
petite  liste  concernant  quelques  plantes  sur  lesquelles  je  vous 
demanderais  de  me  donner  les  renseignements  que  vous  pour- 
riez avoir  recueillis  depuis  la  publication  de  la  Géographie 
botanique  : 

«  Helianthemum  salicifolium  a-t-il  été  revu. à  Niort? 

«  Quercus  sessiliflora,  sa  dispersion  comparative  dans  la 
plaine  méridionale,  la  haute-plaine  et  le  marais. 

«  Galanthus  nivalis  est-il  toujours  à  Niort?  —  Scilla  bifo- 
lia,  sa  dispersion.  —  Bromus  tectorum,  B.  maximus.  — 
Vous  ne  mentionnez  que  Vambigens  ;  le  maximus,  f.  Borœi 
est  vulgaire  dans  la  Vienne.  —  Lolium  rigidum,  Botrychium 
lunaria,  Polystichum  oreopteris,  Characées. 

«  11  m'importe  seulement  de  savoir  le  degré  de  fréquence  et 
le  rapport  de  cette  fréquence  avec  les  trois  divisions  naturelles 
de  la  région  plus  haut  citées. 

«  Je  suis  resté  longtemps  hésitant  sur  les  limites  à  donner  à 
la  Gâtine,  qui  reste  en  dehors  de  mon  domaine  et  appartient  à 
M.  Corbière,  mon  collaborateur  le  plus  voisin.  Je  crois  cepen- 
dant être  arrivé  à  une  solution  à  peu  près  nette  et  précise  en 
prenant  comme  critérium  la  limite  méridionale  de  l'aire  de 
quelques  plantes,  particulièrement  de  VIsopyrum  thalictroïdes 
qui  est  caractéristique.  Ouvrez  votre  Géographie  botanique 
et  vous  vous  en  rendrez  compte.  Toutefois  comme  les  régions 
botaniques  ne  sont  pas  délimitées  comme  par  un  fossé,  il  est 
un  certain  nombre  d'espèces  qui  s'avancent  davantage  de  la 
Gâtine  vers  la  Plaine  et  vont  apparaître  aux  environs  de  Lezay- 
et  de  Melle  où  il  y  a  des  enclaves  tertiaires,  comme  vers  Sauzé. 
Les  parties  basses  voient  également  un  contingent  qui  forme 
une  vraie  transition  entre  la  flore  de  la  plaine  et  celle  du  ma- 


—  140  — 

rais,  et  c'est  pourquoi  j'ai  cru  devoir  établir  cette  dénomination 
de  plaine  haute  (par  opposition  à  la  plaine  méridionale  très 
bien  caractérisée  par  M.  Fouillade),  qui  insensiblement  se  con- 
fond avec  la  Gàtine,  surtout  vers  les  abords  du  seuil  poitevin, 
et  à  l'est  de  la  forêt  de  l'Hermitain,  de  même  que  vers  chez 
vous.  —  Je  crois  cette  division  absolument  rationnelle  et  vous 
demanderai  votre  avis  là-dessus,  puisque  vous  avez  parcouru 
tous  ces  pays  mieux  que  personne.  —  Voilà  le  travail  que  j'ai  à 
poursuivre,  depuis  la  Gàtine  jusqu'aux  Pyrénées,  et  cela  est 
plein  d'intérêt. 

«  J'ai  adressé  quelques  champignons  à  M.   Boudier  ;   il  y  a 
trouvé  un  Hebeloma  sinuatum  fort  intéressant,  variété  plus 
foncée  que  le  type,  à  bords  striés-cannelés,  qui  l'a  rempli  de- 
joie.  » 

25  septembre.  —  M.  R.  Morat,  à  St-Fulgent  (Vendée).  — 
Envoi  de  «  la  Galle  de  Hongrie  »  provenant  de  la  Vendée 
(Echantillons  présentés  à  la  séance  de  la  Section  poitevine  du 
22  octobre). 

26  septembre.  —  M.  le  Préfet  des  Deux-Sèvres.  —  «  J'ai 
l'honneur  de  vous  informer  que,  lors  de  sa  session  d'août  der- 
nier, le  Conseil  général  des  D.-S.  a  inscrit  au  Budget  de  1906 
un  crédit  de  100  fr.  pour  subvention  à  la  Société  de  botanique 
des  D.-S.  »  (Remerciements). 

26  septembre.  —  M.  Mazalrey.  —  Rend  compte  de  sa  mis- 
sion auprès  des  mycologues  niortais  pour  avoir  leur  avis  sur 
l'opportunité  d'une  exposition  de  champignons  le  8  octobre  à 
Niort.  Avis  unanime  et  très  favorable.  A  fait  également  des 
démarches  auprès  de  M.  le  Conservateur  des  Forêts,  de  M.  le 
Maire  de  Niort,  etc. 

26  septembre.  —  M.  Queuille,  à  Niort.  —  Son  concours  nous 
est  acquis. 

27  septembre.  —  M.  Péquin,  à  Niort. —  Fait  des  vœux  pour 
la  réussite  de  l'exposition  et  espère  pouvoir  y  collaborer. 


—  141  — 

27  septembre.  M.  F.  Drouet,  à  Poitiers.—  ...  «  Jai  trouvé 
ce  matin  dans  un  panier  de  champignons  : 

«  Amanite  phalloïde,  var.  blanche  (2  échangions). 

«  Entolome  livide  (2  échantillons),  au  milieu  de  Marasmius 
oreades  et  d'un  grand  nombre  d'AmanitopsisiAm.  vaginata). 

«  Si  je  n'avais  promis  toutes  mes  récoltes  à  M.  Perrot,  secr. 
général  de  la  Société  mycologique  de  France,  en  vue  de  l'ex- 
position d'Epinal,  c'est  avec  plaisir  que  je  vous  les  aurais 
envoyées  ». 

27  septembre.  —  M.  L.  Rolland.  —  ...»  Voici  les  espèces 
que  je  viens  de  recevoir  de  vous  :  Tricholoma  album  (pour 
vous  c'est  inamœnum),  Amanita  panlherina,  Volvaria  bom- 
bycina,  Cortinarius  violaceus,  Boletus  torosas,  Psalliota 
arvensis,  Entoloma  lividtim ,  InocybeSindonia...  J'ai  transmis 
hier  au  dessinateur  votre  Cantharellus  neglectus  ». 

28  septembre.  — M.  de  Kersers.  — ...  «  J'espère  trouver  dans 
vos  bulletins  de  1900, 1901, 1905  les  résultats  non  publiés  par 
Le  Grand  des  herborisations  que  l'on  m'a  dit  que  vous  aviez 
faites  dans  le  Cher  et  dans  l'Indre.  ...  Jusqu'ici  dans  le  Cher  — 
où  malheureusement  depuis  quelques  années  la  plupart  des 
éminents  botanistes  auxquels  je  dois  d'avoir  guidé  mes  premiers 
pas  en  botanique,  l'ont  abandonnée  ou  sont  décédés  —  je  ne  me 
suis  adressé  pour  la  liste  que  j'ai  entreprise  qu'aux  plus  tra- 
vailleurs des  collègues  qui  restaient  ;  et  quoique  je  n'ai  point 
encore  la  réponse  de  tous,  je  ne  puis  que  me  féliciter  de  l'ex- 
cellent accueil  que  mon  projet  a  reçu  de  ceux  dont  le  concours 
me  semblait  particulièrement  désirable  ». 

28  septembre.  —  M.  le  D"r  X.  Gillot,  «  vient  de  voir  un  em- 
poisonnement très  sérieux  par  Entoloma  lividium  ». 

30  septembre.  —  M.  Bouclier.  — ...  «  Trouvez-vous  toujours 
dans  votre  région  le  Phylloporus  Pelletieri  que  vous  m'aviez 
déjà  envoyé  autrefois?  Je  serais  heureux  si  vous  pouviez  m'en 


-  142  — 

procurer  quelques  échantillons  bien  frais.  Je  ne  puis  ici  mettre 
la  main  des--us  ». 

Divers  plis  de  :  Mlles  Lusier,  L.  Moreau  :  Mme  Renouard  ; 
MM.  Audebert,  Cunéo,  Dr  Guyet,  G.  Bourdeau,  Pelourde, 
Barré.  E.  Clerc,  R.  Guyet,  etc. 

3  octobre.  —  M.  Lagaye,  à  Vouvant  (Vendée). —  Envoie,  non 
développé,  le  Clathrus  cancellatus,  trouvé  pour  la  première  fois 
cette  année  dans  un  jardin  sablonneux  appartenante  un  can- 
tonnier qui  y  met  comme  engrais  les  raclures  des  fossés.  Les 
locataires  précédents  n'avaient  rien  trouvé  au  même  endroit. 

«  Les  mycologues  sont  dans  la  joie  en  ce  moment  ;  que  de 
champignons!  Notre  forêt  a  produit  des  cèpes  pour  remplir 
plusieurs  wagons  ». 

3  octobre.  —  M.  Mathieu,  à  Jarnac (Charente).  —Pendant son 
séjour  à  Limoges,  a  fait  seul  une  excursion  au  bois  de  la  Bas- 
tide (Chênes).  Il  a  trouvé  :  Bolelus  edulis,  D.  aurantiacus, 
B.  granulatus  ;  Lactarius  theiogallus  ;  Russula  emetica  ; 
Amanita  muscaria,  très  beaux  échantillons,  A.  rubescens  et 
A.  pantherina  en  grande  quantité;  Hygrophorus  limacimis ; 
HypJioloma  fasciculare  ;  Laccarïa  laccata  ;  Lycoperdon gem- 
mation; peu  de  Cortinaires  ;  Scleroderma  vulgare,  S.  verru- 
cosum  ;  Geaster  hggrometricus,  un  spécimen. 

4  octobre.  —  M.  de  Kersers.  —  Prie  M.  Souche  de  vouloir 
bien  compléter  les  renseignements  contenus  dans  ses  excursions 
dans  l'Indre  etnotamment  pour  les  espèces  suivantes:  Bromus 
madrilensis,  Avena  Ludoviciana,  Parietaria  officinalis, 
Smyrnium  Olusatrum,  etc.,  etc. 

4  octobre.  —  M.  Boudier.  —  ...  «  J'ai  bien  reçu  votre  en- 
voi qui  contenait  comme  vous  me  l'indiquiez  très  bien  :  Stro- 
pharia  œruginosa  (forme  très  vigoureuse)  et  Pholiota  auri- 
vella,  puis  en  plus  un  groupe  de  Flammula  ochrochlora  à 
pieds  très  allongés  «  è  loco  ».  » 

4  octobre.  —  M.  L.  Rolland.  —  «J'ai  bien  reçu  vos  trois  boites 


—  143  — 

dont  je  vous  remercie.  Celle  contenant  Volvaria  gloiocephala 
était  malheureusement  écrasée  ;  il  n'y  avait  que  Lepiota  cly- 
peolaria  qui  fut  à  peu  près  en  état,  mais  pour  faire  une  plan- 
che il  serait  préférable  d'avoir  des  échantillons  plus  colorés  et 
l'anneau  bien  distinct  —  J'ai  mis  immédiatement  à  l'humidité 
le  Clathnis  que  vous  avez  eu  l'obligeance  de  m'envoyer,  mais 
comme  il  a  été  attaqué  par  les  limaces  je  ne  sais  trop  ce  qu'il 
va  donner...  J'ai  rarement  vu,  en  effet,  un  Stropharia  œrugi- 
nosa  aussi  épais  ;  je  vous  remercie  de  votre  offre,  mais  il  est 
maintenant  dessiné  ». 

4  octobre.  —  M.  Jourde,  à  Marennes  (Ch.-Inf.).  —  ...  «  J'ai 
trouvé  Eryngïum  campestris  atteint  de  VUredo  ;  sur  un  côté 
de  la  plante  —  je  vous  l'adresse  par  ce  courrier  —  un 
rameau  seul  avait  à  la  place  des  paillettes  simples  des  ombel- 
les, des  folioles  épineuses  continuant  la  série  de  celles  de  l'in- 
volucre,  ce  qui  leur  donne  absolument  l'apparence  de  Ken- 
trophyllum  ». 

4  octobre.  —  M.  Ménier,  à  Nantes.  —  ...  «  La  Nidulariée 
récoltée  par  vous  à  Pamprouxestle  Cyathus  hirsutus  en  échan- 
tillons un  peu  frustes,  mais  cependant  très  reconnaissables. 
C'est  une  espèce  assez  commune  et  que  nous  trouvons  aux  envi- 
rons de  Nantes  ». 

4  octobre.  —  M.  Fouillade.  —  ...  «  Sous  ce  pli,  la  traduction 
—  par  M.Simon  —  d'une  lettre  de  M.  Becker...  Le  passage 
commençant  par  «  Cela  explique-...  »  se  rapporte  à  une  forme 
hybride  que  M.  Becker  avait  déterminée  Viola  canina  X  silves- 
tris  et  que  je  persistais  à  considérer,  malgré  la  forme  des 
feuilles,  comme  V,  lactea  X  silvestris.  Aujourd'hui  M.  Becker 
parait  admettre  ma  manière  de  voir  et  il  explique  pourquoi  le 
V7.  lactea  X  silvestris  a  «  quelquefois  les  feuilles  pJus  cordi- 
formes  ».  Cola  peut  être  vrai  dans  certains  cas  ;   mais   j'expli- 
querais plutôt  ce  caractère   dans  la  plante   en  question   par 
l'influence  prépondérante  du  silvestris  ». . 


—  144  — 

Voici  la  lettre  de  M.  Becker  à  M.  Fouillade: 

«  Je  ne  suis  pas  encore  arrivé  à  traiter  les  Viola  canina,  lac- 
ce  tea,  lactea  X  silvestris  parce  que  les  Viola  de  la  section 
«  Melanium  m'ont  (jusqu'ici)  totalement  absorbé.  — En  ce  qui 
«  concerne  les  V.  canina,  montana  et  lactea  j'en  suis  à  cette 
«  opinion  que  ces  trois  espèces  sont  simplement  des  sous-espè- 
«  ces  d'une  espèce  collective  ;  que  V.  canina  et  montana  en 
«  France,  en  allant  de  l'est  à  l'ouest,  passent  insensiblement 
«  au  V.  laclea.  Cela  explique  aussi  que  l'hybride,  V.  lacteay^ 
«  silvestris,  a  quelquefois  des  feuilles  plus  cordiformes,  si  bien 
«  que,  seulement  d'après  cette  forme  je  l'expliquais  (=  le 
«  déterminais)  comme  V.  canina  X  silvestris.  Dans  votre 
«  contrée,  située  au  delà  du  centre  de  la  France,  les  V.  canina 
«  et  lactea  se  rencontrent.  Vous  babitez  propablement  dans  le 
«  territoire  de  mélange  des  deux  sous-espèces.  De  semblables 
«  territoires  produisent  des  formes  que  l'on  peut  facilement 
«  rapporter  au  V.  canina  ou  au  V.  lactea  ;  mais  il  y  a  aussi 
«  des  passages  entre  les  deux  formes.  Ce  serait  pour  vous, 
«  Monsieur  et  très  honoré  confrère,  une  tâche  digne  de  recon- 
«  naissance  que  d'établir  les  différences  qui  existent  entre  V. 
a  canina  et  lactea  à  l'égard  de  leurs  conditions  de  développe- 
«  ment  des  deux  différentes  formes. 

«  Les  meilleurs  remerciements  pour  les  matériaux  (que  vous 
«  m'avez)  envoyés.  Les  documents  pour  mon  herbier  sont  tou- 
«  jours  les  bienvenus. 

a  J'arriverai  sans  doute  vers  la  fin  de  cette  année  à  traiter  les 
«    Viola  canina,  lactea,  etc.  Actuellement  j'arrive  du  Tyrol  ». 

5  octobre.  —  M.  le  cap.  Bogard.  —  A  commencé  la  recher- 
des  champignons  en  vue  de  l'exposition  de  Niort  et  a  déjà 
récolté  45  espèces  parmi  lesquelles  «  deux  beaux  Sparassis 
crispa  ». 

5  octobre.  —  M.  Gh.  Grignon,  à  Chef-Boutonne  (D.-S  ).  — 


145  — 

Pour  contribuer  à  la  réussite  de  l'exposition  de  Niort  enverra 
un  colis  de  champignons. 

5  octobre  —  M.  Bordage,  à  Culan  (Cher).  —  «  ...  C'est  le 
grand  moment  pour  les  champignons.  En  traversant  un  bois 
ce  soir  j 'en  ai  trouvé  des  quantités,  tous  plus  ou  moins  sus- 
pects. Je  les  ai  laissés  sur  place,  bien  entendu.  —  Vous  aviez 
fait  entrevoir,  l'an  dernier,  que  vous  reviendriez  faire  une 
nouvelle  exposition  ;  l'avez-vous  oublié  Vil  faudrait  vous  hâter, 
car  la  saison  sera  vite  passée.  » 

5  octobre.  -  M.  Dangeard.  —  «  ...  Je  viens  d'écrire  au  capi- 
taine Bogard  pour  lui  demander  de  s'entendre  avec  le  Dr  Mo- 
reau  et  de  nous  fixer  une  date  pour  une  excursion  mycologique 
à  Lusignan.  » 

Divers  plis  de  :  Mme  Neubauer  ;  MM.  Mazalrey,  Bougouin, 
Giroux-Delaubier,  etc. 

Publications .  —  Bulletins  et  Bévues  de  Sociétés  correspon- 
dantes. 

Catalogue  des  plantes  vasculaires  du  département  d'Indre-et- 
Loire,  par  J  Delaunay.  —  Don  de  M.  Em.  Boutineau  (Bemer- 
ciements). 

Voir  dans  le  Bulletin  de  la  Société  pharmaceutique  d'Indre- 
et-Loire,  nos  11  et  suivants,  une  très  intéressante  étude  de 
M.  Tourlet  sous  ce  titre  :  Documents  pour  servir  à  l'histoire  de 
la  Botanique  en  Touraine. 

Communications.  —  M.  Souche  a  relevé  dans  les  journaux 
deux  cas  d'empoisonnement  par  les  champignons  qui  se  sont 
produits  dans  notre  rayon  : 

1°  Empoisonnement  par  les  champignons.  —  Le  Boupère 
(Vendée).  —  M.  Béton,  menuisier,  ayant  mangé  des  champi- 
gnons le  samedi  9  septembre,  a  ressenti  de  violentes  douleurs 
et  est  mort  lundi  matin,  11,  malgré  les  soins  du  médecin.  La 
femme,  qui  en  avait  absorbé  sans  doute  en  moins  grande 
quantité,    a  pu  être  sauvée  non   sans    avoir   souffert  atroce- 

10 


—  146  — 

ment  —  La  France  de  Bordeaux  du  13  septembre  1905.  — 

2°  Empoisonnement  par  les  champignons.  —  Charente.  — 
A  Bonneuil,  arrondissement  de  Cognac,  la  famille  Ardouin, 
composée  du  père,  de  la  mère  et  d'un  fils,  a  été  empoisonnée 
après  avoir  mangé  des  champignons.  La  mèra  et  le  fils  ont 
succombé.  Le  père  a  dû  son  salut  à  un  vomitif  qu'il  s'admi- 
nistra peu  après  son  rep^s.  —  La  Dépêche  de  Toulouse  du 
13  septembre  1905. 

Pour  le  Boupère,  M.  Souche  a  prié  M.  G.  Durand,  vice-pré- 
sident de  la  Section  vendéenne,  de  vouloir  bien  faire  une  en- 
quête en  s'adjoignant,  si  possible,  M.  J.  Douteau.  pharmacien. 

Pour  la  Charente,  M.  Mathieu,  pharmacien,  a  bien  voulu  se 
charger  des  prendre  des  renseignements. 

1°  Le  Boupère.  —  Le  dimanche  17  septembre,  M.  G.  Du- 
rand, sans  pouvoir  emmener  M.  Douteau  qui  était  en  villégia- 
ture à  Pornic,  s'est  rendu  au  Boupère  où  il  a  obtenu  de  la  sur- 
vivante les  renseignements  suivants  : 

«  Le  samedi  9  septembre  au  matin  la  femme  Biton,  en  se 
promenant,  ramassa  dans  un  chemin  une  dizaine  de  champi- 
gnons. De  retour  chez  elle  elle  les  montra  à  son  mari,  qui 
disait  les  connaître  un  peu,  et  prépara  pour  le  repas  de  midi, 
en  les  faisant  cuire  dans  du  beurre,  ces  champignons  qui 
comprenaient,  dit-elle  :  un  «  Potiron  roux  »  (=  Lépiote  éle- 
vée ?)  ;  de  «  grands  champignons  roses  »  (=  Psalliote  de 
Jachères  ?)  et  «  3  ou  4  autres  champignons  ayant  des  bagues, 
et  qu'elle  croyait  bons.  Bs  étaient  d'une  couleur  blanchâtre, 
avec  des  taches  un  peu  plus  sombres  qu'elle  croyait  l'œuvre 
de  la  pluie;  ils  avaient  un  pied  assez  élevé  et  ressemblaient 
assez  à  un  potiron  ». 

«  Après  cette  description,  j'ai  demandé  à  la  femme  s'il  lui 
serait  possible  [de  me  montrer  des  champignons  semblables, 
afin  de  vous  en  envoyer;  elle  répondit  négativement,  et  malgré 
mon  insistance  je  n'ai  pu  obtenir  d'elle  de  retourner  au  lieu 


—  147  — 

maudit.  Je  lui  ai  montré  alors  des  planches  coloriées  de  cham- 
pignons ;  elle  a  reconnu  parfaitement  la  Lépiote  élevée  et  la 
Psalliotte  des  Jachères,  mais  pour  la  troisième  espèce  elle  a 
hésité  devant  la  planche  de  V Amanite  vernale  que  je  lui  mon- 
trais —  toutes  les  Amanites  vénéneuses  n'étaient  pas  figurées. 
L'espèce  qui  avait  causé  l'empoisonnement  était  très  voisine, 
mais  plus  blanchâtre  et  avait  les  taches  moins  grandes.  Ces 
taches,  quelle  prenait  pour  l'œuvre  des  gouttes  d'eau,  étaient 
évidemment  les  restes  de  la  volve.  —  Il  est  hors  de  doute  que 
l'espèce  mortelle  est  du  genre  Amanite  ;  du  reste  le  curé  du 
Boupère,  m'a  dit  la  femme,  avait  vu  des  Amanites  à  l'endroit 
même,  au  pied  de  l'arbre  où  avait  été  faite  la  fatale  cueillette.  » 
L'empoisonnement  est- il  dû  à  V  Amanite  phalloïde,  à  Y  Ama- 
nite citrine  ?... 

«  Quoi  qu'il  en  soit,  les  champignons  furent  mangés  au 
repas  de  midi  ;  le  mari,  qui  les  aimait  beaucoup,  en  mangea 
une  assez  grande  quantité,  tandis  que  la  femme  en  prit  très 
peu.  Jusqu'à  quatre  heures,  rien  d'anormal  ;  alors  le  mari 
ressentit  quelques  douleurs  et  quelques  coliques  assez  insigni- 
fiantes. Il  crut  bien  faire  en  avalant  un  verre  d'absinthe.  —  A 
neuf  heures  du  soir,  c'est-à-dire  plus  de  huit  heures  après 
l'ingestion  des  champignons  incriminés,  les  premiers  symptô- 
mes se  firent  sentir  réellement  chez  le  mari,  et  après  une  forte 
tranchée  les  vomissements  commencèrent.  Le  docteur  D.  .,  du 
Boupère,  —  que  je  n'ai  pu  voir  faute  de  temps,  —  fut  aussitôt 
appelé.  Dès  qu'il  vit  qu'il  avait  affaire  à  un  empoisonnement 
par  les  champignons  il  prescrivit  des  médicaments  et  ordonna 
aux  malades  de  boire  du  lait  et  un  peu  de.café  :  la  femme  avait, 
elle  aussi,  commencé  à  vomir  à  11  heures  du  soir. 

«  Les  vomissements  continuèrent  sans  cesse,  sans  jamais 
s'arrêter,  dit  la  femme,  et  les  matières  rendues  étaient  très 
vertes  et  avaient  presque  une  odeur  fécale.  Quand  le  docteur 
revint  il  trouva  les  malades  mieux.  La  femme  avait  cessé  de 


—  148  — 

vomir  le  dimanche  matin  à  5  h.  1/2;  le  mari  vomissait  tou- 
jours. Le  médecin  donna  néanmoins  à  espérer  qu'il  était  hors 
de  danger  puisque  les  champignons  étaient  rendus.  Mais  les 
vomissements  n'en  continuèrent  pas  moins,  et  le  lundi  matin  le 
mari  expirait  en  pleine  connaissance  ;  seule  la  parole,  m'a  dit 
la  femme,  était  devenue  très  faible  et  très  difficile. 

«  11  faut  dire  aussi  que  la  victime  de  cet  empoisonnement 
était  d'une  très  faible  constitution,  atteint  d'une  maladie  de 
cœur  et  rongé  par  un  deuil  récent,  la  mort  de  sa  fille  unique 
âgée  de  14  ans,  » 

2°  Bonneuil.  —  M.  Mathieu  écrit  à  la  date  du  3  octobre  : 
«  ...  Ces  jours  derniers  j'avais  prié  M  Ardouin,  le  survivant 
des  empoisonnés  de  Bonneuil,  de  venir  me  voir  ici.  Il  a  bien 
voulu  se  déranger  et  est  venu  chez  moi  aujourd'hui  en  m'ap- 
portant  les  échantillons  des  champignons  que  je  lui  avais  de- 
mandés. Je  vous  en  adresse  immédiatement  deux  spécimens 
les  mieux  conservés.  —  L'anneau  manque  :  mais  en  observant 
attentivement  on  peut  voir  qu'il  à  existé  Quant  à  la  volve  elle 
est  très  apparente  et  très  adhérente.  La  couleur  de  la  cuticule 
est  peut-être  un  peu  imprécise  ;  ce  n'e&t  pas  le  type  absolu- 
ment classique,  mais  enfin  je  crois  que  l'on  peut  dire  :  Ama- 
nite phalloïde. 

«  Je  vous  adresse  jci-inclus  les  renseignements  donnés  par 
l'empoisonné  lui-même.  » 

(Les  champignons,  décomposés,  dès  leur  arrivée  à  Pam- 
proux,  ont  été  adressés  à  M.  Boudier  qui  a  répondu  :  a  L'Ama- 
«  nite  était  dans  un  tel  état  de  pourriture  que  je  n'ai  pu  en 
«  distinguer  les  caractères  extérieurs.  Elle  m'a  cependant 
«  semblé  blanche  et  seulement  teintée  par  la  décomposition. 
«  Ce  pourrait  être  alors  Amanita  virosa  parce  qu'elle  a  les 
«.  spores  presque  rondes,  verna  qui  pourrait  lui  être  rapportée 
«  aussi  comme  couleur  les  ayant  ovées  comme  'phalloïdes  ; 


—  149  — 

«  mais  cette  dernière   est  toujours  olivâtre  sur  le  chapeau  à 
«  moins  de  décoloration.  Il  est  difficile  de  préciser.  ») 

«  M.  Ardouin,  à  Bonneuil,  canton  de  Châteauneuf  (Cha- 
rente), 72  ans,  est  très  robuste  malgré  son  âge.  Il  mangea  le 
5  septembre,  à  son  déjeuner  de  9  heures,  un  seul  champignon 
de  petit  volume,  sa  confiance  étant  très  limitée  malgré  les  assu- 
rances que  lui  donnait  sa  femme  qui  croyait  avoir  affaire  à  des 
Clouzeaux  (=  Lépiotes).  Vingt  minutes  après  l'absorption, 
malaise  général  et  spécialement  douleur  vive  à  l'estomac,  puis 
peu  après  sueur  abondante.  Immédiatement  Ardouin  s'admi- 
nistra un  grand  verre  d'huile  de  noix,  puis  jugeant  cette  quan- 
tité insuffisante  en  prit  un  second.  Alors  évacuation  abondante 
par  la  bouche  et  l'intestin.  —  Le  chapeau  du  champignon 
ingéré  avait  été  préalablement  divisé  en  4  ou  5  morceaux, 
quatre  furent  rendus  par  la  bouche.  L'empoisonnement  n'alla 
pas  plus  loin,  et  dès  le  lendemain  M.  A.  reprenait  ses  occupa- 
tions. 

«  Nous  avons  vu  cet  homme  en  parfaite  santé  le  3'octobre  ; 
il  nous  présenta  plusieurs  spécimens  d'Amanite  phalloïde  en 
nous  assurant  que  c'étaient  bien  là  les  champignons  qui  avaient 
causé  la  mort  des  siens  et  qui  l'avaient  fortement  indisposé. 

«  Mme  Ardouin  était  un  peu  moins  âgée  que  son  mari.  Elle 
était  paralytique  depuis  plusieurs  années.  Malgré  son  état, 
Yestomac  et  l'intestin  fonctionnaient  normalement,  sa  nourri- 
ture étant  la  même  que  celle  des  autres  membres  de  la  famille. 

«  Elle  mangea  le  5  septembre  à  son  déjeuner  de  9  heures 
4  ou  cinq  champignons  qu'elle  trouva  très  bons.  La  nuit  du  5 
et  la  journée  du  6  se  passèrent  sans  accident ,  c'est  seulement 
dans  la  nuit  du  6  que  les  symptômes  de  l'empoisonnement  se 
manifestèrent.  Le  médecin  fut  appelé  et  vint  immédiatement, 
mais  ne  put  rien  ;  la  malade  expirait  dans  la  journée  du  7. 

«  Léopold  Ardouin,  43  ans,  de  santé  robuste,  partagea  le 
déjeuner  de  ses  parents.  —  Mêmes  observations  que  ci-dessus. 


—  150  — 

L'empoisonnement  se  manifesta  quelques  instants  plus  tard  ; 
mourut  à  peu  près  en  même  temps.  » 

Nous  adressons  à  nouveau  nos  sincères  remerciements  à 
MM.  G.  Durand  et  Mathieu  donl  le  concours  nous  a  été  très 
précieux  en  la  circonstance. 


Séance  du  dimanche,  22  octobre  1905 

de  la  Section  Poitevine. 

tenue  à  Poitiers,  Amphithéâtre  de  botanique. 

Présidence  de  M.  Dangeard,  président. 


La  séance  est  ouverte  à  deux  heures 

Parmi  les  personnes  présentes  :  Mmes  Leheau,  Papot,  Pive- 
teau  ;  Mlle  Chaigneau,  etc.  ;  MM.  Cap.  Bogard,  Bohème,  Bou- 
chet,  Bréhinaud,  Bruant,  Colette,  Dangeard,  Doury,  Dupain, 
Dr  Jahlonsky,  Laidet,  Leheau,  D1'  Moreau,  Papot,  Poirault, 
Serre,  B.  Souche,  G.  Viaud. 

M.  B.  Souche,  président  général,  ouvre  la  séance  et  prie  les 
sociétaires  présents  de  vouloir  bien  procéder  à  l'élection  des 
Membres  du  Bureau  de  la  Section  poitevine,  élus  le  26  février, 
et  dont  les  pouvoirs  vont  expirer.  —  Il  dit  que  les  membres 
sortants  sont  inéligibles,  à  l'exception  de  M.  P.  Desgardes,  qui 
a  quitté  le  département. 

Le  dépouillement  du  scrutin  donne  le  résultat  suivant  : 

Elus  à  l'unanimité  : 

Président  :  M.  Dangeard  ; 

Vice-Présidents  :  Mme  Colette  et  M.  G    Viaud  ; 

Secrétaires  :  MM.  Armand  et  Tourneux. 

M.  B.  Souche  déclare  installés  dans  leurs  fonctions  "respecti- 
ves M.  Dangeard,  Mme  Colette,  MM.  Viaud,  Armand  et  Tour- 
neux. 


—  151  — 

M.  Daogeard  remercie  les  sociétaires  de  la  marque  de  con- 
fiance qu'ils  viennent  d'accorder  au  Bureau  sortant  :  M.  P.  Des- 
gardes, dont  chacun  conservera  le  meilleur  souvenir,  a  dû  quit- 
ter la  Vienne  pour  suivre  sa  carrière.  Il  regrette  vivement 
l'absence  de  M.  Armand,  retenu  par  un  deuil  cruel.  Il  est  heu- 
reux d'annoncer  à  l'Assemblée  que  M.  le  Ministre  de  l'Instruc- 
tion publique  vient  d'attribuer  à  M.  Tourneux,  licencié  ès- 
sciences,  notre  nouveau  secrétaire,  une  bourse  de  900  francs 
pour  lui  permettre  de  continuer  ses  études  en  vue  de  la  prépara- 
tion au  diplôme  d'études  supérieures  des  sciences  naturelles. 

L'assemblée  prie  M.  le  Président  de  vouloir  bien  transmettre 
à  M.  Armand  l'expression  de  sa  douloureuse  sympathie. 

M.  Colette  remplit,  pour  cette  séance,  les  fonctions  de  secré- 
taire. 

M.  Dangeard  rappelle  en  quelques  mots  les  résultats  de  l'ex- 
cursion mycologique  à  Lusignan,  le  19  courant  ;  les  cueillettes 
sont  exposées,  avec  d'autres,  dans  une  salle  spéciale  du  Labo- 
ratoire. 

Il  dit  quelques  mots  du  Congrès  de  l'Assoc.  française  pour 
l'avancement  des  sciences  qui  s'est  tenu  en  septembre  dernier 
à  Cherbourg  et  où  il  s'est  rendu  pour  donner  une  conférence  qui 
lui  avait  été  demandée. 

M.  V.  Dupain,  mycologue  poitevin  bien  connu,  qui  a  pris 
part  à  la  session  extraordinaire  de  la  Société  mycologique 
de  France  à  Nancy,  St-Dié  et  Epinal  en  octobre  dernier,  rend 
compte  des  travaux  de  cette  session. 

M.  B.  Souche  présente  des  échantillons  de  la  Galle  de  Hon- 
grie ou  de  Piémont,  découverte  à  Saint-Fulgent  (Vendée),  par 
M.  Morat,  pharmacien. 

Il  rappelle  (Voir  proc.-verb.  de  la  séance  du  8  octobre  à 
Niort)  deux  cas  d'empoisonnement  suivi  de  mort  ;  l'un  auBou- 
père  (Vendée)  où  il  y  a  eu  deux  empoisonnés  dont  un  survi- 
vant ;  l'autre  à  Bonneuil,  arrondissement  de  Cognac  (Charente), 


—  152  — 

où  l'on  a  déploré  deux  décès  sur  trois  empoisonnés.  Ces  acci- 
dents sont  dûs  à  l'indéracinable  préjugé  qui  veut  que  tout  cham- 
pignon ayant  un  anneau  sur  le  pied  soit  considéré  comme  co- 
mestible. 

Notre  Président  général  continue  sa  communication  par  la 
lecture  d'une  lettre  de  M.  Boutron-Limouzain,  pharm.  à  Mauzé 
(D.-S.),  10  octobre  1905,  où  il  dit  que  quatorze  personnes,  dont 
le  signataire  de  la  lettre,  ont  été  «  empoisonnées  »  en  se 
régalant  d'un  plat  de  Psalliota  pratensis  (champignon  déter- 
miné par  M.  Guignard,  Directeur  de  l'Ecole  de  Pharmacie  de 
Paris)  M.  Boutron  ayant  déjà  l'estomac  très  fatigué  a  gardé  les 
champignons  sept  heures  avant  de  prendre  l'Ipéca  qui  les  lui 
fit  rejeter.  Il  estime  avoir  eu  tous  les  symptômes  de  l'empoi- 
sonnement par  des  «  ptomaïnes  »  et  en  est  arrivé  à  supposer 
que  ces  Psalliotes  n'étaient  devenues  dangereuses  que  parce 
qu'elles  avaient  poussé  sur  un  terrain  infesté  de  campagnols 
dont  le  grand  nombre  de  cadavres  avaient  très  probablement 
dû,  en  se  putréfiant,  déterminer  les  ptomaïnes  toxiques  en 
question. 

Trois  ou  quatre  des  convives,  qui  avaient  de  mauvais  esto- 
macs, ont  été  très  malades  Les  autres,  doués  d'un  bon  esto- 
mac et  de  digestion  active,  ont  été  quittes  pour  des  coliques. 
Cependant  l'un  de  ses  derniers  a  dû  vomir  spontanément  aus- 
sitôt après  le  repas,  et  un  second  l'a  imité  quelques  heures 
après  Un  enfant  de  15  ans,  habitant  Olbreuse,  près  Mauzé,  a 
éprouvé  les  mêmes  syptômes  d'empoisonnement,  atténués  ce- 
pendant, avec  le  Pleurotus  Eryngii,  vulgairement  Argouane. 

M.  Souche  a  demandé  à  M.  Boutron  s'il  était  certain  qu'il  n'y 
eut  pas  un  autre  champignon  avec  le  Psalliota  pratensls  ;  s'il 
avait  lui-mèrne  examiné  un  à  un  les  échantillons  destinés  à  la 
cuisson  ;  s'ils  étaient  frais  ou  un  peu  avancés  ;  s'il  n'y  a  pas  eu 
tout  simplement  embarras  gastrique.  —  Il  s'empressera  de 
porter  à  la  connaissance  des    sociétaires   toutes  les  indications 


—  153  — 

qu'il  pourra  recueillir  à  ce  sujet.  —  Si  le  fait  cité  est  prouvé, 
ajoute  M.  Souche,  faudrait-il  y  voir  une  application  inattendue 
de  la  théorie  de  notre  collègue  M.  Viaud,  sur  «  l'ahsorptiondes 
médicaments  par  les  plantes  ». 

M.  Viaud  dit  qu'un  commandant  du  33e  régiment  d'artillerie 
a  éprouvé  également  des  dérangements  après  avoir  consommé 
desMorilles. 

Ces  divers  cas  n'ayant  pu  être  suffisamment  étudiés  il  est 
impossihle  d'en  tirer  une  conclusion  pratique. 

M.  Bruant,  qui  nous  reçut  avec  tant  de  cordialité  et  nous 
o-uida  lors  de  notre  excursion  du  4  juin  dernier  à  ses  vastes  et 
magnifiques  pépinières,  nous  convie,  pour  l'été  prochain,  à  une 
nouvelle  promenade  qu'il  essayera  de  rendre  aussi  attrayante 
et  fructueuse  que  la  première. 

Des  spécimens  fleuris  et  déterminés  de  nombreuses  espèces 
exotiques  sont  mis  par  M.  Bruant  à  la  disposition  des  personnes 
qui  en  désireraient.  Il  dépose  son  Catalogue  général  des  pépi- 
nière d'arbres  et  arbustes  fruitiers,  forestiers  et  d'ornement, 
entièrement  remanié  au  point  de  vue  des  synonymies  et  de  la 
classification  botanique.  Un  exemplaire  de  ce  catalogue  sera 
envoyé  gratuitement  à  tous  les  sociétaires  qui  en  feront  la 
demande. 

Des  remerciements  bien  sincères  sont  votés  à  M.  Bruant. 

L'assemblée  prononce  l'admission  de:  Mlle  Ghaigneau,  prof, 
au  collège  de  jeunes  filles  de  Poitiers,  présentée  par  MM.  B.  Sou- 
che et  Dangeard  ;  M  Bohème,  prof,  au  Lycée,  présenté  par 
MM.  Boux  et  cap.  Bogard  ;  M.  Doury,  prof,  à  l'Ecole  normale 
d'instituteurs  à  Poitiers,  présenté  par  MM.  Dangeard  et  Serres  ; 
M.  Luquel,  propriétaire  à  Pindray  (Vi.),  présenté  par  Mme 
Colette  et  M.  Granier. 

La  suite  de  l'ordre  du  jour  est  renvoyée  cà  une  autre   séance 
pour  permettre  aux  personnes  désireuses  de  s'instruire  de  visi- 


—  154  — 

ter  l'Exposition  de  champignons  installée  dans  une  salle  spéciale 
près  de  l'amphithéâtre. 

Indépendamment  des  espèces  récoltées  le  19,  à  Lusignan, 
des  apports  assez  importants  avaient  été  faits  par  :  M.  Poirault, 
président  honoraire  ;  M.  Dupain,  v.-pr.  de  la  Soc.  myc.  de 
Fr.  ;  M.  B.  Souche,  président  général. 

Des  explications  étaient  fournies  avec  une  parfaite  honne 
grâce  par  les  mycologues  présents,  et  les  visiteurs,  nomhreux, 
ont  très  favorablement  apprécié  cette  exposition  improvisée. 


Séance  du  Jeudi  9  Novembre  1905 

Présidence  de  M.  Mazalrey  V.  Président. 


La  Séance  est  ouverte  à  une  heure. 

Sont  présents  :  Mlles  Denizeau,  Coustols,  Faucheux,  J.  Fau- 
cheux ;  MM.  Barré,  Bougouin,  Carré,  Gelot,  Marmuse,  Mazalrey, 
A.  Moinet,  Bedien,  B.  Souche,  Texier  inst  ,  Véry. 

Le  procès-verhal  de  la  dernière  réunion,  lu  par  M.  Souche, 
est  adopté  sans  modification. 

Admissions.  ~  Sont  admis  comme  membres  titulaires  de  la 

Société  : 

M.  Despagne,  propre-viticulteur,  à  Génissac  (Gironde),  pré- 
senté par  MM.  B.  Souche  et  G.  Viaud  ; 

M  Mounier,  Proviseur  du  Lycée,  à  Niort,  présenté  par  MM. 
Mazalrey  et  B.  Souche  ; 

M.  Gachet  (Eugène),  Beceveur  principal  des  Postes  et  Télé- 
graphes, à  Niort,  présenté  par  MM.  B.  Souche  et  Mazalrey. 

Correspondance.  —  8  octobre  —  M.  Boudier.  A  reçu  de 

M.  Souche  : 

1G  Lepiota  pudica,  «  grosse  forme  par  sa  poussée  dans  un 

sol  excellent  ». 


—  155  — 

2°  Psalliota  pratensis.  «  Les  lames  ont  pris  leur  couleur 
fauve  violacée  habituelle  ».  —  Au  départ,  le  champignon,  qui 
paraissait  adulte,  avait  des  lamelles  blanches  et  pouvait  être 
pris  pour  une  Lépiote. 

3°  Entoloma  sericellum. 

Ces  trois  espèces  provenant  de  la  commune  de  Soudan  (D.-S). 

4°  Clathrus  cancellatus,  en  œuf,  envoi  de  M.  Lagaye,  de 
Vouvant  (Vendée). 

10  octobre.  —  M.  Boutron-Limouzain  (pr.  v.  Poitiers). 

10  octobre.  -  M.  Dangeard.  —  «  Je  fais  passer  une  note 
pour  une  excursion  à  Lusignan  le  jeudi  19  octobre  prochain.  » 

10  octobre.  —  M.  le  Docteur  P.  Guyet,  à  Lavausseau  (Vi), 
désirerait  consulter  quelques  ouvrages  spéciaux  de  notre  biblio- 
thèque et  traitant  des  Champignons. 

10  octobre.  —  Mme  Renouard,  aux  Forges  de  Darnac  (Haute- 
Vienne),  envoie  :  Amanite  phalloïde,  ClHopyle  petite  prune, 
Cèpe  marron,  Vesse  de  loup  en  forme  de  Matras  (Amanita 
phalloïdes,  Glitopylus  prunulus,  Boletus  œreus,  Lycoperdon 
excypuliforme). 

13  octobre.  —  M.  L  Rolland,  a  reçu  de  M.  Souche,  pour 
son  album  :  Sparassis  crispa,  de  Lusignan  ;  Volvaria  gloïoce- 
phala,  etc.,  de  Pamproux. 

13  octobre.  —  Mme  Bonneau-Ravard,  à  Niort.  Sur  la 
demande  de  M.  Souche,  a  envoyé  à  M.  L  Rolland  un  colis  pos- 
tal de  jeunes  Coprins  cbevelus  (Coprinus  comatns). 

13  octobre.  —  ME.  Cachet,  à  Niort,  donne  d'utiles  indica- 
tions sur  les  Règlements  postaux  concernant  les  publications 
périodiques. 

14  octobre.  —  M.  Rozeray,  à  Niort.  S'excuse  de  n'avoir  pu 
répondre  à  l'invitation  de  M.  Souche  pour  le  8  octobre.  Il  était 
à  Poitiers  à  aider  son  collègue  pour  l'organisation  des  concours 
spéciaux  parthenais  et  mulassiers.  A  son  retour  à  Niort  a  appris 


—  156  — 

le  succès  de  l'exposition  mycologique  ;  il  adresse  tous  ses 
compliments. 

13  octobre.  —  Mlle  Germond.  Est  nommée  Institutrice- 
adjointe  à  Azay-s-Thouet  (D.-S.) 

15  octobre.  —  M.  Bourdeau  envoie  de  Luçon  le  Stachys  annua 
et  dit  qu'aux  environs  les  Psalliotes  et  les  Pleurotes  sont  «  très 
abondantes  ».  Il  a  aussi  remarqué  des  Lépiotes  et  VArmillaria 
mellea.  «  En  somme,  dit-il,  Luçon  n'est  pas  un  pays  de  cham- 
pignons ». 

15  octobre.  —  M.  Soulard,  à  St-André-de-Lidon  (Ch.-Inf.) 
rappelle  un  empoisonnement  par  des  champignons  dans  la 
famille  Dupont,  deux  victimes,  la  mère  et  la  fille.  Cette  famille 
avait  l'habitude  de  manger  des  champignons,  «  mais  on  a  pré- 
tendu que  le  vénéneux  avait  poussé  sur  des  chiffons.  » 

16  octobre.  —  M.  J.  Roux  dit  qu'il  ne  connaît  que  cinq  ou 
six  pieds  du  Medxcago  falcata  type  à  la  Charrière  (D.-S.).  Il  a 
récolté  des  graines  pour  essayer  de  les  faire  lever  afin  d'en 
envoyer  des  plants  au  Jardin  botanique. 

17  octobre.  —  Mlle  Emilien  est  nommée  Institutrice-adjointe 
à  la  Ferrière-en-Parthenay. 

17  octobre.  —  M.  L.  Rolland,  «  Vous  m'avez  envoyé  plusieurs 
spécimens  de  Volvaria  volvacea  à  volve  très  nette  que  j'ai 
donnés  à  reproduire  hier  pour  compléter  cette  espèce.  » 

18  octobre.  —  M.  Préaubert,  à  Angers.  —  «  Nous  avons  eu 
nous  aussi  une  poussée  considérable  de  champignons  ;  mais 
elle  commence  à  s'arrêter.  —  A  noter  particulièrement  de 
nombreuses  apparitions  de  Amanita  cœsarea,  en  général  fort 
rare  chez  nous  jusqu'à  présent  ». 

22  octobre.  —  M.  Boudier.  —  (M.  Souche  lui  avait  soumis 
des  Champignons  litigieux  récoltés  à  Lusignan)...  «  Voici  ce 
que  je  puis  vous  en  dire  : 

1°  Psalliota  campestris  !  Une  de  ses  très  nombreuses  varié- 
tés. Je  ne  puis  séparer  cette  forme  d'une  manière  spécifique  du 


-  157  - 

groupe  collectif  campestris.  Il  n'y  a  pas  encore  de  travail  de 
fait  sur  ces  espèces  ou  variétés  et  la  difficulté  est  grande  de  les 
spéciiier.  Ce  n'est  pas  sylvatiéa  et  encore  moins  hœmorhoïdaria, 
la  chair  ne  rougit  pas  assez  ;  ce  n'est  pas  augusta,  très  grande 
et  belle  espèce  tout  à  fait  différente  par  ses  petites  squames 
fauves  et  pied  autre. 

2°  Paxïllus  involulus  !  N'ayez  aucun  doute  à  cet  égard  ;  les 
lames  sont  bien  anastomosées  près  du  pied  comme  dans  cette 
espèce.  Ce  n'est  pas  sordarius  qui  est  tout  autre. 

3e  Helvetta  (Leptopodia)  pidla.  H.  elastica,  qui  est  voisine, 
a  le  chapeau  toujours  pâle. 

4°  Clavaria  fusiformis.  Je  le  crois  aussi,  quoique  l'échantil- 
lon soit  de  moitié  au  moins  plus  petit  qu'on  la  rencontre  habi- 
tuellement, mais  les  spores  sont  rondes  et  lisses,  comme  dans 
cette  espèce.  CL  inœqualis  est  d'un  autre  jaune  et  les  a  oblon- 
gues  ;  Cl.  simUis,  qui  lui  ressemble  exactement, les  a  aspérulées 
comme  celles  des  Russules 

«  Au  sujet  du  Psalliota  envoyé  dernièrement (v.  I.  du  8  oct.), 
je  vous  dirai  que  je  reçois  assez  souvent  des  espèces  de  ce  genre 
sous  le  nom  de  Lépiotes.  Il  arrive  fréquemment  que  des  exem- 
plaires d'espèces  de  ce  genre  ne  mûrissent  leurs  spores  qu'a- 
près complet  développement  et  se  présentent  avec  des  lames 
entièrement  blanches,  ce  qui  déroute  souvent.  » 

22  octobre.  —  M.  Redien,  à  Auge  (D  -S.).  —  Envoie  le  Cata- 
logue des  plantes  qu'il  a  observées  dans  sa  commune  en  1905. 

23  octobre.  —  M  E.  Simon  désirerait  savoir  si  l'Herbier  de 
Rochebrune  est  à  Angoulème  et  qui  pourrait  lui  en  communi- 
quer certaines  plantes.  Il  voudrait  bien  voir  V Helianthemum 
italicum  indiqué  au  Catalogue  (peut-être  H  canum),  et  le 
Cirsium  eriophorum,  v.  involucratum  Coss.,  qui  serait  le 
C.  turbinatum  Gillot,  très  voisin  de  C.  richterianum . 

24  octobre.  —  M.  Ch   Texier,  à  Champeaux  (D.-S  ),  ^désire- 


—  158  — 

rait  se  procurer  des  tableaux  de  champignons  coloriés  et  bien 
faits  pour  les  mettre  sous  les  yeux  de  ses  élèves. 

27  octobre  —  M  Boudier.  —  Réponse  à  un  envoi  de 
M    B.  S. 

«  Votre  n°  1  est  Trpex  obliqùus  !  Ce  n'est  pas  un  Kneiffia 
qui  est  tout  autre. 

N°  2.  Polyporus  versicolor.  —  Oui,  toujours  très  variable 
comme  vous  savez. 

N°  3.  Pliysarum  leucophœum  très  probablement. 

N°  4.  Phlebia  radiata,  plutôt  que  merismoïdes,  parce  qu'elle 
est  glabre  en  dessous. 

N°  5.  Auricidaria  treniclloïdes  comme  vous  l'aviez  bien 
nommée. 

«  Les  Psalliotes  sont  en  effet  des  plus  difficiles  à  nommer 
en  raison  des  nombreuses  variétés  qu'elles  présentent  et  qui 
devront  un  jour  être  classées  comme  espèces.  Le  Ps.  campes- 
tris  surtout  offre  les  formes  les  plus  diverses,  mais  toujours 
caractérisées  par  la  tendance  de  la  chair  à  rougir  légèrement, 
sylvatica  et  hœmorrhoïdaria  fortement.  » 

20  oclobre.  —  M.  Fouillade.  —  «  .  .  Le  Lythrum  bïbractea- 
tum  est  très  reconnaissable  à  ses  bractées  foliacées,  les  dents 
du  calice  obtuses,  etc..  —  Parmi  les  nombreux  échantillons 
que  j'ai  récoltés  de  la  plante  (à  Tonnay-Charente)  j'ai-  trouvé 
quelques  pieds  d'un  Lythrum  qui,  par  ses  caractères,  se  rat- 
tache évidemment  au  L.  hyssopifolia,  mais  à  rameaux  divari- 
quées  et  appliqués  sur  le  sol,  comme  dans  L  bibracteatum ,  et, 
en  apparence,  bien  plus  ressemblant  à  ce  dernier  qu'au  L  liys- 
sopifolia  tel  que  je  l'ai  vu  ailleurs,  notamment  dans  les  Deux- 
Sèvres...  » 

Parmi  les  Medicago  rencontrés  vers  Tonnay-Charente, 
M.  Fouillade  en  a  récolté  un  «  tardivement  et  à  fruits  mal 
venus  »  qu'il  se  promet  d'étudier  en  1006  ;  la  plante  se  rappro- 
cherait de  M.  lappacea. 


—  459  — 

30  octobre.  —  M.  G.  Durand.  —  A  récolté  ou  remarqué 
récemment  à  Olonne  (Vendée)  : 

Diplotaxis  viminalis,  Lavatera  cretica,  Xanthium  struma- 
rium,  Quercus  pubescens,  Erodium  mgschatum,  Juniperus 
communis,  Armeria  plantaglnea,  etc. 

30  octobre.  —  M.  Dupuy.  —  A  organisé  le  15  octobre,  à 
l'Ecole  normale  de  Loches,  une  exposition  publique  de  cham- 
pignons précédée  d'une  excursion,  cela  va  de  soi.  —  Il  avait 
sollicité  —  et  obtenu  —  le  concours  de  membres  de  la  Société 
mycologique  de  France  habitant  Tours  —  Cet  essai  de  décen- 
tralisation a  parfaitement  réussi. 

M.  Dupuy  communique  en  même  temps  un  lot  de  Graminées 
dT.-et-L.  parmi  lesquelles: 

Andropogon  ischœmum  Beaulieu 

Cynodon  dactylon  Beaulieu 

Setarïa  verticillata  Loches 

Bromus  arvensis  Le  Lièere 

Bromus  ambigens  Beaulieu 

Bromus  asper  Forêt  de  Loches 

Bromus  secalinus  Ferrière-s-Beaulieu 

Milium  effusum  Forêt  de  Loches 

Calamagrostis  epïgeios  Le  Liège 

Aira  discolor  Forêt  de  Loches 

Air  a  flexuosa  Forêt  de  Loches 

A  ira  cœspitosa  Forêt  de  Loches 

Avena  tennis  Forêt  de  Loches 

«  route  de  Genillé  ;  commune  sur  le  bord  de  Ja  route  de  la 
maison  forestière  d'Orfondsàcellede  la  Pyramide  de  Genillé  ». 
1er  novembre.  —  Mlle  Andoyer,  à  Avignon,  continuera  avec 
plaisir  à  compter  parmi  les  membres  de  la  Société  botanique  et 
regrette  seulement  d'être  si  éloignée  et  de  ne  pouvoir  suivre  les 
travaux  d'une  manière  plus  directe. 

2  novembre.  —  M.  L   Forestier,  inst.  — Il  envoie  les  plantes 


—  160  — 

suivantes  récoltées  par  lui  en  Vendée  :  Eleocharis  multieaulis, 
Mouzeuil  ;  Carex  disticha,  le  Langon  ;  Scirpus  Savii,  les 
Sables. 

Au  commencement  des  vacances,  il  a  fait,  avec  MM.  Chaux, 
Guittot  et  Lucas,  une  herborisation  aux  Sables  d'Olonne  ;  il 
donne  la  liste  des  plantes  rencontrées. 

2  novembre.  —  M  P.  Desgardes,  à  Argenton  (Indre),  com- 
munique, vivantes,  les  espèces  suivantes  (déterminées  par 
M.  E.  Simon)  :  Nitellopsis  stelligera,  Nitella  Jiyalina. 

5  novembre.  —  M.  E.  Simon.  —  Annonce  la  prochaine 
réexpédition  des  plantes  soumises  à  son  contrôle. 

6  novembre.  —  M.  A.  Bouhet,  à  Lusignan.  —  Envoie  plu- 
sieurs plantes  de  ses  cueillettes  parmi  lesquelles  la  Sympho- 
rine  à  grappe  —  échappée  des  cultures  —  dans  le  «  Petit 
Parc  ». 

En  outre,  divers  plis  de  :  Mlles  Chaigneau,  Feytis;  MM.  Em. 
Bonneau.  Mesnet;  L.  Forestier  vét,  Marsault,  abbé  Four- 
nier,  .1.  Bogaçd,  Provost  inst.,  Boutin  inst.,  Ch.  Grignon, 
Guyard,  Lemercier,  Duffort,  Bouteiller,  Fabères,  Despagne, 
.lourde,  Mazalrey,  Guyet,  etc. 

Publications.  —  Bulletins  et  mémoires  de  Sociétés  corres- 
pondantes 

Communications  —  M.  Bedien  dépose  sur  le  Bureau  le 
Catalogue  des  plantes  qu'il  a  récoltées  cette  année  dans  la  com- 
mune d'Auge  (D.-S.),  ainsi  que  quelques-unes  des  plantes 
citées  :  Sceau  de  Salomon  multiilore,  Se.  de  Salomon  vulgaire, 
Ansérine  des  murailles,  Valériane  officinale,  Pétasite  odorant 
ou  Héliotrope  d'hiver,  espèce  sortie  des  cultures,  etc. 

M.  Souche  présente  des  tableaux  de  champignons  coloriés, 
l'un  de  Dumée  et  l'autre  de  Grosjean,  déjà  connus,  et  deux 
autres,  récemment  publiés.  Il  fournit  des  explications  sur 
l'exactitude  des  dessins  et  du  coloris,  etc. 

L'assemblée   est  d'avis   que  les  tableaux  sont   insuffisants 


—  161  — 

pour  distinguer  les  espèces  de  notre  rayon, et  elle  trouve  impru- 
dent de  conseiller  de  manger  des  espèces  dont  on  n'est  pas  sûr, 
même  après  les  avoir  fait  macérer  dans  du  vinaigre  salé.  Il  est 
certainement  préférable  de  s'abstenir. 

M.  Souche  résume  les  principales  découvertes  de  l'année 
dans  l'étendue  de  notre  rayon  et  même  au-delà,  faites  par  des 
membres  de  la  Société.  11  dit  l'évolution  continuelle  de  notre 
association  —  598  membres  en  1905,  —  parle  du  Congrès 
international  de  botanique  à  Vienne  (Autriche)  du  mois  de 
juin,  lit  le  rapport  de  notre  Délégué,  M.  le  Dr  X.  Giltot,  et 
conseille  de  redoubler  d'activité  pour  nous  maintenir  au  rang 
honorable  où  nous  nous  sommes  élevés. 

La  séance  est  levée. 


Séance  générale  du  1  décembre  1905,  à  Niort. 

Présidence  de  M.  Mazalrey,  vice-président. 

La  séance  est  ouverte  à  1  heure  20. 

Sont  présents  :  Mme  E.  Thomas  ;  Mlle  Denizeau  ;  MM. 
Carré,  Gautier,  Gelot,  Lemercier,  Marmuse,  F.  Martin,  Mazal- 
rey, Redien,  Véry. 

Excusé  :  M.  B.  Souche,  très  souffrant,  étant  dans  l'impossi- 
bilité de  se  rendre  à  la  séance,  a  envoyé  un  exprès  à  Niort  afin 
de  prier  M.  Mazalrey  de  vouloir  bien  présider  la  séance  et  de 
présenter  toutes  ses  excuses. 

Admissions.  —  Sont  admis  comme  membres  titulaires  : 

Mlle  Massen,  Directrice  du  collège  déjeunes  filles,  à  Poitiers, 
présentée  par  Mlle  Chaigneau  et  M.  B.  Souche  ; 

M.  le  D1'  Bertin,  2,  rue  Franklin,  à  Nantes,  présenté  par 
MM.  B.  Souche  et  Cadeceau  ; 

Mlle  Lombard  (Lydie),  prof,  au  collège  de  Jeunes  filles,  à  la 
Boche-s-Yon,  présentée  par  MM.  B.  Souche  et  E.  Gachet  ; 

il 


—  162  — 

Mlle  Valette  (Marie),  Directrice  de  l'Ecole  primaire  supé- 
rieure de  Bressuire,  présentée  par  MM.  B.  Souche  et  Pouit  ; 

M.  Tourlet,  pharmacien  à  Chinon  (Indre-et-Loire)  sur  la 
présentation  du  Bureau,  est  nommé  membre  correspondant. 

Nécrologie.  —  La  Société  a  un  nouveau  deuil  à  enregistrer  : 
Mme  Veuve  Genevier,  qui  avait  plusieurs  fois  donné  des  preu- 
ves de  son  attachement  à  notre  compagnie,  vient  de  mourir  à 
Nantes.  —  Nous  adressons  à  son  frère,  M.  le  Dr  Bertin,  l'ex- 
pression de  notre  douloureuse  sympathie. 

Correspondance.  —  11  novembre.  —  M.  A.  Démange  passe, 
sur  sa  demande,  de  l'Ecole  d'agriculture  de  Pétré  (Vendée),  à 
celle  de  Bonceux-lès-Neufchàteau  (Vosges).  Il  se  fera  un  plaisir 
de  nous  envoyer,  de  temps  en  temps,  des  plantes  de  Test. 

M.  Mounier  remercie  la  Société  d'avoir  bien  voulu  l'admettre 
comme  membre  titulaire. 

M.  R.  Louis  envoie  trois  nouvelles  tiges  du  Dabœcia  et  des 
spécimens  de  Cytisus  supinus  provenant  de  Champcoupeau, 
près  Fontenay-le-Comte  (Vendée). 

16  novembre.  —  M.  Imbault  a,  sur  sa  demande,  quitté  Vier- 
zon  pour  le  poste  d'Achères  (Cher),  région  qui  a  été  très  peu 
explorée  encore,  et  dont  le  caractère  géologique  est  un  peu 
particulier. 

M.  Imbault  n'a  pas  été  très  heureux  dans  ses  excursions 
pyrénéennes  à  cause  de  la  sécheresse.  Il  cite  quelques  unes  de 
ses  récoltes  à  Foix,  à  Toulouse,  etc.  Il  tient  sa  liste  d'échanges 
à  la  disposition  des  botanistes  de  la  Société. 

M.  Imbault  a  l'intention  de  créer  «  une  esquisse  d'/ier- 
bier  général  des  fougères.  Il  voudrait  également  étudier  en 
détail  le  genre  Biscutella  et  il  recherche  les  formes  qui  ont  été 
sorties  de  l'espèce  Biscutella  lœvigata  L    ». 

M.  Dupuy  a  communiqué  un  lot  de  Graminées  des  environs 
de  Loches  où  se  trouvait  V Avenu  tennis,  récolté  par  lui 
«  route  de  Genillé,  commune  sur  le  bord  de  la  route  de  la  mai- 


-  163  - 

son  forestière  d'Orfonds  à  celle  de  la  Pyramide  de  Genillé  ». 
M.  Tourlet,  consulté,  dit  (24  novembre)  que  la  plante  est 
très  rare  en  Indre-et-Loire.  «  Elle  avait  autrefois  été  signalée 
par  Desjardins  dans  les  îles  de  la  Loire  et  récoltée  par  Diard 
aux  environs  de  Loches  ». 

M.  Tourlet,  répondant  à  M.  Souche,  donne  d'intéressantes 
indications  sur  la  flore  de  certains  cantons  d'Indre-et-Loire.  Il 
ajoute  :  «  Depuis  45  ans  que  j'herborise  dans  le  département 
j'en  ai,  du  reste,  exploré  toutes  les  parties.  Quelques  communes 
seulement,  particulièrement  dans  la  partie  septentrionale 
des  cantons  de  Neuvy-le-Roi  et  de  Neuillé-Pont-Pierre  n'ont 
pas  eu  ma  visite.  C'est  la  région  du  département  la  moins 
connue...  M.  Doucet  en  a  visité  une  partie. 

«  J'ai  donc  forcément  réuni  un  très  grand  nombre  d'indica- 
tions nouvelles  pour  la  flore  du  département,  d'autant  plus  que 
j'ai  été  en  relations  avec  la  plupart  des  botanistes  de  la  région, 
qui  m'ont  communiqué  le  résultat  de  leurs  recherches.  Je  n'ai 
encore  fait  connaître  que  les  plantes  non  signalées  jusqulici 
dans  le  département  ;  toutes  les  indications  de  localités  nou- 
velles pour  les  plantes  déjà  connues  seront  consignées  dans  un 
catalogue  que  je  vais  publier  avant  la  Flore  ». 

27  novembre.  —  M.  Dangeard  vient  de  se  voir  attribuer  par 
l'Académie  des  Sciences  le  Grand  prix  des  Sciences  physiques 
pour  1905  ;  ce  prix  est  d'une  valeur  de  trois  mille  francs.  — 
(La  Société  est  très  heureuse  d'enregistrer  le  brillant  succès  de 
M.  Dangeard  à  qui  elle  adresse  ses  plus  sincères  félicitations). 
30  novembre  —  M.  G.  Bourdeau  communique  une  Galle 
venue  sur  le  Cirse  des  champs  (Cirsiun  arvense)  et  découverte 
par  M  Piet,  prof,  au  collège  de  Luçon.  Le  fait  est- il  fréquent? 
—  M.  Bourdeau  remercie  M.  Souche  pour  son  envoi  de  cham- 
pignons. 

2  décembre.  —  M.  Dupuy  a  trouvé  aux  environs  de  Loches 
la  plupart  des  champignons  que  M.  Souche  lui  a  communiqués, 


-  164  — 

à  l'exception  d' Auricularia  tremelloïdes .  Clitocybe  cyathifor- 
mis,  Hygrophorus  niveus.  Il  envoie  tous  ses  remerciements. 
M.  Dupuy  joint  à  sa  lettre  deux  photographies  de  champi- 
gnons qui  ont  figuré,  avec  d'autres,  à  l'exposition  mycologique 
de  Loches,  Helvella  crispa  et  Lepiota  hœmorrhoïdaria. 

3  décembre.  —  M.  Colette  dit  que  «  plusieurs  sociétaires 
ont  manifesté  le  désir  de  voir  toujours  paraître  à  l'Intermé- 
diaire mensuel  les  noms  des  personnes  qui  présentent  des 
adhérents.  » 

(La  chose  se  fait  toujours  quand  la  place  n'est  pas  mesurée. 
Ces  renseignements  sont  d'ailleurs  dans  le  volume  du  Bulletin). 

Madame  Fuchs  a  quitté  Bressuire  pour  la  Bretagne  ;  elle  est 
actuellement  Directrice  de  l'Ecole  prim.  sup.  de  Tréguier 
(Côtes-du-Nord). 

M.  Blaud  dit  que  la  galle  du  Cirsium  arvense,  à  sa  connais- 
sance, n'avait  jamais  été  signalée  dans  l'Ouest.  Il  espère  obte- 
nir de  celles  qui  lui  ont  été  envoyées  des  insectes  parfaits  qui 
lui  permettront  une  détermination. certaine. 

4  décembre.  —  M.  Sarazin  communique  l'Inule  dyssenté- 
rique  (Inula  dysenterica)  et  dit  que  la  plante  devient  envahis- 
sante clans  les  prés  du  marais  vendéen. 

M.  Manuso  Macry  Correale  (?)  Laudonia  (prov.  di  Avellino) 
—  demande  l'envoi,  à  titre  de  spécimen,  d'un  numéro  du  Bul- 
letin de  notre  Société.  (Traduction  faite  par  Mlle  Chaigneau). 

4  décembre.  —  M.  Bourdeau  a  reçu  les  sept  champignons 
que  M.  Souche  lui  avait  envoyés  et  il  tient  à  l'en  remercier.  Ils 
sont  arrivés  en  parfait  bon  état  et  le  destinataire  a  pu  les  étu- 
dier et  dessiner  —  pour  cinq  d'entre  eux  —  les  spores  sous  le 
microscope  à  un  grossissement  de  550. 

M.  Bourdeau  demande  s'il  ne  serait  pas  bon  de  faire  figurer 
au  Bulletin  une  liste  nécrologique  des  personnes  décédées 
membres  de  la  Société,  en  remontant  à  sa  fondation. 

5  décembre.  —  M.  A.  Moinet  donne  des  renseignements  sur 


—  165  — 

les  plantations  les   plus  intéressantes  faites  au  Jardin  bota- 
nique. 

5  décembre.  —  M.  Boudier.  —  A  trouvé  dans  un  envoi  de 
M.  Souche  : 

«  1°  Exidia  glandulosa,  forme  crispée,  comme  elle  se  ren- 
contre souvent  sur  les  spécimens  âgés  ; 

«  2°  Calocera  palmata  ;  ressemble  à  comnta,  mais  plus 
grande  et  plus  rameuse  ; 

«3°  Carpobohis  stellatus...  Non  encore  développé  c'est  un 
petit  pois,  plus  tard  il  s'ouvre  en  étoile  et  lance  son  péridium 
interne... 

...  a  En  Touraine  on  connaît  la  Peziza  coccinea  sous  le 
nom  de  Coccigrue,  et  les  enfants  vont  les  cueillir  et  les  man- 
gent crues  avec  un  peu  de  beurre  dedans.  C'est  un  magnifi- 
que champignon,  pas  rare  dans  les  terrains  calcaires,  mais 
localisé  ». 

M.  Barré  s'excuse  de  n'avoir  pu  se  rendre  à  la  réunion  de  la 
Société  à  Niort. 

7  décembre.  —  M.  E  Gachet,  retenu  par  un  «  Concours  de 
dames  employées  »,  administration  des  Postes,  regrette  de  ne 
pouvoir  assister  à  la  séance. 

10  décembre.  —  M.  Bourdeau  dit  que  la  galle  du  Cirsium 
arvense  a  été  découverte  par  M.  Piet  «  tout  près  de  l'Ecole  pra- 
tique d'Agriculture  de  Pétré  (Vendée)  ;  mais  les  dernières 
pluies  ont  rendu  la  station  presque  inaccessible. 

7  décembre  soir.  —  M.  Bedien.  —  ...  «  La  nouvelle  de  votre 
indisposition  a  causé,  il  y  a  quelques  heures,  au  commence- 
ment de  la  séance,  une  peine  générale.  »  Il  adresse  ses  vœux 
de  prompte  guérison. 

7  décembre  soir.  —  M.  Mazalrey.  —  ...  «  Avant  tout  laissez- 
moi  vous  dire  combien  l'assemblée  a  été  peinée  d'apprendre 
votre  indisposition.   Tous,  nous  faisons  des  vœux  pour  votre 


—  166  — 

prompt  rétablissement  et  espérons  bien  vous  voir  nous  présider 
à  la  prochaine  réunion  ». 

8  décembre.  —  M.  F.  Gautier.  —  «  Etant  hier  à  la  réunion 
j'y  ai  appris  avec  une  vive  contrariété  que  vous  étiez  subite- 
ment tombé  malade.  J'espère  et  je  souhaite  que  ce  ne  soit  là 
qu'une  indisposition  de  quelques  jours  dont  votre  robuste  cons- 
titution aura  facilement  raison  ». 

8  décembre.  —  M.  Pichot  avait  obtenu  de  M.  le  Maire  de 
Fontenay-le-Comte  —  que  nous  nous  faisons  un  devoir  de 
remercier  —  une  salle  à  l'Hôtel  de  Ville,  comptant  sur  la 
venue  de  M.  Souche  —  qui  en  avait  informé  les  sociétaires 
locaux  —  pour  la  soirée  du  dimanche  10  décembre.  Une  ma- 
lencontreuse indisposition  a  fait  ajourner  cette  réunion  amicale. 
M.  Pichot  fait  des  vœux  pour  un  prompt  rétablissement.  De 
nombreux  sociétaires  l'ont  imité.  (Sincères  remerciements  à 
tous.) 

10  décembre.  —  Mme  E.  Sauzin  dit  que  ses  élèves  et  elle 
ont  conservé  le  meilleur  souvenir  de  la  promenade  qu'elles  ont 
faite  sous  la  direction  de  M.  B.  Souche  •  elles  espèrent  qu'il 
pourra,  en  1906,  leur  consacrer  encore  quelques  instants. 

14  décembre.  —  M.  Corbière,  à  Cherbourg.  —  A  bien  voulu 
revoir  des  déterminations  que  M.  Souche  lui  a  soumises. 

16  décembre.  —  M.  F.  Camus,  à  Paris  —  N'a  pas  encore 
tiré  au  clair  ses  récoltes  faites  en  mai  dernier  à  Thouars,  ce 
qui  l'empêche  de  nous  donner  un  petit  article  sur  ce  sujet. 
(Regrets). 

16  décembre  —  M.  Aristobile,  Preuilly-s-Claise  (Indre-et- 
Loire).  Il  envoie  au  Président  général  un  colis  de  plantes  récol- 
tées à  son  intention.  —  Il  avait  fait  un  pareil  envoi  en  1904.  — 
Le  dernier  paquet  contient  125  parts.  ^Remerciements). 

16  décembre.  —  M.  G.  Durand.  -  «  ..  Je  vous  disais  dans 
ma  précédente  lettre  que  j'avais  ramassé  le  Clathre  grillagé  — 
ce  qui  avait  eu  l'air  de  vous  surprendre.  J'aurais  bien  voulu  en 


_  167  — 

trouver  un  pour  vous  l'envoyer  ;  mais  la  gelée  était  déjà  venue. 
En  tout  cas,  il  ne  se  passe  pas  d'année  que  je  n'en  trouve  quel- 
ques exemplaires  dans  les  Dunes  d'Olonne  (Vendée),  où  il 
n'est  pas  très  rare  en  octobre-novembre.  C'est  le  colonel  D... 
qui,  il  y  a  6  ou  7  ans,  m'avait  montré  ce  curieux  champignon.  » 

19  décembre.  —  M.  Sarazin,  —  «  ..  Les  prés  du  Marais 
(Vendéen)  n'étant  l'objet  d'aucun  soin,  il  ne  faut  pas  s'étonner 
d'y  voir  des  plantes  nuisibles  ou  indifférentes  prendre  la  place 
des  bonnes  graminées  et  des  meilleures  légumineuses.  Beau- 
coup de  propriétaires  se  préoccupent  cependant  de  cette  ques- 
tion et  cherchent  à  modifier  avantageusement  la  flore  de  leurs 
prairies  avec  des  scories.  Les  résultats  obtenus  sont  très  encou- 
rageants, et  on  peut  dire  que  M.  Touchard  a  eu  de  nombreux 
imitateurs.  »  (Voir  Bull.,  1903,  p.  137.) 

20  décembre.  —  M.  le  Dr  Bertin,  à  Nantes.  —  Remercie  la 
Société  d'avoir  bien  voulu  l'admettre  comme  membre  titulaire. 
Il  donne  l'assurance  de  son  entier  dévouement  à  la  prospérité 
de  la  Société. 

21  décembre.  —  M.  Bourdean.  —  «  ...  J'ai  parfaitement 
retrouvé  la  station  du  Cirse  gallifère.  Elle  parait  abondante, 
quoique  restreinte  (50  mètres  de  rayon  au  plus)  ;  il  est  vrai 
que  des  fossés  très  larges  m'ont  empêché  d'explorer  toute  la 
région.  En  deux  excursions,  j'ai  recueilli  une  centaine  d'échan- 
tillons. »  La  galle  chevelue  de  l'églantier  se  trouve  au  même 
endroit  en  très  grande  abondance. 

22  décembre.  —  M.  Allain,  à  Sauzé-Vaussais  (D.-S.).  —  Il 
lira^avec  plaisir  la  brochure  (Bull.  Soc.  étu.  sci.  de  Reims,  n°  1 
de  1905)  que  M.  Souche  a  bien  voulu  lui  signaler.  Il  est  éga- 
lement convaincu  que  l'étude  de  la  flore  donne  de  précieuses 
indications  quant  aux  variations  dans  la  composition  du  sol, 
et,  conséquemment,  sur  la  nature  des  éléments  fertilisants 
qu'il  convient  d'y  apporter.  —  Pour  ce  qui  concerne  la  partie 
botanique  du  travail  que  M.  Allain  a  projeté  il  aura  en  M.  Dai- 


—  168  — 

gre  un   collaborateur  des  plus  zélés.  —  Il  adresse  tous  ses 
remerciements  au  Président  pour  son  extrême  obligeance. 

26  décembre.  —  M.  E.  Barré.  —  «  ...  Je  suis  très  heureux 
du  mieux  qui  se  manifeste  dans  votre  situation  etj'espère  que... 
vous  pourrez  très  prochainement  reprendre  vos  travaux  à  la 
tète  de  la  Société.  Vous  ne  pourriez  nous  manquer  longtemps 
sans  que  sa  marche  en  fût  altérée  profondément.  » 

27  décembre.  —  M.  Tourlet  remercie  M.  Souche  de  l'atten- 
tion délicate  qu'il  a  eue  en  le  faisant  nommer  membre  corres- 
pondant de  la  Société  botanique  des  D.-S.  C'est  un  honneur 
auquel  il  est  très  sensible. 

29  décembre.  —  M.  Dupuy,  à  Loches,  remercie  M.  Souche 
des  graminées  qu'il  lui  a  envoyées  et  qui  l'ont  intéressé. 

29  décembre.  — M.  G.  Durand  remercie  M.  Souche  pour  son 
envoi  de  plantes,  comprenant  également  des  espèces  pour  l'her- 
bier de  la  Section  vendéenne. 

Au  sujet  de  cet  herbier,  M.  Durand  fait  connaître  son  opi- 
nion —  qui  rentre  tout  à  fait  dans  les  vues  de  M.  Souche.  Il 
suffirait  de  compléter  les  herbiers  Pontarlier  et  Letourneux  en 
y  adjoignant  les  espèces  nouvelles  pour  la  Vendée  ou  rencon- 
trées dans  des  localités  nouvelles. 

29  décembre.  —  M.  Talabardon,  à  Goncarneau  (Finistère). 
—  A  quitté  les  Deux-Sèvres  en  septembre  dernier  ;  il  espère 
nous  envoyer  des  spécimens  de  la  flore  de  sa  nouvelle  rési- 
dence. 

M.  J.  Roux  adresse  la  liste  des  plantes  qu'il  pourrait  offrir 
(67  espèces)  et  celle  des  espèces  qu'il  désirerait  recevoir. 

En  outre,  divers  plis  de  :  MM.  Soulard,  Lutz,  Gelot,  Armand, 
Allard,  Lemercier,  E.  Simon;  Mme  Renouard  ;  MM.  E.  Dou- 
cet,  P.  Desgardes,  Chauvet  et  Cie,  Fouillade,  E.  Boutineau, 
Bigeard  ;  Mlle  L.  Lombard  ;  MM.  Poirault,  H.  Marais, 
Bordeaux,    Laverré,    Thenault,   Reveillaud,    Pouit,    Rondon, 


—  169  — 

A.  Devaux,  Pourchot,  Pelourde,  A.  Lamberthon,  Rondenet, 
Grosjean,  etc. 

Circulaire  de  M.  le  Minisire  de  l'Instruction  publique  relative 
au  44e  Congrès  des  Sociétés  savantes  qui  s'ouvrira  à  la  Sor- 
bonne  le  mardi  17  avril  1906. 

Publications.  —  Bulletins  et  Mémoires  de  Sociétés  corres- 
pondantes. 

Dons.  —  M.  Tourlet,  don  d'auteur  :  1°  Description  de 
2  Rosiers  (1902)  ;  2°  Révision  de  la  Flore  d'Indre-et-Loire 
(1903)  ;  3o  Description  de  quelques  plantes  nouvelles  ou  peu 
connues  (1903)  ;  4°  Notice  biographique  sur  F.  Chaumeton  ; 
5°  Tableau  de  la  flore  adventice  (1904)  ;  6°  Historique  du  Col- 
lège de  Chinon  (1905)  ;  7°  Histoire  du  Collège  de  Ghinon 
(1905).  (Remerciements). 

M.  F.  Hy,  envoi  d'auteur  :  Note  sur  une  Grimmia.  (Piemer- 
ciements). 

M.  Amb.  Gentil,  envoi  d'auteur  :  Inventaire  général  des 
observations  ornithologiques  sarthoises,  1800-1905.  (Remer- 
ciements). 

Communications.  —  Le  Syndicat  d'Initiative  de  la  Savoie 
nous  demande  d'émettre  un  vœu  au  sujet  de  la  défo restation. 
(Avis  favorable  aux  mesures  proposées  pour  la  conservation 
des  forêts). 

Elections.  —  Ont  voté  par  correspondance  :  Aube  :  Mlle  Ba- 
guet.  —  Charente  :  MM.  Gouirand,  Mathieu,  Reveillaud.  — 
Ch.-Inf.  :  MM.  Em.  Bonneau,  Dreuilh,  Fouillade,  Jourde.  — 
Cher  :  M.  Imbault.  —  Côte  d'Or  :  M.  Bigeard.  —  Gironde  : 
Llaguet.  —  Indre-et-Loire  :  MM.  Boutineau,  E.  Doucet,  Du- 
puy. — Loire:  M.  Gaucher.  —  Maine-et-Loire:  M.  Bouvet. 
—  Orne  :  M.  E.  Simon.  —  Seine  :  MM.  J.  Boutin,  Dr  F.  Ca- 
mus, Donnât,  Frédoux,  Jouslain,  Pelourde.  —  Vendée  :  MM. 
Bocquier,  Bourdeau,  R.  Louis,  Rondenet.  —  Vienne  :  Mmes 
Colette,  Ohlig,  Renouard  ;  Mlles  Chaigneau,  L.  Moreau,  Sur- 


-  170  - 


rault  ;  MM.  G.  Amillet,  Dr  Barnsby,  Bogard,  Ern.  Bonneau, 
Léon  Bouchet,  A.  Bouhet,  Colette,  Al.  Didier,  Drouet,  Duret, 
Froger,  Guillé,  Dr  Guyet,  Laidet,  Marchand,  P.  Marlin,  Dr  Mo- 
reau,  Fd  Moreau,  Bacine,  E.  Richard,  Bivière,  Tourneux.  — 
Deux-Sèvres  :  Mmes  Imbert,  Marcourt  ;  Mlles  Baudry,  Cous- 
tols,  Faucheux,  B.  Guillon  ;  MM.  Allard,  Babinot,  Baudou, 
Beaufine,  Bellivier,  B«utet,  Cacouault,  Coyault,  Dénoue,  De- 
sage,  Dupain,  E.  Gachet,  Huyard,  Ingrand,  Lemoine,  B.  de 
Litardière,  Maudet,  Max  Ménard,  L.  Micheau,  A.  Moinet,  A. 
Morin,  Mounier,  Nérisson,  Parant,  Pelloquin,  Péquin,  Pro- 
vost,  inst.,  Poullier,  Benault,  J.  Boux,  Sache,  B.  Souche. 

Votants  présents 11 

Votants  par  correspondance.   .   .         93 

Total 104 

Bulletins  blancs  ou  nuls  ....  2 

Beste 102 

Ont  obtenu  : 

Vice-Président  :    M.  Véry             100  élu 

Secrétaires  :           M.  Bedien         100  — 

M.  F.  Gautier  100  — 

Assesseurs  :           Mlle  Denizeau  100  — 

M.  Lemercier   100  — 

M.  le  Président  proclame  le  résultat. 
Les  élus  adressent  leurs  sincères  remerciements. 
Le  Bureau  du  Siège  Social  de  la  Société  botanique  se  trouve 
ainsi  composé  pour  1906  : 

Président  :  M.  B.  Souche. 

Vice- Présidents  :     M.  Véry. 

M.  Mazalrey. 

Trésorier:  M.  E.  Barré. 


—  171  — 


Secrétaires 


Assesseurs  : 


La  séance  est  levée. 


M.  A.  Moinet. 

M.  Redien. 

M.  F.  Gautier. 

Mlles  Denizeau.    Goustols,  .1.    Baudry  ; 

MM.  Lemercier,  Aimé,  Carré. 


172  — 


TRAVAUX    DES    SOCIETAIRES 


Révision  des  espèces  du  genre  Sphagnum 
contenues  dans  l'herbier  du  Docteur  Sauzé. 


Comme  il  arrive  malheureusement  dans  la  plupart  des  her- 
biers, les  Sphaignes  sont  assez  chichement  représentées  dans 
l'herbier  du  Docteur  Sauzé.  Voici  la  détermination  des  échan- 
tillons de  provenance  poitevine,  avec  la  nomenclature  mo- 
derne. 

Sphagnum  cymbifolium  (Ehrh.)  Russ. 

La  Lumière,  commune  de  Saint-Mesmin  (Vendée), 

9  déc.  1863  (0.  J.  Richard). 
Marécages  tourbeux  de  la  Petite-Vergne,  commune 
de  Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai  (Deux-Sèvres), 
7  déc.  1865  (0.  J.  Richard). 
Sph.  acutifolium  (Ehrh  )  Russ.  et  Warnst. 

La  Lumière,  commune  de  Saint-Mesmin  (Vendée), 
9  déc.  1863  (0.  J.  Richard). 
Sphagnum  Gravetii    Russ.  (  =  Sph.  subsecundum  Auct. 

ex  p.). 

Marais  au  bord  de  l'étang  de  la  Meilleraie,  commune 
deReaulieu  (Deux-Sèvres), 21  Sept.  1862  (Dr  Sauzé). 
Etiqueté  par  erreur  Sph.  acutifolium. 

Forêt  de  l'Hermitain  (Deux-Sèvres),  2  mai  1852  et 
3  sept.  1859  (Dr  Sauzé).  Etiqueté  par  erreur  Sph. 
acutifolium  var.patulum  Sch.  Une  note  manuscrite 
de  0.  J.  Richard,  qui  accompagne  cet  échantillon, 
est  ainsi  conçue  :  «  Le  Sphagnum  de  l'Hermitain 
est  le  Sphagnum  cymbifolium  forma  elongata  ». 


—  173  — 

Les  Sphaignes  de  la  section  Subsecunda,  à  laquelle  appar- 
tient \eSph.  Gravetii,  sont  particulièrement  difficiles  et  géné_ 
ralement  mal  nommées  dans  les  herbiers. 

Fernand  Camus. 


Quelques  mots  sur  les  Sphaignes   des  Deux-Sèvres. 


J'ai  reçu  de  notre  confrère,  M.  le  Docteur  Ch.  de  Litardière, 
de  Mazières-en-Gàtine,  trois  échantillons  de  Sphaignes  recueil- 
lies par  lui-même  dans  les  environs  de  Mazières.  Tous  trois 
appartiennent  au  Sphagnum  cymbifolium.  Ils  proviennent 
du  bois  de  Château-Bourdin,  commune  de  Saint-Pardoux,  et 
d'un  bois  humide  ainsi  que  des  bords  de  l'Etang  Noir,  com- 
mune de  Cours. 

Aux  documents  fournis  sur  les  Sphaignes  des  Deux-Sèvres 
par  les  échantillons  de  l'herbier  Sauzé,  et  à  ceux  énumérés  ci- 
dessus,  je  ne  puis  ajouter  que  les  suivants.  J'ai  reçu  de  M. 
l'abbé  Violleau  le  Sphagnum  cymbifolium  recueilli  par  lui  à 
Chiche.  J'ai  moi-même  trouvé  le  Sph.  cymbifolium  et  le  Sph. 
subnitens  dans  une  petite  tourbière  située  communes  du  Puy- 
Saint-Bonnet  (Deux-Sèvres)  et  de  la  Tessoualle  (Maine-et-Loire). 
Cette  tourbière,  placée  sur  le  versant  nord  d'une  ligne  de  buttes 
granitiques  très  pittoresques,  donne  naissance  à  un  ruisseau  qui 
sert  de  limite  départementale.  Je  n'ai  pas  revu  cette  localité 
depuis  une  vingtaine  d'années  ;  on  y  trouvait  quelques  Pha- 
nérogames intéressantes,  dont  Drosera  rotundifolia,  Erica 
Tetralix,  Pinguicida  lusitanica.  La  ville  de  Cholet  ayant  éta- 
bli là  un  captage  pour  son  service  d'eau,  cette  tourbière  a  dû 
être  bien  modifiée  sinon  détruite. 

B  en  est  malheureusement  ainsi  de  la  plupart  des  localités  à 
Sphaignes.  La  vieille  Gaule  était  couverte  de  marais  et  de  tour- 
bières. Combien  il  serait  intéressant  de  savoir  quelles  espèces 


—  174  — 

végétales  les  peuplaient,  de  connaître  celles  qui  ont  disparu, 
de  comparer  cette  végétation  d'il  y  a  deux  mille  ans  avec  la 
végétation  actuelle  !  Les  nécessités  de  la  vie  moderne  exigent  la 
disparition,  ou  du  moins  l'extrême  réduction  des  terrains  inu- 
tiles (1)  ;  les  progrès  de  l'agriculture  suppriment,  de  jour  en 
jour,  les  landes  et  les  marais  et,  avec  eux,  les  plantes  qui  les 
caractérisent.  La  flore  s'appauvrit  continuellement  ;  les  apports 
nouveaux  sont  loin  de  compenser  les  pertes  et  d'offrir  le  même 
intérêt  que  les  espèces  éteintes.  Il  appartient  aux  sociétés  régio- 
nales de  recueillir,  avec  le  plus  grand  soin,  tous  les  documents, 
notes  précises  et  échantillons,  sur  les  espèces  éteintes  ou  en 
voie  d'extinction,  qui  permettent,  de  faire,  pièces  en  mains,  de 
l'archéologie  hotanique. 

Les  Sphaignes,  actuellement  connues  dans  le  département 
des  Deux-Sèvres,  comprennent  donc  : 

Sphàgnum  cymbifolium  (Ehrh.)  Russ.  avec  5  (6)  localités. 

Sph.  subnitens  Russ.  etWarnst.  avec  1  localité. 

Sph.  Gravetii  Russ.  avec  2  et  prohahlement  3  localités  (2). 

C'est  peu,  et  comme  nombre  d'espèces  et  comme  nombre  de 
localités.  A  en  juger  par  les  départements  voisins,  le  nombre 
des  espèces  doit  être  au  moins  double  (3).  Quant  au  nombre 
des  localités,  il  est  certainement  beaucoup  plus  considérable* 
dans  un  département  dont  près  de  la  moitié  repose  sur  des 
terrains  granitiques  ou,  en  tous  cas,  purement  siliceux.  C'est 
dans  la  moitié  occidentale  de  l'arrondissement  de  Bressuire  et 

(1)  Il  y  aurait  bien  des  réserves  à  faire  sur  ce  mot  mutiles.  Les 
marais,  les  landes  et,  d'une  façon  générale,  les  espaces  non  cultivés  jouent, 
vis-à-vis  de  la  météorologie,  du  régime  pluvial  et,  par  suite,  de  l'irriga- 
tion d'une  région,  un  rôle  dont  on  reconnaît  de  plus  en  plus  l'importance. 

(2)  Il  est  en  effet  très  probable  que  \eSph.  subsecundum  variété  con- 
lortum  recueilli  par  O.  J.  Richard  à  la  Morpinière  en  Brétignolles  et  dont 
je  n'ai  pas  vu  d'échantillon  appartient  à  cette  espèce. 

(3)  Les  Sphàgnum  subsecundum,  laricinum,  ienellum,  acutifolium 
existent  dans  la  partie  du  Bocage  vendéen  voisine  des  Deux-Sèvres. 


—  175  — 

dans  l'arrondissement  de  Parthenay  que  ces  plantes  doivent 
être  cherchées  avec  le  plus  de  chances  de  succès.  Il  est  inutile 
de  les  chercher  dans  les  régions  calcaires  où  elles  ne  se 
rencontrent  jamais. 

Les  Sphaignes  ont  une  physionomie  toute  spéciale  qui  les 
fait  distinguer  même  des  personnes  étrangères  à  la  botanique. 
Je  suis  donc  certain  que,  parmi  la  jeune  et  vaillante  phalange 
de  nos  confrères,  plus  d'un  voudra  apprendre  à  les  reconnaître 
et,  en  en  recueillant  —  discrètement  —  des  échantillons, 
apporter  sa  petite  contribution  à  la  connaissance  encore  impar- 
faite de  la  flore  cryptogamique  de  sa  région. 

Fernand  Camus. 


Sur  la  Flore  des  environs  de  Tonnay-Charente. 

(charente-inférieure) 

Notes  de  Topographie  botanique  et  observations 
sur   quelques  plantes   nouvelles,   rares    ou  critiques. 


La  vallée  de  la  Charente,  de  Saintes  à  l'Océan,  est  assuré- 
ment l'une  des  parties  de  notre  pays  dont  la  flore  est  le  mieux 
k  connue.  Les  environs  de  Tonnay-Charente  doivent  à  leur  situa- 
tion géographique  dans  cette  région  favorisée  d'avoir  été 
explorés  par  de  nombreux  botanistes.  Rappelons  sommaire- 
ment ceux  qui  ont  apporté  les  principales  contributions  à  la 
connaissance  de  ce  coin  de  pays. 

En  premier  lieu  il  convient  de  citer  J.  Foucaud.  Ce  savant 
regretté,  à  qui  l'on  doitja  majeure  partie  des  documents  con- 
cernant la  flore  de  la  Charente-Inférieure  et  dont  le  coup  d'œil 
incomparable  n'a  guère  laissé  à  découvrir  là  où  se  sont  portées 
ses  investigations,  a  visité  presque  toutes  les  localités  de  la 
région.  Il  serait  trop  long  d'énumérer  ses  nombreuses  trou- 


-  176  — 

vailles  autour  de  Rochefort,  à  Bords  et  Sèche-Bec,  à  Saint- 
Hippolyte  et  dans  la  «  prée  de  Bhône  »,  à  Cabariot  et  à  Candé, 
à  Trizay,  à  Breuil-Magné  et  Chartres,  etc.  Citons  seulement 
pour  les  environs  immédiats  de  Tonnay-Charente  :  à  Chartres, 
Vicia  serratifolia,  Vicia  narbonensis,  Epipactis  palustris, 
Juncus  capitatus,  etc.  ;  à  Saint-Hippolyte,  Lythfum  bibrac- 
teatum,  Vicia  bithynica,  X  Tragopogonmirabilis  (pratensis  X 
porrifolius) ,  Crypsis  alopecuroides,  Crypsis  schœnoides, 
Crypsis  aculeata,  etc.  ;  à  Tonnay-Charente,  Viola  scotophylla, 
Matricaria  Chamomilla. 

Il  y  a  plus  d'un  demi-siècle,  Lesson,  l'auteur  de  la  Flore 
Rochefortine,  publiée  en  1835,  et  Faye,  auteur  d'un  Catalo- 
gue des  plantes  vasculaires  de  la  Ch.-Inf,  (1850),  avaient 
herborisé  aux  environs  de  Rochefort. 

Plus  récemment,  Lloyd,  recueillant  des  matériaux  pour 
sa  Flore  de  l'Ouest,  a  parcouru  à  plusieurs  reprises  la  vallée 
de  la  Charente  et  toute  la  région  maritime. 

M.  Parât,  ancien  pharmacien  à  Rochefort,  a  exploré  les 
environs  de  cette  ville  et  herborisé  à  Tonnay-Charente  où  il  a 
trouvé  Lamium  album.  On  lui  doit  la  découverte,  à  Gabras, 
près  Lussant,  de  Ranunculus  tripartitus  et  Cardamine  par- 
viflora. 

M.  Jousset,  pharmacien  à  Rochefort,  ami  de  Foucaud,  qu'il 
accompagnait  souvent  dans  ses  herborisations,  aujourd'hui  son 
continuateur  à  la  Société  botanique  Rochelaise,  connaît  à  fond 
la  végétation  de  la  contrée.  Je  suis  heureux  de  lui  adresser  mes 
vifs  remerciements  pour  l'obligeance  avec  laquelle  il  m'a  fourni 
de  précieux  renseignements. 

M.  Riveau,  maire  de  Genouillé,  est,  après  Foucaud,  le  bota- 
niste qui  a  le  plus  contribué  à  faire  connaître  la  llore  des 
environs  de  Tonnay-Charente.  Ses  nombreuses  découvertes, 
tant  dans  les  marais  de  Genouillé  et  de  Muron,  qu'il  a  tout 
particulièrement  explorés,  que  dans  les  autres  communes  du 


—  177  — 

canton,  sont  relatées  dans  la  Flore  de  l'Ouest.  Citons  les  prin- 
cipales :  à  Genouillé  et  Muron,  Cardamine  parviflora,  Vicia 
bithi/nica,  Inula  Britannica,  Lythrum  bibracteatum ,  Nàias 
minor,  Orchis  pyramidalis,  Ophioglossum  vulgatum,  Orchis 
militaris,  Nitella  intricata,  et  les  rarissimes  Stellaria  vis- 
cida,  Elatine  campylosperma,  Potamogeton  trichoides  ;  à 
Tonnay-Charente,  Car  ex  pallescens,  Pisum  Tuffetii  ;  à  Caba- 
riot,  Sparganhim  neglectum  ;  à  Snint-Crépin,  Stachys  hera- 
clea,  Nigella  gallica  ;  etc. 

Vers  Tonnay-Boutonne  le  pays  a  été  visité  par  Pinatel,  par 
MM.  Tesseron,  Guillon,  Duffort.  Ce  dernier  a  découvert  à  la 
Maladerie,  près  Tonnay-Boutonne,  Y  Orchis  simio-militaris. 

Enfin  M.  Peyremol,  pharmacien  de  la  marine  en  retraite, 
a  herborisé  à  Tonnay-Charente  et  communiqué  à  Llyod  ses 
découvertes  (1). 

Venant  après  tant  de  botanistes  distingués,  je  n'ai  pas  la 
prétention  d'ajouter  à  la  Flore  d'une  région  si  parfaitement 
explorée  un  nombre  important  de  documents  nouveaux.  Aussi 
bien  la  présente  note  est-elle  plutôt  une  vue  d'ensemble  sur  la 
végétation  des  environs   de  Tonnay-Charente  et    la  réunion 

(1)  M.  Peyremol  esl  l'auteur  de  la  partie  géologigue  et  botanique  de 
l'ouvrage  de  l'abbé  Brodut  sur  Tonnay-Charente  et  le  Canton.  Malheu- 
reusement une  seule  page  de  cette  monographie  est  consacrée  à  la  flore 
locale,  et  ce  court  aperçu  ne  peut  même  en  donner  une  idée  générale.  Ce 
n'est  que  l'énumération  des  genres  (non  des  espèces  !  )  les  plus  répandus. 
Ainsi  la  végétation  des  prés  humides  et  marais  est  caractérisée  par  : 
•  saules,  aulnes,  prêles,  épilobes,  eupatoires,  cardamines,  œuanthes, 
smyrnium ,  scrofulaires,  ciguë,  menthes,  iris  faux-acore,  clandestine, 
orchidées,  heraclevm,  joncs,  scirpes,  carex,  phragmites  ».  Le  seul  ren- 
seignement qui  présente  quelque  intérêt  est  le  suivant  :  «  Au  Seguin,  par 
suite  de  défrichements,  a  disparu  une  curieuse  orchidée,  Neotlia  Nidus- 
avis.  De  même,  l'anémone  sylvie,  l'asphodèle,  la  fritillaire  méléagre,  dis- 
paraîtraient si  l'on  arrachait  les  bois  de  la  Noue  et  de  Champservé  ».  — 
On  verra  plus  loin  que  la  première  espèce  n'est  pas  à  rayer  de  la  florule 
de  Tonnay-Charente  et  que  les  deux  dernières  existent  ailleurs  que  dans 
les  deux  stations  citées  par  M.  Peyremol. 

12 


—  178  — 

de  quelques  observations  sur  un  certain  nombre  de  plantes 
rares  ou  critiques  qu'une  liste  de  localités  et  d'espèces  nouvel- 
les. On  y  trouvera  cependant  l'indication  de  quelques  nouveau- 
tés et  je  suis  convaincu  qu'il  en  reste  bien  d'autres  a  découvrir. 
Plusieurs  communes  à  l'est  de  Tonnay-Charente  :  Lussant, 
Moragne,  Puy-du-Lac,  Saint-Crépin,  sont  encore  imparfaite- 
ment connues  et  il  n'est  pas  jusqu'aux  localités  les  mieux 
explorées  qui  ne   puissent   réserver  des  surprises   et   fournir 

d'intéressants  sujets  d'observations  et  d'étude. 

*  * 

Les  environs  de  Tonnay-Charente  ne  présentent  leur  configu- 
ration actuelle  que  depuis  une  époque  récente,  géologiquement 
parlant.  Il  y  a  vingt  siècles  la  mer  couvrait  toute  la  partie  du 
département  connue  sous  le  nom  de  Marais,  qui  forme  aujour- 
d'hui une  grande  partie  des  cantons  de  Marans,  Courçon, 
Rochefort,  Tonnay-Charente,  Saint- Agnant  et  Marennes.  La 
Charente,  élargie  en  estuaire  à  partir  de  Taillebourg  ou  de 
Saint-Savinien,  se  jetait  dans  l'Océan  vers  Bords.  L'embou- 
chure de  la  Boutonne  se  trouvait  ye''s  Tonnay-Boutonne,  au 
fond  d'un  large  estuaire  qui  rejoignait  vers  Champdolent  celui 
de  la  Charente.  Tonnay-Charente  occupait  alors,  par  rapport  à 
l'Océan,  une  position  analogue  à  celle  qu'occupe  aujourd'hui 
Fouras  ;  c'était  un  petit  port  de  mer  (Tauniacum,  Tauniac), 
situé  près  de  l'extrémité  d'une  presqu'île  comprise  entre  les 
estuaires  de  la  Charente  et  de  la  Boutonne,  au  sud,  et  le  golfe 
de  Genouillé,  au  nord.  Ce  golfe  pénétrait  jusqu'à  Fougerolles, 
commune  de  Saint-Crépin. 

En  face,  à  l'ouest,  quelques  îles  émergeaient  :  celle  de  Sou- 
bise  et  Saint-Nazaire,  celle  de  Breuil-Magné  et  Loire,  l'îlot  de 
Rochefort,  bas  et  inhabité,  ceux  de  Vile  d'Albe,  de  Vile,  dont 
les  noms  rappellent  encore  le  temps  où  la  mer  les  séparait  du 
continent. 

Les  données   manquent  pour  suivre  à  travers  les  siècles, 


—  179  — 

depuis  l'époque  romaine  jusqu'à  nos  jours,  le  recul  progressif 
de  la  mer  causé  par  un  mouvement  d'exhaussement  lent  du 
sol  (1)  et  par  des  alluvions  marines  et  fluviales.  On  sait  cepen- 
dant qu'au  IXe  siècle  le  golfe  de  Genouillé  n'était  plus  qu'un 
vaste  marécage  au  travers  duquel  Gharlemagne  put  faire  établir 
un  chemin  —  qu'aujourd'hui  encore  on  nomme  le  «  chemin 
Charles  »  —  pour  relier  Tonnay-Charente  et  Muron.  Depuis 
cette  époque  le  sol  vaseux  des  territoires  émergés  s'est  progres- 
sivement consolidé,  et  enfin  les  canaux  et  les  fossés  qui  ont  été 
creusés  pour  le  dessèchement  et  l'assainissement  des  marécages 
ont  achevé  de  donner  à  la  contrée  sa  physionomie  actuelle. 

Au  fur  et  à  mesure  que  de  lentes,  mais  profondes  modifica- 
tions se  produisaient  dans  la  configuration  de  la  côte,  des  chan- 
gements non  moins  profonds  survenaient  dans  la  flore  des 
espaces  abandonnés  par  les  eaux  marines.  A  la  flore  des  vases 
salées  et  des  alluvions  périodiquement  recouvertes  par  les  ma- 
rées, succédait  la  flore  des  prés  salés  à  spus-sol  plus  compact.  Les 
plantes  franchement  maritimes  (halophiles)  ont  suivi  le  mou- 
vement de  recul  du  rivage  Quelques-unes,  cependant,  ont  dû 
persister  dans  leurs  stations  longtemps  après  le  retrait  des  eaux 
marines.  C'est  ainsi  qu'aujourd'hui  encore  on  trouve  çà  et  là, 
loin  du  littoral,  Statice  limonium,  Glyceria  distans,  Glyceria 
■procumbens,  etc.,  en  colonies  isolées,  vestiges  d'une  flore  dis- 
parue. Sauf  ces  rares  exceptions,  les  plantes  à  habitat  exclusi- 
vement maritime  ont  été  remplacées,  dans  les  alluvions  plus 
ou  moins  consolidées  et  dans  les  marais  plus  ou  moins  dessé- 
chés, par  des  espèces  moins  exigeantes  sous  le  rapport  de  l'al- 
calinité du  sol  et  qu'on  pourrait  appeler  submaritimes,  ou  qui, 
sans  être  halophiles,  se  rencontrent  rarement,  dans  l'Ouest  de 
la  France,  en  dehors  de  la  région  maritime  :  Trifolium  mari- 

(1)  Le  mouvement  d'ascension  du  sol  semble  se  continuer  de  nos  jours. 
Au  port  de  Roehefort  on  a  constaté  un  exhaussement  d'un  mètre  environ 
depuis  le  XVII°  siècle  (Velain,  Cours  de  géologie). 


—  180  — 

timum  Huds.,  Hordeum  maritimum'WHh. ,  Sonchus  mariti- 
mush.,  Ery thrœa  tenuiflora  Link.,  Alopecunis  bulbosusL., 
Apium  graveolens  L.,  Carex  divisa  Good.,  Polypogon  Mons- 
peliensis  Desf.,  Trifolium  resupinatum  L.,  Trifolium  Miche- 
lianum  Savi,  Potamogeton  pectinatus  L.,  Crypsis  alopecu- 
roides  Schr.,  etc.,  auxquelles  se  sont  jointes  des  hygrophiles 
de  l'intérieur. 

Aujourd'hui  toute  la  partie  du  pays  autrefois  submergée 
forme  une  plaine  absolument  horizontale,  le  Marais,  dépas- 
sant à  peine  le  niveau  des  grandes  marées  (altitude  1  à  3  m.), 
coupée  de  canaux  et  de  fossés,  et  caractérisée  par  l'extrême 
pauvreté  de  la  végétation  ligneuse  et  par  la  prédominance  des 
espèces  submaritimes. 

L'a  flore  du  Marais  peut  être  divisée  en  :  1°  flore  des  prai- 
ries ;  2°  flore  des  canaux  et  fossés,  à  laquelle  se.  rattachent  : 

a)  celle  des  bords  vaseux  de  la  Charente  baignés  parles  marées  ; 

b)  celle  des  lieux  fangeux  et  chemins  mouillés  l'hiver  ;  3°  flore 
des  talus  et  levées. 

Les  listes  qui  vont  suivre  ne  renferment  que  les  espèces 
caractéristiques,  c'est-à-dire  celles  qui  impriment  au  territoire 
envisagé  un  cachet  spécial  et  permettent  de  le  distinguer  du 
premier  coupd'œil  des  territoires  voisins.  N'y  figurent  pas  par 
conséquent  les  plantes  vulgaires  et  répandues  partout,  ni  les 
plantes  trop  rares  pour  influer  sur  la  physionomie  générale  de 
la  végétation.  Les  espèces  sont  indiquées,  autant  que  possible, 
dans  l'ordre  de  fréquence. 

1°  Prairies  : 

Carex  divisa  (iond.  Trat>opogon  pralensis  L. 
Trifolium  maritimum  Huds.  —  porrifolius.  L. 

Trifolium  resupinatum  L.  Œnanthe  silaifolia  Bien. 

Alopecunis  bulbosus  L.  Orchis  laxiflora   Lamk.   et    var. 
Hordeum  maritimum  Witb.  palustris  Jacq. 

Lotus  tenuifolius  Pol.  Heracleum  sphondylium. 

Senecio  aquaticus  L.  Althsea  officinalis  L. 


—  181 


Helminthia  ecbioides  Gaertu. 
Erythraia  tenuiflora  Link. 


Inula  Helenium  L. 
Trifolium  Michelianum  Savi. 


Les  six  premières  espèces  sont  répandues  au  point  de  devenir 
souvent  dominantes. 


2°  Canaux  et  fossés.  —  Plantes  aquatiques 


Ranuncuîus  trichophylius  Cliaix. 
Ceratophyllum  demersum  L. 
Potamogeton  pectinatus  L. 
—  densus  L. 

Plantes  hydrophiles  : 

Scirpus  maritimus  L. 
Carex  distans  L. 
Carex  paludosa  Good. 
Carex  riparia  Curt. 
Polygonum  mite  Schranck. 
Samolus  Valerandi  L. 
Butomus  umbellatus  L. 
Polypogon  monspeliensis  Desf. 


Hydrocharïs  Morsus-ranae  L. 

Potamogeton  pusillus  L. 
lucens  L. 
—        perfoliatus  L.  (A.  R.) 


Nasturtium  silvestre  R.  Br. 
Juneus  Gerardi  Lois. 
Scirpus  lacustris  L. 
Scirpus  Tahernœmontani  Gmel. 
Chenopodium  rubruni  L. 
Œnanlhe  Lachenalii  Gmel. 
Eleocharis  uniglumis  Link. 
Sonchus  arvensis  L. 


Les  bords  vaseux  de  la  Charente  donnent  asile  à  un  groupe 
spécial  : 

(Enanthe  Foucaudi  Tess.  Scirpus  maritimus  L. 

Angelica  heterocarpa  Lloyd.  Apium  graveolens  L. 

Scirpus  cariiiatus  Smith.  Glyceria  spectabilis  M.  et  K. 

Scirpus  triqueter  L.  Nasturtium  silvestre  R.  Br. 

Dans  les  lieux  fangeux,  les  chemins  inondés  l'hiver,  sur  les 
hords  vaseux  des  mares,  croissent,  avec  des  espèces  des  sta- 
tions précédentes,  quelques  plantes  intéressantes  : 

Glyceria  distans  Wahl  (et  form. 

G.  Borreri  Bab.). 
Glyceria  procumbens  Smith. 
(  'rypsis  aculeata  Ait. 


Ranuncuîus  sceleratus  L. 
Hordeum  maritimum  With. 
Myosurus  minimus  L. 
Lythrum  Salzmanni  Jord. 


Juneus  bufonius  L.  (et  var.  fas- 
ciculatus  Bert.). 

3°  Talus  des  fossés,  levées  : 
Silybum  Marianum  Gtertn. 
Cirsium    lanceolatum    Scop.    (et 
var.  sphœroidale  Corb.)- 


Crypsis  schœnoides  Lam. 
Crypsis  alopecuroides  Schrad. 


Onopordon  Acanthium  L. 
Çarduus  tenuiflorus  Curt. 
Carduus  pycnocephalus  Jacq. 


-  182  - 

Sinapis  nigra  L.  Raphanus  Landra  Mor. 

Melitotùs  altissimus  Thuil.  Helminthia  echioides  Gaertn. 

Lappa  major  Gsertn.  Bromus  mollif'ormis  Lloyd. 

Cynoglossum  pictum  Ait.  Euphorbia  platyphyllos  L. 

On  remarquera  dans  cette  association  la  prédominance  des 
carduacées,  qui  ont  dû  envahir  rapidement  ces  stations  artifi- 
cielles lors  du  creusement  des  fossés,  grâce  à  leurs  graines 
aigrettées  apportées  par  les  vents. 

Çà  et  là  se  montrent  quelques  buissons  de  Tamarix  anglica. 
Cet  arbuste  est  parfois,  sur  des  espaces  assez  étendus,  le  seul 
représentant  de  la  végétation  ligneuse. 


La  partie  non  marécageuse  du  pays,  très  différente  de  la 
région  précédente  tant  par  son  aspect  général  que  par  la  nature 
du  sol  et  la  composition  du  tapis  végétal,  forme  un  plateau 
d'une  altitude  moyenne  de  10  à  20  mètres.  Au  point  de  vue 
géologique,  ce  plateau  appartient  à  l'étage  inférieur  du  Crétacé 
proprement  dit  (fiénomanien).  Il  est  constitué  par  deux  assises 
principales  :  le  grès  vert  à  orbilolines  (Rothomagien)  et  le 
calcaire  à  caprinelles.  Le  «  grès  vert  »  doit  sa  coloration  à  la 
glaucome  (hydro-silicate  de  fer)  ;  il  est  tantôt  compact,  tantôt 
très  friable.  A  Tonnay-Charente,  cette  formation  est  le  plus 
souvent  représentée  par  d'épais  bancs  de  sable  glauconieux  de 
couleur  verte,  jaune  ou  brune,  entremêlés  par  places  de  minces 
couches  d'argile  plus  ou  moins  marneuse.  La  composition  chi- 
mique du  sol  varie  suivant  la  couche  qui  affleure  :  calcaire, 
sable  ou  argile.  Généralement  cependant  les  trois  éléments 
sont  mélangés,  mais  en  proportions  variables. 

On  peut  distinguer  dans  les  terres  élevées  trois  groupes  de 
stations  :  1°  les  terres  cultivées  (cultures  sarclées  et  moissons)  ; 
2°  les  lieux  boisés  ;  3°  les  prés  secs,  coteaux,  lieux  incultes, 
chemins. 


183 


1°  Terres  cultivées  : 

La  flore  des  terres  cultivées  est  en  général  peu  intéressante. 
Elle  se  compose  surtout  de  plantes  ubiquistes.  On  y  trouve  : 


Pterotheca  Nemausensis  Cass. 
Setaria  verticillata  P.  B. 
Odontites  Jaubertiana  Bor. 
Ammi  majus  L.  (et  var.). 
Valerianella  eriocar'pa  Desv. 
Amarantus  retroflexus  L. 

et  dans  les  lieux  sablonneux  : 


Delphinium  Ajacis  L. 
Chenopodium  hybridum  L. 
Adonis  autumnalis  L. 
Medicago  denticulata  Willd..  (t) 
Diplotaxis  viminea  DC. 
Diplotaxis  muralis  DC.  (PC). 


Chondrilla  juncea  L. 
Silène  gallica  L. 
Briza  minor  L. 
Polycarpon  tetraphylhim  L. 


Filago  gallica  L. 
Scleranthus  annuus  L. 
Herniaria  hirsuta  L. 
Cynodon  Dactylon  Pers. 

2°  Lieux  boisés  : 

Il  n'y  a  pas  de  forêts  aux  environs  de  Tonnay-Gharente, 
mais  seulement  quelques  bois  de  peu  d'étendue.  On  trouvera 
plus  loin  la  liste  des  espèces  propres  à  cette  station. 

3°  Lieux  incultes,  chemins,  coteaux,  prés  secs  : 

Malgré  l'étendue  très  restreinte  qu'occupe  ce  groupe  de  sta- 
tions, c'est  lui  qui  renferme  le  plus  grand  nombre  d'espèces 
caractéristiques.  Citons  : 


Avena  barba  ta  Brot. 
Orchis  hircina  Sw. 
Ophrys  aranifera  Huds. 
Linum  augustifolium  Huds.  (1) 
Pterotheca  Nemausensis  Cass. 
Salvia  verbenaca  L. 
Cardu-tis  pycnocepbalus  Jacq. 
Capsella  rubella  Reut. 
Bromus  madritensis  L. 
Bromus  maximus  Desf. 
Ophrys  apifera  Huds. 


Podosperraum  laciniatum  DC 
Bupleuruni  tenuissimum  L.  (1) 
Festuca  ciliata  DC. 
Lepidium  campestre  R.  Br. 
Lepidium  graminifolium  L. 
Arabis  sagittata  DC. 
Verbascum  blattaria  L. 
Verbascum  blattarioides  Lam. 
Fœniculum  officinale  Ail. 
Draba  muralis  L. 
Trifolium  augustifolium  L.  (PC). 


Ici  on  peut  ajouter  les  plantes  croissant  dans  les  décombres, 
au  pied  des  murs,  espèces  rudérales,  ubiquistes  ou  adventices 


(1)  Se  rencontre  aussi  dans  les  prés  du  Marais. 


-  184  — 

pour  la  plupart,  quelques-unes  naturalisées  :  Amarantus  pros- 
tratus Balb.  (CC.  à  Tonnay-Charente  le  long  des  murs,  sur  les 
quais  et  voies  ferrées),  Eriger  on  canadensis  L  ,  Senebiera 
pinnatifida  DC,  etc. 

La  flore  adventice  se  compose  d'un  petit  nombre  d'espèces  : 
Beta  vulgaris  L.,  Portulaca  oleracea,  Nardosmia  fragrans 
Rchb.  (haies,  à  Saint-Clément),  Hypericuni  hircinum  L  , 
quelques  Narcissus  (prairies  de  Saint-Clément)  et  différentes 
espèces  échappées  des  jardins,  mais  trop  fugaces  pour  qu'il 
soit  utile  de  les  relever. 

Je  considère  comme  devant  être  admises  au  même  titre  que 
les  plantes  indigènes  les  espèces  depuis  longtemps  naturalisées 
dans  le  pays  :  Silybum  Marianum,  abondant  sur  les  talus  des 
fossés  dans  le  Marais,  qui  aurait  été  rapporté  d'Orient  à  l'épo- 
que des  Croisades  ;  Veronica  Buxbaumii,  CC.  dans  les  jar- 
dins ;  Inula  Helenium,  assez  répandu  dans  le  Marais,  surtout 
dans  les  prés  bordant  la  Charente;  Linaria  cymbalaria,  assez 
commun  sur  les  vieux  murs,  originaire  de  Grèce  et  d'Italie.  A 
plus  forte  raison  convient-il  d'admettre  dans  la  flore  indigène 
les  plantes  messicoles  :  Papaver,  Calendula,  Centaurea 
C  y  anus,  etc.,  dont  l'introduction  ou  plutôt  l'extension  remonte 
à  la  plus  haute  antiquité.  Je  ne  considère  pas  davantage  comme 
adventices  les  espèces  d'origine  exotique  dont  la  naturalisation 
est  relativement  récente  :  Amarantus  retroflexus,  Amarantus 
prostratus,  Erigeron  canadensis,  plantes  originaires  d'Amé- 
rique aujourd'hui  établies  dans  notre  pays  d'une  manière  défi- 
nitive. Deux  autres  espèces  américaines  :  Azolla  filiculoides 
Lamk,  Helodea  canadensis  Rich.,  introduites  depuis  peu  d'an- 
nées en  France  et  qui  se  répandent  de  plus  en  plus  dans  les 
fossés  du  Marais,  paraissent  également  bien  naturalisées. 

Considérée  dans  ses  rapports  avec  la  composition  chimique 
du  sol,  la  flore  du  plateau  de  Tonnay-Charente  se  compose 
surtout  de  plantes  indifférentes  ou  presque  indifférentes.  Les 


r-  185  - 

espèces  indiquées  par  Contejean  (Infl.  du  ter.  sur  la  végét.) 
comme  calcicoles  exclusives  manquent  presque  totalement.  Je 
n'en  puis  citer  qu'une  :  Aceras  anthropophora,  encore  est-elle 
rare.  Les  calcifuges  exclusives  sont  également  peu  nombreuses 
et  localisées  sur  quelques  points  peu  étendus  :  Ulex  europœus, 
Montia  minor,  Aira  caryophyllea.  Les  calcicoles  simplement 
préférenles  ne  sont  pas  beaucoup  plus  nombreuses  :  Adonis 
àutumnalis  ,  Hypericum  hirsutum  ,  Chlora  perfoliata  , 
Eryngium  campestre,  etc.  ;  il  en  est  de  même  des  silicicoles 
non  exclusives  :  Filago  gallica,  Rumex  acetosella,  Aspho- 
delus  albus,  Pteris  aquilina.  Il  semble  que  l'élément  calcaire 
soit  en  quantité  insuffisante  pour  fixer  les  espèces  franchement 
calcicoles,  mais  trop  élevée  cependant  pour  permettre  aux 
calcifuges  de  s'établir. 

Pour  donner  la  mesure  de  l'influence  du  sol  sur  la  réparti- 
tion des  végétaux,  il  me  suffira  d'indiquer  ci-après  les  espèces 
les  moins  vulgaires  croissant  sur  deux  points  distants  l'un  de 
l'autre  d'un  kilomètre  à  peine  :  1°  le  bois  de  la  Jeannière,  situé 
sur  le  calcaire  compact  (sol  dysgéogène)  (1)  ;  2°  le  bois  des 
Ailes,  en  terrain  sablonneux  (sol  eugéogène)  (2). 

Bois  de  la  Jeannière  Bois  des  Ailes 

Viola  scotophylla  Jord.,  CC.  Sarothamnusscoparius  Kock,CC. 

Orobus  niger  L.,  C.  Ulex  europœus  L.,  CC. 

Carex  glauca  Scop.,  C.  Pteris  aquilina  L.,  CC. 

Lithospermum  purpureo-cœrul.  Vicia  cracea  L. 

Carapanula  glomerata  L.  Luzula  Forsteri  DC. 

Rosa  sempervirens  L.,  CC.  Rosa  sempervirens  L.,  AC. 

Rosa  pervirens  Gren.,  G.  Rosa  pervirens  Gren. 

Iris  iœtidissima  L.  Carex  silvatica  Huds. 

Pisum  Tuffetii  Lesson.  Carex  liirta  L. 

Euphorbia  pilosa  L.  Carex  pallescens  L. 

Lathyrus  lalifolius  L.  Làthyrus  latifolius  L. 

Sanicula  europaea  L.  (ravins).  Agrimonia  odorata  Mill. 
Melica  uniflora  Retz  (ravins). 

(1)  Dysgéogène,  qui  résiste  à  la  désagrégation. 

(2)  Éugéogène,  qui  se  désagrège  facilement. 


—  186  — 


Autour  du  bois  : 

Clematis  vitalba  L. 
Arahis  sagittala  DC 
Lepidium  graminifolium  L. 
Salvia  verbenaca  L. 
Silène  nutans  L. 

Champs  cultivés  voisins 

Diplotaxis  muralis  DC. 
Falcaria  Rivini  Hust. 
Valerianella  eriocarpa  Desv. 
Adonis  autumnalis  L.,  etc. 


Autour  du  bois  : 

Centaurea  Debeauxii  GG. 
Aira  caryophyllea  L. 
CalamagrosUs  Epigeios  Roth. 
Carex  tomentosa  L. 

Champs  cultivés  voisins  : 

Silène  gallica  L. 
Filago  gallica  L. 
Polycarpon  tetraphyllum  L. 
Montia  minor  Gra. 
Viola  Foucaudi  Savat.,  etc. 


Cette  différence  très  marquée  entre  les  deux  florules  est  évi- 
demment le  résultat  de  l'influence  du  sol,  mais  il  serait  pour 
le  moins  exagéré  d'attribuer  uniquement  cette  influence  à  l'ac- 
tion du  carbonate  de  chaux.  11  convient  en  effet  de  remarquer 
que  dans  les  deux  petites  étendues  de  terrain  envisagées  l'état 
physique  du  sol  est  directement  lié  à  sa  composition  chimique 
et  que,  par  suite,  son  influence  ne  peut  être  attribuée  à  l'un  ou 
à  l'autre  exclusivement,  mais  doit  être  considérée  comme  résul- 
tant à  la  fois  de  l'un  et  de  l'autre. 

J'ajouterai  du  reste  qu'en  bien  des  points  des  plantes  répu- 
tées calcicoles  voisinent  avec  des  espèces  regardées  comme 
calcifuges.  Ulex  europœus  et  Pteris  aquilina  se  rencontrent  à 
proximité  de  Aceras  anthropophora  et  de  Ophrys  aranifera; 
Carex  tomentosa  (calcicole,  d'après  Contejean),  croît  près  de 
Agrimonia  odorata  (calcifuge,  Contej.);  Odontites  Jauber- 
tiana  avec  Œnanthe  pim,pinelloides,  Filago  spathulata  avec 
Filago  gallica,  etc. 

Nous  avons  vu  la  flore  du  Marais  caractérisée  par  la  prédo- 
minance des  plantes  submaritimes.  Les  terres  élevées,  de  leur 
côté,  renferment  un  certain  nombre  d'espèces  qui,  dans  l'Ouest, 
ne  s'éloignent  guère  de  la  région  maritime,  non  qu'elles  recher- 
chent l'alcalinité  du  sol,  mais  parce  que,  à  cette  latitude,  elles 
ne  trouvent  que  dans  le  voisinage  de  la  mer  les  conditions  cli- 


-  487  — 

matériques  qui  leur  sont  nécessaires  Telles  sont  :  Avena  bar- 
bata,  Ammi  majus  var.  glàùcifoliumetintermedium,  Salvia 
verbenaca,  Bosa  sempervirens,  Smyrnium  olusatrum,  Sene- 
biera  pinnatifida,  Raphanus  Landra,  Carduus  pycnoce- 
phalus.  Ces  espèces,  rares  à  l'intérieur,  sont  communes  sur 
l'ancien  littoral,  c'est-à-dire  sur  toute  la  bordure  du  Marais  ; 
elles  s'avancent  assez  loin  dans  la  vallée  de  la  Charente  et  de 
ses  affluents. 

A  l'est  de  Tonnay-Charente.  dès  Saint-Coûtant  et  Puy-du- 
Lac,  un  changement  assez  sensible  se  manifeste  dans  la  nature 
du  sol  et  dans  la  flore.  Aux  terres  de  «  varennes  »  succèdent  les 
«  groies  »,  plus  sèches  et  moins  profondes,  pierreuses.  Les 
espèces  submaritimes  disparaissent  ;  elles  sont  remplacées  par 
des  plantes  xérophiles  et  calcicoles  qui  manquent  ou  sont  très 
rares  à  Tonnay-Charente  :  Anthyllis  vulneraria,  Biforatesti- 
culata,  Iberis  amara,  Micropus  erectus,  Echinaria  capitata, 
Thalictrum  minus,  Polygala  calcarea,  Ononis  natrix,  Coro- 
nilla  minima,  Vinceloxicum  officinale,  Teucrium  monta- 
num,  Carex  gynobasis,  Helianthemum  vulgare,  etc. 

* 

Observations   particulières  et   additions. 

Myosurus  minimus  L.  —  La  Ridellerie,  près  Tonnay-Cha- 
rente (25  mai  1903)  ;  marais  de  Saint-Hippolyte  (juin'1904). 

Ranunculus  trichophyllus  Chaix.  —  Dans  tous  les  fossés 
du  Marais  ;  c'est  la  plus  commune  des  Renoncules  de  la  section 
Batrachium.  —  La  forme  B.  Drouetii  Schultz  se  trouve  çà  et 
là  avec  le  type.  (Cf.  Lloyd,  FI.  Ouest,  éd.  5,  p.  6). 

Raphanus  Landra  Moretti  ?  —  Lloyd  (FI.  Ouest)  signale  en 
Ch.-InL,  notamment  dans  les  vallées  de  la  Charente  et  de  ses 
affluents  «i  un  Raphanus  très  voisin  deB.  maritimus'Sm . .  ». 
Ce  Baphanus  semble  avoir  été  rapporté  par  plusieurs  auteurs 
au  B.  Landra  Mor.  Il  n'est  pas  rare  aux  environs  de  Tonnay- 


—  188  — 

Charente,  aux  bords  des  chemins  du  Marais  et  sur  les  talus  des 
fossés,  où  il  offre  les  caractères  suivants  :  Racine  épaisse, 
bisannuelle  ou  pérennante  ;  feuil.  inférieures  lyrées,  à  lobes 
écartés,  rarement  entremêlés  de  lobes  plus  petits  ;  pétales 
jaunes  à  veines  ordinairement  peu  marquées  ;  siliques  à  seg- 
ments épaissis,  en  nombre  variable  (1-5)  sur  le  même  pied  ; 
bec  1-3  fois  plus  long  que  le  dernier  segment.  Bien  distinct 
du  R.  maritimus,  dont  il  diffère  surtout  par  le  bec  plus  long 
de  ses  siliques,  il  se  rapproche  davantage  de  R.  Landra,  mais 
ses  pétales  peu  ou  pas  veinés  me  semblent  s'opposer  à  son 
identification  avec  ce  dernier  qui  a,  on  le  sait,  des  pétales  for- 
tement veinés. 

La  plante  charentaise  ne  serait-elle  pas  une  variété  intermé- 
diaire, par  ses  caractères  et  son  habitat,  entre  R.  Landra,  race 
méridionale,  et  R.  maritimus,  race  boréo-occidentale,  et  ne 
justifierait-elle  pas  la  réunion  de  ces  deux  races  en  une  seule 
sous-espèce  (R.  perennis  Guitteau,  Bull  Soc.  bot.  D. -S. ,1892, 
p.  114)  du  R.  Raphanistrum  ? 

Diplotaxis  muralis  DG.  —  Assez  commun  à  Tonnay-Cha- 
rente,  dans  les  décombres  et  les  lieux  cultivés.  —  Plante  norma- 
lement annuelle.  Les  individus  qui  naissent  en  été  fleurissent 
parfois  dès  l'automne  ;  ils  passent  l'hiver  si  les  froids  sont  peu 
rigoureux  et  refleurissent  l'année  suivante  (plante  annuelle 
hybernante)  (1).  —  Même  observation  pour  D.    viminea  DC. 

Viola  scotophylla  Jord.  —  C.  bois  de  la  Jeannière,  de  la 
Chauvinière,  près  Tonnay-Charente,  et  çà  et  là  dans  les 
haies. 

X  Viola  Dufforti  Fouillade,  Rev.  Rot.  sijsl.,  nov.  1904, 
p.  152  :  V.  silvestris  X  cilba  var.  scotophylla  Duffbrt  et  Fouil. 
—  Cet  hybride  diffère  de  V.  vilvestris  par  ses  tiges  latérales 
couchées,  moins  anguleuses,  pubescentes,  se  terminant  par 

(1)  Cf.  Clos,  Exani.  crit.  de  la  durée  assignée  à  quelq.  esp.  de  pi. 
{Bull.  Soc.  bot.  Fr.,  t.  XXXIII,  1886,  p.  46  et  suiw). 


—  189  — 

une  rosette  de  feuilles  d'où  partent  l'année  suivante  de  nou- 
velles tiges  latérales  ;  par  ses  feuilles  à  pubescence  plus  lon- 
gue et  plus  rude,  ses  sépales  presque  obtus,  etc.  Il  diffère  de 
y.  scotophylla  par  ses  feuilles  à  pubescence  plus  courte,  ses 
tiges  latérales- partant  delà  rosette  centrale,  par  ses  stipules 
ciliées-f rangées,  à  cils  égalant  ou  dépassant  la  largeur  de  la 
stipule  (comme  dans  V.  silvestris),  ses  sépales  non  obtus,  etc. 

Cet  hybride  est  totalement  stérile.  Pas  plus  dans  le  bois  de 
la  Jeannière,  près  de  Ton nay -Charente,  où  je  l'ai  découvert  le 
20  mars  1904.  que  dans  mon  jardin  où  je  le  cultive,  je  n'ai  vu 
se  développer  une  seule  capsule.  En  1904  j'avais  constaté  dans 
deux  fleurs  seulement  un  léger  accroissement  de  l'ovaire  après 
l'anthèse.  Dans  ces  deux  fleurs  l'ovaire  était  subglobuleux  et 
faiblement  pubescent.  Des  constatations  faites  depuis,  il  ressort 
que  ce  caractère  est  loin  d'être  constant.  Cette  année  (1905), 
dans  la  majeure  partie  des  fleurs,  l'ovaire  était  ovoïde  et  glabre 
(comme  dans  V.  silvestris).  Dans  quelques  fleurs  tardives  seu- 
lement je  l'ai  vu  courtement  ovoïde  ou  subglobuleux,  finement 
pubescent,  se  rapprochant  par  conséquent  de  celui  du  V.  scoto- 
phylla. 

11  est  curieux  de  remarquer  que  suivant  l'époque  de  l'année 
où  l'on  observe  le  X  V.  Dufforti,  cet  hybride  ressemble  plus 
ou  moins  à  l'un  ou  l'autre  parent.  Après  la  floraison  apparais- 
sent de  grandes  feuilles  ayant  tout  à  fait  la  forme  et  l'aspect  de 
celles  du  V.  scotophylla  et,  si  ce  n'étaient  les  stipules,  on  pour- 
rait croire  à  une  forme  de  cette  espèce.  Par  contre,  avant  l'hiver, 
se  développent  des  feuilles  assez  ressemblantes  à  celles  du  V.  sil- 
vestris qui  donnent  à  la  plante,  jusqu'à  la  floraison,  l'aspect 
d'un  silvestris  à  tiges  persistantes.  Les  rosettes  qui  terminent 
ces  tiges  empêchent  toutefois  toute  confusion. 

En  résumé,  on  peut  donc  dire  que,  suivant  l'organe  consi- 
déré, les  caractères  des  parents  apparaissent  dans  l'hybride  en 


—  190  — 

mélange  ou  par  alternance.  Ni  la  théorie  qui  attribue  aux  hybri- 
des les  organes  de  reproduction  du  père  et  l'appareil  végétatif 
de  la  mère,  ni  la  théorie  inverse,  ne  sont  ici  applicables  ;  il  est 
impossible  de  déterminer,  d'après  les  caractères  du  produit  de 
croisement,  le  rôle  de  ses  deux  facteurs  dans  l'hybridation.  Si 
le  X  V.  Dufforti  ne  croissait  qu'avec  l'un  de  ses  parents  et  à 
quelque  distance  de  l'autre,  on  pourrait  supposer  que  ce  der- 
nier a  fourni  le  pollen  et  que  le  premier  a  été  le  porte-graines. 
Mais  sur  ce  point  encore  il  n'existe  aucune  base  pour  une  hypo- 
thèse quelconque,  l'hybride  croissant  mélangé  avec  les  deux 
espèces  qui  ont  contribué  à  sa  formation. 

Viola  tricolor  forme  V.  Kitaibeliana  (Rcem.  et  Schultes) 
=  V.  Foucaudi  Savatier  ;  Lloyd  et  Fouc  ,  FI.  Ouest,  éd.  4, 
p.  50  ;  V.  nana  Sauz  et  Mail  ,  FI.  D.-èSèv.,  p.  429,  non  DC.  — 
Tonnay-Charente,  champs  sablonneux  près  le  bois  des  Ailes.  — 
Tige  simple,  dressée  de  5-15  cm.  ;  pétales  égalant  à  peu  près 
le  calice,  blanchâtres,  les  sup.  lavés  de  bleu  au  sommet,  les 
latéraux  et  inf.  jaunâtres  à  la  base  ;  éperon  violacé  dépassant 
un  peu  les  appendices  du  calice  également  violacés. 

Polycarpon  tetraphyllum  L.  —  Champs  cultivés  sablon- 
neux ;  Puissoteau,  Fontrobette,  etc.  ,  près  Tonnay-Charente. 

Malva  Nicaeensis  Cav.  —  Le  Coteau,  près  Tonnay-Cha- 
rente. 

Hypericum  hircinum  L.  Subspontané  à  Tonnay-Cha- 
rente, quai  des  Capucins,  au  bord  de  la  Charente. 

Oxalis  corniculata  L.  —Puissoteau.  commune  de  Tonnay- 
Charente  (juillet  1904). 

Medicago polymorpha  Willd.  (sous-espèce  de  M.  hispida 
Guertn.)  —  Assez  commun  autour  de  Tonnay-Charente.  — 
Dans  cette  espèce  polymorphe  la  longueur  des  épines  varie 
quelquefois  sur  le  même  pied.  Les  formes  rencontrées  peuvent 


—  191  — 

être  réparties  entre  les  deux  variétés  apiculata  (W\\\d. )  eiden- 
ticulata  (Willd.) 

Dans  la  var.  apiculata  les  épines  sont  parfois  presque  rédui- 
tes à  de  simples  tubercules  ;  elles  peuvent  atteindre  en  lon- 
gueur le  rayon  du  fruit.  Dans  ce  cas,  cette  variété  se  distingue 
de  la  var.  denticulata  par  ses  tours  de  spire  plus  lâches,  ses 
fruits  noircissant  davantage  à  maturité. 

Medicago  lappacea  Lamk.  —  Je  rapporte  à  cette  autre  sous- 
espèce  de  M.  hispida  un  Medicago  trouvé  au  bord  d'un  petit 
étang,  entre  Saint-Hippolyteet  Tonnay-Charente,  le  7  septem- 
bre 1905.  -  Diffère  de  M.  polymurpha  par  ses  fruits  plus 
larges  (6-6  1/2  mm.,  épines  non  comprises  ;  11-13  mm.  avec 
les  épines),  ses  épines  dressées,  dans  le  plan  de  la  spire,  (et 
non  plus  ou  moins  divergentes,  comme  dans  M.  polymorpha). 
Dans  mes  échantillons,  les  fruits  ont  au  plus  3  tours  de  spire 
(var.  tricycla  G.  G.)  ;  le  plus  souvent  même  le  nombre  des 
tours  est  réduit  à  deux  par  suite,  probablement,  du  développe- 
ment imparfait  du  fruit  causé  par  une  floraison  tardive. 

Trifolium  Michelianum  Savi.  —  Prés  du  Marais  :  Tonnay- 
Charente,  Cabariot,  Saint-Hippolyte  ;  champs  cultivés  sablon- 
neux, près  le  bois  des  Ailes  (juin  1904). 

Tetragonolobus  siliquosus  Roth.  —  Chasseras,  commune 
de  Cabariot  (2  juin  1903). 

Vicia  bithynica  L.  —La  Chauvinière,   les  Varennes,  etc., 
près  Tonnay-Charente. 
Lathyrus  Nissolia  L.  —  Bois  des  Ailes. 
Lathyrus  sphaericus  Retz.  —  Cà  et  là,  à  Tonnay-Charente, 
Cabariot,  Lussant. 

Rosa  sempervirens  L.  -  Commun,  surtout  dans  les  bois  : 
Tonnay-Charente,  Cabariot,  Saint-Hippolyte,  Lussant.  — 
Varie  :  1°  à  folioles  petites  (les  terminales  atteignant  à  peine 
2  cm.),  tiges  grêles,  couchées,  voire  même  radicantes,  fleurs 
petites,  souvent  solitaires  (var.  microphylla  DC.)  ;  2°  à  feuilles 


-  492  — 

la  plupart  obtuses -(var.  obtusata  Rouy)  ;  3°  à  colonne  stylaire 
glabre  (s. -var.  leiostyla  Rouy  ;  R.  prostrataDC). 

Rosa  pervirens  Gren.  —  Intermédiaire  entre  R.  sempervi- 
rens et  R.  arvensis.  Très  voisin  de  l'hybride  de  ces  deux  espè- 
ces (X  R-  Dufforti  Pons  et  Coste).  N'est  pas  hybride  aux  envi- 
rons de  Tonnay-Charente  où  le  ..£'.  arvensis  manque  totale- 
ment. —  Commun,  surtout  dans  les  bois  :  Tonnay-Charente, 
Saint-Hippolyte,  Cabariot,  Lussant,  Saint-Coûtant.  -  Présente 
plusieurs  variétés  : 

Var.  parvifolia  Rouy.  —  Folioles  petites,  tiges  couchées  ou 
déeombantes,  grêles.  —  Assez  commune. 

Var.  typica  Rouy.  —  Plus  robuste,  folioles  assez  grandes 
ou  grandes,  ovales-aiguës.  —  Moins  commune. 

Var.  ïatifolia  Rouy.  (in  litt.\  —  Folioles  minces,  grandes, 
largement  ovales  ou  suborbiculaires,  obtuses  ;  fleurs  grandes. 
—  Rare  :  bois  des  Ailes,  le  Franc,* commune  de  Tonnay-Cha- 
rente. 

Des  intermédiaires  à  feuilles  très  tardivement  caduques  ou 
partiellement  persistantes,  ou  à  feuilles  5-foliolées,  ou  entière- 
ment glabres  même  sur  le  pétiole,  ou  à  dents  conniventes, 
relient  le  R.  pervirens  au  R.  sempervirens,  dont  il  me  parait 
être  —  du  moins  dans  les  localités  où  je  l'ai  observé  —  une 
sous-espèce  ou  une  race  régionale. 

Rosa  Aunisicnsis  Fouillade,  note  sur  quelq.  Rosiers  de  la 
Ch.-Inf.,  in  Rull.  Acad.  int.  géog.  bot.,  1904,  p.  335.  — 
Exsicc:  Soc.  cénom.  d'exsicc,  n°  93.  —  Variété  notable  de 
R.  sempervirens  (1)  dont  il  diffère,  ainsi  que  de  toutes  les  for- 
mes du  R.  pervirens,  par  ses  styles  à  peine  agglutinés  en 
colonne  courte.  Diffère  en  outre  du  R  sempervirens  par  ses 
feuilles  plus  minces  et  moins  luisantes,  ses  urcéoles  glabres, 

(1)  Un  botaniste  a  vu  dans  ce  Rosier  un  hybride  du  R.  sempervirens 
et  d'une  variété  de  R.  stylosâ.  Je  ne  conteste  pas  a  priori  la  possibilité 
d'une  telle  origine,  mais  elle  me  parait  au  moins  douteuse. 


—  193  — 

ovoïdes,  ses  bractées  non  réfléchies  après  l'anthèse  ;  —  du  R. 
pervirens  par  ses  feuilles  5-foliolées,  entièrement  glabres  ainsi 
que  les  pétioles,  d'un  vert  plus  foncé  et  plus  luisant,  à  dents 
conniventes,  ses  styles  hérissés,  etc.  Les  fruits  avortent  souvent 
ou  ne  contiennent  que  1-2  carpelles.  —  R,  entre  la  route  de 
Saint-Jean-d'Angély  et  la  Chauvinière,  commune  de  Tonnay- 
Charente. 

Rosa  stylosa  (Desv.)  Crép.  —  Groupe  R.  systyla  (Bast.).  — 
Assez  commun.  Dans  ce  groupe  on  peut  ranger  la  var- 
microphylla  Rouy  qui  diffère  du  systyla  par  son  port  plus 
touffu  et  les  dimensions  notablement  plus  petites  de  toutes  ses 
parties  (tiges,  feuilles,  fleurs,  fruits).  —  Bois  de  la  Jeannière. 

Groupe  R,  chlorantha  (JSauz.  et  Mail.).  —  Çà  et  là  :  La  Cas- 
sotière,  Labadoire  ^commune  de  Cabariot)  ;  le  Coteau,  les 
Varennes,  etc.,  (commune  de  Tonnay-Charente). 

Groupe  R.  leucochroa  (Desv.).  —  Ce  groupe  n'est  représenté 
autour  de  Tonnay-Charente  que  par  des  variations  à  feuilles  pu- 
besccntes  seulement  sur  le  pétiole,  rarement  à  la  naissance  des 
folioles  (fi.  stylosa  var.  immiùis  Rouy  ;  var.  rusticana  Crép.  (1) 
-  AC. 

Rosa  canina  L,  —  Groupe  R.  Lutctiana  (Lem.).  —  PC. 

Groupe  R.  dumalis  Bechst.  —  PC.  —  Les  variations  inter- 
médiaires entre  les  deux  groupes  précédents,  à  folioles  irrégu- 
lièrement dentées  (var.  insignis,  etc.)  sont  plus  répandues. 

Groupe  R.  iirbica  Lem.    —  CC,  surtout  dans  les  bois.  — 

(1)  Dans  ma  «  Note  sur  quelques  Rosiers  de  Pherb.  Sauz.  et  Mail.  » 
(Bull.  Soc.  bot.  D.-Sev.,  1904,  p.  185),  je  disais  que  Desvaux  (Journ. 
bot.,  1X0!))  avait  attribué  à  sou  R.  leucochroa  des  feuilles  glabres  (foliis 
glabris).  Je  dois  à  la  vérité  de  dire  que  Desvaux  a  modifié  ultérieurement 
sa  diagnose  et  qu'en  1813  (Journ.  bot.)  il  a  donné  à  sa  rose  des  feuilles  à 
;.  nervures  pubescentes  ».  Il  n'en  est  pas  moins  vrai  qu'à  moins  d'attacher 
une  importance  exagérée  à  la  présence  ou  à  l'absence  de  quelques  poils  sur 
la  nervure  médiane,  on  peut  ranger  le  rosier  dont  il  s'agit  ici  dans  le 
groupe  du  H.  leucochroa,  à  titre  de  variation  glabrescente. 

13 


—  194  — 

Une  forme  voisine  de  R.  Deseglisei  Bor.,  à  folioles  petites,  à 
pédicelles  pubescents,  croit  dans  le  bois  de  la  Jeannière,  près 
Tonnay-Cbarente. 

Groupe  R.  tomentella  Lem.  —  Rare  :  la  Chauvinière,  com- 
mune de  Tonnay-Charente. 

Groupe  R.  pseudo-tomentella  (Pons).  —  Très  voisin  du 
groupe  précédent  dont  il  ne  diffère  que  par  l'absence  de  glan- 
des sur  les  nervures.  A  ce  groupe  appartient  le  R.  arnblyphylla 
Ri  p.,  à  fleurs  blanches  ou  à  peine  carnées,  styles  glabres, 
feuilles  la  plupart  obtuses  «  C'est  un  obtusifolia  à  feuilles 
doublement  dentées  »  (Rip).  —  Bois  de  la  Jeannière,  haies 
entre  le  Coteau  et  la  Charente. 

Groupe  R.  Andegavensis  Bast.  —  BB.  —  Une  forme  inter- 
médiaire entre  ce  groupe  et  le  groupe  dumalis,  à  pédicelles 
munis  de  quelques  glandes,  folioles  à  dents  partiellement  sur- 
dentées, croit  au  Coteau,  le  long  du  chemin  qui  va  dans  le 
Marais. 

Groupe  R.  Rlondœana  Bip.  —  Tonnay-Charente  :  bois  de 
la  Jeannière,  autour  de  la  carrière.  —  La  plante  de  Tonnay- 
Charente  serait  le  R.  vinetorum  Bip.  Cette  forme  intéressante 
présente  les  caractères  suivants  :  feuilles  doublement  dentées- 
glanduleuses,  glabres,  ovales-aiguës,  munies  à  la  face  inférieure 
de  glandes  sur  les  nervures  ;  pédicelles  glanduleux  ;  fleurs 
d'un  rose  pâle  ;  styles  faiblement  hérissés  ;  fruit  assez  gros, 
ovoïde. 

Rosa  micrantha  Sm.  —  Bois,  peu  commun. 

Obs.  —  Les  Rosa  arvensis,  rubiginosa,lomentosa,  sepium, 
paraissent  manquer  aux  environs  de  Tonnay-Charente.  Le 
dernier  apparaît  plus  à  l'est,  à  partir  de  Saint-Coûtant,  Saint- 
Crépin,  Puy-du-Lac. 

Agrimonia  odorata  Mill.  —  Bois  des  Ailes,  près  Tonnay- 
Charente  (septembre  4905).  —  Celte  espèce,  nouvelle  pour  le 
département  de  la  Ch.-Inf  ,  n'est  signalée  dans  l'Ouest  qu'à 


—  195  — 

quelques  localités  en  Vendée  et  dans  la  Vienne.  Elle  doit  être 
souvent  confondue  avec  A.  eupatoria.  On  la  distinguera  de 
cette  dernière  non  seulement  par  sa  tige  ordinairement  verte 
(non  rougeâlre),  son  fruit  plus  gros,  à  deux  akènes,  plus  court, 
hémisphérique,  moins  fortement  sillonné,  à  soies  extérieures 
réfléchies,  mais  aussi  et  surtout  par  'la  présence,  à  la  face  infé- 
rieure des  feuilles,  de  glandes  odorantes  qui  apparaissent  à  la 
loupe  comme  de  petits  points  brillants. 

Agrimonia  eupatoria  var.  sepium  Bréb.  —  Variation  ro- 
buste et  rameuse  qui  ne  doit  pas  être  confondue  avec  l'espèce 
précédente.  —  Bois  des  Ailes,  avec  le  type  et  A.  odorata. 

Lythrum  Salzmanni  Jord.  =  L.  bibracteatum  Salzm.  ; 
Lloyd  et  Fouc,  FI  Ouest.  -*-  Entre  Tonnay-Charente  et  Saint- 
Hippolyte,  à  400  mètres  du  pont  suspendu,  autour  de  petits 
étangs 

Dans  la  même  station  j'ai  récolté  (8  sept.  1905)  un  Lythrum 
ayant  comme  L.  Salzmanni  des  tiges  appliquées  sur  le  sol  et 
des  rameaux  divariqués,  mais  différant  de  cette  espèce  par  ses 
bractéoles  très  petites,  subscarieuses,  par  ses  feuilles  un  peu 
plus  élargies  ;  d'autre  part  distinct  de  L.  hyssopifolia  par  les 
dents  du  calice  courtement  triangulaires  (et  non  linéaires-ai- 
guës). Les  botanistes  auxquels  cette  plante, a  été  soumise  l'ont 
rapportée,  les  uns  au  L.  Salzmanni,  les  autres  au  L.  hysso- 
pifolia.  Elle  me  semble  plus  rapprochée  du  premier  que 
du  second.  Je  n'ai  vu  cette  forme  mentionnée  dans  aucune 
Flore.    . 

Ceratophyllum  submersum  L.  —  Tonnay-Charente,  fossés 
du  Marais  :  la  Ghalonnière  (25  mai  1901),  Puissoteau 
(juin  1904). 

Ceratophyllum  demersum  var.  notacanthum  Foucaud. 
Note  sur  une  var.  nouv.  de  Ceratopliyllum  demersum  in 
Comptes  rendus  Soc.  bot.  Rochel.,  1887,  p.  26  ;  Lloyd, 
FI.  Ouest,  éd.  5,  p.  308.  —  Assez  commun  dans  les  fossés  du 


-  196  — 

Marais  où  l'on  trouve  toutes  les  transitions  possibles  avec  le 
type. 

Montia  minor  Grnel.  —  Champs  sablonneux,  entre  Fontro- 
bette  et  le  bois  des  Ailes,  commune  de  Tonnay-Charente. 

Smyrnium  olusatrum  L.  —  Tonnay-Charente,  les  Capu- 
cins, l'Enclouze,  etc. 

Ammi  majus  L.  —  Commun  aux  environs  de  Tonnay-Cha- 
rente. On  trouve  mélangées  toutes  les  variations  de  cette 
espèce,  depuis  le  type  pur  jusqu'au  glaucifolium  le  mieux 
caractérisé.  Ces  deux  variétés  extrêmes  sont  reliées  par  une 
série  ininterrompue  de  formes  de  passage.  Les  formes  inter- 
médiaires moyennes  constituent  le  var  intermedium  GG. 

Je  crois  utile  de  rappeler  ici  les  caractères  distinctifs  princi- 
paux des  trois  variétés  ordinairement  admises. 

a.  var.  genuinum  GG.  =  var.  serratum  Mutel.  —  Feuil. 
inf.  pinnatifides,  les  sup.  bipinnatiséquées  ;  fol.  toutes  dentées 
en  scie  sur  tout  leur  pourtour. 

b.  var.  intermedium  GG.  =  A.  intermedium  DC.  — 
Feuil.  inf.  pinnatifides  ou  bipinnatifides  à  segments  lancéolés- 
cunéiformes.,  incisés  et  dentés  ;  feuil.  sup.  bipinnatiséquées  à 
segments  linéaires  entiers  ou  munis  de  quelques  dents. 

c.  var  glaucifolium  GG.  ■===  A.  glaucifolium  L.  —  Feuil. 
toutes  bipinnatiséquées,  à  segments  linéaires,  entiers  ou  à 
1-2  dents  ;  les  sup.  à  segments  très  étroits. 

L'impossibilité  d'assigner  à  la  var.  intermedium  des  limites 
précises  explique  qu'elle  ait  été  souvent  négligée  ou  mal  inter- 
prétée. Lloyd,  qui  n'en  parle  pas,  semble  l'avoir  comprise  dans 
la  var.  glaucifolium,  laquelle,  en  réalité,  est  la  moins  répan- 
due dans  l'Ouest.  Par  contre,  on  prend  quelquefois  pour  la  var. 
intermedium  des  formes  très  voisines  du  type.  La  difficulté  de 
reconnaître  cette  variété  est  encore  augmentée  par  le  fait  que 
les  feuilles    radicales  inférieures,  qui   fournissant   le  caractère 


-  197  — 

différentiel  le  plus  important,  sont  ordinairement  détruites  à  la 
floraison. 

Quant  à  la  couleur  verte  ou  glauque  des  feuilles,  ce  carac- 
tère n'a  qu'une  très  faible  valeur  pour  la  distinction  des  varié- 
tés. Il  semble  cependant  qu'il  y  ait  une  certaine  corrélation 
entre  le  degré  de  division  des  feuilles  et  leur  glaucescence, 
qu'elles  soient  d'autant  plus  glauques  que  leurs  segments  sont 
plus  étroits  ;  d'où  il  résulte  que  ce  caractère  est  ordinairement 
plus  prononcé  dans  la  variété  c  que  dans  les  variétés  b  et  a, 
plus  prononcé  aussi,  chez  ces  dernières,  au  sommet  delà  plante 
que  dans  la  partie  inférieure.  Enfin,  la  glaucescence  m'a  paru 
plus  marquée  dans  les  lieux  secs  ou  arides  que  dans  les  terrains 
frais  et  fertiles,  chez  les  individus  à  floraison  estivale  que  chez 
les  individus  tardifs. 

Œnanthe  Foucaudi  Tesseron.  —  Race  stationnelleou  sous- 
espèce  de  Œ.  Lachenalii  Gm.,  assez  commune  sur  les  bords  de 
la  Charente  ;  abondante  entre  Tonnay-Charente  et  Saint- 
Clément. 

M.  Simon  a  démontré  (Notice  sur  quelques  Œnanthe  in 
Rev,  de  Bot.  syst.,  p.  103)  que  cette  plante  ne  peut  être  un 
produit  hybride  des  Œnanthe  crocata  et  Lachenalii.  UŒ. 
Lachenalii  est  assez  répandu  dans  les  prés  et  au  bord  des  fos- 
sés du  Marais,  mais  il  n'y  est  jamais  accompagné  d'Œ.  Foucaudi. 
Celui-ci  est  exclusivement  cantonné  sur  les  bords  vaseux  de  la 
Charente  baignés  par  les  marées.  Quant  à  VŒ.  crocata  il 
manque  totalement  dans  la  Charente-Inférieure. 

Dans  ces  conditions,  ainsi  que  le  dit  justement  M.  Simon,  il 
faudrait  admettre  le  transport  par  les  marées,  par  la  mer,  des 
graines  d'un  hybride  fixé,  ce  dont  notre  distingué  confrère 
démontre  l'impossibilité.  Enfin  «  comment  expliquer,  ajoute 
M.  Simon,  que  cette  forme  ne  se  rencontre  pas  ou  n'ait  jamais 
été  signalée  dans  les  localités  où  les  Œ.  crocata  et  Lachenalii 
sont  vulgaires  et  croissent  ensemble  et  qu'elle  ne  soit   précisé- 


—  198  - 

ment  indiquée,  et  même  sur  une  étendue  notable  de  territoire, 
que  dans  une  région  où  l'un  des  deux  parents  n'existe 
pas  ?...  » 

J'ai,  pour  ma  part,  observé  VŒ  Foucaudi  sur  place  en  plu- 
sieurs endroits.  Je  ne  lui  ai  nullement  trouvé  l'allure  d'une 
plante  hybride.  Ses  fruits  se  développent  normalement  et  ont 
bien  plus  d'analogie  avec  ceux  d'Œ.  Lachenalii  qu'avec  ceux 
d'Œ.  crocata.  En  définitive,  je  crois,  avec  M.  Simon,  que  les 
caractères  qui  différencient  cette  forme  d'avec  Œ.  Lachenalii  : 
robusticité  de  la  plante,  élargissement  des  segments  foliaires, 
nombre  généralement  plus  grand  des  rayons,  allongement  des 
tubercules,  tige  grosse  et  fistuleuse  sur  toute  sa  longueur,  sont 
autant  de  modifications  apportées  au  type  par  suite  de  condi- 
tions végétatives  particulières,  et  qu'il  n'est  nullement  besoin 
pour  les  expliquer  de  faire  intervenir  VΠ crocata. 

Mais,  pourra-t-on  objecter,  VŒ.  Foucaudi  n'avait  pas  été 
vu  sur  les  bords  de  la  Charente  avant  1882  ou  1883  (1),  et  son 
apparition  soudaine  à  cette  époque  est  inconciliable  avec  une 
adaptation  ayant  nécesssité  une  longue  période  de  temps.  Je 
ne  m'attarderai  pas  à  réfuter  cette  objection  qui,  somme  toute, 
consisterait  à  dire  :  Cette  plante  n'est  signalée  dans  la  région 
que  depuis  une  vingtaine  d'années,  donc  elle  n'y  existait  pas 
auparavant.  Il  peut  paraître  surprenant  qu'elle  soit  demeurée 
si  longtemps  inaperçue  dans  une  région  aussi  bien  explorée, 
mais,  outre  qu'on  ne  saurait  prétendre  à  la  connaissance  par- 
faite d'une  contrée  quelconque,  on  sait  que  souvent  il  suffit  que 
l'attention  soit  appelée  sur  une  forme  nouvellement  décrite 
pour  qu'aussitôt  cette  forme  soit  retrouvée  dans  un  grand 
nombre  de  localités  où  elle  n'avait  pas  été  signalée  auparavant. 

(1)  L  OE.  Foucaudi  a  été  décrit  pour  la  première  fois  en  1883  dans  le 
Bulletin  de  la  Soc.  bot.  Hochelaise  par  M.  Tesseron  qui  l'avait  découvert 
a  Saint-Savinien.  Il  a  été  revu  ensuite  par  Foucaud,  de  Saintes  à  Roche- 
fort  (Cf.  Lloyd  et  Fouc,  FI.  Ouest,  éd.  4,  p.  158). 


-  199  — 

Du  reste,  VŒ.  Foucaudi  pouvait  être  plus  rare  il  y  a  un  quart 
de  siècle  qu'il  ne  l'est  aujourd'hui,  et  je  suis  d'autant  plus  dis- 
posé à  croire  à  son  extension  rapide  que  chaque  année  je  le 
rencontre  sur  de  nouveaux  points. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  ne  saurait  être  question  pour  cette 
plante  intéressante  de  production  ou  d'introduction  brusque  à 
une  époque  déterminée  ;  elle  devait  exister  sur  les  bords  de  la 
Charente  bien  avant  la  date  de  sa  découverte,  et  elle  est,  selon 
toute  probabilité,  le  résultat  de  l'adaptation  de  VŒ.  Lachenalii 
à  un  milieu  tout  spécial. 

Inula  Britannica  L.  —  Rare,  prés  en  face  le  Coteau,  com- 
mune de  Tonnay-Charente  (août  1905). 

Bellis  perennis  L.  var.  caulescens  Rocheb.  et  Savat.,  Cat. 
pi.  Charente,  p.  107  (1861);  var.  subcaulescens  Martr.-Don., 
Pi.  crit.  Tarn  (1862).  —  Variation  des  lieux  frais  ou  ombra- 
gés, à  tige  en  partie  aérienne,  feuillée  dans  le  bas.  —  Çà  et  là. 

Matricaria  inodora  L.  —  Toutes  les  Flores  donnent  cette 
plante  comme  annuelle.  Il  est  pour  moi  hors  de  doute  que  sa 
durée  est  souvent  plus  longue.  J'ai  remarqué  que  les  individus 
nés  en  été,  après  avoir  fleuri  dès  l'automne,  passent  souvent 
l'hiver,  refleurissent  au  printemps  suivant  et  ne  meurent  qu'à 
la  fin  de  la  deuxième  année  J'ai  même  observé,  en  terrain 
sablonneux,  des  individus  qui  ont  vécu  trois  années.  Cette 
plante  est  donc  en  réalité  annuelle  ou  pérennante  (1). 

Senecio  aquaticus  L.  var.  erraticus  Bert.  (pr.  sp.);  Lloyd 
etFouc,  FI  Ouest,  p.  195.  —  AC,  prés  :  Tonnay-Charente, 
Cabariot,  Saint-Hippolyte. 

Cirsium  lanceolatum  L.  var.  sphaeroidale  Corb.  —  Forme 
stationnelle  des  lieux  humides  différant  du  type  par  ses  cala- 
thides  grosses,  aussi  larges  que  hautes,  à  folioles  de  l'involucre 
assez  fortement  aranéeuses,  ses  akènes  bruns.   —  Bord  des 

(1)  Cf.  Bull.  Soc.  bot.  D.-Sèv.,  1904,  p.  55  (Communie,  de  M.  Bourdeau) 
pour  une  observation  analogue. 


—  200  — 

fossés  :  Tonnay-Charente,  au  Vallon  (10  juillet  1905)  (échant. 
vus  par  M.  Corbière).  — Probablement  ailleurs  dans  le  Marais. 

Carduus  pycnocephalus  Jacq.  —  Cette  espèce  est  très  com- 
mune à  Tonnay-Charente  où  elle  remplace  totalement  par  en- 
droits le  C.  tenuiflorus.  Elle  manque  ou  est  très  rare  à  l'est  de 
cette  localité,  sauf  dans  la  vallée  de  la  Charente  où  on  la 
retrouve  çà  et  là. 

Le  type  pur,  à  pédoncules  nus  jusqu'au  sommet,  est  très 
rare.  Le  plus  souvent,  les  pédoncules  sont  étroitement  ailés 
(var.  elongatus  Rony)  et  les  calathides  sont  fréquemment 
agglomérées  au  sommet  des  rameaux  en  aussi  grand  nombre 
que  dans  le  tenuiflorus.  Des  formes  intermédiaires  (hybrides?) 
relient  du  reste  ces  deux  espèces  très  voisines  qu'il  est  difficile 
de  délimiter  nettement.  Le  caractère  distinctif  qui  semble  le 
plus  fixe  dans  le  pycnocephalus  est  la  viscosité  de  l'akène  ; 
mais  ce  caractère  s'atténue  lui-même  dans  les  formes  de  pas- 
sage voisines  du  tenuiflorus. 

Il  est  à  noter  que  ces  formes  de  passage  se  rencontrent  uni- 
quement dans  les  localités  où  les  deux,  espèces  croissent  ensem- 
ble, ce  qui  tendrait  à  prouver,  malgré  leur  fréquence  relative 
et  leur  fertilité  apparente,  leur  origine  bâtarde. 

Lappa  major  Giertn.  —  Commun  dans  le  Marais  au  bord 
des  prés  et  sur  les  talus  des  fossés.  Vu,  çà  et  là,  des  formes  se 
rapprochant  plus  ou  moins  du  L.  minor.  J'ai  notamment 
observé  la  suivante  : 

Calathides  moins  grosses  que  dans  L  major,  mais  plus 
grosses  que  dans  L.  minor  ;  folioles  internes  du  péricline  pur- 
purines au  sommet,  égalant  les  fleurs.. Suivant  la  longueur 
variable  des  pédoncules,  l'inflorescence  forme  une  grappe 
comme  dans  L.  minor  ou  un  corymbe  comme  dans  L.  major, 
mais  plus  dense.  Les  deux  états  se  trouvent  ordinairement 
réunis  sur  le  même  pied,  si  bien  que  tel  rameau  peut  être  pris 
pour  un  L.  major  microcéphale  et  tel  autre  pour  un  L.  minor 


-  201  — 

macrocéphale.  Les  akènes  m'ont  paru  bien  conformés.  (L.  ma- 
jor X minor  Nitschke?;.  -  Le  Vallon,  près  Tonnay-Charente 
(juillet  1905). 

Centaurea  Debeauxii  GG.  —  Je  rapporte  à  cette  forme  un 
Cenlaurea  commun  autour  du  bois  des  Ailes  et  présentant  les 
caractères  principaux  suivants  :  Calathides  médiocres  ;  appen- 
dices étroits,  noirâtres,  étalés-ascendants,  ne  cachant  pas  les 
folioles  du  péricline,  à  cils  égalant  2-3  fois  la  largeur  du  dis- 
que, akènes  munis  d'une  aigrette  courte. 

Xeranthemum  cylindraceum  Sm.  —  GC.,  levée  du  canal 
de  Genouillé,  du  pont  de  Puissoteau  au  pont  des  Groix  (com- 
mune de  Tonnay-Charente). 

Tragopogon  porrifolius  L.  —  Très  commun  et  nullement 
adventice  dans  le  Marais  ;  la  var.  à  fleur  gris  de  lin  presque 
aussi  répandue  que  le  type. 

Pterotheca  Nemausensis  Cass.  —  Dans  les  carrières  de  la 
Jeannière,  près  Tonnay-Charente,  croit  une  forme  naine,  sim- 
ple variation  des  lieux  arides  ;  tiges  filiformes  de  5-10  cm.  ; 
calathides  très  petites  et  solitaires  ;  feuilles  toutes  radicales,  à 
limbe  très  court,  entières. 

Sonchus  arvensis  L.  —  Une  forme  robuste,  à  port  de 
S.  maritimus,  à  feuilles  caulinaires  très  longues  (var.  riya- 
rius  Magn.  '?),  croit  au  bord  de  la  Charente,  en  face  Puyjarreau. 

Campanula  Erinus  L.  —  D'après  Foucaud  (in  Lloyd  FI. 
Ouest),  cette  plante  manquerait  dans  les  arrondissements  de 
La  Pvochelle  et  Rochefort.  Je  l'ai  trouvée  à  Tonnay-Charente, 
près  la  «  fontaine  des  Marins  ». 

Erythraea  tenuiflora  Hoff.  et  Link.  — Commun  dans  le 
Marais  :  Tonnay-Charente,  Saint-Hippolyte.  —  Se  distingue 
facilement  de  E.  pulchella,  dont  il  n'est  peut-être  qu'une  race 
stationnelle,  par  son  port  plus  raide,  ses  rameaux  dressés- 
fastigiés,  ses  feuilles  plus  grandes. 


—  202  — 

Erythraea  spicata  L.  —  Entre  Tonnay-Charente  et  Saint- 
Hippolyte  ;  rare,  marais  de  Tonnay-Charente. 

Verbascum  Blattaria  L.  et  V.  blattarioides  Lamk.  —  Çà 
et  là,  prés  secs  et  champs  en  friches.  Souvent  ensemhle  et  tou- 
jours bien  distincts. 

X  Linaria  ochroleuca  Bréb.  (Hyhride  de  L.  striata  et  de 
L.  vulgaris).  —  Voie  du  chemin  de  fer  entre  Tonnay-Charente 
et  Cahariot,  avec  les  parents  (octohre  1902). 

Eufragia  viscosa  Gris.  —  Champs  en  friche,  çà  et  là. 
Taillis  humide,  près  Labadoire,  com.  de  Cahariot (2  juin  1903). 

Orobanche  epithymum  DC.  —  Le  Tail,  près  Tonnay-Cha- 
rente. 

Stachys  palustris  L.  —  Assez  rare  :  La  Chalonnière,  etc. 

Utricularia  neglecta  Lehm.  —  Dans  un  petit  étang,  entre 
Tonnay-Charente  et  Saint-Hippolyte  (août  1904). 

Statice  Limonium  L.  —  Tonnay-Charente  :  abondant  dans 
quelques  prés  au  bord  de  la  Charente,  en  face  les  Fontaines,  à 
16  kilom.  de  la  mer  !  (septembre  1905). 

Beta  vulgaris  L.  —  Se  rencontre  fréquemment  à  l'état 
subspontané  dans  les  jardins  et  autour  des  habitations. 

En  certains  endroits,  la  plante  a  toute  l'apparence  d'une 
plante  spontanée  et,  par  sa  racine  rameuse,  ses  tiges  étalées  ou 
étalées-ascendantes,  non  dressées,  par  la  forme  et  la  dimension 
de  ses  feuilles,  elle  se  rapproche  beaucoup  de  B.  marilima. 
Peut-être  y  a-t-il  lieu  de  voir  là  un  cas  de  retour  d'une  plante 
modifiée  par  la  culture  à  un  état  primitif.  J'ajoute  qu'on  trouve 
dans  les  jardins  et  décombres  toutes  les  transitions  possibles 
entre  les  individus  à  tige  simple  et  dressée  et  ceux  à  tiges 
étalées. 

Chenopodium  rubrum  L.  —  Bords  des  mares  et  fossés  dans 
le  Marais:  Saint-Hippolyte,  Tonnay-Charente. 

Helodea  canadensis  Bich.  —  Non  indiqué  en  Ch.-Inf.  par 
Foucaud  (Cal.  Ch.-Inf.)  en  1878  ;  signalé  par  Lloyd  (FI.  Ouest, 


—  203  — 

éd.  4(1886)  et  éd.  5  (1897)  à  Mageloup  près  Mortagne.  — 
Cette  plante  n'est  pas  rare  aujourd'hui  à  Tonnay-Charente, 
dans  les  fossés  et  canaux  du  Marais  :  Saint-Louis,  l'Ile,  Puisso- 
teau,  etc.,  et  M.  Ri  veau  l'a  trouvée  à  Genouillé. 

Potamogeton  perfoliatus  L.  —  AC,  canaux  du  Marais. 

Potamogeton  pusillus  var.  minutissimusM.  etK.  —  Feuil- 
les linéaires-sétacées,   larges  d'un  demi-millimètre  seulement. 
—  Fossés  du  Marais  :  l'Ile,  com.  de  Tonnay-Charente  (23  août 
1905). 

Orchis  laxiflora  Lamk.  —  Deux  pieds  à  fleurs  entièrement 
blanches,  non  maculées,  parmi  des  pieds  normalement  colo- 
rés :  Puissoteau,  près  Tonnay-Charente  (juin  1905).  Cas  d'al- 
binisme dont  la  cause  échappe.  Ce  phénomène  pathologique 
ne  peut  s'expliquer  ici  par  l'action  du  milieu. 

Platanthera  chlorantha  Cust.  (Orchis  montana  Schm.).  — 
Bois  de  la  Chauvinière,  près  Tonnay-Charente,  de  l'Audon- 
nière,  com.  de  Cabariot. 

Aceras  anthropophora  L.  —  La  Rabottellerie,  près  Tonnay- 
Charente  ;  vu  :  Saint-Coûtant,  Puy-du-Lac. 

Neottia  Nidus-avis  Rich  —  M.  Peyremol,  qui  avait  trouvé 
cette  plante  au  Seguin,  com.  de  Tonnay-Charente  (Lloyd,  FI. 
Ouest)  dit,  dans  l'ouvrage  de  l'abbé  Brodut  sur  Tonnay-Cha- 
rente et  le  canton,  qu'elle  a  disparu  de  cette  station  par  suite 
des  défrichements.  Je  l'ai  vue  trois  années  de  suite  (1903-1905) 
dans  la  futaie  de  la  Chauvinière,  même  commune. 

Ophrys  aranifera  Huds.  —  Assez  commun  au  bord  des  che- 
mins et  prés  secs.  —  Une  forme,  trouvée  au  bord  de  la  route 
de  Saint-Jean  d'Angély,  en  face  la  Chauvinière,  se  distingue 
du  type  par  son  labelle  plus  large,  entièrement  pourpre  noir, 
les  divisions  internes  du  périanthe  brunes,  sa  floraison  un  peu 
plus  tardive  (8  jours  environ).  Malgré  l'absence  presque  com- 
plète de  gibbosités,  M.  Camus  a  rapporté  cette  forme  à 
YO.  atrata  Lind.  Or,  on  sait  que  le  savant  monographe  des 


—  204  — 

Orchidées  de  France  distingue  surtout  VO.  atrata  du  type  par 
ses  deux  gibbosités  coniques  très  accentuées.  La  plante  de 
Tonnay-Charente  pourrait  donc  être  considérée  comme  une 
sous-variété  egibbosa  de  VO.  atrata,  qui  n'est  lui-même  qu'une 
variété  de  VO.  aranifera.  Dans  la  même  station,  de  nombreu- 
ses formes  de  passage  à  gibbosités  plus  ou  moins  prononcées, 
à  labelle  entouré  d'une  bordure  jaunâtre  plus  ou  moins  large,* 
relient  <;ette  variété  au  type. 

La  var.  pseudospeculum  Coss.  et  mult.  auct.  [0.  litigiosa 
Cam.)  se  trouve  çà  et  là  avec  le  type,  mais  plus  rare  (1). 

Fritillaria  meleagris  L.  —  Asphodelus  albus  L.  —  M. 
Peyremol  (loc.  cit.)  dit  que  ces  plantes  «  disparaîtraient  si  l'on 
arrachait  les  bois  de  la  Noue  et  de  Ghampservé  ».  La  première 
existe  aussi  dans  les  prés  de  Candé  et  Saint-Clément,  où  elle 
a  été  vue  par  M  Jousset,  et  la  seconde  n'est  pas  rare  dans  quel- 
ques bois  entre  Lussant,  Cabariot  et  Tonnay-Charente  :  la 
Ragoterie,  la  Rivagerie,  la  Subtilière,  Labadoir,  etc. 

Allium  oleraceum  L.  —  Quelquefois  à  peine  bulbillifère 
(Tonnay-Charente,  juillet  1903). 

Allium  paniculatum  L.  —  Variation  à  fleurs  entremêlées 
de  quelques  bulbilles  (jardins  à  Tonnay-Charente). 

Allium  polyanthum  Rœm.  et  Sch.  —  Çà  et  là,  dans  les 
vignes  :  Tonnay-Charente,  Muron,  etc.  —  Se  vend  sous  le  nom 
de  «  poireau  de  vignes  ». 

Juncus  capitatus  Weig.  —  Rare,  Tonnay-Charente,  près  le 
bois  des  Ailes. 

Juncus  Gerardi  Lois.  —  Race  stationnelle  de  J.  compressas 
Jacq.  —  Assez  commun  dans  le  Marais,  au  bord  des  canaux  et 

foSSéS. 

(1)  Après  avoir  observé  cette  plante,  depuis  une  dizaine  d'années,  sur 
les  chaumes  arides  du  sud  des  Deux-Sèvres,  où  elle  est  extrêmement 
répandue,  il  m'est  impossible  de  la  considérer  comme  une  espèce  distincte. 
Ge  n'est,  à  mon  avis,  qu'une  variation  grêle  el  un  peu  pigmentée 
d'O.  aranifera. 


—  205  — 

Juncus  bufonius  var.  fasciculatus(Bert.).  -  Entre  Tonnay- 
Charente  et  Saint-Hippolyte  ;  sentier  dans  le  bois  des  Ailes.  — 
On  sait  que  cette  variété  se  distingue  du  type  par  son  port  plus 
trapu,  ses  fleurs  3-5  en  éventail.  Ne  pas  la  confondre  avec  J. 
pygmœus  qui  a    trois    étamines   et   le   périgone   à   divisions 

égales. 

Heleocharis  uniglumisRchb.  —  Fossés  du  Marais  :  Manou- 
fte,  la  Ghalonnière,  Puissoteau,  etc. 

Carex  divisa  Good.  —  Extrêmement  commun  dans  le 
Marais.  —  Se  trouve  quelquefois  dans  les  lieux  secs,  au  pied 
des  murs,  et  alors  moins  élevé,  à  feuilles  plus  étroites,  canalicu- 
lées  (Ç.  setifolia  G.) 

Carex  glauca  L.  —  Vu  dansleboisde  laJeannière  une  varia- 
tion à  peine  glauque,  à  tiges  atteignant  10-15  dm. 

Avena  barbata  Brol.  —  Coteaux,  lieux  secs,  bords  des  che- 
mins, talus  :  assez  commun. 

Eragrostis megastachya  Link.  —Champs sablonneux  :  Puis- 
soteau, corn,  de  Tonnay-Charente. 

Glyceria  plicata  Fries.  —  Saint-Hippolyte  (26  Mai  1903)  ; 
Tonnay-Charente,  fossés  en  face  le  Coteau. 

Glyceria  Borreri  Bab.  ;  Corb.  FI.  Norm.,  p.  652.  —  Forme 
ou  variété  de  G  distans  Wahl.  dont  il  diffère  par  sa  panicule 
raide,  cà  rameaux  étalés-dressés,  non  réfléchis,  les  plus  petits 
garnis  d'épillets  jusqu'à  la  base.  —  Chemins  inondés  l'hiver 
dans  le  Marais  :  Saint-Hippolyte  (26  mai  1904)  (Echant.  vus 
par  M.  Corbière). 

Glyceria  procumbens  Dam.  —  Mêmes  stations  ;  Tonnay- 
Charente  :  Manoufle,  La  Chalonnière  (25  mai  1904). 

Dactylis  glomerata  L.  —  Castératologique  :  épillets  stériles  ; 
divisions  de  la  fleur  allongées  ;  panicule  présentant  l'aspect 
d'un  Phalaris.  —  Tonnay-Charente,  au  bord  de  la  Charente 
(juillet  1905).  —  D'après  M.  Hackel  (voir  ci-dessus  p.  1 13, 120), 
cette  anomalie  est  une  chloranthie  imparfaite  des  épillets  dans 


—  206  — 

laquelle  l'ovaire  et  les  étamines  ont  disparu,  et  où  les  divisions 
de  la  (leur  sont  hypertrophiées.  Elle  parait  être  produite  par 
l'infection  d'une  galle. 

Var.  congesta  Coss.  et  Ger.  ;  T).  hispanica  DC  ;  Lloyd  et 
Fouc,  FI.  Ouest,  p.  413.  —  Variation  des  lieux  arides  se 
reliant  au  type  par  des  intermédiaires.  —  Coteau  et  carrière  de 
la  Jean  nière  (juin  1904). 

Bromus  molliformis  Lloyd.  —  Var.  de  B.  mollis  L.,  plus 
velu,  arêtes  à  la  fin  tortillées.  —  Prés,  talus  des  fossés,  dans  le 
Marais 

Bromus  madritensis  I,.  —  Commun  :  Cabariot.  Lussant, 
Tonnay-Charente 

Bromus  maximus  Desf.  — Dans  les  lieux  secs,  sur  les  murs, 
à  panicule  dressée,  pédoncules  courts,  simples  (B.  ambigens 
Jord)  ;  dans  les  lieux  plus  frais  ou  plus  fertiles,  à  panicule 
ample,  pédoncules  penchés,  longs,  souvent  composés  (B.  Bo- 
rœi  Jord  ).  Les  deux  variétés  existent  aux  environs  de  Tonnay- 
Charente,  avec  des  intermédiaires. 

Azolla  flliculoides  Lamk.  —  Fossés  du  Marais  ;  abonde  par 
endroits  et  se  répand  de  plus  en  plus. 

Adiantum  Capillus-Veneris  L.  —  Tonnay-Charente,  clans 
un  puits  à  la  Ville-haute. 

Equisetum  Telmateia  Ehrh.  —  Tonnay-Charente,  de  la 
gare  au  bois  de  la  Jeannière. 

Equisetum  ramosissimum  Desf.  —  Tonnay-Charente,  jar- 
dins à  sol  argileux  (juin  1903). 

A.  Fouillade. 


207  - 


A  la  recherche  du  SCILLA  BIFOLIA 


En  4867,  alors  que  j'étais  jeune  percepteur  (où  sont  les 
neiges  d'antan  ?)  et  que  mes  loisirs  me  permettaient  de  m'occu- 
per  de  botanique,  je  découvris  aux  portes  de  Sauzé,  dans  un 
petit  rayon,  mais  en  abondance,  le  SciJla  bifolia  noté  par  MM. 
Sauzé  et  Maillard,  les  auteurs  érudits  de  la  Flore  des  Deux-Sè- 
vres, comme  n'existant  pas  dans  le  département. 

Depuis  lors,  38  ans  se  sont  écoulés  sans  qu'aucun  botaniste 
ait  signalé  cette  plante  dans  une  autre  région  du  département, 
ni  confirmé  mon  heureuse  découverte. 

Notre  zélé  président,  qui  surveille  et  contrôle  avec  un  soin 
jaloux  tout  ce  qui  intéresse  la  flore  régionale,  nourrissait, 
depuis  longtemps,  le  projet  de  se  rendre  à  Sauzé  pour  s'assurer 
si  le  Scilla  bifolia  y  fleurit  toujours. 

Le  19  mars,  il  m'écrivait  :  «  Le  Scilla  bifolia  doit  être  fleuri 
voudriez-vous  m'accompagner  à  Sauzé  pour  faire  une  enquête  à 
son  sujet  '?  ». 

Mon  acquiescement  ne  se  fit  pas  attendre,  et  notre  voyage  fut 
décidé  pour  le  29  mars. 

Partis  de  La  Mothe  à  10  heures,  nous  cueillons  à  Melle... 
M.  l'abbé  Boone,  un  aimable  botaniste-géologue.  Aussitôt  arri- 
vés à  Sauzé,  nous  nous  mettons  en  chasse  en  compagnie  de 
MM.  Gombeaud,  de  vieux  et  fidèles  amis  à  moi,  qui  nous 
ont  offert  la  plus  gracieuse  et  la  plus  cordiale  hospitalité. 

Nous  prenons  par  la  route  de  Melle,  et  à  300  mètres  à  peine 
du  bourg,  à  droite  et  à  gauche  d'une  petite  vallée  qui,  l'hiver, 
se  transforme  en  fleuve,  nous  nous  trouvons  tout-à-coup  au 
milieu  d'un  ravissant  tapis  formé  par  les  gracieuses  fleuret- 
tes, propres  au  terrain  bathonien,  nous  explique  M.  Boone.  De 
toute  la  vigueur  de  mes  vieilles  jambes  j'avais  devancé  mes 


'  _  208  — 

compagnons,  et,  à  l'endroit  précis  noté  dans  ma  mémoire,  je 
pousse  un  joyeux  et  retentissant  Eurêka  ;  on  accourt  à  mon 
appel  ;  bientôt  les  boites  sont  remplies  et  nous  reprenons 
gaîment  le  chemin  de  Sauzé,  heureux  d'avoir  revu  cette  rareté 
botanique  et  d'en  emporter  force  échantillons.  Le  but  de  notre 
voyage  étant  atteint  nous  pouvions  nous  en  tenir  là,  mais  avec 
M.  Souche  !...  une  excursion  dans  les  environs  fut  décidée  pour 
le  lendemain. 

Le  jeudi  matin  donc  nous  nous  remettons  en  route,  accom- 
pagnés, cette  fois,  de  M.  Thuault,  instituteur  à  Sauzé,  et  bien- 
tôt rejoints  par  M.  Pénigaud,  instituteur  à  Vaussais  et  M.  David, 
instituteur  aux  Alleuds.  Nous  explorons  les  bois  de  Monta- 
lembert  et  revenons  par  le  Château  et  le  bois  du  Puy  d'Anché, 
en  admirant  dans  les  bois  de  Touche-Barre  d'immenses  tapis 
de  pervenche,  et  en  traversant  Vaussais  où  nous  récol- 
tons, sur  les  murs  de  l'ancienne  église,  Asplenium  ru  ta 
muraria. 

La  saison  peu  avancée  ne  nous  permettait  guère  de  comp- 
ter sur  une  abondante  cueillette  ;  citons  en  passant  :  Gorydalis 
solida,  que  je  savais  trouver  au  bas  du  Puy  d'Anché,  Luzula 
forsteii,Gardamine  hirsuta  et  pratehsis,Ranùnculus  auricomus, 
Mercurialis  perennis,  Arabis  thaliana,  Adoxa  moschatellina, 
Allium  ursinum,  Vinca  minor,  Lathrœa  clandestina  et  d'autres 
plantes  reconnues,  mais  non  notées,  notre  promenade  ayant  un 
but  déterminé  plutôt  que  le  caiactère  d'une  excursion  botani- 
que proprement  dite. 

Après  déjeuner,  quelques  visites,  notamment  à  la  collection 
géologique  de  M.  Allain. 

Au  cours  de  cette  promenade,  M.  Souche  a  eu  la  bonne 
fortune  de  faire  de  nouvelles  recrues  pour  la  Société. 

Une  excursion  dans  la  prairie  de  Pliboux,  si  riche  en 
orchidées,  fut  décidée  en  principe  pour  le  commencement  de 
Juin. 


-  209  — 

Le  30  au  soir,  nous  reprenions  le  chemin  de  La  Mothe  où 
nous  arrivions  frais  et  dispos  comme  au  départ  ;  et  nous  cons- 
tations, M.  Souche  et  moi,  que  le  temps  paraît  court  quand  on 
s'entretient  de  choses  qui  intéressent  et  que  la  nature  est  tou- 
jours le  plus  heau  livre  à  lire  et  à  étudier. 

H.  Caillon. 


Excursion  botanique  au  Pont  de  Trizay  (Vendée) 

(6  Avril  1905) 


Connaissez-vous  le  pont  de  Trizay  ?  Situé  à  deux  kilomètres 
de  St-Vincent-Puymaufrais,  sur  la  grande  route  autrefois  natio- 
nale de  Bournezeau  à  Ste-Hermine,  il  n'offre  rien  de  bien  remar- 
quable par  lui-même.  En  raison  de  sa  longueur  un  peu  supé- 
rieure aux  constructions  similaires  des  environs,  il  est  trop  bas 
et  massif  pour  ne  pas  paraître  lourd  et  indigne  d'attirer  long- 
temps les  regards.  Quand  on  le  voit  pour  la  première  fois  après 
en  avoir  entendu  parler  fréquemment,  on  est  tout  de  suite 
amené  à  penser  que  si  son  nom  est  souvent  cité  par  les  gens 
du  pays,  c'est  moins  en  raison  du  pont  lui-même  que  du 
paysage  au  centre  duquel  il  se  trouve. 

C'est  qu'en  effet,  lorsqu'on  y  arrive  de  Bournezeau,  lorsqu'a- 
près  avoir  parcouru  six  kilomètres  sur  une  route  toute  de  mon- 
tées abruptes  et  de  descentes  rapides,  à  l'horizon  borné,  on 
découvre  soudain  au  détour  de  la  route  la  vallée  qui  s'ouvre  et 
s'étend  devant  soi,  on  a  la  sensation  d'un  paysage  charmant 
dans  lequel  le  pont  ne  compte  pour  ainsi  dire  pas. 

En  avant  s'étendent  d'immenses  prairies  que  prolongent  des 
terres  labourées,  premier  aperçu  de  la  plaine.  Derrière  se 
dressent  les  coteaux  couverts  de  bois  taillis  au  sommet  des- 
quels, vers  le  couchant,  s'aperçoivent  le  parc  et  le  château  de 

14 


—  210  — 

Bois-Sorin.  A  ses  pieds,  la  rivière  aux  eaux  tranquilles  s'étend 
largement,  heureuse  de  se  sentir  enfin  à  l'aise  au  sortir  de  son 
étroite  vallée.  Sans  compter  l'abbaye,ou  plutôt  le  vieux  mur  qui 
en  reste,  encadré  dans  les  bâtiments  d'une  ferme  commune  à 
laquelle  il  donne  son  cachet  d'originalité  et  qui  avec  ses  ogives 
croulantes  nous  reporte  au  temps  lointain  de  l'architecture 
gothique. 

Allez-y,  comme  nous  le  fîmes  l'autre  jour  par  une  de  ces 
premières  belles  journées  de  printemps  où  la  nature,  sortie  de 
son  long  sommeil  de  l'hiver,  est  en  train  de  renaître  et  se  pare 
de  ses  premières  fleurs  et  vous  verrez  si  ce  n'est  pas  là  un  site 
agréable. 

Votre  plaisir  même  sera  plus  grand  encore  si,  comme  nous, 
vous  y  arrivez  avec  la  pensée  joyeuse  que,  débarrassé  pour  un 
jour  du  travail  quotidien,  libre  de  tout  souci  et  de  toute  inquié- 
tude, tout  à  la  joie  du  beau  temps  qui  s'annonce,  vous  allez 
vous  y  trouver  entre  amis,  épris  des  beautés  de  la  nature,  du 
désir  de  pénétrer  ses  secrets  et  que  vous  passerez  ensemble 
quelques  heures,  hélas  !  trop  courtes,  à  l'étude  si  attrayante 
de  la  botanique. 

Donc,  le  6  avril  dernier,  nous  avions  choisi  cette  région  des 
bords  du  Lay  comme  but  d'une  petite  herborisation  et  vers 
midi  nous  y  arrivions  :  MM.  Chaux,  inspecteur  de  l'enseigne- 
ment primaire  à  La  Roche;  Durand,  du  Bourg-sous-la-Roche, 
jeune  et  aimable  naturaliste;  Rousseau,  Roy,  Rabaud,  Robin 
et  Forestier,  instituteurs. 

En  route,  nous  avions  pu  constater  l'abondante  floraison  des 
aulnes  et  des  peupliers,  ceux-ci  au  plein  épanouissement  de 
leurs  chatons  rebondis,  ceux-là  déjà  bien  avancés  ;  nous  avions 
remarqué  les  saules  également  tleuris 

Salix  alba  L.  Salix  cinerea  L. 

communs  dans  cette  région  ;  nous  avions  admiré  dans  les  haies 
qui  bordent  la  route  l'aubépine  déjà  verte  avec  ses   feuilles 


—  211  - 

nouvellement  sorties  du  bourgeon  pendant  que  son  voisin  le 
prunellier  ressemble  à  une  chapelle  blanche  ;  nous  avions  salué 
au  passage  nombre  de  plantes  connues  parmi  lesquelles  : 

Pulmonaria  angustifolia  L.  Pterotheca  nemausensis  Cass. 

qui  gagne  rapidement  du  terrain  dans  la  contrée. 

En  arrivant  au  pont,  nous  trouvons  côte  à  côte  les  premières 
petites  crucifères  : 

Draba  verna  L.  Càrdamine  birsuta  L. 

Draba  muralis  L.  Capsella  Bursa  pastoris  Mœnch. 

Arabis  thaliana  L. 

Nous  en  profitons  pour  les  comparer  et  bien  marquer  leurs 
signes  distinctifs.  A  côté  : 

Verônic'a  agrestis  L. 

se  montre  à  fleurs  bleues  et  à  fleurs  blanches. 

Nous  décidons  de  nous  engager  dans  la  vallée  d'un  ruisseau 

qui  descend  du  nord,  séparant  les  prairies  d'un  coteau  boisé. 

Sur  le  bord  de  la  route,  nous  notons  : 

Stellaria  média  With.  Vinca  minor  L. 

Stellaria  holostea  L.  Glechomà  hederacea  L. 

Veronica  Buxbaumii  Ten. 

Nous  entrons  dans  la  prairie  où  sont  en  abondance  : 

Ficaria  ranunculoides  Rolh.  Taraxacum  officinale  Wigg. 

Càrdamine  pratensis  L.  Anémone  nemerosa  L. 

Un  peu  plus  loin  commencent  à  poindre  quelques 

Orschis  mascula  L. 
tandis  que 

Primula  vulgaris  Huds.  Primula  officinalis  Jacq. 

mélangés,  nous  font  penser  et  avec  raison  que  nous  devons 

apercevoir 

Primula  variabilis. 

A  chaque  pas,  nous  rencontrons 

Plantago  lanceolata  L.  Luzula  campestris  D.  C. 

Sur  le  bord  de  l'eau,  au  pied  des  peupliers,  toute  une  colo- 
nie de 

Lathrsea  clandestina  L. 


—  212  — 

puis  par  touffes  : 

Euphorbia  hiberna  L.  Convallaria  multiflora  L. 

Mercurialis  perennis  L. 

Cependant 

Endymion  nutans  Du  Mort. 

commence  à  montrer  ses  clochettes  bleues,  tandis  que 

Allium  ursinum  L. 

plus  en  retard,  cache  ses  fleurs  blanches  dans  sa  spathe  encore 

fermée. 

Tout  à. coup  nous  tombons  sur  quelques  rares 

Equisetuni  arvense  L.  tige  fertile. 

puis  sur 

Fritallaria  meleagris  L. 

non  loin  desquels  nous  cueillons  encore  : 

Carex  prœcox  Jacq.  Fragaria  vesca  L. 

Mais  nous  voici  au  bout  de  la  prairie  et  la  boite  est  remplie. 
Il  ne  reste  qu'à  s'asseoir  dans  l'herbe  et  à  reprendre  quelques- 
unes  de  nos  trouvailles  pour  les  examiner  plus  en  détail,  en 
faire  l'analyse  et  en  voir  la  description  dans  la  flore.  C'est  là 
le  travail  salutaire  qui  permet  de  fixer  pour  chacun  quelque 
remarque  nouvelle,  quelque  détail  ignoré,  quelque  fait  oublié. 

Et  puis  on  revient  sur  ses  pas  et  l'on  se  montre  en  passant 
de  nombreuses  connaissances  moins  avancées  dans  la  saison  et 
qui  ne  fleuriront  que  plus  tard. 

A  la  halte  finale, sous  le  toit  hospitalier  de  l'auberge  du  lieu, 
pendant  qu'on  se  rafraîchit  d'un  verre  de  vin  passable,  M.  Rous- 
seau montre  une  collection  de  mousses  variées  et  intéressantes 
apportées  gracieusement  à  notre  intention.  On  forme  des  pro- 
jets d'herborisations  prochaines  vers  d'autres  rivages,  et  l'on 
songe  au  retour.  Le  temps  s'est  envolé  rapidement.  On  se  dit 
au  revoir  en  se  promettant  de  se  retrouver  bientôt. 

Bournezeau,  le  12  avril  1905. 

L.  Forestier. 


—  213  - 

Herborisation  du   11    Avril  1905 

Environs  de  Chantonuay  (Vendée) 


Désireux  de  compléter  l'herborisation  du  2  juin  1904, 
MM.  Durand  et  Douteau  ont  repris  en  sens  inverse  le  chemin 
suivi  lors  de  cette  excursion. 

Noté  aux  abords  même  de  Chantonnay,  près  du  pont  du 
chemin  de  fer  dit  de  Treize-Mètres  : 

Myosotis  intermedia.  Pterotheca  nemauseusis. 

Arabis  thaliana.  Taraxacum  dens  leonis. 

puis  dans  l'allée  de  la  Mouhée  et  à  ses  abords  : 

Plantago  lanceolatam.  Fragaria  vesca. 

Anemome  nemorosa.  Ficaria  ranunculoïdes. 

Primula  vulgaris.  Cerastium  glomeratum. 

Vinca  minor.  Carex  prœcox. 

Viola  riviniana.  Anthoxanthum  odoratum. 

Orobus  tuberosus.  Potentilla  fragariastrum. 

Euphorbia  araygdaloïdes.  Stellaria  holoslea. 

Pulmonaria  angustifolia.  Barbarea  prœcox. 

Près  la  ferme  attenant  au  château  : 

Lamium  purpureum.  Bryouia  dioica. 

Géranium  molle.  Marrubium  vulgare. 

Urtica  dioica.  Orchis  morio. 
Mentha  rotundifolia. 

Et  çà  et  là  dans  les  champs  avoisinants  : 

Ornithogalum  umbellatum.  Erodium  cicutarium. 

Mibora  verna.  Rumex  acetosella. 

Ulex  europœus.  Luzula  campestris. 

Dans  le  vallon  humide  et  très  ombragé  qui  sépare  la  Mouhée 
des  bois  du  Pally,  appelé  le  Pontereau  : 

Mercurialis  perennis.  Spirœa  ulmaria. 

Allium  ursinum.  Euphorbia  amygdaloïdes. 

Convallaria  multiflora.  Lathrœa  clandestina. 


214 


Conopodium  denudatum. 
Orchis  mascula. 
Cardamine  pratensis. 

perdus  au  milieu  : 

Primula  officiiialis. 
Priraula  acaulis. 
Luzula  campestris. 


Asplenium  filix-fœmina. 
Mentha  aquatica. 
Glechoma  hederacea., 


Asphodelus  albus. 
Endymion  nutans. 
Symphytum  officinale. 


Dans  une  prairie,  vers  Moulin-Neuf,  nous  récoltons  en 
abondance  une  série  de  magnifiques  hybrides  des  Primula  offi- 
cinalis  et  Pr.  vulgaris  en  compagnie  des  deux  parents. 

Au  pied  du  Moulin  et  aux  environs  de  la  petite  grotte  de 
Lourdes  : 


Urtica  urens. 
Carex  riparia. 
Sarothamnus  scoparius. 


Poa  anima. 
Lamium  purpureum. 
Ruraex  acetosella. 


Nous  remontons  le  cours  du  Lay  par  la  rive  droite  et  dans 
la  prairie  de  Moulin-Neuf  nous  récoltons  : 


Ranunculus  borœanus. 
Cardamine  pratensis. 
Rumex  acetosa. 
Plantago  lanceolata. 
Ranunculus  auricomus. 
Isopyrum  thalictroïdes. 


Fritillaria  meleagris. 
Glechoma  hederacea. 
Erysimum  alliaria. 
Lathrœa  clandestina. 
Galium  cruciata. 


Plus  haut  dans  un  coin  boisé  du  coteau  : 

Galeobdolon  luteum.  Valeriana  officinalis. 

Conopodium  denudatum.  Sedum  telephium. 

Nous  poursuivons  péniblement  à  travers  les  ajoncs  et  les 
broussailles  du  coteau,  tantôt  suivant  de  près,  tantôt  nous  écar- 
tant du  lit  de  la  rivière. 

Au  Moulin  de  la  Roche,  sur  le  mur  de  la  maison  : 

Géranium  lucidum.  Veronica  hederœfolia. 

Arabis  thaliana. 

et  de  là  vers  le  Pont  Charron,  toujours  par  les  prairies  et  le 
coteau  • 


-  215  - 

Orchis  mascula.  Asplenium  septentrionale. 

Carex  prœcox.  Polypodium  vulgare. 

Teesdalia  Iberis.  Trifolium  subterraneuin. 

Ornithopus  perpusillus.  Scleranthus  anniuis. 
Asplenium  lanceolatnm. 

Mais  la  matinée  s'avance  ;  nous  passons  rapidement  sur  le 
pont,  puis  suivons  cette  fois  la  rive  gauche  du  Lay. 

En  outre  de  la  plupart  des  espèces  déjà  récoltées,  nous  no- 
tons rapidement  : 

Corydalis  solida.  Bellis  perennis. 

Ficaria  ranunculoïdes.  Isopyrum  thalictroïdes. 

Une  croupe  de  coteau  à  mi-chemin  de  la  chaussée  de  la 

Nouette  est  couverte  de  : 

Corydalis  clavieulata 

il  y  en  a  bien  au  moins  cinq  ou  six  ares. 

Traversant  rapidement  la  rivière,  grâce  à  la  chaussée,  nous 
revenons  en  arrière,  en  suivant  le  Lay,  puis  la  Mozée. 

Entre  Moinet  et  le  Moulin-aux-Draps,  sur  la  Mozée,  nous 
recueillons  quelques  échantillons  fleuris  de  : 

Doronicum  plantagineum. 
et  nous  nous  approvisionnons  à  nouveau  de  : 

Corydalis  solida.  Mercurialis  perennis. 

Fritillaria  meleagris.  Adoxa  moschatellina. 

Partis  dès  huit  heures,  et  bien  que  nous  nous  essoufflions  à 
monter  la  butte  de  la  Tabarière,  nous  n'arrivons  à  Chantonnay 
qu'à  une  heure  passée.  Le  déjeuner  commence  bien  à  être  un 
peu  froid  ;  mais  la  ménagère  nous  fait  grâce  de  notre  retard 
devant  l'abondance  de  notre  récolte  :  je  crois  bien  que  c'est  la 
joliesse  de  Vlsopyrum  qui  nous  a  valu  notre  pardon. 

J.  Douteau. 


—  216  — 

Herborisation  du  27  Avril  1905 

Forêt  de  Mervent. 


Utilisant  les  vacances  de  Pâques,  nous  descendions,  M.  Chaux 
et  moi  par  une  matinée  délicieuse  en  gare  de  Bourneau-Mervent 
où  déjà  nous  attendaient,  bicyclette  en  mains,  M.  Durand  et  un 
sien  cousin,  botaniste  de  circonstance,  mais  surtout  guide  pré- 
cieux dans  nos  premiers  pas  à  travers  la  forêt. 

Grâce  à  nos  machines  nous  voici  déjà  route  du  Lac  où  nous 
recueillons,  en  bordure  des  fossés  :  (1) 

Orobanche  rapum  .  Euphorbia  hiberna  etc. 

à  l'orée  des  bois  : 

Raininculus  ncmorosus.  Veronica  acinifolia  etc. 

Euphorbia  dulcis. 

Sous  le  couvert  : 

Sanicula  europaea.  Carex  sylvatica. 

Allium  ursinum.  Aspidium  Filix-Mas  etc. 

Ruscus  aculeatus. 

Grâce  à  nos  bicyclettes,  nous  atteignons  vite  une  petite  mare, 
dite  du  Petit  Maillezais  à  droite  de  la  route,  nous  y  cueillons  : 

Rauunculus  tripartitus.  Callitriche  stagnalis  etc. 

Nous  dépassons  le  chemin  forestier  N.  S.  de  la  forêt  allant  du 
Roc  St-Luc  aux  Essards  et  à  la  Grotte,  et,  continuant  vers  Mer- 
vent,  nous  descendons  à  gauche  près  d'une  mare  desséchée 
bordant  la  route  ;  nous  y  notons  : 

Lepidium  smithii.  Trifolium  subterraneuin  etc. 

Veronica  arvensis. 

(1)  Nous  ne  donnons  que  les  espèces  non  ubiquistes,  la  flore  de  la  forêt 
ayant  été  publiée  bien  des  fois.  (La  Réd.) 


—  217  — 

puis  au  bas  de  la  côte  : 

Pterotheca  nemausensis.  Mercurialis  perennis. 

Melittis  melissophyllum.  Euphorbia  dulcis  elc. 

A  cent  mètres  de  la  maison  forestière,  nous  rencontrons 
M.  Bizet,  instituteur  du  Bourg-sous-la-Roche  et  sa  famille.  Lais- 
ser nos  montures  chez  le  garde  et  revenir  avec  ces  messieurs 
et  dames  à  la  recherche  du  Muguet,  l'une  de  nos  bonnes  espè- 
ces en  espérance,  ne  nous  demande  qu'un  rien  de  temps. 
Grâce  à  nos  nouveaux  guides,  la  récolte  des  jolis  grelots  blancs 
n'est  qu'un  jeu  et  nous  ajoutons  à  notre  liste  : 

Convallaria  maialis. 
puis  repartons  dare-dare  vers  Mervent. 

En  haut  de  la  côte,  aux  premières  maisons  : 

Calepina  corvini.  Valerianelia  carinata  etc. 

Salvia  verbenaca. 

Nous  nous  arrêtons  à  admirer  le  superbe  panorama  qu'offre  la 
vallée  de  la  Vendée.  A  nos  pieds,  l'à-pic  un  peu  vertigineux 
du  coteau  de  Mervent  descendant  à  rencontre  de  la  rivière  qui 
roule  en  cascatelles  tout  au  fond  du  ravin,  puis  en  arrière-plan, 
succédant  au  vert  tendre  de  la  prairie,  la  masse  moutonnée  de 
de  vert  gai,  de  vert  sombre  et  de  vert  olive  de  la  forêt  s'éten- 
dant  en  amphithéâtre  et  à  perte  de  vue  ;  tout  à  l'horizon,  une 
masse  confuse  et  noirâtre,  que  l'on  dirait  de  sapins,  ferme  l'ho- 
rizon. Mais  nous  ne  nous  attardons  pas  plus  longtemps  à  ce 
spectacle, merveilleux,  et,  au  risque  de  nous  rompre  le  cou, 
nous  voilà  dévalant  avec  précaution  la  pente  du  coteau.  La 
descente  en  vaut  la  peine,  elle  nous  fournit  : 

Calepina  corvini.  Ranunculus  chœrophyllos  etc. 

Fœniculum  officinale. 

Sur  les  roches,  à  flanc  de  coteau  : 

Umbilicus  pendulinus.  Ornithopus  perpusillus. 

Ranunculus  chœrophyllos;  Scleranthus  annuus. 

Hypochœris  glabra.  Aira  caryoplryllea  etc. 


-  218  — 

Les  restes  de  la  vieille  tour  de  Mervent,  sont  couverts  de 

Cheiranthus  Cheiri. 

avec  de-ci  de-là  des  frondaisons  de 

Scolopendrium  officinale.  Ceterach  officinarum. 

Asplenium  trichonianes. 

Tout  en  maugréant  de  ne  pouvoir  parcourir  à  l'aise  les  ruines 
—  elles  sont  fermées  —  nous  ne  pouvons  nous  lasser  d'admirer 
le  nouveau  coup  d'œil,  moins  grandiose  mais  peut-être  plus 
joli  que  nous  offre  de  ce  côté  de  Mervent  la  vallée  de  la  Mère 
et  le  nouvel  aspect  de  la  foret. 

Comme  nous  descendons  à  pied  la  côte  vers  les  Oullières 
nous  remarquons  l'abondance  en  certains  de  ses  points  de 

Smyrnium  olusatrum. 

A  quelques  pas  du  pont,  tout  à  côté  d'un  petit  lavoir  où 
caquètent  des  indigènes,  nous  prenons  ; 

Ilelleborus  viridis.  Lychnis  diurna. 

Une  dure  rampe  doit  nous  ramener  en  arrière  vers  le  Pont  du 
Déluge  où  nous  déjeunerons.  La  montée  est  tellement  raide  et 
nos  estomacs  crient  si  vivement  famine  que  pour  un  peu  nous 
nous  arrêtions  tout  de  gô  et  nous  nous  délestions  de  nos  provi- 
sions à  l'ombre  des  cerisiers  et  des  cbarmes  qui  bordent  le 
chemin...  Mais  enfin  nous  arrivons  au  sommet  :  quelques  tours 
de  roues,  et,  rapidement,  nous  atteignons  le  pont  sauveur  : 
nous  sommes  au  Déluge  et  nous  y  déjeunons. 

Gomme  dessert,  nous  notons  çà  et  là,  sur  les  bords  du  ruis- 
seau, près  des  roches  qui  nous  servent  de  sièges  ; 

Ranunculus  auricomus.  Tanins  communis. 

Vinca  minor.  Euphorbia  hiberna. 

Lathrsea  clandestina.  Allium  ursinum. 

Convallaria  multiflora.  Carpinus  betulus. 

Un  groupe  de  jeunes  gens  et  jeunes  filles  passent  près  de  nous 
allant  à  la  recherche  du  muguet.  Comme  ils  semblent  s'en  faire 


—  219  — 

de  gros  bouquets,  nous  allons  les  rejoindre.  Hélas  !  nous  arri- 
vons juste  à  temps  pour  leur  causer  une  amère  déception  :  leurs 
muguets  n'étaient  que  des  Alhum  ursinum  !...  Passe  pour  la 
couleur,  mais  pour  l'odeur  !...  Le  fait  est  que  le  Muguet  est 
assez  rare  dans  la  forêt.  Nous  en  retrouvons  une  station  un  peu 
plus  tard,  en  descendant  vers  Pierre-Brune  et  la  Grotte  de 
Montfort. 

Aux  environs  de  la  Grotte  nous  ajoutons  à  nos  récoltes  : 

Luzula  maxima.  Corydalis  solida. 

Primula  acaulis.  Isopyrum  thalictroides  etc. 

Nous  nous  séparons  en  ce  moment.  M.  Durand  et  son  cousin 
regagnent  Vouvant  par  les  sentiers  de  la  forêt. 

Quant  à  nous,  nous  revenons  vers  la  gare  de  Bourneau.  En 
attendant  le  train,  nous  récoltons  sur  la  voie,  à  la  station  même  ; 

Alyssum  calycinum.  Barbarea  prœcox. 

Barbarea  vulgaris.  Lepidium  smithii. 

—       intermedia.  Ptcrotheca  nemausensis. 

Dans  le  wagon  qui  nous  emporte,  M.  Durand  nous  communi- 
que Eruca  sativa  en  un  seul  échantillon  trouvé  en  gare  de 
Vouvant. 

En  somme,  belle  et  bonne  journée  qui  réclame  un  lendemain 
pour  les  espèces  estivales  non  encore  épanouies. 

Qu'il  nous  soit  permis  d'espérer  que  d'ici  ce  jour-là  l'Admi- 
nistration des  Eaux  et  Forêts  aura  enfin  compris  l'utilité  de 
quelques  poteaux  indicateurs  aux  carrefours  des  voies  forestiè- 
res. Les  touristes,  en  général,  et  les  botanistes,  en  particulier, 
lui  en  seraient  infiniment  reconnaissants. 

J.  Douteau. 


—  220  — 

Excursion  botanique  de  Tiffauges  (Vendée). 

11  mai  1905. 


Le  Jeudi,  Il  mai  1905,  par  une  journée  magnifique  avait  lieu 
l'excursion  botanique  de  Tiffauges. 

M.  Souche,  le  dévoué  Président  de  la  Société  botanique  des 
Deux-Sèvres,  arrivé  dès  la  veille  nous  attendait  à  son  hôtel, 
près  de  la  gare  de  Torfou-Tiffauges,  lieu  du  rendez-vous. 

Dès  7  heures  arrivent  une  trentaine  d'élèves  de  l'Ecole  pri- 
maire supérieure  de  Mortagne-sur-Sèvre,  conduits  par  leurs 
professeurs,  et  la  plupart  des  instituteurs  des  environs.  Nous 
formons  déjà  un  groupe  assez  nombreux.  Nous  nous  dirigeons 
vers  la  gare  pour  recevoir  les  botanistes  de  la  direction  de  La 
Roche-sur- Yon.  Cinq  minutes  d'attente...  le  train  arrive.  Les 
voyageurs  descendent  nombreux,  des  voyageuses  surtout. 
Sont-ce  des  excursionnistes  ?  Oui,  certainement  ;  mais  hélas  ! 
nous  avons  bien  vite  la  preuve  que  ce  ne  sont  pas  des  botanis- 
tes. Nous  nous  consolons  cependant  en  voyant  arriver  un  grand 
nombre  de  ces  derniers  parmi  lesquels  quelques  dames. 

Le  temps  de  saluer  les  nouveaux  venus  et  l'excursion  com- 
mence. 

Mais,  à  peine  sommes  nous  sortis  de  la  cour  de  la  gare,  que 
nous  rencontrons  une  dizaine  d'excursionnistes  venus  à  bicy- 
clette jusqu'à  Tiffauges.  Après  un  court  arrêt,  la  caravane  au 
grand  complet  se  remet  en  route. 

Pendant  que  M.  Souche,  notre  infatigable  Président,  M. 
Chaux,  Inspecteur  primaire,  à  qui  nous  devons  d'être  aussi 
nombreux,  MM.  Douteau  et  Durand,  deux  zélés  botanistes, 
prennent  la  tête  de  la  caravane  et  se  mettent  activement  à  la 
recherche  des   plantes  méritant  d'être  notées,  je  puis  inscrire 


—  221  — 

à  la  hâte  sur  mon  carnet  les  noms  delà  plupart  des  excursion- 
nistes au  nombre  d'une  centaine. 

Ce  sont  :  Mmes  Billet,  Moreau  et  Glavel. 

MM.  Sauzin,  Labergère,  professeurs  d'école  normale,  Petit, 
Caillon,  Rambaud,  professeurs  à  l'E.  P.  S.  de  Mortagne,  Sara- 
zin,  professeur  d'agriculture  à  Fontenay,  Morandeau,  pharma- 
cien à  Tiffauges,  Métayer,  Guittot,  Rouillon,  Bournier,  mem- 
bres de  la  Société  ;  environ  cinquante  instituteurs  et  35  élèves 
de  l'E.  P.  S.  de  Mortagne. 

Sur  la  route  nationale,  presque  en  face  l'hôtel  de  la  gare, 
dans  le  fossé,  nous  trouvons  : 

Sarothamnus  scoparius.  Veronica  chamœdrys. 

Festuca  rubra.  Ranunculus  repens. 

Anthoxanthum  odoratum.  Géranium  dissectum. 

Rumex  aeetosella.  Géranium  purpureum. 

En  arrivant  au  carrefour  formé  par  le  croisement  des  routes 
de  Nantes  à  Poitiers  et  de  Tiffauges  à  Cholet,  les  groupes,  un 
instant  formés,  se  réunissent  et  font  cercle  autour  du  monu- 
ment historique  élevé  à  cet  endroit. 

C'est  une  colonne  en  pierre,  haute  d'une  dizaine  de  mètres, 
construite  par  un  marquis  de  La  Bretesche,  au  sommet  du  pla- 
teau où  se  déroula  le  combat  sanglant  livré  par  Kléber,  le 
19  septembre  1793',  à  l'armée  vendéenne. 

La  première  pierre  de  ce  triste  mausolée  fut  posée  par  la 
Duchesse  de  Berry,  le  6  juillet  1828,  lors  de  son  passage  en 
Vendée 

Ce  monument  n'a  jamais  été  achevé.  On  avait  gravé  dans  la 
pierre  les  noms  des  principaux  chefs  qui  s'étaient  illustrés  dans 
la  journée  du  19  septembre  1793,  mais  après  le  soulèvement 
de  1832  le  gouvernement  de  Louis-Philippe  fit  gratter  ces 
noms. 

Sur  la  colonne  même  M.  Souche  recueille  : 
Asplenium  Ru  ta  muraria. 


-  222 


puis  aux  alentours  : 

Cardamine  pratensis. 
Ranunculus  flammula. 
Géranium  purpureum. 
Trit'olium  subterraneum. 

Conopodium  denudatum. 
Myosotis  versicolor. 
Ranunculus  acris. 


Cardamine  hirsuta. 
Géras Uum  brachypetalum. 
Plantago  lanceolota. 
Poa  annua. 
Bcllis  perennis. 
Œnanthe  crocata. 
Stellaria  holostea. 


Par  groupes  nous  descendons  vers  Tiffauges.  Nous  suivons 
la  superbe  avenue  du  Coubourreau,  située  au  milieu  d'une 
futaie  de  chênes  plusieurs  fois  séculaires,  dont  certains  mesu- 
rent plus  de  six  mèlres  de  tour  dit-on. 

Autour  de  la  mare  du  village  de  la  Foire,  nous  trouvons  : 


Luzula  campestris. 
Ranunculus  hederaceus. 
Luzula  Forsteri. 
Alopecurus  pratensis. 


Orchis  maculata. 
Orctais  morio. 
Veronica  serpyllifolia. 
Lemna  minor. 


En  descendant,  sur  la  pelouse  de  l'allée  et   dans  le  bois  : 


Ajuga  reptans. 
Polystichum  Filix  Mas. 

Champignons  : 
Russula  cyanoxantha. 
Amanita  rubescens. 
Panœolus  campanulatus. 
Tricholoma  Georgii. 

Près  du  pavillon  du  Coubou 

Melanipyrum  pratense. 
Potentilla  Tormentilla. 
Ranunculus  tri  parti  tus. 
Vcroniea  hedercefolia. 
Saxifraga  granulala. 
Ranunculus  chœropbyllos. 
Valerianella  olitaria. 
Ficaria  ranunculoïdes. 
Ulex  europœus. 
Vicia  sativa. 
Lamium  purpureum. 
Trifolium  pratense. 


Ruscus  aculeatus. 
Carpinus  betulus. 

Tricholoma  terreum. 
Entoloma  clypeatum. 
Stropharia  coronilla 

rreau  nous  cueillons  : 

Bromus  mollis. 
Senecio  Jacobœa. 
Hieracium  pilosella. 
Athyrium  F.  Fœmina. 
Ranunculus  aquatilis. 
Alopecurus  geniculatus. 
Pteris  aquilina. 
Lepidium  Smithii. 
Scandix  pecten  Veneris. 
Veronica  acinifolia. 
Sisymbrium  officinale. 
Stellaria  holostea. 


—  223  — 

Arabis  thaliana.  Endymion  n.utans. 

Ranunculus  bulltosus.  Heracleum  spbondylium. 

Antbriscus  vulgaris.  Viola  riviniana. 

A  cet  endroit  plusieurs  excursionnistes  s'arrêtent,  non  pour 
admirer  l'architecture  toute  moderne  du  château  de  Coubour- 
reau  reconstruit  il  y  a  quelques  années  seulement  par  un  des- 
cendant de  l'illustre  famille  des  La  Bretesche,  mais  pour  com- 
templer  le  vaste  panorama  que  l'on  découvre  à  perte  de  vue. 

En  has,  la  vallée  de  la  Sèvre  nantaise  et  au  loin,  sur  le 
plateau,  on  aperçoit  :  Le  Longeron,  St-Aubin-des-Ormeaux, 
St-Martin-Lars-en-Tiffauges,  Chambretaud,  La  Gaubretière  et 
les  moulins  des  Alouettes,  près  des  Herbiers. 

Malheureusement  il  nous  est  impossible  de  nous  attarder 
longtemps,  car  le  temps  s'écoule,  d'ailleurs  voici  qu'on  nous 

appelle. 

M.  Chaux,  parti  en  avant  avec  quelques  instituteurs, 
nous  dépêche  un  émissaire  pour  nous  prévenir  que  déjà  sur  le 
chemin  la  Belle  d'Onze  .heures  étale  ses  pétales  argentins, 
semblant  nous  dire  que  l'heure  du  déjeuner  approche. 

On  se  remet  donc  en  route  ;  le  lieu  du  déjeuner  est  encore 
loin  et  nos  estomacs  commencent  à  crier  famine. 

A  signaler  dans  le  pré  faisant  face  au  pavillon  du  Coubour- 
reau  un  magnifique  cèdre. 

Nous  avons  quitté  l'avenue  ombragée  et  suivons  maintenant 
l'étroit  chemin  qui  conduit  à  celui  connu  dans  le  pays  sous  le 
nom  de  «  Chemin  Bomain  ». 

Nos  amis,  assis  à  l'ombre  d'un  gros  chêne,  entourent,  en 
effet,  deux  ou  trois  touffes  d'Ornithogalum  umbellatum,  sur 
lesquelles,  déplantoirs  levés,  se  précipitent  les  jeunes  élèves 
de  l'E.  P.  S.  Plus  loin  nous  trouvons  : 

Umhilicus  pendulinus.  Barbarea  interrnediar 

Erysimum  officinale.  Lycopsis  arvensis. 

Alchemilla  arvensis.  Ornithopus  perpusillus. 

Lychnis  diurna  (une  colonie).  Géranium  lucidum. 


—  224  — 

Sur  les  rochers  bordant  le  «  Chemin  des  Romains  »,  et  entre 

les  pavés  de  la  route  : 

Corydalis  claviculata.  Borrago  officinalis. 

Senecio  silvaticus.  -  Sisymbriuna  alliaria. 

Medicago  maculata.  Sempervivum  tectorum. 

Clandestina  rectiflora.  Asplenium  Trichomanes. 

Chclidonium  majus.  Ceterach  officinarum. 

Anthriscus  vulgaris.  Aira  prœcox. 

Nardurus  Lachenalii.  Bryonia  dioïca. 

Nous  longeons  maintenant  la  Sèvre  nantaise  sur  sa  rive 
droite.  Nous  sommes  toujours  en  Maine-et-Loire,  mais  de  l'au- 
tre côté  c'est  la  Vendée. 

De  temps  en  temps  les  plus  ardents  botanistes  eux-mêmes 
ne  peuvent  s'empêcher  de  reposer  leurs  yeux  sur  la  pittoresque 
vallée  de  la  Sèvre,  un  des  plus  beaux  coins  du  bocage 
vendéen. 

Chemin  faisant,    nous   cueillons   encore  avant    d'arriver   à 

Tiffauges  : 

Saxifraga  tfidactylites.  Asplenium  Ruta-muraria. 

Carduus  ténuiflorus.  Poa  bulbosa. 

Erviim  tetraspermum.  Vicia  sativa. 

Cheiranthus  cheiri.  Echiura  vulgare. 

Enfin  nous  voici  à  Tiffauges.  Le  château,  lieu  du  rendez-vous 
pour  le  déjeuner  sur  l'herbe,  se  dresse  devant  nous. 

Pendant  que  quelques  amateurs  braquent  leurs  appareils 
photographiques  sur  les  ruines  de  l'antique  demeure  de  Barbe 
Bleue,  nous  allons  prendre  nos  places  derrière  la  Tour  du 
Vidame. 

On  s'installe  comme  on  peut,  à  l'ombre  de  la  sombre  tour 
où  la  nappe  est  mise  sur  un  riant  tapis  de  verdure,  puis  chacun 
mange  d'un  bon  appétit  les  provisions  apportées  dans  le  sac 

Durant  tout  le  déjeuner  la  plus  franche  gaieté  n'a  cessé  de 
régner  ;  et  si  les  coupes  se  sont  choquées,  notre  breuvage  ne 
ressemblait  à  celui  des  festins  mystérieux  de  Gilles  de  Retz 
que  par  la  couleur. 


—  225  — 

Entre  deux  services,  MM.  Souche  et  Douteau  cueillent  sur  la 
pelouse  : 

Montia  minor.  Mœnchia  erecta. 

Le  déjeuner  terminé,  on  herborise  encore  un  instant  aux 
environs.  Sur  la  tour,  nous  trouvons  : 

Medicago  minima.  OrnitKopus  perpusillus. 

Potentilla  argentea.  Dianthus  caryopjiyïlus. 

Myosotis  yersicolor.  Sclerodrrma  verrucosa. 

plus  bas,  sur  la  rive  droite  de  la  Crume  : 

Asplenium  adianthum-nigrum.  Myosotis  inlerniedia. 

Polyslicluim  filix-mas.  Sedura  telepliium. 

Montia  rivulvaris.  Jasione  montana. 

La  cueillette  est  finie.  Il  nous  reste  maintenant  à  visiter  l'an- 
cienne demeure  de  Barbe  Bleue,  car,  tout  botanistes  que  nous 
sommes,  nous  serions  sans  excuse  si  nous  passions  indifférents 
à  côté  d'un  des  plus  légendaires  monuments  historiques  de 
notre  pays. 

Notre  caravane  plus  nombreuse  encore  que  ce  matin,  grâce 
à  l'arrivée  de  Mmes  Chaux,  Aubin,  Bobert,  Bobin,  venues  au 
moment  du  déjeuner,  rebrousse  chemin  et  remonte  par  d'é- 
troits sentiers  se  grouper  à  l'entrée  de  la  Tour  du  Viuame. 

Guidés  par  MM.  Chaux  et  Morandeau,  nous  pénétrons  un  à 
un  par  une  étroite  porte  dans  la  tour.  Les  couloirs  et  les  esca- 
liers sont  si  sombres  que  nous  avons  besoin  de  lanternes  pour 
nous  diriger. 

Nos  guides,  très  documentés,  nous  ont  fourni  au  cours  de 
notre  visite  de  nombreux  et  piquants  détails  sur  les  différentes 
parties  du  château  et  sur  Gilles  de  Betz. 

Je  n'ai  pas  l'intention  de  faire  ici  le  récit  des  cruautés  et  des 
crimes  dont  on  nous  a  si  souvent  raconté  la  légende  quand 
nous  étions  petits,  ni  de  faire  l'historique  de  son  manoir. 
Cependant,  pour  donner  quelques  indications  à  ceux  qui 
seraient  tentés  de  visiter  le  vieux  château  de  Tiffauges,  je  crois 

15 


—  226  — 

devoir  rappeler  que,  brûlé  par  les  Normands  au  IXe  siècle,  il 
fui  reconstruit  trois  siècles  plus  tard  entre  la  Sèvre  et  la 
Crume,  sur  l'emplacement  même  du  camp  romain. 

Les  parties  les  mieux  conservées  de  ce  dernier  château  sont  : 
le  donjon,  la  tour  ronde,  la  chapelle  et  la  tour  du  Vidame.  A 
signaler  dans  cette  dernière  un  curieux  effet  d'acoustique  : 
Deux  personnes  qui  se  placent  à  chaque  extrémité  du  banc  de 
pierre  formant  le  chemin  de  ronde,  et  s'asseyent  le  dos  appuyé 
contre  le  mur,  peuvent  se  parler  à  voix  basse  et  s'entendre 
distinctement. 

Quant  au  triste  héros  de  ce  château,  Barbe  Bleue,  il  n'a  eu, 
contrairement  à  la  légende,  qu'une  seule  femme,  Catherine  de 
Thouars,  et  ne  l'a  même  pas  maltraitée.  Elle  lui  survécut,  et 
pour  expier  les  crimes  de  son  mari  fit  élever  une  chapelle  à 
St-Nicolas,  qui  existe  encore  aujourd'hui. 

Enfin,  à  la  joie  de  tous,  l'excursion  à  Tiffauges  se  termine 
par  la  visite  de  la  papeterie  de  M.  Girard,  l'une  des  plus  impor- 
tantes de  l'Ouest. 

On  se  réunit  ensuite  à  l'hôtel  du  Pélican  pour  prendre  le 
verre  d'adieu  et  discuter  la  création  d'une  Section  vendéenne 
de  la  Société.  Admise  en  principe,  il  est  décidé  que  la  question 
sera  résolue  ultérieurement  à  l'excursion  du  Bourg-sous-La- 
Boche. 

Il  est  4  heures,  les  adieux  commencent.  On  se  sépare  en- 
chantés de  la  promenade,  mais  regrettant  que  la  journée  ait 
été  si  courte. 

Merci  donc  aux  organisateurs,  MM.  Souche  et  Chaux,  qui 
nous  ont  fait  passer  une  si  agréable  journée  et  donné  l'occasion 
d'admirer  un  des  paysages  les  plus  pittoresques  du  bocage 
vendéen  et  une  région  féconde  en  souvenirs. 

P.  Bournier. 


227 


Compte  rendu  de  la  promenade  botanique 
Du  P2  Mai  1905 

spéciale  a  l'école  primaire  supérieure  de  filles  de  bbessuire 


A  deux  heures,  les  élèves  de  l'Ecole  se  réunirent  en  une 
longue  file  dans  la  cour  de  récréation,  et  le  signal  du  départ  fut 
donné. 

Nous  étions  toutes  ravies  d'aller  faire  une  excursion  bota- 
nique, el  ce  qui  enchantait  davantage,  c'est  qu'elle  promettait 
d'être  très  intéressante.  En  effet,  nous  étions  accompagnées  de 
M.  Souche,  le  naturaliste  distingué,  très  connu  dans  notre 
département,  qui  a  bien  voulu  nous  consacrer  une  après-midi 
pour  guider  nos  recherches.  Mme  Fuchs,  notre  directrice  ;  nos 
professeurs  :  Mlles  David,  Exbrayat,  Jouvet  ;  nos  surveillantes  : 
Mlles  Renvoiret  et  Salomon,  prenaient  part  à  la  promenade 
qui  avait  pour  but  l'étang  du  Bordage. 

On  s'engagea  sur  la  belle  route  de  Parthenay,  dont  le  long 
ruban  ondule  entre  de  grands  arbres.  Là,  les  élèves  obtiennent 
la  permission  de  sortir  des  rangs  et  de  se  disperser  pour  com- 
mencer les  recherches.  Alors,  quelle  débandade  !  On  eut  dit 
une  arrière-garde  en  déroute.  Mais  nous  ne  battions  pas  en 
retraite  ;  loin  de  là.  Il  aurait  fallu  nous  voir  alertes  et  légères, 
courir  d'un  bord  à  l'autre  du  chemin,  écartant  les  herbes  folles 
pour  y  découvrir  d'humbles  fleurettes,  explorant  les  fossés, 
déracinant  les  plantes.  On  oubliait  même  la  présence  du  soleil 
qui,  ce  jour-là,  se  montra  bon  prince.  Bien  que  l'astre  prodi- 
guât ses  rayons  sans  regrets,  la  température  était  égalisée  par 
une  brise  tiède  qui  agitait  gentiment  les  feuillages,  les  herbes 
et  les  fleurs. 

On  trouvait  beaucoup  de  plantes;  on  les  apportait  à  M.  Sou- 
che. "C'est  alors  que  nous  avons  admiré  la  patience,  la  bonté 


—  228  — 


toute  paternelle  et  surtout  la  mémoire  extraordinaire  de  notre 
guide.  Il  nous  donna  le  nom  des  plantes  que  nous  ne  connais- 


sions pas  : 

Géranium  mollet. 
Passerage  de  Smith. 
(  raillet  gratteron. 
Gaillet  blanc. 
Véronique  petit-chêne. 
Véronique  à.f.  de  serpolet. 
Dactyle  pelotonné. 
Achillée  mille  feuilles. 


Paturin  des  prés. 
Bugle  rampant. 
Vulpin  des  prés. 
Gaillet  croisette. 
Ccraiste  triviale. 
Géranium  pourpre. 
Valérianelle  cultivée. 
Polygala  commun. 


Cependant,  M  Souche  était  de  plus  en  plus  entouré  par  les 
jeunes  botanistes.  Chacune  arrivait  munie  d'une  plante  incon- 
nue et  inscrivait  les  noms  les  plus  étranges.  Nous  notons  : 


Epervière  piloselle. 

Vesce  à  f.  étroites. 
Trèfle  des  prés. 
Saule  cendré. 
Germandrée  des  bois. 
Carda  mine  des  prés. 
Myosotis  changeant. 

Nous  inscrivons  encore 

Renoncule  bulbeuse. 
Plantain  lancéolé. 
Violette  des  bois. 


Sarrette  des  teinturiers. 
Potentille  tormentille. 
Scorsonaire  à  f.  de  plantain. 
Orchis  brûlé. 
Orehis  taché. 
Cirse  des  champs. 
Renoncule  cerfeuil.     ■ 


Prunelle  commune. 
Pétoine  officinale. 

Stellaire  graminée. 


Nous  rivalisions  de  zèle,  et  à  chaque  trouvaille  nouvelle, 
c'étaient  des  exclamations  de  joie  et  de  surprise  de  la  part  de 
l'heureux  chercheur. 

Par  précaution,  chacun  enfouissait  son  butin  au  fond  de  son 
mouchoir,  transformé  pour  la  circonstance  en  sac  d'herboriste. 
Ce  procédé  est  pardonnable,  car  à  notre  grand  regret,  nous  ne 
faisons  pas  souvent  de  promenades  botaniques,  et  notre  outil- 
lage d'excursionnistes  n'est  pas  très  complet.  Toutefois,  nous 
retenions  encore  ces  quelques  noms  : 


Luzerne  à  pelites  pointes. 
Néflier  d'Allemagne. 


Bruyère  cendrée. 

Myosotis  hispide. 


229  — 


Saxifrage  granulée. 
Sisymbre  officinal. 
Géranium  berbe  à  R. 
Fougère  aigle. 
Laniier  pourpre. 
Cerfeuil  penché. 


Gaillet  jaune. 
Vesce  cultivée. 
Aigremoine  à  f.  d'eupatoire. 
Œnanthe  fistuleuse. 
Séneçon  des  bois. 


Personne  ne  s'ennuyait.  Mais  nous  aurions  bien  voulu  être 
arrivées  au  bord  de  l'eau  pour  nous  reposer  un  peu. 

Nous  quittons  la  route  de  Partbenay  et  tout  le  monde  s'en- 
gagea dans  un  petit  chemin  de  traverse  bien  ombragé,  bien 
fleuri.  Les  bords  de  ce  chemin  semblaient  être  le  domicile  pré- 
féré des  fleurs,  parmi  lesquelles  nous  trouvons  : 


Camomille  fétide. 
Genêt  à  balai. 
Fluteau  plantain. 
Brome  mollet. 
Dactyle  aggloméré. 
Luzerne  lupuline. 
Radis  ravenelle. 
Myosotis  intermédiaire. 
Myosotis  hispide. 
Garance  voyageuse. 


Stellaire  holostée. 
Barbarée  commune. 
Saule  cendré. 
Renoncule  Flammette. 
Pédiculaire  des  bois. 
Oseille  des  brebis. 
Paturin  trivial. 
Renoncule  cerfeuil. 
Tamier  commun. 
Trèfle  nain. 


Le  Tamier,  appelé  vulgairement  «  l'herbe  à  la  femme 
battue  »,  nous  remit  en  mémoire  deux  légendes  bien  drôles, 
quoiqu'un  peu  fantastiques. 

Soudain,  dans  un  champ  parsemé  de  fleurs  multicolores, 
nous  apercevons  de  beaux  orchis  blancs  et  roses.  Plusieurs 
élèves  allaient  s'élancer  au  milieu  du  pré,  quand  un  malencon- 
treux ruisseau  leur  barra  le  passage.  Chacune  reprit  sa  course 
avec  regret.  Mais  ce  léger  incident  fut  vite  oublié  par  la  vue  de 
l'étang  que  nous  apercevions  à  quelque  distance  à  travers  les 
arbres. 

De  loin,  on  eût  dit  un  grand  fleuve  aux  eaux  calmes,  cou- 
lant entre  des  berges  sablonneuses  et  basses.  Alors,  on  pressa 
le  pas  pour  jouir  de  près  du  spectacle. 


_ 


-  230  — 

Les  eaux  n'étaient  pas  si  unies  que  nous  l'avions  cru  tout 
d'abord.  La  surface  de  l'étang  se  plissait  en  petites  lames  qui 
se  poussaient  les  unes  les  autres. 

Le  paysage  était  beau  ;  aussi  chacune  s'installa  commodé- 
ment sur  l'herbe  qui  bordait  une  partie  de  l'étang.  Là,  on  fit 
collation.  Le  petit  pain  et  le  chocolat  nous  parurent  délicieux. 

Alors,  qui  ne  se  serait  pas  cru  en  vacances?  Nous  nous  ber- 
cions un  instant  de  cette  douce  illusion  Notre  plaisir  était  sans 
borne,  et  nos  cris  joyeux  réussirent  à  effrayer  un  groupe  de 
toutes  petites  oies  qui,  se  bousculant,  faisaient  effort  pour  aller 
se  mettre  en  sûreté  au  milieu  du  lac. 

Altérées  par  la  chaleur,  quelques  élèves  jugèrent  à  propos 
d'aller  demander  du  lait  dans  une  ferme  voisine.  Les  premières 
arrivées  furent  les  mieux  servies.  Mais  les  retardataires  durent 
se  contenter...  d'un  verre  d'eau  et  d'un  morceau  de  pain  sec  !  ! 

Au  retour  de  la  ferme,  nous  apportions  encore  différentes 
plantes  à  M.  Souche  qui  ne  se  faisait  pas  prier  pour  aider 
ses  jeunes  élèves  à  classer  les  plantes  et  même  à  sauter  les 
échaliers  ! 

Mais  voici  que  l'heure  s'avançait.  Il  fallait  songer  à  partir. 
Pour  gagner  la  grand'route,  nous  contournâmes  l'étang  qui 
ressemblait  alors  à  une  mer  en  miniature,  au  bord  de  laquelle 
seraient  échelonnés  des  groupes  de  promeneuses. 

Afin  d'arriver  plus  vite  à  l'Ecole  et  pour  faire  oublier  un  peu 
la  fatigue,  notre  professeur  de  gymnastique,  Mlle  Exbrayat, 
entonna  une  marche  accélérée.  Et  toutes  de  s'empresser  de 
prendre  part  au  chant. 

De  retour  à  l'établissement,  les  élèves  s'installèrent  dans  la 
salle  d'études.  Alors,  M.  Souche,  aidé  de  M.  Pouit,  professeur 
à  l'Ecole  supérieure  de  garçons,  passa  dans  les  rangs  et  répéta 
le  nom  des  plantes  qui  avaient  été  trouvées.  Il  nous  donna,  en 
outre,  plusieurs  indications  au  sujet  d'un  herbier  que  nous 
devons  composer. 


—  231  - 

En  somme,  belle  journée,  entrain  charmant,  promenade 
agréable,  chansons  joyeuses,  matinée  digne  d'être  décrite  dans 
les  annales  de  l'Ecole  supérieure  de  Bressuire. 

B.  W. 

Elève  de  3e  année. 


Herborisation  du  13   mai  1905 

Spéciale  a  l'École  primaire  supérieure  de  garçons 

de  Bressuire. 
Environs  de  Bressuire. 


M.  Nérisson,  directeur  ;  M.  Pouit,  professeur  et  quelques-uns 
de  ses  collègues  ;  environ  cent  élèves. 

Parmi  les  nombreuses  plantes  récoltées,  M.  B.  Souche  a  fait 
noter  parmi  les  moins  triviales  : 

Barbarea  prœcox.  Teesdalia  nudicaulis. 

Ornithopus  perpusillus.  Conopodium  denudatum. 

Erodium  prœtermissuni.  Lamium  incisum. 

Spergula  pentandra.  Mœhringia  trinervia. 

Filago  montana.  Anthriscus  vulgaiïs,  etc. 

Une  colonie  de  Mousserons  blancs  (Trichaloma  Georgii). 


Compte  rendu   de  l'Herborisation  du   17   mai  1905. 

Aux  environs  de  La  Roche-sur-  Yon. 


Le  17  mai,  sous  la  direction  de  M.  Souche,  Président  de  la 
Société  botanique  des  Deux-Sèvres,  nos  compagnes  de  3e  année 
devaient  herboriser  dans  les  environs  de  La  Boche.  Le  matin 
même  de  l'excursion,  Madame  la  Directrice  nous  surprit  agréa- 
blement en  nous  autorisant  à  accompagner  nos  aînées. 

Bendez-vous  était  donné  à  MM.  Souche  et  Durand,  sur  la 
route  du  Petit-Bourg,  à  1  heure  1/4. 


—  232  — 

Nous  déjeunons  à  la  hâte  ;  nous  nous  préparons  rapidement 
avec  animation  interrogeant  anxieusement  le  ciel  qui  se  couvre 
de  gros  nuages  noirs.  Boîtes  à  herboriser,  déplantoirs,  carnets, 
crayons,  parapluies,  tout  est  bientôt  prêt  ;  nous  partons  accom- 
pagnées de  Mme  Sauzin,  notre  professeur  de  sciences. 

Nous  franchissons  gaiement  la  porte  de  l'école.  Nous  suivons 
le  boulevard,  foulant  aux  pieds  les  pétales  fanés  des  fleurs  des 
marroniers.,  et  nous  nous  engageons  sur  la  route  du  Petit- 
Bourg,  route  bordée  de  hauts  talus  surmontés  de  buissons 
d'épine  fleurie.  Nous  ne  nous  attardons  pas  à  cueillir  les  plan- 
tes qui  nous  sont  connues  ou  celles  qui  dans  les  promenades 
de  la  belle  saison  composent  les  bouquets  que  nous  aimons  à 
apporter  à  l'école.  Nous  jetons  un  regard  ami  aux  genêts  d'or, 
aux  coupes  bleu  ciel  des  véroniques,  aux  étoiles  blanches  des 
stellaires  qui  pointent  dans  les  buissons,  aux  grandes  margue- 
rites qui  se  balancent  mollement  et  semblent  nous  inviter  à  les 
effeuiller.  Nous  cherchons  les  fleurs  qui  nous  sont  familières; 
elles  sont  nombreuses,  etdéjà  nous  sommes  embarrassées  pour 
trouver  leur  famille,  leur  genre,  lorsque  nous  abordons 
MM.  Souche  et  Durand.  Des  saluts,  des  compliments  s'échan- 
gent et,  sans  tarder,  nous  herborisons  sérieusement  sous  la 
direction  de  ces  Messieurs 

Nous  examinons  d'abord  un  groupe  de  plantes  cueillies  à 
notre  intention  dans  une  promenade  matinale.  Nous  étudions 
ainsi  :  J'orchis  bouffon  (orchio  morio)  aux  sépales  et  pétales 
supérieurs  réunis  en  casque  ;  Torchis  à  fleurs  lâches  (orchis 
laxiflora)  aux  fleurs  pourpres  en  épis  lâches  ;  Torchis  ailé  (orchis 
alata)  plante  hybride  des  deux  précédents  et  Torchis  taché 
(orchis  maculata)  le  plus  répandu  dans  nos  prairies  ;  le  carex 
jaune  (c.  flava)  ;  le  carex  des  lièvres  (c  leporina)  ;  le  carex 
panic  (c.  panicea)  ;  la  spargoute  commune  (spergula  vulgaris)  ; 
le-nard  raide  (nardus  stricta)  nous  sont  aussi  montrés. 

Nous  avançons  lentement  sur  la  route,  les  talus  s'abaissent 


233  — 


graduellement  jusqu'aux  prés  humides  qui  avoisinent  le  Bourg. 
Nous  trouvons  beaucoup  de  plantes  ;  nous  écoutons  attentive- 
ment les  nombreuses  et  sûres  explications  de  nos  guides. 

Nous    notons,    recueillies   sur   les   talus,   les    bords    de   la 
route  : 


Véronique  officinale . 
Véronique  à  f.  de  serpolet. 
Germandrée  des  bois. 
Myosotis  changeant. 
Patience  oseille. 
Patience  petite  oscille. 
Céraisle  à  courts  pétales. 
Lychnis  du  soir. 
Stellaire  holostée. 
Porcelle  enracinée. 
Epervière  piloselle. 
Géranium  découpé. 
Conopode  sans  involucre. 
Potentille  splendide. 
Orpin  blanc. 
Garance  voyageuse. 
Trèfle  il  net. 
Lotier  corïiiculé. 
Plantain  lancéolé. 
Fétuque  queue  d'écureuil. 
.  Fétuque  faussé  queue  de  rat. 
Flouve  odorante. 
Paturin  des  près. 
Luzule  champêtre. 
Renoncule  acre. 
Gaillet  blanc. 


Veronica  officinalis. 
V.  serpyllil'olia. 
Teucrium  scorodonia. 
Myosotis  versicolor. 
Rumex  acetosa. 
Rumex  acetosella. 
Gerast.  brachypetalum. 
Lychnis  vespertina. 
Stellaria  liolostea. 
Hypochœris  radicala. 
Hieraeium  pilosella. 
Géranium  dissectum. 
Conopodium  denudatum. 
Potentilla  splendens. 
Sedum  album. 
Ruiiia  peregrina. 
Trifolium  minus. 
Lotus  corniculatus. 
Plantago  lanceota. 
F.  sciuroïdes. 
F.  pseudo-myuros. 
Anl.hoxanthum  odoratum. 
Poa  praténsis. 
Luzula  campestris. 
Ranunculus  acris. 
Galium  album. 


-Dans  les  prés  humides  nous  trouvons  : 


Véronique  Beccabunga. 
Véronique  à  feuilles  d'acinos. 
Cresson  officinal. 
Renoncule  à  f.  de  lierre. 
Berce  commune. 
Œnanthe  safranée. 
Cerfeuil  penché. 
Helosciadie  noditlore. 


Veronica  Beccabunga. 
Veronica  acinifolia. 
Nasturtium  officinale. 
Ranunculus  hederaceus. 
ITeracleum  sphondylium. 
Œnanthe  crocata. 
Chœrophyllum  temulum. 
Helosciadium  nodiflorum. 


-  234  - 

Nous  arrivons  au  Bourg.  Sur  un  vieux  mur  dont  les  pierres 
s'écroulent  au  moindre  effort,  nous  cueillons  : 

Bouillon  blanc.  Verbascum  thapsus. 

Cardamine  velue.  Cardamine  hisurta. 

Saxifrage  trilobée.  Saxifraga  tridactylites. 

Géranium  pourpre.  Géranium  purpureum. 

Stellaire  moyenne.  Stellaria  média. 

Sagine  couchée.  Sagina  procumbens. 

Sur  la  place  de  l'Eglise,  nous  foulons  aux  pieds  ou  nous 
récoltons  : 

Millepertuis  perforé.  Hypericum  perforatum. 

Géranium  mollet.  Géranium  molle. 

Scrofulaire  aquatique.  Scrofularia  aquatica. 

Camomille  fétide.  Anthémis  cotula. 

Leucanthème  matricaire.  Leucanthemum  Parthenium. 

Chardon  à  fl.  menues.  Carduus  tenuiflorus. 

Bardane  à  grosses  têtes.  Lappa  major. 

En  contournant  le  mur  du  presbytère  nous  trouvons  un 
maigre  pied  de  Renouée  du  Japon.  Nous  poussons  un  cri 
d'étonnement  devant  la  petite  taille  de  cette  plante,  alors  que 
dans  le  jardin  botanique  de  l'Ecole,  elle  atteint  de  telles  dimen- 
sions et  croit  si  vite,  que  nos  devancières  l'ont  surnommée 
«  baobab  »,  «.pousse  à  l'heure  ».  Elle  forme  en  été  une  haie 
de  verdure,  une  ombre  épaisse,  bien  recherchée  par  nous,  mal- 
gré les  défenses  des  professeurs,  aux  récréations  des  chaudes 
journées  d'été. 

Puis  nous  voyons  : 

Fumeterre  officinale.  Fumaria  officinalis. 

Tanaisie  commune.  Tanacetum  vulgare. 

Séneçon  des  bois.  Senecio  nemorosus. 

Orge  queue  de  rat.  Hordeum  murinum. 

Nous  arrivons  sur  la  route  de  la  Grimaudière.  Brusquement 
le  ciel,  déjà  couvert,  s'assombrit  ;  de  fines  gouttes  de  pluie 
tombent  ;  et  inquiètes  nous  nous  demandons  si  notre  prome- 
nade est  terminée. 


-  235  — 

Abritées  sous  nos  parapluies,  nous  cueillons  sur    le  mur  du 
cimetière  et  les  talus  de  la  route  de  la  Limouzinière  : 

Pavot  douteux.  Papaver  dubium. 

Ombilic  penché.  Umbilicus  pendiilhun. 

Sagine  couchée.  Sagiua  procumbens. 

Sisymbre  officinal.  Sisymbriura  officinale. 

Potentille  argentée.  Potentilla  argentea. 

Ceterach  officinal.  Celerach  officinarum. 

La  pluie  cesse  ;  nous  descendons  la   route.  Le  paysage   est 

superbe.  Après  avoir  franchi  un  échallier,  nous  suivons  un 

sentier  frayé  à  travers  les  prairies.  Nous  apercevons  dans  la  haie 

peu  éloignée  : 

Petit  houx  ou  fragonnette.  Ruscus  aculuatus. 

Sceau  de  Salonion.  Convallaria  multiflora. 

Endymion  penché.  Endymion  nu  tans. 

Bryone  dioique.  Bryonia  dioica.  ' 

Nous  pouvons   cueillir  sans  pénétrer  dans  l'herbe  épaisse  et 

haute  de  la  prairie  : 

Orchis  brûlé.  Orchis  ustulata. 

Bugle  lampant.  Ajuga  reptans. 

Ancolie  commune.  Aquilegia  vulgaris. 

Myosotis  des  marais.  Myosotis  palustris. 

Carvi  verticillé.  Carum  verticillatum. 

Cirse  des  marais.  Cirsium  palustre. 

Tormentille  droite.  Tormentilla  eiecta. 

Ornithope  délicat.  Ornitbopus  perpusillus. 

Carex  lisse.  Carex  lœvigata. 

Sur  un  coteau  inculte  nous  cueillons  des  gerbes  d'Asphodèles 

et  des  bouquets  de  Polygala. 

Nous  marchons  au  milieu  des  hautes  fougères  : 

Doradille  fougère  femelle.  Asplenium   felix  fœmina. 

Polystic  fougère  mâle.  Polystichum  filix  mas. 

et  nous  arrivons  au  lavoir  de  l'Herbaude.  Des  laveuses  ébahies 
cessent  leur  travail  et  nous  regardent  curieusement.  M.  Durand 
nous  offre  une  fougère  rare  dans  la  région  : 

Polystic  à  petites  pointes.  Polvsticum  spinulosum. 


—  236  — 

Nous  rejoignons,  à  travers  des  prés  humides,  la  route  de  la 
Ferrière.  Nous  trouvons  encore  : 

Renoncule  des  mares.  Ranunculus  philonotis. 

Moutarde  noire.  Sinapis  nigra. 

Renouée  poivre  d'eau.  Polygonum  hydropiper. 

Sureau  yèble.  Sambucus  ebulus. 

Alchemille  des  champs.  Alchemilla  arvensis. 

Sur  la  route  du  retour,  dont  les  bords  sont  pâturés  par  de 
nombreux  groupes  d'oies,  nous  trouvons  néanmoins  : 

Menthe  à  feuilles  rondes."'  Mentha  rotundifolia. 

Trèfle  filiforme.  Trifolium  filiforme. 

Benoite  commune.  Geum  urbanum. 

Eleocharis  des  marais.  Eleocharis  palustris. 

Jonc  des  crapauds.  Juncus  bufonius. 

Scirpe  de  S;ivi.  Scirpus  Savii. 

Doradille  lancéolée.  Asplenium  lanceolatum. 

Et  tout  auprès  du  bourg,  un  champignon  très  développé  : 
l'Amanite  panthère,  espèce  vénéneuse  quoique  ayant  une 
collerette. 

Des  buissons  de  genêts  étalent  leurs  fleurs  jaunes,  des  per- 
venches croissent  au  pied  des  haies  des  jardins,  et  nous  trou- 
vons l'une  d'elles  bien  développée  avec  trois  divisions  seule- 
ment à  sa  corolle  monopétale.  C'est  notre  dernière  cueillette. 

M.  Souche  et  M.  Durand  nous  accompagnent  jusqu'à  la  route 
de  la  Roche-sur- Yon.  Nous  les  remercions  sincèrement. 

Et  nous  rentrons  à  l'école,  emportant  de  cette  promenade 
instructive  et  des  plus  agréables,  le  meilleur  souvenir. 

Les  Elèves  de  2e  année. 


—  237  — 


Excursion  botanique  au  Bourg-s-la-Roche  (Vendée) 

Le  18  Mai  1905 


Aux  membres  de  la  Sociélé  Botanique 
des  Deux-Sèvres  ;  à  M.  Souche,  leur 
dévoué  président. 

Le  Bourg-s-la- Roche?...  Ce  nom  n'évoque  sans  doute  aucun 
souvenir  historique  ;  ce  n'est  point  non  plus  un  lieu  de  rendez- 
vous  à  la  mode...,  non  ;  c'est  simplement  un  tout  petit  village, 
une  grande  commune,  en  plein  Bocage  vendéen.  Et  c'est  pour- 
tant là  que  quelques  amateurs  de  (leurs  avaient  décidé  de  se 
réunir  pour  se  livrer  à  leur  plaisir    favori   et  herboriser  en 
commun.  C'est  que  cette  localité,  parcourue  sans  cesse  par  nos 
Maîtres,  —  je  veux  dire  Pontarlier  et  Marichal,  —  est  souvent 
citée  dans  le  Catalogue  de  ces  auteurs  et  réserve  au  botaniste 
de  belles  récompenses  à  ses  patientes  recherches  ;  et  si  après 
les  deux  floristes  vendéens  l'on  ne  peut  guère  faire  de  décou- 
vertes, on  est  sûr  du  moins  d'y  retrouver  bon  nombre  de  rare- 
tés et  de  plantes  intéressantes.  Aussi,   le  18   mai   au   matin, 
nous    étions,    M.   B.    Souche  et  votre  serviteur,  à   la   mairie 
du  Bourg,  à  9  heures  1/2,  afin  d'attendre  les  collègues  qui, 
certes,  ne  devaient  pas  manquer  au  rendez-vous.  A  l'heure  du 
départ,  nous  nous  trouvions  près  de  soixante-dix,  la  boite  verte 
au  côté.  Parmi  les  excursionnistes  je  citerai  :  MM   Forestier, 
Guittot,  Cherruau,  Bouard,  Chaux,  inspecteur  primaire,  Sara- 
zin,  Sauzin,  ainsi  qu'une  délégation  des  élèves  de  l'Ecole  nor- 
male de  garçons   sous  la  conduite  de  leur  Directeur,  Drapron, 
Ph.  Rousseau,  Bourdeau,  avec  quelques  élèves  du  collège  de 
Luçon,  Delaunay,  Bizet,  etc  ,  etc.  Nous  regrettons  tous   l'ab- 
sence de  M.  Douteau  qui,  retenu  par  des  circonstances  per- 
sonnelles, s'est  fait  excuser. 

Il  est  dix  heures  ;  nous  partons,  tout  joyeux,  sans  nous  occu- 
per de  l'orage  qui  nous  menace,  bravant  le  soleil  qui  peut- 


—  238  — 

être  tout  à  l'heure  va  darder  ses  chauds  rayons.  La  gaieté  est, 
en  effet,  le  propre  du  botaniste,  et  quelqu'un  n'a-t-il  pas  dit  que 
le  Galendula  vulgaire  était  son  seul  souci? 

Avant  de  commencer  la  récolte  M.  Bourdeau  montre  deux 
plantes  fort  intéressantes,  apportées  de  Luçon  à  notre  intention  : 

Stellaria  viscida.  Ranunculus  oghioglossifolius. 

Je  communique  moi-même  quelques  Orchidées  : 
Orchis  laxiflora.  X  Orchis  alata. 

Orchis  morio.  Orchis  viridis. 

récoltées  le  matin  même. 

Nous  sommes  au  pied  du  mur  du   cimetière  et,   prenant  la 

route  de  la  Limouzinière.  nous  cueillons  le  long  de  ce  mur  : 

Çeterach  ollicinarum.  Géranium  Robertianuni. 

Bromns  sterilis.  —       purpureum. 

Fumaria  ôfficinalis  (et  forme).  —       molle. 

Papaver  dubium.  —       dissectum. 

UH.ica  dioica.  Ranunculus  parviflorus. 

Hordeum  nnuinum.  Sedum  cepœa. 

Vulpia  pseudo-Myuros.  —      rubens. 

—      sciuroïdes.  Veronica  arvensis. 

Hieracium  Pilosella.  Potentilla  argenteà. 
Lepidium  Smithii. 

Kenlrophyllum  lanatum,  plante  plutôt  calcicole,  que  je  suis 
fort  surpris  de  voir  ici  sur  le  granité. 

Sonclms  asper.  Myosotis  versicolor. 

Ervum  hirsutum.  Chœrophyllum  teinulum. 

Sarothamnus  scoparius.  Aspleniuni  Ruta-Muraria. 

Medicago  maculata.  Ranunculus  bulbosus. 

Puis  nous  entrons,  à  droite  de  la  route,  clans  un  champ  où 

se  trouve  une  carrière  de  granité,  jadis  renommée,  aujourd'hui 

presque  abandonnée.  Notons  : 

OraUegus  tnonogyna.  Trifolium  minus, 
stellaria  Holostea.  —       resupinatum. 

Cardamine  hirsuta.  Pteris  aquilina. 

Veronica  chamœdrjs.  Ornithopûs  perpusillus. 

Tril'olium  pratense.  liypcricuni  perforatuni. 

—        suliterraneum.  Juncus  cfl'usus. 


—  239  — 

Arabis  Thaliana.  —       coronopns. 

Raminculus  acris.  Cerastium  glomeratum. 

Plantago  lanceolata.  —        triviale. 

Nous  reprenons  la  route,  et  sur  les  talus,  au  voisinage  du 
pont  de  la  Raillée,  nous  remarquons  : 

Sisymbrium  Alliaria.  Ajuga  reptans. 

Latbyrus  sylvestris  (non  fleuri'.       Solanum  Dulcamara, 

Poa  pratensis.  Glechoma  hederacea. 

—  anima.  '    Bellis  perennis. 

Dactylis  glomerata.  Polystichum  filix-mas. 

Rumex  acetosa.  Hypochœris  radicata. 

—      acetoseîla.  Ranuaculus  pbilonotis. 

Chacun  cueille  ;  chacun  est  heureux  de  se  retrouver  parmi 
les  plantes  qu'il  aime  et  l'on  ne  s'aperçoit  guère  que  la  côte  est 
un  peu  dure.  M.  Guittot,  pour  faire  ouhlier  la  montée,  nous 
parle  des  vertus  plus  ou  moins  magnifiques...  du  trèile  à  qua- 
tre feuilles  et  nous  montre  des  feuilles  de  T.  incarnatum  à  1, 
3,  4,  5  folioles,  et  même...  peut-être  plus  !  «  La  seule  chose 
qui  le  désespère,  c'est  qu'il  n'a  pu  trouver  de  trèfle  à  deux 
feuilles  !  »  Mais  la  récolte  continue  toujours  : 

Ulex  nantis.  Conopodiiun  denudatum. 

Erica  cinerea.  Tamus  communis. 

Potcntilla  splendêns.  Viola  eanina. 

Teucrium  scorodonia.  —    silvatica. 

Nous  sommes  au  sommet  de  la  côte  ;  nous  passons  du  gra- 
nité au  schiste  ;  et  après  l'allée  de  la  Maronnière  nous  nous 
trouvons  vis-à-vis  une  petite  mare,  toute  émaillée  de  jolies 
fleurs  blanches  à  onglets  jaunes  ;  c'est  : 

Raminculus   aquatilis. 

qu'accompagnent  : 

Glyceria  fluitans.  Callitriclie  stagnalis. 

Eleocharis  palustris.  Zannichellia  palustris. 

Les  cannes  se  tendent  vers  cette  dernière,  qu'on  essaie  de 


—  240  — 

retirer  de  son  élément  ;  puis  en  continuant  sur  le  bord  de   la 
route,  on  note  : 

Carcx  remola.  Orobanche  rapum. 

Euphorbia  amygdaloïdes.  Luzula  campestris. 

Asplenium  AdiaiHhum  nigrum. 

Nous  arrivons  à   une  prairie  tourbeuse  et  humide,   excel- 
lente station,  où  nous  sommes  heureux  de  récolter: 

Myosotis  palustris.  moins  compact  et  à  chau- 

—       repens.        .  me  non  triquêtre  :  C.  Bœ- 

Orchis  maculata.  ninghauseniana. 

—  laxillora.  Ranunculus  Flammula. 
Caréx  panicea.  Cardamine  pratensis. 

—  stellulata.  Cirsium  ànglicum. 

—  œderi.  Caruni  verticillatuffi. 

(ut  une  forme  robuste,    à      Eriophorum  angustifolium. 

epillcts  rétractes,  voisine       Eleochans  acicularis. 

de  C.  flava.  Ranunculus  repens. 

—  pulicaris.  Pedicularis  sylvatica. 

—  lœvigata.  Polygala  depressa. 

—  leporina.  Juncus  lenageia. 

_    glauca.   •  —      conglomeratus. 

—  panieutata,  auquel  se  trouve       Lycbnis    Hos-Cuculi,    etc.,  etc. 

mêlée   la     l'orme  à    épi 

Pendant  que  cartons  et  boites  se  remplissent,  et  que  chacun 
fait  provision  de  Carex,  je  m'empresse  de  vérifier  l'état  de  végé- 
tation du  Drosera  rotundifàlia  qui  se  trouve  —  assez  peu 
abondant,  il  est  vrai,  —  dans  cette  prairie.  Déjà  les  feuilles 
commencent  à  s'étaler  en  rosette  au  milieu  des  sphaignes; 
et  des  gouttelettes  argentées  perlent  à  l'extrémité  des  poils 
glanduleux  des  premières  feuilles  ;  je  me  hâte  d'en  cueillir 
un  seul  pied  pour  le  montrer  aux  plus  zélés  :  beaucoup  ne  le 
connaissent  pas  et  je  sais  quelqu'un  qui,  plein  d'admiration 
pour  le  carnivore  Rossolis,  a  conservé  précieusement  le  maigre 
échantillon  eu  Ire  deux  feuillets  de  sa  flore  ! 


—  241  — 

Continuant,  nous  notons  sur  les  talus  et  dans  les  fossés  : 

Teesdalea  Iberis.  Digitalis  purpurea  (non  fleuri). 

Aira  caryopliyllea.  Scirpus  setaceus. 

Genista  anglica.  Juneus  effusus. 
Loliuni  perenne. 

Nous  voici  à  la  jonction  de  la  route  de  la  Bretinière  ;  il  est 
midi  et  quelque  chose  ;  et  les  plus  intrépides  eux-mêmes 
réclament  le  déjeuner.  De  celui-là.  je  ne  dirai  rien  ;  tous  ceux 
qui  herborisent  savent  si  un  déjeuner  sur  l'herbe  est  le  bien- 
venu, après  une  assez  longue  marche  et  avec  quel  appétit,  sur- 
tout après  une  bonne  récolte,  l'on  fait  honneur  à  ses  provi- 
sions. 

Puis,  aussitôt  après  le  repas,  chacun,  avec  plus  d'ardeur,  se 
remet  au  travail,  et  tandis  que  l'on  se  montre  un  rameau  d'une 
variété  horticole  du  Gerasus  avium,  notre  vulgaire  cerisier, 
jolie  variété  à  fleurs  doubles,  trop  peu  connue,  l'on  cueille  sur 
la  route  de  la  Bretinière  et  dans  les  champs  voisins  : 

Lotus  corniculatus.  Hypericum  humifusum 

Spergula  vulgaris.  Ruscus  aeuleatus. 

Viola  tricolor.  Ervuni  hirsutum. 

Carex  lcporina.  Vicia  sativa. 

Arenaria  rubra.  Linum  usitatissinunn. 

Corrigiola  littoralis.  Polygala  vulgaris. 

Alchemilla  arvensis.  s^iiia  procumbens. 

Au  village  de  la  Bretinière  nous  prenons  à  gauche  un  che- 
min où  nous  voyons  : 

Salix  cinerea.  Linum  angustilolium. 

Pterîs  aquilina.  Hex  aquit'olium. 

Un  pré  au  bord  de  ce  chemin  nous  fournit  : 

Iris  pseudo-acorus.  Rhinànthus  glaner. 

Nasturtium  officinale.  Ranunculus  Flammula. 

dans  les  ornières  mêmes  du  chemin  : 

Ranunculus  hederaceus.  Peplis  Portula. 

Juneus  bufonius. 

16 


—  242  — 

Une  prairie  humide  nous  retient  quelque  temps  : 

Nardus  stricta.  Carex  vesicaria  et  plus.  sp. 

Veronica  serpyllifolia.  Ranunculus  repens. 

Carex  paniculata.  Cirsium  anglicum. 

—  panicea.  Eleocharis  multicaulis. 

—  stellulata.  Briza  média. 

—  glauca.  Vulpia  sciûroides. 

Puis  nous  abandonnons   le  chemin   et   coupant   à   traveis 

champs  nous  trouvons  : 

Asphodelus  albus.  Polygala  depressa  (à  fl.  bleues  et 

Leucanthennini  vulgare.  blanchâtres). 

Ulex  europœus.  Veronica  serpyllifolia. 

Polygala  vulgar'is  (à  Heurs  bleues,  —      acinifolia. 

blanches  et  rouges).  Montia  fontana  var.  minor. 

Tormentilla  erecla. 

Dans  une  prairie  vis-à-vis  de  l'Erbaude  : 
Trifolium  minus.  Mœnchia  erecla. 

—       filiforme-. 

Nous  sommes  arrivés  à  la  route  nationale  de  la  RocheàFon- 

tenay.  Il  est  près  de  deux  heures,  et  quelques  excursionnistes, 

plus  éloignés  ou  plus  pressés,   sont  obligés  de  nous  quitter 

pour  gagner  au  plus  vite  la  gare  de  la  Roche  ;   et  tandis  qu'à 

regret  nous  voyons  s'éloigner  MM.    Rourdeau  et  ses   élèves, 

Sarazin  et  Ph.  Rousseau,   nous  traversons  la  route  pour  nous 

diriger  vers  la  gite  de  la  Fiollière.  Aux  alentours  immédiats  de 

l'Erbaude,  nous  remarquons  : 

Rumex  crispus.  un  cas  tératologique  assez  in- 

Lotus  hispidus.  dressant,  ce  qui,  toutefois,  no 

Filago  gallica.  permet    pas   su    détermination 

Un  Senecio  anormal,  présentant          certaine. 

Nous  voici  dans  la  gîte  de  la  Fiollière.  C'est  un  bois  de  châ- 
taigniers assez  étendu  ;  on  y  trouve  également  un  assez  grand 
nombre  de  chênes  pédoncules.  Mais  la  marche  est  difficile 
dans  ce  bois,  couvert  par  endroits  de  fourrés  impénétrables  et 
présentant  aussi  de  dangereuses  fondrières;  par  contre  le  bota- 
niste, qui  y  est  bien  guidé,  peut  enrichir  son  herbier  de  pas 


243  — 


mal   de    raretés.    Marchant    en    file    indienne    nous   notons 
entr'autres  : 


Sorbus  torminalis. 
Vinca  minor. 
Polygala  depressa. 
Carex  leporina. 
Slellaria  Holostea. 
—       graminea. 
Galium  Cruciata. 
Carex  sylvatica. 
Anémone  nemorosa. 
Aquilegia  vulgaris. 
Galeobdolon  ltiteum. 
Lathrœa  clandestina. 
Polygonatum  nmllillorum. 
Athyriura  fllix-fœmina. 
Polystichum  fiiix  mas. 
Phyteuma  spiçatum. 


Endymion  nutans. 

Silène  inflata. 
Stellaria  uliginosa. 
Scrofularia  aquatica. 
Œnanthe  erocata. 
Cirsium  palustre. 
Allium  ursinum. 
Carex  lœvigata. 

—  pallescens. 

—  hirta. 

—  divulsa. 
Chrysosplenium  oppositifolium. 
Viburnum  opulus. 
Heracleum  Sphondylium. 
Anuelica  svlvestris. 


A  ce  moment  la  pluie  commence  à  tomber  ;  le  ciel  s'est 
subitement  assombri  ;  mais  l'orage  sera  de  courte  durée  et 
bientôt  le  soleil  se  montre  de  nouveau  radieux. 

Dans  une  prairie  que  nous  traversons  au  bord  d'un 
ruisseau   : 


Orchis  maculata. 
Scorzoncra  humilis. 


Plantago  lanceolata. 


ainsi  que  de  magnifiques  champignons  : 

Russula  beterophylla  C.  Amanita  rubescens  C. 

Amanita  aspera  V. 

Dans  le  bois  nous  nous  sommes  attardés  à  notre  joyeuse 
cueillette  ;  il  est  plus  de  .trois  heures.  Il  est  temps  de  regagner 
le  Bourg,  vers  lequel  nous  nous  dirigeons  aussitôt. 

Chemin  faisant,  nous  notons  encore  : 

Trifolium  incarnatum.  Fraxinus  excelsior. 

Sedum  telephium. 

Puis  c'est  un  chêne  qui  nous  attire  :  on  dirait  qu'il  porte 
déjà  des  fruits  et  quels  fruits  ?  De  jolies  grappes  blanchâtres, 


—  244  — 

semblables  à  celles   du    Ribes,    de   notre   Castillier,    pendent 
parmi  son  vert  feuillage  ;  ce  sont  des  galles  et  c'est  la  piqûre 
d'un   hyménoptère,  du  genre  Cynips  sans  doute,  qui  a  ainsi 
transformé  les  fleurs  de  ce  chêne  en  grappes  de  Castilles  ! 
Puis  avant  d'arriver  au  Bourg,  nous  remarquons  : 

Aspidium  aculeatum.  Barbarea  vulgaris. 

Orobanche  rapum.  Geuni  urbanuni. 

Vicia  angustifolia.  Sempervivum  tectorum. 

Barbarea  prœcox.  Parietaria  difl'usa. 

Enfin  sur  les  murs  de  l'Eglise  : 

Cheiranthus  Cheiri.  Benebiera  Coronopus. 

Asplenium  Ruta-muraria. 

Ce  sont  nos  dernières  récoltes. 

L'herborisation  prend  fin  et  chacun,  heureux  de  ses  trou- 
vailles, songe  à  regagner  ses  pénates  :  l'on  se  sépare  non  sans 
se  promettre  de  recommencer  l'an  prochain  cette  fructueuse 
promenade. 

G.  Durand. 


Herborisation  du  24  mai  1905. 

Environs  de  Tours. 

(Spéciale  à  l'école  normale  de  filles  de  Tours) , 

Sous  la  direction  de  M.  B.  Souche. 


(Obs.    —  Au    moment  de  mettre   sous   presse   le   rapport 
annoncé  ne  nous  est  pas  parvenu). 

Mme  Behr,  professeur  de  sciences  et  les  élèves  de  lre  année. 
De  l'école  au  bois  desDouhet  : 

Lamium  maeulatum.  Dactylis  glomerata. 

Parietaria  officitialis.  Lamium  purpureum. 

Promus  sterilis.  Glechoma  hederacea. 

Borrago  officimilis.  llordeum  înurinum. 

Poa  pratensis.  Lplium  perenne. 

Raminculus  repens.  Galîum  aparine. 


—  245  — 


Capsella  Bursa-past. 
Anthriscus  vulgaris. 
Géranium  rotundifoliuni. 
Galium  album. 
Rumex  pulcher. 
Veronica  arvensis. 
Medicago  lupulina. 
Fumaria  offlcinalis. 
Ei'odium  cicutarium. 
Stellaria  média. 
Géranium  dissectum. 
S  inapis  arvensis. 
Euphorbia  helioscopia. 
Medicago  maculata. 
Plantago  lanceolata. 
Bromus  mollis. 
Plantago  major. 
Géranium  purpureum. 
Girsium  lanceolatum. 
Scandix  Pecteu-Veneris. 
Ranunculas  arvensis. 

Près  d'une  carrière,  et  au 

Aquilegia  vulgaris. 
Lamium  amplexicaule. 
Viola  tricolor,  forme. 
Tanacetum  vulgare. 
Euphorbia  cyparissias. 
Géranium  Robertianum. 
Trifolium  pratense. 
Veronica  Teucrium. 
Papaver  Rhœas. 
Geum  urbanum. 
Jasminum  fruticans  (haie). 
Vinca  major  (haie). 
Ornithogalum  umbellalum, 
Malva  rotundifolia. 


Falcaria  Rivini. 
Lithospermum  arvense. 
Alopecurus  arvensis. 
Chœrophyllum  temulum. 
Vicia  sativa. 
Calendula  arvensis. 
Potentilla  reptans. 
Salvia  pratensis. 
Ononis  repens. 
Mercurialis  annua. 
Sisymbrium  alliaria. 
Plantago  média. 
Hypochœris  radicata. 
Géranium  molle. 
Vicia  angustifolia. 
Sisymbrium  officinale. 
Arum  italicum. 
Myosotis  intermedia. 
Stellaria  holostea. 
Bryonia  dioïca. 
Clematis  vitalba. 


■delà 


Briza  média. 
Smyphytum  officinale. 
Raphanus  raphanistruni. 
Crépis  taraxacifolia. 
Dipsacus  silvestris. 
(  laliuin  verum. 
Carex  muricata. 
Arrhenatherum  elalius. 
Stellaria  graminea. 
Silène  inflata. 
Rhinanthus  glaber. 
Orchis  ustulata. 
Bromus  erectus. 
Bromus  maximus. 


Bois  des  Douhet  : 

(Les  plantes  déjà  vues  ne  sont  pas  notées). 

Galium  Cruciata.  Polygala  vulgaris. 

Carex  glauca.  Vicia  sepium. 

Melittis  granditlora.  Poa  bulbosa  (vivipara). 

Hypericum  hirsutum.  Pulmonaria  angustifolia. 


—  246 


Sarotbamnus  scoparius. 
Vcronica  oflicinalis. 
Carex  pallescens. 
Serratula  tinctoria. 
Scorzonera  humilis. 
Betonica  oflicinalis. 
Polygonatuni  multiflorum. 
Ajuga  reptans. 
Orobus  tuberosus. 
Fuphorbia  amygdaloïdes. 
Eragaria  vesca. 
Anthoxantbum  odorat  uni. 
Carex  prœcox. 
Orchis  maculata. 
Polygala  depressa. 

Près  d'une  petite  mare  dans  le  bois 


Euphorbia  dulcis. 
Hypericum  pulchrum. 
Luzula  multiflora. 
Potentilla  Tormenlilla. 
Ruscus  aculeatus. 
Sanicula  europœa. 
Orchis  montana. 
Daphne  Laureola. 
Vinca  minor. 
Anémone  nemorosa. 
Ranunculus  bulbosus. 
Colchicum  autumnale. 
Ulex  europœus. 
Muscari  comosura. 


Lysiniachia  nu  m  malaria. 
Ranunculus  flammula. 
Carex  ri  pari  a. 
Glyceria  Quitans. 
Potaraoareton  natans. 


Scirpus  laeustris., 
Carex  vesicaria. 
Melampyrum  pratense. 
Iris  pseudo-Acorus. 
(Russula  cyanoxantba. 


Retour.  —  Route  : 


Thlapsi  arveuse,  Rare. 


Herborisation  à  Mettray  (Indre-et-Loire) 
Le  25  Mai  1905. 


L'excursion  botanique  de  Mettray,  organisée  un  peu  à  la 
hâte,  mais  favorisée  par  un  temps  magnifique,  a  réussi  au-delà 
de  toute  espérance. 

Le  rendez-vous  est  à  la  gare  de  Tours 

A  l'arrivée  du  train  de  Loches,  l'Ecole  normale  d'institutew s 
d'Indre-et-Loire  (M.  Vigneras,  directeur,  MM.  Dupuy,  Beau- 
droux  et  Jouanny,  professeurs,  les  élèves-maîtres  des  trois 
années)  est  reçue  par  MM.  B  Souche  et  Doucet.  M.  Souci  é 
accueille  les  excursionnistes  avec  une  grandj  bienveillance,  ;t 
les  normaliens  sont  pour  lui,  dit-il,  déjeunes  camarades. 


—  247  - 

Comme  il  reste  plus  d'une  heure  avant  le  départ  pour  Met- 
tray,  plusieurs  personnes  en  profitent  pour  aller  visiter  l'Hôtel- 
de- Ville  de  Tours,  superbe  monument  récemment  édifié  sur  les 
plans  d'un  Tourangeau,  M.  Lalou,  et  orné  de  magnifiques 
sculptures  dues  au  talent  d'un  autre  Tourangeau,  M.  Sicard. 

Nous  voici  de  nouveau  réunis  à  la  gare,  mais  bien  plus  nom- 
breux. Citons  :  Mmes  Dupuy,  Martin,  Bémon,  Vacher,  Ysam- 
bert  ;  MM.  B.  Souche,  président  de  la  Soc.  bot.  des  D.-S.  ; 
Legendre,  président  de  la  Soc.  bot.  du  Limousin  ;  Em.  Bouti- 
neau,  président  de  la  Société  pharmaceutique  d'Indre-et-Loire  ; 
Tourlet,  membre  de  la  Soc.  bot.  de  France  ;  Dp  Ysambert  ; 
Dupuy,  prof,  à  l'Ecole  normale  de  Loches;  Chaput,  prof,  au 
Lycée  de  Tours  ;  Doucet,  Calzant,  Madrelle,  Sennegon,  institu- 
teurs ;  Aristobile,  Audebert,  jardiniers-botanistes  ;  capitaine 
Sénécheau;  Martin,  prof,  départ,  d'agriculture  ;  Crépin,  herbo- 
riste ;  le  directeur,  les  professeurs  et  les  élèves-maîtres  de 
l'Ecole  normale  de  Loches,  etc.,  etc. 

Nous  quittons  Tours  par  la  ligne  de  Vendôme,  et  nous  voilà 
bientôt  en  pleine  campagne.  Nous  traversons  de  vastes  cultures 
maraîchères,  et  nous  apercevons  dans  la  vallée  le  château  de 
Plessis-les-Tours.  Nous  franchissons  le  magnifique  pont  de 
La  Motte,  sur  la  Loire,  et  nous  pénétrons  dans  la  délicieuse 
vallée  de  la  Choisille.  Encore  quelques  minutes  et  nous  sommes 
à  Mettray,  où  nous  arrivons  à  onze  heures. 

M.  Daubron,  instituteur  cle  la  localité,  nous  attend  et  veut 
bien  nous  servir  de  guide. 

La  gare  est  à  quelque  distance  de  la  Colonie  ;  nous  faisons  le 
trajet  à  pied,  et  déjà  les  botanistes  commencent  leurs  cueillettes 
sur  les  talus  et  discutent.  Nous  notons  : 

Euphorltia  cyparissias.  Potentilla  verna. 

Tussilage»  farfara.  Yeronica  chamœdrys. 

Bromus  erectus.  Chœropliyllum  temuluin. 

Kaimnculus  philonotis.  Geum  urbanum. 

Helleborus  i'œtidus.  Arum  italicum. 


—  248  - 

Lycium  barbarum.  Iris  fœtidissima. 

Rharnnus  alaternus  (culti.)-  Mœhringia  trinervia. 

Melica  uniflora.  Carex  muricata. 

MM.  Juigner  père  et  fils,  le  premier  inspecteur,  le  second 
professeur  à  la  Colonie,  nous  attendent  sur  la  route  et  nous 
reçoivent  avec  la  plus  grande  courtoisie  En  deux  ou  trois 
séries,  ils  nous  font  visiter  L'établissement  en  détail. 

La  Colonie  a  été  fondée  en  1839  par  MM.  Demetz  et  de  Cour- 
teilles  pour  recevoir  les  enfants  au-dessous  de  16  ans  qui  se 
sont  rendus  coupables  de  quelque  délit.  Mettray  peut  recevoir 
600  colons  et  est  le  type  des  colonies  agricoles  en  France  et  à 
l'étranger.  Elle  est  située  sur  un  plateau  fertile  et  bien  cultivé, 
qui  domine  la  vallée  de  la  Cboisille;  les  bâtiments  se  compo- 
sent de  dix  chalets  rangés  autour  d'une  cour  plantée  de  grands 
arbres  avec  un  bassin  au  centre.  D'autres  constructions  nom- 
breuses se  trouvent  çà  et  là  au  milieu  des  dépendances  de  la 
Colonie  et  des  fermes  détachées  se  trouvent  disséminées  jusque 
dans  les  communes  voisines. 

Les  Colons  sont  disposés  par  familles  de  40  à  50  ;  ils  habi- 
tent les  fermes  et  les  chalets  qui  entourent  la  grande  cour  ;  le 
1er  étage  leur  sert  de  dortoir  et  le  rez-de-chaussée  de  réfectoire. 
Pendant  le  travail,  où  ils  sont  conduits  militairement,  les 
colons  obéissent  à  leur  chef  d'atelier.  Les  trois  quarts  sont 
employés  aux  travaux  de  l'agriculture,  de  l'horticulture,  de  la 
viticulture  ;  le  reste  se  répartit  entre  les  divers  ateliers  de  bou- 
langers, charrons,  cordonniers,  etc. 

En  dehors  de  ces  enseignements  professionnels,  les  jeunes 
colons  reçoivent  un  enseignement  primaire  complet. 

La  Colonie  pénitentiaire  a  été  complétée  en  1855  par  la 
Maison  paternelle,  collège  de  répression,  où  Ton  reçoit  les 
élèves  paresseux  et  indisciplinés  qui  se  sont  rendus  impossibles 
dans  les  maisons  d'éducation.  Le  direcleur  seul  connaît  le  nom 
de  l'élève  ainsi  traité,  qui  ne  laisse  à  l'établissement  aucune 
trace  de  son  séjour. 


—  249  — 


Les  élèves  occupent  chacun  un  logement  séparé  ;  ils  ne  se 
voient  jamais  entre  eux  et  toutes  leurs  leçons  sont  données  en 
particulier.  Les  élèves  font  chaque  jour  des  promenades  dans 
les  environs,  sous  la  conduite  d'un  surveillant,  mais  ils  ne  sor- 
tent jamais  deux  ensemble.  La  Maison  paternelle  a  reçu 
2,430  élèves  du  mois  de  février  1855  au  mois  d'octobre  1900. 

Notre  visite  terminée,  nous  nous  dirigeons,  en  plusieurs 
groupes,  vers  le  bois  de  la  Ribellerie  et  nous  récoltons,  dans 
les  cultures  et  sur  les  talus  et  les  fossés  de  la  route  : 


Scandix  pecten-veneris. 
Bromus  maximus. 
Ranunculus  arvensis. 
Litbospermum  arvense. 


Glyceriajluilans. 
Géranium  dissectum, 
Ilierachim  Pilosella. 


Nous  entrons  dans  le  bois,  où  nous  trouvons  : 


Sanicula  europœa. 
Luzula  multiflora. 
Aquilegia  vulgaris. 
Melica  uniflora. 
Vicia  sepium. 
Ajuga  reptans. 
Anthnxanttuim  odoratum. 
Aira  flexuosa. 
Luzula  canipestris. 
Avena  pratensis. 
Carcx  pallescens. 
Orobanche  rapum. 
Luzula  Forsteri. 
Linum  catharticuni. 
Ranunculus  Borœanus. 
Carex  glauca. 
Vinca  niinor. 
Aira  caryophyllea. 
Calluna  vulgaris. 
Melanipyruni  pratense. 
Avena  pratensis. 
Juniperus  conimunis. 
Veronica  officinalis. 
Polypodium  vulgare. 
Ruscus  aculeatus. 


Ilypericum  pnlchrum. 
Melittis  mclissophyllum. 
Galeobdolon  luteuni. 
Sanicula  europœa. 
Galium  cruciata. 
Pteris  aquilina. 
Euphorbia  dulcis. 
Daphne  Laureola. 
Polygonatum  multiflorum. 
Rliamnus  Frangula. 
Euphorbia  amygdaloïdes. 
Teucrium  scorodonia. 
Festuca  heterophylla. 
Ornilhogalum  pyrenaïcum. 
Serralula  tinctoria. 
PoLenlilla  tormentilla. 
Orchis  maculata. 
—      laxillora. 
Polygala  calcarea. 

—  depressa. 

—  vulgaris. 
Heliantliemum  vulgare. 
Géranium  columbinum. 
Euphorbia  eyparissias. 
Erigeron  canadensis. 


—  250  — 


Carlina  vulgaris. 
Orchis  ustulata. 
Salvia  pratensis. 
llypochœris  radicata. 
Silaus  pratensis. 


Colchicum  a.utumnale. 
Cirsium  bulbosum. 
Galium  veriun. 
Heracleum  spnondyiium. 


Nous  longeons  la  lisière  du  bois  et  des  landes  en  récoltant  : 


Bromus  mollis  L. 
Eryngium  campestre  L. 
Galium  aparine  L. 
Cirsium  eryophorum  Scop. 
Aquilegia  vulgaris  L. 


Cirsium  acaule  Ail. 
Orchis  purpurea  Huds. 
Opnrys  muscifera  Huds. 
Hellèborus  l'œtidus. 
Autlivllis  vulneraria  L. 


Nous  arrivons  aux  ruines  de  la  ferme  deGliangrimont  Nous 
y  trouvons  Hypericum  calycinum,  et  dans  les  environs  : 


Globularia  vulgaris. 
Teucrium  chamœdrys. 
Cephalanthera  ensifolia. 
Orobanche  Teucrii. 
Alsinc  tenuifolia. 
Veronica  arvensis. 
Brachypodium  pinnalum. 
Orchis  conopsea. 

—      latit'olia. 
Listera  ovata. 
Hypericum  hirsutum. 
Scolopendrium  officinale. 
Poa  nemoralis. 
Trifolium  ochroleucum. 
Arabis  sagittata. 


Milium  eflusum. 
Mercurialis  perennis. 
Veronica  teucrium. 
Asplenium  trichomanes. 
Viburnum  opulus. 
—        lantana. 
Carex  tomentosa. 

—  acuta. 

—  lia  va. 
Endymion  nutans. 
Lepidium  campestre. 
Epipactis  latit'olia. 
Sedum  sexangulare. 
Lithospermum  officinale. 


Un  petit  groupe  d'herborisants  avait,  dès  le  début,  suivi  un 
étroit  sentier,  puis,  par  une  pente  assez  rapide,  était  descendu 
vers  une  prairie  longée  par  un  ruisseau  qui  forme  un  petit 
étang  ombragé  sur  les  bords  duquel  s'agite  bruyamment  tout 
un  peuple  de  grenouilles.  Là,  ces  messieurs  récoltent  : 

Hottonia  palustris. 
et,  dans  le  voisinage,  ils  ramassent  quelques  orchidées  : 

Orchis  latit'olia.  Orchis  ustulata. 

Orchis  laxiflora.  Epipactis  ensifolia. 

Orchis  mascula. 


—  251  — 

Nous  rencontrons  en  ce  moment,  dit  l'un  des  rapporteurs, 
un  groupe  composé  de  dames  et  de  MM.  Martin,  Daubron, 
Juignier  fils,  Sénéchau,  Ysambert. 

La  récolte  de  ce  groupe  n'est  pas  très  abondante  ;  les  dames 
ont  surtout  ramassé  des  fleurs  de  genêt. 

Nous  continuons  notre  route  sous  la  conduite  de  M.  Juigner. 

Nous  franchissons  le  ruisseau,  nous  remontons  sur  le  coteau 
opposé  et  nous  longeons,  à  une  centaine  de  mètres  de  la  ligne, 
le  chemin  de  fer  de  Tours  à  Vendôme  pour  redescendre  ensuite 
dans  une  seconde  vallée  où  coule  le  petit  ruisseau  de  Mié, 
qui  franchit  la  voie  ferrée,  et  sur  les  bords  duquel  croit  le 

Symphytum  tuberosuni. 

plante  assez  rare. 
Dans  les  taillis  couvrant  le  coteau,  nous  avions  ramassé 

Globularia  vulgaris.  Ophrys  muscifera. 

Les  rives  du  petit  ruisseau  de  Mié,  couvertes  de  ronces  et 
d'épines  étant  presque  infranchissables,  nous  nous  contentons 
d'en  suivre  le  bord  à  faible  distance  et  nous  rencontrons  encore 
dans  ce  sol  marneux  divers  ophrys  etorchis.  Mais  le  sentier  que 
nous  avions  pris  ne  tardait  pas  à  disparaître  sous  une  épaisse 
végétation  et.  c'est  sous  bois,  à  travers  les  épines  que  nous 
atteignons  de  vieilles  ruines. 

Ces  ruines,  dans  lesquelles  nous  pénétrons,  sont  celles  d'une 
ancienne  ferme,  la  ferm^  de  Changrimont.  La  cour  est  encom- 
brée de  débris  de  toute  nature  ;  les  plantes  sauvages  l'ont 
envahie  ;  les  murs  des  anciens  bâtiments,  crevassés  et  fissurés 
de  toutes  parts,  ne  semblent  plus  se  soutenir  que  par  les  lierres 
qui  les  enlacent.  Nous  restons  quelques  instants  à  contempler 
le  paysage  assez  pittoresque  à  cet  endroit.  Nous  dominons  la 
petite  vallée  riante  et  fraîche,  les  bois  qui  s'étagent  avec  des 
teintes  diverses  sur  les  coteaux  voisins  et  nous  apercevons  au 
loin,  situé  sur  le  bord  du  chemin  de  fer  de  Tours  au  Mans, 


—  252  — 

dans  l'angle  que  fait  cette  voie  avec  celle  de  Tours  à  Vendôme, 
le  beau  château  de  Bel-Air. 

Mais  l'heure  s'avance  ;  divers  groupes  nous  rejoignent, 
notamment  le  groupe  de  M.  Souche,  avec  une  récolte  abon- 
dante. 

Nous  redescendons  tous  ensemble  à  300  mètres  du  point  où 
nous  les  avions  montées,  les  pentes  nord  de  Changrimont.  Le 
premier  ruisseau  et  l'étroite  prairie,  franchis  de  nouveau,  nous 
remontons  par  un  sentier  en  lacets  le  côté  opposé,  aride  et 
rocailleux,  couvert  de  genêts,  d'hélianthèmes  et  d'anthyllide 
vulnéraire. 

Nous  débouchons  sur  le  chemin  de  la  colonie  à  la  Membrolle 
en  face  la  ferme  de  la  Mothe.  Là,  assis  sur  l'herbe,  nous  fai- 
sons l'inventaire  de  notre  butin.  M.  Souche,  avec  son  amabilité 
habituelle,  nous  donne  ses  conseils  et  nous  guide  dans  nos 
déterminations. 

M.  Audebert  nous  avait  apporté  de  Gandé  : 

Orchis  Simia.  Aceras  anthropophora,  originaire 

Orchis  purpurea,  el  formes.  du   Grand-Pressigny  et  accli-  . 

Orchis  simio-purpurea  (?).  maté  a  Monts. 

Listera  ovata.  Ophrys  myodes. 

M.  Aristobile  avait  apporté  de  Preuilly  les  espèces  suivantes 

qu'il  y  a  récoltées  : 

Scirpus  Tabernœmontani.  Ranuuculus  chœrophyllos. 

Euphorbia  verrucosa.  Hippuris  vulgaris. 

Nardurus  tenellus.  Hottonia  palustris 

Viola  lancifolia.  Cephalanthera  pallens. 
Linaria  supina. 

Enfin  le  soleil  baisse  à  l'horizon  ;  il  est  temps  de  quitter 

Mettray  et  de  nous  diriger  vers   la  gare.  Nous  montons  enfin 

dans  le  train,  enchantés  de  cette  bonne  journée  et  de  cette 

intéressante  excursion. 

X.  et  Y. 


—  253  — 


Herborisation  vers  Ghef-Boutonne  (D.-S.) 
27  Mai  1905 


A  2  h.  1/2  se  trouvent  réunis  à  la  gare  de  Ghef-Boutonne 
MM.  B  Souche,  président  de  la  Société,  Boone,  Bouteiller, 
Sillon,  Perrain,  etc.  Notre  but  est  de  récolter  des  Orchis  et 
aussi  d'explorer  une  portion  des  «  Chaumes  »  signalées  par 
M.  Fouillade. 

Béeolté  sur  la  voie  ferrée  : 

Alyssuni  calycinum.  Calaniintlia  acynos. 

Sedum  acre.  Opbrys  apifera. 

Linaria  supina.  Ophrys  aranifera. 

Lepidiuni  campestre.  Tragopogon  pratensis. 

Sur  le  Chemin  qui  conduit  à  Sivreau,  M.  Bouteiller  montre 
le  pré  où  croit  le  Narcissus  poeticus.  Nous,  notons  : 

Carex  vulpina.  Lithospermum    purpureo-cœru- 

Alisma  plantage  leum,  abondant  dans  la  région. 

Scrofularia  aquatica.  Ranunculns  arvensis. 

Eleocharis  palustris.  Aceras  anthropophora. 

Silaus  pratensis.  Ophrys  scolopax. 

Prenant  brusquement  à  droite,  nous  explorons  les  prés  et 
les  chaumes,  limites  des  communes  de  Chef-Boutonne,  Lou- 
bigné,  La  Bataille,  jusque  vers  Péchiot  et  la  ligne  du  tramway. 
Nous  récoltons  successivement  : 

Orchis  conopsea,  CC.  Senecio  erucifolius. 

Orchis  ustulata.  Lathyrus  pratensis. 

Cirsium  bulbosnin.  Holcus  lanatns. 

Inula  salicina.  Lathyrus  aphaca. 

Orobus  albus.  Colchicum  autuinnale. 

Orchis  militaris.  Orchis  latifolia  C.  et  formes. 

Orchis  viridis.  Orchis  incarnata  C.  et  formes. 

Alopecurus  bulbosus.  Adonis  autumnalis. 

Trifolium  ochroleucum.  Carex  glauca. 

Lysimachia  nummularia.  Genista  tinctoria. 

Ornithogalum  sulfureum.  Galium  tricorne. 


—  254  — 

Lithospermum  arvense.  Linum  catharticum. 

Turgenia  latifolia.  Euphorbia  pilosa. 

Orchis  fusca  PC.  (Russula  delica.) 

Orchis  hybrida  RR.  Melampyrum  arvense. 
Astragalus  purpureus. 

Au  retour,  le  long  de  la  voie  du  tramway  : 

Anchusa  italiea.  Aristoloehia  clematitis. 

Papaver  dubium.  Vincetoxicum  officinale. 
Pastinaca  pratensis. 


Herborisation  du  28  mai  1905, 

.  dans    les   marais   de   Pliboux    (D.S.). 

Le  28  mai  1905,  M.  le  Président  de  la  Société  botanique, 
accourant  du  fin  fond  de  la  Touraine,  venait  prêter  son  pré- 
cieux concours  aux  membres  Sauzéens  de  la  Sociétéqui  l'avaient 
sollicité.  Aussitôt  débarqué  en  gare  de  Sauzé,  notre  infatiga- 
ble Président,  accompagné  d'un  vieux  sociétaire,  se  met  à  la 
recherche  des  excursionnistes. 

Promesses  oubliées  ! 

Inutile  de  récriminer,  pas  n'est  besoin  d'être  nombreux  pour 
faire  de  bonnes  cueillettes 

Après  s'être  débarrassés  des  bagages,  on  commence  l'her- 
borisation. 

Dans  la  cour  de  M.  Gaillard,   et  le  champ  y  attenant,  on 

récolte  : 

Lycbnïs  vespertina.  Geum  urbanum. 

Silène  inflata.  Poa  pratensis. 

Lithospermum  arvense.  Marrubium  vulga're. 

Sisymbrium  officinale.  Ballota  fœtida. 

Sur  un  tas  de  terreau  M.  Souche  nous  fait  remarquer  : 

Senebiera  coronopus. 

M.  Gaillard  veut  nous  montrer  de  la  ciguë  dans  son  jardin. 
Après  examen  la  dite  ciguë  est  reconnue  être  l'Ant/i  meus  syl- 
vestris  v.  Gotiue. 


—  255  — 

Dans  le  même  jardin,  noté  au  passage  : 
Torilis  anthriscus.  Bryonia  dioica. 

Récolté  : 
Géranium  dissectura.  Géranium  molle. 

La  récolte  est  suspendue  pendant,  une  heure,  après  quoi  on 
se  met  ei\ route  pour  la  chasse  aux  Orchis  dans  la  prairie  de 
Pliboux. 

Nous  sommes  maintenant  pilotés  par  M.  Allain,  adjoint  au 
maire  de  Sauzé,  un  aimable  cicérone,  qui  va  nous  diriger  sur 
les  bons  endroits. 

Au  sortir  de  Pliboux,  nous  nous  engageons  dans  le  chemin 
du  Marais  où  nous  récoltons  : 


Ranunculus  ophioglossifolius,  une 

rareté  dit  M.  Souche. 
Ranunculus  flammula. 
Glvceria  ûuitans. 


Mentha  aquatica. 
Gratiola  offleinalis. 
Orchis  ustulata. 


Dans  les  prés,  le  long  des  fossés  et  sur  le  bord  des   mares, 
les  berborisateurs  récoltent  : 


Inula  dysenterica. 
Ranunculus  trichophyllus. 
Eleocharis  uniglumis. 
Carex  panicea. 
Scorzonera  plantaginea. 
Orchis  lalifolia. 
Nastui'tium  amphihiuni. 
Iris  pseudo-acorus. 
Linum  catharticum. 
Potentilla  turmentilla. 
Ranunculus  arvensis. 


Euphorbia  pilosa. 

Viburnum  lantana. 

Carex  riparia. 

Cirsium  bulbosum. 

Fritillaria  meleagris  en  fruits. 

Orobus  albus. 

Euphrasia  offleinalis. 

Centaurea  pratensis,  qu'on  ap- 
pelle têtes  noires,  tète  dîme 
dans  le  pays. 


Au  milieu  de  la  prairie,  on  récolte  sur  du  crottin  un  frêle 
champignon,  le  Stropharia  semi-globata,  qui  a  conservé  sa 
minuscule  collerette.  Ce  qu'il  en  faudrait  de  pareils  pour  prépa- 
rer une  omelette  ! 


—  256  - 


La  récolte  se  poursuit  et  nous  procure  : 


Carex  distans. 
Crépis  taraxacifolia. 
Avena  flavescens. 
Cerastium  triviale. 
Bromus  erectus. 
Rhinanthus  glaner. 
Lolium  j»erenne. 
Schœnus  nigrîcans  CCC. 
Alopecurus  bulbosus. 
Carex  vulpina. 
(  !arex  disticha  (une  rareté). 
Orchis  c.onopsea. 
Orchis  militaris. 


Orchis  ustulata. 

O.  incarnata. 

(  irchis  raorio. 

Orchis  laxiflora. 

Orchis  alata  (hybride  des  deux 

précédents). 
Cardauùne  pratensis. 
Nasturtium  officinale. 
Lychnis  (lus  cuculi. 
Carex  tlava. 
Carex  acuta. 
Carex  slricta. 
Senecio  Jacobœa. 


En  nous  rapprochant  des  terres  cultivées  et  des   bois,  nous 
trouvons  : 


<  trnithogalum  sulfureum. 

Holcus  Ianatus. 

Briza  média. 

Bromus  erectus  (excellent  four- 
rage nous  dit  le  conducteur 
de  la  voiture). 

Antbyllis  vulnerarïa. 

Trifolium  pratense. 


Lithospcrmum  purpu,cœru. 
Trifolium  minus. 
Spinea  filipendula. 
Senecio  aquaticus. 
Trifolium  ochroleucum. 
Eleocharis  multicaulis. 
Ajuga  reptans. 
Poligala  calcarea. 


Le  Schœnus  nigrîcans  forme  des  tapis  de  plusieurs  hectares 
et  le  Carex  flaoa  y  est  très  abondant  aussi.  Dans  certains  fossés 
c'est  Carex    disticha  avec  Limosella   aquatica  en  quantité. 

Dans  le  coin  exploré,  les  Orchidées  sont  loin  de  valoir  celles 
aperçues  la  veille  aux  enviions  de  Ghef-Boutonne. 

La  cueillette  est  à  peu  près  terminée  nous  remontons  en 
voiture  et  à  travers  les  pittoresques  et  cahoteux  chemins  des 
bois  nous  rejoignons  la  route  de  Pliboux  à  Sauzé. 

Aux  abords  de  cette  dernière  localité  nous  arrêtons  la  voi- 
ture pour  recueillir  dans  une  haie  l'herbe  à  miel  :  Phacélie  à 
feuilles  de  tanaisie,  échappée  des  cultures. 

L'excursion  était  finie. 


Les  Attends,  le  29  mai  1905. 


P.  David. 


257  — 


Excursion  botanique  du  4  juin  1905. 

Aux  environs  de  Poitiers. 


La  Section  poitevine  de  la  Société  de  Botanique  des  Deux- 
Sèvres,  constituée  récemment,  a  fait  dimanche  4  juin  sa  pre- 
mière excursion.  Le  «  point  initial  »  était  fixé  à  la  Pierre-Levée 
à  1  heure  1/2.  Les  dames  donnaient  l'exemple  de  l'exactitude 
et  se  trouvaient  très  nombreuses  à  l'heure  indiquée  :  Mmes  Co- 
lette, Papot,  Leheau,  Feytis,  Chaigneau,  Malgat,  Priquet, 
Roques,  Kraft,  Audihert,  etc.,  etc.  MM.  les  professeurs 
Dangeard,  Roux,  MM.  Colette,  Papot,  Leheau,  docteur  Four- 
nier,  capitaine  Priquet,  professeur  Serre,  Didier,  Viaud, 
Bruant,  Dérihéré,  Deshordes  et  heaucoup  d'étudiants,  tous 
passionnés  de  fleurs  cultivées  et  des  modestes  plantes  sponta- 
nées, partent  aussitôt  en  voiture  pour  le  Breuil-l'Abbesse  et 
les  importantes  pépinières  de  l'Etablissement  Bruant,  qui 
se  développent  sur  une  étendue  de  plus  de  quatre  kilomètres. 

Quelle  délicieuse  promenade,  au  milieu  du  Paradon  de  coni- 
fères géants,  des  arbustes  fleuris,  des  collections  florales,  des 
exemplaires  rares  de  toutes  les  familles  végétâtes,  de  toutes  les 
essences  forestières  !  Il  manquait  parmi  les  soixante  excursion- 
nistes M.  Theuriet,  M.  Loti,  M.  Pouvillon,.M.  Bazin,  pour  en 
fixer  une  description  exacte  et  colorée. 

La  partie  botanique  terminée  par  une  chaleur  accablante, 
les  botanistes  furent  reçus  dans  l'antique  logis  du  Colombier, 
aux  murs  épais,  aux  pièces  vastes,  aux  caves  fraîches  où  des 
rafraîchissements,  des  corbeilles  de  fruits,  attendaient  les 
excursionnistes  fatigués  et  altérés. 

M.  le  Président  Dangeard  remercia  M.  Bruant,  Mmes  Bruant, 
et  Viaud  de*  leur  hospitalité  et  constata  avec  plaisir  le  très 
grand  succès  de  cette  première  excursion  de  la  Section  poite- 
vine de  botanique.  M.  Bruant  répondit  qu'il  était  heureux  de 

12 


-  258  — 

renouveler  son  invitation  pour  une  prochaine  excursion  et 
remercia  particulièrement  les  dames  d'avoir  afft  onté  les  rigueurs 
du  soleil  pour  apporter  à  la  réunion  l'entrain  et  le  charme  de 
leur  personne. 

Nous  espérons  que  la  réussite  de  cette  amicale  réunion 
entraînera  l'adhésion  de  tous  les  amis  de  la  nature  à  la  nou- 
velle Section  poitevine  de  botanique. 

Nous  comptons  sur  les  membres  de  l'enseignement,  ces 
pétrisseurs  de  l'argile  humaine,  pour  inculquer  aux  jeunes  l'a 
passion  des  sciences  naturelles.  Le  vrai  remède  à  l'ennui,  c'est 
de  nourrir  en  soi  une  passion  qui  ne  laisse  aucune  trêve  à  l'es- 
prit et  qui  remplit  toute  la  vie.  Il  est  des  choses  qu'il  ne  faut 
pas  mesurer  parcimonieusement  aux  enfants  :  l'air,  la  lumière, 
la  pensée,  la  vérité,  la  beauté.  La  botanique  est  la  science  con- 
fortante par  excellence,  c'est  elle  qui  développe  le  magnifique 
sens  cosmique.  Heureux  les  pays  et  les  hommes  qui  savent  se 
mettre  dans  la  condition  naturelle  des  choses.  La  vie  n'est  tolé- 
rable  qu'à  la  condition  d'être  utile,  intéressante,  à  la  condition 
d'être  occupée.  L'ardeur  à  propager  les  bonnes  idées  vaut  bien 
l'ardeur  à  les  découvrir.  Que  chacun  de  nous  amène  au  moins 
un  adhérent  et  notre  Section  deviendra  vite  la  plus  importante 
de  la  région. 

Par  l'imitation,  par  la  contagion  de  l'exemple,  par  l'émula- 
lation,  par  la  sympathie  mutuelle  et  solidariste,  nous  aurons 
tôt  fait  de  grouper  un  puissant  faisceau  d'amis  botanistes  et 
naturistes. 

Un  botaniste. 


-  259  — 

Excursion  botanique  faite  à  Saint-Savin  (Vienne). 

le  25  juin  1905. 


C'est  à  Saint-Savin  qu'eut  lieu  la  seconde  des  excursions  de 
botanique  projetées  par  la  Section  poitevine  dans  sa  séance 
générale  du  mois  de  mai.  La  date  en  avait  été  fixée  au  diman- 
che 25  juin  et  M.  Souche  avait  accepté  d'en  prendre  la  direc- 
tion. 

Les  excursionnistes  de  Poitiers,  partis  dès  six  heures  du 
matin  avec  leur  président  M.  Dangeard,  et  leur  vice-présidente 
Mme  Colette,  trouvèrent  à  la  gare  M.  Souche  arrivé  depuis  la 
veille  à  Saint-Savin.  Il  était  déjà  huit  heures.  L'herborisation 
commença  presque  aussitôt.  La  boite  verte  au  dos  on  descendit 
par  les  rues  pittoresques  du  petit  bourg.  Le  ciel  était  un  peu 
voilé,  mais  il  faisait  bon  ;  au-dessus  des  maisons  pointait  la 
flèche  fine  de  l'église  ;  les  murs  étaient  décorés  de  draperies  et 
de  fleurs  en  l'honneur  de  la  Fête-Dieu. 

M.  Souche  nous  conduisit  d'abord  vers  la  Gartempe.  Sur  le 
vieux  mur  qui  longe  la  jolie  rivière,  on  cueillit  : 

Asplenium  Ruta  muraria.  Linaria  striata. 

Linaria  cymbalaria.  Asplenium  trichomanes. 

Euphorbia  peplus. 

Le  lit  même  de  la  Gartempe  nous  fournit  : 

Nasturtium  amphibium.  Galium  album. 

Rumex  nemorosus.  Origanum  vulgare. 

Eupatoiïum  cannabinum.  Scirpus  sylvaticus. 

Scrofularia  nodosa.  Juncus  compressus. 

Sinapis  cheiranthus.  Juncus  effusus. 

Arenaria  serpyllifolia.  Phalaris  arundinacea. 

Campanula  erinus.  Bromus  mollis. 

Scandix  pecten  veneris.  Lysimachia  vulgaris. 
Gnaph.ilium  luteo-album. 

Mais  ce  n'était  là  qu'une  préface  à  la  véritable  excursion.  La 


—  260  — 

petite   troupe,  grossie  de  quelques  amateurs  de  Saint-Savin, 
franchit  le  vieux  pont  de  la  Gartempe,  cueillant  au  passage  : 

Chenopodium  murale.  Chenopodium  vulvaria. 

Urtlca  urens.  Malva  rotundifolia. 

—      dioïca.  Centaurea  calcitrapa. 

Marrubium  vulgare.  Rumex  pulcher. 

Specularia  spéculum.  Géranium  molle. 
Sysimbrium  officinale. 

La  bande  nombreuse  et  joyeuse  suivit  ensuite  un  joli  chemin 
parallèle  à  la  rivière,  bordé  de  prairies  et  de  champs  de  blé.  La 
récolte  commença  alors  sérieusement.  Elle  fut  abondante.  Les 
excursionnistes,  séparés  en  deux  longues  bandes,  marchaient 
de  chaque  côté  de  la  route,  regardant  à  leurs  pieds  avec  le  soin 
que  les  guerriers  indiens  apportent  à  retrouver  la  trace  des 
mocassins  ennemis.  Les  moins  savants  faisaient  les  plus  abon- 
dantes moissons,  tout  leur  étant  également  inconnu  !  A  la 
suite  de  leurs  doctes  initiateurs,  ils  s'efforçaient  de  prononcer 
les  noms  latins  et  peu  harmonieux  de  leurs  trouvailles.  De 
moins  persévérants  s'en  tenaient  aux  noms  français. 

Les  P.  G.  N.,  que  l'approche  de  l'examen  rendait  sombres, 
tentaient  vainement  de  distinguer  les  panicauts  des  chardons... 

Le  plus  savant  et  le  plus  actif  de  la  bande  était  certainement 
le  jeune  Pierre  Dangeard,  un  botaniste  de  dix  ans  !  Ses 'yeux 
brillants  de  plaisir  révélaient  l'ardeur  du  vrai  naturaliste.  Il 
apprécia  vivement  les  fruits  d'un  cerisier  sauvage  rencontré  en 
chemin.  On  l'appela  pour  lui  montrer,  plus  loin,  une  jolie 
prairie  verte  toute  semée  de  petites  fleurs  d'un  bleu 
exquis.  Mais  petit  Pierre  ne  s'y  laissa  point  prendre  !  les  fleurs 
fuyaient  quand  on  coupait  la  tige.  Chacune  était  un  petit  coléop- 
tère  (Oplia  cœrulea),  que  l'atmosphère  tiède  de  la  matinée 
avait  plongé  dans  un  engourdissement  délicieux.  Beaucoup  de 
petits  insectes,  hélas  !  achevèrent  leur  rêve  dans  les  boites  froides 
et  sombres  des  excursionnistes  ! 


—  261  — 

Voici  la  liste  des  fleurs  trouvées  dans  cette  partie  de  l'ex- 
cursion : 

Sambucus  ebulus.  Malva  moschala. 

Ballota  fœtida.  Ornithogalura  sulfureum. 

Convolvulus  arvensis.  Endymion  nutans  (en'fruits). 

Cirsiura  lanceolatum.  Sedum  telephium. 

Verbascum  pulvinalum.  Taraus  communis. 

Cardans  nutans.  Bryonia  dioïca. 

Potentilla  reptaus.  Filago  germanica. 

Papaver  Rhœas.  Linaria  elatine. 

Eryngium  eampestre.  Agrinionia  eupatoria. 

Céntaurea  cyanus.  Tragopogon  orientalis. 
Saponaria  officinalis. 

Des  botanistes  entreprenants,  s'étant  écartés  du  gros  de  la 
troupe,  trouvèrent  sur  les  bords  immédiats  de  la  Gartempe  : 

Ouopordon  acantbium.  Polystichum  filix  nias. 

Lathynis  birsutus.  Géranium  columbinum. 

Lychnis  dioïca.  Antirrhinum  orontium. 

Digitalis  purpurea.  Euphorbia  stricta. 

Cardamine  impatiens.  Conium  maculatum. 

D'autres  rapportaient  d'une  sablière  : 

Diantbus  prolifer.  -      Hypocbœris  radicata. 
Hypericum  perforatum.  Crépis  virens. 

Lycopsis  arvensis.  Erodium  cicutarium. 

Galium  verum.  Rumex  acetosella. 

Verbascum  lychnitis.  Crépis  setosa. 

Quand  la  bande  était  par  trop  dispersée,  le  sifflet  du  prési- 
dent amenait  un  nouveau  rassemblement.  Tous  ensemble,  les 
botanistes  passèrent  la  ligne  du  chemin  de  fer  sous  un  pont  de 
pierre  et  l'on  se  trouve  dans  la  Vallée  de  Josaphat.  Cette  val- 
lée est  enclose  par  des  pentes  semées  de  petits  chênes  et  de 
genévriers,  où  les  grosses  pierres  en  calcaire  dur  font  des  taches 
grises.  En  hiver,  quand  les  chênes  sont  dénudés,  l'aspect  de 
de  cette  vallée  doit  être  d'une  tristesse  sombre.  —  Quand  nous 
y  entrâmes,  la  matinée  était  déjà  avancée,  le  temps  devenant 
lourd,  le  soleil  voilé  donnait,  au   travers  des    nuages,  une 


-  262  — 


lumière  qui  faisait  mal  aux  yeux.  La  photographie  qu'on   prit 
en  cet  endroit  ne  dut  point  être  excellente. 

Malgré  la  sécheresse  du  terrain  on  put  encore  trouver  : 


Campanula  rapunculus. 
Bromus  maximus. 
Astragalus  glycyphyllos. 
Helianthemum  vulgare. 
Trif'olium  rubens. 
Lathyrus  pratensis. 
Genista  tinctoria. 
Ervum  hirsutum. 


Vicia  sepium. 
Trifolium  ochroleucum. 
Diantlius  armeria. 
Helleborus  i'œtidus. 
Trtsetum  flavescens. 
Brunella  alba. 
Silène  nutans. 


L'excursion  se  poursuivit  sous  une  série  de  ponts,  alternant 
avec  des  vallées  pierreuses. 

Dans  les  taillis  voisins,  l'un  des  botanistes  les  plus  sagaces 
sut  découvrir  de  superbes  pieds  de  Digitales  jaunes  qu'on  avait 
en  vain  cherchées  jusqu'à  ce  moment. 

On  récolta  encore  : 


Tragopogon  pralense. 
Juniperus  communis. 
Linum  tcnuifolium. 
Teucrium  chamœdrys. 
Briza  média. 
Thesium  humifusum. 
Euphrasia  officinale. 
Orchis  hircina. 
Melampyrum  pratense. 
—  cristatum. 


Galium  cruciata. 
Spirœa  filipemiula. 
Linum  catharticum. 
Caucalis  daucoïdes. 
Ononis  repens. 
Erythrœa  pulchella. 
Teucrium  monlanum. 
Artemisia  vulgaris. 
Echium  vulgare. 
Tordylium  maximum. 


Mais  le  pas  s'accélérait  ;  les  yeux  restaient  moins  obstiné- 
ment attachés  à  la  terre  !  On  songeait  au  retour.  Par  une  cir- 
constance fâcheuse,  les  déjeuners  avaient  été  commandés  dans 
deux  hôtels  différents.  On  ne  put  fusionner  qu'au  dessert. 
Contents  de  l'emploi  de  la  matinée,  mis  en  gaîté  par  un  déjeu- 
ner délicieux  et  copieux,  tous  causaient  avec  animation.  Pierre 
Dangeard  acheva  de  faire  la  conquête  de  sa  voisine  en  lui 
confiant  ses  impressions  sur  les  lectures  de  sa  jeunesse.  Il  se 


—  263  — 

trouve  que   leurs  auteurs  favoris  avaient  été  les  mêmes  et 
qu'ils  en  avaient  joui  pareillement. 

Comme  il  convient,  en  pareille  circonstance,  on  fit  appel  aux 
talents  de  société  des  convives.  M.  Déribéré,  dans  ses  créations, 
eut  un  succès  prodigieux  !  On  n'oubliera  de  sitôt  sa  physiono- 
mie et  son  geste  si  expressifs,  non  plus  que  sa  voix,  dont  il 
sait  si  bien  se  servir  pour  faire  éprouver  aux  autres  ce  qu'il  a 
sincèrement  senti. 

M.  Souche  nous  conta  agréablement  la  fable  du  Lièvre  et  de 
la  Tortue,  en  patois  poitevin.  Elle  est  d'une  malice  et  d'une 
finesse  exquises  et  fut  fort  bien  mise  en  valeur. 

Le  petit  Pierre  chanta,  de  sa  jolie  voix  d'enfant,  la  vieille 
chanson  du  Brigadier  et  de  son  fidèle  Pandore. 

On  quitta  la  table  pour  se  rendre  à  la  gare.  Gomme  il  restait 
encore  une  demi-heure  avant  le  départ  du  train,  nous  allâmes, 
par  petits  groupes,  visiter  la  très  curieuse  église  de  Saint-Savin. 
Prosper  Mérimée  lui  a  consacré  un  travail  très  intéressant,  illus- 
tré de  planches  merveilleuses.  On  peut  y  voir  le  détail  des 
peintures  qu'un  œil  novice  ne  découvre  qu'imparfaitement  dans 
une  crypte  sombre.  Mais  ce  qu'on  n'y  retrouve  point,  c'est  la 
voix  de  la  vieille  femme  qui  nous  conta,  devant  les  tombeaux 
de  Savinius  et  de  Cyprianus,  la  merveilleuse  histoire  de  ces 
deux  martyrs.  Son  cierge  à  la  main,  elle  faisait  surgir  de  l'om- 
bre, tantôt  les  figures  auréolées  des  deux  frères,  tantôt  les  visa- 
ges cruels  de  leurs  bourreaux.  Elle  était  touchante  de  naïve 
conviction. 

Il  fallut,  après  cette  visite,  reprendre  en  hâte  le  chemin  de 

la  gare  :    chacun  emportait  de  cette  visite  le  souvenir  d'une 

bonne  journée. 

Deux  excursionnistes. 


—  264  — 

Herborisation  du  6  Juillet  1905 

Aux  plâtrières  de  Champblanc,  commune  de  Cherves, 
près  Cognac  (Charente) 


Huit  heures  et  demie.  Le  train  stoppe  en  gare  de  Cognac. 
Sur  le  quai,  l'hôte  aimahle  qui  doit  faire  de  notre  promenade 
une  délicieuse  journée,  M.  Garandeau,  est  venu  al  tendre 
M.  Souche,  notre  infatigahle  président,  qui  descend  de  wagon 
accompagné  de  M.  Bonneau,  inspecteur  primaire  à  Saintes,  et 
de  Mme  Bonneau. 

Tout  un  groupe  de  botanistes  cognaçais  est  là.  Le  soleil  se 
met  de  la  partie,  comme  pour  fêter  les  claires  toilettes  de  nos 
compagnes  d'excursion. 

Mais  le  temps  passe  et  nous  nous  dirigeons  vers  le  tramway 
Daunizeau  qui  doit  nous  conduire  à  destination  (7  kilomètres). 
Notre  train  est  là,  train  spécial,  s'il  vous  plaît,  mis  à  notre 
disposition  par  son  aimable  propriétaire  que  nous  ne  saurions 
trop  remercier.  On  monte,  on  s'installe  et  nous  voilà  partis  à 
travers  les  rues  de  Cognac. 

Aux  fenêtres,  des  têtes  curieuses  se  montrent,  tout  étonnées 
de  voir,  pour  une  fois,  les  sacs  de  plâtres  mués  en  joyeux  pro- 
meneurs. 

Nous  traversons  la  molle  Charente  qui  coule  paisible  entre 
les  arbres,  et  bientôt  nous  stoppons. 

Le  train  va  retourner  à  la  gare  chercher  l'Ecole  normale 
d'institutrices  d'Angoulème,  qui  doit  se  joindre  à  nous. 

En  attendant,  l'herborisation  commence;  et  dans  la  tranchée 
de  Salençon  ou  de  St-Marmé,  nous  cueillons  : 

Artemisia  AbsiiHhium,  CCC.  Sonchus    oleraceus  ,    avec    une 

Chlora  perfoliata.  forme  très   curieuse,  à   fleurs 

Dipsaeus  silvestris.  presque  blanches. 

Sonclius  asper.  Carduus  tenuiflorus. 


—  265  — 


Sambucus  Ebulus.  Rubia  peregrina. 

Euphorbia  helioscopia.  Orobanche  hederœ. 

Reseda  luteola.  Seduni  album, 

lnula  conyza.  Diplotaxis  muralis. 
Brachypodium  pinnatum. 

M.  Garandeau  trouve  Erysimum  cheiranthoïdes  dont  chacun 

fait  provision.  Nous  notons  encore  : 


Scleropoa  rigida. 
Brachypodium  silvaticum. 
Polygonum  convolviilus. 
Crépis  virens. 
Géranium  purpureum. 
Campanula  trachelium. 
Ballota  t'œtida. 
Lampsana  communis. 
Arenaria  serpyllifolia. 
Origanum  vulgare. 
Sedum  reflexum. 
Verbena  officinalis. 
Linaria  striata. 
MedicagQ  lupulina 


Thlaspi  perfoliatum. 
Clematis  vitalba. 
Mercurialis  annua. 
Verbascum  Blattaria. 
Polentilla  reptans. 
Hippocrepis  comosa. 
Campanula  rapunculus. 
Eupatnrium  cannabinum. 
Verbascum  tbapsns. 
Carex  muricata. 
Géranium  columbinum. 
G.  rotundifolium. 
Trifolium  fragiferum. 


Nous  admirons,  en  passant,  le  vieux  château  du  Salençon, 
aux  fenêtres  à  croisillons,  et  un  archéologue  cognaçais  nous  en 
fait  l'historique. 

Dans  un  chemin  frais  et  dans  un  petit  bois  à  droite  de  la 
route  nous  notons  : 


Linaria  cymbalaria. 
Brunella  vulgaris. 
Euphorbia  peplus. 
Cirsium  arvense. 
Cichorium  Intybus. 
Agrimonia  eupatoria. 
Gauilinia  fragilis. 
Hordeum  murinum. 
Euphorbia  silvatica. 
Convolvulus  sepium. 
Malva  mo;chata. 
Scolopendrium  officinale. 
Cardamine  impatiens. 
Asplenium  trichomanes. 
Scrofularia  aquatica. 


Scrofularia  nodosa. 
Teucrium  scorodonia. 
Centaurea  pratensis. 
Lappa  minor. 
Galium  verum. 
Hypericum  hirsutum. 
Poa  nemoralis. 
Bromus  asper. 
Senecio  Jacobœa. 
Aquilegia  vulgaris. 
Vicia  sepium. 
Ornithogalum  sulfureum. 
Sanicula  europœa. 
Lactuca  muralis. 
Ononis  repens. 


—  266  — 

Dans  un  autre  bois,  à  gauche  de  la  route,  et  sur  les  talus  : 

Dianthus  Armeria.  Lotus  corniculatus. 

Euphorbia  plalypbyllos.  Lolium  perenne. 

Phleum  pratense.  Lepidium  campestre. 

Tamus  communis.  Lysimachia  nummularia. 

Ruscus  aculeatus.  Cynosurus  cristatus. 

Betonica  officinalis.  Seseli  înontanum. 

Mclanipyrum  pratense.  Euphorbia  hyberna. 

Serratula  tinctoria.  Triticum  repens. 
(Collybia  fusipes),   vulgairement       Crépis  fœlida. 

Ghâgnerolles,    est    mangé    ici       Cirsium  aeauie. 

chapeau  et  pied.  m          Erigeron  canadensis. 

Pulmonaria  angustifolia.  Anagallis  arvensis. 

Silène  inflata.  Alchemilla  arvensis. 

Veronica  chamœdrys.  Plantago  coronopus. 

Le  train  arrive,  bondé  de  frais  minoisv  Nous  nous  réinstal- 
lons, et  en  route  vers  l'usine  ! 

En  chemin,  nous  voyons  sur  les  talus  Genista  tinctoria. 
Nous  nous  arrêtons  un  instant  pour  prendre  dans  un  fossé  : 

Althœa  officinalis.  Alisma  plantago. 

Butomus  umbellatus. 

Mais  voici  l'usine  !  Nous  changeons  de  voie,  et  c'est  par  un 
chemin  bordé  de  fleurs,  embaumant  la  rose  et  l'œillet,  que 
nous  arrivons  au  milieu  des  bâtiments. 

M.  Daunizeau,  Mlle  Daunizeau,  Mme  Garandeau  nous 
accueillent  aimablement  ;  et  l'on  s'apprête  pour  le  déjeuner. 

Ici  les  amateurs  de  la  nature,  qui  avaient  rêvé  d'un  repas 
champêtre,  en  pleine  verdure,  furent  un  peu  déçus.  Une  table 
nous  attendait,  chargée  d'un  excellent  déjeuner,  et,  bon  gré, 
mal  gré,  il  fallut  se  laisser  faire.  - 

Au  dessert,  M.  Garandeau  nous  charma  par  un  toast  élo- 
quent et  spirituel  ;  nous  eûmes  même  de  la  musique  !  Les 
amateurs  apprécièrent  à  leur  valeur  les  chœurs  qu'interprétè- 
rent avec  entrain  et  talent  les  futures  institutrices  de  la 
Charente. 


—  267  - 


Le  café  pris,  chacun  se  leva,  et  nous  allâmes  admirer  l'orga- 
nisation perfectionnée  de  l'usine. 

La  salle  des  broyeurs,  les  fours,  les  machines  nous  arrêtè- 
rent tour  à  tour. 

Puis  l'excursion  se  dirigea  vers  les  carrières.  Le  mouvement 
des  ouvriers,  les  chevaux  traînant  les  wagonnets,  les  mines 
même  qui  partirent  sous  nos  yeux,  la  grue  électrique,  intéres- 
sèrent fort  tout  le  monde.  Mais  la  botanique  reprit  ses  droits, 
et  bientôt  la  cueillette  recommençait  de  plus  belle.  Ou  trouve, 
de  l'usine  aux  carrières  et  direction  d'Orlut  : 


Bromus  arvensis. 
Centaurea  cyanus. 
Centaurea  calcitrapa. 
Centaurea  scabiosa. 
Xerantbemum  cylindraceum. 
Poterium  sanguisorba. 
Bupleurum  protractura. 
Bupleunim  rotundil'olium. 
Lraaria  spuria. 
Torilis  anthriscus. 
Passerina  annua. 
Teucrium  scordium. 
Carex  vulpina. 
Trifolium  procumbens. 

A  Orlut  et  retour  vers  l'usine 

Eryngium  campestre. 
Géranium  dissectum. 
Adonis  autumnalis. 
Artemisia  vulgaris. 
Apiuin  graveolens 
Scandix  pecten-veneris. 


Crépis  setosa. 
Euphorbia  exigtia. 
Cirsium  arvense. 
Allium  vineale. 
Ilelichrysum  stœchas. 
Helminthiâ  ecbioïdes. 
Gaieopsis  anguslil'olia. 
Sinapis  arvensis. 
Latbvrus  apbaca. 
Agrostis  alba. 
Silaus  pratensis. 
Cirsium  bulbosum. 
S  lac  h  y  s  annua.  . 
Anchusa  italica. 


Sinapis  nigra. 
Hypncbœris  radicata. 
Scirpus  lacustris. 
Lactuca  Saligna. 
Bryonia  dioïea. 
Lycopsis  arvensis. 


Au  retour,  une  collation  était  servie. 

M.  Souche  classe  les  plantes  trouvées  ;  puis,  après  avoir 
remercié  comme  il  convient  les  hôtes  charmants  qui  nous  ont 
procuré  une  journée  inoubliable,  nous  remontons  en  wagon,  et 
bientôt,  sur  le  quai  de  la  gare  de  Cognac,  se  disperse  la 
caravane.  '  Emile  Bonneau. 


—  268- 


Chatelaillon,  17  juillet  1905. 


Mon  cher  Président, 

Veuillez  bien  excuser  le  retard  que  j'ai  mis  à  répondre  à 
votre  lettre  du  12.  Il  m'est  arrivé  pas  mal  de  connaissances,  et 
malgré  soi  on  se  trouve  trop  souvent  accaparé. 

Vous  me  demandez  le  compte  rendu  de  notre  excursion  du  7, 
aux  environs  de  Chatelaillon  ;  j'aurais  mauvaise  grâce  à  me  dé- 
rober, mais  ce  compte  rendu  sera  court,  comme  votre  trop  brève 
visite. 

Je  dois  tout  d'abord,  pour  votre  confusion,  signaler  à  nos  col- 
lègues comment  vous  m'êtes  arrivé. 

Vous  saurez  donc,  chers  collègues,  que  le  7  juillet  de  l'an 
de  grâce  1905,  11  heures  sonnant  au  beffroi  qui  pourrait 
exister  à  Ghatelaillon,  à  l'heure  précise  où  dans  mon  modeste 
appartement,  pompeusement  décoré  du  nom  de  villa,  je  m'at- 
tablais devant  deux  ou  trois  sardines,  on  vint  me  dire  :  «  M. 
Souche,  de  la  Jarrie,  demande  si  vous  pouvez  le  recevoir  ». 
(sic). 

C'est  un  peu  fort,  n'est-ce  pas?  Comme  si  tout  membre  de  no- 
tre Société,  plus  amicale  encore  que  scientifique,  n'était  trop  heu- 
reux de  recevoir  la  visite  de  notre  infatigable  et  dévoué  Prési- 
dent, à  fortiori,  quand  il  est  doublé  d'un  ami  ! 

Donc,  je  me  précipite  et  me  trouve  en  face  de  M.  Souche, 
accompagné  de  notre  érudit  collègue,  M.  Fouillade,de  Tonnay- 
Charente  ;  la  présentation  est  tôt  faite,  et  après  quelque  hési- 
tation que  je  comprends,  on  se  décide  à  partager  mon  maigre 
déjeuner,  et  en  roule  ! 

Dans  le  parc  même  et  dans  les  terrains  vagues,  nous  cueil- 
lons : 


—  269  — 


Diplotaxis  tenuifolia. 

Thcsium  humit'usum  (turquette), 
qui  nous  est  signalé  dans  le 
pays  comme  souverain  contre 
je  ne  sais  plus  quoi. 

Erodium  cicutarium,  l'orme  mari- 
time. 

Galium  arenarium. 


Bromus  madritensis. 
Herniaria  glabra. 
Phleum  arenarium. 
Beta  maritima. 
Cakile  serapionis. 
Silène  conica. 
Sclcropoa  rigida. 
Centaurea  aspera. 


Puis,  suivant  les  dunes,  nous  nous  dirigeons  vers  le  vieux 

Ghatelaillon  et  reconnaissons  en  passant  : 

A  triplex  crassifolia. 
Salsola  Kali, 


Verbascura  virgatum. 
Artemisia  crithmifolia. 
llelicrysum  staechas. 
Orobanche  Amethystea. 
Silène  otites. 
Allium  spheroceplialum. 
Asperula  Cynancliica. 
Toucrium  cbamœdrys. 
Calamagrostis  arenaria. 
Cliondrilla  juncea. 
Plantago  coronopus. 
Medicago  littoralis. 


Euphorbia  Paralias. 
E.  portlandica. 
Agropyrum  pungens. 
Eryngium  mariiimum. 
E.  campestre. 
Mathiola  incana. 
Carex  arenaria. 
Halianthus  peploïdes. 
Arenaria  rubra. 


Nous  voici  en  face  du  vieux  Chatelaillon,  sur  la  falaise 
outrageusement  battue  par  les  vagues  des  grandes  marées,  et 
qui  paye  chaque  année  un  nouveau  tribut  à  la  mer  envahis- 
sante, comme  en  témoignent  les  profondes  crevasses  qui  tout 
le  long  de  la  côte  marquent  d'avance  la  superficie  condamnée. 

En  attendant  que  la  Grande  Sournoise  ait  fait  subir  aunou- 
veau  Vieux  Chatelaillon  le  sort  de  l'ancien  enseveli  sous  les 
flots  depuis  des  siècles,   nous  notons  sur  le  plateau  : 


A  triplex  portulaeoïdes. 
Frankenia  lœvis. 
Stalice  Dodartii. 
Hordeum  maritimum. 
Echiiim   pyrenaiCLim    (toute 

colonie). 
Buplevrum  protractum. 
Adonis  autumnalis. 
Falcaria  Rivini. 


Delphinium  consolida. 
Centaurea  scabiosa. 
Centaurea  cyanus. 
Kentropliyllum  lanatum. 
une       Rapistrum  rugosum. 
Papaver  liybiïdum. 
Avena  barbata. 
Tril'olium  fragiferum. 
Melilotus  parviflorus. 


270  - 


Fœniculura  officinale. 
Helminthia  echioides. 
Reseda  luteola. 
Linaria  elatine. 
Chlora  perfo-liata. 
Crépis  setosa. 


Glaucium  luteum. 
Onopordon  Acanthium. 
Crithmum  maritimum. 
Medicago  minima. 
Atriplex  halimus. 
Amarantus  retroflexus,  etc. 


En  ce  faisant  nous  arrivons  au  village  des  Boucholeurs,  si 
intéressant  à  visiter  par  sa  situation  au  bord  de  la  mer  dont 
il  n'est  protégé  que  par  une  rangée  d'énormes  pieux  fichés  en 
terre.  Les  habitants,  de  mœurs  simples,  sont  très  accueillants 
aux  étrangers  ;  ils  passent  leur  temps  et  gagnent  modestement 
mais  honorablement  leur  vie,  à  ramasser,  à  marée  basse,  sur 
les  rochers  où  fut  la  bourgade  engloutie,  les  moules  qu'ils 
transportent  à  pleines  charrettes  dans  les  bouchots  et  de  là 
dans  des  réservoirs  d'où  il  n'y  a  plus  qu'à  les  retirer  pour  les 
expédier  en  gros 

Nous  faisons  halte  et  dégustons  avec  plaisir  de  la  limonade 
plus  ou  moins  fraîche. 

En  retournant  un  peu  vite,  mes  compagnons  ayant  hâte  de 
gagner  le  train  pour  Rochefort,  nous  remarquons  au  passage  : 


Salvia  verbenaca. 
Anchusa  Italica. 
Echiutn  pyramidale. 
Centaurea  Calcitrapa. 

Puis  dans  un  fo.jsé  : 

Thypha  anguslifolia. 
Althœa  officinalis. 
Epilobium  tetragonum. 
Lythrum  salicaria. 


Anthémis  cotula. 
Dipsacus  sylvestris. 
Sambucus  Ebulus.- 


Scrofularia  aquatica. 
Butomus  umbellatus. 
Carex  divisa,  etc. 


Nous  voicLde  retour  ;  juste  le  temps  de  se  rafraîchir  et  le 

train  part  !  Il  ne  me  reste  plus  qu'à  ramasser  sur  la  grève  le 

caillou  le  plus>lanc  pour   y  inscrire  la   date  du  7  juillet  qui 

comptera^comme  une  des  meilleures  journées  de  mon  séjour  à 

Ghatelaillon. 

Tout  vôtre,  H.  Caillon. 


—  271  — 

Herborisation    à  Saint-Michel-en-1'Herm  et  la  Faute 

{Vendée) 

Le  9  juillet  1905. 


Herborisation  faite  sous  la  direction  de  M.  Souche  et  fort 
intéressante  Excursionnistes  en  bon  nombre.  Visite  des  «  But- 
tes d'-Huîtres  fossiles  ».  -  Le  soir  herborisation  à  la  Faute  et 
déjeuner  au  bord  de  la  mer. 

(Le  compte  rendu  n'est  pas  parvenu  à  la  Commission). 


Herborisation  vers  Chauvigny  et  forêt  de  la  Mareuille 

(  Vienne) 

Le  23  juillet  1905. 


Herborisation  faite  sous  la  direction  de  M.  Souche.  —  Bonnes 
cueillettes.  —  Déjeuner  dans  la  forêt. 

^Le  compte  rendu  n'est  pas  parvenu  à  la  Commission). 


Herborisation  à  La  Meilleraie  et  Etang  Barou 

Commune  de  Beaulieu,  près  Parthenay  (D.-S.) 

19  août  1905. 


Vers  le  15  août  dernier  nous  étions  prévenus  qu'une  excur- 
sion botanique  était  organisée  pour  le  19  août,  excursion  qui 
devait  avoir  lieu  à  la  Meilleraie  et  à  l'étang  Barou,  commune 
de  Beaulieu-s-Parthenay. 

Au  jour  dit,  à  11  heures,  nous  nous  rendons  à  la  gare  du 
tramway,  à  Parthenay,  où  nous  trouvons  notre  dévoué  prési- 
dent M.  Souche,  accompagné  d'une  vingtaine  d'excursionnistes 


—  272  — 

parmi  lesquels  :  Mme  et  Mlle  Thomas,  Mlles  Thibault,  Emi- 
lien,  R.  Guillon,  Ch.  Hervé  ;  M.  et  Mme  P.  Cornuault,  MM. 
Allard,  Poullier,  Roy,  Thomas,  etc. 

Il  a  plu  la  veille  et  la  matinée,  le  temps  est  encore  incertain  ; 
aussi  beaucoup  de  personnes  qui  auraient  eu  la  possibilité  de 
venir  s'en  sont  abstenues.  Quoique  peu  nombreux  les  excur- 
sionnistes paraissent  pleins  d'entrain. 

Au  moment  de  prendre  le  tramway  qui  doit  nous  conduire 
à  la  Meilleraie,  M.  Jacquet  vient  serrer  la  main  à  M.  Souche.  Il 
présente  une  plante,  récoltée  par  lui  sur  les  ruines  du  château 
de  Chinon,  laquelle  sera  étudiée  ■ultérieurement.  Il  s'excuse 
de  ne  pouvoir  nous  accompagner  pour  des  raisons  de  santé  et 
nous  souhaite  de  bonnes  cueillettes. 

Nous  partons. 

Pendant  le  court  trajet  de  Parthenay  à  la  Meilleraie  les  dames 
excursionnistes  font  plus  ample  connaissance,  pendant  que  les 
messieurs,  botanistes  plus  dévoués,  parlent  de  leurs  récentes 
cueillettes. 

«  La  Meilleraie  »  !  crie  l'employé  du  train.  Vivement  nous 
descendons  et,  sans  perdre  une  minute,  nous  nous  dirigeons 
vers  les  ruines  de  la  Meilleraie.  Nous  suivons  d'abord  la 
grand'route  et  pendant  que  ces  messieurs  herborisent,  les 
clames,  inquiètes,  consultent  le  ciel  qui  est  gris  et  menaçant. 
N'importe,  sans  avoir  perdu  notre  bonne  humeur,  nous  attei- 
gnons la  grande  allée  du  bois  qui  doit  nous  mener  au  village. 
Cette  fois  chacun  herborise  avec  ardeur.  M.  Souche  note  : 

Carum  verticillatiim.  Polygala  depressa. 

Juncus  congloméra  tus.  Lycopus  europœus. 

Ranunculus  flammula.  Veronica  scutellata. 

Lobelia  urens.  Scutellaria  minor. 

Erica  tetralix.  Bartsia  viscosa. 

Erica  ciuerea.  Sison  aniomum. 

Calluna  vulgaris.  EpilobiBHi  montanum. 

Lythrum  hyssopil'olia.  Epilohium  lanceolatum. 

Inula  pulicaria.  Lysiniachia  nummularia. 


—  273  — 

Sortant  du  bois,  nous  nous  trouvons  devant  la  maison  d'ha- 
bitation du  propriétaire  des  ruines,  maison  alors  inhabitée. 

A  ce  moment  arrivent  en  automobile  M.  et  Mme  Bellivier, 
M.  etMme  Robert  qui  viennent  prendre  part  à  l'excursion.  Nous 
nous  dirigeons  ensemble  vers  les  termes  que  nous  apercevons 
à  notre  droite. 

Partout  quelques  traces  de  ruines  ;  nous  passons  sous  une 
vaste  porte  dont  la  voûte  paraît  près  de  s'écrouler.  Les  fermes 
sont  vieilles  et  mal  bâties,  les  salles  basses.  Dans  la  cour  de  la 
première  nous  trouvons  un  vieux  puits  dont  la  margelle  sem- 
ble tenir  comme  par  enchantement  tant  les  pierres  sont  dis- 
jointes. Les  paysans,  gens  pratiques,  ont  transformé  en  écurie 
une  ancienne  chapelle  ;  il  est  vrai  qu'il  ne  lui  reste  de  son 
ancienne  splendeur  que  quelques  inscriptions  à  moitié  effacées 
et  un  bénitier  lourd  et  grossièrement  taillé  clans  le  mur 
même. 

Une  brave  femme  s'offre  de  nous  conduire  aux  ruines.  De  la 
lisière  du  champ  qui  nous  en  sépare  elles  se  dressent  impo- 
santes encore. 

Avant  la  construction  du  château  dont  nous  contemplons  les 
restes,  un  petit  manoir  féodal  s'élevait  sur  son  emplacement. 
Il  appartint  d'abord  à  la  puissante  famille  des  Liniers  pendant 
un  siècle  (du  milieu  du  XIVe  au  milieu  du  XVL).  Il  passa 
ensuite  dans  la  famille  des  Marafin,  puis  François  de  Marafin 
vendit  le  «  Chastel,  maison  forte  et  seigneurie  delaMeilleraie» 
à  Jean  de  La  Porte  de  Parthenay  (seconde  moitié  du  XVIe  s.). 
C'est  Charles  Ier  de  la  Porte  qui  commença  la  construction 
du  nouveau  château  Son  fils,  Charles  II  de  la  Porte,  plus  tard 
Maréchal  de  France,  l'acheva  en  y  faisant  faire  de  grands  tra- 
vaux d'embellissement. 

Le  château  se  composait  d'un  corps  de  bâtiment  accompa- 
gné de  deux'  ailes  de  même  hauteur  et  de  même  longueur, 
entourant  ainsi  une  cour  carrée  dont  le  4e  côté  était  fermé  par 

18 


-   274  — 

une  balustrade  en  pierre.  Il  était  entouré  de  fossés  profonds. 
Deux  ponts  de  bois  aboutissaient  à  deux  portes  percées  dans  les 
ailes. 

Les  murailles  du  château  sont  construites  en  beau  granit 
taillé  d'une  façon  admirable  et  plongent  dans  l'eau  des  fossés. 

Des  caves  voûtées  s'étendent  sous  tout  le  bâtiment. 

Il  y  avait  un  rez-de-chaussée  très  élevé  et  un  premier  étage 
surmonté  d'une  toiture  avec  mansardes. 

Les  appartements  étaient  éclairés  par  de  larges  fenêtres  à 
croisillons. 

La  porte  d'entrée  du  bâtiment,  assez  simple,  est  surmontée 
d'un  écusson  sur  lequel  sont  sculptées  les  armoiries  des  de 
La  Porte. 

La  porte  sortant  de  l'aile  droite  sur  la  cour  intérieure  est 
flanquée  de  deux  colonnes  en  pierre,  d'ordre  toscan  ;  on  sup- 
pose que  c'est  au-dessus  de  cette  porte  qu'était  placée  la  statue 
en  marbre  blanc  du  cardinal  de  Richelieu,  cousin  et  protecteur 
puissant  du  maréchal  de  la  Meilleraie. 

Il  y  avait  une  grande  salle  et  de  nombreux  appartements 
ornés  de  tapisseries  de  Flandre  et  d'Aubusson,  et  de  belles 
boiseries  peintes. 

Deux  grandes  cours  précédaient  le  château.  Dans  la  pre- 
mière se  trouvaient  des  bâtiments  de  service,  une  ferme, 
un  colombier  et  une  chapelle.  L'autre  cour,  beaucoup  plus 
large,  s'étendait  jusqu'au  bord  des  fossés  ;  on  y  avait  creusé  à 
chaque  extrémité  une  pièce  d'eau. 

L'orangerie  était  située  à  gauche  et  au  nord   du  château. 

Tout  près  de  là,  l'étang  Barou  faisait  mouvoir  une  forge  à 
fer.  Un  parc  et  une  forêt  environnent  le  château. 

Après  la  mort  du  maréchal  de  la  Meilleraie,  le  nouveau 
duc  de  la  Meilleraie,  devenu  duc  de  Mazarin  par  son  mariage 
avec  la  nièce  du  cardinal,  passa  les  trente  dernières  années  de 
sa  vie  au  château. 


—  275  — 

Après  lui,  le  château  fut  peu  à  peu  délaissé.  Les  serviteurs 
s'occupèrent  de  son  entretien,  puis  on  ne  fit  plus  que  les  répa- 
rations strictement  nécessaires  et  on  n'en  fit  plus  du  tout. 

A  l'époque  de  la  Révolution  le. château  des  ducs  delà  Meille- 
raie  fut  vendu  comme  bien  national. 

Aujourd'hui  il  ne  reste  de  ce  magnifique  château  que  le 
principal  corps  de  bâtiment  et  une  portion  assez  considérable 
de  l'aile  gauche  qui  se  dressent  encore  avec  fierté. 

Les  cours  et  les  pièces  d'eau  ont  été  transformées  en  prairies. 
Les  douves  sont  encore  remplies  d'eau,  mais  elles  ressemblent 
plutôt  à  un  marécage  tant  elles  sont  envahies  par  les  herbes  et 
les  arbres  de  toute  espèce. 

La  porte  extérieure  de  la  grande  cour  est  encore  debout 
ainsi  que  la  chapelle,  située  dans  la  première  cour,  que  nous 
avons  vue  transformée  en  écurie. 

En  un  mot,  «  ce  château,  qui  n'a  pas  vécu  deux  cents  ans  et 
que  les  souvenirs  du  grand  siècle  et  de  l'homme  illustre  qui 
en  est  le  principal  fondateur  auraient  dû  protéger,  n'est  même 
plus  l'ombre  de  ce  qu'il  fut.  C'est  le  squelette  incomplet  d'une 
construction  renversée  avant  l'âge,  mais  d'où  n'a  pu  complè- 
tement disparaître  la  trace  de  sa  jeunesse  et  de  "sa  grandeur 
passées  ». 

Un  excursionniste  nous  ayant  rappelé  tous  ces  souvenirs 
nous  poursuivons  notre  promenade. 

Toutefois,  avant  de  quitter  les  ruines,  nous  notons  dans  la 
cour  intérieure  : 

Veronica  filiformis.  Chenopodium  glaucum. 

et  dans  l'ancienne  grande  salle  où  s'élèvent   maintenant  de 
grands  arbres  : 

Linaria  stiïata.  Echium  vulgare. 

Nous  nous  dirigeons  vers  l'étang  en  passante  travers  champs 
le  long  d'un  bois  situé  derrière  le  château. 


276  — 


De  nombreuses  plantes  sont  notées 


Stellaria  graminea. 
Glyceria  fluitans. 
Genista  anglica. 


Galeopsis  tetrahit. 
Gnaphaliuni  uliginosum. 
Linaria  elatine. 


Nous  arrivons  à  la  bonde  de  l'étang.  L'étang  Barou,  de 
forme  à  peu  près  rectangulaire,  moins  large  vers  la  source,  a 
une  superficie  d'environ  deux  hectares.  Sur  ses  bords  peu  de 
grèves,  mais  une  ceinture  de  diverses  plantes  : 


Salicaire  commune. 
Rubanier  rameux. 


Achillée  stennitatoire. 
Lysimaque  vulgaire,  etc.,  etc. 


Quelques  dames  fatiguées,  car  nous  marchons  dans  l'herbe 
humide  depuis  une  heure,  s'arrêtent  pour  se  reposer  à  l'abri  de 
noisetiers  situés  près  de  la  bonde  de  l'étang.  Les  messieurs,  et 
les  autre  dames  plus  ferventes,  poursuivent  la  promenade  vers 
l'est  de  l'étang. 

Cependant,  avant  de  se  disloquer  ainsi,  la  petite  troupe  note  : 


Œnanthe  phellandrium. 
Alisma  ranunculoides. 


Chenopodium  polyspermum. 
Alisma  j)lantago. 


M.  Gornuault  récolte  avec  plaisir,  sous  les  noisetiers  où  les 
dames  vont  s'asseoir,  le 

Pimpinella  magna 

qu'il  n'avait  pas  encore  trouvé,  quoiqu'il  le  connaisse  d'avance. 


Le  long  de  l'étang  nous  notons 

Hydrocotyle.  vulgaris. 
Achillea  ptarmica. 
Littorella  lacustris. 
Galeopsis  angustifolia. 
Jasione  montana. 
Ornithopus  perpusillus. 
Holcns  mollis. 
Linaria  vulgaris. 
Erodium  (prœtermissum). 
Mentha  arvensis. 
Lysimachia  vulgaris. 
Scleranthus  annuus. 


Thrincia  hirta. 
Antliirrinum  orontium. 
Radiola  linoïdes. 
Hypericum  humil'usum. 
Juncus  uliginosus. 
Juncus  bufonius. 
Juncus  tenageia. 
Juncus  acutiflorus. 
Juncus  effusus. 
Molinia  cœrulea. 
Trapa  natans. 
Polygonum  amphibium. 


—  277  — 


Ces  différentes  cueillettes  donnent  à  M.  Souche  beaucoup  de 
peine  ;  il  est  obligé  de  se  mettre  dans  l'eau  jusqu'à  mi-jambes 
pour  récolter  la  plupart  de  ces  plantes. 

Arrivés  sur  une  petite  grève,  vers  la  queue  de  l'étang,  nous 
trouvons  encore  : 


Centunculus  minimus. 
Eleocharis  acicularis. 

puis,  tout  auprès  : 

Polystichuin  thelipteris. 
Elodes  paluslris. 
Galium  uliginosum. 

et  enfin,  à  la  queue  de  l'étang  : 

Sparganium  simplex. 
Peplis  portula. 
Bidens  cernua. 


Potamogeton    heterophyllus,  une 

rareté. 
Juncus  pygmœus. 


Carex  lœvigata. 
Cirsium  palustre. 


Bidens  tripartita. 
lsnardia  palustris. 
Roripa  amphibia. 


Nous  contournons  enfin  l'étang  après  une  marche  de  plus 
d'une  heure  à  travers  les  hautes  herbes  très  humides.  Sur  le 
bord  ouest  nous  ne  remarquons  que  peu  de  plantes  : 


Alopecurus  geniculatus, 
Scirpus  fluitans. 


Utricularia  vulgaris. 


Dans  les  prés  et  les  bois  que  nous  traversons  pour  revenir 
au  village  de  la  Meilleraie,  M.  Souche  note  encore  : 


Anthémis  nobilis. 
Centaurea  nigra. 
Aira  cœspitosa. 
Rubia  peregrina. 
Angelica  sylvestris. 
Circœa  lutetiana. 


Tamus  communis. 
Polygonatum  multiflorum. 
Betonica  officinalis. 
Viburnum  opulus. 
Scirpus  silvaticus. 
Serratula  tinctoria. 


Puis  nous  rejoignons  les  dames  restées  en  arrière. 

M.  et  Mme  Robert,  M.  et  Mme  Bellivier  remontent  en  auto- 
mobile et  le  reste  de  la  troupe  se  dirige,  à  travers  le  bois,  vers 
la  station  du  tramway. 


—  278  — 

Il  nous  reste  encore  trois  quarts  d'heure  à  attendre  :  nous 
entrons  dans  un  petit  café. 

M.  Souche,  parti  de  Pamproux  de  très  bonne  heure,  et  qui 
n'a  pas  mangé  depuis  le  matin,  se  restaure  un  peu  et  se  sèche 
auprès  d'un  bon  feu. 

Enfin  nous  nous  rendons  à  la  gare. 

On  parle  de  la  promenade,  du  plaisir  qu'on  y  a  pris,  des 
récoltes  qu'on  y  a  faites  ;  deux  excursionnistes  demandent  à 
adhérer  à  notre  Société.  Elles  y  sont  admises  après  les  formali- 
tés d'usage.  Sur  ce  le  tramway  arrive.  En  route  pour  Parthe- 
nay.  Le  trajet  s'effectue  comme  le  matin,  rapidement,  mais  les 
conversations  sont  plus  animées.  M.  Souche  et  M.  Gornuault 
parlent  toujours  botanique. 

Nous  nous  séparons  à  la  gare  de  Parthenay  après  avoir 
remercié  M.  Souche  et  en  nous  donnant  rendez-vous  à  la  pro- 
chaine excursion  que  notre  dévoué  président  voudra  bien  orga- 
niser dans  notre  beau  pays  de  Gâtine. 

Les  Messieurs  qui  s'occupaient  particulièrement  de  mycolo- 
gie ont  trouvé,  le  jour  de  l'excursion  à  la  Meilleraie,  de 
nombreux  champignons  : 

Psalliota  arvensis.  Russula  virescens. 
Bolelus  scaber.  —      delica. 

—  nigrescens.  Collybia  dryophilla. 

—  aurantiaçus.  —      butyracea. 

—  erytbropus.  —      fusipes. 

—  edulis.  Amanita    panlherina, 

—  pacliypus.  —       rubescens. 

—  sanguineus.  —        vaginata. 

—  chrysentcron.  Polyporus  lucidus. 

—  sublomentosus.  Marasmius  rotula, 
Russula  cyanoxantha  etc. 

Plusieurs  des  espèces    ci-dessus  avaient  été  apportées  par 

M.  Bellivier. 

A.  et  Pi.,  institutrices, 

Parthenay. 


—  279  — 

La  Session  mycologique 

Nancy,  St-Dié,  Epinal 


Tous  les  ans,  tantôt  à  Paris,  tantôt  en  province,  la  Société 
mycologique  de  France,  qui  comprend  un  certain  nombre  de 
membres  de  la  Société  botanique  des  Deux-Sèvres,  se  réunit 
en  session  extraordinaire  avec  excursions  et  expositions  de 
champignons. 

Le  comité  avait  choisi  cette  année  les  environs  de  Nancy  et 
d'Epinal. 

Le  dimanche  1er  octobre,  après  une  séance  d'ouverture  dans 
laquelle  on  forme  le  bureau  de  la  session,  avec  M.  Godfrin, 
directeur  de  l'Ecole  supérieure  de  pharmacie,  comme  président, 
et  M.  Maire  et  votre  serviteur  comme  vice -présidents,  on  va 
faire  une  excursion  dans  la  forêt  de  Ghampenoux.  Parmi  diver- 
ses espèces  intéressantes,  nous  récoltons  une  oronge  (A  manita 
cœsarea),  champignon  fort  rare  au  nord  et  à  l'est  de  la 
France. 

Le  lendemain,  après  une  visite  aux  collections  de  l'Ecole 
nationale  des  Eaux  et  Forêts,  nous  nous  dirigeons  vers  le  pla- 
teau de  Malzéville.  Au  sommet  de  ce  plateau,  d'où  l'on  admire 
en  un  superbe  panorama  la  ville  de  Nancy  et  les  collines  boi- 
sées qui  l'entourent,  se  trouve  un  élégant  hôtel  Trianon,  où 
un  succulent  déjeuner  nous  attend.  Nous  explorons  ensuite  les 
pelouses  environnantes,  où  nous  recueillons  le  Psilocybe  atro- 
rufa  et  le  Naucoria  melinoïdes,  vieilles  connaissances  que 
j'avais  déjà  rencontrées  à  Chambrille,  et  les  bois  de  chênes  et 
de  conifères,  où  nous  ramassons  le  Clavaria  canaliculata,  le 
Clitopilus  popinalis,  le  Leptonia  euchlora,  trouvé  dans  la 
forêt  de  Chizé  en  1903,  etc. 

Le  mardi,  grande  excursion  d'une  journée  dans  la  forêt  de 


-  280  - 

Haye  et  déjeuner  à  l'auberge  des  Baraques.  Avant  d'arriver  à 
cette  auberge,  située  sur  la  route  do  Nancy  à  Toul,  nous  tra- 
versons le  «  Pont  de  Toul  »,  immense  chaussée  formée  d'un 
énorme  tas  de  terre  et  de  pierres  ;  ce  travail  gigantesque,  qui 
relie  deux  collines  élevées  et  qui  étonne  par  la  quantité  de 
matériaux  qu'il  a  fallu  amener  pour  combler  cette  vallée  pro- 
fonde, fut  exécuté  d'après  les  ordres  du  roi  Stanislas 

Les  récoltes  de  cette  journée  sont  fructueuses:  Hygrophorus 
penarius,  agatliosmus,  pudorinus,  Gortinarius  bivelas,  etc. 
L' Hygrophorus  pudorinus,  très  rare  dans  notre  contrée  et 
assez  commun  dans  les  Vosges,  est  surtout  abondant  dans  le 
Jura,  où  les  habitants  le  consomment  en  grande  quantité,  soit 
frais  soit  séché  au  soleil  sur  des  claies. 

Le  mercredi,  exposition  de  champignons  dans  les  magnifi- 
ques galeries  de  la  salle  Poirel,  musée  de  la  ville  ;  cette  expo- 
sition, qui  comprend  un  grand  nombre  d'espèces,  est  l'objet  de 
nombreuses  visites,  malgré  le  peu  d'attraits  qu'offre  la  myco- 
logie aux  Nancéens. 

Le  jeudi,  départ  pour  Saint-Dié,  jolie  petite  ville  située  dans 
une  fertile  vallée,  couronnée  de  hautes  collines  recouvertes  de 
leur  sombre  manteau  de  sapins.  Toute  la  journée  se  passe  dans 
la  forêt  d'Ormont,  où  l'on  constate  les  espèces  des  jours  pré- 
cédent?. 

Le  soir,  nous  nous  embarquons  pour  Gérardmer,  où  nous  arri- 
vons par  une  pluie  torrentielle.  Le  lendemain  heureusement 
le  temps  est  relativement  beau  et,  grâce  à  la  complaisance  de 
la  compagnie  des  tramways,  qui  ne  fonctionnent  plus  depuis 
le  30  septembre,  on  est  conduit  aux  lacs  de  Longemer  et  de 
Retournemer. 

Pendant  qu'une  partie  de  la  caravane  fait,  en  herborisant, 
le  tour  des  lacs,  l'autre  groupe  prend  le  tramway  électrique 
qui  doit  le  conduire  jusqu'au  faite  du  Nohmeck,  à  1,366  mètres 
d'altitude  ;    mais,    à    mesure   qu'on    s'élève,    la    température 


—  281  — 

s'abaisse  si  considérablement  qu'une  épaisse  couche  de  glace 
recouvrant  les  câbles  et  ne  permettant  plus  le  contact  force  le 
véhicule  à  s'arrêter  à  400  mètres  environ  du  sommet  de  la 
montagne.  Les  plus  intrépides  ne  se  rebutent  pas,  continuent  à 
pied  le  chemin  qui  reste  à  parcourir,  et  gagnent,  au  milieu 
d'un  épais  brouillard  accompagné  d'un  tourbillon  de  neige  et 
de  givre,  l'hôtellerie  de  bois,  veuve  de  ses  habitants  depuis  le 
1er  octobre.  Inutile  de  dire  que  le  superbe  panorama  sur  l'Al- 
sace et  la  vallée  de  Munster,  ainsi  que  les  champignons,  bril- 
laient par  leur  absence  ;  toutefois,  en  descendant,  un  garde 
nous  apporte  des  Chanterelles  comestibles  et  des  Hydnes  sinués 
durcis  par  la  gelée  et  récoltés  à  près  de  mille  mètres  d'élé- 
vation. 

Dans  la  soirée,  promenade  en  voiture,  en  longeant  le  lac  de 
Gérardmer,  à  la  tourbière  de  Beillard,  vrai  paradis  des  mousses 
et  des  champignons  à  cause  de  son  humidité  constante  ;  là 
nous  faisons  la  cueillette  de  jolis  petits  Mycena  adonis,  rosella, 
galopus  et  autres,  du  Lactarms  rufus,  du  Cortinarius  palea- 
ceus,  etc. 

A  cinq  heures,  départ  pour  Epinal  où  nous  arrivons  à 
7  heures  pour  dîner. 

Le  lendemain  avant  déjeuner,  excursion  très  intéressante 
dans  le  parc  du  château,  si  l'on  peut  appeler  ainsi  de  vieilles 
ruines  informes,  qui  ne  sont  plus  que  des  amas  de  pierres 
scellées  entre  elles  par  un  ciment  dur  comme  du  fer.  Au  point 
de  vue  mycologique,  ce  parc  est  excessivement  riche  en  espèces 
variées  et  rares  :  Hygrophorus  unguinosus  et  lucorum, 
Nonalea  icterina,  remarquable  par  son  odeur  spiritueuse,  etc. 

En  revenant  à  l'hôtel,  nous  traversons  les  halles,  où  nous 
sommes  étonnés  de  voir  exposés  pour  la  vente  de  grands 
paniers  remplis  de  Tricholoma  portentosum,  Russula  cya- 
noxantha  et  imanila  rubescens,  espèces  comestibles,  sans 
doute,  mais  qui  n'attireraient  pas  les  faveurs  du  bon  public 


—  282  — 

poitevin,  habitué  cependant  à  en  manger  de  beaucoup  de 
sortes,  grâce  au  savant  inspecteur  de  Poitiers,  mais  n'ayant 
pas  encore  vu  ces  champignons  figurer  sur  le  marché  de  la 
ville. 

Après  déjeuner,  excursion  en  voiture  dans  la  forêt  d'Epinal, 
splendide  forêt  de  chênes  et  de  conifères,  où  nous  faisons 
d'abondantes  et  précieuses  récoltes  pour  l'exposition  du  lende- 
main :  Bolelus  flavus,  viscidus,  fusipes,  Lactarius  hysginus, 
pubescens,  etc. 

Le  dimanche,  exposition  de  champignons  au  Musée  départe- 
mental. Grâce  aux  nombreux  envois  et  aux  trouvailles  abon- 
dantes, un  grand  nombre  d'espèces  sont  représentées. 

Tout  l'après-midi,  une  affluence  de  visiteurs,  car  Epinal 
compte  beaucoup  de  mycologues  et  de  mycophages,  est  venue 
défiler  devant  les  tablettes  chargées  de  champignons  de  toutes 
formes  et  de  toutes  couleurs. 

A  deux  heures,  séance  de  clôture  dans  une  des  salles  du 
Musée  ;  discours  de  M.  Godfrin  et  communications  de  M.  Maire 
et  de  M.  le  professeur  Vuillemin  sur  une  intéressante  Muco- 
rinée,  qu'il  cultive  avec  un  soin  jaloux  sur  de  la  compote  de 
poires.  Enfin  nous  nous  séparons  à  regret  après  de  si  agréables 
journées,  en  nous  donnant  rendez-vous  dans  deux  ans  soit  en 
Bretagne,  soit  en  Dauphiné. 


V.  Dupain. 


Excursion  mycologique  et  Exposition  de  champignons 

Les  14,  15  et  16  Octobre  1905,  à  Loches  (I.-et-L.) 


Les  14,  15  et  16  octobre  1905  ont  été  organisées  à  Loches 
une  excursion  mycologique  et  une  exposition  de  champignons. 

La  première  journée  a  été  consacrée  à  l'excursion,  les  deux 
autres  réservées  à  l'exposition. 


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—  283  — 

L'excursion,  à  laquelle  ont  pris  part  tous  les  élèves  de  l'Ecole 
normale  de  Loches  accompagnés  de  MM.  Vigneras,  directeur, 
Dupuy,  professeur  d'histoire  naturelle,  Jouanny,  professeur, 
avec  les  élèves  du  cours  supérieur  de  l'Ecole  annexe  et  d'ama- 
teurs lochois  :  MM.  Billard,  pharmacien,  Brizard  etTrougnoux, 
négociants,  Binguet,  professeur  de  gymnastique,  a  permis  de 
recueillir  près  de  150  espèces  de  champignons. 

Ces  champignons  triés,  déterminés  et  étiquetés  par  les 
excursionnistes,  avec  le  concours  de  M.  Perchery,  président  de 
la  Société  de  pharmacie  d'Indre-et-Loire,  Javillier,  professeur 
à  l'Ecole  de  médecine  de  Tours,  capitaine  Sénéchau,  memhre 
de  la  Société  mycologique  de  France,  Fagu,  élève  en  phar- 
macie, ont  été  exposés  les  15  et  16  octobre  dans  une  des  salles 
de  l'Ecole  normale  de  Loches. 

Les  espèces  déterminées  avaient  été  classées,  d'une  part  sui- 
vant l'ordre  botanique,  d'autre  part  d'après  leurs  propriétés 
comestibles  ou  vénéneuses. 

Ces  dernières,  rangées  sur  une  table  spéciale,  soigneusement 
étiquetées,  les  espèces  comestibles  avec  une  étiquette  blanche, 
les  espèces  vénéneuses  avec  une  étiquette  rouge  portant  le  mot 
poison,  étaient  représentées  chacune  par  plusieurs  échantillons 
à  différents  degrés  de  développement  et  disposées  de  telle  façon 
que  l'espèce  comestible  était  placée  à  côté  de  l'espèce  vénéneuse 
avec  laquelle  on  la  confond  le  plus  souvent. 

Le  tableau  des  champignons  comestibles  et  vénéneux  de 
M.  Dumée  était  suspendu  auprès  de  la  table,  et  des  photogra- 
phies, d'après  nature,  faites  par  M.  Dupuy,  représentant  un 
certain  nombre  d'espèces  dans  leur  station  habituelle,  étaient 
placées  auprès  des  échantillons  récoltés. 

L'exposition,  ouverte  le  dimanche  15  octobre  à  1  h.  du  soir 
par  une  intéressante  conférence  de  M.  Javillier,  qui  a  parlé  du 
rôle  des  champignons  dans  la  nature,  de  leur  valeur  alimen- 
taire, des  empoisonnements  occasionnés  par  certaines  espèces, 


—  284  — 

a  été  visitée  par  plus  de  500  personnes.  M.  Perchery  a  donné, 
échantillons  en  mains,  à  la  suite  de  la  conférence  de  M.  Javil- 
lier,  des  explications  techniques  très  détaillées  et  très  précises 
sur  les  espèces  comestibles  et  vénéneuses  exposées  et  d'excel- 
lents conseils  sur  le  choix  des  champignons.  MM.  Dupuy  et 
Brizard  ont  répété  bien  des  fois,  pendant  toute  la  durée  de 
l'exposition,  ces  explications  et  ces  conseils. 

Le  public,  vivement  intéressé,  a  écouté  avec  beaucoup  d'at- 
tention les  conférenciers  et  a  défilé  toute  la  soirée  et  durant 
toute  la  journée  du  lendemain  devant  les  tables  chargées  de 
beaux  spécimens.  Les  élèves  des  écoles  de  Loches,  accompa- 
gnés de  leurs  maîtres  et  de  leurs  maîtresses,  sont  également 
venus  visiter  l'exposition  et  il  a  été  fait  pour  eux  une  causerie 
spéciale  par  M.  Dupuy. 

Tous  les  visiteurs  ont  certainement  emporté  de  cette  exposi- 
tion un  bon  souvenir  et  un  précieux  enseignement. 

D. 


—  285  — 

SOCIÉTAIRES 

Admis  pendant  l'impression  du  Bulletin. 

Mlle  Chaigneau,  prof,  au  Collège  de  Jeunes  Filles,  à  Poitiers. 
MM.Doury,  prof,  à  l'Ecole  normale  d'Instituteurs,  à  Poitiers. 
Bohème,  prof,  au  Lycée,  à  Poitiers. 
Despagne  (Moïse),  viticulteur,  à  Génissac  (Gironde). 
Mounier,  proviseur  du  Lycée,  à  Niort. 
Gachet  (Eugène),  receveur  principal  des  Postîs  et  Télé- 
graphes, à  Niort. 
MIle  Massen,  directrice  du  Collège  de  Jeunes  Filles,  à  Poitiers. 
M.    le  Dr  Bertin,  2,  rue  Franklin,  à  Nantes  (Loire-Inf.). 
MllesLombard  (Lydie),  prof,  au  Collège  de  Jeunes  Filles,  à  la 
Boche-s-Yon  (Vendée). 
Valette  (Marie),  directrice  de  l'Ecole  primaire  supérieure 
de  Bressuire  (D.-S.). 
MM.Thiré,  instituteur,  le  Bourg,  par  la  Boche-s-Yon. 

Piet,  professeur  au  Collège,  à  Luçon  (Vendée). 
Société  :  Académie   de   botanique   (M.    Bourdeau,  président), 

Collège  de  Luçon  (Vendée). 
MM.  le  Dr  Dussauze,  à  Cognac  (Charente). 

Canaguier,  principal  du  Collège,  à  Luçon  (Vendée). 
Mlle  Delavault  (Bachel),  institutrice  à  Mirebeau  (Vienne). 
MM.  Berland  (Emile),  à  Prosnes,  par  les  Petites-Loges  (Marne). 
Dumas  (A.),  inspecteur  des  chemins  de  fer  en   retraite, 
6,  rue  Sully,  à  Nantes. 

Le  Gérant, 

B.  Souche. 


-  286  — 


CORRECTIONS  A  FAIRE  AVANT  LA  LECTURE 


Page  20, 

1 

17 

lire  : 

Châtellerault. 

-    31, 

1 

16 

— 

à  «  Goncarneau  ». 

—    58, 

1 

14 

— 

en. 

-    64, 

1 

4  du  bas, 

— 

polypore. 

-    67, 

1 

12       — 

— 

Lamium  purpureum 

-    67, 

1 

11  du  haut 

Costantin. 

-     87, 

1 

8 

— 

/euilles. 

—    92, 

1 

5  du  bas, 

— 

;»os. 

—  108, 

1 

.    9 

— 

eriophorum. 

-  117, 

1 

o 

— 

taches. 

—  122, 

1 

2 

— 

lutetiana. 

-  125, 

1 

8  du  bas, 

— 

eriophorum. 

—  126, 

1 

.  10      — 

— 

de  Pressigny. 

-  134, 

1 

13 

— 

apicu/ata. 

—  212, 

1 

.  13 

— 

Frit/llaria. 

—  213, 

1 

2 

— 

Chantonnay. 

—  228, 

1 

17 

— 

Scorsonère. 

—  231, 

1 

10  du  bas, 

— 

Tricholoma. 

—  232, 

1 

9      - 

— 

Orchis. 

—  233, 

1 

12 

— 

Géraiste. 

-  233, 

1 

24 

— 

lanceo/rtta. 

—  235, 

1 

6  du  bas, 

— 

ftlix. 

-  235, 

1 

.    1      — 

— 

Polystic/mm. 

—  287  - 


TABLE  DES  MATIERES 


Bureau  de  la  Société,  1905 3 

—  —       1906 170  et  couverture 

Herbiers 4 

Jardin  botanique 4 

Bibliothèque ■ 4 

Sections 4 

Groupes 5 

Membres  titulaires 6  et  285 

—  —      par  départements 33 

—  correspondants 38 

Sociétés  savantes  et  Revues 39 

Extraits  des  Procès-Verbaux 

Séance  du  26  janvier  1905 45 

26  février 50 

—  23  mars 59 

—  13  avril 65 

—  21  mai 70 

—  8  juin 88 

—  2  juillet 95 

—  8  octobre 104 

—  22  octobre 150 

—  9  novembre 154 

—  7  décembre 161 

Congrès  international  de  Vienne 161 

Nécrologie 50,  162 


—  288  — 

Section  poitevine,  sa  création,  etc 56,  87,  etc. 

Elections 169 

Révision  du  genre  Sphagnum 172 

Quelques  mots  sur  les  Sphaignes  des  D.-S 173 

Sur  la  flore  des  environs  de  Tonnay-Charente 175 

Aimé,  103  ;  Airault,81  ;  Allain,  67,  81,  118,  121,  167  ;  Allard,  68; 

MUe  Andoyer,  159  ;  Aristobile,  75,  77,  78,  121,  166. 
Barré,  68,  69,  91,  95,  112,  168  ;  Baty,  68  ;  Bauflne,  47  ;  Becker, 
53,  89,  143;  M™  Behr,  89,  99,  111  ;  Bellivier,  119,  123,  127; 
Mlle  Bénard,  91  ;  B.  Bernard,  8'*,  91  ;  Dr  Bertin,  167  ;  Bigeard, 
102;  Blanchard,  97,  100,  104,  111,  124;  Blaud,  51,  62,  78; 
Bogard,  128,  144  ;  Mme  Bonneau-Ravard,  155  ;  L.  Bonneau, 
82  ;  Era.  Bonneau,  82  ;  Boone,  117  ;  A.  Bordage,  145  ;  A.  Bou- 
het,  135,  160;  Ls.  Bouchet,  83;  E.  Boudier,  61,  127,  131,  136, 
138,  141,  142,  154,  156,  15*,  165  ;  G.  Bourdeau,  53,  63,  81,  90, 
99,  108,  156,  163,  164,  165,  167  ;  P.  Bournier,  53,  67,  83  ;  Bou- 
teiller,  82,  84,  90  ;  Boutet,  70,  73;  Boutineau,  109,  115;  Bou- 
tron,  152  ;  Bouvet,  77  ;  Brébinaud,  75,  77,  78  ;  Bruant,  153. 
H,  Gaillon,  73,  207;  Calzant,  104,  121,  123;  D1'  F.  Camus,  79, 
80,  166,  172,  173;  E.-G.  Camus,  92  ;  Mlle  Chaigneau,  126; 
Dr  Ghassagne,  135,  138  ;  Ghaux,  79,  81  ;  M™  Colette,  60,  67, 
78;  Colette,  164;  Corbière,  67,  119,  166;  Cornuault,  62,  76, 
119,  123,  126. 
Dangeard,  58,  67,  98,  138,  145,  151,  163;  P.  David,  78,  96,  101, 
104,  114;  Démange,  162;  P.  Desgardes,  120,  124,  131,  138, 
160  ;  E.  Doucet,  52,  60,  82,  83,  84,  114  ;  J.  Douteau,  125,  213, 
216  ;  Drapron,  66  ;  Drouet,  141  ;  Duburcq,  45  ;  V.  Dupain,  123, 
137,  151,  279;  Dupuy,  84,  112,  115,  159,  162,  163,  168,  282; 
G.  Durand,  67,  73,  78,  90,  94,  96,  98,  113,  118,  126,  127,  137, 
146,  159,  166,  168,  237  ;  Duret,  47. 
Flahault,  53  ;  Forestier  inst ,  96,  104,  109,  159,  209  ;  Fouillade, 
45,  46,  53,  74,  80,  89,  99,  108,  113,  122,  124,  134,  143,  158,  175; 
Froger,  122  ;  Mme  Fuchs,  164. 
E.  Cachet,  155;  (iadeceau,  92;  J.  Garandeau,  96,  100,  108; 
F.  Gautier,  166;  Gentilleau,  98;  MUe  Germond,  46;  D1'  X. 
Gillot,  47,  135,  151;  Girouin,  83;  Gombaud,  78;  Gouirand, 


-   289  — 

61,  118,  121,  131  ;  Grelet,  52;  Grignon,  144;  Groux,  66,  75; 

Guillemare,  68  ;  A.  Guillon,  46,  109  ;  D'  Guyet,  155. 
Inihaud,  116,  162. 

Jacquet,  124  ;  Jourde,  91,  MO,  115,  143;  Jousset,  112,  127. 
De  Kersers,  137,  141,  142. 
Mlle  J.  Lacuve,  100  ;  Lagaye,   142;  Mme  Le  Breton,  91  ;  A.  Le 

Grand,  46,  50  ;  Lemercier,  49,  79  ;  110  ;  MUe  Leroux,  46  ;  Dr  de 

Litardière,  80;  R.  Louis,  110,  112,  113,  11'),   162;  de  Loynes, 

122. 
A.  Maigret,  77  ;   Marchadier,   102  ;  Marmuse,   lOi  ;  Mathieu, 

136,   142,  148;   Mazalrey,    104,   130,   110,   165;  Ménier,  143; 

Mesnet,  81  ;  A.  Moinet,  78,  84,   114,  119,  121;  Montai,  83; 

Morat,  140;  Dr  Moreau,  56;  Mounier,  162. 
Noreau,  136. 

Mme  ohlig,  74,  77,  99,  100,  104,  124. 
Papot,  118;  Pasquier,  68;  Pelourde,  53,  112,  117,   134;  Pelte- 

reau,  128,  132  ;  Péquin.  140  ;  Perrier  de  la  Bathie,  84  ;  Pichot, 

166;  Poirault,  86  ;  Pouit,  52  ;  Pouvreau,  89,  99,  109;  Préau- 

bert,  53,  82,  116,  132,  156  ;  Provost  inst.,  127. 
Queuille,  140. 
Reau.  108  ;  Recteur,  74  ;  Redien,  45,  52,  61,  64,  79,  82,  157,  165  ; 

G.  Renaudet,  61  ;  M™c  Renouard,   123,  127,  155;  Reveillaud, 

109,   117;  H.  Richard,  60;  L.   Rolland,  135,  137,   141,  142, 

155,  156;  J.  Roux,  97,  104,  114,  116,  123,  156,  168;  Rozeray, 

155. 
Sache,  83  ;  Sarazin,  82, 126,  167  ;  M™  Sauzin,  91, 166  ;  E.  Simon, 

50,  52,  101,  109,  113,  120, 125, 130,  134,  139,  157,  160  ;  X.  Simon, 

113;  B.  Souche,  divers;  Soulard,  126,  156. 
Talabardon,  52,   78,  168;  Tesseron,  91,  107;  Gh.  Texier,  157; 

M^  M.  Thomas,  116  ;  Tourlet,  163,  168,  169. 
Viaud,  85,  153. 

.    Plantes  : 

Agrimonia  odorata  (Ch.-Inf.),  134;  Avena  tennis  (Indre-et-L.), 
159,  162  ;  Azolla  flliculoïdes  (La  Mothe),  122  ;  Asplenium  maiï- 
num  (Vendée),  66. 

19 


—  290  — 

Bifora  radians  (D.-S.),  77,  115;  Brunella,  100,  101;  Bambou 
fleuri  (D.-S.),  110 

Cécidie,  62;  Girsium  Richterianum  (B.-Pyr.),  i25  ;  Gampanula 
Rapunculoïdes  (Vi.),  47  ;  Cèdre  (Gh.-Inf.),  61  ;  Cellule  (la) 
végétale,  85. 

Dabœcia  polyfolia  en  Vendée,  110,  112,  113,  116  ;  Dactylis  ano- 
mal, 113,  120. 

Festuca  pseudo-loliacea,  97,  104,  113;  Fontinalis  arvernica, 
.135  ;  Fritillaria  meleagris  à  fl.  blanches,  67  ;  Fougères,  des- 
sins, 49. 

Galle  de  Hongrie,  en  Vendée,  140. 

Hutchinsia  procumbens,  94. 

Lamium  purpureum  â  fl.  blanches,  67  ;  Lavatera  cretica,  89  ; 
Lepidium  Draba  (D.-S  ),  116  ;  Lytbrum  bibracteatum  (Gh.- 
Inf.),  158. 

Medicago  falcata  type,  123,  125,  156  ;  M.  lappacea,  158. 

Narthecium  ossifragum,  118. 

Orchis  hybrida,  92  ;  O.  incarnata,  77,  80,  92  ;  Orobanche  are- 
naria,  114. 

Pasonia  corallina,  46,  62,  66  ;  Phyllirea  angustifolia  (B.-Pyr.), 
127  ;  Plantago  anomal,  116  ;  Polygonum  Bistorta,  82  ;  Pota- 
mogeton  heterophyllus  (D.-S.),  126. 

Raisin  mousseux,  127  ;  Raphanus,  93  ;  Rosa  gallica  (Vi.), 
74,  98. 

Salix  divaricata,  63  ;  Scilla  bifolia  (D.-S.),  74,  78,  207  ;  Senecio 
anomal,  52,  62. 

Turquette,  74. 

Viola  Dufiorti,  74,  89  ;  V.  viminalis,  122;  V.  virescens,  76; 
Violetttes  de  l'Herbier  Sauzé,  53. 

Champignons  : 
Champignons,  46,  49,  52,  61,  64,  69,  82,  83,  95,  100,  128,  131, 

135,  141. 
Empoisonnements,  141,  145,  148,  152. 
Exposition  :  Niort,  105  ;  Loches,  282  ;  Poitiers,  154. 
Boletus  candicans,  etc.,  128  ;  B.  impolitus,  138  ;  Bovista  gigan- 


—  291  — 

tea,  130;  Bovista  stérile,  87.  —  Cantliarellus  neglectus,  117, 
137  ;  Clathrus  cancellatus,  136,  138,  142,  155,  166.  —  Helvella 
pulla,  157.  —  Lentinus  cochleatus,  ;  Lentinus  variabilis, 
95  ;  Lépiote,  ou  Armillaire  ?  94.  —  Morilles  (Production  des), 
46}  79.  _  phylioporus  Pelletieri,  141  ;  Polyporus  umbel- 
latus,  119. 

Herborisations  : 

29  mars 207 

6  avril 209 

11  avril 213 

27  avril 216 

1 1  mai 220 

12  mai 227 

13  mai . .  ■ 231 

17  mai 231 

18  mai 237 

24  mai ■ 244 

•25  mai 246 

27  mai 253 

28  mai - 254 

4  juin 257 

25  juin 259 

6  juillet 264 

7  juillet 268 

9  juillet 271 

23  juillet 271 

19  août 271 

1  octobre 279 

14  octobre 282 


>»g 


—  292  — 
PLAN  CHES 


PI.  1  à  6  :  Floristes  décédés. 

PL  I.  —  Bureau  (Alexandre),  auteur  de  la  Flore  du  Centre  de 

la  France,  né  à  Saumur  le  15  mars  1803  ;  mort  à  Angers  le 

5  juillet  1875. 
PL  II.  —  Lloyd  (James),  auteur  de  la  Flore  de  l'Ouest,   né  à 

Londres  le  17  mars  1810  ;  mort  à  Nantes  le  10  mai  1896. 
PL  III.  —  Maillard  (Pierre-Nohémie),  l'un  des  auteurs  de  la 

Flore  des  Deux-Sèvres,  né  à  Ste-Foy-la-Grande  (Dordogne), 

le  27  juillet  1813;  mort  à  la  Mothe-St-Hôray  (D.-S.),  le  22 

avril  1883. 
PL  IV.  —  Sauzé  (Jean-Gliarles),  l'un  des  auteurs  de  la  Flore 

des  Deux-Sèvres,  né  à  la  Mothe-St-Héray  (D.-S.),  le  12  février 

1815  ;  mort  à  la  Mothe-St-Héray  le  10  mars  1889. 
PL  V.  —  Genevier  (Léon  Gaston),  auteur  de  la  Monographie 

des  Rubus  du  bassin  de  la  Loire,  né  à  St-Glément-de-la-Place 

(Maine-et-Loire),  le  18  juin  1830  ;  mort  à  Nantes  le  11  juillet* 

1880. 
PL  VI.  —  Foucaud  (Julien),  l'un  des  auteurs  de  la  Flore  de 

France,  né  à  St-Glément  (Ch.-Inf.),  le  i«  juillet  1848;  mort 

à  Rochefort-s-Mer  le  26  avril  1904. 


PL  VIL  —  Lepiota  rhacodes. 
Helvella  crispa. 


-3se- 


Imp.  A.  Lemercier,  Niort. 


FLORE  DU  HAUT-POITOU,  Première  Partie.  —  Ana- 
lyse des  familles,  des  genres,  des  espèces  et  description  des 
plantes  régionales....  par  M.  B.  Souche,  ancien  instituteur, 
Président  de  la  Société  Botanique  des  Deux-Sèvres. 

FLORE  DU  HAUT-POITOU,  Deuxième  Partie.  —  Maté- 
raux  pour  une  Géographie  botanique  régionale.  —  Localités, 
par  le  même.  



FLORE   DE   VENDÉE,  par  M.  J.  Douteau,  pharmacien. 


NOTIONS  PRATIQUES   DE   CULTURE   POTAGÈRE, 

par  M.  L.  Bouchet,  chef-jardinier  à  la  Ferme-Ecole  de  Mont- 
louis  (Vienne). 


ESSAI  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  sur  Belle-Ile- 
en-Mer,  par  M.  E.  Gadeceau. 


FLORE   DES   CHAMPIGNONS  Supérieurs  de  Saône-et- 
Loire,  par  M.  R.  Bigeard,  ancien  instituteur. 

PETITE   FLORE   DES   CHAMPIGNONS  les  plus  vul- 
gaires ..  à  l'usage  des  débutants,  etc.,  par  le  même. 


LES  CHAMPIGNONS  VÉNÉNEUX...  à  l'école  primaire 
et  dans  la  famille,  en  six  leçons,  par  M.  0.  Grosjean,  insti- 
tuteur. 

TABLEAU  MURAL,  colorié,  par  le  même. 


TABLEAU  des  principaux  champignons  comestibles  et 
vénéneux,  par  M.  Dumée,  pharmacien. 


Pour  tous  renseignements,  s'adresser  au  siège  de  la  Société. 


La  Bibliothèque  de  la  Société  est  ouverte  pendant  la  durée 
des  séances,  pour  le  prêt  des  volumes  aux  Sociétaires.  Les 
volumes  emportés  à  une  séance  doivent  être  rendus  à  la  séance 
mensuelle  suivante,  à  moins  d'un  renouvellement  d'inscrip- 
tion autorisé. 

Les  Sociétaires  non  résidents  peuvent  emprunter  des  ouvra- 
ges. Le  port,  aller  et  retour,  est  à  leur  charge.  Les  demandes, 
adressées  au  Président  ou  au  bibliothécaire,  doivent  être 
accompagnées  d'une  teuille  de  colis  postal  remplie.  Pour  le 
retour,  l'expédition  à  domicile  est  obligatoire  pour  Niort,  et 
en  gare  à  Pamproux. 


—  Changement  de  domicile.  —  Les  Sociétaires  qui  chan- 
gent de  domicile  sont  priés  d'en  informer  le  Président  de  la 
Société.  Cette  mesure  simplifierait  singulièrement  le  travail 
en  maintes  circonstances. 

—  La  Cotisation  annuelle  —  trois  francs  —  est  due  à  par- 
tir du  1er  janvier.  Les  frais  de  recouvrement  par  la  poste 
nécessitent  .une  majoration  des  quittances;  cette  majoration 
est  de  vingt  centimes. 

—  Communiquer  les  plantes  découvertes.  L'inventeur  reste 
responsable  de  l'habitat  qu'il  signale.  —  Indiquer  toujours 
très  exactement,  à  l'aide  de  la  carte  d'Etat-Major  ou  de  celle 
du  Ministère  de  l'Intérieur,  la  localité  :  Commune  de  ...  dépar- 
tement ...  et  la  date  de  la  récolte. 


New  York  Botanical  Garden   Librar 


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00259  7241 


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