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HARVARD COLLEGE LIBRARY
BOIIGHT FROM THE INCOME OF THE FOND
BEQUEATHED BY
PETER PAUL FRANCIS DEGRAND
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BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIHQDES
D'ANGERS
NOU VELX.E SÉRIE — XXXIIl» ANNÉE — 1903
BULLETIN
DE LA SOCIETE
D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES
ID'^lTGI-SiRS
ANGERS
GERMAIN & 6. 6RASSIN, IMPRIMEURS-LIBRAIRES
40, rue da Cornet et nie Ssint-Laud
1904
L Soc fioZS-. zH
JUL 29 1921
Les opinions émises dans le Bulletin sont
exclusivement propres à leurs auteurs. La
Société n'entend nullement en assumer la
responsabilité.
LISTE DES MEMBRES
Au 30 Septembre 1904
MEMBRES FONDATEURS
Bouvet.
Huttexnin.
Màreau.
MM. MlUet.
Préaubert.
Verrier.
MEMBRES HONORAIRES
Baret, Charles, minéralogiste, 23, rue Châteanbriant,
Nantes.
Bigot, A., professeur de Géologie à l'Université de Caen.
Bouhier. Charles, ancien maire d*Angers, 19, rue du
Quinconce.
Decbarme, ^,1. O, docteur es sciences, ancien profes-
seur de l'Université, rue Saint-Louis, 8, Amiens.
Giard, A., membre de l'Institut, professeur à la Sorbonne,
14, rue Slunislas, Paris. — Évolution.
Joly (de), O. î^,H>,C. ô» ancien préfet de Maine et-Loire.
Joxé, Jean, ^, ancien député de Maine-et-Loire, maire
d'Angers, 8, rue Bertin, Angers.
Meunier, Stanislas, *^, l. O» é» professeur au Muséum
d'histoire naturelle, boulevard Saint-Germain, 7, Paris.
— VI —
Poisson, J., aide-naturaliste an Muséum de Parîs^ répé-
titeur à rÉcole des Hautes-Études, 32, rue de la Clef,
Paris.
Preudhomine de Boire, A , conservateur honoraire du
Musée Royal d'Histoire naturelle de Bruxelles, villa la
Fauvette, Petit Saconnex, Genève.
Trbuessart, Édouard-Louis, docteur en médecine, L O,
145, rue de la Pompe, Paris.
Verlot, directeur du Jardin botanique de Grenoble.
Welsch, professeur de Géologie à l'Université de Poitiers
(Vienne).
Wood'V'rard, Henry (le docteur), ex-conservateur des
collections géologiques du British Muséum , 129 , Beau-
fort Street Chelsea, S. W. Londres (Angleterre).
MEMBRES TITULAIRES
Abot, Gustave, 22, rue La Fontaine, Angers. — Bota-
nique, Entomologie, Paléontologie.
Aïvas, A. O, ingénieur, architecte de la ville d*Angers,
rue du Bellay. 52, Angers.
Allanic, Jean -François, docteur en médecine, licencié-
es-sciences physiques et naturelles, professeur à TÉcole
de Médecine et de Pharmacie, 13. rue Savary, Angers.
Allard, Gaston, naturaliste, à la Maulévrie, route des
Ponts-de-Cé, près d*Angers.
Audra, Eugène (le pasteur), rue Michelet, 65, Angers.
Avrilleau, Eugène» banquier, boulevard Carnot, 3,
Angers.
Baron, Alexandre, A. Oi adjoint au maire d'Angers,
rue Lyonnaise, 57, Angers.
Bédier, Emmanuel, électricien, rue Saint-Aubin, 67,
Angers.
Berthelot, négociant, place Ayrault, 3» Angers.
Bessonneau, O. ^, L Q, manufacturier, rue des Mini-
mes» Angers.
— VII —
Bigeard, directeur de rUsine à Gaz, rue Boreau, 15,
Angers.
Blennard, Albert, I. Q, professeur de physique et de
chimie au Lycée David d*Angers, rue Daillière, 11,
Angers.
Bonnefoy, I. O, professeur au Lycée David d*Angers,
place du Ralliement, 3.
Bonic, L O, professeur honoraire, rue Célestîn-Port, 21,
Angers.
Bonlard, Louis, pharmacien à Chèteauneuf-sur-Sarthe,
(Maine-et-Loire).
Bouvet, Georges, L O, pharmacien, directeur du Jardin
des Plantes et du Musée d*histoire naturelle, conser-
vateur de THerhier et de la bibliothèque Lloyd, rue
Lenepveu, 32, Angers.
Breau, Xavier, A. O, pharmacien, avenue Besnardière,
29, Angers.
CSabanon, André, conseiller à la Cour d*appel, rue Vol-
ney, 14, Angers.
CSamus, Fernand, A. O, docteur en médecine, 25, avenue
des Gobelins, Paris (xiii^). — Botanique : Muscinées.
Caïaussé, industriel, rue Bressigny, Angers.
CSheux, Alfred, A. Q, membre de la Commission météo-
rologique de Maine-et-Loire, rue Delaège, 47, Angers.
CShevreul, pharmacien, place du Ralliement 12, Angers.
Cornu, Henri, opticien-oculiste, 4, rue Voltaire, Angers.
CSoumot, Ix)uis, président de Chambre à la Cour d*appel,
impasse du Pont Bressigny, 3, Angers.
David, Henri -Ferdinand, pharmacien, ex-président du
Syndicat des pharmaciens de Maine-et-Loire, rue de la
Gare, 11, Angers.
Decuillô, Charles, rue Michelet, 3, Angers.
Descotte, Édouard-Jean-Baptiste, L O* ingénieur civil,
4 ter, rue Saint-Maurille, Angers.
Desètres, Gaston, avocat, rue du Canal, 19, Angers.
Desmazières , Ouvibr, percepteur à Segré (Maine-et-
Loire).
Divai, Adolphe, pharmacien , ex-chef du laboratoire de
matière médicale à TUniversité de Bordeaux, boulevard
de Saumur, 26, Angers.
— VIII —
Durand-GréviUe, à la Charpenterie, chemin de Frémur,
91 , Angers. - Villa Gréville, à Menton (Alpes-Maritimes).
Gaudin, Joseph, A. O, pharmacien supérieur, rue du
Mail, 64, Angers.
Girard, pharmacien, place Monprofit. 11, Angers.
Goblot, René, A. Q, architecte, ancien élève médaillé de
1'^ classe de l'École des Beaux- Arts, rue Béclard, 31,
Angers.
Grassin, Georges, imprimeur, rue du Cornet, 40, Angers.
Grimault, A , pharmacien, rue Bressigny, 15, Angers.
Huttemin, Henri, industriel, juge suppléant au Tribunal
de Commerce, rue Larevellière, 23, Angers.
Jagot, Léon, I. <|, docteur-médecin , rue d'Alsace, 1,
Angers.
Jeanvrot, Victor, ^, conseiller à la Cour d'appel d'An-
gers, rue Rabelais, 42, Angers.
Jouvance, Emile, pharmacien, rue Saint-Lazare, 10,
Angers.
Labesse, Paul, docteur en médecine, pharmacien, rue
des Lices, 38, Angers.
Mâreau, Gustave, î^, L 4>, docteur en médecine, proces-
seur à l'École de Médecine d'Angers, rue du Commerce, 2.
Mesfrey, pharmacien, place Ney. Angers.
Millet, Stanislas, i, secrétaire honoraire de la Société
d'Horticulture d'Angers, 6, rue ^éranger, Angers.
Monprofit, Ambroise, I U, docteur en médecine, profes-
seur à TEcole de Médecine, rue de la Préfecture, 7,
Angers.
Motais, Ernest, I. O» docteur en médecine, membre
correspondant de l'Académie de Médecine, rue Bodi-
nier, 5, Angers.
Muffang, Henri-François-Louis, professeur au Lycée,
agrégé à l'Université, 16, rue Béclard, Angers. —
Anthropométrie et Anthropologie.
Papin, docteur en médecine, directeur du Laboratoire bac-
tériologique, 29, rue Saint-Julien, Angers.
Paré, Gaston, imprimeur, rue du Cornet, 32, Angers.
Pichery, Lucien, ingénieur, 7, boulevard Daviers,
Angers, directeur des Ardoisières de la Renaissance
d'Angers. — Mécanique, Électricité.
— IX —
Ponllaini à la Saulaie, commune de Martigné-Briand ^
(Maine-et-Loire),
Prèaiibert, Ernest, I. O, professeiur de physique au
Lycée David d'Angers, rue Proust, 13, Angers.
Prieur, Albert, ^, A. O, négociant, 1, rue Tarin,
Angers.
Quélin,*JuLBS« L IH, avenue Besnardière, 18, Angers.
Raixnbault, Paul, L O. pharmacien de THôtel Dieu,
professeur honoraire à l'École de Médecine et de Phar-
macie, rue de la Préfecture, 12, Angers.
Sérapion, Félix, naturaliste-préparateur, 7, rue des
Lices, Angers.
Siraudeau, J., imprimeur, 4, chaussée Saint-Pierre,
Angers.
Surrault, Théodore, L O, professeur à TÉcole normale,
rue de la Madeleine, 93, Angers.
Thésée, Henri, A. O, pharmacien, docteur en médecine,
professeur d'histoire naturelle à TÉcole de Médecine et
de Pharmacie, 70, rue de Paris.
Verchaly, opticien, boulevard de Saumur, Angers.
MEMBRES CORRESPONDANTS
Bachelier, Alexandre, comptable, rue Carnot, Lorient
(Morbihan).
Balln, Camille, conservateur des hypothèques à Mor-
tagne-sur-Huisne (Orne).
Barbin, Henri-Charles, pharmacien de première classe
au Lion-d'Angers (Maine-et-Loire).
Barrois. Charles, ^, L ^, professeur-adjoint de géo-
logie à la Faculté des Sciences de Lille, 37, rue Pascal,
Lille (Nord).
Baudouin, Eugène, instituteur-adjoint, 45, rue Baudrière,
Angers.
Bazantay, Lucien, propriétaire à Faveraye-Machelles ,
par Thouarcé (Maine-et-Loire).
Bellanger, Francis, directeur de TÉcole des garçons,
cour des Cordeliers, Angers.
— X —
Bemier, professeur au Collège, rae de la Petîte-Bilange,
Saumur (Maine-et-Loire).
Béziau, Pierre, A. Q, 155, rae Saînt-Honoré, Paris.
Bonnemèrey Lionnel, A. Q, président de la Société
artistique et littéraire de TOuest, rae Chaptal, 26»
Paris, et à Louerre (Maine-et-Loire) (à la Valérie, par
Beaapréau).
Boter, Nathanikl, à Ballon (Sarthe)..
Brault, Albert, percepteur à Blaison (Maine-et-Loire).
— Archéologie.
Brion, Camille, avoué, maire de Baugé (Maine-et-Loire).
Bureau^ Louis, docteur en médecine, directeur du Muséum
d'histoire naturelle de Nantes, rue Gresset, 15, Nantes
(Loire-Inférieure).
CShantegrain, directeur de TÉcole primaire supérieure
de Maintenon (Eure-et-Loir).
CShasseloup-Ghatillon (de), rue du Champ -Boisseau,
Baugé (Maine-et-Loire).
Ghelot, Emile, licencié ôs sciences, 82, rue Monge,
Paris.
Gouffon , Olivier , étudiant en médecine , préparateur au
Cours municipal de chimie, rue Franklin, 92, Angers.
— Botanique, géologie» paléontologie.
Crozel, Georges, rue Neuve, 4, Lyon, naturaliste. —
Paléontologie.
Dangin, imprimeur à Baugé (Maine-et-Loire).
Daniel, Lucien-Louis, maître de conférences de botanique
appliquée à la Faculté des sciences, 18, rue de Pales-
tine, Rennes (Ille-et-Vilaine).
Danton, Jacques-Désiré, ingénieur civil des Mines, rue du
Général Henrion-Bertier, 6, Neuilly-sur-Seine (Seine).
Dassé, Louis-JosEPH, contrôleur des Contributions directes,*
rue du Pont-des-Fées, Baugé (Maine-et-Loire. — Archéo-
logie préhistorique.
Davy, Léon, desservant, naturaliste, à Fougère, par Clefs
(Maine-et-Loire).
Davy, Louis-Paul, A. O, ingénieur civil, directeur des
mines de Châteaubriant (Loire-Inférieure).
Delalande, Julien-Charles, professeur de physique au
lycée, Brest, rue du Château, 62 (^Finistère).
— XI —
Delaunay, Paul, interne des hôpitaux de Paris, membre
de la Société française d* histoire de la médecine et de
la Commission historique de la Mayenne > 18, rue
Vavin, Paris, Vie arrondissement.
Dezaunay^ propriétaire-viticulteur, à La Breille, par
Brain-sur-AUonnes (Maine-et-Loire).
DoUfus, Adrien, directeur de la Feuille des Jeunes
Naturalistes f rue Pierre-Charron, 35, Paris.
Dollfas, Gustave, géologue, rue de Chabrol, 45, Paris.
Dufossé, Albert, secrétaire à la mairie de Chambly (Oise).
I>iiina8, Auguste-Marie, inspecteur en retraite de la
Compagnie des Chemins de fer d'Orléans, rue Sully, 6,
à Nantes (Loire-Inférieure).
Emeiiau, Jean-Léon, instituteur à Baugé (Maine-et*
Loire).
Piévé, docteur en médecine, à Jallais (Maine-et-Loire).
Fournier, Alphonse, docteur en médecine, licencié
es sciences, 22, rue de Penthièvre, Poitiers.
Fraysse, secrétaire de la sous-préfecture, à Baugé
(Maine-et-Loire). — Paléontologie, archéologie.
Gadeaude Kerville, Henri, L if, i, homme de science,
rue Dupont, 7, à Rouen (Seine-Inférieure).
Gkillé, Louis, pharmacien, à Thouarcé (Maine-et-Loire).
Gallet, Georges, pharmacien, à Baugé, rue Victor-Hugo
(Maine-et-Loire).
Gkisnault, ex-instituteur, Beaufort- en -Vallée (Maine-
et-Loire). — Botanique.
GkLulon, libraire-commissionnaire, rue Madame, 39 1
Paris, from « the New- York Public Library ».
Gentil, Ambroise, I. O, professeur de sciences physiques
et naturelles au Lycée du Mans, 86, rue de Flore, Le
Mans (Sarthe).
Georges, Jean-Marie, A. Q, pharmacien honoraire^
suppléant du juge de paix, à Baugé (Maine-et-Loire).
Grassin, Charles, ingénieur civil, à Nice, villa Jacques
(Sainte-Hélène).
Grossouvre (de), Marie-Félix- Albert-Durand , *,
ingénieur en chef des mines, à Bourges (Cher).
Guillemot, Georges-André, A. Oj secrétaire général de
la Charente-Inférieure.
— XII —
Guittonneau, P., instituteur, à Saînt-Rémy-la-Varenne,
par Saint-Mathurin (Maine-et-Loire).
Ouyon, Louis, ex-bibliothécaire de la SoQJété, 26, rue
Lenepveu, Angers.
Houal, Ernest, pharmacien, rue du Marché, à Baugé
(Maine-et-Loire).
Joly, Henri, ingénieur A. et M., 32, South parade, Tra-
falgar square, London, S. W.
Jullien-CSrosnier, rue d*Illiers, 54 bis, à Orléans
(Loiret). — Botanique.
Lambert, Eugène, instituteur, au Guédéniau, par Baugé
(Maine-et-Loire). — Sciences naturelles.
Le Breton, Julien, i, instituteur, à Saint-Martin-de-la
Place (Maine-et-Loire).
Lemaitre, Valentin, instituteur, à Quincé (Maine-et-
Loire).
Lionnet, Camille, docteur en médecine, château de Doué-
la-Fontaine (Maine-et-Loire). — Paléontologie.
Loppé, Etienne, étudiant en médecine, 240, rue de Vau-
girard, Paris, XV*. — Zoologie.
JCantin, Georges-Antoine, ^, O. i, O. O, Chevalier
de l'Ordre du Christ (Portugal), Officier du Medjidié
(Turquie), Commandeur du buste du Libérateur (Vene-
zuela), Officier du Nichan Iftichar (Tunisie)» Médaillé
des Arts (Turquie), Rapporteur de la classe 47 à l'Expo-
sition universelle de 1900, ancien Président du Comité
des Orchidées de la Société Nationale d'Horticulture de
France, botaniste orchidophile , 5, rue Pelouze, Paris,
VIII', et château de Bel-Air, à Olivet (Loiret).
Malm, A.-H., docteur en philosophie, intendant des
pêcheries maritimes suédoises, à Gothembourg (Suède).
Marcesche, Emile, négociant, rue Carnot, Lorient (Mor-
bihan).
Martin, Roger, négociant, Saumur (Maineet-Loîre).
Mèhault, François, Inspecteur en retraite des Postes et
Télégraphes, 19, rue du Champ-de-Mars, Saint-Brieuc
(Côtes-du-Nord). — Botanique.
Mercier, Léopold, 27, rue de Ponthieu, Paris.
Mesnet, Adrien, pharmacien, à Thouars (Deux-Sèvres).
Micheau, secrétaire de T Université populaire, avenue
Victor-Hugo, Saumur (Maine-et-Loire).
— XIII —
Michel, Alphonse, docteur en médecine, à Gonnord
(Maine-et-Loire).
Michel , Auguste , Villa Félix , à Carrière-soas-Bois ^ par
Maisons-Laffîtte (Seine-et-Oise).
Moreau, André-Paul, agent-voyer cantonal, rue Guérin-
dea-Fontaines , Baugé (Maine-et-Loire). — Géologie,
minéralogie.
(Elhert, D.-P., ^ , O» correspondant de Tlnstitut, con-
seryateur du Musée d'Histoire naturelle, rue de Bre-
tagne, à Laval (Mayenne). — Géologie, paléontologie.
Olivier ; Ernest, aux Ramillons, près Moulins (Allier).
— Botanique.
Pancher, avoué, à Baugé (Maine-et-Loire).
Perrin, pharmacien, place de la Bilange, Saumur (Maine-
et-Loire).
Peton, ^, i, A. 0, docteur en médecine, maire de Sau-
mur, à Saumur (Maine-et-Loire).
Pougnet, Joseph-Eugène, ingénieur des mines d*or de la
Cortada de San Antonio, par Puerto-Perrio et Pavas >
département d'Antioqua (Colombie).
Rabjeau, Emile, docteur en médecine, à Ingrandes-sur-
Loire (Maine-et-Loire).
Ragasa, Enrico, naturaliste, directeur du Naturaliste
sicilien, à Palerme (Sicile).
Richou, Rémy, instituteur-adjoint, à TÉcole du faubourg
Saint-Michel, Angers.
Ricordeau, François, pharmacien, à Loué (Sarthe). —
Botanique (Champignons), minéralogie.
Roquencoort, rue Portalis, 11 bis, Paris. — Géologie.
Simon, Francis, A. O, directeur de TÉcole de garçons,
28, rue Bodinier, Angers.
Sudre, H., professeur à TÉcole normale, 66, boulevard
Valmy, à Albi (Tarn).
Tardif, Edmond, docteur en médecine, à Longue (Maine-
et-Loire).
Thuau (l'abbé), à Baugé (Maine-et-Loire). — Entomo-
logie.
Thuau, François, L O, docteur en médecine, conseiller
général, 4, avenue Jeanne -d'Arc, à Baugé (Maise-et-
Loire).
— XIV —
Thiriat-Degilignes, naturaliste, 61, rue Neuve, Calais
(sud) (Pas-de-Calais).
Trillon, Jean, directeur du tissage mécanique de Roche-
fort, à Grange de MontignéleBrillant (Mayenne).
Valotaire, Théodore- Victor, professeur, conservateur
du Musée, 20, rue Basses-Perrières , Saumur. - Bota-
nique.
Vannier, Edouard, docteur en médecine, 55, avenue
Jeanne-d'Arc, à Rouen (Seine-Inférieure).
Versillé, Léon, jardinier à Gonnord (Maine-et-Loire).
Ville de Saumnr, (bibliothèque).
Nota. — Les membres dont les adresses et dénomina-
tions seraient inexactes sont priés de les faire rectifier et
d'adresser leurs réclamations au Président ou au Secré-
taire de la Société.
MEMBRES DECEDES
Boell, Edouard, docteur en médecine, I. O, é, médecin
de rhôpital civil de Baugé, membre du Conseil d'hygiène
et de salubrité de l'arrondissement de Baugé, décédé le
29 décembre 1903.
Sahut, Félix, ^, L 0> ancien président de la Société
d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault, décédé
le 5 mai 1904.
XV —
LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES
Au 30 Septembre 1904
i^ SOCIÉTÉS FRANÇAISES
1 . Amiens. — Société Linnéenne du Nord de la France.
2. — Société industrielle d'Amiens.
3. Angers. — Société d'Horticulture de Maine-et-Loire.
4. — Société industrielle et agricole.
5. — Société de Médecine.
6. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers.
7. — La Bibliothèque de la Ville.
8. — La Bibliothèque du Musée d'histoire naturelle
9. — La Bibliothèque du Jardin des plantes.
10. — La Bibliothèque Lloyd.
11. Autan. — Société d'Histoire naturelle.
12. Anxerre. — Société des sciences historiques et natu-
relles de l'Yonne.
13. Beanne. — Association horticole de Beaune.
14 . Beanvais.— Société académique d'Archéologie, Sciences
et Arts de l'Oise.
15. Béders. — Société d'Études des Sciences naturelles.
16. Blois. — Société d'Histoire naturelle du Loir-et-Cher.
17. Bordeaux. — Société des Sciences physiques et natu-
relles.
18. Bonrg. — Société des naturalistes de l'Ain.
19. Caen. — Société Linnéenne de Normandie.
20. — Laboratoiregéologique de la Faculté des Sciences.
21 . Carcassonne. — Société d'Études scientifiques de l'Aude.
22. Châlons-snr-llarne. — Société d'Agriculture, de Com-
merce, des Sciences et Arts de la Marne.
23. Châlon-snr-Saône. — Société des Sciences naturelles
de Saône -et-Loire.
24. Chambéry. — Société d'Histoire naturelle de Savoie.
25. Charleville. — Société d'Histoire naturelle des Ardennes.
26. Chartres. — Société archéologique d'Eure-et-Loir.
— XVI —
27. Cherbourg. — Société nationale des Siences naturelles
et mathématiques.
28. Cholet. — Société des Sciences, Lettres et Beaux- Arts.
29. Dax. — Société de Borda.
30. Dijon. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres.
31. Dragaignaa. — Société d*Études scientifiques et
archéologiques.
32. Elbeuf, — Société d*Études des Sciences naturelles.
33 . Grenoble. — Société de Statistique, des Sciences natu-
relles et des Arts industriels de Tlsère.
34. Le Havre. — Société géologique de Normandie.
35. Lille. — Société géologique du Nord.
36. Lyon. — Société Lînnéenne de Lyon.
37. — Société botanique de Lyon.
38. Le Mans. -» Société d*Agriculture> Sciences et Arts de
la Sarthe.
39 . — Académie internationale de géographie botanique.
40. Levallois-Perret. — Association des Naturalistes.
41 . Mfloon. — Société d'Histoire naturelle.
42. Marseille. — Société scientifique Flammarion.
43. Montbéliard. — Société d'Émulation.
44. Montpellier. — Société d'Horticulture et d*Histoire
naturelle de THérault.
45. Nancy. — Société des Sciences.
46. Nantes. — Société académique.
47. — Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la
France.
48. Nîmes, — Société d'Études des Sciences naturelles.
49. Niort. — Société botanique des Deux-Sèvres.
50. Paris. — Société d'Anthropologie.
51. — Société philomatique.
52. — Société philotechnique.
53. — Société botanique de France.
54. — Société d'Études scientifiques.
55. — Société entomologique de France.
56. — Société de Géographie.
57. — Société zoologique de France.
58. — Société nationale d'acclimatation de France.
59. — Société astronomique de France.
60. — Bibliothèque de la Sorbonne.
— XVII —
61. Perpignan. — Société agricole, scientifique et litté-
raire des Pyrénées- Orientales.
62. QniiBiper. — Société archéologique du Finistère.
63. Rennes. — Société scientifique et médicale de TOuest.
64 . Reims. — Société d'Histoire naturelle.
65. Rocfaaohouart. — Société des Amis des Sciences et
des Arts-
66 La Rochelle. — Société des Sciences naturelles de la
Charente-Inférieure.
67. Ronen. — Société des Amis des Sciences naturelles.
68. — Laboratoire régional* d'entomologie agricole.
69. Tonlonse. — Bibliothèque de TUniversité, allées Saint-
Michel.
70. Tours. — Société d'Agriculture, Sciences, Arts et
Belles-Lettres.
71. Valenciennes. — Revue agricole, industrielle, histo-
rique et artistique (Société d'Agriculture,
Spences et Arts).
72. Vitry-le-François. — Société des Sciences et Arts.
2P PUBLICATIONS PÉRIODIQUES FRANÇAISES
73. Angers. Revue de l'Anjou.
74. — L'Anjou médical, 7, rue de la Préfecture.
75. — Les Archives médicales d'Angers.
76. Paris. — Commission du Répertoire de Bibliographie
scientifique. Ministère de rinstruoiion publi-
que et des Beaux- Arts (5* bureau de l'ensei-
gnement supérieur).
77. — Bibliothèque des Sociétés savantes. Ministère de
l'Instruction publique (6» bureau de l'ensei-
gnement supérieur), 5 exemplaires.
78 . — Feuille des jeunes Naturalistes.
79. ^ Bulletin de la Presse, 21, quai Saint- Michel.
80. — Gazette médicale, 93, boulevard Saint-Germain.
81. — Répertoire bibliographiquedes principales Revues
françaises (M. Jordell, 7, rue de Lille).
82. — Archives provinciales des Sciences, boulevard
Saint-Germain, 93.
— XVIII —
83. loron. — L'Echange, 4, rue Gentil (D' Maurice Pic, à
Digoin (Saône-et-Loire).
84. Mpolins. — Revae scientîfîqae du Bourbonnais et da
Centre de la France.
3^ COLONIES FRANÇAISES
Madagascar
85. Tananarive. — Académie malgache.
4« SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES
Alsace-Lorraine
1 . Colmar. — Société d*Histoire naturelle.
2. Strasboarg. — Société des Sciences, Agriculture et
Arts de la Basse-Alsace.
Allemagne
3. Berlin. — Académie impériale des Sciences (K. prus-
sichen Wissenschaften Akademie).
4. — Société de Géologie (Deutsch. Geolog. Gesellsch.).
5. — Société de Géographie (Gesellsch. fur Erdkunde).
6. Brème. — Société des Sciences naturelles (Naturwis-
senschaft. Verein zû Bremen).
7. Dresde. — Société de Géographie (Verein fur Erd-
kunde zû Dresden).
8. Francfort-sur-rOder. — Hélios.
9. Freibnrgi Breisgau. — Naturforschende Gesellschaft.
10. Halle. — Société Léopoldina.
11 . Leipzig. — Société des Sciences naturelles (Naturfors-
chende Gesellschaft).
12. Munster. — Société provinciale westphalienne des
Sciences et Arts (Westfalichen Provinziale-
Verein).
13. Regensbnrg. — Société d'Histoire naturelle (Naturwis-
sensehaftlichen Verein).
Autriche
14. Agram. — Sociétés historico-naturalis croatica.
15. Giessen. — Société d'Histoire naturelle (Oberhessis-
chen Gesellschaft fur Natur und Heilkunde).
— XIX —
16. Lemberg. — Die Chronik der Chevtèhenko Gesellschaft
der Wissenschaften , rue Czarnecki.
17. Prague. — Sociélé impériale des Sciences natarellee
(K. K. Gesellschaft der Wissenschaften).
18. Yitmie. — Société d'Histoire naturelle (Lotos).
19. — Société impériale et royale de Géologie (K. K,
Geologischen Reichanstaldt.)
20. — * Société de Zoologie et de Botanique (K. K. Zoo-
logisch-Botanischen-Gesellschaft).
21 . — Club scientifique (Wissenschatlichen Club).
22. •* Section fur naturkenden osterreichen Touristen
Club(Burgung, 7).
Belgique
23. Bruxelles. — Société belge de Microscopie.
24. — Société belge de Géologie, de Paléontologie et
d'Hydrologie.
25. — Société royale malacologique de Bruxelles.
26. — Société entomologîque de Belgique.
27. — Société royale de Botanique de Belgique.
28. Liège. — Société géologique de Belgique.
Luxembourg
29. Luxembourg. — Société des Naturalistes luxembour-
geois (Fauna).
30. — Société Botanique.
Italie
31 . Gènes. — Annales du Musée civique de Gônes.
32. Padone. — Société Veneto-Trentine des Sciences natu-
relles.
33. Palerme. ~ Jardin royal de Botanique.
34. Pise. — Société des Sciences naturelles de Toscane.
35. Turin. — Académie royale des Sciences.
36. — Observatoire de l'Université royale.
37. — Musée de Zoologie et d*Anatomie comparée.
Espagne
38. Barcelone. — Centre excursionista de Catalunya ,
Paradis, 10, pral.
— XX —
Pays-Bas
39. Leyda. — Société Néerlandaise de Zoologie (Neder-
lansche Dierkundige Vereening).
40. — Botanisches Centralblatt, Rijn, en Schiekade,
113, Leyde (Hollande).
Portugal
41 . Lisbonne. — Académie des Sciences.
42. -~ Broteria. Revista de sciencias naturaes do Col-
legio de S. Fiel. Soalheira.
Russie
43. Saint-Pétershourg. — Société impériale de Botanique.
44. — Société impériale minéralogiqae.
45. — Comité géologique.
46. — Société impériale des Naturalistes de Saint-
Pétersbourg.
47. Kiew. — Société des Naturalistes.
48. Moscou. — Société impériale des Naturalistes.
Suède
49. Goshembonrg. — Société royale des Sciences et Lettres.
50. Helsingford. — Société pour Tétude de la Faune et de
la Flore de Finlande (Sociétés pro Fauna et
Flora Fennica'.
51. Siockolm. — Société entomologique.
52. — Académie royale suédoise.
53. Uspal. — Université royale.
Suisse
54. Bflle. — Société des Sciences naturelles.
55. Chambéry, près Genève. — Bulletin de l'Herbier
. Boissier.
56. Genève. — Société de Physique et d'Histoire naturelle,
au Musée d'Histoire naturelle.
57. Lausanne. — • Société vaudoise des Sciences naturelles.
58. Nenfchfltel. — Société neufchàteloise de Géographie.
59. Zurich. — Société des naturalistes.
— XXI —
Amérique du Noi^d
60. Cainbridgô. — Musée de Zoologie comparée (Maseam
of comparative zoologie at Havard collège).
61. Chicago. — Field Colnmbian Muséum Chicago, III >
U. S. A.
62. Granville (Ohio). — Association scientifique. — Scien-
tific laboratoires of Denison University.
63. Hezioo. — Instituto geologico de Mexico, 5* dal Ciprès.
64. New-Haven (Connecticut). — Transaction of the méri-
dien scientific.
65. HwW-York. - Société de Microscopie.
66. — Société de Géographie, n» 129 west 29 th. street.
67. — American muséum of natural History.
68. Philadelphie. — Académie des Sciences naturelles.
69. — Institut des Sciences.
70 Chapell-Hill. — Société scientifique (Elisha Mitchell).
71 . Salem (Massachusset). — Association américaine pour
Tavancement des sciences.
72. 8an-Franci8CO. — Académie des Sciences.
73. Saint-Louis. — Académie des Sciences.
74. — The Missouri botanical garden.
75. Trenton. — Société d'Histoire naturelle.
76. Washington. — Institution Smithsonian.
77. — Bureau d'Ethnologie.
78. — American Microscopical Journal.
79. — U. S. Département of agriculture. — Division
of biologicai survey. — Washington, D. C.
Amérique du Sud
80 . BoenoB-Aires. — Société scientifique argentine.
81 . — Musée national Casilla de Correo, 470.
82. — Revue argentine d'Histoire naturelle.
83. — Institut Géographique argentin.
84. — Direccio gênerai de Correos y Telegrafos.
85. Cordoba. — Académie nationale des Sciences.
86. Costa-Rica. — Annales du Musée national et de l'Ins-
titut physique et géographique.
87. La Plata. ^ Annales du Musée d'Histoire naturelle.
88. Montevideo. — Musée nationaL
89. Rio-de-Janeiro. -^ Musée national.
90. Santiago. — Société scientifique du Chili.
Indes anglaises
91. Calcutta. —Société asiatique du Bengale, 57, Parck
Street, Calcutta.
Océanie
92. Brisbane. — Natural History Society of Queensland"
(Australie).
93. Wellington. — New-Zealand Institute.
5« PUBLICATIONS PÉRIODIQUES ÉTRANGÈRES
94. Païenne. — Il Naturalista Siciliano.
95. Venise. — Notarisia, revue consacrée à Tétude des
algues.
96. — Neptunia, San Samuele, 3422.
97. Nouvelle-Zélande. ^ The New-Zealand journal of
Sciences.
98.' Cincinnati (Ohio, U. S. A.). — Bulletin of the Lloyd
library of botany, pharmacy and maieria
medica.
COMPOSITION DO BUREAU POUR 1904
Président d*honneur. . M. PRÊÂUBERT.
Président M. BOUVET.
Vice-Président M. 8URRADLT.
Secrétaire M. BADDODIH,
Trésorier M. BARON.
Vice-Trésorier. M. DÉCDILLÉ.
Archivistes . . M. BELLÂNGER.
Bibliothécaire M. BENOIT, 8, place du Ralliement.
M. le Bibliothécaire se tient à la disposition de MM. les
Sociétaires les jours de séance, depuis 8 heures du soir.
BULLETIN"
DE LA SOaÉTÉ
D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES
D'ANGERS
Séance du 9 janvier 1903
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président formule ses vœux pour la pros-
périté de la Société pendant cette nouvelle année.
Trois événements vont avoir un sérieux intérêt
pour elle; d*abord le Congrès des Rosiéristes, qui
doit se tenir en juin dans notre ville; nous ne
pouvons rester étrangers à cette manifestation de
la botanique appliquée ; en second lieu, notre séance
extraordinaire qui doit se tenir également en juin,
à Baugé, conformément à une décision récente ; ce
sera la première fois que nous sortirons ainsi
d'Angers, et il importe, dès maintenant, de donner
toute notre attention à ce premier essai de décen-
— XXIV —
tralisation ; enfin, en août prochain, le Congrès de
FAssociation française pour Tavancement des
Sciences se tiendra dans notre ville ; notre Société
est appelée à y figurer, à la fois comme affiliée à
l'Association et aussi par la participation indivi-
duelle que divers de nos Sociétaires sont appelés à
prendre à ses travaux.
M. Bouvet donne connaissance des ouvrages et
publications reçus depuis la dernière séance. Parmi
la correspondance figure une lettre de M. le Ministre
de l'Instruction publique informant M; le Président
que le 4i™« Congrès des Sociétés savantes se tiendra
à Bordeaux en avril 1903.
M. Bouvet présente les excuses de M. Baron,
trésorier, qui ne peut assister à la réunion. Le
compte rendu de la situation financière de la Société
est, sur sa demande, remis à la prochaine séance.
M. CouFFON présente une collection de fossiles de
Téocène inférieur parisien, collection offerte au
Musée de la ville d'Angers par M. Préaubert.
M. Bouvet, au nom de la Société et de la Com-
mission du Musée d'Histoire Naturelle, remercie
M. Préaubert pour son don gracieux et M. Couffon
pour la peine qu'il a prise à classer cette collection.
Cette collection comprend deux parties :
La première partie renferme sept espèces de mol-
lusques des terrains tertiaires, période éocène, étage
suessonien, provenant des sables de Bracheux, près
de Beauvais.
La deuxième partie comprend 232 espèces de
fossiles des terrains tertiaires, période éocène, pro-
— XXV —
Tenant de diverses localités (Manche, Eure-et-Loir,
Seine et-Oise, Oise, Marne).
M. Bouvet présente un certain nombre d'objets
préhistoriques, acquis pour le Musée, et provenant
des environs de Mazé.
M. Bouvet présente, pour faire partie de la Société
comme membre correspondant, M. le D*" Fiévé, de
Jallais.
M. Préaubert fait savoir que des travaux de
rescindement, exécutés à Angers, à Tangle des rues
Saint -Julien et Saint- Denis, ont mis à jour un
ossuaire datant du xii® siècle, au dire des archéo-
logues compétents. Par ses soins, un certain lot de
crânes bien conservés a été réservé et transporté au
Musée d'Histoire Naturelle.
M. Préaubert insiste sur l'intérêt que présentent
ces objets au double point de vue de Tanthropologle
et de l'histoire locale, et il désire vivement voir se
constituer, à notre Musée, une collection de crânes
provenant du pays et appartenant aux époques
diverses, à condition que ces époques soient aussi
bien datées qne possible.
M. CouFFON demande à la Société si elle ne pourrait
pas offrir à la Bibliothèque du Musée d'Histoire
Naturelle la collection de son Bulletin. Cette
demande est acceptée par l'assemblée.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire^ E. Baudouin.
m
— XXVI —
Séance du 5 février 1903
Présidence de M. Bouvbt
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance des ouvrages
et publications reçus depuis la dernière séance.
M. LE D^ FiÉvÉ, de Jallais, présenté à la dernière
séance, est admis en qualité de membre correspon-
dant.
M. Babon, trésorier, fait connaître la situation
financière de la Société au 31 décembre 1902. Cette
situation est résumée dans le tableau suivant :
liltat Jinancier au 31 décembre 1902.
En caisse, le 31 décembre 1901 913
Recettes en 1902 1.462 15
Total en caisse 2.375 80
Dépenses en 1902 1.363 45
Reste en caisse le 31 décembre 1902. . . 1.012 35
Sur la proposition de M. le Président, la Société
vote une somme de 25 francs pour la souscription
ouverte en faveur des pêcheurs bretons.
H est ensuite procédé à la nomination de la
Commission de publication du Bulletin. Font partie
de cette Commission les membres du Bureau, plus
^[M. Bouicet David.
M. rfîKAUBERT signale plusieurs faits tendant à
itiire ciuiie que, dans certains cas particuliers, les
— XXVII —
anguilles peuvent se reproduire directement chez
nous sans être obligées de descendre à la mer.
Voici ce qu'il a recueilli de la bouche d'un habitant
de Daumeray, bourg du Nord du département. Un
propriétaire du pays fit creuser, il y a quelques
années, une douve assez vaste dans un emplacement
éloigné considérablement de tout cours d'eau, de
tout ruisseau, ou même de prairie; il y introduisit
des poissons de diverses espèces, notamment
60 anguilles. Actuellement les anguilles sont au
nombre de plusieurs centaines, et l'on a constaté
dans la douve une grande quantité de civelles, ou
alevins d'anguilles. Une anguille assez grosse ayant
été pêchée et vidée, on constata qu'elle renfermait
deux ovaires allongés contenant des œufs très petits.
Un autre témoignage lui a été fourni par le chef
cuisinier d'un hôtel d'Angers. Lorsque l'on prépare
pour l'alimentation des anguilles de belle venue, il
n'est pas très rare de rencontrer des individus
(Buvés, plus rarement laites.
M. Préaubert rappelle encore un fait signalé par
notre collègue, M. Bouic. Un pêcheur, en vidant
une anguille pêchée dans la Maine, à la Baumette,
vit une poche pleine de nombreuses anguillules;
celles-ci ont pu vivre pendant trois semaines dans
un bassin remt)li d'eau douce.
Mais s'agit-il ici réellement de véritables alevins
d'anguilles? Ne serait-ce pas plutôt des vers para-
sites des poissons? Le doute est permis, d'autant
plus qu'il est improbable que l'anguille soit vivipare.
Laissons de côté ce cas douteux. Les autres cas
— XXVIII —
nous conduiraient à cette conclusion qu'il y a, pour
ainsi dire, dimorphisme dans la reproduction de
l'anguille. Normalement elle descendrait à la mer
pour frayer ; mais, lorsque les circonstances entra-
vent cet exode, les individus adultes se repro-
duiraient sur place dans nos eaux douces.
M. Préaubert, chargé par la Société d^examiner
la brochure intitulée « Nouveau procédé rapide pour
ranalyse chimique de Veau, par MM. le D' Pionet et
iluE, pharmacien », déclare que ce nouveau procédé
présente un réel intérêt.
il est possible, en suivant la technique indiquée
par les auteurs, de réaliser une analyse suffisante
de leau dans un minimum de temps, et cela par des
moyens extrêmement simples, à la portée de tout le
monde. Il est à souhaiter que cette méthode se
généralise.
M. Préaubert regrette, toutefois, de ne pas voir
donnée, en renvoi au bas de la page, dans la bro-
chure, une indication sommaire de la réaction
chimique provoquée par chacun des comprimés
servant à l'analyse.
M. Bouvet présente, pour faire partie de la Société
en qualité de membre correspondant, M. Paul
Delaunay, interne des hôpitaux de Paris, 18, rue
Vil vin, Paris.
M, Préaubert propose à la Société d'organiser,
pour la belle saison, une excursion scientifique au
iMiiiet et à Saint- Pierre-Montlimart. Ce projet sera
étudié.
M. Dezaunay présente aux membres de la Société
— XXIX —
un très bel échantillon de bois siliciflé', qu'il offre
au Musée Paléontologique. Cet échantillon de bois
fossile provient de Cizay- la -Madeleine et a été
trouvé dans un terrain non remué, appartenant au
cénomanien inférieur.
Uordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire^ E. Baudouin.
Séance du 5 mars 1903
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la- dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance des ouvrages
et publications reçus depuis la dernière séance.
M. Bouvet donne communication de deux notes
sur r Acoustique géométrique (3" et 4« notes), de
M. Decharme, destinées à être insérées au Bulletin
de la Société.
MM. Bouvet et Gaudin présentent, pour faire
partie de la Société à titre de membre titulaire,
M. le D' Papin, directeur du laboratoire de bactério-
logie.
M. Delaunay (Paul), interne des hôpitaux de Paris,
présenté à la dernière séance, est admis comme
membre correspondant.
M. MuFFANG intéresse vivement les membres
présents en passant en revue toute une série de
matériaux concernant Tanthropologie de l'Anjou.
— XXX —
Des diverses recherches faites sur ce sujet, il résulte
que : 1° les habitants de l'Anjou appartiennent au
type brachycéphale, leur indice céphalique moyen
est le môme que celui de la moyenne en France.
Toutefois, dans le Choletais, on a constaté une tache
de dolichocéphalie qui tranche sur le reste du dépar-
tement; 29 les Angevins ont une taille moyenne,
1™64, inférieure à la taille moyenne de la France,
ainsi qu'à celle des départements limitrophes ; 3° la
couleur des yeux est plus foncée que celle de la
moyenne de la France, les yeux bleus et les cheveux
blonds sont peu fréquents en Anjou.
M. SuRRAULT présente une collection comprenant
42 espèces û'Anodontes recueillies dans les rivières
du département (Loire, Louet, Maine, Moine) et
déterminées par M. Locard. M. Surrault offre cette
collection au Musée d'Histoire Naturelle de la Ville.
M. Bellanger signale de nouvelles observations
relatives à la reproduction des anguilles. A la
Possonnière, des pêcheurs lui ont signalé l'existence
d'une fosse fermée, sans communication avec la
Loire, et où les anguilles se multiplient. Ils lui ont
affirmé également avoir trouvé des anguilles dans
le corps desquelles étaient de nombreuses anguil-
lules; mais que sont ces anguillules? Il est fâcheux
qu'elles n'aient pas été examinées par une personne
compétente. Enfin, ils ont remarqué, il y a plusieurs
années, dans l'étang du Mortier, au mois de mai,
un tas d'anguilles d'environ 2°ï50 de diamètre, qui
s'est dispersé à leur approche. Que pouvaient-elles
faire là, en tas, sinon frayer? dit M. Bellanger. De
— XXXI —
ces faits, il semblerait résulter que, chez nous,
Tanguille se reproduit bien réellement.
M. Bouic donne d'intéressants renseignements
sur un nouveau poisson, le poisson-chat, importé
du Canada et que Ton essaie d'acclimater dans la
Moine, à Cholet.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du 2 avril 1903
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance, des ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance. Il insiste particulièrement sur un
mémoire ayant pour titre : Conchyliologie du miocène
moyen du bassin de la Loire ^ par MM. G. Dollfus et
Ph. Dautzenberg, que l'un des auteurs, M. Dollfus,
offre à la Société avec plusieurs autres brochures.
L'assemblée adresse ses remerciements au donateur
et décide que ce mémoire sera déposé au Musée
d'Histoire Naturelle.
M. le D' Papin, directeur du laboratoire de bacté-
riologie, présenté à la dernière séance, est admis en
qualité de membre titulaire.
M. SuRRAULT présente le résumé météorologique
des mois de janvier, février et mars.
— XXXII —
M. Préaubert place sous les yeux des assistants
des échantillons de pierre ponce, provenant des
dernières éruptions de la Martinique, et qui lui ont
été remis pour le Musée par M. Frachet, lieutenant
d'administration au génie, ayant séjourné derniè-
rement à la Guadeloupe.
MM. Bouvet et Jouvance présentent, pour faire
partie de la Société à titre de membre titulaire,
M. le Dr Allanic.
Uordre du jour étant épuisé, la séanoe est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séanoe du 7 mai 1903
Présideoce de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance des ouvrages
et publications reçus depuis la dernière séance.
M. le D' Thézée fait une très intéressante com-
munication sur un épithélioma observé chez un
pigeon. Les élèves de l'École de Médecine, en dissé-
quant un jeune pigeon, remarquèrent dans l'estomac
une sorte de tumeur. Cette tumeur fut examinée
par MM. les D" Papin et Allanic, qui déclarèrent se
trouver en présence d'un cancer épithélial de la
tunique stomacale.
M. SuRRAULT met sous les yeux des Sociétaires
une seconde partie de l'intéressante collection de
— XXXIII —
Mollusques de Maine-et-Loire, qu'il a formée et
qu^il destine au Musée d'Histoire Naturelle. Les
échantillons présentés appartiennent au groupe des
Gastéropodes fluviatiles (genres Lymnœay Planorbis,
Physa et Ahcykts),
M. PicHERiT fait circuler devant rassemblée une
série deTrilobites (genre Calymene) et des empreintes
de sulfure de fer en dendrites; ces pénétrations
minérales à travers les feuillets du schiste ont été à
tort attribuées autrefois à des empreintes végétales
sous le nomd'^op^em Criei.Ces objets proviennent
des ardoisières d'A vrillé, près Angers. M. Picherit
montre également des fragments d'un sédiment
argileux, recueilli au fond d'une ancienne carrière
abandonnée depuis une quarantaine d'années, rem-
plie d'eau et qu'on vient d'assécher pour reprendre
l'exploitation. Ces sédiments, provenant de la
désagrégation spontanée de l'ardoise, se clivent déjà
comme l'ardoise elle-même.
Enfin, il présente des fragments de schiste
ardoisier qni se sont fendus spontanément, pendant
l'extraction, suivant le plan de stratification, et sur
lesquels on voit très bien que ce plan ne coïncide
pas exactement avec le plan de clivage, mais fait
avec lui un angle très appréciable.
Tous ces intéressants échantillons seront déposés
au Musée de la Ville.
M. Prkaubert donne lecture d'un très intéressant
article de M. Fraysse sur le préhistorique dans la
commune de Pontigné. Ce travail sera inséré au
Bulletin.
— XXXIV —
M. le D' Allanic, présenté à la dernière séance
par MM. Bouvet et Jouvance, est admis en qualité
de membre titulaire.
Sur la proposition de M. Bouvet, rassemblée
décide que la prochaine séance se tiendra à Baugé,
le 4 juin prochain, à 10 heures du matin, et après
lecture d'une lettre de M. Georges, elle règle
remploi du temps de cette journée.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séances tenues à Baugé les 3 et 4 juin 1903
En raison d'une décision prise le 4 juin 1902, la
Société d'Études Scientifiques d'Angers s'est trans-
portée à Baugé, les mercredi et jeudi 3 et 4 juin 1903.
Dès le mercredi, MM. Bouvet, Directeur du
Jardin des Plantes et du Musée d'Histoire Naturelle,
notre distingué Président; Préaubert, professeur
au Lycée David-d'Angers; Dumas, inspecteur en
retraite des chemins de fer de la Compagnie
d'Orléans; 01. Couffon, étudiant en médecine, se
rendaient à Baugé, où guidés par M. Georges, ils
ont pu admirer les curiosités des environs.
Dans la matinée, visite aux monuments mégali-
thiques de la région. Les excursionnistes se sont
tout d'abord rendus à la Pancellière, commune de
Vieil Baugé, où ils ont vainement recherché les
restes d'un cromleck signalé dans l'ouvrage de
— XXXV —
M. Célestln Port. Les pierres levées, situées sur le
pâtis, près de la ferme, attirent Fattention des
Sociétaires. Un certain nombre de personnes les
considèrent comme des menhirs ; pour M. Préaubert,
elles proviendraient d'un dolmen à deuxc hambres.
M. Préaubert base son opijûion sur ce que ces
pierres ne présentent pas la forme ordinaire des
menhirs.
Non loin de là, par 4 gr. 75' 55" de longitude Ouest
et 52 gr. 82' 70" de latitude, des blocs de grès gisent
dans une vigne nouvellement plantée, dépendant
de la ferme des Gautraies. Le D^ Boell, dans son
travail sur les monuments préhistoriques du
Baugeois, les considère, malgré leur disposition
régulière, comme n'ayant subi aucun travail humain.
M. Préaubert, cependant, croit qu'il y aurait intérêt
à opérer des fouilles sous ces pierres ; on pourrait y
retrouver des ossements.
De là, l'excursion se dirige vers la pierre du
Crapaud, sur le bord de la route d'Échemiré (longi-
tude 0 gr. 75' 00", latitude 52 gr. 83' 22"). Là encore
elle se trouve en présence d'un dolmen en partie
détruit. Cette pierre, qui repose sur deux autres,
ne s'est point posée ainsi d'elle-même et, du reste,
la petite surélévation du sol qui existe tout autour
vient évidemment de la terre qui recouvrait le
dolmen à l'origine.
A quelques centaines de mètres, dans la petite
forêt de Baugé (longitude Ouest 2 gr. 75' 05", latitude
52 gr. 83' 90"), les excursionnistes trouvent la pierre
du Coq, bloc de forme bizarre, haut de 2«»50 environ,
— XXXVI —
qui, à première vue, présente un peu Taspect d'une
idole grossière, avec un trou formant la bouche,
mais ce trou, profond d'un mètre et d'un diamètre
(le 0«»04, n'aurait pas été foré par la main de l'homme ;
ce serait une excavation naturelle, telle qu'on en
trouve souvent dans les grès. A côté se trouve une
pierre beaucoup plus petite, qu'on nomme dans le
pays la Poule.
Suivant M. Préaubert, ces deux menhirs, véri-
tables poteaux indicateurs, doivent indiquer une
si']>ulture ; il émet cette opinion sans savoir encore
qu'il existe tout près une troisième pierre plate,
cachée sous les broussailles, longue de 4 mètres sur
3 de large. Si l'on pouvait faire des fouilles sous
cette table, il est plus que probable qu'on y trouverait
une sépulture préhistorique. Il y aurait grand
iulérôt, pour le groupe des Sociétaires, de Baugé de
s^^n occuper.
L'excursion du matin se termine par une visite à
la tombelle de Mont- Échelle (longitude Ouest
2 gr. 73' 65", latitude 82 gr. 84' 40"). Ce prétendu
tumulus semble tout simplement être une motte
féodale du xi* siècle, et non un monument préhlsto-
rigue comme certains l'ont désigné. D'ailleurs, un
certain nombre de ces mottes féodales existent en
Anjou; une notamment près de Montrevault, à peu
prés identique à celle de Mont- Échelle, est attribuée
h Koulques-Nerra, comte d'Anjou. Comme ce dernier
ù\ii\i également seigneur de Baugé et des environs,
un [reut lui attribuer aussi celle-ci.
L après-midi, au gré de chacun, herborisation à
— XXXVII —
la forêt de Chandelals ou visite aux falunières de
Breil-de-Foin. Dans la forêt de Chandelais, les bota-
nistes récoltent de nombreuses plantes, entre
autres : UHypopitys muUiflora et le Rubus elombis
(Sudre et Bouvet), espèce nouvelle inédite et très
répandue dans cette station.
Les paléontologues recueillent, à Auverse, une
cinquantaine de bryozoaires, de coquilles et de
dents. A la Beurelière, la récolte est encore plus
abondante, elle comprend une centaine de fossiles,
dont le Pyrula rusticula (Basterot), Conus mercati
(Brocchi), Conus tarbellianus (Gratteloup) , Conus
Dujardini (Deshayes), Ficula condiia (Brongniart),
Voluta miocenica (Fischer et Tournouer), Typhis
teirapterus (Bronn), etc.
A 8 heures du soir, ainsi qu'il avait été annoncé,
M. Préaubert, notre savant Président d'honneur, a
fait, dans la salle du Théâtre, une conférence sur le
Préhistorique en Anjou \
Après avoir été présenté à l'assistance par M. le
Maire de Baugé, le disert conférencier a développé
* Le plan suivi a été inspiré de Touvrage de Gabriel de
Morlillet : Le Préhistorique, et la plupart des projections
ont été puisées dans le volume du môme auteur, intitulé :
Musée préhistorique, ouvrage classique par excellence.
Pour ce qui regarde l'Anjou, il a été tenu grand compte
du savant et consciencieux travail de M. Desmazières :
Essais sur le préhistorique en Maine-et-Loire (Société
d*ÉtQdes Scientifiques, XXV^ année), Supplément I (même
année). Supplément 11 (XXIX« année), Supplément III
(XXX« année), et particulièrement pour ce qui regarde le
Baugeois, du mémoire de M. le Û' Boell : Les Monuments
préhistoriques du Baugeois (Loc. cit,, XXX® année).
-<- XXXVIII —
son sujet devant un public très attentif et plein de
déférence pour sa personnalité et sa haute valeur.
Il a indiqué par quelle série de progrès Thomme
primitif, sauvage au milieu de la nature, a, par
étapes successives, su parvenir à l'état dans lequel
les premières civilisations nous Font présenté au
seuil de THistoire. Il nous l'a montré, pas à pas,
dans ses métamorphoses physiques, dans ses tâton-
nements vers le progrès, dans ses luttes contre les
nécesiïltés de la vie, dans ses premiers pas vers un
art relatif et une amélioration lente mais continue
de sa condition barbare; il a exhumé les éléments
de solution de son origine, cachés encore sous la
poussière des temps , il a passé en revue les monu-
ments mégalithiques de la région, signalé les
découvertes faites dans cet ordre de choses, et enfin
fait appel au zèle des chercheurs pour enrichir la
préhistoire locale de documents nouveaux. Tout en
suivant la succession des époques éolithique (ter-
tiairi', pithécanthrope), paléolitique (quarternaire),
néolitique et des métaux, le conférencier indique les
résultats des recherches faites en Anjou et signale,
en même temps , les recherches à entreprendre et
les conditions dans lesquelles elles doivent être
entreprises. C'est donc à la fois un exposé des
rC^siiUata acquis et un programme de recherches.
Cette passionnante question a tenu en haleine
Tattention et l'intérêt de l'auditoire pendant un long
et agr< uble moment. Grâce à la complaisance de
M. Eineriau, le dévoué instituteur de Baugé, des
projections lumineuses appuyaient les explications
— XXXIX —
du conférencier, qui a fait ainsi défiler devant
l'assistance, au fur et à mesure des sujets, les ves-
tiges de ces époques depuis si longtemps disparues.
M. Préaubert a recueilli, comme légitime récom-
pense de son savoir, les applaudissements unanimes
qui sont venus souligner son intéressante confé-
rence.
Le lendemain, jeudi, arrivaient à Baugé, en même
temps que la Société de Pharmacie, MM. Baron,
adjoint au maire d'Angers; Surrault, professeur à
r École Normale; Bellanger, instituteur des Cor-
deliers ; Paré, etc.
Une délégation de huit membres se rend à l'invi-
tation de M. l'abbé Thuau, membre correspondant,
et admire chez lui sa merveilleuse collection ento-
mologique.
A dix heures, la séance s'ouvre dans la salle du
Théâtre de Baugé, sous la présidence de M. Boxjvet.
Sont présents : MM. Baron, Bellanger, Boell,
Bouvet, Brion, Couffon, Dangin, Dassé, David,
Dumas, Fraysse, Galle, Gaudin, Georges, Moreau,
Paré, Préaubert, Rousseau, Surrault, Thuau, etc.
Se sont fait excuser : MM. Baudouin, Gaillard,
Muffang, Raimbault et Thézée.
Sur la proposition de M. Bouvet, M. 01. Couffon
remplit les fonctions de secrétaire, et, en cette
qualité, donne lecture du procès- verbal de la séance
du 7 mai. Ce procès-verbal est adopté.
M. Fraysse donne lecture de son intéressant
travail sur le Préhistorique dans la commune de
Pontigné. Il y signale le dolmen de Pierre couverte^
— XL —
le dolmen de la Grande pierre , les divers tumulus
situés aux environs de Baugé, les abris et les
cavernes de la roche Gatevln , enfin un polissoir
découvert par Fauteur lui-même à 200 mètres de
rierre couverte. Ce travail sera inséré au Bulletin.
M. Préaubert résume devant l'assemblée les
caractères essentiels de la flore phanérogamique des
environs de Baugé. Cette flore, qui est des plus
intèi'i'ssantes, constitue pour les amateurs un des
joyaux de la richesse botanique de l'Anjou. C'est
surtout sur le territoire de la commune de Pontigné,
iormù par le calcaire d'eau douce, qu'elle offre tout
son cclat et toute sa variété.
On peut distinguer trois sortes de localisations :
D'abord les moissons sur sol calcaire ; pauvres géné-
ralement au point de vue agricole, elles attirent le
botaniste par toute une série de plantes attrayantes,
lelîesque Orlaya grandiflora, lesBuplevrum,les Vale-
rianella, les Adonis, Polygonum Bellardi, Myagrum
perfoliatum, etc., etc. C'est encore là que, tout der-
nièrement, M. Préaubert a retrouvé Filago subspi-
cata Bor., sorte de déformation dont la signification
était restée problématique, jusqu'à ce qu'on ait pu
observer sa genèse sur le terrain môme.
Vient ensuite la station des bois maigres, des
friches et des falaises calcaires avec Orchis odora-
tiss.sima, Gentiana germanica, Carex gynobasis,
llelinnthemum procumbens, Ajuga Genevensis,
LaUiyras latifolius, l'ornemental Peucedanum offi-
cnuile sur Genneteil, Micropus erectus, Odontites
JaubDitiana, etc.
— XLI —
Enfin, le sol tourbeux des vallées, avec de grandes
raretés comme Carex Davalliana et toute une luxu-
riante végétation au milieu de laquelle on peut
signaler Girsium oleraceum. Crépis Nicœensls,
Primula elatior, les Pinguicula, les Drosera, Orchis
incarna ta, palustris, Trlglochin palustre, Ophio-
glossum vulgatum, Gentiana pneumonanthe, Par-
nassia palustris, de nombreuses cypéracées, etc.
Ce rapide aperçu suffira pour montrer tout ce que
présente de suggestif à Toreille du botaniste angevin
la désignation générale « Environs de Baugé », et
pourquoi il ne résiste pas à la tentation de faire de
fréquents pèlerinages dans ces régions fleuries.
A cette nomenclature, M. G. Bouvet ajoute le
Blysmus compressus, qui croît au moulin de la
Motte.
M. Th. SuRRAULT, continuant ses intéressantes
études météorologiques, fait connaître les caracté-
ristiques du mois de mars , quant à la température
et à la pluie.
M. 01. GouFFON, communiquant le résultat de ses
heureuses découvertes dans les faluns de Maine-et-
Loire, présente à rassemblée le Chenopus Uttingeri
(Michaud) et TAetobates Oraaliusi (Le lion), espèces
nouvelles pour TAnjou. Il attire l'attention des
Baugeois sur TAetobates, dont il a rencontré des
débris la veille môme dans les faluns d'Auverse.
Ensuite il fait circuler des échantillons de trois
espèces nouvelles de fossiles, à savoir : Turbinolia
tonsurata (Couffon), Turbinolia cicatricosa (Couflfon),
Turbinolia Bouveti (Couffon), cette dernière espèce
IV
— XLII —
dédiée à notre savant et sympathique Président.
M. le Dr Thuau, conseiller général, présente un
superbe échantillon d'Ostrea carinata du Cénomanien
de Baugé.
MM. l^RÉAUBKRT et BouvET présentent, à titre de
membre titulaire, M. Chaussée, d'Angers.
MM. Georges et Boell présentent, à titre de
membres correspondants :
.MM. Brion, maire de Baugé; Dangin; Dassé;
de Ghasseloup-Chatillon ; Emeriau, instituteur à
Baugé; Galle; Guillemot, sous-préfet de l'arron-
dissement de Baugé ; HouAL, pharmacien; Lambert,
instituteur au Guédeniau; Moreau, agent- voyer;
Dr Thuau, conseiller général.
Reste à choisir une localité du département pour
la séance extraordinaire de 1904. Deux villes sont
proposées par les membres présents. Ce sont Cholet
et Saumur. Après une courte discussion, le choix
s'arrête sur la ville de Saumur.
Après les remerciements et les félicitations de
M. le Président à l'adresse des conférenciers, l'ordre
du jour étant épuisé, la séance est levée.
Un déjeuner amical et confraternel a réuni ensuite
les membres de notre Société et ceux de la Société
de Pharmacie à l'Hôtel du Lion-d'Or. A l'issue du
repas, M. Bouvet a prononcé une charmante allo-
cution; il a remercié M. le Sous- Préfet du bien-
veillant intérêt qu'il témoigne à notre Société et
M. le Maire de Baugé de la sollicitude dont il a fait
preuve envers elle, en mettant gracieusement à
— XUII —
notre disposition les locaux nécessaires et en nous
facilitant de tous ses moyens notre séjour dans la
ville.
Dans Taprèsmidi, une excursion en voitures a
été faite sur le territoire de la commune de Pontigné.
Les membres de la Société , après avoir longuement
admiré le célèbre dolmen de la Pierre couverte (situé
par 2 gr. 66' 85" de longitude Ouest et 52 gr. 83' 47"
de latitude), composé de douze pierres dont deux le
recouvrent, se rendent au polissoir signalé par
M. Fraysse : ce polissoir se trouve au milieu d'un
champ dépendant de la ferme de La Motte, à
200 mètres environ du dolmen de Pierre couverte ;
il est enfoui en terre et ne présente, au ras du sol,
que sa surface supérieure ; cette surface est traversée
par deux entailles de 57 et 54 centimètres de lon-
gueur, d'une profondeur de 4 centimètres environ ;
deux autres encoches, plus petites et plus larges,
et en outre plusieurs dépressions qui devaient
servir, selon toute probabilité, pour terminer le
polissage des outils de pierre. Il serait désirable que
ce polissoir fût dégagé du sol ; il se pourrait qu'il
présentât encore des entailles sur ses autres faces
et que Ton recueillît au pied des haches cassées
pendant l'opération et rejetées.
Du polissoir, les excursionnistes se sont rendus
à la lorôt de Chandelais, en passant par Pontigné,
où la vieille église provoque leur admiration; ils
s'arrêtent particulièrement à considérer les fresques
des XII* et xv* siècles, le transept, voûté en berceau
brisé aux extrémités et en calotte au centre, les
— XLIV —
curieuses moulures de la clef de voûte du chœur et
des chapiteaux de la nef.
Durant l'excursion, les botanistes ont pu faire
une abondante moisson ; ils ont pu recueillir :
brebis montana^ Polygala calcarea,
— alata, Tetragonolobus siliquosos,
— purpurea, Cbenopodium Bonus Henricus,
— simia, Neottia ovata,
Opbrys mascifera, Blysmas compressus,
— apifera, Carex Davalliana,
— aranifera, Orobancbe cruenta.
Sur le dolmen de Pierre couverte, M. Bouvet
recueille le Leptodon Smithii.
De leur côté , les malacologistes ont pu faire une
ample récolte de mollusques divers, notamment
dans les genres Lymnaea, Planorbis et Ancylus.
Le temps a malheureusement fait défaut et n'a
pas permis une visite complète des attractions
diverses de la commune. Ce n'est que partie remise.
La Société d'Études Scientifiques a quitté Baugé à
cinq heures du soir, en disant seulement au revoir
aux Baugeois, dont ils garderont un excellent
souvenir, et en remerciant les organisateurs :
MM. Boell, Brion, Emeriau, Fraysse et Georges,
qui ont eu le plaisir de voir leurs efforts couronnés
de succès.
Cet essai de décentralisation a donné des résultats
immédiats : M. Emeriau s'est offert à la Société
pour reprendre, à Baugé, les observations météoro-
logiques interrompues depuis plusieurs années.
Enfin, un Musée d'Histoire Naturelle sera ouvert à
— XLV —
Bangé, dès que le transfert de la gendarmerie laissera
vacantes plusieurs salles de la Mairie.
Le Secrétaire par intérim, Olivier Couffon.
Séance du 2 juillet 1903
Présidence de M. Bouvet
M. LE Président fait part de la perte douloureuse
que vient d'éprouver la Société dans la personne de
M. Laumonier, docteur-médecin à Vernoil, décédé
il y a quelques jours.
M. le Président donne connaissance d'un certain
nombre de lettres reçues depuis la dernière séance,
et notamment d'une invitation à prendre part aux
travaux du Congrès de l'Association Française pour
l'Avancement des Sciences, qui doit se tenir à
Angers, au mois d'août prochain. Il communique
ensuite les ouvrages et publications récemment
reçus.
Il donne ensuite lecture d'un travail de M. Gaillard
sur les Hyménomycètes et les Gastéromycètes observés
dans le département de Maine-et-Loire pendant les
années 1899-1902.
M. Préaubert présente plusieurs échantillons de
Ranunculus acer L., subsp. Borœanus Jord. Selon lui,
cette plante est très variable et offre deux formes
extrêmes, celle de la vallée de la Loire et celle des
calcaires, avec de nombreux intermédiaires. Aux
— XLVI —
environs d'Angers et dans la vallée de la Loire
domine Ranunculus Borœanus, genuitius, à feuilles
radicales très divisées, multifldes, et longuement
pétiolées. Boreau avait signalé une autre forme à
Briollay; M. Préaubert l'a retrouvée à peu de
distance de là, au Plessis-Grammoire, sur le calcaire
cénomanien. Cette forme, /?. Borœamis Jord., var.
recius Bauh., offre des feuilles radicales petites,
lobées, peu divisées et courtement pétiolées. Il a
constaté qu'elle est très abondante dans tout l'Est
du département, sur les formations secondaires et
tertiaires. Elle semble manquer à l'Ouest sur le
primaire; elle n'existerait pas à Nantes, suivant
M. Dumas.
En même temps que des échantillons d'herbier
de ces deux renoncules, M. Préaubert présente
également des préparations des Orchis montana et
bifolia, en insistant sur leurs divers caractères
instinctifs. O. hifolla serait moins répandu en Anjou
que son congénère.
M. LE PnÉsmENT fait circuler plusieurs empreintes
sur schiste, envoyées par M. Picherit et provenant
de l'ardoisière d'Avrillé. On remarque, en particulier,
des impressions à caractères assez peu définissables,
s enfonçant en replis à travers la masse du schiste
et qui doivent être attribuées à des algues.
M. GmARD a recueilli une déformation très volu-
mineuse de la branche d'un sapin, Ahies Pinsapo.
Il a observé deux cas semblables sur le môme arbre.
M. Préaubert pense qu'il serait bon de faire des
— XLVII —
observations dès le début de ces déformations pour
en déterminer la nature.
M. SuRRAULT présente une très belle collection de
coquilles marines (lamellibranches et gastéropodes),
dont il a fait don au Musée d* Histoire naturelle.
Cette collection fait suite à celle des coquilles
fluviatiles précédemment présentée.
M. LE Président remercie les auteurs des commu-
nications qui viennent d'être faites.
M. Chaussée, d'Angers, présenté à la dernière
séance, est admis a titre de membre titulaire.
MM. Brion, Guillemot, Dangin, Houal, Dassé,
Lambert , de Chasseloup - Chatillon , Emeriau ,
Galle, Moreau et le D' Thuau, également présentés
à la dernière séance, sont admis comme membres
correspondants.
MM. Bouvet et Préaubert présentent, en qualité
de membre titulaire, M. le D' Fernand Camus, de
Paris.
MM. Peton et Préaubert présentent, comme
membre correspondant, M. René Krotoff, phar-
macien à Saumur.
La procliaine séance est fixée au mois d'octobre
procliain.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Pour le Secrétaire, R. Richou.
— XLVIII —
Séance du 8 octobre 1903
Présidence de M. Bouvbt
Le procès- verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M LE Président fait part de là perte douloureuse
que vient d'éprouver la Société dans la personne de
M. Gaillard, conservateur de l'herbier Lloyd, décédé
à la fin du mois de juillet, à Angers.
n adresse ensuite ses félicitations, au nom de la
Société, à M. le D*" Mâreaa, nommé officier de la
Logion d'honneur; à M. Lestang, promu officier de
l Instruction publique; à M. Thézée, nommé officier
d'Académie ; à M. Surrault, qui a obtenu une médaille
de vermeil pour ses cours d'adultes.
Il donne connaissance de la correspondance, des
ouvrages et publications reçus depuis la dernière
SLMnce. Parmi celles-ci figure une brochure de
M. Em. Boulanger, pharmacien à Paris, sur la
Germination de l'ascospore de la truffe.
Il informe la Société que le Congrès des Sociétés
S: t vantes s'ouvrira à Paris, le 5 avril 1904, à la
Surbonne.
Sont ensuite admis à faire partie de la Société :
comme membres honoraires :
M. GiARD, professeur à la Sorbonne, membre de
l'Institut;
M. Bigot, professeur de géologie à l'Université
de Caen ;
— xux —
comme membre titulaire :
M. le D' Fernand Camus, de Paris, présenté par
MM. Bouvet et Préaubbrt ;
comme membre correspondant :
M. René Krotoff, pharmacien de l'Université de
Paris, à Saumur, présenté par MM. Peton et
Préaubbrt à la dernière séance.
M. Préaubert donne d'Intéressantes explications
snr les variétés culturales des saules employées en
vannerie et cultivées sur divers points de notre
région. Il pense que ces variétés proviennent de la
sélection appliquée aux espèces aborigènes , ou de
l'introduction de types étrangers à la flore primi-
tive.
Grâce à Taimable concours prêté par M. Lemon-
nier, vannier à Angers, et possesseur de vastes
oseraies, il compte tirer au clair cette question. Les
résultats de son enquête seront signalés à la Société.
M. Préaubert donne ensuite d'intéressants détails
sur un orage qu'il a pu suivre, en voyage, de La
Rochelle à Angers, dans la nuit du 30 septembre au
1«' octobre. Il a pu ainsi observer de nombreux
éclairs d'aspect très varié, un cas d'éclair en cha-
pelet, et particulièrement un éclair à propagation
lente, rentrant dans la catégorie des globes fulmi-
nants. Cjs observations feront l'objet d'une note
spéciale qui sera insérée au Bulletin.
M. SuRRAULT communique le résumé météorolo-
gique des mois de juillet, août et septembre.
M. Bouvet présente un deuxième supplément aux
Muscinées de VAnjou, contenant une vingtaine d'es-
— L —
pèces et variétés nouvelles. Le nombre des espèces
et sous-espèces se trouve ainsi porté à 396. Ce
travail paraîtra dans le Bulletin de la Société.
M. SuRRAULT présente des échantillons de quartz
et de mispickel, trouvés à environ 100 mètres de
profondeur, au fond des puits creusés par M. Blavier,
à Saint- Pierre-Montlimart, dans le but de retrouver
le filon exploité par les anciens.
Il présente ensuite, pour le Musée, des échan
tillons de minerai de fer, trouvés dans le grès
armoricain, entre Champigné et Cherré.
M. CouFFON offre, pour le Musée d'Histoire Natu-
relle, des spécimens de Pelobates cultripes, curieux
batracien, se cachant le jour dans les sables mari-
times et qu'il a capturé, pendant la nuit, dans les
dunes de la plage Valentin , près du bourg de Batz
(Loire-Inférieure).
Il présente ensuite, pour le Musée de Paléonto-
logie, une série de fossiles des f aluns de F Anjou,
recueillis à La Beurelière (Maine-et-Loire), lors de
la session de la Société à Baugé.
M. Bouvet fait circuler sous les yeux des membres
présents les premiers fascicules du Paleontologia
universalis, ainsi qu'une série de cartes postales
illustrées , représentant les ardoisières d'Angers , et
destinées au Musée Paléontologique.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire^ E. Baudouin.
— LI —
Séance du 5 novembre 1903
Présklenoe de JA. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté .
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance, des ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance.
Parmi les ouvrages reçus figurent : deux bro-
chures de M. Bigot, professeur de géologie à l'Uni-
versité de Caen, sur le Silurien de la Normandie, et
plusieurs volumes du Bulletin scientifique de la
France et de la Belgique, envoyés par M. Giard,
professeur à la Sorbonne , ouvrages que les auteurs
offrent pour la bibliothèque de la Société.
M. Welsh, professeur de géologie à l'Université
de Poitiers, est admis comme membre honoraire.
M. Préaubert présente un travail de M. Bleunard
sur les Lois des combinaisons de la chimie minérale.
Ce travail sera inséré dans le Bulletin de la Société.
M. Préaubert fait part à la Société des recherches
qu'il a commencées et qu'il se propose de continuer
pour élucider, au moyen de la culture, la question
de filiation et de classement des diverses races de
végétaux appartenant au genre Brassica (choux
divers, navet, narvette, colza, etc.), cultivés dans
notre région.
M. Surrault présente une série de coquilles ter-
restres de l'Anjou, appartenant aux Succinées et aux
— LU —
Hijaiiniea. Il insiste particulièrement sur les Hyali-
nies qui, jusqu*à ces dernières années, avaient été
classées parmi les Hélix.
M. SuRRAULT présente le résumé météorologique
du mois d'octobre.
M, CouFFON lait circuler sous les yeux de membres
de la Société une série de très intéressants fossiles
provenant des faluns du Haguineau, commune de
Saîût-Saturnin. Parmi ces fossiles, destinés au
Musée, figurent quelques-uns qui n'avaient pas
encore été signalés en Maine-et-Loire. Cette col-
lection est accompagnée d'un travail qui sera inséré
au Bulletin.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du 3 décembre 1903
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adapté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance, des ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance. Parmi les ouvrages offerts à la
bibliothèque de la Société figurent deux brochures
de M. Thieullen : Le Mammouth et le Renne à Paris
tjL le Préchelléen en Belgique.
M Meffray présente un rapport sur la Flore
mycologique, de M. Bigbard. D'après lui, cette flore
— LUI —
offre, pour les personnes gui débutent dans l'étude
des champignons, de réels avantages sur les ouvrages
existant jusqu'ici. Elle est très pratique et permet
d'arriver, sans trop de difficultés, à la détermination
de l'espèce pour les champignons communs et
toujours sûrement à la connaissance de la famille
pour les espèces d'une détermination plus difficile.
Ce rapport sera inséré au Bulletin.
M. Meffray met sous les yeux des Sociétaires
une sorte de boule très dure, qu'on lui avait soumise
comme étant un calcul d'origine pathologique.
Or, ce prétendu calcul n'est pas attaquable par
les acides sulfurique, azotique, chlorhydrique; il
semble formé entièrement d'une masse de silice
compacte à l'intérieur, recouverte superficiellement
d'une couche de silice blanche.
L'opinion est alors émise que ce pourrait bien
être un rognon de silex des assises du secondaire,
ou encore un polypier fossile enrobé de silice. Pour
trancher la question, il faudrait pratiquer des coupes
transversales.
M. SuRRAULT présente le résumé météorologique
du mois de novembre. Il donne d'intéressants détails
sur le coup de vent du 21 au 22 novembre.
M. Bouvet donne lecture d'une lettre dans laquelle
un de ses amis lui signale l'expérience suivante :
« Prenez une mouche ordinaire, ne lui brisez ni aile
ni patte, et plongez-la au fond d'un verre d'eau ou
de vin pour l'asphyxier. Quand vous croirez votre
mouche bien noyée, retirez-la du verre, mettez-la
sur une feuille de papier buvard, roulez -la de
— LIV —
manière à la débarrasser des gouttes d^eau qu'elle
pourrait avoir entraînées, puis recouvrez-la d'une
pincée de poivre de façon qu'elle soit complètement
ensevelie sous un petit monticule. Cela fait, attendez
dix minutes au maximum et vous verrez le monti-
cule de poivre remuer, s'entr'ouvrir, et la mouche
en sortir. Elle se secouera les ailes et les pattes et
prendra son vol. » L'auteur de la lettre pense que le
poivre est un excitant assez puissant, qui agit sur
les organes de la mouche asphyxiée pour rétablir la
respiration, et il demande si l'expérience ne pourrait
pas être tentée avec de petits mammifères , tels que
mulots, musaraignes ou souris.
M. Mbffray dit qu'il a fait souvent cette expé-
rience sur la mouche et qu'il l'a réussie môme avec
du sel.
M. Préaubkrt pense que l'expérience réussit sur
les animaux à sang froid, parce qu'ils ont une résis-
tance vitale assez longue ; mais il doute qu'il puisse
en être de même pour des animaux à sang chaud.
M. Bouvet présente deux instruments préhisto-
riques, trouvés par M. du Landreau, l'un à Saint-
Barthélémy, l'autre au Plessis-Grammoire, et offerts
pour le Musée.
M. Préaubbrt fait part de ses observations sur
les limaces constatées dans son jardin. 11 signale
une espèce qu'il n'a vue que depuis très peu de
temps : cette limace, courte, possède sur le dos une
légère crête de couleur jaunâtre, rappelant celle du
triton marbré.
M. PicHBRrr présente des échantillons de mispickel
— LV —
provenant des ardoisières d'A vrillé et qu'il offre
pour le Musée. Ces échantillons ont été trouvés
dans un filon de quartz, à 200 mètres de profondeur.
M. G. Grozel, de Lyon, est présenté comme
membre correspondant par M. Bouvet.
M. GouFFON annonce aux membres présents que
M. Joubin, professeur au Muséum d'Histoire natu-
relle de Paris, organise, dans son laboratoire, une
collection aussi complète et aussi détaillée que
possible des coquilles de France. Son intention est
de réunir toutes les espèces avec leurs variétés
locales, leurs formes jeunes et adultes, leurs défor-
mations accidentelles, etc. Il demande à ceux de
nos collègues qui s'intéressent à la conchyliologie
de vouloir bien lui envoyer les coquilles dont ils
pourraient disposer.
Il est ensuite procédé à l'élection du bureau, au
scrutin secret, pour l'année 1904.
Sont élus :
Préaident d'honneur : M. E. Préaubert.
Président ; M. G. Bouvet.
Vice Président ; M. Th. Surrault.
Secrétaire : M. E. Baudouin.
Trésorier : M. Baron.
Vice- Trésorier : M. Decuillé.
Archiviste : M. Bellangbr.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
XJN- BOUQUET
DE
RONCES BRETONNES
PAR
M. H. SUDRE
Professeur à TÉcole normale d'Albi
Membre correspondant
Jusqu'en août 1901, je ne connaissais presque rien
de la flore batologique du Finistère ; je présiiniaiâ
toutefois que beaucoup d'espèces de VOuest on de
Normandie devaient se rencontrer en Bretagne, e
c'est ce qu'un passage rapide dans cette région ^
permis de constater. En quelques Jours, lors
la session de l'ancienne Association française
Botanique à Quimper, il m'a été possible de r^*-
naître plus de vingt espèces principales ei ^^
tain nombre de formes de valeur moindre-
vraisemblable que d'autres Rubus que je ^ ^^^ ^
observer, en particulier R. suberectus Ands.j ^* ^^
\V. N., rudis W. N., Menkei W. N., se rencon ï"
ront dans ce pays. av\e
Ainsi que cela arrive chaque fois que le b^ ^ ^ rop
visite une région un peu éloignée de son ^ ^^
habituel d'exploration, je me suis trouvé parf*^^
— 2 —
présence de formes très embarrassantes, qu'il m'a
été impossible de rattacher avec certitude aux Rubxis
actuellement connus de moi. Je dois donc ou bien
les passer sous silence, ou bien les signaler à l'at-
tention des botanistes bretons, ce que je ne puis
faire qu'en leur imposant des noms nouveaux : je-
n'hésite pas à prendre ce dernier parti, car j'estime
que toute forme remarquable, môme lorsqu'elle
parait réduite à quelques buissons, mérite d'être
prise en considération. 11 est fort probable que ces
Ruhus, qui m'ont paru relativement rares, se ren-
contreront dans d'autres localités ; en les étudiant
sur de nombreux buissons, en les suivant pas à pas,
on arrivera sans doute à saisir les relations qui
existent entre eux et les espèces principales du
môme genre : alors seulement on sera définitive-
ment fixé sur leur valeur relative et sur la place
qu'ils doivent occuper dans la classification.
Comme à cette époque de l'année la végétation
était un peu avancée, quelques-uns de mes spéci-
mens n'ont été récoltés qu'en fruits et il m'a été
impossible de les déterminer d'une façon certaine :
ils nécessitent des recherches ultérieures. J'engage
aussi les botanistes bretons à suivre de près les
variations de certaines espèces polymorphes telles
que R. ulmifolius Schott, Radula Whe, etc.. Le
R. Questieri Lef. et M., par exemple, présente dans
les lieux bien exposés des folioles larges et pubes-
centes en dessous qui lui donnent l'apparence d'un
R, villicaulis Kœhl. ; de môme le R. cuspidifer Mûl.
et Lef. se montre avec des folioles orbiculaires, net-
_3- ,
tement cordées , et acquiert un faciès tout particu-
lier, qui le rend très difficile à reconnaître.
J'ai observé un grand nombre de formes hybrides;
je ne mentionne que celles dont j'ai pu récolter de
bons spécimens.
En parcourante la hâte les coteaux de ChâteauUn,
la gorge de TouU an Dioull, les environs de Qui-
merc'h, de Quimper et le bois de Huelgoat, J al
acquis la conviction que le Finistère possède une
flore batologique des plus variées dont le compte
rendu suivant ne peut donner qu'une idée lûrt
Incomplète. J'engage vivement les botanistes bre-
tons à s'occuper sérieusement des Ronces de leui
<5urieux pays : nul doute qu'ils ne mettent au J<ï^^
une foule de formes intéressantes, pour l'étude
quelles je me mettrai volontiers à leur disposition ^
Sect. I. — Suberecti P.-J. Mûl-
R. PLIGATUS W. N. — Gorge de TouW
Dioull.
R. NITIDUS W. N, (sensu amplo). ^oui-
R. integribasis P.-J. Mtil. — Parait assex *^^^ge
mun dans le Finistère : Quimper, Quimerc U. O
de TouU an Dioull, Ergué-Gabéric, etc. ^^^
R. hamulosus Lel. et Mûl. — Environ^
merc'h. l.^\P- ^^
R. holerytbnxs Focke, var. nexuosus ^^^^^^ _
Genev. Mon.). — Forme à étamines blai^*^
Gorge de TouU an Dioull.
r
— 4 —
Sect. II. — Silvatici P.-J. Mûl.
a. — Grati Sud.
R. SPRENGELI Whe. — J'ai récolté à Château-
Mn, route de Quimper, un Rubm grêle, à étamines
courtes, à calice étalé, qui appartient vraisembla-
blement au /?. Sprengeli; mais je n'ai pu observer
la coloration de la fleur.
R. IUBRIGATUS Hort. ; R. immitis Gen. non
Bor.
V. subrotundus Sud. Rub. Hb. Bor., p. 15; R. ha-
mo8U8 Arrond. ! PL crit, Morbihan, p. 21 ; Gen. Mon.
(pr. min. p.), p. 251. — Feuilles vertes en dessous ;
foliole caulinaire terminale suborbiculaire. Ergué-
Gabéric, route de Quimper à Gorag, sur un mur.
Le R. imbricatus a des aiguillons égaux , des sti-
pules étroites et des drupéoles nombreux comme
toutes les bonnes espèces ; il n'appartient pas aux
R. triviales Mûl. Il est à rapprocher des R. afjini%
W. et N., carpinifolius W. N., gratus Focke, etc.
R. GLATHROPHILUS Gen. — Des spécimens
récoltés dans le bois du Nivot, près de Quimerc'h,
ressemblent beaucoup à cette espèce, mais diffèrent
quelque peu de la forme habituelle.
b. — Euvirescentes Gen.
R. QUESTIERI Lef. et Mûl. — Assez commun :
Quimper, Châteaulin, Quimerc'h, Huelgoat, etc.
— 8 —
Dans les lieux découverts, la plante devient sub-
discolore.
var. brevistamineus, — Feuilles vertes et glabres-
centes en dessous, finement dentées ; foliole termi-
nale obovée, cuspidée; inflorescence peu ou point
poilue; étamines plus courtes que les styles.
Environs de Quimerc'h.
X R. GALISSIERI Sud. Rub. Pyr., p. 50;
R, Questieri X ulmifolius; R, erythrinus Gen. p, p.
— Ghàteaulin, route de Quimper et coteaux du
Menez- Kerque. La plupart des formes considérées
comme des /?. Questieri X ulmifolius par M. Tabbé
Boulay (ap, Rouy et Camus, FI. Fr., t. VI) sont des
espèces pures ou des hybrides d'origine différente.
R. MAGROPHTLLUS W. ^.,Microg. R. pile-
tostachys G. G. — Çà et là aux environs de
Quimerc'h. Plante très robuste, à turion toujours
glauque , à fleurs rosées et à inflorescence glandu
leuse.
R. PTRAMIDALIS Kalt. var. anadenes Sud.
Rub. Hb. Bor., p. 21 ; R. carpinifolius Gen. p, p. non
W. N. ; R, pyramidalis forma Rubi galL^ n® 61. —
Absence complète de glandes pédicellées. Se rap-
proche du suivant, dont il diffère par ses aiguillons
caulinaires plus forts et ses feuilles plus velues en
dessous.
Plusieurs buissons dans la forêt de Huelgoat.
R. debilispinus Sud. Bull Ass. pyr, (1902);
R. amphichlorus Baen. Herb. eur. 9926, non Mûl. —
Environs de Quimerc'h, Manoir du Nivot, gorge de
TouU an Dioull, etc.
— 6 -
Diffère du R. silvaticus W. N. par ses turions k
faces planes ou un peu excavées ; par ses folioles
plus larges, plus longuement pétiolulées et moins^
grossièrement dentées ; par son inflorescence plus
courte, peu ou point feuillée, beaucoup plus dense.
S'éloigne du /?. amphichlorus P.-J. Mûl. par ses
aiguillons plus fins , ses folioles non obovales , plus
acuminées, plus irrégulièrement dentées, et surtout
par son inflorescence plus courte, moins armée,
moins feuillée et dépourvue de glandes pédicellées.
Le B. missniensis Hofm. est très voisin du R. dehi-
lispinm, mais en diffère par ses turions glabres, ses
folioles moins acuminées , plus grossièrement den-
tées, et son inflorescence glanduleuse.
R. dentulifer Nob. — Turion anguleux, à face»
planes, lâchement poilu, à glandes sessiles, à aiguillons^
presque égaux, un peu comprimés, droits; pétiole à
aiguillons falqués ou crochus. Feuilles 5-nées, à
quelques poils épars en dessus , vertes et très pubes-
centes en dessous, mais à poils non pectines le long
des nervures comme chez le R. pyramidalis ; denti-
culation très fine, simple, superficielle; foliole cauli-
naire terminale otale ou obovale, un peu émarginée^
brusquement et assez longuement acuminée, à pétio-
lule égalant les 2/5 de sa hauteur, les inférieure»
Courtement pétiolulées. Rameau obtusément angu-
leux, velu, non glanduleux, à aiguillons grêles, fal-
qués ; feuilles 3-5-nées, vertes et velues en dessous,
finement denticuUes, à foliole terminale ovale, entière,
acuminée > Inflorescence nue ou peu feuillée, dense y
très hérissée, non glanduleuse, à aiguillons rares et
— 7 —
'grêles; pédoncules courts, étalés, 2-3-flores, à pédi-
celles courts ; calice grisâtre, velu, non glanduleux
ni aculéolé, réfléchi; étamines dépassant les styles;
carpelles glabres ; fertile.
Plante remarquable tenant un peu du R. pyrami-
dalis Kalt. par la pilosité de la face inférieure des
feuilles, mais paraissant plus rapprochée du R. sil-
vaticus W. N. — Est aussi voisine du R. opertus
Sud. Rub, pyr., p. 39, dont elle diffère par sa denti-
culation beaucoup plus fine, la villosité de l'inflo-
rescence plus dense et moins longue, les sépales
non appendiculés, etc. Par sa denticulation fine,
elle se rapproche de certaines formes de If. carpù
nifolius W. N., mais ce dernier a le calice aculéolé
et étalé. Sa denticulation très fine, ses feuilles très
velues en dessous, à folioles ovales et finement acu
minées, son inflorescence dense, à pédoncules courts
et étalés, l'éloignent du /?. rhomhifoUm Whe.
Quimper, route de Gorag, haies.
B. amphichlorus P.-J. Mtil. var. armoricus
Nob. — Diffère du type vosgien par ses turions
subarrondis, ses folioles plus régulièrement ovales,
peu poilues en dessous, son inflorescence plus dense
et moins glanduleuse.
Gorge de TouU an Dioull, près du marais de
Kérenna, bords du ruisseau.
c. — Discoloroides Gen.
La forme suivante, qui n'est pas rare aux envi-
rons de Châteaulin, est très embarrassante et ne
saurait être rattachée avec certitude à aucTiTie des
~ 8 —
espèces principales généralement admises. Ses ta-
rions arrondis la rapprochent du R. ailvaticus W. N.,
mais ses aiguillons forts, la forme de ses folioles et
leur tomentum Ten éloignent beaucoup. Je ne crois
pas qu'elle provienne du croisement du /?. Spren-
gdi Whe avec une espèce discolore, car j'en possède
quatre numéros bien identiques entre eux et très
fertiles. Ce n'est que lorsque la Bretagne aura été
suffisamment explorée au point de vue batologique
que Ton pourra saisir d'une façon certaine les rela-
tions qui existent entre cette forme et les Rubus de
la môme section.
R. castrolinensis Nob. — Turion subarrondi,
poilu t non glanduleux, à aiguillons espacés, à peu
près égaux, comprimés; stipules étroites, non glan-
dulemes; pétiole plan, très poilu, à aiguillons dé-
clinés ou falqués. Feuilles 5-nées, fermes, à quelques
poils apprîmes en dessus, très mollement poilues
en dessous, les Inférieures vertes, les supérieures
blanrhes'tomenteuses en dessous ; dents médiocres, la
plupart simples, peu profondes; foliole terminale
courte ment pétiolulee, à pétiolule égalant le 1/5 ou
le 1/6 de sa hauteur, étroitement oblongue-obooale ,
entière ou peu émarginée, brusquement et longuement
acuminée, les inférieures à peu près sessiles. Rameau
obtusément anguleux, très poilu, à aiguillons fal-
qués ; feuilles 3-nées , finement dentées , à folioles
étroitement obovales-cunéi/ormes, les supérieures net-
tement discolores. Inflorescence peu ou point feuillée
à la base, hérissée, non glanduleuse ou à glandes très
rares, à aiguillons médiocres, déclinés ou falqués;
— 9 ~
pédoncules moyens dressés-étalés, pauciflores ; calice
blanc, tomenteux, poilu, un peu aculéolé, réfléchi;
pétales roses, étroitement ovales ; étamines blanches^
dépassant peu les styles verdâtres ; carpelles très
poilus. Fertile.
Châteaulin, route de Quimper.
Rappelle le R, macrophylloides Gen., mais en dif-
fère par ses turions arrondis, ses folioles plus petites,
plus nettement discolores et moins poilues; par son
inflorescence à villosité bien plus maigre ; par ses
étamines et ses styles pâles et ses carpelles très
poilus. Diffère du /?. amphichlorus P.-J. Mtll. par
ses turions plus grêles, non anguleux ; ses feuilles
discolores, à dents plus superficielles, à folioles beau-
coup plus étroites et plus brièvement pétiolulées ;
par son inflorescence courte , peu ou point glandu-
leuse et munie d'aiguillons beaucoup plus faibles,
enfin par ses carpelles poilus. Par la pilosité de la
face inférieure des feuilles, il se rapproche du
/?. lasiothyrsus Sud. et pourra peut-être lui être
subordonné.
X R. AULNINUS Nob. — /?. castrolinensis
X ulmifolius, — Plus robuste que le i?. castroli-
nensis, dont il s'éloigne par ses turions glaucescents,
ses feuilles d'un vert foncé et glabrescentes en des-
sus, nettement blanches- tomenteuses en dessous,
à folioles beaucoup plus larges, cuspidées. Il diffère
du JR. ulmifolius Schott par ses turions subarrondis,
ses feuilles velues en dessous, à folioles courtement
pétiolulées et par son inflorescence poilue-hérissée,
dense, très multiflore. La plante a des pétales roses.
— io-
des étamines blanches, dépassant les styles ver-
dâtres; elle est stérile.
Châteaulin, vallée de TAulne, route de Quîmper,
au milieu des parents, à une faible distance de la
ville.
R. LASIOTHTRSUS Sud. Ruh, pyr. , p. 44 ;
R. villicaulis Bor. FI. cent. p. 199 non Kœhl. ;
R. procerus, phyllosiachys, racemosus Gen. ex parte;
var. umbrosus. — J'ai récolté entre Huelgoat et Loc-
maria, à rentrée de la forêt, un Rubm qui ne diffère
de la forme typique que par ses turions moins poi-
lus, son feuillage moins discolore, ses pétales rosés^
et qui n'en est vraisemblablement qu'une variété
umbrosus. Le R. prolongatus Boul. et Let. doit être
placé dans le voisinage du R. lasiothyrsus et n'ap-
partient pas aux R. appendiculati Gen.
R. consobrinus Sud. l. c. p. 46; R. silvaticus
Bor. p. p.; R. amplificatus Gen. non Lees; R. sterea-^
canihus ej. p. p. non Mûl. ; R. nemophilus, carpinifo-
liuB, appendiculatus Gen. p. p. in hb. Bor. — Gorge
de TouU an Dioull , près du marais de Kérenna y
bords du ruisseau. Fleurs blanches ; foliole termi-
nale émarginée ; pédoncules églanduleux, caractères
qui distinguent cette plante du R. argenteus W. N.
R. stereacanthoides Sud. Rub, H. Bor. p. 23.
— Quimper, route de Corag.
R. ALTERNIFLORUS Mûl. et Lef. (sensu am-
plo). — Assez commun aux environs de Quimper,
de Pont l'Abbé, de Châteaulin, etc. Plante beaucoup
plus robuste que le R. adscitus Gen. , à turion peu
velu et peu ou point glanduleux , à aiguillons forts
. H —
et presque égaux ; feuilles discolores, peu velues en
dessous ; glandes rares sur l'inflorescence ; pollen
peu mélangé; plante très fertile.
X R. GONTECTUS Nob. — R. altemiflorus
X idmifolius. — Diffère du B. altemiflorus par ses
turions glauques, ses aiguillons égaux, ses glandes
très rares et ses feuilles d'un vert sombre et glabres
en dessus. S'éloigne du R. ulmifoUus Schott par ses
feuilles velues en dessous, son inflorescence poilue-
hérissée, un peu glanduleuse sur les bractées. Pé-
tales roses; étamines et styles pâles. Peu fertile.
Quimper, route de Corag.
Sect. III. — Discolores P.-J. Mal.
a. — Gypsocaulon P.-J. Mûl.
Ce groupe comprend toutes les espèces à turion
glauque.
R. ULMIFOLIUS Schott. — Répandu partout,
sous des formes méritant d'être étudiées de près.
X R. PSEUDO-GUSPIDIFER Nob. — R. ulmi-
foUus X cuspidifer (\ . cordibasis). — Turion glabres-
cent, très glauque ; feuilles à tomentum ras comme
dans R. ulmifoUus, mais rappelant par leur forme
celles du R, cuspidifer; inflorescence un peu poilue;
pétales roses ; étamines et styles pâles* Pollen très
imparfait; stérile.
Coteaux du Menez-Kerque, près de Châteaulin,
avec les parents.
— 12 —
R. PROPINQUUS P.-J. Mûl. — Bois de Huel-
goat.
6. — Hedycarpi Focke
R. CUSPIDIFER Mûl. et Lef. — La forme bre-
tonne ne correspond pas au type du nord de la
France.
j3. subrectispinus, — Folioles étroites, très velues
en dessous , la terminale entière ou peu échancrée ,
brièvement acuminée ; inflorescence large, très mul-
tiflore; pétales et étamines roses; styles verts.
Aiguillons épars, presque droits sur le rameau.
Gorge de TouU an DiouU, au marais de Kérenna.
7. ooraibasis, — Robuste ; turion glabrescent ; fo-
lioles très larges, se recouvrant par les bords, la
terminale orbiculaire, en cœur, cuspidée ; denticu-
latlon fine ; inflorescence dense ; pétales roses, éta-
mines blanches, dépassant les styles verts.
Coteaux de Menez- Kerque, près de Châteaulin ;
environs de Quimerc'h.
X R. ELONGATIRACEMOSUS Nob. ; /?. ciispi-
^{fsr X ulmifolius ; R. longiracemosus Ass. rub. 685,
nonTimh, — Turion non glauque; feuilles du B. eus-
pidifer, mais d'un vert sombre en dessus et à tomen-
tiim presque ras en dessous ; inflorescence ordinai-
rement très allongée; pétales, étamines et styles
roses. Pollen atrophié. Stérile.
Coteaux du Menez- Kerque, près de Châteaulin.
R. densus Nob. — Forme voisine du R, vulne-
rifcus Lef , mais en différant par ses aiguillons plus
forts et plus denses, particulièrement sur le rameau
- 13 —
et Tinflorescence; par ses folioles plus larges et plus
courtes, se recouvrant par les bords, courtement
pétlolulées,la terminale obovée-suborbiculaire, tron-
quée-cuspîdée au sommet; par ses feuilles raméales
souvent 5-nées, finement dentées, à foliole médiane
finement et longuement cuspidée; par son inflo-
rescence étroite, longue, très dense, munie d'ai-
guillons vigoureux, comprimés, déclinés ou géni-
culés, à pédoncules courts, étalés. Calice aculéolé;
pétales roses; étamines blanches, dépassant peu les
styles roses; carpelles glabres. Pollen imparfait.
Abondant du côté de Quimper, de Pont-l'Abbé, etc.
Le turion poilu, les folioles moins cordées à leur
base, la forme de l'inflorescence et les styles roses
le distinguent du R. cmpidifer var, cordibasis, au-
quel il ressemble un peu et qui est beaucoup plus
rare.
X R. DENSIFORMIS Nob. — R. densus X ulmi-
folius. — Aspect et principaux caractères du i?. den-
sus, mais turion glaucescent ; tomentum plus maigre ;
foliole caulinaire terminale moins brusquement tron-
quée au sommet, parfois un peu acuminée ; plante
stérile.
Le Plomeur, Quimper, route de Corag.
R. PUBESGENS Whe (sensu amplo),
R. corisopitensis Nob. — Diffère de la forme
habituelle du R. pubescens Whe par ses aiguillons
très espacés sur le rameau ; par son inflorescence
presque inerme, munie jusqu'au sommet de brac-
tées foliacées, à pédoncules bien plus allongés, très
multiflores; par ses fleurs, pétales, étamines et
— 14 —
styles, ordinairement d'un beau rose et ses carpelles
glabres. Par la forme de ses folioles, il rappelle
le i?. ellipticifolius Sud. Rub. pyr. (/?. portuensis
G. Samp.), mais en diffère par son inflorescence
fcuillée, ses pédoncules moins étalés et plus allon-
gés et ses fleurs plus vivement colorées. Son
f^^nillage est d*un vert gai.
Assez commun près de Châteaulin, du côté de
Quéméneven.
c. — Thyrsoidei
R. THYRSOIDEUS Wimm.
R. armoricus Nob. — Plante rappelant le /?. la-
certosus Sud., mais distincte par ses folioles plus
brièvement pétiolulées, la terminale à pétiolule éga-
la nt au plus le quart de sa hauteur, les inférieures
sessiles; par son inflorescence peu ou point feuillée,
presque inerme, moins poilue, plus multiflore; enfin
par ses fleurs à pétales, étamines et styles d*un beau
rose, caractère qui ne s'observe que rarement dans
ce groupe spécifique. Les carpelles sont poilus et le
pollen peu mélangé.
Vient avec le R. corisopitensis sur les coteaux du
Ml nez-Kerque et lui ressemble beaucoup ; mais ses
tuiïons glabres et vivement canaliculés, ses folioles
inférieures subsessiles, sa denticulation assez gros-
sière, ses carpelles poilus, son inflorescence moins
hi>rissée et son pollen plus parfait l'en rendent fort
distinct. Ses feuilles d'un vert gai et glabres en
dessus, à foliole terminale ovale et non rhomboïde-
— 15 —
elliptique , son inflorescence large et ses fleurs non
odorantes le distinguent du R,fragrans Focke dont
il se rapproche par ses fleurs roses.
Sect. IV. — Appendiculati Gen.
a, — Vestiti Focke
R. ADSCrrnS Gen. ; R, hypoleucus Mûl. et Lef.
non Vest. — Le i?. adscitus Gen. n'est pas une va-
riété du B. hypoleucus M. et L., mais exactement la
même plante. Il est assez abondant du côté de
Carhaix, de Huelgoat, etc.
X R. HUELGOATENSIS Nob. — R. adscitus
X foliosus (corymbosus). — Plus grêle que le R. ad-
scitus ; turion moins anguleux ; feuilles vertes en
dessous , moins poilues ; glandes plus nombreuses
et plus longues, particulièrement sur l'inflorescence ;
même coloration de la fleur ; calice imparfaitement
réfléchi. La pilosité abondante qui recouvre les
tiges, les rameaux et les pédicelles, le distingue aisé-,
ment du R, corymbosus.
Bois de Huelgoat, route' de Locmaria, au pont et
en aval. J'ai observé dans la même localité un
R. adscitus X hirtus que je n'ai pas récolté.
R. ferrariarum Rip. — Bruyères, près de Quim-
per; gorge de TouU an Dioull. Cette plante peut
être rapprochée du R. Gremlii Focke.
— 16 —
b. — Radulse Focke
R. RADULA Whe. — On trouve en abondance,
à Quimper, Carhaix, Quimerc'h, etc., une forme
sensiblement différente du type et qui mérite d*ôtre
étudiée sur de bons spécimens; peut-être se rat-
tache-t-elle à la suivante, fort éloignée du vrai
Radula,
R. TIUENDUS Sud. Bub. pyr., p. 71. — J'ai
récolté à Quimper, au Manoir du Nivot, au camp
romain de Murriou , à Quimerc'h et sur les coteaux
de Ghâteaulin, une forme qui ne me paraît pas dif-
férer sensiblement du type du midi de la France.
R. FUSCUS W. N. Sbsp. R. spinulifer Mûl. et
Lef. — Gorge de TouU an Dioull, dans les bois.
R. FOLIOSUS W. N. (sensu amplo),
R. corjmbosus P.-J. Mûl. ; /?. fuscus var. co-
rymbosus N. Boul. ; R. insericatus Auct. helv. non
Mûl. ! R. hispidus Merc. non L. — Bois de Huelgoat.
R. fiexuosus Mûl. et Lef. ; R. saltuum Focke. —
Manoir du Nivot et gorge de Toull an Dioull. La
plante de Bretagne est très robuste et peu glandu-
leuse.
R. conspectus Gen. var. umbrosus. — Turion
très glauque , peu poilu ; feuilles minces , finement
dentées, vertes en dessous; foliole caulinaire ter-
minale large, obovale, un peu échancrée, brusque-
ment acuminée; inflorescence très étroite, dense,
feuillée; pétales roses; étamines et styles pâles;
calice réfléchi.
Gorge de Toull an Dioull.
— 17 —
c. — Rudes Sud.
R. MELANOXTLON P.J. MU. et Wirtg. —
J'ai récolté dans la gorge de Toull an DiouU une
plante dont je ne connais pas la couleur des pétales,
mais qui ne me paraît pas différer sensiblement de
l'espèce de MûUer et Wirtgen , qui a été récoltée à
La Haye (Loire- Inférieure) par de Tlsle. Le /?. mêla-
noxylon est voisin du R. Schummelii Whe, mais a la
denticulation des feuilles bien plus grossière.
R. dispeotus Sud. Rvb. pyr., p. 21. — Assez
commun aux environs de Quimper, route de Corag.
Appartient au groupe du R, scaber W. N. Le calice
a une tendance à se redresser partiellement ; toute-
fois, ne me parait pas différer autrement de la forme
des Pyrénées.
d. — Hystrioes Focke
R. FUSCO-ATER Whe ; Genev. Mon. 141. —
Coteaux du Menez- Kerque, près de Châteaulin, sur
le grès armoricain. — Cette belle plante, qui a été
trouvée par Arrondeau dans le Morbihan, par Le
Jolis dans la Manche, par Provostdans la Mayenne,
par de Tlsle dans la Loire- Inférieure, et ailleurs
dans l'ouest de la France, ne diffère guère de celle
de Schlossberg que par ses styles roses ; son pollen
est peu mélangé ; elle fructifie abondamment et est
probablement une espèce de premier ordre. On ne
saurait admettre Thypothèse de M. le D' Utsch,
qui la considère comme un R, vestitus X Menkei (in
2
— 48 —
Baenitz Herb. eur., n*8557). Sur les coteaux de Châ-
teaulin, les R. vestitm et Menkei manquent totale-
ment.
e. — Glandnlosi P.-J. Mûl.
R. anoplothyrsus Nob. — Turion d'un vert jau-
nâtre, arrondi ou obtusément anguleux, glaucescent,
très poilu, finement glanduletix-aciculé, à aiguillons
inoflensifs. Feuilles souvent 5-nées, minces, à quel-
ques poils apprîmes sur les deux faces , finement et
superficiellement dentées, vertes en dessous; foliola
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,.
courtem£nt obovale, entière ou à peine émarginée,
brièvement acuminée. Rameau pâle, subarrondi,
fortement glanduleux-aciculé, hérissé. Inflorescence
courte, làcke, peu ou point feuiUée à la base, tronquée
au sommet, toviemeni poilue-?iérissée, à glandes nom-
breuses, cachées par la villosité des axes, à aiguillons
très faibles, rares ou nuls; pédoncules moyens allon-
gés , ordinairement simples ; calice poilu , glandu-
leux, non aciculé, à lobes étalés; pétales étroits,
roses; étamines blanches, courtes, dépassant peu les
styles ro«e«; jeunes carpelles glabres.
Bois de Huelgoat, bords du ruisseau, au gouffre
et en aval.
Ses aiguillons très faibles le rapprochent du
R, tereticaulis P.-J. Mûl. ; mais il en diffère par ses
folioles obovales, son inflorescence hérissée, tron-
quée au sommet, et ses fleurs roses.
R. SCHLEICHERI Whe. — Gorge de TouU an
DiouU.
-19-
R. apertiflorus P.-J. Mûl. — Gorge de TouU an
DiouU.
R. HIRTUS W. K. — Rare : bois de Huelgoat.
R. SERPÊNS Whe (sensu amplo).
R. angustifrons Sud. in hb. Mûller ; B. elegans
P.-J. Mûl. BonpL non in Flora. — Reconnaissable à
ses folioles étroites, obovées, entières, acuminées^
à ses turions poilus, à son inflorescence dense,
petite, hérissée et à ses étamines longues.
Bois de Huelgoat et gorge de Toull an Dioull.
R. lutesoens N. Boul. Ronc. vosg. 84. — Bois
de Huelgoat.
X R. ARROND^ANUS ^o\i.-'R,serpens (lûtes-
cens) X arf8ciïu«. — Turion pâle, poilu, finement glan-
duleux et aciculé comme chez le R. serpens, mais un
peu anguleux et à aiguillons comprimés et un peu
vulnérants. Feuilles 5-nées, minces, poilues sur les
deux faces, vertes en dessous, à dents simples, mé-
diocres, peu profondes ; foliole terminale à pétiolule
égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, échancrée, brus-
quement acuminée. Rameau rappelant celui du
R. adscitus, mais à feuilles vertes et moins poilues
en dessous. Inflorescence dressée, grande, /or/emen^
hérissée, à glandes longues et nombreuses, lâche,
à pédoncules multiflores, étalés; calice aculéolé,
lâchement réfléchi ; pétales roses; étamines blanches,
plus courtes que les styles verdâtres ; jeunes car-
pelles poilus; fructification partielle.
Dans une haie, au bord d*un pré, près de Loc-
maria, à rentrée de la forêt de Huelgoat.
Semble appartenir à première vue au groupe du
~ 20-
R. obscurus Kalt. tel que le comprend M. Focke,
mais son origine hybride ne me parait guère dou-
teuse, étant donnée la fréquence des parents présu-
més dans cette localité. Dédié au botaniste Arron-
deau, qui, Tun des premiers, s'est occupé de Tétude
des Rubus de Bretagne.
R. TERETIGAULIS P.-J. Mûl. — Assez com-
mun dans les bois de Huelgoat, sous des formes un
peu tMoignées du type et méritant d'être étudiées.
^, pieudo-Bellardii. — Turion glabrescent; folioles
du /?, Bdlardii Whe ; mais pédoncules peu étalés,
à glandes courtes, à acicules rares ou nuls; calice
non aculéolé, imparfaitement réfléchi, caractères
qui le rapprochent du R, tereiicauUs avec lequel il
se rencontre.
Sect. V. — Triviales P.-J. Mûl.
Je n'ai observé ni le R. cœsius L. ni aucune de ces
formes stériles et généralement très embarrassantes
que Ton désigne sous les noms de R. dumeiorum
W. N*, nemorosus Hayne, coryli/olius Sm. etc., ce
qui prouve bien que ces diverses formes dérivent
du R. cœsius L., ainsi qu'on l'admet volontiers
aujourd'hui.
LOIS DES COMBINAISONS
DE LA CHIMIE MINÉRALE
PAR
M. A. BLEUNAHD
Membre titulaire
Nous n'avons pas la prétention d'avoir découvert
quelque chose de nouveau. Nous voulons simple-
ment montrer, par quelques exemples, que les lois
fondamentales de la chimie sont très simples et fort
peu nombreuses. Le tort des formules, dans les
ouvrages classiques , est de faire croire aux élèves
que chaque réaction est régie en quelque sorte par
une loi particulière. En décomposant les formules,
on ramène les réactions complexes à des réactions
simples.
Toutes les combinaisons chimiques peuvent se
ramener à quatre types :
A. Combinaisons de deux corps ne formant qu'un
composé unique ;
B. Décomposition d'un corps par la chaleur en
deux autres corps ;
C. Substitution d'un corps simple à un autre
corps simple dans un composé ;
D. Substitution réciproque de deux corps simples
dans deux composés.
~ 22 —
Type A. Combinaisons de deux corps ne
formant qa'un composé unique
1° Combinaisons de deux corps simples
La grande majorité de ces combinaisons s'effec-
ttieiit sous l'action de la chaleur, à une température
plus ou moins élevée. Celles du fluor avec l'hydro-
gène, du chlore avec certains métaux, etc., ont lieu
aux températures basses.
Lliydrogène et l'iode, l'hydrogène et le soufre se
combinent sous l'action d'une forte pression; le
soufio et le zinc se combinent sous l'action d'un
choc. La pression et le choc déterminent d'ailleurs
nne élévation de température.
La lumière, l'effluve électrique sont capables de
produire des combinaisons. L'hydrogène et le chlore
se combinent sous l'action de la lumière, l'hydro-
gène et l'azote sous celle des effluves (l'étincelle
électrique et l'arc ne semblent agir que par leur
chaleur).
Le platine et le palladium , par condensation pro-
bablement, combinent Thydrogène avec le chlore,
le l>rome et l'iode dans l'obscurité et à la tempéra-
ture ordinaire.
Un oxyde, un chlorure peuvent se suroxyder, se
surchlorer sous l'action d'un excès d'oxygène ou
de chlore. Le carbone et l'oxygène, par exemple,
donnent CO quand il y a excès de carbone et CO*
quand il y a excès d'oxygène. Le corps le moins
— 23 —
oxydé prend toujours naissance le premier, ce qu'on
remarque notamment dans la formation de P60 et
de P6«0*.
Un corps déjà oxydé se suroxyde parfois plus
facilement. L'azote et Toxygène ne peuvent pas
s'unir directement pour former AarO, tandis que
A2O s'unit très facilement à l'oxygène pour former
A^*. C'est parfois le contraire : le soufre et l'oxy-
gène se combinent facilement pour former SO", tan-
dis que SO* ne s'unit à O pour produire SO* que
sous l'influence de la mousse de platine.
Le chlore s'unit directement à certains oxydes :
CO + Cl' = COCl' ; SO» + Cl' = SO*C/* ; A^O
+ Cl = AzOCl.
2f* Combinaisons des anhydrides avec les bases
Les anhydrides peuvent se combiner avec les
bases en produisant un corps unique.
S0« + H«0 = SO*H«; C0« + CaO = CO'Ca; S0«
+ PfcO» = SO'Pb.
3^ Combinaisons des bases avec Veau
K«0+ H«0 = 2K0H ; CaO + H»0 = CaO»H»; BaO
+ H'O = BaOm\
40 Combinaisons ammoniacales
Le gaz ammoniac s'unit aux acides en produisant
un corps unique :
AiH« + HCZ = A^H*C/; A^H* + A^»H
= A^O«(A^H*).
- 24-
II existe encore quelques cas rares de combinai-
sons avec formation d'un corps unique, mais ne se
rattachant pas à une loi générale, par exemple
SO«Na« + S = S»0«NaV
Type B. Décomposition d*un corps par la
chaleur en deux autres corps
Ces décompositions sont Finverse des combinai-
sons du premier type, c'est-à-dire que la chaleur
détruit le corps et remet en liberté les éléments
constituants.
1° Dissociations ou décompositions partielles
Les corps suivants ne se décomposent que par-
tiellement, en sorte qu'il reste toujours une partie
du corps non décomposé :
H»0= H« + 0; CO = C + 0; HCZ = H + Cl; etc.
2^^ Décompositions totales
H^O=H^-f O; BaO«=BaO-f 0; SO' = SO»+0.
Les décompositions inverses sont parfois plus
faciles que les combinaisons directes :
SO' = SO' + O; A;K)« = A^ + O».
Souvent même les combinaisons directes n'ont
pas lieu :
A;r*0=A^» + 0; A^*0 = A^« + 0; P60*=P60+0.
Type C. Substitution d'un corps simple à un
autre corps simple dans un composé
Quand on fait réagir un corps simple sur un corps
composé, le corps simple A met en liberté un autre
- 25 -
corps simple B du corps composé et prend sa place.
Cest ce que nous appellerons une substitution
simple.
Cas où un métalloïde se substitue à un métalloïde.
AZ«a« + 30 = A/-0»+6C/. Cas général de l'action
de Toxygône sur un chlorure.
H'O + 2CZ = 2HCZ + O ; CaO + 2CZ = CaCZ» + O.
Cas général ds Taction du chlore sur un oxyde.
H*S + 2CZ=2HCZ + S. Cas général de Faction du
chlore sur les hydracides.
Cas où un métal chasse un métal.
P6S+Fe=FcS+P6; SO*Ca+Fe=SO*Fe+Cu; etc.
Cas de l'hydrogène.
Uhydrogène peut chasser soit un métalloïde, soit
un métal, ou réciproquement.
Exemples où l'hydrogène chasse un métalloïde :
SO* + 4H = 2H'0 + S ; A-^O'H + 5H = 3H*0 + Az.
Exemple où l'hydrogène chasse un métal :
CttO + H* = H'O + Cm. Cas général de la réduc-
tion d'un oxyde par l'hydrogène.
Exemples d'un métal chassant l'hydrogène :
H»0 + M^ = MgO + H»; H»0 + K = KOII + H.
Cas général de l'action des métaux sur l'eau.
2HCZ + Zn = ZnCP + H*. Cas général de l'action
d'un métal sur l'acide chlorhydrique.
2K0H 4- Zn = ZnO'K» + H*. Cas général de l'ac-
tion d'un métal sur un alcali. Il faut remarquer ici
que le zinc a chassé l'hydrogène de KOH au lieu de
chasser le potassium.
— 26 —
Cas du carbone.
Le carbone chasse les métalloïdes, l'hydrogène et
les métaux, ou réciproquement.
Exemple d'un métalloïde chassé par le carbone :
SO' + C = CO* + S. Le soufre s'unit au charbon
pour former CS*, en sorte qu'on a réellement 2S0*
+ 3G = 2CO« + CS».
Exemple de l'hydrogène chassé par le carbone :
H'0 + G = CO + H».
Exemples d'un métal chassé par le carbone :
ZnO + G = CO + Zn; 2GwO + G = CO» + Ga.
Cm du phosphore,
Lo phosphore chasse aussi les métaux. Un bâton
de phosphore, plongé dans une dissolution de sul-
fate de cuivre, se recouvre de cuivre.
Type D. Substitution réciproque de deux
corps simples dans deux composés
Quand on fait réagir deux composés M et P, l'un
des corps simples de M prend la place de l'un des
corps simples de P et réciproquement. La substitu-
tion est double.
Ce sont les métaux et l'hydrogène qui se rem-
placent le plus souvent.
NaCl + A^O'A^r = AgCl + AiO'Na — Na et Ag se
remplacent.
BaCi* + GO«Na* = 2NaCl + CO'Ba — Ba et Na se
remplacent.
2iiCl + GaO = CaŒ -f- H«0 — H et Ga se
remplacent.
- 27 -
Quelques cas particuliers se présentent.
^hydrogène est remplacé partiellement : SO*H*
+ A^O'K = SO*HK + A^'H.
Quand deux corps contiennent en même temps
de l'hydrogène et un métal, il se fait un choix dans
leur substitution réciproque :
KOH + SO*HK = H' O + SO*K*; la substitution
aurait pu donner KOH + SO*HK = K*0 + SO*H«.
Cette dernière est impossible, car K*0 + SO*H'
= H*0 + SO*K*, ce qui ramène à la première sub-
stitution.
L'hydrogène peut aussi remplacer un métalloïde :
SiO' + 4HFi = SiFZ* + 2H«0.
RÉACTIONS COMPLEXES
Certaines réactions ne semblent pas obéir aux
lois que nous venons d'établir; nous allons mon-
trer que ces réactions sont complexes et peuvent
toujours se ramener aux quatre types précédents.
L'équation de ces réactions est une somme de plu-
sieurs équations.
RÉACTIONS COMPLEXES DU TYPE A
Elles sont très rares. En voici un exemple : SO»
+ O + H'O = SO*H*. Sous l'influence de l'eau, SO*
se combine à O pour former SO', lequel se combine
à H*0 pour former SO*H*.
RÉACTIONS COMPLEXES DU TYPE B
Décomposition des acides oxygénés par la chaleur
Ils se décomposent en anhydride et eau, mais
Tanhydride se décompose le plus souvent :
— 28 -
SO*H' = SO* + H'O
2a«0'H=Aj»o'+h'o; . . .
A,.0'=2A,0«+0 ( 2A^'H=2A^.+0+HK)
Décomposition de» sels oxygénés par la chaleur
Ils se décomposent en anhydride et oxyde métal-
lique, mais l'anhydride se décompose le plus souvent :
SO*Z/j = SO' + ZnO
(AaO')'P6=A^O'+P60 j (AiO')*P6=2AâO*+PW>
A*'0'=2A*0»+0 1 +0
[1 peut arriver que l'anhydride ne se décompose
pas, mais que l'oxyde se décompose :
CO'A^' = CO' + A^»0
A,.0 = A,« + 0 jCO«A,. = CO. + 0 + A,*
L'anhydride et l'oxyde peuvent se décomposer :
SO'H^ = SO» + H^O 1
SO' = SO' + 0 > S0'H^ = S0'+20 + As^
L'oxygène, qui provient de la décomposition de
l'anhydride, peut suroxyder l'oxyde :
SO«Fe = SO»-fFcO 1
SO« = SO» + 0 [2S0*Fe = Fc'0'-fS0*-fS0»
2F«0-fO = Fe*0' 1
Une partie de SO' a échappé à la décomposition.
Les exemples suivants sont encore plus compli-
qués.
2AïO'K = Ai*0' -f- K»0 )
Ai'O» = At«0» -f- O' [ AzO*K = AzO'K + O
A»'0'+K'0 = 2AaO'K )
- 29 —
L*un des produits de la décomposition de l'anhy-
dride s'est combiné à Toxyde. Si la température est
très élevée, A^O'K se décompose en A^'O* + K»0,
A^*0' se décompose en Az* + 30» si bien qu'on a la
réacUon : 2A^0»K = 2Ajr + 50 + K»0.
2aoK = cro + K»o \
CPO = 2Cl-\-0 i
aO»K + 20 = CZO'K )
2C/0'K = G/*0»+K'0\
CPO» = 2Ci + 50 I
2C/+K.O=2Ka+0 2C/0.K=Q0'K+ KC/+0
ao»K + o = c/o*K )
Ces derniers exemples montrent à quelles compli-
cations peuvent arriver certaines formules, simples
en apparence.
RÉACTIONS COMPLEXES DU TYPE C
Voici quelques exemples simples de ces réactions
complexes :
CO* = CO + O
CO = C + O
CaO + C = CO + Ctt } CuO + CO = C0«+ Cw
CO + O = C0«
SO*H*=SO*+0+H»0;
H. + 0 = hÎ (S0W+H'=2H.0+S0.
Un excès d'hydrogène décompose SO*, SO* + 4H
= S + 2H*0 et l'on a la réaction : SO*H« + 6H
= 4H»0 + S. Si l'hydrogène est naissant, il se
- 30 —
combine à S, ce qui donne la réaction : SO*H' -\- 8H
= 4H'0 + H'S.
SO*H» = SO* + 0 + H»0 ) 2S0'H» + C = 2S0«
C + 20 = CO» i + CO* + 2H'0
ZnS + 0 = ZnO + S )
S+To=SO. |zn + 30 = ZnO+SO.
P6S + 0 = P60 + S 1
S + 30 = SO» I P6S + 40 = SO'Pè
SO* + P60 = SO*Pé 1
Cette dernière réaction est intéressante, car elle
montre qu'une combinaison du type A peut prove-
nir de réactions complexes.
BaO + S = BaS + 0 j
S + 30 = S0' [4BaO + 4S = 3BaS + SO»Ba
SO' + BaO=SO*Ba)
NaOH + C/ = NaOCZ+H) '
NaOH + HC/=Naa+H«o( +N«C/+H'0
CaO^H* = (C/0)«Ca + H« \ 2CaO»H* + 4CZ
H + C/ = HCi [ = (ClOyCa
2110/+ CaO'H«= CaCl^ + 2IP0 ) + CaCl' + 2H'a
Nous allons étudier quelques réactions générales
d'un intérêt particulier.
Combustion des gcus
Le gaz qui brûle est généralement formé par la
combinaison de deux métalloïdes combustibles •
L'oxygène brûle d'abord le métalloïde le plus corn-
- 31 —
Lustible, c'est-à-dire celui dont la combustion dé-
gage le plus de chaleur, et le métalloïde le moins
combustible est libéré. Mais, si Toxygène est en
excès, le second métalloïde libéré brûle à son tour.
Combustion de l'acide suUhydrique :
Oxygène en défaut
H»S + 0=H»0 + S
Oxygène en excès
H»S -h O = H*0 + S ;
Oxygène en présence d'un corps poreux
H«S + 0 = H«0-|-S J
S -f O» = S0« [ H»S -f 40 = SO*H«
SO« + 0 = SO» \
Combustion du sulfure de carbone :
Oxygène en défaut
CS« + 0* = CO*+S
Oxygène en excès
es* + 0' = CO' + S )
S4-0. = S0. JCS'+60 = C0«+2S0.
Si l'on des métalloïdes n'est pas combustible, il
reste isolé. CA« + 0« = CO» + A*.
La réaction peut se compliquer :
2A«H» + 30 = 3H'0 + 2A«
Mais, en présence du platine, on a :
2A*H» + 30 = 3H*0 + 2A» j
2A* + 30 = Az'O* I 2A»H' + 30 = H'O
A«»0» 4- H*0 = 2AjO'H t + A^0»(A^H*)
A»H» + A*0»H = A^0*(A«H*) )
— 32 -
Action d'un métal sur un acide oxygéné
Le métal met l'hydrogène de l'acide en liberté,
mais l'hydrogène réagit sur un excès d'acide.
S0'H» + Ck = S0'C«4- h* ) 2S0'H' + C« = SO*Cu
S0*H* + H* = S0» + 2H«0 1 +S0' + 2H*0
AiO'H + K=A«0'K + n I 6AiO»H+5K=5AK)*K
AiO'H+5H=3H*0+A*l +Ai + 3H*0
. . , . , . ) lOAaO'H + 4Zn
2A^0'H + Zn = {A*0»)*Zn + H' / 4(A,oM»Zn
2A.O'H+8H = A.'0 + 5H«0 (+ Jo + SH'O
2A.0'H+C«=(A.0')'C«+H') '''''^^^'''
A.O'H+3H=A.O + 2H'0 ^3(^,o.).C«+4H.O
Avec l'acide sulfurique et le zinc impur, quand un
courant électrique circule entre le métal et l'acide,
riiydrogône perd la propriété de réagir sur l'acide :
SO*H* + Z/i = SO*Zn + H"
Mais, si le zinc est pur et si le courant électrique
n'a plus lieu, la réaction devient la même que pour
le cuivre et il se dégage SO' quand on élève la tem-
pérature. Nous avons là un exemple de l'influence
du courant électrique dans certaines réactions. Il est
probable que beaucoup de réactions, dues au cou-
rant électrique, sont rendues possibles par les impu-
retés contenues dans les corps en réaction.
Action du carbone sur les sels oxygénés
Cette action donne naissance à un grand nombre
de réactions successives :
— 33 —
SO*Ctt = SO' + c«o
so» = SO* 4- 0
C + 20 = CO»
C + 2C«0 = 2Cw + CO*
SO'Ba = SO' + BaO
SO» = SO* + 0
BaO + C = Ba + CO
C + 0 = CO
SO* + C = CO» + S
CO* + G = 2C0
Ba + S = Ba S
SO'Na* = SO' + Na*0
SO' = SO* + 0
Na*0 + C = 2Na + C0
CO + O = C0-'
SO* + C = CO* + S
2Na + S = Na*S
CO'Na* = CO» + Na'O
Na*0 + C = 2Na + C0
CO* + C = 2C0
2A»0'K = Ai»0'+K'0
Ai*0» = 2A«0» + O
A*0* = A* + 20
C + 20 = CO*
K'O + CO* = CO'K*
SO«C« + C=SO' + CO-
+ Ck
SO 'Ba + 4C = 4C0 + BaS
SO*Na* + 2C = 2C0'
4-Na*S
CO'Na* + 2C = 3C0 + Na*
4A^0»K + 5C = 2C0'K'
+ 3C0' + 4A*
RÉACTIONS COMPLEXES DU TYPE D
Ces réactions ne donnent pas lieu à des réactions
complexes.
ÉTUDE CRITIQUE
SUR LB8
FALDNS DD HAGUINEAU
PAR
M. OLIVIER GOXJFFON
Membre correspondant
Le gîte du Haguineau comprend trois vastes
excavations ou croisières situées communes de
Saint-Saturnin, le long de la route de Brissac, à
4 kilomètres au Nord-Est de cette dernière localité,
à l'entrée même du village du Haguineau, c'est-à-
dire par 52 grades 63 minutes 9 secondes de lati-
tude ; 3 grades 5 minutes 8 secondes de longitude
6t à une altitude de 59 mètres.
Ces carrières sont actuellement exploitées pour
Tentretien des routes et aussi pour la maçonnerie ;
^Ues présentent, en effet, sous une couche de terre
végétale très mince, un tuf plus ou moins jaunâtre,
presque entièrement composé de débris de poly-
piers, suffisamment compact pour servir de maté-
riaux de construction. La dureté de cette roche est
telle qu'au Haguineau, à gauche de la route de
Brissac, on a pu y creuser une vaste cave. Les
blocs qu'on en retire sont assez résistants pour
entrer dans la confection des escaliers.
— 56-
La masse qui constitue le falun du Haguineau
devient extrêmement compacte et passe à l'état de
molasse coquilliôre lorsqu'elle se trouve au contact
des grès sur lesquels elle repose. Ces grès sont des
grès blancs \ fins, avec Ostrea columha remaniées;
ils reposent eux-mêmes sur le crétacé. Nous rap-
portons ce crétacé à l'étage cénomanien ; il nous a
fourni, en effet :
Osirea columba. Janira phaseola.
Ostrea biauricularis. Lima subobruta.
Ostrea Jtabellata. Cardium productum.
Ostrea carinata. Venus sp.
Cidaris ligeriensis.
Pour l'étude de la superposition des terrains au
Haguineau, nous renvoyons à la coupe jointe à ce
travail et à celles publiées par MM. Dollfuss et
Ph. Dautzenberg dans leur ouvrage sur la Conchy-
Uoiogie du miocène moyen du bassin de la Loire
(Paris, Société Géologique de France, 1902, 1 vol.
in 4^ avec planches).
Au Haguineau, les couches antérieures au terrain
falunien ont été fortement remaniées, car on y
trouve dans la masse même du falun des Ostrea
columba et carinata.
Dans sa Paléontologie de Maine-et-Loire, Millet,
comme preuve du remaniement des faluns de Saint-
' M. Dollfuss rattache ces grès aux grès à empreintes
dp Saint-Saturnin ; toutefois , malgré de fréquentes re-
cherches, nous n*ayons pu y découvrir la moindre
empreinte végétale.
— 37 —
Creorges-Châtelaison, y signale une valve d'Ostrea
bîauricularis en partie couverte de Balanes. Au
Haguineau, nous avons trouvé dans la masse du
falun un échantillon analogue : c*est une valve
d'Ostrea carinata dont plusieurs parties sont recou-
vertes par des polypiers, propres au terrain falu-
nien, qui y sont fixés comme sur tout autre corps
étranger.
Suivant la classification de Mayer, le gisement
du Haguineau appartient au Miocène supérieur,
Helvétien II ; suivant la classification de M. Tour-
nouër, il appartient au groupe supérieur marin des
molasses , groupe correspondant à la période de la
plus grande dépression du sol et de la plus remar-
quable invasion de la mer sur le continent dans
l'époque Néogène ; enfin M. DoUfuss place le gise-
ment du Haguineau dans son étage Pontilevien.
Au point de vue de la paléontologie des faluns de
TAnjou, ce gîte a une grande importance puisque,
d'après M. Dollfuss, il relierait le dépôt classique
de Doué au Sud avec les gisements de Chalonnes-
sur- Loire et de Montjean. Toutefois, ce dépôt resta
longtemps inconnu des géologues : Millet, dans
sa Paléontologie de Maine-et-Loire, ne nous donne
aucun renseignement relatif à ce gisement ; dans
YIndicateur de Maine-et Loire, il donne quelques
vagues indications. En 1902, M. Dollfuss fut le pre-
mier à donner le catalogue de la faune qu'il y a
observée. Ce catalogue comprend les espèces sui-
vantes :
— 38 —
E^charellina monilifera, Idmonea disticha.
Eëchara lamellosa. Cellepora palmata,
Fêchara Deahayesi.
Eêùhara LedgwickL Chlamys assimilata,
Bmoporellafungicula. Chlamys multistriata.
Crisia EdwarsL . Arca barbata.
Cellariafistulosa. Arca clathrala.
Humera striata.
Cryptangia parasitica. Crania abnormis.
Beiepora cellulosa. Terebratula Hoernesi.
Heieropora dichotoma, Rhynchonella NysiL
Thecidea mediterranea.
Cependant la faune est plus riche que ne semble-
rait rindiquer cette liste et c'est avec plaisir
qu'ayant, sur les conseils de M. Préaubert, étudié
ce gîte, nous y enregistrons aujourd'hui, grâce au
précieux concours de M. Desmazières % membre de
la commission du Musée d'histoire naturelle d'An-
gers , 108 espèces.
Ces fossiles ne sont pas tous en parfait état de
conservation, plusieurs mollusques ne sont repré-
sentés que par des moules, mais nous ne décrivons
* Qti*î] nous soit permis de donner ici un témoignage de
reconnaissance à ce géologue si modeste et pourtant si
éradit , auteur de la Géologie et Paléontologie du dépar-
tement de Maine-et-Loire (Angers et V Anjou, — Angers,
Garmain et Grassin , 1903), et d*un grand nombre d'autre»
travaux scientifiques pour lesquels nous renvoyons au
remarquable travail de Bibliographie de M. L. Davy
(Nantes. Guisfhau 1903), p. 344 et 345.
— 39 —
ici que ceux qui peuvent être identifiés avec quelque
certitude. Ces 108 espèces sont ainsi réparties :
Coralliaires
1 genre
2 espèces
Echinides
5 genres
6 -
Bryozoaires
17 —
36 -
Brochiopodes
14 —
22 —
Gastropodes
13 —
19 —
Crustacés
3 —
6 -
Poissons
11 —
13 -
Mammifères
4 —
4 —
68 genres 108 espèces
Uétude de ces fossiles nous amène à penser qu'au
Haguineau nous nous trouvons en présence du
rivage de la mer moUassique. En effet les Balanes
annoncent un rivage et une faible profondeur. De
plus, l'absence à peu près complète de Brachiopodes
et de coraux. Jointe à la présence de nombreuses
colonies de Bryozoaires, est caractéristique des
profondeurs de 28 à 80 mètres.
Pour apprécier les affinités paléontologiques du
dépôt du Haguineau avec ceux de la Touraine, de
l'Anjou, de la B^etagne et des autres localités, Impor-
tantes au point de vue stratigraphique, de la France
et de l'Etranger, nous avons dressé un tableau qui
fait suite à la description des fossiles et auquel
nous renvoyons les géologues. .
Olivier Couffon.
-40-
EMBRANCHEIIENT DES ZOOPHYTES
CLASSE DES CORALLIAIRES
Ordre des Zoantaires
SOUS-ORDRE DES MADRÉPORES
Groupe des Hexacoralliaires
Famille des Str^idées
Sous-Famille des Astréinées
1 — - Cryptangia paraaitioa (Edw et Haime. —
Lithodendron parasiticum (Michelin). — Madrepora
cariosa (Goldfuss). — Corps cylindrique, irrégulier,
très petit, habitant isolément dans les celléporesoù
il forme des étoiles; 12 lamelles alternativement
grandes et petites, très fragiles; aussi rencontret-on
surtout des cellépores perforés par le cryptangia
parasitica. Les alvéoles ne dépassent pas un milli-
mètre 1/2 de diamètre (ar).
2 — Cryptangia intermedia (DOrbigny). —
Espèce atteignant un diamètre plus considérable
que l'espèce précédente; les lamelles sont plus
épaisses et par suite moins fragiles. Cette espèce,
comme la précédente, habite les cellépores, où elle
creuse des alvéoles isolées pouvant atteindre 4 mil-
limètres de diamètre sur 4 millimètres de profon-
deur (ar).
f f -^
L^ H
aoccLEea^
^ f^ disposition, irrdfiu.li£r€ ^es cûucIi^s ^« fd/^n.
EMBRANCHEMEIT DES ÉCHINODERMES
CLASSE DES ECHINOIDES
SOUS-CLASSB DES EUECHINOWBS
I. Ordre des Réguliers
Famille des Glyphosiomatea
Sous-Famille des Echinides
3 — Toxopneustes Delaunayi (Brocchi). —
Test hémisphérique, déprimé, pores en arc autour
des tubercules ambulacralres. Péristome décagonal,
faiblement entaillé. Tubercules d'inégale grandeur,
formant des séries principales et des séries secon-
daires. 85 millimètres de diamètre, 45 millimètres
de haut (rr).
Sous-Famille des Diaiematides
4 — Eohinus molinis (Desmar). — Psam-
mechinus Romanus (Merian). — \Arbacia monilis
(Desmoulins). — Psammechinus monilis (Desor). —
Oursin de petite taille, globuleux, à tubercules très
serrés; on distingue cependant bien nettement les
rangées principales des aires ambulacralres et inte-
rambulacraires. Les tubercules principaux sont peu
développés; les pores sont disposés par triples
paires, peu obliques. Diamètre : 16 millimètres.
Hauteur : 11-12 millimètres (c).
5 — Psammeohinus Peroni (Cotteau). —
Espèce de très petite taille, circulaire, renflée et
subhémisphérique en dessus, face inférieure presque
— 42 —
plane, arrondie sur les bords, légèrement concave
au milieu. Cette espèce se rapproche beaucoup
du Psammechinus monilis, mais s'en distingue par
sa forme moins globuleuse, sa face supérieure
moins renflée, sa face inférieure beaucoup plus
déprimée, ses granules plus fins, moins grossiers,
moins serrés et formant des séries longitudinales
beaucoup moins régulières. Péristome plus petit et
moins enfoncé. Diamètre : 9-10 millimètres. Hau-
teur : 5-6 millimètres (ac).
Famille des Cidaridées
6 — Gidaris avenionensis (Des Moulins). —
Cidaris Stemmacantha (Agassiz). — On ne trouve
au Haguineau que des radioles et des plaques iso-
lées assez frustes. Ces plaques annoncent un test
de grande taille ; elles sont allongées , le tubercule
est fortement mamelonné, perforé et non crénelé;
les radioles sont allongés, cylindriques, un peu
aplatis, diminuant sensiblement de la base au
sommet, garnis sur toute la tige de granules sub-
coniques un peu arrondies, disposées tantôt en
séries régulières, tantôt disséminées au hasard (rr).
II. Ordre des Irréguliers
SOUS-ORDRE DES GNATHOSTOMES
Famille des Clypeastridés
Sous-Famille des Euclypèast ridés
7 — Echinolampas hemisphaericus (La-
marck). — Clr/peasier hemisphœriciis (Lamarck). —
— 43 —
Clypeaster semiglobus (Grateloup). — Pygurus hemis-
phœricus (d'Orbigny). — Echinanthus^ scutiformis
(d'Orbigny). — Echinolampas semiglobus (Delbos) *.
— Test de grande taille ; de forme subcirculaire , un
peu allongée, arrondie en avant, très légèrement
subrostrée en arrière. La face supérieure est unifor-
mément bombée, subhémisphérique, face inférieure
plane , subpulvinée , à peine déprimée dans la région
péristomale, aires ambulacraires très larges, sub-
costulées, un peu rétrécies à leur extrémité et ces-
sant d'être pétaloïdes à une assez grande distance
du bord. Zones porifères larges, formées de pores
inégaux et très distinctement conjugués par un
sillon. Le périprocte est subtriangulaire et très rap-
proché du bord. Hauteur : 55 millimètres. Diamètre
antéropostérieur : 95 millimètres. Diamètre trans-
versal : 90 millimètres (rr).
8 — Echinocyamus pyriformis (Agassiz). —
Test déprimé, ovale, un peu tronqué en arrière,
sommet central avec 4 pores génitaux et 5 ocellaires.
Ambulacres peu nets à peine pétalloïdes, ouverts en
bas. Zones porifères formées par un petit nombre
de doubles pores non conjugués. Péristome entouré
d'auricules hautes et larges. Périprocte rond, sur
le côté inférieur, entre la bouche et le bord. Dia-
mètres : 4 1/2X3 1/2 millimètres. Hauteur : 2 mil-
limètres (ar).
* N'ayant trouvé que quelques débris semblant se rap-
porter à TEchinolampas hemisphœricus nous n*osions en
affirmer la présence au Haguineau. Mais nos doutes ont
été levés par M. Desmazières, qui possède 2 échantillons
de cette espèce provenant de cette localité.
— M -
EMBRAICHEMEIT DES MOLLUSQUES
SOUS-EMBRAIICHEIIEIIT DES MOLLUSiCOIDES
I. CLASSE DES BRYOZOAIRES
Ordre des Gymnolémates
I. 80U8-0RDRE DES CYCL0ST0ME8
Famille des Diaiosporidées
9 — Bidiatospora lamellosa (D'Orbigny). —
DiatoBpora lamellosa (Michelin). — Colonie flabelli-
forme, encroûtante, lobée; les lobes sont bifurques,
arrondis et couverts de cellules sur l'une et Tautre
lace; les cellules sont tubuleuses, petites; elles ten-
dent toujours à se relever (caractère différentiel
avec les Eschares) et sont disposées à peu près en
quinconce. Ouverture ronde. Ce Bryozoaire forme
de petites touffes à expansions lamelleuses (ar).
10 — Lichenopora armorica (Michelin). —
Defranceia armorica (D'Orbigny). — Colonie simple,
ayant la forme d'un disque, fixée par la face infé-
rieure presque tout entière. La face supérieure est
concave en son milieu et présente des cellules tubu-
leuses, s'infléchissant vers l'extérieur, soudées sur
plusieurs rangs par des bandes radiales saillantes,
sur le bord libre supérieur desquelles elles viennent
s'ouvrir. Les rayons forment de petites crêtes po-
reuses. Diamètre : 5 millimètres. Épaisseur : 1 mil-
limètre (ar).
- 45 -
Famille des Tubuliporidées
11 — Alecto vesiculosa (Michelin). — Jolie
petite espèce incrustante composée de tubes flli-
lonnes, rampants, droits et allongés, s'écartant les
uns des autres. Espèce remarquable par ses ostioles
rondes, vésiculaires, plus larges que les tubes et
placées à leur point de réunion (rr). (Un échantillon
sur Dentalium).
12 — Tubulipora fungicula (Michelin). — De-
franceia fungicula (D'Orbigny). — Colonie simple
ayant la forme d'un disque , fixée par la face infé-
rieure presque tout entière. La face supérieure
présente une forme conique, due à l'élévation de la
partie centrale, qui est entourée d'un bourrelet for-
mant gouttière. Elle est couverte de cellules tubu-
leuses fixées par leur partie inférieur^. La partie
supérieure, étant allongée, fait librement saillie à
l'extérieur; par suite, les tubes sont généralement
usés et ne présentent plus que des pores granuleux
en forme d'étoile. Diamètre : 3 millimètres. Épais-
seur : 1 millimètre (ar).
13 — Tubulipora cornigera (Michelin). — Id-
monea fimbriata (D'Orbigny). — Tubulipora Jimbriata
(Michelin). — Lame allongée, rameuse, couverte de
petites cellules cylindriques, distinctes, serrées et
très recourbées. On ne trouve cette espèce qi;e dans
les anfractuosités (notamment dans les Balançs) qui
l'ont protégée malgré sa fragilité (ac).
— 46 -
Famille des Idmonéidées
14 — Bornera striata (Edwards). — Polypier
dendroîde; rameaux minces presque plats, plus ou
moins comprimés, très rapprochés, présentant la
forme dichotomique et arrondis à leur extrémité.
La face supérieure est poreuse, la face inférieure est
recouverte de stries inégales; les pores sont iné-
gaux, petits, disposés sur de petites lignes dans le
sens de leur longueur (r).
15 — IcLmonea disticha (D^Orbigny). — Bete-
pora disticha (Goldfuss). — Obelia disticha (Michelin).
— Lame mince, rameuse; les ouvertures des cellules
sont tubuleuses et disposées alternativement par
séries obliques sur deux plans latéraux. La partie
non poreuse est lisse (c).
16 — Crisina andegavensis (D'Orbigny). —
Humera andegavensis (Michelin). — Polypier très
rameux ; les rameaux sont légèrement comprimés et
se subdivisent à l'infini. La surface interne est cou-
verte de pores saillants qui la rendent rude ; la face
externe est presque lisse, ornée de sillons ondu-
leux. Les pores latéraux sont dentelés, les autres
sont rugueux (rr).
17 — Crisina unilateralis (Millet). — Polypier
très branchu, à rameaux déliés, comprimés et angu-
leux, dichotomes, mais disposés sur le môme plan ;
lisse d'un côté et portant de l'autre un double rang
de Olets courts en forme de brosse. Les rameaux
nombreux de cette espèce, et qui atteignent 7-8 cen-
I
' timètres de longueur, ne dépassent pas 1 millimètre
de diamètre (r).
Famille des Fenestellidéea
18 — Keratoph3rt6S gorgonioides (Millet). —
Aspect d'une gorgone. Expansion formée de petits
rameaux arrondis, disposés sur le môme plan, rap-
prochés ou réunis, ou bien séparés les uns des
autres en laissant sur quelques points des jours
arrondis de différentes formes. Sur Tun des côtés
de ces rameaux seulement, Ton remarque de petits
losanges, dessinés par des stries légèrement sail-
lantes qui se croisent obliquement (r).
Famille des Frondisporidées
19 — Aspendesia cerebriformis (Blainville).
— Meandropora cerebriformis (D'Orbigny). — Poly-
pier plus ou moins sphérique, composé de lames
tortueuses, épaisses, unies de manière à simuler
les circonvolutions du cerveau. Ces lames sont
divergentes à la base, poreuses à leur partie supé-
rieure. Les pores sont petits, en forme de tubes à
peu près polygonaux; les insterstices qui séparent
les lames ^ont creux, lisses et irréguliers (ar).
Famille des Chœtetidées
20 — CStiaetetes pomiformis (Michelin). —
Polytrema pomiformis (Millet). — Alvéolites pomi-
formis (Blainville). — Polypier adhérent à peu près
sphérique, composé de couches superposées de petits
tubes presque polygonaux (ar).
- 48 —
21 — Monticulipora tegularis (Millet). — Fol-
licule mince, encroûtant de préférence des corps
arrondis couverts de petites élévations lenticulaires
de 3-4 millimètres de diamètre. Toutes ces petites
lentilles, ainsi que l'espace qui les sépare, sont
couvertes de très petits pores qu'on ne peut voir
qu'avec une très forte loupe (ar).
II. SOUS-ORDRE DES CHEILOSTOMES
Famille des Membraniporidées
22 — Plustra reticuliformis (Millet). — Co-
lonie encroûtante, à une couche dans laquelle les
cellules sont disposées régulièrement en quinconce
et en lignes rayonnant du centre; les cellules se
touchent sur les bords, ne sont pas séparées par
des rebords saillants, mais simplement par des sil-
lons. Cette espèce présente l'aspect du tulle; elle
enveloppe et encroûte les coquilles et les madré-
pores (c).
Famille des Escharidées
23 — Eschara affinis (Milne Edwards). —
Colonie libre, lamelleuse, couverte de cellules sur
ses deux faces ; les cellules sont hexagonales, allon-
gées, à peine concaves ; les lignes marginales sont
élevées ; les ouvertures sont pyriformes; la surface
de la cellule comprise entre les lignes marginales
est bombée, mais moins élevée qu'elles et ne pré-
sente pas de pores (ac).
24 ~ Eschara Sedg'wichii (Milne Edwards). —
Colonie libre, lamelleuse, portant des cellules sur.
— 49 —
les 2 faces. Ces cellules sont grandes, boursouflées
et poreuses (ac).
25 — Eschara labiosa (Michelin). — Escharina
labiosa (D'Orblgny). — Espèce inscrustante présen-
tant des cellules dont on peut à peine distinguer la
forme. J^es ouvertures sont irrégulièrement carrées
et entourées d'un rebord divisé en 3 ou 4 parties
formant des espèces de lèvres (r).
26 — Eschara pertusa (Milne Edwards). —
Escharina périma (D'Orbigny). — Espèce inscrus-
tante ; cellules renflées souvent poreuses , rétrécies
à leur extrémité, fermées dans leur vieillesse. Les
ouvertures, à peine entourées d'un rebord, sont
semi-circulaires. Les bords latéraux présentent
des ouvertures (r).
27 — Eschara incisa (Milne Edwards). —
Colonie inscrustante composée de cellules allongées,
ovoïdes, enflées dans la partie supérieure, bouche
semi-circulaire portant une Assure à sa partie infé-
rieure (ar).
28 — Eschara biaperta (Michelin). — Escha-
rina hiaperta (D'Orbigny). — Colonie incrustante,
très rameuse, rayonnée, composée de petites cel-
lules presque carrées, disposées en lignes dicho-
tomes; ouverture grande, ronde, échancrée à la
partie inférieure, accompagnée parfois d'un petit
orifice secondaire (r).
29 — Eschara milleporacea (Milne Edwards).
— Espèce membraneuse , plane ; lamelles épaisses ,
repliées sur elle-mômes ; la surface interne est cou-
verte de cellules larges , présentant une ouverture
4
r
- 60 —
assez grande, accompagnée ordinairement de trois
tpous accessoires ou de pores plus petits. Les cel-
lules sont oblongues , poreuses, tronquées à la base.
La face externe est souvent usée et presque tou-
jours lisse (ar).
30 — Eschara lata (Milne Edwards). — Lepralia
lata (Busk). — Escharina lata (d'Orbigny). — Espèce
incrustante; cellules grandes, hexagonales, irrégu
Hères, renflées; une rangée de trous placés au fond
des sillons marginaux, ouverture grande, ovale ou
pyriforme (ar).
31 — Eschara Deshayesii (Milné Edwards). —
Espèce plane, lobée, portant des cellules sur ses
deux faces; cellules ovales, renflées, poreuses sur
leurs bords; ouverture à peu près quadrangulaire
et portant une fissure (ac).
a2 — Eschara monilifera (Milne Edwards). —
Colonie libre, comprimée, lamelleuse, diminuant de
largeur vers la base, composée de deux couches de
cellules fixées dos à dos ; ces cellules sont très pe-
tites , allongées , presque pyriformes ; par suite de
rage, les cellules deviennent à peine visibles et sou-
vent disparaissent. L'orifice des cellules est allongé;
cette colonie est adhérente au sol par une base très
petite (ag).
33 — Eschara lamellosa (D'Orbigny). --Adeone
lamellosa (Michelin). — Espèce assez commune à
l'état de fragments, lobes épais, cellules grosses et
distantes se dirigeant en lignes obliques du centre
de îa feuille vers les bords. Espèce rameuse, touffue ;
les Lraïiches sont aplaties comme des feuilles; elles
- 51 —
portent des cellules sur les deux faces; ces cellulos
sont proéminentes, disposées en lignes obliques et
alternantes; ouvertures rondes (ac).
3-i — Eschara nobilis (Michelin). — Cellepora
nobiUs (D'Orbigny). — Alvéolites mcriw^ans (Lama ik).
— Espèce incrustante, composée de couches super-
posées ; la surface extérieure, couverte d'alvéol*^s,
a un aspect réticulé : les cellules sont creuses, hexa
gonales ou pentagonales, les bords sont élevés, lou
verture est semi-circulaire, légèrement proéminente ;
la face inférieure est lisse et présente des séries do
petits parallélogrammes allongés. Cette espèce enve-
loppe et encroûte les coquilles (ar).
35 — Eschara andegavessis (Michelin). —
Escharina andegavensis (D'Orbigny). — Colonie
incrustante; cellules allongées, étroites, creusées,
entourées d'un rebord, ouverture élevée semi-circu-
laire (ar).
36 — Retepora fenestrata (Goldfuss). — Mem-
branipora feneatrata (Reuss). — Retepora alveolarîa
(Blain ville). — Colonie libre formant des lames un
peu épaisses, contournées, de forme conique ^'i k
base, ajourées à la manière d'un réseau, poreuses
à rintérieur, rugueuses à l'extérieur. Les jours îfont
en forme d'alvéoles, les pores sont saillants et en-
tourés d'un rebord (c).
37 — Retepora applicata (Blainville). — Poit/
irema applicata (D'Orbigny). — Colonie incrustante
et enveloppante, reconnaissable à ses très petites
ouvertures assez régulièrement arrondies et disi>o^
sées en quinconce ; les pores ne sont pas visibles un).
— 52 —
38 — Retepora flabelliformis (Blaîn ville). —
Retepora Ferussacii (Michelin). — Colonie étendue,
à peu près plane, en éventail et rameuse. Les ra-
meaux sont souvent réunis à la base, puis s'écartent
les uns des autres, sont dichotomes, et se réunissent
entre eux par de petits rameaux ; la partie supé-
rieure est poreuse, la partie extérieure est à peu
près lisse ; les pores sont petits, nombreux et dis-
posés en plusieurs lignes (c).
39 -Retepora cellulosa (Lamarck, Blainville).
— Millepora cellulosa (Esper). — Millepora retepora
(Pallas). — Retepora frusiulata (Lamarck et De-
france). — Colonie libre formant des lames peu
épaisses, presque membraneuses, formant réseau ;
les jours sont elliptiques, la surface externe est polie,
la surface interne est poreuse, les pores sont très
petits et très nombreux (r).
Famille des Celleporidées
40 — Cellepora cucnllina (Michelin). — Espèce
remarquable par ses cellules allongées, terminées
en crochet; ouverture oblongue, latérale et très
étroite. Espèce irrégulièrement lobée ; la partie su-
périeure porte des cellules entassées d'une manière
confuse, en forme d'olive ; l'extrémité de la cellule
est aiguë et recourbée ; l'ouverture est allongée ; la
partie inférieure est couverte de stries concen-
triques (ac).
41 — Cellepora palmata (Michelin). — Cerio-
pora palmata (D'Orbigny). — Espèce plate lobée ou
j
— o3 —
rameuse ; les rameaux sont irrégulièrement arrondis ;
les cellules sont gonflées et entassées , elles sont à
peu près égales ; l'ouverture est ronde (c).
42 — Nullipora uyaria (Michelin). — Polypier
an peu rameux, ressemblant à une grappe très touf-
fue ; les petits rameaux sont sphériques , courts ,
décortiqués (c).
Famille des Selenariidéea
43 — Cupularia doma (Millet). — Corps globu-
lolde, voûté en forme de dôme, légèrement terminé
en cône et couvert extérieurement de très petits
pores placés régulièrement et séparés les uns des
autres par des cloisons qui se croisent obliquement.
On voit aussi les tours d'accroissement qui se font
remarquer par autant de petites bandes circulaires
légèrement indiquées. Hauteur : 10-12 millimètres.
Diamètre : 10-11 millimètres. Aspect du Lunites
urceolata (Lamarck) (ac).
44 — Cupularia Cuvieri (D'Orbigny). - Lunu-
lites Cuoieri (Defrance). — Corps orbiculaire, con-
vexe, légèrement terminé en cône et couvert exté-
rieurement de très petits pores placés régulière-
ment et séparés les uns des autres par dos cloisons
qui se croisent obliquement. Concave et lisse du
côté opposé. Hauteur : 5 millimètres. Diamètre :
14-15 millimètres (c).
— 84 —
II. CLASSE DES BRACHIOPODES
Ordre des Pleur opygiés
Famille des Craniadées
45 — Grania abnormis (Defrance). — Crania
Hôninghami (Mich.). — Coquille petite, suborbicu-
laire, lisse intérieurement et présentant extérieure-
ment des plis concentriques qui la rendent légère-
ment rugueuse. Diamètre : 7-8 millimètres (ar).
Famille des Rynchonellidées
46 ~ Rhynchonella Nysti (Davidson). — Cette
espèce est très rare au Haguineau. Nous n'y avons
trouvé qu'une valve ventrale couverte de 17 à 20
côtes fortement anguleuses ; bec très fortement acu-
miné; le sinus médian, recouvert de 5 côtes, occupe
le tiers de la coquille et commence à peu de dis-
tance de la naissance du bec. A Tintérieur, sous
Fangle du bec, se trouve une perforation avec deux
plaques labiales étroites. Le sous-test est nacré. A
un fort grossissement on voit que la coquille est
couverte de fines stries trans verses. Cette espèce
est très fragile et très rare (rr).
Ordre des Apygiés
Famille des Thecidéidéea
47 — Thecidea mediterranea (Risso). — Var.
iestudinaria (Mlchelotti). — Thecidea dedalea (Millet).
— Thecidea acuminata (DoUfus et Dautzenberg). —
Coquille petite, épaisse, qradrangulaire, un peu
— 85 —
allongée, bord cardinal droit; grande valve bombée
avec area plat, triangulaire. Dents cardinales puis-
santes. Valve operculaire réniforme , convexe et ra-
boteuse en dessus ; aplatie et légèrement creusée en
dessous. Cette partie, en outre, est garnie de petits
filets labyrinthiformes. Longueur : 7-8 millimètres.
Diamètre : 4 millimètres (c).
Famille des Terebratulidées
48 — Terebratula perfor^ta (Defrance) —
Terebraiula Hœrnesi (Suess in Dreger). — Terehpa-
tula grandis (Munst). — Coquille ovale, de forme
ronde, un peu allongée, lisse, ayant deux plis à la
région frontale séparés par un sinus médian sur la
petite valve. Le crochet de la grande valve est percé
d'une grande ouverture ronde. Ligne cardinale
<îourbe, arêtes du crochet arrondies. Longueur :
16-30 millimètres, Largeur : 7-13 millimètres (r).
Ordre des Asiphonidés
Famille des Ostréidées
49 — Ostrea variabilis (Millet). -- Coquille de
petite taille, valve inférieure irrégulière, variant
dans sa forme, tantôt aussi large que longue, ou
bien fort allongée, portant sur la valve inférieure
des côtes plus ou moins écailleuses qui se termi-
nent en crénelures ondulées. Le sommet, terminé
^n talon plus ou moins allongé et rayé transversa-
lement, s'abaisse en dehors de la coquille. Valve
supérieure également plus ou moins allongée et plus
- 56 -
ou moins arguée, intègre dans ses bords; le dessus
est margué par ses accroissements plus ou moins
espacés. Longueur très variable : 13-23 millimètres.
Diamètre également très variable : 10-16 millimè-
tres (ac).
Famille des Pectinidéea
50 — Pecten assimilatus (Millet). — Coguille-
petite comme orbiculaire, avec une petite et une
moyenne oreille et portant 23-24 côtes radiantes^
arrondies, lisses; mais, vues au foyer d'une très
forte loupe, on reconnaît gue ces côtes, sont recou-
vertes d'écaillés serrées et entièrement fines. Hau-
teur et diamètre : 19-20 millimètres (ce).
51 — Pecten opercularis (Linné). — Pecten
tnultilamellatus (Millet). — Pecten Pleheia (Brocchi).
— Pecten plctus (Da Costa). — Pecten lineatm (Da
Costa). — - Ostrea aanguinea (Poli). — Ostrea subrufa
(Donawan). — Ostrea lineata (Donawan). — Pecten
suhrufus (Turton). — Pecten sulcatus (Sowerby). —
Pecten Audouini (Payrauseau). — Pecten reconditus
(Sowerby). — Pecten Malvinae (Dubois de Montpé-
reux). — Pecten Sowerbyi (Nyst). — Coguille de
moyenne taille comme orbiculaire, munie d'une
moyenne et d'une petite oreille. Valves couvertes-
de 21-22 côtes; chacune d'elles, formée de strier
fines disposées par faisceaux, est garnie de très
petites écailles lamellaires, recouvrantes et gue l'on
retrouve sur les stries intercostales. Hauteur : 34-
36 millimètres. Diamètre : 35-37 millimètres (rr).
52 ^ Pecten scabrellus (Deshayes). — Pecten
Malvinœ (Dubois de Montpéreux). — Pecten fasci
— 87 -
culatus (Millet). — Pccten Réussi (}îœTnes). — Pect en
dubius (d'Orbigny). — Pecten muricata (Risso). —
Pecten ventilabrurn (Goldfuss\ — Pecten Sowerbyi
(Nyst). — Pecten tumescens (Wood). — Coquille
assez grande, ovale, couverte par une grande quan-
tité de stries rayonnantes; mais celles-ci, pour le
plus grand nombre, sont rassemblées par faisceaux
saillants, que séparent quelques stries enfoncées.
Ces stries sont couvertes de petites écailles papil-
leuses, relevées, recouvrantes, mais souvent effa-
cées par le frottement qu'elles ont éprouvé. Hau-
teur : 5-6 centimètres. Diamètre : 4 1/2-5 centi-
mètres (ar).
53 — Pecten substriatus (d'Orbigny). — ■ Pecten
striatus (Mûnst). — Pecten costellinatus (Millet). —
Pecten altematus' (Millet). — Pecten tdstriatus
(Millet). — Coquille moyenne, ovale, bombée, cou-
verte de stries rayonnantes, petites, au nombre de
60 au plus; ces stries sont couvertes, surtout vers
la base, de petites écailles papilleuses, relevées et
recouvrantes. L*une des oreilles est grande, Tautre
est petite. Hauteur : 3-3 1/2 centimètres. Diamètre :
2 centimètres 1/2 (ce).
54 — Pecten monotos (Millet). — Coquille pe-
tite, comme orbiculaire, sans côtes et rie présentant
à sa surface que quelques stries transversales d'ac-
croissement; mais ce qui la distingue aussitôt de
toute autre espèce, c'est la disproportion qui existe
entre ses oreilles, l'une étant de taille moyenne et
l'autre tellement exiguë qu'elle semble ne pas
exister. Hauteur et diamètre 15-16 millimètres (rr).
— 68 —
55 — Pecten Beudanti (Hoernes). — Pecten
inftatus (Millet). — Pecten benedictus (Dujardin). —
Janira subbenedicta (Fontannes). — Pecten prœbe-
nedictus (Tournouër). — Coquille grande, à ralve
inférieure très bombée, couverte par de larges côtes
aplaties, et d'un diamètre double de l'espace qui les
sépare. Ces côtes sont marquées transversalement
par des stries d'accroissement assez rapprochées.
Les oreilles sont égales entre elles et de moyenne
taille. La valve supérieure est presque plane et
garnie de côtes comme la valve inférieure. Hauteur :
7 centimètres. Diamètre : 8 centimètres (r).
Famille des Arcidées
Sous-Famille des Arcinées
56 Arca barbata (Linné). — - Arca barbatuloides
(Millet). — • Arca variabilis (Mayer). — Coquille
moyenne, oblongue, légèrement bosselée à sa sur-
face, allongée en bec d'un côté, arrondie de l'autre
et marquée d'un léger pli sinueux sur le bord infé-
rieur. De petites stries verticales et rayonnantes,
saillantes et pressées les unes contre les autres,
sont, à partir de sa moitié et jusqu'au bord infé-
rieur, croisées par des stries transversales très
rapprochées et ne laissant voir qu'une granulation
serrée qui recouvre ainsi toute cette partie de la
coquille. Hauteur 15 millimètres. Longueur : 25-27
millimètres. Très rare à l'état de coquille, assez
commun à l'état de moule extérieur (rr).
57 — Arca clathrata (Basterot). -— Arca sqiia^
mosa (Dujardin). — Coquille ovale, oblique, peu
— 59 —
bombée, couverte de stries dures et raboteuses.
Côté antérieur oblique. Hauteur: 10-11 millimètres,
Liongueur : 15-20 millimètres. Comme la précédente
cette espèce est rare à Tétat de coquille; on la
trouve le plus souvent à Tétat de moule externe
excessivement fragile (rr).
Ordre des Siphonidés
Famille des Veneridées
58 — Venus Pallasiana (Millet). — Venus Bas-
ieroti (Deshayes). — Arthemis Basteroti (Agass). —
Cyiherea lincta (Efasterot). — Coquille de moyenne
taille, comme triangulaire, marquée de lames con-
centriques épaisses à leur base, formant gouttière,
et dont les cinq ou six dernières recouvrent presque
toute rétendue. Hauteur : 20 millimètres. Diamètre :
18-20 millimètres (ar).
59 — Venus Gallina (Linné), — Venus senilis
(Broccbi). — Coquille de moyenne taille, triangu-
laire, marquée de lames concentriques minces,
également espacées, en grand nombre (de 30 à 32
par valve). Hauteur : 12-13 millimètres. Diamètre :
12-13 millimètres (rr).
Famille des Crassatellidées
60 — - Crassatella concentrica (Dujardin). —
Crassaiella concentrica. — Var, semilœvis (Sacco). —
Coquille petite à valves comme triangulaires et ar-
rondies. La partie postérieure est un peu angu-
leuse; elle est couverte de rayons concentriques
-- 60 —
épais et égaux eutre eux. La coquille est à peine
convexe. Hauteur : 14 millimètres. Diamètre : 15
millimètres (rr).
Famille des Cardiidées
61 — CarditaSpartschii? — Coquille moyenne,
oblique, très irrégulière dans son contour, portant
20 fortes côtes radiantes légèrement arrondies en
dessus et recouvertes par de petits filets transver-
saux, disposés en forme d'anneaux qui se touchent
de manière à ne laisser aucun intervalle entre eux ;
bord intérieur crénelé. Hauteur : 28 milliinètres-
Largeur : 26 millimètres (rr).
Famille des Myidées
62 — Corbula carinata (Dujardin). — Corbula
revoluta (Basterot). — Corbula rugosa (Grateloup).
— Corbula Deshayesi (Sismonda). — Corhala porcina
(Sowerby). — Corbula crassa (D'Orbigny). — Cor-
bula siriata (Millet). — Coquille triangulaire, bombée,
partie antérieure un peu recourbée en forme dï^pe-
ron, couverte de très petites stries transversales
très élégantes et très serrées. Longueur : 6 7 milli-
mètres. Largeur : 5 millimètres. Très rare ; un seul
échantillon communiqué par M. Desmazières,
63 — Corbula revoluta (Sowerby), — Tellina
revoluta (Brocchi). — Corbula striaia (Basterot). —
Coquille petite, régulière, inéquilatérale, triangu-
laire, bombée, un peu gibbeuse. Une dent cardinale
— 61 —
conique, courbée, ascendante, sur chaque valve.
A côté de la dent, une fossette. Pas de dents laté-
rales. Cette coquille est sillonnée transversalement
par de grosses côtes un peu espacées. Le côté anté-
rieur est anguleux et un peu aigu. Longueur : 10 mil-
limètres. Largeur : 6 millimètres (rr).
Famille des Tellinidées
64 — Tellina subelegans (D'Orbigny). - Tel-
lina elegans (Basterot). — Coquille moyenne, comme
elliptique, couverte de fines stries, tellement rap-
prochées qu'elles semblent se toucher. Hauteur :
15 millimètres. Diamètre : 20 millimètres (rr à Tétat
de moule).
Famille des Mactridées
65 — Mactra triangularis (Millet). — Mactra
triangula (Basterot). — Mactra subtriangula (D'Or-
bigny). — Trigonella subtruncaia (Da Costa). — Co-
quille moyenne, bombée et comme triangulaire. La
base et l'un des côtés sont fortement arrondis ; l'autre
côté est angulaire, ainsi que le sommet. Cette co-
quille, lisse à partir de son crochet jusqu'à la moitié
de son étendue, présente ensuite des stries d'accrois-
sement. Longueur : 11 millimètres. Largeur : 8 mil-
limètres (rr).
Famille des Pholadidées
66 — Pholas sp. — Le Musée paléontologique
d'Angers possède un bloc de grès blanc provenant
du Haguineau, perforé par les Pholades tertiaires
.<rr).
— 62 -
III. CLASSE DES GASTROPODES
sous-clàsse des scàphopodes
Ordre des Solenoconchées
Famille des Dentaliadées
67 — Dentalium dentale (Conrad). — Dentalium
aitenuaium (Say). — - Coquille tubulaire, allongée,
conique, symétrique, fortement recourbée, ouverte
aux deux bouts, ornée de 7 grosses côtes. Ouverture
antérieure simple, non rétrécie et grande. Ouverture
postérieure petite. Longueur : 11-14 millimètres.
Diamètre 2-3 X 3-4 millimètres (r).
SOUS-CLASSE DES GASTROPODES
Ordre des Prosobranches
SOUS-ORDRE DES ASPIDOBRANCHES
Famille des Trochidées
68 — Turbo calcar (Millet). — Var. Maximus. —
Coquille conique à spire aussi haute que large, som-
met en cône mousse, composée de 4 tours bombés
séparés par une suture simple et canaliculée. Leur
surface supérieure présente 5 sillons transverses;
ces 5 sillons sont tuberculeux; le dernier sillon est
limité par un angle assez aigu placé immédiatement
au-dessous, ce qui produit une facette verticale
ornée de 2 sillons légèrement perlés. En dessous, la
coquille est convexe et ornée de plusieurs sillons
transverses également perlés. Ouverture très grande
et arrondie (31 millimètres de diamètre). Hauteur :
— 63 --
35 à 36 millimètres. Diamètre à la base : 58 milli-
mètres (rr)\
69 — Trochus planospiras (Millet). — Coquille
en cône régulier, aigu, de moyenne taille; composée
de 7-8 tours de spire aplatis couverts de 9 stries ou
petits filets circulaires. Dessous bombé, couvert de
stries simples. Hauteur : 20 millimètres. Diamètre
à la base : 17 millimètres (rr : un seul échantillon
en très bon état communiqué par M. Desmazières).
70 — Trochus proximus (Millet). — Coquille en
cône assez allongé, composée de 8-10 tours de spire
aplatis, chacun d'eux recouvert par 4-5 filets légère-
ment perlés dont celui de la base et celui du sommet
sont plus gros et séparés par la suture. Dessous à
peine concave couvert de stries non perlées. Hau-
teur : 10 millimètres. Diamètre à la base : 10 milli-
mètres (rr).
71 — Trochus umbella (Millet). — Coquille
assez grande, en cône court, composée de 6-7 tours
de spire portant des stries à peine marquées , mais
présentant à la base de chaque tour un filet qui
accompagne la suture et forme carène sur le dernier
tour; ce dernier tour semble pouvoir s'engaîner avec
celui qui le touche et présente une surface plane.
Dessous bombé, lisse, étant marqué seulement de
quelques stries courtes vers le bord columellaire.
Hauteur et diamètre à la base : 15 millimètres (rr).
72 — Trochus sp. — Coquille en cône régulier,
' Deux exemplaires provenant du Haguineaa : Tan fait
partie de notre collection, Taatre nous a été gracieusement
communiqué par M. Desmazières, percepteur à Segré.
— 64 —
aigu, de moyenne taille ; composé de 7 à 8 tours de
spire aplatis , couverts de 5 stries perlées alternati-
vement, grosses et fines. Les tours sont séparés
entre eux par un filet saillant également perlé. Des-
sous bombé, couvert de stries simples. Diamètre à
la base : 17 millimètres (rr : un seul échantillon en
mauvais état).
73 — Trochus patulus (Brochii). -- Trochus
carinatus (Eschw). — Hélix dispersa (Tristan in
Millet). — Coquille grande, en cône surbaissé, com-
posée de 5-6 tours de spire bombés portant chacun
6 filets saillants, suture simple canaliculée, dessous
aplati et couvert de filets à peine marqués ; ombilic
complètement fermé par une callosité arrondie et
■non saillante, ouverture grande et ovale. Hauteur :
i2-13 millimètres. Diamètre à la base : 22 24 milli-
mètres (r).
74 — Hélix Ramondi (A. Brongniart), r- Co-
quille globuleuse très convexe en dessus et bombée
en dessous , 4 à 5 tours de spire séparés par des su-
tures linéaires bien distinctes, mais peu profondes,
s'accroissant graduellement; le dernier tour, égal
aux 2/3 de la hauteur totale, est légèrement renflé
et déjeté vers le dernier quart (rr).
Un seul exemplaire à l'état de moule interne nous
a été communiqué par M. Desmazières ; il répond
parfaitement aux figures données par Fontanes
dans les Terrains tertiaires du bassin de Crest. Le
moule n'a conservé aucune trace extérieure de son
ornementation.
— 68 —
sous-Ordre des pectinibranches
Famille des scalaridées
75 — Scalaria crenulata (Millet). — Scalaria
muliilamellata (Basterot). — Turbo lamellosus (Broc-
chi). — Scalaria lamellosa (Brocchi). — Scalaria
Broccha (Defrance). — Scalaria rugosa (Matheron).
— Scalaria Jimhriosa (Wood). — Coquille allongée,
aigué; 10-12 tours de spire bombés, garnis de
lamelles crénelées d'un seul côté, très rapprochées
et se recouvrant entre elles. Chaque tour est en
outre garni d'un ou deux bourrelets d'accroisse-
ment. L'ouverture est également entourée d'un
bourrelet. Longueur : 18-20 millimètres. Diamètre :
5 millimètres (rr).
76 — Scalaria reticulata (Michelotti). - Sca-
laria cancellata (Grateloup). — Scalaria decussata
(Bronn). — Scalaria amœna (Philippi). — Scalaria
subreticulaia (d'Orbigny ). — Coquille allongée, aigué ;
10-12 tours de spire arrondis, suture profonde. Les
tours de spire sont ornés d'un réseau réticulé à
mailles carrées, régulières et très élégantes; les
filets transversaux sont un peu plus gros que les
filets longitudinaux; ceux-ci s'infléchissent assez
fortement dans le bas, vers la suture, où, mieux
protégés contre tout frottement, ils sont plus sail-
lants, tout en étant très minces. De distance en
distance on remarque sur les tours de spire de gros
bourrelets d'accroissement. Hauteur de trois tours
de spire : 13 millimètres. Diamètre : 8 millimètres.
6
— 66 -
Famille des Turritellidées
TI — Turritella sp. — On trouve en grande
abondance au Ilaguineau des moules internes de
burritelles; en outre nous y avons trouvé un moule
externe de 15-16 millimètres de haut sur 4-5 milli
mètres de diamètre; mais ces moules ne présentent
pas de caractères suffisants pour permettre la déter-
mination spécifique (ce).
Famille des Vermetidées
78 — Vermetus intortus (Hœrnes non La-
marck). — Serpula intorta (Millet). —Corps turbulé,
cylindrique, à cloisons convexes dans les tubes,
surface couverte de petits sillons perpendiculaires;
ce test est contourné en spirale assez régulièrement
d'abord sur les corps auxquels il se fixe, se pro-
long*? ensuite en tubes Nords, couverts de rides ou
de stries granuleuses ou épineuses et dont le dia-
mètre est de 1 à 1/2 millimètre (c)
79 — Serpulorbis sp. — Corps tubulé, cylin-
drique, irrégulièrement contourné. Surface cou
verte de petits sillons longitudinaux, irréguliers,
coupés transversalement par des stries fines et
légères. En outre, cette espèce se distingue par un
fort bourrelet aplati formant une lame mince assez
élevée qui suit le tube dans toute sa longueur. Dia-
mètre du tube : 5-6 millimètres (ac).
Famille des Naticidées
80 — Natica Sp. — Moule intérieur de petite
taille, de forme élevée, à tours arrondis assez rap-
— 67 —
proches les uns des autres ; Touverture est ovale et
large. Hauteur : 7-8 millimètres. Diamètres : 8-9 mil-
limètres.
Famille des Cerithiidées
81 — Gerithium courtillerianum (Millet). —
•Coquille petite, mince et allongée, composée de
12-13 tours de spire couverts de petites côtes rap-
prochées et coupées transversalement par 3 ou 4
stries bien prononcées. Ouverture très petite, quasi
orbiculaire, terminée intérieurement par un canal
peu développé. Longueur : 11-15 millimètres. Dia-
mètre : 2 millimètres (ce à Tétat de moule externe
au contact du grès).
Famille des cypréidées
82 — Tiivia sp. — Des moules internes semblent
appartenir à Ce genre; la spire est fortement con-
vexe et peu saillante; elle est courte. Par leur taille,
ils se rapprochent de la Trivia Europea (Wein
kauff) ; toutefois, en l'absence des caractères essen-
tiels à une bonne diagnose, nous n'osons les inscrire
sous ce nom. Longueur : 9 millimètres. Largeur :
7 millimètres. Hauteur : 5 millimètres (ar).
Famille des Volut idées
83 — Ifitra hybrida (Millet). — Coquille petite,
fusiforme, composée de 7-8 tours de spire presque
plans, mais bien séparés les uns des autres par
une suture très prononcée ; les tours de spire sont
couverts de stries élevées, arrondies. Longueur :
k
- 68 -
1012 millimètres. Diamètre : 5 millimètres (rr —
â létat de moule externe au voisinage des grès).
Famille des Conidées
8i — Conus mercati (Brocchi). — Conus Afedi-
terraneus Franciscaniis (Phllippi). — Moule intérieur
de forme allongée, formé de 8 à 10 tours de spire peu
élevés, arrondis en dehors, concaves en dedans et
disjoints dans le dernier tour. Hauteur : 102 milli-
mètres. Diamètre : 58 millimètres (rr).
85 — Conus Dujardini (Deshayes in Lamarck).
— Conus acutangulus (Deshayes). — Conus antedilu-
vianuB (Dubois de Montpéreux). — Conus Brocchii
(Iltirnes). — Conus canaliculatus (Brochii). — Moule
intérieur de forme allongée, fortement conique aux
deux extrémités ; la spire occupe un peu moins du
tiers de la longueur totale du moule ; les tours sont
droits, arrondis en dessus; le canal suturai est assez
profond ; l'espèce que nous trouvons au Haguineau
est de petite taille, elle se rapproche du type de
Cacella (Portugal) décrit par M. Pereira da Costa
et de l'espèce signalée à Casabianda (Corse) par
M. Arnould Locard. Hauteur : 14 millimètres. Dia-
mètre : 7 millimètres (c).
L
-69 -
EMBRANCHEMENT DES ARTHROPODES
CLASSE DES CRUSTACÉS
Ordre des Girripèdes
SOUS-ORDRE DES THORACICÉENS
Famille des Balanidées
86 — Balanus virgatus (Defrance). — Espèce
de grande taille, bombée, ouverture quadrangulaln^,
plaques finement striées. Les individus de cetto
magnifique espèce se placent les uns sur les autr^^s
et forment des groupes pouvant atteindre 12 ou
13 centimètres de haut. Hauteur : 55 millimètres.
Diamètre : 39 millimètres.
L'opercule est formé de 4 pièces en triangle allongi^
et aigu au sommet. Chacune de ces pièces est pliée
longitudinalement en deux parties inégales, ninis
toujours triangulaires et formant, dans leur écarte
ment, un angle presque droit. Le petit côté, de deux
tiers moins grand que le grand côté, est coupé obli-
quement de sa base en remontant vers le bord
externe. Ces pièces, qui sont planes en dessus, sont
en outre couvertes de grosses stries transversal!^ s,
inégales en grosseur, très rapprochées les unes d^s
autres; mais Textrémité de chacune d'elles, sur le
grand côté, remonte obliquement vers le pli indi-
qué ci-dessus, dont elle couvre la courbure -âhm
que la surface du petit côté. Longueur : 40 milH-
mètres. Diamètre du grand côté : 20 millimètres (ah).
- 70 -
87 — Balanus sulcatus (Lamarck). - Espèce
de moyenne taille ; raccourcie dans sa partie supé-
rieure, ainsi que plus ou moins renflée. Cette Balane
est en outre couverte extérieurement de petits
sillons irréguliers, verticaux, et présente une ouver-
ture petite plus ou moins arrondie, ainsi qu'un pied
tuliuleux, souvent les deux tiers plus long que le
reste de la coquille, qui s^accole aux pieds des autres
Balanes pour former de la sorte uq groupe plus ou
moins nombreux. Hauteur : 20-23 millimètres. Dia-
mètre à la base : 20-22 millimètres (r).
88 — Balanus accuxnulatus (Millet). — Balane
de moyenne taille ordinairement arquée ou voûtée
d'un côté, quelquefois comprimée. Ouverture rétré-
cie, triangulaire. Les individus de cette espèce
forment des groupes accumulés, c'est-à-dire qu'ils
se placent les uns sur les autres. Hauteur : 20-22 mil-
limètres. Diamètre à la base : 20-22 millimètres (r).
89 — Balanus pustula (Defrance). — Balanm
pïctus (Munst) ? — Petite espèce conique se réunis-
sant en plaque sans jamais se placer les unes sur
les autres. Les plaques sont faiblement plissées,
Touverture est triangulaire. Hauteur : 7-8 milli-
mètres. Diamètre à la base : 11-12 millimètres. Dia-
mètre au sommet : 6-7 millimètres (ar).
Ordre des Décapodes
SOUS-ORDRE DES BRACHYURES
Famille des Cyclometopes
90 — Cancer macrochelus (in Millet). — On
trouve assez fréquemment au Haguineau les débris
- 71 —
de la première paire de pattes du Cancer macroche-
lus; généralement ce sont les doigts. Ces doigts ne
dépassent pas ordinairement 22 millimètres de long
sur 12 millimètres de large ; toutefois, nous avons
trouvé un échantillon qui atteint 65 millimètres de
long sur 38 de large (ac).
Famille des Oxystomates
91 — Maia Orbignyana (Millet). —Nous avons
trouvé au Haguineau un débris de carapace sem
blant se rapporter à la Maia Orbignyana, telle que
Millet l'a décrite dans sa Paléontographie, Ce débris,
que nous avons comparé à l'échantillon de la col
lection Millet •, provient de la partie antérieure
d'une carapace mesurant au moins 6 à 7 centimètres
de longueur; il comporte une caviié orbiculaire et
deux des 6 grosses pointes coniques qui bordent la
carapace ; il est couvert d'une granulation composée
de grains hémisphériques de grosseurs différentes
et dont les plus forts atteignent 3 millimètres de
diamètre (rr).
* Musée paléontologique de la ville d'Angers, collection
départementale.
- 72 -
EMBRANCHEMENT DES VERTÉBRÉS
CLASSE DES POISSONS
sous CLASSE DES SÉLACIENS
Ordre des Plagiostomes
SOUS-ORDRE DES SQUALES
Famille des Notidamidëes
92 — Notidamus biserratus. (Munst) Noti-
damiis primigenius (Agassiz). — Dent petite, dentée,
en forihe de peigne, parce que derrière la pointe an-
térieure viennent 5-6 autres pointes beaucoup plus
petites, dont la hauteur diminue tout-à-fait insensi-
blement (rr).
Famille des Lamnidées
93 — Oxyrhina hastalis (Agassiz). — Dent
étroite, linguiforme, pointue, sans denticules acces-
soires , à racine bien développée plus ou moins net-
tement bilobée (c).
94 — Oxyrhina plicatilis (Agassiz). — Cette
espèce diffère de la précédente en ce que le corps de
la dent, au lieu d'être perpendiculaire sur la racine,
est légèrement courbé (c).
95 — Lamna elegans (Cuvier). — Dent grêle,
pointue, aiguisée sur les côtés, à peine arquée,
aplatie en avant, bombée en arrière, avec 2 petites
pointes accessoires et une grande racine bilobée
(ar).
- 73 -
96 — Lamna cornubicoides (Millet). — Dent
étroite linguif orme , pointue , légèrement arquée et
convexe sans denticules accessoires. La racine est
peu développée , arrondie et non lobée. Longueur :
12-13 millimètres. Largeur à la base : 3 à 6 milli-
mètres (c).
97 — Otodus obliquas (Agassiz). — Dent plus
large que celles de Lamma , droite ; outre la grande
dent médiane, qui est plate en. avant, nous trouvons
de chaque côté une petite pointe accessoire; les
bords latéraux de la pointe principale sont tran-
chants et lisses. La racine est grande et bilobée.
Hauteur : 35-51 millimètres. Largeur à la base :
24-38 millimètres (ar).
98 — Garcharodon megalodon (Agassiz). —
Carcharias productus (Agassiz). — Dent de grande
taille, de forme à peu près équilatère ; les deux bords
tranchants sont ornés de fines dentelures depuis la
base jusqu'au sommet. Ce dernier est à peine infléchi
et cela tout à fait à son extrémité ; la face interne
est bombée ; la face externe est presque plate. Elle
n'est pas accompagnée de pointes accessoires. La
racine est haute et échancrée dans le milieu. Hau-
teur : 102 millimètres. Largeur : &0 millimètres (ar).
On trouve au Haguineau des Coprolithes de
grande taille que nous rapportons à cette espèce.
Famille des Carcharides
99 — Hexnipristis serra (Agassiz). — Hemipris-
tis paucidens (Agassiz). — Dirhizodon serra (Klun-
zing). — Dent de taille moyenne, triangulaire, plate
— Ti-
en dehors, peu bombée en dedans. Bords latéraux
grossièrement denticulés de la base à la pointe.
Hauteur ; 21 millimètres. Largeur : 19 millimètres
100 — Sphyrna prisca (Agassiz). — Zygœna
prlsca (Guvier). — Dent petite , triangulaire et plus
ou moins oblique, bords lisses et tranchants ; dent
légèrement renflée à la base. La base est fortement
bilobée et chaque partie est égale au moins au corps
de la dent môme. Hauteur : 15-21 millimètres. Lar-
geur : 21 millimètres (ce).
SOUS-ORDRE DES BATOIDES
Groupe des Rajidiens
Famille des Myliohatides ou Raies armées
101 — Aetobates Omaliusi (Le Hon). — Aeto-
baies arcuatus (Agassiz). — Aetobates suhgoniohatis
(Le Hon), forma curtidens (Delfortrie). — Nous
avons trouvé au Haguineau des fragments de che-
vrons isolés de plaque pharyngienne provenant
de ï Aetobates Omaliusi. Vu par la face externe, le
fragment présente une surface triturante, lisse,
I^arfaitement plane, très étroite, de forme plutôt
anguleuse qu'arquée ; le bord de la couronne est
lég*>rement sinueux du côté antérieur, il est droit à
la partie postérieure. La partie pectinée montre
combien, chez les Aetobates, les racines sont obli-
quement rejetées en arrière. Vu par la face interne,
le fragment présente une bande courbe, fortement
pectinée, formant l'arrière du chevron et consti-
r
— 75 —
tuant la racine. La partie qui forme le côté anté-
rieur de la dent est couverte de lignes perpendicu-
laires légèrement accusées qui ne sont autre chose
que l'empreinte laissée par les racines de la dent
qui précédait et lui était superposée (rr).
SOUS-CLASSE DES TÉLÉOSTÉENS
Ordre des Pharisgognates
Famille des Labridëes
102 — Nummopalatus multidens (Munst). —
Os pharyngiens inférieurs fusionnés en un os
épais triangulaire et pointu en avant, dont la surface
est couverte d'un pavé de molaires arrondies, sous
lequel se trouvent en nombreuses couches les
dents de remplacement. Les dimensions des dents
moyennes dépassent celles des latérales. Diamètre :
22 X 30 millimètres (r).
Ordre des Acanthoptérygiens
Famille des Sparidées
103 — Cairysophrys molassica (Quenst). —
Chrysophrys Pedronii (Fischer). — Sphœrodus dis-
CU8 (Pedroni). — Dent molaire plate de forme ronde
ou ovale, faiblement bombée. La face supérieure
est lisse, la face inférieure est rugueuse au centre.
Diamètre : 5-7 X 7-10 (ce).
104 — Vertèbre de poisson. — Nous ne savona
à quel genre de poisson nous devons rapporter une
petite vertèbre caudale en parfait état de conserva-
tion. Cette vertèbre mesure 5 millimètres de dia-
mètre (rr).
— 76 -
CLASSE DES MAMMIFÈRES
SOUS-CLASSE DES UONODELPHES
Ordre des Ongulés
SOUS-ORDRE DES PÉRISSODACTYLES
Famille des Palœotheriidés
105 — Anchiterium Bairdi (Leidy). — Anchi-
terium Aurebianense (Cuvier). — Molaire supérieure
subquadrangulaire à muraille externe en W formée
de deux tubercules externes réunis ; tubercules
internes forts, réunis aux étroits tubercules inter-
médiaires, en croissants, et à la muraille externe
par une colline oblique; un tubercule auxiliaire
postérieur. Diamètres : 22 X 20 millimètres (rr).
106 — Hastodon angustidens (Cuvier). —
Mastodon Pyrenaicus (Falc). — M. Desmazières a
bien voulu nous communiquer une moitié d'une
couronne d'une molaire que nous rapportons au
Mastodon angustidens (Cuvier). Cette dent devait
mesurer 10 centimètres de long sur 5 de large (rr).
SOUS-ORDRE DES ARTIODACTYLES
Famille des Anthracoteriidés
107 — Herycopotamus dissimilis (F. et C).
Molaire supérieure présentant quatre tubercules en
V. Deux antérieurs élevées, pointus et peu larges à
la base présentant l'aspect d'une mître ; deux posté-
rieurs plus aplatis et aussi plus allongés. Le bour-
relet basai est développé. Diamètre 16 X 12 milli-
mètres.
— 77 -
Ordre des Siréniens
Famille des Halichoridées
108 — Halitherium Cuvieri (P. Gervs). — Ma-
natus fossiles (G. Cuvier). — Manatus Cwr/m (Blain-
ville). — Hippopotamus médius (G. Cuvier). — P^oca
fossilis (G. Cuvier). — ffalicore Cuvieri (Christol).
-— Metaxitherium Cordieri (Christol). — Nous
avons trouvé au Haguineau des débris de côtes
atteignant jusqu'à 56 millimètres de large; des os
métacarpiens mesurant 25-28 et 35 millimètres de
long. Nous avons également trouvé une portion de
mâchoire inférieure appartenant sans doute à un
jeune individu et portant encore les deux arrière-
molaires et la pénultième molaire : cette dernière
à l'état d'embryon.
Arrière molaire inférieure, — Couronne allongée,
triquêtre, versant en dehors; bord postérieur
étroit, muni d'un fort talon; bord antérieur large
avec bourrelet non encore détaché du grand ma-
melon externe. Le vallon transverse est très pro-
fond; les collines ne portent aucune trace d'usure.
On compte quatre collines principales (2 externes et
2 internes) et une très petite intermédiaire. Dia-
mètre de la couronne : 20 X 15 millimètres (rr).
Pénultième mx)laire. — Couronne oblongue, bilo-
bée sur les côtés, plus large en avant qu'à l'arrière,
formée de 3 collines transverses mamelonnées. Lon-
gueur : 27 millimètres. Largeur aux deux extrémités :
16 et 7 millimètres (rr).
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tement de Maine-et-Loire, 1 br. in-8®. Angers, Germain
et G. Grassin.
SUR
L'ACOUSTIQUE GÉOMÉTRIQUE
(Troisième Note)
PAR C. DECHARME
Membre honoraire
Dans les Notes précédentes % noîis avons déter-
miné les relations entre les nombres de vibrations
de diverses plaques métalliques ayant les dimensions
des carrés construits :
i» Sur les trois côtés d'un triangle rectangle ;
20 Sur les trois côtés d*un triangle quehonfjue ;
30 Sur les éléments, pris 3 à 3, d'im triangle rec-
tangle décomposé par la perpendiculaire abaissée
du sommet de l'angle droit sur l'hypoténuse.
La question qui fait l'objet de la présente Note
rentre encore dans la série du triangle, bien quelle
diffère des précédentes par le but et par le mode
d'expérimentation, comme on va le voir.
On démontre en géométrie que, si une parallûîe
à la base d'un triangle est menc<^ a la hauteur
h= —7==' (h étant comptée à partir du sommet et
t/2
' Voir les bulletins de 1901 et de 1902,
* Parmi les différentes manières de tlétennlner cette
hauteur hj prenons la plus simple, en écrivtmt que la sar-
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II étant la hauteur totale du triangle), elle divisera
la figure en deux parties équivalentes.
Proposons-nous de trouver la solution de la ques-
tion correspondante en acoustique à celle de la géo-
métrie, c'est-à-dire de déterminer à quelle hauteur il
faut faire, dans une plaque métallique triangulaire,
une section qui partage la figure en deux parties
rendant le même son fondamental.
Examinons d'abord si la section faite à la hauteur
h = ~y5"> satisferait à cette condition.
Pour appliquer cette donnée théorique à une
plaque en tôle de fer, nous avons choisi pour celle-
ci les dimensions suivantes :
épaisseur : 0™,0034; hauteur : 0'»,20; base : 0n»,146.
La plaque était sensiblement isocèle.
Ajoutons que le choix des dimensions de la plaque
a été motivé — comme il a été dit dans la première
Note -— par la nécessité de limiter la hauteur du
son et, d'autre part, d'éviter la production de sons
harmoniques pouvant masquer le son fondamental.
Mentionnons encore que, pour déterminer exac-
face du triangle total est équivalente à deux fois le triangle
partiel :
Soient B et H, la base et la hauteur du triangle total,
b et h, la base et la hauteur du triangle partiel :
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ona:-2- = 2. -2-,ou-^=z^
B H
or -T~ = -T- . En substituant, il vient
H 2/i „, ... , H
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Hauteurs des Triangles ( en centimètres )
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tement la hauteur de ce son, on a dû prendre cer-
taines précautions particulières; car, ici, le son
fondamental était bien faible et accompagné d'har-
moniques assez forts qui le troublaient. Pour faire
vibrer la plaque, on la tenait par son centre de
figure et, pour éviter la pri^dominanca des harmo-
niques, on la frappait très doucement, vers le milieu
du bord de l'un de ses côtés, avec un petit marteau
en liège arrondi et recouvert d'une peau très mince.
Le son fondamental rendu par la plaque, dans ces ,
conditions, correspondait à la note musicale :
Fa dièse* = 1463,3 vibrations simples par seconde
(gamme tempérée).
H
Remplaçons dans la formule h = —y^, H par sa
valeur 20 centimètres, nous aurons :
Telle est la hauteur à laquelle il faut mener la
parallèle à la base de la plaque, pour que celle-ci
soit partagée en deux parties équioalenies.
Pour trouver le nombre de vibrations correspon-
dant au son rendu par le triangle partiel, il suffit de
remarquer qu'il est semblable au triangle total et
d'appliquer la loi connue ; les nombres de vibrations
des plaques de même nature, de même épaitiseur et
de sur/aces semblables, sont en raison inverse des
carrés des lignes homologuer (des hauteurs^ dans le
cas actuel).
En représentant par n le nombre de vibrations
cherché, on a :
— 90 —
1463"^ h* — (14,14)«~ 199,939 "" ^' ^®°^^^^®"^®"^
d'où n = 1463 X 2 = 2926v« = Fa dièse-.
Tel est le son de la première partie détaché du
triangle total. Or, la seconde partie, le trapèze res-
tant, rend un son un peu supérieur à ré» = 2322^,
dont la différence avec le précédent 2926^ est 604^;
difîérence trop grande encore, bien qu'approchée,
pour qu'on puisse la mettre sur le compte des dé-
fauts d'homogénéité ou de confection de la plaque,
ou des erreurs d'observation et d'expérimentation.
Il faut donc renoncer à l'hypothèse émise et cher-
cher, par le calcul et l'expérience, la hauteur vraie
qui doit répondre à la question proposée.
Voici le procédé que nous avons employé.
Après avoir partagé la hauteur de la plaque en
20 parties égales, on a mené par les points de divi-
sion , de 2 en 2 centimètres, des parallèles à la base
de celte plaque.
En premier lieu, on a calculé les nombres de
vibrations de chacun des triangles ayant les hau-
teurs successives de 18, 16, 14 4, 2, centimètres;
chose facile, puisque tous ces triangles partiels sont
semblables au triangle total dont on connaît la hau-
teur et le nombre de vibrations. Pour chacun de
ces triangles partiels , le nombre de vibrations n se
calculera au moyen de la formule générale :
n _ Ji;;_400
1463"" h' ~ h'
en donnant à h les valeurs successives citées plus
- 91
haut. Les résultats de ces calculs sont relatés dan&
le tableau ci-après.
En second lieu, on a enlevé de la plaque successi-
vement, à partir du sommet, des trapèzes ayant
môme largeur, 2 centim. (excepté pour les deux pre-
miers dont la largeur était de 4 centim.). Après
chaque enlèvement, on déterminait, expérimentale-
ment, le nombre de vibrations de chaque trapèze
restant, c'est-à-dire, ayant pour hauteur respective :
16, 12, 10, 8, 6, 4, 2 centim. Ces résultats sont réu-
nis aux précédents, dans le tableau suivant :
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II
Nombre de viltf ati
des triangles suce
Calcul
ons
essifs
Courbe
il
h
Nombre de vlbrati
des trapèzes succe
Expérience
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cent
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<^Ré, = 9143,7
•
8
Si, = 1950
1950
6
16255
•
6
))Mi, = 2607
2340
4
36575
•
4
La, = 3480
3480
Avec ces résultats numériques, on a construit les^
courbes figuratives du double phénomène sonore,.
— 92 -
dont elles établissent la continuité, tout en corri
géant les petites erreurs inévitables de T observa-
tion et de l'expérience.
Ces courbes, disposées en sens inverse sur la
figure, se coupent en un point qui correspond
à la hauteur h = 14S89, pour le triangle,
et à la hauteur H — A = 5,11, pour le trapèze.
Le nombre de vibrations correspondant à chacune
des deux parties du triangle total est
n = 2640^-« )>mi, = 2^)07^"
Telle est la solution du problème proposé.
Ainsi, sur notre plaque particulière, cest à la
hauteur :
h = 14^89, à partir du sommet,
ou H — A = 5, 11, à partir de la base,
qu'il faut faire une section parallèle à la base, pour
que les deux parties de la plaque rendent le même
son fondamental'.
Ces résultats peuvent d'ailleurs s'appliquer à un
triangle quelconque. Il suffirait, eu effet, de diviser la
hauteur H' de ce triangle en 20 parties égales et
de mener la parallèle en question à la hauteur :
h = 14^89 à partir du sommet ; ou, ce qui est plus
simple, d'opérer par le calcul. Si, par exemple,
H' = 15<îe^*-, on posera :
15 h'
20 ^ ÎT89' *'^^ ^' ^^^'^^ et H — h' - d\Gl
^ Des expériences de contrôle ont été Mies sur de^
plaques de bases et de hauteurs différentes : elles ont
abouti à des conclusions qui concordent avec les réstiltol©
précédents.
— 93 —
Le partage d'une plaque triangulaire en deux
parties rendant le môme son peut être réalisé par
une droite joignant le sommet à un certain point de
la base, point qull s'agit de déterminer.
Ici, la question se complique; car, pour trouver
la solution, il faut employer deux plaques égales.
Après s*ôtre assuré que ces deux plaques rendent
le même son fondamental, on divisera les deux
bases en un môme nombre de parties égales et l'on
mènera, par les points de division, des droites
allant à chacun des sommets. Ces dispositions
prises, on enlèvera sur chaque plaque, successive-
ment, les triangles composants, en allant, sur Tune,
dans le sens : 1, 2, 3... n, des numéros des triangles,
et, sur l'autre, dans le sens inverse : /i,... 3, 2, 1.
Après chaque opération partielle, on prendra la
hauteur du son correspondant à la partie restante.
On aura ainsi deux séries de résultats numériques
qui serviront à tracer les deux courbes figuratives
réalisant la continuité du double phénomène sonore.
Ces courbes , disposées en sens inverse , se coupe-
ront en un point qui permettra de déterminer, sur
chaque base, le point par lequel il faudra mener une
droite allant au sommet, pour que toute plaque pa-
reille soit partagée en deux parties rendant le môme
son fondamental.
LES PRIMDLA DE MAINE-ET-LOIRE
G. BOUVET
PharmAcien
Directeur du Jardin des Plantes d'Angers
Conservateur de l'Herbier Lloyd
Membre de la Société Botanique de France,
de la Société d'Études scientifiques d'Angers, etc.
La découverte toute récente d'un hybride nouveau
pour notre flore m'a engagé à reprendre l'étude des
trois Primula qui ont été signalés jusqu'à ce jour
en Anjou.
Avant d'envisager chacune des espèces en parti-
culier, je rappellerai ce fait bien connu que toutes
varient :
1® A style plus ou moins saillant, dépassant tou-
jours les étamines qui, insérées vers le milieu du
tube de la corolle, sont incluses ;
2o A style inclus, dépassé par les étamines qui
sont insérées au sommet du tube de la corolle.
Dans le premier cas, le tube de la corolle est cylin-
dracé dans toute son étendue, excepté dans la partie
moyenne où il présente un léger renflement au point
d'insertion des étamines. Dans le second, le tube
de la corolle est dilaté et évasé à sa partie supé-
rieure, immédiatement au-dessous de la gorge. Ce
1
- 96 -
dîmorphisme de la corolle , en rapport avec la lon-
gueur du style et l'insertion des étamines, est net-
iement accusé et permet, rien qu'à l'inspection
extérieure du tube, de savoir si l'on est en présence
d'une plante longistyle ou brévistyle.
S — Fleurs solitaires sur des pédoncules radicaux,
égalant à peu près les feuilles et couchés après la
Jtoraison,
P. Tulgaris Huds. , P. grandijlora Lamk. , vulg.
Coucou.
Feuilles insensiblement atténuées en pétiole, ve-
lues et pâles en dessous.
Calice vert, velu-laineux sur les angles, fendu
presque jusqu'au milieu en lobes étroits, lancéolés-
acuminés.
Fleurs inodores, d'un jaune soufre, avec 5 taches
orangées à la base.
Corolle à limbe plan, large de 2-3 centim., à gorge
plissée.
Style glabre.
Capsule dépassant un peu le tube du calice qui
est appliqué sur elle.
Février mai. — Haies, talus au bord des bois. c.
Cette espèce varie parfois à fleurs blanches ou
purpurines. La première de ces variétés est peut-
ôtre d'origine spontanée ; je l'ai trouvée en pleine
campagne et loin de toute habitation. Quant à la
variété purpurine, il faut très vraisemblablement
l'attribuer à l'intervention pollinique des formes à
— 97 —
fleurs roses ou pourpres cultivées dans les jardins
dont elle ne s'éloigne jamais beaucoup.
Je cultive au Jardin des Plantes une forme singu-
lière du P. vulgaris, dans laquelle la corolle est en
entonnoir et non plane, à lobes moins élargis que
dans le type, plus profondément émarginés et à
sinus largement ouvert. Autant que je puis me rap
peler, je l'ai rapportée des bois de Vaux, prèy de
Montreuil-sur-Loir.
11 arrive quelquefois, lorsque la plante est à la fin
de sa fleuraison, que plusieurs pédoncules, au Heu
de rester solitaires et radicaux, se détachent en-
semble de la souche, sous forme d'un sertule porto
à l'extrémité d'une hampe plus ou moins élevée
(var. caulescens Koch). Cette forme, dont le port
rappelle celui du P. variahilis, se distingue facile
ment de cet hybride par la fleur plus grande et de
couleur pâle, le calice étroit- vert, et non renflé-
blanchâtre, la capsule plus longue, etc.
§§ — Fleurs en sertule unilatéral, au sommet dUine
hampe plus longue que les feuilles. Pédoncules drts^és
après la floraison,
P. officinalis Jacq., vulg. Coucou à ballotte».
Feuilles brusquement contractées en pétiole, pu-
bescentes-grisâtres en dessous.
Hampe brièvement tomenteuse.
Galice très renflé, blanchâtre-tomenteux môme sur
les angles, divisé jusqu'au quart en lobes ovales
subobtus.
î
1
I
- 98 -
Fleurs odorantes S d'un beau Jaune, avec 5 taches
orangées à la base.
Corolle petite (8-12 millim. de diam.), à limbe con-
eave et à gorge plissée.
Style chargé de poils courts, étalés.
Capsule ovale, cachée au fond du calice qui s'ouvre
en cloche.
Mars -mai. — Prés, pelouses des lieux décou-
verts, ce.
Cette espèce varie à fleurs plus ou moins grandes
et d'un jaune plus ou moins vif.
Dans plusieurs échantillons recueillis à Villemoi-
san (lierlï. Boreau), les fleurs atteignent près de
20 milUm. de largeur. Une autre plante, recueillie
dans la forêt de Brissac, a les fleurs non moins
grandes, Boreau lui-môme s'y était mépris et l'avait
rapportée au P. variabilis, dont elle se distingue à
première vue par les feuilles subitement contrac-
tées en pétiole, les pédoncules plus courts, le calice
plus renflé, blanchâtre, à lobes ovales, etc.
Par contre, une plante de la môme collection,
provenant de Sain t-Léger-des- Bois, a les fleurs
excessivement petites (var. parvijlora Bor.). Cette
forme singulière présente encore d'autres caractères
qui réloignent du type ; en voici la description :
(t Peuiïles brusquement contractées en pétiole, vertes
en dessous; sertule dressé, non unilatéral, à pédi-
^ D'oprès une note manascrite non signée de l'Herbier
Boreau, les fleurs brévistyles sont constamment odorantes ;
lef tiéurs longistyles ne le seraient, au contraire, que
rarement.
- 99 -
<^elle8 serrés et non diffus ; calice moins renflé, cylin
dracé, anguleux , mais non à sillons larges et pro-
fonds ; corolle très petite, à tube plus court que le
calice, jaune, un peu plus foncée à la gorge, mais
sans taches orangées, presque* inodore; style très
long dépassant le limbe de la corolle. )>
Enfin, j'ai recueilli à Pontigné quelques pieds de
P. officinalis à fleurs aussi pâles que celles des
P. elatior en compagnie desquels ils se trouvaient.
J'avais cru tout d'abord à un hybride de ces deux
espèces en voie de retour vers P. officinalis, mais,
étant donné que Therbier Boreau renferme un échan-
tillon de P. officinalis à fleurs jaune soufre, sans
taches orangées, inodores, et provenant de Beau-
couzé où le P, elatior n'a jamais existé, je crois
maintenant qu'il faut abandonner toute idée d'hy-
bridation et considérer la plante de Pontigné comme
une simple variété du type \
P. elatior Jacq., P, laterifiora Goup.
Feuilles plus ou moins subitement rétrécies en
pétiole ailé, vertes sur les deux faces.
* Depuis, j'ai pu observer au Jardin des Plantes un
Primula, en tout semblable à celui de Pontigné et qui,
par sa capsule intermédiaire entre celles de P. officinalis
et elatior^ semble bien répondre à la formule X P* offici-
nalis > elatior. 11 ne serait donc pas impossible, comme
je Tavais du reste supposé tout d'abord, que la plante de
Pontigné n'eût la même origine. Toutefois, pour en être
certain, il faudrait avoir vu la capsule à complet dévelop^
pement, ce que je n*ai pu faire cette année.
Quant à la plante de Beaucouzé , je persiste à la consi-
dérer comme une simple variété du type, avec laquelle
^
(
- 100 —
Hampe velue.
Galice étroit, non renflé, blanchâtre dans les plis^
^ vert foncé et velu sur les angles, divisé jusqu'au
tiers en lobes triangulaires acuminés.
Fleurs inodores, d'un jaune soufre, plus foncé à
la base, mais sans taches orangées distinctes.
Corolle large de 12-18 millim. , à limbe d'abord en
entonnoir, s'étalant ensuite jusqu'à devenir presque
plan, à gorge non plissée \
Style glabre.
Capsule oblongue, dépassant un peu le tube du
calice qui est appliqué sur elle.
Mars-mai. — Prés tourbeux, au bord des ruis-
seaux. Pontigné, vallée du Couasnon, en amont et
en aval du moulin de Choisellier, d'où il a été envoyéà
Boreau, en 1866, par M. Després, pharmacien à Baugé.
Je suppose provenir de la même localité l'échan-
tillon qui, dans l'herbier Boreau, porte la mention
« Forêt de Chandelais, près Baugé (Bastard) ».
HYBRIDES
P. officinalis X vulgaris, P. variabilis Goup.
Feuilles du P. vulgaris, mais pubescentes, un peu
grisâtres en dessous.
rhybride possible de Pontigné n'aurait de commun qu'un
isomorphisme très accentué. (Ajouté pendant l'impression.)
* Je signale ce caractère tiré de la gorge plissèe ou non
plissée parce que certains auteurs, MM. Coste et Gentil
entre autres, semblent lui accorder beaucoup d'importance;
mais j'avoue, en ce qui me concerne, n'avoir pu le saisir
même sur le vif.
- 101 -
Inflorescence du P, officinalis, mais pédoncules
plus longs.
Calice un peu renflé, blanchâtre, à lobes lan-
céolés-aigus.
Corolle du P. vulgaris, mais moins grande et d'un
jaune plus foncé.
Style tantôt glabre, tantôt un peu velu.
Capsule du P. o/Jîcinalis,
Partout où les deux parents croissent à proximité
l'un de l'autre.
Fertile. — A produit les nombreuses variétejs
de primevères ombellées, cultivées dans les par-
terres.
Varie à fleurs plus ou moins grandes. On a voulu
voir dans la plante à fleurs plus petites un P, ofjl-
cinalis > vulgaris et, dans la plante à grandes fleurs,
un P. vulgaris > ofjicinalis ; mais je crois que cetto
interprétation n'est rien moins que fondée et que,
suivant les années, la môme plante peut se présenttT
à grandes ou à petites fleurs.
Quelquefois la hampe est accompagnée de pédon-
cules radicaux uniflores ; il peut môme arriver que
tous les pédoncules partent de la souche, comme
dans le P. vulgaris. On le distingue alors de ce der-
nier à ses fleurs plus petites, d'un jaune plus foncé,
à son calice renflé, blanchâtre (Saint-Sylvain, ja
herb. Boreau).
P. elatior X offlcinalis, P. média Peterm.
Caractères fusionnés et non juxtaposés des deux
parents. Diffère :
— 102 —
i^ Du P, elatior, par la corolle concave, d'un jaune
serin orangé, plus foncé à la gorge, à lobes plu&
profondément émarginés; le calice plus renflé, un
peu blanchâtre, à lobes plus larges et plus courts;
2o Du P. officinale, par la corolle plus grande,
sans tache à la base ; le calice moins renflé, vert sur
les angles.
Mars-mai. — Pontigné, prairies du Couasnon, en
amont et en aval du moulin de Ghoisellier, parmi les
parents. Cet hybride est plus facile à distinguer sur
le vif et en place que sur des échantillons d'herbier.
J'ai eu le plaisir d'en recueillir quelques exemplaires
à la localité indiquée, dans une herborisation que
je fis, le 20 avril 1904, en compagnie de mon ami
Préaubert et de M. Touchet, chef de culture au
Jardin des Plantes \
OBSERVATION
p. vulgaris X elatior, P. digenea Kerner.
Doit se distinguer :
1° Du P. elatior, par les fleurs plus grandes, à
lobes plus profondément émarginés, portées sur
des pédoncules plus longs ;
2^ Du P. média, par les pédoncules plus longs, la
corolle plane, d'un jaune soufre, le calice plus vert
et plus étroit ;
3° Du P. variabilis, par la fleur plus grande et
plus pâle, la capsule dépassant le tube du calice qui
est appliqué sur elle ;
* Cultivé, il n*a produit que des capsules stériles ou
presque stériles.
à
i03 —
io Du P. officinale, par les feuilles non subite-
ment contractées en pétiole ; les pédoncules plus
longs; le calice étroit, non renflé, vert au moins sur
les angles et non tomenteux-blanchâtre.
Je ne Tal pas trouvé à Pontigné, où, d'ailleurs, le
P. vulgaris ne se trouve qu'à une certaine distance
du P. elaiior.
OBSERVATIONS
SUR
SET OF BRITISH RUBI "
M. H. SUDRE
Professeur à l'École normale d'Albi
Membre correspondant
De 1892 à 1897, les botanistes anglais Révs.
E. F. Linton, Wm. R. Linton, R. P. Murray et
W. Moyle Rogers ont publié une intéressante col-
lection de Ronces des Iles -Britanniques : Set of
Britiah Bubi. Cette collection comprend 134 numé-
ros formant 5 fascicules ; elle a servi de base à un
travail récent sur les Rubus d'Angleterre : Handbook
o/British Bubi, publié en 1900 par l'un des collabo-
rateurs, le Rév. Moyle Rogers. Bien que quelques
parts soient maigrement représentées et qu'aucun
renseignement ne soit donné sur la couleur des
organes floraux, la collection est formée de spéci-
mens bien préparés, se prêtant bien à l'étude. Grâce
à cette importante publication, il nous est possible
aujourd'hui d'avoir des notions précises sur les
principales Ronces d'Angleterre, car, dans le genre
RijJ)us,les meilleures descriptions ne permettent que
rarement une interprétation certaine. Il faut savoir
gré aux auteurs d'avoir mené à bien une pareille
— 106 —
entreprise : ils ont rendu un grand service à la
science batologique.
Ayant très attentivement comparé les spécimens
de cette collection aux formes authentiques du con-
tinent dont je dispose, j'ai constaté que quelques
numéros diffèrent sensiblement des types de Mtlller
ou de Genevier, dont ils portent le nom, et ne sau-
raient leur être identifiés. Comme la publication est
répandue dans un certain nombre de grands her-
biers et que les numéros en sont cités dans le
Handbook, aujourd'hui manuel de tous les bota-
nistes anglais, j'ai pensé qu'il y aurait intérêt à
publier les observations que m'a suggérées l'étude
de cette collection.
Je suivrai d'abord l'ordre numérique de la publi-
cation et terminerai ensuite par un tableau synop-
tique montrant comment les Ruhus d'Angleterre
peuvent être groupés et interprétés.
1 — R. Idseus L. var. Leesii (Bab.). — Near
Shirley, S. Derby sWre (W. R. Linton).
Cette variété doit s'appeler ohtusifoliusW\\A. (1811)
et c'est ainsi qu'elle est désignée dans le Handbook
de M. Rogers, p. 2.
2 — R. sulcatus Vest. — DuUar Wood , Dorset
(R. P. Murray).
Foliole caulinaire terminale brusquement et cour
tement acuminée et non insensiblement et longue-
ment, comme cela a lieu presque toujours.
3 — R. nitidus W. N. — Head, Milford, Surrey
(R. P. Murray).
— 107 —
La plante correspond au R. hamulosus Lef. et M,
et non au B. dicaricatus P.-J. Mûl. cité comme syno-
nyme dans le Handbook, p. 23. Il y a un fragment
de tige avec feuilles appartenant au R. Questieri
Lef. et M.
4 — R. nitidus ? var. integribasiis (P. J. Mûl.). —
Sutton Holms, Dorset (E. F. Linton).
Ce Rubtis est admis comme espèce principale dans
le Handhook de M. Moyle Rogers et rapporté avec
doute au i?. integribasis MUl. Je n'y vois qu'un
simple R. Questieri Lef. et M.
5 — R. afflnis W. N. — West Gliff, Bourne-
mouth, S. Hauts (M. Rogers).
Parait bien être cette espèce.
6 — R. erythrinus (Gen.).
a) Near Busbridge, Surrey (R. P. Murray).
Turion glabrescent, canaliculé ; feuilles nettement
discolores, très pubescentes en dessous, à folioles
finement acuminées ; pédoncules peu velus ; fleurs
roses, à pétales bifides. C'est le R. recogniim Sud.
in herb. Mûller, var. bipartitus (Boni. etBouv. p.p.).
Ce n'est pas le R. erythrinus Gen. Genevier a, du
reste, appliqué ce nom à plusieurs plantes dis-
tinctes.
b) Near Baille Gâte, Dorset (R. P. Murray).
N'est représenté que par des feuilles caulinaires
appartenant au R. Questieri Lef. et M. Cette rectifi-
cation a du reste été faite dans le Hanibook, par
M. M. Rogers.
7 — R. incurratus Bab. — Near Shirley, S. Der-
byshire (W. R. Linton) et Llanberis(R. P. Murray)-
r
— 108 —
Spécimens peu homogènes. Ceux de Shirley ont
les feuilles la plupart vertes en dessous, à denticu-
lation Tmt}. l'inflorescence lâche, à aiguillons nom-
breux, courts, en partie crochus, les pédoncules à
villosité lâche, les étamines courtes et le calice étalé.
Les renseignements sur la coloration des organes
floraux manquent, comme du reste pour presque
tous les numéros de cette collection, ce qui est très
regrettable, La plante paraît se rattacher au groupe
du R. ealgaris W. N.
La forme de Llanbéris a des feuilles plus nette-
ment tomenteuses et très pubescentes en dessous,
plus grossièrement et plus irrégulièrement dentées,
surtout les raméales ; l'inflorescence est dense, plus
poilue, à aiguillons épars, beaucoup plus gros et
moins courbés ; les étamines dépassent les styles ; le
pollen est très imparfait et quelques fleurs semblent
mal fructifier. Il est probable que ce numéro est
d'origine hybride et dérive du R, propinquus Mûl.
(R. argentaiiis Set n^ 30 non Mûl.), car son turion
est glaucescent. La localité de Llanbéris étant citée
par Babington [Brit. Rub., p. 90), Jl est possible
que cette plante soit le véritable/?, incurcatus. Mais
peut-être le batologue anglais a-t-il confondu sous
ce nom plusieurs formes d'origine différente, ainsi
que paraissent l'avoir fait les auteurs de Set of
Sritish Ritbi J^
8 — R, imbricatus Hort. — Parkstone, Dorset
(E. F. Linton).
C'est la plante que Genevier appelait i?. immitis
(non Bor.)*
— 109 —
9 — R. rhombifolius Whe. — Royal Common,
Elstead, Surrey (M. Rogers).
Paraît bien être cette espèce.
10 — R. gratus Focke. — Castle Orchard, So-
merset (R. P. Murray).
Le pollen est peu mélangé , comme dans la plante
d'Allemagne.
11 — R. leucandrus Focke. — a) Bournemouth,
S. Hants (M. Rogers).
Récolté un peu tard ; le calice est totalement ren-
versé.
h) Coughton Marsh , Walford , Herefordshire
(M. Rogers).
Calice étalé comme dans la plante type d'Alle-
magne.
12 — R. Golemanni Blox. — Ilambledon Ck)m-
mon, Surrey (R. P. Murray).
La plante de Coventry à laquelle Bloxam a donné
le nom de R. Colemanni a le turion à peu près glabre,
la foliole caulinaire terminale suborbiculaire , pro-
fondément cordée, Tinflorescence munie de nom-
breuses glandes longues et des étamines blanches.
Elle m'avait paru voisine du /?. Timbal-Lagrami
Mûl. et appartenir aux R, Radulee, Les spécimens
distribués par M. Murray ont le turion velu, les
folioles terminales ovales, l'inflorescence peu glan-
duleuse, des pétales (!) et des étamines roses; de
plus, la plante n'est pas manifestement hétéra-
canthe et semble appartenir aux R. silcatici et se
placer dans le voisinage du R. pyramîdalis Kalt. Il
importerait de savoir s'il existe des intermédiaires
— «0 —
entre le type R. Colemanni Blox. cte Cbventry et la
forme distribuée sous le nM2
13 — R. adscitus Gen. — Dulverton, Somerset
(R. P. Murray).
Dans le Handhook de M. Moyle Rogers , la plante
porte le nom de R. micans G. G. C'est sous ce nom
qu'elle a été publiée par Billot, n^ 2452; mais le
i?. micans G. G. correspond au R, Schummelii Whe,
d'après M. N. Boulay (Cf. Rouy et G. Fl./r., t. VI,
p. 465). Le R. adscitus Gen. est très exactement le
R. kypoleucus Lef. et Mûl. non Vest. Celui d'Angle-
terre est identique à celui de France.
14 — R. gymnostachjs (Gen.). — By Kerne
Bridge, Herefordshire (M. Rogers).
Genevier ayant confondu sous le nom de R. gym-
nosiachys au moins 4 formes distinctes, la plante
d'Angleterre ne saurait conserver ce nom, car elle dif-
fère des quatre R. gymnostachys Gen. que j'ai pu étu-
dier. Ce n*^ 14 a été récolté un peu trop tôt : il fleurit
à peine ; le pollen est presque entièrement atrophié
et il est probable que la plante est stérile. Elle pro-
vient très probablement du croisement des A. alter-
nijlorus (herefordensis ?) et vestitus.
15 — R. prœruptorum (Boul.) — Road from
Wareham to Bere, Dorset (M. Rogers).
M. Moyle Rogers, ayant des doutes sur la déter
mination de cette espèce , ne la décrit pas dans son
Handbook. Ce n'est pas, en effet, exactement le
R, prœrupiorum des Ronces vosgiennes de M. N. Bou-
lay. Ce no 15 me parait différer peu du R. granulatus
Mûl. et Lef. : les feuilles sont plus grossièrement et
plus irrégulièrement dentées ; bien plus mollement
— ill —
velues en dessous, à folioles plus courtes, moins
obovées, moins brusquement acuminées; rinflo-
rescence est beaucoup plus dense. Fleurs? Je rap-
pelle i?. heterobelus,
16 — R. rudis Whe. — Chinnor Hlll, Oxfordshlre
(M. Rogers).
C'est bien lui.
17 — R. melanodermis Focke. — West Cliff,
Bournemouth, S. Hauts (M. Rogers).
Plante très voisine du /?. granulaius M. et LeI. ;
n'en est probablement qu'une variété.
18 — R. fascus W. N. — Between Sway and
Holmsley, S. Hauts (E. F. Linton).
C'est bien cette espèce. Correspond à la var. nutana
Rogers Hand., p. 74.
19 — R. anglosaxonious Gelert. — Dorset
(R. P. Murray).
Calice nettement réfléchi; axe poilu-hérissé, à
villosité dépassant les glandes. Ce n'est pas la même
plante que celle de Nancy distribuée dans les Rttbi
gallici, n** 33, sous le nom de /?. micam G. G. et qui,
d'après M. l'abbé Boulay, serait la même que le
R, Schummelii Whe (= R, ànglosaxonicus Gelert)*
Timbal-La grave a récolté à Balma, près de Toulouse,
une plante qui me paraît être la môme que ce n° 1&.
Les R, subalbicam Sud. des Pyrénées centrales,
obsecti/olius MUl. des Vosges, s'en rapprochent beau*
coup, mais en diffèrent par plusieurs caractères.
Appartient aux R. Radulœ,
20 — R. Bloxamii Lees. — Badbury Rings,
Dorset (R. P. Murray).
Peut se rapprocher du R. Babingtonii Bell SalU
— H2 —
N'est pas le R, splendidus P. J. Mûl. auquel il est
îdentifii'^ dans le Handhook, p. 72. Voisin du R. mul-
tifidu» Bnul. et M., mais non identique.
21 — R. rosaceus W. N. — Near Chard, Somer-
set (R, \\ Murray).
La pinnte fleurit à peine; il est impossible de dire
si le calico reste réfléchi ou se relève. Le turion est
un peu poilu et l'inflorescence hérissée, caractères
qui rapprochent un peu la plante du R. fusco-ater
W, N.
22 — R. obscurus (Kalt.).— Howle Hill, Here-
fordslitrp (M. Rogers).
C'est le R, Purchasianm Rogers (1895) et Handb,,
p. ^(}. — Par sa denticulation grossière et son inflo-
rescence très poilue, il se rapproche beaucoup du
i?. athrnaius Miil. et Wirtg. et n'en est peut-être
qu'une forme grêle.
23 — R. viridis (Kalt.). — Near Witley, Surrey
(R- P. Miirray).
Ditrère du /?. viridis Kalt. ex Wirtg. Herb, rub. rh.
par ses (urions moins poilus, ses feuilles 5-nées,
plus finement dentées, ses aiguillons plus faibles et
plus courts, surtout sur l'inflorescence, qui est
moins f^^iillée, plus large; enfln par ses étamines
plus courtes, égalant à peine les styles et non plus
longues, et ses carpelles un peu poilus. Il appartient
au R. iserpens Whe et n'est pas éloigné du R. hylo-
nomits M '11. et Lef.
2i — R. durotrigum Murray. — Iledges West
of Spelisbury, Dorset (R. P. Murray).
AppEirtîent au groupe du /?. rivularis M. et Wirtg.
Jsensu amplo). Me paraît être la même forme que le
— 113 —
R. oligothrix Boul. et Pierr. Ass. rub,, n^ 448 (1881).
25 — R. longith3rr8iger Lees. — Llanbéris,
Carnarvonshire (R. P. Murray).
Paraît se rattacher au R. foliosus W. N. (sensu
latlss.).
26 — R. fissus Lindl. — Shirley, Derbyshire
(W. R. Linton).
N'est vraisemblablement qu'une sous-espèce du
7?. subei-ectus And. La description du R, Nessensis
Hall, convenant aussi bien au R, fissus qu'au R. su-
berecius, on ne saurait appliquer cette dénomination
à l'un plutôt qu'à l'autre de ces deux Rubus.
27 — R. duxnnoniensis Bab. — Branksone Park,
Dorset (E. F. Linton).
Je crois que c'est la môme plante que le n" 86 :
i?. pyramidalis v. anadenes Sud.
28 - R. carpinifolius W. N. — Near Shirley,
Derbyshire (W. R. Linton) et Royal Common, near
Milford, Surrey (E. F. Linton).
Ne parait pas diflférer de la forme allemande.
• 29 — R. Lindleyanus Lees. — Hedges, Bailey
Gâte, Dorset (R. P. Murray).
C'est par erreur que je l'ai signalé autrefois dans
la Marne. Je ne l'ai pas encore vu de France.
30 — R. argentatus (P.-J. Mtil.). — Linton
Wood, Ross, Herefordshire (M. Rogers).
C'est le R. propinquus P.-J. Mtil. (non N. Boul.
Ronc. vosg., n*^ 106).
31 — R. mercîcus Bagnall. — Water Orton ,
Wârwickshire (J. E. Bagnall).
Plante à rapprocher du R. Mueniheri Marss.
8
— 114 —
32 — R. rusticanus (Merc). — Near Bailey Gâte,
Dorset (R. P. Murray).
Rentre dans la sous-espèce B. vnlgatus Sud. du
jR. ulmifoUm Schott.
33 — R. macrophyUus W. N. var. axnpliflcatus
Lees. — Trelleck Hill, near Tintern, Monmouth
(Ley et Rogers).
Le turion glabrescent, les feuilles petites, Tinflo-
rescence munie d'aiguillons forts, ne permettent
pas de rapprocher cette forme du /?. macrophyUus
W. N. J'estime qu'elle est mieux placée dans le
groupe du R, pyramidalis Kalt.
34 — R. macrophyUus var. glabratus Bab. —
Rigg's Wood, Sellack, Herefordshire (Ley et Rogers\
C'est le R. nemoralis var. glabratus M. Rogers
Handh,, p. 31. Je crois que cette plante est à rap-
procher du R. mercicHs Bagn.
35 — R. Salteri Bab. — By Wallbrook Wood,
Aconbury, Herefordshire (A. Ley).
Très belle plante, très fertile, nettement discolore
et, en cela, distincte du type de Babington qu^
attribue à son R. Salteri des feuilles vertes en des-
sous ; toutefois des intermédiaires sont possibles.
Forme du groupe R. mdgaris W. N. (sensu amplo).
Je ne l'ai pas encore vu de France, le R. Salteri Gen.
n'ayant rien de commun avec ce n* 35,
36 — R. Sprengelii Whe. — Near Shirley , Der-
byshire (W. R. Linton).
C'est bien cette espèce.
'37 — R. pyramidalis Kalt. — Roadside near
Bere Wood, Dorset (R. P. Murray).
— Ilo —
Identique à la plante du continent.
38 — R. Borreri Bell Sait. — Norden Heatli .
Dorset (M. Rogers).
Se rapproche du R, tereiimculus Kalt. par la forme
de ses folioles, mais s'en éloigne par ses fleurs roses
(d'après Babington Brit. Rub., p. 164), ses turions
un peu anguleux et son inflorescence plus hérissée.
Peut se placer dans le groupe du R, Schmidelt/amut
Sud. BuL Soc. Bot. Fr., t. II, p. 21 (1904), qui em-
brasse tous les R. oestiii virescents à turion angu-
leux, à feuilles 5-nées et à calice étalé ou apprimé,
39 — R. Radula Whe, var. anglicanus M. Ro-
gers. — Near Bournemont (E. F. Linton).
Ne me paraît pas différer du R. ericetorum {Lef-)
Gen.! Mon. (R. Unguifolius Mûl.! inédit).
40 — R. echinatus Lindl. — Hedge, Hewish,
Dorset (R. P. Murray).
C'est bien là le R. discerpius Mûl., bien que l'in-
florescence soit très feuillée et un peu anormale.
D'après Babington, le nom de R. echinatus a éié
donné par Lindley à plusieurs formes distinctes ; il
semble donc préférable de désigner ce n° 40 à l'aide
du nom créé par MQlier.
41 — R. cognatus N. E. Brown (non N. BouL).
— Peper Harrow, Surray (E. F. Linton).
C'est le R. Kœhleri var. cognatus M. Rogers,
Handb., p. 83. Il appartient bien au R. Kœhkri
W. N.
42 — R. Lejeunei W. N. — Wareham Hill, uear
AVitley, Surrey (E. F. Linton).
C'est le /?. Babingtonii Bell Sait, du Handbook, \\
— 116 —
est possible que ce soit une espèce de premier ordre.
J'ai ia môme plante sous le nom de R, Dabingtonii,
du N, Somersetshire (flde prof. Babington et
û^ Focke). Ordinairement, le calice est étalé.
43 — R. foliosus W. N. — Hedges, Blackslough,
Somerset (R. P. Murray).
Correspond à la microgène R. Jtexuosus Mûl. et
Lef.» qui est le R. saltuum^Focke. Le R. derasus Lef.
et M., donné comme synonyme, n'est pas identique.
4i — R. mutabilis (Gen.). — Witley, Surrey
{E. F\ Lînton).
Gerj*evier avait confondu plusieurs formes dis-
tinctes sous le nom de R. mutabilis. Les spécimens
qui répondaient le mieux à sa description et aux-
quf*]ti j'ai conservé ce nom dans l'herbier Boreau,
sont bien différents de ce n° 44, qui est pour moi un
simple R. discerptus Mûl. à folioles un peu plus
étroites que d'habitude.
45 — R. Kœhleri W. N. var. pallidus Bab. —
Near shirley, Defbyshire (W. R. Linton).
G est le /?. dasyplujllus M. Rogers, que l'auteur
considère {Handb., p. 83) comme une sous-espèce
du R. Kœhleri W. N. — Très belle plante que ses
fleurs roses semblent rapprocher du R, rufescens
Lef, iM M. plutôt que du R, Kœhleri W. N.
46 — R. Kœhleri (W. N.) var. hirsutus Rogers.
— Near Puttenham, Surrey (E. F. Linton).
C'est le/?. Marshalli F. et Rogers Jour, bot, (1895),
Î03. Cette plante fructifie mal et est très probable-
ment hybride. C'est probablement un R, Babing-
ioml - fusco-ater. Un spécimen, que j'ai reçu de
— 117 —
Colgate, W. Sussex (Leg. VVhite), a le pollen entiè-
rement atrophié.
47 — R. divexiramus (P.-J. MûL). — Heathy
Wood, Buckstane, W. Gloucestershire (Ley et Ro-
^ers).
Ce n'est pas le /?. divexiramus P.-J. MûL, qui est
une forme à étamines courtes du groupe /?. Schlei-
<:/ieri Whe. Ce m 47 appartient au /?. aerpens Whe.
Il est identique à une forme inédite de MûUer,
trouvée aux environs de Wissembourg et que j'ai
appelée, in herb. Mûller, R. pallidiseius. Le R. pal-
lidiseius n'est pas très éloigné du R. elegans MûL,
du Flora, mais en diffère par ses feuilles 5-nées, à
folioles terminales obovales, entières.
48 — R. hirtus ( W. N.) var. Kaltenbaohii
(Metsch). — Woods near Stourton, Somerset (R. P.
Murray).
Je ne crois pas que ce soit là le R. Kaltenhachii
Metsch, ni une forme du R, hirtus W. K. Ne me
parait pas différer du R, distractus MûL, du groupe
ûuR.MenkeiW. N.
49 — R. dumetonun W. N. var. ferox (Whe). —
West Cliff, Bournemouth, S. Hauts (M. Rogers).
Cette plante remarquable dérive très probable-
ment du R, dasyphyllus Rogers et est un R. dasy-
phyllus X cœaius que je désigne sous le nom de
R, dasyphylloides.
50 ~ R. corylifolius ( Sm. ) var. fasoiculatus
(P.'J. MûL). — IIedges,Curdworth, Warwichshire
<J. Bagnall).
Ce n'est pas le /?. fasoiculatus MûL ! C'est l'hybride
— H8-
i?. adscitus X cœsius =■ R. Legrandianus Sud. Rub^
Hh, Bor,, p. 95. Les feuilles caulinalres rappellent
celles du R. adscitus Gen. d'une façon frappante.
51 — R. Idaeus L. — Bournemouth (E. F.Linton).
C'est la forme habituelle.
52 — R. suberectus Anders. — Woods near
Stourton, Wilts (R. P. Murray).
Les étamines sont plus courtes que d'habitude et
ne dépassent pas les styles ; les aiguillons cauli-
nalres, tout en étant faibles, sont un peu comprimés
à la base; la plante se rapproche un peu duR.Jissits
Lindl., mais a les feuilles non plissées et le turion
plus anguleux, un peu canaliculé.
53 — R. cariensis (Rip. et Gen.). — Iledgesnear
Lynton, N. Devon (R. P. Murray).
Le rameau et la denticulation des feuilles rap-
pellent le R. Imbricatus Hort. d'une façon frappante.
La plante diffère du R, cariensis Rip. et Gen. par sa
denticulation beaucoup plus fine et plus régulière ,
par ses aiguillons droits sur le rameau et sur l'in-
florescence, beaucoup plus fins (ils sont très grands-
et fortement falqués dans la plante de Genevier) ;
enfin, par son inflorescence plus dense. Je considère
le n° 53 comme une var. rectispinus du R. imbricatus
Plort.
54 — R. pulcherrimus Neumann. — Shirley,^
S. Derbyshire (W. R. Linton).
Presque entièrement virescent. Mes spécimens
de Scandinavie sont très discolores.
55 — R. Lindebergii P.-J. Mûl. — Shirley ,.
S. Derbyshire (W. R. Linton).
— 119 —
Paraît bien être cette espèce.
56 — R. nemoralis (P,-J. MûlJ.
a) Iford Bridge, S. liants. (E. V. Linton).
Turion glabrescent , canaliculé ; stipules églandu-
le uses ; pétiole à aiguillons courts, falqués. Feuilles
glabres en dessus, vertes et glabrescentes en dessous,
finement et superficiellement dentées ; folioles larges,
se recouvrant , la terminale suhorbiculaire , échancrée,
cuspidee, à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa
hauteur, les inférieures subsessiles, ovales. Rameau
à aiguillons jje^fVs, déclinés ou falqués. Inflorescence
feuillée, courtement poilue, presque inerme, églan-
duleuse, à pédoncules ascendants, à pédicelles
courts; calice tomenteux, réfléchi; fruit glabre.
Étamines dépassant les styles.
Le /?. nemoralis Mùl. diffère sensiblement de cette
forme par sa denticulation moins fine, à dents en
partie réfractées 'comme chez le R, bifrons Vest,
très pubescentes en dessous, les supérieures grises-
tomenteuses ; par sa foliole caulinaire terminale
entière ou peu émarginée, plus acuminée, les autres
moins larges, ne se recouvrant pas par les bords ;
par ses aiguillons forts et nombreux sur l^ rameau
et l'inflorescence, qui est plus lâche; enfin, par ses
étamines courtes et ses calices très hérissés. Il est
à rapprocher du R. rhamni/olius W. N. J'appelle la
plante récoltée par M. Linton R. viridicatus. Elle est
à placer à côté des R. Muent heri Marss. et R. Maassii
Focke.
b) Branksome Park, Dorset (M. Rogers).
Cet échantillon est encore plus distinct du vrai
R. nerrïoralis Mûl. que le précédent : Turion visible-
ment poilu, à faces un peu excavées; stipules ^/an-
duleusea ; aiguillons des pétioles petits , finement
falciformes ou crochus. Feuilles vertes et glabrescentes
sur les deux faces , très finement et superficiellement
denticulées ; foliole terminale ovale y échancrée, acu-
minéCy à pétiole égalant le Ijâ de sa hauteur. Rameau
à aiguillons courts. Inflorescence peu feuillée, lâche-
ment pollue, à glandes subsessiles, à aiguillons
nombreux y pâles, longs et fins, déclinés; pédoncules
courts, souvent ramifiés dès leur base, à pédicelles
longs, ascendants ; calice tomenteux, poilu, souvent
aculéolé ; pétales rosés ? ovales ; étamines dépassant
les styles pâles; jeunes carpelles glabres. Pollen im-
parfait. Reconnaissable à sa denticulation fine, à
ses aiguillons finement acuminés et aux autres
caractères soulignés. Je le désigne sous le nom de
R. oxyanchus. On peut le rapprocher du /?. Muen-
theri Marss.
57 — R. durescens W. R. Linton. — Shirley,
S. Derbyshire (W. R. Linton).
Plante peu fertile, tenant à la fois du R. Quesderl
Lef . et M. par ses turions glabres et. du R, calvatus
Blox. par son inflorescence plus lâche et plus poilue.
Vraisemblablement R, calvatus X Questieri.
58 — R. erythrinus (Gen.) var. argenteus W. N.
— Woollard, Somerset (D. Fry).
S'éloigne sensiblement des autres spécimens appe-
lés /?. erythrinus. Il peut se faire que cette plante
coïncide à peu près avec le R. argenteus des Ruhi
germanici. Fleurs ?
— 121 —
59 — R. ramosus Briggs (1871). ■— Egg Buck
land, S. Devon (M. Rogers).
Spécimens très maigres. Je ne crois pas que cette
plante soit distincte du R. clathrophilus Gen. (1867).
60 — R. mjrricœ Focke var. viresoens G. Braun
f* glanduUgerà. — Beacon Ilill, Monmouthshire
<A. Ley et W. A. Shoolbred).
C'est la plante appelée i?. orihocladus par A. Ley
(Journal Bot, 1896; M. Rogers, Handb, brit Rubi,
p. 47). Le R. orihocladus N. Boul. Ronc. oosg , 127
(1868) étant la môme plante que le R. anoplostachys
Mûl. (1861), le nom donné par le Rév. A. Ley peut
être conservé à cette curieuse espèce, que M. Gravet
a trouvée en Belgique, à Louette-Saint- Pierre. Ses
fleurs blanches et ses étamines longues la dis-
tinguent du R. Sprengelii Whe.
61 — R. Boraeanus Gen. — Near Cromer, Nor-
folk (K. F. Linton).
C'est bien lui.
62 — R. anglosaxonicus Gelert var. raduloides
M. Rogers. — Near Bristol, W. Gloucestershire
(J. W. White).
J'en ai de nombreux spécimens récoltés par
M. White ; ils paraissent mal fructifier. Je crois que
cette plante est un hybride de la forme : R. échina-
toid€8< anglosaxonicus. Considéré comme une sous-
espèce du R, anglosaxonicus dans le Handbook,
63 — R. Borreri Bell Sait. var. dentatifolius
Briggs. — Bickleigh Vale, S. Devon (M. Rogers).
Turion plus nettement anguleux que dans le
type.
— 122 —
64 — R. Drejeri ( Jensen ). — Lord's Hill,
Gt. Doward Hill, Hereford (A. Ley).
C'est le R, Lei/anus Rogers Hand,, p. 62. Me paraît
appartenir au môme groupe que les n^ 63 et 38.
65 — R. Radula Whe var. echinatoides Rogers.
— Shirley, S. Derbyshire (W. R. Linton).
C'est une bonne sous-espèce du groupe du R. Ra-
dula, et c'est ainsi qu'elle est interprétée dans le
Handbook, p. 64.
^ — R. Newbouldii Bab. — Edge Green, near
Malpas, Cheshire (WoUey Dod).
Très belle plante, rapprochée avec doute du
R, oigocladus (non Mûl.) dans le Handhook, mais
sans rapport avec le n» 92. Rappelle beaucoup le
R, obsectifolius Mûl., sans être identique à la plante
des Vosges. Je crois qu'elle peut être rapprochée du
R. anglosaxonicus Gelert, bien que les aiguillons de
] inflorescence soient plus forts que dans la plupart
des formes de ce groupe. Elle rappelle le R, asperi-
caulis M. et Lef., mais est plus glanduleuse, a le
turion velu, les fleurs blanches et l'inflorescence
plus dense et plus hérissée.
67 — R. pallidus VV. N. — Spowston and Bées-
ton S. André, Norfolk (E. F. Linton).
Paraît bien typique.
68 - R. cavatifolius P.-J. Mûl. — Beacon Hill,
^^onmouthshire (A. Ley et E. F. Linton).
C'est bien le /?. cavatifolius Mûl. Ronc. vosg., n<>49.
Le n® 49 bis de cette même collection est distinct
du n° 49 et appartient au groupe du R. Schleicheri
\Vh. Le R cavaiifolim Mûl. n'est pas très éloigné
r
— 1^3 —
du R. omalodonius Mûl. et Wirtg. Herb. rub, rh.,
no 146.
69 — R» mutabilis (Gen.) var. nemorosus Genev.
— Egg Buckland, S. Devon (M. Rogers).
Considéré par M. Moyle Rogers (Handb,, p. 72)
comme une sous-espèce du R, mutabilis (Gen.). Je
crois que cette forme est à rapprocher du R, Gène-
vieri Bor. ; j'ai à peu près la même plante que j'ai
récoltée à Alban (Tarn) et que j'ai désignée dan&
mon herbier sous le nom de /?. brevistachys. On ne
saurait lui conserver le nom de Genevier (1886),
puisqu'il existe un R, nemorosus Hayn. beaucoup
plus ancien (1813). Son pollen est très peu mélangé,
ce qui justifie la remarque de l'auteur du Handbook :
(( A very distinct and constant form ».
70 — R. rosaceus W. N. var. infecimdus Ro-
gers. — Shirley, S. Derbyshire (W. R. Linton).
Envisagé comme une sous-espèce du R, rosaceus
dans le Handbook, p. 80. Je ne crois pas que la
plante diffère du R, rufescens Lef. et Mtil.
71 — R. adomatus P.-J. Mtil. - Dorset (R. P.
Murray).
Diffère du R, adomatus Mûl. et Wirtg. par ses
turions beaucoup plus hétéracanthes, ses feuilles
finement dentées, son inflorescence plus étroite^
plus allongée, moins fortement hérissée, plus colo-
rée. Je l'appelle R, Murrayi, Il est à rapprocher du
R. hystrix Whe.
72 — R. Kœhleri W. N. var. plinthostylus
(Genev.). — Foxhole's Wood, Baille Gâte, Dorset.
(R. P. Murray).
I
L
— 124 —
Considéré comme espèce distincte dans le Hand-
éook, p. 83. — Ce n*est pas le B, plinihostylus Gen.
Semble mal fructifier. Il est probable que c'est un
hybride de R. rudis et d'une autre espèce à déter-
miner sur place.
73 — R. Bellardii W. N. — Breamore Wood,
S. Hauts (E. F. Linton).
C'est bien cette espèce.
74 — R. serpens Whe. — Beacon Hill, Mon-
mouthshire (Ley et Linton).
Appartient bien à ce groupe. C'est la microgène :
R. angustifrons Sud. in hb. MûUer = R. elegans
Mill. Bonpl, non ïn Flora, Je la possède du Finistère»
du Tarn et de la Styrie orientale.
75 — R. Balfourianus Blox.
a) Near Kingswood, Warwickshire (J. E. Bagnal).
Spécimens- conformes à ceux que j'ai vus d'An-
gleterre dans l'herbier Boreau. C'est pour moi un
R. macropht/lluH X cœsius.
h) ChardCommon, Somerset (R. P. Murray).
Distinct de a. Rappelle le n° 37 par la forme des
folioles caulinaires; il y a de plus de nombreux
poils pectines le long des nervures. C'est probable-
ment un /?. pyramidalis X cœsiua.
76 — R. Rogersii Linton. — Shirley, Derby
(W. R. Linton).
M. Moyle Rogers (Handb. of Brit. Rubi, p. 21)
place cette espèce entre le R. suberectus et le R. sul-
catus. Je crois qu'elle peut être subordonnée au
R. afjinis W. N., dont elle se rapproche par ses
feuilles supérieures grises-tomenteuses en dessous
r^
— 125 —
et son inflorescence munie d'aiguillons forts et
nombreux. La denticulation fine et régulière des
feuilles caulinaires est remarquable.
77 — R. hoberythnis (Focke). — Barnacle Gom-
mon, VVitley, Surrey (E. S. Marshall et E. F. Linton).
Le turion est velu ; le calice gris-tomenteux. Ce
n'est pas la plante que Genevier appelait /?. nitidus
et à laquelle M. Focke a donné le nom de /?. holery-
thrm. Je ne crois pas que ce n** 77 soit différent du
n'» 111 : R. villicauUs Sbsp. R. insularis Aresch.
78 — R. opacus Focke. — Shapwick Moor^
Somerset (R. P. Murray).
Remarquable par les folioles terminales des
feuilles caulinaires elliptiques ou obovales et son
inflorescence inerme , dense , étroite. Forme du
groupe du R, nitidus W. N.
79 — R. rhamnifolius W. N. — Thurvaston , S.
Derby (W. R. Linton).
Spécimens peu différents de ceux d'Allemagne.
80 — R. villicaulis Kœhl. var. Selxneri Lindg.
— Baillie Gâte, Dorset (R. P. Murray).
Je crois que cette plante n'appartient pas au
/?. villicaulis Kœhl. à cause de son calice étalé et
non réfléchi. Elle est intermédiaire entre/?, vulgaris
W. N. et /?. brachythyrsus Sud. et rappelle ce der-
nier par la forme de ses folioles. Elle en diffère par
son inflorescence très armée , à glandes très courtes
et peu visibles et par ses étamines plus courtes que
les styles.
81 — R. pubesceus Whe var. subinermis M. Ro-
gers. — West Moors, Dorset (Nfurray et Rogers).
— 126 —
C'est le R clathrophilus Gen.
82 — R. silvaticus W. N. — Bethesda, Car-
narvonshire (>I. Rogers).
C'est bien cette espèce.
83 — R. macrophyllus W. N. — Branksome
Park, Dorset (M. Rogers).
Forme très distincte du type, rapprochée du
R,pileloBiachy8 G. G. par ses turions glauques, mais
rappelant le R. Schlechtendalu Whe par la forme de
ses folioles, qui sont nettement obovales.
84 — - R. macrophyllus W. N. var. Schlechten-
dalu (Whe). — Mortimer Common, Berkshire
<M. Rogers).
Le turion est très anguleux et rinflorescence
•églanduleuse.
85 — R. mollissimus Rogers. — Copse-side bet-
ween Swanage and Corfe Castle, Dorset (M. Rogers).
Considéré dans le Handhook, p. 49, comme une
variété du /?. hirtlfoUm M. et W. Il en diffère sen-
siblement par ses feuilles flasques, son inflorescence
courte, lâche, à glandes subsessiles, ses pétales plus
larges et ses organes floraux colorés.
86 — R. pyramidalis Kalt. f* eglandulosa. —
Bere Wood, Dorset (R. P. Murray).
C'est la plante que j'ai appelée /?. pyramidalis
var. anadenes [Rub. Hh. Bor., p. 21).
87 — R. leuchostachys Schleich. var. macro-
thyrsuB N. E. Brown. — Bangor, Carnarvonshire
(R. P. Murray).
Correspond au /?. leucostachys var. gymnostachys
<Gen.) M. Rogers, Handb., p. 51. Ne saurait porter
r
— 127 —
le nom de i?. gymnostachys qui a été appliqué à
4 formes distinctes de celle-ci. Le R. macrothyrsus
Lange n'est pas non plus identique à cette plante,
qui me parait très rapprochée du /?. adenanthus
Boul. et Gill.
88 — R. mucronatus Blox.
a) Marston Green, Warwickshire (J. E. Bagnal).
Comme il existe un /?. mucronatus Sering. (1825)
antérieur à celui de Bloxam (1850) et que Boreau a
donné le nom de R. mucronulatus (1857) à une forme
française distincte de la plante d'Angleterre, celle-ci
doit porter le nom de R. mucronifer Sud. Rub. Hb,
Bor., p. 56 (1902).
b) Dorset, near Bournemouth (E. F. Linton).
C'est la variété nudicauUs du Handbook., p. 65.
89 — R. Gelerti ( Frid. ) var. oriniger Linton.
— a) Yeldersley , S. Derby (W. R. Linton).
Considéré comme espèce principale dans leHand-
book, p. 52. Ces spécimens représentent le type de
l'espèce ; ils ont le calice imparfaitement réfléchi et
se rattachent encore au R, Schmidelyanus Sud.
(sp. coU ). Les fleurs paraissent avoir été d'un beau
rose ; le pollen contient environ 1/2 de grains nor-
maux.
*; Edge Park, Gheshire (WoUey Dod).
Est une forme du /?. criniger Lint. d'après
M. Moyle Rogers, (/. c, p. 53). Le calice est réfléchi;
les fleurs paraissent avoir été blanches ou faible-
ment rosées ; la plante a le pollen très peu mélangé
et ne doit pas appartenir à la même espèce.
90 — R. Radula Whe var. sertiflorus ( P. J.
— 128 —
Mûl.?). — Rigg's \V90d, Sellack, Herefordshire
(A. Ley et E. F. Linton). .
Devenu la sous-espèce /?. sertijîorus du R. Radula,
dans le Handhook, p. 64. Ce n'est pas la plante de
Mûller, trouvée et décrite parGenevierl Cestune
forme que je possède de nombreuses localités : Mor-
bihan, Saôneret Loire, Loire-Inférieure, Alsace, etc.,
et qui a été distribuée sous le nom de i?. ericetorum
(Set, 95 pp.). Elle est à subordonner au /?. granu-
latus M. et L. dont elle diffère par ses folioles sensi-
blement plus étroites, elliptiques ou oblongues et
ses fleurs ordinairement roses. Je l'ai appelée
{in herb. Mûller) i?. radulicaulis.
91 — R. podophyllus (P.-J. Mttl.). - Festiniog,
Merioneth (W. R. Linton).
N'est pas identique au R, podophyllus Mûl. Il en
diffère : par ses turions glabres et non distinctement
velus; par ses feuilles caulinaires 3-nées, à dents
non divariquées; par ses feuilles raméales vertes
en dessous, à dents moins fines et ,»lus irrégulières ;
par son inflorescence dense, peu poilue, munie de
glandes courtes et peu abondantes et non poilue-
hérissée et abondamment glanduleuse. Je le désigne
sous le nom de R.fuscicortex à cause de la colora-
tion brune de son écorce. On peut le rapprocher du
R, mucronlfer.
92 — R. oigocladus (Mûl. et Lef.). — Dinmore
Woods, Herefordshire (A. Ley).
Cette plante à fleurs blanches n'est pas compa-
rable au R, oigocladus M. et L., qui a toutes les
parties de la fleur d'un beau rose, le turion très
— 129 —
velu, la denticulation moins fine, etc. M. Gentil a
récolté a peu près la même forme dans la Sarthe , à
La Forêterie et au bois de Pannetière, près du Mans.
J'ai désigné sa plante sous le nom de /?. cenoma-
nensis. Elle est plus rapprochée du vrai /?. podo-
phtjllus que le n*' 91 , mais encore bien distincte ; elle
peut être subordonnée au /?. mucronifer, dont elle
diffère par ses folioles obovales, plus allongées, ses
pédoncules ascendants, peu armés, ses anthères
non poilues, etc. Se rapproche beaucoup du /?. serra
ti/olim Mtil. et Lef., qui a les fleurs rosées, les éta-
mines courtes et les aiguillons plus espacés.
93 — R. oigocladus (MQl. et Lef.) var. Bloxa-
mianus (Colem.). — Near Mancetter, Warwickshire
(J. E. Bagnal).
Ne rappelle le n» 92 (/?. cenomanensls Sud. = oigo
cladus Set. non M. et Lef.) que par sa denticulation
fine et ses fleurs blanches. Il est beaucoup plus
hétéracanthe et appartient aux R. Radulœ. C'est le
R, granulatm Mûl. et Lef. Vers, n© 93 (1859), trouvé
dans l'Oise par Lefèvre et dans l'Aisne, près Le
Chesne, par A. Callay I
94 — R. Babingtonii Bell Sait.
a) Mortimer Common, Berkshire (M. Rogers).
C'est à peu près la même forme que le n° 42 mais
moins fertile et moins normale.
b) Crowell Hill, Oxfordshire ( Adams), f* umbrosa.
Appelé R. Babingtonii yar.phyllothi/rsus (K. Frid.)
M. Rogers, dans le Handbook, p. 70. Remarquable
par ses turions très velus ; ses feuilles vertes et gla-
brescentes en dessous, assez régulièrement et flne-
9
— 130 —
mont dentées, à foliole caulinaire terminale large-
ment ovale-suborbiculaire, échancrée, aiguë ou peu
acuminée, son inflorescence feuillée dans sa moitié
inférieure, très poilue, hérissée, à aiguillons forts
et nombreux. Ses fleurs paraissent blanches; le
calice se réfléchit. Est distinct du /?. phyllothymm
IL Frid. Ruh, galL, 81, dont le turion est moins
poilu, à aiguillons presque égaux, les folioles acu-
minées, l'inflorescence moins armée et bien moins
glanduleuse, et que je place dans les/?, vestitidiii
voisinage des i?. Gremlii Focke, effnsus , flacescens
MUl. et Lef., etc. Je l'appelle /?. Adamsii ; il appar
tient au groupe du B./usciis \V. X.
11)5 — R. Lejeunei (W. X.) var. ericetorum
(Lef.).
tï) Whitney on-Wye, Herefordshire (A. Ley). —
Cest la même plante que le n** 39. Toujours dis-
^ colore.
b) Royal Common, Surrey (M. Rogers). — Plante
entièrement virescente ; c'est la môme forme que
_ le n° 90 portant le nom de /?. Radula var. sertijïorus
y (non Gen.). = R. raduUcaulis Sud.
A 96 — R. Lintoni Focke. — Norfolk; cuit. Bour
nemouth (E. F. Linton).
Échantillons très maigres, difficiles à interpréter.
I n me semble que la plante doit se placer dans le
voisinage du /?. granulaitis M. et Lef.
97 — R. thyrsiger Bab. — Honicknowle and
ÎMckleigh Vale, S. Devon (M. Rogers).
Appartient au groupe du R. insericatus Mtil. et
Wirtg.
f
— 131 —
98 — Ri» rosaceus W. N. var. hystrix (Whe). —
Shirley, S. Derby (W. R. Linton). 4
Ressemble beaucoup i la planche 41 des JRuhl
germanici figurant le R. hystrios Whe ; toutefois le *
calice est étalé dans la plante anglaise alors que .
Weihe et Nées et M. Focke, Syn,, p. 347, attribuent
au R, hystrix un calice réfléchi. De plus le R, hyt^
irix est décrit comme ayant des turions poilus (.„,
pilique patentes larga copia... Rub. germ,, p. 92) et
la plante du n** 98 les a glabres. Ces différences
rendent cette détermination douteuse. ii
99 — R. rosaceus W. N. var. silvestris R. P. ^
Murray. — Wooded Glen above Porlocit, Somerset
(R. P. Murray).
Apparemment simple variation du R. rufescens . 1
Lef. et M. I
100 — R. Poivellii Rogers. — Near High Beach, '
Epping Forest, South Essex (Powell).
Forme très grêle, peut-être jeune, appartenant }
"'I'
au groupe du R. Lejeunei Whe, si les fleurs sont
roses, ce que rien n'indique.
101 — R. acutifrons Ley. — Sellack, Hereford- i
shire (A. Ley).
C'est une forme du groupe du R. Schleicheri Whe,
série à étamines longues.
102 — R. hirtus W. K. var. rotundifolius
{Bab.}. — Chard Common, S. Somerset (iMurray et
Rogers).
Babington attribue à sa plante des feuilles 3-nées,
rarement 5-nées, doublement dentées et la terminale
suborbiculaire, cuspidée. Dans le n» 102 les feuilles
I
1
r
— 132 —
sont 5-nées, finement dentées et la terminale est
ovale, acuminée. Il est probable que ce n'est pas là
le vrai R. rotundifolius Blox. Ce n^ est pâle et se
rapproche de certaines formés du groupe du R, ri-
oularis M. et Wirtg. Ce n'est pas le R. amictus Mûll. F
donné comme synonyme.
103 — R. tereticaulis (P.-J. Mtil.). - Sprowston
and Rackheath, Norfolk E. (E. F. Lin ton).
Distinct de la plante de Millier, qui est assez
souvent mal interprétée. Appartient au groupe du
R. Menkei W. N. (f* orthosepala Focke Uber /?. Men-
kel, p. 152.)
lOi — R. ochrodermis A. Ley. — Haugh Wood,
Herefordshire (A. Ley).
Parait ne fructifier que partiellement. Il est pos-
sible que la plante dérive du n^ 127 (/?. spinulifer
M. et Lef var.) croisé avec une autre forme qui
mériterait d'être recherchée sur place.
105 — R. britannicus Rogers. — Copse, Muns-
tead, Surrey (Marshall et E. F. Linton).
C'est le R. dumetorum var. britannicus Rogers
Handh., p. 93. Apparemment : R, serpens X cœsiiis
très voisin du R. spinetorum Mtll. et Lef.
106 — R. corylifolius Sm. a sublustris Lees.
— Ednaston, S. Derby (W. R. Linton).
Denticulajtion très fine; feuilles supérieures dis-
colores : /?. cœsius X e discolor. f Dérive peut-être
«lu R. herefordensis (pubescens Set, 115). D'après
M. Moyle Rogers, ce serait là le type /?. corylifolius
Sm. Mais n'a-t-on pas confondu sous le nom de var.
sublustris plusieurs formes d'origine distincte ?
— 133 —
106 — R. opacus Focke f* minor Focke. —
Bicklelgh Vale, S. Devon (M. Rogers).
Plante bien distincte du n» 78 : étamines très
longues ; folioles caulinaires larges, aiguës ou briè-
vement acuminées ; réceptacle très poilu. N'est
peut-être qu'une variété du JR. integribasis Mtil. La
môme forme vient à Beaucouzé, en Maine-et-Loire,
<G. Bouvet, in herb. Sudre).
107 — R. latifolius Bab. — Ty Croes, Anglesey
{E. F. et W. R. Linton).
Forme très voisine du JR. gratus Focke et n'en
différant que par ses folioles sensiblement plus
larges. Pollen de même très peu mélangé.
108 — R. erythrinus (Gen.). — llanham, West
Gloucestershire (J. W. Whlte).
Turion obtusément anguleux, glabrescent; feuilles
presque toutes vertes et peu velues en dessous ;
pétales entiers ou à peu près. Inflorescence à
glandes subsessiles. N'est pas davantage un R. ery-
thrinus Gen. Je le désigne sous le nom de R. cryp-
tadenes; on peut le rapprocher du /?. Lindleyanus,
dont il est cependant bien distinct.
109 — R. nemoralis (P.-J- Mûl.) var. sllurum
A. Ley. — Near Eardisley, Herefordshire (A. Ley).
Les feuilles ont une tendance à devenir discolores.
Je crois que la plante doit être rapprochée du R,
rhamnifolim. Je possède la même forme de Clifton,
Bristol (Leg. White) sous le nom de R. rhamnifolius,
110 — R. mercicus var. bracteatus Bagnall.
— Hartshill Quarries, Warwickshire (J. E. Bagnall).
S'éloigne sensiblement du n*' 31 par son inflores-
— 134 —
cence vaste, multiflore et glanduleuse. Est considéré
comme une sous-espèce du R, mercicus par M. Moyle
Rogers (Handb, ofbrit, Rub., p. 33).
111 — R. villicaulis Kœhl. — BranksomePark,
Dorset (M. Rogers).
Peu éloigné du R. insularîs F. Aresch. cité comme
synonyme. Plante églanduleuse.
112 — R. villicaulis Kœhl. var. calvatus (Blox.).
— Shirley and neighbourhood, S. Derby (W. R,
Linton).
Ne paraît pas différer du R, eglandulosus Mûl. et
Lef. La plante est bien fertile et n'est probablement
pas hybride ; elle est intermédiaire entre R. Questieri
Lef. et M. et /?. villicaulis Kœhl.
113 — R. argentatus (P.-J. Mûl.) v. robustus
(P. J. Mai.). — Stydd, South Derby (W. R. Linton).
Ce n'est pas le /?. robustus Mûl., mais bien le
R. Winteri Mûl.
114 — R. argentatus (P. J. Mûl.) var. clivicola
A. Ley. — Near Eardisley, Herefordshire (A. Ley).
Inflorescence manifestement glanduleuse ; la
plante n'appartient pas aux/?, discolores P.-J. Mûl.
Il existe dans la Sarthe, à Traugé, à Yvré l'Évéque
et au Mans (Gentil) ainsi que dans l'Orne, à La
Lande-sur-Eure (Jourdes) une plante très remar-
quable que j'ai appelée R. oplothyrsus (in hb. Gentil)
et qui est caractérisée par des turions glaucescents ,
glabrescents, vigoureux, à aiguillons forts, très
comprimés, à faces un peu concaves; par ses
feuilles discolores, à tomentum presque ras en
dessous , à foliole terminale ovale ou obovale, ordi
— 135 —
nairement échancrée, acuminée ; par son inflores-
cence courte, large, assez lâche, peu feuillée, poilue,
munie d'aiguillons très nombreux et très forts ^
remontant sur le calice, la plupart décli2j*>s,
quelques-uns falqués. Fleurs roses, à pétales grand»,
ovales ; éisimines pâles, longues, dépassant les stylos I
verdâtres; calice réfléchi. La plante représentée par i
ce n* 114 ne diffère de la forme française que par i
ses aiguillons plus nettement falciformes sur l'inflo-
rescence et ses étamines et ses styles colorés (sec- ^
M. Rogers, Handb., p. 40). Je l'appelle /?. oplothtjf^ [
sus Sud. var. clivicola (Ley).
Le B. oplothyrsus peut se rapprocher provisoire-
ment du R. argenteus W. N. C'est peut-être une ^
espèce de 1^' ordre. à
115 — R. pubescens ^Whe). — Caplar, Ih^e
fordshire (A. Ley\
Le turion est glauque et l'inflorescence glindu-
leuse. Ce n'est pas le R. pubescens Whe. Apparlii'nl
au gr. R. altemijtorus Miil. et Lef. Diffère du typt^ j
par son turion plus poilu, ses feuiUes moins régu-
lièrement dentées, sa fohole caulinaire termnu«!e
suborbiculaire , en cœur, acuminée, son infloruH
cence étroite, dense, à pédoncules courts. Je 1 ap
pelle /?. herefordensis. Elle est voisine du /?. ('Ui
candi N. Boul., mais non identique. RappeUr Ir
R. sublutris Lees, (^e^ 106), qui en dérive peut-
être.
116 — R. thyrsoideus Wimm. — Frilfonl ,
Heath, Berkshire (M. Rogers).
Se rattache au R, candicans Whe.
1
i
1
— 136 —
117 — R. Questieri Lef. et M. — Foxholes
Wood, Dorset (Linton et Rogers).
Identique à la plante française.
118 — R. hirtifolius Mûl. et Wirtg. — Michel-
dean Meend, West Gloucestershire (A. Ley .
Fait suite au R. pyramidalà Kalt., dont il n'est
peut-ôtre qu'une sous-espèce. Fleurs roses; inflo-
rescence très glanduleuse ; denticulation fine ; poils
moins manifestement pectines le long des nervures;
pétales étroits ; pollen pur au 4/5. Le calice paraît
se réfléchir assez nettement.
119 — R. leucostachys Schleicli. — a) Near
Swallowclifle, S. Wiltshire (Rogers).
La couleur des pétales n'étant pas notée, il est
impossible de dire si la plante correspond au type
B, vesiitus W. N. ou au R. leucanthemm P.-J. Mûll.
b) Wimborne, Dorset (E. F. Linton);
Hmviou glaucescent, obtusément anguleux, à aiguil-
lons très forts ^ comprimés, à glandes nulles. Feuilles
glahrescentes en dessus, courlement velues en des-
sous, à denticulation vive, moins Jinç que chez le
i?. res^iVas; foliole caul inaire terminale oraZe, entière,
acuminée, longuement pétiolulée. Rameau à aiguil-
lons forts, à feuilles discolores. Inflorescence poi/we-
hérissée, â aiguillons forts, églanduleuse ; pétales
suborbiculaires ; étamines longues ; pollen trèa
imparfait ; j^lanie probablement stérile ou peu fertile.
Bien distincte du /?. vestUus par la forme de ses
folioles, leur pilosité et leur denticulation, par ses
aiguillons égaux et l'absence complète de glandes.
Je la considère comme un R, Winteri X vesiitus et
la désigne sous le nom de /?. lasiodermis.
- 137 —
120 — R. ourvîdens Ley. — Castle Meadow
Wood, Herefordshire et Wood, Glynhir, Carmar-
thenshire (Extrême form.) (A. Ley).
Échantillons peu homogènes. La forme typique
me paraît être assez exactement R. retrodeniaius
MûlL et Lef. Vers. (1859) ; il est possible que l'autre
échantillon, bien plus glanduleux et plus héréta-
canthe, en soit une forme aprique.
121 — R. anglosaxonicus Gebert var. setulo-
BUB Rogers. — Howle Hill, Herefordshire (A. Ley).
Considéré comme sous-espèce /?. setulosus M. Ro-
gers (non Mtil. et Lef.) du R. anglosaxonicus Gel.
dans le Handbook, p. 58. Appartient à la série des
R, hysirices Focke et est assez voisin du R, pilocar-
pus Gremli,dont il diffère toutefois par ses folioles
étroites, obovées ou elliptiques, très finement acu-
minées, et surtout par ses étamines longues. Je
l'appelle R. augusticuspis. Se place dans le voisinage
des R. brevis Gr., eraclneus Schmid., expolitus Sud.,
mutabilis Gen., Morvenniciis Gillot, espèces affines
que l'on peut rapprocher du /?. obtruncatus P.-J.
Mûl. entendu dans un sens très large.
i22 — R. infestiis Whe. — Thursley Common,
Surrey ( Marshall ) et Bethesda , Carnarvonshire
(Linton).
Espèce bien caractérisée.
123 — R. Borreri Bell Sait. var. virgultorum
Ley. — Pulverbach, Shropshire (Benson).
Considéré comme une variété du /?. infestm par
M. Rogers {Note o/i n° 123 et Handb., p. 60). Part très
maigre; calice réfléchi; serait apparemment mieux
placé dans le groupe du R. granidatus Mtil. et Lef.
f
— 138 —
424 — R. scaber W. N. — Boar's Hill, near
Abingdon, Berkshire (M. Rogers).
Le turion, bien que glauque comme chez le
g;: • R. scaber W. N., est très poilu, Tinflorescence est
aussi hérissée , dense , feuillée ; la foliole caulinaire
terminale est suborbiculaire. C'est la plante appelée
R. conspectus par Genevier, qui me paraît se ratta-
cher au R. foliosus W. N.
125 — R. obscurus Kalt. — Woods, Belmont,
Herefordshire (A. Ley).
Fleurs vivement colorées ; calice étalé. Cest le
R. obscurus Kalt. tel que l'a défini M. Focke (Uber
/?. Menkei, p. 157). Le R, insericatus Mûl. et Wirtg.
a le calice réfléchi et ne me parait pas être la même
espèce.
126 — R, fusciis W. N. var. macrostachys
(P.-J. Mûl.). — Yatton Wood, Herefordshire (A. Ley).
Les pétales et les styles sont roses et peut-être
aussi les étamines. Remarquable par ses aiguillons
peu inégaux, la villosité fournie du turion, de la
face inférieure des feuilles et de l'inflorescence, qui
est très feuillée. La foliole terminale est ovale ou
obovale, échancrée, acuminée; la denticulation est
assez régulière, un peu grossière; le calice est
réfléchi. Appartient au groupe du /?. insericatus^Vll,
et Wirtg., tel que je le comprends. Ce n'est pas le
/?. macrostachys P.-J. Mûl., qui est peu poilu et bien
moins glanduleux. Je l'appelle R, hyposericeus. Il a
une tendance à devenir discolore.
127 — R. Kœhleri W. N. (a slender weakly
armed form of the type). — ^^'oods, Walford, Here-
fordshire (A. Ley).
- 139 —
Ne diffère du i?. spinulifer M. et Lef. que par la
glabrescence de toutes ses parties. Le B, spinulifer
est intermédiaire entre R./uscus Whe et B. Kœhleri
W. N.
128 — R. fusco-ater Whe. — Cross o' th' Ilands,
S. Derby (\V. R. Linton).
Peu différent de la plante française ; foliole cauli-
naire terminale moins large et moins nettement
émarginé.
129 — R. hirtus ( W. K. ) var. flaccidlfolius
(P.-J.Mûl.). — Woburn Sands, Bucks side of the
boundary (E. F. Linton).
N'appartient pas au R. hirtus W. K. et n'est pas
non plus le B.flaccidifolius Mûl. C'est une forme du
groupe du B, serpens Whe correspondant à la plante
que j'ai décrite (BuL Soc. bot, Fr., t. LI, p. 25(1904)
sous le nom de B, napophiloides. Le B, flaccidifo-
lias Mûl. ressemble un peu à la plante d'Angleterre,
mais en diffère par ses turions et ses axes florifères
plus densément poilus, son inflorescence très fouillée
et ses étamines courtes ; la denticulation des feuilles
est aussi plus régulière et plus superficielle.
130 — R. velatus (Lef.). — Titley, llereford-
shire (A. Ley).
La description du R. velatus Lef. donnée par
Genevier ne convient nullement à la plante distri-
buée, qui fructifie mal. C'est une forme dérivée du
iî. Scleicheri Whe par variation ou par croisement.
131 — R. dumetorum W. N. var. rubriflorua
Purchas (non Boul. et Let.). — Shirley, S. Derby
(W. R. Linton).
Bien que les aiguillons- soient moins denses sur
— 140 —
le turion, je crois que cette forme a la môme origine
que le n» 49 et doit porter le môme nom.
132 — R. dumetorum W. N. var concinnus
Warren. — Bradley, S. Derbyshire (W. R. Linton).
Rappelle le R. pulcherrûnus ISieum, par ses feuilles
petites, assez finement dentées. C'est très vraisem-
blablement un /?. pulcherrimus X cœsius que Ton
peut appeler R, Warreni.
133 — R. cœsius L. — Warwickshire (Bagnall).
Cest la forme habituelle, appelée R. Ugerinm par
Genevier.
134 — R. plicatus W. N. — Sandy flat near
Hengistbury Head, S. Hauts. (E. F. Linton).
Les fleurs paraissent avoir été blanches ; ce serait
donc le type de l'espèce.
Le conspectus qui termine cette étude ne corn;
prend que les Rubus publiés dans Set ofBritish Rubi.
Il existe apparemment en Angleterre beaucoup
d'autres formes qui mériteraient d'être publiées au
môme titre. Quelques-unes, décrites dans le Hand-
book, me sont inconnues et je ne les fais pas figurer
dans le tableau suivant, ne pouvant guère les inter-
préter sûrement sans les voir. A noter l'absence,
en Angleterre, des /?. tomentosm Borckh. et R- bi
frons Vest. Peut-être môme le véritable R. hirtus
W. K. ne s'y trouve-t-il pas, la plupart des formes
rattachées à cette espèce par les auteurs anglais lui
<5tant étrangères et appartenant plutôt au /?. serpens
Whe ou /?. Menkei W. N.
— Ui —
Ma conviction étant que la plupart des formes de
la section Triviales P.-J. Mtil. sont des hybrides du
/?. cœsius L., je ne saurais envisager ces formes
comme des variétés des R. dumetorum Auct. et
corylifolim Auct., ainsi que Ta fait M. Moyle Roger»
dans son Handhook.
Tableau spoptique des Rubus d'Angleterre
(Subg. EUBATUS F.)
raprte les spécimens de '' Set of BrltlsH BoU "
Sect. I. — Suberecti P.-J. MûU.
^. snberectns Ands.,52.
i^. fissus Lindl., 26.
fi plicatnsW. N.,134.
fi intidus W. N.
R. hamulosus L. et M., 3.
R. opacus Focke, 78, 106.
fi- «iilcatas Vest., 2.
^' ^tfixïiB W. N., 5.
R. Rogersii Linton, 76.
Sect. II. — Silvaticî P.-J. Mûll.
a) Grati Sud.
^. carpinifolias Whe, 28.
f\. vnlgaris W. N.
R. incurvatus Bab.» 7.
R. Salteri Bab., 35.
R. dathrophilus Gen., 59, 81.
^
- 142 —
R. gratas Focke, 10.
R. latifoUus Bab., 107.
R. leacandms Focke, 11.
R. brachjrthyrsus Sud.
R. Selmcri Lindg., 80.
R. imbricatna Hort., 8.
var. rectispinus Sud., 53.
R. orthocladas Ley, 59.
R. Sprengelii Whe, 36.
b) Euvirescentes Gen.
R. Maentheri Marss.
R. mercicus Bagnall., 31, 34.
R. bracteatus Bagnall., 110.
R. mridicatus Sud., 56 pp.
R. oxyanchus Sud., 56 pp.
R. Question Lef. et M., 4, 117.
X R. durescens Linton (calvatus X Questieri), 57.
R. calvatus Blox., 112.
R. rhombifolius Whe, 9.
R. macrophyllns W. N.
R. piletostachj/s G. G., 83.
R. Schlechtendalii Whe., 84.
R. pyramidalis Kalt., 37.
V. anadenes Sud. (=R. dumnoniensis Bab.); 27, 86.
R. amplificatus Lees., 33.
R. màllissimus Rogers , 85.
R. hirtifolius M- et W., 118.
R. silvaticus W. N., 82.
c) Discoloroides Gen.
R. villicauUs Kœhl.
R. insularis Aresch., 77, 111.
R. argenteus W. N., 58.
R. recognitus Sud. v. blpartitus (Boul. et B. pp.)
6. pp.
R. oplothyrstis Sud. var. clicicola (Ley), 114.
R. Lindleyanus Lees, 29.
R. cryptadencs Sud., 108.
— 143 —
R. alterniflorns M. et Lef.
R. herefordensis Sud., 115.
R. palcherrimus Neum., 51.
R. rhamnifolius W. N., 79.
R. siluruni Ley , 109.
Sect. III. — Discolores P.-J. MûlL
R. nlmifolias Schott.
R. oulgaius Sud., 32.
R. propinqaas P.-J. Mùl., 30.
R. Winteri P.-J. Mûl., 113.
X R. laslodermis Sud. (Wint. X veathus), 119 pp.
R. Lindebergii P.-J. Mûl., 55.
R. thyrsoideas Wimm.
R. candicans Whe, 116.
Sect. IV. — Appendiculati Gen.
a) Vestiti
R. vestitus W. N., 119 pp.
R. adscitns Gen., 13.
R. adenanihus B. et Gill., 87.
R. Borsanas Gen., 61.
R. mucronifer Sud., 88.
R. fuscicortex Sud., 91.
R. cenomanensis Sud., 92.
R. Colemanni Blox., 12.
R. Schmidelyanas Sud.
R. Borreri Bell Sait., 38, 63 (var.).
R. Drejeri Jens., 64.
R. criniger Lin ton , pp. 89 pp.
h) Radulœ
R. Radala Whe.
R. ericetorum Lef., 39 , 95 pp.
R. echinatoides Rogers, 66.
R. hreoistachys Sud., 69.
X R- raduloides Rog. (échinât. X anglos.), 62.
R. discerptuB P.-J. Mûll., 40, 44.
— 144 — .
R. anglosaxonicQS Gel., 19.
R. Newbouldii Bab., 66.
R. granalatos Mûl. et Lef., 93.
R. hetcrohelus Sud., 15.
R. melanodermis Focke, 17.
R. Lintoni Focke, 96.
R, radulicaulis Sud., 90, 95 pp.
R. fuscns W. N., 18.
R. retrodentatus M. L., 120.
R. Adamsii Sud., 94 pp.
R. oavatifolius P.-J. Mûl., 68.
R. foliosns W. N.
R. Jlexuosus P.-J. Mûll., 43.
R. longithyrsigcr Lees., 25,
R. conspectus Gen., 124.
R. infestns Whe, 122.
R. pallidaa W. N., 67.
R. Babingtonii Bell Sait., 42, 94 pp.
X R- Marshallii F. et Rogers, 46,
R. J5/oxamtï Lees, 20.
R. Menkei W. N., 103.
R. distractus P.-J. Mûll., 48.
R. inseriçatas Mûl. et Wirtg.
R. hyposericeus Sud., 125.
R. thyrsujer Bab., 97.
R. obscaros Kalt., 125.
cj Budes
R. radis W. N., 16.
X R. rudis X ? 72.
rfj Hystrices Focke
R. fuco-ater W. N., 128.
R. Lejeonei W. N.
R. Powellli Rogers, 100.
R. hystrix W. N. ?, 98.
R. Murratji Sud., 71*
R. Purchasianus Rogers, 22.
R. obstrancatus P.-J. Mûl.
R. ancjusticuspis Sud., 121.
- 145 -
R. rnfescens Lef. et Mûl., 70, 99.
R. dasyphyllus Rogers, 45.
R. rosacens W. N., 21.
R. Kœhleri W. N.
V. cognatus E. Brown, 41.
R. spinulifer Mûll. et Lef., 127.
X R» ochrodermis Ley., 104.
e) Glandulosi P.-J. Mûll.
R. Sohleicheri Whe.
R. acutifrons Ley., 101.
R. rivnlaris Mùl. et Wirtg.
R. oligothrix Boul. et Pierr., 24.
R. serpens Whe.
R. angusti/rons Sud., 74.
R. pallidisetus Sud., 47.
R. napophiloides Sud., 129.
R. hylonomus Mûll. et Lef., 23.
R. hirtus W. K.?, 102.
R. Bellardii Whe, 73.
Sect. V. — Triviales P.-J. Mûl.
R. cœsins L., 133.
X R* Balfourianus Blox. (macrop, X cœs.}f 75 pp*
X R. ciliatus Lind. , 9. X (H- pyramidalis X c<e-
sius), 75 pp.
X R. Warrcni Sud. (pulcher. X cœs.), 132.
X R. corylifolius Sm. (ccps. X e ^^^c. ?) 106.
X R- Legrandianus Sud. (aci^ctï. X cœs»), 50.
X R. dasyphylloides Sud. (dasyph,\cœs.)^ 131,49.
X R« britannicus Rog. (R. serpens X ccpsio*)* 105,
10
CATALOGUE RAISONNÉ
lYlËNOIYCÈTES H DES &ÂSTËROMYCÊTES
Observés dans le départemeDt de Maine-et-Loire
pendant les années 1809-1902
PAR
A. GAILLARD
Lauréat de l'Institut
Conservateur de lUerbier Lloyd
Lorsque M. Gaillard pensa à publier le catalogue des
cbampignons de Maine-et-Loire 9 recueillis et étudiés par
lui de 1899 à 1902, la terrible maladie qui devait le terras-
ser quelques mois plus tard lui interdisait déjà la conti-
nuation de ses études favorites. Les notes qu*il avait
rédigées au retour de ses nombreuses herborisations aux
environs d'Angers étaient éparses un peu partout ; la
fatigue et les souffrances causées par la maladie ne lui
permirent pas de les rassembler et il ne put que rédiger
à la hâte la première partie (n^ 1 à 100 inclus) parue an
Bulletin de la Société d'Études scientifiques de 1902.
Nous devons à Tobligeance de M. le capitaine Pyat,
membre de la Société Mycologique de France, qui raccom-
pagnait souvent dans ses excursions et qui lui communi-
quait toutes ses récoltes personnelles , d*avoir bien voulu
rassembler et classer tous les documents laissés par
M. Gaillard. Nous lui devons ainsi de pouvoir publier la
suite d'un travail qui, malheureusement incomplet, donne
— 148 —
néanmoins un aperçu assez étendu sur les richesses de la
flore mycologîque de l'Anjou.
Que M. le capitaine Pyat veuille bien agréer, ici,
l'expression de nos remerciements et de notre profonde
reconnaissance.
G. Bouvet.
ADDITIONS ET CORRECTIONS à la première partie (not i à
100) publiée dans le Bulletin de 1002 (pages 57 à 70
inclus).
Genre Amanita Pars.
1 — Amanita cœsarea Scop. (au lieu de Fr.) —
Ajouter : Bois du Thoureil près de Saint-Maur;
lorét de Chandelais.
2 — Remplacer : A, bulbosa Fers, par : A, citrina
Schaeff. (Ag. bulbosus de Bull., t. 577, fig. G. H. M.)
et ses diverses variétés : alba Priée et mappa Quel.
3 — ^. phalloïdes Vail. (Ag. bulbosus Bull. t. 2).
I — A. pantkerina De Cand. (au lieu de Kromb.).
8 — A. rubens Scop. (A. rubescens Pers.) — Après
incarnata ajouter : Gil. et après la dernière phrase
ajouter : (var. annulo-sulfurea Gil.).
9 — ^. aspera Fr. (au lieu de Pers.).
10 — -4. spissa Fr. — Ajouter : espèce de formes
et de dimensions très variables. On trouve, en juin,
au bois de la Plesse, une forme à chapeau compact,
presque hémisphérique, couvert de verrues concen-
triques ; le pied est trapu et très court, 4 à 5 centi-
mètres (pied en toupie).
II — A, excelsa Fr. — (A. ampla Pers.).
11 bis — A.solitaria Bull. — Assez rare en Maine-
et-Loire ; recherche les clairières et l'orée des bois,
— 149 —
les champs cultivés; toujours solitaire. Cette espèce
m'a été signalée par M. l'abbé Hy, à Chaumoot,
Gornillé , Saint-Jean-des-Mauvrets.
12. — A.junquillea Quel. — Ajouter : Beaticouzé,
4 novembre 1899 ; Bols de la Haie , novembre 1900 ï
Le Perray, 2 janvier 1901.
13 — i4. vaginata Bull. — (au lieu de Lam.) —
Commune partout, dans les bois sablonneux, au
bord des routes , mais surtout dans les gazons sous
Tombrage des peupliers.
Les deux variétés grises (grisea De Cand, et
cinerea Gil.) paraissent dominer en Anjou. La variété
fulva Schaeff. fauve ou orangée préfère surtout les
taillis de chênes ; elle est assez commune en sep-
tembre, à Beaucouzé, dans les bois de M. Dézan
neau; je Tai trouvée aussi au bois de la Haie, le
24 novembre 1899.
13 bis — A, strangulata Fr. — Bois de la Haie,
octobre 1902. — Quélet regarde cette espèce comme
une forme luxuriante de A, vaginata-, M. Boudier
la considère comme une espèce distincte.
Genre Lepiota Pers.
15 — L. rhacodes Vitt. (au lieu de rachodes), —
ajouter : La Baumette, septembre 1902; équipage
des pontonniers sur la Loire, octobre 1902 (capi
taine Pyat).
19 — L. pudica Bull. — 1'» ligne de la page 61,
remplacer leucocystis par leucotithes.
— 150 —
23 — Z. felina Pers. — Ajouter : Délicate petite
espèce d'un blanc pur. Le chapeau présente an
centre un mamelon très net, semi-globuleux, d'un
brun noir entouré de quelques écailles noirâtres ; IL
est longuement strié et se fend en nombreuses
lanières jusqu'au mamelon. Le pied est blanc , creux ,
sub-bulbeux à la base , atténué de bas en haut et
légèrement écailleux.
25 — L, holosericea Fr. — Ajouter : appelée vulgai-
rement Potiron de vallée. Ressemble à L, pudica.
27 — L. meleagris Sow. — Ajouter : voir la com-
munication qui a été faite de cette remarquable
espèce dans le Bulletin de la Société d^Études scien-
tifiques de 1900 (page 11).
28 — L. Georginœ Sacc.
32 — L. granulosa Batsch. — 3* ligne, lire (L. car-
char iaa Pers.).
32 bis — L, hœmatosperma Bull. — Champignon
à chapeau convexe puis plan de 2 à 4 centimètres,
très mince , fragile , couvert de flocons pulvérulents
granuleux et caducs d'un brun fuligineux; pied
légèrement bulbilleux à la base, flstuleux, couvert
surtout vers le bas de flocons pulvérulents fugaces
de môme couleur que ceux du chapeau; anneau
floconneux , rose pâle , souvent suspendu en frange
au bord du chapeau et caduc ; lamelles purpurines
dès le début, puis brun rougeâtre, libres et ventrues ;
chair très ténue , rougeâtre.
Cette intéressante et rare espèce rangée par Pries
et d'autres auteurs parmi les Psalliotes à cause de
ses lamelles purpurines dès le début et de ses
— 151 —
spores qui, d'un gris olive pâle, deviennent rapide
ment d'un beau rouge purpurin présente cependant
tous les caractères des Lépiotes. Dans une note
publiée en 1901 dans le Bulletin de la Société Mt/co-
%i5rue(t. XVII,3®fasc., p. 175), M. Boudior restitue
à cette espèce le nom caractéristique donné par
Bulliard et la classe définitivement parmi les
Lépiotes. Trouvée par M. Bouvet sur U tannée,
dans la serre chaude du Jardin des Plantes d'An
gers, le 5 avril 19fti. La même poussée a donné
plusieurs centaines d'échantillons tantôt isolés,
tantôt par groupes ou cespiteux, et a duré jusqu'aux
derniers jours de Juin.
Genre Leucocoprinus Pat.
Rectifier et lire : Leucocoprinus et non Leucoprinus.
33 — Leucocoprinus cepœstipes Sow. — Au lieu
de : var. sulfureus, lire : var. lutea With. (Jtos-
sulfuris Schnitzj. Ajouter : Jolie et délicate espèce
tout entière d'un beau jaune sulfurin très pâle ou
jonquille ; stipe renflé à la base et chapeau forte-
ment strié sur les bords. — A plutôt l'aspect cî'Uïi
Coprin.
34 — Z. medio-flavus Boud. — Très rare espèce
décrite pour la première fois par M. Boudier, en
1894 (Bulletin de la Société Mycologique 189i, p^ge 59,
pi. 1, fig. 1) et qui a déjà fait l'objet d'une commu-
nication parue au Bulletin de la Société rrÉtudes
scientifiques de l'année 1900. Cette espèct^ n a pas
été retrouvée depuis.
— 182 —
Genre Armillaria Fr.
/ïi his — Armillaria furnacea Le tell. — Intéressante
et rare espèce, classée encore par quelques auteurs
dans le genre Lepioia, Son chapeau, dont le tissu
est la continuation de celui du pied et ses lames
décuri entes en font cependant un véritable Armil-
laria se rapprochant de la section Mucidula par la
pellicule visqueuse du chapeau, ses lames distantes
et veiitmes, et ses grosses spores subglobuleuses.
Saveur et odeur de farine fraîche. Trouvée dans la
serre chaude du Jardin des Plantes d'Angers où je
lai observée trois fois : le 16 février, le 1®' mars et
le 20 avril 1900. Voir la communicatiou qui en a été
faite dans le Bulletin de la Société d'Études scienti-
fiques dû 1900 (page 14).
3(î — A, cingulata Fr. Après >1. ramentacea ajouter
Bull, et après Tricholoma terreum, ajouter; Schaefif.
31 — A. bulhigera A. et S. (au lieu de Fr.)
38 et non 88 — A. mellea Vahl. (au lieu de Fr.).
Genre Tricholoma Fr.
39 — Tricholoma pessundatum Fr. — Ajouter :
assez commun dans les prés sablonneux plantés de
peupliers de la vallée de la Loire : Les Ponts-de-Cé,
Mûrs. Érigné, Juigné-sur- Loire.
40 — T, albo'brunneum Pers. (au lieu de Fr.) (Ag.
striât us SchaBfl.)
— 183 -
40 bis — T. colossum Fr. Signalé par M. l'abbé Ily,
à Chaumont, dans un bois de pins. — A été apporté
des environs d'Angers à l'Exposition de Champi-
gnons du 4 au 9 novembre 1900.
41 — T, équestre L. (au lieu de Fr.). — Ajouter ;
Saint-Barthélémy , Montreuil-sur-Loir.
46 — r. ierreum Schaeff. — (T. tristis Scop.).
46 ètô — T. imbrlcaium Fr. — Sous les Pins, parc
de PigneroUes, novembre 1900.
47 — r. argyraceum Bull, (au lieu de Fr.).
51 — T, cartilagineum Bull. — Ajouter : Bois de
la Haie, novembre 1901.
53 — r. lascioum Fr. — Ajouter aux localités :
Allées herbeuses du bois d'Écharbot, !«' octobre
1902.
54 — T, ionides Bull, (au lieu de Fr.). — Ajouter ;
Parc d'Écharbot, octobre 1900.
56—7'. Georgii L. (au lieu de Fr.). — Ajouter ;
{T. gambosum Fr. d'après Quélet) et sa variété albi4-
lum De Cand. — Autres localités : Bois de la Haie,
chemin de la Meignanne en face le bois des Aveugles,
Beaucouzé, Bouchemaine.
62 — T. acerbum Bull. — Ajouter : Bois de Mou-
repos, à Feneu, 8 octobre 1902.
63 — r. grammopodium Bull, (au lieu de Fr.). —
Ajouter : Parc de PigneroUes, octobre 1899.
66 — r. phœopodium Bull. — Cette espèce est
considérée par Quélet et d'autres auteurs comme
une simple variété de T. melaleucum Pers.
— 164 —
Genre Clitocybe Fr.
Lire : Clitocybe au lieu de Clytocybe.
67 — Clitocybe ericetorum Bull, (au lieu de Fr.).
67 bis — C. gilva Pers. — Assez rare aux
environs d^Angers. Dans les bois de Pins. — A été
apporté à l'Exposition de Champignons en no-
vembre 1900.
68 — C. geotropa Bull. — Ajouter : Allée du parc
d Écharbot, 15 novembre 1901. — La variété gigantea
Sow. assez commune, recherche les pâturages et
les pelouses ombragées : Pignerolles, Écharbot,
Beaucouzé.
70 — C. inversa Scop. (au lieu de Fr.).
71 — C.flaccida Sow. (au lieu de Fr.).
1\ — C. suaveolens Schum. (au lieu de Fr.). —
Ajouter : Bois de Saint-Nicolas, sous les Pins,
25 octobre 1900.
78 — C. dealbata Sow. —Ajouter après Mollières:
octobre 1898.
79 — C. nebularis Batsch. (au lieu de Fr.).
79 bis — C. comitialis Pers. — Dans les bois de
pins. — A été apporté à l'Exposition de Champi-
gnons en novembre 1900.
80 — C. viridis Scop. [Ag, odorus Bull.). —
Ajouter : Allée d'Écharbot, novembre 1901; Vern,
novembre 1902 (capitaine Pyat).
81 — C. gymnopodia Bull. — Ajouter : (C. socialis
Ûe Cand.). — Ressemble à Armillaria mellea Vahl.,
r
— 165 —
mais sans anneau ni bourrelet au stipe. — Saint
Barthélémy, Les Ponts-de-Cé, etc.
84 — C.fragrans Sow. (au lieu de Fr.).
Genre Laccaria Berk. et Br.
87 — Laccaria laccata Scop. — Ajouter : var.
farinacea Huds. — Sous les Pins au Bois du Perray,
2 janvier 1901; Avrillé. — Var. ameihf/&Una VaiL
Bois de Monrepos, à Feneu, 8 octobre liK)2î Bois de
la Haie.
La variété iortilis Boit, est considérée comme
espèce par certains auteurs; trouvée en ton fies au
pied des ormes sur la route de Paris, à la Singerie,
novembre 1899.
Genre Collybia Fr.
88 — Collybia radicata Relh. (et non Relun.).
89 — C. longipes Bull, (au lieu de Fr.). — Ajouter :
La Baronnerie, 16 octobre 1901.
90 — C. fusipes Bull. — Ajouter : Saint- Barthé-
lémy, Bois de la Haie, Bois d'A vrillé, etc.
91 — C. platyphylla Pers. (au lieu de FrO^ —
Ajouter : (Ag. grammocephalus Bull.). — Espèce
remarquable par la forme en cordons épais et allon
gés de son mycélium rampant au milieu de Thumus,
93 — C. hutyracea Bull, (au lieu de Fr.).
94 — C. velutipes Curt. (au lieu de Fr.). — Ajou*
ter aux localités : Les Ponts de-Cé, février 1901, sur
— 166 -
souche de Peuplier; Ghamp-de-Manœuvre d' A vrillé,
sur souches de Genêt à balais, novembre 1902 (capi-
taine Pyat).
95 — C stipUaria Fr. — Ajouter : {Ag. caulicinalis
Bull. var. scabellus A. et S.). — Sur brindilles, che-
min de la Meignanne, 10 décembre 1900.
Quélet classe cette espèce, de môme que Collybia
longipes dans les Marasmius.
96 — C. iuberosa Bull, (au lieu de Fr.).
100 — C. dryophila Bull, (au lieu de Fr.). —
Ajouter ; Espèce très variable; j'ai observé à Pigne-
rolles, le 7 juin 1900, la forme typique.
CATALOGUE RAISONNÉ
DES
HYMÉNOIYCÈTES ET DES GASTÉROMÏCÈTES
(Suite)
Genre Mycena Fr.
101 — Mycena pelianthina Fr. — {M. deniiculaia
Boit.) se distingue de M, pura par la bordure deoti-
culée violet noir des lamelles. — Sur les feuilles
mortes : Beaucouzé, novembre 1899.
102 — M. pura Pers. [Ag. roseus Bull), — Très
commune dans tous les bois, principalement à
Beaucouzé où Ton observe les différentes variét^'s
rosea, violacea, alba. — J'ai trouvé aussi la variété
lutea au Perray, le 12 septembre 1902 et la variété
rosea à Echarbot, le 1«' octobre 1902.
103 — M. Jlavo-alba Fr. — Pelouses rases schis-
teuses à Trélazé, octobre 1898.
104 — M. lactea Pers. — Espèce entièrement d'un
blanc pur. Bois d'A vrillé, 26 octobre 1898. ^
105 — M, galericulata Scop. — Sur les vieilles
souches: Bois de la Haie, novembre 1899; La
Boissière, etc.
106 — M. rugosa Fr. — Espèce très voisine de
galericulata^ mais plus large. Les lamelles d abord
— 188 —
blanches deviennent grisâtres avec l'âge, tandis que
chez M. galericulata elles deviennent rosées. — Sur
troncs d'arbres : route de Saint- Barthélémy,
15 novembre 1899 ; sur tronc pourri de chêne : Le
Perray, 2 janvier 1901.
107 — M. polygramma Bull. — Espèce à lamelles
uncinées, blanches ou rosées.
Sur vieilles souches de chênes : route de Paris,
dans un petit bois près d'Echarbot, 1®' décembre 1899.
108 — M. tintinnabulum Fr. — Dans les crevasses
des vieux ormes : route de Nantes, près de Naunet,
1«' décembre 1899. Quélet en fait une variété de
M, galericulata,
109 — M. atro'Cyanea Batsch. — Pied d'un beau
noir bleu. Sur souche coupée de pin, au Perray,
novembre 1900.
110 — M. alcalina Fr. — Stipe d'un beau jaune
ambre. Odeur forte, nitreuse.
Sur feuilles tombées : Le Pavillon, bois de
M. Dézanneau, octobre 1898.
111 — M, œtites Fr. {umbellifera Schœff.). — Saveur
de fiel. — Sur les peupliers, parmi les mousses :
route de Paris, près de Naunet, 19 décembre 1900.
112 — M. stannea Fr. — Dans les prés, au bord
du Louet, à Mûrs, 16 novembre 1901 ; bois d' Avrillé,
22 novembre 1901.
113 — M. filopes buU. — Sur les troncs moussus :
La Boissiôre, novembre 1899.
114 — M. acicula Schaefl. — Sur les feuilles tom-
bées : Beaucouzé , novembre 1899.
115 — Af. cruenta Fr. — Espèce à suc pourpre
- 159 -
foncé. Sur les aiguilles des pins : Le Perray,
novembre 1899.
116 — M. sanguinolenta A. et S. — Sur feuilles
pourries de chêne : Le Pavillon, propriété de
M. Dézanneau, octobre 1898.
117 —Af. galopm Pers. — Le Pavillon, octobre 1898,
118 — M. epipterygia Scop. — Le Pavillon,
octobre 1898.
119 — M, oulgaris Pers. — Parc de PigneroUes,
talus moussus de la sablière, 5 décembre 1900,
120 — M, corticola Schum. — Sur écorces : route
de Paris , décembre 1899 ; sur troncs de peupliers , '
chemin bas des Fours-à-Chaux, l®' décembre 1900.
121 — M. hiemalis Osb. (Ag. corticale BulL). Sur
l'écorce des peupliers, route d'Avrillé, décembre 1898.
Genre Omphalia Fr,
122 — Omphalia pyxidata Bull. — Sur la terre,
8 décembre 1899, communiquée par M, Proust ; sur
un mur, chemin d'Orgemont (avec Lamprospora
miniaia var. major) 10 janvier 1901.
123 — O. muralis Sow. — Sur un mur à La Bau-
mette, novembre 1898.
Quélet en lait une variété de 0. pyxklaia.
124 — O. rusiica Fr. {ericetorum Pers.), — Talus du
bois de M. Dézanneau, à Beaucouzé, novembre 1898 ;
dans les bruyères, au bois de la Haie, novembre 1899*
125 — O. pseudo-androsacea Bull, (umbellifera L,).
— A terre, au bord des chemins : bois de la Haie,
12 décembre 1900; chemin des Raffoux, après le
- 160 —
passage à niveau du chemin de fer, novembre 1901,
communiquée par le capitaine Pyat.
126 — O. grisea Fr. — Sur les aiguilles tombées
des pins, Le Perray, 1®' et 3 décembre 1900.
Cette espèce à lames un peu décurrentes ressemble
à Mycena vulgaris, mais le pied n'est pas visqueux.
127 — O.Jihula Bull. — Dans la mousse, bois de
la Haie, novembre 1899 ; môme localité , octobre 1902
(capitaine Pyat) ; Pignerolles, 16 juin et 7 dé-
cembre 1900.
Sa variété Swartzii Fr. trouvée à Pignerolles,
a le stipe crème , violet au sommet avec un chapeau
à ombilic brun.
128 — 0. integrella Pers. — Espèce transparente
très fragile, à pied grêle, terminé par un petit bulbe
velu ; elle est visqueuse en temps humide et a une
odeur agréable.
Sur des brindilles : bords du bois du Perray,
2 janvier 1901 ; sur racines et brindilles au bord
d une mare à Beaucouzé, dans le bois de M. Dézan-
neau, 1®' septembre 1902.
Genre Pleurotus Fr.
129 — Pleurotus dryinus Pers. — Sur branches de
chêne : bois du château de MoUières, novembre 1899.
130 — P, corticatus Fr. — Sur tronc pourri de
frêne : La Plesse, 20 octobre 1900.
131 — P. ulmarius Bull. — Sur un orme, le long
du Louet, aux Ponts-de-Cé, octobre 1900; sur un
— 161 —
tronc d'orme, à Thorigné, près du Lion-d'Angers,
novembre 1902 (capitaine Pyat).
132 — P, Eryngii De Cand. (cardarella Batt.). —
Sur vieilles souches d'Eryngium ou chardon-roulant.
Les Ponts-de-Cé : 17 novembre 1900, communi-
quée par le capitaine Pyat, retrouvée depuis,
chaque année; Mûrs, dans les garennes où elle
croit aussi tous les ans. Espèce comestible excel-
lente et très recherchée.
133 — F, ostreatu^ Jacq. — Espèce commune un
peu partout sur vieilles souches d'essences diverses :
sur souche de peuplier, chemin bas des Fours- à-
Chaux ; route d'A vrillé ; sur souche de saule :
Empiré ; sur souche de platane : La Baumette, etc.
134 — P. glandulosus Bull. — N*est guère qu'une
variété à'ostreatus dont elle ne diffère d'ailleurs que
par de petites houppes ou verrues situées à la
surface des lamelles.
Bois des Jeunes Aveugles sur souche de chêne,
novembre 1900.
135 — P. salignus Tratt. (conchatus Bull). — Dans
les troncs creux des vieux saules : queue de l'étang
Saint Nicolas, sur la rive droite, décembre 1899.
136 — P. geogenius De Cand. (petaloides Bull.).
— A terre, dans les ornières des sentiers : bois de
M. Dezanneau, à Beaucouzé, octobre 1898.
137 — P. iremulus Schaeff. — Parmi les mousses,
sur un vieux mur ; chemin de la Barre, 8 dé-
cembre 1899 ; parmi les mousses , sur les rochers
de la rive gauche de Tétang Saint-Nicolas, 27 dé-
cembre 1901.
11
— 162 —
Genhe Galathinus Quel.
138 — CalathinuH dictyorhizus De Cand. var. chio-
neus Pers. — Espèce rare d'un beau blanc de neige,
à lamelles serrées et ténues. Sur les troncs pouris-
sants des pins : bois de Soucelles, 11 décembre 1901.
139 — C. septiciis Fr. (Pleurotus pubescens Sow.).
- Espèce également blanc de neige, mais ayant les
lamelles espacées et larges ; ressemble assez à
Crepidotus variahilis. Sur tronc pourri de chêne :
parc de PigneroUes, décembre 1900.
140 — C. unguicularis Fr. — Dans les crevasses
des chênes : chemin bas de Pruniers, novembre 1899.
141 — C. applicatus Batsch. — Troncs creux des
saules, au pied delà Roche de Murs, 1 5 novembre 1 901 ;
sur branche pourrie de chêne : Echarbot, 1®' dé-
cembre 1899.
Genre IIygrophorus Fr.
142 — Hygrophorm eburneus Bull. — Odeur et
saveur agréables. Bois de la Haie, décembre 1899.
143 — H. cossus Sow. — Ressemble beaucoup à
H, eburneus dont elle n'est probablement qu'une
variété, mais elle a une odeur forte et repoussante.
Parc de PigneroUes, 22 novembre 1899.
144 — H, chrysodon Batsch. — Parc de PigneroUes,
22 novembre 1899 ; Trélazé, octobre 1900.
145 — H. hypothejus Fr. (Umacinus Sow.). — Dans
rherbe, sous les pins : Le Perray, 1" décembre 1900
et parc de PigneroUes, novembre 1901.
— 163 —
146 — H. limacinus Scop. — PigneroUes,
octobre 1901. Communiquée par M. Delahaye.
147 — H, olivaceo-albus Fr. (Ag, glutinosm Bull.).
— Au pied d'une haie, Saint-Barthélémy, 22 no-
vemfire 1899.
148 — H. pratemis Pers. — Château de Beuson,
12 décembre 1900.
149 — H, virginem Wulf. (Ag, ericeus Bull.). Assez
commun sur les pelouses après les premières pluies
d'automne. Talus de la route de Saint-Barthélémy,
15 novembre 1899; Le Pavillon, 26 novembre 1900.
150 — H, nioeua Scop. — Odeur d'encre de Chine.
Pelouses de la Boissière , novembre 1898 ; pelouses
du bois de la Haie, 5 novembre 1899 ; dans les prés
humides de Saint-Clément, 26 novembre 1900.
151 — H. coccineus SchaBff. — Bois de Beuson,
3 décembre 1899; pelouses du Perray, décembre 1900.
152 — H. miniaius Fr. — Dans un pré, au bord
du bois de Beuson , 25 novembre 1899.
153 — H, conicus Scop. (Ag, croceus Bull.). — La
chair noircit par le frottement et avec Tâge. Dans un
pré : Beuson, 10 novembre 1896 ; Ecouflant,
12 septembre 1902 ; sur un talus herbeux : Feneu ,
S octobre 1902.
154 — ff, psitiacinus Schaeff. — Très visqueux.
Dans un pré : Beuson, 10 novembre 1899 et Le
Pavillon, 27 novembre 1900.
Genre Lactarius Pers.
155 — Lactarius controoersus Pers. — Ressemble
heaucoup à L, tellereus, mais le chapeau est visqueux
i
— 164-
et taché dlncarnat et les lamelles sont très serrées
et légèrement rosées. Commun partout, sous les
peupliers, en cercles Immenses.
Parc de la Plesse, septembre et octobre 1899;
Echarbot 17 septembre 1902 ; Les Ponts-de-Gé*, etc.
156 — L, torminosus Schaefl. — Dans les bruyères :
bois d*A vrillé, octobre 1898.
157 — L. turpis Welnm, {Ag, necator. Fers.). —
Bois de la Haie, 10 novembre 1899.
158 — L, scrobiculatus Scop. — Seiches, sep-
tembre 1899. Communiquée par M. Thézée.
159 — L, zonarius Bull. (L. insulsus Fr.). — Lait
blanc, très acre. Pelouses du parc de PigneroUes où
U est très abondant, 25 juin 1900.
160 — Z. blennius Fr. — Sous les hêtres : parc de
PigneroUes, novembre 1899.
161 -- L. uvidus Fr. — Lait acre, blanc puis vio-
lacé. PigneroUes, novembre 1899; sur un talus au
Perray, 25 novembre 1899.
Le Lactarius flavidus Boud. décrit dans le Bulletin
de la Société Mycologique (année 1897, page 145) ne
serait, d'après Quélet, que le L. uvidus Fr.
1G2 — Z. piperatus Scop. — Se rencontre parfois
en quantité considérable. Écouflant, 11 octobre 1899;
b 0 is de Beuson , octobre 1901 ; Beaucouzé, 18 j uin 1900.
163 — Z. vellereus Fr. — Lames espacées à reflets
\'erdâtres, puis roussâtres, parfois larmoyantes.
Bois de Beuson, septembre 1899; bois d'Echarbot,
l^f octobre 1902.
IGi — L. pyrogalus Bull. — La Boissière,
15 novembre 1899.
- 165 -
165— Z. acris Boit. — PigneroUes , novembre 1899.
166 — i. plumbeus Fr. — Parc de PigneroUes,
novembre 1899.
167 — L, deliciosus L. — Dans tous les bois de
pins. Commun aux environs d* Angers. Le Perray,
15 octobre 1899 ; bois de la Haie, novembre 1900, etc.
168 — L. quietm Fr. — Bois de la Haie, octobre 1898.
169 — L, theiogalus Bull. — Commun dans tous
les bois à l'automne. Bois de Monrepos à Feneu,
Le Perray, Beuson, bois de la Haie, etc.
170 — L. rufm Scop. — Reconnaissable surtout
au petit mamelon nettement pointu situé au centre
du chapeau. Lait très acre. Sous les pins , bois de la
Haie, novembre 1899.
171 — L, fuliginosm Fr. (Ag. azonites Bull.). —
Château de MoUières, 7 novembre 1898.
172 — L. volemus Fr. (Ag. lactifluus Schaett.). —
Dans les friches près des Ponts-de Ce, novembre 1898.
173 — L. mitissimus Fr. — Bois de M. Dezanneau,
à Beaucouzé , septembre 1899.
174 — L, subdukis Bull. — Chair inodore. Château
de Beuson, 25 novembre 1899.
175 — L, camphoratm Bull. — Ressemble beau-
coup à subdulcis, mais sa chair a une odeur agréable
qui s'accroît par la dessication (odeur de mélilot)
bois de Beuson, novembre 1899.
176 — L. seriflum De Cand. — bois de MoUières,
7 novembre 1898.
-^^' f
— 166 —
Genre Russula Pers.
177 — Russula nigricans Bull. — Espèce à
lamelles épaisses, rigides, espacées, très fragiles.
Bois de la Haie, 15 novembre 1899 ; bois de Saint-Bar-
thélémy près du parc de PigneroUes, novembre 1900.
178 — R, delica Fr. (Elephantina Kromb.). —
Bois de Beuson, septembre 1899; bois de la Boissière,
septembre 1899; Parc de PigneroUes, septembre 1902.
179 — R. adusta Pers. (densifolia Sepr.). — Bois
de Beuson, novembre 1899; bois de la Haie, même
date.
180 — R, furcata Pers. - Dans une jeune coupe
de chêne , Beaucouzé , novembre 1899 ; bois de Sou-
celles, 28 octobre 1901.
181 — R, depallens Pers. — Bois de Beuson^
septembre 1899 ; parc d^Écharbot et bois de Saint-
Barthélémy, octobre 1900.
182 •— R. virescens Schaeflf. — Bois de Beuson^
11 octobre 1899 ; bois avoisinant le parc de Pigne-
roUes, octobre 1900 (capitaine Pyat).
183 — R, lepida Fr. — Bois de Beuson, sep-
tembre 1899. Bois de Verrières, octobre 1901.
184 — R, rubra De Cand. (non Schœfl.). Parc de
PigneroUes , novembre 1899.
185 — R, amœna Quel. — Feuillets ventrus,
d*abord blancs puis nettement ocracés. Chapeau
lilas couvert de houpettes de poils blancs briUants ;
pied blanc ridé ; saveur douce.
Sous les pins : PigneroUes, 15 décembre 1900 et
bois de la Haie.
^ 167 ~
186 — R, rosea Schseflf. — Beaucouzé, 21 oc-
tobre 1901 {M. Dézanneau); Bois de la Haie,
octobre 1901.
187 — R, cyanoxantha Schaeff. — Bois de Beuson,
26 mai et 1 1 octobre 1899 ; Echarbot, 1^' décembre 1899.
Bois des Jeunes Aveugles, mai 1902 (capitaine Pyat).
188 — /?. heterophylla Fr. — Le Pavillon, bois de
M. Dézanneau, novembre 1899.
189 — R.fœtens Pers. — Odeur nauséeuse rappe-
lant celle des Hellébores. Bois de Beuson, sep-
tembre 1899 ; abondante sous la futaie de la forêt de
Chandelais, juillet 1900 ; bois du château d'Echarbot,
24 septembre 1902.
±90— 'R, QueletiiFr, — Belle espèce à chair blanche,
rouge prourpre sous la cuticule et de saveur très
poivrée. Sous les Pins, bois de la Plesse, 8 no-
vembre 1899.
191 — R. lilacea Quel. — Lames blanches, ventrues,
réunies par des nervures et souvent bifides ; spores
grenelée. Ressemble à R, amoena mais les lam^s
restent blanches. Beaufort, 27 septembre 1902 dans
un bois de chênes, château de M. Montesquiou-
Fezensac (M. Dubouis).
192 — R^ consobrina Fr. (livescens Batsch.). — Sous
les sapins, parc de Pignerolles, novembre 1899. La
variété soraria Fr. se trouve au château de Beuson,
juin 1900.
193 — R. emetica Schaeif. — Bois de la Haie,
novembre 1899 ; La Plesse, 10 décembre 1900.
194 — R, pectinata Fr. [ochroleuca A. et S.). La
Plesse, autour du château, 15 novembre 1899.
i
'.v^r^
— 168 —
195 — R. ochroleuca Pers. (non A. et S.). — Parc
de Pignerolles , juin 1900; bois de Soucelles,
28 octobre 1901; bois de Monrepos, à Feneu,
8 octobre 1902.
196 — R, fragilis Pers. var. oiolascens Secr. —
Bois de Beuson , 8 novembre 1899.
197 — R. oiolacea Quel. — Feuillets blancs , saveur
très poivrée. La Plesse, octobre 1901.
198 — R. intégra L. (rubra Schseff.). Commune
dans les bois des environs de Saint- Barthélémy ;
parc de Pignerolles, juin 1900 ; Trélazé, sep-
tembre 1901.
199 — R, aurataWiih, — Beaucouzé, novembre 1899
et 18 juin 1900 (M. l'abbé Hy).
200 — /î. ochracea A. et S. — Beaucouzé,
novembre 1899.
201 — R. chamœleontina Fr. — Chapeau d'abord
rouge orangé clair mais devenant vite crème jon
quille ; lamelles d'abord crème puis souci. Bois de
la Haie, septembre 1899 (M. l'abbé Hy).
Genre Marasmius Fr.
202 — Marasmius urens Bull, (peronatus Boit.). —
Sur feuilles mortes. Bois de la Haie, 2 octobre 1899;
Soucelles, 16 octobre 1902; Beaucouzé, chez M. Dezan-
neau, 1«' septembre 1902, très abondant; Bois de
Monrepos, à Feneu, 2 octobre 1902.
205 — M. porreus Pers. — C'est l'espèce de Per-
soon et de Fries et non le porreus de BuUiard des
— 169 ~
bois de chônes ; elle est remarquable par ses lames
fermes et espacées et son pied.
Sur troncs de Prunus spinosaconveris de mousse,
chemin de la Meignanne, au-dessus de Roc-Épine,
12 décembre 1900; chemin de Saint-Barthélémy,
10 décembre 1900.
204. M, oreades Boit. — Très commun dans tous
les près, au bord des routes, sur les pelouses, depuis
le printemps jusqu'à l'automne, après les pluies. Se
vend couramment sur le marché d'Angers sous le
nom de Mousseron.
205. M. erythropus Pers. — Classé par beaucoup
d'auteurs dans les Collybia, à côté de C. dryophila.
Sur feuilles tombées, Beaucouzé, octobre 1898; sur
souche coupée de chêne, Bois de la Haie, 5 octobre
1902.
206. M, prasiosmus Fr. — Sur feuilles tombées :
Beaucouzé, 13 novembre 1898.
207. M. amadelphus Bull. — Sur souche coupée,
Beaucouzé, novembre 1899.
208. M. ramealis Bull. — Sur brindilles, au pied
des haies, route de Nantes, au Pavillon, 8 décembre
1899.
209. M, alliatus Schaefl. (M. scorodonius Fr.). —
Sur brindilles et débris de conifères : Parc de Pigne-
roUes, 22 novembre 1899 et Beaucouzé ; sur un talus,
route de Paris, au-dessus de la Ballue.
210. M, androsaceush, — Sur les feuilles tombées
commun partout.
Variété acicola sur aiguilles de pin, Le Perray,
3 décembre 1900.
1
— 170 —
Genre Androsaceus (Pers.) Pat.
Genre délimité par la pellicule toute particulière
da chapeau, pellicule formée de cellules épaissies.
211. Androsaceus rotula Scop. — Sur les brindilles
et les feuilles tombées, château de Beuson, novembre
1899 et 12 septembre 1902.
Sa variété Bulliardi Quel, à pied ramifié portant
plusieurs chapeaux, a été trouvée sur les feuilles
tombées au bois de Soucelles, 11 décembre 1901.
212. —A. graminum Lib. — Sur graminées pour-
ries : A vrillé, novembre 1898; Polygone du Génie,
chemin des Gilettes, novembre 1900 (Capitaine Pyat).
213. A. epiphyllus Pers. — Sur feuilles pourries de
lierre : château de Beuson, novembre 1899; route de
h Meignanne, novembre 1900 et décembre 1902
(Capitaine Pyat); dans les haies, Saint-Barthélémy,
18 décembre 1900.
214. .4. recubans Quel. — Sur les brindilles, sous
les sapins, Parc de Pignerolles, 7 décembre 1900.
Genre Panus Fr.
216. Panus stipticus Bull. — Sur tronc pourri, pro-
priété de M. Dezanneau, à Beaucouzé, 8 décembre
1H99; lîois d'Avrillé, mars 1902 (Capitaine Pyat).
Commune sur les souches, surtout sur celles de
chêne.
Genre Lentinus Fr.
21 U. Lentinus tigrinus Fr. — Très commun aux
environs d'Angers, au pied des souches et sur les
— 171 —
troncs des peupliers et des saules. Affectionne les
lieux frais et humides où on le rencontre du prin-
temps jusqu'à l'automne. Odeur rappelant celle du
lait aigri : prés Saint-Serge, Écouflant, Promenade
de la Baumette, etc.
217. L. cochleatm Pers. — Sur souche pourrie.
Seiches, octobre 1901 (M. Thézée).
Genre Schizophyllum Fr.
' 218. Schizophyllum commune Fr. — Sur une poutre
équarrie : Avrillé, novembre 1898; dans un chantier
de bois, près de l'École de Médecine, janvier 1901
(Capitaine Pyat).
Genre Nyctalis Fr.
219. Nyctalis asterophora Fr. — Sur Rusaula nigri*
cans en décomposition, bois de M. Dezanneau, à
Beaucouzé, 8 décembre 1899.
Genre Cantharellus Adans.
220. Cantharellus cibarius Fr. — Parc de Pigne-
relies, 25 juin 1900; très abondante dans les allées
de la Boissiôre et au Bois de la Haie; La Singerie,
8 novembre 1901.
221. C. aurantiacus Wulf. — Bois de la Plesse,
sous les Pins, 15 octobre 1899; PigneroUes, novembre
1900; Bois des Jeunes Aveugles, novembre 1901
(Capitaine Pyat).
— 172 —
On rencontre sur la Roche de Mûrs, parmi les
grandes mousses, une variété de cette espèce à pied
luisant» à chapeau d'un jaune orangé et à feuillets
dichotomes an sommet (15 novembre 1901).
222. C. carhonarim A. et S. — Sur charbonnière,
24 octobre 1898 (M. l'abbé Hy); Bois de la Haie,
octobre 1901 (Capitaine PyatV
223. C. tabœ/ormis Fr. — Sur le talus d'un fossé,
Bois de la Haie, 24 novembre 1899; Le Perray,
novembre 1900.
224 -- C, cupulatus Fr. {heloelloides Bull.). —
Parmi la mousse, sur tous les vieux murs : La
Baume Ui% novembre 1898 ; chemin bas des Fours-
à-Ghaux, 13 janvier 1901 ; chemin de Sainte-
Gemmes, etc.
Genre Dictyolus Quel.
225 — Diciyolus muacigenus Bull. — Parmi les
mousses ; pelouses schisteuses de Sainte-Gemmes i
novembre 1898; Les Ponts-deCé, novembre 1900
(capitaine Fyat).
226 — D. retirugus Bull. — Sur les mousses :
PigneroHes» 8 décembre 1900, La Baumette, 20 dé-
cembre 1900; Mûrs, novembre 1901 ; sur mousses et
brindilles, chemin de la Meignanne, décembre 1900.
2-Sl — D. lobatm Pers. — Sur les mousses tapis-
sant les rochers schisteux dans un vallon, derrière
la carrière de Pruniers, avril 1900; sur les mousses,
dans les marécages à Ecouflant, 4 décembre 1900.
— 173 —
Genre Lenzites Fr.
228 — Lenzites flaccida Fr. {Ag, coriaceus Bull.).
— Sur troncs coupés de chêne : bois d* A vrillé,
avril 1900 ; allée d'Echarbot, mai ;1902 (capitaine
Pyat).
229 — L. Betulina Fr. — Sur une barrière, route
de Paris, novembre 1899.
230 — L. tricolor Bull. — Sur vieilles souches,
Sainte-Gemmes, novembre 1898 ; sur les vieux
saules, rive gauche de Tétang Saint-Nicolas, 22 no-
vembre 1901.
231 — L. sœpîaria Wulf. — Sur branche pourrie
de pins, bois du château de Beuson, novembre 1899.
Genre Volvaria Fr.
232 — Volvaria gloiocephala De Cand. — Ardoisière
du Doyenné, 6 novembre 1898; allée d'Echarbot,
novembre 1901. J'ai rencontré fréquemment cette
espèce au bord des routes, près des tas d'ordures :
aux Gaubourgs, à la Baumette, au chemin de la
Meignanne, à l'entrée du bois de la Haie.
233 — y. speciosa Fr. — Espèce regardée par
beaucoup d'auteurs comme une forme luxuriante
de V, gloiocephala. Polygone du génie, chemin des
Gilettes, sur un tas d'herbes en décomposition,
octobre 1901 (capitaine Pyat) ; Terre-plein de la
Baumette , octobre 1902.
234 — V. pusilla Pers. {parvula Weinm.). — Dans
les prés au bord de la route, levée de Bouchemaine,
— 174 —
13 octobre 1899 (M. Proust) ; dans le gazon au pied
d*un mur, chemin de Balzac , 25 septembre 1901 ;
dans l'herbe, Echarbot, 8 septembre 1902.
235 — V, voloacea Bull. — Sur des débris de
chanvre, dans une pépinière des établissements
Aïidré Leroy, Angers, 25 juin 1900.
Chaque année cette magnifique espèce pousse en
abondance au môme endroit. Trois employés de la
maison André Leroy affirment en avoir mangé
copieusement, après toutefois traitement à l'eau
bouillante, sans en avoir été nullement incommodés.
Genre Pluteus Fr.
236 — Pluteus cervinus Schaefl. — Cystides carac-
téristiques en forme de bouteille terminée par une
partie élargie présentant plusieurs lobes. Sur tronc
coupé de chêne : Beaucouzé, 4 juin 1900; sur
souches pourries de peuplier, dans les prés à Murs,
12 octobre 1902.
Genre Entoloma Fr.
237. Entoloma lividum Bull. — Pelouses du château
de Beuson, novembre 1898; près du château delà
Plesse , en face la Poêle , novembre 1901 (Capitaine
Pyat).
238. E. clypeatum L. — Espèce assez commune le
long des haies plutôt sèches et bien exposées.
Sur un talus, Montreuil-Belfroi, 18 avril 1900; au
bord d'un sentier à La Boissière, mai 1900; prome-
— 175 — i
I
nade de la Banmette, au pied des haies (M Tabbé *(l
Hy); chemin de La Meignanne, près le retit-Glos,
5 mai 1901, et Champ de tir de l'Étang Saint- Ni colas
(Capitaine Pyat); Écouflant, Sainte -Gemmes, U
Épiré, etc.
239. E. rhodopolium Fr. Bois de la Boissiéro,
10 novembre 1879; château de Beuson, 15 norerabre
1900.
240. E, aericeum Bull. — Parc de PigneroUes,
mars 1900.
241. E. elaphinum Fr. — Spores polyéd raies. Sur
les pelouses schisteuses du plateau de la Baumetta,
29 novembre 1899.
242. E. nidorosum Fr. — Odeur forte d'eau de
Javelle. Dans les prés, à Murs, 12 octobre irNJ2*
Genre Clitopilus Fr.
243. Clitopilus prunulus Scop. — Dans les près
humides, à Trélazé, 21 octobre 1898.
244. C. orcella Bull. — Très commun sur la pelouse
du château de la Boissière, novembre IHiJM; dans
l'herbe des pelouses de la Plesse, 5 octobre 1902.
245. C. popinalis Fr. — Pelouses du chîlteau de
MoUières, octobre 1899; dans Therbe, an lïord du
chemin de Juigné-Béné à Feneu, 8 septembre 1902-
Genre Leptonia Fr.
216. Leptonia euchlorum Lasch. — Chapeau et stlpe
jaune verdàtre. Dans un pré, à Écouflant, sep-
tembre 1898.
i
— 176 —
247. L. aericellum Fr. — Chapeau blanc de lait,
puis jaunissant faiblement : Bois d*Avrillé,
4 novembre 1898.
Genre Nolanea Fr.
248. Nolanea pascua Pers. — Dans Therbe, parc de
PigneroUes, près de la futaie de pins, novembre
1899; pelouses de la Singerie, 17 avril 1901.
249. N. mammosa Fr. {Ag, sericeus Bull.) — A
terre, sous les sapins, parc de Pignorolles, 23 mars
1900 : pelouses du château de Beuson, novembre
1901 (Capitaine Pyat).
250. N. icterina Fr. — Dans le sable, sous les pins,
PigneroUes, 21 novembre 1900.
Genre Egcilia Fr.
251. Eccilia cancrina Fr. (neglectus Lasch.). —
Allées herbeuses du bois de Monrepos, à Feneu,
8 octobre 1902.
Genre Claudopus Sm.
252. Claudopus variabilis Pers. — Sur graminées
pourries, sentier du bois de la Haie, à la Boissiére,
25 novembre 1899. Sur brindilles de Genêt, champ
de manœuvre d*A vrillé, octobre 1902 (Capitaine
Pyat).
253. C. byasisedus Pers. — Sur branche pourrie,
château de MoUières, 26 mars 1900. Le stipe est
entouré à sa base de fibrilles byssoïdes blanches.
(A suivre).
ITOTHÎ
SUR
UN ÉCLAIR A PROPAGATION LENTE
PAR
E3. PRÉAUBERT
Dans la nuit du 30 septembre au 1»*^ octobre 1903,
revenant de voyage par un temps d'orage, je restais
assez tard, à ma fenêtre, à Angers, à considérer les
éclairs.
Exactement à 2 heures du matin, xim} contla-
gration lumineuse d'une grande intensité éclata
dans une partie du ciel cachée par le massif des
maisons de ma rue, suivie bientôt d'une forte
détonation.
Presqu'immédiatement après la lumiùn^, au bout
d'un intervalle d'environ 3/10 de seconde, je vis
sortir de la ligne des maisons un météore ayant
absolument l'aspect d'une fusée de feu d artifice
avant explosion et qui me sembla venir du centre
môme de la conflagration en question. Ce météore,
formé d'une petite masse lumineuse jaunâtre, lais-
sant par derrière elle une traînée lumineuse comme
le font les fusées, se propagea suivant une trajec-
tion d'abord horizontale, puis légèrement descon-
12
I
— 178 —
dante, comme s'il était sollicité quelque peu par la
gravitation. Il parcourut ainsi un arc d'environ
45 degrés, à peu près en 3/10 de seconde ; puis tout
disparut.
En admettant, ce qui est fort vraisemblable, qu'il
eût la môme vitesse avant d'être visible pour moi,
ce météore aurait parcouru un arc de 90 degrés
en 6/10 de seconde.
Ce phénomène rentre incontestablement dans la
catégorie des éclairs dits éclairs en boule, globes
fulminants. Toutefois, ici, il n'y a pas eu d'explo-
sion finale.
ITOTZ:
SUR LA
Ooncbe à facoîdes dn grès armoricain
EN ANJOU
PAR
E. PRÊAUBERT
Dans le but de se relier à la ligne du chemin de
1er de TOuest, la corderie Bessonneau, d'Angers,
fait, en ce moment, exécuter des travaux d'aména-
gement pour établir un branchement particulier.
Il a fallu pour cela traverser une crête de grès
armoricain redressé, connue sous le nom de Dob
d'âne. Ces travaux ont été rendus difficiles, non
seulement par la grande résistance du grés, mais
encore par la rencontre de filons de quartz injectés
de Mispickel et de Scorodite et enfin par des ébou-
lements dans les parties moins solides.
En cours d'exécution, la tranchée a traversé une
couche de grés présentant un genre de stratification
des plus singuliers. Les strates, gui sont générale-
ment minces, irrégulièrement feuilletées comme
une pâtisserie grossière, sont, en outre, ondulées,
bosselées, plissotées, parfois striées, d'aspect satiné;
— 180 —
puis brusquement elles se retournent en S , ou bien
se roulent en cylindres plus ou moins continus, ou
encore en cornets à tabac, comme on le voit nette-
ment dans la cassure transversale ; d'autres fois^
enfin, la masse se termine brusquement en moi-
gnon ; on dirait le moule intérieur d'un sac d'épicerie
de dimension moyenne.
L'idée qui s'offre immédiatement à l'esprit est
qu'on se trouve en présence d'une sédimentation
opérée au milieu d'algues à grandes frondes, de
fucoïdes, qui se sont trouvées englobées dans le
dépôt. Tous les contournements précités, plis,
stries, cylindres, cornets, moignons, sont tous ali-
gnés dans les strates suivant une môme direction,
<îe qui indique un entraînement par un courant
marin et ce qui explique, en outre, comment le
dépôt minéral, entremêlé aux fucus flottants, a pu
prendre cet aspect si mouvementé.
Cette couche peut avoir une vingtaine de mètres
d'épaisseur. Je me rappelle l'avoir vue autrefois au
Nord d'Angers, à la tranchée des Granges, pendant
les travaux de la Compagnie de l'Ouest. Je l'ai revue
sur le versant Nord de la crête armoricaine qui passe
entre Loire et Angrie, dans la tranchée de la route
qui rejoint ces deux bourgs. Il est probable qu'elle
se rencontre d'une façon constante dans tout notre
grès armoricain.
Au milieu des empreintes en question, on voit
parfois, toujours dans le même alignement, des
reliefs rappelant un peu l'aspect de gros cordons et
gui font penser aux cordons parfois extrêmement
— 181 —
longs qui rattachent par un crampon au fond de la
mer les frondes flottantes des laminaires de nos
océans.
Enfin, et toujours couchés dans la môme direc-
tion, se rencontrent aussi quelques rares bilobites,
enchevêtrés au milieu des autres empreintes. J'ai
fait transporter au Musée Paléontologique d'Angers
un échantillon (Cruziana Goldfussi) de 50 centi
mètres de long, en assez bon état. M. Tabbé Rondeau
en a également recueilli plusieurs spécimens.
Les conditions, dans lesquels les bilobites se
trouvent ici, sont bien de nature à faire croire pour
ces singulières empreintes à une origine végétale.
D*abord la structure du dépôt indique une alluvioii
à la fois minérale et végétale ; d'autre part, il n'est
pas bien facile, sur la roche, de distinguer le départ
de certains bilobites frustes d'avec certains de ces
cordons que je viens de signaler; on peut se deman-
der si les uns ne se transforment pas dans les autreg ;
le bîlobite ne serait alors qu'une partie, peut-être, la
partie basilaire, le crampon fixateur des grandes
algues flottantes des océans primaires.
Enfin l'orientation constante montre que les bilo-
bites, comme tout le reste, ont été entraînés par le
courant marin.
L'hypothèse d'après laquelle ils représenteraient
les traces laissées sur le fond de la mer par le passage
d'animaux errants me parait bien difficile à soute-
nir ici; d'ailleurs, dans des conditions de milieu
aussi agité et mouvementé, les traces d'animaux
auraient été bien vite balayées et effacées.
r
UOTÉ
SUR
LA FLORE MYCOLOGIQUE
DE M. BIGEARD
Nul mieux qu'un instituteur, habitué à initier
de jeunes cerveaux aux barbaries des sciences,
n'était indiqué pour concevoir et mettre au jour un
plan presqu'entiôrement nouveau et surtout simple,
clair de détermination des champignons.
Scientifique tout assez, sans pontiflcation, M. Bi-
geard a compris que pour le débutant et pour Tama-
teur, ce qu'il importait surtout de connaître c'était
des caractères macroscopiques suffisants pour per-
mettre de distinguer facilement presqu'au premier
coup d'oeil une espèce d'une autre, et surtout une
bonne d'une mauvaise.
Bornant son étude aux champignons les plus vul-
gaires, M. Bigeard n'a pas voulu toutefois que le
mycologue reste absolument désarmé devant les
types rares et ses tables conduisent toujours, sinon
à une espèce, du moins à une famille s c'est une
- 484 —
porte ouverte à des études plus approfondies et
ouverte facilement.
En un mot, son livre est grandement suffisant
pour celui qui ne veut faire de mycologie qu'assez
pour son usage personnel au point de vue gastrono-
mique ou pour son agrément, et rendra de grands
services à ceux qui voudront étudier à fond cette
science encore un peu nouvelle en leur facilitant les
débuts.
E. Mbsfrby.
v_ - , 1
NÉCROLOGIE
I
i
i
I
Le docteur Bœll, né à Haguenau (Dos- Rhin), le
29 juillet 1847, décédé à Baugé, le 29 décembre 1903.
Après de bonnes études au lycée de Strasbourg,
il suivit les cours de médecine de la FaciiUi^ de cette |
ville, qui avait alors une certaine repu ta ti on.
Il fit la campagne de 1870, d'abord comme lieute-
nant, puis comme capitaine de la garde mobile > fut |
fait prisonnier et envoyé en captivité à Breslau, La
perre terminée, il opta pour la Fr;ince et fut
nonmié médecin de la maison centrait' de Fonte-
vrault.
Bœll vint se fixer à Baugé en 1873 ; il y fut bientôt
très apprécié et ne tarda pas à se faim un*^ belle
clientèle. Son goût pour l'étude et la science trouva
de nouveaux éléments dans les campagnes des
environs de Baugé, si riches au point de vue de la
flore et des souvenirs préhistoriques. \l s'adonna
de préférence à la paléontologie. Aussi proiîtaitil
de ses courses pour se livrer à ses études favorites ;
et combien il était heureux quand il rapportait un
silex taillé, une hache ou môme quelque débris do
Tépoque romaine.
— 186 —
C'était un chercheur doublé d'un travailleur infa-
tigable ; il occupait les rares loisirs que lui laissaient
ses clients à rédiger des notes un peu sur tous les
sujets. C'est ainsi qu'il publia à l'usage des écoles
primaires, en collaboration avec M. Sion : 1** Notions
élémentaires des sciences physiques et naturelles;
2° Notions élémentaires d'agriculture. Puis, Panse-
ments usuels et soins urgents ; U Hygiène du paysan,
qui lui valut le prix Lamayran , au concours ouvert
par la Société d'agriculture de Seine-et-Oise.
Il n'oublia pas la Société d'Études scientifiques
dont il faisait partie depuis 1882 ; le bulletin de 1901
publia de lui un travail : Les monuments préhisto-
riques du Baugeois.
Enfin, son ouvrage le plus important : Contribu-
tion à l'histoire de Baugé et environs, en collaboration
avec M. Fraysse, qu'il venait à peine de terminer.
Toujours au courant des dernières découvertes
de la science, il faisait de fréquentes et intéressantes
communications aux journaux professionnels, à
L'Anjou médical notamment.
Lorsque la mort l'a foudroyé, 11 commençait, avec
un jeune confrère, à publier des observations sur un
nouvel agent thérapeutique, travail au sujet duquel
les encouragements les plus flatteurs lui arrivaient
de toutes parts. Avec d'aussi brillantes qualités,
Bœll devait attirer sur lui l'attention des pouvoh^
publics; aussi lui confia-t-on différentes fonctions :
Vice-Président du Conseil d'hygiène, Inspecteur
des Pharmacies, Médecin inspecteur des Écoles,
Délégué cantonal, etc.
— 487 —
Il était Chevalier du Mérite agricole et Officier de
rinstruction publique, titres qull avait largement
mérités.
Je ne puis terminer cette notice biographique sans
me rappeler Témotion que causa à ses amis la nou-
velle terrifiante de sa mort. Étroitement lié avec lui
depuis plus de 20 ans, j'en fus personnellement très
touché. Sa perte a été vivement ressentie à Baugé,
J. Georges,
Baugé, janvier Î904.
L
SESSION EXTRAORDINAIRE
DE LA
SOGËH D'tHES SGIEinFIIIDES DWEES
A 8AUMUR
(8 et 9 juin 1904)
Ck>miyte rendu par M. O. GOUFFON
La Société, conformément à la décision prise par
elle, à Baugé, dans sa séance du 4 juin 1903 (lors de
sa première tentative de décentralisation), s'est
réunie en session extraordinaire à Saumur, les 8 et
9 Juin 1904.
Le programme de cette session avait été discuté
dans les séances du 4 février, 3 mars, 14 avril et
5 mai 1904.
Le Comité chargé d'organiser la session se com-
posait de MM. Abot, G. Bouvet, Peton, Préaubert
et Valotaire.
Les membres de la Société qui ont prjs part aux
travaux de la session sont :
MM. Baron, Bernier, Bouvet G., CoiilTon 01.,
Dezaunay, Dumas, Georges, Houall, Lambert, Mar*
tin Rog., Micheau, D' Motais E., Perrin, D^ Peton,
Préaubert E., Surrault Th., Valotaire.
pw-n
— 190 —
Se sont fait excuser :
MM. Abot, Baret Ch., Beaudoln, Bellanger,
Brion, Davy, Desmazières O,
Séance du 8 juin 1904
La Société se réunit à Saumur, à 8 h. 1/2 du soir,
au foyer du Théâtre municipal, gracieusement mis
à sa disposition par M. le D' Peton, maire de Sau-
mur. La salle est décorée de radiographies et de
schéma, ayant trait à la conférence de M. Surault.
Malgré le mauvais temps, un grand nombre de per-
sonnes notables de Saumur et des environs honorent
la réunion de leur présence.
M. Bouvet, président de la Société, prononce
l'allocution suivante :
« Mesdames,
« Messieurs,
a Avant de laisser la parole à notre sympathique
« conférencier, permettez-moi de vous dire ce qu'est
(( la Société d'Études Scientifiques, qui, J'en suis
<( certain , n'est connue que d'un petit nombre de
« personnes parmi vous.
(( Fondée au lendemain de 1870 par un groupe de
« Jeunes gens unis dans une pensée de relèvement
(( national, la Société d'Études Scientifiques a pour
(( objet l'étude exclusive de toutes les questions qui
(( se rattachent aux Sciences physiques et naturelles,
« principalement en ce qui concerne le département
<( de Maine-et-Loire.
- 191 -
c( Chaque année, depuis cette époque, la Société
« a publié dans un bulletin spécial les notes, obser-
« vations et mémoires originaux de ses membres
« titulaires ou correspondants; elle échange ce bul-
« letin avec plus de cent Sociétés françaises et
« étrangères, ce qui lui a permis de constituer une
(( bibliothèque riche en documents souvent difficiles
« à se procurer et qui sont à la disposition des
« Sociétaires.
« A ses débuts , la Société avait formé des coUec-
« tions; plus tard, elle s'en dessaisit au profit du
a Musée de la ville d'Angers et des écoles commu-
« nales (Musées scolaires). Depuis^ elle n'a cessé de
« prêter son concours de la façon la plus désinté-
<( ressée à tous les établissements scientifiques dç
« la région.
« L'année dernière, la Société, désireuse d'élar-
« glr autant que possible le champ d'action offert à
« ses efforts, décida de tenir chaque année l'une de
« ses réunions en dehors d'Angers. A titre d'essai,
« elle se rendit à Baugé. Grâce à nos amis du Bau-
« geois, la réussite fut complète.
« Encouragés par ce premier succès, nous avons
« dès lors pensé à venir à Saumur ; mais la chose
« n'était pas sans difficulté, et pourquoi ne pas
« l'avouer? nous avions quelque inquiétude sur
(( l'heureuse issue de notre projet. Saumur était
« déjà une grande ville qui demandait une organi-
« sation assez compliquée et nous n'y comptions
« que deux collègues, M. le D'f Peton et M. Valo-
« taire. Heureusement ceux-ci suppléèrent au
— 192 —
« nombre par un dévouement à toute épreuve, dont
« je ne saurais trop les remercier. Je prie tout par-
ce ticulièrement M. le Maire de vouloir bien agréer
(( ici rexpression de notre vive reconnaissance pour
« son bienveillant accueil.
« La Société d'Étudeô scientifiques n'est pas une
(( société savante à proprement parler, son titre
« l'indique même suflBisamment, mais une Société
« d'études en commun ; ce serait donc une erreur
« de croire qu'elle se renferme exclusivement dans
(( la science spéculative. Non, les applications de la
« science à l'industrie, à l'agriculture, à Tarchéolo-
« gie, etc , sont au contraire le but vers lequel
« doivent tendre tous ses efforts.
(( La Société n'est donc pas ouverte aux théori
(( ciens seuls ; elle sera toujours heureuse d'accueil-
« lir les ingénieurs, les industriels, les agronomes,
« les instituteurs, les étudiants, toutes les personnes
« en un mot qui, de près ou de loin, s'intéressent à
(( une branche quelconque de la science ou à ses
(( applications.
(( La devise pourrait être : « Par la science , pour
« notre beau pays d'Anjou. »
Cet exposé de l'histoire, de la destination, du but
et des espérances d'extension de la Société d'Études
Scientifiques a été accueilli par de nombreux applau-
dissements.
M. Th. Surrault, vice-président de la Société,
prend alors la parole ; il aborde le sujet très atta-
chant de la radiographie. En quelques mots, il fait
- 193 -
l'historique de la Question du Radium : Roentgen
découvrant les rayons X en 1896 et presque en
môme temps Beckerel montrant que l'uranium pos- ,
sède un pouvoir semblable à celui des ampoules de J
Crooks; cette découverte amenant la théorie mo*
derne de « l'ionisation », qui aboutit elle-même aux
découvertes successives du pollonium, du thorium
et enfin du radium par M™« et M. Curie.
Le Conférencier montre l'uranium servant de
terme intermédiaire entre les rayons X et le radium ; |
il décrit la découverte faite par M°»o Curie du pouvoir
de la pechblende sur l'électroscope, tout en exposant *
les propriétés du radium tant au point de vue général '
qu'au point de vue médical, M. Surault fait com-
prendre l'infériorité du radium sur les rayons X au
point de vue radiographie ; il montre son emploi mé- ,
dical comme étant, à l'heure actuelle, plutôt curieux j
que pratique, à cause des dangers qu'il présente et i
surtout par suite de son prix de revient. M. Surault /
conclut que le radium est pour le moment une décou-
verte intéressante, surtout au point de vue théorique,
parce qu'elle ouvre un horizon nouveau sur une
partie delà chimie qui paraissait inaccessible jusqu'à I
nos jours et qui rappelle l'alchimie avec la transmu-
tation des corps. M. Surrault cite une parole do
Crooks sur le devoir qu'a l'homme de chercher k
tout éclaircir : « En science, il ne doit pas y avoir
de mystère » ; puis il termine en complétant la
devise que vient d'exposer M. Bouvet, par ces mots :
« Toujours en avant pour le vrai et pour le bien n.
Le Conférencier a su mettre à la portée de tous ses
13
w
— 194 —
^ auditeurs, môme de ceux n'ayant qu'une instruction
'^^x sommaire, ce sujet qui, par son essence scientifique,
%:■ semble s'adresser à un public de savants. Des
*)' ' expériences, des projections et des dessins dus
r à M. Préaubert venaient au fur et à mesure des
Z'-' ^ besoins de la démonstration appuyer les paroles du
< conférencier, en rendant sensibles les conceptions
V de l'esprit les plus abstraites.
^ • A la fin de la séance et dans l'obscurité complète,
* les auditeurs ont pu examiner les différentes subs-
\y. tances radioactives exposées : ils ont tous, avec
surprise et admiration, considéré le spectacle sur-
prenant du spintériscope.
Un grand nombre de personnes notables sont
venues féliciter le conférencier. M. Surault a rem-
porté un magnifique succès, juste récompense de
l'agréable soirée qu'il a fait passer aux Saumurois.
Séance du 9 juin 1904
Le lendemain matin, jeudi 9 juin à 9 h. 1/2, la
Société se réunit au foyer du Théâtre. Là, en pré
sence de quelques invités, M. Peton, maire de
Saumur, procède à l'installation de la Société, en
lui souhaitant la bienvenue dans les murs de Sau-
mur et en la remerciant d'avoir choisi cette ville
comme siège de sa session extraordinaire.
En quelques mots, M. Bouvet, président du bureau
permanent, exprime à M. le Maire la reconnaissance
.de la Société ; puis il remet la présidence de la séance
à M. le D' Peton.
— 196 — '
M. le Président déclare la séance ouverte.
M. Olivier Couffon remplace M. Beaudouin, socré
taire, qui n*a pu se joindre aux excursionniste^*,
M. 0. Couflon, secrétaire pour la session de Sau-
mur, donne lecture du procès-verbal de la réuniori
du mois de mai. Les membres présents ne faisant
aucune objection, le procès-verbal est adopté, *•
M. G. Bouvet donne connaissance de quelques ^
pièces de la correspondance intéressant la se^^sion
actuelle, notamment des lettres d'excuses de M. le
Sons-Préfet de Saumur, de M. Auriou, secrtlaire
de la Mairie de Saumur, de M. Davy, ingénieur
civil des mines, qui expriment leurs regrets du ne
pouvoir prendre part aux travaux de la session
extraordinaire.
M. Peton, président, fait à la Société la comn:iu-
nication suivante :
Le rôle hygiénique et social du vin
Messieurs ,
M. Bouvet et M. Préaubert m'ont fait rhonneiir
de me demander une communication pour la séance
que la Société d'Études scientifiques a eu la bonne
pensée de tenir à Saumur. J'ai cru que, parmi les
questions locales, dont l'étude peut retenir quelques
instants votre attention, il en est une que vous me
pardonnerez d'esquisser à grands traits devant vous
parce qu'elle a un intérêt général, tant au point de
vue hygiénique qu'au point de vue social. — Je veus.
— 196 -
vous parler du vin, qui est un produit estimé du
Saumurois, du vin qui, au dire de certains philan-
thropes et de certains médecins, conduit à Talcoo-
lisme,du vin,quebeaucoupd'hygiénistes continuent
à recommander comme la meilleure des boissons,
du vin, dont la culture fait vivre ou enrichit la popu-
lation des bords de la Loire.
Depuis quelques années, en présence des progrès
croissants de l'alcoolisme, des gens bien intention-
nés ont mené une campagne contre l'alcool sous
toutes ses formes : spiritueux, liqueurs, vins, cidres,
bières. — Comme il n'est rien de plus rare au monde
que le bon sens et le sens de la mesure, la campagne
alcoolique a dépassé le but, desservant ainsi la cause
même qu'elle prétendait soutenir. On voulait prê-
cher la tempérance; on a été entraîné par des esprits
absolus jusqu'à vouloir imposer V abstinence totale.
Là est l'exagération, là se trouve l'erreur. Certes,
l'alcool est mauvais pour la santé quand on en
absorbe d'une façon quotidienne des doses notables.
Les faits prouvent, en effet, que l'organisme humain
ne tolère l'alcool qu'à petites doses et pour un temps
restreint. Mais l'observation démontre également
que l'action de l'alcool est toute différente, suivant
qu'on l'absorbe sous forme d'eau-de-vie, de liqueur,
d'apéritifs, ou suivant qu'il est ingéré dans une dilu-
tion aqueuse très étendue, comme le vin, le cidre et
la bière.
Le vin est une boisson éminemment française
Depuis des siècles nos populations en consomment,
des Pyrénées jusqu'à la Loire, de l'Atlantique jus-
r
— 197
qu'aux plaines de la Champagne et jusqu'aux contre-
forts des Alpes.
Il n'y a dans notre pays que la région septentrio-
nale (Bretagne, Normandie et Flandres) à faire
usage d'autres boissons habituelles. Peut-on soute-
nir que la race est moins vigoureuse dans les régions
vinicoles que dans les autres ? Ne voyons-nous pas
au contraire les pays où le peuple boit communé-
ment du vin être moins touchés par les deuxgrandâ
fléaux dont se préoccupent à l'heure actuelle les
hygiénistes, à savoir : l'alcoolisme et la tubercu-
lose ?
Le vin, pris en quantité convenable, chez les gens
bien portants, a une action favorable sur la diges-
tion et la nutrition. Il excite l'appétit en éveillant le
fonctionnement des glandes salivaires, la sécrétion
du suc gastrique et les mouvements de la tunique
musculeuse de l'estomac. Il introduit dans l'orga-
nisme une faible proportion d'alcool, qui ne repré-
sente pas une dose toxique, puisque nous connais-
sons tous dans notre Anjou des vieillards parvenus
à un âge avancé, qui n'ont jamais cessé de boire du
vin.
Faisant pénétrer dans l'organisme, sous une
forme éminemment assimilable, c'est-à-dire à l'état
de dissolution, des sels de potasse et de soude, des
phosphates, des tartrates, du tannin, il prend part
à la reconstitution rapide de nos humeurs et enfin,
par son action diurétique et diaphorétique, il favo-
rise l'élimination des matières usées et des toxines.
Je n'ignore pas que beaucoup de médecins défen-
— 198 —
dent le vin à leurs malades, et pour bien des cas
j'approuve cette défense. Il est certain que les gens
nerveux, les dyspeptiques, les brightiques, les cir-
rhotiques, les eczémateux ne doivent pas boire de
vin ou n'en boire que rarement et en petite quan-
tité.
La thèse que je soutiens en ce moment est simple-
ment celle-ci : Pour les gens bien portants et qui veulent
rester tels, l'usage modéré du vin naturel est absolu-
ment recommandàble. Cette affirmation n*est pas trop
catégorique. Mais il y a lieu d'expliquer ici que la
quantité de vin à boire quotidiennement est très
variable suivant les âges, les tempéraments, le
genre de vie, les saisons et les climats.
Autant il faut être sobre de vin pour les enfants^
pour les natures excitables, pour les gens qui ne
vivent pas au grand air, qui n'exercent pas leurs
muscles et ne dépensent pas leurs forces , autant il
faut recommander Tusage du vin aux jeunes gens et
aux jeunes filles d'une santé délicate, dont la crois-
sance est pénible, aux sujets menacés des atteintes
de la scrofule, du rachitisme, de la tuberculose.
Quant aux personnes qui travaillent de leurs
mains, qui peinent, qui ont une vie active au dehors
et une existence surmenée, le vin est pour elles,
dans la plupart des cas, d'une utilité incontestable.
Nous pourrions corroborer les arguments précé
demment énumérés en faveur du vin par la critique
raisonnée d'une boisson que les abstinents recom-
mandent d'une façon trop définitive. Je veux parler
de Veau, qu'il est si difficile de se procurer pure et
— 199 —
complètement digne du titre de potable qu'on lui
donne souvent à tort. L'eau potable, c'est-à-dire
chimiquement pure, indemne de germes malfaisants,
est absolument rare et l'on peut dire sans paradoxe
que le vin est moins nuisible que l'eau, car un seul
verre de vin ne peut faire de mal, tandis qu'un seul
verre d'eau peut donner l'une des maladies sui-
vantes : fièvre typhoïde, dysenterie, choléra, ver
solitaire, ver des colonies, tuberculose... Je m'ar-
rête sans chercher à être complet.
En terminant, et pour indiquer le rôle social du
vin, permettez-moi d^évoquer le spectacle que don-
neraient les pays producteurs de vin, si cette boisson
était à jamais proscrite, comme le demandent certains
esprits chagrins, qui ne tiennent compte ni des faits,
ni des conséquences.
On se souvient encore des ruines causées par l'in-
vasion du phylloxéra.
Les vignes arrachées ; des terres offertes en trop
grande quantité à la culture des céréales et des prai-
ries artificielles ; l'avilissement des produits par la
surproduction ; la baisse du prix de la main d'œuvre ;
les vignerons inoccupés désertant les campagnes
pour aller grossir dans les villes aux portes des ate-
liers la cohorte des ouvriers sans travail ; et enfin
les gens habitués à la sensation tonique, réconfor-
tante, nutritive que donne le vin ne pouvant se con-
tenter de Teau comme breuvage, cherchant dans
l'alcool une compensation et trouvant l'alcoolisme
et les maux de toute nature qu'il entraîne à sa suite.
Je me crois donc autorisé, après l'exposé que je
i
- 200 -
viens de faire, avec sincérité et véracité, à conclure,
en dépit des affirmations contraires :
1<> Que le vin est une boisson hygiénique de pre-
mier ordre ;
2P Que sa disparition serait une calamité sociale
redoutable.
M. Préaubert, donnant connaissance à la Société
de ses recherches sur l'origine des plantes de notre
région, s'exprime en ces termes :
Influence de l'homme dans la genèse de la
flore actuelle, plus particulièrement dans
le Saumurois.
La flore actuelle est une résultante d'apports,
d'implantations successives, remontant à des dates
diverses.
Nous trouvons là une certaine analogie avec la
constitution du sol d'une région ; de même que, dans
la falaise des coteaux de la Loire à Saumur, nous
constatons du bas vers le haut les assises succes-
sives du terrain crétacé, surmontées en certains
points des formations tertiaires, de même, dans la
flore, nous voyons une superposition correspondant
à des dates successives ; mais, tandis que, pour le sol,
chaque époque est représentée par une assise bien
déterminée, pour la flore tout est mélangé et ce n'est
que par une étude attentive qu'on peut débrouiller
la question et fixer approximativement les dates
d'implantation de tel ou tel végétal sur notre sol.
..: J
r
— 201 —
Cette étude peut se répartir en deux chapitres :
1«> Apports dus aux époques géologiques anté-
rieures à l'époque actuelle et à l'action des causes
naturelles ;
2^ Influence de l'homme.
C'est à cette dernière question que nous nous
arrêterons. — On peut dire tout de suite que l'in-
fluence de l'homme a été considérable ; elle se tra-
duit, en effet, par ce résultat que le quart au moins
des grosses espèces phanérogamiques de notre
région est d'introduction humaine.
L'étude de ces introductions présente une certaine
analogie avec l'archéologie; elle la coudoie souvent,
la complète môme dans une certaine mesure, les
stations des plantes introduites étant des monu-
ments du môme ordre que les ruines du temps
passé.
Nous jetterons un coup d'œil rapide sur les
apports des divers âges :
Il nous faut remonter dans le préhistorique
jusqu'à l'époque de la pierre polie, l'époque des
dolmens, et nous savons qu'elle a été largement
représentée dans notre région ; témoins les beaux
dolmens des environs de Saumur. Les découvertes
faites dans les palafittes de la Suisse, datant du
môme âge, nous montrent indéniablement la cul-
ture des céréales et des plantes textiles importées
dès ce temps des régions lointaines.
C'est de cette période à venir jusqu'à celle de la
Gaule indépendante qu'il faut dater chez nous l'in-
troduction des premières plantes alimentaires culti -
- 202 —
vées, des premières plantes industrielles : le blé, le
seigle, l'orge, l'avoine venus de l'Orient avec le lin
et le chanvre; les diverses variétés de choux, le
petit pois, le céleri (ache), la carotte, obtenus par
amélioration des races sauvages de nos côtes océa-
niques, etc.
Mais nous voici arrivés à l'occupation romaine.
Non seulement cette occupation aura modifié pro-
fondément les institutions du pays et métamorphosé
sa langue, mais encore son influence sur la flore
des Gaules aura été considérable. C'est que les
conquérants apportaient avec eux les semences des
plantes alimentaires et autres cultivées chez eux
et, en même temps, ils introduisaient involontaire-
ment une foule de végétaux de la région méditerra
néenne.
Pour ne signaler que les plus connus : les bluets
et les coquelicots, qui font l'ornement de nos mois-
sons, sont d'origine romaine : le bluet vient de
Sicile et le coquelicot de Tunisie. La Provence leur
servait également de grenier d'abondance et c'est
ainsi que s'explique, dans les environs de Saumur,
la présence de quelques plantes appartenant essen-
tiellement au midi de la France, comme Hypecoum
pendulum et Rœmeria hybrida,
La nielle, la nigelle, les adonis, les dauphinelles,
les valerianelles et quantité d'autres plantes des
moissons qui prospèrent particulièrement bien sur
les terrains calcaires du Saumurois et du Baugeois
ont été amenées chez nous dans les fourgons des
légions romaines.
- 203 —
Là où un pan de. mur gallo-romain persiste encore,
là aussi on rencontre Delphinium Ajacis, dans les
moissons ; parfois le pan de mur a disparu, mais la
Delphinelle a persisté. —Je signalerai comme curio
site les controverses des archéologues sur l'empla
cernent de la cité des Andes (plus tard Angers) au
moment de l'invasion romaine ; était-ce à Angers
même ou à Andard , petite localité distante de deux
ou trois lieues? Or, dans les deux stations, on trouve
à môme les blés, Delphinium Ajacis ? Les deux hypo-
thèses sont donc soutenables en s'appuyant sur les
indications botaniques.
L'ortie à pilule, d'après Boreau, aurait aussi été
introduite par les soldats romains. Ils s'en servaient
comme révulsifs, lorsqu'ils se sentaient engourdit^
par le froid et, rappelant ainsi la chaleur naturelle
par ces frictions irritantes, ils parvenaient à résister
à la rigueur du climat. — Cette ortie s'est conservée
jusqu'à nos jours le long de la ligne des moulins
qui domine la ville de Saumur.
Aux Romains également est due l'introduction
chez nous de la culture de la vigne, plante d'origine
orientale.
Sans doute, les invasions des barbares ont entraîné
avec elles quelques végétaux des pays traversés ;
mais on n'a pas, que je sache, de documents précis
à cet égard.
Les Carlovingiens apportent à leur tour un certain
appoint. Les capitulaires de Charlemagne signalent
les plantes qui doivent être cultivées dans ses
domaines. Il faut signaler, en particulier, le Smyr-
— 204 —
nium olu8 atrum^ dont le nom indiflue assez son ori-
gine orientale et que Ton cultivait comme légume à
la manière du céleri. Méconnu actuellement, il con-
tinue à végéter autour des très vieilles aggloméra-
tions d'habitations.
A signaler également le Bon-Henri {Chenopodium
bonus Henricus), originaire d'Allemagne, cultivé
autrefois en guise d'Épinard, également tombé en
désuétude et qui s'est réfugié, chose curieuse,
autour de plusieurs églises carolingiennes de notre
département.
Les Croisades nous vaudraient, dit-on, la bour-
rache et le chardon Marie.
La Féodalité possède également ses végétaux de
prédilection ; les ruines des châteaux forts et des
couvents sont presque invariablement couronnés
par l'œillet (Dianthus Caryophyllm), originaire du
midi et ancêtre de toutes les variétés cultivées
actuellement. On y voit s'ajouter parfois Thysope,
le Rumex scutaiuSy VEcballium Elaterium, le Muscari
Lelievrei,,le Rom Gallica, etc., tous végétaux intro-
duits.
C'est également pendant le moyen âge que pros-
père la culture des simples, des plantes médicinales,
que l'on se procurait péniblement de lointains pays.
Beaucoup ont franchi les barrières des jardins et
ont repris la physionomie des plantes sauvages,
sans jamais toutefois s'écarter sensiblement des
habitations; telles sont la mélisse, l'absinthe, la
grande pariétaire, l'année, la toute bonne (Salcia
sclarea), la jusquiame, le Datura stramonium, la bel-
— 205 ^
ladone (rencontrée en 1822 à Varrains dan^ des
vignes), l'herbe au chat (Nepeta caiaria), l'agripaume
{Leonurus cardiaca)^ l'herbe de la sagesse (Syaim-
brium Sophia) , si abondantes dans toutes les bour-
gades du Saumurois et à laquelle on attribuait des
vertus mirifiques, etc., etc.
La découverte de l'Amérique n'est pas non plus
sans retentir sur notre végétation ; nous lui devons
les onagres qui ornent de leur grande corolle jaune
claire les vallées de nos cours d'eau, la gerbe d'or de
nos rivages (Solidago glahra)^ les Oxalis et Y Erige-
ron canadensis des moissons; quelques végétaux
aquatiques : ilysanthes, élodea, azolla.
D'une façon générale, tout grand mouvement
humain a son retentissement sur la flore. La guerre
de 1870 n'échappe pas à la loi générale et, dans tout
l'est de la France, il y eut à sa suite une sorte
d'invasion végétale emboîtant le pas à l'inva-
sion allemande. Le contre-coup se fit sentir même
dans les régions non occupées et c'est ainsi que,
pendant de longues années après 1870, on a pu
recueillir autour de Saumur une petite crucifère
insignifiante par elle-même, mais intéressante par
ce fait qu'elle portait pour ainsi dire le sceau d'une
date néfaste, le Berteroa incana.
La création des voies ferrées qui, depuis un demi-
siècle, se sont multipliées de tous les côtés, a été
également une cause puissante dlntroductions nou-
velles; en effet, les emballages des marchandises
transportent souvent des graines étrangères. Il faut
également tçnir compte du déplacement d'air pro-
- 206 -
doit par le passage d'un train ; cette sorte de coup
de vent factke entraîne les graines mûres parallèle
ment à la voie et Ton s'explique ainsi la progres-
sion d'année en année de plantes étrangères qui
voyagent, semble-t-il, elles aussi, sur nos voles fer-
rées, mais à petites journées. C'est ainsi que I&
valériane rouge (ceniranthus ruber) est le fidèle
compagnon de nos chemins de fer ; c'est ainsi que
le melilot blanc, parti du littoral de Saint-Nazaire,
s'est avancé par étapes sur la ligne d'Orléans jusqu'à
Saumur où il s'est multiplié abondamment à proxi-
mité de la gare.
La ligne de l'État nous a également dotés de plu-
sieurs espèces du littoral, notamment de l'avoine
barbue que l'on rencontre dans les gares de Mon
treuil et de Saumur, au Viola Foucaudi, petite pen-
sée sauvage du littoral que j'ai retrouvée abondam-
ment dans la plaine de Montreuil, à proximité du
chemin de fer, et du Pterotheca nemausensis. Cette
dernière plante est une petite composée annuelle,
qui ressemble un peu à un pissenlit ramifié ; elle se
développe en prodigieuse abondance, au printemps,
dans les champs cultivés, sur le calcaire, autour de
La Rochelle. Au loin, on dirait un interminable
tapis de couleur jaune orangé. J'ai eu occasion,
depuis de longues années, d'assister à sa propaga-
tion, à sa pénétration dans les régions plus cen-
trales, toujours en suivant sa ligne d'opération,
c'est-à-dire le chemin de fer de l'État. En 1902, je
constatais dans la plaine de Montreuil- Bellay quel-
ques rares spécimens de ladite composée. Cette
— 207 --
année, je vis que Montreuil était franclii et que
c'est à Doué et môme au-delà de Doué que se ren-
contre actuellement Tavant-garde. Avant 50 ans
d'ici, tout le Saumurois sera conquis et ses guérets
calcaires revêtiront au printemps une physionomie
nouvelle par Taddition d'un chaud coloris emprunté
au Midi.
Dans tout ce que nous venons de dire, il s'agit de
végétaux de petite taille appartenant à la flore her-
bacée. Il est non moins certain que la flore fores-
tière a été, elle aussi, profondément modifiée depuis
l'époque lointaine où les préhistoriques érigeaient
dans les clairières des bois les dolmens de notre
contrée.
La Gaule était alors couverte de forêts profondes,
où dominaient surtout les chênes ; dans notre région,
ce sont, suivant les terrains, le chêne rouvre, le
chêne brosse et le chêne pubescent; là ou le sol
était moins fertile, c'étaient d'immenses brandes,
des bruyères, des landes interminables, coupées par
des marais. Les vallées offraient de longues prairies
entremêlées de bosquets de saules.
Le défrichement est venu modifier d'une façon
profonde cette physionomie sauvage, en restreignant
considérablement l'espace occupé par les végétaux
ligneux. Mais cette diminution d'étendue a été com-
pensée par un enrichissement en espèces. C'est
ainsi que le chêne à fruits de châtaine (Quercus cerri]^
remarquable à la fois par la forme étrange de sa
grosse cupule et l'élégance de son feuillage, est venu
s'ajouter aux essences aborigènes de la flore du
— 208 —
Saumurois. Originaire de la partie méridionale et
orientale de TEurope, il a dû être introduit ici au
moyen âge.
Bien d'autres arbres l'ont suivi dans ce mouve-
ment de pénétration. Il suffit de jeter un regard
autour de nous, dans les promenades publiques,
dans les jardins, dans les parcs, pour apercevoir
une foule d'essences étrangères au pays, qui sont
venues ainsi donner à la végétation arborescente
actuelle un modèle et un coloris des plus pitto-
resques ; signalons au hasard les érables , les
tilleuls, les platanes, le marronnier d'Inde, le vernis
du Japon, le robinier faux acacia, le cytise, etc. etc.
En môme temps, les landes stériles se recouvrent
de pins sylvestres et maritimes destinés au chauf-
fage.
Les bords de la Loire ont vu, eux aussi, se modi-
fier leur antique végétation ligneuse; il s'est agi, en
effet, de défendre contre les empiétements du fleuve,
contre ses brusques soubresauts offensifs, de riches
terres de culture ; et alors on a planté en bordure
une multitude de boutures d'osier, formant parleurs
racines enchevêtrées et par leur branchage une
ceinture protectrice. Et là encore on a utilisé, non
seulement les espèces du pays, mais on a, en outre,
introduit beaucoup de formes étrangères, qui sont
venues compliquer étrangement pour le botaniste
l'étude des saules de nos vallées.
Ainsi partout nous constatons des additions à la
flore primitive, dues à l'intervention de l'honmie. Si
le défrichement a pu faire disparaître peut-être
'(
— 209 —
quelques espèces aborigènes , le gain a été de beau-
coup supérieur à la perte.
L'influence humaine sur notre flore phanéroga-
nique a été en définitive de Tordre des grandes
modifications que les mouvements géologiques ont
pu provoquer dans le passé. Notre flore actuelle
porte, profondément accusée, l'empreinte de l'action
humaine.
D'autre part, Tétude de cette question ajoute un
attrait de plus à la botanique descriptive et herbo-
risante; car, en effet, en môme temps que nous
considérons une plante pour l'intérêt propre qu'elle
présente, bien souvent nous sommes amenés ino-
pinément à faire un retour en nous-mêmes sur
l'histoire de notre propre race dans le passé.
M. Georges Bouvet fait à la Société la communi-
cation suivante :
La végétation du Saumurois,
ses plantes rares
De tous les arrondissements du département de
Maine-et-Loire, celui de Saumur est de beaucoup le
plus attrayant pour le botaniste. A lui seul, il four-
nit plus de cinquante plantes qu'il serait inutile de
chercher ailleurs en Anjou.
A quoi tient cette richesse de la Flore Saumu-
roise? Quelles sont les causes qui l'ont produite,
les circonstances qui l'ont favorisée? Questions bien
légitimes auxquelles je vais essayer de répondre.
14
— MO -
Au point de vue géologique et d'une manière
générale, le département de Maine-et-Loire se divise
en deux parties à peu près égales, suivant une ligne
Nord-Sud, légèrement convexe vers TOuest et pas-
sant par Angers.
A l'ouest de cette ligne, dans les arrondissements
de Cholet ht de Segré, prédominent les roches sili-
ceuses (schistes et granits), qui rattachent cette
moitié de notre département au massif armori-
cain ;
A l'est, au contraire, les roches calcaires occupent
une vaste étendue, couvrant en partie les arrondis-
senients de Saumur et de Baugé (assises secondaires
et tertiaires du bassin de Paris).
La distribution de presque toutes nos plantes
indigènes est en rapport direct avec ces deux
grandes divisions dans la constitution chimique du
sol.
« Malgré l'uniformité de la culture moderne »,
dit M. Bizard dans son Explication de la carte géolo-
gique \ « la région occidentale est restée celle des
prairies, des plantes sarclées, utilisées en majeure
partie pour la nourriture des animaux, un pays d'é-
levage, frais, vallonné, verdoyant, très boisé...
La région orientale est tout autre. C'est un pays
crayeux où se révèle l'élément tertiaire. Avec de
belles forêts sur les plateaux, le sol, dans les parties
basses, est parfois très dénudé, chaud, productif en
céréales, couvert de vignobles et de vergers, n
* Angers et l'Anjou, p. 95. Angers» Germain et G. Gres-
sin, 1903, un vol, in-8o.
m
Ci&\.it'--
1^
— 2H —
La Loire qui, au premier abord, semble une ligne
de démarcation importante, n'est en réalité qu'un
accident de valeur secondaire par rapport à la divi-
sion Est-Ouest basée sur la constitution du sol;
elle nous servira toutefois à délimiter dans la région
orientale deux sous-régions bien distinctes : le Bau-
geois au nord, le Saumurois au sud.
Tandis, en effet, que la flore des environs de Baugé
se relie directement à celle de la Sarthe et des dépar-
tements situés plus au Nord, la flore du Saumurois
manifeste un tout autre caractère :
D'une part, au nord -est, la craie tuffeau des
coteaux de la Loire, les calcaires lacustres de Cham-
pigny-le-Sec et de Fontevrault continuent chez
nous la Flore de la Touraine; d'autre part, au
sud-ouest, le vaste plateau jurassique, qui s'étend
de Montreuil-Bellay au Puy-Notre-Dame, fait déjà
pressentir les chaudes plaines du Poitou et des
Charentes avec leurs espèces franchement méridio-
nales.
La flore du Saumurois est donc comme la résul-
tante de deux flores distinctes qui, venues l'une du
Centre, l'autre du Midi, l'ont enrichi, chacune de
son côté, d'éléments spéciaux et variés. C'est à son
heureuse situation au point de rencontre et de
fusion de ces deux flores que Saumur doit d'être le
point de mire vers lequel les botanistes angevins
seront attirés de longtemps encore par le luxe d'une
végétation sans égale.
Je terminerai ce rapide aperçu de géographie bota-
nique en donnant la liste des espèces qui, dans la
'm
■■■■*;
— 212 -
flore de Maine-et-Loire, sont exclusivement propres
au Saumurois.
10 Espèces assez répandues ou qui, tout au moins,
ont été rencontrées dans plusieurs localités :
Rœmeria hybrida»
Hypecoum pendulum,
Helianthemum salicifolium.
Viola virescens.
Viola scotophylla,
Ruta graveolens,
Ononis Columnœ,
Coronilla scorpioides, *
Vicia Cassubica»
Veronica preecox, *
Odontites Jaubertiana,
Orobanche arenaria,
Calamintha Nepeta,
Enpborbia Gerardîana,
— falcata,
Urtica pilulifera,
Orcbis sambucina,
Cepbalanthera graadiâora,
— ensifolia,
Epipactis microphylla.
2^ Espèces qui, jusqu'à présent, n'ont été indi-
quées que dans une seule localité :
''^.
Rhinanthus birsntus,
Carex divisa,
Arabis Turrita,
Isatis tinctoria,
Scilla bifolia,
Hutchinsia petraea,
Helianthemum apenninum,
Coronilla minîma,
Fragaria collina,
Sedum anopetalum,
Serapias cordigera,
Carex humilis,
Polygala Leujeunei,
• Peucedanura cervaria,
Polygonatum intermedium,
Orcbis pyramidalis,
Limodorum abortivum,
• Cepbalanthera rubra,
• Epipactis atrorubens.
Saumur ;
Coteau de la Loire ;
Champigny-le-Sec ;
Forêt de Fontevrault ;
r
— 213 —
* Polypodium Robertianuin, Fontevrault ;
Polygala austrîaca, Distré ;
Chlora imperfoliata, —
* Veronica verna, —
Phyteuma orbiculare, Courchamps -,
Viola Foacaadi, Mon treuil- Bellay ;
* Linnm strictum, —
Vicia serratifolia, —
Buplevram falcatum, —
Bîfora testiculata, —
Pterotheca nemausensis, —
Androsace maxima, —
Ëchinaria capitata, —
Plusieurs de ces espèces n*ont point été retrou-
vées depuis longtemps, du moins que je sache, je
les ai marquées d'un * et les signale d'une façon
toute spéciale à l'attention des botanistes.
M. Bouvet donne ensuite lecture de 1 extrait sui-
vant d'une lettre qui lui a été adressée par M l'abbé
Hy, professeur à l'Université Catholique d'Angers :
Lettre de M. l'abbé Hy à M. 6. Bouret
Voici quelques renseignements puisés dans
l'herbier Trouillard et qui pourront peut-être vous
servir, soit pour votre communication sur les
plantes rares du Saumurois, soit pour diriger de
petites herborisations. Quelques-uns sont sans
doute surannés, tout comme ceux de Tournefort,
consignant dans ses herborisations autour de Paris
les plantes rares qu'on peut récolter « dans les prai-
ries marécageuses dites des Champs-Elysées )ï — car,
— 2U —
hélas 1 les localités disparaissent, comme les bota-
nistes. — Toutefois il y a intérêt à rappeler le passé,
ne serait-ce que pour honorer le souvenir des
anciens : Or, Saumur eut dans la prepiière moitié
du siècle dernier une brillante phalange de natura-
listes : Ackermann, Chédeau, Courtiller, d'Espinay,
Révélière, Toché, Trouillard, etc.
Localités d'après Trouillard :
A Grenette : Sedum elegans ;
Sur la levée d*enceinte : Isatis tinctoria, Crépis setosa,
Chaiturus Marrubiastrum ;
Aux Uraudières: Trifolium rubellum,Scrophularia canina»
Carex hirtiformis et vesicaria, Equisetum campanu-
latum ;
Au Pont-Fouchard : Leerzia oryzoides ;
Derrière le cimetière : Trifolium angostifolium ;
Marais de Presle : Polygala amara, Ribes rubrum, Ophio-
glossum vulgatum ;
Au parc de Verrie : Carex depaaperata.
J*y peux joindre certaines plantes récoltées par
moi il y a plus de 30 ans :
Elatine Alsinastrum, entre les tufïeaux et Sainte-Rade-
gonde ;
Phyteuma orbiculare, entre Courchamps et les Ulmes ;
Asclepias Cornuti, à Montagland ^
Chlora imperfoliata, entre Manet et Distré ;
Linaria pyrenaica pc (simple variété de sapina), bois
sablonneux au-dessus de la Bouchardière.
Enfin, je vous rappellerai qu'on a trouvé à Thouars
VŒgilops ovata et que cette graminée méridionale
pourrait bien remonter plus haut. C'est le moment
d'y avoir l'œil. Une pareille acquisition pour la flore
— 215 —
de Saumur formerait le digne pendant de celle du
Stipa pennata.
M. Bouvet donne lecture dune seconde lettre,
celle ci émanant de M. G. Abot, et qui lui a été
adressée personnellement.
Lettre de M. Gustave Abot
à M. Georges Bouvet
Angers^ 31 mai 1904,
Je viens vous informer que, dans mon herborisa-
tion de dimanche dernier 29 mai, à Champigny le-
Sec (Saumur), j'ai eu la bonne fortune de mettre la
main sur le Stipa pennata, L.
J'ai trouvé cette plante localisée en deux taches
dans les bois de Champigny, à Test de ce hameau,
Tune plus étendue que Tautre.
Cette belle graminée, qui n'a, je crois, été signa-
lée que sur la crête presque inaccessible du rocher
de Servières, à Beaulieu, et en très faible quantité,
va donc avoir une autre station et plus importante,
d'après ma trouvaille, dans notre région d'Anjou-
M. Bouvet fait remarquer combien ces deux
lettres sont intéressantes au point de vue botanique ;
elles viennent heureusement compléter son travail.
Par un singulier hasard, la découverte du Stipa pen-
nata dans le Saumurois par M. Abot se trouve
coïncider avec le voyage de la Société d'Études
. scientifiques à Saumur.
_ 216 -
M. Bouvet veut bien se charger de transmettre
les remerciements de la Société à M. Abot et de lui
exprimer combien elle regrette qu'il n'ait pu venir
prendre part aux travaux de sa session à. Saumurât
faire de vive voix son intéressante communication.
M. Olivier Couffon donne lecture de la communi-
cation suivante :
Les faluns de l'Anjou et de la Touraine
dans le Saumurois
Messieurs,
Continuant l'étude des faluns de TAnjou que nous
avons commencée il y a près de deux ans par celle
du gisement de Saint Clément-de- la-Place \ puis
continuée par celle du gisement du Haguineau',
nous venons vous parler aujourd'hui des faluns du
Saumurois ou plus exactement de l'étage falunien
dans le Saumurois, car nous étudions aussi bien la
molasse coquillière ou macigno que les sables cons-
tituant le falun proprement dit ; la molasse coquil
lière étant composée des mômes éléments que le
falun , c'est-à-dire de grains de sable , de débris de
polypiers et de coquilles. D'ailleurs, les faluns, môme
les plus récents, sont eux-mômes quelquefois agglu-
* V. Bulletin de la Société d'Études scientifiques d'An'
gersy XXXI 1® année, 1902, p. 83 et suivantes.
* V. Bulleein de la Société d* Études scientifiques d'An-
gers, XXXIIle année, 1903, p. 35 et suivautes.
— 217 —
tinés : ainsi, sur les rivages d'Alger, de la Guade-
loupe, de Madagascar, etc., on connaît des f aluns
qui, de nos jours, sont cimentés par des sources
incrustantes à mesure qu'ils sont formés et déposés
par les vagues.
Les faluns du Saumurois présentent de nombreux
lambeaux qui s'étendent de l'est à l'ouest sur la rive
gauche de la Loire, dans la vallée du Layon, vers
Thouarcé, jusque dans l'arrondissement d'Angers.
La mer falunienne, dans le Saumurois, se trouve
pour ainsi dire jalonnée par les dépôts de Montfort,
Forges, Doué-la- Fontaine, Douces, La Chapelle-
sous - Doué , Soulanger , Louresse - Rochemenier,
Ambillou, Saint-Georges-Châtelaison , La Grésille,
Brigué (avec les gisements de Renauleau et de
Hilay), Martigné-Briand, Maligné, Tigné, La Buf-
feaumoine, Chavagnes, La Touche, Aubigné, Les
Noyers, Machelle, Faveraye, Thouarcé, Le Champ,
Joué-Étiau, Gonnord.
Dans le Saumurois on ne constate pas la super-
position des gisements faluniens au calcaire d'eau
douce : c'est ainsi qu'à Saint-Georges-Châtelaison
le falun repose sur le terrain houiller, à Chavagnes
il recouvre les schistes, tandis qu'à Ambillou c'est
le terrain crétacé qui lui sert de support.
Ce sera donc uniquement l'étude des fossiles qui
pourra nous renseigner sur l'âge de ces gisements.
Ces fossiles sont assez nombreux, les coquilles y
sont en général brisées; on en trouve cependant
d'assez bien conservées pour pouvoir en déterminer
les espèces ; c'est ainsi qu'on a pu constater la pré-
— 218 —
sence de 250 à 300 fossiles différents dans les faluns
du Saumurois.
Parmi ces espèces nous vous signalerons comme
gastropodes :
Hélix dispersa (Trist.)«
Pitonellus trochiformis (Millet),
Ficula clathrata (Gratteloup).
Gomme lamellibranches :
Pecten Aldrovandi (Defr.),
Pecten inflatus (Millet),
Pecten Benedictos (Lamk),
Pecten multilamellatus (Millet),
Pecten recarvatus (Millet),
Ostraea undata Lamk).
Il serait trop long de signaler ici les Bryozoaires,
je signalerai seulement les principaux genres :
Cupnlaria, Retepora, Radiopora,
Egchara, Uniretepora, Mandropora,
Hornera, Crisina, Ceriopora,
Escharina, Alecto, Poly tréma,
Cellepora, Idmonea, Monticolipora.
Pyrîpora, Defranceia,
Les polypiers sont représentés par le Sphenoiro-
chus Milletianus, qui n'y avait pas encore été signalé
et que nous avons eu la chance de trouver hier au
cours d'une excursion à Doué.
Comme echinides il faut signaler :
Echinolampas elongatala (Millet),
Echinolampas scutiformi (d'Orbigny),
Scntella producta (Agass.)»
Arbacia tnonilis (Desmoulins),
Psammechinus Peroni (Cottean).
— 219 ~
Les cirrhipôdes des faluns du Saumuroîs com-
prennent :
Balanas virgatas (Defr.)>
Balanus accumulatus (Millet)»
Balanas sulcatas (Millet)^
Balanas Avellana (Millet),
Balanas pustula (Defr.).
Les falunières du Saumuroîs ne nous offrent
qu'un seul crustacé :
Cancer Macrochelas (Millet).
En revanche, le nombre des poissons y est fort
grand; nous nous contenterons d'en signaler les
principaux genres :
Mastelas,
Carcharias,
Hemipristis,
Rhinobatus,
Oxyrhina,
Raja,
Hybodus.
Xiphodon,
Nummopalatas,
Otodus,
Lamna,
Chrysophrys.
Les mammifères sont représentés par Yffalitke-
rium Cuvieri et les oiseaux par des débris de Tordre
du passereau.
Les espèces de mollusques ressemblent beaucoup
à celles qui vivent dans les mers actuelles; enfin
les mammifères ne se rencontrent que dans les ter-
rains tertiaires; ce caractère zoologique, à lui seul,
marque à la molasse coquillière une place élevée
dans l'échelle géologique.
Sur les 300 espèces signalées jusqu'à ce jour dans
les faluns du Saumurois 130 sont communes à tous
les dépôts, si on en excepte le gisement de Reneau-
leau, qui présente une faune spéciale étudiée dans
le temps par Lyell, puis par Millet de la Turtau-
— 220 —
dlère et enfin de nos jours par notre collègue,
M. Dumas, de Nantes, que nous avons le plaisir de
posséder aujourd'hui parmi nous.
Nous avons donc dans le Saumurois deux fades
bien différents ; la comparaison avec les formations
similaires deTouraine, dont l'âge est bien déterminé,
nous permet de dire que le gîte de Reneauleau
appartient à l'étage créé par M. DoUfuss sous le
nom de Pontilevien, tandis que les autres gisements
appartiendraient au Savignéen du môme auteur. Le
dépôt de Reneauleau serait donc antérieur aux
autres et ferait suite au fameux dépôt de Pontlevoy
en Touraine. Les gisements de Doué, Douces,
Ambillou, Martigné, etc., feraient suite à celui de
Savignée en le raccordant au gisement de La Coulée,
à Chalonnes et de l'Orchère, à Montjean.
Les dépôts du Saumurois offrent tous les carac-
tères d'une formation opérée dans des eaux agitées:
ils présentent ce fait remarquable, que la masse qui
les constitue est d'autant plus compacte et moins
grossière dans sa composition qu'elle gît à une plus
grande profondeur; il n'en est pas de môme pour les
coquilles ou leurs fragments qui entrent dans la
composition de cette roche : celles-ci sont d'autant
plus grandes et plus abondantes qu'elles se trouvent
placées plus près du sol. Les fragments de quartz
qu'on y rencontre se trouvent dansJe môme cas. Si
le dépôt se fût fait tranquillement, il n'en serait pas
ainsi, car la pondération des divers corps qui
entrent dans la composition de cette roche les eût
placés en sens inverse, c'est-à-dire d'après leur
— 221 —
pesanteur relative. Un autre caractère, caractère
que nous avons également relevé dans la coupe du
terrain -falunien au Haguineau, est la présence,
dans les bancs , de strates de différentes directions
annonçant des courants tumultueux : A Tigné , par
exemple , on observe des strates inclinées d'environ
450, puis recouvertes par des strates horizontales.
Une dernière preuve de l'agitation des eaux de la
mer falunienne dans le Saumurois est le remanie-
ment des couches. Ce remaniement est démontré
de la manière la plus évidente par la présence d'am
monites jurassiqueë dans les couches faluniennes
de Doué et de Soulangé. A Saint-Georges-Châte-
laison, le dépôt falunien recèle des coquilles du
terrain crétacé de l'étage cénomanien, telles que
Ostrea columba et Osirea biauricularis, La collection
Millet, déposée au Musée paléontologique d'Angers,
contient un échantillon d^ostrea biauricularis trouvé
à Saint- Georges Châtelaison. Cet échantillon est
recouvert de Balanm pusiala (Defr.). Nous devons à
M. Surrault la présence , dans notre collection pri-
vée, d'un échantillon de rudiste cénomanien,
trouvé dans les falunières de Doué. Nos recherches
personnelles nous ont rendu possesseur d'un
deuxième échantillon de dimensions plus grandes.
Cette agitation de la mer falunienne n'a pas donné
au calcaire coquillier le temps de se consolider et
il a été entraîné dans tous les points où il n'était
pas préservé par des circonstances locales , de sorte
que ces dépôts paraissent être simplement le
résultat d'une inondation qui aurait remblayé les
— 222 —
cavités du sol, tandis que, en réalité, la présence des
faluns sur quelques plateaux fait considérer comme
certain qu'ils ont formé des couches plus conti-
nues.
Non seulement Tétude des gisements du Saumu-
rois nous donne une idée du régime des eaux à
l'époque falunienne, mais encore, toujours grâce à
la paléontologie, cette archéologie du préhistorique,
nous pouvons dire avec quelque certitude la pro-
fondeur approximative de la mer falunienne dans
le Saumurois : La présence des bryozoaires et des
balanes, et ces deux classes du règne animal sont
très bien représentées dans le Saumurois, est carac-
téristique d'une profondeur de 60 à 80 mètres.
Au point de vue agricole et industriel, les usages
du falun sont nombreux; ils varieront, suivant que
nous avons affaire à des faluns au sens propre du
mot ou à du macigno, La molasse est employée
comme pierre à chaux dans de grands fours à
houille, aux Noyers, à Mâchelle et aux Champs;
le calcaire coquillier de Mâchelle, Tigné, Saint-
Georges-Châtelaison, Martigné ne contient presque
pas de sable ; il est connu sous le nom de Luet et il
est exploité pour la fabrication de la chaux grasse.
Les pierres les plus solides du macigno sont
employées comme pierres de construction.
Les faluns, qui sont tantôt sableux, tantôt terreux,
sont employés pour l'amendement des terres; par
exemple , aux Noyers on l'emploie concurremnient
avec la craie de Martigné. On peut également
employer le falun comme excipient des excréments
— 223 *-
solides et liquides remplaçant avec avantage la paille
ou le chaume, qui souvent manquent dans certaines
localités.
On ne saurait trop attirer Tattention du cultiva-
teur sur cet emploi des faluns ; il se forme un urate
calcaire renfermant les conditions nécessaires d'un
amendement dont il est facile de reconnaître toute
la valeur.
Je n'insisterai d'ailleurs pas davantage sur ce
point ; depuis longtemps les faluns sont employés
pour Tamendement des terres en Touraine, dans la
Gironde, dans les Landes et en Italie, etc. Il y a peu
de temps je communiquais à la Société d'Études
Scientifiques un mémoire inédit adressé en 1793 par
Renou, futur directeur du Musée d'Histoire natu-
relle d'Angers, aux administrateurs du district de
Saint-Florent sur les richesses naturelles de ce dis-
trict et leur utilisation. Dans ce mémoire, Renou
montre tout le parti agricole qu'on peut retirer du
gisement de Torchère ; il serait donc superflu d'in-
sister ici sur l'importance agronomique des faluns,
qui sont de véritables marnes , d^autant plus fécon-
dants qu'ils contiennent souvent une petite propor-
tion de phosphates de chaux et d'autres sels précieux
pour l'alimentation des plantes.
A l'appui de sa communication, M. O. Couflfon met
sous les yeux de la Société plusieurs échantillons
très rares et en parfait état de conservation qu'il a
eu la bonne fortune de rencontrer la veille, au cours
d'une rapide excursion dans les falunières de
Doué. .
— 2Î4 —
M. Th. SuRRAULT, rendant compte des différentes
phases météorologiques du mois de mai , donne les
caractéristiques suivantes :
Pendant le mois de mai, la température est descen-
due en moyenne à 9^,b ; la température maiima
moyenne a été de 21o,9. La température moyenne a
donc été de 15o,7, tandis que pendant les treize der-
nières années la température moyenne des mois de
mai était de 14**,1- Nous avons eu cette année le
mois de mai le plus chaud depuis 1892. Les varia-
tions de température ont présenté trois phases suc-
cessives : la première, plutôt froide, du !«' au 9,
avec un minima de 7*,5, un maxima de 17^9, par
conséquent une moyenne de 12o,7; la deuxième
période , plutôt très chaude , du 10 au 21 , avec un
minima de 11*^,4, et un maxima de 25<>, ce qui nous
donne une moyenne de 18^,2; enfin, une troisième
période de chaleur moyenne, du 22 au 31, avec le
minima de 9o,5, le maxima de 22^,5 et une moyenne
de 16<>. Le maximum absolu pour le mois a été atteint
le 16, où le thermomètre est monté jusqu'à 34o.
Si le mois de mai 1904 a été très chaud, il a éga-
lement été très humide. En effet, tandis que depuis
13 ans la moyenne de la pluie pendant le mois de
mai a atteint 50 millim., le mois de mai 1904 atteint
le joli chiffre de 94 millim.
Pendant le mois de mai, nous avons eu , le 20 et
le 30, deux orages très violents, précurseurs de toute
la série du début de juin. L'orage du 30 mai a éclaté
avec une force extrême, de 8 heures à 10 h. 1/2 du
— 225 —
soir, accompagné, au début, de vent et de pluie tor-
rentielle.
A propos de Torage du 30 mai, M. Préaubert rap-
porte qu*au cours d'une herborisation qu'il a faite
la veille, il a été témoin, à Champigny-le-Sec, des
ravages causés par l'orage accompagné de grêle du
7 juin 1904.
Entre Champigny, Souzay et Parnay, nous dit
M. Préaubert, j'ai remarqué sur la terre fraîche des
empreintes de grêlons de 1 centimètre de profon-
deur et comme faites par des noix; les moissons
étaient saccagées et j'estime la perte, selon les loca-
lités, de un tiers à la totalité de la récolte.
Dans les vignes, de nombreuses branches étaient
cassées, les feuilles étaient presque toutes déchi-
rées; au-dessous des arbres, et notamment des
noyers, la terre était jonchée de feuilles, de branches
et de fruits.
En divers points, les vitres des maisons ont été
brisées.
Les grêlons que l'on a recueillis pesaient de 50 à
100 grammes et même plus.
En certains points, notamment au hameau de
Champigny, on a recueilli des agglomérations de
grêlons soudés, formant des masses isolées, allant
jusqu'à 250 grammes.
M. le D' Peton fait remarquer que Champigny le-
Sec est de toute la région le point où les orages
sont le plus violents et causent le plus de dégâts ; il
serait bon qu'il y eût là un poste d'artillerie contre
15
la grêle. D'ailleurs, l'Anjou ne possède pas d'engins
contre ce fléau; il faudrait que quelques agricul-
teurs en fussent munis dans les points les plus
menacés, par exemple à Champigny-le-Sec. M. le
D*" Peton se souvient d'avoir vu à la dernière expo-
sition de Tours une carte des régions grêlées de
Touraine. Il serait désirable qu'en Anjou il y eût
un travail similaire. Pour la confection de cette
carte, en ce qui concerne le département de Maine-
et-Loire, M. le D' Peton s'en remet à la Société
d'Études scientifiques, persuadé qu'en pareilles
mains son idée ne restera pas stérile.
Aucune des personnes présentes n'ayant de com-
munication à faire, M. le Président passe à la pré-
sentation de candidats :
M. Bouvet et M. Valotaire présentent 4 candida-
tures.
1. Bibliothèque de la ville de Saumur ;
2. M. Micheau, secrétaire de l'Université popu-
laire, avenue Victor-Hugo ;
3. M. Bernier, professeur au collège de sciences
physiques, chimiques et naturelles, au Collège, rue
de la Petite- Bilange ;
4. M. Perrin, pharmacien, place de la Bilange ;
MM. Bouvet et Préaubert présentent à titre de
membre correspondant :
5. M. Martin Roger, industriel.
Selon l'usage admis à Baugé pour les sessions
extraordinaires, le vote a lieu immédiatement sur
l'admission de ces 5 candidats. Aucun des membres
— 227 —
présents n'ayant d'objections à faire, les 5 candida-
tures sont admises à l'unanimité.
M. le Président met en délibération le choix d'une
ville pour la séance de 1905.
M. Bouvet propose la ville de Segré; il expose
l'aide important que la Société trouvera en M. Des-
maziôres. Après un court échange de vues, cette
proposition est adoptée.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée
à 11 h. 1/2.
Après un charmant déjeuner confraternel à l'Hô-
tel de Londres, les membres de la Société d'Études
Scientifiques, prennent à 1 h. 1/2 le tramway de
Saint-Laurent, qui les dépose à la porte de l'établis-
sement Ackermann-Laurance^ la plus ancienne
fabrique de vins champagnisés du Saumurois. Ils y
sont reçus d'une façon cordiale par M. F. de Luze,
administrateur délégué, et L. Marcadeux, représen-
tant
Aussitôt la petite troupe pénètre dans ces caves
dont l'entrée s'ouvre dans le coteau à pic. Un spec-
tacle extraordinaire l'arrête immédiatement; le rem-
plissage automatique puis le bouchage des bou-
teilles de fermentation s'y fait avec une grande rapi-
dité. Chacun étant muni d'un lampion, les membres
de la Société suivent MM. de Luze et Marcadeux à
15.
L.
— 228 —
travers les méandres de ces galeries si pittoresques
avec leurs alternatives de clarté et d'obscurité. Tout
d'abord ce sont les longues galeries où les bouteilles,
merveilleusement rangées en tas solides et symé-
triques, vont attendre le fermentation. Puis c'est la
mise sur pointe et le remuage , opération qui a pour
but de détacher légèrement la couche de dépôt que
la fermentation a produite dans le vin et de faire
glisser progressivement ce dépôt jusqu'à ce qu'il
vienne se masser tout entier derrière le bouchon. A
cet effet, les bouteilles sont placées la tête en bas,
sur des sortes de chevalets ou pupitres percés de
trous, dans lesquels vient s'engager le col de la bou-
teille. La Société s'arrête devant plusieurs de ces
pupitres, où un ouvrier appelé « remueur » saisis-
sait successivement les bouteilles par le fond et
leur imprimait un léger mouvement de rotation. Les
pupitres se succèdent ainsi pendant plusieurs cen-
taines de mètres sans lasser la curiosité des voya-
geurs. De là, M. de Luze mène ses visiteurs d'abord
aux galeries de réserve, où les délicieux vins de
Champaghe et d'Anjou attendent dans leurs fûts le
moment d'être mélangés ; puis à la salle de dégor-
geage : le coup d'oeil est féerique, tant par le pitto-
resque de la salle que par l'activité qui y règne ; les
diverses opérations du débouchage, du transvase-
ment, du sucrage et du bouchage arrêtent tour à
tour les excursionnistes. Mais le temps presse; les
touristes reprennent la série des galeries, pour
arriver enfin à la salle d'emballage ; ici plus
— 229 —
nest besoin de bougies; la salle, dont la hauteur
d'étage frappe d*admiration tous les étrangers , est
suffisamment éclairée ; le lavage de la bouteille , le
collage de la feuille d'étain et des étiquettes, puis
remballage proprement dit s'y font avec une acti-
vité incomparable. M. de Luze veut par son hos-
pitalité montrer que les vieilles traditions du
Saumurpis ne sont pas perdues; il veut faire goûter
à ses hôtes ce produit dont, grâce à lui, ils con-
naissent maintenant les différentes phases de fabri-
cation. IJ les réunit tous dans la salle de réception,
le Champagne coule à flots; M. de Luze lève sa
coupe à la prospérité de la Société d'Études Scienti-
fiques, les membres de la Société la lèvent, eux, à
la prospérité de l'établissement dont M. l'Adminis-
trateur délégué leur a montré d'une façon si gra-
cieuse le mécanisme si intéressant dans sa simpli-
cité-
Ayant pris congé de leurs hôtes , les membres de
la Société d'Études Scientifiques se sont rendus à
Bagneux. Là, à un kilomètre vers l'ouest, ils ont
pu admirer le célèbre dolmen, ou allée couverte,
rendu si populaire par les travaux de Caylus\
Bodin, Desvaux et Millet. La superficie de ce dol-
men est de 140 mètres carrés; il mesure 20 mètres
de long sur 7 de large et 3 m. 25 de haut; il est
composé de 21 pierres de grès, dont 16 verticales
s'enfoncent de 3 mètres dans le sol, 4 en couverture
* Antiquités de la France.
— 230 —
dont une, primitivement fendue, est soutenue à l'in-
térieur par une pierre fichée en terre. Une cin-
quième recouvrait le petit vestibule et est actuelle-
ment tomÉée.
Du dolmen de Bagneux les excursionnistes sont
rentrés à Saumur et se sont rendus au collège de
jeunes filles. Ils ont pu constater la situation admi-
rable de ce superbe établissement, qui, assurément,
est le plus beau de France. Le choix d'un tel empla-
cement fait grand honneur à la ville de Saumur.
Arrivés au haut des terrasses situées sur le penchant
méridional du coteau qui domine Saumur, les
membres de la Société d'Études Scientifiques ont
pu, malgré le temps couvert, apercevoir la riante
vallée du Thouet. L'architecture des bâtiments est
bien comprise : l'air et la lumière y pénètrent à
fiots. Tous les services sont habilement aménagés
autour de trois larges cours intérieures ; un vaste
parc sert aux récréations des élèves. La visite delà
cuisine, des réfectoires, des dortoirs, des classes, des
salles d'étude et de dessin, du parloir, a largement
suffi aux excursionnistes pour se rendre compte
que cet établissement de premier ordre comportait
tout le confortable désirable et répondait à toutes
les exigences de l'hygiène.
Sous la conduite du D' Peton, maire de Saumur,
la visite des principaux établissements de la ville
s'est continuée par celle de l'École Industrielle. Là,
l'atelier, la salle de dessin et la salle où les travaux
des élèves sont exposés montrent combien cette
— 231 —
institution, de date relativement récente, est en
bonne voie de prospérité; le nombre croissant
d'élèves est d'ailleurs là pour en témoigner. L'ou-
tillage de l'atelier est en rapport avec l'importance
de cet établissement; trois moteurs, des perceuses,
des raboteuses et de nombreux outils arrêtent tour
à tour les visiteurs.
Les membres de la Société d'Études Scientifiques
ont terminé leur excursion à Saumur en montant
jusqu'au château, qu'ils ont visité. Le puits des sou-
terrains, la chambre des tortures établie sous la
cour, le cachot des sergents de la Rochelle, celui de
Berton, situé sous l'une des tours du château,
excitent leur curiosité. Enfin, la tour, avec son
double escalier et sa superbe vue sur la ville de
Saumur et sur la vallée de la Loire est venue clore
cette visite si intéressante. Les membres de la
Société d'Études Scientifiques ont quitté ce beau
monument du moyen âge, cette ancienne prison
d'état encore menaçante dans ses ruines, en pensant
à la réponse que Berton fit à ses juges lors de son
procès : « On m'a mis au secret le plus absolu, on
m'a tenu dans les ténèbres continuelles, comme un
voyageur que l'on conduit dans une caverne pour
Tassassiner. ))
Les Membres de la Société d'Études Scientifiques
ont quitté Saumur le jeudi soir, emportant un char-
mant souvenir de la réception cordiale que leur ont
faite les Saumurois, particulièrement MM. Peton;
Valotaire, Mlcheau, de Luze et Marcadeux.
— 232 —
Selon l'usage, le compte rendu ci-dessus a été
soumis le 7 juillet 1904, au Bureau de la Société
d'Études Scientifiques, qui en a approuvé la rédac
tlon.
Le Secrétaire de la session de Saumur,
Olivier Ck)UFFON.
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Catalogne raisonné des Hyménomycètes et des
Gastéromycètes observés dans le département
de Maine-et-Loire pendant les années 1899-
1902, par Â. Gaillard 147
Catalogue raisonné des Hyménomycètes et des
Gastéromycètes (suite) 157
Étude critique sar les Palans du Hagaineaa , par
M. Olivier Couffon 35
Les Primais de Maine-et-Loire, par G. Bouvet. 95
Loi des combinaisons de la Chimie minérale, par
M. A. Blrunard 21
Nécrologie ' . . . . 185
Note sur la couche à fucoîdes du grès armoricain
en Anjou, par E. Préaubbrt 179
Note sur la Flore mycologique de M. Bigbard,
par E. Mbsfrby 183
Note sur un Éclair à propagation lente» par
E. Préaubrrt ^ 177
Observations sur '* Set of british rubi **, par
M. H. SuDRE 105
— 834 —
Séance du 9 janvier xxiii
—• du 5 février xxvi
— du 5 mars xxix
— du 2 avril xxxi
— du 7 mai xxxii
— tenues à Baugé les 3 et 4 juin xxxiv
— du 2 juillet xlv
— du 8 octobre xlvui
— du 5 novembre u
— du 3 décembre lii
Session extraordinaire de la Société d'Études scien-
tifiques d'Angers à Saumur (8 et 9 juin 1904)
compte rendu par M. O. Couffon 189
Sur TÂcoustique géométrique (troisième note),
par C. Dbcharmb 87
Un bouquet de ronces bretonnes, par M. H. Sudrb . 1
Ang«ra, imp. Germain et O. Qnmta, — 10-4.
Noyeone
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mètres) , lire 14<*,89 (divisions).
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES
DANGERS
NOUVELLE SÉRIE — XXXIV» ANNÉE — 1904
BULLETIN
DE LA SOCIETE
D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES
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AJSTGBRS
GERMAIN & G. GRASSIN, IMPRIMEURS-LIBRAIRES
40, rue du Cornet et rue Seint-Laud
1905
Les opinions émises dans le Bulletin sont
exclusivement propres à leurs auteurs. La
Société n'entend nullement en assumer la
responsabilité.
LISTE DES MEMBRES
Au 30 Septembre 1905
MEMBRES FONDATEURS
Bouvet.
Huttemin.
Mâreau.
MM. MiUet.
Préaubert.
Verrier.
MEMBRES HONORAIRES
MM.
Baret, Charles, minéralogiste, 23, rue Châteaubriant,
Nantes.
Bigot, A., professeur de géologie à TUniversité de Caen.
Boubier, Charles, ancien maire d'Angers, 19, rue du
Quinconce.
Giard, A., membre de l'Institut, professeur à la Sorbonne,
14, rue Stanislas, Paris. — Évolution.
Joly (de), O. '^, I. O, il ancien préfet de Maine-et-Loire..
Joxé, Jean, î^ , ancien député de Maine-et-Loire, maire
d'Angers, 8, rue Bertin, Angers.
Meunier, Stanislas, i^, \. O- iy professeur au Muséum
d'histoire naturelle, boulevard Saint-Germain, 7, Paris.
Piette, juge honoraire, à Rumigny (Ardennes).
Poisson, J. , aide-naturaliste au Muséum de Paris, répé-
titeur à l'École des Hautes- Études, 32, rue de la Clef,
Paris.
Prudhomme de Borre, A., conservateur honoraire da
Musée Royal d'Histoire naturelle de Bruxelles, villa la
Fauvette, Petit Saconnex, Genève.
Trouessart, Édouard-Louis, docteur en médecine, I. 0,
145, rue de la Pompe, Paris.
Verlot, directeur du Jardin botanique de Grenoble.
Welsch, professeur de géologie à l'Université de Poitiers
(Vienne).
Wood"ward, Henry (le docteur), ex-conservateur des
collections géologiques du British Muséum, 129, Beaa-
fort Street Chelaea, S. W. Londres (Angleterre).
MEMBRES TITULAIRES
MM.
Abot', Gustave, 22, rue La Fontaine, Angers. — Bota-
nique, Entomologie, Paléontologie.
AÏTas, A. O* ingénreur, architecte de la ville d'Angers,
rue du Bellay, 52, Angers*
Allard, Gaston, naturaliste, à la Maulévrie, route des
Ponts-de-Cé, près d'Angers.
Audra, Eugène (le pasteur), rue Michelet, 65, Angers.
Avrilleau, Eugène, banquier, boulevard Carnet, 3,
Angers.
Baron, Alexandre, A. O* i* adjoint au maire d'Angers.
rue Lyonnaise, 57, Angers.
. Bédier, Emmanuel, électricien, rue du Musée, 15, Angers.
Berthelot, négociant, place Ayrault, 3. Angers^.
Bessonneau, O. ^, L 0, manufacturier, rue des Minimes,
Angers.
Bigeard, é, directeur de TUsine à Gaz. rue Boreau, 15,
Angers.
Boonefoy, L O, professeur au Lycée David d'Angers,
place du Ralliement, 3.
Bouic, L O* professeur honoraire, rue Célestin-Port, 21,
Angers.
Boulard, Louis, pharmacien à Chèteauneuf-sur-Sarthe
(Maine-et-Loire).
Bouvet, Georges, L O» pharmacien, directeur du Jardin
des Plantes et du Musée d'histoire naturelle, conser-
VII
valeur de l'herbier et de la bibliothèque Lloyd, rue
Lenepveu, 32, Angers.
Cabanon, André, conseiller à la Cour d'appel, rue Volney,
14, Angers.
CUunus, Fernand, A. O» docteur en médecine, 25, avenue
des Gobelins, Paris (XIII*). — Botanique : Muscinées.
Chaussé, industriel, rue Bressigny, Angers.
Cheux, Alfred, O. 0, membre de la Commission météo-
rologique de Maine-et-Loire, riie Delaâge, 47, Angers.
Ohevreul, pharmacien, place du Ralliement, 12, Angers.
Cornu, Henri, opticien-oculiste, 4, rue Voltaire, Angers. •
Goumot, Louis, président de chambre à la Cour d'appel,
impasse du Pont-Bressigny, 3, Angers.
David, Henri-Ferdinand, pharmacien, ex-président du
Syndicat des pharmaciens de Maine-et-Loire, rue de 1q
Gare, 11, Angers.
Decuillé, Charles, rue Michelel, 3, Angers.
Desôtres, Gaston, avocat, rue du Canal, 19, Angers.
Desmazières, Olivier, percepteur à Segré (Maine-et-
Loire).
Durand-GrévilJe, à la CharpenteHe, Villa Gréville, à
Menton (Alpes-Maritimes).
Galard, président du Groupe espérantiste angevin, rue
de Brissac» 24, Angers.
Gaudin, Joseph, A. Q, pharmacien supérieur, rue du
Mail, 64, Angers.
Goblot, René, A. O* architecte, ancien élève médaillé de
1" classe de l'École des Beaux-Arts, 39, rue du Quinconce,
Angers.
Grassin, Georges, imprimeur, rue du Cornet, 40, Angers.
Grimault, A., pharmacien, rue Bressigny, 15, Angers.
Huttemin, Henri, industriel, juge suppléant au Tribunal
de Commerce, rue Larevellière, 23, Angers.
Jagoty Léon, L 0« docteur-médecin, rue d'Alsace, 1,
Aiigers.
Jouvance, Emile, pharmacien, rue St- Lazare, 10, Angers.
Labesse, Paul, docteur en médecine, pharmacien, rue
des Lices, 38, Angers.
Xievainvlll« , capitaine, 14, rue Berlin, Angers. —
Géologie, Géographie.
— VIII —
Mâreau, Gustave, *, I. O, docteur en médecine, profes-
seur à l'École de Médecine, rue du Commerce, 2, Angers.
Martin, Symphorien, préparateur des cours de sciences à
l'École des Arts et Métiers, rue Boisnet, 37, Angers.
Mesfrey, pharmacien, place du Ralliement, Angers.
Millet, Stanislas, i, secrétaire honoraire de la Société
d'Horticulture d'Angers, 6, rue Déranger, Angers.
Monprofit, Ambroise, I. O, docteur en médecine, pro-
fesseur à l'École de Médecine, rue de la Préfecture, 7,
Angers.
'Motais, Ernest, I. 0< docteur en médecine, membre
correspondant de TAcadémie de Médecine, rue Bodi-
nier, 5, Angers.
Muffang, Henri-François-Louis, A. O» professeur aa
Lycée, agrégé de l'Université, 19, rue du Fresne, Angers.
— Anthropométrie et Anthropologie.
Papin, docteur en médecine, directeur du Laboratoire
bactériologique, 29, rue Saint-Julien, Angers.
Paré, Gaston, imprimeur, rue du Cornet, 32, Angers.
Pichery, Lucien, ingénieur, directeur des ardoisières de
la Renaissance d'Angers, 7, boulevard Daviers, Angers.
~ Mécanique, Électricité.
Poullain, à la Saulaie, commune de Martigné-Briand
(Maine-et-Loire).
Préaubert, Ernest, I. O» professeur honoraire, rue
Proust, 23, Angers.
Prieur, Albert, '^, A. O» négociant, 1, rue Tarin, Angers.
Raimbault, Paul, L 0« pharmacien de THôtel-Diea,
professeur honoraire à l'École de Médecine et de Phar-
macie, rue de la l^réfecture. 12, Angers.
Sérapion, Félix, naturaliste -préparateur, 7, rue des
Lices, Angers.
Surrault, Théodore, L U, professeur à l'École normale,
rue de la Madeleine, 93, Angers.
Thézée, Henri, A. O, pharmacien, docteur en médecine,
professeur d'histoire naturelle à l'École de Médecine et
de Pharmacie, 70, rue de l^aris.
Tourriol, Jean, professeur agrégé de physique au Lycée,
19, rue Saint-Léonard, Angers.
Verchaly, opticien, boulevard de Saumur, Angers.
-* IX —
MEMBRES CORRESPOiNDANTS
Bachelier, Alexandre, comptable, rue Carnot, Lorient
(Morbihan).
Ballu, Camille, conservateur des hypothèques à Mor-
tagne-^ar-Huisne (Orne).
Barbin, Henri-Charles, pharmacien de première classe
au Lîoû-d'Angers (Maine-et-Loire).
Barrois, Charles, i.^, I. U, professeur-adjoint de géologie
à la Faculté des Sciences de Lille, 37, rue Pascal, Lille
(Nord).
Baudouin, Eugène, instituteur-adjoint, 45, rue Baudrière,
Angers.
Bazantay, Lucien, propriétaire à Faveraye-Mâchelles ,
par Thouarcé (Maine-et-Loire).
Bellanger, Francis, directeur de TÉcole des garçons «
cour des Cordeliers, Angers.
Bemier, professeur au Collège, rue de la Petite-Bilange,
Saumnr (Maine-et-Loire).
Bèsdau, Pierre, A. Q, 10, rue Jacquemont, Paris (XVII**).
âonnemère, Lionel, A. Il, président de la Société
artistique et littéraire de l'Ouest, rue Chaptal, 26, Paris,
et à Louerre (Maine-et-Loire) (à la Valérie, par Beau-
préau).
Boter, Nathaniel, à Ballon (Sarthe).
Brault, Albert, O. O, percepteur k Blaison (Maine-et-
Loire). — Archéologie.
Brion, Camille, avoué, maire de Baugé (Maine-et-Loire).
Bureau, Louis, docteur en médecine, directeur du Muséum
d'histoire naturelle de Nantes, rue Gresset, 15, Nantes
(Loire- Inférieure).
CShantegrain, directeur de l'École primaire supérieure
de Maintenon (Eure-et-Loir).
CShasseloup-Ghatillon (db), à la Paumière, par Noyant-'
Méon (Maine-et-Loire),
fîtotot, Emile, licencié es sciences, 82, rue Monge, Paris.
I^hwniii', horticulteur-grainetier, à Saint-Martin-de-la-
Place <.M«iBe*et-Loire).
X —
Gouffon, Olivier, étadîant en médecine, prépara tenr au
Cours municipal de chimie, 14, rue Saint-Joseph, Angers.
— Botanique, Géologie, Paléontologie.
Grozel, Georget, à Challonges-au-Mont-d*Or (Rhône).
Dangin, imprimeur à Baugé (Maine-et-Loire).
Daniel, Lucien-Louis, maître de conférences de botonique
appliquée à la Faculté des Sciences, 18, rue de Pales-
tine, Rennes (Ille-et-Vilaine».
Danton, Jacques-Désiré, ingénieur civil des mines, rue do
Général Henrion-Berlier, 6, Neuilly-sur-Seine ^Seine).
Davy, Léon, desservant, naturaliste, à Fougère, par Clefs
(Maine-et-Loire).
Davy, Louis-Paul, X. O. ingénieur civil , directeur des
mines de Châteaubriant (Loire-Inférieure).
Delalande, Julien-Charles, professeur de physique au
Lycée, rue du Château, 62, Brest (Finistère).
Dezaunay, propriétaire-viticulteur, à La Breille, par
Brain-sur-AUonnes ( Maine-et-Loire).
Dollfus, Adrien, directeur de la Feuille des Jeunes
Naturalistes, rue Pierre-Charron, 35, Paris.
Dollfus, Gustave, géologue, rue de Chabrol, 45, Paris.
Dufossé, Albert, secrétaire à la mairie de Chambly (Oise^
Damas, Auouste- Marie, inspecteur en retraite de la
Compagnie des Chemins de fer d'Orléans, rue Sully, 6,
à Nantes (Loire-Inférieure^
Emeriau, Jean -Léon, instituteur à Baugé (Maine-et-
Loire).
Fiévé, docteur en médecine, à Jallais (Maine-et-Loire).
Fournier, Alphonse, docteur en médecine, licencié es
sciences, 22, rue de Penthièvre, Poitiers.
Fraysse, A. <l, secrétaire de la sous-préfecture, à Baugé
Maine -et-Loire^ — Paléontologie, Archéologie.
Fruit, Alexis-Auguste, I. U, chevalier de Tordre royal
du Cambodge, sous-préfet de Segré. — Botanique,
Pédagogie.
Ctadeau de Kerville, Henri, I. U, O. é* homme de
science, rue Dupont, 7, à Rouen (Seine-Inférieure).
€ktllé| Louis, pharmacien, à Thouarcé (Maine-et-Loire).
Gallet, Georges, pharmacien, rue Victor-Hugo, à Baagé
(Maine-et-Loire).
— XI —
Gasnault, ex-instituteur, Beaufort-en-Vallée (Maine-et-
Loire . — Botanique.
Oaulon, libraire-commissionnaire, rue Madame, 39, Paris,
from Cl the New- York Public Library ».
Gentil, Ambroise, I. O, professeur de sciences physiques
et naturelles au Lycée du Mans, 86, rue de Flore, Le
Mans (Sarthe .
Gtoorges, Jean-Marie, A. U, pharmacien honoraire,
suppléant du juge de paix, rue de THôpital, à Bangé
(Maine et-Loire).
Godivier, expert-géomètre, à Pouancé (Maine-et-Loire).
— Géologie, Archéologie.
Grassîn, Charles, ingénieur civil, à Nice, villa Jacques
(Sainte-Hélène^
Grossouyre (de), Marie-Félix-Albert-Durand, *, ingé-
nieur en chef des mines, Cunes, par Savigny-en-Septaine
(Cher).
Groux, J., libraire-commissionnaire, rue de Buci, 13,
Paris.
Guittonneau, P., instituteur, à Saint-Rémy-la-Varenne>
par Saint-Mathurin (Maine-et-Loire).
Gailleiut, Charles, constructeur-mécanicien, Segré.
Guyon, Louis, ex- bibliothécaire de la Société^ 26, rue
Lenepveu, Angers.
Houal, Ernest, pharmacien, me du Marché, à Baugé
(Maine-et-Loirej.
JeanTrot, Victor, ^, conseiller honoraire, boulevard
Dugommier, 8, Marseille.
Jullien-Crosnier, rue d*Illiers, 54 bis, à Orléans (Loiret).
— Botanique.
Lambert, Eugène, instituteur, au Guédéniau, par Baugé
(Maine-et-Loire». — Sciences naturelles.
Le Breton, Julien, é , instituteur, à Saint-Martin-de-Ia-
Place (Maine-et-Loire).
Lepage, René, licencié es sciences naturelles, ingénieur
agronome, industriel, place de la Mairie, Segré. —
Chimie industrielle. Géologie.
Loppé, Etienne, étudiant en médecine^ 240, rue de Vau-
girard, Paris (5CV«). — Zoologie.
Kantin, Geoross-Antoinb , ^, Q. é, O. O, Chevalier
de rOrdre du Christ (Portugal), Officier du Medjidié
— XIÏ — -
(Turquie), Commandeur du buste du Libérateur l Vene-
zuela», Offîcit^r du Xichan Iftichar (Tunisie). Médaillé
des Arts (Turquie). Rapporteur de la classe 47 à l'Expo-
sition universelle de 1900, ancien Président du Comité
des Orchidées de la Société Nationale d'Horticulture de
; France, botaniste orchidophile, 5. rue Pelouze, Paris
(VHP;, et château de Bel-Air. à Olivet (Loiret).
Malm, A.-H. , docteur en philosophie, intendant des
pêcheries maritimes suédoises, à Gothembourg (Suède).
Marcesche, Emile, négociant, rue Carnot, Lorient (Mor-
bihan).
Martin, Roger, négociant, Saumur (Maine et Loire).
Méhault, François, Inspecteur en retraite des Postes et
Télégraphes, 19, rue du Champ-de-Mars, Saint-Brieue
Côtes-du-Nord). — Botanique.
Itfercier, Léopold, 27, rue de Ponthieu, Paris.
Micheau, secrétaire de l'Université populaire, avenue
Victor-Hugo, Saumur (Maine-et-Loire).
Michel, Alphonse, docteur en médecine, à Gonnord
(Maine-et-Loire.
Milon, Paul-Émile, O. O, avoué, à Segré.
Œlhert, D.-P.. î^, O, correspondant de l'Institut, conser-
vateur du Musée d'Histoire naturelle, rue de Bretagne,
à Laval (Mayenne). — Géologie, Paléontologie.
Olivier, Ernest, aux Ramillons, près Moulins (Allier). — •
Botanique.
Pancher, avoué, à Baugé (Maine-et-Loire).
Pavis, Pierre, instituteur, à Rabiay (Maine-et-Loire). —
Botanique mycologique.
Perrin, pharmacien, place de la Bilange, Saumur (Maine-
et-Loire).
Peton, x^ y è,.A. U, docteur en médecine, Saumur
(Maine-et-Loire).
Pougnet, Joseph-Eugène, ingénieur des mines d'or de la
•Cortada de San Antonio, par Puerto-Perrio et Pavas,,
département d'Antioqua (Colombie).
Quélin, Jules, L O, avenue Besnardière, 18, Angers;.
Rabjean, Emile, docteur en médecine, à'Ing^andes-su^■
Loire (Maine-et-Loire). :
BaguFa, Enrico, naturaliste, directeur du Natiwallsic '
'Sicilien, à Palerme (Sicile).
— XIII —
Robin, Désiré, pharmacien, à Segré (Maine-et-Loire).
Ricordeau , François, pharmacien, Conlie (Sarthe). —
Botanique (Champignons), Minéralogie.
Simon, Fran^cis, A. U, directeur de TÉcoIe de garçons,
28. rue Bodinier, Angers.
Sudre, H., professeur à l'École normale, 19, allée Saint-
. Michel, à Toulouse (Haute-Garonne).
Tardif, Edmond, docteur en médecine, à Longue (Maine-
et-Loire).
Tiiuau (l'abbé), à Baugé (Maino-ot-Loire). — Entomologie.
Thuan, François, J. O, docteur en médecine, conseiller
général, 4, avenue Jeanne- d'Arc, à Baugé (Maine-et-
Loire).
Toumeux, Camille, licencié es sciences, à Morannes
(Maine-et-Loire). — Sciences naturelles.
Thiriat-Deguignes , naturaliste, 61, rue Xeuve, Calais
(sud) (Pas-de-Calais).
TriUoDy Jean, usine du Pontde-Giffre, par Saint- Jésire-
Faucigny (Haute-Savoie).
Valotaire, Théodore- Victor, A. O, professeur, conserva-
teur du Musée, 20, rue Basses-Perrières , Saumur. —
Botanique.
Versillé, Léon, jardinier, à Gonnord (Maine-et-Loire).
Ville de Saumur (bibliothèque).
Nota. — Les membres dont les adresses et dénomina-
tions seraient inexactes sont priés de les faire rectifier et
d'adresser leurs réclamations au Président ou au Secré-
taire de la Société.
MEMBRES DÉCÉDÉS
Moreau, André, agent-voyer cantonal , décédé à Baugé,
le 13 juin 1904.
BÎeunard, Albert, L O, professeur au Lycée d'Angers,
décédé le 10 mar§ 1905.
Michel, Auguste, décédé à Carrières-sous-Bois (Seine),
le 25 mai 1905.
Decharme, Joseph-Constantin, iHfviiL II, professeur hono-
raire, décédé à Amiens, le 5 juillet 1905.
LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES
Au 30 Septembre 1005
1« SOCIÉTÉS FRANÇAISES
1. Amiens. — Société Linnéenne du Nord de la France.
2. — Société industrielle d'Amiens.
3. Angers. . — Société d'Horticulture de Maine-et-Loire
4. — Société industrielle et ag:ricole.
5. — Société de Médecine.
6 . — Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers.
7. — La Bibliothèque de la Ville.
8. — La Bibliothèque du Musée d'histoire naturelle.
9. — La Bibliothèque du Jardin des Plantes.
10. — La Bibliothèque de Lloyd.
il. Antun. — Société d'histoire naturelle.
12. Anxerre. ^ Société des sciences historiques et nata-
relles de l'Yonne.
13. Beaane. — Association horticole de Beaune.
14. Beauvais. — Société académique d'Archéologie, Sciences
et Arts de l'Oise.
15. Béziers. Société d'Études des Sciences naturelles.
16. Blois. — Société d'Histoire naturelle du Loir-et-Cher.
17. Bordeaux. Société des Sciences physiques et natu-
relles.
18. Bourg. -^ Société des naturalistes de l'Ain.
iS. Caen. — Société Linnéenne de Normandie.
20. - Laboratoire géologique de la Faculté des Sciences.
21. Garcassonne. — Société d'Études scientifiques de l'Aude.
22. Ch&lons-sar-Marne. — Société d'Agriculture, de Com-
merce , des Sciences et Arts de la Marne.
23. Chftlon-sor-Saône. — Société des Sciences naturelles
de Saône-et-Loire.
— XV —
24. Chambéry. — Société d'Histoire naturelle de Savoie.
25. Charleville. — Sociétéd'Histoire naturelle des Ardennes.
26. Chartres. — Société archéologique d'Eure-et-Loir.
27. Cherboorg. - Société nationale des Sciences naturelles
et mathématiques.
28. Cholet. — Société des Sciences, Lettres et Beaux-Arts.
29. Dax. — Société de Borda.
30. Dijon. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres.
31. Dragaignan. — Société d'Études scientifiques et
archéologiques-
32. Elbœuf. — Société d*^tudes des Sciences naturelles.
33. Grenoble. — Société de Statistique, des Sciences natu-
relles et des Arts industriels de Tlsère.
34. Langres. — Société de Sciences naturelles de la
Haute-Marne.
35. Le Havre. — Société géologique de Normandie.
36. Lilla — Société géologique du Nord.
37. Lyon. — Société Linnéenne de Lyon.
38. — Société botanique de Lyon.
39. Le Mans. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de
la Sarthe.
40. — Académie internationale de géographie botanique.
41 . Levallois-Perret. — Association des Naturalistes.
42. Hfteon. — Société d'Histoire naturelle.
43. Marseille. — Société scientifique Flammarion.
44. Montbéliard. ^ Société d'Émulation.
45. Montpellier. — Société d'Horticulture et d'Histoire
naturelle de l'Hérault.
46. Nancy. — Société des Sciences.
47. Nantes. ~ Société académique.
48. ^ Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la
France.
49. Nîmes. — Société d'Études des Sciences naturelles.
50. Niort. — Société botanique des Deux-Sèvres.
51. Paris. — Société d'Anthropologie.
52. — Société philomatique.
53. — Société philotechnicjue.
54. — Société botanique de France.
55. — Société .d'Études scientifiques.
56. — Société entomologique de France.
— XVI —
57. Paris. - Société de Géographie.
58. — Société zoologique de France.
59. — Société nationale d'acclimatation de France.
60. — Société astronomique de France.
61. — Bibliothèque de la Sorbonne.
62. — Commission du Répertoire de Bibliographie
scientifique. Ministère de l'Instruction po-
blique et des Beaux-Arts (5^ bureau de TEnsei-
gnement supérieur).
63. — Bibliothèque des Sociétés savantes. Ministère
de l'Instruction publique (6« bureau de l'Ensei-
gnement supérieur), 5 exemplaires.
64. Perpigoan. — Société agricole, scientifique et littéraire
des Pyrénées-Orientales.
65. Qiûmper. — Société archéologique du Finistère.
66 . Rennes. — Société scientifique et médicale de l'Ouest.
67. Reims. — Société d'Histoire naturelle.
68. Rochechonarl. — Société des Amis des Sciences et des
Arts
Ç9. La Rochelle. — Société des Sciences naturelles de la
Charente-Inférieure .
70. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles.
71 . — Laboratoire régional d'entomologie agricole.
72. Touloaae. — Bibliothèque de T Uni vei^sité, allées Saint-
Michel .
73. Tours. — Société d'Agriculture, Sciences, Arts et
Belles-Lettres .
74. Valenciennes. — Société d'Agriculture, Sciences et
Arts. (Revue agricole, industrielle, historique
et artistique).
75. Vitry-le-Françoia. — Société des Sciences et Arts.
â« COLONIES FRANÇAISES
Madagascar
76. Tananariva. — Académie malgache.
XVII —
30 SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES
A tsace-Lorraine
i. Colmar. — Société d'Histoire naturelle.
2. Strasboorpr. — Société des Sciences, Agriculture et
Artg de la Basse- Alsace.
Allemagne
3. Berlin. — Académie impériale des Sciences (K. prus-
sichen Wissenschaften Akademie).
4. — Société de Géologie(Deutscb.Geolog.Gesellsch.)-
5. — Société de GéographielGesellsch. fur Erdkunde).
6. Brème. — Société des Sciences naturelles (Naturwis-
senschaft. Verein zù Bremen).
7. Dresde. — Société de Géographie (Verein fur Erd-
kunde zû Dresden).
8. Pranofort-sur-rOder. — Hélios.
9. Freiburg Breisgau. — Naturforschende Gesellschaft.
10. Giessen. — Société d'Histoire naturelle {Oberhessis-
cben Gesellscbaft fur Natur nnd Heilkunde).
il. Halle. — Société Léopoldina.
12. Leipzig. — Société des Sciences naturelles (Natur fors-
cbende Gesellschaft).
13. Hftnster. — Société provinciale westpbalienne des
Sciences et Arts (Westfalichen Provinziale-
Verein).
14. Regensburg. — Société d'Histoire naturelle (Naturwis-
senscbaftlichen Verein).
Autriche
15. Âgram. — Societas historico-naturalis croatica.
16. Lemberg. — Chevtèhenko Gesellschaft der Wissens-
chaften , strasse Czarnecki.
17. Prague. — Société impériale des Sciences naturelles
(K. K. Gesellschaft der Wissenschaften).
-^ XVIII ^»—
18. — Sociétés entomologica Bohemîee (Ceska spo-
lecnost entomologicka Ceska.)
19. Vienne. ^ Société d'Histoire naturelle (Lotos).
20. — Société impériale et royale de Géologie (K. K.
Geologischen ReichanstaldtK
21 . — Société de Zoologie et de Botanique (K. K. Zoo-
logisch-Botanischen-Gesellschaft).
22. — Club scientifique (Wissenschatlichen Club).
23. — Section fur naturkenden osterreichen Touristeo
Club(Burgung, 7].
Belgique
24. Bruxelles. — Société belge de Microscopie.
25. — Société belge de Géologie, de Paléontologie et
d'Hydrologie.
26. — Société royale malacologique de Bruxelles.
27. — Société entoraologique de Belgique.
28. — Société royale de Botanique de Belgique.
29. Uège. — Société géologique de Belgique.
Luxembourg
30. Luxembourg. — Société des Naturalistes luxembour-
geois (Fauna).
31. — Société Botanique.
Italie
32. Gènes. — Annales du Musée civique de Gênes.
33. Padoue. — Société Veneto-Trentine des Sciences natu-
relles.
34. Païenne. — Jardin royal de Botanique.
35. Pise. — Société des Sciences naturelles de Toscane.
36. Turin. - Académie royale des Sciences.
37. — Observatoire de l'Université royale.
38. — Musée de Zoologie et d'Anatomie comparée.
Espagne
39. Barcelone. — Centre excursionîsta de Catalunja
Paradis, 10, pral.
— XIX —
Pays-Bas
40. Leyde. — Société Néerlandaise de Zoologie (Neder-
lansche Centralblatt , Rijn, en Schiekade,
113, Leyde (Hollande).
Porlvgal
42. Lisbonne. — Académie des Sciences.
43. — Broteria. Revista de sciencias nataraes do Col-
legio de S. Fiel. Soalheîra.
Russie
44. Saint-Pétersbourg. — Société impériale de Botanique.
45. — Société impériale minéralogique.
46. — Comité géologique.
47. — Société impériale des Naturalistes de* Saint-
Pétersbourg.
48. Kiew. — Société des Naturalistes.
49. Hoseon. — Société impériale des Naturalistes.
Finlande
50. Helsingford, — Société pour l'étude de la Faune et de
la Flore de Finlande (Soeietas pro Faona et
Flora Fennica).
Suède
51. Goihemboorg. — Société royale des Sciences et Lettrée.
52. Stookbolm. — Société entomologique.
53. — Académie royale suédoise.
54. Upsal. — Université royale.
Suisse
55. Bftl^. — Société des Scieaces naturelles.
56. Chambésy, près Genève. — Bulletin de THerbier
Boisaier.
— XX —
57. Genève. —Société de Physique et d'Histoire naturelle,
au Musée d'Histoire naturelle.
58. Lausanne. — Société vaudoisedes Sciences naturelles.
59. Nenfchfttel. — Sociétié neufchâteloise de Géographie.
60. Zurich. ~ Société des naturalistes.
Amérique du Nord
61. Cambridge. — Musée de Zoologie comparée (Muséum
of comparative zoologie at.Havard collège).
62. Chicago. Field Columbian Muséum Chicago, III,
U. S. A.
63. Granville. (Ohio). — Association scientifique. — Scien-
tific laboratoires of Denison University.
64. Hezioo. - Instituto geologico de Mexico, 5* dalCiprès.
65. New-Haven. (Connecticut). — Transaction of the méri-
dien scientific.
66. New-York. — Société de Microscopie.
67 . — Société de Géographie, no 129 west 29 th. street.
68. — American muséum of natural History.
69. Philadelphie. — Académie de& Sciences naturelles.
70. — Institut des Sciences .
71. Chapell-Hill. — Société scientifique (Elisha Milchell).
72. Salem. — (Massachusset). — Association américaine
pour l'avancement des sciences.
73. 8an-FranciBco. — Académie des Sciences.
74. Saint-Louis. — Académie des Sciences.
75. — The Missouri botanical garden.
76. Trenton. — Société d'Histoire naturelle.
77. WashiDgton. — Institution Smithsonian.
78. — Bureau d'Ethnologie.
79. — American Microscopical Journal.
80. — U. S. Département of agriculture. — Divisioa
of biological survey. — Washington, D. C
Amérique du Sud
81. Buenos-Âires. — Société scientifique argentine.
82* — Musée national Casilla de Correo, 470.
83. — Revue argentine d'Histoire naturelle.
— XXI —
84. — Institut Géographique argentin.
85. — Direccio gênerai de Correos y Telegrafos.
86. Cordoba. — Académie nationale des Sciences.
87. CoBta-Rica. — Annales du Musée national et de Tlns-
titut physique et géographique.
88. La Plata. — Annales du Musée d*IIistoire naturelle.
89. Honteyideo. — Musée national.
90. Rio-de-Janeiro. — Musée national.
91. Santiago. — Société scientifique du Chili.
Indes anglaises
92. Calcutta. — Société asiatique du Bengale, 57, Parck
Street, Calcutta.
Océanie
93. Brisbane. — Natural Hîstory Society of Queensland
(Australie).
94. Wellington. — New-Zealand Institute.
4*» PUBLICATIOxXS PÉRIODIQUES FRANÇAISES
1 . Angara. — Revue de F Anjou .
2. — L'Anjou médical, 7, rue de la Préfecture.
3 — Les Archives médicales d'Angers.
4. — Le Patriote de l'Ouest.
5. — Le Petit Courrier.
6. — Le Journal de Maine-et-Loire.
7. Lyon. — L'Échange, 4, rue Gentil (D"" Maurice Pie, à
Digoin (Saône-et-Loire).
8. Moulina. — Revue scientifique du Bourbonnais et du
Centre de la France.
9. Paria. — Feuille des jeunes Naturalistes.
iO. — Gazette médicale, 93, boulevard Saint-Germain.
11. — Archives provinciales des Sciences, boulevard
Saint-Germain , 93.
— XXII —
5<> PUBLICATIONS PÉRIODIQUES ÉTRANGÈRES
12. Palerma. — Il Naturalista Siciliano.
13. Venise. — Notarisia, revue consacrée à l'étude des
algues.
14. — Neptu nia, San Sam uele, 3422.
15. NoiiTelle-Zélaiide. — The New-Zealand journal of
Sciences.
16. Cincinnati (Ohio, U. S. A.)* — Bulletin of the Lloyd
library o£ botany, pharmacy and materia
medica.
COMPOSITION DU BUREAU POUR 1905
Président M. PRÉâDBERT.
Vice-Président...... H. SQRRAULT.
Secrétaire 1. COWPON.
Trésorier M. BâRON.
Vice-Trésorier M. DÊGDILLÊ.
Archiviste H. BEIXâlGER.
Vice-Archiviste...... H. BAUDOUm.
Bibliothécaire M. BENOIT, 8, place du Ralliement.
M. le Bibliothécaire se tient à la disposition de MM. les
Sociétaires les jours de séance, depuis 8 heures do soir.
BXJILiILiEïTIIT
DE LA SOaÉTÉ
D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES
D' ANOERS
Séance du 7 janvier 1904
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
A l'occasion de la première séance de Tannée,
M. LE Président adresse ses meilleurs vœux à ses
collègues. Il rappelle à leur souvenir ceux que la
mort a ravis pendant l'année 1903 : MM. Gaillard,
Laumonnier et Boell, et fait appel à la bonne volonté
de tous pour faire prospérer la Société. Insistant
ensuite sur les heureux résultats de la séance tenue
à Baugé, il souhaite le môme succès à la réunion
gui aura lieu dans le courant de l'année à Saumur.
M. CouFFON, au nom de tous ses collègues pré-
sents, répond à M. le Pi*ésident en lui faisant part
de leurs souhaits sincères et en le remerciant du
— XXIV —
dévouement qu'il apporte dans raccomplissement
de ses fonctions.
M. LE Président fait part aux membres présents
de la mort de M. le D' Boell, de Baugé, et prononce
quelques paroles d'adieu à l'adresse de notre regretté
collègue.
M. LE Président donne connaissance d'une lettre
de M. le Ministre de l'Instruction publique annon-
çant que le prochain Congrès des Sociétés savantes
s'ouvrira le mardis avril 1904, à Paris, à la Sorbonne.
Parmi les ouvrages et publications reçus figure
toute une série de brochures offertes à la Société
par M. Stanislas Meunier, membre honoraire, et
par M. Gadeau de Kerville, membre correspondant.
L'assemblée, à l'unanimité, vote des remerciements
à ces généreux donateurs.
M. Préaubert présente divers fossiles qu'il des-
tine au Musée Paléontologique. De ce nombre sont
des ossements d'animaux et des côtes de renne
provenant de la station de Roc-çn-Paille , com-
mune de Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire); des
dents d'ours des cavernes provenant de Montpellier
et deux silex provenant des environs de Gennes
(Maine-et-Loire),
M. Préaubert fait circuler des photographies et
plusieurs coupes d'un Hydnum erinaceum, champi-
gnon très volumineux trouvé par M. Vassé sur un
orme, dans le chemin de Monplaisir (Angers), le,
6 décembre 1903. Lorsque cet exempjaire fut apporté
à M. Bouvet, il pesait 1 kil, 500.
M. Surrault présente une magnifique collection
— XXV —
de coquilles appartenant au genre Hélix et prove-
nant de . Maine-et-Loire. D'après les ouvrages de-
M. A. LocARD, on pourrait trouver en Anjou une
quarantaine d'espèces ; les patientes recherches de
M. Surrault Tout amené à en trouver 32.
M. Surrault donne ensuite les caractéristiques
météorologiques du mois de décembre 1903. De l'en-
semble des observations mensuelles, il résulte que
l'année 1903 a été froide et pluvieuse.
M. CouFFON présente de très beaux échantillons,
de graptolithes qu'il a recueillis à Chalonnes et
qu'il destine au Musée Paléontologique.
M. G. Crozel, de Lyon, présenté à la dernière:
séance par M. Bouvet, est admis comme membre
correspondant.
L'ordre du jour* étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du 4 février 1904
Présidence de M. Bouvet
A l'ouverture de la séance, M. Préaubert, prési-
dent d'honneur, adresse à M. Bouvet toutes les féli-
citations de la Société pour son élévation au grade:
d'officier de Tlnstruction publique et pour sa nomi-
nation au poste de conservateur de l'Herbier Lloyd;;
il fait ressortir les titres qui justifient la double dis-
tinction dont notre Président a été l'objet..
— XXVI —
En quelques paroles émues, M. Bouvet remercie
vivement la Société des félicitations que M. Préau-
bert vient de lui transmettre, car ces deux nomina-
tions, dit-il, il les doit surtout à la Société d*Études
scientifiques elle-même.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance, des ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance.
M. Baron, trésorier, fait connaître la situation
financière de la Société au 31 décembre 1903. Cette
situation se résume ainsi :
État financier au 31 décembre 1903.
En caisse le 31 décembre 1902. . . . . • 1.012 35
Recettes en 1903 1.450 55
Total en caisse 2.462 90
Dépenses en 1903 1.269 40
Reste en caisse le 31 décembre 1903. . . 1.193 50
Angers, le 31 décembre 1903.
Le Trésorier (signé) : A. Baron.
M. LE Président propose de voter des remercie-
ments et des félicitations à M. Baron pour sa bonne
gestion des finances de la Société. Cette proposition
est adoptée à Tunanimité.
M. Bouvet, au nom de M. Sudrb, d'Albi, membre
correspondant, donne connaissance d*un travail inU-
— XXVII —
tulé : Un bouquet de ronces bretonnes. Ce travail sera
inséré au Bulletin.
M. LE Président donne lecture d'une notice bio
graphique sur M. le D^ Boell, par M. Georges, de
Baugé. Cette notice est destinée au Bulletin en
cours de publication.
M. Préaubert communique le fait pathologique
suivant, dû au Radium :
Ayant appuyé pendant quelque temps, sur sa
paupière droite abaissée, un petit tube de verre
mince contenant du chlorure de Baryum très peu
chargé de Radium et ne luisant que dans une obscu-
rité profonde, il ressentit, quelques heures après,
une gêne qui dégénéra bientôt en une impression
de cuisson des plus pénibles ; la paroi interne de la
paupière était tuméfiée par endroits et l'inflamma-
tion présentait tous les caractères de l'Urticaire. En
même temps, des douleurs lancinantes furent res-
senties dans le globe oculaire. Ces effets allèrent en
diminuant progressivement; mais, pendant trois
jours consécutifs, il y eut une sorte de réveil de
rirritation chaque après-midi.
M. SuRRAULT présente le résumé météorologique
du mois de janvier dont le principal caractère est
d'avoir été pluvieux.
La discussion s'engage ensuite sur l'organisation
de la session qui doit avoir lieu à Saumur au mois
de juin. L'assemblée charge le Bureau d'étudier la
question.
M. Bouvet annonce que M. Guy on ne peut, avec
regret, continuer ses fonctions de bibliothécaire et
XXVIII —
propose de le remplacer par M. Benoist, sous-archi-
viste départemental. Cette proposition est adoptée
à l'unanimité.
M. GuYON, ex- bibliothécaire, est alors admis à faire
partie de la Société à titre de membre correspon-
dant.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du 3 mars 1904
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance, des ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance.
La Société décide d'adhérer, en qualité de membre
titulaire, à la Société de Géographie commerciale
(section de l'Anjou).
M. Préaubert présente des observations intéres-
santes sur le système végétatif souterrain de la
circée (circœa lutetiana) :
Ayant arraché l'année dernière, avec le plus grand
soin , les rhizomes traçants d'un pied de circée qui
s'était implanté dans son jardin, M. Préaubert pensa
être ainsi débarrassé de cette plante envahissante
qui, d'ailleurs, ne donna plus aucun signe extérieur
de vie. Grand fut son étonnement, ce printemps-ci,
— XXIX —
en défonçant le môme terrain, de retrouver un
ensemble de rhizomes enchevêtrés aussi volumi-
neux que celui qu'il avait détruit et ne présentant
autune racine. Il en conclut que, dans son opération
de défrichement, un petit fragment de tige souter-
raine avait dû lui échapper, et que ce fragment
s'était accru sans aucune intervention de tige aé-
rienne et d'action chlorophyllienne. Ce fait porte
donc à croire que, dans un sol de jardin riche en
humus, les rhizomes de la circée se comportent
en saprophytes, absorbant directement par leurs
parois les produits solubles de l'humus, à la manière
du Monotropa ou du Neottia nidus avis. On peut
penser qu'il en est de même de beaucoup de plantes
à rhizomes traçants dont il est très difficile de se
débarrasser dans les cultures et qui réapparaissent
parfois en grande abondance après plusieurs années
de disparition apparente. De ce nombre seraient les
vrillées (Convolvulus arcenais et C. sœpium), le chien-
dent f Agropyrum repens), etc.
M. Préaubert donne ensuite des renseignements
fort intéressants sur l'étude qu'il a entreprise de la
famille des saules (Salix), Les observations qu'il a
faites et les renseignements qu'il a recueillis lui
permettent de penser que tous les saules de la vallée
de la Loire proviennent non d'une distribution natu-
relle, mais bien d'une distribution artificielle due
en partie aux osiéristes et en partie aux riverains
de la Loire qxû les plantent pour protéger les lies
des dégâts du fleuve. La plupart de ces plantes ont
été ainsi introduites par les hommes et on arrive à
— XXX —
ce résultat qu'à l'époque gallo-romaine, il ne devait
y avoir dans notre région que quatre espèces de
Saules (Salix aïba, S. triandra, S, viminalis, S, cine-
rea) au lieu d'une trentaine d'espèces. M. Préaubert
se propose d'ailleurs de poursuivre plus complète-
ment cette étude.
M. SuRRAULT présente le résumé météorologique
du mois de février. Ce qui caractérise surtout ce
mois, c'est la marche anormale du baromètre dans
la période du 7 au 20, période pendant laquelle il
descendit jusqu'à 733 millimètres.
M. LE Président donne lecture d'une lettre de
M. Valotaire, membre correspondant à Saumur,
qui se met entièrement à la disposition de la Société
pour l'aider dans l'organisation de la session de juin
qui doit se tenir dans cette ville.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du 14 avril 1904
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. le Président adresse ses félicitations et celles
de la Société à M. Bleunard, membre titulaire, pro
fesseur au Lycée David-d'Angers, à l'occasion de sa
récente nomination au grade d' officier de l'Instruc-
tion publique.
— XXXI —
M. LE Président donne ensuite connaissance de
la correspondance, des ouvrages et publications
reçus depuis la dernière séance.
M. Bouvet donne lecture dune troisième note de
M. Decharme, membre honoraire, sur \ Acoustique
géométrique, note qui sera insérée au Bulletin.
M. CouFFON présente une carte géologique des
environs de Montjean, dressée en 1790 par Renou.
Cette carte se trouvait à la bibliothèque municipale
de la ville (section des manuscrits), accompagnée
de notes de l'auteur : M. Coullon donne lecture de
très intéressants extraits de ces notes sur les ter-
rains et les fossiles du « district de la Ppmmeraye ».
Une reproduction de cette carte et le travail de
M. Couffon seront insérés au Bulletin.
M. Abot fait circuler sous les yeux des membres
présents de magnifiques aquarelles de Lépidoptères
représentant les divers échantillons de sa collection.
M. Bouvet remercie vivement M. Abot de son
intéressante communication.
Au nom de M. Labesse, M. Abot présente un
superbe spécimen de Goliath royal, espèce voisine
du Goliathus giganieus L. (Scarabœide). Cet inté-
ressant insecte a été capturé par M. Dufour, géo-
mètre du cadastre du Congo belge, près des chutes
de Wisman, sur la rivière Kasaï. Les Goliath sont
des insectes propres à l'Afrique tropicale et qui jus-
tifient, par leurs proportions athlétiques, le nom
sous lequel on les a désignés. L'exemplaire présenté
par M. Abot mesure 11 centimètres et constitue une
rareté chez les collectionneurs naturalistes.
— XXXII —
M. SuRRAULT présente de beaux échantillons de
Testa celles (Testacella haliotides) trouvées dans le
jardin de l'École normale d'instituteurs d'Angers.
Les membres présents s'occupent ensuite de la
séance qui doit se tenir à Saumur, et de la confé-
rence sur le Radium que la Société a l'intention de
faire dans cette ville à cette occasion.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin
Séance du 5 mai 1904
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance, des ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance.
M. Bouvet fait une très intéressante communica-
tion sur les Primula de Maine-et-Loire et leurs
hybrides. Il rappelle d'abord que chaque espèce de
Primula présente deux formes physiologiques dis-
tinctes : la forme brévistyle et la forme longistyle
qui semblent destinées à favoriser chez ces plantes
la fécondation croisée. Dans notre département, on
trouve trois espèces de Primula : Primula grandi-
fiora, P. ofjicinalis, P. elatior qui peuvent se féconder
entre elles et donner naissance à des hybrides. L'hy-
bride de P. grandiflora et de P, officinalia est connu
— XXXIII —
depuis longtemps en Maine-et-Loire, c*est leP-varia-
bilis. Il n'en est pas de môme des deux autres qui
n'avaient pas encore été signalés d'une façon pré-
cise, c'est pourquoi MM. Préaubêrt et Bouvet les
ont recherchés dans les environs de Pontigné où
croit le P. elatior ; leurs recherches les ont amenés
à constater la présence dans cette localité de l'hy-
bride de P, officinale et de P, elaiior au milieu de
leurs parents, mais ils n'ont pu trouver l'hybride
de P. grandiflora et de P. elatior^ ces deux espèces
ne croissant pas l'une près de l'autre.
M. Préaubêrt communique ses récentes observa-
lions sur les Parieiaria. On rencontre en Maine-et-
Loire la Parieiaria diffusa, petite plante assez com-
mune sur les murs, et la Parieiaria officinalis ou
erecia, plante plus haute, plus élancée et beau-
coup plus rare que la première. C'est cette der-
nière,/^, officinalis, q\i!i\ a trouvée au Vieux-Briollay,
près d'une vieille propriété seigneuriale datant du
xv« siècle. La P, officinalis ne se trouvant que près
des ruines, en compagnie de la Jusquiame, de l'Ab-
sinthe, tout porte à croire qu'on se trouve en pré-
sence d'une plante introduite dans un but officinal
par le maître du château qui devait cultiver les
simples. C'est ce que confirme d'ailleurs l'herbier
Bureau qui signale cette plante aux environs des
abbayes, des vieux châteaux, etc.
M. SuRRAULT présente le résumé météorologique
du mois d'avril.
M. pRÉAUBEkT donne les derniers détails sur l'or-
ganisation de la séance qui se tiendra à Saumur le
— XXXIV —
9 juin prochain. La veille, une conférence sur le
Radium sera faite au théâtre. L'après-midi, après la
séance et le banquet, les membres de la Société
pourront, à leur choix, visiter la ville de Saumiir
(caves, monuments, dolmens) ou faire une excursion
à Champigny.
M. Préaubert donne enfin aux membres présents
une idée générale des expériences qu'il fera sur le
Radium.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du jeudi 9 juin 1904
Présidence de M. le D*" Peton
A 9 heures 1/2, au foyer du théâtre de Saumur, la
séance est ouverte par M. le D*" Peton, maire de
Saumur.
M. LE Président remercie M. Bouvet et les
membres de la Société d'avoir bien voulu choisir la
ville de Saumur pour tenir la sesion de 1904.
M. CouFFON donne lecture du procès-verbal de la
dernière séance. Ce procès-verbal est adopté.
M. Bouvet donne connaissance de quelques pièces
de la correspondance intéressant la session actuelle,
notamment des lettres d'excuse de M. le Sous- Préfet
de Saumur, de M. Auriou, secrétaire de la mairie de
Saumur, de M. Davy, ingénieur civil des mines.
ï
— XXXV —
M. le D*" Peton fait une communication sur le rôle
hygiénique et social du vin. S'appuyant sur des
observations médicales» M. le D*" Peton montre
l'utilité du vin pris d'une façon modérée, puis remon-
tant à l'époque où le phylloxéra sévit en Anjou, il
évoque la crise sociale qu'amènerait la suppression
du vin dans notre alimentation, crise dont le Sau-
murois serait l'une des principales victimes.
M. Préaubert, prenant la parole, montre l'in-
fluence de l'homme sur la genèse de la flore actuelle
du Saumurois. Il fait voir comment tout grand mou-
vement social amène un accroissement dans la flore
dun pays. Il indique chemin faisant les plantes
introduites successivement dans le Saumurois aux
différentes époques historiques. Sous le rapport his-
torique, la flore d'une contrée présente donc une
grande analogie avec l'archéologie.
M. G. Bouvet présente un travail sur les plantes
rares du Saumurois. Le Saumurois contient beau-
coup de plantes rares ; dans la flore de Maine-et-
Loire, 50 plantes sont exclusives à cette région. La
cause de cette exceptionnelle richesse réside dans
la constitution chimique et géologique du sol. Sur
ces plantes rares, beaucoup n'ont qu'une seule loca-
lité et quelques-unes n'ont pas été retrouvées depuis
longtemps ; elles sont donc à rechercher.
M. Bouvet donne lecture : 1« d'une lettre de
M. A BOT annonçant la découverte qu'il vient de
faire dans le Saumurois du Stipa pennata; 2^ d'une
lettre de M. l'abbé H y communiquant quelques
localités de plantes rares du Saumurois.
— XXXVI —
M. CouFFON donne lecture d'un travail sur la Srra-
tigraphie des f aluns du Saumurois. Dans ce travail ,
il expose combien est intéressante l'étude du bassin
falunien de Saumur au point de vue du régime des
eaux et de la faune de la mer tertiaire. Quelques
renseignements sur l'emploi industriel et agricole
des faluns viennent, compléter ce travail.
Pour appuyer sa communication, M. Couffon pré-
sente un certain nombre d'échantillons qu'il a
recueillis la veille, au cours d'une excursion à Doué.
M. SuRRAULT donne connaissance de ses observa-
tions météorologiques pendant le mois de mai qui
a été le plus chaud depuis 1892 ; la pluie a atteint
94 millimètres ; par deux fois, de violents orages ont
éclaté, précurseurs de toute la série du début de juin.
M. Préaubert rend compte d'une excursion faite
la veille à Champigny-le-Sec. Dans cet endroit,
M. Préaubert a été témoin des ravages occasionnés
par l'orage du mardi 7 juin.
M. le D»" Peton fait remarquer que Champigny-le-
Sec est souvent sujet aux orages et qu'il serait bon
d'y installer de l'artillerie contre la grêle.
MM. Peton et VALOTAmE présentent, à titre de
membres correspondants, MM. Micheau, Bernier,
Perrin, Roger Martin et la Ville de Saumur.
M. Bouvet propose de tenir la session de 1905 à
Segré. Cette proposition est adoptée.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire par intérim, 0. Couffon.
— ' XXXVII —
Séance du 7 juillet 1904
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu par
M. CouFFON et adopté.
M. LE Président donne lectnre d'une lettre de
M. Fraysse, secrétaire de la sous préfecture à Baugé,
membre correspondant. Dans cette lettre, l'auteur
attire l'attention des membres de la Société sur un
de ses articles publié dans le Journal de Baugé. Cet
article concerne une vieille bulle papale datant du
xive siècle et retrouvée en ces derniers temps à
Baugé.
Parmi les ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance, il faut signaler les brochures
suivantes offertes par leurs auteurs à la bibliothèque
de la Société :
Sur les failles et les ondulations des couches secon-
daires et tertiaires dans la vallée inférieure du Loir,
par M. Jules Welsch, professeur de géologie à l'Uni-
versité de Poitiers ;
Découvertes sur le territoire de la commune de
Touman (Gers) d'une réunion de divers squelettes de
Mastodontes, par M. Gustave Marty ;
Toute une série de publications relatives à l'étude
des fourmis, par M. Charles Janet ;
Les Ruhus de VAnjou, par M. Bouvet, président
de la Société.
L'Assemblée adresse ses remerciements à tous
ces donateurs.
— xxxvm r —
M. LE Président donne lecture d'une notice nécro
logique sur M. Félix Sahut, horticulteur, qui s'est
surtout distingué par ses études sur le phylloxéra.
L'Assemblée s'associe au deuil de la famille et lui
adresse ses sincères compliments de condoléances.
M. Bouvet donne connaissance du travail de
M. SuDRE, membre correspondant, Set of British
Ruhi, travail qui sera publié dans le Bulletin delà
Société.
M. LE Président présente ensuite un travail de
M. le capitaine Pyat, collaborateur de notre regretté
collègue M. Gaillard. Ce travail a pour titre : Addi-
tions et corrections au Catalogue raisonné des Hymé-
nomycètes et Gastéromycètes de Maine-et-Loire, par
M. Gaillard.
M. SuRRAULT donne connaissance des observa-
tions météorologiques pendant le mois de juin; la
seconde moitié du mois s'est caractérisée surtout
par sa chaleur. En effet, depuis le 4 juin jusqu'à la
fin du mois, la température maxima a toujours
oscillé entre 26^ et 30>.
M. CouFFON donne lecture du compte rendu dé-
taillé de la session de Saumur, L'Assemblée décide
que ce travail très intéressant sera publié dans le
plus prochain Bulletin.
Il remet ensuite, pour les archives de la Société,
deux dossiers sur les réunions extraordinaires de
Baugé et de Saumur, dossiers contenant tous les
documents relatifs à l'organisation et à la tenue de
ces séances (lettres de convocation, articles de jour-
naux, comptes rendus des séances, etc.).
-^ XXXIX —
Sur la proposition de M. Bouvet, TAssemblée
décide ensuite d'assurer contre l'incendie la biblio-
thèque et le matériel de la Société.
M. 0. CouFFON présente, pour faire partie de la
Société comme membre correspondant, M. Méhault,
François, inspecteur en retraite des postes et télé-
graphes à Saint-Brieuc.
L'ordre du jour étalit épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du 13 octobre 1904
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance reçue depuis la dernière séance. Un avis
du Ministère de l'Instruction publique informe la
Société que le 43® Congrès des Sociétés savantes se
tiendra à Alger en 1905.
M. LE Président fait ensuite circuler les ouvrages
et publications reçus depuis le mois de juillet. Parmi
ceux-ci figure une brochure de M. Ch. Baret, inti-
tulée Observations sur le Lepiota Badhami Berck. ,
et offerte à la bibliothèque de la Société par l'au-
teur; l'Assemblée adresse à celui-ci ses remercie-
ments.
M. Bouvet présente la fin du travail de M. le
— XL —
capitaine Pyat sur le Catalogue des Hyménomycètti
et Gastéromycétes de Maine- et Loire, par M. Gaillaeid.
M. Préaubert rapporte l'exemple suivant de ger-
mination après un temps considérable d'enfouisse-
ment :
Pendant la démolition qui a été opérée, cette
année, de la vieille caserne de la Visitation (trans-
formation d'un couvent du môme nom), un dallage
cimenté et bitumé fut débarrassé des superstruc-
tions et exposé au grand air. A travers une fissure
du dallage due à la démolition, un vigoureux pied
de Jusquiame s'est montré. Il était facile de voir
que la plante avait dû ramper longuement pour
venir jusqu'à la crevasse ; ce fait exclut l'hypothèse
de la chute récente d'une graine qui serait tgmbée
verticalement.
La graine était donc là certainement à une époque
antérieure an dallage, c'est-à-dire à l'aménagement
de la caserne et remontait probablement à la fin du
xvin® siècle. Elle a donc germé au bout de cent ans.
La Jusquiame était fréquemment cultivée dans les
monastères comme plante officinale.
M. Préaubert fait ensuite connaître qu'il a visité
à plusieurs reprises la tranchée pratiquée dans le
terrain de la filature du Mail à Angers, en vue de
la pose d'une voie ferrée de raccordement. Entre
autres particularités, il signale dans cette tranchée
un banc de grès armoricain offrant dans sa masse
des empreintes complexes (Bilobites) qu'il attri-
bue à des algues, à des fucoïdes des mers silu
Tiennes.
— XLI —
Ses ob3ervations sont résumées dans une note
qu'il destine au Bulletin.
M. SuRRAULT donne connaissance des observations
météorologiques faites pendant les mois de juillet,
août et septembre. Le mois de Juillet est caractérisé
par sa chaleur extrême ; il a été le plus chaud depuis
une quinzaine d'années ; la moyenne a été de 22<',5
comme en juillet 1900 ; du 14 au 19 le thermomètre
maxima n'est pas descendu au dessous de 36*>. Pen-
dant ce mois, il n'y a eu que 21 millimètres d'eau.
Le mois d'août a été très sec, on n'a relevé en
effet que 2'"™,5 d'eau, ce qui fait que, du 26 juin au
5 septembre, il n'est tombé que 23™™,5 d'eau ; nous
avons donc traversé là une période de sécheresse
extrême. En revanche, le mois de septembre a été
plutôt froid, la température moyenne n'étant que
de 15^5,
M. CouFFON présente trois oursins dont deux sont
remarquables par les déformations curieuses qu'ils
ont subies.
M. Bouvet présente un tableau mural très inté-
ressant ; Les Champignons qui font mourir, par
MM. Mazjmann et Plassard. Ce tableau fait con-
naître les espèces de champignons les plus dange-
reuses (ammanites) et insiste sur ce caractère qu'ils
ont tous le bas du pied bulbeux ou entouré d'une
volve. C'est un très bon tableau de vulgarisation
dont la place est indiquée dans les musées d'histoire
naturelle, dans les écoles de médecine, de pharma-
cie, dans les écoles normales et même dans les
écoles primaires.
— XLII —
M. MÉHAULT, François, inspecteur en retraite des
postes et télégraphes à Saint-Brieuc, présentée la
dernière séance par M. Couffon , est admis comme
membre correspondant.
M. LE Président informe les membres présents
qu'à l'occasion du cinquantenaire des cours publics
de la ville d'Angers, notre président d'honneur,
M. Préaubert, fera le vendredi 14, à 8 heures du
soir, une conférence sur Vair liquide et ses appli-
cations.
La conférence sera précédée d'un aperçu sur
l'historique des cours publics d'Angers, parM. 0.
Couffon, préparateur des cours de chimie.
Les membres de la Société d'Études scientifiques
sont invités à assister à cette séance solennelle de
la rentrée des cours.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du 3 novembre 1904
Présidence de M. Bouvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance reçue depuis la dernière séance.
Parmi les ouvrages reçus pour la bibliothèque de
— XLIJI —
la Société figurent deux volumes renfermant le
Compte rendu de la 32^ session de V Association franr
çaise pour l'avancement des Sciences, session tenue à
Angers en 1903.
A signaler également plusieurs brochures de
M. Bigot, professeur de géologie à l'Université de
Caen, membre honoraire, offertes par l'auteur à la
Société :
Sur Vàge des grès à Sabalites de Saint- Saturnin
(Maine-et-Loire) ;
Sur fassèchèment des régions calcaires des environs
de Caen ;
Note préliminaire sur le Dinantien d'Argentré(Ille-
et' Vilaine } ;
Sur la géologie du Pays de Cinglais (Calvados).
M. CouFFON ayant recueilli de nombreux maté-
riaux relatifs aux origines du Musée d'histoire natu-
relle d'Angers , donne lecture des passages les plus
intéressants sur la période qui s'étend de 1792, date
de la fondation du Musée, à 1804. Son travail sera
inséré dans le Bulletin de la Société.
M. Bouvet présente les matériaux qu'il a recueillis
pour l'étude des Bubus de l'Anjou. Il insiste plus
particulièrement sur le groupe des Suherecti, réser-
vant les autres groupes pour une des prochaines
séances. Ce travail sera également publié dan^ le
Bulletin de la Société.
M. CoiJFFON présente une hache préhistorique qui
lui a été remise pour le Musée par M. Richou, insti-
tuteur-adjoint à La Pommeraye. Cette hache pror
— XLir —
vient du lieu dit le Pressoir, situé entre La Pnone-
raye, Montjean et Chalonnes.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
Séance du l<'r décembre 1904
Présidence de M. Botjvet
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
M. LE Président donne connaissance de la corres-
pondance, des ouvrages et publications reçus depuis
la dernière séance. A signaler plusieurs brochures,
que M. Couffon offre à la bibliothèque de la Société :
Discours de rentrée des cours municipaux — Session
extraordinaire de la Société à Saumur — Étage pan-
tilevien : gisement du Haguineau — Étage redonien :
gisement de Saint- Clément-de-la- Placç ;
Et un tirage à part du travail de M. le capitaine
Pyat : Catalogue des Hyménomycètes et Gastéromy-
cètes de Maine et Loire, par M. Gaillard.
L'Assemblée adresse ses remerciements aux dona-
teurs.
M. Desmazières donne connaissance aux membres
présents d'une Notice sur les collections angevines de
Géologie, Paléontologie, Minéralogie. Cette étude,
qui renferme d'intéressants renseignements sur les
collections des différents amateurs angevins, sera
insérée dans le Bulletin de la Société.
— XLV —
M. Versillé présente des échantillons préhisto-
riques recueillis par lui et très intéressants : haches
trouvées à Gonnord, dent du Haguineau, lance de
Gonnord, nucléus recueilli au Champ.
M. Préaubert rend compte d*un intéressant voyage
qull a fait dans le Limousin et qui lui a permis
d'examiner sur place les filons de kaolin de la région.
Une note renfermant les observations qu'il a faites
et les renseignements qu'il a recueillis sera publiée
dans le Bulletin.
M. CouFFON continue son intéressante étude sur
l'historique du Musée d'histoire naturelle d'Angers
en nous faisant connaître la période qui s'étend de
1805 à 1850.
M. SuRRAULT donne le résumé météorologique des
mois d'octobre et de novembre.
M. Sérapion présente un magnifique aigle fauve
tué par M. Pertué à Sœurdres, près de Chûteauneuf-
sur-Sarthe (Maine-et-Loire), le 29 octobre 1904. C'est
un aigle fauve mâle, mesurant 2"»20 d'envergure,
vivant normalement dans les Alpes et qui a dû
s'égarer jusque dans nos régions par suite du
brouillard qui régnait ce jour-là.
M. Bouvet présente plusieurs huîtres remar-
quables par leur grandeur et provenant du lieu dit le
Camp-de-César, aux environs d'Angers. Ces huîtres
n'ont, selon lui, aucun caractère géologique, mais
présentent un intérêt historique, car elles ont été
trouvées en compagnie de débris d'origine romaine.
L'Assemblée procède ensuite à l'élection de son
Bureau, au scrutin secret, pour l'année 1905.
— XLVI —
Avant l'ouverture du scrutin, M. Bouvet fait con-
naître aux membres présents qu'il n'est pas candidat
à la présidence, ses occupations multiples ne lui
permettant pas de se consacrer comme il le voudrait
à l'administration de la Société.
Sont alors élus :
MM. Préaubert, Président ;
SuRRAULT, Vice-Président ;
CouFFON , Secrétaire ;
Baron, Trésorier;
Bellanger et Baudouin, Archivistes,
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Le Secrétaire, E. Baudouin.
CATALOGUE RAISONNÉ
HYHËNOMYCÈTES ET DES GÂSTËROMÏCÈTES
Obseirés dans le département de Haine-et^Loire
pendant les années 1899-1002
PAR
A. OAILLARD
Lauréat de rinstitut
Conservateur de l'Herbier Lloyd
(Suite et fin V
Genre Pholiota Fr.
254 — Pholiota caperata Pers. — Beaucouzé,
octobre 1899; forêt de Chandelais, 14 octobre 1901 ;
bois de la Haie, novembre 1900.
255 — P. togularis Bull. — Dans l'herbe, chemin
delà Barre, 4 novembre 1898; pelouses de Pigne-
roUes, 6 mai 1901,
256 — P, dura Boit. — Saveur amère, pied plein,
spores un peu plus petites que celles de P. prœcox.
— Cultures André Leroy à Angers, 14 mai 1901 ;
allée d'Écharbot, novembre 1901.
* Voir les Bulletins de la Société d'Études scientifiques
de 1902 et 1903.
1
— 2 —
257 — P. prœcox Pers. — Assez commun au prin-
temps aux environs d'Angers. Odeur de farine,
saveur amère nauséeuse. Pelouses du château de
Beuson, 30 mai 1900; Beaucouzé, mai 1900; Écharbot,
8 mai 1901 ; chemin de la Meignanne, 8 mai 1901
(capitaine Pyat) ; pelouses du Jardin des Plantes,
La Singerie, etc.
258 — P. radicosa Bull. — Bois de Soucelles,
15 octobre 1901 (M. Thézée); bois de la Haie, no-
vembre 1901.
259 — P. œgerita Port. — Au pied des peupliers,
Écharbot, 1«' décembre 1899.
Variété aitenuata de Cand. — Frémur, 5 mai 1902
(capitaine Pyat).
260 — P. aurioella Batsch. — Stipe jaune citrin
couvert de mèches jaune fauve terminées en anneau;
chapeau jonquille puis fauve, tacheté de mèches
apprimées plus foncées. Sur souche coupée de saule :
dans les prés, chemin bas de Bouchemaine, no-
vembre 1899 ; au Bon-Pasteur, près le pont Brion-
neani, novembre 1900; sur tronc coupé, route de
Saint-Clément, décembre 1900. Cette espèce per-
siste jusqu*aux premières gelées.
261 — P. squarrosa Mull. (Ag, squamosus Bull, et
Jloccosm Schœff.). — Au pied des chênes, parc de
PigneroUes, novembre 1899; École de Médecine
d* Angers, 27 octobre 1900 (M. Thézée).
262 — P. destruem Brond. — Cespiteux. Sur
troncs coupés de peupliers, au bord du Louet, à
Port-Gaurion, octobre 1901 (capitaine Pyat).
263 — P. Bpectabilis Fr. [aurea Sow.). — Chapeau
jonquille puis fauve, chair jonquille rougissant au
toucher et amère; cespiteux, toute l'année. Sur
souches coupées de chênes, dans les friches, aux
Ponts-de-Gé, novembre 1899.
264 — jP. mutabilis Schaeflf. — Cespiteux sur les
vieilles souches. — Bois de la Haie, septembre 1899.
Genre Gortinarius Fr.
265 — Cortinarius collinitus Sow. — Beaucouzé,
novembre 1899.
266 — C eliator Pers. — - Futaie de châtaigniers
près le château de Mollières, 11 no^^mbre 1898.
267 — C. vibratilis Fr. — Stipe mou, chapeau
jonquille doré, fauve safrané au sommet et brillant,
saveur très acre. — Sous les sapins, parc de Pigne-
rolles, 14 décembre 1900.
268 — C. casianeus Bull. — Allée herbeuse, parc
de PigneroUes, 9 avril 1900.
269 — C. albo-violacem Pers. — Château de Mol-
lières, novembre 1898.
269i>i8 — c. violacem L. — Signalé parmi les cham-
pignons apportés à l'exposition en novembre 1900.
270 — C. anomalm Fr. — Bois d' Avrillé, novembre
271 — C. cinnamomeus L. — Sous les pins, Le
Perray, 1^ décembre 1900.
272 — C. impennis Fr. — Lamelles améthyste puis
Touillées, voile floconneux et blanc. Bois de châ-
taigniers près Mollières, 1«' novembre 1898.
- 4~
Genre Inocybb Fr.
273 — Inocybe lanuginosa Bull. — Bois de pins du
parc de Pignerolles, novembre 1899.
274 — /. deglubens Fr. — Espèce rare à pied blan-
châtre, ponctué de brun au sommet, lames grisâtres
puis rousses. Sentiers herbeux des bois, Le Pavillon,
27 novembre 1900.
275 — /. obscura Fers. — Stipe violacé, chapeau
brun violeté. Bois des Aveugles, 5 novembre 1899.
276 — /. rimosa Bull. — Au bord des sentiers
sablonneux, parc de Pignerolles, juin 1900; dans
les prés au bord du Loir, Le Vieux-BrioUay, 10 sep-
tembre 1902.
277 — /. brunnea Quel. — Dans Therbe d*un che-
min herbeux, en face l'entrée du bois de Monrepos,
à Feneu, 15 septembre 1902.
278 — /. destricta Fr. — Pelouses de la Baronnerie,
l«f octobre 1902.
279 — 7. Curreyi Berk. (fastigiata Schaeff., d'après
Quélet). -— La Baronnerie, l«f octobre 1902.
280 — /. descissa Fr. — Chapeau mince, spore
pruniforme ; à la lisière des bois sablonneux, Échar-
bot, 8 septembre 1902.
281 — /. Trinii Weinm. — Parc de Pignerolles,
6 mai 1901 et 18 septembre 1902 (M. Tabbé Hy).
282 — 7. asterospora Quel, — Stipe bulbeux, spore
globuleuse étoilée épineuse. — Sur les pelouses, à
Écouflant, 4 novembre 1899.
- 5 —
283 — /. geophila Bull, (argillacea Pers.). — Beau-
couzé, novembre 1899; Le Pavillon, 27 novembre
1900.
Variété Ulacina, pelouses du château de Beuson,
4 novembre 1899.
284 — /. muiica Fr. — Espèce donnée comme
variété de /. iomentosa Jungk. par Quélet ; chapeau
blanchâtre, stipe flbrilleux strié, creux. — Chemin
herbeux du parc de Pignerolles, novembre 1900.
285 — /. scahella Fr. — Chapeau pruineux, spore
ellipsoïde épineuse. Dans l'herbe, bois des Aveugles,
5 novembre 1899.
286 — /. umbrina Bres. — Bois sablonneux,
Écharbot, l«f octobre 1902; parmi les mousses, talus
humides du bois de la Haie, 14 mai 1901.
Genre Hebeloma Fr.
287 — Hebeloma crusiuliniformis Bull. — Bois de
la Haie, novembre 1899; pelouses herbeuses des
bois à Feneu, 15 octobre 1902.
288 — H. sinapizans Paul. — Ce ne serait, d'après
Quélet, qu'une variété sylvestre de H. crusiulinifor-
mis. Saveur piquante. — Parmi les feuilles mortes :
fossés humides du bois de la Haie, novembre 1899,
et bois de Monrepos, à Feneu, 8 octobre 1902.
289 — J7. longicaudum Pers. — Pelouses du Jardin
des Plantes d'Angers, 12 octobre 1899.
290 — H. sacchariolens Quel. — Odeur caractéris-
tique de sucre brûlé ou de fleur d'oranger. — Forêt
de Chandelais, 14 octobre 1901 ; Éeaucouzé, pro-
— 6 —
priété de M. Dézanneau, 15 octobre 1901 ; dans les
bois, à Feneu, 8 octobre 1902.
291 — H, claviceps Batsch. — Dans l'herbe, au
bord des routes, route de Juigné-Béné à Feneu,
15 septembre 1902.
Genre Flammula Fr.
292 — Flammula alnicola Fr. — Chair citrine
amère. Sur les vieilles souches, rive droite de
Tétang Saint-Nicolas, 12 novembre 1899.
293 — F. penetrans Fr. — A terre, parmi les brin-
dilles et les troncs coupés de pins, bois de Sou
celles, 28 octobre 1901.
294 — F. tricholoma Fr. — Bois d'Avrillé, 23 oc-
tobre 1898.
295 — F. muricella Fr., var. graminis Quel. —
Diffère de la forme type par sa cortine, ses lames
jaune vif et son pied creux. Bois sablonneux, à
Écharbot, dans une mare desséchée, au pied des
Typha, 8 septembre 1902.
Genre Naucoria Fr.
296 — Naucoria melinoides Fr. — Pelouses du parc
de Pignerolles, mai 1900.
297 — N. semiorbicularis Bull. — Champs sablon-
neux, Le Perray, 13 juin 1900.
298 — N. pediades Fr. — Donné comme espèce par
Gillet et comme variété de N. semiorbicularis par
Quélet. — Dans l'herbe, bords de la route d'Écou-
flant, 13 juin 1900.
299 — N. conspersa Pars. — Stipe parsemé de
flocons furfuracés et blancs, spore pruniforme.
Fossés du bois d*Avrillé, septembre 1898.
300 — N. limbata Bull. — Pelouses schisteuses de
la Boissière, juin 1899.
301 — N. graminicola Nées. — Sur tiges pourries
de graminées, pelouses découvertes du bois de la
Boissière, 8 février 1899.
Genre Galbra Fr.
302 — Galera tenera Bull. — Dans l'herbe, au bord
des chemins, bois de la Haie, octobre 1899.
303 — G. hypnorum Batsch. — Commune parmi
les mousses, au pied des arbres. Bois de 1^ Haie,
Pignerolles, Le Perray, novembre 1900.
30i — G. horizonialts Bull. — Espèce classée dans
les Naucoria par Gillet. A le port de Mycena corticola.
Sur les écorces, 8 décembre 1899 (M. Proust).
Genre Tubaria Worth.
305 — Tubaria furfuracea Pers. — Dans un fossé,
Écouflant, 30 mars 1900; fossé de la route d'Avrillé,
le long du bois, novembre 1899; fossé du chemin
de la Meignanne, en face le bois de la Haie, février
1901 (capitaine Pyat).
J'ai observé un échantillon dont le chapeau était
prolifère et portait au centre un petit chapeau sup-
— 8 —
plémentaire renversé, dont les lames étaient dispo-
sées en alvéoles portant des basides et des spores
normales.
Genre BoLBmus Fr.
306 — Bolbitius vitellinus Pers. — Dans les endroits
fumés, au bord des chemins : étang Saint-Nicolas,
novembre 1898; chemin de la Meignanne, près la
Boissière, octobre 1899; sur du crottin de cheval
recouvert d'une épaisse couche de sciure de bois,
avenue du château de la Plesse, 11 août 1900; sur
bouse de vache, dans un pré au bord du bois du
Perray, 2 janvier 1901.
307 — B.fragilis Fr. — Donnée comme variété de
B, vitellinus par Quélet et M. Dufour. — Chemin her-
beux et ombragé du parc de PigneroUes, 6 juin 1900.
Retrouvé au même endroit un mois après.
Genre Crepidotus Fr.
308 — Crepidotm mollis Schœff. — Sur branches
pourries , château de Beuson , novembre 1899 ; sur
tronc coupé de peuplier, chemin bas des Fours-à-
Chaux, 18 janvier 1901, et allée d'Echarbot, no-
vembre 1901 et mai 1902 (capitaine Pyat).
Genre Paxillus Fr.
309 — Paxillus involutus Fr. — Très commun à
Beaucouzé, bois de M. Dézanneau, sur les bords de
la petite mare, août 1899; Le Perray, novembre
— 9 —
1899 ; dans les prés humides, au pied de la roche de
Mûrs, 3 septembre 1902.
310 — P, atro'tomentosus Batsch. — Sur souche
pourrie de pin, château de Mollières, octobre 1899;
sous les pins, à Pignerolles, 21 novembre 1900.
311 — P. lamellirugus de Cand. — Sur les souches
coupées des pins : bois de Vaux, près de Montreuil-
sur le-Loir, 30 octobre 1901 (M. Bouvet).
Genre Psalliota Fr.
312 — Psalliota arvensis Schaeff. — Forme typique,
sous bois, dans le parc de Pignerolles, 21 novembre
1900; au bord d'un chemin, dans les champs, à
Orgemont, 31 octobre 1898.
313 — P. campestris L. — Dans les champs, espèce
commune.
Variété praticola à chapeau couvert de larges
écailles brunes : garennes de Mûrs, 12 octobre 1902.
314 — P. pratensia SchaBflf. — Dans les prés. Mûrs,
octobre 1901 ; Juigné-sur- Loire, 1901.
315 — P. cretacea Fr. — Parc de Pignerolles,
octobre 1899.
316 — P.flavescem Gil. — Port-Thibault, route de
la Meignanne, Pignerolles, Lé Lion-d'Angers, etc.
La variété xanthoderma Genevier est très com-
mune aux environs d'Angers, surtout à la fin de la
saison, dans les fossés, au pied des haies.
317 — P. sylvatica Schaefï. — Sous les pins, Écou-
flant, château de Beuson, 11 octobre 1899; Beau-
- 10 -
couzé, chez M. Dezannean, novembre 1899; Saint-
Barthélémy, novembre 1901.
318 — P. hœmorrhoidaria Kalch. — Sous les
chênes, futaie d^Orgemont, 31 octobre 1898; Juigné-
Béné, octobre 1899 ; PigneroUes, octobre 1901 (capi-
taine Pyat).
319 — P, comtula Fr. — Dans les allées, sous les
pins, au château de Beuson, 11 octobre 1899.
P. hœmatoBperma Bull, (echinata Roth.). Voir
Lepiota hœmatosperma.
Genrb Stropharia Fr.
320 — Stropharia œruginosa Curt. — Chapeau
vert bleuâtre pâlissant, très visqueux. Pelouses du
Jardin des Plantes d'Angers, 25 octobre 1898; La
Baronnerie , 15 novembre 1901 ; chemin de la Mei-
gnanne, en face le bois des Aveugles, octobre 1902
(capitaine Pyat).
321 — S, alhocyanea Desm. — Chapeau bleu ver-
dâtre pâle devenant presque blanc ; paraît être une
variété de S, œruginoaa. Dans les fossés , route de
Briollay, au-dessus du Pont- aux Filles, novembre
1900.
322 — S. coronilla Bull. — Lamelles d'abord
blanches devenant améthyste, puis brun violet.
Anneau formant une couronne blanche rayée de
violet. Pelouses du Jardin des Plantes d'Angers,
12 novembre 1900. Dans les luzernes, dans les prés,
sur les pelouses, espèce commune aux environs
d'Angers.
- « -
323 — S. melaaperma Bull. — Dans les prés , aux
Ponts-de-Cé, septembre 1899; au Jardin des Plantes
d'Angers, 18 octobre 1900.
324 — 5. inuncta Fr. — Dans Therbe, au bord d*un
chemin, en contrebas de la route, en face la gare
d'Écouflant, novembre 1898.
325 — S, semiglobaia Batsch. — Stipe flstuleux
et visqueux, lamelles très larges. Dans les endroits
fumés, MoUières, 8 novembre 1898; pelouses de la
route de Nantes, juin 1900.
325 bis _ s^ stercoraria Fr. — Espèce signalée
dans les champignons apportés à l'exposition en
novembre 1900.
326 — S. merdaria Fr. — Stipe grêle, radicant,
strié au sommet, spore en amande. Sur les bouses,
dans les prés au bord de la Maine, 17 novembre 1898.
327 — S, coprinifacies RolL — Dans un fossé du
bois d'Avrillé, au bord de la route à droite, no-
vembre 1898. La localité est aujourd'hui détruite
par suite du défrichement de cette partie du bois
par l'agrandissement du champ de manœuvre.
Genre IIypholoma Fr.
328 — Hijpholoma sublateritium Scha^fî. — Sur les
souches pourries, parc de Pignerolles, 22 novembre
1899.
329 -— H, fasciculare Huds. — Commun partout
sur les vieilles souches : bois de la Haie, Pigne-
rolles, Avrillé, La Plesse, etc., etc.
— lî -
330 — H, epixanthum Fr. — Grande et belle espèce
à feuillets d*un beau jaune, à long pied flexueux,
jaune au sommet, brun violacé dans les deux tiers
inférieurs. En groupe sur souches de chêne à Beau-
couzé, 8 décembre 1899, et sur vieilles souches de
Quercus iozza pendant tout Thiver.
331 — H. lacrymabundum Bull. — l)ans les fossés
des prés, aux Ponts-de-Cé, octobre 1898.
332 — H, appendiculaium Bull. — Sur les racines à
fleur de terre des peupliers, chemin bas des Fours-à-
Chaux, juin 1900 ; sur souche pourrie, dans le petit
bois de la Planche-Pelle^in, juin 1900; Le Pontaux-
Filles, l«r août 1901 ; talus des serres du Jardin des
Plantes d'Angers, 29 avril 1902 (M. Bouvet).
333 — H, hydrophilum Bull. — Espèce classée
parfois dans le genre Bolbitim, — Sur les feuilles
mortes, bois de la Haie, septembre 1899.
Genre Psilocybe Fr.
334 — Psilooyhe ericœa Pers. — Dans l'herbe des
fossés, bois sablonneux d'Écharbot, l«f octobre 1902.
335 — P. sarcocephala Fr. — Au pied des ormes,
route de Nantes, 3 décembre 1900; bois d' A vrillé,
décembre 1900.
336 — P. bullacea Bull. — A terre, parmi les
mousses, pelouses schisteuses de la Boissière, 8 fé-
vrier 1899 ; sur la mousse des murs , chemin de la
Barre, 8 décembre 1899.
— 13 —
Genre Psathyra Fr.
337 — Psathyra corrugis Pers. (Ag. pelloapermm
Bull.). — Sur la terre fumée, dans les prés, Beuson,
1« décembre 1900.
338 — P. cernua FI. dan. — Le Perray, 15 mars
1900 ; château de Beuson, avril 1900.
Genre Pan^olus Fr.
339 — Panœolus separatm L. — Sur les couches,
Jardin des Plantes d'Angers, 7 mai 1900.
3iO — P. campanulatus L. — Commun dans les
prés, les fossés, route d'Écouflant, avril 1899.
341 — P, sphinctrinm Fr. — Marge du chapeau
frangée de blanc. Sur crottin de cheval , bois de la
Haie, 8 juin 1900.
342 — P. papilionaceus Fr. — Dans les prés hu-
mides, au Perray, novembre 1899; sur le fumier, au
bord du chemin d'Écouflant, 12 septembre 1902.
313 — P. acuminatus Sch. —Au bord des sentiers,
dans les prés Saint-Serge, après les pluies, avril 1899.
Genre Psathyrella Fr.
344 — Psathi/rella gracilis Fr. — Slipe fluet et fra-
gile , lames gris noirâtre avec un liseré rosé , spore
en amande. Dans l'herbe, sur la terre fumée, Échar-
bot, 8 mai 1901.
345 — P. disseminata Pers. — En groupes serrés,
sur le talus d'un fossé humide, chemin bas des
Fours-à-Chaux, octobre 1899.
— u —
Genre Coprinus Pôrs.
346 — Coprinus comatus FI. dan. (C. porcellanus
SchsBff.). — Au bord des routes, chemin des prés
Saint-Martin, juillet 1899.
346i>^ — C. ovatus SchsDflf. — Espèce signalée
parmi les champignons apportés à Texposition en
novembre 1900.
347 — C, atramentarim Bull. — Dans les prés, à
Orgemont, octobre 1899; dans un pré humide, au
pied des Roches de Mûrs, 20 novembre 1900.
348 — C. picacem Bull. — Au pied d'un mur,
Écouflant, novembre 1899.
349 — C. fimetarius L. ~ En troupes, sur un
fumier, Écouflant, novembre 1899.
350 — C. micaceuB Bull. — Commun un peu par-
tout. — En groupes nombreux, surtout au pied des
ormes, route de Nantes, 4 juin 1900 ; boulevard du
Château, à Angers, juillet 1901 (capitaine Pyat);
rue Denis- Papin, au pied du mur de soutènement de
la gare des marchandises, mai 1902 (capitaine Pyat).
351 — C. ephemeroides Bull. — Sur le fumier, à
PigneroUes, 6 juin 1900 ; sur un tas de crottin, che-
min de la Meignanne, juin 1901 (capitaine Pyat).
352 — C. domesticus Pers. — Sur une planche
humide placée sur un évier et recouverte d!Ozo-
niumfulvum, Angers, 10 mars 1902.
353 — C. Friesii Quel. — Stipe renflé à la base et
bordé d'une collerette floconneuse blanche. — Sur
rherbe pourrie, talus près du pont du chemin de
- 15 -
fer après la minoterie, chemin des Fours-à-Chaux,
juillet 1899.
354 — C. ephemeruB Fr. — Sur crottin de cheval,
bois de la Haie, 8 juin 1900.
355 — C. hiascens Fr. — Sur crottin de cheval,
bois de la Haie, 8 juin 1900.
Genre Gomphidius Fr.
356 — Gomphidius glutinosus Schaeff. — Beau-
couzé, novembre 1899.
357 — G. roseus Fr. — Jolie espèce à chapeau d*un
beau rose, pied blanc, chair blanche, rosée dans le
stlpe, spore lancéolée, d'abord rosée puis olive. —
Sous les pins, bois de Vaux, près de Monlreuil-sur-
Loir^ 9 octobre 1901; étang Saint-Nicolas, près de
la carrière de grès (M. l'abbé Hy).
358 — G. viscidus L. — Château de PigneroUes ,
novembre 1899.
Famille des Polyporés
Genre Boletus Dill.
359 — Boletm luieua L. — Talus de la route de
Montreuil-Bellroi à Juigné-Béné, 19 octobre 1898. —
Très commun au Perray, sous les pins, et dans
presque tous les bois de pins des environs d'Angers.
360 — -B. flavus With. (lutem Sow.). — Pelouses
du château de Beuson, au voisinage des Mélèzes,
11 octobre 1899.
— 16 —
361 — B. badius Fr. — Bois de la Haie, sous les
pins, près de l'étang Saint-Nicolas, novembre 1899;
sous les pins, au Perray, 1®' décembre 1900.
362 — B. collinitm Fr. — Sous les pins, au Perray,
octobre 1898.
363 — B, granulatm L. — Sous les pins, Beuson,
11 octobre 1899. — Commun au Perray.
364 — B. sanguineus With. — Bois de Monrepos,
à Feneu, 2 novembre 1901.
Variété gentilis Quel. — Trouvée deux ou trois
fois seulement aux environs d'Angers : en octobre
1898 sur le revers d'un fossé du bois de la Haie, en
face le mur des Jeunes Aveugles, cette localité est
disparue par suite de la coupe de cette partie du
bois, et en novembre 1899 avec M. Dupin à Beau-
couzé, dans le bois de M. Dézanneau. Cette variété
a été retrouvée par M. Proust, le 6 novembre 1900,
à La Plesse.
365 — B. bovinus L. — Très abondant dans tous
les bois de pins. Bois de la Haie, novembre 1899.
366 — -B. piperatus Bull. — Sous les pins, Le
Perray, 28 novembre 1900.
367 — B. impolitm Fr. — Beaucouzé et parc
d'Écharbot, octobre 1899. Cette espèce acquiert de
grandes dimensions au bord des belles futaies du
parc du château de Mollières.
368 — B. chrysenteron Bull. — Commun au bois
de Beuson, sous le petit Houx, novembre 1899; Le
Perray, 2 janvier 1901.
369 — B, versicolor Rostk. — En groupes dans
les bois , à la Singerie , septembre et octobre 1901 ;
— n —
dans les prés humides, au pied de la Roche de Mûrs,
3 septembre 19Q2.
370 — B. subtomentoam L. — Au bord des bois ,
Beaucouzé, novembre 1898; château de la Place,
novembre 1901 (capitaine Pyat).
371 — B. reticukUus Schaeff. — Bois de MoUiôres,
octobre 1899. Au mois de juin 1900, des pluies assez
abondantes ont déterminé une poussée exception-
nelle de cette espèce dans les pelouses du parc de
Pignerolles. '
372 — B. edulis Bull. — Assez commun dans les
bois des environs d'Angers, principalement à Mol-
lières et Pignerolles. Printemps, automne.
373 — B. œreus Bull. — Sous les chênes, à la
Baronnerie, route de Paris, 8 septembre 1902.
374 — B. fellem Bull. — Sur un talus, chemin
herbeux du parc de Pignerolles, 6 juin 1900.
375 — B. erythropuè Pers. — Château de la Place,
octobre 1902 (capitaine Pyat). — J'ai trouvé au
Pavillon une forme dont la chair ne verdit pas,
1«' septembre 1902.
376 — B, satanas Lenz. (iubero9U9 Bull.). — Parc
de Pignerolles, juin 1900.
377 — B. calopus Fr. — Bois de la Haie, 23 juin
1900; pelouses du parc de Pignerolles, sous les
sapins, juin 1900.
378 — B. pachypus Fr. — Bois du château de
Mollières, novembre 1899.
379 — B. candicans Fr. (B, amarus Pers. ; B, albi-
dus Quel.). — Espèce robuste à chapeau d'abord d'un
blanc grisâtre argenté, à tubes labyrinthiformes et
2
courts, légèrement d^currents, d'un jaune d*or ainsi
que le pied qui est bulbeux ; tubes et pied bleuis^
sant au toucher. Chair blanche, bleuissant, mais
cette coloration disparaît rapidement; chair du pied
rougissant légèrement quand on la coupe. — Allée
herbeuse en face l'entrée du bois de Monrepos à
Feneu, 5 septembre 1902 ; pelouse et pré à Échar-
bot, 18 septembre 1902.
380 — B. castaneus Bull. — Allées herbeuses du
château de Beuson , octobre 1899 ; bois de la Haie,
octobre 1899; Pignerolles, 6 juin 1900; talus delà
route de Juigné-Béné à Feneu, 8 septembre 1902.
381 — P. versipellis Fr. (aurantiacus Bull.). — Sous
les pins, bois de la Haie, novembre 1899.
382 — B, durimculus Kalch. — Sous les peupliers
blancs de Hollande, promenade de la Baumette,
octobre 1901.
383 — B. scaber Bull. — Bois de la Haie, no-
vembre 1899 ; Écharbot, 8 septembre 1902.
Variété aurantius Sow. — Bois de la Haie, no-
vembre 1901 ; Pignerolles, octobre 1902.
Genre Fistuuna Bull.
384 — Fisiulina hepatica Huds. — Très commune
à l'automne sur les vieux chênes, aux environs
d'Angers. Mollières, Pruniers, Beaucouzé, Pigne-
rolles, Écharbot, etc.
Se vend parfois sur le marché d'Angers débitée
en tranches; connue sous le nom vulgaire de Langue
de Bœuf.
T- 19-
Genre Polyporus Fr.
385 — Polyporus Bquamosus Huds. — Sur tronc
d'ormeau, dans un bois frais au moulin de Vaux, à
Montreuil-sur-Loir, 16 avril 1900 (M. Bouvet).
386 — P. picipes Fr. — Sur les troncs des vieux
saules, au bord de l'étang Saint-Nicolas, novembre
1899.
387 —- P. leptocephalu8 Jacq. — Sur vieille souche,
bois de la Haie, décembre 1000; dans un chantier
de bois, près de l'École de Médecine, février 1901
(capitaine Pyat).
388 — P. Forquignoni Quel. — Sur branche pour-
rie de hêtre, Pignerolles, 15 juin 1900.
389 — P./rondosus FI. dan. — Au pied d'un chêne,
bois de MoUiôres, 24 septembre 1902 ; chemin de la
Barre (M. l'abbé Hy).
390 — P. umhellatm Fr. — Signalé par M. l'abbé
Hy dans la forêt de Chandelais.
391 — P. sulfurem Bull. — Dans les crevasses des
vieux chênes : château de Beuson, septembre 1899;
Juigné-Béné, août 1900; Saint-Barthélémy, août
1901, et Bouchemaine, septembre 1902 (capitaine
Pyat).
392 — P. sUpticus Pers. — Sur souche pourrie de
pin : parc de la Singerie, 1®' décembre 1899, et La
Baronnerie, 15 novembre 1901.
393 — P. aduètm Wild. — Sur les vieilles souches,
bois de la Haie, novembre 1898; sur tronc coupé à
Écouflant, 18 janvier 1901.
— 20 —
394 — P. fumosm Pers. — Sur les vieux saules,
au pied de la Roche de Mûrs, 15 novembre 1901.
395 — P. dichrous Fr. — Sur branche pourrie de
chêne , bois du château de Beuson , 12 dé-
cembre 1900.
396 — P, Schweinitzii Fr. — Au pied et sur les
souches coupées des vieux pins, bois du Perray,
novembre 1899.
397 — P. hispidua Bull. — Sur un frêne, terrasse
de la propriété de la Baumette, avril 1899 et octobre
1901 (M. Cheux).
398 — P. nigricans Fr. — Commun sur les vieux
saules, Écouflant, Les Ponts-de Ce, etc.
399 — P. ignariuB L. — Commun sur les vieilles
souches de peuplier, saule, etc. — Consistance
ligneuse.
Sa variété pomaceus Pers. a figuré à Texposilion
de champignons en novembre 1900.
400 — P. ruhriporus Quel. — Sur tronc de chêne,
à ras de terre, parc de Pignerolles, 9 avril 1900.
400bi8 — p^ conchains Pers. — Apporté à l'exposi-
tion de champignons en novembre 1900.
401 - P. lucidm Fr. — Sur vieilles souches de
chêne, Écharbot, l®' décembre 1899. — Commun au
bois d'Avrillé.
402 — P. applanatus Pers. — Sur tronc coupé,
dans le parc de Pignerolles, 23 mars 1900.
403 — P. betulinus Bull. — Sur le bouleau, parc
de Soucelles, 14 octobre 1901 (M. Thézée).
40i — P, ulmarius Fr. — Sur les vieux ormes
(M. l'abbé Hy).
- 21 -
405 — P. fomentarius L. — Sur les vieux troncs,
novembre 1898.
406 — P. versicolor L. — Très commun sur les
vieilles souches. Villevôque, 4 avril 1900.
407 — P. hirsutus Wulf. — En touffes sur les
vieux troncs. — Commun.
408 — P. zonaius Fr. — Très commun sur les
vieilles souches d'essences diverses.
Genre Trametes Fr.
409 — Trametes odora Fr. — Sur les vieux saules,
étang Saint-Nicolas, novembre 1899.
410 — T. rubescena A. et S. (Bulliardi Fr.). — Sur
les vieux saules, étang Saint-Nicolas, 15 novembre
1898.
411 — T. hispida Bagl. — Cette espèce, réunie par
certains auteurs à Tr. Trogii Berk. , s'en distingue
pour M. Boudier, par son épaisseur moindre et sa
chair très colorée. — Sur branche pourrie, bois de
Beuson, 8 août 1900.
Genre D^edalea Pers.
412 — Dœdalea quercina L. — Sur les barrières,
dans les prés, Avrillé, novembre 1898; sur une
vieille souche de chône, à Écharbot, mai 1902 (capi-
taine Pyat).
Genre Poria Pers.
413 — Poria vulgaris Fr. {Physisporus vulgaris
Chev.). — Très commun à Beuson sur les branches
— a —
tombées et décortiquées, au printemps et à l'au-
tomne.
Genre Merulius Fr.
414 — Merulius destruens Pers. {M, lacrymans
Wulf.). — Dans un atelier, usine de M. Bessonneau,
Angers, mars 1899 et 25 juin 1901.
415 — -W. tremellosua Schrad. — Le Perray, no-
vembre 1900.
416 — M. corium Fr. — Sur branche morte, châ
teau de Beuson, septembre 1899.
417 — M. molluscus Fr. — Bois du Perray, sur
débris et troncs coupés de pin, 20 octobre 1901.
418 -— M. serpem Tode. — Sur écorce pourrie de
pin, bois du Perray, 13 janvier 1901.
Genre Ptychogaster Corda.
419 — Ptychogaster albus Huds. — Sur souche de
pin, parc de PigneroUes, 22 novembre 1899.
Famille des Hydnés
Genrje Irpex Fr.
420 — Irpex fusco-violaceus Fr. — Sur troncs cou-
pés de pin, tertre Monchaut près de Montreuil-sur-
Loir, 10 avril 1901.
421 — /. ohliquus Schrad. — Sur branches tom-
bées, bois de Beuson, novembre 1898.
- 23 -
Genre Hydnum L.
422 — Hydnum erinaceum Bull. — Parc de PIgne-
roUes, 20 novembre 1899; Saint-Barthélémy, nor
vembre 1900.
423 — H, coralloides Scop. — Sur bois de hêtre
dans un bûcher, Les Caves, forêt de Chandelais,
14 octobre 1901 ; La Meignanne (M. Tabbé Hy).
424 — H, Jloriforme Schaeflf., variété ferrugineum
Fr. — Parties humides du bois de la Haie, sous les
chênes et sur les pentes des fossés, novembre 1899;
425 — H. zonatum Batsch. — Bois des Jeunes
Aveugles, 25 octobre 1901 {capitaine Pyat). Retrou-
vée depuis en octobre et novembre 1902 et 1903.
426 — H, cyathiforme Schœff. — Bois de Monrepos
à Feneu, 2 novembre 1901.
427 — H, Ueoigatum Schwartz. -— Bois de la Haie
(M. rabbé Hy).
428 — H. repandum L. — Sous les chênes , Beau-
couzé, propriété de M. Dezanneau, 8 décembre 1899;
parc de Pignerolles et bois de Saint-Barthélémy ;
commun au bois des Aveugles, chemin de la Mei-
gnanne. — Se vend sur le marché d*Angers sous le
nom de Pied de Mouton.
429 — H. imhricatum L. — Sous les conifères,
parc de Pignerolles (M. l'abbé Hy).
430 — H, squamoBum Schaeflf. — Sous les pins, à
Bazouge ; communiqué par l'instituteur, 2 novembre
1901. — Chair blanche, presque douce.
_ 24 —
Genre Odontia Pers.
431 — Odoniia farinojcea Pers. — Sur caissette à
orchidées (en bois de sapin), serre chaude du Jardin
des Plantes d'Angers, 15 mars 1900.
Genre Radulum Fr.
432 — Radulum orbiculare Fr. — Sur branches
sèches, Beaucouzé, octobre 1901.
433 — /?. quercinum Fr. -— Sur branches tombées
de chêne, bois de Beuson, septembre 1899.
Famille des Téléphorés
• Genre Graterellus Fr.
434 — Craterellus cornucopioides L. — Talus des
fossés, sous les feuilles mortes, bois de la Haie,
5 novembre 1889; forêt de Chandelais, 14 octobre
1901.
Genre Telephora Ehr.
435 — Telephora anihocephala Bull., variété clavu-
laris Fr. — Dans les bois, La Singerie, 15 novembre
1901. — Gillet donne T. clavularis comme espèce.
436 — T. terresiris Ehr. — Bois de la Haie, 10 no-
vembre 1899 ; parc de Pignerolles, dans la sablière,
sous les pins, 23 novembre 1900.
437 — T. cristaia Pers. — Spores aspérulées. -
Dans les endroits herbeux des bois, bois de la Haie,
novembre 1899.
- 25 -
* Genre Sterbum Fr.
438 — Stereum ferrugineum Bull. — Sur souche
de chêne, parc de Pignerolles, mars 1900; sur une
barrière pourrie, Soucelles, 11 décembre 1901.
439 — S. hirsutum Willd. — Commun partout sur
tes vieilles souches, en automne et môme toute l'an-
née : bois de la Haie, Pignerolles, Avrillé, etc.
439bi8 _ s. cristulatum Quel. — Espèce apportée
à l'exposition de champignons en novembre 1900.
440 — 5. purpureum Fers. — Sur troncs coupés,
bois de Beuson , novembre 1898 ; sur troncs coupés
de peuplier : avenue d'Écharbot, septembre et
décembre 1900, et chemin des Fours -à -Chaux,
novembre 1900 et janvier 1901.
441 — S. sanguinolentum A. et S. — Sur branches
tombées de pin, bois du Perray, 13 janvier 1901.
442 — S. spadiceum Pers. — Sur branches tom-
bées de chêne, bois de la Plesse, novembre 1899.
443 — S. disciforme de Cand. — Sur Técorce des
chênes qu'il détruit, forêt de Chandelais, 5 sep-
tembre 1902 (M. l'abbé Hy).
Genre Corticium Fr.
444 — Corticium quercinum Pers. (Auricularia cor-
iicalis Bull.). — Sur branches de chêne, bois de
Beuson, 28 novembre 1899.
445 — C. cœryleum Schrad. — Sur la barrière du
petit chemin latéral du château de Beuson aboutis-
sant au bois, novembre 1898 et septembre 1899.
- 26 -
446 — C. roseum Pers. — Sur tronc tîoupé de frêne,
chemin bas en face la gare d'Écouflant, 13 jan-
vier 1901.
447 — C. radiosum Fr. — Sur tronc coupé d'orme,
Pignerolles, 13 janvier 1901. — Quélet donne cette
espèce comme une variété de C. lœoe Pers.
448 — C. giganteum Fr. — Sur tronc coupé de pin,
parc de Pignerolles, 23 mars et 20 décembre 1900.
449 — C. cinereum Fr. — Sur les branches pour-
ries, bois de la Haie, octobre 1899.
450 — C. incamatum Pers. — Sur une barrière,
La Crémaillère-d'Argent, 28 janvier 1901.
451 — C. sérum Pers. — Sur branches sèches,
parc de Pignerolles, 9 avril 1900.
452 — C. puberum Fr. — Sur branches décorti-
quées de pin, Le Perray, 13 juin 1901.
453 — C. comedem Nées. — Sur branche de chêne,
Beaucouzé, 26 février 1900; château de Beuson, tout
rhiver; sur branche de chêne, Le Perray, 13 jan-
vier 1901.
454 — C. cœsium Eres. — Sur branches tombées,
Montreuil-Belfroi, 18 avril 1900.
Genre Solenia Holïm.
455 — Solenia anomala Pers. — Sur tronc pourri
d'ormeau, Pignerolles, 8 décembre 1900.
Genre Gyphella Fr.
456 — Cyphella griseo-pallida Weimm. — Sur
feuilles pourries de graminées, rochers de la Bau-
mette, 29 novembre 1901.
— 27 —
467 — C. capula Holmsk. — A la base des tiges
pourries d'artichaut, Écouflant, 25 novembre 1899.
458 — C. viilosa Pers. — Sur un bac en bois
pourri, serre chaude du Jardin des Plantes d'An-
gers, Juin-août 1901.
459 — C. albo'tiolascens A. et S. -- Sur brindilles
pourries, Écharbot, 1«' décembre 1899.
460 — C. ampla Lév. — Sur bûches de peuplier,
allée du château d' Écharbot, 29 avril 1901 ; retrouvée
au môme endroit en novembre 1901 et avril 1903
(capitaine Pyat\
461 — C. muscicola Fr. — Sur brindilles et mousses,
talus de la route de la Meignanne au-dessus du che-
min de Roc-Épine, 12 décembre 1900.
462 — C. chroniospora Pat. — Sur les mousses,
dans un fossé autour du parc de PigneroUes, 14 et
18 décembre 1900.
463 — C. galeata Schum. — Sur les mousses. Le
Pavillon, 25 février 1900.
Genre Goniophora Pers.
464 — Goniophora puieana Schum. — A terre, sur
un talus, dans le chemin creux, en face Tardoisière
du Doyenné, novembre 1899. — Cette espèce a sub-
sisté à cet endroit une grande partie de l'hiver. —
A terre et sur branches pourries, à PigneroUes,
novembre 1899.
- 28 -
Famille des Glavariés
Genre Sparassis Fr.'
465 — Sparaasis crispa Wulf . — Au pied des vieux
pins, près le labyrinthe, parc de Pignerolles, no-
vembre 1900.
Genre Clavaria L.
466 — Clavaria cinerea Bull. — Au bord des allées
ombragées du bois de la Boissière, 10 novembre
1899; La Baronnerie, 15 novembre 1901.
467 — C crisiata Holmsk. — Pelouses du château
de Beuson, au voisinage de mélèzes, 1®' décembre
1900.
468 — C. muacoides L. (Cl. corniculata Schœff.).—
La Plesse, 10 décembre 1900.
469 — C.Jlaccida Fr. — Sur aiguilles de conifères
à Beaucouzé, propriété de M. Dezanneau, 13 no-
vembre 1898 ; sous les sapins, parc de Pignerolles,
20 décembre 1900.
470 — C. apinulosa Pers. — Forêt de Chandelais,
21 octobre 1901 ; communiquée par M. Frémont. —
Quélet considère cette espèce comme une variété de
C. aurea Schaeff.
471 — C. crispula Fr. — Parmi les mousses, sur
un vieux mur, à la Baumette, novembre 1898 et
20 décembre 1900.
472 — C. rugosa Bull. — A terre, sous les pins,
Le Fresne, propriété de M. des Ormeaux, 11 février
-Î9-
i900(D'Labes8e); dans Therbe haute, sous les pins;
Le Perray, 2 janvier 1901.
473 — C. pistillaris L. — Le Perray, septembre
1899; Pignerolles, 28.octobre 1901 (M. Bouvet).
474 — C.truncata Quel. — Feneu, novembre 1901.
475 — C./alcata Pers. — Talus extérieur du parc
de Pignerolles, 15 novembre 1899.
476 — C. inœqualis FI. dan. — Parc de Pignerolles,
16 novembre 1899. — Spores lisses.
477 — C. ericetorum Pers. — Dans Therbe, sous
les pins, bois de la Haie, 10 décembre 1900.
478 — C. argillacea Pers. — Dans un fossé et sur
le gazon autour du parc de Pignerolles, 15 no-
vembre 1899.
479 — C. similis Boud. et Pat. — A terre, parmi
les feuilles de chêne , bois de Monrepos , à Feneu ,
2 novembre 1901. — Cette espèce a le port et la cou-
leur de C. inœqualis, mais ses spores sont globu-
leuses, jaunes et échinulées.
480 — C.fusiformis Sow. — Dans l'herbe, bois de
la Haie, septembre 1899.
Genre Typhula Fr.
481 — Typhula gyrans Batsch. — Sur feuilles pour-
ries de Bubus, chemin d'Orgemont, 4 janvier 1901.
482 — r. erythropus Boit. — Sur les feuilles pour-
ries, dans les fossés autour de la Romanerie, dé-
cembre 1901.
483 — r. Grevillei Fr. — Sur feuilles mortes, pro-
menade des Fours-à Chaux, février 1899; sur feuilles
et pétioles pourris de frône, chemin de la Croix-
Verte, 29 novembre 1899. .
Famille des Trémellinés ,
Genre Calogera Fr. .
484 — Calocera uiscoBa Pets. — Sur vieille souche
de pin, château de Beuson, 25 novembre 1899; sur
troncs pourris de pin r Le Perray, novembre 1900;
bois de Soucelles, 17 octobre 1901.
485 — C. cornea Batsch. — Sur troncs pourris,
Pignerolles, novembre 1899; sur branche pourrie de
pin, Le Perray, 13 janvier 1901.
Genre Dacrymyces Nées.
486 — Dacrymyces deliquescena Bull. — Sur
branches pourries de pin, château de Beuson,
automne 1900; sur bois pourri. Le Perray, 4 jan-
vier 1901.
487 — D. atillatus Nées. — Sur les branches
décortiquées et pourries de pin. Le Perray, 24 jan-
vier 1902.
Genre Tremella Dill.
488 — Tremella violacea Rehl. — Sur tiges pour-
ries d'artichaut, Écouflant, 13 janvier 1901, et car-
rière du Doyenné, 28 janvier 1901.
489 — T. alhida Huds. — Sur tronc pourri, route
de Corné à Pignerolles, 21 janvier 1901.
-31 -
Genre Tremellodon Pers.
490 — Tremellodon gelatinoBum Pers. — Sous les
pins, Le Perray, 6 novembre 1900.
Genre Exidia Fr.
491 — Exidia glandulosa Bull. — Sur branches
pourries de chône,.Beaucouzé, 26 février 1900 ; bois
des Jeunes Aveugles, décembre 1901 et mars 1902
(capitaine Pyat).
Genre Ulocolla Bref.
492 — Ulocolla saccharina Fr. — Branches pour-
ries de pin, bois du Perray, novembre 1900.
493 — U. foUacea Pers. — Sur branches pourries
de pin, bois du Perray, novembre 1900; bois de
Soucelles, U décembre 1901. — M. Patouillard consi-
dère cette espèce comme une simple variété de
U. saccliarina.
Genre Sebacina Tul.
494 — Sebacina incrusians Pers. — Bois de la
Haie, octobre 1900.
Genre Auricularia Bull.
495 — Auricularia mesenterica Fr. — Sur les troncs
coupés autour du parc de PigneroUes , 15 novembre
1899; La Singerie, mars 1900; sur tronc pourri
d'orme, parc de PigneroUes, 21 janvier 1901.
— 32 ^
II. GASTÉROMYGÈTES
Famille des Phalloïdes
Genre Phallus L.
496 — Phallus impudicus L.
497 — P. imperialis Schulz. — Champtoceau, 8 no-
vembre 1900, communiquée par M. Émeriau, insti-
tuteur; Mûrs, 16 novembre 1900, dans une vigne
sablonneuse au bord du Louet et dans le pré qui la
touche, au bord de la rivière. — Poussée extraordi-
naire d'une centaine d'échantillons de taille anor-
male : l'un d'eux atteignait 38 centimètres de hau-
teur, le chapeau mesurait 8 centimètres de l'orifice
central à la marge et son diamètre était de 5 centi-
mètres et demi; les alvéoles, après la chute des
spores, étaient aussi profondes que celles d'une
Morille et jaunâtres. — Retrouvée dans la môme
localité le 15 novembre 1901.
Cette espèce, qui est de Schulzer, a été trouvée
pour la première fois en France par M. Bernard, à
La Rochelle. Quélet la considère comme une variété
de P. impudicus, mais M. Boudier la regarde comme
une espèce distincte par sa volve rose, plissée et
excavée à la base ; l'odeur est différente : éther acé-
tique, et les dimensions plus grandes.
^38-
GbnreClathrus Mich.
498 — Clathrus cancellaius Tour. — Dans un petit
bois de Robinia, sur la terre rouge, argileuse,
propriété de la Planche- Pellerin, près d'Écouflant,
juin 1900; La Possonnière, propriété de M. Gilles
Deperriôre, été 1899; bois de Beuson, 1901 ; parc
d'Écharbot, 28 septembre 1902 (M. Létourneau).
Famille des Nidulariés
Genre Cyathus Hall.
499 — Cyathus crucibulum Hoffm. (Crucibulum vul-
gare). — Sur le bois pourri, étang Saint Nicolas,
7 novembre 1898; sur branches pourries de pin, bois
de Vaux, près de Montreuil sur- Loir, 9 octobre 1901 ;
château d'Écharbot, avril 1902 (capitaine Pyat).
500 — C. striaius Hoffm. (C. hirauim Schaeff.). —
Sur le bois pourri, Beuson, novembre 1900.
501 — C. sericeus Schaeff. (C. vernicosus Bull.). —
Sur brindilles, Avrillé, 22 octobre 1901 ; jardin du
quartier Éblé, juin 1902 (capitaine Pyat).
Genre Nidularia Fr.
502 — Nidularia denudata. — Sur tiges mortes de
dahlia, jardin de Tancienne Cour d'appel, Angers,
1«' septembre 1900.
Genre Sph^robolus Tod.
503 — SphœroboluB stellatua Tod. — Sur la tannée,
serre chaude du Jardin des Plantes d'Angers, 24 dé*
3
- 84 ^
cembre 1899: sur crottin de cheval, Les Ponts-de-Cé,
novembre 1900 (capitaine Pyat).
Famille des Lycoperdinés
Genre Tulostoma Pers.
504 — Tulostoma mammosum Fr. — Espèce ^m-
mune aux environs (^'Angers, sur les vieux murs :
chemin de la Barre, 8 décembre 1899; La Baumette,
Frémur, route de la Meignanne, etc..
505 — r. brumale Pers. —Variété à ostiole blanche.
Sur les murs, chemin de Sainte-Gemmes, décembre
1898.
Genre Geaster Mich.
506 — Geaater hygrometricm Pers. — Parc de
PigneroUes, novembre 1900.
507 — G. fornicatm Huds. — Communiqué par
M. rabbé Hy, novembre 1902.
Genre Bovista Fr.
508 — Bovista gigantea Batsch. — Dans les parcs :
Saint-Jean-des-Mauvrets, propriété de M. de Terves,
novembre 1900;.parc de PigneroUes, 14 octobre 1901;
équipage des pontonniers sur la Loire, octobre 1902
(capitaine Pyat).
509 — B. plumbea Pers. — Au bord des chemins,
bois de la Haie, 8 juin 1900, et sa variété ammo-
phila Lév. à peridium externe jaunissant au toucher.
510 — B. nigrescens Pers. — Pelouse schisteuse
de la Baumette, juin 1900, septembre 1902.
Genre Lygoperdon Tourn.
511 — Lycoperdon cœlatum Bull. — Chemin sablon-
neux entre le bois de la Haie et la Boissière,
22 juin 1900.
512 — L. excipuliforme Scop. — Propriété de
M°»« Sorin, à Avrillé, 28 octobre 1898; Les Ponts-de-
Cé, octobre 1900 (capitaine Pyat).
513 — L. piri/orme SchaBfl. — Dans le sable, au-
dessus de Tétang Saint-Nicolas, rive gauche, 20 no-
vembre 1901.
514 — Z. gemmatum FI. dan. — Pelouse schis-
teuse de la Baumette, juin 1900, septembre 1902.
515 — L. hiemale Bull. — Espèce commune à Tau-
tomne et à l'entrée de l'hiver sur les pelouses et au
bord des chemins : Beaucouzé, La Baumette, Pigne-
roUes, Écharbot, etc.
Genre Polysaccum De Cand.
516 — Polysaccum crassipes De Cand. (Pisolithua
arenarius A. et S.). — Rive droite de l'étang Saint-
Nicolas ; parc de Pignerolles (M. Bouvet).
Genre Sgleroderma
517 — Scleroderma geasier Fr. — Dans le sable, à
Écouflant, 25 octobre 1901.
518 — S. verrucoaum Bull. — Dans le sable, bois
de la Haie, novembre 1899, et Les Ponts-de-Cé,
octobre 1900 (capitaine Pyat).
519 — S. vulgare Fr. — Érigné, octobre 1900;
Mûrs, novembre 1901.
FIN
XTOTS
SDR
LE GOmSOHA SCUTELLATUN YamT.
PAR
M. GUSTAVE ABOT
Membre titulaire
Le 21 juillet 1903, pendant une tournée entomolo-
gique que nous faisions, M. F. Delahaye et moi,
dans les bois dépendant de la propriété de la Pio-
lière, route de Milly, commune de Gennes (Maine-et-
Loire), notre attention fut attirée par un petit insecte
d'un noir brillant, dont je capturai de suite quelques
exemplaires.
A première vue, je crus reconnaître en lui un
coléoptôre du genre Saprinus de la famille des
Histeridi.
Rentré chez moi, je voulus en faire Tanalyse,
laquelle ne me donna qu'un résultat négatif. Devant
cet échec, je me décidai à en envoyer plusieurs
individus à M. J. Péneau, de Nantes, avec qui j'en-
tretiens les plus agréables relations entomologiques
et que je suis heureux de remercier présentement.
Celui-ci me fit connaître peu de temps après que
nous avions affaire à un hémiptère très rare appar-
tenant à la tribu des Coptosomiens, dans laquelle
- 38 -
existe un seul genre en Europe, justement celui de
Tinsecte en question, qui est le Copatosoma scuiella-
tum Fourcr.
Cette petite punaise, qui ne rappelle que bien peu
Faspect général de cet ordre , est remarquable sur-
tout par la petitesse de sa tôte arrondie, et par
récusson qui recouvre complètement les ailes et
Tabdomen, en s*élargissant en arrière, donnant l'as-
pect du corps comme tronqué. Uépistome est libre,
ainsi que les antennes, dont le deuxième article est
très petit, leur base, les genoux et les tarses sont
d'un roux ferrugineux, ainsi que quelques points
sur les segments abdominaux ; le rostre n'atteint
pas l'abdomen. La coloration de l'insecte est en
dessus entièrement d'un noir bronzé brillant, très
finement ponctué.
Comme la capture de cet insecte
n'a, je crois, jamais été signalée
I dans la région de l'Anjou, j'ai cru
' intéressant d'en faire part à la
Société et de lui soumettre aujour-
(Gro88i 4 fois) d'hui les quatre échantillons qui
me restent et qui font partie de ma collection. Je
me suis, en effet, avec plaisir dessaisi du surplus,
au profit de M. Péneau, qui n'avait jamais rencontré
cet hémiptère, et qui ne le possédait pas dans ses
importantes collections.
Je suis retourné en 1904, à la même époque et
aux mêmes endroits, mais malgré de minutieuses
recherches, je n'ai pu retrouver ce curieux et inté-
ressant insecte.
ITOTHÎ
SUR
LE LÂSIOCORIS ANOMALUS Eol.
PAR
M. GUSTAVE ABOT
Membre titulaire
Uinsecte que je présente aujourd'hui à la Société
d'Études scientifiques est, comme celui qui faisait
l'objet de ma dernière communication sur le Copto-
8oma scutellatum Fourcr., un hémiptère-hétéroptère.
Celui-ci appartient à la famille des Lygœides, tribu
des Aphanini. Cette tribu , très nombreuse , a pour
signes distinctifs : des yeux arrondis et sessiles,
5 nervures longitudinales au maximum sur la mem-
brane et, caractère principal, la suture des deuxième
et troisième segments ventraux recourbée vers la
base du ventre avant d'atteindre les côtés.
Le Ldsiocoria anomalua
Kol. se reconnaît aux ca-
ractères suivants : corps
entièrement garni de lon-
gues soies noires. Noir,
lobe postérieur du prono-
tum grisâtre plus ou moins
foncé. Coriesde môme cou-
leur avec une tache en lo-
sange vers le bord apical,
et une autre irrégulière à
— 40 —
la base, noires. Yeux débordant le bord antérieur do
pronotum; ce segment, bien rétréci en avant et
sinué sur ses côtés, non bordé d'une membrane,
mais seulement caréné latéralement. Cuisses anté-
rieures armées en dessous vers leur sommet de
2 épines obtuses.
Signalé dans le Synopsis du D' Puton et dans le
Catalogue des Hémiptères du Sud- Ouest, par M«« Lam-
bertie, des Hautes-Pyrénées et des Landes.
Voici sa synonymie :
Lasiocoris anomalus Kol.
Lasiocoris villosus Mis. et R.
— Flori Dgl. et Se.
— œniceps Baer.
— Stabianus Costa.
Cet insecte est indiqué comme vivant en Pro-
vence, Marseille, Avignon, Lyon, Dijon, Tarbes,
Corse.
J*ai capturé les deux exemplaires que je vous pré-
sente le 28 septembre 1904, à Angers, sur la roule
des Ponts-de-Cé, entre la rue Pascal et le chemin
de la Morellerie. C'est une nouvelle recrue pour
TAnjou et la région nord-ouest, où il n'avait pas
encore été signalé.
ITOTIOE3
SUR LES COLLECTIONS
CONCERIfANT
U lîÊOLOGlE, U FÂltOmoeiE ET U IIStMLOlîIE
DO OiPàaTfiXEllT DE MAINE-ET-LOIRE
O. DBSMAZIÈRES
Percepteur des Contributions directes
Membre titulaire
En publiant cette notice sur les collections concer-
nant la géologie, la paléontologie et la minéralogie
du département de Maine-et-Loire, nous avons
voulu :
V Faciliter les recherches des géologues en leur
indiquant des sources de matériaux intéressants
pouvant servir de bases à leurs études sur l'Anjou ;
2** Conserver le souvenir de collections et de col
lectionneurs disparus en suivant, autant que pos-
sible, la trace des documents dispersés.
Pauvres collectionneurs objets de Tindifférence,
souvent même des plaisanteries plus ou moins spi-
rituelles des ignorants! vous aurez un modeste
souvenir inséré dans les pages de notre Bulletin.
Ceux qui . savent encore apprécier l'intérêt des
scietaees naturelles, ceux qui parviennent à se créer
des distractions intellectuelles y trouveront avec
- 42 —
plaisir votre nom et le résultat de vos recherches ;
les autres... que vous importe !!
L'esprit de collection est particulier à certaines
intelligences; on y trouve, mêlé au désir de s'ins-
trtfl^re, au besoin du souvenir, un certain amour de
la propriété poussé parfois à l'extrême.
Toute élection d'histoire naturelle demande,
pour être utile, on -classement méthodique; par cela
même le goût des collections développe l'esprit de
comparaison, contribue à former le jugement. Le
collectionneur amateur, rassemblant des fossiles
ou des minéraux sans les étudier, se contentant le
plus souvent de les disposer artistement ? dans des
vitrines plus ou moins luxueuses, délaissant souvent
les échantillons rares , parce qu'ils ne frappent pas
les yeux des profanes, appartient à un type légère-
ment ridicule, nous l'avouons. Les géologues trou-
veront parfois chez lui des spécimens intéressants,
rassemblés par hasard; il ne faut pas oublier le vieux
proverbe : aux innocents les mains pleines.
Nous ne saurions nous empêcher de regretter le
système de cachotterie particulier à certains collec-
tionneurs insatiables comme des avares, rêvant sans
cesse d'augmenter leurs collections, jaloux iJe leurs
trésors , entassant doubles sur doubles pour empê-
cher un collègue d'avoir des spécimens semblables,
cachant soigneusement leurs trouvailles aux yeux
des naturalistes en quête de documents, refusant
systématiquement toute communication d'échan-
tillons, toute indication de gisement, toute propo-
sition d'échange. Ces maniaques prétendent pour
leur défense : que souvent des géologues, même des
géologues éminents, sont assez indélicats pour con-
server des échantillons communiqués, pour les
décrire dans des publications savantes et avec un
égolsme et une désinvolture charmante, oublier de
citer le nom du malheureux inventeur. Il est vrai
que des faits de ce genre se sont malheureusement
produits trop souvent, hélas I mais à côté de ces
savants peu délicats, ou trop absorbés par leurs
travaux pour se souvenir de leurs correspondants ,
combien plus nombreux sont ceux qui se font un
devoir et un plaisir de citer leurs modestes collabo-
rateurs et retournent scrupuleusement les échan-
tillons qui ont servi à leurs études. Les spécimens
ont alors acquis une bien plus grande valeur scien-
tifique due à la notoriété de Tauteur de la détermina-
tion et à la citation faite dans des travaux spéciaux.
Par suite d'un amour exagéré de la classification ,
quelques collectionneurs croient augmentera valeur
de leurs échantillons en les ornementant d'éti-
quettes portant des dénominations fantaisistes. Ils
se trompent grossièrement, mais les véritables géo-
logues sauront toujours réparer ce genre d'erreur.
Les collectionneurs de fossiles ou de minéraux
ne doivent jamais perdre de vue que la valeur scien-
tifique d'un spécimen dépend largement de l'exacti-
tude avec laquelle son origine est enregistrée. On
doit indiquer non seulement la localité, mais encore
la couche du terrain dans lequel le fossile ou le
minéral a été trouvé, enfin toutes les circonstances
intéressantes de la découverte. Ces renseignements
- 44 -
sont absolument indispensables ; il est impossible
d*y suppléer plus tard s'ils ne sont pas consignés de
suite sur une étiquette soigneusement fixée à Tobjet.
La recherche des échantillons dans les carrières,
dans les tranchées ouvertes pour Texécution de tra-
vaux publics doit être conduite méthodiquement;
on doit faire une distinction complète entre les fos-
siles des dépôts réguliers et ceux contenus dans
des crevasses , les calcaires présentent souvent des
brèches ou des crevasses remplies par des dépôts plus
récents. Il est bon de conserver avec quelques fos-
siles un spécimen de sa roche d'origine. Dans le cas
de plaques ou de plaquettes, il est préférable de con-
server les plaques entières , de façon à montrer le
fossile dans sa position naturelle, plutôt que de dé-
gager les différentes pièces. Quand on a le bonheur
de pouvoir explorer un riche gisement, il est bon
d'avoir des sacs de toile, un pour chaque étage, et
d'emporter du papier et de la ouate en quantité suf-
fisante. On devra examiner à la loupe les surfaces
mouillées, de façon à ne pas laisser échapper les petits
organismes, spicules d'épongés, foraminifôres, restes
d'encrines, etc. Les argiles seront lavées de façon à
obtenir les restes de plantes et les foraminifères
qu'elles peuvent contenir. Quant aux nodules, tels
que ceux du silurien des environs d'Angers, il est
nécessaire de les briser pour trouver les fossiles
qu'ils renferment*.
* Pour la question de la recherche des spécimens , nous
avons cooaalté, avec le plus grand intérêt, une notice publiée
par Tadministration du British Muséum sous le titre de
— 48 —
Les ouvriers s'empressent souvent d'offrir aux
géologues des fossiles ou des minéraux qui leur
paraissent intéressants; il est bon d'être affable avec
eux, de chercher à développer chez eux le goût des
recherches, en leur donnant quelques renseigne-
ments scientifiques sur les objets trouvés. Ils ont
naturellement droit à une juste indemnité, mais
rien de plus déplorable que le procédé de quelques
amateurs ou géologues plus riches que compétents,
consistant à payer des prix exagérés pour l'acquisi-
tion d'échantillons sans valeur ; ces pratiques nuisent
aux véritables géologues. Enfin, dans l'intérêt du
bon renom des collectionneurs, il est absolument
nécessaire de respecter les cachettes des ouvriers,
de ne pas profiter de leurs absences pour s'emparer
de leurs échantillons souvent dissimulés sous de
grosses pierres, dans des crevasses de rochers, etc.
Nous sommes absolument persuadés qu'aucun col-
lectionneur angevin ne se rendrait coupable d'une
telle indélicatesse, mais au cours d'un voyage à tra-
vers la France, nous avons entendu des confidences
peu édifiantes sur ce sujet.
Avant de terminer cette trop longue préface, nous
demandons avec instance aux collectionneurs de
prendre leurs dispositions pour assurer l'avenir des
documents rassemblés si patiemment par eux. Rien
n'est pénible comme la pensée de savoir dispersé
Suggestions as to Collée ting and presercing fossils and
minerais, M. Henry Joly, membre correspondant de la
Société d'Études scientifiques à Londres, a bien yoaln
nous commaniqaer ane excellente traduction.
- 46-
tout ce qu'on a aimé, choyé. Gommissaires-priseurs,
notaires, liquidatears affectent de n'attacher ancune
importance aux collections géologiques ou minera-
logiques et vendent à vils prix des objets de valeur
souvent importante. Le collectionneur peut facile-
ment éviter cette pénible perspective en léguant ses
collections à des musées ; tout en enrichissant les
grands dépôts scientifiques, il aura la satisfaction
de songer que le souvenir de ses modestes efforts
ne sera pas entièrement perdu.
Notre étude n'est pas complète, malgré toutes nos
recherches et la complaisance de nos correspon-
dants; nous avons pu oublier quelques collections,
perdre les traces de quelques autres ; nous comptons
sur la bienveillance de tous pour nous pardonner
nos oublis , nos erreurs involontaires et pour com-
pléter nos renseignements.
Nous remercions chaleureusement les collection-
neurs et les géologues qui ont bien voulu collaborer
à notre travail , en nous fournissant des renseigne-
ments souvent difficiles à recueillir. Nous citerons
particulièrement M. Bigot, professeur à la Faculté
des Sciences de Caen; M. Thévenin, assistant au
Muséum d'histoire naturelle de Paris; MM. Dollfus,
les naturalistes bien connus ; M. Davy, ingénieur
civil des mines à Chàteaubriant ; M. Bouvet, direc-
teur du Musée d'histoire naturelle de la ville d'An-
gers ; M. Couffon, étudiant en médecine ; M. l'abbé
Faguet, professeur au collège de Gombrée; M. J. De-
nais, publiciste à Paris, etc.
-47 -
L Collections particulières
Amaly étudiant en médecine, très passionné pour
Tétude de Thistoire naturelle, mort tragiquement
aux grandes manœuvres à la suite de la piqûre d'une
araignée.
M. Arnal avait rassemblé aux Fourneaux d'An-
gers, aux carrières de Saint-Barthélémy (Saint-Malo
et Chauffour) de très beaux spécimens de notre dévo-
nien. Ils sont aujourd'hui la propriété de M. Cheux
et de quelques autres collectionneurs angevins. Il
possédait un fragment de météorite (voir au mot
Babin).
Babin, rue Gondorcet, Angers, décédé en 1904.
Minéralogie. — Roches du département. Prove-
nance soigneusement indiquée. Les localités les
mieux représentées sont : Denée, Savennières,
Coron, Vezins, la Salle-de-Vihiers , Vihiers, Saint-
Paul -du -Bois, etc. Bel échantillon de mispikel
d'A vrillé bien cristallisé. Roches du bassin houiller.
Morceau d'une météorite acheté à la vente de la
collection Arnal. Ce fragment avait été donné à
M. Arnal par le général Lacretelle; il serait tombé
à Pruniers, près Angers, en 1833. M. Babin a pu
acquérir quelques minéraux provenant de l'ancienne
collection particulière de M. Renou, professeur à
l'École centrale d'Angers.
- 48 -
Paléontologie. — Belles empreintes du houlller
de TAnjou, Beaulieu, Ghalonnes, Ardenay. Dévo-
nien des environs d'Angers , grès à Orthis Monieri
de Saint-Barthélémy. Nombreux trilobites des ardoi-
sières, remarquable échantillon d'Orthocéras des
schistes siluriens. Les autres terrains du départe-
ment sont plus ou moins représentés ^
Bardin (Fabbé).
M. Tabbé Bardin s'était spécialisé dans Tétudedes
f aluns de l'Anjou, il avait réuni une remarquable
collection des intéressants fossiles de cet étage, soi-
gneusement classée ; elle comprenait surtout des
échantillons admirablement conservés du miocène
de Genneteil et de Saint-Clément-de-la-Place.
M. Dollfus (G.-L.) nous a dit avoir consultée la
Sorbonne les collections de M. l'abbé Bardin qu'il y
avait déposées avant son départ pour l'Algérie, où
il allait soigner sa santé compromise.
Bas, capitaine archiviste détaché au Ministère
des Colonies, Angers, rue Jacques-Graneau, décédé
à Roquemaure (Gard) en 1899*.
M. Bas, pendant son séjour en Maine-et-Loire,
avait étudié les terrains de l'arrondissement d'An-
^ La collection de M. Babin est actnellement en vente.
• Desmazières, Note sur la collection de M. Bas (Extrait
Bull, Soc, Et. se. d'Angers, année 1900, Angers, 1901,
p. 83-87). — Préaubert, Notice nécrologique sur M. Bas
(Extrait Bull, Soc. Et. se. d'Angers, année 1899, Angers,
1900, p. 259-262).
- 49 —
gers, et tout particulièrement lès faluns miocènes
de Saint Saturnin (Le Haguineau) ; il avait décou-
vert près du moulin à vent une couche très intéres-
sante, renfermant des irochus assez rares. Nous
avions plusieurs fois exploré ce gisement avec
M. Bas, savant modeste, chercheur infatigable. Plus
tard, ce géologue avait l'intention de se retirer en
Anjou, où certainement il se serait distingué par
des recherches plus complètes ; la mort est venue
malheureusement nous enlever ce précieux colla-
borateur.
Les collections de M. Bas concernaient presque
exclusivement la région parisienne ; elles ont été
données par sa veuve au Musée paléontologique
d'Angers. Les fossiles du Haguineau, confiés sans
doute à des spécialistes, n'y figurent pas.
Bastardy Toussaint, né à Chalonnes-sur- Loire,
ancien directeur du Jardin des Plantes et du Musée
d'histoire naturelle de la ville d'Angers, décédé à
Chalonnes le 27 juin 18i6 \
M. Bastard avait laissé après son décès, dans son
domicile, à Chalonnes-sur- Loire, trois meubles vitrés
de deux mètres de large sur deux mètres cinquante
de hauteur, remplis d'une superbe série de miné-
raux non déterminés, il est vrai, mais dans le plus
bel état, en échantillons choisis.
Quelques spécimens provenaient du département,
* Pour les détails biographiques, voir Port, DicL de
Maine-et-Loire, t. I. p. 215-216.
4
- 60 —
mais la plupart avaient été rapportés par Bastard au
cours de ses nombreux voyages en France.
Malgré le très favorable rapport^ de M. Guépin,
le Conseil municipal de la ville d'Angers n'osa^
devant les prétentions exagérées des héritiers,
prendre une décision pour Tacquisition des collec-
tions formées par le savant docteur.
Les coquillages et les minéraux, évalués dans la
liquidation du 6 février 1864 à la somme de 500 francs,
furent attribués aux enfants de M. Gris, architecte
à Nantes : MM. Charles et Emmanuel Gris, négo-
ciants à Nantes. Actuellement, il ne reste plus que
quelques minéraux, mais qui ne sont plus classés
ni étiquetés '.
Bazin, Emile, ancien pharmacien à Segré, retiré
à Angers rue Dallière, décédé en cette ville.
M. Bazin avait réuni, pendant son séjour à Segré,
une imporlante collection minéralogique et paléon-
tologique, comprenant spécialement les objets inté-
ressant l'arrondissement. Plus tard, à Angers, il
consacra tous ses loisirs à augmenter sa collection
qui devint la plus belle du département. Grâce à ses
recherches personnelles, à ses nombreux échanges,
M. Bazin avait pu rassembler des échantillons raris-
simes, soigneusement classés dans des meubles à
^ Registre des délibérations du Conseil municipal de la
ville d'Angers, séance du 5 septembre 1846 (Arch. mun.de
a ville d'Angers).
' Desmaziëres, La Géologie, la Paléontologie, la Miné-
ralogie au Musée d'Angers, p. 36 et 37,
- 51 —
tiroirs. Très scrupuleux, ce collectionneur notait tou-
jours très exactement la provenance des spécimens;
malheureusement un peu jaloux de ses trésors,
M. Bazin cachait soigneusement cette provenance à
ses collègues quand il s'agissait d'échantillons rares,
alors des numéros renvoyaient à des catalogues spé
ciaux consultés par lui seul. Nous craignons bien
qu'à sa mort la classification n'ait présenté quelques
difficultés. Pour la dénomination des minéraux ou
des fossiles, M. Bazin, quand il n'était pas absolu-
ment certain du genre ou de l'espèce, avait souvent
recours aux lumières des géologues ou minéralo-
gistes spécialistes qui prenaient un grand intérêt à
visiter ses vitrines ; mais prudent à l'excès, il ne con-
fiait ses échantillons à personne. Jamais, par amour
de la classification à outrance, il ne colla sciemment
une étiquette douteuse sur un échantillon.
C'était un homme aimable, un amateur instruit
dans l'étude des sciences géologiques et paléonto-
logiques; ses relations scientifiques étaient nom-
breuses et nous nous souvenons avec quel plaisir il
accueillait ceux qui venaient contempler ses chères
pierres.
Avant sa mort, M. Bazin a légué sa collection à
l'institution ecclésiastique de Combrée, près Segré,
où il avait fait ses études.
Nous ne donnons ici qu'un court résumé des col-
lections de M. Bazin, d'après nos souvenirs person-
nels, en nous bornant à la partie qui concerne l'Anjou.
Silurien, — Cette série est certainement la plus
remarquable ; leséchantillons de Trélazé, La Pouèze,
- 82 -
Misengrain comprennent des trilobites admirable-
ment conservés, quelques-uns de grande taille,
d'autres appartiennent à des espèces rares : Acidas-
pis, Trinucleus entiers, Cheirurus, Lychas, Les grès
armoricains de la tranchée des Granges, près Angers,
ceux de Combrée, ont fourni à M. Bazin d'intéres
santés empreintes.
Dévonien. — Rares et nombreux fossiles du dévo-
nien des environs d'Angers et principalement série
très précieuse des fossiles de la grauwacke des Four-
neaux d'Angers. M. Bazin avait précieusement fait
transporter chez lui de larges plaques pétries de
fossiles de la grauwacke, à l'époque où la partie supé-
rieure de la carrière des Fourneaux fut enlevée toute
entière et enfouie sous les remblais du chemin de fer
de l'Ouest (Angers Saint-Serge-Écouflant). Quelques
exemplaires plus anciens proviennent de la collec-
tion Menière,
A noter une grande quantité de fragments degrés
dévonien des environs d'Angers et Saint- Barthélémy,
recueillis dans des excursions faites avec M.Œlhert;
ces grès présentent des empreintes bien nettes d'Or-
this Monnieri, de trilobites, orthocères, etc.
Crétacé. — Quelques bois fossiles de Fontaine-
Guérin.
Tertiaire. — Les faluns de Chazé-Henri, Noyant-
la-Gravoyère sont largement représentés dans la
collection Bazin.
Parmi les spécimens des grès éocènes de Saint-
Saturnin, nous avons remarqué un fruit, non encore
décrit, d'une conservation parfaite.
- 53 —
Minéralogie. — La collection de roches et miné-
raux du département, tout en tenant une place moins
importante que la partie paléontologique, contient
cependant quelques spécimens très intéressants,
dont quelques-uns donnés par M. Menière. A noter
de superbes échantillons des Fourneaux d'Angers.
Collections générales, — Fossiles, minéraux rares,
la plupart soigneusement dénommés.
Citons au hasard les séries du silurien et du dévo-
nien de Touest de la France ; le cambrien de l'Hé-
rault; le silurien d'Angleterre et d'Amérique; une
belle collection de bois silicifiés d'Autun parfaite-
ment classés par des spécialistes avec des coupes
polies ; le jurassique des vaches noires (Trouville) ;
les insectes fossiles de Suisse, etc.
Bôraudy Toussaint-Charles, conseiller à la Cour
d'appel d'Angers, né à Angers (1790), décédé en cette
ville (1871) \
M. Béraud consacrait ses loisirs de magistrat à
l'étude des sciences naturelles. Il avait formé une
collection paléontologique devenue la propriété de
l'un de ses parents qui la conserve précieusement,
M. Cheux (voir ce nom).
Berthe, ancien relieur, ancien gardien du Musée
de sculpture, décédé à Angers.
M. Berthe, ancien relieur, rue de l'Aiguillerie, à
* Poop la biographie, voir Port, Dlct, hist, de M.-et'L.,
t. I, p. 316.
— 84 —
Angers, possédait une importante collection de fos-
siles et empreintes du département de Maîne-el-
Loire, comprenant plus de 1.200 échantillons. Le
17 mai 1820, M. Berthe proposa à M. de Villemorges,
maire d'Angers, d'acheter sa collection pour aug-
menter les documents déjà rassemblés au Musée.
A la suite d'un rapport défavorable du directeur,
alors M. de Tussac, la proposition de M. Berthe ne
fut pas acceptée. Les échantillons furent sans doute
dispersés , sauf quelques-uns donnés au Musée par
leur propriétaire ^
Biaille, L., pharmacien à Chemillé.
Ossements d'animaux des grottes et abris quate^
naires de la vallée du Layon , entre Chalonnes et
Ghaudefonds.
Blouin, Antonio, autrefois propriétaire à Angers,
rue Bonne-Nouvelle, décédé.
Minéralogie. — Magnifiques échantillons de spath
cristallisé en rhomboèdre et scalenoëdre, cristaux
atteignant jusqu'à 0^14 de longueur, exemplaires
très rares, quelques-uns d'une transparence parfaite.
* Voir Desmazières, La Géologie, la Minéralogie et là
Paléontologie an Musée d*his(oire naturelle de la cille
d'Angers (Bull, Soc, Et, se, d* Angers, n. s., xxvii* année,
1897, Angers, 1898, p. 18). — Lettre de M. Denais du
16 mars 1820, lettre de M. Berthe du 17 mai, lettre et
rapport de M. de Tussac du 23 mai (Arch. mtin. de la ville
d'Angers).
.- 55 -
Fluorine, antimoine, etc. Résultats des recherches
de M. Blouin aux Fourneaux d'Angers.
Paléontologie. — Fossiles assez bien conservés
de la grauwacke des Fourneaux d'Angers. Dans la
même carrière, en 1898, M. Blouin a ramassé de
nombreux spécimens de polypiers, leptena, etc., et
surtout de très intéressants types de spirifers d'une
conservation remarquable; le calcaire en était pétri.
Collection générale. — Très beaux échantillons de
minéraux étrangers.
M. Blouin était un amateur passionné; il a su,
dans ses visites journalières aux Fourneaux d'An-
gers, rassembler de précieux documents; malheu-
reusement les échantillons ne sont pas étiquetés,
mais les fossiles de notre dévonien angevin sont
faciles à reconnaître. La collection de M. Blouin est
actuellement entre les mains de sa fille. M^i» Blouin
pensera sans doute remplir les intentions de son
père en déposant ses collections au Musée de Paléon-
tologie de la ville d'Angers.
Bonamy (le Docteur).
A simple titre de curiosité scientifique et littéraire,
nous copions dans les Mémoires de La Reoellière-
Lepeaux ^ les lignes suivantes : « Mars 1782. Nous
fîmes appeler le docteur Bonamy, médecin de la
plus haute réputation et grand botaniste Ma
^ Mémoires de La Recellière-Lepeaaxy membre du Direc-
toire exécutif de la République française et de l'Institut
Dational , publiés par son fils sur le manuscrit autographe
de l'auteur. Paris, Pion, Nourit et C", t. I, p. 51.
— 56 —
femme eut la satisfaction de pouvoir lui offrir des
objets d'un grand prix à ses yeux, savoir : un choix
de fossiles qu'elle avait recueillis dans le voisinage
de Chandoiseau (paroisse de Faveraye, en Anjou), où
commence un banc fort étendu composé de coquilles
et de corps marins de toutes espèces ; elle y ajouta
de jolies incrustations qui se trouvaient près des
sources minérales de Martigné-Briand. »
Ces quelques lignes nous apprennent que M"« La
Revellière, née de Chandoiseau, s'intéressait à la
recherche des fossiles. Nous ne savons où sont pas
sées les collections du D*" Bonamy après sa mort.
GheuXy Alfred, rue Delaâge, 47, à Angers.
Dans sa charmante propriété de la Baumette, près
Angers, M. Cheux a rassemblé des collections inté-
ressantes ; nous ne parlerons ici que de la paléon-
tologie et de la minéralogie.
Paléontologie. — Fossiles du dévonien de la
carrière des Fourneaux d'Angers. Parmi eux, les
originaux figurés par M. Œlhert sous le nom de
Spyridiocrinus Cheuxi^. L'un de ces échantillons,
admirablement dégagé du calcaire par M. -Œlhert,
mesure 18 cent, de long (calice 5 cent., tige 13 cent.).
Parmi d'autres spécimens provenant de la carrière
de Saint-Malo, nous citerons un second exemplaire
du même fossile qui a été également décrit par
M. Œlhert et a servi de type à l'espèce.
* Œhlhort, D.-P., Sur le genre Spyridlocriniis (Bull.
Soc. GèoL de France, 3' sér., t. XIX, p. 220, pi. vu et
vni, 1890).
-^ 57 -
Les grès à Orthis Monnieri sont bien représentés.
Dans le terrain silurien , on remarque un bilobite
trouvé à Saint-Ltéonard , près Angers : celui qui est
cité par M. Louis Bureau. Des trilobites des ardoi-
sières.
Le tertiaire comprend de précieux fossiles du mio-
cène de Sceaux recueillis autrefois par M. Béraud ;
on y distingue particulièrement une mâchoire
d' Anoploterium f avec une très grosse dent.
Minéralogie. — Roches et minéraux du départe-
ment, l)elle série des fours à chaux d'Angers.
Collections générales, — Échantillons de fossiles
du dévonien de la Mayenne, de l'Eifel. Silurien de
Dudley. Beaux minéraux de la Loire- Inférieure et
de rétranger.
Choyer (l'abbé), décédé.
La collection de M. Tabbé Choyer renfermait un
certain nombre de roches et fossiles des environs
d'Angers, figurés pour la plupart dans les travaux
de l'auteur, ou ayant pour but d'appuyer les diffé-
rentes théories de ce géologue sur la formation des
terrains. A sa mort, ces documents ont été donnés
au Petit-Séminaire de Mongazon, où ils sont encore
enfermés dans des caisses.
Gouffoiii Olivier, étudiant en médecine, membre
de la Commission du Musée d'histoire naturelle de
la ville d'Angers, rue Franklin, 92, Angers.
Cette collection, rapidement formée par notre
jeune collègue, comprend plus de 6.000 échantillons
- 58 -
provenant du département de Maine-et-Loire. Ils
sont classés d'après le tableau publié par nous dans
notre travail sur la géologie et la paléontologie dn
département de Maine et- Loire.
UOrdovicien moyen est représenté par une cin-
quantaine de fossiles des ardoisières et quelques
nodules fossilifères de la Meignanne.
Le Goihlandien comprend un nombre égal de spé-
cimens des phtanites de Denée, Chalonnes, des
sphéroïdes de la Meignanne. Les échantillons du
coblentzien, 200 environ, proviennent de Vern et
des environs d'Angers.
Le Givetien a fourni de très rares types du dévo-
nien de Chalonnes.
Le Carhonifërien renferme de nombreuses em-
preintes végétales de la houille de Chalonnes et des
schistes de Beaulieu. A signaler notamment une
calamité de 0"û39 de long sur 0™09 de large. Échan-
tillons de la pierre carrée.
Les fossiles An jurassique proviennent du bajocien
de Huillé, Baugé, Les Verchers, Durtal; ducallo-
vien de Montreuil Bellay, une centaine environ ont
été ramassés dans la carrière du Chalet.
Le Cénomanien et le Turonien comprennent envi-
ron 300 échantillons.
L'Éocène nous permet d'examiner quelques belles
empreintes végétales des grès de Saint-Saturnin et
de très rares fossiles du calcaire d'eau douce de
Champigny-le-Sec.
Le Miocène constitue la partie la plus intéressante
et la plus importante de la collection Couffon; il
contient plus de 4.600 spécimens appartenant au
Savignéen (700), au Pontllevien (1.400) et au Redo-
•nlen (2.700).
Le quaternaire est représenté par quelques osse-
ments de Chalonnes (Roc-en-Paille), de Fontaine-
Milon et de Saint-Ellier.
Cette collection est très bien classée, les étiquettes
d'origine sont soigneusement collées sur les échan-
tillons ou sur les tubes renfermant les petits spé-
cimens.
Criéi professeur à la Faculté des Sciences de
Rennes.
Plantes fossiles des terrains éocènes de Touest
(Sarthe, Maine-et-Loire), nombreux types décrits*.
Davy, Louis-Paul, ingénieur civil des mines à
Châteaubriant (Loire- Inférieure).
M. Davy a longtemps habité TAhjou ; géologue
éminent, il a particulièrement étudié les minerais
de fer de l'arrondissement de Segré et les environs
de Chalonnes-sur-Loire, si curieux au point de vue
des terrains dévoniens et carbonifères. A l'appui de
ces intéressants travaux, il a rassemblé des docu-
ments paléontologiques et minéralogiques d'une
grande valeur pour la géologie de notre départe-
ment. Nous signalerons principalement :
* Docteur Dagincoart, Annuaire géologique universel et
Guide du Géologue. Paris, Comptoir géologique, 1886,
p. 195.
- 60 -
Les fossiles du grès armoricain et des schistes
ardoisiers. La très remarquable série des spécimens
du dévonien de Chaudefonds (carrière de Vallet),
gisement découvert par M. Davy^ en 1884 et signalé
par lui à la Société géologique de France. Ces échan-
tillons, types décrits et figurés par M. Barrois dans
son travail sur le Calcaire dévonien de Chaudefonds ',
sont tous soigneusement étiquetés. Quelques fos-
siles du dévonien des environs d'Angers.
Magnifiques empreintes des plantes du houiller
de Chalonnes, Montjean et spécialement la pierre
carrée de Montjean (carrière de la Garenne).
Phtanites et ampelites à graptholites de Cha-
lonnes-sur-Loire, gisement de la Fresnaie décou-
vert par M. Davy.
Minéralogie. — Collection complète des mine-
rais de fer du département parfaitement classée au
point de vue de la précision des provenances et des
dénominations.
Collection générale. — Très intéressants échan-
tillons de paléontologie et de minéralogie bien clas-
sés par terrains, fossiles et minéraux rares et dont
les provenances sont toujours très authentiques.
M. Davy a composé une importante bibliothèque
scient ijiq lie renfermant de très rares ouvrages, plu-
sieurs séries complètes de publications géologiques
* Davy, Bull. Soc. géol. de France ^ 3* série, t. XHI,
p. 2, 1884.
* Barrois, Ann. Soc. géoL du Nord, t. XIII, p. 170, 1886.
- 61 —
et une précieuse collection de tirages à part de tra-
vaux concernant principalement la géologie, la miné-
ralogie, la paléontologie et le préhistorique de l'ouest
de la France. Ces brochures sont parfaitement clas-
sées et des catalogues ont été dressés très méthodi-
quement.
M. Davy, avec une complaisance et une amabilité
rares, a toujours mis ces documents à la disposition
des géologues qui ont eu recours à lui ; homme de
science avant tout, il ne connaît pas les petites
cachotteries de certains savants.
DesmazièreSi percepteur à Segré.
Fossiles des différents terrains du département,
spécimens de belle conservation , quelques - uns
assez rares, tous portent l'étiquette de provenance
exacte.
La partie la plus intéressante de la collection
comprend :
Une remarquable et très nombreuse série de fos-
siles du dévonien de Saint-Barthélémy (carrière de
Saint -Malo), plusieurs échantillons nommés par
M. Œlhert et figurés dans ses travaux, des spéci-
mens bien caractéristiques du dévonien de Chaude-
fonds (Vallet) et Montjean (Chateaupanne).
Plus de 600 empreintes de plantes et fruits des
grès éocènes de Saint-Saturnin, Blaison, Saint^Sul-
pice. Un spécialiste pourrait facilement trouver dans
ces spécimens des espèces inédites.
Série des types dOstrea des grès à plantes qui
ont servi à M. Welsch pour twTttfer dans le séno*
men * plutôt que dans Téocône.
Nous citerons encore les fossiles des fahma» partie
culièrement ceux provenant du gisement du Hago^
Qeau (Saint-Saturnin) et quelques beaux spécimets
du callovien de Montreuil-Bellay (Le Chalet).
Dans le quaternaire, quatre instruments chelléens
sont dignes d'être notés; ils proviennent des allu-
vions de la Maine et de la Loire et de l'argile ix)uge
d'Angers.
Les minéraux et les roches du département de
Maine-et-Loire ont été, pour la plupart, donnés au
Musée d'Angers pour compléter la collection locale
réorganisée par M. Baret. Ils figurent au catalogue
de cette collection.
. Collection générale peu importante, mais superbes,
fossiles.
Collection d'étude présentant les fossiles classés
par familles, d'après les ouvrages de MM. Zittel et
Bernard.
Bibliothèque scientifique renfermant la plus grande
partie des ouvrages de géologie, minéralogie et
paléontologie relatifs au département de Maine-et-
Loire. Nombreux tirages à part.
Desvaux y Auguste- Nicaise, directeur du Jardin
botanique et du Musée d'histoire naturelle de la
* Welsch , J. , Sur Vâge sènonien des grès à sabalites
andegacensis de l'ouest de la France (Compte rendu Acad.
des Sciences, 2 novembre 1897).
- 63 -
ville d'Angers, né à Poitiers (1784), mort à Angers
(1856) \
La collection particulière formée par M. Desvaux,
ancien directeur du Musée d'histoire naturelle de la
ville d'Angers, comprenait une série très complète
des roches et minéraux du département de Maine-et-
Loire; elle a été cédée à la ville en 1838. Nous avons,
dans un travail précédent, donné des détails sur les
Incidents de cette acquisition ^.
Devaux, Alphonse -Pierre, Ingénieur, chef de
section des chemins de fer de TÉtat, à Loudun.
En 1884, M. Devaux a rassemblé une collection
des fossiles des différents étages du jurassique mis
à découvert dans la tranchée ouverte à cette époque
par TAdmlnistratlon des Chemins de fer de TËtat, à
Montreull Bellay.
Les échantillons ont été déterminés d'après la
Paléontologie d'Alclde d'Orblgny et rangés suivant
la classification de M. Renevier, de Lausanne.
Chaque fossile porte Tlndlcation de la couche où 11
a été trouvé. Les ammonites forment la partie la
plus Intéressante de la collection ; deux exemplaires
A' A m. Backeriœ du Kellovlen ont conservé leur
bouche complète.
Les spécimens de la collection Devaux ont fait
* Pour les détails biographiques, voir Port, DicL de
Maine-et-LoirCy t. Il, p. 38.
^ Desmazièree, La GéologiCy la Minéralogie, etc., p. 20
à 22, 27 à 28.
l'objet d'une note publiée dans le Bulletin de la
Société d'Études scientifiques d* Angers \
Farge, Emile-François (le Docteur), ancien direc
teur de l'École de Médecine d'Angers, né à Angers
(1822), décédé à Angers (1895) ».
Le savant géologue angevin avait réuni de pré-
cieux spécimens des différents terrains du départe-
ment à une époque où des carrières nombreuses,
actuellement, totalement ou en partie abandonnées,
étaient en pleine activité. C'est ainsi que nous trou-
verons dans la collection Farge des fossiles devenus
très rares. M. Farge avait tout particulièrement
rassemblé des échantillons du Lias de Lézigné du
jurassique des environs de Durtal, Mon treuil-Bellay,
Saint- Maur, Le Thoureil. Le cénomanien présentait
quelques pièces intéressantes, et le quaternaire des
grottes du Layon (Roc-en- Paille) renfermait de nom-
breux ossements et des silex.
Nous citerons aussi la série des graptolithes, des
quartzites de Denée, Saint -Martin- du -Fouilloux,
Vern, etc., et de beaux exemplaires de bilobites du
grès armoricain de l'arrondissement de Segré.
Au décès de M. le D^ Farge, sa collection a été
remise par M°»« Farge à l'Université catholique
* Devaux, A. , Note sur la tranchée ouverte en 1884 à
Montreuil-Bellatj par V Administration des Chemins de fer
de l'État sur la ligne de Poitiers à Angers (Bull, Soc. Et,
se. d'Angers, xv* année, 1885. Angers, 1886, p. 185 à 236).
• Pour les détails biographiques , voir Bellanger, Phi-
lippe, Le Docteur Farge (Reçue de l* Anjou, 1895).
-65-
d'Angers (voir aussi Tarticle consacré plus loin à
rÉcole de Médecine). M. Farge figure parmi les
donateurs qui ont enrichi les collections de l'Uni-
versité catholique de Paris *.
FagèSi ancien ingénieur aux mines de Chalonnes,
Saint Lambert, Saint-Georges.
M, Fagôs avait exposé à Angers, en 1864, pour le
compte de la Société des Houillères dirigée par
M. de Las Cases, une série très complète des roches
et empreintes du bassin anthraxifère du Layon,
formée par les soins de ce savant ingénieur (voir
l'article : Société académique de Maine-et-Loire).
Gallois ^ Joseph, ancien inspecteur des enfants
assistés (1834-1898).
Enthousiasmé pour l'étude des sciences naturelles,
M. Gallois sut former une importante collection
paléontologique, grâce à ses actives recherches dans
les diverses régions du département. Tous les étages
étaient représentés par des beaux échantillons. Nous
citerons spécialement de rares spécimens des trilo-
bites de nos schistes ardoisiers, des fossiles du dévo-
nien de Saint-Barthélémy (Saint-Malo), Angers (les
* De Lapparent, La Galerie de Géologie et de Minera^
logie à V Institut catholique de Paris ( Extrait Bull. InsL
cath, de Paris, Paris, Gh. Poussielgue, 1891, p. 11 du
tirage à part).
* Pour la biographie , consulter Notices nécrologiques :
Gallois (Bull. Soc. Et. se, d* Angers, n. s., xxvu* année^
1897. Angers, 1898, p. 160-161).
5
^66 -
Fourneaux), Chalonnes, Montjean (Chateaupanne),
des oursins dû crétacé de Briollay, des fossiles bien
conservés des f aluns de Doué -la -Fontaine et de
Saint- Clément-de-la- Place. Une série des plus remar-
quables, comprenant plus de 800 spécimens d'em-
preintes des grès èocônes de Saint-Saturnin; c'est le
plus bel ensemble des fossiles de ces grès qui ait été
rassemblé. M. Gallois possédait aussi une précieuse
collection de graptolithes des phtanites de l'Anjou
nommée par M. Barrois.
En 1892, la ville d'Angers fit l'acquisition des col-
lections de M. Gallois qui furent placées au Musée
paléontologique et mélangées aux séries déjà instal-
lées dans cet établissement. Malheureusement, avant
son départ d'Angers, M. Gallois avait déjà vendu
quelques-unes des séries départementales, ou tout
au moins en avait retiré de beaux échantillons que
nous avions pu admirer chez lui autrefois. C'est
ainsi qu'une grande partie des échantillons des grès
a disparu, il reste cependant un magnifique spé-
cimen de Palmacites andegacensis et quelques beaux
ficus. La série entière des graptolithes est absente,
de môme celle du carbonifère. L'écrémage de la col-
lection, si nous pouvons nous exprimer ainsi, a
certainement été opéré par des géologues très com-
pétents ; nous ne pouvons que les féliciter de leur
flair et regretter pour notre Musée ces pertes diffi-
ciles à réparer. Nous sommes heureux de pouvoir
constater ici que, grâce au zèle de MM. Bouvet et
Préaubert, la dispersion complète de la collection
Gallois a pu être enrayée à temps.
- 67 —
Hennit6| Henry, professeur de géologie à la
Faculté libre d'Angers, né à Longwy (1847), mort à
Angers (1880)*.
M. Hermite a rassemblé pour les collections de
l'Université de nombreux documents qui ont servi
de base à ses études préliminaires sur le silurien des
environs d'Angers , notamment les fossiles des no-
dules d'A vrillé, Le Plessis-Macé, La Meignanne, etc.
Il avait l'intention de compléter ces intéressantes
séries pour lui permettre de dresser une carte géo-
logique du département ; la mort est venue inter-
rompre les travaux et les recherches du savant
professeur.
M. Hermite avait réuni de nombreux matériaux
pour l'étude de la constitution géologique des îles
Majorque et Minorque (voir à l'article : Université
catholique d'Angers).
Jouitteau (l'abbé), rue Daillière, 1, Angers.
Collection renfermant de très nombreux échan-
tillons de minéralogie et de paléontologie du dépar-
tement, la plupart récoltés par cet infatigable ama-
teur. Malheureusement, précisément en raison de
la trop grande importance de sa collection, M. l'abbé
Jouitteau n*a pas toujours eu le loisir nécessaire
pour coller de suite des étiquettes de provenance ; il
en résulte parfois un peu de confusion et quelques
erreurs. Ce défaut a été souvent reproché à M. Jouit-
' Maisonneuve, P., Notice biographique sur M, Henry
Hermite (Extrait Mém, Soc. Agr, Se. Arts d'Angers,
Aîigers, Lachèse et Dolbeaa, 1880).
- 68-
teau ; nous avons visité avec beaucoup d'attention
ses galeries de géologie ; il faut, malgré tout, conve-
nir qu'on y trouve les éléments d*une très intéres-
sante collection et des documents dignes d'un musée.
La Paléontologie renferme des représentants des
divers étages du sol de TAnjou ; nous attirons l'at-
tention des visiteurs sur les séries suivantes :
Silurien. Nombreux fossiles des nodules de La Mei-
gnanne et du Plessis-Macé. — Dévonien, SpécimeDS
des environs d'Angers et de Vern. — Carbonifère.
Empreintes et gros troncs des houillères de Cha-
lonnes, Ardenay, Beaulieu. — Crétacé. Ammonites
de la craie tuffeau, belle suite de bois fossiles, pal-
miers, etc., trouvés dans les environs d'Allonneset
de Brain-sur-Allonnes ; ils doivent appartenir au
Sénonien. Bois silicifiés de Fontaine-Guérin. — Ter-
tiaire. Fossiles des faluns de Chavagnes-les-Eaux, de
Saint-Clément de la-Place. Superbes échantillons de
melongena cornuta de Genneteil.
Minéralogie. — Beaux spécimens de pyrites des
ardoisières de Trélazé avec gypse selénite en cris
taux, calcite de la môme localité bien cristallisée.
Très complète série des quartz de Maine-et-Loire;
à noter les échantillons de Chavagnes (Le Perray-
Jouanet), les spécimens de quartz de Beaucouzé
(La Changerie) avec des pseudomorphoses de gypse
et de calcite. M. Jouitteau a fait polir à grands frais
des calcédoines (agate) des environs d'Angers et
surtout de Beaucouzé ; des coupes ont été faites
dans certains échantillons qui affectent des formes
et une structure ligneuses analogues à celles des
- 69 -
bois fossiles ; il prétend môme trouver dans des
plaques minces, soumises au microscope, la preuve
qu'il s'agit bien de bois fossiles. Nous restons très
sceptiques et nous persistons à ne voir dans ce
quartz agate aucune trace certaine de vie végétale.
Les fours à chaux d'Angers, explorés depuis de
nombreuses années par M. l'abbé Jouitteau, lui ont
fourni de très remarquables cristaux de calcite
(échantillon de O'^lô en scalenoèdre, de 0"»25 en
rhomboèdre), spécimens de spath hyalin d'une
transparence parfaite. Fluorine cubique et lamel-
laire. Antimoine, etc.
M. l'abbé Jouitteau a trouvé à la Désirée, près les
ardoisières d'Avrillé, dans un fllon de quartz, d'in-
téressants cristaux de mispickel.
Landreau (le Baron du), décédé.
M. du Landreau avait ramassé avec persévérance
et disposé avec goût de nombreux débris de ver-
tèbres appartenant à nos faluns miocènes, surtout à
ceux de Martigné-Briand^ Cette belle collection
s'était augmentée en 186 i des échantillons rassem-
blés par M. Potry dont nous parlons plus loin.
La belle collection de M. du Landreau a été ven-
due par ses héritiers à la salle des ventes publiques
d'Angers; la plupart des étiquettes avaient été enle
vées, jetées pêle-mêle dans un panier. Un amateur.
* Farge (le Docteur), La section d'histoire naturelle à
r Exposition de 1864(Ann.Soc, Linn. de M, -et' L.^T année,
1864. Angers, Cosnier et Lachèse, p. 197-198).
- 70 -
M. le comte de la Selle, a acheté tous ces débris qui
présentent encore un certain intérêt.
La Revellière-Lépeaux (M°^e), née de Ghan-
doiseau.
Voir l'article Bonamy.
Las Cases (de).
Voir Société académique.
LebaroHi Jules, docteur-médecin, né à Blaison
(Maine-et-Loire) (1856), décédé à Paris (1902).
Au Lycée d'Angers, dont il fut un des plus brillants
élèves, Jules Lebaron avait manifesté un goût parti-
culier pour l'étude des sciences géologiques; tout
en suivant les cours de l'École de Médecine d'An-
gers, il explora en Anjou les terrains crétacés et
tertiaires des environs de Blaison , le grès armori-
cain, le silurien et les f aluns miocènes de l'arron-
dissement de Segré. Il rassembla dans ces régions
de très importants matériaux.
Plus tard, M. Lebaron s'établit docteur-médecin
à Paris ; il poursuivit avec ardeur ses chères études.
Il avait formé une très belle série de fossiles du
bassin parisien quand la mort vint le surprendre
brusquement.
Les échantillons de la collection étaient très soi-
gneusement étiquetés , les localités indiquées avec
la plus grande précision. M™« Lebaron, mère de
M. Jules Lebaron, possède encore à Segré quelques
caisses renfermant des minéraux, des roches et des
— 71 —
fossiles bien classés, mais les spécimens les plus
beaux et les plus intéressants ont été dispersés entre
les amis de son Ûls; elle a bien voulu nous en
donner quelques-uns.
Lepage, René, industriel à Segré, licencié ôs
sciences, ingénieur.
Paléontologie. — Spécialement fossiles du Sau-
murois et très intéressants spécimens des schistes
siluriens de La Pouèze.
Minéralogie. — Peu d'échantillons provenant de
l'Anjou.
Collections générales. — Fossiles des environs de
Paris et de la côte bourguignonne. Minéraux ras-
semblés aux cours de voyages en France, en Suisse,
en Allemagne.
La collection de M. Lepage est encore en voie de
formation, mais nous avons pleine confiance dans
la science et dans l'ardeur de notre jeune confrère
pour être certain qu'elle prendra rapidement une
grande importance.
Lelièvre (l'abbé), curé à Allonnes.
Collection spéciale composée de milliers de spon-
giaires et polypiers du sénonien des environs de
Saumur.
Lucas, Henri, pharmacien à Montreuil-Bellay.
Le creusement de trois tranchées dans la zone
jurassique pendant les différents travaux de cons-
truction des chemins de fer de l'État, les recherches
- 72 —
faites précédemment dans des carrières actuelle-
ment abandonnées ont permise M. Lucas de réunir
une très importante collection locale comprenant
la série complète des étages géologiques signalés
autour de Montreuil-Bellay, étages représentés par
de nombreux et rares fossiles. La partie la plus
intéressante est constituée par une collection très
complète d'ammonites du jurassique de Montreuil-
Bellay, disposées chronologiquement. Nous citerons
un exemplaire de l'oxfordien de 1 mètre de diamètre
et deux Am. bullaius avec leur bouche complète.
M. Lucas possède un certain nombre de grandes
dents de squales (Carcharodon), des côtes d'halithe-
rium des faluns du Saumurois et une précieuse dent
d^Elephas primigenius trouvée dans le canal de la
Dive (tourbières).
La collection de M. Lucas est soigneusement clas-
sée, provenances exactes et désignations génériques
sur tous les fossiles.
Maugéi ancien négociant, rue Plantagenet,
Angers, professeur de musique, décédé à Rennes.
Collection de fossiles du département, particu-
lièrement du cénoraanien des environs d*Angers.
A Tépoque du percement de la tranchée de la Dion-
nière, commune de BrioUay, ligne du Mans à Angers,
M. Maugé avait réuni une superbe série d'oursins
ammonites et autres spécimens du crétacé de cette
localité. Les faluns de Saint-Clément-de-la Place, le
grès armoricain de la tranchée des Granges, près
Angers, lui avaient fourni d'intéressants documents.
- 73 -
Nous n'avons pu obtenir aucun renseignement
sur le sort de cette belle collection après le décès de
M. Maugé\
Ménard La Groyo, François -Jean -Baptiste,
professeur d'histoire naturelle, correspondant de
l'Académie des Sciences de Paris, né au Mans le
2 mai 1775, mort à Fercé le 30 septembre 1827 ».
M. Ménard La Groye, dont les connaissances et
la sagacité sont connues, dit Merlet La Boulaye
dans ses Herborisations^, a recueilli et examiné avec
soin les fossiles de Saint Clément-de-la-Place ; il en
a distingué 80 espèces, tant de polypiers et autres
corps que de coquillages; il présume qu'on peut au
moins en porter le nombre jusqu'à 100.
Ménard La Groye a signalé l'huître épaisse ou à
talon, Osirea auriculaia, la Griphea subordiculaia et
plusieurs autres à Pellouailles ; il avait, à cette
époque où la géologie du département était peu
connue, recueilli de nombreux fossiles.
M. G. Dollfuss nous a fait connaître à son pas-
' Renseignements communiqués par M. Bouvet, direc-
teur du Jardin des Plantes et du Musée d'histoire naturelle
d'Angers.
• Pour les détails biographiques, voir Desportes (N.),
Bibliographie du Maine, 1 vol. in-8*. Le Mans, Pesches,
1844, p. 401-402.
* Merlet de la Boulaye, Herborisations dans le départe-
ment de Maine-et-Loire et aux ent irons de Thouars (Deux-
Serres), publiées par plusieurs de ses élèces et augmentées
de notices sur le site y la nature des terrains, les minéraux et
les antiquités. Angers, Fournier-Mame, in-18, 1809, p. 87.
— 74 —
sage à Angers, en 1898, qu'il avait retrouvé dans
des caisses et des tiroirs, au Muséum d'histoire
naturelle de Paris, une partie de la collection de
Ménard La Groye et spécialement de nombreux
fossiles des faluns de Doué-la-Fontaine.
Henièroy Charles, ancien pharmacien en ch^ de
THÔtel-Dieu d* Angers, décédé à Angers le 18 oc-
tobre 1887 à rage de 72 ans ^
L'auteur ie Y Essai sur la Minéralogie de Maine-et-
Loire^ avait rassemblé une importante collection
de minéraux et de roches du département cités
dans son travail ; la provenance et la dénomination
des échantillons étaient soigneusement indiquées.
M. Meniêre possédait aussi un certain nombre de
fossiles de la carrière des Fourneaux d'Angers qu'il
avait souvent explorée avec MM. de Vemeuil,
Bayan, Guéranger. Ces spécimens avaient été pour
la plupart déterminés par M. de Vemeuil, ou d'après
ses indications»
D'une lettre que nous a écrite M. le D' P. Meniôre,
il résulte que cette collection a malheureusement
été dispersée. La meilleure partie a été remise à
l'Université catholique d'Angers, le reste à des amis
et à des amateurs d'histoire naturelle.
Millet de la Turtaudière.
Le savant auteur de la Paléontologie de Maine-ei-
* Voir pour la biographie : Rev, de l* Anjou, o. sér.,
t. XV, 1887, p. 336.
? Mèm. Soc. Acad, d'Angers, t. XVIII, p. 119.
- 75 —
Loire avait rassemblé le plus complet ensemble des*
fossiles du département qui ait été formé par l«s
collectionneurs angevins.
Nous croyons devoir signaler, d'après M. le
Df FargeS le moyen employé pour la classification
méthodique de la collection Millet :
« Pour simplifier l'étiquette et montrer d'un seul
coup d'œil la richesse relative d'un terrain et la
faune spéciale de chaque étage ; après avoir consa-
cré une couleur fondamentale aux cartons qui sup-
portent les espèces d'une formation, on distingue
la succession des étages par les changements de
nuances. Ainsi, le jaune étant choisi par le terrain
jurassique, six nuances, passant du jaune foncé au
jaune très clair, y représentent le liais moyen et
supérieur, l'oolithe inférieure, la grande oolithe, le
callovien et l'oxfordien. De même trois nuances du
vert représentaient, dans le terrain crétacé, les ter-
rains cénomanien, turonien et sénonien. »
En 1873, les héritiers de M. Millet de la Turtau-
dière firent don à la ville d'Angers de cette pré-
cieuse collection. Nous avons rappelé, dans un tra-.
vail précédent*, à la suite de quelles négligences
regrettables cet ensemble unique fut en grande par-
* Farge, La section d'Histoire naturelle à V Exposition
de 1864 (Ann. Soc, Linn. de M.-et-L., 7* année, 1864,
p. 197).
' Desmazières, La Géologie^ la Minéralogie et la Paléon-
tologie au Musée d'histoire naturelle de la mile d'Angers
{Bull, Soc, Et, se, d'Angers, n. s., xxvn* année, 1897,
Angers, 1898, p. 39 à 41).
- 76 -
tie détruit, les échantillons égarés. Aujourd'hui, il
reste encore dans les vitrines du Musée paléontolo-
gique environ 150 cartons des terrains jurassiques
et 280 du tertiaire, représentant la série à peu près
complète des fossiles désignés par Millet dans sa
Paléontologie de Maine-et-Loire. En 1904, M. Couffon
a soigneusement renfermé dans des tubes les fos-
siles des faluns, primitivement collés sur des cartons
portant des numéros de renvois à la paléontologie.
Dans des caisses, on a placé une centaine de poly-
piers du Saumurois sans étiquette de provenance.
Poirier, Emile, propriétaire à Durtal.
Fossiles du jurassique, du crétacé et des sables
tertiaires des environs de Durtal, recueillis par
M. Poirier dans les carrières de cette région. Collec-
tion intéressante à consulter pour Tétude de la géo-
logie de cette localité.
Poitevin, Adolphe- René, né à Baugé le 10 oc-
tobre 1811, décédé à Châteauneuf-sur-Sarthe le
17 septembre 1893, ancien huissier \
Pendant trente années de recherches patientes
dans le canton de Ghâteauneuf, M. Poitevin sut
recueillir de nombreux matériaux relatifs à la paléon
tologie. La partie principale de la collection est
constituée par une série comprenant plus de
300 polypiers et spongiaires du crétacé de ce can-
* Boalard, Léon, Notice sur M, Poitevin (Bull. Soc.
Et. se. d' Angers j n. sér., xxiv« année, 1894, p. 155 à 157.
— ^^ —
ton, échantillons des plus curieux. M. Poitevin
avait ramassé de beaux exemplaires du crétacé des
environs de BrioUay, particulièrement des ammo-
nites. M. Welsch nous a fait remarquer un spécimen
de VAm, Largilliertanus d'Orb.
Le tertiaire du canton de Ghâteauneuf était repré-
senté par des coquilles des faluns de Gontigné.
En 1894, cette collection a été donnée au Musée
paléontologique d^Angers par M™« veuve Poitevin \
Potry, maître maçon à Gorzé, décédé.
M. Potry, profitant de quelques loisirs et des
occasions que lui offrait son métier, avait ramassé
divers fossiles et plusieurs concrétions bizarres
qu'offrent les grès de cette localité ; quelques spon-
giaires pouvaient fournir d'utiles renseignements
sur le sénonien de l'arrondissement de Baugé.
Gette collection, exposée à Angers en 1864, fut
acquise par M. le baron du Landreau et passa ensuite
dans le cabinet de M. le comte de la Selle (voir ces
noms) * ; elle avait peu de valeur scientifique.
PouUain, viticulteur à la Saulaie de Martigné-
Briand.
GoUections paléontologiques en voie de forma-
* Desmazières, Note sur la collection paléontologique et
sur les manuscrits de M, Poitevin (Bull, Soc, Et. se,
d'Angers, n. s., xxiv* année, 1894, p. 159 à 163).
' Farge. E., La section d^ Histoire naturelle à V Exposi-
tion de 1864 (Ann, Soc, Linn, de M,'Ct'L,^ 7? année,
1864, p. 198).
- 78 -
tion, outils chelléens et moustériens du quaternaire
'des plateaux des environs de Thouarcé, Martigné-
Briand (voir Angers, Musée paléontologique).
Raimbaulti Louis, vétérinaire à Thouarcé, né
et décédé dans cette localité (14 octobre 1816-
1«' mars 1895).
M. Raimbault avait rassemblé de très intéres-
sants fossiles des faluns des environs de Thouarcé,
des bois fossiles, etc., des instruments des diffé-
rentes époques trouvés dans le quaternaire de ce
canton. Il avait Tintention de constituer un musée
cantonal, quand la mort est venue surprendre cet
infatigable et érudit travailleur.
Les collections Raimbault appartiennent actuelle-
ment à sa fllle, M""® Bompas- Raimbault, de Thouarcé.
Renou, Joseph -Etienne, ancien directeur des
mines de Saint-Georges-Châtelaison, ancien profes-
seur d'histoire naturelle à l'École centrale d'Angers
(1740-1809).
Pour la confection de sa carte minéralogique du
département de Maine-et-Loire, M. Renou avait ras-
semblé de nombreux matériaux qui lui avaient été
envoyés par les auditeurs de son cours et diverses
personnalités du département. La plupart de ces
documents furent placés par l'éminent professeur
dans les galeries du Muséum d'histoire naturel le de
la ville d'Angers, dont il fut le véritable fondateur.
M. Renou avait conservé pour sa collection parti-
culière quelques roches, minéraux et fossites* A sa
- 79 -
mort, ces échantillons tarent disséminés; M. Babin
(voir ce nom) en possède encore quelques-uns \
ReveUièrOi J., receveur de Tenregistrement en
retraite à Blain et à Nantes (73, rue de Paris).
Paléontologie de Maine-et-Loire, spécialement
crétacé et jurassique du Saumurois, dévonien des
Fourneaux d'Angers, couches calcaires actuelle-
ment disparues par suite de l'exploitation. Ter-
tiaire.
M. Revellière, géologue intrépide autant qu'ins-
truit, a fait, pendant son séjour en Anjou, de nom-
breuses excursions avec MM. Courtiller et Millet;
c'est à lui qu'on doit la découverte du célèbre gise-
ment callovien du Chalet. M. Courtiller lui a dédié
Y A m. RevelieranuH du turonien de Saumur.
Les collections de M. Revellière sont actuelle-
ment installées dans sa maison de campagne, à
Blain (Loire-Inférieure).
Rolland I ancien directeur des mines de Layon
et Loire.
Collection du terrain anthraxifère des bords de la
Loire, La Haie-Longue, Rochefort, Chalonnes (voir
Soc. Agr., Se. et Arts d'Angers).
* Voir Port, DicL de M.-et-L., t. III, p. 244, 245. -
Desmazières, La Géologie, la Minéralogie et la Paléonto-
logie au Musée d* histoire naturelle de la tille d'Angers
(Bull. Soc, Et. se. d'Angers, n. s., xxvn* année, 1897,
Angers, 1898>4). 8, 9).
-80-
Rondeau (l'abbé), aumônier de TOratoire, rue
Chevreul, 11, à Angers.
M. l'abbé Rondeau, auteur de plusieurs ouvrages
sur la géologie des environs d'Angers, a professé
pendant quelques années la géologie à l'Externat
Saint-Maurille, à Angers. Au cours de promenades
scientifiques avec ses élèves et dans des excursions
avec MM. Bureau, Œhlert, etc., M. l'abbé Rondeau
a ramassé de nombreux échantillons des roches et
des fossiles de nos terrains. Très bien classée au
point de vue des provenances et des déterminations,
la collection de M. l'abbé Rondeau a été soigneuse-
ment composée de spécimens tous intéressants soit
au point de vue géologique, soit au point de vue
exclusivement minéralogique ou paléontologique ;
l'auteur n'a pas cherché à entasser des amas de
curiosités, comme malheureusement le font presque
tous les simples amateurs; savant naturaliste, il
s'est exclusivement attaché à la valeur scientifique
du document, en faisant une sélection habile dans le
nombre des matériaux recueillis.
Nous citerons parmi les séries les plus dignes
d'intérêt :
Grès armoricain de la tranchée des Granges,
schistes à cruziana.
Silurien. — Fossiles, roches et minéraux du
silurien d'Angers et des environs ; bel échantillon
des phtanites à graphtolithes de Saint-Georges-sur-
Loire.
DÉvoNiEN. — Fossiles du calcaire de Saint-Barthé-
lémy (Ghauflour, Saint-Malo) et des grès à Orihk
— 81 —
Monnieride la bande Angers-Saint- Barthélémy ; c'est
la plus complète série de cet étage que nous ayons
vue dans les collections angevines. — Calcaire à
Uncites de Montjean. Roches et minéraux des Four-
neaux d'Angers.
Rouiller. — Quelques exemplaires de Tanthraxi-
fère du bassin du Layon.
Jurassique. — Un certain nombre de fossiles des
différents étages représentés dans le département.
Crétacé. — Peu de fossiles de ce terrain.
Collections générales, — Collection d'étude pour la
paléontologie de la France, roches d'Auvergne, etc.
Saget, Stéphane, banquier à Pouancé.
Très belle collection de fossiles du miocène des
faluns de Noyant-la-Gravoyère (Fosse) et de Chazé-
Henry (La Barrière), échantillons rares, types très
bien conservés. M. Saget possède le type original
qui a servi à la description d'une nouvelle espèce
de chlamys des faluns de l'Anjou : Chlamys (Pal-
lium) Apollo G. Dollfus et Ph. Dautzenberg\ Cette
grande et belle coquille a été découverte par M. Saget
dans le gisement de Chazé Henry.
Bois de cerf du quaternaire trouvés dans la tourbe
qui recouvre les faluns de Chazé- Henry,
Cette collection, classée par M. Davy, le distingué
* Description d'une nouvelle espèce de Chlamys des faluns
de r Anjou, par MM. G. Dollfus et Ph. Dautzenberg (Bull,
Soc, se, nat, de l'Ouest de la France, t. VI, 1896, p. 1 à 3).
Une planche.
6
- 82 -
géologue, ingénieur civil des mines à Cbâteaubrlani,
a figuré à l'Exposition d'Angers en 1895.
Selle (le comte Gustave de la), impasse des Jaco-
bins, 8, Angers.
Cet amateur a rassemblé dans son château de la
Chênaie, commune de Nueil, une importante coUec
tion d'objets concernant l'histoire naturelle et le
préhistorique.
La partie géologique renferme un assez grand
nombre de fossiles provenant de l'Anjou, particu-
lièrement des environs de Doué la- Fontaine (faluns
miocènes).
M. de la Selle a recueilli' les débris des collections
du Landreau et Potry (voir ces noms) ; il s'occupe
activement d'augmenter ses collections qui, malheu-
reusement, ne sont pas classées.
SimoiXi Francis, directeur de l'école des garçons,
28, rue Bodinier, Angers.
Paléontologie. — Nombreux et beaux trilobites
du silurien, principalement de La Pouôze.
Très intéressante série des rares fossiles du dévo-
nien de Montjean (carrière de Chateaupanne).
Le houiller du bassin de Layon (Loire), le juras
sique de Montreuil-Bellay, le crétacé (cénomanien)
de Briollay (tranchée de la Dionnière) et presque
tous les terrains du département sont largement
représentés dans cette collection^
Tous ces fossiles ont été ramassés par M. Simon;
les provenances sont indiquées, mais les dénomi-
--83-
natians ne sont pas faites, ce qui est bien préférable
à Tindication de déterminations douteuses.
Collection générale, — Échantillons d'un grand
nombre de terrains, en particulier du bassin de
Paris, des Vosges, du Gard obtenus par échange.
Soland (Aimé de), rue David, 32, à Angers.
Dans les Annales de la Société linnéenne de Maine-
et-Loire \ M. de Soland nous donne les renseigne-
ments suivants sur ses collections :
« Musée géologique de Chaussis-lès-Angers. — Les
travaux géologiques auxquels nous nous sommes
livrés avec ardeur, pendant plus de trente années,
nous ont donné la pensée de fonder à Chaussis-lôs-
Angers un musée géologique. Encouragé par des
géologues renommés, parmi lesquels nous sommes
heureux de citer notre excellent ami et dévoué col-
lègue, M. Auguste Courtiller, directeur du Musée
de Saumur et du Jardin botanique de cette ville,
nous nous sommes mis à l'œuvre et nous croyons,
dès le début, avoir réuséi dans notre tâche. »
Nous n'avons pas visité cette collection qui ren-
ferme surtout, paralt-il, des fossiles des faluns et,
d'après la déclaration que nous a faite M. de Soland
lui-môme, se trouve actuellement dans un assez
grand désordre.
Yersilléi Léon, jardinier à Gonnord.
Belle collection du miocène des environs de Gon-
nord et de Saint-Saturnin. Dans les faluns de cette
* Chronique, années 1871-1872-1873, p. 223-224.
— 84 -
dernière commune, carrière du Haguineau, M. Ver-
sillé a trouvé deux beaux fragments de dents de
Mastodon angustidens. Nous citerons encore une
portion assez considérable d'un gros tronc d'arbre,
provenant du niveau des sables rouges de Thouarcé.
Le quaternaire est représenté par un certaiD
nombre d'instruments chelléens des environs de
Gonnord, Saint-Saturnin. Ces instruments sont très
rares en Anjou et les patientes recherches de
M. Versillé, dans les régions explorées par lui, ont
contribué pour beaucoup à faire connaître les vas-
iges de cette époque dans notre département.
85 ^
n. Musées, Sociétés savantes, Établissements
publics et privés
Angers. Musée paléontologique ( ancien pa-
lais de justice, place des Halles).
Collection départementale. — A signaler plus
particulièrement :
Silurien, — Fossiles des schistes ardoisiers d'An-
gers et de La Pouèze, parmi lesquels figure le type de
VUralichas Riheiroi^ Delgado, décrit par M. Œhlert
dans les mémoires de la Société géologique de France.
— Schistes à nodules, phtanites et ampelites à grap-
tolithes. .
Déconien. — Échantillons du calcaire de Saint-
Malo et. des Fourneaux d'Angers, cités ou décrits
pour la plupart dans les travaux de M. Œhlert sur
le dévonien des environs d'Angers *. Spécimens de
Chaudefonds, Montjean (carrière de Chateaupanne),
Uré.
Carbonifère. — Empreintes végétales du bassin
anthraxifère de Layon-et-Loire.
' Œhlert, Uralichas Ribeiroi des schistes d* Angers, 1 pi.
(Mém. Soc. géol. de Fr., t. VL mém. n« 16, 1896).
• Œhlert, Sur le déconien des environs d'Angers, avec
4 planches (Bull. Soc. géol. de Fr., 3'sér., t. XVII, p. 742,
séance du 17 juin 1889).
— 86-
Jurassiqxie. — Ammonites de Montreuil-Bellay et
quelques rares fossiles de la carrière du Chalet, pro-
venant de la collection Millet de la Turtaudière.
Spécimens de Baugé-les-Verchers, Saint-Maur-le-
Thoureil, Durtal, Les Rairies.
Crétacé. — Ammonites du tuffeau turonien de
TAnjou, oursins de la tranchée de la Dionnière près
BrioUay, coquilles cénomaniennes des différents
gisements du département, polypiers du sénonien
de Saumur et des environs de Châteauneuf-sur-
Sarthe; ces derniers, très remarquables, donnés par
M™« veuve Poitevin. Bois fossiles et lignites des
couches inférieures de l'étage.
Tertiaire. — Nombreux fossiles des faluns de
FAnjou, provenant pour la plupart de la collection
Millet de la Turtaudière. Les coquUles et bryo-
zoaires du miocène supérieur de la fontaine Crou-
zilleuse et un certain nombre des faluns' de Tarron-
dlssement de Baugé ont été donnés et classés par
M. Couffon. A citer particulièrement des spécimens
d'oursins et des débris d' Halitherium du miocène de
Noyant-la-Gravoyère, l'échantillon type d'une grosse
et belle coquille décrite par M. Dollfus, le Melon-
gena cornuta * Ag.
M. Poullain, propriétaire à la Saulaie de Martigné-
Briant, a fait don récemment de 12 vertèbres, 3 côtes
et des fragments indéterminés, appartenant à un
gigantesque animal dont l'espèce n'a sans doute pas
* Dollfus, G., Une coquille remarquable des faluns de
V Anjou, avec 4 planches (Bull. Soc, Et. se. d'Angers
I. XVII, p. 25, 1887).
— 87 —
encore été signalée. Ces ossements proviennent des
f aluns miocènes de Doué-la- Fontaine. C'est une pré-
cieuse acquisition pour notre Musée.
Nous signalons les belles empreintes des grès à
Sabalitesie Blaison^ Saint-Saturnin, Cheffes, Baugé
et tout particulièrement les spécimens de Sabalites
andegavensis de Saint- Saturnin et de Cheffes.
Quaternaire. — Ossements des grottes et abris du
Layon, aux environs de Chalonnes, déterminés par
M. Boule, trouvés et donnés par M. Davy. — Une
hache chelléenne recueillie à Angers rue La Fon-
taine, dans Fargile rouge.
Ces collections, rangées et classées par MM. Des-
mazières, Préaubert et Couffon, constituent un
ensemble des plus remarquables.
Le Musée renferme une importante série de pa-
léontologie générale, comprenant spécialement des
types de l'ouest de la France. Nous n'avons pas à
détailler ici cette collection.
Angers. Musée d'histoire naturelle (logis
Barrault, rue Courte).
Minéraux, roches et fossiles du département, au
nombre de 469 échantillons, classés par M. Ch. Baret ;
cette collection, formée des échantillons prélevés
dans les spécimens recueillis par M. Desvaux, a été
complétée par les dons de divers amateurs. Elle
comprend de rares types de la calcite des Four-
neaux d'Angers et de beaux échantillons de stibine
(antimoine) de la même carrière. M. Davy a donné
la série complète des minerais de fer des environs
- 88 —
de Segré. Nous citerons un beau fragment d'une
météorite tombée à Angers le 3 janvier 1822 \
Angers. Université catholique.
Faculté des Sciences. Les cabinets de géologie se
sont enrichis des collections léguées par M. de
Barrande, le paléontologiste bien connu (silurien
de Bohême), M. l'abbé Davoust, curé de Brûlon
(Sarthe) (fossiles des environs de cette localité), par
M. Hermite, professeur à la Faculté, qui a laissé de
nombreux échantillons de roches et fossiles prove-
nant de ses recherches, particulièrement sur le
silurien de l'Anjou, et tous les documents ayant
servi à ses études sur la géologie des îles Baléares.
Mme Farge a remis à la Faculté les collections de
son mari, si importantes pour l'étude du sol de
notre département ^
Malheureusement, il paraît que la plupart des
richesses qui composent les collections de l'Uni-
versité sont en caisse ; il est assez difficile de les
consulter.
Angers. École de Médecine et de Phar-
macie, boulevard Daviers.
Le cabinet d'histoire naturelle, annexé à l'École
de Médecine d'Angers, renferme une vitrine de géo-
* Baret, Ch., Catalogue de la collection minéralogique
de Maine-et-Loire {Bull, Soc, Et. se. d'Angers, n. s.,
XXX* année, 1900. Angers, 1901, p. 33-54).
* VUnincrsitè catholique de l'Ouest, gr. in-8°. Angers,
Germain et G. Grassin, 1896, p. 30.
- 89 —
logie dont les éléments ont été réunis par M. le
D*" Farge. Les fossiles, peu nombreux, proviennent
des divers étages représentés dans le département.
On y a ajouté quelques fossiles du Bordelais. Ces
échantillons ne sont ni classés ni déterminés ; les
provenances ne sont pas toujours indiquées.
Parmi les objets qui figurent dans les vitrines
réservées à l'anthropologie, nous signalerons toute
une série d'ossements provenant du cimetière cel-
tique des Quinse-D3niers, commune de Saint-EUier
(Maine-et-Loire), et recueillis en 1876 et 1877 par
M. le D' Farge; ces ossements étaient incrustés
dans le falun au milieu duquel ils reposaient \ La
série comprend :
lo Deux crânes de métis celte et cromagnion.
2^ Des vertèbres cervicales et un fémur.
Sur quatre cartons sont disposés des fémurs, des
rotules, des tibias, des os iliaques, un sacrum, un
coccyx, des clavicules, des humérus et des
radius.
3** Trois dents d' Ursus arctos provenant du même
gisement. La collection anthropologique comprend
encore des ossements, provenant du cimetière Saint-
Aubin d'Angers (mail de la Préfecture) et de la place
du Ralliement.
Notons encore trois belles haches paléolithiques
du Grand -Pressigny et de nombreux silex de la
' Voir Port, Dict. de M.-et-L,, articles Saint-EUier,
p. 357; Quinze-Deniers, 213, vol. III. — Reçue des Sociétés
saoantesy 1876.
-- 90 -
Galaisière, près Durtal, mélangés à des instruments
acheuléens et magdaléniens.
Angers. École nommle d'instituteurs , me
de la Juiverie.
Collection d*étude, composée spécialement d'échan-
tillons provenant du département de Maine-et-Loire.
M. Surraut, professeur à cette École, a formé presque
la totalité de cette collection.
Beaufort-en- Vallée. Musée scientifique et
archéologiquei à THÔtel de Ville.
Ce musée, en voie de formation, a été créé grâce
à rinitiative, au dévouement et à la générosité de
M. Joseph Denais, publiciste éminent, voyageur et
collectionneur. M. Denais a donné tous les miné-
raux qu'il a pu recueillir en France, notamment dans
la riche région du Velay et à l'étranger, Athènes,
Constantinople, en Laponie, etc.
En 1897, M. le Bourgmestre et le Conservateur
du Musée de Wisby ont remis à M. Denais, en sou-
venir de sa visite, la collection des fossiles de l'île
de Gottland pour le Musée de Beaufort '.
M°>« la générale de la Motterouge, aujourd'hui
décédée, avait formé une collection de fossiles et
minéraux dont une partie avait été remise à sa
sœur, M™« la chanoinesse Rosalie de Livonnière, et
à M. le comte Scévole Pocquet de Livonnière, con-
seiller général du canton de Beaufort; tous les
* Reçue de l'Anjou, t. XXXV, n. sér., 1897, p. 433.
— SI —
deux ont bien voulu s'en dessaisir en faveur du
Musée.
Les collections du Musée de Beaufort ont acquis
rapidement, par suite de ces dons, une grande
importance ; elles renferment un certain nombre de
minerais, minéraux et fossiles du département de
Maine et- Loire, entre autres de grosses ammonites
du terrain crétacé des environs de Beaufort ; plu-
sieurs ont été remises par M. le D' Grimoux, de
Beaufort, ancien conseiller général du canton.
A noter une caisse à compartiments, retrouvée
par M. Denais dans les greniers du Musée et placée
maintenant sous verre; elle contient les divers
échantillons des couches géologiques traversées au
moment des essais de forage d'un puits artésien, à
Beaufort, en 1839. Les travaux furent arrêtés à
133"33 de profondeur.
Gholet. Musée scientifique et archéolo-
gique.
Minéralogie. — Roches de l'arrondissement de
Cholet. Granit, syénite, tourmaline, diorite, quart-
zite, granulite, eurite, leptinite, gneiss, micaschistes,
talcschistes, calcaire dévonien de Lire, variétés d'ar-
giles, sables, poudingues. Ces minéraux, recueillis
par MM. Camus, Legry, Falaiseau, Gourdon, etc.,
ont été classés par M. le D"^ Camus.
Paléontologie. — - Empreintes végétales des ter-
rains houillers du bassin du Layon \
* Catalogue des acquisitions du Musée de Cholet (Bull,
- 92-
Gombrée (Institution libre de). Collections
d'histoire naturelle.
Les collections géologiques et minéralogiques du
collège de Combrée ont été formées par M. l'abbé
Leliôvre et M. l'abbé Ravin.
Paléontologie. — Les terrains miocènes des envi-
rons de Combrée , si activement exploités autrefois
pour la fabrication de la chaux, à Noyant-la-Gra-
voyère, Chazé Henry, etc., ont fourni de très nom-
breux et très intéressants fossiles; nous citerons de
superbes séries de dents de squaloïdes , une grosse
dent de mastodonte, une autre de rhinocéros, de
grandes côtes i'haliterium, etc. La collection des
fossiles du grès armoricain (bilobites de la forêt
de Combrée), celles des empreintes des schistes
ardoisiers de La Pouèze, Combrée, Misengrain, ren-
ferment des spécimens remarquables dilflciles à
trouver actuellement. M, le D' Farge,. ancien élève
de Combrée, avait donné quelques curieux osse-
ments du quaternaire des grottes de Chalonnes qui
peuvent être consultés utilement.
Minéralogie. — La collection minéralogique com-
prend un millier d'échantillons environ. La famille
de la silice est particulièrement bien représentée,
on y trouve de splendides agates et quelques pierres
récieuses. Les granits offrent de nombreuses
variétés. A noter encore de beaux échantillons de
Soc. «c let, beaux-arts de Cholet, années 1896. 1897, 1898.
Cholet, Farré, 1899). Le Bulletin pablie périodiquement
les acquisitions nouvelles.
-^ 93 ^
roches calcaires, une assez grande quantité de
minerais de fer.
Ces collections ont été considérablement enri-
chies par le don de la collection de M. Bazin (voir
les détails à ce nom).
Sauxnur. Musée scientifique et archéolo-
gique, à l'Hôtel de Ville '.
« Bien persuadé que la seule manière de rendre
utile à la science le musée d'une petite ville de pro-
vince est de se borner à ce que peut produire son
arrondissement ou un rayon de quelques myria-
mètres, j'ai toujours suivi cette marche, la seule
vraiment bonne , la seule qui puisse ojffrir quelque
intérêt. »
Ces quelques lignes, extraites du Catalogue du
Musée de Saumur, et signées Courtiller ', indiquent
clairement le plan tracé et suivi par ce savant géo-
logue, créateur du Musée saumurois. Nous citerons,
sans entrer dans les détails, les principales séries.
Minéralogie. — Roches et minéraux de l'arron-
dissement de Saumur.
Paléontologie. — Fossiles du jurassique et du
houiller. Beaux exemplaires des faluns de l'arron-
dissement. C'est principalement le terrain crétacé
* Courtillep, Catalogue du Musée de Saumur, roches et
fossiles, p. 1 à 86 {Ann. Soc. linn. de M.-et-L,, t, X, 1868).
— Ministère Inst. pabl.. Annuaire des Musées scienti-
fiques et archéologiques, Paris, Ledoux, 1900, p. 339.
« Ann. Soc. linn. de M.-eirL., t. X, 1868.
-^ 94 -
qui présente une série de documents très intéres-
sants, rassemblés par M. Courtiller, l'auteur qui a
publié de si nombreux travaux sur les formations
de cet étage dans le Saumurois. On peut consulter
toute la série des ammonites de la craie tuffeau, de
très rares dents de poissons du turonien. Les spon-
giaires et les polypiers du sénonien sont représentés
par plus de 200 échantillons. La collection des bois
et des fruits fossiles, celle des dents de poissons
du crétacé contient de très curieux spécimens.
Le quaternaire renferme de nombreux ossements
d'animaux extraits des tourbières de la Dive.
Gennes. Musée , à l'ancienne église Saint-
Eusèbe*.
Le Musée de Saint-Eusèbe organisé en 1897 par
MM. Martin, ancien agent- voyer, et AUard, ancien
maire, renferme différents fossiles du turonien, du
cénomanien , et de nombreux spongiaires du séno-
^ Ce Musée, encore peu connu ^ renferme diSérentes
collections ; nous en devons la liste à l'obligeance de M. le
Maire de Gennes et de son Secrétaire :
Cercueils de pierre (mollasse coquillière de Doué-Ia-
Fontaine) ;
Débris de poterie monnaies anciennes» haches de bronze,
vieilles armes ;
Vieux plans et cartes, parchemin du xvi° siècle ;
Coquillages divers, étrangers ;
Collection d'oiseaux et mammifères (don de M. Prieur-
Carré) ;
Insectes, papillons ;
Cadrans solaires en ardoise, curiosités diverses et
quelques vieux ouvrages.
bos-
nien recueillis dans la région, rassemblés par
M. Martin. Nous espérons que celte série, exclusi-
vement locale, sera augmentée par les dons des
habitants du canton de Gennes.
llontreuil- Bellay. Musée scientifique i à
r Hôtel de Ville.
M. Lucas, pharmacien à Montreuil- Bellay, et
M. de Grandmaison, député de l'arrondissement de
Saumur, ont commencé depuis quelques années
des collections géologiques et paléontologiques ins-
tallées dans une des salles de la mairie. Les fossiles
rassemblés appartiennent presque tous aux* diffé-
rentes couches du jurassique, dont un grand nombre
d'étages sont représentés aux environs de Mon-
treuil. Ce Musée, exclusivement régional, pourra
être d'une grande utilité dans un pays aussi riche
en fossiles : les amateurs , les ouvriers occupés aux
carrières des environs, les simples curieux pour-
ront y déposer leurs nombreuses trouvailles et faci-
liter ainsi les recherches des géologues.
Angers. Société d'Agriculturei Sciences et
Arts.
Le 19 décembre 1845, M. le Président de la Société
faisait une importante communication à ses savants
collègues. A la suite de ses démarches, les nom-
breux minéraux, rassemblés par les ingénieurs
chargés d'étudier la géologie du département et qui
gisaient enfouis dans un déplorable péle-môle sur
les dalles du laboratoire de la Préfecture, allaient
— 96 -
être exhumés grâce à la bienveillante intervention
de l'autorité préfectorale. M. l'ingénieur des mines
Cacarrié s'offrait spontanément à classer ces maté-
riaux. La Société allait être constituée dépositaire
responsable de cette importante collection qui de-
viendrait le complément naturel de la belle carte
géologique de M. Cacarrié.
La Société possédait déjà une série fort riche de
la formation anthraxifère du Layon, due à l'un de
ses membres, l'ingénieur des mines Rolland*.
Le 11 avril 1846, M. Béraud présentait à l'assem-
blée une collection d'ossements fossiles dont il
venait de faire l'acquisition pour la collection de la
Société ; ces fossiles, au nombre de 38, provenaient
des f aluns de Gonnord *.
La collection de la Société renfermait un bel
échantillon de stalactite trouvé en 1847 à Corzé,
ainsi que divers minéraux, roches et fossiles re-
cueillis par MM. Millet et Desvaux \
Tous ces matériaux constituaient un ensemble
d'un grand intérêt pour l'étude de la géologie dépar-
tementale.
Vers 1885, les collections de la Société, en partie
dispersées, furent remises à l'Externat Saint-Mau-
* Mém. Soc, Agr,, Se. et Arts d'Angers, procès-verbaux,
p. 5, année 1846.
' Mém, Soc» Agr., Se. et Arts d'Angers, procès- verbaux,
p. 35-36-37, année 1846.
' Mém. Soc. Agr.^Se.et Arts d^ Angers, procès- verbaux,
p. 495, 1873. — Millet de la Turtaudière, Paléontologie
du dép. de M.etL., p. 100.
-97-
rille d'Angers ; M. Tabbé Rondeau, alors^rofesseur
de géologie, en rassembla les débris et remit en
ordre principalement les minéraux et roches prove-
nant des recherches de M. Cacarrié.
En relatant ces faits dans notre étude sur le
Musée de Paléontologie de la ville d'Angers, nous
regrettions que cette collection départementale, for-
mée par des fonctionnaires de l'État, n'ait pas été
remise par M. le Préfet au Musée de la ville d'An-
gers. M. le Df Maisonneuve, président actuel de la
Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers,
prenant la défense de ses anciens collègues, nous
écrivit une lettre justificative dont nous détachons
les passages suivants :
« Tous ces échantillons n'avaient plus qu'une
valeur minéralogique , les étiquettes étaient dé-
truites, les indications des localités n'existaient
plus. L'humidité du local que l'administration met
à la disposition de la Société avait été la cause du
désastre. Nous avons vivement regretté cette
perte. »
Angers. Société académique de Maine-et-
Loire (aujourd'hui dissoute).
Dans la séance du |" février 1860, M. le comte de
Las Cases annonçait que le directeur de ses houil-
lères de la Loire s'occupait activement de la classi-
fication et de la détermination des roches du bassin
houiller de la vallée du Layon. Il avait l'intention
de faire hommage de cette riche et intéressante col-
lection géologique à la Société, et c'est au nom et
par rintermédiaire de celle-ci seule qu'il voulait que
le Musée d'histoire naturelle en fût doté \
Cette collection, classée définitivement par
M. Fagès, ingénieur des mines, figura à TExposi-
tion qui eut lieu à Angers en 1864.
M. le D' Farge décrivit cette intéressante série
en ces termes * :
(( ... Une collection aussi complète que variée
de roches, d'empreintes et de fossiles végétaux,
des échantillons des différentes veines de char-
bon éclairent et complètent les beaux travaux de
M. Fagès. Nous y avons surtout remarqué des
fragments de palmiers mesurant 0™50 de diamètre,
des Sigillaria, des Calamités, des Sphœnopteris de la
plus belle conservation et, parmi les roches, tous
les grès houillers et surtout des types variés de
cette pierre carrée, dont quelques-uns, véritables
grès pourtant, rappellent de si près les porphyres
du voisinage. Enfin, ces curieux rognons de sili-
cate et de sulfure de fer variant de 12 à 45 centi-
mètres de diamètre et qu'on prendrait volontiers
pour d'énormes galets si leur structure ne révélait
une toute autre origine. »
Le .6 juillet 1864, M. le comte de Las Cases aban-
donnait définitivement ce riche ensemble à la Société
académique, en la laissant libre cette fois d'en dis-
* Consulter Mènx. Soc. ncad. de M.-ei-L*, procès-ver-
baux des séances, séance du 1" février 1860, T vol., 1860,
p. 197.
' Farge, La section d'histoire naturelle à r Exposition
de 1864 (A/i/i. Soc, /tVin. de M.-e^L., 7* année, 1864, p. 196).
poser selotL cpi'elle le jugera convenable pour les
progrès de la science, soit en le conservant dans le
local de la Société, soit en en faisant hommage au
Musée d*histoire naturelle de la ville d^Angers. Cest
cette dernière destination qui fut votée par rassem-
blée et acceptée par M. le Maire d'Angers*.
Nous avons relaté dans un autre ouvrage quel fut
le sort lamentable de cette collection , d'autant plus
précieuse pour la géologie de notre département que
les mines de la concession Layon-et-Loire ne «ont
plus actuellement exploitées '.
A Tôpoque de la dissolution de la Société acadé-
mique, une série peu importante de roches du dépar-
tement de Maine-et-Loire, classée par M. Menière,
a été cédée au Musée paléontologique ; elle n'avait
pas grande valeur; les échantillons ont été mélangés
aux séries déjà existantes au Musée.
Angers. Société d'Études scientifiques.
« La Société d'Études scientifiques d'Angers, dési-
reuse d'accroître les collections publiques de la ville
d'Angers , fait appel à tous ses membres et les prie
de vouloir bien lui réserver les objets intéressant
l'histoire naturelle locale ou régionale dont ils pour-
raient disposer. D'accord avec les directeurs et les
Commissions spéciales, elle se charge de déterminer
* Mém. Soc. dcad. de M.-et-L,, procès- verbaux des
séances : séance du 6 juillet 1864, 15« vol. , 1864, p. 282 ;
séance du 3 août 1864, 15« vol., 1864, p. 284.
• Desmazières, La Géologie^ la Paléontologie , la Miné-
ralogie au Musée d^ Angers, p. 38, 39.
— 400 -
ces objets et de les répartir ensuite, sous le nom de
leur donateur, dans les différents musées. »
Grâce à cet avis inséré sur la couverture des bulle-
tins, la Société a pu acquérir de très nombreux
échantillons de minéralogie ou de paléontologie
pour les collections départementales; nous citerons
notamment les fossiles des faluns de TÂnjou donnés
par M. Couffon, les empreintes du grès armoricain
de la tranchée de Fusine Bessonneau ramassés par
M. Préaubert, de rares échantillons de minéralogie
et roches du département donnés par nous. N'ou-
blions pas de rappeler les superbes spécimens de
Palmacites andegavensis des grès éocènes de Sou-
celles , donnés au Musée paléontologique à la suite
de nos actives démarches auprès de MM. Prillet
(Adolphe), propriétaire à Villevêque, et Launay-
Prillet, maire du Plessis-Grammoire. C'est encore
deux membres de U Société, MM. Poitevin et Bas,
qui ont légué au Musée, l'un sa collection de spon-
giaires du crétacé des environs de Châteauneuf,
l'autre sa collection du bassin parisien. Les trilo-
bites du silurien de La Pouèze, qui font l'admiration
des visiteurs, ont été généreusement offerts par
M. Morel, grâce aux relations de M. Préaubert'.
* En plus des dons spéciaux aax études minéralogiqnes
ou paléontologiques , nous citerons la belle collection
conchyologiqae des coquilles vivantes du département de
Maine-et-Loire composée et donnée par M. Surrault, vice-
président de la Société, et la remarquable série d'instm-
ments préhistoriques de l'Anjou et des environs de Beaa-
vais offerte par M. Préaubert, son savant président.
— 101 -
Enfin, la classification des échantillons a été faite
en grande partie par MM. Gallois, Préaubert, Sur-
rault, Couflon et Desmazières , membres de la
Société.
(Voir Angers, Musée paléontologlque, dons de
MM. PouUain, Davy, tous les deux membres de la
Société.)
Paris. Muséum d'histoire naturelle.
M. Edouard Bureau nous donne, dans un très
intéressant travail, quelques renseignements sur la
partie des collections du Muséum qui concerne
notre département; nous en détachons les lignes
suivantes* :
« Carbonifère. — ... Ad. Brongniart explora en
1845, dans le plus grand détail, toutes les conces-
sions du bassin de la Basse-Loire...
« J'ai fait pour ma part de nombreuses recherches
dans le bassin de la Basse-Loire; je ne peux pas
estimer à moins de 1.000 les échantillons que j'y ai
recueiUls. (P. 355-356.)
« Silurien. — ... Enfin, j*ai trouvé de nombreux
fossiles du même niveau (grès armoricain) à la
Bouanderie, commune de La Potherie (Maine-et-
Loire).
«... Les schistes ardoisiers d'Angers, dont lô
dépôt a succédé à celui du grès armoricain à Tépoque
silurienne moyenne, n'ont fourni qu'une forme attri-
* Bureau 9 Edouard, Collections de botanique fossile du
Aftf^éum. Extrait du vol. Centenaire du Muséum d^ histoire
naturelle de Paris. Paris, Imp. nat.> 1888.
-T 102 -
buée au règne végétal, VEopteris Sap. M.Hermite
nous en a envoyé trois échantillons. (P. 358.)
« Tertiaire. — ... J'ai recueilli, dans les grès de
Beauchamps, de nombreuses feuilles de Nerium
parisiense. Les grès du Maine et de TAnjou sont
regardés comme étant de ce niveau. Ad. Brongniart
les a explorés en 1845 et t)écaines en 1864, mais la
plupart des fossiles, fort nombreux, que possède le
muséum de ces grès, proviennent de Saint-Saturnin,
près d'Angers, et ont été, les uns reçus par échange
du Muséum d'histoire naturelle de Nantes, les autres
acquis par des ouvriers qui exploitent ces grès »
(P. 368.)
En dehors de ces quelques lignes relatives à la
paléobotanique, nous n'avons pas de renseigne-
ments bien précis sur les autres séries du Muséum;
nous citerons cependant les fossiles de nos ardoi-
sières, une collection de faluns de Doué la-Fontaine,
formée par Mesnard La Groy et que M. G.-L. DoUfus
nous a signalée.
M. Thévenin A., assistant au Muséum, a bien
voulu, sur la demande de M. Couflon, nous men-
tionner quelques séries intéressantes pour l'étude
de la paléontologie angevine :
1® Échantillons des mollusques des environs d'An-
gers signalés dans le Prodrome de Paléontologie'
(terrain tertiaire falunien) ;
* A. d'Orbigny, Prodrome de paléontologie stratlgra-
phique universelle des animaux mollusques et rayonnes.
Paris, Victor Masson, 1852, 3 vol. in-18. Voir, pour les
mollasques signalés > p. 25 et suivantes.
- 103-
2p Quelques spécimens dans la collection Tour-
nouer spécialement consacrée aux mollusques ter-
restres ou d'eau douce ;
30 Des moulages de grands bivalves Venus fallax
et Pecten apollo donnés par M. G. DoUfus ;
40 Des dents de poissons de Chazô-Henri (collec-
tion Lemoine) ;
5** De nombreux ossements d'Haliiherium, dont
les plus importantes séries ont été données par
M™» veuve Vulpian, ou font partie de la collection
Lemoine.
Paris. Faculté des Sciences (Sorbonne).
A signaler quelques exemplaires dans les collec-
tions Hébert et Brongniart, et tout particulièrement
la collection des faluns de l'Anjou composée par
M. l'abbé Bardin et déposée au laboratoire de géo-
logie.
Paris. École nationale supérieure des
Mines.
Nous mentionnerons spécialement la collection
des fossiles des schistes ardoisiers de l'Anjou ren-
fermant de nombreux et rares échantillons ; la plu-
part ont été envoyés par la Commission des ardoi-
sières (Larivière) d'Angers.
Les terrains houillers du bassin du Layon sont
également bien représentés.
Caen. Musée d'histoire naturelle , à TUni-
versité, rue de la Chaîne.
Le Musée d'histoire naturelle a été fondu avec les
— 104 —
collections de la Faculté des Sciences, collections
Lamouroux et Deslongchamps réunies.
Dans la collection Defrance renfermant tous les
types de cet auteur, on remarque une nombreuse
série de fossiles des faluns de Thorigné et de
Saint-Glément-de-la- Place, envoyée à Defrance par
M. Millet de la Turtaudière ; les échantillons sont
renfermés dans des tubes.
M. de Boury a donné des spécimens du miocène
de Chazé-Henry.
A citer une contre -empreinte de YOgygia Guei-
iardi qui a servi de type à Brongniart.
M. Bizet, Paul, ancien conducteur des ponts et
chaussées, a légué à cet établissement tous les échan
tillons qu'il avait recueillis pendant ses excursions
en Maine-et Loire pour le service de la carte géolo-
gique de France ; on4rouvera dans cet ensemble de
précieux documents pour Tétude du jurassique et
du lias de Durtal, du callovien de Montreuil-Bellay,
des faluns du Baugeois, etc. \
Châteaubriant. Musée scientifique et ar-
chéologique, au château.
Quelques beaux échantillons des empreintes du
houiller dans la pierre carrée de Montjean (carrière
de la Garenne).
Ossements et coquilles des faluns miocènes du
Segréen.
^ Noos devons les renseignements concernant le Musée
de Caen à Tobligeance de M. Bigot, professeor à la Faculté
des Sciences de cette ville.
- 105 —
Nantes. Muséum d'histoire naturelle.
Quelques échantillons des grès de T Anjou classés
par M. Éd. Bureau. Superbes échantillons des tri-
lobites des ardoisières de Maine-et-Loire et particu
lièrement de La Pouèze.
Niort. Musée d'histoire naturelle.
Dans la séance du 18 avril 1872, la Société de
Statistique, Sciences et Arts des Deux-Sèvres a reçu
la collection géologique, minéralogique et conchyo-
logique que lui offrait M. Léo Desaivre% de Champ-
deniers.
En ce qui concerne la géologie étrangère au dépar-
tement des Deux Sèvres, on doit citer des séries
remarquables provenant de localités classiques. Tels
sont les fossiles calloviens de Montreuil Bellay, dou-
blement précieux à cause de leur magnifique conser-
vation, et parce que la carrière ouverte dans leur
gisement est abandonnée et qu'on ne peut plus, dès
lors, en trouver d'autres.
Rennes. Université. Faculté des Sciences.
Belle collection de paléobotanique relative aux
terrains crétacés supérieurs et éocènes de l'ouest de
la France. Série importante et classée par M. Crié
de beaux échantillons des grès éocènes de l'Anjou.
Segré, le 30 mars 1895.
* Rapport sur la collection offerte au Musée par
M. L. Desaiore, par MM. Barraad, Dacroeq et Marti-
neau, membres de la Commission (Bull, de la Soc, sta^
tistique se. et arts du dèp. des Dcux-SècreSt 10 juillet 1872
p. 324, 325, n" 6 et 7, juin et juillet 1872).
ITOTBÎ
'SUR
L'ODONTOTARSUS GRAMMICUS L
«,(Le Purpureolinatus de Rossi)
Wtifim de la fuoiDe les Fentatoniiiles. secQoD les ScDteDeillSB.
trONi les SCDteDeriol
Diagnose du Docteur A. Puton
Elliptique, convexe, glabre, ponctué, d'un jau-
nâtre pâle, à bandes longitudinales irrégulières,
brunâtres, violacées ou noirâtres ou bordées de noi-
râtre, celles-ci formées par des points noirs. Deux
lignes noires sur la tête. Pronotum avec quatre
bandes longitudinales plus
ou moins vagues, plus appa-
rentes sur la deuxième moi-
tié. Écusson avec quatre
bandes longitudinales ; les
juxta- médianes plus appa-
rentes à la base et raccour-
cies en arrière, les juxta-latérales courbées et pro-
longées jusqu'à l'extrémité de l'écusson où elles
deviennent noires, sont irrégulières en avant. Des-
sous du corps et pattes flaves plus ou moins ponc-
tués de noir. Varie beaucoup pour les couleurs;
— 108 —
quelquefois les bandes sont fauves, à peine bordées
de noir. Long. 9-11.
Cet insecte de la France méridionale n'a pas été,
je crois, encore signalé dans nos contrées ange-
vines et il ne figure pas dans le fascicule des Pen-
tatômides de la France armoricaine, ouvrage publié
dans le Bulletin de la Société scientifique et médicak
de V Ouest (Rennes).
Ayant eu la chance de le capturer le 16 sep-
tembre 1897 sur les coteaux de Beaulieu (Maine et
Loire), enfoui dans la terre à quelques centimètres
de profondeur, j'ai cru devoir le signaler comme
contribution à notre faune de TAnjou et pour com-
bler la lacune de l'ouvrage précité.
Je soumets à la Société d'Études scientifiques
d'Angers cet insecte et je joins le dessin à la pré-
sente communication.
E. Baudouin.
SESSION EXTRAORDINAIRE
DB LK
SMEit irÊnnES scionFiiiiEi! rjuGEB
^ SBGi-R±
Î4 et Î5 Juin Î905
CSompte rendfi par M. O. OOTJPFON
La Société, conformément à la décision prise à
Saumur dans sa séance extraordinaire du 9 juin
1904, s'est réunie en session extraordinaire à Segré
les 14 et 15 juin 1905.
Le programme de cette session avait été discuté
et fixé dans les séances du 6 avril et du 4 mai 1905.
Le Comité chargé d'organiser la session se com-
posait de MM. Bouvet, Couffon, Desmaziôres,
Préaubert et Surrault.
Les membres de la Société qui ont pris part à la
session sont :
\^M. Barbin, Baron, Bellanger, Bouvet G.,
Couffon O., Desmazières O., Fruit, sQus-préfet de
Tarrondissement de Segré, Guilheux, Lepage R.,
Milon, Muffang H., Pavis, Pichery, Préaubert E.
Robin.
- 110 -
Parmi les personnes étrangères à la Société
ayant pris part à la session nous citerons :
MM. Auge, Brunet, D' Chevalier^ Gatine, maire
de Segré.
Se sont fait excuser : . ,
MM. Davy L., Dumas, SurraultTh., T^ézée H.,
Welsh J.
Séance du 14 juin 1905
CONFÉRENCE DE M. PRÉAUBERT
L'Anjou et particulièrement le Segréen
à travers les âges géologiques
La Société se réunit à Segré à 8 h. 1/2 du soir
dans une des salles de la Mairie gracieusement mise
à sa disposition par M. Gatine, maire de Segré.
Un grand nombre de personnes notables de Segré
et des environs honorent la réunion de leur présence.
M. Fruit, sous-préfet de Segré, procède à l'installa-
tion de la Société en lui souhaitant la bienvenue
dans son arrondissement et en la remerciant d'avoir
choisi la ville de Segré pour siège de sa session
extraordinaire; après avoir fait Téloge de M. Préau-
bert et montré l'intérêt de la Société d'Études Scien-
tifiques, il donne la parole au conférencier.
M. Préaubert, président de la Société, exprime,
en quelques paroles aimables, à M. le Maire et à
M. le Sous-Préfet la reconnaissance de la Société
pour leur gracieux accueil, il remercie également
l'auditoire de l'empressement qu'il a montré à se
rendre à son invitation.
- 111 -
Faisant ensuite en (Quelques mots l'historique de
la Société, il la montre fondée au lendemain de 1870
par un groupe de jeunes gens unis dans une pensée
de relèvement national, puis prospérant entre les
mains de ses présidents, secrétaires et trésoriers
successifs, devenant un instrument de vulgarisation
scientifique. Abordant alors le sujet annoncé le con-
férencier commence par exposer tout l'intérêt qui
s'attache à la connaissance du sol d'une région , et
montre qu'un guide commode dans cette étude con-
siste dans un essai de recoijstitution de la distri-
bution des mers et des continents aux diverses
époques.
Ses démonstrations seront appuyées sur un grand
nombre de projections comprenant des cartes de
France et de l'Anjou dressées d'après la carte géo-
logique de France, des dessins empruntés à des
ouvrages de géologie et des reproductions de fos-
siles appartenant au Muséum de Paris ou au Musée
paléontologique d'Angers.
Il est d'abord question du terrain primitif, de sa
formation (i)\ de sa distribution en France (2) et
en Anjou (3); puis des dépôts précambrien et
cambrien (4). La coupe du silurien moyen et supé-
rieur (5) est ensuite étudiée avec énumération des
principaux fossiles : bilobites (6), trilobites (7, 8, 9,
10), graptolithes(ll,12).
Les dépôts siluriens d*abord horizontaux ont été
progressivement redressés et plissés par le soulève-
* Les numéros entre parenthèses sont ceux des pro-
jections.
~H2 —
ment de la chaîne hercynienne (13, 14) ; il en résulte
que si l'on restituait à TAnjou ses dimensions avant
le soulèvement, on obtiendrait une carte fortement
étirée dans le sens perpendiculaire au soulèvement,
c'est-à-dire suivant la ligne Sablé-Angers-Cholet
(15, 16).
Il est probable que le mouvement de plissement
a dû commencer à se faire sentir vers la fin du
silurien supérieur, provoquant en divers points des
éruptions granitiques (17).
Le mouvement s'accentue , la mer se resserre en
un large canal traversant l'Anjou du N.-O. au S.-E;
c'est la mer dévonienne , représentée sur une carte
déjà moins déformée (18). Les limites approxima-
tives de cette mer nous sont connues par des for-
mations littorales de calcaire marmoréen souvent
fossilifère (J9, 20). Ces dépôts redressés, démantelés
et disloqués sont représentés, sur la carte actuelle,
par les éruptions dévoniennes de granulite (21).
La compression devenant plus énergique, la mer
se resserre encore davantage surtout sur le bord
nord qui s'infléchit assez brusquement, en même
temps que le pays se recouvre de collines parallèles,
assez élevées (plis anticlinaux) ; le tout est figuré
sur une carte beaucoup moins étirée (22). La mer
carbonifère a enfoui de nombreux débris de végétaux
qui ont formé la houille (23, 24); ces dépôts ren-
ferment également des fossiles animaux (25, 26).
Le relèvement brusque du bord nord de la mer
carbonifère a provoqué, par suite de nombreuses
fissures, l'apparition d'un long cortège de volcans
— H3 —
parallèlement à ce bord dans toute la traversée de
l'Anjou (27).
Les vieux volcans de cette époque, bien que
démolis en majeure partie, se reconnaissent encore
cependant à certains signes (28). Dans lés environë
de Rochefort-sur-Loire, plusieurs d'entre eux, moins
démentelés, ont attiré de tout temps l'attention' et
ont reçu des dénominations diverses : Le pic Mar-
tin (20), la Roche de Dieusie (30), le Saint-Ophange
et le Saint Symphorien (31, 32, 33), le mamelon de
l'Alleu (34), les grands rochers de TAUeu (35, 36).
Non seulement ces volcans ont vomi des coulées
de lave porphyrique, mais ils ont lancé également de
grandes quantités de cendres transformées actuel-
lement en une cinérite appelé « pierre carrée »
(37, 38) qui renferme parfois des débris végétaux
ensevelis au moment de l'éruption (39).
La fin de la période carbonifère a été marquée par
le paroxysme du soulèvement hercynien, quia com-
plètement écrasé et relevé jusqu'à la verticale les
couches du primaire, comme on le voit dans la
coupe du bassin houiller de Chalonnes (40).
Le bassin écrasé, déchiré, coupé de failles, arra»-
ché par les érosions ultérieures, a été réduit à une
faible partie de son étendue primitive, comme on le
voit sur la carte géologique (4i) où sont marquées
également les éruptions de cette époque : porphyre,
orthophyre, diabase, diorite, filons de quartz; le
plus important de ces derniers est celui de Saintr
Pierre-Montlimart, qui renferme un puissant dépôt
de Mispickel aurifère.
8
— 114 —
Le soulèvement a rejeté la mer fort loin de nos
limites (mer triasique, 42) et l'Anjou a été recouvert
de véritables montagnes rappelant la configuration
du Jura. Mais ces montagnes, fissurées dans tous
les sens, n'ont pas .tardé à s'effondrer et ont rapide-
ment été rasées pendant la période Triasique.
Dans cet effondrement et cet arasement, ce sont
les bordures relevées du grès armoricain qui ont le
mieux résisté, formant des crêtes saillantes sépa-
rant les alignements des plis synclinaux et anticli-
naux ; ces derniers alignements forment actuelle-
ment des vallées alternant avec les redressements
de l'Armoricain. Une coupe géologique du nord au
sud , à travers le Segréen (43) , permet de se rendre
compte de cette distribution ; elle est également
mise en évidence par une carte (44) montrant les
lignes d'affleurement du grès armoricain dans
l'ouest de l'Anjou. C'est le long de ces mêmes lignes
que se rencontre le filon de minerai de fer armori-
cain de l'Anjou et les bancs de schiste ardoisierqui
s*appuie sur le grès. L'arrondissement de Segré
présente ainsi un aspect très caractéristique avec
toute une série de vallées sensiblement parallèles,
très verdoyantes , séparées par des crêtes le plus
souvent boisées ; configuration ondulée et boca
geuse.
Les cassures, failles, dislocations de cette époque
ont été, bien plus récemment mises à profit par les
cours d'eau actuels pour la formation de leur vallée
dans la région ouest de l'Anjou (45).
La mer, rejetée au loin à l'est, s'est rapprochée
— Ii5 —
peu à peu pendant la période jurassique (carte de
France, 46) et envahit tout Test de l'Anjou (47).
Fossiles divers de cette époque; ammonites,
bélemnites (48, 49, 50, 51); sauriens jurassiques
(52, 53, 54, 55) ; flore jurassique, paysage idéal (56)
sont exposés en public.
Après un recul vers Test, la mer revient (mer
crétacée, 57) en Anjou avec un littoral un peu diffé-
rent (58) (fossiles du crétacé, 59, 60).
Tout à fait à la fin du crétacé, une sorte de détroit
travei*sant obliquement le département dans la
direction de Noirmoutiers (bois de la Chaize), a
réuni la mer crétacée avec l'Atlantique; par ce
détroit est arrivé une grande quantité de sable blanc
qui, le plus souvent, s'est concrète en forme de
grès ; ce grès est utilisé actuellement pour le pavage.
En divers points, notamment à Saint-Saturnin, ce
grès renferme des empreintes de végétaux à feuilles
persistantes, palmiers (saballtes), figuier, laurier
rose, bambous, etc. (62, 63, 64).
La mer finit par disparaître complètement de
notre territoire, mais elle est bientôt remplacée,
pendant une certaine période de TÉocène, par de
grands lacs d'eau douce déposant du calcaire (65) et
dont Tun d'eux envoie un prolongement dans le
Saumurois et le Baugeois (66). L'Anjou était alors
recouvert de forêts et de steppes où vivaient des
mammifères divers (67, 68).
Ce lac finit par s'assécher ; mais un mouvement
de flexion va se faire sentir, cette fois, du côté ouest
Anjou, qui était resté émergé depuis les temps
— 116 -^
primaires. Pendant la durée du miocène, l'Atlan-
tique pénètre daijs notre territoire assez profondé-
ment (carte de France, 69); un golfe prof ond traverse
l'Anjou (70) et se prolonge en Touraine, tandis
qu'un détroit remontant vers Rennes recouvre
complètement le Segréen. La mer falunienne, mer
agitée, dépose un calcaire, souvent pulvérulent,
formé de coquilles brisées et connu en Anjou sous
la dénomination de grouas, croas, mot celtique vou-
lant dire sable.
Le calcaire falunien a résisté aux érosions ulté-
rieures sur divers points de l'arrondissement de
Segré (71) et a été exploité sur presque tous ces
points pour les besoins de l'agriculture (fossiles du
falunien et animaux de l'époque, 72, 73, 74, 75, 76).
La submersion d'une grande partie de l'Anjou se
prolongea pendant la période suivante, pliocène,
pleistocène, et des dépôts de sables rouges ou de
cailloux roulés vinrent combler toutes les parties
basses du sol jusqu'à une hauteur correspondant
actuellement à Taltitude de 60 mètres environ (77).
Les plateaux élevés étaient émergés. Sur ces pla-
teaux, les défonçages profonds pour la reconstitu-
tion des vignobles ont mis à nu, récemment, sur
divers points du département, des haches chel-
léennes (78), instruments de la plus ancienne race
humaine, race de Cannstadt, qui habitait déjà
l'Anjou pendant le pleistocène (79, 80).
A la fin de cette période le sol prend son niveau
actuel et s'assèche complètement.
Jusqu'alors, en Europe, la température atteignait
au moins celle des climats tempérés, mais avec le
quaternaire qui fait suite, elle s'abaisse au point que
le renne habite normalement dans nos plaines et les
pluies prennent une intensité prodigieuse. C'est
Tépoque des grands glaciers sur toutes nos mon-
tagnes.
Chez nous le quaternaire a été comme le trias,
une époque de démolition, d'arasement, de creuse-
ment ; nos vallées sont creusées jusqu'au roc résis-
tant, présentant sur leurs flancs des terrasses éle-
vées de sable pliocène. C'est pendant cette période
de pluies diluviennes que notre sol prend son relief
définitif par le déblaiement et l'entraînement de
tous les matériaux meubles et friables. C'est à peine
si le quaternaire, vers sa fin, a laissé quelques
dépôts fluviatiles dans la vallée de la Loire (vallée
de l'Authion) de la Sarthe et du Loir.
Pendant cette période froide, une race humaine
moins sauvage que la précédente, la race de Cro-
Magnon (81), a également habité l'Anjou, sans doute
sur un grand nombre de points ; mais nous ne con-
naissons actuellement que la station ou roche-abri
de Roc-en-paille, près Chalonnes. Outre des outils
de silex (82), on a trouvé là des ossements d'ani-
maux quaternaires, mammouth, renne, auroch,
ours des cavernes, etc. Dans d'autres stations ana-
logues mais mieux conservées ont été retrouvés
des sculptures, des dessins et même des fresques
sur les parois des cavernes (83, 84, 85, 86, 87).
A ces temps durs et pluvieux a succédé une tem-
pérature plus clémente qui caractérise l'époque
— «8 —
actuelle. Cette dernière époque n'a pour ainsi dire
rien ajouté aux formations géologiques antérieures,
ce qui n'empêche que la physionomie générale de
l'Anjou a été profondément modifiée par l'œuvre de
l'homme : défrichement, routes, canaux, chemins
de fer, etc. (Carte actuelle de l'Anjou (88.)
Est-ce à dire que cette configuration de l'Anjou
soit la dernière à tout jamais ? il est permis de con-
cevoir des doutes à cet égard. Toutefois, comme les
changements géologiques ne s'effectuent qu'avec
une extrême lenteur, il n'y a pas lieu d'avoir de
craintes pour le lendemain.
Telle est l'histoire géologique, quelque peu mou
vementée, de l'Anjou à travers les âges passés. La
connaissance de cette histoire nous permet de lire
plus facilement les cartes géologiques de notre
région, qui ont été dressées par des savants de
grand mérite; notre Société s'honore de compter
plusieurs d'entre eux parmi ses membres. D'autre
part, connaissant plus parfaitement le sol qui nous
a vu naître et qui nous nourrit, nous concevons
pour notre terre natale une affection encore plus
vive.
Le conférencier a su se mettre à la portée de tous
ses auditeurs, même de ceux n'ayant qu'une ins-
truction sommaire , et il a pu ainsi mettre le public
au courant des dernières découvertes géologiques
en Anjou.
A l'issue de la séance, M. le Sous Préfet, après
avoir remercié l'auteur de cette intéressante confé-
— 119 —
rence et Tairoir félicité de son talent, invite Tassem-
blée à venir entendre les communications du lende-
main et à prendre part à Texcursion de l'après-midi.
Journée du 15 juin 1905
Le 15, à 8 heures du matin, les membres de la
Société d'Études Scientifiques, venus en grand
nombre de toute la région, sont fort aimablement
reçus chez M. Stanislas François. Ils admirent la
splendide propriété de leur hôte et les collections
rares de rosiers qu'elle renferme. De la terrasse
fort élevée le coup d'œil est magnifique : au pied,
les rues de Segré avec leurs monuments; au loin,
malgré le temps qui est un peu couvert, on dis-
tingue Nyoiseau et la forêt d'Ombrée. De cette
hauteur les excursionnistes découvrent le pli syn-
clinal segréen et s'orientent pour leur excursion du
soir.
De là la Société se rend à la gracieuse invitation
de M. René Lepage, propriétaire et directeur de la
manufacture de cheval et de poulain russe de Segré,
et visite cet établissement; avec fort bonne grâce,
M. Lepage fait lui-môme aux sociétaires les hon-
neurs de son usine , on peut y admirer un outillage
modèle et des procédés d'apprôt absolument spé-
ciaux, procédés qui montrent qu'à la tôte de cet
établissement se trouve un industriel doublé d'un
homme de science. La visite commence par l'ins^
-^ 120 —
pection des peaux de chevaux dont la provenance
parisienne (abatoir) et exotique (Amérique du Sud,
Sibérie) assure un approvisionnement régulier.
Ensuite vient la séparation de la culée, puis le
grattage" et le tannage : cette dernière opération
diffère selon les peaux et selon leurs destinations,
tantôt c'est le tannage à l'extrait de tannin concen-
tré, tantôt c'est le tannage aux oxydes basiques de
chrome. Le tannage se fait dans de grandes tonnes
armées intérieurement de pointes en bois et ani-
mées d'un mouvement de rotation. Ce procédé per
met de diminuer la durée de l'opération dans des
proportions considérables.
Après lé tannage vient l'opération de la refente
des cuirs à l'aide de véritables microtomes indus-
triels (microtomes à ruban) ce qui permet d'obtenir
un cuir extrêmement mince , très résistant et très
souple, propre aux usages les plus variés. Les peaux
ainsi tannées et refendues sont nourries et teintes
à l'aide d'un mélange spécial de graisses diverses,
ensuite, à l'aide de machines appropriées, on leur
donne des grains différents imitant soit celui du
porc , soit celui de la vache , etc. , de façon à les uti-
liser dans la fabrication de la maroquinerie de luxe
ou dans la confection des vêtements pour dames 4
façon drap, imperméables ou non suivant les besoins.
Mais la partie qui intéresse surtout les excursion-
nistes est certainement la fabrique de poulain russe.
Le principal intérêt de cette fabrication spéciale
réside dans l'adaptation de procédés histologiques
à l'utilisation de la dépouille du cheval. En efiet>
— lit —
le poulain russe, particulièrement destiné à l'usage
de la cordonnerie, doit ses propriétés spéciales de
finesse, de brillaiît et d'imperméabilité à ce qu'il est
coupé dans une portion spéciale de la peau de che-
val : la fesse ou culée. Dans cette région, sur toute
la surface du grand fessier, la peau des équidés pré-
sente une particularité histologique très intéres-
sante. Au milieu du mésoderme se trouve une cou-
che de cellules kératinisées extrêmement dures. La
spécialité consiste précisément à mettre à nu, à
l'aide d'instruments spéciaux, cette couche de cel-
lules qui devient la surface utilisable du cuir ; elle
possède un poli, un brillant naturels qui la font
rechercher comme cuir de luxe. L'équipement mili-
taire est à l'heure actuelle tributaire du cuir de che-
val en France et à l'étranger; l'armée anglaise y
coupe des vêtements kakhi pour ses officiers des
Indes.
Dans cette industrie il n'est pas jusqu'aux débris
et aux déchets qui ne trouvent leur utilisation dans
le monde des industries chimiques : fabrication de
colle forte, de gélatine, savon, papier, etc.
La fabrique de M. Lepage montre combien les
procédés de tannage ont fait de progrès dans ces
derniers temps et comment d'une industrie exclusi-
vement agricole elle a pris place parmi les industries
chimiques : en effet, si par sa matière première la
peau dépouille d'animaux elle relève de l'agriculture,
par les matériaux qu'on emploie pour la transformer
en cuir elle relève de la chimie.
La visite de l'établissement s'est terminée par un
— 122 —
rapide examen de la collection minéralogique que
M. Lepage a recueillie au cours de ses études. Les
membres de la société ont quitté la tannerie Lepage
enchantés de leur hôte et émerveillés des procédés
scientifiques qull avait su y introduire et des pro
grès qu*il fait faire à cette branche de l'industrie.
Séance du jeudi 15 juin 1905
A 9 h. 1/2, la Société se réunit à la mairie, salle
du rez-de-chaussée , en présence de nombreux invi-
tés. Au bureau ont pris place M. Préaubert, prési«
dent, et M. Couffon, secrétaire.
M. le Président déclare la séance ouverte.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal
de la réunion du 4 mai. Les membres présents ne
faisant aucune objection, le procès-verbal est
adopté.
M. Couffon donne connaissance de quelques
pièces de la correspondance intéressant la session
actuelle, notamment des lettres d'excuses de
MM. Davy, ingénieur civil des mines ; Dumas, ins-
pecteur en retraite des chemins de fer de la Compa-
gnie d'Orléans; Surrault, vice -président de la
Société; Welsh, professeur de géologie à la Faculté
de Poitiers , qui expriment leurs regrets de ne pou-
voir prendre part aux travaux de la session extraor-
dinaire.
M. Desmazières transmet à la Société les excuses
— 123 —
de M. Godivier, architecte-expert à Pouancé, qui ne
peut, malgré son vif désir, assister à la séance.
M. Couffon donne un aperçu des ouvrages reçus
depuis la dernière séance, cette liste fort longue
comprend 13 volumes et 81 brochures, il attire l'at-
tention de la Société sur un certain nombre de tra-
vaux offerts par leurs auteurs ; ce sont : 1° Consé-
quences des mouvemefbis sismiques des régions polaires ^
Angers 1902. 1 br. ; 2° La collection Piette au musée
Saint-Germain, 1902. 1 br. ; 3^ Les causes des grandes
extensions glaciaires aux temps pléistocènes , 1902.
1 br. in 8» ; 40 Une gravure du Mas-d'Azil, 1902. 1 br.
in-8® ; 5^ Sur une gravure du Mas d'Azil, 1903. 1 br.
in-4«; & Notice sur M, Edouard Piette, 1903. 1 br.
in-12 ; 7® Études d'Ethnographie préhistorique, 1904-
1905. 3 br. in-S®, par M. Piette ; 8^ Notice sur la géo-
logie de la Loire-Inférieure, par Louis Bureau. { T. I II ,
Nantes et la Loire-Inférieure, 1900.)
Des remerciements sont votés aux donateurs.
M. Desmazières fait à la Société la communication
suivante :
Notes paléontologiques
sur rarrondissement de Segré
Mesdames,
Messieurs,
Je ne veux pas vous donner ici une notice, môme
incomplète, sur la paléontologie segréenne; mon
rôle se bornera à vous indiquer les principaux gise-
ments fossilifères en vous signalant les espèces
^ 134 —
nouvelles découvertes dans les terrains de cette
région depuis ces dernières années et les travaux
elatifs aux sciences géologiques concernant notre
arrondissement.
Grès armoricain, — M. le D' Farge a signalé, en
1871 , dans Un mémoire lu aux Assises scientifiques
d'Angers % des horizons fossilifères dans les car-
rières ouvertes pour Tempierrement des routes à
Combrée, Bouille -Ménard, Grugé-THÔpital, où
abondent principalement les Cruziana Prevosii et
C. Cordieri. Les carrières de Guine-Pic, au sud de
Pouancé, celles de la lande du Plessis, près l'entrée
du chemin vicinal qui conduit à la grande route de
Combrée ; les grès du Parc de la Loire , sur la route
de Segré à Angers, ont fourni une ample moisson
de bilobites, nous en avons trouvé avec M. Davy
dans les grès des mines de fer du Vaududon.
Nous possédons dans notre collection de beaux
échantillons de bilobites provenant de l'Aleu, com-
mune de Louvaines, nous citerons :
Cruziana rugosa d*Orbig. * '
Cruziana furcifera d'Orbig. *
Cruziana goldfussi RouauU. *
Certains blocs de grès de ce gisement nous ont
fourni des Scolithus (TrigiUites Danieloi* Rou.
T. Du/renoi Rou.) en abondance.
^ Mémoire sur les progrès de la géologie et de 2a paléon-
tologie dans le département de Maine-et-Loire. Le Puy,
Marchessou, 1873.
* Les noms suivis d'un * représentent les échantillons
présentés à rassemblée, par M. Desmazières, à Vappui de
sa communication.
— 125 —
Les grès d'une carrière ouverte à Segré, au lieu
dit le Pinelier, présentent, sous forme d'expansions
gaufrées, cannelées, de très nombreux spécimens
des empreintes dites problématiques connues sous
le nom de Vexillum Desglandi, Rouault*. J'ai trouvé
des biiobites d'assez grande taille et bien caracté-
ristiques au bois des Houx, de Segré à la Rabot-
tière, à la Foucherais de Bouillé-Ménard.
Les Brachiopodes sont peu répandus dans nos
grès armoricains. Au nord d'Angrie, dans l'espace
compris entre le moulin du Dauphin et la route
du Loire, M. Danton a découvert une lingule*.
Nous vous présentons aujourd'hui une plaque de
grès de Saint- Sauveur- de Fiée, renfermant une
dizaine d'empreintes de lingules appartenant au
genre Dinobolus*. Dans les grès de la forêt de Lon-
guenée nous avons aperçu, dans une carrière, une
lingule en très mauvais état de conservation. Cette
bande de la forêt de Longuenée est très fossilifère
principalement aux environs de Vern, sur le coteau
de la Thibaudaie et de la Bonnetière, en passant
par la Morlaye.
Les différents auteurs qui se sont occupés de cet
étage n'ont pas signalé de trilobites dans les grès
armoricains de l'Anjou, cependant M. Danton,
dans le gisement d'Angrie que nous venons de
citer précédemment, a trouvé sur les fermes des
^ Danton, Sur la constatation d'un important gite de
fossiles siluriens au nord-ouest de l'Anjou. Assises pour
ravanceraent des Sciences. Congrès de Paris 1889, p. 4
•da tirage à part.
— 126 —
Essards et du Chêne, au milieu de la couche des
minerais de fer, des fossiles dont beaucoup se rap-
portent aux trilobites.
Schistes ardoisiehs de l*Ordovicien. — Les
schistes ardoisiers de cet étage renferment une
faune très riche, caractérisée par rabondance des
trilobites, les ardoisières de. La Pouëze ont fourni
pendant le cours de l'exploitation à ciel ouvert des
exemplaires nombreux et d'une remarquable con-
servation : ce sont certainement les plus beaux
échantillons trouvés dans les schistes de l'Anjou.
En dehors des espèces communes aux autres
exploitations : Asaphus Guettardi^ AL Brong. ;i4«.
Desmaresti, AL Brong ; Illœnus giganteus, Burm.,
nous signalerons tout particulièrement une série de
trilobites qui n'ont guère été rencontrés que dans
le gisement de La Pouëze, ce sont : Dalmaniies
Edwardsi, L. B. ; Dal. Lapeyreiy L. B., espèces
nouvelles décrites par M. Louis Bureau dans le
Bulletin de notre Société^ Dionide formosa, Barr.;
Acidaspis Dufouri, L. B. Le seul spécimen connu,,
recueilli à La Pouëze par M. Dufour, appartient au
Muséum de Nantes, Ckeirurus Andegavus, L. B.
Enfin Uralichas Riheroi, Delgado, Œhlert; un
pigidium entier de très grande taille a été décrit et
figuré par M. Œhlert*, il fait partie des collections
paléontologiques du Musée d'Histoire Naturelle de
' Bull. Soc. Étud. 5c. Angers, 1888., p. 184 à 191.
* Mém, Soc. Géol. de France y Paléontologie^ mém.
nM6, 1896, IV, pi. 15.
— 127 —
la ville d'Angers. M. Lockart, directeur-ingénieur
aux ardoisières de la Forêt (Combrée), nous a
signalé un Uralichas, trouvé dans les couches pro-
fondes de cette dernière exploitation, de plus
grande taille que le type du Musée d'Angers. A
Misengrain (Noyant-la-Gravoyère) les trilobites
sont assez rares mais les Orthis (0. Noctilio,
Sharpe) abondent.
Schistes a nodules. — La couche fossilifère des
schistes à nodules d'Angers se poursuit jusqu'à
Vern et môme au delà avec sa faune caractéristique.
Phtanites a GRAPTOLiTHEs. — Les phtaultes ont
fourni autrefois à M. le D' Farge de nombreux
échantillons présentant des formes variées prove-,
nant du gisement de Caillou, commune de Vern.
Devonien. — Le calcaire à Athyris undata s'observe
à Vern dans la carrière des Haies, aujourd'hui aban-
donnée , où le calcaire exploité autrefois était pétri
de spirifer, trilobites, leptena, etc. J'ai ramassé,
autrefois, dans cette localité un bel exemplaire de
ThylacocrinuB Vannioti^ Œhl., et des TentacuUtes
Velainiy Mun. chai.
CréYacé. — Le crétacé se présente en lambeaux
dans l'arrondissement de Chateauneuf , les assises
supérieures renferment de nombreux polypiers et
spongiaires; M. Poitevin, ancien membre de notre
société, a donné au Musée paléontologique de la
ville d'Angers une très intéressante collection de
ces fossiles, ils sont presque tous de bien plus
grande taille que les spongiaires du Saumurois.
Miocène. — Le terrain miocène de l'arrondisse
— 128 —
ment de S^egré remplît de petits bassins isolés les
uns des autres, ces lambeaux présentent pour la
plupart le faciès Savignéen parfois , comme à Gon-
tigné, on y rencontre quelques types du miocène
supérieur mélangés aux espèces du miocène moyen.
Nous donnerons rapidement l'énumération des
gisements miocènes du Segréen avec une courte
liste des principaux fossiles qu'on y trouve sans
distinction de faciès.
Gisements : Contigné, ferme du Mortier; Cherré,
château de Martou; Sœurdrês, La Pierre Blanche;
Marigné, La Rochette ; Le Lion-d'Angers (nous sou
mettons aujourd'hui, à nos collègues, un échantillon
du calcaire marneux de cette commune provenant
de l'étang du Mas); Gêné, près la maison Ribourg;
Vern, prairies de la Morlaie; Chazé-sur-Argos,
métairie de la Motte du Four; Thorigné, l'Abbaye,
la Harderie, la Violette, les Durons, les fermes de
Villiers et du Cormier ; Freigné, la Bourgeonnaie ;
La Potherie, aux Grandes Aulnaies. Aux environs
de Pouancé on rencontre les faluns à Noyant-la-
Gravoyère, Fosse; Chazé-Henri, la Moquerie et la
Barrière; Saint-Michel et Chanveaux, le Fourneau;
Noellet, closerie des Prévosts, métairie de Bois-
Habert; la Previère, dans des prés et des champs
près la route de Pouancé ; Armaillé.
M. Dollfus parle d'un gisement à Nyoiseau, gise-
ment qui lui est inconnu, nous l'avons recherché
inutilement ^
^ On trouve dans les vieilles murailles de Tabbaye de
Nyoiseau des poudingues rouges semblant renfermer des
— i29 —
Malhenreusement la plupart de ces gisements
sont difficiles à explorer, depuis la décadence de
rindustrie de la chaux de terre ou chaux de falhum
les excavations ont été abandonnées, d^ailleurs,
plusieurs de ces lambeaux occupant des surfaces
très petites n'ont jamais été explorés.
Les principaux auteurs qui ont étudié nos terrains
miocènes du Segréen' ont dressé des listes de fos-
siles, encore incomplètes, nous en extrairons les
principaux types :
Voluta miocenica.
Oliva Dafresnoi.
Columbella turgida.
Pleurotoma sp.
Turitella triplicata.
Taritella subangulata.
Siliquaria senegalensis.
Fissurella Italica.
Mactra oblonga.
Arca turonica.
Corbnla carinata.
Corbala révolu ta.
Venus casina.
Venus circularis.
Cardium muiticostatum.
Crassatella concentrica.
Spondylus gœderopus.
Plicatula ruperella.
Cblamys multistriata.
Cb. subarcuata.
Ch. Puyraoriœ.
Cb. assimilata.
Cb. fasciculata.
Arca lactea.
Pecten subbenedictus.
P. solarium.
P. subarcuatus.
Hinnites crispus.
H. Dubuissoni.
Ostrea Boblayei.
Terebratula Hoarnesi.
Rissoa curta.
Nassa limata.
Ëulima lactea.
débris de coquilles, peut-être ces pierres de construction,
employées du xii* au xvi* siècle, provenaient-elles d*un
gisement aujourd*bui épuisé situé dans les environs?
* Vasseur G., Recherches géologiques sur les terrains
tertiaires de la France occidentale; — Dollfus et Daat-
zemberg, Conchyliologie du miocène mot/en du bassin de
la Loire; — Millet de la Turtaudière, Paléontologie de
Maine-et-Loire.
9
— 130 —
Bittiam reticnlatam. Astarte excurrens.
Natica redempta. Leda fragilis.
Calyptrœa sinensis. Crania abnormîs.
Cardita senilis. Nabecularia Incifaga.
Âstarte scalaris. Rhynchonella Nystî.
A. Burtini. Balanas, scutella, cancer.
Moules de Conus, Halioiis, Pectunculus.
Bryozoaires très nombreux des genres Reteporay
Eschara, Idmonea, Homera, Heteropora^ Cellaria,
Cellepora palmata,
Nullipores.
Dans certains gisements, particulièrement à
Noyant-Ia-Gravoyère (Fosse), Chazé-Henry, on a
trouvé de grandes quantités d'ossements fossiles
i! Halitherium fossile, G. Cuvier, sp. (Manatus)
H. Cuvieri, P. Gervais. M. Flot a décrit et figuré
les différents ossements de cet animal d'après des
spécimens provenant des f aluns du Segréen*.
Les côtes d! Halitherium ont donné lieu autrefois
à des discussions très intéressantes. En 1867,
M. l'abbé Delaunay', le collaborateur de l'abbé
Bourgeois, avait cru pouvoir attribuer à un être
humain des incisions faites sur les côtes d'après
des ossements trouvés dans les faluns des environs
de Pouancé. M. de Mortillet' attribua de suite une
place intermédiaire à l'homme de nos faluns entre
* L. Flot, Description de V H alitherium fossile Gerv.,
1886, Bull. Soc. géol. de Fr. (3e), XIV, p. 483.
* Bourgeois, Compte rendu Congrès préhistorique de
Paris, 1867, p. 74,
' De Mortillet, Bull. Soc» ant. de Paris, 5 décembre 1867.
- 131 —
rhomme de Saint- Prest et celui des calcaires de la
Beauce. M. Farge, en 1871 S M. Tournouer, en 1879%
attribuèrent définitivement les entailles des os
(ïHalitherium de nos faluns aux dents solidement
implantées de Carcharondon mégalodon dont la
forêt de Chazé- Henry renferme une certaine abon-
dance. Les habitants du Segréen doivent donc se
résigner à regretter de ne pouvoir compter parmi
leurs ancêtres autochtones l'homme tertiaire des
faluns. Tous les grands ouvrages scientifiques de
l'époque ont mentionné les discussions à propos des
stries des côtes d'Halitérium du Segréen, actuelle-
ment cette question n'a plus qu'un intérêt histo-
rique.
Parmi les fossiles miocènes de l'arrondissement
quelques espèces nouvelles ont été décrites récem-
ment, citons :
Un exemplaire de Venus fallax. Millet, décrit par
M. G.-F. DoUfus', communiqué par notre collègue
Davy, ingénieur civil des mines; cette espèce se
trouve à Thorigné.
Un superbe spécimen de Chlamys Apollo découvert
dans les carrières de Chazé-Henry par M. Saget,
de Pouancé, nommé par M. DoUfus et Ph. Daut-
zemberg *.
* Bull. Soc. gèol, Fr., 1871, séance du 7 septembre.
* Bull. Soc, gèol Fr., 1879, séance du 5 mai.
' Journal de Conchyliogie, vol. I, n^ 4, 1902, p. 423.
^ Bull. Soc. nat. Ouest de la Fr., t. VI, fas. I,
31 mars 1896.
— 132 —
Les types i'Êchinolampas soyei signalés par
M. Seunes à Chazé-Henry, Noyant, Noellet\
Dans les faluns de larrondissement on rencontre
de nombreuses dents de poissons : Carcharias mega-
lodorty C, angustidenSy Oxhyrhina xiphodon, Lamna^
Nummopalaiu» ^ etc.
Pliocène, — Les sables rouges qui forment les
dépôts si importants dans les environs de Segré ne
renferment aucun reste d'êtres organisés, M. Davy
a rencontré cependant, dans une des sablières de
Nyoiseau, une Ostrea probablement remaniée.
QuATERNAmE. — Nous sigualous des bois de cerfs
et quelques ossements du môme animal, rencontrés
dans les sables et argiles placés au-dessus des faluns
de Chazé-Henry (collection de M. Saget, de Pouancé).
L'ordre du jour appelant une communication de
M. Davy sur les mines de fer du Segréen, M. Préau-
bert présente à l'assemblée les excuses de M. Davy,
qui n'a pu se joindre aux congressistes.
M. Georges Bouvet fait à la Société la communi-
cation suivante :
La Flore du Segréen (Aperçu général)
Dans la communication que j'ai faite Tannée der-
nière, à Saumur % j'ai montré que le département de
* BulL Soc. scient, et méd, de rOuest, 5« année 1896,
t. V, n* 2. Séance du 1" mai 1896, pp. 82-89.
« BulL Soc. Et. Scient. dAng., XXXII^ année, 1903.
Angers, Germain et G. Gressin, 1904, pp. 209 à 213.
— 13a —
Maine et-Loire pouvait, sous le rapport de la végé-
tation, se diviser en quatre districts d'importance à
peu près égale et délimités grosso modo, d'un côté
par la Loire^ de Vautre par une ligne à peu près ver-
ticale et passant par Angers.
A Test de cette ligne le Baugeois et le Saumurois
représentent la région calcaire par excellence , mais
tandis que le premier, avec Helianthemum Alyssoides,
Primula elatior et surtout ses bois de pins, nous
annonce le voisinage de la Sarthe, le second se relie
directement à la flore méridionale des Deux-Sèvres
et des Charentes, dont un certain nombre d'espèces
remontent jusqu'à Montreuil-Bellay.
A l'ouest de notre verticale, le Segréen au nord
de la Loire, le Choletais au sud : de ce côté le cal-
caire n'est plus représenté que par quelques lam-
beaux peu importants de dévonien ou de falunien.
L'élément siliceux domine avec les schistes, le grès
armoricain ou le granit. Aussi ne faut-il pas nous
attendre à rencontrer ici ces belles orchidées qui
abondent sur les friches des environs de Baugé, ou
dans les bois de Fontevrault ou de Champigny-le-Sec,
ces Adonis, Delphiniurn, Papacer, etc., qui émaillent
de couleurs si variées les moissons de Montreuil-
Bellay ou du Puy Notre-Dame.
La flore du Segréen est moins brillante et plus
sévère : en est-elle moins riche et moins intéres-
sante pour cela ? Assurément non ! En plus des
espèces propres aux schistes et toujours intéres
santés pour un botaniste , surtout lorsqu'il les voit
pour la première fois, elle présente cet attrait par
— 134 -
ticulier d'offrir un certain nombre de raretés très
localisées et qui ne croissent que là dans le dépar-
tement.
C'est que la nature siliceuse du substratum n'a
pas à elle seule déterminé la caractéristique de cette
flore. Un autre élément, l'humidité, est venu s'ajou
ter à ce premier facteur et donner au tapis végétal
une note toute spéciale qu'il serait difficile de
retrouver ailleurs , à moins de sortir de nos limites
pour entrer en Bretagne.
La petite distance qui le sépare de l'océan, la
configuration du sol souvent accidenté et coupé de
petites vallées font que le Segréen jouit d'un climat
relativement doux, égal et humide.
(( Le régime de basse montagne, dit M. l'abbé
Hy dans une étude des plus intéressantes sur la
végétation de l'Anjou % s'est plus particulièrement
conservé sur le plateau d'Ombrée, malgré sa faible
altitude (100 mètres environ).
« On y trouve réunies les plantes de sous-bois
les plus caractéristiques :
Ranunculus nemoroaus. Luzala maxima.
Lychnis diurna. Bromus giganteus.
Androsœmum officinale. Lycopodium clavatom.
Epilobium angustifolium. Leptotrichum pallidam.
Asperula odorata. Tetraphis pellucida.
Gnaphalium silvaticum. Campylopus flexuosns, c. f.
Phyteuma spiaatum. Diurnum montanum.
Vaccinium Myrtillua. Hypnum arcuatum.
Hypopitys multifiora. Plearochisma trilobatam.
* Angers et l* Anjou, Phytogéographie.
- 135 —
« Sur le pourtour, quelques marais à Sphagnum,
incomplètement desséchés, conservent comme prin-
cipaux survivants de la végétation tourbeuse :
Menyanthes trifolié ta.
Pingaicala Insitanica.
Nartheciam ossifragam.
Gentiana Pneumonanthe.
Erica ciliaris.
Erica Tetralix
et leur hybride E. Walstoni ^ .
Osmanda regalis.
Sphagnam teres.
Dicranella cerviculata.
Pterygophyllum lucens.
Tricholea tomentella.
Mniam panctatBm.
Aneura maltifida.
Cincinnulus argutns.
Cephalozia connivens.
(( Les petits ruisseaux qui s'en échappent donnent
asile à
Ranancolas Lenormandi. Sibthorpia europaea.
Chrysosplenium oppositifo- Fontinalis squamosa.
lium. Conomitriam Julianam.
Oxalîs Acetosella. Hacomitriam acicalare.
Lysimachia nemoram. Blasia pasilla.
Walhenbergia hederacea.
« Les étangs ne sont pas moins riches et nous
offrent sur leurs bords ou dans l'eau môme :
Ranancalos tripartitoa.
Ranancalas ololeucos.
Elatine hexandra.
Elatine campylosperma.
Elatine macropoda.
Peplis Borœi.
Myriophyllum alt^rniflo-
rum.
Utricularia minor.
Sparganium minimam.
Typha elata.
Eleocharis ovata.
Airopsis agrostidea.
Physcomitrium spbœricam.
Nitella confervacea*.
* Trouvée à Noô}let par mon ami Préaubert et moi (1904).
* Plante rare trouvée récemment p#r M. l'abbé Hy.
— 136 —
« A signaler encore sur les bords de la Verzée et
de rOudon les rares
Hyperîcum quadrangalam. ^
Agrimonia odorata.
Selinum carvifoliam. »
L'énumération que je viens de donner des plantes
les plus intéressantes du Segréen serait incomplète
si je n'y ajoutais trois espèces, d'introduction il est
vrai , mais parfaitement naturalisées dans leur sta-
tions et d*un haut intérêt ; ce sont :
L'Opuntia vulgaris, qui végète et se reproduit de
temps immémorial à Segré môme, sur les roches^
schisteuses des bords de la Verzée ;
Le Muscari Lelievrii, introduit au moyen âge dans
Tabbaye de Nyoiseau ;
Enfin, et surtout, le Coleanihua subtilis, cette gra-
minée lilliputienne qui est venue de Bohême se
fixer sur les vases schisteuses de l'étang de la Cor-
binière, où M. l'abbé Ravain la découvrit en 1865.
M. Olivier Couffon prenant la parole s'exprime
ainsi :
A propos d'une Puncturelle des Faluns
de rAojou
Mesdames»
Messieurs ,
M. Préaubert vous a fait hier au soir, avec la
compétence qui lui est particulière, l'évolution de
la vie à la surface de notre pays à travers les âges
géologiques; aujourd'hui je viens vous entretenir
— 137 —
de l'évolution d'une famille de mollusques à la
surface de ce même pays pendant des milliers et
des milliers d'années. Je veux vous parler de la
famille des FissurelUdées.
Cette famille est remarquable dans son évolution
par la concordance que l'on y trouve entre les
données de l'embryologie et celles de la paléonto-
logie.
Le représentant le plus ancien du groupe est le
genre Emarginula de Lamark, il apparaît dès le
Trias, pour certains auteurs même dès le carboni-
férien. La coquille est de forme elliptique, elle est
voûtée et terminée en pointe mousse formant un
crochet peu développé. La base est très évasée et
dissymétrique, elle présente une échancrure large
et profonde qui se prolonge par un bourrelet saillant.
Après les Emarginules apparaît dans le Lias le
genre Rimula de Defrance, qui possède un crochet,
mais la fente devient une ouverture allongée, sub-
marginale perforant la forte côte médiane, on voit
la fente échancrer tout d'abord le bord de la coquille,
puis se fermer ultérieurement; on a ainsi le sous-
genre Semperia de Crosse, ensuite la fente conti-
nuant son ascension arrive presque au crochet et
c'est ainsi que se forme le sous -genre Puncturella
de Low, qui apparaît dès le Jurassique.
On arrive ainsi graduellement au genre Fismrella
de Lamark, où la spire a complètement disparu et
est remplacée par un trou apical qui représente pré-
cisément la fente des types précédents. Les pre-.
mières Fissurelles indiscutables datent de l'Oolithe.
— 138 —
Enfin, chez les Scutum de Montfort, qui appa-
raissent dans le Lutetien, le trou apical a disparu,
la coquille est très aplatie, allongée et tout à fait
symétrique.
Telle est révolution de cette famille des Fissu-
réUidées,
Totts Des genres existent encore à l'heure actuelle.
Plus résistais malgré leur petitesse et leur fra-
gilité , ils ont persisté à travers les époques géolo
giques alors que les trilobites, les Ammonites ei tous
les grands animaux du Jurassique avaient disparu.
Et bien cette existence à Theure actuelle, cette
conservation de l'espèce ne s'est pas produite sans
laisser des traces dans les étages géologiques qui
ont succédé à celui de leur apparition. Les Emar-
ginules, les Fissurelles peuvent être suivis presque
pas à pas, étage par étage.
Quant au genre Rimula il est très mal représenté
dans le miocène. Le sous -genre Semperia n'est
connu que par quelques échantillons de Cranopsis
capuliformis de Pecchioli provenant du falunien
d'Italie, quant au sous-genre Puncturella aucune
espèce n'a , à notre connaissance , été signalée dans
le terrain falunien , aussi sommes-nous heureux de
vous présenter aujourd'hui un certain nombre
d'échantillons d'une espèce présentant tous les
caractères de passage entre la FissurelUz grœca et
YEmarginula clathrata; de l'une, elle possède la
base élargie et non échancrée ainsi que l'ouverture
en trou de serrure ; de l'autre, elle possède le som-
met en crochet, c*est une sorte d'hybride entre les
- 139 -
deux espèces ; nous nous trouvons en présence
d*une espèce nouvelle et nous profitons de l'occa-
sion qui nous est ainsi offerte pour témoigner notre
reconnaissance à M. Davy, qui nous a mené au
gisement des Pierres-Blanches, près de Chalonnes,
où nous avons eu la bonne fortune de trouver ces
échantillons, en lui donnant le nom de Puncturella
Davyi.
Nous en avons ainsi déterminé la diagnose :
Puncturella Davyi Couflon. — Coquille conique à
sommet assez aigu, élevé, légèrement incurvé en
arrière, fissure très courte, réduite à un foramen
très petit, placé tout près du sommet et un peu en
avant. La face supérieure est ornée de côtes treil-
lissées, la face inférieure est lisse et montre un
petit septum en arrière du foramen et au niveau du
sommet. Dimensions : hauteur, 2™™; diamètres à
la base, 3-4 X 5-6°»°» ; les Pierres blanches. AR.
A Tappui de sa communication M. O. Couffon met
sous les yeux de la Société de nombreux échan-
tillons des genres et espèces cités.
En Fabsence de M. Surrault, M. O. Couflon donne
lecture du travail suivant :
Résumé météorologique du mois de
mai 1905
La température moyenne du mois de mai a été de
1** inférieure à la moyenne des 15 dernières années
comme Tindique le tableau suivant :
— 140 —
Température moyenne minima 7°4 ;
Température moyenne maxima 18°8 ;
Température moyenne du mois IS^l ;
Température moyenne des quinze dernières an-
nées 14*»!.
En comparant les températures extrêmes du mois
de mai aux températures moyennes correspondantes
pour les quinze dernières années, on constate que
la moyenne des maxima 7o4 est très voisine de la
moyenne normale 7o6 tandis que la moyenne des
maxima 18**8 est de 1**8 plus basse que la moyenne
normale 20^, ce qui revient à dire que le mois de
mai a été froid surtout par des après-midi.
En examinant les courbes des températures
extrêmes du mois de mai, on voit deux maxima
très bas, l'un le 3 : 4°5 ej; l'autre le 23 : 3^5.
Ces températures étant relevées sous abri , il est
évident que la température du sol est descendue
bien au dessous et, de fait, ces deux jours ont été
marqués par des gelées qui ont noirci de jeunes
tiges de pommes de terre et brimé quelques fraises
mais sans occasionner de dégâts sérieux. J'ai
entendu dire que dans certains endroits prédisposés
la vigne avait légèrement souffert. D'autre part, la
température, au lieu de suivre une marche ascen-
dante régulière, a subi de fréquentes alternatives
de haut et de bas jusqu'au 23 où la température
moyenne n'a été que de lO' et qu'ensuite elle s'est
relevée normalement jusqu'au 31 , ce qui fait que la
dernière semaine du mois de mai a été chaude,
moyenne 16°.
— 141 ~
Au cours du mois de mai nous avons relevé
54'"",5 de pluie dont 22°»«,5 sont tombés dans la
seule soirée du lundi !«'. Cette quantité de pluie
correspond à peu près à la normale.
En consultant les feuilles d'observations des
mois précédents, on voit qu'il n*est encore tombé
depuis le commencent de Tannée que 235 milli-
mètres d'eau dont 113 pour le mois de mars, alors
que la moyenne des cinq mois écoulés est de 280
environ.
Si nous ajoutons que le vent a fréquemment
soufflé des directions est à nord (20 jours sur 31
pour robservation de midi), nous expliquerons faci-
lement Tassèchement. des mares et des abreuvoirs
dans les campagnes, d'autant plus que l'année 1904
ne les avait, elle aussi, qu'imparfaitement approvi-
sionnés.
Il a fait de l'orage les 3, 17 et 19 mai; un seul,
celui du 17, a été accompagné d'une forte averse,
9inm2 ; le 3 il est tombé un peu de pluie et de grêle ,
enfin, le 19, nous n'avons enregistré que quelques
très grosses gouttes de pluie.
M. Desmazières présente un morceau de grès
tendre appartenant sans doute aux couches armo-
ricaines et provenant des vieilles murailles de l'ab-
baye de Nyoiseau.
M. Guilheux Charles, industriel à Segré, lui
ayant fait connaître que ces fragments de grès
étaient employés comme pierre à aiguiser dans le
pays, de la petite enquête faite par M. Desmazières
— 142 —
il résulte, en effet, que les ouvriers vont très sou-
vent chercher cette espèce de grès dans les démoli-
tions de l'abbaye pour aiguiser leurs outils.
M. Desmazières a trouvé cette roche sur la route de
Sainte-Gemmes à Bourg-d'Iré, en lace le moulin de
Quincampois, dans le talus.
M. Tusseau, horticulteur à Saint-Aubin de Segré,
lui a signalé l'affleurement de ce grès près la route
deNyoiseauà Sain t-Sauveur-de- Fiée, non loin des
Brunellières , des excavations existent dans cette
région : ce sont sans doute des restes de carrières
exploitées pour la construction de l'abbaye.
On employait aussi, dans la construction de cette
même abbaye, érigée du xnf au xvn« siècle, des
pierres formées d'une agglomération durcie de
sables rouges, sorte de poudingue dont le gisement
n'a pas été retrouvé aux environs où les sables
n'offrent aucune consistance assez forte pour former
des pierres de taille. On croit y voir des restes orga-
nique» ressemblant à des coquilles brisées. Peut
être s'agit-il de faluns analogues à ceux de Doué-la-
Fontaine, mais presque décalcifiés. M. Desmazières
se demande s'il n'y aurait pas quelques relations
entre ces poudingues et les sables rouges.
Au point de vue de la préhistoire du Segréen,
M. Desmazières signale une jolie hache en chloro-
melanite, trouvée commune du Bourg d'I ré, au lieu
dit Vieillez-Villes , près du ruisseau de ce nom. Il
rappelle que M. de Mortillet, dans un travail sur les
haches polies percées d'un trou de suspension, tra-
vail publié dans la Revue de l'homme préhistorique ^
— 143 —
indique comme provenant de l'arrondissement de
Segré :
Hache en pierre noire trouvée à Nyoiseau (collec-
tion Préaubert), actuellement au musée paléontolo-
gique d'Angers ;
Hache ramassée dans l'Oudon , à Segré ; musée
de Saumur.
M. Desmazières cite, d'après M. Dupuis, percep-
teur, une station de Phallus impuiicus sur les bords
de rOudon, à la lisière des bois de Vaududon.
M. Desmazières présente de beaux échantillons
de minerais de fer tirés des carrières ouvertes dans
la lande de Chaponnay, commune de Noyant- la-
Gravoyère.
M. Desmazières donne ensuite lecture de la lettre
suivante qui lui a été adressée par M. Danton,
ingénieur civil des mines à Neuilly.
Lettre de M. Danton à M. Desmazières
Ce que je désirerais maintenant, puisque vous
habitez ce beau pays Segréen et que, géologue
éclairé, vous avez pu étudier utilement les gisements
qu'il possède, c'est que le Congrès des Études
scientifiques qui s'y réunit voulût bien fixer son
attention sur deux points des plus intéressants,
l'un portant sur l'origine des minerais de fer dans
la formation silurienne de la région, et l'autre le
plissement de ses couches, ces deux questions étant
d'une très grande importance pour l'évaluation
- 144 —
approximative du tonnage qui représente nos
richesses sidérurgiques.
Sur l'origine des minerais, en général, j'ai publié
(Bulletin de l'Industrie minérale, 1901-1902, t. V et
VI, V. p. 346) une étude que je crois complète, et
que je puis résumer en disant que, si nous cons-
tatons dans nos départements de l'Ouest des gise-
ments en amas isolés, et d'autres en couches con-
tinues, c'est que la genèse en est due, dans le cas
des amas, à- des émissions de sources ferreuses
locales et qui ont percé l'écorce comme à l'emporte
pièce ; tandis que les couches régulièrement stra-
tifiées ont dû provenir d'une émission linéaire, due
à des fractures, ou failles sous-marines, dont les
produits, comme ceux de nature siliceuse, tenus en
suspension dans les eaux ambiantes, se sont
déposés, par ordre de densité, sous forme de sédi-
ments superposés et étendus.
Au sujet des couches des minerais Lorrains qui,
comme on le sait, occupent la partie supérieure du
Lias, MM. les Ingénieurs de l'État < Braconnier,
Rolland et Vilhein, ne sont pas entièrement d'ac
cord, le premier considérant ce vaste gisement
comme littoral, le second comme un sédiment marin
normal, et le troisième comme un produit de sources
geysériennes. Je crois que ces trois modes de for
mation, loin de s'exclure, se trouvent en Anjou, en
Bretagne et en Normandie, et s'expliquent parce
que j'ai proposé plus haut, comme explication, et
qu'il sera toujours d'un grand intérêt pratique de
savoir si le gisement auquel on s'applique est un
— 145 —
amas limité ou une couche régulière et d'un long
parcours.
Pour ce qui concerne les plissements, dès lors
que nos couches, au lieu d'être très peu inclinées
sur l'horizon, comme dans l'Est, sont généralement
fortement redressées et môme souvent verticales,
leurs plissements, c'est-à-dire leurs plongées souter-
raines plus ou moins profondes sont d'une impor-
tance capitale, au point de vue du tonnage qu'on
peut en attendre. Or, dans l'étage ordovicien qui
comprend les couches de grès, de minerais de fer
et de schistes ardoisiers, partout affectés des mômes
influences éruptives, si nos travaux n'ont pas
encore suivi les couches de minerais à plus de 30 et
40 mètres de profondeur, les carrières d'ardoises de
Saint-Barthélémy et Trélazé ont déjà des exploi-
tations à 300 mètres de profondeur, sans perdre la
verticalité des bancs, et la géologie nous autorise à
admettre que les couches de minerais qui les accom
pagnent sont dans le môme cas. Bien plus, les cou-
ches de combustible de notre bassin de la Basse
Loire, qu'on les classe dans le dévonien, le culm
ou le carbonifère, sont évidemment superposées à
nos couches d'ardoises et de minerais, et, dans la
mine de Chalonnes, le puits n° 2 atteint 560 mètres
de profondeur, sans être entré dans la partie indi-
quant le commencement du fond de bateau, le pli
anticlinal, contrairement à ce qu'on avait annoncé,
et je m'en suis assuré par une lettre récente du
Directeur de cette mine. Quelle que soit la pro-
fondeur à laquelle se trouve ce pli du terrain char-
10
- U6 —
bonneux, il est indubitable que le terrain silurien
qu'il recouvre a une profondeur beaucoup plas
grande; que 1.000 mètres, profondeur encore exploi-
table, peut être admis comme un minimum; et nous
voyons aussitôt à quel immense tonnage nous
arrivons pour notre cher Anjou, où les deux zones
Segréenne et Gandéenne réunies représentent un
parcours des couches de 100 kilomètres. C'est ainsi
que la technique de la géologie se rattache intime-
ment à l'intérêt économique d'un pays, et que nous
sommes autorisés à voir l'Ouest de la France comme
constituant une réserve précieuse et d'un bel avenir.
Je crois que lorsqu'il s'agit de traiter la question
si intéressante de nos minerais de fer angevins, il
ne m'est pas permis de garder le silence sur ceux
qui m'ont été concédés par l'État et qui représentent
un gisement d'une épaisseur qui dépasse de beau-
coup toutes celles constatées jusqu'ici en France.
Au point de vue géologique, M. l'ingénieur en chef
de Grossouvre dit, dans son rapport officiel :
(( Le gisement exploré par M. Danton appartient
à l'étage ordonicien du terrain silurien et dans
celui ci à l'assise des grès armoricains et des
schistes ardoisiers. Les couches primaires de la
région, affectées de plis nombreux, de direction
sensiblement de l'ouest à l'est, découvrent parleurs
affleurements une série de rubans parallèles; elles
sont le plus souvent ramenées dans une position
voisine de celle de la verticale. Les travaux pour
suivis par M. Danton ont mis en évidence des
couches ferreuses qui paraissent présenter une
- U7 «
puissance et une continuité suffisantes pour assurer
une exploitation. La teneur du minerai en métal est
d'ailleurs élevée; nous avons recueilli une série
d'échantillons, mettant d'un côté ceux qui nous
paraissaient d'aspect le plus riche et d'un autre ceux
qui nous semblaient les plus pauvres. Ces séries,
analysées au laboratoire de l'École des Mines, à
Paris, ont donné des résultats annexés au rapport
de M. Bechevel et montrent qu'il n'y a pas de diffé-
rences sensibles entre les lins et les autres. Le
minerai présente donc aussi une teneur moyenne
très régulière, circonstance évidemment favorable
à son utilisation. — Signé : De Grossouvre. »
M. de Bechevel, l'ingénieur ordinaire, dit dans
son rapport, entre autres choses :
« Un puits de 26 mètres de profondeur, creusé au
point P du plan, a fait reconnaître, concurremment
avec un travers-bancs d'une trentaine de mètres de
longueur, tracé à la profondeur de 12 mètres, une
couche principale de minerai de fer n'ayant pas
moins de 15 mètres de traversée, aux côtés de laquelle
se sont trouvées trois ou quatre couches secondaires
ne paraissant pas dépasser 0°»80 Le système de
couches que nous venons d'examiner s'étend sur
un parcours d'environ 1.500 mètres. Nous proposons
d'attribuer aux troisième, quatrième ou cinquième
couches du système, une épaisseur moyenne de
5 mètres
w Un autre gîte a été exploré par M. Danton dans
la partie ouest du périmètre Ce gîte aurait un
développement reconnu ou présumé de 2.000 mètres
— 148 —
et avec une puissance moyenne qui pourrait n*être
pas sensiblement inférieure à celle de 5 mètres
(( D'une manière comme de l'autre, l'ensemble des
deux gîtes constitue manifestement un système
minier d'une réelle importance. — Signé : Db
Bechevel. »
Je crois inutile d'en citer davantage et je me bor-
nerai à dire que le minerai est une hématite à pous-
sière rouge, dont la teneur moyenne est de 53 0/0
de fer.
Aucune des personnes présentes n'ayant de com-
munications à faire, M. le Président passe à la pré-
sentation de candidats ;
MM. Bouvet et Préaubert présentent à titre de
membre titulaire :
1. M. Gimet-Fontalirant, directeur du Patriote
de V Ouest,
M. Desmaziôres présente à titre de membres
correspondants :
2. M. Milon, Paul-Émile, avoué à Segré, officier
d'Académie;
3. M. Lepage, René, licencié es sciences natu-
relles, ingénieur-agronome, industriel à Segré;
4. M. Guilheux, Charles, constructeur-mécanicien
à Segré ;
5. M. Robin, pharmacien à Segré ;
6. M. Fruit, Alexis -Auguste, sous-préfet de
Segré, officier de l'Instruction publique, chevalier
de l'Ordre royal du Cambodge.
Selon l'usage admis pour les sessions extraordi
— 149 —
naires, le vote a lieu immédiatement sur l'admission
de ces candidats. Aucun des membres présents
n'ayant d'objections à faire, ces candidatures sont
admises à l'unanimité.
M. le Président met en délibération le choix
d'une ville pour 1906.
M. Préaubert propose la ville de Cholet. Cette
proposition est adoptée.
L'ordre du jour étant épuisé la séance est levée
à 11 h. 1/2.
Un déjeuner, fort brillamment servi à Thôtel
Plassais, fut un aimable entr'acte à cette journée
de labeur. Il fut présidé par M. Préaubert, assisté
de M. le Sous- Préfet et de M. le Maire.
Au dessert, ces Messieurs remercièrent, au nom
de la Ville et au nom de l'arrondissement, la Société
d'être venue cette année tenir assises à Segré.
Excursion du jeudi 15 juin 1905
Bien des congressistes auraient trouvé agréable
de digérer doucement ce déjeuner si succulent ;
hélas! la Société ne peut prendre de tels loisirs,
l'heure s'avance et l'excursion projetée est longue.
En voiture pour l'excursion ! tel est le signal du
départ et tous Içs convives de se diriger précipi-
tamment vers les omnibus pour prendre une place
à sa convenance ; mais le choix est considérable-
— 150 —
ment réduit, car femmes et filles d'un grand
nombre d'excursionnistes, désireuses de voir bota-
nistes et géologues sur le terrain et aussi de visiter
en si bonne compagnie les beaux étangs de la Cor-
binière et de la Gravoyère , sont agréablement sur-
gies au départ. Les robes claires viennent donner
une note plus gaie à la caravane, qui s'empile
comme elle peut dans les voitures que nous devons
à la prévoyance de M. Desmazières.
Les portières se ferment, un coup de fouet et les
voitures, en file indienne, traversent la ville de
Segré pour gagner la route de Chàteaubriant.
A 4 kilomètres de Segré, premier arrêt; les
excursionnistes se séparent momentanément en
deux bandes : l'une gagne directement les étangs,
tandis que Tautre, composée des plus intrépides et
ce furent les plus nombreux, continue sa route et
se rend à la lande de Chaponay, étudier les car-
rières de minerais de fer signalés dans la séance du
matin par M. Desmazières.
Les ccmgressistes y restent juste le temps néces-
saire pour pren4re de fort beaux échantillons d'un
minerai de fer gris bleu violet, d'une grande dureté,
à cassure irrégulière et prenant aux endroits rayés
une couleur rouge. D'après M. Davy* la densité de
ce minerai serait de 3,90 et le magnétisme en serait
nul.
De la lande de Chaponay les géologues, revenant
* V. Davy. Notice géologique sur* l'arrondissement de
Segré, Saint-Étienne , Théolier, 1880. Une broch. in-8%
101 pages et 4 cartes.
- loi -
sur leurs pas, rejoignent les dames qui, sous la
conduite de MM. Bouvet et Muffang, sont déjà
rendues à l'étang de la Corbinière. Là les voitures
reprennent à vide leur route vers Misengrain pen
dant que la bande des excursionnistes, heureux de
se dégourdir les jambes, se lance vers le môme but
en suivant le bord des étangs. Elle arrive d'abord
au déversoir de l'étang de la Corlîinière; là un mou-
lin à eau produit un charmant effet au milieu de la
fraîche verdure qui l'entoure, et l'on ne regrette
pas, après l'avoir vu, Tascension d'un escalier de
pierres sèches, un peu raide, qu'il faut faire pour
gagner le niveau de l'étang, dont les eaux sont
maintenues par une digue formant chaussée. La
vue s'étend sur la surface tranquille de l'eau et sur
le cadre de verdure qui l'entoure.
Pendant que les vrais botanistes recherchent les
plantes rares et tandis que les dames montrent leur
sympathie pour les Erica et pour le Lonicera Peri-
clymenum (chèvrefeuille) en en faisant d'immenses
gerbes, les autres remplissent leur souvenir du
charme de ce beau spectacle.
Le chemin se continue par un sentier étroit à
peine tracé à travers les ajoncs et les ronces qui,
par endroit, atteignent la hauteur d'un homme;
mais, bravement, sans s'occuper des égratignures,
chacun tâche de faire sa trouée. Chemin faisant les
touristes convaincus récoltent :
Oxalis Acetosella. Rubuscletraphilusetd^aatres
Phyteuma spîcatam. espèces peut-être inédites.
Asphodelos occidentalis. Aspleniam filix-fœmina.
~ 152 —
Sedum Anglicum. Polystichum filix-mas.
Corydalis claviculata.
On arrive ainsi, en suivant le bord des étangs, à
Misengrain, où les voitures attendent les voyageurs.
Mais avant de repartir, chacun veut visiter les car-
rières d'ardoises, les uns par simple curiosité, les
autres dans l'espoir d'augmenter leur collection de
quelques orthis ou de quelque rare trilobite;
malheureusement les demandes de papillons ou de
poissons restent vaines auprès des ouvriers,
d'ailleurs c'est l'heure de la cessation du travail et
tous les congressistes s'empressent autour des puits
pour voir la remontée des carriers.
Mais le soleil est déjà bien près de l'horizon et il
faut songer à ceux qui reprennent le train du soir,
aussi on se hâte de réintégrer les voitures , chacun
reprend la place qu'il a choisie et les véhicules
s'ébranlent à la file sur la route de Misengrain à
Segré, par Nyoiseau, où les botanistes recueillent
VAndrosœmum officinale auquel ils joignent, à l'en-
trée de Segré, Y Opuntia oulgaris.
Un programme consciencieusement rempli, un
temps fait exprès, juste assez de fatigue pour assai-
sonner le plaisir, la récolte de plantes rares ou de
minéraux intéressants , tels ont été les éléments de
cette splendide après-midi, trop courte, hélas!
puisque le crépuscule seulement ramena à Segré
géologues et botanistes.
Les membres de la Société d'Études scientifiques
se sont séparés le jeudi soir, encore sous l'impres-
— 153 —
sion du sympathique accueil qu'ils ont reçu à Segré
et se donnant tous rendez- vous , l'année prochaine
à pareille date, dans le Pays choletais.
Selon l'usage, le compte rendu ci-dessus a été
soumis, le 6 juillet 1905, au bureau de la Société
d'Études scientifiques, qui en a approuvé la rédac-
tion.
Le Secrétaire^ Olivier Gouffon.
ÉTUDE CRITIQUE
SUR LES
FALUNS DE CHALONNES
(Gisement des Pierres-Blanches)
PAR
M. OLIVIER GOUFFON
Membre correspondant
La carte géologique d'Ancenis, parue en mars 1891,
n'indique aux environs de Chalonnes aucun gise-
ment falunien et, en effet, dans les ouvrages anté-
rieurs à cette époque, on ne trouve aucune indication
relative à ces dépôts. Renou qui, dès 1792, avait
signalé aux environs de Montjean le gisement de
rOrchère, ne dit mot de ceux de Chalonnes. La
Géologie de Cacarrié, la Paléontologie de Millet de la
Turtaudière, Y Indicateur de Maine-et-Loire du même
auteur ne fournissent aucun renseignement.
Le 6 décembre 1895, M. L. Davy, ingénieur des
mines à Châteaubriant, fait connaître pour la pre-
mière fois à la Société des Sciences naturelles de
VOuest de la France l'existence de deux gisements
tertiaires marins aux environs de Chalonnes. L'un
de ces gisements, appartenant au miocène supé-
rieur, est situé sur la lentille de calcaire dévonien
— 156 —
coupée par la route de Chalonnes à Montjean, au
lieu dit des Pierres-Blanches. C'est de ce dépôt que
nous nous occuperons ici.
Dans la rédaction parue le 31 mars 1896, M. Davy
consacre une trentaine de lignes à l'étude du gise-
feient des Pierres-Blanches et surtout à la position
de ce gisement qui est parfaitement définie.
« On voit au-dessus de la roche dévonienne, dans
les mômes conditions qu'au sud de Montjean », nous
dit M. Davy, « un lambeau tertiaire (miocène supé-
rieur) ; il se trouvait au-dessus des sables, dans la
région ouest et sud de l'exploitation, et il a été enlevé
dans la plus grande partie de son étendue. On peut
cependant le voir encore aujourd'hui, bien en place,
au fond ouest de l'excavation. Il se compose de
faluns pulvérulents, pétris de fossiles, en général
de petite taille, mais très bien conservés, et d'as-
sises de calcaire grossier très dures et tenaces for-
mant plaquettes de quelques centimètres seulement
d'épaissemr. »
Nous ajouterons à ces renseignements que le gise-
ment se trouve à 1.800 mètres de Chalonnes, sur la
route de Montjean, c'est-à dire par 3 grades 46' 8" de
longitude,. 52 grades 62' 1" de latitude et 59 mètres
d'altitude. Le gisement se trouve recouvert et en-
touré par des sables tertiaires décalcifiés dont Une
se sépare pas nettement. Les éboulements succes-
sifs qui se sont produits ou qu'on a provoqués pour
la plantation d'une vigne en rendent l'exploratioB
difficile et nécessitent une grande agilité. Les fos-
— 157 —
siles y sont extrêmement fragiles, principalement
lorsqu'ils atteignent plus de 1 à 2 centimètres.
MM. Dollfus et Dautzemberg, dans leur remar-
quable travail sur la Conchyliologie du Miocène moyen
du bassin de la Loire, l'® partie, description des
gisements fossilifères, ne signalent aux Pierres-
Blanches que la Terehratula Hoernesi Suess. et le
Dendrophyllia Michelini Michelotti ; toutefois, ces
auteurs ne semblent pas avoir visité ce gisement,
car ils y signalent un tuf à bryozoaires assez compact
et, tout en le plaçant dans le miocène moyen, ils ne
se prononcent pas d'une façon précise sur sa situa-
tion par rapport aux autres gisements de Maine et-
Loire.
En 1903, M. Desmazières, dans son travail sur la
Géologie de Maine-et-Loire (Angers, Germain et
G. Grassin, 1903), rapporte le gisement des IMerres-
Blanches au miocène moyen ; mais, plus affirma tif
que MM. Dollfus et Dautzemberg, il assimile son
faciès à celui de Savignée.
Dans son étude sur le gisement des Pierres-
Blanches, M. Davy nous y signale, d'après les déter-
minations de M. Dumas, la présence de 14 espèces
de fossiles qui sont :
Dents de squale.
Terebratula perforata Def .
Thecidea acuminata Dollf.
Cardita irapezia Lmk,
Arca turonica Desj,
.ArcaLactaea lin.
— 158 -
Aaiarie scalaris Dh.
Chama gryphina Lmk.
Emarginula fissura Lin.
Goodallia nuculina Desj.
Natica millepunctata Lmk.
Turritella subangulata Brocchi.
Trochus miliaris Brocchi.
Trochus paiulus Brocchi.
Nos recherches nous ont amené à y reconnaître
119 espèces différentes, dont les 14 signalées par
M. Davy. Ces 119 espèces sont ainsi réparties :
Corralliaires
3
Efenres
5
espèces
Echinides
1
—
1
—
Bryozoaires
5
—
7
—
Brachiopodes
25
—
44
—
Gastropodes
29
—
55
—
Crustacés
3
—
4
—
Poissons
2
—
3
—
Mammifères
»
—
))
—
68(
jenres
119 (
espèces
L'étude de ces fossiles et la comparaison minu-
tieuse à laquelle nous nous sommes livrés avec les
autres gisements de Maine-et-Loire, comparaison
que nous résumons dans le tableau qui termine
cette étude, nous permet de nous rallier à l'opinion
de M. Davy, et, considérant le faciès des Pierres-
Blanches comme sinon identique, du moins exces-
sivement rapproché de celui de Saint-Clément, nous
— 159 —
le rapporterons comme ce dernier, au moins provi-
soirement, au miocène supérieur. Adoptant égale-
ment l'opinion de M. Davy, nous croyons nous
trouver, aux Pierres-Blanches, en présence du rivage
tertiaire et non pas en présence d'éléments venant
de loin ; M. Davy y a fort bien observé la présence
d'un lithophage (Saxicava arctica Lin.) qui a creusé
ses alvéoles dans le calcaire dévonien, et ses valves
se retrouvent aujourd'hui dans les cavités piri-
f ormes où l'animal a vécu. Les fossiles semblent
d'ailleurs pour la plupart à la place où ils ont vécu;
c'est ainsi que toute la base du gisement est formée
par le DendrophylUa Michelini Michelotti.
Qu'il nous soit permis de dire un mot des maté-
riaux sur lesquels nous avons opéré. Nous avons
extrait et tiré une grande quantité de sable, qui nous
a fourni plus de 3.000 échantillons en bon état de
conservation. M. Davy a bien voulu, de son côté,
nous communiquer les échantillons de sa collection.
Enfin, toutes les fois qu'un échantillon nous parais-
sait douteux, nous nous sommes empressé de le
faire parvenir à M. Dollfus qui, avec son amabilité
bien connue, nous les a déterminés. Parmi les
espèces que nous avons trouvées aux Pierres-
Blanches, nous signalerons tout particulièrement
Gastrochœna ampulloides Millet et VAcasta Heber-
tiana du môme auteur, espèces qui n'existent pas
dans la collection Millet, que possède le Musée d'his-
toire naturelle d'Angers, et qui n'ont pas été signalées
depuis.
^ 160 r-.
Explication de la Flanche
1 Dendrophyllia Miche-
Uni, , coll. Davy grand, nalurelte
2 Dendrophyllia cario- , ,
phyllata) coll. Coufîon —
.Za Rhy.TK^honella . Nysti,
valve dorsale, — grossie 2 fois
36 Rhynchonella Nysti^
val ve* dorsale, ' — —
3c Rhynchohellà Nysti,
vçilve ventrale, . "" —
4 Çhlaoïys assiniilata, , — —
, 5 Mytilus reduclus, — grossie.3 fois
6 Modiolaria cosiulata , — . —
la Aspidopholas rugoscL, — grand, nalorelfe
Tb Aspidopholas rugosa,
écusson de la char-
nière, . . ... — . —
7c Aspidopholas rugosa , — -^
Td : — — grossie 2 fois
8 Arca Vincenti, -^ grossie 3 fois
9 Astarte intermedia ^ — ■" .
10 As^ar<edts<a/w, — —
11 ÇapsaJaminpsa jeune, — grossie 2 fois
12 . Saxicapa arctica, coll. Davy —
13 Sphenia anatina]Qxxne, coll. Couffon gros^ 3 fois
14 Gastrochœna atnpul- .
loides , — grossie % fois _ ; ,
\à'FissarMa'Ualica, ""V ""
— 161
16a Puncturella Daet/i, vue
d*en haut, coll. Couffon grossie 3 fois
166 Puncturella Daoyi^ fo-
ramen montrant le
septam. — —
16c Puncturella Daeyi, vue
en avant, — —
16(i Puncturella Daot/if vue
de profil, — —
17 Emarginula fissura, — —
18 Turbo calcar, — grossie 2 fois
19 Delphinula carinata , ^ grossie 3 fois
20 Sigaretus haliotideus
L., var. Turonica
Rul., -^ -
21 Opercules de Balane ,
22 Acasta Hebertiana,
23 Acasta sp.,
24 Écaille de poisson ,
— grossie 2 fois
— grossie 3 fois
U
-162 —
Liste des princi;
d'Auteurs em
abbréviatio^s de Noms
dans la Monographie
Aga».
AgassiK.
Gml.
Graelin.
Bast.
BasteroU
Gol.
GoldfUHS.
Blain.
Blainvillc.
Grat.
Grateloup.
Bore.
Boreon.
Laro.
Lamouroux.
Bouc, Chant.
Bouchard et Chante-
I.rok.
Lamark.
reaux.
Lin.
Linné.
Broc
Brocchi.
Marc, de Ser.
Marcel de Serre».
Chemn.
Chemnitz.
Math.
Matheron.
Coc.
Goccoiii.
May.
Mayer.
Cossm.
Cossmaiin.
Michel.
Michelotti.
Dau.
Daadin.
Mil.
Millet.
David.
Davidson.
Mil. Edw.
M Une Edwards.
Def.
Defrance.
Mn.
Michelin.
De Grego.
De Gregorio.
Mont.
Montagu.
Desh.
Deshayes.
Mul.
Muller.
Des Moal.
Des Moulins.
Munst.
Munster.
Dol. et Dautx.
Dollfas et Daotzem-
Neug.
Neugeboren.
berg.
01.
Olivi.
D'Orb.
D'Orbigny.
Puyr.
Payraudeau.
Dub. de Montp
. Dubois de Montpé-
Pen.
Pennant.
reux.
Phil.
Philippi.
Duj.
Du jardin.
Scac.
Scacchi.
Eichw.
Eiohwald.
Schu. •
Schumacher.
Flem.
Fleming.
Sism.
Sismonda.
Fontan.
Fon tannes.
Sow.
Sowerby.
Gai.
Galeotti.
ïur.
Turton
Oerv.
Gerville.
" — — -
- 163 -
EMBRANCHEMENT DES CŒLENTÉRÉS
CLASSE DES GORALLIAIRES
Ordre des Zoanthaires
SOUS-ORIHIK DES MADRÉPORES
Groupe des Hexacaralliaires
Famille des Eupaammidée»
Sous 'Famille des Eupsa m minées
1 — Dendrophyllia Michelini (Michel.)* —
DendrophylUa cornigera (Blain.). — Dendrophyllia
arnica (Mil.). — Madrepora ramea (Esper.). — Caryo-
phyllia cormpera (Lmk.).— Polypier composé, portant
de nombreuses ramifications; les rameaux latéraux
sont allongés, recourbés, ascendants, infundibuli-
formes. Cloisons minces, déprimées, celles du der-
nier cycle plus fortes que les précédentes. Diamètre :
10 à 11 millimètres (ce) \
2 — Dendrophyllia cariophyllata (Mil.). —
Corps dendroïde, strié, plus ou moins branchu,
variable en grosseur et longueur, corps obconique
toujours terminé par une étoile rentrée, fongui-
^ M. Davy possède un échantillon remarquable de cette
espèce, provenant des Pierres-Blanches.
En cassant les échantillons de Dendrophyllia Michelini,
on trouve un certain nombre d'espèces de lithophages,
notamment Gastrochaena ampulloides (Mil,) ^Aspidopholas
rugosa, Capsa laminosa, etc.
- 164 -
forme. Diamètre de l'extrémité libre : 16 X 12 milli-
mètres. Hauteur : 35 millimètres (rr).
Famille des Astréidées
Sous-Famille des Astréinées
I. Tribu des Lythophylliacées
3 — Lithpdendron parasitum (Mn.). — Madré-
pora cariosa (GoL). — Cryptangia astrelioides (Mil.).
— Petits corps cylindriques de 3 à 4 millimètres de
diamètre terminés par une troncature renfermant
de petites fibres disposées en étoile; ces petits corps
sont recouverts extérieurement de rugosité. L'étoile
est peu enfoncée (ce).
4 — Lithodendron multicaule (Mn,). — Astre-
lia lœcigata (Mil.). — Asirelia rugosula (Mil.). —
Petits corps cylindriques, stellifôres, moins allongés
que les précédents, s'insérant sur un corps cylin-
drique plus considérable. L'étoile ou calice est plus
renfoncée que dans l'espèce précédente. Ces petits
corps ont toutes leurs parties extérieures parfaite-
ment lisses (ce).
Famille des Turbinolidées
Sous- Famille des Turbinolinèes
5 — Turbinolia Milletiana (Def.). — Sphenotro-
chus Milletianus (Mil.). — Corps allongé, arrondi à
la base qui est aussi large que la troncature supé-
rieure; la base ne paraît pas avoir été adhérente;
des stries longitudinales occupent la surface, tandis
que la troncature ovale de son extrémité supérieure
— 165 —
est garnie intérieurement de filets lamellaires rayon-
nants. Longueur : 8-9 millimètres. Épaisseur :
2 millimètres. Longueur : 3-5 millimètres (ar).
EMBRANCHEMENT DES ËCHINODERMES
CLASSE DES ÉCHINOIDES
sous CLASSE DES EVÈCHINOIDES
Ordre des Réguliers
Famille des Latistellées (Desor)
Sous-Famille des Diatèmatidèes (Cotteau)
6 — Arbacia monilis (Agas.). — Echinas monilis
(Desmar.). — Petit oursin sphérique couvert de nom-
breux petits tubercules ni crénelés, ni perforés. Les
pores sont disposés en simples paires. Les tuber-
cules forment des rangées multiples , même sur les
aires ambulacraires. Hauteur : 8 millimètres. Dia-
mètre : 12 millimètres (r).
EMBRANCHEMENT DES MOLLUSQUES
SOUS-EMBRÂffCHEMENT DES MOLLUSGOIDES
CLASSE DES BRYOZOAIRES
Ordre des Gymnolémates
L sous -ORDRE DES CYCLOSTOMES
Famille des Entalophoridées (Reuss)
7 — Spiropora elegans (Lmk.); — Cricopora
elegans (Blainv.). — Colonie élégante, rameuse,
— 166 —
dichotome, cylindrique ; rameaux s' écartant l'un de
Tautre, pores situés en verticille. Les ouvertures
cellulaires rondes forment autour des petits troncs
dendroides, rameux, des lignées simples circulaires,
à des distances verticales tantôt plus grandes , tan-
tôt plus petites. Colonie s élevant librement dans
une direction verticale divisée plus ou moins en
rameaux; les cellules sont tubuleuses, allongées,
disposées par lignées et s'ouvrent tout autour des
petits troncs par des pores accessoires et intermé-
diaires (ar).
Famille des Cerioporidées
8 — Gellepora parasitioa (Mn.). — Colonie
encroûtante, tuberculeuse, composée de petites cel-
lules superposées sans ordre. Les ouvertures des
cellules tubuleuses serrées recouvrent toute la sur-
face de la colonie ; elles ont une forme ronde et sont
de môme taille (r).
IL SOtJS-ORDRE DES CHEILOSTOMES (BUSk)
Famille des Eacharidées
9 — Esohara incisa (Mil. Edw.). — Colonie
incrustante, composée de cellules allongées,
ovoïdes, enflées dans la partie supérieure, bouche
semi-circulaire portant une fissure à sa partie infé-
rieure (r).
— 167 —
10 — Esohara trlaperta
(Gouffon). — Colonie incrustante,
très rameuse, rayonnée, composée
de petites cellules presque carrées
disposées en lignes dichôtomes.
Ouverture grande , ronde , échati-
crée à la partie inférieure, accom-
pagnée de chaque côté d'un petit
orifice secondaire. Notre espèce
diffère de celle figurée par Miche-
lin (pi. 79, fig. 3a et b) sous le
nom A'Bschara hiaperta (Michelin)
en ce que , vue sous un fort gros-
sissement, l'ouverture est accom-
pagnée, non plus d'un orifice secondaire tantôt à
droite, tantôt à gauche, mais toujours de deux ori-
fices secondaires. De plus, les petites cellules com-
posant cette colonie portent sur leurs deux bords
latéraux une rangée longitudinale de très petits ori-
fices passant par les deux orifices secondaires (rrr).
11 — Retepora alveolaris (Blain.). — Retepàra
fenestrata (GoL). — Colonie libre formant des lames
un peu épaisses, contournées, de forme conique à la
base, ajourées à la manière dun réseau, poreuses à
l'intérieur, rugueuses à l'extérieur. Les jours sont
en forme d'alvéoles, les pores sont saillants et
entourés d'un rebord (ar).
12 — Retepora scobinosa (Mn.). — Colonie
libre formant des lames un peu épaisses, en éven-
tail, ajourées à la manière d'un réseau par des
ouvertures petites, légèrement elliptiques ;ie3 petîta
— 168 —
rameaux sont granuleux, poreux; les pores sont
petits, saillants, nombreux et disposés transversa-
lement. Diffère du Retepora alveolaris (Blainville)
par ses dimensions beaucoup plus petites et surtout
par ses pores nombreux rangés sur des lignes trans*
verses (ar)»
Famille des Senelariidées
13 — Lunulites oonica (Def.). — Trochopora
conica (d'Orb.). — Petit corps orbiculaire, convexe,
aussi haut que large, à sommet pointu et en forme
de bouton; partie convexe couverte de rangées de
pores rayonnantes du sommet à la base ; Tintérieur
est plein et lisse. Hauteur ; 2 millimètres. Dia-
mètre : 5 millimètres (r).
CLASSE DES BRAGHIOPODES
Ordre des Apygiés
Famille des Rynchonellidées
14 — Rhynchonella Hysti (David.). — Valve
ventrale couverte de 17 à 20 côtes fortement angu-
leuses ; bec très saillant, recourbé, fortement acu-
miné ; sinus médian, recouvert de 5 côtes, occupe le
tiers de la coquille et commence à peu de distance
de la naissance du bec. A Tintérieur, sous l'angle du
bec, se trouve une perforation avec 2 plaques
labiales étroites. Le sous-test est nacré. Valve dor-
sale fortement convexe, s'applique exactement sur
la valve ventrale dont le bec seul dépasse ; à l'inté-
rieur, 2 crochets très aigus et très fins. La coquille
— 169 —
est recouverte de fines stries transverses ; ce détail
ne s'observe que sous un fort grossissement. Cette
espèce est très fragile. Largeur : 5-6 millimètres.
Longueur : 6-8 millimètres. Épaisseur : 3-5 milli-
mètres.
Famille des Thecideidées (King.)
15 — Theoidea mediterranea (Risso.) var.
iestudinaria (Michel.). — Thecidea dedalea (Mil.). —
Thecidea acuminata (Dol. et Dautz. ). — Coquille
petite, épaisse, quadrangulaire , un peu allongée,
bord cardinal droit ; grande valve bombée avec area
plat, triangulaire. Dents cardinales puissantes.Valve
operculaire réniforme, convexe et raboteuse en des-
sus, aplatie et légèrement creusée en dessous. Cette
partie, en outre, est garnie de petits filets labyrin-
thiformes. Longueur : 7-8 millimètres. Diamètre :
4 millimètres (c).
Famille des Terebratulidées
16 — Terebratula perfprata (Def .). — Terebra-
iula ^oernesi (Suess in Dreger).— Terebratula gran-
dis (Munst.). — Coquille ovale, de forme ronde, un
peu allongée, lisse, ayant deux plis à la région fron-
tale séparés par un sinus médian sur la petite valve.
Le crochet de la grande valve est percé d'une grande
ouverture ronde. Ligne cardinale courbe, arêtes du
crochet arrondies. Longueur : 16-30 millimètres.
Largeur : 7-13 millimètres. Rare en bon état de
conservation.
— 170 -
Ordre des Asiphonidées
Famille des Ostréidées
17 — Ostrea sp. jeune. — Ostrea variabilk
(Mil.)? — Valves supérieures d'une coquille de
petite taille irrôgulière variant dans sa forme, tantôt
aussi large que longue, ou bien fort allongée. Valve
supérieure intègre dans ses bords; le dessus est
marqué par des accroissements plus ou moins espa-
ces. Longueur très variable : 5-11 millimètres. Dia-
mètre également très variable : 4-7 millimètres (ar).
Famille des Pectinidées
18 — Ghlamys assimilata (Mil.). — Coquille
petite comme orbiculaire, avec une petite et une
moyenne oreille et portant 23-24 côtes radiantes,
arrondies, lisses; mais, vues au foyer d'une très
forte loupe, on reconnaît que ces côtes sont recou-
vertes d'écaillés serrées et extrêmement lisses. Hau-
teur et diamètre : 19 20 millimètres (ac).
19 — Pecten striatus (Munst.). — Pecten scabri-
du8 (Eichw.). — Pecten serratus (Dub de Montp.).—
Pecten gloria maris (Dub. de Montp.). — Pecten squa-
mulosus (Desh.). -— Pecten limatus (GoL et Munst.).
— Pecten elongatus (Gol. et Munst.). —Pec/en carius
(Hornes). — Pecten substriatus (d'Orb.). — Pecten
costellinatus (MiL). — Pecten alternatus (Mil.). —
Pecten bistriatus (Mil.). — Pecten pusio (May.). —
Hinnites Reissi (Bronn.). — Pecten Reissi (May.). —
Coquille moyenne, ovale, bombée, couverte de stries
— 171 -
rayonnantes, petites, au nombre de 60 au plu^;
ces stries sont couvertes, surtout vers la base, de
petites écailles papilleuses, relevées et recouvrantes.
L'une des oreilles est grande, Tautre est petite.
Hauteur : 30-35 millimètres. Diamètre : 25 milli-
mètres (ac).
Famille des Spondylidées
20 — Plicatula ruperella (Duj.). — Plicatula
rugoaula (Mil.). — Plicatula miocenica (Michel.). —
Coquille petite comme orbiculaire, comprimée, sans
côtes, mais couverte de rugosités. Longueur : 12-
15 millimètres. Diamètre : 10-12 millimètres (ac).
21 — Plicatula mytilina (Phil.). ~ Plicatula
cristata (Duj.). — Plicatula crassidentata (Bronn.). —
Plicatula Martinii (Math.). — Plicatula Mantelli
(Michel.). — Plicatula roissioides (Mil.). — Coquille
petite comme cunéiforme et légèrement comprimée,
couverte de plis ou côtes aiguës en éventail et plus
ou moins rugueuses ou écailleuses. Longueur : 11-
12 millimètres. Diamètre : 9-10 millimètres (ac).
Famille des Limidées
22 — Lima squamosa (Lmk.). ■— Ostrea Lima
(Lin.). — Lima vulgaris (Scac). — Lima Atlantica
(May.). — Lima Grossouorei (Dol. et Dautz.). —
Lima Griseti (May.). — Coquille semi-circulaire,
ovale, creuse, fortement oblique, solide, couverte dô
20 côtes raboteuses, ce qui rend la coquille rugueuse.
Les intervalles sont creux et traversés par de^ stries
— 172 —
transversales. La partie antérieure est comme tron-
quée, la charnière est oblique, le bord est dentelé.
Longueur : 14-20 millimètres. Largeur : 11-14 milli-
mètres (ar).
Famille des Mytilidéea
23 — Mytilus reductus (Dol. et Dautz.). —
Coquille oblongue, subtrigone, peu convexe, angu-
leuse vers les crochets qui sont terminaux et anté-
rieurs, arrondie du côté postérieur. Bord dorsal se
reliant au bord postérieur par une courbe assez
régulièrement disposée. Bord ventral descendant
brusquement, à contour sinueux, concave. Surface
toute couverte de stries d'accroissement, fortes,
Irrégulières, nombreuses et de petites malléa tiens
cunéiformes bien visibles. Charnière sans dents,
fossette ligamentaire marginale, linéaire, médiocre-
ment allongée ; impressions peu visibles. Test nacré
à l'intérieur. Hauteur : 7 millimètres 1/2. Largeur :
4 millimètres 1/2 (rr).
24 — Modiolaria costulata (Risso). — Coquille
très inéquilatérale, convexe, de forme ovale, à peine
plus étroite en avant. Sommets petits, incurvés,
situés près de l'extrémité antérieure. Test mince
partagé en 3 régions : L'une, antérieure, garnie
d'une dizaine de stries rayonnantes assez espacées;
la seconde, médiane, un peu déprimée et comprimée,
complètement dépourvue de stries rayonnantes ; la
troisième, postérieure, présente de 20 à 30 stries
rayonnantes superficielles, mais un peu plus mar-
quées au bord de la coquille. Toute la surface est
- 173 —
traversée par des stries d^accroissement ânes et
nombreuses. L'intérieur des valves reproduit en
sens inverse les détails de la sculpture externe et
est garni d'une couche de nacre très mince bien iri-
sée. Bord ligamentaire un peu arqué, incliné en
avant; bord antérieur légèrement crénelé, court,
arrondi ; bord ventral lisse , presque droit ; bord
postérieur très finement crénelé, arqué. Diamètre
dorso-ventral : 3™°>6. Diamètre antéro-postérieur :
2 millimètres. Épaisseur : 2 millimètres. Se trouve
à l'état fossile à l'intérieur du Dendrophyllia Miche-
Uni (rr).
Famille des Arcidées
Sous-Famille des Arcinèes
25 — Arca (Barbatia) barbata (Lin.). — Arca
granulata (Bors.). — Arca scapulina (Eichw.). —
Arca barbatula (Gol.). — Arca barbatuloides (Mil.).
— Arca oblonga (Hœrnes). — Arca variabilis (May.).
— Barbatia barbata (Henry et Arthur Adams). —
Arca Helblingi (Reuss). — Coquille moyenne,
oblongue, légèrement bosselée à sa surface, allongée
en bec d'un côté, arrondie de l'autre et marquée
d'un léger pli sinueux sur le bord inférieur. De
petites stries verticales et rayonnantes, saillantes
et pressées les unes contre les autres, sont, à partir
de sa moitié et jusqu'au bord inférieur, croisées par
des stries transversales très rapprochées et ne lais-
sant voir qu'une granulation serrée qui i^écouvre
ainsi toute cette partie de la coquille. Hauteur :
— 1?4 -
15 millimètres. Diamètre dorso- ventral : 25-27 mî^
limètres (c).
26 — Arca (Fossularca) lactea (Lin.). — Arca
nodulosa (MuL). — Arca barbota (Pen.). — Arca
modiolus (Olivi). — Arca namcularis (Cortesi). —
Arca perforans (Turton). — Arca recticulata (Risso).
— Arca Gaimardii (Payr.). -r- Arca Quoyi (Payr.).
— Arca minuta (Andrzejowski). — Arca quadrilatera
(Pusch). — Arca lactanea (Wood). — Arca striaia
(Reeve). — Arca Duboistana (d'Orb.). — Arcalepida
(Mil.). — Barbatia lactea (Henry et Arthur Adams).
— Coquille petite de forme rhomboïdale , très bom-
bée, couverte de fines stries rapprochées. Ces stries
sont coupées transversalement par 5 ou 6 sillons qui
indiquent autant de bandes d'accroissement. Lon-
gueur : 15-18 millimètres. Diamètre dorso ventral :
10-11 millimètres (c).
27 — Arca (Acar) clathrata (Defr.). — Arca
imbricaia (Poli). — Arca squamosa (Lmk.). —
Coquille ovale, oblique, un peu bombée, couverte
de stries dures et raboteuses, côté antérieur oblique.
Longueur : 15-20 millimètres. Diamètre dorso-ven-
tral : 10-11 millimètres (c).
28 — Arca umbonata (Lmk.). — Arca Noœ
(Chem.). — Arca imbricata (Brug.). — Arca biangula
(Bast.). — Arca bianguUna (Mil.) in parte. — (Coquille
allongée en travers, plissée en forme d'X, trapézoï-
dale, partie antérieure arrondie, partie postérieure
en forme de carène, pointue, bord inférieur arqué.
La coquille est couverte de petites côtes radiantes,
qui vont en diminuant d'épaisseur de la partie anté-
- 175 -
Heure à la partie postérieure; elles sont croisées
transversalement et irrégulièrement par des stries
d'accroissement ; bosses très grandes, à peine proé-
minentes, obliques, très distantes; area cardinal
très grand, à peu près plan; sillons losangiques
nombreux ; bord cardinal étroit, très long, portant
de nombreuses dents petites, parallèles et dont
celles des extrémités sont légèrement obliques.
Longueur : 9 millimètres. Largeur : 4 millimètres
29 — Arca Noœ (Lin.). — Arca hiantula (Gol
et Munst.). — Arca pseudo-Noœ (d'Orb ). — Arca
hiangulina (Mil.) (in parte). — Coquille oblongue,
épaisse, plissée en forme d'X, légèrement inéquila-
térale, partie antérieure arrondie, partie postérieure
en carène et présentant 2 angles, côtes radiales
raboteuses et dures. Les côtes centrales sont moins
fortes que celles des 2 extrémités, elles sont sépa-
rées les unes des autres par des côtes beaucoup
plus fines. Bosses grandes, obliques, légèrement
enroulées; area cardinal grand, triangulaire, un
peu concave, présentant en son centre des sillons
triangulaires ; bord cardinal étroit, allongé, portant
de nombreuses dents ; les dents médianes sont ver-
ticales, celles des deux extrémités sont obliques, le
bord ventral est courbe en forme d'arc. Longueur :
8-18 millimètres. Largeur : 4 6 millimètres (c).
30 — Arca (Acar) Vincenti (Cossm.). — Arca
rudis (Duj. non Desh.). — Coquille ovalaire, large,
aplatie, irrégulière, oblique, inéquilatérale, ayant le
côté antérieur plus étroit que le côté postérieur;
— 176-
Test épais, solide, surface extérieure couverte de
côtes nombreuses qui descendent en rayonnant du
crochet vers les bords. Ces côtes, convexes quoique
peu saillantes, sont traversées par un grand nombre
de stries lamelleuses, transverses, assez régulières,
qui se relèvent en écailles obtuses ou en tubercules,
en passant sur les côtes ; par cette disposition s'éta-
blit sur cette surface un réseau à grandes mailles,
ce qui la rend rude au toucher. Les côtes sont plus
grosses à la partie postérieure ; elles y sont d'ailleurs
moins régulières que sur la partie moyenne et sur
la partie antérieure. Le bord cardinal est droit en
dehors et recourbé en dedans à ses extrémités ; dans
le milieu quelques petites dents obsolètes et, sur les
côtés , un assez grand nombre de dents de plus en
plus obliques et plus grandes. Bords de la coquille
épais, à peine crénelés antérieurement et postérieu-
rement et lisses partout ailleurs; bord inférieur
fortement sinueux ; area ligamenteux assez grand
et portant un grand nombre de petites stries. Lon-
gueur: 25 millimètres. Largeur: 12 millimètres (ar).
31 — Arca turonioa (Duj.). — Arca firmata
(May.). — Coquille ovalaire, transversale, bombée,
inéquilatérale, oblique, bord antérieur arrondi, bord
postérieur légèrement anguleux; couverte de
35 côtes radiantes, rectangulaires, crénelées; l'in-
tervalle qui sépare chaque côte est petit et les stries
transversales sont très faibles. Bosses proémi-
nentes, légèrement enroulées, distantes Tune de
l'autre ; area large , incurvé , couvert de plusieurs
sillons ondulés; bord cardinal petit, couvert de
- 177 —
nombreuses dents lamelliformes aiguës ; bord pal-
léal crénelé. Longueur : 22 millimètres. Largeur :
14 millimètres. Épaisseur : 12 millimètres (ce).
32 — Arca diluvii (Lmk.). — Arca antiquata
(Poli). — Arcacites pectinatus (Schloteim). — Arca-
cites antiquatus (Schlapfer). — Arca diluviana (Hœ-
ninghaus). — Arca neglecta (Michel.). — Arca sub-
dtZicra (d'Orb.). — Arca turonica (Mil.) (in parte). —
Coquille ovalaîre, transversale, bombée, inéquilaté-
rale, épaisse, bords antérieurs et postérieurs arron-
dis ; côtes radiantes au nombre de 30 environ , rec-
tangulaires, crénelées, intervalles petits. Bosses
obliques légèrement enroulées; area large, légère-
ment excavé à la partie antérieure, orné à la
partie postérieure de sillons parallèles légèrement
anguleux; bord cardinal petit, dents nombreuses,
lamelliformes, aiguës; bord palléal crénelé. Lon-
gueur : 20 millimètres. Largeur : 12 millimètres.
Épaisseur : 12 millimètres (ce).
33 — Peotunculus pilosus (Lin.). — Arca
pilosa (Lin.). — Arca polyodonta (Broc.V — Pectun-
culus glycimeris (Lmk.). — Pectunculus pulvinatus
(Lmk.). — Pectunculus polyodontus (Risso). — Pec-
tunculus orbiculm (Eichw.). — Pectunculus trans-
versus (Dub. deMontp.). — Pectunculus nummiformis
(Dub. de Montp.). — Pectunculus pusillus (Duj.). —
Pectunculus textus (Duj.). — Pectunculus cor (Hauer).
— Pectunculus latiarea (Michel.). — Pectunculus sul-
caius (Galcara). — Pectunculus Duboisianus (d'Orb.).
— Pectunculus Volhi/nianus (d'Orb.). — Pectunculus
sulpilosus (d'Orb.). — Pectunculus Linnei (May.). —
— 178 —
Pectunculus orbiculoides (Mil.) (in parte), — Coquille
grande, comme orbiculaire, étant légèrement sur-
baissée au sommet. Les parties d'accroissement sont
indiquées par des stries concentriques que croisent
des stries verticales très minces et rapprochées on
ne peut plus les unes des autres. Son bord extérieur
est marqué de denticules aiguës très prononcées;
grandeur variable atteint jusqu'à 6 centimètres de
diamètre. Lunule cordiforme (c\
34 — Limopsifl anomala (Duj.) — Pectunculus
pygmœuB (Phil.). — Pectunculus auritus (Pusch.), —
Pectunculus cancellatus (Michel.). — Trigonocœlia
decussata (Nyst et Westendorf). — Pectunculus cor-
rugatus (Calcara) — Limopsis pygmœa (Sism). —
Trigonocœlia pygmœa (Bronn). — Pectunculus minu
tus (Homes). — Pectunculus suhcancellatus (d'Orb.l
— Trigonocœlia anomala (Eichw.). — Coquille petite
orbiculaire, très peu élevée, couverte de stries con-
centriques lines et très rapprochées. Bord cardinal
large, portant de nombreuses dents obliques dispo-
sées en arc. La fossette du ligament est triangulaire
et placée sous les crochets. Diamètre ; 7-8 milli-
mètres (CG^.
Famille des Nuculidées
35 — Leda pella (Lin.). — Arca interrupta (Poli.).
— Arca pella (Broc). — Nucula emarginata (Lmk.).
— Nucula bicarinata (Bors.). — Lembulus Rossianm
(Risso). — Nucula pella (Marc, de Ser.).— Trigono-
cœlia pella (Nyst. et Gai.). — Nucula fabula (Sow.). —
Nucula interrupta(Nyst.).'-Leda emarginata{à!Orï),).
— 179 -
— Leda interrupia (d'Orb.). — Leda veniisiula (Mil.).
— ' Coquille petite, à sommet placé au tiers de sa lon-
gueur totale, arrondie antérieurement et terminée
en pointe falciforme du côté opposé. Des stries arron-
dies, bien apparentes, se font remarquer plus parti-
culièrement vers le bord inférieur; un ou deux
sillons peu profonds et dans le sens des stries,
séparent celles-ci par séries. Longueur : 8-9 milli-
mètres. Hauteur : 5 millimètres (r).
Ordre des Siphonidées
. Famille des Carditidées
36 — Gardita trapezia (Lin.). — Chanta mûri-
cala (Poli.). — Cardita aquamosa (Payr.). — Cardita
aspera (Des. MouL). — Glans trapezia (Henry et
Arthur Adams). — Cardita obliqua (Mil.). — Coquille
moyenne, oblique et comme rhomboïdale, portant
15 côtes radiantes, très saillantes et couvertes
d* écailles relevées, imbriquées et plus ou moins rap-
prochées. Hauteur : 18-20 millimètres. Diamètre :
22-24 millimètres.
37 — Gardita calyculata (Lin.). — Cardita
variegata (Brug.). — Cardita sinuata (Lmk.). — Myti-
licardia calyculata (Henry et Arthur Adams). —
Cardita gibhosa (Mil.). — Cardita elongata (Ivolas et
Peyrot, non Bronn.). — Coquille moyenne, oblique,
très irrégulière dans son contour, présentant au-
dessous des crochets une gibbosité ou renflement
arrondi qui, en dépassant la ligne du bord infé-*
— 180 —
rieur, imprime à celui ci une espèce de sinus très
allongé. Chaque valve porte 12 côtes radiantes que
recouvrent des écailles imbriquées. Hauteur : 12-
13 millimètres. Longueur : 15-16 millimètres (c).
38 — Gardita gallicana (Desh.). — Coquille en
losange arrondi, oblique, 20 côtes rayonnantes et
raboteuses. Les côtes de la partie supérieure sont
les plus écartées. Les aspérités sont assez éloignées
les unes des autres. Longueur : 14-20 millimètres.
Hauteur : 8-11 millimètres (ar).
39 — Gardita exigua (Duj.). — Cardiia minu-
tissima (Mil ). — Coquille très petite comme orbicu-
laire, et terminée au sommet par une pointe courte.
Les valves sont couvertes par des stries concen-
triques coupées par des stries verticales et les bords
intérieurs sont crénelés. Hauteur et diamètre :
5 millimètres (ar).
Famille des Asiartidées
40 — Astarte intermedia (Mil.). — Woodia
Burdigalensis (Desh.). — Coquille petite, comme
triangulaire, assez épaisse, bombée et couverte de
stries concentriques. Hauteur : 6 millimètres. Dia-
mètre : 5 millimètres (ar).
41 — Astarte distans iMil.^. — Woodia Burdi-
galensis (Desh.). — Coquille petite, comme ellip-
tique, mince, assez profonde, couverte de fines stries
régulières, transverses, dont les dernières abou-
tissent obliquement au bord. Le bord est marqué
de petites denticules à peine visibles. Hauteur :
4 millimètres : Diamètre : 5 millimètres (ar).
— 181 —
Nous gardons les deux espèces de Millet, car elles
sont bien nettes dans les faluns de l'Anjou.
42 — Astarte scalaris (Desh.). — Astarte rua-
tica (Mil.). — Coquille moyenne, comme triangu-
laire, épaisse, solide, recouverte par des sillons
concentriques rapprochés et lisse au reste. Hauteur
et diamètre : 12-15 millimètres (ar). Cette coquille
ressemble à la Crasaaiella concenirica, mais la char-
nière présente deux dents sur chaque valve sans
emplacement pour un ligament intérieur.
Famille des Chamidées
43 — Ghama gr3rphiiia (Lmk.). — Chama bicor-
nis (Lin.). — Oatraciies gryphoides (Walch. ). —
Chama gryphoides (Chemn.). — Chama sinistrorsa
(Broc). — Chama lacerdata (Lmk.). — Chama uni-
cornaria (Lmk.). — Coquille bombée, irrégulière,
inéquivalve, fixée par la valve inférieure. Le crochet
est recourbé de droite à gauche. Le bord interne est
finement crénelé. La surface est couverte de très
petites lames serrées, un peu rudes, repliées sur la
coquille et se continuant sur le côté droit en lames
saillantes plus larges formant des sortes d'épines.
Hauteur : 17 millimètres. Largeur : 23 millimètres
(ar).
44 — Chama laminosa (Mil.). — Coquille
petite, comme orbiculaire, ses crochets tournés de
gauche à droite, elle est, en outre, recouverte de
lamés transversales, minces, irrégulières, ondulées
et assez légèrement espacées. Ces lames présentent
— 182 —
quelquefois de fines stries qui les coupent transver-
salement. Diamètre : 7-14 millimètres (ac).
Famille des Cardiidées
45 — Gardium multicostatum (Broc). — Car
dium striatum (Def.). — Cardium Ackneri (Neug.).
— Coquille oblique, portant de nombreuses côtes
aplaties ornées de petits tubercules. Bord margina 1
profondément crénelé. Bord de la partie antérieure
seulement dentelé. Jolie petite coquille fossil
ayant environ 55 côtes sur lesquelles s^élèvent des
lamelles tuberculeuses caduques (ab).
Famille des Veneridées
46 — Venus plioata (Gml.). — Venus dysera
(Lin.). — Venus cancellaia (Born), — Venus /çliaceo-
lamellosa (Chemn.^ — Venus impressa (Marc de Ser.).
— Venus crassatellœformis (Pusch*. — Venus subfU
caia (d*Orb.). — Venus lamellata (Mil.). — Venus,
lamelloides (Mil.^ — Venus mullilamellata (Mil.). —
Venus lamellata, var. lamelloides ^Mil.). - Coquille
assez grande, comme triangulaire, bombée, couverte
de lames minces, concentriques et très rapprochées
les unes des autres. Hauteur : 28-30 millimètres.
Diamètre : 30-32 millimètres (ar\
47 — Venus fallax (Mil.) jeune. — Coquille
épaisse, ovale obronde, couverte de stries concen-
triques assez irrégulières, croisées par des stries
rayonnantes très rapprochées les unes des autres,
comme les premières. Ces stries rayonnantes et
— 183 —
transversales, forment des carreaux plus ou moins
réguliers, beaucoup plus marqués sur le côté anté-
rieur. Charnière projetée du côté postérieur, cou-
chée, pourvue sur chaque valve de trois dents car-
dinales, fortes, bifides; plateau cardinal ondulé,
sillon ligamentaire large et profond. Bord palléal cré-
nelé, impressions musculaires fortes , distantes, re
liées par une ligne parallèle au bord externe, qui est
pourvu d'un sinus court, anguleux, oblique. Lunule
mal circonscrite, corselet profond , ridé, limité par
une arête qui borde la surface ornée des valves. Hau-
teur : 38 millimètres. Diamètre : 39 millimètres rr).
48 — Venus clathrata (Duj.). - Venus moraoica
(Partsh). — Venus intexta (Mil.). — Coquille de
moyenne grandeur, comme orbiculaire, bombée;
couverte par des stries concentriques qui semblent
se toucher et que croisent des stries rayonnantes
très rapprochées, avec lesquelles elles forment un
réseau très serré. Hauteur : 20 25 millimètres. Dia-
mètre : 25-30 millimètres (r).
Famille des Tellinidées
49 — Gapsa laminosa (Sow.). — Petricola ahbre-
viata (Duj.). — Gastrana laminosa (Wood), — Fra-
gilia abbreviata (Duj.). — Fragilia fragilis (Lin.)
var. lamellosa (Coc). — Tellina ooalis (Mil.). — Gas-
trana abbreoiata (Brugnone in Monterosata). — Gas-
trana fragilis, var. turennensis (De Grego . —
Gastrana Dujardini (May-Eymar). — Gastrana bom-
bycoides (May-Eymar) jeune. — Coquille ovale,
— 184 —
ornée de lames concentriques érectes. Côté posté-
rieur subcunéiforme, une grande dent bifide dans la
valve gauche et deux petites dents dans la valve
droite, c'est la plus grande de toutes les espèces de
Pétricoles connues. Les lames concentriques de la
surface sont entières, épaisses, assez rapprochées
et forment le principal caractère de l'espèce. Coquille
peu épaisse, fragile, équivale, un peu inéquilatérale,
de forme trigone subrhomboidale, assez renflée vers
les sommets et le long du bord postérieur. Région
antérieure arrondie, déclive, plus courte que la pos-
térieure. Région postérieure renflée, allongée et
obliquement subtronquée* Bord ventral presque
rectiligne. Sommets renflés, contigus, inclinés vers
le côté antérieur. Charnière composée de deux dents
cardinales divergentes dans la valve droite et d'une
dent cardinale forte et bifide au sommet. Diamètre
umbonoventral : 8-9 millimètres. Diamètre antero-
post. : 10-15 millimètres.
Famille des Myidées
50 — Gorbula carinata (Duj.). — Corcula reco-
luia (Bast.). — Corbula rugosa (Grat.). — Corbula
Deshayesi (Sism.). — Corbula porcina (Lav.). — Cor-
bula crassa (Bronn.). — Corbula striata (Mil.). —
Coquille épaisse, bombée, très inéquivalve, triangu-
laire , couverte de très petites stries transversales
très élégantes et très serrées, d'autant plus fines
qu'elles se rapprochent davantage du sommet, par-
tie antérieure un peu recourbée en forme d'éperon.
— 185 —
Longueur : 6-7 millimètres. Largeur : 5 millimètres
(ar).
51 — Gorbula revoluta (Broc). — Corbula
striaia (Bast.). — Corbula rugosa (Lmk.), var. j3. —
Coquille épaisse, oblongue, inéquivalve, un peu
gibbeuse, sillonnée transversalement par de grosses
côtes un peu espacées. Le côté antérieur est angu-
leux et un peu aigu. Cette espèce se dislingue du
Corbula carinaia en ce qu elle est moins inéquivalve,
plus oblique et plus trigone, en ce que sa sculpture
est plus grossière et se compose de cordons concen-
triques plus forts et plus espacés. De plus, l'angle
qui relie le sommet à l'extrémité postérieure du
bord ventral est plus accusé, notamment sur la
valve droite. Longueur : 10 millimètres. Largeur :
6 millimètres (c).
52 — Gorbula Basteroti (Hœrnes). — Corbula
atriata (Bast.). — Coquille ovalaire, rhomboïdale,
équivalve, mince, fragile, sillonnée transversale-
ment par de fines côtes peu espacées, carénée. Cette
espèce se distingue du Corbula revoluta par sa forme
plus équilatérale, ses valves plus convexes et sa^
sculpture plus fine. Longueur : 10 millimètres. Lar-
geur : 6 millimètres (ac).
53 — Corbula Gocconii (Fontan.). — Corbula
reooluta (Col.). — Corbula Margaritœ (May.). —
Coquille épaisse, triangulaire, allongée, inéquivalve.
La valve droite plus grande, plus convexe; face
externe couverte de stries concentriques et de plis
d'accroissement ; côtes anguleuses augmentant de
grosseur de la partie postérieure à la partie anté-
— 186 —
rieure ; sur la partie postérieure, elles sont presque
effacées. Dents cardinales épaisses, prohéminentes,
plateau cardinal petit ; bord palléal sinueux. Impres-
sions musculaires profondes presque circulaires à la
partie antérieure, ovalaires à la partie postérieure;
impression palléale bien distincte. Diamètre antéro-
postérieur : 12 millimètres. Hauteur : 7 milli-
mètres 1/2. Se distingue de Corbula reooluta par les
plis obliques qui garnissent la région comprise
entre la carène et le bord postérieur (rr).
54 — Saxioava.arctica (Lin.). — Solen minutas
(Lin.). — Donax rhomboidea (Poli). — Donax iras
(01.). — Cardita arctica (Brug.). — Hiatella arctica
(Dau.). — Solen minutus (Mont.). — Mytilus prœcisus
(Mont.). — Mya elongata (Broc). — Didonta hicari-
nata (Scbu. ). — Biapholus spinosua (Leach.). —
Hiatella minuta (Tur.). — Anatina arctica (Tur.). —
Mytilm preecisus (Gerv.). — Rhomboides rugosus
(Blain.^. — Pholeobia prœcisa (Brown). — Solen pur-
pureua (Flem.). — Cardita lithophagella (Costa). —
Hiatella arctica (Bouc. Chant.). — Saxicava rhom-
boidea (Desh.). — Bhomboides rugoaa (Scac). — Hia-
tella monoperta (Bosc). — Mytilus carinatus (Gol.) —
Saxicava elongata (Hauer). — Coquille oblongue,
inéqui valve, inéquilatérale, baillante, irrégulière
ment couverte de stries transversales, bord anté-
rieur tranchant, court, bord postérieur plus large.
Une dent cardinale sur une valve, deux sur Tautre.
L'unique échantillon que nous connaissions, prove-
nant des Pierres-Blanches, appartient à M. Davy
qui l'a trouvé dans une des alvéoles que cette
— 187 —
coquille a creusées dans le calcaire dévonien sous-
jacent.Loi^gueùr : 13 millimètres. Largeur : 6 milli-
mètres (rrr).
55 — Sphenia anatina (jeune) (Bast.). — Sphe-
nia cfr. Binghami, var. testarum (Sacco) ex parte. —
Coquille de forme variable, tantôt baillante, tantôt
presque fermée, petite, vaginiforme,-inéquivalve et
inéquilatôrale, bord antérieur arrondi, court. Bord
cardinal de la valve gauche avec une dent calleuse,
aplatie, saillante en avant, tronquée obliquement
en arrière, valve droite avec une dent lamelleuse et
une fossette oblique sous les crochets. Longueur*:
17 millimètres. Largeur : 10 millimètres (ar).
Famille des Gastrochœnidées
56 — Gastrochaena ampulloides (Millet). —
Coquille petite, ovale-oblongue, ampuUacée, à valves
minces, terminées vers la charnière par un petit
sinus, en forme de bec et placé obliquement. Elle
présente en outre des stries irrégulières d'accroisse-
ment peu marquées. Longueur ; 10 millimètres.
Diamètre : 5 millimètres. — Cette espèce, dont aucun
échantillon n'existe dans la collection Millet au
Musée paléontologique d'Angers, avait été assimilée
par M. Dollfus au Gastrochœna lata (Dollfus et
Dautzemberg). Ayant trouvé de nombreux spéci-
mens répondant à la description de Millet, nous les
ayons communiqués à M. Dollfus qui y a reconnu
une espèce différente du G. Lata et voisine de
certains échantillons vivants du G. Duhia, Nous e
— 188 —
conservons sous le nom de Gastrochœna ampul-
loides (Millet) (ce) à l'intérieur du Dendrophyllia Mi-
chelini.
Famille des Pholadidées
57 — Aspidopholas rugosa (Broc), var.
FayoUesi (Defr.). — Pholas Fayollesi (Defr.). —
Pholas dimidiata (Duj.), — Pholas Lamarckii(lAdXYi,).
— Pholadidea rugosa (Cavara). — Coquille globu-
leuse fragile, d'abord baillante à la partie antérieure,
ensuite fermée ; partie postérieure allongée, divisée
par une légère carène. Un sillon oblique et exté-
rieur se trouve au milieu de chaque valve et se fait
sentir en relief dans l'intérieur. Quelques-unes de
ces coquilles ne sont pas baillantes et l'extérieur de
chaque valve présente alors quatre divisions. La
première est lisse et occupe l'espace antérieur, la
seconde porte de jolies lames qui aboutissent au
sillon médian, ces lames sont très serrées, feston-
nées ou crénelées ; la troisième est striée finement
mais irrégulièrement et la quatrième porte des
stries lamelleuses en" moins grand nombre que les
autres portions striées. Dent cardinale étroite,
recourbée , la callosité qui recouvre les crochets est
une lame ondulée, réfléchie des deux côtés des
crochets mais surtout en avant. L'écusson est épais
et aussi grand que les valves, il est formé de plu-
sieurs lames crustacées séparées surtout au centre
par des espaces vides. Longueur : 20 millimètres.
Largeur : 12 millimètres (ag), à l'intérieur du Den-
drophyllia Michelini,
— 189 —
CLASSE DES GASTROPODES
SOUS-CLASSE DES SCÀPHOPODES
Ordre des Solenooonchées
Famille des Dentaliadées
58 — Dentalium brevissimum (Desh.). —
Coquille cylindrique, presque droite, la partie anté-
rieure est à peu près lisse, la partie postérieure est
couverte de côtes très fines. Ouverture petite et
assez étroite. Diamètre : 2-3 millimètres (c).
Famille des Fissurellidées
59 — Fissurella Italica (Defr.). — Patella Grœca
(Broc). — Patelines striatus (Schlàpfer). — Fissurella
costaria (Bast.). — Fissurella Grœca (Sow.). — Fis-
surella reticulina (Risso). — Fissurella Defrancia
(Risso). — Fissurella Grœcula (Kônig). — Fissurella
squamosa (Kônig). — Fissurella neglecta (Desh.). —
Fissurella mediterranea (Sow.). — Fissurella costaria
(Phil.). — Fissurella Martinii (Math.). — Fissurella
suhcostaria (d'Orb.). — Fissurella exorata (Mil.). —
Coquille en cône très surbaissé, étant très élargie et
aplatie à sa base, et dont la circonscription est ovale.
Le sommet est terminé par une ouverture étroite en
forme de trou de serrure, d'où partent en rayons
divergents un grand nombre de grosses stries imbri-
quées entre lesquelles on remarque 3 stries moins
épaisses également imbriquées et de telle sorte que
ces stries, en s'alternant ainsi, couvrent la surface
de la coquille. La partie inférieure est concave,
— 190 —
bordée de denticules, et un petit bourrelet triangu-
laire entoure l'ouverture supérieure. Longueur :
12-15 millimètres. Diamètre : 8 10 millimètres (ar).
60 — Fissurella Graeca (Linn.). — Patella can-
cellata (Lister). — Patella apertura (Mont.). — Patella
reticulata (Donovan). — Fissurella cancellata (Wood.).
— Fissurella nodosà (Eichw.). ~ Fissurella neglecia
(Desh.). — Fissurella labiatoides (Mil.). — Cette espèce
diflère de la précédente par sa forme plus étroite et
aussi en ce qu'elle est voûtée et que les stries diver-
gentes dont elle est ornée sont plus minces, moins
saillantes et toutes à peu près d'égale épaisseur. Sa
longueur diflère peu de la précédente (ar).
61 — Functurella Davyi (Couflon). — Coquille
conique à sommet assez aigu, élevé, légèrement
incurvé en arrière, fissure très courte, réduite à un
f 3ramen très petit, placé tout près du sommet et un
peu en avant ; base élargie, non échancrée. La face
supérieure est ornée de côtes treillissées, la face
inférieure est lisse et montre un petit septum en
arrière du foramen et au niveau du sommet. Dimen-
sions : hauteur, 2 millimètres ; diamètre à la base,
3-4 X 5-6 millimètres (r).
62 — Emarginula olathrata (Grat.). — Emar-
ginula papillosa (Risso). — Emarginula clathratae-
formis (Eichw.). — Emarginula reticulata (Bronn.).
— Emarginula fenestrella (Dub. de Montp.). — Emar-
ginula cancellata (Phil.). — Emarginula SoUerii
(Michel.). — Emarginula eubclathrata (d'Orb.). —
Emarginula proclinata (Mil.). — Coquille moyenne,
elliptique à la base comprimée sur les côtés et ea
— 191 —
forme de capuchon, dont la pointe, qui se penche
vers le bord extérieur, dépasse l'aplomb de ce bord,
fente marginale suivie d'un canal élevé et en partie
comblé par de petites écailles concaves et recou-
vrantes. Cette coquille, en outre, est couverte de
stries ou petites côtes rayonnantes séparées par des
stries transversales plus fines encore. Longueur :
9-10 millimètres. Diamètre : 5-6 millimètres. Hau-
teur : 5 millimètres (ar).
63 — Emarginula squamata (Grat.). — Emar
ginula exorata (Mil.). — Emarginula ornata (Mil.). —
Coquille moyenne, de forme elliptique, voûtée e
terminée en pointe mousse penchée à l'opposite de
la fente marginale, mais sans atteindre l'aplomb du
bord extérieur. Fente marginale surmontée d'un
canal rempli de grains lamelliformes imbriqués.
Cette coquille est, en outre, couverte de stries ou
petites côtes rayonnantes. L'intervalle qui sépare
les côtes est garni par de très fines stries transver-
sales. Longueur : 10-11 millimètres. Diamètre ;
7 millimètres. Hauteur : 6 millimètres (ar).
64 — Emarginula imbricata (Mil.). — Coquille
assez grande dont la base est ovale, le sommet est à
peine courbé et est placé aux deux tiers de la lon-
gueur totale de la coquille, la fente marginale n'est
pas suivie d'un canal, toutes les stries ou petites
côtes rayonnantes qui la couvrent sont imbriquées.
Longueur: 13 millimètres. Diamètre : 10 millimètres.
Hauteur : 8 millimètres (rr).
65 — Emarginula fissura (Lmk.). — Patella
fissura (Lin.). — Emarginula reiiculata (Sow.). —
— 192 —
Emarginula rostraia (Mil.). — Coquille très petite,
en ellipse raccourcie à sa base et formant un cône
dont la pointe qui se courbe en bec ne dépasse pas,
dans son aplomb, le bord postérieur. La fente mar-
ginale est suivie d'un canal très petit et lisse. Cette
coquille est, en outre, couverte de très petites côtes,
séparées par de très fines stries transversales dispa-
raissant vers la pointe. Longueur : 5 millimètres.
Diamètre : 4 millimètres (ar).
Famille des Turbinacées
66 — Turbo calcar (Mil.). — Coquille conique à
spire un peu plus haute que large, pointue au som-
met, composée de 4 tours aplatis séparés par une
suture simple et canaliculée, leur surface supérieure
présente 5 sillons transverses. Les 4 supérieurs
sont tuberculeux, le cinquième qui forme la circon-
férence du dernier tour est écailleux, il est plus
saillant et plus grand que les autres. Ce dernier
tour est limité par un angle assez aigu placé immé-
diatement au-dessous du dernier sillon externe. En
dessous, la coquille est convexe et ornée de plu-
sieurs sillons tuberculeux transverses et de nom-
breuses stries rayonnantes. Ouverture grande et
arrondie. Hauteur : 12 à 15 millimètres. Diamètre à
la base : 10 à 15 millimètres.
Les opercules de Turbo ayant une grande solidité
se retrouvent en assez grand nombre aux Pierres-
Blanches.
67 — Delphinula carinata (Mil.). — Coquille
très petite, discoide, à tours arrondis, portant une
— 193 —
rangée de tubercules très petits, des petits plis
rayonnants partent de Tombilic, chaque tour de
spire est surmonté d'une carène dentée. Diamètre :
2 à 4 millimètres. Hauteur : 1 à 2 millimètres (r).
68 — Trochus biangulatus (Eichw.). — Trochus
Andrzejowski (Pusch.). — Trochus hicariniferus
(Wood.). — Trochus ditropis (Wood.). — Trochus
Haueri (Hornes). — Trochus insignis (Mil.). — Co-
quille petite, courte, composée de 5 tours de spire,
chacun d'eux creusé en gouttière spirale est entouré
de 4 liseré ts arrondis, dont 2 plus minces, placés
au centre. Dessous bombé, couvert de fines stries.
Ombilic lisse, assez profond. Hauteur et diamètre :
6-7 millimètres (ar).
69 — Trochus patulus (Broc). — Turbo Amedei
(Brongniart). — Trochus novemcinctus (Buch.). —
Trochus carinatus (Eichw. in Buch.). — Trochus sul-
catus (Eichw.). — Trochus Eichwaldi (d'Orb.). —
Coquille conique , convexe , peu élevée ; tours de
spire arrondis, couverts de stries transverses très
serrées, formant des cordons légèrement granuleux
traversés obliquement par les lignes d'accroisse-
ment, plus fortes au centre, arrondis sur les bords,
plats à la base; ouverture large; bord calleux large;
ombilic souvent fermé. Hauteur : 5 millimètres.
Diamètre : 7 millimètres (ar).
70 — Trochus altematus (Mil.). — Coquille
petite, conique, aiguë, composée de 7 tours de spire
garnis de 4-5 rangs de perles, dont l'inférieur, quel-
quefois bifide, dépasse et de beaucoup par la taille
les autres perles , ce qui produit avec celles-ci une
13
— 194 —
alternance de grosseur des plus marquées. Dessous
couvert de stries simples. Hauteur : 7-8 millimètres.
Diamètre : 5 millimètres (r).
71 — Trochus contractus (Mil.). — Coquille en
cône raccourci, aiguë au sommet, composée de
6 tours de spire disjoints par une suture assez pro-
fonde, couronnant un rang de petites perles. Chaque
tour, en outre, présente 5 petits cordonnets. Des-
sous légèrement concave, couvert de stries fines.
Hauteur et diamètre : 8-9 millimètres (ar).
72 — Monodonta baccata (Detr.). — Monodonta
Araonis (Bast.). — Monodonta Vieillotu (Payr.). —
Monodonta tuberculata (Eichw.). — Trochus coralli
nus (Duj.). — Trochus consobrinus (Duj.). — Trochus
Araonis (d'Orb.). — Monodonta coralUna (May.). —
Clauculus Araonis (Mil.). — Clauculus Jennyi (Defr.).
— Coquille conique formée de 4 à 5 tours de spire
bombés et portant 5 ou 6 rangs de granules. Ombilic
faux ; lèvre interne tordue en arrière et en haut,
dentée au bord et terminée en avant par un bour-
relet. Labre externe chargé de dents à Tintérieur.
Hauteur : 2 à 6 millimètres. Diamètre : 2 à 6 milli-
mètres (c).
SOUS-ORDRE DES PECTINmRANCHES
Famille des Turritellidées
73 — Turritella suban gulata (Broc .) . — Coquille
subulée, turriforme ; tours de spire supérieurs plus
petits que les inférieur^; chaque tour de spire com-
porte une seule carène très aiguë et est couvert de
— 195 —
stries transverses extrêmement fines, invisibles à
rœil nu; ouverture quadrangulaire. Longueur : 25 à
28 millimètres. Diamètre à la base : 9 à 11 milli-
mètres (ce).
Famille des Vermetidées
7i — Serpulorbis carinatus (Hœmes). — Ver
metus Adansoni (Mil.). — Vermet isolé ; l'extrémité
de la spire, qui ressemble entièrement à une turri-
telle, porte 2 plis transverses ou 2 carènes entre
lesquelles la surface est lisse. Cette coquille, au
premier abord semblable à une turritelle régulière-
ment enroulée en spirale, est ensuite déroulée et
irrégulière. Diamètre : 2 4 millimètres (ce).
75 — Vermetus intortus (Hœrnes). — Serpula
lumhricalis h (Lin.). — Serpula intorta (Lmk.). —
Vermetus subcancellaius (Bivona). — Serpula scalaia
(Eichw.). — Corps tubulé, cylindrique, à cloisons
convexes dans les tubes, surface couverte de petits
sillons perpendiculaires ; ce test, contourné en spi-
rale assez régulièrement d'abord sur les corps aux-
quels il se fixe, se prolonge ensuite en tubes nords,
couverts de rides ou de stries granuleuses ou épi-
neuses, et dont le diamètre est de 1/2 à 1 milli-
mètre (ce).
76 — Siliquaria anguina (Lin.). — Serpula
ammonoides (Broc). — Siliquaria Grantii (Sow.). —
Siliquaria suhanguina (d'Orb.). — Siliquaria terebella
(Mil.). — Test tuberculeux irrégulièrement con-
tourné, atténué postérieurement, sa spirale infé
rieure est presque régulière, elle est ouverte à son
— 196 —
extrémité antérieure et une fente longitudinale
subarticulée régne dans toute sa longueur. Lon-
gueur variable. Diamètre : 5-7 millimètres (ce).
Famille des Capulidées
77 — Galyptrœa Chinensis (Lin.). — Patella
sinensia (Gml.). — Patella squamulaia (Renier). —
Patella rotunda (Parkinson). — Patella muricata
(Broc). — Trochita chinensis (Schu.K — Calyptrœa
lœvigata (Lmk.). — Calyptracites chinensis (Krûger).
— Infundibulum rectum (Sow.). — Calyptrœa muri-
cata (Bast.). — Calyptrœa punctata (Grat.). — Infun-
dibulum squamulatum(^voïiïi,). — Infundibulum lœci.
gatum[BTonn.), — InfundibulumclypeumiWood^^dird).
— Calyptrœa vulgaris (Phil.). — Calyptrœa squamu-
lata (Nyst.). — Calyptrœa parvula (Michel.). — Infun-
dibulum Chinense (Bronn.). — Infundibulum subsi-
nense (d'Orb.). — Infundibulum muricatum (d'Orb.).
— Calyptrœa mamillaris (Mil.). — Calyptrœa mamil-
laria (Mil.). — Coquille petite, mince, orbiculaire,
plus ou moins aplatie, quelquefois bombée, parse-
mée de pointes rugueuses ou marquées de quelques
stries et terminées au sommet par un petit bouton
mamillaire. Partie inférieure concave, garnie d'une
lame spirale souvent brisée. Diamètre : 5 à 6 milli-
mètres. Hauteur variable (ar).
78 — Capulus sulcatus (Bors.). — Hipponyx
granulatus (Bast.). — Pileopsis granulosa (Grat.). —
Hipponyx sulcatus (Desh.). — Pileopsis granulata
(Duj.). — Hipponyx sulcata (E. Sism.). — Pileopsis
— 197 —
sulcata (Bronn.). — Capulus granulosus (d'Orb.). —
Capulus obllquaius (Mil.). — Coquille de petite taille,
en capuchon dont la pointe fortement recourbée
touche à peu près la coquille, qui, du reste, est lisse
et dont l'ouverture, qui est large, ovale, se trouve
placée obliquement par rapport à la position de
sa pointe. Longueur : 5 6 millimètres. Diamètre :
4-5 millimètres (r).
79 — Capulus cucullatus (Mil.). — Coquille
épaisse en cône irrégulier dans sa périphérie par
rapport à ses tours d'accroissement, et ayant sa
pointe placée et inclinée sur un des côtés plutôt
qu'au centre. Hauteur et diamètre à sa base :
30 millimètres (rr).
80 — Capulus sulcosus (Broc). — Stomalia sul-
cosa (Defr.). — Pileopsis sulcosus (Grat.). — Pileopsis
sulcosa (Desh.). — Petite coquille enroulée comme
une corne d'abondance, comprimée et deux fois plus
longue que large, à peu près aussi haute qu'elle est
longue. Le sommet se compose de 2 tours de spire
un peu convexes et placées exactement dans Taxe
longitudinal de l'ouverture qui est subquadrangu-
laire lorsqu'on la voit en plan. Longueur : 9-10 mil-
limètres. Largeur : 3 à 4 millimètres (ar).
Famille des Naticidées
81 — Natica millepunctata (Lmk.). — Nerita
canrena (Broc). — Natica patula (Sow.). — Naticites
millepunctatus (Krtiger). — Natica canrena (Sow.). —
Natica tigrina (Defr.). — Nacca punctata (Risso). —
— 198 —
Helicites canrenœ (Schlàpfer). — Natica raropunctala
(Sassi). — Natica cruentata antiqua (Marc, de Ser.).
— Natica eximia (Eichw.). — Natica arfspersa (Menke).
— Natica glaucina (Dub. de Montp.). — Natica glau-
cinoides (Pusch.). — Natica epiglottina (Math.). —
Natica crassa (Nyst.). — Natica umbilicosa (E. Sism.).
— Natica multipunctata (Wood.). — Natica Sismon-
diana (d'Orb.). — Natica stercus muscarum (Phil.). —
Coquille un peu globuleuse, lisse, spire légèrement
saillante, callosité ombilicale cylindrique. Hauteur:
8-12 millimètres. Diamètre : 17-20 millimètres (ac).
82 — Natica Josephinia (Risso), —Nerita glau-
cina (Broc.^. — Neritites glaucinus îKriiger). — Natica
glaucina (Defr.). — Neoerita Josephinia (Risso). —
Natica glaucinoides (Grat. ). — Natica epiglottina
(Grat.). — Natica de for mis (Grat.). — Helicites glau-
cinœ (Schlàpfer). — Natica olla (Marc, de Ser.). —
Natica Josephinœ (Potiez et Michaud). — Natica siga-
retina ; Pusch.). — Natica subglaucinoides (d'Orb.), —
Natica Josephiniana (Phil.). — Natica fossilis (Phil.).
— Natica operta (Mil.). — Coquille aplatie et convexe
en dessus, spire obtuse formée de 3 ou 4 tours aplatis;
ombilic très large, complètement fermé par une
callosité arrondie, saillante, et d'où partent de petits
plis rayonnants. Diamètre : 16-18 millimètres (ar)
83 — Natica helicina (Broc). Natica protracta
(Eichw.). - Natica epiglottina (Bronn.). — Natica
hemiclausa (Pusch.). — Natica varians (Duj.). — Na-
tica labellata (Grat.). — Natica glaucinoides (Michel.).
— Natica pseudo- epiglottina (E. Sism.). — Natica cas-
tanea (Meyn.). — Natica catena (Wood.). — Natica
— 199 —
Volhynia (d'Orb.). — Natica acuia (Mil.). — Coquille
ovale, parfois oblongue, épaisse, conique au sommet,
tours de spire détachés, souvent rongés auprès de la
suture, ombilic nu, labre portant des plis. Dia-
mètre : 18 millimètres (ar).
84 — Sigaretus haliotoideus (Linn.), var.
Turonica (RuL). — Coquille petite, déprimée,
subauriforme et comme orbiculaire, spire un peu
saillante ; coquille couverte de stries extrêmement
fines, croisées par des stries d'accroissement un peu
plus prononcées. Ouverture entière. Longueur :
3 millimètres. Largeur : 1 millimètre 1/2 (rr).
Famille des Bissoidëea
85 — Rissoa curta (Duj.). — Bissoa ocata (Mil.).
— Coquille ovoïde ventrue ; 7-8 tours de spire mar-
qués de grosses côtes longitudinales entre lesquelles
se trouvent des stries transversales. Le dernier tour
fait à lui seul la moitié de la longueur totale. Bord
droit de l'ouverture garni intérieurement de
5-6 petites stries. Longueur : 5-6 millimètres. Dia-
mètre 4 millimètres (c).
86 — Rissoa notabilis (Mil.). — Coquille en
ovale allongé, aiguë au sommet, sept à huit tours
de spire, marqués de côtes longitudinales, l'inter-
valle qui les sépare garni de fines stries transver-
sales très rapprochées. Les deux derniers tours font
ensemble plus de la moitié de la longueur totale de
la coquille. Ouverture en ovale arrondi ; bord droit
garni de 6 à 8 petites stries très rapprochées. Lon-
— 200 —
gueur : 6-8 millimètres. Diamètre : 2-3 millimètres
(ar).
87 — Rissoa clathrata (Mil.). — Coquille
ovoïde à 7-8 tours de spire couverte de petites côtes
longitudinales serrées et coupées transversalement
par de grosses stries saillantes formant des espèces
de mailles très prononcées, suture simple. Lon-
gueur : 4 millimètres. Diamètre : 3 millimètres (ac).
88 — Rissoa suturalis (Mil.). — Coquille ovoïde
obtuse au sommet, formée de 5-6 tours de spire
anguleux, séparés les uns des autres par une large
dépression qui s'étend sur la suture ; chaque tour
est :comme gaufré par le croisement des côtes avec
les fortes stries transversales dont il est orné. Lon-
gueur : 4 millimètres. Diamètre : 2 millimètres (cl.
Famille des Scalaridées
89 — Scalaria multilamellata (Bast.). —
Turbo lamellosus (Broc). — Scalaria lamellosa (Bor-
son). — Scalaria Brocchii (Defr.). — Scalaria rugosa
(Matheron). — Scalaria fimbriosa (Wood.). — Co-
quille turriforme, non ombiliquée, présentant des
sillons transversaux et des côtes longitudinales;
côtes lamelleuses un peu épaisses, crénelées, frisées;
ouverture ronde. Longueur : 38 millimètres. Lar-
geur : 10 12 millimètrrs (ar).
Famille des Littorinidées
90 — Fossams costatus (Broc). — Nerita cos-
iata (Broc). — Purpura costata (Bast.). — Stomatia
— 201 —
costata (Defr.). — Sigaretus costaius (Marc, de Ser.).
— Delphinula costata (Bronn.). — Turbo minutus
(Grat.). — Turbo costatus (d'Orb.). — Coquille en
ovale pointu composée de 4 à 5 tours disjoints par
une rampe creuse scalariforme et dont le dernier
très ample et trois fois plus grand que les autres,
est marqué de 5 côtes arrondies, saillantes, large-
ment séparées par un intervalle couvert de petits
sillons transversaux. Bord droit denté par l'effet des
côtes qui s'y terminent. Ombilic petit. Longueur :
10 millimètres^ Diamètre : 8 millimètres (c).
Famille des Pyramidellées
91 — Eulima polita (Lin.). — Turbo politus
(Lin.). — Turbo lœois (Pen.). — Turbo albus (Dono-
van). — Hélix polita (Mont.). — Heliœ nitida (Broc).
— Melania distorta (Defr.). — Phasianella injlexa
(Blain.). — Rissoa Boscii (Payr.). — Phasianella
polita (Flem.). — Melania inflexa (Desh.). — Mela-
nia nitida (Phii.). — Eulima anglica (Sow.). —
Eulima similis (d'Orb.). — Rissoina distorta (Mil). —
Coquille petite, allongée, subulée, très pointue,
lisse, toujours arquée dans sa longueur et quelque-
fois affectée de plusieurs courbures successives. Les
tours sont aplatis, conjoints, à peine séparés par
une suture très fine et peu apparente. L'ouverture
est ovale, étroite, sublancéolée, son bord droit est
un peu saillant et renflé dans le milieu de sa lon-
gueur. Longueur : 6 millimètres (c).
— 202 —
92 — Eulima Eichivaldi (Hôrn). — Melania
niiida (Lmk). — Eulima subulata (Eichw.). — Ris-
soina nitida (Mil.). — Petite coquille turriculée,
subulée, grêle, fort aiguë au sommet et partout
lisse, polie et brillante ; 14-15 tours de spire, suture
à peine visible. Ouverture petite, ovale, légèrement
évasée à la base. Longueur : 11-12 millimètres. Lar-
geur : 3 millimètres (c).
93 — Eulima subulata (Donovan). — Turbo
fasciatus (Renier). — Hélix subulata (Mont.). —
Hélix Jlavo'cincia (Megerle Mtlhlfeld). — Melania
subulata (Bast.). — Melania Cambessedesii (Payr.).
— Phasianella subulata (Flem.). — Eulima lineata
(Mul.). — Rissoina Cambessedesii (Mil.). — Strombi-
for mis par DUS (Dacosta). — Coquille allongée, subu-
lée, pointue au sommet, tours élargis, aplatis et
tellement conjoints qu'il est difficile d'apercevoir la
suture qui les réunit. L'ouverture est étroite, ova-
laire, le bord droit est simple, non arqué ou sinué
dans sa longueur. Longueur : 10 millimètres. Lar-
geur : 2 millimètres (r).
94 — Eulima lactea (d'Orb.). — Melania lactea
(Grat.). — Coquille allongée, turriforme, épaisse, à
sommet pointu, parfois courbée, brillante; tours
aplatis, conjoints, le. dernier tour est anguleux;
ouverture rhomboïdale, anguleuse au sommet. Lon-
gueur : 15 millimètres. Largeur : 7 millimètres (ar).
95 — TurboniUa pusilla (Phil.). — Auricula
gracilis (Grat,). — Ac'tœon gracilis (Grat.). — Chem-
nitzia pusilla (Phil,). — Coquille petite, turriforme,
presque cylindrique ; sommet légèrement émoussé ;
— 203 —
tours de spire aplatis, séparés par une suture pro-
fonde. Chaque tour de spire est orné d'environ
16 côtes également distantes et présente à la base
deux stries transverses ; ouverture ovale ; lèvre
droite aiguë ; eolumelle droite et présentant un seul
pli. Longueur : 4 millimètres. Largeur : 1 milli-
mètre (ar).
96 — Turbonilla gracilis (Broc). — Turbo
graciles (Broc). — Pyramidella gracilis (Férussac).
— Auricula terebralis (Grat.). — Turritella gracilis
(Desh.). — Melania campanella (Phil.). — Actœon
terebralis (Grat.). — Chemniixia élégant issitna (Phil,).
— Chemnitzia gracilis (Phil.). — Actœon gracile
(E. Sism.). — Melania campanella (Hœrnes). —
Chemnitzia unica (Wood). — Eulima spiculum
(Eiclîw.). — Coquille aiguë, subulée, mince, élé-
gante, polie; tours de spire nombreux, plans ou
légèrement convexes, contigus; plis serrés,
obliques, intervalles très petits ; ouverture subqua-
drangulaire ;. lèvre tranchante, pliée en dedans;
eolumelle droite, contournée, portant un seul pli.
Longueur : 7 millimètres. Largeur : 2 milli-
mètres (r).
97 — Turbonilla turricula (Eichw.). — Tor-
natella costellata (Duj.). — Tornatella turricula
(Eichw.). — Melania costellata (Grat.). — Melania
Romana (Brongniart). — Chemnitzia Gratteloupi
(d'Orb.). — Melania costellinata (Mil.). — Coquille
petite, allongée, composé de 10-12 tours de spire
arrondis, couverts de petites côtes verticales, ouver-
ture plus ou moins ovale, bord droit renflé extérieu-
— 204 —
rement. Longueur : 9-10 millimètres. Diamètre :
2 millimètres (c).
98 — Turbonilla plicatula (Broc). — Melania
Brocha (Bronn ). — Chemnitxia plicatula (E. Sism.).
— Coquille subulée, sans ornement, polie ; tours de
spire plans, contigus, plies longitudinalement, les
plis supérieurs sont faibles ; ouverture ovale, angu-
leuse à sa partie supérieure ; labre aigu , columelle
portant un seul pli. Longueur : 9 millimètres. Lar-
geur ; 3 millimètres (r).
Famille défi Tornatellidées
99 — Ringioiila bucoinea (Desh.). — Voluta
buccinaia (Renier). — Voluta buccinea (Broc). —
Voluta pisum — (Broc). — Auricula ringens (Bast.).
— Marginella buccinea (Risso). — Voluta exilis
(Eichw.). — Marginella exilis (Eichw.). — Auricula
buccinea (Desh.). — Marginella auriculata (Dub. de
Montp.). — Pedipes buccinea (Duj.). — Ringicula
ringens (Grat.). — Coquille petite, globuleuse, spire
courte, bouche étroite, allongée, épanchée intérieu
rement; lèvre interne calleuse, portant au milieu
un pli odontoïde; columelle courte, sinueuse; labre
épaissi, infléchi, simple, non ridé. Hauteur :
8-9 millimètres. Diamètre : 4-5 millimètres (ar).
Famille des Cerithiacées
100 — Cerithium pygmœum (Phil.). — Ceri-
thium tenustulum (Mil.). — ' Coquille petite, mince et
allongée, composée de 13-14 tours de spire cou-
— 205 —
verts de petites côtes rapprochées et coupées trans-
versalement par 3 ou 4 stries bien prononcées.
Ouverture très petite, quasi orbiculaire, terminée
intérieurement par un canal peu développé. Lon-
gueur : 11-12 millimètres. Diamètre^ : 2 millimètres
(ar).
lOi — Cerithium scabrum (Olivi). — Murex
scaber (Olivi). — Cerithium lima (Brug.). — Ceri-
thium scaber (Bast). — Cerithium Latreillii (Payr.).
— Cerithium suturale (Risso). — Cerithium déforme
(Eichw.). — Cerithium pygmœum (Andrzejowski).
— Cerithium courtillerianum (Mil.). — Coquille
petite, mince et allongée, composée de 12-13 tours
de spire couverts de petites côtes rapprochées et
coupées transversalement par 3 ou 4 stries bien
prononcées. Ouverture très petite, quasi orbicu-
laire, terminée inférieurement par un canal peu
développé. Longueur î 11-15 millimètres. Diamètre :
2 millimètres (ce).
102 — Cerithium Puymoriœ (May.). — Ceri-
thium jucundum (Mil.). — Coquille moyenne, allon-
gée, aiguë au sommet, composée de 10-11 tours de
spire légèrement bombés, séparés par une suture
mince et enfoncée ; tous ces tours sont couverts
d'une granulation formée par de très petites côtes
verticales croisées par des stries transversales
d'égale épaisseur. Ouverture comme orbiculaire ter-
minée inférieurement par un canal assez court, droit
et plus ou moins fermé. Longueur : 15-16 milli-
mètres. Diamètre : 5-6 millimètres (ce).
103 — Cerithium petitianum (Mil.). — Coquille.
— 206 —
de moyenne taille, allongée» aiguë au sommet, com-
posée de 10 à 12 tours de spire légèrement renflés
vers la partie moyenne par une espèce de cordonnet
formé d'un rang de petites côtes rapprochées,
courbes et séparées en deux parties par des stries
qui les coupent transversalement; d'autres stries
d'inégale grosseur couvrent en outre le restant de
la coquille. Longueur : 15 millimètres. Diamètfe :
5 millimètres (r).
104 — Triforis papaveraceus (Benoist). —
Cerithium iorulosum (Mil.». — Coquille petite, sé-
nestre, mince, effilée, aiguë au sommet, composée
d'un grand nombre de tours de spire peu distincts,
se touchant sur tous les points et recevant chacun
trois rangs de perles contiguës. Longueur : 6-7 mil-
limètres. Diamètre : 1 millimètre (ar).
105 — Triforis perversus (Hœrnes). — Trochm
perversxis (Lin.). — Cerithium perversum (Brug.). —
Cerithium Marrocanum (Brug.). •— Murex radula
(Ol.). — Murex adversus (Mont.). — Murex granu-
losus (Renier). — Cerithium tuberculare (Blain.). —
Cerithium adcersum (Brown). — Cerithium granulo-
sum (Bronn). — Cerithium inversum (Grat.). — Ceri-
thium sinistratum (Ny si,). — Triforis adver8a{Loven.].
— Cerithium contrarium (Mil.). — Coquille sénestre
comme le Triforis papaveraceus duquel elle diffère
seulement en ce que chaque tour de spire se trouve
séparé du suivant par une suture distincte et bien
prononcée qu'on ne trouve pas chez le Triforis papa-
veraceus. Hauteur : 11-12 millimètres. Diamètre :
2-3 millimètres (ac).
— 207 —
Famille des Cypréidées
106 — Trivia afflnis (Duj.). — Trivia avellana
(Bronn.). — Coquille petite, bombée, dos couvert de
stries transverses, légèrement granuleuses, traver-
sées par un sillon dorsal n'atteignant pas les extré-
mités de la coquille qui est rostrée aux extrémités.
Bord droit de Touverture plus long que le gauche.
Longueur : 8 millimètres. Largeur : 6-7 millimètres.
Hauteur : 5 millimètres (c).
107 — Trivia europœa (Mont.). — Cyprœa arc-
iica (Mont.). — Cyprœa bullaia (Mont.). — Cyprœa
coccinella (Lmk.). — Cyprœa pediculus (Lin. Broc. h
— Cyprœa coccinelloides (Sow.). — Cyprœa sphœri-
culata (Lmk. Michel.). — Trivia coccinella (Bronn.).
— Bulla diaphana (Mont.). — Coquille petite, bord
droit de son ouverture plus long que le gauche,
courbé antérieurement. Cette coquille n'a point de
sillon dorsal et ses stries transverses sont toutes et
toujours très lisses. Longueur : 7 millimètres. Lar-
geur : 6 millimètres. Hauteur : 5 milimètres (ar).
108 — Cyprœa pisolina (Lmk.). — Coquille
convexe, ovale, moyenne, à bords roulés en dedans;
ouverture longitudinale, étroite, dentée de deux
côtéç. Spire très petite, à peine apparente. Coquille
globuleuse , n'offrant sur le dos ni stries transver-
sales , ni sillon longitudinal ; elle n'est pas rostrée
aux extrémités et a le ventre en partie sillonné.
Longueur : 16-17 millimètres. Largeur : 9-10 milli-
mètres. Hauteur : 8-9 millimètres (c).
— 208 —
109 — Gjrprœa Andegavensis (Mil.). — Grande
coquille bombée, bord droit de son ouverture plus
long que le gauche, aspect ventru en arrière, colu-
melle fortement tendue à rentrée de Touverture,
complètement lisse et polie sauf à l'extérieur de
l'ouverture où elle est dentée. Spire invisible. Hau-
teur : 13 millimètres. Longueur : 25 millimètres.
Largeur : 15 millimètres (rr).
110 — Erato lœvis (Donovan). — Voluta lœvis
(Donovan). — Cyprœa voluta (Mont.). — Bulla dia-
phana (Mont.). — Voluta cyprœola (Broc). — Margi-
nella cyprœola (Bast.). — Erato cyprœola (RJsso). —
Marginella Donovani (Payr.). — Marginella voluta
(Flem.). — Marginella lœvis (Desh.). — Volvaria
Donovani (Blain.). — Columbella lœvis (Brown). —
Erato Buhcyprœola (Mil.). — Coquille moyenne, lisse,
polie, remarquable parle bourrelet ou rebord saillant
qui garnit à Textérieur le bord droit de l'ouverture.
Cette dernière occupe toute la longueur de la coquille.
La spire est très courte, presque nulle et un peu
pointue. Coquille ayant la forme d'une petite ovule
ou d'une jeune porcelaine. Longueur : 12 milli-
mètres. Diamètre : 8 millimètres (ac).
Famille des Conidées
111 — Pleurotoma incrassata (Duj.). — Pieu-
rotoma elegans (Scacchi). — Pleurotoma sigmoidea
(Hauer). — Pleurotoma Maravignœ (Bivona). — Pleu-
rotoma Carenœ (Sism.). — Raphitoma incrassata
(Bellardi). — Pleurotoma hyhrida (Mil.). — DriUia
— 209 —
incrassata (Bardin). — Coquille petite, allongée,
étroite, composée de 7 à 8 tours de spire légère-
ment bombés et s*évasant sur la suture, tours cou-
verts de petites côtes un peu obliques, très rappro-
chées les unes des autres ; mais le dernier tour, à
canal court, se dilate sur le bord droit qui est plus
ou moins recouvrant. Longueur : 11-12 millimètres.
Diamètre : 4 millimètres (ar).
112 — Conus diversiformis (Lmk.). — Coquille
de forme conique, lisse, striée à la base ; spire apla-
tie, courte, composée de 10 11 tours à peine creusés.
Le dernier tour est conique, un peu rétréci à la
partie antérieure. On voit seulement sur la surface
quelques stries d'accroissement très arquées indi-
quant la forme du bord droit. L'ouverture est étroite,
à bords parfaitement parallèles. Le bord droit est
arqué en avant et détaché supérieurement de Tavant-
dernier tour par une échancrure profonde. Lon-
gueur : 17-23 millimètres. Diamètre : 11-13 milli-
mètres (r).
EMBRANCHEMENT DES ARTHROPODES
CLASSE DES CRUSTACÉS
Ordre des Girripèdes
SOUS-ORDRE DES THORACICÉENS
Famille des Balanidées
113 — Balanus sp. — On trouve aux Pierres-
Blanches des valves operculaires d'une petite espèce
14
— 210 —
de Balane, mais sans pouvoir préciser à quelle espèce
elles peuvent appartenir. Chacune de ces pièces',
en triangle allongé et aigu au sommet, est pliée
longitudinalement en deux parties inégales, mais
toujours triangulaires et formant, dans leur écarte-
ment, un angle presque droit. Le petit côté, de deux
tiers moins grand environ que le grand côté, est
coupé obliquement de sa base en remontant vers le
bord externe.
Ces pièces, qui sont planes en dessus, sont en
outre couvertes de grosses stries transversales à
peu près égales en grosseur, très rapprochées les
unes des autres ; l'extrémité de chacune d'elles, sur
le grand côté, remonte obliquement vers le pli indi-
qué ci-dessus, dont elle couvre la courbure ainsi
que la surface du petit côté. Longueur : 12-13 milli-
mètres. Diamètre du grand côté : 8 9 millimètres (c).
114 — Acasta Hebertiana (Mil.). — Coquille
petite, courte, semi-globuleuse, rétrécie vers l'ou-
verture qui est légèrement oblique, présentant l'as-
pect d'une balane, étant comme elle concave en
dedans, convexe et anguleuse extérieurement. La
face externe des 4 valves qui forment cette coquille
montre vers son centre une légère cavité et présente
un grand nombre de petites stries irrégulières dis-
posées en cercles concentriques. Le fond, d'ailleurs,
se distingue de la coquille avec laquelle il forme un
angle assez ouvert par une petite bandelette de
couleur brunâtre ou violacée, anguleuse dans son
* Quatre de ceâ pièces forment ropercule d'une balane.
- 211 —
contour et moins élevée que la coquille môme sous
laquelle elle repose. Vers sa base, la coquille pré-
sente aussi une petite bande, mais sans couleur
distincte de celle ci et dont elle fait partie, mais que
borne un petit filet circulaire. Hauteur : 15 milli-
mètres. Diamètre à la base : 15 millimètres.
Cette espèce créée par Millet d'après un échan-
tillon unique, mais en parfait état de conservation,
provenant de Genneteil, n'existe pas au Musée
paléontologique d'Angers dans la collection Millet ;
l'échantillon de Genneteil doit faire partie de la col-
lection Bardin. Nous avons trouvé aux Pierres-
Blanches une grande quantité de valves répondant
parfaitement à la description de Millet (ce).
115 — Acasta sp. — Cette espèce, plus aplatie
que la précédente, diffère par sa face externe qui,
au lieu d'être lisse et de porter des stries concen-
triques, est ornée sur chaque valve de 5-6 grosses
côtes radiantes. Hauteur : 13 millimètres. Diamètre
à la base : 20 22 millimètres (ce).
Ordre des Décapodes
SOUS-ORDRE DES BRACHYURES
Famille des Cyclométopes
116 — Cancer macrochelus (in Millet). — On
trouve aux Pierres-Blanches des débris de la pre-
mière paire de pattes du Cancer macrochelus ; géné-
ralement, ce sont les doigts. Ces doigts ne dépassent
— 212 —
pas ordinairement 22 millimètres de long sur 12 mil
limètres de large (r).
EMBRANCHEMENT DES VERTÉBRÉS
CLASSE DES POISSONS
SOUi-CLÀSSE DES SELACIENS
Ordre des Plagiostomes
SOUS-ORDRE DES SQUALES
--Famille des Lamnidées
117 — Lamma comubicoides (Mil.). — Dent
étroite, linguiforme, pointue, légèrement arquée et
convexe sans denticules accessoires. La racine est
peu développée , arrondie et non lobée. Longueur :
12-13 millimètres. Largeur à la base : 3 à 6 milli-
mètres (r).
118 — tiaxnma elegans (Cuvier). — Dent grêle,
pointue, aiguisée sur les côtés, à peine arquée,
aplatie en avant, bombée en arrière, avec deux
petites pointes accessoires et une grande racine
bilobée (r).
SOUS-CLASSE DES TÉLÉOSTÉENS
Ordre des Acanthoptérygiens
Famille des Sparidées
119 — Chrysophrys molassica (Quenst). —
Chrysophrrjs Pedronii (Fischer). — Sphœrodus discus
— 213 —
(Pedroni). — Dent molaire plate, de forme ronde ou
ovale, faiblement bombée. La face supérieure est
lisse, la face inférieure est rugueuse au centre.
Diamètre : 5-7 X 7-10 (ar).
N, B. — La classe des poissons se trouve égale-
lement représentée aux Pierres-Blanches par une
écaille et énoide parfaitement conservée dont nous
donnons la reproduction grossie trois fois.
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1904 — O. CouFFON. — Contribution à l'étude des Faluns
de l'Anjou. Etage Pontilevien. Gisement du Haguineau,
Angers, Germain et G. Grassin , 1904. 1 br. in-8^.
1905 — O. CouFFON. — Sur une puncturelle des faluns
de l'Anjou. Angers , Germain et G. Grassin , 1905.
NHlCROLOGIE
PAR
E. PRÉAUBERT
Président
Albert BLEUNARD
Professeur au Lycée .
Albert Bleunard, professeur de sciences physiques
au Lycée d'Angers, directeur des Cours municipaux,
faisait partie de notre Société depuis son arrivée à
Angers, en 1883. De 1887 à 1900, il occupa la chaire
de la vice-présidence. Il a succombé aune longue et
cruelle maladie, le 12 mars 1905, dans sa 53® année.
Issu d'une famille d'universitaires, il fit, lui aussi,
sa carrière dans l'enseignement; docteur es sciences,
oflacier de l'Instruction publique, il avait su s'y
créer une place honorable et acquérir l'estime
générale de tous ses collègues et des nombreuses
générations d'élèves auxquelles il prodigua ses sol-
licitudes.
Nous avons particulièrement ici à retracer le côté
scientifique de la vie de notre regretté collègue.
D'une grande activité intellectuelle, Bleunard s'in-
téressait vivement à toutes les manifestations de la
science. Toutefois, il était de préférence attiré vers
— 224^
la chimie, dont il avait approfondi la connaissance
dans le laboratoire du grand maître Berthelot. On
trouvera dans les procès-verbaux de nos séances
un grand nombre de ses communications sur les
diverses branches de cette science. Parmi les tra-
vaux originaux qu'il publia dans nos bulletins,
signalons ses Recherches sur les matières explosibles,
sur les relations entre le poids atomique et là perméa-
bilité pour les rayons X, sur les lois des combinaisons
chimiques.
Ce dernier mémoire, inséré dans le bulletin de 1903,
précéda de peu les atteintes du mal qui devait rem-
porter, témoignant ainsi d*un amour du travail que
l'affaiblissement de sa santé a seul pu maîtriser.
En dehors de notre Société, Bleunard a publié un
ouvrage considérable, intitulé Histoire générale de
r Industrie, en 8 volumes , dans lequel il a résumé
l'état de l'industrie à la fin du xix« siècle ; ouvrage
couronné par la Société de Géographie commerciale
de Paris. On lui doit encore quelques livres de vul-
garisation : les Lectures sur la physique et la chimie,
mises à la portée de tout le monde ; Y Art de prédire
le temps, recueil en style familier des règles les plus
simples de la météorologie, etc.
En môme temps que les sciences pures et appli-
quées, il cultivait encore l'art de mêler agréable-
ment la vérité démontrée à la fiction, et, s'inspirant
de la verve merveilleuse du grand maître en la
matière, Jules Verne, il publia un certain nombre
de romans scientifiques qui ne manquent pas d'in-
térêt; signalons, en particulier, la Pierre philoso-
— 225 —
phalé, Toujours plus petit, le Spirite malgré lui, la
Babylone électrique, etc., etc.
Pourquoi faut-il qu'un mal, que l'art médical ne
sait encore conjurer, l'ait enlevé si tôt à ses chers
travaux et à l'affection de sa famille et de tous ceux
qui l'approchaient.
J.-G. DEGHARME
Membre honoraire
Le 5 juillet 1905, s'éteignait à Amiens, dans sa
90 année, au bout d'une douce et belle vieillesse,
un savant distingué, un homme vénéré de tous ceux
qui l'approchaient, qui fut pour nous, dès les pre-
miers jours de notre Société, un ami sincère et dont
la sympathie s'est maintenue pour nous jusqu'au
dernier moment de son existence. Sa disparition
est un deuil profond pour nous tous, plus sensible
encore pour ceux d'entre nous qui l'avions vu de
plus près, lorsqu'il était notre dévoué professeur au
Lycée d'Angers.
Issu d'une très ancienne famille lorraine ayant
joué un rôle honorable dans le passé et comptant
des Templiers parmi ses représentants, Decharme
gardait de ses aïeux un cachet de noblesse et une
distinction native, dont ont conservé le souvenir
tous ceux qui l'ont connu parmi nous : mélange à la
fois de gravité et de bienveillance, du sentiment de
15
— 226 —
sa valeur personnelle et du désir d'être utile à ses
semblables.
11 avait hérité en même temps d'une prodigieuse
activité intellectuelle, qui se conserva jusqu'à ses
derniers jours; nous imprimions encore, Tan passé,
dans notre bulletin, un mémoire de lui sur V Acous-
tique géométrique. Cette activité s'est traduite par un
nombre considérable de travaux; leur ensemble
comporte plus de 500 mémoires, réunis en 8 volumes
in-8<>, et ayant trait plus particulièrement à la phy-
sique.
Ses travaux originaux étaient appuyés sur la mé-
thode expérimentale, et il savait allier une grande
ingéniosité d'expérimentateur à une observation
habile et rigoureuse des phénomènes, et à leur inter-
prétation méthodique. Ses recherches ont porté, en
particulier, sur la capillarité, sur les lois de la pro-
pagation de la chaleur, sur les propriétés acous-
tiques d'un grand nombre de corps, sur diverses
questions de magnétisme et d'électricité. On lui doit
également des écrits sur la philosophie naturelle
et le rôle social de la science, dans lesquels la cor-
rection et l'élégance du style ne le cèdejit pas à la
précision des idées.
Ses mémoires ont été publiés dans les Comptes
rendus de V Académie des Sciences, dans les Annales
de Physique et de Chimie, dans les Annales de la
Société académique de Maine-et-Loire, dans les Bulle-
tins de la Société d'Études scientifiques d'Angers,
dans les Annales de l'Académie et de la Société indus-
trielle d'Amiens. En outre, il a collaboré à des revues
- 227 —
diveP^es ilSi Nature, la Revue scientifique, le Journal
de Physique j la Lumière électrique, etc., et au Diction-
naire encyclopédique de Lami.
Les sommités scientifiques contemporaines avaient
su apprécier la grande étendue de son savoir et la
haute valeur de ses travaux. Il avait lié des relations
d'amitié avec le célèbre chimiste Dumas, et il était
en correspondance avec d'autres grands savants,
Berthelot, du Moncel, Faye, Melsens, etc.
Sa carrière universitaire nous offre aussi l'exemple
d'une vie bien remplie, pleine de mérite et de dévoue-
ment à la cause de l'enseignement. Après avoir con-
quis, en Sorbonne, ses différents grades et le titre de
docteur es sciences physiques, il professe successi-
vement à Vitry-le-François, à Château-Thierry, à
Abbeville, à Amiens, enfin à Angers, où depuis
1883 jusqu'en 1879, il remplit les doubles fonctions
de professeur de physique au Lycée et à l'École
supérieure des Sciences et des Lettres. Lorsqu'il
prit, enfin, un repos bien mérité, après 43 ans d'exer-
cice, c'est à Amiens qu'il se retira, en raison des
liens de famille qu'il avait contractés dans cette
ville. Là, il lui fut permis de se livrer entièrement
à la science, à laquelle il n'avait pu jusqu'alors
consacrer que ses loisirs.
Entouré de l'estime et du respect de tous, il avait
vu venir à lui tous les titres et les honneurs officiels ;
professeur honoraire, il était officier de l'Instruction
publique, chevalier de la Légion d'honneur et
membre de nombreux corps savants.
Nous avons à remplir ici un pieux devoir de
— 228 -
reconnaissance à sa mémoire, en retraçant son rôle
dans notre Société.
A ses débuts, notre jeune Société chercha à s'en-
tourer de la sympathie des hommes de science qui
pouvaient s'intéresser à elle et la patroner ; elle leur
demanda de vouloir bien accepter le titre de membre
honoraire. Dans cette garde d'honneur, il y eut
deux personnalités qui nous apportèrent un appui
prépondérant et guidèrent nos premiers pas de leurs
conseils et de leur action personnelle ; ce furent
Boreau et Decharme. Boreau, directeur du Jardin-
des- Plantes, professeur de botanique à l'École
supérieure des Sciences et des Lettres, nous apporta
sa haute compétence en matière d'histoire naturelle.
Decharme, de son côté, fut notre guide dans le
domaine des sciences physico-chimiques.
Parmi nous , il comptait beaucoup de ses anciens
élèves et il entourait notre œuvre naissante d'une
sollicitude toute paternelle. C'est pourquoi mainte-
nant, dans une pensée de gratitude filiale, nous
aimons à rappeler le souvenir du généreux concours
que nous avons reçu de nos maîtres vénérés.
Il est bon que la génération actuelle sache ce qu'elle
doit à ceux qui l'ont devancée, et que parmi nous
demeure la mémoire des hommes qui, comme
Decharme, ont voué leur existence à la recherche et
à la divulgation de la vérité scientifique, et se sont
fait un plaisir et un devoir de seconder par leurs
conseils et leur exemple les disciples qu'ils avaient
su former.
— 229 —
Travaux publiés par Decharme dans les Bulletins
de la Société d^Études scientifiques d'Angers
Effets frigorifiques produits par la capillarité joiate à
Tévaporation, II I, p. 145.
Anneaux colorés thermiques, VI, p. 19 ; VII, p. 117.
Formes vibratoires des plaques circulaires, VIII-IX, p. 46.
Formes vibratoires des bulles de liquide glycérique,
VIIMX, pp. 55 et 66.
Notes sur les formes vibratoires des boules liquides,
VIIMX, p. 71.
Sur Téquivalence dans les sciences physiques, XXI, p, 33.
Sur la corrélation des sciences, spécialement des sciences
physiques, XXVIII, p. 97; XXIX, p. 1.
Sur Tacoustique géométrique, XXXI, p. 41; XXXII,
p. 73; XXXIII, p. 87.
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TABLE DES MATIÈRES
Pages
Catalogue raisonné des Hyménomycètes et des
Gastéromycètes observés dans le département
de Maine-et-Loire pendant les années 1899-
1902, par A. G mllard (suite et JinJ 1
Étude critique sur les Faluns de Chalonnes (gise-
ment des Pierres-Blanches) par M. O. Gouffon . 155
Note sur le Coptosoma scutellatum Fourcr., par
M. Gustave Abot 37
Note sur le Lasiocoris anomalus KoL, par
M. Gustave Abot 39
Notice sur les collections concernant la Géologie,
la Paléontologie et la Minéralogie du départe-
ment de Maine-et-Loire, par O. Desmazéres. . 41
Note sur TOdontotarsus grammicus L. , par
M. E. Baudouin 107
Nécrologie 223
Résumé des observations météorologiques faites à
l'Ecole normale d'Instituteurs d'Angers en 1904. 230
Session extraordinaire de la Société d'Études scien-
tifiques d'Angers à Segré (14 et 15 juin 1905)
compte rendu par M. O. Gouffon 109
Séance du 7 janvier xxin
— du 4 février xxv
— du 3 mars '. . xxviii
-- du 14 avril xxx
— du 5 mai xxxii
— du 9 juin. . xxxiv
— : du 7 juillet xxxvii
— du 13 octobre xxxix
— du 3 novembre xlii
— du 1" décembre xliv
ASvLen, imp. Germain et G. Grassin. — 2121-5.
This book should be retumed to
the Iiibrary.on or before the last date
Btamped below.
A fine of flve oents a day is inourred
by retaining it beyond the speoifled
time.
Flease retum promptly.
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