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Full text of "Bulletin de la Société d'etudes scientifiques d'Angers"

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HARVARD  COLLEGE  LIBRARY 


BOIIGHT   FROM  THE    INCOME   OF  THE   FOND 
BEQUEATHED  BY 

PETER  PAUL  FRANCIS  DEGRAND 
OF  BOSTON 

rOll    FRENCH    WORKS    AND    PEUlOÎXCAr^    ON    THI    EXACT    SCIENCES 

AND    OU    CHEMISTRY.   ASrR.ONOWV    AND    OTHËft    SClEfrfCES 

AFFI.IID   TO   THE    ARTS    AND   TO    NAVIGATION 


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BULLETIN 

DE   LA 

SOCIÉTÉ  D'ÉTUDES  SCIENTIHQDES 

D'ANGERS 


NOU  VELX.E  SÉRIE  —  XXXIIl»  ANNÉE  —  1903 


BULLETIN 


DE  LA   SOCIETE 


D'ÉTUDES  SCIENTIFIQUES 


ID'^lTGI-SiRS 


ANGERS 

GERMAIN  &  6.  6RASSIN,  IMPRIMEURS-LIBRAIRES 
40,  rue  da  Cornet  et  nie  Ssint-Laud 

1904 


L  Soc  fioZS-.  zH 


JUL  29  1921 


Les  opinions  émises  dans  le  Bulletin  sont 
exclusivement  propres  à  leurs  auteurs.  La 
Société  n'entend  nullement  en  assumer  la 
responsabilité. 


LISTE  DES  MEMBRES 

Au  30  Septembre  1904 


MEMBRES  FONDATEURS 


Bouvet. 

Huttexnin. 

Màreau. 


MM.  MlUet. 

Préaubert. 
Verrier. 


MEMBRES  HONORAIRES 


Baret,  Charles,  minéralogiste,  23,  rue  Châteanbriant, 
Nantes. 

Bigot,  A.,  professeur  de  Géologie  à  l'Université  de  Caen. 

Bouhier.  Charles,  ancien  maire  d*Angers,  19,  rue  du 
Quinconce. 

Decbarme,  ^,1.  O,  docteur  es  sciences,  ancien  profes- 
seur de  l'Université,  rue  Saint-Louis,  8,  Amiens. 

Giard,  A.,  membre  de  l'Institut,  professeur  à  la  Sorbonne, 
14,  rue  Slunislas,  Paris.  —  Évolution. 

Joly  (de),  O.  î^,H>,C.  ô»  ancien  préfet  de  Maine  et-Loire. 

Joxé,  Jean,  ^,  ancien  député  de  Maine-et-Loire,  maire 
d'Angers,  8,  rue  Bertin,  Angers. 

Meunier,  Stanislas,  *^,  l.  O»  é»  professeur  au  Muséum 
d'histoire  naturelle,  boulevard  Saint-Germain,  7,  Paris. 


—    VI    — 

Poisson,  J.,  aide-naturaliste  an  Muséum  de  Parîs^  répé- 
titeur à  rÉcole  des  Hautes-Études,  32,  rue  de  la  Clef, 
Paris. 

Preudhomine  de  Boire,  A  ,  conservateur  honoraire  du 
Musée  Royal  d'Histoire  naturelle  de  Bruxelles,  villa  la 
Fauvette,  Petit  Saconnex,  Genève. 

Trbuessart,  Édouard-Louis,  docteur  en  médecine,  L  O, 
145,  rue  de  la  Pompe,  Paris. 

Verlot,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Grenoble. 

Welsch,  professeur  de  Géologie  à  l'Université  de  Poitiers 
(Vienne). 

Wood'V'rard,  Henry  (le  docteur),  ex-conservateur  des 
collections  géologiques  du  British  Muséum ,  129 ,  Beau- 
fort  Street  Chelsea,  S.  W.  Londres  (Angleterre). 


MEMBRES  TITULAIRES 


Abot,  Gustave,  22,  rue  La  Fontaine,  Angers.  —  Bota- 
nique, Entomologie,  Paléontologie. 

Aïvas,  A.  O,  ingénieur,  architecte  de  la  ville  d*Angers, 
rue  du  Bellay.  52,  Angers. 

Allanic,  Jean -François,  docteur  en  médecine,  licencié- 
es-sciences physiques  et  naturelles,  professeur  à  TÉcole 
de  Médecine  et  de  Pharmacie,  13.  rue  Savary,  Angers. 

Allard,  Gaston,  naturaliste,  à  la  Maulévrie,  route  des 
Ponts-de-Cé,  près  d*Angers. 

Audra,  Eugène  (le  pasteur),  rue  Michelet,  65,  Angers. 

Avrilleau,  Eugène»  banquier,  boulevard  Carnot,  3, 
Angers. 

Baron,  Alexandre,  A.  Oi  adjoint  au  maire  d'Angers, 
rue  Lyonnaise,  57,  Angers. 

Bédier,  Emmanuel,  électricien,  rue  Saint-Aubin,  67, 
Angers. 

Berthelot,  négociant,  place  Ayrault,  3»  Angers. 

Bessonneau,  O.  ^,  L  Q,  manufacturier,  rue  des  Mini- 
mes» Angers. 


—  VII  — 

Bigeard,  directeur  de  rUsine  à  Gaz,  rue  Boreau,  15, 
Angers. 

Blennard,  Albert,  I.  Q,  professeur  de  physique  et  de 
chimie  au  Lycée  David  d*Angers,  rue  Daillière,  11, 
Angers. 

Bonnefoy,  I.  O,  professeur  au  Lycée  David  d*Angers, 
place  du  Ralliement,  3. 

Bonic,  L  O,  professeur  honoraire,  rue  Célestîn-Port,  21, 
Angers. 

Bonlard,  Louis,  pharmacien  à  Chèteauneuf-sur-Sarthe, 
(Maine-et-Loire). 

Bouvet,  Georges,  L  O,  pharmacien,  directeur  du  Jardin 
des  Plantes  et  du  Musée  d*histoire  naturelle,  conser- 
vateur de  THerhier  et  de  la  bibliothèque  Lloyd,  rue 
Lenepveu,  32,  Angers. 

Breau,  Xavier,  A.  O,  pharmacien,  avenue  Besnardière, 
29,  Angers. 

CSabanon,  André,  conseiller  à  la  Cour  d*appel,  rue  Vol- 
ney,  14,  Angers. 

CSamus,  Fernand,  A.  O,  docteur  en  médecine,  25,  avenue 
des  Gobelins,  Paris  (xiii^).  —  Botanique  :  Muscinées. 

Caïaussé,  industriel,  rue  Bressigny,  Angers. 

CSheux,  Alfred,  A.  Q,  membre  de  la  Commission  météo- 
rologique de  Maine-et-Loire,  rue  Delaège,  47,  Angers. 

CShevreul,  pharmacien,  place  du  Ralliement  12,  Angers. 

Cornu,  Henri,  opticien-oculiste,  4,  rue  Voltaire,  Angers. 

CSoumot,  Ix)uis,  président  de  Chambre  à  la  Cour  d*appel, 
impasse  du  Pont  Bressigny,  3,  Angers. 

David,  Henri -Ferdinand,  pharmacien,  ex-président  du 
Syndicat  des  pharmaciens  de  Maine-et-Loire,  rue  de  la 
Gare,  11,  Angers. 

Decuillô,  Charles,  rue  Michelet,  3,  Angers. 

Descotte,  Édouard-Jean-Baptiste,  L  O*  ingénieur  civil, 
4  ter,  rue  Saint-Maurille,  Angers. 

Desètres,  Gaston,  avocat,  rue  du  Canal,  19,  Angers. 

Desmazières ,  Ouvibr,  percepteur  à  Segré  (Maine-et- 
Loire). 

Divai,  Adolphe,  pharmacien ,  ex-chef  du  laboratoire  de 
matière  médicale  à  TUniversité  de  Bordeaux,  boulevard 
de  Saumur,  26,  Angers. 


—  VIII   — 

Durand-GréviUe,  à  la  Charpenterie,  chemin  de  Frémur, 
91 ,  Angers.  -  Villa  Gréville,  à  Menton  (Alpes-Maritimes). 

Gaudin,  Joseph,  A.  O,  pharmacien  supérieur,  rue  du 
Mail,  64,  Angers. 

Girard,  pharmacien,  place  Monprofit.  11,  Angers. 

Goblot,  René,  A.  Q,  architecte,  ancien  élève  médaillé  de 
1'^  classe  de  l'École  des  Beaux- Arts,  rue  Béclard,  31, 
Angers. 

Grassin,  Georges,  imprimeur,  rue  du  Cornet,  40,  Angers. 

Grimault,  A  ,  pharmacien,  rue  Bressigny,  15,  Angers. 

Huttemin,  Henri,  industriel,  juge  suppléant  au  Tribunal 
de  Commerce,  rue  Larevellière,  23,  Angers. 

Jagot,  Léon,  I.  <|,  docteur-médecin ,  rue  d'Alsace,  1, 
Angers. 

Jeanvrot,  Victor,  ^,  conseiller  à  la  Cour  d'appel  d'An- 
gers, rue  Rabelais,  42,  Angers. 

Jouvance,  Emile,  pharmacien,  rue  Saint-Lazare,  10, 
Angers. 

Labesse,  Paul,  docteur  en  médecine,  pharmacien,  rue 
des  Lices,  38,  Angers. 

Mâreau,  Gustave,  î^,  L  4>,  docteur  en  médecine,  proces- 
seur à  l'École  de  Médecine  d'Angers,  rue  du  Commerce,  2. 

Mesfrey,  pharmacien,  place  Ney.  Angers. 

Millet,  Stanislas,  i,  secrétaire  honoraire  de  la  Société 
d'Horticulture  d'Angers,  6,  rue  ^éranger,  Angers. 

Monprofit,  Ambroise,  I  U,  docteur  en  médecine,  profes- 
seur à  TEcole  de  Médecine,  rue  de  la  Préfecture,  7, 
Angers. 

Motais,  Ernest,  I.  O»  docteur  en  médecine,  membre 
correspondant  de  l'Académie  de  Médecine,  rue  Bodi- 
nier,  5,  Angers. 

Muffang,  Henri-François-Louis,  professeur  au  Lycée, 
agrégé  à  l'Université,  16,  rue  Béclard,  Angers.  — 
Anthropométrie  et  Anthropologie. 

Papin,  docteur  en  médecine,  directeur  du  Laboratoire  bac- 
tériologique, 29,  rue  Saint-Julien,  Angers. 

Paré,  Gaston,  imprimeur,  rue  du  Cornet,  32,  Angers. 

Pichery,  Lucien,  ingénieur,  7,  boulevard  Daviers, 
Angers,  directeur  des  Ardoisières  de  la  Renaissance 
d'Angers.  —  Mécanique,  Électricité. 


—  IX   — 

Ponllaini  à  la  Saulaie,  commune  de  Martigné-Briand ^ 

(Maine-et-Loire), 
Prèaiibert,  Ernest,  I.  O,  professeiur  de  physique  au 

Lycée  David  d'Angers,  rue  Proust,  13,  Angers. 
Prieur,  Albert,   ^,  A.  O,  négociant,  1,  rue  Tarin, 

Angers. 
Quélin,*JuLBS«  L  IH,  avenue  Besnardière,  18,  Angers. 
Raixnbault,  Paul,  L  O.  pharmacien  de  THôtel  Dieu, 

professeur  honoraire  à  l'École  de  Médecine  et  de  Phar- 
macie, rue  de  la  Préfecture,  12,  Angers. 
Sérapion,   Félix,   naturaliste-préparateur,   7,   rue  des 

Lices,  Angers. 
Siraudeau,  J.,  imprimeur,  4,  chaussée  Saint-Pierre, 

Angers. 
Surrault,  Théodore,  L  O,  professeur  à  TÉcole  normale, 

rue  de  la  Madeleine,  93,  Angers. 
Thésée,  Henri,  A.  O,  pharmacien,  docteur  en  médecine, 

professeur  d'histoire  naturelle  à  TÉcole  de  Médecine  et 

de  Pharmacie,  70,  rue  de  Paris. 
Verchaly,  opticien,  boulevard  de  Saumur,  Angers. 


MEMBRES  CORRESPONDANTS 

Bachelier,  Alexandre,  comptable,  rue  Carnot,  Lorient 

(Morbihan). 
Balln,  Camille,  conservateur  des  hypothèques  à  Mor- 

tagne-sur-Huisne  (Orne). 
Barbin,  Henri-Charles,  pharmacien  de  première  classe 

au  Lion-d'Angers  (Maine-et-Loire). 
Barrois.  Charles,  ^,  L  ^,  professeur-adjoint  de  géo- 
logie à  la  Faculté  des  Sciences  de  Lille,  37,  rue  Pascal, 

Lille  (Nord). 
Baudouin,  Eugène,  instituteur-adjoint,  45,  rue  Baudrière, 

Angers. 
Bazantay,  Lucien,  propriétaire  à  Faveraye-Machelles , 

par  Thouarcé  (Maine-et-Loire). 
Bellanger,  Francis,  directeur  de  TÉcole  des  garçons, 

cour  des  Cordeliers,  Angers. 


—  X  — 

Bemier,  professeur  au  Collège,  rae  de  la  Petîte-Bilange, 

Saumur  (Maine-et-Loire). 
Béziau,  Pierre,  A.  Q,  155,  rae  Saînt-Honoré,  Paris. 
Bonnemèrey  Lionnel,  A.  Q,  président  de  la  Société 

artistique  et  littéraire  de  TOuest,  rae  Chaptal,   26» 

Paris,  et  à  Louerre  (Maine-et-Loire)  (à  la  Valérie,  par 

Beaapréau). 
Boter,  Nathanikl,  à  Ballon  (Sarthe).. 
Brault,  Albert,  percepteur  à  Blaison  (Maine-et-Loire). 

—  Archéologie. 

Brion,  Camille,  avoué,  maire  de  Baugé  (Maine-et-Loire). 
Bureau^  Louis,  docteur  en  médecine,  directeur  du  Muséum 

d'histoire  naturelle  de  Nantes,  rue  Gresset,  15,  Nantes 

(Loire-Inférieure). 
CShantegrain,  directeur  de  TÉcole  primaire  supérieure 

de  Maintenon  (Eure-et-Loir). 
CShasseloup-Ghatillon  (de),  rue  du  Champ -Boisseau, 

Baugé  (Maine-et-Loire). 
Ghelot,  Emile,   licencié  ôs  sciences,  82,  rue  Monge, 

Paris. 
Gouffon ,  Olivier  ,  étudiant  en  médecine ,  préparateur  au 

Cours  municipal  de  chimie,  rue  Franklin,  92,  Angers. 

—  Botanique,  géologie»  paléontologie. 

Crozel,  Georges,  rue  Neuve,  4,  Lyon,  naturaliste.  — 
Paléontologie. 

Dangin,  imprimeur  à  Baugé  (Maine-et-Loire). 

Daniel,  Lucien-Louis,  maître  de  conférences  de  botanique 
appliquée  à  la  Faculté  des  sciences,  18,  rue  de  Pales- 
tine, Rennes  (Ille-et-Vilaine). 

Danton,  Jacques-Désiré,  ingénieur  civil  des  Mines,  rue  du 
Général  Henrion-Bertier,  6,  Neuilly-sur-Seine  (Seine). 

Dassé,  Louis-JosEPH,  contrôleur  des  Contributions  directes,* 
rue  du  Pont-des-Fées,  Baugé  (Maine-et-Loire.  —  Archéo- 
logie préhistorique. 

Davy,  Léon,  desservant,  naturaliste,  à  Fougère,  par  Clefs 
(Maine-et-Loire). 

Davy,  Louis-Paul,  A.  O,  ingénieur  civil,  directeur  des 
mines  de  Châteaubriant  (Loire-Inférieure). 

Delalande,  Julien-Charles,  professeur  de  physique  au 
lycée,  Brest,  rue  du  Château,  62  (^Finistère). 


—  XI  — 

Delaunay,  Paul,  interne  des  hôpitaux  de  Paris,  membre 

de  la  Société  française  d* histoire  de  la  médecine  et  de 

la  Commission  historique   de  la   Mayenne  >  18,   rue 

Vavin,  Paris,  Vie  arrondissement. 
Dezaunay^   propriétaire-viticulteur,   à  La  Breille,  par 

Brain-sur-AUonnes  (Maine-et-Loire). 
DoUfus,   Adrien,   directeur  de   la   Feuille  des  Jeunes 

Naturalistes f  rue  Pierre-Charron,  35,  Paris. 
Dollfas,  Gustave,  géologue,  rue  de  Chabrol,  45,  Paris. 
Dufossé,  Albert,  secrétaire  à  la  mairie  de  Chambly  (Oise). 
I>iiina8,  Auguste-Marie,  inspecteur  en  retraite  de  la 

Compagnie  des  Chemins  de  fer  d'Orléans,  rue  Sully,  6, 

à  Nantes  (Loire-Inférieure). 
Emeiiau,   Jean-Léon,  instituteur  à  Baugé  (Maine-et* 

Loire). 
Piévé,  docteur  en  médecine,  à  Jallais  (Maine-et-Loire). 
Fournier,    Alphonse,    docteur  en   médecine,    licencié 

es  sciences,  22,  rue  de  Penthièvre,  Poitiers. 
Fraysse,   secrétaire    de    la  sous-préfecture,   à    Baugé 

(Maine-et-Loire).  —  Paléontologie,  archéologie. 
Gadeaude  Kerville,  Henri,  L  if,  i,  homme  de  science, 

rue  Dupont,  7,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 
Gkillé,  Louis,  pharmacien,  à  Thouarcé  (Maine-et-Loire). 
Gallet,  Georges,  pharmacien,  à  Baugé,  rue  Victor-Hugo 

(Maine-et-Loire). 
Gkisnault,   ex-instituteur,   Beaufort- en -Vallée  (Maine- 
et-Loire).  —  Botanique. 
GkLulon,    libraire-commissionnaire,    rue   Madame,  39 1 

Paris,  from  «  the  New- York  Public  Library  ». 
Gentil,  Ambroise,  I.  O,  professeur  de  sciences  physiques 

et  naturelles  au  Lycée  du  Mans,  86,  rue  de  Flore,  Le 

Mans  (Sarthe). 
Georges,  Jean-Marie,  A.  Q,  pharmacien  honoraire^ 

suppléant  du  juge  de  paix,  à  Baugé  (Maine-et-Loire). 
Grassin,  Charles,  ingénieur  civil,  à  Nice,  villa  Jacques 

(Sainte-Hélène). 
Grossouvre    (de),    Marie-Félix- Albert-Durand ,    *, 

ingénieur  en  chef  des  mines,  à  Bourges  (Cher). 
Guillemot,  Georges-André,  A.  Oj  secrétaire  général  de 

la  Charente-Inférieure. 


—   XII  — 

Guittonneau,  P.,  instituteur,  à  Saînt-Rémy-la-Varenne, 
par  Saint-Mathurin  (Maine-et-Loire). 

Ouyon,  Louis,  ex-bibliothécaire  de  la  SoQJété,  26,  rue 
Lenepveu,  Angers. 

Houal,  Ernest,  pharmacien,  rue  du  Marché,  à  Baugé 
(Maine-et-Loire). 

Joly,  Henri,  ingénieur  A.  et  M.,  32,  South  parade,  Tra- 
falgar  square,  London,  S.  W. 

Jullien-CSrosnier,  rue  d*Illiers,  54  bis,  à  Orléans 
(Loiret).  —  Botanique. 

Lambert,  Eugène,  instituteur,  au  Guédéniau,  par  Baugé 
(Maine-et-Loire).  —  Sciences  naturelles. 

Le  Breton,  Julien,  i,  instituteur,  à  Saint-Martin-de-la 
Place  (Maine-et-Loire). 

Lemaitre,  Valentin,  instituteur,  à  Quincé  (Maine-et- 
Loire). 

Lionnet,  Camille,  docteur  en  médecine,  château  de  Doué- 
la-Fontaine  (Maine-et-Loire).  —  Paléontologie. 

Loppé,  Etienne,  étudiant  en  médecine,  240,  rue  de  Vau- 
girard,  Paris,  XV*.  —  Zoologie. 

JCantin,  Georges-Antoine,  ^,  O.  i,  O.  O,  Chevalier 
de  l'Ordre  du  Christ  (Portugal),  Officier  du  Medjidié 
(Turquie),  Commandeur  du  buste  du  Libérateur  (Vene- 
zuela), Officier  du  Nichan  Iftichar  (Tunisie)»  Médaillé 
des  Arts  (Turquie),  Rapporteur  de  la  classe  47  à  l'Expo- 
sition universelle  de  1900,  ancien  Président  du  Comité 
des  Orchidées  de  la  Société  Nationale  d'Horticulture  de 
France,  botaniste  orchidophile ,  5,  rue  Pelouze,  Paris, 
VIII',  et  château  de  Bel-Air,  à  Olivet  (Loiret). 

Malm,  A.-H.,  docteur  en  philosophie,  intendant  des 
pêcheries  maritimes  suédoises,  à  Gothembourg  (Suède). 

Marcesche,  Emile,  négociant,  rue  Carnot,  Lorient  (Mor- 
bihan). 

Martin,  Roger,  négociant,  Saumur  (Maineet-Loîre). 

Mèhault,  François,  Inspecteur  en  retraite  des  Postes  et 
Télégraphes,  19,  rue  du  Champ-de-Mars,  Saint-Brieuc 
(Côtes-du-Nord).  —  Botanique. 

Mercier,  Léopold,  27,  rue  de  Ponthieu,  Paris. 

Mesnet,  Adrien,  pharmacien,  à  Thouars  (Deux-Sèvres). 

Micheau,  secrétaire  de  T Université  populaire,  avenue 
Victor-Hugo,  Saumur  (Maine-et-Loire). 


—   XIII   — 

Michel,  Alphonse,  docteur  en  médecine,  à  Gonnord 
(Maine-et-Loire). 

Michel ,  Auguste  ,  Villa  Félix ,  à  Carrière-soas-Bois  ^  par 
Maisons-Laffîtte  (Seine-et-Oise). 

Moreau,  André-Paul,  agent-voyer  cantonal,  rue  Guérin- 
dea-Fontaines ,  Baugé  (Maine-et-Loire).  —  Géologie, 
minéralogie. 

(Elhert,  D.-P.,  ^ ,  O»  correspondant  de  Tlnstitut,  con- 
seryateur  du  Musée  d'Histoire  naturelle,  rue  de  Bre- 
tagne, à  Laval  (Mayenne).  —  Géologie,  paléontologie. 

Olivier  ;  Ernest,  aux  Ramillons,  près  Moulins  (Allier). 
—  Botanique. 

Pancher,  avoué,  à  Baugé  (Maine-et-Loire). 

Perrin,  pharmacien,  place  de  la  Bilange,  Saumur  (Maine- 
et-Loire). 

Peton,  ^,  i,  A.  0,  docteur  en  médecine,  maire  de  Sau- 
mur, à  Saumur  (Maine-et-Loire). 

Pougnet,  Joseph-Eugène,  ingénieur  des  mines  d*or  de  la 
Cortada  de  San  Antonio,  par  Puerto-Perrio  et  Pavas > 
département  d'Antioqua  (Colombie). 

Rabjeau,  Emile,  docteur  en  médecine,  à  Ingrandes-sur- 
Loire  (Maine-et-Loire). 

Ragasa,  Enrico,  naturaliste,  directeur  du  Naturaliste 
sicilien,  à  Palerme  (Sicile). 

Richou,  Rémy,  instituteur-adjoint,  à  TÉcole  du  faubourg 
Saint-Michel,  Angers. 

Ricordeau,  François,  pharmacien,  à  Loué  (Sarthe).  — 
Botanique  (Champignons),  minéralogie. 

Roquencoort,  rue  Portalis,  11  bis,  Paris.  —  Géologie. 

Simon,  Francis,  A.  O,  directeur  de  TÉcole  de  garçons, 
28,  rue  Bodinier,  Angers. 

Sudre,  H.,  professeur  à  TÉcole  normale,  66,  boulevard 
Valmy,  à  Albi  (Tarn). 

Tardif,  Edmond,  docteur  en  médecine,  à  Longue  (Maine- 
et-Loire). 

Thuau  (l'abbé),  à  Baugé  (Maine-et-Loire).  —  Entomo- 
logie. 

Thuau,  François,  L  O,  docteur  en  médecine,  conseiller 
général,  4,  avenue  Jeanne -d'Arc,  à  Baugé  (Maise-et- 
Loire). 


—  XIV  — 

Thiriat-Degilignes,  naturaliste,  61,  rue  Neuve,  Calais 
(sud)  (Pas-de-Calais). 

Trillon,  Jean,  directeur  du  tissage  mécanique  de  Roche- 
fort,  à  Grange  de  MontignéleBrillant  (Mayenne). 

Valotaire,  Théodore- Victor,  professeur,  conservateur 
du  Musée,  20,  rue  Basses-Perrières ,  Saumur.  -  Bota- 
nique. 

Vannier,  Edouard,  docteur  en  médecine,  55,  avenue 
Jeanne-d'Arc,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 

Versillé,  Léon,  jardinier  à  Gonnord  (Maine-et-Loire). 

Ville  de  Saumnr,  (bibliothèque). 


Nota.  —  Les  membres  dont  les  adresses  et  dénomina- 
tions seraient  inexactes  sont  priés  de  les  faire  rectifier  et 
d'adresser  leurs  réclamations  au  Président  ou  au  Secré- 
taire de  la  Société. 


MEMBRES  DECEDES 

Boell,  Edouard,  docteur  en  médecine,  I.  O,  é,  médecin 
de  rhôpital  civil  de  Baugé,  membre  du  Conseil  d'hygiène 
et  de  salubrité  de  l'arrondissement  de  Baugé,  décédé  le 
29  décembre  1903. 

Sahut,  Félix,  ^,  L  0>  ancien  président  de  la  Société 
d'Horticulture  et  d'Histoire  naturelle  de  l'Hérault,  décédé 
le  5  mai  1904. 


XV  — 


LISTE  DES  SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES 

Au  30  Septembre  1904 


i^  SOCIÉTÉS  FRANÇAISES 

1 .  Amiens.  —  Société  Linnéenne  du  Nord  de  la  France. 

2.  —    Société  industrielle  d'Amiens. 

3.  Angers.  —  Société  d'Horticulture  de  Maine-et-Loire. 

4.  —  Société  industrielle  et  agricole. 

5.  —  Société  de  Médecine. 

6.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Angers. 

7.  —  La  Bibliothèque  de  la  Ville. 

8.  —  La  Bibliothèque  du  Musée  d'histoire  naturelle 

9.  —  La  Bibliothèque  du  Jardin  des  plantes. 

10.  —    La  Bibliothèque  Lloyd. 

11.  Autan.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

12.  Anxerre.  —  Société  des  sciences  historiques  et  natu- 

relles de  l'Yonne. 

13.  Beanne.  —  Association  horticole  de  Beaune. 

14 .  Beanvais.— Société  académique  d'Archéologie,  Sciences 

et  Arts  de  l'Oise. 

15.  Béders.  —  Société  d'Études  des  Sciences  naturelles. 

16.  Blois.  —  Société  d'Histoire  naturelle  du  Loir-et-Cher. 

17.  Bordeaux.  —  Société  des  Sciences  physiques  et  natu- 

relles. 

18.  Bonrg.  —  Société  des  naturalistes  de  l'Ain. 

19.  Caen.  —  Société  Linnéenne  de  Normandie. 

20.  —    Laboratoiregéologique  de  la  Faculté  des  Sciences. 

21 .  Carcassonne.  —  Société  d'Études  scientifiques  de  l'Aude. 

22.  Châlons-snr-llarne.  —  Société  d'Agriculture,  de  Com- 

merce, des  Sciences  et  Arts  de  la  Marne. 

23.  Châlon-snr-Saône.  —  Société  des  Sciences  naturelles 

de  Saône -et-Loire. 

24.  Chambéry.  —  Société  d'Histoire  naturelle  de  Savoie. 

25.  Charleville.  —  Société  d'Histoire  naturelle  des  Ardennes. 

26.  Chartres.  —  Société  archéologique  d'Eure-et-Loir. 


—  XVI  — 

27.  Cherbourg.  —  Société  nationale  des  Siences  naturelles 

et  mathématiques. 

28.  Cholet.  —  Société  des  Sciences,  Lettres  et  Beaux- Arts. 

29.  Dax.  —  Société  de  Borda. 

30.  Dijon.  —  Académie  des  Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres. 

31.  Dragaignaa.    —    Société    d*Études    scientifiques    et 

archéologiques. 

32.  Elbeuf,  —  Société  d*Études  des  Sciences  naturelles. 

33 .  Grenoble.  —  Société  de  Statistique,  des  Sciences  natu- 

relles et  des  Arts  industriels  de  Tlsère. 

34.  Le  Havre.  —  Société  géologique  de  Normandie. 

35.  Lille.  —  Société  géologique  du  Nord. 

36.  Lyon.  —  Société  Lînnéenne  de  Lyon. 

37.  —    Société  botanique  de  Lyon. 

38.  Le  Mans.  -»  Société  d*Agriculture>  Sciences  et  Arts  de 

la  Sarthe. 

39 .  —  Académie  internationale  de  géographie  botanique. 

40.  Levallois-Perret.  —  Association  des  Naturalistes. 

41 .  Mfloon.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

42.  Marseille.  —  Société  scientifique  Flammarion. 

43.  Montbéliard.  —  Société  d'Émulation. 

44.  Montpellier.  —   Société  d'Horticulture  et  d*Histoire 

naturelle  de  THérault. 

45.  Nancy.  —  Société  des  Sciences. 

46.  Nantes.  —  Société  académique. 

47.  —    Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la 

France. 

48.  Nîmes,  —  Société  d'Études  des  Sciences  naturelles. 

49.  Niort.  —  Société  botanique  des  Deux-Sèvres. 

50.  Paris.  —  Société  d'Anthropologie. 

51.  —  Société  philomatique. 

52.  —  Société  philotechnique. 

53.  —  Société  botanique  de  France. 

54.  —  Société  d'Études  scientifiques. 

55.  —  Société  entomologique  de  France. 

56.  —  Société  de  Géographie. 

57.  —  Société  zoologique  de  France. 

58.  —  Société  nationale  d'acclimatation  de  France. 

59.  —  Société  astronomique  de  France. 

60.  —  Bibliothèque  de  la  Sorbonne. 


—  XVII  — 

61.  Perpignan.  —  Société  agricole,  scientifique  et  litté- 

raire des  Pyrénées- Orientales. 

62.  QniiBiper.  —  Société  archéologique  du  Finistère. 

63.  Rennes.  —  Société  scientifique  et  médicale  de  TOuest. 

64 .  Reims.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

65.  Rocfaaohouart.  —  Société  des  Amis  des  Sciences  et 

des  Arts- 
66    La  Rochelle.  —  Société  des  Sciences  naturelles  de  la 
Charente-Inférieure. 

67.  Ronen.  —  Société  des  Amis  des  Sciences  naturelles. 

68.  —    Laboratoire  régional*  d'entomologie  agricole. 

69.  Tonlonse.  —  Bibliothèque  de  TUniversité,  allées  Saint- 

Michel. 

70.  Tours.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences,  Arts  et 

Belles-Lettres. 

71.  Valenciennes.  —  Revue  agricole,  industrielle,  histo- 

rique et  artistique  (Société  d'Agriculture, 
Spences  et  Arts). 

72.  Vitry-le-François.  —  Société  des  Sciences  et  Arts. 

2P  PUBLICATIONS  PÉRIODIQUES  FRANÇAISES 

73.  Angers.  Revue  de  l'Anjou. 

74.  —      L'Anjou  médical,  7,  rue  de  la  Préfecture. 

75.  —      Les  Archives  médicales  d'Angers. 

76.  Paris.  —  Commission  du  Répertoire  de  Bibliographie 

scientifique.  Ministère  de  rinstruoiion  publi- 
que et  des  Beaux- Arts  (5*  bureau  de  l'ensei- 
gnement supérieur). 

77.  —    Bibliothèque  des  Sociétés  savantes.  Ministère  de 

l'Instruction  publique  (6»  bureau  de  l'ensei- 
gnement supérieur),  5  exemplaires. 

78 .  —    Feuille  des  jeunes  Naturalistes. 

79.  ^    Bulletin  de  la  Presse,  21,  quai  Saint- Michel. 

80.  —    Gazette  médicale,  93,  boulevard  Saint-Germain. 

81.  —    Répertoire  bibliographiquedes  principales  Revues 

françaises  (M.  Jordell,  7,  rue  de  Lille). 

82.  —    Archives  provinciales  des  Sciences,  boulevard 

Saint-Germain,  93. 


—   XVIII  — 

83.  loron.  —  L'Echange,  4,  rue  Gentil  (D'  Maurice  Pic,  à 

Digoin  (Saône-et-Loire). 

84.  Mpolins.  —  Revae  scientîfîqae  du  Bourbonnais  et  da 

Centre  de  la  France. 

3^  COLONIES  FRANÇAISES 
Madagascar 

85.  Tananarive.  —  Académie  malgache. 

4«  SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES 
Alsace-Lorraine 

1 .  Colmar.  —  Société  d*Histoire  naturelle. 

2.  Strasboarg.  —  Société  des  Sciences,  Agriculture  et 

Arts  de  la  Basse-Alsace. 

Allemagne 

3.  Berlin.  —  Académie  impériale  des  Sciences  (K.  prus- 

sichen  Wissenschaften  Akademie). 

4.  —    Société  de  Géologie  (Deutsch.  Geolog.  Gesellsch.). 

5.  —    Société  de  Géographie  (Gesellsch.  fur  Erdkunde). 

6.  Brème.  —  Société  des  Sciences  naturelles  (Naturwis- 

senschaft.  Verein  zû  Bremen). 

7.  Dresde.  —  Société  de  Géographie  (Verein  fur  Erd- 

kunde  zû  Dresden). 

8.  Francfort-sur-rOder.  —  Hélios. 

9.  Freibnrgi  Breisgau.  —  Naturforschende  Gesellschaft. 

10.  Halle.  —  Société  Léopoldina. 

11 .  Leipzig.  —  Société  des  Sciences  naturelles  (Naturfors- 

chende Gesellschaft). 

12.  Munster.  —   Société   provinciale  westphalienne  des 

Sciences  et  Arts  (Westfalichen  Provinziale- 
Verein). 

13.  Regensbnrg.  —  Société  d'Histoire  naturelle  (Naturwis- 

sensehaftlichen  Verein). 

Autriche 

14.  Agram.  —  Sociétés  historico-naturalis  croatica. 

15.  Giessen.  —  Société  d'Histoire  naturelle  (Oberhessis- 

chen  Gesellschaft  fur  Natur  und  Heilkunde). 


—  XIX  — 

16.  Lemberg.  —  Die  Chronik  der  Chevtèhenko  Gesellschaft 

der  Wissenschaften ,  rue  Czarnecki. 

17.  Prague.  —  Sociélé  impériale  des  Sciences  natarellee 

(K.  K.  Gesellschaft  der  Wissenschaften). 

18.  Yitmie.  —  Société  d'Histoire  naturelle  (Lotos). 

19.  —    Société  impériale  et  royale  de  Géologie  (K.  K, 

Geologischen  Reichanstaldt.) 

20.  — *    Société  de  Zoologie  et  de  Botanique  (K.  K.  Zoo- 

logisch-Botanischen-Gesellschaft). 

21 .  —    Club  scientifique  (Wissenschatlichen  Club). 

22.  •*    Section  fur  naturkenden  osterreichen  Touristen 

Club(Burgung,  7). 

Belgique 

23.  Bruxelles.  —  Société  belge  de  Microscopie. 

24.  —    Société  belge  de  Géologie,  de  Paléontologie  et 

d'Hydrologie. 

25.  —    Société  royale  malacologique  de  Bruxelles. 

26.  —    Société  entomologîque  de  Belgique. 

27.  —    Société  royale  de  Botanique  de  Belgique. 

28.  Liège.  —  Société  géologique  de  Belgique. 

Luxembourg 

29.  Luxembourg.  —  Société  des  Naturalistes  luxembour- 

geois (Fauna). 

30.  —    Société  Botanique. 

Italie 

31 .  Gènes.  —  Annales  du  Musée  civique  de  Gônes. 

32.  Padone.  —  Société  Veneto-Trentine  des  Sciences  natu- 

relles. 

33.  Palerme.  ~  Jardin  royal  de  Botanique. 

34.  Pise.  —  Société  des  Sciences  naturelles  de  Toscane. 

35.  Turin.  —  Académie  royale  des  Sciences. 

36.  —    Observatoire  de  l'Université  royale. 

37.  —    Musée  de  Zoologie  et  d*Anatomie  comparée. 

Espagne 

38.  Barcelone.  —  Centre   excursionista   de  Catalunya , 

Paradis,  10,  pral. 


—   XX   — 

Pays-Bas 

39.  Leyda.  —  Société  Néerlandaise  de  Zoologie  (Neder- 

lansche  Dierkundige  Vereening). 

40.  —    Botanisches  Centralblatt,  Rijn,  en  Schiekade, 

113,  Leyde  (Hollande). 

Portugal 

41 .  Lisbonne.  —  Académie  des  Sciences. 

42.  -~    Broteria.  Revista  de  sciencias  naturaes  do  Col- 

legio  de  S.  Fiel.  Soalheira. 

Russie 

43.  Saint-Pétershourg.  —  Société  impériale  de  Botanique. 

44.  —    Société  impériale  minéralogiqae. 

45.  —    Comité  géologique. 

46.  —    Société  impériale  des  Naturalistes  de  Saint- 

Pétersbourg. 

47.  Kiew.  —  Société  des  Naturalistes. 

48.  Moscou.  —  Société  impériale  des  Naturalistes. 

Suède 

49.  Goshembonrg.  —  Société  royale  des  Sciences  et  Lettres. 

50.  Helsingford.  —  Société  pour  Tétude  de  la  Faune  et  de 

la  Flore  de  Finlande  (Sociétés  pro  Fauna  et 
Flora  Fennica'. 

51.  Siockolm.  —  Société  entomologique. 

52.  —    Académie  royale  suédoise. 

53.  Uspal.  —  Université  royale. 

Suisse 

54.  Bflle.  —  Société  des  Sciences  naturelles. 

55.  Chambéry,   près  Genève.   —  Bulletin   de    l'Herbier 

.  Boissier. 

56.  Genève.  —  Société  de  Physique  et  d'Histoire  naturelle, 

au  Musée  d'Histoire  naturelle. 

57.  Lausanne.  — •  Société  vaudoise  des  Sciences  naturelles. 

58.  Nenfchfltel.  —  Société  neufchàteloise  de  Géographie. 

59.  Zurich.  —  Société  des  naturalistes. 


—   XXI  — 

Amérique  du  Noi^d 

60.  Cainbridgô.  —  Musée  de  Zoologie  comparée  (Maseam 

of  comparative  zoologie  at  Havard  collège). 

61.  Chicago.  —  Field  Colnmbian  Muséum  Chicago,  III > 

U.  S.  A. 

62.  Granville  (Ohio).  —  Association  scientifique.  —  Scien- 

tific  laboratoires  of  Denison  University. 

63.  Hezioo.  —  Instituto  geologico  de  Mexico,  5*  dal  Ciprès. 

64.  New-Haven  (Connecticut).  —  Transaction  of  the  méri- 

dien scientific. 

65.  HwW-York.  -  Société  de  Microscopie. 

66.  —    Société  de  Géographie,  n»  129  west  29  th.  street. 

67.  —    American  muséum  of  natural  History. 

68.  Philadelphie.  —  Académie  des  Sciences  naturelles. 

69.  —    Institut  des  Sciences. 

70    Chapell-Hill.  —  Société  scientifique  (Elisha  Mitchell). 

71 .  Salem  (Massachusset).  —  Association  américaine  pour 

Tavancement  des  sciences. 

72.  8an-Franci8CO.  —  Académie  des  Sciences. 

73.  Saint-Louis.  —  Académie  des  Sciences. 

74.  —    The  Missouri  botanical  garden. 

75.  Trenton.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

76.  Washington.  —  Institution  Smithsonian. 

77.  —    Bureau  d'Ethnologie. 

78.  —    American  Microscopical  Journal. 

79.  —    U.  S.  Département  of  agriculture.  —  Division 

of  biologicai  survey.  —  Washington,  D.  C. 

Amérique  du  Sud 

80 .  BoenoB-Aires.  —  Société  scientifique  argentine. 

81 .  —  Musée  national  Casilla  de  Correo,  470. 

82.  —  Revue  argentine  d'Histoire  naturelle. 

83.  —  Institut  Géographique  argentin. 

84.  —  Direccio  gênerai  de  Correos  y  Telegrafos. 

85.  Cordoba.  —  Académie  nationale  des  Sciences. 

86.  Costa-Rica.  —  Annales  du  Musée  national  et  de  l'Ins- 

titut physique  et  géographique. 

87.  La  Plata.  ^  Annales  du  Musée  d'Histoire  naturelle. 


88.  Montevideo.  —  Musée  nationaL 

89.  Rio-de-Janeiro.  -^  Musée  national. 

90.  Santiago.  —  Société  scientifique  du  Chili. 

Indes  anglaises 

91.  Calcutta.  —Société  asiatique  du  Bengale,  57,  Parck 

Street,  Calcutta. 

Océanie 

92.  Brisbane.  —  Natural  History  Society  of  Queensland" 

(Australie). 

93.  Wellington.  —  New-Zealand  Institute. 

5«  PUBLICATIONS  PÉRIODIQUES  ÉTRANGÈRES 

94.  Païenne.  —  Il  Naturalista  Siciliano. 

95.  Venise.  —  Notarisia,  revue  consacrée  à  Tétude  des 

algues. 

96.  —    Neptunia,  San  Samuele,  3422. 

97.  Nouvelle-Zélande.  ^  The  New-Zealand  journal  of 

Sciences. 
98.' Cincinnati  (Ohio,  U.  S.  A.).  —  Bulletin  of  the  Lloyd 
library   of  botany,   pharmacy   and  maieria 
medica. 


COMPOSITION  DO  BUREAU  POUR  1904 

Président  d*honneur. .  M.  PRÊÂUBERT. 

Président M.  BOUVET. 

Vice-Président M.  8URRADLT. 

Secrétaire M.  BADDODIH, 

Trésorier M.  BARON. 

Vice-Trésorier. M.  DÉCDILLÉ. 

Archivistes . .  M.  BELLÂNGER. 

Bibliothécaire M.  BENOIT,  8,  place  du  Ralliement. 

M.  le  Bibliothécaire  se  tient  à  la  disposition  de  MM.  les 
Sociétaires  les  jours  de  séance,  depuis  8  heures  du  soir. 


BULLETIN" 

DE  LA  SOaÉTÉ 

D'ÉTUDES  SCIENTIFIQUES 

D'ANGERS 


Séance  du  9  janvier  1903 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  formule  ses  vœux  pour  la  pros- 
périté de  la  Société  pendant  cette  nouvelle  année. 
Trois  événements  vont  avoir  un  sérieux  intérêt 
pour  elle;  d*abord  le  Congrès  des  Rosiéristes,  qui 
doit  se  tenir  en  juin  dans  notre  ville;  nous  ne 
pouvons  rester  étrangers  à  cette  manifestation  de 
la  botanique  appliquée  ;  en  second  lieu,  notre  séance 
extraordinaire  qui  doit  se  tenir  également  en  juin, 
à  Baugé,  conformément  à  une  décision  récente  ;  ce 
sera  la  première  fois  que  nous  sortirons  ainsi 
d'Angers,  et  il  importe,  dès  maintenant,  de  donner 
toute  notre  attention  à  ce  premier  essai  de  décen- 


—  XXIV   — 

tralisation  ;  enfin,  en  août  prochain,  le  Congrès  de 
FAssociation  française  pour  Tavancement  des 
Sciences  se  tiendra  dans  notre  ville  ;  notre  Société 
est  appelée  à  y  figurer,  à  la  fois  comme  affiliée  à 
l'Association  et  aussi  par  la  participation  indivi- 
duelle que  divers  de  nos  Sociétaires  sont  appelés  à 
prendre  à  ses  travaux. 

M.  Bouvet  donne  connaissance  des  ouvrages  et 
publications  reçus  depuis  la  dernière  séance.  Parmi 
la  correspondance  figure  une  lettre  de  M.  le  Ministre 
de  l'Instruction  publique  informant  M;  le  Président 
que  le  4i™«  Congrès  des  Sociétés  savantes  se  tiendra 
à  Bordeaux  en  avril  1903. 

M.  Bouvet  présente  les  excuses  de  M.  Baron, 
trésorier,  qui  ne  peut  assister  à  la  réunion.  Le 
compte  rendu  de  la  situation  financière  de  la  Société 
est,  sur  sa  demande,  remis  à  la  prochaine  séance. 

M.  CouFFON  présente  une  collection  de  fossiles  de 
Téocène  inférieur  parisien,  collection  offerte  au 
Musée  de  la  ville  d'Angers  par  M.  Préaubert. 

M.  Bouvet,  au  nom  de  la  Société  et  de  la  Com- 
mission du  Musée  d'Histoire  Naturelle,  remercie 
M.  Préaubert  pour  son  don  gracieux  et  M.  Couffon 
pour  la  peine  qu'il  a  prise  à  classer  cette  collection. 

Cette  collection  comprend  deux  parties  : 

La  première  partie  renferme  sept  espèces  de  mol- 
lusques des  terrains  tertiaires,  période  éocène,  étage 
suessonien,  provenant  des  sables  de  Bracheux,  près 
de  Beauvais. 

La  deuxième  partie  comprend  232  espèces  de 
fossiles  des  terrains  tertiaires,  période  éocène,  pro- 


—  XXV  — 

Tenant  de  diverses  localités  (Manche,  Eure-et-Loir, 
Seine  et-Oise,  Oise,  Marne). 

M.  Bouvet  présente  un  certain  nombre  d'objets 
préhistoriques,  acquis  pour  le  Musée,  et  provenant 
des  environs  de  Mazé. 

M.  Bouvet  présente,  pour  faire  partie  de  la  Société 
comme  membre  correspondant,  M.  le  D*"  Fiévé,  de 
Jallais. 

M.  Préaubert  fait  savoir  que  des  travaux  de 
rescindement,  exécutés  à  Angers,  à  Tangle  des  rues 
Saint -Julien  et  Saint- Denis,  ont  mis  à  jour  un 
ossuaire  datant  du  xii®  siècle,  au  dire  des  archéo- 
logues compétents.  Par  ses  soins,  un  certain  lot  de 
crânes  bien  conservés  a  été  réservé  et  transporté  au 
Musée  d'Histoire  Naturelle. 

M.  Préaubert  insiste  sur  l'intérêt  que  présentent 
ces  objets  au  double  point  de  vue  de  Tanthropologle 
et  de  l'histoire  locale,  et  il  désire  vivement  voir  se 
constituer,  à  notre  Musée,  une  collection  de  crânes 
provenant  du  pays  et  appartenant  aux  époques 
diverses,  à  condition  que  ces  époques  soient  aussi 
bien  datées  qne  possible. 

M.  CouFFON  demande  à  la  Société  si  elle  ne  pourrait 
pas  offrir  à  la  Bibliothèque  du  Musée  d'Histoire 
Naturelle  la  collection  de  son  Bulletin.  Cette 
demande  est  acceptée  par  l'assemblée. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire^  E.  Baudouin. 


m 


—  XXVI  — 

Séance  du  5  février  1903 

Présidence  de  M.  Bouvbt 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  ouvrages 
et  publications  reçus  depuis  la  dernière  séance. 

M.  LE  D^  FiÉvÉ,  de  Jallais,  présenté  à  la  dernière 
séance,  est  admis  en  qualité  de  membre  correspon- 
dant. 

M.  Babon,  trésorier,  fait  connaître  la  situation 
financière  de  la  Société  au  31  décembre  1902.  Cette 
situation  est  résumée  dans  le  tableau  suivant  : 

liltat  Jinancier  au  31  décembre  1902. 

En  caisse,  le  31  décembre  1901 913 

Recettes  en  1902 1.462  15 

Total  en  caisse 2.375  80 

Dépenses  en  1902 1.363  45 

Reste  en  caisse  le  31  décembre  1902.   .  .    1.012  35 

Sur  la  proposition  de  M.  le  Président,  la  Société 
vote  une  somme  de  25  francs  pour  la  souscription 
ouverte  en  faveur  des  pêcheurs  bretons. 

H  est  ensuite  procédé  à  la  nomination  de  la 
Commission  de  publication  du  Bulletin.  Font  partie 
de  cette  Commission  les  membres  du  Bureau,  plus 
^[M.  Bouicet  David. 

M.  rfîKAUBERT  signale  plusieurs  faits  tendant  à 
itiire  ciuiie  que,  dans  certains  cas  particuliers,  les 


—  XXVII  — 

anguilles  peuvent  se  reproduire  directement  chez 
nous  sans  être  obligées  de  descendre  à  la  mer. 

Voici  ce  qu'il  a  recueilli  de  la  bouche  d'un  habitant 
de  Daumeray,  bourg  du  Nord  du  département.  Un 
propriétaire  du  pays  fit  creuser,  il  y  a  quelques 
années,  une  douve  assez  vaste  dans  un  emplacement 
éloigné  considérablement  de  tout  cours  d'eau,  de 
tout  ruisseau,  ou  même  de  prairie;  il  y  introduisit 
des  poissons  de  diverses  espèces,  notamment 
60  anguilles.  Actuellement  les  anguilles  sont  au 
nombre  de  plusieurs  centaines,  et  l'on  a  constaté 
dans  la  douve  une  grande  quantité  de  civelles,  ou 
alevins  d'anguilles.  Une  anguille  assez  grosse  ayant 
été  pêchée  et  vidée,  on  constata  qu'elle  renfermait 
deux  ovaires  allongés  contenant  des  œufs  très  petits. 

Un  autre  témoignage  lui  a  été  fourni  par  le  chef 
cuisinier  d'un  hôtel  d'Angers.  Lorsque  l'on  prépare 
pour  l'alimentation  des  anguilles  de  belle  venue,  il 
n'est  pas  très  rare  de  rencontrer  des  individus 
(Buvés,  plus  rarement  laites. 

M.  Préaubert  rappelle  encore  un  fait  signalé  par 
notre  collègue,  M.  Bouic.  Un  pêcheur,  en  vidant 
une  anguille  pêchée  dans  la  Maine,  à  la  Baumette, 
vit  une  poche  pleine  de  nombreuses  anguillules; 
celles-ci  ont  pu  vivre  pendant  trois  semaines  dans 
un  bassin  remt)li  d'eau  douce. 

Mais  s'agit-il  ici  réellement  de  véritables  alevins 
d'anguilles?  Ne  serait-ce  pas  plutôt  des  vers  para- 
sites des  poissons?  Le  doute  est  permis,  d'autant 
plus  qu'il  est  improbable  que  l'anguille  soit  vivipare. 

Laissons  de  côté  ce  cas  douteux.  Les  autres  cas 


—  XXVIII  — 

nous  conduiraient  à  cette  conclusion  qu'il  y  a,  pour 
ainsi  dire,  dimorphisme  dans  la  reproduction  de 
l'anguille.  Normalement  elle  descendrait  à  la  mer 
pour  frayer  ;  mais,  lorsque  les  circonstances  entra- 
vent cet  exode,  les  individus  adultes  se  repro- 
duiraient sur  place  dans  nos  eaux  douces. 

M.  Préaubert,  chargé  par  la  Société  d^examiner 
la  brochure  intitulée  «  Nouveau  procédé  rapide  pour 
ranalyse  chimique  de  Veau,  par  MM.  le  D'  Pionet  et 
iluE,  pharmacien  »,  déclare  que  ce  nouveau  procédé 
présente  un  réel  intérêt. 

il  est  possible,  en  suivant  la  technique  indiquée 
par  les  auteurs,  de  réaliser  une  analyse  suffisante 
de  leau  dans  un  minimum  de  temps,  et  cela  par  des 
moyens  extrêmement  simples,  à  la  portée  de  tout  le 
monde.  Il  est  à  souhaiter  que  cette  méthode  se 
généralise. 

M.  Préaubert  regrette,  toutefois,  de  ne  pas  voir 
donnée,  en  renvoi  au  bas  de  la  page,  dans  la  bro- 
chure, une  indication  sommaire  de  la  réaction 
chimique  provoquée  par  chacun  des  comprimés 
servant  à  l'analyse. 

M.  Bouvet  présente,  pour  faire  partie  de  la  Société 
en  qualité  de  membre  correspondant,  M.  Paul 
Delaunay,  interne  des  hôpitaux  de  Paris,  18,  rue 
Vil  vin,  Paris. 

M,  Préaubert  propose  à  la  Société  d'organiser, 
pour  la  belle  saison,  une  excursion  scientifique  au 
iMiiiet  et  à  Saint- Pierre-Montlimart.  Ce  projet  sera 
étudié. 

M.  Dezaunay  présente  aux  membres  de  la  Société 


—  XXIX  — 

un  très  bel  échantillon  de  bois  siliciflé',  qu'il  offre 
au  Musée  Paléontologique.  Cet  échantillon  de  bois 
fossile  provient  de  Cizay- la -Madeleine  et  a  été 
trouvé  dans  un  terrain  non  remué,  appartenant  au 
cénomanien  inférieur. 
Uordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 
Le  Secrétaire^  E.  Baudouin. 


Séance  du  5  mars  1903 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la-  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  ouvrages 
et  publications  reçus  depuis  la  dernière  séance. 

M.  Bouvet  donne  communication  de  deux  notes 
sur  r Acoustique  géométrique  (3"  et  4«  notes),  de 
M.  Decharme,  destinées  à  être  insérées  au  Bulletin 
de  la  Société. 

MM.  Bouvet  et  Gaudin  présentent,  pour  faire 
partie  de  la  Société  à  titre  de  membre  titulaire, 
M.  le  D'  Papin,  directeur  du  laboratoire  de  bactério- 
logie. 

M.  Delaunay  (Paul),  interne  des  hôpitaux  de  Paris, 
présenté  à  la  dernière  séance,  est  admis  comme 
membre  correspondant. 

M.  MuFFANG  intéresse  vivement  les  membres 
présents  en  passant  en  revue  toute  une  série  de 
matériaux  concernant  Tanthropologie  de  l'Anjou. 


—   XXX   — 

Des  diverses  recherches  faites  sur  ce  sujet,  il  résulte 
que  :  1°  les  habitants  de  l'Anjou  appartiennent  au 
type  brachycéphale,  leur  indice  céphalique  moyen 
est  le  môme  que  celui  de  la  moyenne  en  France. 
Toutefois,  dans  le  Choletais,  on  a  constaté  une  tache 
de  dolichocéphalie  qui  tranche  sur  le  reste  du  dépar- 
tement; 29  les  Angevins  ont  une  taille  moyenne, 
1™64,  inférieure  à  la  taille  moyenne  de  la  France, 
ainsi  qu'à  celle  des  départements  limitrophes  ;  3°  la 
couleur  des  yeux  est  plus  foncée  que  celle  de  la 
moyenne  de  la  France,  les  yeux  bleus  et  les  cheveux 
blonds  sont  peu  fréquents  en  Anjou. 

M.  SuRRAULT  présente  une  collection  comprenant 
42  espèces  û'Anodontes  recueillies  dans  les  rivières 
du  département  (Loire,  Louet,  Maine,  Moine)  et 
déterminées  par  M.  Locard.  M.  Surrault  offre  cette 
collection  au  Musée  d'Histoire  Naturelle  de  la  Ville. 

M.  Bellanger  signale  de  nouvelles  observations 
relatives  à  la  reproduction  des  anguilles.  A  la 
Possonnière,  des  pêcheurs  lui  ont  signalé  l'existence 
d'une  fosse  fermée,  sans  communication  avec  la 
Loire,  et  où  les  anguilles  se  multiplient.  Ils  lui  ont 
affirmé  également  avoir  trouvé  des  anguilles  dans 
le  corps  desquelles  étaient  de  nombreuses  anguil- 
lules;  mais  que  sont  ces  anguillules?  Il  est  fâcheux 
qu'elles  n'aient  pas  été  examinées  par  une  personne 
compétente.  Enfin,  ils  ont  remarqué,  il  y  a  plusieurs 
années,  dans  l'étang  du  Mortier,  au  mois  de  mai, 
un  tas  d'anguilles  d'environ  2°ï50  de  diamètre,  qui 
s'est  dispersé  à  leur  approche.  Que  pouvaient-elles 
faire  là,  en  tas,  sinon  frayer?  dit  M.  Bellanger.  De 


—  XXXI  — 

ces  faits,  il  semblerait  résulter  que,  chez  nous, 
Tanguille  se  reproduit  bien  réellement. 

M.  Bouic  donne  d'intéressants  renseignements 
sur  un  nouveau  poisson,  le  poisson-chat,  importé 
du  Canada  et  que  Ton  essaie  d'acclimater  dans  la 
Moine,  à  Cholet. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 
Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  2  avril  1903 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance, des  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance.  Il  insiste  particulièrement  sur  un 
mémoire  ayant  pour  titre  :  Conchyliologie  du  miocène 
moyen  du  bassin  de  la  Loire ^  par  MM.  G.  Dollfus  et 
Ph.  Dautzenberg,  que  l'un  des  auteurs,  M.  Dollfus, 
offre  à  la  Société  avec  plusieurs  autres  brochures. 
L'assemblée  adresse  ses  remerciements  au  donateur 
et  décide  que  ce  mémoire  sera  déposé  au  Musée 
d'Histoire  Naturelle. 

M.  le  D'  Papin,  directeur  du  laboratoire  de  bacté- 
riologie, présenté  à  la  dernière  séance,  est  admis  en 
qualité  de  membre  titulaire. 

M.  SuRRAULT  présente  le  résumé  météorologique 
des  mois  de  janvier,  février  et  mars. 


—   XXXII  — 

M.  Préaubert  place  sous  les  yeux  des  assistants 
des  échantillons  de  pierre  ponce,  provenant  des 
dernières  éruptions  de  la  Martinique,  et  qui  lui  ont 
été  remis  pour  le  Musée  par  M.  Frachet,  lieutenant 
d'administration  au  génie,  ayant  séjourné  derniè- 
rement à  la  Guadeloupe. 

MM.  Bouvet  et  Jouvance  présentent,  pour  faire 
partie  de  la  Société  à  titre  de  membre  titulaire, 
M.  le  Dr  Allanic. 

Uordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séanoe  est  levée. 
Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séanoe  du  7  mai  1903 

Présideoce  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  ouvrages 
et  publications  reçus  depuis  la  dernière  séance. 

M.  le  D'  Thézée  fait  une  très  intéressante  com- 
munication sur  un  épithélioma  observé  chez  un 
pigeon.  Les  élèves  de  l'École  de  Médecine,  en  dissé- 
quant un  jeune  pigeon,  remarquèrent  dans  l'estomac 
une  sorte  de  tumeur.  Cette  tumeur  fut  examinée 
par  MM.  les  D"  Papin  et  Allanic,  qui  déclarèrent  se 
trouver  en  présence  d'un  cancer  épithélial  de  la 
tunique  stomacale. 

M.  SuRRAULT  met  sous  les  yeux  des  Sociétaires 
une  seconde  partie  de  l'intéressante  collection  de 


—   XXXIII  — 

Mollusques  de  Maine-et-Loire,  qu'il  a  formée  et 
qu^il  destine  au  Musée  d'Histoire  Naturelle.  Les 
échantillons  présentés  appartiennent  au  groupe  des 
Gastéropodes  fluviatiles  (genres  Lymnœay  Planorbis, 
Physa  et  Ahcykts), 

M.  PicHERiT  fait  circuler  devant  rassemblée  une 
série  deTrilobites  (genre  Calymene)  et  des  empreintes 
de  sulfure  de  fer  en  dendrites;  ces  pénétrations 
minérales  à  travers  les  feuillets  du  schiste  ont  été  à 
tort  attribuées  autrefois  à  des  empreintes  végétales 
sous  le  nomd'^op^em  Criei.Ces  objets  proviennent 
des  ardoisières  d'A vrillé,  près  Angers.  M.  Picherit 
montre  également  des  fragments  d'un  sédiment 
argileux,  recueilli  au  fond  d'une  ancienne  carrière 
abandonnée  depuis  une  quarantaine  d'années,  rem- 
plie d'eau  et  qu'on  vient  d'assécher  pour  reprendre 
l'exploitation.  Ces  sédiments,  provenant  de  la 
désagrégation  spontanée  de  l'ardoise,  se  clivent  déjà 
comme  l'ardoise  elle-même. 

Enfin,  il  présente  des  fragments  de  schiste 
ardoisier  qni  se  sont  fendus  spontanément,  pendant 
l'extraction,  suivant  le  plan  de  stratification,  et  sur 
lesquels  on  voit  très  bien  que  ce  plan  ne  coïncide 
pas  exactement  avec  le  plan  de  clivage,  mais  fait 
avec  lui  un  angle  très  appréciable. 

Tous  ces  intéressants  échantillons  seront  déposés 
au  Musée  de  la  Ville. 

M.  Prkaubert  donne  lecture  d'un  très  intéressant 
article  de  M.  Fraysse  sur  le  préhistorique  dans  la 
commune  de  Pontigné.  Ce  travail  sera  inséré  au 
Bulletin. 


—  XXXIV  — 

M.  le  D'  Allanic,  présenté  à  la  dernière  séance 
par  MM.  Bouvet  et  Jouvance,  est  admis  en  qualité 
de  membre  titulaire. 

Sur  la  proposition  de  M.  Bouvet,  rassemblée 
décide  que  la  prochaine  séance  se  tiendra  à  Baugé, 
le  4  juin  prochain,  à  10  heures  du  matin,  et  après 
lecture  d'une  lettre  de  M.  Georges,  elle  règle 
remploi  du  temps  de  cette  journée. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 
Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séances  tenues  à  Baugé  les  3  et  4  juin  1903 

En  raison  d'une  décision  prise  le  4  juin  1902,  la 
Société  d'Études  Scientifiques  d'Angers  s'est  trans- 
portée à  Baugé,  les  mercredi  et  jeudi  3  et  4  juin  1903. 

Dès  le  mercredi,  MM.  Bouvet,  Directeur  du 
Jardin  des  Plantes  et  du  Musée  d'Histoire  Naturelle, 
notre  distingué  Président;  Préaubert,  professeur 
au  Lycée  David-d'Angers;  Dumas,  inspecteur  en 
retraite  des  chemins  de  fer  de  la  Compagnie 
d'Orléans;  01.  Couffon,  étudiant  en  médecine,  se 
rendaient  à  Baugé,  où  guidés  par  M.  Georges,  ils 
ont  pu  admirer  les  curiosités  des  environs. 

Dans  la  matinée,  visite  aux  monuments  mégali- 
thiques de  la  région.  Les  excursionnistes  se  sont 
tout  d'abord  rendus  à  la  Pancellière,  commune  de 
Vieil  Baugé,  où  ils  ont  vainement  recherché  les 
restes  d'un   cromleck   signalé  dans  l'ouvrage  de 


—  XXXV  — 

M.  Célestln  Port.  Les  pierres  levées,  situées  sur  le 
pâtis,  près  de  la  ferme,  attirent  Fattention  des 
Sociétaires.  Un  certain  nombre  de  personnes  les 
considèrent  comme  des  menhirs  ;  pour  M.  Préaubert, 
elles  proviendraient  d'un  dolmen  à  deuxc  hambres. 
M.  Préaubert  base  son  opijûion  sur  ce  que  ces 
pierres  ne  présentent  pas  la  forme  ordinaire  des 
menhirs. 

Non  loin  de  là,  par  4  gr.  75'  55"  de  longitude  Ouest 
et  52  gr.  82'  70"  de  latitude,  des  blocs  de  grès  gisent 
dans  une  vigne  nouvellement  plantée,  dépendant 
de  la  ferme  des  Gautraies.  Le  D^  Boell,  dans  son 
travail  sur  les  monuments  préhistoriques  du 
Baugeois,  les  considère,  malgré  leur  disposition 
régulière,  comme  n'ayant  subi  aucun  travail  humain. 
M.  Préaubert,  cependant,  croit  qu'il  y  aurait  intérêt 
à  opérer  des  fouilles  sous  ces  pierres  ;  on  pourrait  y 
retrouver  des  ossements. 

De  là,  l'excursion  se  dirige  vers  la  pierre  du 
Crapaud,  sur  le  bord  de  la  route  d'Échemiré  (longi- 
tude 0  gr.  75'  00",  latitude  52  gr.  83'  22").  Là  encore 
elle  se  trouve  en  présence  d'un  dolmen  en  partie 
détruit.  Cette  pierre,  qui  repose  sur  deux  autres, 
ne  s'est  point  posée  ainsi  d'elle-même  et,  du  reste, 
la  petite  surélévation  du  sol  qui  existe  tout  autour 
vient  évidemment  de  la  terre  qui  recouvrait  le 
dolmen  à  l'origine. 

A  quelques  centaines  de  mètres,  dans  la  petite 
forêt  de  Baugé  (longitude  Ouest  2  gr.  75'  05",  latitude 
52  gr.  83' 90"),  les  excursionnistes  trouvent  la  pierre 
du  Coq,  bloc  de  forme  bizarre,  haut  de  2«»50  environ, 


—   XXXVI  — 

qui,  à  première  vue,  présente  un  peu  Taspect  d'une 
idole  grossière,  avec  un  trou  formant  la  bouche, 
mais  ce  trou,  profond  d'un  mètre  et  d'un  diamètre 
(le  0«»04,  n'aurait  pas  été  foré  par  la  main  de  l'homme  ; 
ce  serait  une  excavation  naturelle,  telle  qu'on  en 
trouve  souvent  dans  les  grès.  A  côté  se  trouve  une 
pierre  beaucoup  plus  petite,  qu'on  nomme  dans  le 
pays  la  Poule. 

Suivant  M.  Préaubert,  ces  deux  menhirs,  véri- 
tables poteaux  indicateurs,  doivent  indiquer  une 
si']>ulture  ;  il  émet  cette  opinion  sans  savoir  encore 
qu'il  existe  tout  près  une  troisième  pierre  plate, 
cachée  sous  les  broussailles,  longue  de  4  mètres  sur 
3  de  large.  Si  l'on  pouvait  faire  des  fouilles  sous 
cette  table,  il  est  plus  que  probable  qu'on  y  trouverait 
une  sépulture  préhistorique.  Il  y  aurait  grand 
iulérôt,  pour  le  groupe  des  Sociétaires,  de  Baugé  de 
s^^n  occuper. 

L'excursion  du  matin  se  termine  par  une  visite  à 
la  tombelle  de  Mont- Échelle  (longitude  Ouest 
2  gr.  73'  65",  latitude  82  gr.  84'  40").  Ce  prétendu 
tumulus  semble  tout  simplement  être  une  motte 
féodale  du  xi*  siècle,  et  non  un  monument  préhlsto- 
rigue  comme  certains  l'ont  désigné.  D'ailleurs,  un 
certain  nombre  de  ces  mottes  féodales  existent  en 
Anjou;  une  notamment  près  de  Montrevault,  à  peu 
prés  identique  à  celle  de  Mont- Échelle,  est  attribuée 
h  Koulques-Nerra,  comte  d'Anjou.  Comme  ce  dernier 
ù\ii\i  également  seigneur  de  Baugé  et  des  environs, 
un  [reut  lui  attribuer  aussi  celle-ci. 

L  après-midi,  au  gré  de  chacun,  herborisation  à 


—  XXXVII  — 

la  forêt  de  Chandelals  ou  visite  aux  falunières  de 
Breil-de-Foin.  Dans  la  forêt  de  Chandelais,  les  bota- 
nistes récoltent  de  nombreuses  plantes,  entre 
autres  :  UHypopitys  muUiflora  et  le  Rubus  elombis 
(Sudre  et  Bouvet),  espèce  nouvelle  inédite  et  très 
répandue  dans  cette  station. 

Les  paléontologues  recueillent,  à  Auverse,  une 
cinquantaine  de  bryozoaires,  de  coquilles  et  de 
dents.  A  la  Beurelière,  la  récolte  est  encore  plus 
abondante,  elle  comprend  une  centaine  de  fossiles, 
dont  le  Pyrula  rusticula  (Basterot),  Conus  mercati 
(Brocchi),  Conus  tarbellianus  (Gratteloup) ,  Conus 
Dujardini  (Deshayes),  Ficula  condiia  (Brongniart), 
Voluta  miocenica  (Fischer  et  Tournouer),  Typhis 
teirapterus  (Bronn),  etc. 

A  8  heures  du  soir,  ainsi  qu'il  avait  été  annoncé, 
M.  Préaubert,  notre  savant  Président  d'honneur,  a 
fait,  dans  la  salle  du  Théâtre,  une  conférence  sur  le 
Préhistorique  en  Anjou  \ 

Après  avoir  été  présenté  à  l'assistance  par  M.  le 
Maire  de  Baugé,  le  disert  conférencier  a  développé 

*  Le  plan  suivi  a  été  inspiré  de  Touvrage  de  Gabriel  de 
Morlillet  :  Le  Préhistorique,  et  la  plupart  des  projections 
ont  été  puisées  dans  le  volume  du  môme  auteur,  intitulé  : 
Musée  préhistorique,  ouvrage  classique  par  excellence. 

Pour  ce  qui  regarde  l'Anjou,  il  a  été  tenu  grand  compte 
du  savant  et  consciencieux  travail  de  M.  Desmazières  : 
Essais  sur  le  préhistorique  en  Maine-et-Loire  (Société 
d*ÉtQdes  Scientifiques,  XXV^  année),  Supplément  I  (même 
année).  Supplément  11  (XXIX«  année),  Supplément  III 
(XXX«  année),  et  particulièrement  pour  ce  qui  regarde  le 
Baugeois,  du  mémoire  de  M.  le  Û'  Boell  :  Les  Monuments 
préhistoriques  du  Baugeois  (Loc.  cit,,  XXX®  année). 


-<-  XXXVIII  — 

son  sujet  devant  un  public  très  attentif  et  plein  de 
déférence  pour  sa  personnalité  et  sa  haute  valeur. 
Il  a  indiqué  par  quelle  série  de  progrès  Thomme 
primitif,  sauvage  au  milieu  de  la  nature,  a,  par 
étapes  successives,  su  parvenir  à  l'état  dans  lequel 
les  premières  civilisations  nous  Font  présenté  au 
seuil  de  THistoire.  Il  nous  l'a  montré,  pas  à  pas, 
dans  ses  métamorphoses  physiques,  dans  ses  tâton- 
nements vers  le  progrès,  dans  ses  luttes  contre  les 
nécesiïltés  de  la  vie,  dans  ses  premiers  pas  vers  un 
art  relatif  et  une  amélioration  lente  mais  continue 
de  sa  condition  barbare;  il  a  exhumé  les  éléments 
de  solution  de  son  origine,  cachés  encore  sous  la 
poussière  des  temps ,  il  a  passé  en  revue  les  monu- 
ments  mégalithiques  de  la  région,  signalé  les 
découvertes  faites  dans  cet  ordre  de  choses,  et  enfin 
fait  appel  au  zèle  des  chercheurs  pour  enrichir  la 
préhistoire  locale  de  documents  nouveaux.  Tout  en 
suivant  la  succession  des  époques  éolithique  (ter- 
tiairi',  pithécanthrope),  paléolitique  (quarternaire), 
néolitique  et  des  métaux,  le  conférencier  indique  les 
résultats  des  recherches  faites  en  Anjou  et  signale, 
en  même  temps ,  les  recherches  à  entreprendre  et 
les  conditions  dans  lesquelles  elles  doivent  être 
entreprises.  C'est  donc  à  la  fois  un  exposé  des 
rC^siiUata  acquis  et  un  programme  de  recherches. 

Cette  passionnante  question  a  tenu  en  haleine 
Tattention  et  l'intérêt  de  l'auditoire  pendant  un  long 
et  agr<  uble  moment.  Grâce  à  la  complaisance  de 
M.  Eineriau,  le  dévoué  instituteur  de  Baugé,  des 
projections  lumineuses  appuyaient  les  explications 


—  XXXIX  — 

du  conférencier,  qui  a  fait  ainsi  défiler  devant 
l'assistance,  au  fur  et  à  mesure  des  sujets,  les  ves- 
tiges de  ces  époques  depuis  si  longtemps  disparues. 

M.  Préaubert  a  recueilli,  comme  légitime  récom- 
pense de  son  savoir,  les  applaudissements  unanimes 
qui  sont  venus  souligner  son  intéressante  confé- 
rence. 

Le  lendemain,  jeudi,  arrivaient  à  Baugé,  en  même 
temps  que  la  Société  de  Pharmacie,  MM.  Baron, 
adjoint  au  maire  d'Angers;  Surrault,  professeur  à 
r École  Normale;  Bellanger,  instituteur  des  Cor- 
deliers  ;  Paré,  etc. 

Une  délégation  de  huit  membres  se  rend  à  l'invi- 
tation de  M.  l'abbé  Thuau,  membre  correspondant, 
et  admire  chez  lui  sa  merveilleuse  collection  ento- 
mologique. 

A  dix  heures,  la  séance  s'ouvre  dans  la  salle  du 
Théâtre  de  Baugé,  sous  la  présidence  de  M.  Boxjvet. 

Sont  présents  :  MM.  Baron,  Bellanger,  Boell, 
Bouvet,  Brion,  Couffon,  Dangin,  Dassé,  David, 
Dumas,  Fraysse,  Galle,  Gaudin,  Georges,  Moreau, 
Paré,  Préaubert,  Rousseau,  Surrault,  Thuau,  etc. 

Se  sont  fait  excuser  :  MM.  Baudouin,  Gaillard, 
Muffang,  Raimbault  et  Thézée. 

Sur  la  proposition  de  M.  Bouvet,  M.  01.  Couffon 
remplit  les  fonctions  de  secrétaire,  et,  en  cette 
qualité,  donne  lecture  du  procès- verbal  de  la  séance 
du  7  mai.  Ce  procès-verbal  est  adopté. 

M.  Fraysse  donne  lecture  de  son  intéressant 
travail  sur  le  Préhistorique  dans  la  commune  de 
Pontigné.  Il  y  signale  le  dolmen  de  Pierre  couverte^ 


—  XL  — 

le  dolmen  de  la  Grande  pierre ,  les  divers  tumulus 
situés  aux  environs  de  Baugé,  les  abris  et  les 
cavernes  de  la  roche  Gatevln ,  enfin  un  polissoir 
découvert  par  Fauteur  lui-même  à  200  mètres  de 
rierre  couverte.  Ce  travail  sera  inséré  au  Bulletin. 

M.  Préaubert  résume  devant  l'assemblée  les 
caractères  essentiels  de  la  flore  phanérogamique  des 
environs  de  Baugé.  Cette  flore,  qui  est  des  plus 
intèi'i'ssantes,  constitue  pour  les  amateurs  un  des 
joyaux  de  la  richesse  botanique  de  l'Anjou.  C'est 
surtout  sur  le  territoire  de  la  commune  de  Pontigné, 
iormù  par  le  calcaire  d'eau  douce,  qu'elle  offre  tout 
son  cclat  et  toute  sa  variété. 

On  peut  distinguer  trois  sortes  de  localisations  : 
D'abord  les  moissons  sur  sol  calcaire  ;  pauvres  géné- 
ralement au  point  de  vue  agricole,  elles  attirent  le 
botaniste  par  toute  une  série  de  plantes  attrayantes, 
lelîesque  Orlaya  grandiflora,  lesBuplevrum,les  Vale- 
rianella,  les  Adonis,  Polygonum  Bellardi,  Myagrum 
perfoliatum,  etc.,  etc.  C'est  encore  là  que,  tout  der- 
nièrement, M.  Préaubert  a  retrouvé  Filago  subspi- 
cata  Bor.,  sorte  de  déformation  dont  la  signification 
était  restée  problématique,  jusqu'à  ce  qu'on  ait  pu 
observer  sa  genèse  sur  le  terrain  môme. 

Vient  ensuite  la  station  des  bois  maigres,  des 
friches  et  des  falaises  calcaires  avec  Orchis  odora- 
tiss.sima,  Gentiana  germanica,  Carex  gynobasis, 
llelinnthemum  procumbens,  Ajuga  Genevensis, 
LaUiyras  latifolius,  l'ornemental  Peucedanum  offi- 
cnuile  sur  Genneteil,  Micropus  erectus,  Odontites 
JaubDitiana,  etc. 


—   XLI    — 

Enfin,  le  sol  tourbeux  des  vallées,  avec  de  grandes 
raretés  comme  Carex  Davalliana  et  toute  une  luxu- 
riante végétation  au  milieu  de  laquelle  on  peut 
signaler  Girsium  oleraceum.  Crépis  Nicœensls, 
Primula  elatior,  les  Pinguicula,  les  Drosera,  Orchis 
incarna  ta,  palustris,  Trlglochin  palustre,  Ophio- 
glossum  vulgatum,  Gentiana  pneumonanthe,  Par- 
nassia  palustris,  de  nombreuses  cypéracées,  etc. 

Ce  rapide  aperçu  suffira  pour  montrer  tout  ce  que 
présente  de  suggestif  à  Toreille  du  botaniste  angevin 
la  désignation  générale  «  Environs  de  Baugé  »,  et 
pourquoi  il  ne  résiste  pas  à  la  tentation  de  faire  de 
fréquents  pèlerinages  dans  ces  régions  fleuries. 

A  cette  nomenclature,  M.  G.  Bouvet  ajoute  le 
Blysmus  compressus,  qui  croît  au  moulin  de  la 
Motte. 

M.  Th.  SuRRAULT,  continuant  ses  intéressantes 
études  météorologiques,  fait  connaître  les  caracté- 
ristiques du  mois  de  mars ,  quant  à  la  température 
et  à  la  pluie. 

M.  01.  GouFFON,  communiquant  le  résultat  de  ses 
heureuses  découvertes  dans  les  faluns  de  Maine-et- 
Loire,  présente  à  rassemblée  le  Chenopus  Uttingeri 
(Michaud)  et  TAetobates  Oraaliusi  (Le  lion),  espèces 
nouvelles  pour  TAnjou.  Il  attire  l'attention  des 
Baugeois  sur  TAetobates,  dont  il  a  rencontré  des 
débris  la  veille  môme  dans  les  faluns  d'Auverse. 
Ensuite  il  fait  circuler  des  échantillons  de  trois 
espèces  nouvelles  de  fossiles,  à  savoir  :  Turbinolia 
tonsurata  (Couffon),  Turbinolia  cicatricosa  (Couflfon), 
Turbinolia  Bouveti  (Couffon),  cette  dernière  espèce 

IV 


—   XLII   — 

dédiée  à  notre  savant  et  sympathique  Président. 

M.  le  Dr  Thuau,  conseiller  général,  présente  un 
superbe  échantillon  d'Ostrea  carinata  du  Cénomanien 
de  Baugé. 

MM.  l^RÉAUBKRT  et  BouvET  présentent,  à  titre  de 
membre  titulaire,  M.  Chaussée,  d'Angers. 

MM.  Georges  et  Boell  présentent,  à  titre  de 
membres  correspondants  : 

.MM.  Brion,  maire  de  Baugé;  Dangin;  Dassé; 
de  Ghasseloup-Chatillon  ;  Emeriau,  instituteur  à 
Baugé;  Galle;  Guillemot,  sous-préfet  de  l'arron- 
dissement de  Baugé  ;  HouAL, pharmacien;  Lambert, 
instituteur  au  Guédeniau;  Moreau,  agent- voyer; 
Dr  Thuau,  conseiller  général. 

Reste  à  choisir  une  localité  du  département  pour 
la  séance  extraordinaire  de  1904.  Deux  villes  sont 
proposées  par  les  membres  présents.  Ce  sont  Cholet 
et  Saumur.  Après  une  courte  discussion,  le  choix 
s'arrête  sur  la  ville  de  Saumur. 

Après  les  remerciements  et  les  félicitations  de 
M.  le  Président  à  l'adresse  des  conférenciers,  l'ordre 
du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Un  déjeuner  amical  et  confraternel  a  réuni  ensuite 
les  membres  de  notre  Société  et  ceux  de  la  Société 
de  Pharmacie  à  l'Hôtel  du  Lion-d'Or.  A  l'issue  du 
repas,  M.  Bouvet  a  prononcé  une  charmante  allo- 
cution; il  a  remercié  M.  le  Sous- Préfet  du  bien- 
veillant intérêt  qu'il  témoigne  à  notre  Société  et 
M.  le  Maire  de  Baugé  de  la  sollicitude  dont  il  a  fait 
preuve  envers  elle,  en  mettant  gracieusement  à 


—  XUII  — 

notre  disposition  les  locaux  nécessaires  et  en  nous 
facilitant  de  tous  ses  moyens  notre  séjour  dans  la 
ville. 

Dans  Taprèsmidi,  une  excursion  en  voitures  a 
été  faite  sur  le  territoire  de  la  commune  de  Pontigné. 
Les  membres  de  la  Société ,  après  avoir  longuement 
admiré  le  célèbre  dolmen  de  la  Pierre  couverte  (situé 
par  2  gr.  66'  85"  de  longitude  Ouest  et  52  gr.  83'  47" 
de  latitude),  composé  de  douze  pierres  dont  deux  le 
recouvrent,  se  rendent  au  polissoir  signalé  par 
M.  Fraysse  :  ce  polissoir  se  trouve  au  milieu  d'un 
champ  dépendant  de  la  ferme  de  La  Motte,  à 
200  mètres  environ  du  dolmen  de  Pierre  couverte  ; 
il  est  enfoui  en  terre  et  ne  présente,  au  ras  du  sol, 
que  sa  surface  supérieure  ;  cette  surface  est  traversée 
par  deux  entailles  de  57  et  54  centimètres  de  lon- 
gueur, d'une  profondeur  de  4  centimètres  environ  ; 
deux  autres  encoches,  plus  petites  et  plus  larges, 
et  en  outre  plusieurs  dépressions  qui  devaient 
servir,  selon  toute  probabilité,  pour  terminer  le 
polissage  des  outils  de  pierre.  Il  serait  désirable  que 
ce  polissoir  fût  dégagé  du  sol  ;  il  se  pourrait  qu'il 
présentât  encore  des  entailles  sur  ses  autres  faces 
et  que  Ton  recueillît  au  pied  des  haches  cassées 
pendant  l'opération  et  rejetées. 

Du  polissoir,  les  excursionnistes  se  sont  rendus 
à  la  lorôt  de  Chandelais,  en  passant  par  Pontigné, 
où  la  vieille  église  provoque  leur  admiration;  ils 
s'arrêtent  particulièrement  à  considérer  les  fresques 
des  XII*  et  xv*  siècles,  le  transept,  voûté  en  berceau 
brisé  aux  extrémités  et  en  calotte  au  centre,  les 


—   XLIV  — 

curieuses  moulures  de  la  clef  de  voûte  du  chœur  et 
des  chapiteaux  de  la  nef. 

Durant  l'excursion,  les  botanistes  ont  pu  faire 
une  abondante  moisson  ;  ils  ont  pu  recueillir  : 

brebis  montana^  Polygala  calcarea, 

—  alata,  Tetragonolobus  siliquosos, 

—  purpurea,  Cbenopodium  Bonus  Henricus, 

—  simia,  Neottia  ovata, 
Opbrys  mascifera,  Blysmas  compressus, 

—  apifera,  Carex  Davalliana, 

—  aranifera,       Orobancbe  cruenta. 

Sur  le  dolmen  de  Pierre  couverte,  M.  Bouvet 
recueille  le  Leptodon  Smithii. 

De  leur  côté ,  les  malacologistes  ont  pu  faire  une 
ample  récolte  de  mollusques  divers,  notamment 
dans  les  genres  Lymnaea,  Planorbis  et  Ancylus. 

Le  temps  a  malheureusement  fait  défaut  et  n'a 
pas  permis  une  visite  complète  des  attractions 
diverses  de  la  commune.  Ce  n'est  que  partie  remise. 
La  Société  d'Études  Scientifiques  a  quitté  Baugé  à 
cinq  heures  du  soir,  en  disant  seulement  au  revoir 
aux  Baugeois,  dont  ils  garderont  un  excellent 
souvenir,  et  en  remerciant  les  organisateurs  : 
MM.  Boell,  Brion,  Emeriau,  Fraysse  et  Georges, 
qui  ont  eu  le  plaisir  de  voir  leurs  efforts  couronnés 
de  succès. 

Cet  essai  de  décentralisation  a  donné  des  résultats 
immédiats  :  M.  Emeriau  s'est  offert  à  la  Société 
pour  reprendre,  à  Baugé,  les  observations  météoro- 
logiques interrompues  depuis  plusieurs  années. 
Enfin,  un  Musée  d'Histoire  Naturelle  sera  ouvert  à 


—   XLV   — 

Bangé,  dès  que  le  transfert  de  la  gendarmerie  laissera 
vacantes  plusieurs  salles  de  la  Mairie. 

Le  Secrétaire  par  intérim,  Olivier  Couffon. 


Séance  du  2  juillet  1903 

Présidence  de  M.  Bouvet 

M.  LE  Président  fait  part  de  la  perte  douloureuse 
que  vient  d'éprouver  la  Société  dans  la  personne  de 
M.  Laumonier,  docteur-médecin  à  Vernoil,  décédé 
il  y  a  quelques  jours. 

M.  le  Président  donne  connaissance  d'un  certain 
nombre  de  lettres  reçues  depuis  la  dernière  séance, 
et  notamment  d'une  invitation  à  prendre  part  aux 
travaux  du  Congrès  de  l'Association  Française  pour 
l'Avancement  des  Sciences,  qui  doit  se  tenir  à 
Angers,  au  mois  d'août  prochain.  Il  communique 
ensuite  les  ouvrages  et  publications  récemment 
reçus. 

Il  donne  ensuite  lecture  d'un  travail  de  M.  Gaillard 
sur  les  Hyménomycètes  et  les  Gastéromycètes  observés 
dans  le  département  de  Maine-et-Loire  pendant  les 
années  1899-1902. 

M.  Préaubert  présente  plusieurs  échantillons  de 
Ranunculus  acer  L.,  subsp.  Borœanus  Jord.  Selon  lui, 
cette  plante  est  très  variable  et  offre  deux  formes 
extrêmes,  celle  de  la  vallée  de  la  Loire  et  celle  des 
calcaires,  avec  de  nombreux  intermédiaires.  Aux 


—  XLVI   — 

environs  d'Angers  et  dans  la  vallée  de  la  Loire 
domine  Ranunculus  Borœanus,  genuitius,  à  feuilles 
radicales  très  divisées,  multifldes,  et  longuement 
pétiolées.  Boreau  avait  signalé  une  autre  forme  à 
Briollay;  M.  Préaubert  l'a  retrouvée  à  peu  de 
distance  de  là,  au  Plessis-Grammoire,  sur  le  calcaire 
cénomanien.  Cette  forme,  /?.  Borœamis  Jord.,  var. 
recius  Bauh.,  offre  des  feuilles  radicales  petites, 
lobées,  peu  divisées  et  courtement  pétiolées.  Il  a 
constaté  qu'elle  est  très  abondante  dans  tout  l'Est 
du  département,  sur  les  formations  secondaires  et 
tertiaires.  Elle  semble  manquer  à  l'Ouest  sur  le 
primaire;  elle  n'existerait  pas  à  Nantes,  suivant 
M.  Dumas. 

En  même  temps  que  des  échantillons  d'herbier 
de  ces  deux  renoncules,  M.  Préaubert  présente 
également  des  préparations  des  Orchis  montana  et 
bifolia,  en  insistant  sur  leurs  divers  caractères 
instinctifs.  O.  hifolla  serait  moins  répandu  en  Anjou 
que  son  congénère. 

M.  LE  PnÉsmENT  fait  circuler  plusieurs  empreintes 
sur  schiste,  envoyées  par  M.  Picherit  et  provenant 
de  l'ardoisière  d'Avrillé.  On  remarque,  en  particulier, 
des  impressions  à  caractères  assez  peu  définissables, 
s  enfonçant  en  replis  à  travers  la  masse  du  schiste 
et  qui  doivent  être  attribuées  à  des  algues. 

M.  GmARD  a  recueilli  une  déformation  très  volu- 
mineuse de  la  branche  d'un  sapin,  Ahies  Pinsapo. 
Il  a  observé  deux  cas  semblables  sur  le  môme  arbre. 

M.  Préaubert  pense  qu'il  serait  bon  de  faire  des 


—   XLVII   — 

observations  dès  le  début  de  ces  déformations  pour 
en  déterminer  la  nature. 

M.  SuRRAULT  présente  une  très  belle  collection  de 
coquilles  marines  (lamellibranches  et  gastéropodes), 
dont  il  a  fait  don  au  Musée  d* Histoire  naturelle. 
Cette  collection  fait  suite  à  celle  des  coquilles 
fluviatiles  précédemment  présentée. 

M.  LE  Président  remercie  les  auteurs  des  commu- 
nications qui  viennent  d'être  faites. 

M.  Chaussée,  d'Angers,  présenté  à  la  dernière 
séance,  est  admis  a  titre  de  membre  titulaire. 

MM.  Brion,  Guillemot,  Dangin,  Houal,  Dassé, 
Lambert  ,  de  Chasseloup  -  Chatillon  ,  Emeriau  , 
Galle,  Moreau  et  le  D'  Thuau,  également  présentés 
à  la  dernière  séance,  sont  admis  comme  membres 
correspondants. 

MM.  Bouvet  et  Préaubert  présentent,  en  qualité 
de  membre  titulaire,  M.  le  D'  Fernand  Camus,  de 
Paris. 

MM.  Peton  et  Préaubert  présentent,  comme 
membre  correspondant,  M.  René  Krotoff,  phar- 
macien à  Saumur. 

La  procliaine  séance  est  fixée  au  mois  d'octobre 
procliain. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Pour  le  Secrétaire,  R.  Richou. 


—   XLVIII    — 

Séance  du  8  octobre  1903 

Présidence  de  M.  Bouvbt 

Le  procès- verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M  LE  Président  fait  part  de  là  perte  douloureuse 
que  vient  d'éprouver  la  Société  dans  la  personne  de 
M.  Gaillard,  conservateur  de  l'herbier  Lloyd,  décédé 
à  la  fin  du  mois  de  juillet,  à  Angers. 

n  adresse  ensuite  ses  félicitations,  au  nom  de  la 
Société,  à  M.  le  D*"  Mâreaa,  nommé  officier  de  la 
Logion  d'honneur;  à  M.  Lestang,  promu  officier  de 
l  Instruction  publique;  à  M.  Thézée,  nommé  officier 
d'Académie  ;  à  M.  Surrault,  qui  a  obtenu  une  médaille 
de  vermeil  pour  ses  cours  d'adultes. 

Il  donne  connaissance  de  la  correspondance,  des 
ouvrages  et  publications  reçus  depuis  la  dernière 
SLMnce.  Parmi  celles-ci  figure  une  brochure  de 
M.  Em.  Boulanger,  pharmacien  à  Paris,  sur  la 
Germination  de  l'ascospore  de  la  truffe. 

Il  informe  la  Société  que  le  Congrès  des  Sociétés 
S: t vantes  s'ouvrira  à  Paris,  le  5  avril  1904,  à  la 
Surbonne. 

Sont  ensuite  admis  à  faire  partie  de  la  Société  : 
comme  membres  honoraires  : 

M.  GiARD,  professeur  à  la  Sorbonne,  membre  de 
l'Institut; 

M.  Bigot,  professeur  de  géologie  à  l'Université 
de  Caen  ; 


—  xux  — 

comme  membre  titulaire  : 

M.  le  D'  Fernand  Camus,  de  Paris,  présenté  par 
MM.  Bouvet  et  Préaubbrt  ; 
comme  membre  correspondant  : 

M.  René  Krotoff,  pharmacien  de  l'Université  de 
Paris,  à  Saumur,  présenté  par  MM.  Peton  et 
Préaubbrt  à  la  dernière  séance. 

M.  Préaubert  donne  d'Intéressantes  explications 
snr  les  variétés  culturales  des  saules  employées  en 
vannerie  et  cultivées  sur  divers  points  de  notre 
région.  Il  pense  que  ces  variétés  proviennent  de  la 
sélection  appliquée  aux  espèces  aborigènes ,  ou  de 
l'introduction  de  types  étrangers  à  la  flore  primi- 
tive. 

Grâce  à  Taimable  concours  prêté  par  M.  Lemon- 
nier,  vannier  à  Angers,  et  possesseur  de  vastes 
oseraies,  il  compte  tirer  au  clair  cette  question.  Les 
résultats  de  son  enquête  seront  signalés  à  la  Société. 

M.  Préaubert  donne  ensuite  d'intéressants  détails 
sur  un  orage  qu'il  a  pu  suivre,  en  voyage,  de  La 
Rochelle  à  Angers,  dans  la  nuit  du  30  septembre  au 
1«'  octobre.  Il  a  pu  ainsi  observer  de  nombreux 
éclairs  d'aspect  très  varié,  un  cas  d'éclair  en  cha- 
pelet, et  particulièrement  un  éclair  à  propagation 
lente,  rentrant  dans  la  catégorie  des  globes  fulmi- 
nants. Cjs  observations  feront  l'objet  d'une  note 
spéciale  qui  sera  insérée  au  Bulletin. 

M.  SuRRAULT  communique  le  résumé  météorolo- 
gique des  mois  de  juillet,  août  et  septembre. 

M.  Bouvet  présente  un  deuxième  supplément  aux 
Muscinées  de  VAnjou,  contenant  une  vingtaine  d'es- 


—   L  — 

pèces  et  variétés  nouvelles.  Le  nombre  des  espèces 
et  sous-espèces  se  trouve  ainsi  porté  à  396.  Ce 
travail  paraîtra  dans  le  Bulletin  de  la  Société. 

M.  SuRRAULT  présente  des  échantillons  de  quartz 
et  de  mispickel,  trouvés  à  environ  100  mètres  de 
profondeur,  au  fond  des  puits  creusés  par  M.  Blavier, 
à  Saint- Pierre-Montlimart,  dans  le  but  de  retrouver 
le  filon  exploité  par  les  anciens. 

Il  présente  ensuite,  pour  le  Musée,  des  échan 
tillons   de  minerai  de  fer,  trouvés  dans  le  grès 
armoricain,  entre  Champigné  et  Cherré. 

M.  CouFFON  offre,  pour  le  Musée  d'Histoire  Natu- 
relle, des  spécimens  de  Pelobates  cultripes,  curieux 
batracien,  se  cachant  le  jour  dans  les  sables  mari- 
times et  qu'il  a  capturé,  pendant  la  nuit,  dans  les 
dunes  de  la  plage  Valentin ,  près  du  bourg  de  Batz 
(Loire-Inférieure). 

Il  présente  ensuite,  pour  le  Musée  de  Paléonto- 
logie, une  série  de  fossiles  des  f  aluns  de  F  Anjou, 
recueillis  à  La  Beurelière  (Maine-et-Loire),  lors  de 
la  session  de  la  Société  à  Baugé. 

M.  Bouvet  fait  circuler  sous  les  yeux  des  membres 
présents  les  premiers  fascicules  du  Paleontologia 
universalis,  ainsi  qu'une  série  de  cartes  postales 
illustrées ,  représentant  les  ardoisières  d'Angers ,  et 
destinées  au  Musée  Paléontologique. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire^  E.  Baudouin. 


—    LI   — 

Séance  du  5  novembre  1903 

Présklenoe  de  JA.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté . 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance, des  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance. 

Parmi  les  ouvrages  reçus  figurent  :  deux  bro- 
chures de  M.  Bigot,  professeur  de  géologie  à  l'Uni- 
versité de  Caen,  sur  le  Silurien  de  la  Normandie,  et 
plusieurs  volumes  du  Bulletin  scientifique  de  la 
France  et  de  la  Belgique,  envoyés  par  M.  Giard, 
professeur  à  la  Sorbonne ,  ouvrages  que  les  auteurs 
offrent  pour  la  bibliothèque  de  la  Société. 

M.  Welsh,  professeur  de  géologie  à  l'Université 
de  Poitiers,  est  admis  comme  membre  honoraire. 

M.  Préaubert  présente  un  travail  de  M.  Bleunard 
sur  les  Lois  des  combinaisons  de  la  chimie  minérale. 
Ce  travail  sera  inséré  dans  le  Bulletin  de  la  Société. 

M.  Préaubert  fait  part  à  la  Société  des  recherches 
qu'il  a  commencées  et  qu'il  se  propose  de  continuer 
pour  élucider,  au  moyen  de  la  culture,  la  question 
de  filiation  et  de  classement  des  diverses  races  de 
végétaux  appartenant  au  genre  Brassica  (choux 
divers,  navet,  narvette,  colza,  etc.),  cultivés  dans 
notre  région. 

M.  Surrault  présente  une  série  de  coquilles  ter- 
restres de  l'Anjou,  appartenant  aux  Succinées  et  aux 


—    LU   — 

Hijaiiniea.  Il  insiste  particulièrement  sur  les  Hyali- 
nies  qui,  jusqu*à  ces  dernières  années,  avaient  été 
classées  parmi  les  Hélix. 

M.  SuRRAULT  présente  le  résumé  météorologique 
du  mois  d'octobre. 

M,  CouFFON  lait  circuler  sous  les  yeux  de  membres 
de  la  Société  une  série  de  très  intéressants  fossiles 
provenant  des  faluns  du  Haguineau,  commune  de 
Saîût-Saturnin.  Parmi  ces  fossiles,  destinés  au 
Musée,  figurent  quelques-uns  qui  n'avaient  pas 
encore  été  signalés  en  Maine-et-Loire.  Cette  col- 
lection est  accompagnée  d'un  travail  qui  sera  inséré 
au  Bulletin. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 
Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  3  décembre  1903 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adapté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance, des  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance.  Parmi  les  ouvrages  offerts  à  la 
bibliothèque  de  la  Société  figurent  deux  brochures 
de  M.  Thieullen  :  Le  Mammouth  et  le  Renne  à  Paris 
tjL  le  Préchelléen  en  Belgique. 

M  Meffray  présente  un  rapport  sur  la  Flore 
mycologique,  de  M.  Bigbard.  D'après  lui,  cette  flore 


—  LUI  — 

offre,  pour  les  personnes  gui  débutent  dans  l'étude 
des  champignons,  de  réels  avantages  sur  les  ouvrages 
existant  jusqu'ici.  Elle  est  très  pratique  et  permet 
d'arriver,  sans  trop  de  difficultés,  à  la  détermination 
de  l'espèce  pour  les  champignons  communs  et 
toujours  sûrement  à  la  connaissance  de  la  famille 
pour  les  espèces  d'une  détermination  plus  difficile. 
Ce  rapport  sera  inséré  au  Bulletin. 

M.  Meffray  met  sous  les  yeux  des  Sociétaires 
une  sorte  de  boule  très  dure,  qu'on  lui  avait  soumise 
comme  étant  un  calcul  d'origine  pathologique. 

Or,  ce  prétendu  calcul  n'est  pas  attaquable  par 
les  acides  sulfurique,  azotique,  chlorhydrique;  il 
semble  formé  entièrement  d'une  masse  de  silice 
compacte  à  l'intérieur,  recouverte  superficiellement 
d'une  couche  de  silice  blanche. 

L'opinion  est  alors  émise  que  ce  pourrait  bien 
être  un  rognon  de  silex  des  assises  du  secondaire, 
ou  encore  un  polypier  fossile  enrobé  de  silice.  Pour 
trancher  la  question,  il  faudrait  pratiquer  des  coupes 
transversales. 

M.  SuRRAULT  présente  le  résumé  météorologique 
du  mois  de  novembre.  Il  donne  d'intéressants  détails 
sur  le  coup  de  vent  du  21  au  22  novembre. 

M.  Bouvet  donne  lecture  d'une  lettre  dans  laquelle 
un  de  ses  amis  lui  signale  l'expérience  suivante  : 
«  Prenez  une  mouche  ordinaire,  ne  lui  brisez  ni  aile 
ni  patte,  et  plongez-la  au  fond  d'un  verre  d'eau  ou 
de  vin  pour  l'asphyxier.  Quand  vous  croirez  votre 
mouche  bien  noyée,  retirez-la  du  verre,  mettez-la 
sur  une  feuille   de  papier  buvard,   roulez -la  de 


—  LIV  — 

manière  à  la  débarrasser  des  gouttes  d^eau  qu'elle 
pourrait  avoir  entraînées,  puis  recouvrez-la  d'une 
pincée  de  poivre  de  façon  qu'elle  soit  complètement 
ensevelie  sous  un  petit  monticule.  Cela  fait,  attendez 
dix  minutes  au  maximum  et  vous  verrez  le  monti- 
cule de  poivre  remuer,  s'entr'ouvrir,  et  la  mouche 
en  sortir.  Elle  se  secouera  les  ailes  et  les  pattes  et 
prendra  son  vol.  »  L'auteur  de  la  lettre  pense  que  le 
poivre  est  un  excitant  assez  puissant,  qui  agit  sur 
les  organes  de  la  mouche  asphyxiée  pour  rétablir  la 
respiration,  et  il  demande  si  l'expérience  ne  pourrait 
pas  être  tentée  avec  de  petits  mammifères ,  tels  que 
mulots,  musaraignes  ou  souris. 

M.  Mbffray  dit  qu'il  a  fait  souvent  cette  expé- 
rience sur  la  mouche  et  qu'il  l'a  réussie  môme  avec 
du  sel. 

M.  Préaubkrt  pense  que  l'expérience  réussit  sur 
les  animaux  à  sang  froid,  parce  qu'ils  ont  une  résis- 
tance vitale  assez  longue  ;  mais  il  doute  qu'il  puisse 
en  être  de  même  pour  des  animaux  à  sang  chaud. 

M.  Bouvet  présente  deux  instruments  préhisto- 
riques, trouvés  par  M.  du  Landreau,  l'un  à  Saint- 
Barthélémy,  l'autre  au  Plessis-Grammoire,  et  offerts 
pour  le  Musée. 

M.  Préaubbrt  fait  part  de  ses  observations  sur 
les  limaces  constatées  dans  son  jardin.  11  signale 
une  espèce  qu'il  n'a  vue  que  depuis  très  peu  de 
temps  :  cette  limace,  courte,  possède  sur  le  dos  une 
légère  crête  de  couleur  jaunâtre,  rappelant  celle  du 
triton  marbré. 

M.  PicHBRrr  présente  des  échantillons  de  mispickel 


—   LV  — 

provenant  des  ardoisières  d'A vrillé  et  qu'il  offre 
pour  le  Musée.  Ces  échantillons  ont  été  trouvés 
dans  un  filon  de  quartz,  à  200  mètres  de  profondeur. 

M.  G.  Grozel,  de  Lyon,  est  présenté  comme 
membre  correspondant  par  M.  Bouvet. 

M.  GouFFON  annonce  aux  membres  présents  que 
M.  Joubin,  professeur  au  Muséum  d'Histoire  natu- 
relle de  Paris,  organise,  dans  son  laboratoire,  une 
collection  aussi  complète  et  aussi  détaillée  que 
possible  des  coquilles  de  France.  Son  intention  est 
de  réunir  toutes  les  espèces  avec  leurs  variétés 
locales,  leurs  formes  jeunes  et  adultes,  leurs  défor- 
mations accidentelles,  etc.  Il  demande  à  ceux  de 
nos  collègues  qui  s'intéressent  à  la  conchyliologie 
de  vouloir  bien  lui  envoyer  les  coquilles  dont  ils 
pourraient  disposer. 

Il  est  ensuite  procédé  à  l'élection  du  bureau,  au 
scrutin  secret,  pour  l'année  1904. 

Sont  élus  : 

Préaident  d'honneur  :  M.  E.  Préaubert. 

Président  ;  M.  G.  Bouvet. 

Vice  Président  ;  M.  Th.  Surrault. 

Secrétaire  :  M.  E.  Baudouin. 

Trésorier  :  M.  Baron. 

Vice- Trésorier  :  M.  Decuillé. 

Archiviste  :  M.  Bellangbr. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 
Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


XJN-    BOUQUET 

DE 

RONCES      BRETONNES 


PAR 

M.    H.    SUDRE 

Professeur  à  TÉcole  normale  d'Albi 
Membre  correspondant 


Jusqu'en  août  1901,  je  ne  connaissais  presque  rien 
de  la  flore  batologique  du  Finistère  ;  je  présiiniaiâ 
toutefois  que  beaucoup  d'espèces  de  VOuest  on  de 
Normandie  devaient  se  rencontrer  en  Bretagne,  e 
c'est  ce  qu'un  passage  rapide  dans  cette  région  ^ 
permis  de  constater.  En  quelques  Jours,  lors 
la    session  de  l'ancienne  Association  française 
Botanique  à  Quimper,  il  m'a  été  possible  de  r^*- 
naître  plus  de  vingt  espèces  principales  ei  ^^ 
tain  nombre  de  formes  de   valeur  moindre- 
vraisemblable  que  d'autres   Rubus  que  je  ^  ^^^       ^ 
observer,  en  particulier  R.  suberectus  Ands.j  ^*         ^^ 
\V.  N.,  rudis  W.  N.,  Menkei  W.  N.,  se  rencon  ï" 
ront  dans  ce  pays.  av\e 

Ainsi  que  cela  arrive  chaque  fois  que  le  b^  ^  ^      rop 
visite  une  région  un  peu   éloignée  de  son  ^  ^^ 

habituel  d'exploration,  je  me  suis  trouvé  parf*^^ 


—  2  — 

présence  de  formes  très  embarrassantes,  qu'il  m'a 
été  impossible  de  rattacher  avec  certitude  aux  Rubxis 
actuellement  connus  de  moi.  Je  dois  donc  ou  bien 
les  passer  sous  silence,  ou  bien  les  signaler  à  l'at- 
tention des  botanistes  bretons,  ce  que  je  ne  puis 
faire  qu'en  leur  imposant  des  noms  nouveaux  :  je- 
n'hésite  pas  à  prendre  ce  dernier  parti,  car  j'estime 
que   toute  forme  remarquable,   môme  lorsqu'elle 
parait  réduite  à  quelques  buissons,  mérite  d'être 
prise  en  considération.  11  est  fort  probable  que  ces 
Ruhus,  qui  m'ont  paru  relativement  rares,  se  ren- 
contreront dans  d'autres  localités  ;  en  les  étudiant 
sur  de  nombreux  buissons,  en  les  suivant  pas  à  pas, 
on  arrivera  sans  doute  à  saisir  les  relations  qui 
existent  entre  eux  et  les  espèces  principales  du 
môme  genre  :  alors  seulement  on  sera  définitive- 
ment fixé  sur  leur  valeur  relative  et  sur  la  place 
qu'ils  doivent  occuper  dans  la  classification. 

Comme  à  cette  époque  de  l'année  la  végétation 
était  un  peu  avancée,  quelques-uns  de  mes  spéci- 
mens n'ont  été  récoltés  qu'en  fruits  et  il  m'a  été 
impossible  de  les  déterminer  d'une  façon  certaine  : 
ils  nécessitent  des  recherches  ultérieures.  J'engage 
aussi  les  botanistes  bretons  à  suivre  de  près  les 
variations  de  certaines  espèces  polymorphes  telles 
que  R.  ulmifolius  Schott,  Radula  Whe,  etc..  Le 
R.  Questieri  Lef.  et  M.,  par  exemple,  présente  dans 
les  lieux  bien  exposés  des  folioles  larges  et  pubes- 
centes  en  dessous  qui  lui  donnent  l'apparence  d'un 
R,  villicaulis  Kœhl.  ;  de  môme  le  R.  cuspidifer  Mûl. 
et  Lef.  se  montre  avec  des  folioles  orbiculaires,  net- 


_3-  , 

tement  cordées ,  et  acquiert  un  faciès  tout  particu- 
lier, qui  le  rend  très  difficile  à  reconnaître. 

J'ai  observé  un  grand  nombre  de  formes  hybrides; 
je  ne  mentionne  que  celles  dont  j'ai  pu  récolter  de 
bons  spécimens. 

En  parcourante  la  hâte  les  coteaux  de  ChâteauUn, 
la  gorge  de  TouU  an  Dioull,  les  environs  de  Qui- 
merc'h,  de  Quimper  et  le  bois  de  Huelgoat,  J  al 
acquis  la  conviction  que  le  Finistère  possède  une 
flore  batologique  des  plus  variées  dont  le  compte 
rendu  suivant  ne  peut  donner  qu'une   idée  lûrt 
Incomplète.  J'engage  vivement  les  botanistes  bre- 
tons à  s'occuper  sérieusement  des  Ronces  de  leui 
<5urieux  pays  :  nul  doute  qu'ils  ne  mettent  au  J<ï^^ 
une  foule  de  formes  intéressantes,  pour  l'étude 
quelles  je  me  mettrai  volontiers  à  leur  disposition  ^ 

Sect.  I.  —  Suberecti  P.-J.  Mûl- 

R.  PLIGATUS   W.  N.  —  Gorge  de  TouW 
Dioull. 

R.  NITIDUS  W.  N,  (sensu  amplo).  ^oui- 

R.  integribasis  P.-J.  Mtil.  —  Parait  assex  *^^^ge 
mun  dans  le  Finistère  :  Quimper,  Quimerc  U.  O 
de  TouU  an  Dioull,  Ergué-Gabéric,  etc.  ^^^ 

R.  hamulosus  Lel.  et  Mûl.  —  Environ^ 

merc'h.  l.^\P-   ^^ 

R.  holerytbnxs    Focke,  var.  nexuosus    ^^^^^^     _ 
Genev.  Mon.).  —   Forme  à  étamines  blai^*^ 
Gorge  de  TouU  an  Dioull. 


r 


—  4  — 


Sect.  II.  —  Silvatici  P.-J.  Mûl. 

a.  —  Grati  Sud. 

R.  SPRENGELI  Whe.  —  J'ai  récolté  à  Château- 
Mn,  route  de  Quimper,  un  Rubm  grêle,  à  étamines 
courtes,  à  calice  étalé,  qui  appartient  vraisembla- 
blement au  /?.  Sprengeli;  mais  je  n'ai  pu  observer 
la  coloration  de  la  fleur. 

R.  IUBRIGATUS  Hort.  ;  R.  immitis  Gen.  non 
Bor. 

V.  subrotundus  Sud.  Rub.  Hb.  Bor.,  p.  15;  R.  ha- 
mo8U8  Arrond.  !  PL  crit,  Morbihan,  p.  21  ;  Gen.  Mon. 
(pr.  min.  p.),  p.  251.  —  Feuilles  vertes  en  dessous  ; 
foliole  caulinaire  terminale  suborbiculaire.  Ergué- 
Gabéric,  route  de  Quimper  à  Gorag,  sur  un  mur. 

Le  R.  imbricatus  a  des  aiguillons  égaux ,  des  sti- 
pules étroites  et  des  drupéoles  nombreux  comme 
toutes  les  bonnes  espèces  ;  il  n'appartient  pas  aux 
R.  triviales  Mûl.  Il  est  à  rapprocher  des  R.  afjini% 
W.  et  N.,  carpinifolius  W.  N.,  gratus  Focke,  etc. 

R.  GLATHROPHILUS  Gen.  —  Des  spécimens 
récoltés  dans  le  bois  du  Nivot,  près  de  Quimerc'h, 
ressemblent  beaucoup  à  cette  espèce,  mais  diffèrent 
quelque  peu  de  la  forme  habituelle. 

b.  —  Euvirescentes  Gen. 

R.  QUESTIERI  Lef.  et  Mûl.  —  Assez  commun  : 
Quimper,  Châteaulin,  Quimerc'h,   Huelgoat,  etc. 


—  8  — 

Dans  les  lieux  découverts,  la  plante  devient  sub- 
discolore. 

var.  brevistamineus,  —  Feuilles  vertes  et  glabres- 
centes  en  dessous,  finement  dentées  ;  foliole  termi- 
nale obovée,  cuspidée;  inflorescence  peu  ou  point 
poilue;  étamines  plus  courtes  que  les  styles. 

Environs  de  Quimerc'h. 

X  R.  GALISSIERI  Sud.  Rub.  Pyr.,  p.  50; 
R,  Questieri  X  ulmifolius;  R,  erythrinus  Gen.  p,  p. 
—  Ghàteaulin,  route  de  Quimper  et  coteaux  du 
Menez- Kerque.  La  plupart  des  formes  considérées 
comme  des  /?.  Questieri  X  ulmifolius  par  M.  Tabbé 
Boulay  (ap,  Rouy  et  Camus,  FI.  Fr.,  t.  VI)  sont  des 
espèces  pures  ou  des  hybrides  d'origine  différente. 

R.  MAGROPHTLLUS  W.  ^.,Microg.  R.  pile- 
tostachys  G.   G.  —  Çà  et  là  aux  environs  de 
Quimerc'h.  Plante  très  robuste,  à  turion  toujours 
glauque ,  à  fleurs  rosées  et  à  inflorescence  glandu 
leuse. 

R.  PTRAMIDALIS  Kalt.  var.  anadenes  Sud. 
Rub.  Hb.  Bor.,  p.  21  ;  R.  carpinifolius  Gen.  p,  p.  non 
W.  N.  ;  R,  pyramidalis  forma  Rubi  galL^  n®  61.  — 
Absence  complète  de  glandes  pédicellées.  Se  rap- 
proche du  suivant,  dont  il  diffère  par  ses  aiguillons 
caulinaires  plus  forts  et  ses  feuilles  plus  velues  en 
dessous. 

Plusieurs  buissons  dans  la  forêt  de  Huelgoat. 
R.  debilispinus  Sud.  Bull  Ass.  pyr,   (1902); 
R.  amphichlorus  Baen.  Herb.  eur.  9926,  non  Mûl.  — 
Environs  de  Quimerc'h,  Manoir  du  Nivot,  gorge  de 
TouU  an  Dioull,  etc. 


—  6  - 

Diffère  du  R.  silvaticus  W.  N.  par  ses  turions  k 
faces  planes  ou  un  peu  excavées  ;  par  ses  folioles 
plus  larges,  plus  longuement  pétiolulées  et  moins^ 
grossièrement  dentées  ;  par  son  inflorescence  plus 
courte,  peu  ou  point  feuillée,  beaucoup  plus  dense. 
S'éloigne  du  /?.  amphichlorus  P.-J.  Mûl.  par  ses 
aiguillons  plus  fins ,  ses  folioles  non  obovales ,  plus 
acuminées,  plus  irrégulièrement  dentées,  et  surtout 
par  son  inflorescence  plus  courte,  moins  armée, 
moins  feuillée  et  dépourvue  de  glandes  pédicellées. 
Le  B.  missniensis  Hofm.  est  très  voisin  du  R.  dehi- 
lispinm,  mais  en  diffère  par  ses  turions  glabres,  ses 
folioles  moins  acuminées ,  plus  grossièrement  den- 
tées, et  son  inflorescence  glanduleuse. 

R.  dentulifer  Nob.  —  Turion  anguleux,  à  face» 
planes,  lâchement  poilu,  à  glandes  sessiles,  à  aiguillons^ 
presque  égaux,  un  peu  comprimés,  droits;  pétiole  à 
aiguillons  falqués  ou  crochus.  Feuilles  5-nées,  à 
quelques  poils  épars  en  dessus ,  vertes  et  très  pubes- 
centes  en  dessous,  mais  à  poils  non  pectines  le  long 
des  nervures  comme  chez  le  R.  pyramidalis  ;  denti- 
culation  très  fine,  simple,  superficielle;  foliole  cauli- 
naire  terminale  otale  ou  obovale,  un  peu  émarginée^ 
brusquement  et  assez  longuement  acuminée,  à  pétio- 
lule  égalant  les  2/5  de  sa  hauteur,  les  inférieure» 
Courtement  pétiolulées.  Rameau  obtusément  angu- 
leux, velu,  non  glanduleux,  à  aiguillons  grêles,  fal- 
qués ;  feuilles  3-5-nées,  vertes  et  velues  en  dessous, 
finement  denticuUes,  à  foliole  terminale  ovale,  entière, 
acuminée  >  Inflorescence  nue  ou  peu  feuillée,  dense  y 
très  hérissée,  non  glanduleuse,  à  aiguillons  rares  et 


—  7  — 

'grêles;  pédoncules  courts,  étalés,  2-3-flores,  à  pédi- 
celles  courts  ;  calice  grisâtre,  velu,  non  glanduleux 
ni  aculéolé,  réfléchi;  étamines  dépassant  les  styles; 
carpelles  glabres  ;  fertile. 

Plante  remarquable  tenant  un  peu  du  R.  pyrami- 
dalis  Kalt.  par  la  pilosité  de  la  face  inférieure  des 
feuilles,  mais  paraissant  plus  rapprochée  du  R.  sil- 
vaticus  W.  N.  —  Est  aussi  voisine  du  R.  opertus 
Sud.  Rub,  pyr.,  p.  39,  dont  elle  diffère  par  sa  denti- 
culation  beaucoup  plus  fine,  la  villosité  de  l'inflo- 
rescence plus  dense  et  moins  longue,  les  sépales 
non  appendiculés,  etc.  Par  sa  denticulation  fine, 
elle  se  rapproche  de  certaines  formes  de  If.  carpù 
nifolius  W.  N.,  mais  ce  dernier  a  le  calice  aculéolé 
et  étalé.  Sa  denticulation  très  fine,  ses  feuilles  très 
velues  en  dessous,  à  folioles  ovales  et  finement  acu 
minées,  son  inflorescence  dense,  à  pédoncules  courts 
et  étalés,  l'éloignent  du  /?.  rhomhifoUm  Whe. 
Quimper,  route  de  Gorag,  haies. 
B.   amphichlorus    P.-J.    Mtil.   var.    armoricus 
Nob.  —  Diffère  du  type  vosgien  par  ses  turions 
subarrondis,  ses  folioles  plus  régulièrement  ovales, 
peu  poilues  en  dessous,  son  inflorescence  plus  dense 
et  moins  glanduleuse. 

Gorge  de  TouU  an  Dioull,  près  du  marais  de 
Kérenna,  bords  du  ruisseau. 

c.  —  Discoloroides  Gen. 

La  forme  suivante,  qui  n'est  pas  rare  aux  envi- 
rons de  Châteaulin,  est  très  embarrassante  et  ne 
saurait  être  rattachée  avec  certitude  à  aucTiTie  des 


~  8  — 

espèces  principales  généralement  admises.  Ses  ta- 
rions arrondis  la  rapprochent  du  R.  ailvaticus  W.  N., 
mais  ses  aiguillons  forts,  la  forme  de  ses  folioles  et 
leur  tomentum  Ten  éloignent  beaucoup.  Je  ne  crois 
pas  qu'elle  provienne  du  croisement  du  /?.  Spren- 
gdi  Whe  avec  une  espèce  discolore,  car  j'en  possède 
quatre  numéros  bien  identiques  entre  eux  et  très 
fertiles.  Ce  n'est  que  lorsque  la  Bretagne  aura  été 
suffisamment  explorée  au  point  de  vue  batologique 
que  Ton  pourra  saisir  d'une  façon  certaine  les  rela- 
tions qui  existent  entre  cette  forme  et  les  Rubus  de 
la  môme  section. 

R.  castrolinensis  Nob.  —  Turion  subarrondi, 
poilu t  non  glanduleux,  à  aiguillons  espacés,  à  peu 
près  égaux,  comprimés;  stipules  étroites,  non  glan- 
dulemes;  pétiole  plan,  très  poilu,  à  aiguillons  dé- 
clinés ou  falqués.  Feuilles  5-nées,  fermes,  à  quelques 
poils  apprîmes  en  dessus,  très  mollement  poilues 
en  dessous,  les  Inférieures  vertes,  les  supérieures 
blanrhes'tomenteuses  en  dessous  ;  dents  médiocres,  la 
plupart  simples,  peu  profondes;  foliole  terminale 
courte  ment  pétiolulee,  à  pétiolule  égalant  le  1/5  ou 
le  1/6  de  sa  hauteur,  étroitement  oblongue-obooale , 
entière  ou  peu  émarginée,  brusquement  et  longuement 
acuminée,  les  inférieures  à  peu  près  sessiles.  Rameau 
obtusément  anguleux,  très  poilu,  à  aiguillons  fal- 
qués ;  feuilles  3-nées ,  finement  dentées ,  à  folioles 
étroitement  obovales-cunéi/ormes,  les  supérieures  net- 
tement discolores.  Inflorescence  peu  ou  point  feuillée 
à  la  base,  hérissée,  non  glanduleuse  ou  à  glandes  très 
rares,  à  aiguillons  médiocres,  déclinés  ou  falqués; 


—  9  ~ 

pédoncules  moyens  dressés-étalés,  pauciflores  ;  calice 
blanc,  tomenteux,  poilu,  un  peu  aculéolé,  réfléchi; 
pétales  roses,  étroitement  ovales  ;  étamines  blanches^ 
dépassant  peu  les  styles  verdâtres  ;  carpelles  très 
poilus.  Fertile. 

Châteaulin,  route  de  Quimper. 

Rappelle  le  R,  macrophylloides  Gen.,  mais  en  dif- 
fère par  ses  turions  arrondis,  ses  folioles  plus  petites, 
plus  nettement  discolores  et  moins  poilues;  par  son 
inflorescence  à  villosité  bien  plus  maigre  ;  par  ses 
étamines  et  ses  styles  pâles  et  ses  carpelles  très 
poilus.  Diffère  du  /?.  amphichlorus  P.-J.  Mtll.  par 
ses  turions  plus  grêles,  non  anguleux  ;  ses  feuilles 
discolores,  à  dents  plus  superficielles,  à  folioles  beau- 
coup  plus  étroites  et  plus  brièvement  pétiolulées  ; 
par  son  inflorescence  courte ,  peu  ou  point  glandu- 
leuse et  munie  d'aiguillons  beaucoup  plus  faibles, 
enfin  par  ses  carpelles  poilus.  Par  la  pilosité  de  la 
face  inférieure  des  feuilles,  il  se  rapproche  du 
/?.  lasiothyrsus  Sud.  et  pourra  peut-être  lui  être 
subordonné. 

X  R.  AULNINUS  Nob.  —  /?.  castrolinensis 
X  ulmifolius,  —  Plus  robuste  que  le  i?.  castroli- 
nensis, dont  il  s'éloigne  par  ses  turions  glaucescents, 
ses  feuilles  d'un  vert  foncé  et  glabrescentes  en  des- 
sus, nettement  blanches- tomenteuses  en  dessous, 
à  folioles  beaucoup  plus  larges,  cuspidées.  Il  diffère 
du  JR.  ulmifolius  Schott  par  ses  turions  subarrondis, 
ses  feuilles  velues  en  dessous,  à  folioles  courtement 
pétiolulées  et  par  son  inflorescence  poilue-hérissée, 
dense,  très  multiflore.  La  plante  a  des  pétales  roses. 


—  io- 
des étamines  blanches,  dépassant  les  styles  ver- 
dâtres;  elle  est  stérile. 

Châteaulin,  vallée  de  TAulne,  route  de  Quîmper, 
au  milieu  des  parents,  à  une  faible  distance  de  la 
ville. 

R.  LASIOTHTRSUS  Sud.  Ruh,  pyr. ,  p.  44  ; 
R.  villicaulis  Bor.  FI.  cent.  p.  199  non  Kœhl.  ; 
R.  procerus,  phyllosiachys,  racemosus  Gen.  ex  parte; 
var.  umbrosus.  —  J'ai  récolté  entre  Huelgoat  et  Loc- 
maria,  à  rentrée  de  la  forêt,  un  Rubm  qui  ne  diffère 
de  la  forme  typique  que  par  ses  turions  moins  poi- 
lus, son  feuillage  moins  discolore,  ses  pétales  rosés^ 
et  qui  n'en  est  vraisemblablement  qu'une  variété 
umbrosus.  Le  R.  prolongatus  Boul.  et  Let.  doit  être 
placé  dans  le  voisinage  du  R.  lasiothyrsus  et  n'ap- 
partient pas  aux  R.  appendiculati  Gen. 

R.  consobrinus  Sud.  l.  c.  p.  46;  R.  silvaticus 
Bor.  p.  p.;  R.  amplificatus  Gen.  non  Lees;  R.  sterea-^ 
canihus  ej.  p.  p.  non  Mûl.  ;  R.  nemophilus,  carpinifo- 
liuB,  appendiculatus  Gen.  p.  p.  in  hb.  Bor.  —  Gorge 
de  TouU  an  Dioull ,  près  du  marais  de  Kérenna  y 
bords  du  ruisseau.  Fleurs  blanches  ;  foliole  termi- 
nale émarginée  ;  pédoncules  églanduleux,  caractères 
qui  distinguent  cette  plante  du  R.  argenteus  W.  N. 

R.  stereacanthoides  Sud.  Rub,  H.  Bor.  p.  23. 
—  Quimper,  route  de  Corag. 

R.  ALTERNIFLORUS  Mûl.  et  Lef.  (sensu  am- 
plo).  —  Assez  commun  aux  environs  de  Quimper, 
de  Pont  l'Abbé,  de  Châteaulin,  etc.  Plante  beaucoup 
plus  robuste  que  le  R.  adscitus  Gen. ,  à  turion  peu 
velu  et  peu  ou  point  glanduleux ,  à  aiguillons  forts 


.  H  — 

et  presque  égaux  ;  feuilles  discolores,  peu  velues  en 
dessous  ;  glandes  rares  sur  l'inflorescence  ;  pollen 
peu  mélangé;  plante  très  fertile. 

X  R.  GONTECTUS  Nob.  —  R.  altemiflorus 
X  idmifolius.  —  Diffère  du  B.  altemiflorus  par  ses 
turions  glauques,  ses  aiguillons  égaux,  ses  glandes 
très  rares  et  ses  feuilles  d'un  vert  sombre  et  glabres 
en  dessus.  S'éloigne  du  R.  ulmifoUus  Schott  par  ses 
feuilles  velues  en  dessous,  son  inflorescence  poilue- 
hérissée,  un  peu  glanduleuse  sur  les  bractées.  Pé- 
tales roses;  étamines  et  styles  pâles.  Peu  fertile. 

Quimper,  route  de  Corag. 


Sect.  III.  —  Discolores  P.-J.  Mal. 

a.  —  Gypsocaulon  P.-J.  Mûl. 

Ce  groupe  comprend  toutes  les  espèces  à  turion 
glauque. 

R.  ULMIFOLIUS  Schott.  —  Répandu  partout, 
sous  des  formes  méritant  d'être  étudiées  de  près. 

X  R.  PSEUDO-GUSPIDIFER  Nob.  —  R.  ulmi- 
foUus X  cuspidifer  (\ .  cordibasis). — Turion  glabres- 
cent,  très  glauque  ;  feuilles  à  tomentum  ras  comme 
dans  R.  ulmifoUus,  mais  rappelant  par  leur  forme 
celles  du  R,  cuspidifer;  inflorescence  un  peu  poilue; 
pétales  roses  ;  étamines  et  styles  pâles*  Pollen  très 
imparfait;  stérile. 

Coteaux  du  Menez-Kerque,  près  de  Châteaulin, 
avec  les  parents. 


—  12  — 

R.  PROPINQUUS  P.-J.  Mûl.  —  Bois  de  Huel- 

goat. 

6.  —  Hedycarpi  Focke 

R.  CUSPIDIFER  Mûl.  et  Lef.  —  La  forme  bre- 
tonne ne  correspond  pas  au  type  du  nord  de  la 
France. 

j3.  subrectispinus,  —  Folioles  étroites,  très  velues 
en  dessous ,  la  terminale  entière  ou  peu  échancrée , 
brièvement  acuminée  ;  inflorescence  large,  très  mul- 
tiflore;  pétales  et  étamines  roses;  styles  verts. 
Aiguillons  épars,  presque  droits  sur  le  rameau. 

Gorge  de  TouU  an  DiouU,  au  marais  de  Kérenna. 

7.  ooraibasis,  —  Robuste  ;  turion  glabrescent  ;  fo- 
lioles très  larges,  se  recouvrant  par  les  bords,  la 
terminale  orbiculaire,  en  cœur,  cuspidée  ;  denticu- 
latlon  fine  ;  inflorescence  dense  ;  pétales  roses,  éta- 
mines blanches,  dépassant  les  styles  verts. 

Coteaux  de  Menez- Kerque,  près  de  Châteaulin  ; 
environs  de  Quimerc'h. 

X  R.  ELONGATIRACEMOSUS  Nob.  ;  /?.  ciispi- 
^{fsr  X  ulmifolius  ;  R.  longiracemosus  Ass.  rub.  685, 
nonTimh, — Turion  non  glauque;  feuilles  du  B.  eus- 
pidifer,  mais  d'un  vert  sombre  en  dessus  et  à  tomen- 
tiim  presque  ras  en  dessous  ;  inflorescence  ordinai- 
rement très  allongée;  pétales,  étamines  et  styles 
roses.  Pollen  atrophié.  Stérile. 

Coteaux  du  Menez- Kerque,  près  de  Châteaulin. 

R.  densus  Nob.  —  Forme  voisine  du  R,  vulne- 
rifcus  Lef ,  mais  en  différant  par  ses  aiguillons  plus 
forts  et  plus  denses,  particulièrement  sur  le  rameau 


-  13  — 

et  Tinflorescence;  par  ses  folioles  plus  larges  et  plus 
courtes,  se  recouvrant  par  les  bords,  courtement 
pétlolulées,la  terminale  obovée-suborbiculaire,  tron- 
quée-cuspîdée  au  sommet;  par  ses  feuilles  raméales 
souvent  5-nées,  finement  dentées,  à  foliole  médiane 
finement  et  longuement  cuspidée;  par  son  inflo- 
rescence étroite,  longue,  très  dense,  munie  d'ai- 
guillons vigoureux,  comprimés,  déclinés  ou  géni- 
culés,  à  pédoncules  courts,  étalés.  Calice  aculéolé; 
pétales  roses;  étamines  blanches,  dépassant  peu  les 
styles  roses;  carpelles  glabres.  Pollen  imparfait. 

Abondant  du  côté  de  Quimper,  de  Pont-l'Abbé,  etc. 

Le  turion  poilu,  les  folioles  moins  cordées  à  leur 
base,  la  forme  de  l'inflorescence  et  les  styles  roses 
le  distinguent  du  R.  cmpidifer  var,  cordibasis,  au- 
quel il  ressemble  un  peu  et  qui  est  beaucoup  plus 
rare. 

X  R.  DENSIFORMIS  Nob.  —  R.  densus  X  ulmi- 
folius.  —  Aspect  et  principaux  caractères  du  i?.  den- 
sus, mais  turion  glaucescent  ;  tomentum  plus  maigre  ; 
foliole  caulinaire  terminale  moins  brusquement  tron- 
quée au  sommet,  parfois  un  peu  acuminée  ;  plante 
stérile. 

Le  Plomeur,  Quimper,  route  de  Corag. 

R.  PUBESGENS  Whe  (sensu  amplo), 

R.  corisopitensis  Nob.  —  Diffère  de  la  forme 
habituelle  du  R.  pubescens  Whe  par  ses  aiguillons 
très  espacés  sur  le  rameau  ;  par  son  inflorescence 
presque  inerme,  munie  jusqu'au  sommet  de  brac- 
tées foliacées,  à  pédoncules  bien  plus  allongés,  très 
multiflores;  par  ses  fleurs,  pétales,  étamines  et 


—  14  — 

styles,  ordinairement  d'un  beau  rose  et  ses  carpelles 
glabres.  Par  la  forme  de  ses  folioles,  il  rappelle 
le  i?.  ellipticifolius  Sud.  Rub.  pyr.  (/?.  portuensis 
G.  Samp.),  mais  en  diffère  par  son  inflorescence 
fcuillée,  ses  pédoncules  moins  étalés  et  plus  allon- 
gés et  ses  fleurs  plus  vivement  colorées.  Son 
f^^nillage  est  d*un  vert  gai. 

Assez  commun  près  de  Châteaulin,  du  côté  de 
Quéméneven. 

c.  —  Thyrsoidei 

R.  THYRSOIDEUS  Wimm. 

R.  armoricus  Nob.  —  Plante  rappelant  le  /?.  la- 
certosus  Sud.,  mais  distincte  par  ses  folioles  plus 
brièvement  pétiolulées,  la  terminale  à  pétiolule  éga- 
la nt  au  plus  le  quart  de  sa  hauteur,  les  inférieures 
sessiles;  par  son  inflorescence  peu  ou  point  feuillée, 
presque  inerme,  moins  poilue,  plus  multiflore;  enfin 
par  ses  fleurs  à  pétales,  étamines  et  styles  d*un  beau 
rose,  caractère  qui  ne  s'observe  que  rarement  dans 
ce  groupe  spécifique.  Les  carpelles  sont  poilus  et  le 
pollen  peu  mélangé. 

Vient  avec  le  R.  corisopitensis  sur  les  coteaux  du 
Ml  nez-Kerque  et  lui  ressemble  beaucoup  ;  mais  ses 
tuiïons  glabres  et  vivement  canaliculés,  ses  folioles 
inférieures  subsessiles,  sa  denticulation  assez  gros- 
sière, ses  carpelles  poilus,  son  inflorescence  moins 
hi>rissée  et  son  pollen  plus  parfait  l'en  rendent  fort 
distinct.  Ses  feuilles  d'un  vert  gai  et  glabres  en 
dessus,  à  foliole  terminale  ovale  et  non  rhomboïde- 


—  15  — 

elliptique ,  son  inflorescence  large  et  ses  fleurs  non 
odorantes  le  distinguent  du  R,fragrans  Focke  dont 
il  se  rapproche  par  ses  fleurs  roses. 


Sect.  IV.  —  Appendiculati  Gen. 


a,  —  Vestiti  Focke 

R.  ADSCrrnS  Gen.  ;  R,  hypoleucus  Mûl.  et  Lef. 
non  Vest.  —  Le  i?.  adscitus  Gen.  n'est  pas  une  va- 
riété du  B.  hypoleucus  M.  et  L.,  mais  exactement  la 
même  plante.  Il  est  assez  abondant  du  côté  de 
Carhaix,  de  Huelgoat,  etc. 

X  R.  HUELGOATENSIS  Nob.  —  R.  adscitus 
X  foliosus  (corymbosus).  —  Plus  grêle  que  le  R.  ad- 
scitus ;  turion  moins  anguleux  ;  feuilles  vertes  en 
dessous ,  moins  poilues  ;  glandes  plus  nombreuses 
et  plus  longues,  particulièrement  sur  l'inflorescence  ; 
même  coloration  de  la  fleur  ;  calice  imparfaitement 
réfléchi.  La  pilosité  abondante  qui  recouvre  les 
tiges,  les  rameaux  et  les  pédicelles,  le  distingue  aisé-, 
ment  du  R,  corymbosus. 

Bois  de  Huelgoat,  route'  de  Locmaria,  au  pont  et 
en  aval.  J'ai  observé  dans  la  même  localité  un 
R.  adscitus  X  hirtus  que  je  n'ai  pas  récolté. 

R.  ferrariarum  Rip.  —  Bruyères,  près  de  Quim- 
per;  gorge  de  TouU  an  Dioull.  Cette  plante  peut 
être  rapprochée  du  R.  Gremlii  Focke. 


—  16  — 

b.  —  Radulse  Focke 

R.  RADULA  Whe.  —  On  trouve  en  abondance, 
à  Quimper,  Carhaix,  Quimerc'h,  etc.,  une  forme 
sensiblement  différente  du  type  et  qui  mérite  d*ôtre 
étudiée  sur  de  bons  spécimens;  peut-être  se  rat- 
tache-t-elle  à  la  suivante,  fort  éloignée  du  vrai 
Radula, 

R.  TIUENDUS  Sud.  Bub.  pyr.,  p.  71.  —  J'ai 
récolté  à  Quimper,  au  Manoir  du  Nivot,  au  camp 
romain  de  Murriou ,  à  Quimerc'h  et  sur  les  coteaux 
de  Ghâteaulin,  une  forme  qui  ne  me  paraît  pas  dif- 
férer sensiblement  du  type  du  midi  de  la  France. 

R.  FUSCUS  W.  N.  Sbsp.  R.  spinulifer  Mûl.  et 
Lef.  —  Gorge  de  TouU  an  Dioull,  dans  les  bois. 

R.  FOLIOSUS  W.  N.  (sensu  amplo), 

R.  corjmbosus  P.-J.  Mûl.  ;  /?.  fuscus  var.  co- 
rymbosus  N.  Boul.  ;  R.  insericatus  Auct.  helv.  non 
Mûl.  !  R.  hispidus  Merc.  non  L.  —  Bois  de  Huelgoat. 

R.  fiexuosus  Mûl.  et  Lef.  ;  R.  saltuum  Focke.  — 
Manoir  du  Nivot  et  gorge  de  Toull  an  Dioull.  La 
plante  de  Bretagne  est  très  robuste  et  peu  glandu- 
leuse. 

R.  conspectus  Gen.  var.  umbrosus.  —  Turion 
très  glauque ,  peu  poilu  ;  feuilles  minces ,  finement 
dentées,  vertes  en  dessous;  foliole  caulinaire  ter- 
minale large,  obovale,  un  peu  échancrée,  brusque- 
ment acuminée;  inflorescence  très  étroite,  dense, 
feuillée;  pétales  roses;  étamines  et  styles  pâles; 
calice  réfléchi. 

Gorge  de  Toull  an  Dioull. 


—  17  — 

c.  —  Rudes  Sud. 

R.  MELANOXTLON  P.J.  MU.  et  Wirtg.  — 
J'ai  récolté  dans  la  gorge  de  Toull  an  DiouU  une 
plante  dont  je  ne  connais  pas  la  couleur  des  pétales, 
mais  qui  ne  me  paraît  pas  différer  sensiblement  de 
l'espèce  de  MûUer  et  Wirtgen ,  qui  a  été  récoltée  à 
La  Haye  (Loire- Inférieure)  par  de  Tlsle.  Le  /?.  mêla- 
noxylon  est  voisin  du  R.  Schummelii  Whe,  mais  a  la 
denticulation  des  feuilles  bien  plus  grossière. 

R.  dispeotus  Sud.  Rvb.  pyr.,  p.  21.  —  Assez 
commun  aux  environs  de  Quimper,  route  de  Corag. 
Appartient  au  groupe  du  R,  scaber  W.  N.  Le  calice 
a  une  tendance  à  se  redresser  partiellement  ;  toute- 
fois, ne  me  parait  pas  différer  autrement  de  la  forme 
des  Pyrénées. 

d.  —  Hystrioes  Focke 

R.  FUSCO-ATER  Whe  ;  Genev.  Mon.  141.  — 
Coteaux  du  Menez- Kerque,  près  de  Châteaulin,  sur 
le  grès  armoricain.  —  Cette  belle  plante,  qui  a  été 
trouvée  par  Arrondeau  dans  le  Morbihan,  par  Le 
Jolis  dans  la  Manche,  par  Provostdans  la  Mayenne, 
par  de  Tlsle  dans  la  Loire- Inférieure,  et  ailleurs 
dans  l'ouest  de  la  France,  ne  diffère  guère  de  celle 
de  Schlossberg  que  par  ses  styles  roses  ;  son  pollen 
est  peu  mélangé  ;  elle  fructifie  abondamment  et  est 
probablement  une  espèce  de  premier  ordre.  On  ne 
saurait  admettre  Thypothèse  de  M.  le  D'  Utsch, 
qui  la  considère  comme  un  R,  vestitus  X  Menkei  (in 

2 


—  48  — 

Baenitz  Herb.  eur.,  n*8557).  Sur  les  coteaux  de  Châ- 
teaulin,  les  R.  vestitm  et  Menkei  manquent  totale- 
ment. 

e.  —  Glandnlosi  P.-J.  Mûl. 

R.  anoplothyrsus  Nob.  — Turion  d'un  vert  jau- 
nâtre, arrondi  ou  obtusément  anguleux,  glaucescent, 
très  poilu,  finement  glanduletix-aciculé,  à  aiguillons 
inoflensifs.  Feuilles  souvent  5-nées,  minces,  à  quel- 
ques poils  apprîmes  sur  les  deux  faces ,  finement  et 
superficiellement  dentées,  vertes  en  dessous;  foliola 
terminale  à  pétiolule  égalant  le  1/3  de  sa  hauteur,. 
courtem£nt  obovale,  entière  ou  à  peine  émarginée, 
brièvement  acuminée.  Rameau  pâle,  subarrondi, 
fortement  glanduleux-aciculé,  hérissé.  Inflorescence 
courte,  làcke,  peu  ou  point  feuiUée  à  la  base,  tronquée 
au  sommet,  toviemeni  poilue-?iérissée,  à  glandes  nom- 
breuses, cachées  par  la  villosité  des  axes,  à  aiguillons 
très  faibles,  rares  ou  nuls;  pédoncules  moyens  allon- 
gés ,  ordinairement  simples  ;  calice  poilu ,  glandu- 
leux, non  aciculé,  à  lobes  étalés;  pétales  étroits, 
roses;  étamines  blanches,  courtes,  dépassant  peu  les 
styles  ro«e«;  jeunes  carpelles  glabres. 

Bois  de  Huelgoat,  bords  du  ruisseau,  au  gouffre 
et  en  aval. 

Ses  aiguillons  très  faibles  le  rapprochent  du 
R,  tereticaulis  P.-J.  Mûl.  ;  mais  il  en  diffère  par  ses 
folioles  obovales,  son  inflorescence  hérissée,  tron- 
quée au  sommet,  et  ses  fleurs  roses. 

R.  SCHLEICHERI  Whe.  —  Gorge  de  TouU  an 
DiouU. 


-19- 

R.  apertiflorus  P.-J.  Mûl.  —  Gorge  de  TouU  an 
DiouU. 

R.  HIRTUS  W.  K.  —  Rare  :  bois  de  Huelgoat. 

R.  SERPÊNS  Whe  (sensu  amplo). 

R.  angustifrons  Sud.  in  hb.  Mûller  ;  B.  elegans 
P.-J.  Mûl.  BonpL  non  in  Flora.  —  Reconnaissable  à 
ses  folioles  étroites,  obovées,  entières,  acuminées^ 
à  ses  turions  poilus,  à  son  inflorescence  dense, 
petite,  hérissée  et  à  ses  étamines  longues. 

Bois  de  Huelgoat  et  gorge  de  Toull  an  Dioull. 

R.  lutesoens  N.  Boul.  Ronc.  vosg.  84.  —  Bois 
de  Huelgoat. 

X  R.  ARROND^ANUS  ^o\i.-'R,serpens  (lûtes- 
cens)  X  arf8ciïu«. — Turion  pâle,  poilu,  finement  glan- 
duleux et  aciculé  comme  chez  le  R.  serpens,  mais  un 
peu  anguleux  et  à  aiguillons  comprimés  et  un  peu 
vulnérants.  Feuilles  5-nées,  minces,  poilues  sur  les 
deux  faces,  vertes  en  dessous,  à  dents  simples,  mé- 
diocres, peu  profondes  ;  foliole  terminale  à  pétiolule 
égalant  la  1/2  de  sa  hauteur,  ovale,  échancrée,  brus- 
quement acuminée.  Rameau  rappelant  celui  du 
R.  adscitus,  mais  à  feuilles  vertes  et  moins  poilues 
en  dessous.  Inflorescence  dressée,  grande, /or/emen^ 
hérissée,  à  glandes  longues  et  nombreuses,  lâche, 
à  pédoncules  multiflores,  étalés;  calice  aculéolé, 
lâchement  réfléchi  ;  pétales  roses;  étamines  blanches, 
plus  courtes  que  les  styles  verdâtres  ;  jeunes  car- 
pelles poilus;  fructification  partielle. 

Dans  une  haie,  au  bord  d*un  pré,  près  de  Loc- 
maria,  à  rentrée  de  la  forêt  de  Huelgoat. 

Semble  appartenir  à  première  vue  au  groupe  du 


~  20- 

R.  obscurus  Kalt.  tel  que  le  comprend  M.  Focke, 
mais  son  origine  hybride  ne  me  parait  guère  dou- 
teuse, étant  donnée  la  fréquence  des  parents  présu- 
més dans  cette  localité.  Dédié  au  botaniste  Arron- 
deau,  qui,  Tun  des  premiers,  s'est  occupé  de  Tétude 
des  Rubus  de  Bretagne. 

R.  TERETIGAULIS  P.-J.  Mûl.  —  Assez  com- 
mun dans  les  bois  de  Huelgoat,  sous  des  formes  un 
peu  tMoignées  du  type  et  méritant  d'être  étudiées. 

^,  pieudo-Bellardii.  —  Turion  glabrescent;  folioles 
du  /?,  Bdlardii  Whe  ;  mais  pédoncules  peu  étalés, 
à  glandes  courtes,  à  acicules  rares  ou  nuls;  calice 
non  aculéolé,  imparfaitement  réfléchi,  caractères 
qui  le  rapprochent  du  R,  tereiicauUs  avec  lequel  il 
se  rencontre. 

Sect.  V.  —  Triviales  P.-J.  Mûl. 

Je  n'ai  observé  ni  le  R.  cœsius  L.  ni  aucune  de  ces 
formes  stériles  et  généralement  très  embarrassantes 
que  Ton  désigne  sous  les  noms  de  R.  dumeiorum 
W.  N*,  nemorosus  Hayne,  coryli/olius  Sm.  etc.,  ce 
qui  prouve  bien  que  ces  diverses  formes  dérivent 
du  R.  cœsius  L.,  ainsi  qu'on  l'admet  volontiers 
aujourd'hui. 


LOIS  DES  COMBINAISONS 

DE   LA   CHIMIE   MINÉRALE 

PAR 

M.    A.    BLEUNAHD 

Membre  titulaire 


Nous  n'avons  pas  la  prétention  d'avoir  découvert 
quelque  chose  de  nouveau.  Nous  voulons  simple- 
ment montrer,  par  quelques  exemples,  que  les  lois 
fondamentales  de  la  chimie  sont  très  simples  et  fort 
peu  nombreuses.  Le  tort  des  formules,  dans  les 
ouvrages  classiques ,  est  de  faire  croire  aux  élèves 
que  chaque  réaction  est  régie  en  quelque  sorte  par 
une  loi  particulière.  En  décomposant  les  formules, 
on  ramène  les  réactions  complexes  à  des  réactions 
simples. 

Toutes  les  combinaisons  chimiques  peuvent  se 
ramener  à  quatre  types  : 

A.  Combinaisons  de  deux  corps  ne  formant  qu'un 
composé  unique  ; 

B.  Décomposition  d'un  corps  par  la  chaleur  en 
deux  autres  corps  ; 

C.  Substitution  d'un  corps  simple  à  un  autre 
corps  simple  dans  un  composé  ; 

D.  Substitution  réciproque  de  deux  corps  simples 
dans  deux  composés. 


~  22  — 

Type  A.  Combinaisons  de  deux  corps  ne 
formant  qa'un  composé  unique 

1°    Combinaisons    de   deux    corps   simples 

La  grande  majorité  de  ces  combinaisons  s'effec- 
ttieiit  sous  l'action  de  la  chaleur,  à  une  température 
plus  ou  moins  élevée.  Celles  du  fluor  avec  l'hydro- 
gène, du  chlore  avec  certains  métaux,  etc.,  ont  lieu 
aux  températures  basses. 

Lliydrogène  et  l'iode,  l'hydrogène  et  le  soufre  se 
combinent  sous  l'action  d'une  forte  pression;  le 
soufio  et  le  zinc  se  combinent  sous  l'action  d'un 
choc.  La  pression  et  le  choc  déterminent  d'ailleurs 
nne  élévation  de  température. 

La  lumière,  l'effluve  électrique  sont  capables  de 
produire  des  combinaisons.  L'hydrogène  et  le  chlore 
se  combinent  sous  l'action  de  la  lumière,  l'hydro- 
gène et  l'azote  sous  celle  des  effluves  (l'étincelle 
électrique  et  l'arc  ne  semblent  agir  que  par  leur 
chaleur). 

Le  platine  et  le  palladium ,  par  condensation  pro- 
bablement, combinent  Thydrogène  avec  le  chlore, 
le  l>rome  et  l'iode  dans  l'obscurité  et  à  la  tempéra- 
ture ordinaire. 

Un  oxyde,  un  chlorure  peuvent  se  suroxyder,  se 
surchlorer  sous  l'action  d'un  excès  d'oxygène  ou 
de  chlore.  Le  carbone  et  l'oxygène,  par  exemple, 
donnent  CO  quand  il  y  a  excès  de  carbone  et  CO* 
quand  il  y  a  excès  d'oxygène.  Le  corps  le  moins 


—  23  — 

oxydé  prend  toujours  naissance  le  premier,  ce  qu'on 
remarque  notamment  dans  la  formation  de  P60  et 
de  P6«0*. 

Un  corps  déjà  oxydé  se  suroxyde  parfois  plus 
facilement.  L'azote  et  Toxygène  ne  peuvent  pas 
s'unir  directement  pour  former  AarO,  tandis  que 
A2O  s'unit  très  facilement  à  l'oxygène  pour  former 
A^*.  C'est  parfois  le  contraire  :  le  soufre  et  l'oxy- 
gène se  combinent  facilement  pour  former  SO",  tan- 
dis que  SO*  ne  s'unit  à  O  pour  produire  SO*  que 
sous  l'influence  de  la  mousse  de  platine. 
Le  chlore  s'unit  directement  à  certains  oxydes  : 
CO  +  Cl'  =  COCl'  ;  SO»  +  Cl'  =  SO*C/*  ;  A^O 
+  Cl  =  AzOCl. 

2f*  Combinaisons  des  anhydrides  avec  les  bases 

Les  anhydrides  peuvent  se  combiner  avec  les 
bases  en  produisant  un  corps  unique. 
S0«  +  H«0  =  SO*H«;  C0«  +  CaO  =  CO'Ca;  S0« 
+  PfcO»  =  SO'Pb. 

3^  Combinaisons  des  bases  avec  Veau 

K«0+  H«0  =  2K0H  ;  CaO  +  H»0  =  CaO»H»;  BaO 
+  H'O  =  BaOm\ 

40  Combinaisons  ammoniacales 

Le  gaz  ammoniac  s'unit  aux  acides  en  produisant 
un  corps  unique  : 

AiH«  +  HCZ  =  A^H*C/;  A^H*  +  A^»H 
=  A^O«(A^H*). 


-  24- 

II  existe  encore  quelques  cas  rares  de  combinai- 
sons avec  formation  d'un  corps  unique,  mais  ne  se 
rattachant  pas  à  une  loi  générale,  par  exemple 
SO«Na«  +  S  =  S»0«NaV 

Type  B.  Décomposition  d*un  corps  par  la 
chaleur  en  deux  autres  corps 

Ces  décompositions  sont  Finverse  des  combinai- 
sons du  premier  type,  c'est-à-dire  que  la  chaleur 
détruit  le  corps  et  remet  en  liberté  les  éléments 
constituants. 

1°  Dissociations  ou  décompositions  partielles 

Les  corps  suivants  ne  se  décomposent  que  par- 
tiellement, en  sorte  qu'il  reste  toujours  une  partie 
du  corps  non  décomposé  : 
H»0=  H«  +  0;  CO  =  C  +  0;  HCZ  =  H  +  Cl;  etc. 

2^^  Décompositions  totales 

H^O=H^-f  O;  BaO«=BaO-f  0;  SO'  =  SO»+0. 
Les  décompositions  inverses  sont  parfois  plus 
faciles  que  les  combinaisons  directes  : 

SO'  =  SO'  +  O;  A;K)«  =  A^  +  O». 
Souvent  même  les  combinaisons  directes  n'ont 
pas  lieu  : 
A;r*0=A^»  +  0;  A^*0  =  A^«  +  0;  P60*=P60+0. 

Type  C.  Substitution  d'un  corps  simple  à  un 
autre  corps  simple  dans  un  composé 

Quand  on  fait  réagir  un  corps  simple  sur  un  corps 
composé,  le  corps  simple  A  met  en  liberté  un  autre 


-  25  - 

corps  simple  B  du  corps  composé  et  prend  sa  place. 
Cest  ce  que  nous  appellerons  une  substitution 
simple. 

Cas  où  un  métalloïde  se  substitue  à  un  métalloïde. 

AZ«a«  +  30  =  A/-0»+6C/.  Cas  général  de  l'action 
de  Toxygône  sur  un  chlorure. 

H'O  +  2CZ  =  2HCZ  +  O  ;  CaO  +  2CZ  =  CaCZ»  +  O. 
Cas  général  ds  Taction  du  chlore  sur  un  oxyde. 

H*S  +  2CZ=2HCZ  +  S.  Cas  général  de  Faction  du 
chlore  sur  les  hydracides. 

Cas  où  un  métal  chasse  un  métal. 
P6S+Fe=FcS+P6;  SO*Ca+Fe=SO*Fe+Cu;  etc. 

Cas  de  l'hydrogène. 

Uhydrogène  peut  chasser  soit  un  métalloïde,  soit 
un  métal,  ou  réciproquement. 

Exemples  où  l'hydrogène  chasse  un  métalloïde  : 
SO*  +  4H  =  2H'0  +  S  ;  A-^O'H  +  5H  =  3H*0  +  Az. 

Exemple  où  l'hydrogène  chasse  un  métal  : 

CttO  +  H*  =  H'O  +  Cm.  Cas  général  de  la  réduc- 
tion d'un  oxyde  par  l'hydrogène. 

Exemples  d'un  métal  chassant  l'hydrogène  : 

H»0  +  M^  =  MgO  +  H»;  H»0  +  K  =  KOII  +  H. 
Cas  général  de  l'action  des  métaux  sur  l'eau. 

2HCZ  +  Zn  =  ZnCP  +  H*.  Cas  général  de  l'action 
d'un  métal  sur  l'acide  chlorhydrique. 

2K0H  4-  Zn  =  ZnO'K»  +  H*.  Cas  général  de  l'ac- 
tion d'un  métal  sur  un  alcali.  Il  faut  remarquer  ici 
que  le  zinc  a  chassé  l'hydrogène  de  KOH  au  lieu  de 
chasser  le  potassium. 


—  26  — 

Cas  du  carbone. 

Le  carbone  chasse  les  métalloïdes,  l'hydrogène  et 
les  métaux,  ou  réciproquement. 

Exemple  d'un  métalloïde  chassé  par  le  carbone  : 
SO'  +  C  =  CO*  +  S.  Le  soufre  s'unit  au  charbon 
pour  former  CS*,  en  sorte  qu'on  a  réellement  2S0* 
+  3G  =  2CO«  +  CS». 

Exemple  de  l'hydrogène  chassé  par  le  carbone  : 
H'0  +  G  =  CO  +  H». 

Exemples  d'un  métal  chassé  par  le  carbone  : 

ZnO  +  G  =  CO  +  Zn;  2GwO  +  G  =  CO»  +  Ga. 

Cm  du  phosphore, 

Lo  phosphore  chasse  aussi  les  métaux.  Un  bâton 
de  phosphore,  plongé  dans  une  dissolution  de  sul- 
fate de  cuivre,  se  recouvre  de  cuivre. 

Type  D.  Substitution  réciproque  de  deux 
corps  simples  dans  deux  composés 

Quand  on  fait  réagir  deux  composés  M  et  P,  l'un 
des  corps  simples  de  M  prend  la  place  de  l'un  des 
corps  simples  de  P  et  réciproquement.  La  substitu- 
tion est  double. 

Ce  sont  les  métaux  et  l'hydrogène  qui  se  rem- 
placent le  plus  souvent. 
NaCl  +  A^O'A^r  =  AgCl  +  AiO'Na  —  Na  et  Ag  se 

remplacent. 
BaCi*  +  GO«Na*  =  2NaCl  +  CO'Ba  —  Ba  et  Na  se 

remplacent. 
2iiCl  +  GaO  =  CaŒ  -f-  H«0  —  H  et  Ga  se 

remplacent. 


-  27  - 

Quelques  cas  particuliers  se  présentent. 

^hydrogène  est  remplacé  partiellement  :  SO*H* 
+  A^O'K  =  SO*HK  +  A^'H. 

Quand  deux  corps  contiennent  en  même  temps 
de  l'hydrogène  et  un  métal,  il  se  fait  un  choix  dans 
leur  substitution  réciproque  : 

KOH  +  SO*HK  =  H'  O  +  SO*K*;  la  substitution 
aurait  pu  donner  KOH  +  SO*HK  =  K*0  +  SO*H«. 
Cette  dernière  est  impossible,  car  K*0  +  SO*H' 
=  H*0  +  SO*K*,  ce  qui  ramène  à  la  première  sub- 
stitution. 

L'hydrogène  peut  aussi  remplacer  un  métalloïde  : 
SiO'  +  4HFi  =  SiFZ*  +  2H«0. 

RÉACTIONS  COMPLEXES 

Certaines  réactions  ne  semblent  pas  obéir  aux 
lois  que  nous  venons  d'établir;  nous  allons  mon- 
trer que  ces  réactions  sont  complexes  et  peuvent 
toujours  se  ramener  aux  quatre  types  précédents. 
L'équation  de  ces  réactions  est  une  somme  de  plu- 
sieurs équations. 

RÉACTIONS   COMPLEXES    DU  TYPE  A 

Elles  sont  très  rares.  En  voici  un  exemple  :  SO» 
+  O  +  H'O  =  SO*H*.  Sous  l'influence  de  l'eau,  SO* 
se  combine  à  O  pour  former  SO',  lequel  se  combine 
à  H*0  pour  former  SO*H*. 

RÉACTIONS   COMPLEXES    DU   TYPE  B 

Décomposition  des  acides  oxygénés  par  la  chaleur 
Ils  se  décomposent  en  anhydride  et  eau,  mais 
Tanhydride  se  décompose  le  plus  souvent  : 


—  28  - 
SO*H'  =  SO*  +  H'O 


2a«0'H=Aj»o'+h'o;       .  .     . 

A,.0'=2A,0«+0        (  2A^'H=2A^.+0+HK) 

Décomposition  de»  sels  oxygénés  par  la  chaleur 

Ils  se  décomposent  en  anhydride  et  oxyde  métal- 
lique, mais  l'anhydride  se  décompose  le  plus  souvent  : 
SO*Z/j  =  SO'  +  ZnO 


(AaO')'P6=A^O'+P60  j  (AiO')*P6=2AâO*+PW> 
A*'0'=2A*0»+0  1  +0 

[1  peut  arriver  que  l'anhydride  ne  se  décompose 
pas,  mais  que  l'oxyde  se  décompose  : 
CO'A^'  =  CO'  +  A^»0 


A,.0  =  A,«  +  0  jCO«A,.  =  CO.  +  0  +  A,* 

L'anhydride  et  l'oxyde  peuvent  se  décomposer  : 
SO'H^  =  SO»  +  H^O  1 
SO'  =  SO'  +  0  >  S0'H^  =  S0'+20  +  As^ 

L'oxygène,  qui  provient  de  la  décomposition  de 
l'anhydride,  peut  suroxyder  l'oxyde  : 
SO«Fe  =  SO»-fFcO  1 

SO«  =  SO»  +  0         [2S0*Fe  =  Fc'0'-fS0*-fS0» 
2F«0-fO  =  Fe*0'    1 

Une  partie  de  SO'  a  échappé  à  la  décomposition. 

Les  exemples  suivants  sont  encore  plus  compli- 
qués. 

2AïO'K  =  Ai*0'  -f-  K»0  ) 

Ai'O»  =  At«0»  -f-  O'        [  AzO*K  =  AzO'K  +  O 

A»'0'+K'0  =  2AaO'K  ) 


-  29  — 

L*un  des  produits  de  la  décomposition  de  l'anhy- 
dride s'est  combiné  à  Toxyde.  Si  la  température  est 
très  élevée,  A^O'K  se  décompose  en  A^'O*  +  K»0, 
A^*0'  se  décompose  en  Az*  +  30»  si  bien  qu'on  a  la 
réacUon  :  2A^0»K  =  2Ajr  +  50  +  K»0. 

2aoK  =  cro  +  K»o   \ 

CPO  =  2Cl-\-0  i 

aO»K  +  20  =  CZO'K     ) 

2C/0'K  =  G/*0»+K'0\ 

CPO»  =  2Ci  +  50         I 

2C/+K.O=2Ka+0    2C/0.K=Q0'K+  KC/+0 

ao»K  +  o  =  c/o*K  ) 

Ces  derniers  exemples  montrent  à  quelles  compli- 
cations peuvent  arriver  certaines  formules,  simples 
en  apparence. 

RÉACTIONS   COMPLEXES  DU  TYPE  C 

Voici  quelques  exemples  simples  de  ces  réactions 
complexes  : 

CO*  =  CO  +  O 


CO  =  C  +  O 

CaO  +  C  =  CO  +  Ctt  }  CuO  +  CO  =  C0«+  Cw 

CO  +  O  =  C0« 

SO*H*=SO*+0+H»0; 

H.  +  0  =  hÎ  (S0W+H'=2H.0+S0. 

Un  excès  d'hydrogène  décompose  SO*,  SO*  +  4H 
=  S  +  2H*0  et  l'on  a  la  réaction  :  SO*H«  +  6H 
=  4H»0  +  S.  Si  l'hydrogène  est  naissant,  il  se 


-  30  — 

combine  à  S,  ce  qui  donne  la  réaction  :  SO*H'  -\-  8H 
=  4H'0  +  H'S. 

SO*H»  =  SO*  +  0  +  H»0    )  2S0'H»  +  C  =  2S0« 
C  +  20  =  CO»  i       +  CO*  +  2H'0 

ZnS  +  0  =  ZnO  +  S  ) 

S+To=SO.  |zn  +  30  =  ZnO+SO. 

P6S  +  0  =  P60  +  S  1 

S  +  30  =  SO»  I  P6S  +  40  =  SO'Pè 

SO*  +  P60  =  SO*Pé  1 

Cette  dernière  réaction  est  intéressante,  car  elle 
montre  qu'une  combinaison  du  type  A  peut  prove- 
nir de  réactions  complexes. 

BaO  +  S  =  BaS  +  0  j 

S  +  30  =  S0'  [4BaO  +  4S  =  3BaS  +  SO»Ba 

SO'  +  BaO=SO*Ba) 

NaOH  +  C/  =  NaOCZ+H)   ' 

NaOH  +  HC/=Naa+H«o(        +N«C/+H'0 

CaO^H*  =  (C/0)«Ca  +  H«  \  2CaO»H*  +  4CZ 

H  +  C/  =  HCi  [      =  (ClOyCa 

2110/+  CaO'H«=  CaCl^  +  2IP0  )  +  CaCl'  +  2H'a 

Nous  allons  étudier  quelques  réactions  générales 
d'un  intérêt  particulier. 

Combustion  des  gcus 

Le  gaz  qui  brûle  est  généralement  formé  par  la 
combinaison  de  deux  métalloïdes  combustibles  • 
L'oxygène  brûle  d'abord  le  métalloïde  le  plus  corn- 


-  31  — 

Lustible,  c'est-à-dire  celui  dont  la  combustion  dé- 
gage le  plus  de  chaleur,  et  le  métalloïde  le  moins 
combustible  est  libéré.  Mais,  si  Toxygène  est  en 
excès,  le  second  métalloïde  libéré  brûle  à  son  tour. 

Combustion  de  l'acide  suUhydrique  : 
Oxygène  en  défaut 

H»S  +  0=H»0  +  S 

Oxygène  en  excès 
H»S  -h  O  =  H*0  +  S  ; 

Oxygène  en  présence  d'un  corps  poreux 
H«S  +  0  =  H«0-|-S  J 
S  -f  O»  =  S0«  [  H»S  -f  40  =  SO*H« 

SO«  +  0  =  SO»  \ 

Combustion  du  sulfure  de  carbone  : 
Oxygène  en  défaut 
CS«  +  0*  =  CO*+S 

Oxygène  en  excès 
es*  +  0'  =  CO'  +  S  ) 
S4-0.  =  S0.  JCS'+60  =  C0«+2S0. 

Si  l'on  des  métalloïdes  n'est  pas  combustible,  il 
reste  isolé.  CA«  +  0«  =  CO»  +  A*. 

La  réaction  peut  se  compliquer  : 

2A«H»  +  30  =  3H'0  +  2A« 

Mais,  en  présence  du  platine,  on  a  : 
2A*H»  +  30  =  3H*0  +  2A»    j 
2A*  +  30  =  Az'O*  I  2A»H'  +  30  =  H'O 

A«»0»  4-  H*0  =  2AjO'H  t       +  A^0»(A^H*) 

A»H»  +  A*0»H  =  A^0*(A«H*)  ) 


—  32  - 
Action  d'un  métal  sur  un  acide  oxygéné 

Le  métal  met  l'hydrogène  de  l'acide  en  liberté, 
mais  l'hydrogène  réagit  sur  un  excès  d'acide. 
S0'H»  +  Ck  =  S0'C«4-  h*  )  2S0'H'  +  C«  =  SO*Cu 
S0*H*  +  H*  =  S0»  +  2H«0 1        +S0'  +  2H*0 
AiO'H  +  K=A«0'K  +  n  I  6AiO»H+5K=5AK)*K 
AiO'H+5H=3H*0+A*l  +Ai  +  3H*0 

.       .  , .        ,      .  )  lOAaO'H  +  4Zn 

2A^0'H  +  Zn  =  {A*0»)*Zn  +  H'  /  4(A,oM»Zn 

2A.O'H+8H  =  A.'0  +  5H«0     (+ Jo  +  SH'O 

2A.0'H+C«=(A.0')'C«+H')     '''''^^^''' 
A.O'H+3H=A.O  +  2H'0    ^3(^,o.).C«+4H.O 

Avec  l'acide  sulfurique  et  le  zinc  impur,  quand  un 
courant  électrique  circule  entre  le  métal  et  l'acide, 
riiydrogône  perd  la  propriété  de  réagir  sur  l'acide  : 
SO*H*  +  Z/i  =  SO*Zn  +  H" 

Mais,  si  le  zinc  est  pur  et  si  le  courant  électrique 
n'a  plus  lieu,  la  réaction  devient  la  même  que  pour 
le  cuivre  et  il  se  dégage  SO'  quand  on  élève  la  tem- 
pérature. Nous  avons  là  un  exemple  de  l'influence 
du  courant  électrique  dans  certaines  réactions.  Il  est 
probable  que  beaucoup  de  réactions,  dues  au  cou- 
rant électrique,  sont  rendues  possibles  par  les  impu- 
retés contenues  dans  les  corps  en  réaction. 

Action  du  carbone  sur  les  sels  oxygénés 

Cette  action  donne  naissance  à  un  grand  nombre 
de  réactions  successives  : 


—  33  — 


SO*Ctt  =  SO'  +  c«o 
so»  =  SO*  4-  0 

C  +  20  =  CO» 
C  +  2C«0  =  2Cw  +  CO* 
SO'Ba  =  SO'  +  BaO 
SO»  =  SO*  +  0 
BaO  +  C  =  Ba  +  CO 
C  +  0  =  CO 
SO*  +  C  =  CO»  +  S 
CO*  +  G  =  2C0 
Ba  +  S  =  Ba  S 
SO'Na*  =  SO'  +  Na*0 
SO'  =  SO*  +  0 
Na*0  +  C  =  2Na  +  C0 
CO  +  O  =  C0-' 
SO*  +  C  =  CO*  +  S 
2Na  +  S  =  Na*S 
CO'Na*  =  CO»  +  Na'O 
Na*0  +  C  =  2Na  +  C0 
CO*  +  C  =  2C0 
2A»0'K  =  Ai»0'+K'0 
Ai*0»  =  2A«0»  +  O 
A*0*  =  A*  +  20 
C  +  20  =  CO* 
K'O  +  CO*  =  CO'K* 


SO«C«  +  C=SO'  +  CO- 
+  Ck 


SO  'Ba + 4C = 4C0  +  BaS 


SO*Na*  +  2C  =  2C0' 
4-Na*S 


CO'Na* + 2C = 3C0 + Na* 


4A^0»K  +  5C  =  2C0'K' 
+  3C0'  +  4A* 


RÉACTIONS    COMPLEXES   DU  TYPE    D 

Ces  réactions  ne  donnent  pas  lieu  à  des  réactions 
complexes. 


ÉTUDE    CRITIQUE 

SUR  LB8 


FALDNS  DD  HAGUINEAU 

PAR 

M.     OLIVIER    GOXJFFON 
Membre  correspondant 


Le  gîte  du  Haguineau  comprend  trois  vastes 
excavations  ou  croisières  situées  communes  de 
Saint-Saturnin,  le  long  de  la  route  de  Brissac,  à 
4  kilomètres  au  Nord-Est  de  cette  dernière  localité, 
à  l'entrée  même  du  village  du  Haguineau,  c'est-à- 
dire  par  52  grades  63  minutes  9  secondes  de  lati- 
tude ;  3  grades  5  minutes  8  secondes  de  longitude 
6t  à  une  altitude  de  59  mètres. 

Ces  carrières  sont  actuellement  exploitées  pour 
Tentretien  des  routes  et  aussi  pour  la  maçonnerie  ; 
^Ues  présentent,  en  effet,  sous  une  couche  de  terre 
végétale  très  mince,  un  tuf  plus  ou  moins  jaunâtre, 
presque  entièrement  composé  de  débris  de  poly- 
piers, suffisamment  compact  pour  servir  de  maté- 
riaux de  construction.  La  dureté  de  cette  roche  est 
telle  qu'au  Haguineau,  à  gauche  de  la  route  de 
Brissac,  on  a  pu  y  creuser  une  vaste  cave.  Les 
blocs  qu'on  en  retire  sont  assez  résistants  pour 
entrer  dans  la  confection  des  escaliers. 


—  56- 

La  masse  qui  constitue  le  falun  du  Haguineau 
devient  extrêmement  compacte  et  passe  à  l'état  de 
molasse  coquilliôre  lorsqu'elle  se  trouve  au  contact 
des  grès  sur  lesquels  elle  repose.  Ces  grès  sont  des 
grès  blancs \  fins,  avec  Ostrea  columha  remaniées; 
ils  reposent  eux-mêmes  sur  le  crétacé.  Nous  rap- 
portons ce  crétacé  à  l'étage  cénomanien  ;  il  nous  a 
fourni,  en  effet  : 

Osirea  columba.  Janira  phaseola. 

Ostrea  biauricularis.       Lima  subobruta. 
Ostrea  Jtabellata.  Cardium  productum. 

Ostrea  carinata.  Venus  sp. 

Cidaris  ligeriensis. 

Pour  l'étude  de  la  superposition  des  terrains  au 
Haguineau,  nous  renvoyons  à  la  coupe  jointe  à  ce 
travail  et  à  celles  publiées  par  MM.  Dollfuss  et 
Ph.  Dautzenberg  dans  leur  ouvrage  sur  la  Conchy- 
Uoiogie  du  miocène  moyen  du  bassin  de  la  Loire 
(Paris,  Société  Géologique  de  France,  1902,  1  vol. 
in  4^  avec  planches). 

Au  Haguineau,  les  couches  antérieures  au  terrain 
falunien  ont  été  fortement  remaniées,  car  on  y 
trouve  dans  la  masse  même  du  falun  des  Ostrea 
columba  et  carinata. 

Dans  sa  Paléontologie  de  Maine-et-Loire,  Millet, 
comme  preuve  du  remaniement  des  faluns  de  Saint- 

'  M.  Dollfuss  rattache  ces  grès  aux  grès  à  empreintes 
dp  Saint-Saturnin  ;  toutefois ,  malgré  de  fréquentes  re- 
cherches, nous  n*ayons  pu  y  découvrir  la  moindre 
empreinte  végétale. 


—  37  — 

Creorges-Châtelaison,  y  signale  une  valve  d'Ostrea 
bîauricularis  en  partie  couverte  de  Balanes.  Au 
Haguineau,  nous  avons  trouvé  dans  la  masse  du 
falun  un  échantillon  analogue  :  c*est  une  valve 
d'Ostrea  carinata  dont  plusieurs  parties  sont  recou- 
vertes par  des  polypiers,  propres  au  terrain  falu- 
nien,  qui  y  sont  fixés  comme  sur  tout  autre  corps 
étranger. 

Suivant  la  classification  de  Mayer,  le  gisement 
du  Haguineau  appartient  au  Miocène  supérieur, 
Helvétien  II  ;  suivant  la  classification  de  M.  Tour- 
nouër,  il  appartient  au  groupe  supérieur  marin  des 
molasses ,  groupe  correspondant  à  la  période  de  la 
plus  grande  dépression  du  sol  et  de  la  plus  remar- 
quable invasion  de  la  mer  sur  le  continent  dans 
l'époque  Néogène  ;  enfin  M.  DoUfuss  place  le  gise- 
ment du  Haguineau  dans  son  étage  Pontilevien. 

Au  point  de  vue  de  la  paléontologie  des  faluns  de 
TAnjou,  ce  gîte  a  une  grande  importance  puisque, 
d'après  M.  Dollfuss,  il  relierait  le  dépôt  classique 
de  Doué  au  Sud  avec  les  gisements  de  Chalonnes- 
sur- Loire  et  de  Montjean.  Toutefois,  ce  dépôt  resta 
longtemps  inconnu  des  géologues  :  Millet,  dans 
sa  Paléontologie  de  Maine-et-Loire,  ne  nous  donne 
aucun  renseignement  relatif  à  ce  gisement  ;  dans 
YIndicateur  de  Maine-et  Loire,  il  donne  quelques 
vagues  indications.  En  1902,  M.  Dollfuss  fut  le  pre- 
mier à  donner  le  catalogue  de  la  faune  qu'il  y  a 
observée.  Ce  catalogue  comprend  les  espèces  sui- 
vantes : 


—  38  — 

E^charellina  monilifera,  Idmonea  disticha. 

Eëchara  lamellosa.  Cellepora  palmata, 

Fêchara  Deahayesi. 

Eêùhara  LedgwickL  Chlamys  assimilata, 

Bmoporellafungicula.  Chlamys  multistriata. 

Crisia  EdwarsL  .  Arca  barbata. 

Cellariafistulosa.  Arca  clathrala. 

Humera  striata. 

Cryptangia  parasitica.  Crania  abnormis. 

Beiepora  cellulosa.  Terebratula  Hoernesi. 

Heieropora  dichotoma,  Rhynchonella  NysiL 

Thecidea  mediterranea. 

Cependant  la  faune  est  plus  riche  que  ne  semble- 
rait rindiquer  cette  liste  et  c'est  avec  plaisir 
qu'ayant,  sur  les  conseils  de  M.  Préaubert,  étudié 
ce  gîte,  nous  y  enregistrons  aujourd'hui,  grâce  au 
précieux  concours  de  M.  Desmazières  %  membre  de 
la  commission  du  Musée  d'histoire  naturelle  d'An- 
gers ,  108  espèces. 

Ces  fossiles  ne  sont  pas  tous  en  parfait  état  de 
conservation,  plusieurs  mollusques  ne  sont  repré- 
sentés que  par  des  moules,  mais  nous  ne  décrivons 


*  Qti*î]  nous  soit  permis  de  donner  ici  un  témoignage  de 
reconnaissance  à  ce  géologue  si  modeste  et  pourtant  si 
éradit ,  auteur  de  la  Géologie  et  Paléontologie  du  dépar- 
tement de  Maine-et-Loire  (Angers  et  V Anjou,  —  Angers, 
Garmain  et  Grassin ,  1903),  et  d*un  grand  nombre  d'autre» 
travaux  scientifiques  pour  lesquels  nous  renvoyons  au 
remarquable  travail  de  Bibliographie  de  M.  L.  Davy 
(Nantes.  Guisfhau  1903),  p.  344  et  345. 


—  39  — 

ici  que  ceux  qui  peuvent  être  identifiés  avec  quelque 
certitude.  Ces  108  espèces  sont  ainsi  réparties  : 


Coralliaires 

1  genre 

2  espèces 

Echinides 

5  genres 

6      - 

Bryozoaires 

17    — 

36      - 

Brochiopodes 

14    — 

22      — 

Gastropodes 

13    — 

19      — 

Crustacés 

3    — 

6      - 

Poissons 

11    — 

13      - 

Mammifères 

4    — 

4      — 

68  genres     108  espèces 

Uétude  de  ces  fossiles  nous  amène  à  penser  qu'au 
Haguineau  nous  nous  trouvons  en  présence  du 
rivage  de  la  mer  moUassique.  En  effet  les  Balanes 
annoncent  un  rivage  et  une  faible  profondeur.  De 
plus,  l'absence  à  peu  près  complète  de  Brachiopodes 
et  de  coraux.  Jointe  à  la  présence  de  nombreuses 
colonies  de  Bryozoaires,  est  caractéristique  des 
profondeurs  de  28  à  80  mètres. 

Pour  apprécier  les  affinités  paléontologiques  du 
dépôt  du  Haguineau  avec  ceux  de  la  Touraine,  de 
l'Anjou,  de  la  B^etagne  et  des  autres  localités,  Impor- 
tantes au  point  de  vue  stratigraphique,  de  la  France 
et  de  l'Etranger,  nous  avons  dressé  un  tableau  qui 
fait  suite  à  la  description  des  fossiles  et  auquel 
nous  renvoyons  les  géologues.   . 

Olivier  Couffon. 


-40- 


EMBRANCHEIIENT  DES  ZOOPHYTES 

CLASSE  DES  CORALLIAIRES 
Ordre  des  Zoantaires 

SOUS-ORDRE  DES  MADRÉPORES 

Groupe  des  Hexacoralliaires 

Famille  des  Str^idées 
Sous-Famille  des  Astréinées 

1  — -  Cryptangia  paraaitioa  (Edw  et  Haime.  — 
Lithodendron  parasiticum  (Michelin).  —  Madrepora 
cariosa  (Goldfuss).  —  Corps  cylindrique,  irrégulier, 
très  petit,  habitant  isolément  dans  les  celléporesoù 
il  forme  des  étoiles;  12  lamelles  alternativement 
grandes  et  petites,  très  fragiles;  aussi  rencontret-on 
surtout  des  cellépores  perforés  par  le  cryptangia 
parasitica.  Les  alvéoles  ne  dépassent  pas  un  milli- 
mètre 1/2  de  diamètre  (ar). 

2  —  Cryptangia  intermedia  (DOrbigny).  — 
Espèce  atteignant  un  diamètre  plus  considérable 
que  l'espèce  précédente;  les  lamelles  sont  plus 
épaisses  et  par  suite  moins  fragiles.  Cette  espèce, 
comme  la  précédente,  habite  les  cellépores,  où  elle 
creuse  des  alvéoles  isolées  pouvant  atteindre  4  mil- 
limètres de  diamètre  sur  4  millimètres  de  profon- 
deur (ar). 


f    f    -^ 


L^     H 


aoccLEea^ 


^  f^  disposition,  irrdfiu.li£r€  ^es  cûucIi^s  ^«  fd/^n. 


EMBRANCHEMEIT  DES   ÉCHINODERMES 

CLASSE  DES  ECHINOIDES 

SOUS-CLASSB  DES  EUECHINOWBS 

I.  Ordre  des  Réguliers 

Famille  des  Glyphosiomatea 
Sous-Famille  des   Echinides 

3  —  Toxopneustes  Delaunayi  (Brocchi).  — 
Test  hémisphérique,  déprimé,  pores  en  arc  autour 
des  tubercules  ambulacralres.  Péristome  décagonal, 
faiblement  entaillé.  Tubercules  d'inégale  grandeur, 
formant  des  séries  principales  et  des  séries  secon- 
daires. 85  millimètres  de  diamètre,  45  millimètres 
de  haut  (rr). 

Sous-Famille  des  Diaiematides 

4  —  Eohinus  molinis  (Desmar).  —  Psam- 
mechinus  Romanus  (Merian).  —  \Arbacia  monilis 
(Desmoulins).  —  Psammechinus  monilis  (Desor).  — 
Oursin  de  petite  taille,  globuleux,  à  tubercules  très 
serrés;  on  distingue  cependant  bien  nettement  les 
rangées  principales  des  aires  ambulacralres  et  inte- 
rambulacraires.  Les  tubercules  principaux  sont  peu 
développés;  les  pores  sont  disposés  par  triples 
paires,  peu  obliques.  Diamètre  :  16  millimètres. 
Hauteur  :  11-12  millimètres  (c). 

5  —  Psammeohinus  Peroni  (Cotteau).  — 
Espèce  de  très  petite  taille,  circulaire,  renflée  et 
subhémisphérique  en  dessus,  face  inférieure  presque 


—  42  — 

plane,  arrondie  sur  les  bords,  légèrement  concave 
au  milieu.  Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup 
du  Psammechinus  monilis,  mais  s'en  distingue  par 
sa  forme  moins  globuleuse,  sa  face  supérieure 
moins  renflée,  sa  face  inférieure  beaucoup  plus 
déprimée,  ses  granules  plus  fins,  moins  grossiers, 
moins  serrés  et  formant  des  séries  longitudinales 
beaucoup  moins  régulières.  Péristome  plus  petit  et 
moins  enfoncé.  Diamètre  :  9-10  millimètres.  Hau- 
teur :  5-6  millimètres  (ac). 

Famille  des  Cidaridées 

6  —  Gidaris  avenionensis  (Des  Moulins).  — 
Cidaris  Stemmacantha  (Agassiz).  —  On  ne  trouve 
au  Haguineau  que  des  radioles  et  des  plaques  iso- 
lées assez  frustes.  Ces  plaques  annoncent  un  test 
de  grande  taille  ;  elles  sont  allongées ,  le  tubercule 
est  fortement  mamelonné,  perforé  et  non  crénelé; 
les  radioles  sont  allongés,  cylindriques,  un  peu 
aplatis,  diminuant  sensiblement  de  la  base  au 
sommet,  garnis  sur  toute  la  tige  de  granules  sub- 
coniques un  peu  arrondies,  disposées  tantôt  en 
séries  régulières,  tantôt  disséminées  au  hasard  (rr). 

II.  Ordre  des  Irréguliers 

SOUS-ORDRE     DES     GNATHOSTOMES 

Famille  des  Clypeastridés 
Sous-Famille  des  Euclypèast ridés 

7  —  Echinolampas  hemisphaericus  (La- 
marck).  —  Clr/peasier  hemisphœriciis  (Lamarck).  — 


—  43  — 

Clypeaster  semiglobus  (Grateloup).  —  Pygurus  hemis- 
phœricus  (d'Orbigny).  —  Echinanthus^  scutiformis 
(d'Orbigny).  —  Echinolampas  semiglobus  (Delbos)  *. 
—  Test  de  grande  taille  ;  de  forme  subcirculaire ,  un 
peu  allongée,  arrondie  en  avant,  très  légèrement 
subrostrée  en  arrière.  La  face  supérieure  est  unifor- 
mément bombée,  subhémisphérique,  face  inférieure 
plane ,  subpulvinée ,  à  peine  déprimée  dans  la  région 
péristomale,  aires  ambulacraires  très  larges,  sub- 
costulées,  un  peu  rétrécies  à  leur  extrémité  et  ces- 
sant d'être  pétaloïdes  à  une  assez  grande  distance 
du  bord.  Zones  porifères  larges,  formées  de  pores 
inégaux  et  très  distinctement  conjugués  par  un 
sillon.  Le  périprocte  est  subtriangulaire  et  très  rap- 
proché du  bord.  Hauteur  :  55  millimètres.  Diamètre 
antéropostérieur  :  95  millimètres.  Diamètre  trans- 
versal :  90  millimètres  (rr). 

8  —  Echinocyamus  pyriformis  (Agassiz).  — 
Test  déprimé,  ovale,  un  peu  tronqué  en  arrière, 
sommet  central  avec  4  pores  génitaux  et  5  ocellaires. 
Ambulacres  peu  nets  à  peine  pétalloïdes,  ouverts  en 
bas.  Zones  porifères  formées  par  un  petit  nombre 
de  doubles  pores  non  conjugués.  Péristome  entouré 
d'auricules  hautes  et  larges.  Périprocte  rond,  sur 
le  côté  inférieur,  entre  la  bouche  et  le  bord.  Dia- 
mètres :  4  1/2X3  1/2  millimètres.  Hauteur  :  2  mil- 
limètres (ar). 

*  N'ayant  trouvé  que  quelques  débris  semblant  se  rap- 
porter à  TEchinolampas  hemisphœricus  nous  n*osions  en 
affirmer  la  présence  au  Haguineau.  Mais  nos  doutes  ont 
été  levés  par  M.  Desmazières,  qui  possède  2  échantillons 
de  cette  espèce  provenant  de  cette  localité. 


—  M  - 
EMBRAICHEMEIT  DES  MOLLUSQUES 

SOUS-EMBRAIICHEIIEIIT    DES    MOLLUSiCOIDES 

I.   CLASSE   DES   BRYOZOAIRES 

Ordre  des  Gymnolémates 

I.      80U8-0RDRE     DES     CYCL0ST0ME8 

Famille  des  Diaiosporidées 

9  —  Bidiatospora  lamellosa  (D'Orbigny).  — 
DiatoBpora  lamellosa  (Michelin).  —  Colonie  flabelli- 
forme,  encroûtante,  lobée;  les  lobes  sont  bifurques, 
arrondis  et  couverts  de  cellules  sur  l'une  et  Tautre 
lace;  les  cellules  sont  tubuleuses,  petites;  elles  ten- 
dent toujours  à  se  relever  (caractère  différentiel 
avec  les  Eschares)  et  sont  disposées  à  peu  près  en 
quinconce.  Ouverture  ronde.  Ce  Bryozoaire  forme 
de  petites  touffes  à  expansions  lamelleuses  (ar). 

10  —  Lichenopora  armorica  (Michelin).  — 
Defranceia  armorica  (D'Orbigny).  —  Colonie  simple, 
ayant  la  forme  d'un  disque,  fixée  par  la  face  infé- 
rieure presque  tout  entière.  La  face  supérieure  est 
concave  en  son  milieu  et  présente  des  cellules  tubu- 
leuses, s'infléchissant  vers  l'extérieur,  soudées  sur 
plusieurs  rangs  par  des  bandes  radiales  saillantes, 
sur  le  bord  libre  supérieur  desquelles  elles  viennent 
s'ouvrir.  Les  rayons  forment  de  petites  crêtes  po- 
reuses. Diamètre  :  5  millimètres.  Épaisseur  :  1  mil- 
limètre (ar). 


-  45  - 

Famille  des  Tubuliporidées 

11  —  Alecto  vesiculosa  (Michelin).  —  Jolie 
petite  espèce  incrustante  composée  de  tubes  flli- 
lonnes,  rampants,  droits  et  allongés,  s'écartant  les 
uns  des  autres.  Espèce  remarquable  par  ses  ostioles 
rondes,  vésiculaires,  plus  larges  que  les  tubes  et 
placées  à  leur  point  de  réunion  (rr).  (Un  échantillon 
sur  Dentalium). 

12  —  Tubulipora  fungicula  (Michelin).  —  De- 
franceia  fungicula  (D'Orbigny).  —  Colonie  simple 
ayant  la  forme  d'un  disque ,  fixée  par  la  face  infé- 
rieure presque  tout  entière.  La  face  supérieure 
présente  une  forme  conique,  due  à  l'élévation  de  la 
partie  centrale,  qui  est  entourée  d'un  bourrelet  for- 
mant gouttière.  Elle  est  couverte  de  cellules  tubu- 
leuses  fixées  par  leur  partie  inférieur^.  La  partie 
supérieure,  étant  allongée,  fait  librement  saillie  à 
l'extérieur;  par  suite,  les  tubes  sont  généralement 
usés  et  ne  présentent  plus  que  des  pores  granuleux 
en  forme  d'étoile.  Diamètre  :  3  millimètres.  Épais- 
seur :  1  millimètre  (ar). 

13  —  Tubulipora  cornigera  (Michelin).  —  Id- 
monea  fimbriata  (D'Orbigny).  —  Tubulipora  Jimbriata 
(Michelin).  —  Lame  allongée,  rameuse,  couverte  de 
petites  cellules  cylindriques,  distinctes,  serrées  et 
très  recourbées.  On  ne  trouve  cette  espèce  qi;e  dans 
les  anfractuosités  (notamment  dans  les  Balançs)  qui 
l'ont  protégée  malgré  sa  fragilité  (ac). 


—  46  - 

Famille  des  Idmonéidées 

14  —  Bornera  striata  (Edwards).  —  Polypier 
dendroîde;  rameaux  minces  presque  plats,  plus  ou 
moins  comprimés,  très  rapprochés,  présentant  la 
forme  dichotomique  et  arrondis  à  leur  extrémité. 
La  face  supérieure  est  poreuse,  la  face  inférieure  est 
recouverte  de  stries  inégales;  les  pores  sont  iné- 
gaux, petits,  disposés  sur  de  petites  lignes  dans  le 
sens  de  leur  longueur  (r). 

15  —  IcLmonea  disticha  (D^Orbigny).  —  Bete- 
pora  disticha  (Goldfuss).  —  Obelia  disticha  (Michelin). 
—  Lame  mince,  rameuse;  les  ouvertures  des  cellules 
sont  tubuleuses  et  disposées  alternativement  par 
séries  obliques  sur  deux  plans  latéraux.  La  partie 
non  poreuse  est  lisse  (c). 

16  —  Crisina  andegavensis  (D'Orbigny).  — 
Humera  andegavensis  (Michelin).  —  Polypier  très 
rameux  ;  les  rameaux  sont  légèrement  comprimés  et 
se  subdivisent  à  l'infini.  La  surface  interne  est  cou- 
verte de  pores  saillants  qui  la  rendent  rude  ;  la  face 
externe  est  presque  lisse,  ornée  de  sillons  ondu- 
leux.  Les  pores  latéraux  sont  dentelés,  les  autres 
sont  rugueux  (rr). 

17  —  Crisina  unilateralis  (Millet).  —  Polypier 
très  branchu,  à  rameaux  déliés,  comprimés  et  angu- 
leux, dichotomes,  mais  disposés  sur  le  môme  plan  ; 
lisse  d'un  côté  et  portant  de  l'autre  un  double  rang 
de  Olets  courts  en  forme  de  brosse.  Les  rameaux 
nombreux  de  cette  espèce,  et  qui  atteignent  7-8  cen- 


I 

'  timètres  de  longueur,  ne  dépassent  pas  1  millimètre 

de  diamètre  (r). 

Famille  des  Fenestellidéea 

18  —  Keratoph3rt6S  gorgonioides  (Millet).  — 
Aspect  d'une  gorgone.  Expansion  formée  de  petits 
rameaux  arrondis,  disposés  sur  le  môme  plan,  rap- 
prochés ou  réunis,  ou  bien  séparés  les  uns  des 
autres  en  laissant  sur  quelques  points  des  jours 
arrondis  de  différentes  formes.  Sur  Tun  des  côtés 
de  ces  rameaux  seulement,  Ton  remarque  de  petits 
losanges,  dessinés  par  des  stries  légèrement  sail- 
lantes qui  se  croisent  obliquement  (r). 

Famille  des  Frondisporidées 

19  —  Aspendesia  cerebriformis  (Blainville). 
—  Meandropora  cerebriformis  (D'Orbigny).  —  Poly- 
pier plus  ou  moins  sphérique,  composé  de  lames 
tortueuses,  épaisses,  unies  de  manière  à  simuler 
les  circonvolutions  du  cerveau.  Ces  lames  sont 
divergentes  à  la  base,  poreuses  à  leur  partie  supé- 
rieure. Les  pores  sont  petits,  en  forme  de  tubes  à 
peu  près  polygonaux;  les  insterstices  qui  séparent 
les  lames  ^ont  creux,  lisses  et  irréguliers  (ar). 

Famille  des  Chœtetidées 

20  —  CStiaetetes  pomiformis  (Michelin).  — 
Polytrema  pomiformis  (Millet).  —  Alvéolites  pomi- 
formis (Blainville).  —  Polypier  adhérent  à  peu  près 
sphérique,  composé  de  couches  superposées  de  petits 
tubes  presque  polygonaux  (ar). 


-  48  — 

21  —  Monticulipora  tegularis  (Millet).  —  Fol- 
licule mince,  encroûtant  de  préférence  des  corps 
arrondis  couverts  de  petites  élévations  lenticulaires 
de  3-4  millimètres  de  diamètre.  Toutes  ces  petites 
lentilles,  ainsi  que  l'espace  qui  les  sépare,  sont 
couvertes  de  très  petits  pores  qu'on  ne  peut  voir 
qu'avec  une  très  forte  loupe  (ar). 

II.    SOUS-ORDRE  DES   CHEILOSTOMES 

Famille  des  Membraniporidées 

22  —  Plustra  reticuliformis  (Millet).  —  Co- 
lonie encroûtante,  à  une  couche  dans  laquelle  les 
cellules  sont  disposées  régulièrement  en  quinconce 
et  en  lignes  rayonnant  du  centre;  les  cellules  se 
touchent  sur  les  bords,  ne  sont  pas  séparées  par 
des  rebords  saillants,  mais  simplement  par  des  sil- 
lons. Cette  espèce  présente  l'aspect  du  tulle;  elle 
enveloppe  et  encroûte  les  coquilles  et  les  madré- 
pores (c). 

Famille  des  Escharidées 

23  —  Eschara  affinis  (Milne  Edwards).  — 
Colonie  libre,  lamelleuse,  couverte  de  cellules  sur 
ses  deux  faces  ;  les  cellules  sont  hexagonales,  allon- 
gées, à  peine  concaves  ;  les  lignes  marginales  sont 
élevées  ;  les  ouvertures  sont  pyriformes;  la  surface 
de  la  cellule  comprise  entre  les  lignes  marginales 
est  bombée,  mais  moins  élevée  qu'elles  et  ne  pré- 
sente pas  de  pores  (ac). 

24  ~  Eschara  Sedg'wichii  (Milne  Edwards).  — 
Colonie  libre,  lamelleuse,  portant  des  cellules  sur. 


—  49  — 

les  2  faces.  Ces  cellules  sont  grandes,  boursouflées 
et  poreuses  (ac). 

25  —  Eschara  labiosa  (Michelin).  —  Escharina 
labiosa  (D'Orblgny).  —  Espèce  inscrustante  présen- 
tant des  cellules  dont  on  peut  à  peine  distinguer  la 
forme.  J^es  ouvertures  sont  irrégulièrement  carrées 
et  entourées  d'un  rebord  divisé  en  3  ou  4  parties 
formant  des  espèces  de  lèvres  (r). 

26  —  Eschara  pertusa  (Milne  Edwards).  — 
Escharina  périma  (D'Orbigny).  —  Espèce  inscrus- 
tante ;  cellules  renflées  souvent  poreuses ,  rétrécies 
à  leur  extrémité,  fermées  dans  leur  vieillesse.  Les 
ouvertures,  à  peine  entourées  d'un  rebord,  sont 
semi-circulaires.  Les  bords  latéraux  présentent 
des  ouvertures  (r). 

27  —  Eschara  incisa  (Milne  Edwards).  — 
Colonie  inscrustante  composée  de  cellules  allongées, 
ovoïdes,  enflées  dans  la  partie  supérieure,  bouche 
semi-circulaire  portant  une  Assure  à  sa  partie  infé- 
rieure (ar). 

28  —  Eschara  biaperta  (Michelin).  —  Escha- 
rina hiaperta  (D'Orbigny).  —  Colonie  incrustante, 
très  rameuse,  rayonnée,  composée  de  petites  cel- 
lules presque  carrées,  disposées  en  lignes  dicho- 
tomes;  ouverture  grande,  ronde,  échancrée  à  la 
partie  inférieure,  accompagnée  parfois  d'un  petit 
orifice  secondaire  (r). 

29  —  Eschara  milleporacea  (Milne  Edwards). 
—  Espèce  membraneuse ,  plane  ;  lamelles  épaisses , 
repliées  sur  elle-mômes  ;  la  surface  interne  est  cou- 
verte de  cellules  larges ,  présentant  une  ouverture 

4 


r 


-  60  — 

assez  grande,  accompagnée  ordinairement  de  trois 
tpous  accessoires  ou  de  pores  plus  petits.  Les  cel- 
lules sont  oblongues ,  poreuses,  tronquées  à  la  base. 
La  face  externe  est  souvent  usée  et  presque  tou- 
jours lisse  (ar). 

30  —  Eschara  lata  (Milne  Edwards).  —  Lepralia 
lata  (Busk).  —  Escharina  lata  (d'Orbigny).  —  Espèce 
incrustante;  cellules  grandes,  hexagonales,  irrégu 
Hères,  renflées;  une  rangée  de  trous  placés  au  fond 
des  sillons  marginaux,  ouverture  grande,  ovale  ou 
pyriforme  (ar). 

31  —  Eschara  Deshayesii  (Milné  Edwards).  — 
Espèce  plane,  lobée,  portant  des  cellules  sur  ses 
deux  faces;  cellules  ovales,  renflées,  poreuses  sur 
leurs  bords;  ouverture  à  peu  près  quadrangulaire 
et  portant  une  fissure  (ac). 

a2  —  Eschara  monilifera  (Milne  Edwards).  — 
Colonie  libre,  comprimée,  lamelleuse,  diminuant  de 
largeur  vers  la  base,  composée  de  deux  couches  de 
cellules  fixées  dos  à  dos  ;  ces  cellules  sont  très  pe- 
tites ,  allongées ,  presque  pyriformes  ;  par  suite  de 
rage,  les  cellules  deviennent  à  peine  visibles  et  sou- 
vent disparaissent.  L'orifice  des  cellules  est  allongé; 
cette  colonie  est  adhérente  au  sol  par  une  base  très 
petite  (ag). 

33  —  Eschara  lamellosa  (D'Orbigny).  --Adeone 
lamellosa  (Michelin).  —  Espèce  assez  commune  à 
l'état  de  fragments,  lobes  épais,  cellules  grosses  et 
distantes  se  dirigeant  en  lignes  obliques  du  centre 
de  îa  feuille  vers  les  bords.  Espèce  rameuse,  touffue  ; 
les  Lraïiches  sont  aplaties  comme  des  feuilles;  elles 


-  51  — 

portent  des  cellules  sur  les  deux  faces;  ces  cellulos 
sont  proéminentes,  disposées  en  lignes  obliques  et 
alternantes;  ouvertures  rondes  (ac). 

3-i  —  Eschara  nobilis  (Michelin).  —  Cellepora 
nobiUs  (D'Orbigny).  —  Alvéolites  mcriw^ans  (Lama  ik). 
—  Espèce  incrustante,  composée  de  couches  super- 
posées ;  la  surface  extérieure,  couverte  d'alvéol*^s, 
a  un  aspect  réticulé  :  les  cellules  sont  creuses,  hexa 
gonales  ou  pentagonales,  les  bords  sont  élevés,  lou 
verture  est  semi-circulaire,  légèrement  proéminente  ; 
la  face  inférieure  est  lisse  et  présente  des  séries  do 
petits  parallélogrammes  allongés.  Cette  espèce  enve- 
loppe et  encroûte  les  coquilles  (ar). 

35  —  Eschara  andegavessis  (Michelin).  — 
Escharina  andegavensis  (D'Orbigny).  —  Colonie 
incrustante;  cellules  allongées,  étroites,  creusées, 
entourées  d'un  rebord,  ouverture  élevée  semi-circu- 
laire (ar). 

36  —  Retepora  fenestrata  (Goldfuss).  —  Mem- 
branipora  feneatrata  (Reuss).  —  Retepora  alveolarîa 
(Blain ville).  —  Colonie  libre  formant  des  lames  un 
peu  épaisses,  contournées,  de  forme  conique  ^'i  k 
base,  ajourées  à  la  manière  d'un  réseau,  poreuses 
à  rintérieur,  rugueuses  à  l'extérieur.  Les  jours  îfont 
en  forme  d'alvéoles,  les  pores  sont  saillants  et  en- 
tourés d'un  rebord  (c). 

37  —  Retepora  applicata  (Blainville).  —  Poit/ 
irema  applicata  (D'Orbigny).  —  Colonie  incrustante 
et  enveloppante,  reconnaissable  à  ses  très  petites 
ouvertures  assez  régulièrement  arrondies  et  disi>o^ 
sées  en  quinconce  ;  les  pores  ne  sont  pas  visibles  un). 


—  52  — 

38  —  Retepora  flabelliformis  (Blaîn ville).  — 
Retepora  Ferussacii  (Michelin).  —  Colonie  étendue, 
à  peu  près  plane,  en  éventail  et  rameuse.  Les  ra- 
meaux sont  souvent  réunis  à  la  base,  puis  s'écartent 
les  uns  des  autres,  sont  dichotomes,  et  se  réunissent 
entre  eux  par  de  petits  rameaux  ;  la  partie  supé- 
rieure est  poreuse,  la  partie  extérieure  est  à  peu 
près  lisse  ;  les  pores  sont  petits,  nombreux  et  dis- 
posés en  plusieurs  lignes  (c). 

39  -Retepora  cellulosa (Lamarck, Blainville). 
—  Millepora  cellulosa  (Esper).  —  Millepora  retepora 
(Pallas).  —  Retepora  frusiulata  (Lamarck  et  De- 
france).  —  Colonie  libre  formant  des  lames  peu 
épaisses,  presque  membraneuses,  formant  réseau  ; 
les  jours  sont  elliptiques,  la  surface  externe  est  polie, 
la  surface  interne  est  poreuse,  les  pores  sont  très 
petits  et  très  nombreux  (r). 

Famille  des  Celleporidées 

40  —  Cellepora  cucnllina  (Michelin).  —  Espèce 
remarquable  par  ses  cellules  allongées,  terminées 
en  crochet;  ouverture  oblongue,  latérale  et  très 
étroite.  Espèce  irrégulièrement  lobée  ;  la  partie  su- 
périeure porte  des  cellules  entassées  d'une  manière 
confuse,  en  forme  d'olive  ;  l'extrémité  de  la  cellule 
est  aiguë  et  recourbée  ;  l'ouverture  est  allongée  ;  la 
partie  inférieure  est  couverte  de  stries  concen- 
triques (ac). 

41  —  Cellepora  palmata  (Michelin).  —  Cerio- 
pora  palmata  (D'Orbigny).  —  Espèce  plate  lobée  ou 


j 


—  o3  — 

rameuse  ;  les  rameaux  sont  irrégulièrement  arrondis  ; 
les  cellules  sont  gonflées  et  entassées ,  elles  sont  à 
peu  près  égales  ;  l'ouverture  est  ronde  (c). 

42  —  Nullipora  uyaria  (Michelin).  —  Polypier 
an  peu  rameux,  ressemblant  à  une  grappe  très  touf- 
fue ;  les  petits  rameaux  sont  sphériques ,  courts , 
décortiqués  (c). 

Famille  des  Selenariidéea 

43  —  Cupularia  doma  (Millet).  —  Corps  globu- 
lolde,  voûté  en  forme  de  dôme,  légèrement  terminé 
en  cône  et  couvert  extérieurement  de  très  petits 
pores  placés  régulièrement  et  séparés  les  uns  des 
autres  par  des  cloisons  qui  se  croisent  obliquement. 
On  voit  aussi  les  tours  d'accroissement  qui  se  font 
remarquer  par  autant  de  petites  bandes  circulaires 
légèrement  indiquées.  Hauteur  :  10-12  millimètres. 
Diamètre  :  10-11  millimètres.  Aspect  du  Lunites 
urceolata  (Lamarck)  (ac). 

44  —  Cupularia  Cuvieri  (D'Orbigny).  -  Lunu- 
lites  Cuoieri  (Defrance).  —  Corps  orbiculaire,  con- 
vexe, légèrement  terminé  en  cône  et  couvert  exté- 
rieurement de  très  petits  pores  placés  régulière- 
ment et  séparés  les  uns  des  autres  par  dos  cloisons 
qui  se  croisent  obliquement.  Concave  et  lisse  du 
côté  opposé.  Hauteur  :  5  millimètres.  Diamètre  : 
14-15  millimètres  (c). 


—  84  — 

II.   CLASSE   DES   BRACHIOPODES 
Ordre  des  Pleur opygiés 

Famille  des  Craniadées 

45  —  Grania  abnormis  (Defrance).  —  Crania 
Hôninghami  (Mich.).  —  Coquille  petite,  suborbicu- 
laire,  lisse  intérieurement  et  présentant  extérieure- 
ment des  plis  concentriques  qui  la  rendent  légère- 
ment rugueuse.  Diamètre  :  7-8  millimètres  (ar). 

Famille  des  Rynchonellidées 

46  ~  Rhynchonella  Nysti  (Davidson).  —  Cette 
espèce  est  très  rare  au  Haguineau.  Nous  n'y  avons 
trouvé  qu'une  valve  ventrale  couverte  de  17  à  20 
côtes  fortement  anguleuses  ;  bec  très  fortement  acu- 
miné;  le  sinus  médian,  recouvert  de  5  côtes,  occupe 
le  tiers  de  la  coquille  et  commence  à  peu  de  dis- 
tance de  la  naissance  du  bec.  A  Tintérieur,  sous 
Fangle  du  bec,  se  trouve  une  perforation  avec  deux 
plaques  labiales  étroites.  Le  sous-test  est  nacré.  A 
un  fort  grossissement  on  voit  que  la  coquille  est 
couverte  de  fines  stries  trans verses.  Cette  espèce 
est  très  fragile  et  très  rare  (rr). 

Ordre  des  Apygiés 

Famille  des   Thecidéidéea 

47  —  Thecidea  mediterranea  (Risso).  —  Var. 
iestudinaria  (Mlchelotti).  —  Thecidea  dedalea  (Millet). 
—  Thecidea  acuminata  (DoUfus  et  Dautzenberg).  — 
Coquille  petite,  épaisse,  qradrangulaire,  un  peu 


—  85  — 

allongée,  bord  cardinal  droit;  grande  valve  bombée 
avec  area  plat,  triangulaire.  Dents  cardinales  puis- 
santes. Valve  operculaire  réniforme ,  convexe  et  ra- 
boteuse en  dessus  ;  aplatie  et  légèrement  creusée  en 
dessous.  Cette  partie,  en  outre,  est  garnie  de  petits 
filets  labyrinthiformes.  Longueur  :  7-8  millimètres. 
Diamètre  :  4  millimètres  (c). 

Famille  des  Terebratulidées 

48  —  Terebratula  perfor^ta  (Defrance)  — 
Terebraiula  Hœrnesi  (Suess  in  Dreger).  —  Terehpa- 
tula  grandis  (Munst).  —  Coquille  ovale,  de  forme 
ronde,  un  peu  allongée,  lisse,  ayant  deux  plis  à  la 
région  frontale  séparés  par  un  sinus  médian  sur  la 
petite  valve.  Le  crochet  de  la  grande  valve  est  percé 
d'une  grande  ouverture  ronde.  Ligne  cardinale 
<îourbe,  arêtes  du  crochet  arrondies.  Longueur  : 
16-30  millimètres,  Largeur  :  7-13  millimètres  (r). 

Ordre  des  Asiphonidés 

Famille  des  Ostréidées 

49  —  Ostrea  variabilis  (Millet).  --  Coquille  de 
petite  taille,  valve  inférieure  irrégulière,  variant 
dans  sa  forme,  tantôt  aussi  large  que  longue,  ou 
bien  fort  allongée,  portant  sur  la  valve  inférieure 
des  côtes  plus  ou  moins  écailleuses  qui  se  termi- 
nent en  crénelures  ondulées.  Le  sommet,  terminé 
^n  talon  plus  ou  moins  allongé  et  rayé  transversa- 
lement, s'abaisse  en  dehors  de  la  coquille.  Valve 
supérieure  également  plus  ou  moins  allongée  et  plus 


-  56  - 

ou  moins  arguée,  intègre  dans  ses  bords;  le  dessus 
est  margué  par  ses  accroissements  plus  ou  moins 
espacés.  Longueur  très  variable  :  13-23  millimètres. 
Diamètre  également  très  variable  :  10-16  millimè- 
tres (ac). 

Famille  des  Pectinidéea 

50  —  Pecten  assimilatus  (Millet).  —  Coguille- 
petite  comme  orbiculaire,  avec  une  petite  et  une 
moyenne  oreille  et  portant  23-24  côtes  radiantes^ 
arrondies,  lisses;  mais,  vues  au  foyer  d'une  très 
forte  loupe,  on  reconnaît  gue  ces  côtes,  sont  recou- 
vertes d'écaillés  serrées  et  entièrement  fines.  Hau- 
teur et  diamètre  :  19-20  millimètres  (ce). 

51  —  Pecten  opercularis  (Linné).  —  Pecten 
tnultilamellatus  (Millet).  —  Pecten  Pleheia  (Brocchi). 
—  Pecten  plctus  (Da  Costa).  —  Pecten  lineatm  (Da 
Costa).  — -  Ostrea  aanguinea  (Poli).  —  Ostrea  subrufa 
(Donawan).  —  Ostrea  lineata  (Donawan).  —  Pecten 
suhrufus  (Turton).  —  Pecten  sulcatus  (Sowerby).  — 
Pecten  Audouini  (Payrauseau).  —  Pecten  reconditus 
(Sowerby).  —  Pecten  Malvinae  (Dubois  de  Montpé- 
reux).  —  Pecten  Sowerbyi  (Nyst).  —  Coguille  de 
moyenne  taille  comme  orbiculaire,  munie  d'une 
moyenne  et  d'une  petite  oreille.  Valves  couvertes- 
de  21-22  côtes;  chacune  d'elles,  formée  de  strier 
fines  disposées  par  faisceaux,  est  garnie  de  très 
petites  écailles  lamellaires,  recouvrantes  et  gue  l'on 
retrouve  sur  les  stries  intercostales.  Hauteur  :  34- 
36  millimètres.  Diamètre  :  35-37  millimètres  (rr). 

52  ^  Pecten  scabrellus  (Deshayes).  —  Pecten 
Malvinœ  (Dubois  de  Montpéreux).  —  Pecten  fasci 


—  87  - 

culatus  (Millet).  —  Pccten  Réussi  (}îœTnes).  —  Pect en 
dubius  (d'Orbigny).  —  Pecten  muricata  (Risso).  — 
Pecten  ventilabrurn  (Goldfuss\  —  Pecten  Sowerbyi 
(Nyst).  —  Pecten  tumescens  (Wood).  —  Coquille 
assez  grande,  ovale,  couverte  par  une  grande  quan- 
tité de  stries  rayonnantes;  mais  celles-ci,  pour  le 
plus  grand  nombre,  sont  rassemblées  par  faisceaux 
saillants,  que  séparent  quelques  stries  enfoncées. 
Ces  stries  sont  couvertes  de  petites  écailles  papil- 
leuses,  relevées,  recouvrantes,  mais  souvent  effa- 
cées par  le  frottement  qu'elles  ont  éprouvé.  Hau- 
teur :  5-6  centimètres.  Diamètre  :  4  1/2-5  centi- 
mètres (ar). 

53  —  Pecten  substriatus  (d'Orbigny).  — ■  Pecten 
striatus  (Mûnst).  —  Pecten  costellinatus  (Millet).  — 
Pecten  altematus'  (Millet).  —  Pecten  tdstriatus 
(Millet).  —  Coquille  moyenne,  ovale,  bombée,  cou- 
verte de  stries  rayonnantes,  petites,  au  nombre  de 
60  au  plus;  ces  stries  sont  couvertes,  surtout  vers 
la  base,  de  petites  écailles  papilleuses,  relevées  et 
recouvrantes.  L*une  des  oreilles  est  grande,  Tautre 
est  petite.  Hauteur  :  3-3  1/2  centimètres.  Diamètre  : 
2  centimètres  1/2  (ce). 

54  —  Pecten  monotos  (Millet).  —  Coquille  pe- 
tite, comme  orbiculaire,  sans  côtes  et  rie  présentant 
à  sa  surface  que  quelques  stries  transversales  d'ac- 
croissement; mais  ce  qui  la  distingue  aussitôt  de 
toute  autre  espèce,  c'est  la  disproportion  qui  existe 
entre  ses  oreilles,  l'une  étant  de  taille  moyenne  et 
l'autre  tellement  exiguë  qu'elle  semble  ne  pas 
exister.  Hauteur  et  diamètre  15-16  millimètres  (rr). 


—  68  — 

55  —  Pecten  Beudanti  (Hoernes).  —  Pecten 
inftatus  (Millet).  —  Pecten  benedictus  (Dujardin).  — 
Janira  subbenedicta  (Fontannes).  —  Pecten  prœbe- 
nedictus  (Tournouër).  —  Coquille  grande,  à  ralve 
inférieure  très  bombée,  couverte  par  de  larges  côtes 
aplaties,  et  d'un  diamètre  double  de  l'espace  qui  les 
sépare.  Ces  côtes  sont  marquées  transversalement 
par  des  stries  d'accroissement  assez  rapprochées. 
Les  oreilles  sont  égales  entre  elles  et  de  moyenne 
taille.  La  valve  supérieure  est  presque  plane  et 
garnie  de  côtes  comme  la  valve  inférieure.  Hauteur  : 
7  centimètres.  Diamètre  :  8  centimètres  (r). 

Famille  des  Arcidées 
Sous-Famille  des  Arcinées 

56  Arca  barbata  (Linné).  — -  Arca  barbatuloides 
(Millet).  — •  Arca  variabilis  (Mayer).  —  Coquille 
moyenne,  oblongue,  légèrement  bosselée  à  sa  sur- 
face, allongée  en  bec  d'un  côté,  arrondie  de  l'autre 
et  marquée  d'un  léger  pli  sinueux  sur  le  bord  infé- 
rieur. De  petites  stries  verticales  et  rayonnantes, 
saillantes  et  pressées  les  unes  contre  les  autres, 
sont,  à  partir  de  sa  moitié  et  jusqu'au  bord  infé- 
rieur, croisées  par  des  stries  transversales  très 
rapprochées  et  ne  laissant  voir  qu'une  granulation 
serrée  qui  recouvre  ainsi  toute  cette  partie  de  la 
coquille.  Hauteur  15  millimètres.  Longueur  :  25-27 
millimètres.  Très  rare  à  l'état  de  coquille,  assez 
commun  à  l'état  de  moule  extérieur  (rr). 

57  —  Arca  clathrata  (Basterot).  -—  Arca  sqiia^ 
mosa  (Dujardin).  —  Coquille  ovale,  oblique,  peu 


—  59  — 

bombée,  couverte  de  stries  dures  et  raboteuses. 
Côté  antérieur  oblique.  Hauteur:  10-11  millimètres, 
Liongueur  :  15-20  millimètres.  Comme  la  précédente 
cette  espèce  est  rare  à  Tétat  de  coquille;  on  la 
trouve  le  plus  souvent  à  Tétat  de  moule  externe 
excessivement  fragile  (rr). 

Ordre  des  Siphonidés 

Famille  des  Veneridées 

58  —  Venus  Pallasiana  (Millet).  —  Venus  Bas- 
ieroti  (Deshayes).  —  Arthemis  Basteroti  (Agass).  — 
Cyiherea  lincta  (Efasterot).  —  Coquille  de  moyenne 
taille,  comme  triangulaire,  marquée  de  lames  con- 
centriques épaisses  à  leur  base,  formant  gouttière, 
et  dont  les  cinq  ou  six  dernières  recouvrent  presque 
toute  rétendue.  Hauteur  :  20  millimètres.  Diamètre  : 
18-20  millimètres  (ar). 

59  —  Venus  Gallina  (Linné),  —  Venus  senilis 
(Broccbi).  —  Coquille  de  moyenne  taille,  triangu- 
laire, marquée  de  lames  concentriques  minces, 
également  espacées,  en  grand  nombre  (de  30  à  32 
par  valve).  Hauteur  :  12-13  millimètres.  Diamètre  : 
12-13  millimètres  (rr). 

Famille  des  Crassatellidées 

60  — -  Crassatella  concentrica  (Dujardin).  — 
Crassaiella  concentrica.  —  Var,  semilœvis  (Sacco).  — 
Coquille  petite  à  valves  comme  triangulaires  et  ar- 
rondies. La  partie  postérieure  est  un  peu  angu- 
leuse; elle  est  couverte  de  rayons  concentriques 


--  60  — 

épais  et  égaux  eutre  eux.  La  coquille  est  à  peine 
convexe.  Hauteur  :  14  millimètres.  Diamètre  :  15 
millimètres  (rr). 

Famille  des  Cardiidées 

61  —  CarditaSpartschii?  —  Coquille  moyenne, 
oblique,  très  irrégulière  dans  son  contour,  portant 
20  fortes  côtes  radiantes  légèrement  arrondies  en 
dessus  et  recouvertes  par  de  petits  filets  transver- 
saux, disposés  en  forme  d'anneaux  qui  se  touchent 
de  manière  à  ne  laisser  aucun  intervalle  entre  eux  ; 
bord  intérieur  crénelé.  Hauteur  :  28  milliinètres- 
Largeur  :  26  millimètres  (rr). 

Famille  des  Myidées 

62  —  Corbula  carinata  (Dujardin).  —  Corbula 
revoluta  (Basterot).  —  Corbula  rugosa  (Grateloup). 
—  Corbula  Deshayesi  (Sismonda).  —  Corhala  porcina 
(Sowerby).  —  Corbula  crassa  (D'Orbigny).  —  Cor- 
bula siriata  (Millet). — Coquille  triangulaire,  bombée, 
partie  antérieure  un  peu  recourbée  en  forme  dï^pe- 
ron,  couverte  de  très  petites  stries  transversales 
très  élégantes  et  très  serrées.  Longueur  :  6  7  milli- 
mètres. Largeur  :  5  millimètres.  Très  rare  ;  un  seul 
échantillon  communiqué  par  M.  Desmazières, 

63  —  Corbula  revoluta  (Sowerby),  —  Tellina 
revoluta  (Brocchi).  —  Corbula  striaia  (Basterot).  — 
Coquille  petite,  régulière,  inéquilatérale,  triangu- 
laire, bombée,  un  peu  gibbeuse.  Une  dent  cardinale 


—  61  — 

conique,  courbée,  ascendante,  sur  chaque  valve. 
A  côté  de  la  dent,  une  fossette.  Pas  de  dents  laté- 
rales. Cette  coquille  est  sillonnée  transversalement 
par  de  grosses  côtes  un  peu  espacées.  Le  côté  anté- 
rieur est  anguleux  et  un  peu  aigu.  Longueur  :  10  mil- 
limètres. Largeur  :  6  millimètres  (rr). 

Famille  des  Tellinidées 

64  —  Tellina  subelegans  (D'Orbigny).  -  Tel- 
lina  elegans  (Basterot).  —  Coquille  moyenne,  comme 
elliptique,  couverte  de  fines  stries,  tellement  rap- 
prochées qu'elles  semblent  se  toucher.  Hauteur  : 
15  millimètres.  Diamètre  :  20  millimètres  (rr  à  Tétat 
de  moule). 

Famille  des  Mactridées 

65  —  Mactra  triangularis  (Millet).  —  Mactra 
triangula  (Basterot).  —  Mactra  subtriangula  (D'Or- 
bigny).  —  Trigonella  subtruncaia  (Da  Costa).  —  Co- 
quille moyenne,  bombée  et  comme  triangulaire.  La 
base  et  l'un  des  côtés  sont  fortement  arrondis  ;  l'autre 
côté  est  angulaire,  ainsi  que  le  sommet.  Cette  co- 
quille, lisse  à  partir  de  son  crochet  jusqu'à  la  moitié 
de  son  étendue,  présente  ensuite  des  stries  d'accrois- 
sement. Longueur  :  11  millimètres.  Largeur  :  8  mil- 
limètres (rr). 

Famille  des  Pholadidées 

66  —  Pholas  sp.  —  Le  Musée  paléontologique 
d'Angers  possède  un  bloc  de  grès  blanc  provenant 
du  Haguineau,  perforé  par  les  Pholades  tertiaires 
.<rr). 


—  62  - 

III.   CLASSE   DES   GASTROPODES 
sous-clàsse  des  scàphopodes 

Ordre  des  Solenoconchées 

Famille  des  Dentaliadées 

67  —  Dentalium  dentale  (Conrad).  —  Dentalium 
aitenuaium  (Say).  — -  Coquille  tubulaire,  allongée, 
conique,  symétrique,  fortement  recourbée,  ouverte 
aux  deux  bouts,  ornée  de  7  grosses  côtes.  Ouverture 
antérieure  simple,  non  rétrécie  et  grande.  Ouverture 
postérieure  petite.  Longueur  :  11-14  millimètres. 
Diamètre  2-3  X  3-4  millimètres  (r). 

SOUS-CLASSE    DES    GASTROPODES 

Ordre  des  Prosobranches 

SOUS-ORDRE  DES  ASPIDOBRANCHES 

Famille  des  Trochidées 

68  —  Turbo  calcar  (Millet).  —  Var.  Maximus.  — 
Coquille  conique  à  spire  aussi  haute  que  large,  som- 
met en  cône  mousse,  composée  de  4  tours  bombés 
séparés  par  une  suture  simple  et  canaliculée.  Leur 
surface  supérieure  présente  5  sillons  transverses; 
ces  5  sillons  sont  tuberculeux;  le  dernier  sillon  est 
limité  par  un  angle  assez  aigu  placé  immédiatement 
au-dessous,  ce  qui  produit  une  facette  verticale 
ornée  de  2  sillons  légèrement  perlés.  En  dessous,  la 
coquille  est  convexe  et  ornée  de  plusieurs  sillons 
transverses  également  perlés.  Ouverture  très  grande 
et  arrondie  (31  millimètres  de  diamètre).  Hauteur  : 


—  63  -- 

35  à  36  millimètres.  Diamètre  à  la  base  :  58  milli- 
mètres (rr)\ 

69  —  Trochus  planospiras  (Millet).  —  Coquille 
en  cône  régulier,  aigu,  de  moyenne  taille;  composée 
de  7-8  tours  de  spire  aplatis  couverts  de  9  stries  ou 
petits  filets  circulaires.  Dessous  bombé,  couvert  de 
stries  simples.  Hauteur  :  20  millimètres.  Diamètre 
à  la  base  :  17  millimètres  (rr  :  un  seul  échantillon 
en  très  bon  état  communiqué  par  M.  Desmazières). 

70 — Trochus  proximus  (Millet).  —  Coquille  en 
cône  assez  allongé,  composée  de  8-10  tours  de  spire 
aplatis,  chacun  d'eux  recouvert  par  4-5  filets  légère- 
ment perlés  dont  celui  de  la  base  et  celui  du  sommet 
sont  plus  gros  et  séparés  par  la  suture.  Dessous  à 
peine  concave  couvert  de  stries  non  perlées.  Hau- 
teur :  10  millimètres.  Diamètre  à  la  base  :  10  milli- 
mètres (rr). 

71  —  Trochus  umbella  (Millet).  —  Coquille 
assez  grande,  en  cône  court,  composée  de  6-7  tours 
de  spire  portant  des  stries  à  peine  marquées ,  mais 
présentant  à  la  base  de  chaque  tour  un  filet  qui 
accompagne  la  suture  et  forme  carène  sur  le  dernier 
tour;  ce  dernier  tour  semble  pouvoir  s'engaîner  avec 
celui  qui  le  touche  et  présente  une  surface  plane. 
Dessous  bombé,  lisse,  étant  marqué  seulement  de 
quelques  stries  courtes  vers  le  bord  columellaire. 
Hauteur  et  diamètre  à  la  base  :  15  millimètres  (rr). 

72  —  Trochus  sp.  —  Coquille  en  cône  régulier, 

'  Deux  exemplaires  provenant  du  Haguineaa  :  Tan  fait 
partie  de  notre  collection,  Taatre  nous  a  été  gracieusement 
communiqué  par  M.  Desmazières,  percepteur  à  Segré. 


—  64  — 

aigu,  de  moyenne  taille  ;  composé  de  7  à  8  tours  de 
spire  aplatis ,  couverts  de  5  stries  perlées  alternati- 
vement, grosses  et  fines.  Les  tours  sont  séparés 
entre  eux  par  un  filet  saillant  également  perlé.  Des- 
sous bombé,  couvert  de  stries  simples.  Diamètre  à 
la  base  :  17  millimètres  (rr  :  un  seul  échantillon  en 
mauvais  état). 

73  —  Trochus  patulus  (Brochii).  --  Trochus 
carinatus  (Eschw).  —  Hélix  dispersa  (Tristan  in 
Millet).  —  Coquille  grande,  en  cône  surbaissé,  com- 
posée de  5-6  tours  de  spire  bombés  portant  chacun 
6  filets  saillants,  suture  simple  canaliculée,  dessous 
aplati  et  couvert  de  filets  à  peine  marqués  ;  ombilic 
complètement  fermé  par  une  callosité  arrondie  et 
■non  saillante,  ouverture  grande  et  ovale.  Hauteur  : 
i2-13  millimètres.  Diamètre  à  la  base  :  22  24  milli- 
mètres (r). 

74  —  Hélix  Ramondi  (A.  Brongniart),  r-  Co- 
quille globuleuse  très  convexe  en  dessus  et  bombée 
en  dessous ,  4  à  5  tours  de  spire  séparés  par  des  su- 
tures linéaires  bien  distinctes,  mais  peu  profondes, 
s'accroissant  graduellement;  le  dernier  tour,  égal 
aux  2/3  de  la  hauteur  totale,  est  légèrement  renflé 
et  déjeté  vers  le  dernier  quart  (rr). 

Un  seul  exemplaire  à  l'état  de  moule  interne  nous 
a  été  communiqué  par  M.  Desmazières  ;  il  répond 
parfaitement  aux  figures  données  par  Fontanes 
dans  les  Terrains  tertiaires  du  bassin  de  Crest.  Le 
moule  n'a  conservé  aucune  trace  extérieure  de  son 
ornementation. 


—  68  — 

sous-Ordre  des  pectinibranches 

Famille  des  scalaridées 

75  —  Scalaria  crenulata  (Millet).  —  Scalaria 
muliilamellata  (Basterot).  —  Turbo  lamellosus  (Broc- 
chi).  —  Scalaria  lamellosa  (Brocchi).  —  Scalaria 
Broccha  (Defrance).  —  Scalaria  rugosa  (Matheron). 
—  Scalaria  Jimhriosa  (Wood).  —  Coquille  allongée, 
aigué;  10-12  tours  de  spire  bombés,  garnis  de 
lamelles  crénelées  d'un  seul  côté,  très  rapprochées 
et  se  recouvrant  entre  elles.  Chaque  tour  est  en 
outre  garni  d'un  ou  deux  bourrelets  d'accroisse- 
ment. L'ouverture  est  également  entourée  d'un 
bourrelet.  Longueur  :  18-20  millimètres.  Diamètre  : 
5  millimètres  (rr). 

76  —  Scalaria  reticulata  (Michelotti).  -  Sca- 
laria cancellata  (Grateloup).  —  Scalaria  decussata 
(Bronn).  —  Scalaria  amœna  (Philippi).  —  Scalaria 
subreticulaia  (d'Orbigny  ).  —  Coquille  allongée,  aigué  ; 
10-12  tours  de  spire  arrondis,  suture  profonde.  Les 
tours  de  spire  sont  ornés  d'un  réseau  réticulé  à 
mailles  carrées,  régulières  et  très  élégantes;  les 
filets  transversaux  sont  un  peu  plus  gros  que  les 
filets  longitudinaux;  ceux-ci  s'infléchissent  assez 
fortement  dans  le  bas,  vers  la  suture,  où,  mieux 
protégés  contre  tout  frottement,  ils  sont  plus  sail- 
lants, tout  en  étant  très  minces.  De  distance  en 
distance  on  remarque  sur  les  tours  de  spire  de  gros 
bourrelets  d'accroissement.  Hauteur  de  trois  tours 
de  spire  :  13  millimètres.  Diamètre  :  8  millimètres. 

6 


—  66  - 

Famille  des  Turritellidées 

TI  —  Turritella  sp.  —  On  trouve  en  grande 
abondance  au  Ilaguineau  des  moules  internes  de 
burritelles;  en  outre  nous  y  avons  trouvé  un  moule 
externe  de  15-16  millimètres  de  haut  sur  4-5  milli 
mètres  de  diamètre;  mais  ces  moules  ne  présentent 
pas  de  caractères  suffisants  pour  permettre  la  déter- 
mination spécifique  (ce). 

Famille  des  Vermetidées 

78  —  Vermetus  intortus  (Hœrnes  non  La- 
marck).  —  Serpula  intorta  (Millet).  —Corps  turbulé, 
cylindrique,  à  cloisons  convexes  dans  les  tubes, 
surface  couverte  de  petits  sillons  perpendiculaires; 
ce  test  est  contourné  en  spirale  assez  régulièrement 
d'abord  sur  les  corps  auxquels  il  se  fixe,  se  pro- 
long*?  ensuite  en  tubes  Nords,  couverts  de  rides  ou 
de  stries  granuleuses  ou  épineuses  et  dont  le  dia- 
mètre est  de  1  à  1/2  millimètre  (c) 

79  —  Serpulorbis  sp.  —  Corps  tubulé,  cylin- 
drique, irrégulièrement  contourné.  Surface  cou 
verte  de  petits  sillons  longitudinaux,  irréguliers, 
coupés  transversalement  par  des  stries  fines  et 
légères.  En  outre,  cette  espèce  se  distingue  par  un 
fort  bourrelet  aplati  formant  une  lame  mince  assez 
élevée  qui  suit  le  tube  dans  toute  sa  longueur.  Dia- 
mètre du  tube  :  5-6  millimètres  (ac). 

Famille  des  Naticidées 

80  —  Natica  Sp.  —  Moule  intérieur  de  petite 
taille,  de  forme  élevée,  à  tours  arrondis  assez  rap- 


—  67  — 

proches  les  uns  des  autres  ;  Touverture  est  ovale  et 
large.  Hauteur  :  7-8  millimètres.  Diamètres  :  8-9  mil- 
limètres. 

Famille  des  Cerithiidées 

81  —  Gerithium  courtillerianum  (Millet).  — 
•Coquille  petite,  mince  et  allongée,  composée  de 
12-13  tours  de  spire  couverts  de  petites  côtes  rap- 
prochées et  coupées  transversalement  par  3  ou  4 
stries  bien  prononcées.  Ouverture  très  petite,  quasi 
orbiculaire,  terminée  intérieurement  par  un  canal 
peu  développé.  Longueur  :  11-15  millimètres.  Dia- 
mètre :  2  millimètres  (ce  à  Tétat  de  moule  externe 
au  contact  du  grès). 

Famille  des  cypréidées 

82  —  Tiivia  sp.  —  Des  moules  internes  semblent 
appartenir  à  Ce  genre;  la  spire  est  fortement  con- 
vexe et  peu  saillante;  elle  est  courte.  Par  leur  taille, 
ils  se  rapprochent  de  la  Trivia  Europea  (Wein 
kauff)  ;  toutefois,  en  l'absence  des  caractères  essen- 
tiels à  une  bonne  diagnose,  nous  n'osons  les  inscrire 
sous  ce  nom.  Longueur  :  9  millimètres.  Largeur  : 
7  millimètres.  Hauteur  :  5  millimètres  (ar). 

Famille  des   Volut idées 

83  —  Ifitra  hybrida  (Millet).  —  Coquille  petite, 
fusiforme,  composée  de  7-8  tours  de  spire  presque 
plans,  mais  bien  séparés  les  uns  des  autres  par 
une  suture  très  prononcée  ;  les  tours  de  spire  sont 
couverts  de  stries  élevées,  arrondies.  Longueur  : 


k 


-  68  - 

1012  millimètres.  Diamètre  :  5  millimètres  (rr  — 
â  létat  de  moule  externe  au  voisinage  des  grès). 

Famille  des  Conidées 

8i  —  Conus  mercati  (Brocchi).  —  Conus  Afedi- 
terraneus  Franciscaniis  (Phllippi).  —  Moule  intérieur 
de  forme  allongée,  formé  de  8  à  10  tours  de  spire  peu 
élevés,  arrondis  en  dehors,  concaves  en  dedans  et 
disjoints  dans  le  dernier  tour.  Hauteur  :  102  milli- 
mètres. Diamètre  :  58  millimètres  (rr). 

85  —  Conus  Dujardini  (Deshayes  in  Lamarck). 
—  Conus  acutangulus  (Deshayes).  —  Conus  antedilu- 
vianuB  (Dubois  de  Montpéreux).  —  Conus  Brocchii 
(Iltirnes).  —  Conus  canaliculatus  (Brochii).  —  Moule 
intérieur  de  forme  allongée,  fortement  conique  aux 
deux  extrémités  ;  la  spire  occupe  un  peu  moins  du 
tiers  de  la  longueur  totale  du  moule  ;  les  tours  sont 
droits,  arrondis  en  dessus;  le  canal  suturai  est  assez 
profond  ;  l'espèce  que  nous  trouvons  au  Haguineau 
est  de  petite  taille,  elle  se  rapproche  du  type  de 
Cacella  (Portugal)  décrit  par  M.  Pereira  da  Costa 
et  de  l'espèce  signalée  à  Casabianda  (Corse)  par 
M.  Arnould  Locard.  Hauteur  :  14  millimètres.  Dia- 
mètre :  7  millimètres  (c). 


L 


-69  - 

EMBRANCHEMENT  DES  ARTHROPODES 

CLASSE   DES   CRUSTACÉS 
Ordre  des  Girripèdes 

SOUS-ORDRE     DES     THORACICÉENS 

Famille  des  Balanidées 

86  —  Balanus  virgatus  (Defrance).  —  Espèce 
de  grande  taille,  bombée,  ouverture  quadrangulaln^, 
plaques  finement  striées.  Les  individus  de  cetto 
magnifique  espèce  se  placent  les  uns  sur  les  autr^^s 
et  forment  des  groupes  pouvant  atteindre  12  ou 
13  centimètres  de  haut.  Hauteur  :  55  millimètres. 
Diamètre  :  39  millimètres. 

L'opercule  est  formé  de  4  pièces  en  triangle  allongi^ 
et  aigu  au  sommet.  Chacune  de  ces  pièces  est  pliée 
longitudinalement  en  deux  parties  inégales,  ninis 
toujours  triangulaires  et  formant,  dans  leur  écarte 
ment,  un  angle  presque  droit.  Le  petit  côté,  de  deux 
tiers  moins  grand  que  le  grand  côté,  est  coupé  obli- 
quement de  sa  base  en  remontant  vers  le  bord 
externe.  Ces  pièces,  qui  sont  planes  en  dessus,  sont 
en  outre  couvertes  de  grosses  stries  transversal!^ s, 
inégales  en  grosseur,  très  rapprochées  les  unes  d^s 
autres;  mais  Textrémité  de  chacune  d'elles,  sur  le 
grand  côté,  remonte  obliquement  vers  le  pli  indi- 
qué ci-dessus,  dont  elle  couvre  la  courbure  -âhm 
que  la  surface  du  petit  côté.  Longueur  :  40  milH- 
mètres.  Diamètre  du  grand  côté  :  20  millimètres  (ah). 


-  70  - 

87  —  Balanus  sulcatus  (Lamarck).  -  Espèce 
de  moyenne  taille  ;  raccourcie  dans  sa  partie  supé- 
rieure, ainsi  que  plus  ou  moins  renflée.  Cette  Balane 
est  en  outre  couverte  extérieurement  de  petits 
sillons  irréguliers,  verticaux,  et  présente  une  ouver- 
ture petite  plus  ou  moins  arrondie,  ainsi  qu'un  pied 
tuliuleux,  souvent  les  deux  tiers  plus  long  que  le 
reste  de  la  coquille,  qui  s^accole  aux  pieds  des  autres 
Balanes  pour  former  de  la  sorte  uq  groupe  plus  ou 
moins  nombreux.  Hauteur  :  20-23  millimètres.  Dia- 
mètre à  la  base  :  20-22  millimètres  (r). 

88  — Balanus  accuxnulatus  (Millet). —  Balane 
de  moyenne  taille  ordinairement  arquée  ou  voûtée 
d'un  côté,  quelquefois  comprimée.  Ouverture  rétré- 
cie,  triangulaire.  Les  individus  de  cette  espèce 
forment  des  groupes  accumulés,  c'est-à-dire  qu'ils 
se  placent  les  uns  sur  les  autres.  Hauteur  :  20-22  mil- 
limètres. Diamètre  à  la  base  :  20-22  millimètres  (r). 

89  —  Balanus  pustula  (Defrance).  —  Balanm 
pïctus  (Munst)  ?  —  Petite  espèce  conique  se  réunis- 
sant en  plaque  sans  jamais  se  placer  les  unes  sur 
les  autres.  Les  plaques  sont  faiblement  plissées, 
Touverture  est  triangulaire.  Hauteur  :  7-8  milli- 
mètres. Diamètre  à  la  base  :  11-12  millimètres.  Dia- 
mètre au  sommet  :  6-7  millimètres  (ar). 

Ordre  des  Décapodes 

SOUS-ORDRE     DES     BRACHYURES 

Famille  des  Cyclometopes 

90  —  Cancer  macrochelus  (in  Millet).  —  On 
trouve  assez  fréquemment  au  Haguineau  les  débris 


-  71  — 

de  la  première  paire  de  pattes  du  Cancer  macroche- 
lus;  généralement  ce  sont  les  doigts.  Ces  doigts  ne 
dépassent  pas  ordinairement  22  millimètres  de  long 
sur  12  millimètres  de  large  ;  toutefois,  nous  avons 
trouvé  un  échantillon  qui  atteint  65  millimètres  de 
long  sur  38  de  large  (ac). 

Famille  des  Oxystomates 

91  —  Maia  Orbignyana (Millet).  —Nous avons 
trouvé  au  Haguineau  un  débris  de  carapace  sem 
blant  se  rapporter  à  la  Maia  Orbignyana,  telle  que 
Millet  l'a  décrite  dans  sa  Paléontographie,  Ce  débris, 
que  nous  avons  comparé  à  l'échantillon  de  la  col 
lection  Millet  •,  provient  de  la  partie  antérieure 
d'une  carapace  mesurant  au  moins  6  à  7  centimètres 
de  longueur;  il  comporte  une  caviié  orbiculaire  et 
deux  des  6  grosses  pointes  coniques  qui  bordent  la 
carapace  ;  il  est  couvert  d'une  granulation  composée 
de  grains  hémisphériques  de  grosseurs  différentes 
et  dont  les  plus  forts  atteignent  3  millimètres  de 
diamètre  (rr). 

*  Musée  paléontologique  de  la  ville  d'Angers,  collection 
départementale. 


-  72  - 

EMBRANCHEMENT  DES  VERTÉBRÉS 

CLASSE  DES  POISSONS 

sous  CLASSE  DES  SÉLACIENS 

Ordre  des  Plagiostomes 

SOUS-ORDRE  DES  SQUALES 

Famille  des  Notidamidëes 

92  —  Notidamus  biserratus.  (Munst)  Noti- 
damiis  primigenius  (Agassiz).  —  Dent  petite,  dentée, 
en  forihe  de  peigne,  parce  que  derrière  la  pointe  an- 
térieure viennent  5-6  autres  pointes  beaucoup  plus 
petites,  dont  la  hauteur  diminue  tout-à-fait  insensi- 
blement (rr). 

Famille  des  Lamnidées 

93  —  Oxyrhina  hastalis  (Agassiz).  —  Dent 
étroite,  linguiforme,  pointue,  sans  denticules  acces- 
soires ,  à  racine  bien  développée  plus  ou  moins  net- 
tement bilobée  (c). 

94  —  Oxyrhina  plicatilis  (Agassiz).  —  Cette 
espèce  diffère  de  la  précédente  en  ce  que  le  corps  de 
la  dent,  au  lieu  d'être  perpendiculaire  sur  la  racine, 
est  légèrement  courbé  (c). 

95  —  Lamna  elegans  (Cuvier).  —  Dent  grêle, 
pointue,  aiguisée  sur  les  côtés,  à  peine  arquée, 
aplatie  en  avant,  bombée  en  arrière,  avec  2  petites 
pointes  accessoires  et  une  grande  racine  bilobée 
(ar). 


-  73  - 

96  —  Lamna  cornubicoides  (Millet).  —  Dent 
étroite  linguif orme ,  pointue ,  légèrement  arquée  et 
convexe  sans  denticules  accessoires.  La  racine  est 
peu  développée ,  arrondie  et  non  lobée.  Longueur  : 
12-13  millimètres.  Largeur  à  la  base  :  3  à  6  milli- 
mètres (c). 

97  —  Otodus  obliquas  (Agassiz).  —  Dent  plus 
large  que  celles  de  Lamma ,  droite  ;  outre  la  grande 
dent  médiane,  qui  est  plate  en. avant,  nous  trouvons 
de  chaque  côté  une  petite  pointe  accessoire;  les 
bords  latéraux  de  la  pointe  principale  sont  tran- 
chants et  lisses.  La  racine  est  grande  et  bilobée. 
Hauteur  :  35-51  millimètres.  Largeur  à  la  base  : 
24-38  millimètres  (ar). 

98  —  Garcharodon  megalodon  (Agassiz).  — 
Carcharias  productus  (Agassiz).  —  Dent  de  grande 
taille,  de  forme  à  peu  près  équilatère  ;  les  deux  bords 
tranchants  sont  ornés  de  fines  dentelures  depuis  la 
base  jusqu'au  sommet.  Ce  dernier  est  à  peine  infléchi 
et  cela  tout  à  fait  à  son  extrémité  ;  la  face  interne 
est  bombée  ;  la  face  externe  est  presque  plate.  Elle 
n'est  pas  accompagnée  de  pointes  accessoires.  La 
racine  est  haute  et  échancrée  dans  le  milieu.  Hau- 
teur :  102  millimètres.  Largeur  :  &0  millimètres  (ar). 

On  trouve  au  Haguineau  des  Coprolithes  de 
grande  taille  que  nous  rapportons  à  cette  espèce. 

Famille  des  Carcharides 

99  —  Hexnipristis  serra  (Agassiz).  —  Hemipris- 
tis  paucidens  (Agassiz).  —  Dirhizodon  serra  (Klun- 
zing).  —  Dent  de  taille  moyenne,  triangulaire,  plate 


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en dehors,  peu  bombée  en  dedans.  Bords  latéraux 
grossièrement  denticulés  de  la  base  à  la  pointe. 
Hauteur  ;  21  millimètres.  Largeur  :  19  millimètres 

100  —  Sphyrna  prisca  (Agassiz).  —  Zygœna 
prlsca  (Guvier).  —  Dent  petite ,  triangulaire  et  plus 
ou  moins  oblique,  bords  lisses  et  tranchants  ;  dent 
légèrement  renflée  à  la  base.  La  base  est  fortement 
bilobée  et  chaque  partie  est  égale  au  moins  au  corps 
de  la  dent  môme.  Hauteur  :  15-21  millimètres.  Lar- 
geur :  21  millimètres  (ce). 

SOUS-ORDRE     DES     BATOIDES 

Groupe  des  Rajidiens 

Famille  des  Myliohatides  ou  Raies  armées 

101  —  Aetobates  Omaliusi  (Le  Hon).  —  Aeto- 
baies  arcuatus  (Agassiz).  —  Aetobates  suhgoniohatis 
(Le  Hon),  forma  curtidens  (Delfortrie).  —  Nous 
avons  trouvé  au  Haguineau  des  fragments  de  che- 
vrons isolés  de  plaque  pharyngienne  provenant 
de  ï Aetobates  Omaliusi.  Vu  par  la  face  externe,  le 
fragment  présente  une  surface  triturante,  lisse, 
I^arfaitement  plane,  très  étroite,  de  forme  plutôt 
anguleuse  qu'arquée  ;  le  bord  de  la  couronne  est 
lég*>rement  sinueux  du  côté  antérieur,  il  est  droit  à 
la  partie  postérieure.  La  partie  pectinée  montre 
combien,  chez  les  Aetobates,  les  racines  sont  obli- 
quement rejetées  en  arrière.  Vu  par  la  face  interne, 
le  fragment  présente  une  bande  courbe,  fortement 
pectinée,  formant  l'arrière  du  chevron  et  consti- 


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—  75  — 

tuant  la  racine.  La  partie  qui  forme  le  côté  anté- 
rieur de  la  dent  est  couverte  de  lignes  perpendicu- 
laires légèrement  accusées  qui  ne  sont  autre  chose 
que  l'empreinte  laissée  par  les  racines  de  la  dent 
qui  précédait  et  lui  était  superposée  (rr). 

SOUS-CLASSE  DES  TÉLÉOSTÉENS 

Ordre  des  Pharisgognates 

Famille  des  Labridëes 

102  —  Nummopalatus  multidens  (Munst).  — 
Os  pharyngiens  inférieurs  fusionnés  en  un  os 

épais  triangulaire  et  pointu  en  avant,  dont  la  surface 
est  couverte  d'un  pavé  de  molaires  arrondies,  sous 
lequel  se  trouvent  en  nombreuses  couches  les 
dents  de  remplacement.  Les  dimensions  des  dents 
moyennes  dépassent  celles  des  latérales.  Diamètre  : 
22  X  30  millimètres  (r). 

Ordre  des  Acanthoptérygiens 

Famille  des  Sparidées 

103  —  Cairysophrys  molassica  (Quenst).  — 
Chrysophrys  Pedronii  (Fischer).  —  Sphœrodus  dis- 
CU8  (Pedroni).  —  Dent  molaire  plate  de  forme  ronde 
ou  ovale,  faiblement  bombée.  La  face  supérieure 
est  lisse,  la  face  inférieure  est  rugueuse  au  centre. 
Diamètre  :  5-7  X  7-10  (ce). 

104  —  Vertèbre  de  poisson.  —  Nous  ne  savona 
à  quel  genre  de  poisson  nous  devons  rapporter  une 
petite  vertèbre  caudale  en  parfait  état  de  conserva- 
tion. Cette  vertèbre  mesure  5  millimètres  de  dia- 
mètre (rr). 


—  76  - 
CLASSE  DES  MAMMIFÈRES 

SOUS-CLASSE  DES  UONODELPHES 

Ordre  des  Ongulés 

SOUS-ORDRE   DES    PÉRISSODACTYLES 

Famille  des  Palœotheriidés 

105  —  Anchiterium  Bairdi  (Leidy).  —  Anchi- 
terium  Aurebianense  (Cuvier).  —  Molaire  supérieure 
subquadrangulaire  à  muraille  externe  en  W  formée 
de  deux  tubercules  externes  réunis  ;  tubercules 
internes  forts,  réunis  aux  étroits  tubercules  inter- 
médiaires, en  croissants,  et  à  la  muraille  externe 
par  une  colline  oblique;  un  tubercule  auxiliaire 
postérieur.  Diamètres  :  22  X  20  millimètres  (rr). 

106  —  Hastodon  angustidens  (Cuvier).  — 
Mastodon  Pyrenaicus  (Falc).  —  M.  Desmazières  a 
bien  voulu  nous  communiquer  une  moitié  d'une 
couronne  d'une  molaire  que  nous  rapportons  au 
Mastodon  angustidens  (Cuvier).  Cette  dent  devait 
mesurer  10  centimètres  de  long  sur  5  de  large  (rr). 

SOUS-ORDRE  DES  ARTIODACTYLES 

Famille  des  Anthracoteriidés 

107  —  Herycopotamus  dissimilis  (F.  et  C). 

Molaire  supérieure  présentant  quatre  tubercules  en 
V.  Deux  antérieurs  élevées,  pointus  et  peu  larges  à 
la  base  présentant  l'aspect  d'une  mître  ;  deux  posté- 
rieurs plus  aplatis  et  aussi  plus  allongés.  Le  bour- 
relet basai  est  développé.  Diamètre  16  X  12  milli- 
mètres. 


—  77  - 

Ordre  des  Siréniens 

Famille  des  Halichoridées 

108  —  Halitherium  Cuvieri  (P.  Gervs).  —  Ma- 
natus  fossiles  (G.  Cuvier).  —  Manatus  Cwr/m  (Blain- 
ville).  —  Hippopotamus  médius  (G.  Cuvier). —  P^oca 
fossilis  (G.  Cuvier).  —  ffalicore  Cuvieri  (Christol). 
-—  Metaxitherium  Cordieri  (Christol).  —  Nous 
avons  trouvé  au  Haguineau  des  débris  de  côtes 
atteignant  jusqu'à  56  millimètres  de  large;  des  os 
métacarpiens  mesurant  25-28  et  35  millimètres  de 
long.  Nous  avons  également  trouvé  une  portion  de 
mâchoire  inférieure  appartenant  sans  doute  à  un 
jeune  individu  et  portant  encore  les  deux  arrière- 
molaires  et  la  pénultième  molaire  :  cette  dernière 
à  l'état  d'embryon. 

Arrière  molaire  inférieure,  —  Couronne  allongée, 
triquêtre,  versant  en  dehors;  bord  postérieur 
étroit,  muni  d'un  fort  talon;  bord  antérieur  large 
avec  bourrelet  non  encore  détaché  du  grand  ma- 
melon externe.  Le  vallon  transverse  est  très  pro- 
fond; les  collines  ne  portent  aucune  trace  d'usure. 
On  compte  quatre  collines  principales  (2  externes  et 
2  internes)  et  une  très  petite  intermédiaire.  Dia- 
mètre de  la  couronne  :  20  X  15  millimètres  (rr). 

Pénultième  mx)laire.  —  Couronne  oblongue,  bilo- 
bée  sur  les  côtés,  plus  large  en  avant  qu'à  l'arrière, 
formée  de  3  collines  transverses  mamelonnées.  Lon- 
gueur :  27  millimètres.  Largeur  aux  deux  extrémités  : 
16  et  7  millimètres  (rr). 


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—  84  ^ 


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'^^ 


-  85  — 

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Description  des  gisements  fossilifères,  Pélécypodes, 
1  vol.  in-4*. 

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Saint-Clément-de-la-Place,  1  br.  ln-8<».  Angers,  Germain 
et  G.  Grassin. 

1903.  Dbsmazières.  —  Géologie  et  Paléontologie  du  dépar- 
tement de  Maine-et-Loire,  1  br.  in-8®.  Angers,  Germain 
et  G.  Grassin. 


SUR 

L'ACOUSTIQUE  GÉOMÉTRIQUE 

(Troisième  Note) 

PAR    C.    DECHARME 

Membre  honoraire 


Dans  les  Notes  précédentes  %  noîis  avons  déter- 
miné les  relations  entre  les  nombres  de  vibrations 
de  diverses  plaques  métalliques  ayant  les  dimensions 
des  carrés  construits  : 

i»  Sur  les  trois  côtés  d'un  triangle  rectangle  ; 

20  Sur  les  trois  côtés  d*un  triangle  quehonfjue  ; 

30  Sur  les  éléments,  pris  3  à  3,  d'im  triangle  rec- 
tangle décomposé  par  la  perpendiculaire  abaissée 
du  sommet  de  l'angle  droit  sur  l'hypoténuse. 

La  question  qui  fait  l'objet  de  la  présente  Note 
rentre  encore  dans  la  série  du  triangle,  bien  quelle 
diffère  des  précédentes  par  le  but  et  par  le  mode 
d'expérimentation,  comme  on  va  le  voir. 

On  démontre  en  géométrie  que,  si  une  parallûîe 
à  la  base  d'un  triangle  est  menc<^  a  la  hauteur 

h=  —7=='  (h  étant  comptée  à  partir  du  sommet  et 
t/2 

'  Voir  les  bulletins  de  1901  et  de  1902, 
*  Parmi  les  différentes  manières  de  tlétennlner  cette 
hauteur  hj  prenons  la  plus  simple,  en  écrivtmt  que  la  sar- 


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II étant  la  hauteur  totale  du  triangle),  elle  divisera 
la  figure  en  deux  parties  équivalentes. 

Proposons-nous  de  trouver  la  solution  de  la  ques- 
tion correspondante  en  acoustique  à  celle  de  la  géo- 
métrie, c'est-à-dire  de  déterminer  à  quelle  hauteur  il 
faut  faire,  dans  une  plaque  métallique  triangulaire, 
une  section  qui  partage  la  figure  en  deux  parties 
rendant  le  même  son  fondamental. 

Examinons  d'abord  si  la  section  faite  à  la  hauteur 

h  =  ~y5">  satisferait  à  cette  condition. 

Pour  appliquer   cette  donnée   théorique  à  une 
plaque  en  tôle  de  fer,  nous  avons  choisi  pour  celle- 
ci  les  dimensions  suivantes  : 
épaisseur  :  0™,0034;  hauteur  :  0'»,20;  base  :  0n»,146. 

La  plaque  était  sensiblement  isocèle. 

Ajoutons  que  le  choix  des  dimensions  de  la  plaque 
a  été  motivé  —  comme  il  a  été  dit  dans  la  première 
Note  -—  par  la  nécessité  de  limiter  la  hauteur  du 
son  et,  d'autre  part,  d'éviter  la  production  de  sons 
harmoniques  pouvant  masquer  le  son  fondamental. 

Mentionnons  encore  que,  pour  déterminer  exac- 

face  du  triangle  total  est  équivalente  à  deux  fois  le  triangle 
partiel  : 
Soient  B  et  H,  la  base  et  la  hauteur  du  triangle  total, 
b  et  h,  la  base  et  la  hauteur  du  triangle  partiel  : 

BH       „     6A  B  2h 

ona:-2-  =  2.  -2-,ou-^=z^ 

B  H 

or         -T~  =  -T- .  En  substituant,  il  vient 

H         2/i         „,       ...        ,  H 


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Hauteurs    des  Triangles  (  en  centimètres  ) 


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tement  la  hauteur  de  ce  son,  on  a  dû  prendre  cer- 
taines  précautions  particulières;  car,  ici,  le  son 
fondamental  était  bien  faible  et  accompagné  d'har- 
moniques assez  forts  qui  le  troublaient.  Pour  faire 
vibrer  la  plaque,  on  la  tenait  par  son  centre  de 
figure  et,  pour  éviter  la  pri^dominanca  des  harmo- 
niques, on  la  frappait  très  doucement,  vers  le  milieu 
du  bord  de  l'un  de  ses  côtés,  avec  un  petit  marteau 
en  liège  arrondi  et  recouvert  d'une  peau  très  mince. 
Le  son  fondamental  rendu  par  la  plaque,  dans  ces  , 
conditions,  correspondait  à  la  note  musicale  : 

Fa  dièse*  =  1463,3  vibrations  simples  par  seconde 
(gamme  tempérée). 

H 

Remplaçons  dans  la  formule  h  =  —y^,  H  par  sa 

valeur  20  centimètres,  nous  aurons  : 

Telle  est  la  hauteur  à  laquelle  il  faut  mener  la 
parallèle  à  la  base  de  la  plaque,  pour  que  celle-ci 
soit  partagée  en  deux  parties  équioalenies. 

Pour  trouver  le  nombre  de  vibrations  correspon- 
dant au  son  rendu  par  le  triangle  partiel,  il  suffit  de 
remarquer  qu'il  est  semblable  au  triangle  total  et 
d'appliquer  la  loi  connue  ;  les  nombres  de  vibrations 
des  plaques  de  même  nature,  de  même  épaitiseur  et 
de  sur/aces  semblables,  sont  en  raison  inverse  des 
carrés  des  lignes  homologuer  (des  hauteurs^  dans  le 
cas  actuel). 

En  représentant  par  n  le  nombre  de  vibrations 
cherché,  on  a  : 


—  90  — 

1463"^  h*  —  (14,14)«~  199,939  ""  ^' ^®°^^^^®"^®"^ 
d'où    n  =  1463  X  2  =  2926v«  =  Fa  dièse-. 

Tel  est  le  son  de  la  première  partie  détaché  du 
triangle  total.  Or,  la  seconde  partie,  le  trapèze  res- 
tant, rend  un  son  un  peu  supérieur  à  ré»  =  2322^, 
dont  la  différence  avec  le  précédent  2926^  est  604^; 
difîérence  trop  grande  encore,  bien  qu'approchée, 
pour  qu'on  puisse  la  mettre  sur  le  compte  des  dé- 
fauts d'homogénéité  ou  de  confection  de  la  plaque, 
ou  des  erreurs  d'observation  et  d'expérimentation. 

Il  faut  donc  renoncer  à  l'hypothèse  émise  et  cher- 
cher, par  le  calcul  et  l'expérience,  la  hauteur  vraie 
qui  doit  répondre  à  la  question  proposée. 

Voici  le  procédé  que  nous  avons  employé. 

Après  avoir  partagé  la  hauteur  de  la  plaque  en 
20  parties  égales,  on  a  mené  par  les  points  de  divi- 
sion ,  de  2  en  2  centimètres,  des  parallèles  à  la  base 
de  celte  plaque. 

En  premier  lieu,  on  a  calculé  les  nombres  de 
vibrations  de  chacun  des  triangles  ayant  les  hau- 
teurs successives  de  18, 16, 14 4,  2,  centimètres; 

chose  facile,  puisque  tous  ces  triangles  partiels  sont 
semblables  au  triangle  total  dont  on  connaît  la  hau- 
teur et  le  nombre  de  vibrations.  Pour  chacun  de 
ces  triangles  partiels ,  le  nombre  de  vibrations  n  se 
calculera  au  moyen  de  la  formule  générale  : 

n    _  Ji;;_400 
1463""  h'  ~  h' 

en  donnant  à  h  les  valeurs  successives  citées  plus 


-  91 


haut.  Les  résultats  de  ces  calculs  sont  relatés  dan& 
le  tableau  ci-après. 

En  second  lieu,  on  a  enlevé  de  la  plaque  successi- 
vement, à  partir  du  sommet,  des  trapèzes  ayant 
môme  largeur,  2  centim.  (excepté  pour  les  deux  pre- 
miers dont  la  largeur  était  de  4  centim.).  Après 
chaque  enlèvement,  on  déterminait,  expérimentale- 
ment, le  nombre  de  vibrations  de  chaque  trapèze 
restant,  c'est-à-dire,  ayant  pour  hauteur  respective  : 
16, 12,  10,  8,  6,  4,  2  centim.  Ces  résultats  sont  réu- 
nis aux  précédents,  dans  le  tableau  suivant  : 


fl 

II 

Nombre  de  viltf ati 
des   triangles    suce 

Calcul 

ons 
essifs 

Courbe 

il 

h 

Nombre  de  vlbrati 
des  trapèzes   succe 

Expérience 

ons 
ssifs 

Courbe 

caL 
20 

Fa  dièse^  =  1363v.s 

1363 

cent 
20 

Fa  dièse,  =  1463^  « 

1463 

18 

^U  dièse,  =  1806 

1825 

18 

0 

1465 

16 

<^Ré  dièse,  =  2285 

2280 

16 

)>Fa  dièse,  =  1463 

147^ 

14 

Fa  dièse,  =  2986 

2920 

14 

» 

i5oa 

12 

<[^Ut^  =  4063,9 

4060 

12 

Sol,  =  1550  exact» 

1550 

10 

Fa  dièse,  =  5852 

» 

10 

ySoi  dièse,  =  1662 

1685^ 

8 

<^Ré,  =  9143,7 

• 

8 

Si,  =  1950 

1950 

6 

16255 

• 

6 

))Mi,  =  2607 

2340 

4 

36575 

• 

4 

La,  =  3480 

3480 

Avec  ces  résultats  numériques,  on  a  construit  les^ 
courbes  figuratives  du  double  phénomène  sonore,. 


—  92  - 

dont  elles  établissent  la  continuité,  tout  en  corri 
géant  les  petites  erreurs  inévitables  de  T observa- 
tion et  de  l'expérience. 

Ces  courbes,  disposées  en  sens  inverse  sur  la 
figure,  se  coupent  en  un  point  qui  correspond 

à  la  hauteur  h  =  14S89,  pour  le  triangle, 
et  à  la  hauteur  H  —  A  =  5,11,  pour  le  trapèze. 
Le  nombre  de  vibrations  correspondant  à  chacune 
des  deux  parties  du  triangle  total  est 

n  =  2640^-«  )>mi,  =  2^)07^" 

Telle  est  la  solution  du  problème  proposé. 

Ainsi,  sur  notre  plaque  particulière,  cest  à  la 

hauteur  : 

h  =  14^89,  à  partir  du  sommet, 

ou  H  —  A  =  5,  11,  à  partir  de  la  base, 
qu'il  faut  faire  une  section  parallèle  à  la  base,  pour 
que  les  deux  parties  de  la  plaque  rendent  le  même 
son  fondamental'. 

Ces  résultats  peuvent  d'ailleurs  s'appliquer  à  un 
triangle  quelconque.  Il  suffirait,  eu  effet,  de  diviser  la 
hauteur  H'  de  ce  triangle  en  20  parties  égales  et 
de  mener  la  parallèle  en  question  à  la  hauteur  : 
h  =  14^89  à  partir  du  sommet  ;  ou,  ce  qui  est  plus 
simple,  d'opérer  par  le  calcul.  Si,  par  exemple, 
H'  =  15<îe^*-,  on  posera  : 

15  h' 

20  ^  ÎT89'  *'^^  ^'  ^^^'^^  et  H  —  h'  -  d\Gl 

^  Des  expériences  de  contrôle  ont  été  Mies  sur  de^ 
plaques  de  bases  et  de  hauteurs  différentes  :  elles  ont 
abouti  à  des  conclusions  qui  concordent  avec  les  réstiltol© 
précédents. 


—  93  — 

Le  partage  d'une  plaque  triangulaire  en  deux 
parties  rendant  le  môme  son  peut  être  réalisé  par 
une  droite  joignant  le  sommet  à  un  certain  point  de 
la  base,  point  qull  s'agit  de  déterminer. 

Ici,  la  question  se  complique;  car,  pour  trouver 
la  solution,  il  faut  employer  deux  plaques  égales. 

Après  s*ôtre  assuré  que  ces  deux  plaques  rendent 
le  même  son  fondamental,  on  divisera  les  deux 
bases  en  un  môme  nombre  de  parties  égales  et  l'on 
mènera,  par  les  points  de  division,  des  droites 
allant  à  chacun  des  sommets.  Ces  dispositions 
prises,  on  enlèvera  sur  chaque  plaque,  successive- 
ment, les  triangles  composants,  en  allant,  sur  Tune, 
dans  le  sens  :  1,  2,  3...  n,  des  numéros  des  triangles, 
et,  sur  l'autre,  dans  le  sens  inverse  :  /i,...  3,  2, 1. 

Après  chaque  opération  partielle,  on  prendra  la 
hauteur  du  son  correspondant  à  la  partie  restante. 
On  aura  ainsi  deux  séries  de  résultats  numériques 
qui  serviront  à  tracer  les  deux  courbes  figuratives 
réalisant  la  continuité  du  double  phénomène  sonore. 
Ces  courbes ,  disposées  en  sens  inverse ,  se  coupe- 
ront en  un  point  qui  permettra  de  déterminer,  sur 
chaque  base,  le  point  par  lequel  il  faudra  mener  une 
droite  allant  au  sommet,  pour  que  toute  plaque  pa- 
reille soit  partagée  en  deux  parties  rendant  le  môme 
son  fondamental. 


LES  PRIMDLA  DE  MAINE-ET-LOIRE 


G.    BOUVET 

PharmAcien 

Directeur  du  Jardin  des  Plantes  d'Angers 

Conservateur  de  l'Herbier  Lloyd 

Membre  de  la  Société  Botanique  de  France, 

de  la  Société  d'Études  scientifiques  d'Angers,  etc. 


La  découverte  toute  récente  d'un  hybride  nouveau 
pour  notre  flore  m'a  engagé  à  reprendre  l'étude  des 
trois  Primula  qui  ont  été  signalés  jusqu'à  ce  jour 
en  Anjou. 

Avant  d'envisager  chacune  des  espèces  en  parti- 
culier, je  rappellerai  ce  fait  bien  connu  que  toutes 
varient  : 

1®  A  style  plus  ou  moins  saillant,  dépassant  tou- 
jours les  étamines  qui,  insérées  vers  le  milieu  du 
tube  de  la  corolle,  sont  incluses  ; 

2o  A  style  inclus,  dépassé  par  les  étamines  qui 
sont  insérées  au  sommet  du  tube  de  la  corolle. 

Dans  le  premier  cas,  le  tube  de  la  corolle  est  cylin- 
dracé  dans  toute  son  étendue,  excepté  dans  la  partie 
moyenne  où  il  présente  un  léger  renflement  au  point 
d'insertion  des  étamines.  Dans  le  second,  le  tube 
de  la  corolle  est  dilaté  et  évasé  à  sa  partie  supé- 
rieure, immédiatement  au-dessous  de  la  gorge.  Ce 


1 


-  96  - 

dîmorphisme  de  la  corolle ,  en  rapport  avec  la  lon- 
gueur du  style  et  l'insertion  des  étamines,  est  net- 
iement  accusé  et  permet,  rien  qu'à  l'inspection 
extérieure  du  tube,  de  savoir  si  l'on  est  en  présence 
d'une  plante  longistyle  ou  brévistyle. 

S  —  Fleurs  solitaires  sur  des  pédoncules  radicaux, 
égalant  à  peu  près  les  feuilles  et  couchés  après  la 

Jtoraison, 

P.  Tulgaris  Huds. ,  P.  grandijlora  Lamk. ,  vulg. 
Coucou. 

Feuilles  insensiblement  atténuées  en  pétiole,  ve- 
lues et  pâles  en  dessous. 

Calice  vert,  velu-laineux  sur  les  angles,  fendu 
presque  jusqu'au  milieu  en  lobes  étroits,  lancéolés- 
acuminés. 

Fleurs  inodores,  d'un  jaune  soufre,  avec  5  taches 
orangées  à  la  base. 

Corolle  à  limbe  plan,  large  de  2-3  centim.,  à  gorge 
plissée. 

Style  glabre. 

Capsule  dépassant  un  peu  le  tube  du  calice  qui 
est  appliqué  sur  elle. 

Février  mai.  —  Haies,  talus  au  bord  des  bois.  c. 

Cette  espèce  varie  parfois  à  fleurs  blanches  ou 
purpurines.  La  première  de  ces  variétés  est  peut- 
ôtre  d'origine  spontanée  ;  je  l'ai  trouvée  en  pleine 
campagne  et  loin  de  toute  habitation.  Quant  à  la 
variété  purpurine,  il  faut  très  vraisemblablement 
l'attribuer  à  l'intervention  pollinique  des  formes  à 


—  97  — 

fleurs  roses  ou  pourpres  cultivées  dans  les  jardins 
dont  elle  ne  s'éloigne  jamais  beaucoup. 

Je  cultive  au  Jardin  des  Plantes  une  forme  singu- 
lière du  P.  vulgaris,  dans  laquelle  la  corolle  est  en 
entonnoir  et  non  plane,  à  lobes  moins  élargis  que 
dans  le  type,  plus  profondément  émarginés  et  à 
sinus  largement  ouvert.  Autant  que  je  puis  me  rap 
peler,  je  l'ai  rapportée  des  bois  de  Vaux,  prèy  de 
Montreuil-sur-Loir. 

11  arrive  quelquefois,  lorsque  la  plante  est  à  la  fin 
de  sa  fleuraison,  que  plusieurs  pédoncules,  au  Heu 
de  rester  solitaires  et  radicaux,  se  détachent  en- 
semble de  la  souche,  sous  forme  d'un  sertule  porto 
à  l'extrémité  d'une  hampe  plus  ou  moins  élevée 
(var.  caulescens  Koch).  Cette  forme,  dont  le  port 
rappelle  celui  du  P.  variahilis,  se  distingue  facile 
ment  de  cet  hybride  par  la  fleur  plus  grande  et  de 
couleur  pâle,  le  calice  étroit- vert,  et  non  renflé- 
blanchâtre,  la  capsule  plus  longue,  etc. 

§§  —  Fleurs  en  sertule  unilatéral,  au  sommet  dUine 
hampe  plus  longue  que  les  feuilles.  Pédoncules  drts^és 
après  la  floraison, 

P.  officinalis  Jacq.,  vulg.  Coucou  à  ballotte». 

Feuilles  brusquement  contractées  en  pétiole,  pu- 
bescentes-grisâtres  en  dessous. 

Hampe  brièvement  tomenteuse. 

Galice  très  renflé,  blanchâtre-tomenteux  môme  sur 
les  angles,  divisé  jusqu'au  quart  en  lobes  ovales 
subobtus. 

î 


1 


I 


-  98  - 

Fleurs  odorantes  S  d'un  beau  Jaune,  avec  5  taches 
orangées  à  la  base. 

Corolle  petite  (8-12  millim.  de  diam.),  à  limbe  con- 
eave  et  à  gorge  plissée. 

Style  chargé  de  poils  courts,  étalés. 

Capsule  ovale,  cachée  au  fond  du  calice  qui  s'ouvre 
en  cloche. 

Mars -mai.  —  Prés,  pelouses  des  lieux  décou- 
verts, ce. 

Cette  espèce  varie  à  fleurs  plus  ou  moins  grandes 
et  d'un  jaune  plus  ou  moins  vif. 

Dans  plusieurs  échantillons  recueillis  à  Villemoi- 
san  (lierlï.  Boreau),  les  fleurs  atteignent  près  de 
20  milUm.  de  largeur.  Une  autre  plante,  recueillie 
dans  la  forêt  de  Brissac,  a  les  fleurs  non  moins 
grandes,  Boreau  lui-môme  s'y  était  mépris  et  l'avait 
rapportée  au  P.  variabilis,  dont  elle  se  distingue  à 
première  vue  par  les  feuilles  subitement  contrac- 
tées en  pétiole,  les  pédoncules  plus  courts,  le  calice 
plus  renflé,  blanchâtre,  à  lobes  ovales,  etc. 

Par  contre,  une  plante  de  la  môme  collection, 
provenant  de  Sain t-Léger-des- Bois,  a  les  fleurs 
excessivement  petites  (var.  parvijlora  Bor.).  Cette 
forme  singulière  présente  encore  d'autres  caractères 
qui  réloignent  du  type  ;  en  voici  la  description  : 
(t  Peuiïles  brusquement  contractées  en  pétiole,  vertes 
en  dessous;  sertule  dressé,  non  unilatéral,  à  pédi- 

^  D'oprès  une  note  manascrite  non  signée  de  l'Herbier 
Boreau,  les  fleurs  brévistyles  sont  constamment  odorantes  ; 
lef  tiéurs  longistyles  ne  le  seraient,  au  contraire,  que 

rarement. 


-  99  - 

<^elle8  serrés  et  non  diffus  ;  calice  moins  renflé,  cylin 
dracé,  anguleux ,  mais  non  à  sillons  larges  et  pro- 
fonds ;  corolle  très  petite,  à  tube  plus  court  que  le 
calice,  jaune,  un  peu  plus  foncée  à  la  gorge,  mais 
sans  taches  orangées,  presque* inodore;  style  très 
long  dépassant  le  limbe  de  la  corolle.  )> 

Enfin,  j'ai  recueilli  à  Pontigné  quelques  pieds  de 
P.  officinalis  à  fleurs  aussi  pâles  que  celles  des 
P.  elatior  en  compagnie  desquels  ils  se  trouvaient. 
J'avais  cru  tout  d'abord  à  un  hybride  de  ces  deux 
espèces  en  voie  de  retour  vers  P.  officinalis,  mais, 
étant  donné  que  Therbier  Boreau  renferme  un  échan- 
tillon de  P.  officinalis  à  fleurs  jaune  soufre,  sans 
taches  orangées,  inodores,  et  provenant  de  Beau- 
couzé  où  le  P,  elatior  n'a  jamais  existé,  je  crois 
maintenant  qu'il  faut  abandonner  toute  idée  d'hy- 
bridation et  considérer  la  plante  de  Pontigné  comme 
une  simple  variété  du  type  \ 

P.  elatior  Jacq.,  P,  laterifiora  Goup. 
Feuilles  plus  ou  moins  subitement  rétrécies  en 
pétiole  ailé,  vertes  sur  les  deux  faces. 

*  Depuis,  j'ai  pu  observer  au  Jardin  des  Plantes  un 
Primula,  en  tout  semblable  à  celui  de  Pontigné  et  qui, 
par  sa  capsule  intermédiaire  entre  celles  de  P.  officinalis 
et  elatior^  semble  bien  répondre  à  la  formule  X  P*  offici- 
nalis >  elatior.  11  ne  serait  donc  pas  impossible,  comme 
je  Tavais  du  reste  supposé  tout  d'abord,  que  la  plante  de 
Pontigné  n'eût  la  même  origine.  Toutefois,  pour  en  être 
certain,  il  faudrait  avoir  vu  la  capsule  à  complet  dévelop^ 
pement,  ce  que  je  n*ai  pu  faire  cette  année. 

Quant  à  la  plante  de  Beaucouzé ,  je  persiste  à  la  consi- 
dérer comme  une  simple  variété  du  type,  avec  laquelle 


^ 


( 


-  100  — 

Hampe  velue. 

Galice  étroit,  non  renflé,  blanchâtre  dans  les  plis^ 
^  vert  foncé  et  velu  sur  les  angles,  divisé  jusqu'au 

tiers  en  lobes  triangulaires  acuminés. 

Fleurs  inodores,  d'un  jaune  soufre,  plus  foncé  à 
la  base,  mais  sans  taches  orangées  distinctes. 

Corolle  large  de  12-18  millim. ,  à  limbe  d'abord  en 
entonnoir,  s'étalant  ensuite  jusqu'à  devenir  presque 
plan,  à  gorge  non  plissée  \ 

Style  glabre. 

Capsule  oblongue,  dépassant  un  peu  le  tube  du 
calice  qui  est  appliqué  sur  elle. 

Mars-mai.  —  Prés  tourbeux,  au  bord  des  ruis- 
seaux. Pontigné,  vallée  du  Couasnon,  en  amont  et 
en  aval  du  moulin  de  Choisellier,  d'où  il  a  été  envoyéà 
Boreau,  en  1866,  par  M.  Després,  pharmacien  à  Baugé. 

Je  suppose  provenir  de  la  même  localité  l'échan- 
tillon qui,  dans  l'herbier  Boreau,  porte  la  mention 
«  Forêt  de  Chandelais,  près  Baugé  (Bastard)  ». 

HYBRIDES 

P.  officinalis  X  vulgaris,  P.  variabilis  Goup. 
Feuilles  du  P.  vulgaris,  mais  pubescentes,  un  peu 
grisâtres  en  dessous. 

rhybride  possible  de  Pontigné  n'aurait  de  commun  qu'un 
isomorphisme  très  accentué.  (Ajouté  pendant  l'impression.) 
*  Je  signale  ce  caractère  tiré  de  la  gorge  plissèe  ou  non 
plissée  parce  que  certains  auteurs,  MM.  Coste  et  Gentil 
entre  autres,  semblent  lui  accorder  beaucoup  d'importance; 
mais  j'avoue,  en  ce  qui  me  concerne,  n'avoir  pu  le  saisir 
même  sur  le  vif. 


-  101  - 

Inflorescence  du  P,  officinalis,  mais  pédoncules 
plus  longs. 

Calice  un  peu  renflé,  blanchâtre,  à  lobes  lan- 
céolés-aigus. 

Corolle  du  P.  vulgaris,  mais  moins  grande  et  d'un 
jaune  plus  foncé. 

Style  tantôt  glabre,  tantôt  un  peu  velu. 

Capsule  du  P.  o/Jîcinalis, 

Partout  où  les  deux  parents  croissent  à  proximité 
l'un  de  l'autre. 

Fertile.  —  A  produit  les  nombreuses  variétejs 
de  primevères  ombellées,  cultivées  dans  les  par- 
terres. 

Varie  à  fleurs  plus  ou  moins  grandes.  On  a  voulu 
voir  dans  la  plante  à  fleurs  plus  petites  un  P,  ofjl- 
cinalis  >  vulgaris  et,  dans  la  plante  à  grandes  fleurs, 
un  P.  vulgaris  >  ofjicinalis  ;  mais  je  crois  que  cetto 
interprétation  n'est  rien  moins  que  fondée  et  que, 
suivant  les  années,  la  môme  plante  peut  se  présenttT 
à  grandes  ou  à  petites  fleurs. 

Quelquefois  la  hampe  est  accompagnée  de  pédon- 
cules radicaux  uniflores  ;  il  peut  môme  arriver  que 
tous  les  pédoncules  partent  de  la  souche,  comme 
dans  le  P.  vulgaris.  On  le  distingue  alors  de  ce  der- 
nier à  ses  fleurs  plus  petites,  d'un  jaune  plus  foncé, 
à  son  calice  renflé,  blanchâtre  (Saint-Sylvain,  ja 
herb.  Boreau). 

P.  elatior  X  offlcinalis,  P.  média  Peterm. 
Caractères  fusionnés  et  non  juxtaposés  des  deux 
parents.  Diffère  : 


—  102  — 

i^  Du  P,  elatior,  par  la  corolle  concave,  d'un  jaune 
serin  orangé,  plus  foncé  à  la  gorge,  à  lobes  plu& 
profondément  émarginés;  le  calice  plus  renflé,  un 
peu  blanchâtre,  à  lobes  plus  larges  et  plus  courts; 

2o  Du  P.  officinale,  par  la  corolle  plus  grande, 
sans  tache  à  la  base  ;  le  calice  moins  renflé,  vert  sur 
les  angles. 

Mars-mai.  —  Pontigné,  prairies  du  Couasnon,  en 
amont  et  en  aval  du  moulin  de  Ghoisellier,  parmi  les 
parents.  Cet  hybride  est  plus  facile  à  distinguer  sur 
le  vif  et  en  place  que  sur  des  échantillons  d'herbier. 
J'ai  eu  le  plaisir  d'en  recueillir  quelques  exemplaires 
à  la  localité  indiquée,  dans  une  herborisation  que 
je  fis,  le  20  avril  1904,  en  compagnie  de  mon  ami 
Préaubert  et  de  M.  Touchet,  chef  de  culture  au 
Jardin  des  Plantes  \ 

OBSERVATION 

p.  vulgaris  X  elatior,  P.  digenea  Kerner. 

Doit  se  distinguer  : 

1°  Du  P.  elatior,  par  les  fleurs  plus  grandes,  à 
lobes  plus  profondément  émarginés,  portées  sur 
des  pédoncules  plus  longs  ; 

2^  Du  P.  média,  par  les  pédoncules  plus  longs,  la 
corolle  plane,  d'un  jaune  soufre,  le  calice  plus  vert 
et  plus  étroit  ; 

3°  Du  P.  variabilis,  par  la  fleur  plus  grande  et 
plus  pâle,  la  capsule  dépassant  le  tube  du  calice  qui 
est  appliqué  sur  elle  ; 

*  Cultivé,  il  n*a  produit  que  des  capsules  stériles  ou 
presque  stériles. 


à 


i03  — 


io  Du  P.  officinale,  par  les  feuilles  non  subite- 
ment contractées  en  pétiole  ;  les  pédoncules  plus 
longs;  le  calice  étroit,  non  renflé,  vert  au  moins  sur 
les  angles  et  non  tomenteux-blanchâtre. 

Je  ne  Tal  pas  trouvé  à  Pontigné,  où,  d'ailleurs,  le 
P.  vulgaris  ne  se  trouve  qu'à  une  certaine  distance 
du  P.  elaiior. 


OBSERVATIONS 

SUR 

SET  OF  BRITISH  RUBI  " 


M.   H.  SUDRE 

Professeur  à  l'École  normale  d'Albi 
Membre  correspondant 


De  1892  à  1897,  les  botanistes  anglais  Révs. 
E.  F.  Linton,  Wm.  R.  Linton,  R.  P.  Murray  et 
W.  Moyle  Rogers  ont  publié  une  intéressante  col- 
lection de  Ronces  des  Iles -Britanniques  :  Set  of 
Britiah  Bubi.  Cette  collection  comprend  134  numé- 
ros formant  5  fascicules  ;  elle  a  servi  de  base  à  un 
travail  récent  sur  les  Rubus  d'Angleterre  :  Handbook 
o/British  Bubi,  publié  en  1900  par  l'un  des  collabo- 
rateurs, le  Rév.  Moyle  Rogers.  Bien  que  quelques 
parts  soient  maigrement  représentées  et  qu'aucun 
renseignement  ne  soit  donné  sur  la  couleur  des 
organes  floraux,  la  collection  est  formée  de  spéci- 
mens bien  préparés,  se  prêtant  bien  à  l'étude.  Grâce 
à  cette  importante  publication,  il  nous  est  possible 
aujourd'hui  d'avoir  des  notions  précises  sur  les 
principales  Ronces  d'Angleterre,  car,  dans  le  genre 
RijJ)us,les  meilleures  descriptions  ne  permettent  que 
rarement  une  interprétation  certaine.  Il  faut  savoir 
gré  aux  auteurs  d'avoir  mené  à  bien  une  pareille 


—  106  — 

entreprise  :  ils  ont  rendu  un  grand  service  à  la 
science  batologique. 

Ayant  très  attentivement  comparé  les  spécimens 
de  cette  collection  aux  formes  authentiques  du  con- 
tinent dont  je  dispose,  j'ai  constaté  que  quelques 
numéros  diffèrent  sensiblement  des  types  de  Mtlller 
ou  de  Genevier,  dont  ils  portent  le  nom,  et  ne  sau- 
raient leur  être  identifiés.  Comme  la  publication  est 
répandue  dans  un  certain  nombre  de  grands  her- 
biers et  que  les  numéros  en  sont  cités  dans  le 
Handbook,  aujourd'hui  manuel  de  tous  les  bota- 
nistes anglais,  j'ai  pensé  qu'il  y  aurait  intérêt  à 
publier  les  observations  que  m'a  suggérées  l'étude 
de  cette  collection. 

Je  suivrai  d'abord  l'ordre  numérique  de  la  publi- 
cation et  terminerai  ensuite  par  un  tableau  synop- 
tique montrant  comment  les  Ruhus  d'Angleterre 
peuvent  être  groupés  et  interprétés. 

1  —  R.  Idseus  L.  var.  Leesii  (Bab.).  —  Near 
Shirley,  S.  Derby sWre  (W.  R.  Linton). 

Cette  variété  doit  s'appeler  ohtusifoliusW\\A.  (1811) 
et  c'est  ainsi  qu'elle  est  désignée  dans  le  Handbook 
de  M.  Rogers,  p.  2. 

2  —  R.  sulcatus  Vest.  —  DuUar  Wood ,  Dorset 
(R.  P.  Murray). 

Foliole  caulinaire  terminale  brusquement  et  cour 
tement  acuminée  et  non  insensiblement  et  longue- 
ment, comme  cela  a  lieu  presque  toujours. 

3  —  R.  nitidus  W.  N.  —  Head,  Milford,  Surrey 
(R.  P.  Murray). 


—  107  — 

La  plante  correspond  au  R.  hamulosus  Lef.  et  M, 
et  non  au  B.  dicaricatus  P.-J.  Mûl.  cité  comme  syno- 
nyme dans  le  Handbook,  p.  23.  Il  y  a  un  fragment 
de  tige  avec  feuilles  appartenant  au  R.  Questieri 
Lef.  et  M. 

4  —  R.  nitidus ?  var.  integribasiis  (P.  J.  Mûl.).  — 
Sutton  Holms,  Dorset  (E.  F.  Linton). 

Ce  Rubtis  est  admis  comme  espèce  principale  dans 
le  Handhook  de  M.  Moyle  Rogers  et  rapporté  avec 
doute  au  i?.  integribasis  MUl.  Je  n'y  vois  qu'un 
simple  R.  Questieri  Lef.  et  M. 

5  —  R.  afflnis  W.  N.  —  West  Gliff,  Bourne- 
mouth,  S.  Hauts  (M.  Rogers). 

Parait  bien  être  cette  espèce. 

6  —  R.  erythrinus  (Gen.). 

a)  Near  Busbridge,  Surrey  (R.  P.  Murray). 
Turion  glabrescent,  canaliculé  ;  feuilles  nettement 

discolores,  très  pubescentes  en  dessous,  à  folioles 
finement  acuminées  ;  pédoncules  peu  velus  ;  fleurs 
roses,  à  pétales  bifides.  C'est  le  R.  recogniim  Sud. 
in  herb.  Mûller,  var.  bipartitus  (Boni.  etBouv.  p.p.). 
Ce  n'est  pas  le  R.  erythrinus  Gen.  Genevier  a,  du 
reste,  appliqué  ce  nom  à  plusieurs  plantes  dis- 
tinctes. 

b)  Near  Baille  Gâte,  Dorset  (R.  P.  Murray). 
N'est  représenté  que  par  des  feuilles  caulinaires 

appartenant  au  R.  Questieri  Lef.  et  M.  Cette  rectifi- 
cation a  du  reste  été  faite  dans  le  Hanibook,  par 
M.  M.  Rogers. 

7  —  R.  incurratus  Bab.  —  Near  Shirley,  S.  Der- 
byshire  (W.  R.  Linton)  et  Llanberis(R.  P.  Murray)- 


r 


—  108  — 

Spécimens  peu  homogènes.  Ceux  de  Shirley  ont 
les  feuilles  la  plupart  vertes  en  dessous,  à  denticu- 
lation  Tmt}.  l'inflorescence  lâche,  à  aiguillons  nom- 
breux, courts,  en  partie  crochus,  les  pédoncules  à 
villosité  lâche,  les  étamines  courtes  et  le  calice  étalé. 
Les  renseignements  sur  la  coloration  des  organes 
floraux  manquent,  comme  du  reste  pour  presque 
tous  les  numéros  de  cette  collection,  ce  qui  est  très 
regrettable,  La  plante  paraît  se  rattacher  au  groupe 
du  R.  ealgaris  W.  N. 

La  forme  de  Llanbéris  a  des  feuilles  plus  nette- 
ment tomenteuses  et  très  pubescentes  en  dessous, 
plus  grossièrement  et  plus  irrégulièrement  dentées, 
surtout  les  raméales  ;  l'inflorescence  est  dense,  plus 
poilue,  à  aiguillons  épars,  beaucoup  plus  gros  et 
moins  courbés  ;  les  étamines  dépassent  les  styles  ;  le 
pollen  est  très  imparfait  et  quelques  fleurs  semblent 
mal  fructifier.  Il  est  probable  que  ce  numéro  est 
d'origine  hybride  et  dérive  du  R,  propinquus  Mûl. 
(R.  argentaiiis  Set  n^  30  non  Mûl.),  car  son  turion 
est  glaucescent.  La  localité  de  Llanbéris  étant  citée 
par  Babington  [Brit.  Rub.,  p.  90),  Jl  est  possible 
que  cette  plante  soit  le  véritable/?,  incurcatus.  Mais 
peut-être  le  batologue  anglais  a-t-il  confondu  sous 
ce  nom  plusieurs  formes  d'origine  différente,  ainsi 
que  paraissent  l'avoir  fait  les  auteurs  de  Set  of 
Sritish  Ritbi  J^ 

8  —  R,  imbricatus  Hort.  —  Parkstone,  Dorset 
(E.  F.  Linton). 

C'est  la  plante  que  Genevier  appelait  i?.  immitis 
(non  Bor.)* 


—  109  — 

9  —  R.  rhombifolius  Whe.  —  Royal  Common, 
Elstead,  Surrey  (M.  Rogers). 

Paraît  bien  être  cette  espèce. 

10  —  R.  gratus  Focke.  —  Castle  Orchard,  So- 
merset (R.  P.  Murray). 

Le  pollen  est  peu  mélangé ,  comme  dans  la  plante 
d'Allemagne. 

11  —  R.  leucandrus  Focke.  —  a)  Bournemouth, 
S.  Hants  (M.  Rogers). 

Récolté  un  peu  tard  ;  le  calice  est  totalement  ren- 
versé. 

h)  Coughton  Marsh ,  Walford ,  Herefordshire 
(M.  Rogers). 

Calice  étalé  comme  dans  la  plante  type  d'Alle- 
magne. 

12  —  R.  Golemanni  Blox.  —  Ilambledon  Ck)m- 
mon,  Surrey  (R.  P.  Murray). 

La  plante  de  Coventry  à  laquelle  Bloxam  a  donné 
le  nom  de  R.  Colemanni  a  le  turion  à  peu  près  glabre, 
la  foliole  caulinaire  terminale  suborbiculaire ,  pro- 
fondément cordée,  Tinflorescence  munie  de  nom- 
breuses glandes  longues  et  des  étamines  blanches. 
Elle  m'avait  paru  voisine  du  /?.  Timbal-Lagrami 
Mûl.  et  appartenir  aux  R,  Radulee,  Les  spécimens 
distribués  par  M.  Murray  ont  le  turion  velu,  les 
folioles  terminales  ovales,  l'inflorescence  peu  glan- 
duleuse, des  pétales  (!)  et  des  étamines  roses;  de 
plus,  la  plante  n'est  pas  manifestement  hétéra- 
canthe  et  semble  appartenir  aux  R.  silcatici  et  se 
placer  dans  le  voisinage  du  R.  pyramîdalis  Kalt.  Il 
importerait  de  savoir  s'il  existe  des  intermédiaires 


—  «0  — 

entre  le  type  R.  Colemanni  Blox.  cte  Cbventry  et  la 
forme  distribuée  sous  le  nM2 

13  —  R.  adscitus  Gen.  —  Dulverton,  Somerset 
(R.  P.  Murray). 

Dans  le  Handhook  de  M.  Moyle  Rogers ,  la  plante 
porte  le  nom  de  R.  micans  G.  G.  C'est  sous  ce  nom 
qu'elle  a  été  publiée  par  Billot,  n^  2452;  mais  le 
i?.  micans  G.  G.  correspond  au  R,  Schummelii  Whe, 
d'après  M.  N.  Boulay  (Cf.  Rouy  et  G.  Fl./r.,  t.  VI, 
p.  465).  Le  R.  adscitus  Gen.  est  très  exactement  le 
R.  kypoleucus  Lef.  et  Mûl.  non  Vest.  Celui  d'Angle- 
terre est  identique  à  celui  de  France. 

14  —  R.  gymnostachjs  (Gen.).  —  By  Kerne 
Bridge,  Herefordshire  (M.  Rogers). 

Genevier  ayant  confondu  sous  le  nom  de  R.  gym- 
nosiachys  au  moins  4  formes  distinctes,  la  plante 
d'Angleterre  ne  saurait  conserver  ce  nom,  car  elle  dif- 
fère des  quatre  R.  gymnostachys  Gen.  que  j'ai  pu  étu- 
dier. Ce  n*^  14  a  été  récolté  un  peu  trop  tôt  :  il  fleurit 
à  peine  ;  le  pollen  est  presque  entièrement  atrophié 
et  il  est  probable  que  la  plante  est  stérile.  Elle  pro- 
vient très  probablement  du  croisement  des  A.  alter- 
nijlorus  (herefordensis  ?)  et  vestitus. 

15  —  R.  prœruptorum  (Boul.)  —  Road  from 
Wareham  to  Bere,  Dorset  (M.  Rogers). 

M.  Moyle  Rogers,  ayant  des  doutes  sur  la  déter 
mination  de  cette  espèce ,  ne  la  décrit  pas  dans  son 
Handbook.  Ce  n'est  pas,  en  effet,  exactement  le 
R,  prœrupiorum  des  Ronces  vosgiennes  de  M.  N.  Bou- 
lay. Ce  no  15  me  parait  différer  peu  du  R.  granulatus 
Mûl.  et  Lef.  :  les  feuilles  sont  plus  grossièrement  et 
plus  irrégulièrement  dentées  ;  bien  plus  mollement 


—  ill  — 

velues  en  dessous,  à  folioles  plus  courtes,  moins 
obovées,  moins  brusquement  acuminées;  rinflo- 
rescence  est  beaucoup  plus  dense.  Fleurs?  Je  rap- 
pelle i?.  heterobelus, 

16  —  R.  rudis  Whe.  —  Chinnor  Hlll,  Oxfordshlre 
(M.  Rogers). 

C'est  bien  lui. 

17  —  R.  melanodermis  Focke.  —  West  Cliff, 
Bournemouth,  S.  Hauts  (M.  Rogers). 

Plante  très  voisine  du  /?.  granulaius  M.  et  LeI.  ; 
n'en  est  probablement  qu'une  variété. 

18  —  R.  fascus  W.  N.  —  Between  Sway  and 
Holmsley,  S.  Hauts  (E.  F.  Linton). 

C'est  bien  cette  espèce.  Correspond  à  la  var.  nutana 
Rogers  Hand.,  p.  74. 

19  —  R.  anglosaxonious  Gelert.  —  Dorset 
(R.  P.  Murray). 

Calice  nettement  réfléchi;  axe  poilu-hérissé,  à 
villosité  dépassant  les  glandes.  Ce  n'est  pas  la  même 
plante  que  celle  de  Nancy  distribuée  dans  les  Rttbi 
gallici,  n**  33,  sous  le  nom  de  /?.  micam  G.  G.  et  qui, 
d'après  M.  l'abbé  Boulay,  serait  la  même  que  le 
R,  Schummelii  Whe  (=  R,  ànglosaxonicus  Gelert)* 
Timbal-La grave  a  récolté  à  Balma,  près  de  Toulouse, 
une  plante  qui  me  paraît  être  la  môme  que  ce  n°  1&. 
Les  R,  subalbicam  Sud.  des  Pyrénées  centrales, 
obsecti/olius  MUl.  des  Vosges,  s'en  rapprochent  beau* 
coup,  mais  en  diffèrent  par  plusieurs  caractères. 
Appartient  aux  R.  Radulœ, 

20  —  R.  Bloxamii  Lees.  —  Badbury  Rings, 
Dorset  (R.  P.  Murray). 

Peut  se  rapprocher  du  R.  Babingtonii  Bell  SalU 


—  H2  — 

N'est  pas  le  R,  splendidus  P.  J.  Mûl.  auquel  il  est 
îdentifii'^  dans  le  Handhook,  p.  72.  Voisin  du  R.  mul- 
tifidu»  Bnul.  et  M.,  mais  non  identique. 

21  —  R.  rosaceus  W.  N.  —  Near  Chard,  Somer- 
set (R,  \\  Murray). 

La  pinnte  fleurit  à  peine;  il  est  impossible  de  dire 
si  le  calico  reste  réfléchi  ou  se  relève.  Le  turion  est 
un  peu  poilu  et  l'inflorescence  hérissée,  caractères 
qui  rapprochent  un  peu  la  plante  du  R.  fusco-ater 
W,  N. 

22  —  R.  obscurus  (Kalt.).—  Howle  Hill,  Here- 
fordslitrp  (M.  Rogers). 

C'est  le  R,  Purchasianm  Rogers  (1895)  et  Handb,, 
p.  ^(}.  —  Par  sa  denticulation  grossière  et  son  inflo- 
rescence très  poilue,  il  se  rapproche  beaucoup  du 
i?.  athrnaius  Miil.  et  Wirtg.  et  n'en  est  peut-être 
qu'une  forme  grêle. 

23  —  R.  viridis  (Kalt.).  —  Near  Witley,  Surrey 
(R-  P.  Miirray). 

Ditrère  du  /?.  viridis  Kalt.  ex  Wirtg.  Herb,  rub.  rh. 
par  ses  (urions  moins  poilus,  ses  feuilles  5-nées, 
plus  finement  dentées,  ses  aiguillons  plus  faibles  et 
plus  courts,  surtout  sur  l'inflorescence,  qui  est 
moins  f^^iillée,  plus  large;  enfln  par  ses  étamines 
plus  courtes,  égalant  à  peine  les  styles  et  non  plus 
longues,  et  ses  carpelles  un  peu  poilus.  Il  appartient 
au  R.  iserpens  Whe  et  n'est  pas  éloigné  du  R.  hylo- 
nomits  M '11.  et  Lef. 

2i  —  R.  durotrigum  Murray.  —  Iledges  West 
of  Spelisbury,  Dorset  (R.  P.  Murray). 

AppEirtîent  au  groupe  du  /?.  rivularis  M.  et  Wirtg. 
Jsensu  amplo).  Me  paraît  être  la  même  forme  que  le 


—  113  — 


R.  oligothrix  Boul.  et  Pierr.  Ass.  rub,,  n^  448  (1881). 

25  —  R.  longith3rr8iger  Lees.  —  Llanbéris, 
Carnarvonshire  (R.  P.  Murray). 

Paraît  se  rattacher  au  R.  foliosus  W.  N.  (sensu 
latlss.). 

26  —  R.  fissus  Lindl.  —  Shirley,  Derbyshire 
(W.  R.  Linton). 

N'est  vraisemblablement  qu'une  sous-espèce  du 
7?.  subei-ectus  And.  La  description  du  R,  Nessensis 
Hall,  convenant  aussi  bien  au  R,  fissus  qu'au  R.  su- 
berecius,  on  ne  saurait  appliquer  cette  dénomination 
à  l'un  plutôt  qu'à  l'autre  de  ces  deux  Rubus. 

27  —  R.  duxnnoniensis  Bab.  —  Branksone  Park, 
Dorset  (E.  F.  Linton). 

Je  crois  que  c'est  la  môme  plante  que  le  n"  86  : 
i?.  pyramidalis  v.  anadenes  Sud. 

28  -  R.  carpinifolius  W.  N.  —  Near  Shirley, 
Derbyshire  (W.  R.  Linton)  et  Royal  Common,  near 
Milford,  Surrey  (E.  F.  Linton). 

Ne  parait  pas  diflférer  de  la  forme  allemande. 
•  29  —  R.  Lindleyanus  Lees.  —  Hedges,  Bailey 
Gâte,  Dorset  (R.  P.  Murray). 

C'est  par  erreur  que  je  l'ai  signalé  autrefois  dans 
la  Marne.  Je  ne  l'ai  pas  encore  vu  de  France. 

30  —  R.  argentatus  (P.-J.  Mtil.).  —  Linton 
Wood,  Ross,  Herefordshire  (M.  Rogers). 

C'est  le  R.  propinquus  P.-J.  Mtil.  (non  N.  Boul. 
Ronc.  vosg.,  n*^  106). 

31  —  R.  mercîcus  Bagnall.  —  Water  Orton , 
Wârwickshire  (J.  E.  Bagnall). 

Plante  à  rapprocher  du  R.  Mueniheri  Marss. 

8 


—  114  — 

32  —  R.  rusticanus  (Merc).  —  Near  Bailey  Gâte, 
Dorset  (R.  P.  Murray). 

Rentre  dans  la  sous-espèce  B.  vnlgatus  Sud.  du 
jR.  ulmifoUm  Schott. 

33  —  R.  macrophyUus  W.  N.  var.  axnpliflcatus 
Lees.  —  Trelleck  Hill,  near  Tintern,  Monmouth 
(Ley  et  Rogers). 

Le  turion  glabrescent,  les  feuilles  petites,  Tinflo- 
rescence  munie  d'aiguillons  forts,  ne  permettent 
pas  de  rapprocher  cette  forme  du  /?.  macrophyUus 
W.  N.  J'estime  qu'elle  est  mieux  placée  dans  le 
groupe  du  R,  pyramidalis  Kalt. 

34  —  R.  macrophyUus  var.  glabratus  Bab.  — 
Rigg's  Wood,  Sellack,  Herefordshire  (Ley  et  Rogers\ 

C'est  le  R.  nemoralis  var.  glabratus  M.  Rogers 
Handh,,  p.  31.  Je  crois  que  cette  plante  est  à  rap- 
procher du  R.  mercicHs  Bagn. 

35  —  R.  Salteri  Bab.  —  By  Wallbrook  Wood, 
Aconbury,  Herefordshire  (A.  Ley). 

Très  belle  plante,  très  fertile,  nettement  discolore 
et,  en  cela,  distincte  du  type  de  Babington  qu^ 
attribue  à  son  R.  Salteri  des  feuilles  vertes  en  des- 
sous ;  toutefois  des  intermédiaires  sont  possibles. 
Forme  du  groupe  R.  mdgaris  W.  N.  (sensu  amplo). 
Je  ne  l'ai  pas  encore  vu  de  France,  le  R.  Salteri  Gen. 
n'ayant  rien  de  commun  avec  ce  n*  35, 

36  —  R.  Sprengelii  Whe.  —  Near  Shirley ,  Der- 
byshire  (W.  R.  Linton). 

C'est  bien  cette  espèce. 

'37  —  R.  pyramidalis  Kalt.  —  Roadside  near 
Bere  Wood,  Dorset  (R.  P.  Murray). 


—  Ilo  — 

Identique  à  la  plante  du  continent. 

38  —  R.  Borreri  Bell  Sait.  —  Norden  Heatli . 
Dorset  (M.  Rogers). 

Se  rapproche  du  R,  tereiimculus  Kalt.  par  la  forme 
de  ses  folioles,  mais  s'en  éloigne  par  ses  fleurs  roses 
(d'après  Babington  Brit.  Rub.,  p.  164),  ses  turions 
un  peu  anguleux  et  son  inflorescence  plus  hérissée. 
Peut  se  placer  dans  le  groupe  du  R,  Schmidelt/amut 
Sud.  BuL  Soc.  Bot.  Fr.,  t.  II,  p.  21  (1904),  qui  em- 
brasse tous  les  R.  oestiii  virescents  à  turion  angu- 
leux, à  feuilles  5-nées  et  à  calice  étalé  ou  apprimé, 

39  —  R.  Radula  Whe,  var.  anglicanus  M.  Ro- 
gers. —  Near  Bournemont  (E.  F.  Linton). 

Ne  me  paraît  pas  différer  du  R.  ericetorum  {Lef-) 
Gen.!  Mon.  (R.  Unguifolius  Mûl.!  inédit). 

40  —  R.  echinatus  Lindl.  —  Hedge,  Hewish, 
Dorset  (R.  P.  Murray). 

C'est  bien  là  le  R.  discerpius  Mûl.,  bien  que  l'in- 
florescence soit  très  feuillée  et  un  peu  anormale. 
D'après  Babington,  le  nom  de  R.  echinatus  a  éié 
donné  par  Lindley  à  plusieurs  formes  distinctes  ;  il 
semble  donc  préférable  de  désigner  ce  n°  40  à  l'aide 
du  nom  créé  par  MQlier. 

41  —  R.  cognatus  N.  E.  Brown  (non  N.  BouL). 
—  Peper  Harrow,  Surray  (E.  F.  Linton). 

C'est  le  R.  Kœhleri  var.  cognatus  M.  Rogers, 
Handb.,  p.  83.  Il  appartient  bien  au  R.  Kœhkri 
W.  N. 

42  —  R.  Lejeunei  W.  N.  —  Wareham  Hill,  uear 
AVitley,  Surrey  (E.  F.  Linton). 

C'est  le  /?.  Babingtonii  Bell  Sait,  du  Handbook,  \\ 


—  116  — 

est  possible  que  ce  soit  une  espèce  de  premier  ordre. 
J'ai  ia  môme  plante  sous  le  nom  de  R,  Dabingtonii, 
du  N,  Somersetshire  (flde  prof.  Babington  et 
û^  Focke).  Ordinairement,  le  calice  est  étalé. 

43  —  R.  foliosus  W.  N.  —  Hedges,  Blackslough, 
Somerset  (R.  P.  Murray). 

Correspond  à  la  microgène  R.  Jtexuosus  Mûl.  et 
Lef.»  qui  est  le  R.  saltuum^Focke.  Le  R.  derasus  Lef. 
et  M.,  donné  comme  synonyme,  n'est  pas  identique. 

4i  —  R.  mutabilis  (Gen.).  —  Witley,  Surrey 
{E.  F\  Lînton). 

Gerj*evier  avait  confondu  plusieurs  formes  dis- 
tinctes sous  le  nom  de  R.  mutabilis.  Les  spécimens 
qui  répondaient  le  mieux  à  sa  description  et  aux- 
quf*]ti  j'ai  conservé  ce  nom  dans  l'herbier  Boreau, 
sont  bien  différents  de  ce  n°  44,  qui  est  pour  moi  un 
simple  R.  discerptus  Mûl.  à  folioles  un  peu  plus 
étroites  que  d'habitude. 

45  —  R.  Kœhleri  W.  N.  var.  pallidus  Bab.  — 
Near  shirley,  Defbyshire  (W.  R.  Linton). 

G  est  le  /?.  dasyplujllus  M.  Rogers,  que  l'auteur 
considère  {Handb.,  p.  83)  comme  une  sous-espèce 
du  R.  Kœhleri  W.  N.  —  Très  belle  plante  que  ses 
fleurs  roses  semblent  rapprocher  du  R,  rufescens 
Lef,  iM  M.  plutôt  que  du  R,  Kœhleri  W.  N. 

46  —  R.  Kœhleri  (W.  N.)  var.  hirsutus  Rogers. 
—  Near  Puttenham,  Surrey  (E.  F.  Linton). 

C'est  le/?.  Marshalli  F.  et  Rogers  Jour,  bot,  (1895), 
Î03.  Cette  plante  fructifie  mal  et  est  très  probable- 
ment hybride.  C'est  probablement  un  R,  Babing- 
ioml    -   fusco-ater.  Un  spécimen,  que  j'ai  reçu  de 


—  117  — 

Colgate,  W.  Sussex  (Leg.  VVhite),  a  le  pollen  entiè- 
rement atrophié. 

47  —  R.  divexiramus  (P.-J.  MûL).  —  Heathy 
Wood,  Buckstane,  W.  Gloucestershire  (Ley  et  Ro- 
^ers). 

Ce  n'est  pas  le  /?.  divexiramus  P.-J.  MûL,  qui  est 
une  forme  à  étamines  courtes  du  groupe  /?.  Schlei- 
<:/ieri  Whe.  Ce  m  47  appartient  au  /?.  aerpens  Whe. 
Il  est  identique  à  une  forme  inédite  de  MûUer, 
trouvée  aux  environs  de  Wissembourg  et  que  j'ai 
appelée,  in  herb.  Mûller,  R.  pallidiseius.  Le  R. pal- 
lidiseius  n'est  pas  très  éloigné  du  R.  elegans  MûL, 
du  Flora,  mais  en  diffère  par  ses  feuilles  5-nées,  à 
folioles  terminales  obovales,  entières. 

48  —  R.  hirtus  (  W.  N.)  var.  Kaltenbaohii 
(Metsch).  —  Woods  near  Stourton,  Somerset  (R.  P. 
Murray). 

Je  ne  crois  pas  que  ce  soit  là  le  R.  Kaltenhachii 
Metsch,  ni  une  forme  du  R,  hirtus  W.  K.  Ne  me 
parait  pas  différer  du  R,  distractus  MûL,  du  groupe 
ûuR.MenkeiW.  N. 

49  —  R.  dumetonun  W.  N.  var.  ferox  (Whe).  — 
West  Cliff,  Bournemouth,  S.  Hauts  (M.  Rogers). 

Cette  plante  remarquable  dérive  très  probable- 
ment du  R,  dasyphyllus  Rogers  et  est  un  R.  dasy- 
phyllus  X  cœaius  que  je  désigne  sous  le  nom  de 
R,  dasyphylloides. 

50  ~  R.  corylifolius  (  Sm.  )  var.  fasoiculatus 
(P.'J.  MûL).  —  IIedges,Curdworth,  Warwichshire 
<J.  Bagnall). 

Ce  n'est  pas  le  /?.  fasoiculatus  MûL  !  C'est  l'hybride 


—  H8- 

i?.  adscitus  X  cœsius  =■  R.  Legrandianus  Sud.  Rub^ 
Hh,  Bor,,  p.  95.  Les  feuilles  caulinalres  rappellent 
celles  du  R.  adscitus  Gen.  d'une  façon  frappante. 

51  —  R.  Idaeus  L.  — Bournemouth  (E.  F.Linton). 
C'est  la  forme  habituelle. 

52  —  R.  suberectus  Anders.  —  Woods  near 
Stourton,  Wilts  (R.  P.  Murray). 

Les  étamines  sont  plus  courtes  que  d'habitude  et 
ne  dépassent  pas  les  styles  ;  les  aiguillons  cauli- 
nalres, tout  en  étant  faibles,  sont  un  peu  comprimés 
à  la  base;  la  plante  se  rapproche  un  peu  duR.Jissits 
Lindl.,  mais  a  les  feuilles  non  plissées  et  le  turion 
plus  anguleux,  un  peu  canaliculé. 

53  —  R.  cariensis  (Rip.  et  Gen.).  —  Iledgesnear 
Lynton,  N.  Devon  (R.  P.  Murray). 

Le  rameau  et  la  denticulation  des  feuilles  rap- 
pellent le  R.  Imbricatus  Hort.  d'une  façon  frappante. 
La  plante  diffère  du  R,  cariensis  Rip.  et  Gen.  par  sa 
denticulation  beaucoup  plus  fine  et  plus  régulière , 
par  ses  aiguillons  droits  sur  le  rameau  et  sur  l'in- 
florescence, beaucoup  plus  fins  (ils  sont  très  grands- 
et  fortement  falqués  dans  la  plante  de  Genevier)  ; 
enfin,  par  son  inflorescence  plus  dense.  Je  considère 
le  n°  53  comme  une  var.  rectispinus  du  R.  imbricatus 
Plort. 

54  —  R.  pulcherrimus  Neumann.  —  Shirley,^ 
S.  Derbyshire  (W.  R.  Linton). 

Presque  entièrement  virescent.  Mes  spécimens 
de  Scandinavie  sont  très  discolores. 

55  —  R.  Lindebergii  P.-J.  Mûl.  —  Shirley ,. 
S.  Derbyshire  (W.  R.  Linton). 


—  119  — 

Paraît  bien  être  cette  espèce. 
56  —  R.  nemoralis  (P,-J.  MûlJ. 

a)  Iford  Bridge,  S.  liants.  (E.  V.  Linton). 
Turion  glabrescent ,  canaliculé  ;  stipules  églandu- 

le  uses  ;  pétiole  à  aiguillons  courts,  falqués.  Feuilles 
glabres  en  dessus,  vertes  et  glabrescentes  en  dessous, 
finement  et  superficiellement  dentées  ;  folioles  larges, 
se  recouvrant ,  la  terminale  suhorbiculaire ,  échancrée, 
cuspidee,  à  pétiolule  égalant  presque  la  1/2  de  sa 
hauteur,  les  inférieures  subsessiles,  ovales.  Rameau 
à  aiguillons  jje^fVs,  déclinés  ou  falqués.  Inflorescence 
feuillée,  courtement  poilue,  presque  inerme,  églan- 
duleuse,  à  pédoncules  ascendants,  à  pédicelles 
courts;  calice  tomenteux,  réfléchi;  fruit  glabre. 
Étamines  dépassant  les  styles. 

Le  /?.  nemoralis  Mùl.  diffère  sensiblement  de  cette 
forme  par  sa  denticulation  moins  fine,  à  dents  en 
partie  réfractées  'comme  chez  le  R,  bifrons  Vest, 
très  pubescentes  en  dessous,  les  supérieures  grises- 
tomenteuses  ;  par  sa  foliole  caulinaire  terminale 
entière  ou  peu  émarginée,  plus  acuminée,  les  autres 
moins  larges,  ne  se  recouvrant  pas  par  les  bords  ; 
par  ses  aiguillons  forts  et  nombreux  sur  l^  rameau 
et  l'inflorescence,  qui  est  plus  lâche;  enfin,  par  ses 
étamines  courtes  et  ses  calices  très  hérissés.  Il  est 
à  rapprocher  du  R.  rhamni/olius  W.  N.  J'appelle  la 
plante  récoltée  par  M.  Linton  R.  viridicatus.  Elle  est 
à  placer  à  côté  des  R.  Muent heri  Marss.  et  R.  Maassii 
Focke. 

b)  Branksome  Park,  Dorset  (M.  Rogers). 

Cet  échantillon  est  encore  plus  distinct  du  vrai 


R.  nerrïoralis  Mûl.  que  le  précédent  :  Turion  visible- 
ment poilu,  à  faces  un  peu  excavées;  stipules  ^/an- 
duleusea  ;  aiguillons  des  pétioles  petits ,  finement 
falciformes  ou  crochus.  Feuilles  vertes  et  glabrescentes 
sur  les  deux  faces ,  très  finement  et  superficiellement 
denticulées  ;  foliole  terminale  ovale  y  échancrée,  acu- 
minéCy  à  pétiole  égalant  le  Ijâ  de  sa  hauteur.  Rameau 
à  aiguillons  courts.  Inflorescence  peu  feuillée,  lâche- 
ment pollue,  à  glandes  subsessiles,  à  aiguillons 
nombreux  y  pâles,  longs  et  fins,  déclinés;  pédoncules 
courts,  souvent  ramifiés  dès  leur  base,  à  pédicelles 
longs,  ascendants  ;  calice  tomenteux,  poilu,  souvent 
aculéolé  ;  pétales  rosés  ?  ovales  ;  étamines  dépassant 
les  styles  pâles;  jeunes  carpelles  glabres.  Pollen  im- 
parfait. Reconnaissable  à  sa  denticulation  fine,  à 
ses  aiguillons  finement  acuminés  et  aux  autres 
caractères  soulignés.  Je  le  désigne  sous  le  nom  de 
R.  oxyanchus.  On  peut  le  rapprocher  du  /?.  Muen- 
theri  Marss. 

57  —  R.  durescens  W.  R.  Linton.  —  Shirley, 
S.  Derbyshire  (W.  R.  Linton). 

Plante  peu  fertile,  tenant  à  la  fois  du  R.  Quesderl 
Lef .  et  M.  par  ses  turions  glabres  et.  du  R,  calvatus 
Blox.  par  son  inflorescence  plus  lâche  et  plus  poilue. 
Vraisemblablement  R,  calvatus  X  Questieri. 

58  —  R.  erythrinus  (Gen.)  var.  argenteus  W.  N. 
—  Woollard,  Somerset  (D.  Fry). 

S'éloigne  sensiblement  des  autres  spécimens  appe- 
lés /?.  erythrinus.  Il  peut  se  faire  que  cette  plante 
coïncide  à  peu  près  avec  le  R.  argenteus  des  Ruhi 
germanici.  Fleurs  ? 


—  121  — 

59  —  R.  ramosus  Briggs  (1871).  ■—  Egg  Buck 
land,  S.  Devon  (M.  Rogers). 

Spécimens  très  maigres.  Je  ne  crois  pas  que  cette 
plante  soit  distincte  du  R.  clathrophilus  Gen.  (1867). 

60  —  R.  mjrricœ  Focke  var.  viresoens  G.  Braun 
f*  glanduUgerà.  —  Beacon  Ilill,  Monmouthshire 
<A.  Ley  et  W.  A.  Shoolbred). 

C'est  la  plante  appelée  i?.  orihocladus  par  A.  Ley 
(Journal  Bot,  1896;  M.  Rogers,  Handb,  brit  Rubi, 
p.  47).  Le  R.  orihocladus  N.  Boul.  Ronc.  oosg  ,  127 
(1868)  étant  la  môme  plante  que  le  R.  anoplostachys 
Mûl.  (1861),  le  nom  donné  par  le  Rév.  A.  Ley  peut 
être  conservé  à  cette  curieuse  espèce,  que  M.  Gravet 
a  trouvée  en  Belgique,  à  Louette-Saint- Pierre.  Ses 
fleurs  blanches  et  ses  étamines  longues  la  dis- 
tinguent du  R.  Sprengelii  Whe. 

61  —  R.  Boraeanus  Gen.  —  Near  Cromer,  Nor- 
folk (K.  F.  Linton). 

C'est  bien  lui. 

62  —  R.  anglosaxonicus  Gelert  var.  raduloides 
M.  Rogers.  —  Near  Bristol,  W.  Gloucestershire 
(J.  W.  White). 

J'en  ai  de  nombreux  spécimens  récoltés  par 
M.  White  ;  ils  paraissent  mal  fructifier.  Je  crois  que 
cette  plante  est  un  hybride  de  la  forme  :  R.  échina- 
toid€8<  anglosaxonicus.  Considéré  comme  une  sous- 
espèce  du  R,  anglosaxonicus  dans  le  Handbook, 

63  —  R.  Borreri  Bell  Sait.  var.  dentatifolius 
Briggs.  —  Bickleigh  Vale,  S.  Devon  (M.  Rogers). 

Turion  plus  nettement  anguleux  que  dans  le 
type. 


—  122  — 

64  —  R.  Drejeri  (  Jensen  ).  —  Lord's  Hill, 
Gt.  Doward  Hill,  Hereford  (A.  Ley). 

C'est  le  R,  Lei/anus  Rogers  Hand,,  p.  62.  Me  paraît 
appartenir  au  môme  groupe  que  les  n^  63  et  38. 

65  —  R.  Radula  Whe  var.  echinatoides  Rogers. 
—  Shirley,  S.  Derbyshire  (W.  R.  Linton). 

C'est  une  bonne  sous-espèce  du  groupe  du  R.  Ra- 
dula, et  c'est  ainsi  qu'elle  est  interprétée  dans  le 
Handbook,  p.  64. 

^  —  R.  Newbouldii  Bab.  —  Edge  Green,  near 
Malpas,  Cheshire  (WoUey  Dod). 

Très  belle  plante,  rapprochée  avec  doute  du 
R,  oigocladus  (non  Mûl.)  dans  le  Handhook,  mais 
sans  rapport  avec  le  n»  92.  Rappelle  beaucoup  le 
R,  obsectifolius  Mûl.,  sans  être  identique  à  la  plante 
des  Vosges.  Je  crois  qu'elle  peut  être  rapprochée  du 
R.  anglosaxonicus  Gelert,  bien  que  les  aiguillons  de 
]  inflorescence  soient  plus  forts  que  dans  la  plupart 
des  formes  de  ce  groupe.  Elle  rappelle  le  R,  asperi- 
caulis  M.  et  Lef.,  mais  est  plus  glanduleuse,  a  le 
turion  velu,  les  fleurs  blanches  et  l'inflorescence 
plus  dense  et  plus  hérissée. 

67  —  R.  pallidus  VV.  N.  —  Spowston  and  Bées- 
ton  S.  André,  Norfolk  (E.  F.  Linton). 

Paraît  bien  typique. 

68  -  R.  cavatifolius  P.-J.  Mûl.  —  Beacon  Hill, 
^^onmouthshire  (A.  Ley  et  E.  F.  Linton). 

C'est  bien  le  /?.  cavatifolius  Mûl.  Ronc.  vosg.,  n<>49. 
Le  n®  49  bis  de  cette  même  collection  est  distinct 
du  n°  49  et  appartient  au  groupe  du  R.  Schleicheri 
\Vh.  Le  R   cavaiifolim  Mûl.  n'est  pas  très  éloigné 


r 


—  1^3  — 

du  R.  omalodonius  Mûl.  et  Wirtg.  Herb.  rub,  rh., 
no  146. 

69  —  R»  mutabilis  (Gen.)  var.  nemorosus  Genev. 
—  Egg  Buckland,  S.  Devon  (M.  Rogers). 

Considéré  par  M.  Moyle  Rogers  (Handb,,  p.  72) 
comme  une  sous-espèce  du  R,  mutabilis  (Gen.).  Je 
crois  que  cette  forme  est  à  rapprocher  du  R,  Gène- 
vieri  Bor.  ;  j'ai  à  peu  près  la  même  plante  que  j'ai 
récoltée  à  Alban  (Tarn)  et  que  j'ai  désignée  dan& 
mon  herbier  sous  le  nom  de  /?.  brevistachys.  On  ne 
saurait  lui  conserver  le  nom  de  Genevier  (1886), 
puisqu'il  existe  un  R,  nemorosus  Hayn.  beaucoup 
plus  ancien  (1813).  Son  pollen  est  très  peu  mélangé, 
ce  qui  justifie  la  remarque  de  l'auteur  du  Handbook  : 
((  A  very  distinct  and  constant  form  ». 

70  —  R.  rosaceus  W.  N.  var.  infecimdus  Ro- 
gers. —  Shirley,  S.  Derbyshire  (W.  R.  Linton). 

Envisagé  comme  une  sous-espèce  du  R,  rosaceus 
dans  le  Handbook,  p.  80.  Je  ne  crois  pas  que  la 
plante  diffère  du  R,  rufescens  Lef.  et  Mtil. 

71  —  R.  adomatus  P.-J.  Mtil.  -  Dorset  (R.  P. 
Murray). 

Diffère  du  R,  adomatus  Mûl.  et  Wirtg.  par  ses 
turions  beaucoup  plus  hétéracanthes,  ses  feuilles 
finement  dentées,  son  inflorescence  plus  étroite^ 
plus  allongée,  moins  fortement  hérissée,  plus  colo- 
rée. Je  l'appelle  R,  Murrayi,  Il  est  à  rapprocher  du 
R.  hystrix  Whe. 

72  —  R.    Kœhleri    W.    N.    var.  plinthostylus 
(Genev.).  —  Foxhole's  Wood,  Baille  Gâte,  Dorset. 
(R.  P.  Murray). 


I 

L 


—  124  — 

Considéré  comme  espèce  distincte  dans  le  Hand- 
éook,  p.  83.  —  Ce  n*est  pas  le  B,  plinihostylus  Gen. 
Semble  mal  fructifier.  Il  est  probable  que  c'est  un 
hybride  de  R.  rudis  et  d'une  autre  espèce  à  déter- 
miner sur  place. 

73  —  R.  Bellardii  W.  N.  —  Breamore  Wood, 
S.  Hauts  (E.  F.  Linton). 

C'est  bien  cette  espèce. 

74  —  R.  serpens  Whe.  —  Beacon  Hill,  Mon- 
mouthshire  (Ley  et  Linton). 

Appartient  bien  à  ce  groupe.  C'est  la  microgène  : 
R.  angustifrons  Sud.  in  hb.  MûUer  =  R.  elegans 
Mill.  Bonpl,  non  ïn  Flora,  Je  la  possède  du  Finistère» 
du  Tarn  et  de  la  Styrie  orientale. 

75  —  R.  Balfourianus  Blox. 

a)  Near  Kingswood,  Warwickshire  (J.  E.  Bagnal). 

Spécimens-  conformes  à  ceux  que  j'ai  vus  d'An- 
gleterre dans  l'herbier  Boreau.  C'est  pour  moi  un 
R.  macropht/lluH  X  cœsius. 

h)  ChardCommon,  Somerset  (R.  P.  Murray). 

Distinct  de  a.  Rappelle  le  n°  37  par  la  forme  des 
folioles  caulinaires;  il  y  a  de  plus  de  nombreux 
poils  pectines  le  long  des  nervures.  C'est  probable- 
ment un  /?.  pyramidalis  X  cœsiua. 

76  —  R.  Rogersii  Linton.  —  Shirley,  Derby 
(W.  R.  Linton). 

M.  Moyle  Rogers  (Handb.  of  Brit.  Rubi,  p.  21) 
place  cette  espèce  entre  le  R.  suberectus  et  le  R.  sul- 
catus.  Je  crois  qu'elle  peut  être  subordonnée  au 
R.  afjinis  W.  N.,  dont  elle  se  rapproche  par  ses 
feuilles  supérieures  grises-tomenteuses  en  dessous 


r^ 


—  125  — 

et  son  inflorescence  munie  d'aiguillons  forts  et 
nombreux.  La  denticulation  fine  et  régulière  des 
feuilles  caulinaires  est  remarquable. 

77  —  R.  hoberythnis  (Focke).  —  Barnacle  Gom- 
mon,  VVitley,  Surrey  (E.  S.  Marshall  et  E.  F.  Linton). 

Le  turion  est  velu  ;  le  calice  gris-tomenteux.  Ce 
n'est  pas  la  plante  que  Genevier  appelait  /?.  nitidus 
et  à  laquelle  M.  Focke  a  donné  le  nom  de  /?.  holery- 
thrm.  Je  ne  crois  pas  que  ce  n**  77  soit  différent  du 
n'»  111  :  R.  villicauUs  Sbsp.  R.  insularis  Aresch. 

78  —  R.  opacus  Focke.  —  Shapwick  Moor^ 
Somerset  (R.  P.  Murray). 

Remarquable  par  les  folioles  terminales  des 
feuilles  caulinaires  elliptiques  ou  obovales  et  son 
inflorescence  inerme ,  dense ,  étroite.  Forme  du 
groupe  du  R,  nitidus  W.  N. 

79  —  R.  rhamnifolius  W.  N.  —  Thurvaston ,  S. 
Derby  (W.  R.  Linton). 

Spécimens  peu  différents  de  ceux  d'Allemagne. 

80  —  R.  villicaulis  Kœhl.  var.  Selxneri  Lindg. 
—  Baillie  Gâte,  Dorset  (R.  P.  Murray). 

Je  crois  que  cette  plante  n'appartient  pas  au 
/?.  villicaulis  Kœhl.  à  cause  de  son  calice  étalé  et 
non  réfléchi.  Elle  est  intermédiaire  entre/?,  vulgaris 
W.  N.  et  /?.  brachythyrsus  Sud.  et  rappelle  ce  der- 
nier par  la  forme  de  ses  folioles.  Elle  en  diffère  par 
son  inflorescence  très  armée ,  à  glandes  très  courtes 
et  peu  visibles  et  par  ses  étamines  plus  courtes  que 
les  styles. 

81  —  R.  pubesceus  Whe  var.  subinermis  M.  Ro- 
gers.  —  West  Moors,  Dorset  (Nfurray  et  Rogers). 


—  126  — 

C'est  le  R  clathrophilus  Gen. 

82  —  R.  silvaticus  W.  N.  —  Bethesda,  Car- 
narvonshire  (>I.  Rogers). 

C'est  bien  cette  espèce. 

83  —  R.  macrophyllus  W.  N.  —  Branksome 
Park,  Dorset  (M.  Rogers). 

Forme  très  distincte  du  type,  rapprochée  du 
R,pileloBiachy8  G.  G.  par  ses  turions  glauques,  mais 
rappelant  le  R.  Schlechtendalu  Whe  par  la  forme  de 
ses  folioles,  qui  sont  nettement  obovales. 

84  — -  R.  macrophyllus  W.  N.  var.  Schlechten- 
dalu (Whe).  —  Mortimer  Common,  Berkshire 
<M.  Rogers). 

Le  turion  est  très  anguleux  et  rinflorescence 
•églanduleuse. 

85  —  R.  mollissimus  Rogers.  —  Copse-side  bet- 
ween  Swanage  and  Corfe  Castle,  Dorset  (M.  Rogers). 

Considéré  dans  le  Handhook,  p.  49,  comme  une 
variété  du  /?.  hirtlfoUm  M.  et  W.  Il  en  diffère  sen- 
siblement par  ses  feuilles  flasques,  son  inflorescence 
courte,  lâche,  à  glandes  subsessiles,  ses  pétales  plus 
larges  et  ses  organes  floraux  colorés. 

86  —  R.  pyramidalis  Kalt.  f*  eglandulosa.  — 
Bere  Wood,  Dorset  (R.  P.  Murray). 

C'est  la  plante  que  j'ai  appelée  /?.  pyramidalis 
var.  anadenes  [Rub.  Hh.  Bor.,  p.  21). 

87  —  R.  leuchostachys  Schleich.  var.  macro- 
thyrsuB  N.  E.  Brown.  —  Bangor,  Carnarvonshire 
(R.  P.  Murray). 

Correspond  au  /?.  leucostachys  var.  gymnostachys 
<Gen.)  M.  Rogers,  Handb.,  p.  51.  Ne  saurait  porter 


r 


—  127  — 


le  nom  de  i?.  gymnostachys  qui  a  été  appliqué  à 
4  formes  distinctes  de  celle-ci.  Le  R.  macrothyrsus 
Lange  n'est  pas  non  plus  identique  à  cette  plante, 
qui  me  parait  très  rapprochée  du  /?.  adenanthus 
Boul.  et  Gill. 

88  —  R.  mucronatus  Blox. 

a)  Marston  Green,  Warwickshire  (J.  E.  Bagnal). 
Comme  il  existe  un  /?.  mucronatus  Sering.  (1825) 

antérieur  à  celui  de  Bloxam  (1850)  et  que  Boreau  a 
donné  le  nom  de  R.  mucronulatus  (1857)  à  une  forme 
française  distincte  de  la  plante  d'Angleterre,  celle-ci 
doit  porter  le  nom  de  R.  mucronifer  Sud.  Rub.  Hb, 
Bor.,  p.  56  (1902). 

b)  Dorset,  near  Bournemouth  (E.  F.  Linton). 
C'est  la  variété  nudicauUs  du  Handbook.,  p.  65. 

89  —  R.  Gelerti  (  Frid.  )  var.  oriniger  Linton. 
—  a)  Yeldersley ,  S.  Derby  (W.  R.  Linton). 

Considéré  comme  espèce  principale  dans  leHand- 
book,  p.  52.  Ces  spécimens  représentent  le  type  de 
l'espèce  ;  ils  ont  le  calice  imparfaitement  réfléchi  et 
se  rattachent  encore  au  R,  Schmidelyanus  Sud. 
(sp.  coU  ).  Les  fleurs  paraissent  avoir  été  d'un  beau 
rose  ;  le  pollen  contient  environ  1/2  de  grains  nor- 
maux. 

*;  Edge  Park,  Gheshire  (WoUey  Dod). 

Est  une  forme  du  /?.  criniger  Lint.  d'après 
M.  Moyle  Rogers,  (/.  c,  p.  53).  Le  calice  est  réfléchi; 
les  fleurs  paraissent  avoir  été  blanches  ou  faible- 
ment rosées  ;  la  plante  a  le  pollen  très  peu  mélangé 
et  ne  doit  pas  appartenir  à  la  même  espèce. 

90  —  R.  Radula   Whe  var.  sertiflorus  (  P.  J. 


—  128  — 

Mûl.?).  —  Rigg's  \V90d,  Sellack,   Herefordshire 
(A.  Ley  et  E.  F.  Linton).     . 

Devenu  la  sous-espèce  /?.  sertijîorus  du  R.  Radula, 
dans  le  Handhook,  p.  64.  Ce  n'est  pas  la  plante  de 
Mûller,  trouvée  et  décrite  parGenevierl  Cestune 
forme  que  je  possède  de  nombreuses  localités  :  Mor- 
bihan, Saôneret  Loire,  Loire-Inférieure,  Alsace,  etc., 
et  qui  a  été  distribuée  sous  le  nom  de  i?.  ericetorum 
(Set,  95  pp.).  Elle  est  à  subordonner  au  /?.  granu- 
latus  M.  et  L.  dont  elle  diffère  par  ses  folioles  sensi- 
blement plus  étroites,  elliptiques  ou  oblongues  et 
ses  fleurs  ordinairement  roses.  Je  l'ai  appelée 
{in  herb.  Mûller)  i?.  radulicaulis. 

91  —  R.  podophyllus  (P.-J.  Mttl.).  -  Festiniog, 
Merioneth  (W.  R.  Linton). 

N'est  pas  identique  au  R,  podophyllus  Mûl.  Il  en 
diffère  :  par  ses  turions  glabres  et  non  distinctement 
velus;  par  ses  feuilles  caulinaires  3-nées,  à  dents 
non  divariquées;  par  ses  feuilles  raméales  vertes 
en  dessous,  à  dents  moins  fines  et  ,»lus  irrégulières  ; 
par  son  inflorescence  dense,  peu  poilue,  munie  de 
glandes  courtes  et  peu  abondantes  et  non  poilue- 
hérissée  et  abondamment  glanduleuse.  Je  le  désigne 
sous  le  nom  de  R.fuscicortex  à  cause  de  la  colora- 
tion brune  de  son  écorce.  On  peut  le  rapprocher  du 
R,  mucronlfer. 

92  —  R.  oigocladus  (Mûl.  et  Lef.).  —  Dinmore 
Woods,  Herefordshire  (A.  Ley). 

Cette  plante  à  fleurs  blanches  n'est  pas  compa- 
rable au  R,  oigocladus  M.  et  L.,  qui  a  toutes  les 
parties  de  la  fleur  d'un  beau  rose,  le  turion  très 


—  129  — 

velu,  la  denticulation  moins  fine,  etc.  M.  Gentil  a 
récolté  a  peu  près  la  même  forme  dans  la  Sarthe ,  à 
La  Forêterie  et  au  bois  de  Pannetière,  près  du  Mans. 
J'ai  désigné  sa  plante  sous  le  nom  de  /?.  cenoma- 
nensis.  Elle  est  plus  rapprochée  du  vrai  /?.  podo- 
phtjllus  que  le  n*'  91 ,  mais  encore  bien  distincte  ;  elle 
peut  être  subordonnée  au  /?.  mucronifer,  dont  elle 
diffère  par  ses  folioles  obovales,  plus  allongées,  ses 
pédoncules  ascendants,  peu  armés,  ses  anthères 
non  poilues,  etc.  Se  rapproche  beaucoup  du  /?.  serra 
ti/olim  Mtil.  et  Lef.,  qui  a  les  fleurs  rosées,  les  éta- 
mines  courtes  et  les  aiguillons  plus  espacés. 

93  —  R.  oigocladus  (MQl.  et  Lef.)  var.  Bloxa- 
mianus  (Colem.).  —  Near  Mancetter,  Warwickshire 
(J.  E.  Bagnal). 

Ne  rappelle  le  n»  92  (/?.  cenomanensls  Sud.  =  oigo 
cladus  Set.  non  M.  et  Lef.)  que  par  sa  denticulation 
fine  et  ses  fleurs  blanches.  Il  est  beaucoup  plus 
hétéracanthe  et  appartient  aux  R.  Radulœ.  C'est  le 
R,  granulatm  Mûl.  et  Lef.  Vers,  n©  93  (1859),  trouvé 
dans  l'Oise  par  Lefèvre  et  dans  l'Aisne,  près  Le 
Chesne,  par  A.  Callay  I 

94  —  R.  Babingtonii  Bell  Sait. 

a)  Mortimer  Common,  Berkshire  (M.  Rogers). 
C'est  à  peu  près  la  même  forme  que  le  n°  42  mais 

moins  fertile  et  moins  normale. 

b)  Crowell  Hill,  Oxfordshire  ( Adams),  f*  umbrosa. 
Appelé  R.  Babingtonii  yar.phyllothi/rsus  (K.  Frid.) 

M.  Rogers,  dans  le  Handbook,  p.  70.  Remarquable 
par  ses  turions  très  velus  ;  ses  feuilles  vertes  et  gla- 
brescentes  en  dessous,  assez  régulièrement  et  flne- 

9 


—  130  — 

mont  dentées,  à  foliole  caulinaire  terminale  large- 
ment ovale-suborbiculaire,  échancrée,  aiguë  ou  peu 
acuminée,  son  inflorescence  feuillée  dans  sa  moitié 
inférieure,  très  poilue,  hérissée,  à  aiguillons  forts 
et  nombreux.  Ses  fleurs  paraissent  blanches;  le 
calice  se  réfléchit.  Est  distinct  du  /?.  phyllothymm 
IL  Frid.  Ruh,  galL,  81,  dont  le  turion  est  moins 
poilu,  à  aiguillons  presque  égaux,  les  folioles  acu- 
minées,  l'inflorescence  moins  armée  et  bien  moins 
glanduleuse,  et  que  je  place  dans  les/?,  vestitidiii 
voisinage  des  i?.  Gremlii  Focke,  effnsus ,  flacescens 
MUl.  et  Lef.,  etc.  Je  l'appelle  /?.  Adamsii  ;  il  appar 
tient  au  groupe  du  B./usciis  \V.  X. 

11)5  —  R.   Lejeunei    (W.    X.)   var.   ericetorum 
(Lef.). 

tï)  Whitney  on-Wye,  Herefordshire  (A.  Ley).  — 
Cest  la  même  plante  que  le  n**  39.  Toujours  dis- 
^  colore. 

b)  Royal  Common,  Surrey  (M.  Rogers).  —  Plante 
entièrement  virescente  ;  c'est  la  môme  forme  que 
_  le  n°  90  portant  le  nom  de  /?.  Radula  var.  sertijïorus 

y  (non  Gen.).  =  R.  raduUcaulis  Sud. 

A  96  —  R.  Lintoni  Focke.  —  Norfolk;  cuit.  Bour 

nemouth  (E.  F.  Linton). 
Échantillons  très  maigres,  difficiles  à  interpréter. 
I  n  me  semble  que  la  plante  doit  se  placer  dans  le 

voisinage  du  /?.  granulaitis  M.  et  Lef. 

97  —  R.  thyrsiger  Bab.  —  Honicknowle  and 
ÎMckleigh  Vale,  S.  Devon  (M.  Rogers). 

Appartient  au  groupe  du  R.  insericatus  Mtil.  et 
Wirtg. 


f 


—  131  — 

98  — Ri»  rosaceus  W.  N.  var.  hystrix  (Whe).  — 

Shirley,  S.  Derby  (W.  R.  Linton).  4 

Ressemble  beaucoup  i  la  planche  41   des  JRuhl 
germanici  figurant  le  R.  hystrios  Whe  ;  toutefois  le  * 

calice  est  étalé  dans  la  plante  anglaise  alors  que  . 

Weihe  et  Nées  et  M.  Focke,  Syn,,  p.  347,  attribuent 
au  R,  hystrix  un  calice  réfléchi.  De  plus  le  R,  hyt^ 
irix  est  décrit  comme  ayant  des  turions  poilus  (.„, 
pilique  patentes  larga  copia...  Rub.  germ,,  p.  92)  et 
la  plante  du  n**  98  les  a  glabres.  Ces  différences 
rendent  cette  détermination  douteuse.  ii 

99  —  R.  rosaceus  W.  N.  var.  silvestris  R.  P.  ^ 
Murray.  —  Wooded  Glen  above  Porlocit,  Somerset 

(R.  P.  Murray). 

Apparemment  simple  variation  du  R.  rufescens  .  1 

Lef.  et  M.  I 

100  —  R.  Poivellii  Rogers.  —  Near  High  Beach,  ' 

Epping  Forest,  South  Essex  (Powell). 

Forme  très  grêle,  peut-être  jeune,  appartenant  } 

"'I' 
au  groupe  du  R.  Lejeunei  Whe,  si  les  fleurs  sont 

roses,  ce  que  rien  n'indique. 

101  —  R.  acutifrons  Ley.  —  Sellack,  Hereford-  i 
shire  (A.  Ley). 

C'est  une  forme  du  groupe  du  R.  Schleicheri  Whe, 
série  à  étamines  longues. 

102  —  R.  hirtus  W.  K.  var.  rotundifolius 
{Bab.}.  —  Chard  Common,  S.  Somerset  (iMurray  et 
Rogers). 

Babington  attribue  à  sa  plante  des  feuilles  3-nées, 
rarement  5-nées,  doublement  dentées  et  la  terminale 
suborbiculaire,  cuspidée.  Dans  le  n»  102  les  feuilles 


I 

1 


r 


—  132  — 

sont  5-nées,  finement  dentées  et  la  terminale  est 
ovale,  acuminée.  Il  est  probable  que  ce  n'est  pas  là 
le  vrai  R.  rotundifolius  Blox.  Ce  n^  est  pâle  et  se 
rapproche  de  certaines  formés  du  groupe  du  R,  ri- 
oularis  M.  et  Wirtg.  Ce  n'est  pas  le  R.  amictus  Mûll.  F 
donné  comme  synonyme. 

103  —  R.  tereticaulis  (P.-J.  Mtil.).  -  Sprowston 
and  Rackheath,  Norfolk  E.  (E.  F.  Lin  ton). 

Distinct  de  la  plante  de  Millier,  qui  est  assez 
souvent  mal  interprétée.  Appartient  au  groupe  du 
R.  Menkei  W.  N.  (f*  orthosepala  Focke  Uber /?.  Men- 
kel,  p.  152.) 

lOi  —  R.  ochrodermis  A.  Ley.  —  Haugh  Wood, 
Herefordshire  (A.  Ley). 

Parait  ne  fructifier  que  partiellement.  Il  est  pos- 
sible que  la  plante  dérive  du  n^  127  (/?.  spinulifer 
M.  et  Lef  var.)  croisé  avec  une  autre  forme  qui 
mériterait  d'être  recherchée  sur  place. 

105  —  R.  britannicus  Rogers.  —  Copse,  Muns- 
tead,  Surrey  (Marshall  et  E.  F.  Linton). 

C'est  le   R.   dumetorum  var.   britannicus  Rogers 
Handh.,  p.  93.  Apparemment  :  R,  serpens  X  cœsiiis 
très  voisin  du  R.  spinetorum  Mtll.  et  Lef. 

106  —  R.  corylifolius  Sm.  a  sublustris  Lees. 
—  Ednaston,  S.  Derby  (W.  R.  Linton). 

Denticulajtion  très  fine;  feuilles  supérieures  dis- 
colores :  /?.  cœsius  X  e  discolor.  f  Dérive  peut-être 
«lu  R.  herefordensis  (pubescens  Set,  115).  D'après 
M.  Moyle  Rogers,  ce  serait  là  le  type  /?.  corylifolius 
Sm.  Mais  n'a-t-on  pas  confondu  sous  le  nom  de  var. 
sublustris  plusieurs  formes  d'origine  distincte  ? 


—  133  — 

106  —  R.  opacus  Focke  f*  minor  Focke.  — 
Bicklelgh  Vale,  S.  Devon  (M.  Rogers). 

Plante  bien  distincte  du  n»  78  :  étamines  très 
longues  ;  folioles  caulinaires  larges,  aiguës  ou  briè- 
vement acuminées  ;  réceptacle  très  poilu.  N'est 
peut-être  qu'une  variété  du  JR.  integribasis  Mtil.  La 
môme  forme  vient  à  Beaucouzé,  en  Maine-et-Loire, 
<G.  Bouvet,  in  herb.  Sudre). 

107  —  R.  latifolius  Bab.  —  Ty  Croes,  Anglesey 
{E.  F.  et  W.  R.  Linton). 

Forme  très  voisine  du  JR.  gratus  Focke  et  n'en 
différant  que  par  ses  folioles  sensiblement  plus 
larges.  Pollen  de  même  très  peu  mélangé. 

108  —  R.  erythrinus  (Gen.).  —  llanham,  West 
Gloucestershire  (J.  W.  Whlte). 

Turion  obtusément  anguleux,  glabrescent;  feuilles 
presque  toutes  vertes  et  peu  velues  en  dessous  ; 
pétales  entiers  ou  à  peu  près.  Inflorescence  à 
glandes  subsessiles.  N'est  pas  davantage  un  R.  ery- 
thrinus Gen.  Je  le  désigne  sous  le  nom  de  R.  cryp- 
tadenes;  on  peut  le  rapprocher  du  /?.  Lindleyanus, 
dont  il  est  cependant  bien  distinct. 

109  —  R.  nemoralis  (P.-J-  Mûl.)  var.  sllurum 
A.  Ley.  —  Near  Eardisley,  Herefordshire  (A.  Ley). 

Les  feuilles  ont  une  tendance  à  devenir  discolores. 
Je  crois  que  la  plante  doit  être  rapprochée  du  R, 
rhamnifolim.  Je  possède  la  même  forme  de  Clifton, 
Bristol  (Leg.  White)  sous  le  nom  de  R.  rhamnifolius, 

110  —  R.  mercicus  var.  bracteatus  Bagnall. 
—  Hartshill  Quarries,  Warwickshire  (J.  E.  Bagnall). 

S'éloigne  sensiblement  du  n*'  31  par  son  inflores- 


—  134  — 

cence  vaste,  multiflore  et  glanduleuse.  Est  considéré 
comme  une  sous-espèce  du  R,  mercicus  par  M.  Moyle 
Rogers  (Handb,  ofbrit,  Rub.,  p.  33). 

111  —  R.  villicaulis  Kœhl.  — BranksomePark, 
Dorset  (M.  Rogers). 

Peu  éloigné  du  R.  insularîs  F.  Aresch.  cité  comme 
synonyme.  Plante  églanduleuse. 

112  —  R.  villicaulis  Kœhl.  var.  calvatus  (Blox.). 
—  Shirley  and  neighbourhood,  S.  Derby  (W.  R, 
Linton). 

Ne  paraît  pas  différer  du  R,  eglandulosus  Mûl.  et 
Lef.  La  plante  est  bien  fertile  et  n'est  probablement 
pas  hybride  ;  elle  est  intermédiaire  entre  R.  Questieri 
Lef.  et  M.  et  /?.  villicaulis  Kœhl. 

113  —  R.  argentatus  (P.-J.  Mûl.)  v.  robustus 
(P.  J.  Mai.).  —  Stydd,  South  Derby  (W.  R.  Linton). 

Ce  n'est  pas  le  /?.  robustus  Mûl.,  mais  bien  le 
R.  Winteri  Mûl. 

114  —  R.  argentatus  (P.  J.  Mûl.)  var.  clivicola 
A.  Ley.  —  Near  Eardisley,  Herefordshire  (A.  Ley). 

Inflorescence  manifestement  glanduleuse  ;  la 
plante  n'appartient  pas  aux/?,  discolores  P.-J.  Mûl. 
Il  existe  dans  la  Sarthe,  à  Traugé,  à  Yvré  l'Évéque 
et  au  Mans  (Gentil)  ainsi  que  dans  l'Orne,  à  La 
Lande-sur-Eure  (Jourdes)  une  plante  très  remar- 
quable que  j'ai  appelée  R.  oplothyrsus  (in  hb.  Gentil) 
et  qui  est  caractérisée  par  des  turions  glaucescents , 
glabrescents,  vigoureux,  à  aiguillons  forts,  très 
comprimés,  à  faces  un  peu  concaves;  par  ses 
feuilles  discolores,  à  tomentum  presque  ras  en 
dessous ,  à  foliole  terminale  ovale  ou  obovale,  ordi 


—  135  — 

nairement  échancrée,  acuminée  ;  par  son  inflores- 
cence courte,  large,  assez  lâche,  peu  feuillée,  poilue, 
munie  d'aiguillons  très  nombreux  et  très  forts ^ 
remontant  sur  le  calice,  la  plupart  décli2j*>s, 
quelques-uns  falqués.  Fleurs  roses,  à  pétales  grand», 
ovales  ;  éisimines  pâles,  longues,  dépassant  les  stylos  I 

verdâtres;  calice  réfléchi.  La  plante  représentée  par  i 

ce  n*  114  ne  diffère  de  la  forme  française  que  par  i 

ses  aiguillons  plus  nettement  falciformes  sur  l'inflo- 
rescence et  ses  étamines  et  ses  styles  colorés  (sec-  ^ 
M.  Rogers,  Handb.,  p.  40).  Je  l'appelle  /?.  oplothtjf^  [ 
sus  Sud.  var.  clivicola  (Ley). 

Le  B.  oplothyrsus  peut  se  rapprocher  provisoire- 
ment  du  R.  argenteus  W.  N.  C'est  peut-être  une  ^ 

espèce  de  1^'  ordre.  à 

115  —  R.  pubescens  ^Whe).  —  Caplar,  Ih^e 
fordshire  (A.  Ley\ 

Le  turion  est  glauque  et  l'inflorescence  glindu- 
leuse.  Ce  n'est  pas  le  R.  pubescens  Whe.  Apparlii'nl 
au  gr.  R.  altemijtorus  Miil.  et  Lef.  Diffère  du  typt^  j 

par  son  turion  plus  poilu,  ses  feuiUes  moins  régu- 
lièrement  dentées,  sa  fohole  caulinaire  termnu«!e 
suborbiculaire ,  en  cœur,  acuminée,  son  infloruH 
cence  étroite,  dense,  à  pédoncules  courts.  Je  1  ap 
pelle  /?.  herefordensis.  Elle  est  voisine  du  /?.  ('Ui 
candi  N.  Boul.,  mais  non  identique.  RappeUr  Ir 
R.  sublutris  Lees,  (^e^  106),  qui  en  dérive  peut- 
être. 

116  —  R.  thyrsoideus  Wimm.  —  Frilfonl , 
Heath,  Berkshire  (M.  Rogers). 

Se  rattache  au  R,  candicans  Whe. 


1 


i 


1 


—  136  — 


117  —  R.  Questieri  Lef.  et  M.  —  Foxholes 
Wood,  Dorset  (Linton  et  Rogers). 

Identique  à  la  plante  française. 

118  —  R.  hirtifolius  Mûl.  et  Wirtg.  —  Michel- 
dean  Meend,  West  Gloucestershire  (A.  Ley  . 

Fait  suite  au  R.  pyramidalà  Kalt.,  dont  il  n'est 
peut-ôtre  qu'une  sous-espèce.  Fleurs  roses;  inflo- 
rescence très  glanduleuse  ;  denticulation  fine  ;  poils 
moins  manifestement  pectines  le  long  des  nervures; 
pétales  étroits  ;  pollen  pur  au  4/5.  Le  calice  paraît 
se  réfléchir  assez  nettement. 

119  —  R.  leucostachys  Schleicli.  —  a)  Near 
Swallowclifle,  S.  Wiltshire  (Rogers). 

La  couleur  des  pétales  n'étant  pas  notée,  il  est 
impossible  de  dire  si  la  plante  correspond  au  type 
B,  vesiitus  W.  N.  ou  au  R.  leucanthemm  P.-J.  Mûll. 

b)  Wimborne,  Dorset  (E.  F.  Linton); 

Hmviou  glaucescent,  obtusément  anguleux,  à  aiguil- 
lons très  forts ^  comprimés,  à  glandes  nulles.  Feuilles 
glahrescentes  en  dessus,  courlement  velues  en  des- 
sous, à  denticulation  vive,  moins  Jinç  que  chez  le 
i?.  res^iVas;  foliole  caul inaire  terminale  oraZe,  entière, 
acuminée,  longuement  pétiolulée.  Rameau  à  aiguil- 
lons forts,  à  feuilles  discolores.  Inflorescence poi/we- 
hérissée,  â  aiguillons  forts,  églanduleuse ;  pétales 
suborbiculaires  ;  étamines  longues  ;  pollen  trèa 
imparfait  ;  j^lanie  probablement  stérile  ou  peu  fertile. 
Bien  distincte  du  /?.  vestUus  par  la  forme  de  ses 
folioles,  leur  pilosité  et  leur  denticulation,  par  ses 
aiguillons  égaux  et  l'absence  complète  de  glandes. 
Je  la  considère  comme  un  R,  Winteri  X  vesiitus  et 
la  désigne  sous  le  nom  de  /?.  lasiodermis. 


-  137  — 

120  —  R.  ourvîdens  Ley.  —  Castle  Meadow 
Wood,  Herefordshire  et  Wood,  Glynhir,  Carmar- 
thenshire  (Extrême  form.)  (A.  Ley). 

Échantillons  peu  homogènes.  La  forme  typique 
me  paraît  être  assez  exactement  R.  retrodeniaius 
MûlL  et  Lef.  Vers.  (1859)  ;  il  est  possible  que  l'autre 
échantillon,  bien  plus  glanduleux  et  plus  héréta- 
canthe,  en  soit  une  forme  aprique. 

121  —  R.  anglosaxonicus  Gebert  var.  setulo- 
BUB  Rogers.  —  Howle  Hill,  Herefordshire  (A.  Ley). 

Considéré  comme  sous-espèce  /?.  setulosus  M.  Ro- 
gers (non  Mtil.  et  Lef.)  du  R.  anglosaxonicus  Gel. 
dans  le  Handbook,  p.  58.  Appartient  à  la  série  des 
R,  hysirices  Focke  et  est  assez  voisin  du  R,  pilocar- 
pus  Gremli,dont  il  diffère  toutefois  par  ses  folioles 
étroites,  obovées  ou  elliptiques,  très  finement  acu- 
minées,  et  surtout  par  ses  étamines  longues.  Je 
l'appelle  R.  augusticuspis.  Se  place  dans  le  voisinage 
des  R.  brevis  Gr.,  eraclneus  Schmid.,  expolitus  Sud., 
mutabilis  Gen.,  Morvenniciis  Gillot,  espèces  affines 
que  l'on  peut  rapprocher  du  /?.  obtruncatus  P.-J. 
Mûl.  entendu  dans  un  sens  très  large. 

i22  —  R.  infestiis  Whe.  —  Thursley  Common, 
Surrey  (  Marshall  )  et  Bethesda  ,  Carnarvonshire 
(Linton). 

Espèce  bien  caractérisée. 

123  —  R.  Borreri  Bell  Sait.  var.  virgultorum 
Ley.  —  Pulverbach,  Shropshire  (Benson). 

Considéré  comme  une  variété  du  /?.  infestm  par 
M.  Rogers  {Note  o/i  n°  123  et  Handb.,  p.  60).  Part  très 
maigre;  calice  réfléchi;  serait  apparemment  mieux 
placé  dans  le  groupe  du  R.  granidatus  Mtil.  et  Lef. 


f 


—  138  — 

424  —  R.  scaber  W.  N.  —  Boar's  Hill,  near 
Abingdon,  Berkshire  (M.  Rogers). 

Le  turion,  bien  que  glauque  comme  chez  le 
g;:  •        R.  scaber  W.  N.,  est  très  poilu,  Tinflorescence  est 

aussi  hérissée ,  dense ,  feuillée  ;  la  foliole  caulinaire 
terminale  est  suborbiculaire.  C'est  la  plante  appelée 
R.  conspectus  par  Genevier,  qui  me  paraît  se  ratta- 
cher au  R.  foliosus  W.  N. 

125  —  R.  obscurus  Kalt.  —  Woods,  Belmont, 
Herefordshire  (A.  Ley). 

Fleurs  vivement  colorées  ;  calice  étalé.  Cest  le 
R.  obscurus  Kalt.  tel  que  l'a  défini  M.  Focke  (Uber 
/?.  Menkei,  p.  157).  Le  R,  insericatus  Mûl.  et  Wirtg. 
a  le  calice  réfléchi  et  ne  me  parait  pas  être  la  même 
espèce. 

126  —  R,  fusciis  W.  N.  var.  macrostachys 
(P.-J.  Mûl.).  —  Yatton  Wood,  Herefordshire  (A.  Ley). 

Les  pétales  et  les  styles  sont  roses  et  peut-être 
aussi  les  étamines.  Remarquable  par  ses  aiguillons 
peu  inégaux,  la  villosité  fournie  du  turion,  de  la 
face  inférieure  des  feuilles  et  de  l'inflorescence,  qui 
est  très  feuillée.  La  foliole  terminale  est  ovale  ou 
obovale,  échancrée,  acuminée;  la  denticulation  est 
assez  régulière,  un  peu  grossière;  le  calice  est 
réfléchi.  Appartient  au  groupe  du  /?.  insericatus^Vll, 
et  Wirtg.,  tel  que  je  le  comprends.  Ce  n'est  pas  le 
/?.  macrostachys  P.-J.  Mûl.,  qui  est  peu  poilu  et  bien 
moins  glanduleux.  Je  l'appelle  R,  hyposericeus.  Il  a 
une  tendance  à  devenir  discolore. 

127  —  R.  Kœhleri  W.  N.  (a  slender  weakly 
armed  form  of  the  type).  —  ^^'oods,  Walford,  Here- 
fordshire (A.  Ley). 


-  139  — 

Ne  diffère  du  i?.  spinulifer  M.  et  Lef.  que  par  la 
glabrescence  de  toutes  ses  parties.  Le  B,  spinulifer 
est  intermédiaire  entre  R./uscus  Whe  et  B.  Kœhleri 
W.  N. 

128  —  R.  fusco-ater  Whe.  —  Cross  o'  th'  Ilands, 
S.  Derby  (\V.  R.  Linton). 

Peu  différent  de  la  plante  française  ;  foliole  cauli- 
naire  terminale  moins  large  et  moins  nettement 
émarginé. 

129  —  R.  hirtus  (  W.  K.  )  var.  flaccidlfolius 
(P.-J.Mûl.).  —  Woburn  Sands,  Bucks  side  of  the 
boundary  (E.  F.  Linton). 

N'appartient  pas  au  R.  hirtus  W.  K.  et  n'est  pas 
non  plus  le  B.flaccidifolius  Mûl.  C'est  une  forme  du 
groupe  du  B,  serpens  Whe  correspondant  à  la  plante 
que  j'ai  décrite  (BuL  Soc.  bot,  Fr.,  t.  LI,  p.  25(1904) 
sous  le  nom  de  B,  napophiloides.  Le  B,  flaccidifo- 
lias  Mûl.  ressemble  un  peu  à  la  plante  d'Angleterre, 
mais  en  diffère  par  ses  turions  et  ses  axes  florifères 
plus  densément  poilus,  son  inflorescence  très  fouillée 
et  ses  étamines  courtes  ;  la  denticulation  des  feuilles 
est  aussi  plus  régulière  et  plus  superficielle. 

130  —  R.  velatus  (Lef.).  —  Titley,  llereford- 
shire  (A.  Ley). 

La  description  du  R.  velatus  Lef.  donnée  par 
Genevier  ne  convient  nullement  à  la  plante  distri- 
buée, qui  fructifie  mal.  C'est  une  forme  dérivée  du 
iî.  Scleicheri  Whe  par  variation  ou  par  croisement. 

131  —  R.  dumetorum  W.  N.  var.  rubriflorua 
Purchas  (non  Boul.  et  Let.).  —  Shirley,  S.  Derby 
(W.  R.  Linton). 

Bien  que  les  aiguillons-  soient  moins  denses  sur 


—  140  — 

le  turion,  je  crois  que  cette  forme  a  la  môme  origine 
que  le  n»  49  et  doit  porter  le  môme  nom. 

132  —  R.  dumetorum  W.  N.  var  concinnus 
Warren.  —  Bradley,  S.  Derbyshire  (W.  R.  Linton). 

Rappelle  le  R.  pulcherrûnus  ISieum,  par  ses  feuilles 
petites,  assez  finement  dentées.  C'est  très  vraisem- 
blablement un  /?.  pulcherrimus  X  cœsius  que  Ton 
peut  appeler  R,  Warreni. 

133  —  R.  cœsius  L.  —  Warwickshire  (Bagnall). 
Cest  la  forme  habituelle,  appelée  R.  Ugerinm  par 

Genevier. 

134  —  R.  plicatus  W.  N.  —  Sandy  flat  near 
Hengistbury  Head,  S.  Hauts.  (E.  F.  Linton). 

Les  fleurs  paraissent  avoir  été  blanches  ;  ce  serait 
donc  le  type  de  l'espèce. 


Le  conspectus  qui  termine  cette  étude  ne  corn; 
prend  que  les  Rubus  publiés  dans  Set  ofBritish  Rubi. 
Il  existe  apparemment  en  Angleterre  beaucoup 
d'autres  formes  qui  mériteraient  d'être  publiées  au 
môme  titre.  Quelques-unes,  décrites  dans  le  Hand- 
book,  me  sont  inconnues  et  je  ne  les  fais  pas  figurer 
dans  le  tableau  suivant,  ne  pouvant  guère  les  inter- 
préter sûrement  sans  les  voir.  A  noter  l'absence, 
en  Angleterre,  des  /?.  tomentosm  Borckh.  et  R-  bi 
frons  Vest.  Peut-être  môme  le  véritable  R.  hirtus 
W.  K.  ne  s'y  trouve-t-il  pas,  la  plupart  des  formes 
rattachées  à  cette  espèce  par  les  auteurs  anglais  lui 
<5tant  étrangères  et  appartenant  plutôt  au  /?.  serpens 
Whe  ou  /?.  Menkei  W.  N. 


—  Ui  — 

Ma  conviction  étant  que  la  plupart  des  formes  de 
la  section  Triviales  P.-J.  Mtil.  sont  des  hybrides  du 
/?.  cœsius  L.,  je  ne  saurais  envisager  ces  formes 
comme  des  variétés  des  R.  dumetorum  Auct.  et 
corylifolim  Auct.,  ainsi  que  Ta  fait  M.  Moyle  Roger» 
dans  son  Handhook. 


Tableau  spoptique  des  Rubus  d'Angleterre 

(Subg.  EUBATUS  F.) 

raprte  les  spécimens  de  ''  Set  of  BrltlsH  BoU  " 


Sect.  I.  —  Suberecti  P.-J.  MûU. 

^.  snberectns  Ands.,52. 
i^.  fissus  Lindl.,  26. 
fi    plicatnsW.  N.,134. 
fi    intidus  W.  N. 

R.  hamulosus  L.  et  M.,  3. 
R.  opacus  Focke,  78,  106. 
fi-   «iilcatas  Vest.,  2. 
^'    ^tfixïiB  W.  N.,  5. 

R.  Rogersii  Linton,  76. 

Sect.  II.  —  Silvaticî  P.-J.  Mûll. 

a)  Grati  Sud. 

^.  carpinifolias  Whe,  28. 
f\.  vnlgaris  W.  N. 

R.  incurvatus  Bab.»  7. 

R.  Salteri  Bab.,  35. 
R.  dathrophilus  Gen.,  59,  81. 


^ 


-  142  — 

R.  gratas  Focke,  10. 

R.  latifoUus  Bab.,  107. 
R.  leacandms  Focke,  11. 
R.  brachjrthyrsus  Sud. 

R.  Selmcri  Lindg.,  80. 
R.  imbricatna  Hort.,  8. 

var.  rectispinus  Sud.,  53. 
R.  orthocladas  Ley,  59. 
R.  Sprengelii  Whe,  36. 

b)  Euvirescentes  Gen. 

R.  Maentheri  Marss. 

R.  mercicus  Bagnall.,  31,  34. 

R.  bracteatus  Bagnall.,  110. 

R.  mridicatus  Sud.,  56  pp. 

R.  oxyanchus  Sud.,  56  pp. 
R.  Question  Lef.  et  M.,  4,  117. 

X  R.  durescens  Linton  (calvatus  X  Questieri),  57. 
R.  calvatus  Blox.,  112. 
R.  rhombifolius  Whe,  9. 
R.  macrophyllns  W.  N. 

R.  piletostachj/s  G.  G.,  83. 

R.  Schlechtendalii  Whe.,  84. 
R.  pyramidalis  Kalt.,  37. 

V.  anadenes  Sud.  (=R.  dumnoniensis  Bab.);  27,  86. 

R.  amplificatus  Lees.,  33. 

R.  màllissimus  Rogers ,  85. 

R.  hirtifolius  M-  et  W.,  118. 
R.  silvaticus  W.  N.,  82. 

c)  Discoloroides  Gen. 

R.  villicauUs  Kœhl. 

R.  insularis  Aresch.,  77,  111. 
R.  argenteus  W.  N.,  58. 

R.  recognitus  Sud.  v.  blpartitus  (Boul.  et  B.  pp.) 
6.  pp. 

R.  oplothyrstis  Sud.  var.  clicicola  (Ley),  114. 
R.  Lindleyanus  Lees,  29. 

R.  cryptadencs  Sud.,  108. 


—  143  — 

R.  alterniflorns  M.  et  Lef. 

R.  herefordensis  Sud.,  115. 
R.  palcherrimus  Neum.,  51. 
R.  rhamnifolius  W.  N.,  79. 

R.  siluruni  Ley  ,  109. 

Sect.  III.  —  Discolores  P.-J.  MûlL 

R.  nlmifolias  Schott. 

R.  oulgaius  Sud.,  32. 
R.  propinqaas  P.-J.  Mùl.,  30. 
R.  Winteri  P.-J.  Mûl.,  113. 

X  R.  laslodermis  Sud.  (Wint.  X  veathus),  119  pp. 
R.  Lindebergii  P.-J.  Mûl.,  55. 
R.  thyrsoideas  Wimm. 

R.  candicans  Whe,  116. 

Sect.  IV.  —  Appendiculati  Gen. 

a)  Vestiti 

R.  vestitus  W.  N.,  119  pp. 
R.  adscitns  Gen.,  13. 

R.  adenanihus  B.  et  Gill.,  87. 
R.  Borsanas  Gen.,  61. 
R.  mucronifer  Sud.,  88. 

R.  fuscicortex  Sud.,  91. 

R.  cenomanensis  Sud.,  92. 
R.  Colemanni  Blox.,  12. 
R.  Schmidelyanas  Sud. 

R.  Borreri  Bell  Sait.,  38,  63  (var.). 

R.  Drejeri  Jens.,  64. 

R.  criniger  Lin  ton ,  pp.  89  pp. 

h)  Radulœ 
R.  Radala  Whe. 

R.  ericetorum  Lef.,  39 ,  95  pp. 
R.  echinatoides  Rogers,  66. 
R.  hreoistachys  Sud.,  69. 

X  R-  raduloides  Rog.  (échinât.  X  anglos.),  62. 
R.  discerptuB  P.-J.  Mûll.,  40,  44. 


—  144  —  . 

R.  anglosaxonicQS  Gel.,  19. 

R.  Newbouldii  Bab.,  66. 
R.  granalatos  Mûl.  et  Lef.,  93. 

R.  hetcrohelus  Sud.,  15. 

R.  melanodermis  Focke,  17. 

R.  Lintoni  Focke,  96. 

R,  radulicaulis  Sud.,  90,  95  pp. 
R.  fuscns  W.  N.,  18. 

R.  retrodentatus  M.  L.,  120. 

R.  Adamsii  Sud.,  94  pp. 
R.  oavatifolius  P.-J.  Mûl.,  68. 
R.  foliosns  W.  N. 

R.  Jlexuosus  P.-J.  Mûll.,  43. 

R.  longithyrsigcr  Lees.,  25, 

R.  conspectus  Gen.,  124. 
R.  infestns  Whe,  122. 
R.  pallidaa  W.  N.,  67. 
R.  Babingtonii  Bell  Sait.,  42,  94  pp. 

X  R-  Marshallii  F.  et  Rogers,  46, 

R.  J5/oxamtï  Lees,  20. 
R.  Menkei  W.  N.,  103. 

R.  distractus  P.-J.  Mûll.,  48. 
R.  inseriçatas  Mûl.  et  Wirtg. 

R.  hyposericeus  Sud.,  125. 

R.  thyrsujer  Bab.,  97. 
R.  obscaros  Kalt.,  125. 

cj  Budes 

R.  radis  W.  N.,  16. 

X  R.  rudis  X  ?  72. 

rfj  Hystrices  Focke 

R.  fuco-ater  W.  N.,  128. 
R.  Lejeonei  W.  N. 

R.  Powellli  Rogers,  100. 
R.  hystrix  W.  N.  ?,  98. 

R.  Murratji  Sud.,  71* 

R.  Purchasianus  Rogers,  22. 
R.  obstrancatus  P.-J.  Mûl. 

R.  ancjusticuspis  Sud.,  121. 


-  145  - 

R.  rnfescens  Lef.  et  Mûl.,  70,  99. 

R.  dasyphyllus  Rogers,  45. 
R.  rosacens  W.  N.,  21. 
R.  Kœhleri  W.  N. 

V.  cognatus  E.  Brown,  41. 

R.  spinulifer  Mûll.  et  Lef.,  127. 

X  R»  ochrodermis  Ley.,  104. 

e)  Glandulosi  P.-J.  Mûll. 

R.  Sohleicheri  Whe. 

R.  acutifrons  Ley.,  101. 
R.  rivnlaris  Mùl.  et  Wirtg. 

R.  oligothrix  Boul.  et  Pierr.,  24. 
R.  serpens  Whe. 

R.  angusti/rons  Sud.,  74. 

R.  pallidisetus  Sud.,  47. 

R.  napophiloides  Sud.,  129. 

R.  hylonomus  Mûll.  et  Lef.,  23. 
R.  hirtus  W.  K.?,  102. 
R.  Bellardii  Whe,  73. 

Sect.  V.  —  Triviales  P.-J.  Mûl. 

R.  cœsins  L.,  133. 

X  R*  Balfourianus  Blox.  (macrop,  X  cœs.}f  75  pp* 
X  R.  ciliatus  Lind. ,  9.  X  (H-  pyramidalis  X  c<e- 

sius),  75  pp. 
X  R.   Warrcni  Sud.  (pulcher.  X  cœs.),  132. 
X  R.  corylifolius  Sm.  (ccps.  X  e  ^^^c.  ?)  106. 
X  R-  Legrandianus  Sud.  (aci^ctï.  X  cœs»),  50. 
X  R.  dasyphylloides  Sud.  (dasyph,\cœs.)^  131,49. 
X  R«  britannicus  Rog.  (R.  serpens  X  ccpsio*)*  105, 


10 


CATALOGUE  RAISONNÉ 


lYlËNOIYCÈTES  H  DES  &ÂSTËROMYCÊTES 

Observés  dans  le  départemeDt  de  Maine-et-Loire 
pendant  les  années  1809-1902 

PAR 

A.    GAILLARD 

Lauréat  de  l'Institut 
Conservateur  de  lUerbier  Lloyd 


Lorsque  M.  Gaillard  pensa  à  publier  le  catalogue  des 
cbampignons  de  Maine-et-Loire  9  recueillis  et  étudiés  par 
lui  de  1899  à  1902,  la  terrible  maladie  qui  devait  le  terras- 
ser quelques  mois  plus  tard  lui  interdisait  déjà  la  conti- 
nuation de  ses  études  favorites.  Les  notes  qu*il  avait 
rédigées  au  retour  de  ses  nombreuses  herborisations  aux 
environs  d'Angers  étaient  éparses  un  peu  partout  ;  la 
fatigue  et  les  souffrances  causées  par  la  maladie  ne  lui 
permirent  pas  de  les  rassembler  et  il  ne  put  que  rédiger 
à  la  hâte  la  première  partie  (n^  1  à  100  inclus)  parue  an 
Bulletin  de  la  Société  d'Études  scientifiques  de  1902. 

Nous  devons  à  Tobligeance  de  M.  le  capitaine  Pyat, 
membre  de  la  Société  Mycologique  de  France,  qui  raccom- 
pagnait souvent  dans  ses  excursions  et  qui  lui  communi- 
quait toutes  ses  récoltes  personnelles ,  d*avoir  bien  voulu 
rassembler  et  classer  tous  les  documents  laissés  par 
M.  Gaillard.  Nous  lui  devons  ainsi  de  pouvoir  publier  la 
suite  d'un  travail  qui,  malheureusement  incomplet,  donne 


—  148  — 

néanmoins  un  aperçu  assez  étendu  sur  les  richesses  de  la 
flore  mycologîque  de  l'Anjou. 

Que  M.  le  capitaine  Pyat  veuille  bien  agréer,  ici, 
l'expression  de  nos  remerciements  et  de  notre  profonde 
reconnaissance. 

G.  Bouvet. 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS  à  la  première  partie  (not  i  à 
100)  publiée  dans  le  Bulletin  de  1002  (pages  57  à  70 
inclus). 

Genre  Amanita  Pars. 

1  —  Amanita  cœsarea  Scop.  (au  lieu  de  Fr.)  — 
Ajouter  :  Bois  du  Thoureil  près  de  Saint-Maur; 
lorét  de  Chandelais. 

2  —  Remplacer  :  A,  bulbosa  Fers,  par  :  A,  citrina 
Schaeff.  (Ag.  bulbosus  de  Bull.,  t.  577,  fig.  G.  H.  M.) 
et  ses  diverses  variétés  :  alba  Priée  et  mappa  Quel. 

3  —  ^.  phalloïdes  Vail.  (Ag.  bulbosus  Bull.  t.  2). 

I  —  A.  pantkerina  De  Cand.  (au  lieu  de  Kromb.). 

8  —  A.  rubens  Scop.  (A.  rubescens  Pers.)  —  Après 
incarnata  ajouter  :  Gil.  et  après  la  dernière  phrase 
ajouter  :  (var.  annulo-sulfurea  Gil.). 

9  —  ^.  aspera  Fr.  (au  lieu  de  Pers.). 

10  —  -4.  spissa  Fr.  —  Ajouter  :  espèce  de  formes 
et  de  dimensions  très  variables.  On  trouve,  en  juin, 
au  bois  de  la  Plesse,  une  forme  à  chapeau  compact, 
presque  hémisphérique,  couvert  de  verrues  concen- 
triques ;  le  pied  est  trapu  et  très  court,  4  à  5  centi- 
mètres (pied  en  toupie). 

II  —  A,  excelsa  Fr.  —  (A.  ampla  Pers.). 

11  bis  —  A.solitaria  Bull.  —  Assez  rare  en  Maine- 
et-Loire  ;  recherche  les  clairières  et  l'orée  des  bois, 


—  149  — 

les  champs  cultivés;  toujours  solitaire.  Cette  espèce 

m'a  été  signalée  par  M.  l'abbé  Hy,  à  Chaumoot, 

Gornillé ,  Saint-Jean-des-Mauvrets. 
12.  —  A.junquillea  Quel.  —  Ajouter  :  Beaticouzé, 

4  novembre  1899  ;  Bols  de  la  Haie ,  novembre  1900  ï 

Le  Perray,  2  janvier  1901. 
13  —  i4.  vaginata  Bull.  —  (au  lieu  de  Lam.)  — 

Commune  partout,  dans  les  bois  sablonneux,  au 

bord  des  routes ,  mais  surtout  dans  les  gazons  sous 

Tombrage  des  peupliers. 
Les  deux  variétés  grises  (grisea  De   Cand,    et 

cinerea  Gil.)  paraissent  dominer  en  Anjou.  La  variété 
fulva  Schaeff.  fauve  ou  orangée  préfère  surtout  les 

taillis  de  chênes  ;  elle  est  assez  commune  en  sep- 
tembre, à  Beaucouzé,  dans  les  bois  de  M.  Dézan 
neau;  je  Tai  trouvée  aussi  au  bois  de  la  Haie,  le 
24  novembre  1899. 

13  bis  —  A,  strangulata  Fr.  —  Bois  de  la  Haie, 
octobre  1902.  —  Quélet  regarde  cette  espèce  comme 
une  forme  luxuriante  de  A,  vaginata-,  M.  Boudier 
la  considère  comme  une  espèce  distincte. 


Genre  Lepiota  Pers. 

15  —  L.  rhacodes  Vitt.  (au  lieu  de  rachodes),  — 
ajouter  :  La  Baumette,  septembre  1902;  équipage 
des  pontonniers  sur  la  Loire,  octobre  1902  (capi 
taine  Pyat). 

19  —  L.  pudica  Bull.  —  1'»  ligne  de  la  page  61, 
remplacer  leucocystis  par  leucotithes. 


—  150  — 

23  —  Z.  felina  Pers.  —  Ajouter  :  Délicate  petite 
espèce  d'un  blanc  pur.  Le  chapeau  présente  an 
centre  un  mamelon  très  net,  semi-globuleux,  d'un 
brun  noir  entouré  de  quelques  écailles  noirâtres  ;  IL 
est  longuement  strié  et  se  fend  en  nombreuses 
lanières  jusqu'au  mamelon.  Le  pied  est  blanc ,  creux , 
sub-bulbeux  à  la  base ,  atténué  de  bas  en  haut  et 
légèrement  écailleux. 

25  — L,  holosericea  Fr.  —  Ajouter  :  appelée  vulgai- 
rement Potiron  de  vallée.  Ressemble  à  L,  pudica. 

27  —  L.  meleagris  Sow.  —  Ajouter  :  voir  la  com- 
munication qui  a  été  faite  de  cette  remarquable 
espèce  dans  le  Bulletin  de  la  Société  d^Études  scien- 
tifiques de  1900  (page  11). 

28  —  L.  Georginœ  Sacc. 

32  —  L.  granulosa  Batsch.  —  3*  ligne,  lire  (L.  car- 
char  iaa  Pers.). 

32  bis  —  L,  hœmatosperma  Bull.  —  Champignon 
à  chapeau  convexe  puis  plan  de  2  à  4  centimètres, 
très  mince ,  fragile ,  couvert  de  flocons  pulvérulents 
granuleux  et  caducs  d'un  brun  fuligineux;  pied 
légèrement  bulbilleux  à  la  base,  flstuleux,  couvert 
surtout  vers  le  bas  de  flocons  pulvérulents  fugaces 
de  môme  couleur  que  ceux  du  chapeau;  anneau 
floconneux ,  rose  pâle ,  souvent  suspendu  en  frange 
au  bord  du  chapeau  et  caduc  ;  lamelles  purpurines 
dès  le  début,  puis  brun  rougeâtre,  libres  et  ventrues  ; 
chair  très  ténue ,  rougeâtre. 

Cette  intéressante  et  rare  espèce  rangée  par  Pries 
et  d'autres  auteurs  parmi  les  Psalliotes  à  cause  de 
ses  lamelles  purpurines  dès   le  début  et  de  ses 


—  151  — 

spores  qui,  d'un  gris  olive  pâle,  deviennent  rapide 
ment  d'un  beau  rouge  purpurin  présente  cependant 
tous  les  caractères  des  Lépiotes.  Dans  une  note 
publiée  en  1901  dans  le  Bulletin  de  la  Société  Mt/co- 
%i5rue(t.  XVII,3®fasc.,  p.  175),  M.  Boudior  restitue 
à  cette  espèce  le  nom  caractéristique  donné  par 
Bulliard  et  la  classe  définitivement  parmi  les 
Lépiotes.  Trouvée  par  M.  Bouvet  sur  U  tannée, 
dans  la  serre  chaude  du  Jardin  des  Plantes  d'An 
gers,  le  5  avril  19fti.  La  même  poussée  a  donné 
plusieurs  centaines  d'échantillons  tantôt  isolés, 
tantôt  par  groupes  ou  cespiteux,  et  a  duré  jusqu'aux 
derniers  jours  de  Juin. 

Genre  Leucocoprinus  Pat. 

Rectifier  et  lire  :  Leucocoprinus  et  non  Leucoprinus. 

33  —  Leucocoprinus  cepœstipes  Sow.  —  Au  lieu 
de  :  var.  sulfureus,  lire  :  var.  lutea  With.  (Jtos- 
sulfuris  Schnitzj.  Ajouter  :  Jolie  et  délicate  espèce 
tout  entière  d'un  beau  jaune  sulfurin  très  pâle  ou 
jonquille  ;  stipe  renflé  à  la  base  et  chapeau  forte- 
ment strié  sur  les  bords.  —  A  plutôt  l'aspect  cî'Uïi 
Coprin. 

34  —  Z.  medio-flavus  Boud.  —  Très  rare  espèce 
décrite  pour  la  première  fois  par  M.  Boudier,  en 
1894  (Bulletin  de  la  Société  Mycologique  189i,  p^ge  59, 
pi.  1,  fig.  1)  et  qui  a  déjà  fait  l'objet  d'une  commu- 
nication parue  au  Bulletin  de  la  Société  rrÉtudes 
scientifiques  de  l'année  1900.  Cette  espèct^  n  a  pas 
été  retrouvée  depuis. 


—  182  — 

Genre  Armillaria  Fr. 

/ïi  his  — Armillaria  furnacea  Le  tell. —  Intéressante 
et  rare  espèce,  classée  encore  par  quelques  auteurs 
dans  le  genre  Lepioia,  Son  chapeau,  dont  le  tissu 
est  la  continuation  de  celui  du  pied  et  ses  lames 
décuri  entes  en  font  cependant  un  véritable  Armil- 
laria se  rapprochant  de  la  section  Mucidula  par  la 
pellicule  visqueuse  du  chapeau,  ses  lames  distantes 
et  veiitmes,  et  ses  grosses  spores  subglobuleuses. 
Saveur  et  odeur  de  farine  fraîche.  Trouvée  dans  la 
serre  chaude  du  Jardin  des  Plantes  d'Angers  où  je 
lai  observée  trois  fois  :  le  16  février,  le  1®'  mars  et 
le  20  avril  1900.  Voir  la  communicatiou  qui  en  a  été 
faite  dans  le  Bulletin  de  la  Société  d'Études  scienti- 
fiques dû  1900  (page  14). 

3(î  —  A,  cingulata  Fr.  Après  >1.  ramentacea  ajouter 
Bull,  et  après  Tricholoma  terreum,  ajouter;  Schaefif. 

31  —  A.  bulhigera  A.  et  S.  (au  lieu  de  Fr.) 

38  et  non  88  —  A.  mellea  Vahl.  (au  lieu  de  Fr.). 

Genre  Tricholoma  Fr. 

39  —  Tricholoma  pessundatum  Fr.  —  Ajouter  : 
assez  commun  dans  les  prés  sablonneux  plantés  de 
peupliers  de  la  vallée  de  la  Loire  :  Les  Ponts-de-Cé, 
Mûrs.  Érigné,  Juigné-sur- Loire. 

40  —  T,  albo'brunneum  Pers.  (au  lieu  de  Fr.)  (Ag. 
striât  us  SchaBfl.) 


—  183  - 

40  bis  —  T.  colossum  Fr.  Signalé  par  M.  l'abbé  Ily, 
à  Chaumont,  dans  un  bois  de  pins.  —  A  été  apporté 
des  environs  d'Angers  à  l'Exposition  de  Champi- 
gnons du  4  au  9  novembre  1900. 

41  —  T,  équestre  L.  (au  lieu  de  Fr.).  —  Ajouter  ; 
Saint-Barthélémy ,  Montreuil-sur-Loir. 

46  —  r.  ierreum  Schaeff.  —  (T.  tristis  Scop.). 

46  ètô  —  T.  imbrlcaium  Fr.  —  Sous  les  Pins,  parc 
de  PigneroUes,  novembre  1900. 

47  —  r.  argyraceum  Bull,  (au  lieu  de  Fr.). 

51  —  T,  cartilagineum  Bull.  —  Ajouter  :  Bois  de 
la  Haie,  novembre  1901. 

53  —  r.  lascioum  Fr.  —  Ajouter  aux  localités  : 
Allées  herbeuses  du  bois  d'Écharbot,  !«'  octobre 
1902. 

54  —  T,  ionides  Bull,  (au  lieu  de  Fr.).  —  Ajouter  ; 
Parc  d'Écharbot,  octobre  1900. 

56—7'.  Georgii  L.  (au  lieu  de  Fr.).  —  Ajouter  ; 
{T.  gambosum  Fr.  d'après  Quélet)  et  sa  variété  albi4- 
lum  De  Cand.  —  Autres  localités  :  Bois  de  la  Haie, 
chemin  de  la  Meignanne  en  face  le  bois  des  Aveugles, 
Beaucouzé,  Bouchemaine. 

62  —  T.  acerbum  Bull.  —  Ajouter  :  Bois  de  Mou- 
repos,  à  Feneu,  8  octobre  1902. 

63  —  r.  grammopodium  Bull,  (au  lieu  de  Fr.).  — 
Ajouter  :  Parc  de  PigneroUes,  octobre  1899. 

66  —  r.  phœopodium  Bull.  —  Cette  espèce  est 
considérée  par  Quélet  et  d'autres  auteurs  comme 
une  simple  variété  de  T.  melaleucum  Pers. 


—  164  — 


Genre  Clitocybe  Fr. 

Lire  :  Clitocybe  au  lieu  de  Clytocybe. 

67  —  Clitocybe  ericetorum  Bull,  (au  lieu  de  Fr.). 

67  bis  —  C.  gilva  Pers.  —  Assez  rare  aux 
environs  d^Angers.  Dans  les  bois  de  Pins.  —  A  été 
apporté  à  l'Exposition  de  Champignons  en  no- 
vembre 1900. 

68  —  C.  geotropa  Bull.  —  Ajouter  :  Allée  du  parc 
d  Écharbot,  15  novembre  1901.  —  La  variété  gigantea 
Sow.  assez  commune,  recherche  les  pâturages  et 
les  pelouses  ombragées  :  Pignerolles,  Écharbot, 
Beaucouzé. 

70  —  C.  inversa  Scop.  (au  lieu  de  Fr.). 

71  —  C.flaccida  Sow.  (au  lieu  de  Fr.). 

1\  —  C.  suaveolens  Schum.  (au  lieu  de  Fr.).  — 
Ajouter  :  Bois  de  Saint-Nicolas,  sous  les  Pins, 
25  octobre  1900. 

78  —  C.  dealbata  Sow.  —Ajouter  après  Mollières: 
octobre  1898. 

79  —  C.  nebularis  Batsch.  (au  lieu  de  Fr.). 

79  bis  —  C.  comitialis  Pers.  —  Dans  les  bois  de 
pins.  —  A  été  apporté  à  l'Exposition  de  Champi- 
gnons en  novembre  1900. 

80  —  C.  viridis  Scop.  [Ag,  odorus  Bull.).  — 
Ajouter  :  Allée  d'Écharbot,  novembre  1901;  Vern, 
novembre  1902  (capitaine  Pyat). 

81  —  C.  gymnopodia  Bull.  —  Ajouter  :  (C.  socialis 
Ûe  Cand.).  —  Ressemble  à  Armillaria  mellea  Vahl., 


r 


—  165  — 

mais  sans  anneau  ni  bourrelet  au  stipe.  —  Saint 
Barthélémy,  Les  Ponts-de-Cé,  etc. 
84  —  C.fragrans  Sow.  (au  lieu  de  Fr.). 

Genre  Laccaria  Berk.  et  Br. 

87  —  Laccaria  laccata  Scop.  —  Ajouter  :  var. 
farinacea  Huds.  —  Sous  les  Pins  au  Bois  du  Perray, 
2  janvier  1901;  Avrillé.  —  Var.  ameihf/&Una  VaiL 
Bois  de  Monrepos,  à  Feneu,  8  octobre  liK)2î  Bois  de 
la  Haie. 

La  variété  iortilis  Boit,  est  considérée  comme 
espèce  par  certains  auteurs;  trouvée  en  ton  fies  au 
pied  des  ormes  sur  la  route  de  Paris,  à  la  Singerie, 
novembre  1899. 

Genre  Collybia  Fr. 

88  —  Collybia  radicata  Relh.  (et  non  Relun.). 

89  —  C.  longipes  Bull,  (au  lieu  de  Fr.).  —  Ajouter  : 
La  Baronnerie,  16  octobre  1901. 

90  —  C.  fusipes  Bull.  —  Ajouter  :  Saint- Barthé- 
lémy, Bois  de  la  Haie,  Bois  d'A vrillé,  etc. 

91  —   C.  platyphylla  Pers.  (au  lieu  de  FrO^  — 
Ajouter  :   (Ag.  grammocephalus  Bull.).  —   Espèce 
remarquable  par  la  forme  en  cordons  épais  et  allon 
gés  de  son  mycélium  rampant  au  milieu  de  Thumus, 

93  —  C.  hutyracea  Bull,  (au  lieu  de  Fr.). 

94  —  C.  velutipes  Curt.  (au  lieu  de  Fr.).  —  Ajou* 
ter  aux  localités  :  Les  Ponts  de-Cé,  février  1901,  sur 


—  166  - 

souche  de  Peuplier;  Ghamp-de-Manœuvre  d' A  vrillé, 
sur  souches  de  Genêt  à  balais,  novembre  1902  (capi- 
taine Pyat). 

95  —  C  stipUaria  Fr.  —  Ajouter  :  {Ag.  caulicinalis 
Bull.  var.  scabellus  A.  et  S.).  —  Sur  brindilles,  che- 
min de  la  Meignanne,  10  décembre  1900. 

Quélet  classe  cette  espèce,  de  môme  que  Collybia 
longipes  dans  les  Marasmius. 

96  —  C.  iuberosa  Bull,  (au  lieu  de  Fr.). 

100  —  C.  dryophila  Bull,  (au  lieu  de  Fr.).  — 
Ajouter  ;  Espèce  très  variable;  j'ai  observé  à  Pigne- 
rolles,  le  7  juin  1900,  la  forme  typique. 


CATALOGUE  RAISONNÉ 

DES 

HYMÉNOIYCÈTES  ET  DES  GASTÉROMÏCÈTES 

(Suite) 


Genre  Mycena  Fr. 

101  —  Mycena  pelianthina  Fr.  —  {M.  deniiculaia 
Boit.)  se  distingue  de  M,  pura  par  la  bordure  deoti- 
culée  violet  noir  des  lamelles.  —  Sur  les  feuilles 
mortes  :  Beaucouzé,  novembre  1899. 

102  —  M.  pura  Pers.  [Ag.  roseus  Bull),  —  Très 
commune  dans  tous  les  bois,  principalement  à 
Beaucouzé  où  Ton  observe  les  différentes  variét^'s 
rosea,  violacea,  alba.  —  J'ai  trouvé  aussi  la  variété 
lutea  au  Perray,  le  12  septembre  1902  et  la  variété 
rosea  à  Echarbot,  le  1«'  octobre  1902. 

103  —  M.  Jlavo-alba  Fr.  —  Pelouses  rases  schis- 
teuses à  Trélazé,  octobre  1898. 

104  —  M.  lactea  Pers.  —  Espèce  entièrement  d'un 
blanc  pur.  Bois  d'A vrillé,  26  octobre  1898.   ^ 

105  —  M,  galericulata  Scop.  —  Sur  les  vieilles 
souches:  Bois  de  la  Haie,  novembre  1899;  La 
Boissière,  etc. 

106  —  M.  rugosa  Fr.  —  Espèce  très  voisine  de 
galericulata^  mais  plus  large.  Les  lamelles  d  abord 


—  188  — 

blanches  deviennent  grisâtres  avec  l'âge,  tandis  que 
chez  M.  galericulata  elles  deviennent  rosées.  —  Sur 
troncs  d'arbres  :  route  de  Saint- Barthélémy, 
15  novembre  1899  ;  sur  tronc  pourri  de  chêne  :  Le 
Perray,  2  janvier  1901. 

107  —  M.  polygramma  Bull.  —  Espèce  à  lamelles 
uncinées,  blanches  ou  rosées. 

Sur  vieilles  souches  de  chênes  :  route  de  Paris, 
dans  un  petit  bois  près  d'Echarbot,  1®'  décembre  1899. 

108  —  M.  tintinnabulum  Fr.  —  Dans  les  crevasses 
des  vieux  ormes  :  route  de  Nantes,  près  de  Naunet, 
1«'  décembre  1899.  Quélet  en  fait  une  variété  de 
M,  galericulata, 

109  —  M.  atro'Cyanea  Batsch.  —  Pied  d'un  beau 
noir  bleu.  Sur  souche  coupée  de  pin,  au  Perray, 
novembre  1900. 

110  —  M.  alcalina  Fr.  —  Stipe  d'un  beau  jaune 
ambre.  Odeur  forte,  nitreuse. 

Sur  feuilles  tombées  :  Le  Pavillon,  bois  de 
M.  Dézanneau,  octobre  1898. 

111  —  M,  œtites  Fr.  {umbellifera  Schœff.).  —  Saveur 
de  fiel.  —  Sur  les  peupliers,  parmi  les  mousses  : 
route  de  Paris,  près  de  Naunet,  19  décembre  1900. 

112  —  M.  stannea  Fr.  —  Dans  les  prés,  au  bord 
du  Louet,  à  Mûrs,  16  novembre  1901  ;  bois  d' Avrillé, 
22  novembre  1901. 

113  —  M.  filopes  buU.  —  Sur  les  troncs  moussus  : 
La  Boissiôre,  novembre  1899. 

114  —  M.  acicula  Schaefl.  —  Sur  les  feuilles  tom- 
bées :  Beaucouzé ,  novembre  1899. 

115  —  Af.  cruenta  Fr.  —  Espèce  à  suc  pourpre 


-  159  - 

foncé.  Sur  les  aiguilles  des  pins  :  Le  Perray, 
novembre  1899. 

116  —  M.  sanguinolenta  A.  et  S.  —  Sur  feuilles 
pourries  de  chêne  :  Le  Pavillon,  propriété  de 
M.  Dézanneau,  octobre  1898. 

117 —Af.  galopm  Pers.  —  Le  Pavillon,  octobre  1898, 

118  —  M.  epipterygia  Scop.  —  Le  Pavillon, 
octobre  1898. 

119 —  M,  oulgaris  Pers.  —  Parc  de  PigneroUes, 
talus  moussus  de  la  sablière,  5  décembre  1900, 

120  —  M,  corticola  Schum.  —  Sur  écorces  :  route 
de  Paris ,  décembre  1899  ;  sur  troncs  de  peupliers ,  ' 
chemin  bas  des  Fours-à-Chaux,  l®'  décembre  1900. 

121  —  M.  hiemalis  Osb.  (Ag.  corticale  BulL).  Sur 
l'écorce  des  peupliers,  route  d'Avrillé,  décembre  1898. 

Genre  Omphalia  Fr, 

122  —  Omphalia  pyxidata  Bull.  —  Sur  la  terre, 
8  décembre  1899,  communiquée  par  M,  Proust  ;  sur 
un  mur,  chemin  d'Orgemont  (avec  Lamprospora 
miniaia  var.  major)  10  janvier  1901. 

123  —  O.  muralis  Sow.  —  Sur  un  mur  à  La  Bau- 
mette,  novembre  1898. 

Quélet  en  lait  une  variété  de  0.  pyxklaia. 

124  —  O.  rusiica  Fr.  {ericetorum  Pers.),  —  Talus  du 
bois  de  M.  Dézanneau,  à  Beaucouzé,  novembre  1898  ; 
dans  les  bruyères,  au  bois  de  la  Haie,  novembre  1899* 

125  —  O.  pseudo-androsacea  Bull,  (umbellifera  L,). 
—  A  terre,  au  bord  des  chemins  :  bois  de  la  Haie, 
12  décembre  1900;  chemin  des  Raffoux,  après  le 


-  160  — 

passage  à  niveau  du  chemin  de  fer,  novembre  1901, 
communiquée  par  le  capitaine  Pyat. 

126  —  O.  grisea  Fr.  —  Sur  les  aiguilles  tombées 
des  pins,  Le  Perray,  1®'  et  3  décembre  1900. 

Cette  espèce  à  lames  un  peu  décurrentes  ressemble 
à  Mycena  vulgaris,  mais  le  pied  n'est  pas  visqueux. 

127  —  O.Jihula  Bull.  —  Dans  la  mousse,  bois  de 
la  Haie,  novembre  1899  ;  môme  localité ,  octobre  1902 
(capitaine  Pyat)  ;  Pignerolles,  16  juin  et  7  dé- 
cembre 1900. 

Sa  variété  Swartzii  Fr.  trouvée  à  Pignerolles, 
a  le  stipe  crème ,  violet  au  sommet  avec  un  chapeau 
à  ombilic  brun. 

128  —  0.  integrella  Pers.  —  Espèce  transparente 
très  fragile,  à  pied  grêle,  terminé  par  un  petit  bulbe 
velu  ;  elle  est  visqueuse  en  temps  humide  et  a  une 
odeur  agréable. 

Sur  des  brindilles  :  bords  du  bois  du  Perray, 
2  janvier  1901  ;  sur  racines  et  brindilles  au  bord 
d  une  mare  à  Beaucouzé,  dans  le  bois  de  M.  Dézan- 
neau,  1®'  septembre  1902. 


Genre  Pleurotus  Fr. 

129  —  Pleurotus  dryinus  Pers.  —  Sur  branches  de 
chêne  :  bois  du  château  de  MoUières,  novembre  1899. 

130  —  P,  corticatus  Fr.  —  Sur  tronc  pourri  de 
frêne  :  La  Plesse,  20  octobre  1900. 

131  —  P.  ulmarius  Bull.  —  Sur  un  orme,  le  long 
du  Louet,  aux  Ponts-de-Cé,  octobre  1900;  sur  un 


—  161  — 

tronc  d'orme,  à  Thorigné,  près  du  Lion-d'Angers, 
novembre  1902  (capitaine  Pyat). 

132  —  P,  Eryngii  De  Cand.  (cardarella  Batt.).  — 
Sur  vieilles  souches  d'Eryngium  ou  chardon-roulant. 

Les  Ponts-de-Cé  :  17  novembre  1900,  communi- 
quée par  le  capitaine  Pyat,  retrouvée  depuis, 
chaque  année;  Mûrs,  dans  les  garennes  où  elle 
croit  aussi  tous  les  ans.  Espèce  comestible  excel- 
lente et  très  recherchée. 

133  —  F,  ostreatu^  Jacq.  —  Espèce  commune  un 
peu  partout  sur  vieilles  souches  d'essences  diverses  : 
sur  souche  de  peuplier,  chemin  bas  des  Fours- à- 
Chaux  ;  route  d'A vrillé  ;  sur  souche  de  saule  : 
Empiré  ;  sur  souche  de  platane  :  La  Baumette,  etc. 

134  —  P.  glandulosus  Bull.  —  N*est  guère  qu'une 
variété  à'ostreatus  dont  elle  ne  diffère  d'ailleurs  que 
par  de  petites  houppes  ou  verrues  situées  à  la 
surface  des  lamelles. 

Bois  des  Jeunes  Aveugles  sur  souche  de  chêne, 
novembre  1900. 

135  —  P.  salignus  Tratt.  (conchatus  Bull).  —  Dans 
les  troncs  creux  des  vieux  saules  :  queue  de  l'étang 
Saint  Nicolas,  sur  la  rive  droite,  décembre  1899. 

136  —  P.  geogenius  De  Cand.  (petaloides  Bull.). 
—  A  terre,  dans  les  ornières  des  sentiers  :  bois  de 
M.  Dezanneau,  à  Beaucouzé,  octobre  1898. 

137  —  P.  iremulus  Schaeff.  —  Parmi  les  mousses, 
sur  un  vieux  mur  ;  chemin  de  la  Barre,  8  dé- 
cembre 1899  ;  parmi  les  mousses ,  sur  les  rochers 
de  la  rive  gauche  de  Tétang  Saint-Nicolas,  27  dé- 
cembre 1901. 

11 


—  162  — 

Genhe  Galathinus  Quel. 

138  —  CalathinuH  dictyorhizus  De  Cand.  var.  chio- 
neus  Pers.  —  Espèce  rare  d'un  beau  blanc  de  neige, 
à  lamelles  serrées  et  ténues.  Sur  les  troncs  pouris- 
sants  des  pins  :  bois  de  Soucelles,  11  décembre  1901. 

139  —  C.  septiciis  Fr.  (Pleurotus  pubescens  Sow.). 
-  Espèce  également  blanc  de  neige,  mais  ayant  les 
lamelles  espacées  et  larges  ;  ressemble  assez  à 
Crepidotus  variahilis.  Sur  tronc  pourri  de  chêne  : 
parc  de  PigneroUes,  décembre  1900. 

140  —  C.  unguicularis  Fr.  —  Dans  les  crevasses 
des  chênes  :  chemin  bas  de  Pruniers,  novembre  1899. 

141  —  C.  applicatus  Batsch.  —  Troncs  creux  des 
saules,  au  pied  delà  Roche  de  Murs,  1 5 novembre  1 901  ; 
sur  branche  pourrie  de  chêne  :  Echarbot,  1®'  dé- 
cembre 1899. 

Genre  IIygrophorus  Fr. 

142  —  Hygrophorm  eburneus  Bull.  —  Odeur  et 
saveur  agréables.  Bois  de  la  Haie,  décembre  1899. 

143  —  H.  cossus  Sow.  —  Ressemble  beaucoup  à 
H,  eburneus  dont  elle  n'est  probablement  qu'une 
variété,  mais  elle  a  une  odeur  forte  et  repoussante. 
Parc  de  PigneroUes,  22  novembre  1899. 

144 — H,  chrysodon  Batsch. —  Parc  de  PigneroUes, 
22  novembre  1899  ;  Trélazé,  octobre  1900. 

145  —  H.  hypothejus  Fr.  (Umacinus  Sow.).  —  Dans 
rherbe,  sous  les  pins  :  Le  Perray,  1"  décembre  1900 
et  parc  de  PigneroUes,  novembre  1901. 


—  163  — 

146  —  H.  limacinus  Scop.  —  PigneroUes, 
octobre  1901.  Communiquée  par  M.  Delahaye. 

147  —  H,  olivaceo-albus  Fr.  (Ag,  glutinosm  Bull.). 
—  Au  pied  d'une  haie,  Saint-Barthélémy,  22  no- 
vemfire  1899. 

148  —  H.  pratemis  Pers.  —  Château  de  Beuson, 
12  décembre  1900. 

149  —  H,  virginem  Wulf.  (Ag,  ericeus  Bull.).  Assez 
commun  sur  les  pelouses  après  les  premières  pluies 
d'automne.  Talus  de  la  route  de  Saint-Barthélémy, 
15  novembre  1899;  Le  Pavillon,  26  novembre  1900. 

150  —  H,  nioeua  Scop.  —  Odeur  d'encre  de  Chine. 
Pelouses  de  la  Boissière ,  novembre  1898  ;  pelouses 
du  bois  de  la  Haie,  5  novembre  1899  ;  dans  les  prés 
humides  de  Saint-Clément,  26  novembre  1900. 

151  —  H.  coccineus  SchaBff.  —  Bois  de  Beuson, 
3  décembre  1899;  pelouses  du  Perray,  décembre  1900. 

152  —  H.  miniaius  Fr.  —  Dans  un  pré,  au  bord 
du  bois  de  Beuson ,  25  novembre  1899. 

153  —  H,  conicus  Scop.  (Ag,  croceus  Bull.).  —  La 
chair  noircit  par  le  frottement  et  avec  Tâge.  Dans  un 
pré  :  Beuson,  10  novembre  1896  ;  Ecouflant, 
12  septembre  1902  ;  sur  un  talus  herbeux  :  Feneu , 
S  octobre  1902. 

154  —  ff,  psitiacinus  Schaeff.  —  Très  visqueux. 
Dans  un  pré  :  Beuson,  10  novembre  1899  et  Le 
Pavillon,  27  novembre  1900. 

Genre  Lactarius  Pers. 

155  —  Lactarius  controoersus  Pers.  —  Ressemble 
heaucoup  à  L,  tellereus,  mais  le  chapeau  est  visqueux 


i 


—  164- 

et  taché  dlncarnat  et  les  lamelles  sont  très  serrées 
et  légèrement  rosées.  Commun  partout,  sous  les 
peupliers,  en  cercles  Immenses. 

Parc  de  la  Plesse,  septembre  et  octobre  1899; 
Echarbot  17  septembre  1902  ;  Les  Ponts-de-Gé*,  etc. 

156  —  L,  torminosus  Schaefl.  —  Dans  les  bruyères  : 
bois  d*A vrillé,  octobre  1898. 

157  —  L.  turpis  Welnm,  {Ag,  necator.  Fers.).  — 
Bois  de  la  Haie,  10  novembre  1899. 

158  —  L,  scrobiculatus  Scop.  —  Seiches,  sep- 
tembre 1899.  Communiquée  par  M.  Thézée. 

159  —  L,  zonarius  Bull.  (L.  insulsus  Fr.).  —  Lait 
blanc,  très  acre.  Pelouses  du  parc  de  PigneroUes  où 
U  est  très  abondant,  25  juin  1900. 

160  —  Z.  blennius  Fr.  —  Sous  les  hêtres  :  parc  de 
PigneroUes,  novembre  1899. 

161  --  L.  uvidus  Fr.  —  Lait  acre,  blanc  puis  vio- 
lacé. PigneroUes,  novembre  1899;  sur  un  talus  au 
Perray,  25  novembre  1899. 

Le  Lactarius  flavidus  Boud.  décrit  dans  le  Bulletin 
de  la  Société  Mycologique  (année  1897,  page  145)  ne 
serait,  d'après  Quélet,  que  le  L.  uvidus  Fr. 

1G2  —  Z.  piperatus  Scop.  —  Se  rencontre  parfois 
en  quantité  considérable.  Écouflant,  11  octobre  1899; 
b  0  is  de  Beuson ,  octobre  1901  ;  Beaucouzé,  18  j  uin  1900. 

163  —  Z.  vellereus  Fr.  —  Lames  espacées  à  reflets 
\'erdâtres,  puis  roussâtres,  parfois  larmoyantes. 
Bois  de  Beuson,  septembre  1899;  bois  d'Echarbot, 
l^f  octobre  1902. 

IGi  —  L.  pyrogalus  Bull.  —  La  Boissière, 
15  novembre  1899. 


-  165  - 

165— Z.  acris  Boit.  —  PigneroUes ,  novembre  1899. 

166  —  i.  plumbeus  Fr.  —  Parc  de  PigneroUes, 
novembre  1899. 

167  —  L,  deliciosus  L.  —  Dans  tous  les  bois  de 
pins.  Commun  aux  environs  d* Angers.  Le  Perray, 
15  octobre  1899  ;  bois  de  la  Haie,  novembre  1900,  etc. 

168 — L.  quietm  Fr.  —  Bois  de  la  Haie,  octobre  1898. 

169  —  L,  theiogalus  Bull.  —  Commun  dans  tous 
les  bois  à  l'automne.  Bois  de  Monrepos  à  Feneu, 
Le  Perray,  Beuson,  bois  de  la  Haie,  etc. 

170  —  L.  rufm  Scop.  —  Reconnaissable  surtout 
au  petit  mamelon  nettement  pointu  situé  au  centre 
du  chapeau.  Lait  très  acre.  Sous  les  pins ,  bois  de  la 
Haie,  novembre  1899. 

171  —  L,  fuliginosm  Fr.  (Ag.  azonites  Bull.).  — 
Château  de  MoUières,  7  novembre  1898. 

172  —  L.  volemus  Fr.  (Ag.  lactifluus  Schaett.).  — 
Dans  les  friches  près  des  Ponts-de  Ce,  novembre  1898. 

173  —  L.  mitissimus  Fr.  —  Bois  de  M.  Dezanneau, 
à  Beaucouzé ,  septembre  1899. 

174  —  L,  subdukis  Bull.  —  Chair  inodore.  Château 
de  Beuson,  25  novembre  1899. 

175  —  L,  camphoratm  Bull.  —  Ressemble  beau- 
coup à  subdulcis,  mais  sa  chair  a  une  odeur  agréable 
qui  s'accroît  par  la  dessication  (odeur  de  mélilot) 
bois  de  Beuson,  novembre  1899. 

176  —  L.  seriflum  De  Cand.  —  bois  de  MoUières, 
7  novembre  1898. 


-^^'  f 


—  166  — 

Genre  Russula  Pers. 

177  —  Russula  nigricans  Bull.  —  Espèce  à 
lamelles  épaisses,  rigides,  espacées,  très  fragiles. 
Bois  de  la  Haie,  15  novembre  1899  ;  bois  de  Saint-Bar- 
thélémy près  du  parc  de  PigneroUes,  novembre  1900. 

178  —  R,  delica  Fr.  (Elephantina  Kromb.).  — 
Bois  de  Beuson,  septembre  1899;  bois  de  la  Boissière, 
septembre  1899;  Parc  de  PigneroUes,  septembre  1902. 

179  —  R.  adusta  Pers.  (densifolia  Sepr.).  —  Bois 
de  Beuson,  novembre  1899;  bois  de  la  Haie,  même 
date. 

180  —  R,  furcata  Pers.  -  Dans  une  jeune  coupe 
de  chêne ,  Beaucouzé ,  novembre  1899  ;  bois  de  Sou- 
celles,  28  octobre  1901. 

181  —  R,  depallens  Pers.  —  Bois  de  Beuson^ 
septembre  1899  ;  parc  d^Écharbot  et  bois  de  Saint- 
Barthélémy,  octobre  1900. 

182  •—  R.  virescens  Schaeflf.  —  Bois  de  Beuson^ 
11  octobre  1899  ;  bois  avoisinant  le  parc  de  Pigne- 
roUes, octobre  1900  (capitaine  Pyat). 

183  —  R,  lepida  Fr.  —  Bois  de  Beuson,  sep- 
tembre 1899.  Bois  de  Verrières,  octobre  1901. 

184  —  R,  rubra  De  Cand.  (non  Schœfl.).  Parc  de 
PigneroUes ,  novembre  1899. 

185  —  R,  amœna  Quel.  —  Feuillets  ventrus, 
d*abord  blancs  puis  nettement  ocracés.  Chapeau 
lilas  couvert  de  houpettes  de  poils  blancs  briUants  ; 
pied  blanc  ridé  ;  saveur  douce. 

Sous  les  pins  :  PigneroUes,  15  décembre  1900  et 
bois  de  la  Haie. 


^  167  ~ 

186  —  R,  rosea  Schseflf.  —  Beaucouzé,  21  oc- 
tobre 1901  {M.  Dézanneau);  Bois  de  la  Haie, 
octobre  1901. 

187  —  R,  cyanoxantha  Schaeff.  —  Bois  de  Beuson, 
26  mai  et  1 1  octobre  1899  ;  Echarbot,  1^'  décembre  1899. 
Bois  des  Jeunes  Aveugles,  mai  1902  (capitaine  Pyat). 

188  —  /?.  heterophylla  Fr.  —  Le  Pavillon,  bois  de 
M.  Dézanneau,  novembre  1899. 

189  —  R.fœtens  Pers.  —  Odeur  nauséeuse  rappe- 
lant celle  des  Hellébores.  Bois  de  Beuson,  sep- 
tembre 1899  ;  abondante  sous  la  futaie  de  la  forêt  de 
Chandelais,  juillet  1900  ;  bois  du  château  d'Echarbot, 
24  septembre  1902. 

±90— 'R,  QueletiiFr,  —  Belle  espèce  à  chair  blanche, 
rouge  prourpre  sous  la  cuticule  et  de  saveur  très 
poivrée.  Sous  les  Pins,  bois  de  la  Plesse,  8  no- 
vembre 1899. 

191  —  R.  lilacea  Quel.  —  Lames  blanches,  ventrues, 
réunies  par  des  nervures  et  souvent  bifides  ;  spores 
grenelée.  Ressemble  à  R,  amoena  mais  les  lam^s 
restent  blanches.  Beaufort,  27  septembre  1902  dans 
un  bois  de  chênes,  château  de  M.  Montesquiou- 
Fezensac  (M.  Dubouis). 

192  —  R^  consobrina  Fr.  (livescens  Batsch.).  —  Sous 
les  sapins,  parc  de  Pignerolles,  novembre  1899.  La 
variété  soraria  Fr.  se  trouve  au  château  de  Beuson, 
juin  1900. 

193  —  R.  emetica  Schaeif.  —  Bois  de  la  Haie, 
novembre  1899  ;  La  Plesse,  10  décembre  1900. 

194  —  R,  pectinata  Fr.  [ochroleuca  A.  et  S.).  La 
Plesse,  autour  du  château,  15  novembre  1899. 


i 


'.v^r^ 


—  168  — 


195  —  R.  ochroleuca  Pers.  (non  A.  et  S.).  —  Parc 
de  Pignerolles ,  juin  1900;  bois  de  Soucelles, 
28  octobre  1901;  bois  de  Monrepos,  à  Feneu, 
8  octobre  1902. 

196  —  R,  fragilis  Pers.  var.  oiolascens  Secr.  — 
Bois  de  Beuson ,  8  novembre  1899. 

197  —  R.  oiolacea  Quel.  —  Feuillets  blancs ,  saveur 
très  poivrée.  La  Plesse,  octobre  1901. 

198  —  R.  intégra  L.  (rubra  Schseff.).  Commune 
dans  les  bois  des  environs  de  Saint- Barthélémy  ; 
parc  de  Pignerolles,  juin  1900  ;  Trélazé,  sep- 
tembre 1901. 

199 — R,  aurataWiih,  —  Beaucouzé,  novembre  1899 
et  18  juin  1900  (M.  l'abbé  Hy). 

200  —  /î.  ochracea  A.  et  S.  —  Beaucouzé, 
novembre  1899. 

201  —  R.  chamœleontina  Fr.  —  Chapeau  d'abord 
rouge  orangé  clair  mais  devenant  vite  crème  jon 
quille  ;  lamelles  d'abord  crème  puis  souci.  Bois  de 
la  Haie,  septembre  1899  (M.  l'abbé  Hy). 


Genre  Marasmius  Fr. 

202  —  Marasmius  urens  Bull,  (peronatus  Boit.).  — 
Sur  feuilles  mortes.  Bois  de  la  Haie,  2  octobre  1899; 
Soucelles,  16 octobre  1902;  Beaucouzé,  chez  M.  Dezan- 
neau,  1«'  septembre  1902,  très  abondant;  Bois  de 
Monrepos,  à  Feneu,  2  octobre  1902. 

205  —  M.  porreus  Pers.  —  C'est  l'espèce  de  Per- 
soon  et  de  Fries  et  non  le  porreus  de  BuUiard  des 


—  169  ~ 

bois  de  chônes  ;  elle  est  remarquable  par  ses  lames 
fermes  et  espacées  et  son  pied. 

Sur  troncs  de  Prunus  spinosaconveris  de  mousse, 
chemin  de  la  Meignanne,  au-dessus  de  Roc-Épine, 
12  décembre  1900;  chemin  de  Saint-Barthélémy, 
10  décembre  1900. 

204.  M,  oreades  Boit.  —  Très  commun  dans  tous 
les  près,  au  bord  des  routes,  sur  les  pelouses,  depuis 
le  printemps  jusqu'à  l'automne,  après  les  pluies.  Se 
vend  couramment  sur  le  marché  d'Angers  sous  le 
nom  de  Mousseron. 

205.  M.  erythropus  Pers.  —  Classé  par  beaucoup 
d'auteurs  dans  les  Collybia,  à  côté  de  C.  dryophila. 
Sur  feuilles  tombées,  Beaucouzé,  octobre  1898;  sur 
souche  coupée  de  chêne,  Bois  de  la  Haie,  5  octobre 
1902. 

206.  M,  prasiosmus  Fr.  —  Sur  feuilles  tombées  : 
Beaucouzé,  13  novembre  1898. 

207.  M.  amadelphus  Bull.  —  Sur  souche  coupée, 
Beaucouzé,  novembre  1899. 

208.  M.  ramealis  Bull.  —  Sur  brindilles,  au  pied 
des  haies,  route  de  Nantes,  au  Pavillon,  8  décembre 
1899. 

209.  M,  alliatus  Schaefl.  (M.  scorodonius  Fr.).  — 
Sur  brindilles  et  débris  de  conifères  :  Parc  de  Pigne- 
roUes,  22  novembre  1899  et  Beaucouzé  ;  sur  un  talus, 
route  de  Paris,  au-dessus  de  la  Ballue. 

210.  M,  androsaceush,  —  Sur  les  feuilles  tombées 
commun  partout. 

Variété  acicola  sur  aiguilles  de  pin,  Le  Perray, 
3  décembre  1900. 


1 


—  170  — 

Genre  Androsaceus  (Pers.)  Pat. 

Genre  délimité  par  la  pellicule  toute  particulière 
da  chapeau,  pellicule  formée  de  cellules  épaissies. 

211.  Androsaceus  rotula  Scop.  —  Sur  les  brindilles 
et  les  feuilles  tombées,  château  de  Beuson,  novembre 
1899  et  12  septembre  1902. 

Sa  variété  Bulliardi  Quel,  à  pied  ramifié  portant 
plusieurs  chapeaux,  a  été  trouvée  sur  les  feuilles 
tombées  au  bois  de  Soucelles,  11  décembre  1901. 

212.  —A.  graminum  Lib.  —  Sur  graminées  pour- 
ries :  A  vrillé,  novembre  1898;  Polygone  du  Génie, 
chemin  des  Gilettes, novembre  1900 (Capitaine  Pyat). 

213.  A.  epiphyllus  Pers.  —  Sur  feuilles  pourries  de 
lierre  :  château  de  Beuson,  novembre  1899;  route  de 
h  Meignanne,  novembre  1900  et  décembre  1902 
(Capitaine  Pyat);  dans  les  haies,  Saint-Barthélémy, 
18  décembre  1900. 

214.  .4.  recubans  Quel.  —  Sur  les  brindilles,  sous 
les  sapins,  Parc  de  Pignerolles,  7  décembre  1900. 

Genre  Panus  Fr. 

216.  Panus  stipticus  Bull.  —  Sur  tronc  pourri,  pro- 
priété de  M.  Dezanneau,  à  Beaucouzé,  8  décembre 
1H99;  lîois  d'Avrillé,  mars  1902  (Capitaine  Pyat). 
Commune  sur  les  souches,  surtout  sur  celles  de 
chêne. 

Genre  Lentinus  Fr. 

21 U.  Lentinus  tigrinus  Fr.  —  Très  commun  aux 
environs  d'Angers,  au  pied  des  souches  et  sur  les 


—  171  — 

troncs  des  peupliers  et  des  saules.  Affectionne  les 
lieux  frais  et  humides  où  on  le  rencontre  du  prin- 
temps jusqu'à  l'automne.  Odeur  rappelant  celle  du 
lait  aigri  :  prés  Saint-Serge,  Écouflant,  Promenade 
de  la  Baumette,  etc. 

217.  L.  cochleatm  Pers.  —  Sur  souche  pourrie. 
Seiches,  octobre  1901  (M.  Thézée). 

Genre  Schizophyllum  Fr. 

'  218.  Schizophyllum  commune  Fr.  —  Sur  une  poutre 
équarrie  :  Avrillé,  novembre  1898;  dans  un  chantier 
de  bois,  près  de  l'École  de  Médecine,  janvier  1901 
(Capitaine  Pyat). 

Genre  Nyctalis  Fr. 

219.  Nyctalis  asterophora  Fr.  —  Sur  Rusaula  nigri* 
cans  en  décomposition,  bois  de  M.  Dezanneau,  à 
Beaucouzé,  8  décembre  1899. 

Genre  Cantharellus  Adans. 

220.  Cantharellus  cibarius  Fr.  —  Parc  de  Pigne- 
relies,  25  juin  1900;  très  abondante  dans  les  allées 
de  la  Boissiôre  et  au  Bois  de  la  Haie;  La  Singerie, 
8  novembre  1901. 

221.  C.  aurantiacus  Wulf.  —  Bois  de  la  Plesse, 
sous  les  Pins,  15  octobre  1899;  PigneroUes,  novembre 
1900;  Bois  des  Jeunes  Aveugles,  novembre  1901 
(Capitaine  Pyat). 


—  172  — 

On  rencontre  sur  la  Roche  de  Mûrs,  parmi  les 
grandes  mousses,  une  variété  de  cette  espèce  à  pied 
luisant»  à  chapeau  d'un  jaune  orangé  et  à  feuillets 
dichotomes  an  sommet  (15  novembre  1901). 

222.  C.  carhonarim  A.  et  S.  —  Sur  charbonnière, 
24  octobre  1898  (M.  l'abbé  Hy);  Bois  de  la  Haie, 
octobre  1901  (Capitaine  PyatV 

223.  C.  tabœ/ormis  Fr.  —  Sur  le  talus  d'un  fossé, 
Bois  de  la  Haie,  24  novembre  1899;  Le  Perray, 
novembre  1900. 

224  --  C,  cupulatus  Fr.  {heloelloides  Bull.).  — 
Parmi  la  mousse,  sur  tous  les  vieux  murs  :  La 
Baume  Ui%  novembre  1898  ;  chemin  bas  des  Fours- 
à-Ghaux,  13  janvier  1901  ;  chemin  de  Sainte- 
Gemmes,  etc. 

Genre  Dictyolus  Quel. 

225  —  Diciyolus  muacigenus  Bull.  —  Parmi  les 
mousses  ;  pelouses  schisteuses  de  Sainte-Gemmes  i 
novembre  1898;  Les  Ponts-deCé,  novembre  1900 
(capitaine  Fyat). 

226  —  D.  retirugus  Bull.  —  Sur  les  mousses  : 
PigneroHes»  8  décembre  1900,  La  Baumette,  20  dé- 
cembre 1900;  Mûrs,  novembre  1901  ;  sur  mousses  et 
brindilles,  chemin  de  la  Meignanne,  décembre  1900. 

2-Sl  —  D.  lobatm  Pers.  —  Sur  les  mousses  tapis- 
sant les  rochers  schisteux  dans  un  vallon,  derrière 
la  carrière  de  Pruniers,  avril  1900;  sur  les  mousses, 
dans  les  marécages  à  Ecouflant,  4  décembre  1900. 


—  173  — 
Genre  Lenzites  Fr. 

228  —  Lenzites  flaccida  Fr.  {Ag,  coriaceus  Bull.). 
—  Sur  troncs  coupés  de  chêne  :  bois  d*  A  vrillé, 
avril  1900  ;  allée  d'Echarbot,  mai  ;1902  (capitaine 
Pyat). 

229  —  L.  Betulina  Fr.  —  Sur  une  barrière,  route 
de  Paris,  novembre  1899. 

230 —  L.  tricolor  Bull.  —  Sur  vieilles  souches, 
Sainte-Gemmes,  novembre  1898  ;  sur  les  vieux 
saules,  rive  gauche  de  Tétang  Saint-Nicolas,  22  no- 
vembre 1901. 

231  —  L.  sœpîaria  Wulf.  —  Sur  branche  pourrie 
de  pins,  bois  du  château  de  Beuson,  novembre  1899. 

Genre  Volvaria  Fr. 

232  —  Volvaria  gloiocephala  De  Cand.  —  Ardoisière 
du  Doyenné,  6  novembre  1898;  allée  d'Echarbot, 
novembre  1901.  J'ai  rencontré  fréquemment  cette 
espèce  au  bord  des  routes,  près  des  tas  d'ordures  : 
aux  Gaubourgs,  à  la  Baumette,  au  chemin  de  la 
Meignanne,  à  l'entrée  du  bois  de  la  Haie. 

233  —  y.  speciosa  Fr.  —  Espèce  regardée  par 
beaucoup  d'auteurs  comme  une  forme  luxuriante 
de  V,  gloiocephala.  Polygone  du  génie,  chemin  des 
Gilettes,  sur  un  tas  d'herbes  en  décomposition, 
octobre  1901  (capitaine  Pyat)  ;  Terre-plein  de  la 
Baumette ,  octobre  1902. 

234  —  V.  pusilla  Pers.  {parvula  Weinm.).  —  Dans 
les  prés  au  bord  de  la  route,  levée  de  Bouchemaine, 


—  174  — 

13  octobre  1899  (M.  Proust)  ;  dans  le  gazon  au  pied 
d*un  mur,  chemin  de  Balzac ,  25  septembre  1901  ; 
dans  l'herbe,  Echarbot,  8  septembre  1902. 

235  —  V,  voloacea  Bull.  —  Sur  des  débris  de 
chanvre,  dans  une  pépinière  des  établissements 
Aïidré  Leroy,  Angers,  25  juin  1900. 

Chaque  année  cette  magnifique  espèce  pousse  en 
abondance  au  môme  endroit.  Trois  employés  de  la 
maison  André  Leroy  affirment  en  avoir  mangé 
copieusement,  après  toutefois  traitement  à  l'eau 
bouillante,  sans  en  avoir  été  nullement  incommodés. 

Genre  Pluteus  Fr. 

236  —  Pluteus  cervinus  Schaefl.  —  Cystides  carac- 
téristiques en  forme  de  bouteille  terminée  par  une 
partie  élargie  présentant  plusieurs  lobes.  Sur  tronc 
coupé  de  chêne  :  Beaucouzé,  4  juin  1900;  sur 
souches  pourries  de  peuplier,  dans  les  prés  à  Murs, 
12  octobre  1902. 

Genre  Entoloma  Fr. 

237.  Entoloma  lividum  Bull.  —  Pelouses  du  château 
de  Beuson,  novembre  1898;  près  du  château  delà 
Plesse ,  en  face  la  Poêle ,  novembre  1901  (Capitaine 
Pyat). 

238.  E.  clypeatum  L.  —  Espèce  assez  commune  le 
long  des  haies  plutôt  sèches  et  bien  exposées. 

Sur  un  talus,  Montreuil-Belfroi,  18  avril  1900;  au 
bord  d'un  sentier  à  La  Boissière,  mai  1900;  prome- 


—  175  —  i 

I 
nade  de  la  Banmette,  au  pied  des  haies  (M  Tabbé  *(l 

Hy);  chemin  de  La  Meignanne,  près  le  retit-Glos, 

5  mai  1901,  et  Champ  de  tir  de  l'Étang  Saint- Ni  colas 

(Capitaine     Pyat);     Écouflant,     Sainte -Gemmes,  U 

Épiré,  etc. 

239.  E.  rhodopolium  Fr.  Bois  de  la  Boissiéro, 
10  novembre  1879;  château  de  Beuson,  15  norerabre 
1900. 

240.  E,  aericeum  Bull.  —  Parc  de  PigneroUes, 
mars  1900. 

241.  E.  elaphinum  Fr.  —  Spores  polyéd raies.  Sur 
les  pelouses  schisteuses  du  plateau  de  la  Baumetta, 
29  novembre  1899. 

242.  E.  nidorosum  Fr.  —  Odeur  forte  d'eau  de 
Javelle.  Dans  les  prés,  à  Murs,  12  octobre  irNJ2* 

Genre  Clitopilus  Fr. 

243.  Clitopilus  prunulus  Scop.  —  Dans  les  près 
humides,  à  Trélazé,  21  octobre  1898. 

244.  C.  orcella  Bull.  —  Très  commun  sur  la  pelouse 
du  château  de  la  Boissière,  novembre  IHiJM;  dans 
l'herbe  des  pelouses  de  la  Plesse,  5  octobre  1902. 

245.  C.  popinalis  Fr.  —  Pelouses  du  chîlteau  de 
MoUières,  octobre  1899;  dans  Therbe,  an  lïord  du 
chemin  de  Juigné-Béné  à  Feneu,  8  septembre  1902- 


Genre  Leptonia  Fr. 

216.  Leptonia  euchlorum  Lasch.  —  Chapeau  et  stlpe 
jaune  verdàtre.  Dans  un  pré,  à  Écouflant,  sep- 
tembre 1898. 


i 


—  176  — 

247.  L.  aericellum  Fr.  —  Chapeau  blanc  de  lait, 
puis  jaunissant  faiblement  :  Bois  d*Avrillé, 
4  novembre  1898. 

Genre  Nolanea  Fr. 

248.  Nolanea  pascua  Pers.  —  Dans  Therbe,  parc  de 
PigneroUes,  près  de  la  futaie  de  pins,  novembre 
1899;  pelouses  de  la  Singerie,  17  avril  1901. 

249.  N.  mammosa  Fr.  {Ag,  sericeus  Bull.)  —  A 
terre,  sous  les  sapins,  parc  de  Pignorolles,  23  mars 

1900  :  pelouses  du  château  de  Beuson,  novembre 

1901  (Capitaine  Pyat). 

250.  N.  icterina  Fr.  —  Dans  le  sable,  sous  les  pins, 
PigneroUes,  21  novembre  1900. 

Genre  Egcilia  Fr. 

251.  Eccilia  cancrina  Fr.  (neglectus  Lasch.).  — 
Allées  herbeuses  du  bois  de  Monrepos,  à  Feneu, 
8  octobre  1902. 

Genre  Claudopus  Sm. 

252.  Claudopus  variabilis  Pers.  —  Sur  graminées 
pourries,  sentier  du  bois  de  la  Haie,  à  la  Boissiére, 
25  novembre  1899.  Sur  brindilles  de  Genêt,  champ 
de  manœuvre  d*A vrillé,  octobre  1902  (Capitaine 
Pyat). 

253.  C.  byasisedus  Pers.  —  Sur  branche  pourrie, 
château  de  MoUières,  26  mars  1900.  Le  stipe  est 
entouré  à  sa  base  de  fibrilles  byssoïdes  blanches. 

(A  suivre). 


ITOTHÎ 

SUR 

UN  ÉCLAIR  A  PROPAGATION  LENTE 

PAR 

E3.    PRÉAUBERT 


Dans  la  nuit  du  30  septembre  au  1»*^  octobre  1903, 
revenant  de  voyage  par  un  temps  d'orage,  je  restais 
assez  tard,  à  ma  fenêtre,  à  Angers,  à  considérer  les 
éclairs. 

Exactement  à  2  heures  du  matin,  xim}  contla- 
gration  lumineuse  d'une  grande  intensité  éclata 
dans  une  partie  du  ciel  cachée  par  le  massif  des 
maisons  de  ma  rue,  suivie  bientôt  d'une  forte 
détonation. 

Presqu'immédiatement  après  la  lumiùn^,  au  bout 
d'un  intervalle  d'environ  3/10  de  seconde,  je  vis 
sortir  de  la  ligne  des  maisons  un  météore  ayant 
absolument  l'aspect  d'une  fusée  de  feu  d  artifice 
avant  explosion  et  qui  me  sembla  venir  du  centre 
môme  de  la  conflagration  en  question.  Ce  météore, 
formé  d'une  petite  masse  lumineuse  jaunâtre,  lais- 
sant par  derrière  elle  une  traînée  lumineuse  comme 
le  font  les  fusées,  se  propagea  suivant  une  trajec- 
tion  d'abord  horizontale,  puis  légèrement  descon- 

12 


I 


—  178  — 

dante,  comme  s'il  était  sollicité  quelque  peu  par  la 
gravitation.  Il  parcourut  ainsi  un  arc  d'environ 
45  degrés,  à  peu  près  en  3/10  de  seconde  ;  puis  tout 
disparut. 

En  admettant,  ce  qui  est  fort  vraisemblable,  qu'il 
eût  la  môme  vitesse  avant  d'être  visible  pour  moi, 
ce  météore  aurait  parcouru  un  arc  de  90  degrés 
en  6/10  de  seconde. 

Ce  phénomène  rentre  incontestablement  dans  la 
catégorie  des  éclairs  dits  éclairs  en  boule,  globes 
fulminants.  Toutefois,  ici,  il  n'y  a  pas  eu  d'explo- 
sion finale. 


ITOTZ: 

SUR  LA 

Ooncbe  à  facoîdes  dn  grès  armoricain 

EN   ANJOU 

PAR 

E.     PRÊAUBERT 


Dans  le  but  de  se  relier  à  la  ligne  du  chemin  de 
1er  de  TOuest,  la  corderie  Bessonneau,  d'Angers, 
fait,  en  ce  moment,  exécuter  des  travaux  d'aména- 
gement pour  établir  un  branchement  particulier. 

Il  a  fallu  pour  cela  traverser  une  crête  de  grès 
armoricain  redressé,  connue  sous  le  nom  de  Dob 
d'âne.  Ces  travaux  ont  été  rendus  difficiles,  non 
seulement  par  la  grande  résistance  du  grés,  mais 
encore  par  la  rencontre  de  filons  de  quartz  injectés 
de  Mispickel  et  de  Scorodite  et  enfin  par  des  ébou- 
lements  dans  les  parties  moins  solides. 

En  cours  d'exécution,  la  tranchée  a  traversé  une 
couche  de  grés  présentant  un  genre  de  stratification 
des  plus  singuliers.  Les  strates,  gui  sont  générale- 
ment minces,  irrégulièrement  feuilletées  comme 
une  pâtisserie  grossière,  sont,  en  outre,  ondulées, 
bosselées,  plissotées,  parfois  striées,  d'aspect  satiné; 


—  180  — 

puis  brusquement  elles  se  retournent  en  S ,  ou  bien 
se  roulent  en  cylindres  plus  ou  moins  continus,  ou 
encore  en  cornets  à  tabac,  comme  on  le  voit  nette- 
ment dans  la  cassure  transversale  ;  d'autres  fois^ 
enfin,  la  masse  se  termine  brusquement  en  moi- 
gnon ;  on  dirait  le  moule  intérieur  d'un  sac  d'épicerie 
de  dimension  moyenne. 

L'idée  qui  s'offre  immédiatement  à  l'esprit  est 
qu'on  se  trouve  en  présence  d'une  sédimentation 
opérée  au  milieu  d'algues  à  grandes  frondes,  de 
fucoïdes,  qui  se  sont  trouvées  englobées  dans  le 
dépôt.  Tous  les  contournements  précités,  plis, 
stries,  cylindres,  cornets,  moignons,  sont  tous  ali- 
gnés dans  les  strates  suivant  une  môme  direction, 
<îe  qui  indique  un  entraînement  par  un  courant 
marin  et  ce  qui  explique,  en  outre,  comment  le 
dépôt  minéral,  entremêlé  aux  fucus  flottants,  a  pu 
prendre  cet  aspect  si  mouvementé. 

Cette  couche  peut  avoir  une  vingtaine  de  mètres 
d'épaisseur.  Je  me  rappelle  l'avoir  vue  autrefois  au 
Nord  d'Angers,  à  la  tranchée  des  Granges,  pendant 
les  travaux  de  la  Compagnie  de  l'Ouest.  Je  l'ai  revue 
sur  le  versant  Nord  de  la  crête  armoricaine  qui  passe 
entre  Loire  et  Angrie,  dans  la  tranchée  de  la  route 
qui  rejoint  ces  deux  bourgs.  Il  est  probable  qu'elle 
se  rencontre  d'une  façon  constante  dans  tout  notre 
grès  armoricain. 

Au  milieu  des  empreintes  en  question,  on  voit 
parfois,  toujours  dans  le  même  alignement,  des 
reliefs  rappelant  un  peu  l'aspect  de  gros  cordons  et 
gui  font  penser  aux  cordons  parfois  extrêmement 


—  181  — 

longs  qui  rattachent  par  un  crampon  au  fond  de  la 
mer  les  frondes  flottantes  des  laminaires  de  nos 
océans. 

Enfin,  et  toujours  couchés  dans  la  môme  direc- 
tion, se  rencontrent  aussi  quelques  rares  bilobites, 
enchevêtrés  au  milieu  des  autres  empreintes.  J'ai 
fait  transporter  au  Musée  Paléontologique  d'Angers 
un  échantillon  (Cruziana  Goldfussi)  de  50  centi 
mètres  de  long,  en  assez  bon  état.  M.  Tabbé  Rondeau 
en  a  également  recueilli  plusieurs  spécimens. 

Les  conditions,  dans  lesquels  les  bilobites  se 
trouvent  ici,  sont  bien  de  nature  à  faire  croire  pour 
ces  singulières  empreintes  à  une  origine  végétale. 
D*abord  la  structure  du  dépôt  indique  une  alluvioii 
à  la  fois  minérale  et  végétale  ;  d'autre  part,  il  n'est 
pas  bien  facile,  sur  la  roche,  de  distinguer  le  départ 
de  certains  bilobites  frustes  d'avec  certains  de  ces 
cordons  que  je  viens  de  signaler;  on  peut  se  deman- 
der si  les  uns  ne  se  transforment  pas  dans  les  autreg  ; 
le  bîlobite  ne  serait  alors  qu'une  partie,  peut-être,  la 
partie  basilaire,  le  crampon  fixateur  des  grandes 
algues  flottantes  des  océans  primaires. 

Enfin  l'orientation  constante  montre  que  les  bilo- 
bites, comme  tout  le  reste,  ont  été  entraînés  par  le 
courant  marin. 

L'hypothèse  d'après  laquelle  ils  représenteraient 
les  traces  laissées  sur  le  fond  de  la  mer  par  le  passage 
d'animaux  errants  me  parait  bien  difficile  à  soute- 
nir ici;  d'ailleurs,  dans  des  conditions  de  milieu 
aussi  agité  et  mouvementé,  les  traces  d'animaux 
auraient  été  bien  vite  balayées  et  effacées. 


r 


UOTÉ 


SUR 


LA    FLORE    MYCOLOGIQUE 

DE  M.   BIGEARD 


Nul  mieux  qu'un  instituteur,  habitué  à  initier 
de  jeunes  cerveaux  aux  barbaries  des  sciences, 
n'était  indiqué  pour  concevoir  et  mettre  au  jour  un 
plan  presqu'entiôrement  nouveau  et  surtout  simple, 
clair  de  détermination  des  champignons. 

Scientifique  tout  assez,  sans  pontiflcation,  M.  Bi- 
geard  a  compris  que  pour  le  débutant  et  pour  Tama- 
teur,  ce  qu'il  importait  surtout  de  connaître  c'était 
des  caractères  macroscopiques  suffisants  pour  per- 
mettre de  distinguer  facilement  presqu'au  premier 
coup  d'oeil  une  espèce  d'une  autre,  et  surtout  une 
bonne  d'une  mauvaise. 

Bornant  son  étude  aux  champignons  les  plus  vul- 
gaires, M.  Bigeard  n'a  pas  voulu  toutefois  que  le 
mycologue  reste  absolument  désarmé  devant  les 
types  rares  et  ses  tables  conduisent  toujours,  sinon 
à  une  espèce,  du  moins  à  une  famille  s  c'est  une 


-  484  — 

porte  ouverte  à  des  études  plus  approfondies  et 
ouverte  facilement. 

En  un  mot,  son  livre  est  grandement  suffisant 
pour  celui  qui  ne  veut  faire  de  mycologie  qu'assez 
pour  son  usage  personnel  au  point  de  vue  gastrono- 
mique ou  pour  son  agrément,  et  rendra  de  grands 
services  à  ceux  qui  voudront  étudier  à  fond  cette 
science  encore  un  peu  nouvelle  en  leur  facilitant  les 
débuts. 

E.  Mbsfrby. 


v_   -   ,  1 


NÉCROLOGIE 


I 

i 

i 


I 


Le  docteur  Bœll,  né  à  Haguenau  (Dos- Rhin),  le 
29  juillet  1847,  décédé  à  Baugé,  le  29  décembre  1903. 

Après  de  bonnes  études  au  lycée  de  Strasbourg, 
il  suivit  les  cours  de  médecine  de  la  FaciiUi^  de  cette  | 

ville,  qui  avait  alors  une  certaine  repu  ta  ti  on. 

Il  fit  la  campagne  de  1870,  d'abord  comme  lieute- 
nant, puis  comme  capitaine  de  la  garde  mobile  >  fut  | 
fait  prisonnier  et  envoyé  en  captivité  à  Breslau,  La 
perre  terminée,  il  opta  pour  la  Fr;ince  et  fut 
nonmié  médecin  de  la  maison  centrait'  de  Fonte- 
vrault. 

Bœll  vint  se  fixer  à  Baugé  en  1873  ;  il  y  fut  bientôt 
très  apprécié  et  ne  tarda  pas  à  se  faim  un*^  belle 
clientèle.  Son  goût  pour  l'étude  et  la  science  trouva 
de  nouveaux  éléments  dans  les  campagnes  des 
environs  de  Baugé,  si  riches  au  point  de  vue  de  la 
flore  et  des  souvenirs  préhistoriques.  \l  s'adonna 
de  préférence  à  la  paléontologie.  Aussi  proiîtaitil 
de  ses  courses  pour  se  livrer  à  ses  études  favorites  ; 
et  combien  il  était  heureux  quand  il  rapportait  un 
silex  taillé,  une  hache  ou  môme  quelque  débris  do 
Tépoque  romaine. 


—  186  — 

C'était  un  chercheur  doublé  d'un  travailleur  infa- 
tigable ;  il  occupait  les  rares  loisirs  que  lui  laissaient 
ses  clients  à  rédiger  des  notes  un  peu  sur  tous  les 
sujets.  C'est  ainsi  qu'il  publia  à  l'usage  des  écoles 
primaires,  en  collaboration  avec  M.  Sion  :  1**  Notions 
élémentaires  des  sciences  physiques  et  naturelles; 
2°  Notions  élémentaires  d'agriculture.  Puis,  Panse- 
ments usuels  et  soins  urgents  ;  U Hygiène  du  paysan, 
qui  lui  valut  le  prix  Lamayran ,  au  concours  ouvert 
par  la  Société  d'agriculture  de  Seine-et-Oise. 

Il  n'oublia  pas  la  Société  d'Études  scientifiques 
dont  il  faisait  partie  depuis  1882  ;  le  bulletin  de  1901 
publia  de  lui  un  travail  :  Les  monuments  préhisto- 
riques du  Baugeois. 

Enfin,  son  ouvrage  le  plus  important  :  Contribu- 
tion à  l'histoire  de  Baugé  et  environs,  en  collaboration 
avec  M.  Fraysse,  qu'il  venait  à  peine  de  terminer. 

Toujours  au  courant  des  dernières  découvertes 
de  la  science,  il  faisait  de  fréquentes  et  intéressantes 
communications  aux  journaux  professionnels,  à 
L'Anjou  médical  notamment. 

Lorsque  la  mort  l'a  foudroyé,  11  commençait,  avec 
un  jeune  confrère,  à  publier  des  observations  sur  un 
nouvel  agent  thérapeutique,  travail  au  sujet  duquel 
les  encouragements  les  plus  flatteurs  lui  arrivaient 
de  toutes  parts.  Avec  d'aussi  brillantes  qualités, 
Bœll  devait  attirer  sur  lui  l'attention  des  pouvoh^ 
publics;  aussi  lui  confia-t-on  différentes  fonctions  : 
Vice-Président  du  Conseil  d'hygiène,  Inspecteur 
des  Pharmacies,  Médecin  inspecteur  des  Écoles, 
Délégué  cantonal,  etc. 


—  487  — 

Il  était  Chevalier  du  Mérite  agricole  et  Officier  de 
rinstruction  publique,  titres  qull  avait  largement 
mérités. 

Je  ne  puis  terminer  cette  notice  biographique  sans 
me  rappeler  Témotion  que  causa  à  ses  amis  la  nou- 
velle terrifiante  de  sa  mort.  Étroitement  lié  avec  lui 
depuis  plus  de  20  ans,  j'en  fus  personnellement  très 
touché.  Sa  perte  a  été  vivement  ressentie  à  Baugé, 


J.  Georges, 
Baugé,  janvier  Î904. 


L 


SESSION  EXTRAORDINAIRE 

DE   LA 

SOGËH  D'tHES  SGIEinFIIIDES  DWEES 

A     8AUMUR 

(8  et  9  juin  1904) 
Ck>miyte  rendu  par  M.  O.  GOUFFON 


La  Société,  conformément  à  la  décision  prise  par 
elle,  à  Baugé,  dans  sa  séance  du  4  juin  1903  (lors  de 
sa  première  tentative  de  décentralisation),  s'est 
réunie  en  session  extraordinaire  à  Saumur,  les  8  et 
9  Juin  1904. 

Le  programme  de  cette  session  avait  été  discuté 
dans  les  séances  du  4  février,  3  mars,  14  avril  et 
5  mai  1904. 

Le  Comité  chargé  d'organiser  la  session  se  com- 
posait de  MM.  Abot,  G.  Bouvet,  Peton,  Préaubert 
et  Valotaire. 

Les  membres  de  la  Société  qui  ont  prjs  part  aux 
travaux  de  la  session  sont  : 

MM.  Baron,  Bernier,  Bouvet  G.,  CoiilTon  01., 
Dezaunay,  Dumas,  Georges,  Houall,  Lambert,  Mar* 
tin  Rog.,  Micheau,  D'  Motais  E.,  Perrin,  D^  Peton, 
Préaubert  E.,  Surrault  Th.,  Valotaire. 


pw-n 


—  190  — 

Se  sont  fait  excuser  : 

MM.  Abot,  Baret  Ch.,  Beaudoln,  Bellanger, 
Brion,  Davy,  Desmazières  O, 

Séance  du  8  juin  1904 

La  Société  se  réunit  à  Saumur,  à  8  h.  1/2  du  soir, 
au  foyer  du  Théâtre  municipal,  gracieusement  mis 
à  sa  disposition  par  M.  le  D'  Peton,  maire  de  Sau- 
mur. La  salle  est  décorée  de  radiographies  et  de 
schéma,  ayant  trait  à  la  conférence  de  M.  Surault. 
Malgré  le  mauvais  temps,  un  grand  nombre  de  per- 
sonnes notables  de  Saumur  et  des  environs  honorent 
la  réunion  de  leur  présence. 

M.  Bouvet,  président  de  la  Société,  prononce 
l'allocution  suivante  : 

«  Mesdames, 

«  Messieurs, 
a  Avant  de  laisser  la  parole  à  notre  sympathique 
«  conférencier,  permettez-moi  de  vous  dire  ce  qu'est 
((  la  Société  d'Études  Scientifiques,  qui,  J'en  suis 
<(  certain ,  n'est  connue  que  d'un  petit  nombre  de 
«  personnes  parmi  vous. 

((  Fondée  au  lendemain  de  1870  par  un  groupe  de 
«  Jeunes  gens  unis  dans  une  pensée  de  relèvement 
((  national,  la  Société  d'Études  Scientifiques  a  pour 
((  objet  l'étude  exclusive  de  toutes  les  questions  qui 
((  se  rattachent  aux  Sciences  physiques  et  naturelles, 
«  principalement  en  ce  qui  concerne  le  département 
<(  de  Maine-et-Loire. 


-  191  - 

c(  Chaque  année,  depuis  cette  époque,  la  Société 
«  a  publié  dans  un  bulletin  spécial  les  notes,  obser- 
«  vations  et  mémoires  originaux  de  ses  membres 
«  titulaires  ou  correspondants;  elle  échange  ce  bul- 
«  letin  avec  plus  de  cent  Sociétés  françaises  et 
«  étrangères,  ce  qui  lui  a  permis  de  constituer  une 
((  bibliothèque  riche  en  documents  souvent  difficiles 
«  à  se  procurer  et  qui  sont  à  la  disposition  des 
«  Sociétaires. 

«  A  ses  débuts ,  la  Société  avait  formé  des  coUec- 
«  tions;  plus  tard,  elle  s'en  dessaisit  au  profit  du 
a  Musée  de  la  ville  d'Angers  et  des  écoles  commu- 
«  nales  (Musées  scolaires).  Depuis^  elle  n'a  cessé  de 
«  prêter  son  concours  de  la  façon  la  plus  désinté- 
<(  ressée  à  tous  les  établissements  scientifiques  dç 
«  la  région. 

«  L'année  dernière,  la  Société,  désireuse  d'élar- 
«  glr  autant  que  possible  le  champ  d'action  offert  à 
«  ses  efforts,  décida  de  tenir  chaque  année  l'une  de 
«  ses  réunions  en  dehors  d'Angers.  A  titre  d'essai, 
«  elle  se  rendit  à  Baugé.  Grâce  à  nos  amis  du  Bau- 
«  geois,  la  réussite  fut  complète. 

«  Encouragés  par  ce  premier  succès,  nous  avons 
«  dès  lors  pensé  à  venir  à  Saumur  ;  mais  la  chose 
«  n'était  pas  sans  difficulté,  et  pourquoi  ne  pas 
«  l'avouer?  nous  avions  quelque  inquiétude  sur 
((  l'heureuse  issue  de  notre  projet.  Saumur  était 
«  déjà  une  grande  ville  qui  demandait  une  organi- 
«  sation  assez  compliquée  et  nous  n'y  comptions 
«  que  deux  collègues,  M.  le  D'f  Peton  et  M.  Valo- 
«  taire.    Heureusement    ceux-ci    suppléèrent   au 


—  192  — 

«  nombre  par  un  dévouement  à  toute  épreuve,  dont 
«  je  ne  saurais  trop  les  remercier.  Je  prie  tout  par- 
ce ticulièrement  M.  le  Maire  de  vouloir  bien  agréer 
((  ici  rexpression  de  notre  vive  reconnaissance  pour 
«  son  bienveillant  accueil. 

«  La  Société  d'Étudeô  scientifiques  n'est  pas  une 
((  société  savante  à  proprement  parler,  son  titre 
«  l'indique  même  suflBisamment,  mais  une  Société 
«  d'études  en  commun  ;  ce  serait  donc  une  erreur 
«  de  croire  qu'elle  se  renferme  exclusivement  dans 
((  la  science  spéculative.  Non,  les  applications  de  la 
«  science  à  l'industrie,  à  l'agriculture,  à  Tarchéolo- 
«  gie,  etc  ,  sont  au  contraire  le  but  vers  lequel 
«  doivent  tendre  tous  ses  efforts. 

((  La  Société  n'est  donc  pas  ouverte  aux  théori 
((  ciens  seuls  ;  elle  sera  toujours  heureuse  d'accueil- 
«  lir  les  ingénieurs,  les  industriels,  les  agronomes, 
«  les  instituteurs,  les  étudiants,  toutes  les  personnes 
«  en  un  mot  qui,  de  près  ou  de  loin,  s'intéressent  à 
((  une  branche  quelconque  de  la  science  ou  à  ses 
((  applications. 

((  La  devise  pourrait  être  :  «  Par  la  science ,  pour 
«  notre  beau  pays  d'Anjou.  » 

Cet  exposé  de  l'histoire,  de  la  destination,  du  but 
et  des  espérances  d'extension  de  la  Société  d'Études 
Scientifiques  a  été  accueilli  par  de  nombreux  applau- 
dissements. 

M.  Th.  Surrault,  vice-président  de  la  Société, 
prend  alors  la  parole  ;  il  aborde  le  sujet  très  atta- 
chant de  la  radiographie.  En  quelques  mots,  il  fait 


-  193  - 

l'historique  de  la  Question  du  Radium  :  Roentgen 
découvrant  les  rayons  X  en  1896  et  presque  en 
môme  temps  Beckerel  montrant  que  l'uranium  pos-  , 

sède  un  pouvoir  semblable  à  celui  des  ampoules  de  J 

Crooks;  cette  découverte  amenant  la  théorie  mo* 
derne  de  «  l'ionisation  »,  qui  aboutit  elle-même  aux 
découvertes  successives  du  pollonium,  du  thorium 
et  enfin  du  radium  par  M™«  et  M.  Curie. 

Le  Conférencier  montre  l'uranium  servant  de 
terme  intermédiaire  entre  les  rayons  X  et  le  radium  ;  | 

il  décrit  la  découverte  faite  par  M°»o  Curie  du  pouvoir 
de  la  pechblende  sur  l'électroscope,  tout  en  exposant  * 

les  propriétés  du  radium  tant  au  point  de  vue  général  ' 

qu'au  point  de  vue  médical,  M.  Surault  fait  com- 
prendre l'infériorité  du  radium  sur  les  rayons  X  au 
point  de  vue  radiographie  ;  il  montre  son  emploi  mé-  , 

dical  comme  étant,  à  l'heure  actuelle,  plutôt  curieux  j 

que  pratique,  à  cause  des  dangers  qu'il  présente  et  i 

surtout  par  suite  de  son  prix  de  revient.  M.  Surault  / 

conclut  que  le  radium  est  pour  le  moment  une  décou- 
verte intéressante,  surtout  au  point  de  vue  théorique, 
parce  qu'elle  ouvre  un  horizon  nouveau  sur  une 
partie  delà  chimie  qui  paraissait  inaccessible  jusqu'à  I 

nos  jours  et  qui  rappelle  l'alchimie  avec  la  transmu- 
tation des  corps.  M.  Surrault  cite  une  parole  do 
Crooks  sur  le  devoir  qu'a  l'homme  de  chercher  k 
tout  éclaircir  :  «  En  science,  il  ne  doit  pas  y  avoir 
de  mystère  »  ;  puis  il  termine  en  complétant  la 
devise  que  vient  d'exposer  M.  Bouvet,  par  ces  mots  : 
«  Toujours  en  avant  pour  le  vrai  et  pour  le  bien  n. 
Le  Conférencier  a  su  mettre  à  la  portée  de  tous  ses 

13 


w 


—  194  — 


^  auditeurs,  môme  de  ceux  n'ayant  qu'une  instruction 

'^^x  sommaire,  ce  sujet  qui,  par  son  essence  scientifique, 

%:■  semble   s'adresser  à   un  public  de  savants.  Des 

*)'    '  expériences,  des  projections  et  des  dessins  dus 

r  à  M.  Préaubert  venaient  au  fur  et  à  mesure  des 

Z'-'  ^  besoins  de  la  démonstration  appuyer  les  paroles  du 

<  conférencier,  en  rendant  sensibles  les  conceptions 

V  de  l'esprit  les  plus  abstraites. 

^  •  A  la  fin  de  la  séance  et  dans  l'obscurité  complète, 

*  les  auditeurs  ont  pu  examiner  les  différentes  subs- 

\y.  tances  radioactives  exposées  :  ils  ont  tous,  avec 

surprise  et  admiration,  considéré  le  spectacle  sur- 
prenant du  spintériscope. 

Un  grand  nombre  de  personnes  notables  sont 
venues  féliciter  le  conférencier.  M.  Surault  a  rem- 
porté un  magnifique  succès,  juste  récompense  de 
l'agréable  soirée  qu'il  a  fait  passer  aux  Saumurois. 

Séance  du  9  juin  1904 

Le  lendemain  matin,  jeudi  9  juin  à  9  h.  1/2,  la 
Société  se  réunit  au  foyer  du  Théâtre.  Là,  en  pré 
sence  de  quelques  invités,  M.  Peton,  maire  de 
Saumur,  procède  à  l'installation  de  la  Société,  en 
lui  souhaitant  la  bienvenue  dans  les  murs  de  Sau- 
mur et  en  la  remerciant  d'avoir  choisi  cette  ville 
comme  siège  de  sa  session  extraordinaire. 

En  quelques  mots,  M.  Bouvet,  président  du  bureau 
permanent,  exprime  à  M.  le  Maire  la  reconnaissance 
.de  la  Société  ;  puis  il  remet  la  présidence  de  la  séance 
à  M.  le  D'  Peton. 


—  196  —  ' 

M.  le  Président  déclare  la  séance  ouverte. 

M.  Olivier  Couffon  remplace  M.  Beaudouin,  socré 
taire,  qui  n*a  pu  se  joindre  aux  excursionniste^*, 

M.  0.  Couflon,  secrétaire  pour  la  session  de  Sau- 
mur,  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  réuniori 
du  mois  de  mai.  Les  membres  présents  ne  faisant 
aucune  objection,  le  procès-verbal  est  adopté,  *• 

M.  G.  Bouvet  donne  connaissance  de  quelques  ^ 

pièces  de  la  correspondance  intéressant  la  se^^sion 
actuelle,  notamment  des  lettres  d'excuses  de  M.  le 
Sons-Préfet  de  Saumur,  de  M.  Auriou,  secrtlaire 
de  la  Mairie  de  Saumur,  de  M.  Davy,  ingénieur 
civil  des  mines,  qui  expriment  leurs  regrets  du  ne 
pouvoir  prendre  part  aux  travaux  de  la  session 
extraordinaire. 

M.  Peton,  président,  fait  à  la  Société  la  comn:iu- 
nication  suivante  : 


Le  rôle  hygiénique  et  social  du  vin 

Messieurs  , 

M.  Bouvet  et  M.  Préaubert  m'ont  fait  rhonneiir 
de  me  demander  une  communication  pour  la  séance 
que  la  Société  d'Études  scientifiques  a  eu  la  bonne 
pensée  de  tenir  à  Saumur.  J'ai  cru  que,  parmi  les 
questions  locales,  dont  l'étude  peut  retenir  quelques 
instants  votre  attention,  il  en  est  une  que  vous  me 
pardonnerez  d'esquisser  à  grands  traits  devant  vous 
parce  qu'elle  a  un  intérêt  général,  tant  au  point  de 
vue  hygiénique  qu'au  point  de  vue  social.  —  Je  veus. 


—  196  - 

vous  parler  du  vin,  qui  est  un  produit  estimé  du 
Saumurois,  du  vin  qui,  au  dire  de  certains  philan- 
thropes et  de  certains  médecins,  conduit  à  Talcoo- 
lisme,du  vin,quebeaucoupd'hygiénistes  continuent 
à  recommander  comme  la  meilleure  des  boissons, 
du  vin,  dont  la  culture  fait  vivre  ou  enrichit  la  popu- 
lation des  bords  de  la  Loire. 

Depuis  quelques  années,  en  présence  des  progrès 
croissants  de  l'alcoolisme,  des  gens  bien  intention- 
nés ont  mené  une  campagne  contre  l'alcool  sous 
toutes  ses  formes  :  spiritueux,  liqueurs,  vins,  cidres, 
bières.  —  Comme  il  n'est  rien  de  plus  rare  au  monde 
que  le  bon  sens  et  le  sens  de  la  mesure,  la  campagne 
alcoolique  a  dépassé  le  but,  desservant  ainsi  la  cause 
même  qu'elle  prétendait  soutenir.  On  voulait  prê- 
cher la  tempérance;  on  a  été  entraîné  par  des  esprits 
absolus  jusqu'à  vouloir  imposer  V abstinence  totale. 
Là  est  l'exagération,  là  se  trouve  l'erreur.  Certes, 
l'alcool  est  mauvais  pour  la  santé  quand  on  en 
absorbe  d'une  façon  quotidienne  des  doses  notables. 
Les  faits  prouvent,  en  effet,  que  l'organisme  humain 
ne  tolère  l'alcool  qu'à  petites  doses  et  pour  un  temps 
restreint.  Mais  l'observation  démontre  également 
que  l'action  de  l'alcool  est  toute  différente,  suivant 
qu'on  l'absorbe  sous  forme  d'eau-de-vie,  de  liqueur, 
d'apéritifs,  ou  suivant  qu'il  est  ingéré  dans  une  dilu- 
tion aqueuse  très  étendue,  comme  le  vin,  le  cidre  et 
la  bière. 

Le  vin  est  une  boisson  éminemment  française 
Depuis  des  siècles  nos  populations  en  consomment, 
des  Pyrénées  jusqu'à  la  Loire,  de  l'Atlantique  jus- 


r 


—  197 


qu'aux  plaines  de  la  Champagne  et  jusqu'aux  contre- 
forts des  Alpes. 

Il  n'y  a  dans  notre  pays  que  la  région  septentrio- 
nale (Bretagne,  Normandie  et  Flandres)  à  faire 
usage  d'autres  boissons  habituelles.  Peut-on  soute- 
nir que  la  race  est  moins  vigoureuse  dans  les  régions 
vinicoles  que  dans  les  autres  ?  Ne  voyons-nous  pas 
au  contraire  les  pays  où  le  peuple  boit  communé- 
ment du  vin  être  moins  touchés  par  les  deuxgrandâ 
fléaux  dont  se  préoccupent  à  l'heure  actuelle  les 
hygiénistes,  à  savoir  :  l'alcoolisme  et  la  tubercu- 
lose ? 

Le  vin,  pris  en  quantité  convenable,  chez  les  gens 
bien  portants,  a  une  action  favorable  sur  la  diges- 
tion et  la  nutrition.  Il  excite  l'appétit  en  éveillant  le 
fonctionnement  des  glandes  salivaires,  la  sécrétion 
du  suc  gastrique  et  les  mouvements  de  la  tunique 
musculeuse  de  l'estomac.  Il  introduit  dans  l'orga- 
nisme une  faible  proportion  d'alcool,  qui  ne  repré- 
sente pas  une  dose  toxique,  puisque  nous  connais- 
sons tous  dans  notre  Anjou  des  vieillards  parvenus 
à  un  âge  avancé,  qui  n'ont  jamais  cessé  de  boire  du 
vin. 

Faisant  pénétrer  dans  l'organisme,  sous  une 
forme  éminemment  assimilable,  c'est-à-dire  à  l'état 
de  dissolution,  des  sels  de  potasse  et  de  soude,  des 
phosphates,  des  tartrates,  du  tannin,  il  prend  part 
à  la  reconstitution  rapide  de  nos  humeurs  et  enfin, 
par  son  action  diurétique  et  diaphorétique,  il  favo- 
rise l'élimination  des  matières  usées  et  des  toxines. 

Je  n'ignore  pas  que  beaucoup  de  médecins  défen- 


—  198  — 

dent  le  vin  à  leurs  malades,  et  pour  bien  des  cas 
j'approuve  cette  défense.  Il  est  certain  que  les  gens 
nerveux,  les  dyspeptiques,  les  brightiques,  les  cir- 
rhotiques,  les  eczémateux  ne  doivent  pas  boire  de 
vin  ou  n'en  boire  que  rarement  et  en  petite  quan- 
tité. 

La  thèse  que  je  soutiens  en  ce  moment  est  simple- 
ment celle-ci  :  Pour  les  gens  bien  portants  et  qui  veulent 
rester  tels,  l'usage  modéré  du  vin  naturel  est  absolu- 
ment  recommandàble.  Cette  affirmation  n*est  pas  trop 
catégorique.  Mais  il  y  a  lieu  d'expliquer  ici  que  la 
quantité  de  vin  à  boire  quotidiennement  est  très 
variable  suivant  les  âges,  les  tempéraments,  le 
genre  de  vie,  les  saisons  et  les  climats. 

Autant  il  faut  être  sobre  de  vin  pour  les  enfants^ 
pour  les  natures  excitables,  pour  les  gens  qui  ne 
vivent  pas  au  grand  air,  qui  n'exercent  pas  leurs 
muscles  et  ne  dépensent  pas  leurs  forces ,  autant  il 
faut  recommander  Tusage  du  vin  aux  jeunes  gens  et 
aux  jeunes  filles  d'une  santé  délicate,  dont  la  crois- 
sance est  pénible,  aux  sujets  menacés  des  atteintes 
de  la  scrofule,  du  rachitisme,  de  la  tuberculose. 

Quant  aux  personnes  qui  travaillent  de  leurs 
mains,  qui  peinent,  qui  ont  une  vie  active  au  dehors 
et  une  existence  surmenée,  le  vin  est  pour  elles, 
dans  la  plupart  des  cas,  d'une  utilité  incontestable. 

Nous  pourrions  corroborer  les  arguments  précé 
demment  énumérés  en  faveur  du  vin  par  la  critique 
raisonnée  d'une  boisson  que  les  abstinents  recom- 
mandent d'une  façon  trop  définitive.  Je  veux  parler 
de  Veau,  qu'il  est  si  difficile  de  se  procurer  pure  et 


—  199  — 

complètement  digne  du  titre  de  potable  qu'on  lui 
donne  souvent  à  tort.  L'eau  potable,  c'est-à-dire 
chimiquement  pure,  indemne  de  germes  malfaisants, 
est  absolument  rare  et  l'on  peut  dire  sans  paradoxe 
que  le  vin  est  moins  nuisible  que  l'eau,  car  un  seul 
verre  de  vin  ne  peut  faire  de  mal,  tandis  qu'un  seul 
verre  d'eau  peut  donner  l'une  des  maladies  sui- 
vantes :  fièvre  typhoïde,  dysenterie,  choléra,  ver 
solitaire,  ver  des  colonies,  tuberculose...  Je  m'ar- 
rête sans  chercher  à  être  complet. 

En  terminant,  et  pour  indiquer  le  rôle  social  du 
vin,  permettez-moi  d^évoquer  le  spectacle  que  don- 
neraient les  pays  producteurs  de  vin,  si  cette  boisson 
était  à  jamais  proscrite,  comme  le  demandent  certains 
esprits  chagrins,  qui  ne  tiennent  compte  ni  des  faits, 
ni  des  conséquences. 

On  se  souvient  encore  des  ruines  causées  par  l'in- 
vasion du  phylloxéra. 

Les  vignes  arrachées  ;  des  terres  offertes  en  trop 
grande  quantité  à  la  culture  des  céréales  et  des  prai- 
ries artificielles  ;  l'avilissement  des  produits  par  la 
surproduction  ;  la  baisse  du  prix  de  la  main  d'œuvre  ; 
les  vignerons  inoccupés  désertant  les  campagnes 
pour  aller  grossir  dans  les  villes  aux  portes  des  ate- 
liers la  cohorte  des  ouvriers  sans  travail  ;  et  enfin 
les  gens  habitués  à  la  sensation  tonique,  réconfor- 
tante, nutritive  que  donne  le  vin  ne  pouvant  se  con- 
tenter de  Teau  comme  breuvage,  cherchant  dans 
l'alcool  une  compensation  et  trouvant  l'alcoolisme 
et  les  maux  de  toute  nature  qu'il  entraîne  à  sa  suite. 

Je  me  crois  donc  autorisé,  après  l'exposé  que  je 


i 


-  200  - 

viens  de  faire,  avec  sincérité  et  véracité,  à  conclure, 
en  dépit  des  affirmations  contraires  : 

1<>  Que  le  vin  est  une  boisson  hygiénique  de  pre- 
mier ordre  ; 

2P  Que  sa  disparition  serait  une  calamité  sociale 
redoutable. 

M.  Préaubert,  donnant  connaissance  à  la  Société 
de  ses  recherches  sur  l'origine  des  plantes  de  notre 
région,  s'exprime  en  ces  termes  : 

Influence  de  l'homme  dans  la  genèse  de  la 
flore  actuelle,  plus  particulièrement  dans 
le  Saumurois. 

La  flore  actuelle  est  une  résultante  d'apports, 
d'implantations  successives,  remontant  à  des  dates 
diverses. 

Nous  trouvons  là  une  certaine  analogie  avec  la 
constitution  du  sol  d'une  région  ;  de  même  que,  dans 
la  falaise  des  coteaux  de  la  Loire  à  Saumur,  nous 
constatons  du  bas  vers  le  haut  les  assises  succes- 
sives du  terrain  crétacé,  surmontées  en  certains 
points  des  formations  tertiaires,  de  même,  dans  la 
flore,  nous  voyons  une  superposition  correspondant 
à  des  dates  successives  ;  mais,  tandis  que,  pour  le  sol, 
chaque  époque  est  représentée  par  une  assise  bien 
déterminée,  pour  la  flore  tout  est  mélangé  et  ce  n'est 
que  par  une  étude  attentive  qu'on  peut  débrouiller 
la  question  et  fixer  approximativement  les  dates 
d'implantation  de  tel  ou  tel  végétal  sur  notre  sol. 


..:    J 


r 


—  201  — 


Cette  étude  peut  se  répartir  en  deux  chapitres  : 

1«>  Apports  dus  aux  époques  géologiques  anté- 
rieures à  l'époque  actuelle  et  à  l'action  des  causes 
naturelles  ; 

2^  Influence  de  l'homme. 

C'est  à  cette  dernière  question  que  nous  nous 
arrêterons.  —  On  peut  dire  tout  de  suite  que  l'in- 
fluence de  l'homme  a  été  considérable  ;  elle  se  tra- 
duit, en  effet,  par  ce  résultat  que  le  quart  au  moins 
des  grosses  espèces  phanérogamiques  de  notre 
région  est  d'introduction  humaine. 

L'étude  de  ces  introductions  présente  une  certaine 
analogie  avec  l'archéologie;  elle  la  coudoie  souvent, 
la  complète  môme  dans  une  certaine  mesure,  les 
stations  des  plantes  introduites  étant  des  monu- 
ments du  môme  ordre  que  les  ruines  du  temps 
passé. 

Nous  jetterons  un  coup  d'œil  rapide  sur  les 
apports  des  divers  âges  : 

Il  nous  faut  remonter  dans  le  préhistorique 
jusqu'à  l'époque  de  la  pierre  polie,  l'époque  des 
dolmens,  et  nous  savons  qu'elle  a  été  largement 
représentée  dans  notre  région  ;  témoins  les  beaux 
dolmens  des  environs  de  Saumur.  Les  découvertes 
faites  dans  les  palafittes  de  la  Suisse,  datant  du 
môme  âge,  nous  montrent  indéniablement  la  cul- 
ture des  céréales  et  des  plantes  textiles  importées 
dès  ce  temps  des  régions  lointaines. 

C'est  de  cette  période  à  venir  jusqu'à  celle  de  la 
Gaule  indépendante  qu'il  faut  dater  chez  nous  l'in- 
troduction des  premières  plantes  alimentaires  culti  - 


-  202  — 

vées,  des  premières  plantes  industrielles  :  le  blé,  le 
seigle,  l'orge,  l'avoine  venus  de  l'Orient  avec  le  lin 
et  le  chanvre;  les  diverses  variétés  de  choux,  le 
petit  pois,  le  céleri  (ache),  la  carotte,  obtenus  par 
amélioration  des  races  sauvages  de  nos  côtes  océa- 
niques, etc. 

Mais  nous  voici  arrivés  à  l'occupation  romaine. 
Non  seulement  cette  occupation  aura  modifié  pro- 
fondément les  institutions  du  pays  et  métamorphosé 
sa  langue,  mais  encore  son  influence  sur  la  flore 
des  Gaules  aura  été  considérable.  C'est  que  les 
conquérants  apportaient  avec  eux  les  semences  des 
plantes  alimentaires  et  autres  cultivées  chez  eux 
et,  en  même  temps,  ils  introduisaient  involontaire- 
ment une  foule  de  végétaux  de  la  région  méditerra 
néenne. 

Pour  ne  signaler  que  les  plus  connus  :  les  bluets 
et  les  coquelicots,  qui  font  l'ornement  de  nos  mois- 
sons, sont  d'origine  romaine  :  le  bluet  vient  de 
Sicile  et  le  coquelicot  de  Tunisie.  La  Provence  leur 
servait  également  de  grenier  d'abondance  et  c'est 
ainsi  que  s'explique,  dans  les  environs  de  Saumur, 
la  présence  de  quelques  plantes  appartenant  essen- 
tiellement au  midi  de  la  France,  comme  Hypecoum 
pendulum  et  Rœmeria  hybrida, 

La  nielle,  la  nigelle,  les  adonis,  les  dauphinelles, 
les  valerianelles  et  quantité  d'autres  plantes  des 
moissons  qui  prospèrent  particulièrement  bien  sur 
les  terrains  calcaires  du  Saumurois  et  du  Baugeois 
ont  été  amenées  chez  nous  dans  les  fourgons  des 
légions  romaines. 


-  203  — 

Là  où  un  pan  de.  mur  gallo-romain  persiste  encore, 
là  aussi  on  rencontre  Delphinium  Ajacis,  dans  les 
moissons  ;  parfois  le  pan  de  mur  a  disparu,  mais  la 
Delphinelle  a  persisté.  —Je  signalerai  comme  curio 
site  les  controverses  des  archéologues  sur  l'empla 
cernent  de  la  cité  des  Andes  (plus  tard  Angers)  au 
moment  de  l'invasion  romaine  ;  était-ce  à  Angers 
même  ou  à  Andard ,  petite  localité  distante  de  deux 
ou  trois  lieues?  Or,  dans  les  deux  stations,  on  trouve 
à  môme  les  blés,  Delphinium  Ajacis  ?  Les  deux  hypo- 
thèses sont  donc  soutenables  en  s'appuyant  sur  les 
indications  botaniques. 

L'ortie  à  pilule,  d'après  Boreau,  aurait  aussi  été 
introduite  par  les  soldats  romains.  Ils  s'en  servaient 
comme  révulsifs,  lorsqu'ils  se  sentaient  engourdit^ 
par  le  froid  et,  rappelant  ainsi  la  chaleur  naturelle 
par  ces  frictions  irritantes,  ils  parvenaient  à  résister 
à  la  rigueur  du  climat.  —  Cette  ortie  s'est  conservée 
jusqu'à  nos  jours  le  long  de  la  ligne  des  moulins 
qui  domine  la  ville  de  Saumur. 

Aux  Romains  également  est  due  l'introduction 
chez  nous  de  la  culture  de  la  vigne,  plante  d'origine 
orientale. 

Sans  doute,  les  invasions  des  barbares  ont  entraîné 
avec  elles  quelques  végétaux  des  pays  traversés  ; 
mais  on  n'a  pas,  que  je  sache,  de  documents  précis 
à  cet  égard. 

Les  Carlovingiens  apportent  à  leur  tour  un  certain 
appoint.  Les  capitulaires  de  Charlemagne  signalent 
les  plantes  qui  doivent  être  cultivées  dans  ses 
domaines.  Il  faut  signaler,  en  particulier,  le  Smyr- 


—  204  — 

nium  olu8  atrum^  dont  le  nom  indiflue  assez  son  ori- 
gine orientale  et  que  Ton  cultivait  comme  légume  à 
la  manière  du  céleri.  Méconnu  actuellement,  il  con- 
tinue à  végéter  autour  des  très  vieilles  aggloméra- 
tions d'habitations. 

A  signaler  également  le  Bon-Henri  {Chenopodium 
bonus  Henricus),  originaire  d'Allemagne,  cultivé 
autrefois  en  guise  d'Épinard,  également  tombé  en 
désuétude  et  qui  s'est  réfugié,  chose  curieuse, 
autour  de  plusieurs  églises  carolingiennes  de  notre 
département. 

Les  Croisades  nous  vaudraient,  dit-on,  la  bour- 
rache et  le  chardon  Marie. 

La  Féodalité  possède  également  ses  végétaux  de 
prédilection  ;  les  ruines  des  châteaux  forts  et  des 
couvents  sont  presque  invariablement  couronnés 
par  l'œillet  (Dianthus  Caryophyllm),  originaire  du 
midi  et  ancêtre  de  toutes  les  variétés  cultivées 
actuellement.  On  y  voit  s'ajouter  parfois  Thysope, 
le  Rumex  scutaiuSy  VEcballium  Elaterium,  le  Muscari 
Lelievrei,,le  Rom  Gallica,  etc.,  tous  végétaux  intro- 
duits. 

C'est  également  pendant  le  moyen  âge  que  pros- 
père la  culture  des  simples,  des  plantes  médicinales, 
que  l'on  se  procurait  péniblement  de  lointains  pays. 
Beaucoup  ont  franchi  les  barrières  des  jardins  et 
ont  repris  la  physionomie  des  plantes  sauvages, 
sans  jamais  toutefois  s'écarter  sensiblement  des 
habitations;  telles  sont  la  mélisse,  l'absinthe,  la 
grande  pariétaire,  l'année,  la  toute  bonne  (Salcia 
sclarea),  la  jusquiame,  le  Datura  stramonium,  la  bel- 


—  205  ^ 

ladone  (rencontrée  en  1822  à  Varrains  dan^  des 
vignes),  l'herbe  au  chat  (Nepeta  caiaria),  l'agripaume 
{Leonurus  cardiaca)^  l'herbe  de  la  sagesse  (Syaim- 
brium  Sophia) ,  si  abondantes  dans  toutes  les  bour- 
gades du  Saumurois  et  à  laquelle  on  attribuait  des 
vertus  mirifiques,  etc.,  etc. 

La  découverte  de  l'Amérique  n'est  pas  non  plus 
sans  retentir  sur  notre  végétation  ;  nous  lui  devons 
les  onagres  qui  ornent  de  leur  grande  corolle  jaune 
claire  les  vallées  de  nos  cours  d'eau,  la  gerbe  d'or  de 
nos  rivages  (Solidago  glahra)^  les  Oxalis  et  Y  Erige- 
ron  canadensis  des  moissons;  quelques  végétaux 
aquatiques  :  ilysanthes,  élodea,  azolla. 

D'une  façon  générale,  tout  grand  mouvement 
humain  a  son  retentissement  sur  la  flore.  La  guerre 
de  1870  n'échappe  pas  à  la  loi  générale  et,  dans  tout 
l'est  de  la  France,  il  y  eut  à  sa  suite  une  sorte 
d'invasion  végétale  emboîtant  le  pas  à  l'inva- 
sion allemande.  Le  contre-coup  se  fit  sentir  même 
dans  les  régions  non  occupées  et  c'est  ainsi  que, 
pendant  de  longues  années  après  1870,  on  a  pu 
recueillir  autour  de  Saumur  une  petite  crucifère 
insignifiante  par  elle-même,  mais  intéressante  par 
ce  fait  qu'elle  portait  pour  ainsi  dire  le  sceau  d'une 
date  néfaste,  le  Berteroa  incana. 

La  création  des  voies  ferrées  qui,  depuis  un  demi- 
siècle,  se  sont  multipliées  de  tous  les  côtés,  a  été 
également  une  cause  puissante  dlntroductions  nou- 
velles; en  effet,  les  emballages  des  marchandises 
transportent  souvent  des  graines  étrangères.  Il  faut 
également  tçnir  compte  du  déplacement  d'air  pro- 


-  206  - 

doit  par  le  passage  d'un  train  ;  cette  sorte  de  coup 
de  vent  factke  entraîne  les  graines  mûres  parallèle 
ment  à  la  voie  et  Ton  s'explique  ainsi  la  progres- 
sion d'année  en  année  de  plantes  étrangères  qui 
voyagent,  semble-t-il,  elles  aussi,  sur  nos  voles  fer- 
rées, mais  à  petites  journées.  C'est  ainsi  que  I& 
valériane  rouge  (ceniranthus  ruber)  est  le  fidèle 
compagnon  de  nos  chemins  de  fer  ;  c'est  ainsi  que 
le  melilot  blanc,  parti  du  littoral  de  Saint-Nazaire, 
s'est  avancé  par  étapes  sur  la  ligne  d'Orléans  jusqu'à 
Saumur  où  il  s'est  multiplié  abondamment  à  proxi- 
mité de  la  gare. 

La  ligne  de  l'État  nous  a  également  dotés  de  plu- 
sieurs espèces  du  littoral,  notamment  de  l'avoine 
barbue  que  l'on  rencontre  dans  les  gares  de  Mon 
treuil  et  de  Saumur,  au  Viola  Foucaudi,  petite  pen- 
sée sauvage  du  littoral  que  j'ai  retrouvée  abondam- 
ment dans  la  plaine  de  Montreuil,  à  proximité  du 
chemin  de  fer,  et  du  Pterotheca  nemausensis.  Cette 
dernière  plante  est  une  petite  composée  annuelle, 
qui  ressemble  un  peu  à  un  pissenlit  ramifié  ;  elle  se 
développe  en  prodigieuse  abondance,  au  printemps, 
dans  les  champs  cultivés,  sur  le  calcaire,  autour  de 
La  Rochelle.  Au  loin,  on  dirait  un  interminable 
tapis  de  couleur  jaune  orangé.  J'ai  eu  occasion, 
depuis  de  longues  années,  d'assister  à  sa  propaga- 
tion, à  sa  pénétration  dans  les  régions  plus  cen- 
trales, toujours  en  suivant  sa  ligne  d'opération, 
c'est-à-dire  le  chemin  de  fer  de  l'État.  En  1902,  je 
constatais  dans  la  plaine  de  Montreuil- Bellay  quel- 
ques rares  spécimens  de  ladite  composée.  Cette 


—  207  -- 

année,  je  vis  que  Montreuil  était  franclii  et  que 
c'est  à  Doué  et  môme  au-delà  de  Doué  que  se  ren- 
contre actuellement  Tavant-garde.  Avant  50  ans 
d'ici,  tout  le  Saumurois  sera  conquis  et  ses  guérets 
calcaires  revêtiront  au  printemps  une  physionomie 
nouvelle  par  Taddition  d'un  chaud  coloris  emprunté 
au  Midi. 

Dans  tout  ce  que  nous  venons  de  dire,  il  s'agit  de 
végétaux  de  petite  taille  appartenant  à  la  flore  her- 
bacée. Il  est  non  moins  certain  que  la  flore  fores- 
tière a  été,  elle  aussi,  profondément  modifiée  depuis 
l'époque  lointaine  où  les  préhistoriques  érigeaient 
dans  les  clairières  des  bois  les  dolmens  de  notre 
contrée. 

La  Gaule  était  alors  couverte  de  forêts  profondes, 
où  dominaient  surtout  les  chênes  ;  dans  notre  région, 
ce  sont,  suivant  les  terrains,  le  chêne  rouvre,  le 
chêne  brosse  et  le  chêne  pubescent;  là  ou  le  sol 
était  moins  fertile,  c'étaient  d'immenses  brandes, 
des  bruyères,  des  landes  interminables,  coupées  par 
des  marais.  Les  vallées  offraient  de  longues  prairies 
entremêlées  de  bosquets  de  saules. 

Le  défrichement  est  venu  modifier  d'une  façon 
profonde  cette  physionomie  sauvage,  en  restreignant 
considérablement  l'espace  occupé  par  les  végétaux 
ligneux.  Mais  cette  diminution  d'étendue  a  été  com- 
pensée par  un  enrichissement  en  espèces.  C'est 
ainsi  que  le  chêne  à  fruits  de  châtaine  (Quercus  cerri]^ 
remarquable  à  la  fois  par  la  forme  étrange  de  sa 
grosse  cupule  et  l'élégance  de  son  feuillage,  est  venu 
s'ajouter  aux  essences  aborigènes  de  la  flore  du 


—  208  — 

Saumurois.  Originaire  de  la  partie  méridionale  et 
orientale  de  TEurope,  il  a  dû  être  introduit  ici  au 
moyen  âge. 

Bien  d'autres  arbres  l'ont  suivi  dans  ce  mouve- 
ment de  pénétration.  Il  suffit  de  jeter  un  regard 
autour  de  nous,  dans  les  promenades  publiques, 
dans  les  jardins,  dans  les  parcs,  pour  apercevoir 
une  foule  d'essences  étrangères  au  pays,  qui  sont 
venues  ainsi  donner  à  la  végétation  arborescente 
actuelle  un  modèle  et  un  coloris  des  plus  pitto- 
resques ;  signalons  au  hasard  les  érables ,  les 
tilleuls,  les  platanes,  le  marronnier  d'Inde,  le  vernis 
du  Japon,  le  robinier  faux  acacia,  le  cytise,  etc.  etc. 
En  môme  temps,  les  landes  stériles  se  recouvrent 
de  pins  sylvestres  et  maritimes  destinés  au  chauf- 
fage. 

Les  bords  de  la  Loire  ont  vu,  eux  aussi,  se  modi- 
fier leur  antique  végétation  ligneuse;  il  s'est  agi,  en 
effet,  de  défendre  contre  les  empiétements  du  fleuve, 
contre  ses  brusques  soubresauts  offensifs,  de  riches 
terres  de  culture  ;  et  alors  on  a  planté  en  bordure 
une  multitude  de  boutures  d'osier,  formant  parleurs 
racines  enchevêtrées  et  par  leur  branchage  une 
ceinture  protectrice.  Et  là  encore  on  a  utilisé,  non 
seulement  les  espèces  du  pays,  mais  on  a,  en  outre, 
introduit  beaucoup  de  formes  étrangères,  qui  sont 
venues  compliquer  étrangement  pour  le  botaniste 
l'étude  des  saules  de  nos  vallées. 

Ainsi  partout  nous  constatons  des  additions  à  la 
flore  primitive,  dues  à  l'intervention  de  l'honmie.  Si 
le  défrichement  a  pu  faire  disparaître   peut-être 


'( 


—  209  — 

quelques  espèces  aborigènes ,  le  gain  a  été  de  beau- 
coup supérieur  à  la  perte. 

L'influence  humaine  sur  notre  flore  phanéroga- 
nique  a  été  en  définitive  de  Tordre  des  grandes 
modifications  que  les  mouvements  géologiques  ont 
pu  provoquer  dans  le  passé.  Notre  flore  actuelle 
porte,  profondément  accusée,  l'empreinte  de  l'action 
humaine. 

D'autre  part,  Tétude  de  cette  question  ajoute  un 
attrait  de  plus  à  la  botanique  descriptive  et  herbo- 
risante; car,  en  effet,  en  môme  temps  que  nous 
considérons  une  plante  pour  l'intérêt  propre  qu'elle 
présente,  bien  souvent  nous  sommes  amenés  ino- 
pinément à  faire  un  retour  en  nous-mêmes  sur 
l'histoire  de  notre  propre  race  dans  le  passé. 

M.  Georges  Bouvet  fait  à  la  Société  la  communi- 
cation suivante  : 

La  végétation  du  Saumurois, 

ses  plantes  rares 

De  tous  les  arrondissements  du  département  de 
Maine-et-Loire,  celui  de  Saumur  est  de  beaucoup  le 
plus  attrayant  pour  le  botaniste.  A  lui  seul,  il  four- 
nit plus  de  cinquante  plantes  qu'il  serait  inutile  de 
chercher  ailleurs  en  Anjou. 

A  quoi  tient  cette  richesse  de  la  Flore  Saumu- 
roise?  Quelles  sont  les  causes  qui  l'ont  produite, 
les  circonstances  qui  l'ont  favorisée?  Questions  bien 
légitimes  auxquelles  je  vais  essayer  de  répondre. 

14 


—  MO  - 

Au  point  de  vue  géologique  et  d'une  manière 
générale,  le  département  de  Maine-et-Loire  se  divise 
en  deux  parties  à  peu  près  égales,  suivant  une  ligne 
Nord-Sud,  légèrement  convexe  vers  TOuest  et  pas- 
sant par  Angers. 

A  l'ouest  de  cette  ligne,  dans  les  arrondissements 
de  Cholet  ht  de  Segré,  prédominent  les  roches  sili- 
ceuses (schistes  et  granits),  qui  rattachent  cette 
moitié  de  notre  département  au  massif  armori- 
cain ; 

A  l'est,  au  contraire,  les  roches  calcaires  occupent 
une  vaste  étendue,  couvrant  en  partie  les  arrondis- 
senients  de  Saumur  et  de  Baugé  (assises  secondaires 
et  tertiaires  du  bassin  de  Paris). 

La  distribution  de  presque  toutes  nos  plantes 
indigènes  est  en  rapport  direct  avec  ces  deux 
grandes  divisions  dans  la  constitution  chimique  du 
sol. 

«  Malgré  l'uniformité  de  la  culture  moderne  », 
dit  M.  Bizard  dans  son  Explication  de  la  carte  géolo- 
gique \  «  la  région  occidentale  est  restée  celle  des 
prairies,  des  plantes  sarclées,  utilisées  en  majeure 
partie  pour  la  nourriture  des  animaux,  un  pays  d'é- 
levage, frais,  vallonné,  verdoyant,  très  boisé... 

La  région  orientale  est  tout  autre.  C'est  un  pays 
crayeux  où  se  révèle  l'élément  tertiaire.  Avec  de 
belles  forêts  sur  les  plateaux,  le  sol,  dans  les  parties 
basses,  est  parfois  très  dénudé,  chaud,  productif  en 
céréales,  couvert  de  vignobles  et  de  vergers,  n 

*  Angers  et  l'Anjou,  p.  95.  Angers»  Germain  et  G.  Gres- 
sin, 1903,  un  vol,  in-8o. 


m 


Ci&\.it'-- 


1^ 


—  2H  — 

La  Loire  qui,  au  premier  abord,  semble  une  ligne 
de  démarcation  importante,  n'est  en  réalité  qu'un 
accident  de  valeur  secondaire  par  rapport  à  la  divi- 
sion Est-Ouest  basée  sur  la  constitution  du  sol; 
elle  nous  servira  toutefois  à  délimiter  dans  la  région 
orientale  deux  sous-régions  bien  distinctes  :  le  Bau- 
geois  au  nord,  le  Saumurois  au  sud. 

Tandis,  en  effet,  que  la  flore  des  environs  de  Baugé 
se  relie  directement  à  celle  de  la  Sarthe  et  des  dépar- 
tements situés  plus  au  Nord,  la  flore  du  Saumurois 
manifeste  un  tout  autre  caractère  : 

D'une  part,  au  nord -est,  la  craie  tuffeau  des 
coteaux  de  la  Loire,  les  calcaires  lacustres  de  Cham- 
pigny-le-Sec  et  de  Fontevrault  continuent  chez 
nous  la  Flore  de  la  Touraine;  d'autre  part,  au 
sud-ouest,  le  vaste  plateau  jurassique,  qui  s'étend 
de  Montreuil-Bellay  au  Puy-Notre-Dame,  fait  déjà 
pressentir  les  chaudes  plaines  du  Poitou  et  des 
Charentes  avec  leurs  espèces  franchement  méridio- 
nales. 

La  flore  du  Saumurois  est  donc  comme  la  résul- 
tante de  deux  flores  distinctes  qui,  venues  l'une  du 
Centre,  l'autre  du  Midi,  l'ont  enrichi,  chacune  de 
son  côté,  d'éléments  spéciaux  et  variés.  C'est  à  son 
heureuse  situation  au  point  de  rencontre  et  de 
fusion  de  ces  deux  flores  que  Saumur  doit  d'être  le 
point  de  mire  vers  lequel  les  botanistes  angevins 
seront  attirés  de  longtemps  encore  par  le  luxe  d'une 
végétation  sans  égale. 

Je  terminerai  ce  rapide  aperçu  de  géographie  bota- 
nique en  donnant  la  liste  des  espèces  qui,  dans  la 


'm 


■■■■*; 


—  212  - 

flore  de  Maine-et-Loire,  sont  exclusivement  propres 
au  Saumurois. 

10  Espèces  assez  répandues  ou  qui,  tout  au  moins, 
ont  été  rencontrées  dans  plusieurs  localités  : 


Rœmeria  hybrida» 
Hypecoum  pendulum, 
Helianthemum  salicifolium. 
Viola  virescens. 
Viola  scotophylla, 
Ruta  graveolens, 
Ononis  Columnœ, 
Coronilla  scorpioides,  * 

Vicia  Cassubica» 
Veronica  preecox,  * 


Odontites  Jaubertiana, 
Orobanche  arenaria, 
Calamintha  Nepeta, 
Enpborbia  Gerardîana, 

—         falcata, 
Urtica  pilulifera, 
Orcbis  sambucina, 
Cepbalanthera  graadiâora, 

—  ensifolia, 

Epipactis  microphylla. 


2^  Espèces  qui,  jusqu'à  présent,  n'ont  été  indi- 
quées que  dans  une  seule  localité  : 


''^. 


Rhinanthus  birsntus, 
Carex  divisa, 
Arabis  Turrita, 
Isatis  tinctoria, 
Scilla  bifolia, 
Hutchinsia  petraea, 
Helianthemum  apenninum, 
Coronilla  minîma, 
Fragaria  collina, 
Sedum  anopetalum, 
Serapias  cordigera, 
Carex  humilis, 
Polygala  Leujeunei, 

•  Peucedanura  cervaria, 
Polygonatum  intermedium, 
Orcbis  pyramidalis, 
Limodorum  abortivum, 

•  Cepbalanthera  rubra, 

•  Epipactis  atrorubens. 


Saumur  ; 


Coteau  de  la  Loire  ; 


Champigny-le-Sec  ; 


Forêt  de  Fontevrault  ; 


r 


—  213  — 

*  Polypodium  Robertianuin,      Fontevrault  ; 
Polygala  austrîaca,  Distré  ; 
Chlora  imperfoliata,  — 

*  Veronica  verna,  — 
Phyteuma  orbiculare,  Courchamps  -, 
Viola  Foacaadi,  Mon  treuil- Bellay  ; 

*  Linnm  strictum,  — 
Vicia  serratifolia,  — 
Buplevram  falcatum,  — 
Bîfora  testiculata,  — 
Pterotheca  nemausensis,  — 
Androsace  maxima,  — 
Ëchinaria  capitata,                               — 

Plusieurs  de  ces  espèces  n*ont  point  été  retrou- 
vées depuis  longtemps,  du  moins  que  je  sache,  je 
les  ai  marquées  d'un  *  et  les  signale  d'une  façon 
toute  spéciale  à  l'attention  des  botanistes. 

M.  Bouvet  donne  ensuite  lecture  de  1  extrait  sui- 
vant d'une  lettre  qui  lui  a  été  adressée  par  M  l'abbé 
Hy,  professeur  à  l'Université  Catholique  d'Angers  : 

Lettre  de  M.  l'abbé  Hy  à  M.  6.  Bouret 

Voici  quelques  renseignements  puisés  dans 

l'herbier  Trouillard  et  qui  pourront  peut-être  vous 
servir,  soit  pour  votre  communication  sur  les 
plantes  rares  du  Saumurois,  soit  pour  diriger  de 
petites  herborisations.  Quelques-uns  sont  sans 
doute  surannés,  tout  comme  ceux  de  Tournefort, 
consignant  dans  ses  herborisations  autour  de  Paris 
les  plantes  rares  qu'on  peut  récolter  «  dans  les  prai- 
ries marécageuses  dites  des  Champs-Elysées  )ï  —  car, 


—  2U  — 

hélas  1  les  localités  disparaissent,  comme  les  bota- 
nistes. —  Toutefois  il  y  a  intérêt  à  rappeler  le  passé, 
ne  serait-ce  que  pour  honorer  le  souvenir  des 
anciens  :  Or,  Saumur  eut  dans  la  prepiière  moitié 
du  siècle  dernier  une  brillante  phalange  de  natura- 
listes :  Ackermann,  Chédeau,  Courtiller,  d'Espinay, 
Révélière,  Toché,  Trouillard,  etc. 
Localités  d'après  Trouillard  : 

A  Grenette  :  Sedum  elegans  ; 

Sur  la  levée  d*enceinte  :  Isatis  tinctoria,  Crépis  setosa, 

Chaiturus  Marrubiastrum  ; 
Aux  Uraudières:  Trifolium  rubellum,Scrophularia  canina» 

Carex  hirtiformis  et  vesicaria,  Equisetum  campanu- 

latum  ; 
Au  Pont-Fouchard  :  Leerzia  oryzoides  ; 
Derrière  le  cimetière  :  Trifolium  angostifolium  ; 
Marais  de  Presle  :  Polygala  amara,  Ribes  rubrum,  Ophio- 

glossum  vulgatum  ; 
Au  parc  de  Verrie  :  Carex  depaaperata. 

J*y  peux  joindre  certaines  plantes  récoltées  par 
moi  il  y  a  plus  de  30  ans  : 

Elatine  Alsinastrum,  entre  les  tufïeaux  et  Sainte-Rade- 

gonde ; 
Phyteuma  orbiculare,  entre  Courchamps  et  les  Ulmes  ; 
Asclepias  Cornuti,  à  Montagland  ^ 
Chlora  imperfoliata,  entre  Manet  et  Distré  ; 
Linaria  pyrenaica   pc  (simple  variété  de   sapina),  bois 

sablonneux  au-dessus  de  la  Bouchardière. 

Enfin,  je  vous  rappellerai  qu'on  a  trouvé  à  Thouars 
VŒgilops  ovata  et  que  cette  graminée  méridionale 
pourrait  bien  remonter  plus  haut.  C'est  le  moment 
d'y  avoir  l'œil.  Une  pareille  acquisition  pour  la  flore 


—  215  — 

de  Saumur  formerait  le  digne  pendant  de  celle  du 
Stipa  pennata. 

M.  Bouvet  donne  lecture  dune  seconde  lettre, 
celle  ci  émanant  de  M.  G.  Abot,  et  qui  lui  a  été 
adressée  personnellement. 

Lettre  de  M.  Gustave  Abot 

à  M.  Georges  Bouvet 

Angers^  31  mai  1904, 

Je  viens  vous  informer  que,  dans  mon  herborisa- 
tion de  dimanche  dernier  29  mai,  à  Champigny  le- 
Sec  (Saumur),  j'ai  eu  la  bonne  fortune  de  mettre  la 
main  sur  le  Stipa  pennata,  L. 

J'ai  trouvé  cette  plante  localisée  en  deux  taches 
dans  les  bois  de  Champigny,  à  Test  de  ce  hameau, 
Tune  plus  étendue  que  Tautre. 

Cette  belle  graminée,  qui  n'a,  je  crois,  été  signa- 
lée que  sur  la  crête  presque  inaccessible  du  rocher 
de  Servières,  à  Beaulieu,  et  en  très  faible  quantité, 
va  donc  avoir  une  autre  station  et  plus  importante, 
d'après  ma  trouvaille,  dans  notre  région  d'Anjou- 

M.  Bouvet  fait  remarquer  combien  ces  deux 
lettres  sont  intéressantes  au  point  de  vue  botanique  ; 
elles  viennent  heureusement  compléter  son  travail. 
Par  un  singulier  hasard,  la  découverte  du  Stipa  pen- 
nata dans  le  Saumurois  par  M.  Abot  se  trouve 
coïncider  avec  le  voyage  de  la  Société  d'Études 
.  scientifiques  à  Saumur. 


_  216  - 

M.  Bouvet  veut  bien  se  charger  de  transmettre 
les  remerciements  de  la  Société  à  M.  Abot  et  de  lui 
exprimer  combien  elle  regrette  qu'il  n'ait  pu  venir 
prendre  part  aux  travaux  de  sa  session  à. Saumurât 
faire  de  vive  voix  son  intéressante  communication. 

M.  Olivier  Couffon  donne  lecture  de  la  communi- 
cation suivante  : 


Les  faluns  de  l'Anjou  et  de  la  Touraine 
dans  le  Saumurois 

Messieurs, 

Continuant  l'étude  des  faluns  de  TAnjou  que  nous 
avons  commencée  il  y  a  près  de  deux  ans  par  celle 
du  gisement  de  Saint  Clément-de- la-Place  \  puis 
continuée  par  celle  du  gisement  du  Haguineau', 
nous  venons  vous  parler  aujourd'hui  des  faluns  du 
Saumurois  ou  plus  exactement  de  l'étage  falunien 
dans  le  Saumurois,  car  nous  étudions  aussi  bien  la 
molasse  coquillière  ou  macigno  que  les  sables  cons- 
tituant le  falun  proprement  dit  ;  la  molasse  coquil 
lière  étant  composée  des  mômes  éléments  que  le 
falun ,  c'est-à-dire  de  grains  de  sable ,  de  débris  de 
polypiers  et  de  coquilles.  D'ailleurs,  les  faluns,  môme 
les  plus  récents,  sont  eux-mômes  quelquefois  agglu- 

*  V.  Bulletin  de  la  Société  d'Études  scientifiques  d'An' 
gersy  XXXI 1®  année,  1902,  p.  83  et  suivantes. 

*  V.  Bulleein  de  la  Société  d* Études  scientifiques  d'An- 
gers, XXXIIle  année,  1903,  p.  35  et  suivautes. 


—  217  — 

tinés  :  ainsi,  sur  les  rivages  d'Alger,  de  la  Guade- 
loupe, de  Madagascar,  etc.,  on  connaît  des  f aluns 
qui,  de  nos  jours,  sont  cimentés  par  des  sources 
incrustantes  à  mesure  qu'ils  sont  formés  et  déposés 
par  les  vagues. 

Les  faluns  du  Saumurois  présentent  de  nombreux 
lambeaux  qui  s'étendent  de  l'est  à  l'ouest  sur  la  rive 
gauche  de  la  Loire,  dans  la  vallée  du  Layon,  vers 
Thouarcé,  jusque  dans  l'arrondissement  d'Angers. 
La  mer  falunienne,  dans  le  Saumurois,  se  trouve 
pour  ainsi  dire  jalonnée  par  les  dépôts  de  Montfort, 
Forges,  Doué-la- Fontaine,  Douces,  La  Chapelle- 
sous  -  Doué ,  Soulanger ,  Louresse  -  Rochemenier, 
Ambillou,  Saint-Georges-Châtelaison ,  La  Grésille, 
Brigué  (avec  les  gisements  de  Renauleau  et  de 
Hilay),  Martigné-Briand,  Maligné,  Tigné,  La  Buf- 
feaumoine,  Chavagnes,  La  Touche,  Aubigné,  Les 
Noyers,  Machelle,  Faveraye,  Thouarcé,  Le  Champ, 
Joué-Étiau,  Gonnord. 

Dans  le  Saumurois  on  ne  constate  pas  la  super- 
position des  gisements  faluniens  au  calcaire  d'eau 
douce  :  c'est  ainsi  qu'à  Saint-Georges-Châtelaison 
le  falun  repose  sur  le  terrain  houiller,  à  Chavagnes 
il  recouvre  les  schistes,  tandis  qu'à  Ambillou  c'est 
le  terrain  crétacé  qui  lui  sert  de  support. 

Ce  sera  donc  uniquement  l'étude  des  fossiles  qui 
pourra  nous  renseigner  sur  l'âge  de  ces  gisements. 
Ces  fossiles  sont  assez  nombreux,  les  coquilles  y 
sont  en  général  brisées;  on  en  trouve  cependant 
d'assez  bien  conservées  pour  pouvoir  en  déterminer 
les  espèces  ;  c'est  ainsi  qu'on  a  pu  constater  la  pré- 


—  218  — 

sence  de  250  à  300  fossiles  différents  dans  les  faluns 
du  Saumurois. 

Parmi  ces  espèces  nous  vous  signalerons  comme 
gastropodes  : 

Hélix  dispersa  (Trist.)« 
Pitonellus  trochiformis  (Millet), 
Ficula  clathrata  (Gratteloup). 

Gomme  lamellibranches  : 

Pecten  Aldrovandi  (Defr.), 
Pecten  inflatus  (Millet), 
Pecten  Benedictos  (Lamk), 
Pecten  multilamellatus  (Millet), 
Pecten  recarvatus  (Millet), 
Ostraea  undata  Lamk). 

Il  serait  trop  long  de  signaler  ici  les  Bryozoaires, 
je  signalerai  seulement  les  principaux  genres  : 

Cupnlaria,  Retepora,  Radiopora, 

Egchara,  Uniretepora,  Mandropora, 

Hornera,  Crisina,  Ceriopora, 

Escharina,  Alecto,  Poly  tréma, 

Cellepora,  Idmonea,  Monticolipora. 

Pyrîpora,  Defranceia, 

Les  polypiers  sont  représentés  par  le  Sphenoiro- 
chus  Milletianus,  qui  n'y  avait  pas  encore  été  signalé 
et  que  nous  avons  eu  la  chance  de  trouver  hier  au 
cours  d'une  excursion  à  Doué. 

Comme  echinides  il  faut  signaler  : 

Echinolampas  elongatala  (Millet), 
Echinolampas  scutiformi  (d'Orbigny), 
Scntella  producta  (Agass.)» 
Arbacia  tnonilis  (Desmoulins), 
Psammechinus  Peroni  (Cottean). 


—  219  ~ 

Les  cirrhipôdes  des  faluns  du  Saumuroîs  com- 
prennent : 

Balanas  virgatas  (Defr.)> 
Balanus  accumulatus  (Millet)» 
Balanas  sulcatas  (Millet)^ 
Balanas  Avellana  (Millet), 
Balanas  pustula  (Defr.). 

Les  falunières  du  Saumuroîs  ne  nous  offrent 
qu'un  seul  crustacé  : 

Cancer  Macrochelas  (Millet). 

En  revanche,  le  nombre  des  poissons  y  est  fort 
grand;  nous  nous  contenterons  d'en  signaler  les 
principaux  genres  : 


Mastelas, 

Carcharias, 

Hemipristis, 

Rhinobatus, 

Oxyrhina, 

Raja, 

Hybodus. 

Xiphodon, 

Nummopalatas, 

Otodus, 

Lamna, 

Chrysophrys. 

Les  mammifères  sont  représentés  par  Yffalitke- 
rium  Cuvieri  et  les  oiseaux  par  des  débris  de  Tordre 
du  passereau. 

Les  espèces  de  mollusques  ressemblent  beaucoup 
à  celles  qui  vivent  dans  les  mers  actuelles;  enfin 
les  mammifères  ne  se  rencontrent  que  dans  les  ter- 
rains tertiaires;  ce  caractère  zoologique,  à  lui  seul, 
marque  à  la  molasse  coquillière  une  place  élevée 
dans  l'échelle  géologique. 

Sur  les  300  espèces  signalées  jusqu'à  ce  jour  dans 
les  faluns  du  Saumurois  130  sont  communes  à  tous 
les  dépôts,  si  on  en  excepte  le  gisement  de  Reneau- 
leau,  qui  présente  une  faune  spéciale  étudiée  dans 
le  temps  par  Lyell,  puis  par  Millet  de  la  Turtau- 


—  220  — 

dlère  et  enfin  de  nos  jours  par  notre  collègue, 
M.  Dumas,  de  Nantes,  que  nous  avons  le  plaisir  de 
posséder  aujourd'hui  parmi  nous. 

Nous  avons  donc  dans  le  Saumurois  deux  fades 
bien  différents  ;  la  comparaison  avec  les  formations 
similaires  deTouraine,  dont  l'âge  est  bien  déterminé, 
nous  permet  de  dire  que  le  gîte  de  Reneauleau 
appartient  à  l'étage  créé  par  M.  DoUfuss  sous  le 
nom  de  Pontilevien,  tandis  que  les  autres  gisements 
appartiendraient  au  Savignéen  du  môme  auteur.  Le 
dépôt  de  Reneauleau  serait  donc  antérieur  aux 
autres  et  ferait  suite  au  fameux  dépôt  de  Pontlevoy 
en  Touraine.  Les  gisements  de  Doué,  Douces, 
Ambillou,  Martigné,  etc.,  feraient  suite  à  celui  de 
Savignée  en  le  raccordant  au  gisement  de  La  Coulée, 
à  Chalonnes  et  de  l'Orchère,  à  Montjean. 

Les  dépôts  du  Saumurois  offrent  tous  les  carac- 
tères d'une  formation  opérée  dans  des  eaux  agitées: 
ils  présentent  ce  fait  remarquable,  que  la  masse  qui 
les  constitue  est  d'autant  plus  compacte  et  moins 
grossière  dans  sa  composition  qu'elle  gît  à  une  plus 
grande  profondeur;  il  n'en  est  pas  de  môme  pour  les 
coquilles  ou  leurs  fragments  qui  entrent  dans  la 
composition  de  cette  roche  :  celles-ci  sont  d'autant 
plus  grandes  et  plus  abondantes  qu'elles  se  trouvent 
placées  plus  près  du  sol.  Les  fragments  de  quartz 
qu'on  y  rencontre  se  trouvent  dansJe  môme  cas.  Si 
le  dépôt  se  fût  fait  tranquillement,  il  n'en  serait  pas 
ainsi,  car  la  pondération  des  divers  corps  qui 
entrent  dans  la  composition  de  cette  roche  les  eût 
placés  en  sens  inverse,  c'est-à-dire  d'après  leur 


—  221  — 

pesanteur  relative.  Un  autre  caractère,  caractère 
que  nous  avons  également  relevé  dans  la  coupe  du 
terrain -falunien  au  Haguineau,  est  la  présence, 
dans  les  bancs ,  de  strates  de  différentes  directions 
annonçant  des  courants  tumultueux  :  A  Tigné ,  par 
exemple ,  on  observe  des  strates  inclinées  d'environ 
450,  puis  recouvertes  par  des  strates  horizontales. 
Une  dernière  preuve  de  l'agitation  des  eaux  de  la 
mer  falunienne  dans  le  Saumurois  est  le  remanie- 
ment des  couches.  Ce  remaniement  est  démontré 
de  la  manière  la  plus  évidente  par  la  présence  d'am 
monites  jurassiqueë  dans  les  couches  faluniennes 
de  Doué  et  de  Soulangé.  A  Saint-Georges-Châte- 
laison,  le  dépôt  falunien  recèle  des  coquilles  du 
terrain  crétacé  de  l'étage  cénomanien,  telles  que 
Ostrea  columba  et  Osirea  biauricularis,  La  collection 
Millet,  déposée  au  Musée  paléontologique  d'Angers, 
contient  un  échantillon  d^ostrea  biauricularis  trouvé 
à  Saint- Georges  Châtelaison.  Cet  échantillon  est 
recouvert  de  Balanm  pusiala  (Defr.).  Nous  devons  à 
M.  Surrault  la  présence ,  dans  notre  collection  pri- 
vée, d'un  échantillon  de  rudiste  cénomanien, 
trouvé  dans  les  falunières  de  Doué.  Nos  recherches 
personnelles  nous  ont  rendu  possesseur  d'un 
deuxième  échantillon  de  dimensions  plus  grandes. 
Cette  agitation  de  la  mer  falunienne  n'a  pas  donné 
au  calcaire  coquillier  le  temps  de  se  consolider  et 
il  a  été  entraîné  dans  tous  les  points  où  il  n'était 
pas  préservé  par  des  circonstances  locales ,  de  sorte 
que  ces  dépôts  paraissent  être  simplement  le 
résultat  d'une  inondation  qui  aurait  remblayé  les 


—  222  — 

cavités  du  sol,  tandis  que,  en  réalité,  la  présence  des 
faluns  sur  quelques  plateaux  fait  considérer  comme 
certain  qu'ils  ont  formé  des  couches  plus  conti- 
nues. 

Non  seulement  Tétude  des  gisements  du  Saumu- 
rois  nous  donne  une  idée  du  régime  des  eaux  à 
l'époque  falunienne,  mais  encore,  toujours  grâce  à 
la  paléontologie,  cette  archéologie  du  préhistorique, 
nous  pouvons  dire  avec  quelque  certitude  la  pro- 
fondeur approximative  de  la  mer  falunienne  dans 
le  Saumurois  :  La  présence  des  bryozoaires  et  des 
balanes,  et  ces  deux  classes  du  règne  animal  sont 
très  bien  représentées  dans  le  Saumurois,  est  carac- 
téristique d'une  profondeur  de  60  à  80  mètres. 

Au  point  de  vue  agricole  et  industriel,  les  usages 
du  falun  sont  nombreux;  ils  varieront,  suivant  que 
nous  avons  affaire  à  des  faluns  au  sens  propre  du 
mot  ou  à  du  macigno,  La  molasse  est  employée 
comme  pierre  à  chaux  dans  de  grands  fours  à 
houille,  aux  Noyers,  à  Mâchelle  et  aux  Champs; 
le  calcaire  coquillier  de  Mâchelle,  Tigné,  Saint- 
Georges-Châtelaison,  Martigné  ne  contient  presque 
pas  de  sable  ;  il  est  connu  sous  le  nom  de  Luet  et  il 
est  exploité  pour  la  fabrication  de  la  chaux  grasse. 
Les  pierres  les  plus  solides  du  macigno  sont 
employées  comme  pierres  de  construction. 

Les  faluns,  qui  sont  tantôt  sableux,  tantôt  terreux, 
sont  employés  pour  l'amendement  des  terres;  par 
exemple ,  aux  Noyers  on  l'emploie  concurremnient 
avec  la  craie  de  Martigné.  On  peut  également 
employer  le  falun  comme  excipient  des  excréments 


—  223  *- 

solides  et  liquides  remplaçant  avec  avantage  la  paille 
ou  le  chaume,  qui  souvent  manquent  dans  certaines 
localités. 

On  ne  saurait  trop  attirer  Tattention  du  cultiva- 
teur  sur  cet  emploi  des  faluns  ;  il  se  forme  un  urate 
calcaire  renfermant  les  conditions  nécessaires  d'un 
amendement  dont  il  est  facile  de  reconnaître  toute 
la  valeur. 

Je  n'insisterai  d'ailleurs  pas  davantage  sur  ce 
point  ;  depuis  longtemps  les  faluns  sont  employés 
pour  Tamendement  des  terres  en  Touraine,  dans  la 
Gironde,  dans  les  Landes  et  en  Italie,  etc.  Il  y  a  peu 
de  temps  je  communiquais  à  la  Société  d'Études 
Scientifiques  un  mémoire  inédit  adressé  en  1793  par 
Renou,  futur  directeur  du  Musée  d'Histoire  natu- 
relle d'Angers,  aux  administrateurs  du  district  de 
Saint-Florent  sur  les  richesses  naturelles  de  ce  dis- 
trict et  leur  utilisation.  Dans  ce  mémoire,  Renou 
montre  tout  le  parti  agricole  qu'on  peut  retirer  du 
gisement  de  Torchère  ;  il  serait  donc  superflu  d'in- 
sister ici  sur  l'importance  agronomique  des  faluns, 
qui  sont  de  véritables  marnes ,  d^autant  plus  fécon- 
dants qu'ils  contiennent  souvent  une  petite  propor- 
tion de  phosphates  de  chaux  et  d'autres  sels  précieux 
pour  l'alimentation  des  plantes. 

A  l'appui  de  sa  communication,  M.  O.  Couflfon  met 
sous  les  yeux  de  la  Société  plusieurs  échantillons 
très  rares  et  en  parfait  état  de  conservation  qu'il  a 
eu  la  bonne  fortune  de  rencontrer  la  veille,  au  cours 
d'une  rapide  excursion  dans  les  falunières  de 
Doué.    . 


—  2Î4  — 

M.  Th.  SuRRAULT,  rendant  compte  des  différentes 
phases  météorologiques  du  mois  de  mai ,  donne  les 
caractéristiques  suivantes  : 

Pendant  le  mois  de  mai,  la  température  est  descen- 
due en  moyenne  à  9^,b  ;  la  température  maiima 
moyenne  a  été  de  21o,9.  La  température  moyenne  a 
donc  été  de  15o,7,  tandis  que  pendant  les  treize  der- 
nières années  la  température  moyenne  des  mois  de 
mai  était  de  14**,1-  Nous  avons  eu  cette  année  le 
mois  de  mai  le  plus  chaud  depuis  1892.  Les  varia- 
tions de  température  ont  présenté  trois  phases  suc- 
cessives :  la  première,  plutôt  froide,  du  !«'  au  9, 
avec  un  minima  de  7*,5,  un  maxima  de  17^9,  par 
conséquent  une  moyenne  de  12o,7;  la  deuxième 
période ,  plutôt  très  chaude ,  du  10  au  21 ,  avec  un 
minima  de  11*^,4,  et  un  maxima  de  25<>,  ce  qui  nous 
donne  une  moyenne  de  18^,2;  enfin,  une  troisième 
période  de  chaleur  moyenne,  du  22  au  31,  avec  le 
minima  de  9o,5,  le  maxima  de  22^,5  et  une  moyenne 
de  16<>.  Le  maximum  absolu  pour  le  mois  a  été  atteint 
le  16,  où  le  thermomètre  est  monté  jusqu'à  34o. 

Si  le  mois  de  mai  1904  a  été  très  chaud,  il  a  éga- 
lement été  très  humide.  En  effet,  tandis  que  depuis 
13  ans  la  moyenne  de  la  pluie  pendant  le  mois  de 
mai  a  atteint  50  millim.,  le  mois  de  mai  1904  atteint 
le  joli  chiffre  de  94  millim. 

Pendant  le  mois  de  mai,  nous  avons  eu ,  le  20  et 
le  30,  deux  orages  très  violents,  précurseurs  de  toute 
la  série  du  début  de  juin.  L'orage  du  30  mai  a  éclaté 
avec  une  force  extrême,  de  8  heures  à  10  h.  1/2  du 


—  225  — 

soir,  accompagné,  au  début,  de  vent  et  de  pluie  tor- 
rentielle. 

A  propos  de  Torage  du  30  mai,  M.  Préaubert  rap- 
porte qu*au  cours  d'une  herborisation  qu'il  a  faite 
la  veille,  il  a  été  témoin,  à  Champigny-le-Sec,  des 
ravages  causés  par  l'orage  accompagné  de  grêle  du 
7  juin  1904. 

Entre  Champigny,  Souzay  et  Parnay,  nous  dit 
M.  Préaubert,  j'ai  remarqué  sur  la  terre  fraîche  des 
empreintes  de  grêlons  de  1  centimètre  de  profon- 
deur et  comme  faites  par  des  noix;  les  moissons 
étaient  saccagées  et  j'estime  la  perte,  selon  les  loca- 
lités, de  un  tiers  à  la  totalité  de  la  récolte. 

Dans  les  vignes,  de  nombreuses  branches  étaient 
cassées,  les  feuilles  étaient  presque  toutes  déchi- 
rées; au-dessous  des  arbres,  et  notamment  des 
noyers,  la  terre  était  jonchée  de  feuilles,  de  branches 
et  de  fruits. 

En  divers  points,  les  vitres  des  maisons  ont  été 
brisées. 

Les  grêlons  que  l'on  a  recueillis  pesaient  de  50  à 
100  grammes  et  même  plus. 

En  certains  points,  notamment  au  hameau  de 
Champigny,  on  a  recueilli  des  agglomérations  de 
grêlons  soudés,  formant  des  masses  isolées,  allant 
jusqu'à  250  grammes. 

M.  le  D'  Peton  fait  remarquer  que  Champigny  le- 
Sec  est  de  toute  la  région  le  point  où  les  orages 
sont  le  plus  violents  et  causent  le  plus  de  dégâts  ;  il 
serait  bon  qu'il  y  eût  là  un  poste  d'artillerie  contre 

15 


la  grêle.  D'ailleurs,  l'Anjou  ne  possède  pas  d'engins 
contre  ce  fléau;  il  faudrait  que  quelques  agricul- 
teurs en  fussent  munis  dans  les  points  les  plus 
menacés,  par  exemple  à  Champigny-le-Sec.  M.  le 
D*"  Peton  se  souvient  d'avoir  vu  à  la  dernière  expo- 
sition de  Tours  une  carte  des  régions  grêlées  de 
Touraine.  Il  serait  désirable  qu'en  Anjou  il  y  eût 
un  travail  similaire.  Pour  la  confection  de  cette 
carte,  en  ce  qui  concerne  le  département  de  Maine- 
et-Loire,  M.  le  D'  Peton  s'en  remet  à  la  Société 
d'Études  scientifiques,  persuadé  qu'en  pareilles 
mains  son  idée  ne  restera  pas  stérile. 

Aucune  des  personnes  présentes  n'ayant  de  com- 
munication à  faire,  M.  le  Président  passe  à  la  pré- 
sentation de  candidats  : 

M.  Bouvet  et  M.  Valotaire  présentent  4  candida- 
tures. 

1.  Bibliothèque  de  la  ville  de  Saumur  ; 

2.  M.  Micheau,  secrétaire  de  l'Université  popu- 
laire, avenue  Victor-Hugo  ; 

3.  M.  Bernier,  professeur  au  collège  de  sciences 
physiques,  chimiques  et  naturelles,  au  Collège,  rue 
de  la  Petite- Bilange  ; 

4.  M.  Perrin,  pharmacien,  place  de  la  Bilange  ; 
MM.  Bouvet  et  Préaubert  présentent  à  titre  de 

membre  correspondant  : 

5.  M.  Martin  Roger,  industriel. 

Selon  l'usage  admis  à  Baugé  pour  les  sessions 
extraordinaires,  le  vote  a  lieu  immédiatement  sur 
l'admission  de  ces  5  candidats.  Aucun  des  membres 


—  227  — 

présents  n'ayant  d'objections  à  faire,  les  5  candida- 
tures sont  admises  à  l'unanimité. 

M.  le  Président  met  en  délibération  le  choix  d'une 
ville  pour  la  séance  de  1905. 

M.  Bouvet  propose  la  ville  de  Segré;  il  expose 
l'aide  important  que  la  Société  trouvera  en  M.  Des- 
maziôres.  Après  un  court  échange  de  vues,  cette 
proposition  est  adoptée. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée 
à  11  h.  1/2. 


Après  un  charmant  déjeuner  confraternel  à  l'Hô- 
tel de  Londres,  les  membres  de  la  Société  d'Études 
Scientifiques,  prennent  à  1  h.  1/2  le  tramway  de 
Saint-Laurent,  qui  les  dépose  à  la  porte  de  l'établis- 
sement Ackermann-Laurance^  la  plus  ancienne 
fabrique  de  vins  champagnisés  du  Saumurois.  Ils  y 
sont  reçus  d'une  façon  cordiale  par  M.  F.  de  Luze, 
administrateur  délégué,  et  L.  Marcadeux,  représen- 
tant 

Aussitôt  la  petite  troupe  pénètre  dans  ces  caves 
dont  l'entrée  s'ouvre  dans  le  coteau  à  pic.  Un  spec- 
tacle extraordinaire  l'arrête  immédiatement;  le  rem- 
plissage automatique  puis  le  bouchage  des  bou- 
teilles de  fermentation  s'y  fait  avec  une  grande  rapi- 
dité. Chacun  étant  muni  d'un  lampion,  les  membres 
de  la  Société  suivent  MM.  de  Luze  et  Marcadeux  à 

15. 


L. 


—  228  — 

travers  les  méandres  de  ces  galeries  si  pittoresques 
avec  leurs  alternatives  de  clarté  et  d'obscurité.  Tout 
d'abord  ce  sont  les  longues  galeries  où  les  bouteilles, 
merveilleusement  rangées  en  tas  solides  et  symé- 
triques, vont  attendre  le  fermentation.  Puis  c'est  la 
mise  sur  pointe  et  le  remuage ,  opération  qui  a  pour 
but  de  détacher  légèrement  la  couche  de  dépôt  que 
la  fermentation  a  produite  dans  le  vin  et  de  faire 
glisser  progressivement  ce  dépôt  jusqu'à  ce  qu'il 
vienne  se  masser  tout  entier  derrière  le  bouchon.  A 
cet  effet,  les  bouteilles  sont  placées  la  tête  en  bas, 
sur  des  sortes  de  chevalets  ou  pupitres  percés  de 
trous,  dans  lesquels  vient  s'engager  le  col  de  la  bou- 
teille. La  Société  s'arrête  devant  plusieurs  de  ces 
pupitres,  où  un  ouvrier  appelé  «  remueur  »  saisis- 
sait successivement  les  bouteilles  par  le  fond  et 
leur  imprimait  un  léger  mouvement  de  rotation.  Les 
pupitres  se  succèdent  ainsi  pendant  plusieurs  cen- 
taines de  mètres  sans  lasser  la  curiosité  des  voya- 
geurs. De  là,  M.  de  Luze  mène  ses  visiteurs  d'abord 
aux  galeries  de  réserve,  où  les  délicieux  vins  de 
Champaghe  et  d'Anjou  attendent  dans  leurs  fûts  le 
moment  d'être  mélangés  ;  puis  à  la  salle  de  dégor- 
geage  :  le  coup  d'oeil  est  féerique,  tant  par  le  pitto- 
resque de  la  salle  que  par  l'activité  qui  y  règne  ;  les 
diverses  opérations  du  débouchage,  du  transvase- 
ment, du  sucrage  et  du  bouchage  arrêtent  tour  à 
tour  les  excursionnistes.  Mais  le  temps  presse;  les 
touristes  reprennent  la  série  des  galeries,  pour 
arriver    enfin    à   la    salle   d'emballage  ;   ici   plus 


—  229  — 

nest  besoin  de  bougies;  la  salle,  dont  la  hauteur 
d'étage  frappe  d*admiration  tous  les  étrangers ,  est 
suffisamment  éclairée  ;  le  lavage  de  la  bouteille ,  le 
collage  de  la  feuille  d'étain  et  des  étiquettes,  puis 
remballage  proprement  dit  s'y  font  avec  une  acti- 
vité incomparable.  M.  de  Luze  veut  par  son  hos- 
pitalité   montrer    que    les   vieilles  traditions  du 
Saumurpis  ne  sont  pas  perdues;  il  veut  faire  goûter 
à  ses  hôtes  ce  produit  dont,  grâce  à  lui,  ils  con- 
naissent maintenant  les  différentes  phases  de  fabri- 
cation. IJ  les  réunit  tous  dans  la  salle  de  réception, 
le  Champagne  coule  à  flots;  M.  de  Luze  lève  sa 
coupe  à  la  prospérité  de  la  Société  d'Études  Scienti- 
fiques, les  membres  de  la  Société  la  lèvent,  eux,  à 
la  prospérité  de  l'établissement  dont  M.  l'Adminis- 
trateur délégué  leur  a  montré  d'une  façon  si  gra- 
cieuse le  mécanisme  si  intéressant  dans  sa  simpli- 
cité- 
Ayant  pris  congé  de  leurs  hôtes ,  les  membres  de 
la  Société  d'Études  Scientifiques  se  sont  rendus  à 
Bagneux.  Là,  à  un  kilomètre  vers  l'ouest,  ils  ont 
pu  admirer  le  célèbre  dolmen,  ou  allée  couverte, 
rendu  si  populaire  par  les  travaux   de   Caylus\ 
Bodin,  Desvaux  et  Millet.  La  superficie  de  ce  dol- 
men est  de  140  mètres  carrés;  il  mesure  20  mètres 
de  long  sur  7  de  large  et  3  m.  25  de  haut;  il  est 
composé  de  21  pierres  de  grès,  dont  16  verticales 
s'enfoncent  de  3  mètres  dans  le  sol,  4  en  couverture 

*  Antiquités  de  la  France. 


—  230  — 

dont  une,  primitivement  fendue,  est  soutenue  à  l'in- 
térieur par  une  pierre  fichée  en  terre.  Une  cin- 
quième recouvrait  le  petit  vestibule  et  est  actuelle- 
ment tomÉée. 

Du  dolmen  de  Bagneux  les  excursionnistes  sont 
rentrés  à  Saumur  et  se  sont  rendus  au  collège  de 
jeunes  filles.  Ils  ont  pu  constater  la  situation  admi- 
rable de  ce  superbe  établissement,  qui,  assurément, 
est  le  plus  beau  de  France.  Le  choix  d'un  tel  empla- 
cement fait  grand  honneur  à  la  ville  de  Saumur. 
Arrivés  au  haut  des  terrasses  situées  sur  le  penchant 
méridional  du  coteau  qui  domine  Saumur,  les 
membres  de  la  Société  d'Études  Scientifiques  ont 
pu,  malgré  le  temps  couvert,  apercevoir  la  riante 
vallée  du  Thouet.  L'architecture  des  bâtiments  est 
bien  comprise  :  l'air  et  la  lumière  y  pénètrent  à 
fiots.  Tous  les  services  sont  habilement  aménagés 
autour  de  trois  larges  cours  intérieures  ;  un  vaste 
parc  sert  aux  récréations  des  élèves.  La  visite  delà 
cuisine,  des  réfectoires,  des  dortoirs,  des  classes,  des 
salles  d'étude  et  de  dessin,  du  parloir,  a  largement 
suffi  aux  excursionnistes  pour  se  rendre  compte 
que  cet  établissement  de  premier  ordre  comportait 
tout  le  confortable  désirable  et  répondait  à  toutes 
les  exigences  de  l'hygiène. 

Sous  la  conduite  du  D'  Peton,  maire  de  Saumur, 
la  visite  des  principaux  établissements  de  la  ville 
s'est  continuée  par  celle  de  l'École  Industrielle.  Là, 
l'atelier,  la  salle  de  dessin  et  la  salle  où  les  travaux 
des  élèves  sont  exposés  montrent  combien  cette 


—  231  — 

institution,  de  date  relativement  récente,  est  en 
bonne  voie  de  prospérité;  le  nombre  croissant 
d'élèves  est  d'ailleurs  là  pour  en  témoigner.  L'ou- 
tillage de  l'atelier  est  en  rapport  avec  l'importance 
de  cet  établissement;  trois  moteurs,  des  perceuses, 
des  raboteuses  et  de  nombreux  outils  arrêtent  tour 
à  tour  les  visiteurs. 

Les  membres  de  la  Société  d'Études  Scientifiques 
ont  terminé  leur  excursion  à  Saumur  en  montant 
jusqu'au  château,  qu'ils  ont  visité.  Le  puits  des  sou- 
terrains, la  chambre  des  tortures  établie  sous  la 
cour,  le  cachot  des  sergents  de  la  Rochelle,  celui  de 
Berton,  situé  sous  l'une  des  tours  du  château, 
excitent  leur  curiosité.  Enfin,  la  tour,  avec  son 
double  escalier  et  sa  superbe  vue  sur  la  ville  de 
Saumur  et  sur  la  vallée  de  la  Loire  est  venue  clore 
cette  visite  si  intéressante.  Les  membres  de  la 
Société  d'Études  Scientifiques  ont  quitté  ce  beau 
monument  du  moyen  âge,  cette  ancienne  prison 
d'état  encore  menaçante  dans  ses  ruines,  en  pensant 
à  la  réponse  que  Berton  fit  à  ses  juges  lors  de  son 
procès  :  «  On  m'a  mis  au  secret  le  plus  absolu,  on 
m'a  tenu  dans  les  ténèbres  continuelles,  comme  un 
voyageur  que  l'on  conduit  dans  une  caverne  pour 
Tassassiner.  )) 

Les  Membres  de  la  Société  d'Études  Scientifiques 
ont  quitté  Saumur  le  jeudi  soir,  emportant  un  char- 
mant souvenir  de  la  réception  cordiale  que  leur  ont 
faite  les  Saumurois,  particulièrement  MM.  Peton; 
Valotaire,  Mlcheau,  de  Luze  et  Marcadeux. 


—  232  — 

Selon  l'usage,  le  compte  rendu  ci-dessus  a  été 
soumis  le  7  juillet  1904,  au  Bureau  de  la  Société 
d'Études  Scientifiques,  qui  en  a  approuvé  la  rédac 
tlon. 

Le  Secrétaire  de  la  session  de  Saumur, 
Olivier  Ck)UFFON. 


TABLE   DES   MATIÈRES 


Pages 

Catalogne  raisonné  des  Hyménomycètes  et  des 
Gastéromycètes  observés  dans  le  département 
de  Maine-et-Loire  pendant  les  années  1899- 
1902,  par  Â.  Gaillard 147 

Catalogue  raisonné  des  Hyménomycètes  et  des 
Gastéromycètes  (suite) 157 

Étude  critique  sar  les  Palans  du  Hagaineaa ,  par 
M.  Olivier  Couffon 35 

Les  Primais  de  Maine-et-Loire,  par  G.  Bouvet.  95 

Loi  des  combinaisons  de  la  Chimie  minérale,  par 
M.  A.  Blrunard 21 

Nécrologie '  .   .   .  .  185 

Note  sur  la  couche  à  fucoîdes  du  grès  armoricain 
en  Anjou,  par  E.  Préaubbrt 179 

Note  sur  la  Flore  mycologique  de  M.  Bigbard, 
par  E.  Mbsfrby 183 

Note  sur  un  Éclair  à  propagation  lente»  par 
E.  Préaubrrt  ^ 177 

Observations  sur  '*  Set  of  british  rubi  **,  par 
M.  H.  SuDRE 105 


—  834  — 

Séance  du  9  janvier xxiii 

—•      du  5  février xxvi 

—  du  5  mars xxix 

—  du  2  avril xxxi 

—  du  7  mai xxxii 

—  tenues  à  Baugé  les  3  et  4  juin xxxiv 

—  du  2  juillet xlv 

—  du  8  octobre xlvui 

—  du  5  novembre u 

—  du  3  décembre lii 

Session  extraordinaire  de  la  Société  d'Études  scien- 
tifiques d'Angers  à  Saumur  (8  et  9  juin  1904) 

compte  rendu  par  M.  O.  Couffon 189 

Sur  TÂcoustique   géométrique  (troisième  note), 

par  C.  Dbcharmb 87 

Un  bouquet  de  ronces  bretonnes,  par  M.  H.  Sudrb  .  1 


Ang«ra,  imp.  Germain  et  O.  Qnmta,  — 10-4. 


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BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ  D'ÉTUDES  SCIENTIFIQUES 

DANGERS 


NOUVELLE  SÉRIE  —  XXXIV»  ANNÉE  —  1904 


BULLETIN 


DE    LA    SOCIETE 


D'ÉTUDES  SCIENTIFIQUES 


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AJSTGBRS 

GERMAIN  &  G.  GRASSIN,  IMPRIMEURS-LIBRAIRES 
40,  rue  du  Cornet  et  rue  Seint-Laud 

1905 


Les  opinions  émises  dans  le  Bulletin  sont 
exclusivement  propres  à  leurs  auteurs.  La 
Société  n'entend  nullement  en  assumer  la 
responsabilité. 


LISTE   DES    MEMBRES 

Au  30  Septembre  1905 


MEMBRES  FONDATEURS 


Bouvet. 

Huttemin. 

Mâreau. 


MM.  MiUet. 

Préaubert. 
Verrier. 


MEMBRES  HONORAIRES 

MM. 
Baret,  Charles,  minéralogiste,  23,  rue  Châteaubriant, 

Nantes. 
Bigot,  A.,  professeur  de  géologie  à  TUniversité  de  Caen. 
Boubier,  Charles,  ancien  maire  d'Angers,  19,  rue  du 

Quinconce. 
Giard,  A.,  membre  de  l'Institut,  professeur  à  la  Sorbonne, 

14,  rue  Stanislas,  Paris.  —  Évolution. 
Joly  (de),  O.  '^,  I.  O,  il  ancien  préfet  de  Maine-et-Loire.. 
Joxé,  Jean,  î^  ,  ancien  député  de  Maine-et-Loire,  maire 

d'Angers,  8,  rue  Bertin,  Angers. 
Meunier,  Stanislas,  i^,  \.  O-  iy  professeur  au  Muséum 

d'histoire  naturelle,  boulevard  Saint-Germain,  7,  Paris. 
Piette,  juge  honoraire,  à  Rumigny  (Ardennes). 
Poisson,  J. ,  aide-naturaliste  au  Muséum  de  Paris,  répé- 
titeur à  l'École  des  Hautes- Études,  32,  rue  de  la  Clef, 

Paris. 


Prudhomme  de  Borre,  A.,  conservateur  honoraire  da 
Musée  Royal  d'Histoire  naturelle  de  Bruxelles,  villa  la 
Fauvette,  Petit  Saconnex,  Genève. 

Trouessart,  Édouard-Louis,  docteur  en  médecine,  I.  0, 
145,  rue  de  la  Pompe,  Paris. 

Verlot,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Grenoble. 

Welsch,  professeur  de  géologie  à  l'Université  de  Poitiers 
(Vienne). 

Wood"ward,  Henry  (le  docteur),  ex-conservateur  des 
collections  géologiques  du  British  Muséum,  129,  Beaa- 
fort  Street  Chelaea,  S.  W.  Londres  (Angleterre). 

MEMBRES  TITULAIRES 

MM. 
Abot',  Gustave,  22,  rue  La  Fontaine,  Angers.  —  Bota- 
nique, Entomologie,  Paléontologie. 
AÏTas,  A.  O*  ingénreur,  architecte  de  la  ville  d'Angers, 

rue  du  Bellay,  52,  Angers* 
Allard,  Gaston,  naturaliste,  à  la  Maulévrie,  route  des 

Ponts-de-Cé,  près  d'Angers. 
Audra,  Eugène  (le  pasteur),  rue  Michelet,  65,  Angers. 
Avrilleau,    Eugène,    banquier,    boulevard   Carnet,  3, 

Angers. 
Baron,  Alexandre,  A.  O*  i*  adjoint  au  maire  d'Angers. 

rue  Lyonnaise,  57,  Angers. 
.  Bédier,  Emmanuel,  électricien,  rue  du  Musée,  15,  Angers. 
Berthelot,  négociant,  place  Ayrault,  3.  Angers^. 
Bessonneau,  O.  ^,  L  0,  manufacturier,  rue  des  Minimes, 

Angers. 
Bigeard,  é,  directeur  de  TUsine  à  Gaz.  rue  Boreau,  15, 

Angers. 
Boonefoy,  L  O,  professeur  au  Lycée  David  d'Angers, 

place  du  Ralliement,  3. 
Bouic,  L  O*  professeur  honoraire,  rue  Célestin-Port,  21, 

Angers. 
Boulard,  Louis,  pharmacien  à  Chèteauneuf-sur-Sarthe 

(Maine-et-Loire). 
Bouvet,  Georges,  L  O»  pharmacien,  directeur  du  Jardin 

des  Plantes  et  du  Musée  d'histoire  naturelle,  conser- 


VII   

valeur   de   l'herbier  et  de  la  bibliothèque  Lloyd,  rue 

Lenepveu,  32,  Angers. 
Cabanon,  André,  conseiller  à  la  Cour  d'appel,  rue  Volney, 

14,  Angers. 
CUunus,  Fernand,  A.  O»  docteur  en  médecine,  25,  avenue 

des  Gobelins,  Paris  (XIII*).  —  Botanique  :  Muscinées. 
Chaussé,  industriel,  rue  Bressigny,  Angers. 
Cheux,  Alfred,  O.  0,  membre  de  la  Commission  météo- 
rologique de  Maine-et-Loire,  riie  Delaâge,  47,  Angers. 
Ohevreul,  pharmacien,  place  du  Ralliement,  12,  Angers. 
Cornu,  Henri,  opticien-oculiste,  4,  rue  Voltaire,  Angers.  • 
Goumot,  Louis,  président  de  chambre  à  la  Cour  d'appel, 

impasse  du  Pont-Bressigny,  3,  Angers. 
David,  Henri-Ferdinand,  pharmacien,  ex-président  du 

Syndicat  des  pharmaciens  de  Maine-et-Loire,  rue  de  1q 

Gare,  11,  Angers. 
Decuillé,  Charles,  rue  Michelel,  3,  Angers. 
Desôtres,  Gaston,  avocat,  rue  du  Canal,  19,  Angers. 
Desmazières,  Olivier,  percepteur  à  Segré  (Maine-et- 
Loire). 
Durand-GrévilJe,  à  la  CharpenteHe,  Villa  Gréville,  à 

Menton  (Alpes-Maritimes). 
Galard,  président  du  Groupe  espérantiste  angevin,  rue 

de  Brissac»  24,  Angers. 
Gaudin,  Joseph,  A.  Q,  pharmacien  supérieur,  rue  du 

Mail,  64,  Angers. 
Goblot,  René,  A.  O*  architecte,  ancien  élève  médaillé  de 

1"  classe  de  l'École  des  Beaux-Arts,  39,  rue  du  Quinconce, 

Angers. 
Grassin,  Georges,  imprimeur,  rue  du  Cornet,  40,  Angers. 
Grimault,  A.,  pharmacien,  rue  Bressigny,  15,  Angers. 
Huttemin,  Henri,  industriel,  juge  suppléant  au  Tribunal 

de  Commerce,  rue  Larevellière,  23,  Angers. 
Jagoty  Léon,  L  0«  docteur-médecin,  rue  d'Alsace,  1, 

Aiigers. 
Jouvance,  Emile,  pharmacien,  rue  St- Lazare,  10,  Angers. 
Labesse,  Paul,  docteur  en  médecine,  pharmacien,  rue 

des  Lices,  38,  Angers. 
Xievainvlll« ,    capitaine,    14,   rue    Berlin,    Angers.    — 

Géologie,  Géographie. 


—  VIII   — 

Mâreau,  Gustave,  *,  I.  O,  docteur  en  médecine,  profes- 
seur à  l'École  de  Médecine,  rue  du  Commerce,  2,  Angers. 

Martin,  Symphorien,  préparateur  des  cours  de  sciences  à 
l'École  des  Arts  et  Métiers,  rue  Boisnet,  37,  Angers. 

Mesfrey,  pharmacien,  place  du  Ralliement,  Angers. 

Millet,  Stanislas,  i,  secrétaire  honoraire  de  la  Société 
d'Horticulture  d'Angers,  6,  rue  Déranger,  Angers. 

Monprofit,  Ambroise,  I.  O,  docteur  en  médecine,  pro- 
fesseur à  l'École  de  Médecine,  rue  de  la  Préfecture,  7, 
Angers. 
'Motais,  Ernest,  I.  0<  docteur  en  médecine,  membre 
correspondant  de  TAcadémie  de  Médecine,  rue  Bodi- 
nier,  5,  Angers. 

Muffang,  Henri-François-Louis,  A.  O»  professeur  aa 
Lycée,  agrégé  de  l'Université,  19,  rue  du  Fresne,  Angers. 
—  Anthropométrie  et  Anthropologie. 

Papin,  docteur  en  médecine,  directeur  du  Laboratoire 
bactériologique,  29,  rue  Saint-Julien,  Angers. 

Paré,  Gaston,  imprimeur,  rue  du  Cornet,  32,  Angers. 

Pichery,  Lucien,  ingénieur,  directeur  des  ardoisières  de 
la  Renaissance  d'Angers,  7,  boulevard  Daviers,  Angers. 
~  Mécanique,  Électricité. 

Poullain,  à  la  Saulaie,  commune  de  Martigné-Briand 
(Maine-et-Loire). 

Préaubert,  Ernest,  I.  O»  professeur  honoraire,  rue 
Proust,  23,  Angers. 

Prieur,  Albert,  '^,  A.  O»  négociant,  1,  rue  Tarin,  Angers. 

Raimbault,  Paul,  L  0«  pharmacien  de  THôtel-Diea, 
professeur  honoraire  à  l'École  de  Médecine  et  de  Phar- 
macie, rue  de  la  l^réfecture.  12,  Angers. 

Sérapion,  Félix,  naturaliste -préparateur,  7,  rue  des 
Lices,  Angers. 

Surrault,  Théodore,  L  U,  professeur  à  l'École  normale, 
rue  de  la  Madeleine,  93,  Angers. 

Thézée,  Henri,  A.  O,  pharmacien,  docteur  en  médecine, 
professeur  d'histoire  naturelle  à  l'École  de  Médecine  et 
de  Pharmacie,  70,  rue  de  l^aris. 

Tourriol,  Jean,  professeur  agrégé  de  physique  au  Lycée, 
19,  rue  Saint-Léonard,  Angers. 

Verchaly,  opticien,  boulevard  de  Saumur,  Angers. 


-*   IX  — 


MEMBRES  CORRESPOiNDANTS 

Bachelier,  Alexandre,  comptable,  rue  Carnot,  Lorient 

(Morbihan). 
Ballu,  Camille,  conservateur  des  hypothèques  à  Mor- 

tagne-^ar-Huisne  (Orne). 
Barbin,  Henri-Charles,  pharmacien  de  première  classe 

au  Lîoû-d'Angers  (Maine-et-Loire). 
Barrois,  Charles,  i.^,  I.  U,  professeur-adjoint  de  géologie 

à  la  Faculté  des  Sciences  de  Lille,  37,  rue  Pascal,  Lille 

(Nord). 
Baudouin,  Eugène,  instituteur-adjoint,  45,  rue  Baudrière, 

Angers. 
Bazantay,  Lucien,  propriétaire  à  Faveraye-Mâchelles , 

par  Thouarcé  (Maine-et-Loire). 
Bellanger,  Francis,  directeur  de  TÉcole  des  garçons  « 

cour  des  Cordeliers,  Angers. 
Bemier,  professeur  au  Collège,  rue  de  la  Petite-Bilange, 

Saumnr  (Maine-et-Loire). 
Bèsdau,  Pierre,  A.  Q,  10,  rue  Jacquemont,  Paris (XVII**). 
âonnemère,    Lionel,  A.    Il,  président    de   la    Société 

artistique  et  littéraire  de  l'Ouest,  rue  Chaptal,  26,  Paris, 

et  à  Louerre  (Maine-et-Loire)  (à  la  Valérie,  par  Beau- 
préau). 
Boter,  Nathaniel,  à  Ballon  (Sarthe). 
Brault,  Albert,  O.  O,  percepteur  k  Blaison  (Maine-et- 
Loire).  —  Archéologie. 
Brion,  Camille,  avoué,  maire  de  Baugé  (Maine-et-Loire). 
Bureau,  Louis,  docteur  en  médecine,  directeur  du  Muséum 

d'histoire  naturelle  de  Nantes,  rue  Gresset,  15,  Nantes 

(Loire- Inférieure). 
CShantegrain,  directeur  de  l'École  primaire  supérieure 

de  Maintenon  (Eure-et-Loir). 
CShasseloup-Ghatillon  (db),  à  la  Paumière,  par  Noyant-' 

Méon  (Maine-et-Loire), 
fîtotot,  Emile,  licencié  es  sciences,  82,  rue  Monge,  Paris. 
I^hwniii',    horticulteur-grainetier,    à   Saint-Martin-de-la- 

Place  <.M«iBe*et-Loire). 


X    — 

Gouffon,  Olivier,  étadîant  en  médecine,  prépara tenr  au 

Cours  municipal  de  chimie,  14,  rue  Saint-Joseph,  Angers. 

—  Botanique,  Géologie,  Paléontologie. 
Grozel,  Georget,  à  Challonges-au-Mont-d*Or  (Rhône). 
Dangin,  imprimeur  à  Baugé  (Maine-et-Loire). 
Daniel,  Lucien-Louis,  maître  de  conférences  de  botonique 

appliquée  à  la  Faculté  des  Sciences,  18,  rue  de  Pales- 
tine, Rennes  (Ille-et-Vilaine». 
Danton,  Jacques-Désiré,  ingénieur  civil  des  mines,  rue  do 

Général  Henrion-Berlier,  6,  Neuilly-sur-Seine  ^Seine). 
Davy,  Léon,  desservant,  naturaliste,  à  Fougère,  par  Clefs 

(Maine-et-Loire). 
Davy,  Louis-Paul,  X.  O.  ingénieur  civil ,  directeur  des 

mines  de  Châteaubriant  (Loire-Inférieure). 
Delalande,  Julien-Charles,  professeur  de  physique  au 

Lycée,  rue  du  Château,  62,  Brest  (Finistère). 
Dezaunay,   propriétaire-viticulteur,   à  La   Breille,  par 

Brain-sur-AUonnes  (  Maine-et-Loire). 
Dollfus,   Adrien,   directeur   de    la   Feuille   des  Jeunes 

Naturalistes,  rue  Pierre-Charron,  35,  Paris. 
Dollfus,  Gustave,  géologue,  rue  de  Chabrol,  45,  Paris. 
Dufossé,  Albert,  secrétaire  à  la  mairie  de  Chambly  (Oise^ 
Damas,  Auouste- Marie,  inspecteur  en  retraite  de  la 

Compagnie  des  Chemins  de  fer  d'Orléans,  rue  Sully,  6, 

à  Nantes  (Loire-Inférieure^ 
Emeriau,   Jean -Léon,   instituteur   à  Baugé  (Maine-et- 
Loire). 
Fiévé,  docteur  en  médecine,  à  Jallais  (Maine-et-Loire). 
Fournier,  Alphonse,  docteur  en  médecine,  licencié  es 

sciences,  22,  rue  de  Penthièvre,  Poitiers. 
Fraysse,  A.  <l,  secrétaire  de  la  sous-préfecture,  à  Baugé 

Maine -et-Loire^  —  Paléontologie,  Archéologie. 
Fruit,  Alexis-Auguste,  I.  U,  chevalier  de  Tordre  royal 

du  Cambodge,   sous-préfet   de   Segré.  —  Botanique, 

Pédagogie. 
Ctadeau  de  Kerville,  Henri,  I.  U,  O.  é*  homme  de 

science,  rue  Dupont,  7,  à  Rouen  (Seine-Inférieure). 
€ktllé|  Louis,  pharmacien,  à  Thouarcé  (Maine-et-Loire). 
Gallet,  Georges,  pharmacien,  rue  Victor-Hugo,  à  Baagé 

(Maine-et-Loire). 


—   XI    — 

Gasnault,  ex-instituteur,  Beaufort-en-Vallée  (Maine-et- 
Loire  .  —  Botanique. 

Oaulon,  libraire-commissionnaire,  rue  Madame,  39,  Paris, 
from  Cl  the  New- York  Public  Library  ». 

Gentil,  Ambroise,  I.  O,  professeur  de  sciences  physiques 
et  naturelles  au  Lycée  du  Mans,  86,  rue  de  Flore,  Le 
Mans  (Sarthe  . 

Gtoorges,  Jean-Marie,  A.  U,  pharmacien  honoraire, 
suppléant  du  juge  de  paix,  rue  de  THôpital,  à  Bangé 
(Maine  et-Loire). 

Godivier,  expert-géomètre,  à  Pouancé  (Maine-et-Loire). 

—  Géologie,  Archéologie. 

Grassîn,  Charles,  ingénieur  civil,  à  Nice,  villa  Jacques 

(Sainte-Hélène^ 
Grossouyre  (de),  Marie-Félix-Albert-Durand,  *,  ingé- 
nieur en  chef  des  mines,  Cunes,  par  Savigny-en-Septaine 

(Cher). 
Groux,  J.,  libraire-commissionnaire,  rue  de  Buci,  13, 

Paris. 
Guittonneau,  P.,  instituteur,  à  Saint-Rémy-la-Varenne> 

par  Saint-Mathurin  (Maine-et-Loire). 
Gailleiut,  Charles,  constructeur-mécanicien,  Segré. 
Guyon,  Louis,  ex- bibliothécaire  de  la  Société^  26,  rue 

Lenepveu,  Angers. 
Houal,  Ernest,  pharmacien,  me  du  Marché,  à  Baugé 

(Maine-et-Loirej. 
JeanTrot,  Victor,  ^,  conseiller  honoraire,  boulevard 

Dugommier,  8,  Marseille. 
Jullien-Crosnier,  rue  d*Illiers,  54  bis,  à  Orléans  (Loiret). 

—  Botanique. 

Lambert,  Eugène,  instituteur,  au  Guédéniau,  par  Baugé 

(Maine-et-Loire».  —  Sciences  naturelles. 
Le  Breton,  Julien,  é ,  instituteur,  à  Saint-Martin-de-Ia- 

Place  (Maine-et-Loire). 
Lepage,  René,  licencié  es  sciences  naturelles,  ingénieur 

agronome,  industriel,  place  de  la  Mairie,  Segré.  — 

Chimie  industrielle.  Géologie. 
Loppé,  Etienne,  étudiant  en  médecine^  240,  rue  de  Vau- 

girard,  Paris  (5CV«).  —  Zoologie. 
Kantin,  Geoross-Antoinb ,  ^,  Q.  é,  O.  O,  Chevalier 

de  rOrdre  du  Christ  (Portugal),  Officier  du  Medjidié 


—   XIÏ  — - 

(Turquie),  Commandeur  du  buste  du  Libérateur  l Vene- 
zuela», Offîcit^r  du  Xichan  Iftichar  (Tunisie).  Médaillé 
des  Arts  (Turquie).  Rapporteur  de  la  classe  47  à  l'Expo- 
sition  universelle  de  1900,  ancien  Président  du  Comité 
des  Orchidées  de  la  Société  Nationale  d'Horticulture  de 
;  France,  botaniste  orchidophile,  5.  rue  Pelouze,  Paris 
(VHP;,  et  château  de  Bel-Air.  à  Olivet  (Loiret). 

Malm,  A.-H. ,  docteur  en  philosophie,  intendant  des 
pêcheries  maritimes  suédoises,  à  Gothembourg  (Suède). 

Marcesche,  Emile,  négociant,  rue  Carnot,  Lorient  (Mor- 
bihan). 

Martin,  Roger,  négociant,  Saumur  (Maine  et  Loire). 

Méhault,  François,  Inspecteur  en  retraite  des  Postes  et 
Télégraphes,  19,  rue  du  Champ-de-Mars,  Saint-Brieue 
Côtes-du-Nord).  —  Botanique. 

Itfercier,  Léopold,  27,  rue  de  Ponthieu,  Paris. 

Micheau,  secrétaire  de  l'Université  populaire,  avenue 
Victor-Hugo,  Saumur  (Maine-et-Loire). 

Michel,  Alphonse,  docteur  en  médecine,  à  Gonnord 
(Maine-et-Loire. 

Milon,  Paul-Émile,  O.  O,  avoué,  à  Segré. 

Œlhert,  D.-P..  î^,  O,  correspondant  de  l'Institut,  conser- 
vateur du  Musée  d'Histoire  naturelle,  rue  de  Bretagne, 
à  Laval  (Mayenne).  —  Géologie,  Paléontologie. 

Olivier,  Ernest,  aux  Ramillons,  près  Moulins  (Allier).  — • 
Botanique. 

Pancher,  avoué,  à  Baugé  (Maine-et-Loire). 

Pavis,  Pierre,  instituteur,  à  Rabiay  (Maine-et-Loire). — 
Botanique  mycologique. 

Perrin,  pharmacien,  place  de  la  Bilange,  Saumur  (Maine- 
et-Loire). 

Peton,  x^  y  è,.A.  U,  docteur  en  médecine,  Saumur 
(Maine-et-Loire). 

Pougnet,  Joseph-Eugène,  ingénieur  des  mines  d'or  de  la 
•Cortada  de  San  Antonio,  par  Puerto-Perrio  et  Pavas,, 
département  d'Antioqua  (Colombie). 

Quélin,  Jules,  L  O,  avenue  Besnardière,  18,  Angers;. 

Rabjean,  Emile,  docteur  en  médecine,  à'Ing^andes-su^■ 
Loire  (Maine-et-Loire).  : 

BaguFa,  Enrico,  naturaliste,  directeur  du  Natiwallsic ' 
'Sicilien,  à  Palerme  (Sicile). 


—    XIII   — 

Robin,  Désiré,  pharmacien,  à  Segré  (Maine-et-Loire). 

Ricordeau ,  François,  pharmacien,  Conlie  (Sarthe).  — 
Botanique  (Champignons),  Minéralogie. 

Simon,  Fran^cis,  A.  U,  directeur  de  TÉcoIe  de  garçons, 
28.  rue  Bodinier,  Angers. 

Sudre,  H.,  professeur  à  l'École  normale,  19,  allée  Saint- 

.    Michel,  à  Toulouse  (Haute-Garonne). 

Tardif,  Edmond,  docteur  en  médecine,  à  Longue  (Maine- 
et-Loire). 

Tiiuau  (l'abbé),  à  Baugé  (Maino-ot-Loire).  —  Entomologie. 

Thuan,  François,  J.  O,  docteur  en  médecine,  conseiller 
général,  4,  avenue  Jeanne- d'Arc,  à  Baugé  (Maine-et- 
Loire). 

Toumeux,  Camille,  licencié  es  sciences,  à  Morannes 
(Maine-et-Loire).  —  Sciences  naturelles. 

Thiriat-Deguignes ,  naturaliste,  61,  rue  Xeuve,  Calais 
(sud)  (Pas-de-Calais). 

TriUoDy  Jean,  usine  du  Pontde-Giffre,  par  Saint- Jésire- 
Faucigny  (Haute-Savoie). 

Valotaire,  Théodore- Victor,  A.  O,  professeur,  conserva- 
teur du  Musée,  20,  rue  Basses-Perrières ,  Saumur.  — 
Botanique. 

Versillé,  Léon,  jardinier,  à  Gonnord  (Maine-et-Loire). 

Ville  de  Saumur  (bibliothèque). 

Nota.  —  Les  membres  dont  les  adresses  et  dénomina- 
tions seraient  inexactes  sont  priés  de  les  faire  rectifier  et 
d'adresser  leurs  réclamations  au  Président  ou  au  Secré- 
taire de  la  Société. 


MEMBRES  DÉCÉDÉS 

Moreau,  André,  agent-voyer cantonal ,  décédé  à  Baugé, 
le  13  juin  1904. 

BÎeunard,  Albert,  L  O,  professeur  au  Lycée  d'Angers, 
décédé  le  10  mar§  1905. 

Michel,  Auguste,  décédé  à  Carrières-sous-Bois  (Seine), 
le  25  mai  1905. 

Decharme,  Joseph-Constantin,  iHfviiL  II,  professeur  hono- 
raire, décédé  à  Amiens,  le  5  juillet  1905. 


LISTE  DES  SOCIÉTÉS  CORRESPONDANTES 

Au  30  Septembre  1005 


1«  SOCIÉTÉS  FRANÇAISES 

1.  Amiens.  —  Société  Linnéenne  du  Nord  de  la  France. 

2.  —    Société  industrielle  d'Amiens. 

3.  Angers. .  —  Société  d'Horticulture  de  Maine-et-Loire 

4.  —  Société  industrielle  et  ag:ricole. 

5.  —  Société  de  Médecine. 

6 .  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Angers. 

7.  —  La  Bibliothèque  de  la  Ville. 

8.  —  La  Bibliothèque  du  Musée  d'histoire  naturelle. 

9.  —  La  Bibliothèque  du  Jardin  des  Plantes. 
10.  —  La  Bibliothèque  de  Lloyd. 

il.  Antun.  —  Société  d'histoire  naturelle. 

12.  Anxerre.  ^  Société  des  sciences  historiques  et  nata- 

relles  de  l'Yonne. 

13.  Beaane.  —  Association  horticole  de  Beaune. 

14.  Beauvais.  —  Société  académique  d'Archéologie,  Sciences 

et  Arts  de  l'Oise. 

15.  Béziers.       Société  d'Études  des  Sciences  naturelles. 

16.  Blois.  —  Société  d'Histoire  naturelle  du  Loir-et-Cher. 

17.  Bordeaux.       Société  des  Sciences  physiques  et  natu- 

relles. 

18.  Bourg.  -^  Société  des  naturalistes  de  l'Ain. 
iS.  Caen.  —  Société  Linnéenne  de  Normandie. 

20.  -     Laboratoire  géologique  de  la  Faculté  des  Sciences. 

21.  Garcassonne.  —  Société  d'Études  scientifiques  de  l'Aude. 

22.  Ch&lons-sar-Marne.  —  Société  d'Agriculture,  de  Com- 

merce ,  des  Sciences  et  Arts  de  la  Marne. 

23.  Chftlon-sor-Saône.  —  Société  des  Sciences  naturelles 

de  Saône-et-Loire. 


—   XV  — 

24.  Chambéry.  —  Société  d'Histoire  naturelle  de  Savoie. 

25.  Charleville.  —  Sociétéd'Histoire  naturelle  des  Ardennes. 

26.  Chartres.  —  Société  archéologique  d'Eure-et-Loir. 

27.  Cherboorg.  -  Société  nationale  des  Sciences  naturelles 

et  mathématiques. 

28.  Cholet.  —  Société  des  Sciences,  Lettres  et  Beaux-Arts. 

29.  Dax.  —  Société  de  Borda. 

30.  Dijon.  —  Académie  des  Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres. 

31.  Dragaignan.     —    Société    d'Études    scientifiques    et 

archéologiques- 

32.  Elbœuf.  —  Société  d*^tudes  des  Sciences  naturelles. 

33.  Grenoble.  —  Société  de  Statistique,  des  Sciences  natu- 

relles et  des  Arts  industriels  de  Tlsère. 

34.  Langres.    —   Société    de    Sciences   naturelles   de   la 

Haute-Marne. 

35.  Le  Havre.  —  Société  géologique  de  Normandie. 

36.  Lilla  —  Société  géologique  du  Nord. 

37.  Lyon.  —  Société  Linnéenne  de  Lyon. 

38.  —    Société  botanique  de  Lyon. 

39.  Le  Mans.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de 

la  Sarthe. 

40.  —    Académie  internationale  de  géographie  botanique. 

41 .  Levallois-Perret.  —  Association  des  Naturalistes. 

42.  Hfteon.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

43.  Marseille.  —  Société  scientifique  Flammarion. 

44.  Montbéliard.  ^  Société  d'Émulation. 

45.  Montpellier.  —   Société   d'Horticulture  et  d'Histoire 

naturelle  de  l'Hérault. 

46.  Nancy.  —  Société  des  Sciences. 

47.  Nantes.  ~  Société  académique. 

48.  ^    Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la 

France. 

49.  Nîmes.  —  Société  d'Études  des  Sciences  naturelles. 

50.  Niort.  —  Société  botanique  des  Deux-Sèvres. 

51.  Paris.  —  Société  d'Anthropologie. 

52.  —  Société  philomatique. 

53.  —  Société  philotechnicjue. 

54.  —  Société  botanique  de  France. 

55.  —  Société  .d'Études  scientifiques. 

56.  —  Société  entomologique  de  France. 


—    XVI   — 

57.  Paris.  -  Société  de  Géographie. 

58.  —  Société  zoologique  de  France. 

59.  —  Société  nationale  d'acclimatation  de  France. 

60.  —  Société  astronomique  de  France. 

61.  —  Bibliothèque  de  la  Sorbonne. 

62.  —  Commission   du   Répertoire  de   Bibliographie 

scientifique.  Ministère  de  l'Instruction  po- 
blique  et  des  Beaux-Arts  (5^  bureau  de  TEnsei- 
gnement  supérieur). 

63.  —    Bibliothèque  des  Sociétés  savantes.  Ministère 

de  l'Instruction  publique  (6«  bureau  de  l'Ensei- 
gnement supérieur),  5  exemplaires. 

64.  Perpigoan.  —  Société  agricole,  scientifique  et  littéraire 

des  Pyrénées-Orientales. 

65.  Qiûmper.  —  Société  archéologique  du  Finistère. 

66 .  Rennes.  —  Société  scientifique  et  médicale  de  l'Ouest. 

67.  Reims.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

68.  Rochechonarl.  —  Société  des  Amis  des  Sciences  et  des 

Arts 
Ç9.  La  Rochelle.  —  Société  des  Sciences  naturelles  de  la 
Charente-Inférieure . 

70.  Rouen.  —  Société  des  Amis  des  Sciences  naturelles. 

71 .  —    Laboratoire  régional  d'entomologie  agricole. 

72.  Touloaae.  —  Bibliothèque  de  T Uni vei^sité,  allées  Saint- 

Michel  . 

73.  Tours.   —   Société  d'Agriculture,   Sciences,  Arts  et 

Belles-Lettres . 

74.  Valenciennes.  —  Société   d'Agriculture,   Sciences  et 

Arts.  (Revue  agricole,  industrielle,  historique 
et  artistique). 

75.  Vitry-le-Françoia.  —  Société  des  Sciences  et  Arts. 


â«  COLONIES  FRANÇAISES 

Madagascar 
76.  Tananariva.  —  Académie  malgache. 


XVII  — 


30  SOCIÉTÉS  ÉTRANGÈRES 

A  tsace-Lorraine 

i.  Colmar.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

2.  Strasboorpr.  —  Société  des  Sciences,  Agriculture  et 

Artg  de  la  Basse- Alsace. 

Allemagne 

3.  Berlin.  —  Académie  impériale  des  Sciences  (K.  prus- 

sichen  Wissenschaften  Akademie). 

4.  —    Société  de  Géologie(Deutscb.Geolog.Gesellsch.)- 

5.  —    Société  de  GéographielGesellsch.  fur  Erdkunde). 

6.  Brème.  —  Société  des  Sciences  naturelles  (Naturwis- 

senschaft.  Verein  zù  Bremen). 

7.  Dresde.   —  Société  de  Géographie  (Verein  fur  Erd- 

kunde  zû  Dresden). 

8.  Pranofort-sur-rOder.  —  Hélios. 

9.  Freiburg  Breisgau.  —  Naturforschende  Gesellschaft. 
10.  Giessen.  —  Société  d'Histoire  naturelle  {Oberhessis- 

cben  Gesellscbaft  fur  Natur  nnd  Heilkunde). 
il.  Halle.  —  Société  Léopoldina. 

12.  Leipzig.  —  Société  des  Sciences  naturelles  (Natur fors- 

cbende  Gesellschaft). 

13.  Hftnster.    —    Société  provinciale  westpbalienne  des 

Sciences  et  Arts  (Westfalichen  Provinziale- 
Verein). 

14.  Regensburg.  —  Société  d'Histoire  naturelle  (Naturwis- 

senscbaftlichen  Verein). 

Autriche 

15.  Âgram.  —  Societas  historico-naturalis  croatica. 

16.  Lemberg.  —  Chevtèhenko  Gesellschaft  der  Wissens- 

chaften ,  strasse  Czarnecki. 

17.  Prague.  —  Société  impériale  des  Sciences  naturelles 

(K.  K.  Gesellschaft  der  Wissenschaften). 


-^   XVIII   ^»— 

18.  —    Sociétés  entomologica  Bohemîee  (Ceska  spo- 

lecnost  entomologicka  Ceska.) 

19.  Vienne.  ^  Société  d'Histoire  naturelle  (Lotos). 

20.  —    Société  impériale  et  royale  de  Géologie  (K.  K. 

Geologischen  ReichanstaldtK 

21 .  —    Société  de  Zoologie  et  de  Botanique  (K.  K.  Zoo- 

logisch-Botanischen-Gesellschaft). 

22.  —    Club  scientifique  (Wissenschatlichen  Club). 

23.  —    Section  fur  naturkenden  osterreichen  Touristeo 

Club(Burgung,  7]. 

Belgique 

24.  Bruxelles.  —  Société  belge  de  Microscopie. 

25.  —    Société  belge  de  Géologie,  de  Paléontologie  et 

d'Hydrologie. 

26.  —    Société  royale  malacologique  de  Bruxelles. 

27.  —    Société  entoraologique  de  Belgique. 

28.  —    Société  royale  de  Botanique  de  Belgique. 

29.  Uège.  —  Société  géologique  de  Belgique. 

Luxembourg 

30.  Luxembourg.  —  Société  des  Naturalistes  luxembour- 

geois (Fauna). 

31.  —    Société  Botanique. 

Italie 

32.  Gènes.  —  Annales  du  Musée  civique  de  Gênes. 

33.  Padoue.  —  Société  Veneto-Trentine  des  Sciences  natu- 

relles. 

34.  Païenne.  —  Jardin  royal  de  Botanique. 

35.  Pise.  —  Société  des  Sciences  naturelles  de  Toscane. 

36.  Turin.  -  Académie  royale  des  Sciences. 

37.  —    Observatoire  de  l'Université  royale. 

38.  —    Musée  de  Zoologie  et  d'Anatomie  comparée. 

Espagne 

39.  Barcelone.    —    Centre   excursionîsta   de   Catalunja 

Paradis,  10,  pral. 


—  XIX  — 

Pays-Bas 

40.  Leyde.  —  Société  Néerlandaise  de  Zoologie  (Neder- 
lansche  Centralblatt ,  Rijn,  en  Schiekade, 
113,  Leyde  (Hollande). 

Porlvgal 

42.  Lisbonne.  —  Académie  des  Sciences. 

43.  —    Broteria.  Revista  de  sciencias  nataraes  do  Col- 

legio  de  S.  Fiel.  Soalheîra. 

Russie 

44.  Saint-Pétersbourg.  —  Société  impériale  de  Botanique. 

45.  —    Société  impériale  minéralogique. 

46.  —    Comité  géologique. 

47.  —    Société  impériale   des   Naturalistes  de*  Saint- 

Pétersbourg. 

48.  Kiew.  —  Société  des  Naturalistes. 

49.  Hoseon.  —  Société  impériale  des  Naturalistes. 

Finlande 

50.  Helsingford,  —  Société  pour  l'étude  de  la  Faune  et  de 

la  Flore  de  Finlande  (Soeietas  pro  Faona  et 
Flora  Fennica). 

Suède 

51.  Goihemboorg.  —  Société  royale  des  Sciences  et  Lettrée. 

52.  Stookbolm.  —  Société  entomologique. 

53.  —    Académie  royale  suédoise. 

54.  Upsal.  —  Université  royale. 

Suisse 

55.  Bftl^.  —  Société  des  Scieaces  naturelles. 

56.  Chambésy,   près  Genève.    —    Bulletin  de  THerbier 

Boisaier. 


—   XX   — 

57.  Genève.  —Société  de  Physique  et  d'Histoire  naturelle, 

au  Musée  d'Histoire  naturelle. 

58.  Lausanne.  —  Société  vaudoisedes  Sciences  naturelles. 

59.  Nenfchfttel.  —  Sociétié  neufchâteloise  de  Géographie. 

60.  Zurich.  ~  Société  des  naturalistes. 

Amérique  du  Nord 

61.  Cambridge.  —  Musée  de  Zoologie  comparée  (Muséum 

of  comparative  zoologie  at.Havard  collège). 

62.  Chicago.        Field  Columbian  Muséum  Chicago,  III, 

U.  S.  A. 

63.  Granville.  (Ohio).  —  Association  scientifique.  —  Scien- 

tific  laboratoires  of  Denison  University. 

64.  Hezioo.  -  Instituto  geologico  de  Mexico,  5*  dalCiprès. 

65.  New-Haven.  (Connecticut).  —  Transaction  of  the  méri- 

dien scientific. 

66.  New-York.  —  Société  de  Microscopie. 

67 .  —    Société  de  Géographie,  no  129  west  29  th.  street. 

68.  —    American  muséum  of  natural  History. 

69.  Philadelphie.  —  Académie  de&  Sciences  naturelles. 

70.  —    Institut  des  Sciences . 

71.  Chapell-Hill.  —  Société  scientifique  (Elisha  Milchell). 

72.  Salem.  —   (Massachusset).  —  Association  américaine 

pour  l'avancement  des  sciences. 

73.  8an-FranciBco.  —  Académie  des  Sciences. 

74.  Saint-Louis.  —  Académie  des  Sciences. 

75.  —    The  Missouri  botanical  garden. 

76.  Trenton.  —  Société  d'Histoire  naturelle. 

77.  WashiDgton.  —  Institution  Smithsonian. 

78.  —    Bureau  d'Ethnologie. 

79.  —    American  Microscopical  Journal. 

80.  —    U.  S.  Département  of  agriculture.  —  Divisioa 

of  biological  survey.  —  Washington,  D.  C 

Amérique  du  Sud 

81.  Buenos-Âires.  —  Société  scientifique  argentine. 
82*      —    Musée  national  Casilla  de  Correo,  470. 
83.      —    Revue  argentine  d'Histoire  naturelle. 


—    XXI   — 

84.  —    Institut  Géographique  argentin. 

85.  —     Direccio  gênerai  de  Correos  y  Telegrafos. 

86.  Cordoba.  —  Académie  nationale  des  Sciences. 

87.  CoBta-Rica.  —  Annales  du  Musée  national  et  de  Tlns- 

titut  physique  et  géographique. 

88.  La  Plata.  —  Annales  du  Musée  d*IIistoire  naturelle. 

89.  Honteyideo.  —  Musée  national. 

90.  Rio-de-Janeiro.  —  Musée  national. 

91.  Santiago.  —  Société  scientifique  du  Chili. 


Indes  anglaises 

92.  Calcutta.  —  Société  asiatique  du  Bengale,  57,  Parck 
Street,  Calcutta. 


Océanie 

93.  Brisbane.  —  Natural  Hîstory  Society  of  Queensland 

(Australie). 

94.  Wellington.  —  New-Zealand  Institute. 


4*»  PUBLICATIOxXS  PÉRIODIQUES  FRANÇAISES 

1 .  Angara.  —  Revue  de  F  Anjou . 

2.  —    L'Anjou  médical,  7,  rue  de  la  Préfecture. 
3        —    Les  Archives  médicales  d'Angers. 

4.  —    Le  Patriote  de  l'Ouest. 

5.  —    Le  Petit  Courrier. 

6.  —    Le  Journal  de  Maine-et-Loire. 

7.  Lyon.  —  L'Échange,  4,  rue  Gentil  (D""  Maurice  Pie,  à 

Digoin  (Saône-et-Loire). 

8.  Moulina.  —  Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du 

Centre  de  la  France. 

9.  Paria.  —  Feuille  des  jeunes  Naturalistes. 

iO.      —    Gazette  médicale,  93,  boulevard  Saint-Germain. 
11.      —    Archives  provinciales  des  Sciences,  boulevard 
Saint-Germain ,  93. 


—    XXII  — 


5<>  PUBLICATIONS  PÉRIODIQUES  ÉTRANGÈRES 

12.  Palerma.  —  Il  Naturalista  Siciliano. 

13.  Venise.  —  Notarisia,  revue  consacrée  à  l'étude  des 

algues. 

14.  —    Neptu nia,  San  Sam uele,  3422. 

15.  NoiiTelle-Zélaiide.  —   The  New-Zealand  journal  of 

Sciences. 

16.  Cincinnati  (Ohio,  U.  S.  A.)*  —  Bulletin  of  the  Lloyd 

library   o£  botany,   pharmacy   and  materia 
medica. 


COMPOSITION  DU  BUREAU  POUR  1905 

Président M.  PRÉâDBERT. 

Vice-Président......  H.  SQRRAULT. 

Secrétaire 1.  COWPON. 

Trésorier M.  BâRON. 

Vice-Trésorier M.  DÊGDILLÊ. 

Archiviste H.  BEIXâlGER. 

Vice-Archiviste......  H.  BAUDOUm. 

Bibliothécaire M.  BENOIT,  8,  place  du  Ralliement. 

M.  le  Bibliothécaire  se  tient  à  la  disposition  de  MM.  les 
Sociétaires  les  jours  de  séance,  depuis  8  heures  do  soir. 


BXJILiILiEïTIIT 

DE  LA  SOaÉTÉ 

D'ÉTUDES  SCIENTIFIQUES 

D' ANOERS 


Séance  du  7  janvier  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

A  l'occasion  de  la  première  séance  de  Tannée, 
M.  LE  Président  adresse  ses  meilleurs  vœux  à  ses 
collègues.  Il  rappelle  à  leur  souvenir  ceux  que  la 
mort  a  ravis  pendant  l'année  1903  :  MM.  Gaillard, 
Laumonnier  et  Boell,  et  fait  appel  à  la  bonne  volonté 
de  tous  pour  faire  prospérer  la  Société.  Insistant 
ensuite  sur  les  heureux  résultats  de  la  séance  tenue 
à  Baugé,  il  souhaite  le  môme  succès  à  la  réunion 
gui  aura  lieu  dans  le  courant  de  l'année  à  Saumur. 

M.  CouFFON,  au  nom  de  tous  ses  collègues  pré- 
sents, répond  à  M.  le  Pi*ésident  en  lui  faisant  part 
de  leurs  souhaits  sincères  et  en  le  remerciant  du 


—   XXIV  — 

dévouement  qu'il  apporte  dans  raccomplissement 
de  ses  fonctions. 

M.  LE  Président  fait  part  aux  membres  présents 
de  la  mort  de  M.  le  D'  Boell,  de  Baugé,  et  prononce 
quelques  paroles  d'adieu  à  l'adresse  de  notre  regretté 
collègue. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  d'une  lettre 
de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  annon- 
çant que  le  prochain  Congrès  des  Sociétés  savantes 
s'ouvrira  le  mardis  avril  1904,  à  Paris,  à  la  Sorbonne. 

Parmi  les  ouvrages  et  publications  reçus  figure 
toute  une  série  de  brochures  offertes  à  la  Société 
par  M.  Stanislas  Meunier,  membre  honoraire,  et 
par  M.  Gadeau  de  Kerville,  membre  correspondant. 
L'assemblée,  à  l'unanimité,  vote  des  remerciements 
à  ces  généreux  donateurs. 

M.  Préaubert  présente  divers  fossiles  qu'il  des- 
tine au  Musée  Paléontologique.  De  ce  nombre  sont 
des  ossements  d'animaux  et  des  côtes  de  renne 
provenant  de  la  station  de  Roc-çn-Paille ,  com- 
mune de  Chalonnes-sur-Loire  (Maine-et-Loire);  des 
dents  d'ours  des  cavernes  provenant  de  Montpellier 
et  deux  silex  provenant  des  environs  de  Gennes 
(Maine-et-Loire), 

M.  Préaubert  fait  circuler  des  photographies  et 
plusieurs  coupes  d'un  Hydnum  erinaceum,  champi- 
gnon très  volumineux  trouvé  par  M.  Vassé  sur  un 
orme,  dans  le  chemin  de  Monplaisir  (Angers),  le, 
6  décembre  1903.  Lorsque  cet  exempjaire  fut  apporté 
à  M.  Bouvet,  il  pesait  1  kil,  500. 

M.  Surrault  présente  une  magnifique  collection 


—  XXV  — 

de  coquilles  appartenant  au  genre  Hélix  et  prove- 
nant de .  Maine-et-Loire.  D'après  les  ouvrages  de- 
M.  A.  LocARD,  on  pourrait  trouver  en  Anjou  une 
quarantaine  d'espèces  ;  les  patientes  recherches  de 
M.  Surrault  Tout  amené  à  en  trouver  32. 

M.  Surrault  donne  ensuite  les  caractéristiques 
météorologiques  du  mois  de  décembre  1903.  De  l'en- 
semble des  observations  mensuelles,  il  résulte  que 
l'année  1903  a  été  froide  et  pluvieuse. 

M.  CouFFON  présente  de  très  beaux  échantillons, 
de  graptolithes  qu'il  a  recueillis  à  Chalonnes  et 
qu'il  destine  au  Musée  Paléontologique. 

M.  G.  Crozel,  de  Lyon,  présenté  à  la  dernière: 
séance  par  M.  Bouvet,  est  admis  comme  membre 
correspondant. 

L'ordre  du  jour* étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  4  février  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

A  l'ouverture  de  la  séance,  M.  Préaubert,  prési- 
dent d'honneur,  adresse  à  M.  Bouvet  toutes  les  féli- 
citations de  la  Société  pour  son  élévation  au  grade: 
d'officier  de  Tlnstruction  publique  et  pour  sa  nomi- 
nation au  poste  de  conservateur  de  l'Herbier  Lloyd;; 
il  fait  ressortir  les  titres  qui  justifient  la  double  dis- 
tinction dont  notre  Président  a  été  l'objet.. 


—   XXVI  — 

En  quelques  paroles  émues,  M.  Bouvet  remercie 
vivement  la  Société  des  félicitations  que  M.  Préau- 
bert  vient  de  lui  transmettre,  car  ces  deux  nomina- 
tions, dit-il,  il  les  doit  surtout  à  la  Société  d*Études 
scientifiques  elle-même. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance, des  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance. 

M.  Baron,  trésorier,  fait  connaître  la  situation 
financière  de  la  Société  au  31  décembre  1903.  Cette 
situation  se  résume  ainsi  : 

État  financier  au  31  décembre  1903. 
En  caisse  le  31  décembre  1902.  .   .  .  .  •     1.012  35 
Recettes  en  1903 1.450  55 

Total  en  caisse 2.462  90 

Dépenses  en  1903 1.269  40 

Reste  en  caisse  le  31  décembre  1903.  .  .     1.193  50 

Angers,  le  31  décembre  1903. 

Le  Trésorier  (signé)  :  A.  Baron. 

M.  LE  Président  propose  de  voter  des  remercie- 
ments et  des  félicitations  à  M.  Baron  pour  sa  bonne 
gestion  des  finances  de  la  Société.  Cette  proposition 
est  adoptée  à  Tunanimité. 

M.  Bouvet,  au  nom  de  M.  Sudrb,  d'Albi,  membre 
correspondant,  donne  connaissance  d*un  travail  inU- 


—    XXVII    — 

tulé  :  Un  bouquet  de  ronces  bretonnes.  Ce  travail  sera 
inséré  au  Bulletin. 

M.  LE  Président  donne  lecture  d'une  notice  bio 
graphique  sur  M.  le  D^  Boell,  par  M.  Georges,  de 
Baugé.  Cette  notice  est  destinée  au  Bulletin  en 
cours  de  publication. 

M.  Préaubert  communique  le  fait  pathologique 
suivant,  dû  au  Radium  : 

Ayant  appuyé  pendant  quelque  temps,  sur  sa 
paupière  droite  abaissée,  un  petit  tube  de  verre 
mince  contenant  du  chlorure  de  Baryum  très  peu 
chargé  de  Radium  et  ne  luisant  que  dans  une  obscu- 
rité profonde,  il  ressentit,  quelques  heures  après, 
une  gêne  qui  dégénéra  bientôt  en  une  impression 
de  cuisson  des  plus  pénibles  ;  la  paroi  interne  de  la 
paupière  était  tuméfiée  par  endroits  et  l'inflamma- 
tion présentait  tous  les  caractères  de  l'Urticaire.  En 
même  temps,  des  douleurs  lancinantes  furent  res- 
senties dans  le  globe  oculaire.  Ces  effets  allèrent  en 
diminuant  progressivement;  mais,  pendant  trois 
jours  consécutifs,  il  y  eut  une  sorte  de  réveil  de 
rirritation  chaque  après-midi. 

M.  SuRRAULT  présente  le  résumé  météorologique 
du  mois  de  janvier  dont  le  principal  caractère  est 
d'avoir  été  pluvieux. 

La  discussion  s'engage  ensuite  sur  l'organisation 
de  la  session  qui  doit  avoir  lieu  à  Saumur  au  mois 
de  juin.  L'assemblée  charge  le  Bureau  d'étudier  la 
question. 

M.  Bouvet  annonce  que  M.  Guy  on  ne  peut,  avec 
regret,  continuer  ses  fonctions  de  bibliothécaire  et 


XXVIII   — 

propose  de  le  remplacer  par  M.  Benoist,  sous-archi- 
viste départemental.  Cette  proposition  est  adoptée 
à  l'unanimité. 

M.  GuYON,  ex- bibliothécaire,  est  alors  admis  à  faire 
partie  de  la  Société  à  titre  de  membre  correspon- 
dant. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  3  mars  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance, des  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance. 

La  Société  décide  d'adhérer,  en  qualité  de  membre 
titulaire,  à  la  Société  de  Géographie  commerciale 
(section  de  l'Anjou). 

M.  Préaubert  présente  des  observations  intéres- 
santes sur  le  système  végétatif  souterrain  de  la 
circée  (circœa  lutetiana)  : 

Ayant  arraché  l'année  dernière,  avec  le  plus  grand 
soin ,  les  rhizomes  traçants  d'un  pied  de  circée  qui 
s'était  implanté  dans  son  jardin,  M.  Préaubert  pensa 
être  ainsi  débarrassé  de  cette  plante  envahissante 
qui,  d'ailleurs,  ne  donna  plus  aucun  signe  extérieur 
de  vie.  Grand  fut  son  étonnement,  ce  printemps-ci, 


—   XXIX   — 

en  défonçant  le  môme  terrain,  de  retrouver  un 
ensemble  de  rhizomes  enchevêtrés  aussi  volumi- 
neux que  celui  qu'il  avait  détruit  et  ne  présentant 
autune  racine.  Il  en  conclut  que,  dans  son  opération 
de  défrichement,  un  petit  fragment  de  tige  souter- 
raine avait  dû  lui  échapper,  et  que  ce  fragment 
s'était  accru  sans  aucune  intervention  de  tige  aé- 
rienne et  d'action  chlorophyllienne.  Ce  fait  porte 
donc  à  croire  que,  dans  un  sol  de  jardin  riche  en 
humus,  les  rhizomes  de  la  circée  se  comportent 
en  saprophytes,  absorbant  directement  par  leurs 
parois  les  produits  solubles  de  l'humus,  à  la  manière 
du  Monotropa  ou  du  Neottia  nidus  avis.  On  peut 
penser  qu'il  en  est  de  même  de  beaucoup  de  plantes 
à  rhizomes  traçants  dont  il  est  très  difficile  de  se 
débarrasser  dans  les  cultures  et  qui  réapparaissent 
parfois  en  grande  abondance  après  plusieurs  années 
de  disparition  apparente.  De  ce  nombre  seraient  les 
vrillées  (Convolvulus  arcenais  et  C.  sœpium),  le  chien- 
dent f  Agropyrum  repens),  etc. 

M.  Préaubert  donne  ensuite  des  renseignements 
fort  intéressants  sur  l'étude  qu'il  a  entreprise  de  la 
famille  des  saules  (Salix),  Les  observations  qu'il  a 
faites  et  les  renseignements  qu'il  a  recueillis  lui 
permettent  de  penser  que  tous  les  saules  de  la  vallée 
de  la  Loire  proviennent  non  d'une  distribution  natu- 
relle, mais  bien  d'une  distribution  artificielle  due 
en  partie  aux  osiéristes  et  en  partie  aux  riverains 
de  la  Loire  qxû  les  plantent  pour  protéger  les  lies 
des  dégâts  du  fleuve.  La  plupart  de  ces  plantes  ont 
été  ainsi  introduites  par  les  hommes  et  on  arrive  à 


—   XXX  — 

ce  résultat  qu'à  l'époque  gallo-romaine,  il  ne  devait 
y  avoir  dans  notre  région  que  quatre  espèces  de 
Saules  (Salix  aïba,  S.  triandra,  S,  viminalis,  S,  cine- 
rea)  au  lieu  d'une  trentaine  d'espèces.  M.  Préaubert 
se  propose  d'ailleurs  de  poursuivre  plus  complète- 
ment cette  étude. 

M.  SuRRAULT  présente  le  résumé  météorologique 
du  mois  de  février.  Ce  qui  caractérise  surtout  ce 
mois,  c'est  la  marche  anormale  du  baromètre  dans 
la  période  du  7  au  20,  période  pendant  laquelle  il 
descendit  jusqu'à  733  millimètres. 

M.  LE  Président  donne  lecture  d'une  lettre  de 
M.  Valotaire,  membre  correspondant  à  Saumur, 
qui  se  met  entièrement  à  la  disposition  de  la  Société 
pour  l'aider  dans  l'organisation  de  la  session  de  juin 
qui  doit  se  tenir  dans  cette  ville. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  14  avril  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  le  Président  adresse  ses  félicitations  et  celles 
de  la  Société  à  M.  Bleunard,  membre  titulaire,  pro 
fesseur  au  Lycée  David-d'Angers,  à  l'occasion  de  sa 
récente  nomination  au  grade  d' officier  de  l'Instruc- 
tion publique. 


—    XXXI   — 

M.  LE  Président  donne  ensuite  connaissance  de 
la  correspondance,  des  ouvrages  et  publications 
reçus  depuis  la  dernière  séance. 

M.  Bouvet  donne  lecture  dune  troisième  note  de 
M.  Decharme,  membre  honoraire,  sur  \  Acoustique 
géométrique,  note  qui  sera  insérée  au  Bulletin. 

M.  CouFFON  présente  une  carte  géologique  des 
environs  de  Montjean,  dressée  en  1790  par  Renou. 
Cette  carte  se  trouvait  à  la  bibliothèque  municipale 
de  la  ville  (section  des  manuscrits),  accompagnée 
de  notes  de  l'auteur  :  M.  Coullon  donne  lecture  de 
très  intéressants  extraits  de  ces  notes  sur  les  ter- 
rains et  les  fossiles  du  «  district  de  la  Ppmmeraye  ». 
Une  reproduction  de  cette  carte  et  le  travail  de 
M.  Couffon  seront  insérés  au  Bulletin. 

M.  Abot  fait  circuler  sous  les  yeux  des  membres 
présents  de  magnifiques  aquarelles  de  Lépidoptères 
représentant  les  divers  échantillons  de  sa  collection. 

M.  Bouvet  remercie  vivement  M.  Abot  de  son 
intéressante  communication. 

Au  nom  de  M.  Labesse,  M.  Abot  présente  un 
superbe  spécimen  de  Goliath  royal,  espèce  voisine 
du  Goliathus  giganieus  L.  (Scarabœide).  Cet  inté- 
ressant insecte  a  été  capturé  par  M.  Dufour,  géo- 
mètre du  cadastre  du  Congo  belge,  près  des  chutes 
de  Wisman,  sur  la  rivière  Kasaï.  Les  Goliath  sont 
des  insectes  propres  à  l'Afrique  tropicale  et  qui  jus- 
tifient, par  leurs  proportions  athlétiques,  le  nom 
sous  lequel  on  les  a  désignés.  L'exemplaire  présenté 
par  M.  Abot  mesure  11  centimètres  et  constitue  une 
rareté  chez  les  collectionneurs  naturalistes. 


—   XXXII  — 

M.  SuRRAULT  présente  de  beaux  échantillons  de 
Testa  celles  (Testacella  haliotides)  trouvées  dans  le 
jardin  de  l'École  normale  d'instituteurs  d'Angers. 

Les  membres  présents  s'occupent  ensuite  de  la 
séance  qui  doit  se  tenir  à  Saumur,  et  de  la  confé- 
rence sur  le  Radium  que  la  Société  a  l'intention  de 
faire  dans  cette  ville  à  cette  occasion. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin 


Séance  du  5  mai  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance, des  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance. 

M.  Bouvet  fait  une  très  intéressante  communica- 
tion sur  les  Primula  de  Maine-et-Loire  et  leurs 
hybrides.  Il  rappelle  d'abord  que  chaque  espèce  de 
Primula  présente  deux  formes  physiologiques  dis- 
tinctes :  la  forme  brévistyle  et  la  forme  longistyle 
qui  semblent  destinées  à  favoriser  chez  ces  plantes 
la  fécondation  croisée.  Dans  notre  département,  on 
trouve  trois  espèces  de  Primula  :  Primula  grandi- 
fiora,  P.  ofjicinalis,  P.  elatior  qui  peuvent  se  féconder 
entre  elles  et  donner  naissance  à  des  hybrides.  L'hy- 
bride de  P.  grandiflora  et  de  P,  officinalia  est  connu 


—   XXXIII   — 

depuis  longtemps  en  Maine-et-Loire,  c*est  leP-varia- 
bilis.  Il  n'en  est  pas  de  môme  des  deux  autres  qui 
n'avaient  pas  encore  été  signalés  d'une  façon  pré- 
cise, c'est  pourquoi  MM.  Préaubêrt  et  Bouvet  les 
ont  recherchés  dans  les  environs  de  Pontigné  où 
croit  le  P.  elatior  ;  leurs  recherches  les  ont  amenés 
à  constater  la  présence  dans  cette  localité  de  l'hy- 
bride de  P,  officinale  et  de  P,  elaiior  au  milieu  de 
leurs  parents,  mais  ils  n'ont  pu  trouver  l'hybride 
de  P.  grandiflora  et  de  P.  elatior^  ces  deux  espèces 
ne  croissant  pas  l'une  près  de  l'autre. 

M.  Préaubêrt  communique  ses  récentes  observa- 
lions  sur  les  Parieiaria.  On  rencontre  en  Maine-et- 
Loire  la  Parieiaria  diffusa,  petite  plante  assez  com- 
mune sur  les  murs,  et  la  Parieiaria  officinalis  ou 
erecia,  plante  plus  haute,  plus  élancée  et  beau- 
coup plus  rare  que  la  première.  C'est  cette  der- 
nière,/^, officinalis,  q\i!i\  a  trouvée  au  Vieux-Briollay, 
près  d'une  vieille  propriété  seigneuriale  datant  du 
xv«  siècle.  La  P,  officinalis  ne  se  trouvant  que  près 
des  ruines,  en  compagnie  de  la  Jusquiame,  de  l'Ab- 
sinthe, tout  porte  à  croire  qu'on  se  trouve  en  pré- 
sence d'une  plante  introduite  dans  un  but  officinal 
par  le  maître  du  château  qui  devait  cultiver  les 
simples.  C'est  ce  que  confirme  d'ailleurs  l'herbier 
Bureau  qui  signale  cette  plante  aux  environs  des 
abbayes,  des  vieux  châteaux,  etc. 

M.  SuRRAULT  présente  le  résumé  météorologique 
du  mois  d'avril. 

M.  pRÉAUBEkT  donne  les  derniers  détails  sur  l'or- 
ganisation de  la  séance  qui  se  tiendra  à  Saumur  le 


—    XXXIV  — 

9  juin  prochain.  La  veille,  une  conférence  sur  le 
Radium  sera  faite  au  théâtre.  L'après-midi,  après  la 
séance  et  le  banquet,  les  membres  de  la  Société 
pourront,  à  leur  choix,  visiter  la  ville  de  Saumiir 
(caves,  monuments,  dolmens)  ou  faire  une  excursion 
à  Champigny. 

M.  Préaubert  donne  enfin  aux  membres  présents 
une  idée  générale  des  expériences  qu'il  fera  sur  le 
Radium. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  jeudi  9  juin  1904 

Présidence  de  M.  le  D*"  Peton 

A  9  heures  1/2,  au  foyer  du  théâtre  de  Saumur,  la 
séance  est  ouverte  par  M.  le  D*"  Peton,  maire  de 
Saumur. 

M.  LE  Président  remercie  M.  Bouvet  et  les 
membres  de  la  Société  d'avoir  bien  voulu  choisir  la 
ville  de  Saumur  pour  tenir  la  sesion  de  1904. 

M.  CouFFON  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la 
dernière  séance.  Ce  procès-verbal  est  adopté. 

M.  Bouvet  donne  connaissance  de  quelques  pièces 
de  la  correspondance  intéressant  la  session  actuelle, 
notamment  des  lettres  d'excuse  de  M.  le  Sous- Préfet 
de  Saumur,  de  M.  Auriou,  secrétaire  de  la  mairie  de 
Saumur,  de  M.  Davy,  ingénieur  civil  des  mines. 


ï 


—   XXXV  — 

M.  le  D*"  Peton  fait  une  communication  sur  le  rôle 
hygiénique  et  social  du  vin.  S'appuyant  sur  des 
observations  médicales»  M.  le  D*"  Peton  montre 
l'utilité  du  vin  pris  d'une  façon  modérée,  puis  remon- 
tant à  l'époque  où  le  phylloxéra  sévit  en  Anjou,  il 
évoque  la  crise  sociale  qu'amènerait  la  suppression 
du  vin  dans  notre  alimentation,  crise  dont  le  Sau- 
murois  serait  l'une  des  principales  victimes. 

M.  Préaubert,  prenant  la  parole,  montre  l'in- 
fluence de  l'homme  sur  la  genèse  de  la  flore  actuelle 
du  Saumurois.  Il  fait  voir  comment  tout  grand  mou- 
vement social  amène  un  accroissement  dans  la  flore 
dun  pays.  Il  indique  chemin  faisant  les  plantes 
introduites  successivement  dans  le  Saumurois  aux 
différentes  époques  historiques.  Sous  le  rapport  his- 
torique, la  flore  d'une  contrée  présente  donc  une 
grande  analogie  avec  l'archéologie. 

M.  G.  Bouvet  présente  un  travail  sur  les  plantes 
rares  du  Saumurois.  Le  Saumurois  contient  beau- 
coup de  plantes  rares  ;  dans  la  flore  de  Maine-et- 
Loire,  50  plantes  sont  exclusives  à  cette  région.  La 
cause  de  cette  exceptionnelle  richesse  réside  dans 
la  constitution  chimique  et  géologique  du  sol.  Sur 
ces  plantes  rares,  beaucoup  n'ont  qu'une  seule  loca- 
lité et  quelques-unes  n'ont  pas  été  retrouvées  depuis 
longtemps  ;  elles  sont  donc  à  rechercher. 

M.  Bouvet  donne  lecture  :  1«  d'une  lettre  de 
M.  A  BOT  annonçant  la  découverte  qu'il  vient  de 
faire  dans  le  Saumurois  du  Stipa  pennata;  2^  d'une 
lettre  de  M.  l'abbé  H  y  communiquant  quelques 
localités  de  plantes  rares  du  Saumurois. 


—    XXXVI    — 

M.  CouFFON  donne  lecture  d'un  travail  sur  la  Srra- 
tigraphie  des  f aluns  du  Saumurois.  Dans  ce  travail , 
il  expose  combien  est  intéressante  l'étude  du  bassin 
falunien  de  Saumur  au  point  de  vue  du  régime  des 
eaux  et  de  la  faune  de  la  mer  tertiaire.  Quelques 
renseignements  sur  l'emploi  industriel  et  agricole 
des  faluns  viennent,  compléter  ce  travail. 

Pour  appuyer  sa  communication,  M.  Couffon  pré- 
sente un  certain  nombre  d'échantillons  qu'il  a 
recueillis  la  veille,  au  cours  d'une  excursion  à  Doué. 

M.  SuRRAULT  donne  connaissance  de  ses  observa- 
tions météorologiques  pendant  le  mois  de  mai  qui 
a  été  le  plus  chaud  depuis  1892  ;  la  pluie  a  atteint 
94  millimètres  ;  par  deux  fois,  de  violents  orages  ont 
éclaté,  précurseurs  de  toute  la  série  du  début  de  juin. 

M.  Préaubert  rend  compte  d'une  excursion  faite 
la  veille  à  Champigny-le-Sec.  Dans  cet  endroit, 
M.  Préaubert  a  été  témoin  des  ravages  occasionnés 
par  l'orage  du  mardi  7  juin. 

M.  le  D»"  Peton  fait  remarquer  que  Champigny-le- 
Sec  est  souvent  sujet  aux  orages  et  qu'il  serait  bon 
d'y  installer  de  l'artillerie  contre  la  grêle. 

MM.  Peton  et  VALOTAmE  présentent,  à  titre  de 
membres  correspondants,  MM.  Micheau,  Bernier, 
Perrin,  Roger  Martin  et  la  Ville  de  Saumur. 

M.  Bouvet  propose  de  tenir  la  session  de  1905  à 
Segré.  Cette  proposition  est  adoptée. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  par  intérim,  0.  Couffon. 


— '    XXXVII    — 

Séance  du  7  juillet  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  par 
M.  CouFFON  et  adopté. 

M.  LE  Président  donne  lectnre  d'une  lettre  de 
M.  Fraysse,  secrétaire  de  la  sous  préfecture  à  Baugé, 
membre  correspondant.  Dans  cette  lettre,  l'auteur 
attire  l'attention  des  membres  de  la  Société  sur  un 
de  ses  articles  publié  dans  le  Journal  de  Baugé.  Cet 
article  concerne  une  vieille  bulle  papale  datant  du 
xive  siècle  et  retrouvée  en  ces  derniers  temps  à 
Baugé. 

Parmi  les  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance,  il  faut  signaler  les  brochures 
suivantes  offertes  par  leurs  auteurs  à  la  bibliothèque 
de  la  Société  : 

Sur  les  failles  et  les  ondulations  des  couches  secon- 
daires et  tertiaires  dans  la  vallée  inférieure  du  Loir, 
par  M.  Jules  Welsch,  professeur  de  géologie  à  l'Uni- 
versité de  Poitiers  ; 

Découvertes  sur  le  territoire  de  la  commune  de 
Touman  (Gers)  d'une  réunion  de  divers  squelettes  de 
Mastodontes,  par  M.  Gustave  Marty  ; 

Toute  une  série  de  publications  relatives  à  l'étude 
des  fourmis,  par  M.  Charles  Janet  ; 

Les  Ruhus  de  VAnjou,  par  M.  Bouvet,  président 
de  la  Société. 

L'Assemblée  adresse  ses  remerciements  à  tous 
ces  donateurs. 


—  xxxvm  r — 

M.  LE  Président  donne  lecture  d'une  notice  nécro 
logique  sur  M.  Félix  Sahut,  horticulteur,  qui  s'est 
surtout  distingué  par  ses  études  sur  le  phylloxéra. 
L'Assemblée  s'associe  au  deuil  de  la  famille  et  lui 
adresse  ses  sincères  compliments  de  condoléances. 
M.  Bouvet  donne  connaissance  du  travail  de 
M.  SuDRE,  membre  correspondant,  Set  of  British 
Ruhi,  travail  qui  sera  publié  dans  le  Bulletin  delà 
Société. 

M.  LE  Président  présente  ensuite  un  travail  de 
M.  le  capitaine  Pyat,  collaborateur  de  notre  regretté 
collègue  M.  Gaillard.  Ce  travail  a  pour  titre  :  Addi- 
tions et  corrections  au  Catalogue  raisonné  des  Hymé- 
nomycètes  et  Gastéromycètes  de  Maine-et-Loire,  par 
M.  Gaillard. 

M.  SuRRAULT  donne  connaissance  des  observa- 
tions météorologiques  pendant  le  mois  de  juin;  la 
seconde  moitié  du  mois  s'est  caractérisée  surtout 
par  sa  chaleur.  En  effet,  depuis  le  4  juin  jusqu'à  la 
fin  du  mois,  la  température  maxima  a  toujours 
oscillé  entre  26^  et  30>. 

M.  CouFFON  donne  lecture  du  compte  rendu  dé- 
taillé de  la  session  de  Saumur,  L'Assemblée  décide 
que  ce  travail  très  intéressant  sera  publié  dans  le 
plus  prochain  Bulletin. 

Il  remet  ensuite,  pour  les  archives  de  la  Société, 
deux  dossiers  sur  les  réunions  extraordinaires  de 
Baugé  et  de  Saumur,  dossiers  contenant  tous  les 
documents  relatifs  à  l'organisation  et  à  la  tenue  de 
ces  séances  (lettres  de  convocation,  articles  de  jour- 
naux, comptes  rendus  des  séances,  etc.). 


-^  XXXIX  — 

Sur  la  proposition  de  M.  Bouvet,  TAssemblée 
décide  ensuite  d'assurer  contre  l'incendie  la  biblio- 
thèque et  le  matériel  de  la  Société. 

M.  0.  CouFFON  présente,  pour  faire  partie  de  la 
Société  comme  membre  correspondant,  M.  Méhault, 
François,  inspecteur  en  retraite  des  postes  et  télé- 
graphes à  Saint-Brieuc. 

L'ordre  du  jour  étalit  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  13  octobre  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance reçue  depuis  la  dernière  séance.  Un  avis 
du  Ministère  de  l'Instruction  publique  informe  la 
Société  que  le  43®  Congrès  des  Sociétés  savantes  se 
tiendra  à  Alger  en  1905. 

M.  LE  Président  fait  ensuite  circuler  les  ouvrages 
et  publications  reçus  depuis  le  mois  de  juillet.  Parmi 
ceux-ci  figure  une  brochure  de  M.  Ch.  Baret,  inti- 
tulée Observations  sur  le  Lepiota  Badhami  Berck. , 
et  offerte  à  la  bibliothèque  de  la  Société  par  l'au- 
teur; l'Assemblée  adresse  à  celui-ci  ses  remercie- 
ments. 

M.  Bouvet  présente  la  fin  du  travail  de  M.  le 


—   XL  — 

capitaine  Pyat  sur  le  Catalogue  des  Hyménomycètti 
et  Gastéromycétes  de  Maine- et  Loire,  par  M.  Gaillaeid. 

M.  Préaubert  rapporte  l'exemple  suivant  de  ger- 
mination après  un  temps  considérable  d'enfouisse- 
ment : 

Pendant  la  démolition  qui  a  été  opérée,  cette 
année,  de  la  vieille  caserne  de  la  Visitation  (trans- 
formation d'un  couvent  du  môme  nom),  un  dallage 
cimenté  et  bitumé  fut  débarrassé  des  superstruc- 
tions  et  exposé  au  grand  air.  A  travers  une  fissure 
du  dallage  due  à  la  démolition,  un  vigoureux  pied 
de  Jusquiame  s'est  montré.  Il  était  facile  de  voir 
que  la  plante  avait  dû  ramper  longuement  pour 
venir  jusqu'à  la  crevasse  ;  ce  fait  exclut  l'hypothèse 
de  la  chute  récente  d'une  graine  qui  serait  tgmbée 
verticalement. 

La  graine  était  donc  là  certainement  à  une  époque 
antérieure  an  dallage,  c'est-à-dire  à  l'aménagement 
de  la  caserne  et  remontait  probablement  à  la  fin  du 
xvin®  siècle.  Elle  a  donc  germé  au  bout  de  cent  ans. 
La  Jusquiame  était  fréquemment  cultivée  dans  les 
monastères  comme  plante  officinale. 

M.  Préaubert  fait  ensuite  connaître  qu'il  a  visité 
à  plusieurs  reprises  la  tranchée  pratiquée  dans  le 
terrain  de  la  filature  du  Mail  à  Angers,  en  vue  de 
la  pose  d'une  voie  ferrée  de  raccordement.  Entre 
autres  particularités,  il  signale  dans  cette  tranchée 
un  banc  de  grès  armoricain  offrant  dans  sa  masse 
des  empreintes  complexes  (Bilobites)  qu'il  attri- 
bue à  des  algues,  à  des  fucoïdes  des  mers  silu 
Tiennes. 


—   XLI   — 

Ses  ob3ervations  sont  résumées  dans  une  note 
qu'il  destine  au  Bulletin. 

M.  SuRRAULT  donne  connaissance  des  observations 
météorologiques  faites  pendant  les  mois  de  juillet, 
août  et  septembre.  Le  mois  de  Juillet  est  caractérisé 
par  sa  chaleur  extrême  ;  il  a  été  le  plus  chaud  depuis 
une  quinzaine  d'années  ;  la  moyenne  a  été  de  22<',5 
comme  en  juillet  1900  ;  du  14  au  19  le  thermomètre 
maxima  n'est  pas  descendu  au  dessous  de  36*>.  Pen- 
dant ce  mois,  il  n'y  a  eu  que  21  millimètres  d'eau. 

Le  mois  d'août  a  été  très  sec,  on  n'a  relevé  en 
effet  que  2'"™,5  d'eau,  ce  qui  fait  que,  du  26  juin  au 
5  septembre,  il  n'est  tombé  que  23™™,5  d'eau  ;  nous 
avons  donc  traversé  là  une  période  de  sécheresse 
extrême.  En  revanche,  le  mois  de  septembre  a  été 
plutôt  froid,  la  température  moyenne  n'étant  que 
de  15^5, 

M.  CouFFON  présente  trois  oursins  dont  deux  sont 
remarquables  par  les  déformations  curieuses  qu'ils 
ont  subies. 

M.  Bouvet  présente  un  tableau  mural  très  inté- 
ressant ;  Les  Champignons  qui  font  mourir,  par 
MM.  Mazjmann  et  Plassard.  Ce  tableau  fait  con- 
naître les  espèces  de  champignons  les  plus  dange- 
reuses (ammanites)  et  insiste  sur  ce  caractère  qu'ils 
ont  tous  le  bas  du  pied  bulbeux  ou  entouré  d'une 
volve.  C'est  un  très  bon  tableau  de  vulgarisation 
dont  la  place  est  indiquée  dans  les  musées  d'histoire 
naturelle,  dans  les  écoles  de  médecine,  de  pharma- 
cie, dans  les  écoles  normales  et  même  dans  les 
écoles  primaires. 


—    XLII    — 

M.  MÉHAULT,  François,  inspecteur  en  retraite  des 
postes  et  télégraphes  à  Saint-Brieuc,  présentée  la 
dernière  séance  par  M.  Couffon  ,  est  admis  comme 
membre  correspondant. 

M.  LE  Président  informe  les  membres  présents 
qu'à  l'occasion  du  cinquantenaire  des  cours  publics 
de  la  ville  d'Angers,  notre  président  d'honneur, 
M.  Préaubert,  fera  le  vendredi  14,  à  8  heures  du 
soir,  une  conférence  sur  Vair  liquide  et  ses  appli- 
cations. 

La  conférence  sera  précédée  d'un  aperçu  sur 
l'historique  des  cours  publics  d'Angers,  parM.  0. 
Couffon,  préparateur  des  cours  de  chimie. 

Les  membres  de  la  Société  d'Études  scientifiques 
sont  invités  à  assister  à  cette  séance  solennelle  de 
la  rentrée  des  cours. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  3  novembre  1904 

Présidence  de  M.  Bouvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance reçue  depuis  la  dernière  séance. 

Parmi  les  ouvrages  reçus  pour  la  bibliothèque  de 


—    XLIJI   — 

la  Société  figurent  deux  volumes  renfermant  le 
Compte  rendu  de  la  32^  session  de  V Association  franr 
çaise  pour  l'avancement  des  Sciences,  session  tenue  à 
Angers  en  1903. 

A  signaler  également  plusieurs  brochures  de 
M.  Bigot,  professeur  de  géologie  à  l'Université  de 
Caen,  membre  honoraire,  offertes  par  l'auteur  à  la 
Société  : 

Sur  Vàge  des  grès  à  Sabalites  de  Saint- Saturnin 
(Maine-et-Loire)  ; 

Sur  fassèchèment  des  régions  calcaires  des  environs 
de  Caen  ; 

Note  préliminaire  sur  le  Dinantien  d'Argentré(Ille- 
et' Vilaine }  ; 

Sur  la  géologie  du  Pays  de  Cinglais  (Calvados). 

M.  CouFFON  ayant  recueilli  de  nombreux  maté- 
riaux relatifs  aux  origines  du  Musée  d'histoire  natu- 
relle d'Angers ,  donne  lecture  des  passages  les  plus 
intéressants  sur  la  période  qui  s'étend  de  1792,  date 
de  la  fondation  du  Musée,  à  1804.  Son  travail  sera 
inséré  dans  le  Bulletin  de  la  Société. 

M.  Bouvet  présente  les  matériaux  qu'il  a  recueillis 
pour  l'étude  des  Bubus  de  l'Anjou.  Il  insiste  plus 
particulièrement  sur  le  groupe  des  Suherecti,  réser- 
vant les  autres  groupes  pour  une  des  prochaines 
séances.  Ce  travail  sera  également  publié  dan^  le 
Bulletin  de  la  Société. 

M.  CoiJFFON  présente  une  hache  préhistorique  qui 
lui  a  été  remise  pour  le  Musée  par  M.  Richou,  insti- 
tuteur-adjoint à  La  Pommeraye.  Cette  hache  pror 


—  XLir  — 

vient  du  lieu  dit  le  Pressoir,  situé  entre  La  Pnone- 
raye,  Montjean  et  Chalonnes. 
L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


Séance  du  l<'r  décembre  1904 

Présidence  de  M.  Botjvet 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  de  la  corres- 
pondance, des  ouvrages  et  publications  reçus  depuis 
la  dernière  séance.  A  signaler  plusieurs  brochures, 
que  M.  Couffon  offre  à  la  bibliothèque  de  la  Société  : 

Discours  de  rentrée  des  cours  municipaux  —  Session 
extraordinaire  de  la  Société  à  Saumur  —  Étage  pan- 
tilevien  :  gisement  du  Haguineau  —  Étage  redonien  : 
gisement  de  Saint- Clément-de-la- Placç  ; 

Et  un  tirage  à  part  du  travail  de  M.  le  capitaine 
Pyat  :  Catalogue  des  Hyménomycètes  et  Gastéromy- 
cètes  de  Maine  et  Loire,  par  M.  Gaillard. 

L'Assemblée  adresse  ses  remerciements  aux  dona- 
teurs. 

M.  Desmazières  donne  connaissance  aux  membres 
présents  d'une  Notice  sur  les  collections  angevines  de 
Géologie,  Paléontologie,  Minéralogie.  Cette  étude, 
qui  renferme  d'intéressants  renseignements  sur  les 
collections  des  différents  amateurs  angevins,  sera 
insérée  dans  le  Bulletin  de  la  Société. 


—   XLV   — 

M.  Versillé  présente  des  échantillons  préhisto- 
riques recueillis  par  lui  et  très  intéressants  :  haches 
trouvées  à  Gonnord,  dent  du  Haguineau,  lance  de 
Gonnord,  nucléus  recueilli  au  Champ. 

M.  Préaubert  rend  compte  d*un  intéressant  voyage 
qull  a  fait  dans  le  Limousin  et  qui  lui  a  permis 
d'examiner  sur  place  les  filons  de  kaolin  de  la  région. 
Une  note  renfermant  les  observations  qu'il  a  faites 
et  les  renseignements  qu'il  a  recueillis  sera  publiée 
dans  le  Bulletin. 

M.  CouFFON  continue  son  intéressante  étude  sur 
l'historique  du  Musée  d'histoire  naturelle  d'Angers 
en  nous  faisant  connaître  la  période  qui  s'étend  de 
1805  à  1850. 

M.  SuRRAULT  donne  le  résumé  météorologique  des 
mois  d'octobre  et  de  novembre. 

M.  Sérapion  présente  un  magnifique  aigle  fauve 
tué  par  M.  Pertué  à  Sœurdres,  près  de  Chûteauneuf- 
sur-Sarthe  (Maine-et-Loire),  le  29  octobre  1904.  C'est 
un  aigle  fauve  mâle,  mesurant  2"»20  d'envergure, 
vivant  normalement  dans  les  Alpes  et  qui  a  dû 
s'égarer  jusque  dans  nos  régions  par  suite  du 
brouillard  qui  régnait  ce  jour-là. 

M.  Bouvet  présente  plusieurs  huîtres  remar- 
quables par  leur  grandeur  et  provenant  du  lieu  dit  le 
Camp-de-César,  aux  environs  d'Angers.  Ces  huîtres 
n'ont,  selon  lui,  aucun  caractère  géologique,  mais 
présentent  un  intérêt  historique,  car  elles  ont  été 
trouvées  en  compagnie  de  débris  d'origine  romaine. 

L'Assemblée  procède  ensuite  à  l'élection  de  son 
Bureau,  au  scrutin  secret,  pour  l'année  1905. 


—   XLVI   — 

Avant  l'ouverture  du  scrutin,  M.  Bouvet  fait  con- 
naître aux  membres  présents  qu'il  n'est  pas  candidat 
à  la  présidence,  ses  occupations  multiples  ne  lui 
permettant  pas  de  se  consacrer  comme  il  le  voudrait 
à  l'administration  de  la  Société. 

Sont  alors  élus  : 

MM.  Préaubert,  Président  ; 

SuRRAULT,  Vice-Président  ; 

CouFFON ,  Secrétaire  ; 

Baron,  Trésorier; 

Bellanger  et  Baudouin,  Archivistes, 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 
Le  Secrétaire,  E.  Baudouin. 


CATALOGUE   RAISONNÉ 


HYHËNOMYCÈTES  ET  DES  GÂSTËROMÏCÈTES 

Obseirés  dans  le  département  de  Haine-et^Loire 
pendant  les  années  1899-1002 

PAR 

A.     OAILLARD 

Lauréat  de  rinstitut 
Conservateur  de  l'Herbier  Lloyd 

(Suite  et  fin  V 


Genre  Pholiota  Fr. 

254  —  Pholiota  caperata  Pers.  —  Beaucouzé, 
octobre  1899;  forêt  de  Chandelais,  14  octobre  1901  ; 
bois  de  la  Haie,  novembre  1900. 

255  —  P.  togularis  Bull.  —  Dans  l'herbe,  chemin 
delà  Barre,  4  novembre  1898;  pelouses  de  Pigne- 
roUes,  6  mai  1901, 

256  —  P,  dura  Boit.  —  Saveur  amère,  pied  plein, 
spores  un  peu  plus  petites  que  celles  de  P.  prœcox. 
—  Cultures  André  Leroy  à  Angers,  14  mai  1901  ; 
allée  d'Écharbot,  novembre  1901. 

*  Voir  les  Bulletins  de  la  Société  d'Études  scientifiques 
de  1902  et  1903. 

1 


—  2  — 

257  —  P.  prœcox  Pers.  —  Assez  commun  au  prin- 
temps aux  environs  d'Angers.  Odeur  de  farine, 
saveur  amère  nauséeuse.  Pelouses  du  château  de 
Beuson,  30  mai  1900;  Beaucouzé,  mai  1900;  Écharbot, 
8  mai  1901  ;  chemin  de  la  Meignanne,  8  mai  1901 
(capitaine  Pyat)  ;  pelouses  du  Jardin  des  Plantes, 
La  Singerie,  etc. 

258  —  P.  radicosa  Bull.  —  Bois  de  Soucelles, 
15  octobre  1901  (M.  Thézée);  bois  de  la  Haie,  no- 
vembre 1901. 

259  —  P.  œgerita  Port.  —  Au  pied  des  peupliers, 
Écharbot,  1«'  décembre  1899. 

Variété  aitenuata  de  Cand.  —  Frémur,  5  mai  1902 
(capitaine  Pyat). 

260  —  P.  aurioella  Batsch.  —  Stipe  jaune  citrin 
couvert  de  mèches  jaune  fauve  terminées  en  anneau; 
chapeau  jonquille  puis  fauve,  tacheté  de  mèches 
apprimées  plus  foncées.  Sur  souche  coupée  de  saule  : 
dans  les  prés,  chemin  bas  de  Bouchemaine,  no- 
vembre 1899  ;  au  Bon-Pasteur,  près  le  pont  Brion- 
neani,  novembre  1900;  sur  tronc  coupé,  route  de 
Saint-Clément,  décembre  1900.  Cette  espèce  per- 
siste jusqu*aux  premières  gelées. 

261  —  P.  squarrosa  Mull.  (Ag,  squamosus  Bull,  et 
Jloccosm  Schœff.).  —  Au  pied  des  chênes,  parc  de 

PigneroUes,  novembre  1899;   École  de  Médecine 
d* Angers,  27  octobre  1900  (M.  Thézée). 

262  —  P.  destruem  Brond.  —  Cespiteux.  Sur 
troncs  coupés  de  peupliers,  au  bord  du  Louet,  à 
Port-Gaurion,  octobre  1901  (capitaine  Pyat). 

263  —  P.  Bpectabilis  Fr.  [aurea  Sow.).  —  Chapeau 


jonquille  puis  fauve,  chair  jonquille  rougissant  au 
toucher  et  amère;  cespiteux,  toute  l'année.  Sur 
souches  coupées  de  chênes,  dans  les  friches,  aux 
Ponts-de-Gé,  novembre  1899. 

264  —  jP.  mutabilis  Schaeflf.  —  Cespiteux  sur  les 
vieilles  souches.  —  Bois  de  la  Haie,  septembre  1899. 


Genre  Gortinarius  Fr. 

265  —  Cortinarius  collinitus  Sow.  —  Beaucouzé, 
novembre  1899. 

266  —  C  eliator  Pers.  — -  Futaie  de  châtaigniers 
près  le  château  de  Mollières,  11  no^^mbre  1898. 

267  —  C.  vibratilis  Fr.  —  Stipe  mou,  chapeau 
jonquille  doré,  fauve  safrané  au  sommet  et  brillant, 
saveur  très  acre.  —  Sous  les  sapins,  parc  de  Pigne- 
rolles,  14  décembre  1900. 

268 —  C.  casianeus  Bull.  —  Allée  herbeuse,  parc 
de  PigneroUes,  9  avril  1900. 

269  —  C.  albo-violacem  Pers.  —  Château  de  Mol- 
lières, novembre  1898. 

269i>i8  —  c.  violacem  L.  —  Signalé  parmi  les  cham- 
pignons apportés  à  l'exposition  en  novembre  1900. 

270  —  C.  anomalm  Fr.  —  Bois  d' Avrillé,  novembre 


271  —  C.  cinnamomeus  L.  —  Sous  les  pins,  Le 
Perray,  1^  décembre  1900. 

272  —  C.  impennis  Fr.  —  Lamelles  améthyste  puis 
Touillées,  voile  floconneux  et  blanc.  Bois  de  châ- 
taigniers près  Mollières,  1«'  novembre  1898. 


-  4~ 


Genre  Inocybb  Fr. 

273  —  Inocybe  lanuginosa  Bull.  —  Bois  de  pins  du 
parc  de  Pignerolles,  novembre  1899. 

274  —  /.  deglubens  Fr.  —  Espèce  rare  à  pied  blan- 
châtre, ponctué  de  brun  au  sommet,  lames  grisâtres 
puis  rousses.  Sentiers  herbeux  des  bois,  Le  Pavillon, 
27  novembre  1900. 

275  —  /.  obscura  Fers.  —  Stipe  violacé,  chapeau 
brun  violeté.  Bois  des  Aveugles,  5  novembre  1899. 

276  —  /.  rimosa  Bull.  —  Au  bord  des  sentiers 
sablonneux,  parc  de  Pignerolles,  juin  1900;  dans 
les  prés  au  bord  du  Loir,  Le  Vieux-BrioUay,  10  sep- 
tembre 1902. 

277  —  /.  brunnea  Quel.  —  Dans  Therbe  d*un  che- 
min herbeux,  en  face  l'entrée  du  bois  de  Monrepos, 
à  Feneu,  15  septembre  1902. 

278  —  /.  destricta  Fr.  —  Pelouses  de  la  Baronnerie, 
l«f  octobre  1902. 

279  —  7.  Curreyi  Berk.  (fastigiata  Schaeff.,  d'après 
Quélet).  -—  La  Baronnerie,  l«f  octobre  1902. 

280  —  /.  descissa  Fr.  —  Chapeau  mince,  spore 
pruniforme  ;  à  la  lisière  des  bois  sablonneux,  Échar- 
bot,  8  septembre  1902. 

281  —  /.  Trinii  Weinm.  —  Parc  de  Pignerolles, 
6  mai  1901  et  18  septembre  1902  (M.  Tabbé  Hy). 

282  —  7.  asterospora  Quel,  —  Stipe  bulbeux,  spore 
globuleuse  étoilée  épineuse.  —  Sur  les  pelouses,  à 
Écouflant,  4  novembre  1899. 


-  5  — 

283  —  /.  geophila  Bull,  (argillacea  Pers.).  —  Beau- 
couzé,  novembre  1899;  Le  Pavillon,  27  novembre 
1900. 

Variété  Ulacina,  pelouses  du  château  de  Beuson, 

4  novembre  1899. 

284  —  /.  muiica  Fr.  —  Espèce  donnée  comme 
variété  de  /.  iomentosa  Jungk.  par  Quélet  ;  chapeau 
blanchâtre,  stipe  flbrilleux  strié,  creux.  —  Chemin 
herbeux  du  parc  de  Pignerolles,  novembre  1900. 

285  —  /.  scahella  Fr.  —  Chapeau  pruineux,  spore 
ellipsoïde  épineuse.  Dans  l'herbe,  bois  des  Aveugles, 

5  novembre  1899. 

286  —  /.  umbrina  Bres.  —  Bois  sablonneux, 
Écharbot,  l«f  octobre  1902;  parmi  les  mousses,  talus 
humides  du  bois  de  la  Haie,  14  mai  1901. 

Genre  Hebeloma  Fr. 

287  —  Hebeloma  crusiuliniformis  Bull.  —  Bois  de 
la  Haie,  novembre  1899;  pelouses  herbeuses  des 
bois  à  Feneu,  15  octobre  1902. 

288  —  H.  sinapizans  Paul.  —  Ce  ne  serait,  d'après 
Quélet,  qu'une  variété  sylvestre  de  H.  crusiulinifor- 
mis. Saveur  piquante.  —  Parmi  les  feuilles  mortes  : 
fossés  humides  du  bois  de  la  Haie,  novembre  1899, 
et  bois  de  Monrepos,  à  Feneu,  8  octobre  1902. 

289  —  J7.  longicaudum  Pers.  —  Pelouses  du  Jardin 
des  Plantes  d'Angers,  12  octobre  1899. 

290  —  H.  sacchariolens  Quel.  —  Odeur  caractéris- 
tique de  sucre  brûlé  ou  de  fleur  d'oranger.  —  Forêt 
de  Chandelais,  14  octobre  1901  ;  Éeaucouzé,  pro- 


—  6  — 

priété  de  M.  Dézanneau,  15  octobre  1901  ;  dans  les 
bois,  à  Feneu,  8  octobre  1902. 

291  —  H,  claviceps  Batsch.  —  Dans  l'herbe,  au 
bord  des  routes,  route  de  Juigné-Béné  à  Feneu, 
15  septembre  1902. 

Genre  Flammula  Fr. 

292  —  Flammula  alnicola  Fr.  —  Chair  citrine 
amère.  Sur  les  vieilles  souches,  rive  droite  de 
Tétang  Saint-Nicolas,  12  novembre  1899. 

293  —  F.  penetrans  Fr.  —  A  terre,  parmi  les  brin- 
dilles et  les  troncs  coupés  de  pins,  bois  de  Sou 
celles,  28  octobre  1901. 

294  —  F.  tricholoma  Fr.  —  Bois  d'Avrillé,  23  oc- 
tobre 1898. 

295  —  F.  muricella  Fr.,  var.  graminis  Quel.  — 
Diffère  de  la  forme  type  par  sa  cortine,  ses  lames 
jaune  vif  et  son  pied  creux.  Bois  sablonneux,  à 
Écharbot,  dans  une  mare  desséchée,  au  pied  des 
Typha,  8  septembre  1902. 

Genre  Naucoria  Fr. 

296  —  Naucoria  melinoides  Fr.  —  Pelouses  du  parc 
de  Pignerolles,  mai  1900. 

297  —  N.  semiorbicularis  Bull.  —  Champs  sablon- 
neux, Le  Perray,  13  juin  1900. 

298  —  N.  pediades  Fr.  —  Donné  comme  espèce  par 
Gillet  et  comme  variété  de  N.  semiorbicularis  par 


Quélet.  —  Dans  l'herbe,  bords  de  la  route  d'Écou- 
flant,  13  juin  1900. 

299  —  N.  conspersa  Pars.  —  Stipe  parsemé  de 
flocons  furfuracés  et  blancs,  spore  pruniforme. 
Fossés  du  bois  d*Avrillé,  septembre  1898. 

300  —  N.  limbata  Bull.  —  Pelouses  schisteuses  de 
la  Boissière,  juin  1899. 

301  —  N.  graminicola  Nées.  —  Sur  tiges  pourries 
de  graminées,  pelouses  découvertes  du  bois  de  la 
Boissière,  8  février  1899. 

Genre  Galbra  Fr. 

302  —  Galera  tenera  Bull.  —  Dans  l'herbe,  au  bord 
des  chemins,  bois  de  la  Haie,  octobre  1899. 

303  —  G.  hypnorum  Batsch.  —  Commune  parmi 
les  mousses,  au  pied  des  arbres.  Bois  de  1^  Haie, 
Pignerolles,  Le  Perray,  novembre  1900. 

30i  —  G.  horizonialts  Bull.  —  Espèce  classée  dans 
les  Naucoria  par  Gillet.  A  le  port  de  Mycena  corticola. 
Sur  les  écorces,  8  décembre  1899  (M.  Proust). 

Genre  Tubaria  Worth. 

305  —  Tubaria  furfuracea  Pers.  —  Dans  un  fossé, 
Écouflant,  30  mars  1900;  fossé  de  la  route  d'Avrillé, 
le  long  du  bois,  novembre  1899;  fossé  du  chemin 
de  la  Meignanne,  en  face  le  bois  de  la  Haie,  février 
1901  (capitaine  Pyat). 

J'ai  observé  un  échantillon  dont  le  chapeau  était 
prolifère  et  portait  au  centre  un  petit  chapeau  sup- 


—  8  — 

plémentaire  renversé,  dont  les  lames  étaient  dispo- 
sées en  alvéoles  portant  des  basides  et  des  spores 
normales. 

Genre  BoLBmus  Fr. 

306  —  Bolbitius  vitellinus  Pers.  —  Dans  les  endroits 
fumés,  au  bord  des  chemins  :  étang  Saint-Nicolas, 
novembre  1898;  chemin  de  la  Meignanne,  près  la 
Boissière,  octobre  1899;  sur  du  crottin  de  cheval 
recouvert  d'une  épaisse  couche  de  sciure  de  bois, 
avenue  du  château  de  la  Plesse,  11  août  1900;  sur 
bouse  de  vache,  dans  un  pré  au  bord  du  bois  du 
Perray,  2  janvier  1901. 

307  —  B.fragilis  Fr.  —  Donnée  comme  variété  de 
B,  vitellinus  par  Quélet  et  M.  Dufour.  —  Chemin  her- 
beux et  ombragé  du  parc  de  PigneroUes,  6  juin  1900. 
Retrouvé  au  même  endroit  un  mois  après. 

Genre  Crepidotus  Fr. 

308  —  Crepidotm  mollis  Schœff.  —  Sur  branches 
pourries ,  château  de  Beuson ,  novembre  1899  ;  sur 
tronc  coupé  de  peuplier,  chemin  bas  des  Fours-à- 
Chaux,  18  janvier  1901,  et  allée  d'Echarbot,  no- 
vembre 1901  et  mai  1902  (capitaine  Pyat). 

Genre  Paxillus  Fr. 

309  —  Paxillus  involutus  Fr.  —  Très  commun  à 
Beaucouzé,  bois  de  M.  Dézanneau,  sur  les  bords  de 
la  petite  mare,  août  1899;  Le  Perray,  novembre 


—  9  — 

1899  ;  dans  les  prés  humides,  au  pied  de  la  roche  de 
Mûrs,  3  septembre  1902. 

310  —  P,  atro'tomentosus  Batsch.  —  Sur  souche 
pourrie  de  pin,  château  de  Mollières,  octobre  1899; 
sous  les  pins,  à  Pignerolles,  21  novembre  1900. 

311  —  P.  lamellirugus  de  Cand.  —  Sur  les  souches 
coupées  des  pins  :  bois  de  Vaux,  près  de  Montreuil- 
sur  le-Loir,  30  octobre  1901  (M.  Bouvet). 

Genre  Psalliota  Fr. 

312  —  Psalliota  arvensis  Schaeff.  —  Forme  typique, 
sous  bois,  dans  le  parc  de  Pignerolles,  21  novembre 
1900;  au  bord  d'un  chemin,  dans  les  champs,  à 
Orgemont,  31  octobre  1898. 

313  —  P.  campestris  L.  —  Dans  les  champs,  espèce 
commune. 

Variété  praticola  à  chapeau  couvert  de  larges 
écailles  brunes  :  garennes  de  Mûrs,  12  octobre  1902. 

314  —  P.  pratensia  SchaBflf.  —  Dans  les  prés.  Mûrs, 
octobre  1901  ;  Juigné-sur- Loire,  1901. 

315  —  P.  cretacea  Fr.  —  Parc  de  Pignerolles, 
octobre  1899. 

316  —  P.flavescem  Gil.  —  Port-Thibault,  route  de 
la  Meignanne,  Pignerolles,  Lé  Lion-d'Angers,  etc. 

La  variété  xanthoderma  Genevier  est  très  com- 
mune aux  environs  d'Angers,  surtout  à  la  fin  de  la 
saison,  dans  les  fossés,  au  pied  des  haies. 

317  —  P.  sylvatica  Schaefï.  —  Sous  les  pins,  Écou- 
flant,  château  de  Beuson,  11  octobre  1899;  Beau- 


-  10  - 

couzé,  chez  M.  Dezannean,  novembre  1899;  Saint- 
Barthélémy,  novembre  1901. 

318  —  P.  hœmorrhoidaria  Kalch.  —  Sous  les 
chênes,  futaie  d^Orgemont,  31  octobre  1898;  Juigné- 
Béné,  octobre  1899  ;  PigneroUes,  octobre  1901  (capi- 
taine Pyat). 

319  —  P,  comtula  Fr.  —  Dans  les  allées,  sous  les 
pins,  au  château  de  Beuson,  11  octobre  1899. 

P.  hœmatoBperma  Bull,  (echinata  Roth.).  Voir 
Lepiota  hœmatosperma. 

Genrb  Stropharia  Fr. 

320  —  Stropharia  œruginosa  Curt.  —  Chapeau 
vert  bleuâtre  pâlissant,  très  visqueux.  Pelouses  du 
Jardin  des  Plantes  d'Angers,  25  octobre  1898;  La 
Baronnerie ,  15  novembre  1901  ;  chemin  de  la  Mei- 
gnanne,  en  face  le  bois  des  Aveugles,  octobre  1902 
(capitaine  Pyat). 

321  —  S,  alhocyanea  Desm.  —  Chapeau  bleu ver- 
dâtre  pâle  devenant  presque  blanc  ;  paraît  être  une 
variété  de  S,  œruginoaa.  Dans  les  fossés ,  route  de 
Briollay,  au-dessus  du  Pont- aux  Filles,  novembre 
1900. 

322  —  S.  coronilla  Bull.  —  Lamelles  d'abord 
blanches  devenant  améthyste,  puis  brun  violet. 
Anneau  formant  une  couronne  blanche  rayée  de 
violet.  Pelouses  du  Jardin  des  Plantes  d'Angers, 
12  novembre  1900.  Dans  les  luzernes,  dans  les  prés, 
sur  les  pelouses,  espèce  commune  aux  environs 
d'Angers. 


-  «  - 

323  —  S.  melaaperma  Bull.  —  Dans  les  prés ,  aux 
Ponts-de-Cé,  septembre  1899;  au  Jardin  des  Plantes 
d'Angers,  18  octobre  1900. 

324  —  5.  inuncta  Fr.  —  Dans  Therbe,  au  bord  d*un 
chemin,  en  contrebas  de  la  route,  en  face  la  gare 
d'Écouflant,  novembre  1898. 

325  —  S,  semiglobaia  Batsch.  —  Stipe  flstuleux 
et  visqueux,  lamelles  très  larges.  Dans  les  endroits 
fumés,  MoUières,  8  novembre  1898;  pelouses  de  la 
route  de  Nantes,  juin  1900. 

325 bis  _  s^  stercoraria  Fr.  —  Espèce  signalée 
dans  les  champignons  apportés  à  l'exposition  en 
novembre  1900. 

326  —  S.  merdaria  Fr.  —  Stipe  grêle,  radicant, 
strié  au  sommet,  spore  en  amande.  Sur  les  bouses, 
dans  les  prés  au  bord  de  la  Maine,  17  novembre  1898. 

327  —  S,  coprinifacies  RolL  —  Dans  un  fossé  du 
bois  d'Avrillé,  au  bord  de  la  route  à  droite,  no- 
vembre 1898.  La  localité  est  aujourd'hui  détruite 
par  suite  du  défrichement  de  cette  partie  du  bois 
par  l'agrandissement  du  champ  de  manœuvre. 


Genre  IIypholoma  Fr. 

328  —  Hijpholoma  sublateritium  Scha^fî.  —  Sur  les 
souches  pourries,  parc  de  Pignerolles,  22  novembre 
1899. 

329  -—  H,  fasciculare  Huds.  —  Commun  partout 
sur  les  vieilles  souches  :  bois  de  la  Haie,  Pigne- 
rolles, Avrillé,  La  Plesse,  etc.,  etc. 


—  lî  - 

330  —  H,  epixanthum  Fr.  —  Grande  et  belle  espèce 
à  feuillets  d*un  beau  jaune,  à  long  pied  flexueux, 
jaune  au  sommet,  brun  violacé  dans  les  deux  tiers 
inférieurs.  En  groupe  sur  souches  de  chêne  à  Beau- 
couzé,  8  décembre  1899,  et  sur  vieilles  souches  de 
Quercus  iozza  pendant  tout  Thiver. 

331  —  H.  lacrymabundum  Bull.  —  l)ans  les  fossés 
des  prés,  aux  Ponts-de-Cé,  octobre  1898. 

332  —  H,  appendiculaium  Bull.  —  Sur  les  racines  à 
fleur  de  terre  des  peupliers,  chemin  bas  des  Fours-à- 
Chaux,  juin  1900  ;  sur  souche  pourrie,  dans  le  petit 
bois  de  la  Planche-Pelle^in,  juin  1900;  Le  Pontaux- 
Filles,  l«r  août  1901  ;  talus  des  serres  du  Jardin  des 
Plantes  d'Angers,  29  avril  1902  (M.  Bouvet). 

333  —  H,  hydrophilum  Bull.  —  Espèce  classée 
parfois  dans  le  genre  Bolbitim,  —  Sur  les  feuilles 
mortes,  bois  de  la  Haie,  septembre  1899. 


Genre  Psilocybe  Fr. 

334  —  Psilooyhe  ericœa  Pers.  —  Dans  l'herbe  des 
fossés,  bois  sablonneux  d'Écharbot,  l«f  octobre  1902. 

335  —  P.  sarcocephala  Fr.  —  Au  pied  des  ormes, 
route  de  Nantes,  3  décembre  1900;  bois  d' A  vrillé, 
décembre  1900. 

336  —  P.  bullacea  Bull.  —  A  terre,  parmi  les 
mousses,  pelouses  schisteuses  de  la  Boissière,  8  fé- 
vrier 1899  ;  sur  la  mousse  des  murs ,  chemin  de  la 
Barre,  8  décembre  1899. 


—  13  — 

Genre  Psathyra  Fr. 

337  —  Psathyra  corrugis  Pers.  (Ag.  pelloapermm 
Bull.).  —  Sur  la  terre  fumée,  dans  les  prés,  Beuson, 
1«  décembre  1900. 

338  —  P.  cernua  FI.  dan.  —  Le  Perray,  15  mars 
1900  ;  château  de  Beuson,  avril  1900. 

Genre  Pan^olus  Fr. 

339  —  Panœolus  separatm  L.  —  Sur  les  couches, 
Jardin  des  Plantes  d'Angers,  7  mai  1900. 

3iO  —  P.  campanulatus  L.  —  Commun  dans  les 
prés,  les  fossés,  route  d'Écouflant,  avril  1899. 

341  —  P,  sphinctrinm  Fr.  —  Marge  du  chapeau 
frangée  de  blanc.  Sur  crottin  de  cheval ,  bois  de  la 
Haie,  8  juin  1900. 

342  —  P.  papilionaceus  Fr.  —  Dans  les  prés  hu- 
mides, au  Perray,  novembre  1899;  sur  le  fumier,  au 
bord  du  chemin  d'Écouflant,  12  septembre  1902. 

313  —  P.  acuminatus  Sch.  —Au  bord  des  sentiers, 
dans  les  prés  Saint-Serge,  après  les  pluies,  avril  1899. 

Genre  Psathyrella  Fr. 

344 —  Psathi/rella  gracilis  Fr.  —  Slipe  fluet  et  fra- 
gile ,  lames  gris  noirâtre  avec  un  liseré  rosé ,  spore 
en  amande.  Dans  l'herbe,  sur  la  terre  fumée,  Échar- 
bot,  8  mai  1901. 

345  —  P.  disseminata  Pers.  —  En  groupes  serrés, 
sur  le  talus  d'un  fossé  humide,  chemin  bas  des 
Fours-à-Chaux,  octobre  1899. 


—  u  — 

Genre  Coprinus  Pôrs. 

346  —  Coprinus  comatus  FI.  dan.  (C.  porcellanus 
SchsBff.).  —  Au  bord  des  routes,  chemin  des  prés 
Saint-Martin,  juillet  1899. 

346i>^  —  C.  ovatus  SchsDflf.  —  Espèce  signalée 
parmi  les  champignons  apportés  à  Texposition  en 
novembre  1900. 

347  —  C,  atramentarim  Bull.  —  Dans  les  prés,  à 
Orgemont,  octobre  1899;  dans  un  pré  humide,  au 
pied  des  Roches  de  Mûrs,  20  novembre  1900. 

348  —  C.  picacem  Bull.  —  Au  pied  d'un  mur, 
Écouflant,  novembre  1899. 

349  —  C.  fimetarius  L.  ~  En  troupes,  sur  un 
fumier,  Écouflant,  novembre  1899. 

350  —  C.  micaceuB  Bull.  —  Commun  un  peu  par- 
tout. —  En  groupes  nombreux,  surtout  au  pied  des 
ormes,  route  de  Nantes,  4  juin  1900  ;  boulevard  du 
Château,  à  Angers,  juillet  1901  (capitaine  Pyat); 
rue  Denis- Papin,  au  pied  du  mur  de  soutènement  de 
la  gare  des  marchandises,  mai  1902  (capitaine  Pyat). 

351  —  C.  ephemeroides  Bull.  —  Sur  le  fumier,  à 
PigneroUes,  6  juin  1900  ;  sur  un  tas  de  crottin,  che- 
min de  la  Meignanne,  juin  1901  (capitaine  Pyat). 

352  —  C.  domesticus  Pers.  —  Sur  une  planche 
humide  placée  sur  un  évier  et  recouverte  d!Ozo- 
niumfulvum,  Angers,  10  mars  1902. 

353  —  C.  Friesii  Quel.  —  Stipe  renflé  à  la  base  et 
bordé  d'une  collerette  floconneuse  blanche.  —  Sur 
rherbe  pourrie,  talus  près  du  pont  du  chemin  de 


-  15  - 

fer  après  la  minoterie,  chemin  des  Fours-à-Chaux, 
juillet  1899. 

354  —  C.  ephemeruB  Fr.  —  Sur  crottin  de  cheval, 
bois  de  la  Haie,  8  juin  1900. 

355  —  C.  hiascens  Fr.  —  Sur  crottin  de  cheval, 
bois  de  la  Haie,  8  juin  1900. 

Genre  Gomphidius  Fr. 

356  —  Gomphidius  glutinosus  Schaeff.  —  Beau- 
couzé,  novembre  1899. 

357  —  G.  roseus  Fr.  —  Jolie  espèce  à  chapeau  d*un 
beau  rose,  pied  blanc,  chair  blanche,  rosée  dans  le 
stlpe,  spore  lancéolée,  d'abord  rosée  puis  olive.  — 
Sous  les  pins,  bois  de  Vaux,  près  de  Monlreuil-sur- 
Loir^  9  octobre  1901;  étang  Saint-Nicolas,  près  de 
la  carrière  de  grès  (M.  l'abbé  Hy). 

358  —  G.  viscidus  L.  —  Château  de  PigneroUes , 
novembre  1899. 


Famille  des  Polyporés 

Genre  Boletus  Dill. 

359  —  Boletm  luieua  L.  —  Talus  de  la  route  de 
Montreuil-Bellroi  à  Juigné-Béné,  19  octobre  1898.  — 
Très  commun  au  Perray,  sous  les  pins,  et  dans 
presque  tous  les  bois  de  pins  des  environs  d'Angers. 

360  —  -B.  flavus  With.  (lutem  Sow.).  —  Pelouses 
du  château  de  Beuson,  au  voisinage  des  Mélèzes, 
11  octobre  1899. 


—  16  — 

361  —  B.  badius  Fr.  —  Bois  de  la  Haie,  sous  les 
pins,  près  de  l'étang  Saint-Nicolas,  novembre  1899; 
sous  les  pins,  au  Perray,  1®'  décembre  1900. 

362  —  B.  collinitm  Fr.  —  Sous  les  pins,  au  Perray, 
octobre  1898. 

363  —  B,  granulatm  L.  —  Sous  les  pins,  Beuson, 
11  octobre  1899.  —  Commun  au  Perray. 

364  —  B.  sanguineus  With.  —  Bois  de  Monrepos, 
à  Feneu,  2  novembre  1901. 

Variété  gentilis  Quel.  —  Trouvée  deux  ou  trois 
fois  seulement  aux  environs  d'Angers  :  en  octobre 
1898  sur  le  revers  d'un  fossé  du  bois  de  la  Haie,  en 
face  le  mur  des  Jeunes  Aveugles,  cette  localité  est 
disparue  par  suite  de  la  coupe  de  cette  partie  du 
bois,  et  en  novembre  1899  avec  M.  Dupin  à  Beau- 
couzé,  dans  le  bois  de  M.  Dézanneau.  Cette  variété 
a  été  retrouvée  par  M.  Proust,  le  6  novembre  1900, 
à  La  Plesse. 

365  —  B.  bovinus  L.  —  Très  abondant  dans  tous 
les  bois  de  pins.  Bois  de  la  Haie,  novembre  1899. 

366  —  -B.  piperatus  Bull.  —  Sous  les  pins,  Le 
Perray,  28  novembre  1900. 

367  —  B.  impolitm  Fr.  —  Beaucouzé  et  parc 
d'Écharbot,  octobre  1899.  Cette  espèce  acquiert  de 
grandes  dimensions  au  bord  des  belles  futaies  du 
parc  du  château  de  Mollières. 

368  —  B.  chrysenteron  Bull.  —  Commun  au  bois 
de  Beuson,  sous  le  petit  Houx,  novembre  1899;  Le 
Perray,  2  janvier  1901. 

369  —  B,  versicolor  Rostk.  —  En  groupes  dans 
les  bois ,  à  la  Singerie ,  septembre  et  octobre  1901  ; 


—  n  — 

dans  les  prés  humides,  au  pied  de  la  Roche  de  Mûrs, 
3  septembre  19Q2. 

370  —  B.  subtomentoam  L.  —  Au  bord  des  bois , 
Beaucouzé,  novembre  1898;  château  de  la  Place, 
novembre  1901  (capitaine  Pyat). 

371  —  B.  reticukUus  Schaeff.  —  Bois  de  MoUiôres, 
octobre  1899.  Au  mois  de  juin  1900,  des  pluies  assez 
abondantes  ont  déterminé  une  poussée  exception- 
nelle de  cette  espèce  dans  les  pelouses  du  parc  de 
Pignerolles.  ' 

372  —  B.  edulis  Bull.  —  Assez  commun  dans  les 
bois  des  environs  d'Angers,  principalement  à  Mol- 
lières  et  Pignerolles.  Printemps,  automne. 

373  —  B.  œreus  Bull.  —  Sous  les  chênes,  à  la 
Baronnerie,  route  de  Paris,  8  septembre  1902. 

374  —  B.  fellem  Bull.  —  Sur  un  talus,  chemin 
herbeux  du  parc  de  Pignerolles,  6  juin  1900. 

375  —  B.  erythropuè  Pers.  —  Château  de  la  Place, 
octobre  1902  (capitaine  Pyat).  —  J'ai  trouvé  au 
Pavillon  une  forme  dont  la  chair  ne  verdit  pas, 
1«'  septembre  1902. 

376  —  B,  satanas  Lenz.  (iubero9U9  Bull.).  —  Parc 
de  Pignerolles,  juin  1900. 

377  —  B.  calopus  Fr.  —  Bois  de  la  Haie,  23  juin 
1900;  pelouses  du  parc  de  Pignerolles,  sous  les 
sapins,  juin  1900. 

378  —  B.  pachypus  Fr.  —  Bois  du  château  de 
Mollières,  novembre  1899. 

379  —  B.  candicans  Fr.  (B,  amarus  Pers.  ;  B,  albi- 
dus  Quel.).  —  Espèce  robuste  à  chapeau  d'abord  d'un 
blanc  grisâtre  argenté,  à  tubes  labyrinthiformes  et 

2 


courts,  légèrement  d^currents,  d'un  jaune  d*or  ainsi 
que  le  pied  qui  est  bulbeux  ;  tubes  et  pied  bleuis^ 
sant  au  toucher.  Chair  blanche,  bleuissant,  mais 
cette  coloration  disparaît  rapidement;  chair  du  pied 
rougissant  légèrement  quand  on  la  coupe.  —  Allée 
herbeuse  en  face  l'entrée  du  bois  de  Monrepos  à 
Feneu,  5  septembre  1902  ;  pelouse  et  pré  à  Échar- 
bot,  18  septembre  1902. 

380  —  B.  castaneus  Bull.  —  Allées  herbeuses  du 
château  de  Beuson ,  octobre  1899  ;  bois  de  la  Haie, 
octobre  1899;  Pignerolles,  6  juin  1900;  talus  delà 
route  de  Juigné-Béné  à  Feneu,  8  septembre  1902. 

381  —  P.  versipellis  Fr.  (aurantiacus  Bull.).  —  Sous 
les  pins,  bois  de  la  Haie,  novembre  1899. 

382  —  B,  durimculus  Kalch.  —  Sous  les  peupliers 
blancs  de  Hollande,  promenade  de  la  Baumette, 
octobre  1901. 

383  —  B.  scaber  Bull.  —  Bois  de  la  Haie,  no- 
vembre 1899  ;  Écharbot,  8  septembre  1902. 

Variété  aurantius  Sow.  —  Bois  de  la  Haie,  no- 
vembre 1901  ;  Pignerolles,  octobre  1902. 

Genre  Fistuuna  Bull. 

384  —  Fisiulina  hepatica  Huds.  —  Très  commune 
à  l'automne  sur  les  vieux  chênes,  aux  environs 
d'Angers.  Mollières,  Pruniers,  Beaucouzé,  Pigne- 
rolles, Écharbot,  etc. 

Se  vend  parfois  sur  le  marché  d'Angers  débitée 
en  tranches;  connue  sous  le  nom  vulgaire  de  Langue 
de  Bœuf. 


T-  19- 
Genre  Polyporus  Fr. 

385  —  Polyporus  Bquamosus  Huds.  —  Sur  tronc 
d'ormeau,  dans  un  bois  frais  au  moulin  de  Vaux,  à 
Montreuil-sur-Loir,  16  avril  1900  (M.  Bouvet). 

386  —  P.  picipes  Fr.  —  Sur  les  troncs  des  vieux 
saules,  au  bord  de  l'étang  Saint-Nicolas,  novembre 
1899. 

387  —-  P.  leptocephalu8  Jacq.  —  Sur  vieille  souche, 
bois  de  la  Haie,  décembre  1000;  dans  un  chantier 
de  bois,  près  de  l'École  de  Médecine,  février  1901 
(capitaine  Pyat). 

388  —  P.  Forquignoni  Quel.  —  Sur  branche  pour- 
rie de  hêtre,  Pignerolles,  15  juin  1900. 

389  —  P./rondosus  FI.  dan.  —  Au  pied  d'un  chêne, 
bois  de  MoUiôres,  24  septembre  1902  ;  chemin  de  la 
Barre  (M.  l'abbé  Hy). 

390  —  P.  umhellatm  Fr.  —  Signalé  par  M.  l'abbé 
Hy  dans  la  forêt  de  Chandelais. 

391  —  P.  sulfurem  Bull.  —  Dans  les  crevasses  des 
vieux  chênes  :  château  de  Beuson,  septembre  1899; 
Juigné-Béné,  août  1900;  Saint-Barthélémy,  août 
1901,  et  Bouchemaine,  septembre  1902  (capitaine 
Pyat). 

392  —  P.  sUpticus  Pers.  —  Sur  souche  pourrie  de 
pin  :  parc  de  la  Singerie,  1®'  décembre  1899,  et  La 
Baronnerie,  15  novembre  1901. 

393  —  P.  aduètm  Wild.  —  Sur  les  vieilles  souches, 
bois  de  la  Haie,  novembre  1898;  sur  tronc  coupé  à 
Écouflant,  18  janvier  1901. 


—  20  — 

394  —  P.  fumosm  Pers.  —  Sur  les  vieux  saules, 
au  pied  de  la  Roche  de  Mûrs,  15  novembre  1901. 

395  —  P.  dichrous  Fr.  —  Sur  branche  pourrie  de 
chêne ,  bois  du  château  de  Beuson ,  12  dé- 
cembre 1900. 

396  —  P,  Schweinitzii  Fr.  —  Au  pied  et  sur  les 
souches  coupées  des  vieux  pins,  bois  du  Perray, 
novembre  1899. 

397  —  P.  hispidua  Bull.  —  Sur  un  frêne,  terrasse 
de  la  propriété  de  la  Baumette,  avril  1899  et  octobre 
1901  (M.  Cheux). 

398  —  P.  nigricans  Fr.  —  Commun  sur  les  vieux 
saules,  Écouflant,  Les  Ponts-de  Ce,  etc. 

399  —  P.  ignariuB  L.  —  Commun  sur  les  vieilles 
souches  de  peuplier,  saule,  etc.  —  Consistance 
ligneuse. 

Sa  variété  pomaceus  Pers.  a  figuré  à  Texposilion 
de  champignons  en  novembre  1900. 

400  —  P.  ruhriporus  Quel.  —  Sur  tronc  de  chêne, 
à  ras  de  terre,  parc  de  Pignerolles,  9  avril  1900. 

400bi8  —  p^  conchains  Pers.  —  Apporté  à  l'exposi- 
tion de  champignons  en  novembre  1900. 

401  -  P.  lucidm  Fr.  —  Sur  vieilles  souches  de 
chêne,  Écharbot,  l®'  décembre  1899.  —  Commun  au 
bois  d'Avrillé. 

402  —  P.  applanatus  Pers.  —  Sur  tronc  coupé, 
dans  le  parc  de  Pignerolles,  23  mars  1900. 

403  —  P.  betulinus  Bull.  —  Sur  le  bouleau,  parc 
de  Soucelles,  14  octobre  1901  (M.  Thézée). 

40i  —  P,  ulmarius  Fr.  —  Sur  les  vieux  ormes 
(M.  l'abbé  Hy). 


-  21  - 

405  —  P.  fomentarius  L.  —  Sur  les  vieux  troncs, 
novembre  1898. 

406  —  P.  versicolor  L.  —  Très  commun  sur  les 
vieilles  souches.  Villevôque,  4  avril  1900. 

407  —  P.  hirsutus  Wulf.  —  En  touffes  sur  les 
vieux  troncs.  —  Commun. 

408  —  P.  zonaius  Fr.  —  Très  commun  sur  les 
vieilles  souches  d'essences  diverses. 

Genre  Trametes  Fr. 

409  —  Trametes  odora  Fr.  —  Sur  les  vieux  saules, 
étang  Saint-Nicolas,  novembre  1899. 

410  —  T.  rubescena  A.  et  S.  (Bulliardi  Fr.).  —  Sur 
les  vieux  saules,  étang  Saint-Nicolas,  15  novembre 
1898. 

411  —  T.  hispida  Bagl.  —  Cette  espèce,  réunie  par 
certains  auteurs  à  Tr.  Trogii  Berk. ,  s'en  distingue 
pour  M.  Boudier,  par  son  épaisseur  moindre  et  sa 
chair  très  colorée.  —  Sur  branche  pourrie,  bois  de 
Beuson,  8  août  1900. 

Genre  D^edalea  Pers. 

412  —  Dœdalea  quercina  L.  —  Sur  les  barrières, 
dans  les  prés,  Avrillé,  novembre  1898;  sur  une 
vieille  souche  de  chône,  à  Écharbot,  mai  1902  (capi- 
taine Pyat). 

Genre  Poria  Pers. 

413  —  Poria  vulgaris  Fr.  {Physisporus  vulgaris 
Chev.).  —  Très  commun  à  Beuson  sur  les  branches 


—  a  — 

tombées  et  décortiquées,  au  printemps  et  à  l'au- 
tomne. 

Genre  Merulius  Fr. 

414  —  Merulius  destruens  Pers.  {M,  lacrymans 
Wulf.).  —  Dans  un  atelier,  usine  de  M.  Bessonneau, 
Angers,  mars  1899  et  25  juin  1901. 

415  —  -W.  tremellosua  Schrad.  —  Le  Perray,  no- 
vembre 1900. 

416  —  M.  corium  Fr.  —  Sur  branche  morte,  châ 
teau  de  Beuson,  septembre  1899. 

417  —  M.  molluscus  Fr.  —  Bois  du  Perray,  sur 
débris  et  troncs  coupés  de  pin,  20  octobre  1901. 

418  -—  M.  serpem  Tode.  —  Sur  écorce  pourrie  de 
pin,  bois  du  Perray,  13  janvier  1901. 

Genre  Ptychogaster  Corda. 

419  —  Ptychogaster  albus  Huds.  —  Sur  souche  de 
pin,  parc  de  PigneroUes,  22  novembre  1899. 


Famille  des  Hydnés 

Genrje  Irpex  Fr. 

420  —  Irpex  fusco-violaceus  Fr.  —  Sur  troncs  cou- 
pés de  pin,  tertre  Monchaut  près  de  Montreuil-sur- 
Loir,  10  avril  1901. 

421  —  /.  ohliquus  Schrad.  —  Sur  branches  tom- 
bées, bois  de  Beuson,  novembre  1898. 


-  23  - 

Genre  Hydnum  L. 

422  —  Hydnum  erinaceum  Bull.  —  Parc  de  PIgne- 
roUes,  20  novembre  1899;  Saint-Barthélémy,  nor 
vembre  1900. 

423  —  H,  coralloides  Scop.  —  Sur  bois  de  hêtre 
dans  un  bûcher,  Les  Caves,  forêt  de  Chandelais, 
14  octobre  1901  ;  La  Meignanne  (M.  Tabbé  Hy). 

424  —  H,  Jloriforme  Schaeflf.,  variété  ferrugineum 
Fr.  —  Parties  humides  du  bois  de  la  Haie,  sous  les 
chênes  et  sur  les  pentes  des  fossés,  novembre  1899; 

425  —  H.  zonatum  Batsch.  —  Bois  des  Jeunes 
Aveugles,  25  octobre  1901  {capitaine  Pyat).  Retrou- 
vée depuis  en  octobre  et  novembre  1902  et  1903. 

426  —  H,  cyathiforme  Schœff.  —  Bois  de  Monrepos 
à  Feneu,  2  novembre  1901. 

427  —  H,  Ueoigatum  Schwartz.  -—  Bois  de  la  Haie 
(M.  rabbé  Hy). 

428  —  H.  repandum  L.  —  Sous  les  chênes ,  Beau- 
couzé,  propriété  de  M.  Dezanneau,  8  décembre  1899; 
parc  de  Pignerolles  et  bois  de  Saint-Barthélémy  ; 
commun  au  bois  des  Aveugles,  chemin  de  la  Mei- 
gnanne. —  Se  vend  sur  le  marché  d*Angers  sous  le 
nom  de  Pied  de  Mouton. 

429  —  H.  imhricatum  L.  —  Sous  les  conifères, 
parc  de  Pignerolles  (M.  l'abbé  Hy). 

430  —  H,  squamoBum  Schaeflf.  —  Sous  les  pins,  à 
Bazouge  ;  communiqué  par  l'instituteur,  2  novembre 
1901.  —  Chair  blanche,  presque  douce. 


_  24  — 

Genre  Odontia  Pers. 

431  —  Odoniia  farinojcea  Pers.  —  Sur  caissette  à 
orchidées  (en  bois  de  sapin),  serre  chaude  du  Jardin 
des  Plantes  d'Angers,  15  mars  1900. 

Genre  Radulum  Fr. 

432  —  Radulum  orbiculare  Fr.  —  Sur  branches 
sèches,  Beaucouzé,  octobre  1901. 

433  —  /?.  quercinum  Fr.  -—  Sur  branches  tombées 
de  chêne,  bois  de  Beuson,  septembre  1899. 

Famille  des  Téléphorés 

•  Genre  Graterellus  Fr. 

434  —  Craterellus  cornucopioides  L.  —  Talus  des 
fossés,  sous  les  feuilles  mortes,  bois  de  la  Haie, 
5  novembre  1889;  forêt  de  Chandelais,  14  octobre 
1901. 

Genre  Telephora  Ehr. 

435  —  Telephora  anihocephala  Bull.,  variété  clavu- 
laris  Fr.  —  Dans  les  bois,  La  Singerie,  15  novembre 
1901.  —  Gillet  donne  T.  clavularis  comme  espèce. 

436  —  T.  terresiris  Ehr.  —  Bois  de  la  Haie,  10 no- 
vembre 1899  ;  parc  de  Pignerolles,  dans  la  sablière, 
sous  les  pins,  23  novembre  1900. 

437  —  T.  cristaia  Pers.  —  Spores  aspérulées.  - 
Dans  les  endroits  herbeux  des  bois,  bois  de  la  Haie, 
novembre  1899. 


-  25  - 

*  Genre  Sterbum  Fr. 

438  —  Stereum  ferrugineum  Bull.  —  Sur  souche 
de  chêne,  parc  de  Pignerolles,  mars  1900;  sur  une 
barrière  pourrie,  Soucelles,  11  décembre  1901. 

439  —  S.  hirsutum  Willd.  —  Commun  partout  sur 
tes  vieilles  souches,  en  automne  et  môme  toute  l'an- 
née :  bois  de  la  Haie,  Pignerolles,  Avrillé,  etc. 

439bi8  _  s.  cristulatum  Quel.  —  Espèce  apportée 
à  l'exposition  de  champignons  en  novembre  1900. 

440  —  5.  purpureum  Fers.  —  Sur  troncs  coupés, 
bois  de  Beuson ,  novembre  1898  ;  sur  troncs  coupés 
de  peuplier  :  avenue  d'Écharbot,  septembre  et 
décembre  1900,  et  chemin  des  Fours -à -Chaux, 
novembre  1900  et  janvier  1901. 

441  —  S.  sanguinolentum  A.  et  S.  —  Sur  branches 
tombées  de  pin,  bois  du  Perray,  13  janvier  1901. 

442  —  S.  spadiceum  Pers.  —  Sur  branches  tom- 
bées de  chêne,  bois  de  la  Plesse,  novembre  1899. 

443  —  S.  disciforme  de  Cand.  —  Sur  Técorce  des 
chênes  qu'il  détruit,  forêt  de  Chandelais,  5  sep- 
tembre 1902  (M.  l'abbé  Hy). 

Genre  Corticium  Fr. 

444 —  Corticium  quercinum  Pers.  (Auricularia  cor- 
iicalis  Bull.).  —  Sur  branches  de  chêne,  bois  de 
Beuson,  28  novembre  1899. 

445  —  C.  cœryleum  Schrad.  —  Sur  la  barrière  du 
petit  chemin  latéral  du  château  de  Beuson  aboutis- 
sant au  bois,  novembre  1898  et  septembre  1899. 


-  26  - 

446  —  C.  roseum  Pers.  —  Sur  tronc  tîoupé  de  frêne, 
chemin  bas  en  face  la  gare  d'Écouflant,  13  jan- 
vier 1901. 

447  —  C.  radiosum  Fr.  —  Sur  tronc  coupé  d'orme, 
Pignerolles,  13  janvier  1901.  —  Quélet  donne  cette 
espèce  comme  une  variété  de  C.  lœoe  Pers. 

448  —  C.  giganteum  Fr.  —  Sur  tronc  coupé  de  pin, 
parc  de  Pignerolles,  23  mars  et  20  décembre  1900. 

449  —  C.  cinereum  Fr.  —  Sur  les  branches  pour- 
ries, bois  de  la  Haie,  octobre  1899. 

450  —  C.  incamatum  Pers.  —  Sur  une  barrière, 
La  Crémaillère-d'Argent,  28  janvier  1901. 

451  —  C.  sérum  Pers.  —  Sur  branches  sèches, 
parc  de  Pignerolles,  9  avril  1900. 

452  —  C.  puberum  Fr.  —  Sur  branches  décorti- 
quées de  pin,  Le  Perray,  13  juin  1901. 

453  —  C.  comedem  Nées.  —  Sur  branche  de  chêne, 
Beaucouzé,  26  février  1900;  château  de  Beuson,  tout 
rhiver;  sur  branche  de  chêne,  Le  Perray,  13  jan- 
vier 1901. 

454  —  C.  cœsium  Eres.  —  Sur  branches  tombées, 
Montreuil-Belfroi,  18  avril  1900. 

Genre  Solenia  Holïm. 

455  —  Solenia  anomala  Pers.  —  Sur  tronc  pourri 
d'ormeau,  Pignerolles,  8  décembre  1900. 

Genre  Gyphella  Fr. 

456  —  Cyphella  griseo-pallida  Weimm.  —  Sur 
feuilles  pourries  de  graminées,  rochers  de  la  Bau- 
mette,  29  novembre  1901. 


—  27  — 

467  —  C.  capula  Holmsk.  —  A  la  base  des  tiges 
pourries  d'artichaut,  Écouflant,  25  novembre  1899. 

458  —  C.  viilosa  Pers.  —  Sur  un  bac  en  bois 
pourri,  serre  chaude  du  Jardin  des  Plantes  d'An- 
gers, Juin-août  1901. 

459  —  C.  albo'tiolascens  A.  et  S.  --  Sur  brindilles 
pourries,  Écharbot,  1«'  décembre  1899. 

460  —  C.  ampla  Lév.  —  Sur  bûches  de  peuplier, 
allée  du  château  d' Écharbot,  29  avril  1901  ;  retrouvée 
au  môme  endroit  en  novembre  1901  et  avril  1903 
(capitaine  Pyat\ 

461  —  C.  muscicola  Fr.  — Sur  brindilles  et  mousses, 
talus  de  la  route  de  la  Meignanne  au-dessus  du  che- 
min de  Roc-Épine,  12  décembre  1900. 

462  —  C.  chroniospora  Pat.  —  Sur  les  mousses, 
dans  un  fossé  autour  du  parc  de  PigneroUes,  14  et 
18  décembre  1900. 

463  —  C.  galeata  Schum.  —  Sur  les  mousses.  Le 
Pavillon,  25  février  1900. 

Genre  Goniophora  Pers. 

464  —  Goniophora  puieana  Schum.  —  A  terre,  sur 
un  talus,  dans  le  chemin  creux,  en  face  Tardoisière 
du  Doyenné,  novembre  1899.  —  Cette  espèce  a  sub- 
sisté à  cet  endroit  une  grande  partie  de  l'hiver.  — 
A  terre  et  sur  branches  pourries,  à  PigneroUes, 
novembre  1899. 


-  28  - 


Famille  des  Glavariés 

Genre  Sparassis  Fr.' 

465  —  Sparaasis  crispa  Wulf .  —  Au  pied  des  vieux 
pins,  près  le  labyrinthe,  parc  de  Pignerolles,  no- 
vembre 1900. 

Genre  Clavaria  L. 

466  —  Clavaria  cinerea  Bull.  —  Au  bord  des  allées 
ombragées  du  bois  de  la  Boissière,  10  novembre 
1899;  La  Baronnerie,  15  novembre  1901. 

467  —  C  crisiata  Holmsk.  —  Pelouses  du  château 
de  Beuson,  au  voisinage  de  mélèzes,  1®'  décembre 
1900. 

468  —  C.  muacoides  L.  (Cl.  corniculata  Schœff.).— 
La  Plesse,  10  décembre  1900. 

469  —  C.Jlaccida  Fr.  —  Sur  aiguilles  de  conifères 
à  Beaucouzé,  propriété  de  M.  Dezanneau,  13  no- 
vembre 1898  ;  sous  les  sapins,  parc  de  Pignerolles, 

20  décembre  1900. 

470  —  C.  apinulosa  Pers.  —  Forêt  de  Chandelais, 

21  octobre  1901  ;  communiquée  par  M.  Frémont.  — 
Quélet  considère  cette  espèce  comme  une  variété  de 
C.  aurea  Schaeff. 

471  —  C.  crispula  Fr.  —  Parmi  les  mousses,  sur 
un  vieux  mur,  à  la  Baumette,  novembre  1898  et 
20  décembre  1900. 

472  —  C.  rugosa  Bull.  —  A  terre,  sous  les  pins, 
Le  Fresne,  propriété  de  M.  des  Ormeaux,  11  février 


-Î9- 

i900(D'Labes8e);  dans  Therbe  haute,  sous  les  pins; 
Le  Perray,  2  janvier  1901. 

473  —  C.  pistillaris  L.  —  Le  Perray,  septembre 
1899;  Pignerolles,  28.octobre  1901  (M.  Bouvet). 

474  —  C.truncata  Quel.  —  Feneu,  novembre  1901. 

475  —  C./alcata  Pers.  —  Talus  extérieur  du  parc 
de  Pignerolles,  15  novembre  1899. 

476  —  C.  inœqualis  FI.  dan.  —  Parc  de  Pignerolles, 
16  novembre  1899.  —  Spores  lisses. 

477  —  C.  ericetorum  Pers.  —  Dans  Therbe,  sous 
les  pins,  bois  de  la  Haie,  10  décembre  1900. 

478  —  C.  argillacea  Pers.  —  Dans  un  fossé  et  sur 
le  gazon  autour  du  parc  de  Pignerolles,  15  no- 
vembre 1899. 

479 —  C.  similis  Boud.  et  Pat.  —  A  terre,  parmi 
les  feuilles  de  chêne ,  bois  de  Monrepos ,  à  Feneu , 
2  novembre  1901.  —  Cette  espèce  a  le  port  et  la  cou- 
leur de  C.  inœqualis,  mais  ses  spores  sont  globu- 
leuses, jaunes  et  échinulées. 

480  —  C.fusiformis  Sow.  —  Dans  l'herbe,  bois  de 
la  Haie,  septembre  1899. 

Genre  Typhula  Fr. 

481  —  Typhula  gyrans  Batsch.  —  Sur  feuilles  pour- 
ries de  Bubus,  chemin  d'Orgemont,  4  janvier  1901. 

482  —  r.  erythropus  Boit.  —  Sur  les  feuilles  pour- 
ries, dans  les  fossés  autour  de  la  Romanerie,  dé- 
cembre 1901. 

483  —  r.  Grevillei  Fr.  —  Sur  feuilles  mortes,  pro- 
menade des  Fours-à  Chaux,  février  1899;  sur  feuilles 


et  pétioles  pourris  de  frône,  chemin  de  la  Croix- 
Verte,  29  novembre  1899. . 

Famille  des  Trémellinés , 

Genre  Calogera  Fr.  . 

484  —  Calocera  uiscoBa  Pets.  —  Sur  vieille  souche 
de  pin,  château  de  Beuson,  25  novembre  1899;  sur 
troncs  pourris  de  pin  r  Le  Perray,  novembre  1900; 
bois  de  Soucelles,  17  octobre  1901. 

485  —  C.  cornea  Batsch.  —  Sur  troncs  pourris, 
Pignerolles,  novembre  1899;  sur  branche  pourrie  de 
pin,  Le  Perray,  13  janvier  1901. 

Genre  Dacrymyces  Nées. 

486  —  Dacrymyces  deliquescena  Bull.  —  Sur 
branches  pourries  de  pin,  château  de  Beuson, 
automne  1900;  sur  bois  pourri.  Le  Perray,  4  jan- 
vier 1901. 

487  —  D.  atillatus  Nées.  —  Sur  les  branches 
décortiquées  et  pourries  de  pin.  Le  Perray,  24  jan- 
vier 1902. 

Genre  Tremella  Dill. 

488  —  Tremella  violacea  Rehl.  —  Sur  tiges  pour- 
ries d'artichaut,  Écouflant,  13  janvier  1901,  et  car- 
rière du  Doyenné,  28  janvier  1901. 

489  —  T.  alhida  Huds.  —  Sur  tronc  pourri,  route 
de  Corné  à  Pignerolles,  21  janvier  1901. 


-31  - 

Genre  Tremellodon  Pers. 

490  —  Tremellodon  gelatinoBum  Pers.  —  Sous  les 
pins,  Le  Perray,  6  novembre  1900. 

Genre  Exidia  Fr. 

491  —  Exidia  glandulosa  Bull.  —  Sur  branches 
pourries  de  chône,.Beaucouzé,  26  février  1900  ;  bois 
des  Jeunes  Aveugles,  décembre  1901  et  mars  1902 
(capitaine  Pyat). 

Genre  Ulocolla  Bref. 

492  —  Ulocolla  saccharina  Fr.  —  Branches  pour- 
ries de  pin,  bois  du  Perray,  novembre  1900. 

493  —  U.  foUacea  Pers.  —  Sur  branches  pourries 
de  pin,  bois  du  Perray,  novembre  1900;  bois  de 
Soucelles,  U  décembre  1901.  —  M.  Patouillard  consi- 
dère cette  espèce  comme  une  simple  variété  de 
U.  saccliarina. 

Genre  Sebacina  Tul. 

494  —  Sebacina  incrusians  Pers.  —  Bois  de  la 
Haie,  octobre  1900. 

Genre  Auricularia  Bull. 

495  —  Auricularia  mesenterica  Fr.  —  Sur  les  troncs 
coupés  autour  du  parc  de  PigneroUes ,  15  novembre 
1899;  La  Singerie,  mars  1900;  sur  tronc  pourri 
d'orme,  parc  de  PigneroUes,  21  janvier  1901. 


—  32  ^ 


II.  GASTÉROMYGÈTES 


Famille  des  Phalloïdes 


Genre  Phallus  L. 

496  —  Phallus  impudicus  L. 

497  —  P.  imperialis  Schulz.  —  Champtoceau,  8  no- 
vembre 1900,  communiquée  par  M.  Émeriau,  insti- 
tuteur; Mûrs,  16  novembre  1900,  dans  une  vigne 
sablonneuse  au  bord  du  Louet  et  dans  le  pré  qui  la 
touche,  au  bord  de  la  rivière.  —  Poussée  extraordi- 
naire d'une  centaine  d'échantillons  de  taille  anor- 
male :  l'un  d'eux  atteignait  38  centimètres  de  hau- 
teur, le  chapeau  mesurait  8  centimètres  de  l'orifice 
central  à  la  marge  et  son  diamètre  était  de  5  centi- 
mètres et  demi;  les  alvéoles,  après  la  chute  des 
spores,  étaient  aussi  profondes  que  celles  d'une 
Morille  et  jaunâtres.  —  Retrouvée  dans  la  môme 
localité  le  15  novembre  1901. 

Cette  espèce,  qui  est  de  Schulzer,  a  été  trouvée 
pour  la  première  fois  en  France  par  M.  Bernard,  à 
La  Rochelle.  Quélet  la  considère  comme  une  variété 
de  P.  impudicus,  mais  M.  Boudier  la  regarde  comme 
une  espèce  distincte  par  sa  volve  rose,  plissée  et 
excavée  à  la  base  ;  l'odeur  est  différente  :  éther  acé- 
tique, et  les  dimensions  plus  grandes. 


^38- 

GbnreClathrus  Mich. 

498  —  Clathrus  cancellaius  Tour.  —  Dans  un  petit 
bois  de  Robinia,  sur  la  terre  rouge,  argileuse, 
propriété  de  la  Planche- Pellerin,  près  d'Écouflant, 
juin  1900;  La  Possonnière,  propriété  de  M.  Gilles 
Deperriôre,  été  1899;  bois  de  Beuson,  1901  ;  parc 
d'Écharbot,  28  septembre  1902  (M.  Létourneau). 


Famille  des  Nidulariés 

Genre  Cyathus  Hall. 

499 —  Cyathus  crucibulum  Hoffm.  (Crucibulum  vul- 
gare).  —  Sur  le  bois  pourri,  étang  Saint  Nicolas, 
7  novembre  1898;  sur  branches  pourries  de  pin,  bois 
de  Vaux,  près  de  Montreuil  sur- Loir,  9  octobre  1901  ; 
château  d'Écharbot,  avril  1902  (capitaine  Pyat). 

500  —  C.  striaius  Hoffm.  (C.  hirauim  Schaeff.).  — 
Sur  le  bois  pourri,  Beuson,  novembre  1900. 

501  —  C.  sericeus  Schaeff.  (C.  vernicosus  Bull.).  — 
Sur  brindilles,  Avrillé,  22  octobre  1901  ;  jardin  du 
quartier  Éblé,  juin  1902  (capitaine  Pyat). 

Genre  Nidularia  Fr. 

502  —  Nidularia  denudata.  —  Sur  tiges  mortes  de 
dahlia,  jardin  de  Tancienne  Cour  d'appel,  Angers, 
1«'  septembre  1900. 

Genre  Sph^robolus  Tod. 

503  —  SphœroboluB  stellatua  Tod.  —  Sur  la  tannée, 
serre  chaude  du  Jardin  des  Plantes  d'Angers,  24  dé* 

3 


-  84  ^ 

cembre  1899:  sur  crottin  de  cheval,  Les  Ponts-de-Cé, 
novembre  1900  (capitaine  Pyat). 

Famille  des  Lycoperdinés 

Genre  Tulostoma  Pers. 

504  —  Tulostoma  mammosum  Fr.  —  Espèce  ^m- 
mune  aux  environs  (^'Angers,  sur  les  vieux  murs  : 
chemin  de  la  Barre,  8  décembre  1899;  La  Baumette, 
Frémur,  route  de  la  Meignanne,  etc.. 

505  —  r.  brumale  Pers. —Variété  à  ostiole  blanche. 
Sur  les  murs,  chemin  de  Sainte-Gemmes,  décembre 
1898. 

Genre  Geaster  Mich. 

506  —  Geaater  hygrometricm  Pers.  —  Parc  de 
PigneroUes,  novembre  1900. 

507  —  G.  fornicatm  Huds.  —  Communiqué  par 
M.  rabbé  Hy,  novembre  1902. 

Genre  Bovista  Fr. 

508  —  Bovista  gigantea  Batsch.  —  Dans  les  parcs  : 
Saint-Jean-des-Mauvrets,  propriété  de  M.  de  Terves, 
novembre  1900;.parc  de  PigneroUes,  14  octobre  1901; 
équipage  des  pontonniers  sur  la  Loire,  octobre  1902 
(capitaine  Pyat). 

509  —  B.  plumbea  Pers.  —  Au  bord  des  chemins, 
bois  de  la  Haie,  8  juin  1900,  et  sa  variété  ammo- 
phila  Lév.  à  peridium  externe  jaunissant  au  toucher. 

510  —  B.  nigrescens  Pers.  —  Pelouse  schisteuse 
de  la  Baumette,  juin  1900,  septembre  1902. 


Genre  Lygoperdon  Tourn. 

511  —  Lycoperdon  cœlatum  Bull.  —  Chemin  sablon- 
neux entre  le  bois  de  la  Haie  et  la  Boissière, 
22  juin  1900. 

512  —  L.  excipuliforme  Scop.  —  Propriété  de 
M°»«  Sorin,  à  Avrillé,  28  octobre  1898;  Les  Ponts-de- 
Cé,  octobre  1900  (capitaine  Pyat). 

513  —  L.  piri/orme  SchaBfl.  —  Dans  le  sable,  au- 
dessus  de  Tétang  Saint-Nicolas,  rive  gauche,  20  no- 
vembre 1901. 

514  —  Z.  gemmatum  FI.  dan.  —  Pelouse  schis- 
teuse de  la  Baumette,  juin  1900,  septembre  1902. 

515  —  L.  hiemale  Bull.  —  Espèce  commune  à  Tau- 
tomne  et  à  l'entrée  de  l'hiver  sur  les  pelouses  et  au 
bord  des  chemins  :  Beaucouzé,  La  Baumette,  Pigne- 
roUes,  Écharbot,  etc. 

Genre  Polysaccum  De  Cand. 

516  —  Polysaccum  crassipes  De  Cand.  (Pisolithua 
arenarius  A.  et  S.).  —  Rive  droite  de  l'étang  Saint- 
Nicolas  ;  parc  de  Pignerolles  (M.  Bouvet). 

Genre  Sgleroderma 

517  —  Scleroderma  geasier  Fr.  —  Dans  le  sable,  à 
Écouflant,  25  octobre  1901. 

518  —  S.  verrucoaum  Bull.  —  Dans  le  sable,  bois 
de  la  Haie,  novembre  1899,  et  Les  Ponts-de-Cé, 
octobre  1900  (capitaine  Pyat). 

519  —  S.  vulgare  Fr.  —  Érigné,  octobre  1900; 
Mûrs,  novembre  1901. 

FIN 


XTOTS 

SDR 

LE  GOmSOHA  SCUTELLATUN  YamT. 

PAR 

M.      GUSTAVE     ABOT 

Membre  titulaire 


Le  21  juillet  1903,  pendant  une  tournée  entomolo- 
gique  que  nous  faisions,  M.  F.  Delahaye  et  moi, 
dans  les  bois  dépendant  de  la  propriété  de  la  Pio- 
lière,  route  de  Milly,  commune  de  Gennes  (Maine-et- 
Loire),  notre  attention  fut  attirée  par  un  petit  insecte 
d'un  noir  brillant,  dont  je  capturai  de  suite  quelques 
exemplaires. 

A  première  vue,  je  crus  reconnaître  en  lui  un 
coléoptôre  du  genre  Saprinus  de  la  famille  des 
Histeridi. 

Rentré  chez  moi,  je  voulus  en  faire  Tanalyse, 
laquelle  ne  me  donna  qu'un  résultat  négatif.  Devant 
cet  échec,  je  me  décidai  à  en  envoyer  plusieurs 
individus  à  M.  J.  Péneau,  de  Nantes,  avec  qui  j'en- 
tretiens les  plus  agréables  relations  entomologiques 
et  que  je  suis  heureux  de  remercier  présentement. 
Celui-ci  me  fit  connaître  peu  de  temps  après  que 
nous  avions  affaire  à  un  hémiptère  très  rare  appar- 
tenant à  la  tribu  des  Coptosomiens,  dans  laquelle 


-  38  - 

existe  un  seul  genre  en  Europe,  justement  celui  de 
Tinsecte  en  question,  qui  est  le  Copatosoma  scuiella- 
tum  Fourcr. 

Cette  petite  punaise,  qui  ne  rappelle  que  bien  peu 
Faspect  général  de  cet  ordre ,  est  remarquable  sur- 
tout par  la  petitesse  de  sa  tôte  arrondie,  et  par 
récusson  qui  recouvre  complètement  les  ailes  et 
Tabdomen,  en  s*élargissant  en  arrière,  donnant  l'as- 
pect du  corps  comme  tronqué.  Uépistome  est  libre, 
ainsi  que  les  antennes,  dont  le  deuxième  article  est 
très  petit,  leur  base,  les  genoux  et  les  tarses  sont 
d'un  roux  ferrugineux,  ainsi  que  quelques  points 
sur  les  segments  abdominaux  ;  le  rostre  n'atteint 
pas  l'abdomen.  La  coloration  de  l'insecte  est  en 
dessus  entièrement  d'un  noir  bronzé  brillant,  très 
finement  ponctué. 

Comme  la  capture  de  cet  insecte 

n'a,  je  crois,  jamais  été  signalée 

I     dans  la  région  de  l'Anjou,  j'ai  cru 

'     intéressant  d'en  faire  part  à  la 

Société  et  de  lui  soumettre  aujour- 

(Gro88i  4  fois)  d'hui  les  quatre  échantillons  qui 

me  restent  et  qui  font  partie  de  ma  collection.  Je 
me  suis,  en  effet,  avec  plaisir  dessaisi  du  surplus, 
au  profit  de  M.  Péneau,  qui  n'avait  jamais  rencontré 
cet  hémiptère,  et  qui  ne  le  possédait  pas  dans  ses 
importantes  collections. 

Je  suis  retourné  en  1904,  à  la  même  époque  et 
aux  mêmes  endroits,  mais  malgré  de  minutieuses 
recherches,  je  n'ai  pu  retrouver  ce  curieux  et  inté- 
ressant insecte. 


ITOTHÎ 

SUR 

LE   LÂSIOCORIS    ANOMALUS   Eol. 

PAR 

M.      GUSTAVE     ABOT 
Membre  titulaire 


Uinsecte  que  je  présente  aujourd'hui  à  la  Société 
d'Études  scientifiques  est,  comme  celui  qui  faisait 
l'objet  de  ma  dernière  communication  sur  le  Copto- 
8oma  scutellatum  Fourcr.,  un  hémiptère-hétéroptère. 
Celui-ci  appartient  à  la  famille  des  Lygœides,  tribu 
des  Aphanini.  Cette  tribu ,  très  nombreuse ,  a  pour 
signes  distinctifs  :  des  yeux  arrondis  et  sessiles, 
5  nervures  longitudinales  au  maximum  sur  la  mem- 
brane et,  caractère  principal,  la  suture  des  deuxième 
et  troisième  segments  ventraux  recourbée  vers  la 
base  du  ventre  avant  d'atteindre  les  côtés. 

Le  Ldsiocoria  anomalua 
Kol.  se  reconnaît  aux  ca- 
ractères suivants  :  corps 
entièrement  garni  de  lon- 
gues soies  noires.  Noir, 
lobe  postérieur  du  prono- 
tum  grisâtre  plus  ou  moins 
foncé.  Coriesde  môme  cou- 
leur avec  une  tache  en  lo- 
sange vers  le  bord  apical, 
et  une  autre  irrégulière  à 


—  40  — 

la  base,  noires.  Yeux  débordant  le  bord  antérieur  do 
pronotum;  ce  segment,  bien  rétréci  en  avant  et 
sinué  sur  ses  côtés,  non  bordé  d'une  membrane, 
mais  seulement  caréné  latéralement.  Cuisses  anté- 
rieures armées  en  dessous  vers  leur  sommet  de 
2  épines  obtuses. 

Signalé  dans  le  Synopsis  du  D'  Puton  et  dans  le 
Catalogue  des  Hémiptères  du  Sud- Ouest,  par  M««  Lam- 
bertie,  des  Hautes-Pyrénées  et  des  Landes. 

Voici  sa  synonymie  : 
Lasiocoris  anomalus  Kol. 

Lasiocoris  villosus  Mis.  et  R. 

—  Flori  Dgl.  et  Se. 

—  œniceps  Baer. 

—  Stabianus  Costa. 

Cet  insecte  est  indiqué  comme  vivant  en  Pro- 
vence, Marseille,  Avignon,  Lyon,  Dijon,  Tarbes, 
Corse. 

J*ai  capturé  les  deux  exemplaires  que  je  vous  pré- 
sente le  28  septembre  1904,  à  Angers,  sur  la  roule 
des  Ponts-de-Cé,  entre  la  rue  Pascal  et  le  chemin 
de  la  Morellerie.  C'est  une  nouvelle  recrue  pour 
TAnjou  et  la  région  nord-ouest,  où  il  n'avait  pas 
encore  été  signalé. 


ITOTIOE3 

SUR    LES    COLLECTIONS 


CONCERIfANT 


U  lîÊOLOGlE,  U  FÂltOmoeiE  ET  U  IIStMLOlîIE 

DO  OiPàaTfiXEllT  DE   MAINE-ET-LOIRE 


O.    DBSMAZIÈRES 

Percepteur  des  Contributions  directes 
Membre  titulaire 


En  publiant  cette  notice  sur  les  collections  concer- 
nant la  géologie,  la  paléontologie  et  la  minéralogie 
du  département  de  Maine-et-Loire,  nous  avons 
voulu  : 

V  Faciliter  les  recherches  des  géologues  en  leur 
indiquant  des  sources  de  matériaux  intéressants 
pouvant  servir  de  bases  à  leurs  études  sur  l'Anjou  ; 

2**  Conserver  le  souvenir  de  collections  et  de  col 
lectionneurs  disparus  en  suivant,  autant  que  pos- 
sible, la  trace  des  documents  dispersés. 

Pauvres  collectionneurs  objets  de  Tindifférence, 
souvent  même  des  plaisanteries  plus  ou  moins  spi- 
rituelles des  ignorants!  vous  aurez  un  modeste 
souvenir  inséré  dans  les  pages  de  notre  Bulletin. 
Ceux  qui .  savent  encore  apprécier  l'intérêt  des 
scietaees  naturelles,  ceux  qui  parviennent  à  se  créer 
des  distractions  intellectuelles  y  trouveront  avec 


-  42  — 

plaisir  votre  nom  et  le  résultat  de  vos  recherches  ; 
les  autres...  que  vous  importe  !! 

L'esprit  de  collection  est  particulier  à  certaines 
intelligences;  on  y  trouve,  mêlé  au  désir  de  s'ins- 
trtfl^re,  au  besoin  du  souvenir,  un  certain  amour  de 
la  propriété  poussé  parfois  à  l'extrême. 

Toute  élection  d'histoire  naturelle  demande, 
pour  être  utile,  on -classement  méthodique;  par  cela 
même  le  goût  des  collections  développe  l'esprit  de 
comparaison,  contribue  à  former  le  jugement.  Le 
collectionneur  amateur,  rassemblant  des  fossiles 
ou  des  minéraux  sans  les  étudier,  se  contentant  le 
plus  souvent  de  les  disposer  artistement  ?  dans  des 
vitrines  plus  ou  moins  luxueuses,  délaissant  souvent 
les  échantillons  rares ,  parce  qu'ils  ne  frappent  pas 
les  yeux  des  profanes,  appartient  à  un  type  légère- 
ment ridicule,  nous  l'avouons.  Les  géologues  trou- 
veront parfois  chez  lui  des  spécimens  intéressants, 
rassemblés  par  hasard;  il  ne  faut  pas  oublier  le  vieux 
proverbe  :  aux  innocents  les  mains  pleines. 

Nous  ne  saurions  nous  empêcher  de  regretter  le 
système  de  cachotterie  particulier  à  certains  collec- 
tionneurs insatiables  comme  des  avares,  rêvant  sans 
cesse  d'augmenter  leurs  collections,  jaloux  iJe  leurs 
trésors ,  entassant  doubles  sur  doubles  pour  empê- 
cher un  collègue  d'avoir  des  spécimens  semblables, 
cachant  soigneusement  leurs  trouvailles  aux  yeux 
des  naturalistes  en  quête  de  documents,  refusant 
systématiquement  toute  communication  d'échan- 
tillons, toute  indication  de  gisement,  toute  propo- 
sition d'échange.  Ces  maniaques  prétendent  pour 


leur  défense  :  que  souvent  des  géologues,  même  des 
géologues  éminents,  sont  assez  indélicats  pour  con- 
server des  échantillons  communiqués,  pour  les 
décrire  dans  des  publications  savantes  et  avec  un 
égolsme  et  une  désinvolture  charmante,  oublier  de 
citer  le  nom  du  malheureux  inventeur.  Il  est  vrai 
que  des  faits  de  ce  genre  se  sont  malheureusement 
produits  trop  souvent,  hélas  I  mais  à  côté  de  ces 
savants  peu  délicats,  ou  trop  absorbés  par  leurs 
travaux  pour  se  souvenir  de  leurs  correspondants , 
combien  plus  nombreux  sont  ceux  qui  se  font  un 
devoir  et  un  plaisir  de  citer  leurs  modestes  collabo- 
rateurs et  retournent  scrupuleusement  les  échan- 
tillons qui  ont  servi  à  leurs  études.  Les  spécimens 
ont  alors  acquis  une  bien  plus  grande  valeur  scien- 
tifique due  à  la  notoriété  de  Tauteur  de  la  détermina- 
tion et  à  la  citation  faite  dans  des  travaux  spéciaux. 
Par  suite  d'un  amour  exagéré  de  la  classification , 
quelques  collectionneurs  croient  augmentera  valeur 
de  leurs  échantillons  en  les  ornementant  d'éti- 
quettes portant  des  dénominations  fantaisistes.  Ils 
se  trompent  grossièrement,  mais  les  véritables  géo- 
logues sauront  toujours  réparer  ce  genre  d'erreur. 
Les  collectionneurs  de  fossiles  ou  de  minéraux 
ne  doivent  jamais  perdre  de  vue  que  la  valeur  scien- 
tifique d'un  spécimen  dépend  largement  de  l'exacti- 
tude avec  laquelle  son  origine  est  enregistrée.  On 
doit  indiquer  non  seulement  la  localité,  mais  encore 
la  couche  du  terrain  dans  lequel  le  fossile  ou  le 
minéral  a  été  trouvé,  enfin  toutes  les  circonstances 
intéressantes  de  la  découverte.  Ces  renseignements 


-  44  - 

sont  absolument  indispensables  ;  il  est  impossible 
d*y  suppléer  plus  tard  s'ils  ne  sont  pas  consignés  de 
suite  sur  une  étiquette  soigneusement  fixée  à  Tobjet. 
La  recherche  des  échantillons  dans  les  carrières, 
dans  les  tranchées  ouvertes  pour  Texécution  de  tra- 
vaux publics  doit  être  conduite  méthodiquement; 
on  doit  faire  une  distinction  complète  entre  les  fos- 
siles des  dépôts  réguliers  et  ceux  contenus  dans 
des  crevasses ,  les  calcaires  présentent  souvent  des 
brèches  ou  des  crevasses  remplies  par  des  dépôts  plus 
récents.  Il  est  bon  de  conserver  avec  quelques  fos- 
siles un  spécimen  de  sa  roche  d'origine.  Dans  le  cas 
de  plaques  ou  de  plaquettes,  il  est  préférable  de  con- 
server les  plaques  entières ,  de  façon  à  montrer  le 
fossile  dans  sa  position  naturelle,  plutôt  que  de  dé- 
gager les  différentes  pièces.  Quand  on  a  le  bonheur 
de  pouvoir  explorer  un  riche  gisement,  il  est  bon 
d'avoir  des  sacs  de  toile,  un  pour  chaque  étage,  et 
d'emporter  du  papier  et  de  la  ouate  en  quantité  suf- 
fisante. On  devra  examiner  à  la  loupe  les  surfaces 
mouillées,  de  façon  à  ne  pas  laisser  échapper  les  petits 
organismes,  spicules  d'épongés,  foraminifôres,  restes 
d'encrines,  etc.  Les  argiles  seront  lavées  de  façon  à 
obtenir  les  restes  de  plantes  et  les  foraminifères 
qu'elles  peuvent  contenir.  Quant  aux  nodules,  tels 
que  ceux  du  silurien  des  environs  d'Angers,  il  est 
nécessaire  de  les  briser  pour  trouver  les  fossiles 
qu'ils  renferment*. 

*  Pour  la  question  de  la  recherche  des  spécimens ,  nous 
avons  cooaalté,  avec  le  plus  grand  intérêt,  une  notice  publiée 
par  Tadministration  du  British  Muséum  sous  le  titre  de 


—  48  — 

Les  ouvriers  s'empressent  souvent  d'offrir  aux 
géologues  des  fossiles  ou  des  minéraux  qui  leur 
paraissent  intéressants;  il  est  bon  d'être  affable  avec 
eux,  de  chercher  à  développer  chez  eux  le  goût  des 
recherches,  en  leur  donnant  quelques  renseigne- 
ments scientifiques  sur  les  objets  trouvés.  Ils  ont 
naturellement  droit  à  une  juste  indemnité,  mais 
rien  de  plus  déplorable  que  le  procédé  de  quelques 
amateurs  ou  géologues  plus  riches  que  compétents, 
consistant  à  payer  des  prix  exagérés  pour  l'acquisi- 
tion d'échantillons  sans  valeur  ;  ces  pratiques  nuisent 
aux  véritables  géologues.  Enfin,  dans  l'intérêt  du 
bon  renom  des  collectionneurs,  il  est  absolument 
nécessaire  de  respecter  les  cachettes  des  ouvriers, 
de  ne  pas  profiter  de  leurs  absences  pour  s'emparer 
de  leurs  échantillons  souvent  dissimulés  sous  de 
grosses  pierres,  dans  des  crevasses  de  rochers,  etc. 
Nous  sommes  absolument  persuadés  qu'aucun  col- 
lectionneur angevin  ne  se  rendrait  coupable  d'une 
telle  indélicatesse,  mais  au  cours  d'un  voyage  à  tra- 
vers la  France,  nous  avons  entendu  des  confidences 
peu  édifiantes  sur  ce  sujet. 

Avant  de  terminer  cette  trop  longue  préface,  nous 
demandons  avec  instance  aux  collectionneurs  de 
prendre  leurs  dispositions  pour  assurer  l'avenir  des 
documents  rassemblés  si  patiemment  par  eux.  Rien 
n'est  pénible  comme  la  pensée  de  savoir  dispersé 

Suggestions  as  to  Collée ting  and  presercing  fossils  and 
minerais,  M.  Henry  Joly,  membre  correspondant  de  la 
Société  d'Études  scientifiques  à  Londres,  a  bien  yoaln 
nous  commaniqaer  ane  excellente  traduction. 


-  46- 

tout  ce  qu'on  a  aimé,  choyé.  Gommissaires-priseurs, 
notaires,  liquidatears  affectent  de  n'attacher  ancune 
importance  aux  collections  géologiques  ou  minera- 
logiques  et  vendent  à  vils  prix  des  objets  de  valeur 
souvent  importante.  Le  collectionneur  peut  facile- 
ment éviter  cette  pénible  perspective  en  léguant  ses 
collections  à  des  musées  ;  tout  en  enrichissant  les 
grands  dépôts  scientifiques,  il  aura  la  satisfaction 
de  songer  que  le  souvenir  de  ses  modestes  efforts 
ne  sera  pas  entièrement  perdu. 

Notre  étude  n'est  pas  complète,  malgré  toutes  nos 
recherches  et  la  complaisance  de  nos  correspon- 
dants; nous  avons  pu  oublier  quelques  collections, 
perdre  les  traces  de  quelques  autres  ;  nous  comptons 
sur  la  bienveillance  de  tous  pour  nous  pardonner 
nos  oublis ,  nos  erreurs  involontaires  et  pour  com- 
pléter nos  renseignements. 

Nous  remercions  chaleureusement  les  collection- 
neurs et  les  géologues  qui  ont  bien  voulu  collaborer 
à  notre  travail ,  en  nous  fournissant  des  renseigne- 
ments souvent  difficiles  à  recueillir.  Nous  citerons 
particulièrement  M.  Bigot,  professeur  à  la  Faculté 
des  Sciences  de  Caen;  M.  Thévenin,  assistant  au 
Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris;  MM.  Dollfus, 
les  naturalistes  bien  connus  ;  M.  Davy,  ingénieur 
civil  des  mines  à  Chàteaubriant  ;  M.  Bouvet,  direc- 
teur du  Musée  d'histoire  naturelle  de  la  ville  d'An- 
gers ;  M.  Couffon,  étudiant  en  médecine  ;  M.  l'abbé 
Faguet,  professeur  au  collège  de  Gombrée;  M.  J.  De- 
nais,  publiciste  à  Paris,  etc. 


-47  - 


L  Collections  particulières 


Amaly  étudiant  en  médecine,  très  passionné  pour 
Tétude  de  Thistoire  naturelle,  mort  tragiquement 
aux  grandes  manœuvres  à  la  suite  de  la  piqûre  d'une 
araignée. 

M.  Arnal  avait  rassemblé  aux  Fourneaux  d'An- 
gers, aux  carrières  de  Saint-Barthélémy  (Saint-Malo 
et  Chauffour)  de  très  beaux  spécimens  de  notre  dévo- 
nien.  Ils  sont  aujourd'hui  la  propriété  de  M.  Cheux 
et  de  quelques  autres  collectionneurs  angevins.  Il 
possédait  un  fragment  de  météorite  (voir  au  mot 
Babin). 

Babin,  rue  Gondorcet,  Angers,  décédé  en  1904. 

Minéralogie.  —  Roches  du  département.  Prove- 
nance soigneusement  indiquée.  Les  localités  les 
mieux  représentées  sont  :  Denée,  Savennières, 
Coron,  Vezins,  la  Salle-de-Vihiers ,  Vihiers,  Saint- 
Paul -du -Bois,  etc.  Bel  échantillon  de  mispikel 
d'A vrillé  bien  cristallisé.  Roches  du  bassin  houiller. 

Morceau  d'une  météorite  acheté  à  la  vente  de  la 
collection  Arnal.  Ce  fragment  avait  été  donné  à 
M.  Arnal  par  le  général  Lacretelle;  il  serait  tombé 
à  Pruniers,  près  Angers,  en  1833.  M.  Babin  a  pu 
acquérir  quelques  minéraux  provenant  de  l'ancienne 
collection  particulière  de  M.  Renou,  professeur  à 
l'École  centrale  d'Angers. 


-  48  - 

Paléontologie.  —  Belles  empreintes  du  houlller 
de  TAnjou,  Beaulieu,  Ghalonnes,  Ardenay.  Dévo- 
nien  des  environs  d'Angers ,  grès  à  Orthis  Monieri 
de  Saint-Barthélémy.  Nombreux  trilobites  des  ardoi- 
sières, remarquable  échantillon  d'Orthocéras  des 
schistes  siluriens.  Les  autres  terrains  du  départe- 
ment sont  plus  ou  moins  représentés  ^ 

Bardin  (Fabbé). 

M.  Tabbé  Bardin  s'était  spécialisé  dans  Tétudedes 
f aluns  de  l'Anjou,  il  avait  réuni  une  remarquable 
collection  des  intéressants  fossiles  de  cet  étage,  soi- 
gneusement classée  ;  elle  comprenait  surtout  des 
échantillons  admirablement  conservés  du  miocène 
de  Genneteil  et  de  Saint-Clément-de-la-Place. 

M.  Dollfus  (G.-L.)  nous  a  dit  avoir  consultée  la 
Sorbonne  les  collections  de  M.  l'abbé  Bardin  qu'il  y 
avait  déposées  avant  son  départ  pour  l'Algérie,  où 
il  allait  soigner  sa  santé  compromise. 

Bas,  capitaine  archiviste  détaché  au  Ministère 
des  Colonies,  Angers,  rue  Jacques-Graneau,  décédé 
à  Roquemaure  (Gard)  en  1899*. 

M.  Bas,  pendant  son  séjour  en  Maine-et-Loire, 
avait  étudié  les  terrains  de  l'arrondissement  d'An- 


^  La  collection  de  M.  Babin  est  actnellement  en  vente. 

•  Desmazières,  Note  sur  la  collection  de  M.  Bas  (Extrait 
Bull,  Soc,  Et.  se.  d'Angers,  année  1900,  Angers,  1901, 
p.  83-87).  —  Préaubert,  Notice  nécrologique  sur  M.  Bas 
(Extrait  Bull,  Soc.  Et.  se.  d'Angers,  année  1899,  Angers, 
1900,  p.  259-262). 


-  49  — 

gers,  et  tout  particulièrement  lès  faluns  miocènes 
de  Saint  Saturnin  (Le  Haguineau)  ;  il  avait  décou- 
vert près  du  moulin  à  vent  une  couche  très  intéres- 
sante, renfermant  des  irochus  assez  rares.  Nous 
avions  plusieurs  fois  exploré  ce  gisement  avec 
M.  Bas,  savant  modeste,  chercheur  infatigable.  Plus 
tard,  ce  géologue  avait  l'intention  de  se  retirer  en 
Anjou,  où  certainement  il  se  serait  distingué  par 
des  recherches  plus  complètes  ;  la  mort  est  venue 
malheureusement  nous  enlever  ce  précieux  colla- 
borateur. 

Les  collections  de  M.  Bas  concernaient  presque 
exclusivement  la  région  parisienne  ;  elles  ont  été 
données  par  sa  veuve  au  Musée  paléontologique 
d'Angers.  Les  fossiles  du  Haguineau,  confiés  sans 
doute  à  des  spécialistes,  n'y  figurent  pas. 

Bastardy  Toussaint,  né  à  Chalonnes-sur- Loire, 
ancien  directeur  du  Jardin  des  Plantes  et  du  Musée 
d'histoire  naturelle  de  la  ville  d'Angers,  décédé  à 
Chalonnes  le  27  juin  18i6  \ 

M.  Bastard  avait  laissé  après  son  décès,  dans  son 
domicile,  à  Chalonnes-sur- Loire,  trois  meubles  vitrés 
de  deux  mètres  de  large  sur  deux  mètres  cinquante 
de  hauteur,  remplis  d'une  superbe  série  de  miné- 
raux non  déterminés,  il  est  vrai,  mais  dans  le  plus 
bel  état,  en  échantillons  choisis. 

Quelques  spécimens  provenaient  du  département, 

*  Pour  les  détails  biographiques,  voir  Port,  DicL  de 
Maine-et-Loire,  t.  I.  p.  215-216. 

4 


-  60  — 

mais  la  plupart  avaient  été  rapportés  par  Bastard  au 
cours  de  ses  nombreux  voyages  en  France. 

Malgré  le  très  favorable  rapport^  de  M.  Guépin, 
le  Conseil  municipal  de  la  ville  d'Angers  n'osa^ 
devant  les  prétentions  exagérées  des  héritiers, 
prendre  une  décision  pour  Tacquisition  des  collec- 
tions formées  par  le  savant  docteur. 

Les  coquillages  et  les  minéraux,  évalués  dans  la 
liquidation  du  6  février  1864  à  la  somme  de  500  francs, 
furent  attribués  aux  enfants  de  M.  Gris,  architecte 
à  Nantes  :  MM.  Charles  et  Emmanuel  Gris,  négo- 
ciants à  Nantes.  Actuellement,  il  ne  reste  plus  que 
quelques  minéraux,  mais  qui  ne  sont  plus  classés 
ni  étiquetés  '. 

Bazin,  Emile,  ancien  pharmacien  à  Segré,  retiré 
à  Angers  rue  Dallière,  décédé  en  cette  ville. 

M.  Bazin  avait  réuni,  pendant  son  séjour  à  Segré, 
une  imporlante  collection  minéralogique  et  paléon- 
tologique,  comprenant  spécialement  les  objets  inté- 
ressant l'arrondissement.  Plus  tard,  à  Angers,  il 
consacra  tous  ses  loisirs  à  augmenter  sa  collection 
qui  devint  la  plus  belle  du  département.  Grâce  à  ses 
recherches  personnelles,  à  ses  nombreux  échanges, 
M.  Bazin  avait  pu  rassembler  des  échantillons  raris- 
simes, soigneusement  classés  dans  des  meubles  à 

^  Registre  des  délibérations  du  Conseil  municipal  de  la 
ville  d'Angers,  séance  du  5  septembre  1846  (Arch.  mun.de 
a  ville  d'Angers). 

'  Desmaziëres,  La  Géologie,  la  Paléontologie,  la  Miné- 
ralogie au  Musée  d'Angers,  p.  36  et  37, 


-  51  — 

tiroirs.  Très  scrupuleux,  ce  collectionneur  notait  tou- 
jours très  exactement  la  provenance  des  spécimens; 
malheureusement  un  peu  jaloux  de  ses  trésors, 
M.  Bazin  cachait  soigneusement  cette  provenance  à 
ses  collègues  quand  il  s'agissait  d'échantillons  rares, 
alors  des  numéros  renvoyaient  à  des  catalogues  spé 
ciaux  consultés  par  lui  seul.  Nous  craignons  bien 
qu'à  sa  mort  la  classification  n'ait  présenté  quelques 
difficultés.  Pour  la  dénomination  des  minéraux  ou 
des  fossiles,  M.  Bazin,  quand  il  n'était  pas  absolu- 
ment certain  du  genre  ou  de  l'espèce,  avait  souvent 
recours  aux  lumières  des  géologues  ou  minéralo- 
gistes spécialistes  qui  prenaient  un  grand  intérêt  à 
visiter  ses  vitrines  ;  mais  prudent  à  l'excès,  il  ne  con- 
fiait ses  échantillons  à  personne.  Jamais,  par  amour 
de  la  classification  à  outrance,  il  ne  colla  sciemment 
une  étiquette  douteuse  sur  un  échantillon. 

C'était  un  homme  aimable,  un  amateur  instruit 
dans  l'étude  des  sciences  géologiques  et  paléonto- 
logiques;  ses  relations  scientifiques  étaient  nom- 
breuses et  nous  nous  souvenons  avec  quel  plaisir  il 
accueillait  ceux  qui  venaient  contempler  ses  chères 
pierres. 

Avant  sa  mort,  M.  Bazin  a  légué  sa  collection  à 
l'institution  ecclésiastique  de  Combrée,  près  Segré, 
où  il  avait  fait  ses  études. 

Nous  ne  donnons  ici  qu'un  court  résumé  des  col- 
lections de  M.  Bazin,  d'après  nos  souvenirs  person- 
nels, en  nous  bornant  à  la  partie  qui  concerne  l'Anjou. 

Silurien,  —  Cette  série  est  certainement  la  plus 
remarquable  ;  leséchantillons  de  Trélazé,  La  Pouèze, 


-  82  - 

Misengrain  comprennent  des  trilobites  admirable- 
ment conservés,  quelques-uns  de  grande  taille, 
d'autres  appartiennent  à  des  espèces  rares  :  Acidas- 
pis,  Trinucleus  entiers,  Cheirurus,  Lychas,  Les  grès 
armoricains  de  la  tranchée  des  Granges,  près  Angers, 
ceux  de  Combrée,  ont  fourni  à  M.  Bazin  d'intéres 
santés  empreintes. 

Dévonien.  —  Rares  et  nombreux  fossiles  du  dévo- 
nien  des  environs  d'Angers  et  principalement  série 
très  précieuse  des  fossiles  de  la  grauwacke  des  Four- 
neaux d'Angers.  M.  Bazin  avait  précieusement  fait 
transporter  chez  lui  de  larges  plaques  pétries  de 
fossiles  de  la  grauwacke,  à  l'époque  où  la  partie  supé- 
rieure de  la  carrière  des  Fourneaux  fut  enlevée  toute 
entière  et  enfouie  sous  les  remblais  du  chemin  de  fer 
de  l'Ouest  (Angers  Saint-Serge-Écouflant).  Quelques 
exemplaires  plus  anciens  proviennent  de  la  collec- 
tion Menière, 

A  noter  une  grande  quantité  de  fragments  degrés 
dévonien  des  environs  d'Angers  et  Saint- Barthélémy, 
recueillis  dans  des  excursions  faites  avec  M.Œlhert; 
ces  grès  présentent  des  empreintes  bien  nettes  d'Or- 
this  Monnieri,  de  trilobites,  orthocères,  etc. 

Crétacé.  —  Quelques  bois  fossiles  de  Fontaine- 
Guérin. 

Tertiaire.  —  Les  faluns  de  Chazé-Henri,  Noyant- 
la-Gravoyère  sont  largement  représentés  dans  la 
collection  Bazin. 

Parmi  les  spécimens  des  grès  éocènes  de  Saint- 
Saturnin,  nous  avons  remarqué  un  fruit,  non  encore 
décrit,  d'une  conservation  parfaite. 


-  53  — 

Minéralogie.  —  La  collection  de  roches  et  miné- 
raux du  département,  tout  en  tenant  une  place  moins 
importante  que  la  partie  paléontologique,  contient 
cependant  quelques  spécimens  très  intéressants, 
dont  quelques-uns  donnés  par  M.  Menière.  A  noter 
de  superbes  échantillons  des  Fourneaux  d'Angers. 

Collections  générales,  —  Fossiles,  minéraux  rares, 
la  plupart  soigneusement  dénommés. 

Citons  au  hasard  les  séries  du  silurien  et  du  dévo- 
nien  de  Touest  de  la  France  ;  le  cambrien  de  l'Hé- 
rault; le  silurien  d'Angleterre  et  d'Amérique;  une 
belle  collection  de  bois  silicifiés  d'Autun  parfaite- 
ment classés  par  des  spécialistes  avec  des  coupes 
polies  ;  le  jurassique  des  vaches  noires  (Trouville)  ; 
les  insectes  fossiles  de  Suisse,  etc. 

Bôraudy  Toussaint-Charles,  conseiller  à  la  Cour 
d'appel  d'Angers,  né  à  Angers  (1790),  décédé  en  cette 
ville  (1871)  \ 

M.  Béraud  consacrait  ses  loisirs  de  magistrat  à 
l'étude  des  sciences  naturelles.  Il  avait  formé  une 
collection  paléontologique  devenue  la  propriété  de 
l'un  de  ses  parents  qui  la  conserve  précieusement, 
M.  Cheux  (voir  ce  nom). 

Berthe,  ancien  relieur,  ancien  gardien  du  Musée 
de  sculpture,  décédé  à  Angers. 
M.  Berthe,  ancien  relieur,  rue  de  l'Aiguillerie,  à 

*  Poop  la  biographie,  voir  Port,  Dlct,  hist,  de  M.-et'L., 
t.  I,  p.  316. 


—  84  — 

Angers,  possédait  une  importante  collection  de  fos- 
siles et  empreintes  du  département  de  Maîne-el- 
Loire,  comprenant  plus  de  1.200  échantillons.  Le 
17  mai  1820,  M.  Berthe  proposa  à  M.  de  Villemorges, 
maire  d'Angers,  d'acheter  sa  collection  pour  aug- 
menter les  documents  déjà  rassemblés  au  Musée. 
A  la  suite  d'un  rapport  défavorable  du  directeur, 
alors  M.  de  Tussac,  la  proposition  de  M.  Berthe  ne 
fut  pas  acceptée.  Les  échantillons  furent  sans  doute 
dispersés ,  sauf  quelques-uns  donnés  au  Musée  par 
leur  propriétaire  ^ 

Biaille,  L.,  pharmacien  à  Chemillé. 

Ossements  d'animaux  des  grottes  et  abris  quate^ 
naires  de  la  vallée  du  Layon ,  entre  Chalonnes  et 
Ghaudefonds. 


Blouin,  Antonio,  autrefois  propriétaire  à  Angers, 
rue  Bonne-Nouvelle,  décédé. 

Minéralogie.  —  Magnifiques  échantillons  de  spath 
cristallisé  en  rhomboèdre  et  scalenoëdre,  cristaux 
atteignant  jusqu'à  0^14  de  longueur,  exemplaires 
très  rares,  quelques-uns  d'une  transparence  parfaite. 


*  Voir  Desmazières,  La  Géologie,  la  Minéralogie  et  là 
Paléontologie  an  Musée  d*his(oire  naturelle  de  la  cille 
d'Angers  (Bull,  Soc,  Et,  se,  d* Angers,  n.  s.,  xxvii*  année, 
1897,  Angers,  1898,  p.  18).  —  Lettre  de  M.  Denais  du 
16  mars  1820,  lettre  de  M.  Berthe  du  17  mai,  lettre  et 
rapport  de  M.  de  Tussac  du  23  mai  (Arch.  mtin.  de  la  ville 
d'Angers). 


.-  55  - 

Fluorine,  antimoine,  etc.  Résultats  des  recherches 
de  M.  Blouin  aux  Fourneaux  d'Angers. 

Paléontologie.  —  Fossiles  assez  bien  conservés 
de  la  grauwacke  des  Fourneaux  d'Angers.  Dans  la 
même  carrière,  en  1898,  M.  Blouin  a  ramassé  de 
nombreux  spécimens  de  polypiers,  leptena,  etc.,  et 
surtout  de  très  intéressants  types  de  spirifers  d'une 
conservation  remarquable;  le  calcaire  en  était  pétri. 

Collection  générale.  —  Très  beaux  échantillons  de 
minéraux  étrangers. 

M.  Blouin  était  un  amateur  passionné;  il  a  su, 
dans  ses  visites  journalières  aux  Fourneaux  d'An- 
gers, rassembler  de  précieux  documents;  malheu- 
reusement les  échantillons  ne  sont  pas  étiquetés, 
mais  les  fossiles  de  notre  dévonien  angevin  sont 
faciles  à  reconnaître.  La  collection  de  M.  Blouin  est 
actuellement  entre  les  mains  de  sa  fille.  M^i»  Blouin 
pensera  sans  doute  remplir  les  intentions  de  son 
père  en  déposant  ses  collections  au  Musée  de  Paléon- 
tologie de  la  ville  d'Angers. 

Bonamy  (le  Docteur). 

A  simple  titre  de  curiosité  scientifique  et  littéraire, 
nous  copions  dans  les  Mémoires  de  La  Reoellière- 
Lepeaux  ^  les  lignes  suivantes  :  «  Mars  1782.  Nous 
fîmes  appeler  le  docteur  Bonamy,  médecin  de  la 
plus  haute  réputation  et  grand  botaniste Ma 

^  Mémoires  de  La  Recellière-Lepeaaxy  membre  du  Direc- 
toire exécutif  de  la  République  française  et  de  l'Institut 
Dational ,  publiés  par  son  fils  sur  le  manuscrit  autographe 
de  l'auteur.  Paris,  Pion,  Nourit  et  C",  t.  I,  p.  51. 


—  56  — 

femme  eut  la  satisfaction  de  pouvoir  lui  offrir  des 
objets  d'un  grand  prix  à  ses  yeux,  savoir  :  un  choix 
de  fossiles  qu'elle  avait  recueillis  dans  le  voisinage 
de  Chandoiseau  (paroisse  de  Faveraye,  en  Anjou),  où 
commence  un  banc  fort  étendu  composé  de  coquilles 
et  de  corps  marins  de  toutes  espèces  ;  elle  y  ajouta 
de  jolies  incrustations  qui  se  trouvaient  près  des 
sources  minérales  de  Martigné-Briand.  » 

Ces  quelques  lignes  nous  apprennent  que  M"«  La 
Revellière,  née  de  Chandoiseau,  s'intéressait  à  la 
recherche  des  fossiles.  Nous  ne  savons  où  sont  pas 
sées  les  collections  du  D*"  Bonamy  après  sa  mort. 

GheuXy  Alfred,  rue  Delaâge,  47,  à  Angers. 

Dans  sa  charmante  propriété  de  la  Baumette,  près 
Angers,  M.  Cheux  a  rassemblé  des  collections  inté- 
ressantes ;  nous  ne  parlerons  ici  que  de  la  paléon- 
tologie et  de  la  minéralogie. 

Paléontologie.  —  Fossiles  du  dévonien  de  la 
carrière  des  Fourneaux  d'Angers.  Parmi  eux,  les 
originaux  figurés  par  M.  Œlhert  sous  le  nom  de 
Spyridiocrinus  Cheuxi^.  L'un  de  ces  échantillons, 
admirablement  dégagé  du  calcaire  par  M. -Œlhert, 
mesure  18  cent,  de  long  (calice  5  cent.,  tige  13  cent.). 
Parmi  d'autres  spécimens  provenant  de  la  carrière 
de  Saint-Malo,  nous  citerons  un  second  exemplaire 
du  même  fossile  qui  a  été  également  décrit  par 
M.  Œlhert  et  a  servi  de  type  à  l'espèce. 

*  Œhlhort,  D.-P.,  Sur  le  genre  Spyridlocriniis  (Bull. 
Soc.  GèoL  de  France,  3'  sér.,  t.  XIX,  p.  220,  pi.  vu  et 
vni,  1890). 


-^  57  - 

Les  grès  à  Orthis  Monnieri  sont  bien  représentés. 

Dans  le  terrain  silurien ,  on  remarque  un  bilobite 
trouvé  à  Saint-Ltéonard ,  près  Angers  :  celui  qui  est 
cité  par  M.  Louis  Bureau.  Des  trilobites  des  ardoi- 
sières. 

Le  tertiaire  comprend  de  précieux  fossiles  du  mio- 
cène de  Sceaux  recueillis  autrefois  par  M.  Béraud  ; 
on  y  distingue  particulièrement  une  mâchoire 
d' Anoploterium  f  avec  une  très  grosse  dent. 

Minéralogie.  —  Roches  et  minéraux  du  départe- 
ment, l)elle  série  des  fours  à  chaux  d'Angers. 

Collections  générales,  —  Échantillons  de  fossiles 
du  dévonien  de  la  Mayenne,  de  l'Eifel.  Silurien  de 
Dudley.  Beaux  minéraux  de  la  Loire- Inférieure  et 
de  rétranger. 

Choyer  (l'abbé),  décédé. 

La  collection  de  M.  Tabbé  Choyer  renfermait  un 
certain  nombre  de  roches  et  fossiles  des  environs 
d'Angers,  figurés  pour  la  plupart  dans  les  travaux 
de  l'auteur,  ou  ayant  pour  but  d'appuyer  les  diffé- 
rentes théories  de  ce  géologue  sur  la  formation  des 
terrains.  A  sa  mort,  ces  documents  ont  été  donnés 
au  Petit-Séminaire  de  Mongazon,  où  ils  sont  encore 
enfermés  dans  des  caisses. 

Gouffoiii  Olivier,  étudiant  en  médecine,  membre 
de  la  Commission  du  Musée  d'histoire  naturelle  de 
la  ville  d'Angers,  rue  Franklin,  92,  Angers. 

Cette  collection,  rapidement  formée  par  notre 
jeune  collègue,  comprend  plus  de  6.000  échantillons 


-  58  - 

provenant  du  département  de  Maine-et-Loire.  Ils 
sont  classés  d'après  le  tableau  publié  par  nous  dans 
notre  travail  sur  la  géologie  et  la  paléontologie  dn 
département  de  Maine  et- Loire. 

UOrdovicien  moyen  est  représenté  par  une  cin- 
quantaine de  fossiles  des  ardoisières  et  quelques 
nodules  fossilifères  de  la  Meignanne. 

Le  Goihlandien  comprend  un  nombre  égal  de  spé- 
cimens des  phtanites  de  Denée,  Chalonnes,  des 
sphéroïdes  de  la  Meignanne.  Les  échantillons  du 
coblentzien,  200  environ,  proviennent  de  Vern  et 
des  environs  d'Angers. 

Le  Givetien  a  fourni  de  très  rares  types  du  dévo- 
nien  de  Chalonnes. 

Le  Carhonifërien  renferme  de  nombreuses  em- 
preintes végétales  de  la  houille  de  Chalonnes  et  des 
schistes  de  Beaulieu.  A  signaler  notamment  une 
calamité  de  0"û39  de  long  sur  0™09  de  large.  Échan- 
tillons de  la  pierre  carrée. 

Les  fossiles  An  jurassique  proviennent  du  bajocien 
de  Huillé,  Baugé,  Les  Verchers,  Durtal;  ducallo- 
vien  de  Montreuil  Bellay,  une  centaine  environ  ont 
été  ramassés  dans  la  carrière  du  Chalet. 

Le  Cénomanien  et  le  Turonien  comprennent  envi- 
ron 300  échantillons. 

L'Éocène  nous  permet  d'examiner  quelques  belles 
empreintes  végétales  des  grès  de  Saint-Saturnin  et 
de  très  rares  fossiles  du  calcaire  d'eau  douce  de 
Champigny-le-Sec. 

Le  Miocène  constitue  la  partie  la  plus  intéressante 
et  la  plus  importante  de  la  collection  Couffon;  il 


contient  plus  de  4.600  spécimens  appartenant  au 
Savignéen  (700),  au  Pontllevien  (1.400)  et  au  Redo- 
•nlen  (2.700). 

Le  quaternaire  est  représenté  par  quelques  osse- 
ments de  Chalonnes  (Roc-en-Paille),  de  Fontaine- 
Milon  et  de  Saint-Ellier. 

Cette  collection  est  très  bien  classée,  les  étiquettes 
d'origine  sont  soigneusement  collées  sur  les  échan- 
tillons ou  sur  les  tubes  renfermant  les  petits  spé- 
cimens. 

Criéi  professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de 
Rennes. 

Plantes  fossiles  des  terrains  éocènes  de  Touest 
(Sarthe,  Maine-et-Loire),  nombreux  types  décrits*. 

Davy,  Louis-Paul,  ingénieur  civil  des  mines  à 
Châteaubriant  (Loire- Inférieure). 

M.  Davy  a  longtemps  habité  TAhjou  ;  géologue 
éminent,  il  a  particulièrement  étudié  les  minerais 
de  fer  de  l'arrondissement  de  Segré  et  les  environs 
de  Chalonnes-sur-Loire,  si  curieux  au  point  de  vue 
des  terrains  dévoniens  et  carbonifères.  A  l'appui  de 
ces  intéressants  travaux,  il  a  rassemblé  des  docu- 
ments paléontologiques  et  minéralogiques  d'une 
grande  valeur  pour  la  géologie  de  notre  départe- 
ment. Nous  signalerons  principalement  : 

*  Docteur  Dagincoart,  Annuaire  géologique  universel  et 
Guide  du  Géologue.  Paris,  Comptoir  géologique,  1886, 
p.  195. 


-  60  - 

Les  fossiles  du  grès  armoricain  et  des  schistes 
ardoisiers.  La  très  remarquable  série  des  spécimens 
du  dévonien  de  Chaudefonds  (carrière  de  Vallet), 
gisement  découvert  par  M.  Davy^  en  1884  et  signalé 
par  lui  à  la  Société  géologique  de  France.  Ces  échan- 
tillons, types  décrits  et  figurés  par  M.  Barrois  dans 
son  travail  sur  le  Calcaire  dévonien  de  Chaudefonds  ', 
sont  tous  soigneusement  étiquetés.  Quelques  fos- 
siles du  dévonien  des  environs  d'Angers. 

Magnifiques  empreintes  des  plantes  du  houiller 
de  Chalonnes,  Montjean  et  spécialement  la  pierre 
carrée  de  Montjean  (carrière  de  la  Garenne). 

Phtanites  et  ampelites  à  graptholites  de  Cha- 
lonnes-sur-Loire,  gisement  de  la  Fresnaie  décou- 
vert par  M.  Davy. 

Minéralogie.  —  Collection  complète  des  mine- 
rais de  fer  du  département  parfaitement  classée  au 
point  de  vue  de  la  précision  des  provenances  et  des 
dénominations. 

Collection  générale.  —  Très  intéressants  échan- 
tillons de  paléontologie  et  de  minéralogie  bien  clas- 
sés par  terrains,  fossiles  et  minéraux  rares  et  dont 
les  provenances  sont  toujours  très  authentiques. 

M.  Davy  a  composé  une  importante  bibliothèque 
scient ijiq lie  renfermant  de  très  rares  ouvrages,  plu- 
sieurs séries  complètes  de  publications  géologiques 

*  Davy,  Bull.  Soc.  géol.  de  France ^  3*  série,  t.  XHI, 
p.  2,  1884. 

*  Barrois,  Ann.  Soc.  géoL  du  Nord,  t.  XIII,  p.  170, 1886. 


-  61  — 

et  une  précieuse  collection  de  tirages  à  part  de  tra- 
vaux concernant  principalement  la  géologie,  la  miné- 
ralogie, la  paléontologie  et  le  préhistorique  de  l'ouest 
de  la  France.  Ces  brochures  sont  parfaitement  clas- 
sées et  des  catalogues  ont  été  dressés  très  méthodi- 
quement. 

M.  Davy,  avec  une  complaisance  et  une  amabilité 
rares,  a  toujours  mis  ces  documents  à  la  disposition 
des  géologues  qui  ont  eu  recours  à  lui  ;  homme  de 
science  avant  tout,  il  ne  connaît  pas  les  petites 
cachotteries  de  certains  savants. 

DesmazièreSi  percepteur  à  Segré. 

Fossiles  des  différents  terrains  du  département, 
spécimens  de  belle  conservation ,  quelques  -  uns 
assez  rares,  tous  portent  l'étiquette  de  provenance 
exacte. 

La  partie  la  plus  intéressante  de  la  collection 
comprend  : 

Une  remarquable  et  très  nombreuse  série  de  fos- 
siles du  dévonien  de  Saint-Barthélémy  (carrière  de 
Saint -Malo),  plusieurs  échantillons  nommés  par 
M.  Œlhert  et  figurés  dans  ses  travaux,  des  spéci- 
mens bien  caractéristiques  du  dévonien  de  Chaude- 
fonds  (Vallet)  et  Montjean  (Chateaupanne). 

Plus  de  600  empreintes  de  plantes  et  fruits  des 
grès  éocènes  de  Saint-Saturnin,  Blaison,  Saint^Sul- 
pice.  Un  spécialiste  pourrait  facilement  trouver  dans 
ces  spécimens  des  espèces  inédites. 

Série  des  types  dOstrea  des  grès  à  plantes  qui 


ont  servi  à  M.  Welsch  pour  twTttfer  dans  le  séno* 
men  *  plutôt  que  dans  Téocône. 

Nous  citerons  encore  les  fossiles  des  fahma»  partie 
culièrement  ceux  provenant  du  gisement  du  Hago^ 
Qeau  (Saint-Saturnin)  et  quelques  beaux  spécimets 
du  callovien  de  Montreuil-Bellay  (Le  Chalet). 

Dans  le  quaternaire,  quatre  instruments  chelléens 
sont  dignes  d'être  notés;  ils  proviennent  des  allu- 
vions  de  la  Maine  et  de  la  Loire  et  de  l'argile  ix)uge 
d'Angers. 

Les  minéraux  et  les  roches  du  département  de 
Maine-et-Loire  ont  été,  pour  la  plupart,  donnés  au 
Musée  d'Angers  pour  compléter  la  collection  locale 
réorganisée  par  M.  Baret.  Ils  figurent  au  catalogue 
de  cette  collection. 

.  Collection  générale  peu  importante,  mais  superbes, 
fossiles. 

Collection  d'étude  présentant  les  fossiles  classés 
par  familles,  d'après  les  ouvrages  de  MM.  Zittel  et 
Bernard. 

Bibliothèque  scientifique  renfermant  la  plus  grande 
partie  des  ouvrages  de  géologie,  minéralogie  et 
paléontologie  relatifs  au  département  de  Maine-et- 
Loire.  Nombreux  tirages  à  part. 

Desvaux  y  Auguste- Nicaise,  directeur  du  Jardin 
botanique  et  du  Musée  d'histoire  naturelle  de  la 


*  Welsch ,  J. ,  Sur  Vâge  sènonien  des  grès  à  sabalites 
andegacensis  de  l'ouest  de  la  France  (Compte  rendu  Acad. 
des  Sciences,  2  novembre  1897). 


-  63  - 

ville  d'Angers,  né  à  Poitiers  (1784),  mort  à  Angers 
(1856)  \ 

La  collection  particulière  formée  par  M.  Desvaux, 
ancien  directeur  du  Musée  d'histoire  naturelle  de  la 
ville  d'Angers,  comprenait  une  série  très  complète 
des  roches  et  minéraux  du  département  de  Maine-et- 
Loire;  elle  a  été  cédée  à  la  ville  en  1838.  Nous  avons, 
dans  un  travail  précédent,  donné  des  détails  sur  les 
Incidents  de  cette  acquisition  ^. 

Devaux,  Alphonse -Pierre,  Ingénieur,  chef  de 
section  des  chemins  de  fer  de  TÉtat,  à  Loudun. 

En  1884,  M.  Devaux  a  rassemblé  une  collection 
des  fossiles  des  différents  étages  du  jurassique  mis 
à  découvert  dans  la  tranchée  ouverte  à  cette  époque 
par  TAdmlnistratlon  des  Chemins  de  fer  de  TËtat,  à 
Montreull  Bellay. 

Les  échantillons  ont  été  déterminés  d'après  la 
Paléontologie  d'Alclde  d'Orblgny  et  rangés  suivant 
la  classification  de  M.  Renevier,  de  Lausanne. 
Chaque  fossile  porte  Tlndlcation  de  la  couche  où  11 
a  été  trouvé.  Les  ammonites  forment  la  partie  la 
plus  Intéressante  de  la  collection  ;  deux  exemplaires 
A' A  m.  Backeriœ  du  Kellovlen  ont  conservé  leur 
bouche  complète. 

Les  spécimens  de  la  collection  Devaux  ont  fait 


*  Pour  les  détails  biographiques,  voir  Port,  DicL  de 
Maine-et-LoirCy  t.  Il,  p.  38. 

^  Desmazièree,  La  GéologiCy  la  Minéralogie,  etc.,  p.  20 
à  22,  27  à  28. 


l'objet  d'une  note  publiée  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  d'Études  scientifiques  d* Angers  \ 

Farge,  Emile-François  (le  Docteur),  ancien  direc 
teur  de  l'École  de  Médecine  d'Angers,  né  à  Angers 
(1822),  décédé  à  Angers  (1895)  ». 

Le  savant  géologue  angevin  avait  réuni  de  pré- 
cieux spécimens  des  différents  terrains  du  départe- 
ment à  une  époque  où  des  carrières  nombreuses, 
actuellement,  totalement  ou  en  partie  abandonnées, 
étaient  en  pleine  activité.  C'est  ainsi  que  nous  trou- 
verons dans  la  collection  Farge  des  fossiles  devenus 
très  rares.  M.  Farge  avait  tout  particulièrement 
rassemblé  des  échantillons  du  Lias  de  Lézigné  du 
jurassique  des  environs  de  Durtal,  Mon  treuil-Bellay, 
Saint- Maur,  Le  Thoureil.  Le  cénomanien  présentait 
quelques  pièces  intéressantes,  et  le  quaternaire  des 
grottes  du  Layon  (Roc-en- Paille)  renfermait  de  nom- 
breux ossements  et  des  silex. 

Nous  citerons  aussi  la  série  des  graptolithes,  des 
quartzites  de  Denée,  Saint -Martin- du -Fouilloux, 
Vern,  etc.,  et  de  beaux  exemplaires  de  bilobites  du 
grès  armoricain  de  l'arrondissement  de  Segré. 

Au  décès  de  M.  le  D^  Farge,  sa  collection  a  été 
remise  par  M°»«  Farge  à   l'Université  catholique 

*  Devaux,  A. ,  Note  sur  la  tranchée  ouverte  en  1884  à 
Montreuil-Bellatj  par  V  Administration  des  Chemins  de  fer 
de  l'État  sur  la  ligne  de  Poitiers  à  Angers  (Bull,  Soc.  Et, 
se.  d'Angers,  xv*  année,  1885.  Angers,  1886,  p.  185  à  236). 

•  Pour  les  détails  biographiques ,  voir  Bellanger,  Phi- 
lippe, Le  Docteur  Farge  (Reçue  de  l* Anjou,  1895). 


-65- 

d'Angers  (voir  aussi  Tarticle  consacré  plus  loin  à 
rÉcole  de  Médecine).  M.  Farge  figure  parmi  les 
donateurs  qui  ont  enrichi  les  collections  de  l'Uni- 
versité catholique  de  Paris  *. 

FagèSi  ancien  ingénieur  aux  mines  de  Chalonnes, 
Saint  Lambert,  Saint-Georges. 

M,  Fagôs  avait  exposé  à  Angers,  en  1864,  pour  le 
compte  de  la  Société  des  Houillères  dirigée  par 
M.  de  Las  Cases,  une  série  très  complète  des  roches 
et  empreintes  du  bassin  anthraxifère  du  Layon, 
formée  par  les  soins  de  ce  savant  ingénieur  (voir 
l'article  :  Société  académique  de  Maine-et-Loire). 

Gallois ^  Joseph,  ancien  inspecteur  des  enfants 
assistés  (1834-1898). 

Enthousiasmé  pour  l'étude  des  sciences  naturelles, 
M.  Gallois  sut  former  une  importante  collection 
paléontologique,  grâce  à  ses  actives  recherches  dans 
les  diverses  régions  du  département.  Tous  les  étages 
étaient  représentés  par  des  beaux  échantillons.  Nous 
citerons  spécialement  de  rares  spécimens  des  trilo- 
bites  de  nos  schistes  ardoisiers,  des  fossiles  du  dévo- 
nien  de  Saint-Barthélémy  (Saint-Malo),  Angers  (les 

*  De  Lapparent,  La  Galerie  de  Géologie  et  de  Minera^ 
logie  à  V Institut  catholique  de  Paris  (  Extrait  Bull.  InsL 
cath,  de  Paris,  Paris,  Gh.  Poussielgue,  1891,  p.  11  du 
tirage  à  part). 

*  Pour  la  biographie ,  consulter  Notices  nécrologiques  : 
Gallois  (Bull.  Soc.  Et.  se,  d* Angers,  n.  s.,  xxvu*  année^ 
1897.  Angers,  1898,  p.  160-161). 

5 


^66  - 

Fourneaux),  Chalonnes,  Montjean  (Chateaupanne), 
des  oursins  dû  crétacé  de  Briollay,  des  fossiles  bien 
conservés  des  f  aluns  de  Doué -la -Fontaine  et  de 
Saint- Clément-de-la- Place.  Une  série  des  plus  remar- 
quables, comprenant  plus  de  800  spécimens  d'em- 
preintes des  grès  èocônes  de  Saint-Saturnin;  c'est  le 
plus  bel  ensemble  des  fossiles  de  ces  grès  qui  ait  été 
rassemblé.  M.  Gallois  possédait  aussi  une  précieuse 
collection  de  graptolithes  des  phtanites  de  l'Anjou 
nommée  par  M.  Barrois. 

En  1892,  la  ville  d'Angers  fit  l'acquisition  des  col- 
lections de  M.  Gallois  qui  furent  placées  au  Musée 
paléontologique  et  mélangées  aux  séries  déjà  instal- 
lées dans  cet  établissement.  Malheureusement,  avant 
son  départ  d'Angers,  M.  Gallois  avait  déjà  vendu 
quelques-unes  des  séries  départementales,  ou  tout 
au  moins  en  avait  retiré  de  beaux  échantillons  que 
nous  avions  pu  admirer  chez  lui  autrefois.  C'est 
ainsi  qu'une  grande  partie  des  échantillons  des  grès 
a  disparu,  il  reste  cependant  un  magnifique  spé- 
cimen de  Palmacites  andegacensis  et  quelques  beaux 
ficus.  La  série  entière  des  graptolithes  est  absente, 
de  môme  celle  du  carbonifère.  L'écrémage  de  la  col- 
lection, si  nous  pouvons  nous  exprimer  ainsi,  a 
certainement  été  opéré  par  des  géologues  très  com- 
pétents ;  nous  ne  pouvons  que  les  féliciter  de  leur 
flair  et  regretter  pour  notre  Musée  ces  pertes  diffi- 
ciles à  réparer.  Nous  sommes  heureux  de  pouvoir 
constater  ici  que,  grâce  au  zèle  de  MM.  Bouvet  et 
Préaubert,  la  dispersion  complète  de  la  collection 
Gallois  a  pu  être  enrayée  à  temps. 


-  67  — 

Hennit6|  Henry,  professeur  de  géologie  à  la 
Faculté  libre  d'Angers,  né  à  Longwy  (1847),  mort  à 
Angers  (1880)*. 

M.  Hermite  a  rassemblé  pour  les  collections  de 
l'Université  de  nombreux  documents  qui  ont  servi 
de  base  à  ses  études  préliminaires  sur  le  silurien  des 
environs  d'Angers ,  notamment  les  fossiles  des  no- 
dules d'A vrillé,  Le  Plessis-Macé,  La  Meignanne,  etc. 
Il  avait  l'intention  de  compléter  ces  intéressantes 
séries  pour  lui  permettre  de  dresser  une  carte  géo- 
logique du  département  ;  la  mort  est  venue  inter- 
rompre les  travaux  et  les  recherches  du  savant 
professeur. 

M.  Hermite  avait  réuni  de  nombreux  matériaux 
pour  l'étude  de  la  constitution  géologique  des  îles 
Majorque  et  Minorque  (voir  à  l'article  :  Université 
catholique  d'Angers). 

Jouitteau  (l'abbé),  rue  Daillière,  1,  Angers. 

Collection  renfermant  de  très  nombreux  échan- 
tillons de  minéralogie  et  de  paléontologie  du  dépar- 
tement, la  plupart  récoltés  par  cet  infatigable  ama- 
teur. Malheureusement,  précisément  en  raison  de 
la  trop  grande  importance  de  sa  collection,  M.  l'abbé 
Jouitteau  n*a  pas  toujours  eu  le  loisir  nécessaire 
pour  coller  de  suite  des  étiquettes  de  provenance  ;  il 
en  résulte  parfois  un  peu  de  confusion  et  quelques 
erreurs.  Ce  défaut  a  été  souvent  reproché  à  M.  Jouit- 

'  Maisonneuve,  P.,  Notice  biographique  sur  M,  Henry 
Hermite  (Extrait  Mém,  Soc.  Agr,  Se.  Arts  d'Angers, 
Aîigers,  Lachèse  et  Dolbeaa,  1880). 


-  68- 

teau  ;  nous  avons  visité  avec  beaucoup  d'attention 
ses  galeries  de  géologie  ;  il  faut,  malgré  tout,  conve- 
nir qu'on  y  trouve  les  éléments  d*une  très  intéres- 
sante collection  et  des  documents  dignes  d'un  musée. 

La  Paléontologie  renferme  des  représentants  des 
divers  étages  du  sol  de  TAnjou  ;  nous  attirons  l'at- 
tention des  visiteurs  sur  les  séries  suivantes  : 
Silurien.  Nombreux  fossiles  des  nodules  de  La  Mei- 
gnanne  et  du  Plessis-Macé.  —  Dévonien,  SpécimeDS 
des  environs  d'Angers  et  de  Vern.  —  Carbonifère. 
Empreintes  et  gros  troncs  des  houillères  de  Cha- 
lonnes,  Ardenay,  Beaulieu.  —  Crétacé.  Ammonites 
de  la  craie  tuffeau,  belle  suite  de  bois  fossiles,  pal- 
miers, etc.,  trouvés  dans  les  environs  d'Allonneset 
de  Brain-sur-Allonnes  ;  ils  doivent  appartenir  au 
Sénonien.  Bois  silicifiés  de  Fontaine-Guérin.  —  Ter- 
tiaire. Fossiles  des  faluns  de  Chavagnes-les-Eaux,  de 
Saint-Clément  de  la-Place.  Superbes  échantillons  de 
melongena  cornuta  de  Genneteil. 

Minéralogie.  —  Beaux  spécimens  de  pyrites  des 
ardoisières  de  Trélazé  avec  gypse  selénite  en  cris 
taux,  calcite  de  la  môme  localité  bien  cristallisée. 

Très  complète  série  des  quartz  de  Maine-et-Loire; 
à  noter  les  échantillons  de  Chavagnes  (Le  Perray- 
Jouanet),  les  spécimens  de  quartz  de  Beaucouzé 
(La  Changerie)  avec  des  pseudomorphoses  de  gypse 
et  de  calcite.  M.  Jouitteau  a  fait  polir  à  grands  frais 
des  calcédoines  (agate)  des  environs  d'Angers  et 
surtout  de  Beaucouzé  ;  des  coupes  ont  été  faites 
dans  certains  échantillons  qui  affectent  des  formes 
et  une  structure  ligneuses  analogues  à  celles  des 


-  69  - 

bois  fossiles  ;  il  prétend  môme  trouver  dans  des 
plaques  minces,  soumises  au  microscope,  la  preuve 
qu'il  s'agit  bien  de  bois  fossiles.  Nous  restons  très 
sceptiques  et  nous  persistons  à  ne  voir  dans  ce 
quartz  agate  aucune  trace  certaine  de  vie  végétale. 

Les  fours  à  chaux  d'Angers,  explorés  depuis  de 
nombreuses  années  par  M.  l'abbé  Jouitteau,  lui  ont 
fourni  de  très  remarquables  cristaux  de  calcite 
(échantillon  de  O'^lô  en  scalenoèdre,  de  0"»25  en 
rhomboèdre),  spécimens  de  spath  hyalin  d'une 
transparence  parfaite.  Fluorine  cubique  et  lamel- 
laire. Antimoine,  etc. 

M.  l'abbé  Jouitteau  a  trouvé  à  la  Désirée,  près  les 
ardoisières  d'Avrillé,  dans  un  fllon  de  quartz,  d'in- 
téressants cristaux  de  mispickel. 

Landreau  (le  Baron  du),  décédé. 

M.  du  Landreau  avait  ramassé  avec  persévérance 
et  disposé  avec  goût  de  nombreux  débris  de  ver- 
tèbres appartenant  à  nos  faluns  miocènes,  surtout  à 
ceux  de  Martigné-Briand^  Cette  belle  collection 
s'était  augmentée  en  186  i  des  échantillons  rassem- 
blés par  M.  Potry  dont  nous  parlons  plus  loin. 

La  belle  collection  de  M.  du  Landreau  a  été  ven- 
due par  ses  héritiers  à  la  salle  des  ventes  publiques 
d'Angers;  la  plupart  des  étiquettes  avaient  été  enle 
vées,  jetées  pêle-mêle  dans  un  panier.  Un  amateur. 


*  Farge  (le  Docteur),  La  section  d'histoire  naturelle  à 
r Exposition  de  1864(Ann.Soc,  Linn.  de  M, -et' L.^T  année, 
1864.  Angers,  Cosnier  et  Lachèse,  p.  197-198). 


-  70  - 

M.  le  comte  de  la  Selle,  a  acheté  tous  ces  débris  qui 
présentent  encore  un  certain  intérêt. 

La  Revellière-Lépeaux  (M°^e),  née  de  Ghan- 
doiseau. 

Voir  l'article  Bonamy. 

Las  Cases  (de). 

Voir  Société  académique. 

LebaroHi  Jules,  docteur-médecin,  né  à  Blaison 
(Maine-et-Loire)  (1856),  décédé  à  Paris  (1902). 

Au  Lycée  d'Angers,  dont  il  fut  un  des  plus  brillants 
élèves,  Jules  Lebaron  avait  manifesté  un  goût  parti- 
culier pour  l'étude  des  sciences  géologiques;  tout 
en  suivant  les  cours  de  l'École  de  Médecine  d'An- 
gers, il  explora  en  Anjou  les  terrains  crétacés  et 
tertiaires  des  environs  de  Blaison ,  le  grès  armori- 
cain, le  silurien  et  les  f aluns  miocènes  de  l'arron- 
dissement de  Segré.  Il  rassembla  dans  ces  régions 
de  très  importants  matériaux. 

Plus  tard,  M.  Lebaron  s'établit  docteur-médecin 
à  Paris  ;  il  poursuivit  avec  ardeur  ses  chères  études. 
Il  avait  formé  une  très  belle  série  de  fossiles  du 
bassin  parisien  quand  la  mort  vint  le  surprendre 
brusquement. 

Les  échantillons  de  la  collection  étaient  très  soi- 
gneusement étiquetés ,  les  localités  indiquées  avec 
la  plus  grande  précision.  M™«  Lebaron,  mère  de 
M.  Jules  Lebaron,  possède  encore  à  Segré  quelques 
caisses  renfermant  des  minéraux,  des  roches  et  des 


—  71  — 

fossiles  bien  classés,  mais  les  spécimens  les  plus 
beaux  et  les  plus  intéressants  ont  été  dispersés  entre 
les  amis  de  son  Ûls;  elle  a  bien  voulu  nous  en 
donner  quelques-uns. 

Lepage,  René,  industriel  à  Segré,  licencié  ôs 
sciences,  ingénieur. 

Paléontologie.  —  Spécialement  fossiles  du  Sau- 
murois  et  très  intéressants  spécimens  des  schistes 
siluriens  de  La  Pouèze. 

Minéralogie.  —  Peu  d'échantillons  provenant  de 
l'Anjou. 

Collections  générales.  —  Fossiles  des  environs  de 
Paris  et  de  la  côte  bourguignonne.  Minéraux  ras- 
semblés aux  cours  de  voyages  en  France,  en  Suisse, 
en  Allemagne. 

La  collection  de  M.  Lepage  est  encore  en  voie  de 
formation,  mais  nous  avons  pleine  confiance  dans 
la  science  et  dans  l'ardeur  de  notre  jeune  confrère 
pour  être  certain  qu'elle  prendra  rapidement  une 
grande  importance. 

Lelièvre  (l'abbé),  curé  à  Allonnes. 

Collection  spéciale  composée  de  milliers  de  spon- 
giaires et  polypiers  du  sénonien  des  environs  de 
Saumur. 

Lucas,  Henri,  pharmacien  à  Montreuil-Bellay. 

Le  creusement  de  trois  tranchées  dans  la  zone 
jurassique  pendant  les  différents  travaux  de  cons- 
truction des  chemins  de  fer  de  l'État,  les  recherches 


-  72  — 

faites  précédemment  dans  des  carrières  actuelle- 
ment abandonnées  ont  permise  M.  Lucas  de  réunir 
une  très  importante  collection  locale  comprenant 
la  série  complète  des  étages  géologiques  signalés 
autour  de  Montreuil-Bellay,  étages  représentés  par 
de  nombreux  et  rares  fossiles.  La  partie  la  plus 
intéressante  est  constituée  par  une  collection  très 
complète  d'ammonites  du  jurassique  de  Montreuil- 
Bellay,  disposées  chronologiquement.  Nous  citerons 
un  exemplaire  de  l'oxfordien  de  1  mètre  de  diamètre 
et  deux  Am.  bullaius  avec  leur  bouche  complète. 

M.  Lucas  possède  un  certain  nombre  de  grandes 
dents  de  squales  (Carcharodon),  des  côtes  d'halithe- 
rium  des  faluns  du  Saumurois  et  une  précieuse  dent 
d^Elephas  primigenius  trouvée  dans  le  canal  de  la 
Dive  (tourbières). 

La  collection  de  M.  Lucas  est  soigneusement  clas- 
sée, provenances  exactes  et  désignations  génériques 
sur  tous  les  fossiles. 

Maugéi  ancien  négociant,  rue  Plantagenet, 
Angers,  professeur  de  musique,  décédé  à  Rennes. 

Collection  de  fossiles  du  département,  particu- 
lièrement du  cénoraanien  des  environs  d*Angers. 
A  Tépoque  du  percement  de  la  tranchée  de  la  Dion- 
nière,  commune  de  BrioUay,  ligne  du  Mans  à  Angers, 
M.  Maugé  avait  réuni  une  superbe  série  d'oursins 
ammonites  et  autres  spécimens  du  crétacé  de  cette 
localité.  Les  faluns  de  Saint-Clément-de-la  Place,  le 
grès  armoricain  de  la  tranchée  des  Granges,  près 
Angers,  lui  avaient  fourni  d'intéressants  documents. 


-  73  - 

Nous  n'avons  pu  obtenir  aucun  renseignement 
sur  le  sort  de  cette  belle  collection  après  le  décès  de 
M.  Maugé\ 

Ménard  La  Groyo,  François -Jean -Baptiste, 
professeur  d'histoire  naturelle,  correspondant  de 
l'Académie  des  Sciences  de  Paris,  né  au  Mans  le 
2  mai  1775,  mort  à  Fercé  le  30  septembre  1827  ». 

M.  Ménard  La  Groye,  dont  les  connaissances  et 
la  sagacité  sont  connues,  dit  Merlet  La  Boulaye 
dans  ses  Herborisations^,  a  recueilli  et  examiné  avec 
soin  les  fossiles  de  Saint  Clément-de-la-Place  ;  il  en 
a  distingué  80  espèces,  tant  de  polypiers  et  autres 
corps  que  de  coquillages;  il  présume  qu'on  peut  au 
moins  en  porter  le  nombre  jusqu'à  100. 

Ménard  La  Groye  a  signalé  l'huître  épaisse  ou  à 
talon,  Osirea  auriculaia,  la  Griphea  subordiculaia  et 
plusieurs  autres  à  Pellouailles  ;  il  avait,  à  cette 
époque  où  la  géologie  du  département  était  peu 
connue,  recueilli  de  nombreux  fossiles. 

M.  G.  Dollfuss  nous  a  fait  connaître  à  son  pas- 

'  Renseignements  communiqués  par  M.  Bouvet,  direc- 
teur du  Jardin  des  Plantes  et  du  Musée  d'histoire  naturelle 
d'Angers. 

•  Pour  les  détails  biographiques,  voir  Desportes  (N.), 
Bibliographie  du  Maine,  1  vol.  in-8*.  Le  Mans,  Pesches, 
1844,  p.  401-402. 

*  Merlet  de  la  Boulaye,  Herborisations  dans  le  départe- 
ment de  Maine-et-Loire  et  aux  ent irons  de  Thouars  (Deux- 
Serres),  publiées  par  plusieurs  de  ses  élèces  et  augmentées 
de  notices  sur  le  site  y  la  nature  des  terrains,  les  minéraux  et 
les  antiquités.  Angers,  Fournier-Mame,  in-18,  1809,  p.  87. 


—  74  — 

sage  à  Angers,  en  1898,  qu'il  avait  retrouvé  dans 
des  caisses  et  des  tiroirs,  au  Muséum  d'histoire 
naturelle  de  Paris,  une  partie  de  la  collection  de 
Ménard  La  Groye  et  spécialement  de  nombreux 
fossiles  des  faluns  de  Doué-la-Fontaine. 

Henièroy  Charles,  ancien  pharmacien  en  ch^  de 
THÔtel-Dieu  d* Angers,  décédé  à  Angers  le  18  oc- 
tobre 1887  à  rage  de  72  ans  ^ 

L'auteur  ie  Y  Essai  sur  la  Minéralogie  de  Maine-et- 
Loire^  avait  rassemblé  une  importante  collection 
de  minéraux  et  de  roches  du  département  cités 
dans  son  travail  ;  la  provenance  et  la  dénomination 
des  échantillons  étaient  soigneusement  indiquées. 
M.  Meniêre  possédait  aussi  un  certain  nombre  de 
fossiles  de  la  carrière  des  Fourneaux  d'Angers  qu'il 
avait  souvent  explorée  avec  MM.  de  Vemeuil, 
Bayan,  Guéranger.  Ces  spécimens  avaient  été  pour 
la  plupart  déterminés  par  M.  de  Vemeuil,  ou  d'après 
ses  indications» 

D'une  lettre  que  nous  a  écrite  M.  le  D' P.  Meniôre, 
il  résulte  que  cette  collection  a  malheureusement 
été  dispersée.  La  meilleure  partie  a  été  remise  à 
l'Université  catholique  d'Angers,  le  reste  à  des  amis 
et  à  des  amateurs  d'histoire  naturelle. 

Millet  de  la  Turtaudière. 

Le  savant  auteur  de  la  Paléontologie  de  Maine-ei- 

*  Voir  pour  la  biographie  :  Rev,  de  l* Anjou,  o.  sér., 
t.  XV,  1887,  p.  336. 
?  Mèm.  Soc.  Acad,  d'Angers,  t.  XVIII,  p.  119. 


-  75  — 

Loire  avait  rassemblé  le  plus  complet  ensemble  des* 
fossiles  du  département  qui  ait  été  formé  par  l«s 
collectionneurs  angevins. 

Nous  croyons  devoir  signaler,  d'après  M.  le 
Df  FargeS  le  moyen  employé  pour  la  classification 
méthodique  de  la  collection  Millet  : 

«  Pour  simplifier  l'étiquette  et  montrer  d'un  seul 
coup  d'œil  la  richesse  relative  d'un  terrain  et  la 
faune  spéciale  de  chaque  étage  ;  après  avoir  consa- 
cré une  couleur  fondamentale  aux  cartons  qui  sup- 
portent les  espèces  d'une  formation,  on  distingue 
la  succession  des  étages  par  les  changements  de 
nuances.  Ainsi,  le  jaune  étant  choisi  par  le  terrain 
jurassique,  six  nuances,  passant  du  jaune  foncé  au 
jaune  très  clair,  y  représentent  le  liais  moyen  et 
supérieur,  l'oolithe  inférieure,  la  grande  oolithe,  le 
callovien  et  l'oxfordien.  De  même  trois  nuances  du 
vert  représentaient,  dans  le  terrain  crétacé,  les  ter- 
rains cénomanien,  turonien  et  sénonien.  » 

En  1873,  les  héritiers  de  M.  Millet  de  la  Turtau- 
dière  firent  don  à  la  ville  d'Angers  de  cette  pré- 
cieuse collection.  Nous  avons  rappelé,  dans  un  tra-. 
vail  précédent*,  à  la  suite  de  quelles  négligences 
regrettables  cet  ensemble  unique  fut  en  grande  par- 

*  Farge,  La  section  d'Histoire  naturelle  à  V Exposition 
de  1864  (Ann.  Soc,  Linn.  de  M.-et-L.,  7*  année,  1864, 
p.  197). 

'  Desmazières,  La  Géologie^  la  Minéralogie  et  la  Paléon- 
tologie au  Musée  d'histoire  naturelle  de  la  mile  d'Angers 
{Bull,  Soc,  Et,  se,  d'Angers,  n.  s.,  xxvn*  année,  1897, 
Angers,  1898,  p.  39  à  41). 


-  76  - 

tie  détruit,  les  échantillons  égarés.  Aujourd'hui,  il 
reste  encore  dans  les  vitrines  du  Musée  paléontolo- 
gique  environ  150  cartons  des  terrains  jurassiques 
et  280  du  tertiaire,  représentant  la  série  à  peu  près 
complète  des  fossiles  désignés  par  Millet  dans  sa 
Paléontologie  de  Maine-et-Loire.  En  1904,  M.  Couffon 
a  soigneusement  renfermé  dans  des  tubes  les  fos- 
siles des  faluns,  primitivement  collés  sur  des  cartons 
portant  des  numéros  de  renvois  à  la  paléontologie. 
Dans  des  caisses,  on  a  placé  une  centaine  de  poly- 
piers du  Saumurois  sans  étiquette  de  provenance. 

Poirier,  Emile,  propriétaire  à  Durtal. 

Fossiles  du  jurassique,  du  crétacé  et  des  sables 
tertiaires  des  environs  de  Durtal,  recueillis  par 
M.  Poirier  dans  les  carrières  de  cette  région.  Collec- 
tion intéressante  à  consulter  pour  Tétude  de  la  géo- 
logie de  cette  localité. 

Poitevin,  Adolphe- René,  né  à  Baugé  le  10  oc- 
tobre 1811,  décédé  à  Châteauneuf-sur-Sarthe  le 
17  septembre  1893,  ancien  huissier  \ 

Pendant  trente  années  de  recherches  patientes 
dans  le  canton  de  Ghâteauneuf,  M.  Poitevin  sut 
recueillir  de  nombreux  matériaux  relatifs  à  la  paléon 
tologie.  La  partie  principale  de  la  collection  est 
constituée  par  une  série  comprenant  plus  de 
300  polypiers  et  spongiaires  du  crétacé  de  ce  can- 


*  Boalard,  Léon,  Notice  sur  M,  Poitevin  (Bull.  Soc. 
Et.  se.  d' Angers j  n.  sér.,  xxiv«  année,  1894,  p.  155  à  157. 


—  ^^  — 

ton,  échantillons  des  plus  curieux.  M.  Poitevin 
avait  ramassé  de  beaux  exemplaires  du  crétacé  des 
environs  de  BrioUay,  particulièrement  des  ammo- 
nites. M.  Welsch  nous  a  fait  remarquer  un  spécimen 
de  VAm,  Largilliertanus  d'Orb. 

Le  tertiaire  du  canton  de  Ghâteauneuf  était  repré- 
senté par  des  coquilles  des  faluns  de  Gontigné. 

En  1894,  cette  collection  a  été  donnée  au  Musée 
paléontologique  d^Angers  par  M™«  veuve  Poitevin  \ 

Potry,  maître  maçon  à  Gorzé,  décédé. 

M.  Potry,  profitant  de  quelques  loisirs  et  des 
occasions  que  lui  offrait  son  métier,  avait  ramassé 
divers  fossiles  et  plusieurs  concrétions  bizarres 
qu'offrent  les  grès  de  cette  localité  ;  quelques  spon- 
giaires pouvaient  fournir  d'utiles  renseignements 
sur  le  sénonien  de  l'arrondissement  de  Baugé. 

Gette  collection,  exposée  à  Angers  en  1864,  fut 
acquise  par  M.  le  baron  du  Landreau  et  passa  ensuite 
dans  le  cabinet  de  M.  le  comte  de  la  Selle  (voir  ces 
noms)  *  ;  elle  avait  peu  de  valeur  scientifique. 

PouUain,  viticulteur  à  la  Saulaie  de  Martigné- 
Briand. 
GoUections  paléontologiques  en  voie  de  forma- 

*  Desmazières,  Note  sur  la  collection  paléontologique  et 
sur  les  manuscrits  de  M,  Poitevin  (Bull,  Soc,  Et.  se, 
d'Angers,  n.  s.,  xxiv*  année,  1894,  p.  159  à  163). 

'  Farge.  E.,  La  section  d^ Histoire  naturelle  à  V Exposi- 
tion de  1864  (Ann,  Soc,  Linn,  de  M,'Ct'L,^  7?  année, 
1864,  p.  198). 


-  78  - 

tion,  outils  chelléens  et  moustériens  du  quaternaire 
'des  plateaux  des  environs  de  Thouarcé,  Martigné- 
Briand  (voir  Angers,  Musée  paléontologique). 

Raimbaulti  Louis,  vétérinaire  à  Thouarcé,  né 
et  décédé  dans  cette  localité  (14  octobre  1816- 
1«'  mars  1895). 

M.  Raimbault  avait  rassemblé  de  très  intéres- 
sants fossiles  des  faluns  des  environs  de  Thouarcé, 
des  bois  fossiles,  etc.,  des  instruments  des  diffé- 
rentes époques  trouvés  dans  le  quaternaire  de  ce 
canton.  Il  avait  Tintention  de  constituer  un  musée 
cantonal,  quand  la  mort  est  venue  surprendre  cet 
infatigable  et  érudit  travailleur. 

Les  collections  Raimbault  appartiennent  actuelle- 
ment à  sa  fllle,  M""®  Bompas- Raimbault,  de  Thouarcé. 

Renou,  Joseph -Etienne,  ancien  directeur  des 
mines  de  Saint-Georges-Châtelaison,  ancien  profes- 
seur d'histoire  naturelle  à  l'École  centrale  d'Angers 
(1740-1809). 

Pour  la  confection  de  sa  carte  minéralogique  du 
département  de  Maine-et-Loire,  M.  Renou  avait  ras- 
semblé de  nombreux  matériaux  qui  lui  avaient  été 
envoyés  par  les  auditeurs  de  son  cours  et  diverses 
personnalités  du  département.  La  plupart  de  ces 
documents  furent  placés  par  l'éminent  professeur 
dans  les  galeries  du  Muséum  d'histoire  naturel  le  de 
la  ville  d'Angers,  dont  il  fut  le  véritable  fondateur. 
M.  Renou  avait  conservé  pour  sa  collection  parti- 
culière quelques  roches,  minéraux  et  fossites*  A  sa 


-  79  - 

mort,  ces  échantillons  tarent  disséminés;  M.  Babin 
(voir  ce  nom)  en  possède  encore  quelques-uns  \ 

ReveUièrOi  J.,  receveur  de  Tenregistrement  en 
retraite  à  Blain  et  à  Nantes  (73,  rue  de  Paris). 

Paléontologie  de  Maine-et-Loire,  spécialement 
crétacé  et  jurassique  du  Saumurois,  dévonien  des 
Fourneaux  d'Angers,  couches  calcaires  actuelle- 
ment disparues  par  suite  de  l'exploitation.  Ter- 
tiaire. 

M.  Revellière,  géologue  intrépide  autant  qu'ins- 
truit, a  fait,  pendant  son  séjour  en  Anjou,  de  nom- 
breuses excursions  avec  MM.  Courtiller  et  Millet; 
c'est  à  lui  qu'on  doit  la  découverte  du  célèbre  gise- 
ment callovien  du  Chalet.  M.  Courtiller  lui  a  dédié 
Y  A  m.  RevelieranuH  du  turonien  de  Saumur. 

Les  collections  de  M.  Revellière  sont  actuelle- 
ment installées  dans  sa  maison  de  campagne,  à 
Blain  (Loire-Inférieure). 

Rolland  I  ancien  directeur  des  mines  de  Layon 
et  Loire. 

Collection  du  terrain  anthraxifère  des  bords  de  la 
Loire,  La  Haie-Longue,  Rochefort,  Chalonnes  (voir 
Soc.  Agr.,  Se.  et  Arts  d'Angers). 


*  Voir  Port,  DicL  de  M.-et-L.,  t.  III,  p.  244,  245.  - 
Desmazières,  La  Géologie,  la  Minéralogie  et  la  Paléonto- 
logie au  Musée  d* histoire  naturelle  de  la  tille  d'Angers 
(Bull.  Soc,  Et.  se.  d'Angers,  n.  s.,  xxvn*  année,  1897, 
Angers,  1898>4).  8,  9). 


-80- 

Rondeau  (l'abbé),  aumônier  de  TOratoire,  rue 
Chevreul,  11,  à  Angers. 

M.  l'abbé  Rondeau,  auteur  de  plusieurs  ouvrages 
sur  la  géologie  des  environs  d'Angers,  a  professé 
pendant  quelques  années  la  géologie  à  l'Externat 
Saint-Maurille,  à  Angers.  Au  cours  de  promenades 
scientifiques  avec  ses  élèves  et  dans  des  excursions 
avec  MM.  Bureau,  Œhlert,  etc.,  M.  l'abbé  Rondeau 
a  ramassé  de  nombreux  échantillons  des  roches  et 
des  fossiles  de  nos  terrains.  Très  bien  classée  au 
point  de  vue  des  provenances  et  des  déterminations, 
la  collection  de  M.  l'abbé  Rondeau  a  été  soigneuse- 
ment composée  de  spécimens  tous  intéressants  soit 
au  point  de  vue  géologique,  soit  au  point  de  vue 
exclusivement  minéralogique  ou  paléontologique  ; 
l'auteur  n'a  pas  cherché  à  entasser  des  amas  de 
curiosités,  comme  malheureusement  le  font  presque 
tous  les  simples  amateurs;  savant  naturaliste,  il 
s'est  exclusivement  attaché  à  la  valeur  scientifique 
du  document,  en  faisant  une  sélection  habile  dans  le 
nombre  des  matériaux  recueillis. 

Nous  citerons  parmi  les  séries  les  plus  dignes 
d'intérêt  : 

Grès  armoricain  de  la  tranchée  des  Granges, 
schistes  à  cruziana. 

Silurien.  —  Fossiles,  roches  et  minéraux  du 
silurien  d'Angers  et  des  environs  ;  bel  échantillon 
des  phtanites  à  graphtolithes  de  Saint-Georges-sur- 
Loire. 

DÉvoNiEN.  —  Fossiles  du  calcaire  de  Saint-Barthé- 
lémy (Ghauflour,  Saint-Malo)  et  des  grès  à  Orihk 


—  81  — 

Monnieride  la  bande  Angers-Saint- Barthélémy  ;  c'est 
la  plus  complète  série  de  cet  étage  que  nous  ayons 
vue  dans  les  collections  angevines.  —  Calcaire  à 
Uncites  de  Montjean.  Roches  et  minéraux  des  Four- 
neaux d'Angers. 

Rouiller.  —  Quelques  exemplaires  de  Tanthraxi- 
fère  du  bassin  du  Layon. 

Jurassique.  —  Un  certain  nombre  de  fossiles  des 
différents  étages  représentés  dans  le  département. 

Crétacé.  —  Peu  de  fossiles  de  ce  terrain. 

Collections  générales,  —  Collection  d'étude  pour  la 
paléontologie  de  la  France,  roches  d'Auvergne,  etc. 

Saget,  Stéphane,  banquier  à  Pouancé. 

Très  belle  collection  de  fossiles  du  miocène  des 
faluns  de  Noyant-la-Gravoyère  (Fosse)  et  de  Chazé- 
Henry  (La  Barrière),  échantillons  rares,  types  très 
bien  conservés.  M.  Saget  possède  le  type  original 
qui  a  servi  à  la  description  d'une  nouvelle  espèce 
de  chlamys  des  faluns  de  l'Anjou  :  Chlamys  (Pal- 
lium)  Apollo  G.  Dollfus  et  Ph.  Dautzenberg\  Cette 
grande  et  belle  coquille  a  été  découverte  par  M.  Saget 
dans  le  gisement  de  Chazé  Henry. 

Bois  de  cerf  du  quaternaire  trouvés  dans  la  tourbe 
qui  recouvre  les  faluns  de  Chazé- Henry, 

Cette  collection,  classée  par  M.  Davy,  le  distingué 


*  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Chlamys  des  faluns 
de  r Anjou,  par  MM.  G.  Dollfus  et  Ph.  Dautzenberg  (Bull, 
Soc,  se,  nat,  de  l'Ouest  de  la  France,  t.  VI,  1896,  p.  1  à  3). 
Une  planche. 

6 


-  82  - 

géologue,  ingénieur  civil  des  mines  à  Cbâteaubrlani, 
a  figuré  à  l'Exposition  d'Angers  en  1895. 

Selle  (le  comte  Gustave  de  la),  impasse  des  Jaco- 
bins, 8,  Angers. 

Cet  amateur  a  rassemblé  dans  son  château  de  la 
Chênaie,  commune  de  Nueil,  une  importante  coUec 
tion  d'objets  concernant  l'histoire  naturelle  et  le 
préhistorique. 

La  partie  géologique  renferme  un  assez  grand 
nombre  de  fossiles  provenant  de  l'Anjou,  particu- 
lièrement des  environs  de  Doué  la- Fontaine  (faluns 
miocènes). 

M.  de  la  Selle  a  recueilli' les  débris  des  collections 
du  Landreau  et  Potry  (voir  ces  noms)  ;  il  s'occupe 
activement  d'augmenter  ses  collections  qui,  malheu- 
reusement, ne  sont  pas  classées. 

SimoiXi  Francis,  directeur  de  l'école  des  garçons, 
28,  rue  Bodinier,  Angers. 

Paléontologie.  —  Nombreux  et  beaux  trilobites 
du  silurien,  principalement  de  La  Pouôze. 

Très  intéressante  série  des  rares  fossiles  du  dévo- 
nien  de  Montjean  (carrière  de  Chateaupanne). 

Le  houiller  du  bassin  de  Layon  (Loire),  le  juras 
sique  de  Montreuil-Bellay,  le  crétacé  (cénomanien) 
de  Briollay  (tranchée  de  la  Dionnière)  et  presque 
tous  les  terrains  du  département  sont  largement 
représentés  dans  cette  collection^ 

Tous  ces  fossiles  ont  été  ramassés  par  M.  Simon; 
les  provenances  sont  indiquées,  mais  les  dénomi- 


--83- 

natians  ne  sont  pas  faites,  ce  qui  est  bien  préférable 
à  Tindication  de  déterminations  douteuses. 

Collection  générale,  —  Échantillons  d'un  grand 
nombre  de  terrains,  en  particulier  du  bassin  de 
Paris,  des  Vosges,  du  Gard  obtenus  par  échange. 

Soland  (Aimé  de),  rue  David,  32,  à  Angers. 

Dans  les  Annales  de  la  Société  linnéenne  de  Maine- 
et-Loire  \  M.  de  Soland  nous  donne  les  renseigne- 
ments suivants  sur  ses  collections  : 

«  Musée  géologique  de  Chaussis-lès-Angers.  —  Les 
travaux  géologiques  auxquels  nous  nous  sommes 
livrés  avec  ardeur,  pendant  plus  de  trente  années, 
nous  ont  donné  la  pensée  de  fonder  à  Chaussis-lôs- 
Angers  un  musée  géologique.  Encouragé  par  des 
géologues  renommés,  parmi  lesquels  nous  sommes 
heureux  de  citer  notre  excellent  ami  et  dévoué  col- 
lègue, M.  Auguste  Courtiller,  directeur  du  Musée 
de  Saumur  et  du  Jardin  botanique  de  cette  ville, 
nous  nous  sommes  mis  à  l'œuvre  et  nous  croyons, 
dès  le  début,  avoir  réuséi  dans  notre  tâche.  » 

Nous  n'avons  pas  visité  cette  collection  qui  ren- 
ferme surtout,  paralt-il,  des  fossiles  des  faluns  et, 
d'après  la  déclaration  que  nous  a  faite  M.  de  Soland 
lui-môme,  se  trouve  actuellement  dans  un  assez 
grand  désordre. 

Yersilléi  Léon,  jardinier  à  Gonnord. 
Belle  collection  du  miocène  des  environs  de  Gon- 
nord et  de  Saint-Saturnin.  Dans  les  faluns  de  cette 

*  Chronique,  années  1871-1872-1873,  p.  223-224. 


—  84  - 

dernière  commune,  carrière  du  Haguineau,  M.  Ver- 
sillé  a  trouvé  deux  beaux  fragments  de  dents  de 
Mastodon  angustidens.  Nous  citerons  encore  une 
portion  assez  considérable  d'un  gros  tronc  d'arbre, 
provenant  du  niveau  des  sables  rouges  de  Thouarcé. 
Le  quaternaire  est  représenté  par  un  certaiD 
nombre  d'instruments  chelléens  des  environs  de 
Gonnord,  Saint-Saturnin.  Ces  instruments  sont  très 
rares  en  Anjou  et  les  patientes  recherches  de 
M.  Versillé,  dans  les  régions  explorées  par  lui,  ont 
contribué  pour  beaucoup  à  faire  connaître  les  vas- 
iges  de  cette  époque  dans  notre  département. 


85  ^ 


n.  Musées,  Sociétés  savantes,  Établissements 
publics  et  privés 


Angers.  Musée  paléontologique  (  ancien  pa- 
lais de  justice,  place  des  Halles). 

Collection  départementale.  —  A  signaler  plus 
particulièrement  : 

Silurien,  —  Fossiles  des  schistes  ardoisiers  d'An- 
gers et  de  La  Pouèze,  parmi  lesquels  figure  le  type  de 
VUralichas  Riheiroi^  Delgado,  décrit  par  M.  Œhlert 
dans  les  mémoires  de  la  Société  géologique  de  France. 
—  Schistes  à  nodules,  phtanites  et  ampelites  à  grap- 
tolithes.     . 

Déconien.  —  Échantillons  du  calcaire  de  Saint- 
Malo  et. des  Fourneaux  d'Angers,  cités  ou  décrits 
pour  la  plupart  dans  les  travaux  de  M.  Œhlert  sur 
le  dévonien  des  environs  d'Angers  *.  Spécimens  de 
Chaudefonds,  Montjean  (carrière  de  Chateaupanne), 
Uré. 

Carbonifère.  —  Empreintes  végétales  du  bassin 
anthraxifère  de  Layon-et-Loire. 

'  Œhlert,  Uralichas  Ribeiroi  des  schistes  d* Angers,  1  pi. 
(Mém.  Soc.  géol.  de  Fr.,  t.  VL  mém.  n«  16,  1896). 

•  Œhlert,  Sur  le  déconien  des  environs  d'Angers,  avec 
4  planches  (Bull.  Soc.  géol.  de  Fr.,  3'sér.,  t.  XVII,  p.  742, 
séance  du  17  juin  1889). 


—  86- 

Jurassiqxie.  —  Ammonites  de  Montreuil-Bellay  et 
quelques  rares  fossiles  de  la  carrière  du  Chalet,  pro- 
venant de  la  collection  Millet  de  la  Turtaudière. 
Spécimens  de  Baugé-les-Verchers,  Saint-Maur-le- 
Thoureil,  Durtal,  Les  Rairies. 

Crétacé.  —  Ammonites  du  tuffeau  turonien  de 
TAnjou,  oursins  de  la  tranchée  de  la  Dionnière  près 
BrioUay,  coquilles  cénomaniennes  des  différents 
gisements  du  département,  polypiers  du  sénonien 
de  Saumur  et  des  environs  de  Châteauneuf-sur- 
Sarthe;  ces  derniers,  très  remarquables,  donnés  par 
M™«  veuve  Poitevin.  Bois  fossiles  et  lignites  des 
couches  inférieures  de  l'étage. 

Tertiaire.  —  Nombreux  fossiles  des  faluns  de 
FAnjou,  provenant  pour  la  plupart  de  la  collection 
Millet  de  la  Turtaudière.  Les  coquUles  et  bryo- 
zoaires du  miocène  supérieur  de  la  fontaine  Crou- 
zilleuse  et  un  certain  nombre  des  faluns' de  Tarron- 
dlssement  de  Baugé  ont  été  donnés  et  classés  par 
M.  Couffon.  A  citer  particulièrement  des  spécimens 
d'oursins  et  des  débris  d' Halitherium  du  miocène  de 
Noyant-la-Gravoyère,  l'échantillon  type  d'une  grosse 
et  belle  coquille  décrite  par  M.  Dollfus,  le  Melon- 
gena  cornuta  *  Ag. 

M.  Poullain,  propriétaire  à  la  Saulaie  de  Martigné- 
Briant,  a  fait  don  récemment  de  12  vertèbres,  3  côtes 
et  des  fragments  indéterminés,  appartenant  à  un 
gigantesque  animal  dont  l'espèce  n'a  sans  doute  pas 

*  Dollfus,  G.,  Une  coquille  remarquable  des  faluns  de 
V Anjou,  avec  4  planches  (Bull.  Soc,  Et.  se.  d'Angers 
I.  XVII,  p.  25,  1887). 


—  87  — 

encore  été  signalée.  Ces  ossements  proviennent  des 
f aluns  miocènes  de  Doué-la- Fontaine.  C'est  une  pré- 
cieuse acquisition  pour  notre  Musée. 

Nous  signalons  les  belles  empreintes  des  grès  à 
Sabalitesie  Blaison^  Saint-Saturnin,  Cheffes,  Baugé 
et  tout  particulièrement  les  spécimens  de  Sabalites 
andegavensis  de  Saint- Saturnin  et  de  Cheffes. 

Quaternaire.  —  Ossements  des  grottes  et  abris  du 
Layon,  aux  environs  de  Chalonnes,  déterminés  par 
M.  Boule,  trouvés  et  donnés  par  M.  Davy.  —  Une 
hache  chelléenne  recueillie  à  Angers  rue  La  Fon- 
taine, dans  Fargile  rouge. 

Ces  collections,  rangées  et  classées  par  MM.  Des- 
mazières,  Préaubert  et  Couffon,  constituent  un 
ensemble  des  plus  remarquables. 

Le  Musée  renferme  une  importante  série  de  pa- 
léontologie générale,  comprenant  spécialement  des 
types  de  l'ouest  de  la  France.  Nous  n'avons  pas  à 
détailler  ici  cette  collection. 

Angers.  Musée  d'histoire  naturelle  (logis 
Barrault,  rue  Courte). 

Minéraux,  roches  et  fossiles  du  département,  au 
nombre  de  469  échantillons,  classés  par  M.  Ch.  Baret  ; 
cette  collection,  formée  des  échantillons  prélevés 
dans  les  spécimens  recueillis  par  M.  Desvaux,  a  été 
complétée  par  les  dons  de  divers  amateurs.  Elle 
comprend  de  rares  types  de  la  calcite  des  Four- 
neaux d'Angers  et  de  beaux  échantillons  de  stibine 
(antimoine)  de  la  même  carrière.  M.  Davy  a  donné 
la  série  complète  des  minerais  de  fer  des  environs 


-  88  — 

de  Segré.  Nous  citerons  un  beau  fragment  d'une 
météorite  tombée  à  Angers  le  3  janvier  1822  \ 

Angers.  Université  catholique. 

Faculté  des  Sciences.  Les  cabinets  de  géologie  se 
sont  enrichis  des  collections  léguées  par  M.  de 
Barrande,  le  paléontologiste  bien  connu  (silurien 
de  Bohême),  M.  l'abbé  Davoust,  curé  de  Brûlon 
(Sarthe)  (fossiles  des  environs  de  cette  localité),  par 
M.  Hermite,  professeur  à  la  Faculté,  qui  a  laissé  de 
nombreux  échantillons  de  roches  et  fossiles  prove- 
nant de  ses  recherches,  particulièrement  sur  le 
silurien  de  l'Anjou,  et  tous  les  documents  ayant 
servi  à  ses  études  sur  la  géologie  des  îles  Baléares. 
Mme  Farge  a  remis  à  la  Faculté  les  collections  de 
son  mari,  si  importantes  pour  l'étude  du  sol  de 
notre  département  ^ 

Malheureusement,  il  paraît  que  la  plupart  des 
richesses  qui  composent  les  collections  de  l'Uni- 
versité sont  en  caisse  ;  il  est  assez  difficile  de  les 
consulter. 

Angers.  École  de  Médecine  et  de  Phar- 
macie, boulevard  Daviers. 

Le  cabinet  d'histoire  naturelle,  annexé  à  l'École 
de  Médecine  d'Angers,  renferme  une  vitrine  de  géo- 

*  Baret,  Ch.,  Catalogue  de  la  collection  minéralogique 
de  Maine-et-Loire  {Bull,  Soc,  Et.  se.  d'Angers,  n.  s., 
XXX*  année,  1900.  Angers,  1901,  p.  33-54). 

*  VUnincrsitè  catholique  de  l'Ouest,  gr.  in-8°.  Angers, 
Germain  et  G.  Grassin,  1896,  p.  30. 


-  89  — 

logie  dont  les  éléments  ont  été  réunis  par  M.  le 
D*"  Farge.  Les  fossiles,  peu  nombreux,  proviennent 
des  divers  étages  représentés  dans  le  département. 
On  y  a  ajouté  quelques  fossiles  du  Bordelais.  Ces 
échantillons  ne  sont  ni  classés  ni  déterminés  ;  les 
provenances  ne  sont  pas  toujours  indiquées. 

Parmi  les  objets  qui  figurent  dans  les  vitrines 
réservées  à  l'anthropologie,  nous  signalerons  toute 
une  série  d'ossements  provenant  du  cimetière  cel- 
tique des  Quinse-D3niers,  commune  de  Saint-EUier 
(Maine-et-Loire),  et  recueillis  en  1876  et  1877  par 
M.  le  D'  Farge;  ces  ossements  étaient  incrustés 
dans  le  falun  au  milieu  duquel  ils  reposaient  \  La 
série  comprend  : 

lo  Deux  crânes  de  métis  celte  et  cromagnion. 

2^  Des  vertèbres  cervicales  et  un  fémur. 

Sur  quatre  cartons  sont  disposés  des  fémurs,  des 
rotules,  des  tibias,  des  os  iliaques,  un  sacrum,  un 
coccyx,  des  clavicules,  des  humérus  et  des 
radius. 

3**  Trois  dents  d' Ursus  arctos  provenant  du  même 
gisement.  La  collection  anthropologique  comprend 
encore  des  ossements,  provenant  du  cimetière  Saint- 
Aubin  d'Angers  (mail  de  la  Préfecture)  et  de  la  place 
du  Ralliement. 

Notons  encore  trois  belles  haches  paléolithiques 
du  Grand -Pressigny  et  de  nombreux  silex  de  la 


'  Voir  Port,  Dict.  de  M.-et-L,,  articles  Saint-EUier, 
p.  357;  Quinze-Deniers,  213,  vol.  III.  —  Reçue  des  Sociétés 
saoantesy  1876. 


--  90  - 

Galaisière,  près  Durtal,  mélangés  à  des  instruments 
acheuléens  et  magdaléniens. 

Angers.  École  nommle  d'instituteurs ,  me 

de  la  Juiverie. 

Collection  d*étude,  composée  spécialement  d'échan- 
tillons provenant  du  département  de  Maine-et-Loire. 
M.  Surraut,  professeur  à  cette  École,  a  formé  presque 
la  totalité  de  cette  collection. 

Beaufort-en- Vallée.  Musée  scientifique  et 
archéologiquei  à  THÔtel  de  Ville. 

Ce  musée,  en  voie  de  formation,  a  été  créé  grâce 
à  rinitiative,  au  dévouement  et  à  la  générosité  de 
M.  Joseph  Denais,  publiciste  éminent,  voyageur  et 
collectionneur.  M.  Denais  a  donné  tous  les  miné- 
raux qu'il  a  pu  recueillir  en  France,  notamment  dans 
la  riche  région  du  Velay  et  à  l'étranger,  Athènes, 
Constantinople,  en  Laponie,  etc. 

En  1897,  M.  le  Bourgmestre  et  le  Conservateur 
du  Musée  de  Wisby  ont  remis  à  M.  Denais,  en  sou- 
venir de  sa  visite,  la  collection  des  fossiles  de  l'île 
de  Gottland  pour  le  Musée  de  Beaufort  '. 

M°>«  la  générale  de  la  Motterouge,  aujourd'hui 
décédée,  avait  formé  une  collection  de  fossiles  et 
minéraux  dont  une  partie  avait  été  remise  à  sa 
sœur,  M™«  la  chanoinesse  Rosalie  de  Livonnière,  et 
à  M.  le  comte  Scévole  Pocquet  de  Livonnière,  con- 
seiller général  du  canton  de  Beaufort;  tous  les 

*  Reçue  de  l'Anjou,  t.  XXXV,  n.  sér.,  1897,  p.  433. 


—  SI  — 

deux  ont  bien  voulu  s'en  dessaisir  en  faveur  du 
Musée. 

Les  collections  du  Musée  de  Beaufort  ont  acquis 
rapidement,  par  suite  de  ces  dons,  une  grande 
importance  ;  elles  renferment  un  certain  nombre  de 
minerais,  minéraux  et  fossiles  du  département  de 
Maine  et- Loire,  entre  autres  de  grosses  ammonites 
du  terrain  crétacé  des  environs  de  Beaufort  ;  plu- 
sieurs ont  été  remises  par  M.  le  D'  Grimoux,  de 
Beaufort,  ancien  conseiller  général  du  canton. 

A  noter  une  caisse  à  compartiments,  retrouvée 
par  M.  Denais  dans  les  greniers  du  Musée  et  placée 
maintenant  sous  verre;  elle  contient  les  divers 
échantillons  des  couches  géologiques  traversées  au 
moment  des  essais  de  forage  d'un  puits  artésien,  à 
Beaufort,  en  1839.  Les  travaux  furent  arrêtés  à 
133"33  de  profondeur. 

Gholet.  Musée  scientifique  et  archéolo- 
gique. 

Minéralogie.  —  Roches  de  l'arrondissement  de 
Cholet.  Granit,  syénite,  tourmaline,  diorite,  quart- 
zite,  granulite,  eurite,  leptinite,  gneiss,  micaschistes, 
talcschistes,  calcaire  dévonien  de  Lire,  variétés  d'ar- 
giles, sables,  poudingues.  Ces  minéraux,  recueillis 
par  MM.  Camus,  Legry,  Falaiseau,  Gourdon,  etc., 
ont  été  classés  par  M.  le  D"^  Camus. 

Paléontologie.  — -  Empreintes  végétales  des  ter- 
rains houillers  du  bassin  du  Layon  \ 

*  Catalogue  des  acquisitions  du  Musée  de  Cholet  (Bull, 


-  92- 

Gombrée  (Institution  libre  de).  Collections 
d'histoire  naturelle. 

Les  collections  géologiques  et  minéralogiques  du 
collège  de  Combrée  ont  été  formées  par  M.  l'abbé 
Leliôvre  et  M.  l'abbé  Ravin. 

Paléontologie.  —  Les  terrains  miocènes  des  envi- 
rons de  Combrée ,  si  activement  exploités  autrefois 
pour  la  fabrication  de  la  chaux,  à  Noyant-la-Gra- 
voyère,  Chazé  Henry,  etc.,  ont  fourni  de  très  nom- 
breux et  très  intéressants  fossiles;  nous  citerons  de 
superbes  séries  de  dents  de  squaloïdes ,  une  grosse 
dent  de  mastodonte,  une  autre  de  rhinocéros,  de 
grandes  côtes  i'haliterium,  etc.  La  collection  des 
fossiles  du  grès  armoricain  (bilobites  de  la  forêt 
de  Combrée),  celles  des  empreintes  des  schistes 
ardoisiers  de  La  Pouèze,  Combrée,  Misengrain,  ren- 
ferment des  spécimens  remarquables  dilflciles  à 
trouver  actuellement.  M,  le  D'  Farge,.  ancien  élève 
de  Combrée,  avait  donné  quelques  curieux  osse- 
ments du  quaternaire  des  grottes  de  Chalonnes  qui 
peuvent  être  consultés  utilement. 

Minéralogie.  —  La  collection  minéralogique  com- 
prend un  millier  d'échantillons  environ.  La  famille 
de  la  silice  est  particulièrement  bien  représentée, 
on  y  trouve  de  splendides  agates  et  quelques  pierres 
récieuses.  Les  granits  offrent  de  nombreuses 
variétés.  A  noter  encore  de  beaux  échantillons  de 


Soc.  «c  let,  beaux-arts  de  Cholet,  années  1896. 1897, 1898. 
Cholet,  Farré,  1899).  Le  Bulletin  pablie  périodiquement 
les  acquisitions  nouvelles. 


-^  93  ^ 

roches  calcaires,   une  assez   grande  quantité   de 
minerais  de  fer. 

Ces  collections  ont  été  considérablement  enri- 
chies par  le  don  de  la  collection  de  M.  Bazin  (voir 
les  détails  à  ce  nom). 

Sauxnur.  Musée  scientifique  et  archéolo- 
gique, à  l'Hôtel  de  Ville '. 

«  Bien  persuadé  que  la  seule  manière  de  rendre 
utile  à  la  science  le  musée  d'une  petite  ville  de  pro- 
vince est  de  se  borner  à  ce  que  peut  produire  son 
arrondissement  ou  un  rayon  de  quelques  myria- 
mètres,  j'ai  toujours  suivi  cette  marche,  la  seule 
vraiment  bonne ,  la  seule  qui  puisse  ojffrir  quelque 
intérêt.  » 

Ces  quelques  lignes,  extraites  du  Catalogue  du 
Musée  de  Saumur,  et  signées  Courtiller  ',  indiquent 
clairement  le  plan  tracé  et  suivi  par  ce  savant  géo- 
logue, créateur  du  Musée  saumurois.  Nous  citerons, 
sans  entrer  dans  les  détails,  les  principales  séries. 

Minéralogie.  —  Roches  et  minéraux  de  l'arron- 
dissement de  Saumur. 

Paléontologie.  —  Fossiles  du  jurassique  et  du 
houiller.  Beaux  exemplaires  des  faluns  de  l'arron- 
dissement. C'est  principalement  le  terrain  crétacé 


*  Courtillep,  Catalogue  du  Musée  de  Saumur,  roches  et 
fossiles,  p.  1  à  86  {Ann.  Soc.  linn.  de  M.-et-L,,  t,  X,  1868). 
—  Ministère  Inst.  pabl..  Annuaire  des  Musées  scienti- 
fiques et  archéologiques,  Paris,  Ledoux,  1900,  p.  339. 

«  Ann.  Soc.  linn.  de  M.-eirL.,  t.  X,  1868. 


-^  94  - 

qui  présente  une  série  de  documents  très  intéres- 
sants, rassemblés  par  M.  Courtiller,  l'auteur  qui  a 
publié  de  si  nombreux  travaux  sur  les  formations 
de  cet  étage  dans  le  Saumurois.  On  peut  consulter 
toute  la  série  des  ammonites  de  la  craie  tuffeau,  de 
très  rares  dents  de  poissons  du  turonien.  Les  spon- 
giaires et  les  polypiers  du  sénonien  sont  représentés 
par  plus  de  200  échantillons.  La  collection  des  bois 
et  des  fruits  fossiles,  celle  des  dents  de  poissons 
du  crétacé  contient  de  très  curieux  spécimens. 

Le  quaternaire  renferme  de  nombreux  ossements 
d'animaux  extraits  des  tourbières  de  la  Dive. 

Gennes.  Musée ,  à  l'ancienne  église  Saint- 
Eusèbe*. 

Le  Musée  de  Saint-Eusèbe  organisé  en  1897  par 
MM.  Martin,  ancien  agent- voyer,  et  AUard,  ancien 
maire,  renferme  différents  fossiles  du  turonien,  du 
cénomanien ,  et  de  nombreux  spongiaires  du  séno- 

^  Ce  Musée,  encore  peu  connu ^  renferme  diSérentes 
collections  ;  nous  en  devons  la  liste  à  l'obligeance  de  M.  le 
Maire  de  Gennes  et  de  son  Secrétaire  : 

Cercueils  de  pierre  (mollasse  coquillière  de  Doué-Ia- 
Fontaine)  ; 

Débris  de  poterie  monnaies  anciennes»  haches  de  bronze, 
vieilles  armes  ; 

Vieux  plans  et  cartes,  parchemin  du  xvi°  siècle  ; 

Coquillages  divers,  étrangers  ; 

Collection  d'oiseaux  et  mammifères  (don  de  M.  Prieur- 
Carré)  ; 

Insectes,  papillons  ; 

Cadrans  solaires  en  ardoise,  curiosités  diverses  et 
quelques  vieux  ouvrages. 


bos- 
nien  recueillis   dans  la   région,   rassemblés  par 
M.  Martin.  Nous  espérons  que  celte  série,  exclusi- 
vement locale,  sera  augmentée  par  les  dons  des 
habitants  du  canton  de  Gennes. 

llontreuil- Bellay.   Musée  scientifique  i   à 

r  Hôtel  de  Ville. 

M.  Lucas,  pharmacien  à  Montreuil- Bellay,  et 
M.  de  Grandmaison,  député  de  l'arrondissement  de 
Saumur,  ont  commencé  depuis  quelques  années 
des  collections  géologiques  et  paléontologiques  ins- 
tallées dans  une  des  salles  de  la  mairie.  Les  fossiles 
rassemblés  appartiennent  presque  tous  aux*  diffé- 
rentes couches  du  jurassique,  dont  un  grand  nombre 
d'étages  sont  représentés  aux  environs  de  Mon- 
treuil.  Ce  Musée,  exclusivement  régional,  pourra 
être  d'une  grande  utilité  dans  un  pays  aussi  riche 
en  fossiles  :  les  amateurs ,  les  ouvriers  occupés  aux 
carrières  des  environs,  les  simples  curieux  pour- 
ront y  déposer  leurs  nombreuses  trouvailles  et  faci- 
liter ainsi  les  recherches  des  géologues. 

Angers.  Société  d'Agriculturei  Sciences  et 
Arts. 

Le  19  décembre  1845,  M.  le  Président  de  la  Société 
faisait  une  importante  communication  à  ses  savants 
collègues.  A  la  suite  de  ses  démarches,  les  nom- 
breux minéraux,  rassemblés  par  les  ingénieurs 
chargés  d'étudier  la  géologie  du  département  et  qui 
gisaient  enfouis  dans  un  déplorable  péle-môle  sur 
les  dalles  du  laboratoire  de  la  Préfecture,  allaient 


—  96  - 

être  exhumés  grâce  à  la  bienveillante  intervention 
de  l'autorité  préfectorale.  M.  l'ingénieur  des  mines 
Cacarrié  s'offrait  spontanément  à  classer  ces  maté- 
riaux. La  Société  allait  être  constituée  dépositaire 
responsable  de  cette  importante  collection  qui  de- 
viendrait le  complément  naturel  de  la  belle  carte 
géologique  de  M.  Cacarrié. 

La  Société  possédait  déjà  une  série  fort  riche  de 
la  formation  anthraxifère  du  Layon,  due  à  l'un  de 
ses  membres,  l'ingénieur  des  mines  Rolland*. 

Le  11  avril  1846,  M.  Béraud  présentait  à  l'assem- 
blée une  collection  d'ossements  fossiles  dont  il 
venait  de  faire  l'acquisition  pour  la  collection  de  la 
Société  ;  ces  fossiles,  au  nombre  de  38,  provenaient 
des  f aluns  de  Gonnord  *. 

La  collection  de  la  Société  renfermait  un  bel 
échantillon  de  stalactite  trouvé  en  1847  à  Corzé, 
ainsi  que  divers  minéraux,  roches  et  fossiles  re- 
cueillis par  MM.  Millet  et  Desvaux  \ 

Tous  ces  matériaux  constituaient  un  ensemble 
d'un  grand  intérêt  pour  l'étude  de  la  géologie  dépar- 
tementale. 

Vers  1885,  les  collections  de  la  Société,  en  partie 
dispersées,  furent  remises  à  l'Externat  Saint-Mau- 

*  Mém.  Soc,  Agr,,  Se.  et  Arts  d'Angers,  procès-verbaux, 
p.  5,  année  1846. 

'  Mém,  Soc»  Agr.,  Se.  et  Arts  d'Angers,  procès- verbaux, 
p.  35-36-37,  année  1846. 

'  Mém.  Soc.  Agr.^Se.et  Arts  d^ Angers,  procès- verbaux, 
p.  495,  1873.  —  Millet  de  la  Turtaudière,  Paléontologie 
du  dép.  de  M.etL.,  p.  100. 


-97- 

rille  d'Angers  ;  M.  Tabbé  Rondeau,  alors^rofesseur 
de  géologie,  en  rassembla  les  débris  et  remit  en 
ordre  principalement  les  minéraux  et  roches  prove- 
nant des  recherches  de  M.  Cacarrié. 

En  relatant  ces  faits  dans  notre  étude  sur  le 
Musée  de  Paléontologie  de  la  ville  d'Angers,  nous 
regrettions  que  cette  collection  départementale,  for- 
mée par  des  fonctionnaires  de  l'État,  n'ait  pas  été 
remise  par  M.  le  Préfet  au  Musée  de  la  ville  d'An- 
gers. M.  le  Df  Maisonneuve,  président  actuel  de  la 
Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Angers, 
prenant  la  défense  de  ses  anciens  collègues,  nous 
écrivit  une  lettre  justificative  dont  nous  détachons 
les  passages  suivants  : 

«  Tous  ces  échantillons  n'avaient  plus  qu'une 
valeur  minéralogique ,  les  étiquettes  étaient  dé- 
truites, les  indications  des  localités  n'existaient 
plus.  L'humidité  du  local  que  l'administration  met 
à  la  disposition  de  la  Société  avait  été  la  cause  du 
désastre.  Nous  avons  vivement  regretté  cette 
perte.  » 

Angers.  Société  académique  de  Maine-et- 
Loire  (aujourd'hui  dissoute). 

Dans  la  séance  du  |"  février  1860,  M.  le  comte  de 
Las  Cases  annonçait  que  le  directeur  de  ses  houil- 
lères de  la  Loire  s'occupait  activement  de  la  classi- 
fication et  de  la  détermination  des  roches  du  bassin 
houiller  de  la  vallée  du  Layon.  Il  avait  l'intention 
de  faire  hommage  de  cette  riche  et  intéressante  col- 
lection géologique  à  la  Société,  et  c'est  au  nom  et 


par  rintermédiaire  de  celle-ci  seule  qu'il  voulait  que 
le  Musée  d'histoire  naturelle  en  fût  doté  \ 

Cette  collection,  classée  définitivement  par 
M.  Fagès,  ingénieur  des  mines,  figura  à  TExposi- 
tion  qui  eut  lieu  à  Angers  en  1864. 

M.  le  D'  Farge  décrivit  cette  intéressante  série 
en  ces  termes  *  : 

((  ...  Une  collection  aussi  complète  que  variée 
de  roches,  d'empreintes  et  de  fossiles  végétaux, 
des  échantillons  des  différentes  veines  de  char- 
bon éclairent  et  complètent  les  beaux  travaux  de 
M.  Fagès.  Nous  y  avons  surtout  remarqué  des 
fragments  de  palmiers  mesurant  0™50  de  diamètre, 
des  Sigillaria,  des  Calamités,  des  Sphœnopteris  de  la 
plus  belle  conservation  et,  parmi  les  roches,  tous 
les  grès  houillers  et  surtout  des  types  variés  de 
cette  pierre  carrée,  dont  quelques-uns,  véritables 
grès  pourtant,  rappellent  de  si  près  les  porphyres 
du  voisinage.  Enfin,  ces  curieux  rognons  de  sili- 
cate et  de  sulfure  de  fer  variant  de  12  à  45  centi- 
mètres de  diamètre  et  qu'on  prendrait  volontiers 
pour  d'énormes  galets  si  leur  structure  ne  révélait 
une  toute  autre  origine.  » 

Le  .6  juillet  1864,  M.  le  comte  de  Las  Cases  aban- 
donnait définitivement  ce  riche  ensemble  à  la  Société 
académique,  en  la  laissant  libre  cette  fois  d'en  dis- 

*  Consulter  Mènx.  Soc.  ncad.  de  M.-ei-L*,  procès-ver- 
baux des  séances,  séance  du  1"  février  1860,  T  vol.,  1860, 
p.  197. 

'  Farge,  La  section  d'histoire  naturelle  à  r Exposition 
de  1864  (A/i/i.  Soc,  /tVin.  de  M.-e^L.,  7*  année,  1864, p.  196). 


poser  selotL  cpi'elle  le  jugera  convenable  pour  les 
progrès  de  la  science,  soit  en  le  conservant  dans  le 
local  de  la  Société,  soit  en  en  faisant  hommage  au 
Musée  d*histoire  naturelle  de  la  ville  d^Angers.  Cest 
cette  dernière  destination  qui  fut  votée  par  rassem- 
blée et  acceptée  par  M.  le  Maire  d'Angers*. 

Nous  avons  relaté  dans  un  autre  ouvrage  quel  fut 
le  sort  lamentable  de  cette  collection ,  d'autant  plus 
précieuse  pour  la  géologie  de  notre  département  que 
les  mines  de  la  concession  Layon-et-Loire  ne  «ont 
plus  actuellement  exploitées  '. 

A  Tôpoque  de  la  dissolution  de  la  Société  acadé- 
mique, une  série  peu  importante  de  roches  du  dépar- 
tement de  Maine-et-Loire,  classée  par  M.  Menière, 
a  été  cédée  au  Musée  paléontologique  ;  elle  n'avait 
pas  grande  valeur;  les  échantillons  ont  été  mélangés 
aux  séries  déjà  existantes  au  Musée. 

Angers.  Société  d'Études  scientifiques. 

«  La  Société  d'Études  scientifiques  d'Angers,  dési- 
reuse d'accroître  les  collections  publiques  de  la  ville 
d'Angers ,  fait  appel  à  tous  ses  membres  et  les  prie 
de  vouloir  bien  lui  réserver  les  objets  intéressant 
l'histoire  naturelle  locale  ou  régionale  dont  ils  pour- 
raient disposer.  D'accord  avec  les  directeurs  et  les 
Commissions  spéciales,  elle  se  charge  de  déterminer 

*  Mém.  Soc.  dcad.  de  M.-et-L,,  procès- verbaux  des 
séances  :  séance  du  6  juillet  1864,  15«  vol. ,  1864,  p.  282  ; 
séance  du  3  août  1864,  15«  vol.,  1864,  p.  284. 

•  Desmazières,  La  Géologie^  la  Paléontologie ,  la  Miné- 
ralogie au  Musée  d^ Angers,  p.  38,  39. 


—  400  - 

ces  objets  et  de  les  répartir  ensuite,  sous  le  nom  de 
leur  donateur,  dans  les  différents  musées.  » 

Grâce  à  cet  avis  inséré  sur  la  couverture  des  bulle- 
tins, la  Société  a  pu  acquérir  de  très  nombreux 
échantillons  de  minéralogie  ou  de  paléontologie 
pour  les  collections  départementales;  nous  citerons 
notamment  les  fossiles  des  faluns  de  TÂnjou  donnés 
par  M.  Couffon,  les  empreintes  du  grès  armoricain 
de  la  tranchée  de  Fusine  Bessonneau  ramassés  par 
M.  Préaubert,  de  rares  échantillons  de  minéralogie 
et  roches  du  département  donnés  par  nous.  N'ou- 
blions pas  de  rappeler  les  superbes  spécimens  de 
Palmacites  andegavensis  des  grès  éocènes  de  Sou- 
celles ,  donnés  au  Musée  paléontologique  à  la  suite 
de  nos  actives  démarches  auprès  de  MM.  Prillet 
(Adolphe),  propriétaire  à  Villevêque,  et  Launay- 
Prillet,  maire  du  Plessis-Grammoire.  C'est  encore 
deux  membres  de  U  Société,  MM.  Poitevin  et  Bas, 
qui  ont  légué  au  Musée,  l'un  sa  collection  de  spon- 
giaires du  crétacé  des  environs  de  Châteauneuf, 
l'autre  sa  collection  du  bassin  parisien.  Les  trilo- 
bites  du  silurien  de  La  Pouèze,  qui  font  l'admiration 
des  visiteurs,  ont  été  généreusement  offerts  par 
M.  Morel,  grâce  aux  relations  de  M.  Préaubert'. 


*  En  plus  des  dons  spéciaux  aax  études  minéralogiqnes 
ou  paléontologiques ,  nous  citerons  la  belle  collection 
conchyologiqae  des  coquilles  vivantes  du  département  de 
Maine-et-Loire  composée  et  donnée  par  M.  Surrault,  vice- 
président  de  la  Société,  et  la  remarquable  série  d'instm- 
ments  préhistoriques  de  l'Anjou  et  des  environs  de  Beaa- 
vais  offerte  par  M.  Préaubert,  son  savant  président. 


—  101  - 

Enfin,  la  classification  des  échantillons  a  été  faite 
en  grande  partie  par  MM.  Gallois,  Préaubert,  Sur- 
rault,  Couflon  et  Desmazières ,  membres  de  la 
Société. 

(Voir  Angers,  Musée  paléontologlque,  dons  de 
MM.  PouUain,  Davy,  tous  les  deux  membres  de  la 
Société.) 

Paris.  Muséum  d'histoire  naturelle. 

M.  Edouard  Bureau  nous  donne,  dans  un  très 
intéressant  travail,  quelques  renseignements  sur  la 
partie  des  collections  du  Muséum  qui  concerne 
notre  département;  nous  en  détachons  les  lignes 
suivantes*  : 

«  Carbonifère.  —  ...  Ad.  Brongniart  explora  en 
1845,  dans  le  plus  grand  détail,  toutes  les  conces- 
sions du  bassin  de  la  Basse-Loire... 

«  J'ai  fait  pour  ma  part  de  nombreuses  recherches 
dans  le  bassin  de  la  Basse-Loire;  je  ne  peux  pas 
estimer  à  moins  de  1.000  les  échantillons  que  j'y  ai 
recueiUls.  (P.  355-356.) 

«  Silurien.  — ...  Enfin,  j*ai  trouvé  de  nombreux 
fossiles  du  même  niveau  (grès  armoricain)  à  la 
Bouanderie,  commune  de  La  Potherie  (Maine-et- 
Loire). 

«...  Les  schistes  ardoisiers  d'Angers,  dont  lô 
dépôt  a  succédé  à  celui  du  grès  armoricain  à  Tépoque 
silurienne  moyenne,  n'ont  fourni  qu'une  forme  attri- 

*  Bureau  9  Edouard,  Collections  de  botanique  fossile  du 
Aftf^éum.  Extrait  du  vol.  Centenaire  du  Muséum  d^ histoire 
naturelle  de  Paris.  Paris,  Imp.  nat.>  1888. 


-T  102  - 

buée  au  règne  végétal,  VEopteris  Sap.  M.Hermite 
nous  en  a  envoyé  trois  échantillons.  (P.  358.) 

«  Tertiaire.  —  ...  J'ai  recueilli,  dans  les  grès  de 
Beauchamps,  de  nombreuses  feuilles  de  Nerium 
parisiense.  Les  grès  du  Maine  et  de  TAnjou  sont 
regardés  comme  étant  de  ce  niveau.  Ad.  Brongniart 
les  a  explorés  en  1845  et  t)écaines  en  1864,  mais  la 
plupart  des  fossiles,  fort  nombreux,  que  possède  le 
muséum  de  ces  grès,  proviennent  de  Saint-Saturnin, 
près  d'Angers,  et  ont  été,  les  uns  reçus  par  échange 
du  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Nantes,  les  autres 

acquis  par  des  ouvriers  qui  exploitent  ces  grès » 

(P.  368.) 

En  dehors  de  ces  quelques  lignes  relatives  à  la 
paléobotanique,  nous  n'avons  pas  de  renseigne- 
ments bien  précis  sur  les  autres  séries  du  Muséum; 
nous  citerons  cependant  les  fossiles  de  nos  ardoi- 
sières, une  collection  de  faluns  de  Doué  la-Fontaine, 
formée  par  Mesnard  La  Groy  et  que  M.  G.-L.  DoUfus 
nous  a  signalée. 

M.  Thévenin  A.,  assistant  au  Muséum,  a  bien 
voulu,  sur  la  demande  de  M.  Couflon,  nous  men- 
tionner quelques  séries  intéressantes  pour  l'étude 
de  la  paléontologie  angevine  : 

1®  Échantillons  des  mollusques  des  environs  d'An- 
gers signalés  dans  le  Prodrome  de  Paléontologie' 
(terrain  tertiaire  falunien)  ; 

*  A.  d'Orbigny,  Prodrome  de  paléontologie  stratlgra- 
phique  universelle  des  animaux  mollusques  et  rayonnes. 
Paris,  Victor  Masson,  1852,  3  vol.  in-18.  Voir,  pour  les 
mollasques  signalés >  p.  25  et  suivantes. 


-  103- 

2p  Quelques  spécimens  dans  la  collection  Tour- 
nouer  spécialement  consacrée  aux  mollusques  ter- 
restres ou  d'eau  douce  ; 

30  Des  moulages  de  grands  bivalves  Venus  fallax 
et  Pecten  apollo  donnés  par  M.  G.  DoUfus  ; 

40  Des  dents  de  poissons  de  Chazô-Henri  (collec- 
tion Lemoine)  ; 

5**  De  nombreux  ossements  d'Haliiherium,  dont 
les  plus  importantes  séries  ont  été  données  par 
M™»  veuve  Vulpian,  ou  font  partie  de  la  collection 
Lemoine. 

Paris.  Faculté  des  Sciences  (Sorbonne). 

A  signaler  quelques  exemplaires  dans  les  collec- 
tions Hébert  et  Brongniart,  et  tout  particulièrement 
la  collection  des  faluns  de  l'Anjou  composée  par 
M.  l'abbé  Bardin  et  déposée  au  laboratoire  de  géo- 
logie. 

Paris.  École  nationale  supérieure  des 
Mines. 

Nous  mentionnerons  spécialement  la  collection 
des  fossiles  des  schistes  ardoisiers  de  l'Anjou  ren- 
fermant de  nombreux  et  rares  échantillons  ;  la  plu- 
part ont  été  envoyés  par  la  Commission  des  ardoi- 
sières (Larivière)  d'Angers. 

Les  terrains  houillers  du  bassin  du  Layon  sont 
également  bien  représentés. 

Caen.  Musée  d'histoire  naturelle ,  à  TUni- 
versité,  rue  de  la  Chaîne. 
Le  Musée  d'histoire  naturelle  a  été  fondu  avec  les 


—  104  — 

collections  de  la  Faculté  des  Sciences,  collections 
Lamouroux  et  Deslongchamps  réunies. 

Dans  la  collection  Defrance  renfermant  tous  les 
types  de  cet  auteur,  on  remarque  une  nombreuse 
série  de  fossiles  des  faluns  de  Thorigné  et  de 
Saint-Glément-de-la- Place,  envoyée  à  Defrance  par 
M.  Millet  de  la  Turtaudière  ;  les  échantillons  sont 
renfermés  dans  des  tubes. 

M.  de  Boury  a  donné  des  spécimens  du  miocène 
de  Chazé-Henry. 

A  citer  une  contre -empreinte  de  YOgygia  Guei- 
iardi  qui  a  servi  de  type  à  Brongniart. 

M.  Bizet,  Paul,  ancien  conducteur  des  ponts  et 
chaussées,  a  légué  à  cet  établissement  tous  les  échan 
tillons  qu'il  avait  recueillis  pendant  ses  excursions 
en  Maine-et  Loire  pour  le  service  de  la  carte  géolo- 
gique de  France  ;  on4rouvera  dans  cet  ensemble  de 
précieux  documents  pour  Tétude  du  jurassique  et 
du  lias  de  Durtal,  du  callovien  de  Montreuil-Bellay, 
des  faluns  du  Baugeois,  etc.  \ 

Châteaubriant.  Musée  scientifique  et  ar- 
chéologique,  au  château. 

Quelques  beaux  échantillons  des  empreintes  du 
houiller  dans  la  pierre  carrée  de  Montjean  (carrière 
de  la  Garenne). 

Ossements  et  coquilles  des  faluns  miocènes  du 
Segréen. 

^  Noos  devons  les  renseignements  concernant  le  Musée 
de  Caen  à  Tobligeance  de  M.  Bigot,  professeor  à  la  Faculté 
des  Sciences  de  cette  ville. 


-  105  — 

Nantes.  Muséum  d'histoire  naturelle. 

Quelques  échantillons  des  grès  de  T Anjou  classés 
par  M.  Éd.  Bureau.  Superbes  échantillons  des  tri- 
lobites  des  ardoisières  de  Maine-et-Loire  et  particu 
lièrement  de  La  Pouèze. 

Niort.  Musée  d'histoire  naturelle. 

Dans  la  séance  du  18  avril  1872,  la  Société  de 
Statistique,  Sciences  et  Arts  des  Deux-Sèvres  a  reçu 
la  collection  géologique,  minéralogique  et  conchyo- 
logique  que  lui  offrait  M.  Léo  Desaivre%  de  Champ- 
deniers. 

En  ce  qui  concerne  la  géologie  étrangère  au  dépar- 
tement des  Deux  Sèvres,  on  doit  citer  des  séries 
remarquables  provenant  de  localités  classiques.  Tels 
sont  les  fossiles  calloviens  de  Montreuil  Bellay,  dou- 
blement précieux  à  cause  de  leur  magnifique  conser- 
vation, et  parce  que  la  carrière  ouverte  dans  leur 
gisement  est  abandonnée  et  qu'on  ne  peut  plus,  dès 
lors,  en  trouver  d'autres. 

Rennes.  Université.  Faculté  des  Sciences. 

Belle  collection  de  paléobotanique  relative  aux 
terrains  crétacés  supérieurs  et  éocènes  de  l'ouest  de 
la  France.  Série  importante  et  classée  par  M.  Crié 
de  beaux  échantillons  des  grès  éocènes  de  l'Anjou. 

Segré,  le  30  mars  1895. 

*  Rapport  sur  la  collection  offerte  au  Musée  par 
M.  L.  Desaiore,  par  MM.  Barraad,  Dacroeq  et  Marti- 
neau,  membres  de  la  Commission  (Bull,  de  la  Soc,  sta^ 
tistique  se.  et  arts  du  dèp.  des  Dcux-SècreSt  10  juillet  1872 
p.  324,  325,  n"  6  et  7,  juin  et  juillet  1872). 


ITOTBÎ 

'SUR 

L'ODONTOTARSUS  GRAMMICUS  L 

«,(Le  Purpureolinatus  de  Rossi) 

Wtifim  de  la  fuoiDe  les  Fentatoniiiles.  secQoD  les  ScDteDeillSB. 
trONi  les  SCDteDeriol 


Diagnose  du  Docteur  A.  Puton 

Elliptique,  convexe,  glabre,  ponctué,  d'un  jau- 
nâtre pâle,  à  bandes  longitudinales  irrégulières, 
brunâtres,  violacées  ou  noirâtres  ou  bordées  de  noi- 
râtre, celles-ci  formées  par  des  points  noirs.  Deux 
lignes  noires  sur  la  tête.  Pronotum  avec  quatre 
bandes  longitudinales  plus 
ou  moins  vagues,  plus  appa- 
rentes sur  la  deuxième  moi- 
tié. Écusson  avec  quatre 
bandes  longitudinales  ;  les 
juxta- médianes  plus  appa- 
rentes à  la  base  et  raccour- 
cies en  arrière,  les  juxta-latérales  courbées  et  pro- 
longées jusqu'à  l'extrémité  de  l'écusson  où  elles 
deviennent  noires,  sont  irrégulières  en  avant.  Des- 
sous du  corps  et  pattes  flaves  plus  ou  moins  ponc- 
tués de  noir.  Varie  beaucoup  pour  les  couleurs; 


—  108  — 

quelquefois  les  bandes  sont  fauves,  à  peine  bordées 
de  noir.  Long.  9-11. 

Cet  insecte  de  la  France  méridionale  n'a  pas  été, 
je  crois,  encore  signalé  dans  nos  contrées  ange- 
vines et  il  ne  figure  pas  dans  le  fascicule  des  Pen- 
tatômides  de  la  France  armoricaine,  ouvrage  publié 
dans  le  Bulletin  de  la  Société  scientifique  et  médicak 
de  V Ouest  (Rennes). 

Ayant  eu  la  chance  de  le  capturer  le  16  sep- 
tembre 1897  sur  les  coteaux  de  Beaulieu  (Maine  et 
Loire),  enfoui  dans  la  terre  à  quelques  centimètres 
de  profondeur,  j'ai  cru  devoir  le  signaler  comme 
contribution  à  notre  faune  de  TAnjou  et  pour  com- 
bler la  lacune  de  l'ouvrage  précité. 

Je  soumets  à  la  Société  d'Études  scientifiques 
d'Angers  cet  insecte  et  je  joins  le  dessin  à  la  pré- 
sente communication. 

E.  Baudouin. 


SESSION  EXTRAORDINAIRE 


DB  LK 


SMEit  irÊnnES  scionFiiiiEi!  rjuGEB 

^     SBGi-R± 

Î4  et  Î5  Juin  Î905 

CSompte  rendfi  par  M.  O.  OOTJPFON 


La  Société,  conformément  à  la  décision  prise  à 
Saumur  dans  sa  séance  extraordinaire  du  9  juin 
1904,  s'est  réunie  en  session  extraordinaire  à  Segré 
les  14  et  15  juin  1905. 

Le  programme  de  cette  session  avait  été  discuté 
et  fixé  dans  les  séances  du  6  avril  et  du  4  mai  1905. 

Le  Comité  chargé  d'organiser  la  session  se  com- 
posait de  MM.  Bouvet,  Couffon,  Desmaziôres, 
Préaubert  et  Surrault. 

Les  membres  de  la  Société  qui  ont  pris  part  à  la 
session  sont  : 

\^M.    Barbin,   Baron,    Bellanger,   Bouvet   G., 
Couffon  O.,  Desmazières  O.,  Fruit,  sQus-préfet  de 
Tarrondissement  de  Segré,  Guilheux,  Lepage  R., 
Milon,  Muffang  H.,  Pavis,  Pichery,  Préaubert  E. 
Robin. 


-  110  - 

Parmi  les  personnes  étrangères  à  la  Société 
ayant  pris  part  à  la  session  nous  citerons  : 

MM.  Auge,  Brunet,  D'  Chevalier^  Gatine,  maire 
de  Segré. 

Se  sont  fait  excuser  :  .   , 

MM.  Davy  L.,  Dumas,  SurraultTh.,  T^ézée  H., 
Welsh  J. 

Séance  du  14  juin  1905 

CONFÉRENCE  DE  M.  PRÉAUBERT 

L'Anjou  et  particulièrement  le  Segréen 
à  travers  les  âges  géologiques 

La  Société  se  réunit  à  Segré  à  8  h.  1/2  du  soir 
dans  une  des  salles  de  la  Mairie  gracieusement  mise 
à  sa  disposition  par  M.  Gatine,  maire  de  Segré. 

Un  grand  nombre  de  personnes  notables  de  Segré 
et  des  environs  honorent  la  réunion  de  leur  présence. 
M.  Fruit,  sous-préfet  de  Segré,  procède  à  l'installa- 
tion de  la  Société  en  lui  souhaitant  la  bienvenue 
dans  son  arrondissement  et  en  la  remerciant  d'avoir 
choisi  la  ville  de  Segré  pour  siège  de  sa  session 
extraordinaire;  après  avoir  fait  Téloge  de  M.  Préau- 
bert  et  montré  l'intérêt  de  la  Société  d'Études  Scien- 
tifiques, il  donne  la  parole  au  conférencier. 

M.  Préaubert,  président  de  la  Société,  exprime, 
en  quelques  paroles  aimables,  à  M.  le  Maire  et  à 
M.  le  Sous-Préfet  la  reconnaissance  de  la  Société 
pour  leur  gracieux  accueil,  il  remercie  également 
l'auditoire  de  l'empressement  qu'il  a  montré  à  se 
rendre  à  son  invitation. 


- 111  - 

Faisant  ensuite  en  (Quelques  mots  l'historique  de 
la  Société,  il  la  montre  fondée  au  lendemain  de  1870 
par  un  groupe  de  jeunes  gens  unis  dans  une  pensée 
de  relèvement  national,  puis  prospérant  entre  les 
mains  de  ses  présidents,  secrétaires  et  trésoriers 
successifs,  devenant  un  instrument  de  vulgarisation 
scientifique.  Abordant  alors  le  sujet  annoncé  le  con- 
férencier commence  par  exposer  tout  l'intérêt  qui 
s'attache  à  la  connaissance  du  sol  d'une  région ,  et 
montre  qu'un  guide  commode  dans  cette  étude  con- 
siste dans  un  essai  de  recoijstitution  de  la  distri- 
bution des  mers  et  des  continents  aux  diverses 
époques. 

Ses  démonstrations  seront  appuyées  sur  un  grand 
nombre  de  projections  comprenant  des  cartes  de 
France  et  de  l'Anjou  dressées  d'après  la  carte  géo- 
logique de  France,  des  dessins  empruntés  à  des 
ouvrages  de  géologie  et  des  reproductions  de  fos- 
siles appartenant  au  Muséum  de  Paris  ou  au  Musée 
paléontologique  d'Angers. 

Il  est  d'abord  question  du  terrain  primitif,  de  sa 
formation  (i)\  de  sa  distribution  en  France  (2)  et 
en  Anjou  (3);  puis  des  dépôts  précambrien  et 
cambrien  (4).  La  coupe  du  silurien  moyen  et  supé- 
rieur (5)  est  ensuite  étudiée  avec  énumération  des 
principaux  fossiles  :  bilobites  (6),  trilobites  (7,  8,  9, 
10),  graptolithes(ll,12). 

Les  dépôts  siluriens  d*abord  horizontaux  ont  été 
progressivement  redressés  et  plissés  par  le  soulève- 

*  Les  numéros  entre  parenthèses  sont  ceux  des  pro- 
jections. 


~H2  — 

ment  de  la  chaîne  hercynienne  (13, 14)  ;  il  en  résulte 
que  si  l'on  restituait  à  TAnjou  ses  dimensions  avant 
le  soulèvement,  on  obtiendrait  une  carte  fortement 
étirée  dans  le  sens  perpendiculaire  au  soulèvement, 
c'est-à-dire  suivant  la  ligne  Sablé-Angers-Cholet 
(15, 16). 

Il  est  probable  que  le  mouvement  de  plissement 
a  dû  commencer  à  se  faire  sentir  vers  la  fin  du 
silurien  supérieur,  provoquant  en  divers  points  des 
éruptions  granitiques  (17). 

Le  mouvement  s'accentue ,  la  mer  se  resserre  en 
un  large  canal  traversant  l'Anjou  du  N.-O.  au  S.-E; 
c'est  la  mer  dévonienne ,  représentée  sur  une  carte 
déjà  moins  déformée  (18).  Les  limites  approxima- 
tives de  cette  mer  nous  sont  connues  par  des  for- 
mations littorales  de  calcaire  marmoréen  souvent 
fossilifère  (J9,  20).  Ces  dépôts  redressés,  démantelés 
et  disloqués  sont  représentés,  sur  la  carte  actuelle, 
par  les  éruptions  dévoniennes  de  granulite  (21). 

La  compression  devenant  plus  énergique,  la  mer 
se  resserre  encore  davantage  surtout  sur  le  bord 
nord  qui  s'infléchit  assez  brusquement,  en  même 
temps  que  le  pays  se  recouvre  de  collines  parallèles, 
assez  élevées  (plis  anticlinaux)  ;  le  tout  est  figuré 
sur  une  carte  beaucoup  moins  étirée  (22).  La  mer 
carbonifère  a  enfoui  de  nombreux  débris  de  végétaux 
qui  ont  formé  la  houille  (23,  24);  ces  dépôts  ren- 
ferment également  des  fossiles  animaux  (25,  26). 

Le  relèvement  brusque  du  bord  nord  de  la  mer 
carbonifère  a  provoqué,  par  suite  de  nombreuses 
fissures,  l'apparition  d'un  long  cortège  de  volcans 


—  H3  — 

parallèlement  à  ce  bord  dans  toute  la  traversée  de 
l'Anjou  (27). 

Les  vieux  volcans  de  cette  époque,  bien  que 
démolis  en  majeure  partie,  se  reconnaissent  encore 
cependant  à  certains  signes  (28).  Dans  lés  environë 
de  Rochefort-sur-Loire,  plusieurs  d'entre  eux,  moins 
démentelés,  ont  attiré  de  tout  temps  l'attention' et 
ont  reçu  des  dénominations  diverses  :  Le  pic  Mar- 
tin (20),  la  Roche  de  Dieusie  (30),  le  Saint-Ophange 
et  le  Saint  Symphorien  (31,  32,  33),  le  mamelon  de 
l'Alleu  (34),  les  grands  rochers  de  TAUeu  (35,  36). 

Non  seulement  ces  volcans  ont  vomi  des  coulées 
de  lave  porphyrique,  mais  ils  ont  lancé  également  de 
grandes  quantités  de  cendres  transformées  actuel- 
lement en  une  cinérite  appelé  «  pierre  carrée  » 
(37,  38)  qui  renferme  parfois  des  débris  végétaux 
ensevelis  au  moment  de  l'éruption  (39). 

La  fin  de  la  période  carbonifère  a  été  marquée  par 
le  paroxysme  du  soulèvement  hercynien,  quia  com- 
plètement écrasé  et  relevé  jusqu'à  la  verticale  les 
couches  du  primaire,  comme  on  le  voit  dans  la 
coupe  du  bassin  houiller  de  Chalonnes  (40). 

Le  bassin  écrasé,  déchiré,  coupé  de  failles,  arra»- 
ché  par  les  érosions  ultérieures,  a  été  réduit  à  une 
faible  partie  de  son  étendue  primitive,  comme  on  le 
voit  sur  la  carte  géologique  (4i)  où  sont  marquées 
également  les  éruptions  de  cette  époque  :  porphyre, 
orthophyre,  diabase,  diorite,  filons  de  quartz;  le 
plus  important  de  ces  derniers  est  celui  de  Saintr 
Pierre-Montlimart,  qui  renferme  un  puissant  dépôt 
de  Mispickel  aurifère. 

8 


—  114  — 

Le  soulèvement  a  rejeté  la  mer  fort  loin  de  nos 
limites  (mer  triasique,  42)  et  l'Anjou  a  été  recouvert 
de  véritables  montagnes  rappelant  la  configuration 
du  Jura.  Mais  ces  montagnes,  fissurées  dans  tous 
les  sens,  n'ont  pas  .tardé  à  s'effondrer  et  ont  rapide- 
ment été  rasées  pendant  la  période  Triasique. 

Dans  cet  effondrement  et  cet  arasement,  ce  sont 
les  bordures  relevées  du  grès  armoricain  qui  ont  le 
mieux  résisté,  formant  des  crêtes  saillantes  sépa- 
rant les  alignements  des  plis  synclinaux  et  anticli- 
naux ;  ces  derniers  alignements  forment  actuelle- 
ment des  vallées  alternant  avec  les  redressements 
de  l'Armoricain.  Une  coupe  géologique  du  nord  au 
sud ,  à  travers  le  Segréen  (43) ,  permet  de  se  rendre 
compte  de  cette  distribution  ;  elle  est  également 
mise  en  évidence  par  une  carte  (44)  montrant  les 
lignes  d'affleurement  du  grès  armoricain  dans 
l'ouest  de  l'Anjou.  C'est  le  long  de  ces  mêmes  lignes 
que  se  rencontre  le  filon  de  minerai  de  fer  armori- 
cain de  l'Anjou  et  les  bancs  de  schiste  ardoisierqui 
s*appuie  sur  le  grès.  L'arrondissement  de  Segré 
présente  ainsi  un  aspect  très  caractéristique  avec 
toute  une  série  de  vallées  sensiblement  parallèles, 
très  verdoyantes ,  séparées  par  des  crêtes  le  plus 
souvent  boisées  ;  configuration  ondulée  et  boca 
geuse. 

Les  cassures,  failles,  dislocations  de  cette  époque 
ont  été,  bien  plus  récemment  mises  à  profit  par  les 
cours  d'eau  actuels  pour  la  formation  de  leur  vallée 
dans  la  région  ouest  de  l'Anjou  (45). 

La  mer,  rejetée  au  loin  à  l'est,  s'est  rapprochée 


—  Ii5  — 

peu  à  peu  pendant  la  période  jurassique  (carte  de 
France,  46)  et  envahit  tout  Test  de  l'Anjou  (47). 
Fossiles  divers  de  cette  époque;  ammonites, 
bélemnites  (48,  49,  50,  51);  sauriens  jurassiques 
(52,  53,  54,  55)  ;  flore  jurassique,  paysage  idéal  (56) 
sont  exposés  en  public. 

Après  un  recul  vers  Test,  la  mer  revient  (mer 
crétacée,  57)  en  Anjou  avec  un  littoral  un  peu  diffé- 
rent (58)  (fossiles  du  crétacé,  59,  60). 

Tout  à  fait  à  la  fin  du  crétacé,  une  sorte  de  détroit 
travei*sant  obliquement  le  département  dans  la 
direction  de  Noirmoutiers  (bois  de  la  Chaize),  a 
réuni  la  mer  crétacée  avec  l'Atlantique;  par  ce 
détroit  est  arrivé  une  grande  quantité  de  sable  blanc 
qui,  le  plus  souvent,  s'est  concrète  en  forme  de 
grès  ;  ce  grès  est  utilisé  actuellement  pour  le  pavage. 
En  divers  points,  notamment  à  Saint-Saturnin,  ce 
grès  renferme  des  empreintes  de  végétaux  à  feuilles 
persistantes,  palmiers  (saballtes),  figuier,  laurier 
rose,  bambous,  etc.  (62,  63,  64). 

La  mer  finit  par  disparaître  complètement  de 
notre  territoire,  mais  elle  est  bientôt  remplacée, 
pendant  une  certaine  période  de  TÉocène,  par  de 
grands  lacs  d'eau  douce  déposant  du  calcaire  (65)  et 
dont  Tun  d'eux  envoie  un  prolongement  dans  le 
Saumurois  et  le  Baugeois  (66).  L'Anjou  était  alors 
recouvert  de  forêts  et  de  steppes  où  vivaient  des 
mammifères  divers  (67,  68). 

Ce  lac  finit  par  s'assécher  ;  mais  un  mouvement 

de  flexion  va  se  faire  sentir,  cette  fois,  du  côté  ouest 

Anjou,  qui  était  resté  émergé  depuis  les  temps 


—  116  -^ 

primaires.  Pendant  la  durée  du  miocène,  l'Atlan- 
tique pénètre  daijs  notre  territoire  assez  profondé- 
ment (carte  de  France,  69);  un  golfe  prof ond  traverse 
l'Anjou  (70)  et  se  prolonge  en  Touraine,  tandis 
qu'un  détroit  remontant  vers  Rennes  recouvre 
complètement  le  Segréen.  La  mer  falunienne,  mer 
agitée,  dépose  un  calcaire,  souvent  pulvérulent, 
formé  de  coquilles  brisées  et  connu  en  Anjou  sous 
la  dénomination  de  grouas,  croas,  mot  celtique  vou- 
lant dire  sable. 

Le  calcaire  falunien  a  résisté  aux  érosions  ulté- 
rieures sur  divers  points  de  l'arrondissement  de 
Segré  (71)  et  a  été  exploité  sur  presque  tous  ces 
points  pour  les  besoins  de  l'agriculture  (fossiles  du 
falunien  et  animaux  de  l'époque,  72,  73,  74,  75,  76). 

La  submersion  d'une  grande  partie  de  l'Anjou  se 
prolongea  pendant  la  période  suivante,  pliocène, 
pleistocène,  et  des  dépôts  de  sables  rouges  ou  de 
cailloux  roulés  vinrent  combler  toutes  les  parties 
basses  du  sol  jusqu'à  une  hauteur  correspondant 
actuellement  à  Taltitude  de  60  mètres  environ  (77). 

Les  plateaux  élevés  étaient  émergés.  Sur  ces  pla- 
teaux, les  défonçages  profonds  pour  la  reconstitu- 
tion des  vignobles  ont  mis  à  nu,  récemment,  sur 
divers  points  du  département,  des  haches  chel- 
léennes  (78),  instruments  de  la  plus  ancienne  race 
humaine,  race  de  Cannstadt,  qui  habitait  déjà 
l'Anjou  pendant  le  pleistocène  (79,  80). 

A  la  fin  de  cette  période  le  sol  prend  son  niveau 
actuel  et  s'assèche  complètement. 

Jusqu'alors,  en  Europe,  la  température  atteignait 


au  moins  celle  des  climats  tempérés,  mais  avec  le 
quaternaire  qui  fait  suite,  elle  s'abaisse  au  point  que 
le  renne  habite  normalement  dans  nos  plaines  et  les 
pluies  prennent  une  intensité  prodigieuse.  C'est 
Tépoque  des  grands  glaciers  sur  toutes  nos  mon- 
tagnes. 

Chez  nous  le  quaternaire  a  été  comme  le  trias, 
une  époque  de  démolition,  d'arasement,  de  creuse- 
ment ;  nos  vallées  sont  creusées  jusqu'au  roc  résis- 
tant, présentant  sur  leurs  flancs  des  terrasses  éle- 
vées de  sable  pliocène.  C'est  pendant  cette  période 
de  pluies  diluviennes  que  notre  sol  prend  son  relief 
définitif  par  le  déblaiement  et  l'entraînement  de 
tous  les  matériaux  meubles  et  friables.  C'est  à  peine 
si  le  quaternaire,  vers  sa  fin,  a  laissé  quelques 
dépôts  fluviatiles  dans  la  vallée  de  la  Loire  (vallée 
de  l'Authion)  de  la  Sarthe  et  du  Loir. 

Pendant  cette  période  froide,  une  race  humaine 
moins  sauvage  que  la  précédente,  la  race  de  Cro- 
Magnon  (81),  a  également  habité  l'Anjou,  sans  doute 
sur  un  grand  nombre  de  points  ;  mais  nous  ne  con- 
naissons actuellement  que  la  station  ou  roche-abri 
de  Roc-en-paille,  près  Chalonnes.  Outre  des  outils 
de  silex  (82),  on  a  trouvé  là  des  ossements  d'ani- 
maux quaternaires,  mammouth,  renne,  auroch, 
ours  des  cavernes,  etc.  Dans  d'autres  stations  ana- 
logues mais  mieux  conservées  ont  été  retrouvés 
des  sculptures,  des  dessins  et  même  des  fresques 
sur  les  parois  des  cavernes  (83,  84,  85,  86,  87). 

A  ces  temps  durs  et  pluvieux  a  succédé  une  tem- 
pérature  plus   clémente   qui   caractérise  l'époque 


—  «8  — 

actuelle.  Cette  dernière  époque  n'a  pour  ainsi  dire 
rien  ajouté  aux  formations  géologiques  antérieures, 
ce  qui  n'empêche  que  la  physionomie  générale  de 
l'Anjou  a  été  profondément  modifiée  par  l'œuvre  de 
l'homme  :  défrichement,  routes,  canaux,  chemins 
de  fer,  etc.  (Carte  actuelle  de  l'Anjou  (88.) 

Est-ce  à  dire  que  cette  configuration  de  l'Anjou 
soit  la  dernière  à  tout  jamais  ?  il  est  permis  de  con- 
cevoir des  doutes  à  cet  égard.  Toutefois,  comme  les 
changements  géologiques  ne  s'effectuent  qu'avec 
une  extrême  lenteur,  il  n'y  a  pas  lieu  d'avoir  de 
craintes  pour  le  lendemain. 

Telle  est  l'histoire  géologique,  quelque  peu  mou 
vementée,  de  l'Anjou  à  travers  les  âges  passés.  La 
connaissance  de  cette  histoire  nous  permet  de  lire 
plus  facilement  les  cartes  géologiques  de  notre 
région,  qui  ont  été  dressées  par  des  savants  de 
grand  mérite;  notre  Société  s'honore  de  compter 
plusieurs  d'entre  eux  parmi  ses  membres.  D'autre 
part,  connaissant  plus  parfaitement  le  sol  qui  nous 
a  vu  naître  et  qui  nous  nourrit,  nous  concevons 
pour  notre  terre  natale  une  affection  encore  plus 
vive. 

Le  conférencier  a  su  se  mettre  à  la  portée  de  tous 
ses  auditeurs,  même  de  ceux  n'ayant  qu'une  ins- 
truction sommaire ,  et  il  a  pu  ainsi  mettre  le  public 
au  courant  des  dernières  découvertes  géologiques 
en  Anjou. 

A  l'issue  de  la  séance,  M.  le  Sous  Préfet,  après 
avoir  remercié  l'auteur  de  cette  intéressante  confé- 


—  119  — 

rence  et  Tairoir  félicité  de  son  talent,  invite  Tassem- 
blée  à  venir  entendre  les  communications  du  lende- 
main et  à  prendre  part  à  Texcursion  de  l'après-midi. 


Journée  du  15  juin  1905 

Le  15,  à  8  heures  du  matin,  les  membres  de  la 
Société  d'Études  Scientifiques,  venus  en  grand 
nombre  de  toute  la  région,  sont  fort  aimablement 
reçus  chez  M.  Stanislas  François.  Ils  admirent  la 
splendide  propriété  de  leur  hôte  et  les  collections 
rares  de  rosiers  qu'elle  renferme.  De  la  terrasse 
fort  élevée  le  coup  d'œil  est  magnifique  :  au  pied, 
les  rues  de  Segré  avec  leurs  monuments;  au  loin, 
malgré  le  temps  qui  est  un  peu  couvert,  on  dis- 
tingue Nyoiseau  et  la  forêt  d'Ombrée.  De  cette 
hauteur  les  excursionnistes  découvrent  le  pli  syn- 
clinal segréen  et  s'orientent  pour  leur  excursion  du 
soir. 

De  là  la  Société  se  rend  à  la  gracieuse  invitation 
de  M.  René  Lepage,  propriétaire  et  directeur  de  la 
manufacture  de  cheval  et  de  poulain  russe  de  Segré, 
et  visite  cet  établissement;  avec  fort  bonne  grâce, 
M.  Lepage  fait  lui-môme  aux  sociétaires  les  hon- 
neurs de  son  usine ,  on  peut  y  admirer  un  outillage 
modèle  et  des  procédés  d'apprôt  absolument  spé- 
ciaux, procédés  qui  montrent  qu'à  la  tôte  de  cet 
établissement  se  trouve  un  industriel  doublé  d'un 
homme  de  science.  La  visite  commence  par  l'ins^ 


-^  120  — 

pection  des  peaux  de  chevaux  dont  la  provenance 
parisienne  (abatoir)  et  exotique  (Amérique  du  Sud, 
Sibérie)  assure  un  approvisionnement  régulier. 
Ensuite  vient  la  séparation  de  la  culée,  puis  le 
grattage"  et  le  tannage  :  cette  dernière  opération 
diffère  selon  les  peaux  et  selon  leurs  destinations, 
tantôt  c'est  le  tannage  à  l'extrait  de  tannin  concen- 
tré, tantôt  c'est  le  tannage  aux  oxydes  basiques  de 
chrome.  Le  tannage  se  fait  dans  de  grandes  tonnes 
armées  intérieurement  de  pointes  en  bois  et  ani- 
mées d'un  mouvement  de  rotation.  Ce  procédé  per 
met  de  diminuer  la  durée  de  l'opération  dans  des 
proportions  considérables. 

Après  lé  tannage  vient  l'opération  de  la  refente 
des  cuirs  à  l'aide  de  véritables  microtomes  indus- 
triels (microtomes  à  ruban)  ce  qui  permet  d'obtenir 
un  cuir  extrêmement  mince ,  très  résistant  et  très 
souple,  propre  aux  usages  les  plus  variés.  Les  peaux 
ainsi  tannées  et  refendues  sont  nourries  et  teintes 
à  l'aide  d'un  mélange  spécial  de  graisses  diverses, 
ensuite,  à  l'aide  de  machines  appropriées,  on  leur 
donne  des  grains  différents  imitant  soit  celui  du 
porc ,  soit  celui  de  la  vache ,  etc. ,  de  façon  à  les  uti- 
liser dans  la  fabrication  de  la  maroquinerie  de  luxe 
ou  dans  la  confection  des  vêtements  pour  dames  4 
façon  drap,  imperméables  ou  non  suivant  les  besoins. 

Mais  la  partie  qui  intéresse  surtout  les  excursion- 
nistes est  certainement  la  fabrique  de  poulain  russe. 
Le  principal  intérêt  de  cette  fabrication  spéciale 
réside  dans  l'adaptation  de  procédés  histologiques 
à  l'utilisation  de  la  dépouille  du  cheval.  En  efiet> 


—  lit  — 

le  poulain  russe,  particulièrement  destiné  à  l'usage 
de  la  cordonnerie,  doit  ses  propriétés  spéciales  de 
finesse,  de  brillaiît  et  d'imperméabilité  à  ce  qu'il  est 
coupé  dans  une  portion  spéciale  de  la  peau  de  che- 
val :  la  fesse  ou  culée.  Dans  cette  région,  sur  toute 
la  surface  du  grand  fessier,  la  peau  des  équidés  pré- 
sente une  particularité  histologique  très  intéres- 
sante. Au  milieu  du  mésoderme  se  trouve  une  cou- 
che de  cellules  kératinisées  extrêmement  dures.  La 
spécialité  consiste  précisément  à  mettre  à  nu,  à 
l'aide  d'instruments  spéciaux,  cette  couche  de  cel- 
lules qui  devient  la  surface  utilisable  du  cuir  ;  elle 
possède  un  poli,  un  brillant  naturels  qui  la  font 
rechercher  comme  cuir  de  luxe.  L'équipement  mili- 
taire est  à  l'heure  actuelle  tributaire  du  cuir  de  che- 
val en  France  et  à  l'étranger;  l'armée  anglaise  y 
coupe  des  vêtements  kakhi  pour  ses  officiers  des 
Indes. 

Dans  cette  industrie  il  n'est  pas  jusqu'aux  débris 
et  aux  déchets  qui  ne  trouvent  leur  utilisation  dans 
le  monde  des  industries  chimiques  :  fabrication  de 
colle  forte,  de  gélatine,  savon,  papier,  etc. 

La  fabrique  de  M.  Lepage  montre  combien  les 
procédés  de  tannage  ont  fait  de  progrès  dans  ces 
derniers  temps  et  comment  d'une  industrie  exclusi- 
vement agricole  elle  a  pris  place  parmi  les  industries 
chimiques  :  en  effet,  si  par  sa  matière  première  la 
peau  dépouille  d'animaux  elle  relève  de  l'agriculture, 
par  les  matériaux  qu'on  emploie  pour  la  transformer 
en  cuir  elle  relève  de  la  chimie. 

La  visite  de  l'établissement  s'est  terminée  par  un 


—  122  — 

rapide  examen  de  la  collection  minéralogique  que 
M.  Lepage  a  recueillie  au  cours  de  ses  études.  Les 
membres  de  la  société  ont  quitté  la  tannerie  Lepage 
enchantés  de  leur  hôte  et  émerveillés  des  procédés 
scientifiques  qull  avait  su  y  introduire  et  des  pro 
grès  qu*il  fait  faire  à  cette  branche  de  l'industrie. 


Séance  du  jeudi  15  juin  1905 

A  9  h.  1/2,  la  Société  se  réunit  à  la  mairie,  salle 
du  rez-de-chaussée ,  en  présence  de  nombreux  invi- 
tés. Au  bureau  ont  pris  place  M.  Préaubert,  prési« 
dent,  et  M.  Couffon,  secrétaire. 

M.  le  Président  déclare  la  séance  ouverte. 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal 
de  la  réunion  du  4  mai.  Les  membres  présents  ne 
faisant  aucune  objection,  le  procès-verbal  est 
adopté. 

M.  Couffon  donne  connaissance  de  quelques 
pièces  de  la  correspondance  intéressant  la  session 
actuelle,  notamment  des  lettres  d'excuses  de 
MM.  Davy,  ingénieur  civil  des  mines  ;  Dumas,  ins- 
pecteur en  retraite  des  chemins  de  fer  de  la  Compa- 
gnie d'Orléans;  Surrault,  vice -président  de  la 
Société;  Welsh,  professeur  de  géologie  à  la  Faculté 
de  Poitiers ,  qui  expriment  leurs  regrets  de  ne  pou- 
voir prendre  part  aux  travaux  de  la  session  extraor- 
dinaire. 

M.  Desmazières  transmet  à  la  Société  les  excuses 


—  123  — 

de  M.  Godivier,  architecte-expert  à  Pouancé,  qui  ne 
peut,  malgré  son  vif  désir,  assister  à  la  séance. 

M.  Couffon  donne  un  aperçu  des  ouvrages  reçus 
depuis  la  dernière  séance,  cette  liste  fort  longue 
comprend  13  volumes  et  81  brochures,  il  attire  l'at- 
tention de  la  Société  sur  un  certain  nombre  de  tra- 
vaux offerts  par  leurs  auteurs  ;  ce  sont  :  1°  Consé- 
quences des  mouvemefbis  sismiques  des  régions  polaires ^ 
Angers  1902.  1  br.  ;  2°  La  collection  Piette  au  musée 
Saint-Germain,  1902.  1  br.  ;  3^  Les  causes  des  grandes 
extensions  glaciaires  aux  temps  pléistocènes ,  1902. 
1  br.  in  8»  ;  40  Une  gravure  du  Mas-d'Azil,  1902. 1  br. 
in-8®  ;  5^  Sur  une  gravure  du  Mas  d'Azil,  1903.  1  br. 
in-4«;  &  Notice  sur  M,  Edouard  Piette,  1903.  1  br. 
in-12  ;  7®  Études  d'Ethnographie  préhistorique,  1904- 
1905.  3  br.  in-S®,  par  M.  Piette  ;  8^  Notice  sur  la  géo- 
logie de  la  Loire-Inférieure,  par  Louis  Bureau.  { T.  I II , 
Nantes  et  la  Loire-Inférieure,  1900.) 

Des  remerciements  sont  votés  aux  donateurs. 

M.  Desmazières  fait  à  la  Société  la  communication 
suivante  : 

Notes  paléontologiques 

sur  rarrondissement  de  Segré 

Mesdames, 

Messieurs, 
Je  ne  veux  pas  vous  donner  ici  une  notice,  môme 
incomplète,  sur  la  paléontologie  segréenne;  mon 
rôle  se  bornera  à  vous  indiquer  les  principaux  gise- 
ments fossilifères  en  vous  signalant  les  espèces 


^  134  — 

nouvelles  découvertes  dans  les  terrains  de  cette 
région  depuis  ces  dernières  années  et  les  travaux 
elatifs  aux  sciences  géologiques  concernant  notre 
arrondissement. 

Grès  armoricain,  —  M.  le  D'  Farge  a  signalé,  en 
1871 ,  dans  Un  mémoire  lu  aux  Assises  scientifiques 
d'Angers  %  des  horizons  fossilifères  dans  les  car- 
rières ouvertes  pour  Tempierrement  des  routes  à 
Combrée,  Bouille -Ménard,  Grugé-THÔpital,  où 
abondent  principalement  les  Cruziana  Prevosii  et 
C.  Cordieri.  Les  carrières  de  Guine-Pic,  au  sud  de 
Pouancé,  celles  de  la  lande  du  Plessis,  près  l'entrée 
du  chemin  vicinal  qui  conduit  à  la  grande  route  de 
Combrée  ;  les  grès  du  Parc  de  la  Loire ,  sur  la  route 
de  Segré  à  Angers,  ont  fourni  une  ample  moisson 
de  bilobites,  nous  en  avons  trouvé  avec  M.  Davy 
dans  les  grès  des  mines  de  fer  du  Vaududon. 

Nous  possédons  dans  notre  collection  de  beaux 
échantillons  de  bilobites  provenant  de  l'Aleu,  com- 
mune de  Louvaines,  nous  citerons  : 

Cruziana  rugosa  d*Orbig.  *  ' 
Cruziana  furcifera  d'Orbig.  * 
Cruziana  goldfussi  RouauU.  * 

Certains  blocs  de  grès  de  ce  gisement  nous  ont 
fourni  des  Scolithus  (TrigiUites  Danieloi*  Rou. 
T.  Du/renoi  Rou.)  en  abondance. 

^  Mémoire  sur  les  progrès  de  la  géologie  et  de  2a  paléon- 
tologie dans  le  département  de  Maine-et-Loire.  Le  Puy, 
Marchessou,  1873. 

*  Les  noms  suivis  d'un  *  représentent  les  échantillons 
présentés  à  rassemblée,  par  M.  Desmazières,  à  Vappui  de 
sa  communication. 


—  125  — 

Les  grès  d'une  carrière  ouverte  à  Segré,  au  lieu 
dit  le  Pinelier,  présentent,  sous  forme  d'expansions 
gaufrées,  cannelées,  de  très  nombreux  spécimens 
des  empreintes  dites  problématiques  connues  sous 
le  nom  de  Vexillum  Desglandi,  Rouault*.  J'ai  trouvé 
des  biiobites  d'assez  grande  taille  et  bien  caracté- 
ristiques au  bois  des  Houx,  de  Segré  à  la  Rabot- 
tière,  à  la  Foucherais  de  Bouillé-Ménard. 

Les  Brachiopodes  sont  peu  répandus  dans  nos 
grès  armoricains.  Au  nord  d'Angrie,  dans  l'espace 
compris  entre  le  moulin  du  Dauphin  et  la  route 
du  Loire,  M.  Danton  a  découvert  une  lingule*. 
Nous  vous  présentons  aujourd'hui  une  plaque  de 
grès  de  Saint- Sauveur- de  Fiée,  renfermant  une 
dizaine  d'empreintes  de  lingules  appartenant  au 
genre  Dinobolus*.  Dans  les  grès  de  la  forêt  de  Lon- 
guenée  nous  avons  aperçu,  dans  une  carrière,  une 
lingule  en  très  mauvais  état  de  conservation.  Cette 
bande  de  la  forêt  de  Longuenée  est  très  fossilifère 
principalement  aux  environs  de  Vern,  sur  le  coteau 
de  la  Thibaudaie  et  de  la  Bonnetière,  en  passant 
par  la  Morlaye. 

Les  différents  auteurs  qui  se  sont  occupés  de  cet 
étage  n'ont  pas  signalé  de  trilobites  dans  les  grès 
armoricains  de  l'Anjou,  cependant  M.  Danton, 
dans  le  gisement  d'Angrie  que  nous  venons  de 
citer  précédemment,  a  trouvé  sur  les  fermes  des 

^  Danton,  Sur  la  constatation  d'un  important  gite  de 
fossiles  siluriens  au  nord-ouest  de  l'Anjou.  Assises  pour 
ravanceraent  des  Sciences.  Congrès  de  Paris  1889,  p.  4 
•da  tirage  à  part. 


—  126  — 

Essards  et  du  Chêne,  au  milieu  de  la  couche  des 
minerais  de  fer,  des  fossiles  dont  beaucoup  se  rap- 
portent aux  trilobites. 

Schistes  ardoisiehs  de  l*Ordovicien.  —  Les 
schistes  ardoisiers  de  cet  étage  renferment  une 
faune  très  riche,  caractérisée  par  rabondance  des 
trilobites,  les  ardoisières  de.  La  Pouëze  ont  fourni 
pendant  le  cours  de  l'exploitation  à  ciel  ouvert  des 
exemplaires  nombreux  et  d'une  remarquable  con- 
servation :  ce  sont  certainement  les  plus  beaux 
échantillons  trouvés  dans  les  schistes  de  l'Anjou. 
En  dehors  des  espèces  communes  aux  autres 
exploitations  :  Asaphus  Guettardi^  AL  Brong.  ;i4«. 
Desmaresti,  AL  Brong  ;  Illœnus  giganteus,  Burm., 
nous  signalerons  tout  particulièrement  une  série  de 
trilobites  qui  n'ont  guère  été  rencontrés  que  dans 
le  gisement  de  La  Pouëze,  ce  sont  :  Dalmaniies 
Edwardsi,  L.  B.  ;  Dal.  Lapeyreiy  L.  B.,  espèces 
nouvelles  décrites  par  M.  Louis  Bureau  dans  le 
Bulletin  de  notre  Société^  Dionide  formosa,  Barr.; 
Acidaspis  Dufouri,  L.  B.  Le  seul  spécimen  connu,, 
recueilli  à  La  Pouëze  par  M.  Dufour,  appartient  au 
Muséum  de  Nantes,  Ckeirurus  Andegavus,  L.  B. 
Enfin  Uralichas  Riheroi,  Delgado,  Œhlert;  un 
pigidium  entier  de  très  grande  taille  a  été  décrit  et 
figuré  par  M.  Œhlert*,  il  fait  partie  des  collections 
paléontologiques  du  Musée  d'Histoire  Naturelle  de 

'  Bull.  Soc.  Étud.  5c.  Angers,  1888.,  p.  184  à  191. 

*  Mém,  Soc.  Géol.  de  France  y  Paléontologie^  mém. 
nM6,  1896,  IV,  pi.  15. 


—  127  — 

la  ville  d'Angers.  M.  Lockart,  directeur-ingénieur 
aux  ardoisières  de  la  Forêt  (Combrée),  nous  a 
signalé  un  Uralichas,  trouvé  dans  les  couches  pro- 
fondes de  cette  dernière  exploitation,  de  plus 
grande  taille  que  le  type  du  Musée  d'Angers.  A 
Misengrain  (Noyant-la-Gravoyère)  les  trilobites 
sont  assez  rares  mais  les  Orthis  (0.  Noctilio, 
Sharpe)  abondent. 

Schistes  a  nodules.  —  La  couche  fossilifère  des 
schistes  à  nodules  d'Angers  se  poursuit  jusqu'à 
Vern  et  môme  au  delà  avec  sa  faune  caractéristique. 

Phtanites  a  GRAPTOLiTHEs.  —  Les  phtaultes  ont 
fourni  autrefois  à  M.  le  D'  Farge  de  nombreux 
échantillons  présentant  des  formes  variées  prove-, 
nant  du  gisement  de  Caillou,  commune  de  Vern. 

Devonien.  —  Le  calcaire  à  Athyris  undata  s'observe 
à  Vern  dans  la  carrière  des  Haies,  aujourd'hui  aban- 
donnée ,  où  le  calcaire  exploité  autrefois  était  pétri 
de  spirifer,  trilobites,  leptena,  etc.  J'ai  ramassé, 
autrefois,  dans  cette  localité  un  bel  exemplaire  de 
ThylacocrinuB  Vannioti^  Œhl.,  et  des  TentacuUtes 
Velainiy  Mun.  chai. 

CréYacé.  —  Le  crétacé  se  présente  en  lambeaux 
dans  l'arrondissement  de  Chateauneuf ,  les  assises 
supérieures  renferment  de  nombreux  polypiers  et 
spongiaires;  M.  Poitevin,  ancien  membre  de  notre 
société,  a  donné  au  Musée  paléontologique  de  la 
ville  d'Angers  une  très  intéressante  collection  de 
ces  fossiles,  ils  sont  presque  tous  de  bien  plus 
grande  taille  que  les  spongiaires  du  Saumurois. 

Miocène.  —  Le  terrain  miocène  de  l'arrondisse 


—  128  — 

ment  de  S^egré  remplît  de  petits  bassins  isolés  les 
uns  des  autres,  ces  lambeaux  présentent  pour  la 
plupart  le  faciès  Savignéen  parfois ,  comme  à  Gon- 
tigné,  on  y  rencontre  quelques  types  du  miocène 
supérieur  mélangés  aux  espèces  du  miocène  moyen. 

Nous  donnerons  rapidement  l'énumération  des 
gisements  miocènes  du  Segréen  avec  une  courte 
liste  des  principaux  fossiles  qu'on  y  trouve  sans 
distinction  de  faciès. 

Gisements  :  Contigné,  ferme  du  Mortier;  Cherré, 
château  de  Martou;  Sœurdrês,  La  Pierre  Blanche; 
Marigné,  La  Rochette  ;  Le  Lion-d'Angers  (nous  sou 
mettons  aujourd'hui,  à  nos  collègues,  un  échantillon 
du  calcaire  marneux  de  cette  commune  provenant 
de  l'étang  du  Mas);  Gêné,  près  la  maison  Ribourg; 
Vern,  prairies  de  la  Morlaie;  Chazé-sur-Argos, 
métairie  de  la  Motte  du  Four;  Thorigné,  l'Abbaye, 
la  Harderie,  la  Violette,  les  Durons,  les  fermes  de 
Villiers  et  du  Cormier  ;  Freigné,  la  Bourgeonnaie  ; 
La  Potherie,  aux  Grandes  Aulnaies.  Aux  environs 
de  Pouancé  on  rencontre  les  faluns  à  Noyant-la- 
Gravoyère,  Fosse;  Chazé-Henri,  la  Moquerie  et  la 
Barrière;  Saint-Michel  et  Chanveaux,  le  Fourneau; 
Noellet,  closerie  des  Prévosts,  métairie  de  Bois- 
Habert;  la  Previère,  dans  des  prés  et  des  champs 
près  la  route  de  Pouancé  ;  Armaillé. 

M.  Dollfus  parle  d'un  gisement  à  Nyoiseau,  gise- 
ment qui  lui  est  inconnu,  nous  l'avons  recherché 
inutilement  ^ 

^  On  trouve  dans  les  vieilles  murailles  de  Tabbaye  de 
Nyoiseau  des  poudingues  rouges  semblant  renfermer  des 


—  i29  — 


Malhenreusement  la  plupart  de  ces  gisements 
sont  difficiles  à  explorer,  depuis  la  décadence  de 
rindustrie  de  la  chaux  de  terre  ou  chaux  de  falhum 
les  excavations  ont  été  abandonnées,  d^ailleurs, 
plusieurs  de  ces  lambeaux  occupant  des  surfaces 
très  petites  n'ont  jamais  été  explorés. 

Les  principaux  auteurs  qui  ont  étudié  nos  terrains 
miocènes  du  Segréen'  ont  dressé  des  listes  de  fos- 
siles, encore  incomplètes,  nous  en  extrairons  les 
principaux  types  : 


Voluta  miocenica. 
Oliva  Dafresnoi. 
Columbella  turgida. 
Pleurotoma  sp. 
Turitella  triplicata. 
Taritella  subangulata. 
Siliquaria  senegalensis. 
Fissurella  Italica. 
Mactra  oblonga. 
Arca  turonica. 
Corbnla  carinata. 
Corbala  révolu  ta. 
Venus  casina. 
Venus  circularis. 
Cardium  muiticostatum. 
Crassatella  concentrica. 
Spondylus  gœderopus. 


Plicatula  ruperella. 
Cblamys  multistriata. 
Cb.  subarcuata. 
Ch.  Puyraoriœ. 
Cb.  assimilata. 
Cb.  fasciculata. 
Arca  lactea. 
Pecten  subbenedictus. 
P.  solarium. 
P.  subarcuatus. 
Hinnites  crispus. 
H.  Dubuissoni. 
Ostrea  Boblayei. 
Terebratula  Hoarnesi. 
Rissoa  curta. 
Nassa  limata. 
Ëulima  lactea. 


débris  de  coquilles,  peut-être  ces  pierres  de  construction, 
employées  du  xii*  au  xvi*  siècle,  provenaient-elles  d*un 
gisement  aujourd*bui  épuisé  situé  dans  les  environs? 

*  Vasseur  G.,  Recherches  géologiques  sur  les  terrains 
tertiaires  de  la  France  occidentale;  —  Dollfus  et  Daat- 
zemberg,  Conchyliologie  du  miocène  mot/en  du  bassin  de 
la  Loire;  —  Millet  de  la  Turtaudière,  Paléontologie  de 
Maine-et-Loire. 

9 


—  130  — 

Bittiam  reticnlatam.  Astarte  excurrens. 

Natica  redempta.  Leda  fragilis. 

Calyptrœa  sinensis.  Crania  abnormîs. 

Cardita  senilis.  Nabecularia  Incifaga. 

Âstarte  scalaris.  Rhynchonella  Nystî. 

A.  Burtini.  Balanas,  scutella,  cancer. 

Moules  de  Conus,  Halioiis,  Pectunculus. 

Bryozoaires  très  nombreux  des  genres  Reteporay 
Eschara,  Idmonea,  Homera,  Heteropora^  Cellaria, 
Cellepora  palmata, 

Nullipores. 

Dans  certains  gisements,  particulièrement  à 
Noyant-Ia-Gravoyère  (Fosse),  Chazé-Henry,  on  a 
trouvé  de  grandes  quantités  d'ossements  fossiles 
i! Halitherium  fossile,  G.  Cuvier,  sp.  (Manatus) 
H.  Cuvieri,  P.  Gervais.  M.  Flot  a  décrit  et  figuré 
les  différents  ossements  de  cet  animal  d'après  des 
spécimens  provenant  des  f aluns  du  Segréen*. 

Les  côtes  d! Halitherium  ont  donné  lieu  autrefois 
à  des  discussions  très  intéressantes.  En  1867, 
M.  l'abbé  Delaunay',  le  collaborateur  de  l'abbé 
Bourgeois,  avait  cru  pouvoir  attribuer  à  un  être 
humain  des  incisions  faites  sur  les  côtes  d'après 
des  ossements  trouvés  dans  les  faluns  des  environs 
de  Pouancé.  M.  de  Mortillet'  attribua  de  suite  une 
place  intermédiaire  à  l'homme  de  nos  faluns  entre 

*  L.  Flot,  Description  de  V H alitherium  fossile  Gerv., 
1886,  Bull.  Soc.  géol.  de  Fr.  (3e),  XIV,  p.  483. 

*  Bourgeois,   Compte  rendu  Congrès  préhistorique  de 
Paris,  1867,  p.  74, 

'  De  Mortillet,  Bull.  Soc»  ant.  de  Paris,  5  décembre  1867. 


-  131  — 

rhomme  de  Saint- Prest  et  celui  des  calcaires  de  la 
Beauce.  M.  Farge,  en  1871 S  M.  Tournouer,  en  1879% 
attribuèrent  définitivement  les  entailles  des  os 
(ïHalitherium  de  nos  faluns  aux  dents  solidement 
implantées  de  Carcharondon  mégalodon  dont  la 
forêt  de  Chazé- Henry  renferme  une  certaine  abon- 
dance. Les  habitants  du  Segréen  doivent  donc  se 
résigner  à  regretter  de  ne  pouvoir  compter  parmi 
leurs  ancêtres  autochtones  l'homme  tertiaire  des 
faluns.  Tous  les  grands  ouvrages  scientifiques  de 
l'époque  ont  mentionné  les  discussions  à  propos  des 
stries  des  côtes  d'Halitérium  du  Segréen,  actuelle- 
ment cette  question  n'a  plus  qu'un  intérêt  histo- 
rique. 

Parmi  les  fossiles  miocènes  de  l'arrondissement 
quelques  espèces  nouvelles  ont  été  décrites  récem- 
ment, citons  : 

Un  exemplaire  de  Venus  fallax.  Millet,  décrit  par 
M.  G.-F.  DoUfus',  communiqué  par  notre  collègue 
Davy,  ingénieur  civil  des  mines;  cette  espèce  se 
trouve  à  Thorigné. 

Un  superbe  spécimen  de  Chlamys  Apollo  découvert 
dans  les  carrières  de  Chazé-Henry  par  M.  Saget, 
de  Pouancé,  nommé  par  M.  DoUfus  et  Ph.  Daut- 
zemberg  *. 

*  Bull.  Soc.  gèol,  Fr.,  1871,  séance  du  7  septembre. 

*  Bull.  Soc,  gèol  Fr.,  1879,  séance  du  5  mai. 

'  Journal  de  Conchyliogie,  vol.  I,  n^  4,  1902,  p.  423. 

^  Bull.  Soc.  nat.  Ouest  de  la  Fr.,  t.  VI,  fas.  I, 
31  mars  1896. 


—  132  — 

Les  types  i'Êchinolampas  soyei  signalés  par 
M.  Seunes  à  Chazé-Henry,  Noyant,  Noellet\ 

Dans  les  faluns  de  larrondissement  on  rencontre 
de  nombreuses  dents  de  poissons  :  Carcharias  mega- 
lodorty  C,  angustidenSy  Oxhyrhina  xiphodon,  Lamna^ 
Nummopalaiu»  ^  etc. 

Pliocène,  —  Les  sables  rouges  qui  forment  les 
dépôts  si  importants  dans  les  environs  de  Segré  ne 
renferment  aucun  reste  d'êtres  organisés,  M.  Davy 
a  rencontré  cependant,  dans  une  des  sablières  de 
Nyoiseau,  une  Ostrea  probablement  remaniée. 

QuATERNAmE.  —  Nous  sigualous  des  bois  de  cerfs 
et  quelques  ossements  du  môme  animal,  rencontrés 
dans  les  sables  et  argiles  placés  au-dessus  des  faluns 
de  Chazé-Henry  (collection  de  M.  Saget,  de  Pouancé). 

L'ordre  du  jour  appelant  une  communication  de 
M.  Davy  sur  les  mines  de  fer  du  Segréen,  M.  Préau- 
bert  présente  à  l'assemblée  les  excuses  de  M.  Davy, 
qui  n'a  pu  se  joindre  aux  congressistes. 

M.  Georges  Bouvet  fait  à  la  Société  la  communi- 
cation suivante  : 

La  Flore  du  Segréen  (Aperçu  général) 

Dans  la  communication  que  j'ai  faite  Tannée  der- 
nière, à  Saumur  %  j'ai  montré  que  le  département  de 

*  BulL  Soc.  scient,  et  méd,  de  rOuest,  5«  année  1896, 
t.  V,  n*  2.  Séance  du  1"  mai  1896,  pp.  82-89. 

«  BulL  Soc.  Et.  Scient.  dAng.,  XXXII^  année,  1903. 
Angers,  Germain  et  G.  Gressin,  1904,  pp.  209  à  213. 


—  13a  — 

Maine  et-Loire  pouvait,  sous  le  rapport  de  la  végé- 
tation, se  diviser  en  quatre  districts  d'importance  à 
peu  près  égale  et  délimités  grosso  modo,  d'un  côté 
par  la  Loire^  de  Vautre  par  une  ligne  à  peu  près  ver- 
ticale et  passant  par  Angers. 

A  Test  de  cette  ligne  le  Baugeois  et  le  Saumurois 
représentent  la  région  calcaire  par  excellence ,  mais 
tandis  que  le  premier,  avec  Helianthemum  Alyssoides, 
Primula  elatior  et  surtout  ses  bois  de  pins,  nous 
annonce  le  voisinage  de  la  Sarthe,  le  second  se  relie 
directement  à  la  flore  méridionale  des  Deux-Sèvres 
et  des  Charentes,  dont  un  certain  nombre  d'espèces 
remontent  jusqu'à  Montreuil-Bellay. 

A  l'ouest  de  notre  verticale,  le  Segréen  au  nord 
de  la  Loire,  le  Choletais  au  sud  :  de  ce  côté  le  cal- 
caire n'est  plus  représenté  que  par  quelques  lam- 
beaux peu  importants  de  dévonien  ou  de  falunien. 
L'élément  siliceux  domine  avec  les  schistes,  le  grès 
armoricain  ou  le  granit.  Aussi  ne  faut-il  pas  nous 
attendre  à  rencontrer  ici  ces  belles  orchidées  qui 
abondent  sur  les  friches  des  environs  de  Baugé,  ou 
dans  les  bois  de  Fontevrault  ou  de  Champigny-le-Sec, 
ces  Adonis,  Delphiniurn,  Papacer,  etc.,  qui  émaillent 
de  couleurs  si  variées  les  moissons  de  Montreuil- 
Bellay  ou  du  Puy  Notre-Dame. 

La  flore  du  Segréen  est  moins  brillante  et  plus 
sévère  :  en  est-elle  moins  riche  et  moins  intéres- 
sante pour  cela  ?  Assurément  non  !  En  plus  des 
espèces  propres  aux  schistes  et  toujours  intéres 
santés  pour  un  botaniste ,  surtout  lorsqu'il  les  voit 
pour  la  première  fois,  elle  présente  cet  attrait  par 


—  134  - 

ticulier  d'offrir  un  certain  nombre  de  raretés  très 
localisées  et  qui  ne  croissent  que  là  dans  le  dépar- 
tement. 

C'est  que  la  nature  siliceuse  du  substratum  n'a 
pas  à  elle  seule  déterminé  la  caractéristique  de  cette 
flore.  Un  autre  élément,  l'humidité,  est  venu  s'ajou 
ter  à  ce  premier  facteur  et  donner  au  tapis  végétal 
une  note  toute  spéciale  qu'il  serait  difficile  de 
retrouver  ailleurs ,  à  moins  de  sortir  de  nos  limites 
pour  entrer  en  Bretagne. 

La  petite  distance  qui  le  sépare  de  l'océan,  la 
configuration  du  sol  souvent  accidenté  et  coupé  de 
petites  vallées  font  que  le  Segréen  jouit  d'un  climat 
relativement  doux,  égal  et  humide. 

((  Le  régime  de  basse  montagne,  dit  M.  l'abbé 
Hy  dans  une  étude  des  plus  intéressantes  sur  la 
végétation  de  l'Anjou  %  s'est  plus  particulièrement 
conservé  sur  le  plateau  d'Ombrée,  malgré  sa  faible 
altitude  (100  mètres  environ). 

«  On  y  trouve  réunies  les  plantes  de  sous-bois 
les  plus  caractéristiques  : 

Ranunculus  nemoroaus.  Luzala  maxima. 

Lychnis  diurna.  Bromus  giganteus. 

Androsœmum  officinale.  Lycopodium  clavatom. 

Epilobium  angustifolium.  Leptotrichum  pallidam. 

Asperula  odorata.  Tetraphis  pellucida. 

Gnaphalium  silvaticum.  Campylopus  flexuosns,  c.  f. 

Phyteuma  spiaatum.  Diurnum  montanum. 

Vaccinium  Myrtillua.  Hypnum  arcuatum. 

Hypopitys  multifiora.  Plearochisma  trilobatam. 

*  Angers  et  l* Anjou,  Phytogéographie. 


-  135  — 

«  Sur  le  pourtour,  quelques  marais  à  Sphagnum, 
incomplètement  desséchés,  conservent  comme  prin- 
cipaux survivants  de  la  végétation  tourbeuse  : 


Menyanthes  trifolié  ta. 
Pingaicala  Insitanica. 
Nartheciam  ossifragam. 
Gentiana  Pneumonanthe. 
Erica  ciliaris. 
Erica  Tetralix 
et  leur  hybride  E.  Walstoni  ^ . 
Osmanda  regalis. 


Sphagnam  teres. 
Dicranella  cerviculata. 
Pterygophyllum  lucens. 
Tricholea  tomentella. 
Mniam  panctatBm. 
Aneura  maltifida. 
Cincinnulus  argutns. 
Cephalozia  connivens. 


((  Les  petits  ruisseaux  qui  s'en  échappent  donnent 
asile  à 

Ranancolas  Lenormandi.       Sibthorpia  europaea. 
Chrysosplenium  oppositifo-  Fontinalis  squamosa. 

lium.  Conomitriam  Julianam. 

Oxalîs  Acetosella.  Hacomitriam  acicalare. 

Lysimachia  nemoram.  Blasia  pasilla. 

Walhenbergia  hederacea. 


«  Les  étangs  ne  sont  pas  moins  riches  et  nous 
offrent  sur  leurs  bords  ou  dans  l'eau  môme  : 


Ranancalos  tripartitoa. 
Ranancalas  ololeucos. 
Elatine  hexandra. 
Elatine  campylosperma. 
Elatine  macropoda. 
Peplis  Borœi. 
Myriophyllum    alt^rniflo- 
rum. 


Utricularia  minor. 
Sparganium  minimam. 
Typha  elata. 
Eleocharis  ovata. 
Airopsis  agrostidea. 
Physcomitrium  spbœricam. 
Nitella  confervacea*. 


*  Trouvée  à  Noô}let  par  mon  ami  Préaubert  et  moi  (1904). 

*  Plante  rare  trouvée  récemment  p#r  M.  l'abbé  Hy. 


—  136  — 

«  A  signaler  encore  sur  les  bords  de  la  Verzée  et 
de  rOudon  les  rares 

Hyperîcum  quadrangalam.     ^ 
Agrimonia  odorata. 
Selinum  carvifoliam.  » 

L'énumération  que  je  viens  de  donner  des  plantes 
les  plus  intéressantes  du  Segréen  serait  incomplète 
si  je  n'y  ajoutais  trois  espèces,  d'introduction  il  est 
vrai ,  mais  parfaitement  naturalisées  dans  leur  sta- 
tions et  d*un  haut  intérêt  ;  ce  sont  : 

L'Opuntia  vulgaris,  qui  végète  et  se  reproduit  de 
temps  immémorial  à  Segré  môme,  sur  les  roches^ 
schisteuses  des  bords  de  la  Verzée  ; 

Le  Muscari  Lelievrii,  introduit  au  moyen  âge  dans 
Tabbaye  de  Nyoiseau  ; 

Enfin,  et  surtout,  le  Coleanihua  subtilis,  cette  gra- 
minée  lilliputienne  qui  est  venue  de  Bohême  se 
fixer  sur  les  vases  schisteuses  de  l'étang  de  la  Cor- 
binière,  où  M.  l'abbé  Ravain  la  découvrit  en  1865. 

M.  Olivier  Couffon  prenant  la  parole  s'exprime 
ainsi  : 

A  propos  d'une  Puncturelle  des  Faluns 
de  rAojou 

Mesdames» 

Messieurs  , 

M.  Préaubert  vous  a  fait  hier  au  soir,  avec  la 

compétence  qui  lui  est  particulière,  l'évolution  de 

la  vie  à  la  surface  de  notre  pays  à  travers  les  âges 

géologiques;  aujourd'hui  je  viens  vous  entretenir 


—  137  — 

de  l'évolution  d'une  famille  de  mollusques  à  la 
surface  de  ce  même  pays  pendant  des  milliers  et 
des  milliers  d'années.  Je  veux  vous  parler  de  la 
famille  des  FissurelUdées. 

Cette  famille  est  remarquable  dans  son  évolution 
par  la  concordance  que  l'on  y  trouve  entre  les 
données  de  l'embryologie  et  celles  de  la  paléonto- 
logie. 

Le  représentant  le  plus  ancien  du  groupe  est  le 
genre  Emarginula  de  Lamark,  il  apparaît  dès  le 
Trias,  pour  certains  auteurs  même  dès  le  carboni- 
férien.  La  coquille  est  de  forme  elliptique,  elle  est 
voûtée  et  terminée  en  pointe  mousse  formant  un 
crochet  peu  développé.  La  base  est  très  évasée  et 
dissymétrique,  elle  présente  une  échancrure  large 
et  profonde  qui  se  prolonge  par  un  bourrelet  saillant. 

Après  les  Emarginules  apparaît  dans  le  Lias  le 
genre  Rimula  de  Defrance,  qui  possède  un  crochet, 
mais  la  fente  devient  une  ouverture  allongée,  sub- 
marginale perforant  la  forte  côte  médiane,  on  voit 
la  fente  échancrer  tout  d'abord  le  bord  de  la  coquille, 
puis  se  fermer  ultérieurement;  on  a  ainsi  le  sous- 
genre  Semperia  de  Crosse,  ensuite  la  fente  conti- 
nuant son  ascension  arrive  presque  au  crochet  et 
c'est  ainsi  que  se  forme  le  sous -genre  Puncturella 
de  Low,  qui  apparaît  dès  le  Jurassique. 

On  arrive  ainsi  graduellement  au  genre  Fismrella 
de  Lamark,  où  la  spire  a  complètement  disparu  et 
est  remplacée  par  un  trou  apical  qui  représente  pré- 
cisément la  fente  des  types  précédents.  Les  pre-. 
mières  Fissurelles  indiscutables  datent  de  l'Oolithe. 


—  138  — 

Enfin,  chez  les  Scutum  de  Montfort,  qui  appa- 
raissent dans  le  Lutetien,  le  trou  apical  a  disparu, 
la  coquille  est  très  aplatie,  allongée  et  tout  à  fait 
symétrique. 

Telle  est  révolution  de  cette  famille  des  Fissu- 
réUidées, 

Totts  Des  genres  existent  encore  à  l'heure  actuelle. 
Plus  résistais  malgré  leur  petitesse  et  leur  fra- 
gilité ,  ils  ont  persisté  à  travers  les  époques  géolo 
giques  alors  que  les  trilobites,  les  Ammonites  ei  tous 
les  grands  animaux  du  Jurassique  avaient  disparu. 

Et  bien  cette  existence  à  Theure  actuelle,  cette 
conservation  de  l'espèce  ne  s'est  pas  produite  sans 
laisser  des  traces  dans  les  étages  géologiques  qui 
ont  succédé  à  celui  de  leur  apparition.  Les  Emar- 
ginules,  les  Fissurelles  peuvent  être  suivis  presque 
pas  à  pas,  étage  par  étage. 

Quant  au  genre  Rimula  il  est  très  mal  représenté 
dans  le  miocène.  Le  sous -genre  Semperia  n'est 
connu  que  par  quelques  échantillons  de  Cranopsis 
capuliformis  de  Pecchioli  provenant  du  falunien 
d'Italie,  quant  au  sous-genre  Puncturella  aucune 
espèce  n'a ,  à  notre  connaissance ,  été  signalée  dans 
le  terrain  falunien ,  aussi  sommes-nous  heureux  de 
vous  présenter  aujourd'hui  un  certain  nombre 
d'échantillons  d'une  espèce  présentant  tous  les 
caractères  de  passage  entre  la  FissurelUz  grœca  et 
YEmarginula  clathrata;  de  l'une,  elle  possède  la 
base  élargie  et  non  échancrée  ainsi  que  l'ouverture 
en  trou  de  serrure  ;  de  l'autre,  elle  possède  le  som- 
met en  crochet,  c*est  une  sorte  d'hybride  entre  les 


-  139  - 

deux  espèces  ;  nous  nous  trouvons  en  présence 
d*une  espèce  nouvelle  et  nous  profitons  de  l'occa- 
sion qui  nous  est  ainsi  offerte  pour  témoigner  notre 
reconnaissance  à  M.  Davy,  qui  nous  a  mené  au 
gisement  des  Pierres-Blanches,  près  de  Chalonnes, 
où  nous  avons  eu  la  bonne  fortune  de  trouver  ces 
échantillons,  en  lui  donnant  le  nom  de  Puncturella 
Davyi. 
Nous  en  avons  ainsi  déterminé  la  diagnose  : 
Puncturella  Davyi  Couflon.  —  Coquille  conique  à 
sommet  assez  aigu,  élevé,  légèrement  incurvé  en 
arrière,  fissure  très  courte,  réduite  à  un  foramen 
très  petit,  placé  tout  près  du  sommet  et  un  peu  en 
avant.  La  face  supérieure  est  ornée  de  côtes  treil- 
lissées,  la  face  inférieure  est  lisse  et  montre  un 
petit  septum  en  arrière  du  foramen  et  au  niveau  du 
sommet.  Dimensions  :  hauteur,  2™™;  diamètres  à 
la  base,  3-4  X  5-6°»°»  ;  les  Pierres  blanches.  AR. 

A  Tappui  de  sa  communication  M.  O.  Couffon  met 
sous  les  yeux  de  la  Société  de  nombreux  échan- 
tillons des  genres  et  espèces  cités. 

En  Fabsence  de  M.  Surrault,  M.  O.  Couflon  donne 
lecture  du  travail  suivant  : 

Résumé  météorologique  du  mois  de 
mai  1905 

La  température  moyenne  du  mois  de  mai  a  été  de 
1**  inférieure  à  la  moyenne  des  15  dernières  années 
comme  Tindique  le  tableau  suivant  : 


—  140  — 

Température  moyenne  minima  7°4  ; 

Température  moyenne  maxima  18°8  ; 

Température  moyenne  du  mois  IS^l  ; 

Température  moyenne  des  quinze  dernières  an- 
nées 14*»!. 

En  comparant  les  températures  extrêmes  du  mois 
de  mai  aux  températures  moyennes  correspondantes 
pour  les  quinze  dernières  années,  on  constate  que 
la  moyenne  des  maxima  7o4  est  très  voisine  de  la 
moyenne  normale  7o6  tandis  que  la  moyenne  des 
maxima  18**8  est  de  1**8  plus  basse  que  la  moyenne 
normale  20^,  ce  qui  revient  à  dire  que  le  mois  de 
mai  a  été  froid  surtout  par  des  après-midi. 

En  examinant  les  courbes  des  températures 
extrêmes  du  mois  de  mai,  on  voit  deux  maxima 
très  bas,  l'un  le  3  :  4°5  ej;  l'autre  le  23  :  3^5. 

Ces  températures  étant  relevées  sous  abri ,  il  est 
évident  que  la  température  du  sol  est  descendue 
bien  au  dessous  et,  de  fait,  ces  deux  jours  ont  été 
marqués  par  des  gelées  qui  ont  noirci  de  jeunes 
tiges  de  pommes  de  terre  et  brimé  quelques  fraises 
mais  sans  occasionner  de  dégâts  sérieux.  J'ai 
entendu  dire  que  dans  certains  endroits  prédisposés 
la  vigne  avait  légèrement  souffert.  D'autre  part,  la 
température,  au  lieu  de  suivre  une  marche  ascen- 
dante régulière,  a  subi  de  fréquentes  alternatives 
de  haut  et  de  bas  jusqu'au  23  où  la  température 
moyenne  n'a  été  que  de  lO'  et  qu'ensuite  elle  s'est 
relevée  normalement  jusqu'au  31 ,  ce  qui  fait  que  la 
dernière  semaine  du  mois  de  mai  a  été  chaude, 
moyenne  16°. 


—  141  ~ 

Au  cours  du  mois  de  mai  nous  avons  relevé 
54'"",5  de  pluie  dont  22°»«,5  sont  tombés  dans  la 
seule  soirée  du  lundi  !«'.  Cette  quantité  de  pluie 
correspond  à  peu  près  à  la  normale. 

En  consultant  les  feuilles  d'observations  des 
mois  précédents,  on  voit  qu'il  n*est  encore  tombé 
depuis  le  commencent  de  Tannée  que  235  milli- 
mètres d'eau  dont  113  pour  le  mois  de  mars,  alors 
que  la  moyenne  des  cinq  mois  écoulés  est  de  280 
environ. 

Si  nous  ajoutons  que  le  vent  a  fréquemment 
soufflé  des  directions  est  à  nord  (20  jours  sur  31 
pour  robservation  de  midi),  nous  expliquerons  faci- 
lement Tassèchement.  des  mares  et  des  abreuvoirs 
dans  les  campagnes,  d'autant  plus  que  l'année  1904 
ne  les  avait,  elle  aussi,  qu'imparfaitement  approvi- 
sionnés. 

Il  a  fait  de  l'orage  les  3,  17  et  19  mai;  un  seul, 
celui  du  17,  a  été  accompagné  d'une  forte  averse, 
9inm2  ;  le  3  il  est  tombé  un  peu  de  pluie  et  de  grêle , 
enfin,  le  19,  nous  n'avons  enregistré  que  quelques 
très  grosses  gouttes  de  pluie. 

M.  Desmazières  présente  un  morceau  de  grès 
tendre  appartenant  sans  doute  aux  couches  armo- 
ricaines et  provenant  des  vieilles  murailles  de  l'ab- 
baye de  Nyoiseau. 

M.  Guilheux  Charles,  industriel  à  Segré,  lui 
ayant  fait  connaître  que  ces  fragments  de  grès 
étaient  employés  comme  pierre  à  aiguiser  dans  le 
pays,  de  la  petite  enquête  faite  par  M.  Desmazières 


—  142  — 

il  résulte,  en  effet,  que  les  ouvriers  vont  très  sou- 
vent chercher  cette  espèce  de  grès  dans  les  démoli- 
tions de  l'abbaye  pour  aiguiser  leurs  outils. 
M.  Desmazières  a  trouvé  cette  roche  sur  la  route  de 
Sainte-Gemmes  à  Bourg-d'Iré,  en  lace  le  moulin  de 
Quincampois,  dans  le  talus. 

M.  Tusseau,  horticulteur  à  Saint-Aubin  de  Segré, 
lui  a  signalé  l'affleurement  de  ce  grès  près  la  route 
deNyoiseauà  Sain t-Sauveur-de- Fiée,  non  loin  des 
Brunellières ,  des  excavations  existent  dans  cette 
région  :  ce  sont  sans  doute  des  restes  de  carrières 
exploitées  pour  la  construction  de  l'abbaye. 

On  employait  aussi,  dans  la  construction  de  cette 
même  abbaye,  érigée  du  xnf  au  xvn«  siècle,  des 
pierres  formées  d'une  agglomération  durcie  de 
sables  rouges,  sorte  de  poudingue  dont  le  gisement 
n'a  pas  été  retrouvé  aux  environs  où  les  sables 
n'offrent  aucune  consistance  assez  forte  pour  former 
des  pierres  de  taille.  On  croit  y  voir  des  restes  orga- 
nique» ressemblant  à  des  coquilles  brisées.  Peut 
être  s'agit-il  de  faluns  analogues  à  ceux  de  Doué-la- 
Fontaine,  mais  presque  décalcifiés.  M.  Desmazières 
se  demande  s'il  n'y  aurait  pas  quelques  relations 
entre  ces  poudingues  et  les  sables  rouges. 

Au  point  de  vue  de  la  préhistoire  du  Segréen, 
M.  Desmazières  signale  une  jolie  hache  en  chloro- 
melanite,  trouvée  commune  du  Bourg  d'I ré,  au  lieu 
dit  Vieillez-Villes ,  près  du  ruisseau  de  ce  nom.  Il 
rappelle  que  M.  de  Mortillet,  dans  un  travail  sur  les 
haches  polies  percées  d'un  trou  de  suspension,  tra- 
vail publié  dans  la  Revue  de  l'homme  préhistorique ^ 


—  143  — 

indique  comme  provenant  de  l'arrondissement  de 
Segré  : 

Hache  en  pierre  noire  trouvée  à  Nyoiseau  (collec- 
tion Préaubert),  actuellement  au  musée  paléontolo- 
gique  d'Angers  ; 

Hache  ramassée  dans  l'Oudon ,  à  Segré  ;  musée 
de  Saumur. 

M.  Desmazières  cite,  d'après  M.  Dupuis,  percep- 
teur, une  station  de  Phallus  impuiicus  sur  les  bords 
de  rOudon,  à  la  lisière  des  bois  de  Vaududon. 

M.  Desmazières  présente  de  beaux  échantillons 
de  minerais  de  fer  tirés  des  carrières  ouvertes  dans 
la  lande  de  Chaponnay,  commune  de  Noyant- la- 
Gravoyère. 

M.  Desmazières  donne  ensuite  lecture  de  la  lettre 
suivante  qui  lui  a  été  adressée  par  M.  Danton, 
ingénieur  civil  des  mines  à  Neuilly. 

Lettre  de  M.  Danton  à  M.  Desmazières 

Ce  que  je  désirerais  maintenant,  puisque  vous 
habitez  ce  beau  pays  Segréen  et  que,  géologue 
éclairé,  vous  avez  pu  étudier  utilement  les  gisements 
qu'il  possède,  c'est  que  le  Congrès  des  Études 
scientifiques  qui  s'y  réunit  voulût  bien  fixer  son 
attention  sur  deux  points  des  plus  intéressants, 
l'un  portant  sur  l'origine  des  minerais  de  fer  dans 
la  formation  silurienne  de  la  région,  et  l'autre  le 
plissement  de  ses  couches,  ces  deux  questions  étant 
d'une   très   grande   importance  pour  l'évaluation 


-  144  — 

approximative    du    tonnage    qui    représente   nos 
richesses  sidérurgiques. 

Sur  l'origine  des  minerais,  en  général,  j'ai  publié 
(Bulletin  de  l'Industrie  minérale,  1901-1902,  t.  V  et 
VI,  V.  p.  346)  une  étude  que  je  crois  complète,  et 
que  je  puis  résumer  en  disant  que,  si  nous  cons- 
tatons dans  nos  départements  de  l'Ouest  des  gise- 
ments en  amas  isolés,  et  d'autres  en  couches  con- 
tinues, c'est  que  la  genèse  en  est  due,  dans  le  cas 
des  amas,  à- des  émissions  de  sources  ferreuses 
locales  et  qui  ont  percé  l'écorce  comme  à  l'emporte 
pièce  ;  tandis  que  les  couches  régulièrement  stra- 
tifiées ont  dû  provenir  d'une  émission  linéaire,  due 
à  des  fractures,  ou  failles  sous-marines,  dont  les 
produits,  comme  ceux  de  nature  siliceuse,  tenus  en 
suspension  dans  les  eaux  ambiantes,  se  sont 
déposés,  par  ordre  de  densité,  sous  forme  de  sédi- 
ments superposés  et  étendus. 

Au  sujet  des  couches  des  minerais  Lorrains  qui, 
comme  on  le  sait,  occupent  la  partie  supérieure  du 
Lias,  MM.  les  Ingénieurs  de  l'État <  Braconnier, 
Rolland  et  Vilhein,  ne  sont  pas  entièrement  d'ac 
cord,  le  premier  considérant  ce  vaste  gisement 
comme  littoral,  le  second  comme  un  sédiment  marin 
normal,  et  le  troisième  comme  un  produit  de  sources 
geysériennes.  Je  crois  que  ces  trois  modes  de  for 
mation,  loin  de  s'exclure,  se  trouvent  en  Anjou,  en 
Bretagne  et  en  Normandie,  et  s'expliquent  parce 
que  j'ai  proposé  plus  haut,  comme  explication,  et 
qu'il  sera  toujours  d'un  grand  intérêt  pratique  de 
savoir  si  le  gisement  auquel  on  s'applique  est  un 


—  145  — 

amas  limité  ou  une  couche  régulière  et  d'un  long 
parcours. 

Pour  ce  qui  concerne  les  plissements,  dès  lors 
que  nos  couches,  au  lieu  d'être  très  peu  inclinées 
sur  l'horizon,  comme  dans  l'Est,  sont  généralement 
fortement  redressées  et  môme  souvent  verticales, 
leurs  plissements,  c'est-à-dire  leurs  plongées  souter- 
raines plus  ou  moins  profondes  sont  d'une  impor- 
tance capitale,  au  point  de  vue  du  tonnage  qu'on 
peut  en  attendre.  Or,  dans  l'étage  ordovicien  qui 
comprend  les  couches  de  grès,  de  minerais  de  fer 
et  de  schistes  ardoisiers,  partout  affectés  des  mômes 
influences  éruptives,  si  nos  travaux  n'ont  pas 
encore  suivi  les  couches  de  minerais  à  plus  de  30  et 
40  mètres  de  profondeur,  les  carrières  d'ardoises  de 
Saint-Barthélémy  et  Trélazé  ont  déjà  des  exploi- 
tations à  300  mètres  de  profondeur,  sans  perdre  la 
verticalité  des  bancs,  et  la  géologie  nous  autorise  à 
admettre  que  les  couches  de  minerais  qui  les  accom 
pagnent  sont  dans  le  môme  cas.  Bien  plus,  les  cou- 
ches de  combustible  de  notre  bassin  de  la  Basse 
Loire,  qu'on  les  classe  dans  le  dévonien,  le  culm 
ou  le  carbonifère,  sont  évidemment  superposées  à 
nos  couches  d'ardoises  et  de  minerais,  et,  dans  la 
mine  de  Chalonnes,  le  puits  n°  2  atteint  560  mètres 
de  profondeur,  sans  être  entré  dans  la  partie  indi- 
quant le  commencement  du  fond  de  bateau,  le  pli 
anticlinal,  contrairement  à  ce  qu'on  avait  annoncé, 
et  je  m'en  suis  assuré  par  une  lettre  récente  du 
Directeur  de  cette  mine.  Quelle  que  soit  la  pro- 
fondeur à  laquelle  se  trouve  ce  pli  du  terrain  char- 

10 


-  U6 — 

bonneux,  il  est  indubitable  que  le  terrain  silurien 
qu'il  recouvre  a  une  profondeur  beaucoup  plas 
grande;  que  1.000  mètres,  profondeur  encore  exploi- 
table, peut  être  admis  comme  un  minimum;  et  nous 
voyons  aussitôt  à  quel  immense  tonnage  nous 
arrivons  pour  notre  cher  Anjou,  où  les  deux  zones 
Segréenne  et  Gandéenne  réunies  représentent  un 
parcours  des  couches  de  100  kilomètres.  C'est  ainsi 
que  la  technique  de  la  géologie  se  rattache  intime- 
ment à  l'intérêt  économique  d'un  pays,  et  que  nous 
sommes  autorisés  à  voir  l'Ouest  de  la  France  comme 
constituant  une  réserve  précieuse  et  d'un  bel  avenir. 

Je  crois  que  lorsqu'il  s'agit  de  traiter  la  question 
si  intéressante  de  nos  minerais  de  fer  angevins,  il 
ne  m'est  pas  permis  de  garder  le  silence  sur  ceux 
qui  m'ont  été  concédés  par  l'État  et  qui  représentent 
un  gisement  d'une  épaisseur  qui  dépasse  de  beau- 
coup toutes  celles  constatées  jusqu'ici  en  France. 
Au  point  de  vue  géologique,  M.  l'ingénieur  en  chef 
de  Grossouvre  dit,  dans  son  rapport  officiel  : 

((  Le  gisement  exploré  par  M.  Danton  appartient 
à  l'étage  ordonicien  du  terrain  silurien  et  dans 
celui  ci  à  l'assise  des  grès  armoricains  et  des 
schistes  ardoisiers.  Les  couches  primaires  de  la 
région,  affectées  de  plis  nombreux,  de  direction 
sensiblement  de  l'ouest  à  l'est,  découvrent  parleurs 
affleurements  une  série  de  rubans  parallèles;  elles 
sont  le  plus  souvent  ramenées  dans  une  position 
voisine  de  celle  de  la  verticale.  Les  travaux  pour 
suivis  par  M.  Danton  ont  mis  en  évidence  des 
couches  ferreuses  qui  paraissent  présenter  une 


-  U7  « 

puissance  et  une  continuité  suffisantes  pour  assurer 
une  exploitation.  La  teneur  du  minerai  en  métal  est 
d'ailleurs  élevée;  nous  avons  recueilli  une  série 
d'échantillons,  mettant  d'un  côté  ceux  qui  nous 
paraissaient  d'aspect  le  plus  riche  et  d'un  autre  ceux 
qui  nous  semblaient  les  plus  pauvres.  Ces  séries, 
analysées  au  laboratoire  de  l'École  des  Mines,  à 
Paris,  ont  donné  des  résultats  annexés  au  rapport 
de  M.  Bechevel  et  montrent  qu'il  n'y  a  pas  de  diffé- 
rences sensibles  entre  les  lins  et  les  autres.  Le 
minerai  présente  donc  aussi  une  teneur  moyenne 
très  régulière,  circonstance  évidemment  favorable 
à  son  utilisation.  —  Signé  :  De  Grossouvre.  » 

M.  de  Bechevel,  l'ingénieur  ordinaire,  dit  dans 
son  rapport,  entre  autres  choses  : 

«  Un  puits  de  26  mètres  de  profondeur,  creusé  au 
point  P  du  plan,  a  fait  reconnaître,  concurremment 
avec  un  travers-bancs  d'une  trentaine  de  mètres  de 
longueur,  tracé  à  la  profondeur  de  12  mètres,  une 
couche  principale  de  minerai  de  fer  n'ayant  pas 
moins  de  15  mètres  de  traversée,  aux  côtés  de  laquelle 
se  sont  trouvées  trois  ou  quatre  couches  secondaires 

ne  paraissant  pas  dépasser  0°»80 Le  système  de 

couches  que  nous  venons  d'examiner  s'étend  sur 
un  parcours  d'environ  1.500  mètres.  Nous  proposons 
d'attribuer  aux  troisième,  quatrième  ou  cinquième 
couches  du  système,  une  épaisseur  moyenne  de 
5  mètres 

w  Un  autre  gîte  a  été  exploré  par  M.  Danton  dans 

la  partie  ouest  du  périmètre Ce  gîte  aurait  un 

développement  reconnu  ou  présumé  de  2.000  mètres 


—  148  — 

et  avec  une  puissance  moyenne  qui  pourrait  n*être 
pas  sensiblement  inférieure  à  celle  de  5  mètres 

((  D'une  manière  comme  de  l'autre,  l'ensemble  des 
deux  gîtes  constitue  manifestement  un  système 
minier  d'une  réelle  importance.  —  Signé  :  Db 
Bechevel.  » 

Je  crois  inutile  d'en  citer  davantage  et  je  me  bor- 
nerai à  dire  que  le  minerai  est  une  hématite  à  pous- 
sière rouge,  dont  la  teneur  moyenne  est  de  53  0/0 
de  fer. 

Aucune  des  personnes  présentes  n'ayant  de  com- 
munications à  faire,  M.  le  Président  passe  à  la  pré- 
sentation de  candidats  ; 

MM.  Bouvet  et  Préaubert  présentent  à  titre  de 
membre  titulaire  : 

1.  M.  Gimet-Fontalirant,  directeur  du  Patriote 
de  V  Ouest, 

M.  Desmaziôres  présente  à  titre  de  membres 
correspondants  : 

2.  M.  Milon,  Paul-Émile,  avoué  à  Segré,  officier 
d'Académie; 

3.  M.  Lepage,  René,  licencié  es  sciences  natu- 
relles, ingénieur-agronome,  industriel  à  Segré; 

4.  M.  Guilheux,  Charles,  constructeur-mécanicien 
à  Segré ; 

5.  M.  Robin,  pharmacien  à  Segré  ; 

6.  M.  Fruit,  Alexis -Auguste,  sous-préfet  de 
Segré,  officier  de  l'Instruction  publique,  chevalier 
de  l'Ordre  royal  du  Cambodge. 

Selon  l'usage  admis  pour  les  sessions  extraordi 


—  149  — 

naires,  le  vote  a  lieu  immédiatement  sur  l'admission 
de  ces  candidats.  Aucun  des  membres  présents 
n'ayant  d'objections  à  faire,  ces  candidatures  sont 
admises  à  l'unanimité. 

M.  le  Président  met  en  délibération  le  choix 
d'une  ville  pour  1906. 

M.  Préaubert  propose  la  ville  de  Cholet.  Cette 
proposition  est  adoptée. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé  la  séance  est  levée 
à  11  h.  1/2. 

Un  déjeuner,  fort  brillamment  servi  à  Thôtel 
Plassais,  fut  un  aimable  entr'acte  à  cette  journée 
de  labeur.  Il  fut  présidé  par  M.  Préaubert,  assisté 
de  M.  le  Sous- Préfet  et  de  M.  le  Maire. 

Au  dessert,  ces  Messieurs  remercièrent,  au  nom 
de  la  Ville  et  au  nom  de  l'arrondissement,  la  Société 
d'être  venue  cette  année  tenir  assises  à  Segré. 


Excursion  du  jeudi  15  juin  1905 

Bien  des  congressistes  auraient  trouvé  agréable 
de  digérer  doucement  ce  déjeuner  si  succulent  ; 
hélas!  la  Société  ne  peut  prendre  de  tels  loisirs, 
l'heure  s'avance  et  l'excursion  projetée  est  longue. 

En  voiture  pour  l'excursion  !  tel  est  le  signal  du 
départ  et  tous  Içs  convives  de  se  diriger  précipi- 
tamment vers  les  omnibus  pour  prendre  une  place 
à  sa  convenance  ;  mais  le  choix  est  considérable- 


—  150  — 

ment  réduit,  car  femmes  et  filles  d'un  grand 
nombre  d'excursionnistes,  désireuses  de  voir  bota- 
nistes et  géologues  sur  le  terrain  et  aussi  de  visiter 
en  si  bonne  compagnie  les  beaux  étangs  de  la  Cor- 
binière  et  de  la  Gravoyère ,  sont  agréablement  sur- 
gies  au  départ.  Les  robes  claires  viennent  donner 
une  note  plus  gaie  à  la  caravane,  qui  s'empile 
comme  elle  peut  dans  les  voitures  que  nous  devons 
à  la  prévoyance  de  M.  Desmazières. 

Les  portières  se  ferment,  un  coup  de  fouet  et  les 
voitures,  en  file  indienne,  traversent  la  ville  de 
Segré  pour  gagner  la  route  de  Chàteaubriant. 

A  4  kilomètres  de  Segré,  premier  arrêt;  les 
excursionnistes  se  séparent  momentanément  en 
deux  bandes  :  l'une  gagne  directement  les  étangs, 
tandis  que  Tautre,  composée  des  plus  intrépides  et 
ce  furent  les  plus  nombreux,  continue  sa  route  et 
se  rend  à  la  lande  de  Chaponay,  étudier  les  car- 
rières de  minerais  de  fer  signalés  dans  la  séance  du 
matin  par  M.  Desmazières. 

Les  ccmgressistes  y  restent  juste  le  temps  néces- 
saire pour  pren4re  de  fort  beaux  échantillons  d'un 
minerai  de  fer  gris  bleu  violet,  d'une  grande  dureté, 
à  cassure  irrégulière  et  prenant  aux  endroits  rayés 
une  couleur  rouge.  D'après  M.  Davy*  la  densité  de 
ce  minerai  serait  de  3,90  et  le  magnétisme  en  serait 
nul. 

De  la  lande  de  Chaponay  les  géologues,  revenant 

*  V.  Davy.  Notice  géologique  sur* l'arrondissement  de 
Segré,  Saint-Étienne ,  Théolier,  1880.  Une  broch.  in-8% 
101  pages  et  4  cartes. 


-  loi  - 

sur  leurs  pas,  rejoignent  les  dames  qui,  sous  la 
conduite  de  MM.  Bouvet  et  Muffang,  sont  déjà 
rendues  à  l'étang  de  la  Corbinière.  Là  les  voitures 
reprennent  à  vide  leur  route  vers  Misengrain  pen 
dant  que  la  bande  des  excursionnistes,  heureux  de 
se  dégourdir  les  jambes,  se  lance  vers  le  môme  but 
en  suivant  le  bord  des  étangs.  Elle  arrive  d'abord 
au  déversoir  de  l'étang  de  la  Corlîinière;  là  un  mou- 
lin à  eau  produit  un  charmant  effet  au  milieu  de  la 
fraîche  verdure  qui  l'entoure,  et  l'on  ne  regrette 
pas,  après  l'avoir  vu,  Tascension  d'un  escalier  de 
pierres  sèches,  un  peu  raide,  qu'il  faut  faire  pour 
gagner  le  niveau  de  l'étang,  dont  les  eaux  sont 
maintenues  par  une  digue  formant  chaussée.  La 
vue  s'étend  sur  la  surface  tranquille  de  l'eau  et  sur 
le  cadre  de  verdure  qui  l'entoure. 

Pendant  que  les  vrais  botanistes  recherchent  les 
plantes  rares  et  tandis  que  les  dames  montrent  leur 
sympathie  pour  les  Erica  et  pour  le  Lonicera  Peri- 
clymenum  (chèvrefeuille)  en  en  faisant  d'immenses 
gerbes,  les  autres  remplissent  leur  souvenir  du 
charme  de  ce  beau  spectacle. 

Le  chemin  se  continue  par  un  sentier  étroit  à 
peine  tracé  à  travers  les  ajoncs  et  les  ronces  qui, 
par  endroit,  atteignent  la  hauteur  d'un  homme; 
mais,  bravement,  sans  s'occuper  des  égratignures, 
chacun  tâche  de  faire  sa  trouée.  Chemin  faisant  les 
touristes  convaincus  récoltent  : 

Oxalis  Acetosella.  Rubuscletraphilusetd^aatres 

Phyteuma  spîcatam.  espèces  peut-être  inédites. 

Asphodelos  occidentalis.        Aspleniam  filix-fœmina. 


~  152  — 

Sedum  Anglicum.  Polystichum  filix-mas. 

Corydalis  claviculata. 

On  arrive  ainsi,  en  suivant  le  bord  des  étangs,  à 
Misengrain,  où  les  voitures  attendent  les  voyageurs. 
Mais  avant  de  repartir,  chacun  veut  visiter  les  car- 
rières d'ardoises,  les  uns  par  simple  curiosité,  les 
autres  dans  l'espoir  d'augmenter  leur  collection  de 
quelques  orthis  ou  de  quelque  rare  trilobite; 
malheureusement  les  demandes  de  papillons  ou  de 
poissons  restent  vaines  auprès  des  ouvriers, 
d'ailleurs  c'est  l'heure  de  la  cessation  du  travail  et 
tous  les  congressistes  s'empressent  autour  des  puits 
pour  voir  la  remontée  des  carriers. 

Mais  le  soleil  est  déjà  bien  près  de  l'horizon  et  il 
faut  songer  à  ceux  qui  reprennent  le  train  du  soir, 
aussi  on  se  hâte  de  réintégrer  les  voitures ,  chacun 
reprend  la  place  qu'il  a  choisie  et  les  véhicules 
s'ébranlent  à  la  file  sur  la  route  de  Misengrain  à 
Segré,  par  Nyoiseau,  où  les  botanistes  recueillent 
VAndrosœmum  officinale  auquel  ils  joignent,  à  l'en- 
trée de  Segré,  Y  Opuntia  oulgaris. 

Un  programme  consciencieusement  rempli,  un 
temps  fait  exprès,  juste  assez  de  fatigue  pour  assai- 
sonner le  plaisir,  la  récolte  de  plantes  rares  ou  de 
minéraux  intéressants ,  tels  ont  été  les  éléments  de 
cette  splendide  après-midi,  trop  courte,  hélas! 
puisque  le  crépuscule  seulement  ramena  à  Segré 
géologues  et  botanistes. 

Les  membres  de  la  Société  d'Études  scientifiques 
se  sont  séparés  le  jeudi  soir,  encore  sous  l'impres- 


—  153  — 

sion  du  sympathique  accueil  qu'ils  ont  reçu  à  Segré 
et  se  donnant  tous  rendez- vous ,  l'année  prochaine 
à  pareille  date,  dans  le  Pays  choletais. 

Selon  l'usage,  le  compte  rendu  ci-dessus  a  été 
soumis,  le  6  juillet  1905,  au  bureau  de  la  Société 
d'Études  scientifiques,  qui  en  a  approuvé  la  rédac- 
tion. 


Le  Secrétaire^  Olivier  Gouffon. 


ÉTUDE    CRITIQUE 

SUR  LES 

FALUNS  DE  CHALONNES 

(Gisement  des  Pierres-Blanches) 

PAR 

M.    OLIVIER    GOUFFON 

Membre  correspondant 


La  carte  géologique  d'Ancenis,  parue  en  mars  1891, 
n'indique  aux  environs  de  Chalonnes  aucun  gise- 
ment falunien  et,  en  effet,  dans  les  ouvrages  anté- 
rieurs à  cette  époque,  on  ne  trouve  aucune  indication 
relative  à  ces  dépôts.  Renou  qui,  dès  1792,  avait 
signalé  aux  environs  de  Montjean  le  gisement  de 
rOrchère,  ne  dit  mot  de  ceux  de  Chalonnes.  La 
Géologie  de  Cacarrié,  la  Paléontologie  de  Millet  de  la 
Turtaudière,  Y  Indicateur  de  Maine-et-Loire  du  même 
auteur  ne  fournissent  aucun  renseignement. 

Le  6  décembre  1895,  M.  L.  Davy,  ingénieur  des 
mines  à  Châteaubriant,  fait  connaître  pour  la  pre- 
mière fois  à  la  Société  des  Sciences  naturelles  de 
VOuest  de  la  France  l'existence  de  deux  gisements 
tertiaires  marins  aux  environs  de  Chalonnes.  L'un 
de  ces  gisements,  appartenant  au  miocène  supé- 
rieur, est  situé  sur  la  lentille  de  calcaire  dévonien 


—  156  — 

coupée  par  la  route  de  Chalonnes  à  Montjean,  au 
lieu  dit  des  Pierres-Blanches.  C'est  de  ce  dépôt  que 
nous  nous  occuperons  ici. 

Dans  la  rédaction  parue  le  31  mars  1896,  M.  Davy 
consacre  une  trentaine  de  lignes  à  l'étude  du  gise- 
feient  des  Pierres-Blanches  et  surtout  à  la  position 
de  ce  gisement  qui  est  parfaitement  définie. 

«  On  voit  au-dessus  de  la  roche  dévonienne,  dans 
les  mômes  conditions  qu'au  sud  de  Montjean  »,  nous 
dit  M.  Davy,  «  un  lambeau  tertiaire  (miocène  supé- 
rieur) ;  il  se  trouvait  au-dessus  des  sables,  dans  la 
région  ouest  et  sud  de  l'exploitation,  et  il  a  été  enlevé 
dans  la  plus  grande  partie  de  son  étendue.  On  peut 
cependant  le  voir  encore  aujourd'hui,  bien  en  place, 
au  fond  ouest  de  l'excavation.  Il  se  compose  de 
faluns  pulvérulents,  pétris  de  fossiles,  en  général 
de  petite  taille,  mais  très  bien  conservés,  et  d'as- 
sises de  calcaire  grossier  très  dures  et  tenaces  for- 
mant plaquettes  de  quelques  centimètres  seulement 
d'épaissemr.  » 

Nous  ajouterons  à  ces  renseignements  que  le  gise- 
ment se  trouve  à  1.800  mètres  de  Chalonnes,  sur  la 
route  de  Montjean,  c'est-à  dire  par  3  grades  46'  8"  de 
longitude,.  52  grades  62'  1"  de  latitude  et  59  mètres 
d'altitude.  Le  gisement  se  trouve  recouvert  et  en- 
touré par  des  sables  tertiaires  décalcifiés  dont  Une 
se  sépare  pas  nettement.  Les  éboulements  succes- 
sifs qui  se  sont  produits  ou  qu'on  a  provoqués  pour 
la  plantation  d'une  vigne  en  rendent  l'exploratioB 
difficile  et  nécessitent  une  grande  agilité.  Les  fos- 


—  157  — 

siles  y  sont  extrêmement  fragiles,  principalement 
lorsqu'ils  atteignent  plus  de  1  à  2  centimètres. 

MM.  Dollfus  et  Dautzemberg,  dans  leur  remar- 
quable travail  sur  la  Conchyliologie  du  Miocène  moyen 
du  bassin  de  la  Loire,  l'®  partie,  description  des 
gisements  fossilifères,  ne  signalent  aux  Pierres- 
Blanches  que  la  Terehratula  Hoernesi  Suess.  et  le 
Dendrophyllia  Michelini  Michelotti  ;  toutefois,  ces 
auteurs  ne  semblent  pas  avoir  visité  ce  gisement, 
car  ils  y  signalent  un  tuf  à  bryozoaires  assez  compact 
et,  tout  en  le  plaçant  dans  le  miocène  moyen,  ils  ne 
se  prononcent  pas  d'une  façon  précise  sur  sa  situa- 
tion par  rapport  aux  autres  gisements  de  Maine  et- 
Loire. 

En  1903,  M.  Desmazières,  dans  son  travail  sur  la 
Géologie  de  Maine-et-Loire  (Angers,  Germain  et 
G.  Grassin,  1903),  rapporte  le  gisement  des  IMerres- 
Blanches  au  miocène  moyen  ;  mais,  plus  affirma tif 
que  MM.  Dollfus  et  Dautzemberg,  il  assimile  son 
faciès  à  celui  de  Savignée. 

Dans  son  étude  sur  le  gisement  des  Pierres- 
Blanches,  M.  Davy  nous  y  signale,  d'après  les  déter- 
minations de  M.  Dumas,  la  présence  de  14  espèces 
de  fossiles  qui  sont  : 

Dents  de  squale. 
Terebratula  perforata  Def . 
Thecidea  acuminata  Dollf. 
Cardita  irapezia  Lmk, 
Arca  turonica  Desj, 
.ArcaLactaea  lin. 


—  158  - 

Aaiarie  scalaris  Dh. 
Chama  gryphina  Lmk. 
Emarginula  fissura  Lin. 
Goodallia  nuculina  Desj. 
Natica  millepunctata  Lmk. 
Turritella  subangulata  Brocchi. 
Trochus  miliaris  Brocchi. 
Trochus  paiulus  Brocchi. 

Nos  recherches  nous  ont  amené  à  y  reconnaître 
119  espèces  différentes,  dont  les  14  signalées  par 
M.  Davy.  Ces  119  espèces  sont  ainsi  réparties  : 


Corralliaires 

3 

Efenres 

5 

espèces 

Echinides 

1 

— 

1 

— 

Bryozoaires 

5 

— 

7 

— 

Brachiopodes 

25 

— 

44 

— 

Gastropodes 

29 

— 

55 

— 

Crustacés 

3 

— 

4 

— 

Poissons 

2 

— 

3 

— 

Mammifères 

» 

— 

)) 

— 

68( 

jenres 

119  ( 

espèces 

L'étude  de  ces  fossiles  et  la  comparaison  minu- 
tieuse à  laquelle  nous  nous  sommes  livrés  avec  les 
autres  gisements  de  Maine-et-Loire,  comparaison 
que  nous  résumons  dans  le  tableau  qui  termine 
cette  étude,  nous  permet  de  nous  rallier  à  l'opinion 
de  M.  Davy,  et,  considérant  le  faciès  des  Pierres- 
Blanches  comme  sinon  identique,  du  moins  exces- 
sivement rapproché  de  celui  de  Saint-Clément,  nous 


—  159  — 

le  rapporterons  comme  ce  dernier,  au  moins  provi- 
soirement, au  miocène  supérieur.  Adoptant  égale- 
ment l'opinion  de  M.  Davy,  nous  croyons  nous 
trouver,  aux  Pierres-Blanches,  en  présence  du  rivage 
tertiaire  et  non  pas  en  présence  d'éléments  venant 
de  loin  ;  M.  Davy  y  a  fort  bien  observé  la  présence 
d'un  lithophage  (Saxicava  arctica  Lin.)  qui  a  creusé 
ses  alvéoles  dans  le  calcaire  dévonien,  et  ses  valves 
se  retrouvent  aujourd'hui  dans  les  cavités  piri- 
f ormes  où  l'animal  a  vécu.  Les  fossiles  semblent 
d'ailleurs  pour  la  plupart  à  la  place  où  ils  ont  vécu; 
c'est  ainsi  que  toute  la  base  du  gisement  est  formée 
par  le  DendrophylUa  Michelini  Michelotti. 

Qu'il  nous  soit  permis  de  dire  un  mot  des  maté- 
riaux sur  lesquels  nous  avons  opéré.  Nous  avons 
extrait  et  tiré  une  grande  quantité  de  sable,  qui  nous 
a  fourni  plus  de  3.000  échantillons  en  bon  état  de 
conservation.  M.  Davy  a  bien  voulu,  de  son  côté, 
nous  communiquer  les  échantillons  de  sa  collection. 
Enfin,  toutes  les  fois  qu'un  échantillon  nous  parais- 
sait douteux,  nous  nous  sommes  empressé  de  le 
faire  parvenir  à  M.  Dollfus  qui,  avec  son  amabilité 
bien  connue,  nous  les  a  déterminés.  Parmi  les 
espèces  que  nous  avons  trouvées  aux  Pierres- 
Blanches,  nous  signalerons  tout  particulièrement 
Gastrochœna  ampulloides  Millet  et  VAcasta  Heber- 
tiana  du  môme  auteur,  espèces  qui  n'existent  pas 
dans  la  collection  Millet,  que  possède  le  Musée  d'his- 
toire naturelle  d'Angers,  et  qui  n'ont  pas  été  signalées 
depuis. 


^    160    r-. 


Explication  de  la  Flanche 


1  Dendrophyllia    Miche- 

Uni,        ,                     coll.  Davy  grand,  nalurelte 

2  Dendrophyllia     cario-        ,  , 

phyllata)  coll.  Coufîon  — 

.Za  Rhy.TK^honella   .  Nysti, 

valve  dorsale,  —  grossie  2  fois 

36  Rhynchonella     Nysti^ 

val  ve*  dorsale,     '  —                    — 

3c  Rhynchohellà     Nysti, 

vçilve  ventrale,          .  ""                   — 

4    Çhlaoïys  assiniilata,         ,  —                     — 

,  5    Mytilus  reduclus,  —  grossie.3  fois 

6    Modiolaria  cosiulata ,  —  .  — 

la  Aspidopholas  rugoscL,  —  grand,  nalorelfe 

Tb  Aspidopholas  rugosa, 
écusson  de  la  char- 
nière, .   .           ...  —        .              — 

7c  Aspidopholas  rugosa ,  —                      -^ 

Td  :                —  —  grossie  2  fois 

8  Arca  Vincenti,  -^  grossie  3  fois 

9  Astarte  intermedia  ^  —                    ■"          . 

10  As^ar<edts<a/w,  —                    — 

11  ÇapsaJaminpsa  jeune,  —  grossie  2  fois 

12  .  Saxicapa  arctica,          coll.  Davy                — 

13  Sphenia  anatina]Qxxne,  coll.  Couffon  gros^  3  fois 

14  Gastrochœna    atnpul-  . 

loides ,  —  grossie  %  fois  _  ; , 

\à'FissarMa'Ualica,  ""V             "" 


—  161 


16a  Puncturella  Daet/i,  vue 

d*en  haut,  coll.  Couffon  grossie  3  fois 

166  Puncturella  Daoyi^  fo- 

ramen    montrant    le 

septam.  —  — 

16c  Puncturella  Daeyi,  vue 

en  avant,  —  — 

16(i  Puncturella  Daot/if  vue 

de  profil,  —  — 

17  Emarginula  fissura,  —  — 

18  Turbo  calcar,  —  grossie  2  fois 

19  Delphinula  carinata ,  ^  grossie  3  fois 

20  Sigaretus     haliotideus 

L.,     var.     Turonica 

Rul.,  -^  - 


21  Opercules  de  Balane , 

22  Acasta  Hebertiana, 

23  Acasta  sp., 

24  Écaille  de  poisson , 


—  grossie  2  fois 


—  grossie  3  fois 


U 


-162  — 


Liste  des  princi; 
d'Auteurs  em 


abbréviatio^s  de  Noms 
dans  la  Monographie 


Aga». 

AgassiK. 

Gml. 

Graelin. 

Bast. 

BasteroU 

Gol. 

GoldfUHS. 

Blain. 

Blainvillc. 

Grat. 

Grateloup. 

Bore. 

Boreon. 

Laro. 

Lamouroux. 

Bouc,  Chant. 

Bouchard  et  Chante- 

I.rok. 

Lamark. 

reaux. 

Lin. 

Linné. 

Broc 

Brocchi. 

Marc,  de  Ser. 

Marcel  de  Serre». 

Chemn. 

Chemnitz. 

Math. 

Matheron. 

Coc. 

Goccoiii. 

May. 

Mayer. 

Cossm. 

Cossmaiin. 

Michel. 

Michelotti. 

Dau. 

Daadin. 

Mil. 

Millet. 

David. 

Davidson. 

Mil.  Edw. 

M  Une  Edwards. 

Def. 

Defrance. 

Mn. 

Michelin. 

De  Grego. 

De  Gregorio. 

Mont. 

Montagu. 

Desh. 

Deshayes. 

Mul. 

Muller. 

Des  Moal. 

Des  Moulins. 

Munst. 

Munster. 

Dol.  et  Dautx. 

Dollfas  et  Daotzem- 

Neug. 

Neugeboren. 

berg. 

01. 

Olivi. 

D'Orb. 

D'Orbigny. 

Puyr. 

Payraudeau. 

Dub.  de  Montp 

.  Dubois  de   Montpé- 

Pen. 

Pennant. 

reux. 

Phil. 

Philippi. 

Duj. 

Du  jardin. 

Scac. 

Scacchi. 

Eichw. 

Eiohwald. 

Schu.            • 

Schumacher. 

Flem. 

Fleming. 

Sism. 

Sismonda. 

Fontan. 

Fon  tannes. 

Sow. 

Sowerby. 

Gai. 

Galeotti. 

ïur. 

Turton 

Oerv. 

Gerville. 

"  —   —    - 

-  163  - 

EMBRANCHEMENT  DES  CŒLENTÉRÉS 

CLASSE  DES  GORALLIAIRES 
Ordre  des  Zoanthaires 

SOUS-ORIHIK    DES     MADRÉPORES 

Groupe  des  Hexacaralliaires 

Famille  des  Eupaammidée» 
Sous 'Famille  des  Eupsa  m  minées 

1  —  Dendrophyllia  Michelini  (Michel.)*  — 
DendrophylUa  cornigera  (Blain.).  —  Dendrophyllia 
arnica  (Mil.).  —  Madrepora  ramea  (Esper.).  —  Caryo- 
phyllia  cormpera  (Lmk.).— Polypier  composé,  portant 
de  nombreuses  ramifications;  les  rameaux  latéraux 
sont  allongés,  recourbés,  ascendants,  infundibuli- 
formes.  Cloisons  minces,  déprimées,  celles  du  der- 
nier cycle  plus  fortes  que  les  précédentes.  Diamètre  : 
10  à  11  millimètres  (ce)  \ 

2  —  Dendrophyllia  cariophyllata  (Mil.).  — 
Corps  dendroïde,  strié,  plus  ou  moins  branchu, 
variable  en  grosseur  et  longueur,  corps  obconique 
toujours  terminé  par  une  étoile  rentrée,  fongui- 

^  M.  Davy  possède  un  échantillon  remarquable  de  cette 
espèce,  provenant  des  Pierres-Blanches. 

En  cassant  les  échantillons  de  Dendrophyllia  Michelini, 
on  trouve  un  certain  nombre  d'espèces  de  lithophages, 
notamment  Gastrochaena  ampulloides  (Mil,)  ^Aspidopholas 
rugosa,  Capsa  laminosa,  etc. 


-  164  - 

forme.  Diamètre  de  l'extrémité  libre  :  16  X  12  milli- 
mètres. Hauteur  :  35  millimètres  (rr). 

Famille  des  Astréidées 

Sous-Famille  des  Astréinées 

I.  Tribu  des  Lythophylliacées 

3  —  Lithpdendron  parasitum  (Mn.).  —  Madré- 
pora  cariosa  (GoL).  —  Cryptangia  astrelioides  (Mil.). 
—  Petits  corps  cylindriques  de  3  à  4  millimètres  de 
diamètre  terminés  par  une  troncature  renfermant 
de  petites  fibres  disposées  en  étoile;  ces  petits  corps 
sont  recouverts  extérieurement  de  rugosité.  L'étoile 
est  peu  enfoncée  (ce). 

4  — Lithodendron  multicaule  (Mn,).  —  Astre- 
lia  lœcigata  (Mil.).  —  Asirelia  rugosula  (Mil.).  — 
Petits  corps  cylindriques,  stellifôres,  moins  allongés 
que  les  précédents,  s'insérant  sur  un  corps  cylin- 
drique plus  considérable.  L'étoile  ou  calice  est  plus 
renfoncée  que  dans  l'espèce  précédente.  Ces  petits 
corps  ont  toutes  leurs  parties  extérieures  parfaite- 
ment lisses  (ce). 

Famille  des  Turbinolidées 
Sous- Famille  des  Turbinolinèes 

5  —  Turbinolia  Milletiana  (Def.).  —  Sphenotro- 
chus  Milletianus  (Mil.).  —  Corps  allongé,  arrondi  à 
la  base  qui  est  aussi  large  que  la  troncature  supé- 
rieure; la  base  ne  paraît  pas  avoir  été  adhérente; 
des  stries  longitudinales  occupent  la  surface,  tandis 
que  la  troncature  ovale  de  son  extrémité  supérieure 


—  165  — 

est  garnie  intérieurement  de  filets  lamellaires  rayon- 
nants. Longueur  :  8-9  millimètres.  Épaisseur  : 
2  millimètres.  Longueur  :  3-5  millimètres  (ar). 

EMBRANCHEMENT  DES  ËCHINODERMES 

CLASSE  DES  ÉCHINOIDES 

sous  CLASSE  DES  EVÈCHINOIDES 

Ordre  des  Réguliers 

Famille  des  Latistellées  (Desor) 
Sous-Famille  des  Diatèmatidèes  (Cotteau) 

6  —  Arbacia  monilis  (Agas.).  —  Echinas  monilis 
(Desmar.).  —  Petit  oursin  sphérique  couvert  de  nom- 
breux petits  tubercules  ni  crénelés,  ni  perforés.  Les 
pores  sont  disposés  en  simples  paires.  Les  tuber- 
cules forment  des  rangées  multiples ,  même  sur  les 
aires  ambulacraires.  Hauteur  :  8  millimètres.  Dia- 
mètre :  12  millimètres  (r). 

EMBRANCHEMENT  DES  MOLLUSQUES 

SOUS-EMBRÂffCHEMENT    DES    MOLLUSGOIDES 

CLASSE  DES  BRYOZOAIRES 

Ordre  des  Gymnolémates 

L      sous -ORDRE     DES     CYCLOSTOMES 

Famille  des  Entalophoridées   (Reuss) 

7  —  Spiropora  elegans  (Lmk.);  —  Cricopora 
elegans   (Blainv.).  —  Colonie  élégante,  rameuse, 


—  166  — 

dichotome,  cylindrique  ;  rameaux  s' écartant  l'un  de 
Tautre,  pores  situés  en  verticille.  Les  ouvertures 
cellulaires  rondes  forment  autour  des  petits  troncs 
dendroides,  rameux,  des  lignées  simples  circulaires, 
à  des  distances  verticales  tantôt  plus  grandes ,  tan- 
tôt plus  petites.  Colonie  s  élevant  librement  dans 
une  direction  verticale  divisée  plus  ou  moins  en 
rameaux;  les  cellules  sont  tubuleuses,  allongées, 
disposées  par  lignées  et  s'ouvrent  tout  autour  des 
petits  troncs  par  des  pores  accessoires  et  intermé- 
diaires (ar). 

Famille  des  Cerioporidées 

8  —  Gellepora  parasitioa  (Mn.).  —  Colonie 
encroûtante,  tuberculeuse,  composée  de  petites  cel- 
lules superposées  sans  ordre.  Les  ouvertures  des 
cellules  tubuleuses  serrées  recouvrent  toute  la  sur- 
face de  la  colonie  ;  elles  ont  une  forme  ronde  et  sont 
de  môme  taille  (r). 


IL    SOtJS-ORDRE  DES   CHEILOSTOMES    (BUSk) 

Famille  des  Eacharidées 

9  —  Esohara  incisa  (Mil.  Edw.).  —  Colonie 
incrustante,  composée  de  cellules  allongées, 
ovoïdes,  enflées  dans  la  partie  supérieure,  bouche 
semi-circulaire  portant  une  fissure  à  sa  partie  infé- 
rieure (r). 


—  167  — 


10    —    Esohara    trlaperta 

(Gouffon).  —  Colonie  incrustante, 
très  rameuse,  rayonnée,  composée 
de  petites  cellules  presque  carrées 
disposées  en  lignes  dichôtomes. 
Ouverture  grande ,  ronde ,  échati- 
crée  à  la  partie  inférieure,  accom- 
pagnée de  chaque  côté  d'un  petit 
orifice  secondaire.  Notre  espèce 
diffère  de  celle  figurée  par  Miche- 
lin (pi.  79,  fig.  3a  et  b)  sous  le 
nom  A'Bschara  hiaperta  (Michelin) 
en  ce  que ,  vue  sous  un  fort  gros- 
sissement, l'ouverture  est  accom- 
pagnée, non  plus  d'un  orifice  secondaire  tantôt  à 
droite,  tantôt  à  gauche,  mais  toujours  de  deux  ori- 
fices secondaires.  De  plus,  les  petites  cellules  com- 
posant cette  colonie  portent  sur  leurs  deux  bords 
latéraux  une  rangée  longitudinale  de  très  petits  ori- 
fices passant  par  les  deux  orifices  secondaires  (rrr). 

11  —  Retepora  alveolaris  (Blain.).  —  Retepàra 
fenestrata  (GoL).  —  Colonie  libre  formant  des  lames 
un  peu  épaisses,  contournées,  de  forme  conique  à  la 
base,  ajourées  à  la  manière  dun  réseau,  poreuses  à 
l'intérieur,  rugueuses  à  l'extérieur.  Les  jours  sont 
en  forme  d'alvéoles,  les  pores  sont  saillants  et 
entourés  d'un  rebord  (ar). 

12  —  Retepora  scobinosa  (Mn.).  —  Colonie 
libre  formant  des  lames  un  peu  épaisses,  en  éven- 
tail, ajourées  à  la  manière  d'un  réseau  par  des 
ouvertures  petites,  légèrement  elliptiques  ;ie3  petîta 


—  168  — 

rameaux  sont  granuleux,  poreux;  les  pores  sont 
petits,  saillants,  nombreux  et  disposés  transversa- 
lement. Diffère  du  Retepora  alveolaris  (Blainville) 
par  ses  dimensions  beaucoup  plus  petites  et  surtout 
par  ses  pores  nombreux  rangés  sur  des  lignes  trans* 
verses  (ar)» 

Famille  des  Senelariidées 

13  —  Lunulites  oonica  (Def.).  —  Trochopora 
conica  (d'Orb.).  —  Petit  corps  orbiculaire,  convexe, 
aussi  haut  que  large,  à  sommet  pointu  et  en  forme 
de  bouton;  partie  convexe  couverte  de  rangées  de 
pores  rayonnantes  du  sommet  à  la  base  ;  Tintérieur 
est  plein  et  lisse.  Hauteur  ;  2  millimètres.  Dia- 
mètre :  5  millimètres  (r). 

CLASSE  DES  BRAGHIOPODES 
Ordre  des  Apygiés 

Famille  des  Rynchonellidées 

14  —  Rhynchonella  Hysti  (David.).  —  Valve 
ventrale  couverte  de  17  à  20  côtes  fortement  angu- 
leuses ;  bec  très  saillant,  recourbé,  fortement  acu- 
miné  ;  sinus  médian,  recouvert  de  5  côtes,  occupe  le 
tiers  de  la  coquille  et  commence  à  peu  de  distance 
de  la  naissance  du  bec.  A  Tintérieur,  sous  l'angle  du 
bec,  se  trouve  une  perforation  avec  2  plaques 
labiales  étroites.  Le  sous-test  est  nacré.  Valve  dor- 
sale fortement  convexe,  s'applique  exactement  sur 
la  valve  ventrale  dont  le  bec  seul  dépasse  ;  à  l'inté- 
rieur, 2  crochets  très  aigus  et  très  fins.  La  coquille 


—  169  — 

est  recouverte  de  fines  stries  transverses  ;  ce  détail 
ne  s'observe  que  sous  un  fort  grossissement.  Cette 
espèce  est  très  fragile.  Largeur  :  5-6  millimètres. 
Longueur  :  6-8  millimètres.  Épaisseur  :  3-5  milli- 
mètres. 

Famille  des  Thecideidées  (King.) 

15  —  Theoidea  mediterranea  (Risso.)  var. 
iestudinaria  (Michel.).  —  Thecidea  dedalea  (Mil.).  — 
Thecidea  acuminata  (Dol.  et  Dautz.  ).  —  Coquille 
petite,  épaisse,  quadrangulaire ,  un  peu  allongée, 
bord  cardinal  droit  ;  grande  valve  bombée  avec  area 
plat,  triangulaire.  Dents  cardinales  puissantes.Valve 
operculaire  réniforme,  convexe  et  raboteuse  en  des- 
sus, aplatie  et  légèrement  creusée  en  dessous.  Cette 
partie,  en  outre,  est  garnie  de  petits  filets  labyrin- 
thiformes.  Longueur  :  7-8  millimètres.  Diamètre  : 
4  millimètres  (c). 

Famille  des  Terebratulidées 

16  —  Terebratula  perfprata  (Def .).  —  Terebra- 
iula  ^oernesi  (Suess  in  Dreger).—  Terebratula  gran- 
dis (Munst.).  —  Coquille  ovale,  de  forme  ronde,  un 
peu  allongée,  lisse,  ayant  deux  plis  à  la  région  fron- 
tale séparés  par  un  sinus  médian  sur  la  petite  valve. 
Le  crochet  de  la  grande  valve  est  percé  d'une  grande 
ouverture  ronde.  Ligne  cardinale  courbe,  arêtes  du 
crochet  arrondies.  Longueur  :  16-30  millimètres. 
Largeur  :  7-13  millimètres.  Rare  en  bon  état  de 
conservation. 


—  170  - 

Ordre  des  Asiphonidées 

Famille  des  Ostréidées 

17  —  Ostrea  sp.  jeune.  —  Ostrea  variabilk 
(Mil.)?  —  Valves  supérieures  d'une  coquille  de 
petite  taille  irrôgulière  variant  dans  sa  forme,  tantôt 
aussi  large  que  longue,  ou  bien  fort  allongée.  Valve 
supérieure  intègre  dans  ses  bords;  le  dessus  est 
marqué  par  des  accroissements  plus  ou  moins  espa- 
ces.  Longueur  très  variable  :  5-11  millimètres.  Dia- 
mètre également  très  variable  :  4-7  millimètres  (ar). 

Famille  des  Pectinidées 

18  —  Ghlamys  assimilata  (Mil.).  —  Coquille 
petite  comme  orbiculaire,  avec  une  petite  et  une 
moyenne  oreille  et  portant  23-24  côtes  radiantes, 
arrondies,  lisses;  mais,  vues  au  foyer  d'une  très 
forte  loupe,  on  reconnaît  que  ces  côtes  sont  recou- 
vertes d'écaillés  serrées  et  extrêmement  lisses.  Hau- 
teur et  diamètre  :  19  20  millimètres  (ac). 

19  —  Pecten  striatus  (Munst.).  —  Pecten  scabri- 
du8  (Eichw.).  —  Pecten  serratus  (Dub  de  Montp.).— 
Pecten  gloria  maris  (Dub.  de  Montp.).  —  Pecten squa- 
mulosus  (Desh.).  -—  Pecten  limatus  (GoL  et  Munst.). 
—  Pecten  elongatus  (Gol.  et  Munst.).  —Pec/en  carius 
(Hornes).  —  Pecten  substriatus  (d'Orb.).  —  Pecten 
costellinatus  (MiL).  —  Pecten  alternatus  (Mil.).  — 
Pecten  bistriatus  (Mil.).  —  Pecten  pusio  (May.).  — 
Hinnites  Reissi  (Bronn.).  —  Pecten  Reissi  (May.).  — 
Coquille  moyenne,  ovale,  bombée,  couverte  de  stries 


—  171  - 

rayonnantes,  petites,  au  nombre  de  60  au  plu^; 
ces  stries  sont  couvertes,  surtout  vers  la  base,  de 
petites  écailles  papilleuses,  relevées  et  recouvrantes. 
L'une  des  oreilles  est  grande,  Tautre  est  petite. 
Hauteur  :  30-35  millimètres.  Diamètre  :  25  milli- 
mètres (ac). 

Famille  des  Spondylidées 

20  —  Plicatula  ruperella  (Duj.).  —  Plicatula 
rugoaula  (Mil.).  —  Plicatula  miocenica  (Michel.).  — 
Coquille  petite  comme  orbiculaire,  comprimée,  sans 
côtes,  mais  couverte  de  rugosités.  Longueur  :  12- 
15  millimètres.  Diamètre  :  10-12  millimètres  (ac). 

21  —  Plicatula  mytilina  (Phil.).  ~  Plicatula 
cristata  (Duj.).  — Plicatula  crassidentata  (Bronn.).  — 
Plicatula  Martinii  (Math.).  —  Plicatula  Mantelli 
(Michel.).  —  Plicatula  roissioides  (Mil.).  —  Coquille 
petite  comme  cunéiforme  et  légèrement  comprimée, 
couverte  de  plis  ou  côtes  aiguës  en  éventail  et  plus 
ou  moins  rugueuses  ou  écailleuses.  Longueur  :  11- 
12  millimètres.  Diamètre  :  9-10  millimètres  (ac). 

Famille  des  Limidées 

22  —  Lima  squamosa  (Lmk.).  ■—  Ostrea  Lima 
(Lin.).  —  Lima  vulgaris  (Scac).  —  Lima  Atlantica 
(May.).  —  Lima  Grossouorei  (Dol.  et  Dautz.).  — 
Lima  Griseti  (May.).  —  Coquille  semi-circulaire, 
ovale,  creuse,  fortement  oblique,  solide,  couverte  dô 
20  côtes  raboteuses,  ce  qui  rend  la  coquille  rugueuse. 
Les  intervalles  sont  creux  et  traversés  par  de^  stries 


—  172  — 

transversales.  La  partie  antérieure  est  comme  tron- 
quée, la  charnière  est  oblique,  le  bord  est  dentelé. 
Longueur  :  14-20  millimètres.  Largeur  :  11-14  milli- 
mètres (ar). 

Famille  des  Mytilidéea 

23  —  Mytilus  reductus  (Dol.  et  Dautz.).  — 
Coquille  oblongue,  subtrigone,  peu  convexe,  angu- 
leuse vers  les  crochets  qui  sont  terminaux  et  anté- 
rieurs, arrondie  du  côté  postérieur.  Bord  dorsal  se 
reliant  au  bord  postérieur  par  une  courbe  assez 
régulièrement  disposée.  Bord  ventral  descendant 
brusquement,  à  contour  sinueux,  concave.  Surface 
toute  couverte  de  stries  d'accroissement,  fortes, 
Irrégulières,  nombreuses  et  de  petites  malléa tiens 
cunéiformes  bien  visibles.  Charnière  sans  dents, 
fossette  ligamentaire  marginale,  linéaire,  médiocre- 
ment allongée  ;  impressions  peu  visibles.  Test  nacré 
à  l'intérieur.  Hauteur  :  7  millimètres  1/2.  Largeur  : 
4  millimètres  1/2  (rr). 

24  —  Modiolaria  costulata  (Risso).  —  Coquille 
très  inéquilatérale,  convexe,  de  forme  ovale,  à  peine 
plus  étroite  en  avant.  Sommets  petits,  incurvés, 
situés  près  de  l'extrémité  antérieure.  Test  mince 
partagé  en  3  régions  :  L'une,  antérieure,  garnie 
d'une  dizaine  de  stries  rayonnantes  assez  espacées; 
la  seconde,  médiane,  un  peu  déprimée  et  comprimée, 
complètement  dépourvue  de  stries  rayonnantes  ;  la 
troisième,  postérieure,  présente  de  20  à  30  stries 
rayonnantes  superficielles,  mais  un  peu  plus  mar- 
quées au  bord  de  la  coquille.  Toute  la  surface  est 


-  173  — 

traversée  par  des  stries  d^accroissement  ânes  et 
nombreuses.  L'intérieur  des  valves  reproduit  en 
sens  inverse  les  détails  de  la  sculpture  externe  et 
est  garni  d'une  couche  de  nacre  très  mince  bien  iri- 
sée. Bord  ligamentaire  un  peu  arqué,  incliné  en 
avant;  bord  antérieur  légèrement  crénelé,  court, 
arrondi  ;  bord  ventral  lisse ,  presque  droit  ;  bord 
postérieur  très  finement  crénelé,  arqué.  Diamètre 
dorso-ventral  :  3™°>6.  Diamètre  antéro-postérieur  : 
2  millimètres.  Épaisseur  :  2  millimètres.  Se  trouve 
à  l'état  fossile  à  l'intérieur  du  Dendrophyllia  Miche- 
Uni  (rr). 

Famille  des  Arcidées 

Sous-Famille  des  Arcinèes 

25  —  Arca  (Barbatia)  barbata  (Lin.).  —  Arca 
granulata  (Bors.).  —  Arca  scapulina  (Eichw.).  — 
Arca  barbatula  (Gol.).  —  Arca  barbatuloides  (Mil.). 

—  Arca  oblonga  (Hœrnes).  —  Arca  variabilis  (May.). 

—  Barbatia  barbata  (Henry  et  Arthur  Adams).  — 
Arca  Helblingi  (Reuss).  —  Coquille  moyenne, 
oblongue,  légèrement  bosselée  à  sa  surface,  allongée 
en  bec  d'un  côté,  arrondie  de  l'autre  et  marquée 
d'un  léger  pli  sinueux  sur  le  bord  inférieur.  De 
petites  stries  verticales  et  rayonnantes,  saillantes 
et  pressées  les  unes  contre  les  autres,  sont,  à  partir 
de  sa  moitié  et  jusqu'au  bord  inférieur,  croisées  par 
des  stries  transversales  très  rapprochées  et  ne  lais- 
sant voir  qu'une  granulation  serrée  qui  i^écouvre 
ainsi  toute  cette  partie  de  la  coquille.  Hauteur  : 


—  1?4  - 

15  millimètres.  Diamètre  dorso- ventral  :  25-27  mî^ 
limètres  (c). 

26  —  Arca  (Fossularca)  lactea  (Lin.).  —  Arca 
nodulosa  (MuL).  —  Arca  barbota  (Pen.).  —  Arca 
modiolus  (Olivi).  —  Arca  namcularis  (Cortesi).  — 
Arca  perforans  (Turton).  —  Arca  recticulata  (Risso). 

—  Arca  Gaimardii  (Payr.).  -r-  Arca  Quoyi  (Payr.). 

—  Arca  minuta  (Andrzejowski).  —  Arca quadrilatera 
(Pusch).  —  Arca  lactanea  (Wood).  —  Arca  striaia 
(Reeve).  —  Arca  Duboistana  (d'Orb.).  —  Arcalepida 
(Mil.).  —  Barbatia  lactea  (Henry  et  Arthur  Adams). 

—  Coquille  petite  de  forme  rhomboïdale ,  très  bom- 
bée, couverte  de  fines  stries  rapprochées.  Ces  stries 
sont  coupées  transversalement  par  5  ou  6  sillons  qui 
indiquent  autant  de  bandes  d'accroissement.  Lon- 
gueur :  15-18  millimètres.  Diamètre  dorso  ventral  : 
10-11  millimètres  (c). 

27  —  Arca  (Acar)  clathrata  (Defr.).  —  Arca 
imbricaia  (Poli).  —  Arca  squamosa  (Lmk.).  — 
Coquille  ovale,  oblique,  un  peu  bombée,  couverte 
de  stries  dures  et  raboteuses,  côté  antérieur  oblique. 
Longueur  :  15-20  millimètres.  Diamètre  dorso-ven- 
tral  :  10-11  millimètres  (c). 

28  —  Arca  umbonata  (Lmk.).  —  Arca  Noœ 
(Chem.).  —  Arca  imbricata  (Brug.).  —  Arca  biangula 
(Bast.).  —  Arca  bianguUna  (Mil.)  in  parte.  —  (Coquille 
allongée  en  travers,  plissée  en  forme  d'X,  trapézoï- 
dale, partie  antérieure  arrondie,  partie  postérieure 
en  forme  de  carène,  pointue,  bord  inférieur  arqué. 
La  coquille  est  couverte  de  petites  côtes  radiantes, 
qui  vont  en  diminuant  d'épaisseur  de  la  partie  anté- 


-  175  - 

Heure  à  la  partie  postérieure;  elles  sont  croisées 
transversalement  et  irrégulièrement  par  des  stries 
d'accroissement  ;  bosses  très  grandes,  à  peine  proé- 
minentes, obliques,  très  distantes;  area  cardinal 
très  grand,  à  peu  près  plan;  sillons  losangiques 
nombreux  ;  bord  cardinal  étroit,  très  long,  portant 
de  nombreuses  dents  petites,  parallèles  et  dont 
celles  des  extrémités  sont  légèrement  obliques. 
Longueur  :  9  millimètres.  Largeur  :  4  millimètres 

29  —  Arca  Noœ  (Lin.).  —  Arca  hiantula  (Gol 
et  Munst.).  —  Arca  pseudo-Noœ  (d'Orb  ).  —  Arca 
hiangulina  (Mil.)  (in  parte).  —  Coquille  oblongue, 
épaisse,  plissée  en  forme  d'X,  légèrement  inéquila- 
térale,  partie  antérieure  arrondie,  partie  postérieure 
en  carène  et  présentant  2  angles,  côtes  radiales 
raboteuses  et  dures.  Les  côtes  centrales  sont  moins 
fortes  que  celles  des  2  extrémités,  elles  sont  sépa- 
rées les  unes  des  autres  par  des  côtes  beaucoup 
plus  fines.  Bosses  grandes,  obliques,  légèrement 
enroulées;  area  cardinal  grand,  triangulaire,  un 
peu  concave,  présentant  en  son  centre  des  sillons 
triangulaires  ;  bord  cardinal  étroit,  allongé,  portant 
de  nombreuses  dents  ;  les  dents  médianes  sont  ver- 
ticales, celles  des  deux  extrémités  sont  obliques,  le 
bord  ventral  est  courbe  en  forme  d'arc.  Longueur  : 
8-18  millimètres.  Largeur  :  4  6  millimètres  (c). 

30  —  Arca  (Acar)  Vincenti  (Cossm.).  —  Arca 
rudis  (Duj.  non  Desh.).  —  Coquille  ovalaire,  large, 
aplatie,  irrégulière,  oblique,  inéquilatérale,  ayant  le 
côté  antérieur  plus  étroit  que  le  côté  postérieur; 


—  176- 

Test  épais,  solide,  surface  extérieure  couverte  de 
côtes  nombreuses  qui  descendent  en  rayonnant  du 
crochet  vers  les  bords.  Ces  côtes,  convexes  quoique 
peu  saillantes,  sont  traversées  par  un  grand  nombre 
de  stries  lamelleuses,  transverses,  assez  régulières, 
qui  se  relèvent  en  écailles  obtuses  ou  en  tubercules, 
en  passant  sur  les  côtes  ;  par  cette  disposition  s'éta- 
blit sur  cette  surface  un  réseau  à  grandes  mailles, 
ce  qui  la  rend  rude  au  toucher.  Les  côtes  sont  plus 
grosses  à  la  partie  postérieure  ;  elles  y  sont  d'ailleurs 
moins  régulières  que  sur  la  partie  moyenne  et  sur 
la  partie  antérieure.  Le  bord  cardinal  est  droit  en 
dehors  et  recourbé  en  dedans  à  ses  extrémités  ;  dans 
le  milieu  quelques  petites  dents  obsolètes  et,  sur  les 
côtés ,  un  assez  grand  nombre  de  dents  de  plus  en 
plus  obliques  et  plus  grandes.  Bords  de  la  coquille 
épais,  à  peine  crénelés  antérieurement  et  postérieu- 
rement et  lisses  partout  ailleurs;  bord  inférieur 
fortement  sinueux  ;  area  ligamenteux  assez  grand 
et  portant  un  grand  nombre  de  petites  stries.  Lon- 
gueur: 25 millimètres.  Largeur:  12 millimètres (ar). 
31  —  Arca  turonioa  (Duj.).  —  Arca  firmata 
(May.).  —  Coquille  ovalaire,  transversale,  bombée, 
inéquilatérale,  oblique,  bord  antérieur  arrondi,  bord 
postérieur  légèrement  anguleux;  couverte  de 
35  côtes  radiantes,  rectangulaires,  crénelées;  l'in- 
tervalle  qui  sépare  chaque  côte  est  petit  et  les  stries 
transversales  sont  très  faibles.  Bosses  proémi- 
nentes, légèrement  enroulées,  distantes  Tune  de 
l'autre  ;  area  large ,  incurvé ,  couvert  de  plusieurs 
sillons  ondulés;  bord  cardinal  petit,  couvert  de 


-  177  — 

nombreuses  dents  lamelliformes  aiguës  ;  bord  pal- 
léal  crénelé.  Longueur  :  22  millimètres.  Largeur  : 
14  millimètres.  Épaisseur  :  12  millimètres  (ce). 

32  —  Arca  diluvii  (Lmk.).  —  Arca  antiquata 
(Poli).  —  Arcacites  pectinatus  (Schloteim).  —  Arca- 
cites  antiquatus  (Schlapfer).  —  Arca  diluviana  (Hœ- 
ninghaus).  —  Arca  neglecta  (Michel.).  —  Arca  sub- 
dtZicra  (d'Orb.).  —  Arca  turonica  (Mil.)  (in parte).  — 
Coquille  ovalaîre,  transversale,  bombée,  inéquilaté- 
rale,  épaisse,  bords  antérieurs  et  postérieurs  arron- 
dis ;  côtes  radiantes  au  nombre  de  30  environ ,  rec- 
tangulaires, crénelées,  intervalles  petits.  Bosses 
obliques  légèrement  enroulées;  area  large,  légère- 
ment excavé  à  la  partie  antérieure,  orné  à  la 
partie  postérieure  de  sillons  parallèles  légèrement 
anguleux;  bord  cardinal  petit,  dents  nombreuses, 
lamelliformes,  aiguës;  bord  palléal  crénelé.  Lon- 
gueur :  20  millimètres.  Largeur  :  12  millimètres. 
Épaisseur  :  12  millimètres  (ce). 

33  —  Peotunculus  pilosus  (Lin.).  —  Arca 
pilosa  (Lin.).  —  Arca  polyodonta  (Broc.V  —  Pectun- 
culus  glycimeris  (Lmk.).  —  Pectunculus  pulvinatus 
(Lmk.).  —  Pectunculus  polyodontus  (Risso).  —  Pec- 
tunculus  orbiculm  (Eichw.).  —  Pectunculus  trans- 
versus  (Dub.  deMontp.). — Pectunculus  nummiformis 
(Dub.  de  Montp.).  —  Pectunculus  pusillus  (Duj.).  — 
Pectunculus  textus  (Duj.).  —  Pectunculus  cor  (Hauer). 

—  Pectunculus  latiarea  (Michel.).  —  Pectunculus  sul- 
caius  (Galcara).  —  Pectunculus  Duboisianus  (d'Orb.). 

—  Pectunculus  Volhi/nianus  (d'Orb.).  —  Pectunculus 
sulpilosus  (d'Orb.).  —  Pectunculus  Linnei  (May.).  — 


—  178  — 

Pectunculus  orbiculoides  (Mil.)  (in parte),  —  Coquille 
grande,  comme  orbiculaire,  étant  légèrement  sur- 
baissée au  sommet.  Les  parties  d'accroissement  sont 
indiquées  par  des  stries  concentriques  que  croisent 
des  stries  verticales  très  minces  et  rapprochées  on 
ne  peut  plus  les  unes  des  autres.  Son  bord  extérieur 
est  marqué  de  denticules  aiguës  très  prononcées; 
grandeur  variable  atteint  jusqu'à  6  centimètres  de 
diamètre.  Lunule  cordiforme  (c\ 

34  —  Limopsifl  anomala  (Duj.)  —  Pectunculus 
pygmœuB  (Phil.).  —  Pectunculus  auritus  (Pusch.),  — 
Pectunculus  cancellatus  (Michel.).  —  Trigonocœlia 
decussata  (Nyst  et  Westendorf).  —  Pectunculus  cor- 
rugatus  (Calcara)  —  Limopsis  pygmœa  (Sism).  — 
Trigonocœlia  pygmœa  (Bronn).  —  Pectunculus  minu 
tus  (Homes).  —  Pectunculus  suhcancellatus  (d'Orb.l 

—  Trigonocœlia  anomala  (Eichw.).  —  Coquille  petite 
orbiculaire,  très  peu  élevée,  couverte  de  stries  con- 
centriques lines  et  très  rapprochées.  Bord  cardinal 
large,  portant  de  nombreuses  dents  obliques  dispo- 
sées en  arc.  La  fossette  du  ligament  est  triangulaire 
et  placée  sous  les  crochets.  Diamètre  ;  7-8  milli- 
mètres (CG^. 

Famille  des  Nuculidées 

35  —  Leda  pella  (Lin.).  —  Arca  interrupta  (Poli.). 

—  Arca  pella  (Broc).  —  Nucula  emarginata  (Lmk.). 

—  Nucula  bicarinata  (Bors.).  —  Lembulus  Rossianm 
(Risso).  —  Nucula  pella  (Marc,  de  Ser.).—  Trigono- 
cœlia pella  (Nyst.  et  Gai.).  —  Nucula  fabula  (Sow.).  — 
Nucula  interrupta(Nyst.).'-Leda  emarginata{à!Orï),). 


—  179  - 

—  Leda  interrupia  (d'Orb.).  —  Leda  veniisiula  (Mil.). 
— '  Coquille  petite,  à  sommet  placé  au  tiers  de  sa  lon- 
gueur totale,  arrondie  antérieurement  et  terminée 
en  pointe  falciforme  du  côté  opposé.  Des  stries  arron- 
dies, bien  apparentes,  se  font  remarquer  plus  parti- 
culièrement vers  le  bord  inférieur;  un  ou  deux 
sillons  peu  profonds  et  dans  le  sens  des  stries, 
séparent  celles-ci  par  séries.  Longueur  :  8-9  milli- 
mètres. Hauteur  :  5  millimètres  (r). 

Ordre  des  Siphonidées 

.     Famille  des  Carditidées 

36  —  Gardita  trapezia  (Lin.).  —  Chanta  mûri- 
cala  (Poli.).  —  Cardita  aquamosa  (Payr.).  —  Cardita 
aspera  (Des.  MouL).  —  Glans  trapezia  (Henry  et 
Arthur  Adams).  —  Cardita  obliqua  (Mil.).  —  Coquille 
moyenne,  oblique  et  comme  rhomboïdale,  portant 
15  côtes  radiantes,  très  saillantes  et  couvertes 
d* écailles  relevées,  imbriquées  et  plus  ou  moins  rap- 
prochées. Hauteur  :  18-20  millimètres.  Diamètre  : 
22-24  millimètres. 

37  —  Gardita  calyculata  (Lin.).  —  Cardita 
variegata  (Brug.).  —  Cardita  sinuata  (Lmk.).  —  Myti- 
licardia  calyculata  (Henry  et  Arthur  Adams).  — 
Cardita  gibhosa  (Mil.).  —  Cardita  elongata  (Ivolas  et 
Peyrot,  non  Bronn.).  —  Coquille  moyenne,  oblique, 
très  irrégulière  dans  son  contour,  présentant  au- 
dessous  des  crochets  une  gibbosité  ou  renflement 
arrondi    qui,  en  dépassant  la  ligne  du  bord  infé-* 


—  180  — 

rieur,  imprime  à  celui  ci  une  espèce  de  sinus  très 
allongé.  Chaque  valve  porte  12  côtes  radiantes  que 
recouvrent  des  écailles  imbriquées.  Hauteur  :  12- 
13  millimètres.  Longueur  :  15-16  millimètres  (c). 

38  —  Gardita  gallicana  (Desh.).  —  Coquille  en 
losange  arrondi,  oblique,  20  côtes  rayonnantes  et 
raboteuses.  Les  côtes  de  la  partie  supérieure  sont 
les  plus  écartées.  Les  aspérités  sont  assez  éloignées 
les  unes  des  autres.  Longueur  :  14-20  millimètres. 
Hauteur  :  8-11  millimètres  (ar). 

39  —  Gardita  exigua  (Duj.).  —  Cardiia  minu- 
tissima  (Mil  ).  —  Coquille  très  petite  comme  orbicu- 
laire,  et  terminée  au  sommet  par  une  pointe  courte. 
Les  valves  sont  couvertes  par  des  stries  concen- 
triques coupées  par  des  stries  verticales  et  les  bords 
intérieurs  sont  crénelés.  Hauteur  et  diamètre  : 
5  millimètres  (ar). 

Famille  des  Asiartidées 

40  —  Astarte  intermedia  (Mil.).  —  Woodia 
Burdigalensis  (Desh.).  —  Coquille  petite,  comme 
triangulaire,  assez  épaisse,  bombée  et  couverte  de 
stries  concentriques.  Hauteur  :  6  millimètres.  Dia- 
mètre :  5  millimètres  (ar). 

41  —  Astarte  distans  iMil.^.  —  Woodia  Burdi- 
galensis (Desh.).  —  Coquille  petite,  comme  ellip- 
tique, mince,  assez  profonde,  couverte  de  fines  stries 
régulières,  transverses,  dont  les  dernières  abou- 
tissent obliquement  au  bord.  Le  bord  est  marqué 
de  petites  denticules  à  peine  visibles.  Hauteur  : 
4  millimètres  :  Diamètre  :  5  millimètres  (ar). 


—  181  — 

Nous  gardons  les  deux  espèces  de  Millet,  car  elles 
sont  bien  nettes  dans  les  faluns  de  l'Anjou. 

42  —  Astarte  scalaris  (Desh.).  —  Astarte  rua- 
tica  (Mil.).  —  Coquille  moyenne,  comme  triangu- 
laire, épaisse,  solide,  recouverte  par  des  sillons 
concentriques  rapprochés  et  lisse  au  reste.  Hauteur 
et  diamètre  :  12-15  millimètres  (ar).  Cette  coquille 
ressemble  à  la  Crasaaiella  concenirica,  mais  la  char- 
nière présente  deux  dents  sur  chaque  valve  sans 
emplacement  pour  un  ligament  intérieur. 

Famille  des  Chamidées 

43  —  Ghama  gr3rphiiia  (Lmk.).  —  Chama  bicor- 
nis  (Lin.).  —  Oatraciies  gryphoides  (Walch. ).  — 
Chama  gryphoides  (Chemn.).  —  Chama  sinistrorsa 
(Broc).  —  Chama  lacerdata  (Lmk.).  —  Chama  uni- 
cornaria  (Lmk.).  —  Coquille  bombée,  irrégulière, 
inéquivalve,  fixée  par  la  valve  inférieure.  Le  crochet 
est  recourbé  de  droite  à  gauche.  Le  bord  interne  est 
finement  crénelé.  La  surface  est  couverte  de  très 
petites  lames  serrées,  un  peu  rudes,  repliées  sur  la 
coquille  et  se  continuant  sur  le  côté  droit  en  lames 
saillantes  plus  larges  formant  des  sortes  d'épines. 
Hauteur  :  17  millimètres.  Largeur  :  23  millimètres 
(ar). 

44  —  Chama  laminosa  (Mil.).  —  Coquille 
petite,  comme  orbiculaire,  ses  crochets  tournés  de 
gauche  à  droite,  elle  est,  en  outre,  recouverte  de 
lamés  transversales,  minces,  irrégulières,  ondulées 
et  assez  légèrement  espacées.  Ces  lames  présentent 


—  182  — 

quelquefois  de  fines  stries  qui  les  coupent  transver- 
salement. Diamètre  :  7-14  millimètres  (ac). 

Famille  des  Cardiidées 

45  —  Gardium  multicostatum  (Broc).  —  Car 
dium  striatum  (Def.).  —  Cardium  Ackneri  (Neug.). 

—  Coquille  oblique,  portant  de  nombreuses  côtes 
aplaties  ornées  de  petits  tubercules.  Bord  margina  1 
profondément  crénelé.  Bord  de  la  partie  antérieure 
seulement  dentelé.   Jolie    petite    coquille   fossil 
ayant  environ  55  côtes  sur  lesquelles  s^élèvent  des 
lamelles  tuberculeuses  caduques  (ab). 

Famille  des  Veneridées 

46  —  Venus  plioata  (Gml.).  —  Venus  dysera 
(Lin.).  —  Venus  cancellaia  (Born),  —  Venus  /çliaceo- 
lamellosa  (Chemn.^  —  Venus  impressa  (Marc  de  Ser.). 

—  Venus  crassatellœformis  (Pusch*.  —  Venus  subfU 
caia  (d*Orb.).  —  Venus  lamellata  (Mil.).  —  Venus, 
lamelloides  (Mil.^  —  Venus  mullilamellata  (Mil.). — 
Venus  lamellata,  var.  lamelloides  ^Mil.).  -  Coquille 
assez  grande,  comme  triangulaire,  bombée,  couverte 
de  lames  minces,  concentriques  et  très  rapprochées 
les  unes  des  autres.  Hauteur  :  28-30  millimètres. 
Diamètre  :  30-32  millimètres  (ar\ 

47  —  Venus  fallax  (Mil.)  jeune.  —  Coquille 
épaisse,  ovale  obronde,  couverte  de  stries  concen- 
triques assez  irrégulières,  croisées  par  des  stries 
rayonnantes  très  rapprochées  les  unes  des  autres, 
comme  les  premières.  Ces  stries  rayonnantes  et 


—  183  — 

transversales,  forment  des  carreaux  plus  ou  moins 
réguliers,  beaucoup  plus  marqués  sur  le  côté  anté- 
rieur. Charnière  projetée  du  côté  postérieur,  cou- 
chée, pourvue  sur  chaque  valve  de  trois  dents  car- 
dinales, fortes,  bifides;  plateau  cardinal  ondulé, 
sillon  ligamentaire  large  et  profond.  Bord  palléal  cré- 
nelé, impressions  musculaires  fortes ,  distantes,  re 
liées  par  une  ligne  parallèle  au  bord  externe,  qui  est 
pourvu  d'un  sinus  court,  anguleux,  oblique.  Lunule 
mal  circonscrite,  corselet  profond  ,  ridé,  limité  par 
une  arête  qui  borde  la  surface  ornée  des  valves.  Hau- 
teur :  38  millimètres.  Diamètre  :  39  millimètres  rr). 

48  —  Venus  clathrata (Duj.).  -  Venus  moraoica 
(Partsh).  —  Venus  intexta  (Mil.).  —  Coquille  de 
moyenne  grandeur,  comme  orbiculaire,  bombée; 
couverte  par  des  stries  concentriques  qui  semblent 
se  toucher  et  que  croisent  des  stries  rayonnantes 
très  rapprochées,  avec  lesquelles  elles  forment  un 
réseau  très  serré.  Hauteur  :  20  25  millimètres.  Dia- 
mètre :  25-30  millimètres  (r). 

Famille  des  Tellinidées 

49  —  Gapsa  laminosa  (Sow.).  —  Petricola  ahbre- 
viata  (Duj.).  —  Gastrana  laminosa  (Wood),  —  Fra- 
gilia  abbreviata  (Duj.).  —  Fragilia  fragilis  (Lin.) 
var.  lamellosa  (Coc).  —  Tellina  ooalis  (Mil.).  —  Gas- 
trana abbreoiata  (Brugnone  in  Monterosata).  —  Gas- 
trana fragilis,  var.  turennensis  (De  Grego .  — 
Gastrana  Dujardini  (May-Eymar).  —  Gastrana  bom- 
bycoides   (May-Eymar)  jeune.    —  Coquille  ovale, 


—  184  — 

ornée  de  lames  concentriques  érectes.  Côté  posté- 
rieur subcunéiforme,  une  grande  dent  bifide  dans  la 
valve  gauche  et  deux  petites  dents  dans  la  valve 
droite,  c'est  la  plus  grande  de  toutes  les  espèces  de 
Pétricoles  connues.  Les  lames  concentriques  de  la 
surface  sont  entières,  épaisses,  assez  rapprochées 
et  forment  le  principal  caractère  de  l'espèce.  Coquille 
peu  épaisse,  fragile,  équivale,  un  peu  inéquilatérale, 
de  forme  trigone  subrhomboidale,  assez  renflée  vers 
les  sommets  et  le  long  du  bord  postérieur.  Région 
antérieure  arrondie,  déclive,  plus  courte  que  la  pos- 
térieure. Région  postérieure  renflée,  allongée  et 
obliquement  subtronquée*  Bord  ventral  presque 
rectiligne.  Sommets  renflés,  contigus,  inclinés  vers 
le  côté  antérieur.  Charnière  composée  de  deux  dents 
cardinales  divergentes  dans  la  valve  droite  et  d'une 
dent  cardinale  forte  et  bifide  au  sommet.  Diamètre 
umbonoventral  :  8-9  millimètres.  Diamètre  antero- 
post.  :  10-15  millimètres. 

Famille  des  Myidées 

50  —  Gorbula  carinata  (Duj.).  —  Corcula  reco- 
luia  (Bast.).  —  Corbula  rugosa  (Grat.).  —  Corbula 
Deshayesi  (Sism.).  —  Corbula  porcina  (Lav.).  —  Cor- 
bula crassa  (Bronn.).  —  Corbula  striata  (Mil.).  — 
Coquille  épaisse,  bombée,  très  inéquivalve,  triangu- 
laire ,  couverte  de  très  petites  stries  transversales 
très  élégantes  et  très  serrées,  d'autant  plus  fines 
qu'elles  se  rapprochent  davantage  du  sommet,  par- 
tie antérieure  un  peu  recourbée  en  forme  d'éperon. 


—  185  — 

Longueur  :  6-7  millimètres.  Largeur  :  5  millimètres 
(ar). 

51  —  Gorbula  revoluta  (Broc).  —  Corbula 
striaia  (Bast.).  —  Corbula  rugosa  (Lmk.),  var.  j3.  — 
Coquille  épaisse,  oblongue,  inéquivalve,  un  peu 
gibbeuse,  sillonnée  transversalement  par  de  grosses 
côtes  un  peu  espacées.  Le  côté  antérieur  est  angu- 
leux et  un  peu  aigu.  Cette  espèce  se  dislingue  du 
Corbula  carinaia  en  ce  qu  elle  est  moins  inéquivalve, 
plus  oblique  et  plus  trigone,  en  ce  que  sa  sculpture 
est  plus  grossière  et  se  compose  de  cordons  concen- 
triques plus  forts  et  plus  espacés.  De  plus,  l'angle 
qui  relie  le  sommet  à  l'extrémité  postérieure  du 
bord  ventral  est  plus  accusé,  notamment  sur  la 
valve  droite.  Longueur  :  10  millimètres.  Largeur  : 
6  millimètres  (c). 

52  —  Gorbula  Basteroti  (Hœrnes).  —  Corbula 
atriata  (Bast.).  —  Coquille  ovalaire,  rhomboïdale, 
équivalve,  mince,  fragile,  sillonnée  transversale- 
ment par  de  fines  côtes  peu  espacées,  carénée.  Cette 
espèce  se  distingue  du  Corbula  revoluta  par  sa  forme 
plus  équilatérale,  ses  valves  plus  convexes  et  sa^ 
sculpture  plus  fine.  Longueur  :  10  millimètres.  Lar- 
geur :  6  millimètres  (ac). 

53  —  Corbula  Gocconii  (Fontan.).  —  Corbula 
reooluta  (Col.).  —  Corbula  Margaritœ  (May.).  — 
Coquille  épaisse,  triangulaire,  allongée,  inéquivalve. 
La  valve  droite  plus  grande,  plus  convexe;  face 
externe  couverte  de  stries  concentriques  et  de  plis 
d'accroissement  ;  côtes  anguleuses  augmentant  de 
grosseur  de  la  partie  postérieure  à  la  partie  anté- 


—  186  — 

rieure  ;  sur  la  partie  postérieure,  elles  sont  presque 
effacées.  Dents  cardinales  épaisses,  prohéminentes, 
plateau  cardinal  petit  ;  bord  palléal  sinueux.  Impres- 
sions musculaires  profondes  presque  circulaires  à  la 
partie  antérieure,  ovalaires  à  la  partie  postérieure; 
impression  palléale  bien  distincte.  Diamètre  antéro- 
postérieur  :  12  millimètres.  Hauteur  :  7  milli- 
mètres 1/2.  Se  distingue  de  Corbula  reooluta  par  les 
plis  obliques  qui  garnissent  la  région  comprise 
entre  la  carène  et  le  bord  postérieur  (rr). 

54  —  Saxioava.arctica  (Lin.).  —  Solen  minutas 
(Lin.).  —  Donax  rhomboidea  (Poli).  —  Donax  iras 
(01.).  —  Cardita  arctica  (Brug.).  —  Hiatella  arctica 
(Dau.).  —  Solen  minutus  (Mont.).  —  Mytilus prœcisus 
(Mont.).  —  Mya  elongata  (Broc).  —  Didonta  hicari- 
nata  (Scbu.  ).  —  Biapholus  spinosua  (Leach.).  — 
Hiatella  minuta  (Tur.).  —  Anatina  arctica  (Tur.).  — 
Mytilm  preecisus  (Gerv.).  —  Rhomboides  rugosus 
(Blain.^.  —  Pholeobia  prœcisa  (Brown).  —  Solen  pur- 
pureua  (Flem.).  —  Cardita  lithophagella  (Costa).  — 
Hiatella  arctica  (Bouc.  Chant.).  —  Saxicava  rhom- 
boidea (Desh.).  —  Bhomboides  rugoaa  (Scac).  —  Hia- 
tella monoperta  (Bosc).  — Mytilus  carinatus  (Gol.)  — 
Saxicava  elongata  (Hauer).  —  Coquille  oblongue, 
inéqui valve,  inéquilatérale,  baillante,  irrégulière 
ment  couverte  de  stries  transversales,  bord  anté- 
rieur tranchant,  court,  bord  postérieur  plus  large. 
Une  dent  cardinale  sur  une  valve,  deux  sur  Tautre. 
L'unique  échantillon  que  nous  connaissions,  prove- 
nant des  Pierres-Blanches,  appartient  à  M.  Davy 
qui  l'a  trouvé  dans  une  des  alvéoles   que   cette 


—  187  — 

coquille  a  creusées  dans  le  calcaire  dévonien  sous- 
jacent.Loi^gueùr  :  13  millimètres.  Largeur  :  6  milli- 
mètres (rrr). 

55  —  Sphenia  anatina  (jeune)  (Bast.).  —  Sphe- 
nia  cfr.  Binghami,  var.  testarum  (Sacco)  ex  parte.  — 
Coquille  de  forme  variable,  tantôt  baillante,  tantôt 
presque  fermée,  petite,  vaginiforme,-inéquivalve  et 
inéquilatôrale,  bord  antérieur  arrondi,  court.  Bord 
cardinal  de  la  valve  gauche  avec  une  dent  calleuse, 
aplatie,  saillante  en  avant,  tronquée  obliquement 
en  arrière,  valve  droite  avec  une  dent  lamelleuse  et 
une  fossette  oblique  sous  les  crochets.  Longueur*: 
17  millimètres.  Largeur  :  10  millimètres  (ar). 

Famille  des  Gastrochœnidées 

56  —  Gastrochaena  ampulloides  (Millet).  — 
Coquille  petite,  ovale-oblongue,  ampuUacée,  à  valves 
minces,  terminées  vers  la  charnière  par  un  petit 
sinus,  en  forme  de  bec  et  placé  obliquement.  Elle 
présente  en  outre  des  stries  irrégulières  d'accroisse- 
ment peu  marquées.  Longueur  ;  10  millimètres. 
Diamètre  :  5  millimètres.  —  Cette  espèce,  dont  aucun 
échantillon  n'existe  dans  la  collection  Millet  au 
Musée  paléontologique  d'Angers,  avait  été  assimilée 
par  M.  Dollfus  au  Gastrochœna  lata  (Dollfus  et 
Dautzemberg).  Ayant  trouvé  de  nombreux  spéci- 
mens répondant  à  la  description  de  Millet,  nous  les 
ayons  communiqués  à  M.  Dollfus  qui  y  a  reconnu 
une  espèce  différente  du  G.  Lata  et  voisine  de 
certains  échantillons  vivants  du  G.  Duhia,  Nous   e 


—  188  — 

conservons  sous  le  nom  de  Gastrochœna  ampul- 
loides  (Millet)  (ce)  à  l'intérieur  du  Dendrophyllia  Mi- 
chelini. 

Famille  des  Pholadidées 

57  —  Aspidopholas  rugosa  (Broc),  var. 
FayoUesi  (Defr.).  —  Pholas  Fayollesi  (Defr.).  — 
Pholas  dimidiata  (Duj.),  —  Pholas  Lamarckii(lAdXYi,). 
—  Pholadidea  rugosa  (Cavara).  —  Coquille  globu- 
leuse fragile,  d'abord  baillante  à  la  partie  antérieure, 
ensuite  fermée  ;  partie  postérieure  allongée,  divisée 
par  une  légère  carène.  Un  sillon  oblique  et  exté- 
rieur se  trouve  au  milieu  de  chaque  valve  et  se  fait 
sentir  en  relief  dans  l'intérieur.  Quelques-unes  de 
ces  coquilles  ne  sont  pas  baillantes  et  l'extérieur  de 
chaque  valve  présente  alors  quatre  divisions.  La 
première  est  lisse  et  occupe  l'espace  antérieur,  la 
seconde  porte  de  jolies  lames  qui  aboutissent  au 
sillon  médian,  ces  lames  sont  très  serrées,  feston- 
nées ou  crénelées  ;  la  troisième  est  striée  finement 
mais  irrégulièrement  et  la  quatrième  porte  des 
stries  lamelleuses  en"  moins  grand  nombre  que  les 
autres  portions  striées.  Dent  cardinale  étroite, 
recourbée ,  la  callosité  qui  recouvre  les  crochets  est 
une  lame  ondulée,  réfléchie  des  deux  côtés  des 
crochets  mais  surtout  en  avant.  L'écusson  est  épais 
et  aussi  grand  que  les  valves,  il  est  formé  de  plu- 
sieurs lames  crustacées  séparées  surtout  au  centre 
par  des  espaces  vides.  Longueur  :  20  millimètres. 
Largeur  :  12  millimètres  (ag),  à  l'intérieur  du  Den- 
drophyllia Michelini, 


—  189  — 
CLASSE   DES   GASTROPODES 

SOUS-CLASSE  DES  SCÀPHOPODES 

Ordre  des  Solenooonchées 

Famille  des  Dentaliadées 

58  —  Dentalium  brevissimum  (Desh.).  — 
Coquille  cylindrique,  presque  droite,  la  partie  anté- 
rieure est  à  peu  près  lisse,  la  partie  postérieure  est 
couverte  de  côtes  très  fines.  Ouverture  petite  et 
assez  étroite.  Diamètre  :  2-3  millimètres  (c). 

Famille  des  Fissurellidées 

59  —  Fissurella  Italica  (Defr.).  —  Patella  Grœca 
(Broc).  —  Patelines  striatus  (Schlàpfer).  —  Fissurella 
costaria  (Bast.).  —  Fissurella  Grœca  (Sow.).  —  Fis- 
surella reticulina  (Risso).  —  Fissurella  Defrancia 
(Risso).  —  Fissurella  Grœcula  (Kônig).  —  Fissurella 
squamosa  (Kônig).  —  Fissurella  neglecta  (Desh.).  — 
Fissurella  mediterranea  (Sow.).  —  Fissurella  costaria 
(Phil.).  —  Fissurella  Martinii  (Math.).  —  Fissurella 
suhcostaria  (d'Orb.).  —  Fissurella  exorata  (Mil.).  — 
Coquille  en  cône  très  surbaissé,  étant  très  élargie  et 
aplatie  à  sa  base,  et  dont  la  circonscription  est  ovale. 
Le  sommet  est  terminé  par  une  ouverture  étroite  en 
forme  de  trou  de  serrure,  d'où  partent  en  rayons 
divergents  un  grand  nombre  de  grosses  stries  imbri- 
quées entre  lesquelles  on  remarque  3  stries  moins 
épaisses  également  imbriquées  et  de  telle  sorte  que 
ces  stries,  en  s'alternant  ainsi,  couvrent  la  surface 
de  la  coquille.  La  partie  inférieure  est  concave, 


—  190  — 

bordée  de  denticules,  et  un  petit  bourrelet  triangu- 
laire entoure  l'ouverture  supérieure.  Longueur  : 
12-15  millimètres.  Diamètre  :  8  10  millimètres  (ar). 

60  —  Fissurella  Graeca  (Linn.).  —  Patella  can- 
cellata  (Lister).  —  Patella  apertura  (Mont.).  —  Patella 
reticulata  (Donovan).  —  Fissurella  cancellata  (Wood.). 

—  Fissurella  nodosà  (Eichw.).  ~  Fissurella  neglecia 
(Desh.).  —  Fissurella  labiatoides  (Mil.).  —  Cette  espèce 
diflère  de  la  précédente  par  sa  forme  plus  étroite  et 
aussi  en  ce  qu'elle  est  voûtée  et  que  les  stries  diver- 
gentes dont  elle  est  ornée  sont  plus  minces,  moins 
saillantes  et  toutes  à  peu  près  d'égale  épaisseur.  Sa 
longueur  diflère  peu  de  la  précédente  (ar). 

61  —  Functurella  Davyi  (Couflon).  —  Coquille 
conique  à  sommet  assez  aigu,  élevé,  légèrement 
incurvé  en  arrière,  fissure  très  courte,  réduite  à  un 
f  3ramen  très  petit,  placé  tout  près  du  sommet  et  un 
peu  en  avant  ;  base  élargie,  non  échancrée.  La  face 
supérieure  est  ornée  de  côtes  treillissées,  la  face 
inférieure  est  lisse  et  montre  un  petit  septum  en 
arrière  du  foramen  et  au  niveau  du  sommet.  Dimen- 
sions :  hauteur,  2  millimètres  ;  diamètre  à  la  base, 
3-4  X  5-6  millimètres  (r). 

62  —  Emarginula  olathrata  (Grat.).  —  Emar- 
ginula  papillosa  (Risso).  —  Emarginula  clathratae- 
formis  (Eichw.).  —  Emarginula  reticulata  (Bronn.). 

—  Emarginula  fenestrella  (Dub.  de  Montp.).  —  Emar- 
ginula cancellata  (Phil.).  —  Emarginula  SoUerii 
(Michel.).  —  Emarginula  eubclathrata  (d'Orb.).  — 
Emarginula  proclinata  (Mil.).  —  Coquille  moyenne, 
elliptique  à  la  base  comprimée  sur  les  côtés  et  ea 


—  191  — 

forme  de  capuchon,  dont  la  pointe,  qui  se  penche 
vers  le  bord  extérieur,  dépasse  l'aplomb  de  ce  bord, 
fente  marginale  suivie  d'un  canal  élevé  et  en  partie 
comblé  par  de  petites  écailles  concaves  et  recou- 
vrantes. Cette  coquille,  en  outre,  est  couverte  de 
stries  ou  petites  côtes  rayonnantes  séparées  par  des 
stries  transversales  plus  fines  encore.  Longueur  : 
9-10  millimètres.  Diamètre  :  5-6  millimètres.  Hau- 
teur :  5  millimètres  (ar). 

63  —  Emarginula  squamata  (Grat.).  —  Emar 
ginula  exorata  (Mil.).  —  Emarginula  ornata  (Mil.).  — 
Coquille  moyenne,  de  forme  elliptique,  voûtée  e 
terminée  en  pointe  mousse  penchée  à  l'opposite  de 
la  fente  marginale,  mais  sans  atteindre  l'aplomb  du 
bord  extérieur.  Fente  marginale  surmontée  d'un 
canal  rempli  de  grains  lamelliformes  imbriqués. 
Cette  coquille  est,  en  outre,  couverte  de  stries  ou 
petites  côtes  rayonnantes.  L'intervalle  qui  sépare 
les  côtes  est  garni  par  de  très  fines  stries  transver- 
sales. Longueur  :  10-11  millimètres.  Diamètre  ; 
7  millimètres.  Hauteur  :  6  millimètres  (ar). 

64  —  Emarginula  imbricata  (Mil.).  —  Coquille 
assez  grande  dont  la  base  est  ovale,  le  sommet  est  à 
peine  courbé  et  est  placé  aux  deux  tiers  de  la  lon- 
gueur totale  de  la  coquille,  la  fente  marginale  n'est 
pas  suivie  d'un  canal,  toutes  les  stries  ou  petites 
côtes  rayonnantes  qui  la  couvrent  sont  imbriquées. 
Longueur:  13  millimètres.  Diamètre  :  10  millimètres. 
Hauteur  :  8  millimètres  (rr). 

65  —  Emarginula  fissura  (Lmk.).  —  Patella 
fissura  (Lin.).  —  Emarginula  reiiculata  (Sow.).  — 


—  192  — 

Emarginula  rostraia  (Mil.).  —  Coquille  très  petite, 
en  ellipse  raccourcie  à  sa  base  et  formant  un  cône 
dont  la  pointe  qui  se  courbe  en  bec  ne  dépasse  pas, 
dans  son  aplomb,  le  bord  postérieur.  La  fente  mar- 
ginale est  suivie  d'un  canal  très  petit  et  lisse.  Cette 
coquille  est,  en  outre,  couverte  de  très  petites  côtes, 
séparées  par  de  très  fines  stries  transversales  dispa- 
raissant vers  la  pointe.  Longueur  :  5  millimètres. 
Diamètre  :  4  millimètres  (ar). 

Famille  des  Turbinacées 

66  —  Turbo  calcar  (Mil.).  —  Coquille  conique  à 
spire  un  peu  plus  haute  que  large,  pointue  au  som- 
met, composée  de  4  tours  aplatis  séparés  par  une 
suture  simple  et  canaliculée,  leur  surface  supérieure 
présente  5  sillons  transverses.  Les  4  supérieurs 
sont  tuberculeux,  le  cinquième  qui  forme  la  circon- 
férence du  dernier  tour  est  écailleux,  il  est  plus 
saillant  et  plus  grand  que  les  autres.  Ce  dernier 
tour  est  limité  par  un  angle  assez  aigu  placé  immé- 
diatement au-dessous  du  dernier  sillon  externe.  En 
dessous,  la  coquille  est  convexe  et  ornée  de  plu- 
sieurs sillons  tuberculeux  transverses  et  de  nom- 
breuses stries  rayonnantes.  Ouverture  grande  et 
arrondie.  Hauteur  :  12  à  15  millimètres.  Diamètre  à 
la  base  :  10  à  15  millimètres. 

Les  opercules  de  Turbo  ayant  une  grande  solidité 
se  retrouvent  en  assez  grand  nombre  aux  Pierres- 
Blanches. 

67  —  Delphinula  carinata  (Mil.).  —  Coquille 
très  petite,  discoide,  à  tours  arrondis,  portant  une 


—  193  — 

rangée  de  tubercules  très  petits,  des  petits  plis 
rayonnants  partent  de  Tombilic,  chaque  tour  de 
spire  est  surmonté  d'une  carène  dentée.  Diamètre  : 
2  à  4  millimètres.  Hauteur  :  1  à  2  millimètres  (r). 

68  —  Trochus  biangulatus  (Eichw.).  —  Trochus 
Andrzejowski  (Pusch.).  —  Trochus  hicariniferus 
(Wood.).  —  Trochus  ditropis  (Wood.).  —  Trochus 
Haueri  (Hornes).  —  Trochus  insignis  (Mil.).  —  Co- 
quille petite,  courte,  composée  de  5  tours  de  spire, 
chacun  d'eux  creusé  en  gouttière  spirale  est  entouré 
de  4  liseré ts  arrondis,  dont  2  plus  minces,  placés 
au  centre.  Dessous  bombé,  couvert  de  fines  stries. 
Ombilic  lisse,  assez  profond.  Hauteur  et  diamètre  : 
6-7  millimètres  (ar). 

69  —  Trochus  patulus  (Broc).  —  Turbo  Amedei 
(Brongniart).  —  Trochus  novemcinctus  (Buch.).  — 
Trochus  carinatus  (Eichw.  in  Buch.).  —  Trochus  sul- 
catus  (Eichw.).  —  Trochus  Eichwaldi  (d'Orb.).  — 
Coquille  conique ,  convexe ,  peu  élevée  ;  tours  de 
spire  arrondis,  couverts  de  stries  transverses  très 
serrées,  formant  des  cordons  légèrement  granuleux 
traversés  obliquement  par  les  lignes  d'accroisse- 
ment, plus  fortes  au  centre,  arrondis  sur  les  bords, 
plats  à  la  base;  ouverture  large;  bord  calleux  large; 
ombilic  souvent  fermé.  Hauteur  :  5  millimètres. 
Diamètre  :  7  millimètres  (ar). 

70  —  Trochus  altematus  (Mil.).  —  Coquille 
petite,  conique,  aiguë,  composée  de  7  tours  de  spire 
garnis  de  4-5  rangs  de  perles,  dont  l'inférieur,  quel- 
quefois bifide,  dépasse  et  de  beaucoup  par  la  taille 
les  autres  perles ,  ce  qui  produit  avec  celles-ci  une 

13 


—  194  — 

alternance  de  grosseur  des  plus  marquées.  Dessous 
couvert  de  stries  simples.  Hauteur  :  7-8  millimètres. 
Diamètre  :  5  millimètres  (r). 

71  —  Trochus  contractus  (Mil.).  —  Coquille  en 
cône  raccourci,  aiguë  au  sommet,  composée  de 
6  tours  de  spire  disjoints  par  une  suture  assez  pro- 
fonde, couronnant  un  rang  de  petites  perles.  Chaque 
tour,  en  outre,  présente  5  petits  cordonnets.  Des- 
sous légèrement  concave,  couvert  de  stries  fines. 
Hauteur  et  diamètre  :  8-9  millimètres  (ar). 

72  — Monodonta  baccata  (Detr.).  —  Monodonta 
Araonis  (Bast.).  —  Monodonta  Vieillotu  (Payr.).  — 
Monodonta  tuberculata  (Eichw.).  —  Trochus  coralli 
nus  (Duj.).  —  Trochus  consobrinus  (Duj.).  —  Trochus 
Araonis  (d'Orb.).  —  Monodonta  coralUna  (May.).  — 
Clauculus  Araonis  (Mil.).  —  Clauculus  Jennyi  (Defr.). 
—  Coquille  conique  formée  de  4  à  5  tours  de  spire 
bombés  et  portant  5  ou  6  rangs  de  granules.  Ombilic 
faux  ;  lèvre  interne  tordue  en  arrière  et  en  haut, 
dentée  au  bord  et  terminée  en  avant  par  un  bour- 
relet. Labre  externe  chargé  de  dents  à  Tintérieur. 
Hauteur  :  2  à  6  millimètres.  Diamètre  :  2  à  6  milli- 
mètres (c). 

SOUS-ORDRE   DES   PECTINmRANCHES 

Famille  des  Turritellidées 

73 — Turritella  suban  gulata  (Broc .) . — Coquille 
subulée,  turriforme  ;  tours  de  spire  supérieurs  plus 
petits  que  les  inférieur^;  chaque  tour  de  spire  com- 
porte une  seule  carène  très  aiguë  et  est  couvert  de 


—  195  — 

stries  transverses  extrêmement  fines,  invisibles  à 
rœil  nu;  ouverture  quadrangulaire.  Longueur  :  25  à 
28  millimètres.  Diamètre  à  la  base  :  9  à  11  milli- 
mètres (ce). 

Famille  des  Vermetidées 

7i  —  Serpulorbis  carinatus  (Hœmes).  —  Ver 
metus  Adansoni  (Mil.).  —  Vermet  isolé  ;  l'extrémité 
de  la  spire,  qui  ressemble  entièrement  à  une  turri- 
telle,  porte  2  plis  transverses  ou  2  carènes  entre 
lesquelles  la  surface  est  lisse.  Cette  coquille,  au 
premier  abord  semblable  à  une  turritelle  régulière- 
ment enroulée  en  spirale,  est  ensuite  déroulée  et 
irrégulière.  Diamètre  :  2  4  millimètres  (ce). 

75  —  Vermetus  intortus  (Hœrnes).  —  Serpula 
lumhricalis  h  (Lin.).  —  Serpula  intorta  (Lmk.).  — 
Vermetus  subcancellaius  (Bivona).  —  Serpula  scalaia 
(Eichw.).  —  Corps  tubulé,  cylindrique,  à  cloisons 
convexes  dans  les  tubes,  surface  couverte  de  petits 
sillons  perpendiculaires  ;  ce  test,  contourné  en  spi- 
rale assez  régulièrement  d'abord  sur  les  corps  aux- 
quels il  se  fixe,  se  prolonge  ensuite  en  tubes  nords, 
couverts  de  rides  ou  de  stries  granuleuses  ou  épi- 
neuses, et  dont  le  diamètre  est  de  1/2  à  1  milli- 
mètre (ce). 

76  —  Siliquaria  anguina  (Lin.).  —  Serpula 
ammonoides  (Broc).  —  Siliquaria  Grantii  (Sow.).  — 
Siliquaria  suhanguina  (d'Orb.).  —  Siliquaria  terebella 
(Mil.).  —  Test  tuberculeux  irrégulièrement  con- 
tourné, atténué  postérieurement,  sa  spirale  infé 
rieure  est  presque  régulière,  elle  est  ouverte  à  son 


—  196  — 

extrémité  antérieure  et  une  fente  longitudinale 
subarticulée  régne  dans  toute  sa  longueur.  Lon- 
gueur variable.  Diamètre  :  5-7  millimètres  (ce). 

Famille  des  Capulidées 

77  —  Galyptrœa  Chinensis  (Lin.).  —  Patella 
sinensia  (Gml.).  —  Patella  squamulaia  (Renier).  — 
Patella  rotunda  (Parkinson).  —  Patella  muricata 
(Broc).  —  Trochita  chinensis  (Schu.K  —  Calyptrœa 
lœvigata  (Lmk.).  —  Calyptracites  chinensis  (Krûger). 

—  Infundibulum  rectum  (Sow.).  —  Calyptrœa  muri- 
cata (Bast.).  —  Calyptrœa  punctata  (Grat.).  —  Infun- 
dibulum squamulatum(^voïiïi,).  —  Infundibulum  lœci. 
gatum[BTonn.), —  InfundibulumclypeumiWood^^dird). 

—  Calyptrœa  vulgaris  (Phil.).  —  Calyptrœa  squamu- 
lata  (Nyst.).  —  Calyptrœa  parvula  (Michel.).  —  Infun- 
dibulum Chinense  (Bronn.).  —  Infundibulum  subsi- 
nense  (d'Orb.).  —  Infundibulum  muricatum  (d'Orb.). 

—  Calyptrœa  mamillaris  (Mil.).  —  Calyptrœa  mamil- 
laria  (Mil.).  —  Coquille  petite,  mince,  orbiculaire, 
plus  ou  moins  aplatie,  quelquefois  bombée,  parse- 
mée de  pointes  rugueuses  ou  marquées  de  quelques 
stries  et  terminées  au  sommet  par  un  petit  bouton 
mamillaire.  Partie  inférieure  concave,  garnie  d'une 
lame  spirale  souvent  brisée.  Diamètre  :  5  à  6  milli- 
mètres. Hauteur  variable  (ar). 

78  —  Capulus  sulcatus  (Bors.).  —  Hipponyx 
granulatus  (Bast.).  —  Pileopsis  granulosa  (Grat.).  — 
Hipponyx  sulcatus  (Desh.).  —  Pileopsis  granulata 
(Duj.).  —  Hipponyx  sulcata  (E.  Sism.).  —  Pileopsis 


—  197  — 

sulcata  (Bronn.).  —  Capulus  granulosus  (d'Orb.).  — 
Capulus  obllquaius  (Mil.).  —  Coquille  de  petite  taille, 
en  capuchon  dont  la  pointe  fortement  recourbée 
touche  à  peu  près  la  coquille,  qui,  du  reste,  est  lisse 
et  dont  l'ouverture,  qui  est  large,  ovale,  se  trouve 
placée  obliquement  par  rapport  à  la  position  de 
sa  pointe.  Longueur  :  5  6  millimètres.  Diamètre  : 
4-5  millimètres  (r). 

79  —  Capulus  cucullatus  (Mil.).  —  Coquille 
épaisse  en  cône  irrégulier  dans  sa  périphérie  par 
rapport  à  ses  tours  d'accroissement,  et  ayant  sa 
pointe  placée  et  inclinée  sur  un  des  côtés  plutôt 
qu'au  centre.  Hauteur  et  diamètre  à  sa  base  : 
30  millimètres  (rr). 

80  —  Capulus  sulcosus  (Broc).  —  Stomalia  sul- 
cosa  (Defr.).  —  Pileopsis  sulcosus  (Grat.).  —  Pileopsis 
sulcosa  (Desh.).  —  Petite  coquille  enroulée  comme 
une  corne  d'abondance,  comprimée  et  deux  fois  plus 
longue  que  large,  à  peu  près  aussi  haute  qu'elle  est 
longue.  Le  sommet  se  compose  de  2  tours  de  spire 
un  peu  convexes  et  placées  exactement  dans  Taxe 
longitudinal  de  l'ouverture  qui  est  subquadrangu- 
laire  lorsqu'on  la  voit  en  plan.  Longueur  :  9-10  mil- 
limètres. Largeur  :  3  à  4  millimètres  (ar). 

Famille  des  Naticidées 

81  —  Natica  millepunctata  (Lmk.).  —  Nerita 
canrena  (Broc).  —  Natica  patula  (Sow.).  —  Naticites 
millepunctatus  (Krtiger).  —  Natica  canrena  (Sow.).  — 
Natica  tigrina  (Defr.).  —  Nacca  punctata  (Risso).  — 


—  198  — 

Helicites  canrenœ  (Schlàpfer).  — Natica  raropunctala 
(Sassi).  —  Natica  cruentata  antiqua  (Marc,  de  Ser.). 

—  Natica  eximia  (Eichw.). — Natica  arfspersa  (Menke). 

—  Natica  glaucina  (Dub.  de  Montp.).  —  Natica  glau- 
cinoides  (Pusch.).  —  Natica  epiglottina  (Math.).  — 
Natica  crassa  (Nyst.).  —  Natica  umbilicosa  (E.  Sism.). 

—  Natica  multipunctata  (Wood.).  —  Natica  Sismon- 
diana  (d'Orb.).  —  Natica  stercus  muscarum  (Phil.). — 
Coquille  un  peu  globuleuse,  lisse,  spire  légèrement 
saillante,  callosité  ombilicale  cylindrique.  Hauteur: 
8-12  millimètres.  Diamètre  :  17-20  millimètres  (ac). 

82  —  Natica  Josephinia  (Risso), —Nerita  glau- 
cina (Broc.^.  —  Neritites  glaucinus  îKriiger).  —  Natica 
glaucina  (Defr.).  —  Neoerita  Josephinia  (Risso).  — 
Natica  glaucinoides  (Grat.  ).  —  Natica  epiglottina 
(Grat.).  —  Natica  de  for  mis  (Grat.).  —  Helicites  glau- 
cinœ  (Schlàpfer).  —  Natica  olla  (Marc,  de  Ser.).  — 
Natica  Josephinœ  (Potiez  et  Michaud).  —  Natica  siga- 
retina  ;  Pusch.).  —  Natica  subglaucinoides  (d'Orb.),  — 
Natica  Josephiniana  (Phil.).  —  Natica  fossilis  (Phil.). 

—  Natica  operta  (Mil.).  —  Coquille  aplatie  et  convexe 
en  dessus,  spire  obtuse  formée  de  3  ou  4  tours  aplatis; 
ombilic  très  large,  complètement  fermé  par  une 
callosité  arrondie,  saillante,  et  d'où  partent  de  petits 
plis  rayonnants.  Diamètre  :  16-18  millimètres  (ar) 

83  —  Natica  helicina  (Broc).  Natica  protracta 
(Eichw.).  -  Natica  epiglottina  (Bronn.).  —  Natica 
hemiclausa  (Pusch.).  —  Natica  varians  (Duj.).  —  Na- 
tica labellata  (Grat.).  —  Natica  glaucinoides  (Michel.). 

—  Natica  pseudo- epiglottina  (E.  Sism.).  —  Natica cas- 
tanea  (Meyn.).  —  Natica  catena  (Wood.).  —  Natica 


—  199  — 

Volhynia  (d'Orb.).  —  Natica  acuia  (Mil.).  —  Coquille 
ovale,  parfois  oblongue,  épaisse,  conique  au  sommet, 
tours  de  spire  détachés,  souvent  rongés  auprès  de  la 
suture,  ombilic  nu,  labre  portant  des  plis.  Dia- 
mètre :  18  millimètres  (ar). 

84  —  Sigaretus  haliotoideus  (Linn.),  var. 
Turonica  (RuL).  —  Coquille  petite,  déprimée, 
subauriforme  et  comme  orbiculaire,  spire  un  peu 
saillante  ;  coquille  couverte  de  stries  extrêmement 
fines,  croisées  par  des  stries  d'accroissement  un  peu 
plus  prononcées.  Ouverture  entière.  Longueur  : 
3  millimètres.  Largeur  :  1  millimètre  1/2  (rr). 

Famille  des  Bissoidëea 

85  —  Rissoa  curta  (Duj.).  —  Bissoa ocata  (Mil.). 
—  Coquille  ovoïde  ventrue  ;  7-8  tours  de  spire  mar- 
qués de  grosses  côtes  longitudinales  entre  lesquelles 
se  trouvent  des  stries  transversales.  Le  dernier  tour 
fait  à  lui  seul  la  moitié  de  la  longueur  totale.  Bord 
droit  de  l'ouverture  garni  intérieurement  de 
5-6  petites  stries.  Longueur  :  5-6  millimètres.  Dia- 
mètre 4  millimètres  (c). 

86  —  Rissoa  notabilis  (Mil.).  —  Coquille  en 
ovale  allongé,  aiguë  au  sommet,  sept  à  huit  tours 
de  spire,  marqués  de  côtes  longitudinales,  l'inter- 
valle qui  les  sépare  garni  de  fines  stries  transver- 
sales très  rapprochées.  Les  deux  derniers  tours  font 
ensemble  plus  de  la  moitié  de  la  longueur  totale  de 
la  coquille.  Ouverture  en  ovale  arrondi  ;  bord  droit 
garni  de  6  à  8  petites  stries  très  rapprochées.  Lon- 


—  200  — 

gueur  :  6-8  millimètres.  Diamètre  :  2-3  millimètres 
(ar). 

87  —  Rissoa  clathrata  (Mil.).  —  Coquille 
ovoïde  à  7-8  tours  de  spire  couverte  de  petites  côtes 
longitudinales  serrées  et  coupées  transversalement 
par  de  grosses  stries  saillantes  formant  des  espèces 
de  mailles  très  prononcées,  suture  simple.  Lon- 
gueur :  4  millimètres.  Diamètre  :  3  millimètres  (ac). 

88  —  Rissoa  suturalis  (Mil.).  —  Coquille  ovoïde 
obtuse  au  sommet,  formée  de  5-6  tours  de  spire 
anguleux,  séparés  les  uns  des  autres  par  une  large 
dépression  qui  s'étend  sur  la  suture  ;  chaque  tour 
est  :comme  gaufré  par  le  croisement  des  côtes  avec 
les  fortes  stries  transversales  dont  il  est  orné.  Lon- 
gueur :  4  millimètres.  Diamètre  :  2  millimètres  (cl. 

Famille  des  Scalaridées 

89  —  Scalaria  multilamellata  (Bast.).  — 
Turbo  lamellosus  (Broc).  —  Scalaria  lamellosa  (Bor- 
son).  —  Scalaria  Brocchii  (Defr.).  —  Scalaria  rugosa 
(Matheron).  —  Scalaria  fimbriosa  (Wood.).  —  Co- 
quille turriforme,  non  ombiliquée,  présentant  des 
sillons  transversaux  et  des  côtes  longitudinales; 
côtes  lamelleuses  un  peu  épaisses,  crénelées,  frisées; 
ouverture  ronde.  Longueur  :  38  millimètres.  Lar- 
geur :  10  12  millimètrrs  (ar). 

Famille  des  Littorinidées 

90  —  Fossams  costatus  (Broc).  —  Nerita  cos- 
iata  (Broc).  —  Purpura  costata  (Bast.).  —  Stomatia 


—  201  — 

costata  (Defr.).  —  Sigaretus  costaius  (Marc,  de  Ser.). 
—  Delphinula  costata  (Bronn.).  —  Turbo  minutus 
(Grat.).  —  Turbo  costatus  (d'Orb.).  —  Coquille  en 
ovale  pointu  composée  de  4  à  5  tours  disjoints  par 
une  rampe  creuse  scalariforme  et  dont  le  dernier 
très  ample  et  trois  fois  plus  grand  que  les  autres, 
est  marqué  de  5  côtes  arrondies,  saillantes,  large- 
ment séparées  par  un  intervalle  couvert  de  petits 
sillons  transversaux.  Bord  droit  denté  par  l'effet  des 
côtes  qui  s'y  terminent.  Ombilic  petit.  Longueur  : 
10  millimètres^  Diamètre  :  8  millimètres  (c). 


Famille  des  Pyramidellées 

91  —  Eulima  polita  (Lin.).  —  Turbo  politus 
(Lin.).  —  Turbo  lœois  (Pen.).  —  Turbo  albus  (Dono- 
van).  —  Hélix  polita  (Mont.).  —  Heliœ  nitida  (Broc). 
—  Melania  distorta  (Defr.).  —  Phasianella  injlexa 
(Blain.).  —  Rissoa  Boscii  (Payr.).  —  Phasianella 
polita  (Flem.).  —  Melania  inflexa  (Desh.).  —  Mela- 
nia nitida  (Phii.).  —  Eulima  anglica  (Sow.).  — 
Eulima  similis  (d'Orb.).  —  Rissoina  distorta  (Mil).  — 
Coquille  petite,  allongée,  subulée,  très  pointue, 
lisse,  toujours  arquée  dans  sa  longueur  et  quelque- 
fois affectée  de  plusieurs  courbures  successives.  Les 
tours  sont  aplatis,  conjoints,  à  peine  séparés  par 
une  suture  très  fine  et  peu  apparente.  L'ouverture 
est  ovale,  étroite,  sublancéolée,  son  bord  droit  est 
un  peu  saillant  et  renflé  dans  le  milieu  de  sa  lon- 
gueur. Longueur  :  6  millimètres  (c). 


—  202  — 

92  —  Eulima  Eichivaldi  (Hôrn).  —  Melania 
niiida  (Lmk).  —  Eulima  subulata  (Eichw.).  —  Ris- 
soina  nitida  (Mil.).  —  Petite  coquille  turriculée, 
subulée,  grêle,  fort  aiguë  au  sommet  et  partout 
lisse,  polie  et  brillante  ;  14-15  tours  de  spire,  suture 
à  peine  visible.  Ouverture  petite,  ovale,  légèrement 
évasée  à  la  base.  Longueur  :  11-12  millimètres.  Lar- 
geur :  3  millimètres  (c). 

93  —  Eulima  subulata  (Donovan).  —  Turbo 
fasciatus  (Renier).  —  Hélix  subulata  (Mont.).  — 
Hélix  Jlavo'cincia  (Megerle  Mtlhlfeld).  —  Melania 
subulata  (Bast.).  —  Melania  Cambessedesii  (Payr.). 
—  Phasianella  subulata  (Flem.).  —  Eulima  lineata 
(Mul.).  —  Rissoina  Cambessedesii  (Mil.).  —  Strombi- 
for  mis  par  DUS  (Dacosta).  —  Coquille  allongée,  subu- 
lée, pointue  au  sommet,  tours  élargis,  aplatis  et 
tellement  conjoints  qu'il  est  difficile  d'apercevoir  la 
suture  qui  les  réunit.  L'ouverture  est  étroite,  ova- 
laire,  le  bord  droit  est  simple,  non  arqué  ou  sinué 
dans  sa  longueur.  Longueur  :  10  millimètres.  Lar- 
geur :  2  millimètres  (r). 

94  —  Eulima  lactea  (d'Orb.).  —  Melania  lactea 
(Grat.).  —  Coquille  allongée,  turriforme,  épaisse,  à 
sommet  pointu,  parfois  courbée,  brillante;  tours 
aplatis,  conjoints,  le. dernier  tour  est  anguleux; 
ouverture  rhomboïdale,  anguleuse  au  sommet.  Lon- 
gueur :  15  millimètres.  Largeur  :  7  millimètres  (ar). 

95  —  TurboniUa  pusilla  (Phil.).  —  Auricula 
gracilis  (Grat,).  — Ac'tœon  gracilis  (Grat.).  —  Chem- 
nitzia pusilla  (Phil,).  —  Coquille  petite,  turriforme, 
presque  cylindrique  ;  sommet  légèrement  émoussé  ; 


—  203  — 

tours  de  spire  aplatis,  séparés  par  une  suture  pro- 
fonde. Chaque  tour  de  spire  est  orné  d'environ 
16  côtes  également  distantes  et  présente  à  la  base 
deux  stries  transverses  ;  ouverture  ovale  ;  lèvre 
droite  aiguë  ;  eolumelle  droite  et  présentant  un  seul 
pli.  Longueur  :  4  millimètres.  Largeur  :  1  milli- 
mètre (ar). 

96  —  Turbonilla  gracilis  (Broc).  —  Turbo 
graciles  (Broc).  —  Pyramidella  gracilis  (Férussac). 

—  Auricula  terebralis  (Grat.).  —  Turritella  gracilis 
(Desh.).  —  Melania  campanella  (Phil.).  —  Actœon 
terebralis  (Grat.).  —  Chemniixia élégant issitna  (Phil,). 

—  Chemnitzia  gracilis  (Phil.).  —  Actœon  gracile 
(E.  Sism.).  —  Melania  campanella  (Hœrnes).  — 
Chemnitzia  unica  (Wood).  —  Eulima  spiculum 
(Eiclîw.).  —  Coquille  aiguë,  subulée,  mince,  élé- 
gante, polie;  tours  de  spire  nombreux,  plans  ou 
légèrement  convexes,  contigus;  plis  serrés, 
obliques,  intervalles  très  petits  ;  ouverture  subqua- 
drangulaire  ;.  lèvre  tranchante,  pliée  en  dedans; 
eolumelle  droite,  contournée,  portant  un  seul  pli. 
Longueur  :  7  millimètres.  Largeur  :  2  milli- 
mètres (r). 

97  —  Turbonilla  turricula  (Eichw.).  —  Tor- 
natella  costellata  (Duj.).  —  Tornatella  turricula 
(Eichw.).  —  Melania  costellata  (Grat.).  —  Melania 
Romana  (Brongniart).  —  Chemnitzia  Gratteloupi 
(d'Orb.).  —  Melania  costellinata  (Mil.).  —  Coquille 
petite,  allongée,  composé  de  10-12  tours  de  spire 
arrondis,  couverts  de  petites  côtes  verticales,  ouver- 
ture plus  ou  moins  ovale,  bord  droit  renflé  extérieu- 


—  204  — 

rement.  Longueur  :  9-10  millimètres.  Diamètre  : 
2  millimètres  (c). 

98  —  Turbonilla  plicatula  (Broc).  —  Melania 
Brocha  (Bronn  ).  —  Chemnitxia  plicatula  (E.  Sism.). 

—  Coquille  subulée,  sans  ornement,  polie  ;  tours  de 
spire  plans,  contigus,  plies  longitudinalement,  les 
plis  supérieurs  sont  faibles  ;  ouverture  ovale,  angu- 
leuse à  sa  partie  supérieure  ;  labre  aigu ,  columelle 
portant  un  seul  pli.  Longueur  :  9  millimètres.  Lar- 
geur ;  3  millimètres  (r). 

Famille  défi  Tornatellidées 

99  —  Ringioiila  bucoinea  (Desh.).  —  Voluta 
buccinaia  (Renier).  —  Voluta  buccinea  (Broc).  — 
Voluta  pisum  —  (Broc).  —  Auricula  ringens  (Bast.). 

—  Marginella  buccinea  (Risso).  —  Voluta  exilis 
(Eichw.).  —  Marginella  exilis  (Eichw.).  —  Auricula 
buccinea  (Desh.).  —  Marginella  auriculata  (Dub.  de 
Montp.).  —  Pedipes  buccinea  (Duj.).  —  Ringicula 
ringens  (Grat.).  —  Coquille  petite,  globuleuse,  spire 
courte,  bouche  étroite,  allongée,  épanchée  intérieu 
rement;  lèvre  interne  calleuse,  portant  au  milieu 
un  pli  odontoïde;  columelle  courte,  sinueuse;  labre 
épaissi,  infléchi,  simple,  non  ridé.  Hauteur  : 
8-9  millimètres.  Diamètre  :  4-5  millimètres  (ar). 

Famille  des  Cerithiacées 

100  —  Cerithium  pygmœum  (Phil.).  —  Ceri- 
thium  tenustulum  (Mil.).  — '  Coquille  petite,  mince  et 
allongée,  composée  de  13-14  tours  de  spire  cou- 


—  205  — 

verts  de  petites  côtes  rapprochées  et  coupées  trans- 
versalement par  3  ou  4  stries  bien  prononcées. 
Ouverture  très  petite,  quasi  orbiculaire,  terminée 
intérieurement  par  un  canal  peu  développé.  Lon- 
gueur :  11-12  millimètres.  Diamètre^  :  2  millimètres 
(ar). 

lOi  —  Cerithium  scabrum  (Olivi).  —  Murex 
scaber  (Olivi).  —  Cerithium  lima  (Brug.).  —  Ceri- 
thium scaber  (Bast).  —  Cerithium  Latreillii  (Payr.). 

—  Cerithium  suturale  (Risso).  —  Cerithium  déforme 
(Eichw.).  —  Cerithium  pygmœum  (Andrzejowski). 

—  Cerithium  courtillerianum  (Mil.).  —  Coquille 
petite,  mince  et  allongée,  composée  de  12-13  tours 
de  spire  couverts  de  petites  côtes  rapprochées  et 
coupées  transversalement  par  3  ou  4  stries  bien 
prononcées.  Ouverture  très  petite,  quasi  orbicu- 
laire, terminée  inférieurement  par  un  canal  peu 
développé.  Longueur  î  11-15  millimètres.  Diamètre  : 
2  millimètres  (ce). 

102  —  Cerithium  Puymoriœ  (May.).  —  Ceri- 
thium jucundum  (Mil.).  —  Coquille  moyenne,  allon- 
gée, aiguë  au  sommet,  composée  de  10-11  tours  de 
spire  légèrement  bombés,  séparés  par  une  suture 
mince  et  enfoncée  ;  tous  ces  tours  sont  couverts 
d'une  granulation  formée  par  de  très  petites  côtes 
verticales  croisées  par  des  stries  transversales 
d'égale  épaisseur.  Ouverture  comme  orbiculaire  ter- 
minée inférieurement  par  un  canal  assez  court,  droit 
et  plus  ou  moins  fermé.  Longueur  :  15-16  milli- 
mètres. Diamètre  :  5-6  millimètres  (ce). 

103  —  Cerithium  petitianum  (Mil.).  —  Coquille. 


—  206  — 

de  moyenne  taille,  allongée»  aiguë  au  sommet,  com- 
posée de  10  à  12  tours  de  spire  légèrement  renflés 
vers  la  partie  moyenne  par  une  espèce  de  cordonnet 
formé  d'un  rang  de  petites  côtes  rapprochées, 
courbes  et  séparées  en  deux  parties  par  des  stries 
qui  les  coupent  transversalement;  d'autres  stries 
d'inégale  grosseur  couvrent  en  outre  le  restant  de 
la  coquille.  Longueur  :  15  millimètres.  Diamètfe  : 
5  millimètres  (r). 

104  —  Triforis  papaveraceus  (Benoist).  — 
Cerithium  iorulosum  (Mil.».  —  Coquille  petite,  sé- 
nestre,  mince,  effilée,  aiguë  au  sommet,  composée 
d'un  grand  nombre  de  tours  de  spire  peu  distincts, 
se  touchant  sur  tous  les  points  et  recevant  chacun 
trois  rangs  de  perles  contiguës.  Longueur  :  6-7  mil- 
limètres. Diamètre  :  1  millimètre  (ar). 

105  —  Triforis  perversus  (Hœrnes).  —  Trochm 
perversxis  (Lin.).  —  Cerithium  perversum  (Brug.).  — 
Cerithium  Marrocanum  (Brug.).  •—  Murex  radula 
(Ol.).  —  Murex  adversus  (Mont.).  —  Murex  granu- 
losus  (Renier).  —  Cerithium  tuberculare  (Blain.).  — 
Cerithium  adcersum  (Brown).  —  Cerithium  granulo- 
sum  (Bronn).  —  Cerithium  inversum  (Grat.).  —  Ceri- 
thium sinistratum  (Ny  si,). —  Triforis  adver8a{Loven.]. 
—  Cerithium  contrarium  (Mil.).  —  Coquille  sénestre 
comme  le  Triforis  papaveraceus  duquel  elle  diffère 
seulement  en  ce  que  chaque  tour  de  spire  se  trouve 
séparé  du  suivant  par  une  suture  distincte  et  bien 
prononcée  qu'on  ne  trouve  pas  chez  le  Triforis  papa- 
veraceus. Hauteur  :  11-12  millimètres.  Diamètre  : 
2-3  millimètres  (ac). 


—  207  — 
Famille  des  Cypréidées 

106  —  Trivia  afflnis  (Duj.).  —  Trivia  avellana 
(Bronn.).  —  Coquille  petite,  bombée,  dos  couvert  de 
stries  transverses,  légèrement  granuleuses,  traver- 
sées par  un  sillon  dorsal  n'atteignant  pas  les  extré- 
mités de  la  coquille  qui  est  rostrée  aux  extrémités. 
Bord  droit  de  Touverture  plus  long  que  le  gauche. 
Longueur  :  8  millimètres.  Largeur  :  6-7  millimètres. 
Hauteur  :  5  millimètres  (c). 

107  —  Trivia  europœa  (Mont.).  —  Cyprœa  arc- 
iica  (Mont.).  —  Cyprœa  bullaia  (Mont.).  —  Cyprœa 
coccinella  (Lmk.). —  Cyprœa  pediculus  (Lin.  Broc. h 

—  Cyprœa  coccinelloides  (Sow.).  —  Cyprœa  sphœri- 
culata  (Lmk.  Michel.).  —  Trivia  coccinella  (Bronn.). 

—  Bulla  diaphana  (Mont.).  —  Coquille  petite,  bord 
droit  de  son  ouverture  plus  long  que  le  gauche, 
courbé  antérieurement.  Cette  coquille  n'a  point  de 
sillon  dorsal  et  ses  stries  transverses  sont  toutes  et 
toujours  très  lisses.  Longueur  :  7  millimètres.  Lar- 
geur :  6  millimètres.  Hauteur  :  5  milimètres  (ar). 

108  —  Cyprœa  pisolina  (Lmk.).  —  Coquille 
convexe,  ovale,  moyenne,  à  bords  roulés  en  dedans; 
ouverture  longitudinale,  étroite,  dentée  de  deux 
côtéç.  Spire  très  petite,  à  peine  apparente.  Coquille 
globuleuse ,  n'offrant  sur  le  dos  ni  stries  transver- 
sales ,  ni  sillon  longitudinal  ;  elle  n'est  pas  rostrée 
aux  extrémités  et  a  le  ventre  en  partie  sillonné. 
Longueur  :  16-17  millimètres.  Largeur  :  9-10  milli- 
mètres. Hauteur  :  8-9  millimètres  (c). 


—  208  — 

109  —  Gjrprœa  Andegavensis  (Mil.).  —  Grande 
coquille  bombée,  bord  droit  de  son  ouverture  plus 
long  que  le  gauche,  aspect  ventru  en  arrière,  colu- 
melle  fortement  tendue  à  rentrée  de  Touverture, 
complètement  lisse  et  polie  sauf  à  l'extérieur  de 
l'ouverture  où  elle  est  dentée.  Spire  invisible.  Hau- 
teur :  13  millimètres.  Longueur  :  25  millimètres. 
Largeur  :  15  millimètres  (rr). 

110  —  Erato  lœvis  (Donovan).  —  Voluta  lœvis 
(Donovan).  —  Cyprœa  voluta  (Mont.).  —  Bulla  dia- 
phana  (Mont.).  —  Voluta  cyprœola  (Broc).  —  Margi- 
nella  cyprœola  (Bast.).  —  Erato  cyprœola  (RJsso).  — 
Marginella  Donovani  (Payr.).  —  Marginella  voluta 
(Flem.).  —  Marginella  lœvis  (Desh.).  —  Volvaria 
Donovani  (Blain.).  —  Columbella  lœvis  (Brown).  — 
Erato  Buhcyprœola  (Mil.).  —  Coquille  moyenne,  lisse, 
polie,  remarquable  parle  bourrelet  ou  rebord  saillant 
qui  garnit  à  Textérieur  le  bord  droit  de  l'ouverture. 
Cette  dernière  occupe  toute  la  longueur  de  la  coquille. 
La  spire  est  très  courte,  presque  nulle  et  un  peu 
pointue.  Coquille  ayant  la  forme  d'une  petite  ovule 
ou  d'une  jeune  porcelaine.  Longueur  :  12  milli- 
mètres. Diamètre  :  8  millimètres  (ac). 

Famille  des  Conidées 

111  —  Pleurotoma  incrassata  (Duj.).  —  Pieu- 
rotoma  elegans  (Scacchi).  —  Pleurotoma  sigmoidea 
(Hauer).  —  Pleurotoma  Maravignœ  (Bivona).  — Pleu- 
rotoma Carenœ  (Sism.).  —  Raphitoma  incrassata 
(Bellardi).  —  Pleurotoma  hyhrida  (Mil.).  —  DriUia 


—  209  — 

incrassata  (Bardin).  —  Coquille  petite,  allongée, 
étroite,  composée  de  7  à  8  tours  de  spire  légère- 
ment bombés  et  s*évasant  sur  la  suture,  tours  cou- 
verts de  petites  côtes  un  peu  obliques,  très  rappro- 
chées les  unes  des  autres  ;  mais  le  dernier  tour,  à 
canal  court,  se  dilate  sur  le  bord  droit  qui  est  plus 
ou  moins  recouvrant.  Longueur  :  11-12  millimètres. 
Diamètre  :  4  millimètres  (ar). 

112  —  Conus  diversiformis  (Lmk.).  —  Coquille 
de  forme  conique,  lisse,  striée  à  la  base  ;  spire  apla- 
tie, courte,  composée  de  10  11  tours  à  peine  creusés. 
Le  dernier  tour  est  conique,  un  peu  rétréci  à  la 
partie  antérieure.  On  voit  seulement  sur  la  surface 
quelques  stries  d'accroissement  très  arquées  indi- 
quant la  forme  du  bord  droit.  L'ouverture  est  étroite, 
à  bords  parfaitement  parallèles.  Le  bord  droit  est 
arqué  en  avant  et  détaché  supérieurement  de  Tavant- 
dernier  tour  par  une  échancrure  profonde.  Lon- 
gueur :  17-23  millimètres.  Diamètre  :  11-13  milli- 
mètres (r). 

EMBRANCHEMENT  DES  ARTHROPODES 

CLASSE   DES  CRUSTACÉS 
Ordre  des  Girripèdes 

SOUS-ORDRE    DES     THORACICÉENS 

Famille  des  Balanidées 

113  —  Balanus  sp.  —  On  trouve  aux  Pierres- 
Blanches  des  valves  operculaires  d'une  petite  espèce 

14 


—  210  — 

de  Balane,  mais  sans  pouvoir  préciser  à  quelle  espèce 
elles  peuvent  appartenir.  Chacune  de  ces  pièces', 
en  triangle  allongé  et  aigu  au  sommet,  est  pliée 
longitudinalement  en  deux  parties  inégales,  mais 
toujours  triangulaires  et  formant,  dans  leur  écarte- 
ment,  un  angle  presque  droit.  Le  petit  côté,  de  deux 
tiers  moins  grand  environ  que  le  grand  côté,  est 
coupé  obliquement  de  sa  base  en  remontant  vers  le 
bord  externe. 

Ces  pièces,  qui  sont  planes  en  dessus,  sont  en 
outre  couvertes  de  grosses  stries  transversales  à 
peu  près  égales  en  grosseur,  très  rapprochées  les 
unes  des  autres  ;  l'extrémité  de  chacune  d'elles,  sur 
le  grand  côté,  remonte  obliquement  vers  le  pli  indi- 
qué ci-dessus,  dont  elle  couvre  la  courbure  ainsi 
que  la  surface  du  petit  côté.  Longueur  :  12-13  milli- 
mètres. Diamètre  du  grand  côté  :  8  9  millimètres  (c). 

114  —  Acasta  Hebertiana  (Mil.).  —  Coquille 
petite,  courte,  semi-globuleuse,  rétrécie  vers  l'ou- 
verture qui  est  légèrement  oblique,  présentant  l'as- 
pect d'une  balane,  étant  comme  elle  concave  en 
dedans,  convexe  et  anguleuse  extérieurement.  La 
face  externe  des  4  valves  qui  forment  cette  coquille 
montre  vers  son  centre  une  légère  cavité  et  présente 
un  grand  nombre  de  petites  stries  irrégulières  dis- 
posées en  cercles  concentriques.  Le  fond,  d'ailleurs, 
se  distingue  de  la  coquille  avec  laquelle  il  forme  un 
angle  assez  ouvert  par  une  petite  bandelette  de 
couleur  brunâtre  ou  violacée,  anguleuse  dans  son 

*  Quatre  de  ceâ  pièces  forment  ropercule  d'une  balane. 


-  211  — 

contour  et  moins  élevée  que  la  coquille  môme  sous 
laquelle  elle  repose.  Vers  sa  base,  la  coquille  pré- 
sente aussi  une  petite  bande,  mais  sans  couleur 
distincte  de  celle  ci  et  dont  elle  fait  partie,  mais  que 
borne  un  petit  filet  circulaire.  Hauteur  :  15  milli- 
mètres. Diamètre  à  la  base  :  15  millimètres. 

Cette  espèce  créée  par  Millet  d'après  un  échan- 
tillon unique,  mais  en  parfait  état  de  conservation, 
provenant  de  Genneteil,  n'existe  pas  au  Musée 
paléontologique  d'Angers  dans  la  collection  Millet  ; 
l'échantillon  de  Genneteil  doit  faire  partie  de  la  col- 
lection Bardin.  Nous  avons  trouvé  aux  Pierres- 
Blanches  une  grande  quantité  de  valves  répondant 
parfaitement  à  la  description  de  Millet  (ce). 

115  —  Acasta  sp.  —  Cette  espèce,  plus  aplatie 
que  la  précédente,  diffère  par  sa  face  externe  qui, 
au  lieu  d'être  lisse  et  de  porter  des  stries  concen- 
triques, est  ornée  sur  chaque  valve  de  5-6  grosses 
côtes  radiantes.  Hauteur  :  13  millimètres.  Diamètre 
à  la  base  :  20  22  millimètres  (ce). 

Ordre  des  Décapodes 

SOUS-ORDRE    DES     BRACHYURES 

Famille  des  Cyclométopes 

116  —  Cancer  macrochelus  (in  Millet).  —  On 
trouve  aux  Pierres-Blanches  des  débris  de  la  pre- 
mière paire  de  pattes  du  Cancer  macrochelus  ;  géné- 
ralement, ce  sont  les  doigts.  Ces  doigts  ne  dépassent 


—  212  — 

pas  ordinairement  22  millimètres  de  long  sur  12  mil 
limètres  de  large  (r). 

EMBRANCHEMENT  DES  VERTÉBRÉS 

CLASSE  DES  POISSONS 

SOUi-CLÀSSE  DES  SELACIENS 

Ordre  des  Plagiostomes 

SOUS-ORDRE    DES    SQUALES 

--Famille  des  Lamnidées 

117  —  Lamma  comubicoides  (Mil.).  —  Dent 
étroite,  linguiforme,  pointue,  légèrement  arquée  et 
convexe  sans  denticules  accessoires.  La  racine  est 
peu  développée ,  arrondie  et  non  lobée.  Longueur  : 
12-13  millimètres.  Largeur  à  la  base  :  3  à  6  milli- 
mètres (r). 

118  —  tiaxnma  elegans  (Cuvier).  —  Dent  grêle, 
pointue,  aiguisée  sur  les  côtés,  à  peine  arquée, 
aplatie  en  avant,  bombée  en  arrière,  avec  deux 
petites  pointes  accessoires  et  une  grande  racine 
bilobée  (r). 

SOUS-CLASSE  DES  TÉLÉOSTÉENS 

Ordre  des  Acanthoptérygiens 

Famille  des  Sparidées 

119  —  Chrysophrys  molassica  (Quenst).  — 
Chrysophrrjs  Pedronii  (Fischer).  —  Sphœrodus discus 


—  213  — 

(Pedroni).  —  Dent  molaire  plate,  de  forme  ronde  ou 
ovale,  faiblement  bombée.  La  face  supérieure  est 
lisse,  la  face  inférieure  est  rugueuse  au  centre. 
Diamètre  :  5-7  X  7-10  (ar). 

N,  B.  —  La  classe  des  poissons  se  trouve  égale- 
lement  représentée  aux  Pierres-Blanches  par  une 
écaille  et  énoide  parfaitement  conservée  dont  nous 
donnons  la  reproduction  grossie  trois  fois. 


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—  221  — 


BIBLIOGRAPHIE 


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du  département  de  Maine-et-Loire,  36  p.,  in-8^ 

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Miocène  moyen  du  bassin  de  la  Loire,  première  partie  : 
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1  vol.  in-4*. 

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de  l'Anjou  première  partie  :  Etage  rédonien.  Gisement 
de  Saint-Clément-de-la-Place.  1  br.  in-8*.  Angers,  Ger- 
main et  G.  Grassin. 

4903  —  Desmazières.  —  Géologie  et  Paléontologie  du 
département  de  Maine-et-Loire.  4  br.  in-8*.  Angers, 
Germain  et  G.  Grassin. 


—  222  — 

1903  —  DoLLFUSS.  —  Faune  malacologique  du  Miocène 
supérieur  de  Rennes.  Etage  Redonien,  Gite  d'Apigné 
(Ille- et -Vilaine).  Congrès  d'Angers,  1903.  Paris 
A.  F.  A.  S.,  1903.  1  fasc.  in-8'. 

1904  —  O.  CouFFON.  —  Contribution  à  l'étude  des  Faluns 
de  l'Anjou.  Etage  Pontilevien.  Gisement  du  Haguineau, 
Angers,  Germain  et  G.  Grassin ,  1904.  1  br.  in-8^. 

1905  —  O.  CouFFON.  —  Sur  une  puncturelle  des  faluns 
de  l'Anjou.  Angers ,  Germain  et  G.  Grassin ,  1905. 


NHlCROLOGIE 

PAR 

E.    PRÉAUBERT 

Président 


Albert  BLEUNARD 

Professeur  au  Lycée . 

Albert  Bleunard,  professeur  de  sciences  physiques 
au  Lycée  d'Angers,  directeur  des  Cours  municipaux, 
faisait  partie  de  notre  Société  depuis  son  arrivée  à 
Angers,  en  1883.  De  1887  à  1900,  il  occupa  la  chaire 
de  la  vice-présidence.  Il  a  succombé  aune  longue  et 
cruelle  maladie,  le  12  mars  1905,  dans  sa  53®  année. 

Issu  d'une  famille  d'universitaires,  il  fit,  lui  aussi, 
sa  carrière  dans  l'enseignement;  docteur  es  sciences, 
oflacier  de  l'Instruction  publique,  il  avait  su  s'y 
créer  une  place  honorable  et  acquérir  l'estime 
générale  de  tous  ses  collègues  et  des  nombreuses 
générations  d'élèves  auxquelles  il  prodigua  ses  sol- 
licitudes. 

Nous  avons  particulièrement  ici  à  retracer  le  côté 
scientifique  de  la  vie  de  notre  regretté  collègue. 

D'une  grande  activité  intellectuelle,  Bleunard  s'in- 
téressait vivement  à  toutes  les  manifestations  de  la 
science.  Toutefois,  il  était  de  préférence  attiré  vers 


—  224^ 

la  chimie,  dont  il  avait  approfondi  la  connaissance 
dans  le  laboratoire  du  grand  maître  Berthelot.  On 
trouvera  dans  les  procès-verbaux  de  nos  séances 
un  grand  nombre  de  ses  communications  sur  les 
diverses  branches  de  cette  science.  Parmi  les  tra- 
vaux originaux  qu'il  publia  dans  nos  bulletins, 
signalons  ses  Recherches  sur  les  matières  explosibles, 
sur  les  relations  entre  le  poids  atomique  et  là  perméa- 
bilité pour  les  rayons  X,  sur  les  lois  des  combinaisons 
chimiques. 

Ce  dernier  mémoire,  inséré  dans  le  bulletin  de  1903, 
précéda  de  peu  les  atteintes  du  mal  qui  devait  rem- 
porter, témoignant  ainsi  d*un  amour  du  travail  que 
l'affaiblissement  de  sa  santé  a  seul  pu  maîtriser. 

En  dehors  de  notre  Société,  Bleunard  a  publié  un 
ouvrage  considérable,  intitulé  Histoire  générale  de 
r Industrie,  en  8  volumes ,  dans  lequel  il  a  résumé 
l'état  de  l'industrie  à  la  fin  du  xix«  siècle  ;  ouvrage 
couronné  par  la  Société  de  Géographie  commerciale 
de  Paris.  On  lui  doit  encore  quelques  livres  de  vul- 
garisation :  les  Lectures  sur  la  physique  et  la  chimie, 
mises  à  la  portée  de  tout  le  monde  ;  Y  Art  de  prédire 
le  temps,  recueil  en  style  familier  des  règles  les  plus 
simples  de  la  météorologie,  etc. 

En  môme  temps  que  les  sciences  pures  et  appli- 
quées, il  cultivait  encore  l'art  de  mêler  agréable- 
ment la  vérité  démontrée  à  la  fiction,  et,  s'inspirant 
de  la  verve  merveilleuse  du  grand  maître  en  la 
matière,  Jules  Verne,  il  publia  un  certain  nombre 
de  romans  scientifiques  qui  ne  manquent  pas  d'in- 
térêt; signalons,  en  particulier,  la  Pierre  philoso- 


—  225  — 

phalé,  Toujours  plus  petit,  le  Spirite  malgré  lui,  la 
Babylone  électrique,  etc.,  etc. 

Pourquoi  faut-il  qu'un  mal,  que  l'art  médical  ne 
sait  encore  conjurer,  l'ait  enlevé  si  tôt  à  ses  chers 
travaux  et  à  l'affection  de  sa  famille  et  de  tous  ceux 
qui  l'approchaient. 


J.-G.  DEGHARME 

Membre  honoraire 

Le  5  juillet  1905,  s'éteignait  à  Amiens,  dans  sa 
90  année,  au  bout  d'une  douce  et  belle  vieillesse, 
un  savant  distingué,  un  homme  vénéré  de  tous  ceux 
qui  l'approchaient,  qui  fut  pour  nous,  dès  les  pre- 
miers jours  de  notre  Société,  un  ami  sincère  et  dont 
la  sympathie  s'est  maintenue  pour  nous  jusqu'au 
dernier  moment  de  son  existence.  Sa  disparition 
est  un  deuil  profond  pour  nous  tous,  plus  sensible 
encore  pour  ceux  d'entre  nous  qui  l'avions  vu  de 
plus  près,  lorsqu'il  était  notre  dévoué  professeur  au 
Lycée  d'Angers. 

Issu  d'une  très  ancienne  famille  lorraine  ayant 
joué  un  rôle  honorable  dans  le  passé  et  comptant 
des  Templiers  parmi  ses  représentants,  Decharme 
gardait  de  ses  aïeux  un  cachet  de  noblesse  et  une 
distinction  native,  dont  ont  conservé  le  souvenir 
tous  ceux  qui  l'ont  connu  parmi  nous  :  mélange  à  la 
fois  de  gravité  et  de  bienveillance,  du  sentiment  de 

15 


—  226  — 

sa  valeur  personnelle  et  du  désir  d'être  utile  à  ses 
semblables. 

11  avait  hérité  en  même  temps  d'une  prodigieuse 
activité  intellectuelle,  qui  se  conserva  jusqu'à  ses 
derniers  jours;  nous  imprimions  encore,  Tan  passé, 
dans  notre  bulletin,  un  mémoire  de  lui  sur  V Acous- 
tique géométrique.  Cette  activité  s'est  traduite  par  un 
nombre  considérable  de  travaux;  leur  ensemble 
comporte  plus  de  500  mémoires,  réunis  en  8  volumes 
in-8<>,  et  ayant  trait  plus  particulièrement  à  la  phy- 
sique. 

Ses  travaux  originaux  étaient  appuyés  sur  la  mé- 
thode expérimentale,  et  il  savait  allier  une  grande 
ingéniosité  d'expérimentateur  à  une  observation 
habile  et  rigoureuse  des  phénomènes,  et  à  leur  inter- 
prétation méthodique.  Ses  recherches  ont  porté,  en 
particulier,  sur  la  capillarité,  sur  les  lois  de  la  pro- 
pagation de  la  chaleur,  sur  les  propriétés  acous- 
tiques d'un  grand  nombre  de  corps,  sur  diverses 
questions  de  magnétisme  et  d'électricité.  On  lui  doit 
également  des  écrits  sur  la  philosophie  naturelle 
et  le  rôle  social  de  la  science,  dans  lesquels  la  cor- 
rection et  l'élégance  du  style  ne  le  cèdejit  pas  à  la 
précision  des  idées. 

Ses  mémoires  ont  été  publiés  dans  les  Comptes 
rendus  de  V Académie  des  Sciences,  dans  les  Annales 
de  Physique  et  de  Chimie,  dans  les  Annales  de  la 
Société  académique  de  Maine-et-Loire,  dans  les  Bulle- 
tins de  la  Société  d'Études  scientifiques  d'Angers, 
dans  les  Annales  de  l'Académie  et  de  la  Société  indus- 
trielle d'Amiens.  En  outre,  il  a  collaboré  à  des  revues 


-  227  — 

diveP^es  ilSi  Nature,  la  Revue  scientifique,  le  Journal 
de  Physique j  la  Lumière  électrique,  etc.,  et  au  Diction- 
naire encyclopédique  de  Lami. 

Les  sommités  scientifiques  contemporaines  avaient 
su  apprécier  la  grande  étendue  de  son  savoir  et  la 
haute  valeur  de  ses  travaux.  Il  avait  lié  des  relations 
d'amitié  avec  le  célèbre  chimiste  Dumas,  et  il  était 
en  correspondance  avec  d'autres  grands  savants, 
Berthelot,  du  Moncel,  Faye,  Melsens,  etc. 

Sa  carrière  universitaire  nous  offre  aussi  l'exemple 
d'une  vie  bien  remplie,  pleine  de  mérite  et  de  dévoue- 
ment à  la  cause  de  l'enseignement.  Après  avoir  con- 
quis, en  Sorbonne,  ses  différents  grades  et  le  titre  de 
docteur  es  sciences  physiques,  il  professe  successi- 
vement à  Vitry-le-François,  à  Château-Thierry,  à 
Abbeville,  à  Amiens,  enfin  à  Angers,  où  depuis 
1883  jusqu'en  1879,  il  remplit  les  doubles  fonctions 
de  professeur  de  physique  au  Lycée  et  à  l'École 
supérieure  des  Sciences  et  des  Lettres.  Lorsqu'il 
prit,  enfin,  un  repos  bien  mérité,  après  43  ans  d'exer- 
cice, c'est  à  Amiens  qu'il  se  retira,  en  raison  des 
liens  de  famille  qu'il  avait  contractés  dans  cette 
ville.  Là,  il  lui  fut  permis  de  se  livrer  entièrement 
à  la  science,  à  laquelle  il  n'avait  pu  jusqu'alors 
consacrer  que  ses  loisirs. 

Entouré  de  l'estime  et  du  respect  de  tous,  il  avait 
vu  venir  à  lui  tous  les  titres  et  les  honneurs  officiels  ; 
professeur  honoraire,  il  était  officier  de  l'Instruction 
publique,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et 
membre  de  nombreux  corps  savants. 
Nous  avons  à  remplir  ici  un  pieux  devoir  de 


—  228  - 

reconnaissance  à  sa  mémoire,  en  retraçant  son  rôle 
dans  notre  Société. 

A  ses  débuts,  notre  jeune  Société  chercha  à  s'en- 
tourer de  la  sympathie  des  hommes  de  science  qui 
pouvaient  s'intéresser  à  elle  et  la  patroner  ;  elle  leur 
demanda  de  vouloir  bien  accepter  le  titre  de  membre 
honoraire.  Dans  cette  garde  d'honneur,  il  y  eut 
deux  personnalités  qui  nous  apportèrent  un  appui 
prépondérant  et  guidèrent  nos  premiers  pas  de  leurs 
conseils  et  de  leur  action  personnelle  ;  ce  furent 
Boreau  et  Decharme.  Boreau,  directeur  du  Jardin- 
des- Plantes,  professeur  de  botanique  à  l'École 
supérieure  des  Sciences  et  des  Lettres,  nous  apporta 
sa  haute  compétence  en  matière  d'histoire  naturelle. 
Decharme,  de  son  côté,  fut  notre  guide  dans  le 
domaine  des  sciences  physico-chimiques. 

Parmi  nous ,  il  comptait  beaucoup  de  ses  anciens 
élèves  et  il  entourait  notre  œuvre  naissante  d'une 
sollicitude  toute  paternelle.  C'est  pourquoi  mainte- 
nant, dans  une  pensée  de  gratitude  filiale,  nous 
aimons  à  rappeler  le  souvenir  du  généreux  concours 
que  nous  avons  reçu  de  nos  maîtres  vénérés. 

Il  est  bon  que  la  génération  actuelle  sache  ce  qu'elle 
doit  à  ceux  qui  l'ont  devancée,  et  que  parmi  nous 
demeure  la  mémoire  des  hommes  qui,  comme 
Decharme,  ont  voué  leur  existence  à  la  recherche  et 
à  la  divulgation  de  la  vérité  scientifique,  et  se  sont 
fait  un  plaisir  et  un  devoir  de  seconder  par  leurs 
conseils  et  leur  exemple  les  disciples  qu'ils  avaient 
su  former. 


—  229  — 


Travaux  publiés  par  Decharme  dans   les  Bulletins 
de  la  Société  d^Études  scientifiques  d'Angers 

Effets   frigorifiques   produits   par  la  capillarité  joiate  à 

Tévaporation,  II I,  p.  145. 
Anneaux  colorés  thermiques,  VI,  p.  19  ;  VII,  p.  117. 
Formes  vibratoires  des  plaques  circulaires,  VIII-IX,  p.  46. 
Formes  vibratoires   des    bulles    de    liquide    glycérique, 

VIIMX,  pp.  55  et  66. 
Notes  sur   les   formes   vibratoires  des  boules   liquides, 

VIIMX,  p.  71. 
Sur  Téquivalence  dans  les  sciences  physiques,  XXI,  p,  33. 
Sur  la  corrélation  des  sciences,  spécialement  des  sciences 

physiques,  XXVIII,  p.  97;  XXIX,  p.  1. 
Sur  Tacoustique  géométrique,   XXXI,   p.    41;    XXXII, 

p.  73;  XXXIII,  p.  87. 


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TABLE   DES   MATIÈRES 


Pages 
Catalogue  raisonné  des  Hyménomycètes  et  des 
Gastéromycètes  observés  dans  le  département 
de   Maine-et-Loire  pendant  les  années   1899- 
1902,  par  A.  G mllard  (suite  et  JinJ 1 

Étude  critique  sur  les  Faluns  de  Chalonnes  (gise- 
ment des  Pierres-Blanches)  par  M.  O.  Gouffon  .  155 

Note  sur  le  Coptosoma  scutellatum  Fourcr.,  par 
M.  Gustave  Abot 37 

Note  sur  le  Lasiocoris  anomalus  KoL,  par 
M.  Gustave  Abot 39 

Notice  sur  les  collections  concernant  la  Géologie, 
la  Paléontologie  et  la  Minéralogie  du  départe- 
ment de  Maine-et-Loire,  par  O.  Desmazéres.  .  41 

Note    sur    TOdontotarsus    grammicus    L. ,     par 

M.  E.  Baudouin 107 

Nécrologie 223 

Résumé  des  observations  météorologiques  faites  à 
l'Ecole  normale  d'Instituteurs  d'Angers  en  1904.  230 

Session  extraordinaire  de  la  Société  d'Études  scien- 
tifiques d'Angers  à  Segré  (14  et  15  juin  1905) 
compte  rendu  par  M.  O.  Gouffon 109 

Séance  du  7  janvier xxin 

—  du  4  février xxv 

—  du  3  mars '.   .  xxviii 

--      du  14  avril xxx 

—  du  5  mai xxxii 

—  du  9  juin.  . xxxiv 

— :      du  7  juillet xxxvii 

—  du  13  octobre xxxix 

—  du  3  novembre xlii 

—  du  1"  décembre xliv 


ASvLen,  imp.  Germain  et  G.  Grassin.  —  2121-5. 


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