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BULLETIN
DE LA
SOCIETE BOTANIQUE
DES
DEUX-SÈVRES
Pour l'étude de la Flore Régionale
Fondée le 22 Novembre 1888
1903
(Ouiii-iènic Bulletin)
NIORT
Imp. A. LEMERCIER
6, Rue du Pilori
1904
ADMINISTRATION
1904
BUREAU
Président :
M; B. Souche.
Vice-Présidents :
M. Véry.
M. Mazalrey.
Trésorier :
M. E. Barré.
Secrétaire :
M. N.
Secrétaires-adjoints
: M. A. Moinet.
M. Baloge.
Assesseurs :
M"es Denizeau, Madonne, Goustols ;
MM. Lemergier, Aimé, Carré.
La Société laisse aux auteurs l'entière responsabilité
des opinions émises dans les travaux et les communi-
cations.
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ BOTANIQUE
DES
• DEUX-SÈVRES
Pour l'étude de la Flore Régionale
Fondée le 22 Novembre 1888
11
YORK
1903
(Quinzième Bulletin)
m
NIORT
Imp. A. LEMERCIER
6, Rue du Pilori
1904
_ 4 —
HERBIERS DE LA SOCIÉTÉ
Conservateur : M. B. Souche.
BIBLIOTHÈQUE
Bibliothécaire : M. Sauvaget.
Bibliothécaire-adjoint : M. Gelot.
COMMISSION DU JARDIN BOTANIQUE
Membres de la Commission pour 1903 :
Le Bureau de la Société, auquel sont adjoints : Mmcs J. Per-
rineau, H. Ohlig, Lamarque ; Mlles Coustols, Faucheux,
J. Baudry, A. Lambert; MM. Sauvaget, Gamin, Fouillade,
Balocre, Fichet, Carré.
-'Sv-5
GROUPES
Groupe Mélusin, à Lusignan. — Président : Dr Moreau ;
Vice-Président : M. Bogard.
Groupe de VAbsie. — Président : M. Chaigne ; Vice-Prési-
dent : M. Fouillade.
Groupe de la Crèche. — Président : M. Cacouault ; Vice-
Président : M. E. Barré.
Groupe de Champdeniers. — Président : M. Cathelineau
(Léonce) ; Vice-Président : M. Carré.
Groupe de la Châtaigneraie (Vendée). — Président :
M. Girouin ; Secrétaire, M. Pouvreau.
Groupe de Cognac. — Président d'honneur : M. A.
Guillon, d'Angoulème ; Président : M. le D1' Boraud ; Vice-
Présider.t : M. Guillon, st. vitic. ; Secrétaire : M. Baudoin;
Secrétaire-adjoint : M. Bruneaud.
— 5 —
MEMBRES TITULAIRES
(F., fondateur. — La date est celle de l'admission.)
MM. Aimé, expert, rue des Remparts, à Niort. — F.
Allard, instit., à Coutières (D.-S.). — 1889.
Argenton, curé de Mauzé-Thouarsais. (D.-S.) — 1890.
Aurioux (l'abbé), curé de St-Romain-s-Vienne. — 1893.
Auzuret, curé de Jazeneuil (Vienne). — 1893.
Aillerie, dentiste, à St-Maixent (D.-S.V — 1895.
Armand, préparateur de botanique à la Faculté des
Sciences, à Poitiers. — 1899.
Mllc Ardibus (Marie), Le Rlanc (Indre). — 1900.
MM. Archain, instit., à Brieuil-s Chizé (D.-S.). — 1900.
Amillet (Gaston), pharm., à Lusignan. — 1900.
Audidier, instit., à Bonnes (Vienne). — 1901.
Mlle Juliette d'Abnour, à l'Union Chrétienne, à Poitiers. —
1902.
MM. Adrian, vétérinaire-major au 21e d'Artillerie, à Angou-
lême. — 1902.
Auge (Ernest), propr., à St-Valérien, par l'Hermenault
(Vendée). - 1902.
Airault (Narcisse), abbé, curé de Cbàtellerault. — 1903.
Antoine (Emmanuel), instit., à St-Hilaire-de-Voust
(Vendée). — 1903.
Avril (Georges), hongreur, à la Châtaigneraie (Vendée).
— 1903.
Audinet (Ernest), caissier de Banque, boulevard Félix
Faure, à Châtellerault. — 1903.
Bouchet (le pasteur), à Niort. — F.
Bouchon, propr., à St-Maixent. — F.
Boutron, pharm., à Niort. — F.
— 6 —
MM.Berthelot, horticulteur, à Niort. — F.
Boutin (J.), représentant de Commerce, 44, avenue de
Lutéce, à La Garenne-Colombe (Seine). — F.
Bougouin, Trésorier payeur général, à Niort. — F.
Barrelle (P.), banquier, à Niort. — 1889.
Betraud (G.), institua Luché-Thouarsais (D.-S.) — 1889.
Beauchamp, négociant, à Parthenay. — 1889.
Babinot, instit., à Pamproux. — 1890.
Baudet, (B.), propr., à Pamproux. — 1891.
Baudin (AL), négociant, à Bomagne (Vienne). — 1891.
Mllc Baguet, prof.-économe à l'Ecole normale de Troyes
(Aube). — 1892.
MM.Boutron (J.-A.), pharm , à Mauzé. — 1892.
Bogard, capitaine en retraite, à Lusignan. — 1893.
Bernier, pharm., à Loudun. — 1894.
Barré (Eug.), adjoint au maire, à Breloux. — 1894.
Bonneau (Ernest), instit , à Coulombiers (Vienne). —
1894.
Mlle Baudry (J.), directrice de l'Ecole maternelle du Port, à
Niort. — 1894.
MM.Briant, instit., à Jazenauil (Vienne). — 1897.
Bouchet (Léon), pharm., à Poitiers. — 1897.
Bichon (Léopold), propr., adjoint au maire, à St-Jacques-
de-Thouars. — 1897.
Baloge, instit., à Prin-Deyrançon, par Mauzé (D.-S.). —
1898.
Brunelot (J.), instit., à Smarves, par La Villedieu (Vienne).
- 1898.
MllesBouveret (Jeanne), à Lusignan (Vienne). — 1898.
Bouveret (Louise), à Lusignan (Vienne). — 1898.
Mme Breillat-Ganeau, directrice de l'Ecole maternelle, à
Thouars. — 1894.
M. Boone (l'abbé), curé de Sevret (D.-S.). — 1899.
— 7 —
MM. Blanchard (Th.), négociant, à La Porte-de-1'Ile, par
Maillezais (Vendée). — 1900.
Bonnin (Narcisse), archiprêtre de Châtellerault. — 1900.
Bournier (Pierre), instit. , à Benêt (Vendée).
MllG Barreau (Valentine), instit., à Cloué, par Lusignan
(Vienne). — 1900.
Mmc Bonneau-Bavard, à Niort. — 1895.
MM. Boutet( Maurice), pharm., à Celles (D.-S.). — 1901.
Branger (E.), notaire, à Vautebis (D.-S.). — 1901.
Mlle Bédet (Françoise), instit., à la Camusetterie,par Tournon-
St-Martin (Indre). — 1901.
MM.Bocquier (Edmond), prof, à l'Ecole prim. super, de
Fontenay-le-Comte. — 1901.
Belin (François), instit. honoraire, à la Crèche (D.-S.). —
1901.
M"° Bénard, économe de l'Ecole normale de Poitiers. — 1901.
MM.Bouchet (Louis), prof, à la Ferme-Ecole de Montlouis,par
St-Julien-1'Ars (Vienne). — 1901.
Brangé (Auguste), instit., à Breloux (D.-S ). — 1901.
Bourdeau, professeur au Collège de Luçon (Vendée), —
1901.
Bodin (H.), horloger et propr., à Thouars (D.-S.).
Bouvet, pharm., directeur des Jardins publics, à Angers
(Maine-et-Loire). — 1901.
Bellivier (Iules), pharm., rue Bourg-Bellais, à Parthenay.
- 1901.
Baudou (Julien), fils, étudiant, à la Billaudière, par la
Crèche (D.-S). — 1902.
Boutin, instit., à Lusignan (Vienne). — 1902.
Bernard, secret, de la Mairie, à la Flotte (Ile-de-Bé). —
1902.
Boiteau (Ernest), prof, au Séminaire de Montmorillon. —
1902.
— 8 —
MM.Belkowiche, directeur du Cours complémentaire, à La
Mothe-St-Héray (D.-S.) - 1902.
Baudoin, pharm. de l,e classe, rue de la Sous-Préfecture,
à Cognac. — 1902.
Mlle Boucheteau (Léonie), à Vrines, par Thouars. — 1902.
MM.Boutin (G.) docteur- médecin, à Vouvant (Vendée). —
1902.
Barillet (Emilien), doyen de Lencloître (Vienne) - 1903.
Boraud, docteur-médecin, rue de Metz, à Cognac— 1903.
Bruneaud, préparateur à la station viticole, à Cognac. —
1903.
Bégusseau (Léon), courtier, à Savigny-l'Evescault (Vienne).
— 1903.
Brébinaud, pharm., place du Marché N.-D., à Poitiers.
— 1903.
Baty, marchand de bois, à La Châtaigneraie (Vendée). —
1903.
Bouchet (Alcide), instit , à Lavoux, par St-Julien-1'Ars
(Vienne). — 1903.
Barraud (J.-B.), instit., à la Tardière, par la Châtaigneraie.
— 1903
Bobin, prof, au collège, à Châtellerault. — 1903.
Barreau, commis-greff. au Tribunal de prem. inst., à
Châtellerault. — 1903.
Briand, pharm., à La Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Bourgezeau (Z.), fils, horticulteur, à La Châtaigneraie. —
1903.
Branger (Hector), ingénieur agricole, à Salles d'Angles
(Charente). — 1903.
Mlle Berthelot, directrice de l'Ecole St-Martin, à Cognac. —
1903.
M. Brochoire, surnuméraire agent-voyer, à La Châtaigneraie.
— 1903.
— 9 —
MM.Barbaud (Firmin), négociant en vins, à Châtellerault. —
1903.
Braudt (Oscar), directeur de l'Usine à gaz, à Châtelle-
rault. - 1903.
Boisumeau, étudiant, à Clessé (D.-S .). — 1903.
Boulanger (Emile), pharm , 19, Quai Bourbon, Paris-4C.
— 1903.
Bertrand, comptable, rue Colbert, à Châtellerault. —
1903.
Caillon, horticulteur, avenue de la Gare, à Niort. — F.
Châtelain, pharm., à Niort. — F.
Cayer, serrurier, à Niort. — F.
Caillon, ancien percepteur, à La M<rthe-St-Héray (D.-S.).
— 1889.
Claveau, instit., à St-Martin-de-Sanzay (D.-S ). — 1889.
Combrau, Conservateur des Forêts, en retraite, à Niort.
— 1889.
Cuvillier, propr., à Niort. — 1889.
Cubault (l'abbé), prof., à Poitiers. — 1890.
Corbin, docteur-médecin, à St-Maixent (D.-S.). — 1892.
Coyault (Emm.), notaire, à St-Maixent. — 1893.
Cornuault (P.), directeur des travaux de la Société d'en-
couragement, villa des Cascades, à Chantilly (Oise). —
1894.
Cunéo d'Ornano, propr., à Niort. — 1895.
Chaigne, instit., à l'Absie (D.-S.). — 1895.
Cacouault, ancien instit., à La Crèche (D.-S.). — 1895.
Chouard, instit., à Doussay (Vienne). — 1895.
Chouc (Aug.), empl. au télégr., à Niort. — 1895.
Charruyer, instit., à Prahecq (D.-S.). — 1897.
Clainchamp, propr., à Maurivet, par Thénezay (D.-S.). —
1897.
— 10 -
MM. Chabot, docteur- médecin, à St-Maixent (D.-S.). — 1897.
Chambert, agent-voyer en retraite, à Couhé (Vienne). —
1897.
Caillaud (Eug ), conseiller d'arrondissement, à Chante-
corps (D.-S.). — 1897.
Chaperon (l'abbé), curé de Chauvigny (Vienne). — 1898.
Chaux, inspecteur primaire, à La Pvoche-S-Yon. — 1898.
Contejean (Ch.), prof, honoraire de Faculté, 9, rue de
Montessuy, à Paris. — 1898.
Chaillous, pharm., rue Saint-Jean, à Niort. — 1899.
MlksCoustols, prof, au Lycée déjeunes filles, à Niort. — 1899.
Couhé (Virginie), instit., à Pamproux. —.1900.
MM. Caillaud (l'abbé), curé de Saint-Pierre-des-Echaubrognes
(D.-S.). — 19Ô0.
Cousin (Honoré), instit., à Coulon (D.-S.). — 1901.
Cathelineau (Léonce), propr., à Surin (D.-S.). — 1901.
Carré (Charles), ancien instit., rue d'Echiré, à Niort. —
1901."
Conslantin, propr., 27, rue St-Denis, à Poitiers. — 1901.
Collet (Paul), l'abbé, à Lavoux (Vienne). — 1902.
Clopeau (Emile), à la Fazilière, par l'Absie(D.-S.). — 1902.
Clerté, instit , à Neuville (Vienne). —
Châtelain (Louis), diplômé de Grignon, à Sigournais
(Vendée). —1903.
Cotron, juge de paix, à Tonnay-Charente (Ch.-Inf.). —
1903
Mlles Coupy, instit., à La Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Cartier, prof, de Sciences à l'Ecole normale d'institutrices,
à Poitiers. — 1903.
MM.Casteuble, prof, au Collège, à Châtellerault. — 1903.
Chauvet, prof, d'agriculture, à Châtellerault. — 1903.
Coutanseau (Aimé), propr., à La Châtaigneraie (Vendée).
— 1903.
— 11 —
MM. Capitaine, médecin-vétérinaire, à Brioux (D.-S.). — 1903.
Cravenaud (Georges), comptable, rue du Chàteau-d'Eau, à
Chàtellerauît. - 1903.
Clerbout de Cumbremont, receveur de l'enregistrement,
à La Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Champigny (Théodose), cons. d'arrond , maire de Thuré,
près Chàtellerauît. — 1903.
Duburguet, photographe, avenue Bujault, à Niort. — F
Duret, curé de Doussay, par Lencloilre (Vienne). — F.
Drieu (Fréd.), adjoint au maire, à St-Florent. — F.
Dupain (V.), pharm., à La Mothe-St-Héraye (D.-S.). — F.
MllesDenizeau (J)., directrice de l'Ecole d'application, membre
du Conseil départemental, à Niort. — 1891.
Duponchel, directrice du Lycée de Jeunes Filles, à Niort.
— 1892.
MM. Didier (Alex.), instit., à Avanton (Vienne). — 1892.
Dreuilh, vétér. milit. en retraite, à Angoulins(Ch.-Inf.). -r-
1893.
Dangeard, prof, à la Falculté des Sciences, à Poitiers. —
1893.
David (P.), instit., aux Alleuds, par Sauzé-Vaussais (D.-S.).
— 1894
Demellier (Edm.), à Exoudun (D.-S.). — 1894.
Dupont (A), instit., à Latillé (Vienne). —1895.
Douteau (J.), pharm , à Chantonnay (Vendée). — 1895.
Delaubier, inspect. de l'Enregistrement, à Niort. — 1895.
Dupond, archiviste des Deux-Sèvres, à Niort. - 1895.
Mlle Dardarin, instit., àThouars. — 1896.
M. Déan (L.), négociant, 16, rue des 4-Roues, Le Mans
(Sarthe). — 1897.
Mlle Duporge (A.), directrice des Cours secondaires, à Douai
(Nord). - 1897.
— 12 —
MM.Devaux-Chauvet, apiculteur, à Vouillé (Vienne). — 1897.
Didier (Aug.), instit. , à Ligugé (Vienne). — 1897.
Mme Durand (Ernestine), à Lusignan (Vienne). — 1897.
Mlles Dousset (Renée) (Mme Bernard), à St-Germain (Vienne).
— 1898.
Dufételle, prof, à l'Ecole normale de Niort. — 1898.
Deléchelle Clémence), à Curzay (Vienne). — 1898.
Deplébin (Jeanne), à Lusignan (Vienne). — 1898.
M. Deléchelle-Ledru, hôtel du Bienvenu, à Sanxay (Vienne).
— 1898.
Mlle Dupuy (M.-L.), pharmacienne, à Paris. — 1899.
MM. Demellier (Louis), cons. général, à Vautebis (D.-S.). —
1899.
Donnât, pharm., 90, faubourg St-Honoré, Paris (vnr3).
— 1899.
Devaux, chef de section, à Loudun. — 1900.
Devaux (René), étudiant, à Vouillé (Vienne). — 1901.
MllesDevaux (Marie-Thérèse), à Vouillé (Vienne). — 1901.
David (A.), instit. en congé, à Chizé (D.-S.). — 1901.
M. Déribéré-Desgardes (P.), étudiant en médecine, 13, bou-
levard Bajon, à Poitiers. — 1902.
Mlle Déré (Marie-Cécile), rue St-Jean, à Niort. — 1903.
MM.Desage, pharm., à Pamproux (D.-S.). — 1903.
Doucet (E.), instit., à Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loire).
— 1903.
Dallet, pharm., à Thénezay (D.-S.). — 1903.
Mlle Drapeau (Léa), instit., à La Châtaigneraie (Vendée). —
1903.
MM.Drapron (F.), instit., à Benêt (Vendée). — 1903.
Démange, prof, à l'Ecole pratique d'Agriculture de Pétré,
par Ste-Gemme-la-Plaine (Vendée). — 1903.
Danjou, instit., à Cognac. — 1903.
Dognon, instit., à Cognac. — 1903.
— 13 -
Mlle Daunizeau (Françoise), à Champblanc, par Cherves-de-
Cognac (Charente). — 1903.
MM. Daunizeau (Pierre), industriel, plâtres, à Champblanc,
par Cherves-de-Cognac (Charente). — 1903.
Day (Anatole), fabricant de conserves alimentaires, impasse
St-Romain, à Châtellerault. — 1903.
Estevanne, notaire honoraire, 28, rue du Berry, à Châtel-
lerault. — 1900.
Epron, docteur-médecin, à La Châtaigneraie (Vendée). —
1903.
Fayoux, dentiste, rue J.-J. -Rousseau, à Niort. — F.
Fournier, naturaliste, préparateur de géologie à la Faculté
des Sciences, 5, rue Champagne, à Poitiers. — F.
Fichet, restaurateur, rue Brisson, à Niort. — 1891.
Foussard (L.), pharm , à Niort. — 1892.
Forestier, vétérinaire, à Lusignan (Vienne). — 1893.
Fouquault (P.), propr., à Rouillé (Vienne). — 1894.
Fallourd (E ), pharm., à Niort. — 1894.
Fabères, chef de section aux Chemins de fer de l'Etat, à
Niort. — 1895.
Favreau, curé de Taizé, par Oiron (D.-S.). — 1895.
Forgerit, instit., à Charroux (Vienne). — 1895.
Fouard (Casimir), adjoint au maire de St-Germain, par
Fénery (D.-S.). - 1896.
Fouillade, greffier de paix, à Tonnay-Charente (Ch.-Inf.).
— 1896.
Forget, docteur-médecin, à Coulon (D.-S.). — 1897.
Favreau, pharm , à La Crèche (D.-S.). — 1898.
Frédoux (Maurice), étudiant en pharmacie, 59, rue des
Dix-Moulins, à Rochefort-s-Mer. — 1900.
Fouquet (Alexis), instit., à Sanxay (Vienne). — 1901.
— 14 —
M. Frémont (Marcel), ingénieur agricole, à Thouars (D.-S.).
— 1901.
Mlle Faucheux, économe au Lycée déjeunes filles, à Niort. —
1901.
MM.Fursac, jardinier, rue d'Echiré, à Niort. — 1902.
Fréchet, vicaire de Migné (Vienne). — 1902.
Fichet (Eugène), négociant, à La Crèche (D.-S.). — 1902.
Fradin (Paul), avoué, à Parthenay. — 1903.
Faillon, principal du collège, à Chàtellerault. — 1903.
Forestier (Louis), instit., à Bournezeau (Vendée). — 1903.
Mme Fradet-Tascher(Alhertine), instit., à Angliers, parLoudun.
— 1903.
MM.Gelin (H.), commis d'inspection, à Niort. - F.
Garandeau, instit., à Gascougnolles, près Niort. — 1889.
Gamin, instit., à St-Médard, par Celles (D.-S.). — 1889.
Mm° Gravât, à Niort. — 1890.
MM.Gaud, docteur-médecin, à Melle. — 1891.
Gentillau, instit., à Vouneuils-Vienne. — 1892.
Grelet (L.), curé de Savigné-en-Civray (Vienne). - 1893.
Guignard, pharm , à St-Maixent. — 1894.
Gautreau, curé de Breuil- Chaussée (D.-S.). — 1894.
Guissard, étudiant en pharmacie, fauhourg Bêlais, à Par-
thenay. — 1894.
Gourheault, instit., à Parthenay. — 1895.
Gelot (Cl.), au Musée, à Niort. — 1896.
Grifïault (Emile), docteur-médecin, à La Mothe-St-Héray.
— 1897.
Gadeceau (Emile), Champ-Quai lier, rue du Port-Guichard,
à Nantes. — 1897.
Guérineau, gendarme en retraite, à Parthenay. — 1898.
Mme Genevier (veuve G.), 2, rue Franklin, à Nantes. — 1899.
M. Gentil, député des Deux-Sèvres, à Niort. — 1899.
— 15 —
MM.Gaudonnet (Maxime), étudiant, château de Boissabot, à
St-Maurice (D.-S). — 1899.
Guitteau (L.), chef des Travaux à l'Ecole de médecine,
35, place du Calvaire, à Poitiers. — 1900.
Gadiou, instit., à Reffannes (D.-S.). — 1900.
M'"e Gaillard-Allonneau, instit., à Neuvy-Bouin (D.-S.). —
1900.
MM.Gallot (Henri), propr.,6, rue St-Gaudens, à Niort. — 1901.
Gadreau (Alphonse), docteur-médecin, à Vautebis (D.-S.).
-1901.
Gabriault (Louis), étudiant, à Champdeniers (D.-S.). —
1901.
Gautier (Florentin), instit , à la Chapelle-Bàton (D.-S.).
— 1901.
Mllc Guyard, instit., à Loudun (Vienne). — 1901.
MM. Gilbert (L.), instit., à la Chapelle-Montreuil (Vienne). —
1901.
Gaschet, pharm., à Thouars. — 1901.
Grellier, percepteur, à Chauvigny (Vienne). -- 1901. '
Guittet (Raphaël), médecin-vétérin., à Chauvigny (Vienne).
— 1901.
Guyard, instit., les Trois-Mou tiers (Vienne). — 1902.
Gontier, ingénieur agron., prof, spécial d'agric, à Loudun
(Vienne). — 1902.
Gilbert, agent-voyer, à Thénezay (D.-S.). — 1902.
Gauvin, miss.-apost., à la Roche-Posay (Vienne). — 1902.
Girouin (J.-M.), instit., à La Châtaigneraie (Vendée). —
1902.
Gaucher (Antonin), répélileur.en congé, boursier d'agré-
gation, au Muséum, '19, rue Le Verrier, Paris (vic). —
1903.
Gillet, conservateur des Forêts, à Niort. — 1903.
Gaborieau, pharm., place J. Bujault, à Bressuire. —1903.
— 16 -
MM.Gérold, librairie Ch. Gaulon, 39, rue Madame, Paris (vie).
— 1903.
Gobillot, docteur-médecin, à La Trimouille (Vienne). —
1903.
Mme Guyot, directrice des Bains, à La Roche-Posay (Vienne).
— 1903.
MUe Guéry, prof, à l'Ecole prim. super, de Fontenay-le-Comte.
— 1903.
MM.Gigon, instit., à Brioux (D.-S.). — 1903.
Guillon, directeur de la Station viticole, à Cognac. — 1903.
Gouirand, sous-directeur de la Station viticole, à Cognac.
— 1903.
Garandeau-Daunizeau (Julien), industriel, plâtres, à
Champblanc, par Cherves-de-Cognac (Charente). —
1903.
Garandeau (Paul), étudiant, à Champblanc, par Cherves-
de-Cognac. —1903.
Garandeau (René), étudiant, à Champblanc, par Cherves-
de-Cognac. - 1903.
Gruel (Louis), instit., à Orlu, par Cherves-de-Cognac. —
1903.
Guillé (Octave), comptable, rue Gilbert, à Chàtellerault.
— 1903.
Hublin, pharm., rue Basse, à Niort. — F.
Huyard, maréchal, à Airvault (D.-S.). — 1894.
Hérault (abbé Clém.), vicaire de Saint-Pierre-de-Maillé
(Vienne). — 1899.
Hilairet (abbé), curé de Antoigné, par Chàtellerault. —
1899.
Mmc Imbert, propr., à Thouars. — 1897.
M. Ingrand (Aug.), instit., à la Guitlière de Pamproux. —
1900.
— 17 —
MM.Ivolas, licenciées-sciences, rue de Boisdenier, à Tours.
(Indre et-Loire). — 1903.
Jacquet, prof, en retraite, à Parthenay, — 1889.
Jacquemin. docteur-médecin, à St-Maixent. — 1894.
Jous'ain, avocat, 93, rue de Maubeuge, à Paris. — 1894.
Jablonski, docteur- médecin, 17, rue des Arènes, à Poitiers.
— 1898.
Jannot (l'abbé), curé de Messe, par Rom (D.-S.). — 1900.
Jarriau du Tablet, propr., au Luc, par Cbampdeniers
(D.-S.). - 1901.
Jaille (marquis Emery de la), 102, rue Ricbelieu, à Paris.
— 1901.
Ju mil bac (Armand de), cbàteau du Bourg d'Iré, par Segré
(Maine-el -Loire). — 1902.
Jannet, médecin-vétérinaire, à Cognac. — 1903.
Judes (Alpb.), fils, négociant, rue du Cheval Blanc, à
Cbâtellerault. - 1903.
Laugeron, vétér. départ., à Niort. — F.
Lévrier (X.), avocat, 3, rue Barbate, à Poitiers. — F.
Lemercier, imprimeur, à Niort. — F.
Lamberthon (Adraste), propr., à Romans (D.-S.). — 1889.
Mlle Lusier, directrice de l'Ecole normale, à Niort. — 1891.
MM Loynes (P. de), prof, de Droit civil à l'Université, à Bor-
deaux. — 1891.
Largeau, curé de Granzay (D.-S.). — 1891.
Lemoine, curé des Forges (D.-S.). — 1893.
Lucas (l'abbé), prof, au Séminaire de Montmorillon. —
1894.
Lamarre, notaire, à Niort. — 1895.
Léaud, avocat, président de la Commission des Musées, à
Niort. — 1895.
— 18 —
Mme Le Breton, née Liège d'Iray, 6, rue de la Prévoté, à
Bordeaux. — 1895.
MM. Lardant, pharm., à Latillé (Vienne). — 1895.
Leclerc, médecin-vétérin., à Pas-de-Jeu (D.-S.). — 1896.
Laidet (Jean), cons. d'arrond., maire de Pvouillé (Vienne).
— 1897.
Léger, docteur ès-sciences, prof, à l'Ecole de médecine, à
Poitiers. — 1897.
Lagaye, pharm., à Vouvant (Vendée). — 1898.
Labergère, prof, à l'Ecole normale de La Roche-s-Yon. —
1898.
Litardière (V. de), docteur-médecin, à Mazières-en-Gàtine
(D.-S.). — 1898.
Léculeur (H.), instit , à la Chapelle-Thireuil (D.-S.). —
1899.
Llaguet, pharm. supérieur, Pharmacie normale, 164, rue
Ste-Catherine, à Bordeaux. — 1899.
Léonardon, pharm., Le Blanc (Indre). — 1901.
Lagrillère (Augustin), étudiant en pharmacie, à Neuville
(Vienne). — 1901.
Léger (Francis), ingénieur-agronome, prof, spécial d'agri-
culture, à Bressuire. — 1901.
Larclause (Savin de), directeur de la Ferme-Ecole de
Montlouis, par St-Julien-1'Ars (Vienne). — 1901.
Louis, bibliothécaire de la ville, à La Pioche-s-Yon. — 1901 .
Litardjère (René de), étudiant, à Mazières-en-Gàtine (D.-S.).
- 1901.
Mn° Lamarque, prof, au Lycée déjeunes filles, à Niort. — 1901.
M"c Lambert (Alix), 41, rue Voltaire, à Niort. — 1901.
MM. Lacroix, chirurgien-dentiste, à Niort. — 1902.
La verre (Jean), prof, au Séminaire de Montmorillon. —
1902.
Langlais, juge de paix, à Thénezay (D.-S.). — 1902.
— 19 —
Mlles Lamarre (Marie), rue Thiers, à Niort. — 1903.
Lamarre (Jeanne), rue Thiers, à Niort. — 1903.
Leroux (Thérèse), instit., à Goulon (D.-S.). — 1903.
Lacuve (Jeanne), instit., à St-Mard-la-Lande (D.-S.). —
1903.
MM.Langlois, instit., à Pougnes-Hérisson, par Secondigny
(D.-S.). — 1903.
Lelaurin, prof, au Collège, à Chàtellerault. — 1903.
Lehel, médecin-vétérinaire, à La Châtaigneraie (Vendée).
— 1903.
Lucas (Joseph), instit., aux Sahles-d'Olonne (Vendée). —
1903.
Langlois, instit., à Lencloitre (Vienne). — 1903.
Leroux (A.), 42, rue Montparnasse, Paris (xive). —
Mazalrey, prof, au Lycée, à Niort. — F.
Marsault, instit., à Salles (D.-S.). — 1889.
Martin, prof, à l'Ecole normale, à Parthenay. — 1889.
Michelet (L.), instit , à Soudan (D.-S.). — 1889.
Ménard, curé de St-Hilaire, à Niort. — 1891.
Micheau (Léon), notaire, à Pamproux. — 1891.
Marais (E.), curé de Villemort (Vienne). — 1891.
Marais (H.), curé de Leugny-s-Creuse, par la Haye-
Descartes (Indre-et-Loire). — 1891.
Morin, doyen de La Mothe-St-Héray (D.-S.). — 1892.
Mallat, pharm., à Niort. — 1892.
Mouchard (l'ahhé), prof, au Collège St-Hilaire, à Niort.
— 1893.
Michaud (A.), curé de Soudan (D.-S.). — 1893.
Minault(H.), instit., à Rouillé. — 1894.
Ménard (Cl.), conseiller général, à Thouars. — 1894.
Mesnet, pharm., à Thouars. — 1894.
Musseau (E), receveur municipal, à Thouars. — 1895.
- 20 —
M. Moreau, docteur-médecin, à Lusignan. — 1895.
M"e Mercier (Eugénie), directrice de l'Ecole prim. super., à
St-Maixent. — 1896.
MM.Ménard (Max.), herboriste, à Niort. — 1896.
Mercier (Philippe), instit, à Savigny-l'Evescault (Vienne).
— 1897.
Moinard (F.), ancien instit., rue de la Flèche, à Niort.
— 1898.
M'"e Métayer (Marie), au château de Curzay (Vienne). — 1898.
MM. Martin (René), instit., à Saivre, par St-Maixent (D.-S.).
— 1898.
Marchadier, instit., à St-Pierre-des-Eglises, par Chauvigny
(Vienne). — 1898.
Moinet, ingénieur-agricole, rue Thiers, à Niort. — 1900.
Moquillon, pharm , à Lusignan. — 1900.
M"0 Maronneau (Georgette), à Angles-s-1'Anglin (Vienne). —
1900.
M. Mousset (Emile), ingénieur agricole, à Pellevoisin, par
St-Maixent. — 1900.
Mmes Mercier, à Mauzé. — 1900.
Marolleau-Hénard. instit., à Noirterre(D.-S.). — 1897.
M. Morineau (Eugène), étudiant en pharmacie, 42, rue des
3-Rois, à Poitiers. — 1901.
MllcsMaurin (Elise), instit., 2, place aux Aires, à Grasse
(Alpes-Maritimes). — 1901.
Moreau (Louise), près le Vieux-Pont, à St-Savin (Vienne).
— 1901.
M. Métois (l'abbé), vicaire de Charroux (Vienne). — 1901.
Mllc Marteau (Héloïse), instit., à Coulonges-s-l'Autize. — 1901.
MM. Martin (Paul), serrurier, à Parthenay. — 1901.
Mouchard (Alphonse), négociant, au Pin (D.-S.). — 1901.
Meunier (Ludovic), propr., à Cissé (Vienne), et commis-
sionnaire en vins à Chàtellerault. — 1902.
- 21 -
Mlle Madonne, prof, à l'Ecole normale de Niort. — 1902.
M. Métais, docteur-médecin, à St-Maixent (D.-S.). — 1902.
M"c Mahieu, directrice de l'Ecole prim. sup. de Bressuire. —
1902
MM.Morisson, étudiant en pharm., à Airvault(D.-S.). — 1902
Malaplanche, négociant, rue de la Roche, à Luçon (Vendée).
— 1902.
Maigret (Aug), au Grand Séminaire de Poitiers. — 1902.
Martin (P.), étudiant, à la Tricherie (Vienne). — 1903.
MIle Marin (E.), instit., à Verrières (Vienne). — 1903.
MM.Maudet, négociant, à St-Maixent (D.-S.). — 1903.
Mounier (Edouard), instit., à Juillé, par Brioux (D.-S.).
— 1903.
Monta (Albert), négociant, square Gambetta, à Chàtelle-
rault. — 1903.
Méreau (Marcel), élève de l'Institut agronomique, à Mon-
treuil-Bonnin (Vienne). — 1903.
Marmuse, propr., 2, rue Clou-Bouchet, à Niort. — 1903.
Mathieu, pharm., à Jarnac (Charente). — 1903.
Maire (René), prépar. à la Faculté des Sciences, à Nancy
(Meurthe-et-Moselle). — 1903.
Marteau (Charles), fils, avocat, 11, houlev. Félix Faure, à
Châtellerault. — 1903.
Nafraicheur, instit., à Thénezay ^D.-S.). — 1889.
M',le Neubauer (Berthe), née Simon, 8, rue du Château, à
Asnières-Paris. — 1896.
MM.Naud, curé de Marigny (D.-S.). — 1899.
Nérisson, directeur de l'Ecole prim. super, de Bressuire.
— 1900.
Nicolet (G.-E.), pasteur, à St-Sauvant (Vienne). — 1901.
Nivart (Jacques), avocat, 76, rue St-Gelais, à Niort. — 1901 .
Navrancourt, pharm., à Mirebeau (Vienne). — 1901.
— 22 —
Mme Ohlig (H.), à St-Savin (Vienne). — 1894.
MM.Ouvrard, curé d'Aiffres (D.-S.). — 1895.
Péquin, pharm., à Niort. — F.
Pillet, docteur-médecin, adjoint au maire de Niort. — F.
Parant, pharm., à St-Maixent. — F.
Pommier (Hipp.), pépiniériste, route de Paris, à Niort. — F.
Pigeau-Clerc, instit., à la Couarde (D.-S.). — F.
Portron (Antonin), instit., au Teillas de Lezay (D.-S ). —
1889.
Provost, instit., à Cours, par Champdeniers (D.-S.). —
1899.
Pasquier, curé de Ceau-en-Loudun (Vienne). — 1889.
Prouhet, docteur-médecin, à La Mothe-St-Héray. — 1890.
Poirault, pharm., à Poitiers. — 1891.
Mmo Perrineau (Jules), à Pamproux. — 1891.
Mllc Poirier, directrice du Cours complémentaire, membre du
Conseil départemental, à La Crèche. — 1894.
MM. Picard, inspecteur primaire, à Niort. — 1894.
Poullier (Anatole), propr., à Airvault. — 1894.
Pérochon (Paulin), propr., à Rouillé. — 1895.
Paingault (E.), 7, rue des 3-Frères, Paris-xvmc. — 1896.
Pinoteau, curé de Chizé (D.-S.). — 1897.
Papault, instit., à Coulombiers (Vienne). — 1899.
Parhazard, instit., à Ghampagné-St-Hilaire (Vienne). —
1900.
Mmo Pacaud (A.), à 1a Camusetterie, par Tournon-St-Martin
(Indre), — 1900.
MM. Pelloquin (Constant), médecin-vétérin., à Mauzé. — 1900.
Portron (Jonas), négociant, à Rouillé. — 1900.
Pouit, prof, à l'Ecole prim. sup. de Rressuire. — 1900.
Pain (A.-D.), étudiant en pharmacie, 40, rue Jean-Bouchet,
à Poitiers. — 1901.
— 23 —
MM. Papot (Jacques), contrôleur de comptabilité, 40, rue de
Gigant, à Nantes. — 1901.
Poussard (Alfred), instit., à Germond (D.-S.). — 1901.
Poupot, instit., à Scillé, par l'Absie (D.-S.). — 1901.
Pichon, instit., à la Ghapelle-Moulière (Vienne). — 1901.
Pillet, principal du Collège, à St-Maixent (D.-S.). — 1901.
Préauberl, prof, au Lycée, à Angers (Maine-et-Loire). —
1901.
Pelaud (William), à la Chapelle-Bertrand (D.-S.). — 1901 .
Pelletier, docteur-médecin, à Oiron (D.-S.). — 1902.
Petit, propr., les Trois-Moutiers (Vienne). — 1902.
Pichot, pharm., inspecteur des champignons, à Fontenay-
le-Comle. — 1903.
Mme Péret-Audap, directrice de l'Ecole prim. sup., à Poitiers.
— 1903.
MM. Pouvreau (Arthur), instit., à La Châtaigneraie (Vendée).
— 1903.
Provost (André), horticulteur, à Brioux (D.-S.). — 1903.
Pargue, étudiant en pharmacie, pharmacie Donnât, 90,
faubourg St-Honoré, Paris (vine). — 1903.
Queuille, pharm., à Niort. — F.
Boulland, docteur-médecin, à Niort. — F.
Bayé-Joubert, pépiniériste, à Niort. — F.
Bimbault, cons. munie, à Niort. — F.
Benault, instit., à Pamproux. — 1889.
Billaud (Paul), pharm., à Chef-Boutonne. — 1891.
Ml!e Boux (Hélène), à Pamproux. — 1894.
MM.Boux(J.) (M et Mn,e), instit., à la Chapelle-Seguin (D.-S.).
— 1894.
Bivière (Maurice), recev. de l'Enregistrement, à Vouillé
(Vienne). — 1894.
Bozeray, prof, d'agriculture, à Niort. — 1895.
— 24 -
MM. Richard (Eugène), adjoint au maire, à Montmorillon. —
1895.
Raguy (A.), prof, à Montmorillon. — 1895.
Mme Rousseau-Hilairet, à Jonzac (Ch.-Inf.). — 1895.
MM. Raymond (D.), négociant, à Thouars. — 1896.
Rousseau (Philéas), instit., au Simon-la- Vineuse, par
Ste-Hermine (Vendée). — 1896.
Rougier (Ferd.), député des Deux-Sèvres, à Salles (D.-S.).
— 1897.
Rabillé (l'abbé), économe de l'Institution Richelieu, à
Luçon (Vendée). - 1897.
Rambaud, pharm., à Poitiers. — 1897.
Reveillaud, curé de St-Fort-sur-le-Né (Charente). — 1897.
Richard (H.), agriculteur, à Menigoute (D.-S.). — 1899.
Renaudet (G.), pharm., à Montournais (Vendée). — 1899.
Robert (Lucien), étudiant en pharmacie, à Mazières-en-
Gâtine(D.-S). —1901.
Mme Renouard, 9, rue St-Denis, à Poitiers. — 1901.
MM.Rullaud, pharm., à Chauvigny (Vienne). — 1901.
Rimbault, instit., à St-Hilaire-la-Palud (D.-S.). — 1901.
Ramage, chef des études aux Chemins de fer d'Orléans, à
Poitiers. — 1902.
Roullet, instit., membre du Conseil départemental, à
St-Pompain (D.-S.). — 1902.
Rousseau (Joseph), propr., à la Porte-de-1'Ile, par Mail-
lezais (Vendée). - 1902.
Robin, pharm., à Ste-Hermine (Vendée). — 1902.
Rousseau (Camille), pharm., à Fontenay-le-Comte. — 1902.
Ripert, capitaine en retraite, 39, faubourg St-Hélier, à
Rennes (Ille-et-Vilaine). — 1903.
Rousseau, épicier, à La Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Raffault, inspecteur primaire, à Cognac. — 1903.
— 25 —
MM. Souche (B.), naluraliste, à Pamproux. — F.
Sache, pharm., à Melle. — 1889.
Sauvaget (H.), instit., à Niort. — 1894.
Sahourain (l'abbé), à St-Gaultier (Indre) — 1894.
Soulisse, instit., à la Véquière de Surin (D.-S.). — 1896.
Serre, prof, à l'Ecole normale, à Poitiers. — 1896.
Sarazin, avocat, à Pleurtuit (llle-et-Vilaine). — 1897.
Simon (E.), recev. de l'Enregistrement, à Vouneuil-s-
Vienne. — 1898.
Simon (Xavier), étudiant en pharmacie, 175, Grande-Rue,
à Poitiers. — 1901.
Soucheleau (l'abbé), curé de Brétignolles (D.-S.). — 1901.
Saumonneau-Belot (M. et M,ne), instit., à Ligugé (Vienne).
— 1900.
Sauquet (Louis), instit., à Xaintray, par Champdeniers
(D.-S.). — 1902.
Sarazin (Tim.), prof, spécial d'agriculture, à Fontenay-le-
Comte. — 1902.
Schrock (Henri), négociant, place du Marché, à Chàtelle-
rault. — 1903.
Sainvet (A.), fils, négociant, 67, rue de La Croix, à
St-Maixent(D.-S-). - 1903.
Simon (Eug.), naturaliste, 16, villa Saïd, Paris. — 1903.
Tardy, juge de paix, à La Mothe-St-Héray. — F.
Texier, docteur-médecin, à Moncoutant (D.-S ). — 1893.
Texier, propr., à Fonfréroux de Souvigné(D.-S.). — 1893.
Toulat, instit., à Saugirard, par Selles-sur-Cher (Loir-et-
Cher). - 1893.
Tourneau, percepteur, à Moncontour (Vienne). — 1895.
Tavereau (l'abbé), curé de Payré, par Couhé (Vienne). —
1895.
Mme Thomas, née Guillot, instit., à St-Germain(D.-S.). — 1896.
— 26 —
M. Tricard, vétérinaire militaire, directeur du dépôt de Bon-
navois, par Cluis (Indre). — 1897.
Mllle Trouvé (Alph.), château des Clairbaudières, par Paizay-
le-Sec (Vienne). — 1898.
Mlle Thibault, directrice de l'Institution Jeanne d'Arc, à Par-
thenay. — 1898.
M. Tiflault, docteur-médecin, à Echiré. — 1899.
Mlle Texier(C), instit., à Lusignan (Vienne). — 1901.
MM. Texier (Charles), instit., à Ghampeaux (D.-S.). — 1901.
Thorel, -principal du Collège, à Loudun (Vienne). — 1902.
Thiré (Ulysse), au Collège de Fontenay-le-Comte. — 1902.
Touchard, directeur de l'Ecole pratique d'agriculture de
Pétré, par Ste-Gemme-la-Plaine (Vendée). — 1902.
Trichet, pharm., à Coulonges-s-1'Autize (D.-S.). — 1902.
Mlle Tascher (Emma), instit., à Verrue (Vienne). — 1903.
M. Tesson, pharm., à La Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Mlle Turcan, directrice de l'Ecole prim. super., à Fontenay-le-
Comte. — 1903.
MM. Thomas, instit. -adjoint, à St-Pierre-du-Chemin (Vendée).
— 1903.
Véry, capitaine en retraite, à Niort. — F.
Violleau (l'abbé), curé de St-Varent (D.-S.). — 1891.
Vandier, vétérinaire, àSt-Maixent. — 1895.
Vaugeois, pharm., à St-Maixent. — 1895.
Vandier, docteur-médecin, à La Crèche. — 1897.
Veillon, principal du Collège, à Luçon (Vendée). — 1897.
Vachère (l'abbé), avenue H. -Martin, 31, à Paris. — 1899.
Valentin (l'abbé), curé de Vaux-s-Vienne. — 1900.
Vétault (Laurent), étudiant en pharmacie, 7, rue Magenta,
à Poitiers. — 1901.
Viaud (Gabriel), vétérinaire au 20e d'artillerie, à Poitiers.
— 1902.
— 27 —
MM. Van Gelder, directeur de la Banque de France, à Niort.
— 1902.
Vincent (Philibert), élève en pharmacie, rue Bourg-Belais,
à Parthenay. — 1903.
Veillon, conducteur des Ponts-et-Chaussées, à Cognac.
— 1903.
MEMBRES CORRESPONDANTS
MM.Guillon, directeur honoraire des Contributions indirectes
en retraite, 43, rue d'Iéna, à Angoulême.
Pourchot, instit., à Mandeure (Doubs).
Hy (l'abbé), docteur ès-sciences, à Angers.
Malinvaud (Ernest), secrétaire général de la Société bota-
nique de France, 8, rue Linné, Paris.
Gillot (X.)," docteur-médecin, 5, rue du Faubourg-Saint-
Andoche, à Autun (Saône-et- Loire).
Christ (Dr), à Bâle (Suisse).
Correvon (H.), à Genève (Suisse).
Le R. P. C. de La Croix, h Poitiers.
Gentil (Amb.), Le Mans (Sarthe).
Gagnepain (F.), préparateur à l'Ecole des Hautes Etudes
du Muséum, à Paris.
Bigeard (R.), instit. retraité, à Nolay (Côte d'Or).
Le Grand (Ant.), agent-voyer en chef, 4, rue d'Orléans, à
Bourges (Cher).
F à Montpellier.
Rey-Pailhade (C. de), 44, place St-Aphrodise, à Béziers
(Hérault).
Camus (G.), 199, rue Lecourbe, Paris.
Boudier (Emile), pharmacien, 22, rue Grétry, cà Montmo-
rency (Seine-et-Oise).
— 28 —
SOCIÉTÉS SAVANTES & REVUES
avec lesquelles la Société botanique des Deux-Sèvres
ÉCHANGE SES PUBLICATIONS
Ain
Société des Naturalistes de l'Ain, à Bourg.
Allier
Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la
France, directeur M. E. Olivier, 10, Cours de la Préfecture, à
Moulins.
Alpes-Maritimes
Société centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Accli-
matation de Nice et des Alpes-Maritimes, 11, place Garibaldi,
à Nice.
Ardennes
Société d'Histoire naturelle des Ardennes, à Charleville.
Aude
Société d'Etudes scientifiques de l'Aude, à Carcassonne.
Belfort (Territoire de)
Société belfortaine d'Emulation, à Belfort.
Calvados
Société linnéenne de Normandie, à Caen.
Charente-Inférieure
Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure,
à La Rochelle.
— 29 —
Cher
Société historique, littéraire et scientifique du Cher, à
Bourges.
Cote-d'Or
Société académique des Sciences, Arts et Belles- Lettres , à
Dijon.
Creuse
Société des Sciences naturelles et archéologiques de la
Creuse, à Guéret.
Doubs
Société d'Emulation de Montbéliard.
Société d'Emulation du Doubs, à Besançon.
Eure-et-Loir
Société dunoise, Archéologie, Histoire, Sciences et Arts, à
Chàteaudun.
Gard
Société d'études des Sciences naturelles, 6, quai de la Fon-
taine, à Nîmes.
Garonne (Haute-)
Bibliothèque de l'Université de Toulouse, Allées St-Michel,
à Toulouse.
Gironde
Société linnéenne de Bordeaux, 53, rue des Trois-Conits, à
Bordeaux.
Hérault
Société d'études des Sciences naturelles, à Béziers.
Société d' Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault,
à Montpellier.
Ille-et-Vilaine
Société scientifique et médicale de l'Ouest, à Bennes.
— 30 —
Isère
Société des Amis des Sciences naturelles, à Vienne.
Loire
Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts et Belles-
Lettres, à St- Etienne, 27, rue St-Jean.
Loire (Haute-)
Société agricole et scientifique de la Haute-Loire, Le Puy.
Loire-Inférieure
Société des Sciences naturelles de V Ouest de la France, à
Nantes, Muséum.
Société académique de la Loire-Inférieure, à Nantes.
Maine-et-Loire
Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts, à Angers.
Société d'Etudes scientifiques d'Angers.
Société des Sciences et Arts de l'arrondissement de Cholet,
à Cholet.
Marne
Société d'étude des Sciences naturelles de Reims.
Meurthe-et-Moselle
Société des Sciences de Nancy.
Nord
Société dunkerquoise pour l'enseignement des Sciences, etc.,
à Dunkerque.
Oise
Société académique d'Archéologie, Sciences et Arts, à
Beauvais.
— 31 -
Pas-de-Calais
Société des Antiquaires de la Morinie, 5, rue Caventon, à
St-Omer.
PUY-DE-DOME
Société des Amis de l'Université de Clermont-Ferrand.
Pyrénées (Hautes-)
Société Ramond, à Bagnères-de-Bigorre.
Bhône
Société botanique de Lyon, Bibliothèque du Palais des Arts.
Société des Sciences naturelles et d'Enseignement popu-
laire, à Tarare.
Saône (Haute-)
Société d'étude des Sciences naturelles de la Haute-Saône,
à Vesoul.
Société grayloise d'Emulation, à Gray.
Saône-et-Loire
Société des Sciences naturelles, à Autun.
Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire, à Chà'on-
s- Saône.
Sartre
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, Le
Mans.
Seine
Société botanique de France, 84, rue de Grenelle, à Paris.
Société mycologique de France, 84, rue de Grenelle, à Pans.
Feuille des Jeunes naturalistes, 35, rue P. -Charron, à Paris.
Ministère de l'Instruction publique, 5e Bureau de l'Ensei-
gnement supérieur, Commission du Bépertoirede bibliographie
scientifique.
— 32 —
Société des Naturalistes de Levallois-Perret, 37 bis, rue
Launois.
Seine-Inférieure
Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts, à Rouen.
Société d'études des Sciences naturelles, à Elbeuf.
Sèvres (Deux-)
Société d'Horticulture, à Niort.
Somme
Société linnéenne du Nord de la France, à Amiens.
Vendée
Société d'Emulation de la Vendée, à la Roche-s-Yon.
Le Miel. — M. Couquaux, apiculteur, 48, rue de Rordeaux,
à la Roche-s-Yon.
Vienne
Société académique d'Agriculture, Sciences et Arts, à
Poitiers.
Vienne (Haute-)
Société botanique du Limousin, à Limoges.
Société « Les Amis des Sciences et Arts », à Rochechouart.
Vosges
Société d'Emulation des Vosges, à Epinal.
ALSACE-LORRAINE
Société des Sciences, Agricidture et Arts de la Basse-
Alsace, à Strasbourg.
Société d'Histoire naturelle, à Colmar.
SUISSE
Société botanique de Genève (Université de Genève).
— 33 —
Laboratoire et Jardin botaniques de Genève. — (Herbier
Delessert).
Herbier Boissier, à Ghambésy, près Genève.
Société frïbourgeoise des Sciences naturelles, à Fribourg.
Bibliotliek d. Schweiz., naturforscli GesellscJiaft, Bern.
ITALIE
Jardin royal botanique de Palerme.
ÉTATS-UNIS
Missouri bolanical garden, à St-Louis (Missouris).
Université de Minneapolis.
Lloyd Library and Muséum, Cincinnati, Ohio, U. S. A.
HOLLANDE
Association internationale des botanistes, à Leyde.
BELGIQUE
Direction du Jardin botanique de VEtat, à Bruxelles.
BOUMANIE
Bulletin de V Herbier de l'Institut de botanique, à Bucarest.
Les publications de la Société sont offertes à
Archives départementales des Deux-Sèvres.
Bibliothèque de la Ville de Niort.
— 34 —
EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
Séance du 15 Janvier 1903
Présidence de M. B. Souche
La séance est ouverte à 1 heure.
Etaient présents : Mlle Denizeau ; MM. Véry, Barré, Mazal-
rey, Carré, Sauvaget, Gelot.
Excusé : M. J. Bellivier.
Le procès- verbal de la dernière séance est lu et adopté sans
observation.
M. le Président déclare installés dans leurs fonctions respec-
tives : M. Véry, vice-président; M. J. Bellivier, secrétaire;
Mlle Denizeau et M. Lemercier, assesseurs.
Nécrologie. — M. le Président annonce la mort du doyen
des Membres de notre Société, M. N. Laugier, ancien profes-
seur de l'Université, maire de Dienné (Vienne), décédé le
27 décembre 1902, dans sa 95e année.
Notre regretté collègue aimait beaucoup la botanique et il
nous était très attaché. Nous renouvelons à sa famille l'expres-
sion de notre douloureuse sympathie.
Correspondance. — Notre secrétaire a reçu de Nouil Ion pont
(Meuse), une demande de renseignements au sujet d'une note
parue dans le Petit Journal du 12 novembre 1902, où il était
question de la campagne menée par notre Société pour vulga-
riser l'étude des champignons.
M. J. Bousseau, propriétaire à la Porte-de-1'Ile, par Mail-
lezais (Vendée), désirerait recevoir des plantes de terrains non
calcaires ; il donnerait en échange les espèces croissant dans
les bois, les plaines et les marais des environs de Maillezais.
M. M. Frédoux, attaché à l'hôpital Bretonneau, à Paris, se
— 35 —
met à la disposition de M. Souche au cas où il aurait besoin de
faire faire quelques travaux bactériologiques, microscopiques
ou chimiques L'hôpital a un beau laboratoire.
M. P. Cornuault a vu avec plaisir parmi les nouveaux adhé-
rents à la Société botanique des Deux-Sèvres, le nom de son
premier compagnon d'études, M. Narcisse Airault. « La note
de Y Intermédiaire, dit M. Cornuault, m'a remis sous les yeux
toute une page de ma jeunesse. J'ai refait en souvenir ces
excursions charmantes autour de St-Benoit qui nous prenaient
tous nos jeudis. Nous étions toujours trois, et toujours les
mêmes, Airault, Duret et moi. Et que d'impressions délicieuses
lors de nos découvertes sensationnelles ! Je vois encore Duret
extasié devant le premier Epipactis ensïfolia que nous ren-
contrâmes ; c'était tellement extraordinaire cette plante, qu'il
espérait bien ne pas la trouver dans sa flore ! Et le Lathrœa
clandeslina, et Y 'Ophioglossum vulgatum ! quelle joie ils
nous procurèrent ! (l'était entre St-Benoit et Croutelle. Nous
avions déjà récolté Y E uphorbia hyberna, Euphorbia angu-
lata, Scilla verna, Primula elatior, Orobtis niger ; ce fut
une journée de nabab ! Tout cela est bien loin ; mais y songer
est encore très doux, et il me semble maintenant que les fleurs
sont moins belles que celles qui ont été les contemporaines de
notre jeunesse ».
M. Gaborieau s'excuse d'avoir tant tardé à remercier notre
Société qui l'a admis comme membre titulaire. Il se fera un
plaisir de nous communiquer les plantes peu communes et les
champignons assez rares qu'il rencontrera ou qui lui seront
présentés.
M. Délibéré -Desgardes envoie Polyporus lucidus et le
fruit, mûri dans le département de l'Indre, d'un Oranger non
greffé.
M. A. Gaucher a quitté le Lycée de B-ochefort et il est
actuellement boursier d'Agrégation au Muséum. Il prendrait
- 36 —
part avec infiniment de plaisir à une herborisation qui aurait
lieu en Poitou pendant les vacances.
M. Lucas a quitte Château-Larcher et est revenu professeur
au Séminaire de Montmorillon.
M. Flahault, de l'Institut de Montpellier, remercie M. Souche
pour son envoi de plantes.
Plusieurs sociétaires ont envoyé leur cotisation et y ont joint
un petit mot aimable.
Communications. — M. le Président donne connaissance
de la circulaire de M. le Ministre de l'Instruction publique au
sujet du Congrès de Bordeaux en avril 1903.
Il annonce également que la Société mycologique de France
tiendra, en 1903, sa session générale en Poitou. Niort sera
peut-être favorisé d'une exposition de champignons et de deux
ou trois excursions dans les environs.
Un cas s'est récemment présenté pour lequel l'Assemblée
est consultée. Un sociétaire, qui vient d'accomplir son année
de service militaire, désirant posséder le Bulletin, doit-il béné-
ficier d'une remise spéciale'? L'Assemblée décide à l'unanimité
qu'il y aurait lieu de faire une remise de 50 °/0, mais seule-
ment quand le sociétaire aura versé la cotisation suivante.
Comptes de 1902. — M. le Trésorier résume les opérations
de l'exercice 1902 :
Recettes 1.719^50
Dépenses 1-649 97
Différence ~ 69 53
Il reste dû : une note de M. Gelot, concierge-jardinier, et
une de l'imprimeur.
Après vérification, les comptes sont approuvés et des félici-
tations votées au trésorier.
Le projet de budget pour 1903 est également adopté.
— 37 —
Séance du Jeudi 19 Février 1903
Présidence de M. B. Souche (Secrétaire : M. J. Bellivier).
La séance est ouverte à 1 heure.
Ont été présents : Mlles Coustols, Faucheux ; MM. J. Belli-
vier, Barré, Véry, Gelot.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté sans
observation.
Admissions. — Après un vote, sont admis à l'unanimité
membres titulaires de la Société botanique :
M. Desage, pharmacien à Pamproux (D.-S.), présenté par
MM. Dr Moreau et B. Souche ;
M. E. Doucet, instituteur à Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loire),
présenté par MM. B. Souche et Toulat ;
M. Langlois, instituteur à Pougne-Hérisson, par Secondigny
(D.-S.), présenté par MM. J. Bellivier et B. Souche.
Correspondance. — M. Robert demande que nos publica-
tions lui soient adressées à Mazières-en-Gàtine (D.-S.). Il
espère prendre part, cette année, à quelques-unes de nos her-
borisations.
M. E. Bocquier dit qu'à Ste-Radégonde-des-Noyers (Vendée),
on croit que la Lentille d'eau fleurit tous les cent ans. M. N...,
conducteur des ponts-et-chaussées, affirme en avoir cueilli
quelques fleurs il y a une quinzaine d'années. Le « canal était
tout couvert de ces petites fleurs violettes, hautes de quelques
centimètres ». Poussées par le vent du nord, les Lentilles
s'accumulent parfois près de l'Ile d'Elle, au barrage du Gouffre,
en « une couche épaisse de plus de 60 centim., capable, dit
M. N..., de porter un homme ».
M. de la Jaille forme des vœux pour la Société; il prend
beaucoup d'intérêt à nos travaux.
M. E. Simon donne, d'après le « Monde des Plantes », la
— 38 -
formule pour le liquide employé à empoisonner les plantes
d'herbier : sublimé, 16 gr. ; chlorhydrate d'ammoniaque,
10 gr. ; glycérine, 40 gr. Dissoudre les sels à l'eau tiède;
ajouter glycérine et compléter un litre avec de l'alcool, soit du
Nord, soit dénaturé.
M. G. Renaudet rassemble des « Matériaux » pour une
« Flore mycologique de Vendée ».
Il demande si, pour le même département, quelque botaniste
s'est occupé de la question lichens et mousses.
M. Foudlade, de Tonnay-Charente, se met à l'entière dispo-
sition de M. Souche pour les petits travaux qu'il pourrait lui
confier.
A la date du 26 janvier, M. Laglaine envoie, comme il
« l'avait promis », le montant de sa cotisation pour 1902. (Avec
un tel relard le nom n'a pas pu figurer sur la liste des membres
titulaires.
M. Rabillé espère que l'avenir lui ménagera d'agréables
surprises et lui permettra de prendre part à toutes les agréables
excursions de la Société botanique, qui lui sourient beaucoup
et dont il est vivement peiné d'être privé. Il envoie ses meil-
leurs souhaits de réussite pour 1903.
M. B. Bernard désirerait cultiver à la Flotte-en-Ré quelques
plantes du continent, et il recevrait avec plaisir des graines :
d' Angélique officinale, de Petite Centaurée, d'Alkékcnge, de
Belladone. Il offre, entre autres, si M. Souche veut en essayer
l'acclimatation, lerSmilax aspera.
Envois également de : MM. Dupain, U. Tbiré, Lemercier,
Huyard ; Mme E. Thomas ; MM. Toulat, Bourdeau, E. Barré,
E. Doucet, D1' Griffault; Mlle E. Tascher; MM. Saumonneau,
Clerté, Al. Didier; librairie Ch. Gaulon, Société mycologique
de France, etc.
Publications. — Les ouvrages reçus depuis la dernière
— 39 —
séance sont passés en revue. Ils comprennent des Bulletins et
Mémoires des Sociétés correspondantes.
Communications. — M. le Président pense que les fleurs
de lentille d'eau, dont il a été parlé par M. Bocquier sur
l'affirmation d'une personne étrangère aux études botaniques,
sont simplement des frondes d'Azolla. 1\ rappelle qu'à l'herbo-
risation du 1er septembre 1900 dans les marais d'Arçais (D. -S.),
on lui a montré des Azolla comme étant des fleurs de lentille
d'eau.
La séance est levée.
Séance du Jeudi 19 Mars 1903
Présidence de M. B. Souche (M. J. Bellivier, Secrétaire).
La séance est ouverte à 1 heure.
Ont été présents au bureau : MM. Souche, Véry, Mazalrey,
Sauvaget, Bourdeau, J. Bellivier.
Excusés : Mlles Denizeau, Madonne, Baudry ; MM. Barré,
Gelot.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté.
Admissions, — Sont admis à l'unanimité comme membres
titulaires de la Société :
M. Ivolas, professeur de sciences naturelles au Collège de
Cognac (Charente), présenté par MM. Dreuilh et Baudoin ;
M. Boraud, docteur-médecin, rue de Metz, à Cognac, pré-
senté par les mêmes ;
M. Bruneaud, préparateur à la Station viticole, à Cognac,
présenté par les mêmes ;
M. Châtelain (Louis), diplômé de Grignon, à Sigournais
(Vendée), présenté par MM. T. Sarazin et E. Bocquier ;
M. Pichot, pharmacien de lre classe, inspecteur des champi-
gnons, à Fontenay-le-Comte (Vendée), présenté par les mêmes ;
— 40 —
M. Antoine (Emmanuel), instituteur-adjoint à St-Hilaire-de-
Voust (Vendée), présenté par MM. Girouin et B. Souche.
Correspondance. — M. E. Doucet envoie le Viola alba Bess.
récolté par lui à Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loire).
M. Fouillade demande à M. Souche le Viola virescens Jord.
des auteurs de l'Ouest ; il aimerait à voir la plante vivante.
M. Girouin envoie une plante pour la faire contrôler.
Lettres de MM. Baudoin, Barré, E Bocquier, E. Boiteau,
E. Simon, etc.
La Direction du Jardin hotanique de l'Etat, à Bruxelles,
envoie les trois premiers fascicules de leur Bulletin et demande,
en échange, les publications de notre Société. (Adopté.)
Circulaire du Ministre de l'Instruction puhlique donnant le
programme des excursions pendant le Congrès des Sociétés
savantes à Bordeaux.
Circulaire (janvier 1903) du secrétaire général du Congrès
international de Botanique à Vienne (Autriche), qui fait con-
naître la composition de la Commission d'organisation de ce
Congrès qui aura lieu en 1905.
Spécimens de planches chromo- lithographiées du : Fungi
Tridentini, etc., et Funghi mangerecci, etc., ouvrages de
M. l'abbé Bresadola de Trento (Tyrol-Autriche). Le prix de
ces deux ouvrages est fort élevé. Les champignons figurés
sont : Peziza leporina, Tricholoma acerbam, Hyplwloma
lepidotum.
Catalogues des Jardins botaniques de Prague, d'Edimbourg,
de Lyon, de Bruxelles, etc.
Circulaire de M. Camus ayant pour titre : Fin d'une colla-
boration.
Publications. — Les Bulletins et Mémoires des Sociétés
correspondantes reçus depuis la dernière séance sont passés
en revue.
- 41 -
Communications. — M. Bourdeau montre Holosteum um-
bellatum qu'il a récolté ce matin en gare de Nieul-Oulmes
(Vendée).
Il est décidé que la Commission du Jardin botanique sera,
en 1903, la même qu'en 1902 et qu'on y adjoindra M. Carré.
(Le traitement du jardinier sera de 80 francs.)
M. le Président demande qui voudra bien se charger de
surveiller les semis et les plantations au Jardin botanique. —
La question, non résolue, sera soumise à la prochaine séance
en même temps qu'une autre concernant la garde du Jardin.
Prochainement il sera également statué sur certains projets
d'herborisation.
A signaler dans la « Feuille des Jeunes naturalistes » de
février, le résumé d'une note sur les « Associations végétales ».
L'auteur dit que dans chacune de ces Associations il y a, vou-
lues par les conditions de milieu : 1° Une ou plusieurs formes
dominantes ; 2° des formes secondaires ou subdominantes
luttant pour la prééminence ; 3° des espèces dépendantes.
Exemp'e : dans une forêt de chênes, le chêne est la forme
dominante. Certains arbres (bouleau, etc.), qui n'attendent,
pour pousser avec vigueur et devenir eux-mêmes dominants,
que la disparition artificielle ou non des chênes, sont les formes
subdominantes. Les dépendantes sont composées des espèces
(fougères, champignons, etc.), qui recherchent l'ombre des
formes précédentes.
La séance est levée.
Séance du Jeudi 23 Avril 1903
Présidence de M. B. Souche (Secrétaire : M. J. Bellivier).
La séance est ouverte à une heure.
Sont présents au bureau : Mlle Denizeau ; MM. Souche,
Véry, Mazalrey, Gelot, Bellivier.
— 42 —
Se sont fait excuser : Mlle Coustols ; MM. Lemercier, Fré-
mont, Douteau, Dupain, Péquin.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Admissions. — Sont admis à l'unanimité comme membres
titulaires de la Société :
M. Cotron, juge de paix à Tonnay-Charente (Ch.-Inf.), pré-
senté par MM, Fouillade et B. Souche;
M. Jannet, médecin-vétérinaire à Cognac (Charente), pré-
senté par M. Dreuilh et Baudoin ;
M. Bégusseau (Léon), courtier, à Savigny-l'Evescault (Vienne) ,
présenté par MM. Ph. Mercier et Louis Bouchet ;
M. le Dr Gobillot, à la Trimouille (Vienne), présenté par
MM. B. Souche et Ph. Mercier ;
M. Brébinaud, pharmacien, place du Marché N.-D., à Poi-
tiers, présenté par MM. B. Souche et V. Dupain ;
M. Dallet, pharmacien à Thénezay (D.-S.), présenié par
MM. Nafraicheur et J. Bellivier.
Correspondance. — M. Armand Pichot remercie la Société
d'avoir bien voulu l'admettre comme membre titulaire.
M. Gauvin dit que la Saponaire (Saponaria officinalis)
« est excellente dans la gravelle urique ». Quelques amateurs
de sa connaissance se joindront aux botanistes lors de l'herbo-
risation à la Roche-Posay, et lui-même se fera un plaisir
d'offrir l'hospitalité aux membres de la Société jusqu'à concur-
rence de l'espace disponible.
M. E. Doucet envoie de Cinq-Mars-la-Pile : Viola odorata
sous deux formes, V. Riviniana, V. Reiclienbachiana, V.
vinealis Bor., V. alba Bess.
M. Largeau communique (26 mars) un Peziza cueilli par
lui dans un bois de Pins, au château de Griffier, commune de
Granzay (D.-S.). L'un des échantillons pesait 68 grammes;
étalé normalement il mesurait 14 centim. de diamètre; un
autre pesait 33 grammes et toutes les dimensions étaient
— 43 —
moindres ; un de 23 grammes et un autre de 14 n'étaient pas
encore étalés.
Ce Peziza appartient au P. coronaria Jacq., espèce qui
n'est peut-être pas très répandue dans notre rayon. Les échan-
tillons adultes étaient à peine teintés de violet dans l'intérieur
de la coupe.
M. Largeau avait rencontré, dit-il, quelques jours aupara-
vant, au même lieu, Peziza leucomelus, espèce assez rare
vers Granzay.
Le 24 mars, une tige d'un cep de vigne atteignait une lon-
gueur de dix centim., dans le jardin du presbytère.
M. Nafraicheur envoie, pour le Jardin botanique, le Jasmin
jaune.
M. Bellivier a rencontré, aux environs de Parthenay, le
Narcissns pseudo-Narcissus à l'état sauvage au milieu de
rochers. La plante est connue sous le nom de Diau, et la ferme
la plus rapprochée de l'habitat du Diau est la Diaulerie, com-
mune de la Peyratte.
Est-ce la plante qui a donné son nom à la ferme, ou la
ferme le sien à la plante? Quoi qu'il en soit, notre collègue
adresse des bulbes et des tiges fleuries pour le Jardin botanique.
M. Fouillade dit, à propos de Violettes qui lui ont été com-
muniquées, que la forme du style — signalée pour la première
fois par M. Simon — est très importante et permet de distin-
guer sûrement le V. hirta des V. albâ et odorata.
M. Bourdeau, qui a reçu le Pterotheca nemausensis venant
de Pamproux, a retrouvé sans peine la plante à Luçon et envi-
rons ; M. E. Bocquier l'a rencontrée à 15 kilom. de Fontenay-
le-Comte, sur la route de Sérigné à l'Hermenault.
Plusieurs sociétaires s'informent de l'état d'avancement du
Bulletin de 1902.
M. Gauvin communique Linaria cymbalaria et Lycium
barbarum, de la Boche-Posay.
— 44 —
M. B. Bernard envoie de la Flotte-en-Ré Smilax asipera et
Pterotheca nemausensis ; cette dernière est nouvelle pour l'île.
M. Bourdeau offre le Callitriche obtusangula, espèce assez
abondante à Luçon.
M. Baudoin estime que l'herborisation vers Garde-Epée,
environs de Cognac, gagnerait à être faite au moment où le
Drosera rotundifolia pourrait y être récolté fleuri.
M. Louis Bouchet espère voir organiser une excursion dans
la Vienne, du côté de Bonnes, par exemple.
M. Girouin envoie Orchis mascula en fleurs.
M. E. Doucet est allé, le 2 avril, dans les faillis du Ponceau,
commune de Cinq-Mars (Indre-et-Loire), à la recherche du
Viola vinealis Bor. demandé par MM. Souche et Fouillade.
Cette espèce est une des plus précoces et on peut la récolter
dès la seconde quinzaine de février surtout sur les coteaux
abrupts du Ponceau exposés au midi. Elle était défleurie le
2 avril, et comme les pieds sont peu abondants et disséminés,
il faut les rechercher avec beaucoup d'ailention à travers les
feuilles mortes, car leur présence n'est décelée qiie par une ou
deux feuilles estivales vert pâle, longuement pétiolées. La
recherche a été vaine.
Le 5 avril, nouvelle tentative à Chemilly, limite des com-
munes de Langeais et de Cinq-Mars. La plante est rencontrée,
puis expédiée à Pamproux.
M. E. Doucet dit que le Ranunculus auricomus L. présente,
en Indre-et-Loire, la forme (?) à pétales souvent avortés — les
Hermittes — et la forme normale, parfois double — Cinq-
Mars-la-Pile. — (Les Aoristes signalent l'avortement des pétales
ou leur déformation, dans les « premières fleurs ».
Notre collègue, ayant lu dans le compte rendu d'une herbo-
risation à Chef-Boutonne (D.-S.), Bull. 1897, la propriété
attribuée à la Piloselle (Hieracium Pilosella), a consulté le
« Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indi-
— 45 —
gènes et acclimatées du D1' H. Cazin », édité par Asselin et
Houzeau.
L'auteur dit avoir « vu plusieurs fois une forte décoction
aqueuse de cette plante faire rendre des graviers ».
Poursuivant son enquête, M. Doucet a interrogé quelques
habitants de la campagne sur les propriétés de la Piloselle.
L'un d'entre eux, M. H..., 68 ans, grand et robuste, doit peut-
être sa bonne mine aux vertus merveilleuses du Hierâcium
Pilosella pour lequel il semble professer un véritable culte. 11
emploie cette plante depuis bien longtemps en infusion dans
le vin blanc, dit-il, pour se guérir de la fièvre, et il s'en est
toujours bien trouvé.
Son gendre dit l'avoir employée également avec succès à
plusieurs reprises, et tout dernièrement le même remède a
guéri son fils, âgé de trois ans.
M. Malaplanche communique quelques Carex et une Géra-
niacée intéressante, VErodium moschatum, dont il a décou-
vert une colonie à Port-la-Claie, commune de Curzon (Vendée).
Il a pris des informations auprès de personnes du voisinage
sur l'origine de cette plante. On lui a dit que les talus sur
lesquels elle croissait avaient été formés il y a quelques années
pour garantir la route des inondations, car les marais voisins
sont durant tout l'hiver totalement couverts d'eau. Dès la pre-
mière année la plante s'est montrée.
Pensant que la graine se trouvait peut-être dans la terre que
l'on avait apportée, M. Malaplanche est allé à l'endroit où on
l'avait prise et n'y a aperçu aucune trace d'Erodium moscha-
tum .
Il a appris aussi que vers les mois de mai et juin on sentait,
en passant auprès de ces talus, « une odeur très forte ».
Mme la Directrice du Lycée de jeunes filles accepte avec
plaisir de participer et de faire participer les élèves à l'herbo-
risation du 3 mai aux environs de Niort.
— 46 —
M. Louis Bouchet demande à M. Souche s'il pourrait consa-
crer la journée du premier dimanche de juin à une herbori-
sation de Jardres à Montlouis, par exemple.
M. E. Doucet a découvert, le 13 août 1902, dans la rivière
le Cher, non loin de son confluent avec la Loire, le Vallisneria
spiralis qui n'avait pas encore été signalé dans le département
d'Indre-et-Loire. Il y occupe deux stations très rapprochées et
assez fournies. La plante se reproduit peut-être par des stolons,
car M. Doucet n'a aperçu que des individus femelles.
Des recherches en amont et en aval dans la Loire n'ont pas
eu de succès.
M. Belkowiche accepte la date du 30 avril pour une herbori-
sation à la Mothe-St-Héray sous la direction de M. Souche.
M. Fouillade applaudit à l'idée d'une herborisation dans la
région de la forêt d'Aulnay, « où la Société n'en a fait aucune,
et qui est une des plus intéressantes de notre rayon ».
Il fournit en outre un croquis permettant de retrouver, aux
environs de l'Absie, le Viola çanina et le V. recensita.
M. Malaplanche désirerait recevoir quelques Orchis ; il pos-
sède déjà : 0. laxiflora, 0. liircina, 0. mono, 0. pyrami-
dalis, 0. ustulata, etc.
M. E. Doucet envoie Carex ligerina qu'il a trouvé en abon-
dance sur la levée de la Loire, à Cinq-Mars, mais localisé en
deux ou trois stations.
Il apprécie beaucoup l'idée de notre Intermédiaire qu'il
qualifie « d'excellente », et dit que M. Souche est bien heureux
d'avoir pu entraîner un aussi grand nombre d'institutrices et
d'instituteurs.
M. Doucet aurait le désir de réunir toutes les plantes du
déparlement d'Indre-et-Loire ; il y pense depuis longtemps et
la chose lui semblerait assez facile s'il rencontrait quelques
bonnes volontés.
Mlles Lamarre, sur le point de terminer un voyage en
— 47 —
Espagne (19 avril), annoncent à M. Souche qu'elles ont profité
de ses conseils en collectionnant des échantillons de plantes
sur les montagnes cantabriques.
M. J. Lacroix demande pourquoi le président de lu Société
lui a fait retirer la clé du Jardin botanique. — (M. Lacroix
n'est plus memhre delà Commission du Jardin depuis qu'il a
demandé à ne plus être secrétaire-adjoint).
Lettres et envois divers de : MM. Pourchot, Pouit, Sauvaget,
Gelot, Aug. Maigret ; Mlle Boucheteau ; MM. Dupain, E. Simon,
Dreuilh, Laugeron, Mesnet ; Mlle Lusier; MM. E. Caillaud,
cap. Bogard, cap. Beuchon, Ph. Rousseau, E. Boidier, E. Barré,
N. Mouchard, Lemercier. Diverses correspondances relatives
au Congrès de Bordeaux.
Publications. — Les ouvrages reçus depuis la dernière
séance sont passés en revue. Bs comprennent entre autres :
Bulletin du Jardin botanique de l'Etat, à Bruxelles, livraisons
1, 2, 3. — Notions pratiques de culture potagère, par M.
L. Bouchet, chef-jardinier à la Ferme-Ecole de Montlouis
(Vienne), excellent ouvrage dont on ne saurait trop recom-
mander la lecture. Hommage de l'auteur.
Société pour l'étude de la flore franco-helvétique, Bull, de
1893, 1894, 1895, 1896, 1897, 1898, 1900, 1901 ; don de
M. E.-G. Camus.
Remerciements aux donateurs.
Communications. — M. le Président donne la liste des
phanérogames et celle des champignons communiqués en
mars-avril. Citons seulement : Peziza reticidata, de la Mothe-
St-Héray ; Peziza coronaria, de Granzay ; Peziza venosa,
Stropharia semi-globata, etc., de Pamproux.
Règlement de l'Association d'échange pour les Herbiers
plantes à Nuremberg. — Cotisation annuelle : 1 fr. 04.
100 plantes envoyées donneront droit à 80 plantes à recevoir.
— Les Sociétaires supporteront tous les frais de poste. — Les
— 48 —
plantes de toutes les parties du monde sont admises à
l'échange.
La circulaire est tenue à la disposition des personnes qui
désireraient la consulter.
Session mycologique. — p]n vue de la session de la Société
mycologique de France dans « la région Niort-Poitiers », à
l'automne prochain, le secrétaire général de cette Société nous
a informés que cette session aurait lieu avec le concours de la
Société botanique des Deux-Sèvres, dont les membres du
Bureau feront partie du Comité local d'organisation.
MM. B. Souche et Dupain se sont rendus à Poitiers pour
s'entendre avec MM. Dangeard, Poirault, Bouchet, Brébinaud,
D1' Gobillot, Dr Moreau, cap. Bogard, et il a été décidé, sauf
approbation du Bureau de la Société mycologique de France,
que le Comité local aurait deux sections, une à Niort, l'autre
à Poitiers.
Pour Poitiers, M. Dangeard a été acclamé président et
M. L Bouchet secrétaire.
La section de Niort est appelée à son tour à choisir un prési-
dent et un secrétaire.
Sur la proposition de M Souche, l'Assemblée, à l'unanimité,
désigne M. Dupain comme président et M. Péquin comme
secrétaire.
M. B. Souche est tout désigné pour servir de lien entre les
deux sections ; il remplirait les fonctions de secrétaire général.
M. le Président montre le Carex pseudo-arenaria ou Carex
de la Loire, envoi de M. Doucet.
La séance est levée à 2 heures et continuée au Jardin bota-
nique, où Mlle Baudry et M. Baloge viennent rejoindre les
personnes déjà nommées.
— 49 —
Séance du 1er juin 1903
Tenue au cours d'une herborisation à la Châtaigneraie (Vendée).
Présidence de M B. Souche (Secrétaire : M. J. Bellivier).
Présents à la séance : MM. Antoine, Baty, Blanchard,
Bourdeau, Dr Boutin, Girouin, Pouvreau, J. Bousseau, Th.
Sarazin, B. Souche, J. Bellivier, etc.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté sans
observations.
Admissions. — Après un vote, sont admis comme membres
titulaires de la Société :
Mme Péret-Audap, directrice de l'Ecole primaire supérieure
de Poitiers, présentée par MM. B. Souche et Serre ;
M. Baty, marchand de bois, à la Châtaigneraie (Vendée),
présenté par MM. Girouin et Antoine ;
Mlle Drapeau (Eva), institutrice à la Châtaigneraie, présentée
par les mêmes ;
Mlle Coupy (Emma), institutrice à la Châtaigneraie, pré-
sentée par les mêmes;
Mlle Cartier, professeur de sciences à l'Ecole normale de
Poitiers, présentée par Mlle Bénard et M. Serre.
Correspondance. — M. Gauvin a pris l'initiative d'une her-
borisation à la Boche-Posay (Vienne). La date choisie a été le
jeudi 11 juin.
M. J. Boux a vu périr cet hiver à la Chapelle-Seguin deux
touffes de Mesembrianthemum edide emportées respective-
ment par une température de moins 5° 1/2 et de moins 7° 1/2.
M. Girouin avait proposé une herborisation à la Châtaigne-
raie (Vendée). La date en a été fixée au lundi 1er juin. B s'est
occupé de tous les détails, invitations, annonces dans les jour-
naux, etc.
MM. Blanchard et J. Bousseau ont récolté, commune de
i
— 50 —
St-Pierre-le-Vieux (Vendée), Mœhringia trinervia, Carex
stricta et C. riparia.
M. Barré a été l'organisateur d'une herborisation à Boisra-
gon, commune de Breloux. Elle a eu lieu le 24 mai.
MM. T. Sarazin, Touchard et Bourdeau ont concouru à la
préparation d'une herborisation vers Ste-Gemme-la-Plaine
(Vendée) ; la date choisie a été le 18 juin.
M. Sarazin aurait vu avec plaisir organiser les herborisations
suivantes en Vendée :
1° Les rochers de la Dive ;
2° Autour de Pétré (plaine et marais) ;
3° Autour de la Châtaigneraie, sur les schistes ;
4° Autour de Ghantonnay, sur le Calcaire liasique.
La région comprise entre Chàtillon, Cholet et les Herbiers,
essentiellement granitique, lui parait un peu loin des centres
pouvant fournir des excursionnistes.
M. Jannet remercie la Société d'avoir bien voulu l'admettre
comme membre titulaire.
M. E. Simon demande si nous avons dans notre Bibliothèque
le a Bulletin du laboratoire général de botanique de l'Univer-
sité de Genève, année 1899, où M. Briquet a publié ses
recherches sur le fruit des Œnanthe ». (Béponse négative.)
M. Fouillade fournit un croquis permettant de retrouver
l'endroit précis où il a cueilli Viola lancifolia, V. recensita, etc.
Il dit que ce dernier n'a pas de tige centrale stérile, mais l'axe
déterminé comme le V. canina dont il a le port et dont il
diffère surtout par ses feuilles plus larges et plus grandes.
M. Fouillade espère pouvoir se rendre à l'herborisation des
environs de Cognac; il demande à M. Souche de s'arrêter à
Tonnay-Charente à son retour.
M. l'Administrateur général de l'Institut de Bibliographie
demande l'envoi de notre douzième Bulletin, année 1900, qui
manque à leur collection. (Il a été répondu que le meilleur
— 51 —
accueil était fait à cette demande et qu'il y serait donné suite
dès que le directeur de l'Institut de Bibliographie, qui est
Vendéen, aurait donné son adhésion à notre Société.)
M. Gherblanc, administrateur du Bulletin de la Société des
Sciences naturelles de Tarare, fournit à M, Souche quelques
renseignements au sujet de ce Bulletin et insiste pour qu'il
accepte l'invitation d'assister à la fête des 16 et 17 mai, où il
« serait reçu à bras ouverts par le Bureau et tous les collègues ».
M. Aug. Maigret a récolté à Mauroc, près Poitiers, une
grande variété de plantes rares. Il a constaté que le stigmate
de la Globulaire (Globularia vulgaris) était entier sur les spé-
cimens qu'il a examinés. (La plupart des Aoristes n'ont vu que
des styles bifides.)
M. E. Doucet a rencontré le PterotJieca nemausensis, un
seul pied dans un champ de trèfle, commune de Cinq-Mars
(Indre-et-Loire).
M. Ph. Bousseau est allé en Touraine visiter les faluns,
d'où il a rapporté un nombre raisonnable de bonnes espèces
fossiles. Par contre il n'a rencontré que des plantes plus ou
moins vulgaires.
M. Louis Bouchet s'est occupé d'une herborisation à Jardres
(Vienne). La date en a été fixée au 7 juin.
M. Bourdeau a récolté en abondance à Luçon : Potamogeton
lucens, P. pectinatns et Euplwrbia dulcis à la Béorthe.
Mlle Leroux a bien voulu faire des démarches à Brioux et
environs pour arriver à organiser l'herborisation à la forêt
d'Aulnay. La date choisie est le 21 juin.
M. Fouillade connaît un peu les communes de Juillé et
d'Ensigné pour les avoir parcourues en 1891. C'est la même
flore qu'à Paizay-le-Chapt et Crézières. Pour que l'herborisa-
tion fut réellement intéressante il ne faudrait pas s'arrêter en
route, mais aller jusqu'à la forêt d'Aulnay. Entre Ensigné et
la forêt il y a sûrement de belles récoltes à faire.
— 52 —
M. E. Bocquier a commencé (12 mai) avec les élèves du
collège de Fontenay-le-Comte, les herborisations scolaires à la
forêt de Vouvant. — Cet exemple mériterait d'être suivi et
encouragé.
M. Chaux dit que l'exposition scolaire et artistique de la
Roche-s-Yon est très réussie. 11 serait très heureux d'y passer
un moment avec M. Souche.
M. J. Roux a récolté Carex pulicaris au bois des Gàts, près
l'Absie, et a vu Adoxa moschatellina abondant à l'ombre des
haies de Coudrier, le long du chemin qui descend de la Pre-
vezalière au Rois, commune de l'Absie.
Le 8 mai, à Chantoiseau, près de l'Absie (D.-S.), notre col-
lègue a recueilli « un seul échantillon de Orcliis mascula à
11. d'un rose vif et à divisions supérieures non obtuses, comme
dans le type, mais lancéolées et terminées en pointe aiguë ».
M. E. Doucet a découvert en Indre-et-Loire : Hypericum
qiiadrangulum L. var. occidentale Franchet ; Selinmn Car-
vif olia L. ; Vallisneria spiralis; Viola vinealis Ror. ; Plero-
theca nemausensis.
Notre collègue a trouvé, en 1902, dans un champ couvert
à' Anthémis mixta, un pied, un seul, avec capitules plus petits,
tiges plus grêles, plus couchées, et demi-fleurons entièrement
jaunes. — La cueillette ayant été faite au mois de septembre,
quelques capitules portent des graines mûres, et M. Doucet va
essayer de reproduire l'espèce.
M. Clouzot, libraire, demande la liste de tous les membres
de la Société botanique.
M. Fouillade désirerait emprunter quelques Rulletins de la
Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure.
M. Adrian remercie M. Souche qui lui a envoyé des Grami-
nées vivantes et quelques autres plantes des prairies.
M. Lemercier informe le président que le Rulletin de 1902
— 53 —
et l'Intermédiaire n° 52 ont été mis à la poste le 25 mai à
l'adresse des membres titulaires.
M. Rimbault estime, pour diverses raisons, qu'une herbori-
sation à St-Hilaire-la-Palud serait assez difficile à organiser et
qu'elle risquerait d'être peu fructueuse.
M. Malaplanche remercie M. Soucbé pour les plantes qu'il
lui a envoyées et qui lui ont fait plaisir.
Il est allé avec M. Bourdeau à la Réorthe, où ils ont récolté
entre autres : Phyteuma sfncatum, Luzula maxima, Carex
maxima.
♦ M. Lemercier a vu ses boutures de Mesembrianthemurn
emportées par les gelées de l'hiver dernier.
M. Grelet a découvert à Savigné, près Civray (Vienne),
Y Aristolochia longa. Cette espèce, nouvelle pour le départe-
ment de la Vienne, aurait, parait-il, occasionné l'empoisonne-
ment d'un bœuf au village de la Garde, il y a quelques années.
— La plante, soumise à l'examen d'un vétérinaire et d'un
pharmacien, ne fut pas nommée ; on croyait à une Jus-
quiame (!!).
M. Pienaudet apprécie fort la création, à Fonienay-le-Comte,
d'un poste d'Inspecteur des Champignons. Il constate avec
plaisir que dans notre Société le « vent est à la mycologie »,
comme l'a déjà fait remarquer l'un de nos plus actifs cher-
cheurs.
Notre collègue a déterminé quelques champignons et plu-
sieurs phanérogames, dont il donne la liste avec indication de
la provenance.
Le Tricholoma Georgii, var. albellum, serait très commun
à Montournais, où fort peu de personnes osent le consommer.
M. G. Renaudet dit que le Dr Gautier considère VEntoloma
clypeatum comme suspect, et qu'il est lui-même de cet avis
« en remarquant, avec le Dr Quélet, son odeur ammoniacale
légère ».
— 54 —
M. Renaudet demande aux membres de la Société de vouloir
bien lui continuer l'envoi des cas tératologiques qu'ils pour-
raient rencontrer.
M. Duret, qui a peu herborisé cette année, a remarqué
l'abondance de YEpipaclis ensifolia dans un petit bois, tout
près de Doussay.
Il a, en outre, rencontré un Muscari qui pourrait bien être
le M. botryoïdes.
M. Hy croit que le Potentilla procumbens de Sibthorp est
moins commun en France que certains auteurs le prétendent,
car la plante est rare et même douteuse ailleurs qu'en Angle-
terre. On aurait pris pour elle, le plus souvent, de simples
hybrides du Potentilla Tormentilla x reptans. "Comme la
fertilité des graines est le meilleur critérium qui la caractérise,
il serait fort intéressant d'en récolter à la saison convenable.
Si le semis reproduit exactement la plante mère, c'est bien
l'espèce anglaise. Autour d'Angers, où les Potentilles hybrides
abondent, le véritable P. 'procumbens manque.
Depuis plusieurs semaines, M. Hy étudie nos Tulipes indi-
gènes. Il serait heureux d'obtenir de M. Souche quelques ren-
seignements sur le T. celsiana de St-Maixent. Les deux
maigres échantillons qu'il a vus dans l'herbier J. Richard avec
cette étiquette : « la Meunère, 28 avril 1854, légit Sauzé »,
suffisent à montrer que la plante est identique à celle qui croît
sur les rochers de Reaulieu (Maine-et-Loire).
M. Hy se demande si la plante de St-Maixent mûrit bien ses
graines, et dans l'affirmative il en recevrait avec plaisir.
Mlle Renard demande à M. Souche s'il lui serait possible de
diriger une herborisation spéciale aux professeurs et aux élèves
de l'Ecole normale d'institutrices de Poitiers. (Fixée au 14 juin.)
Parmi les membres de la Seciété qui se sont excusés de ne
pouvoir prendre part à l'herborisation de la Châtaigneraie,
— 55 —
nous citerons : MM. Chaux, Touchard, Bocquier, Mala planche,
Renaudet, Roullet, etc.
Reçu également divers plis de : MM. Michelet, Marsault,
Léon Bouchet, Brébinaïul, Lemercier, Saumonneau, .1. Belli-
vier, E Nicolet, Audidier ; Mlle Duponchel, etc.
Plantes communiquées depuis la dernière séance :
Pterotheca nemausensis et Carex panicidata, de Cinq-Mars
(Indre-et-Loire) ; Orckis simia, de Pamproux, 1 échantillon ;
Potamogeton pectinatus, de Luçon ; Globularia vulgaris à
a stigmates entiers », de Mauroc, près Poitiers; Ajuga gene-
vensis, de Virolet en Ligugé (Vienne) ; Carex pulicaris, de
l'Absie ; Aristolochia longa, de Savigné, près Civray (Vienne).
Champignons communiqués :
Panœolus campanulatus et Pholiota prœcox, de Pam-
proux ; Lycoperdon cœlatum, Peziza acetabulum, Pholiota
dura, de Lusignan ; Volvaria gloiocephala (12 mai), de
Rouillé (Vienne) ; Tricholoma Georgii, de Breloux, etc.
Publications. — Les publications reçues depuis la dernière
séance sont passés en revue. Citons : Variétés sarthoises du
Rosa canina, par M. Amb. Gentil ; envoi d'auteur. Remer-
ciements.
Communications. — Afin de ne pas retarder la « reprise »
de l'herborisation les communications sont renvoyées à une
séance ultérieure.
Séance du Dimanche 28 Juin 1903
Présidence de M. B. Souche (M. N..., Secrétaire).
La séance est ouverte à une heure.
Ont été présents : Mme et Mlle Déré, Mlle Benizeau ;
MM. B. Souche, Véry, Mazalrey, Aimé, Lemercier, P. Bournier,
Brapron, Gelot.
— 56 —
Excusés : Mlles Coustols, Faucheux ; M. J. Bellivier.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Admissions. — Après un vote unanime, sont admis comme
membres titulaires de la Société :
M. A. Provost, horticulteur à Brioux (D.-S.), présenté par
MM. B. Souche et Fouillade ;
M. Capitaine, médecin-vétérinaire à Brioux, présenté par les
mêmes ;
M. Gigon, instituteur à Brioux, présenté par les mêmes ;
M. E. Mounier, instituteur à Juillé, par Brioux, présenté
par les mêmes ;
M. Guillon, directeur de la Station viticole, à Cognae, pré-
senté par MM. Brunaud et Baudoin ;
M. Gouirand, sous-directeur de la Station viticole, à Cognac,
présenté par les mêmes ;
M. Hector Branger, ingénieur-agricole, à Salles d'Angles
(Charente), présenté par MM. Ivolas et Baudoin ;
Mlle Berthelot, directrice de l'Ecole de fdles de St-Martin, à
Cognac, présentée par les mêmes.
Correspondance. — M. E. Gadeceau dit que le Campanula
rapunculoides n'a pu être admis définitivement dans la Flore
de l'Ouest proprement dite par suite de preuves insuffisantes.
Cependant il voit la plante citée, dans le Bulletin de 1902,
comme existant en Vendée. \\ serait important de trancher une
bonne fois la question.
M. Gadeceau, depuis de longues années, cherche à se faire
une opinion personnelle concernant ce que les auteurs enten-
dent par VOrchis incarnata. l\ a questionné à bien des
reprises Lloyd à ce sujet, mais sans résultat. Ses enquêtes
successives auprès des botanistes parisiens les plus autorisés
n'ont pas jusqu'ici fait davantage la lumière dans son esprit
sur ce point, bien qu'il ait reçu d'eux maints envois instructifs.
— Une note d'herbier, écrite de la main de Lloyd, porte :
— 57 —
« Je crois que j'ajouterai à mon incarnata, description faite
sur la plante répandue dans les prés de la Boutonne, de Maillé
à St-Pierre-de-1'Ile, — avant la Grève, village au bord de
l'eau ». M. Gadeceau recevrait cet Orchis avec reconnaissance,
pour essayer de le cultiver. Il le préférerait de la localité même
de Lloyd.
M. le Ministre de l'Instruction publique accuse réception
des Bulletins à distribuer aux Sociétés savantes par son inter-
médiaire.
M. A. Maigret envoie quelques plantes récoltées à Mauroc,
près St-Benoît, entre autres : Lathyrus sphœricus, Conopo-
dium denudatum.
M. J. Roux signale : 1° A la Chapelle-Seguin, commune de
l'Absie, une seule touffe de Pterotheca nemausensis ; 2° A
Cherveux, coteaux de la Chaume, Calepina Corvini et Cyno-
glossum officinale.
MM. Blanchard et J. Rousseau, au retour de l'herborisation
à la Châtaigneraie, se sont arrêtés à Fontenay-le- Comte ; ils
ont récolté près du port un Parietaria, dont le port leur a
semblé différent du P. diffusa M. et K. M. Blanchard envoie
la plante en communication. (M. Simon y a vu la variété
fallax GG.)
En face Puitsec, nos collègues ont trouvé, dans un buisson,
Orchis pyramidalis, « remarquable par ses éperons grêles »,
un seul pied.
M. Casteuble a reçu, récolté sur le territoire de la commune
d'Yzeures, à 6 kilom. de la Boche-Posay, un échantillon déjà
un peu avancé de Clathrus cancellatus ou Cl. ruber, peu
abondant aux environs de Châtellerault.
Mlle M. Lamarre envoie la Turgénie à larges feuilles, des
environs de Niort.
M. Girouin écrit, à la date du 6 juin, qu'il a trouvé à la
— 58 —
Châtaigneraie Psaliota arvensis pesant 251 grammes et mesu-
rant 20 centim. de diamètre.
M. Fouillade admet que le Potentilla procumbens del'Absie
n'est pas une espèce propre. La plante résulterait du croise-
ment, ancien ou récent, des P. reptans et Tormentilla. Seule-
ment, grâce à sa faculté de se reproduire par enracinement
des tiges, elle s'est propagée et est devenue bien plus répandue
que le P. replans, ce qui fait qu'on la trouve souvent fort loin
de ce dernier. Elle n'est pas plus autonome que les P. Gremlii
et Italica qui fructifient aussi bien, souvent mieux qu'elle. Il
a dit (Bull. p. 224), que c'était, à son avis, un hybride fixé.
M. Fouillade est donc tout disposé à admettre que le P. pro-
cumbens de l'Absie n'est pas encore le P. procumbens espèce
(s'il y en a un), mais c'est du moins le P. procumbens de la
Flore de France (échantillons vus par M. Camus).
L'an dernier, M. Fouillade a distribué à la Société cénomane
d'exsiccata trois Potentilles hybrides et il a en préparation
une note qu'il compte adresser à M. H. L. et dans laquelle il
développe et précise quelques opinions émises dans le Bulletin
de la Société botanique des Deux-Sèvres. On y trouve ceci:
« Il convient de faire une remarque importante : Les hybrides
issus du croisement de P. procumbens avec P. reptans ou
P. Tormentilla sont stériles, alors que les hybrides des
P. reptans et P. Tormentilla (Italica et fallax) sont relative-
ment fertiles. Ceci paraît en contradiction avec la règle géné-
rale qui veut que les hybrides soient d'autant moins fertiles
que leurs parents sont plus différents. On comprendrait mieux
que le P. Tormentilla, qui offre bien plus d'analogie avec le
P. procumbens qu'avec le P. reptans, donnât avec le premier
des hybrides plus fertiles qu'avec le second. Au lieu de voir là
une exception il faut y voir plutôt une autre preuve de la non
autonomie du P. procumbens. Ce dernier, ayant lui-même
une origine hybride, les produits résultant de son croisement
— 59 —
avec les espèces voisines sont, en réalité, des surhybrides dont
la stérilité s'explique. »
Mlle C. Bénard accepte la date du 14 juin, proposée par
M. Souche, pour une herborisation spéciale aux professeurs et
aux élèves-maitresses de l'Ecole normale de Poitiers.
Lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique au sujet
de la participation des Sociétés savantes à l'Exposition interna-
tionale de St-Louis (Etats-Unis d'Amérique), en 1904.
Le Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
Direction de l'Enseignement supérieur, nous informe qu'il a
reçu et fait parvenir à destination les Bulletins de notre Société
que nous lui avions adressés pour être transmis à diverses
Sociétés savantes.
M. E. Bocquier, répondant à une demande de M. B. Souche
au sujet de l'existence en Vendée, à l'état spontané, du Cam-
panula rapunculoïdes, dit avoir récolté la plante en 1899,
pendant qu'il était élève- maître à l'Ecole normale de la Boche-
s-Yon; qu'il n'en a vu qu'un seul pied, envoyé avec son
herbier à l'Exposition de 1900 et perdu avec lui ; que la cueil-
lette a été faite près du moulin des Planches, en aval de
Chaillé, sur VYon; qu'il ne peut affirmer que la plante soit
spontanée en cet endroit, « au pied d'une haie entourant un
petit jardin très frais » ; qu'il est passé bien des fois depuis en
cet endroit sans y retrouver ce Campanula ; qu'enfin le Bul-
letin de 1901 de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest
a indiqué cette découverte « en amont » de la Boche-s-Yon,
tandis que c'est « en aval ».
M. et Mme J. Boux ont exploré, le 7 juin, un pré maréca-
geux situé entre la Chapelle-Seguin et la Prévézalière, près
l'Absie : Walenbergia Jiederacea, Anagallis tenella, Hydro-
cotyle vulgaris, Orchis latifolia, un seul pied, Polystichum
spinulosum, Stellaria uliginosa, Trifolium médium, Pedi-
cularis palustris, abondant.
- 60 —
Mlle Leroux s'est occupée d'organiser une herborisation de
Brioux à la forêt d'Aulnay ; elle fait part de ses démarches.
M. Bourdeau, l'un des organisateurs de l'herborisation du
48 juin vers Pétré, Ste-Gemme et la forêt, donne des rensei-
gnements sur l'itinéraire adopté.
M. Deribéré-Desgardes envoie des plantes à faire contrôler.
M. Navrancourt verrait avec plaisir organiser une herbori-
sation dans les marais de Moncontour ou de Frontenay-s-Dives.
Il croit qu'on pourrait y trouver des plantes intéressantes.
M. Saumonneau-Belot adresse des plantes à faire contrôler.
Mlle Baguet offre plusieurs échantillons de Turgenia lati-
folia, plante rencontrée dans une promenade aux environs de
Troyes.
M. G. Benaudet communique ses impressions personnelles
sur une visite qu'il a faite au Mans, Jardin botanique et Col-
lections de l'Académie internationale de Géographie botanique.
M. P. David, sur le désir que lui en avait exprimé M. Souche,
envoie une dizaine d'Orchidées vivantes des environs de Cau-
nay (D.-S.;, parmi lesquelles : Orchis palustris, 0. bifolia,
0. conopsea, 0. maculata, 0. latifolia, 0. viridis. Ophrys
apifera, et deux anomalies qui ont été soumises à M. Gadeceau.
M. Bogard a pris l'initiative d'organiser une excursion, sur-
tout mycologique, dans la forêt de St-Sauvant, le jeudi 25 juin.
Il donne le texte de la note envoyée aux journaux et aussi la
liste de ses cueillettes du 1er mai au 17 juin.
M. Michelet envoie un bel échantillon d'Amanitct, spissa,
récolté à Soudan (D.-S.).
M. A. Guillon, d'Angoulême, suit toujours avec le plus vif
intérêt les progrès que fait la Société botanique des Deux-
Sèvres, et la lecture de nos Bulletins est pour lui très atta-
chante. Le nombre des membres devient considérable. On
récolte, on travaille et on étudie. On parcourt bien des points
du département et on y fait chaque année de bonnes décou-
— 61 —
vertes. Ces heureux résultats sont dûs à la direction, à l'im-
pulsion si zélée, si dévouée et éclairée d'un maître que tous ses
élèves vénèrent.
M. A. Guillon voudrait bien pouvoir aller prendre part à
l'une des herborisations que M. Souche dirige; mais ce serait
pour lui tout un voyage, et il ne lui est guère plus possible
d'en faire. Il a labouré autant qu'il l'a pu dans le cours d'une
longue carrière ; il vient d'entreprendre un nouveau sillon, le
85e, mais le sol se montre plus dur, il devient même crevassé,
et la charrue travaille péniblement, car elle rencontre des
obstacles qui ralentissent et entravent sa marche.
M. Bourdeau dit qu'à l'herborisation vers Ste-Gemme-la-
Plaine des amateurs ont vainement attendu le gros de l'excur-
sion. (Le fait, fort regrettable, ne se produirait pas si les bota-
nistes ou les promeneurs se trouvaient au rendez-vous ou tout
au moins s'ils informaient à l'avance le Comité de leur inten-
tion de prendre part aux recherches.)
Mlle E. Maurin, qui a quitté les environs de Poitiers pour
Grasse (Alpes-Maritimes), envoie le montant de sa cotisation,
heureuse de faire partie quand même de la Société botanique
des Deux-Sèvres et de conserver des relations avec quelques-
uns des membres de cette Association.
Mlle Cartier dit que les professeurs et les élèves- maîtresses
de l'Ecole normale de Poitiers sont rentrées, le 14 juin, abso-
lument ravies de leur journée d'herborisation.
M. N. Mouchard annonce qu'il a visité le Jardin botanique
dans la seconde quinzaine de juin et qu'il l'a « trouvé bien
tenu ». (Nous enregistrons cette bonne nouvelle avec le plus
grand plaisir.)
M. Drapron envoie des plantes à contrôler.
M. Baty remercie pour les plantes vivantes qu'il a reçues du
Comité de la Société et demande quelques renseignements sur
d'autres qui croissent à la Châtaigneraie et aux environs.
- 62 -
M. Baudoin dit que l'herborisation vers St-Brice et Garde-
Epée, près Cognac, offrira des surprises aux botanistes. De
plus, le pays est pittoresque et possède des curiosités archéolo-
giques : Castel, abbaye, église remarquable ; chambre intacte
au château de St-Brice, où Catherine de Médicis et Henri IV
eurent les entrevues préliminaires de la paix de 1586.
M. Devaux, de Loudun, annonce l'envoi de Farsetia cly-
peata, provenant de St-Amand (Cher).
M. Bourdeau dit que M. Démange et lui sont allés, le 26 juin,
à la forêt de Ste-Gemme, d'où ils ont rapporté entre autres :
Orobanche Teucrii, Lathyrus latifolïus, L. sphœricus, Tri-
folium anyustifolium, Ervum Cassubicum, Chrysanthemum
corymbosum, etc.
M. Gadeceau a reçu les Orchis demandés à son intention à
M. P. David et provenant des environs des Alleuds (D.-S.). Il
était absent à l'arrivée du colis à Nantes, ce qui ne lui a pas
permis d'étudier comme il l'aurait désiré trois des échantillons :
1° Un Orchis latifolia ? grêle, à feuilles étroites ; 2° deux
anomalies de VOrchis coïiopsea, l'un à fleurs blanches atteint
de chloranthie du verticillecorollin(verticille interne); l'autre,
très curieuse pélorie, disparition de l'éperon, fleur presque
régulière à 6 divisions presque égales, etc.
M. H. Léculeur envoie Ornithogalum sulfureum de la
Chapelle-Thireuil et demande s'il ne serait pas possible de
faire, cette année, une excursion vers le Busseau avec les col-
lègues de Scillé et de l'Absie.
M. E. Doucet dit qu'il a trouvé en gare de Cinq-Mars (Indre-
et-Loire), une dizaine de pieds de Lepidium virginicum L. Il
ignore si la plante avait déjà été trouvée dans le département.
Lettres, dont plusieurs pour s'excuser de ne pouvoir prendre
part aux herborisations ou informer qu'ils ont l'intention de
s'y rendre, et divers plis de : Mlle Guéry ; MM. E. Simon,
— 63 -
E. Laverré, P. David, Philéas Rousseau, E. Boudier, Prévaux,
Aug. Maigret, Marsault, E. Perrot, Drapron, P. Bournier,
E. Barré, J. Bellivier, Lemercier, T. Sarazin, G. de Rey-
Pailhade.
Plantes communiquées. — Parmi les plantes communi-
quées depuis le 1er juin citons : de St-Savin (Vienne), Orchis
montana, par Mme Ohlig ; de Pamproux, gare, Bromus
tectorum et Trifpïium resupinatum ; de la Châtaigneraie
(Vendée), par M. Girouin, Conopodium denudatum; du Haut-
Gluzeau, près Argentan (Indre), Epipactis latifolia, non fleuri,
par M. Deribéré-Desgardes ; de Fontenay-le-Comte Parietaria
diffusa, var. fallax GG., par MM. Blanchard et J. Rousseau ;
de Lavouxet environs (Vienne), Helianthemum procumbens,
Erysimam perfoliatum, etc., par M. L. Bouchet ; de Ligugé
(Vienne), Orchis pyramidalis, par M. Saumonneau ; de Pam-
proux, les Pannes, Lathyrus nissolia, AC., par M. B. Souche ;
de Grasse (Alpes-Maritimes), Centaurea aspera, Psoralea
bituminosa, Bupthalmum spinosum, Coris monspeliensis,
Helianthemum Fumana, etc., par Mlle E. Maurin ; de Cinq-
Mars (Indre-et-Loire), Lepidium, virginicum, par M. E.
Doucet, etc.
Publications. — Les publications reçues depuis la dernière
séance sont passées en revue.
Dans le Bulletin de la Société centrale d'agriculture, d'horti-
culture et d'acclimatation de Nice, n° de mai, nous trouvons
l'entrefilet suivant : « Emploi des feuilles de lierre contre les
brûlures. — On met une forte poignée de feuilles de lierre
dans un litre d'eau ; on les fait cuire doucement dans un vase
non métallique, jusqu'à ce que les queues se détachent d'elles-
mêmes en les prenant pour soulever les feuilles. A ce moment
l'eau sera réduite de moitié si l'opération a été bien conduite.
On ajoute une cuillerée à bouche de bonne eau-de-yie. On met
continuellement sur la brûlure des compresses de ces feuilles
— 64 -
et de l'eau dans laquelle elles ont bouilli. La douleur disparaît
et la cicatrisation est prompte, sans laisser de traces, dit-on ».
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Séance du Dimanche 26 Juillet 1903
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents au Bureau : M. Véry, vice-président; M.
Mazalrey, assesseur.
Le procès-verbal de la séance du 26 juin est adopté sans
observations.
Admissions. — Après un vote, sont admis à l'unanimité
comme membres titulaires de la Société :
M. Lebel, médecin-vétérinaire à la Châtaigneraie, présenté
par MM. Girouin et Tesson ;
M. Brochoire, surnuméraire agent-voyer à la Châtaigneraie,
présenté par M. Girouin et Dr Epron ;
M. Thomas, instituteur-adjoint, à Saint-Pierre-du-Chemin
(Vendée), présenté par MM. Girouin et Pouvreau;
M. Barbaud (Firmin), négociant en vins et spiritueux, à
Chàtellerault, présenté par MM. Casteuble et Chauvet ;
M. Braudt (Oscar), directeur de l'usine à gaz, à Chàtelle-
rault, présenté par les mêmes ;
M. Rousseau, épicier à la Châtaigneraie, présenté par
MM. Girouin et Pouvreau ;
M. Avril (Georges), hongreur, à la Châtaigneraie, présenté
par les mêmes ;
M. Lucas (Joseph), instituteur aux Sables d'Olonne, présenté
par MM. B. Souche et Chaux ;
— 65 —
M. Forestier (Louis), instituteur à Bournezeau (Vendée),
présenté par les mêmes ;
M. Boisumeau (Maurice), étudiant, à Glessé (D.-S.), pré-
senté par MM. Démange et B. Souche ;
M. Garandeau-Daunizeau (Julien), industriel, plâtres, à
Champblanc, près Cognac, présenté par Mlle Berthelot et
M. Jannet ;
M. Garandeau (Paul), étudiant, à Champblanc, près Cognac,
présenté par les mêmes ;
M. Garandeau (Bené), étudiant, à Champblanc, près Cognac,
présenté par les mêmes ;
M. Gruel (Louis), instituteur à Orlu, par Cherves-de-Cognac
(Charente), présenté par MM. Jannet et Baudoin ;
M. Veillon, conducteur des ponts et chaussées, à Cognac,
présenté par les mêmes ;
M. Baffault, inspecteur de l'enseignement primaire, à Cognac,
présenté par les mêmes ;
M. Danjou, instituteur à l'Ecole St-Martin, à Cognac, pré-
senté par Mlle Berthelot et M. Baudoin ;
M. Dognon, instituteur à Cognac, présenté par les mêmes ;
Mlle Daunizeau (Françoise), à Champblanc, près Cognac,
présentée par MM. B. Souche et Jannet ;
M. Daunizeau (Pierre), industriel, plâtres, à Champblanc,
près Cognac, présenté par les mêmes.
Correspondance. — M. Huyard, au mois d'avril, a récollé
le Pterotlieca nemausensis communes d'Airvault, de Borcq,
de Louin et de Tessonnières, presque toujours dans des champs
de sainfoin. C'est la première fois qu'il a remarqué cette plante.
M. Baudoin communique la note qu'il a l'intention d'envoyer
aux journaux au sujet du projet d'herborisation aux environs
de Cognac
M. E. Simon, en compagnie d'autres botanistes, a exploré
les environs de St-Léger-la-Montagne, près St-Sulpice-Laurière.
5
— 66 —
L'herborisation en elle-même a été peu fructueuse et n'a eu
guère pour résultat que celui de constater quelques plantes
franchement tributaires de la Flore du Plateau Central, telles
que Corydalis claviculata, Arnica montana, Maïantherniim
bifolium, Doronicunt Pardalianches, Vaccinium Myrtil-
Uus, etc.
Ce voyage a permis à M. Simon de parcourir rapidement à
bicyclette la région à faciès un peu montagnard qui s'étend
entre Bellac et St-Sulpice, très vallonnée, et qui représente le
dernier rempart du Plateau d'Auvergne, la limite nord du
promontoire primitif qui fait saillie dans la mer poitevine
jurassique,
A son retour, il a vu en bonne floraison les plantes suivantes
à. noter comme contrôle de localités : Phulangiwn TLïliago,
bois entre Lussac et Moulismes, près de la route, avec Hypo-
chœris maculata et Simethis planifolia; Leucanthemum
corymbosum, rochers calcaires entre Lussac et Latour, au
bord de la route, et aussi HeliantJiemum pulverulentum . On
y trouverait certainement le //. sulfureum en l'y cherchant
bien. N'y avait-il pas été vu par Chaboisseau?
A signaler encore, d'après la détermination d'un spécialiste :
Ranunculus flabellatus, forme 2L mollis;
— — forme R. ovalifolius ;
— — forme Cinerescens.
La première à Ozon, près Chàtellerault, et dans la forêt de
Scévolle ; la seconde à Ozon ; la dernière sur le plateau au sud
de la vallée de l'Ozon, au-dessus de Bédouin, commune de
Bonneuil-Matours (Vienne); enfin Ulex Lagreizii Rony, nou-
veau pour la flore poitevine, forêt de Moulière en Bonneui!-
Matours, près du grand Remblai, 13 février 1003.
M. Sarazin a eu l'occasion de voir quelques-uns de nos col-
lègues vendéens avec lesquels il s'est entretenu d'un projet
— 67 —
d'herborisation vers les Sables-d'Olonne. Il demande l'avis du
comité, et, en cas d'acceptation, l'envoi d'un délégué.
M. Baudoin rend compte d'une herborisation faite le 2 juillet
1903, aux Chaumes de Sèche-Bec, près Bords (Gh.-Inf.).
M. Musseau, conservateur du Musée régional de Thouars
(D.-S.), en parcourant les registres de l'état-civil des trois
paroisses de St-Médard-des Champs, St-Laon et Notre-Dame-
du-Chàteau, y a relevé les notes suivantes :
Extrait des Archives de la paroisse de Notre-Dame
du Château de Thouars
« Le mardy vingt neuvième jour du mois de Juillet 1727
« sur les deux heures après midi, il a fait un tel orage de vent
« de pluye, cle grêle et de tonnerre en cette ville de Thouars
« et aux environs que tous les arbres fruitiers et vignes cir-
« con voisines ont étez presque ruinez de fond en comble : la
« grêle empêchant le cours des eaux de pluye et grêle fondue
« a fait inonder en celte ville la plus part des maisons, et aux
« villages de Fertevault et Chambre l'inondation y a été si
« considérable, que descendant des coteaux avec une impé-
« tuosité incroyable, en a arraché des vignes, renversé une
« maison et d'autres murailles. — Approuvé le chiffre pour
« mil sept cent vingt sept.
« (Signé) Pignon des Coteaux, Curé du Château.
« Au mois d'Aoust de la même année mille sept cent vingt
« sept dans la ville de Thouars et aux environs les arbres qui
« avaient étez gâtez par la grêle ont fleuri tout de nouveau
« comme au printemps et les vignes ayant poussez de nouveaux
« bois ont fait des formes cela surprend fort le peuple dont les
« plus anciens n'ont rien vu de semblable sur tout en si peu
«. de temps un tel changement. Je parle de ces choses avec
« sûreté, en ayant été témoin oculaire.
« B. Pignon des Coteaux, Curé du Château.
— 68 —
« Je m'oubliais de marquer que les vignes et les arbres ont
« fait des fruits qui cependant ne sont pas venus à une parfaite
« maturité. J'en ai pourtant mangé quelques pommes.
« (Signé) Pignon des Coteaux, Curé du Château. »
M. Adrian ne pourra se rendre le 23 juillet à l'herborisation
des environs de Cognac, car à cette date il sera au camp de la
Braconne, pour les écoles à feu du 21e d'artillerie, et il sera le
seul vétérinaire pour assurer le service du régiment. Il regrette
beaucoup ce contre-temps et prie M. Souche, quand il sera à
Cognac, de venir voir l'installation du camp, y visiter la forêt,
qui est fort belle. Il serait très heureux de lui offrir l'hospita-
lité à la militaire, c'est à-dire cordiale et sympathique.
M. Baudoin envoie de Mortagne-s-Gironde : Pallenis spinosa,
Linnm striclum, Cenlaurea aspera, Dori/chnïum sufj'ratico-
sum, Diantlius Caryophyllus qui croit sur les rochers avec
Heliclirysum Stœchas.
M. Baudoin fournit en outre des indications sur le projet
d'herborisation à Garde-Epée, près Cognac.
M. A. Gui I Ion se fera un plaisir de prendre part à cette
herborisation. Il a plusieurs fois visité cette contrée qu'il n'a
pas explorée depuis 40 ans, et où il avait récolté des espèces
intéressantes, entre autres le Biplotaxis erucoïdes DC. ; on
trouvait cette rare espèce dans les vignes sur la gauche, en
allant de St-Brice à Jarnac.
M. A. Lagrillère envoie d'Adriers le Diantlms Armeria.
M. Duret offre quelques pieds vivants et complets d'Epi-
pactis ensifolia, provenant du bois de la Babotalière, com-
mune de Doussay. Au cas où la reprise serait compromise il
en enverrait d'autres provenant d'Orches ; la plante y est
abondante dans un bois frais où elle atteint jusqu'à un mètre
de hauteur.
M Duret a appris tout dernièrement et constaté de visu que
— 69 —
les Crépides, et spécialement Crépis setosa, sont un violent
poison pour les oies, les jeunes plus spécialement (les pirons),
surtout quand elles ont mangé les boutons : les malheureuses
bêtes sont prises de vertige et se mettent à tourner sur elles-
mêmes avec rapidité, « comme des pirons fous ». Souvent les
feuilles et boutons de Crépides sont rejetés avec* violence par
le bec, mêlés d'un liquide mucilagineux et verdàtre. Alors
l'animal se calme et se couche ; quelques heures après il ne
parait plus s'en faire. Mais si le vomissement n'a pas lieu, ou
si la bête est encore jeune elle périt au bout de quelques
heures, après des soubresauts épileptiques suivis de paralysie
totale.
Le fait a lieu malheureusement assez souvent à Doussay, où
l'élevage des oies se fait en grand.
En 1903, YOrchis bifolia s'est montré avec une abondance
extraordinaire ; par contre, YO. montana y a été vu peu com-
mun, ainsi que les autres Orchidées, d'ailleurs.
Au cours d'un voyage à la Mothe-St-Héray, M. Duret a pro-
fité des excellentes directions de M. Dupain pour reconnaître
plusieurs espèces de champignons, soit dans les bois du Fouil-
loux ou dans la forêt de l'Hermitain.
Non loin du dépôt des balayures de la ville nos collègues
ont trouvé un pied de Phacelia tanacetifolia, échappé des
cultures.
Mlle Leroux désirerait faire déterminer quelques Algues ;
elle demande à qui elle pourrait bien s'adresser.
M. P. Bournier fournit à M. B. Souche d'utiles indications
pour son passage aux Sables d'Olonne à l'occasion de l'herbo-
risation du 16 juillet. Il envoie de Benêt la Passiflore bleue
qui lui avait été présentée par une personne désireuse d'en
connaître le nom botanique.
M. E. Coyault partage entièrement l'idée de fonder des
groupes régionaux. Il fait remarquer en même temps que son
- 70 -
nom a été omis dans la liste St-Maixentaise parue à Y Intermé-
diaire n° 54,
M. Ant. Le Grand a vu dans « un livre sur les Fougères de
France », que VOphioglossum lusitanicum avait été trouvé à
la Mothe-St-Héray. N'en ayant pas trouvé la mention dans les
consciencieux travaux de M. B. Souche sur la flore du Poitou,
il demande à l'auteur de vouloir bien lui donner quelques
renseignements. (C'est VO. sabulicolum S. et M., variation de
VO. vulgatum qui a été récolté dans cette localité.)
M. Girouin communique le procès-verbal d'installation du
Groupe de la Châtaigneraie. Présents à la séance : Mlles Dra-
peau et Coupy ; MM. Girouin, délégué de la Société botanique ;
Epron, docteur-médecin; Briand, pharmacien; Barrau, insti-
tuteur ; Brochoire, surnuméraire ; Lebel, médecin-vétérinaire ;
Baty, masseur diplômé.
Est élu président : M. Girouin, instituteur à la Châtaigne-
raie ; est élu secrétaire : M. Pouvreau, instituteur-adjoint à
la Châtaigneraie.
La réunion décide qu'une herborisation publique aura lieu
le dimanche 19 juillet sur les rochers de la Châtaigneraie et
dans les environs de la Brossardière, commune de la Tardière.
— Départ à 5 heures du matin.
Les plantes récoltées et douteuses seront numérotées et
envoyées à M. Souche pour qu'il les classe.
M. Blanchard, en réponse à M. Souche qui lui avait signalé
une critique sur l'existence, en Vendée, de certaines plantes
signalées sous son nom, dit qu'il n'admet la paternité que des
suivantes : Azolla Caroliniana, Festuca loliacea, Saponaria
Vaccaria, Pterotheca nemausensis .
UAzolla, si commun les premières années de son introduc-
tion vers Maillezais, avait ensuite disparu. En juillet 1902, il a
été vu et montré au pont de l'Autize, près Bouille.
Le Festuca loliacea, récolté par M. Philéas Bousseau à la
— 71 —
Tournerie d'Ardelay, a été cueilli en mai 1903 près de la Porte-
de-l'Isle, porté à l'herborisation de la Châtaigneraie où il a été
égaré. Il sera facile de s'en procurer en mai 1904.
Le Saponaria Vaccaria a été trouvé, en échantillon unique
et mûr, dans les moissons de la Porte-de-1'Ile, où sa présence
n'a plus été constatée depuis cette époque. 11 n'était donc là
qu'accidentellement, apporté par des semailles.
Quant au Pterotheca nemaïisensïs, quoique paraissant nou-
vellement introduit en Vendée, il y est déjà devenu si abondant
qu'on peut le qualifier d'y être trop commun.
M. Archain envoie un « instantané » de l'excursion à la
forêt d'Aulnay, et la reproduction du Lysimachia nummu-
laria par la photographie. ^Remerciements.)
M. Drapron adresse de Benêt (Vendée), des bulbes d'un
Allium litigieux.
M. de la Jaille demande si nous consentirions à échanger
nos publications contre celles de la Société des Naturalistes
de Levallois-Perret. (Accepté.)
Les échanges avec la Société des Amis des Sciences natu-
relles de Vienne (Isère!, sont également acceptés.
M. Adrian a ramassé dans la forêt de la Braconne une belle
gerbe de plantes, qu'il n'a pu toutes classer, faute de temps,
et qu'il montrera à M. Souche le jour de sa visite au camp.
M. X. Lévrier a retrouvé la photographie qui lui avait été
demandée pour l'Album de notre Société, et qu'il envoie, bien
qu'elle date de 25 ans.
Ses occupations ne lui permettent plus guère de s'occuper
de botanique; cependant il se ferait un plaisir d'accompagner
au printemps, vers Rom (D.-S.), les personnes qui désireraient
récolter le Muscari botryoïdes qu'il y a découvert en 1873. Il
en connaît deux localités. En prenant la direction de Gouhé
(Vienne), on pourrait cueillir VIsopyrum thalictroïdes. L'épo-
que la plus favorable serait du 20 au 30 mars.
— 72 —
M. E. Doucet envoie des Hermittes (Indre-et-Loire), YHype-
ricum quadranculum, qu'il y avait découvert.
M. J. Bellivier fait part de ses cueillettes mycologiques de la
première quinzaine de juillet aux environs de Parthenay. Il
annonce l'envoi — non parvenu — de Nyctalis asterophora,
parasite sur Russula nigricans.
Mme Le Breton Liège d'Iray, momentanément à Beaumont
(Vienne), demande si quelque herborisation aura lieu prochai-
nement dans la région. Elle espérait pouvoir assister à la
séance du 26 juillet ; mais les trains pour le retour ne corres-
pondent pas.
M. L. Bouchet n'a pas retrouvé d'autre spécimen d'Erysi-
mum perfoliatum. Il croit que l'herborisation vers Bonnes
sera remise à l'année prochaine.
M. P. Cornuault, qui vient passer ses vacances à St-Loup
(D.-S.), demande s'il ne serait pas possible d'organiser une
herborisation, en août, dans la région de Thénezay ou
« ailleurs ».
Il vient de passer une quinzaine de jours en Angleterre, et,
ayant assez de loisirs, il espérait faire une fructueuse moisson
de plantes. Malheureusement l'Angleterre est fort inhospita-
lière aux botanistes. La « prosecution » est affichée à tous les
coins de champs, où il vous est défendu d'entrer sous peine
d'amende ; d'ailleurs les haies sont assez puissantes pour inter-
dire toute velléité d'escalade.
M. Cornuault a réussi à récolter un Astragalus, peut-être le
monspessulanus , le Thalictrum montanum, Erysimum
cheiranthoïdes et Œgopodium podagraria. Aboutir à cette
maigre récolte après quinze jours d'efforts et de promenades...
le long des routes, étonnera peut-être quelques botanistes du
beau pays de France ; pour arriver à ce résultat notre collègue
a cependant beaucoup peiné, et il avait encore, ce qui ne se
rencontre pas tous les jours en Angleterre, une prairie d'au
— 73 —
moins un millier d'hectares, où il avait ses entrées, sans crainte
de « prosecution ».
• M. Th. Sarazin envoie la note suivante :
Les Aristoloches
L'Aristolochia clematitis, prise à petites doses dans les
fourrages, communique au lait une odeur désagréable.
Ingérée en quantités plus fortes elle occasionne une véri-
table intoxication. (Empoisonnement assez grave de chevaux à
Arles, ayant consommé 1 kil. 100 d'Aristoloche pour 7 kil. de
luzerne.)
On extrait de sa racine un principe amer, jaune, insoluble
dans l'éther, soluble dans l'alcool, Varistolochine, auquel il
faut sans doute attribuer les effets constatés chez les chevaux
en question.
Le même auteur ajoute :
Les autres espèces d'Aristoloches indigènes : A. rotunda,
A. longa, A. pistolochia, « sont acres comme l'Arist. cléma-
tite et occasionneraient probablement les mêmes accidents. Se
mettre également en garde contre A. sipho ».
Les Aristoloches exotiques sont toutes vénéneuses, en parti-
culier A. grandiflora, des Antilles vulg. a Tue cochon » et
« viande à cochon empoisonnée », pour indiquer son action
malfaisante sur cet animal. »
D'après Gornevin (Les Plantes vénéneuses, chez Didot).
4
La correspondance comprend également des envois de :
Mme A. Pacaud ; Mlles Faucheux, Dufételle, Cartier, E. Maurin ;
MM. E. Mounier, Girouin, Bourdeau, Saumonneau, Casteuble,
Th. Sarazin, Gelot, J. Garandeau, Devaux, J. Lucas, A. Guillon,
Adrian, Baudoin, Antoine, Malaplanche, Bocquier, Mazalrey,
Piozeray, Baloge. Plusieurs de ces envois se rapportent aux
diverses herborisations qui viennent d'avoir lieu ou qui sont
projetées.
— 74 —
Publications. — Les publications reçues depuis la dernière
réunion sont passées en revue. En dehors des Mémoires des
Sociétés correspondantes, nous mentionnerons une plaquette
de M. Emile Boulanger, pharmacien : « Germination de
l'Ascospore de la Truffe. » Don de l'auteur. — Remerciements.
Communications de plantes. — MM. Bourdeau et Démange,
[liantes de la forêl de Sle.-Gemme (Vendée), parmi lesquelles :
Orobanche Teucrli, Trifolium angustifolium, Lathytus
spliœricus, Ervum cassubicum, CJirysanthemum corymbo-
sum , etc. ;
De Mlle E. Maurin, plantes des environs de Grasse (Alpes-
Maritimes), parmi lesquelles : Thymus vulgaris, Psoralea
bitwninosa, Pallenis spinosa, Coris monspeliensis ;
De M. E. Doucet, plantes d'Indre-et-Loire : Lepidium vir-
(l'micum. Hypericum quadranguliun ;
De M. Devaux, plante de St-Amand (Cher) : Farsetia cly-
peata ;
De MM. Drapron, Lagrillère, Saumonneau, Malaplanche,
divers envois à contrôler ;
De M. Baudoin, plantes de Mortagne-s-Gironde et de Bords
(Gh.-Inf.), parmi lesquelles : Pallenis spinosa, Linum slric-
tum, Dianthus Caryophyllus, Dorychnium suffruticosum,
etc., et Evax Carpetana.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Séance du Dimanche 4 Octobre 1903
Présidence de M. B. Soucni';
La séance est ouverte à 1 heure.
Présents : Mlle Denizeau ; MM. Aimé, Barré, Gelot, Lemer-
cier, Mazalrey, Péquin, Souche, Véry.
— 75 —
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté sans
observations.
Admissions. — Après un vote unanime, sont admis comme
membres titulaires de la Société :
Mme Fradet-ïascher, institutrice à Angliers (Vienne), pré-
sentée par Mlle Emma Tascher et M. B. Souche. (Excursion
du 6 août à Moncontour) ;
M. Boulanger (Emile), pharmacien, 19, quai Bourbon, Paris
(ive), présenté par MM. B. Souche et V. Dupain ;
M. Bertrand, comptable, rue Colbert, à Châtellerault, pré-
senté par MM. Casteuble et Chauvet ;
M. Schrock. (Henri), négociant, place du Marché, à Châtelle-
rault, présenté par les mêmes ;
M. Monta (Albert), négociant, square Gambetta, à Châtelle-
rault, présenté par les mêmes ;
M. Audinet (Ernest), caissier de banque, boulev. Félix Faure,
à Châtellerault, présenté par les mêmes ;
M. Cravenaud (Georges), comptable, rue du Château-d'Eau,
à Châtellerault, présenté par les mêmes ;
M. Guillé (Octave), comptable, rue Gilbert, à Châtellerault,
présenté par les mêmes ;
M. Day (Anatole), fabricant de Conserves alimentaires, im-
passe St-Bomain, à Châtellerault, présenté par les mêmes ;
M. Judes (Alphonse), fils, négociant, rue du Cheval Blanc,
à Châtellerault, présenté par les mêmes ;
M. Clerbout de Cumbremont, receveur de l'Enregistrement
à la Châtaigneraie (Vendée), présenté par MM. Girouin et
Briand ;
M. Champigny (Théodose), conseiller d'arrondissement,
maire de Thuré, près Châtellerault, présenté par MM. Casteuble
et Chauvet ;
M. Langlois, instituteur à Lencloitre (Vienne), présenté par
les mêmes ;
- 76 -
M. Pargue, étudiant en pharmacie, Pharmacie Donnât, 90,
faubourg St-Honoré, Paris (vine), présenté par MM. Donnât et
B. Souche ;
M. Sainvet (A.), fils, négociant, 67, rue de La Croix, à
St-Maixent (D.-S.), présenté par MM. B. Souche et Gelot ;
M. Leroux (A.), 42, rue Montparnasse, Paris (xive), présenté
par Mlles T. Leroux et Madonne ;
M. Méreau (Marcel), élève de l'Institut agronomique, à
Montreuil-Bonnin (Vienne), présenté par MM. B. Souche et
Dr Moreau ;
M. Marmuse, propriétaire, rue du Clou-Bouchet, à Niort,
présenté par MM. Aimé et B. Souche.
Correspondance. — M. Raffault accuse réception du Bulletin
et divers autres imprimés qui lui ont été adressés. B regrette
aussi que le ciel de Cognac ait été si peu hospitalier aux per-
sonnes venues à l'excursion projetée. B sait l'une d'elles de
courage trop intrépide pour craindre que cela ne l'empêche de
revenir l'année prochaine ! Elle aura assurément une habita-
tion plus confortable et un ciel plus clément.
M. Baffault a été très vivement touché de voir l'un des bota-
nistes revendiquer avec fierté son titre d'instituteur. B n'en
est pas de plus beau, il est vrai ; mais pour en comprendre
toute la noblesse il faut avoir des qualités d'esprit et de carac-
tère qui ne sont pas communes.
M. A. Guillon a été bien contrarié d'être obligé, vu son âge,
de rentrer précipitamment à Angoulême par cette pluie bat-
tante et de renoncer à accompagner les botanistes des Deux-
Sèvres et les autres dans l'herborisation à laquelle il aurait été
heureux d'assister — vers St-Brice.
M. E. Simon écrit, fin juillet, du Cluseau (Haute-Vienne),
qu'il est dans un pays ravissant et pittoresque, entre les deux
vallées de la Gartempe et de la Semme, dans une contrée
— 77 —
accidentée et verdoyante. Ces vallées ont un cachet très parti-
culier.
Dans les châtaigneraies claires et sur les rochers nus il y a
des tapis de Senecio adonidifolius 1res caractéristique, des
hottes cVAchillea monticola, et sur le hord des eaux des touffes
très communes et très robustes d'Osmunda regalis.
Mlle C. Bénard dit que les élèves- maîtresses ont été très
heureuses de la bonne journée que leur a procurée M. Souche
en dirigeant une herborisation spéciale à l'Ecole normale de
fdles de Poitiers. Elle renouvelle les sincères remerciements
des professeurs et des élèves.
M. Adrian n'oubliera pas la bonne visite que lui a faite
M. Souche au camp de la Braconne. Sa collection de plantes a,
de ce fait, augmenté dans de bonnes proportions.
M. Baudoin dit que le 29 juillet M. Jannet lui a montré un
Bovista gigantea « gros comme la tète d'un homme », et
M. le Dr Boraud a communiqué Cicer arietinum, trouvé en
assez grande quantité dans un champ, probablement échappé
dés cultures.
La légumineuse aperçue dans le jardin de l'Hôtel-de-Ville
de Cognac est une Casse (Césalpinées), peut-être originaire
d'Abyssinie. Il y a une centaine de Casses cultivées comme
fleur d'ornement. C'est à ce genre qu'appartient le Séné em-
ployé comme purgatif.
M. P. Cornuault ira (commencement d'août) explorer les
environs de Naides (D.-S.), pour tâcher de trouver Ornithopus
roseus, mais il doute fort du succès : c'est trop tard ou trop
tôt. Cet Ornithopus existe peu abondant entre Naides et Bon-
nevaux. M. Cornuault en a récolté quelques pieds en juin à
Naides, et il l'a rencontré çà et là au mois de septembre dans
la même région ; il l'a trouvé très abondant au mois d'octobre
entre Gourgë et Belbouche, auprès de Sou vigne.
La station d'Erodïum romanum est à peu près détruite à
— 78 —
St-Loup. Le carrefour où croissait cette rareté a été pioché.
C'est une plante qui disparaîtra un jour ou l'autre.
M. le Maire de Niort autorise la Société botanique des
Deux- Sèvres et la Société mycologique de France à installer,
le 14 octobre 1903, une exposition publique de Champignons
dans la salle d'histoire naturelle du Musée, et à tenir les
séances dans la salle de la. Bibliothèque. •
M. R. Carandeau communique les plantes qu'ils ont récol-
tées, lui et sa famille, au cours d'une herborisation dans les
dunes de l'Ile d'Oleron.
M. Fouillade a récolté à Tonnay-Charente :
Cynoglossum \nctum, CC. marais, Lathyrus Nissolia,
Lepturus cylindricus, Potamogeton lucens, C, P. perfolia-
tus, P. pectinatus, C. marais, Chara hispida, Senebiera
pinnatifida, Allium paniculatum, Lycopsis arvensis, Poly-
pogon nwnspeliensis, Jvncus Gerardi, Silybum Marianuni,
Ceratpphyllum demersum, var. notacanUium Lloyd, Equise-
tum ramosum, E. Tehnatcia, Rosa sempervirens, etc
M. Yiolleau a été obligé, depuis qu'il est à St-Varent, de
laisser un pen de côté la botanique; mais il aime toujours les
plantes et constate avec bonheur les progrès de notre Société.
M. Duret communique les notes qu'il avait été chargé de
prendre, à l'excursion de Moncontour, à partir du moment de
la formation de deux groupes qui devaient se rencontrer dans
les marais du « Chardonnet ». Il exprime tous ses regrets de
cette inopportune détermination qui l'a empêché d'herboriser
en compagnie de collègues moins déshabitués que lui des
recherches botaniques. «. C'est une partie à refaire ».
M. E. Doucet annonce l'envoi de Valisneria spiralis L.
vivant, récolté par lui le 8 août dans le Cher, où la plante est
beaucoup plus abondante qu'il ne le croyait tout d'abord. Il a
constaté sa présence sur une distance d'environ trois cents
mètres à partir du confluent de la rivière ; elle existe jusqu'au
— 79 -
« Bac du Cher » — carte du Ministère de l'Intérieur — et on
la trouverait certainement en amont de ce point.
V 'Association des Naturalistes de Levai lois-Perret remercie
la Société botanique des Deux-Sèvres d'avoir bien voulu
accepter l'échange des publications.
MlleL. Moreau envoie Polyporus luçidus [Polypore luisant),
récolté par elle dans les bois de Montgorand, commune d'An-
tigny, à environ trois kilomètres de St-Savin (Vienne).
M. P. Cornuault écrit de St-Loup (D.-S.), qu'il a conservé
le meilleur souvenir de la bonne journée passée à Moncontour
en compagnie de botanistes poitevins, Il regrette que son éloi-
gnement ne lui permette pas de les revoir plus fréquemment.
Le 10 août, M. Cornuault a fait, en compagnie de MM. Poullier
et Huyard, une herborisation sur les coteaux de Veluché, où
ils ont récolté une assez longue liste de plantes rares déjà
indiquées : Trinia yulgaris, Helianthemum procumbens,
Mijagrum perfoliatum, Crucianella angustïfolia, Ononis
Columnœ, Linum strictum, L. corymbulosum en abondance,
Lathyrus latifolius, Orobus niger, etc. Enfin ils ont eu le
plaisir de rencontrer trois plantes que M. Cornuault n'avait
jamais cueillies là : 1° Eapistnim rugosum, assez abondant
dans une carrière de pierre à chaux, à Démoulines, commune
de Veluché; 2° Polychnemum arvense, toujours à Démoulines;
3° Polygonum Bellardi, dans les cultures, au même lieu.
M. Poullier avait apporté vivant Phelipœa ùfuteli, cueilli à
Airvault au pied d'un Géranium, dans un pot.
M. E. Barré, trésorier, adresse toutes ses félicitations à
M. Souche pour le grand nombre d'adhésions nouvelles qu'il
recrute au cours de ses diverses excursions. Ce sont là de
bonnes journées pour la Société.
M. E. Gadeceau constate que M. Souche est toujours sur la
brèche. Il trouve l'œuvre de vulgarisation d'autant plus méri-
— 80 —
tante que les adeptes de « notre science aimée » deviennent
plus rares.
M. E.-G. Camus a bien voulu examiner le Phelipoea décou-
vert par M. Poullier et confirme la détermination de P. Muteli.
Il dit qu'on peut hésiter pour la détermination d'une espèce
aussi peu caractérisée et qui n'est peut-être qu'une simple
variété du P. ramosa modifié par la plante nourricière.
En rentrant à Angoulème le 15 août, retour de St-Palais,
M. A. Guillon a appris, par une lettre de M. Souche, que le
groupe de Cognac, à l'unanimité, l'avait désigné comme prési-
dent d'honneur; il en exprime toute sa reconnaissance et
forme des vœux pour que les nouveaux confrères de la Charente
suivent l'impulsion si active et si dévouée du digne président
des Deux-Sèvres.
M. A. Guillon a très peu herborisé à St-Palais, car aujour-
d'hui il est bien vite fatigué. Mais il connaît depuis bien long-
temps cette contrée. Autrefois on y rencontrait beaucoup de
bonnes plantes, et on n'y voyait aucune maison. Il y a actuel-
lement bien du changement. M. Guillon y a vu un genre
— le Villa — qui y est représenté par un nombre considérable
d'espèces offrant de belles et charmantes formes, mais ayant
l'inconvénient d'avoir fait disparaître plusieurs de ses anciennes
connaissances. Il a voulu revoir une localité où il avait pris
souvent VAstragalus Baïonnensis, mais l'emplacement était
occupé par bien des constructions. Il est pourtant parvenu à
en trouver dans les sables de la forêt de Pins. M. Guillon est
allé aussi à la Grande Côte. Là rien de changé : les dunes sont
toujours les mêmes. C'est une herborisation recommandée aux
jeunes. Les dunes et la grande forêt d'Arvert sont intéres-
santes. En août il est trop lard. M. Guillon n'y a vu que le
Statice ovalifolia, toujours sur les rochers en face du restau-,
rant. C'est une course à faire fin juin ou en juillet.
Mlle Madonne communique des plantes récoltées par elle
— 81 —
dans la Gironde, sur la côte de l'Océan Atlantique, au nord de
Pontaillac : Scolymus hispanicus, Helyclirysum Stœchas,
Atriplex portulacoïdes, Chrithmum maritimum, etc.
M. E. Doucet envoie vivant Polygonuin lapathifolium et
Eragrostis pïlosa d'Indre-et-Loire. Il a également trouvé der-
nièrement Elodea canadensis dans le Breuil, petit affluent de
la rive droite de la Loire, qui arrose Cinq-Mars. Lalhyrus
tuberosus n'est pas commun dans le département ; M. Doucet
n'en connaît qu'une station bien marquée, aux Hermittes.
M. Cornuault est allé, le 20 août, à Gourgé (D.-S.), pour
revoir YOrnithopus roseus qu'il y avait récolté il y a une
vingtaine d'années. Il en a rencontré deux pieds fleuris, à
mi-chemin entre Gourgé et la ferme de Sau vigne. Il les envoie
avec deux pieds à'Erodium romanum.
M. Fouillade envoie un lot de plantes sèches et des plantes
vivantes destinées au Jardin botanique, parmi lesquelles :
Allium paniculatum, Cynoglossum pictum, etc.
A Tonnay-Charente (Ch.-Inf.), notre collègue a récolté :
Oxalis corniculata, Ammi majus, et les variétés glaucifolia
et inter média, avec le type et aussi communes; Verbascum
Blattarioïdes, Chenopodium inter médium., Inula Helenïum,
Hypericum hircinum, Angelica heterosperma Lloyd, happa
major, Euphorbia platypkyllos, Ceratophyllum submersum
(loc. nouvelle), Allium oleraceum, etc.
Ce dernier peut être exceptionnellement très peu ou pas du
tout bulbillifère. Alors il ressemble beaucoup à A. jJanicula-
tum. C'est à l'ovaire seulement — tronqué dans A. oleraceam.
rétréci au sommet dans ,-i. paniculatum — qu'on distinguera
sûrement, dans ce cas, les deux espèces. Les autres caractères,
odeur alliacée ou non, feuilles plus ou moins rudes, plus ou
moins fortement veinées, sont tout à fait insuffisants et nulle-
ment spécifiques.
6
- 82 -
M. Provost envoie de Mayres (Puy-de-Dôme), un certain
nombre de plantes qu'il vient d'y récolter.
M. Boudier confirme la détermination de Hydnum amicum
pour un champignon trouvé à Lusignan par M. Bogard.
M. E.-G. Camus, à qui M. Souche avait soumis un Saule
récolté par lui à Lezay (D.-S ), il y a une dizaine d'années,
répond que l'échantillon appartient assurément au Salix
cinerea. 1\ le considère comme un individu mâle irrégulière-
ment androgyne par transformation plus ou moins complète
en carpelles, puisque l'on trouve des fleurs mâles au sommet
des chatons, des fleurs femelles à la base, et les fleurs inter-
médiaires sont des capsules ayant à leur sommet non des
stigmates, mais des étamines soit rudimentaires, soit réduites
à des anthères paraissant conformées presque normalement.
Cette monstruosité est moins rare que celle où chaque écaille
a deux ovaires provenant chacun de transformation d'une éta-
mine en un carpelle.
M. E.-G. Camus donne les renseignements suivants sur
l'herbier Lunet :
Cet herbier a été vendu à l'Hôtel des ventes, salle Drouot, à
Paris, et acheté par M. E.-G. Camus qui l'a divisé en trois
parties : les plantes méridionales et centrales de la France ont
été cédées à M. Malinvaud ; les plantes françaises dont M.
Camus avait des doubles, ainsi que les plantes de l'Italie, ont
été cédées à M. Jeanpert. Enfin l'acquéreur a gardé les Exsic-
cata suivants : Bourgeau, Plantes de la Savoie, PI. de la
Haute-Saône, PI. des Alpes-Maritimes, PI. des Pyrénées, PI.
des Pyrénées espagnoles, plusieurs voyages en Espagne, Plantes
des Baléares, de Bbodes, des Canaries ; Pérouin, Plante de
Cilicie ; Bordère, Plante des Pyrénées ; toutes les plantes de
Lloyd, les récoltes de M. Lunet aux environs de Paris et dans
les Deux-Sèvres, etc. Enfin un bon nombre de plantes de
M. Maillard et de M. B. Souche. Toutes ces plantes sont fort
- 83 -
bien préparées, intoxiquées, en excellent état, et sont gardées
avec beaucoup de respect dans les trois herbiers dont il vient
d'être parlé.
Mme Ohlig envoie Veronica spicata provenant de Royat
(Puy-de-Dôme).
M. Barré a rencontré sur le territoire de la commune de
Breloux le Nepeta Calaria, toujours dans la même région où
il l'avait observé déjà, aux environs de Creuse et de la Chaume.
Mme Albertine Fradet envoie d'Anché-Voulon (Vienne), un
certain nombre de plantes à faire contrôler.
M. Drapron adresse des plantes provenant de Nieiiil-s-l'Au-
tize (Vendée).
M. Boudier confirme la détermination d'un champignon,
— le Volvaria pusilla — trouvé par M. Souche sur les accot-
tements de la route de Pamproux à Sanxay, près de la Jarrie,
commune de Pamproux. C'est toujours, dit M. Boudier, une
espèce assez rare que sa petitesse rend encore plus difficile à
trouver dans les gazons où elle croit habituellement.
M. Bogard dit qu'il a déterminé les champignons récoltés
avec M. Souche le 3 septembre, dans le Petit Parc, à Lusignan;
l'un est le Lycoperdon mammœformis Pers , l'autre le Bole-
tus erythropus, bien qu'il ait un réseau sur le pied.
Mme Renouard envoie de Darnac (Haute-Vienne), YAn-
dryala sinuata et le Marchantia polymorpha et plusieurs
champignons.
M. Pigeau adresse tout un lot de chompignons provenant de
la forêt de l'Hermitain.
Mlle Leroux envoie quelques plantes et des champignons
récoltés par elle en septembre aux environs de Blois (Loir-et-
Cher).
Mme B.enouavd communique la Pholiote dorée {Pholiota
aurea), des environs de Darnac (Haute-Vienne).
M. Boudier dit que le champignon récolté par M. Souche
— 84 —
dans les bois de la Mer Rouge, commune de Pamproux, est le
Craterellus sinuosus, espèce toujours peu commune.
Il remercie la Société botanique des Deux-Sèvres d'avoir
bien voulu le nommer membre correspondant, et il a été très
sensible à cette marque d'estime.
M. Baudoin envoie de Mortagne-s-Gironde : Lmosyris
vulgaris et Inula conyza.
Mlle Leroux fait connaître son changement de résidence.
M. Fradet-Tascher envoie d'Angliers (Vienne), un lot de
plantes à contrôler, parmi lesquelles : Helianthemum gutta-
tum, Polyporns lucidus, etc.
M. Bogard dit que le champignon envoyé par M. Souche et
récolté par lui près du village de Nerbonneau, commune de
Pamproux, sur le même orme qui avait déjà fourni le Volvaria
Bombycina, est le Pleurotus dryinus (Pleurote du Chêne).
M. Perrot, secrétaire général de la Société mycologique de
France; MM. V. Dupain, T. Sarazin, Léon Bouchet, Boudier,
Casteuble, G. Renaudet, E Simon, Baudoin, Girouin, Péquin,
Frémont, Archain, Dr X. Gillot, Dr Boutin, Pichot, etc , se
sont tous occupés, à divers titres, des excursions mycologiques
devant avoir lieu du 11 au 18 octobre : renseignements de-
mandés ou renseignements fournis.
M. Cons, recteur de l'Académie de Poitiers, à qui nous
avions demandé de vouloir bien autoriser les membres de
l'enseignement à prendre part aux excursions mycologiques,
nous communique la circulaire qu'il a adressée à MM. les Ins-
pecteurs d'Académie. « Je verrai, dit-il, avec plaisir, partout
où cela sera possible, maîtres et élèves s'associer à ces excur-
sions et visiter les expositions. »
M. G. Benaudet donne la liste des champignons qu'il dil
avoir trouvés aux environs de Montournais (Vendée). Nous
n'en citerons aucun pour ne pas faire double emploi avec les
— 85 —
listes que M. Dupain nous fournira des espèces intéressantes à
lui communiquées, notamment par M. Renaudet.
Notre collègue envoie, trouvé par lui à Montournais (Vendée),
chemin du Fraigneau, le 16 septembre 1903, un Amanila
vaginata envahi par une Mucédinée parasite, le Mycogone
incarnata Pers. (Vu et déterminé par M. le Dr Patouillard le
24 septembre 1903.)
M. Baudoin dit que dans les prés salés de Mortagne-s-Gironde
on récolte un champignon qui vient fin août et soulève la terre
par motte ; on ne lui laisse pas le temps de se développer, il est
gros comme des noix lorsqu'on le cueille. Il n'est jamais seul,
mais par groupe. On l'appelle Çhaliron. Le chapeau est fauve
écailleux et les lamelles sont brunes. (Ce champignon, apporté
par M. Baudoin à l'exposition de Niort du 14 octobre, a été
classé sous le nom de Psalliote de Bernard (Psalliota Bernardi).
M. Boudier dit que le Craterellus sinuosus est très variable,
crispus, sinuosus et floccosus seraient trois variétés plutôt que
trois espèces.
La correspondance comprend en outre des lettres relatives
aux excursions (excuses, renseignements, etc.), ou à diverses
autres questions et émanant de Mlle Barreau; MM. Laverré,
Guittot, P. Garandeau, Navrancourt, Tourneau, J. Bellivier,
J. Lucas, A. Devaux, J. Garandeau, Brillaud, Lemercier, Bou-
langer, Gelot, Bigeard, Sainvet, Donnât, Labrousse, Boisumeau,
Pargue, etc., etc.
La correspondance imprimée comprend une circulaire du
Ministère de l'Instruction publique relative au 42e Congrès des
Sociétés savantes de Paris et des départements avec envoi du
programme.
Parmi les questions proposées nous signalerons la 7e de la
Section des Sciences : Etude du bas cours d'un fleuve en vue
de déterminer le point où cesse l'influence des eaux marines
sur la faune et la flore, et celui où s'arrête le reflux.
— 86 —
Publications. — Les ouvrages reçus depuis la séance de
juillet sont passés en revue. Ils comprennent, entre autres :
R. Bigeard, Petite flore mycologique des champignons les
plus vulgaires, et principalement des espèces comestibles et
vénéneuses. (Don de l'auteur); — Emile Gadeceau, La flore
bretonne et sa limite méridionale. Extrait du Bulletin de la
Société botanique de France. (Hommage de l'auteur) ; —
Emile Boulanger, Les Mycéliums truffiers blancs. (Envoi d'au-
teur). — Remerciements aux donateurs.
Communications. — M. B. Souche communique les résul-
tats des diverses enquêtes qu'il a faites sur les empoisonne-
ments par les champignons dont il a eu connaissance.
M. Péquin présente, venant de Terre-Neuve, forêt de Chizé,
Erythrœa centaurium (Erythrée petite Centaurée) à fleurs
blanches.
M. Barré offre, vivantes, les plantes suivantes : Ecballium
elaterium (Ecballion élastique) et Nepeta Cataria (Népéta
Chataire).
M. Lemercier dépose sur le bureau, provenant de « Bon-
Accueil », à Niort, le Strophaire vert de gris (Stropharia
œruginosa), champignon peu commun.
Divers autres champignons sont également montrés, notam-
ment : Cortinaire violet (Cortinarius violaceus), Clitopyle
petite prune (Clitopylus prnnulus), Lactaire à lait jaune, etc.,
Collybie à pied en fuseau, Hygrophore blanc d'ivoire,. Clavaire
jaune, Hydne sinué, etc , etc.
Frais d 'impressions. — Des renseignements ont été pris
dans des imprimeries régionales et ailleurs pour le prix de la
feuille de 16 pages du Bulletin. Cette enquête était devenue
opportune après un échange d'observations au cours de la
publication du Bulletin de 1902.
Une discussion s'engage à laquelle la plupart des membres
présents prennent part.
— 87 —
Comme sanction, il est décidé que le Bulletin de 1903 sera
tiré à sept cents exemplaires ; que M. Lemercier l'imprimera
en promettant de le livrer de fin mars au 15 avril ; que les
défets ne seront pas détruits mais remis, avec une dizaine de
couvertures, au Président de la Société. Le prix sera fixé par
M. Lemercier, à qui l'enquête a été communiquée.
Champignons communiqués en août et septembre :
Boletus Castaneus (Bolet marron). Chemin de Mirette, com-
mune de Pamproux, 2 exemplaires (B. Souche), 15 août.
Volvaria bombycina. Chemin de Nerbonneau à laGuittière,
commune de Pamproux, 1 exemplaire (B. Souche), 17 août.
Hydnum amicum. Petit Parc, à Lusignan (Vienne), AC,
cap. Bogard.
Volvaria fusilla. Boute de Pamproux à Sanxay, en face la
Chagnée, 4 échantillons le 29 août 1903 (B. Souche). — Au
même lieu, retrouvé six autres échantilons en deux fois. —
Forêt de Chàtellerault, 1 échantillon (B. Souche), 16 octobre.
Lepiota cristata. Çà et là commune de Pamproux, mais
presque isolément.
Hydnum amicum. Forêt de l'Hermitain, 2 septembre,
M. Pigeau.
Hydnum velutinum. Lusignan, 10 septembre, cap. Bogard.
Nyctalis asterophora, parasite sur Bussula nigricans,
Lusignan, 10 septembre, cap. Bogard.
Volvaria murinella. Lusignan, septembre, cap. Bogard.
Cyatlius vermicosus et Amanita vagmata détruite par une
mucédinée parasite : Mycogone rosea, Montournais (Vendée),
29 septembre, G. Benaudet).
Plantes. — Parmi les plantes communiquées ou offertes,
citons :
10 août. -- Vallisneria spiralis, de Villandry (Cher), par
M. Doucet.
— 88 —
22 août. — Alchemilla vulgaris, de Mayres (Puy-de-Dôme),
par M. Provost.
22 août. — Ërodium romanum, de St-Loup, et Ornithopus
roseus, de Gourgé (D.-S.), par M. Gornuault.
22 août. — Senecio adoftitifolius et Achillea monticola,
des environs de Bellac (Haute- Vienne), par M. E. Simon.
23 août. — Polygonum lapathyfolium et Eragrostis pilosa,
de Cinq-Mars (Indre-et-Loire), par M. E. Doucet.
25 août. — Tout un lot de plantes rares, par M. Fouillade.
28 août. — Campanida rotundifolia, Asplenium septen-
trionale, Cystopteris fragilis, Polypodium dryopteris, etc.,
de Mayres (Puy-de-Dôme), par M. Provost.
31 août. — Teucrïum montanum, Andropogon Ischœ-
mum, etc., d'Anché-Voulon (Vienne), par Mme Albertine
Fradet.
3 septembre. — Eragrostis megastachia, vu G. en gare de
Pamproux, par M. B. Souche.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Séance du Jeudi 12 Novembre 1903
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à une heure.
Sont présents au bureau : M. Souche, président ; M. Véry,
vice-président ; M. Barré, trésorier; Mlle Denizeau, assesseur.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté sans
observations.
L'Assemblée approuve les admissions suivantes prononcées
au cours de la Session mycologique Niort-Poitiers, 11-18 oc-
tobre 1903 :
— 89 — *
M. Mathieu, pharmacien, à Jarnac (Charente), présenté par
MM. B. Souche et Baudoin ;
M. Maire (Bené), préparateur à la Faculté des Sciences de
Nancy (Meurthe-et-Moselle), présenté par MM. B. Souche et
Du pain ;
M. Simon (Eugène), naturaliste, 16, Villa Saïd, Paris (xvie),
présenté par MM. B. Souche et Eug. Simon ;
M. Marteau (Charles), fils, avocat, 11, boulev. Félix Faure,
à Chàtellerault, présenté par MM. Casteuble et Chauvet.
Admissions. — Après un vote unanime, sont admis comme
membres titulaires de la Société :
M. Martin (Ernest), instituteur à la Châtaigneraie (Vendée),
présenté par MM. Pouvreau et Girouin ;
M. Marcou, instituteur à Lusignan, présenté par MM. Fou-
quet et B. Souche ;
M. Boux (Léon), professeur à la Faculté des Sciences, à
Poitiers, présenté par MM. Léon Bouchet et B. Souche ;
M. Chapron (Auguste), instituteur à Cenon (Vienne), pré-
senté par MM. Casteuble et B. Souche ;
M. Thenault, instituteur à Colombiers (Vienne), présenté
par MM. Gentillau et B. Souche ;
M. Puy, pharmacien à Poitiers, présenté par MM. B. Souche
et Queuille ;
M. Verdon, étudiant en pharmacie (pharmacie Queuille), à
Niort, présenté par MM. Queuille et B. Souche ;
M. le Dr Ysambert, à Monts (Indre-et-Loire), présenté par
MM. B. Souche et Doucet ;
M. Cartier (André), ingénieur E. M. P., à Fontafie (Charente),
présenté par MM. B. Souche et Véry ;
M. l'abbé Fournier, professeur au Petit Séminaire de Langres
(Haute-Marne), présenté par les mêmes ;
M. Grosjean (Octave), instituteur, délégué national de la
— 90 —
Société mycologique de France, à Saint-Hilaire, par Roulans
(Doubs), présenté par MM. B. Souche et cap. Bogard ;
M. Rocher, professeur au Collège, à St-Maixent (D.-S.),
présenté par MM. B. Souche et Guignard ;
M. Bigeard (R.), instituteur en retraite, à Nolay (Côte d'Or),
présenté par MM. B. Souche et Dr Moreau.
Correspondance. — M. Bourdeau a reçu d'un de ses élèves
AWiea cannabina, bien déterminé et récolté aux environs de
Dissais, près Mareuil (Vendée).
Mme Benouard envoie de Darnac (Haute-Vienne), plusieurs
champignons, parmi lesquels : Strophaire semi-globuleux,
Paxile enroulé, Collybie à pied rouge, Bussule verte, etc.
M. Nafraicheur annonce l'envoi des ouvrages qu'il avait
empruntés à notre Bibliothèque pour M. Gilbert et pour lui.
Bs regrettent l'un et l'autre de ne pouvoir prendre part à la
Session mycologique.
M. Casteuble annonce (5 octobre) qu'il a l'intention de faire
une seconde exposition mycologique à Chàtellerault, peut-être
le 18 octobre, en même temps que celle de Poitiers. Il se met
à la disposition de M. Souche pour ce qui concerne l'organisa-
tion de l'excursion du 16 octobre à la forêt de Chàtellerault.
M. J. Bellivier explique le malentendu qui l'a empêché
d'assister à la séance du 4 octobre, à Niort.
M. Méreau remercie M. Souche pour les plantes d'herbier
qu'il lui a envoyées et qui lui ont fait le plus grand plaisir.
M. Baudoin envoie de Cognac Odontites rubra et Sinapis
incana.
M. Casteuble accepterait avec plaisir quelques spécimens des
champignons qui seront récoltés à Lusignan, le jeudi 15 octobre,
au cours de l'excursion.
Mme Le Breton-Liège d'Iray espère pouvoir prendre part à
l'herborisation dans la forêt de Chàtellerault, le vendredi
16 octobre, et visiter l'exposition mycologique du 18, à Poitiers.
— 91 —
M. Alcide Bouchet, de Lavoux, par St-Julien-1'Ars (Vienne),
fournirait volontiers, aux collègues s'occupant de Musée sco-
laire, des oiseaux empaillés en échange d'autres objets.
M. Fouillade a trouvé à Tonnay-Charente (Ch.-Inf.), des
variétés rares ou inédites de Rosa sempervirens et de R. per-
virens Gren. et un hybride de R. sempervirens et de R. sty-
losa. C'est le premier hybride à peu près certain que M. Fouil-
lade trouve dans les Boses.
M. Chaux, inspecteur primaire à la Boche-s-Yon, a organisé,
pour le jeudi 15 octobre, une excursion mycologique dans la
forêt de la Chaize (Vendée), où une dizaine de ses instituteurs
l'accompagneront.
M. le D' Ysambert s'occupe de recueillir tout ce qui a trait,
dans chaque pays, aux superstitions et croyances médicales
comprenant les remèdes dits de « bonnes femmes », les préju-
gés, les pèlerinages thérapeutiques, les fontaines dont les eaux
ont ou avaient la propriété de guérir, les prières, les amulettes,
etc., etc. Il serait reconnaissant aux personnes qui voudraient
bien lui fournir des renseignements.
M. Jannet communique le Leptonia lampropus qui lui a
été présenté au marché de Cognac comme étant le faux Mous-
seron (Marasmius Oreades).
M. Gadeceau serait très heureux de recevoir une liste des
découvertes authentiques faites depuis la publication de la
Flore du Haut-Poitou.
M. L. Forestier, instituteur à Bournezeau (Vendée), a com-
muniqué entre autres : Juncus lamprocarpus en divers états ;
Juncus heterophyllus provenant de Chauché (Vendée), dans
un fossé, sur la route de la Merlatière ; Festuca ovina; Vulpia
pseudo-myuros (Plantes vues par M. E. Simon).
M. Forestier dit qu'on pourrait peut-être organiser une
excursion en 1904 dans les parages de Bournezeau, vers le
Pont-de-1'Angle, par exemple.
— 92 —
M. P. de Loynes, consulté par M. Souche sur la publication
de la correspondance scientifique du Dr Sauzé dans nos Bulle-
tins,, fait connaître son avis motivé.
M. Bigeard dit qu'il a pris part à de& excursions mycolo-
giques aux environs de Chàlon-s-Saône, notamment le 25 oc-
tobre et le 8 novembre. Les champignons ont été exposés à la
vitrine d'un pharmacien, et, pendant plusieurs jours, les
curieux ont stationné pour examiner les espèces rapportées des
herborisations.
M. Navrancourt veut bien nous prêter « son cliché » de
Moncontour que nous reproduirons dans le texte du compte
rendu de l'herborisation du 6 août 1903.
M. le Dr X. Gillot, rentré à Autun, tient à remercier M.
Souche de l'extrême et infatigable obligeance avec laquelle il a
bien voulu guider les excursionnistes pendant toute une session
dans son riche Poitou. La session mycologique a été pour lui
une source de grande instruction et lui a procuré, en outre, le
vif plaisir de faire la connaissance personnelle des botanistes
des Deux-Sèvres ; il en conserve le meilleur souvenir.
En parcourant les « Matériaux pour une Géographie bota-
nique régionale ï>, publiés par M. Souche, M. X. Gillot a été
étonné de voir, p. 157, à l'article Solanum nigrum L. :
« Rechercher les différentes formes et les signaler ». Pourquoi
n'avoir pas donné notamment le Solanum mmiatum Bernh.,
remarquable non seulement par ses fruits rouges, mais par
ses feuilles plus petites, d'un vert pâle, différentes de celles du
type. M. Gillot l'a observé à Poitiers, au chevet de la cathé-
drale, dans une petite cour, où il est abondant au pied des
murs, en face d'une petite porte latérale de l'église.
MM. Bourdeau et Démange font beaucoup de mycologie
depuis l'excursion du 12 octobre à la forêt de Vouvant.
Luçon n'est pas un pays de champignons. Au taillis de
— 93 —
Ste-Gemme on ne trouve pas grand 'chose. Dans le bois de
Barbetorte on est souvent plus heureux.
Helvella crispa, que l'on trouve un peu partout dans le
pays, n'y est pas appréciée. Par contre, Pleurotus eryngii,
qui croit en abondance sur la limite du marais, est enlevé le
matin dès la première heure par de nombreux marchands, en
sorte qu'il est difficile d'en rencontrer dans la journée.
En plein marais, il y a des Psalliotes énormes et excellentes,
et un autre grand champignon qui a paru être le Clitocybe
yeotropa.
M. le Dr Corbin a bien voulu aider M. Souche dans l'organi-
sation d'une excursion mycologique vers St-Giraud, commune
de Fomperron ; la date fixée est le 6 novembre. Cette excursion
sera complétée par une exposition publique le samedi 7 et le
dimanche 8, dans la salle basse du Palais de Justice, à Saint-
Maixent, mise gracieusement à notre disposition par M. le
Maire, sur la demande de M. le Dp Corbin
M. l'abbé Fournier, professeur au Petit Séminaire de Langres
(Haute-Marne), accepte bien volontiers de s'occuper des Algues
vertes d'eau douce et même des Mousses, au sein de la Société
botanique des Deux-Sèvres. Il donnera pour le Bulletin un
petit travail indiquant aux sociétaires les meilleures conditions
pour faire des envois d'Algues à déterminer.
M. Ch. Ménier, à qui M. Souche avait envoyé un champi-
gnon découvert par sa petite fille à la Jarrie de Pamproux, dit
que ce champignon est une espèce fort intéressante signée par
Gillet et dont il a fait son Clitocybe Pelletieri. 1\ a ignoré la
véritable affinité de cette curieuse espèce qui établit le passage
entre les Agaricinées et les Bolets. Ce champignon a, en effet,
des lames semi-anastomosées, et ses spores sont des spores de
Boletus. Quélet, FI. mycologique, l'a mis à sa vraie place dans
les Polyporées sous le nom de Phylloporus Pelletieri. Les
spores ne sont pas blanches comme dans les Clitocybes, mais
— 94 -
légèrement colorées en jaune ochracé. — M. Ménicr a trouvé
seulement deux fois cette espèce aux environs de Nantes.
Il désirerait recevoir des Hypogés.
M. 0. Grosjean se réjouit avec M. Souche et les collègues de
la Société mycologique de France, du magnifique succès de la
Session Niort-Poitiers, succès que M. Boudier avait Lien voulu
déjà lui annoncer en lui parlant de plusieurs centaines d'espèces
récoltées, dont quelques-unes fort rares.
M. Dupain a soumis à M. Boudier quelques-uns des cham-
pignons que M. Souche avait récoltés à la Jarrie de Pamproux
et qu'il lui avait communiqués.
Le premier Inocybe ne serait pas le periodora, mais le
maritima, espèce qui n'est pas décrite dans Quélet, et qui
aura sans doute été confondue par cet auteur avec /. periodora,
dont il diffère par ses spores anguleuses.
Le second Inocybe est 17. descissa, espèce très voisine de
/. hinleus.
La Pézize hrisée est VOtidea alutacea.
Enfin le plus intéressant, le champignon à feuillets jaune
d'or, trouvé par la petite fille de M. Souche, est une espèce
intéressante, de passage entre les Agaricinées et les Polyporées ;
c'est un Bolet lamellipore appelé dans Quélet Phylloporus
Pellelieri, et dans Fries désigné sous le nom de Flammula
Tammii.
Mme Ohlig envoie pour le Jardin hotanique des bulbes de
Tulïpa Oculus-Solis, et des pieds de Pliysalis Alkekenyi.
Lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique accusant
réception des publications de notre Société (Bulletins de 1900.
1901, 1902 et Géographie botanique), destinés à l'Exposition
internationale de Saint-Louis.
Lettres et plis relatifs aux diverses excursions régionales et
affaires d'administration de la Société botayiique de MM.
J. Texier, D1' X Gillot, Van Tuhergen J11, Mesnet, J. Bernard,
— 95 —
Marmuse, J. Boutet, Dr Ysambert, Michelet, Démange, Ph.
Rousseau, Clouzot, Hublin, Jouvancy, Léon Bouchet, Perrot,
Renaudet ; Mlles Tascher, Denizeau, T. Leroux, L. Moreau ;
Mme Simon, nat. ; MM. E. Barré, Belkowiche, Pouit, J. Lucas,
cap. Bogard, E. Boudier, Coyault, Dangeard, R. Maire, Billot,
J. Garnier ; Association des naturalistes de Levallois-Perret ;
MM. Touchard, A.Cartier, Lemercier, J. Bellivier, « E. Boubée»,
E. Olivier, etc.
Publications. — Les publications reçues du 4 octobre au
12 novembre comprennent, outre les Mémoires et Bulletins
des Sociétés correspondantes, les ouvrages suivants, hommages
des auteurs :
Dr X. Gillot : 1° Notice nécrologique sur François Grépin
(Bull. Soc. bot. de Fr.). — 2° Notes sur quelques Rosiers
hybrides (Bull. Soc. bot. de Fr.). — 3' La maladie des Pla-
tanes (Soc. Hist. nat. d'Aulun). — 4° Le suc des champignons
antidote du venin des vipères (Soc. Hist. nat. d'Autun). —
5° Les cyprès cbauves de Gondal (id.). — 6° Etude des cham-
pignons. Projets de tableaux scolaires (Assoc. fr. 1902). —
Remerciements.
0. Grosjean : Les champignons vénéneux de France et
d'Europe à l'école primaire et dans la famille, avec gravures
en couleur. Tableau colorié résumant l'ouvrage. — Remer-
ciements.
Communications. — M. le Président rend compte, très
rapidement, de la Session mycologique Niort-Poitiers : excur-
sions dans les forêts de Cbizé, l'Hermitain, Vouvant ; exposi-
tion mycologique à Niort ; exposition et excursion à Lusignan ;
excursion à la forêt de GluUellerault, à la forêt de Sf-Hilaire ;
exposition à Poitiers (11 au 18 octobre). Les 6, 7 et 8 novembre,
excursion mycologique commune de Fomperron (D.-S), el
exposition à St-Maixent.
M. Souche montre aux personnes s'y intéressant, une
— 96 —
vingtaine d'espèces de champignons apportés des environs de
Pamproux.
Il dépose sur le bureau les manuscrits qui lui sont parvenus
pour être insérés au Bulletin de 1903 actuellement sous presse.
M. Cunéo d'Ornano offre le Leontopodium alpinum prove-
nant de ses cultures. (Remerciements.)
La séance est levée.
Séance générale du 17 Décembre 1903
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à une heure.
Sont présents: Mlle Denizeau ; MM. Barré, J. Bellivier,
Carré, Gelot, Lemercier, Marmuse, Mazalrey, Pelloquin,
J. Roux, B. Souche, cap. Véry.
Admissions. — Sont admis à l'unanimité comme membres
titulaires de la Société :
M. Giroux-Delaubier, engrais chimiques, à Chef-Boulonne
(D.-S ), présenté par MM. B. Souche et Capitaine ;
M. Pérochon (Adolphe), secrétaire de la mairie, à Lusignan
(Vienne), présenté par Mlle Texier et M. le D1' Moreau ;
M. Pairault, instituteur à Secondigné, par Chizé (D.-S.),
présenté par MM. B. Souche et Archain ;
M. Billet (Georges), étudiant, à Parthenay, présenté par
MM. J. Bellivier et B. Souche ;
M. Dénoue, propriétaire, la Foye du Tallud, par Parthenay,
présenté par les mêmes ;
M. Pougnard, instituteur à Salles, par Pamproux, présenté
par MM. Marsault et B. Souche.
Correspondance. — M. le D1' Gillot dit que le Leotia robuste
que M. Souche lui a envoyé provenant de la Jarrie de Pamproux,
— 97 —
est fort intéressant. En comparant ce champignon aux deux
figures données par Gooke dans son Mycologia europœa, pi. 171
et pi. 367, on serait tenté d'y voir le Leotia marcida Pers.
M. Gillot conseille à M. Souche de soumettre cette espèce à
un spécialiste, en première ligne à M. Boudier.
M. Boudier, consulté, déclare que ce Leotia est le L. lubrica!
Le L. marcida passe généralement pour une forme plus grêle,
parce qu'elle est poussée parmi les mousses. Les spores des
échantillons envoyés par M. Souche sont hien celles du labrica,
c'est-à-dire fusiformes, droites ou courhées suivant qu'on les
regarde de dos eu de côté. Souvent les gouttelettes oléagineuses
se réunissent et les spores n'en présentent alors pas. Il n'y a
jamais de cloisons! Cooke, dans les planches du Micrographia,
représente la même espèce sous deux noms différents. La con-
sistance plus ou moins gélatineuse n'est qu'un effet de plus ou
moins d'humidité. L'espèce ou variété marcida du Flora Danica
est hien plus grêle et n'a pas le chapeau olivacé, caractère du
lubrica.
M. Boudier félicite M. Souche pour ses trouvailles du Phyl-
loporus, espèce toujours rare, qu'il recevrait encore avec
plaisir pourvu qu'elle fût en hon état.
M. Doucet annonce l'envoi, en gare de Pamproux, des
plantes qu'il a découvertes dans l'Indre-et-Loire ; il offre à la
Société la plupart d'entre elles.
M. Bogard remercie M. Souche de la communicalion de
l'intéressant Phylloporus Pelletieri qu'il a réexpédié aussitôt
à M. Dumée selon le désir exprimé par M. Souche.
M. l'ahhé Fournier remercie la Société d'avoir hien voulu
l'admettre comme membre titulaire.
M. Démange dit que les Scories de déphosphoration sont
employées à des doses variant de 800 à 1,200 kilog. à l'hectare
sur les prairies.
M. Peltereau remercie M. Souche de son intéressant envoi ;
7
— 98 —
il ne connaissait que par les livres le Flammida paracloxa
(Phylloporus Pelletieri).
M. Bouclier rapporte au Plenrotus corticatus un champignon
récolté à Pamproux par M. Souche. Il dit que Quélet le consi-
dère comme identique à P. Dryinus; c'est une forme plus
grande et qui a un collier souvent peu apparent. Le même
envoi comprenait plusieurs numéros parmi lesquels : Tremella
foliacea, Ceratocolla cerasi, Bulgaria inquinans, Claudopus
spliœrosporus, Panus stypicus, Dedalœa uriicolor, etc.
M. Gauvin a quitté la Roche-Posay pour Lencloitre.
M. F. Jannot envoie l'hommage de ses sentiments respec-
tueux au dévoué Président de la Société botanique, et forme
les meilleurs vœux et souhaits pour la prospérité toujours
croissante de cette Société.
M. Allard constate avec plaisir que la très sympathique
popularité de son Président vaut à la Société un nomhre consi-
dérahle d'adhérents nouveaux, et il s'en réjouit. M. Allard
regrette heaucoup de n'avoir pu prendre part aux excursions
mycologiques.
M. Dreuilh a quitté Cognac pour se retirer définitivement à
Angoulins-s-Mer (Gharente-Inf.).
M. V. Dupain, dans la première quinzaine de décembre, a
rapporté de Chambrille (près de la Mothe-St-Héray) : Amanita
junquillea, Physisporus violaceas (rare), Paocillus lamelli-
rugus (rare), Tricholoma portentosum, Boletas bovinns et
luteus, etc.
M. Reveillaud donne la liste des plantes qu'il a récoltées et
déterminées à St-Fort-s-le-Né (Charente). Il envoie des graines
de Catananche ccendca.
M. A. Leroux s'est surtout attaché jusqu'ici à l'étude des
Lépidoptères ; il est heureux d'y joindre celle de la botanique.
M. Drapron, de Benêt, nous informe qu'il vient d'être nommé
à Beaulieu-sous-la-Roche (Vendée).
— 99 —
M. Adrian envoie ses vœux et souhaits pour 1904 et prie
M. Souche d'être son interprète auprès des Membres de la
Société botanique qu'il a l'honneur de connaître à Niort et
leur exprimer son sympathique souvenir.
M. N. Mouchard ayant vu ses rares loisirs encore diminués
par de nouvelles exigences dues à ses fonctions de professeur,
croit devoir donner sa démission de secrétaire de la Société, à
laquelle il reste néanmoins très attaché de cœur, gardant à son
très dévoué président et à ses collaborateurs les mêmes senti-
ments d'admiration et de confraternité.
Notre collègue paraîtra aux séances à chaque fois qu'il le
pourra, et, pendant les récréations de ses élèves, il sera heureux
d'aider au Jardin botanique et à la bibliothèque.
(L'Assemblée regrette que notre excellent collègue se soit
vu dans la nécessité de donner sa démission de secrétaire et
elle lui renouvelle l'assurance de toute sa sympathie.)
M. E. Simon, bot., a eu l'amabilité d'aider M. Souche dans
l'examen de plantes qui lui avaient été soumises, notamment
par M. E. Doucet, espèces d'Indre-et-Loire.
M. Simon dit qu'il y aurait de l'intérêt à étudier plus parti-
culièrement l'élément de la florule de la région de Tours, qui
paraît affine à la végétation du Plateau central de la France,
et qui, peut-être, est un apport des alluvions des rivières :
Allium ursinum, Senecio viscosvs. Scilla bifolia, Galanthus
nivalis, Orchis viridis, Primula elatior.'
M. le Président expose à l'Assemblée les faits qui ont néces-
sité de sa part la demande, à un auteur, de modifier certains
passages du rapport destiné au Bulletin. Il résume les lettres
qu'il a écrites et lit en entier les réponses qu'il a reçues.
Après une assez longue discussion, l'Assemblée, tout en
reconnaissant la valeur des arguments présentés par le rédac-
teur de l'article, à l'unanimité approuve la manière de voir du
Président.
— 100 —
En outre, lettres ou plis de Mme Renouard ; Mlle Bédet ;
MM. Grosjean, Ménier, Giroux-Delaubier, Marmuse, A. Cartier,
Gaulon, Lemercier, Guignard, Lamarre, Casteuble, Pairault,
Sabourain, Ls. Bouchet, Marsault, rVolas, Audidier, Rougier ;
Académie des Sciences de Dijon, etc.
Circulaire de M. le Ministre de l'Instruction publique rela-
tive au 42e Congrès des Sociétés savantes qui s'ouvrira à la
Sorbonne, le mardi 5 avril 1904, et demandant, avant le
1er mars, la liste des délégués de notre Société qui auraient
l'intention de se rendre à Paris.
La librairie Lavauzelle, de Limoges, envoie un prospectus
annonçant la publication d'un ouvrage : Conférences agricoles
régimentaires, par Gabriel Viaud, vétérinaire de l'armée.
Publications. — Les Bulletins et Mémoires reçus depuis le
1G novembre sont passés en revue. A signaler un envoi de
M. Hy : Angers et l'Anjou, Botanique. (B.emerciements.)
Communications. — M. le Président résume un article du
Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Saône-el-
Loire : Simples notes sur les Champignons, par Ch. Quincy,
et un autre de M. Bigeard : Excursion mycologique à Allery
(25 octobre 1903).
A signaler une excellente méthode de vulgarisation, de nos
collègues de Saône-et -Loire : Au retour des excursions myco-
logiques les champignons, étiquetés, sont exposés dans la
vitrine d'un pharmacien, où le public peut les examiner à
loisir, ce qu'il ne manque jamais de faire.
Elections. — Sur 512 membres que la Société comptait le
17 décembre, 108 ont pris part au vote, dont 12 présents et
96 par correspondance.
Votants, par ordre d'arrivée : MM. D1' Moreau, E. Bocquier,
E. Coyault, 0. Guillé, Huyard, Judes, de Loynes, Mesnet,
Parant, Pillet, E. Bichard, cap. Bogard, Bourdeau, Louis,
— 101 —
Amillet, Dr Boraud, Cacouault, Ghambert, Donnât, Fayoux,
Fréchet, Jannot, Jarriau du Tablet, A. Jouslain, D. Martin,
Alb. Moinet, Naud, Poullier, G. Renaudet, Sache, Dr Ysam-
bert, de Larclau^e ; Mme M. Métayer ; MM. L. Robert, Léon
Bouchet, A. Cartier, V. Duret, Gillet, Guignard, Lemoine ;
Mlle Th. Leroux ; MM. Navrancourt, Dr Gobillot, Dreuilh,
Fallourd, Allard, J. Boutin, Drapron, Ch. Texier, Devaux,
Day, Mathieu, E Fichet, Gautier, Musseau ; Mlle Guéry ;
MM. Babinot, Ingrand, Benault, A. Beveillaud ; Mlle Thibault ;
MM. P. Bournier, E. Simon, Deribéré, Adrian, Antoine,
Auge, E. Caillaud, P. Fouquault ; Mlles J. Lacuve, E. Marin,
L. Moreau ; MM. Pigeau, J. Texier, Boisumeau, Louis Bouchet,
Collet, Craveneaud, P. David, A. Leroux, Marsault, A. Portron ;
Mlle C. Texier; MM. E. Ménard, Barrelle, Ch. de Litardière,
R. de Litardière, C. d^'Ornano; Mlle Déré ; MM. N. Mouchard,
Moinard, Chaillous, Péquin, Tourneau ; Mlle Baudry ; Mlle De-
nizeau ; MM. Pelloquin, J. Boux, Barré, Gelot, Bellivier,
Lemercier, Marmuse, cap. Véry, Mazalrey, Carré, B. Souche.
Un bulletin, mis à la poste à « Bordeaux-les-Saunières »
(Gironde), le 8 décembre, et ne portant ni à l'extérieur ni à
l'intérieur le nom de l'expéditeur, a été déclaré nul.
Suffrages exprimés 107
Ont obtenu :
Vice-président : M. Mazalrey 104 voix, élu.
Divers 3
Trésorier : M. Barré 106 — élu.
Divers 1
assesseurs : Mlle Coustols 102 — élue
M. Aimé 100 — élu.
Divers 5
— 102 —
Gomme provenance les votes se répartissent ainsi :
Niort, ville 20 sur 73 sociétaires.
Deux-Sèvres, reste 39 sur 169 —
Vienne 26 sur 153 —
Vendée 9 sur 49 —
Charente . . . . , 5 sur 21 —
Seine 5 sur 15 —
Charente-Inférieure .... 1 sur 5 —
Gironde 2 (1 nul) sur 3 —
Indre-et-Loire 1 sur 3 —
Le Bureau, pour 1904, se trouve ainsi composé :
Président : M. B. Souche.
Vice-Présidents : M. Véry.
M. Mazalrey.
Trésorier : M. E. Barré.
Secrétaire : M. N.
Secrétaire- Adjoint : M. J. Bellivier.
Assesseurs : Mlles Denizeau, Madonne, Coustols ;
MM. Lemercier, Aimé, N.
La séance est levée.
— 103 —
TRAVAUX DES SOCIÉTAIRES
Herborisation du 30 Avril 1903
A la Mothe-St-Hérai/ (D.S.).
Cette herborisation était dirigée par M. B. Souche. Y ont
pris part : Mme et Mlle Belkowiche ; Mlles Denizeau, Madonne,
Th. Leroux, H. Benoist ; MM. J. Bellivier, Caillon, B. Souche,
J. Texier ; M. Belkowiche et dix de ses élèves du Cours com-
plémentaire.
Malgré le mauvais temps les excursionnistes ont exploré une
partie du Fouilloux et de Chambrille. Plusieurs plantes inté-
ressantes ont été récoltées ou notées.
M. Caillon a raconté la légende, récemment créée, de la
« Dame de Chambrille ».
Herborisation du 3 Mai 1903
Aux environs de Niort.
Itinéraire : Place Strasbourg, rue d'Echiré, le Pontreau, le
bois de Yachette, le Vivier.
Ont pris part à cette herborisation : Mlle Denizeau, direc-
trice de l'Ecole d'application, et des élèves du Cours supérieur;
Mlle Madonne, professeur à l'Ecole normale, une surveillante
et les élèves-maîtresses ; MM. B. Souche, J. Bellivier, Carré,
des amateurs, etc.
Malgré le mauvais temps la plupart des excursionnistes ont
pu rapporter un certain nombre de plantes, parmi lesquelles :
Lamier embrassant, Brome de Madrid, Cardamine velue, Ara-
bette de Thalius, Œnanthe fistuleuse, Luzerne tachée, Trèfle
— 104 —
nain, Shérarde des champs, Luzerne naine, Lamier blanc et
Ail des Ours très communs au bois de Vachette et dans la
vallée, Brome rude non fleuri, Sauge verveine près des turbines
du Pissot.
Herborisation du 17 Mai 1903
Commune de Ligugé (Vienne).
Ont pris part à cette herborisation : Mme Saumonneau ;
Mlles Barreau, G. Texier, A. Moreau, Didier; MM. B. Souche,
cap. Bogard, Aug. Didier, Saumonneau, Clerté.
Itinéraire suivi : De la gare de Ligugé dans la direction des
rochers de Port-Seguin et retour ; puis de Ligugé à l'arrêt de
Virolet par Montplaisir, les Gàchères et Peusecret.
Mauvais temps, comme aux deux précédentes herborisations.
Noté cependant :
Bromus ambigens.
Carex riparia.
Euphorbia verrucosa.
Arabis sagittata.
lberis sempervirens, sorti des
cultures et tapissant un mur.
Helleborus fœtidus.
Veronica Teucrium.
Ophrys aranifera.
Aceras anthropophora.
Anthyllis vulneraria.
Carex tomentosa.
Tragopogon orientalis.
Carex flava.
Veronica prostrata-alba.
Lonicera xylosteum.
Barbarea vulgaris.
Lycopsis arvensis.
Lithospermum arvense.
Alyssum calycinum.
Carex vulpina.
Lychnis flos-cuculi.
Lepidium campestre.
Linaria cymbalaria.
Salvia verbenaca.
Linum angustit'olium.
Dianthus carthusianorum.
Adonis autumnalis.
Ceterach officinarum.
Polypodium vulgare.
Asplenium Trichomanes.
A. adianthum-nigrum.
Iris fœtidissima, près de Mont-
plaisir.
Medicago maculata.
Géranium purpureum.
(Tricholome de la St-Georges).
Vinca major, à Peusecret.
- 105 —
Dans la vallée :
Orchis latifolia.
Sanicula europœa.
Conopodium denudatum.
Mercurialis perennis.
Melittis grandiflora.
Polystichum Filix-Mas.
Allium ursinum.
Ranunculus parviflonis.
Non loin de la route et de la gare, une moisson abondante
— sous la pluie — de Globularia vulgaris, Linum tenuifo-
lium et Ajuga genevensis formant de superbes tapis d'un
bleu foncé.
Herborisation du 21 Mai 1903
Près de Boisragon, commune de Breloux (D.S.).
Ont pris part à cette herborisation : MM. E. Barré, B. Souche,
Brangé, instituteur, et plusieurs de ses élèves.
Sous la direction de M. Barré les excursionnistes notent :
Leonurus cardiaca.
Papaver collimim.
Trifolium filiforme.
Ophioglossum vulgàtum.
Bois des Fiefs du Puits :
Ophrys aranifera.
Tarons coramunis.
Fontaine de St-Carlais :
Angelica silvestris.
Alopecurus pratensis.
Lychnis flos-cuculi.
Traversée du Chambon
Tragopogon orientalis.
Trifolium fragiferum.
Dans les champs :
Ranunculus philonotis.
(Tricholome de la St-Georges,
trop avancé).
Ranunculus parviflonis.
Géranium purpureum.
Carex silvatica.
Lathrœa clandestina.
Alopecurus bulbosus.
Eleocharis palustris.
Cirsium bulbosum.
Valeriana eriocarpa.
Calepina corvini.
Lamium amplexicaule.
— 106 —
Près de la Grotte des Roches :
Sedum album. Nardurus aristatus.
Fontaine des Rufinières et côte, coteau de Melet :
Bromus ambigens. Carex muricata.
Lathyrus sphœricus. Milium seabrum, complètement
Ervum hirsutum. passé.
Alsine hy brida.
Fontaine de Melet :
Cardamine silvatica. Cardamine impatiens.
Herborisation du 1er Juin 1903
Aux environs de la Châtaigneraie,
Sous la direction de M. B. Souche, président.
Y ont pris part : Mmes Girouin et Antoine ; Mlles Drapeau
et Coupy ; MM. B. Souche, président ; Bourdeau, de Luçon ;
Blanchard et J. Rousseau, de St-Pierre-le-Vieux ; Sarazin, de
Fontenay-le-Comte ; Dr Boutin, de Vouvant ; Girouin et Baty,
de la Châtaigneraie ; Antoine, de St-Hilaire-de-Voust, et un
grand nombre d'élèves de l'école laïque de la Châtaigneraie.
Le temps brumeux et incertain avait empêché pas mal de
fervents de se joindre à nous. Pourtant, dès 7 heures, une
quinzaine d'excursionnistes exploraient déjà les environs de la
srare et récoltaient :
s
Orobanche minor (Sur Trifolium repens).
Stachys silvatica Epiaire des bois.
Umbilicus pendulinus Vulgairement appelé Poupette et
qui jouit, dit-on, de la propriété
de guérir les furoncles.
Gaudinia fragilis Gaudinie fragile.
Hieracium pilosella Epervière piloselle.
Lonicera periclymenum Chèvrefeuille des haies.
— 107 —
Rubia peregrina
Aspidium angulare
Epilobium lanceolatum
Lychnis flos-cuculi
Ilex aquifolium
Raïuincuhis parviflorus
Tamus coramunis
Malva moschata
Veronica officinalis
Stellaria graminea
Garance voyageuse.
Aspidie angulaire.
Epilobe lancéolé.
Lychnide fleur de coucou.
Houx à aiguillons.
R. à petites fleurs.
Taniier commun.
Mauve musquée.
(Très abondant toute la journée)
Slellaire graminée.
Mais comme les profanes, les bleus, sont en majorité, notre
président nous fait connaître maintes plantes vulgaires. Dans
un sentier ombreux et frais — oh ! que trop ! il pleut depuis
huit jours - nous trouvons groupés plusieurs échantillons de
Géranium Robertianum à fleurs blanches, qui intriguèrent
fort M. Girouin et M. Antoine l'an passé; puis un Géranium
columbinum également à fleurs blanches ;
Verbascum blattaria
Sedum cepea
Melissa officinalis
Carex divulsa
Ruscus aculeatus
Scrofularia nodosa
Linaria vulgaris
Artemisia vulgaris
Molène blattaire (non épanoui).
Orpin pourpier.
Mélisse officinale.
Carex écarté.
Fragon piquant.
Scrofulaire noueuse.
Linaire commune.
Armoise commune.
Le train de 8 h. 20, venant de Bressuire, amena le dernier
excursionniste et la caravane s'enfonça dans le chemin du fief
Tardy. Des dames ayant eu l'aimable idée de nous accompa-
gner, il fut décidé que Ton suivrait les sentiers afin de ne pas
exposer à la trop abondante rosée leurs petits pieds et leurs
toilettes claires. — Des toilettes claires sous ce ciel sombre? —
Oui, ces dames, qui avaient droit à un temps plus clément, en
étaient peut-être affligées. A notre avis, ce n'était pas de trop
vraiment de l'aspect riant de ces fraîches couleurs, allant,
venant à nos côtés, se baissant vers leurs sœurs, pardon, vers
les fleurs, se relevant avec la vivacité d'un rais de soleil refléchi
- 108 —
par un miroir mobile. Et cela nous faisait oublier que ce
paresseux de soleil s'obstinait au lit, caché derrière d'épais
rideaux de nuages à l'aspect peu rassurant.
Dans le fossé, nous cueillons :
Scrofularia aquatica
Scolopendrium officinale
Asplenimn adianthum-nigrum
Huiimlus lupulus
Veronica serpylfifôlia
Un spécimen de (Amanita fulva)
Auprès du lavoir communal :
Solanum dulcamara
- Valerianella carinata
Digitalis purpurea
Lepidium Smithii
Sison anioinum
Scrofulaire aquatique.
Scolopendre officinale.
Capillaire noir.
Houblon grimpant.
V. à feuilles de serpolet.
(Amanite fauve).
Douce-amère.
Valerianelle carénée.
Digitale pourpre.
Passerage de Smith.
Sison amomc.
Puis, au pied d'une vieille masure :
Polystichum Filix-Mas
Stachys alpina
Polystic fougère mâle.
Epiaire des Alpes.
Et chacun cueille, et chacun' questionne notre aimable pré-
sident, qui, sans se lasser, répond à l'un, à l'autre, et nous
écrivons — ma foi, pas toujours assez vite — des noms bar-
bares qui n'ont de sens que pour les initiés :
Polypodium vulgare
Asplenium trichomanes
Bidens tripartita
Glyceria fluitans
Ranunculus hederaceus
Hypericum pulchrnm
Lnzula campestris
Vinca major
Polypode commun.
Doradille capillaire.
Bident tripartite.
Glycérie flottante.
Renoncule-Lierre.
Millepertuis élégant.
Luzule champêtre.
Grande pervenche.
Nous arrivons à d'anciennes carrières de pierres, des mares
à présent, utilisées comme lavoirs. C'est une véritable bonne
fortune pour MM. Bourdeau, Blanchard, Rousseau, qui, armés
109 —
de crochets, couchés à plat ventre, retirent de cette eau tran-
quille une ahondante provision de :
Zannichellia palustris
Potanîogcton natans
Alisma natans (non fleuri)
Zannichellie des marais.
Potamot nageant.
Pluteau nageant.
D'autres, moins passionnés, — parce que moins calés — se
contentent de cueillir sur la terre ferme :
Tussilage, farfara
Plantigo coronopus
A ira prœcox
Tussilage pas d'âne.
Plantain corne-dc-cerf.
Gauche précoce.
Après une station assez prolongée dans ces régions lacustres,
nous reprenons notre sentier qui se transforme ici en un vrai
bourbier duquel, à chaque pas, nos jambes se retirent guètrées
d'une bouillie toute noire. Cette humidité, un peu trop exagérée
pour le bonheur de nos gracieuses compagnes, nous vaut
cependant une curiosité : Veronica chamœdrys (Véronique
petit chêne) à fleurs blanches. Décidément, ce doit être une
spécialité de la région, car aucune flore ne signale le Rober-
tianum ni le Columbinam, pas plus que de Véronique petit
chêne et de flos-cuculi à fleurs blanches. D'où viennent ces
particularités? Nous ne saurions préciser, mais nous les avons
pourtant toutes observées dans des endroits frais.
Le chemin s'élève un peu, et sur le plateau étoile par la
bifurcation de plusieurs sentiers nous notons :
Rhamnus frangula
Potentilla tormentilki
Pedieularis silvatica
Conopodi uni- dénuda tu in
Danllionia deeumbens
Polygala vulgaris
Polygala dcpressa
Erica tetralix
Hieracium auricula
Ranunculus flammula
Nerprun-Bourdaine.
Potentille lormentille.
Pédiculaire des bois.
Conopode dénudé.
Danthonie tombante.
Polygale commun.
Polygale couché.
Bruyère à 4 angles.
Epervière oreillette.
Renoncule flamette.
— 110 —
Bon, maintenant, les nuages crèvent! Les botanistes vont-ils
donc s'arrêter sous un arbre, vont-ils cesser pour cela de
moissonner? Ob ! que non pas! Quelques rares parapluies
s'ouvrent, et avec un flegme digne des fils d'Albion, chacun,
avançant lentement, cueille de ci de là sous la pluie :
Lotus uliginosus Lotier des fanges.
Orobus taberosus Orobe tubéreux.
Lycopus europœus Lycope d'Europe.
Carex leporina (localisé) Carex des lièvres.
Orobanche rapum Orobanche rave.
Scandix Pecten Veneris Peigne de Vénus.
Cirsium bulbosum Cirse bulbeux.
Juncus bufonius Joue des crapauds.
Juncns uliginosus Jonc des fanges.
Viola lancifolia (un seul pied) Violette à f. de lance.
Juncus Tenageia Jonc des marécages.
Nous voilà sur la route du Breuil-Barret à la Châtaigneraie,
il est 11 h. 1/2. La faim a creusé les estomacs, aussi, d'un
commun accord, nous nous dirigeons vers le déjeuner.
M. Girouin, qui nous avait abandonnés un instant, nous
rapporte de superbes échantillons de :
Orchis maculata Orchis tacheté.
O. laxiflora O. à fleurs lâches.
Phyteuma spicatum Raiponce en épis.
(Amanita aspera) (Amanite rude).
La cueillette se termine par le Lychnis flos-ciiculi à fleurs
blanches, mentionné plus haut, et une magnifique Digitale
(Digitalis purpurea), dont les fleurs sont d'une exquise cou-
leur chair.
A la fin du déjeuner, nous sommes agréablement surpris
par l'arrivée de M. J. Bellivier, secrétaire-adjoint, que le mau-
vais temps n'a pas effrayé. Quelques instants plus tard, le
train de 3 h. 40 emporte vers Fontenay quelques-uns des her-
borisants du matin.
Que faire en attendant le dernier train? Herboriser, parbleu!
— 111 —
Et sous la pluie qui tombe à torrents, le reste de la bande se
dirige vers les Rochers de la Châtaigneraie, situés à deux
cigarettes de la ville. Promenade agréable s'il en est une,
lorsque le soleil brille et que les chemins sont secs. Mais il
faut avouer qu'en ce moment c'était plutôt triste de traverser
toute la ville sous la douche, crottés comme des barbets, et les
braves gens, calfeutrés derrière les rideaux, ont dû se deman-
der si nous n'avions point reçu un coup de soleil. — Pas ce
matin toujours !
Courbés sous nos parapluies, nous récoltons chemin faisant :
Euphorbia silvatica Euphorbe des bois.
Silène Bastardi (1res commun ici) Silène de Bastard.
Conopodinm denudatum Conopode dénude.
Au moment où nous arrivons sous bois, la pluie cesse
comme par enchantement, le ciel s'éclaircit, voilà le beau
temps revenu. Nous marchons sur des tapis de Melampyrum
pratense.
Au bord du sentier croissent :
Epilobium lanceolatum Epilobe lancéolé.
Deschampsia flexuosa Cancbc flexueuse.
Solanum nigrum Morélle noire.
Galeopsis Tetrahit Galeopside Tetrahit.
Un son de trompe, une détonation suivie d'un crépitement
de grêle sur les vitres : c'est un quartier de roc qui saute.
Oh ! les vandales ! pour paver les routes, ils mutilent ces
superbes rochers !
Jadis, c'était l'un des jolis sites de la Vendée : Le roc escarpé,
vêtu de pins et de châtaigniers comme d'un manteau sombre,
offrait au touriste le pittoresque et la fraîcheur; c'était la pro-
menade du dimanche, le Bois de Boulogne de la Châtaigneraie.
Aujourd'hui, un pan de verdure subsiste seul, au sud; le reste
a été déraciné, coupé, vendu .. Ce n'est plus un site, c'est un
- 112 —
terrain d'exploitation. A l'ouest, s'étale le désastre de la mine :
une grande tranchée, allant de haut en has, chaque jour
agran lie. Les carriers travaillent sans relâche, brisant les hlocs
arrachés au géant, chargeant les tomhereaux et reformant
sans cesse les monceaux de cailloux disparus.
Dans un quart de siècle, que restera-t-il de cette énorme
masse de rochers? Rien, un trou, une mare à l'eau stagnante,
corrompue peut-être, qui, de ses émanations pestilentielles,
chassera loin de ces lieux, jadis enchanteurs, l'Homme qui les
profana. — Ce sera la revanche des choses. — Et les hommes
iront plus loin reprendre leur œuvre de destruction, de vanda-
lisme.
Nous escaladons le roc, cueillant de droite et de gauche :
Luzula pilosa Luzule poilue.
L. tmilliflora L. multiflore.
Orobanche rapum Orobanche rave.
Aira prœcox (anche précoce.
Filago montana Cotonnière de montagne.
Du sommet, par un temps clair, le panorama est superbe.
Une vue perçante distingue, dit- on, la flèche de Luçon. Nous
ne sommes pas favorisés : de notre observatoire, où le vent
fait rage, c'est à peine si nous distinguons dans le lointain le
bois de la Folie, plus près les Rochers de Cheffois avec leurs
trois moulins, et encore c'est bien embrumé. Nous n'avons
guère le temps, d'ailleurs, d'examiner l'horizon, l'heure du
départ approche, et rapidement, avant de dégringoler le versant
nord, nous cueillons :
Tril'oliuni subterraneum Trèfle enterreur.
Sherardîa arvensis stiérarde des cha :àps.
Nardurus aristàtus Nardure aristé.
Hypochœris glabra Porcclle glabre.
Hypericum humifusum Millepertuis couché.
— 113 —
Puis, dans le sentier qui nous ramène à La Châtaigneraie :
Lychnis Githago. Nielle des blés.
Lithospermum arvense. Grémil des champs.
Latbjrus aphaea. Gesse sans feuilles.
Sedum lelephium. Orpin reprise.
. Barbarea intérim dia. Herbe de la Sainte-Barbe.
Trit'olium restipinatum (très rare). Trèfle renversé.
Enfin, M. Souche découvre, en arrivant à La Châtaigneraie,
sur la marge de la route, Salvia Verbenaca, plante rare dans
la région (fausse verveine).
Six heures sonnent. Vite à la gare, et au revoir !
Enontia.
Herborisation du 7 Juin 1903
Commune de Jardres (Vienne).
Rapporteur ? je proteste encore à l'instant même où, devant
ces feuilles blanches, j'essaye de me remémorer les événements
de cette journée du 7. Vrai ! il n'est pas suffisant d'avoir, à la
vingtième année — brrr...! cà va doubler — d'avoir, dis-je,
donné l'hospitalité à de pauvres malheureuses plantes pour
être bombardé, sans autre forme de procès, rapporteur d'une
excursion botanique. — Je viens de les revoir, mes pauvres
plantes : du foin ? et quel foin T
Or, au matin de ce 7 néfaste, ou mémorable, comme il vous
plaira, je recevais un ami — botaniste, comme moi, ce qui
n'est pas peu dire — qui venait, tout simplement, me demander
à déjeuner.
Un autre convive avait bien voulu se joindre à nous, et,
celui-là est un vrai botaniste, marque authentique, rien de la
contrefaçon. — Messieurs, je vous en prie, pas tant de préci-
pitation... Rien n'y fait, et je suis obligé de me mettre à
8
— 414 —
l'unisson. J'avais oublié la ponctualité de mes hôtes, et nous
voilà empilant. C'est un déjeuner manqué. Enfin ! il faut être
philosophe, et la plus douce philosophie est sûrement celle qui
s'accommode des événements.
En route pour Jardres.
En chemin, nous faisons de la botanique à la vapeur, grâce
au troisième hôte qui n'est autre que le sympathique chef jar-
dinier de Montlouis, et un jardinier non confiné dans la pra-
tique du jardinage, curieux de science, en voie de passer maitre
en botanique.
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, j'adore les accotte-
ments herbus de nos petites routes. En juin, surtout, j'admire
la quantité prodigieuse de fleurettes de toutes nuances qui
s'y épanouissent, et je ne sais pas de plaisir plus délicieux que
de côtoyer, en flâneur, au matin d'une belle journée, ce par-
terre multicolore. De là, à me reconnaître au milieu de tout ce
monde, il y a loin, n'est-ce pas? Aussi, ne suis-je nullement
étonné d'entendre appeler du nom d'Héhanthème, une petite
fleur jaunâtre que, dans mon ignorance crasse, je prenais pour
la potentille. Elle pullule, d'ailleurs, la fleurette, tant sur les
accottements que sur les talus des fossés. Mais, n'anticipons
pas, l'hélianthème ne doit-il pas être le clou de la journée !
De ci, de là, notre compagnon nous indique l'habitat de telle
ou telle plante, et peu s'en faut, n'était l'heure qui s'avance,
que nous ne nous oubliions à « botaniquer » tout à fait. Un coup
de sifflet nous rappelle à la réalité et aux convenances qui
voudraient que nous fussions à la gare à l'arrivée du dévoué
président de la Société botanique. Trop tard ! En vain, nous
hâtons le pas :
Rien ne sert de courir, il faut partir à point !
Déjà, M. Souche est sur le talus de la route et nous l'aperce-
vons inspectant, furetant. Nous lui souhaitons la bienvenue
— 115 —
Avec sa bienveillance habituelle, il veut bien accepter nos
excuses. Il est vrai, qu'habilement, nous mettons tout sur le
dos de dame botanique.
— Seul ?
— Non, j'ai un compagnon de voyage qui se fait soignera la
gare.
— Soigner ! ! !
Nous ne tardons pas à être rassurés ; sous l'apparence grave
des paroles, ne voyons-nous pas percer la bonhomie souriante
du Président ?
Le camarade Saumonneau, de Ligugé, qui nous arrive alors,
la main enveloppée de linges, nous narre comment, en chemin
de fer, venant de montrer pour renseignement, une plante à
M. Souche, il n'a trouvé rien de mieux que de la jeter par la
portière... Le malheur est que la vitre était relevée, et alors...
Comme nous discourions, arrivent les élèves de la ferme-
école de Montlouis ; puis, quelques instants après, à bicyclette,
M. Pichon, de La Chapelle-Moulière, M. E. Simon de Vou-
neuil-sur- Vienne, que l'on voit toujours, son cartable sur la
bécane ; c'est un fervent, que M. Simon, et, de plus, un savant
botaniste.
Nous voilà bien une trentaine, si je cite MM. Mercier, insti-
tuteur à Savigny-l'Evescault, et A. Bouchet, instituteur à
Lavoux.
M. L. Bouchet, chef-jardinier à la ferme-école de Montlouis, à
la demande de qui l'excursion a été organisée, se concerte avec
le Président et l'itinéraire est arrêté à la route de Jardres à
Lavoux, avec détour sur le village dit « la Tour », près
Jardres.
Je fais maintenant appel au carnet du Président, qui relève
de la gare à « la Tour » :
(Plusieurs espèces non fleuries.)
- 116 -
Cirsiuni eriophorutn.
Apium graveolens.
La thyms aphaca.
Papaver hybridum.
Chœrophyllum teniukim.
Alsine tenuifolia.
Fumaria officinalis,var Wirtgenii.
Calamintha Acynos.
S. V. villosa de Lacroix.
Galium verum.
Anchusa italica.
Tragopogon pratensis.
Euphorbia falcata (un seul pied).
Nous voici au pied de la tour qui a donné son nom au vil-
lage ; c'est maintenant une dépendance de la ferme la plus
voisine. Nous stationnons quelque temps devisant sur cet amas
de pierres que le temps a presque respecté. Nous évoquons par
la pensée les hôtes d'antan si éloignés de nous, de vie si diffé-
rente et de mentalité si difficile à se représenter aujourd'hui,
dans notre siècle de liberté et de progrès.
Il est convenu que je dois faire des recherches à l'effet d'éta-
blir l'historique de la tour.
Rien ! J'ai interrogé : pas de légende. J'ai consulté les ar-
chives de la mairie : pas davantage.
Sur la tour même, signalons :
Rosa lutetiana. Parietaria diffusa.
Festuca duriuscula.
Et auprès :
Buplevruni rotundifolium. Carex divulsa.
Il nous faut revenir sur nos pas pour traverser le bourg de
Jardres construit de chaque côté de la route de Jardres à Lavoux
et gagner la campagne.
Et alors, qui dans les buissons, qui dans les champs avoisi-
nant la route, nous recueillons :
Lepidium campestre. Teucriuni chamœdrys.
Lathyrus sphœricus. Rosa inicrantha.
Epipactis rubra.
Adonis flammea.
Linum tenuifolium.
Orobanche minor.
RosaDeseglisei.
Vinca minor.
Orobus tuberosus.
Alyssum calycinuni.
Linaria Pelisseriana.
Turgenia latifolia.
Centaurea sc<uMosa.
Tanius communis.
Rosa andegavensis.
— 117 —
M. L. Bouchet montre un terrain où il a trouvé il y a 4 ou
5 ans :
Orlaya grandiflora.
Nous récoltons ensuite :
Hypericum humifusum. Orchis hircina.
Rosa dumalis.
La route est bordée maintenant de taillis, elle traverse les
bois de « la Rue ». M. L. Bouchet nous mène à une touffe de
Limodore, qu'il a réservée pour les excursionnistes. C'est un
feu roulant d'exclamations enthousiastes ; et, ma foi, tout pro-
fane que je sois, je ne puis m'empècher de reconnaître que le
Limodorum abortivum
mérite pleinement les honneurs qui lui sont faits. Voilà déci-
dément une belle plante, et sa hampe aux fleurs lilas, mar-
quées de lignes plus foncées, ferait pâlir plus d'une de nos
plantes cultivées en parterre. Aussi, est-ce à qui enrichira son
herbier. Le président songe même à augmenter sa collection
de plantes vivantes, et, armé du plantoir, procède à l'arrachage
de quelques pieds.
Et les boites se garnissent de nombreuses espèces. Citons
en passant :
Chlora perfolïata. Ophrys apifera.
Melampyrum ciïstatum. Veronica officinalis.
— pratense. Trifolium ocbroleucura.
— arvense. Juniperus communis
Spirea filipendula. Erythrea eentaurium.
Genista sagittalis.
Kœleria cristata de haute taille et sa variété tomentosa
« signalée et décrite par M. A. Legrand, supplément à la Flore
du Berry p. 67 ». Cette note m'est communiquée par M. E.
Simon.
Orchis montana. Globularia vulgaris.
Sous bois, je découvre un petit champignon qui ne me dit
— 118 —
pas grand'chose et le président veut bien m'apprendre qu'il a
nom : Hygrophorus conicus.
Bon Dieu ! que se passe-t-il donc d'extraordinaire? Je savais
bien M. Souche encore leste pour l'avoir vu, tel un jouvenceau,
enjamber maintes fois des fossés à talus élevés ; mais, quels
bonds de cabri ! ! !
Tiens ! c'est ma petite plante du matin qui cause tant d'émoi,
c'est mon Hélianthème qui a les honneurs. En effet, le groupe
savant ne vient-il pas en un chaume situé du côté droit de la
route de Jardres à Lavoux, face à la métairie de « la Paie », de
découvrir toute une colonie d' Hélianthèmes au grand complet :
Helianthemum vulgare. Helianthemum apenninum.
— pulverulentum. — guttatum.
Et... je cite la note textuelle que me fournit M. E. Simon :
« Parmi les Helianthemum du bord de la route de Jardres,
il y a le vrai H. Apenninum qui n'est qu'une variété de VH.
pulverulentum d'après la Flore de France (var. oblongifo-
lium ; et il y a aussi la plante considérée comme hybride des
H. vulgare et H. pulverulentum, à fleurs jaunes-pâles, qui
est VH. sulfureum Wilk. »
Qu'on me permette maintenant une indiscrétion. — M. E.
Simon, qui avait recueilli nombre d'échantillons, eut probable-
ment des doutes, car le lendemain, il était de retour pour étu-
dier sur place cette station d' Hélianthèmes . Une trentaine de
kilomètres aller et retour, qu'est-ce pour un dévoué comme M.
Simon ? Qu'en pensez-vous ?.. Moi, j'admire !...
Quelques plantes encore et l'heure de la séparation va son-
ner. Signalons :
Scleranthus annuus. Erica scoparia.
Vicia lutea. Lathyrus sphœricus (déjà vu).
Carex muricata. Scabiosa permixta.
C'est en face « la Rue » qu'a lieu la dislocation. Les excur-
- 149 —
sionnistes via Poitiers prennent la direction St-Julien-1'Ars,
tandis que les autres s'acheminent vers la ferme-école.
Chemin faisant, nous rencontrons un groupe de dames qui,
deux heures durant, nous ont demandés aux échos d'alentour.
Ce sont, la toute aimable et toute gracieuse Mme Pichon, de
la Chapelle ; Mme A. Bouchet, de Lavoux, et son adjointe
Mlle M. Grandjean. Ces dames sont désolées de nous avoir
manques, et nous... navrés.
A Montlouis, M. L. Bouchet nous offre, en son pied-à-terre,
un verre d'excellent vin blanc du crû. Nous admirons les belles
cultures de son jardin, nous extasiant sur ce que peut obtenir
la pratique jointe à la science. D'ailleurs, à défaut de visite à
Montlouis, demandez à M. Bouchet son ouvrage : « Notions
pratiques de culture potagère » qu'il vient de publier, et vous
serez renseignés sur ce qu'il est possible d'obtenir dans cet art.
Nous assistons à la cueillette d'un superbe melon de la va-
riété Prescot hâtif et il me souvient que l'eau nous en venait à
la bouche.
Je crois bien, ma foi, que la botanique a pris fin ; aussi, je
vous tire ma révérence et je signe :
Un profane.
Excursion à La Roche-Posay (Vienne),
(11 juin 1903. J
Prendre pour but d'une excursion botanique une contrée
aussi riche en plantes de tout genre qu'en monuments histo-
riques, en sources d'eau minérale de réelle valeur ; offrant, en
cent endroits, des panoramas d'une étendue et d'une variété
telles que le regard de l'étranger qui les aperçoit pour la pre-
mière fois, ne peut se détacher de la contemplation des riches
120
vallées, des rivières aux méandres capricieux, des coteaux ver-
doyants, des forêts et des champs de vigne sans fin, renfermés
dans leur orbe immense : c'est ajouter au plaisir délicat d'une
étude scientifique les trop rares jouissances d'un voyage de
touriste en compagnie des plus sympathiques collègues.
Aussi, notre longue promenade à La Roche-Posay laissera-
t-elle, nous l'espérons, plus d'un heureux souvenir dans notre
Société.
Notre vénéré président l'avait, lui-même, organisée, et en
avait fixé la date au 11 juin ; mais, toujours le premier à la
tâche, il arrivait, dès la veille, à l'établissement thermal, à la
grande joie des directeurs, heureux, à la fois, de lui offrir une
cordiale hospitalité, d'écouter ses instructions et de régler avec
lui l'itinéraire du lendemain.
Toujours infatigable, M. Souche s'était à peine reposé quel-
ques instants, qu'il partait en compagnie de deux membres
de la Société, pour explorer allées, bosquets, prairies, haies et
bois des Fontaines et de la campagne voisine. Nous n'étions
que trois, mais de quel zèle nous brûlions ! Aussi, le soir venu,
nous avions fait une ample cueillette de fort jolies plantes,
dont quelques-unes sont assez rares en d'autres régions. Ainsi,
nous avions rapporté :
Listera ovata.
Ophioglossum vulgatum.
Pastinaca pratensis.
Sison amomum.
Brunella alba.
Angelica sylvestris.
Spirea filipendula.
Cirsium bulbosum.
Rubia peregrina.
Scabiosa arvensis.
Salvia pratensis.
Linaria cymbalaria.
Plantes trouvées dans les dé-
pendances de l'établissement.
Silybum raarianum (champ de
foire de La Roche-Posay.)
Centaurea calcitrapa(même lieu).
Serra tula tinctoria.
Orchis montana.
Peucedanum gallicum.
Peucedanum cer varia.
Ces quatre dernières plantes crois-
sent en abondance sur la lisière
de la forêt de La Roche-Posay.
— 121 —
Nos boîtes renfermaient, en outre, cinq à six amanites, que
l'humidité du sol avait mises en piteux état.
Le lendemain devait être la grande journée ; M. Souche n'en
ronflait que mieux à six heures du matin. Réveillé de son bon
sommeil, bien à contre cœur, par celui qui trace ces lignes, il
arrivait presque en même temps que lui à la salle à manger,
et, à sept heures, nous étions sur la grève des Tanneries, au
bord de la Creuse, où nous trouvions :
Potentilla anseiïna. Stachys silvatica.
Barbarœa vulgaris. Lepidium campestre.
Nous suivons ensuite l'ancien fossé de circonvalation, et
nous remarquons :
Reseda luteola. Cheiranthus cheiri.
Centranthus niber. Parietaria diffusa.
Laissant alors à gauche la pittoresque petite ville de La
Roche-Posay, nous prenons la large avenue de la gare, et bien-
tôt, sur les débris d'un vieux mur, nous apercevons, formant
un épais buisson, toute une colonie de Lycium barbarum ;
c'est le seul lieu de la contrée où il croisse, dit-on ; un oiseau
migrateur en aura sans doute apporté la graine en cet endroit.
Du sommet du coteau, voisin de l'école des filles, nous admi-
rons la délicieuse vallée où la Gartempe se jette dans la Creuse;
puis, nous ajoutons à notre butin :
Turgenia latifolia. Tragopogon pratensis.
Anchusa italica. Tragopogon major,
Ajuga chamœpytis. Melampyrum arvense.
Melilotus arveusis. Iberis amara.
Carlina vuigaris. Anthyllis vulneraria.
Il est huit heures, le train siffle, nous courons à la gare.
Nous y trouvons plusieurs excursionnistes qui nous y ont de-
vancés. Parmi eux, nous reconnaissons M. Roche et M. Dela-
veau ; le premier est le pharmacien de La Roche-Posay, le se-
cond, le secrétaire de la mairie ; ce sont deux amis dévoués qui
— 122 -
vont mettre à notre service leur connaissance du pays et nous
servirde guides. Bientôt après, descendent du train: M. Casteu-
ble, professeur au collège de Châtellerault, et le capitaine Ripert,
MM. Simon, Gentillau etLaillard arrivent ensuite. Nous sortons
et nous nous dirigeons immédiatement vers les prairies qui
bordent la rivière. Le temps est beau, l'air un peu frais et les
belles plantes abondent autour de nous. Aussi, ajoutons-nous
successivement à notre collection :
Dianthus carthusianorum. Bromus ambigens.
Tragopogon orientalis. Senecio Jacobea.
Parvenus à une fosse abandonnée de terre à tuile, nous no-
tons :
Linaria vulgaris. Saponaria officinalis.
Vicia lutea. Spirea filipendula.
Et plus loin, auprès de la Creuse :
Nasturtium ampliibium. Symphytum officinale.
Phalaris arundinacea. Lychnis diurna.
Sinapis cheiranthus Butomus umbellatas.
Cardamine impatiens. Œnanthe phellandriimi.
Sparganium ramosum. Sinapis nigra.
Scirpus sylvaticus. Lycbnis flos cuculi.
Cirsium palustre. Nymphœa alba (en grand nombre);
Lamiuni album. Euphorbia cyparissias.
Helianthemum vulgare. Herniaria hisuta.
Artcmisia vulgaris. Erodium cicutarium (et sa var.
Nuphar luteum. Tymbali).
Rumex hydrolapathum.
Nous sommes à la jonction de la Gartempe et de la Creuse ;
d'un pas alerte, nous gagnons l'ancien passage du Gué de
Breuil, ramassant à la hâte :
Knautia arvensis. Rosa arvensis.
Verbascum thapsiforme. Carex hirta.
Centaurea calcitrapa.
Nous faisons halte avant de nous engager sur la route de
Posay ; mais notre repos même n'est pas sans bénéfice : nous
— 123 —
écoutons, avec le plus vif intérêt, les charmantes remarques de
M. Simon, sur la fécondation de certaines graminées. La dé-
monstration est à peine finie que nous entrons dans le village
dePosay. Nous voyons sur des murs de clôture de nombreuses
touffes d'Iris germanica et un pied de Bosa verticillacantha .
Plus loin, à l'extrémité de la rue, se dresse un gigantesque
rosier qui semble, malgré sa taille, gémir sous le poids de ses
rameaux et de ses fleurs : c'est Bosa andegavensis, dont une
brindille, obligeamment détachée, est offerte à M. Simon, qui
se hâte de la serrer, joyeux, dans son herbier de voyage. Mais
voici bien d'autres surprises ; c'est, d'abord, à la carrière à
Vltry, une plante rare : Stachys germanica, puis, ensuite :
Helianthemum vulgare. Chlora perfoliata.
Helianthemum sulfureum. Tetragonolobus siliquosus.
A Uzay, notre collection s'enrichit de :
Carex muricata. Linum angustifoliiim.
Audryalasinuata. Carum verlicillatum
Œnauthc Lachenalii.
Marchons toujours, car nous ne sommes pas encore à l'étang
qui formera le terme de notre pérégrination. Nous l'atteignons
enfin ! Mais, cruelle déception ! Ce n'est pas la merveille que
nos vœux appelaient de loin. Des flaques d'eau dormante,
de maigres roseaux, des herbes vulgaires à moitié desséchées,
tel est le tableau que nous avons sous les yeux. Nous passons
rapidement sur ces rives pauvres et désolées, butinant à peine :
Orchis laxiflora. Triodia chasmogania.
Gratiola officinalis. Gaudinia fragilis.
Triodia decumbens. Orchis macula ta.
A l'occasion de la cueillette de cette dernière plante, M. Gau-
vin nous apprend qu'on trouve à peu près toutes les espèces
d' Orchis et d'Ophrys dans les prairies situées à droite de la
route qui conduit de La Roche-Posay à Pleumartin, à quinze
cents mètres environ de son point de départ. Nous avons à peine
— 124 —
noté cette indication qu'une pluie fine, mais dense, commence
à tomber ; nos estomacs crient famine, car il est plus de midi,
c'est-à-dire, l'heure de déjeuner. Nous coupons donc au plus
court et hâtons la marche, afin de joindre, au plus tôt, l'établis-
sement thermal où l'on nous attend. Traversant la voie ferrée
et les bois qu'elle longe, nous joignons vite la colline de la
Boîte, et en dix minutes, nous sommes à destination. Ce der-
nier parcours ne nous a guère enrichis que du Bromus mollis
et du Bromus nanus ; mais nous arrivons à temps, car des
torrents d'eau inondent les champs que nous venons de quitter.
« A table, Messieurs, nous dit la directrice, le ciel redeviendra
u beau ! » Malheureuse prophétie qui ne devait point se réa-
liser ! Chacun de nous s'empressa d'obéir.
Rien n'aiguise l'appétit comme une course d'une quinzaine
de kilomètres sur des chemins parfois difficiles ; c'est dire que
nous faisons le plus grand honneur aux mets délicats qu'on
nous sert ; puis, les conversations s'animent et une franche
gaîté ne cesse de régner parmi les convives ; le repas avance,
nous sommes vite au dessert. Un toast à notre vénéré Président
et à tous nos collègues, un autre aux membres que nous ve-
nons d'admettre dans notre société et nous quittons la table,
réconfortés.
L'averse a momentanément cessé, nous en profitons pour
nous diriger du côté des bassins ; une courte visite aux sources
d'eau minérale qui font la réputation de La Roche-Posay, s'im-
pose aux excursionnistes ! Un des fermiers de l'établissement
nous conduit, et, grâce à lui, nous apprenons que ces eaux sont
souveraines contre Yeczéma, Varthritisme, V entérite, Yictère,
les coliques hépatiques, les ulcères, la chlorose, l'anémie, la
gravelle urique, les coliques néphrétiques et généralement,
toutes les maladies de la vessie, etc. etc.
Il nous raconte les nombreuses et constantes guérisons, dont
il est, depuis sept ans, le témoin journalier.
- 125 -
Nous sommes heureux de l'entendre, mais nous ne perdons
point de vue que nous avons unanimement pris la résolution
d'explorer Yzeures, et que nous avons deux lieues au moins à
franchir.
D'un commun accord, nous nous divisons en trois groupes :
le premier part surhicyclettes : c'est le moyen de transport le
plus tôt prêt ; le second prend le train, et le troisième une
confortahle voiture. Il ne pleut plus, mais le ciel reste mena-
çant : n'importe, nous partons. Le pont de La Roche est rapi-
dement franchi ; dix minutes après, nous nous extasions devant
les arbres séculaires, de prodigieuse grosseur, du château
d'Arambure, qui mire ses tours dans les eaux limpides de la
Creuse. Notre véhicule fde avec la vitesse d'une locomotive.
Bref, nous entrons tous à Yzeures en même temps, mais nos
instants sont comptés et nous nous hâtons d'admirer en pas-
sant, la monumentale église qu'on vient d'achever, après mille
difficultés heureusement vaincues. Nous regrettons de ne pou-
voir accorder qu'un examen très sommaire à l'énormes pierres
de granit, restes d'un temple païen, probablement encore de-
bout vers le premier ou le second siècle de notre ère ; nous
voudrions cependant bien lire l'inscription fortement creusée
dans une de ces gigantesques assises, mais des débris de toute
sorte ne nous en laissent voir qu'un lambeau. Nous y renon-
çons.
Une longue grève n'est pas loin, nous descendons la par-
courir. Mais, hélas ! il était écrit que nous ne pourrions utiliser
notre soirée. A peine, en effet, avions-nous récolté les plantes
suivantes :
Lycopsis arvensis. Polygonum amphybium.
Linaria cymbalaria. Potamogeton fluitans.
Dianthus armerla. Nupfiar luteum.
Seduni alhum. Ornithogalum Pyrenaicum.
qu'une pluie, abondante et continuelle, nous chasse et nous
- 126 —
force à chercher des abris de tous côtés. Nous attendons vaine-
ment une éclaircie pendant une heure ; peine perdue, l'eau
tombe toujours. Nous nous décidons au retour obligé ! Nos bi-
cyclistes nous quittent ; nous offrons des places dans notre
voiture, aux collègues qui sont venus par le chemin de fer ;
nous appelons notre cocher, et, une demi-heure après, nous
rentrions tous fortement rafraîchis.
Plus heureux que ceux qui sont partis, MM. Gasteuble et
Ripert auront la bonne fortune de voyager en wagon ; en con-
séquence, il dînent avec nous. Le repas achevé, M. Gasteuble,
aidé par M. Souche, classe une véritable moisson de plantes,
et le capitaine Ripert, qui débourre le panier, provoque, à
chaque instant, la folle hilarité des assistants, par les conti-
nuelles saillies de sa verve endiablée. Enfin, à huit heures et
demie, nous nous serrons la main, nos hôtes d'un jour se di-
rigent vers la gare, et nous rentrons prendre un repos que nous
avons largemennt mérité.
Le 12, dès le matin, M. Souche et moi, nous sortons pour une
nouvelle promenade, et nous prenons pour lieu d'exploration,
les environs de la fabrique de pâte à papier. Gomme la distance
à parcourir est longue et que nous avons peu de temps à notre
disposition, arrivés à La Roche-Posay, nous commandons une
voiture, et, en l'attendant, nous occupons notre temps à regar-
der les principaux monuments de la ville : le donjon, œuvre
de la fin du XIe siècle, reste imposant et bien conservé de
l'ancien château-fort; la chapelle de la déposition, où l'on ex-
posait les corps des seigneurs du lieu après leur décès : il ne
reste, de l'antique sanctuaire, qu'un pan de mur portant encore
comme signes caractéristiques, un blason ruiné et une niche,
veuve de sa statue ; l'église paroissiale, de deux époques si di-
fférentes, et toujours munie de ses tours de défense, les restes
d'un pont de pierre emporté par une des fortes crues dont la
Creuse est trop coutumière ; les pilastres hardis du pont actuel
— 127 —
de fils de fer ; la porte de Bourbon, toujours épargnée par les
démolisseurs des âges précédents.
Nous allions perdre patience, quand" notre cocher qui pra-
tique sans doute les préceptes du sage : hâtez-vous lentement,
parait enfin. Nous ne le faisons pas languir, nous partons immé-
diatement. Nous suivons d'abord, les anciennes fortifications,
ensuite, une belle route, bordée à gauche de collines boisées,
et dominant, à droite, une attrayante et fertile vallée. Nous
n'avons pas roulé pendant une demie heure, que nous aperce-
vons le petit bourg de Chambon, à demi caché derrière un ri-
deau d'arbres ; dix minutes après, nous sommes à Gâtineau.
La fabrique de pâte à papier, qui est située à l'entrée de ce
gai et pittoresque village, était, originairement, un modeste
moulin à farine de médiocre importance.
Un fort intelligent industriel, M. Lelièvre, propriétaire actuel,
l'a transformé en une usine, dont l'outillage, son œuvre person-
nelle, est un véritable chef-d'œuvre. Ce n'est point le chiffon pou-
dreux qu'on y broie, mais le bois de nos forêts, à l'aide de
machines puissantes mises en mouvement par plusieurs tur-
bines, qui empruntent leurs forces à une large chute d'eau. M.
Souche se hâte de demander l'autorisation de visiter l'établis-
sement ; elle lui est gracieusement accordée. Et, pendant que,
sous la conduite de l'obligeant contre-maitre, il parcourt les
salles de travail et les grottes de défibration creusées dans le
rocher, M. Gauvin, que ces curiosités intéressent moins,
parce qu'il les connaît depuis plusieurs années, assueta viles-
Gunt3 ne perd point son temps, il herborise. Une longue tige
d'Aquilegia vulgarls lui tombe sous la main, il la cueille,
ravi ? c'est, en effet, un superbe échantillon orné d'un
grand nombre de magnifiques fleurs du bleu le plus pur et
d'une fraîcheur remarquable. M. Souche, qui sort de l'usine,
trouve, de son côté, Specularia spéculum. Nous nous rejoi-
gnons, fiers de ne pas repartir bredouilles, car il est plus de
— 128 —
dix heures et il faut rentrer. Heureusement, le cheval a de
bonnes jambes, et nous serons vite aux Fontaines ! Nous arri-
vons, en effet, au moment précis où la cloche de l'établissement
sonne le déjeuner. Ce déjeuner, hélas ! c'est notre dernier repas
en compagnie de notre cher président, aussi abusons-nous
un peu de son obligeance pour l'interroger sur mille points et
prolonger ce dernier entretien. Nous devons pourtant le laisser
à ses préparatifs de nouveau voyage. Un instant après, nous
l'accompagnons jusqu'à l'omnibus et nous ne le quittonsqu'a-
près lui avoir offert l'expression de notre gratitude et l'hom-
mage de nos meilleurs vœux de constants succès et de vigou-
reuse santé. Gauvin.
Compte rendu de l'Excursion botanique
du 14 Juin 1903 (45 excursionnistes).
La riante perspective d'une longue promenade à travers
bois, d'une riche moisson de fleurs, d'un grand bain d'air
tiède dans la campagne, hâte en cette journée de juin l'heure
de notre réveil. Nous devons en effet mettre à exécution un
très agréable projet. C'est aujourd'hui que, selon la tradition-
nelle coutume, nous faisons une excursion botanique, de
Poitiers à St-Benoît et à Ligugé.
Au premier signal donné, nous nous précipitons à la cuisine
pour chercher nos provisions. Là règne la plus grande anima-
tion. Les manches retroussées, l'air affairé, debout près de la
grande table où s'entassent les victuailles, la cuisinière distri-
bue à chacune de nous la part qui lui revient, et c'est alors
dans la grande cuisine un bruit inexprimable de rires joyeux,
de discussions animées, que viennent rompre de temps en
temps les accents d'une voix amicalement grondeuse : celle de
Mlle l'Econome de l'Ecole normale qui nous rappelle à l'ordre.
— 129 -
Les derniers préparatifs du départ sont activés. Vers 8 heures
nous nous dirigeons allègrement vers la gare. Rien ne saurait
décrire la vie et la gaieté de notre wagon au moment du départ.
Par dessus les cloisons s'échangent des réflexions amusantes,
se chuchotent les impressions souvent comiques qui traversent
l'esprit des élèves les plus gaies ou les plus moqueuses; aux
portières apparaissent des tètes rieuses que ravit un détail du
paysage ou qu'enthousiasme un joli coin de verdure. Le voyage
est de courte durée et en quelques minutes nous arrivons à
St-Benoit, où ne tarde pas à nous rejoindre M. Souche qui a
hien voulu se faire notre guide en cette circonstance.
Une brume légère s'étend sur l'horizon comme un voile de
gaze et chacune se demande avec inquiétude si le soleil ne va
pas bientôt envelopper de ses rayons les champs, les bois et
les prés, muets témoins de notre promenade. La paix domini-
cale semble épandue sur les êtres et les choses, et dans les
rues du bourg, à l'occasion de la Fête-Dieu, d'activés ména-
gères enguirlandent habilement des gerbes de roses aux tons
pâles, sur des draps dont la blancheur vierge tapisse les
murailles. Dans l'allégresse ambiante nous cheminons gaie-
ment, et sur la route blanche nos silhouettes noires font une
tache sombre. L'heure est maintenant venue de récolter les
plantes dont la collection doit enrichir nos herbiers, et, profi-
tant des conseils que M. Souche veut bien nous donner en
quelques mots, nous commençons notre cueillette. Il est près
de neuf heures. Le soleil, comme pris d'un remords subit,
s'est enfin décidé à faire éclater toute la gloire de ses rayons.
Depuis longtemps déjà nous avons quitté St-Benoit et nous
suivons une route étroite que bordent d'un côté l'étendue verte
des prés fleuris et de l'autre, par un contraste agréable,
l'escarpement de rochers moussus plantés d'arbres. C'est là
qu'il fait bon grimper à la recherche de ces fleurs récalci-
trantes qui, dans le mystère des anfractuosités, dérobent l'éclat
9
— 130 —
ou la délicatesse de leurs corolles. Des exclamations de joie
saluent l'entrée des Lois touffus, riches d'arbustes et de plantes,
propices aux rares découvertes. Quelques malencontreuses
gouttes de pluie viennent arrêter un moment notre- infatigable
élan, et nous forcent à chercher un abri sous les arbres dont
les branches pendantes ombragent l'entrée du bois. C'est
l'heure où chacune inspecte les plantes trouvées durant la
matinée, discute avec acharnement sur la famille où se peut
ranger certaine espèce et ne consent à sacrifier son opinion
qu'à l'énoncé du jugement catégorique de M. Souche. Celui-ci
reconnaît successivement :
Epervière piloselle. Géranium a feuilles rondes.
Trèfle nain. Grande consolide.
Brunelle blanchâtre. Sisymbre officinal.
Carex muriqué. Melampyre à crete.
Avoine jaunâtre. M4Iampyre des prés.
Phléole des prés. Chèvrefeuille des buissons.
Dactyle pelotonne. Centaurée des prés.
Véronique petit chêne. Gesse des prés.
Séneçon Jacobée. Campanule raiponce.
Géranium luisant. Ornithogale des Pyrénées.
Euphorbe verruqueux. Scrofulaire aquatique.
Myosotis hérissé. Lotier corniculé.
Fétuque rigide. Houblon grimpant.
Gaillet blanc. Sabline diffuse.
Gaillet croisette. Pimprenelle sanguisorbe.
Thym serpolet. Trèfle rougeàtre.
Origan commun. Hélianthème vulgaire.
Hippocrépide en ombelle. Silène penché.
Arabette à oreilles. Troène commun.
Enfin la teinte grise de l'horizon se dissipe peu à peu et
nous nous engageons joyeusement dans les bois à l'issue
desquels nous serons proches de Ligugé. Quelle douce impres-
sion nous a procurée cette marche animée à travers l'exquis
demi-jour de ces branches touffues ! Quelques rayons épars
filtrent à peine à travers le crépuscule des feuillages. La
douceur pénétrante de cette matinée de juin alanguit un peu
— 131 —
l'allégresse joyeuse du départ et nous marchons presque silen-
cieusement dans cette sérénité que trouble à peine un chant
d'oiseau. De temps en temps, quelques exclamations reten-
tissent : « Voici de la pariétaire !» — « J'ai trouvé de l'orobe
noir !» — « Maladroite, tu marches sur de la mélisse ! » Une
élève, toute fière de sa découverte, présente triomphalement à
M. Souche une plante qu'il déclare être rare dans la contrée :
le genêt ailé, et le nom recueilli est inscrit hâtivement sur les
carnets où déjà s'aligne une longue liste de plantes. Bientôt la
gaieté, qui sur nous ne perd jamais ses droits, reconquiert
tout son empire, et nous arrivons en très belle humeur à
l'entrée d'un délicieux carrefour d'où partent quatre chemins
aux attirantes perspectives. Nous nous engageons dans l'avenue
principale qui bientôt s'élargit, laissant à découvert un plus
vaste horizon, et nous descendons gaiement la pente qui
conduit vers Ligugé.
Cette belle promenade nous a mises en appétit, et tandis
que nous examinons le paysage d'uniforme verdure que coupent
çà et là les toits rouges de quelque maison isolée, nous soupi-
rons très prosaïquement après l'heure du déjeuner et nous
sentons peser plus lourdement à notre bras le petit paquet,
hâtivement ficelé, qui contient nos provisions respectives.
Bientôt la campagne prend un aspect plus animé ; au seuil des
maisons, plus nombreuses, apparaissent de gais visages d'en-
fants ou la face affairée de quelque active ménagère dans
l'exercice de ses fonctions, et nous voici devant l'hôtel à mine
hospitalière où nous allons faire halte un moment. Et c'est
alors un affairement général, un tumulte de voix joyeuses,
l'installation d'un déjeuner bruyant au cours duquel sont portés
de nombreux toasts en l'honneur de celles de nos compagnes
qui vont affronter, au mois de juillet, les rigueurs du brevet
supérieur. Enfin, après avoir savouré un instant la douceur
d'un repos que notre longue course matinale nous a fait gagner,
— 132 -
nous repartons pour la gare, et, quelques minutes après, nous
sommes en route pour St-Benoit, où se continuera jusqu'au
soir notre pacifique conquête.
A peine arrivés, nous courons à la recherche des solitudes
ombreuses où les fleurs éclosent, et après avoir parcouru un
petit talus qu'émaillent les jaunes corolles du lotier et de la
renoncule, nous trouvons, auprès d'une vaste étendue de bois
dont la vue nous promet de prochaines délices, un enfonce-
ment de terrain où nous procédons à l'inventaire rapide des
plantes trouvées dans le bois de Ligugé. Chacune s'arme d'un
crayon et d'un carnet, écoute religieusement les explications
que M. Souche donne sans se lasser avec une infinie bienveil-
lance et essaye de déterminer exactement les plantes que sa
vigilance a découvertes. Mais le bois, dont le mystérieux
ombrage nous tente, est bien plus propice, semble-t-il, à une
telle occupation ; aussi nous enfonçons-nous bien vite dans la
profondeur des fourrés, et, près des taillis épais où croissent le
mélampyre, la bruyère et l'hellébore, nous étalons notre mois-
son. Nous déterminons les espèces suivantes :
Genêt ailé. Bruyère à balais.
Raiponce en épis. Lin à feuilles menues.
Mélile à grandes Heurs. Moutarde noire.
Epervière des bois. Radis ravenelle.
Héliosciadie à ombelles sessiles. Trèfle jaunâtre.
Orobe noir. Fétuque dure.
Bruyère cendrée. Fétuque hétéropbylle.
Orobe tubéreux. Orobanche rave.
Canche à feuilles menues. Marrube blanc.
Kœlérie à crête. Gaillet gratteron.
Genêt des teinturiers. Garance voyageuse.
Il est bientôt 4 heures. Le soleil semble nous avoir dérobé
un instant sa vivifiante clarté ; une brume bleuâtre noie légè-
rement la masse des coteaux dont les contours plus indécis
tremblent dans le lointain. Après avoir contemplé un instant
ce paysage voilé, nous nous aventurons clans les épais taillis
— 133 -
du bois à la recherche des délicates églantines dont les frêles
boutons ensevelissent sous la verdure le rose tendre de leurs
pétales fermés. Nous cueillons encore :
Gaillet des marais. Gaillet blanc.
Céraistc triviale. Réséda gaude.
Bardane à petites fleurs. Réséda jaune.
Coronille panachée. Souci des champs.
Erable plane. Epiaire redressée.
Anthyllide vulnéraire. Orchis bouc.
Orpin penché. Eglantine sauvage.
Rhinanthe crête de coq. Cirse des marais.
Euphorbe à feuilles d'amandier. Campanule raiponce.
Mélilot des champs. Potentille argentée.
Lamier embrassant. Œillet prolifère.
Gouet tacheté.
Soudain des signaux et deo cris s'échangent. Il est temps de
partir ; on se rassemble, on se compte anxieusement de peur
(pie quelque trop fanatique élève ne se soit, dans l'ardeur de
ses recherches, égarée dans les sentiers du bois, et l'on repart
de nouveau pour la gare. Avant de monter en wagon, nous
prenons congé de M. Souche que nous ne pouvons assez
remercier de la complaisance infatigable avec laquelle il s'est
mis à notre disposition pendant toute la durée de cette excur-
sion. Le train siffle. Nous envahissons les compartiments déjà
remplis de voyageurs récalcitrants et nous arrivons à Poitiers.
Nous sommes un peu fatiguées en regagnant l'Ecole, mais
nous sommes heureuses de cette journée passée au grand air.
Nous souhaitons vivement d'aller encore l'année prochaine,
par une belle journée de juin, gravir les pentes des collines et
des bois où croissent mille fleurs délicates, et si nous n'avons
pas alors l'impression neuve d'agréables découvertes, nous
goûterons du moins la douceur exquise du souvenir, et le
charme des coins ombreux dont la solitude, cette année, nous
attira, nous deviendra plus pénétrant et plus cher.
Une Elève de seconde année.
— 134 —
Excursion du 18 Juin 1903
Aux environs de Ste-Gemme-la-Plaine (Vendée).
Il est certainement très agréable pour un botaniste de se
livrer à son passe-temps favori dans une contrée où les riants
paysages ajoutent encore au charme exquis de l'herborisation.
Mais faut-il pour cela délaisser ces campagnes que la nature
s'est plu à fertiliser sans vouloir y laisser la trace de ses pitto-
resques caprices? Faut-il dédaigner ces buissons et ces taillis
qui, pour n'avoir pas la beauté majestueuse des forêts, ren-
ferment une si grande variété d'espèces intéressantes ?
Certes, les environs de Luçon n'offrent à première vue rien
d'attrayant au touriste ; niais on a la bonne fortune d'y ren-
contrer presque côte à côte la plupart des plantes du calcaire
vendéen et de nombreux échantillons de la flore du marais.
L'Ecole pratique d'agriculture de Pétré se trouve précisé-
ment à la jonction de la plaine et du marais. Aussi les élèves
de cette école, ainsi que les jeunes botanistes du collège de
Luçon, ont à proximité de leurs établissements une contrée
avantageuse pour leurs débuts dans l'étude de la botanique.
C'est dans l'espoir de faire profiter ses élèves d'une précieuse
et intéressante leçon, que M. Touchard, le sympathique direc-
teur de l'Ecole pratique, avait invité notre dévoué Président à
venir, pendant l'été 1903, visiter les bois de Ste-Gemme et le
marais de Pétré.
La date du 18 juin se trouvait merveilleusement choisie, car
les prairies environnantes n'étaient pas encore complètement
fauchées, et, vu l'humidité de l'année, les taillis avaient
conservé leur fraîcheur d'avril.
Pour ceux qui connaissent M. Souche il est inutile d'ajouter
— 135 —
qu'il accepta l'invitation avec empressement et fut fidèle au
rendez- vous.
Nous eûmes donc le plaisir, le 18 juin, à 7 h. 1/2, de le voir
descendre du train à la station de Ste-Gemme en compagnie
de MM. Marsault, de Salles (D.-S.) ; Girouin et Pouvreau, de
la Châtaigneraie; Sarazin, professeur spécial d'agriculture à
Fontenay-le-Comte ; Auge, de St-Valérien (Vendée).
Parmi les personnes qui attendaient à la gare citons :
MM. Malaplanche, de Luçon ; Démange, professeur à l'Ecole
pratique et les élèves ; Bourdeau, professeur au Collège de
Luçon, également entouré de ses jeunes botanistes.
Nous devions d'abord visiter le bois de Ste-Gemme ; mais
M. Souche nous annonce que M. Chaux ne pourra nous
rejoindre qu'après 10 heures et que Mlle Turcan, directrice de
l'Ecole primaire supérieure de Fontenay et quelques élèves,
doivent prendre part à l'excursion. <i Or, ces dames ne devant
arriver qu'à onze heures, dit M. Souche, il serait préférable
de leur faire visiter la forêt dans l'après-midi ».
Cette proposition ne peut soulever aucune objection et nous
nous dirigeons vers Pétré. M. Touchard vient à notre rencontre
et nous sommes bientôt rejoints par MM. Ph. Rousseau, de
Simon-la-Vineuse ; Robin, pharmacien à Ste-Hermine, et un
peu plus tard par M. Bocquier, professeur à Fontenay. Chemin
faisant nous notons :
Linum angustifolium. Hordeum maritimum.
Vicia lutea. — murinum.
Sedum album. Centaurea calcitrapa.
Carex divulsa. Gaudinia fïagilis.
— muricata. Hordeum secalinum.
Trifolium resupinatum. Crépis pulchra.
Nous arrivons à Pétré où, fort aimablement, M. Touchard
nous fait les honneurs de l'établissement qu'il dirige. Nous
visitons successivement, avec un vif intérêt, écurie, vacherie,
- 136 —
laiterie, etc. Nous remarquons dans la porcherie une ingé-
nieuse disposition permettant une distribution plus facile des
rations. Enfin nous admirons un magnifique silo de trèfle
incarnat, établi dans une fosse cimentée.
Pétré n'est pas seulement une ferme modèle ; l'enseigne-
ment scientifique y est organisé sur une vaste échelle ; des
cours très complets sont faits aux élèves, surtout en ce qui
concerne les sciences naturelles, la physique, la chimie agri-
cole, etc.
Les élèves, qui ont déjà l'avantage de vivre à la campagne
et de respirer un air pur, participent pendant trois ou quatre
heures par jour aux travaux des champs ; de cette façon le
corps n'est jamais fatigué, et l'esprit, toujours dispos, tire un
ample profit de cette heureuse union de la théorie et de la
pratique.
En sortant de l'école nous cueillons :
Ancliusa italica. Latlivrus silvèstris.
Torilis nodosa. — aphaca.
Kentrophyllum lanatum. Trifolium patens.
Dans un marécage :
Alisma ranunculoïdes. Senccio aquaticus.
Potentilla anserina. Althœa officinalis.
Après nous avoir fait constater l'état magnifique de ses blés
de Bordeaux et surtout des variétés « Japhet » et « Carter G »
qui promettent un rendement bien supérieur à la moyenne,
M. Touchard nous conduit dans une vaste prairie, « Le
Clochard », et nous donne d'intéressants détails sur les résul-
tats obtenus par l'emploi des scories de déphosphoration.
Dans un sol, dont l'analyse au laboratoire révélait la pauvreté
en chaux et en acide phosphorique, on est parvenu, à l'aide
de ce traitement, à augmenter de 3/5 le rendement en foin,
sans compter que la qualité du fourrage y a gagné dans une
— 137 —
large mesure par la substitution des légumineuses aux plantes
non fourragères, telles que prêles, joncs, carex, etc.
Nous nous permettrons de citer ici quelques chiffres fort
instructifs empruntés aux travaux de MM. Touchard, Bonnétat
et Démange, professeurs à l'Ecole, et indiquant d'une façon
très précise l'effet des scories sur la composition du foin dans
les prés fauchés et les prés pâturés :
PRAIRIE FAUCHÉE
Sans engrais Avec engrais
Papilionacées . . 2/10 5/10
Graminées. . . . 2/10 2/10
Autres familles. 6/10 3/10
PRAIRIE PATUREE
Sans engrais Avec engrais
0,5/10 5/10
7,5/10 4/10
2/10 1/10
Il est donc incontestable que l'emploi des scories favorise le
développement des légumineuses, augmentant ainsi, dans une
notable proportion, la richesse du foin en acide phosphorique
et en azote.
A l'extrémité du « Clochard », dans une petite mare et aux
alentours, nous récoltons
Nasturtium amphibium.
Butomiis umbellatus.
Œnanthe phellaiulrium.
Ilydroeharis morsus ranae.
Cirsium anglicum.
Juncus bufonius.
Scirpus maritimus.
Ranunculus ophioglossifolius.
Ceratophyllum demersum.
Lysimachia iiummularia.
Stachys palustris.
Nous sortons du « Clochard » à 10 h. 1/2. 11 est temps de
prendre ses dispositions pour le déjeuner, surtout pour les
élèves du Collège de Luçon, qui, en guise d'apéritif, doivent
franchir à pied 5 kilomètres pour rejoindre leur établisse-
ment. Avant de se séparer on se montre à l'horizon les mou-
lins de Ste-Gemme près desquels on se donne rendez-vous
pour 1 heure de l'après-midi.
A l'heure dite (ou peu s'en faut), nous sommes en effet
réunis au pied des moulins au nombre d'une cinquantaine
- 138 -
environ. Nous avons l'honneur de saluer Mlle Turcan, direc-
trice de l'Ecole primaire supérieure de Fontenay, accompagnée
de Mlle Guéry, professeur, et des élèves de 4e année. Ces
dames sont descendues à 11 heures à la station de Ste-Gemme,
où M. Souche les attendait. Avant de partir pour la forêt on se
montre quelques espèces cueillies depuis le déjeuner. Ce sont :
Orchis hircina. Verbascum blattaria.
Salvia verbenàca. Heliantbemum vulgare.
Linaria vulgaris. Potentilla argentea.
Brunella alba.
Nous nous dirigeons alors vers le taillis; mais déjà nous
jetons des regards inquiets dans la direction de Luçon. Là-bas,
dans l'Ouest, de gros nuages gris-ardoise montent sur l'horizon.
Le soleil, qui en est bientôt voilé, ne laisse plus filtrer qu'une
lumière diffuse et une chaleur lourde. Pourtant nous avançons,
parfois un peu honteux de nos craintes sans doute inconnues
des soldats de Léonidas, tout heureux de combattre à l'ombre,
les flèches des Perses étant, leur disait-on, assez nombreuses
pour intercepter la lumière du soleil.
A peine entrés dans le taillis nous trouvons :
Allbœa (limita. Ervum hirsutum.
— cannabina. Fœnicuhim officinale.
Latbyrus sphœricus. Vicia serratifolia AC.
Turgenia latifolia. Artemisia vulgaris.
Melampyruni cristatum. Trifolium resupinattini.
Genista tinctoria. Inula salicina.
Lithospennum purpureo-cœru- Astragalus glycyphyllos.
leum. Tanius commuais.
Ornithogalum sulfu réuni.
'§«
Nous rencontrons aussi un échantillon de Amanita vaginata
var. fulva.
Mais voici qu'à travers les branchages un bruit de conversa-
tion parvient à nos oreilles, et des visages connus apparaissent :
ce sont MM. Chaux, Forestier, Ph. Rousseau, etc., qui nous
— 139 —
rejoignent juste au moment où l'herborisation promet de
devenir fructueuse...
Hélas ! trois fois hélas ! de larges gouttes d'eau commencent
à tomber. c< Ce n'est rien, dit quelqu'un, c'est un nuage qui
passe. » Effectivement des nuages passent au-dessus cle nos
têtes, mais... la pluie continue à tomber! Après avoir lutté
quelques instants contre la mauvaise fortune, il faut nous
rendre, et c'est alors une déroute lamentable !
On nous permettra d'abréger ce récit, car nous manquons
d'expressions pour peindre la tristesse qui s'empara des orga-
nisateurs de l'excursion.
Nous ne terminerons pas, cependant, sans vous prier, Mes-
dames, d'agréer nos regrets et nos excuses : nos regrets de
n'avoir pu vous offrir une promenade plus agréable, nos excuses
pour avoir négligé de nous adjoindre ce jour-là quelque météo-
rologiste éminent, quelque Mathieu de la Drôme qui vous eût
fait éviter la fâcheuse averse.
Et que de bons points ont mérité les élèves de Pétré et de
Luçon qui ont dû faire une longue route sous la pluie pour
gagner leurs établissements. Les collégiens de Luçon avaient
fait, ce jour-là, plus de 25 kilomètres à pied. Les pauvres
petits ! ils peuvent dire qu'on leur fait faire de la botanique
avec leurs jambes.
Nous adressons enfin nos remerciments, avec nos regrets, à
tous ceux qui ont pris part à cette excursion, en commençant
par notre infatigable président, M. Souche, dont la belle
humeur résiste à toutes les intempéries ; nous souhaitons à
tous un ciel plus clément pour une prochaine excursion.
D. et B.
Nota. — Quelques jours après, MM. Malaplanche, Démange
et Bourdeau, en continuant l'itinéraire qu'aurait dû suivre
— 140 —
l'excursion du 18, ont récolté en outre des espèces précédem-
ment citées :
Géranium saiiguineum C. Trii'olium rubens.
Cytisus supinus. — angustifoliuni.
Ervum cassubicum. Orobanche teucrium.
Chrysantheinum corymbosum C. Lathyrus latifolius.
Chlora perfoliatà. Erica scoparia, etc.
D. et B.
Herborisation du 21 Juin 1903
De Brioux (D.-S.) à la forêt d'Aulnay.
Le 21 juin, la Société botanique des Deux-Sèvres doit aller
herboriser à la forêt d'Aulnay sous la conduite de M. Souche,
son dévoué président.
On partira de Brioux en voiture pour se rendre au lieu de
l'excursion. Encore une bonne journée en perspective ! Mais
hélas ! depuis huit jours la pluie ne cesse de tomber.
M. Souche voulant, comme toujours, ne laisser aux excur-
sionnistes que le soin de goûter le plaisir d'une herborisation,
arrive à Brioux la veille par une superbe ondée, ce qui ne
l'empêche pas de constater, le long de la Boutonne, l'abon-
dance à 'Enphorbia pilosa.
Tous ceux qui doivent, le lendemain, aller à la forêt d'Aulnay,
interrogent, le ciel. Vers 10 heures du soir, une pluie torren-
tielle se met à tomber ; ce n'est pas le désespoir dans l'âme
que je me couche, car je sais que lors d'une excursion bota-
nique, quand le temps ne veut pas sourire, on peut toujours
rire quand même.
Quelle n'est pas ma surprise, le lendemain matin, de voir le
ciel découvert. Il fait un temps gris, ni pluie, ni soleil, un de
ces temps qui semblent être l'intermédiaire entre la pluie et le
— 141 —
beau temps, mais assez nettement dessiné vers le beau pour
ne laisser dans l'esprit de chacun aucune appréhension.
Avec quel bonheur je vois arriver le train de Niort amenant
des excursionnistes ! On se rend à l'hôtel où M. Souche nous
attend. Des voitures sont prêtes et contiennent déjà des provi-
sions ; car il est inutile de dire que la vue de la nature, aussi
bien que l'étude des fleurs avec leurs noms latins, ne suffisent
pas à combler l'appétit des botanistes, aiguisé encore par le
grand air et la gaîté.
A 8 h. 1/2, la première voiture part dans la direction de la
Citerne (commune d'Ensigné), emmenant Mlles Madonne,
Lacuve, .1. Leroux, T. Leroux, MM. Souche et Provost.
Nous liions rapidement sur la grand'route. Au village de
Ponthioux des excursionnistes doivent nous rejoindre ; ils n'y
sont pas : « Gomme la montagne ne vient pas à Mahomet,
Mahomet va à la montagne ». Puisque les excursionnistes ne
sont pas là, nous allons les chercher.
La voiture s'engage alors dans un petit chemin creux, bordé
de profondes ornières, qui doit nous conduire à Juillé.
Juillé ! Quel est donc ce pays qui porte le nom d'un des
riants mois de l'année? Dans un champ, un paysan, appuyé
sur son outil, nous regarde passer; quelques vieilles petites
maisons nous apparaissent, et tandis que nous contemplons le
paysage, nous recevons une douche de boue projetée par les
roues du véhicule, et plus loin le cheval refuse d'avancer en
se sentant prendre un bain de pieds forcé.
Mais voici la maison d'école ; l'instituteur, M. Mounier, nous
prévient qu'il nous rejoindra bientôt. La voiture reprend la
direction d'Ensigné. Des deux côtés le chemin est bordé
d'Acer Monspessalanus, qui pousse en abondance dans cette
région .
Comme on doit employer son temps utilement et que les
— 142 —
retardataires se font attendre, on en profite pour herboriser
dans un chaume. Nous récoltons :
Ornithogalum sulfureum. Orchis bircina.
Liniim tenuifoliuni. Adonis autumnalis.
Heliantheimun vulgare. Polygonum convolvulus.
Scabiosa permixta. Hippocrepis comosa.
Euphorbia exigua. Lalhyrus latifolius.
Lactuca perennis. Carlina vulgaris.
Vincetoxiciim officinale. Coronilla minima C
Voire même des champignons,- malheureusement non comes-
tibles : Goprinus micaceus.
Mais voici une jolie petite plante que M. Souche nous dit
être rare : Astragalus purpureus ; on se la passe de mains en
mains et la récolte continue :
Crépis pulchra. Galium tricorne.
Asperula arvensis. Lathyrus aphaca.
L'herborisation est à peine commencée et déjà les boites
paraissent pleines.
Ajuga chatnœpitys. Brachypodium pinnatum.
Festuca heteropbylla.
Non loin de là nous apercevons les bois de la Fortune, qui
doivent sans doute nous réserver d'abondantes moissons ; les
découvertes vont y être miraculeuses, on y court.
Epipactis latifolia (2 pieds). Linura catbarticum.
Carduncellus mitissimus. Pulnionaria angustil'olia.
Spirea filipendula.
Des voitures s'avancent ; ce sont nos retardataires : MM. Ca-
pitaine, Gigon, Texier, Mounier.
Vite pénétrons sous bois, les plantes s'accumulent :
Serratula tinctoria. Astragalus glycyphyllos.
Cytisus supinus. Calainintha acynos.
Ce sont bien, en effet, les bois de la fortune, quelle profusion !
Chlora perfoliata. Globularia vulgaris.
Ophrys scolopax. Teucrium inontanum.
— 143 —
Pauvres fleurs ! On en coupe, on en piétine sans pitié.
Orobus niger. Althea hirsuta.
Peucedanum cervaria. Pisum arvense.
Orobanche epitliymum. Turgenia latifolia.
Ils sont charmants ces bois, mais à chaque instant il nous
faut franchir des fossés remplis de ronces ; les dames accro-
chent leur robe et regardent avec envie les grandes bottes de
ces messieurs qui leur épargnent les égratignures.
Oh ! le beau champignon ! On entoure M. Souche, car cha-
cun aspire au talent de le reconnaître. — Il est bien gros ;
pourvu qu'il ne soit point vénéneux?
C'est une Russule, mais pour savoir si elle est comestible
il faut, parait-il, y goûter. — Alors, si elle n'est pas bonne,
on doit s'empoisonner? — Non, sans doute, car M. Souche en
détermine souvent, et il nous déclare avec calme, après en
avoir mangé un petit morceau, que cette Russule est poivrée
et par suite mauvaise.
Nous reprenons la route, car il faut songer à ceux qui nous
attendent au rendez-vous ; mais les voitures s'arrêtent encore
bien des fois pour laisser glaner aux excursionnistes, à droite,
à gauche, une plante qui leur parait intéressante ou nouvelle.
Buplevrum rotundifolium. Neslia paniculata.
Caucalis daucoïdes. Anchusa italica.
Catananche cœrulea. TfHgopogon major.
Tragopogon orientalis.
Mais l'heure avance, les chevaux prennent le trot, et sans
nous arrêter, cette fois, nous traversons Ensigné et Citerne,
au milieu des aboiements furieux de tous les chiens du pays;
accourus à notre approche.
Devant nous, en ligne droite, se déroule une des grandes
allées de la forêt dans laquelle nous apercevons de nouveaux
excursionnistes. Ce sont des institutrices et des instituteurs
— 144 —
des environs : Mme Vallet, MM. Archain, Vallet, Frelet, Pai-
rault, etc.
Nous sommes maintenant une vingtaine ; la faim commence
à se faire sentir ; vite, on s'asseoit sur le talus de la route, cha-
cun sort ses provisions et se prépare à y faire honneur.
M. Souche, tout en mangeant de bon appétit, donne encore
des explications et ne craint pas d'interrompre son déjeuner
pour examiner les plantes que les nouveaux venus, pleins
d'ardeur, viennent lui présenter. L'appétit se calme et on songe
à repartir. .
Vite, on serre les restes du repas et on reprend l'herborisa-
tion.
Il n'est pas besoin de rentrer sous bois pour récolter des
plantes, les deux côtés de la route en offrent abondamment ;
nous apercevons :
Digitalis lutea. Lithospermum purpureo-cœni-
Melittis melissophyllum. leum.
Voici des champignons, et de superbes :
Amanita vaginata. Rtissula cmetica.
— fulva. Boletus scaber.
On s'éparpille un peu dans ce coin de la forêt et chacun fait
sa petite provision :
Tamus comniuiiis. Astragallus glycyphyllos.
Tragopogon orientalis. Hypericum montànum.
Serratula lincloria. Sanicula europœa.
Myagrum perfoliatum. Linaria niinor.
Galeopsis angustifolia.
Tout en continuant la cueillette, nous remontons un peu vers
le nord de la forêt ; çà et là, Melica uniflora et Bromus asper
dressent leurs tiges délicates et ondoyantes, tandis que Briza
média se balance mollement au moindre souffle.
Quelques épis, d'abord très clairs, puis de plus en plus abon-
dants, d'Hordeum secalinum sont le prélude des champs de
— 145 —
céréales dans lesquels nous arrivons bientôt, à la lisière de la
forêt :
Gaudinia fragilis. Alsine tenuifolia.
Odontiles rubra. Centaurea scabiosa.
Plus que jamais, M. Souche se multiplie, il est toujours là,
jamais lassé de redire le nom d'une plante, il répond à chacun,
cueille beaucoup lui-même, et toujours des échantillons rares,
que beaucoup auraient laissé passer :
Sherardia arvensis. Orcliis montana.
Papavcr dubium. Melampyrum cristatuin.
Coronilla scorpioïdes. Biscutella Lœvigata.
Anthyllis vulneraria. Trifolium nibens..
Géranium columbinum.
L'heure du retour approche, les boites regorgent de plantes,
chacun apporte à M. Souche son petit butin qu'il détermine
sur place.
M. Archain, voulant fixer le souvenir de cette excursion,
s'est donné la peine d'apporter son appareil photographique, et
offre gracieusement de prendre un groupe.
Puis, quelques excursionnistes nous quittent, les autres re-
montent en voiture, et, sans flâner cette fois-ci, rentrent à
Brioux.
Toutefois, commune d'Ensigné, on s'arrête pour récolter
Saponaria vaccaria, et un peu plus loin, une fois encore, pour
cueillir un vulgaire et ravissant bouquet de bluets et de coque-
licots.
Enfin, on arrive cà Brioux, et les derniers excursionnistes
regagnent la gare, emportant, avec eux, toute une moisson de
fleurs et de souvenirs.
Th. Leroux.
10
— 146 —
Excursion du 25 juin 1903
à la forêt de Saint-Sauvant [Vienne).
Cette excursion, organisée et dirigée par le capitaine Boyard,
avait surtout pour but la recherche des champignons.
Y ont pris part : Mlles Barreau, J. Guyard, C. Texier, De-
plébin, A. Moreau ; MM. J. Bellivier, B. Souche, D1' Moreau,
Boulin, instituteur à Lusignan avec quelques élèves, M. et
Mme Bobin, de Saint-Sauvant, et quelques autres personnes.
Récolté :
Amanita junquillea.
A. rubescens.
A. strangulata.
Cantharëllus cibarius.
Amanita pantherina.
Boletus edulis.
Cantharëllus carbonarius.
Russula vlrescens.
Boletus subtomentosus.
Lactarius piperatus.
L. subduleis.
Amanita spissa.
Collybia grammocephala.
Boletus calopus.
B. pachypus.
Russula lepida.
R. depallens.
Collybia fusipcs.
Amanita rubescens, var. anno-
sulfureum.
Laccaria laccata.
Amanita vaginata.
Bovista nigrescens.
Psalliota campestris.
Phallus impudicus (un seul).
Boletus erythropus.
Près du fort aux anglais : Russula aurata. Puis :
Polyporus perennis.
— v. fimbriatus.
Parmi les phanérogames :
Orobanche rapum.
Monotropa hypopitys.
Hyperieum pulchrum.
Polygonatum mulliflonim.
Scrofularia nodosa.
IIolcus mollis, CC.
Danthonia decumbens
Russula xerampelina.
Collybia dryophylla.
Carex pilulifera.
C. pallescens.
Festuca heterophylla.
Melittis grandiflora.
Hyperieum humit'usiim.
Veronica offlcinalis.
Orehis maculata, etc..
147 —
Cognac 3 juillet 1903.
Monsieur Souche, président de la Société botanique des
Deux-Sèvres.
Mon cher président,
C'est par une matinée bien chaude qu'hier, M. I volas et votre
serviteur, nous avons pris le train qui devait nous conduire de
Cognac à l'Hopiteau, où nous sommes arrivés à 7 h. 1/2.
Grâce à un petit plan envoyé par M. Foucaud, une erreur n'est
pas à craindre, et nous voici sur la route qui conduit aux
chaumes de Sèche-bec, marchant avec l'entrain des fervents de
la science.
Le savant continuateur de Lloyd et M. le Commandant de
Saint-Yves, venus de Rochefort en voiture, nous attendent
déjà chez un vieil ami de M. Foucaud, M. Talamie, beau
vieillard de 79 ans, auquel vous donneriez 60 ans à peine, qui
habite le village des Chaumes. L'accueil franc et cordial de
M. Talamie facilite les présentations. M. Ivolas connaissait M.
Foucaud, mais il n'avait jamais vu le Commandant de Saint-
Yves, avec lequel il avait échangé quelques lettres quand ce
dernier habitait Nice. J'avais vu M. Foucaud à La Rochelle, au
congrès de l'Association française pour l'avancement des
sciences ; nous avions alors des cheveux noirs, et aujourd'hui,
ceux qui nous restent sont blancs ! L'honneur de me trouver
avec des savants de cette valeur me fait oublier bien des mi-
sères ! Notre petit groupe se dirige d'un pas allègre à la con-
quête de YEvax carpetana, but de notre excursion. J'aurais
mauvaise grâce, mon cher Président, de vous dire que cette
composée n'existe en France que sur les chaumes de Sèche-bec,
où M. Foucaud la découvrit le 27 juin 1884, vous le savez
— 148 —
mieux que moi ! Mais il nous a raconté son émotion, ses re-
cherches, son insomnie qui suivit ce jour du 27 ; on serait pré-
occupé à moins ! Que de botanistes sont passés sur ces chaumes
sans voir YEvax ! Si M. Foucaud ne nous eût accompagnés,
nous n'aurions certes pas vu la minuscule plante qui disparaît
parmi les toufl'es du Mîcropus erectus. Il faut le flair du bota-
niste consommé qu'est M. Foucaud pour faire de ces trouvailles.
Nous mettons le pied sur la terre promise, je devrais dire sur
le rocher, car le calcaire dénudé est à peine recouvert, par
place, d'un sable rouge de quelques millimètres d'épaisseur.
Les fleurs jaunes et blanches des Helïanthemum vulgare et
pulverulentum s'entremêlent avec Limon gallicum, Limon
tenuifolinni,Globularia vulgaris ; nous cueillons Trinia vul-
garis, élégante ombellifère, rare dans les Deux-Sèvres et com-
mune ici, remarquable par ses fleurs dioïques ou monoïques.
M. Ivolas est étonné de la beauté des fleurs des Inulamontana
qui abondent partout. Arrivés sur le sommet des Chaumes,
nous admirons un instant le beau paysage qui nous encadre ;
les grands arbres de l'horizon prennent des tons bleutés, sur
lesquels les beaux châtaigniers jettent des notes claires ; tout
chante, sous ce beau soleil qui ne nous fait pas de grâce, mal-
gré ombrelle et couvre-nuque. Mais, nous voici au milieu des
Mîcropus erectus ; on cesse de s'éponger le visage pour se
baisser et ramasser notre Evax ! Je vous envoie quelques
échantillons; malheureusement la saison est trop avancée et
la plante est desséchée. Passé aussi le Phalangium Liliago :
M. de Saint-Yves ramasse l'échantillon; il cueille aussi Spirœa
obovata, dont les fleurs sont flétries. Ce qui n'est pas flétri,
mais au contraire, en pleine sève, c'est le Convolvulus canta-
brica, que nous trouverons à la Trache, en allant à Garde-
Epée, où je l'ai récolté. Parmi Sedum anopetalum, Sedum
micranthum, S. reflexum, nous cueillons Caucalis daucoides
en fruits. Teucrium montanum et T. Chamœdris sont telle-
— 149 —
ment mélangés sur ces chaumes, que M. Foucaud s'étonne de
ne pas trouver un hybride de ces deux espèces. Nous trouvons
aussi : Jasione montana, Ajuga chamœpitys, Crucianella
angustifolia, Erythrœa pulchella, Odontites rubra ; nous
devrions trouver aussi, nous dit M. Foucaud, Tragopogon cro-
cifolius, espèce non décrite dans la Flore de l'Ouest.
Notre récolte est faite ! L'heure marche, et le soleil qui
monte toujours nous promet une journée torride, il faut songer
au retour. Notre aimable hôte, M. Talamie, nous offre un petit
vin blanc du crû qui est le bienvenu, et pendant que nous hu-
mons avec délices la fraîcheur du liquide, la causerie se fait
plus douce et plus intime ; c'est si bon de parler du sujet que
l'on aime ! L'ordonnance du Commandant vient annoncer que
la voiture est prête, hélas ! c'est l'heure de la séparation. Nous
serrons la main à MM. Foucaud et de Saint-Yves non sans
émotion, car M. Ivolas doit laisser Cognac définitivement, et
quand se reverra-t-on ? Nous regardons la voiture s'éloi-
loigner, en souhaitant bon voyage à nos deux compagnons et,
tristement, nous prenons le chemin de la gare.
Pour nous éviter le plus de chaleur possible, l'aimable M.
Talamie nous fait passer par des sentiers couverts, où nous
trouvons : Ononis repens et Coronilla varia. Nous avions
vu sur les chaumes Ononis natrix, 0. columnve, Coronilla
minima, Trifolium augustifolium, Chlora perfoliata, Hype-
ricum perforatum.
Le toit d'ardoise de la station de l'Hopiteau émerge au mi-
lieu des arbres; nous remercions chaleureusement M. Talamie,
ne voulant pas qu'il vienne plus loin et, dix minutes après, le
le train nous emportait à Saintes, où deux heures d'arrêt nous
permirent de déjeuner.
Voilà, cher Président, le récit de notre excursion. Ces
jours-là doivent compter double, on en conserve des souvenirs
— 150 —
charmants, que l'on évoque dans les heures tristes, où ils
viennent, baume salutaire, soulager notre âme souffrante !
M. Ivolas, envoie à la Société botanique de France, une ample
récolte d'Evax carpetana.
Votre bien dévoué serviteur,
A. Baudoin.
Excursion botanique des 15 et 16 Juillet
Aux Sables-d' Olonne (Vendée).
Les personnes qui s'adonnent par goût ou par passe-temps à
l'étude de la botanique sont peu nombreuses aux Sables-
d'Olonne. M. l'abbé David est, je crois, le seul qui, malgré ses
84 ans sonnés, arpente encore quelquefois le sable aride des
dunes à la recherche de quelque plante rare non encore obser-
vée dans la région ou disparue de l'habitat où elle a été signalée.
Informé par la voie de la presse et par Y Intermédiaire
mensuel qu'une excursion botanique devait avoir lieu aux
Sables-d'Olonne, le 16 juillet dernier, il était arrivé le premier
au lieu du rendez-vous, cour de la gare, à 10 heures du matin.
La veille, M. Souche arrivait aux Sables-d'Olonne par le
train de 4 h. 1/2 du soir. Je l'attendais à la sortie de la gare.
Après nous être présentés l'un à l'autre nous décidions de
commencer de suite à herboriser aux alentours du quartier.
En suivant l'avenue Nicot nous remarquons Diplotaxis
tenuifolia et Melilotus arvensis croissant dans le sable du
ballast. Nous gagnons les quais du port et nous apercevons de
loin Melilotus alba, localisé près des chantiers de construction,
ainsi que Sisymbrium Irio eiXanthium spinosum, ce dernier
abondant entre l'usine à briquettes et le bassin des Chasses.
— 151 —
Entre le bassin à flot et le port nous trouvons :
Centaurea calcitrapa. Centaurea aspera.
Erigeron canadensis. Plantago coronopus.
Erigeron acris. Sinapis nigra, de taille géante.
Kentrophyllum lanatum.
Sur le bord du bassin des Chasses, dans la vase, nous
cueillons :
Salsola soda. Atriplex portulacoïdes.
Sueda fruticosa. Arenaria marina.
Atriplex littoralis. Inula crilhmoïdes.
Ces plantes forment d'épais tapis recouverts par la haute
mer aux grandes marées. Elles cachent sous leurs rameaux de
nombreux petits mollusques.
En longeant les parcs à huîtres nous retrouvons Xanthium
spinosum formant, par endroits, un véritable buisson. Nous
arrivons ainsi aux chantiers « Delmas », et l'envie nous prend
de pousser une pointe jusque dans les marais salants. Mais il
est trop tard, le soleil est couché et nous commençons à avoir
appétit.
Il est 9 h. 1/2 lorsque nous arrivons à l'hôtel Elineau.
Bonne soirée qui nous fait espérer un meilleur lendemain.
Ce jour-là nous partons à 10 heures du matin, aussitôt
l'arrivée du train de La Roche-sur-Yon qui nous amène :
M. Chaux, inspecteur primaire à La Roche-sur-Yon ; M. Dé-
mange, professeur à l'école d'agriculture de Pétré ; M. Delaunay,
instituteur à Venansault ; M. Forestier, instituteur à Bour-
nezeau, et M. Roy, instituteur.
M. l'abbé David trace l'itinéraire à suivre et nous nous diri-
geons par le chemin de ceinture de la Bauduère vers le Chalet
de l'Ermitage, où nous ferons halte pour déjeuner.
Le temps est superbe, un vrai temps de botaniste : point de
— 152 —
pluie, point de soleil, un petit vent frais chargé d'effluves
salées qu'on hume avec plaisir.
Dans les fossés de la route ou sur le talus qui horde la ligne
du chemin de fer se trouvent en abondance :
Ilelosciadium nodillorum.
Apium graveolens.
Polypogon monspeliensis.
Helminthia echioides.
Trifolium fragiferum.
Glyceria procumbens.
Juncus bufonius.
Matricaria inodora.
Chenopndium murale.
Spartiura junceum (subspontané).
En traversant la ligne du chemin de fer à la maisonnette de
la Garlière, M. l'abbé David nous fait remarquer que Scabiosa
atro-purpurea ((leur de La Veuve), échappé de quelque jardin
voisin, croit et se reproduit depuis de longues années sur le
talus du fossé de la voie. Nous voyons en effet la plante à
demi-cachée parmi les grandes herbes et nous cueillons tout
auprès : Inula dysenterica et Linaria elatine.
Le niveau de la route baisse peu à peu, nous sentons que
nous allons à la mer. Voici les marais salants avec leurs petites
aires parfaitement nivelées, remplies à moitié d'eau. Là la
llore change complètement. Les plantes grasses des vases
salées apparaissent, et le botaniste qui ne connaît pas les
plantes du littoral a le plaisir de faire, dans un petit espace,
une ample moisson. Il cueille dans la vase :
Inula crithmoides.
Atriplex portulacoïdes.
Salicornia herbacea.
Sueda fruticosa.
Sur les talus appelés « bossis »
Frankenia lœvis.
Trifolium arvense.
Thrincia hirta.
Beta maritima.
Eryngium eampestre.
Lepidium ruderale.
Leplurus incurvât us.
Torilis nodosa.
Spergalaria marina.
Statice dodartii.
Statice limon uni.
Aster tripolium.
Dipsacus sylvestris.
Artemisia maritima.
Hordeum niaritimum.
A triplex ha li ni us.
Glaux maritima.
Carex vulpina.
Samolus Vàlerandi.
— 153 —
Sans nous en apercevoir nous nous égarons dans le laby-
rinthe des petits sentiers qui s'entre-croisent à travers les aires
des marais. Impossible de trouver une issue. Nous arrivons
toujours à un fossé et personne, quoiqu'il ne fasse pas froid,
n'ose se mettre à l'eau pour le traverser. Force nous est de
retourner sur nos pas, de revenir presque au point de départ
pour retrouver la bonne voie qui nous conduit à la Roulière,
petit village aux maisons basses bâties sur le bord de l'eau.
Vu à distance, de l'autre côté du chenal qui alimente les marais,
on le croirait élevé sur pilotis.
Deux plantes, assez rares dans la région, y stationnent :
Lepidïum lalifoliiim et Lyciwm barba ru m. On trouve aussi :
Allium vineale. Amarantus deilexus.
Ononis repens. Conium macula tum.
Tragopogon major. Odontites rubra.
Ruppia maritima (abondant dans Anthémis mixta.
les marais à poissons). Armeria maritima.
Herniaria hirsnta.
Il est déjà une heure, personne ne songe à déjeuner tant
nous sommes heureux de moissonner à pleines mains.
M. Roy regrette de ne pouvoir nous suivre plus loin ; il lui
faut absolument reprendre le train de 1 h. 35 pour retourner
à La Roche-sur-Yon.
M. l'abbé David nous montre un gué et nous franchissons
un bras du chenal sur de grosses pierres rendues glissantes
par le dépôt d'algues vertes. L'un de nous manque son coup et
prend un bain de pied... dans la boue. On rit. Le malheur est
vite réparé et nous voici près du village de la Girvière.
Nous laissons les marais salants un peu à gauche et nous
récoltons dans les champs voisins :
Tamarix anglica. Linnm angustifolinm.
Althea officinalis. Cynodon dactylou.
Parietaria officinalis. Allium sphœrocephalum.
Lemna gibba. Artemisia crithmifolia.
Verbascum virgatum. Binapis cheirantlnts.
Scirpus holoschœnus.
154
Et près du pont de la ligne du chemin de fer qui conduit au
bord de la mer à travers les dunes :
Linaria supina. Convolvulus soldanella.
Jasione montana. Chondrilla juncea.
Glaucium luteum. Echium Wierzbickii.
Salvia verbenaca. Erodium cicutarium, forme.
Eryngium maritimum.
Enfin, le Chalet de l'Ermitage apparaît, caché dans les pins
de la forêt d'Olonne. Il est 2 heures lorsque nous nous mettons
à table. Nous déjeunons rapidement, car il nous reste encore à
explorer la dune et nous sommes loin de la gare. Avant de
partir, M. Forestier nous présente une fougère, rare dans
l'Ouest, le Polypodium Dryopteris, découvert par M. J. Douteau
entre la gare de Bournezeau et la maisonnette du Bois-Rond,
où notre ami l'a lui-même cueillie.
Il est exactement 3 heures lorsque nous pénétrons dans la
forêt. La marche dans le sable est fatigante ; on monte, on
descend, on contourne les mamelons des dunes, on croit faire
du chemin et l'on ne sait où l'on va. M. l'abbé David lui-même,
qui connaît le pays depuis 60 ans, s'égare en voulant retrouver
la station d'une avoine rare, VAvena pubescens. Il finit cepen-
dant par nous rejoindre et nous conduit dans un vaste bas-fond
où croissent en abondance :
Helychrysum stœchas. Carex arenaria.
Ephedra distachya. Diotis candidissima, CC.
Bupleuruni aristatum. Medicago marina.
Asperula cynanchica. Chlora imperfoliata.
Euphorbia paralias. Erythrea pulchella.
Euphorbia porthindica. Salix repens.
Yincetoxicum officinale. Schœiius nigricans.
Orobanche amethystea. Epipactis palustris.
Silène otites. Chrysantliemum inodorum,
Silène Thorei. variété maritimum.
Muscari comosum. Crithmum maritimum.
Mathiola sinuata. Eupborbia peplis (assez rare).
En face le phare des Barges nous nous arrêtons un instant
— 155 —
pour voir pêcher la « loubine ». Quatre excursionnistes,
MM. Chaux, Delaunay, Forestier et Démange, sont obligés de
partir pour regagner au plus vite la gare. Nous restons encore
trois et nous décidons d'aller passer à La Chaume. Chemin
faisant nous récoltons encore :
Scirpus savii. Sonchus maritimus(près du corps
Carex lœvigata. de garde).
Et plus loin :
Convolvulus sodanella, bien fleuri. Silène conica (desséché).
Arenaria peploides. Alyssum campestre (desséché).
Polycarpon tetraphyllum. Plantago arenaria.
Gnaphalium luteo-album. Centaurea aspera.
Près de la statue de « Notre-Dame-des-Champs », nous
cherchons vainement Bupleurum affine, signalé à cet endroit
par MM Pondevie et Rossignol. Nous sommes arrivés à la limite
de la dune. Nous traversons la petite plaine du « Marchais »
et nous débouchons sur la route de La Chaume à l'Aubraie.
M. l'abbé David marche comme un jeune homme ; il n'a
pas encore dit qu'il commençait à être fatigué. Il prend congé
de nous près de la gare des Sables, et je reconduis M. Souche
à son hôtel.
Et maintenant, M. le Président, qu'il me soit permis de vous
remercier d'avoir eu la bonne idée d'organiser une excursion
botanique aux environs des Sables-d'Olonne. Tous ceux qui
vous ont accompagné garderont de cette promenade instructive
et des plus agréables le meilleur souvenir. Nous voudrions
pouvoir dire : A l'année prochaine, rendez-vous sur la plage
pour se diriger, en suivant la côte, vers- les bois de la Piron-
nière et de St-Jean.
X...
- 156 —
Herborisation du 23 Juillet 1903
Forêt de la Braconne, autour du Camp (Charente).
Mon cher Président,
Ainsi que vous voulez bien m'y inviter, j'ai l'honneur de
vous adresser ci-joint la liste des plantes que j'ai recueillies en
votre compagnie, le 22 juillet 1903, dans le camp de la Bra-
conne, dans la forêt et les propriétés cultivées qui l'entourent.
L'herborisation que nous avons faite ensemble m'a procuré
le plaisir de faire votre connaissance, et je vous prie de croire
que je conserve de notre première entrevue le plus charmant
souvenir. Merci encore de vos bons conseils et votre initiation.
Les espèces sont dans l'ordre de la cueillette :
Acer monspessulanus.
Ilordeum murinum.
Scabiosa arvensis.
Cichorium Intybus.
Crépis taraxacifolia.
Melilotus arvensis.
Hypochœris radicata.
Bromus mollis.
Rumex crispus.
Lolium perenne.
Tordylium maximum.
Malva silvestris.
Cirsium arvense.
C. lanceolatum.
Carduus autans.
Medicago lupulina.
Agropyrum repens.
Agrostis vulgaris.
Silène inflata.
Achillea millèfolium.
Echium Wierzbiekii.
Asperula arvensis.
Polygonum convolvuhis.
Kentrophyllum lanatum.
Sedum reflexura.
Crépis fœtida.
Podospermum lacinialum.
Clinopodium vulgare.
Sonchus oleraceus.
Bromus sterilis.
Ononis repens.
Lactuca saligna.
Linaria striata.
Bupleumm rotundifolium.
Litbospermum arvense.
Avena Ludoviciana.
Anagallis arvensis.
Bromus erectus.
Echium bulgare.
Caucalis daucoïdes.
Agrimonia eupaloria.
Thymus serpyllum.
Leucanthemum vulgare.
Centaurea cyauus.
Sedum rubens.
Centaurea scabiosa.
Brunella alba.
Lactuca perènnis.
— 157
Ilippocrepis comosa.
Convolvulus arvensis.
Poterium sanguisorba.
Iberis amara.
Anchusa italica.
Muscari comosum.
Rescda latea.
Pimpinella saxifraga.
Rubia peregrina.
Teucrium chamœdrys.
T. montanum.
Asperula cynanchica.
Briza média.
Inula montana.
T ri loi i u m ru lie 11 s.
Genista sagiltaiis.
Pulmonaria angustifolia.
En traversant le champ de tir
Senecio Jacobea.
Ei'odiiim cicutarium.
Spireafilipendula.
Trifolium ocliroleiicuni.
Ornithogalum sulfureum.
Lonicera Peryclimenum.
Trifolium procumbens.
Origanum vulgare.
Tanins commanis.
Hypericum montanum.
Helianthemum vulgare.
Belonica officinalis.
Coronilla varia.
Cornus sanguinea.
Juniperus com munis.
Anthyllis vulneraria.
Scseli montanum.
Campanula glomerata.
iScabiosa permixta.
Erythrœa Centaurium.
Autre portion de forêt :
Melittis grandillora.
Silène nutans.
Pteris aquilina.
Melampyrum pratense.
Phalangium ramosum.
IIolcus lanatus.
Menlba rotundifolia.
Salvia verbenaca.
Arrbenatherum elatius.
(ialiiim album.
Trifolium médium. ,
Plantago média.
Promus arvensis.
Calluna vulgaris.
Ranunculus nemorosus.
Clematis vilalba.
Ruscus aculeatus.
Lonicera xylosteum.
Litliospermum pur.-cœrul.
Picris hieracioïdes.
Verbena officinalis.
Erigeron canadensis.
Fragaria vesca.
Veronica officinalis.
Orobus tuberosus.
Bracbypodium silvaticum.
Cantharellus cibsTrius.
Carex glauca.
Eupborbia angulata.
Allium oleraceum.
Rhamnus catharticus.
Adrian.
— 158 —
Herborisation du 23 Juillet 1903
A Garde- Epée.
Eh bien, pour une excursion ratée, nous pouvons dire qu'elle
a été bien ratée notre herborisation à Garde-Epée ! Trente per-
sonnes devaient la suivre, et, dès la veille, un de nos membres
sur lequel nous comptions le plus, M. Ivolas, recevait un télé-
gramme l'appelant à Saintes pour une affaire urgente ; c'était
déjà un mauvais présage ! M. Souche, notre président, qui,
de Niort, était allé à Angoulême chercher M. Guillon, et
M. Sarazin, professeur d'agriculture à Fontenay-le-Gomte,
étaient venus tous trois coucher à Cognac pour être prêts à la
première heure. Enfin nous devions prendre, en passant,
M. l'abbé Reveillaud et son hôte, le curé de St-Brice, ainsi
que M. Bardon, instituteur de cette commune. Tout était bien
disposé! Une grande voiture à 28 places aurait emmené ceux •
qui n'avaient pas de bicyclettes, et un restaurateur devait
porter à l'abbaye de Châtre un déjeuner réconfortant. Hélas,
quelle déception ! Dès 4 heures du matin, l'horizon s'assom-
brissait d'une façon inquiétante, et des gouttes d'eau commen-
çaient à tomber ; à 5 heures, la pluie augmentait, et, à l'heure
où nous aurions dû partir, le ciel était changé en cataracte.
Les quelques intrépides venus avec leurs manteaux cirés et
leurs bottes se regardaient, consternés, en se demandant ce
qu'on allait faire. La famille Garandeau, au nombre de huit
personnes, bravant cet affreux temps, arrivait, à 7 heures, de
Cherves, sous une pluie battante, pour ne point faire manquer
l'excursion ; mais contre la force il n'y a point de résistance,
et, malgré toute la bonne volonté des excursionnistes, il a fallu
nous résigner à battre le pavé de la ville, abrités sous nos
parapluies.
Nous voici donc partis aux Halles, puis au Tribunal de com-
— 159 —
merce, installé dans l'ancien couvent des Récollets ; enfin, la
pluie continuant toujours, nous nous réfugions dans la maison
Martell que nous visitons en détail. Au moment où nous sor-
tons des chais, si bien installés, de cette importante maison,
la pluie a cessé et nous en profitons pour visiter le vieux
Cognac.
Notre Président nous fait remarquer, dans la cour de la
maison, Sauge fausse verveine, Campanule Erine, Orpin
acre, réfléchi et blanc, Passerage à feuilles de graminées,
Vipérine Wierzbeckii, Crépide verdoyante, la Marjolaine,
dont une à fleurs blanches. Après avoir visité les quais, la
vieille porte, le château, aujourd'hui converti en chais, nous
arrivons au jardin de l'Hôtel-de-Ville que nous traversons
sous la pluie pour aller déjeuner.
Nous nous trouvons 22 à table ; c'est un chiffre respectable
pour une excursion ratée ! Notre Président est assis entre
M. Raffaut, inspecteur de l'enseignement primaire et M. Jannet,
inspecteur des denrées alimentaires; M. Baudoin est en face,
entre M. Danjou, directeur de l'école des garçons de St-Martin,
et M. Garandeau ; Mlle Berthelot, directrice de l'école des filles
de St-Martin ; deux de ses élèves et une institutrice-adjointe ;
MM. Gouirand et Brunaud, de la station viticole ; M. Dognon,
instituteur au Centre ; M. Veillon, conducteur des ponts-et-
chaussées ; M. Gruel, instituteur à Orlu ; Mmes Jannet, Garan-
deau ; Mlles Léa Moreau, F. Daunizeau, etc., etc., complètent
nos 22 convives.
La pluie continue à tomber ; mais nous sommes à l'abri et
nous oublions un instant notre misère ; la causerie devient
intime, on échange des idées, on raconte des faits. En man-
geant des cerises, M. Danjou dit qu'il en a mangé greffées sur
Cornus mas et qu'elles avaient un goût légèrement aigrelet.
M. Baudoin est étonné, d'abord du greffage possible entre deux
plantes qui, non seulement ne sont pas du même genre, mais
— 460 —
dont les familles sont bien différentes ; puis de l'influence du
sujet greffé sur le greffon. M. Veillon dit que la poire greffée
sur cognassier finit par prendre le goût de coing. M. Baudoin
donne l'opinion des jardiniers qui prétendent que la poire est
aussi bonne sur cognassier que sur poirier. Quant au greffage
du cerisier sur cornus mas, impossible en théorie, il a pu
réussir grâce à la similitude des fruits (drupes), car il y a plus
de rapport entre le cerisier et le cornouiller mâle qu'entre la
cerise, la pomme ou la framboise, qui sont de la même famille ;
dans tous les cas, ce sujet est digne de fixer l'attention.
« Avant de nous séparer, dit M. Baudoin, nous devons
remercier M. Souche d'avoir bien voulu se déplacer pour notre
herborisation. Je remercie également tous nos adhérents que
la pluie n'a pas rebutés. »
M. Souche répond qu'il est très heureux de se trouver au
milieu du groupe cognaçais et qu'il regrette, comme tous du
reste, ce mauvais temps exceptionnel qui a fait avorter une
excursion pleine de promesses ; il propose de nommer le bureau
du groupe.
M. Baudoin est nommé président à l'unanimité. « Je vous
remercie, Messieurs, de cette marque de sympathie, répond
M. Baudoin, mais je propose un de nos membres, qui m'a
donné des leçons plusieurs fois, c'est M. le Dr Boraud ; et
comme vice-président nommez M. Guillon, le distingué direc- .
teur de la station viticole ; j'accepterai la fonction de secrétaire,,
surtout si vous voulez m'adjoindre M. Brunaud, ici présent,
sur le zèle duquel nous pouvons compter ».
La proposition de M. Baudoin est adoptée à l'unanimité.
M. Souche propose alors de décerner la présidence d'honneur
à M. Guillon, ce vétéran des botanistes, qui a habité Cognac
alors qu'il était inspecteur des Contributions indirectes, et qui
est reparti ce matin pour Angoulême, si navré de voir cette
— 161 —
herborisation manquée. M. Guillon est acclamé président
d'honneur.
En sortant de la salle, quelques membres proposent d'aller
à Garde-Epée malgré le mauvais temps; mais la pluie redouble
à ce moment et c'est sous nos parapluie que nous entrons
dans le Parc, afin qu'il ne soit pas dit que nous n'aurons pas
herborisé.
Sur les bords de la Charente, la Glycérie admirable balance
ses longs épis au gré du vent. Au milieu des feuilles décom-
posées du Sison amome et de la Renouée amphibie aux feuilles
maculées, nous remarquons les Heurs jaunes du Cresson sau-
vage, et les larges frondes de la Scolopendre. Sur la berge, la
Chaussetrape montre ses étoiles épineuses centrées de houppes
violeltes, et V Année dysentérique, ses petits soleils en minia-
ture ; nous cueillons aussi la Moline noire. Puis, nous nous
engageons sous les rouvres et les Erables de Montpellier qui,
avec V Yeuse, forment les allées du Parc, et nous récoltons le
Brome rude et le Brome géant, la Raiponce en épi, le Séseli
des montagnes, le Gaillet blanc, le Gaillet croisette ; les da-
mes, en cueillant les belles fleurs bleues de la Campanule
gantelée, prennent leurs robes dans les crochets de la Garance
voyageuse ; pour se consoler, elles cherchent les grelots d'ar-
gent du grand muguet. Mais, hélas ! le Sceau de Salomon
est passé fleurs. Passées aussi la Sanicle d'Europe et la
Mélique unijlore, cette gracile graminée qui couvre le bord
des allées au printemps. Dans les Aubépines, grimpe le
Tamier aux larges feuilles en cœur, et si luisantes, qu'on les
croirait vernies.
Pour se distraire, car il pleut toujours, on raconte la légende
de Linné sur l'herbe à la femme battue. La botanique anec-
dotique donnerait un attrait de plus aux herborisations faites
en coramum, c'est un travail à faire, et notre président, M.
Souche, pourrait en rassembler les matériaux.
11
162
Nous récoltons, par ci par là, le Paturin des bois, la Menthe
à feuilles rondes, Thorïlis Anthriscus, Brachy podium syl-
vestre, Clinopodium vulgare, V Astragale à feuilles de réglisse,
YEpervière des murs et la Piloselle. M. Souche nous fait re-
marquer la Laitue des murailles, qui pousse avec exubé-
rance ; mais, la pluie tombe toujours et nous empêche d'aller
à l'orée du bois, où nous trouverions YEupatoire à feuilles de
chanvre, la Lysimague, la Consolide, la Reine des prés, la
Salicaire, le Pigamon jaune, etc. Hélas ! ce n'est pas ce que
nous avions rêvé, et notre imagination nous reporte sans cesse
vers Garde-Épée, où nous attendaient tant de plantes intéres-
santes.
(l'est l'heure de la séparation, nous sommes mouillés comme
des campagnols, et chacun a besoin d'aller se changer s'il
veut éviter une bronchite. Nous nous serrons la main avec tris-
tesse, et nous nous éloignons les uns des autres en nous en-
fonçant dans la brume.
Salvia verbenaca.
Campanula Erinus.
Sedum acre.
— reflexum.
— album.
Lepidium graminifolium.
Echiura subpaniciilatuni.
Crépis virens.
Sonchus oleraceus.
Origanura vulgare.
Glyceria spectabilis.
Sison amomun.
Polygonum amphibium.
Nasturtium sylvestre.
Seolopendriu ni officinale.
Centaurea calcitrapa.
Inula dysenterica.
Verbascum nigrum.
Qucrcus robur.
Acer monspessulanus.
Quercus Ilex.
Bronnis asper.
— giganteus.
Pbytcuma spicatum.
Seseli mon ta nu m.
Gallium mollugo.
— cruciatum.
Campanula tracbelium.
Rubia peregrina.
Polygonatum multiflorum.
Sanicula Europœa.
Melica uniflora.
Cratœgus monogyna.
Tamus communis.
Poa nemorosa.
Menlba rotundifolia.
Toiilis anlhriscus.
Brachy podium sylvaticum.
Clinopodium vulgare.
Astragallus glycyphyllos.
- 163 —
Hieracium murorum. Symphylum officinale.
— pilosella. Spirœa ul maria.
Lactiica nmralis. Lythrum saliearia.
Eupatorium cannabiimm. Thalictrum flavum.
Lysiniachia vulgaris.
Baudoin.
Herborisation du 24 Juillet 1903
à Champblanc, commune de Cherves, près Cognac.
Herborisants : MM. Garandeau, père et fils, et M. B. Souche.
Visite des carrières à plâtre et de l'usine de Champblanc.
Le rapport sur l'herborisation n'est 'pas parvenu assez tôt
pour être imprimé.
Herborisation vers Moncontour (Vienne)
le 0 Août 1903.
Nous remercions notre tout dévoué Président de la Société
botanique, M. B. Souche, d'avoir dirigé une herborisation pu-
blique aux environs de Moncontour. L'herborisation a été des
plus attrayantes et des plus productives.
Le matin, nous trouvons, à la gare, M. B. Souche, déjà
accompagné de quelques fervents botanistes. Encore quelques
instants et 17 personnes étaient réunies, parmi lesquelles :
MM. B. Souch?, Cornuault, Poullier, Navrancourt, Duret,
Barillier, Tourneau, Bichard-Lamberthon, Mme et M. Fradet,
Mlle Tascher, etc.
— 164 —
M. Souche, venu à Moncontour la, veille, avait noté dans une
herborisation faite aux environs de la ville :
Delphinium consolida. Centaurea calcilrapa.
Bupletinim rotundifoliuni. Kcntrophyllum lanatuni.
Fœniculum officinale.
Non loin du donjon, dans une haie : Rubia tinctorum, et
dans le même chemin :
Arlemisia vulgaris. Chenopodium murale.
Sinapis nigra. Lycium barbarum.
Lepidium graminifoliuin. Beta vulgaris.
Amarantus retroflexus.
Dans toutes les rues pullule le Beseda luteola.
Puis, sur la route de SaintJouin-de-Marnes :
Chenopodium hybridum. Sylibum marianum.
Entrant ensuite sur la commune de Saint-Jouin de-Mai nés,
M. Souche, accompagné de MM. Tourneau et Labrousse, a ré-
colté sur les bords de la route :
Nigella arvensis. Ajuga chamœpytis.
Euphorbia falcatn. Echium Wierzbickii.
Dans un champ, principalement, abondent :
Teucrium cbamœdrys. Adonis autumnalis,
Plus loin :
CSucalis daucoides. Dianthus prolilcr.
Falcaria Rivini. Ammi majus.
Bifora testiculata. Chenopodium murale.
Podospermum laciniatum. Amarantus deflexus.
Euphorbia cyparissias. Lactuca saligna.
Crépis fœlida.
Au retour, par les marais, au sud de Moncontour :
Sonchus arvensis. Lemna polyrhiza.
Lactuca saligna. Lemna minor.
Tussilago farfara. Ilydrocharis morsus-ranœ.
Pastinaca pratensis. Althea ol'ficinalis.
— 166 —
Dans les rues de Moncontour :
. Conium macula tu ni. Erigeron canadensis.
L'herborisation du 6 août est encore plus fructueuse. En
attendant l'arrivée des derniers excursionnistes, M Souche et...
ceux qui s'y connaissent notent aux environs de la gare et sur
la voie :
Seseli montanum. Adonis autumnàlis.
Centaurea scabiosa. Polychnemum niajus.
Diplotaxis mnralis. Linaria supina.
Glaucium lutenm, paraissant ac- Euphornia falcata.
clim'até. Senecio erucœfolius.
Carlina vulgaris. Erigeron acrî's,
Falcarîa Rivini. Hroraus arvensis.
Chlora perloliata. Iberis amara.
Puis, Mme Fradet présente, venant de la commune d'An-
gliers :
Nepeta eataria. Tordylium maximum.
Stachys germanica.
et M. Cornuault signale le Verbascum tychnitis à fleurs blan-
ches, dans un bois, près de la gare de Saint-Jouin-de-Marnes.
Nous saluons l'arrivée des derniers excursionnistes. En
attendant le déjeuner, nous nous dirigeons du côté de la route
de Saint-Clair. C'est partout une apparition de multiples fleu-
rettes qui agitent leurs graciles corolles. Pauvres fleurs ! Elles
ne se doutent pas que les botanistes sont doués d'un flair tout
spécial pour découvrir le gîte d'une plante rare ; dès qu'ils
l'ont rencontrée, ils font table rase, emportant toute la colonie.
Nous nous éloignons peu de la gare, et de la plaine nous
apercevons la petite ville de Moncontour qui a assez bon air.
Sous le soleil très vif, les maisons semblent d'une blancheur
éclatante, et leurs toits rouges se détachent nettement sur les
frondaisons sombres des arbres. La ville est construite sur une
élévation de terrain, et le donjon, haut de 24 mètres, se dresse
— 167 —
fièrement et domine toute la plaine : c'est un donjon carré à
contre forts, datant du XIe siècle ; il a été en partie renversé
par Duguesclin, en 1372 ; mais, depuis, il a été restauré ; à
ses pieds on voit encore, épars, les restes du château.
Au nom de la ville de Moncontour, chacun le sait, est atta-
ché un souvenir historique : la bataille de Moncontour, dernier
événement politique dont soient marquées les annales du haut
Poitou. La rencontre eut lieu non sur les hauteurs de Mon-
contour, comme on pourrait le croire, puisque le nom en est
resté à la fameuse journée, mais assez loin de là, dans la plaine,
entre les bourgs des Jumeaux et d'Assais, le village de Plu-
main et la butte de Puytaillé. Le sang coula surtout dans les
vallées appelées la « vallée Sanguine » et la « vallée de la Ba-
taille ».
Tout en parcourant les champs nous notons :
Coronilla scorpioïdes. Turgenia latifolia.
Papaver argemone. Sylilmm marîanum.
Erythrœa pulchella. Xeranthemum cylhidraceum.
Melampyrum arvense. Tril'olium fragiferum.
Cirsium bulbosum. Papaver Rhœas à fleurs blanches.
Juncus obtusiflorus. Brunella alba.
Picris hieracioïdes. Lathyrus tuberosus, 2 ou 3 pieds.
Stachys germanica. Bifora testiculata.
Anchusa italica. Caucalis daucoïdes.
Inula couiza. Teucriuni scordium.
Kentrophyllum Ianatum. Dianthus prolifer.
Bupleui'uin affine. Senebiera coronopus.
Lathyrus hirsutus. Sisymbrium sopbia.
Delphinium consolida. Bupleurum protractum.
Lathyrus aphaca. Althea hirsuta.
Mais il est 11 h. 1/2, et l'appétit a déjà été aiguisé par
la promenade à travers champs ; les excursionnistes se diri-
gent vers l'hôtel de la gare où chacun fait honneur au repas
qui lui est servi.
Après déjeuner, M. Cornuault nous montre deux Bovista
gigantea superbes, d'une blancheur éclatante, mesurant près
— 168 —
de 15 centimètres de diamètre et provenant de Saint- Loup
(Deux-Sèvres).
Mais nous ne nous attardons pas, car l'excursion doit être
maintenant dirigée du côté des marais du Chardonnet.
De la gare au bourg, par le chemin de droite, nous notons :
Ranunculus philonotis. Marrubium • vulgare.
Chelidonium majus. Solanum nigrum.
Tordylium maximum. Sinapis nigra.
Odontites rubra. Lappa major.
Nous passons la Dive, où nous ont devancés des excursion-
nistes qui nous offrent Urtica pilulifera.
Etant assez nombreux, nous formons deux groupes devant
se rejoindre aux marais du Chardonnet ; le nôtre prend la
droite et reste presque tout le temps sur la- commune de Mon-
contour ; l'autre explore le marais, commune de Saint-Jouin-
de-Marnes.
Le premier groupe note :
Phalaris arundinaceâ. Stachys germanica.
Helminthia echioïdes. Cirsium eriophorum.
Hydrocharis morsus-ranœ. Sagittaria sagittœfolia.
Sonchus arvensis. Althea cannabina.
Zannichellia palustris. Conium macula tum.
Carex vulpina. Stachys palustris.
Crépis pulchra Symphitum officinale.
Cucubalusbacciferus. Cyperus longus.
Lathyrus tuberosus,dans les baies Thalictrum flavum.
et dans un champ de haricots. Equisetum palustre.
Scutellaria galericulata. Angelica silvestris.
Nous n'avons qu'à choisir parmi les plantes, tant il y en a
d'espèces différentes. De temps en temps, ces messieurs pous-
sent des « ah ! » et des « oh ! » de joie ; c'est une jolie plante
sans doute, rendons-nous sur les lieux. Hélas ! c'est un pauvre
petit végétal tout rabougri, tout boueux, qu'on s'empresse de
baptiser d'un nom latin, très long, très long, qui fait l'admira-
tion générale Non, vraiment! récolter de semblables laide-
— 169 —
rons ! Peut-être est-ce parce que je suis encore une profane
et que je n'ai pas le feu sacré des botanistes. Mais les jolies
clochettes bleues qui s'inclinent sur le bord du courant, ou les
silènes qui rosissent le gazon, me tentent davantage.
Notons : .
Lycopus europœus. Bupleurum protractum.
Lithospermum officinale. Malachium aquaticum.
Bientôt, une jolie plante, dont les feuilles sont étalées à la
surface de l'eau, nous offre de délicates fleurettes blanches ;
elle nous semble peu commune. Aussitôt cannes et ombrelles
s'agitent dans l'eau pour nous fournir un échantillon de la
précieuse plante. Mais quelle n'est pas la stupéfaction quand
nous retirons, quoi ? Malachium aquaticum, tout incrusté de
petits coquillages blancs. Manquer de faire un plongeon forcé
dans la Dive, inutilement, c'est décevant !
Mais, bientôt, nous sommes récompensés par la découverte
de:
Ornithogalum sulfureum. Typha angustifolia.
Puis, près d'une ferme isolée, nous notons :
Glycetia plicata. Glyceria spectabilis.
Butomus umbellatus. Veronica anagallis.
Valeriana officinalis.
Enfin, nous entrons dans le marais qui nous semble inextri-
cable. Partout les graminées atteignent la hauteur de nos
épaules, et nous nous [voyons les pieds embarassés dans des
sortes de lianes, appelées vulgairement « lie-chausses ». De
temps en temps, quelque excursionniste se voit menacé de dis-
paraître dans un trou ou dans un fossé mi-caché par les her-
bes. Nous décidons alors de nous suivre en file indienne. Des
grenouilles vertes, affolées, se sauvent en nous regardant, à la
hâte, de leurs gros yeux jaunes. Les rats, épouvantés, quittent
leurs pénates : — Eh là ! Mesdames les grenouilles et Messieurs
— 170 —
les rats d'eau, pourquoi vous effarouchez- vous ? — Nous som-
mes des botanistes, voilà tout.... nous repasserons plus tard
vous expliquer.
Festuca arundinacea. Tragopogon orientalis,
écartent les autres plantes et font des efforts pour nous voir,
montrent la tête. C'est donc curieux à voir un botaniste? Nous
les arrachons et leur prouvons ainsi, que la curiosité est tou-
jours punie.
Mais, où allons-nous ? Un seul excursionniste connaît un
un peu le marais ; il s'improvise guide. Le marais est souvent
coupé de fossés sans ponts ; cela ne nous met pas en peine :
une branche de peuplier tombée de vétusté et jetée sur le fossé
nous fournit un pont très rustique. Mais, gare à qui ne connaît
pas les lois de l'équilibre ; une accolade à la vase du fossé ou
un bain de pieds pourraient lui en démontrer l'utilité.
Nous récoltons :
Betonica officinalis. Tetragonolobus siliquosus.
Scirpus Tabernœmontani.
Nous nous dirigeons vers la fontaine de Lutineau. La fon-
taine était autrefois plus étendue, mais les débris des végétaux
ont contribué à former peu à peu une couche de terre
végétale qui menace de laisser, fort réduite, l'ouverture de la
fontaine. Nous marchons, et nos pas déterminent un bruit
sourd qui s'échappe du sol ; l'eau de la fontaine se ride à sa
surface. Une légende du pays raconte que les cloches de l'église
de Saint-Jouin-de-Marnes y ont été jetées en 1793, afin que
leur bronze ne soit pas utilisé. L'herbe est rase tout autour et
semble avoir été piétinée ; des légions de lutins, esprits ma-
lins, viennent là faire une ronde folle, le soir, quand les rayons
de la lune argentent l'eau de la fontaine de Lutineau. Dansez,
dansez en bandes, petits lutins, continuez à répandre la ter-
reur dans l'esprit des bonnes gens superstitieuses, restez au
- 171 —
fond de votre retraite, nous ne reviendrons pas vous déranger
ce soir. Cueillons :
Molinia cœrulea. Danthonia decumbens.
Linuni catliarticum.
Notre promenade dans le marais dure déjà depuis longtemps;
nous cherchons, en vain, l'autre groupe qui devait nous re-
joindre au Ghardonnet. Le soleil répand sur nous, un peu trop
généreusement, ses chauds rayons ; la soif se fait vivement
sentir ; une houteille de limonade serait hien accueillie, mais
il faut d'abord songer à sortir du marais où nous sommes éga-
rés. Enfin, nous apercevons un jeune berger : « Où cou ia de
de l'iau, man ban ? » lui crie un excursionniste. « Dans la
Dive, M'sieu ! » répond le berger avec un grand flegme qui
provoque chez tous une grande envie de rire. De nouveau in-
terpellé, il nous montre vaguement la direction où nous trou-
verons le chemin, qui sera, pour nous, celui de la délivrance.
Notons :
Lepidium graminifolium. Conium maculatum.
Voici donc la Dive ; pour la franchir, il faut se hasarder à
passer sur un pont plus que rustique, formé de trois rondins
placés à des niveaux différents. Quelques Messieurs passent
avec de grandes précautions ; les dames, suivant l'exemple,
passent bravement la première moitié du pont, mais quelqu'un
le fait osciller et les voilà qui restent au milieu, n'osent plus
bouger, tomberaient à l'eau si ce n'était le dévouement de quel-
ques excursionnistes qui les tirent de ce mauvais pas. M. Na-
vrancourt regrette de ne pas avoir son appareil photographique.
Le moins ingambe d'entre nous provoque une hilarité géné-
rale lorsqu'il se décide, pour plus de sûreté, à se coucher gra-
vement sur les trois rondins, et à s'aider des pieds et des mains
pour franchir ce passage difficile. Nous voila tous sur l'autre
rive. Enfin, sauvés !
— 172 —
Nous nous dirigeons vers un hôtel où nous calmons notre
soif, et nous trouvons bientôt le deuxième groupe d'excursion-
nistes, qui nous offre de nombreux échantillons de plantes
récoltées dans les localités suivantes :
A Moncontour, dans les rues et aux environs de la tour :
Urtica pilulifera.
Beta vulgaris.
Artemisia vulgaris.
Fœniculum officinale.
Melissa officinalis.
Dans le jardin du presbytère, le Câprier, fort belle plante.
Le soir, après le passage de la Dive, sont notées les plantes
suivantes. Commune de Salnt-Jouin-de-Marnes :
Turritîs glabra (en graines).
Sinapis nigra.
Stellaria uliginosa.
Hypericum telrapterum.
Epilobium hirsutum.
Thalictrum flavum.
Lithospermum officinale.
Tetragonolobus siliquosus.
Teucrium Scordium.
Sagittaria sagittœfolia,en un seul
endroit, dans le canal aux Moi-
nes.
Lemna polyrhiza.
Lemna gibba.
Molinia caîrulea.
Equisetum palustre.
Scirpus lacustris.
Epilobium parviflorum.
Berula angustifolia.
Lappa major, plus commum que le
Lappa minor.
Chlora perfoliata.
Helmintbia echioïdes.
Cucubalus bacciferus, présentant
d'énormes toufles, mais dans
un seul endroit.
Hippuris vulgaris, non fleuri.
Slachys palustris.
Cyperus longus.
Phalaris arundinacen.
Danthonia decumbens.
Scirpus tabernœmontani.
Venant du Chardonnet, après la traversée de la Dive pour
rejoindre Moncontour, découverte de Populus alba et Populus
canescens, plantés l'un et l'autre.
Althea officinalis.
Glyceria spectabilis.
Euphorbia falcata.
C'est la même végétation jusqu'à ce Mont- Jean » où Ton note :
Lycopsis arveusis. Falcaria Rivini.
— 173
Après les rafraîchissements, MM. Souche et Cornuault pro-
cèdent à la détermination des plantes à l'hôtel de la gare.
Mais les plus belles journées ont leur fin. Nous remercions
tous notre aimable président, et nous nous séparons, empor-
tant chacun un bon souvenir de l'excursion.
E. Tascher.
L'étude des Algues
Il ne sera question, dans cette courte notice, que des algues
d'eau douce, plus faciles à recueillir, en général, et à étudier
que les espèces marines.
Intérêt de l'étude des Algues. — Pour tous ceux qui sont
initiés à la botanique, il est facile de comprendre l'intérêt de
cette étude. Les algues sont moins visibles que les plantes des
champs; elles ne frappent pas, comme elles, la vue du passant,
même inattentif, par la richesse des formes et l'éclat des cou-
leurs. Elles n'ont pas, comme les champignons, l'avantage
inappréciable d'offrir aux palais délicats des jouissances dignes
des dieux. Mais pour qui veut savoir seulement parce qu'il y a
un noble plaisir à savoir, les algues offrent un champ aussi
vaste que varié. Leurs couleurs sont peu nombreuses : la plu-
part sont vertes ; leur organisation est fort simple, puisque un
grand nombre sont formées d'une seule cellule, et que la
plupart des autres n'ont qu'une série de cellules, semblables à
un vert cheveu de Néréide. Mais ce qui est admirable en elles,
c'est l'incomparable variété des formes. Avec si peu d'éléments :
du vert chlorophyllien et deux lignes parallèles, il est inconce-
vable que la nature ait réalisé tant de combinaisons.
Recherche des Algues. — Ces petits végétaux se rencontrent
— 174 —
toute l'année, et c'est un immense avantage sur les phanéro-
games. Le botaniste peut ainsi ne jamais chômer. Ils se décèlent
à leur couleur. Les eaux stagnantes n'en manquent jamais.
Les masses vertes qui tapissent le fond des mares, les parois
des fontaines, les bassins, les aquariums, — en dehors des
mousses, toujours reconnaissables à leurs feuilles, — les fila-
ments délicats qui donnent une teinte verte aux eaux courantes ;
la fine poussière verdâtre qui tache les murs humides, tout
cela, c'est le monde des algues.
Des algues aussi, ces petits coussins dorés à odeur de violette,
qui sont si communs sur les rochers calcaires ombragés ; des
algues, ces productions gélatineuses qui s'agitent, comme de
tout petits arbres grisâtres ou comme des chenilles transpa-
rentes, dans les courants rapides ou fréquentent les lavan-
dières ; des algues, cette poussière verte qui s'attache aux
vieilles fenêtres, qui reste adhérente aux parois de verre des
vases longtemps remplis d'eau. Pas une flaque, pas un creux
rempli d'eau de pluie, dont les algues, invisibles souvent sans
loupe, ne soient en grand nombre les mystérieuses habitantes.
C'est donc là qu'il faut les chercher. Le botaniste algologue
n'a point à se charger d'une boite verte et d'un cartable, cet
appareil légendaire, mais si utile, du chercheur de plantes. Il
lui suffit d'avoir dans ses poches de petits flacons, fermés par
un bouchon de liège. Les plus petites fioles font très bien
l'affaire. Ce seront les récipients. Ils devront être numérotés,
afin d'indiquer avec précision, avec les numéros correspon-
dants, sur un carnet de poche, les conditions, l'habitat, l'en-
droit, la date de la récolte. Une cuiller complétera le matériel :
elle servira à recueillir les échantillons. On la promènera à la
surface du liquide, sur la vase des mares et des flaques, on
épuisera l'eau des petits creux de rochers. A défaut de ces
instruments, on pourra encore recueillir les grandes espèces
ou les algues non aquatiques dans une feuille de papier, que
— 175 —
l'on étiquetera ou du moins qu'on numérotera, comme on le
fait pour les flacons.
On éprouvera parfois quelque difficulté à détacher des rochers
les algues xérophiles. Il faudra, dans ce cas, procéder comme
pour les lichens, c'est-à-dire détacher du bloc, à l'aide d'un
ciseau d'acier, un éclat supportant la plante.
Quelques genres sont eudophytes, c'est-à-dire qu'ils se déve-
loppent dans les cellules d'autres végétaux ou d'animaux. Mais
outre que leur étude est encore peu avancée, elle n'est pas
accessible à des débutants. Je n'insiste donc pas. — (On pourra
consulter : P. Benoist, Les Algues d'eau douce et d'eau de
mer. Classification, culture, récolle, matériel, formation et
rangement de l'Herbier (avec fig.). Paris, Le Bailly, 1890).
Culture des Algues. — Pour déterminer les algues, il faut,
comme pour tous les végétaux, les posséder à l'état de fructifi-
cation. Or il n'est pas toujours facile de les découvrir fertiles.
C'est pourquoi, si on les a trouvées à l'état stérile, il importe
de les cultiver. Dans ce but, on prend des terrines opaques
peu profondes, remplies d'eau pure, au moins sans calcaire.
On y fait dissoudre certains sels qui favorisent la fructification.
La solution de sucre de 2 à 4 pour cent est une des plus
simples et des plus utiles. On peut ainsi, à la température
ordinaire et en pleine lumière, obtenir, tout l'été, la fructifica-
tion de la plupart des algues filamenteuses : Vauchéries, Spi-
rogyres, Cladophores, etc.
Détermination des espèces. — Sans doute, il faut, pour
arriver à une détermination certaine, des études spéciales
poussées assez loin. Un microscope avec ses accessoires est
indispensable, puisque, à la différence des lichens et des
champignons, a peu près aucune espèce n'est reconnaissable à
ses caractères extérieurs sensibles à l'œil dépourvu d'instru-
ments grossissants. Mais, du moins, on arrive assez vite à
reconnaître certains genres ou certaines familles nettement
— 176 —
différenciées. Les Vauchéries, par exemple, se distinguent à
leurs longs filaments d'une seule pièce, c'est-à-dire sans divi-
sion cellulaire, sans cellules distinctes; les Spirogyres, à leur
chlorophylle disposée en spirale; YJrtydrodictyon forme un
réseau parfois de très grande taille, à mailles très régulières ;
le Botrydion est une petite vésicule verte, atteignant plusieurs
millimètres, qui croit sur la terre humide. Ce sont là les
géantes des algues d'eau douce. Voici les naines : les Desmi-
diées, nombreuse et vaste famille où chaque individu est formé
d'une cellule séparée en deux parties symétriques par un
étranglement plus ou moins prononcé. Les Diatomées enfin,
enfermées dans deux valves de silice, comme en une boite
transparente, et dont la détermination fort difficile n'est du
ressort que de quelques spécialistes.
Malheureusement les livres sont très coûteux, et la plupart
écrits en langues étrangères. Une flore correspondant à celle
des Mousses, par M Douin, des Lichens, par M. Boistel, et
des Champignons, par Costantin et Dufour, n'existe pas en
France. L'ouvrage le plus accessible, quoique très incomplet
pour notre pays, serait l'excellente Flore des Algues de Bel-
gique, de M. de Wildeman (Klincksieck, 12 fr. 50), avec les
descriptions en français et quelques figures toujours très ins-
tructives. Le Sylloge, de De-Toni, qui est une ilore complète
des algues (en latin), coûtera plusieurs centaines de francs, et
les ouvrages avec planches ne sont pas moins chers.
Préparation en herbier. — Nous l'avons dit, les algues ne
se reconnaissent pas aux caractères extérieurs. C'est donc uni-
quement pour les étudier plus tard au microscope qu'on peut
les conserver.
Toutes les espèces peuvent se mettre en herbier. Elles ne
craignent aucun des ravageurs ordinaires et se gardent en bon
état indéfiniment. Mais toutes ne s'y conservent pas sans s'y
déformer, parfois irrémédiablement. C'est pourquoi la déter-
— 177 -
mination doit toujours se faire, autant que possible, sur des
échantillons frais.
La préparation des algues pour l'herbier est simple et inté-
ressante. On les place dans un vase très large, rempli d'eau.
Tout vase peut servir depuis la cuvette photographique jusqu'au
tnb. Sous la plante on glisse un- carré de papier blanc très
épais. On y étale, dans l'eau, les filaments de l'algue, qui se
déploie aisément. Puis on retire lentement, sans déplacer la
plante. On dispose ensuite par dessus un carré de toile line,
mousseline ou même calicot, puis il ne reste plus qu'à sécher
avec des coussins de papier, comme pour les plantes supé-
rieures.
Après dessication, l'algue adhère fortement au papier et se
place ainsi dans la collection.
Fixation et transport. — Mais la dessication n'est pas favo-
rable à la conservation des caractères. Leur déformation en
rend l'étude parfois impossible. C'est pourquoi il vaut mieux
fixer les algues vivantes, c'est-à-dire les tuer net, à l'aide d'un
liquide approprié, qui les conservera sans déformation ni rata-
tinement.
On a proposé diverses solutions fixatrices, combinées en
général d'après les manipulations que l'on veut, dans la suite,
faire subir aux algues, comme colorations et montage en pré-
parations microscopiques. Le fixateur le plus employé est l'acide
chromo-acétique :
Acide chromique 7gr.
Acide acétique glacial 3gr.
Eau 1,000 gr.
Cette solution s'emploie dans la proportion de 5 fois le
volume des algues. On peut y plonger celles-ci, ou plutôt, afin
d'éviter la perte de ces petits organismes en les transvasant
d'un vase dans un autre, on peut faire une solution plus
12
- 178 —
condensée (par exemple 100 gr. d'eau seulement), que l'on
ajoutera au flacon contenant les algues dans la proportion de
10 0/0.
C'est seulement alors que les matériaux peuvent être expé-
diés à un spécialiste pour la détermination. Si l'on veut les
conserver longtemps, on peut, après les avoir fixés, les laisser
dans la préparation suivante :
Eau • . . . 90 parties.
Glycérine 10 —
Acide phénique 1 —
Préparations microscopiques. — Nous ne ferons qu'indi-
quer ici ces manipulations intéressantes surtout pour les spé-
cialistes. Elles consistent dans l'inclusion, entre une lame
porte-objet et une lamelle couvre-objet, en un liquide généra-
lement solidifiable, des algues ainsi fixées. Mais il est avanta-
geux, pour mettre en évidence tous les détails, de leur faire
subir, avant la préparation, une teinture par un ou plusieurs
liquides appropriés. (V. à ce sujet : J. Chalon, Notes de Bota-
nique expérimentale, 2e éd., Namur, Wesmaël-Charlier, 1901).
Au premier abord, cette série de manipulations semble sans
doute compliquée. Mais on aurait tort de se décourager. Le
tour de main s'acquiert bien vite, et l'on est d'ailleurs, par les
joies de l'étude, largement récompensé d'avoir persévéré.
Abbé Fournier,
Professeur au Petit Séminaire de Langres [Haute-Marne).
- 179 -
Additions à la Flore de la Vienne.
A l'heure actuelle, l'inventaire de la Flore du Poitou peut
être considéré comme l'un des plus complets de notre territoire.
De nombreux botanistes, guidés par les excellentes Flores lo-
cales de Sauzé et Maillard, de Delastre et de M. Souche, tous
consciencieux observateurs, ont augmenté largement le nombre
des localités connues et permis la rédaction de la Géographie
botanique poitevine, qui complète d'une façon originale et fort
utile, l'ouvrage de notre distingué Président. Les documents
ainsi recueillis et méthodiquement classés permettraient déjà
de sérieuses études sur la composition, les affinités, les origines
de la végétation de notre contrée, mais en attendant qu'une
plume et une critique autorisées nous fassent bénéficier d'un
semblable travail, il n'est peut-être pas inutile d'apporter
quelques pierres au futur édifice. On ne saurait émettre, en
effet, l'affirmation que la Flore d'une région donnée puisse
être connue en quelque sorte ne varietur ; combien de stations
échappent aux investigations des plus actifs explorateurs ! Que
de transformations dans la physionomie du sol, où la culture
cantonne de plus en plus la végétation spontanée, où les défri-
chements, l'emploi des engrais, la création des voies ferrées
sont des causes continuelles agissant sur la distribution des
espèces ! D'autre part, les botanistes actuels ne se contentent
plus des déterminations comprises dans le sens large qu'on
pourrait qualifier de linnéen ; la systématique moderne est plus
rigoureuse, elle demande à la géologie, à la climatologie, à la
physiologie, la raison des modifications de l'espèce ; elle s'ap-
plique à définir les variations d'un même type selon son aire
de dispersion ; à en délimiter les races régionales, puis les
- 180 —
déviations de moindre importance appelées variétés et sous-
variétés.
A ce point de vue, il reste encore beaucoup à faire à l'égard
des Flores locales ; mais, grâce à la publication de récents et
importants ouvrages, il sera désormais possible d'obtenir une
identification plus étroite des formes, et cette précision sera
d'une utilité incontestable pour caractériser plus profondément
encore les traits distinctifs des divers milieux végétaux.
Les notes qui suivent contiennent l'indication de quelques
localités nouvelles pour la partie de la valléede la Vienne com-
prise entre Chcàtellerault etLussac ; elles mentionnent quelques
espèces non encore signalées dans la contrée poitevine et com-
prennent une partie seulement de mes récoltes, beaucoup de
plantes demandantencore un supplément d'informations. J'aime
à rappeler, à ce titre, les remerciements que je dois à plusieurs
botanistes dont les avis me sont toujours précieux : MM. Fou-
caud, Rouy, Gosle, D1' Gillot, Arvet-Touvet, Hy, Hackel , auxquels
j'ai fait vérifier la plupart des formes ci-après citées, ou mes ré-
coltes en Rosa, Hieracium, Ulex, Characées, Graminées, etc.
Ranuncidus hololeucos Lloyd. — Non signalé en dehors delà
partie méridionale du département, cette Renoncule se montre
assez fréquente dans les fosses à meulière (1) des environs de
Vouneuil-sur-Vienne, sur la Petite Forêt (5 mai 1902), et landes
de l'Espérance, près Monthoiron.
Ranunculus aquatilis forma R. truncatus Koch. — Mare à
la Grève, près Bonneuil-Matours (7 juin 1902) ; mare près de
Paizay-le-Sec (10 juin 1899)!
Ranunculus flammula var. tenuifolius Wallr. = R. cœs- 1
pitUhis Dum. — Landes autour de Vouneuil-sur-Vienne,
(1) Ces fosses sont des excavations plus o.i moins étendues et pro-
fondes, d'où l'on a extrait de la pierre meulière, cl dont un grand nombre
constituent aujourd'hui des marcs alimentées par les pluies, et entretenant
une végétation palustre.
— 181 —
(9 sept. 1900). — Variété à tiges grêles, rampantes, à feuilles
presque linéaires, qu'on rencontre dans les fosses à meulière
presque desséchées, dès qu'une couche de déhris végétaux per-
met le développement d'espèces mi-terrestres : Juncus supi-
nus, J. Tenageia, Heleocharis ; elle se relie facilement à la
var. angustifolius Wall., à feuilles lancéolées.
Ranunculus flabellatus Desf. — J'ai observé dans la région
les formes :
R. mollis Freyn. — Assez abondante à Ozon, près Chàtelle-
rault (13 mai 1903) ; forêt de Scévole (19 mai 1901).
R. ovalifolius R. et F. — Ozon, près Ghàtellerault (13 mai
1903).
R. cinerascens Freyn. — Bertouin, commune de B. Matours
(20 mai 1902), rare.- Les R. mollis et ovalifolius croissent en-
semble, et il est souvent difficile de rapporter à l'un ou à l'autre
certains exemplaires mal caractérisés. Le R. mollis offre des
spécimens à poils de la base de la tige nettement étalés, et
d'autres à poils apprîmes. Le R. cinerascens, rare chez nous,
fait partie de l'élément méridional de notre Flore ; la Flore de
France I. p. 90, le signale dans le Var, dans la Drôme et dans
la Vienne, à Montmorillon où il fut découvert par l'abbé Cha-
boisseau. On notera avec intérêt la station de Bertouin qui re-
cule d'environ 50 kilomètres, au nord, la limite de l'aire de dis-
persion de cette forme, à peu près à la même latitude que la lo-
calité de Gulan (Cher), indiquée par M. Le Grand, dans la Flore
du Remj, suppl. 1900, p. 8, d'où j'ai reçu la plante de M. A.
Martin, son inventeur.
Ranunculus Acer subsp. R. Rorseanus Jord. — C'est le
nom qui convient à la forme du R. Acer la plus répandue
dans notre région, où elle abonde dans les prairies fraîches.
Plante généralement élancée, à port raide, à rhizome court ou
nul.
Ranunculus bulbosus forma R. sparsipilus Jord. — Coteaux
— 182 —
arides de l'Ecotière, près La Chapelle-Moulière (25 mai 1902).
Cf. Bull. Soc. Bot. Deux-Sèvres 1902 p. 67.
Ranunculus arvensis var. parvulus. — Lisières des bois
à Purnon-Verrue (19 mai 1901). Plante grêle de 10 à 15 centi-
mètres, à feuilles inférieures étroitement cunéiformes, lessupé-
rieures à 2-3 divisions entières ou peu incisées. C'est là un cas
de parallélisme avec les var. parvulus Coss. et Germ. du
R. bulbosus, parvulus DC. du R. Sardous, minimus DG.
du R. sceleratus, et qui, à mon sens, mérite, au même titre,
les honneurs d'une désignation particulière. Elle croit, à l'ex-
clusion du type, dans les terrains compacts de la localité précitée.
Papaver Rhœas s. var. conicum Le Grand. — Vouneuil-
sur-Vienne (5 juin 1902). Disque de la capsule conique et non
plan.
Fumaria officinalis var. Wirtgeni Hausskn. — Jardres,
dans les moissons (7 juin 1903).
Barbarœa vulgaris forma B. arcuata Rchb. — Assez com-
mun sur les bords de la Vienne ; Vouneuil-sur-Vienne (21
mai 1901).
Arabis hirsuta var. (3 pubigera (Jord.) R. et F. — Bonneuil-
Matours, rochers (29 mai 1900).
A. sagittatavar. alongisiliquaWallr. — Lonneuil-Matours,
bois ombreux (29 mai 1900).
Cardamine impatiens var.$ patulipes R. et F. — Bords de
la Vienne ; Vouneuil-sur-Vienne (8 juin 1899).
Hesperis matronalis L. — Rives de la Vienne aux Fonds
des Cinq-Morts, près Vouneuil(13 mai 1899). La plante répond
à la var. a hortensis DC, à fleurs lilas ; elle doit exister sur
bien d'autres points de la vallée.
Raphanus Landra Moretti. — Prairies de la Vienne à Vou-
neuil-sur-Vienne et Bonneuil-Matours (30 mai 1902).
Lepidium virginicum L. — J'ai constaté la présence de cette
pérégrine à Vouneuil-sur-Vienne, en juillet 1898 ; elle en a
— 183 —
disparu depuis cette époque. En septembre 1903, je l'ai revue
à Domrne,commune de Naintré, non loin de la station des Barres,
où elle a certainement été apportée par le chemin de fer et
d'où elle peut rayonner dans d'autres directions.
Capsella gracilis Gren. — Vouneuil-sur- Vienne, à Ribes,
talus de la route de Ghauvigny (15 sept. 1903). L'an de mes
échantillons porte, au sommet de la grappe fructifère, quel-
ques silicules normalement développées.
Roripa amphibia Bess. — La plupart des Flores décrivent
les silicules de cette espèce en des termes qui rendent incom-
plètement compte de leurs variations, en se bornant à une
qualification plus ou moins étroite de leur forme. Thuillier,
Fl. Env. Paris, éd. 2, p. 332, donne au Sisymbrium amphi-
bium des « siliques inclinées, ovales-oblongues » ; Grenier,
FI. Ch. Jurass., p. 60, attribue au Nasturtium amphibium
des « siliques oblongues-subglobuleuses » ; Cariot, Et. des
Fleurs, éd. 5, p. 46, confère au Roripa amphibia des « sili-
cules ovoïdes-oblongues ; Lloyd et Foucaud, FI. Ouest, éd. 4,
p. 33, écrivent : « silicules oblongues-elliptiques ou presque
globuleuses » ; Le Grand, FI. Berry, p. 24, dit : « silicules
subglobuleuses ou ovales-subglobuleuses ».
Or, dans la réalité, on distingue aisément les unes des autres
les formes à silicules globuleuses, celles à silicules elliptiques
et celles à silicules allongées-oblongues, correspondant sensi-
blement aux dimensions ci-après, prises sur la partie ventrale,
style non compris : 2mm sur 2, 4mm sur 2, 6 mm sur 2.
C'est évidemment à ces dernières mesures que correspond la
var. a longisïliquum Godr., Fl. Lorraine, I, p. 69, bien qu'il
en dise insuffisamment « siliques elliptiques» et aux premières
que répond sa var. (3 rotundisiliquum, à « siliques globu-
leuses ». Grenier et Godron, ' Fl. France, I, p. 127, adoptent
également ces deux variétés, sans paraître laisser de place
entre elles à la forme intermédiaire, la plus répandue, et semblent
— 184 —
regarder comme type de l'espèce la var. a longisiliquum. Ils
ont soin de signaler, après Godron, que celle-ci est pourvue de
siliques.... « atténuées aux deux extrémités », ce qui est une
indication précise et d'ailleurs tout-à-fait exacte, car toutes les
autres formes ont le fruit régulièrement arrondi au sommet.
La Flore de France de MM. Rouy et Foucaud, I. p. 195, réunit
probablement dans la description du type la plante à silicules
allongées-oblongues et celle à silicules ellipsoïdes, puisqu'on y
lit : «silicules petites, ovales, atténuées aux deux extrémités »,
mais elle en isole celle à silicules globuleuses, qui devient la
forme R. Gmelini R. et F.
En fait, je le répète, la variété à fruits allongés-oblongs est
la seule où l'amincissement des deux extrémités soit vraiment
accentué ; dans les variations à silicules elliptiques ou globu-
leuses, le sommet est toujours nettement arrondi, ou peu dis-
tinctement atténué, et le rétrécissement superpédicellaire est
brusque, indépendant, pour ainsi dire, du contour de la partie
ventrale.
On est donc conduit à reconnaître au Roripa amphibiaivois
variétés principales auxquelles je ne crois pas qu'on puisse
attribuer une valeur différente, bien que leur degré de fréquence
soit inégal, parce qu'on rencontre des individus intermédiaires,
d'une classification rigoureuse assez difficile.
1. var. elliptica : siliculis ellipticis, apice non attenuatis.
2. var. longisiliculosa (■= N. amphibium v .longisiliquum
Godr.) ; siliculis longioribus, utrinque attenuatis.
3. var. rotundisiliculosa (== N. amphibium v. rotundisili-
quumGodr. ; ■=■ R. Gmelini R. et F.) : siliculis rotundatis.
Quel est maintenant, parmi ces trois variétés, le type clas-
sique de l'espèce ?
M. le docteur Gillot a bien voulu me donner à ce sujet les
indications bibliographiques suivantes, dont je suis heureux de
le remercier. Dès l'année 1700, notre plante figure dans Tour-
— 185 —
nefort, Inst. r. herb. I, p. 226, sous le nom de Sisymbrium
aquaticum, Baphani folio, siliqua breviori, puis en 1753,
dans le Species plantar, de Linné, éd. 1, p. 657, sous cette dia-
gnose : Sisymbrium amphibium, siliquis declinatis oblongo-
ovatis, foliis pinnatifidis serratis. Postérieurement, de Can-
dolle, FI. France, IV. p. 663, dit du Sisymbrium amphibium:
« Les pédicelles s'écartent de l'axe à angle droit, et soutiennent
une silique ovale-globuleuse, terminée par un style qui persis-
te », et dans \eProdromus, I (1824), p. 137, où la plante est
devenue le Nasturtium amphibium : « siliquis utrinque
obtusis, subturgidis ». Il est donc hors de doute que d'après
ces citations, surtout d'après Linné, c'est la forme à silicules
ovales-oblongues ou ellipsoïdes qui constitue le type, à l'exclu-
sion de celle à silicules plus longues, atténuées aux deux
extrémités, et de celles à silicules globuleuses. On peut noter
même que le type devrait être, dans la rigueur des termes, la
variation à pédicelles réfléchis (siliquis declinatis).
Plusieurs ouvrages mentionnent pour les variétés du R. am-
phibia des caractères tirés des rapports de longueur entre le
pédicelle et la silicule ; or, ces rapports sont généralement
fonction de la forme de cette dernière, et n'ont donc de valeur
qu'à titre corrélatif. Les pédicelles ont, en effet, une longueur
constante de 10 à 11 millimètres, à part de très rares excep-
tions, dans des cas purement accidentels, comme dans la plante
que M. Tourlet, Bull. Soc. Bot. France, 8 mai 1903, p. 306,
a appelée var. insidiosa, et où le pédicelle égale le fruit oblong-
allongé.
La longueur du style ne fournit pas non plus de données
certaines. J'ai sous les yeux un certain nombre de parts de
Roripa amphibia sous ses diverses variétés, et l'on peut y
constater notamment que dans la var. typique, le style, géné-
ralement long de lm/"\ atteint parfois 2m/ni (!); d'autre part des
exemplaires voisins du vrai jR. Gmelini R. et F. en diffèrent
— 186 —
seulement par le style de lm/m, par conséquent de moitié plus
court que la silicule.
J'ajoute que chacune des variétés précitées est sans doute
susceptible d'être elle-même subdivisée d'après les variations
des feuilles... à l'infini. A remarquer seulement que les pousses
d'arrière-saison ont presque toujours les feuilles indivises.
On trouve sur les rives de la Vienne les formes suivantes :
Var. elliptica (typica). — La plus répandue, soit à feuilles
indivises (a indivisa Rehb.), soit à feuilles inférieures pinna-
tifides-pectinées, non auriculées (,3 variifolia Rchb.) ; cette
dernière variation existe aussi sur les bords de la Creuse (La
Roche-Posay, 11 juin 1903). — Rarement à pédicelles réfléchis
(Vouneuil-s-Vienne, 9 juin 1901).
Var. longisiliculosa. — Rare (Vouneuil-s-Vienne, 2 juillet
1903).
Var. rotundisiliculosa. — Peu commune (Vouneuil-s-
Vienne, 9 juin 1901, à style court, de lm/m).
Roripa pyrenaïca Spach. — Prairies de la Vienne à Vou-
neuil-s-Vienne (22 juin 1902). C'est le type et non la forme
R. microcarpa R. et F., qui constitue quelques colonies ré-
duites aux environs de Vouneuil-s-Vienne. Il est probable que
Delastre, qui décrit cette espèce avec des silicules ovoïdes-
oblongues (FI. Vienne, p. 95), a dû confondre le type, à qui,
en effet, convient ce caractère, avec la forme précitée qui les a
ovales ou subglobuleuses et à laquelle doivent se rapporter
probablement les localités de l'arrondissement de Poitiers.
Selon toute vraisemblance, le Roripa des bords de la Vienne
est le même que celui indiqué vers Availles-Limousine et
l'Isle-Jourdain, et doit être descendu de la Haute-Vienne, où
la forme typique, plus spéciale aux montagnes, est générale-
ment répandue.
Helianthemum guttatiim Mill. — Bois de la Gagnerie,
— 187 -
commune de Vouneuil-s- Vienne (9 sept. 1903). Notre plante
correspond à la forme H. Milleri a genuinum R. et F.
Helianthemum salicifolium Pers. — Une station abondante
existe sur les pentes gazonnées et escarpées des rochers de
David, au bord de la Vienne, en amont de GhaUvigny. La
plante s'y trouve sous la forme typique et sous la var. micro-
carpum Willk. (28 mai 1901).
H. vulgare form. H. serpyllifolium y oblongifoliumR.etF.
— Vouneuil-s-Vienne (17 sept. 1903).
H. polifolium y. angustifolium Koch. — Friches calcaires
entre Lavoux et Jardres (8 juin 1903), où croit également une
variation à taille réduite et à fleurs de moitié plus petites.
H. polifolium S oblongifolium Koch = H. Apenninum DC,
Bor. — Même localité.
H. sulfureum Willd. — Même localité (7-8 juin 1903);
La Rocheposay (11 juin 1903). Près de Lavoux, et parmi les
H. polifolium et vulgare, les membres de la Société bota-
nique des Deux-Sèvres participant à l'excursion du 7 juin 1903,
ont recueilli cet hybride que je suis allé, depuis, étudier sur
place. Il y offre deux séries de formes plus ou moins nettement
définies, différenciées surtout par l'indument des sépales qui
sont, tantôt presque nus ou faiblement poilus-subtomenteux,
comme dans VIL vulgare, tantôt pubérulents, à tomentum
moins pourvu de longs poils. On peut admettre que la raison
de ces différences provient du degré d'influence que la plante
porte-pollen a pu avoir dans la production de l'hybride ; c'est
ce qui explique que tout en gardant l'aspect général et le faciès
du porte-graine H. vulgare, VH. sulfureum, accuse à des
degrés variables les caractères de VH. polifolium.
Ce qui ressort de l'observation des faits, c'est que l'hybride
emprunte d'ordinaire les caractères de ses feuilles (forme,
couleur, revêtement) à l'if, vulgare qui en est le plus proche ;
j'en ai eu des exemples certains en recueillant l'if, sulfureum
— 188 —
à feuilles larges dans le voisinage immédiat de Y II. vulgare de
forme identique, et de même l'hybride à feuilles étroites tout
à côté du pareil H. vulgare.
Il semblerait logique d'induire que si la plante mère se
révèle dans la partie végétative du produit, l'espèce porte-pollen
doit influencer les organes floraux, comme cela arrive parfois
chez les Verbascum. Il n'en est rien cependant ; certains indi-
vidus à sépales rappelant VII. vulgare ont les pétales d'un
jaune assez intense, d'un jaune pâle ou presque blancs et cer-
tains autres à sépales pubérulents les ont d'un jaune très pâle
ou plus ou moins vif.
Sur tous les pieds observés, les capsules étaient régulière-
ment développées et fertiles.
Je n'ai pas distingué l'hybride inverse x H- ochroleucum
R. et Fouc.
A la Rocheposay, où l'hybride s'est produit au milieu d'une
colonie de H. vulgare, ' Y H. polifolium n'est pas encore
signalé.
Viola sylvestris s.-var. lilacina Celak. — Bords du ruisseau
des Cinq-Morts, près Vouneuil-s-Vienne (16 avril 1902).
V. lancifolia Thore = V. canina subsp. V. lusitanica
Brot. in R. et F., FI. France, III, p. 7. Çà et là en forêt de
Moulière, sous la var. a genuina.
V. Provostii Bor. — Forêt de Scévole (19 mai 1901).
Drosera rotundifolia L. — Rare dans le nord du départe-
ment, plus commun dans le Montmorillonnais ; trouvé peu
abondant dans une fosse à meulière sur la Petite Forêt, près
Vouneuil-s-Vienne (8 août 1900).
Polygala vulgaris L. — Dans les haies aux environs de
Maugeant, commune de Monthoiron (8 juin 1901), j'ai recueilli
une forme robuste, à tiges dressées, de 0m4O de hauteur, à
inflorescences atteignant 20 c/m de long, à ailes de 8-9 m/m,
plus larges et plus longues que la capsule, à laquelle paraît
— 189 —
convenir le nom de var. majuscula Le Grand, FI. du Berry,
suppl., p. 21.
Melandryum pratense Rœhl. (Lychnis vespertina Sibth.),
s. -var. coloratum Rostr. — Haie sur la route de Vouneuil-s-
Vienne à Bonneuil-Matours (14 juin 1901). Ce Lychnis à
pétales roses m'avait paru d'abord être l'hybride X M. inter-
medium Schur., en raison de sa station voisine de celle du
M. silvestre. Mais après comparaison avec une plante identique
provenant del'Aveyron et d'une détermination confirmée, dont
les pétales ont aussi l'onglet exsert et les capsules des dents
dressées, cette détermination est à rejeter. Un exemplaire
récolté par M. Souche à La Rocheposay (11 juin 1903), est
conforme à ceux de Bonneuil-Matours.
Silène inflata Sm. var. à fleurs purpurines. — Très rare,
dans la forêt de Ghâtellerault, avec le type (12 juin 1902).
S. nutans L. — La Flore de France, III, p. 144, ne men-
tionne de pétales rouges que pour la var. $ subverticillaris
non encore observée dans notre rayon ; on rencontre cependant
chez nous des spécimens à pétales entièrement rouges (rochers
de l'Ecotière, près la Chapelle-Mou lière, 25 mai 1902), et
d'autres à pétales rouges en dessus et blancs en dessous (forêt
de Châtellerault.
Les s. -var. livida Otth. et viridella Otth. sont assez répan-
dues. Le S. nutans se présente sous des aspects très divers
selon la glandulosité, la pubescence, la longueur des rameaux,
et cela dans le même lieu. Deux états m'ont paru assez cons-
tants et assez remarquables pour être signalés : 1° s. -var.
viridella à rameaux longs, divariqués, formant une panicule
triangulaire (St-Mard, près Bonneuil-Matours, 11 juin 1902. —
Exsicc. Société Bochelaise, n" 4837) ; 2" s. -var. livida à ra-
meaux courts, rendant la panicule étroitement oblongue
(mêmes lieu et date. — Exsicc. Société Rochelaise, n° 4836).
Dianthus Carthusianorum var. £ uniflorus Car. et St-Lag.
— 190 —
— Pelouses rocailleuses de la Petite Forêt, près Vouneuil-s-
Vienne (16 juillet 1901).
Dianthus Caryophyllus L. -- Ruines de la Tour de Beau-
mont (fin juin 1899).
Cerastium glomeratum var. a corallinum s.-var. elonga-
tum R. et F. — Vouneuil-s-Vienne, lieux herbeux (25 mai
1902). — Exsicc. Société Rochelaise, n° 4843.
C. pumilum Curt. — On sait que les formes C. glutinosum
Fries et C. pallens F. Schultz se distinguent principalement
par les caractères variables de la largeur de la marge scarieuse
des bractées et de la couleur des feuilles. Des exemplaires pro-
venant de la forêt de Chàtellerault (Il juin 1902), pourraient,
en raison des bractées supérieures à marge très nette et de
leur teinle peu foncée, être assimilés au C. pallens.
C. semidecandrum L. — Sables de la Vienne à Vouneuil
(10 mai 1902).
Arenaria leploclados (3 viscidida R. et F. — La Chapelle-
Moulière, murailles (25 mai 1902).
Sagina apetala L. — La var. a barbata Fenzl. a les feuilles
ciliées, les pédicelles et les sépales glanduleux ; la var.
fi hnberbvo Fenzl., les feuilles, les pédicelles et les sépales
glabres. Je n'ai observé que les variations suivantes, plus ou
moins voisines de l'une ou de l'autre :
1° Feuilles à peine ciliées, pédicelles glanduleux, sépales
glabrescents (Beaumont, 12 juin 1902) ;
2° Feuilles abondamment ciliées, pédicelles et sépales glabres
(Villiers, près Vouneuil-s-Vienne, 7 juin 1902) ;
3° Feuilles abondamment ciliées, pédicelles glanduleux, sé-
pales faiblement glanduleux i Vouneuil-s-Vienne, 22 mai 1902).
S. ciliata var. a vulgaris R. et F. — Rudepère, près
Vouneuil-s-Vienne (18 juin 1902). — Exsicc. Société Roche-
laise, n° 4839. Feuilles peu ciliées, pédicelles et sépales glan-
duleux.
— 191 -
Variation à pédicellesà peine glanduleux (Beaumont, 12 juin
1902).
S. ciliata var. (3 ambigua Corb. — Forêt de Chàtellerault
(21 juin 1902); champs entre Vouneuil-s- Vienne et Bonneuil-
Matours (5 juin 1902) ; Villiers, près Vouneuil-s-Vienne (7 juin
1902). Feuilles ciliées à la base, pédicelles et sépales glabres.
Spergula pentandra var. 3 minor R. et F. — Rocbers de
David, près Chauvigny (11 mai 1901). Plante naine, à fleurs et
capsules une fois plus petites que dans le type.
Malva alcea forma M. fasligiata Gav. — Valette, près
Chàtellerault (23 août 1900).
Erodium cicutarïum forma E. pïmpinellifolium var.
r(j Timbali Jord. — Vouneuil-s-Vienne (18 mai 1901).
Ulex Europœus L. — Dans les lieux ombragés on rencontre
une forme particulière à laquelle conviendrait le nom de var.
nemoralis (an 7 strictus Webb?) et qui se produit parallèle-
ment chez les autres espèces ou formes d'Ulex. Elle se dis-
tingue par ses rameaux beaucoup moins rigides, ses épines
plus espacées, bien moins consistantes, son inflorescence moins
fournie, souvent réduite à quelques fleurs au sommet des
rameaux ; ses calices sont un peu tomenteux. J'ai vu cette
plante dans les bois de la Gagnerie, commune de Vouneuil
(28 sept. 1903), après l'avoir déjà observée dans la Haute-
Vienne au Cluseau, commune de Droux, et à l'Echoisier, com-
mune de Beaune (juillet 1903).
U. Europœus var. biferus Taslé. — Logerie Basse, com-
mune de Bonneuil-Matours (14 sept. 1903). Sur les buissons
de cette localité les bractées étaient insérées au 1/3 supérieur
des pédoncules floraux ; mais le fait n'est pas constant dans
les formes à floraison estivale; j'ai recueilli, près dé Montgamé,
commune de Vouneuil, le 28 septembre 1903, des échantillons
à bractées insérées fort peu au-dessous du calice ou appliquées
complètement contre lui.
- 192 -
U. Gallii Planchon. — Bordure d'un bois sur la route de
Vouneuil à Ghâtellerault (30 sept. 1903).
La présence de VU. Gallii, nouveau pour le Poitou, en
dehors de la région littorale, est un fait digne d'être signalé,
Il n'existe pas de différence appréciable entre mes échantillons
et ceux que j'ai reçus de M. le professeur Corbière provenant
des en virons de Cherbourg ; mais on sait que VU. Gallii Planch . ,
offrant des caractères quasi intermédiaires entre ceux des
U. Europœus et nanus, serait difficile à différencier des pro-
duits qui pourraient provenir du croisement de ces deux
plantes, et c'est pourquoi je ne suis pas en mesure d'affirmer
que VU. Gallii des environs de Vouneuil ne se trouve pas dans
ces conditions. Le port est presque identique, quoique un peu
moins robuste, à celui des U. Europœus de la même localité,
où, du reste, VU. nanus n'apparaît pas dans le voisinage
immédiat (1).
VU. Gallii a été diversement compris par les auteurs, qui
tantôt l'ont considéré comme un hybride des U. Europœus et
nanus (Dr Gillot, Bull. Soc. Dauph., 1878, p. 183 ; Ch. Arnaud,
ibid., p. 266), tantôt l'ont subordonné à VU. Europœus comme
simple forme climatérique (Godron, Bull. Soc. Bot. France,
XXVI, 1879, p. 303), ou comme race (Rouy, FI. de France,
IV, p. 242), tantôt l'ont réuni à U. nanus pour former de
l'ensemble des deux plantes une subdivision de VU. Europœus,
comme l'a fait M. l'abbé Hy sous le nom de U. autumnalis
Thore (Bull. Soc. Rochel, 1902, p. 25).
La plupart des botanistes admettent, ce qui est l'essentiel,
que les trois Ulex Europœus, Gallii et nanus dérivent d'une
même souche primitive ; c'est notamment l'opinion émise dans
la Flore de France (loc. cit.) et par M. Hy (loc. cit.) ; c'est
aussi celle que M. le D1' Gillot m'a exprimée dans une lettre
(I) Revu en Mars 1904 ; les légumes sont normaux et fertiles. — E. S.
- 193 -
très intéressante et très documentée dont je ne résisterai pas
au plaisir de faire connaître en substance quelques fragments,
parce qu'ils mettent particulièrement en lumière la véritable
identité de l' Ù. autumnalis. Mais si VU. Europœus (sensu
stricto) est nettement délimité, il n'en est pas de même des
deux autres, qui sont interprétés de diverses manières au point
de vue de leur extension respective. Ainsi VU. Gallii de la
Flore de France (loc. cit.) exclut les formes U. Richteri et
U. Lagrezii, tandis que cette dernière et VU. provincialis
Bastard sont rangés par M. Hy avec le type de VU. Gallii dans
un même groupe plus étendu : U. Gallii Plancb. et auct. lat. s.
Ainsi encore VU. nantis est restreint par quelques auteurs aux
formes à fleurs de 7-9 "Vm, alors que Smith parait le com-
prendre dans un sens moins étroit.
L'observation révèle qu'entre les U. Europœus et nantis tels
qu'ils sont décrits dans la Flore de France (loc. cit.), se
placent des formes intermédiaires paraissant tendre du premier
vers le second par les fleurs plus petites et le port moins
robuste, et du second vers le premier par des caractères
inverses. Ces dernières se rencontrent très communément dans
les régions où croit VU. nantis, et cela peut expliquer l'indéci-
sion des auteurs à l'égard de VU. Gallii. qui emprunte ses
caractères à l'un et à l'autre, à VU. Européens dans son port,
à VU. nanus dans ses fleurs. Mais quoi qu'il en soit, la subor-
dination des formes est une affaire d'appréciation personnelle,
et on peut selon son penchant rattacher VU. Gallii à V Euro-
pœus ou le réunir au nantis, tailler dans ces trois Ajoncs une,
deux ou trois espèces et un nombre variable de formes ou de
variétés. Peu importe — sauf pour la nomenclature — puis-
qu'ici, comme dans bien d'autres cas, la nature se joue de ces
classifications artificielles; mais il ne parait pas dénué d'intérêt
de signaler les variations qui, soit par leurs modifications
organiques, soit par leur relation reconnue avec un milieu
13
— 194 —
physique déterminé, marquent en quelque sorte un stade
d'évolution.
Je reviens à VU. autumnalis et aux renseignements que
M. le Dr Gillot a eu l'obligeance de me transmettre. Grenier et
Godron eurent les premiers (FI. de France, I, p. 345), le tort
de faire de VU. autumnalis Thore un synonyme de VU. nanus,
et la plupart des auteurs s'en rapportèrent à leur autorité Mais
Bubani,; dans son Flora pyrenxa, II, p. 444, a longuement
discuté cette assimilation et prouvé que son U. autumnalis,
qui est probablement celui de Thore, est très différent de
VU. nanus.
Voici du reste la diagnose que le Flora Britan. (1804), II,
p. 757, donne de cette dernière plante, nommée quelques
années auparavant par Forster dans le Synopsis de Symons
(1798) cité par Smith :
« Ulex nanus, denlibus calycinis lanceolatis distanlibus,
bracteis minutis adpressis, ramnlis decumbentibus.
« Ulex nanus Forst. in Sym. Syn. 1G0.
« U. europœus (3. Sp. pi. 1045. Huds. 312 Reilh. 170.
With. 626.2. Hull. 159.2.
« Genïsta spinosa minor Roï syn. 475.
a Angl. Dwarf Furze.
« In ericetis elatioribus.
u Frutex. FI. Augusto-Octobri.
Prœcedente '(U. Europseo) longe humilior, ramis decum-
bentibus, spinis brevioribus, floribus minoribus. Bracteœ es\-
guœ, scepe vix manifesta?, calyci adpressse, monente amicissimo
D. Stackhousio. Calyx sericeus, minusque tomentosus, denti-
bus maxime conspicuis, aile incisis ac distantibus. Corolla
calyce paru m longior, colore minus quam in priore fulgenti.
Legumen hirtum. »
On voit par là qu'au sens de la description de l'auteur
anglais, VU. nanus se circonscrit aux formes présentant réunis
- 195 -
ces caractères : taille peu élevée, rameaux décombants, bractées
petites et appliquées, dents calicinales distinctes, aiguës, pro-
fondes ; fleurs plus petites que dans VU. Européens, ne dépas-
sant pas ou à peine le calice. Par contre, VU. Européens,
indépendamment de sa taille élevée, de son port robuste, a,
loujours d'après Smitb, des bractées lâches, étalées, larges,
égalant le cinquième du calice, des dents calicinales courtes,
obtuses et conniventes, des fleurs grandes dont la corolle
dépasse le calice de moitié de sa longueur (corolla calyce
sesquilongior Sm.).
Ainsi, d'après Bubani, VU autumnalis n'est pas susceptible
d'être rattaché à VU. nanus — et dans cet U. nanus doivent
être comprises les formes autres que les plus réduites et à
fleurs de minimes dimensions, puisque le même auteur proteste
contre la citation faite par Lagrèze-Fossat, Fl. Tarn-et-Gar.,
p. 78, de VU. autumnalis Thore. Bub. comme synonyme de
VU. nanus B Thorei— U. nanus forme thyrsoïde Des Moulins,
qui atteint une taille assez élevée et porte souvent des fleurs
de 10-11 "7ra- — 11 affirme dans ses caractères une affinité plus
étroite avec VU. Europseus et doit prendre place par consé-
quent entre ce dernier et les formes robustes de VU. nanus;
d'où il suit qu'il répond certainement à VU. Gallii Planchon,
dont la floraison automnale justifie d'ailleurs sa dénomination
spécifique.
Les conclusions de Bubani sont admises, au moins à l'égard
de VU. nantis (sensu lato), par la Flore de France, IV, p. 243,
comme en témoignent les réserves inscrites dans la synonymie
de VU. Lagrezii.
Ulex nanus Forst. — Comprendre VU. nanus tel que le
définit la description de Smith, c'est-à-dire sans limitation
dans la dimension des fleurs, c'est admettre qu'il renferme les
variations à corolles réduites, de 7 à 9m/"\ et celles à corolles
plus grandes, de 10 à 12m/m ; ces dernières sont les plus
- 196 -
répandues dans la flore poitevine. Il n'est pas inutile d'ailleurs
de remarquer que la grandeur des fleurs n'est pas toujours en
raison directe de la taille et du port de la plante, et que des
variations à rameaux faibles et décombants (ramis decumben-
tibus Sm.) portent des fleurs de 7 à 11"'/'11, alors que d'autres
à fleurs semblables ont des rameaux plus raides, courts et
trapus. Toujours est-il, comme le constate judicieusement
M. le Dr Gillot sur des échantillons soumis à son examen, que
c'est chez des individus à fleurs relativement grandes, dépas-
sant légèrement le calice, que les dents calicinales sont le plus
distinctes (maxime conspicuis Sm.) et le plus profondes {aile
incisis Sm.).
Ainsi entendu, VU. nanus offre des variations intéressantes
dont les plus notables, dans la contrée poitevine, sont les
suivantes :
La plante généralement considérée comme VU. nanus typ'que
(sensu stricto) a un port peu élevé (O"30 k 0m50), des rameaux
trapus, des épines faibles, peu vulnérantes, des fleurs pâles,
de 7-9m/m, à ailes plus courtes que la carène. Elle est assez
commune dans la région, mais elle y prend facilement un
faciès plus vigoureux. En terrain nu, dans les landes décou-
vertes, elle ne modifie guère sa taille, sinon pour la réduire
encore ; elle raidit ses rameaux, fortifie, allonge et recourbe
ses épines, épaissit sa grappe florale, et par la dimension de
ses fleurs, tend vers VU. Lagrezii. En cet état elle répond soit
à la var. Bastardianus Hy de VU. autumnalls ^hore) Hy,
soit à la var. longispinosus Rouy de VU. nanus, selon la
dimension relative des épines et la longueur des corolles.
D'une taille plus élevée, dépassant parfois lm50, VU. Lagrezii
Rouy se distingue par ses rameaux plutôt grêles, ses épines
faibles quoique un peu vulnérantes, et surtout par ses rameaux
florifères très allongés (atteignant 80e/"1 !), h fleurs nombreuses,
jaune doré, en long thyrse spiciforme, aigu, peu débordé par
— 197 —
les épines. Chez lui, comme l'a déjà signalé M. Dufïort dans le
département du Gers (Bull. Âssoc. Pyrén.) 1900-1901), les
caractères autres que ceux du port, comprenant la taille, l'ar-
mature, l'inflorescence, sont souvent incertains. Il en est ainsi
pour la longueur des fleurs, généralement de 10-41m/m, mais
parfois de l-9mjm (FI. de France, IV, p. 244), pour la longueur
des ailes, égales à la carène (loc. cit.) ou plus courtes, et pour
la forme des bractées, habituellement ovales (loc. cit.) mais
fréquemment aussi lancéolées.
La lumière, par son degré d'intensité, agit puissamment sur
tous les Ulex. Ainsi il est probable que VU. Lagrezii n'est
qu'une forme moins héliophile de VU. nanus, car les spéci-
mens les mieux caractérisés croissent précisément dans les
lieux faiblement couverts. Toutefois, à mesure que la station
devient plus ombragée, la plante se transforme : sa teinte
devient plus foncée, ses rameaux plus grêles, plus diffus, plus
décombants ; l'inflorescence, plus lâche, s'appauvrit et se loca-
lise à l'extrémité des rameaux ; les épines deviennent sans
consistance et non ou à peine vulnérantes, les axes plus lon-
guement velus. C'est alors la var. nemoralis qui affecte une
taille tantôt élevée (près de 2 mètres), tantôt réduite (0m50) et
offre des fleurs généralement grandes, de 10-12n,/m, mais parfois
bien plus petites (8-9n7"')> à ai,es PIus courtes que la carène ou
l'égalant, et des bractées plus ou moins nettement ovales ou
lancéolées.
On conçoit qu'entre toutes les variations précédemment
citées, séparées fréquemment entre elles par de simples diffé-
rences de plus ou de moins, pour la plupart influencées par un
facteur éminemment variable, la lumière, et représentant vrai-
ment des formes stationnelles dans le sens littéral du mot, se
rencontrent des individus qu'il est impossible de faire rentrer
dans l'une plutôt que dans l'autre, et qui déconcerteront toujours
les plus persévérantes tentatives de rigoureuse classification.
— 198 -
Je noierai, en terminant, une variété peu répandue qui sera
probablement rencontrée sur d'autres points, la var. angus-
talus, remarquable par ses fleurs dont l'étendard est étroite-
ment oblong et non ovale, et les ailes plus étroites que dans
les formes ordinaires. Je n'en ai rencontré jusqu'ici que deux
spécimens.
Voici, à mon sens, le bref synopsis des variétés poitevines
de VU. nantis :
Var. typica ; U. Europseus form. U. nantis Forst., Rouy,
FI. de France, IV, p. 244 ; U. autumnalis (Tbore)' Hy B.
U. nantis, Bull. Soc. Rochel, 1902, p. 26.
Plante basse ; rameaux courts ; opines faibles, peu vulné-
rantes ; fleurs petites, pâles, en grappes très courtes.
— Assez commune dans la région.
S. -var. longispiiiosus : U. Europseus forme U. nanus
var. longispinosus Rouy, loc. cit.
Epines primaires longues de 12-18m/ra, celles des grappes
florifères atteignant ou dépassant le sommet des fleurs ; ces
dernières de 7-9m/m (loc cit.) ou plus grandes (!).
— Bonneuil-Matours, route de Logerie (12 sept. 1903); sur
la Petite Forêt.
Var. Bastardiauus ; U. autumnalis (Tbore) Hy var.
Baslardianus Hy, loc. cit.
Plante basse ; rameaux courts ; épines fortes, recourbées ,
fleurs de 9-12mjm, en grappes généralement courtes.
— La plus commune dans les landes poitevines, avec la
suivante.
Var. Tliorei ; Lagrèze-Fossat, Fl. Tarn-et-Gar., p. 78
(excl. syn. Tbor. et Bub ) ; U. nanus forme thyrsoïde Des
Moulins, Cat. pi. Bord., p. 45; U. Europseus forme U. La-
grezii Rouy, Fl. de France, IV, p. 243 ; U. autumnalis
(Thore) Hy var. Thoreanus Hy, loc. cit.
Plante ordinairement peu élevée ; rameaux florifères
— 199 -
allongés ; épines faibles, courtes, peu vulnérantes ; fleurs de
1-Wm\m, jaune doré, en longs thyrses spiciformes.
— Répandue dans la région : Vouneuil-s-Vienne (6 octobre
1903) ; sur la Petite Forêt (12 sept. 1903) et probablement
tout le Montmorillonnais jusque dans la Haute-Vienne (vallée
de la Garteinpe, au moulin des Rocbes, commune de Droux,
24 août 1903).
Yar. iicuioralis.
Plante souvent élevée; rameaux, allongés, grêles; épines
très faibles, à peine vulnérantes ; fleurs généralement grandes,
de 9-i2m/m, rares au sommet des rameaux.
— Dans les bois couverts : forêt de Moulière (13 février,
19 sept. 1903) ; foret de Châtellerault (16 octob. 1903); bois
de la Gagnerie, commune de Vouneuil (30 octob. 1903, à
petites fleurs).
Var. angiistatus.
Etendard étroitement oblong, 2 fois plus long que large
(et non ovale-oblong, à peine plus long que large) ; ailes
étroites.
— Vouneuil-s-Vienne, sur la Petite Forêt (4 octob. 1903).
Vicia Cracca subsp. V. imbricata Gilib. — Bois près de
Vouneuil-s-Vienne (2 juillet 1902).
Potentilla verna var. e incisa Lehm. — Rochers à Chauvi-
gny (10 mai 1901).
P. verna var. P. Chaubardiana T.-Lagrave in Lloyd et
Fouc, Fl. Ouest, éd. 4, p. 119. La Flore de l'Ouest donne
comme synonyme le P. rubens Sl-Am. non Vill., qui est rap-
porté dans la Fl. de France, VI, p. 203, à la vàr. s incisa Lehm.
Or celle-ci doit avoir des fleurs médiocres, d'un jaune assez
pâle, alors que la plante de la Vienne a des fleurs plutôt
grandes, d'un jaune vif, conformément à la diagnose de la
Fl. de V Ouest ; les autres caractères sont du reste identiques.
— Pelouses à Savigny, près Vouneuil (avril 1901).
— 200 —
Potentilla Tormentilla s.-var. sericea Le Grand. — Forêt
de Moulière (25 mai 1902).
P. reptans s.-var. sericea Bréb. — Chàtellerault (27 mai
1903).
Rosa stylosa Desv. groupe R. systyla Bast. — Petit-Cenon,
commune de Cenon (8 juin 1901); lisière du parc de Chitré,
près Vouneuil-s-Vienne (28 juin 1901).
Groupe R. virginea Bip. — Petit-Cenon (13 juin 1901).
Groupe R. rusticana (Déség.) Grépin. — Bois de pins entre
Vouneuil-s- Vienne et Chàtellerault (Pons et Coste, Herbar.
Rosar., n° 301); Petite Forêt, près Vouneuil-s- Vienne (2 juil-
let 1901).
R. micrantha Sm. — N'est pas très commune dans la
région ; Vouneuil-s-Vienne, La Boche- Posay. — Forme micro-
phylle : Lavoux (7 juin 1903).
R. sepium Thuill. — La plus répandue de nos B_oses. J'ai
rencontré près du pont de Vouneuil-s-Vienne (17 juin 1902),
un buisson de R. sepium dont j'ai adressé des rameaux à
M. Coste, et qui présentait sur les pédicelles jeunes quelques
fines glandes. Ce cas est extrêmement rare dans cette espèce
et à ma connaissance n'a été mentionné nulle part d'une façon
positive, bien qu'on lise dans la FI. de Fr., VI, p. 348, au
sujet du R. agrestis Savi = R. sepium Thuil. : « Pédicelles
presque toujours lisses », ce qui peut faire allusion à des pédi-
celles seulement pubescents comme il s'en trouve sur d'autres
Rosa (R. dumetorum, R. Deseglisei in herb. Simon). Depuis
lors j'ai revu maintes fois le même buisson, mais sans constater
sur les fleurs épanouies aucune trace de glandulosité des pédi-
celles; les glandes sont donc caduques avant l'anthèse; mais le
fait même de leur présence accidentelle chez le R. sepium
méritait d'être signalé (i).
(1) En étudiant attentivement dans mon herbier d'autres exemplaires
de R. sepium recueillis en 1901, je constate également une faible glandu-
— 201 -
R. Tomentella Lem. — Bonneuil-Matours (19 juin 1902);
Vouneuil-s-Vienne (28 juin 1902). Dans cette dernière localité
il semble que la pubescence, presque réduite à la nervure
médiane, justifie la dénomination de R. Iwmitricha Rip.
R. obtusifotia Desv. — Environs de Vouneuil-s-Vienne
(1G juin 1901).
R. canina L. groupe R. lutetiana Lem. — Répandu ; Vou-
neuil-s-Vienne (27 juin 1901); Petit-Cenon (8 juin 1901 ; —
fruits pyriformes : Petite Forêt, près Vouneuil-sur-Vienne
(2 juillet 1902).
Groupe R. andegavensis Bast. — Pas rare ; mêmes localités :
La Roche-Posay (11 juin 1903).
Groupe R. dumalis Bechst. — Commun sous diverses varia-
tions : feuilles à dents composées (Vouneuil-sur-Vienne, 13juin
1902).
Groupe A*, verticillacantha Mérat. — Petite Forêt (2 juillet
1902) ; Vouneuil-sur-Vienne, au Bas-Villiers (16 juin 1901).
Les échantillons de la Petite-Forêt ont de très rares glandes à
la face inférieure des feuilles et tendent ainsi vers le groupe
R. Blondœana Rip.
Groupe R. dumetorum Thuill. — Piépandu sous diverses
variations. — Variation micropbylle (Vouneuil-sur-Vienne,
près du parc de Chitré, 27 juin 1901).
Groupe R. Deseglisei Bor. — Vouneuil-sur-Vienne (14 juin
1901).
Myviophyllum spicatum L. — Sur un individu recueilli
dans la Vienne, à Vouneuil-sur-Vienne (22 août 1899), le ra-
chis des feuilles supérieures de l'axe florifère est un peu élargi
en spatule.
losité de quelques pédicelles (1-3 glandes) sur des rameaux d'un buisson
observé à Vouneuil, sur la lisière du Parc de Chitré (28 juin 1901), mais
ici les glandes semblent persistantes, les réceptacles étant déjà un peu
avancés.
— 202 —
Trapa natans L. — Se répand chaque année, de plus en
plus, dans la Vienne, à Vouneuil-sur-Vienne ; constaté à Bon-
neuil-Matours.
Lythrum Salicaria L. — On remarque des variations nom-
breuses dans l'indument, la forme des feuilles et des bractées.
Observé une forme répandue dans les fosses à meulière de la
Petite-Forêt et de Monthoiron, à pubescence grisâtre, à feuilles
lancéolées, sessiles, comme tronquées-arrondies à la base, les
inférieures et celle des ramuscules ovales (an s. var. cineras-
cens R. et Cam. ?)
Une autre forme m'a paru notable : plante glabre, feuilles
étroitement lancéolées, la plupart subpétiolées, en tous cas,
non brusquement tronquées-arrondies à la base ; je la désigne
en herbier sous le nom de var. tenuifolia : Vallette, près Châ-
tellerault (19 août 1901).
Les bractées existent parfois sur toute la longueur de l'épi
floral ; elles sont tantôt lancéolées, aiguës (Valette, 19 août
1901), tantôt ovales, subcordées.
Callitriche liamulata Kùtz. — Forêt de Moulière, mare du
Gachet de Villiers (3 mai 1901). Sur l'un de mes échantillons,
quelques fruits sont subpédicellés, et tendent ainsi à la var.
I>edicellata.
Daucus Carota var. rt agrestis Rouy. — Je rapporte à cette
variété une plante assezcommune sur les coteaux secs calcaires,
de 15-25 centimètres de hauteur, 'à folioles de l'involucre à di-
visions entières, courtes, à ombelles et fruits petits. — Mous-
sais, commune de Vouneuil-sur-Vienne (août 1901).
Tordylium maximum L. — Assez commun dans le Chà-
telleraudais.
Œnanthe Biebersteini var a vulgaris Simon — R. silaifolia
M. B. — Prairies à Vouneuil-sur-Vienne et à Bonneuil-Matours
(juin 1902).
Viscum album L. — Le Gui est abondant dans la vallée de
— 203 —
la Vienne sur diverses essences (Cf. Conditions de végétation
du Gui in Bull. Acad. Géogr. Bot., avril 1900, p. 92). Une
variation remarquable paraissant exclusivement parasite du
Cormier (Sorbus domestica L.), se distingue par son port lâche,
ses rameaux courts très divariqués, ses feuilles petites, courtes,
d'un vert terne et ses fruits d'un blanc sale, presque verdàlre
à la maturité.
Crucianella angustifolia L. — Vu sur les pentes arides bor-
dant la route de Chauvigny, près de Saint-Martin-la-Rivière.
Knautia arvensis s. var. pinnatisecta Goss. et. Gerrn. —
Vouneuil-sur-Vienne (27 mai 1909).
Solidago glabra Desf. — Plante subspontanée qui persiste
sur les bords de la Vienne en diverses stations, de Vouneuil-
sur-Vienne à Bonneuil-Matours.
Doronicum plantagineum L. — M. le docteur Touchois,
de Ghâtellerault, m'a dit avoir récolté cette espèce près de la
Haye-Descartes (Indre-et-Loire), sur nos limites, dans un bois
bordant la route de Ghâtellerault.
Cirsium palustre Scop. — On trouve à Vallette, près Chà-
lellerault (23 août 1900), la forme à calathides sessiles agglo-
mérées, et celle à calathides écartées, portées par des pédon-
cules non ailés, tomenteux, plus ou moins allongés ; à cette
dernière, convient peut-être le nom de var. (Ù torphaceum G.
et G. A noter que Grenier et Godron, II, p 212, ne mention-
nent pas que l'inflorescence du Cirsium palustre peut être for-
tement glanduleuse.
Carduus crispus var. polganthemos G. et God. — C'est
sous cette variété à feuilles vertes et glabres ou glabrescentes
en dessous, que le C. crispus se présente communément dans
la vallée de la Vienne. Il a été distribué, de Vouneuil-sur- Vienne
dans l'Exsicc. Soc. Rochel., n°4277.
X Carduus Stangii Buek, (crispo X milans). — Un seul
— 204 —
pied, au milieu des G. nutans, et à peu de distance du C. cris-
2ms ; il est donc présumable, que la graine a été fournie par
le C. nutans, avec lequel d'ailleurs l'hybride a le plus de rap-
ports par ses écailles du péricline étalées-arquées en dehors et
ses feuilles très épineuses. — Rudepère, près Vouneuil-sur-
Vienne (12 sept. 1903).
Centaurea CyanusL. — Fleurs d'un violet lie de vin : entre
Vouneuil-sur-Vienne et Bonneuil-Matours (5 juin 1902).
C. Jacea L. — J'ai récolté sur la Petite-Forêt, près de Vou-
neuil-sur Vienne (29 octobre 1903), un singulier échantillon-
de cette espèce, portant en-dessous de chaque calathide, une
abondante touffe de feuilles sublinéaires, disposées en faux
verticilles ; la partie inférieure d'un certain nombre d'écaillés
externes est fréquemment foliacée.
C. gradata Rouy var. pallescens Rouy. — Le Pin, près
Moussais (17 août 1900). On sait que le C. gradata est, d'après
son auteur, une forme de C. Jacea, au même titre que le
C. serotina Bor.
C. serotina Bor. var. pallida Rouy. — Naintré(14 août 1900).
Crépis pulchra L. — Bords de la Vienne, bordures des
champs, à Vouneuil-sur-Vienne.
Hieracium murorum var. gentile A.-Touv. — Bonneuil-
Matours (11 mai 1902).
Hieracium murorum var. sylvaticum A.-Touv. — Vou-
neuil-sur-Vienne, ravin des Cinq Morts (26 mai 1902), forma
lalifolia A.-Touv.
Hieracium vulgatum var. erubescens A.-Touv. — forma
maculata Jord. in Bor.; Bonneuil-Matours (limai 1902).
— forma subcolorans A.-Touv. : bois de Mangeant, commune
de Monthoiron (8 juin 1902).
Campanula glomerata var. pygmsea F. Gér. — Coteaux
secs près de Moussais, commune de Vouneuil-sur-Vienne
(17 août 1900). Plante naine de 5-8 centimètres.
— 205 —
Calluna vulgaris Sal. — Variation à fleurs carnées, presque
blanches : Vouneuil-sur-Vienne ; forêt de Moulière.
Erica ciherea L. Variation ta fleurs carnées : Petite-Forêt,
eommune de Dissais (M août 1900) ; Forêt de Moulière.
Utricularia minor L. — Petite-Forêt, commune de Vou-
neuil-sur-Vienne (11 août 1901) ; fosses à meulière de l'Espé-
rance, près Monthoiron (9 août 1902).
X Primula variabilis Goupil. — Forêt de Moulière, au Ca-
chet de Villiers, avec P. grandi/lora (30 avril 1899).
Samolus Valerandi L. — Monthoiron, vallée de l'Ozon
(10 août 1902).
Cicendia pusilla Gris. — Etang du Deflènd, commune de
Dissais (17 août 1902) ; fosses à meulière de la Petite-Forêt
(10 août 1901.)
Verbascum tliapsiforme Schrad. — (1) Remplace le V. Thap-
sus dans la vallée de la Vienne, au| moins entre Ghàtellerault
et Lussac ; vallée de la Creuse, près Fontgombaud (14 octobre
1902). Dans cette dernière station, j'ai pu voir que sur des re-
pousses, les feuilles étaient peu ou point décurrentes. M. G. Pa-
ris (lettre à M. Decaisne, in Bull. Soc. Bot. France 1860,
p. 842) avait déjà fait la même remarque pour le V. Thapsus.
X V. nothum Koch (tliapsiforme X floccosum). — Cet
hybride peut être considéré comme répandu dans la vallée mo-
yenne de la Vienne ; il y fleurit encore, alors que le V. floccosum
a déjà des capsules avancées. Je n'ai pu le retrouver à Valette,
près Chàtellerault, où il est signalé par Delastre, mais je l'ai
vu ou récolté plusieurs années de suite dans des localités di-
verses : Vouneuil-sur-Vienne (28 juin 1900 ; 28 juillet 1900) ;
entre Vouneuil-sur-Vienne et Bonneuil-Matours ; Chauvigny
(17 octobre 1902); vallée de la Creuse, près Fontgombaud
(14 octobre 1902). Mes exemplaires de Vouneuil, à poils des
(1) Cf. Sur quelques Verbascum de la vallée de la Vienne, in Bull. Soc.
Bot. Deux-Sèvres, 1901.
— 206 -
étamines jaunâtres, se rapportent à la var. y. concolor ; ceux de
Chauvigny et de Fontgombaud ont les poils des étamines soit
partiellement, soit entièrement violacés, mais plus foncés sur
les deux étamines à anthères décurrentes.
La décurrence des anthères sur le filet offre de nombreux
degrés ; il n'est pas rare que l'anthère, toujours au moins deux
fois plus grande que dans le V. floccosum, ne soit décurrente
que sur la moitié de sa largeur, l'autre moitié gardant la di-
rection d'une insertion transversale.
V. lychnitïs L. — Je possède de Fontgombaud (14 octobre
1902) un échantillon à épi floral garni jusqu'au sommet, sous
les glomérules de fleurs longuement pédicellées, de larges
bractées foliacées cordiformes.
X V. heterophlomos Franch. (lychniti X thapsiformé) ;
entre Saint-Martin-la-Rivière et Latour (10 septembre 1900).
Verbascum floccosoy^lychnitis. — Saint-Pierre-les-Eglises,
rive gauche delà Vienne (17 octobre 1902). Port de V. lyçhnitis:
tomentum épais et caduc, feuilles moyennes cordiformes de
V. floccosum. Les capsules sont régulièrement développées,
semblables à celles de V. lyçhnitis, mais les graines sont avor-
tées. Cet hybride n'est exactement ni le X V- eury aie Fvanchet
ffloccoso X lyçhnitis), ni le X V- nisus Franchet (lycliniti X
floccosum).
X V. Schiedèanum Koch (nigro X lyçhnitis). — Près de
Chauvigny, rive gauche de la Vienne (17 septembre 1900).
Digifalis piirpurca L. Il ne serait pas indifférent d'étudier
les conditions d'habitat de cette espèce, caractéristique des
terrains siliceux, mais qui se retrouve çà et là sur divers points
de la vallée de la Vienne, pourtant, en général, de formation
calcaire ; il semble que la nature des a'iuvions anciennes ou
récentes pourrait fournir, sur cette question, des indications
importantes.
Veronica iicderifolia L. — Commence sa floraison alors
— 207 —
même que les feuilles ne sont pas entièrement développées et
que les primordiales sont encore en pleine vitalité.
V. chamsedrys var. (i pilosa Benth. — Vouneuil-sur-Vienne
(fin juin 1899). Plante à tige fortement poilue qui répond aussi
à la s. var. petiolata Coss. et Germ. par ses feuilles manifes-
tement pétiolées ; dans mon échantillon les rameaux floraux
atteignent 40 centimètres de long.
Cdinopodium vulgare var. diminulum Simon in Bull. Soc.
Rochel. 1899. — Alluvions sableuses de la Vienne à Saint-
Claud, prèsBonneuil-Matours(25mai 1903). Plante des terrains
maigres à tiges courtes, feuilles petites, vert sombre, pubes-
cence ^grisâtre abondante, à verticilles paucifiores terminaux.
Galeopsis Tetrahit var. arvensis Schleicht. — Ile de Ribes,
commune de Vouneuil-sur-Vienne (25 août 1900).
Stachys palustris var. petiolaia Celak. — J'attribue ce nom
à un groupe de variations à feuilles plus ou moins longuement
pédicellées, qu'on rencontre sur les bords du Glain (Moussais,
17 août 1900) et de la Vienne (IledeVouneuil, seplembre 1903),
en dehors de tout voisinage avec le St. sylvatica. La plante des
rives du Glain a fréquemment les feuilles cendrées, grisâtres
en-dessous.
Rumex hydrolapathnm Huds. — Vu dans les alluvions
vaseuses de la Vienne, près du barrage de Chitré.
Polygonum amphibium var. (3 terrestre Mcench. — Parmi
les formes exondéesdu P. amphibium peuvent être distinguées
facilement celles à feuilles presque conformes à celles de la
var. natans, un peu plus rudes (var. terrestris Mœnch in
Gren et God., Fl. France, III, p. 40), et celles à feuilles lan-
céolées, étroites, pubescentes, plus ou moins scabres en dessous
(var. b. terrestre Delastie, Fl. de la Vienne, p. 368) ; ces der-
nières fleurissent rarement. — Vouneuil-sur-Vienne (28 août
1898)
Eiiphorbia angulala Jacq. — Abondant dans la partie de la
— 208 —
forêt de Moulière comprise entre Logerie, le Grand Remblai
et la route de Poitiers.
Quercus seésiliflo'ra Sm. — Dans les bois du Fou, près
Vouneuil-sur-Vienne, croissent les var. a à larges feuilles,
Lamk. et (3 robur glomerata Lamk. (septembre 1898). (Cf.
Mathieu, FI. forestière, p. 224).
Q. pedunculata Ehrh. — Sur les rejets de souches les pé-
doncules atteignent 6-8 centimètres de longueur (Bois du Fou,
près Vouneuil-sur-Vienne, septembre 1898).
Salijc triandra L. — Se rencontre soit à feuilles larges (var.
latifolia : Vouneuil-sur-Vienne. 2 mai 1899), soit à feuilles
petites et étroites (var. angustifoliâ K. : ibid , 3 mai 1899,
femelle).
S. rubra \ax.purpureoides Gr. etGod. — Rare, bords de la
Vienne, à Vouneuil-sur-Vienne (2 mai, 22 août 1899, femelle).
Exsicc. Soc. Rochel. n° 4489.
Salix rubra var. angustifoliâ Tausch. — Vouneuil-sur-
Vienne (12 mai, 23 août 1899, femelle). Exsicc. Soc. Rochel.
n° 13193 sub. nom. »S'. rubra. - - Les individus femelles sont
répandus ; je n'ai pas encore rencontré d'individu mâle du
S. rubra.
X Orchis Simio-militaris Gren. et Godr. — Je rapporte à
cette plante (forme 2 sub Simio-militaris Timb ) un échan-
tillon provenant de Savigny, près Vouneuil-sur-Vienne (13 mai
1899), dont les fleurs, plus petites que dans 0. militaris, ont
le lobe moyen du labelle à lobules non divergents, sublinéaires,
un peu plus larges et plus courts que dans 0. Simia.
Ophrys myodes Jacq. — Bois de la bordure Est de la Petile-
Forèt (27 mai 1901).
Muscari botryoides DC. — Bois du Fou, au nord de la
route de Dissais.
Potamogeton gramineus var. heterophyllus Schreb. —
Etang de la Puye (28 juillet 1900), forme voisine des f. stagnalis
— 209 -
Fr. et substagnalis Fischer. Le type, à feuilles presque confor-
mes, se trouve assez communément dans les fosses à meulière
de la Petite-Forèt et de Monthoiron.
P. lucens L. — Affecte des aspects variés : le type à Leigné-
les-Bois, dans les mares (4 juillet 1900) ; la forme des eaux
profondes, robuste, à feuilles parfois sessiles, larges, lancéolées,
•dans le Clain (Moussais, 17 août 1900), où dans les courants
rapides, les feuilles s'allongent (20-25 cent.), deviennent étroi-
tement lancéolées et se réduisent en mucron à la nervure
médiane, souvent jusqu'au l/3deleur longueur (var. fiflïtitans
Coss. et Germ.) ; la forme P. acuminatum Shum. dans les
fosses à meulière, près de Prinçay, commune d'Availles
(17 juillet 1900 ; Exsicc. Soc. Rochel. n° 4661).
Le P. lucens à feuilles étroites signalé dans la Vienne à
Youneuil-sur- Vienne est très probablement le P. (luitans dé-
pourvu de ses feuilles flottantes.
Lemna trisulca L. — Fosses à meulière, à Prinçay, com-
mune d'Availles (10 août 1899).
Ti/pha latifolia L. — Dans les alluvions vaseuses de la
Vienne, à Vouneuil-sur-Vienne, croit, parmi les T. latifolia,
un Ti/plia curieux, que l'état des eaux ne m'a pas permis jus-
qu'ici d'étudier complètement. Il diffère de ses voisins par les
feuilles plus étroites, d'environ 1 centimètre de large, et s'en
rapproche par leur couleur glauque et la forme des stigmates.
Il ne serait pas impossible qu'il y ait là un produit hybride
entre le T. latifolia et le T. anguilifolia, cedernier n'étant pas
rare sur la Petite-Forèt, dans les environs. C'est, du reste, l'o-
pinion de deux botanistes éminents. Je tiens en outre de l'un
d'eux que le T. elata Bor. normalement h feuilles vertes,
aurait une variation à feuilles glauques distribuée par Lamotte,
des bords de l'Allier, et assez semblable à celle de Vouneuil-
sur-Vienne.
Sparganïum minimum Bauh. — Fosses à meulière de
u
— 210 -
Monihoiron et de la Pelite-Forêt où les feuilles, très étroites,
acquièrent en eau profonde jusqu'à 70 cent, de longueur.
Juncussupinus var. fluitans (J. fluitans Lamk.) ; abondant
dans les fosses à meulière de la Petite-Forêt et de Monthoiron.
Rhynchospora alba Wahl. — Pelite-Forêt, près Vouneuil-
s-Vienne (10 août 1900). Transfuge des régions tourbeuses et
des climats froids, cette espèce est fort rare dans notre contrée.
Heleocharis nniglumis Rcbb. — Vouneuil-sur-Vienne(8juin
1902).
Carex divisa Huds. — Forêt de Moulière, au Gacbet de
Villiers (4 mai 1902).
C. acuta Fr. — On trouve, sur les bords de la Vienne, un
C. acuta présentant souvent l'épi femelle inférieur très grêle,
à utricules petits, un peu moindres que les écailles, comme
dans la s. var. gracxliflora Le Grand, FI. Berry, p. 339, mais
dont les épis femelles supérieurs et les épis mâles sont à peu
près normaux (Vouneuil- sur- Vienne, 10 juin 1901).
Kœhleria cristata var tomentosa Le Grand. — Pelouses des
bois taillis, entre Lavoux et Jardren (7 juin 1903). Touffes ro-
bustes, atteignant 70 centimètres de haut, à chaumes tomen-
teux-blanchàtres sous l'épi; panicule grande, lâche et inter-
rompue ; glumes longuement ciliées sur le dos, glumelles ci-
liolées. Certains pieds aussi robustes ont le chaume glabre ;
d'autres tendent insensiblement à la var. K. gracilis Pers.
(Vouneuil-sur-Vienne, 11 juin 1902).
Triodia decumbens form$ chasmogama Hackel. — Vou-
neuil-sur-Vienne, lande du Haut-Villiers,à droite de la route de
Monthoiron (8 juin 1902) ; bord des chemins au bois de Rouet,
près Beaumont (12 juin 1902) ; bois au sud de la Roche-Posay
(11 juin 1903), Cf. Bull. Soc. Bot. Deux-Sèvres, 1902. Celte
intéressante plante se retrouvera certainement ailleurs.
Bronius mollis var. nantis Weigg. — Cbàkllerault (27 ma.
1903) ; Bonneuil-Matours, vu, octobre 1903).
- 211 —
B. Bôrsei Jord. — Bords des routes, talus, à Vouneuil-sur-
Vienne (Juin 1903) ; La Roche-Posay (Il juin 1903). M. Hac-
kel a eu rbftâgean'ce d'examiner ce Bromus, répandu dans la
Vienne sur différents points, et qui a étéjusqu'ici méconnu par
les botanistes locaux ; il le nomme, en tenant compte de la va-
leur qu'il attribue aux démembrements jordaniens du Bromas
de Desfontaines : Br. maximus var. Gussoni, g. var. Borsei.
Brachypodium pinnatum P. B. — J'ai récolté à Vouneuil-
sur-Vienne (18 juin 1902), des échantillons à épillets multi-
flores (9-13 fleurs) tendant, par leur forme plus ou moins arquée-
recourbée, à la var. corniculatum Bréb.
Cliarace.es. — (Cf. Bull. Soc. Bot. Deux-Sèvres, 1901).
Euo. Simon.
Additions à la Flore d'Indre-et-Loire
Plantes récoltées de 1880, à 1903
par M. E. Doucet, instituteur à Cinq-Mars (Indre-et-Loire).
Myosurus minimus L. — Les Hermittes ; Cinq-Mars.
Ranunculus lingua L. — Château-la-Valliêre, étang.
k. ncmorosus DC. — Les Hermittes.
R. sceleratus L. — Cinq-Mars.
Isop)Tiim thalictroïdes L. — Les Hermittes.
Turritis glabra L. — Cinq-Mars.
Erysimum cheiranthoïdes L. — Cinq-Mars.
Lepidium virginicum L. (Adventice). — Pas indiquée par
Bureau, :!" édit. — Gares de Cinq-Mars et de St-Genouph, 1903.
Helianthemum guttatum Mill. — Maziérès.
Viola alba Bess. — Cinq-Mars.
V. vinealis Bor. ! — Cinq-Mars, taillis du Ponceau, assez
rare, et Langeais, auprès de Chemilly. — 1903.
— 212 -
Cucubalus bacciferus L. — Les Hermittes, Cinq-Mars.
Silène gallica L. — Chemillé-s-Dême.
Spergularia segetalis Fenzl. — Les Hermittes.
Malva Alcea L. — Cinq-Mars.
Hypericum quadrangulum L. — (Var. occidentale Franchet).
— Les Hermittes, le long du ruisseau « la Desmée », depuis
le bourg jusqu'au pont de la Fouquerie, assez abondant (1886).
Non signalé par Boreau dans Indre-et-Loire.
Oxalis stricto, L. — Les Hermittes.
Trifolium hybridum L. — Villandry, Bec du Cher ; Cinq-
Mars, route de Langeais.
Potentilla Vaillantii Nestl. — Les Hermittes, à l'étang de
Guesnil, sur le talus du fossé de la route ; RR.
Sanguisorba officinalis L. — Ballan, prairies du Grand
Moulin.
Hippuris vulgaris L. — Les Hermittes.
Bupleurum tenuissimum L. — Les Hermittes.
Selinum cannfolia L. — Les Hermittes, 1896. (Non signalé
par Boreau dans Indre-et-Loire).
Adoxa moschatellina L. — Cinq-Mars.
Dipsacus pilosus L. — Vallères ; Cinq-Mars.
Petasites officinalis Mœnch. — Les Hermittes.
Senecio viscosus L. — Villandry.
Centaurea solstitialis L — Les Hermittes. (Adventice, quel-
ques pieds seulement), 189-.
Pterotheca nemausensis Cass. — Cinq-Mars (1903, un seul
exemplaire). — Non signalé par Boreau en Indre-et-Loire
Monotropa hypopythis L. — Les Hermittes, bois de Valières, R.
Primula elatior Jacq. — Les Hermittes, le long du ruisseau,
en face Valières ; Mazières.
Lymnanthemum nymphoïdes Gm. — Lignères, mares du
vieux Cher.
Atropa Belladona L. — Cinq-Mars, chemin de la route de
Mazières au Plessis. Rare. — 1903. (Sorli des cultures).
Odontites Jaubertiana Bor. — Les Hermittes, 1896.
Orobanche Hederœ Vauch. — Cinq-Mars.
— 213 —
Lathr.œa squamaria L. — Cinq-Mars.
Stachys germanica L. — Grand-Pressigny.
Leonurus Cardiaca L — Les Hermittes.
Teucrium montanum L. — Mazières ; Grand-Pressigny.
Euphorbia Lathyris L. — Les Hermittes ; Cinq-Mars.
Damasonium'stellatum Pers. — Les Hermittes; Mazières.
Scilla bifolia L. — Cinq-Mars, taillis du Ponceau, AC, et
taillis au nord du moulin de Racault, C.
Gagea arvensis Schull. — Cinq-Mars, la Croix-Bureau.
Allium ursinum L. — Les Essards ; Mazières.
Allium paniculatum L. — Cinq-Mars. (Non signalé par
Boreau dans Indre-et-Loire).
Galanthus nivalis L. — Cinq-Mars ; Villandry.
Orchis viridis Crantz. — Les Hermittes; St-Etienne-de-
Chigny ; Mazières.
Ophrys muscifera Huds. — Mazières, landes de la Parcoire,
à l'ouest de la route de Pernay.
Neottia Nidus-avis Richard. — Langeais.
Vallisneria spiralis L. — Villandry, rivière du Cher, depuis
le Bac jusqu'à son confluent, sur la rive gauche; assez abon-
dant. Existe probablement en amont de cette station, dans le
cours moyen du Cher, dans les canaux du Berry et le canal
du Centre, par lequel eette plante a dû pénétrer dans le bassin
de la Loire. (14 août 1901). — Non mentionné par Boreau.
Elodea canadensis Rich. — Cinq-Mars, ruisseau du Breuil,
abondant.
Carex paniculata L. — Cinq-Mars, vallée du Breuil, à Velan-
tan, à Racault ; Mazières, prairies tourbeuses du Pont-de-
Doué, etc.
Andropogon Ischœmum L. — Cinq-Mars.
Deschampsia cœspitosa PB. — La Ferrière ; Cinq-Mars.
Glyceria loliacea GG. = Festuca loliacea Huds. — Les Her-
mittes, pré du presbytère, à l'angle de la clôture de la cour
de l'école de garçons et de la route de Chemillé (11 juin 1891).
Bri^a rninor L. var. virens DC. — Les Hermittes, chemin de
- 214 -
la route de Monthodon à la ferme de l'Epine, côté du couchant.
(3 juillet 1898).
Eragrostis megastachia Link. — Cinq-Mars, grèves de la
Loire.
Athyrium Filix-fœmina Roth. — Ghemillé-sur-Dême ; Les
Hermittes.
Toutes ces plantes ont été communiquées par Aï. E. Doucet
(Note du Comité).
SESSION NIORT-POITIERS
de la
Société mycologique de France
et de la
Société botanique des Deux-Sèvres
10-i8 Octobre 1903.
Excursion à la forêt de Ghizé (Deux-Sèvres)
le Dimanche il Octobre.
Ont pris part k cette excursion :
(Les noms en italique sont ceux des personnes n'appartenant ni à une
Société, ni à l'autre.)
MM. Archain, de Brieuil-s-Chizé (D.-S.).
Audouin, de Niort.
Baudoin, de Cognac.
Bellivier, de Parthenay.
Boue, de Paris.
Boutron, de Niort.
Brun {Marcel), de Niort.
Brun (Bené), —
Capitaine, de Brioux (D.-S.).
— 215 —
Mlle Coustols, de Niort.
MU.Delagarde, de la Mothe-St-Héray.
Duburc, de Niort.
Dumée, deMeaux (Seine-et-Marne).
Dupain, de la Mothe-St-Héray.
Fayoux, de Niort.
Mnc*Fayoax, —
Faucheux, économe au Lycée, Niort.
/. Faucheux, à Niort.
MM. Frelet, de Paizay-le-Chapt.
Gautier, de Villiers-en-Bois.
Gautier (FI.), de la Chapelle-Bâton.
Gigon, de Brioux.
Guilliermon, de Lyon (Rhône).
Lotte, de Brioux.
Lacaud, père, de Niort.
Lacaud, fils, —
Maire (René), de Nancy (Meurthe-et-Moselle
Mme Maire, — —
MM.Marmuse, de Niort.
Mathieu, de Jarnac.
Mazalrey, de Niort.
Marteau, de Villiers-en-Bois.
Mme Marteau, instit, et cinq élèves.
M. Mesnet, de Thouars (D.-S.).
Mme Ordonneau, de Niort.
MM. Ordonneau, fils.
Pairault, de Secondigné (D.-S.).
Péquin, de Niort.
Mme Péquin, —
Milc Péquin, —
M. Perrot, de Paris.
— 216 —
MM. Peltreau, brigadier de gendarmerie de Ghizé, et un gen-
darme.
Queuille, de Niort.
Sache, de Melle.
Simon, de Paris.
Mme Simon, —
M. B. Souche, de Pamproux.
Liste des espèces récoltées :
Amanita ovoïdea, rubens, citrina, mappa.
Lepiota cristata, seminuda, pudica.
Tricholoma albobruneum, Russula, inamœnum, sulfureum,
ustale, melaleucum.
Collybia distorta, dryophila, radicata.
Mrcena pura, cruenta, galopus, galericulata, polygramma,
pelianthina.
Pleurotus cornucopioïdes.
Clitocybe inlundibuliformis, gilva, nebularis, brumalis.
Laccaria laccata.
Marasmius urens, candidus, ramealis.
Hygrophorus pratensis, puniceus, eburneus, conicus, chlo-
rophanus.
Lactarius zonarius, subdulcis, vellereus, pallidus.
Russula depallens, xerampelina, intégra.
Leptonia euchlorum.
Clitopilus orcella.
Entoloma nidorosum, rhodopolium.
Inocybe scabella, fastigiata, petiginosa.
Hebeloma crustiliniforme, mesophœum. versipelle.
Cortinarius infractus, rufoolivaceus, orichalceus, cœrules
cens, cotoneus, prasinus, Bulliardi, scaurus, impennis, dura-
cinus, brunneus, castaneus, anomalus, glaucopus.
Naucoria semiorbicularis.
Psalliota arvensis, cretacea, xanthoderma.
Stropharia coronilla.
Panœolus papilionaceus, sphinctrinus.
— 217 —
Psathyra plicatilis.
Gomphidius viscidus.
Paxillus involutus.
Boletus aurantiacus, discolor, scaber, sereus, edulis, luridus,
satanas.
Polyporus rutilans, lucidus.
Fistulina hepatica.
Hydnum repandum, rufescens, coralloïdes, pudorinum.
Cantharellus cibarius.
Corlicium lacteum.
Lycoperdon gemmation, excipuliforme, velatum.
Coccomyces coronatus.
Diatrype quercina, stigma.
Nectria, Peziza.
Helvella crispa, lacunosa.
Bulgaria inquinans.
2e journée : 12 Octobre
La Mothe-St-Héray : Chambrille et forêt de l'Hermïtain.
Ont pris part à l'excursion :
MM. Baudoin, Bellivier, Boue, Delagarde, Dubure, Dumée,
Dupain, Guilliermon, M. et Mme Maire, Marmuse, Mathieu,
Mesnet, Péquin et Mme Péquin, Perrot, Queuille, Sache,
Simon et Mme Simon, B. Souche. Puis :
MM. Ardon, garde-forestier.
Belkowiche, de la Mothe-St-Héray, et un bon nombre de
ses élèves.
Mmc et Mllc Belkowiche.
MM.Breuillat, de la Mothe-St-Héray.
Caillon, —
Mme Dupain, —
— 218 —
MM.D1' Good, de la Mothe-St-Héray.
Granier, —
D' Griffault, —
Laune, —
i
Mainard, —
Marcus, aîné, de Souvigné.
Marcus, jeune, —
Ménard (abbé E.), de Niort.
Pigeau, à la Couarde, et une vingtaine d'élèves.
Pougnard, de Salles, et une vingtaine d'élèves.
Schauffler, de Niort, etc.
En tout plus de 80 excursionnistes.
Liste des espèces récoltées vers Chambrille, le matin :
Amanita citrina, pantherina.
Tricholoma équestre, rutilans, sulfureum.
Mycena cruenta, galopus, epipterygia, alcalina.
Collybia rancida, dryophila, gramraocephala, butyracea.
Laccaria laccata, amethystina.
Clitocybe nebularis, aurantiaca.
Hygrophorus psittacinus, conicus.
Lactarius deliciosus, subdulcis, uvidus.
Russula virescens, cyanoxantha, fragilis.
Entoloma nidorosum.
Clitopilus orcella.
Pholiota marginata, radicosa.
Inocybe geophila.
Flammula picrea.
Cortinarius scutulatus, cinnamomœus.
Psalliota xanthoderma.
Stropharia seruginosa, coronilla.
Hypholoma appendiculatum, fasciculare, hydrophilum.
Boletus granulatus, edulis, luridus.
Len&tes tricolor.
Polyporus versicolor.
— 219 —
Cantharellus cibarius.
Clavaria abietina, cristata, cinerea, inœqualis.
Ditiola radicata.
Tremella mesenterica, sp.
Lachnea virgïnea.
Leotia lubrica.
Otidea leporina.
Helvella crispa, sulcata.
Lycogala epidendron.
Le soir, forêt de l'Hermitain. Apport très important de
M. Pigeau.
Liste des espèces notées :
Amanita aspera, spissa, rubens, citrina, pantherina, mappa.
Lepiota excoriata, mastoïdea, procera, amiantina.
Tricholoma sulfureum, équestre, aggregatum, columbetta,
sejunctum.
Mycena galericulata, polygrarama.
Collybia butyracea, erythropus, maculata, grammocephala,
dryophila.
Laccaria laccata, proxima, amethystina.
Clitocybe nebularis, infundibuliformis, inversa, aurantiaca.
Hygrophorus eburneus.
Lactarius subdulcis, azonites, uvidus, zonarius, vellereus,
pallidns, theiogalus.
Russula virescens, graminicolor, cyanoxantha, depallens,
araœna, fragilis, lepida.
Entoloma nidorosum.
Clitopilus orcella.
Pholiota radicosa, aurea.
Inocybe geophila, fastigiata, asterospora, piriodora.
Cortinarius scutulatus. cinnamomœus, anomalus, azureus,
alboviolaceus, bolaris, cinnabarinus, infractus, cœrulescens,
bœmatoclielis, impennis, largus, multiformis, semisanguineus,
subf'errugineus, violaceus
220
Paxillus involutus.
Psalliota xanthoderma, cretacea.
Stropharia seruginosa.
Hypholoma hydrophilum, sublateritium, fasciculare.
Coprinus atramentarius, micaceus.
Boletus appendiculatus, aurantiacus, rugosus.
Lenxites flaxida.
Cantharellus cibarius, tubseformis.
Clavaria cristata, inaequalis, formosa, rugosa, cinerea.
Hydnum repandum, scrobiculatum.
Scleroderma vulgare, verrucosum.
Lycoperdon excipuliforme, gemmatum, pratense.
Helvella crispa.
Helotium fructigenum, asruginascens.
3e journée : 13 Octobre
Forêt de Vouvant (Vendée).
Ont pris part à l'excursion :
MM. Boue, Boutron, Delagarde, Duburc, Dupain, Mme Du-
pain, MM. Guilliermon, Maire, M,Ue Maire, MM. Marmuse,
Mathieu, Péquin, Perrot, Sache, Simon, Mnle Simon, M. Sou-
che, etc. Puis :
MM.L. Bouchet, de Poitiers.
Bourdeau, de Luçon.
Dr Boutin, de Vouvant.
Mme Boutron, de Niort.
MM. Chalot, de Mervent.
Chaux, insp. pr. de la Boche-s-Yon.
Démange, de Luçon.
Forestier, instit. de Bournezeau.
D1' Forget, de Coulon.
— 221 -
Mme Frénal, de Niort.
MM. Gaucher, de Paris.
DrX. Gillot, d'Autun.
Hublin, de Niort.
Martin, instit. de la Châtaigneraie.
Martin,
Ménier, de Nantes.
Muvison, de Niort.
Peltereau, de Vendôme.
Pichot, de Fontenay-le-Comte.
Pouvreau, instit. de la Châtaigneraie.
Rabaud, instituteur.
C. Rousseau, de Fontenay-le-Comte.
Ph. Rousseau, du Simon-la- Vineuse.
Roy, instituteur.
Th. Sarazin, de Fontenay-le-Comte.
. Noté les espèces suivantes :
Amanita aspera, citrina, muscaria, mappa, pantherina,
porpliyria, spissa, muscaria, vaginata.
Lepiota amianthina, cristata, pudica, mastoïdea.
Tricholoma ustale, columbetta, cuneifolium. panœolum,
rutilans, saponaceum, sulfureum.
Collybia butyracea, brumalis, distorta, dryophila, gramrno-
cepbala, maculata, tuberosa, velutipes.
Laccaria laccata, amethystina, proxima.
Mycena pura, galopus, rosella, fllopes, epipterygia, galeri-
culata, polygramma.
Clitocybe brumalis, infundibulifbrmis, inversa.
Omphalia rustica, ftbula.
Marasmius oreades, rotula.
Hygrophorus coccineus, conicus, obrusseus, virgineus, psit-
tacinus.
— 222 —
Russula virescens, depallens, lepida, fallax, fsetens, adusta,
lilascens, sororia, nigricans, alutacea, cyanoxantha.
Lactarius azonites, theiogalus, serifluus, subdulcis,deliciosns.
Entoioma nidorosum.
Cli top Uns orcella.
Claudopus variabilis.
Cortinarius castaneus, hinnuleus, erythrinus, paleaceus,
elatior, cinnaraomœus, semisanguineus, croceus, decipiens,
azureus.
Pholiota radicosa, caperata.
Hebeloma crustiliniforme, versipelle.
Bolbitius titubans.
Gâtera hypnorum, rubiginosa, tonera.
Stropharia coronilla, œruginosa, semiglobata.
Psalliota arvensis, silvatica, cretacea.
Coprinns micaceus.
Hypholoma fasciculare, hydrophilum, sublateritium.
Paxillus involutus.
Boletus badius, bovinus, luridus, chrysenteron, subtomen-
tosus, variegatus, aurantiacus, edulis, parasiticus.
Polyporus versicolor, adustus, zonatus, stipticus.
Lendit es flaxida, quercina.
Dœdalea biennis.
Fistulina hepatica.
Radulum orbiculare.
Hydnum cinereum, repandum, rufescens, zonatum, imbri-
catum.
Peniophora quercina.
Stereum hirsutum.
Cantharellus tubœforrais, cibai'ius, neglcctus (Souche).
Craterellus cornucopioïd'es.
Clavaria coralloïdes, cristata, flaccida, stricta, formosa,
îlava, cinerea, corniculàta.
Calocera cornea, viscosa.
Dacrymiccs deliquoscens.
Tremella. mesenterica.
— 223 —
Lycoperdon gemmatum, piriforme, excipuliforme, pratense.
Bovista plumbea.
Phallus impudicus,
Scleroderma vulgare, verrucosum.
Rhi^opogon luteolus
Helvella elastica, crispa, lacunosa.
Leotia lubrica.
Microglossum viride.
Bulgaria inquinans, etc.
14 Octobre : Exposition a Niort
Extrait du Bulletin de la Société mycologique de France,
« Malgré la fatigue des Irois journées d'excursion, MM.
Souche, Péquin, Dupain, Du niée, aidés de quelques botanistes
de bonne volonté, organisèrent, au Musée d'histoire naturelle
de Niort, une Exposition très réussie, à l'aide des espèces
recueillies la veille et apportées de différents endroits.
a Toute la journée un public nombreux et intéressé défila
autour des échantillons exposés, et chacun des mycologues se
mit à la disposition des visiteurs pour leur fournir des rensei-
gnements nécessaires. Vers la nuit, tout le monde se réunit
pour la séance officielle de la Société.
Punch offert aux Membres de la « Société mycologique de
France » par la « Société botanique des Deux-Sèvres ».
« A l'issue de la séance, une surprise agréable, de la part
de la Société botanique des Deux-Sèvres, représentée par les
membres présents à Niort, attendait les mycologues. Dans
l'une des salles du Musée le Champagne était servi.
« M. Souche, très aimablement et en termes élevés, boit à
la Société mycologique et en particulier à ceux de ses membres
— 224 -
venus de si loin pour apporter le concours de leurs lumières
aux botanistes fervents qui se sont groupés autour de lui. Il
les remercie du fond du cœur et il est certain d'être l'inter-
prète de tous ses collègues en adressant à la Société mycolo-
gique tous ses compliments pour l'effort constant dont elle
donne des preuves journalières en vue de répandre les con-
naissances mycologiques.
« M Perrot, à son tour, remercie M. Souche et ses collègues
de l'accueil inoubliable qui vient d'être fait aux mycologues ;
dans leur trop court séjour ils ont pu apprécier les qualités de
dévouement, d'activité et de cordialité du Président de la
Société botanique des Deux- Sèvres, et le prie d'accepter, au
nom de tous, les remerciements les plus sincères pour tout ce
qu'il a fait en vue de la réussite de la session. Le succès a
couronné ses efforts.
« Les applaudissements, qui ont souligné les paroles du
secrétaire général , ont été la trop j uste récompense de M. Souche,
auquel M. Perrot n'a pas manqué d'associer MM. Péquin et
Dupain et ceux de nos confrères régionaux qui ont secondé de
leur mieux ce dernier. »
5e journée : 15 Octobre
Lusignan (Vienne).
Ont pris part à cette excursion :
MM. Boue, L. Bouchet, Dumée, Dupain, D'X. Gillot, Mémer,
Marmuse, Mathieu, R. Maire, Mme Maire, MM. Peltereau,
Perrot, Simon, Mme Simon, M. B. Souche. Puis :
MUo Barreau, instit. à Cloué (Vienne).
MM. cap. Bogard, de Lusignan.
Bouchet, fils, de Poitiers.
Mlie Deplébin, de Lusignan.
— 225 —
MM.Dangeard, de Poitiers.
Durand (F.), de Lusignan.
Desage, dePamproux.
Forestier, de Lusignan.
Fouquault, de Rouillé (Vienne).
Fouquet (A.), de Sanxay (Vienne).
Mlle Fayet, de Lusignan.
MM.Henriot, de Paris
Ledieu, d'Amiens (Somme).
Dr A. Moreau, de Lusignan.
Minault, instit. à Rouillé.
Maillard (J.), de Pamproux.
Marcou, instit. de Lusignan.
Mlle A. Moreau, —
Une exposition de champignons, fort bien installée dans
l'école des filles, a beaucoup intéressé les membres de la
Société mycologique.
Espèces exposées :
Amanita pantherina, citrina, mappa, rubens, spissa, vagi-
nata, strangulata.
Armillaria mellea.
Lepiota procera, mastoïdea, pudica, clypeolaria, cristata.
Tricholoma rutilans (forme à pied épais et de taille considé-
rable), colambetta, sulfureum. inamœnum, acerbum, sejunc-
tum, grammopodium, murinaceum, pessundatum, cinerascens,
terreum, Panœolus.
Clitocybe lasciva, geotropa, inversa, rivulosa, infundibuli-
formis, cyathiformis, nebularis.
Laccaria laccata.
Collybia fusipes, dryophila, longipes.
Marasmius oreades.
Hygrophorus pratensis, limacinus, obrusseus, puniceus,
coccineus, conicus, virgineus, eburneus, cossus.
15
— 226 —
Mycena pura.
Pleurotus Eryngii, geogenius.
Schiyophyllum alneum.
Russula virescens, heterophylla, Queleti, intégra, nigricans,
lepida.
Lactarius uvidus, piperatus, subdulcis, theiogalus, tormino-
sus, controversus, azonites, deliciosus.
Volvaria Loveyana, parasite sur Glitocybe nebularis.
Pluteus cervinus.
Entoloma madidum, prunuloïdes.
Clitopilus Orcella,
Pholiota segerita, aurea.
Cortinarius liinnuleus, scutulatus, elatior, glaucopus, dura-
cinus, impennis, mucosus, subferrugineus.
Inocybe rimosa.
Hebeloma crustiliniforme, circinans.
Psalliota arvensis, silvatica, campestris.
Hypholoma fasciculare, sublateritium.
Stropharia seruginosa, coronilla.
Gomphidius viscidus.
Paxillus involutus.
Boletus scaber, aurantiacus, tessellatus, granulatus, edulis,
serons, luteus, luridus, chrysenteron, lividus.
Fistulina bepatica.
Polyporus lucidus, applanatus.
Sparasis crispa, v. laminosa.
Hydnum aniicum, cinereum, nigrum, repandum.
Craterellus cornucopioïdes.
Clavaria formosa, pistillaris.
Stereum Jiirsutum .
Tremellodon gelatinosum.
Sclcroderma vulgare.
Polysaccum pisocarpir.m.
Astrœus hygrometricus.
Lycoperdon cœlatum, hyemale, gemmatum.
Helvella crispa.
Leotia lubrica.
— 227 -
Noté au cours de l'excursion :
Amanita vaginata,
Lepiota cristata, pudica.
Armillaria mellea.
Tricholoma grammopodium, panaeolum, pessundatum, sul-
fureum, sordidum.
Collybia dryophila, erythropus.
Laccaria laccata, amethystina.
Clitocybe dealbata, infundibuliformis, nebularis,
Mycena fllopes, galericulata, galopus, pura.
Hygrophorus conicus, miniatus, obrusseus, psittacinus, pu-
niceus, virgineus.
Cantharellus cibarius, tubœformis.
Lactarius quietus, uvidus, omnubilus.
Russula\c-p\da, olivaceo-bruneum, pectinata, fallax, hetero-
phylla.
Marasmius oreades, ramealis.
Entoloma madidum, nidorosum, prunuloïdes, sericeum.
Clitopilus prunulus, amarellus.
Leptonia asprella, euchlora, lampropa, chalibœum.
Nolanea mammosa.
Cortinarius infractus, castaneus, elatior, fulmineus, impen-
nis, multiformis, saturninus, caninus, erythrinus.
Inocybe scabella.
Hebeloma crustuliniforme.
Flammula guramosa, et v. ochrochlora.
Galera tenera, bypnorum.
Tubaria crobula, furfuracea.
Crepidotus mollis, variabilis.
Psalliota campestris, flavescens etv. xanthoderma.
Hypholoma lacrimabundum.
Polyporus versicolor, adustus.
Hydnum repandura, rufescens.
Panœolus campanulatus, papilionaceus.
Boletus chrysantheron.
Clavaria vermicularis, corniculata.
- 228 -
Craterellus cornucopioïdes.
Tulostoma mammosum
Lycoperdon excipuliforme, pratense.
Bovista plumbea.
6e journée : 16 Octobre.
Forêt de Châtelleraull.
Ont pris part à cette excursion :
MM. Bouchet (Léon), Boue, Dangeard, Delagarde, Dupain,
Dr Gillol, Henriot, Ledieu, Maire, Mme Maire; MM. Marmuse,
Ménier, Peltereau, Perrot, Simon, Mme Simon ; M. B. Souche.
Puis :
MM. Adhwneau, inst , de St-Bomain-sur- Vienne.
Audinet, de Chàtellerault.
Barbey, —
Boudier (Emile), mycologue, de Montmorency
Boudier fils, lieutenant à Chàtellerault.
Casteuhle, de —
Chapron, inst., de Cenon (Vienne).
Chauvet, de Chàtellerault.
Baillé, de Cenon.
Frémont, de Thouars (D.-S.)
Gallet, de Vouneuil-sur Vienne.
Gentillau, inst. —
Girard, inst., de Dangé (Vienne).
Guyard, inst., à Usseau —
Mmc Le Breton-Liège d'Iray, à Beaumont (Vienne).
MM.il/acowd, de Chàtellerault.
Marteau, —
Martin, de la Tricherie (Vienne).
Moreau, inst., à Naintré (Vienne), et plusieurs élèves.
— 229 —
MM. Moreau, g. ch., de Ghâtellerault.
Paget, des Barres (Vienne).
Roux, de Poitiers.
Simon (E.) rec. de l'enr., à Vouneuil-sur-Vienne.
Thenault, inst. à Colombiers (Vienne).
Dr Touchois, de Châtellerault.
Vaché, de Châtellerault.
Noté les espèces suivantes :
Amanita citrina, pantherina, rubescens, vaginata.
Lepiota amianthina, cristata.
Armillaria mellea,
Tricholoma rutilans, sulfureum, columbetta.
Collybia butyracea, distorta, fusipes, grammocephala, lon-
gipes, maculata, tuberosa.
Laccaria amethystina, laccata.
Clitocybe cerussata, clavipes, infundibuliformis, inversa,
viridis.
Mycena galopus, pelianthina, pura.
Hygrophorus cossus, miniatus.
Cantharellus aurantiacus.
Lactarius controversus, deliciosus. theiogalus, uvidus v.
violaceus.
Russula Queletii.
■
Marasmius ramealis, rotula, urens.
Panus stypicus.
Volvaria pusilla.
Pluteus cervinus.
Leptonia formosa, lampropa, sericea.
Cortinarius erytbrinus.
Gomphidius roseus.
Inocybe fastigiata.
Hebeloma longicaudum.
Flammula hybrida.
Galera hypnorum, rubiginosa.
— 230 —
Psalliota comtula, silvicola.
Hypholoma appendiculatum, hydrophilum.
Psalhyra gracilis.
Coprinus lagopus, picaceus.
Polyporus lucidus, versicolor, adustus.
Boletus aurantiacus, castaneus, chrysantlieron, erythropus,
granulatus. luridus, luteus, nigrescens, pinicola (edulis), san-
guineus, versicolor.
Fistulina hepatica.
Spar assis crispa.
Clavaria fastigiata, cinerea.
Craterellus cornucopioïdes.
Stereum cristulatum, spadiceum.
Lycoperdon gemmatum, umbrinum, furfuraceum.
Calocera viscosa.
Pe%i\a onotica, umbrina.
M. Simon avait apporté de Vouneuil-sur-Vienne :
Amanita ovoïdea.
Clitocybe nebularis, gymnopodia.
Russula Queletii.
Cortinarius cotonneus.
Inocybe scabella.
Volvaria speciosa.
Paxillus involutus,
Psalliota silvatica.
Boletus aurantiacus, granulatus, luteus, scaber.
Fistulina hepatica.
Thelephora caryophyllea.
7e journée : 17 Octobre
Excursion à la Forêt de St-Hilaire.
Préparation de l'exposition mycologique de Poitiers.
— 231 —
8e journée : 18 Octobre.
Exposition de Poitiers.
Séance de clôture.
RESUME
Les excursionnistes des 11, 12, 13, 15 et 16 octobre se
répartissent ainsi :
iNon régionaux 11]
Régionaux (dont 12 de la So- > 25
ciété botanique des D.S.). 14/
Soiété botanique des Deux-Sèvres 54
(Plus 12 faisant partie de la Société mycologique.)
Etrangers aux deux Sociétés 56
Total . . . ~Ï35
Plus, élèves des écoles 70
Excursion mycologique du 22 Octobre 1903
A Fougère (Vendée).
Nous étions trois ou quatre instituteurs des environs de
La Roche-sur- Yon qui accompagnions M. Chaux, inspecteur
de l'Enseignement primaire, à l'excursion mycologique du
13 octobre 1903, dans la forêt de Vouvant. Ce jour-là, il nous
fut montré bon nombre de champignons, dont les noms étaient
nouveaux pour nous. Aussi, le soir, étions-nous contents de
notre journée.
Avant de nous séparer nous avons décidé de nous réunir le
jeudi suivant, à Fougère, afin de faire une petite promenade
— 232 —
dans les bois de Buchignon, qui font suite à la forêt de
La Chaize. Notre but était de revoir les principales espèces, de
les examiner attentivement, de les comparer et, en même
temps, de faire profiter les collègues des environs des quelques
connaissances par nous déjà acquises.
Le temps n'a malheureusement pas permis de nous réunir
nombreux. A peine nous sommes-nous rencontrés une dizaine
qui avons pris bravement le parti d'excursionner malgré la
pluie. Il nous a été possible de recueillir une certaine quantité
d'espèces parmi lesquelles, au moyen de la Flore, nous avons
pu citer presque avec certitude :
Amanita muscaria, citrina, pantherina, rubescens, spissa.
Lactarius deliciosus, theiogalus, torminosus.
Laccaria laccata.
Marasmius oreades.
Hypholoma fasciculare.
Cantharellus cibarius.
Boletus edulis, scaber, aurantiacus, luridus.
Hydnum repandum.
Craterellus cornucopioïdes.
Geaster hygrometricus.
Forestier.
Excursion mycologique du 6 Novembre 1903
dans les bois de St-Giraud, commune de Fomperron ( D .-S.l .
Ont pris part à cette excursion : MM. D1' Corbin, Dupain,
Guignard, Coyault, Marmuse, D1' A. Moreau, cap. Bogard,
B. Souche, etc. Plusieurs autres personnes de St-Maixent :
M. et Mme E. Demelier, Dr Moreau, Gaignard, etc., etc. Quatre
instituteurs : MM. Guignard, de Nanteuil ; Guignard, d'Exi-
reuil ; Lucet, des Grands-Ajoncs ; Fournier, de St-Maixent,
avec plusieurs élèves.
— 233 —
Les espèces récoltées et d'autres envoyées ont été, le samedi
7 et le dimanche 8, exposées pour la plupart dans la salle
basse du Palais de Justice de St-Maixent, mise gracieusement à
notre disposition par M. le Maire.
Voici la liste des Champignons figuraht|à cette exposition :
Amanita aspcra, citrina, junquillea, muscaria, ovoïdea
(Ste-Néomaye), pantherina, porphyria, rubescens sous deux
formes, strangulata, spissa, vaginata, valida.
Lepiota excoriata, gracilis, procera.
Armillaria mellea.
Tricholoma agregatum, acerbum, albobruneum, columbetta,
équestre, inamœnum, grammopodium, nudum, panœolum,
pessundatum, portentosum, saponaceum, sejunctum, sulfu-
reum, sordidum, terrestre, ustale.
Collybia butyracea, distorta, radicata, longipes.
Marasmius oreades.
Clitocybe cyathiformis, geotropa, infundibulitbrmis, nebu-
laris, phyllophila.
Laccaria amethystina, laccata.
Plenrotus corticatus (Pamproux), eryngii, ostreatus.
Mycena pura.
Omphalia atropuncta.
Hygrophorus coccineus, eburneus, leporinus, loetus, nemo-
rosus, nigrescens, niveus (Pamproux), obrusseus (id.), praten-
sis (id.), psittacinus (id.), pudorinus, puniceus, virgineus.
Cantharellus cinerascens, cybarius, infundibuliformis, ne-
glectus.
Lactarius azonites, blennius, deliciosus, lactifluus, mitissi-
mus, pyrogalus,§quietus, subdulcis, serifluus, theiogalus, tor-
minosus, uvidus, vellereus, zonarius.
Russula adusta, amcena, cyanoxantba, emetica, fallax, fra-
gilis, heterophylla, intégra, lepida, nigrescens, pectinata,
Queletii, rubra, sardonia.
Entoloma madidum, nidorosum, sericeum.
Clitopilus prunulus
— 234 —
Plut eus cervinus.
Leptonia lampropus.
Pholiota segerita, aurea, caperata, mutabilis, radicosa.
Cortinarius bolaris, cinnabarinus, cristallinus, croceus,
damascenus, elatior, glaucopus, hinnuleus, impennis, multi-
formis, violaceus.
Hebeloma crustiliniformis, testaceus.
Inocybe fastigiata, lucifuga, rimosa.
Psalliota arvensis, campestris, silvatica, xanthoderma.
Paxillus involutus.
Stropharia aeruginosa.
Hypholoma fasciculare, lacrimabundum, sublateritium.
Coprinus atramentarius, micaceus.
Dedalea quercina.
Polyporus lucidus, versicolor.
Boletus aurantiacus, badius, bovinus, calopus, chrysanteron,
edulis, luridus, discolor, luteus, scaber.
Fistulina hepatica.
Hydnum amicum, repandum, rufescens, zonarium.
Sistotrema confluens.
Sparassis crispa.
Clavaria cinerea, corniculata, formosa, grisea, kuntzei,
pistillaris.
Craterellus cornucopioïdes, sinuosus.
Stereum hirsutum, spadiceum.
Lycoperdon cœlatum, excipuliforme, gemmatum.
Scleroderma verrucosa, vulgare.
Pe^i\a coccinea (Pamproux), hemispherica (id.), onotica,
umbrina.
Helvella crispa, elastica, sulcata.
Leotia lubrica.
Exidia glandulosa.
Xylaria hypoxilon.
Autour de la salle étaient disposés les aquarelles de M. Dupain,
les planches et tableaux coloriés de MM. Poirault, Dumée,
Grosjean.
235 -
Enquête sur les cas d'empoisonnements
par des Champignons
relevés dans les journaux en 1903 par B. Souche.
Ie Pessac (Gironde). — M. Jean Dignan, de Pessac, son fils
Georges, 10 ans, et sa fille Georgette, 7 ans, mangent des
champignons. Se sentent empoisonnés. Soignés par le Dr Sayous,
« énergiquement ». Le 19 août, mort du père et du fils. (Les
journaux du 20 août.)
Ecrit à la mairie de Pessac, le 23 août. La réponse ne m'est
pas parvenue.
2° Bru (Vosges). — La famille Heureaux, de Bru, composée
du père, cultivateur, de la mère, d'une fille et d'un jeune
garçon, a été empoisonnée par des champignons. Le père et la
fille sont morts deux jours après, le fils quatre jours après
l'ingestion. La mère vient de succomber. (Journaux du 21 août.)
Ecrit au maire le 23 août.
Le secrétaire de la mairie, le 30 août, annonce l'envoi
— non parvenu — de six des champignons qui ont occasionné
l'empoisonnement et conseille de s'adresser au D1' Lardier, de
Bambervillers, qui a soigné les victimes.
Le Dr Lardier a bien voulu donner les renseignements sui-
vants : Jeudi, 13 août, dans la soirée, cueillette des champi-
gnons par la fillette, onze ans. La mère les prépara pour le
repas du soir sans savoir s'ils étaient bons ou mauvais. Le
père, la mère et la fillette en mangèrent. — Le père, âgé d'une
cinquantaine d'années, eut, le soir même, des vomissements
et de la diarrhée. Mais, le lendemain, il s'en fut fauciller son
avoine comme s'il n'avait pas été malade.
— 236 —
La mère, qui n'avait pas été incommodée, s'en fut à Raon
où, prise de vomissements, elle alla consulter un pharmacien.
Elle put cependant revenir à pied à Bru, et faire ainsi 15 kil.
— Mais, dans l'après-midi du vendredi, les symptômes de
l'empoisonnement s'accentuèrent chez toutes les personnes qui
avaient mangé de ces champignons. Malgré les soins prodigués,
la petite fille mourut dans la matinée du samedi 15 août. Un
enfant de trois ans, qui avait mangé une grenouille cuite au
milieu des champignons, présentait lui aussi des symptômes
d'empoisonnement. — Le père, la mère et ce dernier enfant
ont successivement succombé, malgré tous les soins et les
injections sous-cutanées d'atropine.
Le Dr Lardier dit que le champignon qui a occasionné ce
quadruple empoisonnement est l'Amanite phalloïde (Amanita
phalloïdes).
3° Blainville-s-l'Eau (Meurthe-et-Moselle). — La famille
Munier, de Blainville-s-l'Eau, composée du père, de la mère
et de cinq enfants, mangeait, à son souper, le vendredi 21 août,
des champignons cueillis dans les prés. — Dans la nuit, la
mère fut prise de coliques. Elle absorba une quantité de lait ;
c'est ce qui la sauva. Le mari, malade à son tour, prit, lui, du
café et du rhum. l\ expirait le 23 août dans d'atroces souf-
frances. Un des enfants, âgé de trois ans, mourut quelques
heures plus tard. Les autres sont en danger. (Les journaux du
26 août.)
Ecrit au président de la Société des Sciences de Nancy et au
maire de Blainville-s-l'Eau.
Le 4 septembre, M. le Maire répond que la veuve Munier
entre en convalescence et ne se rappelle pas les espèces de
champignons qui avaient été cueillies en forêt par l'aîné de ses
enfants, lequel connaissait cependant assez les espèces ordi-
naires comestibles. Elle croit plutôt que ce serait un, ou
- 237 —
quelques-uns de ces cryptogames trop mûrs, trop passés, qui
aura occasionné le malheur. Il y avait surtout des Jaunirés
parmi les champignons cueillis.
M. le Président de la Société des Sciences de Nancy a prié
un de ses amis, M. Martin, doyen de la Faculté des Sciences,
en villégiature à Blainville même, de vouloir hien faire une
enquête.
Sur la demande de M. Martin, M. le D1' Sprauel, de Rosières-
aux-Salines, fournit les renseignements suivants :
Le 21 août, à 10 heures du matin, il a été appelé à Blain-
ville pour l'ouvrier Munier qui devait être atteint d'une cholé-
rine depuis 2 heures du matin. Arrivé près du lit du malade,
le médecin pensa tout de suite à un empoisonnement. Il inter-
rogea la femme Munier qui lui apprit que son mari et ses
cinq enfants, le 20 août, avaient déjeuné à midi d'un plat de
champignons dont elle mangea sa part. — A souper, la famille
entière mangea, de bon appétit, des pommes de terre et du
fromage blanc. Après souper, le man assista à une répétition
de musique, où il se fit remarquer par sa gaieté. Toute la
famille se mit au lit et s'endormit.
A 2 heures du matin, le mari se réveilla brusquement et
fut pris de vomissements et d'une diarrhée intense. Toute la
famille éprouva les mêmes symptômes, mais à des degrés
moindres La sœur infirmière fit administrer du thé au rhum,
pensant à une cholérine telle qu'il en existe fréquemment à
Blainville, en été, dans la classe ouvrière surtout.
A 1 heure de l'après-diner, le 22 août, c'est-à-dire 23 heures
après l'absorption des champignons, le docteur trouva Munier
la face grippée, les yeux excaves, le corps couvert d'une sueur
froide et le pouls très faible, à 140. Il n'y avait plus de
diarrhée, mais des vomissements incessants. Au boul de trois
heures de frictions, d'enveloppements chauds et d'injections
de caféine, le praticien parvint à réchauffer le malade et à
— 238 -
relever le pouls. Il le quitta à cinq heures du soir. Il fut rap-
pelé à minuit, et, cette fois, il essaya en vain à ranimer le
moribond qui expira à deux heures du matin après avoir
expulsé, par le rectum et la bouche, un liquide noirâtre. Les
injections d'éther n'ont donné aucun résultat. Seuls les injec-
tions de caféine et les cataplasmes sinapisés sur le corps firent
un moment espérer une guérison. — Les sérums naturels
auraient peut-être augmenté la force de résistance du malade.
Pendant que le médecin donnait ses soins au père, un enfant
de cinq ans se promenait dans la chambre et au dehors tout
en se plaignant. — Le 23 août, cet enfant mourait après avoir,
dit la mère, éprouvé du délire. Le 24 août, un enfant de deux
ans mourut également... de « méningite », dirent la mère et
la sœur à M. Sprauel. Pour lui, il y a eu empoisonnement dû
à une absorption moindre de champignons. Une chose à noter,
c'est qu'aucune des victimes n'accusa jamais les champignons
des symptômes éprouvés. C'est le médecin le premier, quoique
arrivé onze heures après le début des accidents, qui pensa à
un empoisonnement par les champignons. A ce moment il
n'était plus question d'employer les injections d'atropine.
Quels sont les champignons à incriminer ! ! Ce sont des
champignons de bois et d'espèces multiples. Il y avait surtout
des Jaunirets (Cantharellus cibarius), a dit la fillette qui les a
cueillis.
Les trois autres enfants et la mère, le jour de l'enterrement
du père, se livrèrent, avec la famille, à un repas de saucisson
et de pommes de terre, auquel prit encore part le petit enfant
de deux ans qui, la nuit suivante, mourait dans le délire.
Sur la demande de M. Souche, le Dr Sprauel a fait recher-
cher des champignons identiques à ceux qui avaient été si
imprudemment consommés. C'est la veuve Munier même qui
est allée, sans succès, pour en faire la cueillette. - Quelque
temps après, un flacon a été envoyé à Pamproux de Rosières-
— 239 —
aux-Salines, de la part du DrSprauel. Ouvert en présence de
MM. D1' Moreau, cap. Bogard et B. Souche, il contenait le
Cantharellus cibarius et un autre champignon que l'alcool du
flacon avait par trop décomposé.
4° Remiremont (Vosges). — Le jeune Emile Essenwein, âgé
de 9 ans, et sa sœur Marcelle, âgée de 42 ans, sont morts à la
suite d'un empoisonnement par les champignons. Leur mère
et leur oncle sont à toute extrémité. (Les journaux du 28 août.)
Le 30 août, écrit au Président de la Société d'Emulation des
Vosges, à Epinal.
La réponse ne m'est pas parvenue.
5°- Saint-Agnant (Gharente-Inf.). - Le nommé Denis, habi-
tant le village de Villeneuve, près Saint-Agnant, vient de
mourir, après deux jours d'atroces souffrances, empoisonné
par les champignons. Sa femme et son domeslique, qui avaient
ingéré des mêmes champignons, mais en quantité moindre,
ont ressenti aussi tous les symptômes de l'empoisonnement.
Aujourd'hui tous les deux paraissent hors de danger. (Les
journaux du 30 août.)
Ecrit au maire de St-Agnant, le 31 août. Il a répondu aus-
sitôt :
« Denis Vacher a dû manger les champignons le mardi 18
ou le mercredi 49 août ; il a ressenti les premiers symptômes
de l'empoisonnement, ainsi que sa femme et son domestique,
le jeudi ; il est mort le vendredi. La femme etje domestique,
qui en avaient mangé moins que lui, ont Lu du lait. Denis
buvait de i'eau additionnée d'alcool ; il avait de fortes coliques
qui le faisaient se tordre sur le plancher de sa chambre et sur
son lit; il ressentait des brûlures à l'intérieur, et il n'a absorbé
du lait (breuvage qui lui inspirait du dégoût et qu'il n'aimait
pas beaucoup à prendre habituellement) qu'au dernier moment
et en petite quantité ».
- 240 —
M. Richard, retraité de la marine, et demeurant au village
de Villeneuve, avait vu les champignons au moment où on
allait les préparer pour le repas. Il a même donné le conseil de
les jeter parce qu'ils étaient de mauvaise nature. En examinant
les deux planches de champignons du nouveau Larousse illustré
que lui montrait M. le Maire, M. Richard a indiqué l'Amanite
panthère ou fausse Golmotte, qu'il nomme, en patois « faux
Glaunas », comme étant le champignon mangé par la famille
Denis Vacher.
Le docteur Chevallier, de St-Agnant, n'a vu le malade que
quelques heures avant ?a mort, quatre jours après l'ingestion
des champignons.
6° Le Taillan (Gironde). — Une famille entière, le père,
la mère et deux enfants, est gravement malade depuis deux
jours à la suite de l'absorption de champignons vénéneux. Le
docteur Rrun, qui les soigne admirablement, ne répond pas de
les sauver. (Les journaux du 30 août).
Ecrit au Maire le 30 août, au docteur Rrun le 5 septembre.
La réponse de ce dernier n'est pas parvenue. Le secrétaire de
la Mairie a été dans l'impossibilité de fournir des renseigne-
ments exacts.
« Les victimes n'ont avoué que trois jours après avoir mangé
des champignons ; elles croyaient que la cause de leur malaise
provenait démoules qu'elles avaient mangées au repas de midi,
et non des champignons mangés le soir. Quant à ces champi-
gnons, ils étaient de plusieurs sortes ».
(Des spécimens ont été demandés, mais sans succès).
7° Saint-Mars-La-Réorthe, (Vendée). — Mm° Huvelir de
la Fillardière, de Sl-Mars-la-Réorthe, trouvait, mardi 1er sep-
tembre, un champignon appelé ici a potiron », gris en-dessus,
très blanc en-dessous, avec collet : c'était un lïhalloïde (A ma-
— 241 —
nita phalloïdes), très dangereux. Elle le prépara pour ses quatre
petits enfants : Marie, 13 ans ; Cécile. 10 ans ; Mélina, 7 ans ;
Pierre, quatre ans.
Dans la nuit, les enfants ressentirent des coliques atroces.
Le médecin, mandé en toute hâte, ne put porter secours qu'à
l'ainée, qui n'avait heureusement que trempé son pain dans le
beurre. Les trois plus jeunes expirèrent dans des souflrances
terribles. (Journaux du 5 septembre.)
Ecrit à M. Chaux, inpecteur primaire à la Roche-sur-Yon,
qui a bien voulu me faire parvenir les renseignements suivants
fournis par l'instituteur de St-Mars-la-Réorthe, qui les tenait
du père des petites victimes, M. Huvelin.
« L'après-midi du samedi 29 août, la grand'mère Huvelin,
revenant de l'Ourière, ferme de St-Michel-Mont-Mercure,
commune limitrophe de St-Mars-la-Réorthe, vit et rapporta un
champignon, qu'elle crût être et qu'on appelle, dans le pays,
le «i Potiron roux » (Lépiote élevée), espèce très recherchée
dans la contrée, et qui se rencontre assez abondamment dans
les terrains accidentés et rocailleux où croissent surtout les
genêts.
« Ce champignon devait avoir une grande ressemblance avec
le « Potiron roux » ; car la grand'mère Huvelin, qui est âgée, a
recueilli des milliers de ceux-ci, et elle a fait une confusion
qui a eu des conséquences terribles.
« Un des enfants était couché à l'arrivée de la grand'mère,
et les trois autres, sur le point d'en faire autant, insistèrent
pour que celle-ci et leur mère fassent cuire le champignon, qui
n'était même pas entier, une portion du chapeau étant tombée
en route.
« La cuisson terminée, les quatre enfants se régalèrent de
cette Amanite phalloïde. Pendant ce fatal repas, le père, occupé
à soigner son bétail, vint à la maison, et sur l'insistance de son
petit garçon, goûta à ce mets qui n'avait ni odeur, ni saveur
16
— 242 —
désagréables. Il en prit gros comme une noisette. La fille aînée
n'en mangea pas, mais passa quelques bouchées de pain dans
la poêle.
Pour tous, la nuit du samedi au dimanche s'écoula sans au-
cune indisposition. Dans la matinée du dimanche, vers huit
heures, les premiers symptômes de l'empoisonnement se ma-
nifestèrent chez Cécile (11 ans), par des vomissements ; puis,
ce fût le tour du petit garçon (4 ans). Mélina (8 ans), qui assis-
tait à la messe, eut des vomissements pendant l'office, vers
dix heures et demie.
Le docteur Br. , de la Flocellière, appelé, vint l'après-midi du
dimanche, et fit prendre, aux quatre enfants, des médicaments
et du lait II revint le lundi et donna bon espoir pour la gué-
rison, disant que c'était une affaire de 48 heures.
a Pendant la matinée du mardi, les petits malades ne don-
nèrent pas d'inquiétude ; leurs parents les croyaient hors de
danger. Ce n'est que l'après-midi que le mal s'aggrava. Le
père alla chercher de nouveau le docteur Br., qui se trouva
absent. On dépêcha immédiatement quelqu'un à Pouzauges
auprès du docteur Bar., qui arriva aussitôt et jugea les enfants
perdus. Il leur fit prendre des médicaments, mais en vain. Le
mercredi, 2 septembre, Cécile succomba à 4 heures du matin ;
son petit frère, une heure après, et Mélina à huit heures.
« Le père ne se sentit indisposé que le 2 septembre. 11 eut,
ce jour-là et le lendemain, des coliques et des selles verdàtres.
« L'agoniedes trois pauvres enfants fut épouvantable ».
8° St-Pourçain (Allier). M. Fleury, âgé de trente et un ans,
chapelier à St-Pourçain, et sa femme, ont été empoisonnés par
des champignons vénéneux. Le mari est mort; l'état de sa
femme est grave. L'individu qui a vendu les champignons a
été arrêté. (Les journaux du 1er octobre).
Le 2 octobre, écrit au Procureur de la Bépublique, à Moulins,
— 243 —
et à M. E. Olivier, directeur de la Revue Scientique du
Bourbonnais.
M. le Procureur de la République de Moulins a transmis la
demande à son collègue de Gannat, dans le ressort duquel
avait eu lieu l'empoisonnement. Le maire de St-Pourçain a
répondu que l'échantillon des champignons n'avait pas été
conservé et que les récits des journaux n'étaient que des contes
fantastiques.
De son côté, M. E. Olivier n'a rien *pu recueillir de précis, et
il n'en sait pas plus que ce que les journaux ont publié. Il ne
restait plus trace des champignons et M. Olivier n'a pu en
savoir l'espèce ou les espèces. Il croit cependant que c'est le
Lepiota excoriata qu'on voulait cueillir et qu'on avait récolté
avec lui Afnanita pantherina.
9° Montgaillard (Htes-Pyrénées). — Le jeudi, 1er octobre,
M. Adolphe Daure, âgé de 29 ans, ouvrier boulanger, allait
cueillir des champignons dont il est très friand. Il les faisait
préparer vendredi matin, mais ses parents refusant d'en manger,
il acheva le plat à lui seul. Le malheureux s'était trompé et
avait cueilli de fausses Oronges.
Comme il s'était rendu à l'auberge Pêne pour prendre son
café après ce repas copieux, il se sentit subitement indisposé
et on lui fit absorber une deuxième tasse de café largement
additionnée de rhum. Le mal empirant, il fallut le transporter
chez lui, et l'on appela M. Courrèges, médecin à Arcizac-Adour,
qui accourut en toute hâte, mais ne put que constater le décès.
La mort avait eu raison de tous les soins en une demi-heure
à peine.
Il a fallu procéder d'urgence, le vendredi à quatre heures du
soir, à l'inhumation de ce pauvre garçon. (Les journaux du
5 octobre).
Le 8 octobre, écrit au Maire de Montgaillard, qui a eu
— 244 -
l'extrême obligeance de donner les renseignements précis sui-
vants :
« Daure (Adolphe), âgé de 29 ans, diabétique depuis long-
temps, et par conséquent débilité, a mangé de fausses oronges
de 8 à 9 heures du matin, le jeudi 1er octobre. Il avait pris ces
champignons pour Y Oronge vraie, et leur avait trouvé un goût
excellent. Vers dix heures, il va à l'auberge et commande un
café, qu'il ne put d'ailleurs pas boire ; alors que la bonne d'au-
berge allait lui servir ce* café, Daure fut pris de frissons et
sortit s'asseoir sous un arbre de la cour et fit signe qu'on le
conduisit chez lui (il ne pouvait plus parler).
« Le médecin fut appelé et arriva vers midi. Il constata,
d'après ce qu'il a déclaré à M. le Maire, le jour même où celui-ci
nous écrivait, un trismus des mâchoires, constriction du pha-
rynx et probablement du cardia; les sens abolis, la sueur tom-
bant à grosses gouttes ; la respiration pénible, les battements
du cœur très forts et très précipités.
« Le docteur, après avoir vu les fausses Oronges qui étaient
restées, reconnut avoir affaire à un empoisonnement et put in-
troduire, par la place d'une dent manquante depuis quelque
temps, un liquide vomitif ; peine perdue, rien n'y fit, et le
pauvre Daure mourait vers trois heures de l'après-midi.
« Le lendemain, 2 octobre, on l'enterrait vers quatre heures
du soir ; le corps dégageait déjà une odeur cadavérique repous-
sante.
« En résumé, l'empoisonnement a été marqué principale-
ment par une stupéfaction générale, tétanos des mâchoires, du
cou et des côtes ; abolition des sens, perte de connaissance et
sueur, en un mot, asphyxie progressive. Il est fort possible
que l'organisation de ce malheureux, ruiné par le diabète, n'a
pas offert de résistance sérieuse au poison de la fausse Oronge.
« La mère du jeune homme, en préparant les champignons,
engageait son fils à ne pas en manger, ils ne lui disaient rien
— 245 —
de bon. Le fils, croyant toujours manger YOvonge vraie, ne
voulut rien entendre.
ce II a été impossible au père Daure de trouver des champi-
gnons semblables à ceux qui ont empoisonné son fils ».
10° Pau (Basses-Pyrénées. — Le dimanche 18 octobre, un
des concierges de l'asile St-Luc, nommé Puts, rentrait chez
lui, porteur d'un paquet de champignons dont il avait fait la
cueillette au cours d'une promenade dans les environs.
Le soir venu, sa femme les fit cuire, sans songer à les faire
préalablement examiner, et toute la famille en mangea.
Dans la nuit, les effets du poison ne tardèrent pas à se faire
sentir, et le lendemain matin, l'enfant des époux Puts, un
bébé de trois ans, était à toute extrémité. Il est mort dans la
journée du 22 octobre, malgré tous les soins dont il a été en-
touré par le personnel médical de l'asile. Quant aux époux Puts,
ils sont dans un état très grave et ne peuvent pas être encore
considérés comme hors de danger. (Les journaux du24octobre).
Ecrit le 28 octobre au directeur de l'asile St-Luc :
M. le docteur Girma a répondu aussitôt en disant que ses
recherches pour retrouver des échantillons des champignons
qui ont occasionné la mort de son concierge et de son fils, re-
cherches faites dès les premiers signes d'intoxications, n'ont pas
encore abouti (30 oct.)et il est à craindre qu'elles n'aboutissent
pas cette année, la saison étant peut-être trop avancée. Mais,
à défaut, M. le directeur a promis d'adresser la description faite
par la survivante qui les a préparés, et, en même temps, les
symptômes observés.
Nota. — Nous adressons nos plus sincères remerciements à
toutes les personnes qui ont bien voulu nous fournir les indi-
cations qu'elles s'étaient procurées, et, principalement, à celles
d'entre elles qui ont précisé les symptômes successifs des em-
poisonnements.
— 246 —
Deuxième exposition mycologique à Lusignan
25 octobre 1903.
Succès oblige ! et c'est pourquoi, cette année, nous nous
sommes empressés de refaire, dans une école communale de
la ville, une nouvelle exposition de cryptogames Le résultat
a été non moins satisfaisant que l'année précédente. Bien que
la saison ne fut pas propice à une forte poussée de champignons,
nous avons pu cependant, grâce au zèle toujours si actif du
capitaine Bogard, réunir 165 espèces, dépassant de plus de 30
notre première collection. Pourtant, la région avait déjà été
visitée, j'allais dire dépouillée, par les membres de la Société
Mycologique de France qui étaient venus à Lusignan dix jours
auparavant. Pour eux, nous avions aussi fait une exposition
comprenant 140 espèces environ, dont quelques-unes fort rares,
qu'il nous a été impossible de retrouver pour notre exposition
publique. Ces savants mycologues furent émerveillés, je dois
le dire, et ne nous ont pas ménagé leurs louanges. C'était, en
somme, un encouragement pour nous à continuer dans l'œuvre
de vulgarisation entreprise : de là notre désir de faire toujours
mieux. M. Souche, notre dévoué président, nous a apporté
quelques espèces qui nous manquaient.
Dans une vaste salle, bien-éclairée, de l'école des filles, nous
avionsdisposésurdes tables, nos champignons, dans des cuvettes
de carton que la Société botanique des Deux-Sèvres avait eu l'o-
bligeance de nous fournir. Chaque espèce se trouvait ainsi isoléeet
ne pouvait être mélangée. Nous avions adopté le même système
d'étiquettes que précédemment : des blanches pour les champi-
gnons comestibles, des rouges pour les champignons vénéneux,
des vertes pour les champignons dont les propriétés alimen-
taires ne sont pas connues. Les familles, les genres, les espèces
étaient classés suivant l'ordre généralement adopté par les flores
— 247 —
En outre, comme le 18 octobre à Poitiers, nous avions, sur une
table isolée, bien en évidence au milieu de la salle, fait une
exposition à part des champignons comestibles et vénéneux les
plus répandus, ceux que l'on ramasse ou que l'on rencontre le
plus communément. Des tableaux de Dumée étaient suspendus
à chaque extrémité de notre local ; nous avions aussi, placées le
long des murs, les belles planches de M. Poirault, trop peu
nombreuses encore, et aussi, quelques-unes que la Société
Mycologique de France, reconnaissante à la Société botanique
des Deux-Sèvres de son accueil si cordial, avait eu l'amabilité
de lui donner. Ces planches, ces tableaux, en pleine lumière,
donnaient un fort bon air à notre exposition.
Les visiteurs furent assez nombreux, moins cependant que
l'année précédente où nous avions eu un véritable succès de
curiosité. Peut-être, faut-il attribuer la tiédeur des curieux à
à ce que peu de personnes, ces temps derniers, se sont adonnées
à la recherche des champignons qui ne lurent pas abondants.
L'année dernière, au contraire, avait été exceptionnelle, et peu
de gens ne sortaient à la promenade sans rapporter quelques
cryptogames. La pénurie des champignons peut expliquer la
pénurie des curieux. Mais, si nous n'avons pas eu ces derniers,
nous avons eu les personnes les plus intelligentes de la ville et
des localités voisines, venues ici non pour se récréer, mais dans le
seul but d'apprendre et de s'instruire. Aussi, avons-nous donné
beaucoup d'explications, provoquant même les interrogations,
heureux de voir que l'on s'intéressait vivement à notre exposi-
tion. Notre table réservée aux espèces comestibles et vénéneuses
n'était pas la moins examinée, on y stationnait longuement.
Des champignons on se portait aux gravures, on se plaisait à
les reconnaître. Beaucoup prenaient des notes ; plusieurs nous
ont demandé quel livre pourrait leur être utile pour l'étude des
cryptogames. Nous avons eu, parmi nos visiteurs, un institu-
teuret une institutrice des environs. Ces derniers «e sont parti-
— 248 —
culièrement intéressés à l'examen des espèces exposées. Nous
souhaitons vivement que leur exemple soit suivi par leurs col-
lègues ; c'est surtout sur le corps enseignant que nous voudrions
compter pour apprendre aux enfants de la campagne à recon-
naître, dès l'école, les espèces de cryptogames les plus véné-
neuses. Ce n'est qu'à la campagne que se produisent les em-
poisonnements ; et, souvent, ce sont les enfants qui sont char-
gés de faire la cueillette des champignons.
Cette année, de nomhreux cas d'empoisonnements suivis de
mort ont été signalés en France, un peu dans toutes les régions ;
c'est presque toujours le même champignon qu'il faut incrimi-
ner : l'Amanite phalloïde ou ses congénères, parfois l'Amanite
panthère, ou l'Amanite tue-mouches. Nous nous sommes atta-
chés, dans nos explications à nos visiteurs, à hien leur faire
remarquer la différence qui existait dans ces sortes de champi-
gnons, à ne pas confondre une amanite ou une volvaire, cham-
pignons à volve, à anneau ou sans anneau, avec un autre cham-
pignon comestihle sans volve, mais portant un anneau ;
combien il fallait avoir soin, dans une cueillette, de ne pas
couper le pied du champignon, mais de le soulever en entier
pour en examinerla base, de porter attentivement son attention
sur la base du pied pour bien reconnaître si elle était nue ou
si, au contraire, elle portait une volve ou des débris de volve.
C'est un point important sur lequel nous ne saurions trop in-
sister. Examiner aussi la couleur des lamelles pour ne pas
confondre certaines variétés de champignons. Ainsi l'Entolome
livide, que l'on appelle fort justement la Purge de la meunière,
est assez attrayant par sa forme et sa bonne odeur de farine,
bien digne en effet d'attirer une meunière ; mais, dans le jeune
âge ses lamelles sont blanches ; si on attend au lendemain elles
deviennent rosées et restent rosées : il faut toujours le rejeter,
car, si vous le consommez, c'est lui qui alors vous fait rejeter.
Par la forme et la couleur de son chapeau on peut le confondre
— 249 —
avec le Glytocibe nébuleux; mais, dans ce dernier, les lames
restent blanches et sont décurrentes sur le pied. On pourrait
confondre encore cet entolome avec une psalliode ; mais, cette
espèce si comestible a un anneau, et ses lamelles roses devien-
nent, un peu plus tard, brun pourpre.
Toutes ces explications répétées bien des fois dans le courant
de la journée ont vivement frappé nos visiteurs qui, j'en suis
certain, ont, cette année, appris quelque chose, parce qu'ils
étaient tous venus dans l'intention d'apprendre. Usnenous ont
pas ménagé leurs louanges ni leurs remerciements. A notre
tour, nous les remercions de nous avoir compris, et nous leur
renouvelons notre proposition de les aider dans leurs premiers
pas pour la reconnaissance des espèces qu'ils pourront ren-
contrer.
Nous avons laissé à l'école la collection des champignons
comestibles et vénéneux exposée ainsi que nos tableaux. Nous
comptons sur le zèle, le dévouement et l'intelligence de nos
institutrices pour les faire connaître aux enfants qu'elles sont
chargées d'instruire ; car, c'est en mettant incessamment sous
les yeux des enfants les principales espèces, soit vivantes, ce
qui est le mieux, soit par la gravure, ce qui est moins bien,
mais qui a l'avantage d'être continu, que l'on pourra arriver à
leur apprendre par cet enseignement, non d'une heure, mais
de tous les jours, à bien différencier les espèces les plus funestes
de celles qui sont aptes à être consommées. Nous ne nous
faisons aucune illusion sur la difficulté de la tâche ; mais, si
nous décidons quelques bonnes volontés à l'étude des crypto-
games ; si nous parvenons à mettre en garde quelques per-
sonnes imprudentes ou inattentives ; si nous arrivons, grâce à
l'aide des instituteurs et des institutrices qui voudront bien
nous seconder, à donner à l'enfant l'habitude d'observer,
de comparer, de réfléchir avant de porter un jugement, nous
nous trouverons récompensés de nos efforts.
— 250 -
Si même nous jetons un coup d'œil en arrière pour voir le
chemin parcouru depuis quelques années, c'est-à-dire depuis
1899, époque où nous avons adressé notre appel aux munici-
palités pour réglementer la vente des champignons sur les
marchés, nous pouvons être déjà satisfaits des résultats acquis.
Nous avons des adeptes. Plusieurs de nos collègues, et non des
moins éminents, se sont adonnés à l'étude de la mycologie, im-
primant à la Société une forte impulsion vers cette hranche de
la botanique, si ardue et si attrayante. Des excursions spéciale-
ment organisées pour la recherche des cryptogames ont lieu
chaque année, et ces excursions sont bien fréquentées.
Nous avons fait réglementer la vente des champignons sur
le marché de Lusignan. D'autres municipalités, peu nombreuses
encore, ont suivi cet exemple : Loudun, Saint-Maixent, Fonte-
nay-le-Comte, etc. Nous avons, l'année dernière, à Lusignan,
pris l'initiative des expositions locales : Châtellerault nous a
imité ; Saint-Maixent veut le faire. Espérons que le mouve-
ment se propagera. Notre excellent ami, le capitaine Bogard,
tout dévoué à notre œuvre, a fait dans les écoles primaires de
la commune, toute une série de conférences pour les adultes et
un cours élémentaire de mycologie aux élèves fréquentant ces
écoles ; il aura certainement des imitateurs. Car, si nous som-
mes dans le vrai, et nous avons toute raison de le croire jus-
qu'à démonstration du contraire, si nous répandons la bonne
semence dans le terrain fertile, c'est-à-dire chez les enfants,
le temps la fera germer et croître, elle portera des fruits dans
l'avenir. C'est aux jeunes qu'il faut s'adresser de préférence, ce
sont eux qu'il faut instruire, et c'est pourquoi je voudrais
voir dans les écoles ce que je préconisais dès l'année dernière
des Expositions permanentes de champignons.
Dr Moreau.
— 251 —
Liste des champignons récoltés en 1903
Par le Capitaine Bogard, à Lusignan et ses environs,
et déterminés en collaboration avec M. le Docteur Moreal.
Une partie de ces champignons a été soumise au contrôle de
MM. Boudier, Ménier, Peltereau, Dupain et Poirault.
Suite à la liste publiée en 1902.
Amanita rubescens, var. Annulo-sulfurea. Fr. AC. Dans les bois, tout
l'été et l'automne.
Lepiota Morieri. G. RR. Le Planty, dans un champ, 24 août.
L. Clvpeolaria, var. felina. Pers. AR. Fond de Cervolet, commune de
Jazeneuil, bords d'une haie, 18 octobre.
Lepiota castanea, Q. AR. Haut de Leignes, dans un champ, 25 septembre.
Tricholoma melaleucum, var. adstringens. Pers. AR. coteau des Brousses,
il mai.
Tricholoma tumidum. Pers. Coteau des Brousses, 15 août.
Tricholoma saponaceum, var. Atrovirens. Pers. AR. Bois de Breuil,
12 octobre
Tricholoma Sordidum. Fr. AR. Coteau de la Champézière, 16 octobre.
Collybia conigena. Pers. AC. Sapins de la Mimaudïère, (Jazeneuil)
17 octobre.
Col. fusipes, var. lancipes, Fr. R. Petit Parc, 10 juin.
Col. erythropus, var. repens. AR. Bois de Coltière, 3 septembre.
Clitocybe clavipes. Pers. AR. Forêt de Saint-Sauvant et coteau des
Brousses, 15 août.
Myciu Seynii. R. Sapins de la Mimaudière, 17 octobre.
Mycena rugosa Fr. AC. Petit-Parc, 17 octobre.
Omphalia Scyphoïdes, Fr. AR. Coteau de la Champézière, 17 octobre.
Pleurotus dictyorhizus. DC. R. Petit Parc, 17 septembre.
Pleurotus dryinus. Pers. AR. Mauprier, sur un tronc de chêne, 17 sep-
tembre.
Nyctalis asterophora. Fr. AR. Bois de Coltière et Petit Parc sur Rus-
sula nigricans, 17 septembre.
Cantharellus carbonarius. A. et S. AR. Forêt de Saint-Sauvant, ,0juin.
— 252 —
Canlliarellus tubœforniis. Fr. AC. Bois de Breuil et Petit Parc,
16 octobre.
Lactarius pyrogalus. B. Petit Parc, 15 septembre.
L. blennius Fr. AR. Bois de Breuil, 15 octobre.
Russula graminicolor Secr. R. Petit-Parc fi juillet.
R. heterophylla var. Galocbroa Q. AR. Petit Parc et bois de Breuil,
16 octobre.
R. purpurea Q. AR. Les Brousses, 17 septembre.
Marasmius insitilius Fr. AC. Petit-Parc, sur des brindilles, 17 septembre.
Schyzophyllum commune Fr. C. sur un tronc de noyer. Lusignan, toute
l'année.
Volvaria murinella, Q.TR. Dans mon jardin, 31 août et 15 octobre.
Volvaria Loveyana. Berk. R. Sur Clitocybe nebularis. Bords de la route,
près de Rouillé, 16 octobre. (Dr Moreau).
Pluteus ombrinellus Q. R. Bois de Coltière, 25 septembre.
Entoloma madidum. Fr. AR. Vallon du Macre, dans les prés, 15 septembre.
Leptonia Iampropa, Lasch. R. Coteau de la Champézière, 15 octobre.
Pboliota destruens. Brond. AR. Sur un tronc de peuplier, Moulin à tan.
17 octobre.
Ph. radicosa. B. AR. Bois de Coltière et Petit-Parc, 15 octobre.
Pholiota mutabilis. Scli. AR. Coltière, 16 octobre.
Cortinarius fulmineus, Fries. AR. Petit Parc, 15 octobre.
C. stillatitius var. emunctus Fr. R. Bois de Breuil, 17 octobre.
C. Castaneus B. AC. Vallon de Macre, 17 octobre.
C. Isabellinus. Batscb. Alt. Petit Parc, 17 septembre.
C olivascens. Batsch. AR. Bois de Breuil, 15 septembre.
Inocybe geophila B. AC. Dans les prés, 30 juillet.
I. repanda. B. AR. Bois de Coltière, 27 août.
I. prœtervisa, Q. AC. Petit Parc, 31 août.
I. scabra Mull. AR. La Niortière, 12 septembre.
I. lucifuga. FL. AC. Coteau de Cervolet, 18 octobre.
I. Cervicolor. Pers. AC. Petit Parc et Coltière, 18 octobre.
I. fastigiata Sch. AC. Dans les prés, 18 octobre.
Hebeloma crustuiiuiformis. var. minor. B. AR. Petit Parc, Coltière.
15 octobre.
Psalliota xantboderma, Genev. AC. Coteau de la Champézière, 17 oc-
tobre.
- 253 -
Psalliota sylvatica. var. rubella G.AC.
Stropharia stercoraria Fr. AC. Dans les prés, sur crottin de cheval,
15 octobre.
Ilypholoma transversum. G. R. Petit-Parc, 12 septembre.
II. hydropliiluni. B. AC. Petit Parc et Coltière, sur une souche, 12 octobre.
Lenzites variegata. Fr. ÀR. Bois de Breuil, sur une souche, 16 octobre.
Dœdalea unicolor. B. AR. Sur une souche, 16 octobre.
Trametes suaveolens. L.AR. Sur une souche de peuplier. Moulin de la
Touche, 15 octobre.
Polyporus nummularius. BC. Coltière, 10 juin.
P. arcularius. Bastsch. AR. Coltière, 15 juin.
P. applanatus. Pers. AC. Sur tronc d'acacia. La Niortière, 12 septembre.
P. perennis var. fimbriatus. L. AC Forêt de Saint-Sauvant, lOjuin.
Boletus torosus. Fr. R. Dans un champ, sous un chêne. Rouillé, 15 juin
(Dr Moreau).
B. purpureus. Fr. AR. Petit-Parc, 2 août.
B. spadiceus. Sch. AC. Garenne duMureau, 4 août.
B. Scaber. var. rugosus. B. AR. Sur les bords d'une haie.- La Chaume-
lière, 30 août.
Merulius tremellosus Schrad. AR. Sur une souche, à Cloué (Mlle Bar-
reau), 25 septembre.
Ilydnum graveolens. Del. AR. Sous les chênes et les sapins des Brousses,
25 août.
H. cinereum. B. AC Petit Parc, 28 août.
II. Amicum. Q. AR. — —
IL Velutinum. Fr. AC. Coltière et Petit Parc, 3 septembre.
H. nigrum. Fr. AR. Petit Parc, 17 octobre.
IL Coralloïdes. B. R. Bois de la Niortière, au pied d'un chêne, 17 octobre.
IL erinaceum. B. TR. Sur un chêne à Laudonière. (Celles-Levescault),
31 octobre, La Potière, 20 novembre.
Clavaria grisea. Pers. AR. Pers AR. corn. Coteau des Brousses, 15 août.
Clavaria candida. Weinm. R. Grand Parc, 15 octobre.
Cl. Kunzei. Fr. AR. Petit Parc, 15 octobre.
Clavaria corniculata. Sch. R. Petit-Parc, 2U septembre.
Cl. Cinerea. B. AC Bois de Coltière, 15 octobre.
Stereum hirsutum. Wild. CC Sur les troncs d'arbres morts, un peu
partout.
— 254 —
Auricularia mesenterica. AC. sur un tronc d'ormeau. La Couraine,
3 novembre.
Phallus impudicus. L. AR. Garenne du Mureau, 10 juin, et forêt de
Saint-Sauvant, 20 juin.
Tulostoma mammosum. Fr. A. AC. sur les murailles des jardins, Lusi-
gnan, 19 octobre.
Pisolitbus arenarius A. et S. = Polysaccum arenarium. Q. R. Forêt
de Saint-Sauvant, 14 octobre.
Lycoperdon cœlatum. Pers. A R. Sous les sapins, Coulombiers, 11 mai.
Lyc. echinatum. Pers. AR. Bois de Coltière, 31 août.
Lyc. mammœforniis. Pers. R. Petit Parc, 3 septembre.
Lyc. piriforme. Sch. C. Petit Parc, 3 septembre.
Lyc. biemalc B. AC. Coltière et Petit-Parc, 20 octobre.
Treinellotlon gelatinosura. Scop. AR. Sapins de Vaucbeton, 15 octobre.
Pcziza aurantia. FI. dan. C. Bois de la Lande, 10 novembre.
Leotia lubrica. Pers. AR. Coteau des Brousses, dans l'herbe, 12 octobre.
Xylaria bypoxylon. L. C. Coteau de la Champézière, 15 octobre.
' - ,1. BOGARD.
=3*K^=^
— 255 —
SOCIÉTAIRES
Admis pendant l'impression du Bulletin.
MM. Martin (Ernest), instit., à la Châtaigneraie (Vendée).
Marcou, instit., à Lusignan ^ienne).
Roux (Léon), prof, à la Faculté des Sciences, à Poitiers;
Chapron (Auguste), instit., à Genon (Vienne).
Thenault, instit., à Colombiers (Vienne).
Puy, pharmacien, à Poitiers.
Verdon, étudiant en pharmacie, rue de la Gare, à Niort.
Ysambert, docteur-médecin, à Monts (Indre-et-Loire).
Cartier (André), ingénieur E. M. P., à Fontafie (Charente).
Fournier (l'abbé), prof, au Petit-Séminaire de Langres
(Haute-Marne).
Grosjean (Octave), instit., délégué national de la Société
mycologùjue de France, à St-Hilaire, par Pioulans (Doubs).
Rocher, prof, au Collège, à St-Maixent (D.-S.).
Bigeard (R.), instit. en retraite, à Nolay (Côte-d'Or).
Giroux-Delaubier, engrais chimiques, à Chef-Boutonne
(D.-S.).
Pérochon (Adolphe), secrétaire de la mairie, à Lusignan
(Vienne).
Pairault, instit., à Secondigné, par Chizé (D.-S.).
Billet (Georges), étudiant, à Parthenay (D.-S.).
Dénoue, propr , àlaFoye duTallud, près Parthenay (D.-S.).
Pougnard (Gustave), instit., à Salles, par Pamproux (D.-S.).
Morin-Brunet, instit., àCaunay, par Sauzé-Vaussais(D.-S.).
Société d'Agriculture du canton de Lusignan, à Lusignan
(Vienne).
M. Aristobile, jardinier, à Preuilly-s-Claise (Indre-et-Loire.
— 256 —
Ml,e Vernon (Suzanne), maîtresse répétitrice au Lycée de jeunes
filles, à Niort.
MM.Duflort (L.), pharmacien, à Masseubes (Gers).
Chaboussant, imprimeur, à St-Maixent (D.-S.).
257 —
TABLE DES MATIÈRES
Bureau de la Société, 1903 3
_ 1904 ........ couverture
Herbiers *
Groupes *
Membres titulaires & et 255
— correspondants 27
Sociétés savantes et Revues 28
Extraits des Procès-Verbaux
Séance du 15 janvier 1903 34
— 19 février 37
— 19 mars 39
— 23 avril 41
— ler juin 49
— 23 juin 55
— 26 juillet 64
— 4 octobre 74
— 12 novembre 88
— 17 décembre 96
Herborisations :
Projets. . 42,44,45,46,49,51,54,59,60,62,67,66,91,93
30 avril. - La Mothe-St-Héray 103
3 mai. — Environs de Niort 103
17 mai. — Commune de Ligugé (Vienne) 104
21 mai. — Boisragon, commune de Breloux (D.-S.) . . 105
17
- 258 —
1er juin. — La Châtaigneraie (Vendée) 106
7 juin. — Jardres (Vienne) 113
11 juin. — La Roclie-Posay (Vienne) 119
14 juin. — Environs de Poitiers 128
18 juin. — Ste-Gemme (Vendée) 134
21 juin. — Foret d'Aulnay . . 140
25 juin. — Forêt de St-Sauvant 146
3 juillet. — Sèche-Bec (Gharente-Inf.) 147
15-16 juillet. — Les Sables-d'Olonne 150
22 juillet. — Camp de la Braconne 156
23 juillet. —Cognac 158
6 août. — Mon contour 163
10-18 octobre. — Session Niort-Poitiers 214
22 octobre. — Excursion à Fougère 231
6 novembre. — Excursion commune de Fomperron . . 232
Etude des Algues (abbé Fournier) 173
Addition à la flore de la Vienne (E. Simon) 179
— d'Indre-et-Loire (E. Doucet). ... 211
Cueillettes botaniques :
L'Absie, 52, 67, 59 ; - Anché-Voulon, 83 ; - Angliers, 84 ; -
Angleterre. 72.
La Braconne, 71 ; — Blois, 83.
Curzon, 45 ; — Cherveux, 57 ; — Le Cluseau, 76.
Darnac, 83 ; — Doussay, 54.
La Flotte-en-Ré, 44..
Grasse, 74.
Luçon, 44, 51.
Mauro.c, 57 ; — Mortagne-sur-Gironde, 68 ; — Mayres, 82.
Nieul-Oulmes, 4L
La Peyratte, 43 ; — Pontaillac, 80.
La Roche-Posay, 44 ; — La Réorthe, 51, 53 ; — Royat, 83.
St-Pierre-h>Vieux,50; - St-Léger-la-Montagne, 65; — St-Palais,
80 ; - St-Fort-s-le-Né, 98.
Tonnay-Charente, 78, 81, 91.
Voluché (Coteau de), 79.
— 259 —
Plantes
Allium pauiculatum et A. olcraceum, 81; — Azolla carolli-
niana, 70; — Aristolochia longa, 53.
Gallitriche obtusangula, 44 ; — Garex ligerina, -46 ; — G. puli-
caris, 52; — C. maxima, 53 ; — Gampanula rapunculoïdes,
56, 59.
Elodea canadensis, 81 ; — Eragrostis pilosa, 81 ; — E. megas-
tachia, 88 ; — Erodium romanum, 77, 81 ; — E. raoscha-
tum, 45.
Farsetia clypeata, 62 ; — Festuca loliacea, 70.
Globularia vulgaris à stigmate entier, 51.
Hypericum quadrangulum, 52; — Helianthemum sulfureum,
66 ; — Hypochœris raaculata, 66.
Juncus heterophyllus, 91.
Lathyrus tuberosus, 81 ; — Leontopodium alpinum, 96 ; —
Lepidium virginieum, 62; — Leucanthemum corymbosum,
66 ; — Luzula maxima, 53.
Narcissus pseudo-Narcissus, 43.
Ornithopus roseus, 77, 81 ; — Orchis incarnata, 56; — 0. pyra-
midalis, 57 ; — Opbioglossum lusitanicum, 70.
Phelipœa Muteli, 79; — Polygonum lapathifolium, 81; —
Potentilla procumbens, 54,58; -- Parietaria, forme, 57;
— Phalangium Liliago, 66 ; — Pterotheca nemausensis, 43,
44, 51, 57, 65, 70.
Ranunculus auricomus, forme, 44.
Saponaria vaccaria, 70 ; — Simethis planifolia, 66 ; — Smilax
aspera, 44.
Tulipa celsiana, graine, 54.
Vallisrieria spiralis, 46 ; — Viola alba, V. vinealis, 42.
Plantes communiquées, 55, 63, 74, 87, etc.
Anomalies florales :
Anthémis mixta, 52 ; — Orchis mascula, 52 ; *— O. conopsea,
62; — Salix montrueux, 82. -
— 2(30 —
Emplois et effets médicinaux :
Lierre et brûlure 63
Saponaire officinale 42
Eperviêre Piloselle 44
Aristoloches (Les) 73
Crépis setosa 69
Divers :
Plantes d'Herbier (Conservation des) 38
Associations végétales 41
Notes météorologiques anciennes 67
Photographie de plantes 71
Herbier Lunet 82
Mycogone incarnata 85, 87
Sauzé (Correspondance) 92
Algues vertes d'eau douce 93
Scories de déphosphoration, dosage 97
Mycologie :
Session Niort-Poitiers 36, 48, 78, 84, 214
Enquête sur les cas d'empoisonnement par les champi-
gnons, etc., par B. Souche 235
Exposition mycologique (2e) à Lusignan (D* Moreau). . 246
Champignons des environs de Lusignan, etc. (cap. Bogard) 251
Exposition mycologique à Niort
— — à St-Maixent 232
Mycologie, 35, 53, 58, 79, 84, 90, 93, 94, 95, 98, 100, 146, 231, 232
Amanita spissa 60
Bovista gigantea 77
Clathrus cancellatus . 57
Craterellus sinuosus 84
Entoloma clypeatum suspect (?) 53
Hydnum amicum 82
Leotia lubrica 97
Leptonia lampropus 91
Nyctalis asterophora 72
- 261 —
Peziza coronaria, reticulata 43
— venosa 47
Phylloporus Pelletieri 93, 97
Pleurotus dryinus 84, 87
Volvaria pusilla 83
— bombycina 84, 87
— loveyana 226
:-=*=?• :
Niort, lmp A Lemercier
Supplément à IÏNTERMÉDIAIRE MENSUEL. N« 69
BULLETIN
DE LA
SOCIETE BOTANIQUE
DES
DEUX-SÈVRES
Pour l'étude de la Flore régionale
Fondée le 22 Novembre 1888
1904
(Seizième Bulletin)
lé
NIORT
Imp. Aristide LEMERCIER
6, Rue du Pilori, 6,
1905
ADMINISTRATION
1905
Président :
Vice- Présidents :
Trésorier :
Secrétaire :
Secrétaire-adjoint
Assesseurs :
BUREAU
M. B. Souche.
M. Véry.
M. Mazalrey.
M. E. Barré.
M. A. Moinet.
M. Baloge.
M'les Denizeau, Cocstols, J. Baudry ;
MM. Lemercier, Aimé. Carré.
La Société laisse aux auteurs l'entière responsabilité
des opinions émises dans les travaux et les communi-
cations.
BULLETIN
DE LA
SOCIETE BOTANIQUE
DES
DEUX-SÈVRES
Pour l'étude de la Flore régionale
Fondée le 22 Novembre 1888
1904
(Seizième Bulletin)
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m
NIORT
Imp. Aristide LEMERCIER
6, Rue du Pilori, 6,
1905
SOCIÉTÉ BOTANIQUE
DES DEUX-SÈVRES
LISTE GÉNÉRALE
DES
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
Année Û904
BUREAU DE LA SOCIÉTÉ
Présidents cV honneur : M. le Recteur de l'Académie de
Poitiers.
M. le Conservateur des Forêts, à
Niort.
M. le Préfet des Deux-Sèvres.
M. le Maire de Niort.
Président : M. B. Souche.
Vice- Présidents : M. Véry.
M. Mazalrey.
Secrétaire : M. A. Moinet.
Secrétaire- Adj oint : M. Baloge.
Trésorier : M. E. Barré.
Assesseurs : MllesDENiZEAu, Coustols, Madonne;
MM. Lemercier, Aimé, Carré.
_ 4 —
HERBIERS DE LA SOCIÉTÉ
Conservateur : M. B. Souche.
BIBLIOTHÈQUE
Bibliothécaire : M. A. Moinet.
Bibliothécaire- Adjoint : M. Gelot.
COMMISSION DU JARDIN BOTANIQUE
Membres de la Commission pour 1904 :
Le Bureau de la Société, auquel sont adjoints : M"lcs J. Per-
rineau, H. Ohlig ; Mllos Faucheux, Dufételle, J. Baudry, Dubois,
Vernon ; MM. Gamin, Fichet.
Directeur en 1904 : M. A. Moinet.
GROUPES
Groupe mélusin, à Lusignan. — Président: Dr Moreau ;
Vice-Président : M. Bogard.
Groupe de VAbsie. — Président : M. Chaigne ; Vice-Prési-
dent : M. N...
Groupe de la Crèche. — Président : M. Cacouault ; Vice-
Président : M. E. Barré.
Groupe de Champdeniers . — Président : M. Cathelineau
(Léonce); Vice-Président : M. N...
Groupe de la Châtaigneraie {Vendée). — Président :
M. Girouin ; Secrétaire : M. Pouvreau.
Groupe de Cognac. — Président d'honneur : M. A. Guillon,
d'Angoulême; Président : M. le Dr Boraud; Vice-Président :
M. Guillon, st. vitic. ; Secrétaire: M.Baudoin; Secrétaire-
Adjoint : M. Bruneaud.
5 —
MEMBRES TITULAIRES
(F., fondateur. — La date est celle de l'admission.)
MM. Aimé, expert, rue des Remparts, à Niort. — F.
Allard, instit., à Coutières (D.-S.). — 1889.
Argenton, curé de Mauzé-Thouarsais (D.-S.). — 1890.
Aurioux (l'abbé), curé de St-Romain-s-Vienne. — 1893.
Auzuret, curé de Jazeneuil (Vienne). — 1893.
Aillerie, dentiste, à St-Maixent (D.-S.). — 1895.
Armand, préparateur de botanique à la Faculté des
Sciences, à Poitiers. — 1899.
Mlle Ardibus (Marie), Le Diane (Indre). — 1900.
MM. Archain, instit., à Rrieuil-s-Chizé (D.-S.). — 1900.
Amillet (Gaston), pbarm., à Lusignan. — 1900.
Audidier, instit., à Bonnes (Vienne). — 1901.
Mlle Juliette d'Abnour, à l'Union chrétienne, à Poitiers. —
1902.
MM.Adrian, vétérinaire-major au 21e d'artillerie, à Angou-
lême. - 1902.
Auge (Ernest), propr., à St-Valérien, par l'Hermenault
(Vendée). — 1902.
Airault (Narcisse), curé de Ghàtellerault. — 1903.
Antoine (Emmanuel), instit., à Saint-Hilaire-de-Voust
(Vendée). — 1903.
Avril (Georges), hongreur, à la Châtaigneraie (Vendée).
— 1903.
Audinet (Ernest), caissier de Banque, boulev. Félix Faure,
à Ghàtellerault. — 1903.
Aristobile, jardinier, à Preuilly-sur-Claise (Indre-et-Loire).
— 1904.
Airault (Emile), faubourg Charraud,à St-Maixent (D.-S.).
— 1904.
— 6 —
MM.Bouchet (le pasteur), à Niort. — F.
Bouchon, propr., à St-Maixent. — F.
Boutron, pharm., à Niort. — F.
Berthelot, horticulteur, à Niort. — F.
Boutin (J.), représentant de Commerce, 44, avenue de
Lutèce, à La Garenne-Golomhe (Seine). — F.
Bougouin (E.), trésorier général, à Niort. — F
Barrelle (P.), hanquier, à Niort. — 1889.
Betraud (G.), instit., à Luché-Thouarsais (D.-S.). — 1889.
Beauchamp, négociant, à Parthenay. — 1889.
Bahinot, instit., à Pamproux. — 1890.
Baudet (B.), propr., à Pamproux. — 1891.
Baudin (Al.), négociant à Bomagne (Vienne). — 1891.
Mlle Baguet, prof.-économe à l'Ecole normale de Troyes (Aube).
— 1892.
MM Boutron (J.-A.), pharm., à Mauzé. — 1892.
Bogard, capitaine en retraite, à Lusignan. — 1893.
Bernier, pharm., à Loudun. — 1894.
Barré (Eug), adjoint au maire, à Breloux. — 1894.
Bonneau (Ernest), instit., à Coulombiers (Vienne). — 1894.
Mlle Baudry (J.), directrice de l'Ecole maternelle du Port, à
Niort, — 1894.
MM.Briant, instit., à Jazeneuil (Vienne). — 1897.
Bouchet (Léon), pharm., à Poitiers. — 1897. ►
Bichon (Léopold), propr., adjoint au inaire, à St-Jacques-
de-Thouars. — 1897.
Baloge, instit., à Prin-Deyrançon, par Mauzé (D.-S.). —
1898.
Brunelot (J.), instit. en retr., à Ligugé (Vienne). — 1898.
MllesBouveret (Jeanne), à Lusignan (Vienne). — 1898.
Bouveret (Louise), à Lusignan. — 1898.
Mme Breillat-Ganeau, directrice de l'Ecole maternelle, à Thouars.
— 1894.
— 7 —
MM. Boone (l'abbé), curé de (D.-S.). — 1899.
Blanchard (Th.), négociant, à la Porte-de-1'Ile, par Mail-
lezais (Vendée). — 1900.
Eonnin (Narcisse), archiprêtre de Chàtellerault. — 1900.
Bournier (Pierre), instit., à St-Aubin-des-Ormeaux, par
là Verne (Vendée). — 1900.
Mlle Barreau (Valentine), instit., à Cloué, par Lusignan
(Vienne). - 1900.
M'"e Bonneau-Ravard, à Niort. — 1895
MM.Boutet (Maurice), pharm., à Celles (D.-S.). — 1901.
Branger (E.), notaire, à Vautebis (D.-S.). — 1901.
Bocquier (Edmond), prof, à l'Ecole prim. sup. de Fonte-
nay-le-Comte. — 1901.
Belin (François), instit. honor., à la Crèche (D.-S.). — 1901.
Mlle Bénard, économe de l'Ecole normale de Poitiers. — 1901.
MM.Bouchet (Louis), prof, à la Ferme-Ecole de Montlouis, par
St-Julien-1'Ars (Vienne). — 1901.
Brangé (Auguste), instit., à Breloux (D.-S.). — 1901.
Bourdeau, prof, au Collège de Luçon (Vendée). — 1901.
Bodin (H.), horloger et propr., à Thouars (D.-S.).
Bouvet, pharm., directeur des Jardins publics, à Angers
(Maine-et-Loire). — 1901.
Bellivier (Jules), pharm., rue Bourg-Bellais, à Parthenay.
— 1901.
Baudou (Julien), fils, étudiant, à la Billaudière, par la
Crèche (D.-S.). —1902.
Boutin, instit., à Lusignan (Vienne). — 1902.
Bernard, secret, de la Mairie, à la Flotte (Ile-de-Ré). —
1902.
Boiteau (Ernest), curé de Mondion, par Leigné-s-Usseau
(Vienne). — 1902.
Belkowiche, directeur du Cours complémentaire, à la
Mothe-St-Héray (D.-S.). — 1902.
— 8 —
M. Baudoin, pharm. de lre classe, rue de la Sous-Préfecture,
à Cognac. — 1902.
MUe Boucheteau (Léonie), à Vrines, par Thouars. — 1902.
MM.Boutin (G.), docteur-médecin, à Vouvant (Vendée). —
1902.
Barillet (Emilien), doyen de Lencloître (Vienne). — 1903.
Boraud, docteur-médecin, rue de Metz, à Cognac. — 1903.
Bruneaud, préparateur à la station viticole, à Cognac —
1903.
Bégusseau (Léon), courtier, à Savigny-l'Evescault (Vienne).
— 1903.
Brébinaud, pharm., place du Marché N.-D., à Poitiers.
— 1903.
Baty, marchand de bois, à la Châtaigneraie (Vendée). —
1903.
Bouchet (Alcide), instit., à Lavoux, par St-Julien-1'Ars
(Vienne). — 1903.
Barraud (J.-B.), instit., à laTardière, par la Châtaigneraie.
— 1903.
Bobin, prof, au Collège, à Châtellerault. — 1903
Barreau, commis-greff. au Tribunal de prem. inst., à
Châtellerault. — 1903.
Briand, pharm., à la Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Bourgezeau (Z.), fils, horticulteur, à la Châtaigneraie. —
1903.
Branger (Hector), ingénieur agricole, à Salles d'Angles
(Charente). — 1903.
M"e Berthelot, directrice de l'Ecole St-Martin, à Cognac. —
1903.
MM. Brochoire, surnuméraire agent-voyer, à la Châtaigneraie.
— 1903.
Braudt (Oscar), directeur de l'usine à gaz, à Châtellerault.
— 1903.
— 9 —
MM.Boisumeau, étudiant, à Clessé (D.-S.). — 1903.
Boulanger (Emile), pharm , 19, quai Bourbon, Paris-4e.
— 1903.
Bertrand, comptable, rue Colbert, à Châtellerault. — 1903.
Bigeard (R), ancien instit., à Nolay (Côte-d'Or). — 1904.
Billet (Georges), étudiant, à Parthenay. — 1904.
Brillaud, instit., à Amure, par Frontenay (D.-S.). — 1904.
Mlle' Bernardin, instit., à Payré, par Couhé (Vienne). — 1904.
MM.Bonneau (Louis), instit., à St-Germain-de-Prinçay, par
Chantonnay (Vendée). — 1904.
Blaud, instit., à St-Germain-de-Prinçay, par Chantonnay
(Vendée). — 1904.
Boisdé, directeur de l'Ecole prim. super., à Chantonnay
(Vendée). — 1904.
MmesBernard-Dousset, à St-Germain, par St-Savin (Vienne). —
1898.
Blanchard, à St-Germain, par St-Savin (Vienne). — 1904.
MM.Caillon, horticulteur, avenue de la Gare, à Niort. — F.
Châtelain, pharm., à Niort. — F.
Cayer, serrurier, à Niort. — F.
Caillon, ancien percepteur, à la Mothe-St-Héray (D.-S.).
— 1889.
Claveau, instit., à St-Marlin-de-Sanzay (D.-S.). — 1889.
Comhrau, Conservateur des Forêts en retraite, à Niort. —
1889.
Cuvillier, propr., à Niort. — 1889.
Cubault (l'abbé), prof., à Poitiers. — 1890.
Corbin, docteur-médecin, à St-Maixent (D.-S.). — 1892.
Coyault (Emm.), notaire, à St-Maixent. — 1893.
Cornuault (P.), directeur des travaux de la Société d'en-
couragement, villa des Cascades, à Chantilly (Oise). —
1894.
— 10 —
MM.Cunéo d'Ornano, propr., à Niort. — 1895.
Chaigne, instit., à l'Absie (D.-S.). — 1895.
Gacouault, ancien instit., à la Crèche (D.-S.). — 1895.
Chouard, instit., à Doussay (Vienne). — 1895.
Chouc (Aug.), empl. au télégr., à Niort. — 1895.
Gharruyer, instit., à Prahecq (D.-S ). — 1897.
Glainchamp, propr., à Maurivet, par Thénezay (D.-S.). —
1897.
Chabot, docteur-médecin, à St-Maixent (D.-S.). — 1897.
Chambert, agent-voyer en retraite, à Couhé (Vienne). —
1897.
Caillaud (Eug.), conseiller d'arrondissement, à Chante-
corps (D.-S.). — 1897.
Chaperon (l'abbé), curé de Chauvigny (Vienne). — 1898.
Chaux, inspecteur primaire, à la Roche-s-Yon — 1898.
Contejean (Ch.), prof, honoraire de Faculté, 9, rue de
Montessuy, à Paris. — 1898.
Chaillous, pharm., rue St-Jean, à Niort. — 1899.
M"esCoustols, prof, au Lycée déjeunes filles, à Niort. — 1899.
Couhé (Virginie), instit., à Pamproux. — 1900.
MM.Caillaux (l'abbé), curé de St-Pierre-des-Echaubrognes
(D.-S.). — 1900.
Cathelineau (Léonce), propr., à Surin (D.-S.). — 1901.
Carré (Charles), anc. instit., rued'Echiré, à Niort. - 1901.
Constantin, propr., 27, rue St-Denis, à Poitiers. — 1901.
Collet (Paul), l'abbé, à Lavoux (Vienne). — 1902.
Clopeau (Emile), à la Fazilière, par l'Absie (D.-S.). — 1902.
Clerté, instit., à Champigny (Vienne).
Châtelain (Louis), diplômé de Grignon, à Sigournais
(Vendée). — 1903.
MllesCoupy, instit., à la Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Cartier, prof, de Sciences à l'Ecole normale d'institutrices,
à Poitiers. — 1903.
— 11 —
MM.Casteuble, prof, au Collège, à Châtellerault. — 1903
Ghauvet, prof, d'agriculture, à Châtellerault. — 1903.
Coutanseau (Aimé), propr., à la Châtaigneraie (Vendée).
— 1903.
Capitaine, médecin-vétérinaire, à Brioux (D.-S.). — 1903.
Cravenaud (Georges), comptable, rue du Château-d'Eau, à
Châtellerault. — 1903.
Clerbout de Cumbremont, receveur de l'enregistrement, à
la Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Champigny (Théodose), cons. d'arrond., maire de Thuré,
près Châtellerault. — 1903.
Chapron (Auguste), instit , à Cenon (Vienne). — 1904.
Cartier (André), ingénieur, à Fontafie, par Nieuil (Cha-
rente). — 1904.
Chaboussant (F.), imprim., à St-Maixent (D.-S.). — 1904.
Chalot, horticulteur, à Vouvant (Vendée). — 1904.
Camus (Fernand), docteur-médecin, 25, avenue des Gobe-
lins, Paris-xme.
Duburguet, photographe, avenue Bujault, à Niort. — F.
Duret, curé de Doussay, par Lencloître (Vienne). — F.
Dupain (V.), pharm., à la Mothe-St-Héray (D.-S.). — F.
MllesDenizeau (J.), directrice de l'Ecole d'application, membre
du Conseil départemental, à Niort. — 1891.
Duponchel, directrice du Lycée de Jeunes filles, à Niort.
— 1892.
MM. Didier (Alex), instit., à Avanton (Vienne). - 1892.
Dreuilh, vétér. milit. en retraite, à Angoulins (Ch.-Inf.).
— 1893.
Dangeard, prof, à la Faculté des Sciences, à Poitiers. —
1893
David (P.), instit., aux Alleuds, par Sauzé-Vaussais (D.-S.).
— 1894.
— 12 —
MM.Demellier (Edm.), à Exoudun (D.-S.). — 1894.
Dupont (A.), instit., à Latillé (Vienne). — 1895.
Douteau (J.), pharm., à Chantonnay (Vendée). — 1895.
Delaubier, inspect. de l'Enregistrement, à Niort. — 1895.
Dupond, archiviste des Deux-Sèvres, à Niort. — 1895.
Mlle Dardarin, instit., à Thouars. — 1896.
M. Déan (L.), négociant, 16, rue des 4-Roues, Le Mans
(Sarthe). — 1897.
Mlle Duporge (A.), directrice des Cours secondaires, à Douai
(Nord). — 1897.
MM.Devaux-Chauvet, apiculteur, à Vouillé (Vienne). — 1897.
Didier (Aug.), instit., à Ligugé (Vienne). — 1897.
Mme Durand (Ernestine), à Lusignan (Vienne). — 1897.
MllesDufételle, prof, à l'Ecole normale de Niort. — 1898.
Deléchelle (Clémence), à Curzay (Vienne). — 1898.
Deplébin (Jeanne), à Lusignan (Vienne). — 1898.
Dupuy (M,-L.), pharmacien, 143, rue St-Denis, Paris. —
1899.
MM.Demellier (Louis), cons. général, à Vautebis (D.-S.). —
1899.
Donnât, pharm., 90, faubourg St-Honoré, Paris-vme. —
1899.
Devaux, chef de section, à Loudun. — 1900.
Devaux (René), étudiant, à Vouillé (Vienne). — 1901.
M"e Devaux (Marie-Thérèse), à Vouillé (Vienne). — 1901.
M. Déribéré-Desgardes (P.), étudiant en médecine, 13, boule-'
vard Bajon, à Poitiers. — 1902.
Mlle Déré (Marie-Cécile), rue St-Jean, à Niort. — 1903.
MM.Desage, pharm., à Pamproux (D.-S.). — 1903.
Doucet (E.), instit., à Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loire).
— 1903.
Dallet, pharm., à Thénezay (D.-S.). — 1903.
Mlle Drapeau (Léa), instit., à Chantonnay (Vendée). — 1903.
— 13 —
MM.Drapron (F.), instit., à Beaulieu-sous-la-Roche (Vendée).
— 1903.
Démange, prof, à l'Ecole pratique d'Agriculture de Pétré,
par Ste-Gemme-la-Plaine (Vendée). — 1903.
Danjou, instit., à Cognac. — 1903.
Dognon, instit., à Cognac. — 1903.
Ml,e Daunizeau (Françoise), à Champblanc, par Cherves-de-
Cognac (Charente). — 1903.
MM. Daunizeau (Pierre), industriel, plâtres, à Champblanc, par
Cherves-de-Cognac (Charente). — 1903.
Day (Anatole), fabricant de Conserves alimentaires, im-
passe St-Romain, à Chàtellerault. — 1903.
Dénoue, propr., à la Foye du Tallud, près Parthenay. —
1904.
Duffort (L.), pharm., à Masseube (Gers). — 1904.
Mlle Dubois (Marguerite), prof, au Lycée de Jeunes fdles, à
Niort. - 1904.
MM. Durand (Georges), à Beautour, par la Roche-s-Yon. —
1904.
Demellier (Edmond), négociant, cons. mun., àSt-Maixent
(D.-S.). — 1904.
Estevanne, notaire honoraire, 28, rue du Berry, à Chàtel-
lerault. — 1900.
Epron, docteur-médecin, à la Châtaigneraie (Vendée). —
1903.
Fayoux, dentiste, rue J.-J. -Rousseau, à Niort. — F.
Fournier, naturaliste, préparateur de géologie à la Faculté
des Sciences, 5, rue Champagne, à Poitiers. — F.
Fichet, restaurateur, rue Brisson, à Niort. — 1891.
Foussard (L.), pharm., à Niort. — 189.2.
Forestier, vétérinaire, à Lusignan (Vienne). — 1893.
— 14 —
MM.Fouquault(P.), propr., à Rouillé (Vienne). - 1894.
Fallourd (E .), pharm., à Niort. — 1894.
Fabères, chef de section aux Chemins de fer de l'Etat, à
Niort. - 1895.
Favreau, curé de Millac, par l'Ile-Jourdain (Vienne). —
1895.
Forgerit, instit. , à Charroux (Vienne). — 1895.
Fouard (Casimir), adjoint au maire de St-Germain, par
Fénery (D.-S.). - 1896.
Fouillade, greffier de paix, à Tonnay-Charente (Ch.-Inf).
— 1896.
Forget, docteur-médecin, à Coulon (D.-S.). — 1897.
Favreau, pharm., à la Crèche (D.-S.). — 1898.
Frédoux (Maurice), étudiant en pharmacie, 59, rue des
Dix-Moulins, à Rochefort-s-Mer. — 1900.
Fouquet (Alexis), instit., à Sanxay (Vienne). — 1901.
Frémont (Marcel), ingénieur agricole, à Thouars (D.-S.).
— 1901.
M'le Faucheux, économe au Lycée de Jeunes filles, à Niort. —
1901.
MM. Fursac, jardinier, rue d'Echiré, à Niort. — 1902.
Fréchet, vicaire de Migné (Vienne). — 1902.
Fichet (Eugène), négociant, à la Crèche (D.-S.). — 1902.
Fradin (Paul), avoué, à Parthenay. — 1903.
Faillon, principal du Collège, à Chàtellerault. — 1903.
Forestier (Louis), instit , à Bournezeau (Vendée). — 1903.
M'"e Fradet-Tascher (Albertine), instit., à Angliers, par Lou-
dun. — 1903.
MM. Fournier (abbé), professeur au Petit Séminaire de Langres
(Haute-Marne). — 1904.
Forsant (Achille), instit., à St-André-de-Lidon (Ch.-Inf.).
— 1904.
— 15 —
MM.Gelin (H.), commis d'inspection, à Niort. — F.
Garandeau, instit., à Gascougnolle, près Niort. — 1889.
Gamin, instit., à St-Médard, par Celles (D.-S.). — 1889.
Mme Gravât, à Niort. — 1890.
MM.Gaud, docteur- médecin, à Melle. — 1891.
Gentillau, instit., à Vouneuil-s-Vienne. — 1892.
Grelet (L.), curé de Savigné-en-Civray (Vienne). — 1893.
Guignard, phaim., à St-Maixent. — 1894.
Gautreau, curé de Breuil-Chaussée (D.-S ). — 1894.
Cuissard, étudiant en pharmacie, faubourg Bêlais, à Par-
thenay. — 1894.
Gourbeault, instit., à Parthenay (D.-S). — 1895.
Gelot (Cl ), au Musée, à Niort. — 1896.
Griflault (Emile), docteur-médecin, à la Mothe-St-Héray.
— 1897.
Gadeceau (Emile), Champ-Quartier, rue du Port-Guichard,
à Nantes. — 1897.
Guérineau, gendarme en retraite, à Parthenay. — 1898.
Mme Genevier (G.), 2, rue Franklin, à Nantes. — 1899.
MM.Gaudonnet (Maxime), étudiant, château de Boissabot, à
St-Maurice (D.-S.). — 1899.
Guilteau (L.), chef des Travaux à l'Ecole de médecine,
35, place du Calvaire, à Poitiers. — 1900.
Mme Gaillard-Allonneau, instit., à Neuvy-Bouin (D.-S). —
1900.
MM. Gallot (Henri), propr., 6, rue St-Gaudens, à Niort. — 1901.
Gadreau (Alphonse), docteur-médecin, à Vautebis (D.-S.).
— 1901.
Gabriault (Louis), étudiant, à Champdeniers (D.-S.). —
1901.
Gautier (Florentin), instit., à la Chapelle-Bàlon (D.-S.).
— 1901.
M,le Guyard, instit., à Loudun (Vienne). — 1901.
— 16 —
MM. Gilbert (L.), instit., à Rouillé (Vienne). — 1901.
Gachet, pharm., à Thouars. — 1901.
Guittet (Raphaël), médecin-vétérin., à Chauvigny (Vienne).
— 1901.
Guyard, instit., les Trois-Moutiers (Vienne). — 1902.
Gilbert, agent-voyer, à Thénezay (D.-S.). — 1902.
Gauvin, miss.-apost., à Lencloitre (Vienne). — 1902.
Girouin (J.-M.), instit., à la Châtaigneraie (Vendée). —
1902.
Gaucher (Antonin), répétiteur en congé, boursier d'agré-
gation, au Muséum, 19, rue Le Verrier, Paris (viG). —
1903.
Gillet, conservateur des Forêts, à Niort. — 1903.
Gaborieau, pharm., place J.-Rujault, à Bressuire. — 1903.
Gérold, librairie Ch. Gaulon, 39, rue Madame, Paris (vie).
— 1903.
Gobillot, docteur- médecin, à la Trimouille (Vienne). —
1903.
Mme Guyot, 18, quai St-Symphorien, à Tours (Indre-et-Loire).
— 1903.
Mllc Guéry, prof, à l'Ecole prim. super, de Fontenay-le-Comte.
— 1903.
MM.Gigon, instit , à Brioux (D.-S.). — 1903.
Guillon, directeur de la Station viticole, à Cognac. — 1903.
Gouirand, sous-directeur de la Station viticole, à Cognac.
— 1903.
Garandeau-Daunizeau (Julien), industriel, plâtres, à
Champblanc, par Cherves-de- Cognac (Charente). —
1903.
Garandeau (Paul), étudiant, à Champblanc, par Cherves-
de-Cognac. — 1903.
Garandeau (René), étudiant, à Champblanc, par Cherves-
de-Cognac. — 1903.
— 17 — .
MM. Gruel (Louis), instit., à Orlu, par Cherves-de-Cognac. —
1903.
Guillé (Octave), comptable, rue Gilbert, à Chàtellerault.
— 1903.
Grosjean (Octave) , instit. , à St-Hilaire, par Rouland (Doubs) .
— 1904.
Giroux-Delaubier, engrais chimiques, à Chef-Boutonne
(D.-S.). — 1904.
Mlle Germain, instit., à St-Martin-de-Cognac (Charente). —
1904.
MM.Hublin, pharm., rue Basse, à Niort. — F.
H u yard, propr., à Airvault (D.-S.). — 1894.
Hérault (Glém.), vicaire de St-Pierre-de-Maillé (Vienne).
— 1899.
Mmc Imbert, propr., à Thouars. — 1897.
MM. Ingrand (Aug.), instit., à la Guittière de Pamproux. —
1900.
Jacquet, prof, en retraite, à Parthenay. — 1889.
Jacquemin, docteur-médecin, à St-Maixent. — 1894.
Jouslain, avocat, 93, rue de Maubeuge, à Paris. — 1894.
Jablonski, docteur-médecin, 17, rue des Arènes, à Poitiers.
— 1898.
Jannot (l'abbé), curé de Messe, par Rom (D.-S.). — 1900.
Jarriau du Tablet, propr., au Luc, par Champdeniers
(D.-S.). —1901.
Jaille (marquis Emery de la), 102, rue Richelieu, à Paris.
— 1901.
Jumilhac (Armand de), château du Bourg d'Iré, par Segré
(Maine-et-Loire). — 1902.
Jannet, médecin-vétérinaire, à Cognac. — 1903.
Judes (Alph.), fds, négociant, rue du Cheval Blanc, à
Chàtellerault. — 1903.
— 18 —
MM.Laugeron, vétér. départ,, à Niort. — F.
Lévrier (X.), avocat, 3, rue Barbate, à Poitiers. — F.
Lemercier, imprimeur, à Niort. — F.
Lamberthon (Adraste), propr., à Romans (D.-S.). — 1889.
M1,e Lusier, directrice de l'Ecole normale, à Niort. — 1891.
MM.Loynes (P. de), prof, de droit civil à l'Université, à Bor-
deaux. — 1891.
Largeau, curé de Granzay (D.-S.). — 1891.
Lemoine, curé de Forges (D.-S.). — 1893.
Lucas (l'abbé), prof, au Séminaire de Montmorillon. —
Lamarre, notaire, à Niort — 1895.
Léaud, avocat, président de la Commission des Musées, à
Niort. — 1895.
Mme Le Breton, née Liège d'Iray, 6, rue de la Prévôté, à Bor-
deaux. — 1895.
MM.Leclerc, médecin-vétérinaire, à Pas-de-Jeu (D.-S.). —
1896.
Laidet (Jean), cons. d'arrondis., à Rouillé (Vienne). —
1897.
Léger, docteur ès-sciences, prof, à l'Ecole de médecine, à
Poitiers. — 1897.
Lagaye, pharm., à Vouvant (Vendée). — 1898.
Litardiére (V. de), docteur-médecin, à Mazières-en-Gàtine
(D.-S.). - 1898.
Léculeur (H.), instit., à la Chapelle-Thireuil (D.-S.). —
1899.
Llaguet, pharm. -supérieur, Pharmacie normale, 164, rue
Ste-Catherine, à Bordeaux. — 1899.
Léonardon, pharm., Le Blanc (Indre). — 1901.
Lagrillère (Augustin), étudiant en pharmacie, à Neuville
(Vienne). —1901.
Léger (Francis), ingénieur-agronome, prof, spécial d'agri-
culture, à Bressuire. — 1901.
— 19 —
MM.Larclause (Savin de), directeur de la Ferme-Ecole de
Montlouis, par St-Julien-1'Ars (Vienne). — 1901.
Louis, bibliothécaire de la ville, à La Roche-s-Yon. — 1901 .
Litardière(Renéde), étudiant, à Mazières-en-Gàtine(D.-S.).
— 1901.
Mlle Lambert (Alix), 41, rue Voltaire, à Niort. — 1901.
MM. Lacroix, chirurgien-dentiste, à Niort. — 1902.
Laverré (Jean), prof, au séminaire de Montmorillon. —
1902.
MllesLamarre (Marie), rue Thiers, à Niort. — 1903.
Lamarre (Jeanne), rue Thiers, à Niort. — 1903.
Leroux (Thérèse), instit., à Goulon (D.-S.). — 1903.
Lacuve (Jeanne), instit., à St-Mard-la-Lande (D.-S.). —
1903.
MM.Langlois, instit., à Pougnes-Hérisson, par Secondigny
(D.-S.). — 1903.
Lucas (Joseph), instit., aux Sables-d'Olonne (Vendée). —
1903.
Leroux (A.), 42, rue Montparnasse, Paris (14e).
Laborie, à Auterive (Gers).
Mazalrey, prof, au Lycée, à Niort. — F.
Marsault, instit., à Salles (D.-S.). — 1889.
Martin, prof, à l'Ecole normale, à Parthenay. — 1889.
Michelet (L.), instit., à Soudan (D.-S ). — 1889.
Ménard, curé de St-Hilaire, à Niort. — 1891.
Micheau (Léon), notaire, à Pamproux. — 1891.
Marais (H.), curé de Leugny-s-Creuse, par la Haye-
Descartes (Indre et-Loire). — 1891.
Morin, doyen de La Mothe-St-Héray (D.-S.). — 1892.
Mallat, pharm., à Niort. — 1892.
Mouchard (l'abbé), prof, au Collège St-Hilaire, à Niort. —
1893.
— 20 —
MM.Michaud (A.), curé de Soudan (D.-S.). — 1893.
Minault (H.), instit., à Rouillé. — 1894.
Ménard (Cl.), conseiller général, à Thouars. — 1894.
Mesnet, pharm., à Thouars. — 1894.
Musseau (E.), fondateur du Musée, à Thouars. — 1895.
Moreau, docteur-médecin, à Lusignan. — 1895.
Mtle Mercier (Eugénie), directrice de l'Ecole prim. sup. à
St-Maixent. — 1896.
MM. Ménard (Max), herboriste, à Niort. 1896.
Mercier (Philippe), instit., à Savigny-l'Evescault (Vienne).
— 1897.
Moinard (F.), ancien instit., rue de la Flèche, à Niort. —
1898.
Mmc Métayer (Marie), au château de Curzay (Vienne). — 1898.
MM. Martin (René), instit., à Saivre, par St-Maixent (D.-S.).—
1898.
Marchadier, instit., à St-Pierre-des-Eglises, par Chauvi-
gny (Vienne). — 1898.
Moinet (A.), ingénieur agricole, rue Thiers, à Niort. —
1900.
Moquillon, pharm., à Lusignan. — 1900.
M1Ie Maronneau (Georgette), à Angles-s-1'Anglin (Vienne). —
1900.
M. Mousset (Emile), ingénieur agricole, à Pellevoisin, par
St-Maixent. — 1900.
Mmes Mercier, à Mauzé. — 1900.
Marolleau-Hénard, instit., à Noirterre (D.-S.). — 1897.
M. Morineau (Eugène), étudiant en pharmacie, 42, rue des
3-Rois, à Poitiers. — 1901.
Mlle Moreau (Louise), près le Vieux-Pont, àSt-Savin (Vienne).
- 1901.
M. Métois (l'abbé), vicaire de Charroux (Vienne). — 1901.
Mllc Marteau (Héloïse), instit., àCoulonges-s-l'Autize. —1901.
— 21 —
M. Martin (Paul), serrurier, à Parthenay. — 1901.
Mlle Madonne, prof, à l'Ecole normale de Niort. — 1902.
MM. Métais, docteur-médecin, à St-Maixent (D.-S.). — 1902.
Morisson, étudiant en pharmacie, à Mauzé-Thouarsais
(D.-S.). — 1902.
Malaplanche, négociant, rue de la Roche, àLuçon (Vendée).
— 1902.
Maigret (Auguste), au Grand Séminaire de Poitiers. —
1902
Martin (P.), étudiant, à la Tricherie (Vienne). — 1903.
Mlle Marin (E.), instit., à Verrières (Vienne). —1903.
MM.Maudet, négociant, à St-Maixent (D.-S ). — 1903.
Monta (Alhert), négociant, square Gambetta, à Chàtelle-
rault. - 1903.
Méreau (Marcel), élève de l'Institut agronomique, à Mon-
treuil-Bonnin (Vienne). — 1903.
Marmuse, propr., 2, rue Clou-Bouchet, à Niort. — 1903.
Mathieu, pharm., à Jarnac (Charente). — 1903.
Maire (René), prép. à la Faculté des sciences, à Nancy
(Meurthe-et-Moselle). — 1903.
Marteau (Ch.), fils, avocat, 11, boulevard Félix-Faure, à
Châtellerault. — 1903.
Martin (Ernest), instit., à la Châtaigneraie (Vendée). —
1904. ,
Marcou, instit., à Neuville (Vienne). — 1904.
Morin-Brunet, instit. , à Caunay , par Sauzé-Vaussais (D.-S.).
— 1904.
Morillon (Médéric), clerc d'avoué, à Cognac (Charente). —
1904.
Marcouiller, instit., à Burie (Ch.-Inf.). — 1904.
Nafraicheur, instit., à Thénezay (D.-S.). — 1889.
— 22 —
Mme Neubauer (Berthe), née Simon, 8, rue du Château, à
Asnières-Paris. — 1896.
MM.Naud, curé de Marigny (D.-S.). - 1899.
Nérisson, directeur de l'Ecole prim. sup. de Bressuire. —
1900.
Nivart (Jacques), avocat, 76, rue St-Gelais, à Niort. —
1901.
Navrancourt, pltarm., à Mirebeau (Vienne). — 1901.
Mme Ohlig (H.), à St-Savin (Vienne). — 1894.
MM.Ouvrard, curé d'Aiffres (D.-S.). — 1895.
Péquin, pharm., à Niort. — F.
Pillet, docteur-médecin, à Niort. — F.
Parant, pharm., à St-Maixent. — F.
Pommier(Hipp.), pépiniériste, route deParis, àNiort. — F.
Pigeau-Clerc, instit., à La Couarde (D.-S.). — F.
Portron (Antonin), instit., au Teillas de Lezay (D.-S.). —
1889.
Provost, institua Cours, par Champdeniers (D.-S.). — 1899.
Pasquier, curé de Ceau-en-Loudun (Vienne). — 1889.
Prouhet, docteur-médecin, à La Mothe-St-Héray. — 1890.
Poirault, ancien pharm., à Poitiers. — 1891.
Mn,e Perrineau (Jules),' à Pamproux. — 1891.
Mile Poirier, directrice du Cours complémentaire, membre du
Conseil départemental, à La Crèche (D.-S.). — 1894.
MM. Picard, inspecteur primaire, à Niort. — 1894.
Poullier (Anatole), propr., à Airvault. — 1894.
Pérochon (Paulin), propr., à Bouille. — 1895.
Paingault (E.), 7, rue des 3-Frères, Paris xvme. — 1896.
Pinoteau, curé de Chizé (D.-S.). — 1897.
Parhazard, instit., à Champagné-St-Hilaire (Vienne) —
1900.
— 23 —
M"1» Pacaud (A.), à la Camusetterie, par Tournon-St-Martin
(Indre) - 1900.
MM.Pelloquin (Constant), médec.-vétérin., à Mauzé. — 1900.
Portron (Jonas), 139, route de Bordeaux, à Poitiers. —
1900.
Pouit, prof, à l'Ecole prirn. sup. de Bressuire. — 1900.
Pain (A.-D.), étudiant en pharmacie, 40, rue Jean-Bou-
chet, à Poitiers. — 1901.
Papot (Jacques), contrôleur de comptabilité, 101, rue de
la Tranchée, à Poitiers. — 1901.
Poussard (Alfred), instit., à Germond (D.-S.). — 1901.
Poupot, instit,, à Scillé, par l'Absie (D.-S.). — 1901.
Pichon, instit., à la Chapelle-Moulière (Vienne). — 1901.
Pillet, principal du Collège, à St-Maixent(D.-S.). — 1901.
Préaubert, prof, au Lycée, à Angers (Maine-et-Loire). —
1901.
Pelletier, docteur-médecin, à Oiron (D.-S.). — 1902.
Pichot, pharm., inspecteur des champignons, à Fontenay-
le-Comte. — 1903.
Mme Péret-Audap, directrice de l'Ecole prim. sup., à Poitiers.
— 1903.
MM.Pouvreau (Arthur), instit., à la Châtaigneraie (Vendée). —
1903.
Provost (André), horticulteur, à Brioux (D.-S). — 1903.
Pargue, étudiant en pharmacie, Pharmacie Donnât, 90,
faubourg St-Honoré, Paris (8e). - 1903.
Puy, pharm., à Poitiers. — 1904.
Pérochon (Adolphe), secrétaire de la mairie, à Lusignan
(Vienne). — 1904.
Pairault, instit., à Secondigné, par Chizé (D.-S.). — 1904.
Pougnard, instit., à Salles, par Pamproux (D.-S.). — 1904.
Mme Parnaudeau, directrice de l'Ecole Jules-Ferry, à Poitiers.
— 1904.
— 24 —
Mlle Pouilloux, instit., à St-Maixent (D.-S.). — 1904.
MM.Pelourde (Fernand), licencié es-sciences, 14, rue des
Carmes, à Poitiers. — 1904.
Périer de la Bâtie, prof, d'agriculture, à Saintes (Ch.-Inf.).
— 1904.
Queuille, pharm., à Niort. — F.
•
Roulland, docteur-médecin, à Niort. — F.
Rayé-Joubert, pépiniériste, à Niort. — F.
Rimbault, cons. munie, à Niort. — F.
Renault, instit., à Pamproux. — 1889.
Rillaud (Paul), pharm., 53, quai St-Symphorien, à Tours,
(Indre-et-Loire). — 1891.
MUe Roux (Hélène), à Pamproux. — 1894.
MM. Roux (M. et Mme J.), instit., à la Charrière (D.-S.). —
1894.
Rivière (Maurice), recev. de l'Enregistrement, à Vouillé
(Vienne\ — 1894.
Rozeray, prof, d'agriculture, à Niort. — 1895.
Richard (Eugène), à Montmorillon. — 1895.
Raguy (A.), prof, à Montmorillon. — 1895.
Mme Rousseau-Hilairet, à Jonzac (Ch.-Inf.). — 1895.
MM. Raymond (D.), négociant, à Thouars. — 1896.
Rousseau (Philéas), instit., au Simon-la-Vineuse, par
Ste-Hermine (Vendée). — 1896.
Rougier(Ferd.), député des Deux-Sèvres, à Salles (D.-S.).
— 1897.
Rabillé (l'abbé), économe de l'Institution Richelieu, à
Luçon (Vendée). — 1897.
Rambaud, pharm., à Poitiers. — 1897.
Reveillaud, curé de St-Fort-sur-le-Né (Charente). — 1897.
Richard (H.), agriculteur, à Menigoute (D.-S.). — 1899.
— 25 -
MM.Renaudet (G.), pharm., à Montournais (Vendée). — 1899.
Robert (Lucien), étudiant en pharmacie, à Mazières-en-
Gâtine (D.-S.). — 1901.
Mme Renouard, 9, rue St-Denis, à Poitiers. — 1901.
MM. Ramage, chef des études aux chemins de fer d'Orléans,
Poitiers. — 1902.
B.oullet, instit , membre du Conseil départemental, à
St-Pompain (D.-S.). — 1902.
Rousseau (Joseph), propr., à la Porte-de-1'Isle, par Mail-
lezais (Vendée). — 1902.
Rousseau (Camille), pharm., à Fontenay-le-Comte. — 1902.
Ripert, capitaine en retraite, 39, faubourg St-Hélier, à
Rennes (llle-et-Vilaine). — 1903.
Rousseau, épicier, à la Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
Raffault, inspecteur primaire à Cognac. — 1903.
Roux (Léon), prof, à la Faculté des sciences, à Poitiers. —
1904.
Rocher, prof, au Collège, à St-Maixent (D.-S.). — 1904.
Roy, propr., artiste peintre, à Airvault (D.-S). — 1904.
Mlle Robin (Elisabeth), à St-Savin (Vienne). — 1904.
MM. Souche (B.), naturaliste, à Pamproux. — F.
Sache, pharm., à Melle. — 1889.
Sauvaget (H.), instit., à Niort. — 1894.
Serre, prof, à l'Ecole normale, à Poiliers. — 1896.
Simon (E.), recev. des domaines, à Bellème (Orne). —
1898.
Simon (Xavier), pharm., à Chauvigny (Vienne). — 1901.
Soucheleau (l'abbé), curé de Brétignolles (D.-S.). — 1901.
Saumonneau-Belot (M. et Mme), instit., à Béruges (Vienne).
— 1900.
Sarazin (Tim.), prof, spécial d'agriculture, à Fontenay-le-
Comte. — 1902.
- 26 -
MM. Schrock (Henri), négociant, place du Marché, à Châtelle-
rault. — ~1903.
Sainvet (A.), fils, négociant, 67, rue de La Croix, à Saint-
Maixent(D.-S.). — 1903.
Simon (Eug.), naturaliste, 16, villa Saïd, Paris (xvie).
Société d'agriculture du canton deLusignan (Vienne). —1904.
M. Sauzin, prof. d'Ecole normale, à La Roche-s-Yon. — 1904.
Société Comice agricole de l'arrondissement de Melle. — 1904.
Société Cercle pédagogique, à Saintes, M. Bonneau, insp., pré-
sident. — 1904.
Mlle Sausseau, directrice du pensionnat, à Thouars (D.-S.).
MM.Tardy, juge de paix, à La Mothe-St-Héray. — F.
Texier, propr., à Fonfréroux de Souvigné (D.-S.). —1893.
Toulat, instit., à Gièvres (Loir-et-Cher). — 1893.
Tourneau, percepteur, à Moncontour (Vienne). — 1895.
Tavereau (l'abbé), curé de Payré, par Couhé (Vienne). —
1895.
Mm* Thomas, née Guillot, institua St-Germain (D.-S.).— 1896.
M. Tricard, vétérinaire militaire, 10 bis, rue Trézel-prolon-
gée, à Levallois-Perret (Seine). — 1897.
Mme Trouvé (Alph.), château des Clairbaudières, par Paizay-
le-Sec (Vienne). - 1898.
M1Ie Thibault, directrice de l'Institution Jeanne d'Arc, à Par-
thenay. — 1898.
M. Tiffaud, docteur-médecin, à Echiré. — 1899.
Mlle Texier (G.), instit., à Lusignan (Vienne). — 1901.
MM. Texier (Charles), instit., à Champeaux (D.-S.). — 1901.
Thorel, principal du Collège, à Loudun (Vienne). — 1902.
Thiré (Ulysse), à Ste-Hermine (Vendée). — 1902.
Touchard, directeur de l'Ecole pratique d'Agriculture de
Pétré, par Ste-Gemme-la-Plaine (Vendée). — 1902.
Trichet, pharm., à Coulonges-s-1'Autize (D.-S.). — 1902.
- 27 —
Mlle Tascher (Emma), instit., à Verrue (Vienne). — 1903.
M. Tesson, pharm., à la Châtaigneraie (Vendée). — 1903.
M"e Turcan, directrice de l'Ecole prim. sup., à Fontenay-le-
Comte. — 1903.
MM. Thomas, instit. -adjoint, à St-Pierre-du-Chemin (Vendée).
— 1903.
Thenault, instit., à Colombiers, par Chàtellerault. — 1904.
Trillaud, prof, à la Ferme-Ecole de Montlouis, par Saint-
Julien-l'Ars (Vienne). — 1904.
Véry, capitaine en retraite, à Niort. — F.
Violleau (l'abbé), doyen de St-Varent (D.-S.). - 1891.
Vandier, médecin-vétérinaire, à St-Maixent. — 1895.
Vaugeois, pharm., à St-Maixent. — 1895.
Vandier, docteur-médecin, à La Crèche. — 1897.
Veillon, principal du Collège, à St-Jean-d'Angély (Gh.-Inf.).
— 1897.
Vachère (l'abbé), à Mirebeau (Vienne). — 1899.
Valentin (l'abbé), curé de Vaux-s- Vienne. — 1900.
Viaud (Gabriel), vétérinaire au 33e d'artillerie, à Poitiers.
— 1902.
Vincent (Philibert), étudiant en pharmacie, rue Bourg-
Belais, à Parthenay. — 1903.
Veillon, conducteur des Ponts-et-Chaussées, à Cognac. —
1903.
Verdon, étudiant en pharmacie, rue de la Gare, à Niort.
— 1904.
Mlle Vernon (Suzanne), maîtresse-répétitrice au Lycée de Jeunes
fdles, à Niort. — 1904
M. Ysambert, docteur-médecin, 97, rue de l'Aima, à Tours
(Indre-et-Loire). — 1904.
28
MEMBRES CORRESPONDANTS
MM.Guillon, directeur honoraire des Contributions indirectes
en retraite, 43, rue d'Iéna, à Angoulème.
Pourchot, instit., à Mandeure (Doubs).
Hy (l'abbé), docteur ès-sciences, à Angers.
Malinvaud (Ernest), secrétaire général de la Société bota-
nique de France, 8, rue Linné, Paris.
Gillot (X), docteur-médecin, 5, rue du Faubourg-Saint-
Andoche, à Autun (Saône-et-Loire) .
Christ (Dr), à Bâle (Suisse).
Correvon (H.), à Genève (Suisse).
Le R. P. C. de La Croix, à Poitiers.
Gentil (Amb.), Le Mans (Sarthe).
Gagnepain (F.), préparateur à l'Ecole des Hautes Etudes
du Muséum, à Paris.
Le Grand (Ant.), agent-voyer en chef en retraite, 4, rue
d'Orléans, à Bourges (Cher).
F à Montpellier.
C. de Rey-Pailhade, 44, place St-Aphrodise, à Béziers
(Hérault) .
Camus (E.-G.), 199, rue Lecourbe, Paris.
Boudier (Emile), pharm., 22, rue Grétry, à Montmorency
(Seine-et-Oise).
— 29 —
SOCIÉTÉS SAVANTES & REVUES
avec lesquelles la Société botanique des Deux- Sèvres
ÉCHANGE SES PUBLICATIONS
Ain
Société des Naturalistes de l'Ain, à Bourg.
Allier
Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la
•France, directeur M. E. Olivier, 10. Cours de la Préfecture, à
Moulins.
Alpes-Maritimes
Société centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Accli-
matation de Nice et des Alpes- Maritimes, 11, place Garibaldi,
à Nice.
Ardennes
Société d'Histoire naturelle des Ardennes, à Gharleville.
Aude
Société d'études scientifiques de l'Aude, à Carcassonne.
Belfort (Territoire de)
Société belfortaine d'Emulation, à Belfort.
Calvados
Société linnéenne de Normandie, à Caen.
Charente-Inférieure
Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure,
à La Bochelle.
— 30 —
Cher
Société historique, littéraire et scientifique du Cher, à
Bourges.
Cote-d'Or
Société académique des Sciences, Arts et Belles- Lettres, à
Dijon.
Creuse
Société des Sciences naturelles et archéologiques de la
Creuse, à Guéret.
Doubs
Société d'Emulation de Montbéliard.
Société d'Emulation du Doubs, à Besançon.
Eure-et-Loir
Société dunoise, Archéologie, Histoire, Sciences et Arts,
à Chàteaudun.
Gard
Société d'études des Sciences naturelles, 6, quai de la Fon-
taine, à Nîmes,
Garonne (Haute-)
Bibliothèque de l'Université de Toulouse, Allées-St-Michel,
à Toulouse.
Gironde
Société linnéenne de Bordeaux, 53, rue des Trois-Conits,
à Bordeaux.
Hérault
Société d'études des Sciences naturelles, à Béziers.
Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de V Hérault,
à Montpellier.
Ille-et-Vilaine
Société scientifique et médicale de l'Ouest, à Bennes.
- 31 -
Isère
Société des Amis des Sciences naturelles, à Vienne,
Loire
Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts et Belles-
Lettres, à St-Etienne, 27, rue St-Jean.
Loire (Haute-)
Société agricole et scientifique de la Haute-Loire, Le Puy.
Loire-Inférieure
Société des Sciences naturelles de V Ouest de la France, à
Nantes, Muséum.
Société académique de la Loire- Inférieure, à Nantes.
Maine-et-Loire
Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts, à Angers.
Sociétés d'études scientifiques d'Angers.
Marne
Société d'étude des Sciences naturelles de Reims.
Haute-Marne
Société des Sciences naturelles de la Haute-Marne, à
Langres.
Meurthe-ec-Moselle
Société des Sciences de Nancy.
Nord
Société dunkerquoise pour l'enseignement des Sciences, etc.,
à Dunkerque.
Oise
Société académique d'Archéologie, Sciences et Arts, à
Beau vais.
— 32 —
Pas-de-Calais
Société des Antiquaires de la Morinie, 5, rue Caventon, à
St-Omer.
Puy-de-Dome
Société des Amis de l'Université de Clermont-Ferrand.
Pyrénées (Hautes-)
Société Ramond, à Bagnères-de-Bigorre.
Rhône
Société botanique de Lyon, Bibliothèque du Palais des Arts.
Société des Sciences naturelles et d'Enseignement popu-
laire, à Tarare.
Saône (Haute-)
Société d'étude des Sciences naturelles de la Haute-Saône,
à Vesoul.
Société grayloise d'Emulation, à Gray.
Saone-et-Loire.
Société des Sciences naturelles, à Autun.
Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire, à Chalon-
sur-Saône.
Sarthe
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, Le
Mans.
Seine
Société botanique de France, 84, rue de Grenelle, à Paris.
Société mycologique de France, 84, rue de Grenelle, à Paris.
Feuille des Jeunes naturalistes, 35, rue P. -Charron, à Paris.
Ministère de l'Instruction publique, 5e Bureau de l'Ensei-
gnement supérieur, Commission du Répertoire de bibliographie
scientifique.
— 33 -
Société des naturalistes de Levallois- Perret, 37 bis, rue
Lannois.
Seine-Inférieure
Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts, à Rouen.
Société d'études des Sciences naturelles, à Elbeuf.
Sèvres (Deux-)
Société d'Horticulture, à Niort.
Somme
Société linuéenne du Nord de la France, à Amiens.
Vendée
Société d'Emulation de la Vendée, à La Roche-s-Yon.
Le Miel. — M. Couquaux, apiculteur, 48, rue de Rordeaux,
à La Roche-s-Yon.
Vienne
Société académique d'Agriculture, Sciences et Arts, à
Poitiers.
Vienne (Haute-)
Société botanique du Limousin, à Limoges.
Société « Les Amis des Sciences et Arts », à Rochechouart.
Vosges
Société d'Emulation des Vosges, à Epinal.
ALSACE-LORRAINE
Société des Sciences, Agriculture et Arts de la Basse-
Alsace, à Strasbourg.
Société d'Histoire naturelle, à Colmar.
SUISSE
Société botanique de Genève (Université de Genève).
— 34 —
Laboratoire et Jardin botaniques de Genève. — (Herbier
Delessert).
Herbier Boissier, à Chambéry, près Genève.
Société fribourgeoise des Sciences naturelles, à Fribourg.
Bibliothek d. Schweiz., naturforsch Gesellschaft, Bern.
ITALIE
Jardin royal botanique de Palerme.
ÉTATS-UNIS
Missouri botanical garden, à St-Louis (Missouri).
Université de Minneapolis.
Lloyd Library and Muséum, Cincinnati, Ohio, U. S A.
HOLLANDE
Association internationale des botanistes, à Leyde (Hol-
lande).
BELGIQUE
Direction du Jardin botanique de VEtat, à Bruxelles.
BOUMANIE
Bidletin de Vllerbier de l'Institut de botanique, à Bucarest
(Boumanie).
Les publications de la Société sont offertes à
Archives départementales des Deux-Sèvres.
Bibliothèque de la Ville de Niort.
— 35 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
Séance du Jeudi 14 Janvier 1904
Présidence de M. B. Solché.
La séance est ouverte à 1 heure. Sont présents : MM. B. Sou-
che, Véry, Barré, Lemercier, Gelot, Carré, Baloge.
Excusés : MM. A. Moinet, Mazalrey ; Mlle Coustols.
Admission. — Admis à l'unanimité comme membre titu-
laire de la Société :
M. Morin-Brunet, instituteur à Caunay, par Sauzé-Vaussais
(D.-S.), présenté par Mlle Denizeau et M. B. Souche.
Correspondance. — M. A. Maigret, qui fait son année de
service militaire à Issoudun, dit qu'il n'a pas reçu l'Intermé-
diaire depuis le mois de juillet. — B envoie pour en faire
contrôler la détermination, une fleurette récoltée « en faisant
le service en campagne ». (La plante est le Teucrium Botrys).
M. le Juge de Paix de Moncontour envoie un champignon
sur la comestibilité duquel il a été consulté par un de ses
voisins. Fin décembre cette espèce existait en assez grande
quantité dans les bois. (Le champignon, comestible, est Hyd-
num repandum (Hydne boseelé).
M. Doucet persiste à voir en Indre-et-Loire deux formes de
Ranunculus auriccmus. Le R. auricomus type, rencontré
seulement aux Hermittes et exclusivement, n'a jamais sa
corolle complète ; il y manque toujours deux, trois, même
quatre pétales (par avortement). A Cinq-Mars, au contraire, il
ne trouve que la var. grandiflorus, avec corolle à cinq pétales
au moins, et même à six ou sept.
M. le D1' X. Gillot, parlant du Leotia lubrica de Pamproux
comparé aux figures de Cooke dit combien serait utile la publi-
— 36 —
cation par M. Boudier des études qu'il a faites des démogra-
phies mycologiques comparées et rectifiées. Il y a déjà long-
temps qu'on la lui demande, maio il n'a pas encore trouvé le
temps de la faire.
M. Reveillaud dit qu'un mot de la dernière lettre de M. Sou-
che lui laisse supposer qu'il y aura une reprise de l'excursion
manquée en juillet aux environs de Cognac. Ce sera pour lui
un véritahle plaisir d'avoir cette occasion pour faire plus ample
connaissance et pour profiter des avantages d'une herborisa-
tion faite en compagnie du Président de la Société.
Mlle Goustols et M. Mazalrey prient le Président de vouloir
hieu remercier en leur nom toutes les personnes qui les ont
honorées de leur confiance.
M. E. Malinvaud nous communique l'avis suivant:
« La Société botanique de France fêtera fin juillet ou août
prochain le jubilé cinquantenaire de sa fondation, et tous les
botanistes français, par l'intermédiaire des Sociétés auxquelles
ils se rattachent, seront invités à assister à cetle session excep-
tionnelle.
« Il sera publié, à cette occasion, une centurie d'herbier
jubilaire formée de plantes rares récoltées dans diverses
régions de la flore française. Chaque plante fournie devra être
préparée en trente parts bien échantillonnées.
« La composition de cette centurie sera publiée dans le
Bulletin.
« Les botanistes désireux d'y coopérer devront soumettre à
M. Malinvaud une liste des espèces qu'ils proposent de fournir,
et il leur indiquera celles qui conviennent. »
M. Malinvaud envoie en même temps tous ses vœux pour la
continuation des succès de M. Souche dans l'entretien du petit
foyer botanique qu'il a créé et qu'il anime.
D'autres lettres émanent de : MM. Bigeard, Gauvin, A. Moi-
net, E. Barré, Belkowiche, Rimbault ; Mme Neubauer ;
— 37 —
MM. Morin-Brunet, Blanchard, Lagaye, Huyard, Chaux, J. Bel-
livier, Marmuse, E. Boiteau, P. Fournier ; Mlle Tascher, etc.
Ce sont des changements d'adresse, des vœux, l'envoi de la
cotisation de 1904, etc., etc.
D'autres plis émanent encore de.: Mlle Madonne ; MM. Du-
burguet, Bozeray, Péquin, Lemercier, L. Parant, P. Bournier,
Saumonneau-Belot ; Mlle L. Dupuis, etc., etc.
Publications. — Les publications reçues depuis la dernière
séance sont passées en revue.
Installation des membres du Bureau. — M. le Président
déclare installées dans leurs fonctions respectives les personnes
suivantes élues à la dernière réunion : M. Mazalrey, vice-prési-
dent ; M. Barré, trésorier ; Mlle Coustols et M. Aimé, asses-
seurs.
Il y aura lieu de pourvoir au remplacement de : MM. Mou-
chard, secrétaire, démissionnaire, et M. Mazalrey, assesseur,
élu vice-président.
A l'unanimité, M. J. Bellivier, secrétaire-adjoint, est élu
secrétaire, pour terminer le mandat de M. Mouchard.
On décide de remplacer immédiatement M. Bellivier; les
fonctions de secrétaire-adjoint sont confiées à MM. Alb. Moinet
et Baloge.
M. Carré est nommé assesseur.
Le Bureau délègue, pour 1904, MM. N. Mouchard et Carré,
comme bibliothécaires, et M. Gelot, comme bibliothécaire-
adjoint.
Commission du Jardin. — Benvoyée à une séance ulté-
rieure.
M. le Président fait la communication suivante :
Académie des sciences. — La rouille du blé. — M. Gaston
Bonnier rappelle que le professeur Eriksson, de Stockholm, a
démontré par ses cultures spéciales que la maladie appelée
rouille du blé, ne se propage pas seulement par des spores
— 38 —
venant de l'Epine-Vinette sur le blé, mais encore et surtout
peut pour ainsi dire rester latente dans le grain lui-même en
hiver et déterminer son apparition au printemps suivant sans
aucune intervention du germe apporté de l'extérieur.
Toutefois, le savant professeur suédois n'avait pu mettre en
évidence aucune modification des cellules du blé permettant
de déceler la présence du. champignon à l'intérieur des
céréales pendant la période hivernale.
Cette lacune est comblée aujourd'hui grâce à la collabora-
tion de M. Fischler, de Heideberg. M. Eriksson a découvert la
modification de certaines cellules renfermant le « myco-
plasma » ou élément initial de la rouille. Ce mycoplasma pro-
duit ensuite un protomycélium qui s'insinue entre les cellules
de la feuille du blé et commence à la détruire à l'aide de
suçoirs. Ce protomycélium s'organise ensuite en filaments
cloisonnés, les cellules du blé sont digérées et les taches de
rouille se produisent en abondance sur les feuilles.
La conclusion pratique de tout ceci, ajoute la Petite Gironde
du 6 janvier 1904, à qui nous empruntons l'exposé, c'est que
les ordonnances des préfets pour la destruction de l'Epine-
Vinette, si même elles sont exécutées complètement, sont
impuissantes à supprimer cette terrible maladie des céréales.
En eflet, la rouille peut se produire indéfiniment par le blé
lui-même. Ce qu'il faut chercher, et ce qu'indique déjà
M. Eriksson, ce sont les variétés de blé à cultiver de préfé-
rence, comme rebelles à l'attaque de la rouille.
A la suite de cette communication, la discussion devient
générale.
M. le Président communique un envoi de Mlle Duporge,
directrice des cours secondaires à Douai (Nord). C'est un
Plantain lancéolé (Plantago lanceolata), dont chaque hampe
porte au sommet de 3 à 5 épis et même davantage.
Une anomalie du Plantago major a été observée àLusignan
— 39 -
(Vienne), le 15 octobre 1903, au cours de la session mycolo-
gique Niort-Poitiers. La plupart des épis présentaient de nom-
breuses ramifications.
Le Plantain de Douai a été soumis à des spécialistes.
Comptes de 1903. — M. le trésorier présente les comptes
de l'année 1903.
Les recettes se sont élevées à la somme de 1.995 fr. 98 (en
y comprenant 200 francs retirés de la Caisse d'épargne pour
régler des dépenses de 1902).
Les dépenses se sont élevées à la somme de 1.843 fr. 38.
D'où en caisse 152 fr. 60
(Il est dû pour 1903 la somme de 18 fr. 61 en deux factures).
Les pièces justificatives sont déposées sur le Bureau.
L'Assemblée approuve les comptes de 1903.
Le projet de budget pour 1904 est également approuvé.
La séance est levée.
Séance du Jeudi 11 Février 1904
Présidence de M. B. Souche
La séance est ouverte à 1 heure.
Ont été présents au Bureau : Mlle Goustols ; MM. Mazalrey,
Barré.
Le procès-verbal de la séance de janvier est lu et adopté
sans observations.
Admissions. — Société d'agriculture du canton de Lusignan
(Vienne), présentée par MM Forestier et Fouquault.
M. Aristobile, jardinier, à Preuilly-s-Glaise (Indre-et-Loire),
présenté par MM. E. Doucet et B.. Souche.
Correspondance. — M. J. Bousseau remercie M. Souche
pour les plantes d'herbier qu'il lui a envoyées. Il espère se
— 40 —
rendre à l'une de nos séances du printemps et apporter les
parts qu'il se propose d'ofïrir en échange.
M. Desgardes a découvert, près de Poitiers, la forme incisa
de YAsplenium Trichomanes (détermination confirmée par
M. C. de Rey-Pailhade).
M. Bach, à la date du 20 janvier 1904, nous demande le
Bulletin de 1902 qu'il n'a pas reçu. (Il a été répondu que
l'année 1902 du Bulletin n'a été offerte — sauf erreur —
qu'aux sociétaires en règle avec la caisse en 1903, et ce n'était
pas le cas de notre correspondant).
Le hihliothécaire de la Société hotanique de Genève réclame
nos Bulletins de 1901 et de 1902.
La raison qui a fait ajourner ces envois a été portée à la
connaissance de M. Viret. A l'avenir, nous enverrions notre
Intermédiaire et quelques brochures s'il y a lieu.
M. E. Doucet verrait avec plaisir organiser une herborisa-
tion sur les confins des arrondissements de Loudun et de
Chinon, comme le propose M. Souche. 11 se met à la disposi-
tion du Président pour lancer quelques invitations parmi le
corps enseignant d'Indre-et-Loire.
M. Gadeceau félicite M. Souche pour le succès de la session
mycologique Niort-Poitiers.
Il attacherait un grand prix à tenir une liste d'additions
authentiques à la Flore de l'Ouest de la main même de
M. Souche.
M. C. de Bey-Pailhade envoie ses sincères félicitations au
botaniste vM. Desgardes) qui a découvert, près de Poitiers, la
var. incisa de YAsplenium Trichomanes.
Il dit que YAdianthum Capillus-Veneris, très commun dans
le Midi de la France, remonte encore plus haut que le dépar-
tement des Deux-Sèvres. •
M. H. Saint-Amand, président delà Société d'Histoire natu-
relle d'Orival-Elbeuf, à qui M. Souche avait demandé l'autori-
— 41 —
sation de publier quelques extraits d'une étude sur le genre
Rosa dans la Seine-Inférieure, parue dans le Bulletin de la
Société d'étude des Sciences naturelles d'Elbeuf, a gracieuse-
ment accordé cette autorisation. (Sincères remerciements).
M. A. Guillon, à qui M. Souche s'était adressé pour avoir
des plantes destinées à être offertes comme encouragement à
quelques membres de notre Société, répond qu'il ne lui reste
plus grand chose en fait de doubles. Il a dépouillé un gros
paquet et a formé une liste qu'il communique à M. Souche.
M. Aristobile explore depuis quatorze ans les environs de
Preuilly-s-Claise (Indre-et-Loire), et il y a découvert plusieurs
plantes assez rares, qu'il nous enverra vivantes.
M. Poullier guidera avec plaisir M. Souche dans une série
d'herborisations aux environs d'Airvault. Il croit qu'il serait
avantageux de choisir la fin de mai ou le commencement de
juin. M. Huyard, quoique fort âgé, se joindrait certainement
aux excursionnistes.
M. Glouzot informe le Président de la Société qu'il a « fait
établir le catalogue de la bibliothèque de la Société botanique »
et demande si « ce classement convient. »
M. le D' X. Gillot a bien voulu examiner le Plantago lan-
ceolata récolté à Douai par Mlle Duporge. Il dit que cette
espèce se rencontre assez souvent avec des épis multiples et
qu'elle a été citée dans les flores sous le nom de var. polysla-
chia. On est très disposé à regarder ces prolifications florales
comme des accidents tératologiques dus à l'action parasitaire
de petits Acariens.
Divers autres plis de: Mme G. Genevier; Mlles Duporge,.
David, Bouveret; MM. J. Bellivier, Navrancourt, Sainvet,
Morin-Brunet, Barré, E. Simon, A. Ltroux, Bourdeau, Bour-
nier, Al. Didier, Benaudet, Lemercier, Gelot, etc.
Publications. — Les publications reçues depuis la séance de
janvier sont analysées rapidement.
- 42 —
Communications. — M. le Président communique à l'As-
semblée les fougères envoyées par M. Desgardes et comprenant
diverses variations de Y Asplenium Ruta-muraria, etc.
Il conseille aux membres de la Société de rechercher, au
travers des colonies de Doradille Capillaire, les très jeunes
pieds qui pourraient s'y rencontrer, surtout dans les grottes
ou les lieux humides.
Voir si les folioles de ces jeunes pieds sont semblables à
celles de la plante adulte, fructification à part.
La var. incisa de VAspl. Trichomanes représentée dans
certains ouvrages, n'est pas fructifiée.
M. Souche ne serait pas éloigné de croire que cette variété
— figurée à l'état jeune — ne conserverait pas ses caractères
en passant à l'état adulte.
M. le Président fait la communication suivante :
Observations florales. — Sous le titre : « Nouvelles notes
sur les aberrations florales », M. Vendrely publie dans les
Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, année 1902,
p. 307, ses observations pendant les années 1901 et 1902.
Il a un Anémone nemorosa à 9 divisions ; Ficaria ranun-
culoïdes ayant 4 sépales et 7 pétales ; Stellaria Holostea avec
5 sépales, 6 pétales, 12 étamines ; Lysimachia nummidaria
à 6 divisions ; Erythrœa Centaurium avec fleur à 4, 5 ou 6
divisions ; etc.
Colchicum autumnale :
styles
1°
Cal.
à 4 d
visions,
5
étam., 3
2°
—
5
—
6
— 3
3°
—
5
—
5
— 4
4°
—
7
—
8
— 3
5°
—
7
—
4
— 3
6°
—
8
—
6
- 3
7°
—
8
—
6
— 2
8°
8
4
— 3
— 43 —
Bibliothèque. — L'Assemblée autorise l'acquisition d'un
exemplaire de l'ouvrage suivant : E. Gadeau, Essai de Géogra-
phie botanique sur Belle- lie-en- Mer .
Mycologie. — M. B. Souche dit qu'il a envoyé à la réunion
du 4 février de la Société mycologique de France les champi-
gnons suivants récoltés à la Jarrie de Pamproux :
Schizophyllum commune, Auricularia mesenterica, Ste-
reum hirsutum, Corticium ralceum, Polyporus velutinus.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Séance du Jeudi 17 Mars 1904
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents au bureau : Mlle Coustols ; MM. Véry, Mazal-
rey, Barré.
Le procès-verbal de la dernière réunion est adopté sans
observations.
Correspondance. — M. Sarazin, en réponse à une demande
de M. Souche, indique les localités vendéennes qui, à son avis,
mériteraient d'être explorées au point de vue botanique afin
d'y faire connaître l'organisation de la Société.
M. Mathieu donne une réponse analogue en ce qui concerne
les environs de Jarnac et de Cognac.
M. Desgardes envoie diverses formes d'Asplenium Ruta-
muraria et d'Aspl. Trichomanes récoltées dans des grottes
situées sur les bords du Clain, près de Poitiers.
M. A. Guillon offre à la Société un certain nombre de
plantes d'herbier. (Bemerciements).
Il dit que de Jarnac à Garde- Epée, on trouverait sur les
coteaux boisés qui bordent la Charente, YHesperis matronalis,
— 44 —
et dans les vignes de Chasson et de Luchat, le Diplotaxis
erucoïdes, plante du Midi, et à dix pas de la route après le
pont de la Tracfae, en allant à Cognac, le Lathrœa squama-
ria, au pied des arbres.
Le Stachys germanica (découvert à St-Fort-sur-le-Né par
M. Reveillaud), est une bonne plante pour le département de
la Charente. M. A. Guillon l'a trouvé vers 1880, tout près de
Blanzac, sur le bord de la route.
Il croit que rien n'a été publié sur la flore de la Charente
depuis le catalogue de MM. de Rochebrune et Savatier.
M. E Marais désirerait voir organiser une herborisation I
entre Vilïemort et la Trimouille, par exemple.
M. Aristobile dit que les plantes de son herbier, au nombre
de 950 environ, proviennent presque toutes de la région de ]
Preuilly (Indre-et-Loire).
Cet herbier a été exposé dans divers concours agricoles où il :
a obtenu plusieurs médailles.
M. Aristobile ferait des échanges avec infiniment de plaisir.
M. Gadeceau dit qu'une polémique de nomenclature engagée j
récemment entre deux botanistes lui rappelle Rabelais:]
« ...Pareillement, grandes et longues guerres furent jadis
« menés entre certains roys de séjour en Cappadoce, pour ce
« seul différent, du nom des quelz seroit une herbe nommée,
« laquelle, pour tel débat, feut dicte Polemonia comme guer- :
« royère. » Pantagruel, Liv. III. chap. L.
M. Gadeceau adresse en même temps deux figures de l'As- *■
plenium Trichomanes var. incisum ; l'une représentant un
échantillon anglais d'après Lowe ; l'autre représentant un
échantillon français d'après M. C. de Rey-Pailhade
Les variétés incisées — plus ou moins — du Trichomanes
sont dites « rares » par les auteurs.
M. X. Lévrier s'offre de guider les botanistes qui désireraient
récolter le Muscari botryoïdes des environs de Rom (D.-S.).,
— 45 —
il connaît deux stations de cette rareté. L'itinéraire le plus
avantageux serait de descendre à Gouhé-Vérac ; en se dirigeant
vers le Muscari on pourrait récolter Ylsopyrum tlialictroïdes,
le Galanthus nivalis, le Petasites riparia, etc.
M. P. Cornuault ne serait pas éloigné de croire que le Beta
récolté à Moncontour, et que neus avions pris pour le B. vul-
garis, serait le B. maritima. Il a retrouvé la plante à Thouars,
mêlée à Ecballium elaterium, et le rapprochement de ces
échantillons et de ceux qu'il a récoltés à Fouras dans des con-
ditions identiques lui a donné la conviction qu'entre \e Beta de
Moncontour et celui des sables maritimes il n'y avait aucune
diflerence. D'ailleurs, les auteurs disent du Beta maritima,
« tiges couchées », ce qui est bien le cas de la plante de Mon-
contour et de Thouars, tandis que le Beta vulgaris est carac-
térisé par sa tige dressée. — Il serait intéressant de faire
rechercher la plante dans nos limites où elle est probablement
très rare.
M. A. Guillon dit qu'il s'intéresse toujours beaucoup aux
projets d'excursions de M. Souche. Le Drosera rotundifolia
n'est pas assez rare pour que la cueillette influe sur le choix
de la localité à visiter. A Garde-Epée on trouverait de bonnes
choses, dès le mois de juin.
M. A. Guillon se rappelle avoir herborisé en 1839, dans la
forêt de la Rochecourbon, près de St-Porchaire, non loin de
Saintes ; c'était une bonne localité que, plus tard, il aurait
désiré revoir.
« Vous (M. Souche), feriez peut-être bien d'y aller, dit-il,
avec les confrères de Cognac, auxquels vous donneriez rendez-
vous à St-Porchaire, .gros bourg où on peut facilement trouver
à se nourrir. Si vous donnez suite à mon indication, je voudrais
bien qu'il me fut possible d'aller vous rejoindre, cela me rajeu-
nirait. »
Si M. A. Guillon n'est pas de la partie, il recommande de se
— 46 —
défier des fondrières, qui sont recouvertes d'un fin gazon de
graminées.
M. Boisumeau demande des renseignements sur la biblio-
thèque de la Société botanique. Il envoie le Mibore du prin-
temps (Mibora vernaj provenant de Clessé.
M. C. de Rey-Pailhade a trouvé dans l'envoi de M. Souche
(fougères récoltées par M. Desgardes) :
Asplenium Rut a-mur aria, forme normalis
— — forme subrolunda de Rey-Pa.
— — forme elliptica de Rey-Pa.
M. Fouillade fera son possible pour assister à l'herborisation
des environs de Cognac en 1904, et il demande à M. Souche de
vouloir bien, à cette occasion, s'arrêter à Tonnay-Charente.
M. Fouillade verrait avec plaisir l'organisation d'une uouvelle
herborisation « vers la foret d'Aulnay, à la saison des Orchis
et des Roses. »
M. Musseau adresse un télégramme au sujet des plantes
d'herbier à répartir par régions.
Divers envois de: Mlle Coustols ; MM. D1' Griffaull, Pro-
thières, Morin-Rrunet, E. Barré, Jouvancy, Brochoire, E. Mou-
nier, Picard, Pouvreau, G. Thomas, etc.
Communications . — M. le Président donne lecture d'une
circulaire au polycopie émanant du groupe de Cognac. Nos
collègues y rendent compte d'une herborisation faite par quel-
ques-uns d'entre eux, en février-mars, de Cognac « au pont
de la Trache en traversant les bosquets de bois qui dominent
la vallée. »
C'est une innovation très recommandable qui nous a causé
une fort agréable surprise, et que nous aimerions à voir se
généraliser.
Herbier régional. — M. le Président expose que, par suite
de l'extension toujours plus grande de notre rayon d'action,
YHerbier régional ne nous rend plus les services que nous
— 47 —
étions en droit d'en attendre. Bon nombre de sociétaires sont
trop éloignés pour pouvoir le consulter. Il y aurait peut-être
lieu de provoquer la formation d'herbiers d'arrondissement —
quand l'herbier départemental existe - ou même des herbiers
communaux.
L'Assemblée s'en remet entièrement aux décisions que le
Comité spécial pourra prendre à ce sujet.
Diplômes. — Sur la proposition de M. le Président, il est
convenu que la Société offrira, à ceux de ses membres fonda-
teurs qui voudront bien l'accepter, un exemplaire de notre
Diplôme. Cette libéralité sera ensuite étendue aux plus anciens
membres de la Société, qui ne compteraient pas moins de dix
années de présence dans nos rangs.
Présentations de plantes. — Quelques plantes vivantes,
provenant de Pamproux et de Clessé, sont offertes aux per-
sonnes qui ne les possèdent pas encore : Lamier pourpre
(Lamium ptirpureumj, Lamier découpé (Lamium incisum),
Mïbora verna.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Séance du 21 Avril 1904
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents : MM. Barré, Baloge, Bourdeau, Carré, Mar-
muse, Mazalrey, Souche, Véry.
Excusés : Mlles Coustols, Denizeau ; MM. Démange, Lemer-
cier.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté
sans observations.
— 48 —
Admissions. — Sont admis comme membres titulaires delà
Société :
Mlle Vernon, maîtresse répétitrice au Lycée de jeunes filles
à Niort (Mlles Duponchel et Coustols) ;
M Duffort, pharmacien à Masseubes (Gers) -(MM. A. Guil-
lon, Fouillade el B. Souche) ;
M. Chaboussant, imprimeur àSt-Maixent (MM. Dr Corbin et
Barré);
Mme Parnaudeau, directrice de l'Ecole Jules Ferry, à Poi-
tiers (MM. Allard et B. Souche) ;
M. Sauzin, professeur à l'Ecole normale, à La Boche-s-Yon
(MM. B. Souche et Chaux) ;
M. Brillaud, instituteur à Amure, par Frontenay (D.-S.),
présenté par MM. B. Souche et Baloge.
Correspondance. — M. X. Lévrier a fait rechercher, dans
la première quinzaine de mars, le Muscàri botryoïdes à Bom
pour être fixé sur le moment le plus favorable de la cueillette,
et les recherches ont été vaines. Peut-être l'inondation a-t-elle
empêché la croissance de la plante.
M. le Dr X. Gillot annonce l'envoi en gare de Pamproux de
35 à 40 espèces de plantes pour le Jardin botanique. (Bemer-
ciements).
MM. Veillon, Gouirand et Brunaud, de Cognac, donnent un
avis très favorable sur la question des herbiers régionaux.
M. Duffort envoie ses sincères remerciements pour l'accueil
amical réservé à sa présentation comme membre de notre
Société. Il estime, avec M. A. Guillon, que ce n'est pas un
mince mérite que d'élever une Société scientifique florissante
alors qu'on est éloigné de ces grands centres où le recrutement
des sociétaires est plus facile et où les études sont singulière-
ment facilitées par les musées et les riches bibliothèques
publiques. Que d'efforts, en province, pour arriver à faire
quelque chose. .
- 49 —
Pour le but que M. Souche poursuit en Charente, M. Duffort
a le regret de ne pouvoir lui être d'un grand secours. Voilà
vingt ans qu'il a quitté ce beau pays et il n'y possède plus que
peu de relations. Pendant son séjour à Angoulème, entraîné
par M. Guillon, il a employé ses rares instants de loisir à faire
quelques excursions qui ont ajouté des espèces nouvelles au
catalogue de Rochebrune et Savatier.
Pour dresser une liste complète des découvertes, M. Dulïort
serait obligé de parcourir tout son herbier et c'est une grosse
affaire, aujourd'hui surtout où il est tout occupé à l'étude de la
végétation du département du Gers. Il est regrettable, toute-
fois, que ces documents soient ignorés, car leur connaissance
donnerait une vue d'ensemble plus complète de la flore d'un
département si riche qu'il ménage encore beaucoup de sur-
prises. M. Duffort verra s'il peut faire quelque chose pour notre
Bulletin, sinon il dressera une liste qui serait déposée dans nos
archives pour être utilisée plus tard au besoin.
M. Guillon éprouve une vive satisfaction de voir M. Duffort
devenir membre de la Société botanique des Deux-Sèvres.
Il dit que M. Souche, avec raison, a remarqué que les loca-
lités mentionnées dans le catalogue de M. de Rochebrune, sont
peu nombreuses et insuffisamment indiquées; plusieurs sont
introuvables pour M. Guillon même qui habite Angoulème
Depuis l'apparition de cet ouvrage, de nombreuses' découvertes
ont été faites et ellesn'ont pas été publiées.
M. J. Lucas a fait, fin mars, quelques recherches vers
St-Jean-d'Orbetiers (5 kilomètres des Sables-d'Olonne côté
sud, et dans le bois de Chênes verts), sans voir aucune plante
méritant d'être signalée.
M. Fouillade a trouvé, fin mars, Viola scotophylla abon-
dant dans un bois à deux pas de Tonnay-Charente (Ch.-Inf.),
et un Viola intéressant qui serait un hybride du V. silvestris
et du V. scotophylla.
4
— 50 -
M. le Dr X. Gillot annonce un nouvel envoi de plantes pour
le Jardin botanique (envoi parvenu). Il y a joint quelques spé-
cimens d'un champignon rare de Tunisie, le Xylopodium
Delestrei, récolté à 60 kilomètres au Sud de Tunis par M. H.
de Chaignon, naturaliste distingué. C'est la station la plus
septentrionale connue de ce Gastéromycète désertique.
M. le Dr X. Gillot prendra part au Congrès international de
botanique de 1905 àVienne (Autriche) Il y représenterait avec
plaisir la Société botanique des Deux-Sèvres si elle n'a pas
encore désigné ses délégués. (Accepté avec empressement).
M. Duffort a parcouru, feuillet par feuillet, les « Matériaux
pour une Géographie botanique régionale », 2e partie de la
Flore du Haut-Poitou. Il estime que maintes régions de la
France sont moins explorées et que celle-ci ne fournira que
bien peu d'espèces nouvelles à inscrire dans la Flore du Haut-
Poitou.
M. Duffort a vu dans le même ouvrage la mention du
Raphanus perennis Guitteau et demande où il pourrait en
trouver la description. Il pense que c'est une plante fort com-
mune en Charente, dans la vallée de ce nom, et à laquelle
s'applique sans doute la note de Lloyd (flore) : Un Raphanus,
très voisin du maritimus Clavaud semble le rapporter au
Landra, ce qui est peut-être un peu forcé.
Une seule fois M. Duffort a cueilli Centaurea trichacantha.
Il n'y a guère à douter de son origine hybride dont les parents
sont bien C. pratensis et C. calcitrapa.
On devrait généraliser l'usage de mettre le portrait de l'au-
teur en tète de l'ouvrage. Il semble qu'on se connaisse mieux.
M. Fouillade a reçu le colis de plantes envoyées par M. Sou-
che et destinées à être cultivées ; il adresse tous ses remercie-
ments. La plupart d'entre elles sont fort bien prises déjà. —
Le Viola Rertoti est une variété intéressante de V. silvestris
(Reichenbachiana). M. Fouillade a vu à Tonnay-Charente le
— 51 —
V. Reichenbachiana avec des fleurs à teinte légèrement lila-
cée. — Très curieux le V. odorata sans éperon. Il serait inté-
ressant de savoir ce que donneraient les graines. (Semées par
Lloyd elles ont donné le type sans éperon ; d'ailleurs la plante
se reproduit abondamment de graines depuis plus de 15 ans à
laJarrie de Pamproux).
M. Fouillade a vu à Crézières (D.-S.), le V. hirta avec des
fleurs lilacées ou rosées — comme dans le V. Bertoti — ou
blanches avec éperon violacé, mais jamais avec les fleurs entiè-
rement blanches, y compris l'éperon.
M. A. Maigret, pendant une marche militaire près d'Is-
soudun, a rencontré Caltha palustris et la forme laciniata Mil.
du Sambucus nigra.
M. Chaux compte faire en 1904 un certain nombre d'excur-
sions botaniques, avec les instituteurs de la circonscription, qui
commenceront même dès le jeudi 21 avril par Montaigu
(Vendée). Il accepte donc avec beaucoup de plaisir la proposi-
tion d'une excursion à Tiffauges.
M. Gouirand envoie de Cognac le Pterotheca nemausensis
extrêmement abondant dans les prés.
M. Gauvin, après étude sérieuse, a acquis la certitude que la
Moschatelline (Adoxa moschatellina) est sans action dans la
névropathie. Ceux qui l'ont préconisée ont été sans doute
induits en erreur par son odeur, qui rappelle celle du musc.
M. Gauvin, voisin de M. Duret, compte mettre la science de
ce dernier à contribution. Voici le but qu'il se propose : énu-
mérer dans un petit volume les plantes utiles en médecine ;
joindre à leur étude les instructions nécessaires à leur emploi
et accompagner chaque exemplaire de l'ouvrage d'un herbier
renfermant les sujets décrits. Ce travail serait ainsi d'une
grande utilité et à la portée des plus ignorants,
M. Gauvin ose espérer que si M. Souche vient à Lencloitre,
— 52 —
il n'oubliera pas l'ermite des Fontaines qui sera toujours heu-
reux de le recevoir!
Mme Sauzin dit qu'il existe à l'Ecole normale de filles de La
Roche-s-Yon un herbier fait sous la direction de M. Pontar-
lier en 1886 et que cet herbier est en assez mauvais état. Quel-
ques plantes sont entièrement à remplacer. Pour celles qui ne
poussent pas aux environs de La Roche, elle accepte avec
empressement le gracieux concours de M. Souche.
Elle estime qu'une herborisation spéciale à l'Ecole normale
de filles, dirigée par le Président de la Société, serait une
excellente chose pour les élèves.
M. D. Desgardes envoie, récolté commune de Groutelle
(Vienne) le Clandestina rectiflora enchâssé dans les racines
de Galeobdolon luteum, de Spirea ulmaria et de Ranunculus
acris.
M. Hy exprime ses sincères remerciements pour l'envoi de
notre Rulletin de 1903.
La lecture de la page 58 lui fait désirer de posséder des
graines mûres des Potentilla Gremlii et italica.
Au sujet de la note visant les Ulex, p. 192, M. Hy explique
sa pensée. Tout ce qu'il a écrit sur ce sujet est pour établir que
nous avions deux types dans l'ouest, à savoir : 1° Ulex euro-
pœus sensu stricto (Smith, non L.) ; 2° U. a/utumnalis com-
prenant nanus et Gallii.
En réalité, tous nos Ulex de France répondent bien au type
linnéen unique européens ; mais M. Hy est d'avis qu'on y doit
distinguer plusieurs espèces : 2 occidentales, U europœus et
U. autumnalis, et 1 méditerranéenne, U. australis Clevienti,
aussi appelée U. parviflorus Pourret.
11 y a dans les Deux-Sèvres, d'après Lloyd, les 2 espèces de
Viola confondues sous le nom de V. alba Resser. M. Hy vient
aussi de les retrouver aux environs de Saumur, où jadis elles
avaient été vues par Revelière etChedeau. Elles semblent bien
— 53 —
distinctes. Le Viola virescens Jord. a la fleur parfaitement
blanche avec éperon jaunâtre, tandis que le V. scotophylla a
le dehors de la fleur et au moins l'éperon teinté de violet. Du
reste le même pigment violacé se retrouve sur les sépales, les
pédoncules, les feuilles adultes. Or, ce qui a frappé M. Hy,
c'est que la plante la mieux pigmentée — V. scotophylla —
est justement celle qui se cache au plus profond des fourrés,
le V. virescens préférant la lisière des bois. On ne peut donc
pas dire que la coloration est provoquée ici par l'intensité de
l'éclairage.
M. Hy demande à ceux qui ont vu ces deux plantes sur place
s'ils ont constaté la même répartition. Lloyd indique à Thouars,
au bois de Féole, la forme à fl. blanches. Y habite-t-elle les
fourrés épais? ou bien ne se trouve-t-elle que sur les clairières,
comme au bois de la Bouchardière, près Saumur?
M. E. Olivier, directeur de la Revue scientifique du Bour-
bonnais, prie M. Souche de l'autoriser à reproduire son
« Enquête sur les cas d'empoisonnement par les champi-
gnons », travail paru simultanément dans le Bulletin de la
Société mycologique de France et dans le Bulletin de la Société
botanique des Deux-Sèvres. (Accordé avec empressement). .
M. E. Simon remercie M. Souche pour l'envoi de VAsple-
nium Trichomanes forme incisa pour lequel, à priori il
n'est pas éloigné de partager l'avis de M. Souche, peu confiant
dans la valeur des formes attribuées à cette espèce.
Il dit que le compte rendu de la session mycologique témoigne
envers M. Souche d'une haute reconnaissance, et il faut bien
dire que les Sociétés parisiennes ne sont pas accoutumées à
trouver dans leurs sessions régionales pareille activité et pareil
dévouement scientifique. L'hommage qui est rendu à M. Sou-
che lui fait le plus grand honneur.
M. E. Simon annonce la découverte par lui faite en 1903
dans la Haute-Vienne de deux plantes intéressantes : Tune qui
— 54 —
est selon toute probabilité un hybride nouveau de Sagina issu
des S. subulata et procumbens, dont il partage les caractères,
rencontré près de Nantiat le 26 juillet, auquel il donnera pro-
bablement le nom de x -S. lemoviscensis ; l'autre un Carex
qu'il avait pris d'abord pour le C. brizoïdes, mais qui, selon
l'avis d'un botaniste autorisé, est le C. argyroglochin Hornem.
M. Hy a reçu (le 22 avril) le Viola hirta var. flor. albo, que
M. Souche lui a envoyé pour le cultiver.
Il dit que les espèces du groupe V. alba ont des rejets
courts, non radicants, et des stipules à longs cils.
M. Gautier envoie la liste des principales plantes qu'il a
recueillies à la Chapelle-Bâton (D.-S.). Il demande s'il ne serait
pas possible d'organiser une herborisation dans cette localité.
Divers plis de : Mme Le Breton ; Mlles Duponchel, Goustols ;
MM. Lemercier, Saint-Amand, Welsche, Barré, J. Bellivier,
P. Pérochon, Baloge, Ghaboussant, Devaux-Chauvet, Allard,
T. Sarazin, Pigeau, Belkowiche, Page, H. Caillon, A. Gentil,
etc.
Communications — M. le Président communique : 1° Une
circulaire de notre collègue M. Bigeard relative à la propaga-
tion de sa « Petite flore des champignons », ouvrage que nous
connaissions déjà. 2° Un spécimen de Ylconographie des
champignons de France, principalement Discomycètes, par
M. Emile Boudier, avec la planche 202, représentant la Morille
vulgaire. 3° Des documents relatifs au Congrès international
de botanique à Vienne (Autriche) en 1905, congrès qui consis-
tera à arriver à une entente sur les questions de nomenclature
botanique.
Le Bureau permanent de ce Congrès a décidé, conformé-
ment aux instructions du Congrès de Paris, de ne pas aban-
donner les résultats du scrutin au hasard des botanistes qui se
rencontreront à Vienne à l'occasion du Congrès de 1905, mais
d'accorder la droit de vote en matière de nomenclature unique-
— 55 —
ment : aux membres de la commission internationale, aux
auteurs des motions, aux délégués des grands établissements
botaniques, des principales Sociétés botaniques, etc.
Les Sociétés botaniques ont droit à un représentant quand le
nombre de leurs membres ne dépasse pas cent, à deux repré-
sentants lorsqu'elles comptent de 101 à 200 membres et ainsi
de suite.
Ces délégués doivent être des membres actifs des corpora-
tions qu'ils représentent.
Lorsqu'une Société de plus de cent membres ne peut se faire
représenter que par un seul délégué, celui-ci dispose d'un
nombre de suffrages équivalent au nombre de voix qui revient
de droit à la Société.
(L'adhésion au Congrès a été envoyée le 26 mars 1904).
Présentation de plantes. — M. Bourdeau présente : Chry-
santhemnm corymbosum., Géranium sanguineum, Carcx
prœcox, C. glauca et un Carex trop jeune pour une détermina-
tion certaine. Puis :
Une Orobanche non développée, montée sur une grosse
souche d'une plante indéterminée. L'échantillon a été confié
à M. Lemercier qui le cultivera.
Puis : Matricaria inodora, forme maritima, provenant
ainsi que les autres plantes, de Luçon ou des communes voi-
sines. M. Bourdeau fait remarquer que ce Matricaria est
considéré comme annuel et les échantillons présentés dénotent
une espèce vivage.
M. Barré présente le Milium scabrum provenant des envi-
rons de Boisragon, commune de Breloux (D.-S.).
Mycologie. — M. Bourdeau montre un champignon récolté
par lui sur des troncs de frênes, à Luçon (Vendée). Des échan-
tillons seront soumis à M. Boudier.
— 56 —
M. Souche présente le Phellorinia Delestrei, ou Xylopo-
dium Delestrii provenant de Tunisie, et oflert par M. le Dr X.
Gillot.
La séance est levée.
Séance du Jeudi 26 Mai 1904
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Présents au Bureau : Mlle Denizeau ; MM. Bougouin et
Aimé.
Le procès- verhal de la dernière réunion est adopté sans
ohservations.
Admissions. — Sont admis comme membres titulaires :
Mlle Dubois (Marguerite), professeur au Lycée de jeunes
filles de Niort, présentée par Mlles Duponchel et Goustols
(excursion du 12 mai 1904), à Payré (Vienne) ;
Mlle Bernardin, institutrice à Payré, par Gouhé (Vienne),
présentée par Mlles Bénard et Cartier (même excursion) ;
Mlle Pouilloux, institutrice à St-Maixent (D.-S.), présentée
par Mlle Denizeau et M. B. Souche (excursion du 19 mai 1904
au Fouilloux de La Mothe-St-Héray) ;
M. Trillaud (Jean), professeur à la Ferme-Ecole de Mont-
louis, par St-Julien-1'Ars (Vienne), présenté par MM de Lar-
clause et Ls. Bouchet ;
M. Pelourde (Fernand), étudiant, 14, rue des Carmes, à
Poitiers, présenté par MM. B. Souche et Dr Moreau ;
M. Chalot, horticulteur à Vouvant (Vendée), présenté par
MM. Girouin et Z. Bourgezeau.
Correspondance. — M. Bogard proteste contre une note
parue dans le Bulletin de 1903, p. 53, où il est dit que YEnto-
— 57 —
loma clypeatum (Entolome en bouclier, mousseron gris) est
suspect. Or, ce champignon est consommé à Lusignan et
ailleurs et n'a jamais occasionné le moindre accident. (Voir la
communication à la fin de la séance).
Mlle Guéry exprime le désir de voir organiser le plus tôt
possible, l'herborisation projetée aux environs de Chantonnay.
M. A. Guillon a passé deux ou trois bonnes journées
employées à la lecture du Bulletin de la Société mycologique
et du Bulletin de la Société botanique des Deux-Sèvres. Les
mycologues présents à cette session ont apprécié le précieux
concours que leur a prêté le président de cette Société, son
grand dévouement, son infatigable activité, sa cordialité et tant
de qualités qui lui ont attiré d'unanimes félicitations auxquelles
il s'associe de tout cœur.
Quoique étranger aux études mycologiques, M. Guillon
aurait eu bien du plaisir à se trouver à la session Niort-Poitiers
avec les congressistes. Il aurait parlé d'un bien charmant
champignon qu'il avait rencontré il y a quelques années sur
une mare des environs de Brigueuil (Charente). Il en avait pris
des échantillons pour les envoyer à M. Cornu, qui y reconnut
le Mitrida paludosa, poussé sur des feuilles de châtaignier
tombées dans la mare.
M. A. Guillon adresse tous ses compliments et toutes ses
félicitations au sujet de la bien remarquable extension que
prend, grâce à de constants efforts, la Société botanique des
Deux-Sèvres devenue si nombreuse. La récompense de cet
absolu dévouement se trouve, et c'est grande justice, dans l'at-
tachement, l'affection et la reconnaissance de tous les membres.
MM. Gouirand et Brunaud envoient Pterothecanemausensis,
plante extrêmement abondante aux environs de Cognac. Ils ont
trouvé, première quinziiine d'avril, quelques pieds de Daphne
Laureola dans les bois de Cherves, près Cognac.
M. Bourdeau communique (24 avril) un Orchis morio
— 58 -
« entièrement double. » — (Voir plus bas la note du Dr X
Gillot).
Mlle Goustols, au nom de Mme la Directrice et au sien,
accepte la date du 5 mai pour l'herborisation spéciale au Lycée
déjeunes filles de Niort.
M. Chambert propose les coteaux de Payré (Vienne), pour
l'herborisation projetée aux environs de Couhé. (Accepté).
MM. Belkowiche et Gaillon donnent un avis favorable pour
la date de l'herborisation à La Mothe-St-Héray (18 mai).
M. H. Correvon, à Chêne-Bourg, près Genève, désirerait,
pour les cultiver, Walenbergia hederacea et Anagallis temlla.
M. le Dr X. Gillot a étudié l'Orchis monstrueux récolté à
Luçon par M. Bourdeau. Il ne connaît que trois ou quatre cas
analogues dans toute la littérature botanique, mais il fera
encore des recherches. Les Orchis doubles sont rares. — Les
autres cas portent sur VOrchis mascula, 0. ustulata, Aceras
hiverna. — Les fleurs doubles sont en réalité des fleurs com-
posées, de trois ordres décroissants. Il y a à ia fois proliféra-
tion florale, pélorisation, disjonction et pétalodie des verti-
cilles floraux.
M. A. Le Grand offre un lot de plantes d'herbier. (Bemer-
ciements).
M. Fouillade désirerait examiner des échantillons authen-
tiques du Viola virescens Jord. récoltés par Sauzé et Maillard
pour voir si la plante est la même que celle de la même loca-
lité qui a été classée par un ce botaniste autorisé » sous le nom
de Viola hirta L., var. fratema, s. v. lactea.
M. Fouillade a récolté à Tonnay-Charente : Ophrys arani-
fera, 0. aranifera var. atrata et formes de passage; 0 liti-
giosa G. Camus. (0. lutescens Grelet), détermination de
M. Camus. Ces plantes sont reliées entre elles par toutes les
formes de transition possibles.
— 59 —
Il envoie Viola scotophylla et V. scotophylla X silvestris
Reich. (Remerciements).
MM. Chaux, Roisdé, Ph. Rousseau, Sarazin, etc., organisent
l'herborisation des environs de Chantonnay fixée au 2 juin.
MM. Rogard, Chambert, etc., ont bien voulu s'occuper de
celle du 12 mai, à Payré (Vienne).
Mlle E. Mercier, directrice de l'Ecole primaire supérieure de
filles de St-Maixent, se fera un plaisir de prendre part à l'her-
borisation du 18 mai à La Mothe-St-Héray, avec ses profes-
seurs et une délégation d'élèves.
M. A. Maigret envoie, des environs d'Issoudun (Indre) le
Cerastium arvense « qui est abondant dans toute la contrée. »
M. J. Lucas envoie vivant, des Sables-d'Olonne, le Sisym-
brium Irio.
M. Rourdeau dit qu'il a récolté lui-même le Daldinia con-
centrica « sur des frênes vivants, mais peu vigoureux, et que
le champignon paraissait pousser sur les parties mortes du
végétal ». — Il a cueilli le Neottia ovata — espèce plutôt rare
en Vendée - dans la commune de St-Philbert-de-Pont-Char-
rault (Vendée).
Mlle Duporge accepte, tant pour les cours secondaires qu'elle
dirige à Douai que pour l'Ecole normale de filles de cette ville,
l'offre d'envois de plantes que M. Souche a bien voulu leur
faire.
M. Desgardes fournit la liste des plantes qu'il a récoltées à
la Cossonnière, près St-Renoit (Vienne), du 12 au 15 mai 1904.
M. Aristobile envoie de Preuilly (Indre-et-Loire) un colis
postal de plantes pour le Jardin botanique : Paris quadrifolia,
Antliericum planifolium, Cephalanthera ensifolia, C. pal-
lens, etc. (Remerciements).
Mlle Turcau, Directrice de l'Ecole primaire supérieure de
Fontenay-le-Comte, accepte la proposition de M. Souchéconsis-
tant à faire, le 1er juin, une herborisation spéciale à son éta-
— 60 —
blissement. Elle a reçu la circulaire de M. le Recteur, due à
une démarche de M Souche auprès de M. Cons.
M. Ls. Bouchet dit qu'en se promenant avec notre collègue
M. Alcide Bouchet, ils ont trouvé, près de Liniers (Vienne),
une belle colonie d'Ajtiga Genevenùs.
M. Gadeceau aurait désiré recevoir, pour les cultiver, Mus-
cari botryoïdes et Ophioglossum sabulicolum.
M. Douteau dit qu'à l'herborisation du 2 juin à Chantonnay
(Vendée), il sera possible de faire une bonne récolte d'Orchi-
dées, à la condition de suivre le bord oriental du bassin cal-
caire, à 2 ou 3 kilom. de la ville.
M. Boudier confirme la détermination de Pleurotus cornu-
copiée (Pleurote en conque) d'un champignon récolté — et vu
nombreux — sur un ormeau presque mort, près de la Villedé
Pamproux, par M. B. Souche.
M. Girouin a récolté aux environs de la Châtaigneraie où il
pousse en quantité, le Tricholoma Georgii (Tricholome de la
St-Georges, mousseron blanc).
M. E. Simon ajoute quelques réflexions à propos de sa note
sur les Ulex. Il annonce la mort récente (23 mai) de M. Fou-
caud. Cette perte est bien pénible à M. Simon qui avait
voué au défunt une affection profonde, et plus que tout autre
il ressentira le vide que sa disparition va faire dans le monde
botanique.
Il est allé visiter, sous la conduite de l'inventeur, deux sta-
tions de plantes rares, l'une de Narcissus poeticus, l'autre de
Tulipa silvestris. M. Simon a constaté que le premier, trouvé
aux abords d'une ferme, près du Paradis, commune de Targé
(Vienne), a certainement été planté et provient d'un ancien
jardin établi sans doute autrefois le long d'une pièce d'eau dont
il reste encore une partie. Quant à l'autre elle n'est pas rare
dans une haie et dans des champs qui avoisinent le village de
Targé et bordent le chemin qui va du château (côté sud) à la
— 61 —
voie ferrée. Comme pour le Narcisse, M. Simon émet des doutes
sur l'indigénat.
M. P. Gornuault aurait vivement désiré accompagner
M. Souche au coteau de Veluché, près Airvault (D.-S.). Ne le
pouvant pas il a établi à son intention, pour lui servir de
guide, un petit croquis numéroté, avec la liste des plantes
récoltées par l'auteur du plan autour des points signalés a l'at-
tention de M. Souche.
Depuis 25 ans, M. Gornuault n'a revu que deux ou trois fois
le coteau de Veluché, et toujours au mois d'août.
Reçu en outre divers plis de : Mmes R. Maire, Labergère ;
Mlles T. Leroux, J. Lamarre, Dubois, E. Rernardin, B. Tèté ;
MM. Raudoin, abbé Fournier, Provost aine, Dr Jacquemin,
Antoine, Mathieu, Alb. Martin, F. Rongier, Al. Didier,
E. Rocquier, H. Caillon, Gouirand, Doucet, Drapron, Provost
inst., Pelourde, Laverré, Coyault, etc.
Publications. — Parmi les publications reçues depuis la
dernière séance nous signalerons : 1° Le Boletus subtomentosus
de la région genevoise, par M. Gh.-Ed. Martin, dans les Maté-
riaux pour la flore cryptogamique Suisse, Rerne. - 2U Essai sur
la Géographie botanique des Alpes, par R. Pampanini, dans
« Mémoires de la Société fribourgeoise des Sciences naturelles. »
Communications. — Au sujet de la protestation de M. Ro-
gard contre l'appellation de « suspect » appliquée à ï'Enlo-
loma clypeatum (Entolome en bouclier, mousseron gris des
haies), M. Souche rappelle que dès l'année 1880, MM. E. Roze
et G. Poirault ont publié dans le Bulletin de la Société bota-
nique de France, t. XXVII, séance du 9 juillet, une note ayant
pour titre: Le Mousseron des haies, champignon comestible
des environs de Poitiers. — Les auteurs voyant que Cordier,
Quélet et Gillot s'accordaient à signaler cette espèce comme
suspecte ou vénéneuse, envoyèrent à Quélet des échantillons
fraîchement cueillis à Poitiers. — M. Quélet répondit que
— 62 —
c'était à tort qu'il avait qualifié ce champignon de suspect, sur
la foi de Cordier, qu'il l'avait essayé depuis et reconnu parfai-
tement comestible.
M. E. Bougouin dit qu'aux environs du Chaillou, commune
de Chey (D.-S.), croissent de nombreuses espèces de champi-
gnons et qu'il serait très heureux d'être fixé sur la comestibi-
lité de la plupart d'entre eux.
M. Souche engage beaucoup M. Bougouin — qui accepte —
à prendre part à quelques excursions mycologiques ; c'est
encore le moyen le plus rapide pour se familiariser avec la
connaissance des champignons.
M. Aimé, dont les occupations professionnelles l'empêchent
de suivre, comme il le voudrait, les séances de la Société qui,
en général, ont lieu le jeudi, et de faire partie de la plupart des
excursions, a lu avec beaucoup d'intérêt les comptes rendus
du 15e Bulletin.
Non seulement l'excursion du 18 juin 1903 aux environs de
Ste-Gemme-la-Plaine (Vendée), l'aurait intéressé au point de
vue botanique, mais aussi au point de vue agricole, puisque les
excursionnistes ont eu la bonne fortune de visiter l'Ecole pra-
tique d'Agriculture de Pétré, véritable ferme modèle, et de se
rendre compte, étant accompagnés de M. le Directeur Touchard, •
des résultats d'une bonne culture et d'améliorations de prairies
par suite de l'emploi des engrais artificiels.
L'herborisation de Moncontour (Vienne), du 6 août 1903, lui
aurait permis d'étudier les deux espèces de peupliers signalés,
Populus alba et P. canescens, plantés sur les bords de la
Dive.
A ce propos M. Aimé a indiqué un nouvel ouvrage que la
librairie J. Bothschild vient d'éditer, intitulé : « Un arbre
utile, Le Peuplier, (histoire, variétés, culture, etc.), parL Bre-
ton-Bonnard, planteur, vice- président de la fédération des
marchands de bois de France.
— 63 -
L'auteur a obtenu en 1903, pour cette monographie très
complète, la médaille d'or décernée par la Société des agricul-
teurs de France.
Au chapitre « Maladie et dégénérescence » il rappelle que
la perte de cet arbre si utile, attribuée par divers auteurs, en
1889, au développement à la racine de champignons parasites,
entre autres du Didymosphœria populina et du Calicium
poputeum, est plutôt due à l'envahissement des insectes,
d'après de nouvelles observations faites depuis et publiées, non
seulement dans « le Bois », « la Nature », et autres journaux,
par M. Aimé, mais aussi dans une brochure sur la maladie
des peupliers, lue à la séance du 15 février 1901 de la Société
des agriculteurs de France.
Les insectes ennemis du Peuplier sont nombreux, mais les
deux principaux sont des lépidoptères, le Cossus ligniperda
et la Sesia apiformis, ce dernier, le plus redoutable de tous,
épuisant le sujet par les ravages de sa larve causés dans le
cœur des principales racines pendant trois années.
La sève n'étant pas assez abondante ne peut arriver à la cime
de l'arbre, la tète se dessèche progressivement, et au bout de
trois à quatre ans il périt en entier, le plus souvent trop jeune
et n'ayant pas de valeur marchande.
M. Aimé, sur la demande de M. Bougouin, trésorier général,
a indiqué quelques remèdes préventifs... mais a surtout insisté
sur la plantation d'espèces vigoureuses, et, autant que pos-
sible, dans des prés ou marais non épuisés par d'anciennes
plantations de même essence.
La séance est levée.
- — 64 —
Séance du 26 Juin 1904
tenue sur les coteaux de Fertevault,
près Thouars (D.S.), au cours d'une herborisation.
Présidence de M. B. Souche.
Sont présents, parmi les membres de la Société :
Mme et M. Breillat-Ganeau ; Mlle J. Dardarin ; MM. B. Sou-
che, Frémont, Gachet, Raymond.
Le procès- verbal de la dernière réunion, lu par M. Soucbé,
est adopté sans modification.
Les admissions suivantes sont approuvées :
Herborisation à Chantonnay (Vendée), 2 juin 1904:
M. Durand (Georges), à Beautour, par La Boche-sur-Yon,
présenté par MM. B. Souche et J. Douteau ;
M. Boisdé, directeur de l'Ecole primaire supérieure à Chan-
tonnay, présenté par MM. Chaux et J. Douteau ;
M. Bonneau (Louis), instituteur à St-Germain-de-Prinçay,
par Chantonnay, présenté par MM. Chaux et B. Souche ;
M. Blaud, instituteur à St-Germain-de-Prinçay, présenté
par MM. J. Douteau et B. Souche.
Herborisation à Airvault, 15 juin 1904 :
M. Roy, artiste peintre, à Airvault (D.-S.), présenté par
MM. Poullier et Huyard.
Herborisation à Garde-Epée, près Cognac, 23 juin 190k :
Comice agricole de l'arrondissement de Melle, présenté par
MM. B. Souche et Rozeray ;
Mlle Germain, institutrice, à St-Martin-de-Cognac, présentée
par Mlle Berthelot et M. B. Souche;
M. Perrier de la Bàthie, prof, d'agriculture à Saintes, pré-
senté par Mlle Berthelot et M. Brunaud ;
M. Morillon (Médéric), clerc d'avoué, à Cognac, présenté par
MM. Brunaud et Jannet ;
— 65 —
Correspondance. — Lettres de Mlle Turcan et de M. Sara-
zin au sujet de l'herborisation du Ie1' juin, soirée, spéciale à
l'Ecole primaire supérieure de filles de Fontenay-le-Comte.
Lettres de MM. J. Douteau, Chaux, Boisdé, Sarazin, Sauzin,
Ph. Rousseau, P. Bournier, Bourdeau, etc., relatives à l'her-
borisation du 2 juin aux environs de Chantonnay (Vendée).
M. A. Moinet envoie Sagina procumbens et Arabis sagit-
tata, etc.
Lettres de Mme Breillat-Ganeau, MM. Musseau, Mesnet,
Raymond, Mlle Boucheteau, relatives à l'herborisation des
environs de Thouars du 26 juin.
M. le Dr X Gillot a bien voulu examiner deux envois faits
à huit jours d'intervalle, d'un intéressant Vicia découvert par
M. Drapron, à Beaulieu-sous-La-Roche (Vendée).
Dès le premier il a cru reconnaître le Vicia purpurascens
DC., forme à fleurs rouges du V. pannonica L. La plante ven-
déenne en diffère par ses stipules, qui sont hastées et incisées
(tandis que dans V. purpurascens DG. elles sont hastées mais
à lobes entiers), et par son étendard glabre ou à peine velu. 11
est vrai que De Candolle dit lui-même que la plante devient
presque glabre par la culture. Les légumes ne sont point velus
et stipités ; l'inflorescence 3 — 4 flores est bien celle de V. pur-
purascens DC., du reste variable. — Le simple brin envoyé
était insuffisant pour une classification certaine.
Les échantillons expédiés le 2 juin, un peu plus avancés,
ont confirmé la première opinion. Les stipules sont pour la
plupart hastées ou lancéolées, avec une tache pourpre, ce qui
est noté par De Candolle. — fia plante de Vendée ne diffère
de Vicia purpurascens type que par sa villosité moindre, et
la glabrescence de sa corolle.
Or, De Candolle a eu soin de dire que la plante peut devenir
glabre, et M Gillot possède un Vicia, étiqueté V. purpurascens,
à corolle absolument glabre et à fleurs petites.
- 66 — .
Il ferait donc de la plante qui lui a été soumise un Vicia
purpurascens DC. var glabrescens. — Les légumes sont très
pubescents. — Le Vicia purpurascens type est méridional et
peut se modifier. — Le Vicia segetalis est également très
variable et remplace en Saône-et-Loire le V. pannonicaJacq.,
qui est du même groupe, mais très différent.
Lettres de Mlle Yernon, de M. Poullier, au sujet d'une her-
borisation aux localités classiques des environs d'Airvault, les
15 et 16 juin.
M. Fouillade a cueilli en mai à Tonnay-Charente :
Neoltia nidus-ayis, bois delà Chauvière; Orchis montana,
AC. ; Myosurus minimus, à Chalonnière ; Ranunculus
Broueltii ; R. sceleratus, AC. marais, Tonnay-Charente,
St-Hippolyte ; Silène gallica , Trifol, michelianum , R. ;
Vicia bithynica, 2 pieds seulement ; Glyceria plicata, pro-
cumbens, distans, dans les marais ; Orobanche epythimum,
le Tail ; Eufragia viscosa, à Cabariot ; Tetragonolobus sili-
quosus, Chasserat, commune de Cabariot; Smyrnium Olusa-
trum, Tonnay-Charente, quai des Capucins.
Lettres et télégrammes de MM. A. Guillon, Baudoin, Goui-
rand, Brunaud, Fouillade, Reveillaud, Garandeau, Mathieu,
etc., pour l'herborisation du 23 juin vers Garde-Epée, envi-
rons de Cognac.
M. E. Simon a reconnu dans un envoi fait par M. Souche,
de plantes récoltées à Chantonnay (Vendée) : Festuca tenui-
folia, Charafragilis, Zannichellia cyclostigma Clavaud, etc.
M. A. Leroux communique un certain nombre de plantes
qu'il a récoltées dans la forêt d'Elampes (S.-et-O.).
M. A. Moinet offre deux plantes africaines, le Lotier des
Lothophages (Zizyphus lotus), ou Jujubier sauvage, qui cons-
titue une des broussailles les plus communes de l'Algérie et
des plus difficiles à extirper (récolté à Tifuraouin, province
d'Oran, en mai 1898).
— 67 —
L'autre plante est une Térébinthacée , Pistacia lent i eus ;
c'est encore un des principaux éléments des broussailles du
Tell.
M. E. Simon dit qu'il serait bon de recommander aux socié-
taires « d'envoyer toujours des plantes en quantité suffisante
pour qu'on puisse juger du port, et quand il s'agit d'espèces
charnues ou grêles de les mettre sous presse à l'avance ; dès
que les feuilles se replient, ou s'enroulent, la détermination
devient parfois difficile. » Bien soigneusement préparer les
plantes en les étalant "minutieusement et en les pressant, et y
joindre une étiquette.
M. Aristobile a rencontré en Indre-et-Loire, « en grande
quantité, » Cephalanthera rubra, Orchis coriophora qu'il
envoie, ainsi que Ranunculus chœrophyllos.
M. Girouin envoie Ornithogalum sulfureum.
M. Goirand dit que la Société botanique des Deux-Sèvres
rendra service au Comice agricole de Melle en organisant, à
l'occasion du concours agricole de La Mothe-St-Héray, une
exposition de champignons.
M Malinvaud envoie des circulaires d'invitation au Congrès
jubilaire de la Société botanique de France.
M. L. Forestier envoie de Bournezeau Carex pilulifera et
Filago montana. Il adresse ses plus sincères remerciements
à M. Souche pour les plantes qu'il en a reçues.
M. Navrancourt a récolté aux environs de Mirebeau-en-
Poitou quelques plantes intéressantes qu'il communique.
La Société des Sciences naturelles de Vienne (Isère), étant
dans l'obligation d'interrompre la publication de son Bulletin,
nous prie de différer nos envois.
M A. Guidon insiste pour que M. B. Souche accepte l'invi-
tation de la Société botanique de France et assiste à la fête jubi-
laire qui se tiendra le Ie1' août à Paris. Il y représenterait la
Société botanique des Deux-Sèvres.
— 68 —
M. Naud signale, au 20 juin 1904, dans la forêt de Chizé
(D--S.) une production assez abondante des espèces suivantes :
Boletus reticulatus, Collybia radicata, « espèce toujours
inoflensive, d'après une longue expérience », Cantharellus
cibarius, Clavaria flava, Lepiota excoriata.
M. Sarazin, sur la demande de M. Souche, fournit les très
intéressants renseignements suivants sur les « Tortillards »
vendéens.
« J'ai extrait d'un vieil ouvrage sur la Vendée la notice
ci-jointe sur le Tortillard.
« Dans le cours de sylviculture on cite comme une variété
de YUlmus campestris, VU. tortuosa (Ormeau tortillard), plus
petit que le type dans toutes ses parties et à rameaux tortueux,
dont les fibres sont tordues.
« Mais le tortillard du Thouarsais et de St-Sulpice n'est pas
plus petit que l'ordinaire, il pousse d'ailleurs dans les meilleurs
sols de la Vendée (Liasien, sinémurien et toarcienj.
« En dehors de ces terrains il n'a plus la même valeur pour
le charronnage.
« D'après la note de La Fontenelle on serait porté à croire que
les Tortillards de la Plaine intérieure de la Vendée, comme on
appelle cette région, ont été obtenus par une véritable sélec-
tion et que le type s'est conservé par bouturage et marcottage.
Mais on doit se demander cependant si la nature du sol n'influe
pas aussi sur les qualités de cet arbre. »
Note. — Extrait de la statistique ou description générale
du département de la Vendée par/. A. Cavoleau, revue et
augmentée par De la Fontenelle (1844), page 457, cha-
pitre IV « De quelques arbres à introduire ou à multiplier
davantage en Vendée » (par De la Fontenelle).
« Il existe un arbre précieux dans la Plaine intérieure de la
— 69 —
Vendée, dans le Bocage qui s'y rattache et surtout aux envi-
rons de St-Sulpice-en-Pareds : c'est l'ormeau tortillard, appelé
dans le pays ormeau lié, variété d'arbre qui a fait la réputa-
tion du charronnage de Bruxelles Cet ormeau, qui diffère de
l'ormeau ordinaire, se distingue aisément à la vue. On le mul-
tiplie de rejetons, même de boutures, car les semis donnent
autant et plus d'ormeaux ordinaires que d'ormeaux tortillards.
Ensuite cet arbre s'émonde et on laisse toujours la branche la
moins droite, ce qui lui fait un tronc courbé à toutes les mains.
Cette variété d'ormeau parvenue à la grosseur du corps et au
delà, a une grande valeur, parce qu'on la coupe en tronçons
très courts pour faire des moyeux ou, comme on le dit, des
boutons de roues de charrette. Le bois de cet ormeau a les
fibres mêlées et à toutes les mains, de sorte qu'il est très dur
et non susceptible de se fendre, comme l'ormeau ordinaire. Il
en résulte qu'un ormeau tortillard vaut quatre ou cinq fois ce
que coûterait un ormeau de même grosseur et de même lon-
gueur. Dans une telle position de choses, il est à désirer qu'on
multiplie davantage dans le pays un arbre si précieux » (1).
M. Grelet a découvert dans le jardin du presbytère de Savi-
gné, près Civray (Vienne) le Malva yarviflora L , qu'il envoie.
— Il ignore à quelle époque remonte cette introduction.
Il signale au « bois de l'Assassin, » bord de la route natio-
nale de Limoges à Nantes, entre Savigné et Charroux, la pré-
sence de Tolpis umbellata Bert. qu'il y a vu en juin 1903.
Lettres de MM. Perrier de la Bàthie, Bonneau, etc., rela-
tives à une herborisation fixée au 30 juin, vers Fontcouverte,
environs de Saintes.
M. E. Simon rapporte à YAchillea ynillefolium, forme
(1) J'ai dans mes pépinières beaucoup d'ormeaux tortillards ; j'en ai
obtenu un bon nombre de boutures, dont on a peine à faire réussir un
cinquième (De la Fontenelle).
— 70 —
A. monticola de Martrin, la plante récoltée commune de
St-Brice (Gh.).
M. G. Renaudetdit que malgré la protestation d'un membre
de la Société il n'en reste pas moins acquis que Y Entoloma
clyjpeatum L. (Entolome en bouclier), est une espèce de valeur
alimentaire très médiocre, de l'avis de tous ceux qui en ont
essayé la dégustation.
(La Rédaction est loin de partager cette manière de voir)
M. l'Inspecteur d'Académie d'Angoulème s'excuse de ne
pouvoir prendre part à l'herborisation du 23 juin, aux environs
de Cognac.
M. A. Maigret, à Issoudun, dit qu'il a vu autour de cette
ville, entre autres : Caltha palustris C., Cerastium arvense
CG., Hottonia palustris C., Holosteum umbellatum, Specu-
laria spéculum, Ophrys arachnites, Coronilla minima,
Thesium humifusum, Epipactis rubra, Bupleurum protrac-
tum, etc.
Mme Renouard envoie de Darnac (Haute- Vienne) le Campa-
nula patula.
Parmi les autres plantes communiquées du 26 mai au
26 juin, citons :
Carex paniculata, C. leporina par M. Douteau ; Agrostis
spica-venti par M. Navrancourt; Campanula persicifoliapar
M. Pelourde ; Orchis coriophora, etc., par M. Aristobile.
Reçu en outre divers plis de Mlles J. Lamarre, A. Guéry,
M. Pouilloux, Z. Desré ; MM. Dr Métais, Boisdé, Brochoire,
Chalot, Aimé, de la Jaille, Barré, Bourdeau, etc
Publications. — Les publications reçues depuis la dernière
réunion comprennent les Bulletins et mémoires des Sociétés
correspondantes.
Herbier régional. — M. le Président dit qu'il a apporté au
Musée régional de Thouars, les plantes récoltées par la Société
botanique dans V arrondissement de Bressuire.
— 71 -
M. Musseau, conservateur du Musée, en a exprimé toute sa
gratitude.
Cet herbier, qui ne tardera pas à être augmenté, pourra être
divisé en deux parties : 1° Plantes du canton de Thouars ;
2° plantes du reste de l'arrondissement de Bressuire.
Groupe thouarsais. — Sur la proposition du Président,
l'Assemblée décide qu'il y a lieu de constituer le groupe
thouarsais. — Par acclamation, Mme Imbert et M. le Maire de
Thouars sont désignés comme présidents d'honneur.
L'élection du Bureau aura lieu ultérieurement.
La séance est levée et l'herborisation reprise.
Séance du Jeudi 21 Juillet 1904
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à \ heure.
Présents au Bureau : MM. Véry, Mazalrey, Pelloquin.
Excusés: MM. Bougouin, Barré.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté sans
modifications.
Admissions. — Sont approuvées les admissions de membres
titulaires prononcées le 30 juin à Fontcouverte (Ch.-Inf.), au
cours d'une herborisation :
Mlle Bobin (Elisabeth), à St-Savin (Vienne), présentée par
Mme Ohlig et M. B. Souche ;
Cercle pédagogique de Saintes, président M. Bonneau, ins-
pecteur primaire, présenté par MM. B. Souche et Perrier ;
— 72 —
M. Forsant (Achille), instituteur à St-André-de-Lidon
(Gh.-Inf.), présenté par MM. B. Souche et Perrier ;
M. Marcouiller, instituteur à Fontcouverte (Ch.-Inf.), pré-
senté par MM. B. Souche et Fouillade.
<2i juillet 1904 :
Mme Blanchard, à St-Oermain, par St-Savin (Vienne), pré-
sentée par Mmeo Ohlig et Bernard-Dousset.
Correspondance. — Lettre de M. le Préfet au sujet du Bap-
port annuel au Conseil général.
M. Fouillade rapporte au Carex binervis le Garex récolté à
Garde-Epée, commune de St-Brice (Charente), le 23 juin, avec
C. pulicaris, C. panicœa, etc. VAchillea trouvé dans le voi-
sinage et AC. doit rentrer dans VA. millefolium (A. monti-
cola de Martrin). Les feuilles sont plus allongées que dans le
type, à segments plus éloignés et presque dans un même plan,
les inférieurs plus courts que les moyens. — Bemarqué la
même particularité à l'Absie (D.-S.).
UAvena barbata est assez abondant à Tonnay-Charente.
Mme Ohlig a cueilli à St-Savin (Vienne), YEpipactis rubra,
qu'elle envoie.
M. A. Moinet a rapporté du bois de la Tranchée, commune
de St-Symphorien, près Niort : Chloraperfoliata, Hypericum
hirsutum, Ervum hirsutum, etc., qu'il communique.
Notre collègue a bien voulu numéroter les volumes de notre
bibliothèque qui ne font pas partie des « périodiques », et
reporter les numéros sur les fiches.
M. le Dr X. Gillot a examiné un Tordylium maximum
récolté à Thouars le 26 juin et que M. Souche lui avait soumis.
Il dit que la plante est atteinte de Chlqranthie, et cette défor-
mation tératologique est de forme parasitaire. C'est en somme
une acarocécidie due à un Eriophyes... La piqûre des insectes
minuscules produit une pilosité exagérée, une déformation des
organes floraux, pour la plupart transformés en phyllodes. Le
— 73 —
cas est fréquent, notamment chez les ombellifères, mais encore
mal étudié, faute de matériaux en bon état.
M. Drapron envoie des échantillons adultes de Viciapurpit-
rascens et dit que la plante croît dans les haies, sur la route de
Beaulieu à la Mothe-Achard (Vendée), à 500 mètres de Beau-
lieu. La station occupe les deux haies bordant la route, sur
une longueur de cinquante mètres. Il en existe une autre sta-
tion sur la route de Landeronde à la gare des Clouseaux. La
plante paraît abondante dans les deux endroits.
Un amateur de Montmorillon a demandé des renseignements
sur une Digitale pourpre d'aspect singulier qu'il envoie.
Au moment où M. le Dr X. Gillot recevait de M Souche ce
Digitalis il venait de récolter un cas tératologique analogue, et
ce n'était pas la première fois qu'il le constatait.
Les fleurs de Digitale sont dans ces cas divisées en plusieurs
lames inégales, simulant une polypétalie, et parfois une régu-
larité presque péloriée — mais il n'y a, en réalité, ni pélorie,
ni divisions en plusieurs pétales. Le phénomène de déforma-
tion et de fissiparité corollaire est dû à un arrêt de développe-
ment des organes floraux. Les étamines sont, pour la plupart,
stériles, à anthères mal conformées, et les ovaires souvent
déformés, irréguliers, concentriques, renferment des ovules
atrophiés.
Cette anomalie serait d'origine parasitaire, et probablement
due à une cécidomie...
M. le D' X. Gillot est convaincu que la plupart des cas de
Chloranthie florale et de viviparisme des Graminées sont
également parasitaires et dus à des insectes diptères acariens,
etc. Nous sommes encore bien peu avancés sous ce rapport,
malgré quelques faits avérés. Mais où trouver un botaniste
sérieux, doublé d'un entomologiste compétent?
M. F. Pelourde demande que les envois de la Société, pen-
— 74 —
dant les vacances, lui soient faits à Villiers-le-Roux, par Ville-
fagnan (Charente).
M. Reveillaud précise la station de quelques plantes qu'il a
envoyées à la Société, ou qu'il avait apportées à l'excursion du
23 juin :
Cephalanthera rubra: bois des Chèneaux, commune de
Juillac-le-Coq ; Doryclmium stiffruticosum : Juillac-le-Coq,
chemin de St-Fort à Juillac, parles Arnelles, près du moulin;
Astragalus glycyphyllos: id. ; Catananche cœrulea: St-Fort,
route de Verrières; Epipactls latifolia : bois de Gierzac
(Ch.-Inf.) et bois du Ghèneau, en Juillac-le-Coq.
Ces localités sont dans la Charente.
M. A. Moinet communique quelques plantes de la commune
de Souche, près Niort, entre autres Thalictrum minus.
Lettres de M. Brillaud, au sujet d'une herborisation qu'il a
bien voulu organiser dans les marais de la Sèvre niortaise,
vers Amure, le Vanneau, etc.
M. J. Roux est allé le 3 juillet à la Chevallerie, commune de
Largeasse (D.-S.), où il a rencontré :
Pisum arvense, Chrysanthemum segetum, un, seul pied,
Anagallis tenella, Nardurus Poa, et un Ornithopns, proba-
blement le perpusillus, mais les gousses sont terminées par
une pointe crochue. La fleur est d'un blanc jaunâtre, avec
l'étendard veiné de rouge.
M. Reveillaud envoie Pedicularis silvatica provenant de
Aignes, route d'Angoulème, ainsi que : Saponaria vaccaria,
Juillac-le-Coq, près du chemin de la Vallade aux Arnelles; —
Coronilla scorpioïdes : Jardin du presbytère de St-Fort-s-le-Né ;
— Melilotus alba : Salles d'Angles, route de St-Fort ; et, de la
même provenance : Lathyrus latifolius, Centaurea scabiosa,
Carduncellus mitissimus , Allium sphœrocephalum.
M. Desage communique vivant le Melilotus coerulea qui lui
a été apporté des environs de Celles (D.-S.).
— 75 —
M. E. Bocquier a constaté que le Corydalis claviculata, qui
était assez abondant il y a deux ans à Chaillé-s-les-Ormeaux
(Vendée), est plutôt rare cette année. La plante paraît avoir
disparu complètement au moulin de la Roussière, où elle avait
été vue à cette époque.
M. Bocquier est parvenu à cultiver le Matliiola oyensis, et il
l'étudié en détail.
Lettres de MM. Pelloquin, A. Moinet, Aimé, Lemercier, etc.,
au sujet de l'herborisation du 17 juillet.
M. G. L\enaudet envoie des Microphotographies ayant trait à
un important travail qui paraîtra incessamment.
Au sujet de Y Entoloma clypeatuyn il se range avec plaisir
à l'avis de la « Bédaction » de l'Intermédiaire.
Notre collègue recevrait plus particulièrement avec plaisir
des Gasléromycètes, déterminés ou non, échantillons secs ou
frais, ou conservés dans une solution de formol à 1 °/0.
M. Th. Naud dit qu'à la 2e page de l'Intermédiaire n° 61, il
est question de la « forêt d'Etampes » qui a fourni des plantes
à M. Leroux. Pour les Poitevins il eût été bon d'ajouter :
« S.-et-Oise », car il y a dans les Deux-Sèvres une « forêt
d'Etampes » (Voir: Géographie des D.-S., par Buffières, et
Dictionnaire géographique des D.-S.). Cette dernière indication
s'applique à une large étendue de bois englobée dans la forêt
domaniale de Chizé, et qui en fut distraite par décret royal. Elle
a été appelée tour à tour Forêt d'Argenson ou forêt d'Etampes.
Elle fut acquise par la famille Maboul, avec le marquisat de
Fors. Elle se trouva, par héritage, en possession des Grussol.
— Terreneuve a été bâti dans une partie de cette succession.*
M. A. Moinet envoie Allium paniculatum trouvé sur la voie
ferrée, en face le cimetière, près de la gare de Niort.
M. Ls. Bouchet aurait vu avec plaisir organiser une herbo-
risation vers Bonnes (Vienne), mais la chaleur est trop forte
et la saison un peu avancée.
- 76 -
En outre divers plis de : Mmes Blanchard, Bernard-Dousset ;
Mlles J. Lamarre, J. Denizeau, C. Bénard, Duponchel, etc. ;
MM. Baffault, E. Doucet, Al. Didier, Forsant, Guq, Marcouil-
ler, Morillon, Malinvaud, Perrier, H. Correvon, etc.
M. Fouillade a récolté à Tonnay-Charente Œnantlie Fou-
caudi.
M. E. Doucet a trouvé à l'étang- des Souches, commune de
Mazières (Indre-et-Loire) Ylllecebrum verticiïlalum, très rare
dans le département.
Le 7 juillet il a découvert sur la route de Pernay, en face la
ferme de la Borde, dans un champ en friches, Orobanche
picridis Vausch ; il y en a en quantité. M. Doucet avait eu
l'occasion de récolter autrefois un seul exemplaire de cette
plante rare, non loin du hourg de Cinq-Mars (Indre-et-Loire).
Le dimanche 26 juin, MM. E. Doucet et Aristohile ont her-
borisé aux environs de Tours. Ils ont trouvé en différents
endroits de la commune de Chambray le Lathyrus tuberosus,
assez rare en Indre-et-Loire.
M. A. Maigret écrit du camp du Buchard et envoie le Galeop-
sis dubia.
Publications. — Les publications reçues depuis la dernière
réunion sont passées en revue.
Rapport au Conseil général. — M. le Président lit le Bap-
port annuel au Conseil général. — Ce rapport est approuvé.
Communications . — M. Souche dit qu'il serait peut-être
utile d'organiser à Niort un comité pour la détermination des
plantes médicinales ou autres. Les élèves en pharmacie, les
candidats à divers diplômes spéciaux, pourraient, sans frais de
déplacement, profiter des renseignements qui y seraient fournis.
Il y aura à examiner la question d'opportunité, puis avoir si le
délégué de la Société viendrait à un jour déterminé autre que
celui des séances.
M. Véry dit qu'en Alsace il a vu, dans sa jeunesse, les insti-
— 77 -
tuteurs emmener leurs élèves dans les champs ou les bois, les
jeudis et les dimanches, et leur faire en plein air, d'intéres-
santes leçons de choses.
MM. Mazalrey et Pelloquin prennent aussi part à la discus-
sion.
Les pharmaciens et quelques chefs d'établissements d'ins-
truction seront consultés et la proposition examinée à nouveau.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Séance du dimanche 9 Octobre 1904
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents : Mlles Coustols, Denizeau, Faucheux ; MM.
Véry, Lemercier, Th. Blanchard, J. Rousseau, A. Moinet.
Excusés : M. Barré.
Admissions. — Sont admis à l'unanimité comme membres
titulaires de la Société :
M. le D1' Fernand Camus, 25, avenue des Gobelins, Paris
(xme), présenté par MM. B. Souche et Lemercier ;
M. Laborie, à Auterive (Gers), présenté par MM. L. Duf-
fort et Fouillade ;
M. E. Demellier, négociant à St-Maixenl (D.-S.), présenté
par MM. B. Souche et Dr Gorbin ;
.M, Airault (Emiie), faubourg Charrault, à St-Maixent, pré-
senté par les mêmes ;
Mlle Sausseau, directrice du Pensionnat, à Thouars (D.-S.),
présentée par MM. B. Souche et Gachet.
Correspondance — M. Mazalrey a bien voulu faire traduire
par un de ses amis une circulaire envoyée par la section bota-
nique de la Société royale hongroise des sciences naturelles.
— 78 —
C'est une invitation à souscrire aux et. Novénytani Kozlemé-
nyek », par abréviation : « Nov. Kozl. »
M. J. Ptoux envoie, pour M. Correvon, Wahlenbergia fiede-
racea et Anagallis lenella provenant d'une fondrière à 3 ou
400 mètres N.-E. du hameau de la Prévazelière, commune de
l'Absie (D.-S.),
Commune de Largeasse (D.-S.), M. Roux a récolté : 10 juil-
let, Scirpus silvaticus, sur les bords de la Sèvre nantaise ;
Utricularia neglecta, mares de la Vallée près du Moulin-du-
Bois ; 17 juillet, Isnardia palastris, mare dans l'angle du
confluent du ruisseau de la Chevalerie et de la Sèvre.
M. Roux dit qu'il est bien regrettabe que lors de l'excursion
à Fontcou verte (Ch.-Inf.), les investigations n'aient pas été
poussées jusqu'à Vénérand, 3 kilom. plus au nord. Là com-
mencent les Chaumes du Douhet, stations classiques de Lloyd,
où l'on aurait pu cueillir sans peine bon nombre de bonnes
plantes : Cratœgus pgracanlha, Artemisia camphorata, Hely-
chrisum stœchas, Fumana procumbens, Ruta graveolens,
Cistas salviœfolius ; puis dans les rochers de la vallée de la
Planche, un peu plus à l'ouest '■ Adianthum Capilhis-veneris
(Gros Roc) ; Phyllirea média parmi les Yeuses; Ficus carica
subspontané. Dans les marécages : Parnassia paluslris, Epi-
paclis palustris, etc., etc.
M. A. Moinet a herborisé le 22 juillet à Si-Martin, près Niort,
en face le champ de course, sur un coteau connu sous le nom
de Chizelles. Il y a récolté quelques plantes, qu'il envoie, et
parmi lesquelles on peut citer: Scolyme d'Espagne (Scolymus
hispanicus), Lin à feuilles menues (Linum tenuifolium), Cam-
panule agglomérée (Gampanula glomerata), etc.
M. II. Correvon accuse réception des plantes qui lui ont été
envoyées vivantes (Anagallis et Wahlenbergia).
M. Ph. Rousseau demande (28 juillet), si l'herborisation pro-
jetée vers Tiffauges (Vendée) aura lieu cette année malgré la
- 79 —
sécheresse et la saison avancée. Dans l'affirmative il désirerait
être prévenu prochainement afin de pouvoir prendre toutes les
dispositions pour conduire la chose à honne fin.
M. P. Desgardes envoie d'Argenton (Indre) Aspidium acu-
leatum, Malva moschata, Marchantia jpolymorpha.
M. Bourdeau communique Eragrostis megastachia.
Mlle Germond envoie un certain nombre de plantes de Saint-
Maurice (D.-S.).
M. Boudier confirme la détermination du Polyporus sulfu-
reus récolté commune de Pamproux et envoyé par M. Souche.
M. Drapron a récolté à Beaulieu- sous-la Roche (Vendée) le
Carex muricata et un Centaurea pratensis à fl. blanches.
M. Drapron envoie de Courdault (Vendée) des fruits — de
la grosseur d'une noix — de l'Aristoloche Clématite. Il y joint
le Festuca pratensis et le Panicum Crus-galli, de même pro-
venance.
M. A. Maigret, qui est au camp du Ruchard (Indre-et-Loire),
communique l'Inule Aunée (Imda Helenium), récoltée à 14
kilomètres d'Issoudun, et le Plantain des Sables (Plantago
arenariaj, trouvé sur la voie ferrée.
Il signale la présence à St-Pierre-de-Maillé (Vienne), du
Scohjmus hispanicus, déterminé par M. Cl. Hérault et par lui.
M. Malinvaud répond à M. Souche que l'un des auteurs du
Catalogue des plantes de la Charente, M. de Rochebrune,
actuellement fort càgé, est assistant de zoologie au muséum de
Paris et depuis longtemps ne s'occupe plus de botanique.
M. Réveil Uud annonce l'envoi de 29 plantes récoltées en
grande partie sur le territoire de St-Fort (Charente).
Mme Blanchard, de St-Germain (Vienne) offre Linaria spn-
ria et Saponaria officinalis, récoltées dans cette commune.
M. A. Moinet dit qu'il a reçu du répétiteur de l'Ecole natio-
nale d'agriculture de Rennes des graines pour le Jardin.
Mme Renouard a récolté à Darnac (Haute- Vienne) quelques
— 80 -
plantes, qu'elle offre, parmi lesquelles Chenopodium Bonus-
Henricus.
M. Girouin envoie de la Châtaigneraie (Vendée) l'Inule dysen-
térique.
M. L. Forestier communique quelques plantes litigieuses
des environs de Bournezeau (Vendée).
M. A. Moinet a herborisé dans la prairie de Galluchet, com-
mune de St-Liguaire, d'où il a rapporté plusieurs espèces, et il
demande le contrôle de ses déterminations.
M. P. Desgardes envoie d'Argenton (Indre), le Polyporus
sulfureus pris sur un tronc de châtaignier.
Il a remarqué dans des rochers aux environs de Fontgom-
baud (Indre) la forme incisa de VAsplenium Trichomanes,
forme qu'il n'a jamais rencontrée en pleine lumière, mais
plutôt dans une demi obscurité.
M. Fouillade demande si la station de la commune de Bou-
gon (D.-S.) qui a fourni à M. Souche le Viola hirta-lacliflora
est la même que celle où Sauzé et Maillard ont recollé en 1872
les échantillons de leur herbier provenant de cette même com-
mune. (Réponse affirmative).
Notre collègue, qui a de temps en temps à contrôler des
envois de diverses provenances, fait l'observation suivante :
Les sociétaires qui envoient des plantes à déterminer devraient
bien fournir des échantillons complets et en quantité suffisante.
Trop souvent il faut se prononcer sur de simples fragments où
les parties de la plante offrant des caractères essentiels man-
quent. Alors la détermination qui pourrait être sure et rapide
avec de bons échantillons, devient plus difficile tout en n'étant
qu'approximative.
M. E. Simon demande en communication un échantillon du
Galeopsis pubescens Bess., publié en 1888, n° 2452, par la
Société rochelaise, du Jardin botanique de Nantes. (Accordé).
M. le Dr F. Camus, 25, avenue des Gobelins, à Paris, qui
— 81 —
s'occupe des Mousses et particulièrement des Sphaignes, a réuni,
au sujet de ces plantes qui disparaissent de jour en jour, de
nombreux documents sur leur distribution en France. Avant
de publier une étude sur cette distribution, M. F. Camus fait
appel aux phanérogamistes herborisants qui ont certainement
l'occasion de remarquer ces plantes singulières qui constituent
pour les Drosera, le Pinguicula lusitanica etc., un support
préféré, sinon exclusif. Tous les renseignements fournis seront
les bien venus.
M. F. Camus recevrait surtout avec plaisir des touffes vivantes
de Sphaignes, et, en communication, les espèces déjà en herbier.
M. E. Simon, ta M. Souche... « Vous me parliez de l'Acliillea
de Cognac en m'indiquant que l'odeur de ce dernier était plus
accentuée que dans celui du Limousin. Il faut bien se rendre
compte qu'entre les diverses « formes » des genres à variabi-
lité constatée, n'existent point des délimitations nettes et pré-
cises. Dans l'espèce, il y a bien des individus plus ou moins
rapprochés de tel ou tel type régional ou stationnel (je fais une
différence entre les deux, personnellement). Je vous ai appelé la
plante de Cognac AchiUea monticola, parce que ses caractères
la rapprochent bien plus de cette forme régionale que du type
A. mlllefolium ; il faut bien faire rentrer les plantes dans nos
divisions artificielles ! Mais il n'est pas inutile de rappeler que
dans la nature, vous le savez aussi bien que moi, il ne manque
pas de formes qu'on ne peut exactement, appeler ceci ou cela.
« Tenez, en fait d'Acliillea, le monticola Mart. Don. est
censé avoir des calathides plus grosses que dans le type ; eh
bien vous trouverez, et je vous montrerai, des spécimens à
grosses calathides, qui n'ont nullement les autres caractères de
cette forme. Inversement, vous trouverez, et je vous ferai voir,
des sujets à calathides petites et à rachis des feuilles supé-
rieures très élargi, à limbe des inférieures plus largement lan-
céolé que dans le type, à divisions plus planes, etc., etc.
6
— 82 —
« Seuls les bolanistes qui observent sur le vif savent ce que
valent les descriptions et les coupures établies dans les flores,
ce qui n'empêche qu'on apporte le plus grand scrupule dans
l'identification. »
M. Lemercier, qui a cultivé autrefois le Polystichum spinu-
losum et le Blechnmn sjricant, a fini par les perdre. Il dési-
rerait en recevoir des pieds vivants.
M. L. DulTort donne à M. Souche des renseignements sur
quelques localités citées d'une façon imprécise dans le catalo •
gue des plantes de la Charente... « Par « Gherves » du cata-
logue il faut en effet entendre « Cherves de Cognac » ; l'autre
tre « Cherves » n'a jamais reçu la visite de M. de Rochebrune.
« Chante-Grelet » du catalogue est un petit hameau aux portes
d'Angoulème, et n'a rien à voir avec celui de Ruffec. »
M. L. Dufforl a visité assez fréquemment les cantons de
Chabanais et de Montembeuf.
Le secrétaire de l'Association internationale des Botanistes
accuse réception de notre Bulletin de 1903 qui sera ainsi
signalé dans le Botanisches Centralblatt.
M. le DrF. Camus a été très agréablement étonné de la
vitalité considérable montrée par la Société bolanique des
Deux-Sèvres. « Que vous avez de chance, dit-il, de trouver
des excursionnistes aussi nombreux et aussi zélés ! C'est chose
d'ordinaire si difficile en province ! »
M. F. Camus est extrêmement partisan des herbiers régio-
naux.
Il avait commencé au musée de Cholet un herbier de 4 à 500
phanérogames, avec la série des Muscinées de la région. Mal-
heureusement aucun botaniste, à sa connaissance, n'a pris soin
de compléter cet herbier. — Il a déposé au Musée de Nantes,
avec l'aide de M. Em. Bureau, un herbier hryologique breton-
vendéen contenant plus de 3,000 échantillons, et, à quelques-
unes près, toutes les espèces dont la présence est scientifique-
— 83 —
ment acquise dans les cinq départements bretons et celui de la
Vendée.
M. P. Gornuault, sur la demande de M. G. Camus, s'est
occupé de l'organisation à Chantilly (Oise), d'une herborisation
de la Société botanique de France à l'occasion de son Jubilé.
Cette herborisation a eu lieu le 2 août. Il espérait y voir
M. Soucbé et sa déception a été grande quand il a su qu'il ne
viendrait pas — Pendant cette journce du 2 août, MM G. Ca-
mus, D1' X. Gillot, Cornuault, ont beaucoup parlé de M. Sou-
che et de la belle Société qu'il a réussi à constituer et à main-
tenir au prix du travail, du désintéressement et de sacrifices
dont l'éloge n'est plus à faire.
Commune de Pressigny (D.-S.), M. Cornuault a découvert,
fin juillet, près d'une petite mare, dans le parc du Porteau, une
forme très intéressante de Juncus compressas, avec longues
gaines membraneuses à la base des feuilles. Un croquis joint à
la lettre, permettra de retrouver l'endroit précis de la cueillette.
Notre collègue signale le Quercus Toza comme étant plus
commun que les autres espèces à Aubigny (D.-S.).
A propos de ce Juncus, M. Gadeceau fait remarquer que
le caractère très typique des gaines membraneuses si remar-
quables dans la plante de Pressigny, se trouve mentionné dans
la « Nouvelle flore de Normandie de Corbière. » Dans cet excel-
lent ouvrage « que les vieux botanistes eux-mêmes n'ouvrent
jamais sans y trouver profit, rien n'est copié, tout a été observé
et décrit d'une façon originale ; » le fait est d'autant plus méri-
toire qu'à l'époque que nous traversons les compilations sem-
blent en train de se substituer, en matière d'histoire natu-
relle, aux travaux d'observation pure, au grand détriment de
cette science.
M. E. Simon désirerait examiner le Centaurea montana de
la Vienne. « Cette aire disjointe est bien remarquable et pour-
rait bien motiver une différenciation de type. »
— 84 —
M. Fouillade a eu le plaisir de voir M. J. Roux à Tonnay-
Charente pendant les vacances dernières. La saison était trop
avancée rour faire une herborisation fructueuse. Ils ont trouvé
ensemble Verbascum phlomoïdes et un Senecio qui a paru être
le S. erraticas Bert.
L'Omithopus signalé à Largeasse (D.-S.) par M. J. Roux
serait, d'après M. Fouillade, YO. perpusillus. « Dans cette
espèce le bec n'est pas toujours droit, comme le disent la plu-
part des flores ; Corbière dit avec raison « bec droit ou un peu
courbé. » Pour ma part, ajoute M. Fouillade, je l'ai toujours
vu un peu courbé. Il faudrait dire : « bec droit ou plus ou
moins courbé mais non crochu. » — M. Roux, à qui j'ai mon-
tré les Ornithopus de mon herbier a constaté que sa plante
était identique à mes échantillons de l'Absie et bien différente
de YO compressus dont le bec est bien plus robuste et nette-
ment crochu. »
A Tonnay-Charente le Polygônum mite remplace presque
complètement le P. hydropiper.
M. Démange envoie de la commune deSte-Gemme-la-Plaine
(Vendée) le Coronilla scorpioïdes récolté en juillet dernier.
M. le Dr Ysambert a quitté Monts; sa nouvelle adresse est
97, rue de l'Aima, à Tours (Indre-et-Loire).
M. Cornuault écrivant au Président dit : « Vous êtes vrai-
ment trop modeste quand vous parlez de votre rôle dans la
Société botanique des Deux-Sèvres. Mon opinion et celle de
tous les botanistes qui vous connaissent et avec lesquels j'ai eu
l'occasion de m'enlretenir est que, vous disparu, la Société vé-
gétera encore quelques années, grâce à la vigueur que vous lui
avez communiquée, puis s'éteindra au milieu des regrets de tous
ceux que l'amour des plantes avait groupés autour de vous,
mais dont aucun n'aura pris le lourd fardeau d'intéresser le
vulgaire à leur cause. Cet avenir, dont l'échéance, nous l'espé-
rons tous, est encore lointain, sera votre plus bel éloge ; car il
— 85 —
montrera la somme d'efforts que vous avez dû déployer pour
former et maintenir l'énorme faisceau d'éléments disparates
qui constitue la Société botanique des Deux-Sèvres. Votre glo-
rification, nous le craignons tous, sortira de l'effondrement de
votre œuvre, à moins que vous n'arriviez à trouver un conti-
nuateur possédant votre zèle, votre science, votre énergie et
votre désintéressement Ce sera peut-être une tâche plus diffi-
cile que toutes celles que vous avez accomplies jusqu'ici et pour
laquelle je vous accompagne de tous mes vœux, tout en souhai-
tant que vous restiez encore de longues années à notre tète. »
M. G. Durand dit qu'il a herborisé les 15 et 28 juin 1904,
en compagnie de M. Douteau, aux environs de La Roche-sur-
Yon, et principalement dans les dunes d'Olonne (Vendée). Les
cueillettes feront l'objet d'une note spéciale.
M. Bogard a récolté commune de Lusignan (Vienne), au
pied d'un pin, un Sparassis crispa pesant plus de trois livres.
Le champignon, jeune et d'odeur agréable, a été mangé et
trouvé excellent. Il demande une cuisson prolongée comme
pour la Chanterelle. S'il était préparé au jambon il serait déli-
cieux.
Reçu divers envois de : MM. Delaubier, Démange; MlleCous-
tols : MM. E. Bonneau, E. Barré, Delagarde, Laverré, For-
sant ; Comice agricole de Melle, Société botanique de Genève ;
M. le Maire de Niort ; E. Foucaud, Sarazin, E. Demellier,
E. Musseau ; Mlles Sausseau, Germond ; MM. G. Viaud, Per-
rier de la Bathie, Marmuse, Boudier, Blanchard ; Société myco-
logique.
Publications. — Parmi les publications reçues depuis la
séance de juillet nous mentionnerons :
Icônes ad floram Europœ, etc., de A. Jordan et J. Fourreau,
fascicules 1 à 56, comprenant 280 planches coloriées. — (Don
de Mme G. Genevier).
Cryptogamie illustrée, ou histoire des familles naturelles des
— 86 —
plantes acotylédones d'Europe, par C. Roumeguère, 1 vol.
in-4°. — (Don de Mme G. Genevier).
Les Rubus de l'Anjou, résumé des faits acquis, 1 bro. ; Les
Primula de Maine-et-Loire, i bro., par M. G. Bouvet. — (Don
d'auteur).
Guide du botaniste herborisant de Verlot. — (Don de M.
Fouillade).
15 brochures de M. le Dr F. Camus, don d'auteur : Le Lobe-
lia Dortmanna L. dans le Morbihan. — Sur une anomalie du
Phascum cuspidatum. — Sur quelques cryptogames vascu-
laires de la Basse-Bretagne. — Lettre à M. Malinvaud. — Le
Ceratodon chloropus sur le littoral océanique français. —
Etude botanique sur l'Archipel de Bréhat (Côtes-du-Nord). —
Sur une Mousse, etc. — Muscinées des Côtes-du-Nord. — Mus-
cinées de l'île de Groix. — Muscinées rares ou nouvelles pour
la région bretonne. — Une hépatique nouvelle pour la France.
— Note sur le Cryphœa Lamyana. — Une fontinale nou-
velle^. Cardot). — Excursions bryologiques dans le Finistère.
— Lejeunea Rossettiana, etc. — Catalogue des Sphaignes de
la flore parisienne.
(Remerciements aux généreux donateurs).
Achats. - Ouvrages provenant de la bibliothèque de feu
J. Foucaud :
— A. Franchet, Flore de Loir-et-Cher.
— G. Bouvet, Catalogue raisonné des plantes utiles et nui-
sibles de la flore de Maine-et-Loire.
— F. G..., Clef analytique de la flore d'Auvergne.
— F. Crépin, Manuel de la flore de Belgique.
Communications. — M. A. Moinet rend compte d'un voyage
qu'il a fait à Nantes pendant les vacances.
B a remarqué à Trentemoult un Chenopodium qu'il a sou-
mis à M. Gadeceau et qui serait celui mentionné dans la 5° édi-
tion de la FI. de 10., p. 292, sous le nom de Ch. anthelmin-
— 87 —
ticum. M. Gadeceau poursuit l'élude de cette plante (commen-
cée en collaboration avec Lloyd), et il recevrait avec plaisir des
échantillons d'herbier et des graines de l'espèce cultivée dans
la Charente-Inférieure et probablement ailleurs, sous le nom
de Thé vert, et qui est très voisine du Ch. anthelminticum .
M. A. Moinet dit l'excellent accueil qui lui a été fait tant par
Mme G. Genevier que par M. Gadeceau, deux sociétaires qui
sont très dévoués à la Société botanique des Deux-Sèvres.
M. Gadeceau cultive dans son jardin de nombreuses plantes
rares ou exotiques parmi lesquelles M. Moinet a noté: Phy sa-
lis Franchetti (Goqueret comestible, le même qui fut servi au
banquet des maires en 1900) ; Asplenium marinum, prove-
nant de Belle-Isle ; Solanum pyracantha, notterei, sisyni-
briifolium, atropurpureum, Capparis spinosa ; Bœhmeria
nivea ou Ortie de Chine ; Poinciana Giliesii, superbe Césal-
pinée à grappes très allongées, étamines de dimensions très
grandes, etc., etc.
Le Jardin des plantes de la ville de Nantes a vivement inté-
ressé M. A. Moinet. Quelques espèces ont plus particulièrement
attiré son attention, telles que Cyperus papyrus, qui produit
un effet très ornemental avec ses larges touffes de filaments
verts ; Séquoia Wellingtonia var. Gigantea de Californie ;
Diospyros lotus ou Plaqueminier lotus; Morus alba; Taxo-
dium distichum, ou Cyprès chauve, de l'Amérique du Nord ;
Ginko biloba, etc., etc.
M. Moinet montre des spécimens de plusieurs espèces rap-
portées.
Plantes offertes. — Par M. Aristobile, 175 espèces; par M.
J. Rousseau, une centaine d'espèces; par M. Gadeceau, quel-
ques raretés, Ilysantes gratioloïdes, Scutellaria liastifolia,
Sisymbrium Irio, Centaurea decipiens, etc. ; par M. Baudoin,
Hyssopus cinerascens ; par M. Blanchard, Lathyrus sphœri-
cus, Cuscuta epylinum, Odontites Jaubertiana, Digitaria
— 88 —
paspaloïdes, Potamogeton plantagineus. Il communique :
Papaver Lecoqii, St-Pierre-le- Vieux (Vendée) ; Phelipœa
ramosa sur Sherardia arvensis, id. ; Ranunculus Lingua,
id. ; Capsella gracilis (?) probablement un C. bursa pastoris
stérile, etc.
Champignons présentés à la séance. — Près de quarante
espèces, parmi lesquelles des Amanites mortelles (A. phal-
loïde, A. citrine et sa variété blanche, toutes les trois munies
de bague ou anneau) ; puis le Bolet à pied rouge (Boletus
erythropus), superbe, des Russules, des Lactaires, des Hygro-
phores, des Entolomes, des Psalliotes ou champignons roses,
des Tricholomes, des Cortinaires, le Sparassis crispé, l'Armil-
laire de Miel, etc., etc.
Du 21 juillet au 9 octobre, il a été fait au Comité plusieurs
envois de plantes et de champignons par: Mme Renouard ;
Mlle Germond, tout son herbier; MM. Baudoin, Girouin, Pro-
vost, Bourdeau, Démange, Reveillaud, Forestier, Fouillade,
P. Desgardes, Drapron, A. Moinet, etc. Il est donné lecture des
espèces les plus remarquables, parmi lesquelles: Odontites
lutea, Diplotaxis tenuifolia, Althea cannabina, Setaria ver-
ticillata, Lepidium graminifolium, Stacïujs palustris de
St-Fort-sur-le-Né (Charente), et Linosyris vulgaris de Juil-
lac-le-Coq, envoi de M. Reveillaud.
Puis : Volvaria speciosa, .Sparassis crispa, Tricholomd
panœolum, Amanita vaginata var. grisea, avec plaques sur
le chapeau, etc., récoltés commune de Pamproux par M. Sou-
che et soumis au contrôle.
Don. — M. le Président montre à l'Assemblée un tableau
colorié intitulé : « Les Champignons qui font mourir, » par
MM. Mazimanu et Plassard, envoyé à titre gracieux par les édi-
teurs MM. Nourry et Guignard, à Autun (Saône-et-Loire).
Il dit que ce tableau figurera aux expositions mycologiques
— 89 —
de la Société, ce qui contribuera à le faire connaître et appré-
cier.
Après examen critique des plantes et des champignons, la
séance est levée.
Séance du Jeudi 10 Novembre 1904
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents : Mlle Denizeau ; MM. B. Souche, Véry, Mazal-
rey, E Barré, Lemercier, Marmuse, Airault, Moinet.
Le procès-verbal de la réunion du 9 octobre est lu et adopté
sans observations.
Admission. — Mlle Germond, institutrice à Lageon par
Parthenay (D.-S.), présentée par Mlle Denizeau et M. B. Sou-
che, est admise à l'unanimité comme membre titulaire de la
Société.
Correspondance. — M. J. Boux a quitté l'Absie pour La
Gharrière (D.-S.)
M. Mathieu aurait désiré prendre part à quelques excursions
mycologiques.
M. le Dr F. Camus accuse réception des Sphaignes de l'her-
bier Sauzé que nous lui avons communiquées.
Mme Benouard a récolté à Darnac (Haute- Vienne) le Pani-
cum Crus-galli et Vlsnardla palustris, qu'elle envoie.
M. Sarazin espère que l'herborisation dans la vallée de la
Sèvre nantaise n'est pas abandonnée, mais seulement remise
à l'an prechain
M. Bougouin s'excuse de ne pouvoir prendre part, comme
il l'avait espéré, à l'excursion mycologique du 20 octobre aux
environs de Lusignan.
M. Boutet, à qui M. Souche avait demandé s'il serait possible
— 90 —
de faire à Celles (D.-S.), une excursion et une exposition myco-
logiques, dit qu'il serait préférable de remettre la chose à
l'année prcohaine, car les champignons sont rares dans la
région en octobre 1904.
M. E. Simon écrit à M. Souche que s'il désire une critique
officielle et autorisée des Viola litigieux de la région il faudrait
les adresser à M. Becker, monographe du genre, à Wetteroda,
par Sangerhausen (Allemagne), à qui il ferait lui-même l'expé-
dition
M. Boudier a examiné un envoi de M. Souche, de deux pro-
venances :
1° Lentinus tigrinus, récolté à Piedlouaille, commune de
Ghavagné (D.-S.).
2° Armillaria mellea, récolté à Lusignan (Vienne), « une
de ses nombreuses variétés. Les petites mèches du dessus du
chapeau et la couleur jaune olivâtre de la base du pied sont
caractéristiques de cette espèce extrêmement variable. —
L'Aï'millaria bulbosa est très différent et a le chapeau lisse. »
M. Simon écrit que s'il voyait M. Souche, il lui dirait quelles
intéressantes études il poursuit, grâce à sa Géographie bota-
nique, sur les limites nord du secteur aquitanien.
Un Suédois, occupé des Polamogeton écrit le 28 octobre à
M. Simon pour lui demander de nouveaux exemplaires d'un
Potamogeton recueilli à La Puye (Vienne) et distribué par lui
comme forme de P. heterophyllus. Il paraîtrait que c'est un
hybride nouveau (gramineus x fîuitans).
M. T..., d'Argenton- Château (D.-S.), offre des plantes pour
le Jardin botanique de Niort et donne les indications suivantes
sur les stations où il a vu les sujets :
Anémone montana ou Pulsatilla. Bords de la Madoire, ter-
ritoire de la commune de Moutiers (D.-S.), près un taillis
dépendant de la terre de l'Aspoix, longeant un chemin tout
récent ; en amont près du pont Février, territoire de Sanzais,
— 91 —
quelques pieds, au bas de la ferme des Brosses-Vandières ; en
abondance sur les coteaux de VArgenton, territoire de Mou-
tiers sur la ferme de la Courtille et de Grifférus, vis-à-vis de
l'Alouette.
Potentilla rupestris, au commencement du taillis du Por-
teau, commune de Boësse; quelques pieds dans des rochers
situés de l'autre côté du ruisseau \'Ouère, sur la ferme de la
Fréminière, commune du Breuil.
Phalangium Liliago. Très abondant dans les coteaux des
fermes de la Fréminière et de Belle-arrivée, commune du
Breuil ; existe aussi sur les coteaux de Boismoreau et de la
Brissonnière, même commune, en abondance.
Leucanthemum corymbosum. Trouvé seulement dans un
espace assez restreint sur les coteaux de la ferme de la Frémi-
nière, commune de Breuil-Argenton, non loin d'un petit réser-
voir nommé la Goure Perraud, un peu en amont du taillis du
Porteau .
Tulipa Celsiana. En abondance sur des rochers au sortir du
taillis du Porteau, territoire de Boësse, un peu en aval de la
Goure Perraud ; se trouve près du pont de Guivoleau commune
de St-Maurice.
Isopymm thalictroïdes . Existe en abondance dans le taillis
du Porteau et aux environs, notamment au bas des rochers du
Guindeau, commune du Breuil. Malheureusement ce taillis,
récemment exploité, est impénétrable.
M. Fouillade, à qui M. Souche a communiqué les Poses de
l'Herbier Sauzé, estime que le Posa seperina n'est pas une
simple variation de R arvensis, synonyme de R. ovata Lej.
comme l'admettent aujourd'hui beaucoup d'auteurs. Ce Posa
mérite d'être tiré de l'oubli.
M. A. Moineta donné à M. Trillaud, son ancien condisciple
de l'école d'agriculture de Bennes, la liste des plantes que
nous désirerions cultiver à Niort. Notre collègue, professeur à
— 92 —
la ferme-école de Montlouis, enverra toute une série de graines
provenant du Jardin de leur établissement.
M. Gorrevon annonce l'envoi — parvenu — de graines de
plantes vivaces, alpines, de 20 espèces, provenant de ses cul-
tures, à « Floraire », Chêne-Bourg, près Genève.
A l'occasion de la séance d'octobre de la Société mycolo-
gique de France M. Souche avait fait la veille un envoi de dix-
neuf espèces de champignons, dont quelques-unes assez rares,
avec une liste des dix-neuf numéros et une lettre.
La réponse du secrétaire des séances comprenait six espèces
seulement, dont quatre ne figuraient certainement pas dans
l'envoi. — D'où protestation de M. Souche avec prière de ne
pas mentionner au procès-verbal son envoi aussi méconnais-
sable.
Lettre de M. le Président de la Société mycologique expli-
quant ce qui se passe à la plupart des séances pour la détermi-
nation des champignons de diverses provenances. Les notes
prises se ressentent forcément du procédé.
D'un autre côté M. le secrétaire général dit qu'étant allé au
« siège social » plus d'une semaine après la réunion il a trouvé
la caisse de M. Souche « arrivée le jour de la séanée à 7 h. 1/2
du soir. »
M. Souche n'insiste pas.
Divers envois de : Mlles Coustols, Dubois ; MM. Brunault,
P. Desgardes, Laborie, Provost aine, Lemercier, Sarazin, etc.
Publications. — Bulletins et Annales de Sociétés correspon-
dantes. — Dore: Etude botanique, chimique et pharmacotech-
nique des Géranium atlanticum et G. maculatum, Thèse.
Don de la Bibliothèque de l'Université de Toulouse.
Communications . — M. le Président rend compte de quel-
ques récentes excursions mycologiques.
Etant à Gulan (Cher), il a récolté le 13 octobre, malgré la
longue période de sécheresse, avec l'aide des instituteurs de la
— 93 —
localité, une quarantaine d'espèces de champignons qu'il a
exposés, le lendemain 14, dans la cour de l'école des garçons. Il
donne lecture d'un entrefilet de Y Avenir du Cher dans lequel
l'initiative de M. Souche est très favorablement appréciée. II y
est dit que M. le D'' Amelin, maire de Culan, avait eu l'excel-
lente idée de faire annoncer par le tambour de ville l'existence
de cette exposition et d'engager ses administrés, dans leur inté-
rêt, à la visiter.
Les enfants des écoles, accompagnés de leurs maîtres et
maîtresses, et un nombreux public ont répondu à cet appel.
De 3 à 5 heures des explications simples et à la portée de
tous ont été constamment fournies et plusieurs fois sollicitées.
Un des auditeurs écrit à M. Souche à la date du 20 octobre :
« L'impression laissée par votre exposition a été excellente ;
c'est vous dire que vous serez le bienvenu si vous pouvez reve-
nir l'année prochaine. »
Citons parmi les champignons récoltés, puis exposés à Culan :
Amanita citrina, A. pantherina, A. muscaria, A. rubescens,
Lepiota procera (vulgairement Cocherelle, Boutreau), L. pu-
dica, Collijbia radicata, C. fusipes, C. erijlliropus, Clitopi-
lus prunulùs, Tricholoma rutiîâns, T. acerbum, Russula
delica, R. queletïi, Laccaria laccala, Canlharellus aurun-
tiacus, C. cibarius, Paxillus involutus, Gomphidius visci-
dus, Laclarïus deliciosiis, L. torminosus. Psalliota campes-
tris, BoJeius edidis, B. bovinus, B. luteus, B. granulatus,
B. scaber, B. subtomentosus , B. calopus, B. erytltropus,
Lycoperdon gemmatum, etc., etc.
Exposition mycologique à Lusignan, la 3e.
Le dimanche 16 octobre avait lieu à Lusignan la 3e exposi-
tion mycologique publique organisée par MM. Bogard et
Dr Moreau.
Malgré la sécheresse persistante nos infatigables collègues
— 94 —
étaient parvenus à rassembler plus de quatre-vingts espèces de
champignons.
Une causerie, faite par M. le capitaine Bogard, a eu lieu
avant l'ouverture de la salle d'exposition.
Le jeudi, 20 octobre, excursion mycologique dans les envi-
rons de Lusignan.
Une quinzaine de personnes y ont pris part, parmi lesquelles :
Mlles Coustols, Faucheux, Dubois ; Mme et MM. E. Demellier ;
MM. Airault, Marmite, 15. Souche, cap. Bogard, Pérochon,
D1' Moreau.
La cueillette a été assez intéressante, mais n'a pas donné
d'espèces nouvelles pour la flore locale.
M. Michelet avait envoyé le matin, provenant de Soudan
(D.-S.), un double spécimen superbe de Pleurotus ulmarius,
Pleurote de l'Orme.
Plantes et champignons communiqués :
Stachys arvensis, Filago gallica, etc., de Beaulieu-sous-la-
Roche (Vendée), par M. Drapron.
Helleborus fœtidus, de Pied l'Ouaille, commune de Chava-
gné (D.-S.), par M. Souche.
Psalliote des champs, Marasme d'Oréade, Inocybe gercé,
etc., etc , des environs de Niort, envoi de Mlle Denizeau.
Volvaria speciosa, AC. aux environs de la Guittière com-
mune de Pampronx (D.-S.) et sur les tas de terre faits par le
cantonnier entre Boisgrollier et la Villedé, commune de Rouillé
(Vienne) ; Triclioloma sordidum, toute une colonie sur l'em-
placement d'un tas de terreau dans un préàNerbonneau, com-
mune de Pamproux, récolle de M. B. Souche.
M. le Président avait apporté à la séance les champignons
suivants récoltés par lui commune de Pamproux, et au sujet
desquels il donne des indications simples pour distinguer entre
eux les divers genres et espèces: Russule noircissante, Armil-
laire de Miel, Tricholome panéole, Tri. à pied rayé, Lépiote
— 95 -
élevée, L. écorchée, Hynholome en faisceau, Psalliote des
champs, Hygrophore perroquet, H. Coccinelle, H. blanc de
neige, Laccaire vernissé.
MM. Airault et Marmuse mettent l'un et l'autre leurs serres
à la disposition de la direction du Jardin botanique, surtout
pour les semis qui nécessitent des soins spéciaux.
M. le Président accepte avec empressement la collaboration
de nos deux collègues et les remercie très sincèrement de leur
délicate attention.
Il donne lecture de comptes rendus d'herborisations.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Séance générale du Jeudi 15 Décembre 1904
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Ont été présents: Mlles Coustols, Denizeau, Faucheux;
MM. Aimé, Baloge, Carré, Lemercier, Marmuse, Mazalrey,
Moinel, Pelloquin, B. Souche, Véry.
Excusés : Mlle Baudry ; MM. Allard, Barré, Bedien.
Le procès-verbal de la dernière réunion est adopté sans
modifications.
Admissions. — Après un vote sont admis à l'unanimité, à
partir de 1905, comme membres titulaires de la Société :
M. Baufine (Georges), notaire à Parthenay, présenté par
MM. B. Souche et Lamarre ;
Mme Fuchs (Marg.), directrice de l'Ecole primaire supé-
rieure de Bressuire, présentée par MM. B. Souche et Mazalrey ;
M. Bedien (Louis-Théophile), herboriste de l'e classe, à
Auge, par St-Maixent (D.-S.), présenté par MM. B. Souche et
Max Ménard ;
— 96 —
Mme C. Colette, licenciée ès-sciences, rue Jules Ferry, à
Poitiers, présentée par MM. B. Souche et Dangeard ;
M. E. Marot, président de la Chambre de Commerce, Maire
de Niort, présenté par MM. B. Souche et Lemercier ;
M. Duburcq (M.), droguerie, rue St-Jean, à Niort, présenté
par MM. B. Souche et Mazalrey ;
M. Méchin (François), pharmacie Queuille, à Niort, présenté
par MM. Queuille et Verdon.
Correspondance. — M. Fournier, de Langres, demande s'il
nous reste quelque exemplaire du « Bèglement de l'Associa-
tion d'échanges de Nuremberg (p. 47 du Bull, de 1903).
M. Baufine désirerait recevoir pour les cultiver : le Butôrne
en ombelle, leFluteau Plantain d'eau, la Sagittaire llécbière, etc.
-
M. le D1' Ysambert est de l'avis de M. Soiiché pour l'utilité
d'organiser des herborisations en Touraine.
■
M. le D1' F. Camus, qui avait été très éprouvé par les cha-
leurs de l'été, s'est décidé tout d'un coup à a faire une cure
d'air » à Belle-Ile-en-Mer, d'où il répond à M. Souche. Il
excursionne presque journellement. Bien que cherchant les
Mousses il jette un coup d'œil intéressé sur les phanérogames
dont beaucoup sont encore reconnaissables (14 novembre),
malgré leur mauvais état de conservation. Il envoie Opliio-
glossum hisitanicum recueilli la veille. La plante abonde sur
quelques coteaux, mais est encore peu avancée. Il espère que
ces échantillons intéresseront quelques-uns des membres de
notre Société.
M. Maudet nous avait informé qu'il y a quelques années,
aux environs de la forêt de Benon (Vendée), les enfants qui
allaient à la recherche de la Pleurote du Panicant (vulgaire-
ment Argoigne; disaient en apercevant le Panicaut (Chardon) .
languissant ou mort :
- 97 —
Argoigne, Argoignon,
Au pied d'un chardon ;
Le chardon est brûlé,
L'Argoigne est au pied.
M. A. Moinet a profité de son passage à Angers pour rendre
visite de notre part aux sociétaires habitant celte ville. Pour
cette fois il n'a pu voir que M. Bouvet, président de la Société
d'études scientifiques et directeur des Jardins des Plantes.
Notre collègue nous propose une excursion en Anjou pour
l'été prochain, dans les terrains schisteux de Jugné, par
exemple. Il voit avec regret la botanique descriptive presque
totalement délaissée.
Mme Fuchs, directrice de l'Ecole primaire supérieure de
Bressuire dit qu'il n'y a pas d'Herbier dans les collections de
l'école. Chaque élève a le sien, qui est sa propriété. Elle remer-
cie M. Souche de projeter une herborisation aux environs de
Bressuire dans le courant de l'année 1905.
M. le Dr de Lilardière a découvert à la Jaudronnière, com-
mune de St-Pardoux (D.-S.), une station de Cystopteris fra-
gilis, et il envoie des échantillons.
L'année dernière son fils et lui ont fait un voyage d'un mois
en Algérie et en ont rapporté une bonne moisson de plantes
curieuses, surtout du Sahara.
Cette année ils ont visité la Suisse orientale et le Tyrol et
ont encore enrichi leur herbier de nombreuses et rares plantes.
M. Fouillade a examiné les Poses de l'herbier Sauzé et les a
communiquées — avec l'autorisation du conservateur — à M.
L. Dulïort. Une note sera fournie pour faire connaître le
résultat de cet examen.
Un Rosa indéterminé, « de la haie du petit chemin qui de
la Chapelle Vaugeneroux va joindre la Terrière de Pamproux »
(copie de l'étiquette), est très curieux, mais malheureusement
incomplet: folioles dissemblables, toutes surdentées glandu-
7
- 98 —
leuses ; longs styles agglutinés velus, très saillants; rameaux
florifères aciculés. Il n'est pas facile d'appliquer un nom à ce
Rosier qui présente des caractères appartenant à plusieurs
espèces. Singulière aberration ou hybride intéressant. Il serait
bon de rechercher ce Rosier.
M. Souche a pensé que l'habitat indiqué se trouvait com-
mune de Rougon, entre la Chapelle, ferme, et la Terrière, lieu
dit, même commune. Il a consulté à ce sujet M. le Dr Prouhet,
de La Mothe-St-Héray, très versé dans l'Archéologie locale,
qui a répondu : «. C'est bien de la Chapelle, commune de Bou-
gon, etc , qu'il est question dans l'herbier Sauzé.
« Sous l'ancien régime, le domaine de la Chapelle, apparte-
nant à l'abbaye des Chàtelliers, portait ie nom de Chapelle de
Vaugeneroux.
i. Il existe encore des traces d'un édifice religieux, et, sur
la paroi intérieure d'un mur, on remarquait, il y a encore peu
d'années, des peintures à la fresque dont le sujet n'était pas
facile à déterminer attendu l'état de délabrement des lieux. »
M. L. Duffort annonce l'envoi, en gare dePamproux, du fas-
cicule des Roses ci-dessus mentionnées.
M J. Costantin, directeur des Cultures au Muséum de Paris,
à qui M. Souche avait demandé l'envoi du catalogue de graines,
dit que ce catalogue n'est envoyé qu'aux Jardins botaniques
avec lesquels le Muséum est en relation d'échange, et auxquels
il demande lui-même des graines ... Par exception il est pris
bonne note de la demande de M. Souche pour le moment où la
distribution aux Jardins botaniques sera faite.
M. E. Clerté, qui est actuellement à Champigny (Vienne),
dit que la flore locale est peu riche. Tous les environs sont
cultivées; aucun endroit où les plantes poussent spontané-
ment. Aucun bois ; le plus rapproché est à 4 ou 5 kilomètres.
M. Baufine remercie M. Souche de lui avoir envoyé vivant
- 99 -
pour le cultiver l'intéressant Ophioglossum lusitanicum.
(Cueillette de M. F. Camus à Belle-Ile-en-Mer)
M. Fouillade nous fait part du contenu d'une lettie de M.
Becker dans laquelle le savant monographe des Viola dit que
dans les plantes qu'il a reçues de M. Fouillade se trouvait le
Viola lactea Sm. X silvestris, hybride non publié, qu'il se
propose de nommer V. Fouillladei.
M. Mazalrey a bien voulu nous procurer les nouvelles adresses
de trois sociétaires qui avaient négligé de renseigner le secré-
tariat.
M. le D1' X. Gillot recommande à l'attention des membres de
la Société le tableau de M. Mazimann etPlassard, « Les Cham-
pignons qui font mourir. » Les éditeurs seraient disposés à
faire une réduction de 50 °/„, à de certaines conditions.
« Tout récemment, dit le Dr X. Gillot, un paysan dont la
femme est morte empoisonnée et qui a failli l'être lui-même,
en voyant ce tableau a désigné, sans hésiter, Y Amanite
•phalloïde comme coupable, et le fait a été vérifié. L'accident
aurait été évité si le malbeureux avait pu avoir d'avance l'image
du cbampignon dans l'école ou l'auberge de son village. »
M. le D1* de Litardière et son fils ont fait une très bonne
herborisation à l'ils Ste-Lucie, près de Narbonne, en allant en
Algérie, en 1903. Ils en ont rapporté entre autres un Statice
qui intrigue beaucoup M. le Dr de Litardière : il le possède déjà
dans son herbier, récolté par lui au même lieu il y a 31 ans,
et il n'a jamais pu trouver une description convenant exacte-
ment à la plante.
M. A. Lagrillère, pharmacien, demande que nos publications
lui soient adressées, jusqu'à nouvel ordre, dans sa famille, à
Ardentes (Indre).
M. A. Ancelot, président du Comité Français des expositions
à l'Etranger, ministère du Commerce, nous informe que la
liste complète des récompenses accordées par le Jury interna-
- 100 -
tional de St-Louis paraîtra le 15 décembre dans le journal
« L'Exposition de St-Louis », et que nous pourrons nous
procurer des exemplaires de cette liste, 112, rue Richelieu,
bureau du journal.
M. Musseau, fondateur du Musée régional de Thouars, envoie
la note suivante extraite des Archives de Thouars: Registre
des Bians corvées deùes au duché de Thouars, tenu par
Me Redon, procureur ducal, directeur dudit duché.
L'Orangerie du château de Thouars, conservée de nos jours,
a été construite en 1635, sous les ordres de Marie de la Tour
d'Auvergne, sœur du grand Turenne et femme de Henri-
Charles de la Trémoïlle, d'après les plans, dit-on, de Philibert
Delorme.
Elle comprenait les plus beaux orangers de France, qui
furent transportés à Versailles après la Révolution.
En dehors du personnel du château, des centaines de cor-
véables venaient y passer leurs journées pour l'entretien d'aussi
vastes dépendances.
« 1780. — Du 8 au 12 may, les laboureurs (un cent, bien
« compté, des villages de Launay, Chambre, Doret, Fleury,
« Luguel, Praillon, Vionnais, Misse) quy ont aidé à sortir les
« orangers, quy ont eus la nourriture, ont été payé 1 sol 6
« deniers; ceux quy n'ont voulu la nourriture dix sols; ceux
« de Belleville quy ont charroyé le fumier et enquessé les
« orangers et ceux quy les ont rentrés du 23 au 25 octobre
« 1 sol 6 deniers avec la nourriture. »
1781. — Mêmes époques, mêmes gens, mêmes salaires.
1782. — Sorti les orangers le 17 may, remis en place le
25 octobre.
« 1783. — Les orangers sont sortis du 6 au 12 may ; le
« 30 may garniture avec du fumier démontons; ils sont
« replacés le 25 octobre ; les journées sont augmentées d'un
— 101 —
« demy denier, soit 1 sol 6 deniers et demy avec la nourri-
« ture. »
1784. — Sorti les orangers le 6 may ; retourné du 23 au 25
octobre.
1785. — Sortis les 8-10 may, remis en place le 25 octobre.
De 1786 à 1789 mêmes sorties, mêmes rentrées, à quelques
jours près.
M. G. Durand n'a pu terminer en temps voulu une note sur
quelques herborisations vendéennes qu'il a faites en compagnie
de M. J. Douteau. Elle paraîtra dans le Bulletin de 1905.
Divers plis envoyés par : Mmes Renouard, C. Colette ;
Mlles Guéry, Vernon ; MM. Adrian, Airault, Bourdeau, Brébi-
naud, H. Caillon, Contejean, Coyault, Dangeard, Al. Didier,
J. Douteau, Forsant. E. Foucaud, Gagnepain, Lemercier, Per-
rier de la Bathie, le Recteur de l'Académie de Poitiers, Bou-
gier, E. Simon.
Publications. — Annales et Bulletins des sociétés corres-
pondantes
Don de M. le D1' X. Gillot : a. Contribution à l'Histoire natu-
relle de la Tunisie, 1904, par MM. Chaignon (Vicomte H. de),
Dr X. Gillot et Patouillard ; — b. Le Typlia stenophylla Fisch.
et Mey., espèce nouvelle pour la Flore de France, par M. le
Dr X. Gillot : — c. Bépartition topographique de la fougère
Pteris aquilina dans la vallée de la Valserine (Jura et Ain) par
MM. le Dr X. Gillot et Durafour; — d. Sur une variété du
Houx commun, par M. le Dr X. Gillot; — e. Notices biogra-
phiques sur M. l'abbé Boullu et M. J. Foucaud par le même; —
f. Notes de tératologie végétale, 1903, par le même.
Don de M. Fouillade : Une nouvelle Violette hybride, X Viola
Dufortii Fouill. (Remerciements aux donateurs).
M. le Président distribue aux personnes qui en désirent des
exemplaires de VOpliioglossum, lusitanicum offerts par M. le
Dr F. Camus et provenant de Belle-Ile-en-Mer.
— 102 —
M. Marmuse montre une touffe de graminée cultivée en bor-
dure dans quelques jardins niortais et demande si quelqu'un
pourrait lui nommer la plante.
(Les feuilles radicales et les racines n'ont pas fourni de
caractères suffisants pour une détermination au pied levé).
M. Baloge présente une feuille caulinaire recroquevillée qui
lui a été soumise.
M. Souche conseille de cultiver la Graminée, et d'envoyer
un échantillon plus complet de l'autre plante.
M. Souche fait la communication suivante :
Parmi les publications reçues depuis la dernière réunion, le
Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Angers année
1903, est des plus intéressants. 11 contient entre autres : Cata-
logue raisonné des Hyménomycètes et des Gastéromycèles
observés dans le département de Maine-et-Loire (1899-1902),
par A. Gaillard; — Les Primula de Maine et-Loire, par
G. Bouvet; — Influence de l'homme dans la genèse de la flore
actuelle, plus particulièrement dans leSaumurois, par M. Préau-
bert, etc.
L'auteur de cette dernière étude a fait des recherches sur
l'origine des plantes de l'Anjou qu'on peut classer dans deux
divisions :
1° Apports dus aux époques géologiques antérieures à
l'époque acluelle et à l'action des causes naturelles ; 2° Influence
de l'homme.
C'est à cette dernière question qu'il s'arrête.
En remontant à l'époque lointaine de la pierre polie, des
dolmens on trouve la culture des céréales et des plantes textiles
importées déjà des régions lointaines.
« C'est de cette période, à venir jusqu'à celle de la Gaule
indépendante » qu'il faut daler chez nous l'introduction du
blé, du seigle, de l'orge, etc., venus de l'Orient avec le lin, les
diverses variétés de choux, de petits pois, de céleri (ache), de
— 103 —
carotte, etc., obtenus par amélioration des races sauvages de
nos côtes océaniques.
L'occupation romaine a dû avoir une influence considérable
sur la flore de la Gaule. Les conquérants apportaient les
semences des plantes alimentaires et autres cultivées cbez eux,
et, en même temps, ils introduisaient involontairement une
foule de végétaux de la région méditerranéenne, tels que les
bluets et les coquelicots ; le premier vient de Sicile, le second
de Tunisie. Deux plantes appartenant essentiellement au midi
de la France, VHypecoum pendulum et le Rœnieria hybrida,
auraient été introduites dans notre région par les mêmes
envahisseurs.
De même la nielle, les nigelles, les adonis, les dauphinelles,
les valérianelles et quantité d'autres plantes de nos moissons
calcaires.
L'Ortie à pilule aurait aussi été introduite par les soldats
romains qui s'en servaient comme révulsifs lorsqu'ils se sen-
taient engourdis par le froid ; en rappelant ainsi la chaleur par
ces frictions irritantes ils parvenaient à résister à la rigueur du
climat.
Aux Romains également est due l'introduction chez nous de
la culture de la vigne, plante d'origine orientale.
Les invasions des barbares ont sans doute entraîné avec elles
quelques végétaux des pays traversés; les documents précis
manquent à cet égard.
« Les Garlovingiens apportent à leur tour un certain appoint.
Les capilulaires de Charlemagne signalent les plantes qui doi-
vent être cultivées dans ses domaines. Il faut signaler, en par-
ticulier, le Smyrnium olus atrun: (Maceron commun), que
l'on cultivait comme légume à la manière du céleri. Il continue
de végéter autour des très vieilles agglomérations d'habita-
tions.
Le Bon Henri (Chenopodium bonus- Henricus), originaire
— 404 —
d'Allemagne, cultivé autrefois en guise d'épinard, est égale-
ment tombé en désuétude.
Les Croisades nous vaudraient, dit-on, la Bourrache et le
Chardon Marie.
La féodalité possède également ses végétaux de prédilection :
sur les ruines des châteaux forts et des couvents on voit géné-
ralement l'Œillet (Dianthus caryophyllus) originaire du midi,
ancêtre de toutes les variétés cultivées aujourd'hui. Parfois on
y trouve aussi l'hysope, le Rumex scutatus, VEcballium
elateriam, le Rosa Gallica, etc., tous végétaux introduits.
« C'est également pendant le moyen-âge que prospère la
culture des simples, des plantes médicinales, que l'on se pro-
curait péniblement de lointains pays. Beaucoup ont franchi les
barrières des jardins et ont repris la physionomie des plantes
sauvages, sans jamais, toutefois s'écarter sensiblement des
habitations ; telles sont la mélisse, l'absinthe, l'aunée (Inula
Helenium), la toute bonne (Salvia Sclarea), la Jusquiame, le
Datura, la Belladone, l'herbe au chat (Nepeta calaria), l'herbe
de la sagesse (Sisymbrium Sopliia), etc., etc.
La découverte de l'Amérique nous a donné entre autres le
Solidago glabra, les Oxalis, YErigeron canadensis, YElodea,
YAzolla, etc.
« D'une façon générale tout grand mouvement humain a son
retentissement sur la flore. » La guerre de 1870 nous a valu
un certain nombre de plantes emboîtant le pas à l'invasion
allemande.
Les chemins de fer ont été aussi une puissante cause d'in-
troductions nouvelles : Centranthits ruber, Phcrotheca nemau-
sensis, etc., etc.
Le Bulletin de la Société des naturalistes de l'Ain, n° 15,
2e de 1904, p. 22, relate un cas d'empoisonnement par la Vol-
— 105 —
vaire gluante (Volvaria gloïocephala), empoisonnement suivi
de mort.
Or la Volvaire ayant les lames légèrement rosées, il est donc
prouvé que tous les champignons roses ne sont pas comes-
tibles, et qu'il y en a même de très dangereux.
M. le Président fait passer sous les yeux de l'Assemblée une
photographie d'un coin des « Marais deBessines, près Niort »
avec notice explicative sur la « Maladie du Peuplier ». Les
conclusions de M. Aimé sont: « Ne planter en terrains non
épuisés autant que possible, que des espèces régénérées, et
badigeonner le tronc avant la ponte, vers le mois de mai, d'huiles
lourdes sur 1 mètre ou 1 m. 50 de hauteur. »
Elections. — Il est procédé au renouvellement du tiers sor-
tant des membres du Bureau du siège social.
13 sociétaires ont pris part au vote.
114 — ont voté par correspondance.
127, nombre des votants.
Un pli, mis à la poste à Bordeaux et non signé, a été annulé.
Nombre de suffrages exprimés 126
Ont obtenu :
Président : M. Souche 125 voix
Secrétaire : M. A. Moinet 124 —
Assesseurs : Mlle J. Baudry 120 —
M. Carré 121 —
Voix diverses : secrétaire, 2 ; assesseurs, 6 et 5.
MM. Souche, Moinet, Carré; Mlle Baudry, sont proclamés
élus.
Ils remercient tous ceux qui ont bien voulu prendre part au
vote.
— 106 —
Résultat analytique du scrutin
DEUX-SÈVRES, 235 sociétaires, 70 votants.
Arrondissement de Niort : 119 sociétaires, 39 votants.
Niort, cantons : 70 sociétaires, 22 votants : Mlles J. Baudry,
Coustols, Denizeau, Dufételle, Duponchel, Faucheux, Th.
Leroux ; MM. Aimé, Bougouin, Carré, Gunéo-d'Ornano, Fayoux,
Gelot, Laugeron, Lemercier, Marmuse, Mazalrey, E. Ménard,
Moinet, Péquin, Sauvaget, Véry.
Beauvoir, canton : 3 sociétaires, 2 votants : MM. Naud et
J. Roux.
Champdeniers, canton : 7 sociétaires, 2 votants: MM. Gau-
tier et Provost.
Frontenaij, canton : 1 sociétaire, 1 votant : M. Brillaud.
Mauzé, canton: 4 sociétaires, 2 votants: MM. Baloge et
Pelloquin.
Prahecq, canton: 3 sociétaires, 1 votant: M. Ouvrard.
St-Maixent, canton: 31 sociétaires, 9 votants : MM. Airault,
Barré, Cacouault, Coyault, D. Martin, Parant, Pillet, Redien,
J. Texier.
Arrondissement de Bressuire : 28 sociétaires, 5 votants.
Bressuire, 6 sociétaires, 1 votant : M. Nérisson.
Thonars, 18 sociétaires, 4 votants : Mmelmbert ;MlleSaus-
seau ; MM. xMesnet, Musseau.
Arrondissement de Parthenay : 39 sociétaires, 10 votants.
Airvmdt, 3 sociétaires, 2 votants : MM. Huyard et Poullier.
Mazières, 5 sociétaires, 2 votants: MM. Gh. et R. de Litar-
dière.
Menigoute, 7 sociétaires, 2 votants : MM. Allardet Lemoine.
Parthenay , 16 sociétaires. 3 votants : Mlle Germond ; MM
Baufine, Bellivier.
Secondigny, 2 sociétaires, 1 votant: Mme 0. Gaillard.
— 107 -
Arrondissement de Melle : 41 sociétaires, 16 votants.
Brioux, 7 sociétaires, 1 votant : M. Fréchet.
Lezay, 2 sociétaires, 1 votant : M. Portron.
Melle, 4 sociétaires, 1 votant: M. Sache.
La Motlie, 24 sociétaires. 12 votants: Mme Perrineau ; MM.
Babinot, H Caillou, Desage, Ingrand, Marsault, L. Micheau,
Michelet, Pigeai., Pougnard, Renault, Souche.
Sauzé- Vaussais, 2 sociétaires, 1 votant : M. P. David.
VIENNE, 147 sociétaires, 29 votants.
Arrondissement de Loudun : 9 sociétaires, 2 votants : MM.
Devaux et Tourneau.
Arrondissement de Chatellerault : 33 sociétaires, 5 vo-
tants : MM. Faillon, Gravenaud, Day, Duret, E. Simon.
Arrondissement de Poitiers : 78 sociétaires, 16 votants.
Lusignan, 23 sociétaires, 6 votants : Mlle G. Texier ; MM.
Amillet, Bogard, Fouquault, Gilbert, D1' Moreau.
Neuville, 2 sociétaires, 1 votant : M. Al. Didier.
Poitiers, 34 sociétaires, 4 votants : Mme Renouard ; Mlle J.
d'Abnour ; MM. P. Desgardes, Saumonneau.
St-Julien-VArs, 9 sociétaires, 5 votants : MM. Audidier, A.
Bouchet, L. Bouchet, de Larclause, Trillaud.
Arrondissement de Montmorillon : 19 sociétaires, 6 vo-
tants : Mmes R. Bernard, Blanchard, Ohlig ; Mlle L. Moreau ;
MM. Marchadier, E. Richard.
Vendée : 50 sociétaires, 8 votants : MM. E. Auger, Blaud,
Bourdeau, P. Bournier, Drapron, Durand, Malaplanche, Sauzin.
Aube : 1 sociétaire, 1 votant : Mlle Baguet.
Charente : 23 sociétaires, 4 votants : MM. Adrian, D1' Bo-
raud, Mathieu, Reveillaud.
Charente-Inférieure : 9 sociétaires, 4 votants: MM.Dreuilh,
Forsant, Fouillade, Perrier de la Bàthie.
— 108 —
Gers : 2 sociétaires, 1 votant : M. Laborie.
Gironde : 4 sociétaires, 2 votants : Mme Lebreton et... un
envoi non signé, annulé.
Indre : 4 sociétaires, 1 votant : M. Lagrillère.
Indre-et-Loire : 5 sociétaires, 2 votants : MM. E. Doucet et
P. Rillaud.
Loir-et-Cher: 1 sociétaire, 1 votant: M. Toulat.
Maine-et-Loire : 3 sociétaires, 1 votant : M. Bouvet.
Seine : 17 sociétaires, 3 votants : MM. J. Boutin, Jouslain,
A. Leroux.
En comparant les votes dans les départements qui ont plus
de 10 sociétaires la proportion des votants est :
Deux-Sèvres, 30 °/0 (arrondissement de Bressuire 17 °/0, de
Parthenay 25,6 <»/„, de Niort 33 °/0, de Melle 36,5 %).
Vienne, 21,3 °/0 (arrondissement de Loudun 20 °/0, de Châ-
tellerault 15 °/0, de Poitiers 21 ,"/o, de Montmorillon 31,5 °/0,
grâce au canton de St-Savin) ; Civray, 0.
Vendée, 16 °/0 — Charente 17,4 %. — Seine 17,6 °/0.
Le Bureau du siège social de la Société se trouve ainsi com-
posé pour l'année 1905 :
Président : M. B. Souche.
Vice-Présidents :M. Véry.
M. Mazalrey.
Secrétaire : M. A. Moinet.
Secré taire- adj oint : M. Baloge.
Assesseurs : Mlles Denizeau, Coustols, J. Baudry ;
MM. Lemercier, Aimé, Carré.
La séance est levée.
— 109 —
TRAVAUX DES SOCIÉTAIRES
Monstruosités (fleurs doubles) de l'Orchis morio L.
M. B. Souche a eu l'amabilité de me communiquer un
Orchis morio L. récolté à Luçon (Vendée) par M. Bourdeau,
professeur au collège, et remarquable par ses grosses fleurs
doubles. Cette anomalie est des plus rares. Moquin-Tandon
(Eléments de tératologie végétale (1841) p. 211) ne l'avait
jamais observée chez les Orchidées, et citait seulement,
d'après Seringe, une fleur d'O. morio « qui commençait à
doubler. » Mais, plus tard, W. Masters (Vegetable leratologg
(1809) p. 153 et 290) et 0. Penzig (Pflanzen tératologie (1894)
p. 360) en ont signalé quelques cas avec détails, sur les
Orcltis morio L. et mascula L. et également Bellynck (Bull,
soc. royale bot. Belgique, VI (1867) p. 192) sur 0. ustulata L.
et Aceras hircina L.
Dans un article plus récent (Considérations générales sur
les anomalies des Orchidées, dans Mém. Soc. nat. Se. nat. et
mathém. de Cherbourg, XXIX (1892-1895), pp. 79-104),
0. Penzig, qui passe en revue les anomalies des Orchidées, se
borne à signaler les proliférations florales comme fort rares, et
bien moins accentuées que dans le cas qui nous occupe.
L'O. morio de Luçon est robuste, à tige garnie de feuilles
nombreuses, et terminée par un épi de onze fleurs, toutes pro-
lifères et doubles. Chaque fleur est supportée par un pédon-
cule plein, à l'aisselle d'une bractée. Ce pédoncule, qui ne pré-
sente aucune torsion, remplace l'ovaire et porte à son sommet,
trois ou quatre sépales, analogues à ceux d'O. morio, mais
élargis et formant involucre. La fleur proprement dite est rem-
placée par un épi secondaire de 5 à 8 fleurs alternes et très
serrées. Chacune d'elles est bractéolée et se subdivise elle-
— 110 —
même en 3 ou 4 fleurs tertiaires plus ou moins pédicellées et
distinctes, et composées de pièces pétaloïdes purpurines, et en
nombre variable, décroissant, de 15 à 5, suivant la position de
la fleur, de bas en haut ; les unes lancéolées ou cucullées et
incolores; les autres élargies, spatulées ou bi-trifides, tache-
tées comme le labelle normal, et toutes dressées; le tout for-
mant une fleur double, en capitule compact et élégant, dont la
structure ne se révèle que par une dissection attentive. En
outre, toute apparence d'éperon a disparu ; il est à peine indi-
qué par une légère bosselure à la base de quelques-unes des
pièces florales. L'ovaire et les étamines ont également disparu ;
mais il est évident qu'ils sont remplacés par les segments péta-
loïdes des fleurs de troisième ordre, qui en dérivent par trans-
formation.
On peut donc résumer ainsi les anomalies de ce curieux
Orchis : 1" Prolifération florale, avec production de fleurs de
2e et 3e ordre, en épi composé. 2° Pélorisation des fleurs.
3° Disjonction des étamines et du gynostème avec dédouble-
ment 'pétaloide de ces organes. 4° Disparition complète de
l'ovaire.
Quant à la cause de cette monstruosité, il faut vraisemblable-
ment la chercher dans un excès de nourriture et la suractivité
végétative qui en résulte.
Dr X. Gillot
Compte rendu de la promenade botanique
du 21 avril 1904
vers Montaiyu (Vendée].
Le 21 avril 1904, les instituteurs des environs de Montaigu
— une quarantaine environ — ont fait une promonade bota-
nique sous la direction de M. Chaux, inspecteur primaire à
- 111 -
La Roche-sur-Yon. L'itinéraire adopté (Montaigu-St-Georges,
en suivant la Maine) nous promettait ie pittoresque, qui nous
a heureusement dédommagés de la banalité de la récolte. D'ail-
leurs fin avril est l'époque ou beaucoup de plantes, tout juste
écloses, ne présentent pas tous les caractères nécessaires à
l'analyse; celle-ci en devient plus difficile et quelquefois impos-
sible.
Voici, au hasard du souvenir, l'énumération des plantes
vues :
Le Cheiranthus cheiri couvre les murs de l'ancien château ;
à la base éclot le Borago offïcinalis, et les rochers qui servent
de fondations donnent asile au Saxifraga Iridactylites.
Sur les murs qui bordent notre chemin nous trouvons :
Umbilicus pendulinus, Polypodium vulgare, Ceterach offi-
cinarum, ce dernier très commun ; nous le reverrons au bourg
deSt-Georges. Le Saxifraga, déjà nommé, peut se cueillir à
pleines mains. Nous voyons aussi : Erodium cicutarium, Car-
damine hirsuta, Viola tricolor, Veronica hederifolia, Medi-
cago maculata, Veronica acinifolia, Gleclioma hederacea,
Géranium robertianum, Ulex europœus, Erysimum aliiaria,
Ervum hirsutum.
Arrivés au pont de la Maine, nous commençons à trouver
Géranium lucidum que noiu reverrons souvent.
Nous voici en pleine campagne : des prairies à perte de vue
et des coteaux jusqu'à St-Georges. Invariablement les prairies
nous donnent : Bellis perennis, Orchis mascula, Plantago
lanceolata. Cardaminepratensis, Anémone nemorosa, Lnzula,
campestris, Ficaria 'ranunculdides, des joncs, des carex,
notamment le glauca. Non moins invariablement les coteaux
supportent : Primula offïcinalis, Endymion mdans, Rumex
acetosella, Euphorbia amygdaloïdes.
A noter un échantillon tVOrchis mascida absolument blanc.
— 112 —
Nous prenons Alopecurus pratensis et Anthoxanthiim odo-
ratum déjà en fleurs.
Les plantes les plus intéressantes sont le Ranunculus auri-
comus assez commun, et un Euphorbia que j'appelle dulcis
jusqu'à preuve du contraire.
A midi et demi, déjeuner sur l'herbe. C'est le clou de la
journée.
Point de café pourlant ; on s'en passa pour l'heure et on
poussa sur Si-Georges. Aux murs pend le Linària cymba-.
laria. Nous y cueillons aussi le Chelidonium majus, le C:te-
rach, le Saxifraga. Même terrain, mêmes rochers, mêmes
plantes.
En somme, journée charmante, le soleil étant de la partie.
Un excursionniste.
Herborisation du 5 Mai 1904
Environs de Niort.
Depuis quelques jours on nous promettait une promenade
de botanique à Gayolles. Elle fut fixée au 5 mai.
Ce jour-là, dès une heure, après l'arrivée des quelques
externes qui avaient désiré faire partie de notre expédition,
nous nous mimes en route. Nous étions conduites par nos
maîtresses d'internat, et une des répétitrices d'externat,
Mme Baudot. En une demi-heure nous étions arrivées à
Gayolles.
Gayolles est une propriété dont la jouissance appartient au
Lycée de jeunes filles. C'est là que nous venons souvent en
promenade, trop souvent même au gré de quelques Lycéennes.
On arrive à Gayolles par la route de Paris, grâce à un chemin
très court et très agréable.
- 113 —
Gayolles se compose d'une maison d'habitation assez grande
et d'apparence riante. Devant la porte d'entrée, une cour où
l'herbe pousse comme en plein champ, au milieu de laquelle
se trouve un puits toujours couvert, surtout au goûter lors de
la distribution des verres d'eau, afin d'éviter les accidents.
De cette cour, qui est bordée d'un côté par les bâtiments de
la ferme, on pénètre dans un vaste enclos. Une partie est en
jardin, et l'autre forme une prairie dans laquelle nous aimons
nous rouler et nous amuser. Autour, sont des rosiers, dont les
fleurs, en été, répandent une odeur pénétrante.
Près de ce large enclos est une allée longue et assez étroite,
ombragée par de grands tilleuls disposés sur deux rangs.
Aussitôt arrivées à Gayolles., nous nous débarrassons, avec
une grande satisfaction, de nos chapeaux, et surtout de nos
gants, car il taisait très chaud. Puis, nous allâmes nous réunir
dans l'allée avec l'idée de travailler sérieusement, et d'herbo-
riser comme des savants. Il va sans dire que toutes les
Lycéennes n'avaient pas les mêmes intentions : quelques-unes
se retirèrent à l'ombre, tandis que les plus petites se réunis-
saient pour jouer.
Dans cette allée, nous attendaient Mme la Directrice,
Mlle Coustols, M. Souche. Quand tout le monde fut arrivé,
Mlle Coustols nous expliqua ce qu'il y avait à faire : arracher
les plantes avec la racine, et les apporter à M. Souche pour
qu'il les nomme.
Alors, chacune de son côté désire se distinguer de sa voisine
et cherche les raretés de la flore restreinte de Gayolles.
Pendant quelques instants, grand silence, mais bientôt,
quand on rapporta les plantes à M. Souche, ce fut un bavar-
dage général. Jamais, je n'ai vu quelqu'un de plus patient, de
mémoire plus fidèle ! Avec une extrême obligeance, il nous
donnait les indications nécessaires et trouvait le nom de. toutes
les plantes qu'il recevait de tous côtés.
8
— 114 —
En moins de dix minutes, nous avions déjà noté
Géranium mou.
Centaurée des prés.
Sauge des prés.
Chélidoine éclaire.
Cerfeuil penché.
Gaillet blanc.
Muscari à grappe.
Véronique feuilles de lierre.
Renoncule rampante.
Stellaire moyenne.
Géranium découpé.
Trèfle des prés.
Dactyle pelotonné.
Pâquerette vivace.
Céraiste triviale.
Lvchnide du soir.
Renoncule bulbeuse.
Plantain lancéolé.
Luzerne tachée.
Véronique petit chêne.
Crépide à feuilles de pissenlit.
Torilide des haies.
Muscari à toupet.
Patience des bois.
Paturin des pivs.
Scandix peigne de Vénus.
Ficaire renoncule, avec bulbilles.
Brome stérile.
Lampsanc commune.
Gaillet croisette.
Ortie dioique.
Mais à ce moment, Mlle Dubois professeur de mathématiques
arriva, et le crayon eut un moment de repos.
Mais bientôt, M. Souche était encore entouré d'élèves qui
désiraient montrer leurs plantes.
Nous inscrivîmes :
Achillée mille feuilles.
Lamier pourpre.
Gaillet gratleron.
Ronce bleuâtre.
Doradille capillaire noir.
Sisymbre alliaire.
Orpin rougeàtre.
Shérarrre des champs.
Sureau noir.
Anthrisque sauvage.
Gléchome lierre terrestre.
Tblaspi perfolié.
Géranium luisant.
Séneçon commun.
Renoncule acre.
Cirse lancéolé.
Stellaire holostée.
Gaillet jaune.
Fumeterre officinale.
Myosotis hispide.
Valérianelle cultivée.
Gouet d'Italie.
Pissenlit dent de lion.
Clinopode commun.
Géranium herbe à robert.
Géranium pourpre.
Les élèves, après avoir consulté leur cueillette s'étaient de
nouveau dispersées. Mais ce ne fut pas pour longtemps. Bientôt
un cercle se forma autour de M. Souche. Les plantes qui lui
— 115 —
étaient apportées, avaient, pour la plupart, déjà été inscrites.
Nous notâmes cependant :
Géranium à feuilles rondes. Mercuriale annuelle.
Grémil des champs. Leucanthème commun.
Pavot coquelicot. Véronique de Perse.
Cardaminë hérissée. Renoncule des champs.
Arrhénatère bulbeux. Orpin reprise.
Lierre grimpant. Lotier corniculé.
Boucage saxifrage. OrniLhogale en ombelle.
Mauve sauvage. Carotte sauvage.
Erodion à feuilles de ciguë. Doradille capillaire.
Pariétaire officinale. Sison amonie.
Drave des murailles. Saxifrage tridactyle.
Origan commun. Pavot des collines.
Celérach officinal. Potenlille rampante.
Les heures passaient vite et agréablement ; quelques pares-
seuses ralenties dans leur zèle, se reposaient tout en causant ;
d'autres commençaient à être fatiguées.
Maître Gaster criait famine. Aussi tout le monde fut heu-
reux d'entendre la cloche du goûter. Mlles Soulié et Pertuzé
nous distribuèrent notre collation : du pain, du chocolat, des
oranges.
Nous nous reposâmes un instant, et nous dûmes songer au
retour. Mais au moment de partir, Mme la Directrice nous
demanda si nous voulions continuer notre promenade sous la
garde, et la direction de nos professeurs, de Mme la Directrice
et de M. Souche. Il ne resta pour poursuivre cette excursion
que des élèves de 3e année, de 2e année, quelques-unes de lrc.
Les autres retournèrent au Lycée.
Notre petite troupe partit de Gayolles vers cinq heures.
Dans le petit chemin de Gayolles nous trouvâmes quelques
Heurs parmi lesquelles :
Capseile bourse à pasteur Capselle rougeàtre.
Sur la route de Paris, nous pûmes inscrire :
— 116 —
Calepine de Corvinus. Herniaire velue.
Réséda jaune. Renoncule à petites fleurs.
Menthe à feuilles rondes. Marrube commun.
Euphorbe pourpier. Renouée des oiseaux.
Vulpin queue de rat. Patience en violon.
Chardon à petites fleurs.
Nous marchâmes quelque temps sur la roule de Paris, puis"
nous tournâmes sur notre gauche, et primes le chemin qui
mène au hois de Coudray. Mme la Directrice se sentant fati-
guée nous laissa, et la promenade continua.
Dans le chemin tortueux poussaient çà et là :
Oxalide corniculée. Morelle douce amère.
Après hien des détours nous arrivâmes au hois de Coudray.
Nous descendîmes dans le hois et là nous recueillîmes :
Galéobdolon jaune. Endymion penché.
Garance voyageuse.
A partir de ce moment, notre zèle se ralentit un peu, car
nous commencions à être fatiguées.
Dans le chemin de Souche, M. Souche nous montra :
Carex muriqué. Sainfoin cultivé
Pimprenelle commune. Brome dressé.
Alchémille des champs. Brunelle commune.
Orpin acre. Paturin bulbeux, forme vivipare.
Sisymbre officinal. Ptérothèque de Nimes.
Drave printanière.
Il était tard, et quand nous revînmes au Lycée pour dîner,
nous étions enchantées de notre promenade. Mais avant de
nous quitter, M. Souche eut encore la complaisance de nous
donner des indications très utiles au sujet de nos herbiers.
Après l'avoir remercié, nous fîmes honneur au dîner, car
notre estomac criait de nouveau famine.
Suzanne Fleuret,
Elève de 2e Année.
— 117 —
Herborisation du 12 Mai 1904
A Payré (Vienne] .
Je n'avais pas encore adhéré à la Société lorsque je suis partie
pour cette excursion, qui a été une charmante promenade, et
c'est sans doute ma qualité de nouveau memhre qui me vaut
l'honneur d'avoir à raconter les incidents de cette journée.
Le premier rendez-vous est à Lusignan, où nous ne sommes
que six : Mlles Moreau, Seghers, Duhois ; MM. Souche, le
docteur Moreau, le capitaine Bogard ; c'est peu. Plusieurs per-
sonnes manquent à l'appel, et ces messieurs regrettent les
défections, tandis qu'on prépare la voiture. Néanmoins, nous
partons gaiment. La campagne est très verte et très fraîche à
cette époque printanière, les grands arhres ont toutes leurs
feuilles, et les auhépines en fleurs blanchissent les haies.
Notre cheval ne marche pas vite : il nous faut presque trois
heures pour faire les 18-kilomètres qui séparent Lusignan de
Payré. Mais le temps ne nous parait pas trop long, nous avons
ainsi l'avantage de pouvoir herboriser en chemin et nous trou-
vons sur la commune de Celles l'Evescault :
Genista anglica. Genista pilosa.
Jiiniperus communis. Erica scoparia, etc.
et un peu plus loin, au village de Benasse : Vinca major.
Nous sommes alors sur la commune de Payré ; le pays est
plus accidenté, la route descend en lacets dans un joli fond de
verdure et nous arrivons au village même de Payré, un bien
petit village, composé presque uniquement de l'église, de
l'école et de l'auberge. Payré fait penser à un villase de Basse-
Normandie où deux ou trois maisons seulement entourent le
clocher : les autres sont disséminées et les fermes se succèdent
sans interruption d'un village à l'autre. Mais ici la campagne
— 118
semble déserte ; nous n'avons guère vu en route que des prés
verts et des champs où aucun homme ne travaille.
La voiture remisée à l'auberge, nous partons à la recherche
d'un endroit agréable où l'on se trouvera bien pour déjeuner.
Nous nous arrêtons au bord de la route de Voulon, sous des
arbres ; à nos pieds coule la Dive et notre repas frugal est
bientôt terminé.
Plusieurs excursionnistes de Payré nous rejoignent : Mme et
Mlle Bernardin ; MM. Chambert, Canon, Gougeard, Bernardin,
Guitton, Martin, Pelourde. La colonie déjà plus nombreuse se
complète plus loin : au haut du coteau qui domine la Dive,
Mlles Bénard et Cartier, venant de Poitiers, finissent par nous
rencontrer et l'on s'arrête un instant pour causer et se reposer.
Du chemin herbu que nous suivons la vue s'étend a^sez loin
dans la vallée où la rivière coule entre des rives boisées. Chacun
prend une part plus ou moins active au côté sérieux de la pro-
menade, mais presque tout le monde cueille quelques fleurs et
M. Souche est assailli de questions auxquelles il répond tou-
jours avec son amabilité habituelle. La récolte est belle ; nous
notons, fleuries ou non, les plantes suivantes:
Bnxus sempervirens CC.
Juniperus communis C.
Ilelleborus fœlidus C.
Caltha palustris C.
Iris pseudo-acorus C.
Valeriana dioïca AC.
Valeriana officinalis.
Silène nutans en boutons.
Arabis sagittata.
Ervum hirsutum.
Digitalis lutea non lleuri.
Seseli montanum.
Lithospermum officinale R.
Potentilla splendens.
Polygala vulgaris.
Veronica acinifolia.
Sherardia arvensis.
Carex muricata.
Euphorbia amygdaloïdes CC.
Orchis hircina.
Ulex européens.
Tragopogon pratensis.
Slachys alpina.
Alsine tenuifolia.
Ajuga genevensis.
Entoloma clypeatuni var. blanche.
Lychnis vespertina.
Rumex acetosa.
Dipsacus sylvestris.
Pimpinella saxifraga.
Orchis montana.
Vicia sepium.
— 119 —
Vicia sativa.
Pulmonaria angustifolia.
Ranunculus nemorosus.
Poa nemoralis.
Luzula Forsteri.
Ranunculus auricomus.
Arrivés au Moulin de Breuil :
Géranium dissectum.
Eupatorium cannabinum.
Scrofularia aquatica.
Fraxinus ornus.
Sisymbriura officinale.
Saxifraga tridactylites.
Callitriche stagnalis.
Scirpus lacustris.
Phalaris arnndinacea.
Lycopus europœus.
Carex vulpina.
Eleocharis palustris.
Equisetum limosum.
Géranium purpureum.
Lychnis flo-s cuculi.
Senecio jacobea.
Fragaria'vesca.
Menlha rotundifolia.
Rubia peregrina.
Viburnum lantana.
Geum urbanum.
Sison amomum.
Lotus uliginosus.
Carex stricta.
Nasturtium officinale.
Cirsium anglicum.
Ajuga reptans.
Sedum telephium.
Orchis latifolia.
— laxiflora.
— morio.
— ustulata.
Linaria striata.
Ceterach officinarum.
Asplenium tricboinanes.
Leonurus cardiaca.
Sagina procumbens.
et beaucoup d'autres espèces vulgaires.
On redescend de bonne heure à Payré par un chemin boisé.
La promenade a été courte : nous n'avons longé qu'une partie
du coteau qui forme un demi-cercle autour du village et nous
n'avons pas pu voir les grottes qui sont signalées dans le pays.
A Payré la caravane se disperse, et nous rentrons à Lusignan
en suivant à peu près le même chemin que le matin.
M. Dubois.
— 120 —
Excursion botanique du 19 Mai 1904
A La Mothe-St-Héray (Deux-Sèvres).
première partie (Matinée).
Depuis quelques jours, mes camarades et moi nous savions
que nous allions faire une excursion botanique. Nous étions
heureux de pouvoir prendre part à une semblable fête qui nous
procurait à la fois plaisir et instruction. Sur les neuf heures du
matin, guidés par M. Belkowiche, notre directeur accompagné
de MM. Tardy, juge de paix, et Caillon, ancien percepteur,
qui tous les deux avaient bien voulu prêter leur concours à
cette agréable journée, nous nous dirigeons vers La Villedieu
pour y rencontrer M. Souche qui, pensions-nous, arriverait
par le train de Poitiers. Après avoir ramassé quelques plantes,
en l'attendant, nous le voyons arriver derrière nous, avec
M. Ingrand, instituteur, à La Guittière M. Souche nous aborde
avec son amabilité accoutumée et aussitôt nous suivons de
point en point, sous sa direction le programme de la journée
tracé précédemment.
Nous étions à ce moment cinquante excursionnistes environ.
Près des Fontaines et dans le chemin qui conduit à La Fosse à
Tendron, nous trouvons :
Joubarbe des toits (n. f.) Liseron des haies.
Géranium découpé. Patience des bois.
Pervenche à grandes fleurs. Ombilie penché.
Saxifrage tridactyle. Orpin acre (n. f.).
Sabline à feuilles de serpolet. Alsine à feuilles menues.
Cresson officinal. Avoine pubescente.
Plantain lancéolé. Myosotis intermédiaire.
Véronique Beccabunga. Géranium herbe à Robert.
Orge des murs. Scolopendre officinale.
Lychnide du soir. Scrofulaire aquatique.
Benoite commune. Crépide à feuille de pissenlit.
— 121
Flouve odorante.
Carex hérissé.
Pâturin vivipare.
Gaillet blanc (n. f.).
Cétérach officinal.
Rhinante glabre.
Véronique Buxbauin.
Dactyle aggloméré.
Luzerne tachée.
Géranium mollet.
Sauge dés prés.
Cerfeuil penché.
Bugle rampant.
Géranium pourpre.
Arrhénathère bulbeux.
Gesse des baies.
Avoine jaunâtre.
Berce Branc ursine.
Prêfe des bourbiers.
Vesce cultivée.
Ivraie vivace.
Epilobe velu (n. f.).
Epiaire des bois.
Cardère sauvage (n. f.).
Silène enflé.
Valériane officinale en quantité,
Dans les prés de la Fosse à Tendron, les botanistes s'éche-
lonnent le long du chemin qui traverse la prairie ; nous y
cueillons :
Iris faux Acore.
Morelle Douce-amère.
Moutarde noire.
Trèfle étalé.
Luzerne lupuliné.
Lathrée clandestine.
Véronique petit chêne.
Colchique d'automne.
Leucanthème commun.
Alpiste roseau.
Silaus des prés.
Carex distans.
Gouet d'Italie.
Salsifis d'Orient.
Brize moyenne.
Orchis à fleurs lâches.
— à larges feuilles.
Gaillet jaune.
Carex panic.
Renoncule acre.
Vesce des haies.
Carex glauque.
— jaune.
Vulpin des champs.
Jonc étalé.
Paturin des prés.
A la sortie des prés nous joignons Le Fouilloux; nous trou-
vons le long des champs :
Moutarde des champs.
Renoncule des champs.
Carex rude.
Lvchnide nielle.
Au Fouilloux, qui est la promenade favorite des habitants
de La Mothe, nous récoltons
Polygale commun.
Orobe tubéreux.
Trèfle incarnat.
Mélilte à grandes fleurs.
— 122 —
Viorne mantienne. Sarothamne commun ou genêt à
Orchis à odeur de bouc ou loro- balai.
glosse. Troène commun.
Cornouiller sanguin. Fusain d'Europe.
Gléchome lierre terrestre. Fétuque rigide.
Bryone dioïque. Alchémille des champs.
Garance voyageuse. Véronique des champs.
Laitron épineux. Orpin rougeâtre (n. f.).
Porcelle enracinée. Brome stérile.
Pulmonaire à feuilles étroites. Valérianelle à oreillette.
Capselle bourse à pasteur.
Au pont l'Abbé, nous ramassons :
Sagine tombante. Pariétaire officinale.
Chélidoine éclaire. Doradille capillaire noir.
Nous arrivons à La Motbe à onze heures ; nous nous sépa-
rons pour déjeuner rapidement afin de reprendre plus tôt
l'excursion avec les élèves de l'école primaire supérieure de
filles de St-Maixent et quelques professeurs du Lycée de Jeunes
filles de Niort qui doivent arriver à onze heures et demie.
Aux plantes récoltées dans le cours de l'excursion, il con-
vient d'ajouter celles apportées et offertes généreusement par
M. Souche dès lé début de l'herborisation :
Acéras homme pendu. Commune de Bougon,
Ophrys araignée. id.
Bugle de Genève. Les Justices (Cno de La Mothe).
X...,
Elève du Cours complémentaire de La Mothe-St-Héray.
— 123 —
Excursion botanique du 19 Mai 1904
A La Mothe-St-Héray (Deux-Sèvres).
deuxième partie (Soirée).
A 11 h. 1[2 le train laisse à la gare de La Mothe toute une
envolée de jeunes pensionnaires, heureuses d'être en liberté
relative pour un jour. Ce sont toutes les « brevetées » de
l'école supérieure de St-Maixent qui se réjouissent à l'avance
à la pensée de la joyeuse excursion qu'elles vont faire, accom-
pagnées de leur directrice et de leurs professeurs.
La gare est gentille : nichée dans les arbres, avec sa cour
entourée de verdure, elle n'a pas l'aspect d'une station banale.
On devine déjà un pays charmant, et on s'enferme à regret
dans les voitures jusqu'à La Mothe. Mlle Dubois, professeur au
Lycée de filles de Niort, plus heureuse, peut jouir à loisir de
la beauté de la campagne parée de ses atours de mai, et res-
pirer librement en pédalant près de nous. «. Que ce serait
charmant si nous étions ainsi toutes à bicyclette ! s'écrie une
élève. » Je crois qu'elle a raison.
Nous arrivons à La Mothe. C'est jour de marché ; tout le
monde nous regarde et nous défilons en voiture, comme une
cavalcade d'un nouveau genre. La Mothe parait coquette. La
grande rue que nous suivons aboutit à la place, où se tient le
marché, sous les halles, autour de la statue de l'abbé Jallet,
devant la poste, la maison des Rosières.
En attendant les retardataires, nous continuons la prome-
nade en voiture dans les rues, et, laissant à gauche « Le Parc »
nous descendons vers les Tanneries.
La Sèvre, étroite, baigne le pied du château qui n'a rien
gardé de sa splendeur ancienne. Dans ce faubourg, comme
— 124 -
dans la grande rue, beaucoup de maisons fleuries, des arbustes,
des glycines, des jardinets devant les portes.
Les voitures reviennent sur la place. On nous regarde avec
surprise... Mais, on aperçoit M. Souche que tout le monde
connaît, que tous saluent, sûrs d'être accueillis avec une parole
amicale, et on devine le but de la promenade. Excursion bota-
nique, le mot est répandu.
Le défilé s'organise, Mme et M. Belkowiche avec un groupe
d'élèves grands et petits; M. Caillon, dont les jambes sont
jeunes encore ; M. Ingrand ; quelques instituteurs des environs ;
Mlle Coustols, sa boite d'nerborisation en sautoir, tous se
pressent, et on part.
« Au Fouilloux ! » crient avec plaisir les élèves qui ne con-
naissent que de nom ce coin rustique si renommé en Poitou.
Bientôt on laisse les voitures... Un sentier monte vers Gham-
brille ; il est bien tentant, et son nom seul attire, puis voilà le
soleil qui se met de la partie, et on commence la récolte avec
entrain, découvrant ici :
Galéobdolon jaune. Gaillet croisette.
Tamier commun. Gesse sauvage.
Mélique uniflore. Sarrête des teinturiers.
Sanicle d'Europe. Agraphis penché.
Silène penché. Orobanche rave, parasite sur les
Orobe tubéreux. racines du genêt à balai.
Mélitte à grandes fleurs.
Pendant que M. Souche prodigue sa science à droite et à
gauche, on grimpe pour apercevoir le vallon où :
Haulte Dame de Chambrille,
De l'aimé guette le réveil.
comme l'a dit M. H. Caillon dans sa poésie de Dame de Cham-
brille. — L'imagination est déjà partie vers ce ruisseau qui
pleure, ce bloc de rocher qui scintille ; mais le chemin est
étroit, glissant, et trop difficile, il faut descendre vers la route.
— 125 -
Elle est délicieuse entre ses talus gazonrtés et fleuris où on
peut faire ample cueillette.
A l'herbe verte, aux graminées les plus diverses : Brome
mou, Brise tremblante, Houque laineuse, Pâturin, Dactyle;
aux feuilles du Polystic (fougère mâle) se mêlent:
l'Ancolie commune. la Patience oseille,
la Scrofulaire noueuse. la Raiponce en épi.
la Brunelle commune. le Gléchome lierre terrestre.
Les fleurs roses des géraniums (G. à feuilles rondes —
g. herbe à robert — g. luisant), les boutons d'or, les sdènes
penchés se voient dans presque toutes les mains. De loin en
loin, les stellaires aquatiques dressent leurs têtes légères à côté
des orchis plus lourds, excepté toutefois l'élégant Ophrys
abeille qu'un enfant a la bonne fortune de découvrir.
La luzerne lupidine, le Gaillet croisetle, le Sceau de Salo-
mon, ne sont pas plus rares que la Véronique de Beccabunga
et le Myosotis hispide dout les délicates fleurettes bleues dispa-
raissent dans le gazon.
Pendant qu'on gravit la côte, M. Souche, toujours aimable,
ne résiste pas au désir de ces demoiselles qui regrettent Cham-
brille. Et Mlles Goustols, Dubois, Dejeanne, Talichet, Letour-
neau et Jaujard — l'escadron des prof. — disparait sous bois,
pendant que sur la route, les autres excursionnistes, conti-
nuent leur moisson, dégringolant les talus, courant et riant de
bon cœur.
L'itinéraire n'est pas bien arrêté. On discute... et on revient
vers le Fouilloux, à travers un petit bois dans l'angle de la
route.
Beaucoup de renoncules de bois, de fragon piquant que
tout le monde connaît. Les plus savants y trouvent :
Fétuque à feuilles variables. Mélampyre des prés.
Polypode commun. Euphorbe des bois.
Le bois finit, et nous voilà de nouveau sur la route de
— 126 —
La Mothe, bordée de haies avec du houx et de l'aubépine en
fleurs; ou de murs sur lesquels poussent les sedums. On
récolte en passant :
Orpins (acre et rougeâtre), n. 11. Alsine à feuilles menues.
Tabouret perfolié. Vulpin queue de souris.
Vulpin des champs Passerage champêtre.
Mauve musquée (non fleurie).
Dans les prés, de chaque côté, les pâquerettes, les trèfles, les
sauges, se mêlent aux graminées, agitées par la brise douce de
cette après-midi de mai.
Halte, en face de la grande allée du Fouilloux. Très droite,
elle plonge bien avant dans le cœur du bois, où l'ombre des
grands arbres se projette sur la terre rouge, les cailloux de
silex et les touffes de gazon.
Il est 3 heures. La marche et le plaisir ont aiguisé l'appétit,
on goûte de bon cœur. Quelques-uns se groupent sur le bord
de la route, d'autres avancent lentement. Je suis du nombre, et
c'est vraiment un plaisir de marcher dans cette allée ombragée
où viennent nous rejoindre d'autres excursionnistes.
M. Tardy, à la physionomie très sympathique, gai et jeune
encore malgré ses cheveux blancs, nous dit en arrivant ; -
Le botaniste est un artiste
Qui sait au gré de son caprice .
Trouver de vrais lieux de délices.
Celui-ci en est un pour nous. Au pied des broussailles vertes,
mêlées de touffes jaunes de genêts, tous continuent avec entrain
les recherches.
Ce n'est pas peine perdue ; les boites se remplissent. On
inscrit sur les carnets :
Véronique officinale. Potentille torméntille.
Porcelle enracinée. Lnzule multitlore.
Euphorbe douce. Lysimaque nummulaiiv.
— poilue.
Une trouvaille ! crie M. Souche. On accourt pour examiner
— 127 —
de près le Car ex géant qu'on serre précieusement à côté du
Carex des bois.
C'est le. moment des heureuses surprises. Plusieurs enfants
apportent une poignée de champignons, trouvés sous un chêne.
Quelques-uns sont frais et ont bonne odeur. M. Souche hésite
à se prononcer sur leur nom et qualité, en discutant amicale-
ment avec M. Belkowiche.
Un nouvel excursionniste (qui s'y entend) nous arrive par
hasard. La bonne fortune ! C'est aimable à M. Dupain de venir
ainsi surprendre des amis, et les tirer d'embarras. — Lecham-
pignon est, dit-il, la pleurote en conque, comestible quand elle
est jeune. Peut-être va-t-on en trouver d'autres?
Un sentier à peine frayé sous les branches, nous ramène sur
une route qui traverse la forêt de l'Hermitain. Le paysage €st
très joli. Au fond, le bois que nous venons de laisser, les
grands arbres, au pied desquels une mare disparait sous les
joncs. Des broussailles, des iris jaunes émergent entre les
flaques d'eau.
La route se déroule comme un ruban blanc ; de l'autre côté,
un pré à l'herbe déjà haute, un autre étang, une maison de
garde avec un jardinet, et tout près les bois qui recommencent.
L'horizon est borné, mais le site est agréable : c'est là un de
ces coins de forêt semblable à ceux qu'aimaient autrefois les
fées et les farfadets. Qui sait s'ils n'y reviennent pas danser
par les nuits claires, au chant des rossignols et des fauvettes?
Après un instant de repos, nous suivons un moment la
route, ajoutant à nos nombreux échantillons de plantes :
ï'Orcbis taché. le Millepertuis couché.
la Cirse d'Angleterre. l'Isopyre pygamon.
— des marais. la Clandestine au ras de terre,
le Carex des rivages.
M. Dupain nous montre la Dentaire à bulbille dont l'habitat
est dit-il, très restreint ici.
— 128 —
Malgré le soleil très vif, l'excursion est agréable, il y a tou-
jours beaucoup d'ombre et de verdure. De minces filets d'eau
suivent les sentiers et clapotent sur les cailloux, répandant une
délicieuse fraîcheur. Les plus âgés et les moins robustes ne se
fatiguent pas.
Une apparition sous* un chêne, nous arrête brusquement.
C'est un autre Gringoire, à l'air très jeune, malgré sa longue
perruque qui « chope » avec son « photo » la troupe joyeuse.
Ce sont des éclats de rire après cette aventure, et nous entrons
de nouveau sous bois.
Un tapis de feuilles sèches, de très' jolies mousses, de mu-
guets mêlés d'ails à l'odeur forte, couvre la terre humide. On
avance entre les troncs d'arbres couverts de lierre ou de bryone,
le défilé est d'un bel effet. Il fait si bon, sous cette grande
voûte de feuillage qu'on y devient un peu paresseux.
Le bois s'ouvre sur un champ d'où monte une bonne odeur
de foin, et on se fraye un passage pour le retour. Le sentier
qui suit la lisière de la forêt est boueux, c'est à la file indienne,
que s'y engagent les excursionnistes en riant des glissades ou
des chutes, pour arriver à une ligne verte.
L'entrain renaît, on a fait plus ample connaissance, on
bavarde, et la récolte va toujours. Notons ici :
Scorsonère à feuilles de plantain. Véronique à feuilles de serpolet.
Mélampyre des prés. Scille printanière.
Brome rude. Muguet de mai.
Millepertuis velu. Sceau de Salomon.
Muscari à toupet. Jonc des crapauds.
Sorbier domestique. Potentille splendide.
Quel dommage que nous ne soyons qu'en mai ! Un mois
plus tard nous aurions rapporté des paniers de fraises, car
partout les fraisiers comestibles sont en fleurs.
Encore un champignon ! La Volvaire gluante, champignon
dangereux, provenant de la Couarde et apporté à noire inten-
tion par M. Chauvineau-Moreau.
— 129 —
Une nouvelle sente nous conduit au milieu d'un chantier où
l'on abat des chênes. Les troncs gisent tout équarris, ce sont
des sièges rustiques dont on profite avec plaisir, pour se repo-
ser un instant. L'aspect de ces bois mutilés fait penser à quel-
que combe des forêts de l'Est, telle que l'a décrite A. Theuriet,
avec ses arbres abattus et coupés, ses branches éparses, il n'y
manque que des huttes de bûcherons ou de charbonniers. On
y est bien, mais l'heure avance.
Le clocher de La Mothe est là, tout près, on aperçoit la ville
entre les haies. L'aspect de ce côté est plus riant que celui que
nous avons eu à l'arrivée. Derrière le pont et le moulin, les
maisons : des toits d'ardoise *et de tuiles rouges s'étagent, et,
donnant pour une fois encore raison à ce vieux dicton
Qui voit La Mothe
En est proche,
nous y entrons bientôt en bon ordre.
L'excursion se termine par une promenade dans les rues, le
marché est terminé, tout est calme, quelques oisifs seuls assis-
tent à notre retour.
Après avoir goûté au vin blanc offert gracieusement par
M. Belkowiche, et admiré la bonne provision de plantes de la
journée, on se sépare enfin presque à regret, avec force poi-
gnées de mains.
Les omnibus repartent vers la gare, et chacun emporte un
bon souvenir de cette après midi passée dans les grands bois,
où mille voix: bruissements d'insectes dans l'herbe, batte-
ments d'ailes parmi les feuilles, cris d'oiseaux dans les bran-
ches, chantent la joie de vivre et vous la font éprouver.
Saint- Maixent, 22 juin 1904.
Marguerite Pouilloux.
— 130 —
Herborisation du 1er juin 1904
A Fontenay-le-Comte (Vendée).
Le mercredi 1er juin, sous l'aimable direclion de notre pré-
sident M. Souche, les élèves de 3e et de 4e années de l'Ecole
primaire supérieure de Fontenay-le-Comte, accompagnées de
Mme la Directrice, de Mlles Triboulet et Guéry, professeurs de
sciences, se disposaient à faire dans les environs une prome-
nade botanique. M. Sarazin, professeur d'agriculture, a bien
voulu être des nôtres.
Hélas ! nous avions compté sans le mauvais temps ; le
soleil nous abandonnait, le ciel restait gris, et de temps à autre
quelques gouttes de pluie rendaient inquiètes nosjeunes élèves
toujours avides de s'instruire. Il pleut, M. Souche va-t-il venir,
entendait -on de tous côtés ; mais M. Souche, dont la complai-
sance est sans bornes, arrive, et, à la grande joie de tout le
monde, déclare que le mauvais temps ne continuera pas.
Il est 1 heure, et nous allons nous mettre en marche. Où
ira-t-on? Selon l'avis de Mlle Guéry on herborise sur la route
de La Cbataigneraie et les chemins creux avoisinants.
A peine sorties de l'école, les élèves cueillent indistincte-
ment au bord du chemin dans l'herbe de la route, toutes les
plantes, même les plus vulgaires, et les montrent à M. Souche
qui encourage, répond à toutes, et ne se lasse pas de répéter
deux, trois, quatre fois de suite le même nom de \ lante.
Mais bientôt, nous recueillons sur les murs et les bords du
chemin, VOrpin acre, le Géranium à feuilles rondes, le Char-
don à petites fleurs, le Trèfle des prés.
J'aperçois VAchillée Millefeuille, qui me rappelle de « doux »
souvenirs d'examen. Elle ne se doute pas, la jolie petite plante,
combien d'efforts il a fallu faire pour retrouver ce nom pour-
131 —
tant si harmonieux d' « Achillea Millefolium. » Profanes que
nous sommes !
Nous n'avons pas fait beaucoup de chemin, mais déjà les
boites sont remplies de :
Menthe à feuilles rondes.
Sisymbre officinal.
Géranium mollet.
Sureau Yèble.
Radis Ravenelle.
Moutarde des champs.
Patience crépue.
Patience en violon.
Armoise commune.
Centaurée des prés.
Silène enflé.
Scandix peigne de Vénus.
Muscari à toupet.
Pariétaire officinale.
Vesce cultivée.
Orge des murs.
Panais des prés.
Renoncule des champs.
Pavot coquelicot.
Lychnide Nielle.
M. Souche veut nous dire les noms en latin ; mais nous n'y
sommes guère familières, les élèves s'amusent plutôt ; et, en
petites malicieuses, font répéter à M. Souche et à leurs pro-
fesseurs les noms en latin qui les divertissent le plus. Mais il
faut aussi travailler, et nous ne leur donnons plus que les
noms français.
A droite du chemin s'étendaient des prés récemment fau-
chés, des champs de blé dans lesquels nos élèves recueillent
avec joie :
Véronique à feuilles de lierre.
Géranium découpé.
Faucillère de Rivin.
Brome de Madrid.
Véronique des champs.
Capselle Bourse à pasteur,
(iaillet gratteron.
Vulpie queue de rat.
Séneçon commun.
Panicaut des champs.
Dactyle pelotonné.
Epiaire dressée.
Porcelle enracinée.
Bardane à petites têtes.
Linaire striée.
Mercuriale annuelle.
Cirse des champs.
Vulpin des champs.
Sauge des prés.
Cerfeuil penché.
Les gros nuages noirs semblent vouloir se dissiper, et le
soleil (oh ! combien pâle) va être des nôtres. Encouragées par
— 132 —
le temps, on se remet à chercher tous les trésors que recèlent
les buissons et les prés ; c'est alors que l'on trouve :
Fumeterre officinale.
Renonée Liseron.
Ansérine des villages.
Sison Amome.
Lampsane commune.
Brome mollet.
Bryone dioïque.
Crépide à feuilles de pissenlit.
Myosotis intermédiaire.
Crépide soyeuse.
Vesce à feuilles étroites.
Brome stérile.
Lotier corniculé.
Laitron épineux.
Carex muriqué.
Origan commun.
Gaillet jaune.
Epervière Piloselle.
Orpin rougcâtre.
Gouet d'Italie.
Bugrane rampante.
Torilide noueux.
Tordylier élevé.
Mouron des champs.
Nous laissons le chemin creux pour prendre la route ; sur
les murs qui entourent un château, et sur les fossés, nous
cueillons :
Pavot des collines.
Luzerne lupuline.
Drave des murailles.
Pimprenelle commune.
Fétuque rigide.
Mauve musquée.
Ilouque laineuse.
Benoite commune.
Lierre terrestre.
Inule conyze.
Linaire cymbalaire.
Troène commun.
Crépide élégante.
Aristoloche clématite.
Trèfle tombant.
Brachypode pinné.
Cornouiller sanguin.
Réséda jaune.
Mais l'heure s'avance ; il faut revenir vers l'école. Au retour
on cueille encore :
Bourrache officinale.
Liondent hispide.
Centaurée chaussetrape.
Plantain lancéolé.
Sureau noir.
Orobanche mineure.
De retour à l'école, les plantes sont étiquetées par les élèves
sous la dictée de M. Souche et de leurs professeurs ; puis, elles
les groupent en familles.
En résumé, charmante et agréable promenade, en même
— 133 —
temps que fructueuse récolte. Les élèves gardent un excellent
souvenir de cette après-midi du 1er juin qui leur a permis de
mettre en pratique la devise : « S'instruire en s'amusant. »
A. Guéry,
Professeur de sciences,
E. P. S. Fontenay-le-Comte.
Herborisation du 2 Juin 1904
Environs de Chantonnay. — Le Grand-Lay (Vendée).
60 excursionnistes.
Aux membres de la Société botanique des Deux-Sèvres.
Ceux que l'histoire de Chantonnay intéresserait n'auront
qu'à lire l'opuscule de Louis Brochet, Le canton de Chan-
tonnay à travers l'histoire: ils y trouveront de nombreux
documents rassemblés à grand peine par un Vendéen qui aime
bien son pays et en parle comme il l'aime, avec son cœur.
Moins épris des souvenirs du passé, vous avez cru, avec
notre Société botanique des Deux-Sèvres, que les temps pré-
sents avaient bien aussi leur valeuj1, et que notre petite localité
pourrait réserver à nombre de nos membres, curieux de la
nature, des plaisirs plus tangibles et plus positifs.
Vous n'êtes pas d'ailleurs les premiers botanistes à penser
ainsi ; et à nous voir nombreux, jeunes, actifs, et un peu
enthousiastes, certains coins de nos rochers et quelques per-
sonnes dont je me fais l'écho, se sont rappelés un grand vieil-
lard, long et sec, tout de noir vêtu l'hiver, l'été tout de blanc
habillé, lequel il y a quelque trente ans, déambulait deci-delà
au travers des chemins que nous avons parcourus. Bien peu
— 134 —
savaient son nom ; on le voyait de temps en temps venir fure-
ter un peu partout. Ce sorcier, Messieurs, nous a devancés ; et
derrière Pontarlier il nous sera facile de retrouver des raretés,
mais non d'en découvrir.
Comme lui, comme vous, comme moi, ce qui avait séduit
notre floriste vendéen, c'est que Chantonnay, placé au centre
d'un ensemble unique de terrains divers, devait présenter une
variété de végétation inconnue en d'autres lieux. Il suffit d'un
coup d'œil jeté sur une carte géologique pour se rendre compte
de l'extrême variation' que présentent les terrains, depuis les
schistes de première consolidation de la terre jusqu'aux allu-
vions modernes, en passant par tous les états de transition,
roches éruptives, granulites et granités, sédiments anciens de
la période carbonifère, ensemble des couches jurassiques;
seul, le tertiaire manque, sans quoi la série serait complète.
D'avoir à la fois sous leurs pas silice, calcaire et argile,
plaines et collines, eaux et forêts, avec leurs plantes propres et
le mélange de leurs espèces, cela devait tenter nos aînés ; je
suis heureux que la tradition se conserve, car à en juger par le
nombre de nos excursionnistes, j'affirme qu'elle se perpétue.
Donc ce 2 juin 1904, sur les 7 heures du matin, je me suis
trouvé, piolet en mains et boite ad côté, sur le trottoir de la
gare de Chantonnay. Comme tout botaniste qui se respecte, j'y
étais à l'heure militaire pour y recevoir M. Souche et les futurs
excursionnistes, et les guider à travers champs.
A peine avons-nous le temps de nous reconnaître, M. Souche
et moi, nous qui sommes depuis si longtemps de vieilles
connaissances sur le papier, que de tous côtés nous arrivent
par tous les trains des collègues et des élèves. A MM. Sarazin
et Audugé, descendus avec M. Souche, s'adjoignent successi-
vement MM. Boisdé, directeur de l'Ecole primaire supérieure
de Chantonnay, deux de ses professeurs et 13 élèves, puis
M. Chaux, le sympathique inspecteur et zélé bolanophile,
— 135 —
MM. Philéas Rousseau, Forestier, Drapron, Bournier, A.Bon-
neau, Durand, Thiré, Sauzin, M. le directeur de l'Ecole nor-
male de La Roche, 13 élèves-maîtres et plusieurs autres insti-
tuteurs.
A peine avons-nous le temps de faire les présentations et de
prendre d'assaut le tramway de Luçon que déjà nous partons.
La voie contourne d'abord la ville de Chantonnay au fond
d'une tranchée de 6 à 7 mètres taillée dans le limon des pla-
teaux, puissant amas de sables détritiques qui entoure immé-
diatement Chantonnay. Nous passons sur un pont dit de 13
mètres, longeons la prairie du château de la Mouhée et rega-
gnons la route nationale n° 137 de Nantes à Bordeaux. Nous
laissons à gauche le puits abandonné depuis 1871 de la houil-
lère dite de la Mine puis, plus haut, la ferme de la Mourière,
vis-à-vis le fief de la Mine, là où vers 1750, on découvrit le
premier filon houiller. La ligne ferrée, toujours suivant la route,
contourne avec elle la lentille granulitique de la Tabarière
qu'elle ne quittera guère qu'au Pont-Charron.
Mais déjà nous avons délaissé le tramway à l'arrêt du Cha-
taigner où nous retrouvons M. Bourdeaif, 3 élèves du collège
de Luçon et quelques autres personnes.
Sur les banquettes et les fossés de la route nous recueillons
successivement :
Festuca pratensis. Silène inflata.
Cynosurus cristatus. Lolium perenne.
Trifolium subterraneum. Medicago lupulina.
Linum catharticum. Avcna flavescens.
Hypochœris radicata. Arrhenatherum bulbosum.
Polygala vulgaris. Dactylis glomerata.
Lotus coniiculatus. Brachypodium pinnatuni.
Hypericum perforatum. Avena flavescens.
Trifolium repens. Bromus mollis.
— pratense. Plantago major.
Gaudinia fragilis. Verbena officinalis.
Holcus lanatus. Sisymbrium officinale.
Orobanche minor. Géranium dissectum.
Hieracium pilosella.
— 136 —
Près des maisons du Châtaigner, au carrefour de la demi-
route de la Tabarière :
Géranium molle.
Bromus ambigens.
— racemosus.
Aira caryophyllea.
Linum angustifolium.
Ranunculus philonotis-.
Poa pratensis.
Nasturlium officinale.
Medicago maculata.
Chœrophyllum temulum.
Eryt.hrœa centaurium (non fleuri).
Glechoma hederacea.
Hypericum humifusum.
Chrysanthemum leucanthemum.
Laissant alors la route nationale nous nous dirigeons à
l'ouest par la demi-route vers le Fuiteau à travers les schistes
chloriteux.
Tout d'abord nous recueillons :
Carduus tenuiflorus.
Bromus sterilis.
Girsium lanceotatum.
Linaria cymbalaria.
Bellis perennis.
Cornus sanguinea.
Arrhenatherum elatius.
Galium cruciala.
Myosotis intermedia.
Rubia peregrina. ♦
Brunella vulgaris.
Stellaria bolostea.
Erodium eicutarium.
Carex muricata.
Brvonia dioica.
Mentha rolundifolia.
Nasturtium pyrenaïcum.
Cerastium glomeratum.
Ajuga roptans.
Pteris aquilina.
Poa pratensis.
Tamus communis.
Stellaria graminea.
Rumex acetosa.
Quercus pedunculata.
Géranium lucidum.
Fesluca tenuifolia.
Trifolium ochroleucum.
Conopodium denudatum.
En cueillant ce dernier, notre vulgaire « Abrenote i> à goût
doucereux de châtaigne, quelqu'un nous signale une asperge
sur le talus du même fossé ; il ne nous est pas difficile de
reconnaître un rameau récent de : Ruscus aculeatus.
Nous laissons l'inventeur un peu confus et reprenons :
Crépis virens.
Trifolium procumbens.
Géranium purpureum.
— columbinum.
Briza média.
Lapsana vulgaris.
Veronica arvensis.
Draba muralis.
ce dernier de forme « à pétales non échancrés. »
137
Sherardia arvensis.
Papaver argeraone.
Ligustrum vulgare.
Lepidium Smitliii.
Galium aparine.
Ulex europcus.
Carex muricata.
Arenaria leptoclados.
Puis en descendant vers une maison à gauche, en bordure
de la route, et dans les champs :
Ervum hirsutum.
Eryngium campestre.
Convolvulus arvensis.
Carduus nutans.
Sarothamnus scoparius.
Valerianella olitoria.
Solanum Dulcamara.
Melilotus arvensis.
Alchemilla arvensis.
Herniaria hirsuta.
Viola tricolor.
Potentilla argentea.
Sedum reflexum.
— rubens.
Vis-à-vis la maison même :
Achillea millefolium.
Aspleniuni adiantum-nigrum.
Lathyrus aphaca.
Veronica acinifolia.
Poterium sanguisorba.
Verbascum pulveriilentiini.
Capsella Bursa-pasloris.
Veronica serpyllifolia.
• — acinifolia.
Lonicera periclymenum.
Dans la carrière adjacente et aux environs
Plantago coronopus.
Torilis belvetica.
Trifolium resupinatum.
Ervum hirsutum.
Rumex crispus.
Géranium lucidum.
Sonchus oleraceus.
Vicia Cracca.
Teucrium scorodonia.
Potentilla argentea.
Sedum reflexum.
Silène gallica.
Arithoxanthum odoratum.
Aira caryophyllea.
Trifolium striatum.
Plantago lançeolata.
Lychnis vesperlina.
Sisymbrium alliaria.
Brvonia dioica.
Nous continuons de descendre vers le Laxj, dont la vallée
profonde s'ouvre devant nous, en cueillant :
UrUca urens.
Sarothamnus scoparius.
Clematis vitalba (non en fleur).
Vicia sativa.
Senecio Jacobea.
138 -
Un Carduus, dont les rameaux supérieurs non ailés et les
capitules groupés, se rapprochant de C.pycnocephalus.
Trifolium incarnatum.
Torilis heterophylla.
Sagina patula.
Festuca heterophylla.
Ornithogalum sulfureum.
Sonchus asper.
Rumex pulcher.
Glechoma hederacea.
Echium vulgare.
Malva sylvestris.
Vicia lutea.
Reseda lutea.
Galium mollugo.
Crépis virens.
Cirsium eriophorum.
Muscari comosum!
Ranunculus arvensis.
Scleranthus annuus.
Pa paver rhœas.
Jasione montana.
Solarium dulcamara.
Silène inflata.
Ilelianthemum vulgare.
Brassica cheiranthus.
Brunella alba.
Medicago apiculata.
Galium vernm.
Trifolium au réuni.
Au sommet du coteau on s'arrête un instant à jouir de la
vue superbe que présente la vallée. A gauche, tout en Las, le
Lay déroule ses méandres dans les sinuosités de la vallée. Sur
la rive gauche, la perspective fuyante s'égare sur le coteau en
pente douce semé ça et là de bosquets plus sombres constitués
par des semis de Pins maritimes, émergeant parmi des Chênes,
les Noisetiers et les Charmes. Sur la rive droite, où nous
sommes, le roc aride coupé quelques centaines de mètres plus
loin par un amas vertical de roches, semble fermer la vallée.
Très près de nous se dresse un Calvaire surmontant des lacets
faisant suite à une grotte artificielle où l'on a simulé la grotte
miraculeuse : c'est le « Lourdes de Touchegray » qui, bizar-
rerie des noms, se trouve à Moulin-Neuf.
Presque vis-à-vis la grotte même nous recueillons :
Linum angustifolium.
Ranunculus chœrophyllos.
Raphanus Raphanistrum.
Anagallis arvensis.
Linaria pelisseriana (en fruits).
Campanula rapunculus.
Orobanche rapum.
Heliaiithemum guttatum.
Silène nutans.
Ilelianthemum vulgare.
Clinopodium vulgare.
Umbilicus pendulinus.
Senecio sylvaticus.
— 139 —
Dans le Jardin du Moulin-Neuf, et près de la chaussée :
Huniulus lupulus. Valeriana offlcinalis.
Iris pseudo-acorus. Carex riparia.
Symphytum officinalis. Latlirœa clandestina.
Nastiirliuni amphibiunf.
>
Sur la chaussée même :
Œnanthe crocata.
Les eaux, malheureusement trop fortes par suite des orages,
ne permettent pas de traverser et recueillir en face :
Adoxa nioschatcllina. Corydalis solida.
Doronicuni plantagineum. Isopyrum thalictroïdes.
dont la floraison est déjà passée. Dans l'écluse même nous
notons :
Scirpus lacustris. Nuphar luteum (non fleuri).
Nymphéa alba. Iris pseudo-acorus.
Nasturtium amphibium.
et plus bas, au confluent d'un ruisseau descendant dans le pré
à droite, aux environs de la maison du meunier :
Knautia arvensis. Lycopus europœus.
Rumex nemorosus. Cirsinra palustre.
Fumarla offlcinalis. Spirœa ulmaria.
Andryala integrifolia. Lyclinis flos-cuculi.
Scrofularia aquatica. Rhinanthus glaber.
Viburnum opulus.
Nous voici au pied du grand Rocher de Moulin-Neuf, et dans
le sous-bois et sur les bords du chemin longeant la rivière nous
notons :
Asphodelus albus. Veronica chamœdrys.
Digitalis purpurea. Corylus avellana.
Melica uniflora. Alnus glutinosa.
Carapanula persicifolia AC. Sarabucus nigra.
Euphorbia amygdaloïdes. Crataegus oxyacantha.
Orobus tuberosus. Ilyperieum birsutum.
Fragaria vesca. Euphorbia stricta.
— 140 —
Rumex acetosa. Melittis melissophyllum.
Phyteuma spicatura. Polystichum filix-mas.
Heracleum sphondylium. Polypodlum vulgare.
Sedum telepliium. Melampyrum arvense.
Arenaria trinervia.
Nous dépassons un gros roc de gneiss granulitique à gauche,
et dans un vallon marécageux nous récoltons :
Juncus effusus. Atriplex hastata.
Glyceria fluitans. Myosotis palustris.
Salix cinerea.
Nous sommes à l'embranchement des chemins du Fuiteau
et de Touchegray, les élèves ont pris par la route du village ;
avec M. Souche et la plupart de nos collègues, nous prenons
au contraire par le moulin de Touchegray où les schistes se
laissent débiter en grandes dalles nacrées, utilisées pour faire
des recouvrements de caniveaux ou au pavage des dalles et des
cours.
Sur le pont de Touchegray, construction vieillote mais non
dépourvue de certain cachet, lequel, entre parenthèse a vu il
y a quelque 25 ans les eaux passer par-dessus son parapet,
nous cueillons :
Asplenium trichoraanes. Asplenium Ruta-muraria.
Les eaux trop élevées ne nous permettent pas de recueillir,
mêlé aux Menthes et aux Œnanthes, le Gratiola officinalis
qui se trouve au voisinage.
En suivant la rivière nous notons en aval du Moulin, tantôt
dans la prairie tantôt sur les rochers :
Laraiura amplexicaule. Dipsacus sylvestris.
Arabis thaliana. Rhinanthus glaber.
Stachys sylvatica. Jasione montana.
Umbilicus pendulinus. Eudymion nutans.
Digitalis purpurea. Malva rotundifolia.
Silène nutans. — moschata.
Potentilla argentea. Scrofularia nodosa.
141 -
Tantôt sous le couvert des bois
Mditlis melissophyllum.
Pteris aquilina.
Ca ni pan ula trachelium .
Poa nemoralis.
Vicia sœpium.
Luznla Forsteri.
Primula officinalis.
Veronica cliamœdrys.
Epilobium montanum.
Geum urbanum.
Poa nemoralis var. firmula.
Pulmonaria angustifolia.
Ranunculus auricomus.
Aspidium angulare.
Convallaria multiflora.
Rumex bydrolapatinim.
Galeobdolon luteum.
Festuea heterophylla.
Veronica beccabunga.
Polygonum hydropiper.
Veronica officinalis.
Mais nos estomacs crient famine; nous prenons à droite un
sentier remontant le flanc du coteau côte à côte avec un ruis-
selet qui fait le chemin en sens inverse.
Sur les pentes, la Véronique officinale abonde en compa-
gnie de la Fougère à l'Aigle. Nous notons :
Arum italicum.
Alhyriiim filix-faemina.
Circea lutetiana.
Sanicula europœa.
Tormentilla erecta.
Puis, plus haut, en face du lavoir du Fuiteau, dans un
endroit tourbeux, nous nous attardons à plaisir à recueillir
simultanément :
Ranunculus flammula.
Lysimachia nemorum.
Anagallis lenella.
Carex glauca.
— remota.
— Œderi.
— stcllulata.
— lo'vigata.
Galium palustre.
Hypericum tetrapterum.
Mcntha aquatica.
Juncus supinus.
Hydrocotyle vulgaris.
Equisetum limosum.
Polyslichum spinulosum.
Nous sommes rejoints à cette station par M. Chaux qui nous
y attarde de nouveau quelques bons moments ; puis, de
conserve, nous voguons vers le Fuiteau tout proche et le déjeu-
ner, en notant encore :
Aquilegia vulgaris. Sagina procumbens.
Epilobium montanum
— 142 —
Il était midi et quelque chose et nous avions faim.
Du déjeuner, je ne dirai rien, laissant aux botanistes futurs
le soin de me dire ce qu'ils pensent de la cuisine que l'on
mange chez Arrignon, soit qu'ils viennent de la Rhéorthe par
l'Assemblée dei Deux-Lays vers Cbantonnay par le Fuiteau,
soit qu'ils passent par le même chemin pour se rendre à Bour-
nezeau. Le point stratégique est géograpbiquement, culinaire-
mentet botaniquement bon.
Hélas ! trois fois hélas, il est près de 2 heures, nous man-
querons le tramway du retour. J'avais prévu cet imprévu et j'ai
la joie de constater que nul ne s'en chagrine et que tout le
monde se propose de continuer gaillardement l'excursion et la
récolte.
A notre petite troupe du matin s'adjoint Mlle Guéry et deux
institutrices venues nous rejoindre au Fuiteau. A peine le temps
de saluer ces dames que dans le Fuiteau même où au sortir
nous cueillons :
Papaver dubiuin. Arenaria leptoclados.
Ranunculus philonotis. Carex divulsa.
Leucanthemum Parthenium (suh. Juncus eft'usus.
spontané). Stellaria graminca.
Sedum acre. Ilex aquifolium.
Le temps brumeux ne nous laisse que vaguement entrevoir,
du pied des moulins du Fuiteau, la vallée du Petit Lay au
couchant par rapport à Ghàntonnay avec, dans le lointain, le
clocher de Bournezeau.
Au bout de quelques cents mètres, laissant derrière nous
une tuilerie, nous prenons à droite un chemin neuf pour
gagner les bois du Pally; nous rencontrons sur ce chemin :
Hokns lanatus. Eut'ragia viscosa.
Linum catliarticun). Ranunculus Ilanimula.
Trifoliuni ochroleucuni. Juncus bufl'onius.
Crépis taraxacifolia.
— 143 -
Puis dans des blés
Centaurea cyanus. Alopecurtis agreslis.
Scandix pecten veneris. Plantago média.
Lilliospermum arvense.
Plus près du bois, sur une coupe récente :
Scorsonera humilis. Anémone neniorosa.
Melampyrum pratcnse. Convallaria multiflora.
Dans les sentiers, dans les bois du Pally :
Tormenlilla erecta. Potentilla Vaillantii.
Oiobus tuberosus. Eiïca cinerea.
Rbamnus lïangula. — scopari.a.
Sorbus domestica. Festuca tenuifolia.
Castanèà vulgaris. Serratnla tinctoria.
Eupatoiïa cannabina. Hyperiçum pulcbrum.
Trifolium aureum. Cirsium anglicans.
Orchid maculata,
Nous atteignons puis dépassons une petite futaie, et repre-
nons le sous-bois où nous trouvons :
Amanita pantherina. Russula adusta.
Rnssula heterophylla. Stropharia semiglobata.
Canlbarellus cibarius.
Ce dernier ressemblant de loin au Faux-Mousseron. Un peu
plus loin, sur le bord des coupes récentes, se rencontrent:
Dantbonia decumbens. Filago montana.
Eupborbia biberna. Orobus niger.
Cirsium eriophorum. Ilelianthemum gultatum.
Campanula persicifolia.
Nous sommes arrivés au fond du vallon où coule le ruisseau
rencontré le matin à Moulin-Neuf, à 700 à 800 mètres en aval
d'où nous sommes. Laissant les retardataires nous suivre de
loin, MM. Souche, Durand, Forestier, Rousseau et votre servi-
teur, nous nous empressons à récolter :
Melampyrum cristatum. Nasturtium pyrenaicuin.
— 144 —
assez abondants par là sur un chemin montant vers le château ;
et dans le fond marécageux du vallon :
Carex hirta. Iris pseudo-acorus.
— vulpina. Spirea ulmaria.
Scirpus sylvaticus. Galeobdolou luteum. '
Phalaris arunjinacea. Melittis melîssophyllum.
Le coteau, en face, nous présente en abondance :
Ilelianlhemum gultatum.
et plus haut :
Brunclla alba. Pteris aquilina.
Convolvuliis atvensis. Lithospernuim officinale.
Mais le temps passe, l'heure des trains approche, et notre
arrière-garde ne nous suit plus que de très loin. Nous pres-
sons le pas d'autant plus que le temps jusque-là superbe nous
semble menaçant.
Nous récoltons :
Marasraitis oreades
sur un talus avant d'arriver au château de la Mouhée. Au pied
même du château nous nous arrêtons quelques instants en
face de la vue grandiose dont on jouit de ce point culminant.
Tout là-bas, à gauche, se sont « les Herbiers » et la « Mon-
tagne des Alouettes », avec, au delà, a Tiffauges », où l'on
escompte herboriser une autre fois. Puis du Nord-Ouest au
Sud-Est, en suivant l'horizon, St-Michel-Mont-Mercure, le
Bosquet de La Folie dominant le vieux château de Pouzauges,
avec, derrière, la vallée de la Sèvre, et là-bas, là-bas tout à
droite, les moulins de Mouilleron-en-Pareds, les rochers de
Cheffois et ceux de Coquillaud à la Châtaigneraie où demain
■s'il plaît à Dieu, nous irons, M. Souche et moi, cueillir le
Silène Bastardi.
La pluie qui commence de tomber accélère les retardataires
— 145 —
et sans trop de mal nous atteignons la gare. M. Blaud, qui
s'était excusé de ne pouvoir nous suivre, nous attend avec de
jolies espèces :
Ophrys apil'era. Trifolium maritimum.
Neottia ovata.
Je puis distribuer moi-même :
Asplenium septentrionale. Asplenium lanceolatuni,
en l'absence d'A. Breynii que j'ai bien cherché mais qui me
parait manquer cette aminée à la station classique de Pontarlier.
Mais les trains sifflent, les mains se tendent et l'on se quitte
un tantinet fâchés de voir la journée si courte, en se disant : à
bientôt, au revoir !
J. Douteau.
*
* *
Herborisation du 3 Juin.
Le 3 juin, dans la matinée, MM. J. Douteau et B. Souche
partent en voiture pour aller à la recherche de quelques Or-
chidées, commune de Sigournais, et prennent la route de
Saint-Germain -de-Prinçay. Chemin faisant ils notent, com-
mune de Chantonnay :
Loroglossum hireinnm C. Alisma plantago.
Brunella alba C. Eleocharis palulris.
Trifolium ochroleucum. • . Œnantlie silaifolia.
Senebiera coronopus. Spirea filipendula.
Plantago coronopus. Gymnadenia conopsea.
Herniaria hirsuta. Orchis laxiflora. "
Trifolium resupinatum R. — latifolia.
Potentilla argentea. Trifolium patens.
Trifolium minus.
A St-Germain-de-Prinçay, M. Blaud, qui nous accompagne
un instant, nous montre l'habitat de Listera avata. — Nous
notons également Asplenium Ruta- Mur aria.
10
— 146
Nous voici commune de Sigournais et dans les vignes, sen-
tiers et chaumes (Mathiau), où nous voyons :
Orobanche minor.
Centaurea çalçitrapa.
Carex divulsa.
Spirea filipendula.
Inula salicina.
Genista tinctoria.
Chlora perfoliata
Tragopogori pbrrifolius R.
Inula dysenterica
Ophrys aranifera.
Dipsacus silvcstris.
Silaus pratensis.
Buplevriim roturidif.
Cleinatis vitalba.
Trifol. niolinerii cuit.
Tordylium maximum.
Salvia pratensis.
Ornithogalum sulfureum.
Vicia cracca.
Teucrium ehamœdrys.
Promus madritensis.
Medicago marginata,
Lilliosp. pdrp. coerul.
Pastinaca pratensis.
Marrubium vulgare.
Kentrophylhun lanatum.
Linum angustii'olium.
Thymus serpylluro.
Verbascum lychnitis.
Sison amomum.
Dans un « Mathiau » où M. Blaud a découvert le Trif. ma-
ritimum :
Festuca pratensis.
Tragopogon major.
Phragmites communis C.
Lacttica perennis.
Cala min t ha acynos.
Medicago minima.
Plus loin :
Ilelminthia cchioidcs.
Trifolium maritimum (unecolonie)
Ophrys apil'era.
Lathyrus pratensis.
Cirsium bulbosum.
Senecio erucifolius.
Epilohium tetragoimni.
Physalis alkekengi.
Au village de Tartifume, sur un mur :
Ceterach officinarunr. Papaver dubium.
Vers Le Peu, dans un pré
Trifolium patens. CGC.
Lychnis llos-cuculi.
Cyperus longus C.
Orchis laxiflora
— conopsea GC.
— ustulata.
— latifolia.
Carex vulpina.
Carex hirla CC.
— ri paria.
Plialaris arundinacea.
Lysimacbia nummularia.
Alopecurus bulbosus.
Linum catharticum.
Colchicum autumnalis.
— 147 —
Vainement cherché YOrchis odoratissima que M. J. Dou-
teau se souvient d'y avoir récolté.
En passant à Puy-Belliard, noté :
Uuibilicus pendulinus. Sambucus nigra.
Dans la soirée, un orage nous surprend... à la Châtaigneraie
où M. Baty nous accompagne pour voir récolter à l'un de nous
la Silène Bastardi destiné à l'herbier jubilaire de la Société
botanique de France.
Nous nommons des espèces vues au cours de cette prome-
nade dans l'herbe mouillée, sans les inscrire.
Herborisation des 15 et 16 Juin 1904
Environs iVAirvault (Deux-Sèvres).
La région, d'étendue assez restreinte, qui se trouve comprise
entre Airvault, Saint-Loup et Veluché, possède une flore des
plus variées dont la richesse a été vantée bien souvent par des
botanistes les plus éminents : les Lloyd, les Bonnin, les Sauzé,
les Brottier, les Guyon, las Gornuault, etc.
Ceci dit, pour expliquer l'importance de la récolte faite par
les excursionnistes qui, les 15 et 16 juin, se sont groupés au-
près du dévoué Président de la Société de Botanique des
Deux-Sèvres.
A peine débarqué, le 15, à Airvault-Ville, M. Souche, tou-
jours jeune, toujours infatigable, monte en voiture avec
MM. Poullier, Huyard et H. Boy, et la petite caravane prend
la direction du bois de Valendin, situé commune des Jumeaux,
entre Veluché et Saint-Loup.
Tout près d'Airvault, M. Souche note :
Cucubalus baccher. Cucubale porte-baies.
Ânèhusa italica. Buglosse- d'Italie.
— 148 —
Et M. Poullier montre une station de :
Neottia ovata. Néolie ovale.
Mais le cheval trotte, et les plantes passent presque inaper-
çues. Enfin, la voilure atteint le but désiré et s'arrête auprès
d'une Tuilerie, sur la route de Saint-Loup à Assais, dans le
bois de Valendin.
De la Tuilerie, en traversant le bois, vers la vallée, dans la
direction de Saint-Loup, les excursionnistes notent ou récol-
tent :
Linum tenuifolium.
Trifolium rubens.
Stellaria graminea.
Brunella pennatifïda.
Genista sagittalis.
Melampyrum cristatuni.
Trîf. ochroleucum.
Kœleria cristata.
Cynosurus cristatus.
Eufrasia ericetorum.
Thesium humifusum.
Dianthus carthusianorum.
Vcrbascum lychnitis.
Echium Wierzbiekîi.
Alyssum calycinum.
Helianthemum salicif.
Dianthus prolifer.
Silène nulans.
Vincetoxicum off.
Orobanche Teucrii.
Lin à f. menues.
Trèfle rouge.
Stellaire graminée.
Brun, pennatifide.
Genêt ailé CC.
Mélampyre à crête CC.
Trèfle jaunâtre.
Kœlérie à crête.
Cynosure à crête.
Eufraise des landes.
Thésion couché.
Œillet des Chartreux.
Molène lycbnite.
Vipérine de Wierzbick.
Alysson à calice persistant.
Hélianthème à f. de saule.
Œillet prolifère.
Silène penché.
Dompte-venin officinal.
Orobanche de la Germandrée,
dont un pied monté à la fois sur Teucrium chamœdrys et
Teucrium montanun: .
Bupleurum aristatum.
— falcatum.
Coronilla minima.
llippocrepis comosa.
Genisla tineloria.
Galium silvestre.
Orchis pyramidalis.
Buplèvre aristé.
Buplèvre en faux.
Coronille naine.
Ilippocrépide fer à cheval.
Genêt des'teinluriers.
Gaillet sauvage.
Orchis pyramidal CC.
— 149 —
Juniperus commmunis.
Globularia vulgaris.
Èrica scopafia.
Anthyllis vulneraria.
Avenâ pratensis.
Genévrier commun.
Globulaire commune G.
Bruyère à balai.
Anlhyllide vulnéraire.
Avoine des prés,
commune dans un petit coin, avec :
Helianlhemum procumbens. Hélianlbème couché.
Brunella alba. Brunelle blanche.
Trifolium striatum. Trèfle strié.
Lathyrus aphaca. . Gesse sans feuille.
Les excursionnistes n'ont pu découvrir, dans le bois, la
station restreinte de Rosa pimpinellifolia signalée, cependant,
par M. Cornuault et par plusieurs autres botanistes.
Le temps leur manque aussi pour visiter les prés tourbeux
situés au voisinage du Pontreau, commune de Saint-Loup, et
où ils auraient pu récolter, en suivant les indications de
MM. Poullier et Huyard qui connaissent parfaitement les ha-
bitats :
Orcbis incarnala.
— pyramidalis.
Orehis incarnat.
— pyramidal.
Du reste, du moulin du Pontreau au pont de la route
d'Assais, YOrchis pyramidalis se rencontre un peu partout
avec :
Ophrys apit'era.
Silybum marianum.
Onopordon acantbium.
Cynoglossum offic.
Hyosciamus niger.
Arum italicum.
Tragopogon pratensis.
Festuca arundinacea.
Chlorà perfoliata.
Ornithogalum sulfureum.
(Russula delica).
Lilhospermum p.-cœruleum.
Orobus niger.
Bronius asper.
Ophrys abeille.
Chardon-Marie.
Onoporde à f. d'acanlbe.
Cynoglosse officinal.
Jusquiame noire.
Gouet d'Italie.
Salsifis des prés.
Fétuque roseau.
Chlore perfoliée.
Ornitbogale jaunâtre.
(Russule délicate).
Grémil bleu-pourpre.
Orobe noir.
Brome rude.
— 150 —
Vicia sepium. Vesce des haies.
Lonicera Peryclimenum. Chèvrefeuille des buissons.
Polygonatum vulgare. Sceau de Salomon commun.
Iberis amara. Ibéride amère.
Bupleurum rotundifolium. Buplèvre à feuilles rondes.
Odontites rubra. Odontite rouge.
Lathyrus latifolius. Gesse à larges feuilles.
Astragalus glycyphyllos. Astragale réglisse.
Sur les côtés de la route d'Assais, en revenant vers la
Tuilerie :
Podospermum laciniatum. Porîosperme lacinié.
Campanula persicifolia. Campanule à feuilles de pêcher.
(Quelques échantillons seulement).
Dans cette même région, M. Cornuault avait encore signalé :
Linum corymbulosum CC. Hypericum montanum.
Linum strictum. Medicago marginata.
Micropus erectus. Laserpitium latifolium.
Cruclanella angustifolia.
Mais il n'est pas possible, faute de temps, de rechercher ces
différentes espèces. Les excursionnistes remontent en voiture,
passent par Assais où ils remarquent près d'un mur :
Conium maculatum.
et regagnent Airvault, en passant par Les Jumeaux.
La journée n'est cependant pas finie : le soir, presque au
clair de lune, il est fait, tout près du Calvaire d'Airvault, une
copieuse provision de :
Urtica pilulifera. Ortie à pilules ou Ortie des Granges.
16 Juin.
A sept heures et demie les excursionnistes de la veille sont
à la gare d'Airvault- Ville où ils sont rejoints par M. Saint-
Martin. M. Souche souhaite la bienvenue à Mlle Vernon,
— 151 —
maîtresse répétitrice au Lycée de Niort, qui descend du train ;
et, aussitôt, les botanistes — fervents et profanes — prennent
la direction d'Airvault-Gare.
Le temps est incertain ; le baromètre dit : variable ; la tem-
pérature est déjà assez lourde. Peut-être la pluie va-t-elle nous
inonder, peut-être le soleil va-t-il nous assommer sous le poids de
ses chauds rayons. Toujours est-il que plusieurs des excursion-
nistes sont pourvus d'un parapluie.
- C'est un parasol, disent-ils, aux savants météorologistes
qui, armés d'une simple canne, assurent une belle journée.
M. R... est plus prudent ; il faut tout prévoir, dit-il : l'ondée
et la chaleur. Et il montre son parapluie et... un petit sac
rempli de cerises bien rouges, bien mûres et bien appétis-
santes !
Sur les bords de la route, tout proche de la Halte, nous
notons :
Chondrilla juncea. Chondrille effilée.
Dianthus prolifer. Œillet prolifère.
Sedum rubens. Orpin rougeàtre.
Cynodon dactylou. Chiendent commum.
Et plus bas, dans la vallée, mais toujours auprès de la route :
Senebiera coronopus. Sénebière corne de cerf.
Melissa officinalis. Mélisse officinale.
Cucubalus baccifer. Cucubale porte-baies.
Reseda luteola. Réséda Gaude.
Glyceria fluitans. Glycérie flottante.
Veronica Beccabunga. Véronique de Beccabonga.
— anagallis. — mouron.
Eupatorium cannabinum. Eupatoire à feuilles de chanvre.
Lamium hybridum. Lamier hybride.
Chcnopodium murale. Ansérine des murailles.
Centaurea calcitrapa. Centaurée chaussetrape.
Tordylium maximum. Tordylier élevé.
Artemisia vulgaris. Armoise commune.
Dans un terrain, mi-marais, mi-jardin, à l'angle du ruisseau
— 152 —
La Jumelaise et de la route de Moncontour à Saint-Loup,
M. Poullier nous montre, non fleuris, quelques pieds de : Epi-
pactis palustris.
Près d'une Sablière, nous notons :
Bromus tectorum.
Plantago coronopus.
Lathyrus aphaca.
Myosurus mininuis.
Linuni angustifolium.
Brome des toits.
Plantain corne de cerf.
Gesse sans feuille.
Ratoncule naine RR.
Lin à feuilles étroites.
Puis, en approchant d'Airvault-Gare, à droite et à gauche
de la route :
Ononis repens.
Echium vulgare.
Anuïrhinum majus.
Orobanche minor.
Podospermum laciniatum.
Alyssum calycinum.
Tragopogon majus.
Coronilla varia.
Lactuca perennis.
Anchusa italica.
Papavcr hybridum.
Agrimonia eupatoria.
Torilis nodosa.
Crépis setosa.
Alsine tenuifolia.
Bugrane rampante.
Vipérine commune.
Muflier rubicond.
Orobancbe mineure.
Podosperme lacinié.
Alysson à calice persistant.
Salsifis à gros pédoncule.
Coronille panachée
Laitue vivace.
Buglosse d'Italie.
Pavot hybride.
Aigremoine à f. d'Eupatoire.
Torilide noueux.
Crépide soyeuse.
Alsine à feuilles menues.
Nous dépassons Airvault-Gare et nous trouvons, un peu
avant d'arriver au fond de la vallée :
Arenaria serpyllifolia.
Rosa...
Torilis heterophylla.
Medicago ambigua.
Althea hirsuta.
Saponaria officinalis.
Sabline à f. de serpolet.
Rosier rouillé.
Torilide à feuilles variables.
Luzerne ambiguë.
Guimauve hérissée.
Saponaire officinale.
Nous passons sous le pont du chemin de fer (ligne de Paris -
Bordeaux) et nous voici à Desmoulines, sur le chemin qui
limite les communes de Louin et d'Airvautt.
— 153 —
Nous notons de-ci de-là
Herniaria hirsuta.
Agrostîs intemipta.
Sclei'opoa rigida.
Silybum marianum.
Kentrophyllum lanatum.
Melica ciliata.
Poa compressa.
Géranium pur pure uni.
Lemna minor.
Medicago maculata.
Herniaire velue.
Agrostide interrompue.
Fétuque rigide.
Chardon Marie.
Centrophylle laineux.
Mélique ciliée.
Paturin comprimé.
Géranium pourpre.
Lenticule naine.
Luzerne tachée.
Nous laissons à gauche le chemin de Veluché et nous nous
engageons dans un petit chemin omhreux qui limite les com-
munes des Jumeaux et de Louin et suit la vallée conduisant au
moulin du Pontreau.
Sur la droite (commune de Louin) s'étendent, sur les hords
du ruisseau, des prairies marécageuses où la flore est des plus
variées.
Malheureusement, les prairies sont pâturées et, de plus, le
sol est détrempé par les pluies récentes. Malgré tout, MM. Sou-
che et Poullier s'y engagent ; mais trop lourds — c'est-à-dire
trop pesants — ils doivent battre en retraite : pas les mains
vides cependant, car ils nous rapportent.
Carex vulpina.
Juncus acutiflorus.
Samolus Valerandi.
Lysimachia nummularia
Cirsium eriophorum.
Ranunculus sceleratus.
Hypericum tetrapterum
Menyanthes trifoliata.
Ranunculus lingua.
(Les deux
Carex jaunâtre.
Jonc à fleurs aiguës.
Samole de Valerand.
Lysimaque nummulaire.
Cirse laineux.
Renoncule scélérate.
Millepertuis à 4 ailes.
Ményanlhe trèfle d'eau.
Renoncule longue.
Renoncules vues rares).
Nous remontons alors le coteau (commune des Jumeaux),
direction de Veluché. Nous y récoltons :
— 154 —
Brunella pennatifida.
Liinim catharticum.
L. tenuifolium.
Ophrys apifera.
Stachys gerraanica.
Trinia vulgaris C.
Globularia vulgaris C.
Thesium humil'usum.
Ononis natrix.
Bu pleur um aristatum.
llippocrepis comosa.
Goronilla minima.
Brunelle pennatifide.
Lin purgatif.
— à feuilles menues.
Ophrys abeille.
Epiaire d'Allemagne.
Trinie commune.
Globulaire commune.
Thésion couché.
Bugrane gluante.
Buplèvre aristé.
Hippocrépide 1er a cheval.
Coronille naine.
Le bois dominant le coteau donne
Melampyrum cristatum.
Silène nutans.
Genista tinctoria.
Dianthus carthusianorum.
Trifolium rubens.
Genista sagittalis.
Trifolium ochroleucum.
Brunella alba.
Chlora perfoliata.
Orobanche Teucrium.
Mélampyre à crête.
Silène penché.
Genêt des teinturiers.
Œilfet des Chartreux.
Trèfle rouge.
Genêt ailé.
Trèfle jaunâtre.
Brunelle blanche.
Chlore perfoliée.
Orobanche de la Germaudrée.
En revenant vers Desmoulines, nous cueillons :
Odontites rubra.
Ervum gracile.
Falcaria Rivini.
Centaurea Scabiosa.
Odontite rouge.
Ers grêle.
Faucillière de Rivin.
Centaurée scabieusé.
Nous voilà retournés au four à chaux de Desmoulines.
Là-haut, tout là-haut, sur le coteau, se trouvent de belles
plantes, de magnifiques plantes, des espèces rares, nous disent
MM. Poullier et Huyard qui ont visité cette région, maintes et
maintes fois, et qui connaissent tous les recoins où elles se
cachent. Nous nous regardons : le soleil est ardent, il fait
chaud, nous avons soif, nous avons faim ; le monsieur aux
cerises, assis à l'écart, fouille au fond de son sac... Remettons
la pénible ascension à l'année prochaine et... en route pour
— 155 —
l'Hôtel de la Gare : tel est le cri du cœur, pardon, de l'estomac.
Ah ! mes amis, quelle soif, quelle faim ! Vite, vite à table.
Personne ne songe à parler... tout d'abord. Peu à peu les
langues se délient cependant ; l'appétit diminue, les bons mots,
lesgaies anecdotes s'entrecroisent : les fatigues sont oubliées.
Mais pendant que M. Souche et les botanistes du crû parlent
de l'intérêt qu'aurait un herbier du canton d'Airvault, les mi-
nutes passent rapidement. Nous n'avons que le temps de nous
rendre à la Gare où Mlle Vernon et M. Souche doivent prendre
le train de 1 h. 45.
Après leur avoir serré et resserré la main, nous leur crions,
de nouveau, au moment où le train s'ébranle : Merci !
A l'année prochaine ! X...
Herborisation du 23 Juin 1904
Aux environs de Cognac.
L'herborisation aux chaumes des Mullons et à Garde-Epée,
organisée par le groupe botanique de Cognac, et dirigée par
notre très dévoué président, M. Souche, a été en 1904 un peu
plus favorisée que l'année précédente. Disons tout de suite que
la journée du 23 juin a été charmante : un temps magnifique,
peut-être un peu chaud l'après-midi, beaucoup d'entrain, et
récolte de plusieurs plantes rares pour notre région.
Le matin, à huit heures, se trouvent au lieu de rendez-vous
fixé : Mme Garandeau, Mme et M. Jannet, "Mlle Berthelot,
MM. Souche, Fouillade, Perrier de la Bathie, Branger, Goui-
rand et Brunaud, auxquels se sont jointes plusieurs jeunes
filles, amies des plantes. MM. Garandeau et l'abbé Beveillaud,
ainsi que quelques personnes de Cognac et des environs, doi-
vent, soit en voiture, soit en bicyclette, nous rejoindre au
cours de l'excursion.
— 156 —
Le signal de départ est donné, et, en route pour les Mill-
ions !
Le petit village des Millions est situé au nord de la grande
route qui relie Saintes à Angoulème, et à une distance d'en-
viron trois kilomètres de Cognac. Il est bâti sur la ligne des
coteaux bordant la vallée de la Charente et limitant la plaine
de la Grande Champagne de Cognac. Ces coteaux, d'une alti-
tude d'environ 50 mètres, ont une pente très rapide du côté
nord, celui qui regarde la vallée. Parfois même ils sont complè-
tement à pic. Ce penchant est entièrement boisé et rend très
pittoresque le cours de la Charente. Le penchant sud, au
contraire, à pente beaucoup plus douce, stérile et sec, n'est sur
la plus grande partie de son étendue qu'un immense chaume
où poussent quelques chênes verts. Pas de terre végétale, ou
bien peu, les rochers apparaissant à fleur de terre.
On se trouve ici en présence de l'étage Coniacien, base de la
formation qui, en géologie, est dénommée craie supérieure.
Cet étage est formé par des calcaires glauconieux pétris d'Ostrea
auricularis. On les exploite pour en retirer des moellons qui
servent aux constructions. « Si la quantité prodigieuse des
huîtres qui les caractérisent ne suffisait à les faire reconnaître,
la stérilité des champs qui les recouvrent, et le grand nombre
des carrières ouvertes pourraient suppléer à cette indication »
a dit Coquaud.
C'est sur un tel terrain que nous ne tardons pas à arriver,
les chevaux trottant à une belle allure. Les regards sont de
suite attirés par de larges touffes de Sedum, jaunes et blan-
ches (S. anopetalum, S. album, S. reflexum). Au bout d'une
heure environ chacun a fait une ample moisson et a recours à
MM. Souche et Fouillade pour la détermination des plantes
inconnues. Puis, après les avoir étiquetées et rangées dans la
boite, nous remontons en voiture pour nous diriger sur Garde-
Epée. Voici la liste des plantes récoltées sur les chaumes :
— 157 -
Acliillea millefolium.
Agrirnonia eupatoria.
Arenaria serpyllifolia.
Avena fatua.
— ludoviciana.
Bromus madritensis.
Brunella alba.
Carduus nutans.
Chlora perfoliata.
Oichorium intybus.
Convolvulus arvensis.
Crépis virons.
Dianthus prolifer.
Echiuni vulgare, forme.
Erodium ciciitariiim.
Eryngium campestre.
Feuiculuii) officinale.
Galiuiu mol lu go.
Géranium columbinum.
Helianthemnm pulverulentum.
Helichrysum stœcbas.
Trifolium resupinatum.
— seabrum.
Hypericum porforatum.
Hypochœris radicata.
Kentrophyllum lanaUim.
Lactuca muralis.
— perennis.
Linaria stria ta.
Linum angustifolium.
— tenuifolium.
Loroglossum hircinum.
Medicago minima.
Origanum vulgare.
Orobanche epithymum.
— minor.
Pbleum pralense, var. bulbosa.
Filago germanica.
Plantago coronopus.
Poa compressa.
Salvia verbenaca.
Stachys recta.
Trifolium angustifolium.
— procumbens.
Vulpia ciliata.
Garde-Epée, sur le territoire de la commune de St-Brice, est
un des endroits les plus intéressants à étudier des environs de
Cognac : je dirai même le plus curieux. Le botaniste, le géo-
logue, l'archéologue et l'artiste y trouvent des sujets d'étude
remarquables.
Le coteau très boisé de Garde-Epée, situé entre St-Brice et
Jarnac, a des formes particulières, des découpures bizarres,
des escarpements d'un pittoresque inconnu dans les paysages
de la contrée. Sa flore toute particulière, qui contraste avec celle
des sols calcaires environnants, les pins parasols qui s'élèvent
de toute part, en font un site gracieux. Sur la hauteur, le beau
castel de Garde-Epée, datant du xive siècle, apparaît avec son
magnifique portail surmonté de créneaux, et son pigeonnier.
De ce point on a une vue splendide sur toute la plaine du
Pays-Bas, et le regard découvre l'antique chapelle de l'abbaye
de Châtres et le Dolmen.
- 158 —
Là, nous ne sommes plus dans le Crétacé, mais en plein
terrain tertiaire. Le sol, formé par des sables mouvants, deve-
nus avec le temps terre de bruyère, et des cailloux roulés, est
occupé par des landes ou brandes comme on les désigne dans
le pays. Il renferme de nombreux rognons tuberculeux de fer
hydraté, mélangé de beaucoup de grains de quartz. Les bruyères,
le chêne, le pin, le châtaignier et l'ajonc (Ulex europœus)
croissent sur ce terrain entièrement dépourvu de principes cal-
caires.
De distance en distance, la roche qui a donné naissance à ce
sol particulier émerge en grosses masses empilées les unes
au-dessus des autres. C'est un grès fin, blanc, grossièrement
stratifié et incliné sensiblement vers le sud-ouest. Il a été,
dit-on, exploité vers 1850 pour le pavage des rues. C'est lui
qui a fourni les énormes pièces figurant dans les monuments
druidiques de Garde-Epée et de St-Fort-sur-le-Né.
Le terrain tertiaire ne forme que quelques taches dans l'ar-
rondissement de Cognac : il est généralement relégué sur les
coteaux et divisé, raviné en îlots plus ou moins étendus C'est
justement à la rareté de ces matériaux que les coteaux de la
Grande Champagne doivent la supériorité de leurs eaux-de-vie.
C'est au groupe supérieur de la période tertiaire, ou Pliocène,
qu'a été rapportée la formation dont je viens de parler.
Un tel endroit promet donc beaucoup à de jeunes botanistes
qui sont habitués à ne voir que la végétation du calcaire, et
c'est là que nous allons passer le reste de la journée.
Nous laissons la voiture sur la route, au sommet du coteau,
faute de sentier bien praticable, et nous voici, transportant les
provisions, dévalant sous les pins, à travers les bruyères, vers
l'abbaye de Châtres.
L'église du monastère, seule, est encore debout ; mais ce qui
en reste est parfaitement bien conservé. La façade est remar-
quable; les coupoles de la nef sont élancées et très fraîches
— 159 —
d'architecture. Elles servent aujourd'hui de grange. Cette vieille
abbaye remonterait, d'après l'histoire, à l'année 1077.
Mais il faut songer à la botanique, et voici tout près une
grande étendue de marécages qui va nous retenir assez long-
temps. Nous réservons le coteau de Garde-Epée pour l'après-
midi.
Encore un changement de terrain à signaler. C'est le com-
mencement de l'immense plaine du Pays-Bas entièrement for-
mée par les argiles du Purbeck. Aux alentours de Châtres, le
terrain forme une cuvette : c'est un vrai pot, et l'eau y séjourne
presque toute l'année. On y extrait de l'argile pour la fabrica-
tion des tuiles. Là nous trouvons :
Acliillea monticola.
Aira caryophyllea.
Alisma planlago.
— ranunculoides.
Antliericum planifolium L.
Arabis sagittata.
Brachypodium pinnatum.
Bromus crectus.
Canipanula glomerata.
Carex. glauca.
— nniricata.
Cirsium bulbosum.
— palustre.
Cynosurus cristatus.
Danthonia decumbens.
Erica scoparia.
Ervum gracile.
Euphorbia pilosa.
Filago gallica.
— spathulata.
Galiuni aparine.
— palustre.
— verum.
Gaudinia t'ragilis.
Genista tinctoria.
Glyceria fluitans.
Hernlaria hirsuta.
Ilieraciuni pilosella.
IIolcus lanatus.
Hordeum secalinum.
Hydrocharis morsus-ranœ.
Hypericum hirsutum.
— montanum.
— pulchrum.
Inula salicina.
Iris l'œtidissima.
Juncus acutiûorus.
— bufonius.
— capitatus.
. — congloméra tus.
— efl'usus.
— obtusiflorus.
Lalbryus aphaca.
— hirsutus.
Lepidium campestre.
Ljnum catharticum.
Lolium temulentùm.
Lotus corniculatus.
— tenuit'olius.
Lytbruin salicaria.
Molinia cœrulea.
Gphrys apit'era.
Orchis^bifolia.
-7 macula La.
— 160 —
Peucedanum cervaria.
Potentilla splendens.
— tormentilla.
Rhinanthus glaber.
Rosa sempervirens.
Senecio erucifolius.
Scirpus setaceus.
Scleranthus annuus.
Silène gallica.
Spergula vulgaris.
Tamus eommunis.
Tetragonolobus siliquosus.
Trifolium arvense.
— ochroleucum.
— parisiense.
Valerianella auricula.
Le soleil monte, et l'heure du déjeuner se fait sentir. Il faut
se préoccuper maintenant de trouver un emplacement conve-
nable. Le Choix est rapidement fait, et nous voici commodé-
ment installés, bien à l'ombre au milieu des bois, et tout près
d'une source. De petits groupes se forment, les provisions sont
sorties, et chacun se met à même de satisfaire un appétit aiguisé
par une promenade au grand air. Que dirai-je de ce goûter
champêtre si ce n'est qu'une franche gaieté n'a cessé de régner?
Nous adressons nos plus vifs remerciements à M. Souche
d'être venu présider cette petite excursion ; nous le remercions
également du bel herbier qu'il a envoyé au groupe cognaçais
et nous lui assurons que chacun fera son possible pour l'aug-
menter de façon à en faire, assez rapidement, la collection
complète des plantes de la région. Le catalogue pourra ainsi
en être dressé et viendra compléter ceux déjà existants. A son
tour M. Souche adresse ses félicitations à notre groupement,
l'encourage, et une fois de plus l'assure de son entier dévoue-
ment.
M. l'abbé Reveillaud a apporté un lot de plantes intéres-
santes et on procède à leur détermination. Ce sont :
Linaria supina.
Ornithogalum sulfureum.
Cephalanthr ra rubra.
Tamus corn munis.
Orchis bil'olia.
Doryclmium sullruticosuni.
Astragalus glycyphyllos.
.Catananche cœrulea.
Clilora perfoliata.
Staclrys palustiis.
Carex ri paria.
Epipaclis latilblia.
sinapis cbeirantbus.
Lactuca ehondrillœflora.
— 161 —
Le temps passe, et nous avons encore bien des choses à voir.
Cette fois nous prenons la direction du dolmen. Mais nous ne
tardons pas à être arrêtés, car on a découvert Drosera rotun-
difolia : c'est dans un endroit tourbeux, marécageux et très
humide. Chacun veut emporter cette plante si curieuse, car
elle n'est pas commune dans notre région : on ne la trouve
guère qu'en ce point, et encore n'y occupe-t-elle qu'une très
faible surface. Puis nous trouvons :
Carex œderk Erinphorum angustifolium.
— pulicaris. Schœnus nigrieans.
— vnlpina. Erica tetralix.
— binervis.
Et plus loin, dans la direction du dolmen :
Carex reraota. Trit'olium médium.
Polygonaluni vulgare. Helianthemum guttatum.
Latbyrus himitus. Verbascum lychnitis.
Goronilla scorpioïdes. Diplotaxis viminea.
Et nous voilà au dolmen. A ce sujet, je veux citer ici la
poésie qu'un auteur local, Eutrope Lambert, né à Jarnac, a,
dans ses légendes, Dernières Jonchées, 1880, écrite sur le
dolmen de Garde-Epée :
Pour arrêter l'élan des légions romaines,
Des Gaulois sont venus mourir sur ce plateau ;
Et, vaincu, mais gardant son glaive et son manteau
Leur vieux chef s'est couché sous ces pierres hautaines.
Depuis lors, dominant les verdoyantes plaines
Qui déroulent au loin un magique tableau,
Le sol,. qui porte encore l'héroïque tombeau,
A conservé l'aspect des époques lointaines.
Des chênes et des pins, de vieillesse accablés,
Laissent pendre bien bas leurs rameaux ébranlés,
Ainsi qu'au jour maudit de la sombre épopée.
Le temps n'a pas détruit l'âpreté des douleurs,
La ronce, pour toujours, a remplacé les fleurs,
Et la charrue hésite où travailla l'épée.
11
- 162 —
Non loin de là, et au sommet d'un petit monticule tout cou-
vert de pins, se trouve posée une énorme pierre, dite Pierre de
la Vache, ainsi dénommée parce qu'elle représente, mais bien
vaguement, la tète de cet animal. Légèrement tournée sur le
côté, elle a l'air de considérer la plaine du Pays-bas qui se
déroule à ses pieds
Nous trouvons Arenaria montana AC, puis une forme de
Viola tricolor et Gleditschia triacanthos.
L'heure s'avance, il faut rentrer à Cognac, car quelques
excursionnistes désirent prendre le train de 5 h. 1/2.
Nous repassons par St-Brice, et nous admirons le château,
silué sur le bord de la Charente et non loin de l'église. Cette
construction, qui date de la fin du xvie siècle, est élevée sur
terrasse et flanquée de tourelles aux extrémités de la façade.
Ce château est devenu historique par les entrevues de Catherine
de Médicis avec Henri IV en 1586 afin de traiter de la paix.
On y voit la chambre encore intacte où coucha Henri IV. Une
autre curiosité est la plantation de buis, en forme de croix de
St-Louis,f[qui se trouve dans le jardin, et qui a plusieurs
siècles d'existence.
A la Trache, nous faisons une petite halte, car nous devons
trouver une plante fort intéressante, Convolvulus cantabrica.
En effet, nous ne tardons pas à en découvrir quelques pieds,
qui croissent sur un rocher très sec (étage turonien) et exposé
au midi, Nous admirons tout près un fort beau spécimen de
micocoulier (Celtis australis) et récoltons encore :
Campanula erinus. Trifolium angustifolium,
— rapunculus. Etc.
Et maintenant directement à la gare !
Là, nous nous séparons, enchantés d'une si bonne journée
et en nous donnant rendez-vous pour l'année prochaine.
Brunaud.
— 163 —
Herborisation des 25-26 Juin 1904
Aux environs de Thouars (Deux-Sèvres).
La pluie a contrarié ces herborisations. Pendant uneéclaircie,
dans la soirée du 25, quelques personnes courageuses se sont
dirigées vers le viaduc, par le moulin de Crevant et ont noté,
chemin faisant :
Ecballium elaterium, près de la place ; Euphorbia cypa-
rissias, Kentrophyllum lanatum, Sedum album, Tordylium
maximum ; Teucrium chamœdrys, vulgairement Petit Chêne,
dont un amateur a fait une ample provision ; Bryonia dioïca,
Crépis fœtida, Stachys recta; Melica ciliata, AC. sur les
talus ; Conium maculatum, Lathyrus aphaca, Nasturtium
amphibium, Onopordon acanthium, Agrimonia eupatoria,
Nymphœa alba, Stachys palustris, Lepidium graminifo-
lium.
Aussitôt passé le pont, à droite, sur le coteau :
Trifolium arvense, Plantage- carinata, C, Potentilla
argentea ; Trixago apula vu RR. ; Andryala sinuata ; Trifo-
lium angustifolium, C. ; Vicia lutea, Chondrilla juncea,
Tragopogon major, Althea hirsuta, Podospermum lacinia-
tum, Scandix pecten-Veneris, Specularia specidum, Lathy-
rus hïrsutus, L. pratensis, Calendula arvensis, Ononis
natrix, Crépis pulchra, Centaurea calcitrapa, Bupleurum
rotundifolium, Torilis nodosa.
26 Juin. — Dans la nuit du 25 au 26 juin pluie torrentielle.
Dans la matinée temps très incertain qui nous fait hésiter,
d'abord, puis nous empêche d'aller du côté de Massa. s, où
nous étions attendus par une couple de personnes, nous a-t-on
dit depuis.
Il faut ajouter à cela les difficultés du transport en voiture —
trop peu d'excursionnistes pour fréter un omnibus.
— 164 -
Après l'arrivée des trains nous constatons l'abstention des
sociétaires sur lesquels nous comptions un peu.
Nous prenons alors la résolution d'aller visiter les localités
classiques de « Bel- Air » et de « Fertevault ».
Notre petite troupe se compose d'une douzaine de personnes,
parmi lesquelles : Mme Breillat-Ganeau et son adjointe, Mlle J.
Dardarin ; MM. B. Souche, Frémont, Gachet, Baymond,
Breillat, etc., etc.
Dès la sortie de la ville nous notons : Ecballium elàteriumj
Lycopsis arvensis, Crépis fœtida.
Une petite mare nous donne sur ses bords : Chenopodium
vulvaria, Senebiera coronopus, Heliotropium europœum,
Alisma plantago.
Puis, plus loin : Ononis spinosa, Saponaria officinalis,
Tordylium maximum, Carduus nutans àfl. blanches, Melicm
ciliata çà et là le long des haies; Aristolochia clematitis
(connu ici sous le nom de Batenelle), Orchishircina, Reseda
luteola.
A Bel- Air, sur le mur de gauche du chemin, Sedum elegans,
que la plupart d'entre nous n'avaient pas vu vivant.
Le « Coteau de Bel-Air », en grande partie couvert d'un
fourré impénétrable, nous donne : Trifolium angustifolium,
Fœnicidum officinale, Bromus asper, Symphytum offici-
nale, Linnm strictnm, C, Chloraperfoliala, Ononis Natrix,
Campanula glomerata, Althea cannabina, Agropyrum cani-
num, Dianthus Armeria, Asplenium Trichomanes, Melam-
pyrum cristatum, Géranium columbiniim, Rubia peregrina,
Euphorbia stricta.
Nous voici à Fertevault, où nous notons d'abord : Œnotliera
biennis peut-être sorti des cultures, Torilis nodosa.
Salvia Sclarea couronne quelques maisons en ruine et plus
avant, sur le coteau, est encore assez abondant.
— 165 —
Dans le village nous récoltons encore : Hyosciamus niger,
Eupatorium cannabinum, Linaria cymbalaria, Euphorbia
Lathyris, Melica dilata.
Sur le coteau même nous voyons : Salvia Sclarea par colo-
nies, Teucrinm montanum, Linum tenuifolium, Linum stric-
tum, Umbiliciis pendulinus, etc.
Le retour s'effectue par le sommet du coteau. Rien de nou-
veau à signaler.
N.
Herborisation dm 30 Juin 1904
Vallée de Fontcouverte, près Saintes,
sous la direction de M. B. Souche, président.
Le 30 juin 1904, 30 excursionnistes se réunissaient à 8 heures
du matin à la sortie de la gare de Saintes, pour se diriger, sous
la conduite de M. B. Souche, par la route de Niort, vers le
village de Fontcouverte, dont les environs passent, à juste titre,
pour les plus pittoresques de la Saintonge.
Citons au hasard: MM. Fouillade, de Tonnay-Charente ;
Gouirand et Brunaud, de Cognac ; Bonneau, inspecteur pri-
maire, à Saintes ; Forsant, de St-André-de-Lidon ; Marcouiller,
de Burie ; Perrier de la Bàthie, memhres de la Société, de
nombreux institutrices et instituteurs venus de divers points
de l'arrondissement.
Une pluie bienfaisante, survenue au cours de la nuit, a
rafraîchi l'atmosphère, assombri la verdure et rendu plus vif
l'éclat des fleurs. Le temps, bien que couvert, nous promet
néanmoins une bonne journée.
Sans perdre de temps, nous cueillons au sortir de la ville, le
long des talus et dans les fossés :
— 166 —
Linum tenuifolium. Althea officinalis.
Sison amnmum. Lathyrus prateusis.
Orchis hircina Linum angustifolium.
Carex maxima. Cirsium palustre.
Cyperus longus. Verbascum lychnitis (à fl. M.).
Dans un taillis de chêne, avant l'avenue de la Grange :
Melittis grandiflora et Quercus cerris ?
Dans une prairie sèche et aux bords d'une haie :
Euphragia viscosa. Lepidium gramiuil'olium.
Andryala sinuata AC. Salvia verbenaca.
Quittant la grand'route, nous prenons à gauche pour
descendre dans le vallon de Fontcou verte, au village du même
nom, où nous attendent M. et Mme Marcouiller, qui avaient,
dès l'arrivée de nos voitures, mis nos provisions en lieu sur.
Sous un hall, une grande table nappée de blanc et semée de
fleurs est disposée pour nous recevoir.
Nous remercions chaleureusement nos hôtes pour leur bien-
veillante attention, mais le soleil s'étant mis de la partie, nous
nous décidons à déjeuner sur l'herbe, au milieu d'une prairie
dont la pente est ombragée de grands Populus Caroliniana.
Ce beau soleil, comme aussi l'appât d'un déjeuner substantiel
et bien gagné, électrisent la jeunesse qui descend en courant,
à travers la prairie, en portant : bancs, dessus de table et pro-
visions diverses. Cinq minutes après, tout est installé, chacun
fait honneur aux victuailles et le repas est des plus gais.
A midi et demi, le départ est donné à nouveau. Nous visi-
tons successivement : dans le village, une belle fontaine qui
lui a valu son nom, et à 800 mètres en amont, dans un déli-
cieux paysage, les sources de Fontmorillon, auprès desquelles
nous récollons, pour la deuxième fois, le Carex maxima.
Dans l'intervalle, aux bords d'un chemin ombragé, nous
observons, grâce à des fouilles récentes, l'aqueduc romain qui
conduisait autrefois, sur une longueur de 14 kilomètres, les
- Ï67 -
eaux du Douhet à Saintes. Le ciment, toujours très dur,
s'écaille difficilement sous le choc d'un marteau. Aux abords,
nous cueillons :
Brunella alba. Hypericum liirsutuni.
Euphorbia amygdaloïdes. — perforatum.
Bromns asper. C. Câlamintha acinos.
Nous quittons Fontcouverte pour descendre le vallon sur les
flancs de la rive droite, où nous rencontrons successivement :
Epilobium tetragonum. Linaria cymbalaria.
— lanceolatum.
Sur des terrains rocailleux exposés au midi :
Dianthus prolîfer. Sedura album.
— armeria. — reflexum.
Teucrium chamœdrys. Rosa sempervirens.
Le long du chemin :
Arabis sagittata. Linum strictum.
Berula angustifolia. Bromus arvensis.
Carex riparia.
Nous traversons le ruisseau pour gagner un instant une
chaume (plateau rocailleux et sec) de laquelle on aperçoit les
arches ruinées qui soutenaient l'aqueduc au passage d'un
vallon voisin. Tandis qu'une partie des excursionnistes va
contempler de près ces vestiges de l'époque romaine, les autres
cueillent sur le plateau :
Helychrysum slœchas. Silène nutans.
Inula montana. Acer monspessulanus.
Teucrium montanum. — campestre.
Thesium humifusum. Verbascum lycbnilis.
Carlina vulgarfs. Agropyrum caniuum.
C'est aux abords de ce plateau, autour duquel quatre vallons
sinueux viennent converger, que sont venus s'inspirer plu-
sieurs peintres célèbres: Courbet, Corot et Auguin.
— 168 —
Tout en appréciant le pittoresque du lieu, nous reprenons la
rive droite pour récolter :
Helleborus fœtidus. Lysimaehia mimmularia.
Samolus valerandi. Hydrocharis Morsus ranœ.
Carex distans. Lysimachia vulgaris.
Juncus obtusiflorus. Galium palustre.
Hypericum montanum. Festuca rubrà.
Sanicula europœa. — rigida.
Trifolium angustifolium. Scolopendrium officinale.
Melampyrum pratense. Verbascum blattaria.
Remontant sur les coteaux de la rive gauche, à l'ouest de
Bougrand, nous trouvons aux bords des champs :
Trifolium arvense. Lathyrus hirsutus.
Medicago apiculata. Ervura hirsutura.
Lathyrus aphaca.
En vue de Saintes, près du tunnel de la nouvelle ligne de
Paris, nous récoltons :
Ononis repens. Arenaria serpillifolia.
Cnlora perfoliata. Nigella damaseena (une colonie).
Erylhrœa centaurium. Bupleurum protractum.
Lathyrus latifolius. Liuaria vulgaris.
Centaurea scabiosa. Scandix pecten-Veneris.
Alliuni polyanthum. Aristolochia clematitis.
Fœniculum officinale. Vicia lutea.
Gastridium lendigerum. Tragopogon major.
Hordeum secalinum. Crépis fœtida etc..
Au cours de l'excursion, la mycologie n'a point perdu ses
droits et bien que la saison ait été peu avancée, M. Souche a
pu cueillir : 1 Boletus chrysantheron, 1 Cantharellus cibarius,
et plusieurs Polyporus versicolor.
Les minuscules cryptogames étaient légion. Citons au
hasard :
Phytophtora infestans sur Solanum tuberosum.
Peronospora trifoliorum — Ononis repens.
— viticola — Vitis vinifera.
. _ 169 —
Uslilago tritici sur Triticum sativum.
_ ■ avenœ — Avena saliva.
Puccinia rubigo-vera — Triticum sativum.
Taphrina ulmi — Ulmus canipcstris.
Erysiphe communis T.ritolium pratense.
Phylloctiuia sufl'ulta — Corylus avellana.
Glœosporium nervisequum — Plalanus orientalis.
Septoglœum Hortigïanum — Acer oampestre.
PJiylioma accrinum — — mouspessulanus.
Botrytis ciuerea — Vitis vinifera.
Perrier de la Bathie.
Herborisation du 16 Juillet 1904
Aux environs de Saint-Hilaire la-Palud et d'Amure (D. -S. j.
Il y a dans les marais de la Sèvre mortaise encore bien des
localités imparfaitement explorées ; elles ont été trop rapide-
ment et surtout trop rarement parcourues par les botanistes,
aussi beaucoup d'espèces n'ont pas encore été récoltées. Sur
plusieurs points la géographie botanique semble tout entière à
faire et comme c'est vers ce but que convergent les efforts de
la Société, M. Souche, notre dévoué président, a organisé sous
sa direction, le 16 et le 17 juillet, une excursion dans le marais,
vers Amure, Le Vanneau, Saint-Hilaire, etc.
L'excursion du 16 juillet s'annonce avec tous les présages
d'une très chaude journée ; aussi nous sommes peu nombreux
à la gare de Niort. C'est là le rendez-vous. Sont présents seu-
lement avec notre président, MM. Verdon, Moinet et Méchin.
M. Souche décide que nous herboriserons aujourd'hui aux
environs de Saint-Hilaire et d'Amure. Nous prenons le train
aussitôt. Quelques minutes de route et nous voilà à la station
d'Epannes. Nous y descendons pour prendre le chemin de fer
départemental qui doit nous conduire à Saint-Hilaire.
- 170 -
A la gare d'Epannes, sur la voie, nous faisons notre pre-
mière cueillette. C'est une plante du littoral, Amarantus
deflexus. Elle s'est très bien adaptée à cette station et, au dire
des employés de la gare que nous consultons, son aire d'enva-
hissement s'étend tous les ans.
Arrivés à Saint-Hilaire, nous nous dirigeons vers le lieu dit
« La Rivière », car selon les renseignements qui nous ont été
donnés dans le train, c'est là où nous aurons le plus de chance
de trouver un batelier.
Après quelques minutes de marche, nous trouvons notre
guide. M. Pelet-Bernard — c'est son nom, est un homme fort
aimable, et il ne cessera pas de se montrer pour nous d'une
extrême complaisance. Surpris peut-être au milieu de son
travail, il n'hésite pas à nous être agréable. Nous lui faisons
connaître l'objet de notre promenade et il en trace lui-même
l'itinéraire. Sur ce, nous montons dans la barque.
Aussitôt, d'un violent coup de « pigouille », nous quittons
la rive et nous engageons dans les eaux lentes et profondes de
la conche de Forges Notre Président attire notre attention sur
les lentilles d'eau qui, en cet endroit, couvrent d'un beau tapis
vert la surface de l'eau. Nous y reconnaissons, après examen :
Lemna minor, Lemna gibba, Lemna polyrhiza.
C'est en vain que nous cherchons : Lemna trisulca.
Sur les bords, çà et là : Leersia oryzoïdes, Glyceria specta-
bilis, Sinapis nigra, Sparganium simplex.
Plus loin, dans la fraîcheur de l'eau, nous arrachons non
sans peine : Ceratophyllum demersum et Myriophyllum spi-
catum .
Sur les bords, le Lythrum salicaria produit un effet très
pittoresque avec ses longs épis de fleurs d'un rouge sanguin.
Notre batelier nous apprend que la Salicaire est connue sous
le nom de 4 rigolet ».
A ce propos, ne serait-il pas intéressant de recueillir dans
— 171 —
chaque département les noms attribués aux plantes par les
paysans ? C'est, je crois, ce que voulait De Candolle. Certes,
tous ces noms n'auraient pas la faveur des naturalistes ; mais
n'y aurait-il pas, comme le fait si bien remarquer M. Lyard, de
la Sorbonne, un intérêt philologique et botanique à rechercher
ces noms qui se rattachent toujours à l'histoire des traditions
locales ? (Voir : Bull. Soc. bot. des D.-S. 1891, p. 100, une
note de M. Souche ayant pour titre : « Flore populaire des envi-
rons de Pamproux »).
Nous pénétrons ensuite dans les Monigriers, propriété de
notre batelier où nous notons : Cyperus longus, Hydrocharis
morsus-ranœ, Malachiuma quaticum ; (sur une souche, une
colonie de Pleurotus cornupiœ), Sium latifotium, Bidomus
umbellatus, PotentUla anserina, Sonchus arvensis, Lychnis
flos-cuculi, Lysimachia nummularia, Glyceria spectabilis,
Lycopus européens.
Plus loin, notre barque est déviée dans sa marche par une
véritable forêt de Sparganlum ramosum, sur les sommités
desquels voltigent, en sautillant, de fragiles libellules. Le Spar-
ganlum est bien connu des maraîchains sous le nom de
« Rouches ».
Nous contournons l'îlot des Sparganium et prenons la* di-
rection du sud, laissant à notre gauche la « Broue d'Arçais »
qui se dirige vers le nord-est.
En route, sur les bords, nous remarquons : Althœa offici-
nalis, Scidellaria galericulata, Galium palustre, et sur l'eau,
Nuphar luteum, Nympliœa alba.
A l'occasion de cette dernière plante, M. Pelet, qui l'appelle
« Coïon », nous apprend que son fruit, connu sous le nom de
« Ruboule » est utilisé dans le marais comme une sorte de
succédané de la grenade.
En prenant toujours la direction du sud, nous voyons la
« Conche de Poissonnelle » et la « Broue d'Arçais » et nous
— 172 —
arrivons bientôt à notre point de départ. Notre promenade a duré
une heure. M. Pelet ne veut pas nous laisser partir sans nous
faire goûter son petit vin blanc. Vaincus depuis longtemps par
la chaleur, nous acceptons et nous lui faisons le meilleur accueil.
Mais l'heure s'avance ; il est bon de songer à partir si nous
ne voulons pas manquer le train qui doit nous conduire à
Amure. Nous prenons congé de notre très aimable guide, en
lui renouvelant tous nos remerciements pour son extrême obli-
geance et sa cordiale hospitalité.
Nous arrivons à Amure à 4 heures. A la gare, nous rencon-
trons M. Brillaud, prévenu la veille par notre Président. Une
excursion vers « Les Pierres » est aussitôt proposée et acceptée.
Nous longeons d'abord la voie du petit chemin de fer dépar-
temental, dans la direction d'Epannes. Nous récoltons succes-
sivement :
Anchusa italica. Lathyrus hirsutus.
Euphorbia exigua. Linaria spuria.
Erytbrea pulcbella. Stachys annua.
Trifolium fragiferum. Kentrophyllum lanatum.
Odontites rubra. Melampyrun arvense.
Asclepias vincetoxicum. Linaria striata.
Heliotropium curopœum. Dipsacus silvestris.
Senebiera coronopus. Galeopsis anguslifolia.
Falcaria Rivini. Brunella alba.
Scabiosa permixta. Betonica officinalis.
Centaurea scabiosa. Bromus arvensis.
Nous avons ensuite la bonne fortune de rencontrer un champ
argileux, inculte, qui nous offre de nombreuses plantes.
Ce sont :
Samolus valerandL Sanguisorba officinalis.
Asperula cynanchica. Inula salicina.
Thesium humifusum. Rarmnculus flamniuia.
Scirpus holoscbœnus. Genista tinctoria.
Scbœnus nigricans. Serratula tinctoria.
Cirsinni bulbosum. Chlora perfoliata.
Linum catharticum.
— 173 —
A la sortie de ce champ, dans un chemin humide et ombra-
geux, nous notons la présence de : Callitriche stagnalis,
forme sortie des eaux.
Dans un champ voisin, nous passons près du dolmen ; ce
sont deux blocs mamelonnés, grisâtres, de la hauteur d'un
enfant ; ils sont séparés par un étroit sentier que nous tra-
versons.
Vers là nous rencontrons : Adonis autuninalis, Bupleurum
protractum, Eupharbia platyphytlos, Passerina annua,
Cornus sanguineus.
En coupant à travers champs, pour arriver plus vite, noire
voilà bientôt rendus au domicile de M. Brillaud où nous nous
rafraîchissons copieusement.
Quelques minutes après, en gare d'Amure, nous prenons
congé de MM. Brillaud et Souche, car notre infatigable Prési-
dent doit diriger le lendemain la deuxième partie de l'excursion.
A. Moinet.
Herborisation dans les marais du Vanneau
(Deux- Sèvres).
Le compte rendu de cette herborisation, qui avait été confié
à Mlle V..., ne nous est pas parvenu.
A la recherche de l'ERICA VAGANS
Le 13 août dernier (1904), MM. Forestier, Rabaud et moi,
nous nous rendions à l'étang Bruneau (dénommé ainsi, au lieu
de Etang Blanc, carte d'Etat-Major) en St-Hilaire-le-Vouhis
(Vendée), où M. Durand avait eu la bonne fortune de trouver
— 174 —
quelques jours auparavant V Erica vagans, en recherchant le
Littorella lacustris que je lui avais signalé à celte station.
De cette excursion favorisée par un temps superbe, nous
devons mentionner sur l'Etang :
Nuphar luteum. Polygonum amphybium et sa va-
Nymphea allia. riété émergée P. ampli, v. ter-
Utricularia neglecta. restre.
Typha latifolia.
En bordure, divers Joncs, parmi lesquels :
Juncus conglomérats. Eleocliaris palustris.
— effusus. — multicaulis.
— pygmœus. Ranunculus llammula.
— bûl'onius. Alisma plantage.
— acutiflorus. — ranunculoïdes.
ce dernier très abondant et formant un cercle lilacin au bord
de l'eau.
C'est au milieu de cet Alisma, et formant çà et là quelques
maigres pelouses, que se rencontre Litlorella lacustris, au
milieu des :
Elodes palustris. Hydrocotyle vulgaris.
Mentlia aquatica. Scirpus lacustris.
Utricularia negiecta.
qui y abondent.
Sur le sec on rencontre :
Lobelia urens. Plantago média.
&'
Melica cœrulea. — lanceolata.
Lycopus europeus. Genista anglica.
Bidens tripartilus. Ulex nantis.
Carum verticillatum.
Sur le fossé bordant le terrain, et dans la lande voisine, nous
cueillons avec joie, et en assez grande abondance, le joli Erica
vagans, en compagnie des •
Erica ciliaiïs. Erica scoparia.
— einerea.
— 175 —
Cette station, assez restreinte, n'est pas d'ailleurs la seule
dans la localité, et l'abbé Gaborit, curé, m'a signalé la plante
en deux ou trois autres endroits.
Nous contournons la queue de l'étang, et dans les terres
cultivées du bord, nous recueillons :
Tril'olium eampestre.
Sondais asper.
Anthémis nobilis.
— arveïisis.
Chenopodiup album.
Stachys arvensis.
Lythrum hyssopifolia.
Linaria elatine.
Panicum Grus-galli.
Centaurea serotina.
Senecio erucifolius.
Hypcricum perfora lum.
Leoulodon atitumnale.
Thrincia flirta.
Polygonum convolvulus.
Polygonum persicaria.
Euphorbia exigua.
— helioseopia.
Ari'henaternni bulbosum.
A triplex angustifolia.
Mercurialis anima.
Plantago média.
Gnaphaliiim uliginosum.
Anagallis arvgnsis.
Polygonum aviculare.
Salix cinerea.
Chenopodium polyspennuin.
Peplis portula.
Juncus tenageia.
— bufonius.
Arrivés à la levée, nous nous séparons pour regagner chacun
notre chez soi avec nos cartables amplement garnis.
J. D.
Voyage dans les Alpes Rhétiques.
Au mois d'août dernier (1904), je parcourais avec mon fils la
région orientale de la Suisse. La cueillette des plantes n'était
pas le but de notre voyage ; mais il est bien difficile à un
naturaliste de ne pas se laisser tenter parle plaisir de ramasser
les raretés qu'il trouve sur son passage. Ce sont quelques-unes
de ces rencontres que je viens signaler, et surtout un itiné-
raire que je veux recommander aux botanistes désireux de
visiter ces admirables contrées, où il est certain de faire d'excel-
— 176 —
lentes récoltes, indépendamment du charme qu'il éprouvera en
contemplant les merveilles naturelles de ce pays sans égal.
De Bàle on se rend à St-Moritz par Zurich et Coire En par-
courant la région des lacs de St-Moritz, Gampfer, Sil-vaplana et
Sils (Haute-Engadine), on peut être assuré de faire de fruc-
tueuses herborisations. Je citerais :
A l'Alpe Giop (2 185 m.) près St-Moritz : ViolaxalcarataL.
et rosularis R. et F., Heracleum montanum Schl., Senecio
abrotanifolius L., Carduus defloratus h., Gentiana ciliata L.
et cruciata L., Daphne striata Tratt., etc..
A Gampfer : Gentiana nivalis L., Pinus Cembra L.
Au Val de Fox, près de Sils-Maria : Aconitum variegalum
L., Alsine laricifolia Grantz, Phaca alpina Wulf., Saxifraga
cœsia L , Chœropliyllum aureum L., Artemisia glacialis L.,
Saussurea alpina DC. et discolor DG., Rliaponticum scario-
sum Lam.j Centaurea nervosa Willd. et aipestris var. inter-
media Gremli, Gentiana asclepiadea L. etc., etc .
Puis on gagne, par Pontresina, l'Hospice de Bernina
(2 309m.), où l'on trouve: Silène exscapa Ail., Alsine
recurva Wahlb , Saxifraga bryoïdes L , Bupleurum stella-
tum L. , Setiecio carniolicusMViïïd. , Hieracium glaciale Loch ,
Primula graveolens Heg., Luzula spadiceaBC, Eriophonim
Scheuzeri Hopp.
Au glacier de Cambrena : Ranuncidus monta7ius Willd.,
Papaver rhœticum Leresche, Cardamine alpina Willd. et
resedifolia L , Cerastium uniflorum Mur., Adenostyles
hybrida DG., Saussurea alpina var. cynoglossifolia DG.,
Androsace glacialis L., Primula integrifolia L., Pedicularis
rostrata L., Luzida spicata DC , Agrosiis rupestris AU. etc.
A l'Alpe Gri'im (2 189 m.) : Saxifraga aspera L., Festuca
pumila Chaix.
Descendant du col de Bernina par la vallée de Poschiavo, on
entre alors en Italie, dans la Haute- Valteline, et on se dirige
— 177 —
vers Bormio. Ici la végétation est moins alpestre et trop avancée ;
mais elle est exceptionnellement riche quelques mois plus tôt.
A Mazzo on peut recueillir : EpUobium rosmarinifolium
Hœnck., Centaurea maculosa Lam , Veronica spicata L.
De Bormio on pénètre dans le Tyrol par le col du Stelvio.
Le col du Stelvio (2814 m.), limite de la Suisse, de l'Italie
et de l'Autriche, offre au voyageur un panorama incomparahle
sur l'Ortler et les champs de neige qui l'entourent. Le bota-
niste pourra. y ramasser : Ranunculus glacialis L., Saxifraga
muscoïdes var. acaulis Gaud., Phyleuma pauciflorum L.,
Poalaxa Hœnck.
A Franzenshohe (2125 m.) on trouve : Ranunculus alpes-
tris L., Helianthemum grandiflorum var. oblongifolium B.
et F , frifolium pallescens Schr., Laserpitium panax Gouan,
Achillea dentifera DC., Rhododendron hirsutum L., Betula
humilis Schranck, Sallx grandifolia Ser.
A Trafoi : Aconitum variegatum L., Polemonium rhœti-
cum Thom.
A Louen : Hieracium florentinum Ail.
Puis, se dirigeant par Mais, on quitte le Tyrol pour rentrer
en Suisse par Ste-Maria-in-Mùnsterthal ; Ton gagne Davos par
le col de la Fluela, et, de là, Coire. Dans ce trajet, on recueille
à Ofen-Pass : Pgrola secunda L , Globidaria cordifolia L.
On peut horner là son voyage ; mais l'Italie n'est pas si
éloignée qu'on ne se trouve tenté de visiter au moins la région
des lacs délicieux qui ornent sa partie septentrionale.
Dans ce cas, de Coire on se rend à Thusis, puis à Biva, à
l'extrémité du lac de Côme, en passant par la fameuse route
de la Via-Mala.
Traversant le charmant lac de Côme, célèbre par ses villas
entourées d'orangers, on se dirige vers le lac de Lugano.
Près de Lugano, l'ascension du San Salvatore, d'où la vue
est admirable, procure les plantes suivantes ■. Hypericum mon-
12
— 178 —
tanum L., Bupleurum canalense Wulf., Galium purpu-
reum L., Anthericum ramosum L.
Puis on arrive par Luino au lac Majeur, le plus beau des
lacs italiens. Une visite aux îles Borromées est obligatoire.
Dans l'île des Pécheurs, on peut ramasser: Lindernia pixida-
ria Ail.
En attendant le percement du Simplon, qui permettra au
touriste de se rendre en chemin de fer à Genève par Domodos-
sola, on revient en France par Milan et Turin.
J'ajouterai que ce n'est pas le chemin que nous avons pris,
et que nous avons poursuivi notre route par Vérone et Flo-
rence, pour revoir encore une fois Rome, dont on ne peut se
lasser de visiter les richesses artistiques.
L'année précédente, nous étions allés en Algérie.
Herborisation en Algérie août 1903.
Le mois d'août n'est certainement pas une époque bien pro-
pice pour herboriser eu Algérie. Mais telle est la richesse de sa
flore que, même à cette saison, le botaniste trouve encore à
recueillir bon nombre de plantes intéressantes. Voici ce que
nous y avons vu, mon fils et moi :
Dans les environs d'Alger, sur les hauteurs du Bou-Zaréa,
on rencontre : Dianthns serrulatus Desf., Genista tricuspi-
data Desf., Eosa sempervirensL., Carduncellus calvusBoiss.
et Reut., Micromeria inodora Benth. et grœca Benth., Cha-
mœrops humilish. etc., etc.. Ce qualificatif d'Iiumilis, appli-
qué à ce Cltamoerops, n'est pas toujours bien approprié, car
on peut en voir dans le cimetière musulman, auprès de Koubbas
sacrées, des exemplaires de plus de 5 m. de hauteur. Il est
juste d'ajouter qu'ils sont âgés de plusieurs siècles.
_ 179 —
A Biriïiandréis on peut récolter: Silène disticha Wild.,
Coronilla valentina L., Microlonchus leptolonchus Spach.,
Campanula dichotoma L., Antirrhinum calycinum Lam. et
tortuosum Bosc., Chlora grandiflora Viv , Acliyranthes
argentea L., Ruscua hypophyllum L., etc...
A Pointe Pescade on trouve: Lotus Allionii Desv., Danois
Gingidiitm L., Statice Gougetiana De Gir., minuta L., et
densiflora var. parvula Batl.
Au Gap Caxine croît : Carima sulfurea Desf.
A Guyotville végètent : Brassica Havardi Pomel, Ononis
picta L.
Au Bas-Knater on peut cueillir: Onobrychis alba Wald.,
Brignolia pastinaca',folia Bert., Plantago macrorhiza Poir.,
Dactylis hispanica Bchb.
Blida, célèbre à juste titre par ses orangeries, ne doit pas
non plus être oubliée. Si l'Oued-el-Kébir ne mérite pas alors
son nom de « Grande Bivière » par suite du manque absolu
d'eau, il offre, en revanche, un coup d'œil charmant, par ses
innombrables touffes de Lauriers roses, à fleurs plus petites et
généralement plus pâles que celles de notre littoral de la Pro-
vence. On peut y récolter aussi : Lippia re^ens Spreng., Aspa-
ragus horridus L.
Près de Blida, dans les Gorges de la Chiffa, croissent : Linum
corymbiferum Desf., var. h fleurs blanches, Hypericum Nau-
dianum Coss., Echinops spinosusL., Centaurea sampervi-
rens L., Putoria calabrica Pers., Thuya sempervirens L.,
Pleris cretica L. Et au Buisseau des Singes, bien naturalisée,
une liane, le Senecio scandens DC. Quant aux singes ils ne
sont pas nombreux, mais avec un peu de patience on ne tarde
pas à en apercevoir quelques petites familles. '
Près de Bougie, au Cap Carbon, on recueille : Sedum mul-
ticeps Coss. et Dur., Eryngium tricuspidatum L., Reutera
— 180 —
Fontanesii Boiss., Bupleurum plantaginenm Desf., Asperula
aristataL.j Convolvulus mauritaniens Boiss . etc..
Entre Bougie et Sétif, au village de Kerrata, à la sortie des
Gorges du Chabet-el-Akra, dont la traversée offre un spectacle
si grandiose, et où les troupes de singes ne sont pas rares, on
trouve : Brassica gravina Ten., Géranium malvœflorum
Boiss., Dianthella compressa Claus , Rétama sphœrocarpa
Boiss., Erijngium triquetrum L , Campanula alata Desf.,
Anarrh'mum pedatum Desf., Plantage- se rr aria L., Euphor-
bia luteola Coss. et Dur., etc..
Mais toutes ces localités, si elles présentent des espèces un
peu spéciales, ont en somme une végétation méditerranéenne,
et le voyageur a hâte de se diriger vers le sud, dans la région
des Oasis.
Il doit toutefois s'arrêter à Batna, non pour Batna, ville
militaire, mais parce qu'à 37 kilomètres, sur la route de
Khencheia, se trouvent les ruines de la ville romaine de
Timgad, la Pompéi africaine, une des merveilles archéolo-
giques de l'Algérie. En souvenir, le botaniste ramassera sur
les bords de la route, à Markouna : Artemisia lierba-alba
Asso, Carduncellus Choulettianus Pomel, Marrubium Alys-
son L., et dans les ruines de Timgad : Peganum Harmala L.,
Atriplex parvifïora Low.
La première oasis se rencontre à El-Kantara. Du pont
romain, là vue est splendide, et l'impression que l'on ressent
est ineffaçable. A travers la déchirure de la gorge, que les
Arabes appellent Foum-es-Sahara (la bouche du Sahara"1, on
aperçoit les premiers palmiers. Des rochers d'un brun rouge,
un torrent blanc d'écume, les dattiers d'un vert intense ; dans
le lointain, les montagnes de l'Aurès, et, sur tout cela, un ciel
d'un bleu foncé éblouissant constituent un tableau merveilleux.
C'est l'Orient qui se montre aux yeux charmés du voyageur.
Dans les rochers de la gorge le botaniste pourra récolter :
— 181 —
Moricandia suffrulicosa DC , Zizyphus Lotus L., Genista
ramosissima Poir., Acanthyllis tragacanthoides Pomel.,
Eryngium ilicifolium L., Bupleurum spinosum L. fils,
Galium petrœum Coss , Plantago ovata Forjk., Oreobliton
thesoides Dur. et Moq., etc..
Mais le véritable seuil du Sahara, c'est Biskra, la Reine des
Zibans. La chaleur y est peut-être un peu forte (42° à l'ombre),
mais la sécheresse de l'air la rend beaucoup plus supportable
qu'on ne croit. Là le botaniste constatera, en parcourant le
splendide jardin de la Villa du comte Landon, ce que l'on peut
obtenir avec de l'eau et des soins sous un tel climat. Il pourra
y admirer toute une flore tropicale, dont la luxuriante végéta-
tion est impossible à décrire.
Sur les bords de l'Oued-Biskra se rencontrent : Reseda
Alphonsi Mull., Tamarix brachystilïs Gay, Heliotropium
undulatum Vahl., Polygonum equisetiforme Sibth. et Sm.
Au village nègre on peut recueillir : Frankenia pallida
Poiss et Reut., Cressa cretica L.
A Beni-Mora croissent : Lygeum Spartum L. (alfa maboul),
Aristida obtusa Del.
A 8 kilomètres de Biskra se trouve un établissement thermal
d'eau sulfureuse à 46°, Hammam-Salahhin. Là, autour d'an-
ciens volcans, végètent : Nilraria tridentala Desf., Reaumu-
ria vermiculata L., Limoniastrum Guyonianum Coss. et Dur.
Dans le Sahara, qui s'étend au sud de Biskra, on peut récolter
beaucoup de plantes intéressantes. Je citerai : Cleome ara-
bica L , Fagonia glutinosa Del., Haplophyllum tubercula-
tum Forsk., Neurada procumbens L., Citrulus Colocynthis
Schrad., Atractylis serratuloides Sieb., flava L , Kœlpinia
linearis Pall , Linaria fruticosa Desf. , Limoniastrum Guyo-
nianum Coss. et Dur., Statice pruinosa L., delicatida De Gir.,
Halocnemon strobilaceum Moq., Pennisetum dichotomum
Forsk., Aristida floccosa Coss., etc., etc..
— 182 —
Les graines de beaucoup de ces espèces, même des grami-
nées, sont couvertes d'un épais feutrage de poils qui leur permet
de mieux résister à l'action du soleil, et par suite à la trop
grande dessiccation. L'analogie de végétation avec celle des
dunes de sables du littoral est frappante: c'est que le sol est
imprégné de sel dans beaucoup d'endroits. Ce fait doit être
attribué au voisinage de nombreux gisements de sel, dont les
débris sont entraînés par les eaux et non à la préexistence d'une
mer intérieure.
L'excursion de Sidi-Okba, à 21 kilomètres au sud-est, pro-
curera la plupart des plantes énumérées plus haut. De plus,
du sommet du minaret de la grande Mosquée, la vue est sai-
sissante : d'un côté l'oasis avec sa forêt de Dattiers, dont quel-
ques-uns atteignent 40 mètres de hauteur ; de l'autre, l'immen-
sité du désert.
Malgré l'attrait d'une pareille contrée, il faut songer au
retour, d'autant plus qu'on ne peut quitter l'Algérie sans
visiter Tunis, qui est encore bien loin de là.
En passant à Gonstantine, ville dont l'aspect est si pitto-
resque, on pourra recueillir dans les Gorges du Rhummel :
Fumaria numidica Coss. et Dur., Géranium atlanticu»)
Boiss. et Reut.
Si Tunis offre au touriste un charme tout particulier, les
récoltes que l'on peut faire, au mois d'août, dans ses environs,
sont peu abondantes : la sécheresse y est trop intense. Toute-
fois, sur les bords du lac on rencontre : Solanum sodomœum
L., Statice densiftora var. parvula Batt.
A Hammam-Lif on trouve: Limoniastram monopetalum
Boiss.
On ne peut quitter Tunis sans visiter l'emplacement de Car-
tilage. On y recueillera : Hypericum crispant L., Ambrosia
maritima L., Atriplex coriacea Forsk,
Mais de quels sentiments ne sera-t-on pas agité en contem-
- 183 —
plant du haut de la colline de Byrsa, les quelques ruines qui
subsistent encore de l'antique cité qui tint tête pendant si
longtemps à la Maitress»du Monde ! L'ombre du vieux Caton
doit être heureuse ! Carthage est bien détruite.
Dr Gh de Litardière.
Note sur quelques Roses de l'herbier Sauzé et Maillard
(Herbier de la Flore des Deux-Sèvres).
Je dois à l'obligeance de M. B. Souche, le dévoué président
de la Société botanique des Deux-Sèvres, à qui je suis heu-
reux d'exprimer ici toute ma reconnaissance, d'avoir pu
examiner la collection de roses de l'herbier de la Flore des
Deux-Sèvres de Sauzé et Maillard. L'étude que j'en ai faite me
permet de présenter ci-après quelques observations sur les
Rosa qui ont été nommés par ces auteurs : R. leucochroa
Desv., R. seperina S. et M., R. parvula et R. chlorantha.
Je me bornerai, pour les autres, aux remarques générales
suivantes: le « Rosa rubiginosa » (R. permixta de la FI. des
D.-Sèv.) est du R. micrantha Sm. ; — le R. rubiginosa L.
est représenté sous le nom de R. rotundifolia ; — le nom
de R. subglobosa est appliqué à diverses variations, les unes à
folioles simplement dentées, les autres à folioles surdentées,
du R. tomentosa Sm. ; — le « R. pomifera » de la Chapelle-
Bertrand (R. mollissima de la FI. des D.-Sèv.) est un
R. tomentosa ; — le « R. bibracteata » est tantôt du R. per-
virens, tantôt du R. sempervirens ou du R. arvensis ; — les
rosiers nommés R. sepium et R. agrestis (considérés comme
espèces distinctes dans la Fl. des D.-S.) ne présentent aucune
différence appréciable ; — sous le nom de R. squarrosa figu-
rent diverses variations microphylles du R. canina, à folioles
glabres, plus ou moins surdentées; — etc.
— 1*4 —
Rosa leucochroa. — Le « Rosa leucochroa » de l'herbier
de la Fl. des D.-S. (échantillons provenant de La Mothe,
Sainte-Eanne, Fors) présente les caractères principaux sui-
vants : Fleurs blanches, à onglet jaunâtre; styles en colonne
peu saillante ; pédicelles munis de quelques soies glanduleuses ;
aiguillons robustes, ceux des jeunes rameaux crochus ; folioles
médiocres ou de grandeur moyenne, simplement dentées, la
plupart ovales-aiguës, glabres (1) sur les deux faces ; pétioles
pubescents. — Ce n'est donc pas la var. leucochroa (Desv.)du
R. stylosa (Desv.) Crép., telle qu'elle est aujourd'hui généra-
lement admise, dont les folioles sont pubescentes au moins sur
la nervure médiane.
Ce rosier n'est pas une variation individuelle ou locale. Il est
assez répandu dans les Deux-Sèvres, notamment aux environs
de l'Absie ; je l'ai vu dans plusieurs localités en Charente-
Inférieure et l'ai reçu de Vendée. Les échantillons que j'en
possède ne diffèrent en rien de ceux de Sauzé et Maillard. La
même variété existe dans la Vienne, la Sarthe, la Seine-Infé-
rieure, etc., et probablement dans tout l'Ouest de la France.
A l'exemple de Crépin, bon nombre de rhodologues ont vu
dans cette variété le R. rasticanaDés., et c'est sous ce nom
que, dans une précédente note (Contr. fl. rhodol. D.-S., in
Bull. soc. bot. D.-S., 1900, p. 236), j'avais désigné le rosierde
l'Absie ; mais il a été établi que le R. rusiicana Dés. (sec des-
criptione) (2) est une autre plante et dès lors le rustxcana Crép.
et auct. plur. doit être relégué dans la synonymie.
(1) Sauzé et Maillard (Fl. D.-S., 2° partie, I. p. 223) disent : « folioles...
presque glabres » et (Mai), anal., p. 140): « feuilles glabres ou à peu
près. »
(2) Déséglise semble n'avoir pas toujours su lui-même reconnaître la
plante qu'il avait décrite (in Billolia, p. 34) ; il a distribué en effet (Her-
barium rosarum, n° 1), sous le nom de H. rusiicana, des exemplaires
dissemblables dont le plus grand nombre ne répondent pas à sa descrip-
tion et sont des slylosœ.
— 185 —
Le rosier des Deux-Sèvres se rapproche beaucoup du R.
immitis Dés., auquel il a été également rapporté, et, bien que
le type de Déséglise paraisse n'être qu'une variation locale à
pédicelles peu glanduleux, à folioles et fruits plus petits, on
peut, sans inconvénient, appliquer au groupe de variations
auquel ces rosiers appartiennent l'un et l'autre, le nom donné
par Déséglise à celui du Cher.
Cependant, il serait peut-être encore préférable d'adopter la
détermination de Sauzé et Maillard, et cela pour deux raisons :
1° parce que Desvaux a attribué à son R. leucochroa (1) des
folioles glabres (« foliis glabris ») ; 2° parce qu'il n'existe pas
de délimitation précise entre les groupes leucochroa et immitis
(2) et que la présence ou l'absence de quelques poils sur la
nervure médiane, qui constitue en réalité la seule différence
entre ces deux groupes, est un caractère de trop petite valeur
pour nécessiter leur séparation.
Dès lors, la var. leucochroa pourrait être ainsi comprise :
R. stylosa var. leucochroa Desv. (pro specie). — Fol. sim-
plement dentées, glabres ou faiblement pubescentes en dessous
sur les nervure?: principales ; pétioles pubescents ; fl. blanches
à onglet jaunâtre ; pédic. plus ou moins glanduleux. — Com-
prend deux groupes de variations :
1° Groupe du R. leucochroa (Desv.) Auct. — Fol. pubesc.
sur la nervure médiane, plus rarement sur les nervures secon-
daires. — (RR.. dans les D.-S.);
(1) Voici la diagnose donnée par Desvaux, en 1809 (Journ. bot., 2, 316) :
« Calicum tubis ovato-clongalis glabris, peduuculis glandulosfs ; petiolis
aculeatis tomentosis ; foliis glabris, ovato-clongalis, stylos connatos sube-
longatos. Flores albo-lutescenti. »
(2) Les échantillons provenant de Bessines (9 juin 18G0), à folioles assez
grandes, munies de quelques poils à la base des nervures médianes, à
colonne stylaire plus saillante, sont des intermédiaires entre ces deux
groupes. Le rosier de Bessines oiïre en outre celle particularité que ses
sépales sont faiblement appendiculés.
— 186 —
2° Groupe du R. immitis Dés. ; R. leucochroa Sauz. et
Mail. ; R. rusticana Crép. et Auct. plur., non Dés. (sec des-
cript.). — Folioles glabres. — (AG. dans les D.-S.).
Rosa chlorantha. — Le R. chloranthaeta.it primitivement
étiqueté, dans l'herbier de la FI. des D.-S., tantôt R. leuco-
chroa, tantôt/?, stylosa. Sauzé et Maillard (loc. cit., p. 224)
lui attribuent des « folioles munies de quelques poils à la
face supérieure, pubescentes en dessous, surtout sur les ner-
vures. » C'est bien ainsi qu'il se présente dans leur herbier et
c'est ainsi que je l'ai toujours vu dans les D.-S. et en Ch.-Inf.
Il est donc inexact de lui donner des folioles pubescentes
seulement sur la nervure médiane. — Le R. chlorantha est
l'une des variétés du R. stylosa (Desv.) Crép. dont les folioles
sont le plus fortement pubescentes. Sous ce rapport, il se
rapproche davantage du R. stylosa Desv. (sensu stricto) que
du R. leucochroa Desv.
Rosa parvula. — Sauzé et Maillard (1. c, p. 223) donnent
au R. parvula des folioles « à dents le plus souvent simples. »
La vérité est que les dents ne sont jamais entièrement sim-
ples : elles sont, en partie (échant. de Fontblanche, com. d'Exou-
dun; du Pinier. com. de Sevret) ou quelquefois toutes (échant.
de Reigné, com. de Souvigné ; Sillier), munies de 1-3 denticules
accessoires peu profonds et souvent peu distincts. Les stipules
supérieures et les bractées sont généralement dilatées (comme
dans R. canina) et les pédicelles sont le plus souvent pubes-
cents, jamais glanduleux. Le R. parvula, bien distinct de la
var. systyla, peut être pris comme chef de file d'un groupe de
variations à folioles plus ou moins surdentées du R. stylosa
Crép., groupe dans lequel rentrent le R. Garroutei Pug. et
Rip., le R. Massilvanensis Oz. etDuff., etc.
Rosa seperina Sauz. et Mail. — Signalé sans description,
— 187 —
en 1872, dans lal'e partie de la FI. desD.-Sèv (Man. anal.)(l),
le R. seperina a été décrit par Sauzé et Maillard, en 1878, dans
la 2e partie du même ouvrage (FI. descript., I, p. 221) (2).
Dans l'intervalle, en 1876, Déséglise (Ros. cent., p. G), qui
l'avait « reçu de M. Sauzé, sans d'autre indication », en avait
fait un synonyme du R. ovata Lej. (3), simple variation à
fruits allongés du R. arvensis. Depuis cette date, plusieurs
auteurs, adoptant la synonymie de Déséglise sans tenir compte
de la description si précise de Sauzé et Maillard, ont conti-
nué à assimiler le R. seperina avec la var. ovata du R. arvensis.
Cette assimilation est inexacte. Il suffit pour s'en convaincre
(1) Dans cet ouvrage (p. 139). Sauzé et Maillard se bornaient à séparer
le R. seperina du /{. repens Scop (R. arvensis Huds.) par ses « feuilles
luisantes en dessous ». puis des R. semperuirens et « R. bibracleata »
par son fruit à « disque conique » et ses « folioles velues, en dessous,
sur les nervures principales. »
(2) Voici la description qu'ils en ont donnée : <r R. seperina S. et M. —
Fleurs blanches, à onglets un peu jaunâtres, peu odorantes, solitaires (tu
en eorymbe ; pédoncules allongés, grêles, couverts de soies glanduleuses,
munis à la base de bractées lancéolées-aiguës, glabres, glanduleuses aux
bords. Réceptacle lisse, oblong ; sépales munis de quelques poils glandu-
leux, pennatifides, à pointe peu développée, dépassant peu le boulon ;
disque convexe. Pétales rosés extérieurement avant l'anlhèse ; styles
glabres, en colonne exerte. Fruit rouge, ovoïde-oblong, cylindracé ; disque
conique. Feuilles d'un vert j 'unissant, luisantes, à 5-7 folioles ovales ou
un peu arrondies, aiguës, glabres ou presque glabres en dessus, velues
en dessous sur les nervures principales, dentées en scie, à dents simples,
ouvertes ; pétiole pubescent et glanduleux, aiguillonné en dessous ; sti-
pules ciliées-glanduleuses, à pointes dressées, divergentes. 'Arbrisseau
touffu, à rameaux étalés, tombants, verts ; aiguillons robustes, dilatés à
la base, presque droits. »
(3) Voici la description donnée par Lejeune (FI. des env. de Spa,
2e partie (1813), suppl., p. 312) : « R. ovata Lej ; Rosa arvensis ovata
Desv. (Journ. bot., sept. 1813). — A liges très épineuses, à aiguillons
crochus, à folioles ovales, glabres, presque simplement dentées ; à pétioles
aiguillonnés, un peu glanduleux, à pédoncules rameux, très glanduleux;
a fruits ovales, glabres ; à styles glabres, réunis en colonne. Fleurs blan-
ches, h — (Comm. du Dr X. Gillot).
— 188 —
de comparer avec la description de Sauzé et Maillard, celle
donnée par Déséglise (loc. cit.) du R. ovata Lej. (1). Au
surplus, l'examen des échantillons de l'herbier de la FI. des
D.-Sèv. ne permet pas davantage de l'accepter.
Le R. seperina est représenté dans cet herbier par deux
pages d'échantillons provenant de la Légerie (ou l'Allégerie),
commune de Sainte-Eanne, et récoltés le 11 juin 1867 et le
12 juin 1871. — C'est bien la plante décrite par Sauzé et
Maillard et cette plante est autre chose qu'un R. arvensis à
fruits allongés. — Les feuilles sont 5-foliolées, rarement 7-folio-
lées. Les folioles, largement ovales, aiguës ou brièvement acu-
minées (ou celles des feuil. inférieures en partie obtuses), sont
plus pâles en dessous qu'en dessus, mais il est difficile de
déterminer si, à l'origine, elles étaient glaucescenles ou lui-
santes ; (il faut s'en rapporter sur ce point à l'assertion de
Sauzé et Maillard, qui les disent « luisantes en dessous »).
Elles sont pubescentes en dessous sur les nervures, quelques-
unes (celles des feuil. inférieures des rameaux) munies à la
face supérieure d'une pubescence éparse (2) ; les dents,
simples et ouvertes, sont assez fortement ciliées. Les stipules
sont toutes étroites, à oreillettes divergentes. Les pédicelles,
(1) Voici cette description: « R. ovata Lejeune, FI. Spa (1811),
2, p. 312... R. seperina Sauzé et Maillard! ex exempl. autbent!... Port
du R. arvensis.; aiguillons dilatés en forme de disque à la base, droits;
pétioles pubescents, parsemés de glandes, aiguillonnés en dessous ; 5-7
folioles ovales, ovales-elliptiques, les inférieures obtuses on même rétuses,
glabres, vertes en dessus, glauques en dessous, à nervure médiane velue
(villosité disparaissant en partie avec l'âge), simplement dentées à dents
ouvertes et terminées par un mucron ; pédoncules portant des glandes
fines, stipitées, plus ou moins abondantes ; tube du calice ovoïde, glabre ;
fleur plus grande que dans le R. arvensis; styles soudés en une longue
colonne glabre ; fruit ovoïde allongé, rouge. »
(2) Les écbanlillons de 1867 sont moins pubescents que ceux de 1871 et
j'ai en herbier des échantillons récoltés à la même date, dont les folioles
ne sont pubescentes que sur la nervure médiane.
— 189 -
que Sauzé et Maillard disent allongés et grêles, le sont sensi-
blement moins que dans Yarvensis. Les sépales sont assez
fortement appendiculés sur les bords et atténués en une
pointe dépassant plus ou moins le bouton. Le disque est nette-
ment convexe, presque conique. Les styles sont soudés en une
colonne glabre, saillante, un peu plus courte que dans
Yarvensis; les stigmates sont étages presque dès la base en
massue allongée, et non rassemblés en tète arrondie au
sommet de la colonne stylaire. Les urcéoles, ovoides-oblongs,
rappellent par leur forme ceux du R. systyla Bast.
J'ai souligné, dans la description qui précède, les caractères
qui distinguent le R. seperina du R arvensis type. Ces
mêmes caractères, moins le dernier, le séparent également de
la var. ovata. (1)
Si le R. seperina a été mal interprété par Déséglise et par
les auteurs qui ont adopté sa manière de voir, il est bon de
dire que quelques botanistes paraissent l'avoir mieux observé
et mieux connu.
Lloyd, entr'autres, qui, dans sa FI. de l'Ouest, n'attache
aucune importance à la forme du fruit chez le R. arvensis
puisqu'il donne à celte espèce : « fruit globuleux, ovale ou
obovale», lui accorde cependant une mention spéciale. Or, il
n'avait pas connu ce rosier seulement par des échantillons
d'herbier, mais l'avait « cultivé pendant plusieurs années». Aussi
(1) La var. ovata du /}. arvensis est représentée dans l'herbier Sauzé
et Maillard par des échantillons provenant du bois de la Carie près
Celles (2 juin 1852) et étiquetés tout simplement « R. repens Scop.). »
La var. pubescens Desv., autre variation avec laquelle le /?. seperina
ne peut non plus être assimilé, est représentée par des échantillons pro-
venant du bois du Fouilloux (19 juin 1852) et du bois du Parc à
La Mothe-St-Héray (13 juin 1857), étiquetés : « //. repens var. pubes-
cens Desv. »
— 190 —
en a-t-il fort bien distingué les caractères essentiels et en donne-
t-il une bonne description (1),
Voici, maintenant, l'opinion de Boreau. — Une étiquette
de sa main, jointe à l'une des parts de l'herbier Sauzé et
Maillard, nous la faii. connaître. — Cette étiquette est ainsi
conçue : « R. seperina Sauz. = R. conspicua Bor., Précis
des herb. pour 1861 ». En outre, à la date du 26 août 1871,
l'auteur de la FI. du Centre écrivait au D1' Sauzé (2): « ... Si
votre Rusa n'est pas mon Rosa conspicua il lui ressemble
beaucoup sur le sec. Ma plante s'élève beaucoup dans les buis-
sons, mais, livrée à elle-même en terrain vague, elle ramifie
au loin en projetant des sarments interminables et se couvre
d'une profusion de fleurs blanches ; je n'ai pas remarqué
qu'elles se teignent de rose en dehors ; les sarments sont bruns
au soleil, mais ils peuvent rester verts ; le feuillage est assez
foncé et opaque ; cependant, dans certaines circonstances, il
prend un léger luisant, mais il ne peut se comparer sous ce
rapport à celui du R. bibracteata ».
L'opinion de Boreau est plus rapprochée de la vérité que
celle de Déséglise. — Le R. seperina doit être placé, avec les
R. conspicua Bor., R. bibracteata Bast. (non Auct.), R. ras-
ticana Dés. (sec descript.), dans le groupe de formes qui sem-
blent relier les synstylées aux stylosées. L'accord est loin d'être
fait sur sur ces rosiers : tandis que les uns en font des variétés
du R. arvensis, les autres y voient des R. sempervirens
X stylosa ou R. arvensis X stylosa. Je ne me charge pas de
(1) Voici cette description (FI. Ouest, 4" éd., p. 127) : « H. Seperina
Sauzé a les caractères généraux de /?. arvensis ; t'euil. vert assez ronce,
non glaucescentes en dessous ; fl. blanche à bouton rosé, peu odorante ;
sép. pennifides ; fruit petit, ovale-oblong ; récept. convexe, non en cône ;
styles saillants a sligm. otages quelquefois dès la base, assez courts et
non en longue colonne nue dans les 2/3 inf. »
(2) Renseignement fourni par M. B. Souche.
— 191 —
décider laquelle de ces interprétations convient pour le R. sepe-
rina. Du reste, qu'il soit une variation accidentelle, dérivée du
R. arvensis, ou un hybride résultant du croisement de cette
espèce avec une variété à feuilles pubescentes du R. stylosa,
le rosier de Sainte-Eanne n'a qu'une importance taxinomique
secondaire. Il est à souhaiter cependant que ce rosier soit
retrouvé parce qu'il pourrait, peut-être, apporter des données
précises sur la nature et l'origine encore obscures du groupe
dont il fait partie et sur l'existence encore contestée de produits
hybrides entre Y arvensis et le stylosa.
A. Fouillade.
Lettre de M. le Dr F. Camus à M. B. Souche.
Paris, 7 janvier 1905.
Cher Monsieur,
« Excusez-moi de ne pas vous avoir donné signe de vie de-
puis mon retour à Paris. Le dégrossissage de mes récoltes de
Belle-Ile et de l'Ile-d'Yeu et les travaux du jour de l'an ne
m'ont pas laissé un instant libre. Et puisque l'Ile-d'Yeu fait
partie du territoire que la Société botanique des Deux-Sèvres
s'est donné pour mission d'explorer, laissez-moi vous en causer
un peu. Je rentre enchanté de mon voyage, bien que pendant
mon séjour, du 2 au 15 décembre, je n'ai eu que vent et pluie.
A pareille époque il ne faut pas se montrer difficile ; le bryolo-
gue est habitué à courir la campagne en hiver, et, somme
toute, à une exception près, j'ai pu sortir tous les jours à l'Ile-
d'Yeu et prendre, je crois, une connaissance suffisante de sa
végétation bryologique. L'ile semble du reste intéressante pour
tout ce qui touche à l'histoire naturelle, et, ce n'est pas à dé-
daigner, le pittoresque ne lui fait pas défaut. Je ne saurais trop
— 192 —
engager quelques-uns de nos jeunes confrères à aller y passer
les vacances : ils trouveront à s'y occuper et sont sûrs d'y faire
des observations nouvelles. Les habitants sont accueillants ; la
vie y est à bon marché ; le botaniste y peut user ses vieux
vêtements, et son accoutrement ne cause d'effroi qu'aux mou-
tons. Le chef-lieu, Port-Joinville, est bien placé comme centre
d'excursions : avec des jambes de moyenne valeur on peut
rayonner dans toute l'île sans avoir recours à la voiture ou à la
bicyclette que facilitent des routes assez nombreuses.
« Vous connaissez certainement deux excellents travaux bo-
taniques spécialement consacrés à l'Ile-d'Yeu : Catalogue des
jilantes vasculaires, par MM. Viaud-Grand -Marais et Ménier,
et Excursions lichénologiques dans Vile- d'Yen, par Weddell.
Bien que sacrifiant tout, quand il le faut, aux Muscinées, je
n'oublie pas les moments agréables que je dois à l'étude des
phanérogames. Je ne néglige aucune occasion de me les rap-
peler et aussi, quand je voyage, de tâcher de découvrir, pour
mes confrères phanérogamistes, quelques espèces, ou du moins
quelques localités nouvelles. En décembre on doit s'attendre à
ne guère trouver de phanérogames en bon état ; mais il est
encore possible de reconnaître un grand nombre d'espèces, et
puis on est content de pouvoir mettre un nom sur les débris
desséchés des espèces annuelles ou à tiges aériennes annuelles :
ces petites difficultés piquent la curiosité et on éprouve une
réelle satisfaction à les résoudre. D'ailleurs un certain nombre
de plantes, grâce à la douceur de la température ie nos côtes,
prolongent leur floraison, et je n'ai pas été peu surpris, le
15 décembre, dans ma dernière excursion — par un temps
déplorable — de cueillir sur les sables qui précèdent l'a pointe
des Corbeaux, une vingtaine de fleurs du Dianthus gallicus
qui, séchées de la pluie, exhalaient leur agréable parfum habi-
tuel. Si j'ai pu vérifier sur place la présence de plus du tiers
des espèces inscrites au Catalogue, je n'ai pu lui ajouter que
— 193 —
quatre espèces de valeur assez médiocre : Verbascum Thapsus,
Orobanche Hederœ, Salvia verbenaca, Rumex rupestris, et
des localités nouvelles pour plusieurs espèces.
L'une de ces dernières m'offrait un intérêt particulier : c'est
VOphioglossum lusitanicum que je venais de voir abondam-
ment à Belle-Ile. Cette curieuse petite Fougère avait été trouvée
dès 1832 à l'Ile-d'Yeu par de la Pylaie, le premier explorateur
de l'île, qui, ceci est important, y avait passé un hiver. Depuis
elle avait échappé à tous les botanistes qui ont visité l'Ile-d'Yeu
jusqu'en avril 1894, où M. Ménier la retrouva entre la côte des
Roses et le sémaphore de la Pointe du But. Je l'ai vue sur
deux points de la lande du grand phare et, en outre, entre
Ker-Chauvineau et la presqu'île du Chàtelet, où elle était re-
présentée par une centaine de pieds, près d'un affleurement de
granit'. Les sporanges étaient encore jeunes. Bien que l'opi-
nion contraire ait été émise et que je l'aie moi-même défendue,
je suis obligé de me rendre à l'évidence des faits. L'Ophioglos-
sum lusitanicum est bien décidément une plante d'automne
et d'hiver, dont le réveil annuel est plus ou moins précoce
suivant que l'automne est humide ou sec, et dont la période de
végétation peut se prolonger, dans les années favorables, jus-
qu'au commencement de mai. Il faut donc le chercher pendant
l'époque de l'année où les phanérogamistes se reposent ; ainsi
s'expliquent les déceptions de beaucoup de chercheurs et aussi
la réputation peut-être exagérée de rareté de cette Fougère sur
notre littoral. Je vous en envoie un échantdlon, regrettant de
ne pouvoir en faire une ample distribution. À Belle-Ile on peut
recueillir copieusement VOphioglosse ; il serait imprudent d'en
agir de même à l'Ile-d'Yeu. J'ai le plus grand respect des lo-
calités ; j'en ai déjà tant vu disparaître !
« Bien que l'ossature de l'Ile-d'Yeu soit complètement gra-
nitique et gneissique, l'élément calcaire s'y montre cependant,
grâce au sable qui renferme, sur certains points, une forte
13
— 194 —
proportion de débris de coquilles : aussi la flore de l'Ile-d'Yeu
compte-t-elle quelques phanérogames tout au moins calcicoles
préférentes. Les Mousses et les Lichens, plantes peut-être
encore plus sensibles à la nature chimique du support, témoi-
gnent également, par certaines espèces caractéristiques, de
l'existence dans l'ile, de supports calciques. Weddell, en étu-
diant les Lichens de l'Ile-d'Yeu, s'était surtout attaqué aux
espèces des rochers voisins du flot, qui avaient particulière-
ment chance de lui offrir des faits nouveaux. Lichénologue
d'occasion seulement, je n'ai point qualité pour compléter ses
travaux, d'autant que, depuis Weddell, l'Ile-d'Yeu a été visitée
au point de vue lichénologique par O.-J. Richard, un spécia-
liste et, soit dit en passant, un botaniste poitevin que malheu-
reusement la mort a surpris avant qu'il ait publié le résultat
de ses recherches. Je suis heureux cependant de signaler sur
les sables calcarifères qui s'étendent entre la Conche, le village
de la Croix et la Pointe des Corbeaux, deux Lichens franche-
ment calcicoles, le Lecidea vesicularis et le Squamaria lenti-
gera, jolie espèce qui se montre également en face, sur le con-
tinent, dans les dunes de Fromentine. Puisque je suis sur le
chapitre des Lichens, permettez-moi de vous signaler encore
à l'Ile-d'Yeu un autre Lichen, parce qu'il est une de ces espè-
ces atlantiques qui ne semblent pas quitter les côtes de l'Ouest.
Découvert aux Canaries, le Lecanora holophœa a été pour la
première fois signalé en France en 1861 par le célèbre Nylan-
der sur la côte de Pornic, et retrouvé plus tard là et dans les
environs par l'abbé Dominique et par moi-même. Ce Lichen,
qui passe toujours pour rare, est répandu, je puis l'affirmer,
sur toute la côte bretonne. Je suis heureux de l'ajouter à la
flore vendéenne. Le Lecanora liolophœa s'est montré à moi
çà et là, sur toute la côte sauvage de l'Ile-d'Yeu, depuis le Cha-
telet jusqu'aux Corbeaux, mais toujours en petite quantité. Il
est également assez abondant, bien qu'en mauvais" état, dans
— 195 -
les interstices non cimentés des pierres d'un vieux mur entre
Port-Joinville et la Citadelle.
L'Ile-d'Yeu n'est pas le paradis des bryologues ; mais je
n'allais pas l'explorer pour y trouver des raretés, j'allais pour
voir quelle est sa population bryologique* Des quatre îles
atlantiques, Yeu, Noirmoutier, Belle-Ile et Groix que j'ai étu-
diées jusqu'ici, c'est la plus pauvre. Cela tient à l'absence de
vallonnements pouvant offrir des abris aux espèces délicates,
et aussi à sa situation plus méridionale d'où résultent une
température plus chaude combinée avec un air plus sec, con-
ditions défavorables aux Mousses. Je n'ai encore pu qu'ébau-
cher l'étude de mes récoltes, et ne saurais dire le nombre total
des Muscinées que j'ai rapportées : j'estime qu'il est compris
entre cent et cent dix. Quelques bonnes espèces figurent sur la
liste. J'avais beaucoup compté sur le Grimmia maritirna et
sur la forme saxicole de VUlotaphyllanth a, les deux seules Mous-
ses vraiment marines et qui ne se fixent que sur les rochers battus
du flot et recevant l'embrun. L'Ile-d'Yeu eût été la limite mé-
ridionale connue de ces deux espèces.
Malgré toute mon attention je n'ai pu rapporter que la
seconde, encore ne l'ai-je recueillie que dans une seule loca-
lité, la presqu'île du Chatelet. Dans un voyage effectué il y a
quelques années, je n'ai vu ni l'une ni l'autre de ces deux
Mousses sur la côte des Sables-d'Olonne, et il me parait plus
que douteux qu'il existe pour elles une station favorable sur le
reste de la côte française jusqu'aux Pyrénées. Par contre, il
n'est pas impossible qu'elles reparaissent sur la côte espagnole
de Saint-Sébastien à la Corogne, et la constatation de ce fait
serait du plus haut intérêt. Avis aux explorateurs.
« La date avancée, 16 décembre, à laquelle j'ai quitté l'Ile-
d'Yeu, m'a forcé de rentrer directement *à Paris, et m'a empê-
ché, en revenant, de faire un crochet dans le département des
Deux-Sévres. Ce n'est, je l'espère bien, que partie remise.
— 196 —
Outre le plaisir que j'aurais à faire votre connaissance ce me
serait l'occasion de revoir M. Lemercier avec qui j'ai eu, pen-
dant son séjour à Cholet, de si bonnes relations, et de serrer
la main à un vieil ami — amitié de cinquante ans, hélas ! —
qui habite Coulonges-sur-l'Autize. Joignez à cela l'attrait de la
botanique dans un pays inconnu de moi et vous voyez que ce
ne sont pas les bonnes raisons qui manquent pour m'entrainer
dans vos régions. Il faudra bien que je me décide un jour ou
l'autre.
« Pardonnez, cher Monsieur, mon bavardage. Une fois au
port on aime à se rappeler ses voyages et à en causer. Au fait,
quelques détails pourront peut-être intéresser de jeunes bota-
nistes et leur inspirer l'envie de compléter l'étude de l'Ile—
d'Yen, si vous jugez à propos de leur parler de mon voyage
dans l'une de vos réunions. Je serais heureux d'un pareil ré-
sultat qui serait l'excuse, sinon la justification de cette trop
longue lettre.
« Je profite de l'occasion du nouvel an pour vous envoyer, à
vous et à la Société que vous dirigez avec tant de zèle, mes
meilleurs vœux. Je vous souhaite de grand cœur de \oir vos
efforts couronnés de succès.
Puissent tous nos confrères continuer à cultiver « l'aimable
science » et à vous apporter de bons travaux pour le Bulletin ».
Croyez, etc.
Dr F. Camus.
197 —
Causerie sur « les Champignons »
Faite le dimanche 16 Octobre 1904, à Lusignan [Vienne).
Mesdames, Messieurs,
Voici notre troisième exposition mycologique, que mon ami
le docteur Moreau et moi, nous avons l'honneur de présenter
au public Mélusin. La première, celle de 1902, nous avait
donné une foule de visiteurs telle qu'aujourd'hui nous res-
sentons encore comme un écho de la joie que nous avait
causée un pareil succès, et nous y avions puisé un précieux
encouragement pour l'avenir.
A notre exposition de l'année dernière, la foule a été beau-
coup moins grande que nous ne l'aurions désiré, et nous nous
sommes consolés de cette demi-déception en nous disant que
si le nombre des visiteurs avait été moins grand, nous avions
eu (comment dirais-je, car je ne voudrais blesser personne),
nous avions eu tout le dessus du panier, la partie la plus intel-
ligente de la population.
Serons-nous plus heureux cette année?
Nous le désirons vivement.
Comme celle de cette année, nos deux premières expositions
avaient pour but de présenter au public, les espèces véné-
neuses ou suspectes, ainsi que les espèces comestibles que tout
le monde connaît, et celles moins connues, mais faciles à dis-
tinguer une fois qu'on les a vues, et qu'il nous-avait paru
utile de propager, clans l'intérêt de l'alimentation publique.
Nous avions cru devoir y ajouter une assez longue liste de
champignons ne présentant qu'un intérêt purement scienti-
fique, et ne pouvant intéresser que les personnes possédant
des connaissances mycologiques assez étendues ; ce qui, en
— 198 -
somme, ne pouvait qu'éparpiller ou distraire l'attention des
simples amateurs de champignons.
Cette année, nous avons voulu éviter cet inconvénient en
donnant à notre exposition un caractère purement pratique ;
en ne mettant sous vos yeux que les espèces vénéneuses mor-
telles ; celles moins dangereuses ou suspectes que nous avons
pu récolter dans nos alentours, avec, à côté, les espèces comes-
tibles,de manière à permettre de pouvoir les étudier facilement,
faire la comparaison entre elles, et éviter ainsi des confusions
regrettables.
Si notre nouvelle méthode vous a plu, vous nous le ferez
savoir en venant toujours plus nombreux à nos expositions ;
ce sera pour nous la récompense la plus flatteuse que nous
puissions ambitionner.
Nous ne pouvons croire que nos concitoyens se désintéressent
de l'étude des champignons, car nous connaissons de nom-
breux amateurs, très friands des délicieux cryptogames. Mais
il y en a peu d'entre eux qui connaissent les caractères bota-
niques, qui seuls permettent de distinguer sûrement les espèces
vénéneuses des espèces comestibles.
Beaucoup se règlent dans leur choix, sur d'anciens préjugés
qui sont tous faux, et qui chaque année font de nombreuses
victimes.
On dit, par exemple, que les champignons dont la chair
change de couleur quand on la brise, sont vénéneux. C'est vrai
pour certaines espèces, mais c'est faux pour d'autres. Exemple :
Le Lactaire délicieux, dont la chair devient rouge et même
vert de gris, est très bon.
Certains Bolets (cèpes) dont la chair bleuit, sont bons; par
contre, la chair de l'amanite phalloïde (oronge verte) et de
l'amanite citrine, reste blanche, et ces deux espèces sont véné-
neuses mortelles.
— 199 —
On dit aussi que tous les champignons qui portent un anneau
ou collerette (vulg. bague) sont bons.
Rien n'est plus faux; si les Psalliotes (champignons roses) et
la plupart des Lépiotes (Potrelles, Cluzeaux) portent la bague
et sont comestibles, les Amanites les plus vénéneuses la por-
tent aussi, et quatre d'entre elles tuent sans rémission.
Journellement on voit des cuisinières se fier à la pièce d'ar-
gent qui noircit ou ne noircit pas lorsqu'elle est mise avec les
champignons pendant la cuisson.
Rien n'est plus dangereux que ce préjugé; car si dans cer-
tains cas la pièce d'argent vient à noircir, c'est que les cham-
pignons contiennent du soufre, ou ont été préparés avec des
œufs.
Quelques personnes croient que les champignons attaqués
par les limaces sont bons. Ce n'est pas vrai, car presque toutes
les amanites vénéneuses sont dévorées par les limaces, qui ne
s'en portent pas plus mal.
Certains amateurs déclarent comestibles les champignons
qui ont bonne odeur. C'est faux aussi. Exemple :
L'Entolome livide, qui a une bonne odeur de farine fraîche,
et qui est vénéneux.
D'autres disent : il faut se méfier des espèces qui ont du lait.
Quand on brise la chair des Lactaires, il en sort du lait ; il ne
faut pourtant pas pour cela les rejeter tous en bloc. Car quel-
ques-uns, comme le Lactaire délicieux (Polonais) le Lactaire à
lait abondant, sont excellents.
Ou bien encore : Les bonnes espèces poussent dans les prés
ou les champs.
Il est vrai que la plupart des champignons des prés et des
champs sont bons ; c'est là qu'on rencontre les psalliotes, les
mousserons, les faux mousserons, etc.. mais on y rencontre
souvent aussi les Volvaires, l'Amanite panthère, etc. . Il est
bon de récolter les bonnes espèces des prés et des champs,
— 200 —
mais on aurait bien tort de se priver des excellents cham-
pignons que fournissent nos bois, tels que les cèpes, les chan-
terelles, etc.
Je n'insisterai pas davantage sur ce qui précède. En général,
ce n'est pas sur un caractère isolé que l'on reconnaît un bon
champignon.
Car en dehors des caractères botaniques, il n'existe aucun
moyen permettant d'affirmer qu'un champignon est comes-
tible ou vénéneux.
Quand un empoisonnement vient à se produire, les journaux
relatent l'accident, et chacun se dit : « Encore un empoison-
nement par les champignons. »
Il semble naturel que la première chose à faire serait de
chercher à découvrir l'espèce meurtrière afin de s'en garer soi-
même ; mais personne n'y songe. Pourquoi? Parce que per-
sonne ou presque personne ne connaît les champignons.
Il est donc nécessaire de donner au public le signalement
des champignons homicides. Il faut pour cela que les myco-
logues, les amateurs instruits, les montrent aux autres.
Mais quels moyens pratiques faut-il employer? Pour le gros
du public, il y a les conférences, les expositions locales, qui
donneraient d'excellents résultats, si on pouvait les rendre
permanentes.
Mais, il y a surtout la jeunesse de nos çcotes à qui il faudrait
s'adresser (c'est ce que nous faisons ici depuis deux ans).
Les jeunes enfants des écoles n'ont pas encore l'esprit imbu
des préjugés répandus dans le public, et grâce au zèle éclairé
de leurs maîtres et maîtresses, ils sont prêts à recevoir les
saines notions de la science. Après quelques leçons bien faites,
ces enfants seraient à même de distinguer les champignons
vénéneux mortels, qui sont du reste peu nombreux (4 ou 5
espèces au plus) comme on distingue un navet ou une carotte.
Ils rapporteraient dans leurs familles et propageraient dans
— 201 —
leur entourage les bonnes notions apprises à l'école, et ils pré-
serveraient tout le voisinage des terribles accidents causés
toujours par l'ignorance et la légèreté.
Tous les champignons vénéneux sûrement mortels sont des
Amanites.
On peut même assurer que tous ou presque tous les décès
dûs aux champignons leur sont imputables.
Quelques grammes (le poids d'un sou) de l'amanite phal-
loïde, ont suffi à tuer un chien de forte taille. Un seul morceau
pourrait tuer un homme.
Une seule amanite vénéneuse suffirait à faire disparaître
une famille, et nul remède n'existe contre l'empoisonnement
occasionné par certaines amanites.
Voici les caractères généraux qui permettent de reconnaître
les Amanites :
Champignons charnus, poussant presque toujours dans les
bois. Dans le jeune âge le champignon est enfermé dans une
sorte de voile membraneux appelé Volve, comme l'œuf dans
sa coquille.
Le chapeau en se développant, déchire la membrane par
dessus, et il reste à la base du pied, autour du bulbe, un débris
de cette membrane en forme de bourse plus ou moins
allongée. Cette bourse chausse le pied comme une sorte de
poche charnue ; on lui conserve le nom de Volve.
C'est ce qui arrive pour l'A. des Césars (Oronge), l'A. Phal-
loïde (Oronge verte), etc..
Pour d'autres espèces, au contraire, la volve se détruit dans
le bas ; le pied n'a pas d'étui ; on n'y trouve qu'un rebord
épais ou des bourrelets écailleux, mais il reste souvent sur le
chapeau, une multitude d'écaillés. -
Ces écailles sont indépendantes du chapeau et s'enlèvent fa-
cilement avec l'ongle. Quelquefois les écailles disparaissent
— 202 —
quand elles ont été lavées par la pluie; mais les traces de la
Volve persistent toujours sur le jeune pied qui est enterré.
Les lames des Amanites sont presque toujours blanches. Le
plus souvent le pied est orné d'un anneau ou collerette.
Les spores sont blanches.
Un des caractères les plus certains des Amanites, découvert
par M. Boudier, l'éminent mycologue, c'est que les lamellules
du chapeau sont tronquées presque à angle droit.
La statistique prouve que presque tous les accidents mortels
sont dus exclusivement aux Amanites et aux Volvaires.
Si les chercheurs de champignons rejetaient ceux qui pré-
sentent une Volve, il n'y aurait presque pas d'accidents mor-
tels à déplorer. Le malheur, c'est que les Amanites redou-
tables, sont très communes; d'autre part, leur forme, leur
taille, leur couleur, les font confondre facilement avec certains
champignons comestibles ; de sorte que si on n'observe pas
attentivement et si l'on n'a pas déterré le pied, on a devant soi
un champignon pourvu d'une bague, et les bonnes gens,
confiants dans le préjugé des champignons à bague, le ré-
coltent pensant avoir trouvé une espèce comestible.
Dans tous les récits d'empoisonnement on remarque que les
victimes ont toujours fait leur récolte à la légère, et avec la
plus incroyable insouciance du danger.
Conseils à suivre
pour éviter les empoisonnements par les champignons.
— Faire table rase des préjugés qui régnent encore sur la
distinction des bons ou des mauvais champignons.
— Se rappeler que les champignons les plus redoutables
sont les Amanites ou champignons à Volve.
— Déterrer avec précaution les champignons quels
qu'ils soient.
— 203 —
Si l'on constate à labase du pied la présence d'une Volve
ou de débris de Volve (écailles ou bourrelets), rejeter le cham-
pignon, c'est une Amanite, c'est-à-dire une espèce qui peut
être mortelle, à moins que l'on ne connaisse déjà, d'une façon
certaine, les Amanites comestibles, telles que l'Amanite des
Césars (Oronge), l'Amanite rougeàtre ou l'A. à étui.
— Lorsqu'on récolte un champignon dont on n'est pas abso-
lument sûr, ne jamais le couper au ras du sol, car la Volve,
s'il y en a une, pourrait rester dans la terre, ce qui conduirait
à prendre pour une espèce comestible, une espèce redoutable.
— Ne récolter pour la consommation que des champignons
que l'on connaît parfaitement. Il n'y a pas d'à peu près, lors-
qu'il s'agit de manger un champignon. On doit ou le laisser,
ou savoir le distinguer de ses nombreux voisins aussi sûre-
ment que l'on distingue un poirier d'un chêne, ou un chou
d'une carotte.
— Ne pas croire que la macération dans l'eau salée froide
ou dans le vinaigre rende inoffensifs les champignons vé-
néneux.
La cuisson elle-même n'est pas une garantie. Dans la très
grande majorité des cas la cuisson n'enlève pas aux champi-
gnons leurs propriétés vénéneuses.
— Bien s'abstenir de récoller pour la consommation des
espèces comestibles avariées, trop avancées, ou piquées des
vers, car elles renferment des poisons qui peuvent produire des
accidents graves.
Tout champignon altéré, doit être rejeté comme suspect ou
dangereux.
— Les champignons comestibles, même frais, sont souvent
un peu lourds, indigestes ; on devra autant que possible ne les
consommer qu'au déjeuner.
Ils devront toujours être bien cuits, mangés en quantité rai-
— 204 —
sonnable et sans hâte ; on prendra le temps de bien mâcher les
espèces à chair ferme.
— Ne goûter d'aucun plat de champignons, si on ne les a
pas récoltés soi-même ou tout au moins vérifié les espèces,
sans s'être rendu compte que ce sont bien celles que nous con-
naissons comme étant comestibles ; ou encore, à moins qu'ils
n'aient été récoltés ou vérifiés par une personne compétente.
J. Bogard.
Observation. — Les éléments de cette causerie ont été
puisés dans les ouvrages suivants :
I. Atlas des champignons comestibles et vénéneux de J. Cos-
tantin.
II. Les champignons comestibles et vénéneux. Méthode prati-
que pour reconnaître les espèces dangereuses, par E.
Faupin.
Excellent ouvrage dont j'ai copié textuellement des passages
entiers, ne pouvant en dire plus, ni mieux. C'est, je crois, un
des meilleurs ouvrages qui ont été faits jusqu'à présent, pour
la vulgarisation des connaissances mycologiques. Il devrait
être entre les mains des amateurs de champignons et dans
toutes les bibliothèques.
Empoisonnement par les Champignons.
En règle générale, plus l'accident est rapproché du repas,
moins il sera grave.
Les signes ou symptômes sont bien différents selon les
espèces.
Le plus souvent le patient commence par ressentir des dou-
— 205 —
leurs à l'estomac ; il a des nausées, des vomissements, puis des
coliques, parfois des crampes douloureuses, dans les mem-
bres. Tantôt une sorte d'ivresse, de délire, s'empare de lui ;
tantôt une somnolence difficile à combattre.
La variété et la gravité de ces symptômes indiquent assez
que nous devons recourir immédiatement, ne l'oublions pas,
aux soins d'un médecin.
N'oublions pas non plus que nul médicament ne peut
arrêter les effets de V empoisonnement, tant que les cham-
pignons SONT DANS L'ESTOMAC.
Le lait, dont on parle tant comme contre-poison, n'en est
pas un ici.
Une forte ration d'eau-de-vie ou du thé « pour faire passer»
non plus ; le vinaigre, en dissolvant le poison, augmenterait
le danger, etc..
Ces prétendus remèdes font perdre un temps si précieux que
les étapes vers la mort se comptent par minutes.
Ils n'ont pas d'autre effet.
Dès que l'empoisonnement ne fait plus de doute, les per-
sonnes présentes doivent faire vomir le malade en attendant
le médecin.
Vomir à tout prix, et de suite, c'est bien souvent le salut.
On provoque les vomissements par une dose d'émétique ou
d'ipéca.
Si ces vomitifs manquent, nous ferons vomir plus rapi-
dement avec de l'eau tiède. Le malade en avale tant qu'il peut;
plusieurs litres si c'est possible, et on lui chatouille ensuite le
fond de la gorge avec une barbe de plume ou avec le doigt.
Pour mieux débarrasser et laver l'estomac, on répète deux ou
trois fois de même façon ces vomissements artificiels, seul
remède à notre disposition.
— 206 —
Les soins du médecin sont ensuite nécessaires pour assurer
la guérison.
(Extrait du petit livre : Les Champignons vénéneux, par
Octave Grosjean, ancien instituteur).
Pour copie conforme :
J. BOGARD.
— 207 —
Comptes de 1904
RECETTES
En caisse le 1" janvier 1904 152 fr.50
511 cotisations de 1904 1 .552 55
1 cotisation de 1905 3 »
Subvention départementale 100 »
Subvention de la ville de Niort 100 »
Recettes diverses • 1 05
Total 1. 9091V. 10
DEPENSES
Dépenses de 1903 payées en 1904.. 18 61
Frais de bureaux, affranchissement 168 94
Expédition de Y Intermédiaire et du Bulletin 98 77
Recouvrement 35 70
Concierge 50 »
Jardin botanique « 155 25
Herbiers 4 »
Bibliothèque: Rédaction du catalogue sur fiches
(M. Clouzot) 25 »
Achats de volumes > 31 80
Impressions :
Bulletins 1903 778 90
Intermédiaires 58 à 65 100 » ,
Tirages à part 25 05
Impressions diverses. 62 05
Frais généraux d'herborisations (2 35
Dépenses imprévues 61 60
Total 1 678 02
Recettes 1.909 10
Dépenses 1.678 02
Reste 231 08
— 208 —
SOCIÉTAIRES
Admis pendant l 'impression du Bidletin.
Mllc Germond, institutrice à Lageon, par Parthenay (D.-S.).
M. Baufine (G.), notaire à Parthenay (D.-S.).
M"lc Fuchs (Marg.), directrice de l'Ecole prim. sup. de Bres-
suire (D.-S.).
M. Redien (L.-T.), herboriste de lre classe, à Auge, par
St-Maixent (D.-S.).
M'"e G. Colette, licenciée es sciences, rue Jules-Ferry, à Poi-
tiers.
MM E. Marot, maire de Niort.
Duburcq, droguerie, rue St-Jean, à Niort.
Méchin, pharmacie Queuille, à Niort.
Dumontet(Marius), élève à l'Ecole nationale d'Horticulture
de Versailles.
G. Joulia, pharmacien, à,St-Savin (Vienne).
Talabardon, recev. de l'Enregistrement, à Argenton-
Chàteau(D.-S ).
Dugué, desservant de Romans, par La Crèche (D.-S.).
Soulard, propr.-vitic, à St-André-de-Lidon (Gh.-Inf.).
Bouhet (l'abbé Aimé), au Grand Séminaire de Poitiers.
ERRATA
P. 90, 1. 7 en montant, lire: « M. Talabardon ».
P. 100, 1. 13, après « dit-on », lire : « des Tuileries ».
209 —
TABLE DES MATIERES
Bureau de la Société, 1904 3
— — 1905 couverture
Herbiers 4
Jardin botanique 4
Bibliothèque 4
Groupes 4
Membres titulaires 5 et 208
— correspondants 28
Sociétés savantes et Revues , 29
Extraits des Procès -Verbaux
Séance du 14 janvier 35
— 1 1 février 39
— 17 mars 43
— 21 avril 47
— 26 mai 56
— 26 juin (à Fertevault) 64
— 21 juillet 71
— 9 octobre 77
— 10 novembre 89
Herborisations :
21 avril. — Vers Montaigu (Vendée) 110
5 mai. — Environs de Niort. 112
12 mai. — Payré (Vienne) 117
19 mai. — La Mothe-St-Héray 120
14
— 210 —
Ie"- juin. — Fontenay-le-Gomte (Vendée) 130
2 juin. — Chantonnay (Vendée) 133
3 juin. — St-Germain-de-Prinçay, Sigournais,
etc. (Vendée) 145
15 et 16 juin. — Envir. d'Airvault (D.-S.) 147
23 juin. — Garde-Epée, environs de Cognac (Gh.). 155
25-26juin. — Environs de Thouars (D.-S.) 163
30 juin. — Fontcouverte, env. de Saintes (Gh.-Inf.) 165
16 juillet. — St-Hilaire-la-Palud, etc. (D.-S.) 169
17 juillet. — Marais du Vanneau (D.-S.) 173
13 août. — St-Hilaire-le- Voulus (Vendée) 173
Voyage dans les Alpes Rhétiques 175
Herborisation en Algérie, août 1903 178
Monstruosité (fleurs doubles) de YOrchis Morio (Dr X.
Gillot) 109
Note sur quelques Roses de l'herbier Sauzé et Maillard
(Fouillade) 183
Lettre de M. le Dr F. Camus à M. B. Souche. — LTle-
d'Yeu 191
Causerie sur les champignons (cap. Bogard) 197
Origine des plantes de l'Anjou 102
La Rouille du blé 37
Les a Tortillards » 68
o Forêt d'Etampes » en D.-S 75
Herbier régional à Thouars 70
Plantes :
Anomalies, 38, 41, 42, 57, 72, 73, 109.
Achillea monticola, 70, 81.
Asplenium Trichomanes-incisa, 40, 42, 44, 80,
— Ruta-Muraria, formes, 46.
Beta, de Moncontour, 45.
Carex Argyroglochin, 54 ; C. binervis, 72 ; — Cephalantherade
Touraine, 59 ; — Convolvulus cantabrica, 162 ; — Cystopte-
ris fragilis, 97 ; — Chenopodium anthelminticum, 87,
— 211 —
Daphne Laureola (Charente), 57.
Hesperis matronalis (Charente), 44.
Illecebrum verlicillatum (Touraine), 76.
Juncus compressus, 83,
Lathyras tuberosus,16; — Leucanthemum corymbosum, 91;
— Lysimachia nemorum (Vendée), 141.
Matricaria inodora vivace (?), 55; — Malva parvijlora adven-
tice, 69 ; — Mathiola oyensis, 75.
Narcissus pseudo-narcissus adventice à...., 60; — Neottia
ovata, 59.
Ophrys, 58 ; — Orchiskû. doubles, 57, 58 ; O. pyramidalis, 149 ;
— Ophioglossum lusitanicum, 96, 193 etc. ; — Orobanche
Pi cri dis, 76.
Paris quadrifolia, 159 ; — Peupliers malades, 62 ; — Potentilla
Gremlii, 52; P. rupestris, 91 ; — X Potamogeton grami-
neus )>(Jluitans, 90.
X Sagina lemoviscensis, 54 ; — Salvia Sclarea, 151 ; — Scoly.
mus hispanicus, 79.
Tolpis umbellata, 69 ; — Trifolium maritimum, 146 ; —
Trixago apula, 163 ; — Tulipa celsiana, 91 ; T. silvestris
adventice (?), 60.
Ulex, 52; — Urtica pilulifera, 150.
Vicia purpurascens, 65, 73; — Viola alba Bess., 52 ; — Viola
hybrides, 49, 59, etc.
Champignons :
Champignons, 43, 55, 57, 59, 60, 61, 68, 75, 79, 80, 85, 88, 90,
92, 97, 99, 105, 168, etc.
Daldinia concentrica, 57, 59.
Mitrula paludosa, 57.
Xylopodium Delestrei, 50, 56.
Niort, Imp. A Lehbrcier.
D
BULLETIN
(mensuel)
DE LA
SOCIÉTÉ BOTANIQUE
DES
DEUX-SÈVRES
Pour l'étude de la Flore régionale
Fondée à Niort en 1888
1905
(Dix-septième Bulletin)
n
s-fm<é
a
Gffîd
NIORT
Imp. Aristide LEMERCIER
. s, Rue Yvers, 5,
1906
D
ADMINISTRATION
1906
Président :
Vice- Présidents
Trésorier :
Secrétaires :
Assesseurs
BUREAU
M. B. Souche.
M. Véry.
M. Mazalrey.
M. E. Barré.
M. A. Moinet.
M. Redien.
M. F. Gautier.
jyjiies Denizeau, Coustols, J. Baudry
MM. Lemercier, Aimé, Carré.
La Société laisse aux auteurs l'entière responsabilité
des opinions émises dans les travaux et les communi-
cations.
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ BOTANIQUE
DES
DEUX-SÈVRES
Pour l'étude de la Flore régionale
Fondée à Niort en 1888
1905
(Dix-septième Année)
v/^
NIORT
Imp. Aristide LEMERCIER
5, Rue Yvers, 5,
1906
//. de la Soc. bot. des D.-S. /</<'>"■
PI. I.
^ry^4^^.
A. Boreau, auteur de la Flore du Centre de la France; né à
Saumur le 15 mars 1803 ; mort à Angers le 5 juillet 1875.
Bull, de ht Soc. bot. des D.-S. 1905.
PI. II.
^C-
J. Lloyd, auteur de la Flore de l'Ouest ; né à Londres le
17 mars 18 10 ; mort à Nantes le 10 mai 1896.
Bull, de h Soc. bot. des D.-S. 1905.
PI. III.
P. N. Maillard, l'un des auteurs de la Flore des Deux-Sèvres ;
né à Sainte-Foy-la-Grande (Dordogne), le 27 juillet 181 3 ;
mort à la Mothe-Saint-Héray (D.-S.), le 22 avril 1883.
Bull, de la Soc. bot. des D.-S. 190;.
TTVT.
Ch. Sauzé, docteur-médecin, l'un des auteurs de la Flore des
Deux-Sèvres ; né à la Mothe-Saint-Héray (D.-S.), le 12 fé-
vrier 181 5 ; mort à la Mothe-Saint-Héray le 10 mars 1889.
]ull. de la Soc. bot. des D.-S. 1905.
PI. V.
Genevier (Léon-Gaston), pharmacien, auteur de la Mono-
graphie des^Rubus du Bassin de la Loire ; né à Saint-Clé-
ment-de-la-Place (Maine-et-Loire), le 18 juin 1830; mort
à Nantes le 1 1 juillet 1880.
Bull, de la Soc. bot. des D.-S. 190;.
PI. VI.
Foucaud (J.), l'un des auteurs de la Flore de France ; né
à Saint-Clément fCh.-Inf.), le Ier juillet 1848 ; mort à
Rochefort-s-Mer le 26 avril 1904.
KU
ART
ï'ORK
SOCIÉTÉ BOTANIQUE
DES DEUX-SÈVRES
LISTE GÉNÉRALE
DES
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
Année igo5
BUREAU DE LA SOCIÉTÉ
Présidents d'honneur : M. le Recteur de l'Académie de Poi-
tiers.
M. le Conservateur des Forêts, à
Niort.
M., le Préfet des Deux-Sèvres.
M. le Maire de Niort.
Président : M. B. Souche.
Vice-Présidents : M. Véry.
M. Mazalrey.
Trésorier : M. E. Barre.
Secrétaire : M. A. Moinet.
Secrétaire-Adjoint : M. N.
Assesseurs : MllesDENiZEAU, Goustols, J. Baudry ;
MM. Lemercier, Aimé, Carré.
_ 4 —
HERBIERS DE LA SOCIÉTÉ
Conservateur : M. B, Souche.
BIBLIOTHÈQUE
Bibliothécaire : M. A. Moinet.
Bibliothécaire-Adjoint : M. Gelot.
COMMISSION DU JARDIN BOTANIQUE
Membres de la Commission pour igo5 :
Le Bureau de la Société auquel sont adjoints : Mmes J. Per-
rineau, H. Ohlig ; Mllcs Faucheux," Dufételle, J. Dubois; MM.
Fichet, Airault, Marmuse.
Directeur en 1905 : M. A. Moinet.
SECTIONS
Section poitevine. — Présidents honoraires : Mme Le Breton
et M. Poirault.
Président : M. Dangeard.
Vice-Présidents : Mme Colette et M. G. Viaud,
Secrétaires : MM Armand et P. Desgardes.
Section vendéenne. — Président honoraire : M. J. Douteau.
Président : M. Chaux.
Vice-Président : M. G. Duband.
Secrétaire : M. Forestier.
— 5 —
GROUPES
DEUX-SÈVRES
La Crèche. — Président : M. Cacouault ; Vice-Président :
M. E. BA.RRÉ.
L'Absie. — Président : M. Chaigne ; Vice-Président : M.
Poupot.
Champdeniers. — Président : M. Léonce Cathelineau ; Vice-
Président : M. Gh. Texier.
VIENNE
Lusignan. — Président : M. le Dr Moreau ; Vice-Président :
Gap. Bogard.
Saint-Julien-VArs. — Président honoraire : M. Savin de
Larclause ; Président : M. L. Bouchet ; Vice -Président :
M. A. Bouchet.
Chauvigny. — Président : M. Guittet ; Vice-Président :
M. X. Simon.
VENDÉE
La Châtaigneraie, - Président : M. Girouin ; Secrétaire :
Mlle Goupy.
CHARENTE
Cogna». — Président honoraire : M. A. Guillon ; Président :
M. le Dr Boraud; Vice-Président : M. Guillon; Secrétaires :
MM. Baudoin et Brune aud.
. — 6 —
MEMBRES TITULAIRES
(F., fondateur. — La date est celle de l'admission.)
MM.
1888 — Aimé, expert en propriétés, rue des Remparts, à
Niort. — F.
1889 — Allard (Eug.), ancien instituteur, à Menigoute (D.-S.).
1890 — Argenton, desservant de Mauzé-Thouarsais, par
Thouars (D.-S.).
1893 — Aurioux, desservant de St-Romain-s-Vienne, par Dangé
(Vienne).
1893 — Auzuret, desservant de Jazeneuil (Vienne).
1895 — Aillerie, chirurgien-dentiste, à St-Maixent (D.-S.).
1899 — Armand, préparateur de botanique à la Faculté des
Sciences, à Poitiers.
1900 — Archain, instituteur, à Séligné, par Çhizé (D.-S.).
1900 — Amillet (Gaston), pharmacien, à Lusignan (Vienne).
1901 — Audidier, instituteur, à Bonnes, par Chauvigny
(Vienne).
1902 — Mlle Juliette d'Abnour, 12, rue des Garolus, à Poitiers.
1902 — Adrian, vétérinaire-major au 21e d'artillerie, à Angou-
lême.
1902 — Auge (Ernest), propriétaire, à St-Valérien, par l'Her-
menault (Vendée).
1903 — Airault (Narcisse), desservant de Châtellerault.
1903 — Antoine (Emmanuel), instituteur, à St-Hilaire-de-
Voust, par Puy-de-Serre (Vendée).
1903 — Avril (Georges), hongreur, à la Châtaigneraie (Vendée).
1903 — Audinet (Ernest), caissier de Banque, boulevard Félix-
Faure, à Châtellerault.
1904 — Aristobile, jardinier, à Preuilly-s-Claise (Indre-et-
Loire).
1904 — Airault (Emile), 84, faubourg Charrault, à St-Maixent
(D.-S.).
1905 — Allain (F.), médecin-vétérinaire, à Sauzé-Vaussais
(D.-S.).
7 —
MM.
1905 — Auger, professeur surveillant à l'Ecole primaire supé-
rieure de Mortagne-s-Sèvre (Vendée).
1905 — Mllc Andoyer, répétitrice au Collège de Jeunes Filles,
à Poitiers.
!905 — Audebert, jardinier-chef, à Gandé, par Monts (Indre-
et-Loire).
1888 — Bouchet (le pasteur), à Niort. — F.
1888 — Bouchon, propriétaire, à St-Maixent. — F.
1888 — Boutron, pharmacien, à Niort. — F.
1888 — Berthelot, horticulteur, à Niort. — F.
1888 — Boutin (J.), représentant de commerce, 44, avenue de
Lutèce, à la Garenne-Colombe (Seine). — F.
1888 — Bougouin (E.), trésorier général, à Niort. — F.
1889 - Barrelle (P.), banquier, à Niort.
1889 — Betraud (G.), instituteur, à Luché-Thouarsais (D.-S.).
1889 — Beauchamp, négociant, à Parthenay.
1890 _ Babinot, instituteur, à Pamproux.
1891 _ Baudin (AL), négociant, à Romagne (Vienne).
1892 — Mlle Baguet, professeur-économe à l'Ecole normale de
Troyes (Aube).
1893 — Boutron (J.-A.), pharmacien, à Mauzé.
1893 _ Bogard, capitaine en retraite, à Lusignan.
1894 — Bernier, pharmacien, à Loudun.
1894 - Barré (Eug.), propriétaire, à la Crèche (D.-S.).
1894 _ Bonneau (Ernest), instituteur, à Sérigny, par St-Ger-
vais (Vienne).
1894 — Mme Breillat-Ganeau, directrice de l'Ecole maternelle,
à Thouars (D.-S.).
1894 — Mu<= Baudry (Juliette), directrice de l'Ecole maternelle
du Port, à Niort.
1895 _ Mme Bonneau-Ravart, à Niort.
1897 — Briant, instituteur, à Jazeneuil (Vienne).
I897 — Bouchet (Léon), pharmacien, à Poitiers.
- 8 —
MM.
1897 — Bichon (Léopold), propriétaire, adjoint au maire, à
St-Jacques-de-Thouars (D.-S.).
1398 _ Baloge, instituteur, à Prin-Deyrançon, par Mauzé
(D.-S.)-
1898 — Brunelot (•!.), instituteur en retraite, à Ligugé
(Vienne).
1893 — Mlle Bouveret (Jeanne), à Lusignan (Vienne).
1898 — MUe Bouveret (Louise), à Lusignan (Vienne).
1898 — Mm' Bernard-Dousset, à St-Germain, par St-Savin
(Vienne).
1899 — Boone (l'abbé), curé de Pouffonds, par Melle (D.-S.).
1900 — Blanchard (Th.), négociant, à la Porte-de-1'Ile, par
Maillezais (Vendée).
1900 — Bonnin (Narcisse), archiprêtre de Ghâtellerault.
19j0 — Bournier (Pierre), instituteur, à Saint-Aubin-des-
Orraeaux, par la Verrie (Vendée).
1900 — M"4 Barreau (Valentine), institutrice, à Cloué, par
Lusignan (Vienne).
1901 _ Boutet (Maurice), pharmacien, à Celles (D.-S.).
1901 — Branger (E.), notaire, à Vautebis (D.-S.)
1901 — Bocquier (Edm.), professeur à l'Ecole primaire supé-
rieure de Fontenay-le-Comte (Vendée).
190i _ Belin (François), instituteur honoraire, à la Crèche
(D.-S.).
1901 — MlleBénard(C), professeur-économe à l'Ecole normale
d'Institutrices, à Poitiers.
1901 — Bouchet (Louis), professeur à la Ferme-Ecole de
Montlouis, par St-Julien-1'Ars (Vienne).
1901 _ Brangé (Auguste), instituteur, à Breloux, par la
Crèche (D.-S.).
1901 — Bourdeau (G.), professeur au Collège, à Lucon
(Vendée).
1901 _ Bodin (H.), horloger et propriétaire, à Thouars (D.-S.).
1901 _ Bouvet, pharmacien, directeur des Jardins publics, à
Angers (Maine-et-Loire).
— 9 -
MM.
1901 — Bellivier (Jules), pharmacien, rue Bourg-Belais, à
Parthenay.
1902 — Baudou (Julien), fils, à la Billaudière, par la Crèche
(D.-S.).
1902 — Boutin, instituteur à Lusignan (Vienne).
1902 — Bernard, secrétaire de la Mairie, à la Flotte-en-Ré
(Charente-Inférieure).
1902 — Boiteau (Ernest), desservant de Mondion, par Leigné-s-
Usseau (Vienne).
1902 — Belkowiche, directeur du Cours complémentaire, à la
Mothe-St-Héray (D.-S.).
1902 — Baudoin, pharmacien de lre classe, rue de la Sous-
Préfecture, à Cognac.
1902 — MUe Boucheteau (Léonie), à Vrines, par Thouars.
1902 — Boutin (G.), docteur-médecin, à Vouvant (Vendée).
1903 _ Barillet (Emilien), doyen de Len cloître (Vienne).
1903 _ Boraud, docteur-médecin, rue de Metz, à Cognac.
1903 — Bruneaud, préparateur à la station viticole, à Cognac.
1903 — Bégusseau (Léon), courtier, à Savigny-l'Evescault
(Vienne).
1903 — Brébinaud, pharmacien, place du Marché N.-D., à
Poitiers.
1903 — Baty, marchand de bois, à la Châtaigneraie (Vendée).
1903 — Bouchet (Alcide), instituteur à Lavoux, par St-Julien-
l'Ars (Vienne).
1903 _ Bobin, professeur au Collège, à Chàtellerault.
1903 — Barreau, commis-greffier au Tribunal de première
instance, à Chàtellerault.
1903 — Briand, pharmacien, à la Châtaigneraie (Vendée).
1903 — Bourgezeau (Z.), fils, horticulteur, à la Châtaigneraie.
1903 — Branger (Hector), ingénieur agricole, à Salles d'Angles
(Charente).
1903 — Mlle Berthelot, directrice de l'Ecole St-Martin, à
Cognac.
— 10 —
MM.
1903 — Brautlt (Oscar), directeur de l'usine à gaz, à Châtelle-
rault.
1903 — Boulanger (Emile), pharmacien, 19, quai Bourbon,
Paris-4e.
1903 — Bertrand, comptable, rue Colbert, à Chatellerault.
1904 — Bigeard (R.), ancien instituteur, à Nolay (Gôte-d'Or).
190i — Billet (Georges), étudiant à Parthenay.
1904 — Brillaud, instituteur, à Amure, par Frontenay (D.-S.).
1904 — MUe Bernardin, institutrice, à Payré, par Gouhé
(Vienne).
1904 — Bonneau (Louis), instituteur, à St-Germain-de-Prinçay
par Ghantonnay (Vendée).
1904 — Blaud, instituteur, à St-Germain-de-Prinçay, par
Ghantonnay (Vendée).
1904 — Boisdé, directeur de l'Ecole primaire supérieure, à
Ghantonnay (Vendée).
1904 — Mmo Blanchard, à St-Germain, par St-Savin (Vienne).
1905 — Baufine, notaire, à Parthenay.
1905 — Bouhet (Aimé), à la Touraine, par Lusignan (Vienne).
1905 — Bouteiller, desservant de Javarzay, par Ghef-Boutonne
(D.-S.)
1905 — Blanche, percepteur, à Mauzé (D.-S).
1905 — Brugne, pharmacien, à Sauzé-Vaussais (D.-S.).
. 1905 — Bonneau (Emile), instituteur, à Mortagne-s-Gironde
(Charente-Inférieure).
1905 — Bouard, propriétaire, le Bourg, par la Roche-s-Yon.
1905 — Bernier, étudiant, 9 bis, rue Cloche-Perse, à Poitiers.
1905 — Bruant (G.), horticulteur, boulevard St-Cyprien, à
Poitiers.
1905 — Bordeaux, propriétaire, à Pindray, par Montmorillon
(Vienne).
1905 — Boutineau (F.-E.), président de la Société pharmaceu-
tique, 73, rue de l'Aima, à Tours (Indre-et-Loire).
1905 — Barnsby, docteur-médecin, rue de la Cathédrale, à
Poitiers.
- 11 —
MM.
1905 Mme Behr, professeur d'Ecole normale, 28, rue de l'Ermi-
tage, à St-Symphorien, par Tours (Indre-et-Loire).
1905 — Bardon, instituteur, à St-Brice, par Cognac (Charente).
1905 — MUe Barbot (Marguerite), à Chauvigny (Vienne).
1888 — Caillon. horticulteur, rue de la Gare, à Niort. — F.
1888 — Châtelain, pharmacien, à Niort. — F.
1889 — Caillon, ancien percepteur, à la Mothe-St-Héray(F). -S.).
1889 — Claveau, instituteur, à St-Martin-de-Sanzay (D.-S.).
1889 — Combrau, conservateur des forêts en retraite, à Niort.
1889 — Cuvilliers, propriétaire, à Niort.
1890 — Cubault (l'abbé), professeur, 33, rue des Hautes-
Treilles, à Poitiers.
1892 — Corbin, docteur-médecin, à St-Maixent (D.-S.).
1893 — Coyault (Emm.), notaire, à Saint-Maixent.
1894 — Cornuault (P.), directeur des travaux.de la Société
d'encouragement, villa des Cascades, à Chantilly
(Oise).
1895 — Cunôo d'Ornano, propriétaire, à Niort.
1895 — Chaigne, instituteur, à l'Absie (D.-S.).
1895 — Cacouault, ancien instituteur, à la Crèche (D.-S.).
1895 — Chouard, instituteur, à Doussay (Vienne).
1895 — Chouc (Aug.), employé au télégraphe, à Niort.
1897 — Charruyer, instituteur, à Prahecq (D.-S.).
1897 — Clainchamp, propriétaire, 'à Maurivet, par Thénezay
(D.-S.).
1897 — Chabot, docteur-médecin, à St-Maixent (D.-S.).
1897 — Chambert, agent-voyer en retraite, à Couhé (Vienne).
1897 — Caillaud (Eug.), conseiller d'arrondissement, à Chan-
tecorps (D.-S.).
1898 — Chaperon, doyen de Secondigny (D.-S.).
1898 — Chaux, inspecteur de l'enseignement primaire, à la
Roche-s-Yon (Vendée).
1899 — Chaillous, pharmacien, rue St-Jean, à Niort.
— 12 —
MM.
1899 — MUe Goustols, professeur au Lycée de jeunes filles, à
Niort.
1900 — MUe Couhé (Virginie), institutrice, à Pamproux (D.-S.).
1900 — Gaillaux, desservant de St-Pierre-des-Echaubrognes,
par Maulévrier (Maine-et-Loire).
1900 — Glerté, instituteur, à Ghampigny (Vienne).
1901 — Gathelineau (Léonce), propriétaire, à Surin, par
Gliarapdeniers (D.-S.).
1901 — Carré (Charles), ancien instituteur, rue d'Echirô, à
Niort.
1902 — Collet (Paul), desservant de Lavoux, par St-Julien-
l'Ars (Vienne).
1902 — Clopeau (Emile), instituteur, à la Fazilière, par
l'Absie (D.-S.).
1903 - Châtelain (Louis), diplômé de Grignon, à Sigournais,
par Chantonnay (Vendée).
1903 — MUe Goupy, institutrice, à la Châtaigneraie (Vendée).
1903 — Mlle Cartier, professeur de sciences à l'Ecole normale
d'institutrices, à Poitiers.
1903 — Casteuble, professeur au Collège, à Châtellerault
(Vienne).
1903 — Capitaine, médecin-vétérinaire à Brioux (D.-S.).
1903 — Cravenaud (Georges), comptable, rue du Château-
d'Eau, à Châtellerault.
1903 _ Clerbout de Gumbremont, receveur de l'enregistre-
ment, à la Châtaigneraie (Vendée).
1904 — Chaboussant (F.), imprimeur à Saint-Maixent (D.-S.).
1904 — Chalot, horticulteur, à Vouvant (Vendée).
1904 — Camus (Fernand), docteur-médecin, avenue des Gobe-
lins, Paris (XIIIe).
1905 — M™» Colette (C), 28, rue Jules Ferry,, à Poitiers.
1905 — Colette, secrétaire de l'Inspection académique, rue
Jules Ferry, à Poitiers.
1905 _ Chevalaria, instituteur, à Availles-Limousine(Vienne).
1905 — Clerc (Ernest), instituteur, à Ghauvigny (Vienne).
- 13 -
MM.
1905 — Gherruau, horticulteur, le Bourg, par laRoche-s-Yon.
1905 — Ghaput, professeur au Lycée, à Tours (Indre-et-Loire).
1905 _ Galzant, instituteur , à Ghâteaurenault (Indre-et-
Loire).
1905 _ Cornet, docteur en médecine, à Ligueil (Indre-et-
Loire).
1905 — Çhassagne, docteur-médecin, à Lezoux (Puy-de-Dôme).
1888 — Duburguet, photographe, avenue Bujault, à Niort.
— F.
1888 — Duret, curé de Doussay, par Lencloitre (Vienne). — F.
1888 — Dupain (V.), pharmacien, à la Mothe-St-Hêray (D.-S.).
— F.
1891 _ Mlle Denizeau (J.), directrice de l'Ecole d'application,
membre du Conseil départemental, à Niort.
1892 — M'le Duponchel (Mme Marcourt), directrice du Lycée de
jeunes filles, à Niort.
1892 — Didier (Alex.), instituteur, à Avanton (Vienne).
1893 — Dreuilh, vétérinaire militaire en retraite, à Angoulins
(Charente-Inférieure).
1893 _ Dangeard, professeur à la Faculté des Sciences, à
Poitiers.
1894 — David (P.), instituteur, aux Alleuds, par Sauzé-Vaus-
sais (D.-S.).
1894 — Deniellier (Edm.), à Exoudun, par la Mothe-St-Héray
(D.-S.). ,
1895 — Dupont (A.), instituteur, à Latillé (Vienne).
1895 — Douteau (J.), pharmacien, à Chantonnay (Vendée).
1895 — Delaubier, inspecteur de l'Enregistrement, à Niort.
1895 — Dupond, archiviste des Deux-Sèvres, à Niort.
1896 — MUe Dardarin, institutrice, à Thouars (D.-S.).
1897 — Déan (L.), négociant, rue des Quatre-Roues, Le Mans
(Sarthe).
1897 — M1'8 Duporge (A.), directrice des Cours secondaires, à
Douai (Nord).
— 14 —
MM.
1897 _ Devaux-Chauvet, apiculteur, à Vouillé (Vienne).
1897 — Didier (Aug.), instituteur, à Ligugé (Vienne).
1897 _ Mmc Durand (Ernestine), à Lusignan (Vienne).
1898 — MUe Dufételle, professeur à l'Ecole normale d'institu-
trices, à Niort.
1898 — MUe Deléchelle (Clémence), à Gurzay (Vienne).
1899 — Mi'e Dupuy (M.-L.) (Mme ), pharmacien,
143, rue St-Denis, Paris.
I899 _ Demellier (Louis), conseiller général, à Vautebis
(D.-S.).
1899 — Donnât, pharmacien, 90, faubourg St-Honoré, Paris-8e.
1900 — Devaux, chef de section, à Loudun (Vienne).
1901 — Devaux (René), à Vouillé (Vienne).
190i — Devaux (Marie-Thérèse), à Vouillé (Vienne).
1902 — Déribéré-Desgardes (P.), étudiant en médecine, boule-
vard Bajon, à Poitiers.
1903 — MUc Déré (Marie-Cécile), rue St-Jean, à Niort.
1903 — Desage, pharmacien, à Pamproux (D.-S.).
1903 — Doucet (E.), instituteur, à Cinq-Mars-la-Pile (Indre-
et-Loire).
1903 — Dallet, pharmacien, à Thénezay (D.-S.).
1903 _ Drapron (F), instituteur, à Beaulieu-sous-la-Roche
(Vendée).
1903 — Danjou, instituteur, à Cognac (Charente).
1903 _ Dognon, instituteur, à Cognac (Charente).
1903 _ Démange, professeur à l'Ecole pratique d'Agriculture
de Pétré, à Luçon (Vendée).
1903 — MUe Daunizeau (Françoise), à Champblanc, par Cher-
ves-de-Cognac (Charente).
1903 — Daunizeau (Pierre), industriel, plâtres, à Champblanc,
par Cherves-de-Cognac (Charente).
1903 _ Day (Anatole), fabricant de conserves alimentaires.
impasse St-Romain, à Châtellerault (Vienne).
190i _ Dénoue, propriétaire, à la Foye-du-Tallud, par Par-
thenay (D.-S.).
— 15 —
MM.
1904 — Duffort (L.)- pharmacien, à Masseube (Gers).
1904 — Mlle Dubois (Marguerite), professeur au Lycée de
jeunes filles, à Niort.
1904 — Durand (Georges), à Beautour, par la Roche-s-Yon
(Vendée).
1904 — Demellier (Edmond), négociant, conseiller municipal,
à St-Maixent (D.-S.).
1905 — Duburcq (M.), droguerie, rue St-Jean, à Niort.
1905 — Dugué, desservant de Romans, par la Crèche (D.-S.).
1905 — Dr"ouet (F.), pharmacien, 35, rue Champagne, à Poi-
tiers.
1905 _ Daigre, agent voyer en retraite, à Sauzé-Vaussais
(D.-S.).
1905 — Delaunay, instituteur, à Venansault, par la Roche-s-
Yon.
1905 — Dupuy, professeur-économe, à l'Ecole normale de
Loches (Indre-et-Loire).
1905 — Davoux fils, maître d'hôtel, à Chauvigny (Vienne).
1900 — Estevanne, notaire honoraire, 28, rue du Berry, à
Châtellerault (Vienne).
1903 — Epron, docteur-médecin, à la Châtaigneraie (Vendée).
1905 — Mrae Edoux (Léon), château de St-Savin (Vienne).
1905 — Ecole normale d'instituteurs (M. le Directeur), à la
Roche-s-Yon (Vendée).
1905 — Ecole normale d'institutrices (M™ la Directrice), à la
Roche-s-Yon.
1905 — Esnault, propriétaire, 145, rue Ste-Catherine, à Châ-
tellerault (Vienne).
1905 — M1'1 Emilien, institutrice, à la Ferrière (D.-S.).
1888 — Fayoux, chirurgien-dentiste, rue J.-J. Rousseau, à
Niort. — F.
1888 — Fournier, docteur-médecin, 5, rue Champagne, à Poi-
tiers. — F.
— 16 —
MM.
1891 — Fichet, restaurateur, rue Brisson, à Niort.
1892 — Foussard (L.), pharmacien, rue de Fontenay, à Niort.
1893 — Forestier, médecin-vétérinaire,' à Lusignan (Vienne).
1894 -• Fouquault (P.), propriétaire, à Rouillé (Vienne).
1894 — Fallourd (E.), pharmacien, place des Halles, à Niort.
1895 — Fabères, Chef de section aux Chemins de fer de l'Etat,
à Niort.
1895 — Favreau. desservant de Millac, par l'Ile Jourdain
(Vienne).
1896 — Fouard (Casimir), adjoint au maire, à St-Germain, par
Fénery (D.-S.).
1896 — Fouillade, greffier de paix, à Tonnay-Charente (Cha-
rente-Inférieure).
1897 — Forget, docteur-médecin, à Coulon (D.-S.).
1898 — Favreau, pharmacien, à la Crèche (D.-S.).
1900 — Frédoux (Maurice), pharmacien, 59, rue des Dix-Mou-
lins, à Rochefort (Charente-Inférieure).
1901 — Fouquet (Alexis), instituteur, à Lusignan (Vienne).
1901 — Frémont (Marcel), ingénieur agricole, à Thouars
(D.-S.)-
1902 — Mlle Faucheux, économe au Lycée de jeunes filles, à
Niort.
1902 — Fursac, jardinier, rue d'Echiré, à Niort.
1902 — Fréchet, desservant du Vert, par Chizé (D.-S.).
1902 — Fichet (Eugène), négociant, à la Crèche (D.-S.).
1903 — Fradin (Paul), avoué, à Parthenay.
1903 — Faillon, professeur au Collège, à Châtellerault.
4903 — Forestier (Louis), instituteur, à Bournezeau (Vendée).
1904 — Fournier (abbé), professeur au Petit Séminaire de
Langres (Haute-Marne).
1905 — Mme Fuchs, directrice de l'Ecole primaire supérieure
de Bressuire.
1905 — Faulcon (Amédôe). négociant, à Lencloître (Vienne;.
1905 — Forestier (Emile), chirurgien-dentiste, à Poitiers.
1905 — Froger (.1.), abbé, plan Ste-Croix, à Poitiers.
17
MM.
1905 — Faure, chef de musique, à Chauvigny (Vienne;.
1905 _ Mme Faure, à Chauvigny (Vienne).
1905 _ Mmc Fagot, à Chauvigny (Vienne).
1905 _ Fradin, docteur-médecin, à Chauvigny (Vienne).
1905 — Frison, docteur-médecin, à Rouillé (Vienne).
1888 _ Gelin (H.), commis d'Inspection, à Niort. — F.
1889 — Garandeau, instituteur, à Gascougnolles, par Niort.
1889 — Gamin, instituteur, à St-Médard, par Celles (D.-S.).
1890 — MmP Gravât, à Niort.
1891 — Gaud, docteur-médecin, à Melle.
1892 — Gentillau, instituteur, à Vouneuil-s-Vienne (Vienne\
1893 — Grelet, desservant de Savignô-en-Civray (Vienne).
1994 _ Guignard, pharmacien, à St-Maixent (D.-S.).
1894 — Gautreau, desservant de Breuil-Chaussée, par Bres-
suire. •
1894 _ Guissard, pharmacien, à Tournon-St-Martin (Indre).
1895 — Gourbeault, instituteur, à Parthenay.
1896 — Gelot (Clément), au Musée, à Niort.
1897 — Griffault (Emile), docteur-médecin, à la Mothe-St-
Héray (D.-S.).
1S97 — Gadeceau (Emile), Champ Quartier, rue du Port-Gui-
chard, à Nantes (Loire-Inférieure).
1898 — Guérineau, gendarme en retraite, à Parthenay.
1899 — M«ie Genevier (G.), 2, rue Franklin, à Nantes.
1899 — Gaudonnet (Maxime), impasse des Jacobins, à Poitiers.
1900 — Guitteau (L.), chef des travaux, à l'Ecole de médecine,
35, place du Calvaire, à Poitiers.
1900 — Mra= Gaillard-Allonneau, institutrice, à Neuvy-Bouin,
par Secondigny (D.-S.).
1901 — Gallot (Henri), propriétaire, 6, rue St-Gaudens, à
Niort.
1901 _ Gadreau (Alphonse), docteur-médecin, à Vautebis
(D.-S.).
1901 - Gabriault (Louis), à Champdeniers (D.-S.).
2
- 18 —
MM.
1901 — Gautier (Florentin), instituteur, à Goulon (D.-S.).
1901 — Mlle Guyard, institutrice, à Loudun (Vienne).
1901 — Gilbert (L.), instituteur, à Rouillé (Vienne).
1901 — Gachet, pharmacien, à Thouars.
1901 — Guittet (Raphaël), médecin-vétérinaire, à Chauvigny
(Vienne).
1902 — Guyard, instituteur, les Trois-Moutiers (Vienne).
1902 — Gilbert, agent voyer, à Thénezay (D.-S).
1902 — Gauvin , missionnaire apostolique, à Lencloître
(Vienne).
1902 — Girouin (.l.-M.), instituteur, à la Châtaigneraie
(Vendée).
1903 — Gaucher (Antonin), professeur au Lycée, à St-Etiennc
(Loire).
1903 — Gillet, conservateur des Forêts, à Niort.
1903 — Gaborieau, pharmacien, place J. Bujault, à Bressuire.
1903 — Gérold, librairie Gh. Gaulon, 39, rue Madame, Paris-6e.
1903 — Gobillot, docteur-médecin, à la Trimouille (Vienne).
1903 — MUe Guéry, professeur à l'Ecole primaire supérieure
de Fontenay-le-Gomte.
1903 — Gigon, instituteur, à Brioux (D.-S.)
1903 — Guillon, directeur de la Station viticole, à Cognac.
1903 — Gouirand, sous-directeur de la Station viticole, à
Cognac.
1903 — Garandeau-Daunizeau (Julien), industriel, plâtres, à
Champblanc, par Cherves-de-Cognac (Charente).
1903 — Garandeau (Paul), étudiant, à Champblanc, par Cher-
ves-de-Cognac.
1903 — Garandeau (René), étudiant, à Champblanc, par
Cherves-de-Cognac.
1903 — Gruel (Louis), instituteur, à Orlu, par Cherves-de-
Cognac.
1903 — Guillé (Octave), comptable, rue Gilbert, à Châtelle-
rault.
— 19 -
MM.
1904 — Grosjeau (Octave), instituteur, à St-Hilaire, par Rou-
land (Doubs).
1904 — Giroux-Delaubier, engrais chimiques, à Chef- Bou-
tonne (D.-S.)-
1904 - Mlle Germain, institutrice, à St-Martin-de-Gognac
(Charente).
1905 — MUe Germond, institutrice, à Azay-s-Thouet (D.-S.).
1905 _ Guillemare (A.), inspecteur d'Académie honoraire, à
St-Cernin-de-Larche (Gorrèze).
1905 _ Gombaud (Emile), fils, propriétaire, à Sauzé-Vaussais
(D.-S.).
1905 _ Granier, instituteur, à Pindray, par Montmorillon
(Vienne).
1905 — Guittot, instituteur, à Cliauché (Vendée).
1905 _ Guillon, étudiant, 43, rue de la Cathédrale, à Poitiers.
1905 — Gaullier, pharmacien, à Montmorillon.
1905 — Girault (J.), propriétaire, à Pindray, par Montmo-
rillon.
1905 — Guillemain, instituteur, à Boutiers-St-Trojean, par
Cognac (Charente).
1905 — Guyot, ingénieur-électricien, à Chauvigny (Vienne).
1905 — Mme Guérin (Delphin), à Chauvigny (Vienne).
1905 — Gayet, pharmacien, à Marennes (Charente-Inférieure).
1905 — MUe Guillon (Renée), institutrice, à Parthenay.
1905 — Guyet (P. ),. docteur-médecin, à Lavausseau (Vienne).
1905 — Grignon (Ch.), pharmacien, à Chef-Boutonne (D.-S.).
1888 — Hublin, pharmacien, rue Basse, à Niort. — F.
1894 — Huyard, propriétaire, à Airvault (D.-S.),
1899 — Hérault (Clém.), desservant de la Ferrière-Airoux
(Vienne).
1897 — Mme Imbert, propriétaire, à Thouars (D.-S.).
1900 — Ingrand (Aug.), instituteur, à la Guittière-de-Pam-
proux (D.-S.).
— 20 -
MM.
1905 — Imbault, instituteur, à Vierzon (Cher).
1889 — Jacquet, professeur honoraire, à Parthenay (D.-S.).
1894 — Jacquemin, docteur-médecin, â St-Maixent (D.-S.).
1894 — Jouslain, avocat, 93, rue de Maubeuge, à Paris.
1898 — Jablonski, docteur-médecin, 17, rue des Arènes, à
Poitiers.
1900 — Jannot, desservant de Messe, par Rom (D.-S.).
1901 — Jarriau du Tablet, propriétaire, au Luc, par Champde-
niers (D.-S.).
1901 — Jaille (Emery de la), 102, rue Richelieu, à Paris.
1902 — Jumilhac (Armand de), château du Bourg d'Iré, par
Segré (Maine-et-Loire), et 31, avenue Henri-Martin,
à Paris.
1903 — Jannet, médecin-vétérinaire, à Cognac (Charente).
1903 — Judes (Alph.), fils, négociant, rue du Cheval Blanc, à
Châtellerrult (Vienne).
190o — Joulia, pharmacien, à St-Savin (Vienne).-
1905 — Jourde, rue Garesché, à Marennes (Charente-Infé-
rieure).
1905 — Juigner, inspecteur à la Colonie de Mettray (Indre-et-
Loire).
1905 — Jousset, pharmacien, rue Dauphine, à Rochefort-sur-
Mer (Charente-Inférieure).
1905 — Kersers (de), château de la Ghaumelle, par les Aix-
d'Angillon (Cher).
1888 — Laugeron, vétérinaire départemental, à Niort. — F.
1888 — Lévrier (X.), avocat, 3, rue Barbate, à Poitiers. — F.
1888 — Lemercier (Aristide), imprimeur, 5, rue Yvers, à
Niort. — F.
1889 — Lamberthon (Adraste), propriétaire, à Romans, parla
la Crèche (D.-S.)
1891 — Mlle Lusier, directrice honoraire d'Ecole normale, à
Niort.
— 21 —
MM.
1891 — Loynes (P. de), professeur de Droit civil à l'Université,
6, rue Vital-Caries, à Bordeaux (Gironde), et Les
Essards, par la Mothe-St-Héray (D.-S.).
1893 — Lemoine, desservant des Forges, par Vasles (D.-S.).
1894 _ Lucas (l'abbé), professeur au Petit Séminaire, à Mont-
morillon (Vienne).
1895 — Lamarre (0), notaire, rue Thiers, à Niort.
1895 — Léaud (Tb.), avocat, président de la Commission des
Musées, à Niort.
1895 — Mm<= Le Breton-Liège d'Iray, '6, rue de la Prévôté, à
à Bordeaux, et au cliâteau de Beaumont, par la
Tricberie (Vienne).
1896 — Leclerc, médecin -vétérinaire, à Pas-de-Jeu, par
Oiron (D.-S.).
1897 _ Laidet (Jean), conseiller d'arrondissement, rue de
l'Est, à Poitiers.
1897 — Léger, docteur ès-sciences, directeur du Laboratoire
de bactériologie, à Poitiers.
1898 — Lagaye, pharmacien, à Vouvant (Vendée).
1898 — Litardière (Ch. Verriet de), docteur-médecin, à Ma-
zières-en-Gâtine (D.-S.).
1899 — Llaguet, pharmacien supérieur, 164, rue Ste-Cathe-
rine, à Bordeaux.
1901 — Léonardon, pharmacien, Le Blanc (Indre,)
1901 — Lagrillére (Augustin), pharmacien, à Ardentes (Indre).
1901 — Léger (Francis), ingénieur agronome, professeur
d'agriculture, à Bressuire (D.-S.).
1901 — Larclause (Savin de), directeur de la Ferme-Ecole de
Montlouis, par St-Julien-1'Ars (Vienne).
1901 — Litardière (René de), étudiant, à Mazières-en-Gâtine
(D.-S.).
1902 — Lacroix, chirurgien-dentiste, place du Donjon, à Niort.
1902 — Laverré (Jean), professeur au Petit-Séminaire, à
Montmorillon (Vienne).
1903 — Mn« Lamarre (Marie), rue Thiers, à Niort.
— 22 -
MM.
1903 — M'le Lamarre (Jeanne), rue Thiers, à Niort.
1903 — Mme Leroux (Thérèse), institutrice, 15, place Stras-
bourg, à Niort.
1903 — Mlle Lacuve (Jeanne), institutrice, à Fenioux (D.-S.).
1903 — Langlois, instituteur, à Pougnes-Hérisson, par Secon-
digny (D.-S.).
1903 — Leroux (A.), 42, rue du Montparnasse, Paris-14e.
1904 — Laborie, à Auterive (Gers).
1905 — Mlle Léger (Hélène), institutrice, à Mareuil (Vendée).
1905 — Lebeau, directeur de l'Ecole publique de la rue
d'Oleron, à Poitiers.
1905 — Louis, instituteur, à la Limousinière, par la Chaize-
le- Vicomte (Vendée).
1905 — Lanbeuf, 9, rue Félix Faure, à Mureaux (Seine-et-Oise).
1905 — Larvaron, professeur d'agriculture, à Poitiers.
1905 — Langlois, instituteur, à Ghauvigny (Vienne).
1905 — Louis (Raymond), clerc de notaire, rue de la Tuée, à
Fontenay-le-Gomte (Vendée).
1888 — Mazalrey, professeur au Lycée, à Niort. — F.
1889 — Marsault, instituteur, à Salles, par Pamproux (D.-S.).
1889 — Martin (F.), professeur en retraite, 128, avenue de
Limoges, à Niort.
1889 — Michelet (Louis), instituteur, à Soudan, par Pam-
proux (D.-S.).
1891 — Ménard, desservant de St-Hilaire, à Niort.
1891 — Micheau (Léon), notaire, à Pamproux (D.-S.).
1891 — Marais (H.), desservant de Leugny-s-Creuse, par la
Haye-Descartes (Indre-et-Loire).
1892 — Morin, doyen de la Mothe-St-Héray (D.-S.).
1892 — Mallat, pharmacien, place St-Jean, à Niort.
1893 — Mouchard (N.), desservant de Vicq-sur-Gartempe
(Vienne).
1893 — Michaud (A), desservant de Soudan, par Pamproux.
1893 — Minault (H ), instituteur, à Rouillé (Vienne).
- 23 —
MM.
1894 — Ménard (Cl.), conseiller général, à Thouars (D.-S.).
1894 — Mesnet, pharmacien, à Thouars (D.-S.).
1895 — Musseau (E.), place du Petit-Thouars, à Sauraur
(Maine-et-Loire).
1895 — Moreau (A.), docteur-médecin, à Lusignan (Vienne).
1896 _ MUe Mercier (Eug.), directrice de l'Ecole primaire
supérieure, à St-Maixent (D.*-S.).
1896 — Ménard (Max), herboriste, rueSt-Jean, à Niort.
1897 — Mercier (Philippe), instituteur, à Savigny-l'Evescault,
par St-Julien-1'Ars (Vienne).
1897 — Mme Marolleau-Hénard, institutrice, à Noirterre, par
Bressuire (D.-S.).
1898 — Mme Métayer (Marie), au château de Curzay (Vienne).
1898 — Martin (René), instituteur, à Saivre, par St-Maixent
(D.-S.).
1898 — Marchadier, instituteur, à Ghouppes, par Mirebeau
(Vienne).
1900 — Moinet (Albert), ingénieur agricole, rue Thiers, à
Niort.
1900 — Moquillon, pharmacien, à Lusignan (Vienne).
1900 — MH= Maronneau (Georgette), à Angles - s- l'Anglin
(Vienne).
1900 — Mousset Œmile), ingénieur agricole, à la Marottière,
par Mazières-en-Gâtine (D.-S.).
1901 — Morineau (Eugène), pharmacien, à Saujon (Charente-
Inférieure).
1901 — M"« Moreau (Louise), près le Vieux-Pont, à St-Savin
(Vienne).
1901 — Métois, desservant d'Aubigné, par Chef- Boutonne
(D.-S.).
1901 — Mlle Marteau (Héloïse), institutrice, à Coulonges-s-
l'Autize(D.-S.).
1901 — Martin (Paul), serrurier, à Parthenay.
1902 — MUe Madonne, professeur à l'Ecole normale, à Niort.
• — 24 —
MM.
1902 — Métais, docteur-médecin, à Surgères (Charente-Infé-
rieure).
1902 — Morisson, pharmacien, à Mauzé-Thouarsais , par
Thouars (D.-S.).
1902 — Malaplanche, négociant, rue de la Roche, à Lueon
(Vendée).
1902 — Maigret (Auguste), au Grand Séminaire de Poitiers.
1903 — Martin (P.), étudiant, à la Tricherie (Vienne).
1903 — Maudet, négociant, à Saint-Maixent (D.-S.).
1003 — Méreau (Marcel), élève de l'Institut agronomique, à
Montreuil-Bonnin (Vienne).
1903 — Marmuse, propriétaire, 2, rue Çlou-Bouchet, à Niort.
1903 — Mathieu, pharmacien, à Jarnac (Charente).
1903 — Maire (René), préparateur à la Faculté des Sciences,
11, rue Baron-Louis, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
1903 — Marteau (Ch.), fils, avocat, 11, boulevard Félix-Faure,
à Châtellerault (Vienne).
1904 — Martin (Ernest), instituteur, à la Chaize-le-Vicomte
(Vendée).
1904 — Marcou, instituteur, à Neuville (Vienne).
1904 — Morin-Brunet, instituteur, à Caunay, par Sauzé-
Vaussais (D.-S.).
1904 — Morillon (Médéric), clerc d'avoué, à Cognac (Cha-
rente).
19J5 — Marot (Emile), maire de Niort.
1905 — Méchin (François), pharmacie Queuille, à Niort.
1905 — Montai, directeur de l'Ecole primaire supérieure de
Mortagne-s-Sèvre (Vendée).
1905 - Morandeau (G.), pharmacien, à Tiffauges (Vendée).
1905 — Métayer, instituteur, à Cugand (Vendée).
1905 — Maynard (Joseph), étudiant, 18, rue Ste-Opportune, à
à Poitiers.
1905 — Moreau, 2 bis, rue des Grandes-Ecoles, à Poitiers.
1905 — Maupin (Léon), propriétaire, à Pindray, par Montmo-
rillon (Vienne).
— 25 —
MM.
1905 _ Madrelle, instituteur, à Lussault (Indre-et-Loire).
1905 — Marchand (Robert), à Ghauvigny (Vienne).
1905 _ Morat, pharmacien, à St-Fulgent (Vendée).
1905 _ Michon, pharmacien, à la Roche-s-Yon.
1889 — Nafraicheur, instituteur, à Thénezay (D.-S.).
1896 — Mme Neubauer (Berthe), née Simon, 8, rue du Château,
à Asnières (Seine).
1899 _ Naud, desservant de Marigny, par Beauvoir-s-Niort
(D.-S.).
1900 — Nérisson, directeur de l'Ecole primaire supérieure, à
Bressuire (D.-S.).
1901 — Navrancourt, pharmacien, à Mirebeau (Vienne).
1905 — Nuchaise (de), rue Sylvain-Drault, à Poitiers.
1905 _ Noreau (Moïse), chez M. Bourlin, droguiste, à Cognac
(Charente).
1894 — Mme Ohlig, à St-Savin-s-Gartempe (Vienne).
1895 — Ouvrard, desservant d'Aiffres (D.-S.).
1888 — Péquin, pharmacien, rue Victor-Hugo, à Niort. — F.
1888 — Pillet, docteur-médecin, à Niort. — F.
1888 — Parant, pharmacien, à St-Maixent (D.-S.). — F.
1888 — Pommier (Hippolyte). pépiniériste, route de Paris, à
Niort. — F.
1838 — Pigeau-Clerc, instituteur, à la Couarde, parla Mothe-
St-Héray (D.-S). — F.
1889 — Portron (Antonin), instituteur, aux Teillas, par Lezay
(D.-S.).
1889 — Pasquier, desservant de Ceaux, par Loudun (Vienne).
1889 — Provost. instituteur, à Cours, par Champdeniers
(D.-S.).
1890 _ Prouhet , docteur-médecin , à la Mothe-St-Héray
(D.-S.).
1891 — Poirault, ancien pharmacien, professeur à l'Ecole de
médecine, rue Garnot, à Poitiers.
— 26 —
MM.
1891 — Mme Perrineau (Léa), à Pamproux (D.-S.).
1894 — MUe Poirier, directrice du Cours complémentaire,
membre du Conseil départemental, à la Crèche
(D.-S.)-
1894 — Poullier (Anatole), propriétaire, à Airvault (D.-S.).
1895 — Pérochon (Paulin), propriétaire, à Rouillé (Vienne).
1896 — Paingault (E ), 7, rue des Trois-Frères, Paris-18<=.
1897 — Pinoteau, desservant de Chizé (D.-S.).
1900 — Mme Pacaud, à la Camusetterie, par Tournon-St-Martin
(Indre).
1900 — Pelloquin (Constant), médecin-vétérinaire, à Mauzé
(D.-S.)-
1900 — Pouit, professeur à l'Ecole primaire supérieure de
Bressuire (D.-S.).
1901 _ Papot (Jacques), contrôleur de comptabilité à la
Direction, 101, rue de la Tranchée, à Poitiers.
1901 — Poupot, instituteur, à Scillé, par l'Absie (D -S.).
1901 — Pichon, instituteur, à la Chapelle-Moulière, par Bon-
neuil-Matours (Vienne).
1901 — Pillet, principal du Collège, à St-Maixent (D.-S.).
1901 — Préaubert, professeur au Lycée, 23, rue Proust, à
Angers (Maine-et-Loire).
1903 — Pichot, pharmacien, à Fontenay-le-Comte (Vendée).
1903 — Mme Péret-Audap, directrice de l'Ecole primaire supé-
rieure, à Poitiers.
1903 — Pouvreau (Arthur), instituteur, à St-Michel-en-l'Herm
(Vendée).
1903 — Provost (André), horticulteur, à Brioux (D.-S.).
1903 — Parque, étudiant en pharmacie, pharmacie Donnât,
90, faubourg St-Honoré, Paris-8e.
1904 — Puy, pharmacien, place d'Armes, à Poitiers.
1904 — Pérochon (Adolphe), secrétaire de la Mairie, à Lusi-
gnan (Vienne).
1904 — Pairault, instituteur, à Secondigné, par Chizé (D.-S.).
1904 — MUc Pouilloux, institutrice, à St-Maixent (D.-S.).
- 27 —
MM.
4904 _ Pelourde (Fernand), licencié ès-sciences, à Villiers-le-
Roux, par Villefagnân (Charente), et hôtel Linné,
27, rue Linné, à Paris.
1904 _ Perrier de la Bâthie, professeur d'agriculture, à
Saintes (Charente-Inférieure).
1905 _ Petit, professeur à l'Ecole primaire supérieure de
Mortagne-s-Sèvre (Vendée).
1905 — Pierre (Roger), 201, Grande Rue, à Poitiers.
1905 — Perrain (René), propriétaire, à Chef-Boutonne (D.-S.).
1905 — Perrichon, étudiant, rue Edouard-Grimaux, à Poitiers.
1905 — Pillier, officier de l'Instruction publique, 5, rue
Vieille-Cure, à Luçon (Vendée).
1903 — Mllc Porcheron (Léontine), couturière, à Chauvigny
(Vienne).
1903 _ Plantiveau (Raoul), étudiant, au Pont-d'Homme, com-
mune de Vouillé, par Niort.
1888 — Queuille, pharmacien, rue de la Gare, à Niort. — F.
1905 _ Quinton, étudiant, 12, rue St-Germain, à Poitiers.
1888 - Roulland, docteur-médecin, rue Yvers, à Niort. — F.
1888 — Rayé-Joubert, pépiniériste, avenue de Limoges, à
Niort. - -F.
1888 — Rimbault, conseiller municipal, avenue de la Qn in-
time, à Niort. — F.
1889 — Renault (Ferdinand), instituteur, à Pamproux.
1891 _ Riilaud (Paul), pharmacien, 53, quai St-Symphorien,
à Tours (Indre-et-Loire).
1894 — M"<-- Roux (Hélène), à Pamproux (D.-S.). ,
J894 _ Roux (M. et M™e j.)( instituteurs, à laCharrière(D.-S.).
1894 — Rivière (Maurice), receveur de l'Enregistrement, à
Vouillé (Vienne).
1895 — Rozeray, professeur départemental d'agriculture, à
Niort.
I895 _ Richard (Eugène), notaire honoraire, à Montmorillon
(Vienne).
— 28 —
MM.
1895 — MmeRousseau-Hilairet, à Jonzac (Charente-Inférieure).
1896 — Raymond (D.), agent d'affaires, à Thouars (D.-S.).
1896 — Rousseau (Philéas), instituteur, le Simon-la-Vineuse,
par Ste-Hermine (Vendée).
1897 — Rougier (Ferdinand), député des Deux-Sèvres, à Salles,
par Pamproux.
1897 — Rabillé, économe de l'Institution Richelieu, à Luçon
(Vendée).
1897 — Rambaud, pharmacien, à Poitiers.
1897 — Reveillaud, desservant de St-Fort-s-le-Né, par Salles-
d'Angle (Charente).
1899 — Richard (Henri), agriculteur, à Menigoute (D.-S.).
1899 — Renaudet (G.), pharmacien, 21, rue de la Motte, le
Mans (Sarthe).
1901 — Robert (Lucien), pharmacien), à Parthenay (D.-S.).
1901 — Mme Renouard, 9, rue St-Denis, à Poitiers.
1902 — Roullet, instituteur, à Cherveux (D.-S.).
1902 — Rousseau (Joseph), propriétaire, à la Porte-de-1'Ile,
par Maillezais (Vendée).
1902 — Rousseau (Camille), pharmacien, à Fontenay-le-Comte
(Vendée).
1903 — Ripert, capitaine en retraite, 39, faubourg St-Hélier,
à Rennes (Ille-et- Vilaine).
1903 — Rousseau, épicier, à la Châtaigneraie (Vendée).
1904 — Roux (Léon), professeur à la Faculté des sciences, à
Poitiers.
1904 — Rocher, professeur au Collège, à St-Maixent (D.-S.).
1904 — Roy, propriétaire, artiste peintre, à Airvault (D.-S.).
1904 — MUe Robin (Elisabeth), à St-Savin (Vienne).
1905 — Redien, herboriste de 1" classe, à Auge, par Saint-
Maixent (D -S.).
1905 — Ratier (I.), professeur de gymnastique au Lycée, 28,
rue Magenta, à Poitiers.
1905 — Rittberger, violoniste, 3, rue Riffault, à Poitiers.
— 29 —
MM.
1905 — Richard (Emilien), receveur de l'Enregistrement, à
Menigoute (D.-S.).
1905 _ Rouillon, instituteur, à la Taillée-de-Vouillé-les-Ma-
rais, par le Gué-de-Velluire (Vendée).
1903 — Roux, 51, rue de la Cathédrale, à Poitiers.
1905 — Rigaud (P.), étudiant, 18, rue de la Monnaie, à Poi-
tiers.
1905 — Mme Rittherger, 3, rue Riffault, à Poitiers.
1905 — Renault(Louis), pharmacien, à Montraorilion (Vienne).
1905 _ Remondière (Félix), propriétaire, à Prunier-de-Pin-
dray, par Montmorillon (Vienne).
1905 — Rondenet, propriétaire, ancien notaire, 57, rue de la
Roche, à Luçon (Vendée).
1905 — Racine (Henri), étudiant, à Lusignan (Vienne).
1905 — Reau, botaniste, 8, rue Chaudrier, à la Rochelle (Cha-
rente-Inférieure).
1888 — Souche (Baptiste), naturaliste, à la Jarrie-de-Pam-
proux (D.-S.). — F.
1889 — Sache, pharmacien, à Melle (D.-S.).
1894 — Sauvaget (Henri), instituteur, à Niort.
1896 — Serre, professeur à l'Ecole normale d'instituteurs, à
Poitiers.
1898 — Simon (Eug.), receveur des Domaines, à Gacé (Orne).
1901 — Simon (Xavier), pharmacien, à Chauvigny (Vienne).
1901 — Saumonneau-Belot (M. et Mme), instituteurs, à Béru-
ges, par Poitiers.
1902 - Sarazin (Timothée), professeur spécial d'agriculture,
à Fontenay-le-Comte (Vendée).
1903 — Schrock (Henri), négociant, place du Marché, à Cha-
tellerault (Vienne).
1903 — Sainvet (A.), fils, négociant, 67, rue de la Croix, à St-
Maixent (D.-S.).
1904 — Simon (Eug.), naturaliste, 16, villa Saïd, Paris- 16*.
- 30 -
MM.
1904 — Société d'agriculture du canton de Lusignan (Vienne)
M. le Président.
1904 — Sauzin, professeur à l'Ecole normale d'instituteurs, à
la Roche-s-Yon (Vendée).
1904 — Société Comice agricole de l'arrondissement de Melle
(D.-S.) M. le Président.
1904 — Société Cercle pédagogique (M. Bonneau, inspecteur,
primaire, président), à Saintes (Charente-Inférieure).
1904 — MUe Sausseau, directrice du Cours complémentaire, à
Thouars (D.-S ).
1905 — Soulard, propriétaire-viticulteur, à St-André-de-Lidon
(Charente-Inférieure).
1905 — M'le Sacré (Eugénie), institutrice, à Mareuil (Vendée).
1905 — Mllc Surrault (Andrée), institutrice, à Sanxay (Vienne).
1905 — Surreau (M. et M°>e), instituteurs, à St-Sa vin (Vienne).
1905 — Sennegon, instituteur, à St-Cyr-s-Loire, prés Tours
(Indre-et-Loire).
1905 — Sillon, instituteur, à Chef-Boutonne (D.-S.).
1888 — Tardy, juge de paix, à la Mothe-St-Héray (D.-S.). — F.
1893 — Texier, propriétaire, à Fonfréroux de Souvigné (D.-S ).
1893 — Toulat, instituteur, à Gièvres (Loir-et-Cher).
1895 — Tourneau, percepteur, à Moncontour (Vienne).
1895 — Tavereau, desservant de Payré, par Couhé (Vienne).
1896 — Mme Thomas (E.), née Guillot, institutrice, à St-Ger-
main, par Fénery (D.-S.).
1897 — Tricard, vétérinaire militaire, 10 bis, rue Trézel pro-
longée, à Levallois-Perret (Seine).
1898 - Mme Trouvé (A.), château des Clairbaudières, par
Paizay-le-Sec (Vienne).
1898 — M11e Thibault, directrice de l'Institution Jeanne d'Arc,
à Parthenay^
1899 — Tiffaud, docteur-médecin, à Echiré (D.-S.).
1901 — MUe Texier (C). institutrice, à Lusignan (Vienne).
— 31 —
MM.
1901 — Texier (Charles), instituteur, à Champeaux , par
Champdeniers (D.-S.).
1902 — Touchard, directeur de l'Ecole pratique d'agriculture
de Pétré, par Ste-Gemme-la Plaine (Vendée).
1902 — Trichet, pharmacien, à Coulonges-s-1'Autize (D.-S.).
1903 — MUe Tascher (Emma), institutrice, à Verrue (Vienne).
1903 — Tesson, pharmacien, à la Châtaigneraie (Vendée).
1903 — MUo Turcan, directrice de l'Ecole primaire supérieure,
à Fontenay-le-Comte (Vendée).
1904 — Thenault, instituteur, à Colombiers, par Chatellerault
(Vienne).
1904 — Trillaud, professeur à la Ferme-Ecole de Montlouis,
par St-Julien-1'Ars (Vienne).
1905 — Talabardon, receveur de l'Enregistrement, à Argen-
ton-Château (D. S.), parti à (?)
1905 — Thuault, instituteur, à Sauzé-Vaussais (D.-S.).
1905 — Tellié (Auguste), instituteur, à St-Laurent-de-Jourdes
(Vienne).
1905 — Thomas (Albert), instituteur suppléant départemen-
tal, à Poitiers.
1905 — Tesseron (Y.), ancien instituteur, à Crazannes (Cha-
rente-Inférieure).
1905 — Tourneux, étudiant, rue du Marché N.-D., à Poitiers.
1905 — Tronche (Adolphe), lieutenant au 33e d'artillerie, 65,
rue Croix-Rouge, à Poitiers.
1905 — Mn'c Thomas (H.), 15, rue Vital-Caries, à Bordeaux
(Gironde).
1888 — Véry, capitaine en retraite, rue d'Echiré, à Niort.
— F.
1891 — Violleau, doyen de St-Varent (D.-S.).
1895 — Vandier, médecin-vétérinaire, à St-Maixent (D.-S.).
1895 — Vaugeois, pharmacien, à St-Maixent (D.-S.).
1897 — Vandier, docteur-médecin, à la Crèche (D.-S.).
- 32 -
MM.
1897 — Veillon, principal du Collège, à St-Jean-d'Angély
(Charente-Inférieure).
1899 — Vachère (l'abbé), à Mirebeau (Vienne).
1900 — Valentin, desservant de Vaux-s-Vienne, par Dangé
(Vienne).
1902 — Viaud (Gabriel^ , vétérinaire en premier au 33e d'artil-
lerie, villa Marguerite, à Poitiers.
1903 — Vincent (Philibert), élève en pharmacie, rue Bourg-
Belais, à Parthenay (D.-S.).
1903 — Veillon, conducteur des Ponts et Chaussées, à Cognac
(Charente).
1904 — Verdon, étudiant en pharmacie, rue de la Gare, à
Niort.
1905' — Vinçon, étudiant, 16, rue Jean-Bouchet, à Poitiers.
1905' — Verry, épicier, à Chauvigny (Vienne).
1901 — Ysambert, docteur-médecin, 97, rue de l'Aima, à
Tours (Indre-et-Loire).
— 33 —
MEMBRES TITULAIRES CLASSÉS PAR DÉPARTEMENTS
Aube. — Mlle Baguet.
Charente. — Mllcs Berthelot. — Daunizeau. — Germain. —
MM. Adrian. — Bardon, Baudoin, D1 Boraud, Branger (H.),
Bruneaud. — Danjou, Daunizeau (P.), Dcgnon. — Garandeau
(Julien^, Garandeau (Paul), Garandeau (Bené), Gouirand,
Gruel, Guillemain, Guillon. — Jarinet. — Mathieu, Morillon.
— Noreau. — Pelourde (voir : Seine). — Beveillaud. — Veillon.
Charente-Inférieure. — Mmes Bousseau-Hilairet. — Tho-
mas (voir: Gironde). — MM. Bernard, Bonneau (Emile).—
Dreuilh. — Fouillade, Frédoux (voir: Seine). — Gayet. —
Jourdain, Jousset. — Morineau, Dr Mêlais. - Perrier de la
Bathie. — Beau. Société Cercle pédagogique de Cognac,
Soulard. — Tesseron. — Veillon.
Cher. — MM. Imbault. — De Kersers.
Corrèze. — M. Guillemare.
Côte-D'Or. — M. Bigeard.
Doubs. — M. Grosjean.
Gers. — MM. Duffort (L.). — Laborie.
Gironde. — Mmes Le Breton (voir: Vienne). — Thomas
(voir: Charente-Inférieure). — MM. Llaguet, de Loynes (voir
Deux-Sèvres).
Ille-et-Vilaine. — M. Bipert.
Indre. — Mme Pacaud. — MM. Guissard. — Lagrillère,
Léonardon.
Lndre-et-Loire. — M'"e Behr. — MM. Aristobile, Aude-
bert. — E. Boutineau. — Calzant, Chaput, Dr Cornet. —
E. Doucet. — Juigner. — Mndrelle. — Billaud. - Sennegon.
— Dr Ysambert.
Loir-et-Cher. — M. Toulat.
Loire. — M. Gaucher.
3
— 34 —
Loire-Inférieure. — Mme G. Genevier. — M. E. Gadeceau.
Maine-et-Loire. — MM. Bouvet. — De Jumilhac (voir :
Seine). — Musseau. — Préaubert.
Haute-Marne. — M. Fournier.
Meurthe-et-Moselle. — M. R. Maire.
Nord. — Mlle Duporge.
Oise. — M. Cornuault.
Orne. - M. E. Simon.
Puy-de-Dôme. — M le D'" Chassagne.
Sartiie. - MM. Dean. — Renaudet.
Seine. — Mme Neubauer. — Mlle Dupuy. — MM. J. Bou-
langer, J- Boutin. — D1' Camus. — Donnât. — Gérold — De
la Jaille, Jouslain, de Jumilhac (voir : Maine-et-Loire). —
A. Leroux. — Paingault. Pargue, Pelourde (voir : Charente).
— E. Simon. — Tricard.
Seine-et-Oise. — M. Lanbeuf.
Deux- Sèvres. — M"e Baudry, Mn,e Bonneau-Ravard,
Mlle Boucheteau, Mme Breillat-Ganeau. — M"es Couhé, Cous-
tols. — Dardarin, J. Denizeau, Déré, Dubois, Dufételle. —
Emilien. — Faucheux, Mmes Fuchs. — Gaillard-Allonneau,
Mlles Guillon, Germond, Mme Gravât. — Mme Imbert. —
M,les J. Lacuve, J. Lamarre, M. Lamarre, Mme Leroux,
M"° Lusier. — Mllc Madonne, Mmes Marcourt-Duponchel,
Marolleau-Hénard, M11"* M. Marteau, E. Mercier. M'"c Per-
rineau, Mlles Poirier, Pouilloux. — M"0 H. Roux. —
Mlle Sausseau. — M"8 Thibault, M""» E. Thomas. — MM. Ail-
lerie, Aimé, Airault, Allain, Allard, Archain, Argenton. —
Rabinot, Raloge, Barré. Barrelle, J. Baudou, Baufine, Beau-
champ, Belin, J. Bellivier, Belkowiche, Berthelot, Betraud*
Bichon, G. Billet, Blanche, H. Bodin, Boone, Bouchet, Bou-
chon, Bougouin, Bouteiller, M. Boutet, Boutron, A.-.I Bputron,
Brangé, Branger, Brillaud, Brugne. — Cacouault, E Cailleau,
Caillaux, Caillon, H. Gaillon, Capitaine, Carré, L. Cathelineau,
- 35 —
D1' Chabot, Chaboussànt, Chaigne, Ghaillous, Chaperon, Char-
rtiyer, Châtelain, Cliouc, Claveau, Clinchamp, E Clopeau,
Combreau, Dr Corbin, E. Coyault, Cunéo d'Ornano, Guvilliers.
— Daigre, Dallet, P. David, Delaubier, Ed. Demellier, L. De-
mellier, E. Demellier jeune, Dénoue, Desage, Duburcq, Dubur-
guet, Dugué, Dupain, Dupohd. — Fabères, Fallourd, Favreau,
Fayoux, Fichet, E. Fichet, D1' Forget, Fouard, Foussard, Fra-
din, Fréchet, Frémont, Fursac. — Gaborieau, Gabriault,
Cachet, Gadreau, Gallot, Gamin, F. Garandeau, D'' Gaud,
Gautier, Gautreau, Gelin, Gelot, Gigon, Gilbert, Gillet, Giroux-
Delaubier, Gombaud fils, Gourbeault, D1' Griffault, Grignou,
Guéri neau, Guignard. — Hublin, Huyard. — Ingrand. —
Dr Jacquemin. Jacquet, Jannot, Jarriau du Tablet. — Lacroix,
0 Lamarre, Lamberthon, Langlois, Laugeron, Léaud, Leclerc,
F. Léger, A. Lemercier, Lemoine, Ch. de Litardière, R. de
Litardière. — Mallat, Marmuse, E. Marot, Marsault, F, Martin,
P. Martin, R. Martin, Maudet, Mazalrey, Méchin, E. Ménarcl,
CI. Ménard, Max Ménard, Mesnet, Métais, Michaud, Micheau,
Michelct, A. Moinet, Morin-Brunet, Morisson, Mousset. —
Nafraicheur, Naud, Nérisson — Ouvrard. — Pairault, Parant,
Pelloquin, Péquin, Perrain, Pigeau-Clerc, D1' Pillet, Pillet,
Pinoteau, Pommier, A. Portron, Pouit, Poullier, Poupot,
D1' Prouhet, Provost inst., A. Provost. — Queuille. — Rayer-
Joubert, Raymond, Piedien, Renault, Em. Richard, H. Richard,
Rimbault, Robert, Rocher, Rougier, D1' Roulland, Roullet,
J. Roux, Roy, Rozeray. — Sache, Sainvet, Sauvaget, Sillon,
Société Comice agricole à Melle, B. Souche. — Talabardon,
Tardy, Texier, Ch. Texier, Thuault, D1' Tiffaud, Trichet. —
Vandier vét., D1' Vandier, Vaugeois, Verdon, Véry, Vincent,
Violleau.
Vendée. — M"'° la directrice de l'Ecole normale d'institu-
trices. — Mllcs Coupy. — Guéry. —Léger. — Sacré. — Turcan.
- MM. Antoine, Auge, Auger, Avril. — Baty, Blanchard,
- 36 -
Blaud, E. Bocquier, Boisdé, L. Bonneau,. Bouard, Bourdeau,
Bourgezeau, P. Bournier, Dr Boutin, Briand. — Chalot, Châ-
telain, Chaux, Cherrueau, Clerhout de Cumbremont. —
Delaunay, Démange, J. Douteau, Drapron, G. Durand. —
Ecole normale d'instituteurs (M. le directeur), D1' Epron. —
Forestier. — Girouin, Guittot. — Lagaye, Louis, B. Louis. —
Malaplanche, E. Martin, Métayer, Michon, Montai, Morandeau,
Morat. — Petit, Pichot, Pillier, Pouvreau. — Babillé, Bon-
denet, Bouillon, Bousseau (Phil.),Bousseau (C), Bousseau(J.),
Bousseau épicier. — Sarazin, Sauzin. — Tesson, Touchard.
Vienne. — Mlles J. d'Abnour, Andoyer. — Mnic Barbot,
M"es V. Barreau, C. Bénard, Mme Bernard-Dousset, Mlle Ber-
nardin, Mme Blanchard, MlloS J. Bouveret, L. Bouveret. —
Mlle Cartier, M'ne Colette. — Mlles Deléchelte, M. -T. Devaux,
Mmes Durand. — Edoux. — Fagot, Faure. — Mme Guérin,
M"e Guyard. — Mlle Maronneau, M'"e M. Métayer, MUc L. Mo-
reau. — Mme Ohlig. — Mme Perret-Audap, M"e Porcheron. —
Mmcs Benouard, Bittberger, Mllcs Bobin. — Surrault. —
E. Tascher, C. Texier, M-e Trouvé. — MM. N. Airault,
G. Amillet, Armand, Audidier, Audinet, Aurioux, Auzuret.
— Barillet, Dr Barnsby, Barreau, Baudin, Bégusseau, Ber-
nier ph., Bernier étud., Bertrand, Bobin, Bogard, Boiteau,
E. Bonneau, N. Bonnin, Bordeaux, Bouchet pli., Bouchet prof.,
Bouchet inst., Bouhet, Boutin, Braudt, Brébinaud, Briant,
Bruant, Brunelot. — Casteuble, Chambert, Chevallaria, Chouard,
E. Clerc, Clerté, Colette, Collet, Cravenaud, Cubault. — Dan-
geard, Davoux, Day, P. Desgardes, Devaux, Devaux-Chauvet,
B. Devaux, Al. Didier, Aug. Didier, Drouet, A. Dupont,
Duret. — Esnault, Estevanne. — Faillon, Faulcon, Faure,
Favreau, Forestier vét., Forestier (E.), P. Fouquault, A. Fou-
quet, Dr Fournier, Dr Fradin, Dr Frison, Froger. — M. Gan-
donnet, Gaullier, Gauvin, Gentillau, Gilbert, Girault, Dr Go-
billot, Granier, Grelet, 0. Guillé, Guillon étudiant, Guillot,
— 37 —
Guitteau, Guittet, Dr Guyet, Guyon. — Hérault. — Dr Ja-
blonski, Joulia, Judes. — Laidet, Langlois, de Larclause,
Larvarron, Laverré, Lebeau, Léger, X. Lévrier, Lucas. —
Maireau, A. Maigret, H. Marais, Marchadier, Marchand, Mar-
cou, Marteau, P. Martin, Maupin, Maynard, Ph. Mercier,
H. Minault. Moquillon, D1' Moreau, Moreau, Mouchard. —
Navrancourt, de Nuchaise. — Papot, Pasquier, P. Pérochon,
A. Pérochon, Perrichon, Pichon, Pierre, Poirault, Puy. —
Racine étudiant, Rarnbaud, Ratier, Rémondière, Renault,
E. Richard, Rigaud, Rittberger, M. Rivière, Léon Roux,
Roux étudiant. — Saumonneau, Schrock, Serre, X. Simon,
Société d'agriculture de Lusignan, Surreau. — Tavereau,
Tellié, Thenault, Thomas, Tourneau, Tourneux, Trillaud,
Tronche. — Vachère, Valentin, Verry, Viaud, Vinçon.
- 38 —
MEMBRES CORRESPONDANTS
MM.Guillon, directeur honoraire des Contributions indirectes
en retraite, 43, rue d'Iéna, à Angoulème.
Pourchot, instituteur, à Mandeure (Doubs).
Hy (l'abbé), docteur ès-sciences, à Angers.
Malinvaud (Ernest), ancien secrétaire général de la Société
Botanique de France, 8, rue Linné, Paris.
Gillot (X), docteur-médecin, 5, rue du Faubourg-Saint -
Andoche, à Autun (Saône- et-Loire).
Christ (Dr), à Bâle puisse).
Correvon (H.), à Genève (Suisse).
Le R. P. C. de La Croix, à Poitiers.
Gentil (Amb.l, Le Mans (Sarthe).
Gagnepain (F.), préparateur à l'Ecole des Hautes Etudes
du Muséum, à Paris.
Flahault, professeur à l'Université, à Montpellier.
C. de Rey-Pailhade, 44, place St-Aphrodise, à Béziers
(Hérault).
Camus (E.-G.), 199, rue Lecourbe, Paris.
Boudier (Emile), 22, rue Grétry, à Montmorency (Seine-
et-Oise).
Corbière, professeur au Lycée, 70, rue Asselin, à Cher-
bourg (Manche).
Becker, à Hedersleben, par Magdeburg (Allemagne).
Tourlet, pharmacien, à Chinon (Indre-et-Loire).
— 39 —
SOCIÉTÉS SAVANTES & REVUES
avec lesquelles la Sociélé botanique des Deux-Sèvres
ÉCHANGE SES PUBLICATIONS
Ain
Société des Naturalistes de l'Ain, à Bourg.
Allier
Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la
France, directeur M. E. Olivier, 10, cours de la Préfecture, à
Moulins.
Alpes-Maritimes
Société centrale a" Agriculture, d' Horticulture et d'Accli-
matation de Nice et des Alpes- Maritimes, 11, place Garibaldi,
à Nice.
Ardennes
Société <V Histoire naturelle des Ardennes, à Charleville.
Aude
Société d'études scientifiques de VAude, à Carcassonne.
Belfort (Territoire de)
Société belfortaine d'Emulation, à Belfort.
Calvados
Société linnéenne de Normandie, à Gaen.
Charente-Inférieure
Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure,
à La Rochelle.
— 40 -
Cher
Société historique, littéraire et scientifique du Cher, à
Bourges.
Gote-d'Or
Société académique des Sciences, Arts et Belles- Lettres, à
Dijon.
Creuse
Société des Sciences naturelles et archéologiques de la
Creuse, à Guéret.
Doubs
Société d'Emulation de Montbéliard.
Société d'Emulation du Doubs, à Besançon.
Eure-et-Loir
Société dunoise, Archéologie, Histoire, Sciences et Arts,
à Chàteaudun.
Gard
- Société d'études des Sciences naturelles, 6, quai de la Fon-
taine, à Nîmes.
Garonne (Haute-)
Bibliothèque de V Université de Toulouse, Allées-St-Michel,
à Toulouse.
Gironde
Société linnéenne de Bordeaux, 53, rue des Trois-Gonits,
à Bordeaux.
Hérault
Société d'études des Sciences naturelles, à Béziers.
Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault,
à Montpellier.
Ille-et- Vilaine
Société scientifique et médicale de VOuest, à Bennes.
— 41 —
Indre-et-Loire
Société pharmaceutique d'Indre-et-Loire, à Tours.
Loire
Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts et Belles-
Lettres, à St-Etienne, 27, rue St-Jean.
Loire (Haute-)
Société agricole et scientifique de la Haute-Loire, Le Puy.
Loire-Inférieure
Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, à
Nantes, Muséum.
Société académique de la Loire-Inférieure, à Nantes.
Maine-et-Loire
Société nationale d' Agriculture, Sciences et Arts, à Angers.
Société d'études scientifiques d'Angers.
Marne
Société d'étude des Sciences naturelles de Reims.
Marne (Haute-)
Société des Sciences naturelles de la Haute-Marne, à
Langres, 3, rue Chambrulard.
Meurthe-et-Moselle
Société des Sciences de Nancy.
Nord
Société dunkerquoise pour l'enseignement des Sciences, etc.,
à Dunkerque.
Oise
. Société académique d'Archéologie, Sciences et Arts, à
Beauvais.
— 42 —
Pas-de-Calais
Société des Antiquaires de la Morinie, 5, rue Caventon, à
St-Omer.
PUY-DE-DOME
Société des Amis de V Université de Clermont-F errand.
Pyrénées (Hautes-)
Société Bamond, à Bagnères-de-Bigorre.
Rhône
Société botanique de Lyon, Bibliothèque du Palais des Arts.
Société des Sciences naturelles et d'Enseignement pojni-
laire, à Tarare.
Saône (Haute-)
Société d'étude des Sciences naturelles de la Haute-Saône,
à Vesoul.
Société grayloise d'Emulation, à Gray.
Saone-et-Loire
Société des Sciences naturelles, à Autun.
Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire, à Chalon-
sur-Saône.
Sarthe
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, Le
Mans.
Seine
Société botanique de France, 84, rue de Grenelle, à Paris.
Société mycologique de France, 84, rue de Grenelle, à Paris.
Feuille des Jeunes naturalistes, 35, rue P. -Charron, à Paris.
Ministère de l'Instruction ■publique, 5e Bureau de l'Ensei-
gnement supérieur. Commission du Répertoire de bibliographie
scientifique.
— 43 —
Société des naturalistes de Levallois-Perret, 37 bis, rue
Lannois.
Seine-Inférieure
Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts, à Rouen.
Société d'études des Sciences naturelles, à Elbeuf.
Sèvres (Deux-)
Société d'Horticulture, à Niort.
Somme
Société linnéenne du Nord de la France, à Amiens.
Vendée
Société d'Emulation de la Vendée, à la Roche-s-Yon.
Vienne
Société académique d'Agriculture, Sciences et Arts, à
Poitiers.
Vienne (Haute-)
Société botanique du Limousin, à Limoges.
Société « Les Amis des Sciences et Arts », à Rochechouart.
Vosges
Société d'Emulation des Vosges, à Epinal.
ALSACE-LORRAINE
Société des Sciences, Agriculture et Arts de la Basse-
Alsace, à Strasbourg.
Société d'Histoire naturelle, à Colmar.
SUISSE
Société botanique de Genève (Université de Genève).
Laboratoire et Jardin botaniques de Genève. Herbier
Delessert.
_ 44 —
Herbier Boissier, à Chambésy, près Genève.
Société fribourgeoise des Sciences naturelles, à Fribourg.
Bibliothek d. Schweiz., naturforsch Gesellschaft, Bern.
ITALIE
Jardin royal botanique de Palerme.
ÉTATS-UNIS
Missot(ri botanical garden, à St-Louis (Missouri).
Université de Minneapolis.
Lloyd Library and Muséum, Cincinnati, Ohio, U. S. A.
BELGIQUE
Société royale de botanique de Belgique, à Bruxelles.
HOLLANDE
Association internationale des botanistes, à Leyde.
ROUMANIE
Bulletin de V Herbier de l 'Institut de botanique, àBucharest.
Les publications de la Société sont offertes à
Archives départementales des Deux-Sèvres.
Bibliothèque de la Ville de Niort.
— 45 —
EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
Séance du 26 Janvier 1905, à Niort
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure. Sont présents : MUes Deni-
zeau, M. Dubois ; MM. Barré, Lemercier, Mazalrey, B. Souche,
Véry.
Excusé : M. A. Moinet.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté sans
modification.
M. Mazalrey, vice-président, prend un instant la présidence
et déclare installés dans leurs fonctions respectives les mem-
bres du Bureau élus le 15 décembre 1904, savoir : président,
M. B. Souche ; secrétaire, M. A. Moinet ; assesseurs, Mllc J. Bau-
dry et M. Carré.
M. Souche remercie à nouveau toutes les personnes qui ont
pris part au vote.
Correspondance. — M. le Président communique à l'as-
semblée une lettre de M. le Préfet des Deux-Sèvres nous infor-
mant que la subvention annuelle de 100 francs nous est
continuée pour l'année 1905, et une lettre de M. le Maire de
Niort nous faisant savoir que pareille somme est inscrite au
budget de la ville à notre profit. (Bemerciements.)
M. Fouillade serait heureux d'avoir la description originale
du Rosa ovata (Lejeune), FI. de Spa.
M. M. Duburcq connaît depuis longtemps la Société bota-
nique des Deux-Sèvres ; il exprime ses remerciements d'avoir
été admis comme membre titulaire.
M. Bedien fournit des renseignements précis sur la cueillette
à Auge (D.-S.), dans la première quinzaine de décembre, du
— 46 —
Glavaria muscoïdes (détermination de M Poirault). - — Il dit
qu'en 1901 il a constaté, dans le coin d'un jardin où l'un de
ses voisins avait jeté des pulpes de pommes et de poires, une
poussée de Morilles (Morcliella esculenta), plus d'un cent clans
l'espace de huit jours ; la plupart étaient d'une grosseur supé-
rieure à la moyenne. — Ces pulpes sont-elles la cause de ce
développement peu ordinaire *dë clfampignons, ou bien y a-t-il
eu simplement coïncidence?
Mlle Leroux fait connaître son changement de résidence. Elle
accomplit présentement un stage d'économat à l'Ecole normale
de Niort.
M. A. Guillon approuve beaucoup M. B. Souche d'avoir
communiqué, pour examen, les Roses de l'Herbier Sauzé à
M. Duflbrt, de Masseube (Gers) ; il est au premier rang de ceux
qui connaissent le mieux ce genre bien difficile.
M. Fouillade applaudit vigoureusement à la publication du
catalogue des « Brochures » de notre Bibliothèque. Il ver-
rait même avec le plus grand plaisir l'indication « des travaux
de quelque importance concernant la botanique » et contenus
dans les Bulletins des Sociétés correspondantes.
Pour la rédaction des fiches relatives aux plantes de la
Gliarente-Inférieure que M. Fouillade, sur la demande de
M. Souche, a bien voulu tenter de rédiger, il constate que les
renseignements imprimés sont quelquefois un peu vagues.
Ex. : « entre Taillebourg et Saintes » ; « au centre de l'île
d'Oleron », etc.
MIle Germond a récolté en 1904, à Sainl-Pierre-du-Chemin
[ Vendée), l'Oxalide dressée ÇOxali's stricto,), qu'elle a commu-
niquée.
M. A. Le Grand, étudiant la distribution géographique du
Pœonia corallina, aurait besoin de savoir si cette belle espèce
est réellement indigène en Poitou, si elle est vraiment spon-
tanée à Melle, à Poitiers, à Montmorillon, etc.
- 47 —
M. le Dr X. Gillot, consulté par le Comité au sujet de cer-
tains Pvosiers, dit que les hybrides sont susceptibles de tant de
combinaisons différentes qu'il n'y en a peut-être pas deux
semblables. Il est probable que les formes poitevines et les
formes bourguignonnes ne se ressemblent pas ; on ne peut
établir entre elles que des « rapprochements » et non des
« identifications ». Alors à quoi bon barbouiller tant de papier
pour chercher à rapprocher ou différencier des micromorphes
« affines », mais « distinctes ».
M. Duret envoie une cordiale poignée de main i aux Jeunes,
c'est-à-dire les actifs. Quant à leur chef, lui (toujours le plus
jeune parce que le plus actif) une poignée de main ne suffit
pas » ; c'est une accolade énergique comme au bon vieux temps.
Le Campanula rapunculoïdes signalé à Doussay (Vienne)
n'y est peut-être pas spontané, mais seulement naturalisé, car
il est essentiellement naturalisable par ses racines traçantes
dont la vitalité est extraordinaire. Du reste, ces racines sont
telles que le moindre filament produit en fort peu de temps un
ou plusieurs petits navets allongés qui piquent vigoureusement
en terre, émettant en plus chacun, de leur collet, un grand
nombre de nouveaux filaments qui produisent d'autres navets
(rapunculi), et ainsi de suite. La plante est à peu près indes-
tructible, une fois introduite dans un sol qui lui convient. En
voici un exemple: L'an dernier, en défrichant des bordures
d'allées, M. Duret avait transporté en dehors de son jardin, le
long du buisson et en pleine sécheresse, une grande quantité
de tiges traçantes de chiendent (Agropyrum repens) qu'on
appelle à Doussay : Saïrass, le nom de chiendent étant réservé
à Cynodon dactyl&n. Parmi ces Saïrass se trouvaient des
racines de Campanula rapunculoïdes ; les Saïrass ont péri,
séchés sur place, mais les Campanula ont poussé vigoureuse-
ment.
M. Baufine adresse ses remerciements pour les plantes
. ' — 48 —
vivantes que lui a envoyées M. Souche, et qui ont été plantées
à Fressines (D.-S.).
Mlle J. Lacuve a quitté St-Mard-la-Lande pour Fenioux (D.-S.).
M. Fouillade, qui a reçu de M. Souche quelques plantes
d'herbier, envoie ses remerciements et demande des renseigne-
ments sur quelques localités (lieux dits) où des Roses de
l'Herhier de la Flore Sauzé-Maillard ont été récoltées.
La correspondance comprend en outre des lettres ou plis de:
Mm°s G Genevier, Colette ; M1|es Bouveret ; MM. Barré, Blan-
chard, Boisumeau, A. Bordage. Gh. Blaud, E. Boiteau, Cou-
tanceau, L. Clouzot, A. Chapron, V. Dupain, E. Foucaud,
Gelot. Huyard, A Lagrillère, Léaud, A. Leroux, Lemercier,
A. Moinet, A. Maigret, Moinard, Nivard, J. Portron, Préau-
hert, J. Rousset, etc.
Circulaire du Ministère de l'Instruction puhlique relative à
l'emhallage des paquets de livres destinés à des Sociétés
savantes étrangères quand les envois sont faits par l'intermé-
diaire du Ministère. Un exemplaire du « Règlement » y était
joint.
Publications . — Parmi les puhlications reçues, nous signa-
lerons : 1° Dans les Annales de la Société d'Horticulture de
V Hérault, 1904, p. 107 et suivantes : Les causes de la filosité
des pommes de terre, par G. Aymard fils; L'huile de blé, id.
— 2° Dans le Bull, de la Société des Sciences naturelles de la
Haute-Marne, n° 3 : Monographie des Orchidées de la Haute-
Marne (suite) ; Une excursion botanique aux environs d'Aube-
rive ; Notes sur quelques plantes nouvelles de la Haute-Marne
(suite), par M. -P. Fournier (Carex Marii, C. brizoïdes,
ScJiœfius ferrugineus, etc.)
Comptes de 1904. — M. le Trésorier présente les comptes
de l'année 1904 et montre les pièces justificatives. Ces comptes
sont approuvés.
— 49 —
Recettes 1.909 10
Dépenses 1.678 02
En caisse 231 08
Budget de Î905. — Le projet de budget pour 1905 portant :
Recettes 1.821 08
Dépenses 1.821 08 est approuvé.
Communications. — M. le Président communique à l'as-
semblée une lettre qu'il a adressée à M. le Maire de Niort pour
lui demander de vouloir bien confier à la Société botanique
des Deux- Sèvres la conservation de deux berbiers appartenant
à la Ville : 1° VHerbier Guillon, départemental, installé d'une
façon défectueuse, et VHerbier Bonneau, herbier général,
installé dans une vitrine spéciale ; etc.
Jardin botanique. — M. A. Moinet, ingénieur agricole, est
désigné à l'unanimité, pour 1905, comme Directeur du Jardin
botanique de Niort.
(Sur la somme portée au Budget, il est entendu que l'allo-
cation au jardinier est de 80 francs et qu'une gratification de
20 francs pourra être accordée si l'entretien est très satis-
faisant).
Champignon. — M. le Président communique à l'assemblée
le Clavaria muscoides, envoi de notre collègue M. Redien.
Fougères. — M. Lemercier montre des dessins de Fougères,
grandeur naturelle, obtenus à l'encre grasse d'imprimerie
couleur verte, et explique le procédé qui est fort simple. La
reproduction est parfaite et d'un très bel effet.
Section de la Vienne. — L'assemblée donne son entière
approbation à la proposition de son Président de créer à Poi-
tiers ifhe Section de la Vienne de notre Société.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
— 50 —
Séance du dimanche 26 février 1905
tenue à Poitiers
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 h. 1/4 dans l'amphithéâtre de
botanique, à la Faculté des Sciences.
Présents à la séance : Mmc J. Papot ; MM. P. Dangeard,
Roux, Viaud, Dr Jablonski, Laidet, J. Papot, H. Minault,
Colette, P. Desgardes, quelques étudiants.
Il est donné lecture du procès-verbal de la dernière réunion
(26 janvier, à Niort) ; ce procès verbal est adopté.
Admissions. — M. Becker, à Hedersleben, par Magdeburg
(Allemagne), est nommé membre correspondant.
Sont admis à l'unanimité comme membres titulaires :
M. Joulia, pharmacien, à St-Savin (Vienne), présenté par
Mn,e Ohlig et M. B. Souche ;
M. Talabardon, receveur de l'enregistrement, à Argenton-
Château (D -S.), présenté par MM. B. Souche et Lemercier ;
M. Dugué, desservant de Romans, par la Crèche (D.-S ),
présenté par MM. A. Lamberthon et B. Souche ;
M. Soulard, propriétaire-viticulteur, à St-André-de-Lidon
(Charente-Infér.), présenté par MM. B. Souche et Fouillade;
M. Bouhet (l'abbé Aimé), au Grand Séminaire de Poitiers,
présenté par MM. A. Maigret et B. Souche.
Correspondance. — M. A. Le Grand demande en commu-
nication l'opuscule de M. Briqnet : « Ordre ou licence, à propos
d'un récent article de M. Malinvaud, 1896—8 pp. >- (Accordé).
M. E. Simon, nommé à Gacé (Orne\ dit que la localité est
jolie et en pays accidenté. Tout le pays est en herbages, des
herbages clos hermétiquement de haies touffues et palissadées,
où le bétail, errant jour et nuit, se charge d'herbori.^er avant
les boîtes les plus zélées.
— 51 —
M Blaud, répondant à M. Souche, dit qu'en dehors de la
botanique il s'est occupé pendant une quinzaine d'années
d'entomologie, mais seulement des coléoptères et des hymé-
noptères. Il a recueilli une certaine quantité de coléoptères et
d'hyménoptères térébrants.. L'étude de ces derniers est parti-
culièrement ardue, parce qu'il n'existe pas d'ouvrages pratiques
les concernant ; mais en revanche elle offre bien des émotions
car il est facile de trouver des espèces inédites. Les difficultés
pour arriver à leur détermination scientifique sont grandes ; il
faut pouvoir trouver des savants capables de nommer ou revoir
les captures et c'est quelquefois laborieux, beaucoup de genres
n'ayant pas encore été travaillés d'une manière sûre et com-
plète,, ou l'ayant été en langue étrangère. Après bien des
recherches, il a pu découvrir des spécialistes compétents qui
ont bien voulu l'aider. Il a lieu de croire que le peu qu'il
possède est bien déterminé.
M. Blaud recommande tout particulièrement l'étude des -
familles suivantes : tenthrèdes, ichneumons, chrysides, guêpes
et surtout les auteurs des galles que l'on trouve sur divers-
arbres, principalement sur le chêne et l'églantier. Il y a des
nouveautés à trouver, et M. Blaud, dans la mesure de ses
connaissances, se ferait un plaisir d'aider les amateurs.
Les auteurs de galles sont de petites guêpes très ressem-
blantes qui ont deux générations par an (générations alter-
nantes). Chaque génération produit une galle et un insecte
différant entièrement de ceux produits par l'autre génération,
ce qui a été cause (jusque vers 1875) que les deux formes du
même insecte ont été classées dans des genres éloignés.
De la même galle on peut obtenir trois sortes de guêpes :
1° le fondateur, c'est-à-dire l'auteur de la galle ; 2" le locataire,
guêpe vivant dans une galle qu'elle n'a pas produite : c'est une
espèce de coucou ; 3° le parasite, guêpe dont la larve dévore et
le fondateur et !e locataire.
— 52 —
M. Blaud communique les plantes suivantes, récoltées à St-
Germain-de-Prinçay (Vendée) : Anchusa sempervirens L.
(sorti des cultures) ; Hypericum calycinum L naturalisé dans
un petit bois ; Oxalis stricta ; un Senecio vulgaris, avec fleu-
rons sortant beaucoup du calice et pistil d'une longueur double
du pistil ordinaire. (Voir Bull.. Soc. b. desD.-S., 1891, p. 27).
M. .Talabardon envoie, pour le Jardin botanique, plusieurs
échantillons d'Anémone pulsatilla et de Tulïpa celsiana pro-
venant des environs d'Argenton-Château (D.-S.).
M. Redien a récolté à Auge (D.-S.) sur de vieux osiers et
sur des souches de noisetiers le Xylaire du bois (Xylaria
hypoxylon qui était très commun. Il envoie également un
autre champignon (?) qui a l'aspect d'une seiche et qui recou-
vrait un vieux chêne têtard du sol à 2 mètres de hauteur. —
(M. Boudier, consulté, y a reconnu le Xyostroma giganteum
Tode : Racodium xylostroma Pers., mycélium d'un Polypore
quelconque).
Dans l'envoi à M. Boudier figurait un Glitocybe récolté à la
Jarrie-de-Pamproux et que M. Boudier a nommé C. obbata,
adulte.
M. E. Simon réexpédie de Gacé (Orne) les Viola révisés par
M. Becker et communique la lettre du savant monographe
allemand.
M. E. Doucet est allé voir quelques-uns de nos collègues de
Tours afin de les entretenir du projet d'herborisation en
Touraine.
M. Grelet pense que les terres de Savigné (Vienne), toutes
cultivées, doivent être assez pauvres au point de vue botanique.
Il n'en serait peut-être pas de même des environs d'Availles-
Limousine dont il a souvent entendu parler.
M. Pouit, prof, à la l'Ecole prim. sup. de -Bressuire, prie
M. Souche de vouloir bien diriger en 1905 une ou deux herbo-
— 53 -
risations dans la région pour que les élèves de l'Ecole supé-
rieure puissent y prendre part (Accordé).
M. P. Bournier s'occupe de chercher des adhésions pour une
herborisation dans la vallée de la Sèvre Nantaise, vers Tif-
fauges probablement.
Mme Colette s'excuse, pour raison de santé, de ne pouvoir
assister à la séance de ce jour.
M. Préaubert dit que son ami M. Bouvet et lui se feront
toujours un plaisir de se joindre aux botanistes qui pénétreront
en Anjou avec M. Souche. Il dit que le Choletais proposé offre
une flore phanérogamique peu variée; de Saumurois, également
proposé, serait pins riche. Les schistes des environs d'Angers
offriraient un tapis végétatif tout différent.
M. Bourdeau verrait avec plaisir organiser une herborisation
sur le littoral vendéen.
M. Pelourde, boursier de doctorat au Muséum, demande que
nos publications lui soient adressées dans sa famille, à Vil-
liers-le-Boux, par Villefagnan (Charente).
M. Flahault, à qui M. Souche avait demandé des renseigne-
ments sur le futur congrès de Vienne, dit qu'il est lui aussi
du public botanique qui attend.
M. Fouillade a bien voulu résumer les remarques faites par
M. Becker sur les Violettes que nous lui avons soumises:
Violettes de l'Herbier Sauzé (Flore des Deux-Sèvres) et
Violettes récoltées dans notre rayon depuis la fondation de la
Société bot. des D.-S.
« Tout d'abord, dit-il, je suisdieureux de voir confirmée mon
opinion sur le V. virescens, ou plutôt V. alba var. virescens,
des D.-S. Ainsi que je le pensais trois échantillons de l'Herb.
Sauzé — sur 4 — sont bien le vrai V. virescens, et cette
plante n'est pas à rayer de la flore de l'Ouest. Quant au
4e échantillon, celui du Grand-Javarzay (commune de Bougon),
son identité n'est peut-être pas absolument établie. M. Becker
— 54 —
y voit un V. alba virescens\ hirta. Par contre, il détermine
V. hirta les échantillons de votre herbier (B. Souche) récoltés
au même lieu. De plus, aux échantillons de Bourleuf, commune
d'Avon, qui semblent bien être la même chose, M. Bëcker joint
une étiquette portant à la fois « V. liirta » el« V. albaYJilrta ».
La plante que vous (M. Souche) m'aviez envoyée vivante et que
je cultive a les caractères généraux du V. hirta ; elle n'en
diffère que par la couleur de ses fleurs et ses rejets courts et
épais. Elle fructifie abondamment.
« Depuis longtemps je me doutais- que le V. abortiva de
Sauzé-Maillard n'était pas le V. abortiva Jord. En effet, ce
dernier est un V. alba\hirta et il me paraissait surprenant
que Sauzé et Maillard aient indiqué cette plante comme com-
mune alors que l'un des parents est très rare dans les Deux-
Sèvres. Le nom de X V. permixta (JiirtaY^odorata) doit être
admis aux lieu et place de V. abortiva, et on doit y compren-
dre le V. sepincola, qui a les mêmes parents et qui s'en dis-
tingue à peine. X V- permixta doit être fréquent dans la
région. Je l'ai récolté à Crézières (détermination confirmée par
M. Becker.
« M. Becker remplace pour raison d'antériorité — deux ans
seulement — le nom de V. lancifolia Thore par celui de
V. lactea Sm.
« Le V. lactea X silvestris de Menigoute (herb. Sauzé) et
celui de St-Maurice (Vienne) — récolté par M. A. Baudin —
sont bien la même plante que celle que j'ai découverte à
l'Absie.
« La Violette nommée primitivement V. celtica par Sauzé-
Maillard est bien, d'après M. Becker, le V. piimila ; mais le
.seul échantillon de l'Herbier Sauzé ayant conservé — intention-
nellement ou par hasard — l'étiquette « V. celtica b se trouve
être un hybride (V pumilaX silvestris).
« Le Viola récolté à Vanzay (D.-S.) par M"'e Guitteau est
— 55 —
sûrement hybride. M"le Guitteau avait déjà, je crois, considéré
cette plante comme un V. canina X pumila. C'est aussi l'avis
de M. Becker. — Cette plante n'est-elle pas celle qui a été
nommée par M. Giraudias : « V. Guitteauœ» = (V. Reichenba-
chiana\ pratensis Giraudias)?
« Le nom de V. silvestris mérite d'être résolument adopté. Il
est rare de rencontrer les V. Rïviniana et V. Reichenbachiana
bien caractérisés. Le plus souvent on rencontre des formes qui
ne sont exactement ni l'un ni l'autre. Tout cela c'est du
V. silvestris.
« M. Becker paraît diviser notre V. tricolor en trois groupes :
1° V. tricolor (à pétales plus grands que les sépales : me-
duanensis, etc.) ;
2° V. arvensis (à pétales plus petits que les sépales ou à peine
égaux : agrestis, ruralis, etc.) ;
3° V. Kitaibeliana (formes naines : nana, Foucaudi, etc.).
« M. Becker dédaigne absolument les innombrables petites
espèces de Jordan.
« En résumé, les espèces de notre région sont :
V. odorata L.
V. hirta L.
V. alba Bess. (V. scotophylla Jord. et V. virescens Jord.)
V. silvestris (Lamk pp.) Bcb. (V. Riviniana, V. Reichen
bachiana, etc.).
V. Canina (L.) Fries )
V. lactea Sm l y can\na l_ (sensu amplo).
Y. pumila Chaix \
y. tricolor (L.) Becker
y. arvensis Murr. y tricolor L. (sensu amplo).
y. Kitaibeliana Rsem. et Sch. i
« Nous avons en outre un nombre respectable d'hybrides :
y. hirtaX odorata (XV. permixta Jord; = V. abortivaS. etM.
non Jord.).
- 56 —
V. caninaX silvestris (XV. recensita G. Camus).
y. lacteaY, silvestris.
V. alba X hirta ?
V. alba var. scotophylla'X silvestris. (V. Dufforti Fouill.)
M. Fouillade estime qu'il est impossible, « même au plus
savant des savants », de déterminer un hybride sur des échan-
tillons desséchés et incomplets sans courir des risques d'erreur.
Divers plis de : M;ne Ohlig ; MM de la Jaille, 0. Brunaud,
Lagaye, Joulia, Barré, Babillé; Mllc E. Tascher ; MM. Dan-
geard, Audebert, Baron de Nanteuil, A. Lamberthou, Chemins
de fer de l'Etat, J. Papot. A. Maigret, Lemercier, C. Tavereau,
Emilien Bichard, E. Musseau ; Mme Le Breton ; MM. A. Pain,
Soulard, Allard, etc.
M. le Président offre, de la part de M. le Dr Moreau, le
Schizopkyllum commune provenant de Lusignan.
Publications. — Bulletins et Bévues de Sociétés correspon-
dantes. A signaler, dans le Bull, de la Soc. des Sci. de la
Basse- Alsace, i904, p. 311, une note ayant pour titre : « Les
causes probables de la disparition prématurée de la Luzerne
dans la plupart de nos terres ».
De la part de M. Blaud (hommage d'auteur), deux brochures :
1° Contribution à la Faune entomologique de l'Ouest : Hymé-
noptères de la Vendée ; 2° Coléoptères de la Vendée. (Remer-
ciements).
Section poitevine. — M. le Président dit que sa proposition
de constituer à Poitiers une Section a été approuvée par le
Comité directeur de la Société, telle qu'elle a paru dans l'In-
termédiaire de décembre 1904 :
Création d'une Section dans chaque département qui comp-
terait au moins cinquante adhérents ;
La Section se réunirait autant que possible au chef-lieu du
département. Elle élirait un Bureau.
— 57 —
A ce Bureau de la Section on pourrait joindre les délégués
des groupes — un délégué par dix membres ou fracttion de
dix constituant ainsi un Conseil. Le Bureau se réunirait pour
préparer les herborisations, pour s'occuper de l'herbier du
département, etc. Le procès-verbal des réunions (où toutes les
questions se rattachant à la botanique pourraient être traitées)
serait envoyé au Président de la Société, et la Commission des
impressions ferait des extraits en vue du Bulletin.
Les adhésions obtenues seraient soumises à l'approbation
stipulée aux statuts constitutifs.
M. le Président ajoute que, dans sa pensée, la Section de la
Vienne ou Section poitevine ne peut manquer de prendre une
large extension. Il se réserve de lui soumettre les questions
techniques qui ne pourraient, trop souvent, être traitées à Niort
avec toute l'ampleur désirable.
Au nom de la Société botanique des D.-S., M. le Président
déclare fondée la Section poitevine. Il invite l'assemblée à élire
le Bureau local.
Mmes Ohlig, Le Breton, Blanchard, C. Colette ; MM. Dr Mo-
reau, Cap. Bogard, A. Maigret, Ls. Bouchet, Trillaud, A. Bou-
chet ont voté par correspondance.
Sont acclamés présidents honoraires de la Section poitevine :
M. Poirault ; Mme Le Breton.
A l'unanimité sont élus :
Président: M. Dangeard.
V.-Présidents : M. G. Viaud.
Mme C. Colette. -
Secrétaire : M. Armaud.
Secret.- ad jl : M. P. Desgardes.
Les membres élus sont aussitôt installés dans leurs fonctions
respectives.
Il est décidé que la durée du présent mandat sera dune
année.
— 58 — '
Un seul groupe étant constitué dans la Vienne, celui de
Lusignan, ce groupe sera représenté aux réunions du Bureau
par son Président et son V. -Président : MM. Dr Moreau et
cap. Bogard.
M. Dangeard, invité à prendre la présidence, s'exprime en
ces termes :
Messieurs,
Je vous remercie d'avoir bien voulu confirmer par vos votes
les présentations qui ont été faites par le Comité de la Société
botanique des D.-S.
L'unanimité avec laquelle vous venez de me confier les fonc-
tions de Président de la Section poitevine de cette Société m'est
particulièrement agréable ; mais je dois vous dire que j'éprouve
quelques scrupules on acceptant une fonction qui serait sans
doute mieux placée en d'autres mains.
Depuis un certain nombre d'années, en effet, j'ai cru devoir
orienter mes études et porter tous mes efforts du côté de la
cryptogamie ; or, Messieurs, l'activité de notre Société est sur-
tout appelée à s'exercer dans le domaine de la phanérogamie.
Je n'ignore pas pourtant qu'elle a déjà obtenu de très beaux
résultats en mycologie et qu'elle ne demande qu'à élargir son
cbamp d'action ; cela me rassure un peu et me fait espérer que
de ce côté tout au moins il me sera possible de rendre quel-
ques services. Quoi qu'il en soit j'aurai à cœur de justifier et
de mériter la confiance que vous m'accordez.
Nous devons être reconnaissants à notre Président général
M. Soucbé de nous avoir fourni les moyens de nous grouper et
de nous réunir en une section locale qui peut, grâce au voisi-
nage de l'Université et aux ressources de notre ville, prendre
rapidement de l'importance. M. Souche veut bien nous pro-
mettre de faire davantage encore en venant assister à nos
séances, en se mettant à notre tète quand nous organiserons
des excursions, en nous procurant de nouveaux adhérents, en
— 59 —
exerçant à notre profit ce don de la persuasion qui lui a permis
de foncier la Société botanique des D.-S. et de la rendre l'une
des Sociétés régionales les plus florissantes de France.
Notre Vice-Président M. Viaud assurera par ses communi-
cations l'intérêt de nos réunions, car nous savons qu'il est non
seulement un écrivain distingué, mais un passionné de la
Nature et des Fleurs.
Je crains que nos Secrétaires n'aient pas au début l'occasion
d'utiliser tout leur zèle; mais qu'ils prennent patience : leur
tâche deviendra de plus en plus intéressante au fur et à
mesure que se multiplieront nos excursions et nos séances. Ils
auront d'ailleurs à assurer une union constante et par suite
féconde avec le Bureau central de notre Société.
Messieurs, je crois être votre interprète à tous en assurant
notre Président général de notre concours le plus absolu et le
plus désintéressé dans l'œuvre qu'il poursuit avec tant de
persévérance et de succès.
La séance est levée.
Séance du Jeudi 23 Mars 1905, à Niort
Présidence de M. B. Souche.
. La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents : Mlle Denizeau ; MM. Véry, Mazalrey, Gelot,
Bedien.
Excusés : MM. Barré, Marmuse, F. Martin.
Le procès- verbal de la dernière réunion (26 février, à Poi-
tiers) est lu et adopté sans modification.
Admissions. — SontadmLes à l'unanimité comme membres
titulaires de la Société :
Mlle Sacré (Eugénie), institutrice à Mareuil (Vendée), pré-
sentée par MM. E. Martin et Souche ;
— 60 —
Mlle Léger (Hélène), institutrice à Mareuil (Vendée), pré-
sentée par les mêmes.
Nécrologie. — M. le Président dit que la Société vient de
perdre l'un de ses membres correspondants, M. A. Legrand,
agent-voyer en chef honoraire, Président de la Société histo-
rique du Cher, décédé à Bourges le 13 mars 1905 dans sa
66e année. — Il fait l'éloge du défunt, botanistede grand mérite,
qui paraissait en bonne santé le 9 mars au moment où il nous
annonçait l'envoi d'une cinquantaine de brochures pour notre
bibliothèque et demandait des renseignements sur la station du
« Pœonia » aux Roches de Quinçay (Vienne).
Correspondance. — M. A. Bouchet remercie la Société de
son admission comme membre titulaire.
M. E. Doucet, parlant du projet d'herborisation en Touraine,
dit qu'à son avis il serait bon de prendre Tours comme point
de ralliement ; on pourrait aller soit vers Mettray en remon-
tant la vallée de la Choisille, soit vers Cinq-Mars.
Mme G. Colette adresse ses plus vifs remerciements pour le
témoignage de confiance dont elle a été l'objet (élue à l'unani-
mité Vice-présidente de la section poitevine de la Société bota-
nique des D.-S.) ; sa reconnaissance sera dans une collabora-
tion constante et une propagande active pour la réussite de la
jeune section.
M. H. Richard, à qui M. Souche avait signalé un article
d'une Revue agricole où la luzernière sans fumier était pré-
conisée, dit que la question n'est pas nouvelle, et que depuis
fort longtemps on recommandait de semer la luzerne sur un
terrain épuisé par plusieurs récoltes en céréales en y ajoutant
toutefois de la chaux et du superphosphate, les seuls engrais
dont la luzerne a besoin pour prospérer.
Mlle T. Tascher ayant reçu un colis de plantes d'herbier en
exprime sa vive reconnaissance.
— 61 —
M. G. Renaudet, pharmacien, a quitté Montournais (Vendée) ;
sa nouvelle adresse est : 21, rue de La Motte, Le Mans (Sar-
the). Malgré la distance il n'oubliera point la Société Botani-
que des D.-S. et continuera, comme par le passé, à s'inté-
resser aux travaux de ses membres et aux résultats obtenus.
M. Gouirand dit qu'un Cèdre, frère jumeau de celui du
Jardin des plantes de Paris, existe près du château de Ballans,
canton de Matha (Charente-Inférieure), et qu'il le dépasserait
peut-être en dimensions.
M. Gouirand rédigera une notice destinée à notre Bulletin,
ce qui nous dispense de reproduire les données fort intéres-
santes contenues dans sa lettre.
MM. P. David et H. Caillon fournissent des renseignements
au sujet de l'herborisation du 30 mars vers Sauzé-Vaussais
(D.-S.), ayant pour objet la recherche du Scilla bifolia qui y
aurait été récoltée en 1867.
M. Redien dit que le chêne envahi par le Racodium xylos-
troma a été abattu. Il a pu prélever quelques échantillons de
ce mycélium et un Polypore qui s'y était développé M. Bou-
dier consulté a répondu : « Je le regarde comme le Polyporus
leucophœus (Montagne), espèce d'abord décrite sur des exem-
plaires américains, mais qui existe abondamment aussi en
Europe où elle avait été confondue avec Polyporus applanatus
dont elle se distingue bien par ses spores lisses et non verru-
queuses et par la surface supérieure du chapeau qui blanchit
au lieu de rester mauve. Il est très probable que le mycélium
que vous (M. Souche) m'avez envoyé lui appartient, car j'ai
rencontré sur un vieux tronc pourri de Peuplier cette espèce
avec un abondant mycélium blanc, ce qui semble singulier en
présence de la chair si colorée de cette espèce. Mais le fait a
déjà été signalé pour d'autres espèces fomentariœ. Le Polyp.
leucophœus, comme applanatus, lucidus, etc., font partie du
genre Ganoderma. ■
— 62 —
M. A. Gaucher est actuellement professeur au lycée de Saint-
Etienne (Loire).
M. Ch. Blaud ne croit pas que l'anomalie du Séneçon com-
mun qu'il a communiqué soit due à un champignon. A ce sujet,
il cite la définition suivante : « On appelle Cécidie toute défor-
mation d'une plante produite parla réaction de celle-ci contre
l'invasion d'un parasite». Suivant que ce parasite sera du règne
animal ou du règne végétal la déformation sera appelée zoocé-
cidie ou phytocécidie. — Quel insecte a attaqué ce Séneçon ?
Les Hyménoptères produisent des galles ; les Hémiptères, des
sortes de bourses ouvertes (feuilles de pêchers, d'ormes, etc.).
Nous avons probablement affaire à un Diptère et la déforma-
tion serait une diptéro-cécidie. — L'abbé J.-J. Kiefièr, parmi'
les 211 diptérocécidies qu'il a trouvées en Lorraine en cite
deux qui s'attaquent au Senecio vulgaris : 1° Tephritis mar-
ginata Fall., qui gonfle les capitules et surtout le réceptacle
des Séneçons : Jacobœa, silvatica et vulgaris. Les capitules
deviennent ovoïdes et se colorent de rouge. Les mouches en
sortent en juillet-août. -- 2° Diplosis senecionis Rûbs., qui est
l'auteur d'une cécidie semblable, souvent globuleuse, sur
S. Jacobœa et S. vulgaris. Les larves, qui sont jaunes, se
transforment en terre.
Il serait intéressant, dit M. Blaud, de rechercher la déforma-
tion en question et de tâcher d'obtenir l'éclosion de l'auteur
afin de l'étudier. (Voir : Bull. Soc. bot. des D.-S. 1891, p. 27).
M. P. Cornuault, consulté au sujet delà présence du Pxonia
Corallina Retz, aux « Roches, près Quinçay » (Vienne) dit que
ses recherches ont été vaines pour y retrouver la plante vers
1878. Sans être trop affirmatif, il croit se souvenir que l'abbé
Guyon, mis au courant de cet insuccès, lui avait laissé entendre
que la plante se trouvait dans un parc où elle n'était très pro-
bablement que naturalisée.
M. Cornuault se demande si le moment ne serait pas venu de
- 63 —
faire « une révision complète des matériaux apportés à l'édifice
commun », la Géographie botanique déjà publiée. Comme
programme ce serait fort simple. Une liste imprimée de toutes
les plantes de la région avec, à la suite de chaque nom quel-
ques lignes en blanc, pourrait être adressée aux botanistes
ayant envoyé des documents à la Géographie botanique. Cha-
cun des consultés écrirait ses observations portant : 1° pour les
plantes notées C. ou A. C, sur la plus ou moins grande abon-
dance de l'espèce dans la région où il a herborisé et les remar-
ques particulières qu'il aurait pu faire ; 2° pour les plantes R.
ou RR., sur leur habitat, précis, sur les localités formant dou-
ble emploi, et enfin sur les erreurs qui peuvent s'être glissées
dans une œuvre aussi importantequela GéograpJiiebotanique,
etc. Ces feuilles conservées dans les archives de la Société
botanique des D.-S. seraient d'un grand intérêt pour les
botanistes qui viendront quand nous ne serons plus là.
Le Saule qui avait été nommé Salix divaricata ComuauW, par
son inventeur (Voir Bull. Soc. bot. des D.-S., 1899, p. 210).
aurait, parait-il, une identité discutable si l'on en croit des bota-
nistes éminents qui l'ont examiné. L'un dit : Salix nigricans
var. leiocarpa ; un autre, Salix Cornuaulti.
M. G. Bourdeau parlant de l'Orchis morio doidile qu'il avait
découvert en Vendée (Voir Bull. 1904, p. 57, 58) dit que
désormais il ne négligera pas de communiquer au président
tout ce qui lui paraîtra intéressant car l'expérience prouve qu'on
rencontre parfois des choses curieuses sans les chercher.
M. Bourdeau se propose de faire des démarches pour orga-
niser une herborisation entre l'Aiguillon-sur-Mer et les rochers
de la Dive (Vendée).
Reçu, en outre divers plis de Mmes J. Perrineau, J. Papot,
Duponchel ; MM. J. Douteâu, D1' X. Gillot, Bourdeau — et
Lycée de Jeunes filles — remerciements pour tirages à part ;
puis MM. Tavereau, J. Bellivier, Dangeard, Barré, Gadeceau,
— 64 —
Fouillade, Lemercier, P. David, Pasquier, E. Martin ; Société
académique de l'Oise, etc.
Publications. — Revues et Bulletins des Sociétés correspon-
dantes. Un lot de 50 brochures offertes par le regretté M. A. Le
Grand.
Circulaire de M. le Ministre de l'Instruction, relative au
Congrès des Sociétés savantes à Alger, du 49 au 26 avril 1905.
Nouveaux documents pour le Congrès international de Bota-
nique de Vienne (Autriche) du 11 au 18 juin 1905.
A signaler : 1° Dans >.< Tiré à part de l'Herbier Boissier »,
n° 2 de 1905, Société botanique de Genève : Spores fixées sur
le papier, procédé cité de M. Ch. Edouard Martin ; 2° Dans
Bulletin des séances de la Soc. des sciences de Nancy, fasc. 4
de 1904 : a La Castration femelle et l'androgénie parasitaire du
Lonicera Pericly menum , par le professeur P. Vuillemain,
avec planche ; b Observation, d'une liane anormale de Hou-
blon bisexuée par M. Camille Brunote, avec planche ; 3° Dans
Revue scientifique du Limousin, mars 1905 : « La vie orga-
nique tout entière révélée uniquement par l'observation de la
matière verte ou grain chlorophylien », par M. A. Guillemare.
Prospectus de M. R. Bigeard pour sa « Petite flore mycolo-
gique des champignons les plus vulgaires » et « Projet du nou-
veau tableau analytique des genres, famille des Agaricinées.
Communications. — Des plantes et des champignons sont
déposés sur le bureau : Scille à deux feuilles, Mercuriale
vivace, Anémones, Isopyre ; Clandestine, Primevères, etc.,
apport de M. Redien ; Doradille capillaire, forme incisée, envoi
de M. P. Desgardes.
M. Pœdien offre : Daldinia concentrica, sphériacée prise sur
un tronc de noyer à Auge (D. -S.) et un polypare avec son mycé-
lium, provenant également d'Auge, Polyporus leucophœus
sur Bacodium xyloslroma (détermination de M. Boudier).
Parmi les plantes apportées de Pamproux se trouvait un
— 65 — •
Lamier pourpre à fl. blanches, déjà présenté à la Société à la
séance du 4 mai 1890 (Bull. 1890, p. 10). Récolté en terrain
calcaire et planté en terrain siliceux il s'y est propagé depuis
cette époque et sans modification.
La séance est levée.
Séance du Jeudi 13 Avril 1905
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 ligure.
Sont présents : MM. Souche, Véry, Mazalrey, Barré, Gelot,
Boulet, Lemercier.
Le procès-verbal de la dernièçe réunion est lu et adopté.
Admissions. — Après un vote sont admis à l'unanimité
comme membres titulaires :
M. A. Guillemare, inspecteur d'Académie honoraire, à Saint-
Cernin de Larche (Corrèze), présenté par MM. B. Souche et
Dangeard ;
M. Thuault, instituteur à Sauzé-Vaussais (D.-S.), présenté
par MM. B. Souche et H. Gaillon ;
M. Gombeaud (Emile) fils, propriétaire à Sauzé-Vaussais,
présenté par les mêmes ;
M. Colette, secrétaire de l'inspection académique, 28, rue
.1. Ferry, à Poiliers, présenté par Mme C. Colette et M.
Dangeard ;
Mlle Surrault (Andrée), institutrice à Sanxay (Vienne), pré-
sentée par les mêmes ;
M. Granier, instituteur à Pindray (Vienne), présenté par les
mêmes ;
M. Ratier (J.) prof, de gymnastique au Lycée, à Poitiers, pré-
senté par les mêmes ;
— 66 —
M. Thomas (Albert), instituteur suppléant départemental, à
Poitiers, présenté par les mêmes ;
M. Chevalaria, instituteur à St-Savin (Vienne), présenté par
les mêmes ;
M. Bittberger, violoniste, 3, rue Riffault, à Poitiers, présenté
par les mêmes ;
M. Bouteiller (l'abbé), à Javarzay,par Chef-BoutonneCD.-S.),
présenté par MM. B. Souche et Boone ;
M. Lebeau, directeur de l'Ecole publique de la rue d'Oléron,
à Poitiers, présenté par Mme Collette et M. Dangeard ;
M. Tellié (Auguste), instituteur à St-Laurent-de-Jourdes
(Vienne), présenté par les mêmes ;
M. Blanche, percepteur à Mauzé (D.-S.), présenté par MM.
Souche et H. Caillon ;
M. Richard (Emilien), Receveur de l'Enregistrement, à
Menigoute (D.-S.), présenté par MM. Allard et R. Souche ;
M. Allain (F.), médecin-vétérinaire à Sauzé-Vaussais(D.-S.),
présenté par MM. B. Souche et Laugeron.
En outre, sur la présentation du bureau, M. L. Corbière,
prof, au Lycée de Cherbourg, auteur de la « Nouvelle flore de
Normandie » est admis comme membre correspondant.
Correspondance. — M. Drapron a découvert VAsplenium
marinum dans un puits, au bourg même de Beaulieu-sous-la-
Boche (Vendée). L'intérieur du puits en est garni ainsi que du
Polypodium vulgare et de VAsplenium adianthum-nigrum.
M. Pontarlier, qui passait une grande partie de son temps à
Beaulieu où habitait sa fille ne parait pas avoir eu connaissance
de la présence dans cette commune de VAsplenium marinum.
M. A. Chaperon a quitté la paroisse de Chauvigny pour celle
de Secondigny-en-Gàtine (D.-S.).
MM. Caillon et P. David, sur la présence du Scilla bifolia à
Sauzé-Vaussais (D.-S ) et peut-être aux environs.
M Fouillade se demande si le Pveonia existe à l'état spon-
— 67 —
tané dans les Deux-Sèvres ; il l'a vainement cherché à Chef-
Boutonne, seule localité signalée.
M. Dangeard compte fixer la prochaine réunion de la Sec-
tion poitevine dans la première quinzaine de mai. Mme Le
Breton, dit-il, propose de recevoir chez elle les memhres de la
Société qui prendraient part à une herborisation.
M. Bournier continue ses démarches pour l'excursion pro-
jetée aux environs de Mortagne-sur-Sèvre (Vendée).
M. le Dr Métais a quitté Saint-Maixent pour Surgères (Ch.-
Inf.).
M. J. Constantin, Directeur des Cultures au Muséum,
envoie ses remerciements pour les espèces suivantes qu'il a
reçues de Pamproux : Primula officinalis à calice fendu pres-
que jusqu'à la base ; Viola Berloti ;' Lamium purpureum à
tl. blanches.
Mme C. Colette désire ^e constituer de petits herbiers spé-
ciaux où elle conservera dans l'ordre où elle les aura trouvées
toutes les plantes récoltées pendant une promenade dans des
chemins déterminés et topographies le plus simplement possi-
ble, pour servir de guide facile et sûr au premier étranger venu
qui voudrait herboriser autour de Poitiers.
M. L. Corbière a reçu le Lanium purpurum à fl. blanches
provenant de Pamproux. Il envoie ses remerciements et dit
qu'il a trouvé la plante près de Cherbourg, mais une seule fois
jusqu'à présent.
M. F. Allain envoie de Sauzé-Vaussais (D.-S.) trois exem-
plaires à fl. blanches, du Fritillaria Meleagris.
M. G. Durand dit que le 8 avril, avec M. J. Douteau, ils ont
récollé dans les dunes d'Olonne (Vendée), en face !e village
d'Allerie, un certain nombre de bonnes plantes parmi lesquelles
Hutchinsia petrœa, BB. (deux stations).
A signajer dans les marais et les dunes : Ranuncutùs Beau-
dotii ("2 formes), ]{. trichophyllvs, Viola nana, Alyssum cam-
— 68 —
pestre, Cerastium semi-decandrum, Coclilearia danica,
etc. ; puis : Chara hispida, forme un peu aciculée ; Chara
fœtida voisin de var. subinermis ; Tolijpella glomerata, (Dé-
termination de M. E. Simon, qui dit à ce propos qu'il est
nécessaire de « recueillir des échantillons de bon état de fruc-
tification, donc pas trop jeunes ». Il ajoute que pour différen-
cier sûrement les formes subinermes de Cit. hispida d'avec le
Ch. fœtida, les sporocarpes sont indispensables à cause de
leurs dimensions différentes et de la direction des divisions de
la coronule.
M. E. Barré a reçu de Pamproux le Lamium purpureum à
fl. blanches et il envoie ses remerciements.
M. G. Bàty communique YErodium cicularium jeune, pro-
venant de la Châtaigneraie (Vendée) et demande le nom de la
plante vulgairement appelée « Turquetle ». — (C'est V Her-
niaire).
M. Allard a l'intention de provoquer une réunion à Cou-
tières pour la formation du groupe du canton de Menigoute.
M. F. Allain recueille, depuis quelques années, les éléments
nécessaires à l'établissement d'une carte agricole du canton de
Sauzé-Vaussais (D.-S.), où la question botanique occupera la
place qu'il convient.
M. L. Pasquier verrait avec infiniment de plaisir la fontla-
tictn d'un groupe à Loudun. Il regrette de ne pouvoir comme
autrefois prendre une part active dans les travaux ou l'admi-
nistration de la Société. Il recevrait avec infiniment de plaisir
M. Souche s'il passait par Ceaux-en-Loudun pour se rendre en
Ton rai ne.
M. Guillemare a lu avec un vif intérêt les comptes rendus
des herborisations de 1904 11 ajoute : « Vous vulgarisez trop
bien la Botanique pour que je perde l'espoir que vous ne
m'aidiez à faire connaître, à divulguer les propriétés chimiques
de la matière verte, sa génération spontanée qui se produit de
— 69 —
tant de façons différentes, et par suite, le rôle immense qu'elle
joue dans la vie des plantes. — J'ai l'idée qu'une note dans
laquelle on se placerait à ce seul point de vue, publiée dans
votre Bulletin, aurait des chances d'intéresser le plus grand
nombre des lecteurs si cette note était rédigée sous votre ins-
piration (et que cela fût connu), par un ou plusieurs chimistes
de l'Académie de Poitiers. Je suis certain que ces Messieurs
témoigneraient en faveur de l'acide chlorophyllique et cela avec
la plus entière conviction, s'ils consentaient, sur votre
demande, mon premier fascicule en mains, à exécuter les pré-
parations décrites minutieusement clans les douze premières
pages de ma a Réponse à la question posée par M. le D1'
Wurtz ».
Divers envois de: Mme Breillat, Mlle Goustols; MM. Bogard,
Belkowiche, Blanche, Bouteiller, Boone, Defeuillet, Gombeaud,
Gelot, Lemercier, E. Martin, libraires J. Groux et Béranger,
Postes, etc.
Publications. — Mémoires et Bulletins de Sociétés corres-
pondantes. — Acide chlorophyllique, par M. A. Guillemare,
2 fascicules. Don d'auteur (Remerciments). — A signaler dans
le Bulletin des Travaux de la Société botanique de Genève,
t. XI (1904-1905) une intéresssante notemycologique de
M. Martin.
Communications. — M. le Président donne lecture de la
lettre qu'il va adressera M. le Recteur de l'Académie de Poi-
tiers relativement aux herborisations et au concours offert par
la Société, soit pour le contrôle des herbiers dans les Ecoles nor-
males, soit pour procurer des plantes vivantes aux professeurs
qui en désireraient pour leurs cours.
L'Asplenium marinum, la FrUillaire à fl. blanches, YEro-
dium cicutarium, sont déposés sur le bureau.
M. Barré présente de beaux spécimens du Mousseron blanc
— 70 —
(Tricholoma Georgii), qu'il a récoltés à Boisragon, commune
deBreloux(D.-S.).
M. Boulet dit que le concours agricole d'arrondissement
aura lieu cette année à Celles (D. -S.) au mois de septembre ; il
demande si la Société botanique des D.-S., à cette occasion, ne
pourrait pas y organiser une exposition de Champignons.
M. le Président promet de faire les démarches nécessaires pour
la réussite du projet.
L'ordre du jour étant épuisé la séance est levée.
Séance du 21 Mai 1905, à Poitiers
Présidence de M. Dangeard.
La séance est ouverte à 1 h. 1/2.
Présents au Bureau : Mme Le Breton et M. Poirault, prési-
dents honoraires; M. Souche, président général; M'"e Colette
et M. G. Viaud, vice-présidents ; MM. Armand et P. Besgardés,
secrétaires Puis: Mlle Andoyer ; MM. Brebinaud, Colette,
Devaux-Chauvet, Drouet, Dr Fournier, Gentillau, Dr Jablonski,
Laidet, Lebeau, Martin, Papot (et Mmc), Batier, Serres, etc.
Excusé : M. Casteuble.
Le procès-verbal de la dernière réunion (à Niort), lu par
M. Souche, est adopté sans modification.
Admissions :
11 Mai. — Excursion à Tiffauges (Vendée) :
M. F. Drouet, pharmacien, à Poitiers, présenté par MM. Poi-
rault et P. Besgardés ;
Mnie Léon Edoux, à St-Savin (Vi:), présentée par M"e Ohlig
et M. le D1' de Litardière ;
M. Daigre, agent voyer en retraite, à Sauzé-Vaussais (D.-S.),
présenté par MM. B. Souche et Sache ;
- 71 —
M. Brugne, pharmacien, à Sauzé-Vaussais, présenté par
MM. Gombeaud et Allain ;
M. Clerc (Ernest), instit., à Chauvigny (Vi.), présenté par
Mme Colette et M. E. Bonneau ;
M. Th. Jourde, rue Garesché, à Marennes (Ch.-Inf.), pré-
senté par MM. G. Bourdeau et B. Souche ;
M. Bonneau (Emile), instit., à Mortagne-s-Gironde (Ch.-Inf.),
présenté par MM. L. Bonneau et B. Souche ;
M. Montai, directeur de l'Ecole prim. sup. de Mortagne-s-
Sèvre (Vendée), présenté par MM. Chaux et B. Souche ;
M. Petit, prof, à l'Ecole prim. sup. de Mortagne-s-Sèvre,
présenté par les mêmes ;
M. Guittot, instituteur, à Chauché (Vendée), présenté par
MM. B. Souche et Chaux ;
M. Morandeau (G.), pharmacien, à Tiffauges (Vendée), pré-
senté par MM. B. Souche et P. Bournier ;
M. Métayer, instit., à Cugand (Vendée), présenté par les
mêmes ;
M. Rouillon, instit., à Evrunes-Mortagne (Vendée), présenté
par les mêmes ;
M. Auger, prof. -surveillant à l'Ecole sup. de Mortagne-s-
Sèvre, présenté par les mêmes.
i8 Mai 1905. — Herborisation au Bourg-sous-la-Roche
(Vendée) :
M. Cherruau, horticulteur, au Bourg, par la Roche-s-Yon,
présenté par MM. G. Durand et B. Souche;
M. Bouard, propriétaire, au Bourg, présenté par les mêmes ;
M. Louis, instit., à la Limousinière, par la Chaise-le-
Vicomte (Vendée), présenté par MM. Guittot et Forestier ;
M. Delaunay, instituteur, à Venansault, parla Roche-s-Yon,
présenté par les mêmes ;
Ecole normale d'Instituteurs, à la Roche-s-Yon (M. le Direc-
teur de 1'), présenté par MM. B. Souche et Sauzin ;
— 72 —
M.Y.Tesseron, instituteur en retraite, à Craz mnes (Ch.-Inf.),
présenté par MM. .lourdes et. B. Souche.
21Mai 1905. — Poitiers :
M. Faulcon (Amédée), négociant, à Lencloitre(Vi.), présenté
par MM. Casteuble et Faillon ;
M. Forestier (Emile), chirurgien-dentiste, à Poitiers, pré-
senté par MM. Dangeard et Viaud ;
M. Guillon, étudiant, 43, rue de la Cathédrale, cà Poitiers,
présenté par MM. P. Desgardes et Drouet ;
M. Maynard (Joseph), étudiant, 18, rue Ste-Opportune, à
Poitiers, — les mêmes ;
M. Vinçon, étudiant, 16, rue Jean-Bouchet, à Poitiei's, -- les
mêmes ;
M. Roux, 51, rue de la Cathédrale, à Poitiers, — les mêmes;
M Rigaud (Pierre), 18, rue de la Monnaie, h Poitiers, —
les mêmes ;
M. Quinton, 12, rue St-Germain, à Poitiers, — les mêmes ;
M. Lanbeuf, 9, av. Félix-Faure, lesMureaux (Seine-et-Oise),
— les mêmes ;
M. de Nuchaise. rue- Sylvain-Drault, à Poitiers, — les
mêmes ;
M. Froger (l'abbé), place Ste-Croix, à Poitiers, — les mêmes ;
M. Pierre (Roger), 201, Grande-Rue, à Poitiers, — les
mêmes ;
M. Tourneux, rue du Marché N.-D., à Poitiers, — les
mêmes ;
Mlle Andoyer, répétitrice au Collège de Jeunes filles, à Poi-
tiers, — les mêmes ;
M. Bernier, rue Cloche-Perse, 9 bis, à Poitiers, — les
mêmes ;
M. Moreau, 2 bis, rue des Grandes-Ecoles, à Poitiers, — les
mêmes ;
— 73 —
M. Bruant (G), horticulteur, boulevard St-Cyprien, à Poi-
tiers, présenté par MM. Viaud et Dangeard ;
Mme Rittberger, 3, rue Riffaull, à Poitiers, présentée par
Mme Colette et M. Rittberger ;
M. et M"10 Surreau (Edm.), instit., à St-Savin (Vi.), pré-
sentés par Mme Colette et M. Granier ;
M. Gaullier (Emile), pharmacien, à Montmorillon, — les
mêmes ;
M. Renault (Louis), pharmacien, à Montmorillon, — les
mêmes ;
M. Bordeaux, propriétaire, à Graillé, commune de Pindray,
par Montmorillon, — les mêmes ;
M. Remondière (Félix), propriétaire, à Prunier, commune de
Pindray, — les mêmes ;
M. Girault (Joseph), propriétaire, à l'Ebaupin, commune de
Pindray, — les mêmes ;
M. Maupin (Léon), propriétaire, à Pindray, par Montmo-
rillon, — les mêmes.
Correspondance. — MM. Casteuble, Louis Bouchet et
Bogard s'excusent de ne pouvoir assister à la séance de ce jour.
Correspondance, adressée à M. B. Souche :
13 avril. —M. H Caillon, la Mothe-St-Héray. — « Je vieil.;
de cueillir au Fouilloux Dentaria bulbifera. — J'ai trouvé à la
Mothe, dans le bois de M. Pruès, un Cyclamen ». (Probable-
ment le C. neapolitanum, introduit).
14 avril. — M. G. Durand, à Beautour, près la Roche-s-
Yon. — Vient de récolter sur les bords du Lay, en compagnie
de M. Douteau : Isopyrum thalictroïdes, Euphorbia hyberna
Corydalis sollda. C. claviculata, Asplenium septentrionale
A lanceolatum, Doronicum .plantagineuyyi, etc.
Enumère les démarches qu'il a faites en vue des prochaines
herborisations en Vendée.
14 avril. — M. M. Boutet, à Celles (D.-S.). — Sur demande
— 74 —
envoie des spécimens de Turquette, tels qu'ils sont fournis par
la Droguerie (= Herniaria hirsuta).
15 avril. — M. le Recteur de l'Académie dit qu'il suffira à
M. Souche de s'adresser à MM. les Inspecteurs d'Académie et
à MM. les chefs d'établissements et à s'entendre avec eux pour
les herborisations qui tomberaient un jour de classe.
16 avril. — M'"° Ohlig, à St-Savin (Vi.), a lu avec plaisir et
intérêt notre dernier Bulletin. La relation de voyage du Dr de
Litardière a été très appréciée par Mme Edoux qui connaît par-
faitement les pays si bien décrits.
« Un botaniste de Vouneuil-s- Vienne, par exemple, pourrait-
il, fin mai, se rendre à Fressineau, commune de Monthoiron ?
Il trouverait dans cette propriété, qui appartient à mon parent
le commandant Journet, une Rose des plus rares, absolument
réfractaire à la culture, et qui existe là en quantité dans une
haie, envahit une luzerne où elle est fauchée chaque année, ce
qui ne l'empêche pas de reparaître à chaque saison, et cela
depuis un siècle. »
(Rosa gallica. — Voir ci-dessous lettre de M. Gentillau.)
17 avril. — M. Fouillade. — A reçu le Scilla bifolia vivant
récolté à Sauzé-Vaussais (D.-S.) par M. Souche, et des Violettes
que celui-ci lui soumet 11 ajoute :
« M. Simon me fait connaître son avis sur le X Viola
Dufforti. Pour lui il n'y a pas de doute, c'est bien un silves-
tris X scotophylla :. Il trouve à la plante plus de ressemblance
avec le scotophylla qu'avec lesilvestris. L'opinion de M. Simon
diffère en cela de celle de M. N*** pour qui la plante est un
silvestris > scotophylla, et surtout de celle de M. Becker que
vous connaissez.
« La vérité est que V. Dufforti ressemble davantage à l'un
ou l'autre parent suivant l'époque à laquelle on l'observe, et
c'est là encore une preuve de son hybridité. En ce moment,
par exemple, n'étaient les stipules, on le prendrait volontiers
— 75 —
pour une forme de V. scotophylla. Plus tard il ressemble
davantage à l'autre parent, au point que M. Becker a pu pren-
dre pour une forme de V. silvestris un échantillon récolté en
décembre — A quelques semaines d'intervalle les caractères
se modifient. Ainsi l'ovaire est, dans les premières fleurs,
ovoïde-trigone, presque aigu, glabre comme dans le silvestris.
Dans les dernières fleurs et les fleurs estivales il devient
ovoïde-subglobuleux, pubescent. L'ovaire ne s'accroit après
Panthèse que dans quelques rares fleurs, et encore son déve-
loppement n'est-il jamais complet. La plante est donc entière-
ment stérile,
« ... Je vous adresse quelques pieds de V. lactea\ silvestris,
enveloppés dans du \speclabilis K. Riclit., (var. de V. per-
mixta), provenant de la Drôme et reçu de M- Duffort. — Vous
pourrez remarquer que les échantillons de V. lactea\ silvestris
ne sont pas identiques, une forme est voisine de V. lancifolia,
une autre ressemble davantage à V. silvestris, la 3L' est à peu
près intermédiaire. »
17 avril. — M. J. Groux, lib.; Paris. — Demande l'envoi
de un exemplaire de notre Bulletin année 1904, et suite.
18 avril. — M. Aristobile, à Preuilly (Indre-et-Loire). —
Dans le cours d'une herborisation qu'il a faite le 9 aviil à
Yzeures, dans la vallée et sur les coteaux entre la, Creuse et la
Garlempe, il a rencontré Salix purpurea et un seul pied de
Tulipa silvestris; il ne connaissait pas cette dernière espèce
dans la région, mais il l'a vue abondante dans les vignes, sur
les coteaux de Vouvray, près Tours.
18 avril. — M. Brébinaud, à Poitiers. - Il envoie par poste
un échantillon de Fritillaria meleagris recueilli à Poitiers...
Il ajoute : « J'ai rencontré en abondance, il y a quelques
années, le Catananche cœrulea dans la Charente, au bord de
la route de Coursac à Rouhénac (ces localités sont sur la Cha-
rente, à 112 ou 13 kilomètres d'Angoulèmeï sur les coteaux
— 76 —
arides qui dominent cette route ^ derniers contreforts du côlé
de Rouhénac. — J'ai également trouvé en 1887 V Arnica dans
le dép. de la Gironde, au sud et à 13 kilom. de Bazas, dans un
bois situé à droite de la route de Bordeaux en Espagne. J'en
avais envoyé des échantillons à M. L. Dufforl, qui l'a peut-être
signalé ».
18 avril. — M. Gornuault, à Chantilly (Oise). — Conseille
d'organiser une herborisation à Quinçay (Vienne) pour y
rechercher le Pœonia. On pourrait, par la même occasion,
récolter à cette saison, en forêt de St-Hilaire, le Carex montana
qui est assez abondant autour du carrefour du bois du Luc.
« J'ai parcouru, dit-il, le dernier Bulletin avec autant de
satisfaction que les années précédentes et j'ai vu avec plaisir
que si, comme vous me l'avez écrit, le zèle de quelques bota-
nistes s'est refroidi, votre Société est toujours florissante.
« Je vous soumets une observation à propos d'une note que
j'ai remarquée dans le compte rendu des séances ; il s'agit de
l'Ornithopus de Largeasse. M. Boux dit que les gousses sont
terminées par une pointe crochue et que la fleur est « d'un
blanc jaunâtre avec l'étendirt strié de rouge ». Cette plante
est fort probablement Omithopus médius Guyon (alias 0. Mar-
tini Gir.). Dans 0. médius le bec est beaucoup moins crocbu
que dans 0. compressus et souvent presque droit. La gousse
est de la grosseur de celle YO. compressus, mais souvent
moins longue et pauvre en graines, surtout au sommet, ce qui
fait paraître le b^c quelquefois très long. Si M. Fouillade
n'avait pas fait de la plante de M. Boux un 0. perpusillus je
n'hésiterais pas à y reconnaître, d'après les caractères de la
fleur, un 0. médius.
«En réponse-à M. Hy (Bull. 1904, p. 53) concernant le
Viola virescens, je puis dire que je n'ai jamais vu le V. scoto-
phidla mais que j'ai trouvé très abondamment autour de
— 77 —
Béruges (Vi.) le V. virescens — fl. blanche et éperon jaunâtre.
— Cette plante se montrait surtout au bord des taillis. »
18 avril. — M. Gadeceau. — « ... Mon grand desideratum
reste toujours de recevoir vivant pour l'étudier à mon aise le
vrai Orchis incarnata de Lloyd, c'est-à-dire celui de la Grève
Bourgneuf, près de Loulay, prés de la Boutonne, et pas d'autre.
Vous me feriez grand plaisir si vous pouviez me le procurer
vivant en bon état. »
19 avril. — Mmc Ohlig. — «... Il m'est toujours agréable
de vous adresser quelques adhésions. .Te trouve cette science
(la botanique) charmante, et je vous avoue qu'après les grandes
et douloureuses épreuves de ma vie c'est ma seule distraction. »
19 avril. — M. Aug. Maigret. — Envoie de St-Benoit
(Vienne) déjeunes pieds de Phillyrea média.
20 avril. — M. Brebinaud, à Poitiers. — Fournit un cro-
quis, extrait de la carte d'Etat-major « Angoulème N. E. »,
permettant de retrouver l'habitat de Catananche cœrulea. « Il
n'y aurait, dit-il, rien d'extraordinaire que la plante existât
entre Tourriers et Vars : ce sont les mêmes collines dont le
point (désigné) n'est qu'un contrefort qui aboutit en pente plus
ou moins douce sur la Charente. Ces hauteurs s'appellent les
« Coteaux de Coursac » côté Bouhénac. »
20 avril. — M. G. Bouvet, à Angers. — .« Très occupé en ce
moment par les travaux de réfection du Jardin des Plantes,
prie M. S. de vouloir bien l'excuser du retard qu'il apporte à le
remercier de son aimable envoi, et lui adresse l'expression de
ses respectueux sentiments. »
21 avril. — M. Aristobile... — Bépond qu'il a « rencontré
Tulipa silvestris entre Cyrande et le moulin Moine, en suivant
le sentier qui longe la Creuse, sur le talus de la rivière, à
quelques centaines de mètres avant d'arriver au moulin ». Il a
remarqué aussi, sur « le talus de la route près la gare des
marchandises, à Yzeures » (Indre-et-L.)," le Ruta graveolens.
- 78 —
21 avril. — M. Brébinaud. — Envoie un rameau de Gro-
seiller présentant de nombreux JEcxdxum grossulariœ (déter-
mination de M. Boudier).
22 avril. — M. P. David, aux Alleuds (D.-S.). — Envoi de:
Scilla vema, Agraphis nutans, Allium ursinwm, Arabis
thaliafta, etc. (Us n'ont donc pas chez eux le Scilla bifolia
qui parait, jusqu'à nouvel ordre, localisé aux portes mêmes de
Sauzé (D.-S.).
22 avril. - M. A. Moinet, Niort. — Il indique les semis
qu'il a faits au Jardin botanique de Niort.
22 avril. — M Blaud, à Saint-Germain-du-Prinçay (Vendée).
— « ... Je me suis occupé de rechercher la Sauge dont je vous
avais entretenu, mais il m'a été impossible de la retrouver ;
l'endroit où elle existait a été labouré. »
22 avril. — M. Talabardon, à Argenton-Château (D.-S.)- —
se fait un plaisir d'envoyer le Tulipa celsiana à. deux adresses
que M. Souche lui a données.
23 avril. — M. G. Durand a reçu de superbes tiges de
Tulipa celsiana ; il adresse ses bien sincères remerciements à
M. Souche et à M. Talabardon.
24 avril. - - M. Gombeaud, à St-Trojan-les-Bains (Ue-d'Ole-
ron. — « ...Je vous remercie de votre envoi de Tulipe sau-
vage; elle est très belle. Je ne sais si, transplantée à St-Trojan,
elle réussira. Je l'espère. . Dès mon retour à Sauzé nous
essayerons de constituer notre Groupe. »
25 avril. — Mmc C. Colette, à Poitiers. — ... Dit qu'il n'y
a encore rien de fixé quant à la date de la réunion de la Sec-
tion poitevine. Elle aurait une herborisation à proposer du
côté de Verrières (Vi.), et demandée par un sociétaire.
25 avril. — M. Aristobile. — Vient de découvrir dans les
prairies de la Glaise, commune de Prend! y (Indre-et-L.), tout
près de chez lui une plante qu'il n'y connaissait pas encore et
qui est assez abondante, Ophioglossum vulgalum.
— 79 —
26 avril. — M. le Dr F. Camus, à Chantonnay (Vendée). —
Il s'excuse de son retard ; la botanique en est la seule cause.
— Il a donné la majeure partie de ses mousses au Muséum
(8 à 10,000 échantillons), et a pris prétexte de leur intercala-
tion dans les collections pour refondre complètement la partie
bryologique de l'Herbier de cet établissement C'est un gros
travail. En se rendant à Cholet M, Camus s'est arrêté une
journée à Chantonnay où M. Douteau lui a parlé d'un projet
d'herboiisation delà Soc. bot. desD.-S. La journée du 25 a été
bonne au delà de toute attente : deux Muscinées (au moins),
nouvelles pour la région bretonne-vendéenne.
27 avril. — M. Lemercier, à Niort. — Arrivé hier du Mor-
bihan avec GOkilog. de plantes: Osmxmda regalis, Asplenium
adianthiim - nigrum, A. lanceolatum. A. tr.ichomanes,
Blechnum spicant, Polystichum spinulosum, et une masse
de berceaux de fougères, sans compter de jeunes pieds de
Wahlenbergia.
27 avril M. Chaux. — Dans une herborisation faite « en
petit comité » à Mervent il a été question de la prochaine
excursion vers Mortagne-s Sèvre ou Tiffauges ; cette dernière
localité a réuni l'unanimité des suffrages. Il donne les raisons
de ce choix.
28 avril. — M. G. Durand. • Propose une date — qui est
acceptée — pour l'herborisation au Bourg-s-la-Pioche.
29 avril. — M. Redien. — A commencé l'herbier de la com-
mune d'Auge, qui « sera riche », croit-il. — Il envoie Dedalea
unicolor.
Dans une lettre de décembre dernier, il citait le fait de
Morilles s'étant développées en quantité sur des pulpes de
pommes. La chose aurait été scientifiquement démontrée par
une communication récente de M. G. Bonnier à l'Académie des
Sciences, où il a dit que « M. Moiliard, maître de conférences
à la Sorbonne, vient de découvrir le moyen de produire des
— 80 —
Morilles en faisant développer le « blanc » de ces champignons
obtenu en tubes Pasteur, sur un sol additionné d'une couche
de compote de pommes ».
29 et 30 avril. M. le Dr F. Camus, à Cholet. — S'arrêtera
une journée à Thouars pour y chercher des Muscinées. Il
demande à M. Souche s'il lui serait possible de se trouver au
rendez-vous. (Des circonstances fortuites ont fait que M. Camus
s'est trouvé absolument isolé pour faire ses recherches, d'où
vifs regrets de M. Souche.)
1er mai. — M. Fouillade. — Vient de passer quelques jours
à Crézières (D.-S) où il a trouvé entre autres-. Smyrnium
olusatrum, paraissant spontané; — Fumaria Vaillantii, C. par
endroits; — F. Wirtgeni, aussi C que F. officinalis type;
— Orchis purpurea à Crézières, 2 pieds seulement ; route de
Crézières à Chef- Boutonne (commune de la Bataille), B. ; entre
Crézières et Saint-Martin d'Entraigues (sur le territoire de cette
dernière commune), plus C. — Différentes formes à casque
plus ou moins foncé, à lobes latéraux ou labelles plus ou moins
étroits, nuls dans deux pieds. — Orchis militaris, Orchis
latifolia à feui. non maculées voisin de 0. incarnata, et Carex
flava, à Fond-Guillon, commune de St-Martin-d'Entraigues.
— Carex tomentosa, forme naine ressemblant parfois à
C. montana, à épis femelles (souvent 1 seul, très rapproché de
l'épi mâle et. sessile), alentours des « Petits Bois », commune
d'Aubigné.
2 mai. — M. le Dr Ch. de Litardière, à Mazières-en-Gàtine
(D.-S.). — « ... M. Gillot m'a retourné nommées les plantes
que je lui avais envoyées à déterminer. Parmi elles se trouvait
un Saxifraga du Tyrol qui l'a particulièrement intéressé et lui
a paru un hybride entre le Cœsia et peut-être YAïzoon...
J'avais joint à mon paquet un certain nombre de bonnes plantes
pour l'herbier d'Autun ; il a eu la gracieuseté de m'en adresser
de son côté plusieurs intéressantes. C'est à vous que je suis
— 81 —
redevable de ce résultat, ce dont je vous suis vivement recon-
naissant. »
3 mai. — M. Allain, à Sauzé-Vaussais (D.-S.). — «... Les
premières Orchidées ont fait leur apparition ; mais je ne crois
pas qu'on en puisse faire une abondante cueillette avant une
quinzaine de jours. Vous serez prévenu du moment qui nous
paraîtra le plus favorable. »
3 mai. — M. Bourdeau. — Dit que pendant les congés de
Pâques il a récolté, en compagnie de M. Jourde, Allium roseum
et Epipactis ensifolia, à Marennes.
3 mai. — M. Airault, à St-Maixent. — Nous lui avions
confié des graines venant d'Autriche.; il donne le résultat de
ses semis : Agrimonia leucantha, Rumex œgypticus, Verbas-
cum austriacum, Ballota nigra, Marrubium ferrugineum,
Preslia cervina.
4 mai. — M. Mesnet, à Thouars. — A bien reçu le télé-
gramme de M. Souche le priant d'aller à la gare attendre M. le
Dr F. Camus ; mais il ne lui a pas été possible de quitter son
officine.
4 mai. — M. l'Inspecteur d'Académie de Tours est tout dis-
posé à encourager l'œuvre de la Société botanique. — Si quel-
que chef d'établisement désire faire profiter ses élèves des
excursions particulières que M. Souche veut bien s'offrir à diri-
ger il lui accordera très volontiers l'autorisation.
5 mai. — M. l'Inspecteur d'Académie, à la Roche-s-Yon. —
« ... Je suis tout disposé à encourager mon personnel à s'asso-
cier à votre œuvre, et MM. les Inspecteurs primaires de la
Vendée ont reçu des instructions à cet effet... Je vous serai
reconnaissant de tout ce que vous vous proposez de faire en
faveur de notre Ecole normale d'Institutrices. »
5 mai. — M. Chaux, à la Roche-s-Yon. — S'est occupé d'une
façon toute spéciale de l'organisation de l'herborisation vers
Tiffauges et fournit des indications à ce sujet.
6
— 82 —
5 mai. — M. L. Bonneau, à St-Germain-de-Prinçay (Vendée).
— « ... J'ai récolté hier dans une prairie... un champignon
rose qui m'a semblé monstrueux ; il fait 0m90 de circonférence
et pèse 700 gramm. Il en sort encore trois qui seront certaine-
ment de même dimension. »
6 mai. — M. Bouteiller, à Chef-Boutonne (D.-S.). — «... Les
Orchis sont en pleine fleur ici... Faut-il que je vous en
envoie ? »
6 mai. — M. Doucet insiste pour que M. Souche organise aux
environs de Tours une herborisation publique et il l'engage à
faire lui-même la plupart des démarches.
7 mai. — M. Préaubert regrette de ne pouvoir prendre part
à l'herborisation de Tiffauges (Vendée). Il a exploré cette
contrée il y a quelque vingt ans et elle ne lui a pas laissé un
souvenir bien impressionnant au point de vue botanique. Au
point de vue pittoresque la vallée de la Sèvre mérite certaine-
ment d'être visitée. (M. Bouvet est également retenu à Angers
et il en exprime tous ses regrets).
M. Préaubert ajoute : « Si la saison était un peu plus avancée
il serait intéressant. « d'avoir l'œil » à Carex strigosa, indiqué
autrefois dans le Choletais et qui n'a jamais été retrouvé ; et
à Polygonum Bistorta, qui a été rencontré sur la limite de
notre département, dans la vallée de la Divatle, plus au
nord ».
7 mai. — M. Bedien a récolté à Auge le Polyporus squamo-
sus géant, et il l'envoie en communication.
7 mai. — M. Sarazin, qui espère assister à l'herborisation
de Tiffauges, rappelle qu'il y a dans la localité une papeterie
que plusieurs excursionnistes seraient certainement heureux de
pouvoir visiter. t
7 mai. M. E. Bonneau, à Mortagne-sur-Gironde (Ch.-Inf.),
signale quelques-unes de ses cueillettes dans la commune,
parmi lesquelles Azolla fdiculoïdes, qu'il envoie.
— 83 —
7 mai. — M. P. Bournier, qui sera à l'herborisation de Tif-
fauges, vient de recevoir de son Inspecteur primaire, M. Chaux,
l'autorisation d'accompagner le lendemain M. Souche si celui-ci
le désire.
8 mai. — M. Sache, à Melle, ne pourra, à son grand regret,
se joindre à M. Souche pour herboriser à Sauzé et à Chef-Bou-
tonne. 11 ajoute : « Ces jours derniers ma femme a fait une
trouvaille, une plante bien commune cependant partout, mais
que je n'avais jamais pu trouver ici, bien que l'ayant cherchée
souvent, Lamium album. »
Sa cuisinière a acheté le 5 mai au marché un lot de Morilles,
probablement les dernières de l'année, car il est rare d'en voir
aussi tard. Le Triclioloma Georgii se trouve encore, mais
rarement ; VEntoloma Clypeaturn (Mousseron des haies)
arrive au marché en quantité. Il ne se passe pas de jour sans
qu'on en apporte visitera M. Sache.
8 mai. — M. Montai, à Mortagne-sur-Sèvre, est empêché
de se rendre à l'herborisation de Tiffauges où il enverra 25 de
ses élèves et cinq professeurs.
12 mai. — Mme la Directrice de l'Ec. n. d'institutr. à la
Roche-s-Yon est très reconnaissante à M. Souche des proposi-
tions qu'il a bien voulu lui faire au sujet d'une herborisation
spéciale au Bourg-sous-la-Roche et elle enverra des élèves
maîtresses sous la conduite de leur professeur Mme Sauzin.
12 mai. — M. Girouin demande à M. Souche s'il lui serait
possible d'organiser une excursion aux Rochers de la Châtai-
gneraie pour le lundi de la Pentecôte. (Réponse affirmative ;
M. Girouin n'a qu'à s'entendre avec M. G. Durand, qui rempla-
cerait M. Souche).
M. Doucet a vu M. l'Inspecteur d'Académie de Tours et d'au-
tres personnes ; le projet d'herborisation est bien accueilli.
Reste à choisir les localités à explorer.
15 mai. — M. Ls. Bouchet, à Lavoux (Vi.), annonce la cons-
— 84 —
tituiion du groupe de Saint-Julien-l'Ars. — Président hono-
raire, M. Savin de Larclause ; Président, M. Ls. Bouchet ;
Secrétaire, M. Aie. Bouchet.
Au cours d'un voyage dans l'Hérault il a vu de belles
stations de : Hepatica triloba, Gladiolus communis, Reseda
Phyteuma, elc.
15 mai. — M. Dupuy, à Loches, a fait des démarches qu'il
énumère, pour la réussite de l'herborisation en Touraine et il
propose la région de Mettray comme but d'exploration. —
Accepté.
17 mai. - M. Bouteiller. — Il envoie, récolté à la Motte-Tuf-
fau, près Chef-Boutonne(D.-S.), Ophrys scolopax, et signale
au même lieu et aux environs : Orchis fusca, militaris,
virïdxs, laxiflora , Âceras anthropophora, Ophrys arani-
fera, 0. apifera, etc.
18 mai. — M. Doucet. - « J'arrive de Tours; j'ai vu Mme la
Directrice de l'Ecole normale qui m'a chargé de vous dire
qu'elle accepte l'herborisation (proposée) pour le 24, dans la
soirée ».
19 mai. — M. B. Bernard, à La Flotte en-Bé (Gh -Inf.). Il
envoie deux paquets de plantes numérotées avec prière de les
étiqueter. — Si quelques sociétaires désiraient des plantes des
bords de la mer et des Dunes il serait tout disposé à les leur
faire parvenir.
19 mai. — Mme la Directrice de l'Ecole normale de Tours
remercie M. Souche de son offre aimable qu'elle accepte avec
un bien grand plaisir. (Herborisation avec les élèves fixée au
mercredi 24 mai).
19 mai. — M. Perrier de laBathie, à Saintes, arrive de Savoie
où il est allé prendre quelques vacances ; il en rapporte
environ 80 plantes qu'il a l'intention de venir présenter et
offrir à l'une de nos prochaines séances.
19 mai. — M. A. Moinet dit que la commission du Jardin
— 85 —
botanique de Niort s'est réunie ; il fait connaître les décisions
prises, qui sont approuvées.
Divers plis de : Mme B. Neubauer ; Mlle Leroux ; MM.
Drouet, Soulard, Perrier de la Batbie, Daigre, A. Gentil,
Gelot, Forestier insti., J. Papot, Blaud, E. Guissard, Pouit,
Barré, Draperon, H. Caillon, Lemercier, R. Sauzin, E. Clerc,
Jourde, Morandeau, Petit, Dangeard, A. Praud, Duret, etc.
Publications. — Bulletins et Revues des Sociétés corres-
pondantes.
C. de Rey-Pailhade. — L'Euphorbia sulcata en France
(Hommage).
F. Hy. — 1" Note sur la découverte à Angers d'une espèce
nouvelle, Spergularia advenu Hy ; 2° sur le Nitella confer-
vacea Bri ; 3° Aperçu historique sur la rouille des blés. (En-
voi d'auteur).
Remerciements aux donateurs.
Communications. — M. Viaud parle de « La Cellule
végétale ».
La vie, à l'origine, a-t-elle été principe ou résultat, dit-il ?
Nous ne voulons pas avoir d'opinion ; mais ce que nous savons,
c'est qu'une des premières manifestations de la vie a été la
Cellule végétale. Au sortir du chaos c'est la plante qui appa-
raît, puis l'animal. — Les végétaux, agents de synthèse et de
réduction, rapprochent les éléments inertes qu'ils trouvent dans
le sol et dans l'atmosphère ; ils sont des accumulateurs
d'énergie. La source naturelle de notre énergie est le végétal,
et l'erreur humaine est de l'avoir oublié.
L'orateur a toujours pensé que les grands Instituts scientifi-
ques ont le tort de se limiter à l'étude des animaux, dessérums
animaux, et de mépriser les végétaux comme milieu de culture
vaccinant. C'est en étudiant les procédés de la nature végétale
qu'on pourra arriver à de nombreux résultats thérapeutiques
— 86 —
heureux. Nous savons qu'on peut vacciner un animal avec un
suc végétal et le rendre réfractaire aux poisons végétaux.
Au point de vue thérapeutique ses expériences sur les végé-
taux médicamentés constituent le premier pas dans une voie
nouvelle celle de la domestication de l'énergie végétale, la dis-
cipline de la force végétative.
M. Viaud souhaiterait voir créer un arsenal de recherches,
un grand étahlissement national uniquement destiné à l'amé-
lioration des animaux et des plantes, et les études qu'on entre-
prendrait en vue de l'obtention des variations organiques héré-
ditaires seraient réellement utiles et applicables à l'espèce
humaine. Le problème consisterait à expérimenter tous les
agents provocateurs de variations, à grouper systématiquement
toutes les causes provocatrices : lumière, alimentation, fécon-
dation, croisement, hybridation, greffage, action médicamen-
teuse, électricité, magnétisme, vitalisation, action des ferments
telluriques, de manière à obtenir Yoptimum de conditions
vitales. — Par l'électroculture, la pollinisation, la sélection et
le régime intense on peut produire des races de céréales, par
exemple, d'une richesse exceptionnelle en gluten, aptitude
acquise qui demeure héréditaire. — Les agents modificateurs
doivent revêtir une forme compatible avec les besoins et les
tendances individuelles ; d'où le rôle de l'homme pour provo-
quer et ordonner les réactions de l'être vivant au lieu d'atten-
dre tout du hasard dans l'apparition des hybrides utiles.
M. Poirault a rencontré ces temps-ci un certain nombre de
champignons qu'il nomme, et qui viennent rarement au prin-
temps.
Il donne une liste de plantes observées par lui aux environs
d'Antibes et de Grasse, et, sur les murs de cette dernière ville
il a découvert le Nicotiana glauca, petit sous arbrisseau de
l'Amérique méridionale qui est complètement naturalisé sur
quelques points des Alpes-Maritimes.
- 87 —
M. Poirault présente à la Société plusieurs petites pelotes ou
boules arrondies, de la grosseur d'une petite orange, semblables
aux segagropiles formées de poils que l'on trouve parfois dans
l'estomac ou l'intestin des ruminants. — Ces boules, auxquelles
on a donné le nom d' segagropiles marines, sont très abon-
dantes sur les bords de la Méditerranée, près d'Antibes. Elles
sont formées de fibres entrelacées produites par la division des
euilles et des gaines du Zostera marina lorsquelles ont été
déchirées et roulées par les vagues. Des fragments de tige leur
servent quelquefois de noyau.
Elles ont été employées, après torréfaction, comme médica-
ment antiscrofuleux.
M. Dangeard a reçu de MM. Moreau et Bogard, de Lusignan,
un Bovisla stérile. La cause de cette stérilité est probablement
due au développement de parasites dans labaside. M. Dangeard
a, en effet, rencontré dans les cultures de laboratoire des cas
de stérilité chez les Ascomycètes, stérilité due à la présence
d'anguillules dans l'ascogone.
M. Poirault fait remarquer que l'amadou préparé avec le
Bovista est supérieur à celui du commerce.
M. Souche présente un certain nombre de plantes vivantes :
Ophrys scolopax, Geum rivale, PotentUla rnpestris, Géra-
nium silvaticum, sanguineum, pyrenaïcum, lucidum, rotun-
difolium. Euphôrbia dulcis, Anémone Pidsatilla, Centaurea
montana, etc.
Les réunions de la Section Poitevine seront trimestrielles, si
possible.
Des dates d'herborisations sont fixées.
La séance est levée.
— 88 —
Séance du 8 Juin 1905, à Niort.
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents : Mlles J. Baudry, J. Lamarre; MM. Barré,
Gelot, Lamarre, Marmuse, F. Martin, Mazalrey, Perrier de la
Bathie, B. Souche, Véry.
Admissions de membres titulaires :
1° 25 mai 1905, Herborisation vers Tours :
M. Noreau (Moïse), chez M. Bourlin, droguiste à Cognac
(Charente), présenté par MM. Baudoin et Gouirand ;
M. Bondenet, ancien notaire, 57, rue de la Boche, à Luçon
(Vendée), présenté par MM. Bourdeau et Douteau ;
M. Boutineau (F. E.) président de la Société Pharmaceutique
d'Indre-et-Loire, 73, rue de l'Aima, à Tours, présenté par
MM. B. Souche et Billaud ;
M. Dupuy, prof, à l'Ecole normale d'instituteurs, à Loches,
présenté par MM. B. Souche etDoucet ;
M. Juignier, inspecteur à la Colonie de Mettray (Indre-et-
Loire), présenté par les "mêmes ;
M. Audebert, Jardinier-chef au château de Candé, par Monts
(L-et-L ), présenté par MM. B. Souche et Aristobile ;
M. Madrelle, instituteur à Lussault (L-et-L.), présenté par
MM B. Souche et Doucet ;
M. Chaput, professeur au Lycée, à Tours, présenté par les
mêmes ;
M. Calzant, instit. à Chateaurenault (L-et-L.), présenté par
MM. Doucet et B. Souche ;
M. Sennegon, inst. à St-Cyr-s-Loire, par Tours, présenté
par les mêmes.
8 Juin 1905, à Niort :
M. Tronche (Adolphe), lieutenant au 33e d'artillerie, 65, rue
— 89 —
de la Croix Rouge, à Poitiers, présenté par MM. Bogard et G.
Viaud ;
M. Racine (Henri), étudiant à Lusignan (Vi.), présenté par
MM. Bogard et Forestier ;
M. Sillon, instit. à Chef-Boutonne (D.-S.), présenté par
MM. B. Souche et Giroux ;
M. Perrain (René), propriétaire à Chef-Boutonne, présenté
par les mêmes ;
Ecole normale d'institutrices, à la Roche-s-Yon (Mme la Di-
rectrice), présentée par MM. R. Souche et Sauzin.
Correspondance. — 21 mai. — Mme Behr, à Tours, au
sujet de l'herborisation spéciale aux élèves-maîtresses de l'Ecole
normale.
21 mai. — M. Pouvreau, à St-Michel-en-1'Herm (Vendée) est
allé, sous la conduite de son directeur, au rocher de la Dive,
' localité classique, où il a vu l'habitat de Lavatera cretica et
l'unique pied de Phillyrea média.
21 mai. — M. Fouillade. A reçu la réponse au sujet d'un
envoi de violettes.
« Cette fois M. Becker confirme la détermination du Viola
alba X silvestris (V. Dufforti). Il ne pouvait en être autre-
ment.
« Vous vous rappelez que ce savant monographe avait déter-
miné « V. alba X hirta » la violette litigieuse du Grand
Javarzay, commune de Bougon, se trouvant dans « l'Herbier de
la FI. des D.-S. », et « V. hirta » les échantillons (de même
provenance) de votre herbier. Pour ma part j'avais toujours
considéré cette plante — très fertile — comme une var. de
V. hirta. Pour être définitivement fixé j'ai préparé de mon
mieux, en fleurs et fruits, des échantillons de la Violette du
Grand Javarzay et l'ai soumise à M. Becker avec cette étiquette :
« V. alba X hirta ? vel V. hirta var ? » M. Becker répond :
« V. hirta albiflora ». Il faut s'en tenir à cette détermination ».
— 90 —
« Un botaniste, d'une compétence incontestable n'est pas
exempt d'erreur s'il se prononce sur des échantillons défec-
tueux ou incomplets.
« Pour les différentes formes de V. lactea (lancifolia) X sil-
vestris soumises à M. Becker s'en trouvait une que j'avais ainsi
annotée : « Bien que ressemblant au canina X silvestris, cet
hybride me semble être un V. lactea X silvestris parce qu'il
croît en compagnie du V. lactea et non du V. canina »... Je
demanderai des éclaircissements en envoyant de nouveaux
échantillons. En attendant je maintiens ma détermination —
J'avais envoyé aussi: X V. recensita, X V. permixta, V. lac-
tea, V. albavar. scotophylla, etc.. »
« A noter : Eleocharis uniglumis, à la Chalonnière, com-
mune de Tonnay- Charente, localité nouvelle, avec Tragopogon
porrifolius ; Ranunculus ophioglossifolius, Myosurus mi-
nimus, etc.
« Etes-vous allé à Pliboux et vers Chef-Boutonne ?... Dans
le triangle que je vous avais recommandé ce n'est pas sur les
bords de la Boutonne, dans les prés frais et herbeux que vous
ferez les meilleures récoltes, mais dans les prés plus éle-
vés et plus secs, en particulier dans la région indiquée dans le
croquis ci-joint : (Communaux de Lussay). Là vous serez à
trois ou quatre kilom. des chaumes et bois secs où croit Stachys
heraclea et tant d'autres raretés, et où il y a certainement des
découvertes à faire. Je regrette bien de ne jamais pouvoir
visiter au bon moment ces belles stations. »
(La portion des Chaumes visitée le 24 mai n'a rien offert
d'intéressant).
22 mai. — M. G. Durand remercie M. Souche pour son en-
voi de plantes vivantes destinées à 1a culture.
23 mai. — M. Bourdeau soumet divers projets d'herborisa-
tion sur le littoral vendéen.
23 mai. — M. Bouteiller, à Chef-Boutonne, envoie des or-
— 91 —
«
chidéesqui ont été remises à Niort pour les cultiver. (Remer-
ciements;.
24 mai. — Mme Le Breton, à Beaumont (Vi ), a eu le
regret d'attendre, hier en vain pendant toute l'après-midi les
excursionnistes, géologues et botanistes, sur lesquels elle espé-
rait pouvoir compter. C'eût été pour elle un plaisir de les rece-
voir puisque, prévenue à temps, elle leur avait fait préparer des
provisions et des rafraîchissements.
24 mai. — M. B. Bernard, à la Flotte (Be de Ré), rend
compte d'une herborisation qu'il a faite les 19 et 20 mai, entre
St-Michel-en-1'Herm, Luçon, etc., et fournit une liste des
plantes récoltées.
25 mai. — M. Joiîrde, àMarennes envoie Hippuris valgaris,
espèce qui lui semble rare dans sa localité.
24 mai. — Mlle Bénard, à Poitiers, demande à M. Souche
s'il lui serait possible de disposer d'une journée pour la
consacrer à une herborisation spéciale à l'Ecole normale d'ins-
titutrices
28 mai. — Mme Sauzin, au nom de Madame la Directrice de
l'Ecole normale de la Roche-s-Yon et au sien, remercie M.
Souche pour son envoi de plantes vivantes destinées au Jardin
botanique de l'Ecole et pour la grande complaisance avec
laquelle il a donné de si précieuses explications le jour de l'her-
borisation spéciale. Les élèves gardent le meilleur souvenir de
leur promenade botanique.
28 mai — M. Y. Tesseron, à Crazannes (Ch.-Inf.).est heu-
reux que son adhésion ait fait plaisir à M. Souche. — « Pour
la détermination des plantes, dit-il, je me mets entièrement à
la disposition de nos apprentis botanistes. Dites-leur bien qu'ils
peuvent en user à discrétion ».
30 mai. — M. Barré. — « Je vous adresse mes plus vives
félicitations pour le succès superbe que vous avez obtenu en
- 92 —
Vendée, à Bressuire et à Poitiers. C'est une grande satisfaction
pour vous et en même temps un précieux encouragement de
voir votre œuvre appréciée comme elle mérite de l'être dans
toutes les régions où vous vous rendez »
30 mai. .— M. E. G. Camus à Paris. A reçu un lot d'Orchis
récoltés par M. Souche à Chef-Boutonne (D.-S.) le 27 mai :
Orchis militaris, fusca, Jujbrlda, viridis, conopsea, latifolia,
purpurea, etc. et « un Militaris hybride probablement au
2e degré, mais assurément hybride de retour. C'est la forme
extrême opposée de YO. Hybrida, mais se rapprochant plus de
YO. militaris — (avec les mêmes parents peut-être 0. purp.
\mil. X mil.), mais c'est le domaine de l'hypothèse ».
31 mai. — M. E. Cadeceau, à Nantes «Je reçois votre aima-
ble lettre que votre anvoi d'Orchis avait précédée. Je vous
remercie du plaisir que vous m'avez fait. Je crois que YOrchis
de Chef-Boutonne doit être, en effet, YOrchis incarnata de la
Flore de l'Ouest, puisqu'il provient de la localité citée dans les
Deux-Sèvres: « prés de la Boutonne ». — Cependant si l'on
passe au crible d'une analyse sévère les huit échantillons que
vous avez bien voulu m'adresser on doit reconnaître qu'il n'y
en a pas deux en tous points semblables et que la description
de Lloyd ne s'adapte que moyennant quelque tolérance Cepen-
dant, dans l'ensemble, la plante m'a parue distincte de nos
0. latifolia à feuilles étroites : (0. angustifolia Bchb., 0.
Traunsteineri Saut.), très souvent pris pour 0. incarnata. —
Ici les fleurs sont plus grandes, d'une couleur à la fin pourpre
(non rose), l'éperon est gros, en forme de poche, largement
ouvert à la gorge, « saccatus », égalant ordinairement l'ovaire
(Cependant nos échantillons varient beaucoup sous ce dernier
.rapport). La tige est beaucoup plus élancée que dans nos lati-
folia et angustifolia. — Je serais bien aise de savoir ce qu'en
aura pensé M. G. Camus — Pour moi, YO. incarnata
demeure une plante très critique et pour laquelle les botanistes
- 93 -
sont très loin de s'entendre entre eux. — J'écris à M. l'abbé
Bouteiller pour avoir la plante pour la culture.
« J'ai lu (Bull. Soc. bot. 2-Sèv. 1904, p. 50) une observation
de M, Dufïort concernant le Raphanus perennis Guitteau. Si
ce que je sais sur cette plante peut intéresser nos confrères, en
voici le résumé : Elle est rapportée par la FI. de Fr. 2, p. 68, au
R. Landra Moretti. Les échantillons de mon herbier ont été
recueillis par moi sous la conduite de M. Foucaud pendant la
session de la Soc. bot. de Fr à La Rochelle, le 20 juin, aux
bords de la Charente, près St-Savinien. Ils ont le bec long et
sont voisins de mon R. Landra d'Antibes, mais non pas iden-
tiques. — Deux formes différentes ont été, de plus, récoltées
par moi à Ghàtelaillon le 21 juin de la même année (1890) :
1° l'une ne diffère de celle de St-Savinien que par un bec
moins long ; 2° l'autre, à bec tout à fait court, à articles du
fruit très peu nombreux et qui va tout à fait à la var. maritime
du Raph. Raphanistrum de Lloyd fl. 0 ! an Smith et Angl. ?
« Le Raphanus Raphanistrum de Linné constitue un stirpe
à formes très variables et difficiles à circonscrire nettement.
« Pour moi la plante de la Charente. -Inf, du moins de St-Sa-
vinien, n'est exactement ni le/? Landra du midi de la France,
ni la var. maritime de Lloyd, ni le type R. Raphanistrum
Linné ! C'est une forme intermédiaire qui se relie au type par
les formes précitées de Ghàtelaillon.
« La note suivante de Lloyd, que je trouve dans mon herbier,
vous paraîtra peut-être digne d'être communiquée Elle accom-
pagne un échantillon et des fruits de R. Landra Moretti :
« Cuit, des fruits ci -joints d'Antibes. Ce R. Landra s'est res-
« semé au Jardin et a fini par produire des pieds que je ne pou-
« vais distinguer du R. sativus » (J Lloyd).
« Permettez-moi de vous signaler encore en terminant deux
de mes desiderata :
— 94 -
« 1° un échantillon du Vicia purpurascens de Beaulieu, si
la plante y est spontanée ;
« 2° Ce que mes confrères voudraient bien m'envoyer en
fait de variations dans l'inflorescence fructifère du Sherardia
arven.-iis, ceci pour un excellent correspondant de Constan-
tinople. »
31 mai — M G. Durand, de Bourg-s-la-Roche (Vendée). —
« J'ai reçu hier VOrchis incarnata que vous m'avez adressé :
bien sincèrement merci. Je ne connaissais pas cette espèce, af-
fine de VO. latifolia, mais je crois bien l'avoir vue en Vendée.
« Avez-vous fait un bon voyage en Indre-et-Loire ?
« J'he, borise pas mal. Jeudi dernier nous étions une dizaine
au Langon-Mouzeuil et la récolte a été fructueuse. ... Le len-
demain, vendredi, j'ai fait avec M. Douteau, l'Aiguillon-s-Mer,
le Rocher de la Dive (Hutcliinsia procumbens, Lavatera cre-
tica, etc.), St-Michel-en-1'Herm, Triaise, Luçon et la forêt de
Ste-Gemme, tout cela en bécane. Récolte excellente !
« Je n'ai encore rien reçu de M. Girouin relativement au pro-
jet d'herborisation à la Châtaigneraie ; je suis à sa disposition . ,
mais j'attends toujours ».
En outre, divers plis de : MM. Allain, H. Caillon, Doucet,
A. Baudoin, Chauvineau, Armand, P. Desgardes, etc.
Publications. — Mémoires et Bulletins de Sociétés corres-
pondantes.
Communications . — M. B Souche signale dans le n° 148
de la Revue scientifique du Limousin, p. 55, une note, avec
planche, sur la Polymorphie des Champignons ». L'auteur a
cru reconnaître une Lépiote, dont il ne spécifie pas l'espèce.
M. B. Souche croirait plutôt à l'Armillaire couleur de
miel (Armillaria melleaj , espèce très polymorphe, et en donne
les raisons.
M. le Président rend compte, dans leurs grandes lignes,
des herborisations qui ont eu lieu depuis la dernière réunion.
- 95 -
M. Barré signale le Chenopodiciim Bonus Henricus, com-
mune de Breloux (D.-S.).
M. Perrier de la Bathie fait passer sous les yeux de l'assem-
blée les plantes de Savoie qu'il avait annoncées.
M. le Président dit que M. Péquin a récolté sur des souches
de Peupliers, aux Portes de la Boussille, près Niort, le Lenti-
nus variabilis (détermination contrôlée par M. Boudier), très
belle espèce, 15 à 20 cm. de diamètre, à odeur agréable et con-
sidérée comme assez rare. A été trouvé à Nice, dans le Gers et
la Marne.
La séance est levée.
Séance du 2 Juillet 1905, à Niort
Présidence de M. B. Souche.
La séance est ouverte à 1 heure.
Sont présents : MM. Aimé, Gelot, Lamarre, Marmuse, Ma-
zalrey, Moinet, Véry, etc.
Le procès-verbal de la dernière réunion est lu et adopté
sans modifications.
Admissions. — Sont admis à l'unanimité comme membres
titulaires de la Société :
M. le Dr Barnsby, rue de la Cathédrale, à Poitiers, présenté
par MM. D1- Jablonski et Dangeard ;
M. Perrichon, étudiant, 13, rue Edouard-Grimaux, à Poi-
tiers, présenté par MM. Dangeard et Armand ;
M. Larvaron, prof. d'Agriculture, à Poitiers, présenté par
MM. Collette et Dangeard ;
Mme Behr, prof, à l'Ecole normale d'Institutrices, à Tours
(I.-et-L.), présentée par MM. B. Souche et E. Doucet;
M. Langlois, instituteur, à Chauvigny (Vi ), présenté par
MM. Marchadier et B. Souche ;
- 96 —
M. Reau, botaniste, 8, rue Chaudrier, à la Rochelle (Ch.-Inf.),
présenté par MM. Souche et Tesseron ;
M. Faure, chef de musique, et Mme Faure, à Chauvigny
(Vi.), présentés par MM. Guittet et X. Simon ;
M. Marchand (Robert), à Cbauvigny. présenté par les
mêmes ;
M. Esnault, propriétaire, 145, rue Ste- Catherine, à Chàtel-
lerault (Vi.), présenté par MM. Girouin et Tesson.
Correspondance. — 1er juin. — M. Forestier, inst., envoi
de plantes vendéennes parmi lesquelles CaWtriche hamalata.
2 juin. — M. P. David, envoi de plantes des Alleuds(D -S.),
parmi lesquelles : Litltospermum officinale, Linaria cymba-
laria, Barbarea stricta.
7 juin. — M. G. Durand estime que la date choisie en juillet
pour une herborisation aux rochers de la Dive, commune de
Saint-Michel-en-1'Herm, risque de causer des déceptions.
MM. Durand et J. Douteau y sont allés le 26 mai et ils ont
récolté un tas de choses intéressantes : Medicago littoralis,
Sisymbrium columnœ, Lavatera cretica, Phillyrea média,
Hutchinsia procumbens, RR.
6 juin. — La Société des « Amis de l'Université » de Cler-
mont-Ferrand nous informe qu'elle met à notre disposition la
salle de ses réunions à l'occasion des épreuves éliminatoires de
la Coupe Gordon-Bennett, qui sera courue le 5 juillet. Nos
délégués trouveraient, auprès des « Amis de l'Université », un
bon accueil et des guides dévoués pour leur donner les ren-
seignements nécessaires sur la région.
6 juin. — M. J. Garandeau soumet un projet d'berborisation
aux « Plàtrières de Champblanc », par Cherves-de-Cognac
(Charente), projet accepté avec empressement. — Le tramway
Daunizeau est mis à la disposition des excursionnistes pour les
transporter de la gare de Cognac aux plàtrières.
— 97 -
A la date du 6 juin le prix de la souscription à la Flore
Coste était de 60 fr. net et franco, dit M. Paul Klincksieck.
M. J. Roux écrit à M. Souche :
La Charrière (D. -S.), 9 juin 1905.
Mon cher Président,
Voici les plantes que je crois devoir vous signaler, recueillies
ou vues depuis l'été dernier :
Septemhre 1904. — Senebiera pinnatifida, quais de la
Charente, à Saintes ; Bupleurum arisiatum, tout à fait des-
séché, chaumes du Gros- Roc, commune du Douhet (Ch.-Inf.).
22 décembre 1904. — Tricholoma terreum et Monotropa
hypopytis, bois de pins, à la Charrière (D.-S.).
28 mai 1905. — Aristolochia clematitis, à Reauvoir-sur-
Niori.
jer jujn _ Astrocarpus clusii, Brassica cheiranthus,
Rumex acetosella, colonie de plantes calcifuges, dans les sables
de la voie ferrée. Ces plantes ont pu être apportées avec le
ballast. Hyosciamus niger, rue du village du Petit-Rourneau,
commune de la Charrière, avec Conium maculatum dans les
prairies autour du hameau. Même commune: Specularia spécu-
lum abondant ; Cornus mas en fruits, commun dans les haies ;
Salvia verbenaca, C. ; Rumex Patientia, prairies autour du
village de la Faraudière.
8 juin. — Riforia radians, fief Perraud, même commune.
Nouvelle pour les Deux-Sèvres ; — Cephalanthera rubra, id. ;
Adonis flammea et A. autumnalis, Saponaria vaccaria.
M. Th. Rlanchard, à M. Souche :
La Porte- de-l'Ile, le 9 juin 1005.
«... Vous me demandiez, l'an dernier, de vous envoyer le
Festuca loliacea que j'avais récolté vers la Porte-de-1'Ile (Ven-
dée), et je vous avais promis de le rechercher cette année. Je
l'ai bien trouvé dans le même pré et vous l'envoie avec des
7
— 98 —
F. pratensis appauvris parmi lesquels il croît, et qui me font
penser, que le F. loliacea, du moins celui-ci, n'est qu'une
forme très appauvrie du F. pratensis. Reste à savoir si le véri-
table F. loliacea Huds. est distinct de celui-ci et mérite d'être
regardé comme une espèce... »
Passant le 6 juin en gare de Breuil-Barret (Vendée) M. Blan-
chard a cueilli dans un groupe de Trifolium resupinatum
une forme de Medicago denticulata. — M. Bousseau et lui
ont récolté : Holosteum umbellatum le 30 mars en gare de
Nieul-Oulmes ; Salix triandra et undulata le 26 avril dans
les marais de St-Pierre-le-Vieux ; Carex disticha le 12 mai
sur la route de Doix°; Ranuncidus Lingua le 8 juin dans un
fossé du Bois-Moreau, commune de St-P.-le-Vieux (Vendée).
10 juin — M. Dangeard craignant d'être retenu à Poitiers,
et très occupé par les examens, demande à M. Souche de vou-
loir bien « prendre à son compte » l'excursion du 25 juin vers
St-Savin (Vienne).
11 juin. — M. Gentillau envoie, sur demande, des échantil-
lons du Rosa de Monthoiron (Vienne), signalé par Mme Ohlig.
(C'est le R. gallica). Il se met à la disposition de M. Souche
pour une seconde cueillette si la première était insuffisante.
13 juin. — M. G. Durand (Vendée). — « ... Bonnes plantes
au Langon-Mouzeuil ; M. Douteau a pris des notes pour le
rapport. — MM. Forestier et Drapron m'ont accompagné à
Olonne ; ils ont été enchantés de leur récolte, Je referai avec
M. Douteau cette localité dimanche. Hier nous avons fait tous
les deux un petit marais au Bourg. Nous avons trouvé en état
des plantes BBB. : Polysticlium spinulosiun, cristatum,
Athyriam filix-fœmina, Blechnum spicant, etc ; Pinguicula
lusitanica, Narthecium ossifragnm, Drosera intermedia,
D. rotvndifolia, etc. J'ai fait seul : Challans. Beaulieu, marais
de Billy. Je vais faire Benêt pendant que M. Douteau fera Ste-
Gemme. »
— 99 —
16 juin. — M. Fouillade (Ch.-Inf.). - « ... J'ai bien reçu le
Rosa gallica. Merci ! — Hier soir, à Sèche-Bec, j'ai trouvé
VEvax et la majeure partie des plantes signalées dans cette
localité. Je joins à ma lettre quelques-uns des plus beaux (!)
échantillons récoltés ; cela ne la chargera pas beaucoup. La
plante n'est, en somme, guère plus petite que celles avec les-
quelles elle croit, par exemple : Micropus erectus, Crucianella
angûstifolia, Bupleurum aristatum, Trifolium scàbrum,
Medicago minima. Liaum galliçtim, etc. »
16 juin. — Mme Ohlig (Vienne), à son grand regret, ne
pourra accompagner les excursionnistes à l'herborisation de
St-Savin. Elle met son bateau, et quelques autres, à la disposi-
tion de M. Souche ; le parcours est charmant jusqu'à Antigny,
et la dore très riche. - Elle conseille de suivre la vallée de la
Gartempe jusqu'à Antigny, en bateau ou à pied, puis traverser
la voie romaine pour gagner la route de Montmorillon, retour
par St-Germain. Le matin, excursion vers l'autre rive, en reve-
nant par le Mont St-Savin et. le Breuil. Tous ces pays sont
riches en plantes spontanées.
16 juin. — Mme Behr remercie M. Souche d'avoir bien
voulu diriger une herborisation spéciale aux élèves-maitresses
de l'Ecole normale de Tours.
16 juin. — M. Pouvreau, St-Michel-en-1'Herm (Vendée). —
« . . Je vous adresse quelques brins de Lavatera cretica. —
C'est loin la Dive! 7 + 7 = 14 kilom. — La plante croit sur le
liane du rocher qui fait face à l'Aiguillon, en dessous de l'an-
cienne abbaye. Il y a également quelques pieds de Lavatera
dans le jardin même de l'abbaye. »
16 juin. — M. G. Bourdeau, qui s'est occupé avec M. Pou-
vreau d'organiser une herborisation aux « Buttes d'huîtres
fossiles p de St-Michel-en-1'Herm et à la Faute (Vendée), com-
munique le programme qu'il propose pour cette herborisation
— Adopté.
— 100 —
20 juin. - Mlle Jeanne Lacuve, Fenioux (Deux-Sèvres),
envoie Peziza vesiculosa croissant sur le parterre de l'école
qu'on avait recouvert de fumier de cheval. — Ce champignon
est comestible.
20 juin. — M. Garandeau propose la date du 6 juillet pour
l'herborisation aux plàtrières de Champblanc, près Cognac
(Charente). — Accepté.
21 juin. — Mme Ohlig dit que M. Souche en arrivant à St-
Savin (Vi.) la veille de l'herborisation pourra voir M. Hillairet
qui lui donnera toutes les indications qu'il pourra désirer. —
Les bateaux de M. Edoux seront à sa disposition et des ordres
ont été donnés dans ce sens d'après l'avis que Mme Ohlig reçoit
de Paris. — Mlle d'Abnour, également à Paris, exprime ses'
regrets de ne pouvoir prendre part à l'excursion.
23 juin. — M, Blanchard, la Porte-de-1'Ile (Vendée), a her-
borisé le 18 juin avec M. J. Rousseau dans la forêt de Vouvant.
Descendus à la gare de Vouvant-Cezais ils sont revenus par la
forêt à la gare de Bourneau-Mervent. En descendant vers
Bagnard par la route de Fontenay ils ont trouvé Campûnida
rapunculus forme très glabre; sur un rocher, après Bagnard,
Orobus tuberosus et sa forme rarissime, 0. tenuifolia Botb.,
un seul pied. Bs ont récolté près de Pierrebrune Folytrichum
jjUiferum, belle mousse de 10 à 15 centimètres de hauteur,
puis, de l'autre côté du ruisseau la Mère, au pied d'un rocher,
Lijchnis diurna, Sïlenc nutans à panicule ample et pétales
blancs en dessus et rougeàlres en dessous. Plusieurs autres
espèces ont été récoltées ou notées. A Fontenay, sur le port, le
long du talus, ils ont cueilli Lepidkim Draba et Medicago
maculata à épines des fruits très allongées.
M. Blanchard ajoute : « Je trouve assez souvent vers chez
nous, où elles sont très communes, plusieurs variétés de Bru-
nella que je vous envoie par ce même courrier. Le n° 1 est le
B. alba type ; les nos 2 à 5 ne se distinguent du n° 1 que par
— 101 -
la couleur de leur corolle, tandis qu'ils diffèrent tous, du n° 1
au n° 5, du Br. vulgaris par la villosité plus prononcée, les
feuilles pinnatifides, la corolle un peu plus grande, à casque
caréné sur le dos, presque glabre ou muni de poils localisés
sur la carène ; les dents infér. du calice ciliées-pectinées, les
appendices des étamines extérieures plus longs et plus porri-
gés, le port plus trapu. Le n° 6, quoique ayant les feuilles
simples, présente aussi tous les autres caractères des plantes
précédentes. — Le n° 7 est B. vulgaris type.
« Si j'attire votre attention sur ces plantes, c'est que les
flores mentionnent toutes le B. vulgaris avec des variétés à
il. bleues, violacées ou rosées, alors que le B. alba est regardé
comme étant toujours à fl blanchâtres ; au contraire, je vois
ici le Br. vulgaris à 11. toujours bleues, tandis que le Br. alba,
tel que je le comprends, varierait du blanchâtre au violacé
presque aussi foncé que Br. vulgaris, et au rose vif, cette der-
nière variété bien plus. rare...
4 Les poils de la corolle, non mentionnés, je crois, jusqu'ici,
m'ont d'autant plus frappé que c'est sur le B. vulgaris qu'ils
sont le plus nombreux, alors que le reste de la plante, calice
compris, en possède toujours moins que le Br. alba.
(Obs. — M. E. Simon, à la date du 6 juillet, écrit aur ce
sujet que l'observation de M. Blanchard est juste, mais qu'il ne
fallait pas oublier : 1° Que le Br. vulgaris a une forme
B. pinnatifula Pers., et le B. alba une forme B. integrifolia
God. ; 2° Que Grenier et Godron, et Corbière notamment,
signalent chez B. alba des fleurs rarement purpurines ou vio-
lacées, ce qui confirme ce qu'a vu M. Blanchard.)
26 juin. - M. P. David, les Alleuds (D.-S.). — A exploré
la veille les terrains calcaires des environs de Lussais, com-
mune de Chef-Boutonne (D.-S,), où il a été frappé de la phy-
sionomie peu banale de quelques plantes, qu'il envoie : Eryn-
gium campestre, Kentrophyllum lanatum (vulgairement
- 102 —
Bassinaise), Cardans nutans, Centaurea calcitrapa, Onopor-
don acanthiam, Silybum rnarianam, Cardans tenuifloras,
Cirsium acaule, etc.
Il dit que MM. Allain et Daigre, notamment, avaient l'in-
tention d'organiser prochainement une herborisation vers la
prairie de Clussais (D -S.).
26 juin. — M. Guittet, Ghauvigny (Vi.), s'excuse de n'avoir
pu prendre part à l'excursion de St-Savin.
27 juin. — M. G. Durand (Vendée) part le 2 juillet pour
Contrexeville où il espère pouvoir herboriser.
Il serait heureux de compléter ses Renonculacées de l'Ouest
et il cite les quelques-unes qui lui manquent.
27 juin. — M. Marchadier, St-Pierre-les-Eglises (Yi ), n'a
pu aller à St-Savin. Il insiste pour que M. Souche arrive à
Ghauvigny la veille de l'herborisation, a Nous aurions, dit-il,
notre soirée et la matinée du dimanche pour parler de ce qui
nous intéresse ». — Accepté.
20 juin. —M. R. Bigeard, à Nolay (Côte-d'Or). — Remercie
MM. Souche, D1' Moreau et cap. Bogard d'avoir bien voulu
annoter sa « Petite flore mycologique » et lui envoyer ensuite.
Il a recherché dans les Bulletins de la Société mycologique
de France les listes de champignons récoltés dans certaines
régions et en a pris note pour pouvoir reconnaître les espèces
les plus communes en France.
« J'aimerais beaucoup, dit-il, lire dans votre Bulletin une
lre liste des champignons récoltés dans les D.-S. et la Vienne
jusqu'à ce jour. Je suis persuadé que beaucoup de notes ont
été prises et qu'il n'y aurait qu'à les rassembler. Ge serait un
premier jalon pour la préparation des études et des recherches
mycologiques qui pourraient se faire simultanément avec les
plantes phanérogames.
(Il a été répondu à M. Bigeard : « ... Sans nous répéter, il
ne nous e"st guère possible de publier la liste des champignons
- 103 —
récoltés en Poitou jusqu'à ce jour. Nous avons donné de
M. Dupain les Bolets et les Amanites ; de M. Boutron ses cueil-
lettes dans la Vienne ; de MM. Bogard et Moreau les espèces
vues autour de Lusignan, sans compter nos excursions myco-
logiques çà et là jusqu'en Vendée. En outre la Session Niort-
Poitiers a fourni des nomenclatures assez étendues. — M. Poi-
rault publie en ce moment une « Liste des Champignons supé-
rieurs observés jusqu'à ce jour dans la Vienne ». A tout ce qui
précède il n'y aurait que les raretés à ajouter. »
30 juin. — M. Sarazin (Vendée) s'excuse de ne pouvoir
prendre part à l'herborisation du 9 juillet vers St-Michel-en-
l'Herm (Vendée).
Lettres et plis de : MM. Duret, Bondenet, E. Foucaud,
E. Doucet, Froger, H. Caillon P. Bournier, Lemercier, G. Bam-
bault, Dupuy, cap. Sénécheau, Dangeard, Beau, Girouin,
Jousse, Barré, etc.
Publications. — Bulletins et B.evues de Sociétés correspon-
dantes.
T. Husnot : Descriptions et figures des Cypéracées de France,
Suisse et Belgique, prospectus avec planche spécimen.
Dans le n° 351 du Bulletin de la Société académique d'agri-
culture de la Vienne, p. 80, voir une note de notre collègue,
M. Poirault sous ce titre : « Les Champignons comestibles et
vénéneux ».
Dans le Bulletin n° 10, juin 1905, de la Société pharmaceu-
tique d'Indre-et-Loire, p. 210, voir la suite de la « Notice sur
les Primevères de la flore tourangelle », par M. Tourlet.
Communications. — M. Aimé dit qu'un pied de Primevère
officinale a donné des fleurs d'un beau rouge, et il se demande
s'il faut y voir l'intervention des insectes comme agents de
fécondation croisée.
Il est donné lecture de quelques comptes rendus d'herbori-
sations.
— 104 —
M. Mazalrey communique un Oxalis à feuilles pourpres et
qui est subspontané au Port, à Niort.
Cette espèce se trouve également, et depuis plusieurs années,
non loin des turbines, au Jardin public de Niort, et M. Barré
l'a recontrée commune de Breloux. C'est YOxalide corniculëeà
feuilles pourpres (Oxalis corniculata, var. foliisatropurpureis),
horticole.
M. Marmuse donne la liste des plantes qui ont levé parmi
les vingt espèces dont nous lui avions confié les graines.
Plantes communiquées, indépendamment de celles citées
ci-dessus :
Par M Forestier, de Bournezeau (Vendée), plusieurs espèces
parmi lesquelles Callitriche hamulata.
Par M. David, des Alleuds (D -S.), plusieurs espèces parmi
lesquelles : Lithospermum officinale, Linaria cymbalaria.
Par M. Calzant, à Chàteaurenault (Indre-et-Loire), plusieurs
espèces parmi lesquelles : Orchis coriophora, 0. viridis.
Par M. Boux, à la Chanière (D.-S ) : Cephalanthera rubra
et Bifora radians.
Par M. Blanchard, à St-Pierre le-Vieux (Vendée) : Carex
flava, Festuca pseudo loliacea, Medicago denticulata.
Par Mme Ohlig : Mœhringia muscosa, plante cultivée par
elle à St-Savin (Vi.).
La séance est levée.
Séance et Exposition Mycologique
du Dimanche 8 Octobre 1905.
Présidence de M. B. Souche.
A l'occasion de la séance du 8 octobre le Président avait pris
l'initiative d'organiser à Niort une exposition mycologique. Il
— 105 —
s'était assuré, pour la classification, le concours de M. le capi-
taine Bogard.
M. le Maire de Niort et M. le Président de la Commission
des Musées avaient bien voulu autoriser l'installation des cuvet-
tes sur les vitrines de géologie de la Salle d'Histoire naturelle
du Musée.
. M. le Conservateur des Forêts, sur la demande de M. Sou-
che, avait fait envoyer des Champignons de la forêt de Mervent
(Vendée) des forêts de Chizé et de l'Hermitain (D.-S).
Grâce à ces apports et à ceux de: M. Bogard, de Lusignan
(Vi.), de M. Souche, de Pamproux, de M. Boutet, de Celles, de
M. Grignon, deChef-Boutonne,deMM. Queuille, Péquin, Schauf-
fler, Aimé, Mme Bonneau-Bavard, de Niort, d'un amateur, qui
ne s'est pas nommé ; de M. Bellivier, de Parthenay, etc., envi-
ron deux cents espèces ont figuré dans la série scientifique.
Une série spéciale comprenait les espèces dangereuses et les
principales espèces comestibles.
Les visiteurs ont été nombreux. Sociétaires, présents: Mme
Bonneau-Bavard, Mlle Denizeau, directrice de l'école d'applica-
tion, Mlles Coustols, Faucheux, Dubois, du Lycée de jeunes fil-
les et leurs élèves ; MM. Véry, Mazalrey, Moinet, Aimé, Carré,
Gelot, Laugeron, Marmuse, Méchin, Péquin, Queuille, Ver-
don, etc., de Niort. M. et Mme Jannet, de Cognac ; cap. Bogard,
de Lusignan; B. Souche, de Pamproux; Boutet, de Celles;
Guignard, de St-Maixent ; Charles Texier, de Champeaux ;
Baloge et Blanche, de Mauzé ; Grignon, de Chef-Boutonne ;
Bellivier, de Parthenay ; Barré, de la Crèche ; D'' Boutin, de
Vouvant (Vendée) ; Pichot et Sarazin, de Fontenay-le-Comte
(Vendée).
Admissions. Membres titulaires : 6 Juillet 1905. — Herbo-
risation à Champblanc, Cne de Cherves-de-Cognac :
M. Jousset, pharmacien, à Bochefort-s-Mer (Ch.-Inf .), pré-
senté par MM. Jourde, Fouilladeet B. Souche ;
— 106 —
M. Guillemain, instituteur àBoutiers-St-Trojean. par Cognac
(Ch.), présenté par MM. J. Garandeau et Baudoin ;
M. Bardon, institut., à St-Brice, par Cognac, présenté par les
mêmes ;
9 Juillet 1905. — Herb. à St Michel-en-1'Herm (Vendée):
M. Pillier ancien instituteur, 5 rue de la Vieille Cure, à
Luçon (Vendée), présenté par MM. G. Bourdeau et B. Souche ;
Mmo H. Thomas, 15, rue Vital-Caries à Bordeaux, présentée
par MM. Jourdeet G. Bourdeau.
23 Juillet 1905. — Forêt de la Mareuille (Vi.) :
M. le Dr Cornet, à Ligueil (Indre-et-Loire), présenté par
MM. Dupuy et B. Souche ;
M. Louis (Pvaymond), clerc de notaire, rue de la Tuée, à Fon-
tenay-le-Comte (Vendée), présenté par MM. B. Souche et G.
Durand ;
M. Guyot, ingénieur électricien à Chauvigny (Vi.), présenté
par MM. Langlois et Guittet;
Mœe Guérin (Delphine), à Chauvigny, présentée par MM.
Marchadier et X. Simon ;
M'le Porcheron (Léontine), couturière à Chauvigny, présentée
par MM. Marchadier et Guittet ;
Mlle Barbot (Marguerite), à Chauvigny, présentée par les
mêmes ;
M. Davoux (Isidore), maître d'hôtel, à Chauvigny, présenté
par MM. Simon et Marchadier ;
M. Verry, épicier à Chauvigny, présenté par les mêmes ;
M. le D1' Fradin, à Chauvigny, présenté par MM. Marcha-
dier et Guittet ;
M. Imbault, instit. à Vierzon (Cher), présenté par MM. B.
Souche et G. Bourdeau.
19 août 1905 — Herborisation à la Meilleraie (D.-S.) :
M. Gayet, pharmacien à Marennes (Ch. Inf. ), présenté par
MM. Jourde et B. Souche ;
- 107 —
Mlle Emilien, institutrice à Bouillé-Loretz (D.-S.ï, présentée
par Mme E. Thomas et M1,e Thibault ;
M11" Guillon (Renée), institutrice à Parthenay, présentée par
les mêmes ;
M. Morat, pharmacien à St-Fulgent (Vendée), présenté par
MM. J. Douteau et G. Durand ;
M. Michon, pharmacien à la Roche-s-Yon, présenté par les
mêmes.
8 octobre 1905, à Niort :
M. le D'- Chassagne, à Lezoux (Puy-de-Dôme), présenté par
MM. B. Souche et Dr Moreau ;
M le Dr Frison, à Rouillé (Vi.), présenté par MM. B. Souche
et H. Minault ;
M. le D1' Guyet (Paul), à Lavausseau (Vienne), présenté par
MM. B. Souche et Mazalrey ;
M. Grignon (Gh.) pharmacien à Chef- Boutonne (D.-S.), pré-
senté par MM. Giroux-Delaubier et B. Souche ;
M. de Kersers, château de la Ghaumelle, par les Aix d'An-
gillon (Cher), présenté par MM. B. Souche et Dr Moreau ;
M. Plantiveau (Raoul.) étud*, au Pont d'Homme, par Niort,
présenté par MM. Mazalrey et B. Souche ;
Correspondance du mois de Juillet 1905 adressée à M. Sou-
che.
P>- Juillet. — Mlle Coustols s'excuse de ne pouvoir se rendre
à l'herborisation des environs de Cognac et à celle de St-Michel-
en THerm.
« _ M. G. Durand prie M. Souche de vouloir bien l'excuser
auprès des excursionnistes qui se rendront le 9 à la Faute.
2 Juillet. — M. Tesseron, de Crazannes (Ch.-Inf.). Bépond
à M. Souche « Les fondrières de la Rochecourbon, près St-
Porchaire (Ch.-Inf.) et les grattes sont en effet très curieuses et
ont été visitées bien souvent, non seulement par les botanistes
de la Charente-Inférieure et d'ailleurs, mais par les amateurs
— 108 -
d'antiquités. Seulement les communications ne sont pas des
plus faciles. Nous avons bien le tramway qui fait le trajet trois
fois par jour de Taillebourg à St-Porchaire, mais l'horaire
n'est pas commode pour le voyageur venant de loin. — Le mieux,
si vous vous décidiez quelque jour à excursionner par là, serait de
prendre des voitures à St-Savinien (12 km.) afin d'éviter tout
surmenage.
« J'y suis allé plusieurs fois, en effet, et j'y ai vu en abon-
dance : Osmunda regalis, Parnassia palustris, Eriophurum
angustifolium, etc., etc.
« Il y a un autre lieu, bien intéressant pour le botaniste :
c'est Cadeuil, sur la route de Saintes à Marennes, vrai petit
Montendre, où j'ai cueilli, une fois entre autres, avec le bon
vieux Lloyd, bien des espèces intéressantes. Les communica-
tions sont difficiles. Mais pour des botanistes quelque peu exo-
tiques il y a des localités fort intéressantes, de Taillebourg à La
Rochelle : Taillebourg, St-Savinien, Bords, Fouras, Chàtelail-
lon, etc., avec comunications des plus faciles et où j'aurais le
grand plaisir de me retremper en compagnie de gais compa-
gnons, comme le sont en général les botanistes. »
2 Juillet. — M. J. Reau écrit de Barbezieux qu'il est en Cha-
rente pour au moins un mois. Il regrette de n'être pas chez lui,
à La Rochelle, au moment du passage de M. Souche.
2 Juillet. — M. J. Garandeau, en vue de l'excursion du 6 Juil-
let... « Si vous pouviez vous faire accompagner de quelques
connaissances et amis, instituteurs ou non, vous nous feriez
plaisir et vous seriez tous les très bienvenus. »
3 Juillet. — M. Fouillade. — « Excellente votre idée de
passer par Tonnay-Charente, au retour de l'herborisation de
Cognac. Vous me faites grand plaisir. » — Organisera une
herborisation dans les environs à laquelle M. Jousset, qui part
en voyage, aura le regret de ne pouvoir assister.
3 Juillet. — M. Bourdeau fera son possible pour que le
— 109 —
9 Juillet les excursionnistes des diverses directions puissent
visiter St-Michel-en-1'Herm et la Faute.
3 Juillet — M. Forestier, Bournezeau (Vendée). Ne pourra
se rendre le 9 à St-Michel-en-1'Herm. Envoie des plantes à con-
trôler.
4 Juillet. — M. A. Guillon, d'Angoulème, en réponse à une
invitation de M. Baudoin, a « le très vif regret de ne pouvoir
se joindre à ses confrères de la Société Botanique, le 6 Juillet ».
L'état de sa santé est mauvais et il ne peut plus fournir
« même une petite promenade ; sa carrière botanique est finie»
5 Juillet. — M. A. Beveillaud, St-Fort-sur-le-Né (Charente),
à M. Baudoin. Cognac. — « A le regret de ne pouvoir assister
« à l'herborisation du 6 ; envoie ses salutations à M. le Prési-
« dent et à tous ses aimables collègues ».
6 Juillet. — M. E. Simon, Gacé (Orne). « Je vous remercie
d'avoir eu la bonne idée de m'adresser des plantes à revoir; vous
me faites toujours plaisir- et profit... Carex flava (de Vendée)
est bien celui des auteurs français, mais peut-être pas celui
d'Anderson, l'auteur; question à élucider. Je ne connaissais pas
Rosa galllca à Monthoiron (Vi). — Le Festuca litigieux (Ven-
dée) me parait être la variété pseudololiacea Fries (prospec )
du F. pratensis ; toutefois j'aimô mieux l'envoyer à M. Hackel
avec la plante de M. Grelet qui est simplement pour moi le
Poa nemoralis mal venu et uniflore... Serait-il encore temps
d'avoir à l'Hermitain des hampes fructifères d'Asphodèles ?
J'ai réussi à obtenir de graine des pieds d' ' Asphodelus madei-
rensis que je considère maintenant comme une très bonne
espèce, voisine, mais fort distincte d'A. fistulosus .
6 Juillet. — M. Pouvreau, St-Michel-en-1'Herm (Vendée),
tâchera de se procurer pour le Dimanche 9 au matin, des spé-
cimens de PMllyrea média et de La calera cretica, croissant
au sud de la commune.
6 Juilllet. — M. Em. Boutineau, Tours, a fini par trouver
- 110 —
un exemplaire, qu'il nous a envoyé, du Catalogue des plantes
d'Indre-et-Loire. — LeN° 11 du Bulletin de la Société Pharma-
ceutique contiendra environ 24 pages sur les « Notices biblio-
graphiques des botanistes Tourangeaux de M. Tourlet. Cet
ouvrage formera environ cent pages. Il y aura ensuite un tirage
à part, que nous vous enverrons. J'ai conservé, cher Monsieur
Souche, le plus vif et sympathique souvenir de votre séjour à
Tours, et je fais des vœux pour que vous vous rappeliez quel-
quefois la Touraine et les bons amis que vous vous y êtes
créés. »
7 Juillet. — M. R. Louis, Fontenay-le-Comte. A découvert,
en mai 1905, dans la commune de Sérigné (Vendée), une station
dont il précise fort bien l'emplacement, d'une plante nouvelle
pour la Vendée et l'Ouest, le Dabœcia polyfolia Don., dont
il envoie un rameau sans Heurs.
Il dit que la plante a été littéralement massacrée par la vigi-
lance des cantonniers.
Il précise également l'habitat d'espèces qu'il aurait trouvées
dans un rayon peu étendu autour de Fontenay : Campamda
patula, forme plus grande dans toutes ses parties; Lathrœa
squamariâ, Doronicùm plantagineum, Adoxa moschalel-
lina, Samolus Valerandi, etc.
8 Juillet. — M. Lemercier, Niort. — « Je n'avais encore
jamais vu de Bambou fleuri.; j'ai cru qu'il en était de même
de vous, d'où mon envoi. » (La plante provenait de Niort.)
8 Juillet. — M. Jourde, Marennes (Ch.-Inf.)... Le 6 il a
visité la forêt de Benon d'où il a l'apporté une gerbe de plantes
inconnues pour la plupart dans ses localités marennaises.
« J'aurai l'avantage de vous en donner la liste, après examen.
A cette heure je ne vous fais part que de ma découverte à
Marennes, le 20 Juin, de Y Ophioglos'sum vulgatwn qui, jus-
qu'à ce jour, a échappé à l'œil perspicace de notre jeune et
vigilant ami M. G. Bourdeau. »
— 111 —
10 Juillet. — Mme Behr, Tours. — « Nous avons à l'Ecole
Normale un certain nombre de pieds de Chicorée sauvage qui
présentent une tige tout à fait anormale ; elle est. aplatie, large
de 4 à 5 centim. au moins, et un grand nombre de boutons
sont réunis au commet où ils forment une sorte de crête. »
(Fasciation).
10 Juillet. — M. Blanchard. <i La Graminée que vous m'aviez
prié d'examiner est la même que celle que nous avions notée
comme Kœleria cristala en 1902, mais avec doute, la plante
étant très avancée et entièrement dépourvue de fleurs. Si nous
avions fait attention à l'inflorescence nous aurions bien vu que
ce n'était pas un Kœleria, -les épillets de ce genre étant insérés
sur des rameaux très courts qui constituent un thyrse spici-
forme, alors que notre plante forme une panicule, resserrée en
épi il est vrai, mais parce que les rameaux, assez allongés, sont
redressés. C'est bien comme vous le supposiez hier, Aira
canescens (Coryne phorus P. B.). Cette année il est encore
avancé, mais les graines non mûres ne sont pas encore dissémi-
nées. Dès le premier épillet j'ai découvert dans le fond de la
glume deux petites fl. sessiles, pourvues chacune d'une arête
droite implantée sur la base de la glumelle, noire dans sa par-
tie inf. , blanche dans sa partie sup., ces deux parties étant
séparées par une nodosité articulaire bien apparente a l'œil nu ;
il n'en n'est pas de même du renflement en massue de la par-
tie sup. de cette crête, qui n'est guère visible qu'à la loupe. —
La précipitation de notre départ m'a fait oublier de vous
remercier pour mes Brunella communiquées à M. Simon J'ai
en effet trouvé d'autres intermédiaires depuis l'envoi de 'ces
plantes : Brunella vulgaris aussi velu que B. alba ; B. vulga-
ris à fl. plus pâles, etc., mais toujours les poils de la corolle
sont plus nombreux à mesure que l'on s'approche du B. vulga-
ris type, alors qu'ils sont à peu près nuls sur la corolle du B.
alba, etc.
- 112 —
10 Juillet. — M. Barré — Une gênante indisposition l'a
privé du plaisir de se trouver le 9 à St-Michel-en-1'Herm et la
Faute.
11 Juillet. — M. Pelourde, Paris. — Demande à M. Souche
quelques plantes vivantes qu'il désigne et dont il aurait besoin
pour préparer sa thèse.
12 Juillet. — M. R. Louis envoie l'échantilon du Dahœcia
dont il avait parlé dans une précédente lettre ; fera son possi-
ble pour adresser le Campanula et un Odontites.
13 juillet. — M. Dupuy, Loches (L-et-L.) — ... « Je vous
ai déjà parlé d'une excursion mycologique qui pourrait être
faite dans la forêt de Loches au mois d'octobre prochain, avec
le concours de la Soc. bot. des D.-S... Je vous prie de vouloir
bien déléguer à Loches, au mois d'octobre, quelques-uns de ses
membres qui s'occupent spécialement de mycologie pour diriger
une excursion dans la forêt de Loches. Cette excursion pour-
rait être suivie d'une exposition des espèces récoltées et d'une
conférence »...
(S'il eut été possible de trouver seulement un délégué dispo-
nible, le Comité directeur se serait fait un plaisir de l'envoyer
en Ton raine, mais préférablement aux environs de Tours où la
Société compte un certain nombre de membres actifs. Un
groupe local aurait pu prendre la direction de cette excursion,
selon le conseil qui lui en avait été donné. Espérons sur une
réussite en 1906).
15 juillet. — M. Jousset, Rochefort-s-Mer. — « Mon cher
M. Souche. J'ai été contrarié de me trouver dans l'obligation
de m'absenter lors de votre voyage en Saintonge. J'aurais été
heureux de vous serrer la main et de vous dire que je vous rece-
vrai très volontiers quand vous voudrez bien venir à Rochefort.
Un logement assez spacieux me permet d'offrir l'hospitalité aux
botanistes qui me font le plaisir de me rendre visite. Pour les
vacances j'espère avoir l'abbé Hy qui passera quelque temps à
— 113 —
la maison dans le but d'examiner à loisir les travaux et les col-
lections de Foucaud relatives aux Spergularia et d'en tirer
parti si possible. Si vous le désirez je vous préviendrai de sa
venue ».
15 juillet. — M. E. Simon, Gacé (Vienne). — « Les plantes
de votre premier envoi et du second sont bien nommées. M.
Hackel me confirme que le Festuca pratensis var. pseudolo-
liacea(M. Blanchard) est bien cela, ainsi que la forme anor-
male du PoanemoralisiM.. Grelet) qu'il dit devoir être étudiée
sur place pour rechercher les causes de l'aberration... Le Saule
(M. ) non nommé par vous dans le 2e envoi est une
forme de cinerea dont les feuilles ont beaucoup de rapports
ainsi que les bourgeons avec Y hybride S. lutescens ; plante à
revoir sur place ».
16 juillet. — M. X. Simon, Chauvigny (Vienne) annonce
qu'une herborisation à la forêt de la Mareuille Vient d'èlre pro-
jetée par le groupe Chauvignois dont il est le secrétaire. Cette
herborisation, que M. Souche est instamment prié de diriger,
aurait lieu le dimanche 23 juillet (Accepté).
15 juillet. — M. R. Louis. — « Le Dabœcia existe depuis
quatre ans au moins » à la station indiquée en Vendée. Il n'y
en avait qu'un seul pied en juin 1905.
Dans un vieux manuscrit du XVIe siècle, qui n'avait proba-
blement pas été' ouvert depuis cette époque, M. R. Louis a
trouvé par hasard un splendide akène de Tragopogon major.
16 juillet. — M. G. Durand à Contrexeville (Vosges). — A her-
borisé pas mal dans les environs de la ville et a récolté entre
autres :
Vaccinum Myrtillus, Maianthemum bifolïum, Carex ma-
xima, Campanula médium, Monotropa hypopitys, Sapo-
naria raccaria, Cysiopteris fragilis, Lathyrus tuberosus,etc.
16 juillet. — M. Fouillade. — ... « Je vous envoie la gra-
minée monstrueuse que je vous avais montrée ici. Après un
8
— 114 —
nouvel examen je reviens à ma première idée : c'est un Dac-
tylis glomerata... Si vous le jugez utile vous pourrez soumettre
cette anomalie à un spécialiste. »
17 juillet. — M. H. Gaillon. — Lettre-Rapport sur l'herbo-
risation à Ghàtelaillon.
17 juillet. —M. E. Doucet, à Cinq-Mars (I.-et-L.). Remercie-
ments pour un envoi de plantes... «J'ai eu jeudi dernier M.
Madrelle, de Lussault (I.-et-L.), fervent botaniste. Nous avons
fait une excursion des plus intéressantes dans la vallée du
Rreuil où nous avons trouvé plusieurs espèces rares : Epi-
pactis palustris, Pedicularis palustris, Erythrœa pulchella,
Polystichum thelipteris, Anagallis tenella et quantité d'autres
espèces moins rares. Et sur les bords de la Loire : Lindernia
pïxydaria, Limosella aquatica, Scirpus Michelianus, Roripa
nastartioïdes. — Hier, dimanche, je suis allé herboriser dans
les marais en aval de Cinq-Mars où j'ai eu la chance de trouver
trois espèces rares : Orobanche arenaria, Scutellaria hasti-
folia et Stellaria glauca. Je vous les envoie par la poste. — Il
faudra organiser l'année prochaine une herborisation à Cinq-
Mars dans le courant de juillet ; la flore est assez riche pour
intéresser bon nombre de botanistes ».
18 juillet. — M. P. David, les Alleuds (D.-S.). — « Nonobs-
tant la chaleur caniculaire nous avons fait dimanche une"exeur-
sion botanique dans les environs de Fontadan (près Clussais).
Votre présence nous aurait été bien utile pour la détermination
de plusieurs plantes. Je pense que ces messieurs de Sauzé vont
vous soumettre la liste des récoltes avec des échantillons des
espèces douteuses. Je ne me suis réservé que les deux échantil-
lons ci -joints ». (Carduncellus milissimus et Setaria vi-
ridis).
18 juillet. — M. A. Moinet, Niort. — A vu le Leonurns
cardiaca, commun dans la cour de la ferme de Vermenie com-
mune de Surin (D.-S.).
— 115 —
18 juillet. — M. Em. Boutineau, Tours. — Fournit d'inté-
ressants renseignements sur le projet d'excursion mycolpgique
en Touraine et dit que M. le Dr Ysambert propose de faire, au
cours de la promenade, un peu d'archéologie préhistorique au
milieu des monuments mégalithiques qui existent dans la ré-
gion. — Pour réussir, il serait bon d'être guidé par un spécia-
liste du pays.
19 juillet. — M. J. Roux. — « Je réponds un peu tardivement
à votre lettre du 12 juin dernier concernant Bifora radians.
La plante ne me parait pas très répandue. J'en ai trouvé envi-
ron cinquante pieds dans un champ de blé, au fief Perraud,
commune de la Gharrière (D.-S.), sur une superficie de 30 mè-
tres carrés environ; je ne l'ai pas vu ailleurs. » lia trouvé dans
la même localité Camelina dentata GG. dans un champ de lin.
Il a vu, le 12 juillet, dans la tranchée de la voie ferrée entre
Niort et la Crèche, une graminée très abondante parmi les Cen-
trantlms et ayant l'aspect de Melica nebrodensis. A vérifier.
20 juillet. M. Dupuy. — Insiste pour que la So<\ bot. des
D.-S. délègue l'un de ses mycologues à Loches pour une excur-
sion spéciale et fait valoir les raisons de son insistance. (Le Co-
mité sait gré à M. Dupuy de l'intérêt qu'il témoigne à notre
œuvre ; mais les personnes susceptibles d'être déléguées ne
peuvent quitter leurs affaires pendant tout le temps nécessaire
à cette excursion. Le comité en exprime tous ses regrets).
20 juillet. — M. Jourde, à Marennes, — Donne la liste des
plantes, contrôlées par M. Fouillade, qu'il a récoltées dans la
forêt de Benon et route : Géranium sanguineum, Cytlsus
supinus, Libanotis montana, Bupleurum falcatum, protrac-
tum, Carduncellus mitissimns, avec une forme, prise sous
bois, ayant près de 50 cent, de hauteur, Catananche cœrulea,
Stachys germanica, etc. ; puis, récolté à Marennes : Nastur-
thim silvestrs, Limnantliemnm nymphoïdes, Utricularia vul-
garis, etc.
— 116 —
Le Plantago anormal trouvé à Marans (Ch.-Inf.), par M.
Jourde, est le P. lancealata v. polystachia. (Voir Bull. 1904,
p. 38 et 41).
21 juillet. — Mme M. Thomas, à Bordeaux — Est très heu-
reuse de faire partie de la Soc. hot. des D.-S., et elle espère
trouver de nombreuses plantes dans leur propriété du Juge, à
Haux, par Créons (Gironde) ou à Arlhenac, par Archiac
(Ch.-Inf.).
21 juillet. M. B. Louis. — A noté Androsœmum offici-
nale BB. à Péruse, commune de Mervent (Vendée), et A.
fœtidum subspontané à Auzais et à Fontenay, près de la mi-
noterie.
21 juillet. — M. J. Boux. — ... « Je vous adresse par ce
même courrier quelques échantillons que j'ai récoltés hier au
fief Perraud, commune de la Charrière (D.-S.) d'une plante qui
m'a paru être nouvelle pour les Deux-Sèvres, Lepidium
Draba. Le lieu où je l'ai trouvée ayant été labouré depuis peu
je n'ai pu recueillir que des échantillons défectueux. Il existe
sur le guéret de nombreuses rosettes qui assureront la repio-
duction de la plante. »
21 juillet. — M. Imbault, à Vierzon (Cher). — ... « C'est
avec plaisir que j'adhère à la Société botanique des D.-S. De-
puis la mort récente de M. Le Grand nous sommes un peu
désorganisés dans notre Berry, et je suis heureux de me créer
de nouvelles relations ».
23 juillet. — M. Préaubert, à Angers. — ... « Mon ami,
M. Bouvet et moi nous joignons nos félicitations pour la So-
ciété bot. des D.-S. et pour son dévoué président au sujet de la
découverte d'une station nouvelle du Dabœcia. Je pense qu'on
a dû repérer très exactement par mon procédé ou par un autre
cette nouvelle station ; celle que nous possédons dans la forêt
de Brissac (Maine-et-Loire), est impossible a retrouver,
comme l'expérience l'a montré plus d'une fois vis-à-vis des
— 117 — ,
étrangers si on ne possède pas un plan exact où les coordon-
nées topographiques. — Ce végétal a dû exister autrefois en
tâches isolées en heaucoup de points de l'Ouest, d'où il a dis-
paru par le défrichement. Il est intéressant de relever les points
où il suhsiste encore.
« Egalement nos hien vives félicitations pour le nombre pro-
digieux et bien flatteur des adhérents à la Société ; il a fallu le
zèle et le dévouement sans limite de son président pour obtenir
un pareil résultat ».
23 juillet. — M. Jousset, à Rochefot-sur-Mer. — ... « Je ne
vois guère de botanistes à ajouter au Groupe de la Charente-
Inf. Les sciences naturelles sont entièrement délaissées dans
notre région.
« Je mets à votre service mon modeste concours — (Accepté
avec reconnaissance).
« Dans le classement de ses herbiers, Foucaud ayant exclu
de l'herbier dit général toutes les plantes de l'Ouest, son fils a
compris que cet état de choses était fort préjudiciable pour la
vente des collections de son père. Aussi, à juste raison, a-t-il
décidé de réunir les deux herbiers qui composeront ainsi une
collection bien complète ».
24 juillet. — M. A. Reveillaud, à St-Fort-s-le-Né (Charente).
— A proposé à M. Baudouin, secrétaire du Groupe Cognaçais,
d?examiner la possibilité d'organiser, en 1906, une herborisa-
tion aux environs de Richemont. « Il y a, dit-il, dans cette ré-
gion, des variétés de terrains qui fourniraient sûrement d'agréa-
bles trouvailles pour les amateurs de botanique ».
24 juillet. — M. R. Boone, à Pouffonds, D.-S. — Envoie
« Eriophorum latifolium trouvé dans sa commune > .
27 juillet, — M. F. Pelourde, Paris. — ... « Un préparateur
d'ici (Muséum), M. Hariot, serait très heureux de voir la variété
de Chanterelle à laquelle vous avez donné un nom (Cantharel-
lus neglectus) et qui, dit-il, est commune à Pamproux. Si vous
— 118 -
>
vouliez bien m'en envoyer également vous me feriez bien plai-
sir et je lui ferais parvenir ».
27 juilllét — M. Gouirand, à Alleins(B.-du-Rh.). — ... « Je
me proposais d'herboriser un peu pendant mes vacances et
de vous adresser quelques spécimens de la flore méditerra-
néenne. Mais il fait si chaud que je n'ai pas eu le courage de
partir en expédition. D'autre part l'année a été sèche et les
coteaux sont absolument brûlés. Aussi je n'espère pas trouver
grand'chose. Si, cependant, vous désirez me faire rechercher
plus spécialement quelque plante je me ferai un plaisir de m'en'
occuper».
(Psoralea bituminosa pour la culture).
27 juillet. M. G. Durand (Vendée) — ... « J'arrive de visiter
une petite prairie très tourbeuse dans la commune de la Fer-
rière \ Vendée). Je suis enchanté de mes récoltes. Cette prairie
est couverte littéralement du rare Narthecium ossifragum,
tous les pieds en fruits. J'y ai ramassé : Drosera intermedia
RPi., P. rotundifolia, Pinguicula lusitanica, Elodes palus-
tris, Anagallis tenella avec une belle variété que j'examinerai,
Rfiynchospora alba, etc.
27 juillet. — M. et Mme Papot, à Poitiers. — Ont- été em-
pêchés de prendre part à l'herborisation du 23 vers Chauvigny
et ils l'ont bien regretté.
28 juillet. — M. Allain, à Sauzé-Vaussais (D.-S.). — ... « Je
vous adresse les échantillons que vous me demandez : Spiran-
thes œstivalis. Teucrium Scordium, Inula (I. dysenterica,
forme). Le Teucrium est très abondant sur les alluvions mo-
dernes qui avoisinent Sauzé. — Je joins à mon envoi de
mauvais spécimens de graminées dont je serais bien aise de
voir confirmer les noms que je leur ai assignés... Nous irons
prochainement explorer les lits desséchés de la Bouleureet des
origines de la Péruse. J'aurai plaisir à vous tenir au courant
de nos découvertes ».
— 119 —
28 Juillet. — M. A. Moinel, à Niort. — « Je vous adresse ce
jour un rameau d'un arbuste que j'ai rencontré ce matin sur la
voie ferrée, en face le cimetière de Niort. Cette plante paraît
échappée des cultures ; avec ses grandes inflorescences jaunes
et ses feuilles brillantes elle est d'un bel effet. » (Sapindus
chinensis. Voir ci-dessous, 4 août.)
29 Juillet. — M. Corbière, à Cherbourg (Manche), énumère
le concours de circonstances qui l'on mis dans l'impossibilité
de faire parvenir plus tôt ses sincères remerciements pour sa
nomination de Membre correspondant de notre Société. Il
exprime ses regrets et espère trouver l'occasion prochaine de
nous faire oublier son silence.
31 Juillet — M. J. Bellivier, à Parthenay... « Je vous ai en
effet, fait envoyer un échantillon seulement d'un superbe
Polyporus umbellatus trouvé par un vendeur de champignons
dans les environs de Parthenay, mais je ne sais pas où. Le
Champignon était si beau que j'ai tout de suite pensé à en pré-
lever une petite quantité pour vous l'expédier. Je regrette que
vous ne l'ayez vu qu'en mauvais état. Je ne sais si vous le con-
naissiez déjà ; mais moi c'était la première fois que je voyais
cette espèce. »
31 Juillet. — M. P. Cornuault, à St-Loup (D.-S.) « Je vous
envoie mon salut à mon arrivée dans les D.-S. où je compte
resler à peu près tout le mois d'août. J'espère que pendant le
cours de mes vacances nous aurons l'occasion de nous rencon-
trer et de passer ensemble quelques instants très agréables.
J'écris par le même courrier à M. Poullier pour lui rappeler
un projet d'herborisation à Thouars que nous avions formé
l'année dernière.
Divers plis de : Mn'e Lachenault ; Mlles Feytis, V. Couhé, C.
Bénard, E. Mercier ; MM. Dangeard, Jouvancy, Fabères, Fré-
nal, Bougouin, Davoux, Granier, Bourdeau.
Circulaire de M. le Ministre de l'Instruction Publique relative
— 120 —
au 44e Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne en 1906,
et Programme de ce Congrès.
Correspondance du mois d'août 1905, adressée à M. Sou-
che :
1er Août. — M. P. Desgardes au Haut Cluzeau, Argenton
(Indre). — « J'ai trouvé sur les bords de la Creuse, en plein
calcaire, une Osmonde royale apportée là probablement par les
crues ; le pied unique pousse juste en face le confluent de la
Bouzanne et de la Creuse, Commune de Thenay (Indre). »
Il donne quelques notes de Folklore se rapportant aux plan-
tes, aux « Croyances et légendes du Centre de la France, Sou-
venirs du vieux temps. » Tous les usages indiqués se rappor-
tent au Berry. — Voir les tomes XLIII et XLIV des Littératu-
res populaires.
4 Août. — M. E. Simon, à Gacé (Orne). — « Ne pouvant
pas vous donner de certitude à l'égard de la forme anormale
de Dactylis de M. Fouillade je l'ai envoyé à M. Hackel qui me
répond ce que je traduis ci-après : « La forme que vous m'a-
« dressez de Dactylis glomerata est une Chloranthie impar-
« faite des épillets dans laquelle l'ovaire et les étamines ont
« disparu, soit qu'ils manquent ou qu'ils soient avortés, et où
« les divisions de la fleur sont hypertrophiées. On a coutume
« d'appeler les formes semblables « f . vivipara », comme dans
« Parlatore, fl. ital. I 459 : « flosculis aliquat in gemmas folia-
« ceas mutatis, » ou encore dans Lange Handb. Damk. Fl. éd. 4.
« p. 100. Mais je crois que la forme en question n'a rien d'ana-
« logue par exemple avec Poa bulbosa vivipara, mais qu'elle
« est identique avec ces épillets mal conformés de Bromus
« erectus qu'en Suisse le langage populaire qualifie de « Nar-
« ren » (= fous) et qui sont produits par l'infection des épillets
« par une galle (Phtjtoptus tenuis Nal .) Sur les exemplaires
;< vivants de Tonnay-Charente peut-être aurait-on pu trouver
« ce parasite. »
- 121 —
4 août. — M. A. Moinet. — L'arbrisseau dont je vous ai
envoyé un rameau dernièrement est le Sapindus chinensis,
originaire des Antilles où il atteint aisément, parait-il de 5 à 6
mètres... A la place où je l'ai rencontré sur la voie ferrée qui
fait face au cimetière de Niort, s'étendaient, à ce que me dit
mon père, de magnifiques propriétés qui se faisaient remarquer
par un beau choix de plantes exotiques. Ceci nous explique les
découvertes que M. Dugleux fit jadis en cet endroit : Cercis sili-
quastrum, Colutea arborescens, Cytisus laburnum, Bupleu-
rum fruticosum, etc
4 août. — M. E. Galzant, àChâteaurenault(I.-et-L.). <i Merci
de votre aimable envoi de l'Aiguillon Je pars pour St-Malo et
j'espère vous envoyer quelques échantillons bretons pour les
amis. Je compte vous voir excursionner en Touraine l'an pro-
chain.
4 août. — M. Gouirand, à Alleins (B.-du-R.). A récolté des
graines de Psoralea bituminosa. La plante abonde tout près
du village. « Alleins n'est pas bien près de l'étang de Berre se
trouvant tout à fait au nord du département dans la vallée de
la Durance ; mais je vais prochainement m'en rapprocher beau-
coup allant passer quelques jours dans la langue de terre qui
borde l'étang au sud et qui le sépare de la Méditerranée (En-
silés, par Roves). Je serai alors à 3 kilomètres de la mer envi-
ron et à 5 ou 6 seulement de l'étang de Bolmon, qui n'est
qu'une dépendance de celui de Berre. Y aurait-il quelque chose
d'intéressant dans les environs? »
4 août. — M. Aristobile, àPreuilly-s-Glaise (Indre-et-Loire).
— A reçu le petit colis de plantes (de l'Aiguillon-s-Mer) qui
lui a fait bien plaisir. « Lorsque vous aurez sous la main quel-
ques plantes que vous croyez ne pas exister dans ma région,
je vous serais très reconnaissant de vouloir bien m'en
adresser, d
4 août. — M. Allain. — A visité la veille, avec M. Daigre,
— 122 —
la vallée de la Péruse (Voir ci-dessus) où ils ont trouvé, entre
autres, Circœa lutitiana, Hypericum tetrapterum, Cyperus
longus. Il envoie de nouveaux échantillons de l'Inule litigieuse
permettant un examen plus complet.
Extrait de la réponse : « Je soumets à un collègue ayant une
bonne vue votre Inula afin de savoir oui ou non s'il y a deux
aigrettes au fruit. Dans Y Inula dysenterica (ou Pulicaria
dysenterica) puisque les demi-fleurons sont nettement rayon-
nants, ce qu'on appelle la seconde aigrette, l'extérieure, estime
sorte de toute petite couronne (1/2 millim.), à bords dentés. Il
me semble distinguer ce caractère sur vos échantillons, mais
je n'y vois pas suffisamment clair pour être très affirmatif. »
8 août. — M. Fouillade. — « J'ai bien reçu le Pulicaria
dysenterica. »
5 août. — M. Préaubert, Boulogne-s-Mer. — a J'ai reçu ici,
où j'assiste au Congrès des Espérantistes, le petit paquet de
Violettes que vous avez eu l'obligeance de m'envoyer. Sans
l'ouvrir, de peur d'augmenter les chances de non reprise, je
l'ai adressé immédiatement à mon ami M. Bouvet pour qu'il
en prenne soin. »
7 août. - M. J. Froger, au château de Béruges (Vienne). —
A quitté St-Maurice (D.-S.) depuis quelques jours et n'y ren-
trera très probablement qu'à la fin de septembre. Il regrette
beaucoup de ne pouvoir, pour le moment, combiner une excur-
sion à l'étang de Beaurepaire.
8 août. — M. Fouillade. — A envoyé à M. Préaubert le
Viola scotophylla. — Le Viola d'Indre-et-Loire, avec ses rejets
très nombreux et très allongés, est-il bien le V. vinealis de
Boreau qui donne à sa plante des rejets « courts j ?
9 août. — M. P. de Loynes, les Essarts, par la Mothe-Saint-
Héray (D.-S ). — « J'ai observé dans nos eaux un Azolla qui
est probablement le fïliculoides . Je ne sais pas si la plante a
été signalée dans la région ; mais je m'empresse de vous faire
— 123 —
connaître ce curieux envahissement dont j'ignore l'origine ».
10 août. — M. J-. Bellivier. — Accepte de s'occuper de l'or-
ganisation d'une prochaine herborisation aux environs de Par-
thenay et s'entendra avec M. P. Cornuault.
10 août. — M. P. Cornuault, à Saint-Loup. — A fait, le 9,
une herborisation à Thouars avec MM. Huyard et Poullier. Vu
la saison avancée de nombreuses espèces n'ont offert que des
débris. Parmi les plantes cueillies en assez bon état : Ecbal-
lium elaterium, Lepidium graminifolium, Trixago apala,
Plantago carinata, Juncus compressus, Peucedanum oreose-
linum. Scleranthus perennis, Quercus Toza CC, Astrocar-
pus Ciusii, Asplenium septentrionale.
10 août. — M. V. Dupain, à la Mothe-Saint-Héray. —
... « On m'a apporté, il y a quelques années, le Clath rus d'une
petite garenne située près d'Exoudun (D.-S.), sur des rochers
pierreux ».
12 août. — Mme Renouard, à Saint-Jean-de-Luz (Basses-
Pyrénées). — Annonce l'envoi de plantes qu'elle vient de
récolter.
13 août. — M. J. Roux. — « J'ai récolté hier au lieu appelé
vallée de Tesson, commune de la Charrière (D.-S.), dans une
haie bordant une luzernière, une plante que je vous soumets »•
(Voir ci-dessous, 18 août, M. E. Simon). — « A signaler, de-
puis ma dernière lettre : Thlaspi arvense, un pied, Althœa
cannabina cultivé ou échappé des cultures, Amrni majus
abondant ».
13 août. — M. J. Bellivier. A vu M. Cornuault avec
lequel il s'est entendu. L'herborisation aura lieu à la Meilleraie
et l'autorisation de visiter est obtenue. Il regrette que M. Sou-
che ne puisse arriver la veille et accepter l'hospitalité qui lui a
été offerte.
15 août. — M. Calzant, à Paramé (Ille-et-Vilaine). — An-
nonce un 3e envoi de plantes à contrôler.
— 124 —
15 août. — M. Fouillade. — « Tous mes remerciements pour
les plantes que vous m'avez envoyées ; là majeure partie
m'étaient inconnues. C'est bien le Viola recensita qui se trou-
vait dans le paquet. Celui que je cultive à Tonnay-Charente se
comporte de la même façon. Merci pour le Dactylis glomerata
monstrueux. Je suis à Crézières pour toute la semaine. Avant
de partir je vous ai envoyé du Viola scotophylla et un petit
pied, non fleuri, de Inula britannica de Tonnay-Charente, loca-
lité nouvelle ».
16 août. — M.Blanchard. — ...« J'ai trouvé hier à Esnandes
(Vendée), sur le bord de la mer, Echium pyramidale, un
seul pied, formant un buisson de 60 centim. de diamètre et
garni de poils raides vulnérants. Sur le bord de la route qui
mène à Charron j'ai trouvé une prairie de Salicornia radicans,
et dans les vases salées de Charron, à l'ouest de Bourg-
Chapron, le Spartina stricta ».
17 août. — M. Jacquet, à Parthenay. — ... « Je regrette que
ma santé ne me permette pas de vous accompagner samedi pro-
chain dans votre excursion, vers les bois de la Meilleraie. J'es-
père toutefois aller vous serrer la main à la gare de Parthenay
Je vous présenterai un échantillon d'une plante que j'ai recueil-
lie sur les murs du château de Chinon, à côté de VAtriplex
Halimus (L.), abondant en cet endroit ». — M. Jacquet regrette
la disparition, autour de Parthenay, de : Salvia Sclarea, JEgo-
podium •podagraria, Hyosciamus niger, Leonurus cardiaca,
Ranunculus sceleratus, etc.
19 août. - Mme Ohlig, à Saint-Savin (Vi.). — Envoie Hys-
sopus officinalis prise au « pied de l'église de Nalliers (Vi.) »,
puis Medicago falcata, forme, et Eragrostis megastachya,
« vallée de Saint-Savin ».
19 août. - M. P. Desgardes. — Envoie entre autres, Erica
cinerea, fl. blanches. « J'en ai trouvé trois ou quatre touffes
dans la commune de Chasseneuil (Indre).
— 125 —
19 août. — M. E. Simon. — « Vos plantes repartent ce ma-
tin. J'y ai trouvé Medicago falcata (M. J. Roux), mais forme
typique, rare, peu connue, attendu que les formes ordi-
naires les plus répandues dans notre région sont à gousses
plus ou moins falciformes. M. Le Grand avait fait remarquer
cela dans sa flore du Berry, suppl. p. 28... Le Cirsium (Mme
Renouard), m'intéresse beaucoup ; il a des rapports étroits avec
C. Ritchterianum Gillot, réuni par Goste au Corbariense sous
la forme de C. turbinatum Gillot, mais la forme des calathides
est différente ; peut-être a-t-on pris comme moins encombrant
un échantillon mal développé ou trop jeune. En tous cas la
forme des écailles du péricline est bien celle qu'on trouve dans
le groupe de Y eriophorum dont les races sont nombreuses...
Je désirerais que vous l'adressiez à M. Gillot qui s'est beaucoup
occupé de Cirsium ». (Ce Cirsium, récolté à Saint- Jean-de-
Luz, par Madame Renouard, a été communiqué à M. le Dr Gil-
lot le 7 septembre en même temps que Phillyrea angustifolia
provenant d'une cueillette de Mme Renouard dans les « gorges
de la Bidassoa », aux environs de Saint-Jean-de-Luz).
Voici la note de M. le D1' Gillot, jointe aux échantillons au
retour :
« Cirsium eriophorum L., var. Richterianum Gillot ! —
Bull. soc. bot. de France. XXVII (1880), p. LI ; Revue de bota-
nique, XII, (1894), p. 232, etc.
« C'est bien le Cirsium Richterianum qui n'est qu'une va-
variété ou race régionale pyrénéenne et occitaniennede C. orio-
phorum, servant de transition entre le Cirsum eriophorum
Scop. type et le C. odontolipis Bois, qui en est une sous es-
pèce ou autre race. Le C. Richterianum des montagnes est un
peu plus trapu ; mais tous les caractères se retrouvent clans la
plante de Saint-Jean-de-Luz ».
19 août. — M. J. Douteau, à Chantonnay (Vendée). —
... « J'ai bien regretté d'être en Bretagne lors de votre excur-
— 126 —
sion à l'Aiguillon : voilà deux fois que je vous manque et dans
la même année.
« M. G. Durand et moi avons retrouvé près de la Roche-sur-
Yon les stations de Pontarlier ; il ne nous manque plus que
Wahlenbergia sur lequel nous devons avoir marché sans pou-
voir mettre la main dessus. Par contre les deux Drosera, le
Rhynchospora et le Narthecium sont de nos très intimes con-
naissances dans des tourbières qui doivent receler de biens jo"
lies choses à voir au premier printemps ou en mai. Il faudra y
pourvoir l'an prochain ».
20 août. — M. Sarazin, à Mouchamps (Vendée). — A bien
regretté de ne pouvoir se rendre à l'herborisation de la Meille-
raie.
20 août. — Mlle Chaigneau, à Oxford. — ... o Je serais très
heureuse de vous rapporter des spécimens de la flore si j'étais
à la campagne ; mais je n'aurai guère le temps d'en récolter
passant une partie de mon temps à l'Université d'Oxford, et
l'autre partie en visites à la capitale.. ».
21 août. — M. P. Cornuault, à Saint-Loup. — ... « Merci
pour vos deux envois. Malheureusement la Volvaire était, dans
un tel état de putréfaction qu'il ne m'a pas été possible de l'exa-
miner... Suivant votre désir je vous rappelle que le Juncus
compressas récolté à Thouars au bord du Thouet (Voir ci-des-
sus 1. du 10 août) est comme la plante Pressigny (Bull. 1904,
p. 83) à longues bractées foliacées dépassant de beaucoup les
corymbes fructifères. Dans cet état le Juncus compressusne se
distingue du /. tenais que par les divisions du périanthe
obtuses Je vous serais reconnaissant de m'adresser quelques
racines de lamus au cas où vous en rencontreriez. — J'ai été
heureux de constater que vous aviez découvert (étang Barou,
près la Meilleraie) en Potamogeton helerophijllus une des
plantes les plus rares des Deux-Sèvres ».
21 août. — M. Soulard, à Saint-André-de-Lidon (Ch.-Inf.).
— 127 -
— « J'ai l'honneur de vous adresser deux branches de vigne
avec leurs fruits. Le cep sur lequel j'ai coupé ces branches
produisait autrefois des raisins blancs, et depuis vingt ans
environ il ne produit que des raisins mousseux semblables à
ceux-là A quelle cause doit-on attribuer ce phénomène ? »
(L'échantillon a été adressé aussitôt à la Direction de la sta-
tion viticole à Cognac avec prière de dire son avis).
24 août. — M. Provost, à Cours (D.-S.). — ...Désirerait
recevoir, si possible, quelques plantes d'herbier pour les offrir
à titre d'encouragement à une jeune personne qui a l'air de se
donner entièrement à la botanique. — (Accordé).
24 août. — M J. Bellivier. — « Merci de vos envois. Le
Volvaria bombycina est malheureusement arrivé en mauvais
état. Le Lepiota cristala était superbe... Je vous ai envoyé
un pied d'Eballium elaterium récolté à Saint-Pardoux(D.-S.)
par M, Fradin ».
25 août. — Mme Renouard, à Saint-Jean-de-Luz (Basses-
Pyrénées). — ... » J'étais absente au moment où votre dernière
lettre m'est arrivée. Aussitôt revenue je suis allée à la Croix
des Bouquets, à deux lieues de Saint-Jean-de-Luz, où j'ai
trouvé le fameux Cirsium que vous désiriez. J'ai été assez heu-
reuse pour en trou.ver deux très beaux échantillons, que je
vous envoie par la poste. Les autres pieds que j'ai trouvés
étaient tous en graine. Je joins à ma lettre une petite bran-
chette d'un arbuste trouvé dans les rochers près la Bidassoa
(Phillyrea angustifolia). Je- vous en avais déjà envoyé dans
une lettre qui n'a pas reçu de réponse ».
27 août. — M. G. Durand. — ... « Depuis mon retour de
Contrexeville,je suis allé voir (guidé par l'inventeur M. B.
Louis) Dabœcia polifolia ; il n'y en a qu'un seul pied, mais
il est beau ». — II serait imprudent de trop préciser l'habitat
à cause des fourrageurs peu scrupuleux.
28 août. — M. E. Boudier, à Montmorency. — « J'ai bien
— 128 —
reçu votre envoi... 1° Amanita aspera, toujours reconnaissable
à ses verrues jaunes ; Pantherina a le pied plus blanc, plus
allongé et les verrues blanches ; 2° Boletus candicans Fr. ==
amarus de Persoon ».
29 août. — M. le cap. Bogard, à Lusignan (Vi.). — ...» J'ai
vu hier chez le Docteur (Moreau) Volvaria bomb y cina (que
vous lui aviez confiée), et qui est très intéressante renfermée
dans sa volve qui ressemble à un cocon de Bombyx, d'où vient
je crois son nom. A la fin de la soirée le chapeau avait déchiré
la volve sur les deux tiers de son pourtour. ... J'ai ramassé il y
a quinze jours près du moulin à tan, sur un tas de vieille
sciure de bois, Pleurotus ostreatus, et à côté un champignon
s
que je n'avais jamais rencontré, tout blanc, ressemblant à un
Coprin à l'état jeune et, développé, à une Lépiote, moins l'an-
neau très fugace. Après examen j'ai trouvé que c'était le Leuco-
coprinus cepœstipes Sow. ou Leuc. niveus de Quélet. Le cham-
pignon étant un peu éphémère je n'ai pu le faire contrôler.
29 août. — M. Peltereau, à Vendôme (L.-et-Cher). — « J'ai
reçu ce matin votre petite boite contenant 4 espèces différentes
de champignons. Ils n'étaient plus en parfait état de fraîcheur
ce qui complique bien la détermination pour ces espèces liti-
gieuses. Vous feriez bien de joindre à vos envois une note
explicative indiquant l'habitat et donnant une description som-
maire prise sur le frais. C'est indispensable pour les Bolets,
qui supportent très mal le transport et qui changent d'aspect
en quelques heures au point d'être méconnaissables.
« Sous le bénéfice de ces observations voici ce que j'ai cru
reconnaître dans votre envoi :
1° Le plus gros des Bolets est Boletus Queletii Schulzer. Il
ne figure pas dans la flore mycologique de Quélet ; il en a
donné la description dans le XXIe Suppl., p. 5. (Assoc. fran-
çaise, 1897) Aucune espèce n'est plus litigieuse et moins bien
connue ; elle est pourtant assez fréquente, et je suis arrivé à la
- 129 —
reconnaître après beaucoup d'études. La difficulté vient surtout
de la facilité avec laquelle ce champignon se modifie en quel-
ques heures, et ce n'est pas si facile que l'on croit de voir un
Bolet en bon état. Dans toute la fraîcheur de la jeunesse qui
dure bien peu de temps, ce Bolet se reconnaît : à son pédicule
jaune, excepté dans la partie inférieure où il est intérieurement
et extérieurement rouge lie de vin ; en très peu de temps cette
teinte envahit tout le champignon ; — à son chapeau tomen-
teux, de couleur très particulière, d'un bel orangé ou brique
ou brun éclatant ; presque toujours la couleur brique ou orangé
subsiste, au moins sur les bords, pendant les premières heures
seulement, — aux pores, légèrement rouges orangés, quelque-
foisjaunesen commençant. Cette couleur orangée est bien moins
vive que dans les pores des B. luridus ou erythropus ; elle est
surtout faible à l'extérieur.
« 2° Votre petite espèce de Bolet me parait être celui que
j'appelle B. versicolor ; en cela je ne suis pas d'accord avec
Quélet qui n'en fait qu'une variété du Chrysenteron. Pour moi
le B. versicolor est la même espèce que B. Barlœ et pruina-
tus Bull. On le trouve le plus souvent dans l'herbe au bord des
routes, et quand il est frais il a une jolie couleur rouge ou vio-
lette, très fugace ; on dirait une petite prune violacée ; les po-
res sont labyrinthes dans le jeune âge ; il est pruineux plutôt
que tomeuteux. Le B. pruinatus n'est pour moi que l'état vieux
de la même espèce.
* 3° Nous sommes d'accord pour Lepiota excoriata ; l'espèce
est assez rare ici et ne se rencontre que dans les champs, les
vieilles luzernes. Les espèces de Lépiotes de cette section ne
sont pas bien définies ; on voit les passages de l'une à l'autre.
« 4° Enfin votre n° 4 est encore un des champignons sur
lequel il est très difficile de mettre un nom adopté par tout le
monde, quoiqu'il soit commun ; il pousse en rond dans les
pâtures et est mangeable. C'est pour moi et pour Quélet le
9
— 130 —
Tricholoma cartUagineum de Bull., mais non celui de Fries
qui l'appelle Tr. loricatum. Bresadola, qui en a donné de
bonnes planches avec explications et synonymie, admet aussi
comme nom d'espèce cartUagineum Bull., non Fries ; mais il
le range parmi les Clitocybe. En effet, les champignons de
cette section ont les feuillets tantôt sinués, tantôt décurrents.
Quélet s'en est tiré en ne faisant que 3 ou 4 espèces de toutes
celles décrites par les auteurs, je crois qu'il a eu raison. »
30 août. — M. E. Simon. — « ... Vous seriez bien aimable
de vouloir bien écrire au Président de la Société des Sciences
et Arts de Bayonne et lui demander communication, pour moi,
de ce qui a paru de l'ouvrage de Blanchet : Catalogue des
plantes du Sud-Ouest, édité par la Société, dont j» ne trouve
pas trace en librairie. Si on voulait vous confier un exemplaire
de Thore, Chloris landaise, j'en serais bien heureux... .le
demanderais la communication pour une semaine environ... Je
suis convaincu que votre qualité de Président de Société vous
permettrait d'obtenir cela mieux que moi. »
(Ecrit le 4 septembre et envoyé notre Bulletin de 1901 et un
timbre pour la réponse. Bien reçu.)
Divers plis de : Mme la Directrice de l'Ecole normale d'An-
goulème ; Mlle Madonne ; MM. Boone, Jourde, Bouteiller, Pe-
lourde, Lemercier, Allard, P. Bournier, Despagne, X. Simon.
Correspondance du mois de septembre, etc., adressée à
M. B. Souche.
1er septembre. — M. Mazalrey, à Niort. — « ..'': Ce matin,
au cours d'une promenade que j'ai faite à Ponl-d'Homme
(commune de Vouillé, D.-S), j'ai eu l'agréable surprise de me
voir présenter, par le jeune Plantiveau Raoul, un Lycoperdon
d'une taille phénoménale. (Lycoperdon giganteum, Bovista
gigantea, Vesse de loup géante). Il est ovoïde, mesure 81 cen-
tim. dans son plus grand pourtour, et pèse le poids respectable
deSkilog... Enfin M. Desmier, grand-père du jeune Planti-
— 131 —
veau, a ajouté qu'il avait vu au même endroit des champignons
encore plus gros que celui qui m'a été montré ce matin. »
2 septembre. — M. Gouirand, à Cognac. — A envoyé quel-
ques pieds de Psoralea bituminosa et craint pour la reprise ;
il adressera des graines de la plante et du Leuzea conifera. A
fait une tournée très intéressante dans les vignobles méridio-
naux et de la vallée de la Garonne qu'il ne connaissait pas :
Montpellier, Carcassonne, Bram, Castelnaudary, Villefranche,
Muret, Toulouse, Montauban ; vignobles magnifiques et très
bien tenus.
3 Septembre. — M. P. Desgardes, à Jaulnay (Vi.), grandes
manœuvres. — Envoie quelques plantes cueillies en manœu-
vres : 1° Erica vagans, cueillie au sortir de la Bussière, sur la
route de la Puye (Vi.), et retrouvée dans les landes de la route
de Bonneuil à St-Gas ; 2° la forme incisa de YAsplenium tri-
chomanes, dans un puits, aux dernières maisons ouest de
Jaulnay, au nord de la route de Neuville. Il a trouvé la même
plante au vieux château de Lurais (Indre), près des limites de
la Vienne.
6 septembre. — M. Boudier. — L'envoi parvenu le 5 conte-
nait :
« 1° Inocybe destricta, belle espèce, bien conforme aux
figures et descriptions de Fries. Je l'ai déjà des environs de
Paris cl de plusieurs localités de la France.
« 2° Boletus versicolor très certainement, quoique la pelli-
cule tomenfeuse du chapeau soit craquelée, effet de variations
atmosphériques.
3° Canlliarellus neglectus, que je revois toujours avec plaisir
et toujours conforme à votre description.
« ... Quant au Boletus candicans, c'est ainsi que Fries
nomme cette espèce. Mais peut-être ce nom est-il postérieur à
celui d'albidus Boques, que donne Quélet. En tous cas, c'est
je crois l'espèce que décrit Persoon sous celui d'amarus, et
— 132 —
c'est ce dernier nom qui devrait être adopté. La chair est en
effet franchement amère, et l'espèce est bien figurée dans
Krombholts et dans Saunders et Schmith. Vous trouverez dans
Quélet une description de B. albidus et aussi la mention de
B. amarus qui est synonyme. »
6 septembre. — M. Peltereau. — « ... J'ai bien reçu votre
envoi qui m'est arrivé en bon état et que j'ai pu étudier ; vos
renseignements écrits m'ont pourtant été utiles, surtout pour
YInocybe qui avait changé de couleurs.
« 1° Votre Lepiota excoriata est une variété curieuse se rap-
prochant de L. mastoïclea. Du reste, Quélet, qui avait vu sans
doute des passages de l'une à l'autre, n'en fait que des sous-
espèces. Le L. mastoïclea est ordinairement beaucoup plus
long sur pied et je ne l'ai jamais vt fascicule.
« 2° La Russule est B. palumbina — Quélet, page 339.
L'éraillure des bords est anormale. Il est possible que sur ce
caractère les Anglais aient fait leur R. cutefracta dont Kooke
donne deux planches. — C'est par erreur que Quélet cite
comme synonyme le B. cœrulea de Pers ; c'est une espèce bien
distincte, mamelonnée, que nous avons trouvée à la session des
Deux-Sèvres. Pour Fries, c'est B. griseai et Gillet en a donné
sous ce nom une bonne planche. — Comme pour d'autres
Russules, la couleur est variable : Gorge de pigeon n'est pas
mal trouvé. Elle ne peut être confondue avec B. virescens,
espèce beaucoup plus grande, à spores blanches, tandis que
la vôtre a les lames et spores jaunâtres.
« 3° Votre Tnocybe est très probablemerat I. obscura. — La
couleur violacée avait disparu, de sorte que j'en aurais fait
volontiers 1. rimosa. Mais sur votre indication de la coloration
fugace du pied je ne crois pas me tromper en vous indiquant le
nom de obscura. Ce genre est un des plus difficiles ; toutes les
espèces se ressemblent après quelques heures, et le secours du
microscope pour les spores est indispensable. Je conseille aux
— 133 —
débutants de ne pas trop s'acharner sur ce genre dont l'étude
est parfois rebutante. Quand on arrive à distinguer l'espèce à
l'œil, ce qui n'est pas si facile, le nom vient toujours un jour
ou l'autre.
« 4° Boletus candicans. — C'est l'espèce décrite par Quélet,
p. 424, sous le nom de B. .albiclus de Roques, qui en donne
une planche assez exacte. Il en fait une sous-espèce de
B. pachypus, ce qui est tout à fait faux. — Fries, après avoir
décrit le B. pachypus dit : « Le B. pachypus Crombh, t. XII,
« 35, fig. 10-12, à couleur entièrement blanche, même celle
« du pied, me parait tout à fait différent,- et je n'en ai jamais
« trouvé de pareils parmi les innombrables exemplaires de
« B. pachypus que j'ai vus. Peut-être est-ce une nouvelle
« espèce à appeler B. candicans ». — Je connais parfaitement
cette espèce, qui n'est pas rare ici ; mais je ne suis pas per-
suadé qu'elle ne fasse pas double emploi avec Bol. torosus.
« Je connais très bien B. fragrans. Encore. une espèce que
Quélet a méconnue. Il n'était pas très bien placé dans le Jura
pour voir les Bolets; il a donc fait quelques erreurs dans leur
détermination. Ceci ne m'empêche pas de priser beaucoup cet
auteur qui donne dans sa flore mycologique d'excellentes
descriptions. Malheureusement son désir d'innover, de changer
les noms, de commencer par la fin pour faire du nouveau, rend
la compréhension de son livre bien difficile. Je n'ai pas pu
m'empècher de lui dire, un jour où il me demandait mon avis
sur son livre : Il est trop savant pour les débutants, et les
anciens, qui auront étudié 20 ans dans d'autres livres, auront
bien de la peine à accepter vos noms et vos divisions nou-
veaux...
« Boletus sanguineus est facile a reconnaître à sa pellicule
visqueuse, rouge groseille — décolorante — et surtout à ses
tubes qui sont d'un jaune éclatant faisant le désespoir des
peintres ».
— 434 —
7 septembre. — M. F. Pelourde, à Villiers-le-Roux (Cha-
rente), envoie des feuilles de Mûrier à papier, Broussonelia
papyrifera. — (Détermination de M. le Dr X. Gillot).
9 septembre. — M. Fouillade, à Tonnay-Charente. — À
trouvé entre Tonnay-Charente etSt-Hippolyte: Lythrum Salz-
manni J ord. Er y thrœa spicata, E. tenuiflora, Juncusbufo-
nius var. fasciculatus, Utricularia ïieglecta, etc.
Dans un pré au bord de la Charente, commune de Tonnay-
Charente, à 16 kilom. de la mer, Statice Limonium. La plante
est si abondante que, sur -une superficie de plus d'un hectare, le
pré en est littéralement couvert.
« Trouvé différentes formes de Medicago hispida Gœrtn :
M. apicutata, à épines plus ou moins longues ; M.denticulata,
celle-ci plus facile à distinguer de la première par ses tours de
spires lâches que par la longueur de ses épines ; et deux ou
trois pieds seulement d'une autre forme. Revu dans les ma-
rais Elodea canademis abondant.
« Trouvé dans le bois des Ailes, près Tonnay-Charente, Agri-
monia odorata. J'ai dû passer bien des fois près de cette
plante sans la remarquer. Lloyd, 4e édit., ne l'indique pas en
Charente-Inf. ; elle sérail nouvelle pour ce département. Ici
elle croît avec A. eupatoria dont elle est bien distincte. Un
caractère qui doit enlever tout doute en cas d'hésitation dans la
détermination c'est la présence à la face inf. des feuilles, de
glandes résineuses odorantes qui apparaissent à la loupe
comme de petits points brillants. L'A. eupatoria qui croît à
côté est souvent aussi robuste et aussi rameux (Var. sepium).
L'A. odorata de Tonnay-Charente m'a semblé avoir des folio-
les moins allongées, plus larges, que celui reçu de vous et que
je cultive ici ».
10 septembre. — M. E. Simon. — L'une des plantes com-
muniquées et récoltées à Saint-Jean- de-Luz par Mme Re-
— 135 —
nouard est le Vittàdinia triloba = Erigeron quercifolius
La m.
10 septembre. — M. A. Bouhetà la Touraine, près Lusignan
(Vi.). — Envoie Verbascum Blattaria et Oxalis stricta.
13 septembre. — M. le D1' Chassagne, à Lezoux (Puy-de-
Dôme). — Envoie sa liste d'oblata et sa liste de desiderata. —
Pourrait envoyer, en plus des phanérogames, une mousse très
rare, Fontinalis arvernica Renauld, du lac Pavin. (L'envoi a
été fait).
13 septembre. — M. le Dl" X. Gillot, à Autun (Saône-et-
Loire). — A représenté la Société botanique des D.-S. au
Congrès international de botanique à Vienne (Autriche). Il en-
voie un compte rendu. (Voir à la table des matières).
14 septembre. — M. L. Rolland, à Neuilly-s-Seine. — A
reçu de M. Souche Lepiota cristata. Désirerait recevoir Lepiota
helveola et des ce œufs » de Phallus imperialisei de Clathrus
cancellatus.
16 septembre. — M. le Dr X. Gillot. — ... « J'ai reçu ce ma-
tin vos deux champignons : Volvaria pusilla en bon état et
Tricholoma inamœnum, celui-ci brisé en menus morceaux. Je
ne l'ai jamais rencontré ici. Je lui ai trouvé une odeur
très particulière, aromatique, rappelant celle du Phallus impu-
dicus. La saveur devient à la fin piquante. On lui donne une
odeur « vireuse », mais celle que j'ai constatée est bien spé-
ciale. En est-il toujours ainsi ?
17 septembre. — M. L. Piolland. — «Je vous remercie beau-
coup de votre envoi de Lepiota excoriata que j'ai porté immé-
diatement au dessinateur, et de votre Cantharellus neglectus,
que j'avais déjà remarqué, et qui s'éloigne beaucoup du type
par sa minceur, sa couleur et son absence d'odeur ! Est-ce un
bon comestible'? (Oui). Je vais en prendre bonne note.
« Volvaria volvacea était malheureusement brisée et je vous
— 136 —
serais bien obligé de m'en envoyer un bon exemplaire. Je ne
l'ai trouvée par ici qu'en petits exemplaires.
« Amanita aspera était aussi brisée, mais pour la bien re-
présenter il nous la faudrait avec des verrues jaunes !
« Le Tricholoma me parait avoir des lamelles trop étroites
pour inamœnum ; n'est-ce pas plutôt T. album ?
« Votre Cantharellus neglectus était trop desséché. Je vous
prie de me l'envoyer à nouveau si possible en bel état ».
17 septembre. — M. Boudier. — ... « Je vous remercie infi-
niment de vos deux envois derniers qui m'ont été très agréables,
le Clathrus surtout, non pas par sa rareté, puisque c'est une
espèce commune dans le midi, mais parce que ne la trouvant
pas dans les environs de Paris elle est toujours agréable à voir.
En ce moment il est ouvert et montre son curieux réceptacle.
« Le Bolet que vous m'avez adressé en second lieu est le Bo-
letus impolitus, espèce intéressante aussi, et rare dans les en-
virons de Paris, mais plus répandu dans la zone centrale de la
France.
« J'ai reçu depuis, votre dernière boite contenant un fort
intéressant Entoloma, Y Entolomajubatum, espèce fort rare, du
moins dans les environs de Paris.
« Au sujet du Clathrus, ]e vous dirai que c'est une espèce
méridionale et qui ne dépasse pas en France généralement la
Loire. Cependant elle remonte dans l'Ouest jusqu'en Bretagne
et même à Cherbourg. On la rencontre aussi en Angleterre, à
l'île de Wigth et en Irlande, suivant en cela la diffusion des es-
pèces de la flore de l'Ouest».
18 septembre. — M. Noreau, à Cognac. Désirerait savoir s'il
n'existerait pas un journal ou une revue traitant de l'herbo-
risterie.
18 septembre. — M. Mathieu, à Limoges. — ... « Il m'est
impossible de procéder à l'enquête dont vous me parlez, car je
fais actuellement une période militaire à Limoges ».
— 137 —
(Il s'agissait d'un empoisonnement par des champignons,
Voir ci -dessous).
20 septembre. — M de Kersers, château de la Chaumelle,
par les Aix d'Angillon (Cher). — ... « Je compte publier pro-
chainement dans le Bull, de la Soc. bot. de Fr. une liste des Lo-
calités nouvelles pour la Flore du Berry composée avec les
dernières découvertes de M. Le Grand, dont la famille a bien
voulu me céder la liste manuscrite, les miennes propres et celles
communiquées par mes confrères en botanique berrichonne ».
Il recevrait avec reconnaissance les principaux résultats des
herborisations dans l'Indre, notamment faites par MM. Sôuché
et D1' Moreau. (Accordé avec empressement).
20 septembre. — M. G. Durand, à Foussais (Vendée), donne
les résultats de l'enquête que M. Souche l'avait prié de faire
sur un empoisonnement par les champignons au Boupère( Ven-
dée). Voir ci-dessous Communications.
20 septembre. — M. V. Dupain. — « Je ferai mon possible
pour aller vendredi faire une petite promenade dans les bois
afin de recueillir quelques champignons intéressants pour votre
exposition de Rouillé... Je n'ai jamais vu dans la contrée le
Phallus imperialis ; je l'ai aperçu une ou deux fois à nos
expositions mycologiques... Malgré toute ma bonne volonlc il
me serait impossible de vous prêter mon concours avant le mi-
lieu d'octobre (pour une exposition mycologique locale), car je
suis décidé à aller dans les Vosges pour prendre part à la ses-
sion annuelle extraordinaire. Décidez-vous donc à faire égale-
ment ce beau voyage, nous ferons route ensemble ».
21 septembre — M, Rolland.. « J'ai certainement déjà
rencontré votre Cantharellus neglectus qui m'a paru plus
mince que le Cibarius et de couleur pâle un peu citrine. Il
m'en faudrait de beaux spécimens que je voudrais faire repro-
duire à côté de l'autre variété qui est dorée, charnue et qui, de
plus, a une odeur de prune... Je me recommande toujours à
— 138 —
vous pour le Clathrus dont je voudrais faire une bonne photogra-
phie qu'on me demande à l'étranger... Le Tricholoma que vous
m'avez envoyé a plutôt les feuillets étroits et serrés tandis que
T. inamœnum est indiqué avec des feuillets larges et espacés.
Je l'ai dessiné en 1886 et l'avais reporté d'abord à resplendens ;
mais comme un ami qui l'avait récolté en même temps l'avait
trouvé amer, je l'ai noté depuis comme album. »
21 septembre. — M. Dangeard, à Segré (M.-et-L .)... J'aurais
été très heureux d'être avec vous dimanche à Rouillé, mais
je ne dois rentrer à Poitiers que pour le 1er Octobre. — Croyez-
vous toujours qu'il soit possible et utile d'organiser une expo-
sition de Champignons à Poitiers dans la première quinzaine
d'octobre ? »
22 septembre. — M. P. Desgardes, Argenton (Indre).
Signale les plantes qu'il a notées pendant et depuis les manœu-
vres et en communique quelques-unes.
23 septembre. — M Boudier... « J'ai bien reçu votre envoi
et l'ai de suite examiné. Voici ce que j'y trouve : 1° Clitocybe
matachrba; 2° Hyplioloma leucotaphriim Berk. et Br. Quélet
réunit cette espèce à Candolleanum je crois à tort ; 3° Russula
palumbina ; 4° Boletus versicolor. Je ne puis séparer cette
espèce du type malgré une différence légère de la nuance rouge
et l'éraillement de la pellicule du chapeau... — C'était bien
B. impolitus que j'ai reçu, caractérisé par son pied grossière-
ment furfuracé. B. fragrans l'a plus lisse et réticulé en
haut. »
23 septembre. — M. le Dr Chassagne. — « Je suis très ho-
noré d'avoir été admis dans votre Société qui me paraît très
prospère .. et en vous l'écrivant je ne puis m'empècher de
penser tristement que l'Auvergne, qui est une région privilé-
giée pour le naturaliste, ne compte aucune Société, et pour
cause : on ne trouverait pas plus de dix naturalistes sérieux
dans tout le département. »
- 139 —
24 septembre. — M. E. Simon. — Aurait un besoin pressant
de renseignements que certains correspondants négligent de
fournir.
« En attendant des jours meilleurs, je vous soumets une
petite liste concernant quelques plantes sur lesquelles je vous
demanderais de me donner les renseignements que vous pour-
riez avoir recueillis depuis la publication de la Géographie
botanique :
« Helianthemum salicifolium a-t-il été revu. à Niort?
« Quercus sessiliflora, sa dispersion comparative dans la
plaine méridionale, la haute-plaine et le marais.
« Galanthus nivalis est-il toujours à Niort? — Scilla bifo-
lia, sa dispersion. — Bromus tectorum, B. maximus. —
Vous ne mentionnez que Vambigens ; le maximus, f. Borœi
est vulgaire dans la Vienne. — Lolium rigidum, Botrychium
lunaria, Polystichum oreopteris, Characées.
« 11 m'importe seulement de savoir le degré de fréquence et
le rapport de cette fréquence avec les trois divisions naturelles
de la région plus haut citées.
« Je suis resté longtemps hésitant sur les limites à donner à
la Gâtine, qui reste en dehors de mon domaine et appartient à
M. Corbière, mon collaborateur le plus voisin. Je crois cepen-
dant être arrivé à une solution à peu près nette et précise en
prenant comme critérium la limite méridionale de l'aire de
quelques plantes, particulièrement de VIsopyrum thalictroïdes
qui est caractéristique. Ouvrez votre Géographie botanique
et vous vous en rendrez compte. Toutefois comme les régions
botaniques ne sont pas délimitées comme par un fossé, il est
un certain nombre d'espèces qui s'avancent davantage de la
Gâtine vers la Plaine et vont apparaître aux environs de Lezay-
et de Melle où il y a des enclaves tertiaires, comme vers Sauzé.
Les parties basses voient également un contingent qui forme
une vraie transition entre la flore de la plaine et celle du ma-
— 140 —
rais, et c'est pourquoi j'ai cru devoir établir cette dénomination
de plaine haute (par opposition à la plaine méridionale très
bien caractérisée par M. Fouillade), qui insensiblement se con-
fond avec la Gàtine, surtout vers les abords du seuil poitevin,
et à l'est de la forêt de l'Hermitain, de même que vers chez
vous. — Je crois cette division absolument rationnelle et vous
demanderai votre avis là-dessus, puisque vous avez parcouru
tous ces pays mieux que personne. — Voilà le travail que j'ai à
poursuivre, depuis la Gàtine jusqu'aux Pyrénées, et cela est
plein d'intérêt.
« J'ai adressé quelques champignons à M. Boudier ; il y a
trouvé un Hebeloma sinuatum fort intéressant, variété plus
foncée que le type, à bords striés-cannelés, qui l'a rempli de-
joie. »
25 septembre. — M. R. Morat, à St-Fulgent (Vendée). —
Envoi de « la Galle de Hongrie » provenant de la Vendée
(Echantillons présentés à la séance de la Section poitevine du
22 octobre).
26 septembre. — M. le Préfet des Deux-Sèvres. — « J'ai
l'honneur de vous informer que, lors de sa session d'août der-
nier, le Conseil général des D.-S. a inscrit au Budget de 1906
un crédit de 100 fr. pour subvention à la Société de botanique
des D.-S. » (Remerciements).
26 septembre. — M. Mazalrey. — Rend compte de sa mis-
sion auprès des mycologues niortais pour avoir leur avis sur
l'opportunité d'une exposition de champignons le 8 octobre à
Niort. Avis unanime et très favorable. A fait également des
démarches auprès de M. le Conservateur des Forêts, de M. le
Maire de Niort, etc.
26 septembre. — M. Queuille, à Niort. — Son concours nous
est acquis.
27 septembre. — M. Péquin, à Niort. — Fait des vœux pour
la réussite de l'exposition et espère pouvoir y collaborer.
— 141 —
27 septembre. M. F. Drouet, à Poitiers.— ... « Jai trouvé
ce matin dans un panier de champignons :
« Amanite phalloïde, var. blanche (2 échangions).
« Entolome livide (2 échantillons), au milieu de Marasmius
oreades et d'un grand nombre d'AmanitopsisiAm. vaginata).
« Si je n'avais promis toutes mes récoltes à M. Perrot, secr.
général de la Société mycologique de France, en vue de l'ex-
position d'Epinal, c'est avec plaisir que je vous les aurais
envoyées ».
27 septembre. — M. L. Rolland. — ...» Voici les espèces
que je viens de recevoir de vous : Tricholoma album (pour
vous c'est inamœnum), Amanita panlherina, Volvaria bom-
bycina, Cortinarius violaceus, Boletus torosas, Psalliota
arvensis, Entoloma lividtim , InocybeSindonia... J'ai transmis
hier au dessinateur votre Cantharellus neglectus ».
28 septembre. — M. de Kersers. — ... « J'espère trouver dans
vos bulletins de 1900, 1901, 1905 les résultats non publiés par
Le Grand des herborisations que l'on m'a dit que vous aviez
faites dans le Cher et dans l'Indre. ... Jusqu'ici dans le Cher —
où malheureusement depuis quelques années la plupart des
éminents botanistes auxquels je dois d'avoir guidé mes premiers
pas en botanique, l'ont abandonnée ou sont décédés — je ne me
suis adressé pour la liste que j'ai entreprise qu'aux plus tra-
vailleurs des collègues qui restaient ; et quoique je n'ai point
encore la réponse de tous, je ne puis que me féliciter de l'ex-
cellent accueil que mon projet a reçu de ceux dont le concours
me semblait particulièrement désirable ».
28 septembre. — M. le D"r X. Gillot, « vient de voir un em-
poisonnement très sérieux par Entoloma lividium ».
30 septembre. — M. Bouclier. — ... « Trouvez-vous toujours
dans votre région le Phylloporus Pelletieri que vous m'aviez
déjà envoyé autrefois? Je serais heureux si vous pouviez m'en
- 142 —
procurer quelques échantillons bien frais. Je ne puis ici mettre
la main des--us ».
Divers plis de : Mlles Lusier, L. Moreau : Mme Renouard ;
MM. Audebert, Cunéo, Dr Guyet, G. Bourdeau, Pelourde,
Barré. E. Clerc, R. Guyet, etc.
3 octobre. — M. Lagaye, à Vouvant (Vendée). — Envoie, non
développé, le Clathrus cancellatus, trouvé pour la première fois
cette année dans un jardin sablonneux appartenante un can-
tonnier qui y met comme engrais les raclures des fossés. Les
locataires précédents n'avaient rien trouvé au même endroit.
« Les mycologues sont dans la joie en ce moment ; que de
champignons! Notre forêt a produit des cèpes pour remplir
plusieurs wagons ».
3 octobre. — M. Mathieu, à Jarnac (Charente). —Pendant son
séjour à Limoges, a fait seul une excursion au bois de la Bas-
tide (Chênes). Il a trouvé : Bolelus edulis, D. aurantiacus,
B. granulatus ; Lactarius theiogallus ; Russula emetica ;
Amanita muscaria, très beaux échantillons, A. rubescens et
A. pantherina en grande quantité; Hygrophorus limacimis ;
HypJioloma fasciculare ; Laccarïa laccata ; Lycoperdon gem-
mation; peu de Cortinaires ; Scleroderma vulgare, S. verru-
cosum ; Geaster hggrometricus, un spécimen.
4 octobre. — M. de Kersers. — Prie M. Souche de vouloir
bien compléter les renseignements contenus dans ses excursions
dans l'Indre etnotamment pour les espèces suivantes: Bromus
madrilensis, Avena Ludoviciana, Parietaria officinalis,
Smyrnium Olusatrum, etc., etc.
4 octobre. — M. Boudier. — ... « J'ai bien reçu votre en-
voi qui contenait comme vous me l'indiquiez très bien : Stro-
pharia œruginosa (forme très vigoureuse) et Pholiota auri-
vella, puis en plus un groupe de Flammula ochrochlora à
pieds très allongés « è loco ». »
4 octobre. — M. L. Rolland. — «J'ai bien reçu vos trois boites
— 143 —
dont je vous remercie. Celle contenant Volvaria gloiocephala
était malheureusement écrasée ; il n'y avait que Lepiota cly-
peolaria qui fut à peu près en état, mais pour faire une plan-
che il serait préférable d'avoir des échantillons plus colorés et
l'anneau bien distinct — J'ai mis immédiatement à l'humidité
le Clathnis que vous avez eu l'obligeance de m'envoyer, mais
comme il a été attaqué par les limaces je ne sais trop ce qu'il
va donner... J'ai rarement vu, en effet, un Stropharia œrugi-
nosa aussi épais ; je vous remercie de votre offre, mais il est
maintenant dessiné ».
4 octobre. — M. Jourde, à Marennes (Ch.-Inf.). — ... « J'ai
trouvé Eryngïum campestris atteint de VUredo ; sur un côté
de la plante — je vous l'adresse par ce courrier — un
rameau seul avait à la place des paillettes simples des ombel-
les, des folioles épineuses continuant la série de celles de l'in-
volucre, ce qui leur donne absolument l'apparence de Ken-
trophyllum ».
4 octobre. — M. Ménier, à Nantes. — ... « La Nidulariée
récoltée par vous à Pamprouxestle Cyathus hirsutus en échan-
tillons un peu frustes, mais cependant très reconnaissables.
C'est une espèce assez commune et que nous trouvons aux envi-
rons de Nantes ».
4 octobre. — M. Fouillade. — ... « Sous ce pli, la traduction
— par M.Simon — d'une lettre de M. Becker... Le passage
commençant par « Cela explique-... » se rapporte à une forme
hybride que M. Becker avait déterminée Viola canina X silves-
tris et que je persistais à considérer, malgré la forme des
feuilles, comme V, lactea X silvestris. Aujourd'hui M. Becker
parait admettre ma manière de voir et il explique pourquoi le
V7. lactea X silvestris a « quelquefois les feuilles pJus cordi-
formes ». Cola peut être vrai dans certains cas ; mais j'expli-
querais plutôt ce caractère dans la plante en question par
l'influence prépondérante du silvestris ». .
— 144 —
Voici la lettre de M. Becker à M. Fouillade:
« Je ne suis pas encore arrivé à traiter les Viola canina, lac-
ce tea, lactea X silvestris parce que les Viola de la section
« Melanium m'ont (jusqu'ici) totalement absorbé. — En ce qui
« concerne les V. canina, montana et lactea j'en suis à cette
« opinion que ces trois espèces sont simplement des sous-espè-
« ces d'une espèce collective ; que V. canina et montana en
« France, en allant de l'est à l'ouest, passent insensiblement
« au V. laclea. Cela explique aussi que l'hybride, V. lacteay^
« silvestris, a quelquefois des feuilles plus cordiformes, si bien
« que, seulement d'après cette forme je l'expliquais (= le
« déterminais) comme V. canina X silvestris. Dans votre
« contrée, située au delà du centre de la France, les V. canina
« et lactea se rencontrent. Vous babitez propablement dans le
« territoire de mélange des deux sous-espèces. De semblables
« territoires produisent des formes que l'on peut facilement
« rapporter au V. canina ou au V. lactea ; mais il y a aussi
« des passages entre les deux formes. Ce serait pour vous,
« Monsieur et très honoré confrère, une tâche digne de recon-
« naissance que d'établir les différences qui existent entre V.
a canina et lactea à l'égard de leurs conditions de développe-
« ment des deux différentes formes.
« Les meilleurs remerciements pour les matériaux (que vous
« m'avez) envoyés. Les documents pour mon herbier sont tou-
« jours les bienvenus.
a J'arriverai sans doute vers la fin de cette année à traiter les
« Viola canina, lactea, etc. Actuellement j'arrive du Tyrol ».
5 octobre. — M. le cap. Bogard. — A commencé la recher-
des champignons en vue de l'exposition de Niort et a déjà
récolté 45 espèces parmi lesquelles « deux beaux Sparassis
crispa ».
5 octobre. — M. Gh. Grignon, à Chef-Boutonne (D.-S ). —
145 —
Pour contribuer à la réussite de l'exposition de Niort enverra
un colis de champignons.
5 octobre — M. Bordage, à Culan (Cher). — « ... C'est le
grand moment pour les champignons. En traversant un bois
ce soir j 'en ai trouvé des quantités, tous plus ou moins sus-
pects. Je les ai laissés sur place, bien entendu. — Vous aviez
fait entrevoir, l'an dernier, que vous reviendriez faire une
nouvelle exposition ; l'avez-vous oublié Vil faudrait vous hâter,
car la saison sera vite passée. »
5 octobre. - M. Dangeard. — « ... Je viens d'écrire au capi-
taine Bogard pour lui demander de s'entendre avec le Dr Mo-
reau et de nous fixer une date pour une excursion mycologique
à Lusignan. »
Divers plis de : Mme Neubauer ; MM. Mazalrey, Bougouin,
Giroux-Delaubier, etc.
Publications . — Bulletins et Bévues de Sociétés correspon-
dantes.
Catalogue des plantes vasculaires du département d'Indre-et-
Loire, par J Delaunay. — Don de M. Em. Boutineau (Bemer-
ciements).
Voir dans le Bulletin de la Société pharmaceutique d'Indre-
et-Loire, nos 11 et suivants, une très intéressante étude de
M. Tourlet sous ce titre : Documents pour servir à l'histoire de
la Botanique en Touraine.
Communications. — M. Souche a relevé dans les journaux
deux cas d'empoisonnement par les champignons qui se sont
produits dans notre rayon :
1° Empoisonnement par les champignons. — Le Boupère
(Vendée). — M. Béton, menuisier, ayant mangé des champi-
gnons le samedi 9 septembre, a ressenti de violentes douleurs
et est mort lundi matin, 11, malgré les soins du médecin. La
femme, qui en avait absorbé sans doute en moins grande
quantité, a pu être sauvée non sans avoir souffert atroce-
10
— 146 —
ment — La France de Bordeaux du 13 septembre 1905. —
2° Empoisonnement par les champignons. — Charente. —
A Bonneuil, arrondissement de Cognac, la famille Ardouin,
composée du père, de la mère et d'un fils, a été empoisonnée
après avoir mangé des champignons. La mèra et le fils ont
succombé. Le père a dû son salut à un vomitif qu'il s'admi-
nistra peu après son rep^s. — La Dépêche de Toulouse du
13 septembre 1905.
Pour le Boupère, M. Souche a prié M. G. Durand, vice-pré-
sident de la Section vendéenne, de vouloir bien faire une en-
quête en s'adjoignant, si possible, M. J. Douteau. pharmacien.
Pour la Charente, M. Mathieu, pharmacien, a bien voulu se
charger des prendre des renseignements.
1° Le Boupère. — Le dimanche 17 septembre, M. G. Du-
rand, sans pouvoir emmener M. Douteau qui était en villégia-
ture à Pornic, s'est rendu au Boupère où il a obtenu de la sur-
vivante les renseignements suivants :
« Le samedi 9 septembre au matin la femme Biton, en se
promenant, ramassa dans un chemin une dizaine de champi-
gnons. De retour chez elle elle les montra à son mari, qui
disait les connaître un peu, et prépara pour le repas de midi,
en les faisant cuire dans du beurre, ces champignons qui
comprenaient, dit-elle : un « Potiron roux » (= Lépiote éle-
vée ?) ; de « grands champignons roses » (= Psalliote de
Jachères ?) et « 3 ou 4 autres champignons ayant des bagues,
et qu'elle croyait bons. Bs étaient d'une couleur blanchâtre,
avec des taches un peu plus sombres qu'elle croyait l'œuvre
de la pluie; ils avaient un pied assez élevé et ressemblaient
assez à un potiron ».
« Après cette description, j'ai demandé à la femme s'il lui
serait possible [de me montrer des champignons semblables,
afin de vous en envoyer; elle répondit négativement, et malgré
mon insistance je n'ai pu obtenir d'elle de retourner au lieu
— 147 —
maudit. Je lui ai montré alors des planches coloriées de cham-
pignons ; elle a reconnu parfaitement la Lépiote élevée et la
Psalliotte des Jachères, mais pour la troisième espèce elle a
hésité devant la planche de V Amanite vernale que je lui mon-
trais — toutes les Amanites vénéneuses n'étaient pas figurées.
L'espèce qui avait causé l'empoisonnement était très voisine,
mais plus blanchâtre et avait les taches moins grandes. Ces
taches, quelle prenait pour l'œuvre des gouttes d'eau, étaient
évidemment les restes de la volve. — Il est hors de doute que
l'espèce mortelle est du genre Amanite ; du reste le curé du
Boupère, m'a dit la femme, avait vu des Amanites à l'endroit
même, au pied de l'arbre où avait été faite la fatale cueillette. »
L'empoisonnement est- il dû à V Amanite phalloïde, à Y Ama-
nite citrine ?...
« Quoi qu'il en soit, les champignons furent mangés au
repas de midi ; le mari, qui les aimait beaucoup, en mangea
une assez grande quantité, tandis que la femme en prit très
peu. Jusqu'à quatre heures, rien d'anormal ; alors le mari
ressentit quelques douleurs et quelques coliques assez insigni-
fiantes. Il crut bien faire en avalant un verre d'absinthe. — A
neuf heures du soir, c'est-à-dire plus de huit heures après
l'ingestion des champignons incriminés, les premiers symptô-
mes se firent sentir réellement chez le mari, et après une forte
tranchée les vomissements commencèrent. Le docteur D. ., du
Boupère, — que je n'ai pu voir faute de temps, — fut aussitôt
appelé. Dès qu'il vit qu'il avait affaire à un empoisonnement
par les champignons il prescrivit des médicaments et ordonna
aux malades de boire du lait et un peu de.café : la femme avait,
elle aussi, commencé à vomir à 11 heures du soir.
« Les vomissements continuèrent sans cesse, sans jamais
s'arrêter, dit la femme, et les matières rendues étaient très
vertes et avaient presque une odeur fécale. Quand le docteur
revint il trouva les malades mieux. La femme avait cessé de
— 148 —
vomir le dimanche matin à 5 h. 1/2; le mari vomissait tou-
jours. Le médecin donna néanmoins à espérer qu'il était hors
de danger puisque les champignons étaient rendus. Mais les
vomissements n'en continuèrent pas moins, et le lundi matin le
mari expirait en pleine connaissance ; seule la parole, m'a dit
la femme, était devenue très faible et très difficile.
« 11 faut dire aussi que la victime de cet empoisonnement
était d'une très faible constitution, atteint d'une maladie de
cœur et rongé par un deuil récent, la mort de sa fille unique
âgée de 14 ans, »
2° Bonneuil. — M. Mathieu écrit à la date du 3 octobre :
« ... Ces jours derniers j'avais prié M Ardouin, le survivant
des empoisonnés de Bonneuil, de venir me voir ici. Il a bien
voulu se déranger et est venu chez moi aujourd'hui en m'ap-
portant les échantillons des champignons que je lui avais de-
mandés. Je vous en adresse immédiatement deux spécimens
les mieux conservés. — L'anneau manque : mais en observant
attentivement on peut voir qu'il à existé Quant à la volve elle
est très apparente et très adhérente. La couleur de la cuticule
est peut-être un peu imprécise ; ce n'e&t pas le type absolu-
ment classique, mais enfin je crois que l'on peut dire : Ama-
nite phalloïde.
« Je vous adresse jci-inclus les renseignements donnés par
l'empoisonné lui-même. »
(Les champignons, décomposés, dès leur arrivée à Pam-
proux, ont été adressés à M. Boudier qui a répondu : a L'Ama-
« nite était dans un tel état de pourriture que je n'ai pu en
« distinguer les caractères extérieurs. Elle m'a cependant
« semblé blanche et seulement teintée par la décomposition.
« Ce pourrait être alors Amanita virosa parce qu'elle a les
«. spores presque rondes, verna qui pourrait lui être rapportée
« aussi comme couleur les ayant ovées comme 'phalloïdes ;
— 149 —
« mais cette dernière est toujours olivâtre sur le chapeau à
« moins de décoloration. Il est difficile de préciser. »)
« M. Ardouin, à Bonneuil, canton de Châteauneuf (Cha-
rente), 72 ans, est très robuste malgré son âge. Il mangea le
5 septembre, à son déjeuner de 9 heures, un seul champignon
de petit volume, sa confiance étant très limitée malgré les assu-
rances que lui donnait sa femme qui croyait avoir affaire à des
Clouzeaux (= Lépiotes). Vingt minutes après l'absorption,
malaise général et spécialement douleur vive à l'estomac, puis
peu après sueur abondante. Immédiatement Ardouin s'admi-
nistra un grand verre d'huile de noix, puis jugeant cette quan-
tité insuffisante en prit un second. Alors évacuation abondante
par la bouche et l'intestin. — Le chapeau du champignon
ingéré avait été préalablement divisé en 4 ou 5 morceaux,
quatre furent rendus par la bouche. L'empoisonnement n'alla
pas plus loin, et dès le lendemain M. A. reprenait ses occupa-
tions.
« Nous avons vu cet homme en parfaite santé le 3'octobre ;
il nous présenta plusieurs spécimens d'Amanite phalloïde en
nous assurant que c'étaient bien là les champignons qui avaient
causé la mort des siens et qui l'avaient fortement indisposé.
« Mme Ardouin était un peu moins âgée que son mari. Elle
était paralytique depuis plusieurs années. Malgré son état,
Yestomac et l'intestin fonctionnaient normalement, sa nourri-
ture étant la même que celle des autres membres de la famille.
« Elle mangea le 5 septembre à son déjeuner de 9 heures
4 ou cinq champignons qu'elle trouva très bons. La nuit du 5
et la journée du 6 se passèrent sans accident , c'est seulement
dans la nuit du 6 que les symptômes de l'empoisonnement se
manifestèrent. Le médecin fut appelé et vint immédiatement,
mais ne put rien ; la malade expirait dans la journée du 7.
« Léopold Ardouin, 43 ans, de santé robuste, partagea le
déjeuner de ses parents. — Mêmes observations que ci-dessus.
— 150 —
L'empoisonnement se manifesta quelques instants plus tard ;
mourut à peu près en même temps. »
Nous adressons à nouveau nos sincères remerciements à
MM. G. Durand et Mathieu donl le concours nous a été très
précieux en la circonstance.
Séance du dimanche, 22 octobre 1905
de la Section Poitevine.
tenue à Poitiers, Amphithéâtre de botanique.
Présidence de M. Dangeard, président.
La séance est ouverte à deux heures
Parmi les personnes présentes : Mmes Leheau, Papot, Pive-
teau ; Mlle Chaigneau, etc. ; MM. Cap. Bogard, Bohème, Bou-
chet, Bréhinaud, Bruant, Colette, Dangeard, Doury, Dupain,
Dr Jahlonsky, Laidet, Leheau, D1' Moreau, Papot, Poirault,
Serre, B. Souche, G. Viaud.
M. B. Souche, président général, ouvre la séance et prie les
sociétaires présents de vouloir bien procéder à l'élection des
Membres du Bureau de la Section poitevine, élus le 26 février,
et dont les pouvoirs vont expirer. — Il dit que les membres
sortants sont inéligibles, à l'exception de M. P. Desgardes, qui
a quitté le département.
Le dépouillement du scrutin donne le résultat suivant :
Elus à l'unanimité :
Président : M. Dangeard ;
Vice-Présidents : Mme Colette et M. G Viaud ;
Secrétaires : MM. Armand et Tourneux.
M. B. Souche déclare installés dans leurs fonctions "respecti-
ves M. Dangeard, Mme Colette, MM. Viaud, Armand et Tour-
neux.
— 151 —
M. Daogeard remercie les sociétaires de la marque de con-
fiance qu'ils viennent d'accorder au Bureau sortant : M. P. Des-
gardes, dont chacun conservera le meilleur souvenir, a dû quit-
ter la Vienne pour suivre sa carrière. Il regrette vivement
l'absence de M. Armand, retenu par un deuil cruel. Il est heu-
reux d'annoncer à l'Assemblée que M. le Ministre de l'Instruc-
tion publique vient d'attribuer à M. Tourneux, licencié ès-
sciences, notre nouveau secrétaire, une bourse de 900 francs
pour lui permettre de continuer ses études en vue de la prépara-
tion au diplôme d'études supérieures des sciences naturelles.
L'assemblée prie M. le Président de vouloir bien transmettre
à M. Armand l'expression de sa douloureuse sympathie.
M. Colette remplit, pour cette séance, les fonctions de secré-
taire.
M. Dangeard rappelle en quelques mots les résultats de l'ex-
cursion mycologique à Lusignan, le 19 courant ; les cueillettes
sont exposées, avec d'autres, dans une salle spéciale du Labo-
ratoire.
Il dit quelques mots du Congrès de l'Assoc. française pour
l'avancement des sciences qui s'est tenu en septembre dernier
à Cherbourg et où il s'est rendu pour donner une conférence qui
lui avait été demandée.
M. V. Dupain, mycologue poitevin bien connu, qui a pris
part à la session extraordinaire de la Société mycologique
de France à Nancy, St-Dié et Epinal en octobre dernier, rend
compte des travaux de cette session.
M. B. Souche présente des échantillons de la Galle de Hon-
grie ou de Piémont, découverte à Saint-Fulgent (Vendée), par
M. Morat, pharmacien.
Il rappelle (Voir proc.-verb. de la séance du 8 octobre à
Niort) deux cas d'empoisonnement suivi de mort ; l'un auBou-
père (Vendée) où il y a eu deux empoisonnés dont un survi-
vant ; l'autre à Bonneuil, arrondissement de Cognac (Charente),
— 152 —
où l'on a déploré deux décès sur trois empoisonnés. Ces acci-
dents sont dûs à l'indéracinable préjugé qui veut que tout cham-
pignon ayant un anneau sur le pied soit considéré comme co-
mestible.
Notre Président général continue sa communication par la
lecture d'une lettre de M. Boutron-Limouzain, pharm. à Mauzé
(D.-S.), 10 octobre 1905, où il dit que quatorze personnes, dont
le signataire de la lettre, ont été « empoisonnées » en se
régalant d'un plat de Psalliota pratensis (champignon déter-
miné par M. Guignard, Directeur de l'Ecole de Pharmacie de
Paris) M. Boutron ayant déjà l'estomac très fatigué a gardé les
champignons sept heures avant de prendre l'Ipéca qui les lui
fit rejeter. Il estime avoir eu tous les symptômes de l'empoi-
sonnement par des « ptomaïnes » et en est arrivé à supposer
que ces Psalliotes n'étaient devenues dangereuses que parce
qu'elles avaient poussé sur un terrain infesté de campagnols
dont le grand nombre de cadavres avaient très probablement
dû, en se putréfiant, déterminer les ptomaïnes toxiques en
question.
Trois ou quatre des convives, qui avaient de mauvais esto-
macs, ont été très malades Les autres, doués d'un bon esto-
mac et de digestion active, ont été quittes pour des coliques.
Cependant l'un de ses derniers a dû vomir spontanément aus-
sitôt après le repas, et un second l'a imité quelques heures
après Un enfant de 15 ans, habitant Olbreuse, près Mauzé, a
éprouvé les mêmes syptômes d'empoisonnement, atténués ce-
pendant, avec le Pleurotus Eryngii, vulgairement Argouane.
M. Souche a demandé à M. Boutron s'il était certain qu'il n'y
eut pas un autre champignon avec le Psalliota pratensls ; s'il
avait lui-mèrne examiné un à un les échantillons destinés à la
cuisson ; s'ils étaient frais ou un peu avancés ; s'il n'y a pas eu
tout simplement embarras gastrique. — Il s'empressera de
porter à la connaissance des sociétaires toutes les indications
— 153 —
qu'il pourra recueillir à ce sujet. — Si le fait cité est prouvé,
ajoute M. Souche, faudrait-il y voir une application inattendue
de la théorie de notre collègue M. Viaud, sur « l'ahsorptiondes
médicaments par les plantes ».
M. Viaud dit qu'un commandant du 33e régiment d'artillerie
a éprouvé également des dérangements après avoir consommé
desMorilles.
Ces divers cas n'ayant pu être suffisamment étudiés il est
impossihle d'en tirer une conclusion pratique.
M. Bruant, qui nous reçut avec tant de cordialité et nous
o-uida lors de notre excursion du 4 juin dernier à ses vastes et
magnifiques pépinières, nous convie, pour l'été prochain, à une
nouvelle promenade qu'il essayera de rendre aussi attrayante
et fructueuse que la première.
Des spécimens fleuris et déterminés de nombreuses espèces
exotiques sont mis par M. Bruant à la disposition des personnes
qui en désireraient. Il dépose son Catalogue général des pépi-
nière d'arbres et arbustes fruitiers, forestiers et d'ornement,
entièrement remanié au point de vue des synonymies et de la
classification botanique. Un exemplaire de ce catalogue sera
envoyé gratuitement à tous les sociétaires qui en feront la
demande.
Des remerciements bien sincères sont votés à M. Bruant.
L'assemblée prononce l'admission de: Mlle Ghaigneau, prof,
au collège de jeunes filles de Poitiers, présentée par MM. B. Sou-
che et Dangeard ; M Bohème, prof, au Lycée, présenté par
MM. Boux et cap. Bogard ; M. Doury, prof, à l'Ecole normale
d'instituteurs à Poitiers, présenté par MM. Dangeard et Serres ;
M. Luquel, propriétaire à Pindray (Vi.), présenté par Mme
Colette et M. Granier.
La suite de l'ordre du jour est renvoyée cà une autre séance
pour permettre aux personnes désireuses de s'instruire de visi-
— 154 —
ter l'Exposition de champignons installée dans une salle spéciale
près de l'amphithéâtre.
Indépendamment des espèces récoltées le 19, à Lusignan,
des apports assez importants avaient été faits par : M. Poirault,
président honoraire ; M. Dupain, v.-pr. de la Soc. myc. de
Fr. ; M. B. Souche, président général.
Des explications étaient fournies avec une parfaite honne
grâce par les mycologues présents, et les visiteurs, nomhreux,
ont très favorablement apprécié cette exposition improvisée.
Séance du Jeudi 9 Novembre 1905
Présidence de M. Mazalrey V. Président.
La Séance est ouverte à une heure.
Sont présents : Mlles Denizeau, Coustols, Faucheux, J. Fau-
cheux ; MM. Barré, Bougouin, Carré, Gelot, Marmuse, Mazalrey,
A. Moinet, Bedien, B. Souche, Texier inst , Véry.
Le procès-verhal de la dernière réunion, lu par M. Souche,
est adopté sans modification.
Admissions. ~ Sont admis comme membres titulaires de la
Société :
M. Despagne, propre-viticulteur, à Génissac (Gironde), pré-
senté par MM. B. Souche et G. Viaud ;
M Mounier, Proviseur du Lycée, à Niort, présenté par MM.
Mazalrey et B. Souche ;
M. Gachet (Eugène), Beceveur principal des Postes et Télé-
graphes, à Niort, présenté par MM. B. Souche et Mazalrey.
Correspondance. — 8 octobre — M. Boudier. A reçu de
M. Souche :
1G Lepiota pudica, « grosse forme par sa poussée dans un
sol excellent ».
— 155 —
2° Psalliota pratensis. « Les lames ont pris leur couleur
fauve violacée habituelle ». — Au départ, le champignon, qui
paraissait adulte, avait des lamelles blanches et pouvait être
pris pour une Lépiote.
3° Entoloma sericellum.
Ces trois espèces provenant de la commune de Soudan (D.-S).
4° Clathrus cancellatus, en œuf, envoi de M. Lagaye, de
Vouvant (Vendée).
10 octobre. — M. Boutron-Limouzain (pr. v. Poitiers).
10 octobre. - M. Dangeard. — « Je fais passer une note
pour une excursion à Lusignan le jeudi 19 octobre prochain. »
10 octobre. — M. le Docteur P. Guyet, à Lavausseau (Vi),
désirerait consulter quelques ouvrages spéciaux de notre biblio-
thèque et traitant des Champignons.
10 octobre. — Mme Renouard, aux Forges de Darnac (Haute-
Vienne), envoie : Amanite phalloïde, ClHopyle petite prune,
Cèpe marron, Vesse de loup en forme de Matras (Amanita
phalloïdes, Glitopylus prunulus, Boletus œreus, Lycoperdon
excypuliforme).
13 octobre. — M. L Rolland, a reçu de M. Souche, pour
son album : Sparassis crispa, de Lusignan ; Volvaria gloïoce-
phala, etc., de Pamproux.
13 octobre. — Mme Bonneau-Ravard, à Niort. Sur la
demande de M. Souche, a envoyé à M. L Rolland un colis pos-
tal de jeunes Coprins cbevelus (Coprinus comatns).
13 octobre. — ME. Cachet, à Niort, donne d'utiles indica-
tions sur les Règlements postaux concernant les publications
périodiques.
14 octobre. — M. Rozeray, à Niort. S'excuse de n'avoir pu
répondre à l'invitation de M. Souche pour le 8 octobre. Il était
à Poitiers à aider son collègue pour l'organisation des concours
spéciaux parthenais et mulassiers. A son retour à Niort a appris
— 156 —
le succès de l'exposition mycologique ; il adresse tous ses
compliments.
13 octobre. — Mlle Germond. Est nommée Institutrice-
adjointe à Azay-s-Thouet (D.-S.)
15 octobre. — M. Bourdeau envoie de Luçon le Stachys annua
et dit qu'aux environs les Psalliotes et les Pleurotes sont « très
abondantes ». Il a aussi remarqué des Lépiotes et VArmillaria
mellea. « En somme, dit-il, Luçon n'est pas un pays de cham-
pignons ».
15 octobre. — M. Soulard, à St-André-de-Lidon (Ch.-Inf.)
rappelle un empoisonnement par des champignons dans la
famille Dupont, deux victimes, la mère et la fille. Cette famille
avait l'habitude de manger des champignons, « mais on a pré-
tendu que le vénéneux avait poussé sur des chiffons. »
16 octobre. — M. J. Roux dit qu'il ne connaît que cinq ou
six pieds du Medxcago falcata type à la Charrière (D.-S.). Il a
récolté des graines pour essayer de les faire lever afin d'en
envoyer des plants au Jardin botanique.
17 octobre. — Mlle Emilien est nommée Institutrice-adjointe
à la Ferrière-en-Parthenay.
17 octobre. — M. L. Rolland, « Vous m'avez envoyé plusieurs
spécimens de Volvaria volvacea à volve très nette que j'ai
donnés à reproduire hier pour compléter cette espèce. »
18 octobre. — M. Préaubert, à Angers. — « Nous avons eu
nous aussi une poussée considérable de champignons ; mais
elle commence à s'arrêter. — A noter particulièrement de
nombreuses apparitions de Amanita cœsarea, en général fort
rare chez nous jusqu'à présent ».
22 octobre. — M. Boudier. — (M. Souche lui avait soumis
des Champignons litigieux récoltés à Lusignan)... « Voici ce
que je puis vous en dire :
1° Psalliota campestris ! Une de ses très nombreuses varié-
tés. Je ne puis séparer cette forme d'une manière spécifique du
- 157 -
groupe collectif campestris. Il n'y a pas encore de travail de
fait sur ces espèces ou variétés et la difficulté est grande de les
spéciiier. Ce n'est pas sylvatiéa et encore moins hœmorhoïdaria,
la chair ne rougit pas assez ; ce n'est pas augusta, très grande
et belle espèce tout à fait différente par ses petites squames
fauves et pied autre.
2° Paxïllus involulus ! N'ayez aucun doute à cet égard ; les
lames sont bien anastomosées près du pied comme dans cette
espèce. Ce n'est pas sordarius qui est tout autre.
3e Helvetta (Leptopodia) pidla. H. elastica, qui est voisine,
a le chapeau toujours pâle.
4° Clavaria fusiformis. Je le crois aussi, quoique l'échantil-
lon soit de moitié au moins plus petit qu'on la rencontre habi-
tuellement, mais les spores sont rondes et lisses, comme dans
cette espèce. CL inœqualis est d'un autre jaune et les a oblon-
gues ; Cl. simUis, qui lui ressemble exactement, les a aspérulées
comme celles des Russules
« Au sujet du Psalliota envoyé dernièrement (v. I. du 8 oct.),
je vous dirai que je reçois assez souvent des espèces de ce genre
sous le nom de Lépiotes. Il arrive fréquemment que des exem-
plaires d'espèces de ce genre ne mûrissent leurs spores qu'a-
près complet développement et se présentent avec des lames
entièrement blanches, ce qui déroute souvent. »
22 octobre. — M. Redien, à Auge (D -S.). — Envoie le Cata-
logue des plantes qu'il a observées dans sa commune en 1905.
23 octobre. — M E. Simon désirerait savoir si l'Herbier de
Rochebrune est à Angoulème et qui pourrait lui en communi-
quer certaines plantes. Il voudrait bien voir V Helianthemum
italicum indiqué au Catalogue (peut-être H canum), et le
Cirsium eriophorum, v. involucratum Coss., qui serait le
C. turbinatum Gillot, très voisin de C. richterianum .
24 octobre. — M. Ch Texier, à Champeaux (D.-S ), ^désire-
— 158 —
rait se procurer des tableaux de champignons coloriés et bien
faits pour les mettre sous les yeux de ses élèves.
27 octobre — M Boudier. — Réponse à un envoi de
M B. S.
« Votre n° 1 est Trpex obliqùus ! Ce n'est pas un Kneiffia
qui est tout autre.
N° 2. Polyporus versicolor. — Oui, toujours très variable
comme vous savez.
N° 3. Pliysarum leucophœum très probablement.
N° 4. Phlebia radiata, plutôt que merismoïdes, parce qu'elle
est glabre en dessous.
N° 5. Auricidaria treniclloïdes comme vous l'aviez bien
nommée.
« Les Psalliotes sont en effet des plus difficiles à nommer
en raison des nombreuses variétés qu'elles présentent et qui
devront un jour être classées comme espèces. Le Ps. campes-
tris surtout offre les formes les plus diverses, mais toujours
caractérisées par la tendance de la chair à rougir légèrement,
sylvatica et hœmorrhoïdaria fortement. »
20 oclobre. — M. Fouillade. — « . . Le Lythrum bïbractea-
tum est très reconnaissable à ses bractées foliacées, les dents
du calice obtuses, etc.. — Parmi les nombreux échantillons
que j'ai récoltés de la plante (à Tonnay-Charente) j'ai- trouvé
quelques pieds d'un Lythrum qui, par ses caractères, se rat-
tache évidemment au L. hyssopifolia, mais à rameaux divari-
quées et appliqués sur le sol, comme dans L bibracteatum , et,
en apparence, bien plus ressemblant à ce dernier qu'au L liys-
sopifolia tel que je l'ai vu ailleurs, notamment dans les Deux-
Sèvres... »
Parmi les Medicago rencontrés vers Tonnay-Charente,
M. Fouillade en a récolté un « tardivement et à fruits mal
venus » qu'il se promet d'étudier en 1006 ; la plante se rappro-
cherait de M. lappacea.
— 459 —
30 octobre. — M. G. Durand. — A récolté ou remarqué
récemment à Olonne (Vendée) :
Diplotaxis viminalis, Lavatera cretica, Xanthium struma-
rium, Quercus pubescens, Erodium mgschatum, Juniperus
communis, Armeria plantaglnea, etc.
30 octobre. — M. Dupuy. — A organisé le 15 octobre, à
l'Ecole normale de Loches, une exposition publique de cham-
pignons précédée d'une excursion, cela va de soi. — Il avait
sollicité — et obtenu — le concours de membres de la Société
mycologique de France habitant Tours — Cet essai de décen-
tralisation a parfaitement réussi.
M. Dupuy communique en même temps un lot de Graminées
dT.-et-L. parmi lesquelles:
Andropogon ischœmum Beaulieu
Cynodon dactylon Beaulieu
Setarïa verticillata Loches
Bromus arvensis Le Lièere
Bromus ambigens Beaulieu
Bromus asper Forêt de Loches
Bromus secalinus Ferrière-s-Beaulieu
Milium effusum Forêt de Loches
Calamagrostis epïgeios Le Liège
Aira discolor Forêt de Loches
Air a flexuosa Forêt de Loches
A ira cœspitosa Forêt de Loches
Avena tennis Forêt de Loches
« route de Genillé ; commune sur le bord de Ja route de la
maison forestière d'Orfondsàcellede la Pyramide de Genillé ».
1er novembre. — Mlle Andoyer, à Avignon, continuera avec
plaisir à compter parmi les membres de la Société botanique et
regrette seulement d'être si éloignée et de ne pouvoir suivre les
travaux d'une manière plus directe.
2 novembre. — M. L Forestier, inst. — Il envoie les plantes
— 160 —
suivantes récoltées par lui en Vendée : Eleocharis multieaulis,
Mouzeuil ; Carex disticha, le Langon ; Scirpus Savii, les
Sables.
Au commencement des vacances, il a fait, avec MM. Chaux,
Guittot et Lucas, une herborisation aux Sables d'Olonne ; il
donne la liste des plantes rencontrées.
2 novembre. — M P. Desgardes, à Argenton (Indre), com-
munique, vivantes, les espèces suivantes (déterminées par
M. E. Simon) : Nitellopsis stelligera, Nitella Jiyalina.
5 novembre. — M. E. Simon. — Annonce la prochaine
réexpédition des plantes soumises à son contrôle.
6 novembre. — M. A. Bouhet, à Lusignan. — Envoie plu-
sieurs plantes de ses cueillettes parmi lesquelles la Sympho-
rine à grappe — échappée des cultures — dans le « Petit
Parc ».
En outre, divers plis de : Mlles Chaigneau, Feytis; MM. Em.
Bonneau. Mesnet; L. Forestier vét, Marsault, abbé Four-
nier, .1. Bogaçd, Provost inst., Boutin inst., Ch. Grignon,
Guyard, Lemercier, Duffort, Bouteiller, Fabères, Despagne,
.lourde, Mazalrey, Guyet, etc.
Publications. — Bulletins et mémoires de Sociétés corres-
pondantes
Communications — M. Bedien dépose sur le Bureau le
Catalogue des plantes qu'il a récoltées cette année dans la com-
mune d'Auge (D.-S.), ainsi que quelques-unes des plantes
citées : Sceau de Salomon multiilore, Se. de Salomon vulgaire,
Ansérine des murailles, Valériane officinale, Pétasite odorant
ou Héliotrope d'hiver, espèce sortie des cultures, etc.
M. Souche présente des tableaux de champignons coloriés,
l'un de Dumée et l'autre de Grosjean, déjà connus, et deux
autres, récemment publiés. Il fournit des explications sur
l'exactitude des dessins et du coloris, etc.
L'assemblée est d'avis que les tableaux sont insuffisants
— 161 —
pour distinguer les espèces de notre rayon, et elle trouve impru-
dent de conseiller de manger des espèces dont on n'est pas sûr,
même après les avoir fait macérer dans du vinaigre salé. Il est
certainement préférable de s'abstenir.
M. Souche résume les principales découvertes de l'année
dans l'étendue de notre rayon et même au-delà, faites par des
membres de la Société. 11 dit l'évolution continuelle de notre
association — 598 membres en 1905, — parle du Congrès
international de botanique à Vienne (Autriche) du mois de
juin, lit le rapport de notre Délégué, M. le Dr X. Giltot, et
conseille de redoubler d'activité pour nous maintenir au rang
honorable où nous nous sommes élevés.
La séance est levée.
Séance générale du 1 décembre 1905, à Niort.
Présidence de M. Mazalrey, vice-président.
La séance est ouverte à 1 heure 20.
Sont présents : Mme E. Thomas ; Mlle Denizeau ; MM.
Carré, Gautier, Gelot, Lemercier, Marmuse, F. Martin, Mazal-
rey, Redien, Véry.
Excusé : M. B. Souche, très souffrant, étant dans l'impossi-
bilité de se rendre à la séance, a envoyé un exprès à Niort afin
de prier M. Mazalrey de vouloir bien présider la séance et de
présenter toutes ses excuses.
Admissions. — Sont admis comme membres titulaires :
Mlle Massen, Directrice du collège déjeunes filles, à Poitiers,
présentée par Mlle Chaigneau et M. B. Souche ;
M. le D1' Bertin, 2, rue Franklin, à Nantes, présenté par
MM. B. Souche et Cadeceau ;
Mlle Lombard (Lydie), prof, au collège de Jeunes filles, à la
Boche-s-Yon, présentée par MM. B. Souche et E. Gachet ;
il
— 162 —
Mlle Valette (Marie), Directrice de l'Ecole primaire supé-
rieure de Bressuire, présentée par MM. B. Souche et Pouit ;
M. Tourlet, pharmacien à Chinon (Indre-et-Loire) sur la
présentation du Bureau, est nommé membre correspondant.
Nécrologie. — La Société a un nouveau deuil à enregistrer :
Mme Veuve Genevier, qui avait plusieurs fois donné des preu-
ves de son attachement à notre compagnie, vient de mourir à
Nantes. — Nous adressons à son frère, M. le Dr Bertin, l'ex-
pression de notre douloureuse sympathie.
Correspondance. — 11 novembre. — M. A. Démange passe,
sur sa demande, de l'Ecole d'agriculture de Pétré (Vendée), à
celle de Bonceux-lès-Neufchàteau (Vosges). Il se fera un plaisir
de nous envoyer, de temps en temps, des plantes de Test.
M. Mounier remercie la Société d'avoir bien voulu l'admettre
comme membre titulaire.
M. R. Louis envoie trois nouvelles tiges du Dabœcia et des
spécimens de Cytisus supinus provenant de Champcoupeau,
près Fontenay-le-Comte (Vendée).
16 novembre. — M. Imbault a, sur sa demande, quitté Vier-
zon pour le poste d'Achères (Cher), région qui a été très peu
explorée encore, et dont le caractère géologique est un peu
particulier.
M. Imbault n'a pas été très heureux dans ses excursions
pyrénéennes à cause de la sécheresse. Il cite quelques unes de
ses récoltes à Foix, à Toulouse, etc. Il tient sa liste d'échanges
à la disposition des botanistes de la Société.
M. Imbault a l'intention de créer « une esquisse d'/ier-
bier général des fougères. Il voudrait également étudier en
détail le genre Biscutella et il recherche les formes qui ont été
sorties de l'espèce Biscutella lœvigata L ».
M. Dupuy a communiqué un lot de Graminées des environs
de Loches où se trouvait V Avenu tennis, récolté par lui
« route de Genillé, commune sur le bord de la route de la mai-
- 163 -
son forestière d'Orfonds à celle de la Pyramide de Genillé ».
M. Tourlet, consulté, dit (24 novembre) que la plante est
très rare en Indre-et-Loire. « Elle avait autrefois été signalée
par Desjardins dans les îles de la Loire et récoltée par Diard
aux environs de Loches ».
M. Tourlet, répondant à M. Souche, donne d'intéressantes
indications sur la flore de certains cantons d'Indre-et-Loire. Il
ajoute : « Depuis 45 ans que j'herborise dans le département
j'en ai, du reste, exploré toutes les parties. Quelques communes
seulement, particulièrement dans la partie septentrionale
des cantons de Neuvy-le-Roi et de Neuillé-Pont-Pierre n'ont
pas eu ma visite. C'est la région du département la moins
connue... M. Doucet en a visité une partie.
« J'ai donc forcément réuni un très grand nombre d'indica-
tions nouvelles pour la flore du département, d'autant plus que
j'ai été en relations avec la plupart des botanistes de la région,
qui m'ont communiqué le résultat de leurs recherches. Je n'ai
encore fait connaître que les plantes non signalées jusqulici
dans le département ; toutes les indications de localités nou-
velles pour les plantes déjà connues seront consignées dans un
catalogue que je vais publier avant la Flore ».
27 novembre. — M. Dangeard vient de se voir attribuer par
l'Académie des Sciences le Grand prix des Sciences physiques
pour 1905 ; ce prix est d'une valeur de trois mille francs. —
(La Société est très heureuse d'enregistrer le brillant succès de
M. Dangeard à qui elle adresse ses plus sincères félicitations).
30 novembre — M. G. Bourdeau communique une Galle
venue sur le Cirse des champs (Cirsiun arvense) et découverte
par M Piet, prof, au collège de Luçon. Le fait est- il fréquent?
— M. Bourdeau remercie M. Souche pour son envoi de cham-
pignons.
2 décembre. — M. Dupuy a trouvé aux environs de Loches
la plupart des champignons que M. Souche lui a communiqués,
- 164 —
à l'exception d' Auricularia tremelloïdes . Clitocybe cyathifor-
mis, Hygrophorus niveus. Il envoie tous ses remerciements.
M. Dupuy joint à sa lettre deux photographies de champi-
gnons qui ont figuré, avec d'autres, à l'exposition mycologique
de Loches, Helvella crispa et Lepiota hœmorrhoïdaria.
3 décembre. — M. Colette dit que « plusieurs sociétaires
ont manifesté le désir de voir toujours paraître à l'Intermé-
diaire mensuel les noms des personnes qui présentent des
adhérents. »
(La chose se fait toujours quand la place n'est pas mesurée.
Ces renseignements sont d'ailleurs dans le volume du Bulletin).
Madame Fuchs a quitté Bressuire pour la Bretagne ; elle est
actuellement Directrice de l'Ecole prim. sup. de Tréguier
(Côtes-du-Nord).
M. Blaud dit que la galle du Cirsium arvense, à sa connais-
sance, n'avait jamais été signalée dans l'Ouest. Il espère obte-
nir de celles qui lui ont été envoyées des insectes parfaits qui
lui permettront une détermination. certaine.
4 décembre. — M. Sarazin communique l'Inule dyssenté-
rique (Inula dysenterica) et dit que la plante devient envahis-
sante clans les prés du marais vendéen.
M. Manuso Macry Correale (?) Laudonia (prov. di Avellino)
— demande l'envoi, à titre de spécimen, d'un numéro du Bul-
letin de notre Société. (Traduction faite par Mlle Chaigneau).
4 décembre. — M. Bourdeau a reçu les sept champignons
que M. Souche lui avait envoyés et il tient à l'en remercier. Ils
sont arrivés en parfait bon état et le destinataire a pu les étu-
dier et dessiner — pour cinq d'entre eux — les spores sous le
microscope à un grossissement de 550.
M. Bourdeau demande s'il ne serait pas bon de faire figurer
au Bulletin une liste nécrologique des personnes décédées
membres de la Société, en remontant à sa fondation.
5 décembre. — M. A. Moinet donne des renseignements sur
— 165 —
les plantations les plus intéressantes faites au Jardin bota-
nique.
5 décembre. — M. Boudier. — A trouvé dans un envoi de
M. Souche :
« 1° Exidia glandulosa, forme crispée, comme elle se ren-
contre souvent sur les spécimens âgés ;
« 2° Calocera palmata ; ressemble à comnta, mais plus
grande et plus rameuse ;
«3° Carpobohis stellatus... Non encore développé c'est un
petit pois, plus tard il s'ouvre en étoile et lance son péridium
interne...
... a En Touraine on connaît la Peziza coccinea sous le
nom de Coccigrue, et les enfants vont les cueillir et les man-
gent crues avec un peu de beurre dedans. C'est un magnifi-
que champignon, pas rare dans les terrains calcaires, mais
localisé ».
M. Barré s'excuse de n'avoir pu se rendre à la réunion de la
Société à Niort.
7 décembre. — M. E Gachet, retenu par un « Concours de
dames employées », administration des Postes, regrette de ne
pouvoir assister à la séance.
10 décembre. — M. Bourdeau dit que la galle du Cirsium
arvense a été découverte par M. Piet « tout près de l'Ecole pra-
tique d'Agriculture de Pétré (Vendée) ; mais les dernières
pluies ont rendu la station presque inaccessible.
7 décembre soir. — M. Bedien. — ... « La nouvelle de votre
indisposition a causé, il y a quelques heures, au commence-
ment de la séance, une peine générale. » Il adresse ses vœux
de prompte guérison.
7 décembre soir. — M. Mazalrey. — ... « Avant tout laissez-
moi vous dire combien l'assemblée a été peinée d'apprendre
votre indisposition. Tous, nous faisons des vœux pour votre
— 166 —
prompt rétablissement et espérons bien vous voir nous présider
à la prochaine réunion ».
8 décembre. — M. F. Gautier. — « Etant hier à la réunion
j'y ai appris avec une vive contrariété que vous étiez subite-
ment tombé malade. J'espère et je souhaite que ce ne soit là
qu'une indisposition de quelques jours dont votre robuste cons-
titution aura facilement raison ».
8 décembre. — M. Pichot avait obtenu de M. le Maire de
Fontenay-le-Comte — que nous nous faisons un devoir de
remercier — une salle à l'Hôtel de Ville, comptant sur la
venue de M. Souche — qui en avait informé les sociétaires
locaux — pour la soirée du dimanche 10 décembre. Une ma-
lencontreuse indisposition a fait ajourner cette réunion amicale.
M. Pichot fait des vœux pour un prompt rétablissement. De
nombreux sociétaires l'ont imité. (Sincères remerciements à
tous.)
10 décembre. — Mme E. Sauzin dit que ses élèves et elle
ont conservé le meilleur souvenir de la promenade qu'elles ont
faite sous la direction de M. B. Souche • elles espèrent qu'il
pourra, en 1906, leur consacrer encore quelques instants.
14 décembre. — M. Corbière, à Cherbourg. — A bien voulu
revoir des déterminations que M. Souche lui a soumises.
16 décembre. — M. F. Camus, à Paris — N'a pas encore
tiré au clair ses récoltes faites en mai dernier à Thouars, ce
qui l'empêche de nous donner un petit article sur ce sujet.
(Regrets).
16 décembre — M. Aristobile, Preuilly-s-Claise (Indre-et-
Loire). Il envoie au Président général un colis de plantes récol-
tées à son intention. — Il avait fait un pareil envoi en 1904. —
Le dernier paquet contient 125 parts. ^Remerciements).
16 décembre. — M. G. Durand. - « .. Je vous disais dans
ma précédente lettre que j'avais ramassé le Clathre grillagé —
ce qui avait eu l'air de vous surprendre. J'aurais bien voulu en
_ 167 —
trouver un pour vous l'envoyer ; mais la gelée était déjà venue.
En tout cas, il ne se passe pas d'année que je n'en trouve quel-
ques exemplaires dans les Dunes d'Olonne (Vendée), où il
n'est pas très rare en octobre-novembre. C'est le colonel D...
qui, il y a 6 ou 7 ans, m'avait montré ce curieux champignon. »
19 décembre. — M. Sarazin, — « .. Les prés du Marais
(Vendéen) n'étant l'objet d'aucun soin, il ne faut pas s'étonner
d'y voir des plantes nuisibles ou indifférentes prendre la place
des bonnes graminées et des meilleures légumineuses. Beau-
coup de propriétaires se préoccupent cependant de cette ques-
tion et cherchent à modifier avantageusement la flore de leurs
prairies avec des scories. Les résultats obtenus sont très encou-
rageants, et on peut dire que M. Touchard a eu de nombreux
imitateurs. » (Voir Bull., 1903, p. 137.)
20 décembre. — M. le Dr Bertin, à Nantes. — Remercie la
Société d'avoir bien voulu l'admettre comme membre titulaire.
Il donne l'assurance de son entier dévouement à la prospérité
de la Société.
21 décembre. — M. Bourdean. — « ... J'ai parfaitement
retrouvé la station du Cirse gallifère. Elle parait abondante,
quoique restreinte (50 mètres de rayon au plus) ; il est vrai
que des fossés très larges m'ont empêché d'explorer toute la
région. En deux excursions, j'ai recueilli une centaine d'échan-
tillons. » La galle chevelue de l'églantier se trouve au même
endroit en très grande abondance.
22 décembre. — M. Allain, à Sauzé-Vaussais (D.-S.). — Il
lira^avec plaisir la brochure (Bull. Soc. étu. sci. de Reims, n° 1
de 1905) que M. Souche a bien voulu lui signaler. Il est éga-
lement convaincu que l'étude de la flore donne de précieuses
indications quant aux variations dans la composition du sol,
et, conséquemment, sur la nature des éléments fertilisants
qu'il convient d'y apporter. — Pour ce qui concerne la partie
botanique du travail que M. Allain a projeté il aura en M. Dai-
— 168 —
gre un collaborateur des plus zélés. — Il adresse tous ses
remerciements au Président pour son extrême obligeance.
26 décembre. — M. E. Barré. — « ... Je suis très heureux
du mieux qui se manifeste dans votre situation etj'espère que...
vous pourrez très prochainement reprendre vos travaux à la
tète de la Société. Vous ne pourriez nous manquer longtemps
sans que sa marche en fût altérée profondément. »
27 décembre. — M. Tourlet remercie M. Souche de l'atten-
tion délicate qu'il a eue en le faisant nommer membre corres-
pondant de la Société botanique des D.-S. C'est un honneur
auquel il est très sensible.
29 décembre. — M. Dupuy, à Loches, remercie M. Souche
des graminées qu'il lui a envoyées et qui l'ont intéressé.
29 décembre. — M. G. Durand remercie M. Souche pour son
envoi de plantes, comprenant également des espèces pour l'her-
bier de la Section vendéenne.
Au sujet de cet herbier, M. Durand fait connaître son opi-
nion — qui rentre tout à fait dans les vues de M. Souche. Il
suffirait de compléter les herbiers Pontarlier et Letourneux en
y adjoignant les espèces nouvelles pour la Vendée ou rencon-
trées dans des localités nouvelles.
29 décembre. — M. Talabardon, à Goncarneau (Finistère).
— A quitté les Deux-Sèvres en septembre dernier ; il espère
nous envoyer des spécimens de la flore de sa nouvelle rési-
dence.
M. J. Roux adresse la liste des plantes qu'il pourrait offrir
(67 espèces) et celle des espèces qu'il désirerait recevoir.
En outre, divers plis de : MM. Soulard, Lutz, Gelot, Armand,
Allard, Lemercier, E. Simon; Mme Renouard ; MM. E. Dou-
cet, P. Desgardes, Chauvet et Cie, Fouillade, E. Boutineau,
Bigeard ; Mlle L. Lombard ; MM. Poirault, H. Marais,
Bordeaux, Laverré, Thenault, Reveillaud, Pouit, Rondon,
— 169 —
A. Devaux, Pourchot, Pelourde, A. Lamberthon, Rondenet,
Grosjean, etc.
Circulaire de M. le Minisire de l'Instruction publique relative
au 44e Congrès des Sociétés savantes qui s'ouvrira à la Sor-
bonne le mardi 17 avril 1906.
Publications. — Bulletins et Mémoires de Sociétés corres-
pondantes.
Dons. — M. Tourlet, don d'auteur : 1° Description de
2 Rosiers (1902) ; 2° Révision de la Flore d'Indre-et-Loire
(1903) ; 3o Description de quelques plantes nouvelles ou peu
connues (1903) ; 4° Notice biographique sur F. Chaumeton ;
5° Tableau de la flore adventice (1904) ; 6° Historique du Col-
lège de Chinon (1905) ; 7° Histoire du Collège de Ghinon
(1905). (Remerciements).
M. F. Hy, envoi d'auteur : Note sur une Grimmia. (Piemer-
ciements).
M. Amb. Gentil, envoi d'auteur : Inventaire général des
observations ornithologiques sarthoises, 1800-1905. (Remer-
ciements).
Communications. — Le Syndicat d'Initiative de la Savoie
nous demande d'émettre un vœu au sujet de la défo restation.
(Avis favorable aux mesures proposées pour la conservation
des forêts).
Elections. — Ont voté par correspondance : Aube : Mlle Ba-
guet. — Charente : MM. Gouirand, Mathieu, Reveillaud. —
Ch.-Inf. : MM. Em. Bonneau, Dreuilh, Fouillade, Jourde. —
Cher : M. Imbault. — Côte d'Or : M. Bigeard. — Gironde :
Llaguet. — Indre-et-Loire : MM. Boutineau, E. Doucet, Du-
puy. — Loire: M. Gaucher. — Maine-et-Loire: M. Bouvet.
— Orne : M. E. Simon. — Seine : MM. J. Boutin, Dr F. Ca-
mus, Donnât, Frédoux, Jouslain, Pelourde. — Vendée : MM.
Bocquier, Bourdeau, R. Louis, Rondenet. — Vienne : Mmes
Colette, Ohlig, Renouard ; Mlles Chaigneau, L. Moreau, Sur-
- 170 -
rault ; MM. G. Amillet, Dr Barnsby, Bogard, Ern. Bonneau,
Léon Bouchet, A. Bouhet, Colette, Al. Didier, Drouet, Duret,
Froger, Guillé, Dr Guyet, Laidet, Marchand, P. Marlin, Dr Mo-
reau, Fd Moreau, Bacine, E. Richard, Bivière, Tourneux. —
Deux-Sèvres : Mmes Imbert, Marcourt ; Mlles Baudry, Cous-
tols, Faucheux, B. Guillon ; MM. Allard, Babinot, Baudou,
Beaufine, Bellivier, B«utet, Cacouault, Coyault, Dénoue, De-
sage, Dupain, E. Gachet, Huyard, Ingrand, Lemoine, B. de
Litardière, Maudet, Max Ménard, L. Micheau, A. Moinet, A.
Morin, Mounier, Nérisson, Parant, Pelloquin, Péquin, Pro-
vost, inst., Poullier, Benault, J. Boux, Sache, B. Souche.
Votants présents 11
Votants par correspondance. . . 93
Total 104
Bulletins blancs ou nuls .... 2
Beste 102
Ont obtenu :
Vice-Président : M. Véry 100 élu
Secrétaires : M. Bedien 100 —
M. F. Gautier 100 —
Assesseurs : Mlle Denizeau 100 —
M. Lemercier 100 —
M. le Président proclame le résultat.
Les élus adressent leurs sincères remerciements.
Le Bureau du Siège Social de la Société botanique se trouve
ainsi composé pour 1906 :
Président : M. B. Souche.
Vice- Présidents : M. Véry.
M. Mazalrey.
Trésorier: M. E. Barré.
— 171 —
Secrétaires
Assesseurs :
La séance est levée.
M. A. Moinet.
M. Redien.
M. F. Gautier.
Mlles Denizeau. Goustols, .1. Baudry ;
MM. Lemercier, Aimé, Carré.
172 —
TRAVAUX DES SOCIETAIRES
Révision des espèces du genre Sphagnum
contenues dans l'herbier du Docteur Sauzé.
Comme il arrive malheureusement dans la plupart des her-
biers, les Sphaignes sont assez chichement représentées dans
l'herbier du Docteur Sauzé. Voici la détermination des échan-
tillons de provenance poitevine, avec la nomenclature mo-
derne.
Sphagnum cymbifolium (Ehrh.) Russ.
La Lumière, commune de Saint-Mesmin (Vendée),
9 déc. 1863 (0. J. Richard).
Marécages tourbeux de la Petite-Vergne, commune
de Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai (Deux-Sèvres),
7 déc. 1865 (0. J. Richard).
Sph. acutifolium (Ehrh ) Russ. et Warnst.
La Lumière, commune de Saint-Mesmin (Vendée),
9 déc. 1863 (0. J. Richard).
Sphagnum Gravetii Russ. ( = Sph. subsecundum Auct.
ex p.).
Marais au bord de l'étang de la Meilleraie, commune
deReaulieu (Deux-Sèvres), 21 Sept. 1862 (Dr Sauzé).
Etiqueté par erreur Sph. acutifolium.
Forêt de l'Hermitain (Deux-Sèvres), 2 mai 1852 et
3 sept. 1859 (Dr Sauzé). Etiqueté par erreur Sph.
acutifolium var.patulum Sch. Une note manuscrite
de 0. J. Richard, qui accompagne cet échantillon,
est ainsi conçue : « Le Sphagnum de l'Hermitain
est le Sphagnum cymbifolium forma elongata ».
— 173 —
Les Sphaignes de la section Subsecunda, à laquelle appar-
tient \eSph. Gravetii, sont particulièrement difficiles et géné_
ralement mal nommées dans les herbiers.
Fernand Camus.
Quelques mots sur les Sphaignes des Deux-Sèvres.
J'ai reçu de notre confrère, M. le Docteur Ch. de Litardière,
de Mazières-en-Gàtine, trois échantillons de Sphaignes recueil-
lies par lui-même dans les environs de Mazières. Tous trois
appartiennent au Sphagnum cymbifolium. Ils proviennent
du bois de Château-Bourdin, commune de Saint-Pardoux, et
d'un bois humide ainsi que des bords de l'Etang Noir, com-
mune de Cours.
Aux documents fournis sur les Sphaignes des Deux-Sèvres
par les échantillons de l'herbier Sauzé, et à ceux énumérés ci-
dessus, je ne puis ajouter que les suivants. J'ai reçu de M.
l'abbé Violleau le Sphagnum cymbifolium recueilli par lui à
Chiche. J'ai moi-même trouvé le Sph. cymbifolium et le Sph.
subnitens dans une petite tourbière située communes du Puy-
Saint-Bonnet (Deux-Sèvres) et de la Tessoualle (Maine-et-Loire).
Cette tourbière, placée sur le versant nord d'une ligne de buttes
granitiques très pittoresques, donne naissance à un ruisseau qui
sert de limite départementale. Je n'ai pas revu cette localité
depuis une vingtaine d'années ; on y trouvait quelques Pha-
nérogames intéressantes, dont Drosera rotundifolia, Erica
Tetralix, Pinguicida lusitanica. La ville de Cholet ayant éta-
bli là un captage pour son service d'eau, cette tourbière a dû
être bien modifiée sinon détruite.
B en est malheureusement ainsi de la plupart des localités à
Sphaignes. La vieille Gaule était couverte de marais et de tour-
bières. Combien il serait intéressant de savoir quelles espèces
— 174 —
végétales les peuplaient, de connaître celles qui ont disparu,
de comparer cette végétation d'il y a deux mille ans avec la
végétation actuelle ! Les nécessités de la vie moderne exigent la
disparition, ou du moins l'extrême réduction des terrains inu-
tiles (1) ; les progrès de l'agriculture suppriment, de jour en
jour, les landes et les marais et, avec eux, les plantes qui les
caractérisent. La flore s'appauvrit continuellement ; les apports
nouveaux sont loin de compenser les pertes et d'offrir le même
intérêt que les espèces éteintes. Il appartient aux sociétés régio-
nales de recueillir, avec le plus grand soin, tous les documents,
notes précises et échantillons, sur les espèces éteintes ou en
voie d'extinction, qui permettent, de faire, pièces en mains, de
l'archéologie hotanique.
Les Sphaignes, actuellement connues dans le département
des Deux-Sèvres, comprennent donc :
Sphàgnum cymbifolium (Ehrh.) Russ. avec 5 (6) localités.
Sph. subnitens Russ. etWarnst. avec 1 localité.
Sph. Gravetii Russ. avec 2 et prohahlement 3 localités (2).
C'est peu, et comme nombre d'espèces et comme nombre de
localités. A en juger par les départements voisins, le nombre
des espèces doit être au moins double (3). Quant au nombre
des localités, il est certainement beaucoup plus considérable*
dans un département dont près de la moitié repose sur des
terrains granitiques ou, en tous cas, purement siliceux. C'est
dans la moitié occidentale de l'arrondissement de Bressuire et
(1) Il y aurait bien des réserves à faire sur ce mot mutiles. Les
marais, les landes et, d'une façon générale, les espaces non cultivés jouent,
vis-à-vis de la météorologie, du régime pluvial et, par suite, de l'irriga-
tion d'une région, un rôle dont on reconnaît de plus en plus l'importance.
(2) Il est en effet très probable que \eSph. subsecundum variété con-
lortum recueilli par O. J. Richard à la Morpinière en Brétignolles et dont
je n'ai pas vu d'échantillon appartient à cette espèce.
(3) Les Sphàgnum subsecundum, laricinum, ienellum, acutifolium
existent dans la partie du Bocage vendéen voisine des Deux-Sèvres.
— 175 —
dans l'arrondissement de Parthenay que ces plantes doivent
être cherchées avec le plus de chances de succès. Il est inutile
de les chercher dans les régions calcaires où elles ne se
rencontrent jamais.
Les Sphaignes ont une physionomie toute spéciale qui les
fait distinguer même des personnes étrangères à la botanique.
Je suis donc certain que, parmi la jeune et vaillante phalange
de nos confrères, plus d'un voudra apprendre à les reconnaître
et, en en recueillant — discrètement — des échantillons,
apporter sa petite contribution à la connaissance encore impar-
faite de la flore cryptogamique de sa région.
Fernand Camus.
Sur la Flore des environs de Tonnay-Charente.
(charente-inférieure)
Notes de Topographie botanique et observations
sur quelques plantes nouvelles, rares ou critiques.
La vallée de la Charente, de Saintes à l'Océan, est assuré-
ment l'une des parties de notre pays dont la flore est le mieux
k connue. Les environs de Tonnay-Charente doivent à leur situa-
tion géographique dans cette région favorisée d'avoir été
explorés par de nombreux botanistes. Rappelons sommaire-
ment ceux qui ont apporté les principales contributions à la
connaissance de ce coin de pays.
En premier lieu il convient de citer J. Foucaud. Ce savant
regretté, à qui l'on doitja majeure partie des documents con-
cernant la flore de la Charente-Inférieure et dont le coup d'œil
incomparable n'a guère laissé à découvrir là où se sont portées
ses investigations, a visité presque toutes les localités de la
région. Il serait trop long d'énumérer ses nombreuses trou-
- 176 —
vailles autour de Rochefort, à Bords et Sèche-Bec, à Saint-
Hippolyte et dans la « prée de Bhône », à Cabariot et à Candé,
à Trizay, à Breuil-Magné et Chartres, etc. Citons seulement
pour les environs immédiats de Tonnay-Charente : à Chartres,
Vicia serratifolia, Vicia narbonensis, Epipactis palustris,
Juncus capitatus, etc. ; à Saint-Hippolyte, Lythfum bibrac-
teatum, Vicia bithynica, X Tragopogonmirabilis (pratensis X
porrifolius) , Crypsis alopecuroides, Crypsis schœnoides,
Crypsis aculeata, etc. ; à Tonnay-Charente, Viola scotophylla,
Matricaria Chamomilla.
Il y a plus d'un demi-siècle, Lesson, l'auteur de la Flore
Rochefortine, publiée en 1835, et Faye, auteur d'un Catalo-
gue des plantes vasculaires de la Ch.-Inf, (1850), avaient
herborisé aux environs de Rochefort.
Plus récemment, Lloyd, recueillant des matériaux pour
sa Flore de l'Ouest, a parcouru à plusieurs reprises la vallée
de la Charente et toute la région maritime.
M. Parât, ancien pharmacien à Rochefort, a exploré les
environs de cette ville et herborisé à Tonnay-Charente où il a
trouvé Lamium album. On lui doit la découverte, à Gabras,
près Lussant, de Ranunculus tripartitus et Cardamine par-
viflora.
M. Jousset, pharmacien à Rochefort, ami de Foucaud, qu'il
accompagnait souvent dans ses herborisations, aujourd'hui son
continuateur à la Société botanique Rochelaise, connaît à fond
la végétation de la contrée. Je suis heureux de lui adresser mes
vifs remerciements pour l'obligeance avec laquelle il m'a fourni
de précieux renseignements.
M. Riveau, maire de Genouillé, est, après Foucaud, le bota-
niste qui a le plus contribué à faire connaître la llore des
environs de Tonnay-Charente. Ses nombreuses découvertes,
tant dans les marais de Genouillé et de Muron, qu'il a tout
particulièrement explorés, que dans les autres communes du
— 177 —
canton, sont relatées dans la Flore de l'Ouest. Citons les prin-
cipales : à Genouillé et Muron, Cardamine parviflora, Vicia
bithi/nica, Inula Britannica, Lythrum bibracteatum , Nàias
minor, Orchis pyramidalis, Ophioglossum vulgatum, Orchis
militaris, Nitella intricata, et les rarissimes Stellaria vis-
cida, Elatine campylosperma, Potamogeton trichoides ; à
Tonnay-Charente, Car ex pallescens, Pisum Tuffetii ; à Caba-
riot, Sparganhim neglectum ; à Snint-Crépin, Stachys hera-
clea, Nigella gallica ; etc.
Vers Tonnay-Boutonne le pays a été visité par Pinatel, par
MM. Tesseron, Guillon, Duffort. Ce dernier a découvert à la
Maladerie, près Tonnay-Boutonne, Y Orchis simio-militaris.
Enfin M. Peyremol, pharmacien de la marine en retraite,
a herborisé à Tonnay-Charente et communiqué à Llyod ses
découvertes (1).
Venant après tant de botanistes distingués, je n'ai pas la
prétention d'ajouter à la Flore d'une région si parfaitement
explorée un nombre important de documents nouveaux. Aussi
bien la présente note est-elle plutôt une vue d'ensemble sur la
végétation des environs de Tonnay-Charente et la réunion
(1) M. Peyremol esl l'auteur de la partie géologigue et botanique de
l'ouvrage de l'abbé Brodut sur Tonnay-Charente et le Canton. Malheu-
reusement une seule page de cette monographie est consacrée à la flore
locale, et ce court aperçu ne peut même en donner une idée générale. Ce
n'est que l'énumération des genres (non des espèces ! ) les plus répandus.
Ainsi la végétation des prés humides et marais est caractérisée par :
• saules, aulnes, prêles, épilobes, eupatoires, cardamines, œuanthes,
smyrnium , scrofulaires, ciguë, menthes, iris faux-acore, clandestine,
orchidées, heraclevm, joncs, scirpes, carex, phragmites ». Le seul ren-
seignement qui présente quelque intérêt est le suivant : « Au Seguin, par
suite de défrichements, a disparu une curieuse orchidée, Neotlia Nidus-
avis. De même, l'anémone sylvie, l'asphodèle, la fritillaire méléagre, dis-
paraîtraient si l'on arrachait les bois de la Noue et de Champservé ». —
On verra plus loin que la première espèce n'est pas à rayer de la florule
de Tonnay-Charente et que les deux dernières existent ailleurs que dans
les deux stations citées par M. Peyremol.
12
— 178 —
de quelques observations sur un certain nombre de plantes
rares ou critiques qu'une liste de localités et d'espèces nouvel-
les. On y trouvera cependant l'indication de quelques nouveau-
tés et je suis convaincu qu'il en reste bien d'autres a découvrir.
Plusieurs communes à l'est de Tonnay-Charente : Lussant,
Moragne, Puy-du-Lac, Saint-Crépin, sont encore imparfaite-
ment connues et il n'est pas jusqu'aux localités les mieux
explorées qui ne puissent réserver des surprises et fournir
d'intéressants sujets d'observations et d'étude.
* *
Les environs de Tonnay-Charente ne présentent leur configu-
ration actuelle que depuis une époque récente, géologiquement
parlant. Il y a vingt siècles la mer couvrait toute la partie du
département connue sous le nom de Marais, qui forme aujour-
d'hui une grande partie des cantons de Marans, Courçon,
Rochefort, Tonnay-Charente, Saint- Agnant et Marennes. La
Charente, élargie en estuaire à partir de Taillebourg ou de
Saint-Savinien, se jetait dans l'Océan vers Bords. L'embou-
chure de la Boutonne se trouvait ye''s Tonnay-Boutonne, au
fond d'un large estuaire qui rejoignait vers Champdolent celui
de la Charente. Tonnay-Charente occupait alors, par rapport à
l'Océan, une position analogue à celle qu'occupe aujourd'hui
Fouras ; c'était un petit port de mer (Tauniacum, Tauniac),
situé près de l'extrémité d'une presqu'île comprise entre les
estuaires de la Charente et de la Boutonne, au sud, et le golfe
de Genouillé, au nord. Ce golfe pénétrait jusqu'à Fougerolles,
commune de Saint-Crépin.
En face, à l'ouest, quelques îles émergeaient : celle de Sou-
bise et Saint-Nazaire, celle de Breuil-Magné et Loire, l'îlot de
Rochefort, bas et inhabité, ceux de Vile d'Albe, de Vile, dont
les noms rappellent encore le temps où la mer les séparait du
continent.
Les données manquent pour suivre à travers les siècles,
— 179 —
depuis l'époque romaine jusqu'à nos jours, le recul progressif
de la mer causé par un mouvement d'exhaussement lent du
sol (1) et par des alluvions marines et fluviales. On sait cepen-
dant qu'au IXe siècle le golfe de Genouillé n'était plus qu'un
vaste marécage au travers duquel Gharlemagne put faire établir
un chemin — qu'aujourd'hui encore on nomme le « chemin
Charles » — pour relier Tonnay-Charente et Muron. Depuis
cette époque le sol vaseux des territoires émergés s'est progres-
sivement consolidé, et enfin les canaux et les fossés qui ont été
creusés pour le dessèchement et l'assainissement des marécages
ont achevé de donner à la contrée sa physionomie actuelle.
Au fur et à mesure que de lentes, mais profondes modifica-
tions se produisaient dans la configuration de la côte, des chan-
gements non moins profonds survenaient dans la flore des
espaces abandonnés par les eaux marines. A la flore des vases
salées et des alluvions périodiquement recouvertes par les ma-
rées, succédait la flore des prés salés à spus-sol plus compact. Les
plantes franchement maritimes (halophiles) ont suivi le mou-
vement de recul du rivage Quelques-unes, cependant, ont dû
persister dans leurs stations longtemps après le retrait des eaux
marines. C'est ainsi qu'aujourd'hui encore on trouve çà et là,
loin du littoral, Statice limonium, Glyceria distans, Glyceria
■procumbens, etc., en colonies isolées, vestiges d'une flore dis-
parue. Sauf ces rares exceptions, les plantes à habitat exclusi-
vement maritime ont été remplacées, dans les alluvions plus
ou moins consolidées et dans les marais plus ou moins dessé-
chés, par des espèces moins exigeantes sous le rapport de l'al-
calinité du sol et qu'on pourrait appeler submaritimes, ou qui,
sans être halophiles, se rencontrent rarement, dans l'Ouest de
la France, en dehors de la région maritime : Trifolium mari-
(1) Le mouvement d'ascension du sol semble se continuer de nos jours.
Au port de Roehefort on a constaté un exhaussement d'un mètre environ
depuis le XVII° siècle (Velain, Cours de géologie).
— 180 —
timum Huds., Hordeum maritimum'WHh. , Sonchus mariti-
mush., Ery thrœa tenuiflora Link., Alopecunis bulbosusL.,
Apium graveolens L., Carex divisa Good., Polypogon Mons-
peliensis Desf., Trifolium resupinatum L., Trifolium Miche-
lianum Savi, Potamogeton pectinatus L., Crypsis alopecu-
roides Schr., etc., auxquelles se sont jointes des hygrophiles
de l'intérieur.
Aujourd'hui toute la partie du pays autrefois submergée
forme une plaine absolument horizontale, le Marais, dépas-
sant à peine le niveau des grandes marées (altitude 1 à 3 m.),
coupée de canaux et de fossés, et caractérisée par l'extrême
pauvreté de la végétation ligneuse et par la prédominance des
espèces submaritimes.
L'a flore du Marais peut être divisée en : 1° flore des prai-
ries ; 2° flore des canaux et fossés, à laquelle se. rattachent :
a) celle des bords vaseux de la Charente baignés parles marées ;
b) celle des lieux fangeux et chemins mouillés l'hiver ; 3° flore
des talus et levées.
Les listes qui vont suivre ne renferment que les espèces
caractéristiques, c'est-à-dire celles qui impriment au territoire
envisagé un cachet spécial et permettent de le distinguer du
premier coupd'œil des territoires voisins. N'y figurent pas par
conséquent les plantes vulgaires et répandues partout, ni les
plantes trop rares pour influer sur la physionomie générale de
la végétation. Les espèces sont indiquées, autant que possible,
dans l'ordre de fréquence.
1° Prairies :
Carex divisa (iond. Trat>opogon pralensis L.
Trifolium maritimum Huds. — porrifolius. L.
Trifolium resupinatum L. Œnanthe silaifolia Bien.
Alopecunis bulbosus L. Orchis laxiflora Lamk. et var.
Hordeum maritimum Witb. palustris Jacq.
Lotus tenuifolius Pol. Heracleum sphondylium.
Senecio aquaticus L. Althsea officinalis L.
— 181
Helminthia ecbioides Gaertu.
Erythraia tenuiflora Link.
Inula Helenium L.
Trifolium Michelianum Savi.
Les six premières espèces sont répandues au point de devenir
souvent dominantes.
2° Canaux et fossés. — Plantes aquatiques
Ranuncuîus trichophylius Cliaix.
Ceratophyllum demersum L.
Potamogeton pectinatus L.
— densus L.
Plantes hydrophiles :
Scirpus maritimus L.
Carex distans L.
Carex paludosa Good.
Carex riparia Curt.
Polygonum mite Schranck.
Samolus Valerandi L.
Butomus umbellatus L.
Polypogon monspeliensis Desf.
Hydrocharïs Morsus-ranae L.
Potamogeton pusillus L.
lucens L.
— perfoliatus L. (A. R.)
Nasturtium silvestre R. Br.
Juneus Gerardi Lois.
Scirpus lacustris L.
Scirpus Tahernœmontani Gmel.
Chenopodium rubruni L.
Œnanlhe Lachenalii Gmel.
Eleocharis uniglumis Link.
Sonchus arvensis L.
Les bords vaseux de la Charente donnent asile à un groupe
spécial :
(Enanthe Foucaudi Tess. Scirpus maritimus L.
Angelica heterocarpa Lloyd. Apium graveolens L.
Scirpus cariiiatus Smith. Glyceria spectabilis M. et K.
Scirpus triqueter L. Nasturtium silvestre R. Br.
Dans les lieux fangeux, les chemins inondés l'hiver, sur les
hords vaseux des mares, croissent, avec des espèces des sta-
tions précédentes, quelques plantes intéressantes :
Glyceria distans Wahl (et form.
G. Borreri Bab.).
Glyceria procumbens Smith.
( 'rypsis aculeata Ait.
Ranuncuîus sceleratus L.
Hordeum maritimum With.
Myosurus minimus L.
Lythrum Salzmanni Jord.
Juneus bufonius L. (et var. fas-
ciculatus Bert.).
3° Talus des fossés, levées :
Silybum Marianum Gtertn.
Cirsium lanceolatum Scop. (et
var. sphœroidale Corb.)-
Crypsis schœnoides Lam.
Crypsis alopecuroides Schrad.
Onopordon Acanthium L.
Çarduus tenuiflorus Curt.
Carduus pycnocephalus Jacq.
- 182 -
Sinapis nigra L. Raphanus Landra Mor.
Melitotùs altissimus Thuil. Helminthia echioides Gaertn.
Lappa major Gsertn. Bromus mollif'ormis Lloyd.
Cynoglossum pictum Ait. Euphorbia platyphyllos L.
On remarquera dans cette association la prédominance des
carduacées, qui ont dû envahir rapidement ces stations artifi-
cielles lors du creusement des fossés, grâce à leurs graines
aigrettées apportées par les vents.
Çà et là se montrent quelques buissons de Tamarix anglica.
Cet arbuste est parfois, sur des espaces assez étendus, le seul
représentant de la végétation ligneuse.
La partie non marécageuse du pays, très différente de la
région précédente tant par son aspect général que par la nature
du sol et la composition du tapis végétal, forme un plateau
d'une altitude moyenne de 10 à 20 mètres. Au point de vue
géologique, ce plateau appartient à l'étage inférieur du Crétacé
proprement dit (fiénomanien). Il est constitué par deux assises
principales : le grès vert à orbilolines (Rothomagien) et le
calcaire à caprinelles. Le « grès vert » doit sa coloration à la
glaucome (hydro-silicate de fer) ; il est tantôt compact, tantôt
très friable. A Tonnay-Charente, cette formation est le plus
souvent représentée par d'épais bancs de sable glauconieux de
couleur verte, jaune ou brune, entremêlés par places de minces
couches d'argile plus ou moins marneuse. La composition chi-
mique du sol varie suivant la couche qui affleure : calcaire,
sable ou argile. Généralement cependant les trois éléments
sont mélangés, mais en proportions variables.
On peut distinguer dans les terres élevées trois groupes de
stations : 1° les terres cultivées (cultures sarclées et moissons) ;
2° les lieux boisés ; 3° les prés secs, coteaux, lieux incultes,
chemins.
183
1° Terres cultivées :
La flore des terres cultivées est en général peu intéressante.
Elle se compose surtout de plantes ubiquistes. On y trouve :
Pterotheca Nemausensis Cass.
Setaria verticillata P. B.
Odontites Jaubertiana Bor.
Ammi majus L. (et var.).
Valerianella eriocar'pa Desv.
Amarantus retroflexus L.
et dans les lieux sablonneux :
Delphinium Ajacis L.
Chenopodium hybridum L.
Adonis autumnalis L.
Medicago denticulata Willd.. (t)
Diplotaxis viminea DC.
Diplotaxis muralis DC. (PC).
Chondrilla juncea L.
Silène gallica L.
Briza minor L.
Polycarpon tetraphylhim L.
Filago gallica L.
Scleranthus annuus L.
Herniaria hirsuta L.
Cynodon Dactylon Pers.
2° Lieux boisés :
Il n'y a pas de forêts aux environs de Tonnay-Gharente,
mais seulement quelques bois de peu d'étendue. On trouvera
plus loin la liste des espèces propres à cette station.
3° Lieux incultes, chemins, coteaux, prés secs :
Malgré l'étendue très restreinte qu'occupe ce groupe de sta-
tions, c'est lui qui renferme le plus grand nombre d'espèces
caractéristiques. Citons :
Avena barba ta Brot.
Orchis hircina Sw.
Ophrys aranifera Huds.
Linum augustifolium Huds. (1)
Pterotheca Nemausensis Cass.
Salvia verbenaca L.
Cardu-tis pycnocepbalus Jacq.
Capsella rubella Reut.
Bromus madritensis L.
Bromus maximus Desf.
Ophrys apifera Huds.
Podosperraum laciniatum DC
Bupleuruni tenuissimum L. (1)
Festuca ciliata DC.
Lepidium campestre R. Br.
Lepidium graminifolium L.
Arabis sagittata DC.
Verbascum blattaria L.
Verbascum blattarioides Lam.
Fœniculum officinale Ail.
Draba muralis L.
Trifolium augustifolium L. (PC).
Ici on peut ajouter les plantes croissant dans les décombres,
au pied des murs, espèces rudérales, ubiquistes ou adventices
(1) Se rencontre aussi dans les prés du Marais.
- 184 —
pour la plupart, quelques-unes naturalisées : Amarantus pros-
tratus Balb. (CC. à Tonnay-Charente le long des murs, sur les
quais et voies ferrées), Eriger on canadensis L , Senebiera
pinnatifida DC, etc.
La flore adventice se compose d'un petit nombre d'espèces :
Beta vulgaris L., Portulaca oleracea, Nardosmia fragrans
Rchb. (haies, à Saint-Clément), Hypericuni hircinum L ,
quelques Narcissus (prairies de Saint-Clément) et différentes
espèces échappées des jardins, mais trop fugaces pour qu'il
soit utile de les relever.
Je considère comme devant être admises au même titre que
les plantes indigènes les espèces depuis longtemps naturalisées
dans le pays : Silybum Marianum, abondant sur les talus des
fossés dans le Marais, qui aurait été rapporté d'Orient à l'épo-
que des Croisades ; Veronica Buxbaumii, CC. dans les jar-
dins ; Inula Helenium, assez répandu dans le Marais, surtout
dans les prés bordant la Charente; Linaria cymbalaria, assez
commun sur les vieux murs, originaire de Grèce et d'Italie. A
plus forte raison convient-il d'admettre dans la flore indigène
les plantes messicoles : Papaver, Calendula, Centaurea
C y anus, etc., dont l'introduction ou plutôt l'extension remonte
à la plus haute antiquité. Je ne considère pas davantage comme
adventices les espèces d'origine exotique dont la naturalisation
est relativement récente : Amarantus retroflexus, Amarantus
prostratus, Erigeron canadensis, plantes originaires d'Amé-
rique aujourd'hui établies dans notre pays d'une manière défi-
nitive. Deux autres espèces américaines : Azolla filiculoides
Lamk, Helodea canadensis Rich., introduites depuis peu d'an-
nées en France et qui se répandent de plus en plus dans les
fossés du Marais, paraissent également bien naturalisées.
Considérée dans ses rapports avec la composition chimique
du sol, la flore du plateau de Tonnay-Charente se compose
surtout de plantes indifférentes ou presque indifférentes. Les
r- 185 -
espèces indiquées par Contejean (Infl. du ter. sur la végét.)
comme calcicoles exclusives manquent presque totalement. Je
n'en puis citer qu'une : Aceras anthropophora, encore est-elle
rare. Les calcifuges exclusives sont également peu nombreuses
et localisées sur quelques points peu étendus : Ulex europœus,
Montia minor, Aira caryophyllea. Les calcicoles simplement
préférenles ne sont pas beaucoup plus nombreuses : Adonis
àutumnalis , Hypericum hirsutum , Chlora perfoliata ,
Eryngium campestre, etc. ; il en est de même des silicicoles
non exclusives : Filago gallica, Rumex acetosella, Aspho-
delus albus, Pteris aquilina. Il semble que l'élément calcaire
soit en quantité insuffisante pour fixer les espèces franchement
calcicoles, mais trop élevée cependant pour permettre aux
calcifuges de s'établir.
Pour donner la mesure de l'influence du sol sur la réparti-
tion des végétaux, il me suffira d'indiquer ci-après les espèces
les moins vulgaires croissant sur deux points distants l'un de
l'autre d'un kilomètre à peine : 1° le bois de la Jeannière, situé
sur le calcaire compact (sol dysgéogène) (1) ; 2° le bois des
Ailes, en terrain sablonneux (sol eugéogène) (2).
Bois de la Jeannière Bois des Ailes
Viola scotophylla Jord., CC. Sarothamnusscoparius Kock,CC.
Orobus niger L., C. Ulex europœus L., CC.
Carex glauca Scop., C. Pteris aquilina L., CC.
Lithospermum purpureo-cœrul. Vicia cracea L.
Carapanula glomerata L. Luzula Forsteri DC.
Rosa sempervirens L., CC. Rosa sempervirens L., AC.
Rosa pervirens Gren., G. Rosa pervirens Gren.
Iris iœtidissima L. Carex silvatica Huds.
Pisum Tuffetii Lesson. Carex liirta L.
Euphorbia pilosa L. Carex pallescens L.
Lathyrus lalifolius L. Làthyrus latifolius L.
Sanicula europaea L. (ravins). Agrimonia odorata Mill.
Melica uniflora Retz (ravins).
(1) Dysgéogène, qui résiste à la désagrégation.
(2) Éugéogène, qui se désagrège facilement.
— 186 —
Autour du bois :
Clematis vitalba L.
Arahis sagittala DC
Lepidium graminifolium L.
Salvia verbenaca L.
Silène nutans L.
Champs cultivés voisins
Diplotaxis muralis DC.
Falcaria Rivini Hust.
Valerianella eriocarpa Desv.
Adonis autumnalis L., etc.
Autour du bois :
Centaurea Debeauxii GG.
Aira caryophyllea L.
CalamagrosUs Epigeios Roth.
Carex tomentosa L.
Champs cultivés voisins :
Silène gallica L.
Filago gallica L.
Polycarpon tetraphyllum L.
Montia minor Gra.
Viola Foucaudi Savat., etc.
Cette différence très marquée entre les deux florules est évi-
demment le résultat de l'influence du sol, mais il serait pour
le moins exagéré d'attribuer uniquement cette influence à l'ac-
tion du carbonate de chaux. 11 convient en effet de remarquer
que dans les deux petites étendues de terrain envisagées l'état
physique du sol est directement lié à sa composition chimique
et que, par suite, son influence ne peut être attribuée à l'un ou
à l'autre exclusivement, mais doit être considérée comme résul-
tant à la fois de l'un et de l'autre.
J'ajouterai du reste qu'en bien des points des plantes répu-
tées calcicoles voisinent avec des espèces regardées comme
calcifuges. Ulex europœus et Pteris aquilina se rencontrent à
proximité de Aceras anthropophora et de Ophrys aranifera;
Carex tomentosa (calcicole, d'après Contejean), croît près de
Agrimonia odorata (calcifuge, Contej.); Odontites Jauber-
tiana avec Œnanthe pim,pinelloides, Filago spathulata avec
Filago gallica, etc.
Nous avons vu la flore du Marais caractérisée par la prédo-
minance des plantes submaritimes. Les terres élevées, de leur
côté, renferment un certain nombre d'espèces qui, dans l'Ouest,
ne s'éloignent guère de la région maritime, non qu'elles recher-
chent l'alcalinité du sol, mais parce que, à cette latitude, elles
ne trouvent que dans le voisinage de la mer les conditions cli-
- 487 —
matériques qui leur sont nécessaires Telles sont : Avena bar-
bata, Ammi majus var. glàùcifoliumetintermedium, Salvia
verbenaca, Bosa sempervirens, Smyrnium olusatrum, Sene-
biera pinnatifida, Raphanus Landra, Carduus pycnoce-
phalus. Ces espèces, rares à l'intérieur, sont communes sur
l'ancien littoral, c'est-à-dire sur toute la bordure du Marais ;
elles s'avancent assez loin dans la vallée de la Charente et de
ses affluents.
A l'est de Tonnay-Charente. dès Saint-Coûtant et Puy-du-
Lac, un changement assez sensible se manifeste dans la nature
du sol et dans la flore. Aux terres de « varennes » succèdent les
« groies », plus sèches et moins profondes, pierreuses. Les
espèces submaritimes disparaissent ; elles sont remplacées par
des plantes xérophiles et calcicoles qui manquent ou sont très
rares à Tonnay-Charente : Anthyllis vulneraria, Biforatesti-
culata, Iberis amara, Micropus erectus, Echinaria capitata,
Thalictrum minus, Polygala calcarea, Ononis natrix, Coro-
nilla minima, Vinceloxicum officinale, Teucrium monta-
num, Carex gynobasis, Helianthemum vulgare, etc.
*
Observations particulières et additions.
Myosurus minimus L. — La Ridellerie, près Tonnay-Cha-
rente (25 mai 1903) ; marais de Saint-Hippolyte (juin'1904).
Ranunculus trichophyllus Chaix. — Dans tous les fossés
du Marais ; c'est la plus commune des Renoncules de la section
Batrachium. — La forme B. Drouetii Schultz se trouve çà et
là avec le type. (Cf. Lloyd, FI. Ouest, éd. 5, p. 6).
Raphanus Landra Moretti ? — Lloyd (FI. Ouest) signale en
Ch.-InL, notamment dans les vallées de la Charente et de ses
affluents «i un Raphanus très voisin deB. maritimus'Sm . . ».
Ce Baphanus semble avoir été rapporté par plusieurs auteurs
au B. Landra Mor. Il n'est pas rare aux environs de Tonnay-
— 188 —
Charente, aux bords des chemins du Marais et sur les talus des
fossés, où il offre les caractères suivants : Racine épaisse,
bisannuelle ou pérennante ; feuil. inférieures lyrées, à lobes
écartés, rarement entremêlés de lobes plus petits ; pétales
jaunes à veines ordinairement peu marquées ; siliques à seg-
ments épaissis, en nombre variable (1-5) sur le même pied ;
bec 1-3 fois plus long que le dernier segment. Bien distinct
du R. maritimus, dont il diffère surtout par le bec plus long
de ses siliques, il se rapproche davantage de R. Landra, mais
ses pétales peu ou pas veinés me semblent s'opposer à son
identification avec ce dernier qui a, on le sait, des pétales for-
tement veinés.
La plante charentaise ne serait-elle pas une variété intermé-
diaire, par ses caractères et son habitat, entre R. Landra, race
méridionale, et R. maritimus, race boréo-occidentale, et ne
justifierait-elle pas la réunion de ces deux races en une seule
sous-espèce (R. perennis Guitteau, Bull Soc. bot. D. -S. ,1892,
p. 114) du R. Raphanistrum ?
Diplotaxis muralis DG. — Assez commun à Tonnay-Cha-
rente, dans les décombres et les lieux cultivés. — Plante norma-
lement annuelle. Les individus qui naissent en été fleurissent
parfois dès l'automne ; ils passent l'hiver si les froids sont peu
rigoureux et refleurissent l'année suivante (plante annuelle
hybernante) (1). — Même observation pour D. viminea DC.
Viola scotophylla Jord. — C. bois de la Jeannière, de la
Chauvinière, près Tonnay-Charente, et çà et là dans les
haies.
X Viola Dufforti Fouillade, Rev. Rot. sijsl., nov. 1904,
p. 152 : V. silvestris X cilba var. scotophylla Duffbrt et Fouil.
— Cet hybride diffère de V. vilvestris par ses tiges latérales
couchées, moins anguleuses, pubescentes, se terminant par
(1) Cf. Clos, Exani. crit. de la durée assignée à quelq. esp. de pi.
{Bull. Soc. bot. Fr., t. XXXIII, 1886, p. 46 et suiw).
— 189 —
une rosette de feuilles d'où partent l'année suivante de nou-
velles tiges latérales ; par ses feuilles à pubescence plus lon-
gue et plus rude, ses sépales presque obtus, etc. Il diffère de
y. scotophylla par ses feuilles à pubescence plus courte, ses
tiges latérales- partant delà rosette centrale, par ses stipules
ciliées-f rangées, à cils égalant ou dépassant la largeur de la
stipule (comme dans V. silvestris), ses sépales non obtus, etc.
Cet hybride est totalement stérile. Pas plus dans le bois de
la Jeannière, près de Ton nay -Charente, où je l'ai découvert le
20 mars 1904. que dans mon jardin où je le cultive, je n'ai vu
se développer une seule capsule. En 1904 j'avais constaté dans
deux fleurs seulement un léger accroissement de l'ovaire après
l'anthèse. Dans ces deux fleurs l'ovaire était subglobuleux et
faiblement pubescent. Des constatations faites depuis, il ressort
que ce caractère est loin d'être constant. Cette année (1905),
dans la majeure partie des fleurs, l'ovaire était ovoïde et glabre
(comme dans V. silvestris). Dans quelques fleurs tardives seu-
lement je l'ai vu courtement ovoïde ou subglobuleux, finement
pubescent, se rapprochant par conséquent de celui du V. scoto-
phylla.
11 est curieux de remarquer que suivant l'époque de l'année
où l'on observe le X V. Dufforti, cet hybride ressemble plus
ou moins à l'un ou l'autre parent. Après la floraison apparais-
sent de grandes feuilles ayant tout à fait la forme et l'aspect de
celles du V. scotophylla et, si ce n'étaient les stipules, on pour-
rait croire à une forme de cette espèce. Par contre, avant l'hiver,
se développent des feuilles assez ressemblantes à celles du V. sil-
vestris qui donnent à la plante, jusqu'à la floraison, l'aspect
d'un silvestris à tiges persistantes. Les rosettes qui terminent
ces tiges empêchent toutefois toute confusion.
En résumé, on peut donc dire que, suivant l'organe consi-
déré, les caractères des parents apparaissent dans l'hybride en
— 190 —
mélange ou par alternance. Ni la théorie qui attribue aux hybri-
des les organes de reproduction du père et l'appareil végétatif
de la mère, ni la théorie inverse, ne sont ici applicables ; il est
impossible de déterminer, d'après les caractères du produit de
croisement, le rôle de ses deux facteurs dans l'hybridation. Si
le X V. Dufforti ne croissait qu'avec l'un de ses parents et à
quelque distance de l'autre, on pourrait supposer que ce der-
nier a fourni le pollen et que le premier a été le porte-graines.
Mais sur ce point encore il n'existe aucune base pour une hypo-
thèse quelconque, l'hybride croissant mélangé avec les deux
espèces qui ont contribué à sa formation.
Viola tricolor forme V. Kitaibeliana (Rcem. et Schultes)
= V. Foucaudi Savatier ; Lloyd et Fouc , FI. Ouest, éd. 4,
p. 50 ; V. nana Sauz et Mail , FI. D.-èSèv., p. 429, non DC. —
Tonnay-Charente, champs sablonneux près le bois des Ailes. —
Tige simple, dressée de 5-15 cm. ; pétales égalant à peu près
le calice, blanchâtres, les sup. lavés de bleu au sommet, les
latéraux et inf. jaunâtres à la base ; éperon violacé dépassant
un peu les appendices du calice également violacés.
Polycarpon tetraphyllum L. — Champs cultivés sablon-
neux ; Puissoteau, Fontrobette, etc. , près Tonnay-Charente.
Malva Nicaeensis Cav. — Le Coteau, près Tonnay-Cha-
rente.
Hypericum hircinum L. Subspontané à Tonnay-Cha-
rente, quai des Capucins, au bord de la Charente.
Oxalis corniculata L. —Puissoteau. commune de Tonnay-
Charente (juillet 1904).
Medicago polymorpha Willd. (sous-espèce de M. hispida
Guertn.) — Assez commun autour de Tonnay-Charente. —
Dans cette espèce polymorphe la longueur des épines varie
quelquefois sur le même pied. Les formes rencontrées peuvent
— 191 —
être réparties entre les deux variétés apiculata (W\\\d. ) eiden-
ticulata (Willd.)
Dans la var. apiculata les épines sont parfois presque rédui-
tes à de simples tubercules ; elles peuvent atteindre en lon-
gueur le rayon du fruit. Dans ce cas, cette variété se distingue
de la var. denticulata par ses tours de spire plus lâches, ses
fruits noircissant davantage à maturité.
Medicago lappacea Lamk. — Je rapporte à cette autre sous-
espèce de M. hispida un Medicago trouvé au bord d'un petit
étang, entre Saint-Hippolyteet Tonnay-Charente, le 7 septem-
bre 1905. - Diffère de M. polymurpha par ses fruits plus
larges (6-6 1/2 mm., épines non comprises ; 11-13 mm. avec
les épines), ses épines dressées, dans le plan de la spire, (et
non plus ou moins divergentes, comme dans M. polymorpha).
Dans mes échantillons, les fruits ont au plus 3 tours de spire
(var. tricycla G. G.) ; le plus souvent même le nombre des
tours est réduit à deux par suite, probablement, du développe-
ment imparfait du fruit causé par une floraison tardive.
Trifolium Michelianum Savi. — Prés du Marais : Tonnay-
Charente, Cabariot, Saint-Hippolyte ; champs cultivés sablon-
neux, près le bois des Ailes (juin 1904).
Tetragonolobus siliquosus Roth. — Chasseras, commune
de Cabariot (2 juin 1903).
Vicia bithynica L. —La Chauvinière, les Varennes, etc.,
près Tonnay-Charente.
Lathyrus Nissolia L. — Bois des Ailes.
Lathyrus sphaericus Retz. — Cà et là, à Tonnay-Charente,
Cabariot, Lussant.
Rosa sempervirens L. - Commun, surtout dans les bois :
Tonnay-Charente, Cabariot, Saint-Hippolyte, Lussant. —
Varie : 1° à folioles petites (les terminales atteignant à peine
2 cm.), tiges grêles, couchées, voire même radicantes, fleurs
petites, souvent solitaires (var. microphylla DC.) ; 2° à feuilles
- 492 —
la plupart obtuses -(var. obtusata Rouy) ; 3° à colonne stylaire
glabre (s. -var. leiostyla Rouy ; R. prostrataDC).
Rosa pervirens Gren. — Intermédiaire entre R. sempervi-
rens et R. arvensis. Très voisin de l'hybride de ces deux espè-
ces (X R- Dufforti Pons et Coste). N'est pas hybride aux envi-
rons de Tonnay-Charente où le ..£'. arvensis manque totale-
ment. — Commun, surtout dans les bois : Tonnay-Charente,
Saint-Hippolyte, Cabariot, Lussant, Saint-Coûtant. - Présente
plusieurs variétés :
Var. parvifolia Rouy. — Folioles petites, tiges couchées ou
déeombantes, grêles. — Assez commune.
Var. typica Rouy. — Plus robuste, folioles assez grandes
ou grandes, ovales-aiguës. — Moins commune.
Var. ïatifolia Rouy. (in litt.\ — Folioles minces, grandes,
largement ovales ou suborbiculaires, obtuses ; fleurs grandes.
— Rare : bois des Ailes, le Franc,* commune de Tonnay-Cha-
rente.
Des intermédiaires à feuilles très tardivement caduques ou
partiellement persistantes, ou à feuilles 5-foliolées, ou entière-
ment glabres même sur le pétiole, ou à dents conniventes,
relient le R. pervirens au R. sempervirens, dont il me parait
être — du moins dans les localités où je l'ai observé — une
sous-espèce ou une race régionale.
Rosa Aunisicnsis Fouillade, note sur quelq. Rosiers de la
Ch.-Inf., in Rull. Acad. int. géog. bot., 1904, p. 335. —
Exsicc: Soc. cénom. d'exsicc, n° 93. — Variété notable de
R. sempervirens (1) dont il diffère, ainsi que de toutes les for-
mes du R. pervirens, par ses styles à peine agglutinés en
colonne courte. Diffère en outre du R sempervirens par ses
feuilles plus minces et moins luisantes, ses urcéoles glabres,
(1) Un botaniste a vu dans ce Rosier un hybride du R. sempervirens
et d'une variété de R. stylosâ. Je ne conteste pas a priori la possibilité
d'une telle origine, mais elle me parait au moins douteuse.
— 193 —
ovoïdes, ses bractées non réfléchies après l'anthèse ; — du R.
pervirens par ses feuilles 5-foliolées, entièrement glabres ainsi
que les pétioles, d'un vert plus foncé et plus luisant, à dents
conniventes, ses styles hérissés, etc. Les fruits avortent souvent
ou ne contiennent que 1-2 carpelles. — R, entre la route de
Saint-Jean-d'Angély et la Chauvinière, commune de Tonnay-
Charente.
Rosa stylosa (Desv.) Crép. — Groupe R. systyla (Bast.). —
Assez commun. Dans ce groupe on peut ranger la var-
microphylla Rouy qui diffère du systyla par son port plus
touffu et les dimensions notablement plus petites de toutes ses
parties (tiges, feuilles, fleurs, fruits). — Bois de la Jeannière.
Groupe R, chlorantha (JSauz. et Mail.). — Çà et là : La Cas-
sotière, Labadoire ^commune de Cabariot) ; le Coteau, les
Varennes, etc., (commune de Tonnay-Charente).
Groupe R. leucochroa (Desv.). — Ce groupe n'est représenté
autour de Tonnay-Charente que par des variations à feuilles pu-
besccntes seulement sur le pétiole, rarement à la naissance des
folioles (fi. stylosa var. immiùis Rouy ; var. rusticana Crép. (1)
- AC.
Rosa canina L, — Groupe R. Lutctiana (Lem.). — PC.
Groupe R. dumalis Bechst. — PC. — Les variations inter-
médiaires entre les deux groupes précédents, à folioles irrégu-
lièrement dentées (var. insignis, etc.) sont plus répandues.
Groupe R. iirbica Lem. — CC, surtout dans les bois. —
(1) Dans ma « Note sur quelques Rosiers de Pherb. Sauz. et Mail. »
(Bull. Soc. bot. D.-Sev., 1904, p. 185), je disais que Desvaux (Journ.
bot., 1X0!)) avait attribué à sou R. leucochroa des feuilles glabres (foliis
glabris). Je dois à la vérité de dire que Desvaux a modifié ultérieurement
sa diagnose et qu'en 1813 (Journ. bot.) il a donné à sa rose des feuilles à
;. nervures pubescentes ». Il n'en est pas moins vrai qu'à moins d'attacher
une importance exagérée à la présence ou à l'absence de quelques poils sur
la nervure médiane, on peut ranger le rosier dont il s'agit ici dans le
groupe du H. leucochroa, à titre de variation glabrescente.
13
— 194 —
Une forme voisine de R. Deseglisei Bor., à folioles petites, à
pédicelles pubescents, croit dans le bois de la Jeannière, près
Tonnay-Cbarente.
Groupe R. tomentella Lem. — Rare : la Chauvinière, com-
mune de Tonnay-Charente.
Groupe R. pseudo-tomentella (Pons). — Très voisin du
groupe précédent dont il ne diffère que par l'absence de glan-
des sur les nervures. A ce groupe appartient le R. arnblyphylla
Ri p., à fleurs blanches ou à peine carnées, styles glabres,
feuilles la plupart obtuses « C'est un obtusifolia à feuilles
doublement dentées » (Rip). — Bois de la Jeannière, haies
entre le Coteau et la Charente.
Groupe R. Andegavensis Bast. — BB. — Une forme inter-
médiaire entre ce groupe et le groupe dumalis, à pédicelles
munis de quelques glandes, folioles à dents partiellement sur-
dentées, croit au Coteau, le long du chemin qui va dans le
Marais.
Groupe R. Rlondœana Bip. — Tonnay-Charente : bois de
la Jeannière, autour de la carrière. — La plante de Tonnay-
Charente serait le R. vinetorum Bip. Cette forme intéressante
présente les caractères suivants : feuilles doublement dentées-
glanduleuses, glabres, ovales-aiguës, munies à la face inférieure
de glandes sur les nervures ; pédicelles glanduleux ; fleurs
d'un rose pâle ; styles faiblement hérissés ; fruit assez gros,
ovoïde.
Rosa micrantha Sm. — Bois, peu commun.
Obs. — Les Rosa arvensis, rubiginosa,lomentosa, sepium,
paraissent manquer aux environs de Tonnay-Charente. Le
dernier apparaît plus à l'est, à partir de Saint-Coûtant, Saint-
Crépin, Puy-du-Lac.
Agrimonia odorata Mill. — Bois des Ailes, près Tonnay-
Charente (septembre 4905). — Celte espèce, nouvelle pour le
département de la Ch.-Inf , n'est signalée dans l'Ouest qu'à
— 195 —
quelques localités en Vendée et dans la Vienne. Elle doit être
souvent confondue avec A. eupatoria. On la distinguera de
cette dernière non seulement par sa tige ordinairement verte
(non rougeâlre), son fruit plus gros, à deux akènes, plus court,
hémisphérique, moins fortement sillonné, à soies extérieures
réfléchies, mais aussi et surtout par 'la présence, à la face infé-
rieure des feuilles, de glandes odorantes qui apparaissent à la
loupe comme de petits points brillants.
Agrimonia eupatoria var. sepium Bréb. — Variation ro-
buste et rameuse qui ne doit pas être confondue avec l'espèce
précédente. — Bois des Ailes, avec le type et A. odorata.
Lythrum Salzmanni Jord. = L. bibracteatum Salzm. ;
Lloyd et Fouc, FI Ouest. -*- Entre Tonnay-Charente et Saint-
Hippolyte, à 400 mètres du pont suspendu, autour de petits
étangs
Dans la même station j'ai récolté (8 sept. 1905) un Lythrum
ayant comme L. Salzmanni des tiges appliquées sur le sol et
des rameaux divariqués, mais différant de cette espèce par ses
bractéoles très petites, subscarieuses, par ses feuilles un peu
plus élargies ; d'autre part distinct de L. hyssopifolia par les
dents du calice courtement triangulaires (et non linéaires-ai-
guës). Les botanistes auxquels cette plante, a été soumise l'ont
rapportée, les uns au L. Salzmanni, les autres au L. hysso-
pifolia. Elle me semble plus rapprochée du premier que
du second. Je n'ai vu cette forme mentionnée dans aucune
Flore. .
Ceratophyllum submersum L. — Tonnay-Charente, fossés
du Marais : la Ghalonnière (25 mai 1901), Puissoteau
(juin 1904).
Ceratophyllum demersum var. notacanthum Foucaud.
Note sur une var. nouv. de Ceratopliyllum demersum in
Comptes rendus Soc. bot. Rochel., 1887, p. 26 ; Lloyd,
FI. Ouest, éd. 5, p. 308. — Assez commun dans les fossés du
- 196 —
Marais où l'on trouve toutes les transitions possibles avec le
type.
Montia minor Grnel. — Champs sablonneux, entre Fontro-
bette et le bois des Ailes, commune de Tonnay-Charente.
Smyrnium olusatrum L. — Tonnay-Charente, les Capu-
cins, l'Enclouze, etc.
Ammi majus L. — Commun aux environs de Tonnay-Cha-
rente. On trouve mélangées toutes les variations de cette
espèce, depuis le type pur jusqu'au glaucifolium le mieux
caractérisé. Ces deux variétés extrêmes sont reliées par une
série ininterrompue de formes de passage. Les formes inter-
médiaires moyennes constituent le var intermedium GG.
Je crois utile de rappeler ici les caractères distinctifs princi-
paux des trois variétés ordinairement admises.
a. var. genuinum GG. = var. serratum Mutel. — Feuil.
inf. pinnatifides, les sup. bipinnatiséquées ; fol. toutes dentées
en scie sur tout leur pourtour.
b. var. intermedium GG. = A. intermedium DC. —
Feuil. inf. pinnatifides ou bipinnatifides à segments lancéolés-
cunéiformes., incisés et dentés ; feuil. sup. bipinnatiséquées à
segments linéaires entiers ou munis de quelques dents.
c. var glaucifolium GG. ■=== A. glaucifolium L. — Feuil.
toutes bipinnatiséquées, à segments linéaires, entiers ou à
1-2 dents ; les sup. à segments très étroits.
L'impossibilité d'assigner à la var. intermedium des limites
précises explique qu'elle ait été souvent négligée ou mal inter-
prétée. Lloyd, qui n'en parle pas, semble l'avoir comprise dans
la var. glaucifolium, laquelle, en réalité, est la moins répan-
due dans l'Ouest. Par contre, on prend quelquefois pour la var.
intermedium des formes très voisines du type. La difficulté de
reconnaître cette variété est encore augmentée par le fait que
les feuilles radicales inférieures, qui fournissant le caractère
- 197 —
différentiel le plus important, sont ordinairement détruites à la
floraison.
Quant à la couleur verte ou glauque des feuilles, ce carac-
tère n'a qu'une très faible valeur pour la distinction des varié-
tés. Il semble cependant qu'il y ait une certaine corrélation
entre le degré de division des feuilles et leur glaucescence,
qu'elles soient d'autant plus glauques que leurs segments sont
plus étroits ; d'où il résulte que ce caractère est ordinairement
plus prononcé dans la variété c que dans les variétés b et a,
plus prononcé aussi, chez ces dernières, au sommet delà plante
que dans la partie inférieure. Enfin, la glaucescence m'a paru
plus marquée dans les lieux secs ou arides que dans les terrains
frais et fertiles, chez les individus à floraison estivale que chez
les individus tardifs.
Œnanthe Foucaudi Tesseron. — Race stationnelleou sous-
espèce de Œ. Lachenalii Gm., assez commune sur les bords de
la Charente ; abondante entre Tonnay-Charente et Saint-
Clément.
M. Simon a démontré (Notice sur quelques Œnanthe in
Rev, de Bot. syst., p. 103) que cette plante ne peut être un
produit hybride des Œnanthe crocata et Lachenalii. UŒ.
Lachenalii est assez répandu dans les prés et au bord des fos-
sés du Marais, mais il n'y est jamais accompagné d'Œ. Foucaudi.
Celui-ci est exclusivement cantonné sur les bords vaseux de la
Charente baignés par les marées. Quant à VŒ. crocata il
manque totalement dans la Charente-Inférieure.
Dans ces conditions, ainsi que le dit justement M. Simon, il
faudrait admettre le transport par les marées, par la mer, des
graines d'un hybride fixé, ce dont notre distingué confrère
démontre l'impossibilité. Enfin « comment expliquer, ajoute
M. Simon, que cette forme ne se rencontre pas ou n'ait jamais
été signalée dans les localités où les Œ. crocata et Lachenalii
sont vulgaires et croissent ensemble et qu'elle ne soit précisé-
— 198 -
ment indiquée, et même sur une étendue notable de territoire,
que dans une région où l'un des deux parents n'existe
pas ?... »
J'ai, pour ma part, observé VŒ Foucaudi sur place en plu-
sieurs endroits. Je ne lui ai nullement trouvé l'allure d'une
plante hybride. Ses fruits se développent normalement et ont
bien plus d'analogie avec ceux d'Œ. Lachenalii qu'avec ceux
d'Œ. crocata. En définitive, je crois, avec M. Simon, que les
caractères qui différencient cette forme d'avec Œ. Lachenalii :
robusticité de la plante, élargissement des segments foliaires,
nombre généralement plus grand des rayons, allongement des
tubercules, tige grosse et fistuleuse sur toute sa longueur, sont
autant de modifications apportées au type par suite de condi-
tions végétatives particulières, et qu'il n'est nullement besoin
pour les expliquer de faire intervenir VŒ crocata.
Mais, pourra-t-on objecter, VŒ. Foucaudi n'avait pas été
vu sur les bords de la Charente avant 1882 ou 1883 (1), et son
apparition soudaine à cette époque est inconciliable avec une
adaptation ayant nécesssité une longue période de temps. Je
ne m'attarderai pas à réfuter cette objection qui, somme toute,
consisterait à dire : Cette plante n'est signalée dans la région
que depuis une vingtaine d'années, donc elle n'y existait pas
auparavant. Il peut paraître surprenant qu'elle soit demeurée
si longtemps inaperçue dans une région aussi bien explorée,
mais, outre qu'on ne saurait prétendre à la connaissance par-
faite d'une contrée quelconque, on sait que souvent il suffit que
l'attention soit appelée sur une forme nouvellement décrite
pour qu'aussitôt cette forme soit retrouvée dans un grand
nombre de localités où elle n'avait pas été signalée auparavant.
(1) L OE. Foucaudi a été décrit pour la première fois en 1883 dans le
Bulletin de la Soc. bot. Hochelaise par M. Tesseron qui l'avait découvert
a Saint-Savinien. Il a été revu ensuite par Foucaud, de Saintes à Roche-
fort (Cf. Lloyd et Fouc, FI. Ouest, éd. 4, p. 158).
- 199 —
Du reste, VŒ. Foucaudi pouvait être plus rare il y a un quart
de siècle qu'il ne l'est aujourd'hui, et je suis d'autant plus dis-
posé à croire à son extension rapide que chaque année je le
rencontre sur de nouveaux points.
Quoi qu'il en soit, il ne saurait être question pour cette
plante intéressante de production ou d'introduction brusque à
une époque déterminée ; elle devait exister sur les bords de la
Charente bien avant la date de sa découverte, et elle est, selon
toute probabilité, le résultat de l'adaptation de VŒ. Lachenalii
à un milieu tout spécial.
Inula Britannica L. — Rare, prés en face le Coteau, com-
mune de Tonnay-Charente (août 1905).
Bellis perennis L. var. caulescens Rocheb. et Savat., Cat.
pi. Charente, p. 107 (1861); var. subcaulescens Martr.-Don.,
Pi. crit. Tarn (1862). — Variation des lieux frais ou ombra-
gés, à tige en partie aérienne, feuillée dans le bas. — Çà et là.
Matricaria inodora L. — Toutes les Flores donnent cette
plante comme annuelle. Il est pour moi hors de doute que sa
durée est souvent plus longue. J'ai remarqué que les individus
nés en été, après avoir fleuri dès l'automne, passent souvent
l'hiver, refleurissent au printemps suivant et ne meurent qu'à
la fin de la deuxième année J'ai même observé, en terrain
sablonneux, des individus qui ont vécu trois années. Cette
plante est donc en réalité annuelle ou pérennante (1).
Senecio aquaticus L. var. erraticus Bert. (pr. sp.); Lloyd
etFouc, FI Ouest, p. 195. — AC, prés : Tonnay-Charente,
Cabariot, Saint-Hippolyte.
Cirsium lanceolatum L. var. sphaeroidale Corb. — Forme
stationnelle des lieux humides différant du type par ses cala-
thides grosses, aussi larges que hautes, à folioles de l'involucre
assez fortement aranéeuses, ses akènes bruns. — Bord des
(1) Cf. Bull. Soc. bot. D.-Sèv., 1904, p. 55 (Communie, de M. Bourdeau)
pour une observation analogue.
— 200 —
fossés : Tonnay-Charente, au Vallon (10 juillet 1905) (échant.
vus par M. Corbière). — Probablement ailleurs dans le Marais.
Carduus pycnocephalus Jacq. — Cette espèce est très com-
mune à Tonnay-Charente où elle remplace totalement par en-
droits le C. tenuiflorus. Elle manque ou est très rare à l'est de
cette localité, sauf dans la vallée de la Charente où on la
retrouve çà et là.
Le type pur, à pédoncules nus jusqu'au sommet, est très
rare. Le plus souvent, les pédoncules sont étroitement ailés
(var. elongatus Rony) et les calathides sont fréquemment
agglomérées au sommet des rameaux en aussi grand nombre
que dans le tenuiflorus. Des formes intermédiaires (hybrides?)
relient du reste ces deux espèces très voisines qu'il est difficile
de délimiter nettement. Le caractère distinctif qui semble le
plus fixe dans le pycnocephalus est la viscosité de l'akène ;
mais ce caractère s'atténue lui-même dans les formes de pas-
sage voisines du tenuiflorus.
Il est à noter que ces formes de passage se rencontrent uni-
quement dans les localités où les deux, espèces croissent ensem-
ble, ce qui tendrait à prouver, malgré leur fréquence relative
et leur fertilité apparente, leur origine bâtarde.
Lappa major Giertn. — Commun dans le Marais au bord
des prés et sur les talus des fossés. Vu, çà et là, des formes se
rapprochant plus ou moins du L. minor. J'ai notamment
observé la suivante :
Calathides moins grosses que dans L major, mais plus
grosses que dans L. minor ; folioles internes du péricline pur-
purines au sommet, égalant les fleurs.. Suivant la longueur
variable des pédoncules, l'inflorescence forme une grappe
comme dans L. minor ou un corymbe comme dans L. major,
mais plus dense. Les deux états se trouvent ordinairement
réunis sur le même pied, si bien que tel rameau peut être pris
pour un L. major microcéphale et tel autre pour un L. minor
- 201 —
macrocéphale. Les akènes m'ont paru bien conformés. (L. ma-
jor X minor Nitschke?;. - Le Vallon, près Tonnay-Charente
(juillet 1905).
Centaurea Debeauxii GG. — Je rapporte à cette forme un
Cenlaurea commun autour du bois des Ailes et présentant les
caractères principaux suivants : Calathides médiocres ; appen-
dices étroits, noirâtres, étalés-ascendants, ne cachant pas les
folioles du péricline, à cils égalant 2-3 fois la largeur du dis-
que, akènes munis d'une aigrette courte.
Xeranthemum cylindraceum Sm. — GC., levée du canal
de Genouillé, du pont de Puissoteau au pont des Groix (com-
mune de Tonnay-Charente).
Tragopogon porrifolius L. — Très commun et nullement
adventice dans le Marais ; la var. à fleur gris de lin presque
aussi répandue que le type.
Pterotheca Nemausensis Cass. — Dans les carrières de la
Jeannière, près Tonnay-Charente, croit une forme naine, sim-
ple variation des lieux arides ; tiges filiformes de 5-10 cm. ;
calathides très petites et solitaires ; feuilles toutes radicales, à
limbe très court, entières.
Sonchus arvensis L. — Une forme robuste, à port de
S. maritimus, à feuilles caulinaires très longues (var. riya-
rius Magn. '?), croit au bord de la Charente, en face Puyjarreau.
Campanula Erinus L. — D'après Foucaud (in Lloyd FI.
Ouest), cette plante manquerait dans les arrondissements de
La Pvochelle et Rochefort. Je l'ai trouvée à Tonnay-Charente,
près la « fontaine des Marins ».
Erythraea tenuiflora Hoff. et Link. — Commun dans le
Marais : Tonnay-Charente, Saint-Hippolyte. — Se distingue
facilement de E. pulchella, dont il n'est peut-être qu'une race
stationnelle, par son port plus raide, ses rameaux dressés-
fastigiés, ses feuilles plus grandes.
— 202 —
Erythraea spicata L. — Entre Tonnay-Charente et Saint-
Hippolyte ; rare, marais de Tonnay-Charente.
Verbascum Blattaria L. et V. blattarioides Lamk. — Çà
et là, prés secs et champs en friches. Souvent ensemhle et tou-
jours bien distincts.
X Linaria ochroleuca Bréb. (Hyhride de L. striata et de
L. vulgaris). — Voie du chemin de fer entre Tonnay-Charente
et Cahariot, avec les parents (octohre 1902).
Eufragia viscosa Gris. — Champs en friche, çà et là.
Taillis humide, près Labadoire, com. de Cahariot (2 juin 1903).
Orobanche epithymum DC. — Le Tail, près Tonnay-Cha-
rente.
Stachys palustris L. — Assez rare : La Chalonnière, etc.
Utricularia neglecta Lehm. — Dans un petit étang, entre
Tonnay-Charente et Saint-Hippolyte (août 1904).
Statice Limonium L. — Tonnay-Charente : abondant dans
quelques prés au bord de la Charente, en face les Fontaines, à
16 kilom. de la mer ! (septembre 1905).
Beta vulgaris L. — Se rencontre fréquemment à l'état
subspontané dans les jardins et autour des habitations.
En certains endroits, la plante a toute l'apparence d'une
plante spontanée et, par sa racine rameuse, ses tiges étalées ou
étalées-ascendantes, non dressées, par la forme et la dimension
de ses feuilles, elle se rapproche beaucoup de B. marilima.
Peut-être y a-t-il lieu de voir là un cas de retour d'une plante
modifiée par la culture à un état primitif. J'ajoute qu'on trouve
dans les jardins et décombres toutes les transitions possibles
entre les individus à tige simple et dressée et ceux à tiges
étalées.
Chenopodium rubrum L. — Bords des mares et fossés dans
le Marais: Saint-Hippolyte, Tonnay-Charente.
Helodea canadensis Bich. — Non indiqué en Ch.-Inf. par
Foucaud (Cal. Ch.-Inf.) en 1878 ; signalé par Lloyd (FI. Ouest,
— 203 —
éd. 4(1886) et éd. 5 (1897) à Mageloup près Mortagne. —
Cette plante n'est pas rare aujourd'hui à Tonnay-Charente,
dans les fossés et canaux du Marais : Saint-Louis, l'Ile, Puisso-
teau, etc., et M. Ri veau l'a trouvée à Genouillé.
Potamogeton perfoliatus L. — AC, canaux du Marais.
Potamogeton pusillus var. minutissimusM. etK. — Feuil-
les linéaires-sétacées, larges d'un demi-millimètre seulement.
— Fossés du Marais : l'Ile, com. de Tonnay-Charente (23 août
1905).
Orchis laxiflora Lamk. — Deux pieds à fleurs entièrement
blanches, non maculées, parmi des pieds normalement colo-
rés : Puissoteau, près Tonnay-Charente (juin 1905). Cas d'al-
binisme dont la cause échappe. Ce phénomène pathologique
ne peut s'expliquer ici par l'action du milieu.
Platanthera chlorantha Cust. (Orchis montana Schm.). —
Bois de la Chauvinière, près Tonnay-Charente, de l'Audon-
nière, com. de Cabariot.
Aceras anthropophora L. — La Rabottellerie, près Tonnay-
Charente ; vu : Saint-Coûtant, Puy-du-Lac.
Neottia Nidus-avis Rich — M. Peyremol, qui avait trouvé
cette plante au Seguin, com. de Tonnay-Charente (Lloyd, FI.
Ouest) dit, dans l'ouvrage de l'abbé Brodut sur Tonnay-Cha-
rente et le canton, qu'elle a disparu de cette station par suite
des défrichements. Je l'ai vue trois années de suite (1903-1905)
dans la futaie de la Chauvinière, même commune.
Ophrys aranifera Huds. — Assez commun au bord des che-
mins et prés secs. — Une forme, trouvée au bord de la route
de Saint-Jean d'Angély, en face la Chauvinière, se distingue
du type par son labelle plus large, entièrement pourpre noir,
les divisions internes du périanthe brunes, sa floraison un peu
plus tardive (8 jours environ). Malgré l'absence presque com-
plète de gibbosités, M. Camus a rapporté cette forme à
YO. atrata Lind. Or, on sait que le savant monographe des
— 204 —
Orchidées de France distingue surtout VO. atrata du type par
ses deux gibbosités coniques très accentuées. La plante de
Tonnay-Charente pourrait donc être considérée comme une
sous-variété egibbosa de VO. atrata, qui n'est lui-même qu'une
variété de VO. aranifera. Dans la même station, de nombreu-
ses formes de passage à gibbosités plus ou moins prononcées,
à labelle entouré d'une bordure jaunâtre plus ou moins large,*
relient <;ette variété au type.
La var. pseudospeculum Coss. et mult. auct. [0. litigiosa
Cam.) se trouve çà et là avec le type, mais plus rare (1).
Fritillaria meleagris L. — Asphodelus albus L. — M.
Peyremol (loc. cit.) dit que ces plantes « disparaîtraient si l'on
arrachait les bois de la Noue et de Ghampservé ». La première
existe aussi dans les prés de Candé et Saint-Clément, où elle
a été vue par M Jousset, et la seconde n'est pas rare dans quel-
ques bois entre Lussant, Cabariot et Tonnay-Charente : la
Ragoterie, la Rivagerie, la Subtilière, Labadoir, etc.
Allium oleraceum L. — Quelquefois à peine bulbillifère
(Tonnay-Charente, juillet 1903).
Allium paniculatum L. — Variation à fleurs entremêlées
de quelques bulbilles (jardins à Tonnay-Charente).
Allium polyanthum Rœm. et Sch. — Çà et là, dans les
vignes : Tonnay-Charente, Muron, etc. — Se vend sous le nom
de « poireau de vignes ».
Juncus capitatus Weig. — Rare, Tonnay-Charente, près le
bois des Ailes.
Juncus Gerardi Lois. — Race stationnelle de J. compressas
Jacq. — Assez commun dans le Marais, au bord des canaux et
foSSéS.
(1) Après avoir observé cette plante, depuis une dizaine d'années, sur
les chaumes arides du sud des Deux-Sèvres, où elle est extrêmement
répandue, il m'est impossible de la considérer comme une espèce distincte.
Ge n'est, à mon avis, qu'une variation grêle el un peu pigmentée
d'O. aranifera.
— 205 —
Juncus bufonius var. fasciculatus(Bert.). - Entre Tonnay-
Charente et Saint-Hippolyte ; sentier dans le bois des Ailes. —
On sait que cette variété se distingue du type par son port plus
trapu, ses fleurs 3-5 en éventail. Ne pas la confondre avec J.
pygmœus qui a trois étamines et le périgone à divisions
égales.
Heleocharis uniglumisRchb. — Fossés du Marais : Manou-
fte, la Ghalonnière, Puissoteau, etc.
Carex divisa Good. — Extrêmement commun dans le
Marais. — Se trouve quelquefois dans les lieux secs, au pied
des murs, et alors moins élevé, à feuilles plus étroites, canalicu-
lées (Ç. setifolia G.)
Carex glauca L. — Vu dansleboisde laJeannière une varia-
tion à peine glauque, à tiges atteignant 10-15 dm.
Avena barbata Brol. — Coteaux, lieux secs, bords des che-
mins, talus : assez commun.
Eragrostis megastachya Link. —Champs sablonneux : Puis-
soteau, corn, de Tonnay-Charente.
Glyceria plicata Fries. — Saint-Hippolyte (26 Mai 1903) ;
Tonnay-Charente, fossés en face le Coteau.
Glyceria Borreri Bab. ; Corb. FI. Norm., p. 652. — Forme
ou variété de G distans Wahl. dont il diffère par sa panicule
raide, cà rameaux étalés-dressés, non réfléchis, les plus petits
garnis d'épillets jusqu'à la base. — Chemins inondés l'hiver
dans le Marais : Saint-Hippolyte (26 mai 1904) (Echant. vus
par M. Corbière).
Glyceria procumbens Dam. — Mêmes stations ; Tonnay-
Charente : Manoufle, La Chalonnière (25 mai 1904).
Dactylis glomerata L. — Castératologique : épillets stériles ;
divisions de la fleur allongées ; panicule présentant l'aspect
d'un Phalaris. — Tonnay-Charente, au bord de la Charente
(juillet 1905). — D'après M. Hackel (voir ci-dessus p. 1 13, 120),
cette anomalie est une chloranthie imparfaite des épillets dans
— 206 —
laquelle l'ovaire et les étamines ont disparu, et où les divisions
de la (leur sont hypertrophiées. Elle parait être produite par
l'infection d'une galle.
Var. congesta Coss. et Ger. ; T). hispanica DC ; Lloyd et
Fouc, FI. Ouest, p. 413. — Variation des lieux arides se
reliant au type par des intermédiaires. — Coteau et carrière de
la Jean nière (juin 1904).
Bromus molliformis Lloyd. — Var. de B. mollis L., plus
velu, arêtes à la fin tortillées. — Prés, talus des fossés, dans le
Marais
Bromus madritensis I,. — Commun : Cabariot. Lussant,
Tonnay-Charente
Bromus maximus Desf. — Dans les lieux secs, sur les murs,
à panicule dressée, pédoncules courts, simples (B. ambigens
Jord) ; dans les lieux plus frais ou plus fertiles, à panicule
ample, pédoncules penchés, longs, souvent composés (B. Bo-
rœi Jord ). Les deux variétés existent aux environs de Tonnay-
Charente, avec des intermédiaires.
Azolla flliculoides Lamk. — Fossés du Marais ; abonde par
endroits et se répand de plus en plus.
Adiantum Capillus-Veneris L. — Tonnay-Charente, clans
un puits à la Ville-haute.
Equisetum Telmateia Ehrh. — Tonnay-Charente, de la
gare au bois de la Jeannière.
Equisetum ramosissimum Desf. — Tonnay-Charente, jar-
dins à sol argileux (juin 1903).
A. Fouillade.
207 -
A la recherche du SCILLA BIFOLIA
En 4867, alors que j'étais jeune percepteur (où sont les
neiges d'antan ?) et que mes loisirs me permettaient de m'occu-
per de botanique, je découvris aux portes de Sauzé, dans un
petit rayon, mais en abondance, le SciJla bifolia noté par MM.
Sauzé et Maillard, les auteurs érudits de la Flore des Deux-Sè-
vres, comme n'existant pas dans le département.
Depuis lors, 38 ans se sont écoulés sans qu'aucun botaniste
ait signalé cette plante dans une autre région du département,
ni confirmé mon heureuse découverte.
Notre zélé président, qui surveille et contrôle avec un soin
jaloux tout ce qui intéresse la flore régionale, nourrissait,
depuis longtemps, le projet de se rendre à Sauzé pour s'assurer
si le Scilla bifolia y fleurit toujours.
Le 19 mars, il m'écrivait : « Le Scilla bifolia doit être fleuri
voudriez-vous m'accompagner à Sauzé pour faire une enquête à
son sujet '? ».
Mon acquiescement ne se fit pas attendre, et notre voyage fut
décidé pour le 29 mars.
Partis de La Mothe à 10 heures, nous cueillons à Melle...
M. l'abbé Boone, un aimable botaniste-géologue. Aussitôt arri-
vés à Sauzé, nous nous mettons en chasse en compagnie de
MM. Gombeaud, de vieux et fidèles amis à moi, qui nous
ont offert la plus gracieuse et la plus cordiale hospitalité.
Nous prenons par la route de Melle, et à 300 mètres à peine
du bourg, à droite et à gauche d'une petite vallée qui, l'hiver,
se transforme en fleuve, nous nous trouvons tout-à-coup au
milieu d'un ravissant tapis formé par les gracieuses fleuret-
tes, propres au terrain bathonien, nous explique M. Boone. De
toute la vigueur de mes vieilles jambes j'avais devancé mes
' _ 208 —
compagnons, et, à l'endroit précis noté dans ma mémoire, je
pousse un joyeux et retentissant Eurêka ; on accourt à mon
appel ; bientôt les boites sont remplies et nous reprenons
gaîment le chemin de Sauzé, heureux d'avoir revu cette rareté
botanique et d'en emporter force échantillons. Le but de notre
voyage étant atteint nous pouvions nous en tenir là, mais avec
M. Souche !... une excursion dans les environs fut décidée pour
le lendemain.
Le jeudi matin donc nous nous remettons en route, accom-
pagnés, cette fois, de M. Thuault, instituteur à Sauzé, et bien-
tôt rejoints par M. Pénigaud, instituteur à Vaussais et M. David,
instituteur aux Alleuds. Nous explorons les bois de Monta-
lembert et revenons par le Château et le bois du Puy d'Anché,
en admirant dans les bois de Touche-Barre d'immenses tapis
de pervenche, et en traversant Vaussais où nous récol-
tons, sur les murs de l'ancienne église, Asplenium ru ta
muraria.
La saison peu avancée ne nous permettait guère de comp-
ter sur une abondante cueillette ; citons en passant : Gorydalis
solida, que je savais trouver au bas du Puy d'Anché, Luzula
forsteii,Gardamine hirsuta et pratehsis,Ranùnculus auricomus,
Mercurialis perennis, Arabis thaliana, Adoxa moschatellina,
Allium ursinum, Vinca minor, Lathrœa clandestina et d'autres
plantes reconnues, mais non notées, notre promenade ayant un
but déterminé plutôt que le caiactère d'une excursion botani-
que proprement dite.
Après déjeuner, quelques visites, notamment à la collection
géologique de M. Allain.
Au cours de cette promenade, M. Souche a eu la bonne
fortune de faire de nouvelles recrues pour la Société.
Une excursion dans la prairie de Pliboux, si riche en
orchidées, fut décidée en principe pour le commencement de
Juin.
- 209 —
Le 30 au soir, nous reprenions le chemin de La Mothe où
nous arrivions frais et dispos comme au départ ; et nous cons-
tations, M. Souche et moi, que le temps paraît court quand on
s'entretient de choses qui intéressent et que la nature est tou-
jours le plus heau livre à lire et à étudier.
H. Caillon.
Excursion botanique au Pont de Trizay (Vendée)
(6 Avril 1905)
Connaissez-vous le pont de Trizay ? Situé à deux kilomètres
de St-Vincent-Puymaufrais, sur la grande route autrefois natio-
nale de Bournezeau à Ste-Hermine, il n'offre rien de bien remar-
quable par lui-même. En raison de sa longueur un peu supé-
rieure aux constructions similaires des environs, il est trop bas
et massif pour ne pas paraître lourd et indigne d'attirer long-
temps les regards. Quand on le voit pour la première fois après
en avoir entendu parler fréquemment, on est tout de suite
amené à penser que si son nom est souvent cité par les gens
du pays, c'est moins en raison du pont lui-même que du
paysage au centre duquel il se trouve.
C'est qu'en effet, lorsqu'on y arrive de Bournezeau, lorsqu'a-
près avoir parcouru six kilomètres sur une route toute de mon-
tées abruptes et de descentes rapides, à l'horizon borné, on
découvre soudain au détour de la route la vallée qui s'ouvre et
s'étend devant soi, on a la sensation d'un paysage charmant
dans lequel le pont ne compte pour ainsi dire pas.
En avant s'étendent d'immenses prairies que prolongent des
terres labourées, premier aperçu de la plaine. Derrière se
dressent les coteaux couverts de bois taillis au sommet des-
quels, vers le couchant, s'aperçoivent le parc et le château de
14
— 210 —
Bois-Sorin. A ses pieds, la rivière aux eaux tranquilles s'étend
largement, heureuse de se sentir enfin à l'aise au sortir de son
étroite vallée. Sans compter l'abbaye,ou plutôt le vieux mur qui
en reste, encadré dans les bâtiments d'une ferme commune à
laquelle il donne son cachet d'originalité et qui avec ses ogives
croulantes nous reporte au temps lointain de l'architecture
gothique.
Allez-y, comme nous le fîmes l'autre jour par une de ces
premières belles journées de printemps où la nature, sortie de
son long sommeil de l'hiver, est en train de renaître et se pare
de ses premières fleurs et vous verrez si ce n'est pas là un site
agréable.
Votre plaisir même sera plus grand encore si, comme nous,
vous y arrivez avec la pensée joyeuse que, débarrassé pour un
jour du travail quotidien, libre de tout souci et de toute inquié-
tude, tout à la joie du beau temps qui s'annonce, vous allez
vous y trouver entre amis, épris des beautés de la nature, du
désir de pénétrer ses secrets et que vous passerez ensemble
quelques heures, hélas ! trop courtes, à l'étude si attrayante
de la botanique.
Donc, le 6 avril dernier, nous avions choisi cette région des
bords du Lay comme but d'une petite herborisation et vers
midi nous y arrivions : MM. Chaux, inspecteur de l'enseigne-
ment primaire à La Roche; Durand, du Bourg-sous-la-Roche,
jeune et aimable naturaliste; Rousseau, Roy, Rabaud, Robin
et Forestier, instituteurs.
En route, nous avions pu constater l'abondante floraison des
aulnes et des peupliers, ceux-ci au plein épanouissement de
leurs chatons rebondis, ceux-là déjà bien avancés ; nous avions
remarqué les saules également tleuris
Salix alba L. Salix cinerea L.
communs dans cette région ; nous avions admiré dans les haies
qui bordent la route l'aubépine déjà verte avec ses feuilles
— 211 -
nouvellement sorties du bourgeon pendant que son voisin le
prunellier ressemble à une chapelle blanche ; nous avions salué
au passage nombre de plantes connues parmi lesquelles :
Pulmonaria angustifolia L. Pterotheca nemausensis Cass.
qui gagne rapidement du terrain dans la contrée.
En arrivant au pont, nous trouvons côte à côte les premières
petites crucifères :
Draba verna L. Càrdamine birsuta L.
Draba muralis L. Capsella Bursa pastoris Mœnch.
Arabis thaliana L.
Nous en profitons pour les comparer et bien marquer leurs
signes distinctifs. A côté :
Verônic'a agrestis L.
se montre à fleurs bleues et à fleurs blanches.
Nous décidons de nous engager dans la vallée d'un ruisseau
qui descend du nord, séparant les prairies d'un coteau boisé.
Sur le bord de la route, nous notons :
Stellaria média With. Vinca minor L.
Stellaria holostea L. Glechomà hederacea L.
Veronica Buxbaumii Ten.
Nous entrons dans la prairie où sont en abondance :
Ficaria ranunculoides Rolh. Taraxacum officinale Wigg.
Càrdamine pratensis L. Anémone nemerosa L.
Un peu plus loin commencent à poindre quelques
Orschis mascula L.
tandis que
Primula vulgaris Huds. Primula officinalis Jacq.
mélangés, nous font penser et avec raison que nous devons
apercevoir
Primula variabilis.
A chaque pas, nous rencontrons
Plantago lanceolata L. Luzula campestris D. C.
Sur le bord de l'eau, au pied des peupliers, toute une colo-
nie de
Lathrsea clandestina L.
— 212 —
puis par touffes :
Euphorbia hiberna L. Convallaria multiflora L.
Mercurialis perennis L.
Cependant
Endymion nutans Du Mort.
commence à montrer ses clochettes bleues, tandis que
Allium ursinum L.
plus en retard, cache ses fleurs blanches dans sa spathe encore
fermée.
Tout à. coup nous tombons sur quelques rares
Equisetuni arvense L. tige fertile.
puis sur
Fritallaria meleagris L.
non loin desquels nous cueillons encore :
Carex prœcox Jacq. Fragaria vesca L.
Mais nous voici au bout de la prairie et la boite est remplie.
Il ne reste qu'à s'asseoir dans l'herbe et à reprendre quelques-
unes de nos trouvailles pour les examiner plus en détail, en
faire l'analyse et en voir la description dans la flore. C'est là
le travail salutaire qui permet de fixer pour chacun quelque
remarque nouvelle, quelque détail ignoré, quelque fait oublié.
Et puis on revient sur ses pas et l'on se montre en passant
de nombreuses connaissances moins avancées dans la saison et
qui ne fleuriront que plus tard.
A la halte finale, sous le toit hospitalier de l'auberge du lieu,
pendant qu'on se rafraîchit d'un verre de vin passable, M. Rous-
seau montre une collection de mousses variées et intéressantes
apportées gracieusement à notre intention. On forme des pro-
jets d'herborisations prochaines vers d'autres rivages, et l'on
songe au retour. Le temps s'est envolé rapidement. On se dit
au revoir en se promettant de se retrouver bientôt.
Bournezeau, le 12 avril 1905.
L. Forestier.
— 213 -
Herborisation du 11 Avril 1905
Environs de Chantonuay (Vendée)
Désireux de compléter l'herborisation du 2 juin 1904,
MM. Durand et Douteau ont repris en sens inverse le chemin
suivi lors de cette excursion.
Noté aux abords même de Chantonnay, près du pont du
chemin de fer dit de Treize-Mètres :
Myosotis intermedia. Pterotheca nemauseusis.
Arabis thaliana. Taraxacum dens leonis.
puis dans l'allée de la Mouhée et à ses abords :
Plantago lanceolatam. Fragaria vesca.
Anemome nemorosa. Ficaria ranunculoïdes.
Primula vulgaris. Cerastium glomeratum.
Vinca minor. Carex prœcox.
Viola riviniana. Anthoxanthum odoratum.
Orobus tuberosus. Potentilla fragariastrum.
Euphorbia araygdaloïdes. Stellaria holoslea.
Pulmonaria angustifolia. Barbarea prœcox.
Près la ferme attenant au château :
Lamium purpureum. Bryouia dioica.
Géranium molle. Marrubium vulgare.
Urtica dioica. Orchis morio.
Mentha rotundifolia.
Et çà et là dans les champs avoisinants :
Ornithogalum umbellatum. Erodium cicutarium.
Mibora verna. Rumex acetosella.
Ulex europœus. Luzula campestris.
Dans le vallon humide et très ombragé qui sépare la Mouhée
des bois du Pally, appelé le Pontereau :
Mercurialis perennis. Spirœa ulmaria.
Allium ursinum. Euphorbia amygdaloïdes.
Convallaria multiflora. Lathrœa clandestina.
214
Conopodium denudatum.
Orchis mascula.
Cardamine pratensis.
perdus au milieu :
Primula officiiialis.
Priraula acaulis.
Luzula campestris.
Asplenium filix-fœmina.
Mentha aquatica.
Glechoma hederacea.,
Asphodelus albus.
Endymion nutans.
Symphytum officinale.
Dans une prairie, vers Moulin-Neuf, nous récoltons en
abondance une série de magnifiques hybrides des Primula offi-
cinalis et Pr. vulgaris en compagnie des deux parents.
Au pied du Moulin et aux environs de la petite grotte de
Lourdes :
Urtica urens.
Carex riparia.
Sarothamnus scoparius.
Poa anima.
Lamium purpureum.
Ruraex acetosella.
Nous remontons le cours du Lay par la rive droite et dans
la prairie de Moulin-Neuf nous récoltons :
Ranunculus borœanus.
Cardamine pratensis.
Rumex acetosa.
Plantago lanceolata.
Ranunculus auricomus.
Isopyrum thalictroïdes.
Fritillaria meleagris.
Glechoma hederacea.
Erysimum alliaria.
Lathrœa clandestina.
Galium cruciata.
Plus haut dans un coin boisé du coteau :
Galeobdolon luteum. Valeriana officinalis.
Conopodium denudatum. Sedum telephium.
Nous poursuivons péniblement à travers les ajoncs et les
broussailles du coteau, tantôt suivant de près, tantôt nous écar-
tant du lit de la rivière.
Au Moulin de la Roche, sur le mur de la maison :
Géranium lucidum. Veronica hederœfolia.
Arabis thaliana.
et de là vers le Pont Charron, toujours par les prairies et le
coteau •
- 215 -
Orchis mascula. Asplenium septentrionale.
Carex prœcox. Polypodium vulgare.
Teesdalia Iberis. Trifolium subterraneuin.
Ornithopus perpusillus. Scleranthus anniuis.
Asplenium lanceolatnm.
Mais la matinée s'avance ; nous passons rapidement sur le
pont, puis suivons cette fois la rive gauche du Lay.
En outre de la plupart des espèces déjà récoltées, nous no-
tons rapidement :
Corydalis solida. Bellis perennis.
Ficaria ranunculoïdes. Isopyrum thalictroïdes.
Une croupe de coteau à mi-chemin de la chaussée de la
Nouette est couverte de :
Corydalis clavieulata
il y en a bien au moins cinq ou six ares.
Traversant rapidement la rivière, grâce à la chaussée, nous
revenons en arrière, en suivant le Lay, puis la Mozée.
Entre Moinet et le Moulin-aux-Draps, sur la Mozée, nous
recueillons quelques échantillons fleuris de :
Doronicum plantagineum.
et nous nous approvisionnons à nouveau de :
Corydalis solida. Mercurialis perennis.
Fritillaria meleagris. Adoxa moschatellina.
Partis dès huit heures, et bien que nous nous essoufflions à
monter la butte de la Tabarière, nous n'arrivons à Chantonnay
qu'à une heure passée. Le déjeuner commence bien à être un
peu froid ; mais la ménagère nous fait grâce de notre retard
devant l'abondance de notre récolte : je crois bien que c'est la
joliesse de Vlsopyrum qui nous a valu notre pardon.
J. Douteau.
— 216 —
Herborisation du 27 Avril 1905
Forêt de Mervent.
Utilisant les vacances de Pâques, nous descendions, M. Chaux
et moi par une matinée délicieuse en gare de Bourneau-Mervent
où déjà nous attendaient, bicyclette en mains, M. Durand et un
sien cousin, botaniste de circonstance, mais surtout guide pré-
cieux dans nos premiers pas à travers la forêt.
Grâce à nos machines nous voici déjà route du Lac où nous
recueillons, en bordure des fossés : (1)
Orobanche rapum . Euphorbia hiberna etc.
à l'orée des bois :
Raininculus ncmorosus. Veronica acinifolia etc.
Euphorbia dulcis.
Sous le couvert :
Sanicula europaea. Carex sylvatica.
Allium ursinum. Aspidium Filix-Mas etc.
Ruscus aculeatus.
Grâce à nos bicyclettes, nous atteignons vite une petite mare,
dite du Petit Maillezais à droite de la route, nous y cueillons :
Rauunculus tripartitus. Callitriche stagnalis etc.
Nous dépassons le chemin forestier N. S. de la forêt allant du
Roc St-Luc aux Essards et à la Grotte, et, continuant vers Mer-
vent, nous descendons à gauche près d'une mare desséchée
bordant la route ; nous y notons :
Lepidium smithii. Trifolium subterraneuin etc.
Veronica arvensis.
(1) Nous ne donnons que les espèces non ubiquistes, la flore de la forêt
ayant été publiée bien des fois. (La Réd.)
— 217 —
puis au bas de la côte :
Pterotheca nemausensis. Mercurialis perennis.
Melittis melissophyllum. Euphorbia dulcis elc.
A cent mètres de la maison forestière, nous rencontrons
M. Bizet, instituteur du Bourg-sous-la-Roche et sa famille. Lais-
ser nos montures chez le garde et revenir avec ces messieurs
et dames à la recherche du Muguet, l'une de nos bonnes espè-
ces en espérance, ne nous demande qu'un rien de temps.
Grâce à nos nouveaux guides, la récolte des jolis grelots blancs
n'est qu'un jeu et nous ajoutons à notre liste :
Convallaria maialis.
puis repartons dare-dare vers Mervent.
En haut de la côte, aux premières maisons :
Calepina corvini. Valerianelia carinata etc.
Salvia verbenaca.
Nous nous arrêtons à admirer le superbe panorama qu'offre la
vallée de la Vendée. A nos pieds, l'à-pic un peu vertigineux
du coteau de Mervent descendant à rencontre de la rivière qui
roule en cascatelles tout au fond du ravin, puis en arrière-plan,
succédant au vert tendre de la prairie, la masse moutonnée de
de vert gai, de vert sombre et de vert olive de la forêt s'éten-
dant en amphithéâtre et à perte de vue ; tout à l'horizon, une
masse confuse et noirâtre, que l'on dirait de sapins, ferme l'ho-
rizon. Mais nous ne nous attardons pas plus longtemps à ce
spectacle, merveilleux, et, au risque de nous rompre le cou,
nous voilà dévalant avec précaution la pente du coteau. La
descente en vaut la peine, elle nous fournit :
Calepina corvini. Ranunculus chœrophyllos etc.
Fœniculum officinale.
Sur les roches, à flanc de coteau :
Umbilicus pendulinus. Ornithopus perpusillus.
Ranunculus chœrophyllos; Scleranthus annuus.
Hypochœris glabra. Aira caryoplryllea etc.
- 218 —
Les restes de la vieille tour de Mervent, sont couverts de
Cheiranthus Cheiri.
avec de-ci de-là des frondaisons de
Scolopendrium officinale. Ceterach officinarum.
Asplenium trichonianes.
Tout en maugréant de ne pouvoir parcourir à l'aise les ruines
— elles sont fermées — nous ne pouvons nous lasser d'admirer
le nouveau coup d'œil, moins grandiose mais peut-être plus
joli que nous offre de ce côté de Mervent la vallée de la Mère
et le nouvel aspect de la foret.
Comme nous descendons à pied la côte vers les Oullières
nous remarquons l'abondance en certains de ses points de
Smyrnium olusatrum.
A quelques pas du pont, tout à côté d'un petit lavoir où
caquètent des indigènes, nous prenons ;
Ilelleborus viridis. Lychnis diurna.
Une dure rampe doit nous ramener en arrière vers le Pont du
Déluge où nous déjeunerons. La montée est tellement raide et
nos estomacs crient si vivement famine que pour un peu nous
nous arrêtions tout de gô et nous nous délestions de nos provi-
sions à l'ombre des cerisiers et des cbarmes qui bordent le
chemin... Mais enfin nous arrivons au sommet : quelques tours
de roues, et, rapidement, nous atteignons le pont sauveur :
nous sommes au Déluge et nous y déjeunons.
Gomme dessert, nous notons çà et là, sur les bords du ruis-
seau, près des roches qui nous servent de sièges ;
Ranunculus auricomus. Tanins communis.
Vinca minor. Euphorbia hiberna.
Lathrsea clandestina. Allium ursinum.
Convallaria multiflora. Carpinus betulus.
Un groupe de jeunes gens et jeunes filles passent près de nous
allant à la recherche du muguet. Comme ils semblent s'en faire
— 219 —
de gros bouquets, nous allons les rejoindre. Hélas ! nous arri-
vons juste à temps pour leur causer une amère déception : leurs
muguets n'étaient que des Alhum ursinum !... Passe pour la
couleur, mais pour l'odeur !... Le fait est que le Muguet est
assez rare dans la forêt. Nous en retrouvons une station un peu
plus tard, en descendant vers Pierre-Brune et la Grotte de
Montfort.
Aux environs de la Grotte nous ajoutons à nos récoltes :
Luzula maxima. Corydalis solida.
Primula acaulis. Isopyrum thalictroides etc.
Nous nous séparons en ce moment. M. Durand et son cousin
regagnent Vouvant par les sentiers de la forêt.
Quant à nous, nous revenons vers la gare de Bourneau. En
attendant le train, nous récoltons sur la voie, à la station même ;
Alyssum calycinum. Barbarea prœcox.
Barbarea vulgaris. Lepidium smithii.
— intermedia. Ptcrotheca nemausensis.
Dans le wagon qui nous emporte, M. Durand nous communi-
que Eruca sativa en un seul échantillon trouvé en gare de
Vouvant.
En somme, belle et bonne journée qui réclame un lendemain
pour les espèces estivales non encore épanouies.
Qu'il nous soit permis d'espérer que d'ici ce jour-là l'Admi-
nistration des Eaux et Forêts aura enfin compris l'utilité de
quelques poteaux indicateurs aux carrefours des voies forestiè-
res. Les touristes, en général, et les botanistes, en particulier,
lui en seraient infiniment reconnaissants.
J. Douteau.
— 220 —
Excursion botanique de Tiffauges (Vendée).
11 mai 1905.
Le Jeudi, Il mai 1905, par une journée magnifique avait lieu
l'excursion botanique de Tiffauges.
M. Souche, le dévoué Président de la Société botanique des
Deux-Sèvres, arrivé dès la veille nous attendait à son hôtel,
près de la gare de Torfou-Tiffauges, lieu du rendez-vous.
Dès 7 heures arrivent une trentaine d'élèves de l'Ecole pri-
maire supérieure de Mortagne-sur-Sèvre, conduits par leurs
professeurs, et la plupart des instituteurs des environs. Nous
formons déjà un groupe assez nombreux. Nous nous dirigeons
vers la gare pour recevoir les botanistes de la direction de La
Roche-sur- Yon. Cinq minutes d'attente... le train arrive. Les
voyageurs descendent nombreux, des voyageuses surtout.
Sont-ce des excursionnistes ? Oui, certainement ; mais hélas !
nous avons bien vite la preuve que ce ne sont pas des botanis-
tes. Nous nous consolons cependant en voyant arriver un grand
nombre de ces derniers parmi lesquels quelques dames.
Le temps de saluer les nouveaux venus et l'excursion com-
mence.
Mais, à peine sommes nous sortis de la cour de la gare, que
nous rencontrons une dizaine d'excursionnistes venus à bicy-
clette jusqu'à Tiffauges. Après un court arrêt, la caravane au
grand complet se remet en route.
Pendant que M. Souche, notre infatigable Président, M.
Chaux, Inspecteur primaire, à qui nous devons d'être aussi
nombreux, MM. Douteau et Durand, deux zélés botanistes,
prennent la tête de la caravane et se mettent activement à la
recherche des plantes méritant d'être notées, je puis inscrire
— 221 —
à la hâte sur mon carnet les noms delà plupart des excursion-
nistes au nombre d'une centaine.
Ce sont : Mmes Billet, Moreau et Glavel.
MM. Sauzin, Labergère, professeurs d'école normale, Petit,
Caillon, Rambaud, professeurs à l'E. P. S. de Mortagne, Sara-
zin, professeur d'agriculture à Fontenay, Morandeau, pharma-
cien à Tiffauges, Métayer, Guittot, Rouillon, Bournier, mem-
bres de la Société ; environ cinquante instituteurs et 35 élèves
de l'E. P. S. de Mortagne.
Sur la route nationale, presque en face l'hôtel de la gare,
dans le fossé, nous trouvons :
Sarothamnus scoparius. Veronica chamœdrys.
Festuca rubra. Ranunculus repens.
Anthoxanthum odoratum. Géranium dissectum.
Rumex aeetosella. Géranium purpureum.
En arrivant au carrefour formé par le croisement des routes
de Nantes à Poitiers et de Tiffauges à Cholet, les groupes, un
instant formés, se réunissent et font cercle autour du monu-
ment historique élevé à cet endroit.
C'est une colonne en pierre, haute d'une dizaine de mètres,
construite par un marquis de La Bretesche, au sommet du pla-
teau où se déroula le combat sanglant livré par Kléber, le
19 septembre 1793', à l'armée vendéenne.
La première pierre de ce triste mausolée fut posée par la
Duchesse de Berry, le 6 juillet 1828, lors de son passage en
Vendée
Ce monument n'a jamais été achevé. On avait gravé dans la
pierre les noms des principaux chefs qui s'étaient illustrés dans
la journée du 19 septembre 1793, mais après le soulèvement
de 1832 le gouvernement de Louis-Philippe fit gratter ces
noms.
Sur la colonne même M. Souche recueille :
Asplenium Ru ta muraria.
- 222
puis aux alentours :
Cardamine pratensis.
Ranunculus flammula.
Géranium purpureum.
Trit'olium subterraneum.
Conopodium denudatum.
Myosotis versicolor.
Ranunculus acris.
Cardamine hirsuta.
Géras Uum brachypetalum.
Plantago lanceolota.
Poa annua.
Bcllis perennis.
Œnanthe crocata.
Stellaria holostea.
Par groupes nous descendons vers Tiffauges. Nous suivons
la superbe avenue du Coubourreau, située au milieu d'une
futaie de chênes plusieurs fois séculaires, dont certains mesu-
rent plus de six mèlres de tour dit-on.
Autour de la mare du village de la Foire, nous trouvons :
Luzula campestris.
Ranunculus hederaceus.
Luzula Forsteri.
Alopecurus pratensis.
Orchis maculata.
Orctais morio.
Veronica serpyllifolia.
Lemna minor.
En descendant, sur la pelouse de l'allée et dans le bois :
Ajuga reptans.
Polystichum Filix Mas.
Champignons :
Russula cyanoxantha.
Amanita rubescens.
Panœolus campanulatus.
Tricholoma Georgii.
Près du pavillon du Coubou
Melanipyrum pratense.
Potentilla Tormentilla.
Ranunculus tri parti tus.
Vcroniea hedercefolia.
Saxifraga granulala.
Ranunculus chœropbyllos.
Valerianella olitaria.
Ficaria ranunculoïdes.
Ulex europœus.
Vicia sativa.
Lamium purpureum.
Trifolium pratense.
Ruscus aculeatus.
Carpinus betulus.
Tricholoma terreum.
Entoloma clypeatum.
Stropharia coronilla
rreau nous cueillons :
Bromus mollis.
Senecio Jacobœa.
Hieracium pilosella.
Athyrium F. Fœmina.
Ranunculus aquatilis.
Alopecurus geniculatus.
Pteris aquilina.
Lepidium Smithii.
Scandix pecten Veneris.
Veronica acinifolia.
Sisymbrium officinale.
Stellaria holostea.
— 223 —
Arabis thaliana. Endymion n.utans.
Ranunculus bulltosus. Heracleum spbondylium.
Antbriscus vulgaris. Viola riviniana.
A cet endroit plusieurs excursionnistes s'arrêtent, non pour
admirer l'architecture toute moderne du château de Coubour-
reau reconstruit il y a quelques années seulement par un des-
cendant de l'illustre famille des La Bretesche, mais pour com-
templer le vaste panorama que l'on découvre à perte de vue.
En has, la vallée de la Sèvre nantaise et au loin, sur le
plateau, on aperçoit : Le Longeron, St-Aubin-des-Ormeaux,
St-Martin-Lars-en-Tiffauges, Chambretaud, La Gaubretière et
les moulins des Alouettes, près des Herbiers.
Malheureusement il nous est impossible de nous attarder
longtemps, car le temps s'écoule, d'ailleurs voici qu'on nous
appelle.
M. Chaux, parti en avant avec quelques instituteurs,
nous dépêche un émissaire pour nous prévenir que déjà sur le
chemin la Belle d'Onze .heures étale ses pétales argentins,
semblant nous dire que l'heure du déjeuner approche.
On se remet donc en route ; le lieu du déjeuner est encore
loin et nos estomacs commencent à crier famine.
A signaler dans le pré faisant face au pavillon du Coubour-
reau un magnifique cèdre.
Nous avons quitté l'avenue ombragée et suivons maintenant
l'étroit chemin qui conduit à celui connu dans le pays sous le
nom de « Chemin Bomain ».
Nos amis, assis à l'ombre d'un gros chêne, entourent, en
effet, deux ou trois touffes d'Ornithogalum umbellatum, sur
lesquelles, déplantoirs levés, se précipitent les jeunes élèves
de l'E. P. S. Plus loin nous trouvons :
Umhilicus pendulinus. Barbarea interrnediar
Erysimum officinale. Lycopsis arvensis.
Alchemilla arvensis. Ornithopus perpusillus.
Lychnis diurna (une colonie). Géranium lucidum.
— 224 —
Sur les rochers bordant le « Chemin des Romains », et entre
les pavés de la route :
Corydalis claviculata. Borrago officinalis.
Senecio silvaticus. - Sisymbriuna alliaria.
Medicago maculata. Sempervivum tectorum.
Clandestina rectiflora. Asplenium Trichomanes.
Chclidonium majus. Ceterach officinarum.
Anthriscus vulgaris. Aira prœcox.
Nardurus Lachenalii. Bryonia dioïca.
Nous longeons maintenant la Sèvre nantaise sur sa rive
droite. Nous sommes toujours en Maine-et-Loire, mais de l'au-
tre côté c'est la Vendée.
De temps en temps les plus ardents botanistes eux-mêmes
ne peuvent s'empêcher de reposer leurs yeux sur la pittoresque
vallée de la Sèvre, un des plus beaux coins du bocage
vendéen.
Chemin faisant, nous cueillons encore avant d'arriver à
Tiffauges :
Saxifraga tfidactylites. Asplenium Ruta-muraria.
Carduus ténuiflorus. Poa bulbosa.
Erviim tetraspermum. Vicia sativa.
Cheiranthus cheiri. Echiura vulgare.
Enfin nous voici à Tiffauges. Le château, lieu du rendez-vous
pour le déjeuner sur l'herbe, se dresse devant nous.
Pendant que quelques amateurs braquent leurs appareils
photographiques sur les ruines de l'antique demeure de Barbe
Bleue, nous allons prendre nos places derrière la Tour du
Vidame.
On s'installe comme on peut, à l'ombre de la sombre tour
où la nappe est mise sur un riant tapis de verdure, puis chacun
mange d'un bon appétit les provisions apportées dans le sac
Durant tout le déjeuner la plus franche gaieté n'a cessé de
régner ; et si les coupes se sont choquées, notre breuvage ne
ressemblait à celui des festins mystérieux de Gilles de Retz
que par la couleur.
— 225 —
Entre deux services, MM. Souche et Douteau cueillent sur la
pelouse :
Montia minor. Mœnchia erecta.
Le déjeuner terminé, on herborise encore un instant aux
environs. Sur la tour, nous trouvons :
Medicago minima. OrnitKopus perpusillus.
Potentilla argentea. Dianthus caryopjiyïlus.
Myosotis yersicolor. Sclerodrrma verrucosa.
plus bas, sur la rive droite de la Crume :
Asplenium adianthum-nigrum. Myosotis inlerniedia.
Polyslicluim filix-mas. Sedura telepliium.
Montia rivulvaris. Jasione montana.
La cueillette est finie. Il nous reste maintenant à visiter l'an-
cienne demeure de Barbe Bleue, car, tout botanistes que nous
sommes, nous serions sans excuse si nous passions indifférents
à côté d'un des plus légendaires monuments historiques de
notre pays.
Notre caravane plus nombreuse encore que ce matin, grâce
à l'arrivée de Mmes Chaux, Aubin, Bobert, Bobin, venues au
moment du déjeuner, rebrousse chemin et remonte par d'é-
troits sentiers se grouper à l'entrée de la Tour du Viuame.
Guidés par MM. Chaux et Morandeau, nous pénétrons un à
un par une étroite porte dans la tour. Les couloirs et les esca-
liers sont si sombres que nous avons besoin de lanternes pour
nous diriger.
Nos guides, très documentés, nous ont fourni au cours de
notre visite de nombreux et piquants détails sur les différentes
parties du château et sur Gilles de Betz.
Je n'ai pas l'intention de faire ici le récit des cruautés et des
crimes dont on nous a si souvent raconté la légende quand
nous étions petits, ni de faire l'historique de son manoir.
Cependant, pour donner quelques indications à ceux qui
seraient tentés de visiter le vieux château de Tiffauges, je crois
15
— 226 —
devoir rappeler que, brûlé par les Normands au IXe siècle, il
fui reconstruit trois siècles plus tard entre la Sèvre et la
Crume, sur l'emplacement même du camp romain.
Les parties les mieux conservées de ce dernier château sont :
le donjon, la tour ronde, la chapelle et la tour du Vidame. A
signaler dans cette dernière un curieux effet d'acoustique :
Deux personnes qui se placent à chaque extrémité du banc de
pierre formant le chemin de ronde, et s'asseyent le dos appuyé
contre le mur, peuvent se parler à voix basse et s'entendre
distinctement.
Quant au triste héros de ce château, Barbe Bleue, il n'a eu,
contrairement à la légende, qu'une seule femme, Catherine de
Thouars, et ne l'a même pas maltraitée. Elle lui survécut, et
pour expier les crimes de son mari fit élever une chapelle à
St-Nicolas, qui existe encore aujourd'hui.
Enfin, à la joie de tous, l'excursion à Tiffauges se termine
par la visite de la papeterie de M. Girard, l'une des plus impor-
tantes de l'Ouest.
On se réunit ensuite à l'hôtel du Pélican pour prendre le
verre d'adieu et discuter la création d'une Section vendéenne
de la Société. Admise en principe, il est décidé que la question
sera résolue ultérieurement à l'excursion du Bourg-sous-La-
Boche.
Il est 4 heures, les adieux commencent. On se sépare en-
chantés de la promenade, mais regrettant que la journée ait
été si courte.
Merci donc aux organisateurs, MM. Souche et Chaux, qui
nous ont fait passer une si agréable journée et donné l'occasion
d'admirer un des paysages les plus pittoresques du bocage
vendéen et une région féconde en souvenirs.
P. Bournier.
227
Compte rendu de la promenade botanique
Du P2 Mai 1905
spéciale a l'école primaire supérieure de filles de bbessuire
A deux heures, les élèves de l'Ecole se réunirent en une
longue file dans la cour de récréation, et le signal du départ fut
donné.
Nous étions toutes ravies d'aller faire une excursion bota-
nique, el ce qui enchantait davantage, c'est qu'elle promettait
d'être très intéressante. En effet, nous étions accompagnées de
M. Souche, le naturaliste distingué, très connu dans notre
département, qui a bien voulu nous consacrer une après-midi
pour guider nos recherches. Mme Fuchs, notre directrice ; nos
professeurs : Mlles David, Exbrayat, Jouvet ; nos surveillantes :
Mlles Renvoiret et Salomon, prenaient part à la promenade
qui avait pour but l'étang du Bordage.
On s'engagea sur la belle route de Parthenay, dont le long
ruban ondule entre de grands arbres. Là, les élèves obtiennent
la permission de sortir des rangs et de se disperser pour com-
mencer les recherches. Alors, quelle débandade ! On eut dit
une arrière-garde en déroute. Mais nous ne battions pas en
retraite ; loin de là. Il aurait fallu nous voir alertes et légères,
courir d'un bord à l'autre du chemin, écartant les herbes folles
pour y découvrir d'humbles fleurettes, explorant les fossés,
déracinant les plantes. On oubliait même la présence du soleil
qui, ce jour-là, se montra bon prince. Bien que l'astre prodi-
guât ses rayons sans regrets, la température était égalisée par
une brise tiède qui agitait gentiment les feuillages, les herbes
et les fleurs.
On trouvait beaucoup de plantes; on les apportait à M. Sou-
che. "C'est alors que nous avons admiré la patience, la bonté
— 228 —
toute paternelle et surtout la mémoire extraordinaire de notre
guide. Il nous donna le nom des plantes que nous ne connais-
sions pas :
Géranium mollet.
Passerage de Smith.
( raillet gratteron.
Gaillet blanc.
Véronique petit-chêne.
Véronique à.f. de serpolet.
Dactyle pelotonné.
Achillée mille feuilles.
Paturin des prés.
Bugle rampant.
Vulpin des prés.
Gaillet croisette.
Ccraiste triviale.
Géranium pourpre.
Valérianelle cultivée.
Polygala commun.
Cependant, M Souche était de plus en plus entouré par les
jeunes botanistes. Chacune arrivait munie d'une plante incon-
nue et inscrivait les noms les plus étranges. Nous notons :
Epervière piloselle.
Vesce à f. étroites.
Trèfle des prés.
Saule cendré.
Germandrée des bois.
Carda mine des prés.
Myosotis changeant.
Nous inscrivons encore
Renoncule bulbeuse.
Plantain lancéolé.
Violette des bois.
Sarrette des teinturiers.
Potentille tormentille.
Scorsonaire à f. de plantain.
Orchis brûlé.
Orehis taché.
Cirse des champs.
Renoncule cerfeuil. ■
Prunelle commune.
Pétoine officinale.
Stellaire graminée.
Nous rivalisions de zèle, et à chaque trouvaille nouvelle,
c'étaient des exclamations de joie et de surprise de la part de
l'heureux chercheur.
Par précaution, chacun enfouissait son butin au fond de son
mouchoir, transformé pour la circonstance en sac d'herboriste.
Ce procédé est pardonnable, car à notre grand regret, nous ne
faisons pas souvent de promenades botaniques, et notre outil-
lage d'excursionnistes n'est pas très complet. Toutefois, nous
retenions encore ces quelques noms :
Luzerne à pelites pointes.
Néflier d'Allemagne.
Bruyère cendrée.
Myosotis hispide.
229 —
Saxifrage granulée.
Sisymbre officinal.
Géranium berbe à R.
Fougère aigle.
Laniier pourpre.
Cerfeuil penché.
Gaillet jaune.
Vesce cultivée.
Aigremoine à f. d'eupatoire.
Œnanthe fistuleuse.
Séneçon des bois.
Personne ne s'ennuyait. Mais nous aurions bien voulu être
arrivées au bord de l'eau pour nous reposer un peu.
Nous quittons la route de Partbenay et tout le monde s'en-
gagea dans un petit chemin de traverse bien ombragé, bien
fleuri. Les bords de ce chemin semblaient être le domicile pré-
féré des fleurs, parmi lesquelles nous trouvons :
Camomille fétide.
Genêt à balai.
Fluteau plantain.
Brome mollet.
Dactyle aggloméré.
Luzerne lupuline.
Radis ravenelle.
Myosotis intermédiaire.
Myosotis hispide.
Garance voyageuse.
Stellaire holostée.
Barbarée commune.
Saule cendré.
Renoncule Flammette.
Pédiculaire des bois.
Oseille des brebis.
Paturin trivial.
Renoncule cerfeuil.
Tamier commun.
Trèfle nain.
Le Tamier, appelé vulgairement « l'herbe à la femme
battue », nous remit en mémoire deux légendes bien drôles,
quoiqu'un peu fantastiques.
Soudain, dans un champ parsemé de fleurs multicolores,
nous apercevons de beaux orchis blancs et roses. Plusieurs
élèves allaient s'élancer au milieu du pré, quand un malencon-
treux ruisseau leur barra le passage. Chacune reprit sa course
avec regret. Mais ce léger incident fut vite oublié par la vue de
l'étang que nous apercevions à quelque distance à travers les
arbres.
De loin, on eût dit un grand fleuve aux eaux calmes, cou-
lant entre des berges sablonneuses et basses. Alors, on pressa
le pas pour jouir de près du spectacle.
_
- 230 —
Les eaux n'étaient pas si unies que nous l'avions cru tout
d'abord. La surface de l'étang se plissait en petites lames qui
se poussaient les unes les autres.
Le paysage était beau ; aussi chacune s'installa commodé-
ment sur l'herbe qui bordait une partie de l'étang. Là, on fit
collation. Le petit pain et le chocolat nous parurent délicieux.
Alors, qui ne se serait pas cru en vacances? Nous nous ber-
cions un instant de cette douce illusion Notre plaisir était sans
borne, et nos cris joyeux réussirent à effrayer un groupe de
toutes petites oies qui, se bousculant, faisaient effort pour aller
se mettre en sûreté au milieu du lac.
Altérées par la chaleur, quelques élèves jugèrent à propos
d'aller demander du lait dans une ferme voisine. Les premières
arrivées furent les mieux servies. Mais les retardataires durent
se contenter... d'un verre d'eau et d'un morceau de pain sec ! !
Au retour de la ferme, nous apportions encore différentes
plantes à M. Souche qui ne se faisait pas prier pour aider
ses jeunes élèves à classer les plantes et même à sauter les
échaliers !
Mais voici que l'heure s'avançait. Il fallait songer à partir.
Pour gagner la grand'route, nous contournâmes l'étang qui
ressemblait alors à une mer en miniature, au bord de laquelle
seraient échelonnés des groupes de promeneuses.
Afin d'arriver plus vite à l'Ecole et pour faire oublier un peu
la fatigue, notre professeur de gymnastique, Mlle Exbrayat,
entonna une marche accélérée. Et toutes de s'empresser de
prendre part au chant.
De retour à l'établissement, les élèves s'installèrent dans la
salle d'études. Alors, M. Souche, aidé de M. Pouit, professeur
à l'Ecole supérieure de garçons, passa dans les rangs et répéta
le nom des plantes qui avaient été trouvées. Il nous donna, en
outre, plusieurs indications au sujet d'un herbier que nous
devons composer.
— 231 -
En somme, belle journée, entrain charmant, promenade
agréable, chansons joyeuses, matinée digne d'être décrite dans
les annales de l'Ecole supérieure de Bressuire.
B. W.
Elève de 3e année.
Herborisation du 13 mai 1905
Spéciale a l'École primaire supérieure de garçons
de Bressuire.
Environs de Bressuire.
M. Nérisson, directeur ; M. Pouit, professeur et quelques-uns
de ses collègues ; environ cent élèves.
Parmi les nombreuses plantes récoltées, M. B. Souche a fait
noter parmi les moins triviales :
Barbarea prœcox. Teesdalia nudicaulis.
Ornithopus perpusillus. Conopodium denudatum.
Erodium prœtermissuni. Lamium incisum.
Spergula pentandra. Mœhringia trinervia.
Filago montana. Anthriscus vulgaiïs, etc.
Une colonie de Mousserons blancs (Trichaloma Georgii).
Compte rendu de l'Herborisation du 17 mai 1905.
Aux environs de La Roche-sur- Yon.
Le 17 mai, sous la direction de M. Souche, Président de la
Société botanique des Deux-Sèvres, nos compagnes de 3e année
devaient herboriser dans les environs de La Boche. Le matin
même de l'excursion, Madame la Directrice nous surprit agréa-
blement en nous autorisant à accompagner nos aînées.
Bendez-vous était donné à MM. Souche et Durand, sur la
route du Petit-Bourg, à 1 heure 1/4.
— 232 —
Nous déjeunons à la hâte ; nous nous préparons rapidement
avec animation interrogeant anxieusement le ciel qui se couvre
de gros nuages noirs. Boîtes à herboriser, déplantoirs, carnets,
crayons, parapluies, tout est bientôt prêt ; nous partons accom-
pagnées de Mme Sauzin, notre professeur de sciences.
Nous franchissons gaiement la porte de l'école. Nous suivons
le boulevard, foulant aux pieds les pétales fanés des fleurs des
marroniers., et nous nous engageons sur la route du Petit-
Bourg, route bordée de hauts talus surmontés de buissons
d'épine fleurie. Nous ne nous attardons pas à cueillir les plan-
tes qui nous sont connues ou celles qui dans les promenades
de la belle saison composent les bouquets que nous aimons à
apporter à l'école. Nous jetons un regard ami aux genêts d'or,
aux coupes bleu ciel des véroniques, aux étoiles blanches des
stellaires qui pointent dans les buissons, aux grandes margue-
rites qui se balancent mollement et semblent nous inviter à les
effeuiller. Nous cherchons les fleurs qui nous sont familières;
elles sont nombreuses, etdéjà nous sommes embarrassées pour
trouver leur famille, leur genre, lorsque nous abordons
MM. Souche et Durand. Des saluts, des compliments s'échan-
gent et, sans tarder, nous herborisons sérieusement sous la
direction de ces Messieurs
Nous examinons d'abord un groupe de plantes cueillies à
notre intention dans une promenade matinale. Nous étudions
ainsi : J'orchis bouffon (orchio morio) aux sépales et pétales
supérieurs réunis en casque ; Torchis à fleurs lâches (orchis
laxiflora) aux fleurs pourpres en épis lâches ; Torchis ailé (orchis
alata) plante hybride des deux précédents et Torchis taché
(orchis maculata) le plus répandu dans nos prairies ; le carex
jaune (c. flava) ; le carex des lièvres (c leporina) ; le carex
panic (c. panicea) ; la spargoute commune (spergula vulgaris) ;
le-nard raide (nardus stricta) nous sont aussi montrés.
Nous avançons lentement sur la route, les talus s'abaissent
233 —
graduellement jusqu'aux prés humides qui avoisinent le Bourg.
Nous trouvons beaucoup de plantes ; nous écoutons attentive-
ment les nombreuses et sûres explications de nos guides.
Nous notons, recueillies sur les talus, les bords de la
route :
Véronique officinale .
Véronique à f. de serpolet.
Germandrée des bois.
Myosotis changeant.
Patience oseille.
Patience petite oscille.
Céraisle à courts pétales.
Lychnis du soir.
Stellaire holostée.
Porcelle enracinée.
Epervière piloselle.
Géranium découpé.
Conopode sans involucre.
Potentille splendide.
Orpin blanc.
Garance voyageuse.
Trèfle il net.
Lotier corïiiculé.
Plantain lancéolé.
Fétuque queue d'écureuil.
. Fétuque faussé queue de rat.
Flouve odorante.
Paturin des près.
Luzule champêtre.
Renoncule acre.
Gaillet blanc.
Veronica officinalis.
V. serpyllil'olia.
Teucrium scorodonia.
Myosotis versicolor.
Rumex acetosa.
Rumex acetosella.
Gerast. brachypetalum.
Lychnis vespertina.
Stellaria liolostea.
Hypochœris radicala.
Hieraeium pilosella.
Géranium dissectum.
Conopodium denudatum.
Potentilla splendens.
Sedum album.
Ruiiia peregrina.
Trifolium minus.
Lotus corniculatus.
Plantago lanceota.
F. sciuroïdes.
F. pseudo-myuros.
Anl.hoxanthum odoratum.
Poa praténsis.
Luzula campestris.
Ranunculus acris.
Galium album.
-Dans les prés humides nous trouvons :
Véronique Beccabunga.
Véronique à feuilles d'acinos.
Cresson officinal.
Renoncule à f. de lierre.
Berce commune.
Œnanthe safranée.
Cerfeuil penché.
Helosciadie noditlore.
Veronica Beccabunga.
Veronica acinifolia.
Nasturtium officinale.
Ranunculus hederaceus.
ITeracleum sphondylium.
Œnanthe crocata.
Chœrophyllum temulum.
Helosciadium nodiflorum.
- 234 -
Nous arrivons au Bourg. Sur un vieux mur dont les pierres
s'écroulent au moindre effort, nous cueillons :
Bouillon blanc. Verbascum thapsus.
Cardamine velue. Cardamine hisurta.
Saxifrage trilobée. Saxifraga tridactylites.
Géranium pourpre. Géranium purpureum.
Stellaire moyenne. Stellaria média.
Sagine couchée. Sagina procumbens.
Sur la place de l'Eglise, nous foulons aux pieds ou nous
récoltons :
Millepertuis perforé. Hypericum perforatum.
Géranium mollet. Géranium molle.
Scrofulaire aquatique. Scrofularia aquatica.
Camomille fétide. Anthémis cotula.
Leucanthème matricaire. Leucanthemum Parthenium.
Chardon à fl. menues. Carduus tenuiflorus.
Bardane à grosses têtes. Lappa major.
En contournant le mur du presbytère nous trouvons un
maigre pied de Renouée du Japon. Nous poussons un cri
d'étonnement devant la petite taille de cette plante, alors que
dans le jardin botanique de l'Ecole, elle atteint de telles dimen-
sions et croit si vite, que nos devancières l'ont surnommée
« baobab », «.pousse à l'heure ». Elle forme en été une haie
de verdure, une ombre épaisse, bien recherchée par nous, mal-
gré les défenses des professeurs, aux récréations des chaudes
journées d'été.
Puis nous voyons :
Fumeterre officinale. Fumaria officinalis.
Tanaisie commune. Tanacetum vulgare.
Séneçon des bois. Senecio nemorosus.
Orge queue de rat. Hordeum murinum.
Nous arrivons sur la route de la Grimaudière. Brusquement
le ciel, déjà couvert, s'assombrit ; de fines gouttes de pluie
tombent ; et inquiètes nous nous demandons si notre prome-
nade est terminée.
- 235 —
Abritées sous nos parapluies, nous cueillons sur le mur du
cimetière et les talus de la route de la Limouzinière :
Pavot douteux. Papaver dubium.
Ombilic penché. Umbilicus pendiilhun.
Sagine couchée. Sagiua procumbens.
Sisymbre officinal. Sisymbriura officinale.
Potentille argentée. Potentilla argentea.
Ceterach officinal. Celerach officinarum.
La pluie cesse ; nous descendons la route. Le paysage est
superbe. Après avoir franchi un échallier, nous suivons un
sentier frayé à travers les prairies. Nous apercevons dans la haie
peu éloignée :
Petit houx ou fragonnette. Ruscus aculuatus.
Sceau de Salonion. Convallaria multiflora.
Endymion penché. Endymion nu tans.
Bryone dioique. Bryonia dioica. '
Nous pouvons cueillir sans pénétrer dans l'herbe épaisse et
haute de la prairie :
Orchis brûlé. Orchis ustulata.
Bugle lampant. Ajuga reptans.
Ancolie commune. Aquilegia vulgaris.
Myosotis des marais. Myosotis palustris.
Carvi verticillé. Carum verticillatum.
Cirse des marais. Cirsium palustre.
Tormentille droite. Tormentilla eiecta.
Ornithope délicat. Ornitbopus perpusillus.
Carex lisse. Carex lœvigata.
Sur un coteau inculte nous cueillons des gerbes d'Asphodèles
et des bouquets de Polygala.
Nous marchons au milieu des hautes fougères :
Doradille fougère femelle. Asplenium felix fœmina.
Polystic fougère mâle. Polystichum filix mas.
et nous arrivons au lavoir de l'Herbaude. Des laveuses ébahies
cessent leur travail et nous regardent curieusement. M. Durand
nous offre une fougère rare dans la région :
Polystic à petites pointes. Polvsticum spinulosum.
— 236 —
Nous rejoignons, à travers des prés humides, la route de la
Ferrière. Nous trouvons encore :
Renoncule des mares. Ranunculus philonotis.
Moutarde noire. Sinapis nigra.
Renouée poivre d'eau. Polygonum hydropiper.
Sureau yèble. Sambucus ebulus.
Alchemille des champs. Alchemilla arvensis.
Sur la route du retour, dont les bords sont pâturés par de
nombreux groupes d'oies, nous trouvons néanmoins :
Menthe à feuilles rondes."' Mentha rotundifolia.
Trèfle filiforme. Trifolium filiforme.
Benoite commune. Geum urbanum.
Eleocharis des marais. Eleocharis palustris.
Jonc des crapauds. Juncus bufonius.
Scirpe de S;ivi. Scirpus Savii.
Doradille lancéolée. Asplenium lanceolatum.
Et tout auprès du bourg, un champignon très développé :
l'Amanite panthère, espèce vénéneuse quoique ayant une
collerette.
Des buissons de genêts étalent leurs fleurs jaunes, des per-
venches croissent au pied des haies des jardins, et nous trou-
vons l'une d'elles bien développée avec trois divisions seule-
ment à sa corolle monopétale. C'est notre dernière cueillette.
M. Souche et M. Durand nous accompagnent jusqu'à la route
de la Roche-sur- Yon. Nous les remercions sincèrement.
Et nous rentrons à l'école, emportant de cette promenade
instructive et des plus agréables, le meilleur souvenir.
Les Elèves de 2e année.
— 237 —
Excursion botanique au Bourg-s-la-Roche (Vendée)
Le 18 Mai 1905
Aux membres de la Sociélé Botanique
des Deux-Sèvres ; à M. Souche, leur
dévoué président.
Le Bourg-s-la- Roche?... Ce nom n'évoque sans doute aucun
souvenir historique ; ce n'est point non plus un lieu de rendez-
vous à la mode..., non ; c'est simplement un tout petit village,
une grande commune, en plein Bocage vendéen. Et c'est pour-
tant là que quelques amateurs de (leurs avaient décidé de se
réunir pour se livrer à leur plaisir favori et herboriser en
commun. C'est que cette localité, parcourue sans cesse par nos
Maîtres, — je veux dire Pontarlier et Marichal, — est souvent
citée dans le Catalogue de ces auteurs et réserve au botaniste
de belles récompenses à ses patientes recherches ; et si après
les deux floristes vendéens l'on ne peut guère faire de décou-
vertes, on est sûr du moins d'y retrouver bon nombre de rare-
tés et de plantes intéressantes. Aussi, le 18 mai au matin,
nous étions, M. B. Souche et votre serviteur, à la mairie
du Bourg, à 9 heures 1/2, afin d'attendre les collègues qui,
certes, ne devaient pas manquer au rendez-vous. A l'heure du
départ, nous nous trouvions près de soixante-dix, la boite verte
au côté. Parmi les excursionnistes je citerai : MM Forestier,
Guittot, Cherruau, Bouard, Chaux, inspecteur primaire, Sara-
zin, Sauzin, ainsi qu'une délégation des élèves de l'Ecole nor-
male de garçons sous la conduite de leur Directeur, Drapron,
Ph. Rousseau, Bourdeau, avec quelques élèves du collège de
Luçon, Delaunay, Bizet, etc , etc. Nous regrettons tous l'ab-
sence de M. Douteau qui, retenu par des circonstances per-
sonnelles, s'est fait excuser.
Il est dix heures ; nous partons, tout joyeux, sans nous occu-
per de l'orage qui nous menace, bravant le soleil qui peut-
— 238 —
être tout à l'heure va darder ses chauds rayons. La gaieté est,
en effet, le propre du botaniste, et quelqu'un n'a-t-il pas dit que
le Galendula vulgaire était son seul souci?
Avant de commencer la récolte M. Bourdeau montre deux
plantes fort intéressantes, apportées de Luçon à notre intention :
Stellaria viscida. Ranunculus oghioglossifolius.
Je communique moi-même quelques Orchidées :
Orchis laxiflora. X Orchis alata.
Orchis morio. Orchis viridis.
récoltées le matin même.
Nous sommes au pied du mur du cimetière et, prenant la
route de la Limouzinière. nous cueillons le long de ce mur :
Çeterach ollicinarum. Géranium Robertianuni.
Bromns sterilis. — purpureum.
Fumaria ôfficinalis (et forme). — molle.
Papaver dubium. — dissectum.
UH.ica dioica. Ranunculus parviflorus.
Hordeum nnuinum. Sedum cepœa.
Vulpia pseudo-Myuros. — rubens.
— sciuroïdes. Veronica arvensis.
Hieracium Pilosella. Potentilla argenteà.
Lepidium Smithii.
Kenlrophyllum lanatum, plante plutôt calcicole, que je suis
fort surpris de voir ici sur le granité.
Sonclms asper. Myosotis versicolor.
Ervum hirsutum. Chœrophyllum teinulum.
Sarothamnus scoparius. Aspleniuni Ruta-Muraria.
Medicago maculata. Ranunculus bulbosus.
Puis nous entrons, à droite de la route, clans un champ où
se trouve une carrière de granité, jadis renommée, aujourd'hui
presque abandonnée. Notons :
OraUegus tnonogyna. Trifolium minus,
stellaria Holostea. — resupinatum.
Cardamine hirsuta. Pteris aquilina.
Veronica chamœdrjs. Ornithopûs perpusillus.
Tril'olium pratense. liypcricuni perforatuni.
— suliterraneum. Juncus cfl'usus.
— 239 —
Arabis Thaliana. — coronopns.
Raminculus acris. Cerastium glomeratum.
Plantago lanceolata. — triviale.
Nous reprenons la route, et sur les talus, au voisinage du
pont de la Raillée, nous remarquons :
Sisymbrium Alliaria. Ajuga reptans.
Latbyrus sylvestris (non fleuri'. Solanum Dulcamara,
Poa pratensis. Glechoma hederacea.
— anima. ' Bellis perennis.
Dactylis glomerata. Polystichum filix-mas.
Rumex acetosa. Hypochœris radicata.
— acetoseîla. Ranuaculus pbilonotis.
Chacun cueille ; chacun est heureux de se retrouver parmi
les plantes qu'il aime et l'on ne s'aperçoit guère que la côte est
un peu dure. M. Guittot, pour faire ouhlier la montée, nous
parle des vertus plus ou moins magnifiques... du trèile à qua-
tre feuilles et nous montre des feuilles de T. incarnatum à 1,
3, 4, 5 folioles, et même... peut-être plus ! « La seule chose
qui le désespère, c'est qu'il n'a pu trouver de trèfle à deux
feuilles ! » Mais la récolte continue toujours :
Ulex nantis. Conopodiiun denudatum.
Erica cinerea. Tamus communis.
Potcntilla splendêns. Viola eanina.
Teucrium scorodonia. — silvatica.
Nous sommes au sommet de la côte ; nous passons du gra-
nité au schiste ; et après l'allée de la Maronnière nous nous
trouvons vis-à-vis une petite mare, toute émaillée de jolies
fleurs blanches à onglets jaunes ; c'est :
Raminculus aquatilis.
qu'accompagnent :
Glyceria fluitans. Callitriclie stagnalis.
Eleocharis palustris. Zannichellia palustris.
Les cannes se tendent vers cette dernière, qu'on essaie de
— 240 —
retirer de son élément ; puis en continuant sur le bord de la
route, on note :
Carcx remola. Orobanche rapum.
Euphorbia amygdaloïdes. Luzula campestris.
Asplenium AdiaiHhum nigrum.
Nous arrivons à une prairie tourbeuse et humide, excel-
lente station, où nous sommes heureux de récolter:
Myosotis palustris. moins compact et à chau-
— repens. . me non triquêtre : C. Bœ-
Orchis maculata. ninghauseniana.
— laxillora. Ranunculus Flammula.
Caréx panicea. Cardamine pratensis.
— stellulata. Cirsium ànglicum.
— œderi. Caruni verticillatuffi.
(ut une forme robuste, à Eriophorum angustifolium.
epillcts rétractes, voisine Eleochans acicularis.
de C. flava. Ranunculus repens.
— pulicaris. Pedicularis sylvatica.
— lœvigata. Polygala depressa.
— leporina. Juncus lenageia.
_ glauca. • — conglomeratus.
— panieutata, auquel se trouve Lycbnis Hos-Cuculi, etc., etc.
mêlée la l'orme à épi
Pendant que cartons et boites se remplissent, et que chacun
fait provision de Carex, je m'empresse de vérifier l'état de végé-
tation du Drosera rotundifàlia qui se trouve — assez peu
abondant, il est vrai, — dans cette prairie. Déjà les feuilles
commencent à s'étaler en rosette au milieu des sphaignes;
et des gouttelettes argentées perlent à l'extrémité des poils
glanduleux des premières feuilles ; je me hâte d'en cueillir
un seul pied pour le montrer aux plus zélés : beaucoup ne le
connaissent pas et je sais quelqu'un qui, plein d'admiration
pour le carnivore Rossolis, a conservé précieusement le maigre
échantillon eu Ire deux feuillets de sa flore !
— 241 —
Continuant, nous notons sur les talus et dans les fossés :
Teesdalea Iberis. Digitalis purpurea (non fleuri).
Aira caryopliyllea. Scirpus setaceus.
Genista anglica. Juneus effusus.
Loliuni perenne.
Nous voici à la jonction de la route de la Bretinière ; il est
midi et quelque chose ; et les plus intrépides eux-mêmes
réclament le déjeuner. De celui-là. je ne dirai rien ; tous ceux
qui herborisent savent si un déjeuner sur l'herbe est le bien-
venu, après une assez longue marche et avec quel appétit, sur-
tout après une bonne récolte, l'on fait honneur à ses provi-
sions.
Puis, aussitôt après le repas, chacun, avec plus d'ardeur, se
remet au travail, et tandis que l'on se montre un rameau d'une
variété horticole du Gerasus avium, notre vulgaire cerisier,
jolie variété à fleurs doubles, trop peu connue, l'on cueille sur
la route de la Bretinière et dans les champs voisins :
Lotus corniculatus. Hypericum humifusum
Spergula vulgaris. Ruscus aeuleatus.
Viola tricolor. Ervuni hirsutum.
Carex lcporina. Vicia sativa.
Arenaria rubra. Linum usitatissinunn.
Corrigiola littoralis. Polygala vulgaris.
Alchemilla arvensis. s^iiia procumbens.
Au village de la Bretinière nous prenons à gauche un che-
min où nous voyons :
Salix cinerea. Linum angustilolium.
Pterîs aquilina. Hex aquit'olium.
Un pré au bord de ce chemin nous fournit :
Iris pseudo-acorus. Rhinànthus glaner.
Nasturtium officinale. Ranunculus Flammula.
dans les ornières mêmes du chemin :
Ranunculus hederaceus. Peplis Portula.
Juneus bufonius.
16
— 242 —
Une prairie humide nous retient quelque temps :
Nardus stricta. Carex vesicaria et plus. sp.
Veronica serpyllifolia. Ranunculus repens.
Carex paniculata. Cirsium anglicum.
— panicea. Eleocharis multicaulis.
— stellulata. Briza média.
— glauca. Vulpia sciûroides.
Puis nous abandonnons le chemin et coupant à traveis
champs nous trouvons :
Asphodelus albus. Polygala depressa (à fl. bleues et
Leucanthennini vulgare. blanchâtres).
Ulex europœus. Veronica serpyllifolia.
Polygala vulgar'is (à Heurs bleues, — acinifolia.
blanches et rouges). Montia fontana var. minor.
Tormentilla erecla.
Dans une prairie vis-à-vis de l'Erbaude :
Trifolium minus. Mœnchia erecla.
— filiforme-.
Nous sommes arrivés à la route nationale de la RocheàFon-
tenay. Il est près de deux heures, et quelques excursionnistes,
plus éloignés ou plus pressés, sont obligés de nous quitter
pour gagner au plus vite la gare de la Roche ; et tandis qu'à
regret nous voyons s'éloigner MM. Rourdeau et ses élèves,
Sarazin et Ph. Rousseau, nous traversons la route pour nous
diriger vers la gite de la Fiollière. Aux alentours immédiats de
l'Erbaude, nous remarquons :
Rumex crispus. un cas tératologique assez in-
Lotus hispidus. dressant, ce qui, toutefois, no
Filago gallica. permet pas su détermination
Un Senecio anormal, présentant certaine.
Nous voici dans la gîte de la Fiollière. C'est un bois de châ-
taigniers assez étendu ; on y trouve également un assez grand
nombre de chênes pédoncules. Mais la marche est difficile
dans ce bois, couvert par endroits de fourrés impénétrables et
présentant aussi de dangereuses fondrières; par contre le bota-
niste, qui y est bien guidé, peut enrichir son herbier de pas
243 —
mal de raretés. Marchant en file indienne nous notons
entr'autres :
Sorbus torminalis.
Vinca minor.
Polygala depressa.
Carex leporina.
Slellaria Holostea.
— graminea.
Galium Cruciata.
Carex sylvatica.
Anémone nemorosa.
Aquilegia vulgaris.
Galeobdolon ltiteum.
Lathrœa clandestina.
Polygonatum nmllillorum.
Athyriura fllix-fœmina.
Polystichum fiiix mas.
Phyteuma spiçatum.
Endymion nutans.
Silène inflata.
Stellaria uliginosa.
Scrofularia aquatica.
Œnanthe erocata.
Cirsium palustre.
Allium ursinum.
Carex lœvigata.
— pallescens.
— hirta.
— divulsa.
Chrysosplenium oppositifolium.
Viburnum opulus.
Heracleum Sphondylium.
Anuelica svlvestris.
A ce moment la pluie commence à tomber ; le ciel s'est
subitement assombri ; mais l'orage sera de courte durée et
bientôt le soleil se montre de nouveau radieux.
Dans une prairie que nous traversons au bord d'un
ruisseau :
Orchis maculata.
Scorzoncra humilis.
Plantago lanceolata.
ainsi que de magnifiques champignons :
Russula beterophylla C. Amanita rubescens C.
Amanita aspera V.
Dans le bois nous nous sommes attardés à notre joyeuse
cueillette ; il est plus de .trois heures. Il est temps de regagner
le Bourg, vers lequel nous nous dirigeons aussitôt.
Chemin faisant, nous notons encore :
Trifolium incarnatum. Fraxinus excelsior.
Sedum telephium.
Puis c'est un chêne qui nous attire : on dirait qu'il porte
déjà des fruits et quels fruits ? De jolies grappes blanchâtres,
— 244 —
semblables à celles du Ribes, de notre Castillier, pendent
parmi son vert feuillage ; ce sont des galles et c'est la piqûre
d'un hyménoptère, du genre Cynips sans doute, qui a ainsi
transformé les fleurs de ce chêne en grappes de Castilles !
Puis avant d'arriver au Bourg, nous remarquons :
Aspidium aculeatum. Barbarea vulgaris.
Orobanche rapum. Geuni urbanuni.
Vicia angustifolia. Sempervivum tectorum.
Barbarea prœcox. Parietaria difl'usa.
Enfin sur les murs de l'Eglise :
Cheiranthus Cheiri. Benebiera Coronopus.
Asplenium Ruta-muraria.
Ce sont nos dernières récoltes.
L'herborisation prend fin et chacun, heureux de ses trou-
vailles, songe à regagner ses pénates : l'on se sépare non sans
se promettre de recommencer l'an prochain cette fructueuse
promenade.
G. Durand.
Herborisation du 24 mai 1905.
Environs de Tours.
(Spéciale à l'école normale de filles de Tours) ,
Sous la direction de M. B. Souche.
(Obs. — Au moment de mettre sous presse le rapport
annoncé ne nous est pas parvenu).
Mme Behr, professeur de sciences et les élèves de lre année.
De l'école au bois desDouhet :
Lamium maeulatum. Dactylis glomerata.
Parietaria officitialis. Lamium purpureum.
Promus sterilis. Glechoma hederacea.
Borrago officimilis. llordeum înurinum.
Poa pratensis. Lplium perenne.
Raminculus repens. Galîum aparine.
— 245 —
Capsella Bursa-past.
Anthriscus vulgaris.
Géranium rotundifoliuni.
Galium album.
Rumex pulcher.
Veronica arvensis.
Medicago lupulina.
Fumaria offlcinalis.
Ei'odium cicutarium.
Stellaria média.
Géranium dissectum.
S inapis arvensis.
Euphorbia helioscopia.
Medicago maculata.
Plantago lanceolata.
Bromus mollis.
Plantago major.
Géranium purpureum.
Girsium lanceolatum.
Scandix Pecteu-Veneris.
Ranunculas arvensis.
Près d'une carrière, et au
Aquilegia vulgaris.
Lamium amplexicaule.
Viola tricolor, forme.
Tanacetum vulgare.
Euphorbia cyparissias.
Géranium Robertianum.
Trifolium pratense.
Veronica Teucrium.
Papaver Rhœas.
Geum urbanum.
Jasminum fruticans (haie).
Vinca major (haie).
Ornithogalum umbellalum,
Malva rotundifolia.
Falcaria Rivini.
Lithospermum arvense.
Alopecurus arvensis.
Chœrophyllum temulum.
Vicia sativa.
Calendula arvensis.
Potentilla reptans.
Salvia pratensis.
Ononis repens.
Mercurialis annua.
Sisymbrium alliaria.
Plantago média.
Hypochœris radicata.
Géranium molle.
Vicia angustifolia.
Sisymbrium officinale.
Arum italicum.
Myosotis intermedia.
Stellaria holostea.
Bryonia dioïca.
Clematis vitalba.
■delà
Briza média.
Smyphytum officinale.
Raphanus raphanistruni.
Crépis taraxacifolia.
Dipsacus silvestris.
( laliuin verum.
Carex muricata.
Arrhenatherum elalius.
Stellaria graminea.
Silène inflata.
Rhinanthus glaber.
Orchis ustulata.
Bromus erectus.
Bromus maximus.
Bois des Douhet :
(Les plantes déjà vues ne sont pas notées).
Galium Cruciata. Polygala vulgaris.
Carex glauca. Vicia sepium.
Melittis granditlora. Poa bulbosa (vivipara).
Hypericum hirsutum. Pulmonaria angustifolia.
— 246
Sarotbamnus scoparius.
Vcronica oflicinalis.
Carex pallescens.
Serratula tinctoria.
Scorzonera humilis.
Betonica oflicinalis.
Polygonatuni multiflorum.
Ajuga reptans.
Orobus tuberosus.
Fuphorbia amygdaloïdes.
Eragaria vesca.
Anthoxantbum odorat uni.
Carex prœcox.
Orchis maculata.
Polygala depressa.
Près d'une petite mare dans le bois
Euphorbia dulcis.
Hypericum pulchrum.
Luzula multiflora.
Potentilla Tormenlilla.
Ruscus aculeatus.
Sanicula europœa.
Orchis montana.
Daphne Laureola.
Vinca minor.
Anémone nemorosa.
Ranunculus bulbosus.
Colchicum autumnale.
Ulex europœus.
Muscari comosura.
Lysiniachia nu m malaria.
Ranunculus flammula.
Carex ri pari a.
Glyceria Quitans.
Potaraoareton natans.
Scirpus laeustris.,
Carex vesicaria.
Melampyrum pratense.
Iris pseudo-Acorus.
(Russula cyanoxantba.
Retour. — Route :
Thlapsi arveuse, Rare.
Herborisation à Mettray (Indre-et-Loire)
Le 25 Mai 1905.
L'excursion botanique de Mettray, organisée un peu à la
hâte, mais favorisée par un temps magnifique, a réussi au-delà
de toute espérance.
Le rendez-vous est à la gare de Tours
A l'arrivée du train de Loches, l'Ecole normale d'institutew s
d'Indre-et-Loire (M. Vigneras, directeur, MM. Dupuy, Beau-
droux et Jouanny, professeurs, les élèves-maîtres des trois
années) est reçue par MM. B Souche et Doucet. M. Souci é
accueille les excursionnistes avec une grandj bienveillance, ;t
les normaliens sont pour lui, dit-il, déjeunes camarades.
— 247 -
Comme il reste plus d'une heure avant le départ pour Met-
tray, plusieurs personnes en profitent pour aller visiter l'Hôtel-
de- Ville de Tours, superbe monument récemment édifié sur les
plans d'un Tourangeau, M. Lalou, et orné de magnifiques
sculptures dues au talent d'un autre Tourangeau, M. Sicard.
Nous voici de nouveau réunis à la gare, mais bien plus nom-
breux. Citons : Mmes Dupuy, Martin, Bémon, Vacher, Ysam-
bert ; MM. B. Souche, président de la Soc. bot. des D.-S. ;
Legendre, président de la Soc. bot. du Limousin ; Em. Bouti-
neau, président de la Société pharmaceutique d'Indre-et-Loire ;
Tourlet, membre de la Soc. bot. de France ; Dp Ysambert ;
Dupuy, prof, à l'Ecole normale de Loches; Chaput, prof, au
Lycée de Tours ; Doucet, Calzant, Madrelle, Sennegon, institu-
teurs ; Aristobile, Audebert, jardiniers-botanistes ; capitaine
Sénécheau; Martin, prof, départ, d'agriculture ; Crépin, herbo-
riste ; le directeur, les professeurs et les élèves-maîtres de
l'Ecole normale de Loches, etc., etc.
Nous quittons Tours par la ligne de Vendôme, et nous voilà
bientôt en pleine campagne. Nous traversons de vastes cultures
maraîchères, et nous apercevons dans la vallée le château de
Plessis-les-Tours. Nous franchissons le magnifique pont de
La Motte, sur la Loire, et nous pénétrons dans la délicieuse
vallée de la Choisille. Encore quelques minutes et nous sommes
à Mettray, où nous arrivons à onze heures.
M. Daubron, instituteur cle la localité, nous attend et veut
bien nous servir de guide.
La gare est à quelque distance de la Colonie ; nous faisons le
trajet à pied, et déjà les botanistes commencent leurs cueillettes
sur les talus et discutent. Nous notons :
Euphorltia cyparissias. Potentilla verna.
Tussilage» farfara. Yeronica chamœdrys.
Bromus erectus. Chœropliyllum temuluin.
Kaimnculus philonotis. Geum urbanum.
Helleborus i'œtidus. Arum italicum.
— 248 -
Lycium barbarum. Iris fœtidissima.
Rharnnus alaternus (culti.)- Mœhringia trinervia.
Melica uniflora. Carex muricata.
MM. Juigner père et fils, le premier inspecteur, le second
professeur à la Colonie, nous attendent sur la route et nous
reçoivent avec la plus grande courtoisie En deux ou trois
séries, ils nous font visiter L'établissement en détail.
La Colonie a été fondée en 1839 par MM. Demetz et de Cour-
teilles pour recevoir les enfants au-dessous de 16 ans qui se
sont rendus coupables de quelque délit. Mettray peut recevoir
600 colons et est le type des colonies agricoles en France et à
l'étranger. Elle est située sur un plateau fertile et bien cultivé,
qui domine la vallée de la Cboisille; les bâtiments se compo-
sent de dix chalets rangés autour d'une cour plantée de grands
arbres avec un bassin au centre. D'autres constructions nom-
breuses se trouvent çà et là au milieu des dépendances de la
Colonie et des fermes détachées se trouvent disséminées jusque
dans les communes voisines.
Les Colons sont disposés par familles de 40 à 50 ; ils habi-
tent les fermes et les chalets qui entourent la grande cour ; le
1er étage leur sert de dortoir et le rez-de-chaussée de réfectoire.
Pendant le travail, où ils sont conduits militairement, les
colons obéissent à leur chef d'atelier. Les trois quarts sont
employés aux travaux de l'agriculture, de l'horticulture, de la
viticulture ; le reste se répartit entre les divers ateliers de bou-
langers, charrons, cordonniers, etc.
En dehors de ces enseignements professionnels, les jeunes
colons reçoivent un enseignement primaire complet.
La Colonie pénitentiaire a été complétée en 1855 par la
Maison paternelle, collège de répression, où Ton reçoit les
élèves paresseux et indisciplinés qui se sont rendus impossibles
dans les maisons d'éducation. Le direcleur seul connaît le nom
de l'élève ainsi traité, qui ne laisse à l'établissement aucune
trace de son séjour.
— 249 —
Les élèves occupent chacun un logement séparé ; ils ne se
voient jamais entre eux et toutes leurs leçons sont données en
particulier. Les élèves font chaque jour des promenades dans
les environs, sous la conduite d'un surveillant, mais ils ne sor-
tent jamais deux ensemble. La Maison paternelle a reçu
2,430 élèves du mois de février 1855 au mois d'octobre 1900.
Notre visite terminée, nous nous dirigeons, en plusieurs
groupes, vers le bois de la Ribellerie et nous récoltons, dans
les cultures et sur les talus et les fossés de la route :
Scandix pecten-veneris.
Bromus maximus.
Ranunculus arvensis.
Litbospermum arvense.
Glyceriajluilans.
Géranium dissectum,
Ilierachim Pilosella.
Nous entrons dans le bois, où nous trouvons :
Sanicula europœa.
Luzula multiflora.
Aquilegia vulgaris.
Melica uniflora.
Vicia sepium.
Ajuga reptans.
Anthnxanttuim odoratum.
Aira flexuosa.
Luzula canipestris.
Avena pratensis.
Carcx pallescens.
Orobanche rapum.
Luzula Forsteri.
Linum catharticuni.
Ranunculus Borœanus.
Carex glauca.
Vinca niinor.
Aira caryophyllea.
Calluna vulgaris.
Melanipyruni pratense.
Avena pratensis.
Juniperus conimunis.
Veronica officinalis.
Polypodium vulgare.
Ruscus aculeatus.
Ilypericum pnlchrum.
Melittis mclissophyllum.
Galeobdolon luteuni.
Sanicula europœa.
Galium cruciata.
Pteris aquilina.
Euphorbia dulcis.
Daphne Laureola.
Polygonatum multiflorum.
Rliamnus Frangula.
Euphorbia amygdaloïdes.
Teucrium scorodonia.
Festuca heterophylla.
Ornilhogalum pyrenaïcum.
Serralula tinctoria.
PoLenlilla tormentilla.
Orchis maculata.
— laxillora.
Polygala calcarea.
— depressa.
— vulgaris.
Heliantliemum vulgare.
Géranium columbinum.
Euphorbia eyparissias.
Erigeron canadensis.
— 250 —
Carlina vulgaris.
Orchis ustulata.
Salvia pratensis.
llypochœris radicata.
Silaus pratensis.
Colchicum a.utumnale.
Cirsium bulbosum.
Galium veriun.
Heracleum spnondyiium.
Nous longeons la lisière du bois et des landes en récoltant :
Bromus mollis L.
Eryngium campestre L.
Galium aparine L.
Cirsium eryophorum Scop.
Aquilegia vulgaris L.
Cirsium acaule Ail.
Orchis purpurea Huds.
Opnrys muscifera Huds.
Hellèborus l'œtidus.
Autlivllis vulneraria L.
Nous arrivons aux ruines de la ferme deGliangrimont Nous
y trouvons Hypericum calycinum, et dans les environs :
Globularia vulgaris.
Teucrium chamœdrys.
Cephalanthera ensifolia.
Orobanche Teucrii.
Alsinc tenuifolia.
Veronica arvensis.
Brachypodium pinnalum.
Orchis conopsea.
— latit'olia.
Listera ovata.
Hypericum hirsutum.
Scolopendrium officinale.
Poa nemoralis.
Trifolium ochroleucum.
Arabis sagittata.
Milium eflusum.
Mercurialis perennis.
Veronica teucrium.
Asplenium trichomanes.
Viburnum opulus.
— lantana.
Carex tomentosa.
— acuta.
— lia va.
Endymion nutans.
Lepidium campestre.
Epipactis latit'olia.
Sedum sexangulare.
Lithospermum officinale.
Un petit groupe d'herborisants avait, dès le début, suivi un
étroit sentier, puis, par une pente assez rapide, était descendu
vers une prairie longée par un ruisseau qui forme un petit
étang ombragé sur les bords duquel s'agite bruyamment tout
un peuple de grenouilles. Là, ces messieurs récoltent :
Hottonia palustris.
et, dans le voisinage, ils ramassent quelques orchidées :
Orchis latit'olia. Orchis ustulata.
Orchis laxiflora. Epipactis ensifolia.
Orchis mascula.
— 251 —
Nous rencontrons en ce moment, dit l'un des rapporteurs,
un groupe composé de dames et de MM. Martin, Daubron,
Juignier fils, Sénéchau, Ysambert.
La récolte de ce groupe n'est pas très abondante ; les dames
ont surtout ramassé des fleurs de genêt.
Nous continuons notre route sous la conduite de M. Juigner.
Nous franchissons le ruisseau, nous remontons sur le coteau
opposé et nous longeons, à une centaine de mètres de la ligne,
le chemin de fer de Tours à Vendôme pour redescendre ensuite
dans une seconde vallée où coule le petit ruisseau de Mié,
qui franchit la voie ferrée, et sur les bords duquel croit le
Symphytum tuberosuni.
plante assez rare.
Dans les taillis couvrant le coteau, nous avions ramassé
Globularia vulgaris. Ophrys muscifera.
Les rives du petit ruisseau de Mié, couvertes de ronces et
d'épines étant presque infranchissables, nous nous contentons
d'en suivre le bord à faible distance et nous rencontrons encore
dans ce sol marneux divers ophrys etorchis. Mais le sentier que
nous avions pris ne tardait pas à disparaître sous une épaisse
végétation et. c'est sous bois, à travers les épines que nous
atteignons de vieilles ruines.
Ces ruines, dans lesquelles nous pénétrons, sont celles d'une
ancienne ferme, la ferm^ de Changrimont. La cour est encom-
brée de débris de toute nature ; les plantes sauvages l'ont
envahie ; les murs des anciens bâtiments, crevassés et fissurés
de toutes parts, ne semblent plus se soutenir que par les lierres
qui les enlacent. Nous restons quelques instants à contempler
le paysage assez pittoresque à cet endroit. Nous dominons la
petite vallée riante et fraîche, les bois qui s'étagent avec des
teintes diverses sur les coteaux voisins et nous apercevons au
loin, situé sur le bord du chemin de fer de Tours au Mans,
— 252 —
dans l'angle que fait cette voie avec celle de Tours à Vendôme,
le beau château de Bel-Air.
Mais l'heure s'avance ; divers groupes nous rejoignent,
notamment le groupe de M. Souche, avec une récolte abon-
dante.
Nous redescendons tous ensemble à 300 mètres du point où
nous les avions montées, les pentes nord de Changrimont. Le
premier ruisseau et l'étroite prairie, franchis de nouveau, nous
remontons par un sentier en lacets le côté opposé, aride et
rocailleux, couvert de genêts, d'hélianthèmes et d'anthyllide
vulnéraire.
Nous débouchons sur le chemin de la colonie à la Membrolle
en face la ferme de la Mothe. Là, assis sur l'herbe, nous fai-
sons l'inventaire de notre butin. M. Souche, avec son amabilité
habituelle, nous donne ses conseils et nous guide dans nos
déterminations.
M. Audebert nous avait apporté de Gandé :
Orchis Simia. Aceras anthropophora, originaire
Orchis purpurea, el formes. du Grand-Pressigny et accli- .
Orchis simio-purpurea (?). maté a Monts.
Listera ovata. Ophrys myodes.
M. Aristobile avait apporté de Preuilly les espèces suivantes
qu'il y a récoltées :
Scirpus Tabernœmontani. Ranuuculus chœrophyllos.
Euphorbia verrucosa. Hippuris vulgaris.
Nardurus tenellus. Hottonia palustris
Viola lancifolia. Cephalanthera pallens.
Linaria supina.
Enfin le soleil baisse à l'horizon ; il est temps de quitter
Mettray et de nous diriger vers la gare. Nous montons enfin
dans le train, enchantés de cette bonne journée et de cette
intéressante excursion.
X. et Y.
— 253 —
Herborisation vers Ghef-Boutonne (D.-S.)
27 Mai 1905
A 2 h. 1/2 se trouvent réunis à la gare de Ghef-Boutonne
MM. B Souche, président de la Société, Boone, Bouteiller,
Sillon, Perrain, etc. Notre but est de récolter des Orchis et
aussi d'explorer une portion des « Chaumes » signalées par
M. Fouillade.
Béeolté sur la voie ferrée :
Alyssuni calycinum. Calaniintlia acynos.
Sedum acre. Opbrys apifera.
Linaria supina. Ophrys aranifera.
Lepidiuni campestre. Tragopogon pratensis.
Sur le Chemin qui conduit à Sivreau, M. Bouteiller montre
le pré où croit le Narcissus poeticus. Nous, notons :
Carex vulpina. Lithospermum purpureo-cœru-
Alisma plantage leum, abondant dans la région.
Scrofularia aquatica. Ranunculns arvensis.
Eleocharis palustris. Aceras anthropophora.
Silaus pratensis. Ophrys scolopax.
Prenant brusquement à droite, nous explorons les prés et
les chaumes, limites des communes de Chef-Boutonne, Lou-
bigné, La Bataille, jusque vers Péchiot et la ligne du tramway.
Nous récoltons successivement :
Orchis conopsea, CC. Senecio erucifolius.
Orchis ustulata. Lathyrus pratensis.
Cirsium bulbosnin. Holcus lanatns.
Inula salicina. Lathyrus aphaca.
Orobus albus. Colchicum autuinnale.
Orchis militaris. Orchis latifolia C. et formes.
Orchis viridis. Orchis incarnata C. et formes.
Alopecurus bulbosus. Adonis autumnalis.
Trifolium ochroleucum. Carex glauca.
Lysimachia nummularia. Genista tinctoria.
Ornithogalum sulfureum. Galium tricorne.
— 254 —
Lithospermum arvense. Linum catharticum.
Turgenia latifolia. Euphorbia pilosa.
Orchis fusca PC. (Russula delica.)
Orchis hybrida RR. Melampyrum arvense.
Astragalus purpureus.
Au retour, le long de la voie du tramway :
Anchusa italiea. Aristoloehia clematitis.
Papaver dubium. Vincetoxicum officinale.
Pastinaca pratensis.
Herborisation du 28 mai 1905,
. dans les marais de Pliboux (D.S.).
Le 28 mai 1905, M. le Président de la Société botanique,
accourant du fin fond de la Touraine, venait prêter son pré-
cieux concours aux membres Sauzéens de la Sociétéqui l'avaient
sollicité. Aussitôt débarqué en gare de Sauzé, notre infatiga-
ble Président, accompagné d'un vieux sociétaire, se met à la
recherche des excursionnistes.
Promesses oubliées !
Inutile de récriminer, pas n'est besoin d'être nombreux pour
faire de bonnes cueillettes
Après s'être débarrassés des bagages, on commence l'her-
borisation.
Dans la cour de M. Gaillard, et le champ y attenant, on
récolte :
Lycbnïs vespertina. Geum urbanum.
Silène inflata. Poa pratensis.
Lithospermum arvense. Marrubium vulga're.
Sisymbrium officinale. Ballota fœtida.
Sur un tas de terreau M. Souche nous fait remarquer :
Senebiera coronopus.
M. Gaillard veut nous montrer de la ciguë dans son jardin.
Après examen la dite ciguë est reconnue être l'Ant/i meus syl-
vestris v. Gotiue.
— 255 —
Dans le même jardin, noté au passage :
Torilis anthriscus. Bryonia dioica.
Récolté :
Géranium dissectura. Géranium molle.
La récolte est suspendue pendant, une heure, après quoi on
se met ei\ route pour la chasse aux Orchis dans la prairie de
Pliboux.
Nous sommes maintenant pilotés par M. Allain, adjoint au
maire de Sauzé, un aimable cicérone, qui va nous diriger sur
les bons endroits.
Au sortir de Pliboux, nous nous engageons dans le chemin
du Marais où nous récoltons :
Ranunculus ophioglossifolius, une
rareté dit M. Souche.
Ranunculus flammula.
Glvceria ûuitans.
Mentha aquatica.
Gratiola offleinalis.
Orchis ustulata.
Dans les prés, le long des fossés et sur le bord des mares,
les berborisateurs récoltent :
Inula dysenterica.
Ranunculus trichophyllus.
Eleocharis uniglumis.
Carex panicea.
Scorzonera plantaginea.
Orchis lalifolia.
Nastui'tium amphihiuni.
Iris pseudo-acorus.
Linum catharticum.
Potentilla turmentilla.
Ranunculus arvensis.
Euphorbia pilosa.
Viburnum lantana.
Carex riparia.
Cirsium bulbosum.
Fritillaria meleagris en fruits.
Orobus albus.
Euphrasia offleinalis.
Centaurea pratensis, qu'on ap-
pelle têtes noires, tète dîme
dans le pays.
Au milieu de la prairie, on récolte sur du crottin un frêle
champignon, le Stropharia semi-globata, qui a conservé sa
minuscule collerette. Ce qu'il en faudrait de pareils pour prépa-
rer une omelette !
— 256 -
La récolte se poursuit et nous procure :
Carex distans.
Crépis taraxacifolia.
Avena flavescens.
Cerastium triviale.
Bromus erectus.
Rhinanthus glaner.
Lolium j»erenne.
Schœnus nigrîcans CCC.
Alopecurus bulbosus.
Carex vulpina.
( !arex disticha (une rareté).
Orchis c.onopsea.
Orchis militaris.
Orchis ustulata.
O. incarnata.
( irchis raorio.
Orchis laxiflora.
Orchis alata (hybride des deux
précédents).
Cardauùne pratensis.
Nasturtium officinale.
Lychnis (lus cuculi.
Carex tlava.
Carex acuta.
Carex slricta.
Senecio Jacobœa.
En nous rapprochant des terres cultivées et des bois, nous
trouvons :
< trnithogalum sulfureum.
Holcus Ianatus.
Briza média.
Bromus erectus (excellent four-
rage nous dit le conducteur
de la voiture).
Antbyllis vulnerarïa.
Trifolium pratense.
Lithospcrmum purpu,cœru.
Trifolium minus.
Spinea filipendula.
Senecio aquaticus.
Trifolium ochroleucum.
Eleocharis multicaulis.
Ajuga reptans.
Poligala calcarea.
Le Schœnus nigrîcans forme des tapis de plusieurs hectares
et le Carex flaoa y est très abondant aussi. Dans certains fossés
c'est Carex disticha avec Limosella aquatica en quantité.
Dans le coin exploré, les Orchidées sont loin de valoir celles
aperçues la veille aux enviions de Ghef-Boutonne.
La cueillette est à peu près terminée nous remontons en
voiture et à travers les pittoresques et cahoteux chemins des
bois nous rejoignons la route de Pliboux à Sauzé.
Aux abords de cette dernière localité nous arrêtons la voi-
ture pour recueillir dans une haie l'herbe à miel : Phacélie à
feuilles de tanaisie, échappée des cultures.
L'excursion était finie.
Les Attends, le 29 mai 1905.
P. David.
257 —
Excursion botanique du 4 juin 1905.
Aux environs de Poitiers.
La Section poitevine de la Société de Botanique des Deux-
Sèvres, constituée récemment, a fait dimanche 4 juin sa pre-
mière excursion. Le « point initial » était fixé à la Pierre-Levée
à 1 heure 1/2. Les dames donnaient l'exemple de l'exactitude
et se trouvaient très nombreuses à l'heure indiquée : Mmes Co-
lette, Papot, Leheau, Feytis, Chaigneau, Malgat, Priquet,
Roques, Kraft, Audihert, etc., etc. MM. les professeurs
Dangeard, Roux, MM. Colette, Papot, Leheau, docteur Four-
nier, capitaine Priquet, professeur Serre, Didier, Viaud,
Bruant, Dérihéré, Deshordes et heaucoup d'étudiants, tous
passionnés de fleurs cultivées et des modestes plantes sponta-
nées, partent aussitôt en voiture pour le Breuil-l'Abbesse et
les importantes pépinières de l'Etablissement Bruant, qui
se développent sur une étendue de plus de quatre kilomètres.
Quelle délicieuse promenade, au milieu du Paradon de coni-
fères géants, des arbustes fleuris, des collections florales, des
exemplaires rares de toutes les familles végétâtes, de toutes les
essences forestières ! Il manquait parmi les soixante excursion-
nistes M. Theuriet, M. Loti, M. Pouvillon,.M. Bazin, pour en
fixer une description exacte et colorée.
La partie botanique terminée par une chaleur accablante,
les botanistes furent reçus dans l'antique logis du Colombier,
aux murs épais, aux pièces vastes, aux caves fraîches où des
rafraîchissements, des corbeilles de fruits, attendaient les
excursionnistes fatigués et altérés.
M. le Président Dangeard remercia M. Bruant, Mmes Bruant,
et Viaud de* leur hospitalité et constata avec plaisir le très
grand succès de cette première excursion de la Section poite-
vine de botanique. M. Bruant répondit qu'il était heureux de
12
- 258 —
renouveler son invitation pour une prochaine excursion et
remercia particulièrement les dames d'avoir afft onté les rigueurs
du soleil pour apporter à la réunion l'entrain et le charme de
leur personne.
Nous espérons que la réussite de cette amicale réunion
entraînera l'adhésion de tous les amis de la nature à la nou-
velle Section poitevine de botanique.
Nous comptons sur les membres de l'enseignement, ces
pétrisseurs de l'argile humaine, pour inculquer aux jeunes l'a
passion des sciences naturelles. Le vrai remède à l'ennui, c'est
de nourrir en soi une passion qui ne laisse aucune trêve à l'es-
prit et qui remplit toute la vie. Il est des choses qu'il ne faut
pas mesurer parcimonieusement aux enfants : l'air, la lumière,
la pensée, la vérité, la beauté. La botanique est la science con-
fortante par excellence, c'est elle qui développe le magnifique
sens cosmique. Heureux les pays et les hommes qui savent se
mettre dans la condition naturelle des choses. La vie n'est tolé-
rable qu'à la condition d'être utile, intéressante, à la condition
d'être occupée. L'ardeur à propager les bonnes idées vaut bien
l'ardeur à les découvrir. Que chacun de nous amène au moins
un adhérent et notre Section deviendra vite la plus importante
de la région.
Par l'imitation, par la contagion de l'exemple, par l'émula-
lation, par la sympathie mutuelle et solidariste, nous aurons
tôt fait de grouper un puissant faisceau d'amis botanistes et
naturistes.
Un botaniste.
- 259 —
Excursion botanique faite à Saint-Savin (Vienne).
le 25 juin 1905.
C'est à Saint-Savin qu'eut lieu la seconde des excursions de
botanique projetées par la Section poitevine dans sa séance
générale du mois de mai. La date en avait été fixée au diman-
che 25 juin et M. Souche avait accepté d'en prendre la direc-
tion.
Les excursionnistes de Poitiers, partis dès six heures du
matin avec leur président M. Dangeard, et leur vice-présidente
Mme Colette, trouvèrent à la gare M. Souche arrivé depuis la
veille à Saint-Savin. Il était déjà huit heures. L'herborisation
commença presque aussitôt. La boite verte au dos on descendit
par les rues pittoresques du petit bourg. Le ciel était un peu
voilé, mais il faisait bon ; au-dessus des maisons pointait la
flèche fine de l'église ; les murs étaient décorés de draperies et
de fleurs en l'honneur de la Fête-Dieu.
M. Souche nous conduisit d'abord vers la Gartempe. Sur le
vieux mur qui longe la jolie rivière, on cueillit :
Asplenium Ruta muraria. Linaria striata.
Linaria cymbalaria. Asplenium trichomanes.
Euphorbia peplus.
Le lit même de la Gartempe nous fournit :
Nasturtium amphibium. Galium album.
Rumex nemorosus. Origanum vulgare.
Eupatoiïum cannabinum. Scirpus sylvaticus.
Scrofularia nodosa. Juncus compressus.
Sinapis cheiranthus. Juncus effusus.
Arenaria serpyllifolia. Phalaris arundinacea.
Campanula erinus. Bromus mollis.
Scandix pecten veneris. Lysimachia vulgaris.
Gnaph.ilium luteo-album.
Mais ce n'était là qu'une préface à la véritable excursion. La
— 260 —
petite troupe, grossie de quelques amateurs de Saint-Savin,
franchit le vieux pont de la Gartempe, cueillant au passage :
Chenopodium murale. Chenopodium vulvaria.
Urtlca urens. Malva rotundifolia.
— dioïca. Centaurea calcitrapa.
Marrubium vulgare. Rumex pulcher.
Specularia spéculum. Géranium molle.
Sysimbrium officinale.
La bande nombreuse et joyeuse suivit ensuite un joli chemin
parallèle à la rivière, bordé de prairies et de champs de blé. La
récolte commença alors sérieusement. Elle fut abondante. Les
excursionnistes, séparés en deux longues bandes, marchaient
de chaque côté de la route, regardant à leurs pieds avec le soin
que les guerriers indiens apportent à retrouver la trace des
mocassins ennemis. Les moins savants faisaient les plus abon-
dantes moissons, tout leur étant également inconnu ! A la
suite de leurs doctes initiateurs, ils s'efforçaient de prononcer
les noms latins et peu harmonieux de leurs trouvailles. De
moins persévérants s'en tenaient aux noms français.
Les P. G. N., que l'approche de l'examen rendait sombres,
tentaient vainement de distinguer les panicauts des chardons...
Le plus savant et le plus actif de la bande était certainement
le jeune Pierre Dangeard, un botaniste de dix ans ! Ses 'yeux
brillants de plaisir révélaient l'ardeur du vrai naturaliste. Il
apprécia vivement les fruits d'un cerisier sauvage rencontré en
chemin. On l'appela pour lui montrer, plus loin, une jolie
prairie verte toute semée de petites fleurs d'un bleu
exquis. Mais petit Pierre ne s'y laissa point prendre ! les fleurs
fuyaient quand on coupait la tige. Chacune était un petit coléop-
tère (Oplia cœrulea), que l'atmosphère tiède de la matinée
avait plongé dans un engourdissement délicieux. Beaucoup de
petits insectes, hélas ! achevèrent leur rêve dans les boites froides
et sombres des excursionnistes !
— 261 —
Voici la liste des fleurs trouvées dans cette partie de l'ex-
cursion :
Sambucus ebulus. Malva moschala.
Ballota fœtida. Ornithogalura sulfureum.
Convolvulus arvensis. Endymion nutans (en'fruits).
Cirsiura lanceolatum. Sedum telephium.
Verbascum pulvinalum. Taraus communis.
Cardans nutans. Bryonia dioïca.
Potentilla reptaus. Filago germanica.
Papaver Rhœas. Linaria elatine.
Eryngium eampestre. Agrinionia eupatoria.
Céntaurea cyanus. Tragopogon orientalis.
Saponaria officinalis.
Des botanistes entreprenants, s'étant écartés du gros de la
troupe, trouvèrent sur les bords immédiats de la Gartempe :
Ouopordon acantbium. Polystichum filix nias.
Lathynis birsutus. Géranium columbinum.
Lychnis dioïca. Antirrhinum orontium.
Digitalis purpurea. Euphorbia stricta.
Cardamine impatiens. Conium maculatum.
D'autres rapportaient d'une sablière :
Diantbus prolifer. - Hypocbœris radicata.
Hypericum perforatum. Crépis virens.
Lycopsis arvensis. Erodium cicutarium.
Galium verum. Rumex acetosella.
Verbascum lychnitis. Crépis setosa.
Quand la bande était par trop dispersée, le sifflet du prési-
dent amenait un nouveau rassemblement. Tous ensemble, les
botanistes passèrent la ligne du chemin de fer sous un pont de
pierre et l'on se trouve dans la Vallée de Josaphat. Cette val-
lée est enclose par des pentes semées de petits chênes et de
genévriers, où les grosses pierres en calcaire dur font des taches
grises. En hiver, quand les chênes sont dénudés, l'aspect de
de cette vallée doit être d'une tristesse sombre. — Quand nous
y entrâmes, la matinée était déjà avancée, le temps devenant
lourd, le soleil voilé donnait, au travers des nuages, une
- 262 —
lumière qui faisait mal aux yeux. La photographie qu'on prit
en cet endroit ne dut point être excellente.
Malgré la sécheresse du terrain on put encore trouver :
Campanula rapunculus.
Bromus maximus.
Astragalus glycyphyllos.
Helianthemum vulgare.
Trif'olium rubens.
Lathyrus pratensis.
Genista tinctoria.
Ervum hirsutum.
Vicia sepium.
Trifolium ochroleucum.
Diantlius armeria.
Helleborus i'œtidus.
Trtsetum flavescens.
Brunella alba.
Silène nutans.
L'excursion se poursuivit sous une série de ponts, alternant
avec des vallées pierreuses.
Dans les taillis voisins, l'un des botanistes les plus sagaces
sut découvrir de superbes pieds de Digitales jaunes qu'on avait
en vain cherchées jusqu'à ce moment.
On récolta encore :
Tragopogon pralense.
Juniperus communis.
Linum tcnuifolium.
Teucrium chamœdrys.
Briza média.
Thesium humifusum.
Euphrasia officinale.
Orchis hircina.
Melampyrum pratense.
— cristatum.
Galium cruciata.
Spirœa filipemiula.
Linum catharticum.
Caucalis daucoïdes.
Ononis repens.
Erythrœa pulchella.
Teucrium monlanum.
Artemisia vulgaris.
Echium vulgare.
Tordylium maximum.
Mais le pas s'accélérait ; les yeux restaient moins obstiné-
ment attachés à la terre ! On songeait au retour. Par une cir-
constance fâcheuse, les déjeuners avaient été commandés dans
deux hôtels différents. On ne put fusionner qu'au dessert.
Contents de l'emploi de la matinée, mis en gaîté par un déjeu-
ner délicieux et copieux, tous causaient avec animation. Pierre
Dangeard acheva de faire la conquête de sa voisine en lui
confiant ses impressions sur les lectures de sa jeunesse. Il se
— 263 —
trouve que leurs auteurs favoris avaient été les mêmes et
qu'ils en avaient joui pareillement.
Comme il convient, en pareille circonstance, on fit appel aux
talents de société des convives. M. Déribéré, dans ses créations,
eut un succès prodigieux ! On n'oubliera de sitôt sa physiono-
mie et son geste si expressifs, non plus que sa voix, dont il
sait si bien se servir pour faire éprouver aux autres ce qu'il a
sincèrement senti.
M. Souche nous conta agréablement la fable du Lièvre et de
la Tortue, en patois poitevin. Elle est d'une malice et d'une
finesse exquises et fut fort bien mise en valeur.
Le petit Pierre chanta, de sa jolie voix d'enfant, la vieille
chanson du Brigadier et de son fidèle Pandore.
On quitta la table pour se rendre à la gare. Gomme il restait
encore une demi-heure avant le départ du train, nous allâmes,
par petits groupes, visiter la très curieuse église de Saint-Savin.
Prosper Mérimée lui a consacré un travail très intéressant, illus-
tré de planches merveilleuses. On peut y voir le détail des
peintures qu'un œil novice ne découvre qu'imparfaitement dans
une crypte sombre. Mais ce qu'on n'y retrouve point, c'est la
voix de la vieille femme qui nous conta, devant les tombeaux
de Savinius et de Cyprianus, la merveilleuse histoire de ces
deux martyrs. Son cierge à la main, elle faisait surgir de l'om-
bre, tantôt les figures auréolées des deux frères, tantôt les visa-
ges cruels de leurs bourreaux. Elle était touchante de naïve
conviction.
Il fallut, après cette visite, reprendre en hâte le chemin de
la gare : chacun emportait de cette visite le souvenir d'une
bonne journée.
Deux excursionnistes.
— 264 —
Herborisation du 6 Juillet 1905
Aux plâtrières de Champblanc, commune de Cherves,
près Cognac (Charente)
Huit heures et demie. Le train stoppe en gare de Cognac.
Sur le quai, l'hôte aimahle qui doit faire de notre promenade
une délicieuse journée, M. Garandeau, est venu al tendre
M. Souche, notre infatigahle président, qui descend de wagon
accompagné de M. Bonneau, inspecteur primaire à Saintes, et
de Mme Bonneau.
Tout un groupe de botanistes cognaçais est là. Le soleil se
met de la partie, comme pour fêter les claires toilettes de nos
compagnes d'excursion.
Mais le temps passe et nous nous dirigeons vers le tramway
Daunizeau qui doit nous conduire à destination (7 kilomètres).
Notre train est là, train spécial, s'il vous plaît, mis à notre
disposition par son aimable propriétaire que nous ne saurions
trop remercier. On monte, on s'installe et nous voilà partis à
travers les rues de Cognac.
Aux fenêtres, des têtes curieuses se montrent, tout étonnées
de voir, pour une fois, les sacs de plâtres mués en joyeux pro-
meneurs.
Nous traversons la molle Charente qui coule paisible entre
les arbres, et bientôt nous stoppons.
Le train va retourner à la gare chercher l'Ecole normale
d'institutrices d'Angoulème, qui doit se joindre à nous.
En attendant, l'herborisation commence; et dans la tranchée
de Salençon ou de St-Marmé, nous cueillons :
Artemisia AbsiiHhium, CCC. Sonchus oleraceus , avec une
Chlora perfoliata. forme très curieuse, à fleurs
Dipsaeus silvestris. presque blanches.
Sonclius asper. Carduus tenuiflorus.
— 265 —
Sambucus Ebulus. Rubia peregrina.
Euphorbia helioscopia. Orobanche hederœ.
Reseda luteola. Seduni album,
lnula conyza. Diplotaxis muralis.
Brachypodium pinnatum.
M. Garandeau trouve Erysimum cheiranthoïdes dont chacun
fait provision. Nous notons encore :
Scleropoa rigida.
Brachypodium silvaticum.
Polygonum convolviilus.
Crépis virens.
Géranium purpureum.
Campanula trachelium.
Ballota t'œtida.
Lampsana communis.
Arenaria serpyllifolia.
Origanum vulgare.
Sedum reflexum.
Verbena officinalis.
Linaria striata.
MedicagQ lupulina
Thlaspi perfoliatum.
Clematis vitalba.
Mercurialis annua.
Verbascum Blattaria.
Polentilla reptans.
Hippocrepis comosa.
Campanula rapunculus.
Eupatnrium cannabinum.
Verbascum tbapsns.
Carex muricata.
Géranium columbinum.
G. rotundifolium.
Trifolium fragiferum.
Nous admirons, en passant, le vieux château du Salençon,
aux fenêtres à croisillons, et un archéologue cognaçais nous en
fait l'historique.
Dans un chemin frais et dans un petit bois à droite de la
route nous notons :
Linaria cymbalaria.
Brunella vulgaris.
Euphorbia peplus.
Cirsium arvense.
Cichorium Intybus.
Agrimonia eupatoria.
Gauilinia fragilis.
Hordeum murinum.
Euphorbia silvatica.
Convolvulus sepium.
Malva mo;chata.
Scolopendrium officinale.
Cardamine impatiens.
Asplenium trichomanes.
Scrofularia aquatica.
Scrofularia nodosa.
Teucrium scorodonia.
Centaurea pratensis.
Lappa minor.
Galium verum.
Hypericum hirsutum.
Poa nemoralis.
Bromus asper.
Senecio Jacobœa.
Aquilegia vulgaris.
Vicia sepium.
Ornithogalum sulfureum.
Sanicula europœa.
Lactuca muralis.
Ononis repens.
— 266 —
Dans un autre bois, à gauche de la route, et sur les talus :
Dianthus Armeria. Lotus corniculatus.
Euphorbia plalypbyllos. Lolium perenne.
Phleum pratense. Lepidium campestre.
Tamus communis. Lysimachia nummularia.
Ruscus aculeatus. Cynosurus cristatus.
Betonica officinalis. Seseli înontanum.
Mclanipyrum pratense. Euphorbia hyberna.
Serratula tinctoria. Triticum repens.
(Collybia fusipes), vulgairement Crépis fœlida.
Ghâgnerolles, est mangé ici Cirsium aeauie.
chapeau et pied. m Erigeron canadensis.
Pulmonaria angustifolia. Anagallis arvensis.
Silène inflata. Alchemilla arvensis.
Veronica chamœdrys. Plantago coronopus.
Le train arrive, bondé de frais minoisv Nous nous réinstal-
lons, et en route vers l'usine !
En chemin, nous voyons sur les talus Genista tinctoria.
Nous nous arrêtons un instant pour prendre dans un fossé :
Althœa officinalis. Alisma plantago.
Butomus umbellatus.
Mais voici l'usine ! Nous changeons de voie, et c'est par un
chemin bordé de fleurs, embaumant la rose et l'œillet, que
nous arrivons au milieu des bâtiments.
M. Daunizeau, Mlle Daunizeau, Mme Garandeau nous
accueillent aimablement ; et l'on s'apprête pour le déjeuner.
Ici les amateurs de la nature, qui avaient rêvé d'un repas
champêtre, en pleine verdure, furent un peu déçus. Une table
nous attendait, chargée d'un excellent déjeuner, et, bon gré,
mal gré, il fallut se laisser faire. -
Au dessert, M. Garandeau nous charma par un toast élo-
quent et spirituel ; nous eûmes même de la musique ! Les
amateurs apprécièrent à leur valeur les chœurs qu'interprétè-
rent avec entrain et talent les futures institutrices de la
Charente.
— 267 -
Le café pris, chacun se leva, et nous allâmes admirer l'orga-
nisation perfectionnée de l'usine.
La salle des broyeurs, les fours, les machines nous arrêtè-
rent tour à tour.
Puis l'excursion se dirigea vers les carrières. Le mouvement
des ouvriers, les chevaux traînant les wagonnets, les mines
même qui partirent sous nos yeux, la grue électrique, intéres-
sèrent fort tout le monde. Mais la botanique reprit ses droits,
et bientôt la cueillette recommençait de plus belle. Ou trouve,
de l'usine aux carrières et direction d'Orlut :
Bromus arvensis.
Centaurea cyanus.
Centaurea calcitrapa.
Centaurea scabiosa.
Xerantbemum cylindraceum.
Poterium sanguisorba.
Bupleurum protractura.
Bupleunim rotundil'olium.
Lraaria spuria.
Torilis anthriscus.
Passerina annua.
Teucrium scordium.
Carex vulpina.
Trifolium procumbens.
A Orlut et retour vers l'usine
Eryngium campestre.
Géranium dissectum.
Adonis autumnalis.
Artemisia vulgaris.
Apiuin graveolens
Scandix pecten-veneris.
Crépis setosa.
Euphorbia exigtia.
Cirsium arvense.
Allium vineale.
Ilelichrysum stœchas.
Helminthiâ ecbioïdes.
Gaieopsis anguslil'olia.
Sinapis arvensis.
Latbvrus apbaca.
Agrostis alba.
Silaus pratensis.
Cirsium bulbosum.
S lac h y s annua. .
Anchusa italica.
Sinapis nigra.
Hypncbœris radicata.
Scirpus lacustris.
Lactuca Saligna.
Bryonia dioïea.
Lycopsis arvensis.
Au retour, une collation était servie.
M. Souche classe les plantes trouvées ; puis, après avoir
remercié comme il convient les hôtes charmants qui nous ont
procuré une journée inoubliable, nous remontons en wagon, et
bientôt, sur le quai de la gare de Cognac, se disperse la
caravane. ' Emile Bonneau.
— 268-
Chatelaillon, 17 juillet 1905.
Mon cher Président,
Veuillez bien excuser le retard que j'ai mis à répondre à
votre lettre du 12. Il m'est arrivé pas mal de connaissances, et
malgré soi on se trouve trop souvent accaparé.
Vous me demandez le compte rendu de notre excursion du 7,
aux environs de Chatelaillon ; j'aurais mauvaise grâce à me dé-
rober, mais ce compte rendu sera court, comme votre trop brève
visite.
Je dois tout d'abord, pour votre confusion, signaler à nos col-
lègues comment vous m'êtes arrivé.
Vous saurez donc, chers collègues, que le 7 juillet de l'an
de grâce 1905, 11 heures sonnant au beffroi qui pourrait
exister à Ghatelaillon, à l'heure précise où dans mon modeste
appartement, pompeusement décoré du nom de villa, je m'at-
tablais devant deux ou trois sardines, on vint me dire : « M.
Souche, de la Jarrie, demande si vous pouvez le recevoir ».
(sic).
C'est un peu fort, n'est-ce pas? Comme si tout membre de no-
tre Société, plus amicale encore que scientifique, n'était trop heu-
reux de recevoir la visite de notre infatigable et dévoué Prési-
dent, à fortiori, quand il est doublé d'un ami !
Donc, je me précipite et me trouve en face de M. Souche,
accompagné de notre érudit collègue, M. Fouillade,de Tonnay-
Charente ; la présentation est tôt faite, et après quelque hési-
tation que je comprends, on se décide à partager mon maigre
déjeuner, et en roule !
Dans le parc même et dans les terrains vagues, nous cueil-
lons :
— 269 —
Diplotaxis tenuifolia.
Thcsium humit'usum (turquette),
qui nous est signalé dans le
pays comme souverain contre
je ne sais plus quoi.
Erodium cicutarium, l'orme mari-
time.
Galium arenarium.
Bromus madritensis.
Herniaria glabra.
Phleum arenarium.
Beta maritima.
Cakile serapionis.
Silène conica.
Sclcropoa rigida.
Centaurea aspera.
Puis, suivant les dunes, nous nous dirigeons vers le vieux
Ghatelaillon et reconnaissons en passant :
A triplex crassifolia.
Salsola Kali,
Verbascura virgatum.
Artemisia crithmifolia.
llelicrysum staechas.
Orobanche Amethystea.
Silène otites.
Allium spheroceplialum.
Asperula Cynancliica.
Toucrium cbamœdrys.
Calamagrostis arenaria.
Cliondrilla juncea.
Plantago coronopus.
Medicago littoralis.
Euphorbia Paralias.
E. portlandica.
Agropyrum pungens.
Eryngium mariiimum.
E. campestre.
Mathiola incana.
Carex arenaria.
Halianthus peploïdes.
Arenaria rubra.
Nous voici en face du vieux Chatelaillon, sur la falaise
outrageusement battue par les vagues des grandes marées, et
qui paye chaque année un nouveau tribut à la mer envahis-
sante, comme en témoignent les profondes crevasses qui tout
le long de la côte marquent d'avance la superficie condamnée.
En attendant que la Grande Sournoise ait fait subir aunou-
veau Vieux Chatelaillon le sort de l'ancien enseveli sous les
flots depuis des siècles, nous notons sur le plateau :
A triplex portulaeoïdes.
Frankenia lœvis.
Stalice Dodartii.
Hordeum maritimum.
Echiiim pyrenaiCLim (toute
colonie).
Buplevrum protractum.
Adonis autumnalis.
Falcaria Rivini.
Delphinium consolida.
Centaurea scabiosa.
Centaurea cyanus.
Kentropliyllum lanatum.
une Rapistrum rugosum.
Papaver liybiïdum.
Avena barbata.
Tril'olium fragiferum.
Melilotus parviflorus.
270 -
Fœniculura officinale.
Helminthia echioides.
Reseda luteola.
Linaria elatine.
Chlora perfo-liata.
Crépis setosa.
Glaucium luteum.
Onopordon Acanthium.
Crithmum maritimum.
Medicago minima.
Atriplex halimus.
Amarantus retroflexus, etc.
En ce faisant nous arrivons au village des Boucholeurs, si
intéressant à visiter par sa situation au bord de la mer dont
il n'est protégé que par une rangée d'énormes pieux fichés en
terre. Les habitants, de mœurs simples, sont très accueillants
aux étrangers ; ils passent leur temps et gagnent modestement
mais honorablement leur vie, à ramasser, à marée basse, sur
les rochers où fut la bourgade engloutie, les moules qu'ils
transportent à pleines charrettes dans les bouchots et de là
dans des réservoirs d'où il n'y a plus qu'à les retirer pour les
expédier en gros
Nous faisons halte et dégustons avec plaisir de la limonade
plus ou moins fraîche.
En retournant un peu vite, mes compagnons ayant hâte de
gagner le train pour Rochefort, nous remarquons au passage :
Salvia verbenaca.
Anchusa Italica.
Echiutn pyramidale.
Centaurea Calcitrapa.
Puis dans un fo.jsé :
Thypha anguslifolia.
Althœa officinalis.
Epilobium tetragonum.
Lythrum salicaria.
Anthémis cotula.
Dipsacus sylvestris.
Sambucus Ebulus.-
Scrofularia aquatica.
Butomus umbellatus.
Carex divisa, etc.
Nous voicLde retour ; juste le temps de se rafraîchir et le
train part ! Il ne me reste plus qu'à ramasser sur la grève le
caillou le plus>lanc pour y inscrire la date du 7 juillet qui
comptera^comme une des meilleures journées de mon séjour à
Ghatelaillon.
Tout vôtre, H. Caillon.
— 271 —
Herborisation à Saint-Michel-en-1'Herm et la Faute
{Vendée)
Le 9 juillet 1905.
Herborisation faite sous la direction de M. Souche et fort
intéressante Excursionnistes en bon nombre. Visite des « But-
tes d'-Huîtres fossiles ». - Le soir herborisation à la Faute et
déjeuner au bord de la mer.
(Le compte rendu n'est pas parvenu à la Commission).
Herborisation vers Chauvigny et forêt de la Mareuille
( Vienne)
Le 23 juillet 1905.
Herborisation faite sous la direction de M. Souche. — Bonnes
cueillettes. — Déjeuner dans la forêt.
^Le compte rendu n'est pas parvenu à la Commission).
Herborisation à La Meilleraie et Etang Barou
Commune de Beaulieu, près Parthenay (D.-S.)
19 août 1905.
Vers le 15 août dernier nous étions prévenus qu'une excur-
sion botanique était organisée pour le 19 août, excursion qui
devait avoir lieu à la Meilleraie et à l'étang Barou, commune
de Beaulieu-s-Parthenay.
Au jour dit, à 11 heures, nous nous rendons à la gare du
tramway, à Parthenay, où nous trouvons notre dévoué prési-
dent M. Souche, accompagné d'une vingtaine d'excursionnistes
— 272 —
parmi lesquels : Mme et Mlle Thomas, Mlles Thibault, Emi-
lien, R. Guillon, Ch. Hervé ; M. et Mme P. Cornuault, MM.
Allard, Poullier, Roy, Thomas, etc.
Il a plu la veille et la matinée, le temps est encore incertain ;
aussi beaucoup de personnes qui auraient eu la possibilité de
venir s'en sont abstenues. Quoique peu nombreux les excur-
sionnistes paraissent pleins d'entrain.
Au moment de prendre le tramway qui doit nous conduire
à la Meilleraie, M. Jacquet vient serrer la main à M. Souche. Il
présente une plante, récoltée par lui sur les ruines du château
de Chinon, laquelle sera étudiée ■ultérieurement. Il s'excuse
de ne pouvoir nous accompagner pour des raisons de santé et
nous souhaite de bonnes cueillettes.
Nous partons.
Pendant le court trajet de Parthenay à la Meilleraie les dames
excursionnistes font plus ample connaissance, pendant que les
messieurs, botanistes plus dévoués, parlent de leurs récentes
cueillettes.
« La Meilleraie » ! crie l'employé du train. Vivement nous
descendons et, sans perdre une minute, nous nous dirigeons
vers les ruines de la Meilleraie. Nous suivons d'abord la
grand'route et pendant que ces messieurs herborisent, les
clames, inquiètes, consultent le ciel qui est gris et menaçant.
N'importe, sans avoir perdu notre bonne humeur, nous attei-
gnons la grande allée du bois qui doit nous mener au village.
Cette fois chacun herborise avec ardeur. M. Souche note :
Carum verticillatiim. Polygala depressa.
Juncus congloméra tus. Lycopus europœus.
Ranunculus flammula. Veronica scutellata.
Lobelia urens. Scutellaria minor.
Erica tetralix. Bartsia viscosa.
Erica ciuerea. Sison aniomum.
Calluna vulgaris. EpilobiBHi montanum.
Lythrum hyssopil'olia. Epilohium lanceolatum.
Inula pulicaria. Lysiniachia nummularia.
— 273 —
Sortant du bois, nous nous trouvons devant la maison d'ha-
bitation du propriétaire des ruines, maison alors inhabitée.
A ce moment arrivent en automobile M. et Mme Bellivier,
M. etMme Robert qui viennent prendre part à l'excursion. Nous
nous dirigeons ensemble vers les termes que nous apercevons
à notre droite.
Partout quelques traces de ruines ; nous passons sous une
vaste porte dont la voûte paraît près de s'écrouler. Les fermes
sont vieilles et mal bâties, les salles basses. Dans la cour de la
première nous trouvons un vieux puits dont la margelle sem-
ble tenir comme par enchantement tant les pierres sont dis-
jointes. Les paysans, gens pratiques, ont transformé en écurie
une ancienne chapelle ; il est vrai qu'il ne lui reste de son
ancienne splendeur que quelques inscriptions à moitié effacées
et un bénitier lourd et grossièrement taillé clans le mur
même.
Une brave femme s'offre de nous conduire aux ruines. De la
lisière du champ qui nous en sépare elles se dressent impo-
santes encore.
Avant la construction du château dont nous contemplons les
restes, un petit manoir féodal s'élevait sur son emplacement.
Il appartint d'abord à la puissante famille des Liniers pendant
un siècle (du milieu du XIVe au milieu du XVL). Il passa
ensuite dans la famille des Marafin, puis François de Marafin
vendit le « Chastel, maison forte et seigneurie delaMeilleraie»
à Jean de La Porte de Parthenay (seconde moitié du XVIe s.).
C'est Charles Ier de la Porte qui commença la construction
du nouveau château Son fils, Charles II de la Porte, plus tard
Maréchal de France, l'acheva en y faisant faire de grands tra-
vaux d'embellissement.
Le château se composait d'un corps de bâtiment accompa-
gné de deux' ailes de même hauteur et de même longueur,
entourant ainsi une cour carrée dont le 4e côté était fermé par
18
- 274 —
une balustrade en pierre. Il était entouré de fossés profonds.
Deux ponts de bois aboutissaient à deux portes percées dans les
ailes.
Les murailles du château sont construites en beau granit
taillé d'une façon admirable et plongent dans l'eau des fossés.
Des caves voûtées s'étendent sous tout le bâtiment.
Il y avait un rez-de-chaussée très élevé et un premier étage
surmonté d'une toiture avec mansardes.
Les appartements étaient éclairés par de larges fenêtres à
croisillons.
La porte d'entrée du bâtiment, assez simple, est surmontée
d'un écusson sur lequel sont sculptées les armoiries des de
La Porte.
La porte sortant de l'aile droite sur la cour intérieure est
flanquée de deux colonnes en pierre, d'ordre toscan ; on sup-
pose que c'est au-dessus de cette porte qu'était placée la statue
en marbre blanc du cardinal de Richelieu, cousin et protecteur
puissant du maréchal de la Meilleraie.
Il y avait une grande salle et de nombreux appartements
ornés de tapisseries de Flandre et d'Aubusson, et de belles
boiseries peintes.
Deux grandes cours précédaient le château. Dans la pre-
mière se trouvaient des bâtiments de service, une ferme,
un colombier et une chapelle. L'autre cour, beaucoup plus
large, s'étendait jusqu'au bord des fossés ; on y avait creusé à
chaque extrémité une pièce d'eau.
L'orangerie était située à gauche et au nord du château.
Tout près de là, l'étang Barou faisait mouvoir une forge à
fer. Un parc et une forêt environnent le château.
Après la mort du maréchal de la Meilleraie, le nouveau
duc de la Meilleraie, devenu duc de Mazarin par son mariage
avec la nièce du cardinal, passa les trente dernières années de
sa vie au château.
— 275 —
Après lui, le château fut peu à peu délaissé. Les serviteurs
s'occupèrent de son entretien, puis on ne fit plus que les répa-
rations strictement nécessaires et on n'en fit plus du tout.
A l'époque de la Révolution le. château des ducs delà Meille-
raie fut vendu comme bien national.
Aujourd'hui il ne reste de ce magnifique château que le
principal corps de bâtiment et une portion assez considérable
de l'aile gauche qui se dressent encore avec fierté.
Les cours et les pièces d'eau ont été transformées en prairies.
Les douves sont encore remplies d'eau, mais elles ressemblent
plutôt à un marécage tant elles sont envahies par les herbes et
les arbres de toute espèce.
La porte extérieure de la grande cour est encore debout
ainsi que la chapelle, située dans la première cour, que nous
avons vue transformée en écurie.
En un mot, « ce château, qui n'a pas vécu deux cents ans et
que les souvenirs du grand siècle et de l'homme illustre qui
en est le principal fondateur auraient dû protéger, n'est même
plus l'ombre de ce qu'il fut. C'est le squelette incomplet d'une
construction renversée avant l'âge, mais d'où n'a pu complè-
tement disparaître la trace de sa jeunesse et de "sa grandeur
passées ».
Un excursionniste nous ayant rappelé tous ces souvenirs
nous poursuivons notre promenade.
Toutefois, avant de quitter les ruines, nous notons dans la
cour intérieure :
Veronica filiformis. Chenopodium glaucum.
et dans l'ancienne grande salle où s'élèvent maintenant de
grands arbres :
Linaria stiïata. Echium vulgare.
Nous nous dirigeons vers l'étang en passante travers champs
le long d'un bois situé derrière le château.
276 —
De nombreuses plantes sont notées
Stellaria graminea.
Glyceria fluitans.
Genista anglica.
Galeopsis tetrahit.
Gnaphaliuni uliginosum.
Linaria elatine.
Nous arrivons à la bonde de l'étang. L'étang Barou, de
forme à peu près rectangulaire, moins large vers la source, a
une superficie d'environ deux hectares. Sur ses bords peu de
grèves, mais une ceinture de diverses plantes :
Salicaire commune.
Rubanier rameux.
Achillée stennitatoire.
Lysimaque vulgaire, etc., etc.
Quelques dames fatiguées, car nous marchons dans l'herbe
humide depuis une heure, s'arrêtent pour se reposer à l'abri de
noisetiers situés près de la bonde de l'étang. Les messieurs, et
les autre dames plus ferventes, poursuivent la promenade vers
l'est de l'étang.
Cependant, avant de se disloquer ainsi, la petite troupe note :
Œnanthe phellandrium.
Alisma ranunculoides.
Chenopodium polyspermum.
Alisma j)lantago.
M. Gornuault récolte avec plaisir, sous les noisetiers où les
dames vont s'asseoir, le
Pimpinella magna
qu'il n'avait pas encore trouvé, quoiqu'il le connaisse d'avance.
Le long de l'étang nous notons
Hydrocotyle. vulgaris.
Achillea ptarmica.
Littorella lacustris.
Galeopsis angustifolia.
Jasione montana.
Ornithopus perpusillus.
Holcns mollis.
Linaria vulgaris.
Erodium (prœtermissum).
Mentha arvensis.
Lysimachia vulgaris.
Scleranthus annuus.
Thrincia hirta.
Antliirrinum orontium.
Radiola linoïdes.
Hypericum humil'usum.
Juncus uliginosus.
Juncus bufonius.
Juncus tenageia.
Juncus acutiflorus.
Juncus effusus.
Molinia cœrulea.
Trapa natans.
Polygonum amphibium.
— 277 —
Ces différentes cueillettes donnent à M. Souche beaucoup de
peine ; il est obligé de se mettre dans l'eau jusqu'à mi-jambes
pour récolter la plupart de ces plantes.
Arrivés sur une petite grève, vers la queue de l'étang, nous
trouvons encore :
Centunculus minimus.
Eleocharis acicularis.
puis, tout auprès :
Polystichuin thelipteris.
Elodes paluslris.
Galium uliginosum.
et enfin, à la queue de l'étang :
Sparganium simplex.
Peplis portula.
Bidens cernua.
Potamogeton heterophyllus, une
rareté.
Juncus pygmœus.
Carex lœvigata.
Cirsium palustre.
Bidens tripartita.
lsnardia palustris.
Roripa amphibia.
Nous contournons enfin l'étang après une marche de plus
d'une heure à travers les hautes herbes très humides. Sur le
bord ouest nous ne remarquons que peu de plantes :
Alopecurus geniculatus,
Scirpus fluitans.
Utricularia vulgaris.
Dans les prés et les bois que nous traversons pour revenir
au village de la Meilleraie, M. Souche note encore :
Anthémis nobilis.
Centaurea nigra.
Aira cœspitosa.
Rubia peregrina.
Angelica sylvestris.
Circœa lutetiana.
Tamus communis.
Polygonatum multiflorum.
Betonica officinalis.
Viburnum opulus.
Scirpus silvaticus.
Serratula tinctoria.
Puis nous rejoignons les dames restées en arrière.
M. et Mme Robert, M. et Mme Bellivier remontent en auto-
mobile et le reste de la troupe se dirige, à travers le bois, vers
la station du tramway.
— 278 —
Il nous reste encore trois quarts d'heure à attendre : nous
entrons dans un petit café.
M. Souche, parti de Pamproux de très bonne heure, et qui
n'a pas mangé depuis le matin, se restaure un peu et se sèche
auprès d'un bon feu.
Enfin nous nous rendons à la gare.
On parle de la promenade, du plaisir qu'on y a pris, des
récoltes qu'on y a faites ; deux excursionnistes demandent à
adhérer à notre Société. Elles y sont admises après les formali-
tés d'usage. Sur ce le tramway arrive. En route pour Parthe-
nay. Le trajet s'effectue comme le matin, rapidement, mais les
conversations sont plus animées. M. Souche et M. Gornuault
parlent toujours botanique.
Nous nous séparons à la gare de Parthenay après avoir
remercié M. Souche et en nous donnant rendez-vous à la pro-
chaine excursion que notre dévoué président voudra bien orga-
niser dans notre beau pays de Gâtine.
Les Messieurs qui s'occupaient particulièrement de mycolo-
gie ont trouvé, le jour de l'excursion à la Meilleraie, de
nombreux champignons :
Psalliota arvensis. Russula virescens.
Bolelus scaber. — delica.
— nigrescens. Collybia dryophilla.
— aurantiaçus. — butyracea.
— erytbropus. — fusipes.
— edulis. Amanita panlherina,
— pacliypus. — rubescens.
— sanguineus. — vaginata.
— chrysentcron. Polyporus lucidus.
— sublomentosus. Marasmius rotula,
Russula cyanoxantha etc.
Plusieurs des espèces ci-dessus avaient été apportées par
M. Bellivier.
A. et Pi., institutrices,
Parthenay.
— 279 —
La Session mycologique
Nancy, St-Dié, Epinal
Tous les ans, tantôt à Paris, tantôt en province, la Société
mycologique de France, qui comprend un certain nombre de
membres de la Société botanique des Deux-Sèvres, se réunit
en session extraordinaire avec excursions et expositions de
champignons.
Le comité avait choisi cette année les environs de Nancy et
d'Epinal.
Le dimanche 1er octobre, après une séance d'ouverture dans
laquelle on forme le bureau de la session, avec M. Godfrin,
directeur de l'Ecole supérieure de pharmacie, comme président,
et M. Maire et votre serviteur comme vice -présidents, on va
faire une excursion dans la forêt de Ghampenoux. Parmi diver-
ses espèces intéressantes, nous récoltons une oronge (A manita
cœsarea), champignon fort rare au nord et à l'est de la
France.
Le lendemain, après une visite aux collections de l'Ecole
nationale des Eaux et Forêts, nous nous dirigeons vers le pla-
teau de Malzéville. Au sommet de ce plateau, d'où l'on admire
en un superbe panorama la ville de Nancy et les collines boi-
sées qui l'entourent, se trouve un élégant hôtel Trianon, où
un succulent déjeuner nous attend. Nous explorons ensuite les
pelouses environnantes, où nous recueillons le Psilocybe atro-
rufa et le Naucoria melinoïdes, vieilles connaissances que
j'avais déjà rencontrées à Chambrille, et les bois de chênes et
de conifères, où nous ramassons le Clavaria canaliculata, le
Clitopilus popinalis, le Leptonia euchlora, trouvé dans la
forêt de Chizé en 1903, etc.
Le mardi, grande excursion d'une journée dans la forêt de
- 280 -
Haye et déjeuner à l'auberge des Baraques. Avant d'arriver à
cette auberge, située sur la route do Nancy à Toul, nous tra-
versons le « Pont de Toul », immense chaussée formée d'un
énorme tas de terre et de pierres ; ce travail gigantesque, qui
relie deux collines élevées et qui étonne par la quantité de
matériaux qu'il a fallu amener pour combler cette vallée pro-
fonde, fut exécuté d'après les ordres du roi Stanislas
Les récoltes de cette journée sont fructueuses: Hygrophorus
penarius, agatliosmus, pudorinus, Gortinarius bivelas, etc.
L' Hygrophorus pudorinus, très rare dans notre contrée et
assez commun dans les Vosges, est surtout abondant dans le
Jura, où les habitants le consomment en grande quantité, soit
frais soit séché au soleil sur des claies.
Le mercredi, exposition de champignons dans les magnifi-
ques galeries de la salle Poirel, musée de la ville ; cette expo-
sition, qui comprend un grand nombre d'espèces, est l'objet de
nombreuses visites, malgré le peu d'attraits qu'offre la myco-
logie aux Nancéens.
Le jeudi, départ pour Saint-Dié, jolie petite ville située dans
une fertile vallée, couronnée de hautes collines recouvertes de
leur sombre manteau de sapins. Toute la journée se passe dans
la forêt d'Ormont, où l'on constate les espèces des jours pré-
cédent?.
Le soir, nous nous embarquons pour Gérardmer, où nous arri-
vons par une pluie torrentielle. Le lendemain heureusement
le temps est relativement beau et, grâce à la complaisance de
la compagnie des tramways, qui ne fonctionnent plus depuis
le 30 septembre, on est conduit aux lacs de Longemer et de
Retournemer.
Pendant qu'une partie de la caravane fait, en herborisant,
le tour des lacs, l'autre groupe prend le tramway électrique
qui doit le conduire jusqu'au faite du Nohmeck, à 1,366 mètres
d'altitude ; mais, à mesure qu'on s'élève, la température
— 281 —
s'abaisse si considérablement qu'une épaisse couche de glace
recouvrant les câbles et ne permettant plus le contact force le
véhicule à s'arrêter à 400 mètres environ du sommet de la
montagne. Les plus intrépides ne se rebutent pas, continuent à
pied le chemin qui reste à parcourir, et gagnent, au milieu
d'un épais brouillard accompagné d'un tourbillon de neige et
de givre, l'hôtellerie de bois, veuve de ses habitants depuis le
1er octobre. Inutile de dire que le superbe panorama sur l'Al-
sace et la vallée de Munster, ainsi que les champignons, bril-
laient par leur absence ; toutefois, en descendant, un garde
nous apporte des Chanterelles comestibles et des Hydnes sinués
durcis par la gelée et récoltés à près de mille mètres d'élé-
vation.
Dans la soirée, promenade en voiture, en longeant le lac de
Gérardmer, à la tourbière de Beillard, vrai paradis des mousses
et des champignons à cause de son humidité constante ; là
nous faisons la cueillette de jolis petits Mycena adonis, rosella,
galopus et autres, du Lactarms rufus, du Cortinarius palea-
ceus, etc.
A cinq heures, départ pour Epinal où nous arrivons à
7 heures pour dîner.
Le lendemain avant déjeuner, excursion très intéressante
dans le parc du château, si l'on peut appeler ainsi de vieilles
ruines informes, qui ne sont plus que des amas de pierres
scellées entre elles par un ciment dur comme du fer. Au point
de vue mycologique, ce parc est excessivement riche en espèces
variées et rares : Hygrophorus unguinosus et lucorum,
Nonalea icterina, remarquable par son odeur spiritueuse, etc.
En revenant à l'hôtel, nous traversons les halles, où nous
sommes étonnés de voir exposés pour la vente de grands
paniers remplis de Tricholoma portentosum, Russula cya-
noxantha et imanila rubescens, espèces comestibles, sans
doute, mais qui n'attireraient pas les faveurs du bon public
— 282 —
poitevin, habitué cependant à en manger de beaucoup de
sortes, grâce au savant inspecteur de Poitiers, mais n'ayant
pas encore vu ces champignons figurer sur le marché de la
ville.
Après déjeuner, excursion en voiture dans la forêt d'Epinal,
splendide forêt de chênes et de conifères, où nous faisons
d'abondantes et précieuses récoltes pour l'exposition du lende-
main : Bolelus flavus, viscidus, fusipes, Lactarius hysginus,
pubescens, etc.
Le dimanche, exposition de champignons au Musée départe-
mental. Grâce aux nombreux envois et aux trouvailles abon-
dantes, un grand nombre d'espèces sont représentées.
Tout l'après-midi, une affluence de visiteurs, car Epinal
compte beaucoup de mycologues et de mycophages, est venue
défiler devant les tablettes chargées de champignons de toutes
formes et de toutes couleurs.
A deux heures, séance de clôture dans une des salles du
Musée ; discours de M. Godfrin et communications de M. Maire
et de M. le professeur Vuillemin sur une intéressante Muco-
rinée, qu'il cultive avec un soin jaloux sur de la compote de
poires. Enfin nous nous séparons à regret après de si agréables
journées, en nous donnant rendez-vous dans deux ans soit en
Bretagne, soit en Dauphiné.
V. Dupain.
Excursion mycologique et Exposition de champignons
Les 14, 15 et 16 Octobre 1905, à Loches (I.-et-L.)
Les 14, 15 et 16 octobre 1905 ont été organisées à Loches
une excursion mycologique et une exposition de champignons.
La première journée a été consacrée à l'excursion, les deux
autres réservées à l'exposition.
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— 283 —
L'excursion, à laquelle ont pris part tous les élèves de l'Ecole
normale de Loches accompagnés de MM. Vigneras, directeur,
Dupuy, professeur d'histoire naturelle, Jouanny, professeur,
avec les élèves du cours supérieur de l'Ecole annexe et d'ama-
teurs lochois : MM. Billard, pharmacien, Brizard etTrougnoux,
négociants, Binguet, professeur de gymnastique, a permis de
recueillir près de 150 espèces de champignons.
Ces champignons triés, déterminés et étiquetés par les
excursionnistes, avec le concours de M. Perchery, président de
la Société de pharmacie d'Indre-et-Loire, Javillier, professeur
à l'Ecole de médecine de Tours, capitaine Sénéchau, memhre
de la Société mycologique de France, Fagu, élève en phar-
macie, ont été exposés les 15 et 16 octobre dans une des salles
de l'Ecole normale de Loches.
Les espèces déterminées avaient été classées, d'une part sui-
vant l'ordre botanique, d'autre part d'après leurs propriétés
comestibles ou vénéneuses.
Ces dernières, rangées sur une table spéciale, soigneusement
étiquetées, les espèces comestibles avec une étiquette blanche,
les espèces vénéneuses avec une étiquette rouge portant le mot
poison, étaient représentées chacune par plusieurs échantillons
à différents degrés de développement et disposées de telle façon
que l'espèce comestible était placée à côté de l'espèce vénéneuse
avec laquelle on la confond le plus souvent.
Le tableau des champignons comestibles et vénéneux de
M. Dumée était suspendu auprès de la table, et des photogra-
phies, d'après nature, faites par M. Dupuy, représentant un
certain nombre d'espèces dans leur station habituelle, étaient
placées auprès des échantillons récoltés.
L'exposition, ouverte le dimanche 15 octobre à 1 h. du soir
par une intéressante conférence de M. Javillier, qui a parlé du
rôle des champignons dans la nature, de leur valeur alimen-
taire, des empoisonnements occasionnés par certaines espèces,
— 284 —
a été visitée par plus de 500 personnes. M. Perchery a donné,
échantillons en mains, à la suite de la conférence de M. Javil-
lier, des explications techniques très détaillées et très précises
sur les espèces comestibles et vénéneuses exposées et d'excel-
lents conseils sur le choix des champignons. MM. Dupuy et
Brizard ont répété bien des fois, pendant toute la durée de
l'exposition, ces explications et ces conseils.
Le public, vivement intéressé, a écouté avec beaucoup d'at-
tention les conférenciers et a défilé toute la soirée et durant
toute la journée du lendemain devant les tables chargées de
beaux spécimens. Les élèves des écoles de Loches, accompa-
gnés de leurs maîtres et de leurs maîtresses, sont également
venus visiter l'exposition et il a été fait pour eux une causerie
spéciale par M. Dupuy.
Tous les visiteurs ont certainement emporté de cette exposi-
tion un bon souvenir et un précieux enseignement.
D.
— 285 —
SOCIÉTAIRES
Admis pendant l'impression du Bulletin.
Mlle Chaigneau, prof, au Collège de Jeunes Filles, à Poitiers.
MM.Doury, prof, à l'Ecole normale d'Instituteurs, à Poitiers.
Bohème, prof, au Lycée, à Poitiers.
Despagne (Moïse), viticulteur, à Génissac (Gironde).
Mounier, proviseur du Lycée, à Niort.
Gachet (Eugène), receveur principal des Postîs et Télé-
graphes, à Niort.
MIle Massen, directrice du Collège de Jeunes Filles, à Poitiers.
M. le Dr Bertin, 2, rue Franklin, à Nantes (Loire-Inf.).
MllesLombard (Lydie), prof, au Collège de Jeunes Filles, à la
Boche-s-Yon (Vendée).
Valette (Marie), directrice de l'Ecole primaire supérieure
de Bressuire (D.-S.).
MM.Thiré, instituteur, le Bourg, par la Boche-s-Yon.
Piet, professeur au Collège, à Luçon (Vendée).
Société : Académie de botanique (M. Bourdeau, président),
Collège de Luçon (Vendée).
MM. le Dr Dussauze, à Cognac (Charente).
Canaguier, principal du Collège, à Luçon (Vendée).
Mlle Delavault (Bachel), institutrice à Mirebeau (Vienne).
MM. Berland (Emile), à Prosnes, par les Petites-Loges (Marne).
Dumas (A.), inspecteur des chemins de fer en retraite,
6, rue Sully, à Nantes.
Le Gérant,
B. Souche.
- 286 —
CORRECTIONS A FAIRE AVANT LA LECTURE
Page 20,
1
17
lire :
Châtellerault.
- 31,
1
16
—
à « Goncarneau ».
— 58,
1
14
—
en.
- 64,
1
4 du bas,
—
polypore.
- 67,
1
12 —
—
Lamium purpureum
- 67,
1
11 du haut
Costantin.
- 87,
1
8
—
/euilles.
— 92,
1
5 du bas,
—
;»os.
— 108,
1
. 9
—
eriophorum.
- 117,
1
o
—
taches.
— 122,
1
2
—
lutetiana.
- 125,
1
8 du bas,
—
eriophorum.
— 126,
1
. 10 —
—
de Pressigny.
- 134,
1
13
—
apicu/ata.
— 212,
1
. 13
—
Frit/llaria.
— 213,
1
2
—
Chantonnay.
— 228,
1
17
—
Scorsonère.
— 231,
1
10 du bas,
—
Tricholoma.
— 232,
1
9 -
—
Orchis.
— 233,
1
12
—
Géraiste.
- 233,
1
24
—
lanceo/rtta.
— 235,
1
6 du bas,
—
ftlix.
- 235,
1
. 1 —
—
Polystic/mm.
— 287 -
TABLE DES MATIERES
Bureau de la Société, 1905 3
— — 1906 170 et couverture
Herbiers 4
Jardin botanique 4
Bibliothèque ■ 4
Sections 4
Groupes 5
Membres titulaires 6 et 285
— — par départements 33
— correspondants 38
Sociétés savantes et Revues 39
Extraits des Procès-Verbaux
Séance du 26 janvier 1905 45
26 février 50
— 23 mars 59
— 13 avril 65
— 21 mai 70
— 8 juin 88
— 2 juillet 95
— 8 octobre 104
— 22 octobre 150
— 9 novembre 154
— 7 décembre 161
Congrès international de Vienne 161
Nécrologie 50, 162
— 288 —
Section poitevine, sa création, etc 56, 87, etc.
Elections 169
Révision du genre Sphagnum 172
Quelques mots sur les Sphaignes des D.-S 173
Sur la flore des environs de Tonnay-Charente 175
Aimé, 103 ; Airault,81 ; Allain, 67, 81, 118, 121, 167 ; Allard, 68;
MUe Andoyer, 159 ; Aristobile, 75, 77, 78, 121, 166.
Barré, 68, 69, 91, 95, 112, 168 ; Baty, 68 ; Bauflne, 47 ; Becker,
53, 89, 143; M™ Behr, 89, 99, 111 ; Bellivier, 119, 123, 127;
Mlle Bénard, 91 ; B. Bernard, 8'*, 91 ; Dr Bertin, 167 ; Bigeard,
102; Blanchard, 97, 100, 104, 111, 124; Blaud, 51, 62, 78;
Bogard, 128, 144 ; Mme Bonneau-Ravard, 155 ; L. Bonneau,
82 ; Era. Bonneau, 82 ; Boone, 117 ; A. Bordage, 145 ; A. Bou-
het, 135, 160; Ls. Bouchet, 83; E. Boudier, 61, 127, 131, 136,
138, 141, 142, 154, 156, 15*, 165 ; G. Bourdeau, 53, 63, 81, 90,
99, 108, 156, 163, 164, 165, 167 ; P. Bournier, 53, 67, 83 ; Bou-
teiller, 82, 84, 90 ; Boutet, 70, 73; Boutineau, 109, 115; Bou-
tron, 152 ; Bouvet, 77 ; Brébinaud, 75, 77, 78 ; Bruant, 153.
H, Gaillon, 73, 207; Calzant, 104, 121, 123; D1' F. Camus, 79,
80, 166, 172, 173; E.-G. Camus, 92 ; Mlle Chaigneau, 126;
Dr Ghassagne, 135, 138 ; Ghaux, 79, 81 ; M™ Colette, 60, 67,
78; Colette, 164; Corbière, 67, 119, 166; Cornuault, 62, 76,
119, 123, 126.
Dangeard, 58, 67, 98, 138, 145, 151, 163; P. David, 78, 96, 101,
104, 114; Démange, 162; P. Desgardes, 120, 124, 131, 138,
160 ; E. Doucet, 52, 60, 82, 83, 84, 114 ; J. Douteau, 125, 213,
216 ; Drapron, 66 ; Drouet, 141 ; Duburcq, 45 ; V. Dupain, 123,
137, 151, 279; Dupuy, 84, 112, 115, 159, 162, 163, 168, 282;
G. Durand, 67, 73, 78, 90, 94, 96, 98, 113, 118, 126, 127, 137,
146, 159, 166, 168, 237 ; Duret, 47.
Flahault, 53 ; Forestier inst , 96, 104, 109, 159, 209 ; Fouillade,
45, 46, 53, 74, 80, 89, 99, 108, 113, 122, 124, 134, 143, 158, 175;
Froger, 122 ; Mme Fuchs, 164.
E. Cachet, 155; (iadeceau, 92; J. Garandeau, 96, 100, 108;
F. Gautier, 166; Gentilleau, 98; MUe Germond, 46; D1' X.
Gillot, 47, 135, 151; Girouin, 83; Gombaud, 78; Gouirand,
- 289 —
61, 118, 121, 131 ; Grelet, 52; Grignon, 144; Groux, 66, 75;
Guillemare, 68 ; A. Guillon, 46, 109 ; D' Guyet, 155.
Inihaud, 116, 162.
Jacquet, 124 ; Jourde, 91, MO, 115, 143; Jousset, 112, 127.
De Kersers, 137, 141, 142.
Mlle J. Lacuve, 100 ; Lagaye, 142; Mme Le Breton, 91 ; A. Le
Grand, 46, 50 ; Lemercier, 49, 79 ; 110 ; MUe Leroux, 46 ; Dr de
Litardière, 80; R. Louis, 110, 112, 113, 11'), 162; de Loynes,
122.
A. Maigret, 77 ; Marchadier, 102 ; Marmuse, lOi ; Mathieu,
136, 142, 148; Mazalrey, 104, 130, 110, 165; Ménier, 143;
Mesnet, 81 ; A. Moinet, 78, 84, 114, 119, 121; Montai, 83;
Morat, 140; Dr Moreau, 56; Mounier, 162.
Noreau, 136.
Mme ohlig, 74, 77, 99, 100, 104, 124.
Papot, 118; Pasquier, 68; Pelourde, 53, 112, 117, 134; Pelte-
reau, 128, 132 ; Péquin. 140 ; Perrier de la Bathie, 84 ; Pichot,
166; Poirault, 86 ; Pouit, 52 ; Pouvreau, 89, 99, 109; Préau-
bert, 53, 82, 116, 132, 156 ; Provost inst., 127.
Queuille, 140.
Reau. 108 ; Recteur, 74 ; Redien, 45, 52, 61, 64, 79, 82, 157, 165 ;
G. Renaudet, 61 ; M™c Renouard, 123, 127, 155; Reveillaud,
109, 117; H. Richard, 60; L. Rolland, 135, 137, 141, 142,
155, 156; J. Roux, 97, 104, 114, 116, 123, 156, 168; Rozeray,
155.
Sache, 83 ; Sarazin, 82, 126, 167 ; M™ Sauzin, 91, 166 ; E. Simon,
50, 52, 101, 109, 113, 120, 125, 130, 134, 139, 157, 160 ; X. Simon,
113; B. Souche, divers; Soulard, 126, 156.
Talabardon, 52, 78, 168; Tesseron, 91, 107; Gh. Texier, 157;
M^ M. Thomas, 116 ; Tourlet, 163, 168, 169.
Viaud, 85, 153.
. Plantes :
Agrimonia odorata (Ch.-Inf.), 134; Avena tennis (Indre-et-L.),
159, 162 ; Azolla flliculoïdes (La Mothe), 122 ; Asplenium maiï-
num (Vendée), 66.
19
— 290 —
Bifora radians (D.-S.), 77, 115; Brunella, 100, 101; Bambou
fleuri (D.-S.), 110
Cécidie, 62; Girsium Richterianum (B.-Pyr.), i25 ; Gampanula
Rapunculoïdes (Vi.), 47 ; Cèdre (Gh.-Inf.), 61 ; Cellule (la)
végétale, 85.
Dabœcia polyfolia en Vendée, 110, 112, 113, 116 ; Dactylis ano-
mal, 113, 120.
Festuca pseudo-loliacea, 97, 104, 113; Fontinalis arvernica,
.135 ; Fritillaria meleagris à fl. blanches, 67 ; Fougères, des-
sins, 49.
Galle de Hongrie, en Vendée, 140.
Hutchinsia procumbens, 94.
Lamium purpureum â fl. blanches, 67 ; Lavatera cretica, 89 ;
Lepidium Draba (D.-S ), 116 ; Lytbrum bibracteatum (Gh.-
Inf.), 158.
Medicago falcata type, 123, 125, 156 ; M. lappacea, 158.
Narthecium ossifragum, 118.
Orchis hybrida, 92 ; O. incarnata, 77, 80, 92 ; Orobanche are-
naria, 114.
Pasonia corallina, 46, 62, 66 ; Phyllirea angustifolia (B.-Pyr.),
127 ; Plantago anomal, 116 ; Polygonum Bistorta, 82 ; Pota-
mogeton heterophyllus (D.-S.), 126.
Raisin mousseux, 127 ; Raphanus, 93 ; Rosa gallica (Vi.),
74, 98.
Salix divaricata, 63 ; Scilla bifolia (D.-S.), 74, 78, 207 ; Senecio
anomal, 52, 62.
Turquette, 74.
Viola Dufiorti, 74, 89 ; V. viminalis, 122; V. virescens, 76;
Violetttes de l'Herbier Sauzé, 53.
Champignons :
Champignons, 46, 49, 52, 61, 64, 69, 82, 83, 95, 100, 128, 131,
135, 141.
Empoisonnements, 141, 145, 148, 152.
Exposition : Niort, 105 ; Loches, 282 ; Poitiers, 154.
Boletus candicans, etc., 128 ; B. impolitus, 138 ; Bovista gigan-
— 291 —
tea, 130; Bovista stérile, 87. — Cantliarellus neglectus, 117,
137 ; Clathrus cancellatus, 136, 138, 142, 155, 166. — Helvella
pulla, 157. — Lentinus cochleatus, ; Lentinus variabilis,
95 ; Lépiote, ou Armillaire ? 94. — Morilles (Production des),
46} 79. _ phylioporus Pelletieri, 141 ; Polyporus umbel-
latus, 119.
Herborisations :
29 mars 207
6 avril 209
11 avril 213
27 avril 216
1 1 mai 220
12 mai 227
13 mai . . ■ 231
17 mai 231
18 mai 237
24 mai ■ 244
•25 mai 246
27 mai 253
28 mai - 254
4 juin 257
25 juin 259
6 juillet 264
7 juillet 268
9 juillet 271
23 juillet 271
19 août 271
1 octobre 279
14 octobre 282
>»g
— 292 —
PLAN CHES
PI. 1 à 6 : Floristes décédés.
PL I. — Bureau (Alexandre), auteur de la Flore du Centre de
la France, né à Saumur le 15 mars 1803 ; mort à Angers le
5 juillet 1875.
PL II. — Lloyd (James), auteur de la Flore de l'Ouest, né à
Londres le 17 mars 1810 ; mort à Nantes le 10 mai 1896.
PL III. — Maillard (Pierre-Nohémie), l'un des auteurs de la
Flore des Deux-Sèvres, né à Ste-Foy-la-Grande (Dordogne),
le 27 juillet 1813; mort à la Mothe-St-Hôray (D.-S.), le 22
avril 1883.
PL IV. — Sauzé (Jean-Gliarles), l'un des auteurs de la Flore
des Deux-Sèvres, né à la Mothe-St-Héray (D.-S.), le 12 février
1815 ; mort à la Mothe-St-Héray le 10 mars 1889.
PL V. — Genevier (Léon Gaston), auteur de la Monographie
des Rubus du bassin de la Loire, né à St-Glément-de-la-Place
(Maine-et-Loire), le 18 juin 1830 ; mort à Nantes le 11 juillet*
1880.
PL VI. — Foucaud (Julien), l'un des auteurs de la Flore de
France, né à St-Glément (Ch.-Inf.), le i« juillet 1848; mort
à Rochefort-s-Mer le 26 avril 1904.
PL VIL — Lepiota rhacodes.
Helvella crispa.
-3se-
Imp. A. Lemercier, Niort.
FLORE DU HAUT-POITOU, Première Partie. — Ana-
lyse des familles, des genres, des espèces et description des
plantes régionales.... par M. B. Souche, ancien instituteur,
Président de la Société Botanique des Deux-Sèvres.
FLORE DU HAUT-POITOU, Deuxième Partie. — Maté-
raux pour une Géographie botanique régionale. — Localités,
par le même.
FLORE DE VENDÉE, par M. J. Douteau, pharmacien.
NOTIONS PRATIQUES DE CULTURE POTAGÈRE,
par M. L. Bouchet, chef-jardinier à la Ferme-Ecole de Mont-
louis (Vienne).
ESSAI DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE sur Belle-Ile-
en-Mer, par M. E. Gadeceau.
FLORE DES CHAMPIGNONS Supérieurs de Saône-et-
Loire, par M. R. Bigeard, ancien instituteur.
PETITE FLORE DES CHAMPIGNONS les plus vul-
gaires .. à l'usage des débutants, etc., par le même.
LES CHAMPIGNONS VÉNÉNEUX... à l'école primaire
et dans la famille, en six leçons, par M. 0. Grosjean, insti-
tuteur.
TABLEAU MURAL, colorié, par le même.
TABLEAU des principaux champignons comestibles et
vénéneux, par M. Dumée, pharmacien.
Pour tous renseignements, s'adresser au siège de la Société.
La Bibliothèque de la Société est ouverte pendant la durée
des séances, pour le prêt des volumes aux Sociétaires. Les
volumes emportés à une séance doivent être rendus à la séance
mensuelle suivante, à moins d'un renouvellement d'inscrip-
tion autorisé.
Les Sociétaires non résidents peuvent emprunter des ouvra-
ges. Le port, aller et retour, est à leur charge. Les demandes,
adressées au Président ou au bibliothécaire, doivent être
accompagnées d'une teuille de colis postal remplie. Pour le
retour, l'expédition à domicile est obligatoire pour Niort, et
en gare à Pamproux.
— Changement de domicile. — Les Sociétaires qui chan-
gent de domicile sont priés d'en informer le Président de la
Société. Cette mesure simplifierait singulièrement le travail
en maintes circonstances.
— La Cotisation annuelle — trois francs — est due à par-
tir du 1er janvier. Les frais de recouvrement par la poste
nécessitent .une majoration des quittances; cette majoration
est de vingt centimes.
— Communiquer les plantes découvertes. L'inventeur reste
responsable de l'habitat qu'il signale. — Indiquer toujours
très exactement, à l'aide de la carte d'Etat-Major ou de celle
du Ministère de l'Intérieur, la localité : Commune de ... dépar-
tement ... et la date de la récolte.
New York Botanical Garden Librar
3 5185
00259 7241
I
I