Google
This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's bocks discoverablc online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover.
Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the
publisher to a library and finally to you.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automatcd qucrying.
We also ask that you:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain fivm automated querying Do nol send aulomated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project andhelping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep il légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search mcans it can bc used in any manner
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite seveie.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders
discover the world's books while hclping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web
at|http : //books . google . com/|
Google
A propos de ce livre
Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d'utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public cl de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère.
A propos du service Google Recherche de Livres
En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adressefhttp: //books .google. com|
«;
i'-'
N.
f r
*- ■- /
\
1
/
4
\ >
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'ART ET D'HISTOIRE
nu
DIOCÈSE DE LIÈGE
TOIwdE I
LIEGE
L. GRANDMONT-DONDERS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
D. CORMAUX, Suce
îf — RUE VINAVE*D'ILE — 22
leee
SOCIÉTÉ D'ART ET D'HISTOIRE
DU
DIOCÈSE DE LIÈGE
BULLETIN
DE LA
r t
SOCIETE D'ART ET D'HISTOIRE
DU
DIOCÈSE DE LIÈGE
LIÈGE
L. GRANDMONT-DONDERS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
D. CORMAUX, Suce
n — RUE vinave-d'ile — n
i6Qa
l .. ^
VZï: YCfK
> - ■ : ; r X A N D
U:^l>^:^ ♦ ^JNDATIONS
■• ••• • • •
• •
" "" • • %
• • •• •
• • • • %
• • • É. *
• • - • • ■
• ••• •• ••
HJÈGLBMiBNT
Art. i«". — 11 est fondé, à Liège, une Société d* art et d'histoire
du diocèse de Liège.
• Art. 2. — Cette Société a pour but d'aider à la conservation et
de propager la connaissance de tout ce qui peut intéresser Thistoire
et Tart religieux du diocèse de Liège.
ART. 3. — Elle comprend des membres d'honneur^ des membres
actifs, des membres correspondants et des membres associés.
Art. 4. — Les membres d*honneur sont ceux auxquels ce titre
a été décerné en reconnaissance de leur haut patronage ou d*émi-
nents services.
ART. 5. — Les membres actifs sont ceux qui s'engagent à
apporter un concours régulier à Tœuvre de la Société ; ils seront au
nombre de trente-un au plus, élus par leurs collègues, et auront
seuls voix délibérative dans les réunions.
ART. 6. — Les membres correspondants sont choisis parmi les
personnes qui auront rendu, ou se montreraient disposées à rendre
des services particuliers à la Société. Ils peuvent assister à ses réu-
nions avec voix consultative. C'est parmi eux que seront, de préfé-
rence, choisis les membres actifs.
ART. 7. — Les membres associés collaborent à l'œuvre par le
payement de leur cotisation ; ils reçoivent toutes les publications de
la Société, les facilités d'accès à ses collections et le droit d'obtenir
les renseignements qui pourraient les intéresser sur les objets dont
s'occupe l'Association.
-— VI —
Art. 8. — En entrant dans la Société tous les membres s'en-
gagent à observer les Statuts et à payer une cotisation annuelle^ de
1 5 francs pour les membres actifs ; de lo francs pour les correspon-
dants et les associés.
ART. 9. — La Société se divise en deux sections : la section
d'art et la section d'histoire.
ART. 10. — Chacune de ces sections nomme son Président et
son Secrétaire et peut se réunir à part pour traiter des questions qui
font plus spécialement Tobjet de ses études.
Art. II. — La Société sera administrée par un Bureau composé
d'un Président, de deux ou trois Vice-Présidents, de deux Secré-
taires, d'un Trésorier, d'un Conservateur, d'un Bibliothécaire et
des Dignitaires qu'elle jugerait utile de leur adjoindre.
ART. 12. — La Société a pour Président d'honneur Monseigneur
l'Evêque de Liège, et pour Président effectif le membre désigné
par Monseigneur l'Evêque. Les Présidents de section remplissent
les fonctions de Vice-Présidents de la Société, et prendront rang
d'après la date de leur élection ; les Secrétaires sont ceux des
sections; le Trésorier et les autres dignitaires sont nommés par
l'Assemblée générale pour un terme de cinq ans, comme les Vice-
Présidents et les Secrétaires.
Art. 1 3. — La Société s'assemble en réunion plénière pour pro-
céder aux élections nécessaires, régler son budget et prendre toutes
les décisions concernant Tœuvre entière ; la première de ces réunions
se tiendra obligatoirement chaque année dans le mois de janvier et
il y sera fait un rapport sur l'exercice écoulé.
Art. 14. — La Société poursuit son but : i® en traitant, soit
en section, soit en Assemblée générale, les questions relatives à ce
but ; 2® en éditant un Bulletin et des publications spéciales ; 3^ en
organisant un Musée diocésain ; 4° en fournissant à ses membres
les indications historiques et artistiques réclamées d'elle.
ART. i5. — Le Bulletin paraîtra sous la direction des délégués
de la Société; chaque auteur aura droit à cinquante tirés à part de
tout travail inséré dans le Bulletin.
ART. 16. — Le Musée sera composé d'objets authentiques et
de reproductions exactes, choisis parmi les plus anciens ou les plus
recommandables par leur valeur artistique.
TABLEAU
DBS
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
PRÉSIDENT D'HONNEUR
Sa Grandeur Monseigneur DOUTRELOUX, évéque de Liège.
CONSEIL DE LA SOCIÉTÉ
Président, Monseigneur RUTTEN, vicaire-général
de Sa Grandeur Monseigneur T Evéque
de Liège.
Vice-Présidents, MM. Jules HELBIG.
Godefroid KURTH.
Secrétaire, Paul Maes.
Secrétaire-adjoint, Joseph Halkin.
Trésorier, Gustave RUHL.
Conservateur, le chanoine Léon DUBOIS.
Bibliothécaire, Henri Francotte.
Membres, Gustave FRANCOTTE.
Joseph DEMARTEAU.
— VIII —
MEMBRES D'HONNEUR
Monseigneur Cartuyvels, vice-recteur de l'Université catholique
de Louvain.
M. Reusens, chanoine et professeur d'archéologie à l'Université
catholique de Louvain.
M. SCHNUTTGEN, chanoine, à Cologne.
M. James Weale, archéologue, à Londres.
Le Révérendissime Abbé de Maredsous.
MEMBRES ACTIFS
SECTION D'ART
MM. Antoine, artiste peintre, rue de l'Académie, à Liège.
Léon Dubois, chanoine et professeur au Séminaire, place
Saint-Paul, id.
Gustave Francotte, avocat, rue Forgeur, i6, id.
Jules FréSART, banquier, rue Sœurs-de-Hasque, id.
Jules HELBIG, artiste peintre, rue de Joie, id.
Edmond Jamar, architecte, place Saint-Pierre, id.
Pascal LOHEST, rue Fusch, 42, id.
le Chevalier Oscar SCHAETZEN, ancien membre de la
Chambre des représentants, à Tongres.
Thimister, chanoine, place Saint-Lambert, 3, à Liège.
Charles WiLMART, place Saint-Paul, id.
Fernand WiLMART, abbé, rue Chaussée-des-Prés, id.
Georges WlLMOTTE, artiste-orfèvre, boulevard de la Sau-
venière, id.
SECTION D'HISTOIRE
MM. le Docteur ALEXANDRE, ancien conservateur des Archives
provinciales, rue Volière, à Liège.
le Chevalier Camille DE BORMAN, conseiller provincial,
château de Schalkhoven, par Bilsen.
— IX —
MM. Stanislas BORMANS, membre de l*Académie, président de
la Commission royale d'histoire, administrateur-ins-
pecteur de rUniversité, rue Fabry, à Liège.
Daris, chanoine et professeur d'histoire au Séminaire, id.
DELMER, bibliothécaire à l'Université, Thier de la Fon-
taine, 27, id.
Joseph Demarteau, rédacteur en chef de la Galette de
Liège, place Verte, 12.
le Révérend Père Charles DESMEDT, président des Bol-
landistes, correspondant de l'Institut de France, à
Bruxelles.
Henri Francotte, professeur i TUniversité et conseiller
provincial, rue Lebeau, à Liège.
Joseph Halkin, docteur en philosophie et lettres, rue
Dothée, 5o, id.
Godefroid KURTH, professeur à l'Université, membre de
l'Académie, rue Rouveroy, 6, id.
Léon Lahaye, conservateur des archives de l'Etat, à
Namur.
Paul Maes, bibliothécaire-adjoint à l'Université, rue de
Bruxelles, 10, à Liège.
Gustave RUHL, avocat, rue des Augustins, 33, id.
Amédée DE Ryckel, docteur en droit, rue Lonhienne,
4, id.
Emile SCHOOLMEESTERS, curé-doyen de Saint-Jacques,
place Saint-Jacques, 6, id.
MEMBRES CORRESPONDANTS
MM. Ceyssens, curé, à Dalhem.
CHRISTIAENS-Vanderryst, entrepreneur, à Tongres.
le Baron Louis DE CRASSIER, rue des Augustins, à Liège.
Daniels, abbé, château de Vogelsanck, à Zolder.
Ch. Dejace, professeur à l'Université, avenue d'Avroy, à
Liège.
DELAVEUX, avocat, rue Louvrex, id.
— X —
MM. DEHIN, frères, fabricants, rue Agimont, 3g, à Liège.
DUGUET, avocat, boulevard Frère-Orban, 42, id.
GiLISSEN, abbé, rue Mathieu Laensberg, id.
Alphonse Grandmont, avocat, à Taormina.
DE Groutars, chanoine et professeur à l'Université de
Louvain.
Henrotte, chanoine, hôpital de Bavière, à Liège.
Edouard Laloire, rue de Berlin, 5o, à Ixelles-Bruxelles.
Philippe DE LiMBOURG, à Theux.
Léon Naveau, docteur en droit, château de Bommers-
hoven, par Tongres.
Emile PICARD, avocat et conseiller provincial, rue Tour-
nant-Saint-Paul, à Liège.
Edouard PONCELET, conservateur-adjoint des archives de
TEtat, à Mons.
le Révérend Père Recteur du Collège Saint-Servais, à Liège.
Jean RENIER, professeur, à Verviers.
Lambert Vandriken, avocat, à Lexhy.
Van Ormelingen, curé, à Neer-Repen.
Waltzing, professeur à l'Université, rue des Croisiers, i3,
à Liège.
MEMBRES ASSOCIÉS
MM. Remy ANGENOT, notaire, à Bertrée.
Balau, curé, à Pepinster.
Bernard, curé, à Diepenbeek.
le Baron Charles DE BLANCKART-SURLET, château de
Lexhy.
le Révérend Père BlÉROT, supérieur des Pères Rédemp-
toristes, à Liège.
Alexandre BOUVY, avocat, quai des Tanneurs, id.
Joseph Brassinne, rue du Pont-d'Avroy, 35, id.
Paul Breuls, château d'Alicebourg, par Lanaeken.
— XI —
MM. Louis DE BUGGENOMS, avocat, place Saînt-Pierre, à Liège.
Léon COLLINET, avocat, boulevard Piercot, 20, id.
Guillaume DallemaGNE, rue Darchis, id.
Defize, curé de Sainte-Croix, cloîtres Sainte-Croix, id.
Louis Demarteau, libraire, rue de TOfScial, 2, id.
DEPAQUIER, curé à Solières, par Ben-Ahin.
Maximilien DOREYE, avocat, rue de Joie, à Liège.
Paul Dumoulin, photographe, boulevard de la Sauve-
nière, id.
Paul DE Favereau, membre de la Chambre des repré-
sentants, rue Bonne-Fortune, id.
le Baron DU FONTBARÉ, bourgmestre de Fumai, quai de
Maestricht, 16, id.
Froment, architecte, rue Saint-Laurent, id.
Gaillard, curé à Geer, par Waremme.
le Comte DE GeloêS D*Eysden, au château d'Eysden.
Maurice DE GÉRADON, boulevard Piercot, à Liège.
GiLlS, curé à Grand-Âxhe, par Waremme.
Nicolas GOBLET, avocat, rue Lambert-le-Bègue, à Liège.
Ferdinand GONNE, avocat, place de la Cathédrale, id.
Heuschen, chanoine, rue de TEvêché, id.
JOSEFF, curé-doyen de Saint- Martin, id.
P. Kerckoffs, curé à Hoesselt, par Bilsen.
Lacroix, curé-doyen de Saint- Barthélemi, à Liège.
Laenen, curé à Berg, par Tongres.
Alphonse Lefebvre, fils, docteur en droit et candidat
notaire, rue du Midi, à Verviers.
Clément LÉONARD, négociant, rue Souverain- Pont, 9, à
Liège.
Henri-Robert LE PAS, à Forges-Thiry, par Pepinster.
Herman LOHEST, avocat, rue des Augustins, à Liège.
Paul LOHEST, ingénieur, rue Rouveroy, id.
Charles LOOMANS, professeur émèrite et ancien recteur de
l'Université, rue Beckman, 20, id.
— XII —
MM. DE Neckere, à Roclenge.
OSTERATH, peintre-verrier, à Tilfif.
PEETERS, doyen, à Tongres.
PiROTTE, entrepreneur, rue Sœurs-de-Hasque, à Liège.
le Baron DE PiTTEURS DE BUDINGEN, rue Louvrex, id.
POLUS, doyen en retraite, à Looz.
Henri PONCELET, directeur de l*Imprimerie Liégeoise, rue
des Clarisses, à Liège.
Charles DE PONTHIÈRE, avocat et conseiller provincial,
château de Cortils, par Visé.
RacHELS, doyen, à Hasselt.
le Comte Théodore DE ReNESSE, à Schoonbeek, par Be-
verts.
RUBENS, chanoine, curé de Saint-Denis, à Liège.
J. SCHEEN, curé à Bloirs, par Glons.
Stouren, curé à Olne, par Nessonvaux.
SWENNEN, curé à Millen, par Tongres.
le Chevalier Xavier DE THEUX, au château de Montjardin.
Thonnard, rentier, boulevard de la Sauveniêre, à Liège.
Thonon, curé à Blehen, par Hannut.
G. Ulens, abbé, château de Rockendael, par Saint-Trond.
Van Wintershoven, curé, à Emael, par Eben-Emael.
le Baron DE ViLLENFAGNE, château de Vogelsanck, à
Zolder.
Weyen, curé, à Kinroy, par Maeseyck.
ÉTUDE HISTORIQUE
SUR LA
CULTURE DE LA VIGNE EN BELGIQUE
INTRODUCTION. — SOURCES.
L'histoire de la culture de la vigne n'a pas, jusqu'ici,
été traitée d'une façon approfondie et complète ; et,
montrer que, dès le ix^ siècle, on trouve la vigne culti-
vée en Belgique, indiquer l'extension de ce genre de
culture qui se propagea au point que la plupart des
communes où le terrain était propice à la vigne, ont
vu des vignobles, faire l'histoire des corporations qui
se rattachent à cette culture, rechercher les causes qui
ont amené la décadence de cette industrie, doit être
une étude bien attrayante et bien intéressante. Aussi
sera-ce le sujet du présent travail, qui, s'il n'est pas
tout à fait complet, aura du moins l'avantage de mon-
trer que la vigne a été cultivée dans notre pays sur une
grande échelle (<).
(i) L'histoire des métiers de vignerons de Liège et de Namur fait
Tobjet d'une étude spéciale couronnée par la Société de littérature wal-
lonne de Liège (concours de 1894). Les archives des métiers de vigne-
rons de Huy et de Visé étant perdues, il a été impossible d'en faire
Thistoire ; l'existence de ces corporations est prouvée par plusieurs
documents. Voir pour Huy, Baron J. de Chestret de Haneffc : Les
— 2 —
Les sources que nous avons mises à profit sont
nombreuses et diverses; nous ne pouvons énumérer
ici tous les registres que nous avons consultés aux Ar-
chives de l'État à Liège, nous ne ferons qu'indiquer
brièvement les espèces de documents qui ont été par-
courus : les registres aux œuvres des cours de justice
et, à leur défaut, les actes sur parchemin de ces cours ;
les registres aux cens et rentes des abbayes et monas-
tères ; les chartes originales des différents fonds ; les
cartulaires; les registres aux spécifications de biens
des corporations religieuses; les comptes de certaines
seigneuries, etc. Nous signalerons cependant quelques
registres particulièrement importants : Rapports et vi-
sites de vignes, 1468-1487; Métier des vignerons, ad-
missions et reliefs, i585-i622, contenant les procès-
verbaux des visites faites de i585 à 1601 et Cathédrale
Saint-Lambert, grande compterie, registre n° 486,
quaelle touchant les vignes situées aux murs de Liège,
i353. Au dépôt des Archives de TÉtat à Namur,
nous avons trouvé des renseignements très utiles dans
les comptes généraux du domaine et du comté de
Namur, les comptes de la recette de Namur, les
registres de la cour Notre-Dame, les documents sur
la propriété du lieu dit : devant Bouvignes ; le réper-
toire des cens et rentes de Thôpital Notre-Dame, les
registres aux cens et rentes des abbayes, les chartes et
cartulaires, etc. Enfin, au dépôt des Archives du
Royaume, nous avons vu des comptes du domaine
à Namur, Louvain, Bruxelles, Mons, etc.
Une autre espèce de source nous a fourni des ren-
seignements non moins utiles, cest le cadastre des
communes des provinces de Liège et de Namur ; nous
avons pu consulter les plans cadastraux des différentes
métiers de la ville de Huy dans le Bulletin de V Académie royale de
Belgique, 3® série, t. XX, 1890; pour Visé, Ceyssens : La paroisse de
Visé dans le Bulletin de la Société d'art et d^ histoire du diocèse de Liège,
t. VI, p. 137.
— 3 —
communes de ces provinces et y relever des noms de
lieux dits qui nous serviront beaucoup.
Si les sources manuscrites sont nombreuses, il n en
est pas de même pour les sources imprimées qui
traitent de la matière ; nous citerons d abord un pre-
mier article de M. Schayes, intitulé: Sur la culture
de la vigne en Belgique (i), où, après avoir recherché
comment la vigne fut introduite chez nous, il s'occupe
des vignobles de Tournai et de Louvain ; puis un
second article du même auteur sous le titre : Sur
l'ancienne culture de la vigne en Belgique (2), où il
reprend son premier travail, le corrige et le complète,
mais c'est à peine s'il fait mention des vignobles des
bords de la Meuse.
Ces premières études attirèrent l'attention des éru-
dits sur cette question et peu après nous voyons paraître
deux articles intitulés : De wynakkers in Zuid-Neder-
land in vroegere eeuwen (3) concernant les vignobles
des environs de Louvain; puis un livre de M. Joi-
gneaux, plutôt agriculteur qu'historien, sous le titre :
Culture de la vigne et fabrication des vins en Bel-
gique (4); ensuite une étude du regretté J. Habets,
archiviste de la ville de Maestricht : Over de wynbouw
in nederlansch en belgisch Limburg gedurende vroe-
gere eeuwen (5), contenant, pour la partie belge, des
renseignements peu étendus, mais d'une grande impor-
tance; un article de M. Daris : Les vignobles\au\pays de
Loo{ (g) ; un travail de M. del iMarmol : Les vignobles
de Buley \à Namur (7) fait presqu exclusivement au
(i) Messager des sciences et des arts, t. I, i833, p. 285-294.
(2) Ibidem, t. XI, 1843, p. 390-399, et documents, p. 400-414.
(3) Vaderlandsch muséum, t. I, p. 434 et t. II, p. 28.
(4) Volume in-i2 de i3i pages, édité à Bruxelles en 1860.
(5) Publications de la Société d^ archéologie dans le duché de Lim-
bourg, t. III, p. 380-394.
(6) Notices sur les églises du diocèse de Liège, t. VI, p. 127-128.
(7) Annales de la Société archéologique de Namur, t. XVI, 1877,
p. 319-328.
_ 4 —
moyen des archives du Royaume à Bruxelles; enfin,
différentes notes en réponse à cette question posée au
sixième Congrès de la fédération archéologique et his-
torique de Belgique : « faire l'histoire de la culture de
» la vigne en Belgique, étudiée au moyen de la topo-
» nymie » ; M. Mathieu donna quelques renseigne-
ments sur l'histoire de cette culture à IVlons; des détails
intéressants furent fournis par M. Fréson, et M. Kurth
communiqua des notes de la plus haute importance (i).
Nos investigations ne se sont pas bornées là ; nous
avons parcouru les histoires des différentes villes ou
communes belges, les dictionnaires géographiques, sur-
tout les travaux de MM.Wauters et Tarlier sur les
communes belges, ceux de MM. de Potter et Broe-
ckaert sur les communes de la Flandre Orientale ;
nous avons vu aussi les cartulaires et les histoires des
abbayes, les chroniques et autres documents, etc.
Nous avons divisé notre travail en trois chapitres
principaux : le premier contiendra une liste de tous les
endroits où la vigne a été cultivée en Belgique avant
le xix« siècle; le second sera Thistoire de la viticulture
belge ; dans le troisième, nous essayerons de déter-
miner les causes de la décadence de la culture de la
vigne dans notre pays. Enfin, en appendice, nous
publierons certains documents importants et inédits,
et un relevé de la viticulture en Belgique daprès le
recensement agricole de i85o (2).
(i) Fédération archéologique et historique de Belgique, Compte-
rendu des travaux du sixième Congrès. Liège, 1890, p. 201-209.
(2) L'académie royale des sciences et belles-lettres (classe des sciences)
a posé pour le concours de Tannée 1820, la question suivante : « Quel
» était autrefois dans ce pays l'état des vignobles ? quelles sont les causes
» qui ont fait abandonner cette culture ? ces causes sont-elles physiques
» et de nature à éloigner tout moyen de la rétablir avec succès ? »
Un seul mémoire fut envoyé à l'académie, qui décerna à M. Audoor,
auteur du travail, une médaille d'encouragement et le pria de publier
lui-même son étude. Celle-ci ne répondait qu'à la première partie de la
question et il est regrettable que l'auteur n'ait pas déféré au désir de
l'académie. Mercure belge, 1820, t. IX, p. 499.
— 5 —
I.
ENDROITS OU LA VIGNE A ÉTÉ CULTIVÉE.
Ainsi que Tindique ce titre, nous allons donner une
liste de tous les endroits où la viticulture a existé en
Belgique ; cette liste sera à la fois chronologique et
alphabétique, et pour plus de facilité, ainsi que pour
rendre cet exposé plus clair, nous avons classé les en-
droits par provinces ; dans chaque province, nous ran-
geons les communes par ordre alphabétique et dans
chaque commune, nous indiquons par ordre chrono-
logique les lieux dits où la vigne a été cultivée.
Ce tableau aura comme avantage principal de mon-
trer quelle fut la diffusion de la culture de la vigne et
du premier aspect, on pourra s'en rendre un compte
fort exact ; pour ne pas trop le charger, nous n'avons
renseigné que la plus ancienne mention historique
pour chaque endroit ; c'est ainsi qu'à Ougrée, par
exemple, où nous trouvons pour la première fois, en
1431, la mention d'un vignoble « en chivre d'oir »,
nous ne le répétons plus dans la liste, quoiqu'il existât
encore dans les siècles suivants et même de nos jours
sous le nom de « Tchiflf d'or » ; nous ne renseignons
pas dans cette liste la date à laquelle on voit tel ou tel
vignoble disparaître, réservant cette question pour le
second chapitre de ce travail où nous donnerons quel-
ques indications qui nous sont fournies par les comptes
de certaines seigneuries.
Nous signalons aussi dans cette liste, mais sans
mention de date, les lieux dits qui, par leurs noms
seuls, indiquent que la vigne a été cultivée et fort
probablement sur une grande échelle; il faut qu'il en
soit ainsi pour que les habitants de l'endroit aient pu
appeler ces lieux « à la vigne, au vignoble, au pied
» des vignes, etc. » Ces renseignements, nous les avons
puisés sur les plans du cadastre réunis aux chefs-
lieux des province de Liège et de Namur ; pour le
— 6 —
Brabant, comme on le verra dans l'indication des
sources, nous nous sommes surtout servi du grand
et excellent ouvrage de MM. Wauters et Tarlier sur
les communes belges.
Ce tableau ainsi dressé, la plus grande partie de
notre travail sera déjà faite, car nous aurons prouvé
que dans les provinces de Liège, Namur et Brabant,
la plupart des communes ont vu sur leur territoire
des plantations de vignes.
Cette liste est aussi complète que nous avons pu la
dresser ; nous ne nous faisons cependant pas illusion
sur ce point, car il reste encore bien des registres de
cours à voir, où nous pourrions recueillir des rensei-
gnements précieux; cest ainsi que nous avons laissé de
côté presque tous les registres des cours de Huy et de
Liège (i), ainsi que ceux des cours de justice déposés
aux archives de TÉtat à Namur.
PROVINCE DE LIÈGE (2).
AMAY.
i3i3. Lieu dit : 0 a desous des vinges. » Abbaye de Flône, spé^
cification des biens.
1417. « Vingnoble en tier condist deseur la fontaine. » Abbaye de
M arche- les- Dames, inventaire des biens, à Namur.
145 1. Vigne en lieu dit : « à Waheron. » Cour d'Hermalle-sous-
Huy, 1450-1453, fol. 3.
1494. Vigne en lieu dit : « en quasimode. » Cour d'Amqy,
Œuvres, 1498-1501.
1494. Vigne en lieu dit : « auz ejache. » Cour d'Amay, Œuvres,
1498-1501.
(i) Pour ces deux localités, ainsi que pour les communes de la pro-
vince de Namur, cette lacune est comblée, en grande partie du moins,
par Texamen des chartes et des archives ecclésiastiques.
(2) Tous les documents cités se trouvent aux archives de TÊtat à
Liège; dans le cas contraire, mention est faite liu lieu du dépôt.
— 7 —
149^- Lieu dit : « en vingny. » Cour d*Atnqy, Œuvres, 1498-
i5oi.
1498. Lieu dit : « les vingnes grenchon. » Cour d'Amay, Œuvres,
1498-1501, fol. 32 vo.
1499. Lieu dit : « les vingnes Jacquemien. » Cour d'Amqy,
Œuvres, 1498-1501, fol. 58.
i5oo. Vigne en lieu dit : « entre Amay et Amechin. » Cour
d'Amajr, Œuvres, 1498-1501, fol. 73 v^.
I 509. « Les vingnes condist de chavoie. » Cour d'Amay, Œuvres,
i5i3-i523, fol. 37 v».
i5i3. Vigne en lieu dit : « aux rochettes. » Cour d'Amqy^
Œuvres, i5i3-i523, fol. i3 v^.
i5i4. Lieu dit : « les haultes vingnes. » Cour d'Amajr, Œuvres,
i5i3-i523, fol. 3o vo.
1 5 14. 0 Les vingnes condist mouchellon. » Cour d'Amay, Œuvres,
i5i3-i523, fol. 29 vo.
iSiy. Lieu dit : « en vingneux. » Cour d'Amay, Œuvres, i5i3-
i523, fol. 98 vo.
i523. « Les vingnes condist sansewier. » Cour d'Amqy, Œuvres,
i520-i53i, fol. 39.
i525. Vigne en lieu dit : « en paradis. » Cour d'Amay, Œuvres,
i520-i53i, fol. 49 vo.
i526. Vigne en lieu dit : « en lambermont. » Collégiale d'Amay,
cens et rentes, 1 526-1 537.
1526. Vigne en lieu dit : « en rémont. » Collégiale d'Amqy, cens
et rentes, 1 526-1 537.
i526. Vigne en lieu dit : « en tier d'Aiippe. » Collégiale d'Amajr,
cens et rentes, 1 526-1 537.
1547. Vigne en lieu dit : « en mont la ville. » Cour d'Amajr,
Œuvres, 1 541-1546, fol. 176 vo.
1 55o. « Vigne condist le saar. » Collégiale d'Amay, cens et rentes,
i55o-i55i.
i55o. Lieu dit : « les vingnes bonon. » Collégiale d'Amajr, cens
et rentes, i55o-i55i.
i553. Vigne en lieu dit : « deseur Saint Polpe. » Cour d'Amay,
Œuvres, 1 549-1 552, fol. 358.
— 8 —
i553. Lieu dit : « sur les vingnes. » Cour d'Amqy, Œuvres,
1 549-1 552, fol. 354.
i553. Lieu dit : a les vignes d*Engis. » Cour d'Amqy, Œuvres,
1 549-1 552, fol. 354.
1679. Vigne en lieu dit : « en Hody. » Collégiale cTAmcyr, cens
et rentes, 1639- 1670.
Lieu dit : « dessous les vignes. » Cadastre,
Lieu dit : « les vignes d'Âmpsin. » Cadastre,
AMPSIN.
1372. a Vignoble à Amechin. » Abbaye de Flône, charte origi-
nale.
1405. Vigne en lieu dit : « desoubz Amechin. » Abbaye de Marche-
les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1432. Vigne en lieu dit : « le mourade. » Chambre des finances,
recettes : Moha, 1462- 1464.
1432. Lieu dit: « dessous les vingnes. » Chambre des finances,
recettes : Moha, 1462- 1464.
1494. « Vigne condist le sartealle » en lieu dit : « Markealz. »
Cour d'Amqy, Œuvres, 1498-1501.
1507. Vigne en lieu dit : « en mont le vaulx. » Cour d'Amqy,
Œuvres, 1 507-1 509.
i5i3. Lieu dit: « thier aux vingnes. » Cour d'Amay, Œuvres,
i5i3-i523, fol. i5 vo.
1543. Vigne en lieu dit : a auz marckesse. » Cour d'Amay,
Œuvres, 1 541 -1548, fol. 112 v^.
1609. Vigne en lieu dit : « les libines. » Cour d'Amay, Œuvres,
1609-1613, fol. 57.
Lieu dit : « dessus les vignes. » Cadastre,
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre,
ANS (glain).
i362. Vigne en lieu dit : « en ster. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, charte n^ 620.
1468. Vigne en lieu dit : « en doufloxhe. » Rapports de visites de
vignes, fol. 6 v^.
— 9 —
ANTHEIT.
Lieu dit : « les maies vignes. » Cadastre.
ANTHISNES.
Lieu dit : « chera des vignes. » Cadastre.
ARGENTEAU.
1478. Lieu dit : « desouz le vingne. » Cour de Hermalle-sotiS-
Argenteau, 1478- 1487, fol. i.
1483. Vigne en lieu dit : « en sartiau. » Cour de Hermalle-sous-
Argenteau, 1478-1487, fol. Si v^.
1487. Vigne en lieu dit : a az rolins. » Cour de Hermaliesous-
Argenteau, 1478- 1487, fol. 86.
1488. Lieu dit : « aux jonnes vingnes. » Cour de Hermalle^souS'
Argenteau, 1487-15 18, fol. 68.
1488. Lieu dit : « aile rolyer des vingnes. » Cour de Hermalle-
souS' Argenteau, 1487-15 18, fol. 5i vo.
1670. Les vignes du château. Publications de la Société archéo-
logique et historique du Limbourg, t. III, p. 392.
1795. Lieu dit : a les vignes grand père. » Cour de Hermalle-
sous- Argenteau, acte sur papier ; Cadastre,
Lieu dit : « les vignes au pré. » Cadastre,
Lieu dit : a les vignes braye. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes au canon. » Cadastre.
Lieu dit : « vieille vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « pré du pressoir. » Cadastre.
AWIRS.
i5o7. Vigne en lieu dit : « deseur ravizee. » Cour des Atyirs,
Œuvres, 1 507-1 5ii.
i5o8. Vigne en lieu dit : a en thier dammay. » Cour des Amrs,
Œuvres, i5o7-i5ii.
i5i6. Vigne en lieu dit : « aux rochettes. » Cour des Awirs,
Œuvres, i5i6-i52i.
— 10 —
i52i. « Vigne délie gueffe desous ravizée. » Cour des Awirs,
Œuvres^ i5i6-i52i.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre,
BATTICE.
Lieu dit : « sur les vignes. » Cadastre; Jourdain, Diction-
naire géographique, t. II, p. ^3o.
Lieu dit : « la grappe (?). » Cadastre,
BEAU PAYS.
i632. Lieu dit : « la vigne. » Stock de la famille de Tilff, p. 35.
BEN-AHIN.
1357. Vigne en lieu dit : « deseur le chasteal d*Ahins. » Cour de
Beau/ort, acte sur parchemin, 10 avril.
i363. Vigne en lieu dit : « en froidmont. » Cour de Beau/ort,
acte sur parchemin, i5 octobre.
1420. Lieu dit : « la vingne Costant. » Cour de Beau/ort, acte
sur papier, 1 2 décembre.
1468. Lieu dit ; « les vingnaulx. » Cour de Beau/ort, acte sur
parchemin, 5 mars.
1472. Vigne en lieu dit : « aile colembier. d Cour de Beau/ort,
acte sur parchemin, 2 août.
Î475. Vigne en lieu dit : « la thouravache. » Cour de Beau/ort,
acte sur parchemin, 6 mars.
1479. Vigne en lieu dit : « aile rochet. » Cour de Beau/ort, acte
sur parchemin, 19 avril,
1479. Vigne en lieu dit : « sur les rochettes. » Cour de Ben-Ahin
et Beau/ort, 1 47 1 - 1 476 .
1485. Vigne en lieu dit : « Jacquey. » Cour de Ben-Ahin et
Beau/ort, 147 1- 1476.
i5i2. Vigne en lieu dit : « en cornu jornalx. » Collégiale de Huy,
spécification des biens, i5i2, fol. 7.
i5i2. Vigne en lieu dit: « desous Axhin. » Collégiale de Huy,
spécification des biens, i5i2, fol. 7.
— 11 —
i5i2. Lieu dit: « vinea scolastici. » Collégiale de Huy, spécifi-
cation des biens, i5i2, fol. 7.
1 53 1 . Vigne en lieu dit : « a peirsiaux. » Cour de Beaufort, acte
du 2 1 mars.
1639. Vigne en lieu dit : « au palpair. » Cour de Ben-Ahin^
pièce détachée.
1677. « Le vignoble du chasteau. » Cour de Beaufort, liasse;
Lefort, Manuscrits, t. III, fol. i.
1688. Lieu dit : a les vignobles de Javaz. » Cour de Ben-Ahin,
comptes du château,
BERNEAU.
1770. Lieu dit : « boven den wyngaerd. » Cadastre de Jean
Leers, à Berneau.
1770. Lieu dit : « op den wijngaerdsberg. » Cadastre de Jean
Leers, à Berneau.
BOIRS.
Lieu dit : « la vignette. » Cadastre,
BOVENISTIER.
1624. a Les vignobles, maisons et stordoir de Bovegnistir. » Cour
de Huy petite. Œuvres, 1622 -1629.
BRAIVES.
Lieu dit : « au bord de la vigne. » Cadastre,
CHÊNÉE.
1 386. cf Le vingne Werot. » Collégiale Saint-Jean, Stock, reg.
nP 2562, fol. 76.
1470. Vigne en lieu dit : « en paradis. » Rapports de visites de
vignes, fol. 11.
1471. Vigne en' lieu dit : « deseur les beddines. » Cour de Jupille,
Œuvres, 1472- 1474, fol. 4.
1472. Lieu dit : « desoulx les vingnes de Courtal. » Cour de
Jupille, Œuvres, 1472-1474, fol. 2.
— 12 —
1472* Vigne en lieu dit : « héritage du Cado, entre Grivengnee
et Chainee. » Cour de Jupille, Œuvres, 1472-1474,
fol. 9 vo.
1476. « Vigne entre Chayenee et Grivengnee. » Rapports de
visites de vignes, fol. 29.
CHERATTE.
1440. Vigne en lieu dit : « a grand tier. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1440-1522, fol. 4 v®, 7 vo et 8.
1457. Vigne en lieu dit : « au ponthon. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1440-1522, fol. 11 vo.
1499. Vigne en lieu dit : « en sartey. » Cour de Cheratte, Œuvres,
1440-1522, fol. 12 v«.
i5oi. Vigne en lieu dit : « deles le jallyr. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1440-1522, fol. 19 v«.
1507. Lieu dit : « en malle vegne. » Cour de Cheratte, Œuvres,
1 440-1 522, fol. 44.
i5i5. Lieu dit : « les vignes. » Cour de Cheratte, Œuvres, 1440-
i522, fol. 73 vo.
i5i6. Vigne en lieu dit : « desoubz le ponton. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1440-1522, fol. 85 v^.
1540. Vigne en lieu dit : « en prebst saulx. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1 540-1 567, fol. 4 v».
1540. Vigne en lieu dit : « en clusin. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1540-1567, fol. 5.
1540. Vigne en lieu dit : « en rimoison. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1540-1567, fol. 1.
1542. Vigne en lieu dit : « desoulz les roiche. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1540- 1567, fol. 23 vo.
1542. Lieu dit : « en fons des vignes. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1540-1567, fol. 27 v^.
i565. Vigne en lieu dit : « en preffare. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1 561-1574, fol. 85.
1569. Vigne située a entre Hoingne et Cherat. » Cour de Che-
rattCy Œuvres, 1561-1574, fol. i5o.
Lieu dit : « les vignes du Sartay. » Cadastre,
— 13 —
Lieu dit : « les vignes rimoison. » Cadastre,
Lieu dit : « les vignes du Sart. » Cadastre.
CHOKIER.
1086. a hec (terra) vineis apta videbatur. » Abbaye de Saint-
Jacques, charte originale.
1400. Lieu dit : « vingne aile rouche. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, charte n» 88 1 .
1449. Lieu dit : « le vingne de piramont. » Cour de Hermalle-
sous-Huy, Œuvres, 1438- 1457, fol. 56 v«.
1458. Vigne en lieu dit : « desos Chokyr. » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, charte n® 1 348.
1479. Lieu dit : « le vingne desous lez rochez. » Abbaye du Val-
Saint- Lambert, charte n^ 1463.
i522. Vigne en lieu dit : « en vingne aile fonten. » Cour de Cho-
kier. Œuvres, 1 522-1 53 1.
i523. Vigne en lieu dit : a empres ravizee. » Cour de Chokier,
Œuvres, i522-i53i.
1526. Vigne en lieu dit : « en thier de chaceneur deseur montjo-
chin. » Cour de Chokier, Œuvres, 1 522-1 53 1.
COMBLAIN-AU-PONT.
Lieu dit : « vignoble. » Cadastre.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « heid de vignouUe. » Cadastre.
Lieu dit : « sur la vignouUe. » Cadastre.
Lieu dit : « houpai et vignouUe. » Cadastre.
COUTHUIN.
Lieu dit : « au bois de la vignette. » Cadastre,
CRAS-AVERNAS.
Lieu dit : « fond des vignobles. » Cadastre,
— 14 —
DALHEM.
1394. « Vignoble du château. » Chambre des comptes, reg. 5725,
archives du Royaume, à Bruxelles.
i5o5. Vigne en lieu dit : « thier délie bouverye. » Cour de
Dalhem, Œuvres, i5i4-i533, fol. i3 v®.
i5o6. Lieu dit : « le veigne. » Cour de Dalhem, Œuvres, i5i4-
1 533, fol. 18 vo.
Lieu dit : « pré des vignes. » Cadastre.
ENGIS.
i38g. Vigne en lieu dit : « entre Engis et la blanke maison. »
Abbaye du Val- Saint-Lambert, charte n^ 778.
1395. Vigne en lieu dit : « derrière Engis. » Abbaye du Val-
Saint -Lambert, charte n^ 833.
1397. Vigne en lieu dit: « en thier deseur Engis. 0 Abbaye du
Val-Saint' Lambert, charte n^ 852.
1410. Vigne en lieu dit : « en le maie lieu, deleis la blanke
maison. » Echevins de Liège, Œuvres, 1409- 1 410,
fol. 201 vo.
1453. Vigne en lieu dit : « ad defouz de biau riewe. » Cour de
Hermalle-souS'Huy, 1438-1467, fol. 26.
i5io. Vigne en lieu dit : « en thier de rovealz. » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, charte n® 161 5.
Section dite : « des vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « les hautes vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « dessous les vignes. » Cadastre.
ESN EUX.
Lieu dit : « vignoble. » Cadastre.
FALLAIS.
1470. « Le vignoble du château. » Poswick, Le comté de Fallais,
p. 140; Seigneurie de Fallais, comptes.
15 —
FEXHE LEZ-SLINS.
i36o. Lieu dit : a la vigne Bulhed. » Stock des Paupres-en-Ile,
fol. i3.
FLÉMALLE-GRANDE.
1420. Vigne en lieu dit : 0 en vivier. » Collégiale Saint-Denis,
charte originale du 29 novembre.
1420. Vigne en lieu dit : « en habonpreit. » Collégiale Saint-
Denis, charte du 29 novembre.
1420. Vigne en lieu dit : « deseur habonpreit. » Collégiale Saint-
Denis, charte du 29 novembre.
1429. Vigne en lieu dit : « en couramont (chanramont). » Collé-
giale Saint-Barthélémy, reg. n® 3841, fol. i3.
1487. Vigne en lieu dit : « a postice. » Cour de Flémalle-Grande,
1487-1505, fol. i5.
1487. Vigne en lieu dit : « trixhe chayneal. » Cour de Flémalle-
Grande, 1487-1505, fol. 16.
1487. Vigne en lieu dit : « en thier de lyon. » Cour de Flémalle-
Grande, 1487-1505, fol. 18.
1493. Vigne en lieu dit : « en pinchonchamps (en biaulmont). »
Cour de Flémalle-Grande, 1487-1505, fol. 34.
1493. Vigne en lieu dit : « en bonine. » Cour de Flémalle-
Grande, 1487-1505, fol. 34.
1496. Vigne en lieu dit : « en le xhor. » Cour de Flémalle-
Grande, 1 487-1505, fol. 67.
1496. Vigne en lieu dit : « en gottaye. » Cour de Flémalle-
Grande, 1487-1505, fol. 69.
Lieu dit : « terres aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « sur les vignes. » Cadastre,
FLÉMALLE-HAUTE.
i35o. Vigne en lieu dit ; « desouz Gohain. » Abbaye du Val-
Saint'Lambert, Stock, reg. n® 134.
XIV* siècle fin. « Vigne en bas condist de tirche treez. » Cour de
Chokier, i522-i53i (sur la couverture).
— 10 —
1444* Vigne en lieu dit : « entre la petite flemalle et Chokier. n
Abbaye de Marche-les-Dames , inventaire des biens ^
à Namur.
1447. Vigne en lieu dit : « en rennysaer. » Cour de Flématle-
Haute, 1447-1453, fol. 6.
1447. Vigne en lieu dit : 0 en payen gotte deleis Gohay. » Cour
de Flémalle-Haute, 1447- 145 3, fol. 10 v®.
1447. Vigne en lieu dit : « desous les roiches a fontris. » Cour de
Flémalle-Haute, 1447- 145 3.
1453. Lieu dit : « les vingnes de mouze. » Cour de Flémalle-
Haute, 1447- 1453, fol. 80 v®.
1456. Vigne en lieu dit : a en haon. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, chartes n»» 1 3 19 et 1337.
1462. Vigne en lieu dit : « en royal. » Cour de Chokier, acte sur
parchemin.
1487. Vigne en lieu dit : « derier leglise de flemal. » Cour de
Flémalle-Haute, 1 492- 1 5o i .
1488. Vigne en lieu dit : « a desoulx de Jehaffor, » Cour de Fié-
malle-Haute, 1 492- 1 5o 1 .
1492. Vigne en lieu dit : a thier de beauljamain. » Cour de Flé-
malle-Haute, 1492-1 Soi.
1493. Vigne en lieu dit : « en le penne de mont. » Cour de Flé-
malle-Haute, 1492- 1 Soi.
1493. Vigne en lieu dit : « en malle voie. » Cour de Flémalle-
Haute, 1492- 1 Soi.
1493. Vigne en lieu dit : « en xhoche. » Cour de Flémalle-
Haute, 1492-1 Soi.
1496. Vigne en lieu dit : « aile fontaine de fontry. » Cour de
Flémalle-Haute, \ 492- 1 So i .
i5o3. Vigne en lieu dit : « desouz bouhaie. » Grand greffe des
échevins. Œuvres, reg. n^ 60, fol. 9$.
FLONE.
1232. Vignoble cité dans Analectes pour servir à F histoire ecclé-
siastique, t. XXIII, p. 34S.
— il —
1554. Lieu dit : « la vingne de Sain Lauren. s Val Notre-Dame
des Ecoliers, Répertoire des documents, i554, f^l- 21.
FOURON-LE-COMTE.
Lieu dit : « in den wiendal (wyndal?). » Cadastre.
Lieu dit : « wintjesheide (?). » Cadastre.
FUMAL.
i586. a La vingne Jehan de Fumai. » Calendrier de 1S86,
registre de la cure de Fumai.
GLONS.
Lieu dit : a la vigne. » Cadastre,
Lieu dit : a sous la vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « dessus la vigne. » Cadastre.
GRAND-HALLET.
1 342. Lieu dit : a en la vingne. » Collégiale Saint-Barthélémy,
Cartulaire, fol. 65, au Séminaire de Liège.
Lieu dit : « dessus la vigne. » Cadastre.
GRIVEGNÉE.
i3i2-5o. « Vineam jacentem apud Weys. » Galesloot, Le livre
des feudataires de Jean III, p. 47, cf. p. 184.
1 322. Vigne en lieu dit : a a deseur délie fontenne del pixherotte. »
Collégiale Saint-Denis, Spécification de biens, fol. 40.
1349. « Vingne de Bealrepart a Peville. » Collégiale Saint-Denis,
Spécification de biens, fol. 40.
1424. « Vingne a Weys en liewe condist en Gheulet. » Métier des
merciers, Cens et rentes, reg. n^ 874, fol. 3o et 32.
1448. a Le vingne Gheulet » en lieu dit : « en Coreal. » Val des
Écoliers f Répertoire des documents, i554, fol. 494.
1470. Vigne en lieu dit : <( a ariwechon. » Rapport de visites de
vignes, fol. 10 v®.
— 18 —
1470. Vigne M a tombeal » en lieu dit : « puhlefontaine. » Rapport
de visites de vignes, fol. 12 v^.
1470. Vigne en lieu dit : « convelet. » Rapport de visites de
vignes, fol. 14.
1472. Lieu dit : a aux vingnes. » Cour de Jupille, 1472- 1474,
fol. 34.
1473. Vigne en lieu dit : « a Coreal emprès bellevaux. » Cour de
Jupilie, Œuvres, 1474- 1478, fol. 12.
1473. Vigne en lieu dit : « aile petite belle flamme. » Rapport de
visites de vignes, fol. 20.
1474. Vigne en lieu dit : « en la basse peville. » Rapport de
visites de vignes, fol. 22.
1475. Vigne en lieu dit : « en peville. » Cour de Jupilie, Œuvres,
1474-1478, fol. 79 yo.
1475. Vigne en lieu dit : « en bellevaux. » Cour de Jupilie,
Œuvres, 1474-1478, fol. i25 v^.
1478. Lieu dit : « deseur les vingnes. » Cour de Jupilie, Œuvres,
1478- 1482, fol. 3o vo.
1496. Vigne en lieu dit : a en le heise. » Cour de Jupilie, Œuvres,
1492-1498, fol. i35 vo.
1499. Vigne en lieu dit : « aile pixherot à Weys. »> Cour de
Jupilie, Œuvres, 1497-1501, fol. 85.
1599. Vigne en lieu dit : a grand Sart. » Cour de Jupilie,
Œuvres, 1600.
1599. Lieu dit : « le vingnoble grand Sire. » Cour de Jupilie,
Œuvres, 1 598-1600, fol. 247.
HAMOIR.
Lieu dit : a sur le vignahe. » Cadastre,
HERMALLE-SOUS-ARGENTEAU.
1482. Vigne en lieu dit : « forisfontaine. » Cour de Hermalle-
souS'Argenteau, Œuvres et rois, 1478- 1487, fol. 63 v«.
1483. Vigne en lieu dit : « au tyer en communes de Hermalle. »
Cour de Hermalle-sous-Argenteau, 1478- 1487, fol. 85 v«.
— 19 —
14S8. Vigne en lieu dit : « en herwine. n Cour de Hermalie-
SOUS' Argent eau, Œuvres, 1487-15 18, fol. i56.
i53o. Lieu dit : « desous les vingnes en le Champagne de Her-
malle. » Cour de Hermallesous-Argenteau, Œuvres,
I 539-1 541.
1539. Lieu dit : « tier des vingnes de Hermalle. » Cour de Her-
maile-souS'Argenteau, Œuvres, 1 539-1541.
1540. Vigne en lieu dit : a deseur le grivière. » Cour de Her-
malle-sous- Argenteau, Œuvres, 1 539-1 541.
HERMALLE-SOUS-HUY.
1442. Lieu dit : « le vingne. » Cour de Hermalle'Sous-Hujr^
1438-1467, fol. 17 v».
HERSTAL.
i3i3. Vigne en lieu dit : a en haynois. » Cour féodale de Liège,
reg. 39, fol. 22.
1438. Vigne en lieu dit : « en reis. » Cour de Herstal, Œuvres,
1438-1441.
1447. Vigne en lieu dit : « en comine. » Cour de Herstal,
Œuvres, 1438-1441.
iSig. Lieu dit: « le vingne de Hoyoulx. » Collégiale Saint-
Pierre, reg. n<> i83, fol. i5.
1519. Vigne en lieu dit : « a molinea. » Collégiale Saint- Pierre,
Cens et rentes, i5i9, reg. n® i83, fol. 7 v^.
1 5 19. Vigne en lieu dit : « a grant thier. » Collégiale Saint-Pierre,
Cens et rentes, i5i9, reg. n^ i83, fol. 18 v^.
Lieu dit : « les vignes des haigneux. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes du trou du renard. » Cadastre,
Lieu dit : « au thier des vignes des anges. » Cadastre,
Lieu dit : « les vignes de bériva. » Cadastre.
HEURE-LE-ROMAIN.
1 3 1 5. Vignoble signalé dans Collégiale Saint-Martin, Cartulaire,
fol. 24.
Lieu dit : « thier des vignes. » Cadastre,
— 20 —
HOLLOGNE-AUX-PIERRES.
i35o. Vigne en lieu dit : fc à awelichamps. » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, Stock, reg. n» 1 34.
i35o. « Le vingne le voweit de Hollongne. » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, Stock, reg. n9 134.
1404. Vigne en lieu dit : » en meon. » Abbaye du Val-Saint^
Lambert, charte n^ 903.
Lieu dit : a dessus les vignes. » De Ryckel, Communes de
la province de Liège, p. 293.
Lieu dit : « les vignes du maire. » Cadastre.
HORION-HOZÉMONT.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « bois vignette. » Cadastre,
Lieu dit : « prés de la vigne. » Cadastre,
Lieu dit : « la vigne renard. » Cadastre.
HUY.
83o. « Vineas très in Castro Hoii. » Pertz, Monumenta Germaniœ
Historica, t. VIII, p. Syi.
i25i . « Vinea juxta leprosos Hoyenses sita. » Bormans et School-
meesters, Cartulaire de V église Saint-Lambert, t. II,
p. 10.
1334. Vigne en lieu dit : « a bokilhin deseur Grimommont. »
Abbaye de Marche- les-Dames, inventaire des biens,
XV« siècle, à Namur.
i36i . Vigne en lieu dit : « en le bouxhiere. » Abbaye de Marche-
leS'Dames, inventaire des biens, XV« siècle, à Namur.
1395. Vigne en lieu dit : « a desous délie bossière. » Abbaye de
Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1402. Vigne en lieu dit : « a tier dielle bossiet en forbos délie
peticte ville de Huy. » Cour de Huy petite, acte sur
parchemin, 25 février.
1418. Vigne en lieu dit : « entre Huy et les malades. » Abbaye
de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
— 21 —
1418. « Vingne condist stalbor en la parochie S* Piere. » Abbaye
de Marche- leS'Dames, inventaire des biens, à Namur.
1421. Vigne en lieu dit : a aile statte condist à Montfort. » Cour
de Htiy petite, acte sur parchemin, 9 juin.
1421. Lieu dit : « le tier auz vingnes. » Cour de Hu^ petite, acte
sur parchemin, 9 juin.
1422. Vigne en lieu dit : « chancelier. » Abbaj^e de Marche-les-
DameSy inventaire des biens, à Namur.
1423. Vigne en lieu dit : « sour les fosseis condist de arseilhier. »
Abbaye de Marche -les -Dames, charte originale, à
Namur.
1429. Vigne en lieu dit : « en thier d'ierbonne. » Abbaye de
Marche-les-Dames, charte originale, à Namur.
1430. Vigne en lieu dit : « a mais deseur Huy. » Cour de Huy
petite, acte sur parchemin, 3i mars.
1436. Vigne en lieu dit : « desos le noumostier délais pexhon
ruwalle. » Abbaye de Marche-les-Dames, charte origi-
nale, à Namur.
1438. Vigne en lieu dit : 0 en rolz deles le huissier. » Abbaye de
Marche-les-Dames, inventaire des biens, XV« siècle,
à Namur.
1439. Vigne en lieu dit : « pechon ruwalle. » Abbaye de Marche-
les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1^44. Vigne en lieu dit : « en moxhoflair sur le thier de bour-
diaul. » Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des
biens, à Namur.
1449. Vigne en lieu dit : « a le capelle sur le voie délestât deles
Huy. » Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des
biens, à Namur.
1450. Vigne en lieu dit : « en le paroche Sainte Catherine. »
Abbaye de Moulins, Cartulaire, fol. 221, à Namur.
1458. Vigne en lieu dit : a aile ailharbe. » Cour de Huy petite,
acte sur parchemin, 10 juin.
1458. « Vingne que ons dit lez pailloves dal abbie daine. » Cour
de Huy petite, acte sur parchemin, 14 juin.
1466. Vigne en lieu dit : « entre deux prés. » Cour de Hujr
petite. Œuvres, 1466- 1476, fol. 4.
— 22 —
1468. Vigne en lieu dit : « a deseur de vies molin aile Xhorche. »
Courlde Huy grande^ acte sur parchemin, 28 octobre.
1468. Vigne en lieu dit : • al dehors délie porte Saint Germain. »
Cour de Huy petite^ Œuvres ^ 1466- 1476.
1468. Vigne en lieu dit : « en monchamps. 9 Cour de Huy petite^
Œuvres, 1466- 1476, fol. 3.
1469. Vigne en lieu dit : « en fortes terres près les restealz de Saint
Piere. » Cour de Huy petite^ Œuvres, 1466-1476.
1480. Vigne en lieu dit : a sour le thier deseure le statte. » Cour
de Huy petite f acte sur parchemin.
1480. Lieu dit : « aile vingne délie thour. » Cour de Huy petite y
acte sur parchemin, 14 mars.
XV« siècle. Vigne en lieu dit : « desous les mallades. » Abbaye de
Sai!(inneSj Titres de propriétés ^ XV* siècle, à Namur.
i5o3. Vigne en lieu dit : « en bousalle. • Cour de Huy petite,
acte sur parchemin, i**" février.
i5i4. Vigne en lieu dit : « en paillovet. » Cour de Huy petite,
acte sur parchemin.
]525. Lieu dit : « en le vingne a Saint Mort. » Cour de Huy,
Œuvres, i523-i528, fol. 326 vo.
i526. Vigne en lieu dit : « derier les maretz desos Huy. » Cour
de Huy petite, acte sur parchemin.
1 529. Vigne en lieu dit : a entre deux thiers. » Cour de Huy
petite, acte sur parchemin, 26 novembre.
1564. Vigne en lieu dit : a a ponthon. » Cour de Huy petite,
acte sur parchemin, 20 janvier.
1 568. « Les vingnobles de Ihopital des grands malades. » Chambre
des finances. Recettes, Moha, 1 567-1 568.
1570. Vigne en lieu dit : « aux maulx au deseur de Saint Vit. »
Cour de Huy, acte sur parchemin.
1 579. Vigne en lieu dit : a en thier des Croisiers. » Cour de Huy,
acte sur parchemin, 10 novembre.
i586. Vigne en lieu dit : « Sainte Hilaire. » Cour de Huy petite,
acte sur parchemin, 10 mars.
1 599. Vigne en lieu dit : « en vallée del statte. » Cour de Huy
petite, i583-i6i2, fol. 124.
— 23 —
i6oo. Vigne en lieu dit : « plumecocque. » Cour de Huy petite y
4583-î6i2, fol. 159.
1617. Vigne en lieu dit : 0 auz mortes champs. » Cour de Hujr
petite. Œuvres, i6i5, fol. 58.
Lieu dit : « les jeunes vignes. » Cadastre.
JEMEPPE-SUR-MEUSE.
i3i3. Vigne en lieu dit : « wiguehier. » Cour féodale de Liège ,
reg. 39, fol. 22.
i322. Vigne en lieu dit : a en rons de meulz. » Collégiale Saint-
Denis, Spécification des revenus, i322, fol. 27 v«.
1420. Vigne en lieu dit : « bas laveur. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, charte originale n® 992.
1420. Vigne en lieu dit : « desoubz les gottes. » Collégiale Saint-
Denis, charte originale, 29 novembre.
1433. Vigne en lieu dit : « en gotte. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, charte originale n^ 1 149.
1451. Vigne dite : « de Géradon. » Carmes de Liège, charte ori-
ginale.
1453. Vigne en lieu dit : « aile colembier. » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, charte originale n^ 1 3o3*''*.
1470. Vigne en lieu dit : « thier des birwetez. » Rapport de visites
de vignes, fol. 10.
1472. Vigne en lieu dit : 0 en Xhorre » (entre Flémalleet Jemeppe),
Rapport de visites de vignes, fol. 18 et 24 v®.
1475. Vigne en lieu dit : « en thier de lour. » Rapport de visites
de vignes, fol. 27.
Lieu dit : a thier aux vignes, d Cadastre,
Lieu dit : « terres aux vignes. » Cadastre,
JUPILLE.
1334. Vigne en lieu dit : « el fondri. » Cour féodale de Liège,
reg. 39, fol. 76.
1 35 1 . Vigne en lieu dit : « en vignoulles. » Cour féodale de Liège,
reg. 40, fol. 77.
— 24 —
XI V* siècle. Vigne en lieu dit : « rogafosse. » Abbaye du Val-
Benoît, Stock, t. I, fol. 140.
1470. tt Les vingnes de Corneilhon. » Rapport de visites de vignes,
fol. II.
1474. Vigne en lieu dit : a noef tiere. » Cour de Jupilie, Œuvres,
1472- 1474, fol. 56.
1474. Vigne en lieu dit : • bouxheal. » Cour de Jupille, Œuvres,
1474-1478, fol. 1 1 yo.
1475. Vigne en lieu dit : « en mont. » Cour de Jupille, Œuvres^
1474- 1478, fol. 58.
1493. « Les vingnes les beghinnes de Saint Christouphle. » Cour
de Jupille, Œuvres, 1492-1497, fol. 20.
1499. « Les vingnes des malades. » Cour de Jupille, Œuvres,
1497-1501, fol. 108 V®.
i5oi. Vigne en lieu dit ; « en le hay moreal. » Cour de Jupille,
Œuvres, 1497-1501, fol. 170.
Lieu dit : « aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : a vignoul. » Cadastre.
LANDEN.
Lieu dit : « wingsveld » (wijnveld?). Cadastre.
LA NEUVILLE-EN-CONDROZ.
Lieu dit : « le trixhe des vignes. 1» Cadastre.
LIÈGE (sud).
io35. Vignes à Saint Laurent. Pertz, Monumenta Germaniœ
Historica, t. VIII, pp. 274-275.
i3o6. « Le grande vîngne (Val-Benoît). » Abbaye du Val-Benoît,
Stock, t. II, fol. 22.
i335. a Vinea in sabuleto (Sauvenière). » Collégiale Saint-Martin,
charte originale n^ 202.
i335. Vigne située : « ante portam nostram. » Abbaye du Val--
Benoît, Stock, t. II, fol. 33.
1 397. Vigne en lieu dit : « a mar a fraignée. » Collégiale Saint'
Martin, charte originale n» 3i6.
— 25 —
1407. Vigne en lieu dit : « à Saint Martin. » Collégiale Saint-
Martin, charte originale n^ 36 1 .
1435. Lieu dit : c» thier des vingnes (sur la Fontaine). » Carmes de
Liège, charte originale.
1438. Vigne dite : a de laveur. » Échevins de Liège, Œuvres,
reg. no 9, fol. 28 v®.
1438. Lieu dit : « les vingnes de Bacrake. » Échevins de Liège,
Œuvres, reg. n^ 9, fol. 28 v©.
1461. Vigne en lieu dit : « al desains del port Saint Martin. »
Collégiale Saint-Martin, chartes n®» 55o et 55i.
1468. Vigne en lieu dit : « al chevolfosse. » Rapport de visites de
vignes, fol. 5 vo.
1470. Vigne en lieu dit : « en le heit desous Saint Lauren. » Rap-
port de visites de vignes, fol. 10 v«.
1470. « Vigne deseur Saint Gilles condist les plainez. » Rapport
de visites de vignes, fol. 10.
1470. Vigne en lieu dit : « sour le thier de Saint Gilles. » Rapport
de visites de vignes, fol. 1 5.
1475. Vigne en lieu dit : « deseur florischamp. » Rapport de visites
de vignes, fol. 28 v®.
1 5o8. Vigne en lieu dit : « aile mon de frangnees. » Cour de Fra-
gnée, Œuvres, 1485- 1 525, fol. 21.
i5o8. Vigne en lieu dit: « le roge thorette. » Cour de Fragnèe ,
Œuvres, 1485-1525, fol. 37.
1559. Vigne en lieu dit : « az Hermittes. » Cour de Fragnée,
Œuvres, i556-i573, fol. 85 vo.
1593. Vigne en lieu dit : « Schochoule » (thier de Saint-Gilles).
Métier des vignerons, reg. n^ 80.
i663. Vigne en lieu dit : « Trokay » (Sainte- Véronique). Vigne-
rons, Admissions et reliefs, 1 663- 1696, fol. 139.
Lieu dit : « la bourgogne » (Val-Benoît). Cadastre.
Lieu dit : « la vigne » (sous Saint-Laurent). Cadastre.
Lieu dit : « rue de Bourgogne. » Cadastre,
— 26 -
LIÈGE (ouest).
1240. a Vineam nostram retro fossata sitam. » Collégiale Saint-
Martin, charte originale n9 43.
1340. Vigne en lieu dit: « pierreuse. » Cour féodale de Liège,
i3oo-i386, fol. 2^'«vo.
1 370. a Vinea Sancti Servatii in Favechamps. » Collégiale Sainte-
Croix, Cartulaire, fol. 219.
XIV« siècle. Vigne en lieu dit : a dedens lencloz defuer Hochaporte. «
Cathédrale Saint-Lambert, Chanoines de la petite table.
Notule des revenus, fin du XIV« siècle.
1408. Vigne en lieu dit : « defour le porte de Hochaporte. »
Carmes de Liège, charte originale.
1409. Vigne en lieu dit : « en for a deseur de Sainte Margaerite. »
Échevins de Liège, Œuvres, 1409-141 1, reg. n® r, fol. 40
et 100.
1409. Vigne en lieu dit : « en mease. » Échevins de Liège, Œuvres,
1409- 141 1, reg. n® i, fol. 49.
1436. Vigne en lieu dit : « en agymont. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, charte n^ 1 1 56.
1468. Lieu dit : « desseur les vingnes » (près de Hocheporte).
Rapport de visites de vignes, fol. 4 v».
1470. Vigne en lieu dit : « falconpier. » Échevins de Liège, Œuvres,
reg. 3i, fol. 58.
1470. Vigne en lieu dit : « en la voilier. » Rapport de visites de
vignes, fol. 11 v®.
1474. Vigne en lieu dit : « à Sainte Walbeur a dedens des mu-
railles délie cite, condist le doaire. » Rapport de visites
de vignes, fol. 23.
1476. Vigne en lieu ditj « en royaulx. » Rapport de visites de
vignes, feuillet détaché, et fol. 29 v^.
LIÈGE (nord).
83o. « Vinea in territorio Leodiensi nuncupato Vingitis. » Pertz,
Monumenta Germaniœ Historica, t. VIII, p. 571.
— 27 —
1078. a Dedi décimas vinearum a via que ascendit ad Sanctutn
Walburgem usque prope Hoyolum. » Daris, Notices
historiques sur les églises du diocèse de Liège, t. VI,
p. 182.
1 185. « Vineas ad Sanctum Bartholomeum. » Bormans et School-
meesters, Cartulaire de Saint-Lambert, t. II, p. 104.
i2i3. « Vinea apud Viniacum. » Miraeus et Foppens, Opéra
diplomatica, t. IV, p. 32.
1226. 0 Vinea de Morealval » (Morinval). Collégiale Saint-Martin,
charte originale n^ 26.
1235. « Vinee de Rupeforti » (entre Pierreuse et Vivegnis). Collé-
giale Saint-Barthélémy, Cartulaire, fol. 124, au Sémi-
naire épiscopal de Liège.
1271. « Vineas existentes in territoriis de Vineto et Morealval
que vinee Sancti Leonardi dicuntur. i» Abbaye de Saint-
Jacques, charte originale, 6 novembre.
1289. Vigne en lieu dit : « deleis le creyre à Saint Lynard. »
Abbaye du Val-Benoit, charte originale.
i3io. « Les vignes du chapitre Saint Lambert. » Collégiale Saint-
Barthélémy, Cartulaire, fol. 126, au Séminaire.
i3i3. Vigne en lieu dit : « besonheis. » Cour féodale de Liège,
reg. 39, fol. 22.
1 340. Vigne en lieu dit : a cronmouse. » Cathédrale Saint-Lam-
bert, charte originale n® 63o.
1343. Vigne en lieu dit : « en bieal rewars » (près Vivegnis).
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n^ 5 16.
1346. Lieu dit : « desoir les vingnes M*" Arnut. » Abbaye de
Robermont, Cens et rentes, 1346.
i353. « Vingnes hors des murs de la cité. » Voir Appendice,
1364. Vigne en lieu dit : a en tiers defours chasteal. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n^ 801 .
i365. Vigne en lieu dit : « a paynporte » (Hors-Château). Abbaye
du Val-Saint-Lambert, charte n^ 8i3.
1409. Vigne en lieu dit : « a perier » (sous la citadelle). Échevins
de Liège, 1409-141 1, fol. 54.
1409. Vigne en lieu dit : « a defours délie porte Saint Lynart. »
Échevins de Liège, Œuvres, 1409-141 1, fol. 19 v^.
— 28 —
1409. Vigne en lieu dit : « devant Saint Thomas. » Échevins de
Liège, Œuvres, 1409-1411, fol. 162 v© et Collégiale
Saint-Barthélémy, Cens et rentes, lySo, fol. 67.
1430. Vigne en lieu dit : « Jolyvet. » Prévôté de Liège, Liber
cartarum, 1 250-1675, fol. 19.
1453. « Vinea dicta douche courne prope cronmouse. » Collé-
giale Saint-Denis, Spécification des revenus, XV« siècle,
reg. n® 3223.
1468. Vigne en lieu dit : a à Tawe. » Rapport de visites de
vignes, fol. 4.
1470. a Vignoble à Sainte-Foy. » Rapport de visites de vignes,
fol. i3 et Rendages proclamatoires, reg. n^ XI, fol. 227.
1472. Vigne en lieu dit : « à bernalmont. » Rapport de visites de
vignes, fol. 18.
1477. Vigne en lieu dit : « en la basse morealvaux. » Rapport de
visites de vignes, fol. 3o.
i525. Vigne en lieu dit : « a wenne » (Hors-Château). Collégiale
Saint-Barthélémy, Spécification des cens et rentes, 1750,
fol. 64.
1604. Vigne en lieu dit : « a Richel près Moreavaux. » Échevins
de Liège, acte sur papier.
1607. Vigne en lieu dit : « ens neuf boniers » (Hors-Château).
Métier des vignerons. Admissions et relie/s, reg. n<> 80.
i665. Vigne en lieu dit: « a chaisne » (Sainte- Foi). Vignerons,
Admissions et reliefs, 1 663- 1696, fol. 148.
Lieu dit : « les vignes de Vivegnis. » Cadastre,
Lieu dit : « les vignes derrière les Bayards. » Cadastre.
Lieu dit : « prés aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « rue des vignes. »
Lieu dit : « impasse de la vignette. »
Lieu dit : « rue des vignerons, n
LINCENT.
Lieu dit : « à la vigne. » Cadastre.
— 29 —
LIXHE.
1016. « Vineas quas juxta Nivellam habetis. » Abbaye de Saint-
Jacques, charte originale.
MAGNÉE.
Lieu dit : a thxhe des vignes. » Cadastre,
MARCHIN.
i6o5. Vignoble signalé dans Cour de Marchin, Saisies, 1 595-1628.
Lieu dit : « thier des vignes. » Cadastre.
Lieu dit : u sur le thier des vignes. » Cadastre.
MILMORT.
Lieu dit : « à la vigneret. » Cadastre.
MOHA.
1 590. « Heritaige appelle le vignette. » Cour de Moha, Œuvres,
1 588-1604, fol. 48.
MONS.
1433. Vigne en lieu dit : « par deleas le boy de Mons. » Abbaye
du Vai'Saint-Lambert, charte n® ii49-
1487. Vigne en lieu dit : « en thier de chuxhon. » Cour de Mons,
Œuvres, 1482- 1493.
1493. Vigne en lieu dit : « en Chokeur » Cour de Mons, Œuvres,
1482- 1493.
1493. Vigne en lieu dit : « en ruillier. » Cour de Mons, Œuvres,
1482-1493.
1493. Vigne en lieu dit : « en Saer. » Cour de Mons, Œuvres,
1482- 1493.
1494. Vigne en lieu dit : « en pepinzart. » Cour de Mons,
Œuvres, 1493- i5oo.
Lieu dit : « les vignes, n Cadastre.
Lieu dit : « dessous les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
— 30 —
NEERWINDEN.
Lieu dit : « weyngaerd. » Cadastre.
OMBRET.
i526. Vigne en lieu dit: « thier d'Oulne. » Collégiale éCAmay^
Cens et rentes, 1 526-1 537.
OUGRÉE (sclessin).
1 104. Vigne en lieu dit : « a Sclachins. » Martène et Durand,
Amplissima collectio, t. II, c. 81.
r25o. Vigne en lieu dit: « aile Val Benoite. » Documents sur
parchemin concernant Vavouerie de Liège,
i3i3. Vigne en lieu dit : « au dessus du Val Benoit. » Cour féo-
dale de Liège, reg. 39, fol. 22.
i322. Vigne en lieu dit : « Bealmont. » Collégiale Saint-Denis ^
Spécification des revenus, i322, fol. 43.
XIV« siècle. Lieu dit : « vineas. » Collégiale Saint-Jean, Désigna-
tion des biens, reg. n® 2568.
141 8. Vigne en lieu dit : « en pilcheus (pilchoul[i]). » Cour d'Où-
gnée et Sclessin, Œuvres, 14 18-1507, fol. i.
1420. « Les vingnes condist del olifant. » Cour dOugnée et
Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 5.
1423. Lieu dit : « Le voye des vingnes. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 6 v*».
1428. Lieu dit : « en fons des vingnes de pilchoul. » Cour d'Où-
gnée et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 19.
143 1. Vigne en lieu dit : « en chivre doir. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 11.
1436. Vigne en lieu dit : « en youster. » Cour d'Ougnée et Scles-
sin, Œuvres, 1418-1507, fol. 35.
1475. Vigne en lieu dit : « en sotheux. » Rapport de visites de
vignes, fol. 18.
1497. Vigne en lieu dit : « en viernay chivre dor. » Cour d'Ougnée
et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 77.
— 31 —
I49S- Vigne en lieu dit : « asseis près de mares. » Cour (TOugnée
et Sciessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 79.
I 523. Vigne en lieu dit : « à lardier. » Courd'Ougnée et Sclessin,
Œuvres, i52i-i523, fol. 40 v®.
1 540. Vigne en lieu dit : a en flival. » Cour cTOugnée et Sclessin,
Œuvres, 1540- 1542, fol. 4.
1 540. Lieu dit : « aux vingnes. » Cour (TOugnée et Sclessin,
Œuvres, 1540- 1542, fol. 7 v®.
1 554. Vigne en lieu dit : « en viernay. » Val Notre-Dame des
Écoliers, Répertoire aux documents, i554, fol. 683.
1589. Vigne en lieu dit: « bordeau. » Vignerons, Admissions et
relie/s, reg. n® 80.
1718. Lieu dit : « desoub les vignes. » Cour d'Ougnée et Sclessin,
Œuvres, 1713-1732, fol. i5.
1772. Lieu dit : « en fond des vignes. » Cour d*Ougnée et Scles-
sin, Œuvres, 1757-1796, fol. 140.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre,
Lieu dit : a les vignes de Sclessin. » Cadastre.
OUPEYE.
i322. Lieu dit : « les vingnes. » Collégiale Saint-Denis, Spécifi-
cation des revenus, i322, fol. 52.
i322. Vigne en lieu dit : « a forisfontaine. » Collégiale Saint-
Denis, Spécification des revenus, i322, fol. 52.
1482. Vigne en lieu dit : « a tourneaul, entre oupee et vivengnis. »
Cour de Hermalle-sous-Argenteau, Œuvres et rois,
1478-1487, fol. 63 vo.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
PETIT-HALLET.
I 373. Lieu dit : « deseur le stordeur. » Stock de Brabant.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
POUSSET.
Lieu dit : « vignoblet. » Cadastre.
— 32 —
RAM ET.
1346. Vignoble mentionné dans Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte originale n^ 528.
r35o. Vigne en lieu dit : « aile ronde haye. » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, Stock, reg. n^ 1 34.
i35o. Vigne en lieu dit : « en thier machake. » Abbcfye du Val-
Saint-Lambert, Stock, reg. n*» 1 34.
i35o. « Les vingnes de chasteal. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
Stock, reg. n^ 1 34.
1399. Vigne en lieu dit : « Martinchamps. » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, charte n^ 868.
1409. Vigne en lieu dit : « en grant thier de Vilaincourt. » Abbaye
du Val'Saint-Lambert, Stock, 1 196-1700, fol. 94 v®.
1409. « Vinea juxta muro monasterii (1). « Abbaye du Val-Saint-
Lambert, Stock, 1 196-1700, fol. 94 vo.
1432. Lieu dit : a desous les vingnes. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, charte n^ 11 32.
1452. Lieu dit : « derrière les vinges. » Abbaye du Val-Saint -
Lambert, charte n® i325.
1459. « Le vingne le barois deseur Yvo. » Abbaye du Val-Saint-
Lambert, charte n^ i35o.
1461. Lieu dit : « le vingne aile rappe » et « le vingne hottin. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n^ i362.
1498. Vigne en lieu dit : « a deseur délie teneur de froidecourt. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n® 1549.
Lieu dit : « sur les vignes. » Cadastre,
SAINT-GEORGES.
ii5o. Lieu dit: « vingiz. » Analectes pour servir à V histoire
ecclésiastique de Belgique, 1892, p. 3 16.
Lieu dit : a bois vivegnis. » Cadastre,
Lieu dit : « campagne vivegnis. » Cadastre,
(i) Monastère du Val-Saint- Lambert, dont cequ*il en reste se trouve
sur la commune de Seraing.
33 —
SAIVE.
1480. « La vingne de Seyves. » Poncelet, La seigneurie de Saive,
dans le Bulletin de Vlnstitut archéologique liégeois^
t. XXII, p. 290.
i553. Lieu dit: « preit aile vigne. » Bulletin de Vlnstitut archéo^
logique liégeois, t. XXII, p. 406.
1 574. Lieu dit : « le vingne. » Bulletin de Vlnstitut archéologique
liégeois, t. XXII, p. 408.
Lieu dit : a fontaine du bon raisin. »
SEILLES.
iSgS. Vigne en lieu dit : « reppe. » Cour féodale de Gqyet, iSqS-
i6o3, archives de TEtat, à Namur.
Lieu dit : a dans les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « en vigna. » Cadastre.
Lieu dit : a vignette. » Cadastre.
THIMISTER.
Lieu dit : « sur les vignes (i). » De Ryckel, Les communes
de la province de Liège, p. 557.
TIHANGE.
1557. Lieu dit : « les vignes de la folie. » Lefort, Manuscrits
généalogiques, 2« partie, vol. VIII, fol. 90.
TILLEUR.
i36i. Vigne en lieu dit : « tier délie heys. » Cour de TU leur.
Œuvres, i36i-i5i5, fol. i.
i36i. Vigne en lieu dit : « en beal liwe. » Cour de Tilleur,
Œuvres, i36i-i5i5, fol. 2.
i36i. Vigne en lieu dit : « en bertinchaisne. » Cour de Tilleur,
Œuvres, i36i-i5i5, fol. 2.
(i) Ce lieu dit n'existe pas sur les plans du cadastre.
;>
— 34 —
i374- Vigne en lieu dit : «en le meesse. » Abbaye du Vai-Benott,
Stock, t. I, fol. 164 yo.
1396. Vigne en lieu dit : « Bordeal. » Lefort, Manuscrits généa-
logiques, !*"« partie, vol. V, fol. 407.
1397. Vigne en lieu dit : « a bognarsart » (1474, bornansart).
Cour de Tilleur, Œuvres, i36ï-i5i5, fol. 29.
1439. Vigne en lieu dit : « sur les saurs. » Collégiale Saint-
Martin, charte n<> 467.
1451. Vigne en lieu dit : « en morealster. » Collégiale Saint-
Martin, charte n^ 496.
1524. Vigne en lieu dit : « en plante. » Cour de Tilleur, Œuvres,
1 523-1 527, fol. 64.
i526. Lieu dit : « thier des vignes. » Cour de Tilleur, Œuvres,
1 523-1 527, fol. 2o5.
1648. « Les vingnobles délie Thorette. » Cour de Tilleur,
Œuvres, i65o-i654, fol. 270 v®.
Lieu dit : « pied des vignes. » De Ryçkel, Les communes
de la province de Liège, p. 568.
TROGNÉE.
1579. Lieu dit : « deseur le tierre de vingne. » Cour féodale de
Liège, Reliefs, reg. n® 8798.
Lieu dit : « fond de vin. » Cadastre,
Lieu dit : « thier de vin. » Cadastre,
VERLAINE.
Lieu dit : « sous la vigne » (i).
VILLERS-LE-TEMPLE.
1 582. Lieu dit : « prés à la vignette. » Commanderie de Villers-
le-Temple, Spécif cation des revenus, i582.
Lieu dit : « Bourgogne. » Jourdain, Dictionnaire géogra-
phique des communes belges, t. I, p. 124.
(i) Ce lieu dit n*est pas repris sur les plans de cadastre, mais il est
appelé ainsi par les habitants de l'endroit.
— 35 —
VILLERS-L'ÉVÊQUE.
1554. « Un journal de terre condist le vinget. n Commanderie de
VillerS'VÉvêque, Cens et rentes, 1450-1460, fol. i.
VINALMONT.
Le nom de cette commune indique que la vigne y a été
cultivée.
VISÉ.
i356. Lieu dit : « inter vineas et triscum de Temples. » Stock de
Hesbqye, fol. 56.
XIV« siècle. Vigne en lieu dit : « en malconvet. » Bulletin de la
Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, t. VI,
p. 198.
VIVEGNIS.
!238. Lieu dit: « conventus de vinea. » Bormans et School-
meesters, Cartulaire de Saint-Lambert, t. I, p. 4o5.
1438. Vigne en lieu dit : a a vingnis deleis Liège (1). » Abbaye de
Marche-les-Dames, acte sur parchemin, à Namur.
1458. Vigne en lieu dit : « a werixhas sous vivengnis. » Collégiale
Saint-Denis, Liber tertius cartarum, fol. 264 v».
iSig. Lieu dit : « rualle des vihgnes. »> Collégiale Saint-Pierre,
Recette de Vivegnis, 1 5 19, fol. i5.
1545. Vigne en lieu dit : « ellevay. » Carmes de la Xhavée, Docu-
ments, 1545, fol. 9.
1554. Vigne dite : « le merryez. » Collégiale Saint-Denis, Liber
tertius cartarum, fol. io5 v®.
Lieu dit : « les vignes de Tabbeye. » Cadastre,
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : a rualle dessous les vignes. » Cadastre,
(i) Dans les actes et documents, il est parfois difRcile de déterminer
exactement s'il s'agit de Vivegnis, faubourg de Liège, ou de Vivegnis,
commune située à environ deux lieues au nord de Liège. Voir ci-dessus,
pp. 26 à 28, Liège (Nord).
— 36 —
VOTTEM.
1470. Vignobles mentionnés dans Rapport de visites de vignes,
passim,
1471. Vigne en lieu dit : « a pixamoUin condist aile goffe. » Rap-
port de visites de vignes^ feuillet détaché, et fol. 23 v®.
1474. Vigne en lieu dit : « sur le maie chavée. » Collégiale Saint-
Barthélémy, Œuvres, 1422- 1471, fol. 4.
WANDRE.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
WANGHE.
Lieu dit : « aan den wijngraat (gaard?). » Cadastre.
WARNANT-DREYE.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre,
PROVINCE DE NAMUR.
ANDENNE.
i538. Vigne en lieu dit : « a chahuvaigne, assé près des co-
moignes. » Abbaye du Grand Pré, Cartulaire, t. I,
p. 128, archives de TEtat, à Namur.
ANSEREMME.
i2o3. Vignoble mentionné dans Abbaye de Saint-Hubert, charte
originale, archives de TEtat, à Arlon.
Lieu dit : « à la vigne. » Cadastre,
Lieu dit : « rivage à la vigne. » Cadastre,
Lieu dit : « les vignes de wez. » Cadastre,
BIESMES.
Lieu dit : « campagne de la vigne. » Cadastre.
— 37 —
BIOUL.
Lieu dit : a vignouUe. » Cadastre,
BLAIMONT.
Lieu dit : « al vignouL n Cadastre,
BOIS DE VILLERS.
Lieu dit : a terrain de vigne. » Cadastre,
BOSSIÈRES (golzinnes).
i356. Vigne en lieu dit : « fours les murs de la ville de GoUe-
zinnes. » Comptes du domaine, i356, à Namur.
1430. « Vigne dou chaisne. » Chambre des comptes, reg. n® loSoo,
archives générales du Royaume, à Bruxelles.
CASTILLON.
Lieu dit : « é vin. » Cadastre.
Lieu dit : « plantis de la since à tout vin. » Cadastre,
Lieu dit : a petit pâchis forme de tout vin. » Cadastre,
CIERGNON.
Lieu dit : a campagne de la vignée. » Cadastre,
CLERMONT.
Lieu dit : « terre au vin. » Cadastre,
Lieu dit : « pré au vin. » Cadastre,
Lieu dit : « vignoble. » Cadastre,
COUVIN.
Lieu dit : « tienne del vigne. » Cadastre,
CUSTINNE.
Lieu dit : « al vigne. » Cadastre.
— 38 —
DAVE-
X\'* siècle. ■ Vignobles des trieux de Dave. i Borgnet, Légendes
namur<nses^ p. 33.
DINANT.
1260. Vignobles c à Leâe. » Documents sur la propriéié du lieu
dit : Devant Bouyignes, iSSç, reg. o« 1939, fol. 73,
archives de l'Etat, à Namur.
1263. Vigne en lieu dit : ■ en vis. • Documents sur la propriété
du lieu dit : Devant Bouvignes, reg. nfi 1939, fol. 27 v«,
archives de TEtat, à Namur.
1270. Vigne en lieu dit : ■ à Sainte Able. > Documents sur la
propriété du lieu dit : Devant Bouvignes^ veg. n^ 1939,
fol. 16, archives de TEtat, à Namur.
1271. Vigne en lieu dit: ■ par delez le moustier Saint George. •
Documents sur la propriété du lieu dit : Devant Bou-
vignes, reg. n« 1939, fol. 25 v<>, archives de l'Etat,
à Namur.
XIII« siècle. Vignobles mentionnés dans Sidérius, Dinant et ses
environs^ p. 54.
1317. Vigne en lieu dit : • en fon de vis. » Documents sur la pro-
priété du lieu dit : Devant Bouvignes^ i559, reg.
n« 1939, fol. 172 v«, archives de TEtat, à Namur.
1317. Vigne en lieu dit : « aile CoUembiere. » Documents sur la
propriété du lieu dit : Devant Bouvignes, i559, reg.
n^ 1939, fol^ 172 v«, archives de l'Etat, à Namur.
1345. Vigne en lieu dit : « deseur lenglise de Leffle. » Cour féo-
dale de Liège ^ i3oo-i356, fol. 358.
1345. Vigne en lieu dit : « devant le maison des malades de
Dinant. » Cour féodale de Liège y reg. 40, fol. 358 v®.
1345. Lieu dit : « delez creufez desoubz les vingnes. » Cour féo-
dale de Liège y reg. 40, fol. 358 v®.
i358. Vigne en lieu dit : « entre Dinant et Bouvignes. » Cour féo-
dale de Liège, reg. 40, fol. 439 vo.
— 39 —
1429* Vigne en lieu dit : « leveque. » Documents sur la propriété
du lieu dit : Devant BouvigneSy reg. n® 1939, fol. 11 5,
archives de TEtat, à Namur.
1443. Vigne en lieu dit : « au deseur de la voie de sentalles. »
Documents sur la propriété du lieu dit : Devant Bou-
vignes, reg. n<> 1939, fol. 229, archives de TEtat, à
Namur.
1455. Lieu dit : « aus pies des vingnes. » Documents sur la pro^
priété du lieu dit : Devant Bouvignes, reg. n9 1939,
fol. II 3, archives de TEtat, à Namur.
1478. a Les vignes de Tabbaye de Leffe. » Documents sur la pro-
priété du lieu dit : Devant Bouvignes, reg. n^ 1939,
fol. 81 vo, archives de TEtat, à Namur.
1481. Vigne en lieu dit : « deseur la porte en vis dessoulz aigre-
mont. » Documents sur la propriété du lieu dit : Devant
Bouvignes, reg. n® 1939, fol. 61 et 180, archives de
l'Etat, à Namur.
DION.
Lieu dit : a tienne des vignes. » Cadastre.
FAGNOLLES.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
FALISOLLES.
Lieu dit : « les terres de vigneron (?). » Cadastre.
FL A WIN NE.
1253. Vignoble mentionné dans Bormans et Schoolmeesters,
Cartulaire de l'église Saint-Lambert, t. II, p. 41 .
FLOREFFE.
Il 5 1. Vignes mentionnées dans Miraeus et Foppens, Opéra diplo-
matica, t. IV, p. 2o5.
i5i6. a La vignoble de Robertsart. ft Barbier, Histoire de V ab-
baye de Floreffe, t. I, p. 258.
— 40 —
FLOSTOY.
Lieu dit : « tier des vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « cosseux au chaufour et la vigne. » Cadastre,
FRASNES.
Lieu dit : « al vigne. » Cadastre,
GOCHENÉE.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre,
GOSNES.
Lieu dit : a à la vigne. » Cadastre,
HAMOIS.
I220. « Duas vineas quae sunt in Hamois. » Abbaye de Saint-
Jacques, charte originale.
HASTIÈRE-LAVAUX.
Lieu dit : « au dessus des vignes. » Cadastre,
HOUR.
Lieu dit : « dessus la vinette. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre,
JAMBES.
Lieu dit : « vigneroulle. » Cadastre,
JEMEPPE-SUR-SAMBRE.
Lieu dit : « aux 4 bonniers vigneron (?). » Cadastre,
MALONNE.
1339. Michel de la Fontaine veut y planter une vigne. Abbaye
de Malonne, Registre aux titres, n® 4203, fol. 62 v»,
archives de TEtat, à Namur.
— 41 —
i625. Lieu dit : « la vigne. » Abbaye de Malonne, Registre aux
titres, n® 4203, fol. 62 vo, à Namur.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre,
MERLEMONT.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
MESNIL-SAINTE-BLAISE.
Lieu dit : v fosse de la vigne. » Cadastre,
MEUX.
XV^ siècle. Vignobles mentionnés dans Borgnet, Légendes namu-
roises, p. 34.
MORIALMÉ.
Lieu dit : « pré à la vigne. » Cadastre,
MOUSTIER-SUR-SAMBRE.
1 594. Vigne en lieu dit : « froidmont. » Chambre des comptes,
reg. 191 24, archives du Royaume, à Bruxelles.
Lieu dit : « pachis au vin. » Cadastre.
Lieu dit : 0 la vigne. » Cadastre.
NAMÈCHE.
Lieu dit : « le vignoble. » Cadastre,
NAMUR.
987. tt In villa Namuco aliquantulum vinee. » Pertz, Monumenta
Germaniœ Historica, t. VIII, p. 534.
NAMUR (buley et la plante).
1233. « Vineam quam B. tenet de nobis que sita est sub vinea
nostra in Bulleyo inter vineam que dicitur Sancte Marie
et vineam que dicitur Godefridi et vineam que dicitur
Lambini... » Borgnet, Cartulaire de Namur, charte n°9.
6
— 42 —
XII P siècle, tt bois gissans en Marlagne pour faire vingne. »
Chambre des comptes, reg. 1002, fol. 71, archives gé-
nérales du Royaume, à Bruxelles.
1348. « Vigne appelée Bocquevent. » Borgnet, Cartulaire de
Namur, t. II, p. 9.
1348. Vigne appelée « Tourniaus. » Borgnet, Cartulaire de Na-
mur, t. II, p. 9.
1354. « La vigne Marot en Buley. » Borgnet, Promenades dans
Namur, p. 3i.
i355. Vigne en lieu dit : « a deuz fosses et a vies porte. » Borgnet,
Cartulaire de Namur, t. II, p. 24.
1391. Vigne en lieu dit : « au pont de Meuse. » Abbaye de Mou-
lins, Cartulaire, XV« siècle, fol. 266, à Namur.
1396. Vigne en lieu dit : « le terne chapelet. » Procédure, n®* 202
et 1420, archives de l'Etat, à Namur.
XIV® siècle. Vigne en Buley en lieu dit : « deseur le Savenir. »
Hôpital Notre-Dame, Cens et rentes, XI V« siècle, n» 325,
archives de TEtat, à Namur.
XIV« siècle. Vigne en Buley en lieu dit : « en Saginea. » Hôpital
Notre-Dame, Cens et rentes, XI v^ siècle, n^ 325, archives
de TEtat, à Namur.
XIV* siècle. Vigne en lieu dit : « arteval. » Hôpital Notre-Dame,
Cens et rentes, XIV« siècle, d9 325, à Namur.
1409. Vigne en lieu dit : « desouz Saint George. » Compte général
du comté de Namur, 1409-1410, à Namur.
1409. Vigne en lieu dit : « par delà Saint Martin. » Compte gé-
néral du comté de Namur, 1409- 1410, à Namur.
1414. Vigne en lieu dit : « en vies sars. » Abbctye de Moulins,
Cartulaire, p. 293, à Namur.
1420. Vigne dite : « scirecul. » Transports de la ville de Namur,
1456-1459, fol. 402, archives delà Ville, à Namur.
1429. « Vignobles à la Plante. » Chambre des comptes, reg. io5oo,
archives générales du Royaume, à Bruxelles.
1447. Vigne en lieu dit : « Saint Martin en Buley. » Abbaye de
Moulins, Cartulaire, p. 323, à Namur.
— 43 —
i45o. Vigne dite : o Maffelare » (XVI* siècle, Mafflet). Registre
de la Haute Cour de Namur, 1450-1455, fol. 33 vo,
archives de l'Etat, à Namur.
1456. Vigne en lieu dit : « les parchons des chanoinnes. » Abbaye
de Moulins, Cartulaire, p. 223, à Namur.
1456. Vigne en lieu dit : « empres le postis Saint Martin. »
Abbaye de Moulins, Cartulaire, p. 227, à Namur.
1465. Vigne en lieu dit : « terne au comte. » Comptes de la ville
de Namur y 1466, fol. 3i, à Namur.
1468. Lieu dit : « az vingnes mafflet. » Abbaye de Moulins, Car-
tulaire, p. 444, archives de l'Etat, à Namur.
i5i8. Lieu dit : « le terne des vignes. » Abbaye de Notre-Dame,
Cens et rentes, i5i8-i52i, à Namur.
i5i8. Vigne en lieu dit : « a desoulz délie fontaine de Saint
Martin. » Abbaye de Notre-Dame, Cens et rentes,
i5i8-i52i, à Namur.
i5i8. Vigne en lieu dit : a a layneal. » Abbaye de Notre-Dame,
Cens et rentes, i5i8-i52i, à Namur.
1571. « Les vignobles del costrie Notre-Dame. » Actes capitu-
laires du chapitre Notre-Dame, 1 569-1 578, fol. 24,
archives de TEtat, à Namur.
1628. « Vignoble en la rue Notre-Dame. » Cour Notre-Dame,
Œuvres, 1 626-1636, à Namur.
1725. « La vigne Saint Lupsin a la Plante. » Recette de Namur,
1 569-1 578, fol. 24, à Namur.
NAMUR (SALZINNES).
143 1. Vigne en lieu dit : « au deseur délie fontaine de S. »
Abbaye du Grand-Pré, Cartulaire, t. II, p. 807,
archives dé l'Etat, à Namur.
1450. « Vignobles de l'abbaye du Val Saint Georges. » Abbaye
de Sal^innes, Titres de propriété, XV« siècle, n^ 471,
archives de l'Etat, à Namur.
1469. « Vignes gisantes à Sallezinnes. » Abbaye de Malonne,
reg. no 334, fol. 353, archives de l'Etat, à Namur.
XV« siècle. Vignoble en lieu dit ; « Foliette. » Borgnet, Légendes
namuroises, p. 33.
— 44 —
XV« siècle. Vigne en lieu dit : « Bordeau. » Borgnet, Légendes
namuroises, p. 33.
NAMUR (herbatte).
1429. Vigne en lieu dit : « a deseur de Herbatte et délie coulture. »
Chambre des comptes, reg. n® io5oo, archives générales
du Royaume, à Bruxelles.
i583. Vigne en lieu dit : « deseur le rieu de Herbatte. » Recette
de Namur, i583-i584, à Namur.
NOISEUX.
Lieu dit : « vigne pré. » Cadastre.
OHEY.
Lieu dit : « pachis au vin. » Cadastre,
PROFONDEVILLE.
io33. Vignobles mentionnés dans Berliére, Documents inédits
pour servir à l'histoire ecclésiastique de Belgique, t. I,
p. i3.
RESTEIGNE.
Lieu dit : « tienne del vigne. » Cadastre,
Lieu dit : « hervin. » Cadastre.
RIENNE.
Lieu dit : « champs aux vins. » Cadastre,
SAUVENIÈRE.
Lieu dit : « trieu à la vigne. » Cadastre.
SILENRIEUX.
Lieu dit : « pré lienne li vin » (le vent?). Cadastre.
SOSOYE.
Lieu dit : « pré au vin. » Cadastre.
— 45 —
SOULME.
Lieu dit : « bois vigneron (?). n Cadastre,
SOYE.
Lieu dit : « à la vignette. » Cadastre,
SPONTIN.
Lieu dit : « al vigne. » Journal La Marmite, 5- 12 avril
i885.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre,
SURICE.
Lieu dit : 0 vignette. » Cadastre,
THY-LE-CHATEAU.
Lieu dit : « pâture try del vigne. » Cadastre,
THYNE.
Lieu dit : « le vignoble. » Cadastre,
VERLÉE.
Lieu dit : « pachis des vins. » Cadastre,
VILLERS-LE-GAMBON.
Lieu dit : « sul vigne. » Cadastre,
i582. Lieu dit
Lieu dit
Lieu dit
Lieu dit
Lieu dit
Lieu dit
VILLERS-SUR-LESSE.
« vignée. » Borgnet, Cartulaire de Ciney, p, 104,
« boutrivigne. » Cadastre,
u trou de vignée. » Cadastre.
a dessous le trou de vignée. » Cadastre,
« au sentier de vignée. » Cadastre,
« vignée. » Cadastre.
— 46 -
WANCENNE.
Lieu dit : « campagne de vignaille (?). » Cadastre.
WARNANT.
Lieu dit : o ia vigne. » Cadastre,
WAULSORT.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre,
WÉPION.
ioi8. Vignobles mentionnés dans Berlière, Documents inédits
pour servir à l'histoire ecclésiastique de Belgique^ p. lo.
1294. « Vigne en marlaigne deseur Houpellon. » Borgnet, Car-
tulaire de Namur, n® 44.
XV« siècle. Vigne en lieu dit : « à Fooz. » Borgnet, Légendes
namuroises, p. 33.
XV* siècle. Vigne en lieu dit : « à Vivier-Waron. » Borgnet,
Légendes namuroises, p. 33.
Lieu dit : a spinette vigneron. » Cadastre,
YVES-GOMEZÉE.
Lieu dit : a tienne des vignes, a Cadastre.
PROVINCE DE LTJiEtaBOURG.
BLEID.
XV1I« siècle. Lieu dît : « à la vigne. » G. Kurth, Mémoire sur la
frontière linguistique (sous presse).
FLAMIERGE.
Lieu dit : « vighy. » Tarlier, Dictionnaire géographique
de la Belgique, p. 385.
— 47 —
GÉROUVILLE.
Lieu dit : a la vigne Arnould. » Cadastre.
GRAND-MENIL.
Lieu dit : « thy à la vigne. » Jourdain, Dictionnaire géo-
graphique des communes belges^ t. II, p. 957.
LIMERLÉ.
Lieu dit : « la vin voie (?). » G. Kurth, Mémoire sur la
frontière linguistiqt^, p. 85.
MESSANÇY.
Lieu dit : a weingert. » Carte de Vétat-major belge.
MUSSON.
Lieu dit : a au dessus de la vigne. » Cadastre.
RUETTE.
Lieu dit : « à la vigne. » Cadastre.
SAINT-LÉGER.
Lieu dit : « à la vigne. » G. Kurth, Glossaire topographique
de Saint-Léger, p. 58.
VIRTON.
Lieu dit : « àla vigne. 9 G. Kurth, Glossaire topographique
de Saint-Léger, p. 58.
WARDIN.
Lieu dit : a al vingne » G. Kurth, Mémoire sur la fron-
tière linguistique, p. 74.
— 48 —
PROVINCE DE LIMBOURG.
ALKEN.
1367. Lieu dit : « de wingart. » De Borman, Livre des fief s du
comté de Loo{, p. 5i.
BORLOO.
i23o. Lieu dit : « vinea. » Piot, Cartulaire de Saint-Trond, t. I,
p. 190.
HEERS.
Lieu dit : « wyngaerdsberg. » Daris, Notices historiques
sur les églises du diocèse de Liège, t. VI, p. 128.
HERTEN.
1457. « Wijngaert tôt H. metten wijnperssen. » Publications de
la Société archéologique du Limbourg, t. III, p. 389.
HORPMAEL.
i636. « VI III virgatas terrae quae olim fuerunt una vinea jacentes
prope Tulentomme, infra Melgerstraet. » Daris, Notices
historiques sur les églises du diocèse de Liège, t. VI,
p. 128.
LUMMEN.
1 592. Vigne en lieu dit : « in de Mauwe. » Messager des sciences
et des arts, t. I, p. 41 3.
NIEL.
1 569. Vignoble cité dans Publications de la Société archéologique
et historique dans le duché de Limbourg, t. III, p. 391 .
SAINT-TROND.
i3o2. Vigne en lieu dit : « en dehors de la porte de Staplen. »
Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, t. X, p. 410.
s' HEEREN-ELDEREN.
Lieu dit : « wijngaertbosch. »
40 —
TONGRES.
1393. Lieu dit : « wijngaertstraat. » Note de M. de Borman.
1468. Vigne en lieu dit : « bij de Cruispoort. » Publications de la
Société archéologique du Limbourg, t. III, p. 390.
1469. Vigne en lieu dit : « opten betuwebosch. » Publications de
la Société archéologique du Limbourg, t. III, p. 390.
1484. « Twee panden wijngaarts... bij den wijngart der heeren
regulieren van Tongeren. » Publications de la Société
archéologique du Limbourg, t. III, p. 390.
Lieu dit : a wijngart. » Publications de la Société archéo-
logique du Limbourg, t. III, p. 390.
VEULEN (POLOGNE).
1334. « Vinea de FoUonia. » Daris, Notices historiques sur les
églises du diocèse de Liège, t. IV, p. 118.
VOORDT.
Lieu dit : « wijngaerdsberg. » Daris, Notices historiques
sur les églises du diocèse de Liège, t. VI, p. 128.
Lieu dit : « wijngaerdsmolen. » Daris, Notices historiques
sur les églises du diocèse de Liège, t. VI, p. 128.
WONCK.
1409. a La vingne condist de Xas. » Echevins de Liège, Œuvres y
1409-141 1, fol. 141 yo.
BASSENGE.
1554. Vignoble mentionné dans Val Notre-Dame des Écoliers,
Répertoire des biens, fol. 79.
BERLINGEN.
1079. Vignoble mentionné dans Bormans et Schoolmeesters, Car^
lulaire de l'église Saint-Lambert, t. I, p. 38.
— 50 —
PROVINCE DE BRADANT.
AERSCHOT.
1524. Vignobles mentionnés dans Messager des sciences et des
arts, t. I, p. 41 3.
ANDERLECHT.
1764. Lieu dit : « den wijngaert. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. I, p. 16.
ARCHENNES-SUR-DYLE.
Lieu dit : « la vigne » (plusieurs coteaux sablonneux por-
tent ce nom). Wauters et Tarlier, Géographie et histoire
des communes belges, canton de Wavre, p. 190.
ASSCHE.
i3i2-i35o. Vigne en lieu dit : « ten sticte. » Galesloot, Le livre
des feudataires de Jean III, p. 162.
AUDENAEKEN.
1577. Lieu dit : « het wijngaert veldeken. » Wauters, Histoire des
environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
Lieu dit : « wijngaardveld. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. I, p. 16.
AUDERGHEM.
1280. «... apud Oudrenghem circiter viginti unum bonuaria tam
in terra quam in pratis, vineis... » Miraeus et Foppens,
Opéra diplomatica, t. IV, p. 610.
BAISY.
Lieu dit : « bruyère del vigne. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Genappe, p. 32.
— 51 —
BAS-HEYLISSEM.
XIII* siècle. Lieu dit : « juxta Winborne » (1757, wijnborn). Wau-
ters et Tarlier, Géographie et histoire des communes
belges, canton de Tiriemont, p. 80.
1458. « De wijnbornbeek. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Tiriemont, p. 80.
1477. ^^^^ ^^^ * ^ tusschen den meijsenboom en die wijn-
gaarde. » Wauters et Tarlier, op, cit. y canton de Tir-
iemont, p. 8 1 .
i53o. Lieu dit : « achter den grooten wijgaert. » Wauters et Tar-
lier, op. cit., canton de Tiriemont, p. 81.
XVic siècle, a Den wijngaerd van den Marlier. » Wauters et Tar-
lier, op. cit., canton de Tiriemont, p. 78.
BEAUVECHAIN.
Lieu dit : « champ del vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 191.
BERG.
Lieu dit : « wijngaerd. » Wauters, Histoire des environs
de Bruxelles, t. II, p. 712.
BERTHEM.
1387. Vignoble mentionné dans Vaderlandsch Muséum, t. III,
p. 28.
BOUSVAL.
Lieu dit : « bruyère del vigne. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Genappe, p. 95.
braine-l'alleud.
i5o9. Lieu dit : « le vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Nivelles, p. gS.
Lieu dit : « champ de la vignoble. » Wauters et Tarlier,
op. cit. y canton de Nivelles, p. 98.
— 52 —
BRAINE-LE-CHATEAU.
1654. Lieu dit : « le vignoble. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges, canton de Nivelles^
p. 124.
BRUXELLES.
1229. Vignobles renseignées dans Van Bemmel, Histoire de
Saint-Josse-ten-Noode, p. 48.
1445. Lieu dit : « wijngaerd en papier molen. » Henné et Wau-
ters, Histoire de Bruxelles, t. III, p. 607.
Lieu dit : « la petite vigne. » Henné et Wauters, Histoire
de Bruxelles, t. III, p. 587.
Lieu dit : « in den wijngaert. » Henné et Wauters, i/15-
toire de Bruxelles, t. III, p. 587.
CAPPELLEN.
ï6i5. Lieu dit : « onder de wijngaert. n Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Glabbeek, p. 18.
CEROUX.
Lieu dit : « petite vignette. » Wauters et Tarlier, op, cit,,
canton de Wavre, p. 1 1 .
Lieu dit : « grande vignette. » Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Wavre, p. 1 1.
CHAUMONT.
Lieu dit : « ruelle des vignes. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Wavre, p. 259.
CUMPTICH.
1412. Lieu dit : « Willems van Kersbeke wijngaert. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 143.
1440. Lieu dit : « Claes uten Leemingen wingaerd. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 143.
1440. Lieu dit : « wingaert van den Broeke. » Wauters et Tar-
lier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 143.
— 53 —
i592. Vigne en lieu dit : « Hoxem. » Messager des sciences et
des arts, t. I, p. 413.
1618. Vigne en lieu dit : « op den Segelberch. » Wauters et Tar-
lier, Géographie et histoire des communes belges y canton
de Tirlemont, p. 143.
i632. a Wijngaerd van Drakenberg. » Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Tirlemont, p. 143.
DIEST.
Vignobles mentionnés dans Mantelius, Historia Lossensis,
p. 7.
DROOTBEEK.
i3o3. Lieu dit : « inter Drootbeek et vineam beghinarum. »
Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, t. II,
p. 370 et t. III, p. 200.
ERPS.
Lieu dit : « wijngaerdberg. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. III, p. 200.
ESEMAEL.
XVIF siècle. Lieu dit : « auderaetsche wijngaarden. » Wauters et
Tarlier, op. cit,, canton de Tirlemont, t. I, p. 71.
FOREST.
Lieu dit : « wijngaerd. » Wauters, Histoire des environs
de Bruxelles, t. III, p. 584.
Lieu dit : « wijngaerdberg. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. III, p. 564.
GEEST-SAINT-JEAN.
17 19. Lieu dit : « dans les vignobles. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 226.
— 54 -
GEEST-SAINT-REMY.
XVII* siècle. Vigne en lieu dit : v sur le mont à Jenneville. » Wau-
ters et Tarlier, Géographie et histoire des communes
beiges, canton de Jodoigne, p. 219.
Lieu dit : a les vignes. » Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Jodoigne, p. 218.
GEET-BETZ.
1806. Lieu dit : « wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Léau, p. 164.
GOSSONCOURT.
i568. Lieu dit ; « achter die wijngaerden. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tirlemont, p. i25.
i568. Lieu 4it : « wijngaertstraete. » Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Tirlemont, p. i25.
i652. Lieu dit: « het wijngaertstraetken. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tirlemont, p. i25.
Lieu dit : « wijngaerdveld. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. i25.
GOYCK.
Lieu dit : « wijngaert berg. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. I, p. 261.
GRAND-ROSIÈRE.
Lieu dit : « le vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Perwe^, p. 166.
GREZ-DOICEAU.
Lieu dit : « sentier des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Wavre, p. 222.
HACKENDOVER.
XVI« siècle. Lieu dit : « Corden wijngaert. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tirlemont, p. 55.
— 55 —
1642. Lieu dit : « andernaetsche wijngaert. » Wauters et Tarlier,
Géographie et histoire des communes belges, canton de
Tiriemont, p. 55.
Lieu dit : « corden wijngaert. » Wauters et Tarlier, op,
cit., canton de Tiriemont, p. 55.
HAMME-SUR-NETHEN.
Lieu dit : « chemin de la vigne. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. i63.
HAUT-HEYLISSEM.
1345. « Le vignoble de maître Gilles. » Abbaye de Flône, charte
originale.
1458. Lieu dit : a *s kelleren wingaert. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tiriemont, p. 95.
1458. Lieu dit : « grote wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tiriemont, p. 95.
1617. Lieu dit : « vignoble du couvent, n Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tiriemont, p. 95.
Lieu dit : a bois entre les vignes. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tiriemont, p. 95.
HÉVERLÉ.
1409. Vignoble mentionné par Joigneaux, Culture de la vigne
et fabrication des vins en Belgique, p. 16.
HOELEDEN.
XV« siècle. « Vinea investiti de Holye. » Wauters et Tarlier, op,
cit., canton de Glabbeek, p. i36.
1595. Lieu dit : « wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Glabbeek, p. i36.
1595. Lieu dit : a den cleijnen wijngaert. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Glabbeek, p. i36.
1666. Lieu dit : « mijns heeren den proest wijgaert. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Glabbeek, p. i36.
— 56
HOUGAERDE.
1447. Vigne en lieu dit : « in den groetenberghe. » Grand greffe
des échevins de Liège, Œuvres, reg. n® 14, fol. 241.
1600. Lieu dit: « wijgaert straete. » Wauters et Tarlier, Géogra^
phie et histoire des communes belges, canton de Tirle-
mont, p. 8.
1600. Lieu dit : « eertijts wijngaert in de Katerspoel. » Wauters-
et Tarlier, op, cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1649. " ^^^ wijngaertblock van Rommersom. » Wauters et Tar-
lier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1669. Lieu dit: « clooster wijngaert. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1671. Vigne en lieu dit : « tusschen Hougarde en Houthem. »
Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1676. Lieu dit : « in de lange wijngaerden tôt Nerim. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 8.
Lieu dit : « wijnhof. » Wauters et Tarlier, op. cit.^ canton
de Tirlemont, p. 6.
Lieu dit : « wijngaertstraetje. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 6.
HOUTHEM SAINTE-MARGUERITE.
1659. Lieu dit : « achter de wijngaerden. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tirlemont y p. 2.
Lieu dit : « wijngaerden straet. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 2.
ITT-RE.
Lieu dit : « la vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Nivelles, p. 3i.
JANDRAIN.
Lieu dit : « le grand vignoble de Hallée. » Wauters et Tar-
.lier, op. cit., canton de Jodoigne, p. 294.
— 57 —
JAUCHE.
17 17. Lieu dit : « aile vigne. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges, canton de Jodoigne,
p. 3o6.
Lieu dit : « terre à la vigne. » Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Jodoigne, p. 3o6.
JODOIGNE-LE-MARCHÉ.
1 374. Lieu dit : « deseur les vignes. » Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Jodoigne, p. 3.
1493. Lieu dit : « cortis a viengne deseur le scouvée de MoUebe-
soul. » Wauters et Tarlier, op. cit.^ canton de Jodoigne,
p. 3.
Lieu dit : « campagne des vignes. » Wauters et Tarlier,
op, cit. y canton de Jodoigne, p. 3.
t
JODOIGNE-SOUVERAINE.
1242. Lieu dit : « ad vineas. » Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Jodoigne, p. 47.
KEERBERGEN.
1341. Vignoble mentionné par Joigneaux, Culture de la vigne
et fabrication des vins en Belgique, p. 16.
KERCKOM.
XV« siècle. Vignobles mentionnés par Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Glabbeek, p. 91.
KESSEL- LOO.
1264. Vignoble mentionné dans Vanderlandsch Muséum, t. I,
p. 436.
» LANGDORP.
1524. Vignoble mentionné dans Messager des sciences et des
arts, t. I, p. 41 3.
8
— 58 —
LASNES.
Lieu dit : « champ des vignes. » Wauters et Tarlier, Géogra-
phie et histoire des communes belges^ canton de Wavre,
p. 87.
LATHUY.
i55o. Lieu dit : « courtil al vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 1 34.
LÉAU.
XIV« siècle. Lieu dit : « rétro vineam. » Wauters et Tarlier, op.
cit. y canton de Léau, p. 6.
Lieu dit : « wijngaerdveld. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Léau, p. 6.
LENNICK-SAINT-QUENTIN.
1408. Lieu dit : « wijngaert cautère. » Wauters, Histoire des
environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
LOMBEEK.
Lieu dit : « wijngaert bosch. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. I, p. 271.
LOUVAIN (4).
XI I« siècle. Vignobles mentionnés dans Piot, Histoire de Louvain,
P-74-
i3i2. Relief d'un vignoble. Galesloot, Le livre des feudataires
de Jean HI, p. 9.
1403. Lieu dit : « 's Hertogen wijngaert. » Comptes de Louvain,
1403 -1404, archives générales du Royaume, à Bruxelles.
1403. Lieu dit : « zieken wijngaert. » Comptes de Louvain,
1403- 1404, archives générales du Royaume, à Bruxelles.
(i) Cf. le second chapitre où nous donnons plus de détails sur les
différents vignobles qui existaient à Louvain.
— 50 —
1418. Lieu dit : a ruelle du pressoir. » Van Even, Louvain dans
le passé et le présent, p. 21 3.
iSgS. Lieu dit : a de wijngaert Poorte. » Boonen, Geschiedenis
van Leuven, p. 38 1.
1593. Lieu dit : « wijngaert straete. « Boonen, Geschiedenis van
Leuven, p. 383.
Lieu dit : a abbaye de la vignette. »
LUBBEEK.
147 1. Lieu dit : « wijngaert hoff. » Wauters et Tarlier, Géogra-
phie et histoire des communes belges, canton de Glab-
beeky p. 64.
MEENSEL.
1 53o. Lieu dit : « wijngaert veld. » Wauters et Tarlier, op, cit,^
canton de Glabbeek, p. 35.
MELDERT.
XVI« siècle. Vignoble mentionné dans Wauters et Tarlier, op, cit.,
canton de Tirlemont, p. 63.
MELIN-SUR-GOBERTANGE.
1767. Lieu dit : « sur les vignes. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 2o3.
1783. Lieu dit: a les neuves vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 2o3.
Lieu dit : « champ des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 2o3.
MERCHTEM.
Lieu dit : « weijnberg. » Chotin, Etudes étymologiques sur
leBrabant, p. i56.
MEYSSE.
Lieu dit : « het wijngaertsblock. » Wauters, Histoire des
environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
— 60 —
NADEBAIS.
Lieu dit : « campagne de la vigne. » Wauters et Tarlier,
Géographie et histoire des communes belges, canton de
Jodoigne, p. iSy.
NEER-LINTER.
i53o. Lieu dit : « wijngaert veld. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Léau, p. 129.
NETHEN.
1464. V La vigne qui fut Marie Renvoit. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Jodoigne.
1464. Lieu dit : « le vingne qui fut Moreal. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Jodoigne.
NIVELLES.
1418. (( Vins venans et descendans des hiretaiges de madame
Sainte Gertrude. » Annales de la Société archéologique
de Nivelles, t. IV, p. 196.
Lieu dit: « les vignobles. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
ville de Nivelles, p. 10.
OIRBEEK.
i532. Lieu dit : « wijngaert broek. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. i63.
Lieu dit : « wijngaert straet. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. i63.
OPHAIN.
Lieu dit : « vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Nivelles, p. 49.
OP-LINTER.
1495. Lieu dit : « de wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 17.
— 61 —
1587. Lieu dit : « de wijngaerdekens. » Wauters et Tarlier,
Géographie et histoire des communes belges^ canton de
Tirlemont, p. 17.
Lieu dit : « de wijnbergsteeg. » Wauters et Tarlier, op,
cit., canton de Tirlemont, p. 17.
OP-VELP.
XVI« siècle. 0 Vignobles du seigneur. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont ^ P* Qï*
1 570. Lieu dit : « aan den wijngaert. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 90.
1756. « s* heeren wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Tirlemont, p. 90.
OPWIJCK.
Lieu dit : « weijenberg (?). » Jourdain, Dictionnaire géo-
graphique des communes belges, t. II, p. 721.
ORP.
i6o3. Lieu dit : « vigne de mares. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 277.
Lieu dit : « la vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Jodoigne, p. 277.
PIÉTRAIN.
1546. Lieu dit : « courtil al vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 236.
1548. Lieu dit : a les vignes Damas. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 235.
1 548. Lieu dit : « aux vignes deseur Herbais. » Wauters et Tar-
lier, op. cit., canton de Jodoigne, p. 236.
1677. Lieu dit : « vigne cloquier. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 236.
1802. Lieu dit : « campagne des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 235.
— 62 —
Lieu dit : « champ des vignes. » Wauters et Tarlier,
Géographie et histoire des communes belges, canton de
Jodoigne, p. 235.
Lieu dit : « sentier des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit,, canton de Jodoigne, p. 236.
REBECQ.
Lieu dit : « vignoble de l'hospice. » Wauters et Tarlier, op,
cit,, canton de Nivelles, p. i66.
ROSIÈRES SAINT-ANDRÉ.
Lieu dit : « vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Wavre, p. 40.
ROTSELAER.
1 264. Vignoble en lieu dit : « Roidebergh. » Vaderlansch Mu-
seum, t. I, p. 436.
SAINT-JOSSE-TEN-NOODE.
i56o. Lieu dit : « wijngaertberch. » Henné et Wauters, Histoire
de Bruxelles, t. III, p. 601.
Lieu dit : « wijngaerdberg. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. III, p. 32-33.
SCHAERBEEK.
Lieu dit : « wijngaert. » Wauters, Histoire des environs de
Bruxelles, t. III, p. 58.
Lieu dit : « wijngaertmolen. » Wauters, Histoire des envi-
rons de Bruxelles, t. III, p. 58.
SEMPST.
Lieu dit : « wijngaert. » Jourdain, Dictionnaire géogra-
phique des communes belges, t. Il, p. 809 et p. 1086.
— 63 —
TESTELT.
1258. Vignoble mentionné par Joigneaux, Culture de la vigne
et fabrication des vins en Belgique, p. i6.
TIRLEMONT.
146g. Vigne en lieu dit : « hors de la Veltbornporte. » Wauters
et Tarlier, Géographie et histoire des communes belges,
canton de Tirlemont, p. 14.
XV« siècle. Vigne en lieu dit : « Joden casteele. » Wauters et
Tarlier, oj>. cit. y canton de Tirlemonty p. 14.
TUBISE.
Lieu dit : « la maison de vinsart (?). » Wauters et Tarlier,
op, cit., canton de Nivelles, p. 140.
VIRGINAL.
Lieu dit : « la vigne. » Stroobant, Histoire de Virginal,
p. 443.
VISSENAEKEN.
1669. Lieu dit : « groot wijngaert veldt. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Glabbeek, p. 1 13.
WERCHTER.
1524. Vignoble mentionné dans Messager des sciences et des
arts, t. I, p. 41 3.
ZÉTRUD.
1384. Lieu dit : « de wijndelle. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 142.
1642. Vigne en lieu dit : « schepstoel. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 142.
1642. Vigne en lieu dit : « grootenberch. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tirlemont, p. 142.
1702. Lieu dit : a op die wijngaerden. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 142.
— 64 —
Lieu dit : a la vignette. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges^ canton de Tirlemont,
p. 142.
Lieu dit : « sentier des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 142.
PROVINCE DE HAINAUT.
ELLEZELLES.
1422. Lieu dit : « Bois de le vigne. » G. Kurth, Mémoire sur la
frontière linguistique, p. 216.
i5i6. Lieu dit : « Camp de le vigne. » G. Kurth, Mémoire sur
la frontière linguistique, p. 216.
ERQUELINNES.
X« siècle, a ... ubi quantum est inventum vinearum... » Gesta
abbatum laubiensium, c. 26, apud Pertz, Monumenta
Germaniœ Historica, SS., t. IV, p. 68.
HEPPIGNIES.
Lieu dit : « Trou à la vigne. » Chotin, Etudes étymolo-
giques sur le Hainaut, p. 161.
JUMET.
Lieu dit : « bois del vigne (?). » Chotin, Etudes étymolo-
giques sur le Hainaut, p. 162.
LAHESTRE.
Lieu dit : « les vignobles. » Chotin, Etudes étymologiques
sur le Hainaut, p. i63.
MONBLIART.
1608. Lieu dit : « à la vigne. » Société paléontologique et archéo-
logique de Charleroi, t. VIII, p. 586.
— 65 —
MONS.
1327. « Vignes de là maison de paix. » Compte-rendu du VI*
Congrès archéologique et historique de Belgique, p. 20 1 .
1334. a Vignes dou castiei. » Compte-rendu du VP Congrès
archéologique et historique de Belgique, p. 201 .
i36o. a Vignes de la basse court. » Compte-rendu du VI* Congrès
archéologique et historique de Belgique, p. 201.
i36o. « Vignes de M' Alemant. » Compte-rendu du VI* Congrès
archéologique et historique de Belgique, p. 201.
1404. a Vignes de l'hostel de Naste. » Recette générale du Hai-
naut, 1404-1405, ^ux archives de TEtat, à Mons.
LANDELIES.
Lieu dit : « les vignaux. » Chotin, Etudes étymologiques
sur le Hainaut, p. 164.
RANSART.
Lieu dit : « vigneron. » Jourdain, Dictionnaire géogra-
phique des communes belges, t. II, p. loio.
ROISIN.
Lieu dit : 0 le vignoble. » Chotin, Etudes étymologiques
sur le Hainaut, p. 271 .
TOURNAI.
1286. « Vignes en la paroisse Saint Brixe. » Hoverlant, Histoire
de Tournai, t. X, p. 284.
i385. « Vignes dans les nouveaux fossés de la forteresse. » Van-
denbroeck. Extraits analytiques des comptes consaux
de Tournai, i385-i422, t. I, p. 25.
WIHÉRIES.
Le nom de cette commune viendrait de vigneries, clos de
vignes (?). Chotin, Etudes étymologiques sur le Hai-
naut, p. 280.
9
— 66 —
PROVINCE DE FLANDRE ORIENTALE.
ALOST.
i5io. Lieu dit: « den wijngaert. » De Potter, Geschiedenis der
stadt Aelst, t. II, p. 344.
XVII* et XVII I« siècle. Lieu dit : « den wijngaard. » De Potter,
Geschiedenis der stadt Aelst, t. I, p. 142.
XVII« et XVIII* siècle. Lieu dit : « het wijngaardveld. n De Potter,
Geschiedenis der stadt Aelst, t. I, p. 142.
BAZEL.
1450. Lieu dit : « wijenackere. « De Potter et Broeckaert, Ges-
chiedenis der gemeente van Oost-Flanderen, arrondis-
sement Sint-Niclaos^ t. I, Bazel, p. 3.
Lieu dit : « wijnakkershoek. » De Potter et Broeckaert,
op. cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. I, Bazel, p. 3.
Lieu dit : « buis en wijagaard. n De Potter et Broeckaert,
op. cit., arrondissement Sint-Niclaas^ 1. 1, Bazel, p. 35.
DIKKELVENNE.
Lieu dit : 0 wijnhof. » De Potter et Broeckaert, op. cit.,
arrondissement Gent, t. II, Dikkelvenne, p. 11.
GAND.
81 5. Vignoble situé sous Tabbaye Saint-Pierre. Van Lokeren,
Chartes de V abbaye Saint-Pierre, p. 17.
i363. Lieu dit : a de wijngaard. » De Potter, Geschiedenis der
stadt Gent y t. I, p. 190.
1459. Lieu dit : « de wijngaertstraete. » De Potter, Geschiedenis
der stadt Gent y t. V, p. 116.
1610. Lieu dit: « de wijngaert. » De Potter, Geschiedenis der
stadt Gent, t. V, p. 95.
— 67 —
KALLOO.
Lieu dit : « wijnendale. » De Potter et Broeckaert, Ges-
chiedenis der gemeente van Oost-Flanderen, arrondis-
sèment Sint'Niclaas, t. II, Kalloo, p. 17.
KRUIBEKE.
Lieu dit : « huis ten wijngaarde. » De Potter et Broeckaert,
op. cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. II, Kruibeke,
p. 52.
LEBBEKE.
« Heerlijckheid ten wijngaarde. » De Potter et Broeckaert,
op. cit.^ arrondissement Dendermonde, Lebbeke, p. 14.
LEDEBERG.
xv« siècle. Vignobles mentionnés dans De Potter et Broeckaert,
op. cit., arrondissement Gent, t. IV, Ledeberg, p. 17.
SINT-PAUWELS (saint-paul).
Liep dit : « wijnstraet. » Jourdain, Dictionnaire géogra-
phique des communes beiges, t. II, p. 849.
0 De weinstraatbeek. » De Potter et Broeckaert, op. cit.,
arrondissement Sint-Niclaas, t. IV, Saint-Paul, p. 4.
STEENHUYSEN.
Lieu dit: « wijnhuisen (?). » Jourdain, Dictionnaire géogra-
phique des communes belges, t. II, p- 917.
RUPPELMONDE.
Lieu dit : « in den wijnakker. » De Potter et Broeckaert,
op. cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. III, Ruppel-
monde, p. 147.
Lieu dit : « wijnendalev » De Potter et Broeckaert, op. cit.,
StadtGent, t. II, p. 263.
— 68 —
SINAAI.
« De wijnveldbeekje. » De Potter et Broeckaert, Geschie-
dents der gemeente van Oost-Fianderen, arrondissement
Sint'Niclaas, t. III, Sinaai, p. lo.
a Heerlijckheid met name wijnvelde. » De Potter et Broec-
kaert, op. ciï.,arron^/.v5^men/5m/-iVM:/aâ5, t. III, Sinaai,
p. i6.
WACHTBEEKE.
1425. Lieu dit : « wijnleede. » De Potter et Broeckaert, op, cit.,
arrondissement Gent, t. VII, Wachtbeeke, p. 9.
WETTEREN.
« Goed te wijngaarde. n De Potter et Broeckaert, op, cit.,
arrondissement Cent, t. II, Wetteren, p. 107.
Lieu dit : « wijnberg. » De Potter et Broeckaert, op. cit.,
arrondissement Cent, t. II, Wetteren, p. 11.
WONDELGEM.
171 5. Lieu dit : a wijngaert. n De Potter et Broeckaert, op. cit.,
arrondissement Cent, t. VII, Wondelgem, p. 3.
PROVINCE DE FLANDRE OCCIDENTALE.
BEVEREN LEZ-ROULERS.
Lieu dit : « wijnendale. » Tarlier, Dictionnaire géogra-
phique, p. 3o.
BRUGES.
1269. Lieu dit : « vinea. » Cartulaire de V abbaye des Dunes,
p. 643.
Lieu dit : « wijngaert. » Sanderus, Flandria iliustrata,
t. H, p. i33.
— (39 —
HARINGHE.
Lieu dit : « wijngaard. » Tarlier, Dictionnaire géogra-
phique, p. 474.
HOOGHLEDE.
Lieu dit : wijnendale. n Jourdain, Dictionnaire géogra-
phique des communes belges, t. I, p. 444.
LANGEMARCQ.
Lieu dit : a wijnberg. » Tarlier, Dictionnaire géographique,
p. 414.
WEVELGHEM.
Lieu dit ancien : « wijnberg. a Coulon, Histoire de We-
velghem et de son ancienne abbaye, pp. 2 et 10.
Lieu dit : « wijnberghoek. » Coulon, Histoire de Wevel-
ghem et de son ancienne abbaye, pp. 2 et 10.
PROVINCE D'ANVERS.
ANVERS.
Xiv« siècle. Vignoble mentionné dans Messager des sciences et
des arts, t. I, p. 294.
SCHOOTEN.
Lieu dit : « wijngaard. » Jourdain, Dictionnaire géogra-
phique des communes belges, t. II, p. 1086.
Pour rendre cette partie complète, nous aurions dû faire un
relevé de l'étendue des vignobles au XIV« ou au XV« siècle et le
mettre en opposition avec celui que nous donnons en appendice ;
de la comparaison de ces deux données, nous aurions pu tirer des
conséquences fort exactes concernant la diminution de la viticul-
ture; mais, si pour 1846 et pour 1866, nous avons des chiffres
— 70 —
officiels, pour les époques reculées il est presqu'impossible d'arri-
ver à des données exactes, vu que, dans beaucoup d'actes, on ne
mentionne point l'étendue de la vigne et même cela eût-il été fait
chaque fois, il existait bien des vignobles qui ne sont point cités.
Cependant, on peut conclure d'une façon générale, que la vigne
était beaucoup plus cultivée aux XIV«, XV^^ et XVI« siècles qu'elle
ne l'est actuellement, ce qui est prouvé entr'autres par ce fait que
quantité d'endroits, dont les habitants s'adonnaient à la culture de
la vigne, ne possèdent plus de vignobles.
Le recensement agricole de 1846, publié en i85o par les soins
du ministère de l'Intérieur (1), indique que cent et soixante-six
hectares sont couverts de vignes ; d'autre part, le recensement fait
en 1866 et publié en 1871 (2), renseigne deux cents et quatre-
vingt-dix hectares de vignobles. On pourrait croire, par la simple
comparaison de ces chiffres, que la viticulture augmente en Bel-
gique ; mais il est à remarquer que ces différents recensements
tiennent compte non seulement des vignes croissant en terrain
découvert, mais aussi des vignes cultivées en serres chaudes (3).
Cette nouvelle industrie a pris, depuis quelques années, un grand
développement dans les environs de Bruxelles et fournit de raisins
succulents le marché de notre capitale. Nous ne pouvons nous
occuper de ce nouveau genre de culture de la vigne.
(i) Statistique de la Belgique. Agriculture» Recensement général
de 1846, publié par le ministère de Tlntérieur en i85o.
(2) Statistique de la Belgique, Agriculture. Recensement général
de 1866, publié par le ministère de T Intérieur en 1871. Contrairement
au système suivi dans le recensement de 1846, la superficie des vignobles
n'est plus donnée par commune, mais par canton agricole. C'est pour
ce motif, qu'en appendice, nous donnons le détail du recensement de
1846.
(3) Angleur, par exemple, aurait possédé, en 1846, un hectare et dix
ares de vignes, alors qu*à notre connaissance, cette commune n'a jamais
possédé de vignoble en terrain découvert.
— 71 —
II.
HISTOIRE DE LA CULTURE DE LA VIGNE
EN BELGIQUE.
Le tableau qui fait l'objet de la première partie de
ce travail ne mentionne la culture de la vigne qu'à
partir du ix« siècle et il est fort probable qu avant cette
époque, elle ne fut guère connue dans notre pays. Nous
n'étudierons pas ici d'une façon approfondie comment
la vigne fut importée en Belgique, renvoyant pour plus
de détails aux ouvrages spéciaux sur la matière (i).
Dans les premières années de l'ère chrétienne, le
raisin ne croissait guère dans la Gaule méridionale,
et la Gaule septentrionale, encore couverte d'épaisses
forêts, ne pouvait être propre à la culture de la vigne.
Lors de la conquête de la Belgique par Jules César, il
n'y avait, dans cette région, aucun cep de vigne ; non
seulement Varron qui servit dans son armée, l'atteste
formellement, mais César dit de plus que les Ner-
viens ne souffraient pas même l'introduction du vin
dans leur pays («). Pline l'Ancien ne connaît pas de
vignobles sur les bords du Rhin, et par conséquent,
encore moins en Belgique.
Dès l'année 625-129, dont Cicéron date son dialogue
de Republica, il existait une disposition prohibitive
applicable à toutes les provinces transalpines, et parti-
culièrement à la Gaule, où les vins italiques trouvaient
(i) Chaptal, Traité théorique et pratique de la culture de la vigne^
2 vol., 1801; Diintzer, Der Weinbau in r'ômischen Gallien und Germa-
nien (JahrbUcher des Vereins von A Uerthumsfreunden im Rheinlandef
t. II, pp. 9-32, 1843,1; Carlovitz, Versuch einer Kulturgeschichte des Wein-
baueSj 1846; Odart, Ampélographie universelle^ 1862; Knautlie, Die
Weintraube in historicher, chemicher und physiologicher Be^iehung,
1874; Ampelographiches Worterbuchy 1876; Pauly, Real- Encyclopédie
sub verbo Wein; Meyers, Konversations-Lexicon, sub verbo Wein, 1890.
(2) ce ...nuUutn aditum esse ad eos mercatoribus : nihil pati vini reli-
» quanimque rerum inferri... » Caesar, De bello gallico, lib. II, c. i5.
Ed. Roersch, p. 43.
— 72 —
de nombreux acheteurs (i) : il était défendu d y faire de
nouvelles plantations de vignes ou d*olivier (oleam et
pitem serere) (±) et cette interdiction demeura en vigueur
jusqu'au temps de Probus (3). 11 ne faut point l'entendre
dans le sens d'une prohibition absolue de la viticulture ;
car, bien avant Ausone, la Gaule avait des crûs de
toutes sortes : Marseille ne tombait pas sous le coup
de la défense (4) ; les Allobroges possédaient une vigne
indigène, vitis allobrogica, domi nobilîs nec agnos-
cenda alibi (s), et les Eduens (e), les Viennois, les Hel-
viens de la vallée du Rhône, les Sequanes du Jura (7)
ne leur cédaient point; le vin de Vienne était fort
estimé et se vendait fort cher en Gaule, et Rome même
le recherchait. Ce qu'on interdisait, c'était tout uni-
ment la création de pineae nouvelles, ainsi que la
vente et l'achat de sarments, considérés comme privi-
lèges de Vager juris Italici (s). 11 n'y a aucun rapport,
(1) Ciceron, Oratio pro Fonteio^ 9, '9'
(2) ce Nos vero justissimi homines, qui transalpinas gentes oleam et
» vitem serere non sinimus, quo pluris sint nostra oliveta nostrseque
» vineœ : quod cum facimus, prudenter facere dicimur, juste non dici-
» mur» Ciceron, De Republica, III, 9, 16.
(3) « Gallis omnibus et Hispanis ac Britannis hune permisit ut vites
» haberent, vinumque conficerent » Flavius Vopiscus, Histoire de
Probus, XVIII, 8. « Vineas Gallos et Pannonios habere permisit »
Eutrope, IX, 17. a Galliam Pannoniasque et Mœsarum colles vinetis
» replevit» Aurel. Vict., Caesar.
(4) Strabon, liv. IV, p. 179.
(3) Pline, Histoire naturelle, liv. XIV, 126; Columelle, liv. III, 2, 16.
(6) La Gaule avait des vignes avant que Probus eût fevé Tinterdic-
tion, témoin \?i gratiarum actio constantinœ augustœ tenue par Eumenius
en 3ii, où on lit du pays des Eduens : ce Ipsœ denique vineae, quas mi-
» rantur ignari, ita vetustate senuerunt, ut culturam jam pêne non
» sentiant : radiées enim vitium, quarum jam neseimus aetatem, mil-
» lies replieando congestae, altitudinem debitam serobibus exeludunt... »
Ces vignes, d âge immémorial, devaient avoir été plantées longtemps
avant Probus (mort en 282); ear si elles ne Tavaient été que de son
temps, elles n*auraient été âgées que de 29 ans.
(7) Pline, op, cit., liv. XIV, 18 et 43.
(8) Dans le passage de Columelle déjà eité, liv. III, 3, on lit : ce Et
» adhuc tamen sic computavimus, quasi nulla: sint viviradiees quae de
n pastinato eximantur, cum sola ea res (In vente des sarments) omnem
— 73 —
d'ailleurs, entre cette disposition ancienne et ledit de
Domitien qui, dans la crainte que la viticulture ne
fît tort à la production des céréales, interdit la planta-
tion de vignes nouvelles en Italie et ordonna la des-
truction de la moitié de celles qui existaient dans les
provinces (i). L'édit ne fut jamais exécuté (2}, car dès
le milieu du ii« siècle, la vigne était déjà florissante
sur les bords de la Moselle (3) ; probablement, il fallait,
pour établir un nouveau vignoble, obtenir la per-
mission de lempereur (4). Probus (276-282) rendit de
la vigueur à la viticulture en permettant à tous de
planter des vignes et de fabriquer du vin (5). Au
lye siècle, les vignobles de Paris sont mentionnés et,
à partir de cette époque, la vigne s'étendit vers le
Nord: au viii^ siècle, les bords du Rhin étaient cou-
verts de vignobles et c'est probablement dans le même
temps que la Belgique vit les premiers essais de viti-
» itnpensam terreni pretio suo liberet, si modo non provincialis sed
» Italicus ager est. »
(i) « ...ad summam quondam ubertatem vini, frumenti vero inopîam,
» existimans nimio vinearum studio negligi arva, edixit : Nequis in
^> Italia novellaret; utque in provinciis vinea succiderentur, relicta,
i> ubi plurimum, dimidia parte; nec exsequi rem perseveravit. » Sué-
tone, Domitien, c. VII. Ed. Bremus, p. 685.
(2) Suétone en attribue l'inobservation à un scrupule de l'empereur,
mais Philostrate, qui mentionne Tédit jusqu'à deux fois, en rapporte
rhonneur à Téloquence du sophiste Scopelianus, qui avait reçu mandat
des Accates d'obtenir que la mesure ne fût pas mise en vigueur. Voir
La vie privée des Romains, par J. Marquart, traduction de V. Henry,
Paris, Thorin, 1893, t. II, pp. 72-74; E. Desjardins, Géographie histo-
rique et administrative de la Gaule romaine, t. I, pp. 443-448; Th.
Mommsen, Histoire romaine, traduction de Gagnât et lontain, t. IX,
pp. i36-i39.
(3) Hettner, Zur Kultur von Germanien und Gallia belgica, dans
Westdeutsche ZeitschriftfUr Geschichte und Kunst, i883, pp. 22-23.
(4) Cette autorisation spéciale de l'empereur n'était nécessaire, sans
doute, que dans la partie septentrionale de la Gaule, la Lyonnaise,
la Belgique et le Nord de l'Aquitaine. Desjardins, Géographie de la
Gaule romaine, t. I, p. 446.
(5) Flavius Vopiscus : Histoire de Probus, c. 1 5, dans Historiée
Augustce scriptores sex, t. II, p. 222 ; voir page précédente, note 3.
10
— 74 —
culture sur son territoire : au ix<^ siècle, à Liège et à
Huy (i); au x^ à Namur, Tournai et Gand (a); au XP
à Waulsorl, à Chokier, à Vivegnis et à Berlingen; au
XI i« à Louvain ; depuis lors, jusque vers la fin du
xvi^ siècle, la viticulture ne fit que prospérer et occu-
per un espace toujours plus grand de notre pays.
Par qui la vigne fut-elle d'abord cultivée en Bel-
gique et quels en furent les premiers propagateurs ? Il
y a tout lieu de croire que ce furent les moines qui
avaient besoin, pour le Saint Sacrifice de la Messe, de
vin pur provenant de la vigne (3); le moyen le plus
sûr d'en obtenir qui ne fût pas frelaté, était de le pro-
duire par eux-mêmes ; aussi les premiers vignobles que
nous rencontrons, sont-ils la propriété d'abbayes (4). Si
nous n'avions que ces preuves de la culture de la vigne,
nous ne pourrions pas en déduire que cette industrie
(i) Historia Andaginensis monasterii, apud Martène et Durand,
Amplissitna collection t. IV, col. 921, et Pertz, Monumenta Germaniœ
Historica, SS., t. VIII, p, 571.
(2) Cf. le premier chapitre, pp. 20 et 24.
(3) La matière du sacrifice de la Messe est celle-là même qu*empIoya
Notre-Seigneur à la dernière cène, lorsqu^il institua ce divin sacrifice :
«c ce que je viens de faire, dit-il à ses apôtres, hoc facite in roeam
n commemorationem » ; or, les juifs ayant coutume de boire du vin
naturel, il n*est pas douteux que Jésus, lui aussi, en ait fait usage,
comme l'indiquent d'ailleurs ces paroles qu^il prononça immédiatement
après la consécration du calice : ic dico autem vobis, non bibam amodo
» de hoc genimine vitis, usque in diem illum cum illud bibam vobiscum
» novum in regno Patris mei. »(Matth., XXVÏ, 29). La tradition catho-
lique est unanime sur ce point et peu de textes anciens se rencontrent
où il soit dit expressément qu*on doit se servir de vin naturel ; nous
citerons les suivants : « ...nec amplius in sacrificiis offeratur, quam de
» uvis et frumentis... » Concilium Carthaginiense III, anno 397, c.
24 apud Labbe, t. II, col. 1170 e; « ...ut nullus in oblatione sacri calicis
M nisi quod ex fructu vinea speratur et hoc aqua mixtum affere presu-
» mat...» Concilium Aurelianense /F, anno 541, can. 4, Labbe, t. V,
c. 382 c ; ce ...tertium est euciiaristiae sacramentum, cujus materia est
» panis triticeus et vinum de vite... » Concilium Florentinum in decreio
Eugenii IV pro Armenis.
(4) Peut-être aussi cela tient-il à ce que nous ne possédons guère
pour ces époques reculées que des documents concernant les établisse-
ments ecclésiastiques et monastiques.
— 75 —
ait eu quelqu'importance, parce que dans ce cas, elle
aurait été monopolisée par une catégorie spéciale d'ha-
bitants qui avaient nécessairement besoin de vin pur
et cette culture n'aurait été d'aucun profit pour les
régnicoles. Il n'en était pas ainsi ; la vigne fut cul-
tivée aussi par des particuliers qui en vendaient le
produit et même par des seigneurs, comme les ducs
de Bourgogne, qui possédèrent les vignobles de Bru-
xelles, Louvain, Aerschot, Namur et Mons. Ainsi
que le démontre le tableau qui précède, la viticulture
eut une grande importance en Belgique, et cette in-
dustrie fut pour les habitants une source de revenu
de grande valeur.
La vigne fut surtout cultivée sur les bords de la
Meuse, parce qu'ils présentent, notamment entre Huy
et Liège, des coteaux bien exposés ; d'ailleurs, c'est
là qu'elle a le mieux subsisté, puisqu'aujourd'hui on
y rencontre encore quelques belles plantations de ceps
de vignes. Nous étudierons les uns après les autres les
différents vignobles qui ont existé sur les bords de ce
fleuve, puis nous examinerons ceux qui se sont trou-
vés dans les autres parties de notre pays.
La Meuse, depuis son entrée en Belgique (i) jusque
Namur, coule du Sud au Nord ; les coteaux qui la
bordent ont généralement une exposition peu favo-
rable à la propagation de la vigne. Aussi ne rencon-
trons-nous guère de vignobles qu'aux coudes du fleuve
et sur les versants septentrionaux des vallées arrosées
par les affluents. A Anseremme, au confluent de la
Lesse, il y avait des plantations dès les premières an-
nées du xiii« siècle. En i2o3, Hugues de Pierrepont,
évêque de Liège, déclare que nul n'a le droit de per-
cevoir la dîme sur la vigne que l'abbaye de Saint-
(i) Nous mentionnerons en passant les vignes qui existaient à Givet
en i3o3 et qui appartenaient au couvent de Hastière : « trecens dune
» vingne séant deseur ledite ville de Givet. » Abbaye de Hastière, charte
originale, aux archives de l'Etat, à Namur.
— 76 —
Hubert possède en cet endroit, ni sur les vignes qu'elle
pourra y planter ou y acquérir, preuve qu'à cette
époque reculée, il en existait d'autres (i). La culture
s'étendit fort probablement et se perpétua jusque bien
près de nous : c'est ce qu'attestent plusieurs lieux dits
dont les noms sont encore employés à Anseremme (2).
Nous trouvons aussi des vignobles à Waulsort au xi*^
siècle (3) et, près de Dinant, à Leffe, au xiii^ (4). Ils
ne disparurent qu'au commencement de ce siècle (5).
En face de Dinant, sur la rive gauche de la Meuse,
il y eut quelques vignobles, ce qui a fait dire à certains
écrivains que Bouvignes signifie bout des vignes !
On en signale notamment dans les communes de Pro-
fondeville (u) et de Wépion; en face, la vigne fut culti-
vée dans les trieux de Dave et sur le territoire de la
commune de Jambes. Aux environs de Namur, la
(i) Abbaye de Saint-Hubert^ charte originale, aux archives de l'Etat,
à Arlon.
(2) Cadastre.
(3) Vers to6o, Tabbé de Waulsort, Lambert augmenta la culture des
vignes et planta de ceps les coteaux les mieux exposés des environs de
Waulsort ; « ad excolendas vineas quas reperit super omnia operam
» dédit et cum his alias récentes construendo colère disposuit. » Chro-
nicon Walciodorense et L. Lahaye, Etude sur F abbaye de Waulsorty
dans le Bulletin de la Société d'art et d*histoire du diocèse de Liège,
t. V, p. 246.
(4) 1260. ce Labbé de Leffe et ly couvent ast acquis... une vingne à
n Leffe joindant le stordoir et une vingne que ly abbaye hi at et celle
» vingne desseurdite. » — 1270. Acquisition d*une rente sur « une vingne
» qui fut en Saint Able joindant la vingne cieux de Leffe. » Documents
sur la propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, fol. 16 et suiv., aux
archives de TEtat, à Namur; Siderius, Dinant et ses environs, p. 54.
(5) Non loin de Leffe, au'commencement de ce siècle, fut planté le
magnifique clos Saint- Jacques ; M. Henri, qui en était le propriétaire
et le fondateur, y dépensa de fortes sommes et malgré des soins intel-
ligents, récompensés d'abord par d'assez bonnes récoltes, il dut aban-
donner cette culture. Joignaux, Culture de la vigne et fabrication des
vins, p. 7.
(6) A Profondeville, M. Lelièvre de Stoumont a établi, en 1842, un
vignoble nu moyen de plants provenant des bords du Rhin ; la situation
étant presque la mêmejque celle du coteau de Johannisberg, il espérait
bien réussir, mais au^bout de quelques années, il dut abandonner le vi-
— 77 —
viticulture prit une grande extension : nous en trou-
vons mention à Fooz, en 1018 (i) et, à partir de cette
époque, elle ne fit que s'y accroître ; les plantations
portaient les noms de Folx, Vivier -Wairon, Haie à
Folx, la Plante, Bordeau et Buley (2). C'était là pour
ainsi dire le centre de la culture de la vigne dans le
comté de Namur.
Dans la capitale de ce pays, la culture du raisin
remonte au x« siècle : en 987, Notger, évêque de Liège,
donna au monastère de Gembloux, une vigne située à
Namur (3) ; cette vigne était encore la propriété de
cette abbaye en i555 (4). Depuis. cette donation de Not-
ger, les archives nous renseignent quantité de vigno-
bles (5); dès le milieu du XIIP siècle, les comtes de
Namur donnaient en accense diverses parties de bois
gisant en Marlagne pour y « faire vingne »; les unes
sont situées sous Saint-Georges, les autres sous les
Vieux Murs; il est également fait mention à cette
époque, de l'accense du « stordoir de Saint-Martin en
» Buley » (e). La culture de la vigne prit même une
gnoble ; il en reste à peine un hectare. Journal VEclaireury numéro de
mai 1842; note manuscrite communiquée par M. Lacour, conservateur-
adjoint des archives de TEtat, à Namur.
Je dois des remerciements à M. Léon Lahaye, conservateur des
archives de TEtat, à Namur, et à M. Lacour, conservateur-adjoint, dont
l'obligeance m'a été très précieuse au cours de mes recherches.
(i) Berlière, Documents inédits pour servir à Fhistoire ecclésiastique
de Belgique y t. I, p. 10.
(2) Borgnet. Légendes namuroises, p. 33. Le coteau de Buley, situé
près du château de Namur, était de beaucoup le plus important.
(3) Gesta Abbatum Gemblacensium apud Pertz, Monumenta Ger-
tnaniœ Historica, 55., t. VIII, p. 534.
(4) « ...des remanans Jacquemard Malgaignant, sur une vingne en
» Bulet à Namur, rente héritable appert par lettres... V pat. VIII den. »
Ahbqye de Gembloux, registre aux rentes, à Namur.
(5) Cf. les registres aux cens et rentes de l'hôpital Notre-Dame, les
comptes généraux du comté de Namur, les registres de la cour Notre-
Dame, etc., aux archives de l'Etat, à Namur.
(6) Chambre des Comptes, reg. 1002, pp. 71 et 79, aux archives géné-
rales du Royaume, à Bruxelles.
— 78 —
telle extension, que la dîme perçue par les chanoines
de la collégiale Notre-Dame leur rapportait d'ordi-
naire, à chacun, dix à douze pièces de vin par année (4).
En Buley, les comtes de Namur avaient fait planter
des vignes dès le commencement du xin« siècle (s).
En 1233, un ancien doyen de Notre-Dame, du nom
de Guillaume, reçoit en accense perpétuelle de Henri
et Marguerite, comte et comtesse de Namur, un vi-
gnoble que Baudoin Golion tenait deux et qui était
situé sous leur vignoble de Buley (3). Un registre de
1265 mentionne également que le comte de Namur
avait une vigne en Buley et qu'il jouissait du produit
de diverses autres vignes situées sans doute dans le
voisinage. C'étaient : la vigne mon segneur Valor ; la
vigne Jehan Corbiel ; la vigne dame Onedain de Fol ;
la vigne au Pouestie que dame Clémence tient; kemune
vigne que me sire Moyses tient; Grigoire vigne que
Jehan Corbiaus tient; la vigne ki fut segneur Renaut;
la vigne Jehan Jordain à le fontaine as près; la vigne
Renaut Poutriel. Le comte percevait aussi un cens sur
la vigne des enfants de dame Onedain et avait la moitié
du pressoir de dame Clémence de Gries, que celle-ci
devait faire marcher et réparer sans que le comte en
éprouvât aucun dommage (4). En 1294, Philippe le Bel
charge ses officiers de procéder à l'estimation du comté
de Namur, d'après laquelle on voit qu a cette époque,
le comte a la moitié de certaines vignes en Buley, là
où il ne met rien, moitié évaluée à 8 livres tournois;
une vigne au même endroit qu'il fait travailler à ses
frais et estimée, ceux-ci décomptés, à 42 livres tour-
nois par an ; une rente de 20 sous tournois sur deux
(i) Borgnet, Légendes namuroises, p. 34.
(2) Croonendael, Cronicque contenant Vestat ancien et moderne du
pays et conté de Namur, éd. de Limminghe, t. I, pp. 27-28,
(3) Borgnet, Cartulaire de Namur ^ charte n° 9, t. I, p. 23.
(4) Annales de la Société archéologique de Namur y t. XIV, pp. 320-
321.
- 79 —
« vinelais » (vignobles) «n Marlagne (i). En 1892, les
vignobles du comte furent donnés en accense pour
un terme de cinq ans à Thibaul Stassinoir, le vigne-
ron (i) : parmi les conditions imposées au locataire,
figurent celles de faire tous les travaux nécessaires à
la bonne culture des vignes et de les bien clore ; il
pourra prendre les bois dont il aura besoin dans les
forêts du comte ; celui-ci devra livrer chaque année
six stiers de sel pour saler le verjus, payer les ouvriers
pour presser le raisin, etc. Plus tard, les vignes de
Buley, dont la contenance était de huit bonniers ou
environ, furent mises à ferme, tantôt pour un terme
de neuf ans, tantôt pour un terme de douze ans (3).
Nous énumérerons sommairement les conditions
imposées aux locataires ; elles nous feront connaître le
système de culture de la vigne au milieu du xv«
siècle {4). Au mois de novembre, ou plus tôt si c'était
possible, les échalas devaient être tirés hors de terre,
les liens ayant été coupés auparavant afin de ne pas
gâter les ceps. Les fosses des provins de Tannée devaient
alors être nettoyées et garnies de fumier recouvert de
terre. En décembre, janvier et jusqu'à la mi-février,
on devait s'occuper à faire des provins, si la saison le
(j) Borgnet, Cartulaire de Namur, charte n® 44, t. I, pp. 129-130.
(2) En i356, les vignobles du comte étaient encore soignés à ses frais :
c< ...à Goffin du Stordoir, le vingnon mondit signeur, pour ses waiges...
» de soingner et faire soingner et waingnier les vingnes mondit singneur
» en Bulley et ailleurs entour Namur... 9 sols. » Comptes du domaine
de Namur de Vannée i356, cité par Borgnet, Cartulaire de Namur,
t. I, p. 23, note.
(3) c< ... des vins venans des vignes de Buley, contenant VIII bonniers
» ou environ, lesquelles, ensemble le tordoir et appartenances, tiennent
» à ferme Jehan du Pont, Pierard Guiau et Jehan de Montjoly, l'espace
» de IX ans...; par condicion qu^ils doivent toutes fumer et encraissier
» celles vignes oudit terme, et chacun an en ourvingnier demi bonnier
» et retenir ledit tordoir... » Comptes du domaine, 1430, fol. 39, archives
générales du Royaume, à Bruxelles.
(4) E. del Marmol, Les vignobles de Buley dans les Annales de la
Société archéologique de Namur, t. XIV, pp. 319-328.
— 80 —
permettait. A partir de cette époque, on devait tailler
les vignes et faire les provins qui n'auraient pu être
faits pendant Thiver. Le mois de mars venu, il fallait
fouiller la terre près des vignes « et ce fait, elles seront
» boutées et eschepées jusques en may. » A partir du
huit mai, on devait biner pour la seconde fois avec
une houe, et sitôt qu'on pouvait reconnaître « le bon
» du mauvais », on devait avoir soin d'ébourgeonner
et de lier les plants. Après le huit juillet, il fallait les
houer une troisième fois, les délier, les redresser, les
rogner et les effeuiller jusque après la mi-août. Outre
les provins ordinaires, le locataire devait en faire deux
cents par journal. Il devait fumer les vignes en entier
deux fois pendant son bail, et les provins chaque
année. Il jouissait du stordoir sous certaines réserves
et avait le droit de prendre les échalas dans la forêt de
Marlagne. Aux fêtes de Pâques, des ouvriers compé-
tents devaient venir visiter louvrage pour en faire
rapport au receveur général de Namur ; le produit des
vignes se partageait alors par moitié : les princes de
la maison de Bourgogne avaient coutume de se réserver
la moitié du vin récolté en Buley, livrable à la cuve,
mais ils devaient fournir les fûts nécessaires pour con-
tenir leur moitié. A cette époque, la part du souverain
variait approximativement de quinze à vingt-neuf
queues, mais il y avait aussi de mauvaises années : en
1447, les vignes furent gelées et des raisins cueillis, on
fît du verjus. Au XVP siècle, le vignoble de Buley
s'appela le Terne-le-Comte (i).
A partir de la fin du xvip siècle, la viticulture, sur
ces coteaux environnant Namur, commence à dimi-
nuer : en 1670, Cornélis Bard et Simon Saintrain
(i) « Des amendes provenantes du mesiir des vignerons travaillants
» au labeur des vignobles du Terne le Comte appartenant à Sa Majesté
» pour Tannée finie le 3o juin 167 1 ; il n*en est rien escheu pour amende
» pour avoir ledit labeur bien et duement achevé comme par certificat
» de Simon Saintraint, maitre vigneron sermenté ... Néant. » Compte
général du domaine^ 1 660-1661, archives de TEtat, à Namur.
— 81 —
demandent au procureur général de reprendre à ferme
un vignoble abandonné contre les fortifications (i) ;
en 1673, le 27 février, le gouverneur général ordonna
dabattre les vignes qui étaient proches du château
ei d'aplanir les monceaux que les vignerons y avaient
faits, parce que les ingénieurs du roi avaient trouvé
que ces vignes étaient préjudiciables à la défense de
ce château (citadelle de Namur) {«) ; en 1677, un
locataire de vignobles abandonna sa culture (3). Des
signes évidents de décadence de la viticulture se mon-
trent partout (4) ; on la voit diminuer d'étendue et
d'importance et les revenus devenir de plus en plus
minimes. En 1707, la recette des rentes dues au sou-
verain sur les vignobles de Buley était de trois cent
quatre-vingt-dix pots de vins; en 1742 et 1743, elle
est encore de trois cent quatre-vingt-onze pots, le pot
évalué à 3 sols, mais en 1761, il n'est plus question
que d'une recette de cent pots. Ces recettes sont encore
mentionnées jusque vers la fin du XVIIP siècle, en
(i) L. Lahaye et de Radiguès, Inventaire analytique des pièces et
dossiers contenus dans la correspondance du Conseil provincial et du
procureur général de Namur ^ P* 44»
(2) Chambre des Comptes^ reg. n^ 3432, p. 239, aux archives géné-
rales du Royaume, cité par E. del Marmol.
(3) I.. Lahaye et de Radiguès, op, cit., p. 54.
(4] « ... de Gilson Colin Guaritte, lequel souloit rendre pour la vigne
» de Saint- Lupsin en la Plante-lez- Namur, un muid, rien ne s'en reçoit
» à raison que dez Tan 1578, icelle vigne est abandonnée quoique le
n chairier précédent Ta passée au plus offrant de temps en temps, ayant
» exhibé un acte de la cour du Feix au compte de i636 par ou appert
» icelle vigne pouvoir contenir deux bonniers joignant d aval a la
» vignoble dite mignotte, et icelle vigne ayant été exposée en ferme
» le i3 juillet i683, est demeurée à S. M. faute de hausseurs. Depuis ce
» compteur a reparé un morceau de vigne proche de la muraille du
» Château à la Plante, qu'il a cru être la présente vigne et est demeurée
» à Nicolas Huskin pour le prix de 20 sols par an pour un terme de
» 6 ans. » — «... de Jean Vivier pour la vigne dite du San del Brouffe
» en la Plante de laquelle souloit rendre deux muids quatre stiers.
» Icelle est abandonnée et saisie par le chairier précédent, le 20 no-
» vembre i636... et les héritages sont abandonnés... » Compte de la
recette de Namur, 1725- 1726, aux archives de l'Etat, à Namur.
11
— 82 —
s amoindrissant petit à petit ; et sans doute, au com-
mencement du xix® siècle, les vignes étaient presque
toutes disparues, puisqu'aiors il n'existait plus, pour
toute la province, que trois hectares de vignobles (i).
En face du château de Namur, sur la rive opposée
de la Sambre, à Herbatte, il y eut des vignobles («) ;
les bords de la Sambre virent quelques plantations de
vignes, notamment à Salzinnes-les-Moulins (dépen-
dance de Namur), à Golzinnes (3), à Malonne (4) et à
(i) Statistique du département de Sambre -et- Meuse, an X.
(2) 1429. « de Frankart de Jodoingne et de Colin son frère qui doient
» l'un por le bos et vingnes qu'ils ont a deseur de Herbatte et délie
n coulture espiaulte... 11 muisdemi.» Chambre des comptes, comptes
des chairies ou recettes particulières du pays de Namur, 1 429-1430, reg.
io,5oo, aux archives générales du Royaume, à Bruxelles. — 1583. « ... de
» maistre Gabriel de Plumecoen pour ses vignes deseur Herbatte...
» m muids 4 stiers. » Compte de la recette de Namur, i583-i584,
» aux archives de l'Etat, à Namur. — i583. «... demi bonnier de vigne
» au deseur du rieu de Herbatte. » Ibidem.
(3) i356. « Item recheu par le cerier dou remanans Pieret de Wierde
» pour le cens de se vingne four les murs de la ville de Golzinne, par an,
» X obolzvj deniers. » Comptes du domaine de l'an i356, fol. iir, aux
archives de l'Etat, à Namur. — 1429. « ... de Jehan Stevennot pour le
» vingne qui fut Johan dou Chaisne dont on solloit rendre avaine x
» stiers, racensée audit Johan Stevennot pour ung siiete de vj ans en
» argent xxxiiij h. » Chambre des comptes. Recettes particulières au
pays de Namur, Golzinnes, aux archives générales du Royaume, à Bru-
xelles. — 1571. « Et quand de la vigne qui fut Jehan du Chesne, la place
» ou elle souloit estre est vague et en ruyne il y a grand temps : pour
» ce icy.,. Néant. » Compte de la recette de Fleurus, Golpnne et Wal-
court, 1571-1572, aux archives de l'Etat, à Namur. — 1607. « Et quand
» de la vigne qui fut Jehan du Chesne gisant hors des murs dudit GoUe-
» zinnes dont on soulloit rendre xxx heaulmes, la place ou souUoit estre
» ladite vigne est en ruyne et il y a grand temps; neantmoins le receveur
» l'at passé au plus offrant, et est demeurée à L. L. Altezes pour un
» patar par an : pour ce icy comme aux comptes précédents... Néant. »
Comptes du domaine, 1607-1608, aux archives de l'Etat, à Namur.
(4) «... Mémoire qu'avons une lettre dattée de l'an i339 faisante men-
» tion que feu iMichel de la Fontaine at voulu disposer de la place qu'a
» presens appelons la Vigne, ayant desseing d'y planter une vingne.
» Pourquoy la commune se mest en opposition clamante droict de pas-
» turaige et en fut venu à ung accord tel que parmy reconnaissant ladite
» commune de demi muid d'espeaute rente annuelle, il en disposeroit
» pour luy seul à l'exclusion d'icelle commune. A quel temps mourut
— 83 —
Moustîer-sur-Sambre ; de même dans TEntre-Sambre
et Meuse, à Castillon, à Clermont, à Floreffe (i), à
Biesme, etc.
Après avoir reçu à gauche la Sambre, la Meuse se
dirige vers TEst et présente ainsi des coteaux bien ex-
posés au soleil du Midi; de Namur à Bas-Oha, la
vigne ne fut guère cultivée, il y eut cependant des
vignobles à Marche-les-Dames, à Seilles et à Andenne («).
A partir de Bas-Oha, la vigne couvrait autrefois
toute la rive gauche de la Meuse jusqu'en aval de
Liège ; nous passerons en revue ces différents co-
teaux (3).
» ledit abbé et son desseing rompu; la commune remuant la même diffi-
M culte qu*appaisat messire Godefroid de Fenal fait abbé (1394 à 1403)
» faisant la reconnaissance de dessus qu*il effectuât sur tous les biens
» du monastère.» — 1625, 3o juin. L'abbé de Malonne met en arrentement
« une maison et héritage nommé la Vigne... » Abbaye de Malonne^
Registre aux titres^ n®42o3, fol. 62 v®; aux archives de TEtat, à Namur.
(1) L'abbaye de Floreffe avait à Floreffe, au lieu dit Robersart,
un vignoble. Quand Tabbé Gilles Henin abdiqua (i5i6), les religieux
lui donnèrent divers avantages : il devait recevoir entr'autres, chaque
année, dix pièces du meilleur vin de Robersart. Barbier, Histoire de
Floreffe j t. I, p. 258.
En 1787, l'abbaye de Floreffe possédait, près du monastère, un vi-
gnoble d*un bonnier et demi et septante et une verges d'étendue.
Barbier, Histoire de F abbaye de Floreffe ^ t. II, p. 36 1. Dans les
dépendances de l'abbaye, le vieux pressoir existe encore.
(2) Abbaye du Grand Préy Cartulaire, t. I, p. 118, cf. le tableau du
premier chapitre et la carte.
(3) Les documents que nous avons recueillis dans les archives des
cours de justice situées sur les bords de la Meuse sont innombrables ;
on ne peut guère parcourir les registres de ces cours sans rencontrer,
à peu près à chaque page, des actes mentionnant des vignobles. Nous
serons obligé d'être aussi bref que possible pour ne pas rendre cet
exposé trop énumératif; ces vignobles étant presque tous la propriété
de particuliers ne sont cités que lorsqu'il y avait vente, transport,
location, etc. ; rarement les actes nous donnent des renseignements
sur l'état de la culture et il nous est impossible d'en faire un historique,
tout au plus peut-on avec beaucoup de peine, les retrouver mentionnés
dans les registres postérieurs, la contenance, les joignants et les abou-
tissants ayant souvent changé; nous ne ferons que les mentionner,
renvoyant à notre premier chapitre pour l'indication des lieux dits
où la vigne a été cultivée.
— 84 -
Dès le xiv« siècle, et fort probablement déjà plus
tôt, la vigne était cultivée à Ben-Ahin [i) ; les actes de
la cour de justice de Beaufort mentionnent quantité de
vignes (2) et des pressoirs à vin ; ces vignobles ont con-
tinué à exister (3) et aujourd'hui ils s étendent encore de
la gare de Huy (Sud) à l'église Saint-Léonard, des
deux côtés de la route. Un peu en amont, mais sur
la rive gauche, se trouvaient les vignobles de Javaz
qui produisaient le meilleur vin de la contrée ; en 1688,
ces vignes avaient une étendue de deux bonniers et
demi, divisés en cinq parts ; elles produisaient à cette
époque, quinze aimes et demi devin; en 1689, dix-huit
aimes et trente-sept pots; Tannée suivante, huit aimes
et en 1691, huit aimes et cent cinquante-six pots, dont
le seigneur avait la moitié pour sa part (4). Actuelle-
ment, en cet endroit, il y a cinq hectares de vignes
plantées au delà de la gare de Bas-Oha, le long du
chemin de fer du Nord-Belge, sur une longueur de
deux kilomètres.
Plus en aval, nous rencontrons les coteaux de
Statte, qui portent actuellement les noms de Bonne-
Vallée, Plume-Coq et Erbonne, puis au delà de la
courbe que forme la Meuse devant la ville de Huy,
les Beaux- Rosiers, les Charlets et la côte des Malades.
Comme nous l'avons dit, la viticulture date dans ces
endroits du ix« siècle; en i25i, Henri, élu de Liège,
donna en rendage perpétuel à la maison des lépreux de
Huy, un vignoble, moyennant une redevance annuelle
(i) i357, 10 avril, report devant la cour de Beaufort de « le chin-
» quieme part délie vingne... séante deseur le chasteal d*Ahins » Cour
de Beaufort, acte sur parchemin.
(2) 1472, 2 août, reconnaissance d'une rente de « 4 stiers sur une
» maison... stordeur a vins... situés empres délie église d'Ahins et
» encore une aultre vingne, cortil et jardin, contenante ung bonnier et
» demy. » Cour de Beaufort, acte sur parchemin.
(3) « Diexième compte des exposés faits par Lambert de Was si que
» recepveur du seigneur comte d'Arberg dans la recepte d'Ahin, fin du
» XVII* siècle. » Cour de Beaufort, pièces sur papier.
(4) Pièce intitulée : Les vignobles de Jayaj.
— 85 —
de vingt-cinq aimes du vin croissant en ladite vigne {i);
l'importance de la rente prouve suffisamment que le
vignoble dont il s'agit était d'assez grande étendue.
Dans son Histoire deHuy, Mélart nous dit qu'au xiiP
siècle, les environs de Huy étaient couverts de vi-
gnobles et que sous l'évêque Jean d'Eps (vers 1289), « il
» se fit une telle mortalité» en cette ville, que les mai-
sons étaient désertes et délaissées par les habitants ; il
ne restait pas assez de gens pour faire la cueillette et la
vendange des vignobles qui vinrent si tôt à maturité
qu'à la Saint-Barthélémy, on buvait du vin nouveau
avec une très copieuse vinée (s). Au xviP siècle encore,
les environs de la ville étaient tout couverts de vignes
qui faisaient le principal revenu des bourgeois de Huy,
de telle manière que leur vie et leur fortune dépen-
daient de l'abondance et du rapport de ces vignobles (3).
En 1812, il n'en est plus ainsi, car, parlant des plan-
tations de ceps de vignes de Huy, un document de
cette époque dit : « La culture des vignobles de cette
» commune est ingrate; elle dédommage si peu les
» vignerons, que ceux-ci forment la classe la plus
» laborieuse et en même temps la plus malheureuse
» des cultivateurs. Rarement, on peut dire jamais, une
» récolte complète est le prix de leurs sueurs et cela se
» comprend quand on considère que les montagnes
» seules sont plantées de vignobles, que tous les ans,
» pour ainsi dire, les intempéries les désolent (4). »
Depuis le xvii« siècle, la viticulture est allée en dimi-
nuant; aujourd'hui, il existe encore des vignobles de
l'ancienne église de Statte vers Huy en longeant la
(i) i25i, 28 avril : «... vineam nostram juxta leprosos siiam... contu-
» litnus sub tali forma quod ipsi viginti quoque amas de vino in dicta
» vinea proveniente perpetuo sol vent annuatim... » Bormans et School-
meesters, Cariulaire de V église Saint- Lambert ^ t. II, p. 10.
(2) Mélart, Histoire de Huy ^ p. 162. Il est peu probable qu'on ait
jamais pu vendanger sitôt (16-18 août) en Belgique.
(3) Ibidem, p. 10.
(4) Dubois, Huy sous la république et V empire, p. 181.
— 86 —
chaussée de Statte, puis l'ancienne chaussée jusqu'à la
route de Waremme et des deux côtés de cette route
jusqu'au thier des Malades, enfin au Rô, près du cime-
tière de Huy.
En aval de Huy, commencent les vignobles d'Amp-
sin, d'Amay et d'Ombret; dès le xiv« siècle, nous
trouvons des vignes en ces communes et même dans
la dernière un pressoir {i). Cette culture a subsisté jus-
qu'à nos jours, mais ces coteaux ne produisent que ce
qu'on appelle en terme de vigneron, les ordinaires et
les petits vins ; ils s'étendent de l'église d'Ampsin, jus-
qu'à l'arrêt du tram à Flône.
Quittons un instant la Meuse pour nous engager
en Hesbaye : là aussi nous trouverons des vignobles à
Pousset, Bovenistier, Braives, Fallais. Ce dernier exis-
tait déjà en 1470 et était situé sur une petite côte der-
rière Téglise (2). Dans les différents comptes du xv^ et
du xvi« siècle de la seigneurie de Fallais, il est fait
mention à diverses reprises de ce vignoble (3). Il conte-
nait en i562, six journaux (4) et le vin qui y croissait
était vendu « poet à poet » par le tavernier du châ-
teau (5). En i5i6, le vigneron qui devait soigner le
vignoble ne s'acquitta pas de son travail avec tout le
soin nécessaire, et à la demande du seigneur, les gou-
verneurs et valet du métier des vignerons de Huy
vinrent visiter la vigne et condamnèrent le vigneron à
2 florins d'amende (e). Lorsque la seigneurie de Fallais
(i) Cartulaire de Flône^ publié dans les Analectes pour servir
à Vhistoire ecclésiastique de Belgique, t. XXIV, p. 427 et 454.
(2) E. Poswick, Le comté de Fallais, p. 140; Bulletin de V Institut
archéologique liégeois, t. XIX ; Registre aux cens et rentes de Fallais,
1470, archives de TEtat, à Liège.
(3) Comptes de la seigneurie de Fallais, aux archives de TEtat, à
Liège.
(4) « Item, ont lesdits seigneurs au dit lieu ung vignoble gissant derrier
» Teglise illecq, ... contenant environ VI journaulx. » Cour féodale de
Brabant, reg. 3i, fol. 222, cité par E. Poswick, op, cit,, p. i83.
(5) Comptes de la seigneurie de Fallais, i5i5.
(6) <c Item rechupt en amende le jeudi XI jor de jullet, terme de che
— 87 —
fut séquestrée en i582 par le gouvernement, le vignoble
fut mis en location pour trois ans : Henry le vigneron
en devint locataire, moyennant une redevance d'une
demi aime de vin, contenant quarante pots, valant 4
livres 10 sous (\) ; un siècle plus tard, le vignoble n'exis-
tait plus, du moins, il n'est plus renseigné dans les
comptes de la seigneurie (2). Non loin de Fallais, à
Fumai, entre le château et la Méhaigne, s'étendait à la
fin du XVP siècle, un beau vignoble de plus de douze
verges d'étendue; il n'existait pas encore en i583 (3),
semble-t-il, mais, trois années plus tard, en i586, il
était constitué (4); peu de temps après, nous le trouvons
entouré d'une muraille dont certaines parties existent
encore aujourd'hui et, au-dessus du vignoble, était bâti
un pressoir à vin (s). Vignobles et pressoir ont disparu
depuis le commencement de ce siècle.
Si nous revenons vers la Meuse et si nous allons
dans le Condroz, nous rencontrerons quelques vi-
gnobles, notamment à Marchin(i6o5), à Hamois (1220),
à Flostoy, à Verlée, à Ohey (e).
n présent compte a Hellot le vingnon por et a cause que ledit Hellot
» navoit point fait ne laboreyt le vingne de nostre singneur comme y
» devoit, laquelle vingne a esteit visiteit adit jours par les governeurs et
n varlet sermenteis du mestier des vingnons de Huy a la requeste de
» messire Charles pour et en nom de mondit seigneur, lesqueis ont jugiet
» et condampneit ledit Hellot a touz despens desdis hommes visitateur et
» pour lamende de mondit seigneur que appert a registre des esquevins
» de la court de Fallais, por quoy ichi... ij florins. » Ibidem, i5i6.
(i) Cour des comptes, reg. 19,200, fol. 17, aux archives du Royaume.
(2) Comptes de la seigneurie de Fallais, 1682 et 1686.
(3) Registre des rentes appartenantes au vesty et curé de Fumale,
I S83, au presbytère de Fumai.
(4I i586, 19 juillet : « Commémoration de Henry de Fumale et da-
» moisel Jehenne son espeuze por lequele le curé at xij setiers de spelte
» contrepanné sur la vingne de Jehan de Fumale que soloit estre la
» maison et porprise de sir Pier Chairion, jadis curé de Fumale. »
Calendrier de i586, au presbytère de Fumai.
(5) Vue du château de Fumai faite au xvii*' siècle, archives de M. le
baron du P'ontbaré, au château de Fumai.
(6) Voir le tableau de la première partie de ce travail et la carte ci-
devant.
— 88 —
Les coteaux de la rive gauche de la Meuse, de
Flône, la Mallieue, Engis, les Awirs, Chokier et les
deux Flémalle (i) ont été couverts de vignes appar-
tenant en grande partie soit à l'abbaye de Flône, soit à
celle du Val-Saint-Lambert, qui dès le xiv« siècle en
possédait aussi à Ramet (rive droite) sur le versant
septentrional de la vallée qui conduit vers Neuville-en-
Condroz (2). A Chokier, la vigne date au moins du XP
siècle, car en 1086, Henri de Verdun échange au
nom de l'abbaye de Saint-Jacques, un bois qu'elle pos-
sédait près de Flémalle, contre une terre située à
Chokier, couverte de taillis et propre à la culture de la
vigne (3}. En 1346, les habitants d'Yvoz protestent contre
l'abbé du Val-Saint-Lambert qui avait donné, pour en
faire vigne, des bois et des terres sur lesquels ils avaient
droit de pâturage (4). A la fin du xv® siècle, la viti-
culture commençait déjà à péricliter dans ces endroits,
car en 1492, la cour de Flémalle, faisant la visite d'un
vignoble, déclarait que celui-ci était en fort mauvais
état et que depuis près de sept ans, on ne l'avait plus
guère soigné (5) ; l'année suivante, on vit des vignobles
disparaître (e) ; cependant, quelques-uns, les mieux ex-
posés, subsistèrent jusqu'au commencement de ce siècle.
Jemeppe, Mons et Hollogne-aux-Pierres virent
(1) Registres aux Œuvres^ cours de justice d'Amay, des Awirs, de
Chokier et des deux Flémalle; voir le premier chapitre.
(2) Abbaye du Val-Saint-Lambert^ Stock, registre n° 134, revenus
des vignes de Tabbaye ; Stock, 1 196-1700, fol. 94 v®.
(3) 1086 : ce ... erat enim de prepositura Sancti Pétri eorum possession!
» nomine Calcharie terra quedam plena his que raspalia vulgus vocat ;
» hec vineis apta videbatur... » Abbaye de Saint- Jacques, charte ori-
ginale.
(4) 1346 : « ... ke li abbeit avoit doneit terres et bois a aucunes gens
7> pour enz faire vingnes, jardins et autres profits... » Abbaye du Val-
Saint-Lambert, charte n® 528.
(5) Cour de Flémalle-Haute, Œuvres, 1 492-1501.
(6) 1492, i5 mai : « ... une pieche de terre qui ja fut vingne gissant en
j) Hayon,.. » Cour de Flémalle-Haute, Œuvres, 1492*1501, fol. i; cf.,
Cour de Flémalle-Grande, Œuvres, 1487-1505, fol. 46 v**.
— 89 —
aussi des vignobles croître sur leur territoire ; dès le
XIV® siècle, la vigne en occupait une grande étendue et
il en fut de même à Tilleur où, en i36i, « madame
» Daffey » à elle seule, possédait un bonnier et quinze
journaux et demi de vignes (i). L'abbaye de Saint-Lau-
rent avait là des propriétés vinicoles et, en iSgS, les
habitants de Tilleur empêchèrent les envoyés de lab-
baye de transporter les tonneaux de vin à la Meuse
pour les charger sur des barques («). Le vignoble de
Morealster, situé près de celui de la « chivre doir »,
était considérable : il contenait trois bonniers (3). Les
plantations de Tilleur ont existé jusqu'à nos jours,
mais en diminuant peu à peu d'importance; ce qui en
reste est connu sous le nom de coteau de Heid.
Les vignobles se continuaient vers Liège par ceux
de Sclessin (dépendance d'Ougrée) (4) ; à la fin du Xl«
siècle existait déjà là un vignoble qui appartenait aux
chanoines de la collégiale Saint-Denis : Folmar, abbé
de Stavelot, les exempta, en 1 104, du service qu'ils lui
devaient de ce chef (5). C'était à Sclessin que se trou-
vait le vignoble de la « chieffz dor » ou « chivre
» doir » qui jouissait d'une certaine réputation par la
qualité de son cru ; il était la propriété duprince-évêque
de Liège. En i56i, le peintre Lombard était concierge
de t< Monseigneur le Prince, de la maison, pourpris et
» vignobles de chieffz d'or » ; en 1584, ce vignoble fut
loué à Toussaint des Vignes pour neuf ans, moyen-
nant une redevance de 60 florins brabançons, plus
la moitié de la récolte éventuelle ; de plus. Son Altesse
pouvait acheter l'autre moitié au prix courant et à
dire d'expert ; la cueillette du raisin ne pouvait se faire
(i) Cour de Tilleur, Œuvres, i36i-i5i5, fol. i -3. Voir ci-devant, p. 33.
(2) Abbaye de Saint Laurent, Cartulaire, lib. .1, fol. lyS, au Sémi-
naire épiscopal de Liège.
(3) Collégiale Saint-Martin, chartes n°* 496 et 328.
(4) Cour (TOugnée et Sclessin, Œuvres,
(5) Martène et Durand, Amplissima collectio, t. II, p. 81.
— 90 —
qu'après avoir averti la Cour des comptes qui avait le
droit de déléguer quelqu'un pour y assister (<). Les
vignobles de Sclessin ont continué d'exister à travers
les siècles (2) et de nos jours, ils sont connus sous le
nom de Tschiff d or et de Bordeau, mais sans avoir ni
rétendue, ni l'importance d'autrefois. Il y avait aussi
des vignes à l'endroit appelé aujourd'hui Bourgogne,
sous la rue de ce nom, mais elles ont complètement
disparu (3); non loin de là, l'abbaye du Val-Benoît
possédait au xiv® siècle, un vignoble situé près de la
vigne dite de Beau mont (4).
La Meuse, que nous avons suivie jusqu'ici, forme
un coude autour de la montagne de Cointe, puis arrose
la ville de Liège ; mais avant de nous occuper" des
vignobles qui couvraient les collines de la rive gauche,
passons le fleuve et TOurthe pour faire rapide con-
naissance avec les coteaux de Grivegnée.
La montagne de Robermont, sur laquelle est assise
la Chartreuse, présente, vers le Sud, une pente qui
aujourd'hui est couverte de terres labourées, de prai-
ries et d'habitations ; là s'étendaient, au xiv« et surtout
au XV® siècle, des vignobles couvrant tout le coteau
et allant vers le Sud-Est jusqu'au-dessus de Chênée.
La collégiale Saint-Denis y possédait des vignes dès
i322 (5j ; à la fin du xv« siècle, les vignobles commen-
cèrent à diminuer (e), cependant le XVF siècle en vit
(i) Bulletin des Commissions royales (fart et d'archéologie, 1892,
p. 386.
(2) Voy. Registres aux œuvres de la cour de justice d'Ougnée et
Sclessin, dont le dernier (1757-1796) mentionne encore quantité de vigno-
bles et des pressoirs à vin, et Je premier chapitre, p. 3o.
(3) Gobert, Les rues de Liège, sub verbo Bourgogne,
{4) Abbaye du Val-Benoît, Stock, 2" partie, fol. 34 v®.
(5) Collégiale Saint-Denis, Spécification des biens, reg. n* 32i 9, fol. 40.
(6) 1495, i5 octobre : « ...une pieche de terre qui solloit estre vingne
» gissant entre ses bayes en lieu condist le Kad, entre Chaynée et Gri-
» vengnée... » Cour de Jupille, Œuvres, 1492-1498, fol. i58 v<*; cf. les
registres suivants.
— 91 —
encore (4) et ce ne fut qu'au xvii« siècle que la culture
de la vigne fut complètement délaissée en cet endroit,
dont l'exposition, d'ailleurs, était peu favorable.
Reprenons la rive gauche où nous Tavons laissée :
nous trouvons d'abord les vignes de Fragnée, men-
tionnées dès 1897 (2); elles furent peu importantes et
disparurent bientôt. Non loin de là, se trouvaient les
vignobles du Laveu et de Saint-Gilles, près desquels
existaient des pressoirs à vin, notamment celui de
l'abbaye de Saint-Gilles (3) ; viennent ensuite les vi-
gnobles de Saint-Laurent, qui existaient déjà au com-
mencement du xi« siècle et qui furent agrandis en io36
par Tabbé Etienne (4) ; il y avait même des vignes en
i335 sous Saint-Martin, à la Sauvenière (5). Ces vi-
gnobles s'agrandirent considérablement et au xv^ siècle,
tout le coteau était couvert de plantations de ceps de
vignes (e); celles de Saint-Laurent subsistèrent les der-
nières et il est encore, sous l'ancienne abbaye, un
endroit qui, de nos jours, s'appelle la vigne (7).
Derrière le Mont-Saint-Martin, se trouve la vallée
de la Légia, dont le versant septentrional, pendant
longtemps inhabité, fut couvert de vignobles, notam-
(i) ce Un journal et 1/2 de vigne et 7 verges petites joindant desoulz
» le vigne Weri de Chaînée...; ...une vigne qui tient Striennelet... ;
» ... une vigne qui tient Woutoul... ; ... une vigne qui tient Motthelen
» de Corbesier de Pont... ; une vigne qui joint à Herbier de Preit... »
(Fin du xvi* siècle). Lefort, Manuscrits généalogiques, 2* partie, t. VI,
p. 65, voir le premier chapitre, pp. 11 et 17.
(2) Collégiale Saint-Martin, charte originale n° 3i6.
(3) Bulletin de V Institut archéologique liégeois, t. XII, p. 32 1 .
{4) « ... dominus abbas Stephanus... vineas plantavit, novalia exco-
» luit... » Rupert, Chronique de Saint- Laurent, apud Pertz, Mowi/mewto
Germanice Historica, t. VIII, p. 274-275.
(5) « ... domus ipsius magistri Franconis sita in Sabuleto subtus
» vineatn ipsius, ante domum quondam Henrici Boduart, murus, terra,
» vinea et quidquid acquisivit et asdificavit in domo in qua moratur et
D vinea supra et infra sit hereditas dicte ecclesie Sancti Martini... »
Collégiale Saint-Martin, charte originale n° 202.
(6) Rapport des visites de vignes, passim.
(7) Cadastre; voir le premier chapitre, pp. 26 et 27.
— 92 —
ment à Hocheporte, montagne Sainte- Walburge, Volière
et Pierreuse. Dans cette partie de la cité, la vigne date
au moins du xiii^ siècle (i) et au xv^, on y voyait mûrir
de beaux raisins en grande quantité : la montagne était
un vaste vignoble ; mais à la fin du xvi^ siècle, l'agran-
dissement de la ville de ce côté fit détruire ces vignes
qui se prolongeaient auparavant sur le coteau que
couronne la Citadelle, c'est-à-dire au-dessus de la rue
Hors-Château actuelle.
A la fin du xi® siècle, cette montagne était déjà
plantée de vignes; en effet, en 1078, Henri de Verdun
apprenant que la collégiale Saint-Barthélémy manquait
de vin alors qu'il en avait de trop, donna à cette église
les dîmes des vignobles situés entre la route qui monte
à Sainte -Walburge et l'endroit appelé Hoyoulx, à
Herstal (2). Là aussi, se trouvait le vignoble du chapitre
Saint-Lambert; en ii85, ce chapitre eut des difficultés
avec les fermiers cultivant les vignes dont il était pro-
priétaire et qui se divisaient en deux espèces : les unes
situées sur la montagne et que les colons devaient
cultiver sans rien toucher des revenus, les autres s'éten-
dant dans la vallée et dont le produit appartenait aux
colons ; ceux-ci, par esprit de lucre, soignaient spécia-
lement ces dernières et laissaient péricliter les premières
(i) 1235 : Daris, Notices sur les églises du diocèse de Liége^ t. VI,
p. i85 ; 1239 : Collégiale Saint- Martin, charte originale n° 43.
{2) 1078 : « ... cum vero ecclesiam illam (S** Bartholomei) solam vino
» carere intellexissem, et ego plurimum abundarem, obtento consensu
» clericorum et laicorum, dedi décimas vinearum a via que ascendit ad
» sanctam Walburgem usque prope Hoyolum, quas ego... collegi et
» circa Rodulfi fossam quam etiam tradidi ecclesie ut in ea fièrent
» vinee. Quedam cortilia monti contigua, ablaiis oleribus, fcci vineis
» conseri et fratribus décimas dari... » Collégiale Saint-Barthélémy,
Cartulaire, au Séminaire épiscopal de Liège; Daris, Notices, t. VI,
p. i83. Il est encore fait mention de cette dîme en i 790; les vignerons
de Vivegnis et de Morinval refusèrent de la payer aux collecteurs du
chapitre Saint- Barthélémy; malgré leur bon droit, ces derniers furent
expulsés des vignobles à coups de bâtons. Collégiale Saint-Barthélémy,
Stock, 1788- 1794, fol. 3o v°.
— 93 -
à tel point que les chanoines ne recevaient presque pas
de vin, mais beaucoup de choux ; de là, discussion,
puis finalement accord par lequel il fut décidé que la
récolte des vignobles serait partagée par moitié entre
les propriétaires et les cultivateurs (i) ; près de ces
vignes se trouvait le pressoir du chapitre loué à Ger-
berge. Aux xiv« et xv^ siècles, ce n étaient, sous la
Citadelle, que vignobles appartenant à ditférentes cor-
porations religieuses et à des particuliers («). Ces plan-
tations ont existé sous tout l'ancien régime; à la fin du
xvni« siècle, il y en avait encore (3) et les derniers
vestiges n'en ont disparu que depuis une quarantaine
d'années.
Plus loin, mais touchant aux vignobles de Hors-
Château, s'étend le coteau de Vivegnis; c'est là, pour
ainsi dire, le berceau de la viticulture au pays de
Liège : dès 83o, nous y trouvons des vignes, et depuis
lors, on n'a cessé d'y cueillir du raisin. L'abbaye de
Saint-Hubert (83o) (4), le chapitre Saint -Lambert
(1182) (5), l'abbaye de Gembloux (121 3) (ô), celle de Saint-
(i) Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de Féglise Saint-Lam-
bert y t. I, p. 104. Nous donnons en appendice (n** i) un relevé des vignes
de cette église fait en i353 et les conditions dans lesquelles devaient se
faire la vendange et la fabrication du vin.
(2) Voy. Cathédrale Saint- Lambert, chartes n°* 801 et 81 3 ; Collé-
giale Saint-Denis, reg. n® 2568 ; Collégiale Saint-Martin, chartes
n<>« 420 et 787 ; Collégiale Saint-Pierre, Registre aux cens et rentes,
XV* siècle; Collégiale Saint-Barthélémy, Registre aux cens et rentes;
Echevins de Liège, Registres aux œuvres; Rapports des visites de vignes,
(3) Gobert, Les rues de Liège, sub verbo Hors-Château,
(4) M ... et vineam unam cum manso ad se pertinenti in territorio
» Leodiensi nuncupato Vingitis, cum omnibus appenditiis suis... » Chro-
nique de Saint-Hubert, apud Pertz, Monumenta Germaniœ Historica,
t. vin, p. 571.
(5) Bormans et Schoolmeesters, 0/7. cit., t. I, p. 99 ; Cathédrale
Saint-Lambert, charte originale n° 346 ; 1227 : « conditiones inter capi-
»> tulum leodiense et Catherinam de Cambiis de vineis quas tenet ab
n ecclesia tam in Leodio quam in suburbiis. »
(6) «... et vineam apud Viniacum... » Miraeus et Foppens, Opéra
diplomatica, i, IV, p. 32.
— 94 —
Jacques {1271) (4). la collégiale Saint- Barthélémy (i3io)(2),
possédaient sur ce coteau quelques vignobles ; le reste
était la propriété de bourgeois de Liège, membres du
bon métier des vignerons. Les vignes de Vivegnis étaient
(i) 12 71, i»' décembre : a ... noveritis universis quod... recognoverint
» dicti abbas et conventus (Sancti Jacobi) se dédisse dicto Radulpho,
» dictus vero Radulphus se recipisse ab eisdem abbate et conventu ad
» firmam jure hereditario... vineas dictorum abbatis et conventus exis-
» tentes in territoriis de Vineto et de Morealval que vulgariter et com-
» munîter vinee sancti Leonardi dicuntur, jacentes in tribus peciis, qua-
» rum una sita est in montibus Vineti in opposite ruelle que tendit
» versus sanctum Leonardum, alie autem due in Valle Morelli (Morin-
» val)... » Abbaye Saint- Jacques, charte originale.
(2) i3io, 20 juillet. Arnold de Blankenheim, grand prév6t de Saint-
Lambert et le chapitre de Saint- Barthélémy, pour terminer leurs contes-
tations touchant leurs dîmes sur les vignobles de Liège du côté de Vive-
gnis, font une transaaion. Le prévôt cède tous ses droits au chapitre
moyennant une rente annuelle de 10 aimes de vin, mais il se réserve la
dîme des terrains situés : « inter Mosam et calciatam publicam egredien-
» tem de porta civitatis. » Les vignobles dont le prévôt cède la dîme sont :
« a lapide magno, posito inter vineas Wilhelmi dicti Surelet ex una parte
» et Balduini de Leone ex alla, qui locus distat a parte superiori versus
» montem a quadam arbore dicta vulgo Greier undecim pedibus vel
» circitcr, quas arbor stat a parte inferiori dicti loci versus Mosam usque
» ad Pirum exeuntem in vinea Henrici de Roluez et a dicto Piro usque
» ad bonnan sitam in vinea quae dicitur de Gemblaco et a dicta bonna
» usque ad aliam bonnam sitam in vineis dictis dele Liegeteit, qus bonna
» sita in vineis dictis de le Liegeteit tendit et respicit ad lineam usque
M ad vineam Rodulphi dicti Surlet. Quaî quidem omnes vineae a parte
» versus Mosam censentur vineae vallium. Item percipiemus fructus
» decimae vinearum quae fuerunt domine Coste dictae Parette et suo-
» rum heredum quae sitae sunt inter vineas de Cornilhule ex una parte
» et vineam sancti Jacobi ex alia, continentes circiter tria jornalia et in
» monte existentes ; item vinearum de prato usque extra clausuram
» Hugonis dicti le Bichonheit utpote de vallibus ipsarum vinearum monte
» dicti Hugonis continentium tria jornalia vel circiter cum hoc incluso;
» item de loco dicto Pixhamolin usque ad vineam dominae Vetule dictae
» Vielhette tam in montibus quam vallibus adjunctis vineis de Cornilhon
» et de sancto Jacobo continenti tria jornalia vel circiter; item de vinea
» domine Vetule praedictae usque ad vineam domini Wilhelmi de Cossen
» militis; item de vinea ejusdem domini Wilhelmi usque ad locum qui
» dicitur Rochefort et de eodem loco de Rochefort usque ad muros Leo-
» diensis civitatis in quibus locis extimatae sunt très curtes ibidem sitae
» ad XXX solidos turonenses. » Collégiale Saint-Barthélémy, Cartulaire,
fol. 126, au Séminaire épiscopal de Liège; Daris, Notices, t. VI, p. 189.
— 95 —
les meilleures de la région ; ce n'est que de nos jours
que la culture en a été abandonnée et que ce terrain
a été transformé en jardins légumiers et en fraisières ;
la carte de TEtat-Major belge y mentionne encore un
vignoble {1877) et le cadastre appelle cet endroit les
vignes de Vivegnis.
Après avoir traversé une petite vallée, qui porte
actuellement le nom de Fond des Tawes, nous rencon-
trons une autre colline qui fut aussi couverte de vi-
gnobles dès le commencement du XII i« siècle : c'étaient
ceux de Tawe, Morinval, Jolivet et Bernalmont ; la
vigne y était encore cultivée il y a peu d'années et
cette partie est connue sous le nom de vignes des
Bayards (1).
A partir de cet endroit, la Meuse dirige son cours
vers le Nord, ce qui amène une diminution dans le
nombre des coteaux bien exposés et par conséquent,
nous y trouverons moins de vignobles; les principaux
étaient ceux de Vivegnis (village) (2), d'Oupeye et de
Lixhe, ce dernier datant de 1016 (3).
En face, sur la rive droite, il y eut aussi quelques
plantations de vignes : ainsi à Jupille, dès le xiv«
siècle (4), aux endroits connus sous les noms de : aux
vignes et Vignoul et près de Cornillon (s) ; ces vi-
gnobles ne disparurent qu'au xvii« siècle. Plus au
Nord, à Wandre et à Cheratte, la vigne fut cultivée
(i) Voy. le tableau ci-devant, sub verbis Liège (Nord)f Herstal et
Voitem, pp. 19, 26 et 36.
(2) Collégiale Saint-Denis, reg. 11^3219; Abbaye du Val-Saint- Lam-
bert, charte n'» 970 ; Collégiale Saint-Pierre, registre n** 16, xv« siècle;
Abbaye de Marche-les-Dames, charte originale, 1438, aux archives de
TEtat, à Namur; voir le premier chapitre, pp. 3i et 35.
(3) « ... vineas quas juxta Nivellam habetis... n Abbaye de Saint-
Jacques, charte originale, 1016.
(4) Abbaye du Val-Benoît , Stock , t. I, fol. 140; Cour féodale de
Liège, reg. 39, fol. 76; voir le premier chapitre, p. 23.
(5) Liber Chartarum majoris Ecclesiœ Leodiensis, fol. 265 ; Rapports
des visites de vignes, passim.
— 96 —
dès le xv« siècle (\), mais à la fin du xvii«, on n'y ren-
contre plus que quelques vignobles sans importance.
Les plus anciens actes concernant les vignobles
d'Argenteau datent aussi du xv*^ siècle (2). Le relief fait
le 26 août i53i par Jacques d'Argenteau, de sa terre
d'Argenteau, renseigne qu'au pied de la forteresse exis-
tait une maison à laquelle tenaient environ trois jour-
naux de vignes et que le seigneur touchait la dîme
d'environ neuf bonniers de vignobles (3). L'acte d'achat
du château d'Argenteau renferme la même mention :
de Tautre côté du château, il y a une ferme contenant
environ trois journaux de vignobles, le seigneur a la
dîme de neuf bonniers de vignes situés entre Cheratte
et Argenteau, sur la montagne et il profite des droits
de pressoir ou « stourdage » des raisins, etc. (4). En
1570, deux habitants de Hermalle obtinrent du sei-
gneur d'Argenteau la permission de cultiver chacun
un journal de terre jusqu'alors inculte, pour y planter
des ceps de vigne (5). Un compte de la seigneurie
d'Argenteau de 1684, le seul qui soit conservé aux
archives de l'Etat à Liège, nous indique clairement
qu'à celte époque la vigne était en décadence en cet
endroit : le vignoble d'Argenteau mis en location, ne
trouva cette année-là aucun acquéreur (e) et le comp-
(1) Registres aux œuvres de la cour de justice de Cheratte; le pre-
mier (1440-1522) renferme quantité d*actes concernant les vignobles du
ressort de cette cour; voir le premier chapitre, p. 12.
(2) Registres aux œuvres de la cour de Hertnal le-sous- Argenteau ;
voir le premier chapitre, pp. 9 et 18.
(3) « ... à piet de la fortresse y at une maison de censé à laqueile tient
» environ trois journalz de vingne d'un costé... Item la disme de nuef
w bonniers de vingnoble ou environ... » Archives de la famille d'Ar-
genteaUf au château d'Argenteau.
(4) Publications de la Société historique et archéologique dans te
duché de Limbourg, t. III, p. 392, en note,
(5) Cour de Hermalle-sous-Argenteau, Œuvres et rois, 1569-1572,
fol. 1 75 et 175 v**.
(6) En i636, il avait été loué pour six ans au prix de iio florins de
Brabant. Cour de Hermalle-sous-Argenteau, Rois, i634-i638.
— 97 —
table le fit travailler à ses frais ; il y dépensa 170 florins,
10 patars et 12 deniers de Brabant et il n'en retira que
sept aimes de vin estimées au prix de 140 florins de
même monnaie. Dix verges de vignobles louées à Jean
Lhoest d'Oupeye avaient été abandonnées par celui-ci ;
le compteur les remit en bon état et dépensa, sans en
retirer aucun profit, une somme de 3o florins et 2 pa-
tards de Brabant; en 169g, douze verges de vignes,
situées en « Werixhas », furent mises en location : per-
sonne ne se présenta pour les obtenir (1) ; en 1714,
le vignoble d'Argenteau ne trouva pas preneur (â), et
en 1726, le seigneur donna 40 florins de Brabant à un
vigneron pour que celui-ci cultivât ses vignes (3). Le
seigneur possédait aussi un pressoir à vin qu'il aff'er-
mait, en 1684, moyennant une redevance annuelle de
265 florins; cent ans plus tard, la location de ce pres-
soir ne rapportait plus que 124 florins* et, en 1787,
121 florins (4) ; la comparaison de ces chiffres indique
clairement une diminution considérable de la viticul-
ture qui, de nos jours, nexiste plus guère dans ces
endroits.
A Visé, la culture de la vigne fut aussi en honneur
et elle eut quelqu'importance, puisque dans cette ville
existait autrefois un métier des vignerons. Déjà au
XIV® siècle, si pas auparavant, des plantations exis-
taient sur les coteaux de Souvré, Malconvat et Hur-
bize; on y récoltait le vin blanc et rouge. Un des plus
grands vignobles sur les hauteurs de Malconvat appar-
tenait au chapitre de Saint-Hadelin et portait le nom
de vignes des seigneurs de Visé. Les chanoines le
louaient pour un terme indéterminé et percevaient de
(i) Cour de Hermalle-souS'Argenteau, Rois, 1698-1700, reg. n'^Si, f. 28.
(2) Ibidem, Œuvres, 1708-1715, fol. 293.
(3) Ibidem, Œuvres, 1 720-1728, fol. 365.
(4) Cour de Hermalle-sous-Argenteau, carton n® 3376, pièces déta-
chées, liasses. En 1763, une ordonnance du seigneur défendit de com-
mencer la vendange avant le jour fixé. Ibidem, Œuvres,
13
— 98 —
ce chef, un certain nombre de tonneaux de vin. Ces
vignobles ne durèrent guère : à la fin du XVF siècle,
ils n'existaient plus (i).
Au xiv« siècle, le seigneur de Dalhem possédait,
près de son château, une vigne qui rapportait en iSgS,
vingt aimes de vin, vendues chacune 2 florins de
Hollande ; le vigneron qui soignait le vignoble rece-
vait pour son salaire 60 marcs et 2 sous par an, et
au moment de la vendange, il était aidé par huit
ouvriers qui touchaient 10 marcs, 8 sous (î). En i5o5,
il existait près de cette vigne, un autre vignoble appar-
tenant aux pauvres de Dalhem et contenant un demi
bonnier environ (3). Actuellement un nom seul, celui
de prés de vignes, rappelle que la vigne y a été cul-
tivée. La culture de la vigne prospéra encore plus
( 1 ) Ceyssens, La paroisse de Visé, dans le Bulletin de la Société
dart et d^ histoire du diocèse de Liége^ t. VI, pp. 21, 198 et 208.
(2) « Des proufiiz de la vingne de monsingneur a Dalem de laquelle
» on at cueilli cest an xx aumes de vin qui ont esté vendu chascune
» aume pour ij florins de Hollande fait xl florins et valent a ilj m. iiij s.
» la pièce cxxiii m. iiij s.
» A maistre Thomas le vingneron pour faire la vingne de Dolheim
» de tous ouvrai ges et de toutes les saisons a icelle appartenans except
» la vandange, tout en tasche pour iii"j m. ij s.
» Item pour essaraz de bois pour ficher en ladite vingne pour icelle
» loier et mettre a point xii m. vj s.
» Item pour le salaire de viij ouvriers qui vandangeoient la vingne
» de Dalem et aidèrent a faire le vin ainsi quil appartient, chacun ou-
» vroet iiij jours pour ce pour un chacun pour jour iiij s. monnoie d*Aix
» montent les iiij journées dessusdictes x marcs viij s. »
Compte de Jehan Sack de Wjrck; Chambre des comptes^ reg. n® 5725,
aux archives du Royaume, à Bruxelles.
(3) i5o5, aux plaids generalz après Pasques; mise en location des
biens appartenant aux pauvres de Dalhem : «... certaines deulx pièces
» de veignes appellet les veignes qui solloient partenir Jehan Cattrey
» gisantes et scituees en lieu condist sur le thier aile bouverye con-
» tenantes ensemblez demy bonnier pou plus, pou moingz ou environ,
» gisant en deulx pièces joindant Tune desdits pièces d*amont vers
» Mortroulz aulx veignes les représentants et ayans cause de damoisau
» Warnier de Withem, daval aile veigne appelle le veigne du seigneur,
» item l'autre pièce joindant... » Cour de Dalhem^ Œuvres^ i5i4-i533,
fol. i3 v«.
— U9 —
au Nord, à Fauquemont, à Maestricht, à Gronsfeldt,
à Geul, etc. (i).
Ce ne fut pas seulement sur les bords de la Meuse
proprement dits que la vigne fut cultivée, mais aussi
dans la vallée du Geer, à Glons et à Boirs; sur le
plateau de Hervé, à Battice; sur les bords de l'Ourthe,
à Esneux, Comblain-au-Pont et Hamoir (2).
Si nous remontons cette dernière rivière, nous
arrivons dans la province de Luxembourg; ici la viti-
culture ne fit jamais de progrès et on peut même se
demander si, au XI v« et au xv^ siècles, les siècles d'or
de la culture de la vigne en Belgique, celle-ci a existé
dans cette partie de la Belgique. L'abbaye de Saint-
Hubert ne possédait pas dans les environs du monas-
tère, la moindre parcelle de vignoble (3) et comme il
lui fallait du vin, elle reçut en donation des vignes
sur les bords de la Meuse (4). Les régions centrale et
septentrionale de cette province jouissant d'un climat
assez rigoureux à cause de l'élévation du sol, ne doivent
pas avoir vu la vigne cultivée en plein champ ; la
partie méridionale, mieux placée que les précédentes,
vit quelques plantations de vignes : dans quelques
communes, nous trouvons des lieux dits dont le nom
l'atteste, mais quelle fut l'importance de cette culture?
nous ne saurions le dire, et il est même fort probable
que ces dénominations sont assez récentes. Au com-
mencement de ce siècle, des plantations ont été faites
à Rochefort, Laroche, Saint -Léger, Mussy-la-Ville,
(i) Publications de la Société historique et archéologique dans le
duché de Limbourgy t. III, pp. 385 et suivantes.
(2) Voir le premier chapitre, pp. 10, 11, i3, 14, 17 et 18.
(3) i5io, 24 juin. Le pape Jules II approuve la confrérie de Saint-
Hubert instituée pour fournir à Tabbaye les moyens d'entretenir son
personnel et celui de Thôpital : « ... et quod loco adeo sterili ac arido,
» ubi neque triticum, neque vina crescunt, consistit... » Abbaye de
Saint-Hubert, charte originale, aux archives de TEtat, à Arlon.
(4) Chronicon AndaginensCy apud Pertz, Monumenta GermaniceHis-
toricay t. VIII, p. Syi.
\j<
— dOO —
Virton, Meix-le-Tige, etc., mais elles n'ont guère
réussi (i).
N'ayant point trouvé dans le Luxembourg belge
une culture de la vigne ayant quelque importance, re-
venons vers la Meuse et après lavoir traversée, entrons
dans le Limbourg; quelle différence avec TArdenne,
mais aussi, que c'est peu encore à côté des vignobles
des bords de la Meuse.
Les plus anciens témoignages de la culture de la
vigne dans le Limbourg belge, remontent le premier,
à l'année 1079 ' parmi les donations d'Ermengarde à
l'église Saint-Lambert de Liège, figure un bonnier de
vigne à Berlingen (2) ; le second, à l'année 1229 :
Libert, abbé de Saint-Trond, remet à titre héréditaire
à Guillaume de Berloo une terre dite le vignoble (3).
Il est fort probable qu'au xii« siècle la vigne n'était
guère cultivée dans le Limbourg belge; en effet, l'ab-
(i) En i832, M. Schreder, de Mussy, aidé d*un jardinier messien, choi-
sit, dans ses proprie'tés, deux parcelles bien exposées, dont Tune située au
lieu dit : « trou de Longwy » fut plantée de raisin noir et gris hâtif, et
Tautre, située au lieu dit : « la Perchalle », de raisin blanc. Les com-
mencements furent assez heureux, mais au bout de quelques années
la culture dut être abandonnée ; cet insuccès fut attribué au manque
de soins en temps utile et à la qualité du cépage qui ne mûrissait plus.
A Laroche, en amont du pont, l'Ourthe baigne une côte exposée
au Midi et toute couverte de vignobles, de vergers, de potagers semés
ça et là de délicieux cottages. Magasin pittoresque, i852, p. 129,
Description de Laroche, renseignements reproduits par Le Larochois
du 17 juin 1894, avec cette ajoute : « un ancien nous dit avoir encore
» bu, il y a quelques années, du vin de Laroche. » En i858, M. Joi-
gneaux, agronome français, visita un vignoble créé à Laroche. Dans son
rapport au ministre de l'intérieur, il constate la bonne qualité du vin de
Laroche, égal, dit-il, sinon supérieur, à beaucoup de vins communs
récoltés en France. Journal (T agriculture pratique ^ La feuille du culti-
vateur, année 1859-1860, p. 685.
(2) ce ... in Berlenges et in Jalmin suntlIII mansi indominicati et
» bonuarium I vine... » Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de
V église Saint-Lambert de Liège, t. I, p. 38.
(3) ce ... Guillelmo de Bierlo bonuarium terre et dimidium quod
» vocatur vinea, contulimus hereditarie possidendum... » Piot, Cartu-
laire de Saint-Trond, t. I,p. 190.
— 101 —
baye de Saint-Trond faisait venir son vin du Tester-
bant (bords du Rhin) par Cologne, et le chroniqueur
de cette abbaye nous apprend qu'en 1 106, lors des dis-
sensions entre l'évêque Otbert et le comte de Limbourg,
il s'en fallut de peu que les moines ne perdissent leurs
vignobles situés sur le Rhin et la Moselle, et il ajoute :
notre monastère aurait alors complètement manqué et
de vin et de poissons (1). A Saint-Trond, en dehors
de la porte de Staplen, existait une vigne appartenant
à Téchevin Arnold Probus ; elle fut détruite en i3o2
par les Liégeois (2). A Looz, toute la colline située au
Sud de l'église et du Borchgracht était un vignoble;
vers 1340, Henri de Guygoven, qui en était proprié-
taire, le donna à l'autel ou bénéfice des Trois-Rois (3).
Ce vignoble ne doit pas avoir été le seul, car il y avait
à Looz des commerçants qui vendaient le vin croissant
sur leurs terres et ils ne pouvaient le vendre qu'au
prix fixé par le Chapitre (4). Le 14 février 1457 fut
célébré en l'église Notre-Dame de Tongres, le ma-
riage de Renier van Hulsberg dit Scaloen de Vieux
Fauquemont avec Mathilde d'Edelbampt, dame de
Herten. Parmi les propriétés que l'épousée apportait
en dot à son mari, se trouvent un vignoble rappor-
tant de vingt à quarante aimes de vin par année et
des pressoirs situés à Herten, près de Looz (5). Les
(i) « ... et vinum et pisces ulterius abbatia nostra non possideret. »
Gesta abbatum Trudonensium, liv.VI, ch. i8 in fine et 19, apud Pertz,
Monumenta Germaniœ Hisiorica, SS., t. X, p. 261.
(2) ce Deinde procedentes extra portam stapulensem, vineam ejusdem
» Arnoldi Probi destruxerunt. » Gesta abbatum Trudonensium , liv. III,
ch. 3, apud Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, SS.^ t. X, p. 410.
(3) ce Mansionem et curtem suas cum suis appenditiis sitas in dicto
» Lossensi oppido juxta Montem et similiter vineam suam ... prout sitae
» sunt rétro montem predictum. » Daris, Notices, t. VI, p. 128.
(4) Règlement d'octroi donne en i553 : « den lantwijn op des poer-
» ters erfT gewassen sal betaelen ter accisen II gulden. » Daris, loco cit,
(5) « ... Item den wijngaert tôt Herten metten wijnperssen cnde
» metten duijfhuijse haldende twee en twintich roeden, derwellighe
» plicht somAÎlen des jaers te hebben dertig, somwilen veertich amen
— 102 —
environs de Tongres étaient assez riches en plantations
de vignes : nous trouvons en 1468, un petit vignoble
situé près de la Cruyspoort, aujourd'hui la porte
de Saint-Trond (i); un autre {1469) situé sur le Betu-
webosch, non loin de Tongres (2); le même siècle vit
une plantation de ceps de vignes appartenant aux
Réguliers de Tongres, entourée elle-même d'autres vi-
gnobles (3). Entre les communes de Heers et de Horp-
mael se trouve un champ en pente qui est encore appelé
aujourd'hui : «Wyngaard »; selon toute probabilité, c'est
de ce vignoble qu'il est fait mention dans le testament
de Godegaaf de Rivière, seigneur de Heers, en date du
8 mars i5o2 (4), par lequel il laisse à son fils la seigneurie
de Heers avec ses prairies, bois, vignobles, etc. A
Heers, existait un vignoble qui était la propriété du
seigneur ; le domestique préposé à la garde de ce vi-
gnoble s'appelait « wyngardenier » et le champ porte
encore aujourd'hui le nom de : « wyngaerdsberg, » entre
Follogne (Veulen) et Mettecoven (5). A Niel lez-Saint-
Trond, existait en iSôg, un vignoble appartenant au
seigneur de la localité (e) ; à Horpmael, il y avait un
i> off mee, offsomwilen twintich off min naer jaersbeganc... » Publica-
tions de la Société historique et archéologique dans le duché de Lim-
bourg, t. III, p. 389.
(1) c< Een huys ende hoff ofte wijngart buijten derselver porten (de
» Cruyspoort) gelegen » Ibidem, t. III, p. Sgo.
(2) 1468, 28 dag in Hoymaent : «... eijnen wijngaert gelegen opten
M Betuwebosch, niet verre van de voers. Stadt van Tongeren. » Ibidem,
t. III, p. 390.
(3) 1484 : « ... twee panden wijgarts... bij den wijngaert der heeren
» reguliercn, ende twee anderen panden wijngart, aider naest bij den
» wijngart van Beten... » Ibidem, t. III, p. 390.
(4) M Item die vorscreven testateur laet ende maickt Ryckolt van der
» Rivieren, sijnen enigen soen, die heerlicheden van Hecre, van Horp-
» mael... met allen toebehoirten, mit huijsen... boschen, wijngarden,
» paenhuijs... » Ibidem, t. III, p. 391.
(5) Daris, Notices, t. VI, p. 128. Ce vignoble est-il le même que celui
cité.'plus haut ? Nous ne le pensons pas, d'après les situations données
par Daris et Habets, car Horpmael, Heers, Follogne et Mettecoven se
trouvent presque sur la même ligne.
(6) Kempeneers, De oude vrijheid Montenaken, t. I, p. 434 et 437.
— 403 —
vignoble de dix-huit verges d'étendue, grevé d une rente
de 20 esterlins, mais dès i636, la culture de la vigne
y était abandonnée (1).
Ce sont là les seuls textes importants que nous
ayons pu rencontrer touchant la viticulture dans cette
partie de la Belgique ; assez florissante aux xiv® et
xv« siècles, cette culture était complètement disparue à
la fin du XVII®. Aujourd'hui, elle n y a aucune impor-
tance, du moins en plein champ (2), car il est peu de
maisons qui n'aient une vigne en espalier.
Après avoir étudié les vignobles des bords de la
Meuse et des provinces de Luxembourg et de Lim-
bourg, passons en Brabant où, bien que nous avan-
çons vers le Nord, nous trouverons encore des
vignobles en assez grande quantité.
Nous ne reprendrons pas ici l'étude de la viticul-
ture dans chacune des communes renseignées dans le
tableau qui forme le premier chapitre du présent tra-
vail ; la plupart des vignobles de ces localités n'ont pas
été de fort grande importance et le manque de docu-
ments à leur sujet nous oblige à les laisser de côté dans
cet exposé ; les renseignements donnés par le tableau
qui précède sont amplement suffisants, croyons-nous,
pour donner une idée de l'extension de culture de la
vigne en Brabant (3). Presque tous ces vignobles ne
(i) Rente de vingt esterlins « ad et super XVIII virgatas terrae quae
» olim fuerunt una vinea, modo vero seminatur, jacentes prope Tulen-
» tomme, infra Melgerstraet, anno i636. » Daris, Notices sur les églises
du diocèse de Liège, t. VI, p. 128.
(2) 1866 : un vignoble à Hechtel, planté depuis deux ans, et celui des
Trappistes, à Achel.
(3) Au cours de l'impression de ce travail, nous avons retrouvé un
texte signalant la culture de la vigne à Diest : en 1401, le 8 juillet,
Thomas, seigneur de Diest, accorde à cette ville, pour un terme de huit
ans, le pouvoir de lever des droits d'accises sur certaines denrées; nous
y remarquons les passages suivants : tous les habitants et tous les prêtres
et clercs qui ont des vignobles dans la ville ou le pays de Diest payeront
six gros d'accise par aime; si des prêtres ou des clercs débitent ces vins
en ville en détail, ils payeront douze gros : si les vins proviennent de
— 104 —
nous sont connus que par des lieux dits qui, pour la
plupart, datent du xiv« au XVP siècle; à partir de cette
époque, la viticulture diminue et finit par disparaître
presque complètement au commencement du xviii®
siècle.
Nous nous occuperons surtout ici des vignobles de
Louvain et des environs qui étaient les plus impor-
tants de la contrée. Le premier document historique
qui fait mention de la vigne dans ces parages, est un
acte de Godefroid III le Barbu (1144-1190) qui donne
la partie d'un bois qui se trouve près de Pellenberg
en échange d'une pièce de terre, située près des vi-
gnobles de Louvain, et qu'il fit planter de ceps de
vignes (i). Nous voyons donc dès le xii® siècle la
vigne cultivée à Louvain; cette culture va aller en
augmentant, preuve évidente qu'elle est profitable aux
habitants. Au milieu du siècle suivant, les plantations
de vignes continuent : c'est ainsi qu'en 1264, Arnoul,
seigneur de Rotselaer donne à l'abbaye du Parc un
vignoble, récemment établi, de la contenance d'un
demi bonnier, situé près de la colline appelée vulgaire-
ment Roidebergh, à Rotselaer, près de Louvain (i).
Cette abbaye de Pare-les- Dames possédait déjà une
rente d'une aime de vin sur des vignobles situés à
Wesemael, rente qui lui fut donnée en 1254, par
Arnould, seigneur de ce lieu, pour la célébration du
vignobles situés hors du pays de Diest, ceux qui les consomment dans la
ville payeront huit gros, et les prêtres ou clercs qui les débitent, seize
gros; tous ceux qui reçoivent des redevances en vin, soit en fermage ou
autrement, payeront l'accise sur le pied susdit. Bulletins de la Commission
royale d'histoire, 4° série, t. I II, p. 257.
(i) «... Partem autem silve que est juxta Pellenberge dédit dominus
)> Godefridus dux, in commutatione pro terra que adjacet vinee, in Lo-
» vanio, in qua jussit fieri vineam. » Piot, Histoire de Louvain^ t. I,
p. 74; Van Even, Louvain monumental^ p. 106.
(2) ce ... dimidium bonuarium terre, paulo plus vel minus, jacentis
» prope montem qui vulgo dicitur Roidebergh, nuper cum vinea
» plantate, monasterio... contulimus... » Vaderlansch Muséum^ t. I,
p. 436.
— 105 —
Saint Sacrifice de la Messe (<). Peu après, en 1291,
nous trouvons un vignoble à Viierbeeck, village qui
touche aux murs de la ville de Louvain (2). Au com-
mencement du xiv« siècle, un acte des archives de lan-
cien chapitre de Saint-Pierre à Louvain, mentionne
les vignobles que les Templiers possédaient avant leur
suppression, tant dans les environs de Louvain qu'au-
tour de leur couvent, situé entre Tongres et Maes-
tricht (3). Dès i3i2, les ducs de Brabant possédaient
aux portes de l'ancienne capitale de leur duché, un
vignoble appelé « vinea ducis » ou « 's Hertogen wyn-
gaert » (4) ; au commencement du xv« siècle, il portait
le nom de « mi vrouwe wyngaert («). »
Pendant le xiv« siècle, la viticulture continua à se
propager dans les environs de Louvain : labbaye de
Villers possédait une rente de dix-sept charretées de vin
sur des vignobles situés le long du Rhin ; mais trouvant
sans doute que ces vignes étaient trop éloignées de leur
abbaye et d'autre part, voyant la viticulture si prospère
près de chez eux, les religieux vendirent, vers i3i5,
leurs vignobles du Rhin pour en acheter à Louvain (e).
(i) tt ... significamus quod nos abbatisse et conventui de Parco... pro
» celebrando divino sacrificio missarum que fient per singulos dies...
n amam unam de vinea nostra juxta Wesenmala annuatim in elemo-
» sinam perpetuam contulimus... » Charte originale f aux archives du
Royaume, à Bruxelles ; Messager des sciences et des artSy t. XI, p. 412.
(2) « ... census quos habebat ad domum et curtem quam Johannes,
» dictus Wachter tenens est, prout apud Flydcrbeke super vinarium sita
» consistit... » Messager des sciences et des arts, t. XI, p. 392.
(3) «... Irst werf eijschen si de tiende van al den goed eest in bemden,
» in lande ochte in wijngarde, hoe ende waer gheleghen es, ende hoe
» dat ghenoemt es, omme Loevene... » Messager des sciences et des
arts, t. XI, p. 400.
(4) Ibidem, t. XI, p. 392.
(5) Chambre des comptes, reg. n^ 3787 et 3788, Comptes du domaine
de Louvain, aux archives générales du Royaume, à Bruxelles; Voir Do-
cuments, n® II.
(6) a Non est negligenter pretereundum quod eo tempore quo abba-
» tizaverunt venerabiles patres nostri dominus Karolus et dominus Con-
» rardus, date sunt nobis supra Rhenum 17 carate vini et 10 salmones
14
— 106 —
Cette nouvelle propriété, qui ne tarda pas à s'agrandir,
était située dans la rue actuelle de FEcluse où ce mo-
nastère possédait un vignoble dès 1 3o6 (i).
Pour le XIV® siècle, nous possédons encore quel-
ques documents intéressant la viticulture à Louvain :
Arnould de Dormal fit relief par devant la cour féodale
du Brabant d'un journal et quarante verges de vignes
et de prés situés dans cette ville (s) ; les échevins de
Louvain décidèrent que les vignobles situés au Roes-
selberg appartenant en partie à des habitants de Herent
et de Oosterhem, seront dorénavant considérés comme
faisant partie de la banlieue de Louvain et comme tels
soumis aux impôts et les vins y croissant soumis aux
assises de la cité (3) ; enfin un acte du i«'' février 1887
concernant un vignoble situé à Berthem, près de
Louvain (4).
j> deliberandi singulis annis in domo nostra în Colonia. Sed hiis om-
M nibus venditis, empte sunt vinee nostre in Lovanio, de quibus debebat
» domus duas geltas vini omni die distribuendas, unam pro monachis
» infirmis, aliam pro conversis infirmantibus... Insuper vinum quod
» datur in festis in quibus habetur sermo in capitule, acquisivit frater
» Gilbertus de Iska, olim pincerna domini ducis, de elemosinis sibidatis;
y> et vinum quod ha bero us in munitionibus, acquisierunt... » Chronica
Villariensis monasterii, apud Pertz, Monumenta Germaniœ Historica,
SS,y t. XXV, p. 2i3.
(i) i3o6 : « Die van Vileer horen huse bi der Nuwerbruggen ende
» horre Persen mettien dat daer toe behoert. » Cleijn char ter boek,
fol. gy^y aux archives de Louvain. — iSig : « Onder de borch, aenden
» wijngaert des abats van Villeer, achter den sluijsmolen » Livre censal
de Louvain, aux archives de Louvain; Van Even, Louvain monumental^
p. 100, note 6. C'est probablement le même vignoble que celui signalé
dans la Chronique de Viliers, sous la date de i3i5.
(2) Galesloot, Le livre des feudataires de Jean III, p. 9.
(3) c< Wij... scepenen te Loven, doen cent ende kenlec aile lieden
» dat comen sijn voer ons... aile van Herent en van Oesterhem, mids
» stote ende tebatte die gheweest heeft tusscen die stat van Loven, in
» deen side, ende de lieden van Herent ende van Oesterhem, die wijn>
n garde aen den Roesenberch liggende hebben, in dander side, aise
» van der assizen die de vorscrevene stat eijsscende was van den winen
» die hen aen de Roesenberch west, gelijc die vorscrevene stat van haren
» porteren aldair heeft... » Vaderlandsch Muséum, t. III, p. 28.
(4) Ibidem.
— 107 —
Au commencement du xv« siècle, la viticulture est
à son apogée à Louvain (i) ; l'examen des comptes du
domaine des ducs de Brabant à cette époque, le prouve
suffisamment. Le vignoble du duc était assez considé-
rable : il avait une étendue de quinze journaux ; son
entrelien coûtait, en 1403, 1278 livres et 17 sous et son
rapport était de septante aimes et dix geltes et demi de
vin («), plus le « vin de miracle » qui était distribué
gratuitement aux malades et qui provenait dun vi-
gnoble spécial appelé w ziecken wyngaert. » Le duc pos-
sédait, en outre, plusieurs vignobles {3) plantés sur le
penchant des collines appelées Roesselbergen, tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur de la porte de Malines, et qui
étaient affermés pour une redevance annuelle de qua-
rante-trois aimes trois quarts et quinze pots et demi
de vin ; ils occupaient une surface de douze bonniers,
quatre journaux et cent vingt-neuf verges de terre (4).
(i) Les remparts de la ville furent concédés en 1432 à Henri Colve,
qui les avait convertis en vignobles. Van Even, Louvain monumental,
p. 41.
(2) Voy. Documents f n^ II, un extrait des comptes du domaine men-
tionnant les dépenses et les recettes du vignoble de la duchesse de Bra-
bant, à Louvain.
(3) Les ducs de Brabant possédèrent encore à Aerschot, Bruxelles et
Saint-Josse^ten-Noode des vignobles qui n'eurent point l'importance de
ceux de Louvain. Voy. Messager des sciences et des arts, t. I, pp. 290-
291 ; t. VI, p. 437 ; t. XI, p. 397 ; Henné et Wauters, Histoire de Bru-
xelleSy t. III, p. 602; Van Bemmel, Histoire de Saint-Josse-ten-Noode
et de Scharbeek, pp. 46 et 48-50 ; Wauters, Histoire des environs de
Bruxelles, l. III, pp. 32-33. En i258, Tabbaye d'Averbode fit l'acqui-
sition d'un vignoble à Testelt; en i3i2, il y avait sept vignobles dans
ce village et la commanderie de Becquevoort y fit établir un pressoir
en i363; en i5oi, il y avait autour de l'abbaye trois mille trois cent
trente-trois (!?) verges de vignobles qui furent détruits à la fin du xvi*
siècle par les guerres de religion ; ils furent replantés en 1604, puis
détruits en 1661 à la suite d une clause secrète du traité des Pyrénées
17 novembre 1659. Nous n'avons pu vérifier ces renseignements donnés
par Joignaux, Culture de la vigne et fabrication des vins en Belgique,
pp. 16-17; ils sont, croyons-nous, sujets à caution.
(4) Le vignoble du duc rapportait en 1406, 70 aimes de vin; en
1407, 56 aimes; en 1408, 16 aimes; en 1409, 94 1/2 aimes et 8 pots;
le vignoble dit c( ziecken ^ijngaard » rapportait en moyenne de six à
— 108 —
Un demi siècle plus tard, la dépense qu'exigeait la
culture de ce vignoble n'était nullement en rapport
avec le produit que le duc en retirait ; aussi, dans un
mémoire adressé par la Chambre des comptes en 1451
au duc Philippe-le-Bon [i), fait-on remarquer, que
pour entretenir et faire labourer le vignoble du duc, il
faut débourser environ 280 livres, somme supérieure à
la valeur de la récolte ; en conséquence, il serait de
l'intérêt du seigneur de mettre ses vignobles en location
et d'en retirer ainsi quelqu'argent au lieu d'un vin qui
ne peut servir qu'aux gens de son hôtel {i). Le duc ne
donna pas suite alors à cette proposition. En 1452, la
Chambre des comptes revint encore sur ce sujet ; dans
un mémoire concernant les moyens qui pourraient
augmenter les revenus du prince, elle dit : Monsei-
gneur le duc a en sa ville de Louvain près du châ-
teau, un vignoble mesurant environ trois bonniers et
demi dont l'entretien, le gage des hommes de garde,
du cuvelier et des vignerons coûtent environ par
année 240 livres, dépense qui excède assez bien la
valeur des vins qui y sont récoltés, et comme il ap-
pert des comptes du domaine, que ces vins sont en
petite quantité et sont donnés par le duc à ses gens
et à ses serviteurs, il en retire bien peu de profits ;
en raison de ces considérations, la Chambre prie
son prince de mettre le vignoble de Louvain en lo-
cation pour une rente perpétuelle en argent, émettant
l'avis qu'ainsi le duc en retirerait une assez bonne
somme et serait en même temps déchargé de toute
dépense. Un autre mémoire de la même Chambre
des comptes est plus concluant, car il donne des
sept aimes de vin ; ce vin, dit vin de miracle, avait la propriété, paraît-il,
de guérir les malades atteints de flux de sang ; c^est pourquoi le prince,
quoique supportant tous les frais d'entretien, en faisait distribuer le pro-
duit aux malades.
(i) Chambres des comptes, registres noirs, t. VIII, fol. 72 v<*, aux
archives générales du Royaume, à Bruxelles.
(2) Gachard, Inventaire des archives de la Belgique, t. I*, p. 204.
— 109 —
chiffres : les vignes de Louvain coûtent à Monseigneur
240 livres de 40 gros et il n'en retire que 26 ridders,
d'où il semble qu'on doive les mettre en location. En
marge de ce mémoire, une note dit que la Chambre
devra mettre le vignoble du duc à ferme sous cer-
taines conditions (4). Cependant, ce ne fut que cinq
ans plus tard, le 18 septembre 1467, que Charles le
Téméraire, successeur de Philippe le Bon, ordonna
de mettre en location son vignoble de Louvain, parce
que, dit-il, les vins qui y sont récoltés ne peuvent servir
à son hôtel, vu qu'il est souvent à l'étranger ; le prix du
bail sera payé en argent et non en nature ; cependant,
les fermiers devront faire parvenir annuellement au
receveur de son domaine à Louvain, deux aimes plus
ou moins, suivant le produit de la vendange, du vin
dit « vin de miracle, » dont la majeure partie sera
envoyée à la cour de Bruxelles et le surplus restera à
Louvain pour être distribué en aumônes aux personnes
malades. En vertu de cette ordonnance, le vignoble de
Louvain fut donné à ferme pour le terme de douze
ans, commençant à la Chandeleur 1457, pour le prix
de 32 florins du Rhin. D'après les comptes du domaine
de Louvain pour l'an i528, le vignoble des anciens
ducs de Brabant, qui depuis l'ordonnance de Charles
le Hardi, continuait toujours à être mis en location,
occupait cinquante-cinq journaux; ces comptes con-
tiennent aussi une description détaillée du vignoble
et la somme totale produite par la mise en location
monte à 27 livres, 11 sous, 10 deniers, 8 gros (2). A
cette époque, les vignobles situés sur le vieux et le
nouveau Roesselberg étaient d'un produit fort modique
et une partie, de l'étendue de vingt-deux journaux seize
verges, restait en friche ; pour ce motif, il fut décidé
que les fermiers de ces vignes, au lieu de quarante-trois
(1) Chambre des comptes^ registres noirs, t. Vil I ; Messager des
sciences et des artSy t. XI, pp. 404-405.
(2) Mess'ager des sciences et des arts, t. XI, p. 406-407.
— 110 —
aimes trois quarts de vin qu'ils devaient annuellement,
ne payeraient plus désormais, pour chaque journal de
vigne, que la valeur de vingt-cinq pots de vin, le pot
compté à raison de 18 mittes de Brabant (i). Les comptes
suivants nous montrent la culture de la vigne dimi-
nuant progressivement. En 1617, le vignoble des ma-
lades qui avait été cultivé pendant un certain temps
aux frais du souverain, était converti en grande partie
en verger et planté de cerisiers ; c'est pourquoi il fut
décidé qu'il serait mis en location comme le reste des
vignobles, divisés en vingt-six parcelles {«). En 1684,
le vignoble domanial avait disparu, et le pressoir du
duc, bâtiment d'apparence remarquable qui existait
déjà en 1408, fut démoli parce qu'il menaçait ruine (3).
Cette diminution de la viticulture avait commencé
dès le xvi^ siècle : Divaeus, qui écrivit ses Annales
de Louvain vers le milieu de ce siècle, dit que dès
(i) « ...alsoedat de selve lasten, boven dat wijngarden vêle costen
» te onderhoudene ende te werckene, ende nochtans somptijts egheene
» wijn was en is geweest, vele luijden possesseurs van den wijngaerden
» voirsch. de selve wijngaerden hebben laten liggen, ende meer gescha-
» pen hadde geweest voor weij te blevene,... dat zi) voortaen zijnen
» genedigen heere den keijser... betalen sullen te wetene voere elck
» vierendeel wijngaerts vijf en twintich potten wijns, elcken pot te ach-
» tien mijten Brabants, in gelde end nijet in naturen... >» Messager des
sciences et des arts y t. XI, p. 408.
(2) « Desen siecken wijngaert, alias van miraeckelen, placht tôt laste
» van zijne Majesteit, saligher memorien, gevrocht te worden, ende den
» wijn daeraf comende, den aermen ende andere menschen van lichaeme
» gequelt zijnde, gedistribueert te worden; meer nu meestendeel met
» crieckenboomen beplant wesende, is van nieuws geordineert den sel-
» ven eensaemlijck mette sess ende twintich parceelen des Flertogen
» wijngaert openbairlijck te verpachten, voor gelijcken termijn van
» neger jaeren... a Messager des sciences et des arts, t. XI, p. 408.
(3) «... Dat den bouw waronder stact de reste van wijnpersse ront-
» somme openlicht, soo dat het dack meer en licht op de balken en
V stijlen, dat het selve dack aen aile cauten is vol groote gaten, ende
» tichelen dagelijckx meer en meer daer aff sijn vallende... dat om te
» herstellen meer souden costen als die weerdich sijn ; dat er oock, aen-
» gesien aile de wijngaerden uijtgeroijt sijn, geene persse noch Castelijn
» der selve meer noodich en is... » Acte de visite du 21 avril 1684, ma-
nuscrit n® 2890, fol. 81; Van Even, Louvain monumental, p. 106.
— 141 —
lors on commençait à arracher les ceps de vignes (i) ;
Boonen, autre historien de Louvain, qui écrivit à la
fin du même siècle, constate le même fait : « aujour-
» d'hui, » dit-il, « on aime à détruire et à déraciner
» les vignes, parce que les frais qu'on y consacre pen-
» dant une année peuvent à peine être compensés et
» payés avec le profit de ces mêmes vignobles pendant
» les trois années suivantes... Nos ancêtres, il y a un
» siècle et plus, n'avaient rien de plus précieux et de
» plus grande valeur pour doter leurs enfants à leurs
» fiançailles ou à leur mariage que des vignobles, mais
» de nos jours, on ne juge rien de moins important et
» de moins considérable... Le lo décembre 1413, par
» ordonnance, il fut décidé que les vignerons ne pour-
» raient recevoir ou donner que 3 livres par jour pour
» travailler aux vignobles, mais maintenant le prix de
» la journée est si élevé que beaucoup de vignobles ont
» été, pour ce motif, détruits et les ceps de vignes arra-
f> chés, de sorte que le vin du pays est devenu fort cher
» et coûte 4, 5 ou 6 stuivers le pot (2). -»>
Malgré ces témoignages concluants de dégénéres-
cence de la culture de la vigne, il ne faut pas croire,
cependant, qu'elle disparut de si tôt; elle se maintint
encore longtemps et même, à la fin de ce siècle de dé-
(t) tt Nostro tempore quod impendia proventum consumant, aut vix
» tertio quoque anno ubere sero compensentur, multi vineas suas era-
» dicant. » Divaeus, Annales LovanienseSj p. 8.
(2) a Nu tertijt wordden de wijngaerden zeer gedestruweert ende
» vuijtgeroijt, doer dijen dat den cost diemen daeraen doèt, binnen
» eenen jaere, op drije naevolgende jaeren, metten proffijte vende selve
» wijngaerden nauwelijck en can vervangen noch betaelt wordden...
» Onze voerouders, over de hondert ende meer jaeren, en hadden niet
» costelijcker oft weerdiger om hunne kinderen, op hunne bruijloeften,
i> mede te beghiften en voer houwelijck goet te geven, dan wij^ngaerden ;
» cnaer nu tertijt en wordter niet vielder noch cleijnder geacht dan
» wijngaert, doer dijen geioove ick, dat nien vêle gelts van wercken
» oft labeuren geeft, ende daerenboven niet goede geslaen soot be-
» hoort... » Willem Boonen, Geschiedenis van Leuven, 1593-1594,
uitgegeven door Ed. Van Even, p. 202.
— 112 —
cadence, des particuliers essayèrent de lui rendre une
certaine vigueur : en 1574, Jean Ronvoet, vigneron et
père de François Ronvoet, fermier du vignoble doma-
nial de Louvain, adresse une pétition à Philippe II ;
occupé à la culture de la vigne depuis plus de quarante
ans, et ayant depuis environ dix ans pris à ferme de
Jacques Provens, fermier du roi, un terrain inculte
qu'il avait à grands frais converti aux trois quarts en
vignoble, il supplie Sa Majesté de lui affermer pour
un terme de quarante ans, un autre terrain vague,
couvert d'épines et de broussailles, sis près du pressoir
du roi, au pied du château, afin d'en faire un vignoble,
moyennant une redevance annuelle de 6 florins du
Rhin (i). Vers la même époque, deux pétitions sem-
blables furent adressées aux Président et Membres de
la Chambre des comptes par Ambroise Martini, bour-
geois de Louvain et par Jean van den Berghe et Charles
Walraeven, maçons et vignerons (4).
Nous ne savons si ces nouveaux essais réussirent ;
toujours est-il que vers la fin du XVIF siècle, les vi-
gnobles de Louvain ont presque complètement dis-
paru (3) : dans les auteurs qui ont écrit après cette
époque, leur souvenir seul est mentionné.
Les endroits où la vigne fut cultivée à Louvain
portaient les noms suivants: Ouden Roesselberg, Mid-
delste Roesselberg, Nieuwe Roesselberg, Calvarienberg,
Swanenberg, Kesselberg, Vleirberg, Hoeyeberg, Hen-
(i) « ... soude de voors. Jan van V. E. wel begheren te hebben voer
» eenen termijn van veertich jaeren sekere andere leghe ende onbe-
» plante erffve, wesende eene scavaije mec doeme ende bremen nu
» besedt, tegen de persse over... om de selven te beplanten met wijn-
» gaert... » Messager des sciences et des art s y t. XI, p. 409.
(2) Ibideniy p. 410-411.
(3) Les vignobles de l'abbaye Sainte-Gertrude avaient une étendue
d'environ trois bonniers ; les moines de cette abbaye voyant que le vin
qu'ils tiraient de France était meilleur et coûtait moins, firent détruire
leurs vignobles de Louvain au commencement du xviii* siècle. Piot,
Histoire de Louvain^ t. I, p. 79.
— 113 —
nenberg, Galgenberg, Bollaertiaghe, Hoensbloc, Op 't
Schoor ou Schoorberg, Smaldal, Wyngaerdenberg (i).
En dehors des portes du Canal et de Diest, étaient
établis quatre pressoirs à l'usage des vignerons; les
deux premiers se trouvaient à Vlierbeek, le troisième
était placé à Kessel et le quatrième à THergracht ; il s'y
trouvait, en outre, quelques pressoirs appartenant à
des particuliers, l'un d'eux était la propriété de l'ab-
baye de Vlierbeek; en dehors des portes de Tervueren
et de Bruxelles, au pied de Roesselberg, existait, au
xv« siècle, un pressoir public. Tels étaient les pressoirs
situés en dehors de l'enceinte de Louvain ; à l'inté-
rieur, outre celui du vignoble du duc dont nous avons
déjà parlé, se trouvait le pressoir dit deSainte-Gertrude,
parce qu'il appartenait à l'abbaye de ce nom ; existant
déjà en 1418 (2), dans la rue du Pressoir actuelle, il fut
reconstruit vers 1540 ; c'est une des plus intéressantes
constructions civiles en style renaissance que renferme
Louvain (3). Cette ville possédait depuis i33o une rue
aux vignobles ou wyngaerdenstraet (4) conduisant à la
porte des vignobles ou wyngaerdporte ; ces deux dé-
nominations ont disparu aujourd'hui. Tous les voya-
geurs qui, avant le xviii*^ siècle, ont passé par Lou-
vain (5), ne manquent pas dans leurs ouvrages de
(i) Molanus, Rerum Lovaniensium, éd. de Ram, t. II, p. 88 1 ; Van
Even, Louvain monumental^ pp. 78-So, cite à propos de chacun de ces
endroits, des textes du xiv^ et du xv" siècle.
(2) 1418, 20 juillet : « ...juxta viam quo itur versus pressorium Sancte
» Gertrudis. » Van Even, Louvain dans le présent et le passé, p. 2i5 ;
Van E,\Qn^ Louvain monumental, p. 106.
(3) Juste Lipse, dans son Plan de la ville de Louvain surmonte ce pres-
soir d'une tour alors que Tédifice actuel, dont M. Van Even donne une vue
dans son ouvrage Louvain dans le présent et le passé, ne la possède plus.
(4) i33o : « in vinealistrata » Charte du Saint-Esprit ; i353 : a vinea
» sita in vinealistrata inter vineas Franconis... et Johannis... » Char-
trier de Sain t-Mar tin ;W an Even, Louvain monumental, p. io5.
(5) Barlandus, Germaniœ inferioris urbes, i536; Guichardin, Des-
cription des Pa^s-Bas, iSôj; Ortelius et Vivianus, Itinerarium, i584 :
« altis in collibus vineta délectant; » au xvii* siècle, Juste Lipse, Des-
15
— 114 —
parler des vignobles de cette ville; aujourd'hui la viti-
culture est presque nulle (i), elle a été remplacée par la
culture maraîchère.
Le reste de la Belgique ne fut guère propice à la
culture de la vigne; si, dans le Brabant, nous voyons
peu de communes où il n y ait pas un lieu dit : au vi-
gnoble, preuve évidente de l'existence de la viticulture
en ces endroits, dans le Hainaut, les Flandres et An-
vers, nous ne rencontrons que, par ci par là, quelques
témoignages, qui, pour être moins nombreux, n'en sont
pas moins intéressants (2).
Dès le xiv« siècle, on voit la viticulture prendre une
assez grande extension à Mons qui, bâtie sur une col-
line, offrait à cette culture de beaux coteaux bien ex-
posés; en 1327, sont signalées les vignes de la maison
de paix ou hôtel de ville, et à cette époque, les abords
de lancien château des comtes, la basse-cour qui en
dépendait et les jardins de l'hôtel de Naast étaient les
meilleurs vignobles. Les comptes de la recette générale
du Hainaut, mentionnent en i334-i335, des dépenses
faites pour tailler les vignes de Monseigneur et du châ-
cription de Louvain, donne une vue de cette ville, où les hauteurs de
rintérieur et de Textérieur paraissent encore couvertes de vignobles;
GÔlnitz, Ulysses Belgico-Gallicus, i63i, p. 95 : « arx sita est in collibus
» vitiferis... ager vini ferax sed temperati et studiosorum cerebro, quos
» sobrios esse decet, convenientissimi. »
(i) M. Audoor a fait venir depuis 1814, près de deux cent mille ceps
de vignes des environs de Reims en Champagne et de Beaume en Bour-
gogne, qu*il a plantés dans un sable ferrugineux, incliné au Sud sur le
penchant d'une colline dans le village deWesemael (8 kilomètres au nord
de Louvain). Son vignoble occupait en 1817, six hectares et il se propo-
sait d y ajouter Tannée suivante encore un hectare et demi. Van Hul-
them, Discours sur F état ancien et moderne de V agriculture dans les
Pays-Bas, 181 7, p. 70. Nous ne savons ce qu'est devenu ce vignoble.
(2) Nous croyons utile de faire remarquer que pour cette partie de
notre pays, n'étant pas à même de consulter facilement les archives dé-
posées à Mons, Gand, etc., nous avons été obligé de nous borner aux
renseignements éparpillés dans quelques ouvrages d'histoire locale; des
recherches dans ces dépôts d'archives mettraient au jour, fort probable-
ment, des documents très importants.
— 115 —
teau; en iSyS, on envoya à La Haye un garçon de
Mons avec une « brouwette de noviel roisin » pour le
duc Albert de Bavière. Cependant, la récolte ne devait
pas être si productive, car du vin croissant sur les
propriétés du comte, on ne put faire, en iSyô, que du
verjus {i); il en fut de même en 1404(5). En i386, le
duc Albert de Bavière autorisa les échevins de Mons
à faire vendre du vin en régie pendant un an, parce
que cette ville n'était pas fournie de bons vins (3).
Après l'avènement des ducs de Bourgogne et lorsque
Mons eut cessé d'être une résidence princière, l'admi-
nistration des finances songea à tirer profit des an-
ciennes habitations affectées à la cour des comtes de
(i) Ce n'est point Topinion de M. Mathieu qui nous fournit ces ren-
seignements (VP Congrès archéologique et historique, pp. 201-202);
d'après lui la récolte aurait été importante puisqu'elle fournissait quatre
cent cinquante lots de vin, mais le texte des comptes ne porte pas que
ce fut du vin qui fut extrait des raisins, mais bien du verjus qui est une
liqueur acide tirée des raisins non encore arrivés à pleine maturité.
Voici d'ailleurs l'extrait des comptes qui donne lieu à cette divergence
d'opinion : « A Godefroid Damade et a Jehan Gallot pour cueillir le
» roisin des vingnes de l'hostel de Naste et de le basse-court desous
» le castiel, douquel en fist vergus pour l'hostel monsigneur ou mois de
» septembre dessus dit, au fuer de iij s. le jour, monte xviij s. A Soudart
» Manet pour le fachon de iiij^'l los de vergus fait dou roisin dessusdit
n à j denier le lot, monte, Iv) s. ii) d. » *
(2) 1 404-1405 : tt Pour le sollaire de iij hommes que femmes qui, ou
» mois de septembre, par cinq jours, cueillèrent le roisin de l'hostel de
» Naste, à Mons, et de le bassecourt, dessous le castiel, venant des
» vignes d'icelles maisons, duquel on fist vergus pour la provision du-
» dit hostel, xxxij s. — A Jehan de Biaumetiel, pour la fachon de
» ij<^x los de vergus qui vint dou roisin dessusdit xviij s. iiij d. »
Compte de la recette générale du Hainaut, rendu par Robert Crohin,
aux archives de l'Etat, à Mons.
(3) ce ... se conpplaindoient que liditte ville (Mons) estoit et avoit
» loncktemps estet mal siervie et pourveuwe de boins vins, lequel coze
» estoit et y estre devoit au préjudice et desplaisanche de ladicte ville et
» des repairans en ycelle, nous... accordons que de ce jour en avant,
» ils puissent touttes les fois qu'il leur plaira faire vendre vin au nom
» de leditte ville, par soi que le tierme qu'il venderoient a tavierne
» ouverte, nul autre marchant ne tavernier ne puisse en cedit tierme
» vendre vin à brocke, s'il ne plais asdis eskievins... » Devillers, Cartu-
lairedu comté de Hainaut, t. III, p. 391.
— H6 —
Hainaut : c'est ainsi que le produit des vignes qui y
étaient plantées fut affermé publiquement. Dès Tannée
1480, il ny eut plus d'amateurs pour la récolte de
l'hôtel de Naast, à cause des grands dommages faits à
ces vignes par les ouvriers et les gens du prince ; l'en-
tretien de cette plantation coûtait plus qu'elle ne rap-
portait. Les coteaux qui entouraient le mur d'enceinte
furent au xiv« et au xv® siècles, érigés en fiefs ou
donnés en arrentement à des particuliers ; plusieurs
vignobles y furent plantés (1) et subsistèrent jusqu'au
commencement du xviiF siècle (2).
A Tournai, la viticulture eut aussi quelque impor-
tance ; c'était dans la partie de la ville à gauche de
l'Escaut, que l'on trouvait le plus de vignobles, car
ce quartier, peu habité aux xili« et xiv® siècles, était
alors occupé en majeure partie par des jardins, des
champs et des terrains vagues (3). Hoverlant de Bau-
welaer dans son Histoire de Tournai, signale des vi-
gnobles dès le XF siècle et dit qu'ils existaient de temps
immémorial. Au xiv® siècle, la culture de la vigne était
considérable et le vin qu'elle produisait était assez bon (4)
(i) « ... de Pierre de la Fontaine natif de S* Mort, des fosses auquel
» al ordonnance de messeigneur du Conseil de notredit très redoubte
» seigneur fu au mois de février mil iiijcxxxviij donne à rente pour luy
» et ses hoirs heritablement aucune portion de la montaigne dudit chastel
» pour y planter et faire vignoble mouvant despuis le tour del orloige
» jusques a la seconde marlle qui est au devant délie issue Jehan Wat-
» tier parmy rendant chacun an au jour de Noël xxviij s. blans. Et pour
» le premier paiement dudit arrentement faire au Jour de Noël \\vf xxxix,
M cy compte pour iceluy terme escheu en le compte à... xxx s. b. »
Chambre des comptes, reg. n° 9733, recette de Mons, fol. 4, aux archives
générales du Royaume, à Bruxelles.
(2) Dans les derniers temps, M. Laigle, demeurant place du Chapitre,
possédait encore des pieds de vigne dans son vaste enclos qui touche à
la rue de la Grosse Pomme et fabriquait du vin chaque année. La maison
de M. Laigle appartenait jadis au chapitre de Sainte -Waudru.
(3; Poutrain, Histoire de Tournai, p. 265.
(4) i3ii : M Ipso anno vindemia fuit satis bona et non multum habun-
» dans, sed vina fucrunt optima. » — i332 : « Eodem anno, tanta fuit
» habundnntia vini inopinala, quod dolia vendebatur xxiiij solid. paris.
— 117 —
quoique souvent il soit fait mention de verjus; à cette
époque, les vignobles s'étendaient dans les paroisses de
Saint-Jean, Saint-Brice et Saint-Nicolas; le Chapitre
cathédral avait le droit de percevoir une dîme sur le
raisin des vignes plantées dans les jardins et les enclos
situés dans ces paroisses : en i386 le magistrat de
Tournai voulut s'opposer au prélèvement de cette rede-
vance, mais un accord intervint et le Chapitre resta en
possession de son droit (i). Le 7 septembre iSgS, les
consaux avaient fait publier une ordonnance en vertu
de laquelle tous les arbres, fraisiers, vignes, qui se
trouvaient dans les nouveaux fossés de la forteresse
devaient être arrachés pour le jour de la Toussaint ;
à la sollicitation des personnes intéressées, les consaux
déléguèrent quelques-uns d'entre eux pour visiter les
lieux et sur le rapport de ces commissaires, la décision
fut maintenue; cependant les vignes qui se trouvaient
contre les murs de la forteresse purent être conservées
au moins provisoirement (2). Au xvp siècle, la vigne
était encore cultivée à Tournai : le 6 octobre 1 5 3 1 , le
magistrat ordonna que ceux qui avaient fait du vin
du crû de la ville, appelé vin de Saint-Brice, en
fissent la déclaration à Jacques Grenu, commis à cet
effet ; cette ordonnance fut renouvelée le i3 septembre
1546 {3). Au siècle suivant, la vigne avait disparu
de ces parages.
Plus nous avançons vers le Nord, et moins nous
rencontrons de vignes : dans les Flandres, la culture
de cette plante fut peu importante : nous n'y trouvons
» fortis monete. » — i333 : u Fuit adhuc tanta habundantia vini et vina
» tam bona, quod novis supervenientibus projiciebantur vetera. » Bul-
letin de la Commission royale cT histoire , t. I, p. 11 5.
(1) Poutrain, Histoire de Tournai, p. 264. Cet auteur donne le texte
de raccord, reproduit par le Messager des sciences et des arts, i. XI j
p. 391.
(2) Van den Broek, Extraits analytiques des anciens registres con-
saux de la ville de Tournai, 1385-1422, t. I, p. 25.
(3) Cousin, Histoire de Tournai, t. IV, p. 284.
- 118 —
que quelques vignobles de peu d'étendue; le vin du
pays n'était pas abondant, puisque jusqu'en 1627, les
prêtres de l'église Notre-Dame de Desteldonck, près de
Gand, se servirent pour la sainte Messe et pour la
distribution de la sainte Communion, des vins prove-
nant d'Espagne; à partir de cette époque, ils se servirent
du vin venant de France (i). Cependant, si on examine
le tableau qui forme le premier chapitre de la présente
étude, on verra qu'il a existé assez bien de lieux dits :
« au vignoble » ou « la vigne. »
Dès le ix^ siècle, la vigne était cultivée à Gand :
Eginhard donna aux moines de Saint-Pierre au mont
Blandin, une partie de la vigne qui se trouvait sous
leur monastère (2); ce vignoble fut enlevé aux moines
et rendu en 942 par Arnould le Vieux (3) ; il était situé
sur la rive droite de la Lys où maintenant se trouve la
« Wyngaardsteegje » (près de la rue de Courtrai), nom
qui rappelle l'ancien vignoble (4). Cette donation d'Ar-
nould fut confirmée en gSo par Louis d'Outre-Mer (s).
Dans la première moitié du xi« siècle, Gervais, arche-
vêque de Reims, félicite Bauduin V, comte de Flandre,
de ses essais d'amélioration de l'agriculture en Flandre
et surtout d'avoir encouragé la culture de la vigne (e).
(i) De Porter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost
Flanderen, arrondissement Gent, t. ï, Desteldonck, p. 40.
(2) 815-844: « ... concedimus etiam vobis, partem vinee, sub ipso
» monasterio constitute sicut modo déterra inata est, ut a vobis excolatur
» et fructus ipsius partis ad usus vestros recipiatur... » Van Lokeren,
Chartes de Fabbaye Saint-Pierre, p. 17; Annales de la Société d'ému-
lation de BrugeSy i'* série, t. III, p. 204.
(3) 942, 8 juillet : « ... reddidi monachis vineamquam secus monaste-
» rii reconstruxi. . . » Van Lokeren, Chartes de l'abbaye Saint-Pierre, p.25.
(4) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost
Flanderen, Gent, t. II, p. 263.
(5) Miraeus et Foppens, Opéra diplomatica, t. I, p. 260.
(6) «... Nunc nichil in regione tua usibus hominum déesse volens,
» ruricolas ad producenda vineta excoluisti, ut inter eos interdum
» spument vindemia, inter quos vini mentio nulla fuit. » Van de Putte,
Esquisse sur la mise en culture de la Flandre occidentale^ dans les An-
nales de la Société d'émulation de Bruges, i" série, t. III, p. 224.
— 119 —
Celle-ci devait être à Gand, au xiii*^ siècle, d'un très
grand rapport, disent Voisin (i) et de Potter (a), car
sous la comtesse Marguerite, outre la consommation
de leurs monastères, les abbés de Saint- Pierre et de
Saint-Bavon, étant exempts de toute espèce de droits,
faisaient, par l'entremise de quelques employés, nom-
més « cnaepen van wine, » un commerce presqu exclusif
du vin de leur cru. Nous croyons plutôt que c'était du
vin étranger qu'ils vendaient pour la majeure partie,
car dans les chartes de l'abbaye Saint- Pierre, il n'est
fait mention que du vignoble cité plus haut et dans
celles de l'abbaye de Saint-Bavon, il n'est point parlé
des vignes que ce monastère aurait pu posséder à Gand ;
par contre, cette dernière abbaye faisait venir son vin
du pays de Cologne où elle pouvait acheter au maxi-
mum soixante charretées de vins pour les transporter
dans son cellier (3) ; de plus, elle recevait du vin amené
par bateau à Gand en remontant l'Escaut et pour lequel
les religieux ne payaient aucun droit de tonlieu à
Anvers (4); les moines devaient de préférence conserver
le vin des vignobles de Gand pour s'en servir au sacri-
fice de la Messe. Ce commerce de vin fait par les
abbés, était fort préjudiciable aux marchands de vin
de Gand, dont les échevins adressèrent à ce sujet des
plaintes à la comtesse Marguerite, qui décida, vers
(i) Messager des sciences et des arts, t. I, p. 287, note.
(2) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost
Flanderen, Gent, t. Il, p. 263.
(3) 1169: ce ... ut singulis annis liceat fratribus ecclesie sepius memo-
» rate supra Coloniam progredi et ubi volunt superius .. vinumque
» usque ad LX carratas sed non amplius emere et sine omni impe-
» dimento, in propria cellaria transvehere. » Charte de Tarchevêque de
Cologne, Philippe, donnée à la demande de l'empereur Frédéric. Ser-
rure, Cartulaire de Saint-Bavony anno citato.
(4) 1254 : « ... nos monasterium Sancti Bavonis Gandensis... a nobis
» et successoribus nostris de vinis et ceteribus rébus ad suam usum
» spectantibus, ab omni thelonio apud Antwerpiam... liberum in per-
» petuum concedimus... *> Charte des possesseurs du tonlieu d'Anvers,
Serrure, Cartulaire de Saint-Bavon ^ ad annum.
— 420 —
1258, que l'abbé de Saint-Pierre pourrait vendre dans
sa propriété du vin chaque fois qu'il le jugerait con-
venable (\). En 1465, un accord fut conclu entre la ville
de Gand et labbaye de Saint-Bavon : cette dernière
pourra vendre du vin en détail, sans devoir payer
aucun droit d'accise, mais à condition qu'elle renonce
au droit de main-morte sur les habitants de Gand dé-
cédant sur son territoire, et que, de plus, elle donne
à la ville la somme de 1,400 couronnes (s). Ce fut
Charles-Quint qui, à la demande des marchands de
Gand, défendit aux moines de Saint-Pierre de faire
le commerce du vin (3). Si nous nous en référons aux
noms de certaines rues de Gand (il y en a une demi-
douzaine qui s'appellent « Wyngaardstraten » ) (4), il est
à supposer qu'il y a eu dans cette ville assez bien de
vignobles. Les environs de Gand virent aussi des plan-
tations de vignes, notamment à Ledeberg (s).
A Bruges, nous n'avons pu trouver d'autre preuve
de la culture de la vigne que le nom de « vinea » ou
« wyngaert » (e) donné à un béguinage de cette ville,
(i) « ... dixit domina comitissa abbati quod vinum faceret vendi
M in dicta villa (S^' Pétri) quoties ei placeret. » Messager des sciences
et des arts, t. I, p. 288, note.
(2) Van Lokeren, Histoire de l'abbaye de Saint-Bavon, chartes,
p. 126.
(3) Messager des sciences et des arts, t. I, p. 288, en note; Tauteur
ajoute : « preuve qu'on en récoltait encore une grande quantité à cette
» époque. » Voy. Diericx, Mémoire sur la ville de Gand, t. I, p. 17 ;
t. II, p. 302.
(4) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost
Flanderen, Geni, t. ï, p. 190; t. V, pp. 12, 95, 116 et 146; t. VI, pp. 145,
410 et 474.
(5) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost
Flanderen, arrondissement Gent, t. IV, I-edeberg, p. ii. Voy. le tableau
du premier chapitre et la carte de la culture de la vigne au commence-
ment du présent travail.
(6) 1244 : ce ... mansum Beghinarum Brugensium quod vulgariter
» dicitur in vinea... » Miraeus et Foppens, Opéra diplomatica, t. I,
p. 707; t. III, p. 123. Voy. Chronica et Cartularium monasterii de
Dunis, Bruges, 1864, passim.
— 121 —
nom qu'il conserva jusqu'au xviii* siècle (i). La vigne
aurait élé aussi cultivée sur nos côtes, car à Slype
(entre Nieuport et Ostende), dans une tourbière, on a
trouvé un vignoble dont les pieds de vigne étaient dans
les places où on les avait plantés d'abord (2).
Anvers eut son vignoble au xiv« siècle (3) et non
loin de là, à Schooten, existe encore un lieu dit :
« Wyngaard (4). »
Aujourd'hui, cette culture a presque complètement
disparu (5).
m.
ÉTUDE SUR LES CAUSES DE DÉCADENCE
DE LA VITICULTURE EN BELGIQUE.
Après avoir montré que la culture de la vigne
avait, au moyen âge et au commencement des temps
modernes, une importance de beaucoup plus grande
en Belgique que celle dont elle jouit maintenant dans
ce pays, il nous reste à rechercher les causes qui ont
amené cette décadence.
La civilisation, en s'emparant de notre pays pen-
dant le haut moyen âge, amena la culture de la vigne
et la fit augmenter prodigieusement ; mais quelques
(1) Sanderus, Flandria illustrata, La Haye, lySS, t. II, p. i33, cité
par G. Kurth dans le Compte rendu des travaux du VI* Congrès ar-
chéologique et historique, p. 209.
(2) Annales de la Société d* émulation de Bruges, t. III, p. 187.
(3) Messager des sciences et des arts, t. I, p. 294.
(4) Jourdain, Dictionnaire des communes belges, t. II, p. 1086.
(5) En 1821, M. Van Hoorebrouck de Mooreghem essaya de remettre
la viticulture en honneur à Renaix, mais après quelques années, il dut
abandonner sa plantation. G. L. B..., Recherches historiques sur la
ville de Renaix, p. 9. Dans la province d'Anvers, il existe encore quel-
ques récents vignobles dans les propriétés des abbayes de Westmalle
(trappistes), de Tongerloo, d'Averbode (prémontrés), de Tremeloo et du
couvent des Jésuites à Lierre. Joignaux, Culture de la vigne et fabri-
cation des vins en Belgique, p. 19-20.
16
— 122 —
siècles plus tard, cette même civilisation lui fit le plus
grand tort en rendant les communications entre peuples
de plus en plus faciles et en supprimant, pour ainsi
dire, les distances. Le vin étranger qui, autrefois,
ne pouvait arriver chez nous que par bateaux et par
chariots et dont le transport coûtait assez cher, y vient
aujourd'hui sans grands frais et facilement. La douane
prélève actuellement un certain droit, mais sous l'an-
cien régime, s'il n'existait pas de douane proprement
dite, le vin descendant la Meuse ou remontant l'Es-
caut devait payer ce qu'on appelait le droit de winage
ou tonlieu ; si nous ajoutons à cela les droits d'affo-
rage et d'abrocquage levés au profit des seigneurs, on
verra que, sous le rapport du libre échange, rien
ou presque rien n'a été modifié. L'amélioration des
routes, la création de nombreuses voies ferrées, l'aug-
mentation considérable du trafic maritime ont rendu
la Belgique plus accessible aux vins français, allemands
et espagnols, contre lesquels nos vins de pays ne
pouvaient guère lutter en valeur, en qualité et en
bouquet. Les vins produits en Belgique n'ont jamais
eu ce bon goût que possèdent les vins de France et
des bords du Rhin dont on est si friand aujourd'hui ;
déjà au xvi« siècle, Guichardin trouvait le vin belge
rude et verdelet (i) ; les habitants de notre pays ne
jugèrent plus assez délicat le bouquet du vin indigène
qui, actuellement encore, sur les côtes les mieux expo-
sées, a un goût de terroir assez prononcé («).
Voilà une des causes principales de la diminution
de la culture de la vigne dans notre pays; nous en
trouvons une autre dans l'extension de la culture ma-
raîchère, provenant de l'augmentation du nombre d'ha-
bitants. Autrefois, pour ainsi dire, chaque maison
([) «... et (vites) quidem satis feraces, adeo ut vinum aliquod red-
» dant licet exile et subausterum, ob uvam non satis percoctam... »
Totius Belgii description i652, p. 12.
(2) De Laveleye, Economie rurale^ p. 171.
— 123 —
avait un petit jardin y attenant, qui fournissait à son
propriétaire les légumes nécessaires à la vie quoti-
dienne; aujourd'hui, il n'en est plus ainsi, la popu-
lation des villes s'est augmentée considérablement, les
jardins ont été supprimés en grande partie et des mai-
sons se sont bâties là où croissaient autrefois de beaux
ceps de vigne. Cette augmentation de la population fit
développer ki culture maraîchère et bien des cultiva-
teurs trouvèrent plus productif de cultiver les arbres
fruitiers, les légumes et le houblon, que de soigner des
vignes dont le rapport est incertain (a). C'est ainsi que
la plupart des vignobles de Liège disparurent et
qu'aujourd'hui on ne voit, sur les collines environnant
cette ville, que des habitations, des jardins potagers, etc.,
là où il y a trois siècles s'étendaient des plantations de
vignes.
Le voyageur qui parcourt la vallée de la Meuse en
aval de Huy et surtout dans les environs de Liège, voit
des usines de toutes espèces lançant par de hautes
cheminées de longs et épais tourbillons de fumée rem-
plie de poussière noirâtre ou jaunâtre ; cette poussière
ramassée par la pluie, vient se déposer sur les feuilles
des plantes et nuit considérablement à leur développe-
ment ; nous croyons que l'augmentation des usines et
fonderies de fer et de zinc surtout, n'est pas étrangère
à la décroissance de la viticulture dans ces parages :
les poussières et les fumées meurtrières de ces fabriques
finirent par avoir raison de la vigne, les efforts des vi-
gnerons furent vaincus par ces ennemis de toute végé-
tation.
Si nous interrogeons un vigneron sur les causes de
la décadence de la viticulture, il nous répondra : « la
» température est diminuée, le climat est changé. »
Que faut-il croire de cette assertion ? Les météorolo-
gistes ne peuvent nous fournir sur ce point des ren-
(i) Borgnet, Légendes namuroises, p. 34; Annales de la Société
archéologifue de Namur, t. XIV, p. 326.
— 124 —
seignements exacts, les données thermométriques man-
quant absolument pour le xvi« et le xvii® siècles.
Cependant, dès la fin du xvp siècle, le vin recueilli à
Louvain devenait de plus en plus âpre et mauvais, de
telle sorte que les habitants furent obligés de renoncer
à la culture de la vigne (<); à Huy, en 1812, il est
constaté que le raisin ne mûrit généralement pas et que
la récolte est souvent détruite par l'inclémence de la
température (2).
Les guerres qui désolèrent les Pays-Bas aux XVIP
et XVI ii« siècles amenèrent la destruction de quelques
vignobles; mais si cette branche d'industrie avait été
alors florissante, elle aurait continué malgré ce petit
arrêt; c'est ainsi qu'après le sac de Liège, en 1468,
par Charles le Téméraire, presque toutes les vignes
furent détruites, mais elles ne tardèrent pas à être
de nouveau soignées (3). Dans un mémoire destiné à
signaler au roi des Pays-Bas les moyens de relever
l'industrie viticole à Huy, Fabry explique comme suit
les causes de la décadence de la viticulture : « depuis
» que les armées, sous Louis XIV et aussi sous
» Louis XV, se chauffèrent du bois de nos vignes,
» cette intéressante culture reçut le coup mortel, les
» vins de France se frayèrent le chemin de notre
» pays et la vigne finit, à très peu près, par sortir
» du régime des spéculations agricoles (4). »
La politique ne fut pas non plus étrangère à cette
diminution de la viticulture : à Namur, en 1673, quel-
ques vignobles furent détruits dans l'intérêt de la dé-
fense du pays, parce qu'ils nuisaient aux fortifica-
tions (3); dans le Brabant, la viticulture aurait été
(i) Van Even, Louvain monumental, p. 82, pense que ce fut la tem-
pérature qui arrêta cette culture; le climat serait devenu plus froid à
cause du défrichement des forêts.
(2) Dubois, Hujr sous la République et FEmpire, p. 181.
(3) Echevins de Liège, rapports des visites de vignes, 1468- 1478.
(4) Dubois, -Huy sous la République et F Empire, p. 182-183.
(5) Annales de la Société archéologique de Namur, t. XIV, p. 327.
- 125 —
arrêtée par une clause secrète du traité des Pyré-
nées (i).
Telles sont les causes de la décadence de la viti-
culture en Belgique ; peut-on penser que nous ver-
rons renaître cette culture? C'est peu probable, si Ton
considère les efforts infructueux tentés à Profonde-
ville, à Renaix, etc., pour nous doter de nouveaux
vignobles (2).
Joseph HALKIN,
Docteur en philosophie et lettres.
(i) Ce renseignement nous est fourni par Joignaux, Culture de la
vigne et fabrication des vins en Belgique^ p. 17, d'après une note mise
en marge d'un manuscrit de Tabbaye d'Averbode ; nous n'avons pu re-
trouver cette clause secrète et nous sommes disposés à croire qu'elle n'a
jamais existé.
(2) Nous ne pouvons terminer cette étude sans adresser nos meil-
leurs remercîments aux personnes qui ont bien voulu nous fournir des
renseignements et spécialement à MM. Godefroid Kurth, professeur à
l'Université de Liège, D. Van de Casteel, conservateur des archives de
l'Etat, à Liège et Edouard Poncelet, conservateur-adjoint des archives
de l'Etat, à Mons.
***
OOOXJUIBNTS
>40»«
1.
Les vignobles du chapitre Saint-Lambert.
i353.
Ce sont les droitures que H signeur de Saint Lambert ont es
vignes gisans de/ours les murs de Liège resietes et raporteespar
les tenans délie chambre chidesous nommeis lan M. CCCLIIJ.
Promiers en tiers de Gemblous en gist j boniers de vigne ou
laientours a tier deseur une rochette entre le vigne messire Gile
Surelet don costeit et le vigne les hoirs Gérard de Colongne del
autre costeit alant en fendant délie vigne ledit messire Gile a le
vigne les hoirs devantdit. De che bonnier de vigne tienent deseur
celle rochette de costeil daval Wautiers et Bauduins de Cronmouse
et Jehans de Hottinnes lours seroiges le quarte part de demy bonier
parmy vj setiers et ij quartes de vin a le couve. Et les autres iij
pars de che demy bonier tienent li hoir Wolhiame le cornut a
savoir sont : parmy xix setiers et demy de vin de tier a le cuve.
Et lautre demy bonier de costeil damont vers Liège joindant as
enfans Gérard de Colongne, tient damoisellc Marons de Sève
parmi trois aymes de vin de tier a payer a le cuve ; de che bonier
de vigne vat le voie a Werestal parmi le fons entre le hiretaige
ledit Gérard et le hyretaige qui fut Colar le roi et Evreneal Lour-
dal, si le tint ores li femme ledit Evreneal et en paion iiij denirs a
maieur por le voie.
Desous ceste rochette gist j journals de vigne qui tient messire
Jehans de Brust avoik trois autres journals de vigne gisans en
— 127 —
Bechonweis jondant de costeil daval a le vigne Markon (ilh blanke
Marée et de costeil damont a le vigne qui fut Radoul Surelet et le
dame de Kemexhe et descendent chil trois journals aval vers le
fond a ligneteil del vigne de tier ledis Radoul et le damme de Ke-
mexhe; des queils quatre journals lidit messire Jehans de Brus rent
et paie onze aymes et demy de vinc hiretaules et por le fons gisans
après le journal a desous del rochete dont ilh est environ demy
journal de preit lidis messire Johans en rent a maieur del chambre
dois sols de bonne monnoie hiretaules et a chis hiretaiges se voie
avoik le bonier de vigne deseurdit.
En tier de Morialvas gisent dois tierchaus journals de vigne a
tier descendant vers le fons jusques a le hayette de jardin Gérard
de Colongne alant a une scachette en tier et râlant amont en fen-
dant vers Liège a deseur dou perier jusques a le vigne Jakemar
Chabot ; de ches dois journals tient le moitié messire Giles Moreal
canoine de S' Barthélémy de costeil daval a droite moitié a piet et
a stok, et lautre moitié de costeil damont tient li feme Jakemin
Festeal a droite moitié a piet et a stok, et at cascons journal se voie
a Wehstal parmi le fons; se doit cascons journal ij denirs de bone
monoie a dit maieur.
En Morialvaus deseur le stordoir qui fiit Ernan Depreis gist
j tirchaus journal de vigne joindant de costel daval a le vigne
Jakemar Chabot qui fut Henry le rat et de costel damont a le vigne
messire Jehan de Brust, si le tient Markeals fis blanke Marée parmi
dois aymes et xij setiers de vinc quilh en rent hiretaublement a
piet a le cuve, et vat le voie a Werstal parmi le fons joindant adit
stordoir de costel daval que lidit Markeals tient ; se rent on a dit
maieur ij denirs bonne monnoie.
Item li stordois a tôt se fons alant jusques a piet de tier délie
vigne qui lient dame Marons femme Gilon de Puch jadit, doit a le
chambre Saint Lambert xij sols bonne monnoie.
En Bechonheis tienent li hoir Gérard de Colongne demy bonier
de vigne joindant de costel daval a le vingne messire Jehan de Brust
et de costeil damont vers Liège joindant a demy bonier de vigne
que li damme de Kemexhe tient delle dicte eglize, se doit cascons
de ches ij demy boniers demee ayme de vin de tier hiretaule livreir
cascon an en chelier Saint Lambert sor les Jantiers et j denir de
bonne monnoie de cens por le voie a Wyrestal parmi le fons.
Item li stordois seans devant Pyhamolin si avant quil sestent
de long et de large entre les trois voies, qui tient Libier Dyvo delle
Saveniere doit et rent a le chambre Saint Lambert sept sols de
cens et sept chapons hiretablement.
Item en Vignis tienent li hoir messire Hanar de Chaenees une
— 128 —
court, vigne et assise joindant de costeil daval a le tenure et assise
cheaus del abbie de S^ Jakeme que les damoiselles de Noefvis
tienent et de costeil damont joindant a tier et tenure de Corneil-
houle qui tient Maroie filhe Pirart Markon et si freire; se doient
lidit hoir messire Hannart por lour dicte tenure a le cambre...
S^ Lambert ix sols de cens, et doit ausi li dicte court de Corneil-
houle vj denirs et j chapon a le dite chambre.
Item en Vignis tint Jehans Flokeles, citains de Liège, demy
bonier de vigne pou plus pou mains joindant de costeil daval a le
vigne et tenure Sandron le corbesier et de costeil damont a tier de
S^ Poulmont ; se rent lidis Jehan a le dicte église S^ Lambert dois
aymes et vintonck setiers de vin de tier a le cuve hiretable et vat
li voie parmi le fons.
Lai joindant de costeil ver Liège, gist le tiers de S^ Poulmont
dont il est environ j bonier joindant de costel daval a le dite vigne
Jehan Flokelet et de costeil damont a le vigne qui Wilhame Mail-
hart et Motet Parent, qui ores est Jacob de Moilhant; se rent chi
boniers de vigne a S' Lambert hiretaublement traze setiers de vin
de tier et trois sols de boin cens a le chambre por le voie ; de che
bonier de vigne tient messire Helmins canoine de Liège le moitiet
parmi sijez setier dois quartes de vin et xviij d. bone. , li hoir le
petit Bauduin le quarte part parmi trois setiers j quarte de vin et
ix d. bo. et li hoir Herbert de Chinstree tienent lautre quartepart
parmi trois setiers j quarte de vin et ix d. bo. et vat li voie de che
bonier de vigne parmi le fons desous asseis près délie masure que
messire li arch. de Moilant acquist as hoir Gilet Paret, et doit estre
li voie atermee tenans de large environ viij pies.
Item en Vignis gist demy bonier de vigne ou environ en dois
piches joindant de costel daval a le court et vigne Jehan de Jupilhe
et de costeil damont a le vigne Radoul Surelet ; se tint che demy
bonier de vigne Gailhes qui at le femme Fotin jadit parmi trois
aymes de vin hiretaules de tier quil en rent a S* Lambert a le cuve.
Item le vigne ledit Radoul chidevant nomee qui fut Gileneal
de Geroruale dont ilh est environ j journal, rent a S^ Lambert dois
aymes de vin hiretaules a le cuve.
Item a deseur de ches trois deraines piches de vigne sor les
tiers tient messire Jehans li beaus canoine de Liège demy bonier de
vigne ou environ ; se rent a S* Lambert j ayme et demy de vin de
lier hiretaulement.
Item li hoir et li feumain messire Henry le blavier canoine de
Liège tienent viij verges grandes de vigne ou environ gisans en
Vignis jondant de castel daval a le vigne ledit Radoul et de costeil
damont a le vigne damoiselle Aelic de faucon que Cossette tient ;
— 129 —
sen rendent lidit feumain et hoir a S* Lambert dois aymes de vin
de lier a le cuve hiretaule.
Li tiers qui fut Gérard le maistre dont ilh est environ j bonnier
gisans en Vignis joindant de costeil daval a le vigne et tenure qui
fut le damme de Meir, et rent chi dit boniers a S* Lambert j ayme
de vin de tier hiretaule pris a le cuve; de che bonier de vigne
tienent li enfant le Cornut j journal et demy, parmi j quartier et
demy de vin, Warnans et Henri, enfant Wery de lavoir, li chapel-
lains del auteil Warnans de Sart seans en le glise S* Michiel, li
femme Moreal de Velrous et Gilkins de Binch en tienent j journal
et demy parmi j quartier et demy de vin ; Wautiers des lombars
en tient j journal parmi j quartier de vin et at chis tiers se voie
parmi le fons et parmi le tenure le dit Wautier a costeil damont
vers Liège.
Lay joindant tantost après che tier tienent li enfant Gérard et
Bauduin le cornut j journal de vigne dont ilh rendent a S* Lam-
bert j aymes vj setiers et ij quartier de vin de tier a le cuve hyre-
taublement.
Apres joindant cest journal tient sire Jehans Martino j journal
de vigne qui fut Lienart Gailhet, se rent S* Lambert i ayme vj se-
tiers et demy de vin de tier hiretaule a le cuve.
Tantost après ceste vigne sire Jehan Martino gist demy bonier
de vigne, se tient li feme Mathie de Colongne le tierche parmi
I ayme de vin de tier quelle en rent hiretaublement a le cuve ; et les
autres dois tirches tienent li feumain Jehan de Jupilhe parmi dois
aymes de vin hiretaules et ches trois aymes de vin doit on payer
a le cuve a S^ Lambert, et at chis tiers entirement se voie parmi
le tenure les enfans le Cornut et le tenure le damoiselle de Façon.
Li tiers condist en Boduar qui fut signeur Wautier de Noevis
dont ilh est environ j bonier de vigne joindant a demy bonier
derainement nomeit a costeil daval et de costeil damont vers Liège
a tier le dame Daw^ans que Jamars Chaine tient, doit a S^ Lambert
demy aime de vin de tier hiretaule ; de che bonier de vingne tint
damoiselle Sève, sereur a Jehan de Lardier j tirchal journal en
ij piches parmi quatre stiers et les dois tirchepars de demy setier
de vin ; et entre ches dois piches de vigne tient Wautiers des lom-
bars demy tirchaul journal de vigne parmi dois setiers et le tirche
de demy setier de vin ; et tôt le remanant de che dit tier tienent
messire W^ilheams de Cor, damoiselle Ysabeals Matons fîlhe Gilo-
teal le cerrier jadit et damoiselle Juette fermne Franchois parmi un
quartier de vin ; et at chi boniers de vigne se fons ver le chauchie
jusques a le tenure Jamart Chaine, et at chi tiers se voie parmi le
hiretaige Thomas Toetin, joindant a se maison.
17
— 130 —
Item entre le vigne signeur Ernoul Bourlande que li femme le
massich tint et le vigne messire Alixandre de S* Servais que si hoir
tienent, gist demy bonier de vigne ; se tienent li hoir ledit messire
Allixandre de costeil daval le moitié et lautre moitié de costeil
damont tint Jehans de Lavoir, et che demy bonier tienent li dit
parchenier a moitiet a piet et a stok ; et at chi demy bonier se
voie parmi le fons et ne porvat mies jusques sor les combles del
montaingne de tier.
Che sont les vignes gisans dedens les murs délie Citeit dont ilh
est ix tiers tenans environ ix boniers qui doient a piet moitié
vin et a stok le tierch,
Promiers li tiers joindant a tier de Lywon que Jehans de Jup-
pilhe tient, dont ilh est environ j bonier ; se tint le tierche part de
che bonier, Gilons li riche hoirs parmi dois aymes de vin de tier
hiretaules, se le doit vendegier et storde as usaiges des autres
tiers qui sont a moitié; et les autres dois tierches de che bonier
sont a droite moitié, se tint une de ches tierche li dis Gilons et
lautre tierche tint Michelos Durions, et chis boniers de vigne a
savoir chi tiers entirement at se voie parmi le fons a j scache et
parmi le maison qui fut Thomas Parin, et après li fuche Hankin
de Longue por lequeilh voie li dicte maison doit a maieur del
chambre iiij denirs bonne monnoie por le ligneteil.
Li secons tiers gist joindant et tantost après che premiers
tiers dont ilh est environ j bonier, se le wangnent et tienent a
droite moitié les personnes chi-apres nomees : premiers Micheles
Durions en lient une tierche, li hoir Jean Craweal de Longne le
seconde tierche, et del autre deraine tierche tint Wautiers des
Lombars v parties et Lambers le Muyaux le sizeme part; et
vat li voie de secon tier parmi le fons et parmi le maison qui
fut Haneal de Gerorualle; se doit lidit fons a S*- Lambert j ayme
de vin de fons et li maisons iiij denirs por le ligneteil a maieur
del chambre.
Li tierch tier dont ilh est environ j bonier gist tantost après
le secon tier, se le wangne et tient a droite moitié entirement de
S^ Lambert, messires Faustreis de Bovegnistier chevaliers ; se vat
li voie de che tierch tier parmi le fons desous et parmi le maison
devant, se doit li fons a le S' Remy noef sols bonne monnoie a le
chambre et li maisons doit a maieur iiij denirs bonne monnoie, se
le paient chil de Corneilhon.
Li quars tiers dont ilh est environ i boniers gist tantost après
le tierch tier; de che quart tier qui est a droite moitié entire-
— 131 —
ment, tint le moitiet messire Denys de Chamont, canoine 3e
S* Pire de Liège, et aultre moitié de che tier tienent chil de S*
Barthélémy et at chil tier se voie parmi le fons et parmi le maison
qui fut damoiselle Ysabeal de Braibant, se doit cascons de ches
parchoniers à S' Lambert por le fons i ayme de vin de fons et
doit li maisons ij d. x ob. a maieur, et a le chambre de S* lam-
bert doient chil de S* Barthélémy por le dite maison vintesept
denirs bone.
Li chinquiesmes tiers dont ilh est ausi environ j bonnier gist
joindant et ta ntost après le quart tier; se tienent chil del hospi-
taul de Haneffe le moitié et a moitié vin et vat li voie de celle moi-
tié parmi le fons de queil ilh rendent a S* Lambert i ayme de
vin de fons et vat ausi parmi le maison de piere dont on rent
a maieur iiij denirs bonne monnoie por le ligneteil.
Lautre moitié de che tier tint Gérard de Houtainge parmi trois
aymes et demy de vin de tier et por le fons doit ilh a le chambre
vj denirs bonne monnoie, et doit li dis Gérard et si hoir stordre
caste moitié a stordoir les signeurs de S* Lambert a vintesme et
at se voie parmi le tenure de stordoir fors mise a desous joindant
a Botte de Sart.
Li vj™» tiers dont ilh est environ j bonier qui fut Jehan de
Juppilhe gist joindant et tantost âpre le v™« tier et est a moitié
vin a piet; deche tier tienent Jehans Gilmans et damoiselle Lorette
de Pilchoule qui fut filhe Lowit, le moitié, et lautre moitié tienent
damoiselles Maghins, Yde, Katherine et Ysabeals, sereurs a dit
Gilman ; et at chi tiers se voie parmi le fons desous et parmi le
maison devant, se doit li dis fons a S* Lambert dois aymes de vin
de fons et li maisons iiij d. bo. a maieur por le ligneteil.
Li septesmes tiers joindant tantost après le vjra« dont ilh est
environ i bonier doit a S^ Lambert onze aymes et demy de vin de
tier, se sont contrewaige ensi que li cours délie chambre warde
dijz muids de spealte hi retaules gisans a Scelins ; se tint le moitié
de tier et de contrewaige Pirons Domitions citains de Liège, et
lautre moitié tint Maistre Giles Moreals canoine de S^ Barthele-
meis, et vat li voie parmi le fons desous et parmi le maison dame
Mahot Wigier, se doient li dis Pirons et messires Giles a le
chambre S^ Lambert por le dit fons vj sols bone. et a maieur por
le maison iiij d. bo., se paient 11 hoir Bauduin Panniot ij d. bo.,
li hospitauls S* Jehan Baptiste de Liège j d. et li filhe le Poin-
dant de Noefvis j d. De che tier et del somme de vin et de contre-
waige deseurdit ont li dis Pirons et maistres Gilles, lettres de
capitle et certains covens.
Le viij™«» tiers gisant tantost après le vij°»« dont ilh est environ
— 132 —
i bonier, doit a S* Lambert hiretaulement syes aymes et demy de
vin de tier et li fons desous doit ausi a le chambre douze sols bo.,
si le tienent li hoir Bauduin Paniot et vat li voie parmi le fons et
parmi le maison devant por lequeilhe maison li abbie del Vaus
Benoite doit iiij denirs bo. a maieur.
Li ix™«» tiers et li derains dont ilh est environ i bonier gist
tantost après le viij™« tier, se le tint Giles Bassehaye, si ke
feumains sire Gile son oncle, a droite moitié a piet et doit por le
fons desous dois aymes de petit vin et vat li voie de che tier
parmi le fons joindant le tenure Gilet des Beghines por lequeil
voie messires Allexandres et si hoir doient iij denirs bo., li arche-
prestres de Notre Damme j ob. et li canoine délie tauble j ob.
a maieur.
Lan M CGC Iiij, en mois de décembre xxvj jours, en la pre-
senche de monsigneur Herman de Zauctes et monsigneur Gaufroit
canoine et grand compteur del grant Eglise de Liège furent par le
maieur et les tenans del chambre chidesous nomeis, resyet li hire-
taige, les masures, tiers et vignes deseurdittes, de piche a piche, et
les débites et droitures que li signeur doient a masuiers et li ma-
suiers et lour hiretaige deseur nomeit doient as signeurs nomee-
ment et singulement declareit et rapporteit par plaine siete deaus;
et bien les wardent et tienent lidit tenans este vraies. Lai fut :
Lambers Hoches comme maires, messires Giles Mangemange cha-
pellain de S' Lambert, Jacob de Moilant, Johan de Warous, Wil-
heam Bottins, Gyles des Beghines et Michies Durions comme
tenant del court del chambre et lai furent comme tesmoings, sires
N. le Villains, sires Giles Gilars et sires Lowis de Mostiers cha-
pellain de S' Lambert.
Acta sunt ut pronotantur et sigillatim declarata in domo claus-
trali dicti domini Hermanni, anno, die et presentibus prsnominatis.
Che sont les droitures des vignes deseurdites.
Promier doient le masuier des vignes deseurdit stordre a stor-
doir les signeurs de S* Lambert et nient autrepart.
Item toutes les vignes et tiers qui sont a moitié doient a stor-
doir le tierch tant seulement.
Item les vins des vignes et des tiers deseurdits, on doit cascon
folleir sor le hiretaige lai ilh est pris et coilhus.
Item li signeur de S* Lambert puellent mettre j folleur a le
cuve et li masuiers lautre.
Item as tiers dedens les murs doit avoir ij kuves et iiij foUeurs,
ij por S* Lambert et ij por le masuier, et a demy tier j couve
et ij folleurs, Ion por S* Lambert et lautre por le masuier.
— 133 —
Item le masuiers doit a stordoir de xxx setiers, i setier de vin.
Item li cours del chambre doit assir le cuve sor cascone ma-
sure por foUeir.
Item li uns hiretaiges doit aidier lautre por mineir et mettre
les cuves sor les masures lai on deverat folleir.
Item li signeur de S^ Lambert a toute les court del chambre
puellent et doient brisier et aovrir tos les hiretaiges a mainmal
por alleir as tiers et mineir les cuves.
Item li signeurs doient a leur cost refaire chou que brisiet
et aoviert sera ensi que dit est.
Item li masuiers doit estre devan trains por avoir les cuves.
Item li signeur doient payer le moitié des frais afFerans et
fais en le vendenge contre le masuier.
Item nuls masuiers ne puet nen ne doit vendegier sor tier, ne
sor masure de S^ Lambert jusques a tant li cours del chambre i arat
esteit por savoir se li fruis est assaizeneis et silh est temps de ven-
degier.
Item as vignes dedens les murs, doit on commenchier a vende-
gier lun an a deseur et lautre an a desous selonk le temps.
Item on ne puet vendegier le jour que ij tiers et lun après
lautre et le derain jour trois tiers selonc le cours de temps.
Item li chapitles doit mettre wardes as tiers dedens les murs a
se cost qui les vignes warderon bin et loialment de commenche-
ment que li vin seront blet jusques a fin del vendenge, et doient
faire les dites wardes seriment de bin wardeir les vignes et de faire
lor devoir et de raporteir tos meffaiteurs par devant le court.
Item cascons tiers por le corde et por le dontoire doit as
signeurs demy setier de vin et a maieur j setier, a savoir est a
maieur del chambre.
Item li masuiers doit stordre devant tos autres afforains as dois
stordoirs devantrains et li afforain doient stordre a tierch stordoir
derain.
Item li cours del chambre puet et doit alleir après et devant le
vendenge toutes fois quilh li plairat, revisdeir les tiers et les vignes,
se ilh sont bin et de droite saison wangnies ; et se nulle faute
i troievent, li signeur de S* Lambert puellent et doient resiere et
destraindre par le court del chambre le meffaiteour ensi que drois
porte toutes fois quil lour plairat.
Inventaire des pièces se trouvant dans le pressoir du chapitre
de Saint-Lambert, le lo février i352.
Primo LI gandes cuves. Jacobus rehabet II que sue erant.
Item iiij grans cuvelars de quibus lambertus li muyas habet j.
— 434 —
Item ij grandes tines et v petites et cascone se conche.
Item iiij bos de skinons foureis.
Item ij chaudrons.
Item une mesure de fust de demy stier et une autre mesure de
j stop.
Item une eme a tôt le conche saeelees.
Item ij dontoires.
Item ij trahans de fier.
Item ij waxhes alias truhealx.
Item iij cordes que bones que maies.
Item iij boios.
Item une seilhe dont on trait a puch.
Autre inventaire du pressoir /ait le 25 octobre i38o.
Primo xlix cuves grandes et petites.
tem V tines asavoir iiij a tout oreilhes et une sans oreilhe.
tem ij chadrons blans.
tem une mesure de fust de demy stier.
tem une aime a tout le conche saeleez.
tem ij dontoires.
tem ij traihains de fier,
tem ij truvais.
tem ij cordes petites,
tem ij bois malv...
Cathédrale Saint-Lambert^ Grande compteriez Quaelle
touchant les vignes situées aux murs de Liège; reg. n<* 486
et 7Ô1. Registre sur parchemin, aux archives de TEtat, à Liège.
II.
Dépenses et recettes du vignoble du duc de Brabant,
à Louvain.
1403-1404.
Uitgheven aen huijse.
In den iersten omme xii latten die gheorbert en verplect waren
aen mi vrouwen van brabant perse inde wijngaart te lovene inde
ierste weke van october xiiii^^iii^, elc latte vi s. valent . iij 1. xii s.
Omme C latijsers toten voirs. huijse inde selve weke
valent xxxiiij s.
— 135 —
Omme stroe ende hoijen toien voirs. huijse inde selve weke
valent xlviij s.
Sijmone van boemale ende Goden clerc sinen knapen vanden
voirs. persen te pleckene in dierste weke van october xiiii^iii", elk
j dach, Sijmone vj 1. en Goden sinen knape iiij 1. valent . . xl.
Gheerde van Ghelinus smet van ij s. nagelen die gheorbert
waren aenden waghen porte van mi vrouwe wijngaart te lovene
inde de derde weke van december xiiii^iii" val . . iiii Ib. xvi s.
Uitgheven aen mi vrouwen wijngaert te Loven,
Inden ijersten Henricke Vranx, wijngardere, van dat hi tôt mi
vrouwen van Brabant wijngaerde siet, ende achlerwaert, ende
voirs. wijngaerde doet gheven sijn tidech werc ende oec wel ende
ghetruwelec den voirs. wingaert doet werken, ghenen dien ver-
dinct hebben over jaer te werkene xxiiij guldene hollantsche, ende
voerden guldenen xxxj Ib. xvij s. ende die soe heeft hi te iiij
quartieren vanden jaere, ghelijc die ghesellen haer ghelt heffen
die den voirs. wingaert verdinct hebben, dats te wetene te Sinte
Remeijsmisse te kerfsch. te half marte ende te Sinte Janss. Bap-
tisten der omme hier van Sente Remeijss. te kerff. ende le half-
marte xiiii^iii® ende te Sente Jans. Baptisten xiiii^ iiii", die comen
te gadere op vij^ Ixiij Ib. iiij s.
Soe heeft die rentmeester van Loven voirs. uutgheven ende
betaelt van den voirs. wingaerde te werkene : Willem de Raijmae-
ker, Willem de Leeuwe, Janne de Grève, Hermanne van den Rine
ende haeren anderen mede gesellen wingarders va mi vrouwe win-
gaerde te werkene over jaer die jeghen hen verdinct es, ende hebben
van elke vierdeel wingaerts v motl., ende voirden mott. xvij Ib.
paij., ende mi vrouwe wingaert die bout, xv dachmale ende elc
dachmael dats iiij vierdeel, en elc vierdeel dat bout xxv roeden,
soe dats te gadere es... Ix vierdele, ende ghelt van der voirs. win-
gaerde te werkene dat compt hen te betalene te iiij terminen van-
den jaere ghelijc dat voirsch. es, aen Henrix Vranx 's w^jngaer-
ders ghelt, ende sij moeten in elc vierdeel wingaerts voirsch. ocht
sinken, ocht erden, ocht mest draghen van daeghe, ende doen sij
dat boven et meer, dat moet men hen belalen boven tgheldt van
dat sij verdinct hebben in anderen ghelde, also dat die summe van
den wingaerde te werkene compt op... nf mott. ende voirden mot-
toen xvij Ib. paijement als voirsch. es, die maken in paijement te
gadere v^ Ib.
Den wijngaerders voirsch. soe heeft die rentmeester voirsch.
betaelt van dat sij meer ghesonken ocht erde ghedragen hebben
— 136 —
ochte oec van levende houte te settene in mi vrouwen wingaert
voirs. boven dit sij sculdech waren in hare verdi net werc te wer-
kene, dat compt te gadere op Ivj dage elc sdaechs Ivj s. valent te
gadere clvj Ib. xlij s.
Vanden pachtwine in te halene ij gesellen die den voirsch.
pachtwijn inhaelden, diemen mi vrouwen jaerghelics ende erfe-
lijcs schuldech es van den ouden ende nuwee Roesselberghe bij
Loven, van persen te persen binnen ende buten Loven, ende oec
ter goeder liede huijs binnen Loeven, die schuldich waren van
Sinte Remeijsmesse xiiij*^ iij voirs. haeren cost ende arbeid, te
gadere cxxxviij Ib.
Janne Lijevinghe ende sinen mede gesellen, van xliij amen
iij quaerts ende xv 1/2 potte erfpacht wijns voirsch. te haelene inde
persen buten ende binnen Loeven, ende ter goeder liede huijs bin-
nen Loeven, dien schuldech sijn binnen Lovene ende te draghene
in mi vrouwen van Brabant perse in haren wingaert te Loven
inden herfst xiiij*^ iij voirsch. van dien men mi vrouwen schuldech
was van Sinte Remeijsmesse xiiij*= iij van elker amen te draghene
iij Ib. valent te gadere cxxxj Ib. v. s.
Janne voirsch. ende sine gheselle van j amen bierste halene
inde steenstrate ende te draghene inde perse voirs. in mi vrouwen
wingaert, die dat ghedrancken was in den voirs. herfst doen men
mi vrouwen wijn las en de perste, die in mi vrouwen wijngaert te
loeven in dat jaer gewassen was iij Ib.
Janne ende sinen geselle voirsch. van v tonnen galans en van j
amen zaezeijts te draghenene van in mi vrouwen wijngaert uter
persen tôt 's rentmeesters van Loven voirsch. huijs omme daer te
legghene ende laten te heffene, omme dat daer waermen was dan in
die voirsch. perse in den voirsch. herfst xiiij^ iij'^doen mi vrouwen
wijn gelesen ende gheperst was van elker tonnen xlviij s. ende van
der amen zazeijts iij Ib. valent te gadere xv Ib.
Janne den mandemaken van ij witten speenmanden gheorbeert
in mi vrouwe perse voirs. haeren wijn die hare aldaer ghewassen
was met te spenene inden voirs. leestijt ende van ix witten cornen
vvijndrunnen in te draghene mi vrouwe van Brabant vanden wijn-
druven die hare aldaer gewassen waren inden voirs. heerfst opten
v^n ende viij^n dach van september xiiij*= iij° van elken stucke
voirs. xxiiij s. paij. valent xiij Ib. iiij s.
Willemme den Leuwe vanden voirs. wijndruven tehovete brue-
sele te draghene op de voirs. ij daghe elcs *s daghes voir sijn cort
ende arbeit iiij Ib. xvj s. valent ix Ib. xii s.
Ghecocht op te maerct te Loeven iij busselen levender hagen
— 137 —
die gheset ende gheplant es omme mi vrouwen wijngaert te Loe-
ven, bevreden aende Santporte, in dierste weke van meerte xiiij*^ iïf,
die coste te gadere vij Ib. iij s.
Van lix™ wijngaertstaken die de rentmeester van Loeven voirs.
ghecocht heeft jeghen alderhande, in jaer xiiij<^ iij°, die gheor-
bert ende ghesteken sijn in mi vrouwen van Brabant wijngaert
te Loeven binnen den voirsch. jaer xiiij*= iij**, elc M, xxviij Ib.
xvj s. sonder vracht, op den bosch staende, valent te gadere in
paijement M vi*^ xcix Ib. iiij s.
Willeme den Leuwe ende Willeme de Raijmaker van der voirs.
hagen te plantene ocht te settene omme de wijngaert voirs. inde
voirs. weke, elken j dach iij Ib. xij s. valent . . . vij Ib. iiij s.
Willem ende Willeme vanden thunen te makene ende terich-
tene aen mi vrouwe wijngaert beneden jeghendie strate die ghe-
vallen was vanden winde in dander weke vanden aprille xiiij*^ iiij<>
elke j dach valent te gadere iij Ib. xij. s.
Willem de Cupere van c ende xxv reepen, elc cxxv Ib, van
Roeden gher. voirs. iiij Ib. van v daghen te binden 's daechs vj Ib.
aen mi vrouwe van Brabant terde cupen in hare perse inde voirs.
wijngaert inde voirs. herfst van j muven tobbe te orbenne inde
perse inde perstijt voirs. herfst in mi vrouwe perse vj Ib. en van j
wijn tonnen afghen in te doene ende te voerne te hove te bruesele
mi vrouwen ende Joffr. vj Ib. valent te gadere . . Ixxxv Ib. xvij s.
Ghecocht jeghen enen goeden man van Mechelen Ixxxix scone
wilgher wijen die gheorbeert waren in mi vrouwei^ wijngaert te
Loven den voirs. wijngaert met te bindene elken scoef xlviij s. in
Jano xiij*^ valent te gadere ij<= xiii Ib. xij s.
Van Ixv mandelen walniere die de rentmeester voirs. cochte
ieghen enen man te linden bi Loeven die gheorbert sijn in mi
vrouwen wijngaert voirs. den voirs. wijngaert met te bindene in
de men. xiiij*= iiij® elc mandele mett. vracht xxxij s. valent te
gadere c iiij Ib.
Janne den cupere van den wijn vaten die hij sant van Bruselle
te Loven in mi vrouwen van Brabant wine te vatene die haer ghe-
wassen waren in haren wijngaert te Loven inden herfst xiiij^ iij®,
ende oek haeren pacht wijn die inné haer sculdech was te sinte
Remeismesse xiiij*^iij** in te vatene inden voirs. herfst daer vore
rekenthi... v Ib. ij s. ende viij denirs vleem. hichtghelts diemaken
in paijement silven vij^ xxxvj Ib.
18
— 438 -
In den yersten van mi vrouwen van Brabant wine te lesene die
hare te Lovene qp haren jyijngart gewassen was inde herfst
xiiij^ iij^ smaendachs op den iersten dach van october xiiij' ii° :
Omme rapen die daer gheten waren Ivj s.
Omme rentvleesch opten selven dach Ixvj Ib.
Oxnme peterzille toten voirs. vleesche xvj s.
Omme v pont swinen smonts op den voirs. dach toten rapen,
elc pont xxxij s. valent viij Ib.
Omme 1/2 malen sonts opten selven dach valent . . xlv. s.
Omme iij woelpoijt mostarts valent xlviij s.
Omme ij pont smeers toten persen met te sinen opten selven
dach, elc pont xxxij s. valent te gadere .... iij ib. iiij s.
Opten selven dach xcviij ouder leesers ende lesersen die den
voirs. wijn laesen ende af sneden, elken opten selven dach xvj s.
's daechs, valent te gadere Ixxviij Ib. viij s.
Opten selven dach aen xxiiij gesellen die den wijn als hi af
ghesneden was met botten droeghen inde perse ende den voirs.
wijn terden ende achter de ghene ghingen die den wijn sneden,
omime dat sij te vorderleker werken souden, elken iij Ib. iiij s.
valent te gadere Ixxvj Ib. xvi s.
Opten selven dach aen viij gesellen uten xxiiij voirs. genomen
die 's nachts in mi vrouwen perse bleven omme helpen te persen,
elken 's nachts xxxij s. val xij Ib. xvj s.
'Sdijsdach daernae, ij in october xiiij*= iij°, omme rapen. Ivj s.
(Les mêmes dépenses, à peu de chose près, se retrouvent les
jours suivants ; la vendange dura pendant toute une semaine, du
icr avi 6 octobre).
Saterdaechs daernae, vj in october xiiij*= iij°, omme rapen, xij s.
Omme boxhoren opten selven dach iiij Ib. xvj s.
Omme xj 1/2 potte biers opten selven dach daer elke pot afcoste
viij s. valent iiij Ib. xij s.
Gheerde vanden bochuse omme xij kesen die inde wijngaert
voirs. gheten waren binnen de leestide ende binnen den perstide
voirs. elken kese Ivj s. valent xxx iij Ib. xij s.
Gheerde voirs, van viij pondère kerssen die inde perse den
leestijt ende perstijt voirs. verbeert waren ende binnen den tide
nae dat die voirs. wijn gheperst was dat die voirs. wijn indie
perse bleef liggende, heffende, elc pont kerssen voirs. xl s. valent
et gadere xvj Ib.
— 139 —
Somme van alden wijngaerde x™ i]^ Ixxviij 1. xvij s. paijm.
valent in goeden vlaemsch ghelde. . xxxv 1. xiij s. ix d. v. mite.
Ontfaen in winen,
Inden ijersten ontfaen in wine van wine die mi vrouw van
Brabant op haren wijngaerde te Loven ghewassen sijn int jaer
xiiij<^ iij^", gelijc si overs clagen waren metten vaten dat si lagen in
mijnre vrouwen van Brabant perse te Loven in den wingart op te
borch, dies was te gader...
Ontfaen van minre vrouwen van Brabant erfpacht, die men
haer sculdich was binnen Loven en buten Loven van ij roessel-
bergen te Loven van jare xiiij*^ iij°, te gader. . xliij amen iij qr.
van j ame en xv 1/2 pot wijns.
Somme van den ontfaen van den wine : xliij amen iij quartier
van een ame ende xv pot en een halven.
Recette de 2406 : cxiij amen ende ix 1/2 pot wijns.
Recette de 1410 : cxvj amen j halve ij stier wijns.
Comptes du domaine de Louvain ; Chambre des comptes^
reg. n® 3787, aux archives du Royaume, à Bruxelles.
III.
MISE EN LOCATION DES VIGNOBLES
DE L'ABBAYE DE SALZINNES.
1449.
A tous chiax qui ces présentes lettres verront ou orront, suer
Aelis Valion par le permission de Dieu humble abbesse del église
et monastère del Vaul Saint Jorge condist Salezine, près de Namur,
del ordene de Cistiaux ou diocèse de Liège, ensemble et avocqz
tout ly covent de che mesme lieu, salut. Savoir faisons por le bien
profïit et évidente utiliteit de nous et de notre dit engliese et covent,
avons vendut et donneit a Pirchon de Jallet le vigneron che a nous
prendant et acepptant adroite loyaul moitiet parchon notre maison
et vingnes que nous avons gisantes au dehors de notre dit egliese
pour ycellez tenir le terme et espausse de xii ans continuelment
ensiwant lune après lautre commenchant et entrant le premier
année au jour Saint Remy lan mil iiij*^ et xlix por teille manière et
condicion que ly dis Pirchon doit et devera ycelles dites viengncs
bin et loyalment waingnier et laboureir de temps et de saison, de
roie en roie, ou ylle apportiéndra et par ledit dé maistrez dou
— 140 —
mestiers des viengnerons, cest assavir de deux artiex et avoecq che
doit et devera ly dis Pirchon chascun an sa dicte (stiete) durant
faire por remiendrement desdites viengnes Ix verges de provinges
al case sans malengien et che adjosté que sensi advenois que né-
cessites fuist qui! enfausist proviengner a fosse pour le plus grand
profit, adont deverat on compteir vij fosse pour une verge. Encor
est yl convenanchiet que ly dit Pirchon doit et deverat planteir
viengne au desous dou tierne del grande viengne commenchant ou
poirier de teuten jusques au premier pomiers pourtant pommes,
voir en cas ou che seroit le prouffit del engliese une verge de large
sans fraude ; et doit et deverat ly dit Pirchon laboureir la dicte
plante de roie en roie ; encor doit et devera ledit Pirchon le pre-
mier anneez repaistre la dit viengne deseur et remplir... dan en an
sans malengien ; item doit et devera ledit Pirchon cescun an ladicte
stiete durant ansineir une journal des dictes viengnes de mont en
vaul en che conditionneit que le première journal doit y estre
ansineit a deseur sans fraude; et tous ces ouvraiges et convens
desusdis devera lidit Pierchon cascun an ladicte stite durant, voir
en cas qu'il en soit somons ou requis de par madame et couvent
monstreir avoir fait par les maistre dou dit mestier des viengne-
rons qui qui le soient. Et quant ce venra à la mostranche faire,
nous ladit abbesse et couvens devons payer et livreir les frais de
bouche et lidit Pirchon deverat payer le vin; lesquels viengne
lidit Pirchon par couvent doit et devera bien et loyalment wardeir
de jour et de nuyt à son pooyr sens malengien, et ycellez aidier a
presseir et entonneir tant que tous ly viens qui deseur les dictez
viengnes venront et dequenderont soient entonneis et mis a point,
voirs entendut et deviseit que nous ladicte abbesse et couvent y
devront livreir auttant douvriers vendengeurs et vendengeresses a
lencreie dudit Pirchon quil en faura, et doient partir madame et
lidit Pirchon chascun an aile cuve a droite loyaul moitiet sans
malengien (i). Encor est conditioncit que lydit Pirchon doit chas-
( 1 ) Dans Tacte de location des mêmes vignes « estant l'une devant
» l'abbie et l'autre devant notre molin », fait en i486 entre labbesse Jeanne
Smalkin et Jean Tonet de Buley, ce dernier : deverat lesdictes vingez
wangier et laboreir bien et loyalment de temps et de saison, de roie en
roie ou vie appartiendrat et par le dy des maistres de mestierz des vin-
gnerons, c'est assavoir de deux artiex et aveucqz che doit et deverat
lidit Jehan faire chascun an sa stiete durant LX vergez de provinges
aile casse sans malengien et sil advenoit que*, necessîteit fuist quile en
fousiste provingnier a fosse pour le plus grand prouffit, on deverat
compteir vij fosse pour une^verge; item doit et deverat lydit Jehan
chascun; an ansineir une jornaulx des dits vinges de mont en vaulx et
— 441 —
cun an sa stite durant bien et loyalment laboureir toute lesdictes
vingnes qui sont ens es enclos de notre dicte englise et couvent et
a ses frais et despens, et la parmy doit avoir lidit Pirchon les avan-
tages qui s'ensuivent : premiers le maison de grande vingne et les
courtilz ensy et sy avant que ont les at acostumeit de tenir et avoir
du temps passeit avuecqz tous les frais à ladite englise apartenant,
commenchant à Tengnier de la dite maison et allant jusques au
preit de Roney. Encor doit avoir lydit Pirchon tous les frais qui
venront dan en an à tenir des dites vingnes, réservé tant seulment
que nous ladite abbesse et couvent devons avoir la moitiet des
piesques qui cresseront ens es dictes vingnes partant contre ledit
Pirchon. Item, est assavoir que nous ladite abbesse et couvent
devons livreir tous les escarchons qu'il y faura, soit à deseurs ou a
desoubz au meilleur prouffit, et la parmy, lydit Pirchon doit livreir
toute autre estoffe, et por sy que lidit Pirchon a voit defaulte d an-
sine, qu'il en doit et puelt prendre ens es enclous de l'abbye à ses
despens et au plus près pour son prouffit. Encor est il conditioneit
et par nous ladite abbesse et couvent deviseit que syl avenoit que
ly dit Pirchon, endedens sa stite, voist de vie à trépassement et
fesist laisse des convens d'ycelle marcandise à aucuns de ses amis
comme pouroit sa stitant durant en cas ou yl acompliroit les con-
vens dessusnomeis ou autrement se deffallans en astoit, que adont
nous et notre dite église et couvent nous poons retraire à notre
hiretaige.
ou plus nécessaire serat; et tous ces ouveraigez et covens deverat ledit
Jehan mostreir avoir fait bien et loialment aus maistres dez mestierz
tout lez fois quile plairat a Madame ou a ses commis et quant che
venrat a la monstrance faire, nos ladite abbeisse et convens devons payer
les frais de boche et ledit Johan deverat payer le vin. Et doit et deverat
lydit Jehan gardeir les vingnes quant ly temps serat de jor et de nuyt,
des gens, des oysiax et des btestes et deutemcnt et teilment que léglisse
ny aist damagez. Item nous doit passeir li nachalle bien cordialement
tous les fois que n'arons a faire et nous semblablement a ly. Item doit
retailhier et reloyer les trailez qui sont dedens nos encloux. Item doit
recloure lesdites vingnes et ses preis et cortilz a ses frais et prende le
cloisin la entour a plus près desdites vingnes. Item doit repaistre les
vingnes et remplir le soutre deseur. Il doit al vendenge boteir ly et ses
varlets et porteir les roisins à nostre cellier, presseir, foleir, entoneir
après le follage, reporteir a stordoir, raporteir le vin al demi aime et
aydier en tout tant que le vin soit appareilhiez et entoncis. Item est a
savoir que nous devons livreir les eskarchons que il faulrat soit a deseur
ou a desoulz par mettre- sur les vingnez et bondis a milheure profy.
Abbaye de Saliçinnes, Titres de propriété t xv« siècle, reg. 471,
fol. 24, aux archives de TEtat, à Namur.
— 442 —
Item est assavoir que lidit Pirchon doit avoir et prendre cascun
an, sa dite stite durant, du bois à lingnier de ladicte église pour
sa feuwille ; encor puelt yl et poulra faire courir ses bieste sur les
pasturaiges de la dite église, et puelt prendre cascun an, à plus
près de ladite vingnes, closins pour ycelles renclore et les preis
aussy, et avoecqz ce, doit yl avoir davantaige, chascun an, la dite
stite durant, une juste de cervoise de chascun bresseie. Item, doit
encore avoir ii corde de lingne chascun an livreis à molin de Sale-
zines.
Sy promettons et avons enconvent bonnement et loyalment de
garandire et porteir paissible audit Pirchon de Jaley sa dite mar-
candise, le dessusdite stite durant et sur le conditions susdites sur
Tobligation et habandon de nous et de tous nos biens et des biens
de notre dite église et couvent.
En tesmoingnage desquelz cose et pour plus grant signe de
vereteit nous avons à ces présentes lettres fait mettre et appendre
le sealz de nous ladite abbesse et aussy de nostre (couvent) sur Tan
del saint Nativiteit notre Seigneur Jeshu-Crist mil iiij*^ et 1, dou
mois de février le xvij« jour.
Abbaye de Sal^innes^ Titres de propriétés, xv* siècle,
reg. n^ 471, fol. 2 5, aux archives deTEtat, à Namur.
IV.
LOCATION DES VIGNOBLES DE BULEY, A NAMUR.
1660.
Des vignobles de S. M. que Ion dit en Buley lez la ville de
Namur, le labeur desquels a été rendu en 3 portions de demy
bonier chacune pour le terme de 3 ans, commençant au \^ no-
vembre i658, a condition de les bien et duement cultiver en temps
dheure et de saison qu'on est accoutumé si comme en premier les
decharsonner, puis les tailler, plier, lier, bourdonner, recuider et
encore les schauver entièrement avec la plate hawe tant qu'elles
puissent estre tant au loing du tems et de l'année nettes et entel
estât que requier l'honneur de l'ouvrier et au contemtement du,
receveur général et au jugement du mestier, lesquelles sontdemou-
rées aux personnes et pour le prix suivant :
i^c portion dedans la ville à Simon Saintrain à 34 fl. i5 sols.
2« portion à Toussaint Larcher à 17 florins.
— 143 —
3« portion à Jean Saintrain à 34 florins.
4« portion à Jean de Godinne à 34 fl. 10 sols.
5« portion à Nicolas Dubois à 36 florins.
6« portion à Jean de Rivière à 36 florins.
7« portion à Servais Larcher à 36 florins.
8« portion à Servais Larcher à 36 florins.
9« portion à Toussaint Larcher à 36 florins.
io« portion à Gille de Godinne à 28 fl. i5 sols.
I i* portion à Servais de Godinne à 22 florins.
i2« portion à Jan de Sermoy à 34 fl. 10 sols.
i3« portion à Jan de Sermoy à 28 fl. i5 sols,
à condition que nuls desdis ouvriers ne pourat appliquer à leur
profit aucuns chartons desdites vignobles, mais sera tenu les con-
server et rapporter au stordoir de S. M. et là les racoutrer et
mettre en œuvre tant et si longuement quils pourront durer à
peine que s'ils fussent trouves qu'ils en prinsent hors desdites
vignobles d'en acheter d'autres à leurs despens. Toutes et quantes
fois qu'il serat requis d'avoir de nouveaux chartons, seront lesdis
ouvriers l'annoncer audit receveur général et luy déclarer pour
quelle place et ou ils sont necessairs et s'il y est par ledit receveur
général pourveu, devront les aller recevoir au rivage ou à la porte
du stordoir, les aguiser et accomoder et de même les porter et
planter en places plus nécessaires et comme l'on entretient un
maistre vigneron sermenté, tant pour la garde de la maison et
stordoir que pour avoir l'œil sur lesdis vignobles, la moitié de la
fuaille procédante desdites vignobles deverat demeurer en stordoir
au profit dudit vigneron. Et demeurant seront lesdits ouvriers tenu
et obligé de faire entièrement ce qui convient à bons ouvriers. A
peine qu'estants trové defaillans, de payer pour chacune journée
12 sols au profit de S. M., être exclu et remplacer par autres pour
faire ladite besoigne. Et pour donner plus courage à iceulx ou-
vriers leurs serat faits payement à 3 divers termes, à savoir le pre-
mier février, may et aoust de chasque année ; et à la vendange faite
au mois d octobre 1660 sont procédez trente-six tonneaux contenant
environ 75 pots pour le remplissage dont la vendition porte selon
la passée faite le xx de novembre 1660 ix*^ Iv livres.
Comptes du domaine, 16 60-1661, aux archives de l'Etat,
à Namur.
— 144 —
V.
LA VIGNE EN BELGIQUE
AU MILIEU DU XIX« SIÈCLE (<).
PROVINCE DE LIÈGE.
hect. a.
bect. a.
Amay,
9 58
Hermalle-sous- Argenteau
, I 45
Ampsin,
5 46
Hermalle-sous-Huy,
2 04
Angleur,
1 10
Herstal,
507
Antheit,
I 08
Huy,
5o 24
Argenteau,
0 67
Jemeppe,
4 83
Awirs,
0 78
Liège,
25 95
Aywaille,
0 19
Marchin,
0 48
Bas-Oha,
2 10
Mons,
0 i3
Ben-Ahin,
7 00
Ougrée,
5 84
Bra,
0 04
Ramet,
0 26
Cheratte,
2 09
Saint- Georges,
0 41
Chokier,
I o3
Saint- Nicolas,
0 3i
Clermont,
0 12
Seilles,
0 26
Comblain-au-Pont,
0 i5
Seny,
I 20
Fize- Fontaine,
0 25
Tihange,
1 41
Flémalle- Grande,
I 06
TilfiF,
0 34
Flémalle-Haute,
3 o5
Tilleur,
7 29
FlÔne,
I o5
Verlaine,
0 40
Fouron-le-Comte,
0 52
Verviers,
0 !0
Fumai,
0 28
Vivegnis,
4 06
Grivegnée,
0 46
Vottem,
0 91
H accourt.
0 17
Wanze,
I 91
Anseremme,
Baillonville,
PROVINCE DE NAMUR.
hect. a.
o o5 Boneffe,
o o5 Ciney,
O 47
o 06
(i; Ces renseignements sont extraits de Statistique de la Belgique,
,griculture, Recensement de 1846, publié en i85o. Voir p. 70, les
rraiarques que nous avons faites sur la valeur de ces données.
Dînant,
Felenne,
Floreffe,
Jambes,
—
145
hcct.
a.
I
i6
Mozet,
O
OI
Wanlin,
O
lO
Yvoir,
O
22
hect. a.
O 71
O 06
O 01
PROVINCE DE LUXEMBOURG.
hect. a.
hect. a.
Anloy,
0 04
Lamorteau,
2 91
Assenois,
I 00
Musson,
0 14
Bornai,
0 17
Rachecourt,
0 60
Dampicourt,
0 16
Saint-Léger,
0 25
Gérouville,
0 12
Virton,
I 29
Bilsen,
PROVINCE DE LIMBOURG.
hect. a.
O 02 Zeelhem,
hect. a.
O 43
PROVINCE DE BRABANT.
Forest,
Hal,
Louvain,
Malderen,
hect. a.
hect. a.
0 25
Perck,
0 02
0 l3
Watermal-Boisfort,
0 12
3 00
Werchter,
0 40
0 02
Wesembeek,
0 21
PROVINCE DE HAINAUT.
hect. a.
hect. a.
Anserœul,
0 39
Cambron-Casteau ,
0 o3
Autreppe,
0 01
Deux-Acren,
0 06
Battignies,
0 04
Farciennes,
0 07
Bievène,
0 06
Renlies,
0 or
Binche,
0 o5
PROVINCE DE FLANDRE ORIENTALE.
Adegem,
Afsné,
hect. a.
hectl-'a.
0 02
Astené,
0 Ou
0 01
Elseghem,
00:)
19
—
- 14G
hect.
a.
Erwetegem,
O
o5
Overmeire,
Grammont,
O
02
Renaîx,
Hoorebeke-S^
-Corneille,
0
01
Ruyen,
Hoorebeke-Sainte-Marie,
o
69
Viane,
Meerbeke,
0
37
Wondelgem,
hcct.
<a
0
0
0
0
0
Oj
0
2:;
0
7<
PROVINCE DE FLANDRE OCCIDENTALE.
hect. a.
hect. a.
Beernem,
0 07
Oostcamp,
0 o3
Courtrai,
0 09
Thourout,
2 29
Herseaux,
0 II
Werwicq,
0 02
Sainte-Croix,
0 56
PROVINCE D'ANVERS.
Béer sel,
hect. a.
hect. a.
0 07
Westmalle,
0 5o
I ♦ ••
AN
■'■^- LLN^îA
. . ' '■•" '■O.No.VWON
L'EXPÉDITION DES FRANCHIMONTOIS
A SAINTE-WALBURGE
(3o octobre 1468)
■*-*O«0>Ca^^
En prenant pour sujet un des épisodes les plus
glorieux et les plus connus de notre histoire, je n'ai
pas pour but de jeter un jour nouveau sur cet événe-
ment dont chacun connaît le récit, mais de prendre la
défense d une tradition contestée seulement en ces der-
niers temps.
Si elle a pu letre, elle n'en conserve pas moins un
fond de vérité qui ne pourrait lui être dénié, sans que
par là même on doive suspecter la plupart de nos faits
historiques. Ajoutons-y que l'événement dont je parle
ne remonte pas au delà de la fin du xv^ siècle, et on
en concluera sans difficulté qu'il est trop récent dans
l'histoire, pour avoir pu donner lieu à une de ces
légendes telles que nous en fournissent des époques
plus reculées.
L'opinion admise généralement a été battue en
brèche par des historiens de talent (4) qui ont exposé,
(i) Chronique liégeoise de la Gat^ette de Liège, 23 mars 1878 ; Ar-
sène de Noue, Une promenade à Beaufays, dans le Bulletin de V Institut
archéologique liégeois^ t. XIV, p. 444 ; Théodore Gobert, Les rues de
— 148 —
je dois le reconnaître, leur manière de voir d'une façon
à laquelle je me plais à rendre hommage.
S'inscrire en faux absolu contre la thèse qu'ils dé-
fendent serait aller un peu trop loin; toutefois les
honorables préopinants comprendront parfaitement
que tout Franchimontois ayant au cœur l'amour du
sol natal, prenne la défense de son antique marquisat,
et en revendique pour celui-ci la gloire du haut fait
d'armes de 1468.
Loin de moi la pensée d'écarter et même d'amoin-
drir la vaillance et l'héroïsme des Liégeois dans cette
malheureuse campagne; la valeur qu'ils déployèrent
lors des diverses actions précédentes, dans lesquelles
ils défendirent leurs liberté et privilèges, plaide d'une
façon assez éloquente la gloire qui leur revient et que
personne ne contestera.
Chacun connaît le fait du 3o octobre 1468 ; tous les
auteurs liégeois et autres l'ont rapporté dans le sens de
notre opinion : la veille de la prise de Liège, alors que
tout était désespéré dans la Cité qui n'attendait plus
que le pillage, plusieurs centaines d'hommes détermi-
nés du pays de Franchimont tentèrent en vain un
suprême coup de main pour délivrer la patrie du joug
Bourguignon. Cette manière de voir est basée sur le
récit bien détaillé de Philippe de Commines, témoin
oculaire de l'action.
Notre principal contradicteur, tout en établissant
que ce chroniqueur a, en maintes circonstances, été
pris en flagrant délit d'inexactitude qu'expliquait la
politique qu'il s'était proposée à cette époque, M. De-
marteau avoue toutefois que « ce dernier partagea la
» chambre à coucher de Charles le Téméraire en cette
» nuit tragique ; que sa position était la meilleure
» pour bien voir, son âge le plus heureux pour bien
Liège, sub verbo Franchimontois; Joseph Detnarteau, Les six cents
Franchimontois, dans les Conférences de la Société d'art et d'histoire
du diocèse de Liège, 5* série, p. yS.
— 440 —
» retenir. Avec cela une vive intelligence, le souci de
» démêler les causes des événements, et la passion
» d'en tirer quelqu'enseignement pour l'instruction des
» princes (i). » Quel plus bel éloge aurait-il donc pu
faire d'un historien dont il attaque le récit ?
Et bon Dieu, si Commines a chargé en maintes
occasions Charles le Téméraire pour excuser sa défec-
tion envers lui, au profit de Louis XI, quel intérêt
aurait-il donc eu, en cette circonstance, à inventer les
Franchimontois, peuple tout à fait inconnu pour lui
étranger !
On nous dit que l'épisode qui nous occupe <f a été
» raconté par des témoins de tous rangs, inconnus les
» uns des autres et qui puisaient aux sources les plus
» diverses (2). »
Il est toutefois bien curieux de constater que pas
un seul de ces nombreux auteurs n'ait cité un peuple
autre que celui de Franchimont. On a bien cité les
Liégeois, je compte y revenir plus loin.
Voyez, à côté de cela, la tradition qui elle ne venant
a ni d'un âge préhistorique, ni du temps des onze
» mille Vierges, ni même de l'époque de Pierre L'her-
» mite », mais bien des premiers temps de l'histoire
moderne, est toujours une, précise et concordante à
ce sujet.
Je ne conteste nullement la nationalité des chefs
de l'expédition (3) ; j'admets même qu'ils fussent accom-
pagnés de quelques Liégeois et probablement des pro-
priétaires des maisons où étaient logés les princes à
Sainte-Walburge.
Ce fait explique d'une manière toute naturelle l'asser-
tion de certains auteurs, prétendant que plusieurs des
(i) Joseph Demarteau, Les six cents Franchimontois, dans les Con-
férences de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, 5* série,
p. 78.
(2) Ibidem, p. 78.
(3) Ibidem, p. 83.
— 450 —
assaillants parlaient bourguignon. Ne perdons toutefois
pas de vue que les troupes que le duc Charles dirigeait
contre le pays de Liège n'étaient pas seulement com-
posées de « ses vieilles bandes de Bourgogne » qui le
suivaient partout, mais aussi de Flamands, de Wallons,
d'Allemands, sans compter un fort contingent de mer-
cenaires de toutes races.
Quant aux bannis Liégeois qu'on insinue avoir
accompagné « Goesuin de Straille [i) » dans cette expé-
dition, il est peu admissible qu'ils se fussent encore
trouvés à Liège en ce moment où tout semblait perdu.
Qui donc nous prouvera qu'ils n'avaient pas pris la
fuite, trouvant en cela tout naturel d'imâter l'exemple de
leurs devanciers.
J'en viens enfin à l'argument principal de la thèse
opposée. M. Demarteau objecte les assertions de Onu-
frius, Piccolomini, Adrian du Vieux-Bois (de Veteri
Busco), Jean de Los, Henri de Merica, Jean de Hay-
nin, tous personnages marquants et qui invariable-
ment disent « Leodienses (îî). » Mais Commines le dit
aussi, lui le plus circonstancié de tous les narrateurs;
il affirme la chose en disant en intitulé : « Comment
» les Liégeois firent une merveilleuse saillie, » puis il
ajoute que ce furent « sept à huit cents hommes de
» pied de Franchimont qui, à la vérité, ont toujours
» été très renommés ceux de ce quartier. »
En un mot, que faut-il en conclure? Tout sim-
plement que les chroniqueurs, étrangers pour la plu-
part, n'ont pas spécifié et ont désigné nos héros sous
le nom générique de « Liégeois (Leodienses) », nom
qui, d'ailleurs, leur convenait parfaitement puisqu'ils
(i) C'est en effet Goessuin, vulgo Goes de Straille et non Josse que
se nommait ce chef de la résistance. Baron J. de Chestret de HanefTe,
Etude historique sur Jean de Wilde dans le Bulletin de Flnstitut
archéologique liégeois, t. XIII, p. ii.
(2) Conférences de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège,
5* série, pp. 84 et 85.
— 151 —
appartenaient au pays de Liège, tandis que Com-
mines, dont les renseignements sont plus précis, puis-
qu'il voit les choses de plus près, spécifie en nous
apprenant que les Liégeois en question sont « des Lié-
» geois du quartier de Franchimont. » On ne saurait
mieux dire.
Je me permettrai, à ce propos, une légère digression
qui offre une analogie frappante quand on se met en
lieu et place du narrateur d'un fait analogue.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, je me
rappelle avoir entendu raconter par un de mes pa-
rents, témoin oculaire de l'action, un épisode de cette
campagne. A un moment donné, l'armée française,
campée non loin de Thionville, se trouva attaquée
par plusieurs régiments saxons, si mes souvenirs sont
exacts. Or, comment croyez-vous, cher lecteur, que
les spectateurs de ce fait aient appelé les assaillants ?
Vous l'avez dit ; ils se sont écrié : « Voici les Alle-
mands ! » Quoi de plus identique entre ce fait que
nous avons pu connaître et celui de 1468 i Je n'insiste
pas à ce sujet.
Déjà en 1467, le 28 novembre, Charles le Témé-
raire avait « imposé aux manans habitants de la terre
» et chastellanie de Franchimont des conditions pour
» être reçus en sa bonne grâce, » conditions que ceux-
ci avaient acceptées le 18 décembre de la même an-
née (1). Le terrible duc connaissait donc déjà ces rudes
habitants d'une partie du pays de Liège et, à cette
époque, s'agissait-il, comme l'affirme de Haynin, d'aller
traquer les Liégeois réfugiés dans ces contrées?
(1) Gachard, Documents inédits concernant V histoire delà Belgique^
t. II, pp. 480 et 484. Etaient présents à cette « acceptation faite à Guy
» de Brimen, seigneur d'Humbercourt, chambellan du duc ; Michel
» Contrans l'hoste, demorant sur le pont à Polleur; Bertran del Tour
» de Vervier, le drappier; Gerar Mabillon manan à Vervier; Giele de
» sept chevaulx, aussy manant à Vervier ; Jehan Cornet de Vervier ;
» Goessuin de Vervier ; Jehan le Corbesier, de Ensivaul ; Henry Mack-
» meal, de Ensivaul et Jehan Katton de Vervier. »
— 152 —
M. le baron J. de Chestret de Haneffe, membre de
l'Académie royale de Belgique, reproduit une note et
un commentaire précieux pour nous, dans sa relation
de la Joyeuse entrée d'Ernest de Bavière à Liège (i).
Cet auteur, certainement l'un de nos historiens
contemporains les plus sérieux à tous points de vue,
reproduit l'opinion de deux écrivains du xvï^ siècle
(Polit (2) et Turner) en ces termes : « Le premier nhé-
» site pas à dire que ces fantassins, les six compagnies
» des Franchimontois, composées d*enpiron sept cents
» fantassins exercés, dont le devoir est de servir gra-
» tuitement pendant trois jours lorsque la patrie est en
» danger ou quelle célèbre un joyeux avènement,
» étaient bien les successeurs des six cents Franchi-
» montois qui s'illustrèrent à la défense de Liège en
» 1468 ; de ces héroïques soldats du ban de Theux,
» qu'on a voulu de nos jours, contrairement à une
» pieuse tradition, faire passer pour une troupe de
» Liégeois. Que le nombre de ces hommes déjà déci-
» mes dans une première sortie n'ait pas atteint,
» comme on la dit, le nombre de six cents, qu'ils
» aient été guidés par des chefs Liégeois sur un terrain
)i qu'ils ne pouvaient pas connaître; que ces auxiliaires
» aient été confondus par la plupart des chroniqueurs
» avec les forces Liégeoises, il n'en est pas moins vrai
» qu'ils formaient le gros des assaillants. En écrivant
» que ceux-ci appartenaient au pays de Franchimont,
» qu'ils étaient au nombre de six cents et faisaient
» partie d'un corps de sept cents à huit cents hommes,
» l'historien Philippe de Commines est bien près de la
» vérité. On vient de voir, en effet, que cette milice
» existait réellement ; qu'elle était composée d'environ
» sept cents fantassins répartis en six compagnies, et
)> qu'en volant au secours de la Cité menacée, elle
(i ) Bulletin de F Institut archéologique liégeois, t. XXIV, sous presse.
(2) Polit était historiographe du prince Ernest de Bavière.
— 153 —
» accomplissait un devoir inhérent au droit de bour-
V geoisie concédé à tous les Franchimontois. »
Je ne veux pas passer sous silence deux faits bien
concluants que M. Demarteau a essayé en vain d'in-
firmer.
Le premier, comporte les nombreux privilèges dont
les Franchimontois furent dotés, à ce point, que
nulle autre partie de la principauté ne peut rivaliser
à ce sujet.
A Sart, à Theux et à Verviers, on rencontre encore
de nos jours, de ces perrons qui rappellent à la posté-
rité que de simples bans (\) eurent Finsigne honneur
de posséder l'emblème glorieux qui était lapanage des
bonnes pilles à l'instar de la capitale de la patrie.
En i586, un document consacre les franchises anté-
rieures assimilant, quant aux privilèges, les Franchi-
montois aux habitants de Liège eux-mêmes : « Le 28
» novembre i586, les habitants de Franchimont sup-
» plient le Conseil de la Cité relativement au libre
» droit d'entrée de leurs draps et fers, vu que de toute
» antiquité, voire si très grande lointaine qu'elle excède
» la mémoire des vivants, les dits manants et inhabi-
» tans du dit pays et marquisat ont été tenus et obligez
» et absujettis de à toutes semonces et mandements
» soy trouve avec armes bastons et équipage en cette
» cité pour la garde et tuition d'icelle en quoi se sont
» passé si virilement et courageusement amplies que
» les anciens historiographes ont eu juste occasion en
» faire grand mémoire et recommandation ainsi que
» l'oyèrent le tout à vos seigneuries... »
Ils rappellent à l'occasion dans le dit document les
octrois et ratifications de ces privilèges, notamment :
le 1®^ février i323 par Adolphe de la Marck; le 28
août 1480 par Louis de Bourbon; le 7 décembre 1495
(i) Verviers ne fîil érigé en ville qu'en i65i; le perron qu'elle pos-
sède date du siècle passé et a remplacé un autre perron lors de la re-
construction de rhôtel de ville.
20
— 154 —
par Jean de Homes ; en i5i4 par Erard de la Marck ;
en 1542 par le Chapitre cathédral ; en 1545 par Georges
d'Autriche; en i55o par les boui^mestres et Conseil de
la Cité.
Et le dit Conseil s'empresse de confirmer ces pri-
vil^es avec la ratification du prince («}.
Faut-il parler aussi de ces exemptions de tailles et
d'impôts reconnus en les années i553 et suivantes («)?
Remarquons cette succession de privilèges à des
dates si rapprochées de 1480 à i553 et qui suivent
immédiatement le coup de main dont nous nous
occupons.
Le 25 février 1779, les pouvoirs établis confirment
le droit de bourgeoisie en un texte dans lequel il est
fait allusion « aux services essentiels que les Franchi-
» montois ont rendu à la capitale pendant les an-
» ciennes guerres et calamités et d'après les privilèges
» qui leur ont été accordés en reconnaissance depuis
» plusieurs siècles, etc. (3). »
On veut renverser cet argument en affirmant que
« déjà en 1457, soit onze ans avant notre fait d armes,
» Liège avait déjà octroyé le droit de cité aux Fran-
» chimontois (4). »
Nous avons tantôt rappelé un privilège de Tan
i323; nous ne contestons pas davantage celui-ci, mais
(i) Lefort, Manuscrits généalogiques, t. LUI, p. 209, aux archives
de TEtat, à Liège; ce document se trouve également aux archives com-
munales, à Theux.
(2) Grand Greffe des échevins, reg. n® CCCXXI, pp. 233 et suiv.,
aux archives de TEtat, à Liège.
(3) Conseil privé, dépêches, reg. n*» XLII, p. 89, aux archives de
TEtat, à Liège; Recès, t. XIII, p. 261, aux archives communales, à
Verviers. Voy. enfin, quant aux privilèges des Franchimontois, les inté-
ressantes communications de M. Philippe de Limbourgetdu R. P. Jean
Levaux, dans le Bulletin de V Institut archéologique liégeois, t. XXI,
pp. 5i et 261.
(4) Conférences de la Société cCart et d'histoire du diocèse de Liège,
5« série, pp. 83-84.
— 155 —
tout cela ne prouve qu'une chose : à savoir que les
habitants du marquisat n'avaient pas attendu Tannée
1468 pour se montrer de vrais et fidèles sujets; ne
prqne-t-on pas déjà leur valeur dans les luttes contre
Henry de Gueldre ?
Le second fait que j'invoque est la dévastation du
Franchimont, exécutée avec une rage que ni l'igno-
rance que les Bourguignons devaient avoir de ce pays
abrupt, ni les rigueurs de l'hiver ne devaient enrayer
et qu'expliquait seul un esprit de vengeance, tel que
le Téméraire pouvait en ressentir, surtout après le
danger imminent qu'il avait couru.
et Le duc poursuyoit ses ennemis » dit Olivier de la
Marche « au pays de Franchimont, où lui et son ar-
» mée eurent de grandes froidures et soufîrettes, mais
» il brûla tout le pays qui toutefois est terre de mon-
» taignes, vallées et bois, et sont forts et robustes,
» vilains et gens dangereux à conquerre (1). »
Theodoricus Pauli énonce les faits suivants : « In-
» trans ergo territorium de Franchemont, occur rentes
» armatos occidit, fugientibus pepercit et omnes villas
» igné devastavit et cunctum populum aut trucidavit
» aut fugavit. Erantque in eodem territorio duo fortia
» castra (2) quae valida obsidione cinxit et circum-
» vallavit, quse adeo cum terribilibus machinis tam
» fréquenter impegit, ut castra libère sibit traderent,
» salva vita castrensium, quae castra incendere et fun-
» dibus destruere et evertere prœcepit. Brevieter totum
» territorium in solitudinem ridegit combustis crude-
(i) Mémoires d'Olivier de la Marche de 1474^ introduction , p. 75
(Louvain, 1645).
(2) Il ne peut s*agir ici du château de Franchimont, ni du village de
Polleur dont le duc avait pris possession et où il s'installa successivement
pendant la dévastation du marquisat. Les deux localités auxquelles
Theodoricus Pauli fait allusion ne seraient-elles pas Jalhay et Sart, ou
peut-être Verviers, qui probablement fut aussi détruit par les hordes
bourguignonnes ; la plus grande partie de Téglise Saint- Remacle avait,
en efifet, été réédifiée à la fin du xv® siècle.
— 156 —
» liter omnibus domibus villarum templis ecclesiis et
» domibus religiosorum (i). »
Certes, personne ne soutiendra que c'était le lucre
et la cupidité qui conduisaient le plus opulent mo-
narque de son temps dans ce pays pauvre, je dirai
même misérable.
Notre savant contradicteur ne nie pas la valeur de
cette objection, mais il tourne aisément la difficulté
en disant que « le duc Charles s'en vint en ce pays
» (Franchimont) pour rompre les moulins à fer et
» ainsi détruire les arsenaux des Liégeois (2). »
Mais où donc se trouvaient ces moulins à fer?
Dans la vallée de la Hoëgne, échelonnés depuis PoUeur
jusqu'à Pepinster ; et est-ce cette partie qui fut si dé-
vastée ? Du tout, ce fut contre le village de Jalhay que
les Bourguignons s'acharnèrent le plus.
Ensuite, est-il bien exact qu'on fabriquait des armes
dans ces usines activées par les moulins de la vallée ?
M. Ph. de Limbourg affirme qu'on y faisait des
taques, foyers et ustensiles de cuisine qui se vendaient
à Liège, dans tout le pays et même à l'étranger (3).
De plus, est-il admissible que ce pauvre pays de
Franchimont fut l'arsenal de cette puissante princi-
pauté de Liège, toujours prête pour la lutte i
Personne n'ignore où se trouvaient ces terribles
arsenaux; M. Théodore Gobert nous l'apprend dans
son intéressant ouvrage les Rues de Liège (4) : c'était
en Lulay des Febvres et en Féronstrée que se mar-
telaient les armes et les armures dont se servaient nos
pères ; et c'est de là aussi certainement que sortaient
ces bombardes et ces couleuvrines dont l'apparition
(1) De Ram, Documents relatifs aux troubles du pays de Liège,
p. 228.
(2) Conférences de la Société d*art et d* histoire du diocèse de Liège,
5'^ série, p. 84.
(3) Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. XXI, p. 261.
(4) Th. Gobert, Les rues de Liège, t. I, p. 493 ; t. II, p. 275.
— 157 —
était une fêle en la Cité, centre des forces de la prin-
cipauté.
En un mot, pas de richesses à enlever, ni d'arse-
naux à anéantir dans le marquisat, mais bien une ven-
geance terrible à exercer et ce, d'une façon radicale,
telle que le comportait le caractère de ce prince qui
ne doutait de rien et portait si bien le surnom que
l'histoire lui a consacré.
En concluant, je n'hésite pas à reconnaître à la
gloire de la cité de Liège, l'honneur d'avoir fourni à
nos héros les chefs qui les conduisirent sinon à un
triomphe, au moins à une défaite glorieuse, dont le
souvenir peut rivaliser avec les faits les plus illustres
rapportés par l'histoire.
En ce qui concerne le nombre des morts, de Hay-
nin affirme, il est vrai, que quatorze seulement des
assaillants restèrent sur le carreau ; mais l'assertion de
Commines, témoin oculaire, ne l'oublions pas, ne vaut-
elle pas celle de de Haynin ?
Je n'insisterai toutefois pas sur le point de savoir
si le massacre fut général ; mais aux derniers héroïques
défenseurs de la Cité et du pays de Liège, à ceux qui,
se portant au secours de la patrie abandonnée, ruinée,
anéantie, n'avaient pas hésité à lui faire le sacrifice de
leurs foyers et de leurs vies, à ceux-là le droit d'être
toujours appelés « les Franchimontois » et de ne perdre
jamais les titres glorieux qu'ils ont acquis à la recon-
naissance de la postérité !
Gustave RUHL.
LES DOYENS RURAUX
ID.A.1TS
L'ANCIEN DIOCÈSE DE LIEGE
AVANT-PROPOS.
La matière de cette notice nous a été fournie par
un vieux registre intitulé : Registrum sive Repertorium
spéculum seu Instrumentum jurium proventuum et
emolumentorum Decani Christianitatis sive archipres-
byteri concilii Berîngensis Leodiensîs diœcesis et ar-
chidiaconatus Campiniœ.
Nous laisserons à l'auteur du recueil, Henricus de
Hoegheloen, dictus Van der Scaeft, religieux d'Aver-
boden, curé de Hechtel et doyen du concile de Bee-
ringen, qui le composa en i5 16, le soin de nous donner
une idée du document.
« Voilà, » dit-il à la fin de son manuscrit, « ce que
» j'ai recueilli à droite et à gauche et consigné ici de
» ma propre main à l'usage et pour l'information de
» mes successeurs. Ce sont des pièces que j'ai trouvées
» éparpillées dans les papiers de mes prédécesseurs,
» des renseignements qui m'ont été fournis par les
» chefs d'autres chrétientés et par les prêtres les plus
» anciens de mon doyenné et des pratiques que j'ai
— 160 —
» trouvées en usage. Je laisse à mes successeurs le
» soin de mieux classer ces matières et de les présenter
» en un style plus élégant. Ils excuseront les défauts
» de ce recueil ; je n'en ai jamais vu de semblable. Je
» soumets à leur jugement et à leur correction tout ce
» qu'il contient. Moi-même j'y apporterai tous les
» changements que la connaissance plus parfaite des
» choses m'indiquera comme justes et nécessaires. »
« Pour que ce registre conserve toute son intégrité
» et son authenticité, » ajoute-t-il, « je demande à mes
» successeurs de ne permettre à personne d'y faire des
» additions ou des ratures, et de ne le confier jamais
» qu'à des personnes dignes de confiance, et encore,
» pour un motif raisonnable; s'il venait à tomber en
» des mains étrangères, j oblige le détenteur en cons-
» cience à le remettre au doyen, mon successeur. »
« Henricus de Hoeghe-loen dictus Vander Scaeft
» decanus manu propria anno millesimo quingenti-
» semo sexto decimo. iSi6. »
Le registre se divise en deux parties bien distinctes.
La première contient un exposé des droits et devoirs
décanaux, notamment en ce qui concerne les conciles
ou réunions des curés du doyenné, les institutions des
curés et bénéficiers, particulièrement des quartes cha-
pelles ou églises décanales, les visites des églises et les
synodes paroissiaux , la séquestration des lépreux, la
sépulture des nobles, des prêtres, des lépreux, etc.
On y trouve, en outre, le cérémonial de la séques-
tration et des obsèques des lépreux, celui d'un jubilé
sacerdotal, et enfin, un tableau de toutes les paroisses
du doyenné avec indication de tous les bénéfices qui
y sont fondés et de leurs revenus.
La seconde partie est un vrai formulaire.
Elle renferme le texte de toutes les ordonnances et
autorisations qu'un doyen pouvait donner, et de diffé-
rents mandements épiscopaux et archidiaconaux, où
il est question des droits décanaux.
— 161 —
Malheureusement, notre registre n'est pas le ma-
nuscrit original de Vanderscaeft ; c'est une copie faite
en 1611, à la demande de Georges Spierinx, doyen de
Beeringen, par Christianus Servatii, notaire aposto-
lique, qui la déclare authentique et fidèle jusque dans
les moindres détails. Cette copie de Chrétien Servatii
resta aux mains des doyens de Beeringen jusqu'à la fin
du siècle dernier.
Le doyen Tielens, élu en 1760, se retira dans ses
vieux jours au couvent des Religieuses Franciscaines
de Peer, dont sa sœur était supérieure. Il y mourut.
C'est dans le grenier de cet ancien couvent qu'on
retrouva le manuscrit, il y a quelques années.
Je dois à l'obligeance de feu M. Maes, doyen de
Peer, d'avoir pu l'étudier [i).
Henri Vanderscaeft, l'auteur de ce recueil, naquit
à Diest, vers 1480.
Le 19 mars i5o2, il prit l'habit des Prémontrés dans
l'abbaye d'Averboden, dont son oncle, Gérard Vander-
scaeft, était prélat.
Au mois de mars de l'année suivante, il reçut le
sous-diaconat, au mois de juin il devint diacre. Déjà
au mois d'octobre suivant, il fut nommé par son cou-
vent curé de Hechtel, une de ces nombreuses paroisses
(i) M. Maes avait bien voulu me communiquer deux autres registres
concernant l'ancien concile de Beeringen.
Le premier, intitulé Registrum compositionum et cœterorum jurium
concilii Berenginsis cum aliquot institutionibus , fut commence en
i547 et continué jusqu*en 1579 par les doyens ou vice-doyens de ce
temps. 11 contient le tableau de toutes les recettes du décanat et devait
servir à la conservation des droits décannux.
L'autre porte ce titre : Visitationes ecclesiarum ab anno i6iç usque
lyoï. Certains doyens y annotaient les observations qu'ils jugeaient à
propos de faire à l'occasion de leurs visites d'églises. Il contient des détails
intéressants concernant plusieurs paroisses de la Campine.
Les deux documents nous ont servi pour la composition de ce travail.
21
^ 162 —
de la Campine à la collation de labbaye et le plus sou-
vent desservies par un de ses religieux.
Grâce au placetum absenttae, dont on abusa tant
à cette époque, il ne résida pas à Hechtel, mais s'y fit
remplacer par un vicaire et continua ses études de droit
civil et canonique à Louvain, puis à Paris. Il obtint le
grade de licencié.
Dans Tentre-temps, il était devenu prêtre, le 20 mars
1504.
Après avoir terminé ses études, il continua à faire
desservir sa paroisse par un vicaire et résida à l'abbaye
dont il fut prévôt en i5io. Il fit, dès lors, de courts
séjours dans sa paroisse de Hechtel.
En i5i5, il fut déchargé de sa fonction de pré-
vôt, et commença à remplir par lui-même ses fonctions
de curé.
L'année suivante, il devint doyen du concile de
Beeringen, dont la paroisse de Hechtel faisait partie;
c'est alors qu'il composa le recueil dont nous avons
parlé.
D'après les conseils des abbés des autres couvents
de Prémontrés du pays, et avec le consentement des
religieux d'Averboden, son oncle le prit en i52o pour
son coadjuteur avec droit de succession. Cette nomina-
tion fut confirmée par une bulle du pape Léon X, en
date du 7 des Ides de juillet i52i.
Comme membre de l'état du clergé, il assistait aux
réunions des Etats de Brabant, où, sans doute, il rem-
plaçait son oncle. Dans un édit rédigé à une de ces
réunions, il est désigné comme suit, Hendrick, proost
en coadjutor van den Godts-huijs van Averbode.
Il mourut peu de temps après sa nomination comme
coadjuteur (i).
Grammaye dit de lui : « Floruit D. Henricus Van-
(i) Nous devons les détails de cette notice biographique à Tobligeance
du Révérendissime Prélat d'Averboden, qui a bien voulu nous commu-
niquer d'amples extraits de l'ancienne chronique de son abbaye.
— 463 —
» derscaeft, J. V. L. et trium linguarum peritissimus,
» qui florentibus adhuc annis ereptus est («). »
INTRODUCTION.
Anciennement, le diocèse de Liège était deux fois
plus étendu qu'il ne Test de nos jours. De ce temps, les
moyens de communication étaient rares, les relations
peu faciles.
L'évêque était en même temps chef politique de la
principauté liégeoise; plus d'un prince-évêque ne s'oc-
cupa guère que de celle-ci ; il y en a eu parmi eux,
Ferdinand de Bavière, par exemple, qui n ont jamais
été prêtres.
D'autres étaient à la tête de plusieurs diocèses. Er-
nest de Bavière gouverna simultanément cinq évêchés.
Cet état de choses particulier exigeait une adminis-
tration différente de celle des évêchés actuels, différente
même, en certains points, de celle qu'on trouvait, avant
la Révolution française, dans les autres diocèses des
Pays-Bas.
L'évêque de Liège avait besoin de nombreux aides,
pour le remplacer ou l'assister dans l'administration de
son vaste diocèse.
Sans parler du Chapitre cathédral, dont l'action, au
point de vue religieux, se manifestait surtout dans
l'élection des évêques et dans l'administration de l'évê-
ché pendant la vacance du siège épiscopal, les digni-
taires ecclésiastiques, placés sous les ordres du prince-
évêque, peuvent être classés en deux catégories; ceux
dont l'autorité s'étendait à tout le diocèse et ceux dont
l'autorité était locale, limitée à une partie de l'évêché.
Les premiers étaient au nombre de trois: le vicaire
in pontificalibus, ou suffragant, le vicaire général, et
r officiai.
(i) Grammaye, Antiquitates Ducatus Brabantiae, Lovanii, éd. 1708,
p. 72.
— 164 —
Le suffragant, revêtu du caractère épiscopal et véri-
table évêque in partibus, remplissait toutes les fonc-
tions inhérentes à Tépiscopat : il faisait les ordinations,
administrait le sacrement de Confirmation, consacrait
les églises, les Saintes-Huiles, etc.
Du vicaire général relevaient toutes les questions,
qui en langage canonique, sont nommées gratiosae :
l'admission aux ordres, les dispenses, l'érection des
nouvelles paroisses, etc.
L'ofïicial était le juge diocésain des affaires ecclé-
siastiques, de beaucoup d'affaires mixtes et même tem-
porelles, qui le mirent souvent en conflit avec les juges
laïques.
En dehors du suffragant, du vicaire général et de
l'ofïicial, qui constituaient ce qu'on pourrait appeler
l'administration centrale ou générale, il y avait, comme
représentants de l'autorité religieuse, les archidiacres
et, sous ceux-ci, les doyens ruraux.
Le diocèse était divisé en huit archidiaconés. A la
tête de chaque archidiaconé se trouvait un archidiacre,
dignitaire inamovible, qui devait toujours être choisi
parmi les chanoines du Chapitre cathédral.
Les archidiacres avaient un pouvoir étendu, pour
certaines matières indépendant de celui de l'évêque,
un pouvoir qu'ils aimaient à qualifier d'ordinaire. Les
limites en avaient été déterminées par des concordats
entre le prince-évêque et les archidiacres (i).
Le Concile de Trente enleva aux archidiacres une
partie de leurs prérogatives ; mais lorsque le Concile
fut promulgué à Liège, ils protestèrent et, comme ils
étaient puissants, leurs protestations furent en partie
admises. Aussi, ils conservèrent jusqu'à la Révolu-
tion française une autorité particulière, contraire en
certains points aux lois générales de l'Eglise (2).
(i) Statuta Synodalia Leodiensia, Lovanii, apud Petrum Phalesium,
etc., 1549, PP- 71-72-
(2) Sohet, Instituts de droite liv. I, tit. XII, pp. 58 et suiv.
— 165 —
Ils tenaient à Liège une Cour, devant laquelle se
plaidaient les causes de leur compétence,, et où ils ren-
daient justice par eux-mêmes ou par leurs ofïiciaux.
Dans leurs archidiaconés, ils avaient des archi-
diacres forains, qui soignaient leurs intérêts et les rem-
plaçaient en beaucoup de circonstances.
De même que le diocèse était divisé en archidia-
conés, ainsi les archidiaconés étaient partagés en plu-
sieurs doyennés ou chrétientés.
Voici la liste des huit archidiaconés, avec les
chrétientés ou conciles qu'ils comprenaient au temps
de Vanderscaeft :
1° L'archidiaconé de Liège, qui s'étendait aux
paroisses de la Cité.
2® L'archidiaconé de la Campine, comprenant les
conciles de Hilvarenbeeck (ou Beeck comme dit le
manuscrit), de Kuik, de Woensel, de Maeseyck, de
Beeringen, de Susteren et de Wassenberg,
3^ L'archidiaconé de la Hesbaye avec les conciles
de Maestrîcht, Tongres et Saint-Trond .
4° L'archidiaconé de Brabant, où se trouvaient
les conciles de Loupa in, Léau, Jodoigne et Hoiémont.
5® L'archidiaconé de Condroz, composé des con-
ciles de Saint'Remacle, Ouffet, Ciney et de Hanret.
6° L'archidiaconé du Hainaut, dont faisaient par-
tie les conciles dQ Fleuras, Thuin, Florennes, Gembloux
et Andenne.
j^ L'archidiaconé de Famenne, qui se subdivisait
dans les trois conciles de Chimay, Graide et Rochefort.
8° L'archidiaconé d'ARDENNE, ne comprenant que
les deux conciles de Stavelot et de Bastogne [\).
L'érection de nouveaux évêchés, au temps de Phi-
lippe II, enleva au diocèse de Liège quelques conciles,
qui furent incorporés dans ces diocèses. Plus tard, des
(i) Daris, Histoire de la principauté et du diocèse de Liège jusqu'au
XIII* siècle, p. 707.
— 166 —
chrétientés fort étendues furent divisées en deux con-
ciles, — de manière que le tableau (i) des archidiaconés
et des conciles du diocèse, au temps de la Révolution
française, diffère en plusieurs points de la liste que nous
venons de donner.
Les conciles portaient généralement le nom de la
plus importante localité de leur circonscription, mais
de là, il ne faut pas conclure que les doyens résidaient
dans cette localité.
Tous les curés pouvaient être nommés doyens, et
pouvaient continuer à administrer leur paroisse, tout
en remplissant les fonctions décanales.
Les doyens, en règle générale, étaient élus par les
curés de la chrétienté et nommés à vie.
Leur autorité s'étendait sur toutes les paroisses du
doyenné ou de la chrétienté. Mais cette autorité n'était
pas la même pour toutes.
D'un autre côté, le doyen avait des droits parti-
culiers, à l'égard de certaines catégories de personnes
et des devoirs spéciaux envers certaines institutions ;
aussi, pour comprendre le rôle du doyen rural dans
.l'administration de l'ancien diocèse de Liège, est-il
nécessaire de se faire une idée exacte des différentes
classes de paroisses qu'on distinguait alors et de quel-
ques points principaux de leur organisation.
Une première distinction des paroisses est celle des
églises-mères et des églises-filiales.
Les paroisses, dont quelques-unes étaient très vastes
à l'origine, ont été démembrées dans le cours des siècles.
L'ancienne église paroissiale obtenait alors le titre
d'église-mère, et celle de la nouvelle paroisse était
filiale de la première.
L'église-mère conservait un certain droit sur la
filiale. Presque toujours l'acte d'érection d'une paroisse
contenait une clause imposant au curé et parfois aux
(i) Ce tableau se trouve dans Daris, Histoire du diocèse et de la
principauté de Liège, t. I, pp. 6 et suiv.
— 467 —
paroissiens, une obligation de reconnaître la filiation
de leur église.
Ainsi les curés de certaines églises-filiales devaient
aller chanter la messe et les vêpres dans l'église-mère
à l'occasion de quelques fêtes, et leurs paroissiens y
assistaient ce jour aux offices religieux.
Parfois, après un démembrement des paroisses, on
conservait la procession commune avec l'itinéraire
primitif. Les habitants de la paroisse nouvelle y
assistaient ce jour là, comme paroissiens de l'église-
mère.
Plus d'une fois on trouvait une trace de cette filia-
tion dans le fait que le curé de l'église filiale allait cher-
cher les Saintes-Huiles, non pas directement chez le
doyen, mais chez le curé de l'église-mère.
Cette distinction en églises-mères et églises-filiales
était importante pour les questions de dîmes, d'entre-
tien ou de restauration des églises, de fourniture de
presbytère, etc., elle Tétait moins au point de vue du
rôle des doyens.
A ce point de vue, il faut surtout faire attention
à la classification en églises tntegrae, mediae et quar-
tae,dLon\, les dernières s'appelaient généralement quartae
capellae.
Cette seconde classification a eu comme base origi-
nelle, l'importance des églises et de leurs revenus.
D'après une ancienne coutume, les églises du dio-
cèse payaient tous les quatre ans un droit, dit cathe-
draticum, au profit de l'évêque ; l'année suivante elles
payaient un droit semblable, Yobsontum, au profit
de l'archidiacre. Une taxe fixe était payée par toutes
les églises. Les plus riches la payaient tout entière;
d'autres ne payaient que la moitié; les plus pauvres
le quart seulement. De là sortit la classification dont
nous parlons.
Les églises pauvres furent appelées quartae capel-
lae, parce qu'elles ne payaient que le quart de ces
— 168 —
droits. A cause de leur peu d'importance, les archi-
diacres abandonnèrent aux doyens leurs droits et leurs
revenus sur ces églises, et ainsi s'explique le pouvoir
plus étendu que les doyens exerçaient, comme nous le
verrons, sur les quartes chapelles, et qui justifie le titre
qu'on leur donne quelquefois, d'archidiacres de ces
chapelles.
Quoique bien déterminée à l'origine, cette classifi-
cation devait donner lieu à des difficultés, parce que sa
base était variable et parce que, dans certaines circon-
stances, les curés pouvaient préférer l'autorité des ar-
chidiacres à celle des doyens.
C'est ainsi que, d'après notre manuscrit, quatre
paroisses du doyenné de Beeringen avaient, vers iSoo,
passé du rang de quartes chapelles à celui d'églises
moyennes.
Presque toutes les cures étaient, jadis, à la collation
d'un couvent, du seigneur de l'endroit ou du curé de
l'église-mère.
Le collateur nommait le curé, que l'archidiacre,
pour les églises entières et moyennes et le doyen, pour
les quartes chapelles, devait examiner et instituer ou
installer.
Si le collateur négligeait d'user de son droit, dans
le délai légal de quatre ou six mois, le droit de nomi-
nation était dévolu, passait de jure devoluto, à l'archi-
diacre et au doyen pour leurs églises respectives.
Telle était d'abord la loi pour presque toutes les
paroisses ; dans la suite, les Papes se sont réservé pour
eux ou pour l'Université de Louvain, le droit de colla-
tion des cures qui venaient à vaquer pendant des mois
déterminés de l'année, et encore des cures dont les titu-
laires résignaient leur fonction en cour de Rome, c'est-
à-dire, en mains du Souverain- Pontife.
La nomination par le Pape, ou par provision apos-
tolique, comme on disait, exemptait les nouveaux titu-
laires d'une partie des formalités et des frais auxquels
— 169 —
étaient soumis les nouveaux curés, nommés par voie
ordinaire.
Un certain nombre de paroisses n'étaient pas seule-
ment à la collation du couvent, ou du Chapitre, mais
étaient incorporées ou unies à la Communauté. Celle-ci
était considérée comme curé légal, elle percevait les
revenus de la cure et faisait remplir les fonctions pas-
torales par un de ses membres ou par un autre prêtre.
Les curés des paroisses ainsi unies étaient appelés
vicaires perpétuels, parce qu'ils étaient nommés à vie.
On donnait le même titre aux recteurs des per-
sonnais.
Les personnats étaient des cures attachées le plus
souvent à une haute fonction ecclésiastique. Le titu-
laire de cette fonction était de droit curé du personnat.
D'ordinaire il restait tout-à-fait étranger à l'administra-
tion paroissiale et se faisait remplacer par un vicaire
perpétuel, auquel il cédait une partie des revenus pas-
toraux.
A côté de ces vicaires perpétuels, on trouvait fré-
quemment à cette époque des vicaires ordinaires, qui
remplaçaient des curés absents. La résidence des curés
était la règle ; mais cette règle n'était pas toujours
observée. Moyennant un droit déterminé, un curé ou
autre bénéficier obtenait, pour une cause quelconque,
le permis d'absence ou placetum absentiae. C'était là un
véritable abus contre lequel réagit le Concile de Trente.
Dans presque toutes les paroisses on trouvait des
bénéfices ou autels, fondés en l'honneur de l'un ou
l'autre saint, dont le bénéficier percevait les revenus
sous l'obligation d'exonérer ou de faire exonérer les
charges du bénéfice, qui d'ordinaire étaient un nombre
déterminé de messes à célébrer par semaine, par mois
ou par année. Très souvent le curé était recteur d'un
ou plusieurs des bénéfices fondés dans son église. Dans
d'autres cas, les bénéfices donnaient aux vicaires et
marguilliers une part de leur traitement.
— MO —
Les bénéficiers administraient eux-mêmes les biens
de leur bénéfice.
Les curés en faisaient autant pour les biens de
cure. Ceux-ci consistaient en rentes, une partie de la
dîme ou biens-fonds. Bien souvent des curés exploi-
taient eux-mêmes leurs terres qui portaient le nom de
doyards (i).
Quant aux biens de la fabrique d'église, et aux
biens des pauvres, qu'on disait de la Table du Saint
Esprit, ils étaient administrés par le curé et des mam-
bours, élus par les paroissiens.
Les doyens avaient à l'égard de ces institutions et
de ces personnes des droits et des devoirs, que nous
développerons dans la suite de cette notice.
I.
LA NOMINATION DU DOYEN.
D'après les coutumes de l'ancien diocèse de Liège,
les doyens étaient élus par les curés et les vicaires
perpétuels de la chrétienté et devaient être élus par-
mi eux.
Le doyen Vanderscaeft, en sa qualité de religieux,
a soin de faire remarquer que si les possesseurs d un
personnat ne peuvent pas prendre part au vote, ni
être élus, les religieux et chanoines réguliers, comme
lui, assez nombreux à cette époque dans le clergé
paroissial, sont à la fois électeurs et éligibles.
Il ajoute que, dans ce cas, le religieux n'a besoin
d'aucune autorisation de ses supérieurs ni d'aucune
dispense du Pape.
Les exemples et les textes de droit canon qu'il cite
à l'appui de sa thèse, portent à croire qu'il y avait là
une de ces nombreuses contestations, qui existaient
alors entre le clergé régulier et le clergé séculier.
(ï) Doyards, de douaire, dot.
— 171 —
Si les curés élisaient leur doyen, ils ne le pouvaient
que sur convocation et sous la présidence de leur
archidiacre ou de son délégué.
Assez souvent, au décès d'un doyen, la fonction
restait sans titulaire pendant deux, quatre et même
dix ans. Des vacances dun ou deux ans pouvaient
quelquefois s'expliquer à cette époque. Les archi-
diacres occupaient une place distinguée au sein du
Chapitre cathédral et celui-ci, à cause du rôle qu'il
jouait dans l'administration de la principauté et du
diocèse, se trouvait mêlé à toutes les luttes du pays
de Liège. On comprend donc, qu'à certains moments
les archidiacres préoccupés des intérêts généraux de
la principauté et de l'église de Liège, aient perdu de
vufe le remplacement d'un des doyens de leur archi-
diaconè.
Pourtant il semble qu'ils n'étaient pas toujours
excusables ; quand le doyenné de Beeringen resta va-
cant de 1674 à i685, par suite de la négligence de l'ar-
chidiacre à convoquer les curés, ceux-ci réclamèrent
plusieurs fois et attribuèrent ce retard à un motif inté-
ressé. Le retard, semblent-ils dire, était voulu et avait
pour but de permettre à l'archidiacre la perception
des droits décanaux (i).
D'ordinaire cependant, peu de temps après le décès
d'un doyen, l'archidiacre convoquait les curés au lieu
ordinaire des assemblées du clergé de la chrétienté
(chapelle des clercs), ou dans une église ou une dépen-
dance d'église, pour y procéder à jour et heure déter-
minés à l'élection d'un nouveau titulaire.
Quelquefois, il se faisait remplacer; le plus souvent
il présidait lui-même.
Les archidiacres, tous chanoines du chapitre Saint-
Lambert et la plupart nobles d'origine, menaient
grand train. Jadis les Statuts leur avaient défendu de
(i) Daris, Notices historiques sur les églises du diocèse de Liège,
t. III, p. 18.
- 172 —
conduire avec eux chiens de chasse et faucons et
avaient limité le nombre de leurs chevaux à sept.
Ces mesures avaient été prises pour éviter aux curés
et doyens, des frais de réception par trop élevés pour
leurs revenus.
La suite des archidiacres n'en restait pas moins
considérable. En 1617, l'archidiacre Arnold de Bocholt
arriva à Hasselt avec un cortège de dix chevaux. Deux
ans plus tard, son successeur de Hoensbroeck y fit
sa première visite avec un tel nombre de serviteurs
et de chevaux, que les curés du doyenné effrayés
des dépenses qui en résultaient pour eux, s'en plai-
gnirent à l'archidiacre. Celui-ci se rendit à leurs
justes doléances et leur promit, en compensation,
de ne faire aucune visite et de n'assister à aucun
concile pendant deux ans. Des faits comme celui-ci
expliquent le peu de popularité dont jouissaient cer-
tains archidiacres (<).
Sous la présidence de ce haut personnage, les curés
élisaient librement leur doyen. Une contestation avait-
elle surgi entre le doyen défunt et les curés, ceux-ci
saisissaient généralement l'occasion d'une nouvelle
élection pour prendre un arrangement et prévenir de
nouvelles difficultés.
Un doyen de Hasselt avait exigé ses droits avec
une certaine rigueur. A son décès, avant de procéder à
l'élection du successeur, les curés réglèrent la question
de commun accord et déterminèrent les droits déca-
naux pour l'avenir (2).
Parfois même les candidats doyens, pour rallier des
suffrages, prenaient des engagements à l'égard de leurs
futurs subalternes. Ainsi Tunique doyen de la chré-
tienté de Hervé, avant la Révolution, le curé Lys
de Hervé, écrivit aux confrères du nouveau doyenné,
une lettre par laquelle il s'engageait à se conformer à
(i) Daris, Notices, t. XII, p. 206.
(2) Ibidem, t. XII.
— 173 —
leurs vœux en fait des sépultures de nobles et d'ecclé-
siastiques, s'il venait à être élu (<).
Ces deux faits prouvent que le système de l'élection
du doyen par les curés pouvait présenter des inconvé-
nients. Cependant, pour autant que nous avons pu le
constater, les voix des électeurs se portaient sur les
plus dignes et les plus capables.
A l'ouverture de la séance, l'archidiacre ou un
curé délégué à cet effet adressait à l'assemblée un dis-
cours de circonstance, le plus souvent en latin.
L'élection terminée par l'assentiment de l'élu, un
repas de fête réunissait à la même table, l'archidiacre,
le nouveau doyen et les curés.
Les dépenses de ce banquet et les frais d'écriture
et de courriers faits à l'occasion de l'élection incom-
baient à l'élu. Celui-ci devait en outre payer 16 florins
du Rhin, cours de Brabant, comme droits de chancel-
lerie pour la confirmation de son élection par l'évêque.
Jusqu'au moment de cette confirmation les droits du
décanat étaient perçus par l'ofïicial forain de l'archi-
diacre, ce que notre doyen Vanderscaeft consigne non
sans protestations.
L'élection par les curés était la coutume pour la
nomination des doyens, mais la coutume était assez
souvent éludée, au moins avant le Concile de Trente,
par la provision apostolique.
L'avant-dernier prédécesseur de Vanderscaeft, curé
de Zolder et religieux d'Averboden, fut élu doyen par
ses confrères, les curés de la chrétienté de Beeringen.
Son successeur, curé de Baelen et religieux de la même
abbaye, le remplaça par provision apostolique. Van-
derscaeft devint doyen de la même manière. Le doyen
suivant fut encore un curé de Zolder, religieux Pré-
montré comme Vanderscaeft. Ainsi la résignation et
la provision apostolique conservaient la fonction déca-
nale aux religieux de l'abbaye.
(i) Archives paroissiales de Saint- André le^-Visé.
— 474 -
Si cette manière d'agir n était pas conforme aux
us et coutumes du pays, elle était peut-être excellente
à d'autres points de vue.
Des religieux d'Averboden, comme Vanderscaeft,
suivaient les cours de l'Université de Louvain et même
de Paris; ils se trouvaient mieux préparés que la plu-
part des curés ordinaires de ce temps, pour remplir
les fonctions de doyen et pour guider les curés et les
bénéficiers d une chrétienté.
Les curés non religieux semblent cependant n'avoir
pas été satisfaits du procédé ; nous constatons par
notre registre que plusieurs curés de quartes chapelles
avaient élevé leur église au rang d'ecclesîa média et
s'étaient ainsi soustraits en partie à la juridiction du
doyen, pour se placer immédiatement sous celle de
l'archidiacre.
Vers 1540, peut-être après la résignation ou le décès
du successeur de Vanderscaeft, le décanat resta vacant
pendant plusieurs années, à cause d'un litige provoqué
par la nomination du nouveau titulaire. Finalement le
curé de Lummen, qui n'était pas religieux Prémontré,
fut reconnu comme doyen.
Depuis, on ne trouve plus de représentant de l'ab-
baye d'Averboden parmi les doyens de Beeringen.
Vanderscaeft nous donne les formalités et les frais
de sa nomination par provision apostolique.
Pour les frais de bulle et de mandat de provision,
il remit à un banquier de Malines, pour les expédier
à Rome, la somme de 87 florins d'or, plus 1/2 florin au
courrier.
Le doyen de Saint-Pierre à Louvain, désigné par
la bulle comme commissaire pour fulminer la provi-
sion, reçut 35 stuphers et son notaire, pour droits et
frais d'écriture, environ autant.
La provision apostolique n'exigeait pas de confir-
mation épiscopale; mais le nouveau doyen par pro-
vision comme par élection devait prêter serment en
— 475 —
mains d'un représentant de Tévêque, detre fidèle et
obéissant à son chef diocésain en toutes choses licites
et honnêtes, de veiller à la conservation des droits de
son décanat, de n avoir connaissance d'aucun acte de
simonie ou d'un autre pacte illicite employé pour arri-
ver à cette fonction.
Après quoi, il faisait enregistrer sa provision par
le notaire du grand sceau et payait de ce chef les droits
ordinaires.
Ces dernières formalités se remplissaient d'habitude
lorsque le doyen, pour la première fois, assistait à la
consécration et à la distribution des Saintes Huiles.
Au premier concile décanal suivant, en présence
de ses curés, le nouveau doyen faisait publier les actes
de sa nomination par un notaire, qui inscrivait le
procès-verbal de cette publication in dorso vel in plica
de l'acte de provision ou de confirmation. A partir de
ce moment, il était officiellement établi dans sa nou-
velle fonction. C'est à cette occasion aussi, sans doute,
que les prêtres de la chrétienté lui oflraient le don de
joyeuse entrée d'usage à cette époque.
Voici ce que nous trouvons à ce sujet dans le
manuscrit de Vanderscaeft :
« Depuis longtemps c'est un usage au doyenné de
» Beeringen comme dans les autres doyennés du dio-
» cèse, d'offrir à tout nouveau doyen un subside ou
» don de joyeuse entrée pour l'aider à payer les frais
» de son élection. Il fut décidé que chaque recteur
» d'église ou de bénéfice y contribuerait à raison de
» 7 placcas de Diest par muid de seigle ou par deux
» muids d'épeautre de revenus et que ce subside serait
» payé en deux termes. Mais les confrères ne s'enga-
» gèrent que pour après la mort de mon prédécesseur,
» qui était encore en vie, ayant résigné son office en
» cour de Rome. Lorsque celui-ci mourut, je leur
» rappelai leur engagement et ils s'exécutèrent.
» Le don de joyeuse entrée de l'évêque est peut-
— 176 —
» être de droit, celui de l'archidiacre et du doyen est
» uniquement gracieux ; aussi le doyen, qui veut que
» la vieille coutume soit observée à son égard, doit
» convoquer son clergé et obtenir son consentement.
» Les curés du doyenné prétendent que le doyen
» nommé par provision doit, à l'occasion de cette
» réunion, donner le dîner qu'autrement il aurait dû
» payer le jour de son élection. Mais il nest tenu à
» rien jusqu'au moment où il est certain que le don
» de joyeuse entrée sera accordé.
» Une fois que la majorité s'est engagée à cet
» égard, il y a pour tous prêtres et bénéficiers obli-
» gation de contribuer au subside d'après la taxe
» ancienne, c'est-à-dire d'après les registres du cathe-
» draticum et de Vobsonium. Si dans ces conditions
» quelque prêtre refuse de payer sa quote-part, il peut
» être cité devant Tofficial et obligé à payer comme
» les autres. »
Ce don de joyeuse entrée venait à point aux nou-
veaux doyens peu fortunés. Les charges décanales
obligeaient le nouveau titulaire à changer son train
de vie. Il ne pouvait plus remplir toutes ses fonc-
tions pastorales, il devait donc, à ses frais, prendre
un vicaire.
L'étendue des anciens doyennés ruraux et le
manque d'autres moyens de communication impo-
saient le voyage à cheval. Comme les routes n'étaient
pas toujours sûres, il ne voyageait pas seul ; il était, le
plus souvent, accompagné d'un domestique ou d'un
clerc ou secrétaire. Les anciens Statuts avaient même
consacré cet usage, en établissant que les doyens
pouvaient voyager avec deux chevaux (i). Comme pour
les archidiacres, les Statuts avaient déterminé ce nombre
afin de refréner le luxe de certains doyens et d'éviter à
ceux qui devaient les recevoir, des frais trop considé-
rables de réception.
(i) Stat. synod, Leod.y édit. 1549, P* ^^ ^'
— 177 —
II.
L'AUTORITÉ DES DOYENS. — LES VICE-DOYENS.
— LES REVENUS DU DÉCANAT.
ce Une once de juridiction vaut mieux que dix
» livres d'or », disait-on jadis. Les doyens ruraux
semblent avoir été animés de lesprit qui avait dicté
cet adage du vieux temps ; ils aimaient à faire valoir
leur autorité ou juridiction.
« Tous les doyens soutiennent », lisons-nous dans
notre vieux registre, « que les archidiacres n'ont aucun
» pouvoir sur eux parce qu'ils ont, comme les archi-
» diacres, plusieurs droits épiscopaux, tels que l'insti-
» tution des curés et autres semblables. Ils sont comme
» les égaux des archidiacres et ne peuvent être corrigés
» que par Tévêque. Aussi on ne peut appeler du doyen
» à l'archidiacre, mais uniquement à Tévêque et au
» pape pour toutes les causes qui sont de juridiction
» décanale, comme les questions d'admission, institu-
» tion et révocation de certains bénéficiers, les actes
» des synodes et les peines infligées par ces cours
» synodales. »
Ce langage est évidemment exagéré.
Le chapitre De archidiaconis et de decanis des
Statuts de 1288 commence par ces mots : « Nous sta-
» tuons et ordonnons que tous prêtres et doyens ruraux
» obéissent à leurs archidiacres en toutes choses licites
» et honnêtes et que tous observent et fassent observer
» leurs droits et les nôtres (i). »
D'un autre côté on trouve dans les vieux Statuts
des archidiacres de Campine des mesures qui limitent
et règlent certains droits des doyens.
Cependant il y avait du vrai dans l'assertion de
Vanderscaeft.
( I ) « Statuimus et prascipimus ut omnes presbyteri et decani rurales
» obediant suis archidiaconis in omnibus licitis et honestis et jura ipso*
» rum et nostra observent et faciant observari. »
S3
— 178 —
Dans les quartes chapelles les doyens jouissaient
dune autorité indépendante, presqu'égale à celle des
archidiacres dans leurs églises integrae et mediae. Au
doyenné de Beeringen, l'archidiacre n'exerçait dans ces
chapelles que le droit d'accorder les placeta absentiae;
encore Vanderscaeft prétend-il que ce droit avait été
usurpé.
Comme nous le verrons plus loin, les doyens visi-
taient ces chapelles à titre personnel, ils y instituaient
les curés et bénéficiers, les corrigeaient et les révo-
quaient en cas de besoin; ils y jugeaient des contesta-
tions bénéficiales et des causes matrimoniales; ils y
accordaient en leur propre nom les dispenses des bans
de mariage, tout comme les archidiacres dans leurs
églises.
Mais en dehors des quartes chapelles la dépendance
des doyens est manifeste.
Ils président les conciles des chrétientés, quand l'ar-
chidiacre n'est pas présent. Dans ces assemblées, ils
promulguent et exécutent les ordonnances de l'archi-
diacre comme les mandements de l'évêque.
Ils ne peuvent visiter les églises entières et moyennes
qu'au nom et avec l'autorisation de l'archidiacre.
Le droit de chanter les obsèques des nobles et des
prêtres, omnium hominum excellentium, egregiorum
et spectabilium, comme des soldats, vagabonds, idiots,
omnium miserabilium et vilium personnarum, appar-
tient aux doyens, comme encore la séquestration des
lépreux, leur surveillance et leur enterrement, mais
dans l'accomplissement de tous ces devoirs, ils doivent
se guider non seulement d'après les Statuts généraux
et d'après les coutumes locales, mais encore d'après
les décisions archidiaconales.
Chaque année ils tiennent un synode dans toutes
les paroisses du doyenné, ils y jugent et condamnent
les coupables qui y ont été accusés, mais ces synodes
doivent être convoqués par l'archidiacre forain, qui
— 179 —
peut y assister et l'archidiacre a sa part des amendes
infligées.
Le pouvoir judiciaire dont les doyens étaient investis
dans les causes bénéficiales et matrimoniales leur fut
enlevé par les Statuts de 1618(1).
Vers le même temps, les synodes paroissiaux tom-
bèrent en désuétude ; la lente disparition de la lèpre
amena la suppression des attributions décanales à
l'égard des malheureux atteints de cette maladie; ainsi
disparurent plusieurs des plus importantes prérogatives
de la fonction décanale.
Aussi peut-on dire que le commencement du XYii®
siècle amoindrit considérablement le rôle des doyens
ruraux dans la hiérarchie ecclésiastique du diocèse
de Liège.
Avant i65o déjà, les prétentions de Vanderscaeft,
que nous avons consignées plus haut, auraient paru
absurdes dans la bouche d'un de ses successeurs.
Dans l'exercice de ses fonctions, le doyen se trou-
vait continuellement en contact avec l'archidiacre ou
plutôt avec son délégué ou forain.
Les limites de leurs attributions respectives n'étaient
pas toujours bien déterminées.
Les Statuts sont souvent peu clairs.
La coutume, qui était la seconde source de droit,
se modifiait avec les vicissitudes des temps et les chan-
gements des hommes.
Les doyens s'exagéraient leur autorité, les forains
étaient jaloux de la leur, et toute question de juri-
diction était compliquée d'une question d'intérêt. De là,
plus d'un conflit entre l'archidiacre forain et le doyen ;
nous avons déjà rencontré des traces de contestations
semblables, nous en trouverons encore dans le cours
de cette étude.
Le juge ordinaire pour ces conflits était l'official
de l'évêque, qui le plus souvent basait sa décision sur
(1) Manigart, Praxis pastoralis, t. III, pp. 243-244.
— iso-
le témoignage des plus anciens curés de la chré-
tienté, organes autorisés de la coutume locale en ces
circonstances.
Comme l'archidiacre avait son officiai et ses forains,
ainsi le doyen pouvait avoir ses délégués et hommes
d'affaires.
De sa propre autorité, par un simple acte muni de
son sceau, le doyen pouvait, comme les autres prélats,
constituer et députer un vice-doyen in toto vel in parte,
un juge en cour de Liège pour y juger en son nom des
causes bénéficiales de sa compétence, un agent fiscal,
sans doute, pour lever ses droits et faire rentrer ses
amendes, un procureur pour soigner ses affaires et
introduire ses causes devant toutes juridictions.
Il avait entière liberté de choisir ses délégués et ses
agents d'affaires, à l'exception du vice-doyen. Celui-ci,
du moins lorsqu'il s'agissait d'une délégation univer-
selle ou d'une délégation pour présider les conciles
décanaux et les synodes paroissiaux, devait être choisi
parmi les curés ou vicaires perpétuels de la chrétienté.
De ce temps, on ne trouvait pas seulement des vice-
doyens pour aider et remplacer un doyen malade ou
infirme, quelquefois les vice-doyens remplaçaient dans
toutes leurs fonctions, des doyens non résidents.
Tel fut le cas pour Vanderscaeft, qui pendant les
premières années de son décanat, ne résidait pas dans
la chrétienté, mais continuait ses études à Paris, et,
dans la suite, résidait tantôt dans sa paroisse à Hechtel,
tantôt à Averboden, quelquefois à Louvain ; dans
toutes ces circonstances, il se faisait remplacer par son
vice-doyen (i).
H nous dit à ce propos que le doyen pouvait ne pas
résider causa studii vel alia licîta et que, comme curé,
(i) Nous voyons dans le Registre de recettes de Jean Dompens, curé
de Heusden et vice-doyen de Beeringen vers i55o, que son doyen, Gilles
Steels, curé de Lummen et chanoine de Saint-Martin, lui accordait sur
les revenus d*une année, de 6 à 7 florins pour ses peines et labeurs.
— 181 —
il avait dû demander le placetum absentiae, alors que,
comme doyen, il n'avait eu besoin d'aucune autori-
sation.
Notre registre contient aussi les revenus attachés à
la fonction décanale. Ces revenus, que nous indiquerons
dans la suite, sont variés, mais peu considérables.
Le principal, le seul important, était le droit que
percevait le doyen à l'occasion de l'institution de nou-
veaux curés et bénéficiers dans les quartes chapelles.
Celui-ci était proportionné aux revenus de la cure ou
du bénéfice.
Quand il ny avait eu aucune institution dans le
courant de l'année, la moyenne des recettes annuelles
du décanat de Beeringen ne dépassait pas 35 florins
du Rhin. Vanderscaeft pouvait donc dire decanatus
fere nihil habet in certis redditibus.
Pour ce motif, les doyens ne devaient pas, à raison
de leur décanat, contribuer au don de joyeuse entrée
de Tévêque.
III.
LES DOYENS ET LES QUARTES CHAPELLES.
Quelquefois les doyens ont été appelés archidiacres
des quartes chapelles, parce qu'ils avaient sur ces églises
les mêmes droits que les archidiacres sur les autres.
La première de ces prérogatives décanales était
l'admission et l'institution des nouveaux recteurs de
cures et de bénéfices.
Vanderscaeft affirme ce droit en un langage qui
caractérise l'homme et son époque : « Le doyen seul, »
dit-il, « à l'exclusion de l'évêque et de l'archidiacre, a
» le droit de proclamation, d'admission et d'institution
» de tous les curés et bénéficiers des quartes chapelles
» de son décanat (i). »
(i) « Imprimis habet decanus solus et in solidum exclusis episcopo
» et archidiacono jus proclamationum, admissionum et institutionum
— 182 —
Nous avons vu que la collation de ces cures et
bénéfices appartenait, en règle générale, à un couvent,
au seigneur de l'endroit ou à un particulier quel-
conque, quelquefois au curé, mais le candidat pré-
senté par le collateur devait être admis et institué par
le doyen.
Lors donc qu'une cure ou un bénéfice venait à
vaquer, le collateur devait, dans le délai légal, faire sa
présentation au doyen.
Celui-ci examinait le candidat de vitae et morum,
scientiae et dtscretionis sufficientia , 11 pouvait et devait
même refuser ceux qui ne remplissaient pas les con-
ditions voulues.
11 serait assez difficile de déterminer ces conditions.
Les Statuts de 1288 n'en indiquent que quelques-
unes ; encore ne furent-elles pas toutes observées, par
exemple, celle qui déterminait l'âge de 25 ans (i).
11 semble même que, sous ce rapport, il y a eu, du
temps de Vanderscaeft, un véritable abus, que les actes
synodaux de 1548 ont voulu stigmatiser et supprimer
dans leur chapitre \^^ : De non promovendis indignis.
Quelle qu'ait été, à cet égard, la pratique du temps,
l'examen devait se faire. Si le résultat en était favorable,
le doyen accordait au postulant des lettres proclama-
toires.
D'après les anciennes lois diocésaines, la présen-
tation devait être annoncée, comme les bans de ma-
riage, trois dimanches ou jours de fête consécutifs à la
grand'messe, dans la paroisse du bénéfice vacant. Mais
la coutume avait supprimé deux bans dont le doyen
dispensait habituellement. Par les lettres proclama-
» omnium rectorum quartarum capellarum decanatus et omnium bene-
» ficiorum in et sub eisdem situatorum. »
(i) Ces statuts sont reproduits en partie dans V Histoire du diocèse
et de la principauté de Liège pendant le XIIP et le XIV* sièclCy par
M. Daris, pp. 278 et suiv. Ils se trouvent dans Raikem et Polain, Cou-
tumes du pays de Liège, t. I, et dans les Statuta synodalia Leodiensia,
édit. i5oo.
— 183 —
toires, il fut enjoint au curé ou administrateur provisoire
de la chapelle, de proclamer la présentation et d'inviter
à comparaître devant le doyen à jour et à heure fixes,
tous ceux qui coyaient avoir à protester contre le can-
didat ou contre la collation.
A la date indiquée par les lettres proclamatoires, le
candidat ou son délégué devait être auprès du doyen
pour y répondre aux réclamations qui pourraient se
produire contre lui.
Y avait-il une réclamation sérieuse, on se trouvait
en présence d'une de ces causes bénéficiais, qui res-
tèrent de la compétence du doyen jusqu'en 1618.
Toutes difl&cultés applanies, le doyen admettait le
candidat au serment accoutumé, dont les termes étaient
presqu'identiques à celui que les doyens devaient prêter
en mains de l'évêque.
Après ces formalités, le nouveau titulaire était mis
in corporalem, realem et actualem possessionem bene-
ficii. Quelquefois, le doyen présidait à cette cérémo-
nie ; le plus souvent, il en chargeait un de ses curés
par des litterae institutionis et admissionis beneficii.
Cette mise en possession se faisait par la tradition
des clefs, du calice, du missel et des ornements de
l'église ou de l'autel.
Deux témoins ou plus y assistaient, de même qu'un
notaire, qui dressait procès- verbal de l'installation.
Telle était la marche ordinaire des formalités à rem-
plir pour l'institution d'un nouveau curé ou bénéficier.
Mais plus d'une fois, à la suite d'une résignation en
cour de Rome ou d'un décès du titulaire en un mois
réservé au Pape, le bénéfice était conféré par provision
apostolique.
Dans ce cas, le bénéficier devait exhiber au doyen le
document de la provision et l'acte de la fulmination ou
notification et prêter le serment d*usage.
S'il refusait de remplir ces formalités, le doyen pou-
vait, après le délai légal, nommer au bénéfice et, en cas
— 184 —
de procès, le bénéficier par provision devait rembourser
tous les frais faits jusqu'à l'exhibition des documents et
la prestation du serment.
Dans d'autres circonstances, le doyen pouvait dési-
gner les titulaires aux bénéfices vacants.
Un délai était fixé aux collateurs pour l'exercice de
leur droit ; il était de six mois pour les collateurs ecclé-
siastiques, de quatre mois pour les collateurs laïques.
Ces termes échus, la nomination revenait de jure
depoluto, comme on disait, au chef de la chrétienté;
celui-ci pouvait alors nommer et instituer le candidat
qu'il préférait. Seulement, pour les paroisses et bénéfices
desservis par des réguliers, il devait choisir parmi les
religieux du couvent coUateur.
Cette prérogative décanale était également limitée à
six mois, après lesquels le droit de collation était dévolu
à l'évêque.
Tout nouveau bénéficier payait au doyen des droits
déterminés par les statuts et les coutumes locales.
Le tableau suivant donne une idée de ce qu'une
institution de curé rapportait au doyen.
Anno 1 572 mensis martii die décima institutus ad ecclesiam de
Ezel quae rescribitur ad 40 m(odios) sil(iginis) D. Joannes Hes-
selers alias Vlasmer facta una proclamatione :
Primo pro 8* parte fructus ) ^ .
r^ ' t ^ [ facit 7 m.
Demde pro 20 parte . . . ) '
j I 1/2 fl. aur.
Pro litteris proclamator
Pro litteris institutionis
Pro vino judicis . .
Pro notario ....
Pro clerico ....
Pro rata fructus i anni
Summa summarum .
4 stuph.
3 stuph.
6 stuph.
sa.
60 â. 16 stuph.
Comme on le voit, le compte comprenait d'abord
la huitième et la vingtième part des revenus ordinaires
d'une année, puis des droits fixes qu'on pourrait appe-
ler de chancellerie ou d'écriture, enfin les revenus de
— 185 -
la cure depuis le jour de la vacance jusqu'à la Saint-
Jean suivante.
Seulement, en raison de ce dernier droit, le doyen
devait mettre quelqu'un pour administrer la paroisse.
Le droit d'institution des recteurs et bénéficiers
avait jadis comme complément celui de correction et
de révocation, qui appartenait aux doyens seuls in soit-
dum, seclusis episcopo et archidiacono . Ce droit leur
fut enlevé avec la juridiction des causes bénéficiales.
Une seconde prérogative archidiaconale des doyens
sur les quartes chapelles était la visite à titre personnel
des églises et paroisses; dans les autres églises, les
doyens ne pouvaient faire ces visites que par délégation
de l'archidiacre.
Notre registre nous donne une idée générale de
l'objet de ces visites décanales :
a Le doyen a le droit de visiter les quartes cha-
» pelles et les bénéfices y établis. A l'occasion de ces
» visites, qui se font chaque année, il examine les vases
» sacrés et autres objets du culte, il s'informe au sujet
» de l'administration de la fabrique d'église et de la
» table du Saint-Esprit, il réprime et corrige les défauts
» qu'il constate, en un mot, fait tout ce que comporte
» la visite canonique et statutaire. »
Les Statuts de 1288 et leurs réformations règlent
certains points de ces visites.
« Les doyens montreront » disent ces Statuts, « qu'ils
» ne se laissent pas guider par leurs propres intérêts,
» mais qu'ils n'ont en vue que ceux de Jésus-Christ.
» Ils n'accepteront donc aucune indemnité en argent
» et ne permettront pas que leurs clercs ou serviteurs
» acceptent quelque chose des curés ou bénéficiers.
» Ils ne pourront avoir plus de deux chevaux,
» n'avoir, par conséquent, un autre personnel qu'un
» clerc et un domestique. Il leur est défendu de mener
» avec eux dans leur tournée, chiens de chasse ou
» faucons. »
24
— 186 —
Les mêmes Statuts engagent les doyens à faire le
même jour la visite de deux ou plusieurs églises, lors-
que celles-ci sont trop pauvres pour payer seules les
frais d'une réception (i).
Vanderscaeft nous dit que les frais de réception du
doyen doivent être supportés à parts égales par le curé
et la fabrique de l'église visitée.
Le doyen devait examiner les objets nécessaires à la
célébration des saints offices.
Ce que les anciens Statuts disent à ce sujet pour les
archidiacres, doit également s'entendre des doyens pour
leurs quartes chapelles.
« Nous ordonnons, » y lisons-nous, « à tous les
» archidiacres d examiner à l'occasion de leur visite des
» églises, si les livres, missel et autres, que doit fournir
» la grosse dîme, sont en bon état. S'ils constatent des
» défauts à cet égard, ils prescriront aux décimateurs de
» satisfaire à leurs obligations dans un temps déterminé,
» et si, dans le délai voulu, il n'est pas fait droit à leur
» réclamation, ils saisiront et confisqueront les produits
» de la dime (s). »
D'après les Statuts, le dignitaire devait faire sa visite
personnaliter ; ceux de 1288 disent qu'on ne doit rien
payer aux archidiacres et aux doyens s'ils ne visitent
^diS personnaliter . Jean de Heynsbergh, dans sa Ré-
formation des statuts de 1446, appuie encore sur ce
point (3).
D'un autre côté, Vanderscaeft dit que le doyen peut
visiter chaque année ses quartes chapelles. Il ne serait
(i) Statuta synodalia Leodiensia, édit. 1 549, p. 20 v^.
(2) « Item praecipimus omnibus archidiaconis quando visitant eccle-
» sias sui archidiaconatus et inventant in ecclesiis defectus in libris, mis-
» salibus et aliis ad quae major décima parochiae tenetur, ipsi moneant
» detentores dictae decimae ut praedictum defectum sive defectus sup-
» pleant infra terminum competentem alioquin fructus dictae decimae
» inbanniant et saisiant auctoritate nostra donec de prsedictis fîierit satis-
» factum. »
(3) Statuta synodalia Leodiensia, édit. 1549, pp. 64 et suiv*
— 487 —
donc pas impossible qu'il y eût eu de la part des doyens
comme des archidiacres, négligence dans l'accomplisse-
ment de ce devoir, ce qui expliquerait et la façon dont
les Statuts synodaux de 1548 insistent sur l'impor-
tance des visites et le contrôle qu'ils établissent, en
obligeant les visiteurs à envoyer à Tévêché un compte
rendu de ce qu'ils auront constaté (i).
Les procès-verbaux de visites archidiaconales pu-
bliés par M. Habets dans le premier volume de son
livre : Geschiedenîs van het Bisdom Roerwond, nous
donnent une idée de ce que devaient être ces rapports
décanaux.
Le tome II, page 111, du Journal historique et litté-
raire renferme tous les détails d'une visite décanale
dans les autres diocèses de la Belgique, après le Con-
cile de Trente; sans doute que dans le diocèse de Liège
cette cérémonie se faisait de la même manière.
Voici d'après le Registre des visites décanales du
canton de Beeringen, commencé en 1619, ^^^ différents
objets sur lesquels devait se porter l'attention des doyens
à l'occasion de leur visite.
On pourra constater que ce programme, nouveau
sans doute, est conforme aux Statuts synodaux de
1618 (2).
1° La profession de foi exigée de tous ceux qui
remplissent une fonction publique, tels que les éche-
vins, maîtres d'école, etc., comme aussi des étrangers
qui viennent s'établir dans la paroisse.
2° L'accomplissement du devoir* pascal par tous
les paroissiens.
3° Les faits d'hérésie et les pratiques supersti-
tieuses.
4° L'inspection des registres paroissiaux et des
comptes de la fabrique d'église et de la mense des
pauvres.
(i) Statuta synodalia Leodiensia, édit. 1649, PP- ^7 ^^ ^^^v.
(2) Ces statuts se trouvent dans Manigart, Praxis Pastoraiis, t. III.
— 188 —
5^ l/observation des statuts pour l'élection des
mambours de la fabrique des pauvres et des confréries.
6° Les revenus du curé.
/> Le catéchisme des enfants.
8® La conduite des clercs qui pouvaient résider
dans la paroisse.
9® La conduite du curé, au sujet duquel le doyen
pouvait questionner les mambours de la fabrique
d'église et de la mense des pauvres.
Anciennement les doyens avaient dans leurs pa-
roisses de quartes chapelles une certaine juridiction
pour les causes bénéficiales, matrimoniales et même
pour quelques causes criminelles. Pour ces dernières,
leur autorité s'étendait à toutes les paroisses et s'exer-
çait, comme nous le verrons, à l'occasion des synodes
paroissiaux.
Malheureusement notre registre ne s'étend guère sur
ces prérogatives décanales.
Quant aux causes bénéficiales, nous y lisons :
« Que si une double présentation a lieu pour le
» même bénéfice, ou si une contestation s'élève au
» sujet d'une présentation, cette cause doit être plai-
» dée devant le doyen. Si lui-même ne réside pas in
» loco curiae (c'est-à-dire dans une des localités dési-
» gnées par la loi comme sièges de justice), il y désignera
» un juge qui, à sa place, instruira le procès.
» Il peut, comme juge, infliger des peines person-
» nelles, telles que amendes et autres, mais ne peut pas
» en son nom personnel, lancer des censures ecclésias-
» tiques. A cet effet, il lui faut une délégation spé-
» ciale. »
Un litige bénéficiai se produisit à Saint-André lez-
Visé au XVI le siècle.
Deux prêtres prétendaient prendre possession de la
cure. L'un avait été nommé par provision apostolique
en suite d'une résignation du dernier titulaire, l'autre
par la collatrice ordinaire, labbesse de Borchette.
— 189 —
L'affaire fut déférée à une cour de justice établie à
Maestricht par Louis XIV, alors maître des Pays
d'Outre-Meuse, qui, en ce cas, se prévalait des usur-
pations de pouvoir faites par le précédent gouvernement
hollandais.
Le premier compétiteur eut gain de cause et l'ab-
besse de Borchette se soumit au jugement.
D'après la règle, ces causes relevaient de la juri-
diction ecclésiastique. Avant 1618, les doyens les ju-
geaient pour les quartes chapelles ; à cette date ce droit
leur fut repris.
Il en fut de même pour certaines causes matrimo-
niales, jadis de compétence décanale, depuis soustraites
à leur juridiction.
A ce sujet, notre manuscrit dit moins encore.
Les Statuts de 1618 ordonnent aux doyens de dé-
férer à Tofficial et à l'archidiacre toutes les causes
matrimoniales, dont ils jugeaient jadis (1).
Quelles étaient ces affaires? Ni les Statuts, ni le
manuscrit de Vanderscaeft, ni les ouvrages que nous
avons consultés, ne nous ont permis de les déterminer.
Les Statuts ajoutent uniquement qu'à l'avenir les
doyens ne pourront plus, de leur propre autorité, ac-
corder des dispenses de mariage dans leurs quartes
chapelles ; et nous savons que depuis, ils délivraient
ces dispenses, appelées rouges sceeis, au nom de l'archi-
diacre.
Notre registre parle de deux prérogatives décanales
concernant le mariage ; mais il semble que ces préro-
gatives s'étendaient à toutes les paroisses du doyenné.
L'usage des lettres de liberté, qui se donnent à
l'occasion du mariage, paraît aussi ancien que la pro-
clamation des bans ; celle-ci se faisait avant le Concile
de Trente. Mais c'était au doyen à délivrer ces lettres
ou placeta matrimonii, lorsqu'il s agissait d'un mariage
entre personnes originaires de diocèses différents.
(1) Manigart, Praxis Pastoralis, t. III, p. 242.
— 190 —
Le droit décanal fut contesté à Vanderscaeft par
lofficial forain de la chrétienté. L'affaire fut même
déférée au tribunal de Tofficial épiscopal. Gilles de
Eertryck, écolâtre de Tirlemont, jadis curé de Meer-
hout et vice-doyen, ainsi que plusieurs prêtres avan-
cés en âge, vinrent attester le droit du doyen. En pré-
sence de ces témoignages, le forain renonça à son
procès et remboursa les dépenses déjà faites par son
adversaire.
L'ancienne législation liégeoise imposait certaines
obligations au père d'un enfant naturel. Lorsqu'il refu-
sait de s'en acquitter, la mère pouvait adresser sa
plainte au doyen, juge de ce litige.
Celui-ci envoyait au séducteur l'ordre de compa-
raître devant lui ou son délégué, pour répondre aux
assertions et au serment par lequel la mère attesterait
sa paternité.
Si cette paternité était reconnue, le coupable était
obligé d'épouser sa complice ou de lui payer une
indemnité (i).
C'étaient là, il faut le croire, les seules causes ma-
trimoniales de la compétence du doyen dans la chré-
tienté de Beeringen. Etaient-ce les seules visées par les
Statuts de 1618?
Il est possible que non ; dans d'autres chrétientés
les prérogatives décanales en fait de mariage étaient
peut-être plus étendues, car jusqu'au Concile de
Trente, les Statuts particuliers variaient d'un doyenné
à l'autre et surtout d'un archidiaconat à l'autre.
A cause de la juridiction particulière, sans doute,
qu'ils exerçaient sur les quartes chapelles, les doyens
y percevaient, comme nous le verrons plus loin, pour
leur propre compte, les droits épiscopaux et archidia-
conaux : le cathedraticum etVobsonium.
(i) c( Pro victu et vestitu et aliis vitae necessariis prolis nec non puer-
» perii expensis, quod juris fuerit et rationis. »
— 191 —
IV.
LE DOYEN ET LES CONCILES DE LA CHRÉTIENTÉ.
On appelle concilia christianitatis des réunions
que tenaient régulièrement les curés d'un décanat sous
la présidence de leur doyen.
Ces réunions, désignées quelquefois sous le nom
de synoda, placita ou capitula decanalia, sont fort
anciennes au diocèse de Liège. Jadis, au dire de
M. Habets (i), elles avaient lieu tous les mois. Du
temps de Vanderscaeft, il y avait chaque année, au
doyenné de Beeringen, deux conciles ordinaires, sans
compter la réunion de la distribution des Saintes
Huiles.
Cette dernière se faisait le lundi de Pâques. Une
des obligations du doyen était d'aller à Liège, le jeudi
saint, prendre les Saintes Huiles pour sa chrétienté.
11 devait y assister à la Grand'Messe et à la céré-
monie de la Consécration, in habitu sacerdotali et
cum almutia canonicali.
A la réception des Huiles, il payait i blatfard ou
1 i/â stupher. Selon l'usage aussi, il payait i florin de
Homes de 12 stuphers au sigillifer, qui donnait à
dîner à tous les doyens.
Le lundi de Pâques, le doyen devait être rentré
dans sa chrétienté pour y distribuer les Saintes Huiles,
in loco concilii confratribus in habitu decenti et stola
comparentibus.
Les anciens Statuts (â) défendaient aux doyens de
rien percevoir à cette occasion, sous prétexte de frais
de voyage, parce que, y lit-on, ils sont tenus à subir
ces dépenses à raison de leur charge. Vanderscaeft
nous dit qu'il observait la loi. Ses curés donnaient seu-
lement 1 stupher ou la moitié à son domestique ou à
(i) Habets, Geschiedenis van het Bisdom Roermond, t. I, p. 293.
(2) Statuta synodalia Leodiensia, éd. 1549, fol. 47 v® et 69 v®.
— 192 —
son clerc pour la lana subtilt pulgo boemwol (<), qu'on
leur fournissait.
D'autres doyens recevaient alter plus aller minus,
mais c'était sans doute pour couvrir les frais de ré-
ception que notre doyen payait personnellement.
La distribution des Saintes Huiles ne comptait pas
comme dies conciliorum. Ceux-ci, nous l'avons vu,
étaient au nombre de deux.
Le premier se tenait le lendemain du dimanche
Jubilate, le second, la veille de saint Mathieu au mois
de septembre.
Le lieu de la réunion était généralement fixe.
C'était une église ou une dépendance d'église. Tous les
curés et vicaires perpétuels devaient y assister. Les
absents, qui ne s'étaient pas fait excuser pour de bonnes
raisons, étaient passibles d'une amende de 2 florins au
doyenné de Hasselt.
Tous, présents et absents, devaient payer leur quote-
part des frais faits pour le repas commun et la récep-
tion du doyen ou de l'archidiacre.
La cérémonie commençait à 9 heures par la célé-
bration de la Sainte Messe.
Lorsque l'archidiacre n'était pas présent à la séance,
le doyen la présidait et l'ouvrait par une allocution en
latin.
Le théologien Marchantius, doyen de Couvin,
donne en tête de son Hortus Pastorum (s), une con-
férence faite par lui à ses curés à l'occasion d'un con-
cile. Il semble même que ses traités Virga Aaronis et
Tuba Sacerdotalis, qu'il ajoute à son ouvrage, sont
des conférences présentées sous une autre forme et
qu'ils peuvent nous donner une idée des exhortations
faites en ces circonstances.
Vanderscaeft nous dit fort peu de chose de ce qui
se passait dans ces conciles.
(i) De la ouate.
(2) Marchantius, Hortus Pastorum. Cologne, i658.
— 193 —
« Après Texhortation, » écrit-il, « le doyen publie
» les mandements épiscopaux et les ordonnances archi-
» diaconales. Puis les autres questions à Tordre du
» jour sont traitées conformément aux Statuts. »
Le Registrum Decanorum concilii Hasselensis
donne plus de détails à se sujet (2). Nous y trou-
vons ces décisions prises au concile du 3o septembre
iSgô.
« Les curés n'autoriseront pas les meuniers à faire
» aller leur moulin aux jours de fête, sans en avoir
» référé à leur supérieur (sans doute au doyen).
» Personne ne se permettra de dispenser en fait de
» bans de mariage, sans une autorisation expresse de
» l'archidiacre.
» Personne ne pourra accepter une fonction dans
» une église, sans le consentement du curé.
» Aucun prêtre ne pourra se charger de l'adminis-
» tration d'une paroisse, sans avoir obtenu la permis-
» sion de l'archidiacre et sans en avoir donné connais-
» sance au doyen.
» Les épousailles se feront toujours à l'église, au
» presbytère et dans la maison d'un ami du curé.
» Celui-ci ne tolérera pas qu'elles se fassent après des
» banquets ou des beuveries.
» Tous les curés auront leur registre de baptêmes,
» de mariages et de décès (2). »
Comme on le voit par cet extrait, les conciles s'oc-
cupaient principalement de questions religieuses et
administratives ; mais ce n'étaient pas les seules.
« Lorsque, » dit Vanderscaeft, « il se présente des
» procès au sujet de l'entretien, de la réparation ou de
» la reconstruction des églises ou encore au sujet des
» droits des curés ou de la fabrique, ces causes sont
» soumises au jugement du concile de la chrétienté,
(i) Daris, Notices, t. XII.
(2) C'est à cette date qu'on a commencé partout à tenir les registres
paroissiaux.
25
— 494 —
» qui décide de ces questions d'après les lois gêné-
» raies et les coutumes locales. »
Ces lignes nous révèlent une nouvelle attribution de
ces réunions des prêtres d'une chrétienté : les anciens
conciles décanaux étaient de véritables cours de justice
jugeant en matière ecclésiastique et même en matière
mixte.
Quelques faits, concernant notre pays, nous don-
neront une idée plus exacte de cette prérogative des
conciles ou plaids d'une chrétienté (i).
Le doyen et les confrères du concile de Visé, plus
tard le concile de Maestricht, confirment en 1143 l'in-
corporation de l'église de Breust à la collégiale de
Saint-Martin, à Liège.
En 1164, l'archidiacre avertit les confrères du même
concile de la vente d'une terre grevée d'une rente au
profit de l'église de Warsage.
La collation de la cure de Lixhe appartenait à un
chanoine de la collégiale de Saint-Paul, à Liège. Celui-
ci cède son droit au doyen de ce chapitre. L'acte de la
donation fut dressé en 1187, par le concile de Maestricht.
A la date de 1297, nous trouvons un véritable
record concernant les obligations respectives des déci-
mateurs et des paroissiens à l'égard d'une église mère.
Vers 1460, il y avait des contestations entre les
paroissiens et les gros décimateurs de Hervé et de
Bombaye, au sujet des frais de réparation des églises
de ces endroits. Dans sa réunion du 5 octobre 1461,
le concile décide que les paroissiens doivent faire les
charriages et que les autres frais incombent aux pro-
priétaires de la grosse dîme; il s'appuie dans son juge-
ment sur des décisions antérieures.
On le voit, -tout se passe comme à une cour éche-
vinale quelconque. Les transports d'un droit ecclésias-
tique se font devant le concile; celui-ci juge par record
(i) Habets, Geschiedenis van het Bisdom Roermond, t. I, pp. 426
et suiv.
— 195 —
en s'appuyant sur la coutume et les droits acquis, dont
il est comme le conservateur et l'organe.
Cette juridiction fut enlevée aux plaids décanaux
par le Concile de Trente et attribuée à l'ofl&cial de
TEvêque; voilà pourquoi on n'en trouve plus la
moindre trace dans le Registrum decanorum concilîi
Hassellensis,
Les conciles, avons-nous dit, se tenaient d'après la
règle, deux fois par an. Mais des réunions extraordi-
naires pouvaient être provoquées par des litiges comme
ceux dont nous venons de parler et par d'autres causes
exceptionnelles; ainsi, par exemple, lorsqu'il s'agissait
de voter un don de joyeuse entrée ou lorsque, dans des
circonstances graves, il fallait nommer des députés et
accorder des subsides pour la défense des intérêts du
clergé ou de l'église liégeoise.
Des cas semblables se présentèrent du temps de
Vanderscaeft et lui procurèrent assez bien d'ennuis.
Quelques prêtres refusèrent de s'associer à l'œuvre
commune et ne purent y être amenés que par l'inter-
vention énergique de l'official.
Les séances des conciles qui s'ouvraient par la célé-
bration de la Sainte Messe, se terminaient par le chant
du Salve Regina ou du Regina Cœli et par la réci-
tation du Miserere et du De Profundis pour les con-
frères défunts.
Elles étaient suivies d'un repas payé à frais com-
muns.
V.
LES SYNODES PAROISSIAUX.
Le pouvoir judiciaire, dont les doyens étaient revê-
tus, s'exerçait surtout dans les synodes paroissiaux (i).
(i) Dans le Geschiedenis van het Bisdom Roermond, par M. Habets,
on trouve t. I, p. 6oï, en annexe, des statuts particuliers donnés en 1 407
par relu Jean de Bavière, concernant la manière de tenir le synode
paroissial dans la ville de Maestricht.
— 196 —
« D'après un antique usage, » dit notre registre,
« le doyen tenait chaque année un synode avec le
» clerc de l'archidiacre dans toutes les églises de la
» chrétienté; cette assemblée avait lieu au commence-
» ment du carême. »
Le forain de l'archidiacre l'annonçait et la convo-
quait d'après les instructions du doyen; celui-ci, en
effet, était le vrai juge de cette cour de justice ambu-
lante ; il pouvait se faire remplacer par le vice-doyen ;
la présence du forain n'était pas requise.
En même temps qu'il annonçait la séance synodale
dans la paroisse, l'archidiacre forain devait convoquer
les échepins ou témoins synodaux. Ceux-ci étaient sans
doute choisis parmi les notables de l'endroit, d'après
les indications du doyen ou du curé de la paroisse.
Il semble qu'ils étaient d'ordinaire au nombre de quatre.
Ils étaient obligés de se rendre à la convocation
sous peine d'une amende de 2 vieux écus d'une valeur
de 38 stuphers chacun.
A l'ouverture de la séance, au jour indiqué, le
doyen énumérait les cas synodaux, c'est-à-dire toutes
les fautes, dont les coupables devaient être accusés
devant le juge synodal. Il avertissait, en outre, lés
témoins de ce qu'ils n'avaient pas à répondre de la
vérité des faits, mais uniquement à se faire l'écho de
l'opinion publique : s'ils connaissaient personnelle-
ment une faute encore cachée, ils n'avaient pas à la
révéler ; si, au contraire, ils étaient convaincus de
l'innocence de quelqu'un, alors que la rumeur publique
l'accusait comme coupable d'un cas synodal, c'était
pour eux un devoir de faire connaître cette opinion du
public.
Ils devaient se considérer comme solidaires pour
toutes les accusations, et s'engageaient sous serment à
ne pas faire connaître ceux d'entre eux, qui avaient
dénoncé un coupable.
Après leur avoir exposé leurs obligations d'éche-
— 197 —
vins synodaux le doyen leur faisait prêter le serment
d'usage.
Ces préliminaires terminés, les dépositions com-
mençaient.
Celles-ci concernaient toutes les fautes de la com-
pétence du juge synodal et que, pour cette raison, on
appelait cas synodaux.
Voici les cas synodaux énumérés dans notre re-
gistre :
Les relations matrimoniales illicites, telles que la
fornication, l'adultère, l'inceste, etc.
Les graves dissensions de ménage et la séparation
des époux.
Les logements suspects.
La violation des dimanches et fêtes.
Les faits d'usure et de péremption.
Les actes de sortilège et la consultation de ceux qui
s*y livrent.
Les violences exercées contre les parents ou des
clercs.
La négligence du devoir pascal.
La non exécution des testaments, surtout pour les
legs faits aux œuvres pies.
Les abus des mambours de la fabrique d'église, de
la Table du Saint Esprit, des hôpitaux et des autres
institutions pieuses.
Les mariages clandestins.
Les sacrilèges, les enchantements et autres délits
semblables ressortissant du for ecclésiastique.
L'hérésie et les suspects d'hérésie.
Les témoins synodaux devaient encore faire con-
naître les noms de tous les prêtres, nobles, lépreux,
etc., de toutes les personnes distinguées ou misérables
décédées ou enterrées dans la paroisse depuis le der-
nier synode.
C'était là pour les doyens un moyen de s'assurer
si certains droits décanaux avaient été respectés.
— 498 —
Enfin, si dans la paroisse se trouvaient des per-
sonnes qu'on soupçonnait atteintes de la lèpre, les
échevins synodaux devaient les signaler au doyen afin
qu'il pût les faire examiner et les faire séquestrer dans
une léproserie en cas de besoin.
Pour que l'instruction fût plus complète, le doyen
interrogeait tous les témoins sur les faits lui dénoncés.
Quand l'interrogatoire était terminé, il leur ordon-
nait de lui faire connaître avant le dimanche des
Rameaux ou dans un délai déterminé d'environ six
semaines, tout ce qu'ils pourraient avoir oublié dans
leurs déclarations.
Puis il les congédiait, après avoir donné à chacun
1 stupher, comme indemnité.
Le doyen et l'archidiacre forain notaient dans un
registre spécial les dépositions faites au synode.
Evidemment l'accusé avait le droit de se justifier.
Cette justification se faisait le plus souvent par le ser-
ment qu'il prêtait d'être innocent.
Pour certaines fautes, comme la fornication simple,
cette attestation faite par l'accusé sous la foi du serment
suffisait. Pour d'autres plus graves, comme l'adultère et
l'inceste, on s'était contenté jadis également du serment
du seul inculpé ; mais pour ces cas le doyen Vander-
scaeft n'admit cette justification comme sufB.sante que
lorsque des voisins dignes de foi juraient à leur tour
qu'ils croyaient l'accusé incapable de faire un parjure
pour un avantage temporel.
Lorsque la cause était suffisamment entendue, le
doyen portait son jugement. Si l'accusé était reconnu
coupable, il était condamné à une amende et à une
autre peine, le plus souvent un pèlerinage, propor-
tionnée à la gravité de la faute.
Celui qui était jugé coupable pour la première fois
d'une fornication simple était passible d'une amende
de 4 stuphers. En cas de récidive l'amende était dou-
blée chaque fois « de telle sorte que si l'horreur du
— 199 —
» péché ne pouvait rien sur le pécheur, la crainte de
» la peine lamenât à se corriger. »
Le viol était taxé à i florin d'or ou de Philippe.
Les concubinaires étaient punis d'après la gravité
de leur faute, qui se mesurait sans doute d'après la
durée de la co-habitation et l'intensité du scandale. Le
doyen leur ordonnait de se séparer et les menaçait, en
cas de récidive, d'une peine sévère, pécuniaire ou autre,
qu'il jugeait propre à les détourner du mal.
La peine de l'amende était accompagnée d'une
pénitence, le plus souvent un pèlerinage, dont la durée
était en rapport avec la culpabilité.
Pour une simple fornication, c'était un voyage d'un
jour.
Pour une fornication récidive ou un viol, un
voyage de deux, trois jours ou plus.
Pour un cas d'adultère, la pénitence ordinaire était
le pèlerinage à Trêves ou à Gonflans, soit un voyage
de cinq à six jours.
Quelquefois, des pénitences publiques étaient impo-
sées, comme de marcher en chemise avec un cierge en
main à la tête de la procession.
Le condamné devait, dans un délai fixé, apporter
une attestation d'avoir accompli sa pénitence.
D'après l'ancienne législation, c'étaient les justi-
ciables qui payaient les frais de justice, et l'amende
le plus souvent était perçue par le juge.
Pour les cours des synodes paroissiaux, ces prin-
cipes s'appliquaient de la manière suivante.
Le doyen et l'archidiacre forain percevaient chacun
la moitié des amendes pour les cas de moindre gravité;
quant aux autres cas, le partage se faisait sur le pied
d'égalité entre le doyen, l'archidiacre forain et le forain
de lofticial. La participation de ce dernier se basait
sans doute sur la nécessité où l'on se trouvait quelque-
fois de recourir à son intervention pour avoir raison
des condamnés récalcitrants.
— 200 —
Tous les frais étaient supportés à parts égales par
le doyen et l'archidiacre forain (i).
Le pouvoir judiciaire des doyens, exercé dans les
synodes paroissiaux de la façon que nous venons de
voir, paraît exorbitant pour nos idées modernes.
Cette justice ambulante semblerait être une espèce
d'inquisition, les dépositions des échevins des délations
d'office. Cependant, l'institution en elle-même ne pré-
sente pas ce caractère vexatoire et odieux ; pour ceux
qui avaient été calomniés par la rumeur publique, le
synode paroissial fournissait, par l'acquittement, une
véritable réhabilitation ; pour les coupables, la crainte
du châtiment ne pouvait manquer de prévenir le retour
des mêmes fautes.
Les accusations des témoins n'étaient pas, à pro-
prement parler, de véritables délations, puisqu'elles
ne renseignaient le juge que sur des faits de notoriété
publique.
Toutefois, le rôle d'échevin synodal ne semble guère
avoir été envié, vu l'amende assez considérable infligée
à ceux qui ne voulaient pas s'en charger. Cette répu-
gnance d'ailleurs s'explique : les accusateurs devaient
nécessairement se trouver dans le cas de devoir dé-
noncer des connaissances, peut-être des amis et des
proches. D'ailleurs, des institutions semblables engen-
drent presqu 'inévitablement des abus.
Sans doute qu'il en fut ainsi des synodes, car le
Concile de Trente enleva aux doyens tout pouvoir
judiciaire et par le fait même le droit de tenir des
synodes («).
Les archidiacres, qui semblent avoir été les pre-
miers juges synodaux, présidèrent encore des synodes
(i) Dans le Registre des comptes des doyens de la chrétienté de Bee-
ringen, nous n avons trouvé qu'une mention du produit des amendes
infligées à Toccasion du synode paroissial. Un doyen constate que les
dépenses avaient dépassé les recettes.
(2) Conc, Trid.y sess. XXIV, cap. 20.
— 2ai —
paroissiaux dans leurs visites des paroisses au com-
mencement du XVI i® siècle. Mais vers le milieu de ce
siècle, l'usage de ces cours de justice ambulantes
tomba complètement en désuétude.
A partir de ce moment, les coupables d'un cas
synodal plus grave furent attraits devant la cour
archidiaconale ordinaire.
VL
LE DOYEN ET LES LÉPREUX.
<( Spectant leprosi active et passive ad judicium et
» forum decani solum et in solidum. » Ces mots, de
notre registre, nous donnent une idée de l'autorité dont
jouissaient jadis à l'égard des lépreux les doyens ruraux
dans leur chrétienté.
Leur premier devoir était de veiller à la séques-
tration de ces malades, pour prévenir la contagion
du mal.
Quand par les déclarations des échevins synodaux
ou par une autre voie le doyen apprenait qu'une per-
sonne était soupçonnée d'être atteinte de la lèpre, il
devait exiger qu'elle fut envoyée à une des grandes
léproseries de Louvain, de Cologne ou du Mont-Cor-
nillon (Liège) pour y être examinée par les magistri
et probatores, ou magistrae et probatrices de ces éta-
blissements.
Si le malade n'avait pas les ressources nécessaires
pour faire le voyage, la communauté de la paroisse de
résidence était obligée de les lui fournir. Si les parois-
siens s'y refusaient, le doyen chargeait le curé de le
leur ordonner, en son nom, le dimanche au prône,
sous peine d'excommunication et d'une amende de
40 florins de Rhin.
Dans le terme de six semaines l'examen devait être
fait. Les frais en montaient à 1 vieil écu, soit 2 florins
de Rhin.
26
— 202 —
A son retour, le malade devait apporter au doyen
le certificat délivré par les examinateurs.
Dans le cas où la présence de la lèpre était attestée,
le doyen devait ordonner la séquestration, dont les frais
incombaient à la, paroisse d'origine, où le lépreux était
né et baptisé.
Certaines localités, Visé par exemple, avaient des
hôpitaux spéciaux, des léproseries, dans lesquelles
étaient recueillis et soignés ceux qui étaient atteints de
la lèpre. Sans doute qu'il n'y avait pas d'établisse-
ments semblables au doyenné de Beeringen, car notre
registre n'en fait pas mention.
Il semble également que la classe pauvre ait parti-
culièrement souffert de ce mal, car nous ne trouvons
que de rares indices d'aisance dans tout ce que le
doyen Vanderscaeft écrit à propos des lépreux.
Il pose en règle, que la commune d'origine doit
fournir une maisonnette et les meubles nécessaires et
contribuer à l'entretien du malheureux.
La maisonnette, bien construite et bien couverte,
devait être bâtie en dehors de toute agglomération, à
une distance d'au moins soixante pieds de toute habi-
tation, le long d'un chemin de passage. Elle devait
être munie d'une bonne cheminée et avoir un jardinet
bien clôturé. De préférence on la plaçait près d'une
eau courante; lorsqu'il n'y avait pas de ruisseau dans
le voisinage, on creusait un puits à l'usage exclusif
du lépreux.
Outre la maisonnette, on devait lui procurer le
mobilier et les ustensiles de ménage, dont voici le
détail : six écuelles et six cuillères en bois ; une cré-
maillère, un foyer, une pelle; une cuve à bain; un
lit, deux paires de draps de lit, des couvertures, un
oreiller avec des taies, les autres linges nécessaires;
deux chaudrons : un blanc pour aller chercher l'eau,
un autre pour la cuire ; deux patelles, deux urnes ;
une armoire, un garde-manger, une table avec nappe,
— 203 —
un banc, une chaise; une chaudière, un pot d'airain,
un autre en pierre ; une chaudière, un soufflet à feu
et un mortier à piler; du bois de chauffage; des vic-
tuailles, plus un coq et six poules.
Pendant qu'on préparait l'habitation, il fallait ha-
biller le malheureux qui allait l'habiter.
Outre le linge (pestes lineas), on fournisait au lépreux
un costume particulier en étoflfe grise, qui devait le
distinguer à l'avenir du commun des mortels. Il se
composait d'une longue robe ou tabbard, un scapu-
laire, un capuchon, un manteau (supertunicale) pour
l'hiver, sans doute, et une coiffure en fourrure, qui
avec la sonnette en bois, ou crécelle, dont il devra
toujours être muni, le feront reconnaître de tous et
les éloigneront de lui.
C'étaient là les objets que la communauté devait,
d'après la loi, procurer au malheureux lépreux. 11 est
probable que la réalité ne répondait pas toujours aux
exigences légales; nous voyons même des paroisses
refuser de s'acquitter de leurs obligations, et résister
aux menaces du doyen; celui-ci, alors, était obligé de
demander l'intervention plus efficace de l'archidiacre
ou de l'official, pour les forcer à remplir leur devoir.
La séquestration se faisait avec solennité. C'était
une véritable cérémonie funèbre, qui devait convaincre
le lépreux que, désormais, il était exclu de la société,
et qu'il n'avait qu'à attendre la mort pour mettre un
terme à sa malheureuse existence (i).
Le catafalque est préparé à l'église. Le célébrant, le
doyen ou son délégué, et ses assistants, revêtus des
ornements sacerdotaux noirs, se rendent processionnel-
lement, avec la croix en tête du cortège, à la maison
du lépreux.
A l'arrivée du cortège, le malheureux vient sur le
seuil de la porte, qu'il va franchir probablement pour
(i) Cette cérémonie explique le sens que Charles V voulut donner
aux obsèques qu'il fit chanter à son entrée au couvent de Saint-Yust.
— 204 —
la dernière fois ; le doyen l'asperge d'eau bénite en réci-
tant les prières d'usage ; le cortège se reforme, le lépreux
se place immédiatement derrière le célébrant, et Ion
retourne à 1 église sous le chant du Subvenite, du Mise-
rere, et d'autres prières de l'office des morts.
Si le lépreux ne s'est pas confessé la veille, le doyen
entend sa confession devant la porte de l'église sur le
cimetière, puis il lui passe son nouveau costume et
l'introduit à l'église, tenant d'une main l'extrémité de
son scapulaire, de l'autre agitant sa crécelle.
Arrivé près du catafalque, le malade s'assied sur un
petit siège placé au pied de cet échafaudage funèbre, le
tout est couvert du drap mortuaire. C'est dans cette po-
sition que le malheureux assiste vivant à ses obsèques.
La messe de la séquestration était la messe de
Requiem, avec des oraisons, une épître et un évangile
propres.
A l'offertoire, toute l'assistance, sauf le lépreux, va
à l'offrande « comme à une messe nuptiale ; cette céré-
» monie est, en effet, considérée comme une alliance
« perpétuelle du malade avec l'église. »
Après l'offrande, le célébrant adresse une allocution
au lépreux et à l'assistance. Il leur expose que « si, par
» une permission de la Providence, un d'entre eux a
» été frappé d'un si grand malheur, tous pourraient
» être atteints d'un mal semblable. Il engage le lépreux
» à supporter son infirmité avec patience et résignation
» et rappelle aux assistants leur devoir de prier pour
» leur malheureux frère et de l'assister plus abondam-
» ment que les autres pauvres. »
La messe terminée, le célébrant communie le lé-
preux, il lui fait prendre l'eau des ablutions dans une
de ses écuelles, puis il lui remet sa crécelle, qui désor-
mais devra être son compagnon habituel.
Au son des cloches et de la crécelle, et au chant du
Libéra, le lépreux est conduit dans sa nouvelle de-
meure.
— 205 —
Lorsque le cortège y arrive, le doyen procède à la
bénédiction de la maisonnette, puis il conduit le lépreux
jusque sur le seuil de la porte, et là, en vertu de l'auto-
rité particulière, qu'il a désormais sur lui, il lui défend,
sous peine d'excommunication, de faire tort à aucun de
ses semblables et lui ordonne, sous la même peine, de
rester toujours à une distance de sept pieds au moins
de toute habitation. Après une exhortation faite au
public pour l'engager à déposer des aumônes sur la
table du lépreux, lorsqu'on la verra placée devant la
porte en signe de détresse, la cérémonie est terminée,
le malheureux est séparé de tout commerce avec ses
semblables, et le cortège regagne l'église en récitant des
prières.
Alors commence pour le lépreux cette existence
solitaire et malheureuse, qui le plus souvent se termi-
nait par la mort.
Il soignera son ménage, cultivera son petit jardin,
nourrira ses poules, seuls compagnons de sa solitude,
heureux s'il trouve dans ses sentiments religieux et dans
la prière, la force et la résignation pour supporter le
poids de son malheur.
Deux fois par semaine, il pourra circuler par le
village, muni de sa crécelle, qui avertira les gens de son
arrivée, les éloignera de son passage, et fera déposer
sur son chemin les aumônes qu'on lui destine.
La Table du Saint-Esprit lui fournira chaque année
un nouveau costume, la communauté lui renouvellera
les objets de ménage qui viendraient à être usés ; quand
une distribution se fait aux pauvres de la paroisse, il
aura double part ; si à un moment donné il se trouve
dans la détresse, il mettra devant" sa porte sa table
recouverte d'une nappe, pour implorer la générosité des
passants.
D'ailleurs, le doyen, qui est son protecteur légal, est
là pour veiller sur lui.
Si, comme cela arrivait quelquefois, le lépreux
— 206 —
devenait l'objet de la malveillance publique, s'il était
exposé à des dangers, quels qu'ils soient, le doyen a
pour mission de le défendre, comme il serait son juge
si le malheureux transgressait les défenses qui lui sont
faites ou se livrait à quelque faute.
Généralement il n'y avait pas de guérison pour le
lépreux; lorsque la maladie ou la vieillesse Tempê-
chaient de se soigner et de recueillir des aumônes,
la charité publique devait lui procurer un serviteur,
sans doute un . autre lépreux, ainsi que les médica-
ments et les aliments particuliers que réclamait son
infirmité.
Lorsque le mal s'aggravait et présentait danger de
mort, le curé de la paroisse devait confesser et com-
munier le malade et « quelle que fût l'horreur qu'ins-
» pirait la vue du moribond, il devait lui administrer
» le sacrement d'extrême-onction. »
En cas de mort, c'était encore au doyen à célébrer
les funérailles. On avait soin, quand c'était possible, de
faire porter le cercueil par des lépreux. Le cadavre
n'entrait pas à l'église ; le plus souvent, on le brûlait
sur le cimetière et on enterrait les cendres dans un coin
réservé aux lépreux.
Après les cérémonies de l'inhumation, on célébrait
la messe pour le défunt, mais comme une messe de
Requiem avait été chantée pour lui à l'occasion de la
séquestration, on chantait pour ses obsèques, la messe
des martyrs, « car les lépreux, » dit le registre, « sont
» de vrais martyrs. »
La maisonnette et les meubles du lépreux défunt
revenaient de droit au doyen ; parfois il les faisait brû-
ler, quelquefois il les faisait nettoyer et les vendait à la
commune pour y placer un autre malheureux (i).
M. de Potter dit que cette terrible maladie dis-
(i) Les statuts archidiaconaux de Hesbaye obligeaient le doyen à faire
brûler maisonnette et mobilier. Manigart, t. III, p. 353.
— 207 —
parut au xviF siècle dans la partie occidentale de
l'Europe (i).
Cette assertion semble concorder avec ce que nous
trouvons dans le registre des recettes du doyenné de
Beerigen et dans le registre du concile de Hasselt.
Au doyenné de Beeringen, qui comprenait vingt-
six paroisses, il y avait, vers i55o, une moyenne de
dix cas de lèpre par an. Vers iSyS, la moyenne est
descendue à trois (2).
Dans le registre du concile de Hasselt, commencé
en 1596, nous trouvons trois décès de lépreux pour les
deux années 1618 et 1619.
Ce sont les seuls renseignements qu'on y trouve
à ce sujet.
Ce que nous avons dit des devoirs et des droits
des doyens à l'égard des lépreux, justifie la phrase que
nous avons citée au commencement de ce chapitre :
« Spectant leprosi active et passive ad judicium et
» forum decani solum et in solidum. » Nous y trou-
vons comme un résumé de la législation ancienne du
pays de Liège concernant les malheureux atteints de
la lèpre ou du mal de Saint-Lazare.
VII.
DE QUELQUES AUTRES PRÉROGATIVES
DÉCANALES.
Les doyens aimaient à se qualifier curés des curés
de leur décanat. Sans doute, ils n'avaient pas à l'égard
des curés et bénéficiers des églises entières et moyennes,
ces droits d'institution et de correction, que nous leur
avons reconnus pour les prêtres et clercs des quartes
(i) De Leproos in de middeleeuwen, dans Het Belfort, t. V, p. 338,
et t. VI, pp. 91 et 170.
(2) Ces moyennes sont calculées d*après les expositions et les décès
de lépreux, que les doyens renseignaient dans leurs registres de recettes
à cause des droits qu*ils touchaient à cette occasion.
— 208 —
chapelles, mais leurs prérogatives et leur autorité sur
tous les ecclésiastiques du doyenné étaient telles qu ils
pouvaient se considérer comme les curés de tous les
prêtres de la chrétienté.
Dans les conciles, ils leur communiquaient et leur
expliquaient les mandements épiscopaux et les ordon-
nances archidiaconales ; dans les synodes paroissiaux,
ils senquéraient de leur conduite et de leur façon
d'administrer la paroisse.
C'était pour eux un devoir de guider tous les prêtres
et clercs de leur décanat, de les reprendre à l'occasion,
de veiller à ce qu'ils remplissent tous leurs devoirs.
Pour que cette direction pût se faire d'une façon
plus efficace, il était d'usage qu'une fois par an, au
moins, les prêtres de la chrétienté s'adressassent à leur
curé ou doyen, pour la confession.
Lorsqu'un prêtre voulait entreprendre un voyage à
l'étranger, le doyen lui délivrait une attestation par
laquelle il le déclarait libre de toute faute et censure,
digne d'être admis à la célébration de la Sainte Messe
et le recommandait à la bienveillance de tous ceux
auxquels il pourrait s'adresser. C'était une des pièces
qu'il avait soin de munir de son cachet.
Ce sceau ne servait pas seulement pour les pièces
décanales, administratives ou personnelles, Vander-
scaeft nous dit que, bien souvent, on demandait au
doyen de sceller un acte qui lui était tout à fait
étranger. Quelquefois c'était parce que ceux qui pas-
saient l'acte n'avaient pas de sceau, d'autres fois pour
que le cachet du chef de la chrétienté donnât au docu-
ment plus de valeur et d'authenticité. Le doyen pou-
vait, de ce chef, exiger une juste rétribution.
A cause de l'immunité cléricale, qui exemptait les
ecclésiastiques et les causes religieuses de la juridiction
séculière, il était défendu aux prêtres et autres clercs
de prêter serment devant des juges séculiers.
Lorsque dans une affaire soumise à ces juges on
— 209 —
voulait le témoignage d'un ecclésiastique, le doyen de-
vait d'abord donner son autorisation et cette autorisa-
tion réservait toutes les causes criminelles, bénéficiales,
matrimoniales et testamentaires et ne s'accordait que
pour une affaire déterminée et pour la durée d'un an.
Tous les curés et vicaires perpétuels de la chré-
tienté devaient chaque année, entre les fêtes de saint
Jean et de sainte Madeleine, faire parvenir au doyen
un tableau donnant la liste des bénéfices fondés dans
la paroisse avec leurs charges et revenus, les noms des
bénéficiers avec Tindication de résidence ou d'absence
et, dans ce dernier cas, le nom du desservant, les nou-
velles fondations pieuses faites dans le courant de
l'année, la liste de ceux qui auraient encouru lexcom-
munication ou une autre censure, etc.
Au moyen de ces renseignements le doyen faisait,
pour toute la chrétienté, un tableau semblable, dont il
devait envoyer, avant la saint Laurent, un double à
la chancellerie épiscopale et un autre à l'archidiacre.
Ces tableaux, fournis par les doyens, servaient à
former les registra absentiarum et autres semblables
dans lesquels on trouve tant de détails intéressants
pour l'histoire des paroisses.
Pour établir un couvent ou un chapitre sur le terri-
toire de la chrétienté, il fallait l'assentiment du doyen,
qui réservait ses droits de funérailles, de confession,
de prédication, etc. Son consentement était également
nécessaire pour l'incorporation ou l'union des béné-
fices, de même que pour l'érection des oratoires ou la
fondation de nouveaux bénéfices dans les paroisses
des quartes chapelles.
Jadis le pape et les évêques accordaient quelquefois
des indulgences à ceux qui donnaient des aumônes à
un ordre religieux ou pour une autre bonne œuvre.
Des quêteurs parcouraient les paroisses pour annoncer
ces faveurs et recueillir les aumônes.
Plus d'une fois des escrocs avaient exploité la piété
27
— 210 —
et la crédulité des braves gens, au moyen de fausses
pièces. Aussi, d'après les Statuts, ces quêtes et ces
annonces d'indulgences ne pouvaient être faites dans
les paroisses qu'avec l'autorisation du curé; même,
pour plus de sécurité, cette autorisation devait être
précédée de celle du doyen, « qui, » dit Vanderscaeft,
a a plus de science et d'expérience pour reconnaître
» l'authenticité d'un sceau ou d'une signature, pour
» juger du contenu d'un document et y découvrir les
» faux et les interpolations. »
C'était encore au doyen que se payaient le cathe-
draticum et Yobsonium.
Le cathedraticum, qui était un droit épiscopal, se
payait la première année après une année bissextile;
Yobsonium, qui était perçu pour l'archidiacre, était dû
l'année suivante. Le terme d'échéance durait, pour les
deux, de la Noël à la Purification.
Le montant du cathedraticum était pour les églises
entières de 40 blaffards, le blaffard valant 1 i/î stupher
et 6 plackes (<) de Diest; pour les églises moyennes,
c'était la moitié de cette somme; pour les quartes
chapelles, le quart ou 10 blaflards.
Vobsonium, qui revenait à l'archidiacre, était tou-
jours la moitié du cathedraticum.
Au doyenné de Beeringen, le doyen touchait pour
son propre compte, comme nous l'avons vu, le cathe-
draticum et Yobsonium des quartes chapelles. Comme
receveur de l'évêque et de l'archidiacre, il avait droit à
la recette d'une église entière et d'une moyenne.
Chaque curé devait en outre, à l'occasion de l'ac-
quit de ces droits, payer au doyen 3 stuphers pour
frais de registre et de quittance et le doyen à son tour
devait 12 ou i3 stuphers aux notaires de l'évêque et de
l'archidiacre pour frais semblables.
Les curés et les paroisses, qui refusaient de payer
(i) Ce mot est écrit de différentes manières dans le manuscrit. Géné-
ralement, on prononçait, dans le pays flamand, plakket.
— 211 —
ces droits, étaient soumis à de fortes amendes et à des
censures ecclésiastiques.
Lorsqu'un curé ou un autre prêtre arrivait au cin-
quantenaire de son ordination ou de son entrée en
fonction, il pouvait, avec le consentement du doyen,
célébrer son jubilé.
Cette cérémonie se faisait avec solennité et donnait
droit à des privilèges.
Le jubilaire invitait pour la circonstance le doyen,
les curés et vicaires perpétuels de la chrétienté, les
prêtres et bénéficiers de la paroisse, des amis et des
paroissiens.
Avant la Messe avait lieu la réception du jubilaire,
qui se faisait par le doyen et les autres invités.
Quand le cortège arrivait chez le héros de la fête,
celui-ci s'inclinait ou s'agenouillait devant le chef du
doyenné, qui lui demandait : « Que désirez-vous? »
Le vieillard répondait : « De Dieu miséricorde et grâce
» et du doyen et des confrères le privilège de Tannée
» jubilaire. » Alors le doyen relevait le jubilaire en lui
disant que dorénavant il jouirait des privilèges du jubilé.
Puis, au chant du Te Deum, on se rendait à l'église.
Celle-ci est ornée pour la circonstance comme aux
jours de fête ; au milieu du chœur on a préparé un
prie-Dieu et un siège garni de coussins et de draperies.
C'est la place d'honneur qu'occupera le vieux prêtre
pendant la messe solennelle in organis, dit le registre,
qu'on va chanter. A l'évangile, le doyen ou un des con-
frères fait en latin l'allocution d'usage. Pendant tout
l'office un servant de messe (scolaris) se tient en surplis
avec un cierge allumé à la main devant le jubilaire.
Celui-ci offre, après la cérémonie religieuse, un
modeste repas à ses invités. Avant de s'asseoir à la
table du banquet, le doyen pose sur la tête du vieillard
une couronne de fleurs et de verdure, qui restera
comme un emblème de vie et de mérite.
Le jubilé accordait, avons-nous dit, certains pri-
— 212 —
vilèges : le jubilaire était exempt de toutes les charges
extraordinaires, il n'était plus obligé dassister aux
réunions décanales, à moins que sa présence n'y fût
jugée nécessaire pour une cause grave; il était, pour
ainsi dire, indépendant de l'autorité de ses supérieurs,
qui ne pouvaient plus le reprendre ou le corriger, que
pour des fautes graves ; il jouissait de privilèges excep-
tionnels pour les règles de la résidence et de l'assis-
tance aux offices.
C'était, sans doute, à cause des privilèges que leur
accordait le jubilé, que les vieux prêtres du temps
passé aimaient à rappeler ce titre en toute circonstance,
surtout sur les cadeaux que d'ordinaire ils faisaient à
leur église à l'occasion de cette fête.
Après avoir dirigé les prêtres de sa chrétienté, après
avoir participé à leurs joies et sans doute aussi à leurs
peines, le doyen devait les préparer à la mort, puis
s'acquitter envers eux d'un dernier devoir dont nous
parlerons au chapitre suivant.
VIII.
LE DROIT DE FUNÉRAILLES.
En vertu de son droit de funérailles, le doyen chan-
tait les obsèques de tous les prêtres et autres clercs, de
tous les nobles et de toutes les personnes de condition
vile ou misérable, qui venaient à mourir dans la
chrétienté.
Afin de procéder avec plus de clarté, nous traite-
rons de ce droit décanal séparément pour ces trois
classes de personnes.
Gomme curatus curatorum, pasteur des pasteurs,
le doyen célébrait les funérailles non seulement des
curés et bénéficiers, mais encore de tous les autres
prêtres et des simples clercs. Sous le nom de clercs
on comprenait tous ceux qui n'avaient reçu que les
ordres mineurs ou même seulement la tonsure et qui.
— 213 —
par le fait, jouissaient des privilèges de la cléricature.
On trouvait de ces clercs qui avaient renoncé à
avancer dans la carrière ecclésiastique, dans toutes les
classes de la société. « Ceux qui vivaient de la plume
» ou remplissaient une fonction quelconque dans une
» église, étaient plus considérés, » dit Vanderscaeft,
« que ceux qui exerçaient un métier ou se livraient
» aux travaux de l'agriculture. »
Les clercs, mariés pour la première fois, conjugati,
ne perdaient pas les privilèges de la cléricature, ni le
droit de porter la tonsure.
Ceux qui, veufs, convolaient en secondes noces,
bigami, étaient privés de l'un et de l'autre. Cependant
ils continuaient à être considérés comme clercs et leurs
obsèques devaient être chantées par le doyen comme
celles des prêtres et des autres clercs.
Les funérailles des prêtres et des nobles compre-
naient, outre la Messe, l'office de la sépulture ou la
commendatio super corpus.
Cet office avait dans l'ancien rituel liégeois certaines
particularités dignes d'être notées.
Le cercueil était porté par quatre prêtres, offi-
ciant comme diacres, qui pendant la cérémonie se
tenaient aux quatre coins de la bière.
Après le Non intres et le Subvenite, les diacres
chantaient successivement le commencement d'un des
quatre évangiles. Ce chant alternait avec des respon-
soirs et des oraisons pendant lesquelles le doyen encen-
sait et aspergeait d'eau bénite le cercueil et la tombe,
laquelle d'ordinaire se trouvait dans l'église.
Le chant des évangiles terminé, les diacres por-
taient le cercueil au bord de la fosse, où l'on entonnait
les psaumes Confitemini Domino, quoniam bonus,
Quemadmodum desiderat, Jubilate et Mémento, qui
comme le Benedictus, dans le rituel romain, expriment
l'allégresse de l'âme à son entrée dans le séjour de
l'éternité bienheureuse.
— 214 —
Ensuite le cercueil était déposé dans la fosse et le
doyen Faspergeait encore en récitant des prières, par
lesquelles il demandait pour le défunt le bonheur de
la vie éternelle et de la glorieuse résurrection.
Puis il jette sur le cercueil la première pelletée de
terre et, pendant que d'autres continuent cette funèbre
besogne, il chante avec les assistants les psaumes Do-
mine probasti me. Domine exaudi, Laudate et d'autres
prières.
Ces cérémonies devaient se faire, dit notre manus-
crit, avec une solennité proportionnée à la dignité et la
situation du défunt et les honoraires du doyen étaient
réglés de la même façon.
D'après une sentence arbitrale concernant ces droits
au doyenné de Léau, le maximum pour un curé était
de 6 florins de Rhin et pour un clerc marié, attaché à
une église, de i 4/2 florin.
Au doyenné de Hasselt, ces honoraires se réglaient
d'après les revenus de la cure ou du bénéfice; pour le
titulaire d'un bénéfice évalué à cent muids d'épeautre
ou cinquante muids de seigle, les droits funéraires du
doyen étaient de 4 florins d'or ; pour un autre, dont
le revenu bénéficiai n'était que de vingt-cinq muids
d'épeautre, les honoraires étaient de 2 florins.
De plus, le doyen avait droit à l'offrande, à un
cierge, au surplis, au bréviaire et au bonnet carré du
défunt et, dans quelques décanats, il pouvait se choi-
sir le meilleur meuble de la mortuaire.
Au dire d un auteur (i), cet usage, qui attribuait au
doyen un meuble du défunt, existait dans d'autres dio-
cèses. Il aurait été, comme la permission de tester que
les prêtres devaient demander pour la validité de leur
testament, une trace d'une ancienne loi canonique, qui
attribuait à l'évêque, à l'archidiacre et au doyen les
épargnes faites par les curés et bénéficiers sur les re-
venus de leur bénéfice et qui paraît encore en vigueur
(i) Journal historique et littéraire, t. II, p. 454.
— 245 —
dans la Refortnatio Cleri Leodiensis de Tan 1446 (i).
Un doyen de la chrétienté de Hasselt avait exigé
ces droits funéraires avec une certaine rigueur. Après
sa mort, avant de procéder à la nomination de son
successeur, les curés décidèrent qu'à lavenir le doyen
ne pourrait plus rien exiger en dehors de ses hono-
raires qui furent fixés à 10 florins de Brabant {%).
Il est probable que l'antique usage, qui permettait au
doyen de choisir le meilleur meuble de la mortuaire,
disparut de la même façon dans les autres localités.
Au XVIII® siècle, nous n'en avons plus trouvé de traces.
Le droit de chanter les obsèques des nobles, dont
jouissaient également les doyens, n'était sans doute
qu'un honneur rendu au rang de ces défunts et con-
sacré par l'usage.
Cette prérogative décanale donna lieu à plus d'une
contestation. D'ordinaire ces difficultés venaient de ce
qu'on ne s'entendait pas sur l'étendue de ce droit, de ce
qu'on n'était pas d'accord sur la valeur du mot noble.
L'archidiacre de Hesbaye, Lambert de Liverloz,
donna des explications à ce sujet, à l'occasion d'une
difficulté survenue dans le doyenné de Hasselt ; il
décida que le droit du doyen ne comprenait pas seule-
ment les obsèques des nobles et des damoiseaux, dans
lesquelles on exhibait un blason, mais encore celles
de toutes les personnes qui avaient eu le droit de
porter des armes et dont les obsèques se distinguaient
de celles du commun des mortels par l'étalage de ces
armes (3).
(i) Statuta Leodiensia, 1549, P* ^4 ^' <* ^^ inventario faciendo.
n Item si contingat sigilliferum vel ofHcialem foraneum apponere manus
» ad bona mobilia alicujus praesbyteri vel alterius beneRciati ab intestato
» seu absque licentia testandi defuncti conficiatur de il lis bonis statim et
» fideliter inventarium et id quod exquiis et debitis solutis supercreuerit
» cedat dispositioni nostrae convertentes, prout nobis visum fuerit expe-
» dire. »
(2) Daris, Notices, t. XII, p. 206.
(3) Ibidem, p. 207.
— 216 —
Dans l'histoire de Visé, nous avons trouvé une autre
contestation à propos de cette prérogative du doyen.
Les curés de Visé célébraient eux-mêmes les ob-
sèques de leurs paroissiens nobles. Un doyen de la
chrétienté de Maestricht se crut lésé dans une de ses
attributions et réclama.
Le curé de Visé de ce temps répliqua que ce droit
décanal ne s'étendait qu'aux paroisses du plat pays et
non à celles des villes fortifiées (i).
Telle devait bien être la règle, car le curé eut gain
de cause.
Les honoraires du doyen, à l'occasion de ces ob-
sèques de nobles, consistaient dans la cire, l'offrande
et le drap mortuaire sur lequel les héritiers devaient
déposer une pièce d'or. De plus, il pouvait se faire
indemniser pour ses frais de voyage, ainsi que pour
ceux de son chapelain et de son serviteur.
Le voyage se faisait à cheval et, comme souvent
la route à faire était assez longue, on pouvait compter
trois jours, un pour se rendre dans la paroisse du dé-
funt, le jour même de la cérémonie et le lendemain
pour le retour.
« Généralement, » dit Vanderscaeft, « tout ce qui
» concernait la cérémonie et les honoraires était décidé
» d'avance et la solennité se faisait en rapport avec le
» rang du défunt. »
Nous avons déjà vu qu'aux doyens incombait la
charge de faire la sépulture des lépreux et de chanter à
cette occasion une Messe solennelle.
Dans la catégorie des personnes de condition vile
et misérable, dont les obsèques devaient être chantées
par le doyen, il y avait, en dehors des lépreux, les
comédiens, les soldats, les gardes forestiers, les hommes
et les femmes de mauvaise vie et les étrangers incon-
nus, qui venaient à mourir dans une des paroisses
du décanat.
(i) Anciens registres paroissiaux de Visé,
— 217 —
Vanderscaeft a soin de justifier ce droit décanal.
« Presque toujours, » dit-il, « il y a doute si ces per-
» sonnes peuvent être enterrées chrétiennement.
» A cause de la science et de la plus grande expé-
» rience qu'il est censé avoir, le doyen est meilleur juge
» en ces choses. Aussi aucun mort de cette condition
» ne peut être enterré sans son autorisation, et c'est lui
» qui peut chanter les obsèques ou les faire chanter
» par un délégué. »
D'après l'usage le doyen héritait de ce chef, comme
pour les lépreux, des biens meubles délaissés par le
défunt.
a Ces biens, » dit encore le manuscrit, « sont le
» plus souvent de peu de valeur, plus d'une fois ils
» n'en ont aucune, surtout que, avant tout, ils doivent
» servir à payer les dettes que ces personnes pourraient
» avoir laissées. »
Un doyen de Beeringen marque qu'au décès d'un
musicien ambulant, il hérita d'un instrument qu'il
désigne sous le nom de tuba.
Le droit de funérailles des doyens se restreignit
avec le temps.
Après la publication du Concile de Trente au dio-
cèse de Liège, les simples clercs disparurent ou renon-
cèrent à leurs privilèges. Dans les Statuts des archi-
diaconats de Campine et de Hesbaye, il n'en est plus
question (i).
De l'ancienne catégorie de personnes de condition
vile et misérable, dont les obsèques étaient célébrées
par le doyen, on ne voit plus dans ces mêmes Statuts
que les lépreux et ceux-ci disparurent au xvii® siècle.
Les doyens ne conservèrent leur ancien droit de
funérailles, que pour les prêtres et les nobles.
Nous avons déjà vu qu'à la fin du siècle dernier, à
loccasion de l'érection du doyenné de Hervé, il fut en-
core question de le régler, pour prévenir des difficultés.
(i) Manigart, Praxis Pastoralis, t. III.
S8
— 218 —
IX.
LES CENSURES ECCLÉSIASTIQUES ET L'AUTORITÉ
DES DOYENS.
Dans raccomplissement de leurs devoirs ou dans
la revendication de leurs droits, les doyens pouvaient
rencontrer des résistances; leur autorité pouvait être
méconnue, leurs ordres ou leurs défenses méprisés.
Sans doute ils pouvaient infliger des amendes et
d'autres peines personnelles, ils pouvaient même me-
nacer les récalcitrants de censures ecclésiastiques, mais
si le coupable refusait de payer les amendes ou de subir
les autres peines lui infligées, si les menaces des censures
ne faisaient sur lui aucun efTet, le doyen se trouvait
impuissant et, pour faire respecter son autorité, il
devait s'adresser à l'archidiacre ou à l'official et leur
demander de sauvegarder son droit et, si c'était néces-
saire, d'infliger ces censures, dont il avait menacé les
récalcitrants.
Vanderscaeft se sert d'euphémismes pour constater
son manque de juridiction en fait de censures.
« Le doyen peut, » dit-il, « commander avec me-
» naces de censures, mais il ne peut infliger ces peines
» et il doit les demander/?er juris subsidium. »
Les censures étaient l'excommunication pour les
laïcs et les clercs, la suspense pour les prêtres et,
comme dernier moyen, l'interdit ou mandatum cessus.
A l'égard des bénéficiers suspendus, la censure était gé-
néralement accompagnée de l'arrêt sur tous les revenus
du bénéfice.
D'après le formulaire de notre registre, l'archidiacre
forain, sans doute par délégation de son chef, avait le
droit de lancer l'excommunication contre ceux qui,
accusés dans le synode paroissial, refusaient de se
justifier ou de se soumettre aux peines dont ils avaient
été frappés.
— 219 —
Son pouvoir, sous ce rapport, semble avoir été res-
treint à ces seuls cas. Pour toutes les autres affaires, le
doyen s'adressait à l'official de 1 evêque.
Le plus souvent les difficultés provenaient du refus
des héritiers d'un noble ou d'un prêtre de faire célébrer
les obsèques du défunt par le doyen, du refus des
curés de payer le cathedraticum ou Yobsontum, ou enfin
du refus des curés ou autres bénéficiers d'intervenir
dans les dépenses faites pour la défense des droits du
clergé et de l'église de Liège.
Avant de lancer l'excommunication contre un laïc
ou un clerc, l'archidiacre forain ou l'official envoyait
au coupable, par l'intermédiaire du curé, un ordre lui
enjoignant sous peine de la censure ecclésiastique de
donner satisfaction dans un délai déterminé à Dieu, à
lëglise et à ses supérieurs, c'est-à-dire de se soumettre
à la décision du doyen ou de se justifier en sa présence
devant le forain ou l'official.
Cet ordre ou ce monttum, comme on disait, devait
être communiqué à l'intéressé personnellement.
Il n'était pas toujours aisé de trouver quelqu'un qui
fût disposé à faire une commission aussi désagréable
et à s'exposer au mauvais accueil, peut-être aux coups
d'un noble ou d'un mécréant. Dans ce cas, la notifi-
cation devait se faire publiquement, en chaire, le di-
manche à la messe.
Le curé devait renvoyer la pièce et indiquer de
quelle façon il s'était acquitté de sa mission.
Si ce monitum restait sans effet, la peine d'excom-
munication était prononcée. Le coupable en était
d'abord prévenu; s'il persévérait dans son obstination,
elle était lancée publiquement, le dimanche suivant,
devant l'assistance des paroissiens.
Au son, lugubre sans doute, des cloches, le prêtre
prononçait la sentence qui excluait le coupable de la
communion des fidèles, lui interdisait l'assistance aux
offices du culte et ordonnait à tous de l'éviter in divînis.
— 220 —
c'est-à-dire de s'abstenir de toute relation religieuse
avec lui.
Puis, pour montrer que l'excommunié ne devait
plus avoir part à la vie de l'église, le prêtre prenait les
cierges allumés sur l'autel et les éteignait en les jetant à
terre.
Tous les dimanches et jours de fête, jusqu'à ce que
le coupable eût fait sa soumission, la sentence devait
être renouvelée avec le même cérémonial.
C'est ce qu'on appelait faire les renopations ou les
aggraves de l'excommunication.
Il est probable que plus d'une fois on eut recours
avec trop de précipitation à ce moyen de coercition,
cependant nous voyons par une copie de formule que
nous trouvons dans notre manuscrit, que, pour une
affaire semblable, le doyen Vanderscaeft ne s'adressa
à l'ofïicial qu'après deux ans, lorsque sans doute il eut
épuisé tous les moyens de persuasion et de coaction
en son pouvoir.
Nous avons constaté cette même modération pour
la suspense et l'interdit contre les curés et bénéficiers.
Le doyen et un de ses curés avaient été désignés
par le concile pour aller à Liège à une réunion du
clergé représenter la chrétienté de Beeringen ; les frais
devaient être supportés par les curés et autres béné-
ficiers du décanat; chacun devait être taxé d'après
les registres, c'est-à-dire d'après les revenus de son
bénéfice.
Dans le nombre il y en eut qui ne voulurent pas
payer leur quote-part. En présence de leur obstination,
le doyen fut obligé de s'adresser à Tofficial.
Celui-ci commença par leur adresser mandat de
satisfaire à leurs obligations dans les quinze jours, sous
peine de suspense et d'arrêt sur les revenus de leur
bénéfice.
Le langage était des plus énergiques ; l'ordre, était-il
dit, était péremptoire et devait remplacer les trois aver-
— 221 —
tissements canoniques; le délai de quinze jours expiré,
arrêt devait être mis sur les revenus du bénéficier.
On aurait cru que la censure allait être infligée et
cependant deux nouvelles monitions furent encore
adressées aux coupables.
Malgré cette condescendance, quelques-uns n'exé-
cutèrent pas l'ordre donné ; ils ne cherchèrent pas
davantage à justifier leur conduite auprès de Tofficial,
comme ils y avaient été invités. Alors seulement que
leur obstination était manifeste, la sentence était lancée
pour être exécutée avec le cérémonial que nous avons
décrit pour l'excommunication.
D'abord la décision devait encore être communi-
quée au coupable, auquel on notifiait en même temps
que, si pendant quinze jours, il restait sous le coup de
la censure, l'interdit serait jeté sur la paroisse.
Cette dernière peine défendait de célébrer les offices
et d'administrer les Sacrements avec solennité, elle
avait également comme conséquence l'arrêt sur les
biens de dîme et les revenus de tous les bénéfices ;
les fermiers et autres débiteurs devaient respecter cet
arrêt sous peine d'excommunication et d'une forte
amende.
Il semble que, vers i5oo, le refus formel de payer
le cathedraticum ou Xobsonium entraînait l'interdit sur
la paroisse.
Les censures étaient sans doute un moyen efficace
de faire respecter l'autorité et les droits du doyen,
mais l'abus de ces peines ecclésiastiques, comme le dit
le Concile de Trente (i), produit plus de mal que de
bien.
C'est pour cette raison que les pères du Concile
limitèrent le droit de lancer l'excommunication et les
autres censures. Cette décision enleva aux doyens un
puissant moyen de coaction et, par le fait, diminua
leur autorité et leur prestige.
(i) Conc. Trid, sess, XX F, Decr, de Reform,y cap. 3.
— 222 —
X.
ÉPILOGUE.
Bien souvent, lorsqu'il défend une de ses préroga-
tives décanales, Vanderscaeft se base non pas sur le
droit canon ou les Statuts synodaux, mais sur la
coutume.
De là, nous pouvons conclure, qu'anciennement
les droits décanaux n'étaient pas aussi étendus, que
nous l'avons constaté du temps de Vanderscaeft et
jusqu'en 1618.
Les auteurs ne sont pas d'accord quant à l'époque
de l'institution des fonctions décanales, ni quant aux
attributions primitives des doyens (1).
A l'origine leur rôle aurait été d'aller prendre dans
la ville épiscopale les Saintes Huiles pendant la se-
maine sainte et de les distribuer aux curés de leur
district, en outre de servir de guides el de conseillers
aux jeunes prêtres du voisinage. De cette dernière obli-
gation sortit naturellement le devoir pour les prêtres
de se confesser une fois par an au doyen, et le droit
de celui-ci d'enterrer ceux qu'il avait dirigés pendant
leur vie.
L'extension de ce droit de funérailles aux nobles et
aux personnes de condition misérable semble s'être
faite par la coutume et produite, pour les premiers,
par le désir de rendre un dernier hommage à leur
rang; pour les autres, par la nécessité où se trouvaient
des curés de consulter leur doyen pour savoir si des
défunts de cette classe pouvaient être enterrés religieu-
sement.
Les prérogatives décanales pour les synodes parois-
siaux et les quartes chapelles semblent avoir été des
concessions faites aux doyens par les archidiacres qui,
à cause de leur qualité de chanoines de la Cathédrale
(i) Habets, op, cit.j pp. 288-289.
— 223 —
et à cause de l'étendue de leurs districts, se trouvaient
dans l'impossibilité de remplir toutes les fonctions de
leur charge.
A cause de leurs relations avec la ville épiscopale
et avec les curés de leur région, les doyens se trou-
vaient tout désignés pour la recette du cathedraticum
et de Yobsonium, qui leur valut le droit de percevoir
ces droits pour leur propre compte dans les quartes
chapelles.
Le pouvoir judiciaire dans les causes bénéficiales,
matrimoniales et autres, dont nous les avons vus
investis, leur fut évidemment attribué à cause du
manque de relation avec les juges ordinaires de ces
affaires.
C'est ainsi que les circonstances créèrent un droit
coutumier fort étendu, dont, comme nous l'avons vu,
Vanderscaeft parlait avec fierté.
Les doyens de Beeringen, comme sans doute aussi
ceux des autres chrétientés, avaient fixé leurs diffé-
rentes besognes pour des époques déterminées de
Tannée.
La recette du cathedraticum et de Yobsonium se
faisait depuis la Noël jusqu'à la Purification.
Au commencement du Carême, ils tenaient les sy-
nodes paroissiaux.
Pendant la semaine sainte, ils allaient à Liège
chercher les Saintes Huiles, qu'ils distribuaient le lundi
de Pâques.
Le lundi après le dimanche /wW/^/e (troisième après
Pâques), ils tenaient leur premier concile.
Vers ce temps, les curés devaient leur remettre leurs
tableaux paroissiaux, que le doyen envoyait bientôt
après à l'évêque et à l'archidiacre.
La veille de la Saint-Mathieu avait lieu le second
concile, qui était suivi de la visite des églises au mois
de septembre et d'octobre.
Si à ces occupations ordinaires, on ajoute diverses
— 224 —
besognes extraordinaires, telles que les séquestrations
des lépreux, les sépultures des nobles et des prêtres, si
d'un autre côté on considère l'étendue des anciens
décanats du diocèse de Liège, on comprend qu'il leur
était nécessaire de prendre un vicaire pour les rem-
placer dans l'accomplissement de leur fonction de curé.
La variété de leurs droits et l'importance du terri-
toire sur lequel ils s'étendaient, expliquent aussi la
haute idée qu'ils avaient de leur fonction et le langage
autoritaire qu'ils employaient à l'exemple de leurs
supérieurs.
Cette autorité, qu'ils aimaient à dire ordinaire et
indépendante, fut considérablement restreinte par le
Concile de Trente.
Certaines de leurs prérogatives se perdirent avec le
temps. Cependant leur prestige, comme représentant
de l'évêque et comme chef ordinaire de la chrétienté,
resta considérable.
Quelques années avant la Révolution, le doyen
Pironnet de Visé se servait encore de la formule, déjà
en usage du temps de Vanderscaeft. « Nous, doyen,
» etc., mandons et ordonnons. »
Lors de la réorganisation religieuse, qui suivit le
concordat, la plupart des anciens droits décanaux
furent conservés aux doyens et, comme les archidiacres
furent supprimés, certaines prérogatives archidiaco-
nales furent ajoutées au décanat.
Si de nos jours les doyens n'ont plus toutes les
attributions du décanat du temps de Vanderscaeft, au
moins leur autorité est la même pour toutes les pa-
roisses ; et si cette autorité ne s'exerce plus avec l'éclat
et les prétentions de jadis, elle n'en est que mieux
appréciée et plus respectée.
L'abbé J. CEYSSENS.
_» _!_ _ ' A
SAINT FREDERIC, EVEQUE DE LIEGE (o
(1119-1121)
Frédéric, successeur d'Otbert au siège épiscopal
de Liège, à qui ses vertus et son dèvoûment à l'église
valurent bientôt le nom de saint (2), n appartenait ni
à la cité de Liège, ni à aucune autre ville de la prin-
cipauté.
Il était né à Namur (3) vers l'année 1070 (4), et avait
(i) Travail commencé au cours de critique historique de M. le pro-
fesseur Kurth, à rUniversité de Liège (année académique 1891-1892).
(2) Vita Frederici episcopi Leodiensis, apud Pertz, Monumenia Ger-
maniae Historica, Scriptores, t. XII, pp. 5o2-5o8, édition Wattenbach.
Cette vie en prose est due à un contemporain, qui Ta rédigée après
I iSg. Insérée dans la Chronique de Gilles d'Orval, mais restée inconnue
de Henschenius, elle a été publiée par Molanus, par Chapeaville et par
Martène et Durand, Amplissima collectio, t. IV. M. G. Kurth a prouvé
que Tauteur de la Vita est Nizon, moine, et maître de Rener de Saint-
Laurent.
Vita metrica Sancti Frederici episcopi Leodiensis, publiée dans les
Analecta Bollandiana, t. II, p. 259, par M. G. Kurth, d'après un ma-
nuscrit du British Muséum, remontant au xii^ siècle. L'auteur est pro-
bablement un contemporain. D'après les conjectures de M. Kurth, ce
serait un moine de Saint-Trond, ayant vécu à l'époque des abbés Théo-
doric et Rodulphe ( 1 099- 1 1 38).
(3) Vita Frederici episcopi Leodiensis, loc. cit., chap. V, p. 504.
(4) Voir plus bas, pour la fixation de cette date.
«9
— 226 —
pour père le comte Albert III (i), et pour mère Ida, fille
de Bernard II de Saxe. Sa famille était fort illustre,
car en parcourant la lignée de ses ancêtres, on voit
qu'il descendait de Charles, duc de Basse- Lorraine («),
dont la fille aînée, Ermengarde, avait épousé Albert I««"
de Namur (3).
C'est donc bien avec raison que ses contemporains
reconnaissaient en lui un rejeton d une antique et
illustre noblesse, un « descendant de rois et de
» ducs (4). »
Le comte Albert de Namur, prince riche et opu-
lent, excellent capitaine, avait eu quatre fils. L'aîné
Godefroid hérita de la dignité comtale, et devint plus
tard un précieux allié de son frère Frédéric, quand
celui-ci vit son élection disputée. Le second portait le
nom de Henri, et était comte de Laroche. Après lui
venaient Frédéric, le futur prince-évêque de Liège,
et enfin Albert, mort en Palestine sous le nom de
comte de Jaffa (5).
(i) Albert III, mort en iio5. Au temps de Frédéric, le comté de
Namur avait pour prince Godefroid, son frère aîné, mort en ing.
(2) Frère de Lothairc qui a régné en France, fils de Louis IV, dit
d'Outre-Mer, par conséquent petit-fils de Charles le Simple, descendant
direct de Charlemagne. « Le sang de Charlemagne et de Witidinck
» coulait dans ses veines, » dit Delvaux, Mémoire pour servir à Fhis-
toire ecclésiastique du pays de Liège, t. II, p. 5 19, manuscrit de la
Bibliothèque de l'Université de Liège.
(3) Voy. Genealogia ex stirpe Sancti Arnulfi descendentium Met-
tensiSy apud Pertz, Scriptores, t. XXI I , p. 383 ; Butkens, Trophées de Bra-
tant, t. I, p. 1 lo; Miraeus, Opéra diplomatica, t. I, p. 363; D'Achéry,
Spicilegium, nouvelle édition, t. Il, p. 493; de Marne, Histoire du
comté de Namur, t. I, p. 87; t. II, pp. 626 et suiv. ; Galliot, Histoire
de Namur, t. I, pp. 100-102.
(4) Voy. Vita metrica Sancti Frederici episcopi Leodiensis, loc.cit.,
et Canonici Leodiensis chronicon rythmicum, apud Pertz, Scriptores,
t. XII, p. 419.
(5) Vita Frederici, chap. V; Genealogia Mettensis, chap. IV;
Miraeus, t. I,pp. 363 et 369; de Marne, 1. 1, p. 121 (édition Pâquot, 1781);
Robaulx de Soumoy, Chronique de Saint-Hubert, p. 98. Albert, le père
de Frédéric, avait épousé Ida en io55. La naissance de notre évêque peut
donc être placée vers 1070.
— 227 —
Le jeune Frédéric, dès son enfance, montrait le
plus grand goût pour tout ce qui tenait aux choses de
la religion. Très jeune encore, il fut formé à la piété
par sa mère Ida, et placé sous la tutelle de Rélinde (ou
Regelinde, femme d'Albert II), son aïeule, qui, depuis
son veuvage, s était consacrée à Dieu dans la retraite (i).
II fut envoyé plus tard à Liège, où il fréquenta l'école
si renommée de la Cathédrale, et il y acquit une ins-
truction aussi solide que variée.
Le biographe, auteur de la Vita, qui est le seul
à nous parler de ce séjour de Frédéric à Liège, est
trop sobre de détails. Nous voudrions en effet savoir
combien de temps il y demeura, avant de faire partie
du chapitre de Saint-Lambert, quels furent ses maîtres
• et ses compagnons, quels ont été ceux qui guidèrent
ses premiers pas dans la vie publique. Nous serions
surtout curieux de savoir s'il a joué ou voulu jouer
un rôle dans les événements politiques dont il a
dû être le spectateur, et quelle attitude il adopta
entre adversaires et partisans de son fougueux pré-
décesseur.
Tout ce que l'on peut dire, c'est que du rang de
chanoine (a) il s'éleva à celui d'archidiacre (3), puis à
celui de grand prévôt de l'église cathédrale de Saint-
Lambert (4). Il se trouva investi des importantes fonc-
(i) Extrait d'un Fragment cTune histoire ecclésiastique du comté et
diocèse de Namur, publié dans les Annales de la Société archéologique
de Namur, t. III, p. 145.
(2) Au titre de chanoine tréfoncier de Saint-Lambert, il dut d'avoir
été choisi, en vertu d'une coutume établie depuis longtemps, comme
prévôt du chapitre de Notre-Dame de Tongres.
(3) Il rétait pour Tarchidiaconé de Brabant (deux cent treize paroisses).
C'est ce que Ton voit par une charte de l'an 1112, relative à Incourt (canton
de Jodoigne). Voy. Regestes, n° i3.
(4) Vita Frederici episcopi Leodiensis, loc, cit. On sait que le prévôt
réglait tout ce qui avait rapport aux biens de la communauté, dirigeait
les affaires d'ordre matériel du chapitre, et surveillait la gestion de tous
les fonctionnaires religieux d'un rang inférieur au sien.
— 228 —
tions prévôtales, probablement dès les premières années
de l'épiscopat d'Otbert (i).
Une piété de bon aloi, un caractère pacifique et
doux, telles sont les qualités du prévôt et de l'évêque,
de celui qui sera vénéré sous le nom de saint Frédéric,
Si l'on joint à cela des goûts portés vers la simpli-
cité, une grande austérité de mœurs, de raffabilité
mêlée à de la modestie et à de la douceur, une intel-
ligence se plaisant à l'étude des belles-lettres et des
choses de l'esprit (2), on aura là une figure des plus
sympathiques, offrant avec celle d'Otbert un véritable
contraste (3).
Rien dans les éloges que lui décernent les contem-
porains, et certainement rien de ce que nous con-
naissons de sa vie, ne laisse supposer qu'il ait été, à
l'image de son prédécesseur, un prélat maladroitement
jaloux de son autorité et prêt à la défendre par tous les
moyens, un prince plus occupé à défendre la cause
d'un souverain étranger que les intérêts religieux de
son diocèse. Tout au contraire, Frédéric fut, comme
nous le dit l'annaliste de Rolduc, un homme purement
dévoué à l'église, humble et religieux, et peu soucieux
des honneurs (4).
Aussi, dès que ses fonctions ou les circonstances
politiques le lui permettront, c'est-à-dire entre les années
1112 et iu5 probablement, s'empressa-t-il de mettre à
exécution un projet qu'il caresse depuis longtemps déjà,
celui d'aller visiter, en pèlerin, la Terre-Sainte {5).
(i) La charte la plus ancienne, où Frédéric apparaît comme grand
prévôt, remonte à l'année logS, la troisième du règne d'Otbert. Voy.
Regestes, n® i.
(2) Canonici Leodiensis chronicon ryhtmicum, loc. cit,; Vita me-
trica Sancti Frederici, vers 18 et suiv. ; Annales Rodenses, apud Pertz,
Scriptores, t. XVI, p. 699; Bibliothèque de VEcole des chartes, 2« série,
t. III (1847), pp. 214-232.
(3) « L'intégrité des mœurs, la modestie, la sagesse plaidaient en
» faveur de Frédéric. » Delvaux, ms. cité, t. Il, p. 519.
(4) u Munerum non cupidus » disent les Annales Rodenses»
(5) A quelle date exacte fixer ce pèlerinage? On ne le saurait. La
— 229 —
Il ne faudrait cependant pas s'imaginer, d'après ce
que nous avons dit du caractère de Frédéric, que le
futur prélat joua un rôle effacé dans les luttes dont il
fut le spectateur. Au contraire, il ne se fit pas faute
d'intervenir dans le schisme qui troubla Tévêché à
l'époque d'Otbert et de la guerre des investitures ;
même il sut à l'occasion défendre énergiquement ses
droits et ses prérogatives, et pour cela entrer en conflit
avec le farouche évêque.
On connaît le règne d'Otbert, successeur de Henri
le Pacifique et les longues luttes qui marquèrent son
épiscopat [i), La cause d'où était sorti le schisme à
Liège, était celle qui, à cette époque de l'histoire, déchi-
rait le monde chrétien presque tout entier : les préten-
tions réciproques et si opposées des empereurs germa-
niques et des papes romains.
Là principauté de Liège subissait le contre-coup des
agitations d'Outre-Rhin. Deux partis s'y formèrent
bientôt : l'un, celui de l'empereur Henri IV (2), avait
pour chef l'évêque lui-même, et recrutait la plupart
de ses adhérents dans la majorité des rangs de la
Vita (chap. V) qui est seule à nous en parler, ne nous renseigne point à
cet égard. M. Daris, dans son Histoire du diocèse et de la principauté
de Liège jusqu*au XIIP siècle, faisant allusion à ce voyage,* le place
« vers ni5. » Cela est assez exact, quoiqu'on ne puisse être aussi précis.
Bérenger de Saint- Laurent, auquel Frédéric se confessa avant de partir,
mourut le 16 novembre m 5. Mais rien ne nous dit pour cela qu'il faut
fixer le pèlerinage à pareille date ou vers pareille époque. Pour nous,
il faudrait placer cet épisode entre 1107, année de la soumission d'Otbert,
et Tannée précitée iii5. Cette période de tranquillité et de paix, succédant
à de longues années de trouble, devait, semble-t-il, permettre le mieux
au grand-prévôt de s'absenter de Liège pendant un assez long temps.
Nous serions même tenté de proposer les dates 1112 à 1116, car pendant
ces quatre années, le nom de Frédéric n'apparaît plus dans aucune
charte. Voy. Regestes, n<»» i3 et 14.
(i) Cauchie, La querelle des investitures dans les diocèses de Liège
et de Cambrai, t. II (1092-1107), Louvain, 1891.
(2) De la maison de Franconie; succède à son père Henri III (1039-
io56); sacré empereur le 3i mars 1084, par l'antipape Guibert de Ravenne;
mort à Liège, le 7 août 1106.
— 230 —
noblesse, du clergé (i) et de la population liégeoise.
D'autre part, les idées grégoriennes trouvaient des
défenseurs dans les chefs de certains monastères (2), les
plus importants par leur influence et leur richesse,
ceux de Saint-Trond, de Saint- Laurent à Liège, et de
Saint-Hubert en Ardennes. Ces deux derniers avaient
pour abbés Bérenger et Thierry IL Ce furent eux qui
firent le plus d'opposition à Otbert. Après bien des
difficultés, le prélat simoniaque parvint à les remplacer
par deux de ses créatures, Wolbodon et Ingobrand.
Il imposa de même Lupon à Saint-Trond, Gislebert à
Florennes et Guiremond à Brogne (3).
En 1095, l'abbé de Saint-Laurent, consacré par
Otbert, dut être déposé, et Bérenger qui avait été
évincé, comme on vient de le dire, put se réconcilier
avec son ennemi et rentrer en possession de ses di-
gnités. Quant à Thierry de Saint-Hubert, il avait pré-
féré quitter tout à fait son monastère et se retirer en
France. L'administration de 1' « intrus » fut déplo-
rable. En butte à l'opposition des religieux et des
partisans de l'abbé légitime, il se vit délaissé de tous,
et Ion agit comme si l'office d'abbé était vacant, par
suite du départ de Thierry. Un prieur du nom de
Wired fut plus tard choisi, et accepta des mains
d'Otbert la direction de labbaye.
C'est alors que nous voyons intervenir le prévôt
Frédéric. Celui-ci semble bien appartenir, de même
que Bérenger de Saint- Laurent, à cette catégorie de
prêtres qui, tout en restant attachés aux principes de
Grégoire VII, ne voulaient cependant pas engager ou
soutenir à outrance une lutte jugée par eux dange-
(1) Qu'on se rappelle la fameuse déclaration du clergé de l'église de
Liège, en faveur de Henri IV, rédigée par Sigebert, et qui ne fut jamais
désapprouvée, ni désavouée.
(2) Wattenbach, Deutschlands Geschichtsquellen, t. II, pp. 128 et
suiv. ; Gauchie, passim,
(3) Gauchie, p. 20. Sur les abbés Bérenger et Wolbodon, voy. Daris,
op. city et le même, Notices, t. VI.
— 231 —
reuse, parce qu elle était funeste aux intérêts de la
religion, et retardait le rétablissement de la paix au
sein du diocèse. C'étaient des « opportunistes, » pour
employer l'expression de labbé Gauchie à l'adresse de
Bérenger (i). Ainsi peut-on expliquer la présence de
Frédéric et de Bérenger à Saint- Hubert, où leur rôle
est celui de pacificateurs et de médiateurs entre les
moines et leur nouvel abbé, Wired, qu'ils n'entendent
point reconnaître, comme étant l'élu et la créature
d'Otbert {«).
Ceci se passait en 1097, et on y voit la preuve intéres-
sante pour nous, que Frédéric, prévôt depuis quelques
années déjà (a), ne devait point vivre en désaccord
avec le prince-évêque, puisque l'histoire nous le montre
chargé, conjointement avec Bérenger, d une réelle mis-
sion de confiance, destinée à ramener la paix depuis
si lontemps troublée en Ardennes. Nous en voyons
même une confirmation dans ce fait que l'année sui-
vante, en 1098, Frédéric accompagne de nouveau
Wired, lequel, après bien des hésitations, venait d'être
ordonné par Otbert, et allait prendre possession de son
abbaye (4). Devant l'opposition persistante des moines,
sa présence, encore une fois, devait servir, pensait-on,
à rétablir le calme. xMais le résultat ne fut guère plus
heureux que l'année précédente. L'accueil fait à Wired
et au prévôt fut glacial, au point que ceux-ci s'en
retournèrent immédiatement dans la cité épiscopale
exhaler leurs plaintes.
Cet épisode de la vie de saint Frédéric est important
à retenir; car on en peut conclure, avec beaucoup
(i) Gauchie, op, cit., p. 78, note i.
(2) Chronicon Sancti Huberti Andaginensis, apud Periz, Scriptores,
t. VIII, p. 619; Gauchie, op. cit,, p. 88; Robaulx de Soumoy, Chro-
nique de Saint- Hubert, p. 143.
(3) Depuis 1095 certainement, puisqu'à cette date déjà on trouve une
charte où il est cité en qualité de « praepositus. » Voy. Regestes, n° i.
(4) Chronicon Sancti Huberti, loc, cit., p. 620; Gauchie, p. 89;
Robaulx de Soumoy, op. cit,, p. 146.
— 232 —
d'apparence de vérité, que notre futur évêque prêta un
concours utile à Otbert, et travailla à éteindre les
foyers de discorde dans la principauté. Le prévôt ne
devait-il pas du reste trouver, dans cette intervention à
Saint- Hubert, occasion de satisfaire le besoin de paix
et d'ordre si profond en lui?
D ailleurs ce même besoin était le mobile qui pous-
sait plusieurs autres membres illustres du clergé liégeois
à devenir, par nécessité, les coopérateurs d'Oibert.
Nous pourrions citer l'archidiacre Henri, ami dévoué
de labbé de Saint-Hubert; Etienne, abbé de Saint-
Jacques, promoteur de la réforme de Cluny ; Bérenger,
naguère l'ennemi déclaré de l'évêque (i). L'adhésion du
clergé liégeois à un ordre de choses contre lequel il
lui était fort difficile de réagir était donc devenue à peu
près générale. Mais si la réaction se trouvait alors toute
puissante, l'église de Liège restait cependant fidèle aux
doctrines de Rome, et si le clergé usait de tolérance, il
n'avait toutefois, en agissant de la sorte, qu'une chose
en vue, éviter de plus grands maux à la religion, et
garantir son intégrité. Les tendances absolutistes et
simoniaques d'Otbert devaient rencontrer de sérieux
obstacles de la part de ce même clergé.
Précisément le prévôt Frédéric nous en donne un
exemple curieux à un double titre, comme indice de
la situation réelle du clergé en face de son chef, et
comme preuve que le futur évêque savait déployer
l'énergie nécessaire pour combattre les abus et l'in-
justice.
Au début de l'année 1 104, Otbert, au mépris des
privilèges de son clergé, avait fait jeter en prison deux
serviteurs du grand prévôt (2). Sans hésiter, celui-ci
cita l'évêque devant le tribunal de l'archevêque mé-
(i) Chronicon Sancti Huberti, loc, cit., passim; Gauchie, op, cit.^
pp. 98 et 99.
(2) Chronicon Sancti Huberti, loc. cit., pp. 628 et suiv. ; Gauchie,
op. cit.y p. 182; Robaulx de Soumoy, op, cit., p. 169.
— 233 —
tropolitain de Cologne (i). La réunion eut lieu le
lo mars à Aix-la-Chapelle, et là, comme décidés et
enhardis par l'exemple de Frédéric, tous les assistants
se mirent à se plaindre en même temps d'Otbert. Ce
fut un véritable assaut de griefs, de réclamations, de
réquisitoires, de reproches, d'accusations dont on
accabla le prélat, qui certes ne s'attendait guère à
pareil coup de théâtre. Il dut promettre de réparer ses
torts, et il ne sortit de cette périlleuse situation que
grâce à l'intervention personnelle de son puissant allié,
l'empereur Henri.
La réaction contre le parti impérial et son chef fut
donc déterminée par la résistance courageuse de Frédé-
ric, et l'on a ainsi la preuve que, chez lui, la douceur
et la modération n'excluaient ni la fermeté ni la dignité.
Malheureusement, à partir de cette date de 1104,
les écrits du temps gardent un silence complet sur la
vie et les actes du futur prélat jusqu'à l'année lug,
exception faite pour le pèlerinage en Terre-Sainte, dont
on a vu qu'il fallait placer alors le moment. Sa per-
sonnalité, on ne la voit plus se dégager dans des faits
propres à la mettre en relief. Dans les textes, peu nom-
breux relativement, où figure son nom, c'est à titre de
simple témoin qu'il est cité {2).
De rares fois seulement, il agit en vertu de sa propre
autorité de prévôt de l'église cathédrale. Ainsi on le
voit, en 1101, concéder à Giselbert, seigneur de Reck-
heim, cinq bonniers de terre, situés à Lantin (3). Une
autre fois, en 1116, il contribue, en vertu de cette
même autorité, à mettre fin à un conflit surgi entre le
chapitre de Saint- Lambert et l'avoué de Landeri, à
propos de terres situées en Hesbaye (4).
(0 Frédéric, archevêque depuis 1099, mort le iS octobre ii3i.
(a) Voy. Regestes,
(3) Bulletin de V Institut archéologique liégeois ^ t. IX, pp. 33i-332.
(4) Cathédrale Saint- Lambert, charte 11° 6, aux archives de l'Etat,
à Liège.
30
— 234 —
Mais tout cela jette peu ou point de clarté sur les
années de sa vie qui précèdent son avènement au trône
épiscopal. Il faut se borner à penser que, si Frédéric,
à la mort d'Otbert, a été choisi pour évêque, c'est qu'il
avait su acquérir dans la cité une place importante,
et que ses vertus le désignaient à la faveur publique ;
que si, d'autre part, il s'est trouvé en butte, dès les
premiers jours qui suivirent la disparition d'Otbert,
aux attaques violentes d'un compétiteur dévoué à l'em-
pereur, et fort de l'appui de princes étrangers, c'est que
ses adversaires voyaient sans doute en lui un homme
dont la conduite antérieure leur faisait craindre une
vive opposition aux abus, et une défense énergique de
l'Eglise (4).
La piété, l'esprit de justice et la fermeté que nous lui
connaissons, et qui durent se manifester mieux à me-
sure qu'il avançait en âge, ne pouvaient d'ailleurs que le
recommander au choix de ceux qui désiraient voir ré-
gner définitivement la paix au sein de la principauté.
Quoi qu'il en soit, la mort d'Otbert, survenue au
mois de janvier 1119 (2), fut le signal de nouvelles
(1) Les textes confirment cette opinion : « G quanta pace reponeret
» ecclesiam, si praesul fîeret ! » dit le Chronicon rythmicum. Et plus
loin : c( Hinc si Deusunquam det baculum, repuUulet Wazonis seculum,
» qui praebendas dédit gratuito, simoniae liber illicito. » L*abbé de
Rolduc est heureux de se faire consacrer par le nouvel évéque, parce
que, dit lannaliste, Richer, qui n^avait pas voulu que la cérémonie fût
célébrée par Otbert, préférait attendre la venue d*un prélat qui ne con-
férât pas les dignités ecclésiastiques non gratuitement « non gratis »
(Annales Rodenses, loc. cit., p. 699). Le chroniqueur Lambert le Petit
voit en Frédéric un évêque persécuté pour avoir combattu Thérésie
simoniaque et défendu l'Eglise contre les attaques du duc de Louvain.
Pertz, Scriptores, t. XVl, p. 633. La Vita metrica Sancti Frederici^
n'est qu'un récit dramatisé de la lutte entre notre évêque et son com-
pétiteur. Celui-ci y est appelé du nom caractéristique de Symo, person-
nifiant la simonie.
(2) La plupart des historiens placent la mort d'Otbert à la date du
10 janvier. Ernst, Histoire du Limbourg, t. III, p. 4, et Daris, op. cit.,
p. 466, la placent au 3i janvier, date de la commémoration dans la cathé-
drale. Cf. Chapeaville, Gesta pontificum Leodiensium, t. II, p. 36.
— 235 —
luttes, où la violence et l'impiété se trouvèrent portées
au plus haut degré. Avec cette mort s'ouvre aussi la
période la mieux connue de la vie de saint Frédéric,
celle où les témoignages contemporains sont le plus
explicites.
La lutte des partis, un instant apaisée, revêt, dès
les premiers jours qui suivirent la vacance du siège
épiscopal, un caractère d'âpreté et de virulence incon-
nues jusque-là.
A peine les fidèles sont-ils réunis pour procéder au
choix du successeur d'Otbert, qu'un défaut complet
d'entente se manifeste au sein de l'assemblée : clergé,
noblesse, peuple sont en désaccord. Les sympathies se
partagent, allant d'une part à Frédéric de Namur, de
l'autre à l'archidiacre de Saint-Lambert, Alexandre fils
d'Otton, comte de Juliers, trésorier et vicaire-général
de l'église majeure, prévôt des églises Saint-Martin,
Saint-Barthélémy et Saint-Paul à Liège, ainsi que de
l'église Noire-Dame de Huy (i).
Le principal agent de la désunion {2) était, au dire
du biographe de la Vtta, un Henri, archidiacre de
Saint-Lambert, qui devint plus tard un partisan déclaré
d'Alexandre de Juliers (3). Mais nous pensons que ce
Henri n'agissait pas de son propre mouvement. Il faut
surtout voir dans cette affaire l'intervention de Gode-
(1) Plus tard évêque de Liège, après Albéron I^*", successeur de saint
Frédéric, le i8 mars 1129. Déposé au concile de Pise en 1134, n^ort le
6 juillet ii35.
(2) Pour tout ce qui va suivre, voir la Vita Sancti Frederici, loc. cit.,
biographie déjà publiée dans VAmplissima collectio, t. IV, p. lOiS, et
dans les Acta sanctorum, mai, t. VI, p. 725 ; Gesta abbatum Trudonen-
sium, apud Pertz, Scriptores, t. X, pp. 2i3 et suiv. (continuatio prima),
et édition de.Borman, Chronique de Vabbaye de Saint-Trondj t. I,
pp. 192 et suiv.; Gilles d'Orval, apud Pertz, Scriptores, t. XXV, pp. 95
et suiv.; Vita metrica Sancti Frederici ^ apud Analecta Bollandiana,
t. II; Ernst, Histoire du Limbourg, t. III, pp. 4 et suiv.; Mélart, His-
toire de Huy; de Marne, Histoire du comté de Namur, t. I.
(3) Ce Henri apparaît dans nombre de chartes, en qualité de témoin,
en même temps que Frédéric. Il était fils d'un comte de Montaigu.
— 236 —
froid I^r, dit le Barbu, duc de Louvain et de Basse-
Lotharingie, à rinstigation duquel Henri et Alexandre
prirent une attitude si ouvertement hostile. Bien qu'au-
cun texte ne le dise clairement, sauf Gilles d'Orval, ce
' fait doit être avéré, car nous savons, par la F//a,que très
peu de temps après la mort d'Otbert, Alexandre, une
fois nommé évêque par l'empereur, séjourna à Liège,
s'y montrant partout dans la compagnie de Godefroid
et de plusieurs autres nobles. Cette présence prouve à
l'évidence que des rapports étroits existaient entre lui
et Alexandre. Et d'ailleurs Godefroid va soutenir à main
armée le compétiteur de Frédéric, et il ne cessera d être
pour lui un allié aussi précieux que puissant.
L'archidiacre, pour gagner du temps, usa d'un sub-
terfuge. Il fît citer Frédéric, pour une cause frivole
(frivola appellatione) devant le tribunal du métropoli-
tain à Cologne. Ce délai apporté à l'élection épiscopale
permit à Alexandre, homme intelligent, mais ambitieux
et sans scrupules, de gagner par des dons et des pro-
messes l'appui d'une notable partie de la noblesse que
dirigeait sans doute l'influence du Barbu (i). Alors,
fort de ses alliés, se croyant certain du succès, il jette
le masque. Allant trouver l'empereur Henri V, il en
obtient l'investiture de l'évêché de Liège par l'anneau
et la crosse. L'opinion s'était même répandue que ce
fut à prix d'argent (s).
(i) Dans le Cartulaire de Sainte-Croix (non encore imprimé), nous
relevons cette phrase qui confirme notre opinion : « la discorde se mit
» dans la cité parce qu'Alexandre, dans ses démarches auprès de Tem-
» pereur, s'appuyait sur le duc de Louvain et certains autres nobles,
») faventibus duce Lovaniensi et pluribus nobilibus, » Butkens, 7ro-
phées de Brabant^ t. I, p. 99, dit sans réticence que « le Duc portait
» entièrement le parti d'Alexandre. »
(2) Il est à remarquer que l'auteur de la Vita n'est pas catégorique :
« utfertur, » dit-il, en parlant de la somme offerte à l'empereur. L'his-
torien Bouille admet le fait comme ne souffrant aucun doute (t. I, p. i38).
Mélart, l'historien de Huy, dit simplement (t. I, p. i38) : « Alexandre
» eut la dénomination et les régaux de l'Empereur Henri cinq, vers qui
» il était allé par le conseil de Godefroid, comte de Louvain. »
— 237 —
Pendant ce temps, le prévôt Frédéric, jugeant que
la situation devenait dangereuse, se mit de son côté en
mesure d'agir. Il réunit autour de lui les membres du
clergé des églises et leur défendit d'assister à la messe
solennelle qu'allait célébrer l'évêque simoniaque à son
retour d'Allemagne (<).
Toutes les églises, sauf celles dont Alexandre était
le prévôt, obéirent (2).
C'est dans ces conditions que sous la protection de
Godefroid, V « intrus » fut intronisé. Accompagné par
ce prince, plusieurs nobles et un grand nombre de
soldats, il fit son entrée dans la Cathédrale. Là il
voulut, en signe de prise de possession du pouvoir et,
selon la coutume, saisir la corde des cloches du temple.
Mais la corde, dit-on, lui resta dans les mains, et
beaucoup virent dans cet incident un présage de mau-
vais augure pour son avenir (3).
L'abstention presque complète des clercs, Iprs de la
réception d'Alexandre, prouva que si l'appui de la
noblesse était acquis à la créature de Henri V, le clergé
liégeois, lui, entendait rester fidèle à ses traditions. Il
était du reste soutenu en haut-lieu. Car nous voyons
l'archevêque de Cologne, le métropolitain Frédéric,
approuver pleinement la conduite du grand prévôt, et
lancer même l'excommunication contre son compéti-
(x) Bouille parle d'une assemblée du chapitre de Saint- Lambert, où
Frédéric aurait exhorté le clergé à ne pas recevoir Alexandre. Cela
paraît se rapporter au passage suivant de la Vita : « Domnus Fredericus
» reliquis ecclesiarum, ne..., interdixerat, multa oratione consolans
» pavitantes » chap. III, p. 5o3.
(2) Cest ainsi que les chanoines de Saint-Paul, se mêlant à la que-
relle, prirent parti contre Frédéric. Thimister, Essai historique de
réglise de Saint-Paul. — Cf. Jean d'Outremeuse, Chronique, édition
Bormans, t. IV, p. 324.
(3) A côté de ce récit se place, dans la Vita, un autre, qui a tous les
caractères d'une légende (voy. chap. III). 11 s'agit d'une prédiction faite
à un ami du prévôt, Francon, par un inconnu. La victoire de Frédéric,
ses tribulations et sa mort, les miracles sur sa tombe, l'avènement d'Al-
béron I***, le règne passager d'Alexandre de Juliers y sont prophétisés.
- 288 -.
teur. Il envoya des députés à Liège « pour qu'on ne
» donne pas son assentiment à l'élection simoniaque(<). »
De plus il adressait une lettre aux membres du clergé
pour leur défendre de recevoir Tintrus (a).
Celui-ci se voyait enfin invité à comparaître, le di-
manche des Rameaux, devant un synode réuni pour
délibérer sur les affaires présentes. Mais Alexandre
dédaigna de s'y rendre, et il y fut anathématisé.
Les Liégeois demandèrent alors, par l'organe de
leurs représentants à Cologne, à pouvoir procéder
chez eux à l'élection, la seule légitime.
Mais elle ne put avoir lieu, grâce à des difficultés
soulevées par les gens du duc Godefroid. Elle se fit
donc définitivement à Cologne, où s'était rendue une
délégation du chapitre. Le résultat du vote ne pouvait
être douteux. Frédéric fut élu évêque, le 23 avril 1119,
du vœu et du consentement unanimes {3) de ceux qui
prirent part à l'élection, les principaux du chapitre
cathédral et du clergé de la cité (4).
Frédéric et ceux qui avaient assisté à l'assemblée de
Cologne étaient cependant toujours absents de Liège.
Leur retour ne fut pas aussi aisé que l'avait été l'élec-
tion. Cheminant ensemble, ils se virent en butte à mille
embûches dressées par Alexandre, qui s'était mis en
personne à la tête de bandes armées. De Maestricht à
Liège, leur route fut semée de difficultés, et chaque
(1) Voy. Vita Frederici episcopi Leodiensis.
(2) Lettre non datée, publiée dans Martëne, Thésaurus anecdotorum,
t. I, p. 376, dans les Concilia Germaniae^ de Hartzheim, t. III, pp. 291
et 771, et à la suite de la Vita ntetrica, édition Kurth citée également
par Delvaux, op, cit., t. II, p. 520.
(3) ce Nam elegerunt Fredericum mira fidelium unanimitate, » dit
Gilles d'Orval. — Rodulphe de Saint-Trond prit part à l'élection. Gesta
abbatum Trudonensium, liv. XI, chap. III.
(4) Lire dans Daris, Notices^ t. III, les détails sur les élections des
évêques à Liège. On voit qu*à Tépoque qui nous occupe, le véritable
droit de suffrage était resté au clergé du diocèse et à celui de la cathé-
drale de Liège, avec prépondérance de plus en plus marquée de ce
dernier.
— 239 —
jour renouvelait, avec les dangers, les alarmes des
pieux voyageurs.
Cependant le nouvel évêque put heureusement
rentrer sain et sauf dans sa bonne ville. Son adversaire
en était sorti depuis peu, pour se retirer en lieu sûr, et
y attendre les événements (i).
Quelques mois après, Télection fut solennellement
confirmée au concile de Reims présidé par le pape
Calixte II (2). C'est dans cette assemblée célèbre que Ion
décréta des mesures sévères contre la simonie et les
investitures laïques, là que Henri V et Alexandre de
Juliers furent excommuniés (3), là enfin que, le di-
manche 26 octobre, l'élu de Liège, Frédéric de Namur,
se vit consacré et béni évêque par le Saint- Père, en
présence de plus de trois cents prélats et abbés {4).
(1) Gesta abbatum Trudonensium, liv. XI, chap. III, apud Pertz,
loc, cit. y p. 299. On trouve dans cette chronique une phrase fort ob-
scure, dont on ne peut guère déduire qu^Alexandre s^était retiré à Huy,
plutôt qu'ailleurs: «... Sine aliqua lesione urbem (Leodium) introie-
» runt (c'est-à-dire Frédéric et ses partisans), et exclusum Alexandrum
» etHoio castello obs idiotie ejectum cotidie patiebantur hostem gravis-
» simum. » Quel est ce siège de Huy, qui aurait eu lieu avant toute
ouverture d'hostilités, alors qu'en réalité il termine la campagne et con-
sacre la défaite d'Alexandre? L'auteur de la Vita Frederici nous dit
bien, chap. VI : « Ipse nihilominus Alexander pace turbata castellum
» occupât Hoiense. » Mais le biographe qui ne s'occupe que de son
évêque, ignore ou paraît ignorer qu'il y eut une véritable campagne
militaire précédant le siège de Huy. Il ne dit pas un mot de la retraite
d'Alexandre à Saint-Trond, ni des opérations militaires en Hesbaye. Au
surplus, le contexte n'indique pas qu'il faille placer cette occupation de
Huy plutôt au début qu'à la fin de la lutte. Il y a évidemment, dans le
texte des Gesta, une phrase tombée entre « exclusum Alexandrum » et
b Hoio... ejectum, » ou une confusion de termes, car le passage, tel que
nous le possédons, est incompréhensible. Au reste le texte des Gesta
présente, ailleurs encore, des obscurités de ce genre, indices certains
d'un texte altéré.
(2) Voy. l'ouvrage récent de M. Ul. Robert, Histoire de Calixte II,
pp. 67 et suiv.
(3) Gesta abbatum Trudonensium, liv. XI, chap. IV; Giesebrecht,
Geschichte der deutschen Kai^^en^eit, t. III, p. 891; Ul. Robert, op» cit.
(4) Ordericus Vitalis, apud Pertz, Scriptores, t. XX, p. 70; Hessonis
Scholastici relatio de concilio Remensi, apud Pertz, Scriptores, t. XII,
— 240 —
Cette fois, le retour de France se fit sans encombres,
et le nouvel évêque put se rendre, selon une antique
coutume, nu-pieds de Reims à Liège (i). Une grande
partie de la population se porta à sa rencontre, le clergé
le reçut en grande pompe et le peuple put laisser libre
cours à sa joie.
Cette joie, hélas ! ne devait pas être de longue du-
rée, car bientôt l'évêché redevint le théâtre d une nou-
velle guerre civile (s).
Les deux partis s'organisèrent rapidement, et la
principauté entière se trouva partagée en « Alexan-
» drins » et en « Frédérins (3). » Les chefs des
premiers étaient, outre Alexandre (4), Godefroid de
Louvain, Gislebert comte de Duras (5), Lambert de
p. 426; Vita Frederici, chap. V; Labbe et Cossart, Concilia^ t. X,
pp. 865 et 874 ; Pistorius, Rerum Germanicarum veteres Scriptores,
t. III; Fleury, Histoire ecclésiastique^ t. XIV, liv. LXVII, p. 281;
Jaffé, BiblioUieca Rerum Germanicarum, t. V, p. 36i; Migne, Patro-
logie latine, t. CLXIII, p. 1086; Monumenta Germaniae Historica:
diverses chroniques contemporaines dans les Scriptores, t. IV, p. 2a;
t. X, p. 5o5; t. XVI, p. 3o. Cf. Ul. Robert, op. cit., p. 76.
(i) « Ita consecratus Leodium nudis plantis repatriavit. i> Vita,
chap. V.
12) Fisen et Bouille prétendent que Tévêque, avant d'entrer en lutte
avec Alexandre, épuisa tous les moyens de conciliation. Il aurait, selon
eux, employé d*abord la douceur, puis usé de menaces. Ensuite, selon
Bouille, il lança Texcommunication contre son adversaire ; selon Fisen,
il se fit de plus aider de l'approbation du métropolitain et même de
celle du pape. (Voy. liv. IX, p. 22a). Rien de tout cela n*apparaît dans
les sources. Dans Touvrage précité de M. Ul. Robert, on ne trouve non
plus rien de semblable.
(3) Gesta abbatum Trudonensium, chap. IV.
(4) Vita metrica, vers 42 à 46 : « Nam Symonem (c'est-à-dire
» Alexandre) defensabant vera monstra deorum. Virtus plura potest
» in nostro tempore quorum. Albinus sane fuerat cum fratre Rufino,
» Largus uterque satis et munere fretus equino. » Ce texte est fort
énigmatique. Que signifient ces a nova monstra » ? Et ces deux frères,
Albinus et Rufinus, allusion à deux personnages, Tun blond (albus) et
l'autre roux (rufus) ? Aucun des textes relatifs à Frédéric n'éclaircit ce
point. S'agirait-il de deux de ces seigneurs qui prêtèrent leur appui à
Alexandre ? On ne sait.
(3j Gislebert de Duras (1085-1136), fils d'Othon de Looz et d'Ode de
Duras, marié à Gertrude, fille de Conon de Clermont, puis à Oda de Chiny.
— 241 —
Montaigu (i), Wiger avoué de Hesbaye, aidés de la
plupart des nobles de cette dernière contrée et du
Brabant, à l'exception toutefois d'Arnulph de Looz (a),
qui sut rester neutre dans la lutte.
Leurs adversaires avaient à leur tête le frère de
Tévêque, Godefroid de Namur, Goswin de Fauque-
mont et Waléran de Limbourg(3). En outre, notre prélat
était soutenu par la cité de Liège, par tous les abbés
épiscopaux, par les mieux réputés d entre les archi-
diacres, par la majorité du clergé (4).
Ce clergé, expiant sa fidélité à Tévêque légitime,
devint, dès l'ouverture des hostilités, Ibbjet des attaques
et des vexations de la part des « Alexandrins. » Le
continuateur anonyme de Rodulphe, abbé de Saint-
Trond, un témoin oculaire (5), nous a dépeint d'une
façon aussi sobre que saisissante la situation faite aux
clercs et aux moines. On réduisit ceux-ci à un état de
dénûment complet ; on s'attaquait à tout, sans rien
respecter.
L abbaye de Saint-Trond, restée fidèle à Tévêque,
excitait surtout la colère et la haine des partisans
d'Alexandre. Mais, comme ceux-ci n'osaient s'attaquer
directement aux religieux, le duc de Louvain se chargea
de piller et de ravager les terres et les églises dépendant
du monastère.
Labbé Rodulphe, qui avait rompu toute relation
avec l'excommunié et ses alliés, ne se crut plus en
sûreté et, pour éviter de plus grands malheurs à ses
<i) Fils de Conon de Montaigu, un de ceux qui se coalisèrent contre
Henri de Limbourg. Cf. C. G. Roland, les Seigneurs et Comtes de
Hocheforty dans les Annales de la Société archéologique de Namur ^
t. XX et XXI.
(2) Cité dans de nombreuses chartes depuis 1082, et mort en 1126.
(3j Waleran H, dit le Payen(iii9-ii39). Voy. Ernst, Histoire du Lim-
bourg, t. III, pp. 1-83.
(4) Gesta abbatum Trudonensium , chap. IV et V; Cartulaire de
Sainte-Croix, fol. 7.
(5) « Sic vidimus, sic audivimus, sic scribimus. » Chap. IV, in fine ^
31
— 242 —
religieux, il quitta le monastère (i3 avril 1121), et
partit pour la Flandre où il séjourna jusqu'à la mort
de Frédéric (i).
Les violences commises appelaient une prompte
répression. L'armée du comte de Namur se mit en
mouvement, et la lutte se trouva ainsi entamée ouver-
tement.
On ne connaît guère le détail des opérations mili-
taires. Mais en examinant de près les relations contem-
poraines, on peut cependant se rendre un compte
assez exact de la marche générale de la campagne.
Alexandre s'était vu obligé d'abandonner les places
qu'il occupait, et de se cantonner dans la ville de
Saint-Trond, dont la population ne lui était pas hos-
tile {2). Cependant il quitta cette ville on ne sait pour
quelle cause, et, si nous ajoutons foi à l'annaliste de
Rolduc, un contemporain qui paraît bien informé des
événements, il essaya de faire manœuvrer une armée
contre celle de ses adversaires. Mais, sans doute, il
eut affaire à un ennemi meilleur stratégiste que lui (3),
car il se vit contraint de se rabattre sur Huy, où les
troupes de Frédéric l'assiégèrent bientôt lui-même (4).
Les habitants qui n'aimaient point l'intrus, ouvrirent
les portes à ses ennemis et, dès lors, Alexandre fut
étroitement bloqué dans la citadelle.
Ses alliés coururent à son secours. Godefroid de
Louvain, parti du Brabant et parvenu devant Huy,
sur la rive gauche de la Meuse, fut repoussé avec pertes
dans l'essai qu'il fit de franchir le fleuve. Aussi ne
put-il qu'assister de loin, en acteur inutile de la lutte, à
la défaite du comte Lambert de Montaigu. Celui-ci, à
(i) Gesta abbatum Trudonensium, chap. VII et XII.
(2) Gesta abbatum Trudonensium, n Nostro oppido fréquenter se
» recipiebat. » — Annales Rodenses, apud Pertz, Scriptores, t. XVI,
pp. 699 et suiv. — Jean d'Outremeuse, Chronique^ t. IV, p. SaS.
(3) Jean d'Outremeuse, loc, cit. « Et Alexandre vat à Huy cheval-
» chier, car Ligois lui ont tollut Saint-Tron, et lui ont la ville arsés. »
(4) Annales Rodenses, et Jean d'Outremeuse, loc, cit.
i
— 243 —
la tête d'un important corps de troupes, s'était avancé
par un défilé qui, aboutissant au château-fort, prenait
les assiégeants à revers. Cette action était combinée
avec une attaque que devait diriger, sur la rive gauche,
le Barbu. Mais Godefroid de Namur déjoua cette ma-
nœuvre. Apercevant le chef ennemi, il dirige sur lui ses
traits ; il le blesse dangereusement, et s'empare même
de sa personne, pendant que les troupes de Monlaigu,
« comme frappées d'une terreur divine, lâchent pied,
» et cherchent leur salut dans une fuite honteuse. »
La position d'Alexandre devenait désespérée, et le
château de Huy ne pouvait plus tenir longtemps. Aussi
cédant à la nécessité (i), il entama des pourparlers et
rendit la citadelle à Frédéric. Il dut faire amende
honorable, et renoncer pour toujours à toutes ses pré-
tentions à Tévêché de Liège. A cette seule condition il
obtint, quelques jours après, à Liège, d'être relevé des
censures qu'il avait encourues.
C'est de la sorte que l'ambitieux Alexîartdre fut con-
traint au repos bien malgré lui (2).
La concorde, toutefois, ne devait guère longtemps
durer entre lui et son heureux adversaire. Trop de
rancune et de dépit d'avoir été mal servi par la des-
tinée et obligé de se soumettre humblement à son
rival (3) devaient s'amasser au fond de l'âme fière et
ambitieuse d'Alexandre pour qu'il pût si facilement
oublier le passé.
(1) I.'auteur des Gesta abbatum Trudonensium, chap. IX, nous dit
qu'Alexandre avait été surtout décidé « ex verbis papae Calixti qui ea
» mandaverat quia clauderet ci januam vitae aeternae, nisi cessaret. »
Ce fait, s'il est vrai, ne se trouve confirmé nulle part ailleurs. D'un autre
côté Fisen et Bouille, et d'autres encore prétendent, sans dire d'où ils
tiennent ce détail, que la révolte s'était mise parmi les assiégés, ce qui
aurait déterminé Alexandre à demander la paix.
(2) i< Alexander domi sedens ad tempus invitus siluit. » Gesta, chnp.
IX et XII.
(3) <( Sic est ab eo dimissus, unde nunquam habitus est inter eos
» concordiae affectus. » Annales Rodenses,
— 244 —
Cependant le duc Godefroid qui n'avait en rien
participé à l'accord intervenu à Huy, voulut venger
réchec de son allié. Il alla ravager les campagnes du
pays de Namur et de Liège. Ramassant des troupes
partout, il voulait marcher sur la cité épiscopale. Mais
il ne put réaliser son projet, et il se vit battu à plu-
sieurs reprises par les troupes du comte de Namur et
du prince-évêque (4).
Ainsi se termina cette guerre, un des épisodes de
la lutte engagée dans tout TOccident entre le sacerdoce
et l'empire, et dont les péripéties étaient suivies avec
attention par les prélats des contrées voisines (2). Notre
saint évêque allait enfin pouvoir désormais régner en
paix, et répandre sur tous l'influence de ses précieuses
qualités.
Mais, ici encore, nous manquons de renseignements
et nous ne pouvons dire vers quels objets s'est alors
dirigée son activité, quels furent les actes émanés de
son autorité {3).
Déjà, pour l'année 1J19, nous ne voyons guère, en
dehors de la lutte contre Alexandre, son nom attaché
qu'à deux faits. Il consacre abbé de Rolduc, Richer (4).
D'autre part il entre en rapport avec le chapitre de
Malines à propos d'un curieux incident dont Bouille
est le seul à nous donner le détail (5). « On voit, »
dit-il, <c une savante lettre de 1 evêque Frédéric à l'église
» de Malines au sujet de son prévôt qui, étant tombé
» entre les mains des voleurs, n'en était sorti qu'aux
(!) Vîfa Fredericif chap. V! ; Vtia metrica, vers 76-78.
(2) Voir une lettre adressée à Tarchevêque de Cologne par Godebald,
évêque d'Utrecht, publiée à Tétat fragmentaire, dans VAmplissima col-
lectiOy t. I, p. 642.
(3) « Le court règne de Frédéric ne nous fournit que peu de faits, et
» dont la nature ne souffrit point de liaisons avec le léger tissu de sa
î) vie » (!) Delvaux, ms. cité, t. II, p. 533.
(4) Voir plus haut, p. 234, note i .
(5) Bouille, Histoire de la ville et de la principauté de Liège, t. 1,
pp. 140-141.
— 245 —
» conditions, confirmées par serment, de leur consigner
» une somme d'argent et de se reproduire en personne
» par devant eux au temps marqué, lequel était proche,
» et le chanoine sur le point de partir. L'église de
» Liège s'étant assemblée, il fut résolu d'écrire à
» l'évêque absent, de défendre au prévôt, sous peine
» de désobéissance, de ne donner aucun argent, ni de
» retourner vers ces gens-là; de l'absoudre du serment
» que la violence lui avait arraché, et de l'arrêter, s'il
» persistait à vouloir tenir sa parole. Enfin l'évêque
» voulant sauver de représailles le prévôt que quelques-
» uns accusaient de parjure, il écrivit cette lettre à
» l'église de Malines, dans laquelle il montre par des
» fortes raisons et des faits avérés que l'on n'est nuUe-
» ment tenu de garder la parole qu'on a donnée à ces
» sortes de gens. Il cite des exemples tirés des derniers
» temps, il allègue des témoignages tirés d'Euripide
» et de Cicéron (i) ; ce n'est point un parjure de ne
» pas accomplir une promesse faite à des voleurs par
» force, quoiqu'accompagnée de serment (2). »
L'année 1120 avait été consacrée en grande partie
à la campagne contre Alexandre et Godefroid de Lou-
vain. Elle ne nous fournit aucun autre fait qui puisse
jeter quelque lumière sur l'histoire intérieure de la
principauté, ou faire constater la participation de Fré-
déric à telle ou telle affaire importante (3). Comme son
(i) « Ce qui montre, » ajoute sentencieusement un auteur, « que les
» évêques du xii' siècle connaissaient assez bien les auteurs grecs et
» latins 1 » Pollet, Histoire ecclésiastique de Fancien diocèse de Liège,
t. I, p. 275.
(2) La lettre est publiée dans V Amplissima collectio, 1. 1, p. 653, et
renseignée dans Wauters, Table chronologique, t. II, p. ici. Elle ne
porte pas de date. Elle ne peut avoir été rédigée que pendant les années
1119-1120.
(3) Il résulte d'une charte émanée de Tarchevêque de Cologne, en
Tannée 1120, que Frédéric fit un séjour en Allemagne à cette date,
puisqu'il signa le document en qualité de témoin. Cependant aucun
texte ne fait allusion à pareil voyage ; et nous ne saurions dire quel en
fut le but.
— 246 —
biographe, aussitôt après avoir relaté la capitulation de
Huy, et montré les vains efforts de Godefroid de
Louvain pour continuer la campagne, passe directe-
ment à l'histoire des derniers moments de la carrière
du prélat, de son martyre et de sa mort, on pourrait
croire d'après cela qu'il ne s'est écoulé aucun temps
ou qu'un temps très restreint entre la soumission
d'Alexandre, d'une part, et le décès de Frédéric,
Cela ne nous paraît pas facile à admettre.
Frédéric, on le sait, a été consacré à Reims, en
octoble 1119. Sa mort se place le 27 mai 1121, un an
et demi après. Les hostilités n'ont commencé qu'après
le retour de l'élu à Liège (fin octobre 1119), soit avant
l'année écoulée, soit aussitôt après l'hiver (1). Il faudrait
d'après cela croire que la campagne aurait duré à tout
le moins pendant le cours entier de l'année 1120, ce
qui est peu probable, et n'apparaît point dans les do-
cuments contemporains (2). La guerre, au contraire,
semble avoir été vivement menée. Il resterait donc un
assez long intervalle entre la conclusion de la paix et
le martyre du vénérable prélat, intervalle que ne vient
remplir aucun fait politique connu.
Quoiqu'il en soit, le successeur d'Otbert ne devait
pas longtemps jouir du pouvoir qu'il avait eu tant de
peine à conquérir.
(i) On sait qu*au moyen âge la guerre était ordinairement suspendue
pendant la mauvaise saison.
(2) Nous ne savons malheureusement pas la date de la reddition de
Huy, ce qui fixerait le point en question. On ne peut guère alléguer
que le témoignage de Foullon, qui dit : « haec ferme annum vicesimum
» tenuere. » M. Daris (op. cit.), place aussi la capitulation de Huy en
Tannée 1120, parce que, pense-t-il, les dates du 26 octobre 11 19 (sacre de
Frédéric) et 27 mai [121 (sa mort) ne permettent pas de supposer que la
guerre ait eu lieu en Tune ou l'autre de ces années, surtout que pendant
rhiver les hostilités subissaient toujours un temps d'arrêt. On ne peut
donc placer celles-ci que dans le cours de Tannée 1120. Mélart, Thistorien
de Huy, ne donne aucune indication à ce sujet. Il ne cite pas même
Tannée où se déroulèrent les événements qui marquèrent le court règne
de Frédéric de Namur.
— 247 —
La lutte, terminée sur les champs de bataille, bientôt
recommence sous un autre aspect. Elle se concentre
dans la cité épiscôpale, et ce qu'on n a pu réaliser par
les armes, on va tâcher de l'obtenir par des moyens
lents et cachés (i). Cette nouvelle attitude du parti
« Alexandrin » ne doit pas étonner. Le seul qui eût
obtenu son pardon était cet Alexandre dont les actes
nous ont déjà fait assez connaître le caractère. Ce n'est
certes pas un tel homme qui pouvait voir avec satis-
faction régner un adversaire à qui allaient toutes les
sympathies (2). D'autre part, comnie nous l'apprend le
continuateur de la Chronique de Saint-Trond, à aucun
des seigneurs qui soutinrent Alexandre n'avaient été
accordés les bénéfices de l'absolution dont profitait
seul Alexandre de Juliers. Il devait donc subsister des
causes de haine et d'envie, ainsi que les éléments d'un
parti peu bienveillant pour le prince-évêque (3).
Cependant celui-ci « ami de la paix et de la con-
» corde » continuait à entretenir des rapports avec ses
adversaires, et à les fréquenter, en bon prélat qu'il
était (4). Cette conduite prudente et charitable à la fois,
ne devait pourtant pas lui ramener les cœurs de ses
ennemis. Si l'on en croit son biographe, il aurait été
en butte à certaines méfiances, et se serait vu entouré
(1) Vita Fredericiy chap. VII. Pour ce qui va suivre, voy. chap.
VII-XI.
(2) A peine Frédéric eût-il rendu le dernier soupir, qu'Alexandre
travailla à son élection, bien qu*il eût promis solennellement, lors de la
capitulation de Huy, de ne plus jamais rechercher ni même d'accepter
la dignité d*évéque. Gesta abbatum Trudonensium, chap. IX et XII ;
Annales Rodenses, De plus, il est derechef appuyé par le duc de
Louvain, grâce à Tappui duquel il enleva l'élection. Celle-ci fut cassée,
et Alexandre promit une seconde fois, à Cologne, fidélité et obéissance,
et dut se désister de ses nouvelles prétentions. Que penser d'un per-
sonnage aussi peu scrupuleux ? Peut-on facilement croire à la sincérité
de la réconciliation chez celui qui faisait si peu de cas des promesses et
des serments ?
(3) « Les amis d'Alexandre remuaient pour lui. » Delvaux, ms. cité,
t. II, p. 525.
(4) Gesta abbatum Trudonensium, chap. XI.
— 248 —
de faux amis qui, sans oser le déclarer, favorisaient les
projets d'Alexandre. Enfin, premier acte du drame qui
va se jouer, on lengage à se démettre de ses fonctions.
Naturellement Tévêque, dont on voulait le départ,
répondit qu'il n'avait aucune raison d'abandonner des
dignités auxquelles Dieu lavait appelé, et qu'il conti-
nuerait à servir les intérêts de l'Eglise et de ses fidèles.
Mais à quelque temps de là il tomba subitement
malade, et l'on ne fut pas longtemps sans reconnaître
des signes certains d'un empoisonnement {i).
Malgré l'audace et la scélératesse que supposait un
pareil attentat, celui-ci ne fait lobjet d'aucun doute pour
les deux biographes de Frédéric, contemporains et
amis de ce dernier. L'un, celui qui écrit en prose, nous
donne des détails précis, où l'on a la preuve que la mort
du prince-évêque a été provoquée par ses adversaires,
et fut le fruit de projets habilement combinés, mais
dont les véritables auteurs restaient dans l'ombre.
La guerre avait mal tourné, et il avait fallu accepter
la paix. La tentative faite pour persuader l'évêque
d'abandonner spontanément ses fonctions échoua
d'autre part. Aussi se décide-t-on à user de moyens
extrêmes, à recourir au crime. Un des échansons,
ayant été acheté grâce à des présents, se chargea de
présenter à son maître une coupe remplie d'un breu-
vage empoisonné (2). L'évêque prit le breuvage, ne se
doutant pas dans son « honnête simplicité » qu'un
simple geste allait lui ravir la vie, et il vide la coupe.
Les premières atteintes du mal se font bientôt sentir,
mais sans recouvrir un caractère de haute gravité. Un
(1) Pour les détails, voir Vita Frederici, chap. VII et VIII; Vita
meirica Sancti Frederici, vers 99-1 13; Annales Rodenses, ad annum
1121.
(2) Vita Frederici : « Muneribus siquidem nescio quo pincernarum
» ejus corrupto, vevenum poculo ipsius clam miscueruni. » Vita me-
tricOy vers 88-90. « Porro Symon (se. Alexander), Iaxis irae dum fervet
» habenis cetera frustatus innititur arte venenis, corrumpitque virum
» hac sibi parte caventem, etc. »
>
et.
— 240 —
second breuvage, administré dans les mêmes condi-
tions, vient aggraver la maladie (4), et alors commence
le martyre du saint évêque. Les signes extérieurs de
Tempoisonnement deviennent terribles à voir (s) et les
souffrances intolérables. Cependant, impatients sans
doute de voir la maladie durer plus longtemps qu*ils
ne s'y attendaient, ce qui pouvait surexciter l'opinion
publique, et, en détruisant leurs calculs, faire découvrir
les coupables, les gens d'Alexandre font servir à
l'évêque, une troisième fois, une coupe empoisonnée
(récit de la Vita). Les souffrances, alors, sont horribles,
et le corps de l'agonisant présente un aspect affreux (3).
La mort est proche. Le prélat, qu'entourent les clercs
et les amis, se fait recouvrir d'un cilice, puis alors com-
mence une scène émouvante. 11 déplore amèrement
tous les péchés dont il a pu se rendre coupable, et il
supplie tous les fidèles à qui il a pu causer quelque tort
de le lui pardonner. Faisant appeler l'abbé de Saint-
Jacques, Olbert, il lui donne le pouvoir d'absoudre et
de relever de l'excommunion ceux contre qui il s'était
vu obligé de prendre cette mesure, c esl-à-dire les par-
tisans d'Alexandre de Juliers, et d'accorder le pardon
de leurs fautes à ceux que toucherait le repentir.
Ces pieuses recommandations étaient à peine ter-
minées que Frédéric rendit l'âme, quittant une vie
que la malignité humaine lui avait fait terminer d'une
manière si injustement et si cruellement hâtive. C'était
(1) Cette seconde tentative ainsi que la troisième nous paraissent fort
sujettes à caution. Car il faudrait admettre que ceux qui entouraient
Tévêque ont fait preuve ou d*un manque absolu de vigilance ou d'une
ignorance complète des remèdes à employer. Ou bien encore ils auraient
été bien peu méfiants à Tégard des multiples ennemis du prélat, ce qui
est aussi difficile à croire. Dans le récit de l'auteur de la Vita, il faut
plutôt voir une tendance, assez naturelle, à vouloir attirer la pitié sur
Tévêque-martyr.
(2) « Un de ses yeux tomba de l'orbite, » dit la Vita. « Emerseruni
» oculi ejus de loco suo » disent les Annales Rodenses,
(3) Fi/aFlrtf^erici, chap. VIII; Vita metrica, vers io2'ïog\ Annales
Rodenses.
9t
— 250 —
le 27 mai 1121 (i), dix-huit mois après sa consécration
à Reims, un peu plus de deux ans après son élection
à Cologne.
La nouvelle de la mort de Frédéric se répandit vite
dans la cité, y semant partout le deuil et la tristesse.
Mais en même temps la maladie si étrange de l'évêque
et les signes non équivoques dun empoisonnement
n'avaient pas été sans éveiller des soupçons, et ces
soupçons ne tardèrent pas à se porter sur les vrais
coupables et sur celui qui était toujours resté irrécon-
ciliable, Alexandre. C'est lui surtout qui était suspect,
c'est lui que beaucoup alors accusaient en silence
d'avoir imaginé le crime (2).
Ce pressentiment public, que nous laisse claire-
ment apercevoir un contemporain, témoin calme et
impartial des événements, paraît bien fondé. Le poème
entier, écrit en Thonneur de Frédéric quelques années
après la mort d'Alexandre (3) n'est, sans que ce puisse
être l'effet du hasard ou le résultat d'une invention,
qu'une accusation directe, sous une forme dramatisée,
contre ce dernier, appelé Symon, et contre ses parti-
sans. Or, cela ne s'expliquerait guère, si l'auteur n'avait
connu le fond des choses. D'autre part, le passé
d'Alexandre et la conduite qu'il va tenir (4) donnent le
(i) Vita Frederici, chap. VIII : « 6 kal. junii; » Epitaphium Sancti
Frederici, apud DUmmler et Kurth : « quinto mai ante kalendas » ; Vita
metrica, vers 14; Annales Rodenses; Gilles d'Orval : « 2 kal. julii »
(ce qui est une double erreur) ; Annales Sancti Jacobi, apud Pertz,
t. XVI, et Lamberti Parvi Annales « b kal. junii feria sexta » (fautif);
Gesta abbatum Trudonensiunty liv. XI, chap. XII. La Vita, par une
erreur qu'on ne s'explique guère, après avoir dit au chap. VIII que
Frédéric était mort le 6 des calendes de juin, c est-à-dire un vendredi,
dit au chap. X qu'il est décédé « anno 1122 ab incarnatione Domini,
» indictione décima quarta. » Or le vendredi ne convient qu'à l'année
1121. Voir la remarque de Ernst, Histoire du Limbourg, t. II, p. 12.
(2) Annales Rodenses, anno 1 121.
(3) C'est IsiVita metrica, composée dans le second quart du xii* siècle.
Analecta Bollandiana, t. II (i883), éd. Kurth.
(4) Voir ce qui a été dit déjà à ce sujet, p. 247, note 2.
— 251 —
droit de supposer qu'il était le point de départ de
toutes les intrigues, qu'il dirigeait les coups portés à
son adversaire : ses desseins ambitieux, son absence
de scrupules, la haine mêlée de rancune qu'il devait
vouer à Frédéric depuis sa soumission forcée à Huy (i),
suffiraient à justifier des soupçons nés au lendemain
même de la mort de saint Frédéric.
A défaut d'un texte décisif, nous ne pouvons ce-
pendant libeller une accusation formelle à l'égard
d'Alexandre, si peu sympathique soit-il. Mais on peut
dire que tout porte à voir en lui le vrai coupable. Ce
qui nous engage, bien davantage encore, à le croire,
c'est cette précieuse déclaration de l'auteur de la Vtta
(chap. IX) : « plus de vita sancti hujus explanare super-
» sedemus propter scylleos canes, quorum nonnulli qui
» illum (se. Fredericum) oderant adhuc vivunt. » On
craint donc de dire la vérité tant que le parti d'Alexandre
est à redouter !
Ce qui est certain, par contre, c'est qu'il y a eu
empoisonnement. Sur ce point les témoignages contem-
porains sont d'accord *^et contre eux ne peut prévaloir
le silence de l'auteur de la Chronique de Saint-Trond,
occupé à relater uniquement les faits intéressant seule-
ment son abbaye.
Sur la pierre qui recouvrait le corps du vénéré
prélat, on grava en lettres d'or une inscription où les
fidèles jusqu'en ii83, date de l'incendie de la Cathé-
drale, purent lire ces mots :
Sed despecta malts electio pontificalis
Plus fuit errori quam nominis hujus honori.
Inde furens symonia ruens in jus alienum,
Bella suis dédit, arma suis, tibi, sancte, venenum (2).
(i) Se rappeler le « invitus » des Gesta abbatum Trudonensium.
(2) Cette épitaphe a été reproduite par Gilles d'Orval, par Hens-
chenius, Acta Sanctorum, t. VI, mai, p. 725 (avec une variante), par
Jean d*Outremeuse (éd. Bormans, t. IV, p. 329), par Dummler, d'après
— 252 —
Le fait d'empoisonnement, ainsi rendu public dès
les premiers temps qui suivirent la mort de Frédéric,
doit être considéré comme pleinement avéré. Il n'a du
reste jamais été controuvé, et on le voit consigné chez
tous les historiens qui, depuis cette époque, se sont
occupés de ce règne.
L'évêque défunt reçut tous les honneurs que méri-
tait son rang dans la hiérarchie ecclésiastique. Sa dé-
pouille mortelle fut transportée pour y être exposée
d'abord à la dévotion publique, et ensuite inhumée, à
l'église cathédrale de Saint-Lambert, devant l'oratoire
de la grande chapelle, en face de la croix du Christ (i).
C'est là que les fidèles allèrent prier, c'est là aussi
que, selon la tradition populaire pieusement recueillie
par les chroniqueurs du temps, sa vertu d'outre- tombe
se serait signalée par de nombreux miracles (2), comme
si, après la mort, voulait se perpétuer le souvenir
d'une carrière malheureusement trop tôt brisée !
F. MAGNETTE.
un codex de la bibliothèque de Mons, dans le Neues Archiv^ t. II,
p. 6o3. Elle forme enfin les quatorze premiers vers de la Vita metrica
Sancti Frederici^ avec des variantes assez nombreuses à la fin. Elle
est reproduite aussi, d'après Gilles d*Orval, dans Delvaux, ms. cité, t. II,
p. 53i.
(i) Annales Rodenses; Vita Frederici, chap. IX.
(2) Vita, chap. X; Vita metrica f vers iiS et suiv. ; Annales Rodenses;
Annales Lamberti continuation apud Pertz, Scriptores, t. IV; Gilles
d'Orval. Aucun culte public ne fut cependant rendu à saint Frédéric au
diocèse de Liège (V. Daris, Histoire, p. 472).
REGESTES DE SAINT FRÉDÉRIC
ÉVÊQUE DE LIÈGE
(1119-1121)
1. logS. — Liège.
Frédéric signe, comme prévôt, un acte
par lequel l'évêque Otbert donne à l'église
Sainte-Croix à Liège quelques terres situées
en Campine.
Original perdu. Copie dans le Cartulaire de
Sainte-Croix, fol. 146 v®, manuscrit sur vélin,
du XIV« siècle, aux archives de l'Etat, à Liège.
2. Jog6, 14 juin. — Liège.
Frédéric, grand prévôt de l'église cathé-
drale de Saint-Lambert, signe avec dix-sept
autres chanoines l'acte par lequel Otbert achète
à Baudouin, comte de Hainaut, la terre et le
château de Couvin avec toutes leurs dépen-
dances, en faveur de l'église Saint-Lambert.
Original perdu. Copie dans le Liber charta-
rum Ecclesiae leodiensis (XIII* siècle), n^ 32,
fol. 82, aux archives de TEtat, à Liège.
Chapeaville, Gesta pontificum Leodiensium,
t. II, pp. 52-53 (d'après le Liber chartarum),
?= Recueil des historiens de France, t. XIII,
— 254 —
p. 608. — Miraeus, Donationes Belgicae, p. 72
(sans indication de source). = Miraeus, Notifia
ecclesiarum Belgii, p. 264 (résumé du précé-
dent). = Miraeus et Foppens, Opéra diploma-
tica, t. I, pp. 364-365. = J. Dumont, Corps de
diplomatique, t. I, i*"* partie, p. Sg. — Vredius,
Genealogia comitum Flandriae, t. I, proba-
tiones, p. 19 (fragments, d'après les archives de
la cathédrale). — Lùnig, Spicilegium ecclesias-
ticum, t. II, p. 497 (sans indication de source).
— Martène et Durand, Amplissima coliectio,
t. III, instrumenta, col. i52 (sans indication
de source). — Bormans, Cartulaire de la com-
mune de Couvin, pp. i-5 (d'après le Liber
chartarum), — Bormans et Schoolmeesters ,
Cartulaire de Saint-Lambert, t. I, pp. 46-48,
no 23.
Analyses : Hinnisdael, Libri chartarum
Ecclesiae leodiensis, fol. 10, n® 32, Manuscrit
n9 832 de la Bibliothèque de TUniversité, à
Liège. — de Theux, Histoire du chapitre de
Saint-Lambert, t. II, p. 357. — Wauters, Table
chronologique des chartes et diplômes imprimés
concernant Vhistoire de la Belgique, t. I, p. 589
et t. VII, p. 175.
3. Jioo, 10 mars (n. st.). — Liège.
Frédéric signe en qualité de prévôt et
d'archidiacre un acte d'Otbert mettant fin à
un conflit qui avait surgi entre les chapitres
de Saint- Martin et de Sainte-Croix au sujet
de la dîme d'Ouffet.
Original perdu. Copie dans la Fundatio
collegiatae Sancti Martini, fol. 45, manuscrit
appartenant à 1 église Saint-Martin à Liège. —
Autre copie dans Langius, Coliectio diploma-
tum, fol. 22, manuscrit appartenant à M. X. de
Theux.
Analectes pour servir à Vhistoire ecclésias-
tique de la Belgique, t. XVII, p. 72 (d'après la
Fundatio),
— 255 —
Analyse : de Theux, Histoire du chapitre de
Saint-Lambert y t. II, p. 357 (d'après Langius).
4. iioi. — Liège.
Frédéric, agissant en sa qualité de prévôt
de Saint-Lambert, donne à Gislebert, seigneur
de Reckheim, et à sa femme Ava, cinq bon-
niers de terre situés à Lantin.
Original perdu. Copie dans le Cartulaire de
rabbqye de Beaurepart, fol. 52, au Séminaire
épiscopal, à Liège.
Bulletin de V Institut archéologique liégeois,
t. ÏX, p. 33i (reproduction non intégrale).
Analyse : Wauters, Table chronologique,
t. VII, p. 194.
B. //07, décembre. — Liège.
Frédéric, prévôt, signe un bref d'Otbert,
par lequel celui-ci reconnaît les privilèges et
les immunités du chapitre d'Andenne.
Original sur parchemin dans le Chartrier
du chapitre noble de Sainte-Begge, à Andenne,
aux archives de l'Etat, à Namur.
Misson, Le chapitre noble de Sainte-Begge,
p. 288 (2« édition, 1889).
6. iioj, 23 décembre. — Liège.
Frédéric, prévôt, contresigne le diplôme
de Henri V, roi des Romains, confirmant les
immunités dont jouissaient les personnes et
les biens ecclésiastiques à Liège.
Original perdu. Copie dans le Liber charta-
rum Ecclesiae Leodiensis, n^ 5, fol. 68, aux
archives de FEtat, à Liège. — Autre copie dans
le Cartulaire de Sainte- Croix, fol. 35 1, aux
archives de l'Etat, à Liège. — Autre copie dans
le Cartulaire dit de Saint-Pierre à Liège (Car-
— 256 —
tulaire du clergé secondaire), fol. 8, n« 21, vol.
iD-4ode 121 feuillets velin,du X1V« siècle, appar-
tenant à M. X. de Theuz.
Chapeaville, Gesta pontificum Leodiensium,
t. Il, p. 54 (diaprés le Liber chartarum). «=
Lûnig, Spicilegium ecclesiasticum, t. II, p. 498.
^= Raikem et Polain, Coutumes du pq^'s de
Liège, t. I, pp. 353-353. = Bonnans, Recueil
des ordonnances de la principauté de Li^e,
ire série, t. I, pp. 12 à 14 (d'après le Liber
chartarum). — Bonnans et Schoolmeesters,
Cartulaire de Saint-Lambert^ t. I, pp. 48-50,
n® 3o.
Analyses : Hinnisdael, Libri chartarum Ec-
ciesiae Leodiensis, fol. 2, n<^ 5, Manuscrit n<> 832,
à la Bibliothèque de TUniversité, à Liège. —
Bulletin de la Commission royale d'histoire,
3« série, t. XiV, p. 319 (d'après le Cartulaire
dit de Saint-Pierre), — Wauters, Table chro-
nologique, t. II, p. 34 et t. VII, p. 197.
7. 1107. — Liège {?).
Frédéric signe un acte en vertu duquel
Otbert défend, sous peine d*anathème, de
porter atteinte au privilège octroyé en 1101
à l'église Saint-Adalbert.
Original sur parchemin aux archives de
l'Etat, à Liège, Chartes de Saint- Jean, — Copie
dans un Cartulaire de Saint-Jean, fol. i recto,
vol. sur papier, du XVP siècle, aux archives de
l'Etat, à Liège, reg. n^ 2557 (archives du clergé).
— Autre copie dans un second Cartulaire,
fol. I recto, vol. sur papier, du XVI« siècle, aux
archives de l'Etat, à Liège, reg. n<> 2556.
8. //op, 22 février (n. st.). — Liège.
Frédéric, comme faisant partie du cha-
pitre de Saint-Lambert, approuve la confir-
mation des statuts relatifs aux chanoines de
Saint-Lambert mourant ab intestat.
1
— 257 —
Original perdu. Copie dans le Liber charta-
rum Ecclesiae LeodiensiSy fol. 95, n^ 57, aux
archives de TEtat, à Liège. — Autre copie dans
le Cartulaire de Sainte-Croix^ foi. 38 1 v®, aux
archives de rEtat, à Liège. — Autre copie dans
Vanden Bergh, Manuscrit n^ 833, fol. 174, à la
Bibliothèque de l'Université, à Liège.
Martène et Durand, Amplissima coilectio,
t. I, col. 623 (d'après un manuscrit ayant ap-
partenu à Louvrex). — Bormans, Recueil des
ordonnances de la principauté de Liège, i*"*
série, t. I, pp. 14-15 (d'après le Liber ckarta-
rum). — Bormans et Schoolmeesters, Cartu-
laire de Saint' Lambert, t. I, p. 5i, n® 3i.
Analyses : Hinnisdael, Libri chartarum Ec-
clesiae Leodiensis, à la Bibliothèque de F Uni-
versité, à Liège, fol. 18, n^ 5y. — Bulletin de
la Commission royale d'histoire, i« série, t. IX,
p. 25. — WauleTS, Table chronologique, t. II,
p. 37.
9. ////. — Liège.
Frédéric, comme prévôt et archidiacre,
signe en qualité de témoin une charte d'Ot-
bert en faveur de l'église Saint- Paul à Liège.
Original sur parchemin dans les Chartes de
Saint-Paul, aux archives de la cathédrale, à
Liège.
Thimister, Cartulaire de Saint-Paul, pp.
2-3.
10. //// (ou II 12). — Liège.
Frédéric signe un acte d'Otbert, par lequel
est restitué à la collégiale de Sainte-Croix à
Liège un bien sis à Waremme.
Original perdu. Copie dans le Cartulaire de
Sainte-Croix, fol. 191 v®, aux archives de l'Etat,
à Liège.
33
[
— 258 —
11. II 12. — Liège,
Frédéric prend part comme témoin à un
acte d'Otbert, allouant à la collégiale Sainte-
Croix à Liège des terres situées à Freren,
dans le Limbourg.
Original perdu. Copie dans le Cartulaire de
Sainte-Croix, fol. 40, aux archives de TEtat,
à Liège.
12. 1112. — Liège.
Frédéric signe comme témoin un acte
d'Otbert qui confirme au couvent de Saint-
Jacques à Liège la donation qui lui a été
faite de Téglise Saint-Léonard à Liège.
Original sur parchemin aux archives de
l'Etat, à Liège, Chartes de Saint- Jacques. —
Copie dans Vanden Berg, Manuscrit n? 833,
fol. 18, à la Bibliothèque de l'Université, à
Liège.
Analyse : Bulletin de la Commission royale
d'histoire, i*"* série, t. IX, p. 26.
13. 121 2. — Liège.
Frédéric, prévôt et archidiacre, signe un
bref d'Otbert, par lequel celui-ci confirme à
l'abbaye de Saint-Laurent à Liège la pos-
session de Téglise Saint-Pierre à Incourt
(canton de Jodoigne), ressortissant à larchi-
diaconé de Frédéric, et lui fait abandon de
certains droits.
Original perdu. Copie dans le Cartulaire de
Saint-Laurent, liv. I, fol. 7, au Séminaire épis-
copal de Liège.
Martène et Durand, Amplissima collectio,
t. III, col. II 86-1 187. = Gallia Christiana,
— 259 —
t. III, instrumenta, col. 167-168. — Miraeus et
Foppens, Opéra diplomatica, t. III, p. 28 (sans
indication de source).
Analyses : Daris, Notices historiques sur les
églises du diocèse et de la principauté de Liège,
t. IX, p. 195. — Bulletin de la Société d'art et
d'histoire du diocèse de Liège, t. II, p. 2i5. —
de Theux, Histoire du chapitre de Saint-Lam-
bert, t. II, p. 359. — Wauters, Table chrono-
logique, t. II, p. 64.
14. II 16. — Liège.
Frédéric, prévôt, est témoin dans un acte
d'Otbert, accordant aux religieux prémontrés
installés au Mont-Cornillon, près Liège, la
faculté d'y élever un oratoire.
Original perdu. Copie dans le Cartulaire
de r abbaye de Beaurepart, fol. 67, au Sémi-
naire épiscopal, à Liège.
Hugo, Annales ordinis praemonstratensis,
t. I, probationes, col. 272. =» Miraeus et Fop-
pens, Opéra diplomatica, t. IV, p. 356. —
Bulletin de l'Institut archéologique liégeois,
t. IX, p. 33 1 (d'après le Cartulaire de Beau-
repart).
Analyses : de Theux, Histoire du chapitre
de Saint-Lambert, t. II, p. 359. — Wauters,
Table chronologique, t. II, p. 87.
18. II 16. — Liège.
Frédéric, prévôt de Saint- Lambert à Liège,
à la suite de nombreuses contestations surve-
nues entre le chapitre cathédral et Renier,
avoué de Hesbaye, relativement aux droits
que donnait à ce dernier sa qualité d'avoué
sur les villages de Nordrenge, Hallet et Lan-
den, domaine du dit chapitre, porte cette
affaire devant la cour de Tévêque.
— 260 —
Original perdu. Copie dans le Liber charta-
rum Ecclesiae LeodiensiSy n® 7, fol. 69 v®, aux
archives de TEtat, à Liège. — Autre copie (de
Tan 1364) dans les Chartes de Saint-Lambert^
no 6, aux archives de TEtat, à Liège.
Analyses: Winni^à^éi, Libri chartarum Ec-
clesiae Leodiensis, fol. 3, n^y, à la Bibliothèque
de r Université, à Liège. — de Theux, Histoire
du chapitre de Saint-Lambert, t. II, pp. 3 5 9-360.
— Schoonbroodt, Inventaire des chartes de
Saint-Lambert, p. 3.
■
16. 77/7, 14 juillet. — Liège.
Frédéric, prévôt, est témoin dans un acte
par lequel une certaine Godeza fait don de
son alleu de Gislermont aux « frères » de
l'église de Saint-Lambert.
Original perdu. Copie dans le Liber charta-
rum Ecclesiae Leodiensis, n® 19, fol. yb v«, aux
archives de l'Etat, à Liège.
Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de
r église Saint-Lambert, t. I, p. 53.
Analyse : de Theux, Histoire du chapitre
de Saint-Lambert, t. II, p. 359.
17. 7 7 7<?, 3o septembre. — Liège (?).
Frédéric signe, comme témoin, l'acte
d'assentiment d'Otbert à la fondation, par le
comte Gérard de Gueldre, de l'église collé-
giale de Saint-Georges, à Wassemberg.
Original sur parchemin aux archives de
l'église Saint-Georges, à Wassemberg. — Copie
dans Gelenius, Faragines diplomatum (manus-
crit non publié).
Miraeus et Foppens, Opéra diplomatica,
t. IV, p. 193 (d'après Gelenius). — Lacomblet,
Urkundenbuch fiir die Geschichte der Nieder-
rheins, t. I, p. 189.
— 261 —
Analyses : de Theux, Histoire du chapitre
de Saint-Lambert y t. II, p. 36o. — Wauters,
Table chronologique, t. II, p. 94.
18. jij8. — Liège.
Frédéric, prévôt, est témoin dans un acte
d'Otbert, relatif à des monnaies frappées à
Wessheim par Herman, abbé de Saint-Pan-
taléon, à Cologne.
Orignal sur parchemin aux archives de l'Etat,
à Liège, Chartes de Saint-Lambert, no 7. — Copie
dans le Liber chartarum Ecclesiae Leodiensis,
fol. 77, no 21, aux archives de TEtat, à Liège.
Revue de la numismatique belge, 3^ série,
t. IV, p. 36i (d'après l'original). = Bormans,
Recueil des ordonnances de la principauté de
Liège, I" série, l. I, p. 16). — Bormans et
Schoolmeesters, Cartulaire de Saint-Lambert,
t. I, p. 55.
Analyses : Hinnisdael, Libri chartarum Ec-
clesiae Leodiensis, fol. 8, n^ 21, à la Biblio-
thèque de l'Université, à Liège. — Schoonbroodt,
Inventaire des chartes de Saint-Lambert, p. 4.
— de Theux, Histoire du chapitre de Saint-
Lambert, t. II, p. 36o. — Wauters, Table chro-
nologique, t. II, pp. 95 et 709.
19. iiip. — Liège.
Frédéric, évêque de Liège, écrit au cha-
pitre de l'église de Malines, au sujet du prévôt
de cette église, lequel était tombé aux mains
de voleurs, au pays de Liège.
Original perdu.
Bouille, Histoire de la ville et de la prin-
cipauté de Liège, t. I, pp. 140-141. — Martène
et Durand, Amplissima collectio, t. I, col. 653
(d'après un manuscrit du Val-Saint- Lambert).
Analyse : Wauters, Table chronologique,
t. II, p. lOI.
— 262 —
20. II20. — Cologne.
Frédéric, évêque de Liège, assiste à un
acte de 1 archevêque de Cologne, en faveur de
l'abbaye de Siegburg.
Gelenius, Faragines diplomatum (manuscrit
inédit).
Lacomblet, Urkundenbuch fur die Ges-
chichte der Niederrheins, t. I, p. 191.
LE COMTÉ DE LAROCHE
KT
LE TRIBUNAL DE LA PAIX
Une leçon au cours de critique historique de M. Kurth
Le comté de Laroche ne fut pas soumis à la juri-
diction du tribunal de la Paix, érigé à Liège sous
Henri de Verdun. Ce fait est attesté dès le xiil® siècle
par les Gesta abbreviata [\). Moins d un siècle après,
en 1343, les démêlés d'Adolphe de la Marck et de
Jean de Bohême, comte de Luxembourg, au sujet
de leurs prétentions respectives sur Laroche, se termi-
naient à l'amiable, et un acte émané de l'évêque de
Liège, en cette circonstance, constate que Ion ne peut
citer devant le tribunal de la Paix, ni les bourgeois
de Laroche, ni les habitants du comté « comme nous
soimes souffisamment enformeis que H bourgois dessus
dis et li menans en la dicte conteit de la Roiche quant
à ce d'ancienneteit en doivent estre frans (2). »
L'origine de cette franchise ne réside pas dans une
exemption arrachée par les seigneurs de Laroche ou
(i) Pertz, Monumenta Germaniae kistorica, t. XXV, p. i3i.
(2) Chambre des comptes, reg. 29, fol. 83, aux archives de TEtat,
à Brui;elles.
— 264 —
leur concédée à un titre quelconque. Il faut en cher-
cher la raison d'être dans la nature des Paix ou Trêves
de Dieu dont les tribunaux de la Paix avaient mission
d'assurer l'observation. Lisons le lumineux ouvrage
de M. Huberti {i) et nous reconnaîtrons à l'évidence
le caractère des nombreuses Trêves de Dieu établies
en Europe au xi« siècle.
Le rêve grandiose de la Paix perpétuelle, régnant
sur toute la chrétienté, ne pouvait se réaliser en un
jour. Les Trêves de Dieu n'étaient qu'un premier
acheminement vers cet idéal, elles furent plus efficaces
parce qu'elles n'étaient que cela. Elles étaient l'œuvre
de quelques seigneurs groupés sous le regard bienveil-
lant de l'Eglise et qui s'engageaient à respecter la Paix
vis-à-vis de certaines personnes et en des temps déter-
minés. Les tribunaux de la Paix, celui de Liège
comme les autres, étaient une juridiction volontaire.
Ils obligeaient ceux qui d'avance s'y étaient soumis
par un acte formel d'adhésion, mais ceux-là seulement.
Ce caractère que l'histoire reconnaît aux Trêves de
Dieu est aussi le seul naturel. On comprendrait diffi-
cilement ces seigneurs avides d'un peu de repos, dési-
reux d'assurer la tranquillité de leur pays et dont la
première occupation serait d'imposer par les armes
leurs décisions pacifiques à des voisins peu soucieux
de les mettre en vigueur dans leurs domaines.
Pour expliquer la franchise du comté de Laroche,
il n'est pas besoin de recourir à un événement spécial,
à une guerre, par exemple, comme l'ont fait jusqu'ici
tous les historiens à part Ed. Lavaleye (2).
Cette dernière hypothèse est peut-être la plus invrai-
semblable de toutes. Les quelques seigneurs qui, selon
(i) Huberti, Studien gur Rechtsgeschichte der Gottesfrieden,
(2) Nous devons à la vérité de dire que Ed. Lavaleye, dans son édi-
tion de Ernst, ne croit pas à leidstence de cette guerre. C*est en grande
partie contre lui qu'est dirigée 1 argumentation de M. de Leuze dont
nous parlerons tantôt.
— 265 —
le témoignage de Gilles d'Orval (i), conviennent de
vivre en paix et de faire trancher leurs différends par
un arbitre, violeront-ils leur Trêve, sexposeront-ils
à compromettre leur œuvre à peine établie dans Tes-
poir de recruter par la force un nouvel adhérent qui
n'attendra qu'une occasion favorable pour se révolter ?
Ce serait tout au moins très singulier. La vérité est
plus simple que cela. Nous pouvons Taffirmer sans
crainte, si le comté de Laroche n'a pas été soumis à la
juridiction du tribunal de la Paix, c'est que son sei-
gneur ne l'a pas voulu.
Mais cette explication n'est pas de celles que fournit
l'imagination populaire. L'origine réelle, les caractères
fondamentaux des institutions établies lui échappent.
Placé en face d'un fait en apparence anormal comme
celui qui nous occupe, l'esprit populaire en veut décou-
vrir la raison et la cherche dans la vie de tous les
jours, dans l'ordre des faits matériels.
De bonne heure, une légende a dû se former autour
de la franchise dont jouissait le comté de Laroche.
Cette franchise ne pouvait être conçue comme le résul-
tat d'une simple abstention, quelqu'événement avait
nécessairement dû l'amener et le premier qui se pré-
sentait à l'imagination c'était la guerre.
Trois siècles après les faits, Jean d'Outremeuse (2),
le premier, nous parle de cette guerre. La légende est
devenue chez lui un tout complet parfaitement orga-
nisé. Le chroniqueur liégeois nous l'a-t-il transmise
telle qu'elle lui était fournie par la tradition orale ou
lui a-t-il fait subir une dernière transformation pour
unifier les éléments épars i Nous n'en saurons proba-
blement jamais rien, mais dans les deux hypothèses
son récit, tout plein de vie et d'enseignements, est le
(i) Gilles d'Orval, apud Pertz, M. G. H., t. XXV, pp. 89 et 90.
(2) Bormans, Collection des chroniques belges inédites, Ly myreur
des histors de Jean d'Outremeuse, t. IV, pp. 270 et suiv.
34
— 266 —
produit de l'imagination populaire et mérite que nous
nous y arrêtions.
Une nuit de 1082, les habitants de Brusthera se
jettent à Timproviste sur Saint-Trond et y mettent le
feu. Ils sont bientôt repoussés par les troupes de
l'évêque, mais ceux de Saint-Trond reprennent la
guerre qui, la parenté et l'amitié aidant, s'étend à tout
le pays. Le comte de Laroche n'est d'aucun parti, il
combat tous ceux qu'il peut piller.
Au bout d'un an, les seigneurs s'aperçoivent qu'il
est temps de s'arrêter s'ils ne veulent se ruiner com-
plètement, et concluent la paix de Saint-Trond, le 6 août
io83. Le comte de Laroche refuse d'y adhérer et de
renoncer à son gagne-pain, le pillage. On le convoque
à Liège le 8 avril 1084, il ^^ vient pas ; on s'adresse
alors à l'évêque qui réunit tous les seigneurs le 18 mai,
jour où l'on conclut la Trêve de Dieu, mais le comte
récalcitrant refuse de la sceller.
En 1085, voulant en finir, les signataires de la paix
ravagent son pays et forcent le comte à s'enfermer dans
Laroche avec dix mille hommes venus de France. Une
seule sortie lui coûte six mille guerriers contre cent
tués de part adverse.
En août 1086, le comte, surjie point d'être réduit
par la famine, use de stratagème. Il fait sortir du
château une truie tellement repue qu'elle va crever
dans le camp des assiégeants. Ceux-ci ainsi trompés
jugent que l'issue du siège ne peut leur être favorable,
mais ne voulant paraître reculer pour une truie,
décident de rester encore quelque temps sous les murs.
Enfin, en avril 1087, ils se retirent et l'on convient
que le comté sera soumis au tribunal de la Paix, sauf
la ville et sa banlieue à une lieue de distance.
Tel est dans son ensemble le récit de Jean d'Outre-
meuse. Qui n'a reconnu dans ces quelques lignes tous
les caractères d'une légende étiologique?
Placé en présence de quelques faits dont il re-
— 267 —
cherche la cause, Tesprit populaire a vite établi entre
eux un lien, qui formera un seul tout, d'événements à
l'origine parfaitement distincts.
La Trêve de Dieu est une réaction contre les luttes
de seigneur à seigneur, mais ces luttes perdront leur
caractère réel, elles s'unifieront : les seigneurs vont se
grouper en deux grands partis rivaux qui ravageront
toute la principauté. De cette levée en masse il faut
un motif, ce sera l'affaire de Saint-Trond ou de Brus-
them, événement sans importance placé dans son vrai
jour par les Gesta abbatum Trudonensium (i), mais qui
par son caractère sombre, rapide et ses apparences
de trahison était mieux fait qu'un autre pour frapper
l'imagination populaire.
Le comté de Laroche n'était pas soumis à la juri-
diction du tribunal de la Paix ; c'est que son seigneur
en avait obtenu l'exemption après une guerre et,
comme celle de Brusthem domine toutes les autres,
c'est à celle-là qu'on attribuera cette issue. On verra
ce comte d'Ardennes intervenir dans une rivalité entre
Saint-Trond et Brusthem, se faire l'ennemi de tous
ceux qu'il peut piller. Puis la paix faite entre les prin-
cipaux seigneurs, la lutte continuera contre le comte
de Laroche seul; de Hesbaye, elle passera sur les bords
de rOurthe.
En dehors de cette fusion entre trois événements
distincts, que de détails légendaires dans tout ce récit !
Une rivalité entre deux communes s'étend à toute
la principauté. Le tribunal de la Paix n'est plus dû,
comme l'affirme Gilles d'Orval (2), à l'initiative de
révêque Henri de Verdun, mais à celle de quelques
seigneurs fatigués de s'entretuer. Le comte de Laroche
s'enferme dans son petit château avec dix mille hommes
dont six mille sont tués dans une sortie. Ce jour-là,
dans le camp adverse cent hommes seulement sont
(i) Pcrtz, M, G. H., t. X, p. 243.
(2) Pertz, M. G. H., t. XXV, p. 90.
— 268 —
mis hors combat. Le stratagème de la truie ; les assié-
geants qui comprennent l'inutilité de leurs efforts et
restent encore sept mois devant la place pour s'en aller
seulement après l'hiver; la durée de la lutte commencée
en 1082 et terminée en 1087 î ^^^^ ^^^^ montre suffisam-
ment la valeur du récit de Jean d'Outremeuse pour
nous dispenser d'insister.
Un seul point pourrait soulever quelque doute,
Jean d'Outremeuse (i) affirme que la franchise ne s'é-
tendait qu'à la ville de Laroche et un territoire d'une
lieue à l'entour. 11 ajoute quelques lignes plus loin :
et ches letre{ garde H tresolrier de Sainct- Lambert
englise de Liège bien et fermement ». Malgré cette
apparence de preuve nous devons repousser cette ver-
sion. Elle est contredite par les Gesta abbreviata et
par l'accord intervenu le \^^ juillet i343 entre Adolphe
de la Marck et Jean de Bohême; tous deux affirment
que cette exemption s'étendait à tout le comté. Si les
documents invoqués par Jean d'Outremeuse avaient
existé, il serait étrange qu'Adolphe de la Marck n'en
ait pas argué dans une contestation relative au même
sujet. Ce n'est donc pas en nous basant sur la version
du chroniqueur liégeois que nous devons chercher
la vérité.
La guerre de Laroche n'a jamais existé : mais
racontée pour la première fois par Jean d'Outremeuse,
elle a passé ensuite dans toutes les histoires du pays,
sans qu'aucun auteur se soit avisé de contrôler les
assertions rencontrées dans un document postérieur
de trois siècles aux événements qu'il rapporte ; tous
n'ont même pas le mérite d'y avoir recouru direc-
tement.
La bibliothèque de l'Université de Liège conserve
trois récits manuscrits du xvi« siècle (2); tous trois révé-
(i) Jean d'Outremeuse, loc, cit., t. IV, p. 280.
(2) Anciens numéros 619, fol. 107; 691, fol. 65; 425, fol. 126.
— 269 —
lant leur origine jusque dans leurs détails, confondent
les événements; ils résument Jean d'Outremeuse.
Fisen {a) au xvii« siècle, rétablira en partie la
vérité, en attribuant l'initiative du tribunal de la Paix
à Henri de Verdun. Mais là s'arrêtera sa critique et
le comte de Laroche continuera à devoir son exemp-
tion à son heureux stratagème. Encore cette parcelle
de vérité n'est-elle pas acquise définitivement. Foul-
lon n'en a certainement pas eu une idée bien nette.
Mais tenons-nous au récit de la guerre de Laroche.
FouUon (s). Bouille (3), Bertholet {4), Delvaulx (5), et
plus près de nous Villenfagne (e), de Gerlache (7),
Namèche (s) et Ernst (9) le reproduisent d une manière
plus ou moins complète. A part Delvaulx, tous ont
réédité, sans hésitation semble-t-il, la fameuse légende
de la truie.
Venant derrière cette longue série d'auteurs qui
pendant cinq siècles ont redit une même erreur, en se
fiant aux assertions de leur prédécesseur immédiat, un
historien a essayé de démontrer que tous avaient rai-
son. Après avoir répété l'histoire et de la guerre et du
stratagème, M. de Leuze (10) veut convaincre les scep-
tiques qui douteraient de leur réalité et montre que
le comte de Laroche Henri l^^, fils d'Albert IH de
(i) Fisen, Historia ecclesiae Leodiensis, 2* édit., t. I, p. 206.
(2) Foullon, Historia Leodiensis, t. I, p. 245.
(3) Bouille, Histoire de Liège, t. I, p. 120.
(4) Bertholet, Histoire du Luxembourg, t. III, p. 3oi .
(5) Delvaulx, Mémoire, t. II, p. SqS.
(6) Villenfagne, Recherches sur f histoire de la ci-devant principauté
de Liège, t. I, p. 368.
(7) De Gerlache, Histoire de Liège, p. 57.
(8) Namèche, Histoire nationale, t. III, p. 254.
(9) Ernst, Histoire du Limbourg, t. II, p. 161; Ernst, Comtés de
Durbuy et Laroche aux XI* et XIP siècles, p. i3.
(10) De Leuze, Histoire de Laroche, 2« édit., pp. 35 et suiv. — M.
Henri Delvaux a reproduit les idées de M. de Leuze dans son article de
la Biographie nationale sur les comtes de Laroche. Biographie natio-
nale, t. XI, pp. 35i et suiv.
— 270 —
Namur, était en âge de soutenir pareille lutte (i), que
rien ne s*opposait à ce qu'il la soutînt, M. de Leuze
tient tant à cette guerre que, pour la conserver, il en
reculerait volontiers la date de quelques années («).
Ces arguments ne nous touchent pas. Si M. de Leuze
avait cherché l'origine des récits qu'il prétend imposer,
il se serait aperçu que leur source, Jean d'Outremeuse
impute cette résistance opiniâtre à un Dodon, comte
de Laroche et non à un Henri (3).
Ce Dodon disparut bientôt pour être remplacé plus
tard par le comte Henri, personnage historique. Les
manuscrits du xvi« siècle cités plus haut ne mentionnent
déjà plus Dodon, et longtemps on suivra ce système.
Au XVI IP siècle seulement, voulant trouver un nom
à ce héros anonyme, on lui donne celui du premier
seigneur de Laroche connu dans l'histoire, Henri (4).
En somme M. de Leuze se borne à prouver la
possibilité de la guerre, il ne démontre nullement
qu'elle ait eu lieu.
Nous disons, nous, que lorsque entre la date d'un
événement et la première mention qui en est faite, il
s'est écoulé un temps si long que la tradition orale n'a
pu le conserver sans altération, il faut douter de son
authenticité; que si, en outre, cet événement se pré-
sente entouré de circonstances manifestement légen-
daires ou surnaturelles, il faut le rayer du domaine de
l'histoire.
Il était possible cependant de trouver de l'exemption
du comte de Laroche une explication plus vraisem-
blable que celle que donne la légende.
M. de Leuze rapporte à la suite de de Marne (5),
(i) Histoire de Laroche, 2" édit., pp. 38-40.
(2) Ibidem, p. Sq.
(3) Jean d^Outremeuse, loc. cit., pp. 273 et 277.
(4) Bertholet, loc. cit., p. 3oi et de Marne, Histoire du comté de
Namur, 2** édit., t. I, p. 119.
(5) De Marne, Ibid., t. I, p. 119.
— 271 —
que le comte de Namur Albert III fut exempt du tri-
bunal de la Paix. Ce fait étant admis, lexplication
du privilège dont jouissait le comte de Laroche est si
simple, qu'il faut s'étonner que personne ny ait songé.
En effet, sous Albert III, les comtés de Laroche
et de Namur étaient réunis, et Albert III ayant été
exempt du tribunal de la Paix, il était naturel qu'à sa
mort son fils Henri, comte de Laroche, héritât de
l'exemption de son père {\).
Toutefois, c'eût été verser dans une autre erreur,
car jamais Albert de Namur na joui d*un semblable
privilège.
Les auteurs qui comme de Marne (2) et Delvaulx (3)
ont cru devoir le lui attribuer ont enregistré une
erreur, commise au XVIF siècle par le Magnum chro-
nicon (4).
Voici dans quelles circonstances. Le Magnum chro-
nicon est un vaste recueil rempli de renseignements
puisés aux sources les plus diverses. L'auteur ne nous
a pas laissé son nom et Ton ne connaît pas mieux ses
procédés de composition. Nous avons ici une occasion
de les constater, ils se rapprochent singulièrement de
ceux de Gilles d'Orval.
Voulant dire quelques mots du tribunal de la Paix,
il a reproduit à peu près textuellement le récit des
Gesta abbreviata (5), y ajoutant parfois une particule,
un mot sans importance.
Arrivé à cette phrase « sed nobilis comes del rouche
» se et suam terram exemit » il s'est trouvé embar-
rassé, ne sachant comment expliquer cette exemption,
ni même cette mention d'un comte nouveau à la fin
d'un texte où il n'est pas question de lui une seule
(i) De Leuze, Histoire de Laroche, p. 40.
(2) De Marne, loc. cit.
(3) Delvaulx, Manuscrit, t. II, p. 3q8.
(4) Pistorius, Rerum germanicarum veteres scriptores VI, p. 126.
(5) Pertz, t. XXV, p. i3i.
— 272 —
fois. La forme romane « del rouche, » employée au
milieu d'une phrase du plus pur latin, n'était pas faite
pour calmer ses hésitations, aussi Ta-t-il supprimée
comme une interpolation et le texte ainsi tronqué « sed
» nobilis comes se et suam terram exemit » désigne
désormais Albert de Namur dont il est fait mention
à la phrase précédente. C'est ainsi qu'est entrée dans
l'histoire la prétendue exemption d'Albert III.
Conclusion. La vérité historique est désormais
acquise. Le comté de Laroche n a pas été soumis à la
juridiction du tribunal de la Paix. En raison du
caractère fondamental de cette institution, il n'en faut
chercher le motif ni dans une guerre légendaire racon-
tée pour la première fois au xiv^ siècle, ni dans une
prétendue exemption du comte de Namur, résultat
d'une erreur d'un chroniqueur du xvi*^ siècle. Le comte
de Laroche n'avait pas besoin d'être exempté du tri-
bunal de la Paix, il ne s'y est pas soumis, voilà tout.
Cette explication est simple, mais sa simplicité même
n'a sans doute pas peu contribué à en éloigner pendant
longtemps les historiens.
A. DELESCLUSE.
LA COUR FÉODALE
DE
L'ANCIEN DUCHÉ DE LIMBOURG
INTRODUCTION
Les origines de la féodalité ont été souvent dé-
crites; il n'est donc pas nécessaire d entrer à ce sujet
dans de longs développements. Quand les Francs se
furent installés dans nos contrées, ils se partagèrent le
sol, et chacun d entre eux posséda librement la terre
qui lui fut attribuée. Cette terre prit le nom d'alleu.
Au cours des années, cet état de choses ne tarda pas
à se modifier. Les propriétaires de nombreux alleux
consentirent à céder à d'autres l'usage d'une partie de
leurs biens-fonds, à la condition que le cessionnaire
leur jurât fidélité et s'engageât à leur prêter aide et
assistance quand il en serait requis. La terre ainsi con-
cédée prit le nom de fief et son détenteur, celui de
vassal. A certaines époques, ce dernier était tenu de
reconnaître le droit domanial de son suzerain, en lui
payant une redevance, variant selon les localités. Cette
reconnaissance est ce qu'on a appelé le relief du fief.
Il avait lieu à chaque changement de détenteur soit
par suite de décès soit par aliénation. Dans ces deux
cas, le droit d'usage sur la terre féodale, dont avait
joui l'ancien possesseur, faisait retour au suzerain ; il
35
- 274 —
retombait pour ainsi dire, dans son patrimoine; le
nouveau possesseur avait donc, s'il voulait à son tour
en jouir, à relever le fief et à prêter le serment de fidé-
lité. Cette obligation s'explique d'autant mieux que
primitivement l'hérédité des fiefs n'existait pas. Le
vassal défunt n'avait rien transmis à ses descendants;
ceux-ci n'avaient donc aucun droit à faire valoir sur
le fief s'ils n'en obtenaient une nouvelle concession.
Dans plusieurs pays, le vassal devait également le relief
à la mort du suzerain. Disons de suite que nous
n'avons pas trouvé traces d'une semblable coutume
dans l'ancien duché de Limbourg.
Certains propriétaires d'alleux, trop faibles pour
se défendre eux-mêmes dans le temps d'anarchie qui
caractérise le haut moyen âge, se virent dans la néces-
sité de se chercher des protecteurs. Dans ce but, ils
firent à des propriétaires plus puissants qu'eux, l'hom-
mage de leur alleu et le relevèrent d'eux en fief, se
soumettant par là à toutes les obligations du vasselage,
mais acquérant en échange le droit d'être protégés.
Le bien féodal a donc une double origine : d'une part,
la concession d'alleux à des tiers par le suzerain, d'autre
part, l'hommage d'alleux à un seigneur plus puissant
par des propriétaires plus faibles. Pour la période mo-
derne, il en existe une troisième, à savoir : l'érection
en fief, à titre de privilège, d'une terre roturière. C'est
ainsi qu'en 1592 le roi d'Espagne, voulant reconnaître
les services rendus à sa cause par Christian de Woes-
tenraedt, érigea en fief son château du Thier, situé dans
la commune de Soiron.
L'institution des cours féodales, appelées à se pro-
noncer sur toutes les contestations relatives à des biens
fiefs, ou aux obligations de leurs détenteurs, est aussi
ancienne que la féodalité elle-même. Primitivement,
elles se composaient du suzerain et de ses feudataires;
elles ne siégeaient pas dans un endroit déterminé, mais
pouvaient se réunir partout où se trouvait le suzerain.
~ 275 —
Au pays de Limbourg, la Cour était présidée par le
duc en personne. Nous n'avons pu découvrir à quelle
éfK)que il commença à se faire remplacer par un
officier spécial qui devint de fait le chef de la cour.
Une charte du 25 mai 1292 (Ernst, t. VI, p. 416),
atteste que Jean duc de Brabant et de Limbourg, pré-
sida encore, ce jour-là, la cour féodale au château de
Limbourg. Il paraît probable que la création d'un
lieutenant des fiefs ou drossart doit remonter au com-
mencement du xiv« siècle ou à la fin du xiii« siècle.
En effet, le Limbourg perdit son autonomie en 1288,
après la célèbre bataille de Woeringen et cessa dès
lors d'avoir ses souverains particuliers. Il est à pré-
sumer que les ducs de Brabant songèrent, à cette
époque, à se décharger sur un officier spécial de fonc-
tions que l'éloignement de leur résidence habituelle leur
rendait presqu'impossible à remplir. Le même change-
ment eut lieu au XVP siècle au pays de Liège; seule-
ment, ici la modification fut complète, en ce sens que,
non seulement le prince cessa de présider la cour
féodale, mais qu'en outre les vassaux cessèrent aussi
d'y siéger et furent remplacés par des conseillers,
nommés spécialement à cet effet. Dans le Limbourg,
au contraire, les vassaux continuèrent de composer la
cour féodale jusqu'à la Révolution française.
Les anciennes archives du Limbourg ne remontent
malheureusement pas plus haut que l'an i5oo et
encore ne contiennent rien se rapportant directement
aux usages qui régissaient l'institution qui nous occupe.
Ce n'est qu'à partir de l'année 1608 que nous décou-
vrons quelques renseignements. Dès le début du xviP
siècle, le gouvernement espagnol constata la nécessité
d'établir une certaine unité dans le fouilli de coutumes
diverses qui étaient en vigueur dans nos provinces et
même dans chacune des communes. Dans ce but, il
ordonna aux différentes juridictions de mettre par écrit
la coutume suivie dans leur ressort. C est à la suite
— 270 —
d un ordre semblable que la cour féodale de Lirabourg
se réunit le 18 août 1608 à Henri-Chapelle et qu'elle
désigna un certain nombre de ses membres pour
rédiger la codification demandée. Les hommes de fief
chargés de cette mission furent : Jean Bertolf de Belven,
sire de Ruyfï, Léonard de Gulpen sire de Mutsaghen,
Jean Praet, Guillaume de Caldenborg, mayeur de
Limbourg, Jean Clocker, Jean del Vaux et Jean
Housman.
Le travail fut terminé en mai 1612 et envoyé au
gouvernement de Bruxelles qui, le 7 septembre de la
même année, s'adressa de nouveau à la cour féodale
pour obtenir certains éclaircissements complémen-
taires. Réponse lui fut donnée le 27 octobre suivant.
Ces deux documents, rédigés en langue flamande, n'ont
pas été publiés jusqu'ici. Nous essayerons de les résu-
mer, en y ajoutant de ci de là quelques rares détails
puisés à d'autres sources.
Le 19 février 1696, le gouvernement de Bruxelles
promulgua le résultat de son œuvre de codification
des coutumes limbourgeoises. Ce travail publié par
M. Crahay (i) abolit bon nombie d'anciens usages; il
ne contient que quelques dispositions relatives à la
cour féodale, nous les mentionnerons à l'occasion.
Comme nous l'avons déjà dit, la cour féodale de
Limbourg se composait des diflférents propriétaires de
fiefs. Ils étaient tenus de sy rendre chaque fois qu'ils
en étaient requis, conformément au serment prêté par
eux lors du relief de leur fief.
Voici quelle était la teneur de ce serment : « Je serai
» fidèle et loyal à sa Majesté le roi, comme duc de
» Limbourg ; je garderai et assisterai à garder ses droits
)) et hauteurs; j'obéirai au seigneur lieutenant dans ses
» écrits et semonces ; je jugerai la loi féodale avec les
)) autres fiefvez aussi souvent que j'en serai requis ; je
(i) Coutumes du duché de Limbourg,
— 277 —
» cellerai le secret de la chambre; je ferai et laisserai
» tout ce qu'à un bon et fidèle homme de fief appar-
» tient de faire et de laisser ; je professerai et ferai pro-
» fesser par ma famille la foi catholique, apostolique
» et romaine. Ainsi m'aide Dieu et tous les saints. »
Outre les hommes de fiefs, la cour féodale se com-
posait encore du Stadthouder ou lieutenant des fiefs
qui en était le président, mais n'y volait pas. Il remplis-
sait auprès d'elle les mêmes fonctions que les mayeurs
ou drossarts auprès des autres cours de justice. Nommé
par le souverain, c'était le représentant du prince dont
il avait à sauvegarder les droits. Ses attributions te-
naient plutôt de celles de nos procureurs du roi que
de celles des présidents de nos tribunaux. Les hommes
de fief ne pouvaient juger qu'à sa semonce, c'est-à-dire
à sa réquisition. La cour comprenait enfin un greffier,
nommé par le lieutenant de l'assentiment des vassaux,
un certain nombre de procureurs ou avoués, chargés
de représenter les parties en justice et plusieurs huis-
siers nommés également par le lieutenant. Jusqu'à
l'époque de la publication de la coutume générale pour
le pays de Limbourg en 1696, la cour féodale n'était
pas tenue de siéger dans un endroit déterminé; à
partir de cette date, elle fut obligée de tenir ses séances
dans la ville de Limbourg.
Une profonde réforme fut introduite dans l'organi-
sation de la cour féodale à la fin du siècle dernier.
L'article 3i de l'ordonnance du 3o juillet 1789 décida,
en effet, que la chambre féodale se confondrait à l'ave-
nir avec le conseil de la province de Limbourg. L'ar-
ticle 32 portait toutefois que les membres de ce conseil,
pour pouvoir juger des matières féodales, devraient être
des hommes de fief. A partir de cette époque, tous les
détenteurs de fiefs cessèrent donc de faire comme tels
— 278 —
partie de la cour féodale. Cette réforme ne devait
cependant pas avoir une longue durée. En effet, un
décret de l'empereur du 18 mai 1793 abrogea l'ordon-
nance du 3o juillet 1789, et la cour féodale fut rétablie
sur son ancien pied.
*
C'était une règle universellement admise sous l'an-
cien régime que les gens de justice fussent payés direc-
tement par les justiciables.
Dans les enquêtes, les hommes de fief siégeant
avaient droit chacun à une bouteille de vin, valant au
moins 6 sous, pour l'audition de chaque série de sept
témoins. Le lieutenant des fiefs en recevait deux. Le
même droit était dû pour les taxations des frais de
justice. Ces dernières ainsi que les enquêtes devaient
se faire devant au moins quatre hommes de fief. Pour
les ventes ou transports qui s'effectuaient devant le
lieutenant, deux hommes et le greffier, les parties de-
vaient également au premier deux bouteilles, aux autres
une bouteille de vin. Le greffier avait droit à 3 sous
pour chaque feuille d'écriture à vingt-quatre lignes la
page et à 6 sous pour chaque réalisation d'acte.
En ce qui concerne le relief des fiefs, chaque pro-
priétaire devait au prince 1 5 florins d'or, au lieutenant
pour son droit de chambellage 1 florin d or, au même
lieutenant deux quartes de vin et 24 sous, aux hommes
de fief, présents au relief, au nombre de deux, trois ou
quatre au maximum, à chacun une quarte de vin et
12 sous, au greffier une quarte de vin.
Au xvii« siècle, les hommes de fief devaient encore
le service militaire au prince avec chevaux et armes,
mais suivant les anciens usages, seulement pendant six
semaines et sans pouvoir être conduits hors des limites
du duché. Pendant tout ce temps, le prince devait
pourvoir à leur entretien. Par contre, les possesseurs
de biens féodaux étaient exempts de toutes charges
— 27Ô —
personnelles, logement de soldats, livraison de che-
vaux, corvées, etc. Ils n'étaient quotisables que dans
les contributions votées par les trois états du pays.
Quand une contestation venait à naître relative-
ment à un bien fief, le demandeur devait d'abord com-
paraître devant la cour et la prier d'ordonner à Tun
de ses huissiers de signifier un commandement à la
partie adverse. Cette signification faite, le défendeur
jouissait d'un délai de six semaines avant de compa-
raître. Dès qu'il comparaissait, le demandeur repré-
senté par son procureur ou avoué, concluait à la fixation
du jour où la cause serait entendue, et le lieutenant
des fiefs était obligé de fixer date endéans les quatorze
jours suivants. A la date indiquée, le demandeur expo-
sait sa demande, et si la partie adverse refusait d'en
reconnaître le bien fondé, il était immédiatement admis
aux trois adjours, c'est-à-dire que l'affaire revenait de-
vant la cour trois fois à quinze jours d'intervalle.
A chacune de ces audiences, les parties pouvaient pro-
duire leurs preuves ou désigner des témoins. Au troi-
sième adjour, les parties devaient conclure au fond, le
lieutenant des fiefs leur fixait jour pour plaider et
convoquait au moins dix hommes de fiefs, appelés
à prononcer la sentence. Les parties étaient libres d en
exiger davantage, mais à leurs frais. Dans le cas où la
partie adverse ne répondait pas à l'assignation intro-
ductive d'instance dans le délai de six semaines, le
demandeur se rendait de nouveau à la cour féodale et
là, comparaissant devant le lieutenant assisté de deux
hommes de fief, il concluait à l'expropriation forcée
de l'immeuble servant de gage à sa créance. La cour
désignait à cet effet six hommes de fief chargés d'aller
signifier command ou ordre de payer sur le lieu même.
Cette formalité se répétait trois fois à quatorze jours
— 280 —
d'intervalle et devait être accomplie chaque fois par
deux hommes de fief. Les trois commands terminés,
le lieutenant fixait jour pour l'envoi définitif en posses-
sion. Accompagné des six hommes de fief, il se rendait
sur rimmeuble saisi et y installait le créancier qui en
devenait propriétaire. La partie adverse conservait tou-
tefois, pendant un an, le droit de récupérer son bien,
en payant sa dette et en remboursant les frais.
La cour féodale de Limbourg siégeait également
comme cour d'appel des jugements rendus par quelques
cours de justice subalternes. L'appel devait être inter-
jeté dans les dix jours de la prononciation de la sen-
tence, rendue en première instance, et être notifié à la
juridiction subalterne endéans dix autres jours. La non
observation de ces délais rendait l'appel non recevable.
Les juridictions subalternes pouvaient aussi quand
elles éprouvaient de la difficulté à prononcer leur sen-
tence, s'adresser à la cour féodale de Limbourg pour
en obtenir recharge. A cet effet, les échevins des cours
susdites se rendaient en personne à Limbourg avec les
pièces du procès, et le jugement était prononcé par la
cour féodale.
En vertu d'anciens usages, confirmés par Charles-
Quint le lo avril i52i, les sentences de la cour féo-
dale elle-même étaient immédiatement exécutoires sans
être sujettes à appel. Les parties pouvaient seulement
plaider en réformation devant le souverain conseil de
Brabant.
Quant aux cours de justice subalternes, leurs juge-
ments étaient, au contraire, parfois susceptibles d*un
double appel (i). Ainsi les cours de justice de Mechelen,
(i) Les cours de justice subalternes à la cour féodale et qui pou-
vaient y appeler ou y prendre recharge étaient : la cour de Baelen. les
cours foncières de Mechelen, Epen, Bilstain, Villers, Van der Heyden,
Belderbusch, Broeck, Lichtenberg et Eycken, Ruytf, Teuven, Sinnich,
Beucken, Bougnoulx, Nuborg, Goé,Vreuschemen, Membach, Stockem,
Frambachsleen à Eupen, Meuschemen, de Sainte-Marie et d*Eycken à
Stockem.
— 281 —
Epen, Bilstain et Villers ressort issaient en appel à la
cour du chef banc de Baelen.
Si les parties n'étaient pas satisfaites de la sentence
prononcée par cette dernière juridiction, elles pou-
vaient en appeler une seconde fois devant la cour
féodale de Limbourg.
Les biens féodaux se partageaient également entre
tous les enfants. Le fils aîné jouissait seulement du pri-
vilège de garder pour lui la maison paternelle ou le
château, avec une certaine étendue de terrain tout
autour. Si le père possédait des droits seigneuriaux,
c'était également l'aîné qui en héritait. Le règlement
de 1696 porte à ce sujet que l'aîné choisit tels des sei-
gneuries ou châteaux ayant juridiction, qu*il désire.
Avec la maison choisie, suit le fossé, basse-cour, seize
pieds de digue à lentour, le jardin potager ou à son
défaut un grand journal déterre y adjacent. Le second
fils avait sur le même pied le second choix et ainsi de
suite. A. défaut d'enfants mâles, les filles étaient appe-
lées dans le même ordre. Tous les autres biens féodaux
étaient partagés également entre filles et garçons. Tou-
tefois, celui qui par son choix avait le château dans
son lot, pouvait retenir les biens féodaux qui en dé-
pendaient, mais à la condition de rendre l'équivalent
à ses cohéritiers attendu, dit le règlement, qu' « au
» cadet, il touche autant qu'à l'aisné, ne soit qu'au-
» trement soit ordonné par les parens. »
Toute personne à qui une succession était échue
devait en faire, endéans l'année du décès du de cujus,
le relief devant la cour et payer les droits afférents.
Si cette formalité n'était pas accomplie dans le délai
indiqué, le lieutenant des fiefs faisait sommation à
l'ayant droit. Au cas où elle n'était pas suivie d'effet, il
procédait à la saisie du bien en question, s'en mettait
— iS2 —
en possession et en percevait les fruits jusqu'à ce que
le relief eût été duement effectué.
Il n'était permis à personne de disposer de ses
biens par testament, sans le consentement de ses héri-
tiers les plus proches. Celui qui voulait tester devait le
faire sur le chemin public, en présence de la cour de
justice et être en assez bonne santé pour pouvoir se
tenir debout, sans l'aide d'une canne. La personne à
laquelle le legs était fait, devait aussitôt être mise en
possession de la chose léguée. Si cette mise en posses-
sion n'avait pas eu lieu avant le décès du testateur, le
legs était réputé nul. Ces formalités qui rendaient pour
ainsi dire illusoire le droit de tester, furent supprimées
lors de la codification des coutumes li m bourgeoises, le
19 février 1696. La seule restriction fut désormais l'obli-
gation pour le testateur de biens féodaux d'obtenir au
préalable du souverain Tautorisalion de disposer des
dits biens.
Les biens donnés en dot aux enfants devaient être
rapportés par eux à la succession de leurs parents lors
du partage de cell j-ci, mais leurs cohéritiers devaient
leur tenir compte des améliorations ou impenses
utiles. S'ils sy refusaient, lenfant pouvait ne rapporter
que la valeur du bien au moment où il lui avait été
donné.
Quelqu'un venait-il à décéder sans enfant, on appli-
quait l'ancienne maxime du droit coutumier : paterna
paternis, materna maternis, c'est-à-dire que les biens
provenant du père retournaient aux parents du père
et ceux provenant de la mère aux parents de la mère.
Quant aux biens acquis pendant le mariage, s'il n'exis-
tait pas d'enfants, la moitié en était attribuée au plus
proche parent du mari et l'autre moitié au plus proche
parent de la femme.
~ 283 —
En matière de succession collatérale, la coutume
n'admettait pas la représentation, c'est-à-dire que les
enfants ne pouvaient, comme dans le cas de succes-
sion directe, prendre la place de leur auteur décédé et
qui aurait été appelé à la succession s'il eût vécu. L'hé-
ritage appartenait au contraire à celui des parents qui
prouvait être le plus proche. Le règlement de 1696
introduisit la représentation pour les enfants de frères
et sœurs prédécédés, ce qui existe encore dans nos
Codes.
*
La matière de l'émancipation présente aussi quel-
ques détails intéressants. Quand un père de famille
voulait « mettre un de ses enfants hors de son pain, »
il devait comparaître avec lui devant la cour féodale.
Le lieutenant des fiefs leur demandait à tous deux s'ils
donnaient leur consentement. S'ils répondaient oui, le
père devait aussitôt constituer à son fils une. rente de
la valeur de deux ou trois setiers d'épeautre. Après
quoi, le lieutenant des fiefs notifiait au jeune homme
défense de pénétrer dans la maison paternelle pendant
les quarante jours suivants. Si cette défense n'était
pas respectée, l'émancipation devenait nulle. Quand il
y avait lieu de craindre que l'émancipation n'eût lieu
dans l'intention de causer préjudice à un tiers, la cour
pouvait ordonner aux deux parties de prêter le serment
qu'elles n'avaient pas d'arrière-pensées de ce genre. Si
l'enfant refusait de se laisser émanciper, la cour enten-
dait ses motifs avant de prononcer sa décision. Le
père de famille n'était d'ailleurs jamais obligé au paye-
ment des dettes contractées par ses enfants sans son
autorisation. L'âge de la majorité était fixé pour les
garçons à i5 ans, pour les filles à 14 ans. Le règlement
de 1696 fixa 20 ans pour les garçons et 18 ans pour
les filles.
— 284 —
Nous avons cru devoir diviser notre travail en
quatre chapitres. Le premier comprendra les anciennes
seigneuries jouissant des droits de haute, moyenne et
basse justice et dont l'existence se perd dans la nuit
des temps. Un second chapitre sera consacré aux sei-
gneuries foncières qui ne possédait juridiction que sur
les biens fonds qui en dépendaient. Un troisième cha-
pitre traitera des simples fiefs ne jouissant d'aucune
juridiction. Quant au quatrième chapitre, il sera ré-
servé aux nouvelles seigneuries, possédant la haute,
moyenne et basse justice. Ces seigneuries furent pour
la plupart créées au xvii« siècle par les rois d'Espagne,
qui, ayant à cette époque de grandes nécessités finan-
cières, érigèrent en seigneuries un grand nombre de
villages qui jusque-là leur avaient appartenu directe-
ment. Ces nouvelles seigneuries furent soit engagées
soit vendues à des particuliers et relevèrent dès lors de
la cour féodale de Limbourg.
Un mot maintenant des sources où nous avons
puisés nos renseignements.
I . Le Latynsboek ou le livre des fiefs du duc Jean 1 1 1
de Brabant. Ce manuscrit a été composé en i3i4, il a
été publié par M. Galesloot d'après une copie datant
de i35o. Cette copie ayant reçu de nombreuses ajoutes
postérieures à l'année i3i4, il est parfois très difficile
de déterminer la date exacte des reliefs qui y sont men-
tionnés.
H. Le Stootboek ou livre du greffier Stoot, com-
posé en i355 et comprenant également tous les fiefs
appartenant au duc de Brabant.
III. Le Spechtboek ou livre du greffier Specht,
composé vers 1374, comprenant aussi tous les fiefs du
duc de Brabant. Ces trois manuscrits font partie des
archives de la cour féodale de Brabant, reposant à
Bruxelles.
' — 285 —
IV. Leenboek der Lande van Overmaese, ou le
livre des fiefs du pays d'Outremeuse, composé non en
1450 comme le porte l'inventaire imprimé, mais vers
i38o. Ce manuscrit fait partie des archives de la
Chambre des comptes du Brabant, n° 568, déposées
aux archives générales du royaume à Bruxelles.
V. Le Struiuerboek ou livre dressé par Jean Strui-
ver de Huelsberg, Ce manuscrit, catalogué sous le
n° 572 des archives de la Chambre des comptes, est
renseigné par erreur comme ayant été composé en
i5oi . A part quelques actes inscrits au commencement
de ce volume et datant effectivement de i5oi, tout le
restant est d'une confection de beaucoup antérieure.
On y lit l'intitulé suivant : « Dit sint die man van leen
» der dorlich... hertogen van Bourgoingne ende die
» ontfangen inde gehulden haven van nuwen. Her
» Johanne Struiver van Huelsberch, bailye der man.
» vurscr. tusschen Mase ind Kyn na inhalt syne Com-
» missien. »
Or ce Jean Struiver ou Struever est cité avec Mar-
guerite, sa femme, dans une charte du 7 juin i38i du
Cartulaire de Saint-Servais à Maestricht, publié au
tome V des Publications de la Société archéologique
du Limbourg néerlandais. Comme il déclare lui-même
que son relevé des fiefs a été fait pour le duc de Bour-
gogne et que Philippe le Hardi fut inauguré duc de
Limbourg en iSgg, il s'ensuit que le manuscrit a dû
être composé quelques années après, vers 1408.
VL Les registres aux reliefs de la cour féodale de
Limbourg reposant aux archives de TEtat à Liège et
allant de l'an i5oo à la Révolution française.
VIL Les registres aux œuvres de la même cour.
Nous citons sans indication les renseignements
puisés dans les registres aux fiefs. Quand, au contraire,
un détail provient d'un registre aux œuvres, nous fai-
sons suivre le numéro de l'inventaire où ce registre est
catalogué.
— 286 —
I.
LES ANCIENNES SEIGNEURIES
AVEC HAUTE JUSTICE.
UAVOUERIE D'ANTHISNES (i).
1292, 25 mai. — Thomas d'Anthinnes, chevalier,
reçoit en fief de Jean duc de Brabant et de Limbourg
« tele hauhe voerie, viconté avec tous auhres droicts
» et juridiction ke ceaus de Hoffalize souloient jadis
» tenir du duc de Lembourc a liu d'Anthinnes et
» d'Ouhar (2). »
i355. — Thomas d'Antaine, dit Corbeal, tient
Tavouerie (3).
i36i, 24 avril. — Thomas Corbeau d'Anthinnes
relève Pavouerie de la duchesse Jeanne de Brabant,
devant les hommes de fief de Limbourg et de Brabant
réunis à Namur (4).
1374. — Jehan del Heyde, comme mari et mambour
de Jouette, fille de Thomas Corbeal d'Antagnez, tient
la vouerie d'Antagnez « lui eskue de Ponsart d'Anta-
» gnez son grand signeur (5). »
1403. — Johan van der Heyde (e).
i5i3, 9 mai. — François d'Anthinnes relève par
décès de son beau-père.
1545, 10 septembre. — Adam Corbeau d'Anthinnes
fait relief.
1639, 9 juillet. — Godefroid d'Anthinnes, sire de
Hody et de Sart, relève comme fils de feu Florent
d'Anthinnes.
(1) Province de Liège, canton de Nandrin.
(2) Ernst, t. VI, p. 416.
(3) Stootboek.
(4) Manuscrits de Lefort.
(5) Spechtboek.
(6) Struiverboek,
— 287 —
i65i, 24 novembre. — Conrard de Crisnée, sei-
gneur de Poulseur, comme mari de Marie d'Anthinnes,
fille de Florent d'Anthinnes, fait relief en sa qualité
d'héritier de Godefroid d'Anthinnes, son beau-frère.
1664, 10 décembre. — Guillaume de Souverainpré,
greffier de Villers-aux-Tours, relève au nom de Marie
d'Anthinnes, veuve de Conrard de Crisnée.
1672, 29 janvier. — Ignace de Wal, baron de
Woest, seigneur de Wilbroucke, Poulseur et Haidt
relève.
1672, 25 mai. — Florent de Bougrave, seigneur de
Serinchamps, relève à la suite du décès de Marie
d'Anthinnes.
1687, 9 avril. — La baronne de Woeste, vicomtesse
douairière d'Anthinnes, relève pour elle et pour Con*
rard-Adolphe de Wal, son fils.
1726, 12 juin. — Conrard-Adolphe de Wal, baron
de Woest, fait relief.
1732, i^^ mars. — Eugène- Albert baron de Wal
relève l'usufruit du fief, au nom de sa mère Eve-
Isabelle de Beeck, douairière d'Anthinnes, à la suite
du décès de Conrard-Adolphe de Wal, baron de Woeât,
son mari.
1743, 25 novembre. — Eugène-Albert baron de
Wal, seigneur de Tavier, Sart, Poulseur, etc., relève
par décès de la baronne douairière de Wal, née
baronne de Beeck, sa mère.
1787, 26 avril. — Eugène- Albert- Joseph baron de
^al relève.
1789, 6 juillet — J.-A. baron de Wal relève par
décès de son père Eugène-Albert- Joseph baron de
Wal.
Observations.
1. Le fief de la haute vouerie et vicomte d'Anthisnes consis-
tait en une tour et maison forte et en un grand chemin appelé le
Tiégey qui traversait la localité et sur lequel Ta voué avait juridic-
tion. Les droits seigneuriaux sur le village appartenaient à Tabbaye
— 288 —
de Waulsort, qui les vendit en 1664 à l'abbaye de Saint- Laurent
à Liège (1). La cour de justice de lendroit était composée de sept
échevins, dont cinq étaient nommés par Tabbaye et deux par
Tavoué.
2. On lit dans Jean d'Outremeuse, à Tannée 1334: a Le roy
» de Bohème et messire Jehan de Bealmont s'envint droit à Vileir
» et à Anthinne où ilh avoit III tours et une autre con tenoit del
» duc et ils ont déclaré qu'ilh les abattroient ou les tiendroient du
» roy de Bohème et cheaz se sont rendus à roy et Ty ont fait
» homaige et il y a mis des justices et mis en quatre tours bonne
» warnison dont fut capitaine Arnus de Hufifalie et Engoran de
» Braive. »
3. Thomas d*Anthinnes, qui reçut l'avouerie en fief en 1292,
avait épousé, d'après Hemricourt, la fille de Humbert de Lexhy.
Ils eurent :
Corbeau d'Anthinnes qui scella la paix de Fexhe en i3i6 et
épousa Mélie de Lierneux et eut de ce mariage Gérard qui suivra
sub litt. A et Ponchart ou Poncelet d'Anthinnes, mort en i35i.
Le dit Ponchart épousa en secondes noces Massalon de Chante-
merle et eut deux fils, Corbeau mort sans hoirs et Thomas qui
fut abbé de Waulsort et devint voué d'Anthisnes après le décès de
son frère.
A. Gérard d'Anthinnes, décédé le 3o novembre 1 336, laissa de
son mariage avec Isabelle de Parfonrieu, un fils appelé Ameil, qui
épousa Anne de Souvegnée et fut père de Thomas Corbeau d'An-
thinnes, auquel son cousin Thomas d'Anthinnes, abbé de Waul-
sort, légua l'avouerie en i358.
Thomas Corbeau d'Anthinnes épousa Hélène de Rocour et eut
pour héritier son fils, Adam Corbeau d'Anthinnes, qui par contrat
du 26 juin 1392 épousa Helluis d'Andrimont. De ce mariage naquit
Pirard d'Anthinnes, dit de Lierneux, qui épousa Catherine de
Lierneux. Le dit Pirard eut entre autres Thys d'Anthinnes, tige
des seigneurs de Tavier et Adam Corbeau, qui hérita de l'avouerie
et vivait en 1480. Ce dernier laissa un fils François, qui releva
l'avouerie le 9 mai i5i3. Après François, son fils Adam Corbeau
fit relief en 1545. Il avait épousé, par contrat du 5 juillet 1547,
Marie de My. Son fils, Florent d'Anthinnes, époux de Marguerite
de Moreau, lui succéda.
(i) Voy. mon ouvrage : Les communes de la province de Liège,
— 289 —
SEIGNEURIE DE BAUGNÉE 0).
i35o. — André dit Brachet. « Andréas dictus Bra-
» chet, miles, tenet castrum suum dictum Bouwen-
» gnies cum quibusdam aliis bonis jacentibus in terra
» de Spremont (2). »
1374. — Andréas dit Brachet, chevalier, tient son
château appelé Bouwengnei (3).
i38o. — Arnould sire de Bolland. « Ernal sire de
» Bollant tient ses biens et ses terres, les acquis le duc
» et le ducesse... biens fourfais et de ce sont lettres,
» tient son castel appelé Bouwengnies, gisant en le
» terre de Sprimont (4). »
1392, i^"" août. — Yde de Bauwegnée, femme de
Henri de HanefFe, fait relief (s).
1403. — Jean van der Poiten. « Johan van der
» Poiten hout dat lant van Bawengis (e). »
i5i3, dimanche après la Saint-Michel. — Lambert
van Huysir relève la seigneurie, maison et ferme dite
de Bauwgnée, à la suite du décès de Warnier Briflo,
son beau -père.
i52i. — Lambert de Husière déclare tenir en fief
le château de Baugnée (t).
1534, i5 juin. — Jean de Baugnée relève la sei-
gneurie, etc., par décès de son père.
1606, i5 juin. — Herman d'Eynatten, mari d'A-
driane de Baugnée, cède à Guillaume de Chargeux,
son beau-frère, sa part dans les biens situés au banc
de Sprimont et d'Esneux et lui échus par décès de
Robert de Baugnée son beau-père et d'Aelid Hoen son
épouse et aussi par la mort de Robert le Jeune, son
(i) Commune de Xavier, province de Liège.
(2) Latynsboek,
(3) Spechtboek.
(4) Leenboek,
(5) Annotation postérieure sur le Spechtboek.
(6) Struiverboek,
(7) Galesloot, Inventaire de la cour féodale de Brabant, t. II.
37
— 290 —
beau-frère, fils de Robert et d'Aelid. Il déclare néan-
moins conserver sa part dans les biens dépendant de
la seigneurie de Baugnée. Guillaume susdit lui cons-
titue une rente de cinq muids d'épeautre.
161 5, 7 décembre. — Théodore de Bawegnée fait
relief, puis vend tous les droits lui échus par décès de
Louis de Bawegnée son père, tant au lieu d'Esneux
que de Sprimont, à Jean de Bawegnée son oncle.
i63o, 8 janvier. — Lambert de Bawegnée, seigneur
du dit lieu, relève la seigneurie et ses appendices, en
sa qualité de fils unique de feu Jean de Bawegnée.
i665, 29 mai. — Henri de Bauwegnée fait relief.
i685, 21 novembre. — Philippe de Bauwegnée
relève.
1698, 27 février. — Anne-Catherine de Martial,
douairière de Bavegnée, relève, pour son fils Philippe-
Jean-Henri de Bavegnée, le château et la seigneurie de
Bavegnée.
1726, 5 août. — Philippe-Jean- Henri de Bavegnée
fait relief.
1751, 17 novembre. — Philippe-Jean de Baugnée,
seigneur du dit lieu, donne à sa sœur Marguerite-
Philippinne de Baugnée, douairière de feu Antoine de
la Bische, seigneur de Sugny, la seigneurie et château
de Baugnée. Charles-Léopold de la Bische, seigneur de
Sugny, conseiller au Conseil souverain de Bouillon et
Jacques- Florent de Fienne, seigneur de Boham et
Mambre, sont respectivement cités dans cet acte comme
fils et gendre de la donataire (i).
1752, 3i juillet. — Marguerite-Philippine de Bau-
gnée, veuve d'Antoine de la Bische, fait relief.
1780, 5 février. — Antoine-Léopold de la Bische,
écuyer, seigneur de Sugny, relève la seigneurie par
décès de Marguerite-Philippinne de Baugnée, veuve
d'Antoine de la Bische, sa mère.
! i) Registre, n^ 27.
— 291 —
Observations,
i. Hemricourt rapporte qu*André de Bawignée épousa une
jfîlle de Godefroid de la Chapelle et qu'il en eut un fils qui tua son
père et fut exécuté de ce chef. C'est vraisemblablement à la suite
de ce parricide que la seigneurie fut confisquée et remise en fief à
Arnould de Bolland.
2. Guillaume de Villers, échevin de Liège, était sire de Bau-
gnée en 1421. Il mourut sans enfant en 1456 et, par son testament
de 1454, il légua Baugnée à Warnier Briffoz, le plus proche parent
de sa femme Lorette. Guillaume de Villers était fils de Jean de
Villers, seigneur de Villers-aux-Tours (i),
L'AVOUERIE DE BORCETTE.
1342, 16 octobre. — « Arnoldus de Vrankembergh
» tenet villam de Bourchyt cum advocatia que sibi
» successerunt per mortem domini Arnoldi, patris sui,
» de Vrankembergh (3). »
i38o. — « Arnt van Vrankembergh bout die voech-
» die van den lande van Lemborg en van Bour-
» chyt (3). »
1 509. — André de Franckenberg fait relief.
i5i7. — Adam de Mérode, fils aîné à Francken-
berg, relève.
i5i8, lundi après la Saint-Jacques. — Même relief.
1540, 22 août. — La veuve d'Adam de Mérode et
ses enfants relèvent.
1540, 22 août. — Gérard de Mérode, comme héri-
tier de la maison de Franckenberg et de l'avouerie de
Borcette, en fait le relief tant en son nom qu'au nom
des enfants mineurs de feu son frère Adam.
1545, 26 mars. — Anne d'Ellebandt, veuve d'Adam
de Mérode, relève l'avouerie pour ses enfants.
1545, i5 avril. — Anne d'Ellebandt, veuve d'Adam
de Mérode, constitue Henri de Tzeveren pour son
(i) C. de Borman, Les échevins de Liège, t. I.
(2) Latynsboek,
(3) Leenboek,
— 292 —
mambour et celui de ses enfants. Le dit Henri fait
relief en cette qualité.
1564, 26 octobre. — Henri de Tzeveren renonce
en faveur d'Adam de Mérode dit Franckenberg, aux
droits dérivant du relief précédent.
1610, 11 mai. — Jean de Pallant, fondé de pou-
voirs de Jean de Baur et consorts, fait relief par décès
d'Adam, d'Albert et d'Anne de Mérode dit Francken-
berg, neveux et nièce du dit Jean de Baur, de l'avouerie
de Borcette confisquée par le fisc espagnol. Le dit
Jean, en qualité que dessus, demande à la cour de
signifier à Jean de Mérode dit Houffalize d'avoir à s'en
départir. La cour se transporte à Borcette, où le dit
Jean de Mérode fait opposition à la mise en possession
de Jean de Baur et consorts,
1614, 23 janvier. — Jean van Vorst exhibe une
sentence obtenue du conseil de Brabant le 29 novembre
161 3 par Jean de Baur et consorts, sentence qui con-
firme l'envoi en possession décidé par la cour féodale
de Limbourg, à condition qu'une personne, agréée
par Sa Majesté, soit désignée pour gérer l'avouerie en
qualité de lieutenant des avoués. Le dit Jean de Vorst
prête serment en cette qualité.
1616, 12 septembre. — Jean de Baur à Beucken,
premier héritier masculin de sa nièce Anne de Mé-
rode, fille unique de Franckenberg, déclare que n'étant
plus en état, à cause de son grand âge, de voyager et
de suivre des procès engagés au loin, il transmet les
droits lui dévolus à ses neveux et cohéritiers Diderick
von Willick et Anne de Mervelt, sa femme.
1618, i3 décembre. — Jean-Herman de Baur, sire
de Franckenberg, fait relief comme fils aîné de feu
Adam de Baur et de Dorothée d'Elven, en conformité
d'un jugement du Conseil de Brabant contre Jean de
Mérode dit Houfïalize, en date du 3i octobre 1618.
i632, 10 septembre. — Théodore de Fourneau,
chevalier, membre du Conseil ordinaire du Brabant,
— 293 —
relève, comme mari d'Elisabeth Bertolf de Belven,
veuve de feu François de Mérode dit de Houffalize,
tant l'usufruit compétent à sa femme que la propriété
appartenant à ses enfants.
i635, 11 avril. — Dans un procès intenté à Jean
Herman de Baur, Théodore de Fourneau, mari d'Eli-
sabeth Bertolf de Belven, veuve de François de Mé-
rode, obtint un jugement en date du 3 août i632, le
confirmant dans la possession de l'avouerie. Mais
Jean Herman de Baur intrigua auprès des Etats Gé-
néraux des provinces révoltées et en obtint un acte de
mise en possession. Il fut déclaré nul par le roi et la
cour réinstalla le titulaire à la date indiquée.
1643, 3i janvier. — Jean de Bauer, avoué hérédi-
taire de Borcette et sire de Franckenberg, relève à la
suite de la cession d usufruit lui faite par son père
Jean Herman.
1647, 2 juillet. — Marie, veuve de Bauer, relève
au nom de son fils Jean- Frédéric de Bauer.
1648, 6 février. — Marie baronne de Scheydt, veuve
de Jean Bauer, vend l'avouerie à Adam-Guillaume
baron de Schellard d'Oberdorf ("iî^^., n^ 14).
1649, 4 février. — L'abbesse de Borcette fait relief
de l'avouerie acquise par elle, pour son couvent,
d'Adam-Guillaume baron de Schellard d'Oberdorf,
voué de Lontzen, le 27 janvier 1649.
1649, ^9 J^^"- — L'abbesse de Borcette fait enre-
gistrer l'octroi de Sa Majesté permettant à son couvent
l'acquisition susdite.
1668, 27 septembre. — L'abbesse de Borcette fait
relief.
1729, 11 août. — Anne-Caroline-Marguerite de Re-
nesse, abbesse de Borcette, fait relief.
1761 , 26 juin. — Jeanne-Théodora-Thérèse, abbesse
de Borcette, relève.
1786, 4 janvier. — Anne-Françoise, baronne d'A-
A?vans de Loncin, abbesse de Borcette, relève.
— 294 —
Obserpations,
1. L'abbaye de Borcette fut fondée en 1018. Il semble que
Tavouerie ait toujours appartenu aux propriétaires du domaine de
Franckenberg. On peut consulter à ce sujet : Quix, Die Franken-
burg und die Vogtei ûber Burtscheid,
2. Voici un extrait généalogique qui aidera à Tintelligence des
reliefs qui précèdent :
Adam !«*" de Mérode, dit Franckenberg, qui mourut en 1541,
se maria deux fois. Il épousa en premières noces Hester de Barlo
et en eut une fille Elisabeth qui devint la femme de Herman van
Baur, sire de Bockum. Adam I^*" épousa en secondes noces Anne
d'EIlebandt, de laquelle naquit Adam II de Mérode-Frankenberg.
Ce dernier mourut en 1567 et laissa de son mariage avec Anne
de Mérode HoufFalize trois enfants : Adam III, Albert et Anne
qui moururent sans postérité; Anne décédée la dernière, le 19 juin
i58o, institua son oncle Jean de Mérode Houffalize son héritier.
Après la mort du dernier de Mérode de Frankenberg, Favoue-
rie, qui était un fief masculin, fit retour au duc de Limbourg.
Celui-ci la donna, le 4 février i58i, à Erich von Sestich, fils de
Désiré de Sestich, chancelier de Brabant, qui la céda, le 3 juin
suivant, pour 400 florins brabant à Jean de Mérode, mais la cour
féodale de Limbourg se prononça contre lui en 1610, en faveur
de Jean de Baur.
SEIGNEURIE DE LA CHAPELLE (1).
i3i4. — « Godefridus de Capella tenuit domum de
» Capella et circiter CCC libras terrae annuatim. Wi-
» nandus, filius suus, tenet modo («). »
1374. — « Godefrois de le Capelle tient les biens de
» le Capelle ensi que messire Godefrois de le Capelle
» ses oncles les soloient tenir (3). »
i532, le jeudi après la Saint-Jean-Baptiste. — Louis
de Hosden, fils de feu Guillaume de Hosden, relève la
seigneurie, sauf l'usufruit de sa mère.
i533. — Louis de Hosden relève la seigneurie et
(i) Commune de Xavier, province de Liège.
(2) Latynsboek,
(3) Spechtboek,
— sos-
ie château de La Chapelle en Condroz, par décès de
son père Guillaume.
i566, 24 décembre. — Guillaume de la Marck, fils
de feu Maugis de la Marck et de Jehenne de Hosden,
relève, comme représentant feu sa mère, telle part,
portion et droit qui peuvent lui compéter dans la suc-
cession de Guillaume de Hosden, son grand-père, sauf
toutefois la juridiction seigneuriale, appartenant à
Louis de Hosden son oncle, seigneur de La Chapelle.
i566, 4 décembre. — Philippe de la Marck, prêtre,
et Maugis de la Marck, sire de Grandchamps, frères et
enfants de Maugis de la Marck et de Jehenne de Hos-
den, font le même relief.
1567, 8 janvier. — Louis de la Marck, fils de feu
Maugis de la Marck et de Jehenne de Hosden fait le
même relief.
iSgS, 19 novembre. — Le Conseil de Brabant ayant
condamné, le i3 juillet iSgô, Catherine de Hosden,
veuve de Henri de Berlaymont, à remettre par partage
à Jean de Rommere, seigneur de Frai pont, les deux
tiers de la moitié de la seigneurie et des biens de La
Chapelle, délaissés par Guillaume de Hosden et Cathe-
rine sa femme, Jean de Berlaymont, sire de La Cha-
pelle et bailli de Moha, fils de prédit Henri de Berlay-
mont et de Catherine de Hosden, entre en arrangement
avec Jean de Rommere et lui constitue une rente de
1,000 florins sur les biens en question.
iSgg, i3 novembre. — Simon Blanckart, comme
curateur de Jean de Rommere le jeune, opère le retrait
linager des droits lui compétant dans la seigneurie de
La Chapelle, lesquels droits avaient été vendus par son
père à Jean de Berlaymont.
1606, 19 juillet. — Jean de Rommere le jeune et
Simon Blanckart son curateur ayant perdu, devant la
cour féodale de Limbourg, un procès en retrait linager
contre Jean de Berlaymont, seigneur de La Chapelle,
la cour féodale de Brabant réforme cette sentence et lui
— 296 —
adjuge le retrait linager des deux tiers de la moitié des
terres et biens de la seigneurie de La Chapelle.
1607, 26 septembre. — Jean de Rommere, sire de
Fraipont, son fils Jean et François de Saint-Marck,
sire de la Neuville, hypothèquent leur part dans la sei-
gneurie, en faveur de Guillaume de Caldenborg, mayeur
de Limbourg.
1608, 3 mars. — Jean de Berlaymont, seigneur de
La Chapelle et de Petit Modave, relève deux sixièmes
des héritages de La Chapelle, provenant de son père
feu Henri de Berlaymont, grand mayeur de Liège, de
Philippe de la Marck prêtre et de la veuve de Louis de
la Marck, enfant de Maugis de la Marck et de Marie
de Hosden.
1611, 25 juin. — Guillaume de Caldenborg, mayeur
de la ville et du duché de Limbourg, prend possession
du tiers de la seigneurie, par suite du défaut de paye-
ment d'une rente lui due.
1611, 24 octobre. — Guillaume de Caldenborg vend
le tiers de la seigneurie à Henri de Berlaymont, sei-
gneur d'Odeur.
1618, 21 avril, — Henri de Berlaymont relève la
seigneurie de La Chapelle, maison forte, moulin banal,
droit de mortemain, etc.
1639, 9 juillet. — Jean-Hubert de Berlaymont, sei-
gneur de la Chapelle, Odeur et grand bailli de Moha,
fait relief, par décès de son père Henri de Berlaymont,
de l'usufruit réservé à Marguerite de Celles, sa mère.
1659, 20 août. — Henri baron de Berlaymont, cha-
noine de Liège, seigneur de Custinne et Eygenbilsen,
oncle paternel et tuteur de Florent- Henry de Berlay-
mont, âgé de j 2 ans, fils unique de Jean-Hubert baron
de Berlaymont, relève au nom de son pupille.
1679, 20 avril. — Florent- Henri baron de Ber-
laymont fait relief.
1714, i3 juin. — Adrien-François baron de Ber-
laymont, archidiacre du Hainaut, relève.
— 297 —
1727, 11 juillet. — Charles-Nicolas- Joseph, comte
de Berlaymont, fait relief.
1764, i3 février. — Jean-Louis-Antoine, comte de
Berlaymont, relève en vertu de la cession lui faite par
Charles-Nicolas-Joseph, comte de Berlaimont, le 8 fé-
vrier 1764.
Observation.
En ce qui concerne les seigneurs de La Chapelle, entre 1 374 et
i532, on peut consulter mon ouvrage sur Les communes de la
province de Liège, article Tavier.
SEIGNEURIE DE CLERMONT (\).
1314. — Jean de Gronsvelt tient en fief « mansio-
» narios de Clermont (2), »
141 1. — Henri de Welkenhuysen fait relief (3).
iSog, août. — Diderick van Bourtscheyt relève la
seigneurie.
i5i3, 8 juin. — Diderick van Borscheit relève, par
décès de son beau-père.
i53i, i^^^ mars. — Jean Scheiffart de Mérode, sire
de Hemersbach, relève par décès de son beau-frère
Diderick van Borscheit.
i532, 5 avril. — Anne van Elteren, veuve de Ber-
trand de Bourscheit, relève son droit d'usufruit sur la
seigneurie.
i535. — Jean Scheiffart de Mérode, sire de Hemers-
bach et de Clermont, cède l'usufruit de la seigneurie à
sa femme Ermengarde van Wosch, à la réserve des
droits d'Anne d'Elteren.
1537, 9 mai. — Werner Scheiffart de Mérode relève,
par décès de Jean Scheiffart de Mérode.
1539, 28 février. — Werner Scheifiart de Mérode
relève, par décès de Jean Scheiffart de Mérode.
(i) Près d'Aubel, province de Liège.
(2) Latynsboek,
(3) Galesloot, Inventaire de la cour féodale de Brabant, t. Il, p. 80.
38
— 298 —
i545, 18 mars. — Jean Scheiflart de Mérode, sire
de Hemersbach, pour lui et ses copartageants, relève
la seigneurie, par décès de Jean Scheiffart de Mérode,
son oncle ; puis, en présence de son frère Guillaume,
sire de Limrick, il vend la seigneurie à son beau-frère
Jean Strythaegen, voué de Fauquemont.
i56o, 11 janvier. — Jean de Shythagen fait relief
comme héritier de son père Jean, voué de Fauque-
mont.
1620, 21 août. — Guillaume Scheiffart de Mérode,
seigneur de Clermont et de Welkenhuyse, relève la sei-
gneurie, comme son père Gaspar l'a possédée.
1641, 25 septembre. — Guillaume Scheiffart baron
de Mérode, Arnold Scheiffart de Mérode et Marie de
Mérode, tous trois enfants de Gaspar Scheiffart de
Mérode et de Marie de Horion son épouse, font le par-
tage des biens de leurs parents. Guillaume obtient la
seigneurie de Clermont avec château, haute, moyenne
et basse justice ; Arnold reçoit les seigneuries de Re-
mersdael et de Welkenhuysen (Reg., n^ 14).
i656, i5 décembre. — Marie- Agnès de Bautze, veuve
du seigneur de la Marck, relève la seigneurie, comme
elle a été possédée par Guillaume Scheiffart baron de
Mérode et ses ancêtres.
1664, 9 avril. — Dame Marie-Agnès de Bautze,
veuve de feu le seigneur de la Marck, Marie-Jacob et
Marie-Lambertine de Bautze, ses sœurs, engagent la
seigneurie à Jean-Pierre de Schell, ancien bourgmestre
de Liège (Reg., n^ 16).
1670, 24 septembre. — Marie- Agnès de Bautze,
dame de Clermont, fait relief.
1680, 16 mai. — Jean-Pierre de Schell saisit la sei-
gneurie (Reg., n° 17).
1680, 26 juin. — Jean-Pierre Schell, ancien bourg-
mestre de Liège, fait relief après saisie.
1689, 22 septembre. — Pierre de Trips, seigneur
de Crapoel et de Clermont, relève.
— 299 —
i697i 6 février. — Guillaume-Henri deTrips relève.
1708, 12 septembre. — Gilles-François de Schell,
seigneur de Brusthem et de Clermont, relève.
1714, 6 août. — Fabius de Schell, chanoine-tréfon-
cier de Liège, relève comme héritier de Gilles-François
de Schell, son frère.
1718, 21 octobre. — Fabius de Schell fait relief.
1741, 16 septembre. — Gilles- Lambert de Villen-
fagne, seigneur de Vogelsanck, relève comme héritier
de M. de Schell.
1756, 11 octobre. — Jean-Baptiste d'Omalius, juris-
consulte et avocat, seigneur de Halloy. Braibant et Cler-
mont, relève comme mari de Catherine-Françoise de
Villenfagne de Sorinnes, héritière de feu Gilles-Lam-
bert de Villenfagne, seigneur de Vogelsanck.
1784, 18 octobre. — Jean-Baptiste-Jérôme d'Oma-
lius relève, comme Ta fait son père Jean -Baptiste
d'Omalius.
1784, 8 novembre. — Guillaume- Bernard-Noël
d'Omalius de Halloy, fifls de feu Jean-Baptiste d'Oma-
lius, relève, en vertu d'un acte de renonciation.
1786, 28 avril. — Marie-Catherine Delstange, veuve
de Jean- Baptiste- Jérôme d'Omalius, relève.
Observations.
1. Henri de Welkenhuysen qui releva en 141 1 avait épousé la
petite-fille de Jean de Gronsvelt. Catherine de Welkenhuysen,
fille de Henri, épousa Jean Scheiffart de Mérode.
j2. Diderick van Bourtscheydt qui releva en 1 509 et 1 5 1 3 avait
épousé Adrianne de Mérode.
SEIGNEURIE D'ESNEUX (i).
1314. — « Libert dictus Butoirs de Clermont rece-
» pit a duce castrum suum d'Astenoit (2). »
(i) Province de Liège.
(2) Latynsboek.
— 300 —
i38o. — « Messire Jehan d'Argenteal tient cour
» d'homes et d'esquevins, bois, prés et terres, mo-
» lin, brassine, plusieurs maisonniers gisant à Aste-
» noit (i). »
iSog, octobre. — Guillaume d'Argenteau relève le
château et les fiefs d'Esnu.
i5i3. — Guillaume d'Argenteau relève, par décès
de son père.
i536. — Jean d'Argenteau fait relief, du consente-
ment de son père.
1543, 4 juin. — Guillaume d'Argenteau, sire de
Dongiebert, relève, par décès de son grand-père Guil-
laume.
1544, 7 mai. — La mère de Guillaume d'Argenteau,
veuve de feu Jean d'Argenteau, relève tant pour son
droit d'usufruit qu'au nom de ses filles.
1548, 6 octobre. — Françoise, veuve de Jean d'Ar-
genteau, relève, par décès de sa fille Marie d'Argenteau,
la part d'héritage qui était échue à la dite Marie par la
mort de son grand-père Guillaume d'Argenteau.
i56i, 4 juillet. — Jeanne d'Authel, veuve de Guil-
laume d'Argenteau et ses enfants, font relief.
i562, 16 juin. — Jacques de Gulpen, comme mari
d'Anne d'Argenteau et comme fondé de pouvoirs de
Jeanne d'Argenteau, sœur de sa femme,, relève les
droits qui peuvent lui compéter.
1564, 25 mai. — Anne d'Argenteau, veuve de
Jacques de Gulpen, relève son droit d'usufruit et les
droits que sa fille mineure Marie de Gulpen possède à
Esneux.
i6i5, 9 janvier. — Jean Servais, mayeur d'Esneux,
fondé de pouvoirs de Jean d'Argenteau, seigneur d'Es-
neux, Dongiebert et Lavoir, relève la seigneurie, châ-
teau, forteresse, cour, jardins, terres, bois, moulin à
eau d'Esneux, avec la haute, moyenne et basse justice,
(1) Leenboek.
— 301 —
le tout conformément aux reliefs faits par Guillaume
d'Argenteau, son grand-père, et ensuite par Jehenne
d'Autel, dame douairière du dit lieu, sa grand'mère.
i656, 23 octobre. — Jean d'Argenteau, comte d'Es-
neux, relève.
1659, 2 septembre. — Guillaume baron d'Argen-
teau, seigneur du ban de Sprimont, Lavoir, Dongel-
bert, etc., tuteur des enfants du comte d'Esneux, son
frère, fait relief au nom de Georges-François d'Argen-
teau, fils aîné du dit comte.
1667, 21 novembre. — Louis-Conrard d'Argen-
teau, comte d'Esneux, seigneur de Linsmeaux, Orp-le-
Grand, Piétrain, etc., fait relief.
1679, 2 mars. — Guillaume baron d'Argenteau,
comte d'Esneux, relève.
1706, 9 décembre. — Le comte d'Esneux relève.
1724, 14 septembre. — Jean- Louis d'Argenteau,
comte d'Esneux, seigneur de Piétrain, fait relief comme
héritier testamentaire de Claude-Renard-Ignace d'Ar-
genteau, son frère.
1742, 11 août. — M. A. douairière d'Argenteau,
née de Metternich, relève l'usufruit de la seigneurie,
par décès de son mari.
1787, 14 mars. — Jean- Pierre- Robert baron de
Sélys de Fanson, curateur de Jules- Ferdinand-Louis
baron de Rahier, relève en son nom, par décès de la
comtesse douairière d'Argenteau, née de Metternich.
Le dit Rahier est devenu propriétaire de la seigneurie
par la mort de Ferdinand-François- Florent baron de
Rahier et de Fraipont, son frère aîné, et par partage
intervenu entre les frères et sœurs, cohéritiers de ce
dernier.
Observation.
Le 17 juin 1787, Jean- Louis d'Argenteau, comte d'Esneux,
sollicita du souverain l'autorisation de réédifier le château d'Es-
neux. La supplique constate que l'ancien édifice n'avait que deux
étages. Le premier ne contenait qu'une cuisine et deux petites
— 302 —
places qui ne servaient que d'officines. Le second comprenait deux
chambres, un petit cabinet et une petite retraite. Pour y parvenir,
on devait monter un escalier de vingt marches d'accès très difficile.
De plus, le château étant bâti au bord de la rivière, le premier
étage était, plusieurs fois par année, submergé par les eaux. L'au-
torisation sollicitée fut accordée.
LA SEIGNEURIE DEJULÉMONT 0).
1627, 3 juillet. — Jean de Groesbeek, comte du
Saint-Empire, gouverneur des ville et château de Huy,
seigneur de Brust, Bolland, Faulx, Wagnée et Julé-
mont, mari de Marguerite d'Eynatten, fait relief de
la seigneurie de Julémont, située au duché de Lim-
bourg.
1646, février. — Anne- Marguerite de Rheede de
Sasfeldi, dame douairière de Pair et d'Ochain, dame
de BoUant, Julémont et Trembleur, relève la seigneurie
de Julémont ;70Mr autant quelle est mouvante du Lim-
bourg et de la même manière que l'a possédée Jean de
Groesbeek, mari de Marguerite d'Eynatten.
1660, 4 octobre. — Albert de Lannoy, baron de
Clervaux, seigneur de Walmerange, Bettange, BoUant,
Julémont, etc., fait relief.
1679, 20 avril. — Albert de Lannoy, baron de Cler-
vaux, seigneur de Bolland, Trembleur et Julémont,
relève.
173 1, 26 février. — Adrien-Damien-Gérard comte
de Lannoy et du Saint-Empire, relève par décès
d'Adrien-Gérard de Lannoy, dont il est l'héritier tes-
tamentaire.
1743, 24 août. — Anne-Florence baronne douairière
de Warnant, née comtesse d'Oultremont, dame de la
Neufville en Condroz, relève en qualité de tutrice
d'Adrien-Jean-Baptiste comte de Lannoy et de Cler-
veaux, son petit-fils mineur, et par suite du décès
d'Adrien-Damien-Gérard comte de Lannoy, son père.
(1) Canton d*Aubel, province de Liège.
— 303 —
Observations,
1. La seigneurie de Julémont a relevé aussi, un certain temps,
de la cour allodiale de Liège ; on trouve en effet, au XV* siècle,
quelques actes de relief, faits devant cette cour (Bormans, Les sei-
gneuries allodiales).
2. On trouvera la suite des seigneurs de Julémont et d'autres
détails sur la localité, dans notre ouvrage : Les communes de la
province de Liège.
UAVOUERIE DE MHEER (i).
i3i4. — « Wilhelmus de Meere tenet domum lapi-
» deam apud Mere ad jus de Lembourch, tenet se-
» cundo dominium de Meer ad jus de Dalhem {«). »
1374. — Renchon, fils de Guillaume de Meer, tient
son château de Meer du duc de Limbourg et la sei-
gneurie de Meer du comte de Dalhem (3).
iSyS, 7 février. — Gérard d'Imstenraedt, seigneur
de Mheer, relève Tavouerie.
1623, 7 juin. — Jean-Adolphe d'Imstenraedt, sei-
gneur de Mheer, relève par décès de Winand d'Imsten-
raedt, son père.
1668, 2 juillet. — M™« de Loë, veuve d'Imsten-
raedt, relève par décès d'Adolphe d'Imstenraedt, au
nom de Philippe-Christophe baron de Loë, son neveu.
1708, 18 juin. — Jean- Adolphe baron de Loë, sei-
gneur de Mheer, Aubel, Fouron-Saint-Martin, Con-
radsheim et Velhar, relève par décès du baron de Loë.
1743, i^"^ octobre. — François-Charles baron de
Loë, chanoine de Munster, seigneur de Mheer, Aubel,
Fouron-Saint-Martin, relève par décès de son père
Jean-Adolphe baron de Loë.
1744, 10 décembre. — François-Charles baron de
Loë, chanoine de Munster, fait relief.
( I ) Mheer fait partie actnellement du Limbourg néerlandais.
(2) Latynsboek,
(3) Spechtboek.
— 304 —
1787, 21 avril. — Edmond-Assuerus baron de Loë-
Imstenraedt, seigneur d'Aubel, Mheer et Fouron, re-
lève par décès de son père.
Observations.
i. Comme on le voit par les premiers reliefs, le château et
Tavouerie de Mheer relevaient de la cour féodale de Limbourg,
tandis que la seigneurie de Mheer relevait de la cour féodale de
Dalhem.
2. Après être longtemps demeurées dans la famille portant le
nom de la localité, Tavouerie et la seigneurie de Mheer passèrent
à la famille d'Imstenraedt, à la suite du mariage du grand-père de
Gérard d'Imstenraedt avec Théritière de Mheer.
SEIGNEURIE DE SOIRON (i).
1314. — « Reynerus de Fléron, miles, tenet villica-
» tum de Soeron (2). »
Versi35o. — « Theodoricus de Fléron filius R. de
» Fléron, tenet villicationem et imbbannitionem de
» Soeron (3). »
i355. — « Jehan de Fléron, fil messire Thiri de
» Fléron tient le meyrie de Soron (4). »
iSii. — Guillaume, sire de Reynenberg, relève la
seigneurie, château, mayeurie, maison, ferme, jardins,
etc., de Soiron.
1546, 25 juillet. — Diderick, sire de Mylendonck,
Drachenfels et Ghoir, en qualité de mambour de sa
femme Agnès de Drachenfels, relève la seigneurie, châ-
teau, etc., comme les ont possédés Vincent de Swane-
berg et son épouse Alverte de Pallant et avant eux
Guillaume, sire de Reynenberg.
1547, 17 ^^^' — Herman, sire de Reynenberg, re-
lève pour lui et ses copartageants par décès de son père.
(1) Province de Liège, canton de Verviers.
(2) Latynsboek.
(3) Ibidem,
(4) Stootboek.
— 305 —
i549, 21 mai. — Diderick de Mylendunck, sire de
Heyden, fils aîné de Diderick de Mylendunck, relève
par décès de son père, pour lui et ses copartageants,
sauf l'usufruit de sa mère.
i558, Il septembre. — Diderick, sire de Millen-
donck, transporte à son frère Kraft de Millendonck, la
seigneurie, château et maieurie de Soiron tels qu'il en
a fait le relief en 1549.
1559, *9 juin. — La cour féodale procède à l'instal-
lation de Kraft de Millendonck dans la seigneurie de
Soiron.
i56o, 17 mai. — Kraft de Millendonck relève le
droit de haute juridiction sur Soiron, lui octroyé par
Sa Majesté le roi.
i56i, 9 juillet. — Diderick de Wilick, comme mari
de sa femme feu Anne fille de Vincent de Swanenberch
et en qualité de tuteur de ses enfants, relève la sei-
gneurie, château, maieurie, etc., de la même manière
que feu Guillaume, sire de Renneberg, les possédait.
1573, 17 janvier. — Kraft de Millendonck soutient
un procès en appel de la cour féodale de Limbourg,
devant la cour féodale de Brabant, contre Thierry de
Willick représentant sa femme Anne fille de Vincent
de Swanenberg et d'Alverte de Palant (Galesloot, Cour
féodale de Brabant, t. 11, p. 334).
1590, 9 mai. — Christiaen de Wuestenraedt fait
relief au nom et par procuration de Balthasar de Mil-
lendonck.
1591, 27 juillet. — Herman, Diderick et Balthasar
de Millendonck, frères, vendent la seigneurie à Charles
Billens, chancelier de 1 électeur de Cologne.
1592, 14 janvier. — Gilles de Wuestenraedt fait
relief.
i6o5, 23 mars. — Diderick de Willick, seigneur de
Probsiing, relève pour lui et son frère Adophe, de la
même manière que le tirent jadis Ph. de Willick, fils
de feu Diderick de Willick, voué héréditaire de Chênée
39
— 306 —
et de Anne de Swanenberg ses grand-père et grand'-
mère.
1607, 23 novembre. — Nicolas de Woestenraedt,
seigneur de Soiron, relève par décès de son père Gilles
de Woestenraede.
1648, 20 avril. — Herman de Woelmont relève en
vertu d'un acte de cession du 25 juin 1647, lui faite
par Jacques de Woelmont, seigneur de Chantraine,
qui était devenu propriétaire de la seigneurie en vertu
d'une saisie opérée contre le seigneur de Woestenraedt,
le 8 mai 1647.
1679, 20 février. — Nicolas de Woelmont relève.
1722, 9 décembre. — Charles- Alexandre de Woel-
mont relève par décès de Nicolas de Woelmont son
oncle.
1726, 25 juin. — Les surcéants de la communauté
de Soiron relèvent les droits de mortemain, pouilles et
corvées, dus au seigneur de Soiron et convertis en une
rente annuelle par accord intervenu entre eux et le
baron Charles-Alexandre de Woelmont le 25 novembre
1722.
1746, 9 mai. — Nicolas- Ignace baron de Woel-
mont relève la seigneurie par décès de son père
Charles-Alexandre de Woelmont.
1786, 8 juin. — Nicolas-Constant baron de Woel-
mont relève par décès de Nicolas-Ignace baron de
Woelmont.
1789, 20 avril. — J. -Alexandre baron de Woelmont
fait relief.
Observations.
1. Guillaume baron de Renneberg ou Reynenberg, seigneur
de Reynenberg et de Soiron^ était fils de Herman de Reynenberg
et d'Amélie, comtesse d'Erpach. Il épousa Cornille de Calembourg,
dame de Zulen et eut plusieurs enfants: \^ Herman, chanoine à
Liège; 2° Jeanne ; 3<> Anne, épouse de Philippe de Lalain ; 4<> Guil-
laume, comte de Reynenberg, qui épousa Anne de Nesselrode.
Ce dernier laissa deux fils, Jean et Guillaume, décédés sans avoir
été mariés.
— 307 —
2. Al verte de Palant se maria deux fois. Elle épousa en pre-
mières noces Henri de Drachenfels, décédé le 6 avril 1472, laissant
un fils Godard de Drachenfels qui devint le mari d'Elise de Mont-
fort et eut une fille Agnès. Celle-ci épousa Diderick de Millen-
donck, mort le 1 5 mai 1 549. Alverte de Palante épousa en secondes
noces Vincent de Swanenberg, décédé en i52o, et eut de ce second
mariage Anne de Swanenberg, qui devint la femme de Diderick de
Willick.
SEIGNEURIE DE XAVIER (1).
1549, 3 avril. — Jean d'Anthînnes relève la seigneu-
rie, maison, ferme, ^e Xavier, par décès de son père
Pirard d'Anthinnes.
i553, 3o novembre. — Pirard d'Anthinnes relève
par décès de son frère.
iSgo, 14 février. — Mathieu d'Anthinnes relève tous
les biens et héritages gisant à Xavier, par décès de son
père, puis cède ses droits à son frère Pierre d'An-
thinnes.
1606, 25 août. — Louis de Marbais, seigneur de
Jamblinne, et Marie d'Anthinnes son épouse, partie fai-
sant pour eux-mêmes et pour Marguerite d'Anthinnes,
leur belle-sœur et sœur, relèvent la seigneurie comme
héritiers de frère Jean d'Anthinnes, religieux au cloître
des Chartreux à Louvain.
1611, 26 janvier. — Louis de Marbais, seigneur de
Jamblinne, Sart et Tavier en partie, transporte tous
ses droits sur Tavier à Philippe de Wal, seigneur de
Wibroucq, Sclassin, Xavier en partie, et à Marguerite
d'Anthinnes son épouse.
1726, 12 juin. — Claudine-Genevièvre-Xhérèse de
Rahier douairière de Philippe-Jacques de Wal fait
relief de l'usufruit.
1742, u août. — Eugène-Albert de Wal fait relief
en vertu du testament de Xhiry-Philippe baron de
Wal.
1789, 6 juillet. — J.-A. baron de Wal relève par
(i) Province de Lié^e, canton de Nandrin.
— 308 —
suite du décès d'Eugène-Albert baron de Wal, son
père.
Observation.
Lai seigneurie de Tavier appartenait en 1406 à Jean sire de
Villers aux Tours Guillaume son fils lui succéda et mourut le
28 avril 1456. Par testament, il légua Tavier à son neveu Jean de
Fléron, dont la fille Mélie (morte en 1475) épousa Thisd'Anthinnes.
De ce mariage naquit Pirard d^Anthinnes, dont il est question au
relief de 1 549.
LA SEIGNEURIE DE VILLERS-AUX-TOURS (1).
iSgo, 7 septembre. — Jean de Villers est confirmé
par le duc de Bourgogne dans le droit de nommer le
maieur et les échevins de Mons de Villers, seigneurie
dont il avait hérité de son cousin Jean de Mons. Le
prince se réserve toutefois la haute justice (Ernst, t. V,
p. 167).
i5ii, 9 avril. — Goerghyn de Pfesseux relève la
seigneurie délaissée par son beau-père Claes Briffo.
i5ii, jeudi après la Saint-Jean-Baptiste. — Goer-
ghyn de Presseux renonce à son relief en faveur de son
beau-frère Warnot Briflo qui lui assigne une rente de
40 muids d'épeautre sur les biens de la seigneurie.
i5i i, 14 avril. — Warnot Briffo relève le château
et seigneurie de Villers-aux-Tours, lui échus par décès
de son père Claes.
i5i8. — Nicolas, fils de Warnot Britib, relève la
seigneurie lui donnée par son père à loccasion de son
mariage.
1548, 18 septembre. — Lyoen de Soheaux dit
d'Anthinnes, relève par décès de son beau-frère Claes
Briffo et au nom de sa sœur, veuve du dit Claes.
i55o, 26 avril. — Warnier Briffo, fils aîné, relève
par décès de son père Claes Briffo, tant en son nom
qu'au nom de ses copartageants.
1608, i3 mars. — Quelin de Comblain, mayeur
(1) Province de Liège, canton de Nandrio.
— 3()9 —
d'Esneux, assisté de Quelin et Jean ses fils et de Colette
de Xhignesse son gendre, cède les droits qu'il peut
avoir du chef d'Anne Dama, sa première femme, sur
la cour, maison, censé, etc., de Villers-aux-Tours à
Philippe Bardouilhe, seigneur de Villers-aux-Tours,
époux de Marguerite de Harre, veuve de Jean Briflfo.
1612, 1*^^ septembre. — Nicolas Briffo, tant en son
nom que comme se portant fort pour Pierre et Marie
Briffo, ses frères et sœurs, relève la cinquième part
des biens et revenus de la seigneurie et la transporte à
Philippe Bardouilhe et à Alexandre Briffo, seigneurs
viagers et héritiers de Villers-aux-Tours, et ce pour
satisfaire à la sentence arbitrale, rendue le 24 juillet
précédent.
1618, 23 mars. — Jehan de Mailhen, seigneur de la
Heyde, relève la cinquième part de Villers-aux-Tours
à lui adjugée par sentence du Conseil de Brabant, en
suite de la permutation à lui faite par Nicolas Briffo
le 2 février 1612.
1618, 3o mars. — Alexandre Briffo relève par décès
de Jean Briffo, son père.
i636, i3 février. — Anne de Villers relève la sei-
gneurie comme l'a relevée son neveu.
1642, 3o juin. — Théodore baron de Botzeler, sei-
gneur de Tassigny, relève la haute, moyenne et basse
justice, la maison, tour, censé et appartenance de
Villers-aux-Tours, lui vendus le 25 juin précédent par
Anne Briffo dite de Villers.
1643, 3o juin. — Godefroid d'Anthinnes, seigneur
de Hody et de Fraiture sur Amblève, fait retrait linager
hors des mains de Théodore de Botzeler.
1645, 23 novembre. — Godefroid d'Anthinnes vend
la seigneurie à Gilles de Rahier, châtelain de Logne
(Reg., no 14).
1661, 23 novembre. — Godefroid de Rahier, fils de
feu Gilles de Rahier, seigneur de Rahier, Villers-aux-
Tours, etc., relève la seigneurie.
— 310 —
1714» 22 août. — Le baron Rahier d'Isier relève,
en vertu d'un contrat passé le 21 août 1714, avec ses
deux frères.
1752, 2 juin. — Ferdinand-Joseph-Henri baron de
Rahier relève par décès de Jules-Ferdinand baron de
Rahier.
1755, 7 octobre. — Ferdinand-François-Florent ba-
ron de Rahier relève comme héritier testamentaire.
1772» 7 septembre. — La baronne de Rahier de
Bomal relève pour elle et son époux Louis-Claude-
Joseph baron de Rahier et de Fraipont, par suite du
décès de Ferdinand-Joseph-Henri baron de Rahier,
son père, et de Ferdinand-François- Florent baron de
Rahier, son frère.
Observations.
Guillaume de Villers, fils de Jean de Villers, n eut pas d'en-
fant et mourut en 1456. Par testament de 1454, il légua Villers
à Warnier Briffo, le plus proche parent de sa femme Lorette.
SEIGNEURIE DE WODÉMONT (i).
i38o. — « Gielis de Briamont par mort de mes-
» sire Guillaume de Frepont tient les terres, maison
» de Wademont avec ses appartenances et la justice
» gisant en terroir de Lembourg(!i). »
1403. — Gilis de Briamont tient le château de
Waldenborch (3).
i5i3. — Balthasar Moir van Walde, comme mari de
sa femme Marguerite de Neufchâteau, relève les biens
échus à sa femme par décès de son beau-frère Jean de
Neufchâteau, à savoir la seigneurie et le château de
Wodémont.
1514. — Jean van Zeel déclare que, de commun
(i) Wodémonr fait partie de la commune de Neufchâteau, province
de Liège,
(2) Leenboek,
(3) Struiverhoek,
— 311 —
accord avec son beau-frère Balthasar Moir van Walde,
il a partagé les biens échus à leur femme Catherine et
Marguerite de Neufchâteau et que le dit Baltazar a
obtenu la seigneurie de Wodémont dans son lot.
Frambach de Gulpen et sa sœur Catherine, enfants
de feu Ailsso (Alard) de Gulpen et de Catherine de
Neufchâteau susdite, approuvent ce partage.
1527, 21 septembre. — Frambach de Gulpen relève
la seigneurie par décès de Balthasar Moir van Walde.
1537, 22 avril. — Frambach de Hoerick relève au
nom de la veuve et des enfants de Frambach de Gul-
pen et au nom de Catherinne de Waldenborg, sœur du
dit Frambach.
1539. — Catherine de Gulpen, dame de Wodémont,
et Frambach de Hoerich, font, relief.
1540, 6 août. — Frédéric de Sombretfe, voué héré-
ditaire de Lontzen, relève en sa qualité de mari de
Jeanne van Zeel et par décès de Catherine de Gulpen.
1540, 7 août. — Herman van Eys de Beusdael
relève comme mari de Catherine de Gulpen de Ros-
mel et par décès de Catherine de Gulpen, tante de sa
femme et sœur de feu Frambach de Gulpen, beau-père
de Herman.
1545, 10 avril. — Frédéric de Sombreffe, sur appel
d'un jugement de la Cour féodale de Limbourg, est
condamné par la Cour féodale de Brabant à restituer
la seigneurie à Anne de Hamal, veuve en premières
noces d'Adolphe de Gulpen et en secondes noces de
Jean Bertolf de Belven, ainsi qua ses fils Adolphe,
Frambach et Guillaume de Gulpen (\).
i55i, 10 mars. — Guillaume de Gulpen de Rosmel
relève la seigneurie et le château de Wodémont.
(i) Galesloot, Inventaire de la cour féodale de Brabant, t. II. Il
doit y avoir erreur dans ce résumé du jugement. En effet, Anne de
Hamal n'a jamais été Tépouse d'Adolphe de Gulpen. Frambach de Gul-
pen, père d'Adolphe, épousa Pentecoste d'Alsteren de Hamal. C'est de
celle-ci qu'il doit être question dans le jugement.
_ 312 —
i56o, 3o avril. — Guillaume de Gulpen, sire de
Wodémont, relève la haute juridiction de Wodémont
conformément à sa lettre d achat.
1627, 23 janvier. — Jean-Guillaume de Gulpen re-
lève comme fils aîné de feu Frédéric de Gulpen, en
son vivant lieutenant de la cour féodale du duché de
Limbourg.
1671, 7 janvier. — W, de Gulpen, doyen d'Aix,
relève par décès de sa mère Anne-Marie de Draeck.
1671, 29 décembre. — Frédéric de Gulpen relève
par décès de ses parents.
1674, 3o octobre. — Jean-Guillaume de Gulpen de
Wodémont fait relief.
1698, 8 octobre. — Walrafï- François de Gulpen de
Wodémont relève le château et la seigneurie.
1720, 23 février. — Walraff-François baron de Gul-
pen de Wodémont et Isabelle- Agnès- Eugénie d'Ufflin-
gen son épouse, vendent à Lambert d'Olne, baron de
la Neuville, seigneur de Tihange, chevalier du Saint-
Empire et de Tordre de Saint-Michel en France et à
M™^ Jeanne de Stembier, la haute, moyenne et basse
justice de Wodémont, une des sept franchises du duché
de Limbourg. (Reg-., n°22).
1720, 7 mars. — Lambert d'Olne baron de la Neu-
ville, seigneur de Tihange, Wodémont et Mauhin, re-
lève la seigneurie de Wodémont et Mauhin, par suite
du transport lui fait par Walraff-François baron de
Gulpen.
1721, 14 janvier. — Le comte Eugène de Hoen,
seigneur de Neufchâteau, emprunte une somme de
64,000 florins au comte de Tilly, àleffetde poursuivre,
en sa qualité de proche parent de Walraff-François
baron de Gulpen, le retrait linager de la seigneurie
contre Lambert d'Olne. (Reg,, n® 22).
1721, 24 mars. — Eugène-Albert comte de Hoen,
seigneur de Neufchâteau, relève le château et la sei-
gneurie de Wodémont et Mauhin.
— 313 —
1729. 9 février. — Florence-Marie comtesse de
Hoen, dame de Neufchâteau, Wodémont et Stockem,
-relève comme héritière universelle de son mari le
comte Eugène de Hoen de Neufchâteau.
lySi, 17 mars. — Eugène-Théodore baron de
Hoen de Schaloen fait relief comme héritier testamen-
taire de Florence- Marie comtesse douairière de Hoen,
née baronne de Gulpen.
1775, 14 décembre. — Maximilien comte de Hoen
de Neufchâteau relève la seigneurie par décès de son
père Eugène-Théodore.
Observations.
i. Catherine de Neufchâteau, sœur de Jean de Neufchâteau,
mourut le 4 février 1495. Elle avait épousé en premières noces
Alart de Gulpen et eut de ce mariage Frambach de Gulpen de
Rosmel et Catherine de Gulpen. Elle épousa en secondes noces
Jean van Zeel et en eut Jeanne van Zeel qui épousa Frédéric de
Sombreffe.
Marguerite de Neufchâteau, autre sœur de Jean de Neuchâteau
épousa Balthasar Moer van Walde.
2. Les premiers seigneurs de Wodémont portaient vraisembla-
blement le nom de la localité même. On rencontre dans le tome VI
de V Histoire du Limbourg, par le chanoine Ernst, en 1 143,
« Ebrovinus de van dom onté, » en 1270, « Colette de Wode-
» mont. »
D'après Hemricourt, Jacques de Fraipont, fils de Renier,
était seigneur de Wodémont vers i325. Il mourut sans héritier
et la seigneurie passa alors à Guillaume de Fraipont son frère.
Après ce dernier, elle échut à Gilles de Brialmont, fils de Wéry
Guillaume de Hamal dit de Brialmont, et de Jeanne de Fraipont,
fille ou nièce de Guillaume. Ce Gilles de Brialmont mourut égale-
ment sans héritier et la seigneurie ne tarda pas à passer dans la
famille de Neufchâteau. Peut-être fût-ce la conséquence d'un ma-
riage? Renier sire de Neufchâteau qui, daprès Hemricourt, prit
Tordre de chevalerie en iSgS, était en effet le fils d'une demoiselle
de Fraipont.
40
— 314 —
II.
LES SEIGNEURIES FONCIERES
SEIGNEURIE FONCIERE DE BELDERBUSCH (i).
1539, 14 juillet. — Guérin de Belderbusch relève
le château et la ferme de Belderbusch par décès de son
père Stéven de Belderbusch.
1543, i5 novembre. — Dirick van der Heyden dit
Belderbusch, relève le fief par décès de son frère
Guérin.
1557, 23 mars. — Dirick Belderbusch van den
Broeck relève par décès de son père Dirick pour lui et
ses frères et sœurs.
1627, 11 mars. — Pierre van der Heyden dit Bel-
derbusch à Broeck, relève par décès de Diderick Bel-
derbusch son frère, et comme ce dernier l'avait relevé
en 1557.
1629, 17 février. — André van Eys dit Beusdael,
relève les château et biens de Belderbusch, comme l'ont
fait ses prédécesseurs.
1644, 10 octobre. — Gaspar de Schwartzenberg
ayant été investi du fief de Belderbusch, par décision
de la Cour féodale du 22 juin 1644, fait relief de ce
fief qui avait appartenu à Arnold Scheiffart de Mé-
rode, par suite de l'envoi en possession lui accordé par
le Conseil de Brabant le 19 juin 1642.
1648, 22 juillet. — Les héritiers d'Adolphe Bertolf
de Belven ayant fait vendre au plus offrant le fief de
Belderbusch, celui-ci fut adjugé à Jean-Guillaume de
Schwartzenberg qui fait relief.
1672, 28 avril. — Jean-Henri de Schwartzenberg
relève.
fi; Commune de Montzen.
— 315 —
i68o, lo juillet. — Daniel Caille, mari d'Anne-
Marie van Eys dite Beusdael relève.
1701, 2 avril. — Anne-Catherine van Eys dite Beus-
dael, veuve de Jean-Adam van Eberts, soutient un
procès en appel devant la Cour féodale de Brabant,
contre Daniel Caille, seigneur de Belderbusch, son
beau-frère, procès relatif à la revendication d'une partie
de la seigneurie de Belderbusch et dans lequel la déci-
sion est intervenue à la date indiquée (i).
1704, 14 janvier. — La dame van Eberts et sa sœur
Anne-Marguerite van Eys dite Beusdael, relèvent la
seigneurie comme feu le sieur Caille Ta possédée.
1704, i3 octobre. — Catherine-Charlotte de Mé-
rode, marquise douairière de Trazegnies et son fils
Gillion Othon, marquis de Trazegnies, déclarent que
feu Arnold ScheifFart, comte de Mérode, père de la dite
dame, ayant prêté une somme d'argent à feu André
van Eys dit Beusdael, avait été obligé, pour rentrer
dans ses fonds, de faire vendre la seigneurie de Bel-
derbusch, qui lui fut adjugée le 9 juillet 1642. Le
sieur Nicolas de Coulons, licencié es lois et greffier de
la Haute Cour de Limbourg, ayant retrouvé l'acte
constatant cette vente et autres pièces nécessaires à la
revendication et ayant en outre rendu des services aux
comparants, ceux-ci lui vendent leurs droits sur la sei-
gneurie de Belderbusch pour 120 pistolles (Reg., n° ig).
1722, 14 janvier. — Anne-Catherine van Eys dite
Beusdael, douairière de feu Adam van Eberts, relève
la moitié du fief, vacant par le décès de sa sœur Marie-
Marguerite van Eys dite Beusdael.
1739, 19 janvier. — Jean-Frédéric baron van
Eberts, seigneur de Peghoeven, fait vendre publique-
ment le château et la seigneurie foncière de Belder-
busch, qui sont adjugés à Jean-Ignace van der Heyden,
échevin de Gemmenich {Reg., n9 25).
(i) Galesloot, Inventaire de la cour féodale de Brabant, t. II,
p. 402.
— 316 —
1739, 3 mars. — Jean-Ignace van der Heyden,
relève en vertu de son acquisition.
1761, 20 avril. — Henri van der Heyden relève le
château et la seigneurie, lui échus par testament de
son oncle Jean-Ignace van der Heyden du 16 juin
1760.
1779, 3 juillet. — Jean-Ignace van der Heyden,
licencié es lois, relève au nom de son frère Jean-
Henri, docteur en droit, professeur de droit public à
Vienne et conseiller à la régence de la basse Autriche,
par décès de son père Henri van der Heyden.
LA SEIGNEURIE FONCIÈRE DE BEUCKEN (1).
i3i4. — « Johannes de Gruselt (Gronsveld) tenet
» mensionem apud Bouken cum appenditiis et duas
» mesuras terrœ (2). »
i5i3, 6 juin. — Dhoem van Oirsbach, sire de Ken-
denich, comme époux de Sophie, relève le fief de
Biictken, par décès de son beau-père.
i5i8, 26 juin. — Gérard de Palant, cadet à Brei-
bent, en qualité de mari de Jeanne, fille de Jean
Krummel d'Eynatten dit de Womerszein, relève le
château de Beucken, par décès de son beau-père.
1545, 11 avril. — Jeanne Krummel d'Eynatten,
veuve de Gérard de Palant, constitue pour son mam-
bour Luyter Kaedt, sire de Toenbergh, et ce dernier
fait relief.
i6i3, 16 mai. — Franck Housman, mayeur de
Beucken, comme fondé de pouvoirs de Guillaume de
Vlodorp, baron de Leuth, relève le fief de Beucken, à
savoir : château, ferme, étables, cour foncière, etc., par
décès de Marie de Palant, veuve de Brempt, sa feue
grand'mère.
161 5, 25 avril. — Otto-Henri de Vlodorp, libre
{1} Beucken, actuellement hameau de Henri-Chapelle.
(2) Latynsboek,
— 317 —
baron de Leuth, relève la seigneurie par décès de
Guillaume de Vlodorp, son frère, puis la vend (le 17
décembre) à Guillaume de Caldenborg, sire de Bou-
gnoulx, mayeur de Limbourg.
1649, 25 janvier. — Anne de Barbieus, veuve de
Guillaume de Caldenborg, relève par décès de son
mari tant son droit d'usufruit que le droit de propriété
au nom de ses enfants, à savoir : Robert, baron de
Lynden, mari de Marie-Jeanne de Caldenborg, et
Marie-Pétronelle de Caldenborg.
i683, 9 juin. — Marie-Pétronelle de Caldenborg,
baronne douairière de Parck, relève au nom de son
fils Guillaume-Jean-Baptiste de Marcelaire, par décès
de Gilles-Frédéric de Marcelaire, baron de Parck, son
père.
i686, 18 juillet. — Frédéric-Joseph-Ignace de Mar-
celaire, fils aîné de feu Gilles- Frédéric de Marcelaire
et de Marie-Pétronelle de Caldenborg, fait relief.
1719, 12 janvier. — Angélique-Thérèse de Marce-
laire, vicomtesse de Grimberghe relève.
1728, 17 juillet. — Le comte d'Aspremont de
Lynden de Barvaux, tant pour lui que pour son
frère et ses sœurs; C.-J. de Frongteau ; L.-J. de
Lamberts de Cortenbach, au nom de son épouse et
de sa belle-sœur Thérèse d'Aspremont de Lynden ;
Constance d'Aspremont de Lynden , tous héritiers
d'Angélique-Thérèse de Marcelaire, baronne de Parck,
font relief.
1762, 20 septembre. — Georges baron de Lam-
berts de Cortembach, relève la moitié du fief de Beuc-
ken pour lui et ses consorts.
1789, 29 mai. — Le baron de Lamberts de Cor-
tembach, relève pour lui et ses consorts, cohéritiers
de la baronne de Parck, la moitié du fief, de la
même manière que sa mère, la comtesse Georgine-
Dieudonnée d'Aspremont de Lynden, la possédait de
son vivant.
— 318 —
Observations,
1. La seigneurie foncière de Beucken appartenait primitive-
ment à la famille de Gronsveldt. Elle possédait une cour féodale
dont relevaient les seigneuries foncières de Teuven et de Croules,
2. Voici un extrait généalogique qui aidera à faire comprendre
les reliefs qui précèdent :
Au témoignage de Fahn dans ses Kœlnische Geschlechter,
vol. I, p. 5o, Jeanne de Gronsveldt épousa vers le commencement
du XV« siècle Jean de Brempt. Leur fils Goswin de Brempt épousa
en 146 1 Catherine de Mérode fille de Walram et en eut une fille
Sophie de Brempt qui se maria deux fois. En secondes noces, elle
épousa Dhoem ou Damien d'Orsbeck sire de Kendenich qui releva
Beucken en i5i3. De son premier mariage avec Jean Krummel
d'Eynatten, elle eut une fille Jeanne Krummel d*Eynatten qui
épousa Gérard de Palant, à Flamersheim. Ce dernier .fit relief en
i5i8. Quatre enfants naquirent de cette union : i^ Sophie de
Palant qui épousa Luther Quaedt; 2° Agnès de Palant qui épousa
Guillaume de Sinzich ; 3^ Adrienne de Palant qui épousa Adrien
Uitenhove et obtint en partage la seigneurie foncière de Teuven
qui jusqu'alors avait appartenu aux propriétaires de Beucken ; 40
Marie de Palant qui hérita de Beucken. Elle épousa en secondes
noces Jean de Brempt et en premières noces Bernard von der Felz
dont la fille Jeanne devint femme de Guillaume de Vlodorp, sei-
gneur de Leuth, morte en i6o3. Son fils aussi appelé Guillaume
de Vlodorp releva le fief de Beucken en 161 3, à la suite du décès
de sa grand'mère Marie de Palant.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE BOUGNOULX (\),
iSig, janvier. — Philippe Schoen vend le fief à
Jean, fils de Henri-Godefroid.
1557, 12 juillet. — Renard Ratio, mayeur de Lim-
bourg, relève la seigneurie foncière par décès de son
père Jean.
1610, 9 décembre. — Jean-Charles Ratio relève la
seigneurie, comme feu son grand-père lavait vendue
le 20 août 1577 à Jean Ratio son père.
(i) Cette seigneurie s'étendait sur les communes actuelles de Baelen
et Bilstain.
— 319 —
i6i4» 3 mars. — Jean-Charles Ratio relève, puis
vend à Guillaume de Caldenborg.
1649, 25 janvier. — Anne de Barbieus, veuve de
Guillaume de Caldenborg, relève son droit d'usufruit
ainsi que le droit de propriété de ses enfants : Marie-
Jeanne de Caldenborg, épouse de Robert de Lynden
et Marie-Pétronelle de Caldenborg, sur les seigneuries
de Bougnoulx et de Croules.
1670, i3 septembre. — Robert comte d'Aspremont,
baron de Lynden, relève comme mari de Jeanne de
Caldenborg, Groules et Bougnoulx.
1716, 16 novembre. — Guillaume-Pierre- Ernest
baron de Frongteau, seigneur de Housse, relève
Groules et Bougnoulx tant pour lui que pour son
beau-frère iMaximilien comte d'Aspremont- Lynden,
seigneur de la ville et franchise de Hervé et pour sa
belle-sœur feue la comtesse d*Aspremont-Lynden.
1723, 5 juillet. — G.-J. de Frongteau relève la qua-
trième part de la seigneurie de Groules et de Bougnoulx
par décès de Guillaume de Frongteau, son père.
1730, 27 juillet. — Ermeline-Françoise de Woel-
mont, douairière de Frongteau, relève le quart des
deux seigneuries par décès de M. de Frongteau.
1741, 24 août. — Philippe-Joseph, comte d'Aspre-
mont de Lynden, François comte de Lynden et
M"™^ E. de Woelmont, dame de Housse, relèvent la
seigneurie de Bougnoulx et celle de Groules.
1762, 20 septembre. — Georges baron de Lamberts de
Cortenbach, relève pour lui et ses consorts le tiers des
deux seigneuries telles qu'elles ont appartenu à Philippe-
Guillaume-Joseph comte d'Aspremont de Lynden.
1788, 16 mai. — François-Maximilien comte d'As-
premont de Lynden et du Saint-P.mpire, seigneur de la
ville et franchise de Hervé, de Barvaux, Failon, Buzin,
tant pour lui que pour la baronne de Haultepenne,
relève les deux tiers des seigneuries de Groules et de
Bougnoulx.
— 320 —
SEIGNEURIE FONCIÈRE D'EYNENBERG.
i368, 16 septembre. — Wenceslas et Jeanne de
Brabant déclarent qu'ils doivent à Messire Gérard
d'Eynenberg 600 vieux écus, à raison qu'Herman, son
père, ayant reçu d eux en fief le château d'Eynenberg
leur en avait fait ouverture, et encore 200 vieux petits
florins pour frais faits en son vivant par le dit Herman
lorsqu'étant juré de la paix du pays, il s'était rendu de
leur part aux assemblées des jurés (Ernst, t. V, p. 126).
Vers 1430. — Arnould de Tzevel, fils de feu Jean
de Tzevel, chevalier, tient au nom de Beelen van den
Bongarden, sa femme/ les château, biens et seigneurie
d'Eynenberg (<).
i5i2. — Jean Dobbelstein, fils de feu Arnold Dob-
belstein, relève par décès de son père.
iSig, 1 1 mai. — Jean de Dobbelstein de Doenraede,
fils de feu Arnold et Jean de Dobbelstein de Doen-
raede, fils de feu Godart, déclare qu'un partage a eu
lieu entre les enfants de feu Arnold de Dobbelstein et
que Jean, le fils de leur frère, avait obtenu la seigneu-
rie d'Eynenberg; mais Jean de Dobbelstein le jeune a
désapprouvé ce partage et prétend que Jean de Dob-
belstein le vieux doit avoir Eynenberg, tandis que
Jean de Dobbelstein le jeune aura le fief d'Alensberg.
Ce changement est approuvé.
iSSg, 6 février. — Jean Dobbelstein, fils aîné de feu
Jean Dobbelstein, relève Eynenberg.
1607, 3 avril. — Diderick Dobbelstein relève de la
même manière que l'a fait en son nom, le 3 octobre
1579, son tuteur Herman Dobbelstein, chanoine d'Aix.
i63i, i5 septembre. — Jean-Charles de Dobbelstein
relève, par décès de son père Théodore de Dobbelstein.
1673, 19 juillet. — Jean-Lambert baron de Dob-
belstein relève.
[ I ) Ajoute au Spech tboek.
- 324 -
1693, 19 mai. — La baronne de Dobbelstein fait
relief.
1726, 9 août. — Borchard Charles-Joseph baron de
Dobbelstein, seigneur d'Eynenberg et Moresnet, dési-
rant rentrer en possession de son fief d'Eynenberg,
saisi par le lieutenant des fiefs pour défaut de relief,
fait relief.
1778, 21 octobre. — C.-A. baron de Dobbelstein,
relève le château et la seigneurie foncière d'Eynenberg.
1788, 10 janvier. — Renier-Joseph Turbet relève
par suite d'achat fait de Charles-Auguste baron de
Dobbelstein.
Observations.
1. Le château d'Eynenberg est situé sur la partie du territoire
de la commune de Moresnet cédée à la Prusse. On rappelle aussi
Eynenbourg et Emmabourg, et la légende prétend qu*Emma, fille
de Charlemagne, aurait fui la cour de son père pour venir y habiter
avec Eginhard.
2. Vers la fin du XI V« siècle, la seigneurie et le château appar-
tenaient à Cunégonde d'Eynenberg femme de N... van den Bon-
gard. Sa fille Bêla épousa Arnold de Tzevel. A la suite du mariage
de Jeanne de Tzevel avec Jean de Dobbelstein, ils passèrent dans
cette famille.
3. Après avoir appartenu à la famille de Turbet, le château
passa au commencement du XIX« siècle au baron de Thiriart de
Mutzhagen, puis à son neveu M. le baron Gaston de la Rousse-
lière, qui le possède actuellement.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DITE FRAMBACHLEEN,
A EUPEN.
i355. — Simon d'Eupen tient sa cour à Eupen
avec toutes les appartenances et les massuyers, payant
tous morte-main (i).
i5i5. — Henri de Gulpen relève le fief dit Fram-
bachleen à Eupen, en son nom et au nom de son frère
Renier.
i5i8. — Marie, veuve Renier de Gulpen, relève.
(1) Stootboek,
41
— 322 —
i5i8, i5 avril. — Marie de Guipen, abbesse de Bor-
cette, relève par décès de son père.
1541, 3 octobre. — Frambach de Hoekirche déclare
qu'il a relevé autrefois un fief dit Frambachleen, à
Eupen, pour lui et ses cohéritiers, sauf que la dame de
Borcette avait le droit d'en jouir de son vivant. Her-
man de Gulpen et sa sœur Mergen, nonne à Borcette,
copartageant du dit fief, relèvent leurs deux parts,
puis Herman les vend à Arnold d'Eupen.
1546, 8 juillet. — Frambach de Gulpen, à Berneau,
relève par décès de son père Renier de Gulpen.
1547, M mars. — Guillaume de Gulpen, seigneur
de Longchamp, relève par décès de sa tante Marie,
abbesse de Borcette, pour lui et ses copartageants.
i55o, 9 mars. — Werner de Gulpen, seigneur de la
Rochette, relève.
1612, 29 août. — Arnold Pontz van Eupen, rési-
dant à Aix, relève deux parts du Frambachleen, ven-
dues le 3 octobre 1541 par feu Herman de Gulpen et
Marie de Gulpen, à son grand-père Arnold Pontz.
i6i3, 18 janvier. — Guillaume de Gulpen, héritier
de Winant de Gulpen, relève la seigneurie foncière de
Frambachleen de la même manière qu'elle fut relevée
en 1569 par Frambach de Gulpen, à Berneau.
1614, 16 avril. — Guillaume de Gulpen, à Ber-
neau, fait relief, puis vend la seigneurie à Guillaume
de Caldenborg, mayeur de Limbourg, pour 5, 600 flo-
rins brabant, plus 5oo rixdallers à payer au couvent
des Clarisses à Cologne, où sa sœur Anne de Gulpen
était religieuse.
1649, 25 janvier. — Anne de Barbieus, veuve de
Guillaume de Caldenborg, relève son droit d'usufruit
ainsi que le droit de propriété de ses enfants : Marie-
Jeanne de Caldenborg, épouse de Robert baron de
Lynden et Marie-Pétronelle de Caldenborg.
i683, 12 juin. — Marie-Pétronelle de Caldenborg,
baronne douairière de Parck, relève au nom de son
— 323 —
fils Guillaume-Jean-Baptiste de Marcelaire, enfant de
Gilles-Frédéric de Marcelaire.
1686, 18 juillet. — Frédéric-Joseph-Ignace de Mar-
celaire, fils de feu Gilles- Frédéric de Marcelaire,
relève.
1719, 12 janvier. — Angélique-Thérèse de Marce-
laire, vicomtesse de Grimbergh, fait relief.
1728, 17. juillet. — Le comte d'Aspremont de
Lynden, de Barvaux, tant pour lui que pour ses frères
et sœurs; C.-J. de Frongteau; L.-B. de Lamberts de
Cortenbach, au nom de son épouse et pour sa belle-
sœur Thérèse d'Aspremont de Lynden ; Constance
d'Aspremont de Lynden; héritiers d'Angélique-Thérèse
de Marcelaire, baronne de Parck, relèvent le Fram-
bachleen.
1741, 26 avril. — Eve-Isabelle de Wal, comtesse
d'Aspremont de Lynden et du Saint-Empire, relève au
nom de son fils François-Maximilien comte d'Aspre-
mont de Lynden.
1788, 16 mai. — François-Maximilien comte d'As-
premont de Lynden et du Saint-Empire, seigneur de
la ville et franchise de Hervé, de Barvaux et Buzin
relève pour lui et ses co-possesseurs.
Observation,
Le fief de Frambachleen tenait ce nom de Frambach de Gulpen
père de Renier, de Herman et de Marie de Gulpen.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE GROULES.
i3i4. — « Arnoldus de Croules tenet circiter xii
» bonaria terre et prati cum mansionâriis et censu
» apud Croules (i). »
i6i5, 25 avril. — Otto-Henri de Vlodorp, libre
baron de Leuth, relève par décès de feu Guillaume de
Vlodorp, son père, puis vend la seigneurie à Guil-
(i) Lat^nsboek.
— 324 —
laume de Caldenborg, seigneur de Bougnoulx, mayeur
de Limbourg.
Observations,
La seigneurie de Croules, située dans la commune actuelle de
Baelen, relevait en fief de la cour féodale de Beucken et appartint
primitivement comme celle-ci à la famille de Croules ou de Grons-
veld. On ne trouve de relief de cette seigneurie dans les registres
de la cour féodale de Limbourg qu'à partir de i6i5, année où elle
fut vendue à Guillaume de Caldenborg. Après cette époque, elle
appartint toujours aux mêmes seigneurs qui possédèrent la sei-
gneurie voisine de Bougnoulx, Nous renvoyons donc à ce mot
pour les autres reliefs.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE VAN DER HEYDEN (i).
1374. — Simon van der Heyden relève le fief de
van der Heyden de la même manière que Jean van
der Heyden, son tuteur, lavait relevé jadis, en son
nom, pendant sa minorité (2).
i536. — Jean, fils de feu Henri van der Heyden,
relève la maison, ferme, terres et cour foncière de van
der Heyden, par décès de son père.
i65i, 2 novembre. — Henri ter Heyden relève par
décès de son père Henri ter Heyden.
1684, 28 mai. — Henri van der Heyden fait relief.
1718, 14 février. — Henri van der Heyden relève.
1762, Il décembre. — Henri van der Heyden
relève, par décès de son père.
1779, 3 juillet. — Jean-Ignace van der Heyden,
licencié es lois, relève pour lui et ses cohéritiers, par
décès de son père Henri van der Heyden.
1779, ^ juillet, — Le même fait relief au nom de
son frère Jean- Henri van der Heyden, docteur en droit,
professeur de droit à l'Université de Vienne et con-
seiller de régence de la Basse-Autriche.
(i) Commune de Montzen.
(2) Spechtboek,
— 325 —
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE MEMBACH (i).
i35o. — « Arnoldus de Nederode tenet 3oo jugera
» terrae et unam decimam apud Nederode et apud
» Membach terra limburgensi. Thomas de Reymers-
» beke, filius suus, tenet modo (2). »
1374. — « Maes (Thomas) van Nederrot hout den
» hof en laten van Menbac (3). »
i38o. — « Maes van Reymersbeke hout den hof
» van Menenbach met sine toebehoure als een vry
» leen (4). »
Vers 1390. — Jean van Nuwerot tient le fief comme
mari d'Agnès, fille de Maes de Reymersbeke (5).
i5i8. — Marie, veuve de Jean d'Eynatten dit de
Nuwenborg, relève le fief de Membach, au ban de
Baelen.
i535, 14 janvier. — Frambach de Hochkirche,
mari d'Ailid de Bolland (e), relève la part de sa femme
dans rhéritage de ses père et mère, à savoir : la ferme
et cour foncière de Membach.
1543, 22 juillet. — Jean, sire de Bolland, relève
pour sa sœur Ailid et ses enfants nés de feu Frambach
de Hochkirche.
i552, 21 juin. — Jean de Hochkirche relève, tant
pour lui que pour ses copartageants, le fief de Mem-
bach, possédé ci-devant par son père Frambach, l'usu-
fruit demeurant à sa mère.
1573, 18 novembre. — Conrad de Horion de Co-
lonster relève, comme mari de feue Barbe de Hoch-
kirche, le tiers lui compétant dans les biens de Membach
à la suite du décès de Frambach de Hochkirche et
(i) Canton de Limbourg.
(2) Latynsboek.
(3) Spechtboek.
(4) Leenboek. Il est visible que Maes de Nederrot et Maes de Rey-
mersbeke ne sont qu'une même personne.
(5) Ajoute sur le Spechtboek.
(6) Cest Ailid d'Eynatten, fille de Jean sire de Bolland.
1
laume de Caldenborg, seigneur de Bougnoulx, mayeur
de Limbourg.
Observations.
La seigneurie de Croules, située dans la commune actuelle de
Baelen, relevait en fief de la cour féodale de Beucken et appartint
primitivement comme celle-ci à la famille de Croules ou de Grons-
veld. On ne trouve de relief de cette seigneurie dans les registres
de la cour féodale de Limbourg qu'à partir de i6i 5, année où elle
fut vendue à Guillaume de Caldenborg. Après cette époque, elle
appartint toujours aux mêmes seigneurs qui possédèrent la sei-
gneurie voisine de Bougnoulx. Nous renvoyons donc à ce mot
pour les autres reliefs.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE VAN DER HEYDEN (i).
1374. — Simon van der Heyden relève le fief de
van der Heyden de la même manière que Jean \an
der Heyden, son tuteur, l'avait relevé jadis, en son
nom, pendant sa minorité (s).
i536. — Jean, fils de feu Henri van der Heyden,
relève la maison, ferme, terres et cour foncière de van
der Heyden, par décès de son père.
i65i, 2 novembre. — Henri ter Heyden relève par
décès de son père Henri ter Heyden.
1684, 28 mai. — Henri van der Heyden fait relief.
1718, 14 février. — Henri van der Heyden relève.
1762, 11 décembre. — Henri van der Heyden
relève, par décès de son père.
'779' 3 juillet. — Jean-Ignace van der Heyden,
licencié es lois, relève pour lui et ses cohéritiers, par
décès de son père Henri van der Heyden.
'779' 3 juillet. — Le même fait relief au nom de
son frère Jean- Henri van der Heyden. docteur en droit,
professeur de droit à l'Université de Vienne et con-
seiller de régence de la Basse-Autriche.
(i) Commune de Montzen.
(a) Spechtboek.
— 325 —
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE MEMBACH (i).
i35o. — « Arnoldus de Nederode tenet 3oo jugera
» terrae et unam decimam apud Nederode et apud
» Membach terra limburgensi. Thomas de Reymers-
» beke, filîus suus, tenet modo (s). »
1374. — « Macs (Thomas) van Nederrot bout den
» hof en laten van Menbac (3). »
i38o. — « Maes van Reymersbeke hoiil den hof
» van Menenbach met sine toebehoure als een vry
» leen (*). »
Vers 1 3go. — Jean van Nuwerot tient le fief comme
mari d'Agnès, fille de Maes de Reymersbeke (s).
i5i8. — Marie, veuve de Jean d'Eynaiten dît de
Nuwenborg, relève le fief de Membach, au ban de
Baelen.
i535, 14 janvier. — Frambach de Hochkirche,
mari d'Ailid de BoUand (e), relève la part de sa femme
dans l'héritage de ses père et mère, à savoir : la ferme
et cour foncière de Membach.
1543, 22 juillet. — Jean, sire de Bolland, relève
pour sa sœur Ailid et ses enfants nés de feu Frambach
de Hochkirche.
i552, 21 juin. — Jean de Hochkirche relève, tant
pour lui que pour ses copartageants, le fief de Mem-
bach, possédé ci-devant par son père Frambach, l'usu-
fruit demeurant à sa mère.
1573, 18 novembre. — Conrad de Horion de Co-
lonster relève, comme mari de feue Barbe de Hoch-
kirche, le tiers lui compétant dans les biens de Membach
à la suite du décès de Frambach de Hochkirche et
(t) Canton de Limbourg.
(1) Latynsboek.
iderrol et Maes de Rey-
~ 324 -
laume de Caldenborg, seigneur de Bougnoulx, mayeur
de Limbourg.
Observations.
La seigneurie de Croules, située dans la commune actuelle de
Baelen, relevait en fief de la cour féodale de Beucken et appartint
primitivement comme celle-ci à la famille de Croules ou de Grons-
veld. On ne trouve de relief de cette seigneurie dans les registres
de la cour féodale de Limbourg qu'à partir de i6i 5, année où elle
fut vendue à Guillaume de Caldenborg. Après cette époque, elle
appartint toujours aux mêmes seigneurs qui possédèrent la sei-
gneurie voisine de Bougnoulx. Nous renvoyons donc à ce mot
pour les autres reliefs.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE VAN DER HEYDEN (0-
1374. — Simon van der Heyden relève le fief de
van der Heyden de la même manière que Jean van
der Heyden, son tuteur, l'avait relevé jadis, en son
nom, pendant sa minorité (3).
i536. — Jean, fils de feu Henri van der Heyden,
relève la maison, ferme, terres et cour foncière de van
der Heyden, par décès de son père.
i65i, 2 novembre. — Henri ter Heyden relève par
décès de son père Henri ter Heyden.
1684, 28 mai. — Henri van der Heyden fait relief.
1718, 14 février. — Henri van der Heyden relève.
1762, Il décembre. — Henri van der Heyden
relève, par décès de son père.
1779, 3 juillet. — Jean-Ignace van der Heyden,
licencié es lois, relève pour lui et ses cohéritiers, par
décès de son père Henri van der Heyden.
1779, 3 juillet. — Le même fait relief au nom de
son frère Jean- Henri van der Heyden, docteur en droit,
professeur de droit à l'Université de Vienne et con-
seiller de régence de la Basse- Autriche.
(i) Commune de Montien.
(2) Spechiboek.
y
— 325 —
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE MEMBACH (i).
i35o. — « Arnoldus de Nederode tenet 3oo jugera
» terrae et unam decimam apud Nederode et apud
» Aîembach terra limburgensi. Thomas de Reymers-
» beke, filius suus, tenet modo (2). »
1374. — « Maes (Thomas) van Nederrot hout den
» hof en laten van Menbac (3). »
i38o. — « Maes van Reymersbeke hout den hof
» van Menenbach met sine toebehoure als een vry
» leen (4). »
Vers 1390. — Jean van Nuwerot tient le fief comme
mari d'Agnès, fille de Maes de Reymersbeke (5).
i5i8. — Marie, veuve de Jean d'Eynatten dit de
Nuwenborg, relève le fief de Membach, au ban de
Baelen.
i535, 14 janvier. — Frambach de Hochkirche,
mari d'Ailid de Bolland (e), relève la part de sa femme
dans l'héritage de ses père et mère, à savoir : la ferme
et cour foncière de Membach.
1543, 22 juillet. — Jean, sire de Bolland, relève
pour sa sœur Ailid et ses enfants nés de feu Frambach
de Hochkirche.
i552, 21 juin. — Jean de Hochkirche relève, tant
pour lui que pour ses copartageants, le fief de Mem-
bach, possédé ci-devant par son père Frambach, l'usu-
fruit demeurant à sa mère.
1573, 18 novembre. — Conrad de Horion de Co-
lonster relève, comme mari de feue Barbe de Hoch-
kirche, le tiers lui compétant dans les biens de Membach
à la suite du décès de Frambach de Hochkirche et
(i) Canton de Limbourg.
(2) Latynsboek,
(3) Spechtboek.
(4) Leenboek, Il est visible que Maes de Nederrot et Maes de Rey-
mersbeke ne sont qu'une même personne.
(5) Ajoute sur le Spechtboek.
(6) Cest Ailid d*Eynatten, fille de Jean sire de Bollan<l.
■i
^
1
— 330 —
i6ii, 2 décembre. — Frambach de Gulpen, à Ros-
mel, relève la ferme et cour foncière de Nerot, en vertu
de certain contrat passé avec Godart sire de Harff,
frère d'Anne de Harff sa femme.
1626, 16 juillet, — Frambach de Gulpen, à Ros-
mel, seigneur de Neufchâteau, relève le donjon, mai-
son et cour foncière de Nerot provenant de sa femme
Anne-Marie de Harff et le vend à Charles de Spranc-
kenies, lieutenant-commandant le château de Lim-
bourg.
i635, 8 octobre. — Maximilien de Spranckenis
relève, par décès de son père Charles de Spranckenis.
i65g, 26 avril. — Orner de Spranckenis fait relief.
1680, 3 juin. — Gaspar Lancelot Reul fait au nom
de son père Thépdore Reul le relief de la seigneurie,
parce que, celui-ci n'étant fait par personne, le fief était
menacé de confiscation par le lieutenant de la cour
féodale.
1710, 20 mars. — Massin-Corneille Reul, rece-
veur des droits du roi d'Espagne à Eupen, Antoine-
François Reul, drossart de Bilstain et Villers et
Théodore- François Reul, échevin de la haute cour de
Lim bourg, ayant de fortes créances hypothécaires sur
la seigneurie de Nerot avaient, en 1680, payé les
droits de relief pour empêcher la confiscation, toute-
fois le lieutenant des fiefs avait obtenu en 1702, l'im-
mission dans la seigneurie faute du relief dû à la suite
de la mort de feu le sieur Hannot. Le 20 mars 1708,
il céda les droits que lui conférait l'immission aux
sieurs Reul et ceux-ci firent décréter la saisie. La sei-
gneurie leur fut adjugée le 20 mars 1710 (Reg.^ n® 20).
1716, 12 février. — Théodore-François de Reul,
vorstmeester de S. M. au duché de Limbourg, relève
une première fois, par décès du sieur Hannot, seigneur
de Goé et, une seconde fois, à la suite de l'adjudication
publique qui lui a été faite à lui et ses consorts.
1721, 19 avril. — La demoiselle de Xheneumont,
— 331 —
veuve de Antoine-François de Reul, Théodore-Gaspar
de Reul, prêtre, son fils, Théodore-François de Reul,
vorstmeester des forêts de S. M., tant pour lui que
pour ses frères et sœurs, Guillaume-Théodore de Reul,
échevin de Limbourg et Joseph de Reul, son frère,
licencié es lois, vendent le fief de Néret dit Rauschen-
berg à Jean Coninckx, huissier de la cour féodale
(Reg., n^ 22).
1735, 22 décembre. — Jean-Joseph Coninckx relève,
par décès de Jean Coninckx son père.
1742, 26 novembre. — Pierre- François Coninckx
relève, par suite de l'entrée de son frère Jean-Joseph
au couvent de Brandebourg.
1772, 20 mars. — Pierre-François Coninckx vend
la seigneurie au sieur de Looz, licencié en droit et
drossart de Hombourg (Reg., ri^ 29).
1772, 9 mai. — L'avocat de Looz relève par suite
de son achat fait à François Coninckx le 20 mars
dernier.
Observations.
1, Agnès d'Eynatten, fille de Jean d'Eynatten, pour laquelle
son tuteur releva en i5i8, épousa Jacques de Ruyschenberg et eut
pour fille Elisabeth, qui devint la femme de Godefroid de Harff.
Anne de Harff, sœur de ce dernier, épousa Frambach de Gulpen.
2. La seigneurie de Nereth était également connue sous le
nom de Rouschenberg, Rauschenberg ou Ruyschenberg, qui lui
venaitdeJacques de Ruyschenberg, seigneur au cours du XVI«siècle.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE NUBERG (i).
i5i8, lundi après la Visitation. — Michel d'Eynatten
après la mort de son neveu Jean d'Eynatten, fils de
Voes (Servais) d'Eynatten et d'Elisabeth van der Hirsch
relève, comme tuteur de ses nièces Agnès et Marie,
filles du dit Jean, la cour foncière de Wilre dite le
fief de Nuwenborg, dépendant de la ferme de Nereth.
(i) Commune de Baelen. On disait aussi Nuwenborg, Nuwenberg,
Nuborg,
— 332 —
i6ii, 2 décembre. — Frambach de Gulpen, dît
de Rosmel, relève, en vertu de certain contrat passé
avec Godart sire de Harff, frère d'Anne de Harff, sa
femme, la cour foncière de Nuwenberg.
1626, 16 mai. — Frambach de Gulpen, à Rosmel,
seigneur de Neufchâteau, relève, la seigneurie et
maïeurie de Ntiwenbergh et la vend à Guillaume de
Caldenborg.
1647, 28 août. — Guillaume de Caldenborg, che-
valier, seigneur de Beucken, drossart de la ville et
duché de Limbourg, fait donation à son neveu Jean-
Bapliste de Caldenborg, greffier de la cour féodale de
Limbourg de sa seigneurie et maieurie de Nieuipen-
berg au ban de Baelen, consistant en douze à treize
mortements (Reg., n^ 14).
i653, 17 novembre. — Jean Hannot, mayeur de
la franchise et du haut ban de Hervé, relève comme
tuteur de ses enfants (nés de Marie-Alexandrine de
Caldenborg, sœur de Jean-Baptiste de Caldenborg,
décédé sans héritier le 1 1 septembre i653).
1679, 9 niars. — Philippe-Guillaume André, juris-
consulte et échevin de Huy, relève la seigneurie, comme
mari de Marie-Jeanne Hannot et dont celle-ci a hérité
en vertu du testament de Jean Hannot, son père, sei-
gneur de Goé et de Nuberg.
1700, 27 octobre. — A. Andrez relève.
1715, 9 juillet. — Adjudication sur saisie contre
Audomar Andrez, greffier de Visé, au profit du con-
seiller de Jardon (Reg., n® 21).
1715, 27 septembre. — Le conseiller de Jardon re-
lève en vertu de son acquisition du 9 juillet précédent.
1716, 8 juillet. — Gillis-Théodore de Reul et Jean-
Joseph de Reul opèrent le retrait linager contre le con-
seiller de Jardon (Reg., n^ 21).
1719, 12 janvier. — Théodore de Reul, échevin
de la haute cour de Limbourg, fait relief.
1769, 28 juillet. — Maximilien-Corneil de Reul,
— 333 —
greffier de la cour féodale, relève le droit d'usufruit de
sa mère, par suite du décès de son mari Théodore de
Reul. Il relève en même temps le droit de propriété
pour son propre compte.
Observations.
1. Primitivement, la seigneurie de Nuberg était unie à celle de
Nereth.
2. La famille Andrej qui posséda la seigneurie de Nuberg
portait pour armoiries : écartelé par deux lions et des cloches sans
nombre. Elle était originaire de Granville près d'Oreye.
I. André, dit le Boulanger, vivait à Granville en i53i, mais
était décédé en 1 535, comme cela résulte des registres de la cour de
Saint-Servais à Granville. Il avait épousé Marie N...
II. Guillaume André, échevin de Granville, comparaît devant
la cour susdite en i535 comme fils de feu André le Boulanger. Il
avait épousé Jehenne N... qui était veuve en 1584. D*après un
acte passé devant la cour de Granville le 27 juin 1589, ils eurent
plusieurs enfants, savoir :
a) Guillaume, qui suivra au n<' III ;
b) Anne André, qui épousa Jacquemin Lemalle d*Odeur ;
c) Jean André;
d) Catherine André, qui épousa Mathieu le Bouvier, cités Tun
et l'autre le 18 août 1600.
III. Guillaume André, mayeur de Granville, cité comme tel en
1 585 et 1 589, année où il est qualifié de mayeur de Granville mais
habitant Flémalle- Grande. Il épousa N... de Mailly qui portait
pour armoiries trois maillets. Ils eurent entre autres :
IV. Benoit Andrez, échevin de Wanze, receveur de la ville de
Huy en 1645, décédé à Huy le 5 février 1657, avait épousé Elisa-
beth d'Oultrelouxhe fille de Lambert d'Oultrelouxhe, maître de
forge et bourgeois de Huy. Elisabeth mourut le 9 mars 1678 à
Huy et fut enterrée près de son époux dans Téglise paroissiale de
Saint- Georges. Ils laissèrent :
a) Philippe-Guillaume, qui suivra au n® V ;
b) Anne-Marie-Françoise Andrez, née à Huy, et qui épousa
François- Louis de Prelle de Compère.
V. Philippe-Guillaume Andrez, né à Huy le 22 décembre i638,
décédé le 25 mai 17 18. Il était licencié en droit, échevin de Huy et
seigneur de Nuberg par sa femme Marie-Jeanne Hannot, décédée
le i®»" mai 1703. Ils eurent cinq enfants :
a) Audomar-Benoît Andrez, qui suivra au n^ VI ;
- 334 —
b) Jean-Philippe Andrez, mort célibataire en 1730;
c) Marie-Josèphe Andrez, morte célibataire en 1749;
d) Alexandrine Andrez, épousa François de Jaer, avocat;
e) Marie-Françoise Andrez, épousa Ignace Ghislain, avocat.
VI. Audomar- Benoît André, baptisé le 9 décembre 1669 à
Téglise de Saint-Georges à Huy, fut seigneur de Nuberg, échevin
et greffier de la ville de Visé, où il mourut le 7 mai 173 1. Il avait
épousé Agnès-Augustine de Bourtembourg, décédée à Visé le
21 juillet 1744. Elle portait pour armoiries un écu chargé de fleurs
de lys et surmonté d'une couronne. Ils eurent six enfants :
a) Marie- Agnès Andrez, née le 3o août 1697, décédée en célibat
le 28 avril 1771 ;
b) Pierre- François Andrez, échevin et greffier de Visé, né le
8 décembre 1701, mort en célibat le 24 mars 1774;
c) Marie- Jeanne Andrez, née le 2 décembre 1703, décédée en
célibat le 26 février 1794;
d) Marie- Françoise- Augustine Andrez, née le 7 décembre 1705,
décédée en célibat le 2 août 1771 ;
e) Marie-Martine Andrez, née le 10 mai 17 10, décédée le
26 février 1789. Elle avait épousé Jean-Libert de Ryckel, juris-
consulte, avocat et haut drossart de la libre terre de Breust;
f) Marie-Anne Andrez, née le 24 août 1713, décédée en 1794
à Horst au-delà du Rhin.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE RUYFF (\).
Cette seigneurie fut de tout temps divisée en deux
parties, appartenant à des seigneurs différents. L'une
et lautre comprenaient un château, une ferme et
moitié des droits seigneuriaux.
Première moitié de la seigneurie de Ruyff.
i3i4. — Henri de Rueve, fils de feu Winant de
Julémont, tient la ferme et la moitié du village de
Ruve (2).
i355. — Godart van der Capellen tient la ferme de
Ruve et la moitié du village (3).
(i) Commune de Henri-Chapelle.
(2) Laiynsboeck.
(3) Stootboek,
— 335 —
Vers 1370. — Jehan Hanneman, de Baelen, tient la
ferme de Rupe comme il l'a achetée de Godart van der
Capellen (i).
i38o. — Guedeken, femme de Jean Crommel tient
la ferme de Rupe comme la vendue Godart van der
Capellen (2).
1406. — Jean Krommel de Ruve tient la ferme de
Rupe (3).
i52i. — Renard Krummel d'Eynatten, dit de Ruve,
relève par décès de son frère.
i53o. — Renard Krummel d'Eynaiten, dit de Ruve,
vend sa maison, sa ferme et cour foncière de Ruve, à
Herman de Battenberg qui relève.
i53o. — Gérard de Falant relève le fief de Ruve,
maison et dépendance.
1534, 2 avril. — Gérard de Palant et Jeanne Krum-
mel d'Eynatten, sa femme, vendent la maison et ferme
de Ruve à Werner de Palant et à Jeanne de Bronckorst
et de Battenberg, sa femme.
i55i, 18 juillet. — Werner de Palant, sire de Brei-
debeut, époux de Jeanne de Bronckorst et de Batten-
berg, transporte le fief à son fils aîné Werner et à ses
frères et sœurs, en s'en réservant l'usufruit.
1554, 19 mai. — Diderick de Palant relève pour lui
et ses copartageants par décès de son frère.
1606, 16 novembre. — Odiliane Iseborne de Vlo-
dorp, veuve de Palant, dame de Rullant et Werner
baron de Palant, seigneur de Rullant, relève le châ-
teau, cour foncière et dépendance de Ruyflf, par décès
de Carsilis baron de Palant, seigneur de Rullant.
1618, 12 mai. — Werner de Palant et de Rulant
vend à Philippe de Palant de Rulant son frère.
1627, 26 août. — Jean Werner, baron de Palant
et de Rullant, relève puis vend à Laurent Doenraedt.
(i) Ajoute sur le Stootboek,
(2) Leenboek,
(3) Struiverboek,
}
— 336 —
i655, 26 juillet. — Adam-Philippe de Croonenborg
relève le château et seigneurie foncière de Ruyff par
suite du transport lui fait par son père.
i683, i^*^ avril. — La dame van der Heyden, douai-
rière de Croonenborg, relève son usufruit et la pro-
priété de son fils Adam-Philippe de Croonenborg, sei-
gneur de Henri-Chapelle.
1689, 1 1 septembre. — Saisie et confiscation au
profit du roi de la seigneurie et château de Ruyff
contre Adam- Philippe de Croonenborg et François-
Léopold Brouvelt, condamnés du chef de faux mon-
nayage (Voir pour plus amples détails à l'article
Henri-(^hapelle).
1703, 26 novembre. — Adam-Philippe de Croo-
nenborg relève la maison et seigneurie de Ruyff*.
1708, 8 mai. — Saisie contre la douairière de Croo-
nenborg de la seigneurie et château de Ruyff" qui sont
adjugés au général Dopfï (Reg-, n^ 20).
1709, 11 janvier. — Le général D. de Dopfl relève
le château et la seigneurie foncière, comme ils lui ont
été adjugés devant le tribunal souverain de la province
de Limbourg.
1716, 23 avril. — Le baron de Dopff", général des
dragons et gouverneur de Maestricht, vend la sei-
gneurie et le château à François Beaumont, commis-
saire-instructeur de Maestricht (Reg., n^ 21).
1717, 4 août. — F. Beaumont relève.
1736, 22 août. — Saisie du château et de la seigneu-
rie de Ruyff avec droit de nomination d'un mayeur,
d'un greffier et de cinq échevins et la collation de deux
autels contre les héritiers de feu Beaumont. Ils sont ad-
jugés à Mathieu de Fromanteau, chevalier (Reg., n<> 25).
1736, 28 septembre. — M. de Fromanteau relève
la seigneurie foncière et le château, achetés par lui en
vente publique.
1749, 4 octobre. — Lambert- Antoine de Froman-
teau, avocat, relève au nom de sa mère.
— 337 —
1777' ^^ novembre. — Lambert-Antoine de Fro-
manteau, conseiller des domaines de Sa Majesté, re-
lève la seigneurie et le château par décès de son père
M. de Fromanteau.
1785, 5 novembre. — Lambert-Antoine de Fro-
manteau relève la baronnie de Ruyff et le château,
conformément au diplôme de Sa Majesté du 6 août
1784, érigeant la seigneurie en baronnie.
Observations,
1, Jean Krummel de Ruve dit aussi Krummel d*Eynatten qui
occupait la seigneurie en 1406, eut pour fils Diderick Krummel
d'Eynatten. Celui-ci eut Jean Krummel d'Eynatten qui épousa
Catherine de Schwartzenberg et fit le partage des biens de ses
parents en 1457 (Quix, Kreis Eupen), De son mariage naquirent
entre autres Jean et Renard. Le premier épousa Sophie de Brempt
et eut pour fille Jeanne Krummel d'Eynatten qui devint femme
de Gérard de Palant.
2. Le château de Ruyff continua à appartenir à la famille de
Fromanteau jusque dans le premier quart du XIX« siècle, époque
où elle le vendit à M. de Thiriart. Il a passé depuis par succession
à M . le baron Gaston de la Rousselière, propriétaire actuel.
Deuxième moitié de la seigneurie de Ruyff.
i53o, 9 octobre. — Everard de Belven, fils de feu
Simon Bertolf, relève la petite ferme de Rueve lui
échue par décès de ses parents.
i56i, 2 mars. — Simon de Belven, gendre de
Diderick de Belderbusch, relève, comme mambour de
Marguerite de Doenraedt, veuve d'Everard de Belven
et pour les enfants de celle-ci.
1600, 14 août. — Réalisation du partage du 4 mars
iSgS entre Jean Bertolf, dit Belven à Ruyff et Léonard
de Gulpen à Rosmel. Le premier obtient les domaines
de Ruyff et de Vogelsanck, le second celui d'Alden-
hoven et de Mutzaghen. Ce partage a eu lieu en pré-
sence de Marguerite de Doenraedt, veuve de Bertolf
de Belven, mère et belle-mère des deux parties.
43
— 338 —
i63i, 8 mars. — Jean Bertolf de Belven à Ruyfi,
relève le fief noble de Ruyflf, à lui échu comme fils aîné
de Jean Bertolf de Belven.
1666, 25 novembre. — Partage entre les enfants de
feu Jean de Bertolf de Ruyff, seigneur du chef ban de
Baelen et de Marie-Isabelle de Haultepenne, sa femme.
Jean-Philippe de Bertolf, chanoine d'Aix, obtient la
seigneurie de Baelen et le château de Ruyff et dépen-
dances à charge de servir des rentes à Marie- Philip-
pine de Bertolf sa sœur, épouse de Jean-Nicolas de
Schwartzenberg et à Guillaume de Bertolf, son frère
(Reg., n® 16).
1667, 2 mars. — Bertolf de Ruyff, seigneur de Bae-
len, relève le château par décès de son père.
1684, 27 novembre. — Jean- Nicolas de Schwart-
zenberg relève par suite de la saisie lui accordée par
la cour féodale le 25 novembre i683» contre le sei-
gneur Bertolf de Ruyff.
1690, 3i janvier. — Le baron de Haultepenne, sei-
gneur du chef ban de Baelen, relève le château et la
seigneurie foncière de Ruyff.
1722, 25 septembre. — Jean-Christophe baron Ber-
tolf de Belven, seigneur du chef ban de Baelen, relève.
1787, 9 décembre. — Saisie du château de Ruyflf et
de la moitié de la seigneurie foncière, contre Jean-
Christophe baron de Bertolf de Belven et adjudica-
tion à Jacques-Antoine Pirons (Reg., n° 25).
1738, 8 janvier. — Jacques-Antoine Pirons, de Ver-
viers, relève le château et seigneurie par suite de son
acquisition.
1758, 9 janvier. — Lambert- François de Pirons
relève par décès de son père Jacques- Antoine de
Pirons.
Observations,
Simon Bertolf dont il est question au relief de i53o avait
épousé Agnès Krummel d*Eynatten, qui élsil probablement sœur
de Jean Krummel d*Eynatten, mari de Sophie de Brempt et fille
— 339 —
de Jean Krommel, époux de Catherine de Schwartzenberg. Si cette
filiation était prouvée, on aurait l'explication de la division de la
seigneurie en deux parties.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE SCHYMPER.
i355. — Guys van Chinpier, fils de Henri, tient
huit bonniers de pré et le cours de la Gueule (<).
1403. — Arnold van Chinpier a relevé le cour de
la Gueule et huit bonniers situés sur le Bleiberg (2).
i5i5. — Daniel de Ghoir relève la seigneurie, châ-
teau et cour foncière de Schymper (3).
i555, 20 mai. — Jean de Ghoir, commandeur des
Vieux Joncs à Maestricht, relève la maison et les biens
de Schymper comme les ont possédés son père et son
frère décédés.
1619, 29 juillet. — Herman Spies, capitaine d'une
compagnie du duc de Nieuwenborn, Julierset Clèves,
seigneur foncier de Schymper, relève cette seigneurie, à
savoir : « la maison et huit arpents de prés et le cours
» de la Gueule avec la pêche. »
1657, 27 août. — Catherine de Richteren, veuve de
Herman de Spies, relève pour son fils P'rançois-Guil-
laume de Spies, cornet de la garde du duc de Juliers.
1687, 17 février. — Jean-Herman de Spies relève
conformément au relief fait en 1619 par Herman Spies,
seigneur de Schymper.
1706, 23 mars. — Le baron de Spies relève.
1727, 3o septembre. — Le baron Joseph-Ferdinand
de Spies relève le fief et château de Schymper, par
décès de Philippe-Guillaume baron de Spies, colonel.
1745, 9 août. — Le baron Joseph-Ferdinand de
Spies relève le château de Schymper et la pêche de
la Gueule.
(0 StooUfoek.
(2) Struiverboek.
(3) Reg, nf* 33 de la Cour féodale de Brabant, aux archives du
Royaume. .
— 340 —
1747» i8 mai. — Le baron Jean- Hugo de Spies re-
lève par décès de son père Joseph-Ferdinand de Spies.
1787, 21 avril. — Jean-Hugo baron de Spies fait
relief.
Observations.
1. Le commandeur des Vieux-Joncs, Jean Van Ghoir, mourut
le 24 août 1572. 11 était fils de Daniel de Ghoir, seigneur de Wyer
et Eynrade, mort en 1629 et de Marie d'Oye. Son grand-père s'ap-
pelait Arnould de Ghoir et son arrière-grand-père également. Nous
pensons que ce dernier est identique avec Arnould de Chinpeir,
qui possédait la seigneurie en 1403.
2. Le dit commandeur avait un frère appelé Renier qui épousa
en i524 Catherine de Stommel et une sœur Elisabeth qui épousa
François Spies.
3. Le château de Schymper, actuellement en ruines, est situé
dans la commune de Moresnet. Il fut acquis, au commencement
de ce siècle, par M. de Thiriart et appartient aujourd'hui à M"«
de Harlez, née de Thiriart.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE STOCKEM LEZ-EUPEN
Cette seigneurie comprenait plusieurs fiefs différents
à savoir : le château de Stockem, le Marschalsleen,
le Knotgensleen, le Joestroomersleen. Ces quatre fiefs
étaient toujours dénommés séparément dans les reliefs
des deux derniers siècles. Plus anciennement, on ne
rencontre que des reliefs de deux dîmes, d'un moulin
banal, d'une cour foncière à Eupen, d'une ferme et
d'un château à Stockem. 11 est certain que ces anciens
fiefs sont les mêmes que ceux cités plus haut, mais
qu'ils auront changé de nom.
i3i4. — Henri de Stockem tient les biens de ses
parents et l'avouerie de Stockem (1).
Vers i35o. — Francon, fils de sire Henri de Stoc-
kem, tient \a ferme de Stockem, cent cinquante arpents
de terre arable et dix arpents de prés, sis à Stockem.
(i) Cette mention et celle du relief suivant figurent au Latynsboeky
il est visible que Tune est de i3i4, date de la confection du premier livre
des fiefs, et que la seconde est une ajoute postérieure sur la copie dont
s'est servi Galesloot.
— 341 —
Ces biens lui furent donnés par son père, lors de son
mariage avec la fille (Marguerite) du seigneur Ricald
de Kenswilre. Sa fille Elisabeth, née de ce mariage,
tient les dits biens actuellement (i).
i355. — Francon de Stockem tient le château et la
ferme de Stockem. Il a grevé les dits biens d'une rente
de 160 florins au profit d'Alexandre de Rosmel (2).
Vers iSyo. — Alexandre van Eches (Eys). dit de
Rosmel, tient deux dîmes à Stockem, qu'il a acquises
contre Francon de Stockem (3).
Vers iSyo. — Henri de Gulpen tient la moitié des
deux dîmes acquises par Alexandre de Rosmel contre
Francon de Stockem (3).
Vers iSyo. — Jean Haen van Berchen tient le châ-
teau de Stockem avec ses dépendances, le moulin de
Stockem et la ferme de Stockem qu'il a acquis de
Francon de Stockem. Il a aussi remboursé les 160 flo-
rins dus à Alexandre de Rosmel (3).
i355. — Simon d'Eupen tient sa ferme dEupen
avec tous ses appendices et massuyers, payant tous
mortemain (4).
i38i. — Jean de Rosmolen, fils d'Alexandre, a acheté
le château de Stockem. Jean Haen de Berchen tient
le moulin et la ferme de Stockem (5).
1403. — Henri de Gulpen tient les biens de Stoc-
kem qu'occupait jadis son père Henri (e).
1403. — Carsielis d'Eupen a relevé la ferme dEu-
pen (e).
i5i4. — Joest Beysels, docteur dans les deux droits,
vend son château de Stockem pour 3, 000 florins d'or à
son beau-frère Henri de Ruysschenberg.
(i) Voir la note, page précédente.
(2) Stoothoek,
(3) Ajoutes plus modernes sur le Stootboek, Le Spechiboek porte
Henri de Gulpen et son fils Nicolas.
(4) Stootboek.
(5) Leenboek,
(6) Struiverboek,
— 342 —
i5i5. — Jean de Battenberg, sire de Gronsveld et de
Rimbourg, relève le fief dit Knorghynsgoet, à Eupen.
i522, i**" décembre. — Jean de Reymerstock relève
le château et le fief de Stockem ainsi que la dîme d'Eu-
pen, par décès de Joest Bryssels.
1534, 20 novembre. — Henri de Russchenberg, du
consentement de sa mère Sophie, veuve de Henri de
Russchenberg, relève le château de Stockem, par décès
de son père.
1543, 22 juillet. — Jean, sire de Roland, relève
pour sa sœur Ailid et ses enfants, nés de feu Frambach
de Hochkirche, une cour foncière, sise à Eupen.
1545, 9 avril. — Henri de Ruysschenberg trans-
porte à son beau-frère Jean Groesbeek, fils aîné à
Hoemen, et en conformité de son contrat de mariage,
le château de Stockem et la ferme dite Knorghynsgoet^
à Eupen.
1545, 9 septembre. — Arnt Langerbeyn d'Eupen,
relève pour lui et ses copartageants le fief de Stockem,
par décès de son père.
i55o, i3 octobre. — Jean de Groesbeek, sire de
Stockem, relève le panhuys de Stockem.
i553, 22 août. — Zeegher de Groesbeek relève le
château et le panhuys de Stockem au nom de sa belle-
sœur Sophie de Stommel, veuve de Jean de Groes-
beek, en présence de ses parents : Steffen de Stommel
son père et Henri de Ruysschenberg son oncle, à la
suite du décès du dit Jean de Groesbeek.
i556, 3 novembre. — Gérard de Groesbeek, doyen
d'Aix, Zeegher de Groesbeek, Steflen de Stommel à
Nieuwenhoven, Henri de Ruysschenberg en qualité
de plus proches parents et de mambours de Sophie de
Groesbeek, et de Jean de Groesbeek, enfants de feu
Jean de Groesbeek et de Sophie de Stommel d'une
part et Henri d'Issendorn, dit de Bloïss, chevalier,
époux en secondes noces de la dite Sophie de Stommel
d'autre part, comparaissent devant la cour. Il est dé-
— 343 —
cidé que feu Jean de Groesbeek ayant surchargé de
rentes les biens de Stockem et ayant laissé de nom-
breuses dettes dont Henri d'Isendorn a payé une partie,
il est concédé à ce dernier une rente sur le château de
Stockem, le Marschalshof, le Joestroemersieen et le
Knorghynshof.
1559, ^6 novembre. — Otto de Gulpen vend à
Henri d'Isendorn les dîmes et la cour foncière possé-
dée par son père au ban de Baelen.
i6o5, 3 novembre. — Gérard Schriber de Lymon,
châtelain du château de Stockem, comme fondé de
pouvoirs de Jean de Groesbeek, sire de Hoemen,
Malden, Bercke, etc., et de ses deux fils Gérard et
Charles, enfants de sa première femme Anne de Sen-
seille, renonce aux 400 florins qu'il possède sur les fiefs
de Stockem et qui lui proviennent de la succession de
Henri d'Isendorn et de Sophie de Stommel ; il y
renonce au profit d'Adolphe de Mirvelt, son beau-frère
et oncle de ses fils, lequel avait épousé en premières
noces Sophie de Groesbeek, sœur de Jean. Le dit
Adolphe de Mirvelt renonce, de son côté, à certaines
rentes sur Hoemen et est reconnu en possession du
château et des fiefs de Stockem.
1606, 18 décembre. — Anne de Gimmenich, veuve
de Ruyschenberg, Jean de Ruyschenberg, sire de La
Rochette, et Jean de Gimmenich, agissant comme cu-
rateurs de Renard Diderick de Ruyschenberg, relèvent
le château et la ferme de Stockem, la panhuis, la ferme
d'Eupen dite Knoetgensgoet, le Marschalshof, le Joes-
troemersieen et la cour foncière vendue par feu Otto
de Gulpen à Henri d'Isendorn.
1608, 26 juillet. — Frédéric de Gulpen, seigneur
de Wodémont, relève Stockem et ses dépendances lui
vendus le 18 novembre 1606 par Jean de Gimminich,
Jean de Ruyschenberg à Overbach et Anne de Gimmi-
nich, veuve de Ruyschenberg, en qualité de curateurs
de Renard Diderick de Ruyschenberg.
— 344 —
i6i2, 5 octobre. — Partage entre Frédéric de Gul-
pen, sire de Wodémont et lieutenant des fiefs de la
ville et duché de Limbourg et Adolphe, sire de Mir-
velt. Chacun des partageants obtient la moitié du châ-
teau et la moitié des autres fiefs en dépendant (Reg.^
no i3).
161 5, 2 mars. — Gérard de Limon, châtelain de
Stockem, comme fondé de pouvoirs de Jean-Adolphe,
sire de Mirvelt, relève par décès de son père Adolphe
de Mirvelt, le château et les quatre fiefs de Stockera,
comme ce dernier les a relevés le 26 avril i582.
1620, i3 avril. — Gérard de Limon, châtelain de
Stockem, comme fondé de pouvoirs d'Alverte de Mé-
rode, veuve de Jean- Adolphe, seigneur de Mirvelt et
de Stockem, décédé le 21 janvier 1619, relève au nom
de la dite dame l'usufruit et au nom de ses enfants
mineurs (deux filles et un garçon Adolphe) la propriété
du château de Stockem, de la ferme d'Eupen dite
Knoetgensgoet, du Marschalshof, du J oestroemerslen
et de la cour foncière d'Eupen vendue par Otto de
Gulpen à Henri d'Isendorn.
1621, 4 mai. — Gérard, baron de Groesbeek, sire
de Hoemen et Marie de Poitière sa femme, Françoise
de Groesbeek, sa sœur, tant pour eux que pour
Claude d'Argenteau, sire d'Ochain, et Geneviève de
Groesbeek sa femme et Anne de Groesbeek, tous frères
et beaux- frères , relèvent tous les fiefs de Stockem.
L'usufruit qui appartient à Jean, baron de Groesbeek,
leur père et beau-père, est cédé par lui à Françoise
susdite.
1628, 9 mai. — Barbe d'Eynatten, dame de Wodé-
mont, pour son usufruit et aussi pour la propriété de
Herman-Frédéric de Gulpen et de ses autres enfants
relève les trois fiefs de Stockem à savoir : Stockem,
Knoetgenshof t\ Joestroemersleen comme les a relevés
le 26 juillet 1608, feu Frédéric de Gulpen, mari de la
dite Barbe.
— 345 —
iôSq, 7 septembre. — Alverade née de Mérode,
douairière de Mirvelt, Adolphe baron de Mirvelt,
Marguerite-Catherine née van der Reck, dame de Mir-
velt, Jean-Bertrand baron van der Reck, tous héritiers
de Jean-Adolphe de Mirvelt, considérant que depuis
quarante à cinquante ans, leur famille est en procès
avec les Groesbeek et les Isendorn et que le château de
Stockem est absolument en ruines, se décident à vendre
leur moitié du dit château et des autres fiefs à Antoi-
nette van Varnewyck, veuve de Guinant Catz (Reg,,
no 14).
1645, 3o avril. — Contrat de mariage entre Jean
Maigret, drossart de Baelen et Antoinette van Vaerne-
wyck; cette dernière apporte la moitié de la maison et
seigneurie de Stockem et dépendances comme elle les
a acquis de la dame de Mirvelt (Reg., n^ i5).
i65i, 14 août. — Jeanne de Gulpen pour son usu-
fruit et au nom de son fils Hoen van Gartils, relève la
moitié des trois fiefs de Stockem, à savoir le château et
seigneurie, le fief van der Eycken (i) et le Marschals-
leen comme elle les a acquis par échange de Herman
Frédéric de Gulpen son frère. En ce qui concerne le
relief de la moitié du Knoetgensleen et du Joestroe-
mersleen, il a été fait le 9 mai 1628.
1659, 8 mai. — Jeanne de Gulpen, baronne douai-
rière de Rummen, relève la moitié du Knoetgensleen
et du Joestroemersleen, le premier situé à Eupen,
l'autre à Stockem, par décès de Barbe d'Eynatten,
veuve de Frédéric de Gulpen, sire de Wodémont et de
Stockem, ses feu père et mère.
1660, 4 mai. — Ivo de Hoen de Cartils relève la
moitié du Knoetgensleen et du Joestroemersleen, par
suite du transport que lui en a fait, le 26 août 1654,
(i) Ce fief nouveau qui apparaît ici pour la première fois, nous semble
être la cour foncière d'Eupen, dont il est question en i559 et 1620 et
dont on ne retrouve plus trace dans la suite.
44
— 346 —
Jeanne de Gulpen, baronne de Rummen. Il relève
aussi les trois autres demi-fiefs, relevés en son nom par
sa mère en i65i.
i665, 19 août. — Réalisation du partage du 5 avril
i663 entre Philippe-Henri de Catz, sire de Stockem et
Anne Guinanda et Isabelle-Posthuma Catz, ses sœurs,
tous enfants de feu Guinant de Catz et de feu Antoi-
nette de Vaernewyck d'une part et Jean de Maigret,
drossart du ban de Baelen, comme père et tuteur de
ses six enfants, nés de son mariage avec la dite Antoi-
nette de Vaernewyck d autre part. Les premiers compa-
rants auront le tiers avec le château de Stockem et tous
les biens situés sous Stockem, le second comparant
aura les deux tiers et ce qui est situé sous Eupen
(Reg., no 16).
1667, 3 juillet. — Le baron de Han relève la moitié
du Joestroemersleen et du Knoetgensleen.
1681, i^r octobre. — Michel Thibaud, baron de
Hoen de Cartils et de Han sur Lesse, relève la moitié
de Stockem, du fief d'Eyckcn et du Marschalshof.
1690, 4 juillet. — Eugène comte de Hoen relève
les trois demi-fiefs de Stockem, Eyckensleen et Mars-
chalshoflf.
1691, 19 février. — Eugène comte de Hoen relève
les deux demi-fiefs de Knoetgensleen et Joestroemers-
leen.
1700, 3 juin. — Eugène comte de Hoen relève les
deux demi-fiefs de Knoetgensleen et Joestroemersleen.
1707, 22 février. — Barbe baronne de Hoen de
Cartils, veuve de François de Laverne, seigneur de
Courselle, donne à son neveu le comte Eugène de
Hoen, seigneur de Neufchâteau, le château de Stoc-
kem que sa mère Jeanne de Gulpen de Wodémont,
baronne de Rummen, lui avait donné le 9 février
1682.
1721, 18 janvier. — Joseph- Albert de Catz, sei-
gneur de Stockem, capitaine-lieutenant au régiment du
— 347 —
comte François de Gand, au service de Sa Majesté
Catholique, relève deux demi-fiefs de Stockem et TEyc-
kensleen, vacants par le décès de Philippe-Henri de
Catz, son père.
1724, 20 décembre. — Françoise douairière de
Catz, veuve de Philippe- Henri de Catz, relève au
nom de sa fille Marie-Thérèse de Catz, les trois demi-
fiefs de Marschalshof, Knoetgensleen et Joestroemers-
leen, par décès de Philippe-Henri de Catz, son mari.
1729, 9 février. — Florence-Marie comtesse de
Hoen, dame de Neufchâteau, Wodémont et Stockem,
relève le quart du fief de Stockem, de Knoetgensleen,
du Marschalshof et de TEyckensleen, en sa qualité
d'héritière universelle de son mari, le comte Eugène
de Hoen.
1731, 17 mars. — Eugène-Théodore baron de
Hoen de Schaloen, héritier testamentaire de feu Flo-
rence-Marie comtesse de Hoen, née baronne de Gul-
pen, relève le quart de Stockem, Eyckensleen, Mars-
chalshof, relevé le 4 juillet 1690, par feu le comte
Eugène de Hoen Neufchâteau et le quart de Knoet-
gensleen et de Joestroemersleen, relevé par le même
le 19 février 1691.
1734, 9 juin. — Le sieur de Hoen de Rummen,
tuteur de Ferdinand-Emmanuel, Tun des enfants de
feu Maximilien comte de Hoen de Cartils, son frère,
relève le quart des fiefs de Stockem, Marschalshof,
Eyckensleen, Joestroemersleen et Knoetgensleen.
1743, 14 juin. — Marie-Joseph-Godefroid comte de
Gosée de Balastre, Sainte-Aldegonde, baron de Ha-
neffe et Harduemont, relève ce qui peut lui compéter
soit du chef de sa mère, soit en vertu de la donation
entre vifs, lui faite par Marie-Michelle de Hoen, dans
le château, biens et seigneuries de Stockem.
1743, 25 juin. — M arie- Philippe-Théodore Goswin
baron de Masbourg et de Rummen, seigneur de Som-
malle et Cartils, mari de la comtesse de Hoen de
— 348 —
Cartils, relève le quart des dits fiefs, par décès de
Claude- Ernest baron de Hoen.
1745, 18 août. — Marie-Thérèse de Catz, dame de
Stockem, relève la moitié de Stockem et autres fiefs,
par décès de son frère Joseph-Albert de Catz.
1746, 7 janvier. — La dame de Wodémont, née de
Catz de Stockem, relève la moitié de l'Eyckensleen.
1751, i5 janvier. — Jean-Gilles Rister, en vertu
du testament de la douairière de Wodémont, née de
Catz, et comme exécuteur testamentaire, relève au
profit de l'hérédité la moitié de Stockem, Marschals-
hof, Eyckensleen, Knoetgensleen et Joestroemersleen.
1752, 18 septembre. — Marie-Henriette comtesse
de Hoen, baronne de Masbourg, dame de Rummen et
Cartils, relève le quart des dits fiefs, par décès de son
mari le baron de Masbourg.
1755, 5 mai. — Le baron Vincent-Philippe-Antoine
vad der Heyden, dit Belderbusch. relève la moitié des
dits fiefs en vertu de l'acquisition qu'il en a faite, le
8 janvier 1755, des héritiers de feu la douairière de
Wodémont, née de Cats.
1771, 10 juillet. — Maximilien-Guillaume baron
van der Heyden, dit Belderbusch, fils de feu Vin-
cent Philippe-Antoine baron van der Heyden et de
Marie-Claire-Eugénie de Westrem, relève moitié des
dits fiefs.
1774, 18 janvier. — Pierre Vercken relève la dite
moitié par suite de la vente lui en faite, le 4 janvier
1774, par le baron Maximilien de Belderbusch.
1774, 18 janvier. — François-Maximilien-Henri-
Bernard baron de Copis de Gorsleeuw, relève le quart
des dits fiefs lui légué par la comtesse de Hoen de
Rummen.
1776, 28 septembre. — Maximilien-Henri-Laurent
comte de Hoen, seigneur de Neufchâteau et de Wodé-
mont, vend à Pierre Vercken, marchand d'Eupen, la
moitié du château de Stockem et des autres fiefs, comme
— 3m —
il la possède indivisément avec le baron de Copis de
Gorsleeuw (Reg., n® 3o).
1777, i5 avril. — Le sieur Vercken, seigneur de
Stockem, relève le quart des dits fiefs provenant du
comte de Hoen de Neufchâteau.
Observations.
t. Joest ou Jodocus Beysel ou Beissel qui vendit le château de
Stockem en i5i4, fit ses études à luniversité de Louvain où il fut
nommé docteur in utroque jure en 1464. Il devint ensuite con-
seiller secret de Tarchiduc d'Autriche, Maximilien I^*"^ et conserva
ses fonctions quand celui-ci fut promu à Tempire. C'était un bon
poète, un orateur élégant et un profond philosophe, très versé dans
les Saintes Ecritures. Il était en relation avec la plupart des savants
de son siècle. Il mourut en i5i4 sans avoir laissé d*enfants de son
mariage avec Catherine Speiss (Quix, Kreis Eupen, p. 79).
2. Colyn Beissel était, en 1420, échevin de la cour féodale de
la prévoté d'Aix-la-Chapelle. Il eut pour fils Jean Beissel échevin
d'Aix-la-Chapelle, qui vendit sa ferme de Walhorn en 1 480 à son
fils Colyn Beissel. Ce dernier épousa Irmengarde van den Driesch
et en eut quatre fils : Colyn, Jacques, Guillaume et Jean Beissel,
époux de Jeanne d'Astenet et père de Jodocus (Quix, Ibidem).
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE ROSMEL (i).
i38o. — Johan van Rosmolen tient le château et
le service de la ferme de Rosmolen (2).
1403. — Johan van Rosmolen tient le bien de Ros-
molen, excepté le droit qu'y a labbé du Val Dieu (3).
i5i8, 22 mai. — Frambach de Gulpen, dit de Ros-
molen, relève le fief de Rosmolen, maison, ferme et
dépendances par décès d'Ailoff (Alard) de Gulpen, son
père.
1537, 22 avril. — Frambach de Hoerick relève les
biens féodaux délaissés par Frambach de Gulpen, à
savoir : Rosmolen, au profit de sa veuve, de ses
(i) Commune de Battice.
(2) Spechthoek.
(3) Struiverboek.
- 350 —
enfants et de Catherine de Waldenborg, sœur du dit
Frambach deGulpen.
1540, 5 mars. — OlofF(Alard) de Gulpen relève la
maison de Rosmeulen.
1543, 28 novembre. — Anne de Hamal, veuve de
Frambach de Gulpen de Rosmeulen, relève lusufruit
de tous les biens féodaux délaissés par son mari.
i55o, 10 mars. — Aeleph de Gulpen, sire de Neuf-
château, renonce au fief de Rosmeulen au profit de
son frère Frambach de Gulpen.
1559, 9 n^^i- — Frambach de Gulpen relève Ros-
meulen et Charneux, lui transportés par S. M. le roi
d'Espagne.
1611, 2 décembre. — Frambach de Gulpen relève
Rosmel, par décès de son père Frambach.
1640, 3 octobre. — Arnold Schuyl, sire de Wal-
horn, en vertu d'une condamnation volontaire et re-
nonciation en sa faveur par Frambach de Gulpen de
xMutzhagen, prie la Cour de le mettre en possession de
Rosmel, puis en fait cession aux enfants du dit Fram-
bach : Gérard et Jean-Léonard.
1649, 18 juillet. — Arnold Huyn d'Amstenraedt,
sire de Brusthem, relève la maison noble de Rosmel
comme ayant-droit de M"^® de Rosmel.
1654, 18 avril. — Anne de Gulpen relève Rosmel
tel que Ta possédé feu Herman-Frédéric de Gulpen,
1673, 18 juillet. — Jean-Guillaume de Gulpen relève
pour lui et pour celui de ses frères à qui le partage
attribuera le château et la seigneurie de Rosmel, qui
sont dévolus à sa famille en vertu du fidéicommis
institué par le testament de feu Frambach de Gulpen,
seigneur de Neufchâteau et de Rosmel.
1696, 18 septembre. — Le comte Eugène de Hoen
relève comme mari de Florence-Marie de Gulpen de
Wodémont, dame de Neufchâteau.
1697, 21 février. — Jean-Guillaume de Gulpen de
Wodémont vend à Guillaume-Godefroid Thisquen,
— 351 —
chanoine de Saint-Paul à Liège, la ferme de Rosmel,
avec trente-quatre bonniers de terre, pour 44, 200 florins
brabant (Reg., n® 18).
1698, 17 février. — Jean-Ernest baron de Surlet,
chanoine de Liège et archidiacre, fait le retrait linager
de la dite ferme comme le plus proche parent de Jean-
Guillaume de Gulpen (Reg., n^ 18).
1698, 17 avril. — Eugène de Hoen, seigneur de
Neufchâteau et Stockem, mari de Florence-Marie de
Gulpen de Wodémont, cède par échange à Guillaume
Thisquen, chanoine de Saint-Paul, le château de Ros-
mel (Reg., n® 18).
1698, 3 juin. — Eugène comte de Hoen vend à
Guillaume Tisquen, chanoine de Saint-Paul, la sei-
gneurie (ÏAsse(Reff., n° 18).
1730, 11 janvier. — Adrien-Gérard chevalier de Tis-
quen, relève le château et la seigneurie d'Asse et de
Rosmel, comme elle a été relevée autrefois par Gode-
froid Thisquen, chanoine de Saint-Paul à Liège, et ce
en vertu du testament en sa faveur du dit Godefroid,
son oncle.
1735, 14 juin. — Le vicomte Jean-Remacle de
Thisquen relève au nom de son fils mineur Jean-
Guillaume-Godefroid, par décès du chevalier Adrien-
Gérard de Tisquen.
1764, 2 avril. — Jacques Lovegné, abbé du Val
Dieu, relève le château, fief et ferme de Rosmel et la
seigneurie d'Asse, par suite de l'achat qu'il en a fait
au nom de son abbaye, du chevalier Jean-Guillaume-
Godefroid vicomte de Thisquen, le 28 mai 1760.
1779, 29 novembre. — Nicolas Delcour, abbé du
Val Dieu, fait relief.
1791, 11 avril. — Jacques Uls, abbé du Val Dieu,
relève.
1794, 3 décembre. — Jean-Anastase de Gyger, époux
de Marie-Antoinette vicomtesse de Tisquen, plaide
en appel devant la cour féodale de Brabant contre
\
— 352 —
l'abbé du Val Dieu, dans le but d obtenir l'annulation
de la vente faite à ce monastère des seigneuries d'Asse
et de Rosmel par Jean-Guillaume-Godefroid de This-
quen, vente qui avait été confirmée en première ins-
tance par la cour féodale de Limbourg (i).
Observations.
1. La seigneurie de Rosmel ou Rosmolen appartint primiti-
vement à l'abbaye du Val Dieu qui la vendit en 1348 contre cer-
taines rentes, probablement à Alexandre de Rosmolen, père de
Jean, qui la possédait en i38o. Cette vente résulte d*un acte du
16 février 1672 (Reg., n^ 16, p. 228), où il en est fait mention à
propos d'un procès engagé par l'abbaye à cause du non payement
des rentes lui dues sur la seigneurie.
2. La seigneurie passa dans la famille de Gulpen, à la suite du
mariage de Guillaume de Gulpen avec une demoiselle de Rosmolen,
au commencement du XV« siècle.
3. 11 résulte du Stootboek que Alexandre de Rosmolen et son
fils Jean s'appelaient de leur vrai nom de famille Eys, En effet,
on lit au Stootboek^ ce qui suit : « Alexander van Eches geheyten
» van Rosmale hout twe tiende bij Stockem. »
LA SEIGNEURIE FONCIÈRE DE TEUVEN.
1612, 4 juillet. — Jean-Charles d'Uyttenhoven relève
la seigneurie foncière de Teuven, lui provenant de sa
oart dans la succession Palant et déjà relevée par lui
e 21 janvier iSgy; il vend cette seigneurie qui est un
arrière-fief de celle de Beucken à Walran Draeck,
drossart du comté de Dalhem, et à ses enfants issus de
feu Anne de Viron, son épouse.
1619, 24 octobre. — Guillaume de Caldenborg,
mayeur de la ville et duché de Limbourg, seigneur
foncier de Beucken, Groule, etc., renonce, en sa qua-
lité de seigneur de Beucken, au droit de retrait qu'il
possède contre la seigneurie de Teuven, au profit de
Gérard de Draeck, moyennant 5oo souverains d'argent.
(1) Galesloot, Inventaire de la cour féodale de Brabant, t. II, p. 418.
— 353 —
La dite seigneurie foncière de Teuven continuera néan-
moins à relever de la cour féodale de Beucken, comme
arrière-fief.
Observations.
1. Après 1619, il n'est plus question de la seigneurie foncière
de Teuven dans les registres de la cour féodale de Limbourg, pro-
bablement parce qu'en réalité, elle relevait de Beucken et non de
Limbourg.
2. Teuven fut érigé au XVI l« siècle en seigneurie hautaine et
vendu à la famille de Draeck, qui possédait déjà la seigneurie fon-
cière. (Voy. au chapitre IV).
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE VILLERS 0).
i5i5, dimanche après la Saint-Thomas. — Frédéric
Roe transporte la seigneurie foncière de Wilre, dite le
fief de BoUant, à Pierre Huprecht, mayeur de Lim-
bourg, qui fait relief.
i522. — Jean, fils de feu Jean Meyer de Stembert,
relève le fief.
1526. — Marie, fille de feu Jean Meyer, relève
pour elle et ses copartageants la seigneurie de Wilre,
comme l'a possédée son grand-père Pierre Huprecht.
1607, i3 septembre. — Alexandre marquis de Ma-
lespinne relève comme la fait la dame de Robles.
i6i3, 22 août. — Michel Straet, drossart de Mont-
zen, relève au nom de Charles marquis de xMalespinne,
la seigneurie de Villers, par décès d'Alexandre marquis
de Malespinne, père du dit Charles, sauf toutefois l'usu-
fruit de Françoise de Grave, sa mère.
1640, 20 décembre. — Le marquis Gillion Otto de
Trazegnies, tuteur de son fils Albert-François, relève la
seigneurie de Villers, lui donnée le 27 mai i636 par
feu la marquise de Malespinne, sa tante, avec le con-
sentement des RR. PP. Charles et Albert-Eugène de
Malespinne, de la Compagnie de Jésus, ses enfants.
(i) Commune de Bilstain.
45
— 354 —
1679» 9 n^ars. — Albert de Trazegnies, vicomte de
Bilstain et prévôt de Mons, relève la seigneurie fon-
cière de Villers.
1681, 29 juillet. — François-Guillaume de Borlez
relève, en vertu de la vente lui faite, le 26 juin 1680,
par Albert de Trazegnies.
1706, i3 février. — Herman- Joseph de Borlez re-
lève la seigneurie foncière de Villers.
1789, 28 juillet. — Herman-Joseph de Borlez, sei-
gneur de la vicomte de Villers et Bilstain, cède, par
voie d'échange, la seigneurie foncière de Villers à Jean-
Joseph- Albert de Goer de Hervé, chevalier du Saint-
Empire et capitaine au service de Sa Majesté Très
Chrétienne et à Odile-Françoise de Borlez, son épouse-
1739, 2 septembre. — Jean-Joseph-Albert de Goer
de Hervé, chevalier du Saint-Empire, relève à la suite
de son acquisition.
1770, 29 mai. — Joseph-Albert de Goer de Hervé,
relève pour sa mère née de Borlez, l'usufruit de la sei-
gneurie, par décès de J.-J. -Albert de Goer de Hervé,
son époux.
1780, 17 mai. — Joseph-Albert de Goer de Hervé
relève la propriété, par décès de sa mère.
Observations.
1, Dans les anciens actes flamands, la seigneurie de Villers lez-
Bilstain est toujours appelée Wiire,
2. On trouve dans le Registre aux œuvres de la cour de Vil-
lers pour les années i53o à i588, les mentions suivantes :
Jehan le Mayeur, seigneur de Villers en 1537.
Le 28 novembre 1 585, Johan de Stembert seigneur de la mazure
de Villers vend 47 muids 3 setiers d'épeautre qu*il possède sur la
dite mazure à Walter Gaultier mayeur de Limbourg.
Le 22 décembre 1 586, Gaultier mayeur de Limbourg est qua-
lifié seigneur de Villers.
Un autre registre de la même cour porte que, le 19 décembre
1587, Walter Gaultier, mayeur de Limbourg, vendit la seigneurie
de Villers à Claude de Withem, seigneur de Ruysbroeck, gouver-
— 355 —
neur et capitaine général des pays d*Outremeuse. Marguerite de
Robles, veuve de Claude de Withem, épousa en secondes noces le
marquis Alexandre de Malespinne.
SEIGNEURIE FONCIÈRE DE VREUCHEMEN (i).
i3i4. — « Reynerus dictus de la Planche tenet
» curtim de Vruseem et appenditias (2). »
1554, 12 janvier. — Jean, fils de Walraf van Vrues-
schemen, relève la ferme et seigneurie foncière, par
décès de son père et de la même manière que son père
Walraf et son grand-père Schirgen van Vruesschemen
les avaient possédés, sauf toutefois l'usufruit réservé à
sa grand'mère.
i6o3, i5 décembre. — Jean Thimis, alias Schoen-
meker,de Membach, relève, comme parent des héritiers
de Jean van Vroschemen et comme mambour de la
veuve et des enfants de Jean Vercken, en son vivant
possesseur du fief de Vroschemen.
1609, 18 juillet. — Jean Milcher, mari d'Anne veuve
de Jean Vercken, relève de la même manière que le fit
en i6o3 Jean Thimis alias Schoenmecker, en qualité de
tuteur des enfants de Jean Vercken et d'Anne susdite.
1623, 7 juin. — Thys Vercken relève le fief de
Vruschemen, par décès de Jean Vercken, son père.
1659, i5 janvier. — Jean Vercken relève le dit fief,
maison, ferme, étangs et cour foncière.
1673, 20 décembre. — Anna Scheen, veuve de Jean
Vercken, relève pour son usufruit et pour la propriété
de Mathys Verken, son fils.
1736, 5 avril. — Henri Vercken et son fils Jean
cèdent par voie d'échange au procureur Fr.-S. Vercken,
tous leurs droits dans la seigneurie de Vroechemen,
leur compétant du chef de leur père et grand-père Jean
Vercken et Anne Scheen (Reg., n^ 26).
(i) Commune de Baelen.
(2) Latynsboek,
— 356 —
1743, i6 septembre. — Jean Vercken loue la sei-
gneurie foncière pour douze années à Benedicta Con-
rads, abbesse de Rulandtswerth (Reg., n® 27).
1761, 12 novembre. — Joseph Wildt relève en vertu
de son acquisition du i^r avril 1759.
1763, 3o avril. — Léonard Vercken, échevin et
marchand d'Eupen, relève en vertu de la vente lui
faite le 28 avril 1763 par Joseph Wildt.
1768, 8 août. — Jean-Simon Vercken relève, par
décès de son père Léonard Vercken.
1786, 18 septembre. — Simon-Joseph Vercken re-
lève, par décès de son père Jean-Simon Vercken.
III.
LES FIEFS SANS JURIDICTION.
L BAN DE BAELEN.
LE CHATEAU ET LA FERME DE BERGHE
A HOUCKELBACH (\).
i35i, 23 mai. — Jehan van den Berghe relève le
bien de Houckelbach avec environ quatre cents ar-
pents (2).
i5i3. — Werner de Trips relève pour lui et ses
copartageants la maison et la ferme de Berghe au ban
de Henri-Chapelle, par décès de sa grand'mère Engel
van den Pont.
i5i4, septembre. — Jean van Bergen, dit Trips,
relève par décès de son frère Werner.
i55o, 22 mars. — Jean van den Berg, dit Trips,
transporte à son fils aîné Guillaume van den Berg,
dit Trips, sa ferme de Berghe, en s'en réservant l'usu-
fruit.
( 1 ) Commune de Henri-Chapelle.
(2) Stootboek,
— 357 —
i682, 6 mai. — Adam-Christophe van den Berg de
Trips relève.
1721, 9 janvier. — Jean-Guillaume van den Berg,
dit Trips, relève.
1730, 17 décembre. — Herman-Théodore baron de
Berg de Trips relève le tiers du château et fief de Berg
à Henri-Chapelle, par lui acquis de Jean-Guillaume
baron de Trips de Meroels.
1731, i3 mai. — La douairière de Bergh de Trips
relève tout le fief pour son fils François-Adolphe de
Bergh de Trips, par décès de Herman-Théodore de
Bergh de Trips, seigneur de Neerlinter.
1743, 16 décembre. — Jeanne-Marguerite, douai-
rière de Herman baron de Bergh de Trips, relève
l'usufruit par décès de son fils.
1788, 19 novembre. — Théodore- Joseph baron de
Bergh de Trips relève, par décès de la douairière de feu
le baron de Bergh de Trips, née baronne d'Elberfeld.
Observation.
Werner de Bergh, dit Trips, cité en i5i3, était fils d'Adam de
Bergh qui, en 1464, avait épousé Jacqueline de Heinsberg, fille
de Jean et d'Angèle de Pont.
LA FERME DITE BROUNJAERLEEN A HERBESTHAL.
i55i, 10 juin. — Lambert Bronghars relève le fief
dit Steenhaekel à Herbesthal.
1664, 5 janvier. — Bariholomé Doura, en son nom
et au nom de ses consorts, comme proches parents de
feu Gertrude Hick, sa nièce, relève, en suite de lettres
de relief obtenues au Conseil de Brabant, à leur profit
et au sien contre Thys Schaffel et Winand Plenge-
necker.
1679, 2 mars. — Catherine Quoitbach, veuve de
Jean Housman, échevin du chef ban de Baelen, relève
le fief de Bronjaer, au nom de son fils Mathias-Henri
Housman, par décès de son père Henri Housman.
— 358 —
1689, 8 janvier. — Jean Housman relève le fief de
Bruyniares.
1698. — Le lieutenant des fiefs est envoyé en pos-
session de Bronjaerleen, pour faute de relief par les
intéressés ; il se substitue Pierre Lauterman (Reg.,
no 18).
1698, 25 novembre. — Pierre Lauterman relève.
1765, 17 décembre. — Gilles-Joseph- François de
Reul, mayeur de la haute cour de Limbourg, relève
Broun jaersleen comme il a été relevé en 1747, le 27
juillet, par son frère Antoine-François de Reul.
1765, 17 décembre. — Maximilien-Corneil de Reul,
greffier de la cour féodale, relève, au nom de sa mère
née de Tignée, ensuite de l'achat fait par elle le i5 no-
vembre précédent à Gilles- Joseph-François de Reul,
mayeur de la haute cour de Limbourg.
1778, 24 février. — Maximilien-Corneil de Reul,
seigneur de Nuberg, relève le Brounjaerleen.
LA FERME DITE DUITSCHEWONE.
1612, 6 juillet. — Jean-Charles d'Uytenhoven, ampt-
mann à Mersenhem, relève la ferme dite Duitsche-
wonne lui échue dans le partage de la succession Palant
(voir à Beucken), puis la cède par voie d'échange à
Michel d'Eynatten d'Obsinnich.
1706, 27 octobre. — Frédéric comte d'Eynatten,
seigneur de Hombourg, vend à Sébastien Fabry, la
ferme dite Duytsche Wouw et les biens qui en dé-
pendent, situés à Henri-Chapelle, Baelen et Lontzen.
LA FERME DITE HOOFTMANSLEEN A EUPEN.
1609, 26 mai. — Welter Welters d'Eupen, relève,
par décès d'Arnold Heuftman et comme Henri Pelzer,
échevin de Baelen, l'a déjà relevé en qualité de tuteur
du dit Welter le 21 juillet i58o.
1641, 18 août. — Welter Welters relève le Hooft-
— 359 —
manleen par décès de Welter Welters, le vieux, son
père.
1661, i3 juillet. — Jean Roemer Arnolts fait relief.
i663, 21 février. — Réalisation d'un acte de vente
du ig janvier i663, par lequel Jean Roemer Arnolts
vend la maison et ferme dite Hooftmansleen à Eupen,
appartenant à sa femme, fille de feu Welter Welters à
Cornélius Scheen, qui fait relief.
1669, 9 janvier. — Cornélius Scheen relève, par
décès de son père.
1673, 19 juillet. — Christian Scheen relève pour Eli-
sabeth Scheen, fille mineure de feu Cornélius Scheen.
1732, 8 janvier. — Martin Romer, échevin d'Eu-
pen et ses enfants mineurs, Arnold Romer, son frère,
Jean Nollens, époux de Jeanne Nyssen, Nicolas Wel-
ter, époux de Marguerite Nyssen, Jean-Martin Nyssen
et son frère Léonard, Henri Clout, Conrard Salm,
Mathias Joncker et son épouse Marie-Catherine Nys-
sen, ne pouvant se partager le fief, le vendent au dit
Mathias Joncker (Reg., n^ 24).
1740, 27 juillet. — Le sieur Nyssen, greffier d'Eu-
pen, oncle maternel de Jean-Arnold Joncker, fils de
Mathias Joncker et de Marie-Catherine Nyssen, fait
relief.
1777, ^o avril. — Jean- Arnold Joncker, prêtre, vend
à Jean-Théodore Remy, greffier de la cour foncière
de Cortenbach, époux de Marie-Marguerite Philips le
Hooftmansleen (Reg., n^ 3o).
1778, 3o avril. — Jean-Théodore Remy relève, par
suite de son acquisition.
LE FIEF DE WANDERS DIT CLOETLEEN
A HENRI-CHAPELLE.
1375. — Sanders van Wanders tient cinquante bon-
niers et des cens et revenus situés à Rupe (i).
(i) Spechtboek,
I
~ 360 —
i5io. — Jean de Robotraedt dit Parys, relève le
fief de Wanders, par décès de son père.
1 5 1 1 , 8 avril. — Jean Parys relève le fief de Wande,
par décès de son père.
j 529. — Els, veuve de Jean Parys, relève le fief de
Wyer et de Wanders.
1542, 8 août. — Elstre, veuve de Jean Parys,
transporte son fief de Wyer à son fils Gillis qui fait
relief.
1545, 17 avril. — Gérard Parys, échevin de Lim-
bourg, relève, comme mambour du fils de Gillis Parys.
i555, 18 février. — Léonard Parys, d'Anvers, après
la mort de son père Gérard Parys, relève, comme tu-
teur de son neveu Jean, fils de Gillis Parys, les fiefs de
Wende et Wyer, au ban de Henri-Chapelle.
1557, i5 février. — Jean, fils de feu Gillis Parys, et
quelques-uns de ses proches parents et amis vendent le
fief de Wanders et Wyer à Guillaume Cloot.
1604, 27 août. — Bartholomé Hues, fils unique de
feu Herman Hues et de Françoise, fille de feu Guil-
laume Cloet, échevin de Lim bourg, renonce à tout
droit aux biens provenant du dit Guillaume Cloet.
1619, 12 mars. — Pietresse, veuve de Jean Clocker,
relève le fief de Wanders, tant en son nom que pour
Jean Clocker, son fils.
1659, 17 juillet. — Henri Coreman relève.
1697, 3o mai. — Henri Coreman, le jeune, fils de
feu Henri Coreman, le vieux, relève le fief dit Cloot-
leen, au ban de Henri-Chapelle.
Observation,
Gérard de Rabotraedt dit Parys, échevin de Limbourg, épousa
en premières noces Angenis de Kelmis, morte le 26 septembre
i523, et en secondes noces Biel Engelgelbret, morte le 21 juin
i535.
Rabotraedt est un village situé à une demi-lieue de Walhorn.
Il y avait dans cette localité une ferme appelée Parjrshof.
— 361 —
LA FERME DE WYER A HENRI-CHAPELLE.
iSyS. — Wouter van den Wiere, fils de Gilles, tient
une maison et une ferme avec huit bonniers de terre à
Wière, près Henri-Chapelle (i).
i38o. — Wout van den Wiere, fils de Gilles, tient
une maison et une ferme avec huit bonniers de terre à
Wière, près Henri-Chapelle (2).
1403. — Jean Carys van den Wier (3).
i5ii. — Renard de Binsfelt relève la ferme de
Wyer.
i5i3. — Arnold de Sippenacken relève, par décès
de son beau-père Adam van den Wyr et de sa belle-
mère, la maison et la ferme de Wyr.
i535. — Adolphe van Wyer, comme père d'Elisa-
beth, veuve de Renard de Binsfelt et pour le fils de
celle-ci Henri de Binsfelt, relève le fief de Wyer.
1537, 3i décembre. — Henri de Vlatten, mari d'Eli-
sabeth de Wyenhorst, relève la ferme de Wyer à Henri-
Chapelle.
1546, 3i juillet. — Henri de Binsfelt, étant devenu
majeur, relève le fief et en fait donation à son parâtre
Henri de Vlatten.
i55o, 19 mars. — Henri de Binsfelt relève la ferme
de Wyer lui vendue par son parâtre Henri de Vlatten.
1604. — Frédéric de Schaesberg, mari de Marie de
Binsfelt, relève pour lui et pour Jean-Richard Walpot
de Bassenheim, époux d'Elisabeth de Binsfelt et pour
Anne-Gertrude de Binsfelt beaux-frères et belles-soeurs ;
lequel relief a lieu par décès de Jean de Binsfelt.
1620, 11 mai. — Elisabeth de Schaesberg, fille de
feu Frédéric de Schaesberg et de Marie de Binsfelt,
relève par décès de son père.
(1) Spechtboek.
(2) Leenboek.
(3) Struiverboek,
4G
— 362 —
1627, lo mai. — Jean-Frédéric de Schaesberg, sei-
gneur de Schaesberg, relève la maison, ferme, terres
et prés de Wyer, par décès d'Elisabeth de Schaesberg,
sa sœur.
1691, 29 novembre. — Marie-Florence Eynatten,
veuve du baron de Schaesberg, et Jean-Frédéric de
Schaesberg relèvent le fief noble de Wyer.
1700, i5 mars. — Jean-Frédéric baron de Schaes-
berg relève.
1723, 24 décembre. — Jean-Guillaume comte de
Schaesberg relève, par décès de son père Jean- Frédéric.
1745, i3 octobre. — Jean-Guillaume comte de
Schaesberg relève.
1768, 21 décembre. — Auguste comte de Schaesberc:
relève, par décès de Jean-Guillaume, son père.
1788, 20 décembre. — Auguste comte de Schaes-
berg, Kerpen et Lommersum, fait relief.
Observations.
1, Il ressort des différents reliefs du XVI« siècle que Wier,
Wyer et Wyenhorst ne désignent qu'une seule et même famille.
2. Voici d après Fahn, Coelnische Geschiechter, un fragment
généalogique de la famille des Binsfelt.
Renier de Binsfelt épousa N... de Elmpt et eut : Jean de Bins-
felt qui épousa Elise de Benstenraedt et eut : Renier de Binsfelt
qui épousa Elisabeth Wyenhorst, fille d*Adolphe et de Anne de
Hall. La dite Elisabeth épousa en secondes noces Henri de Viat-
ten. Elle avait eu de son premier mariage : i® Jean, décédé en
i6o3; 2^ Marie, qui épousa Frédéric de Schaesberg; 3** Anne-
Gertrude, qui épousa Edmond d'Orsbeck ; 4° Elisabeth, qui épousa
Jean-Richard Walpot de Bassenheim.
LE FIEF DE HEYSTERBOEM A LANTZENBERG (1)
1626, 26 août. — Michel de Hamoir fait relief
comme fils aîné d'Elisabeth Wouter, fille de feu Wouter-
Gaultier, en son vivant mayeur de Limbourg, qui avait
(1) Lantzenberg, commune de Welkenraedt.
— 363 —
acheté le fief, l'usufruit demeurant réservé à Margue-
rite van der Houven, veuve du dit Wouter-Gauthier.
1628, 7 août. — Jean Blanche relève au nom de
Henri Hamoir, fils mineur de feu Michel Hamoir et
de Marie Blanche, sœur de Jean susdit, par décès de
Michel Hamoir.
1645, Il janvier. — Claude Hamoir prête le ser-
ment féodal ensuite du relief fait en son nom le 7 août
1628.
1689, 5 octobre. — Marguerite-Claire Hamoir re-
lève.
1716, 14 octobre. — Marguerite-Claire Hamoir re-
lève.
1730, Il janvier. — Marguerite-Claire de Hamoir
relève.
1749, 20 mars. — Gillis Daelen, échevin de Baelen,
relève au nom de son fils Walraf Daelen, par décès de
Marg.^erite-Claire de Hamoir.
LA FERME DE LANTZENBERG DITE RAVELEEN (1).
1540, 25 octobre. — Adam, fils de feu Guillaume
Rave, relève, par décès de son père, le fief situé à Wel-
kenraedt et alentour.
1602, i3 mai. — Guillaume Rave de Baelen vend
sa maison et sa ferme de Lantzenberg, à Gérard Money
de Houthem.
i63o, lo avril. — Cryn Crins, mari de Cécile Rave,
relève le fief par décès de son beau-père.
1640, 4 juillet. — Guillaume Cool de Lantzenberg
vend à Jean Maigret, drossart de Baelen, le Raveleen
pour le prix qu'il en a payé aux héritiers de Gérard
Monnet, qui le lui ont vendu en 1634 (Reg,, n^ 14).
1679, ^3 avril. — Arnold-Servais de Maigret, tuteur
des enfants de feu son frère Jean-Remacle de Maigret,
relève au nom de laîné des dits enfants.
(i) Lantzenberg, commune de Welkenraçdtf
1
— 364 —
1721, i6 août. — Charles de Maigret, écuyer, fondé
de pouvoirs de Jean-François de Maigret, seigneur de
Ham, son père et de Jean de la Molle, son oncle, vend
les biens féodaux qui leur sont échus au ban de Baelen
par la mort de Jean-François de Maigret, drossart de
Baelen et de Jean-Remacle Hubin à Albert-François-
Joseph de Lassaulx, drossart de Baelen, leur parent
{Reg., no 23).
1726, 1®^ avril. — Albert- François de Lassaulx, éche-
vin de la haute Cour de Limbourg et drossart du chef
ban de Baelen, relève le Raveleen à Lantzenberg, par
suite de l'acquisition qu'il en a faite de M'' de Maigret.
1740, 19 novembre. — Albert-François de Lassaulx
relève.
1777» ^5 avril. — Ignace- Augustin de Lassaulx,
licencié es deux droits, relève par décès d'Albert-
François de Lassaulx, son père.
LA FERME DE LANTZENBERG DITE COELLEEN,
ALIAS POELMANSLEEN (4).
i522. — Jacques Poelman, fils de Mathys Poelman,
vend le fief à son oncle Jean Poelman.
1 63 1 , 23 septembre. — Pierre Coel relève, par décès
de son père.
1649, 21 août. — Pierre Coel transporte le fief dit
Poelmansleen, alias Hammanshof à Lantzenberg, à
Godefroid Hubin, ancien bourgmestre de Limbourg.
i652, 14 août. — Henri Hannot, fondé de pouvoirs
d'Elisabeth Blanchestre, veuve de Godefroid Hubin,
relève pour son usufruit et pour la propriété de ses
enfants.
1700, 8 décembre. — Le sieur Straet ne faisant pas
le relief du fief, bien qu'en étant requis, le lieutenant
de la cour féodale est envoyé en possession, avec droit
de percevoir les fruits jusqu'à dû relief.
(1) Lantzenberg, commune de Welkenraedt.
— 365 —
1716, 26 mars. — Jean-Guillaume Cool fait relief.
1722, 28 avril. — Albert- François de Lassaulx
relève le Clootleen, dit ci-devant Hammaflsleen à Lant-
zenberg.
1736, 16 mars. — Mathieu Daelen relève, par dé-
cès de Jean-Guillaume Cool, le fief (donjon et ansael).
1786, 4 janvier. — E.-G.-A. Daelen, drossart de
Henri-Chapelle, relève par décès de Mathieu Daelen,
son père.
LA FERME DE MEDAEL OU CLOCKERSLEEN
A BAELEN.
1403. — Winant d'Astenet tient la ferme de Medale
à Baelen, avec cent quarante arpents de terre (4).
i535. — Jean Joest et Guillaume son frère, enfants
de feu Jean Joest, relèvent la ferme, par décès de Guil-
laume Joest, leur oncle.
1546, 3o janvier. — Guillaume Joest relève pour
lui et ses cohéritiers.
1546, 14 février. — Guillaume, fils d'André de
Daelhem, relève pour lui et son frère Gilles, par décès
de sa tante, femme de feu Guillaume Joest.
1547, 18 avril. — Jean Joest renonce à sa part, au
profit de son frère Guillaume Petitjean, de Goé.
i55i, 6 mai. — Gilles, fils d'André de Daelhem,
vend la ferme de Medael, près Baelen, provenant de
Guillaume Joest et acquise de Petitjean à Jean Clocker,
échevin de Baelen.
1641, 16 mai. — Jean Clocker, de Goé, pour la pro-
priété et Piétresse, veuve de Jean Clocker, pour son
usufruit, relèvent le fief dit Willemioestleen à Medael-
sous-Baelen et le vendent à Winand Huyn.
1688, 3i mars. — Jean Hoen, échevin de Baelen,
relève par décès de son père le Clockersleen, acquis en
1641.
(i) StriAÎverboek'
— 366 —
1716, i3 février. — Henri Helling, recteur des
jésuites d'Aix-la-Chapelle, relève comme créancier ga-
giste hypothécaire, par décès de Jean Hoen.
1718, i4février. — Jean Hannot, recteur des jésuites
d'Aix-la-Chapelle, fait relief.
1728, 2 mars. — Le recteur des jésuites d'Aix-
la-Chapelle cède ses droits sur le fief à Gérard Daelen
(Reg., n«> 24),
1735, 22 décembre. — Pierre Daelen relève pour
lui et ses cohéritiers le fief de Clockersleen à Baelen,
relevé jadis par Jean Hoen.
LE FIEF DIT CROPLEEN A NUWEROT.
1545, 17 mai. — Léonard, fils de feu Winge Crop,
relève le fief de Nuwerot, par décès de son père.
1546, 28 avril. — Jean Pelzer de Lan^zenberg re-
lève la part lui compétant, par suite du décès de «-a
mère, fille de Winge Crop.
1546, 4 mai. — Winant Crop, curé de Kerkraede,
cède sa part à son frère Léonard et à sa sœur Marie,
moyennant le payement d'une rente.
i6o3, 9 avril. — Pierre Welter relève le Cropleen.
1607, 21 juillet. — Pierre Welter Claes, d'Eupen,
transporte le fief de Nuwerot dit Cropleen, acheté par
lui en i6o3 à Léonard Crop. au dit Léonard dont il a
reçu remboursement du prix.
1607, 18 août. — Léonard Crop, habitant Calcker,
en Hollande, vend à Pierre Loes, marchand d'Amster-
dam, le fief de Nuvvrerot, lui échu par décès de son père
Guillaume Crop, (ce dernier est évidemment le même
que Winge Crop).
1608, 16 juillet. — Pierre Loes, d'Eupen, vend le
fief à Daniel Reul.
lôio, 22 septembre. — Daniel Reul le vend à Léo-
nard Raye, marchand d'Amsterdam.
— 367 —
lôig, 9 décembre. — Léonard Pelzer, d'Eupen,
relève en vertu du legs lui fait par son oncle Léonard
Raye.
i663, 28 août. — Georges Notten, ancien échevin
de Maestricht, fondé de pouvoirs de Constantin Hau-
gier de Vermandois, baron de Waermenhuysen et
Joseph Vrymans, seigneur de Miwael, Brucam, etc.,
relève en vertu dun acte du i3 février 1662, dont le
contenu n'est pas indiqué.
1679, 2 mai. — Nicolas Sohier de Vermandois,
sire de Waermenhuysen, Grabbendamme, Outpolgeest,
etc., relève comme l'a fait son père en i663.
1700, 18 août. — Le sieur Panhuys de Maestricht,
possesseur du fief, n'en faisant pas le relief, le lieute-
nant de la cour féodale est autorisé à en jouir des reve-
nus jusqu'à dû relief.
1701, 29 décembre. — Le lieutenant féodal baron
de la Margelle, cède le Cropleen à Léonard Romer
Léonardts, qui fera le rielief et payera les frais d'im-
mission (Reff., n^ 19).
1702, 5 avril. — Léonard Romer Léonardts cède
le fief à Catherine-Isabelle Daemen (Reg., n^ 19),
1721, 26 novembre. — Catherine-Isabelle Daemen,
épouse de Jean-Gérard Kannegiesser, relève.
1751, 14 avril. — Le bourgmestre d'Oliva, d'Aix-
la-Chapelle, relève au nom de sa tante Kannegiesser,
née Daemen.
1763, i5 juin. — Alexandre-Théodore d'Oliva,
échevin et bourgmestre d'Aix, relève.
1763, i5 juin. — Jacques Grand'Ry relève, en
vertu de l'échange fait, le 3o mai 1763, entre lui et
Alexandre-Théodore d'Oliva.
1781, 10 décembre. — André-Joseph Grand'Ry re-
lève, en vertu de la vente lui faite par son frère
Jacques-Michel Grand'Ry, le 14 juillet 1781.
— 368 —
LA FERME DE NUWEROT DITE GRASLEEN (i).
1367, 26 mai. — Dame Mélie relève la ferme de
Nuwerot et Rigault de Fléron en fait autant (2).
i38o. — Dame Mélie, femme de Gherys van Huel-
hoven, a relevé la ferme de Nuwerot, sise dans la
paroisse de Baelen et Rigault de Fléron l'a également
relevée (3).
i38i, 26 mars. — Reynard, époux de la fille de
Winantd de Nuwerot, relève vingt-huit bonniers de
terre et pré des dits biens et les transporte à Lytsen
de Libermé (3).
i5i3. — Pirard d'Anthyn relève le fief de Nuwerot
comme font possédé ses ancêtres.
i525, 2 mai. — Pirard d'Anthyn vend son fief, p' '
et terres, à Jean, fils de feu Theuwis Lulz.
1544. — Catherine, femme de Winghe Luis, -:'.
le fief de Grasleen.
1546, 14 juillet. — Marie, veuve ue Gras d'Eiipcn,
relève le fief de Nuwerot.
i6o5, 9 février. — Huprecht Panhuys, fondé de
pouvoirs de Jean Gras et d'Antoine Sunters, mari de
Marie Gras, relève le fief dit Grasleen, entre Eupen et
Nereth, puis le vend à Everard Pelzer.
1608, 29 mai. — Everard Pelzer remet à la cour
féodale une somme de 1,219 florins brabant, destinés
aux héritiers de Winghe Luis d'Eupen, dans le but de
leur racheter, comme la coutume lui en donne le droit,
certains biens faisant jadis partie de ce fief (vingt-cinq
arpents) et qui avaient été vendus autrefois par feu
Pirard d'Anthine, seigneur de Xavier, à Jean, fils de
Theuwis Luis (Reg., n^ 9).
i63i, 23 septembre. — Léonard Pelzer relève le
Grasleen, par décès de son père.
(i) Situé dans la juridiction d' Eupen.
(2) Stootboek
(3) Leenboek,
— 369 —
1671, 7 j^ï^vier. — Léonard Pelzer, échevin de Bae-
len et d'Eupen, fait donation du fief à son fils Pierre
Pelzer.
1674, 8 mars. — Léonard Pelzer, échevin de Bae-
len, relève pour son usufruit et pour la propriété des
enfants de sa fille Marie Pelzer.
1679, 21 avril. — Marie Pelzer relève pour elle et
pour son fils Adam-Nicolas Daemen.
1739, 3 novembre. — Alexandre-Théodore Oliva,
bourgmestre d'Aix-la-Chapelle, relève.
1777, i5 avril. — P. -A. de Moss pour lui et son
beau-frère Oliva, Marie -Françoise Oliva et M^ Oliva,
échevin, relèvent par décès d'Alexandre -Théodore
Oliva.
1777, i5 avril. — Le sieur Vercken de Stockem
relève, le même jour que les précédents.
Observations.
Il est probable que la dame Mélie qui possédait le fief en 1367,
était sœur de Rigault de Fléron. Ce dernier eut pour fils Jean de
Fléron, qui, en 1456, hérita de la seigneurie deTavier, par testa-
ment de son oncle Guillaume de Villers-aux-Tours. Le dit Jean de
Fléron laissa une fille Mélie de Fléron, qui épousa Thys d*An-
thinnes et lui apporta la seigneurie de Tavier et le fief de Nuwerot.
Leur fils Pirard d'Anthinnes releva Nuwerot en i5i3.
LE FIEF DIT POLYSLEEN OU SCHOPLEEN
AU BAN DE BAELEN.
1609, 22 août. — Pierre Schop relève, par décès de
son père Cornélis Schop et de la même manière que
celui-ci a relevé le 24 octobre iSSy. Après quoi, il
vend le fief à Pierre Hupschen.
i632, 26 avril. — Léonard Hupsch relève le fief dit
Schopleen au ban de Baelen, entre Heggen et Meus-
chemen, par décès de son père Pierre Hupsch.
1664, 3 septembre. — Jean-Baptiste Aldringher,
licencié en droit et avocat à Luxembourg, relève le fief
47
— 370 -
échu à sa femme Anne-Madeleine Hupsch, par le décès
de Léonard Hupsch, son père.
1715, 21 mars. — Gauthier Plumans relève le
Schopleen.
1752, 4 juillet. — Adam-Philippe Goor relève, par
décès de son beau-père Gauthier Plumans.
1785, 12 septembre. — La veuve Goor, née Plu-
mans, relève, par décès de son mari Adam-Philippe
Goor.
1789, 3o janvier. — Mathias Goor relève, par décès
de son père Adam-Philippe Goor.
LA FERME DE SILLIEN A HENRI-CHAPELLE.
1 5 1 9. — Jean de Remerstock relève, par décès de
son père Gilles.
1544, 12 mars. — Gilles de Remerstock relève, par
décès de son père Jean de Remerstock.
1642, 10 décembre. — Lambert Hupsch, mayeur
de Lontzen, relève, par décès d'Adolphe de Doenraedt,
son beau-père.
1670, i«r septembre. — Jean-Théodore Hupsch de
Lontzen relève tant pour l'usufruit de sa mère Anne-
Marie de Doenraedt, veuve de feu Lambert Hupsch,
que pour lui et ses frères, comme propriétaires.
i685, 5 septembre. — Pierre del Chieff relève le
fief de Ter Zillien, comme il a été relevé par lui et ses
consorts le i^^ septembre 1670, et ensuite du partage
intervenu avec ses beaux-frères et belles-sœurs, qui lui
a attribué le dit fief.
1692, 18 juillet. — La prieure du couvent du Saint-
Sépulcre de Saint-Léonard, à Aix, relève.
1703, 8 novembre. — La supérieure du dit cou-
vent relève.
1757, i5 mars. — Le couvent des chanoinesses ré-
gulières du Saint-Sépulcre de Saint-Léonard, à Aix,
relève le fief avec ses bâtiments et environ cinquante
— 371 —
arpents, comme il la obtenu en gage de feu Pierre Del-
chief, par acte du 3o juin i6gi ; puis le vend à Michel
Born, mayeur de Ruytf etéchevin de Henri-Chapelle
(Reg., no 28).
1757, 14 avril. — M. Born relève en vertu de son
acquisition et comme représentant Pierre Delchief,
échevin de Clermont.
1769, 3o août. — E.-L. Born, née Daelen, épouse
de A. Born, relève, par décès de ce dernier.
1784, 21 janvier. — J.-J.-F. Ernst, échevin de la
haute cour de Limbourg, relève le fief qu'il possède en
pleine propriété du chef de sa femme Anne-Catherine-
Joseph van der Heyden.
1788, 28 novembre. — La veuve de 1 échevin
Ernst, née van der Heyden, relève l'usufruit, par décès
de son mari.
Observations.
Quix, Kreis Eupen, donne quelques renseignements sur la
famille Hupsch.
Pierre de Hupsch épousa Anne de Huckelbach et eut pour fils
Lambert de Hupsch, mayeur de Lontzen, échevin et greffier du
ban de Baelen. Le dit Lambert épousa Anne-Marie de Doenraedt,
fille d'Adolphe et d*Anne de Remerstock ; il laissa plusieurs
enfants : Jean-Théodore, officier au service de l'Espagne, puis
mayeur de Lontzen; Isabelle, épouse von Menthen à Nothberg;
Anne-Christine, femme de Pierre del Chieff, échevin de Clermont.
Jean-Théodore de Hupsch épousa Anne- Marie d'Imstenraedt
dite Ottegraven, fille de Gérard et de Marie von Weisweiler ; il
mourut en 1719, laissant plusieurs filles et un fils Jean-Adam
Hupsch, mayeur et échevin de Lontzen, qui épousa une demoiselle
de Kesseler et mourut sans héritier.
IL BAN DE HERVE.
LA FERME DE HAUTREGARD A BATTICE.
1644, 3i mai. — Frédéric de Gulpen achète à Bas-
tin de Larbalestre la ferme de Hautregard avec vingt-
cinq bonniers.
— 372 —
i663, i«r août. — Antoine de Liedekerke, baron
d'Acre, vicomte de Beloeil, mari d'Anne de Gulpen,
vend la ferme à Florent de Faloys, ancien capitaine,
résident à Dalhera.
1692, u février. — Charles-Antoine comte de Lie-
dekerke, baron d'Acre, vend la ferme à Jean-Ernest
baron de Surlet, chanoine de Saint-Lambert et archi-
diacre d'Ardenne.
1692, 28 mai. — Jean-Ernest libre baron de Surlet
et du Saint-Empire, vicaire général de l'évêque de
Liège, seigneur d'Odeur, Velroux, Lexhy, fait relief.
1787, 28 avril. — Maximilien- Henri-Joseph comte
de Liedekerke, tréfoncier et officiai de Saint-Lambert,
administrateur des biens de Maximilien- Henri-Joseph-
Ferdinand comte de Liedekerke, son petit-neveu, re-
lève en son nom, par décès de Jacques-Ignace comte
de Liedekerke baron de Surlet, son père.
LE CHATEAU ET LA FERME DE XHENEUMONT
A BATTICE.
i5io. — Guillaume de Xheneumont, fils de feu
Sanders de Xheneumont, relève tous les biens délaissés
par son oncle Dries de Xheneumont et relevant de la
cour féodale de Limbourg.
i5io, 5 août. — Même relief.
i5ii, 8 avril. — Même relief.
1 594, 26 octobre. — Jean de Xheneumont relève le
château et la ferme, sis au ban de Hervé, par décès
de son père Guillaume.
1618, 4 avril. — Guillaume de Xheneumont fait
enregistrer le contrat suivant de 1608, par lequel il cède
à ses demi-frère et sœur Guillaume et Catherine, en-
fants de Catherine de Fraipont, sa mère et de Guil-
laume du Chasteau, un demi-bonnier de jardin et
prairie, pris hors du jardin et de la prairie du fief de
Xheneumont, avec la maison appelée présentement la
— 373 —
neuve maison, laquelle a été construite, il y a quelques
années, par le dit du Chasteau. Cette donation a lieu
tant en récompense des amitiés et services reçus du dit
du Chasteau, que pour tenir compte des nouveaux
bâtiments ajoutés par lui au château de Xheneumont
qu'il a fait entourer de portes et de murailles et des
réparations de diverses sortes qu'il a faites à cet édifice
qui tombait en ruines.
1654, 26 mars. — Thiry de Xheneumont relève, au
nom de son père Guillaume, par décès de son cousin
Guillaume de Xheneumont.
1654, 3i mars. — Paul-Remy de Xheneumont re-
lève, par décès de Guillaume de Xheneumont.
i655, 22 février. — Guillaume du Chasteau et Ni-
colas de Prez relèvent tels droits qu'ils peuvent avoir
dans le fief, par décès de Guillaume de Xheneumont.
1661, i3 juillet. — Guillaume du Chasteau de
Xheneumont relève, au nom de Gillette, fille de feu
damoiseau Jean de Xheneumont, ce qui peut lui
compéter dans le fief, à la réserve de la maison et
donjon.
1664, 26 juin. — Guillaume de Xheneumont et
son fils Théodore, dune part, et Lambert de Xhe-
neumont, échevin de la Franchise de Hervé, aussi
son fils, d'autre part, conviennent de ce qui suit :
le premier, du consentement de Théodore, transporte
le château et fief de Xheneumont au second compa-
rant. Le dit Théodore renonce à ses droits de primo-
géniture.
1698, 5 février. — La demoiselle C. Marteau de
Bombaye relève le château de Xheneumont.
1744, 16 décembre. — Pierre-Théodore-Henri de
Corswarem relève.
Observation,
On trouvera une généalogie détaillée des Xheneumont, dans le
Recueil des tombes et épitaphes de Herckenrode.
— 374 —
LE CHATEAU DE CHARNEUX.
1600, 22 août. — Jean de Woestenraedt, fils de
Jean de Woestenraedt, bourgeois de Liège, fait relief
en vertu d'une lettre des archiducs Albert et Isabelle,
en date du 18 mai 1600, contenant érection en fief, au
profit de son père, de la tour et maison de Charneux
avec environ quatre bonniers.
1640, 11 janvier. — Nicolas d'Aving, chanoine gra-
dué et archidiacre de Namur et Philippe d'Aving, sire
de Burdinne, relèvent le fief de Woestenraedt à Char-
neux, comme l'a relevé Nicolas d'Aving, son père et
Jean de Woenstenraedt, son oncle.
i665, 20 mai. — Le seigneur de Burdinne relève
comme l'a relevé Nicolas d'Aving.
1679, 29 avril. — J. d'Auvin, seigneur de Burdinne,
relève le château et fief de Woestenraedt, à Charneux.
1691, 25 juin. — Le seigneur d'Auvin, sire de
Burdinne, relève.
1700, 5 janvier. — Alexandre Fortemps relève, au
nom de M^ de Burdinne.
1706, 22 novembre. — Nicolas d'Auvin relève.
1744, 2 juillet. — Jean-Charles d'Auvin, seigneur
de Burdinne, relève, par décès de Nicolas d'Auvin,
baron de Perwez, son oncle.
1761, 3 octobre. — La dame d'Auvin, née de Ha-
mal, relève l'usufruit, par décès de son mari Jean-
Charles d'Auvin, de Burdinne.
1764, 26 septembre. — Henri-Frédéric baron de
Libotte, seigneur et baron de Rechain, tuteur des en-
fants de feu Jean-Charles d'Auvin, écuyer, seigneur de
Burdinne, relève en cette qualité.
1782, 20 février. — Le baron d'Auvin de Perwez,
seigneur de Burdinne, vend le château à Martin-Ignace
Fosselette (Reg,, n° 3i).
1784, 26 août. — Martin-Ignace Fosselette relève
ensuite de son acquisition.
— 375 —
Observation.
Il existait dans la commune de Charneux un fief qui n*avait
aucun rapport avec celui dont il vient d'être question ; c'était la
seigneurie et maîeuriede Frambach, plus souvent appelée Brenner.
Voici les quelques reliefs qui la concernent :
1617, 10 mars. — Diderick de Willichetses consorts, héritiers
du sieur Boux, reconnaissent avoir reçu 228 florins d*or de Fram-
bach de Gulpen, à Rosmel, en sa qualité de mari et mambour de
Anne-Marie de Harfifson épouse. Le payement a lieu en rembour-
sement du prix de Tengagère que feu Guillaume de HarfF avait fait
au sieur Boux de la moitié de la seigneurie foncière de Frambach,
à Charneux. Le dit Frambach de Gulpen est, ensuite de ce paye-
ment, remis en possession de la seigneurie.
1617, i3 septembre. — Frambach de Gulpen relève la moitié
de la seigneurie et la vend à Guillaume de Caldenborg.
1622, 8 janvier. — Jean Herman van Bauer, seigneur de
Franckenberg et avoué de Borcette, transporte sa part dans la
maieurie de Brenner ou Frambach, à Charneux, à Guillaume de
Caldenborg, sire de Beucken.
LE MOULIN DE HAMEVAL A CHARNEUX.
1314. — Thomas de Diest tient le moulin sis à
Charnoy et vingt bonniers de terre (i).
i355. — Jehan de Frepont tient le moulin à Char-
noit et tous les cens qu'Arnould de Frepont, son frère,
tenait autrefois (2).
i38o. — Jehan de Frepont tient le moulin à « Char-
» noir et la court avec 100 bonniers de terre gisant en
» la terre de Lembourg qui estoient à Ernol son frère,
» Doit avoir vendu le dit messire Jehan le molin à
» Jehan d'Asse mort et ne scay qui le tient (3). »
i5i8, 22 mai. — Frambach de Gulpen, dit de Ros-
mel, relève le moulin dit Hamevaiz.
1537, 22 avril. — Frambach de Hoerich relève le
mouUn de Hamevaiz, délaissé par Frambach de Gulpen
(1) Latynsboek,
(2) Stootboek,
(3) Leenboek.
— 376 —
au profit de sa veuve, de ses enfants et de Catherine
de Waldenborg, sœur de Frambach de Gulpen.
1540, 5 mars. — Adolphe de Gulpen relève le mou-
lin de Hamevaiz.
1543, 28 novembre. — Anne de HamaU veuve de
Frambach de Gulpen de Rosmel, relève l'usufruit, par
décès de son mari.
i55o, 10 mars. — Adolphe de Gulpen, sire de
Neufchâteau, renonce au moulin de Hamevaux, au
profit de son frère Frambach de Gulpen.
1645, 3o octobre. — Frambach de Hamevaulx
relève, par décès de Thierry de Hamevaulx, son père.
i653, 20 octobre. — Olivier de la Haye, fils aîné
de Frambach de la Haye, relève la maison et le mou-
lin de Hamevaulx.
1699, 2 octobre. — Olivier de la Haye, oncle pater-
nel de feu Jean de la Haye, meunier à Hamevaux,
relève.
1731, 29 mai. — Olivier Lahaye relève le moulin
de Hamevaux, comme il a été relevé le i3 février
1576.
1786, 21 avril. — A.-J. Du Moulin relève la
maison et le moulin de Hamevaux, par décès d'Oli-
vier La Haye, son beau-père.
Observât ion.
Le moulin de Hameval fut vendu en 1796 aux demoiselles
Voossin, de Battice.
LA FERME DE COUVES A CLERMONT.
i355. — Godart van der Capellen tient sa ferme de
Couves, près Clermont (i).
1374. — Godefroid van der Capellen tient sa ferme
à Couvez (2).
(i) Stootboek.
{2) Spechtboek,
— 377 —
1400 ou environ. — Gérard de Seraing a relevé la
ferme de Couves, comme mambour de sa fille, femme
de Godefroid van der Capellen [i).
1540, 12 novembre. — Thierry, fils aîné de feu
Herman van der Koven, fils de Thierry van der Ko-
ven, relève le fief.
1570. — Jacques van der Kouffen, condamné à
restituer à son frère Thierry la moitié de la seigneurie
de Couven, réclame à son tour, devant la cour féodale
de Brabant, une indemnité pour les améliorations
faites par lui (2).
1617, 9 juin. — Thierry Kouven relève le fief de
Kouven dit La Motte, dans la seigneurie de Clermont.
1649, ^3 avril. — Anne Hannot, dite Kouven, re-
lève pour son usufruit et pour la propriété de ses fils
Jacques et Jean van Kouven, le fief de Kouven dit la
La Motte, comme leur père Thierry Kouven la relevé
le 9 juin 1617.
1654, 9 février. — Jacques Couven, fils aîné, prête
le serment féodal ensuite du relief fait par sa mère en
1649.
1679, 2 mars. — Marie de la Florence, veuve de
Jacques de Couven, relève tant pour son usufruit que
pour la propriété de son fils aîné Dominique-Théodore-
Engelbert de Couven, le fief de Couven, consistant en
treize bonniers et demi de terre avec maison et basse-
cour.
1687, 23 octobre. — Emmanuel de Xheneumont
relève le château, maison et biens des Couves.
1688, 14 octobre. — Pierre- Antoine de Lys, licencié
es lois, déclare avoir opéré le retrait linager hors des
mains d'Emmanuel de Xheneumont, le 27 août 1688.
1700, 3o septembre. — M. -S. de Roveroy, veuve
de Téchevin Lys, relève pour ses enfants.
(i) Annotation plus moderne sur le Spechtboek,
{2) Galesloot, Inventaire de la seigneurie de Brabant, t. II, p. 334.
48
— 378 —
1714» 20 juin. — M. -S. de Roveroy, veuve de
Pierre-Antoine Lys, relève.
1743, 5 novembre. — Jean-Guillaume Lejeune re-
lève, par décès de son épouse Marie-Joseph Lys.
1790, 23 mars. — Simon Gilet, échevin et chirur-
gien, tant pour son droit d'usufruit qu'au nom de ses
enfants, nés de Marie- Joseph Lejeune, son épouse et
l'avocat et mayeur de Coulon, son frère utérin, vendent
le fief à Etienne Burgers.
Observations.
On lit au tome XXV, page i25, des Manuscrits de Lefort :
» Adam de Couven épousa Jehenne dd Rickelt hors desquels fut
» procréé Adam de Couven lequel épousa Elisabeth de Kessel;
» laquelle de Kessel avait pour mère Marie de Werst; du dit
» Adam fut procréé Elisabeth de Couven, qui épousa en i5oS
» Jean de Woestenraedt et eut pour fils Christiaen de Woesten-
H raedt. » Diaprés Poswick, La Noblesse limbourgeoise^ Elisabeth
de Couven testa le 2 septembre 1544.
LE CHATEAU DU THIER A SOIRON.
1592, 6 janvier. — Sur requête de Marie de Haul-
tepenne, veuve de Christian de Woestenraedt, faite au
nom de Nicolas et Christian ses enfants, le conseil de
Brabant érige en fief le château du Thier à Soiron,
jusque-là de nature roturière.
1592, 8 janvier. — Thierry de Woestenraedt, mam-
bour de Marie de Haultepenne, veuve de Christian,
relève au profit de Nicolas, fils de la dite veuve.
1617, 23 août. — Thierry de Woestenraedt, cha-
noine chantre de l'église de Notre-Dame à Aix, fondé de
pouvoirs de Nicolas de Woestenraedt, son neveu, vend
le fief à Christian de Woestenraedt, frère de Nicolas.
1623, 9 juin. — Bertolf de Belven, oncle maternel
et tuteur de Jean de Woestenraedt, seigneur de Scias-
sin, relève, par décès de Christian de Woestenraedt,
son père.
— 379 —
i685, 26 novembre. — J. de Woestenraedt relève,
par décès de Jean de Woestenraedt, seigneur de Scias-
sin, son père.
1733, 14 septembre. — Jean-Christian baron de
Woestenraedt de Grand-Rechain, relève, par décès de
Jean-Christian, son père, le fief du Thier avec environ
vingt-sept bonniers.
1738, 18 septembre. — Philippe- Joseph baron de
Woestenraedt, page de Sa Majesté Impériale et Catho-
lique, relève le château du Thier, par décès de Jean-
Christian baron de Woestenraedt, son frère.
LA FERME DE STOCKIS A THIMISTER.
1314. — Gérard de Woude tient dix bonniers tant
terre que pré et une ferme à Stockis, près de Hervé, qui
appartenait auparavant à Arnold de Stockis (i).
i355. — Gérard, fils de Gérard de Wous, tient sa
ferme de Stocky (2).
i38o. — Servais, fils de Gérard van de Woude ou
van de Heuweric, tient la ferme de Stocky avec vingt-
huit bonniers de terre et huit bonniers de pré (3).
i5io. — Gérard van der Heyden relève le fief de
Stockis, échu à sa femme par décès de son père Bofi
van Stocky t.
1541, i^^ juin. — Sophie van Dornekuyl transporte
sa ferme de Stockis à Renard de Merckelbach.
1620, 26 mai. — Thierry de Merckelbach, fils
aîné, Adam de Merckelbach, son frère, Nicolas van
der Banck, mari de Jenneken de Merckelbach, sa
sœur, relève, par décès de leur père, décédé le 5 avril
1620.
1627, 10 février. — Adam de Merckelbach, oncle
paternel de Daniel Merckelbach, demeurant à Franc-
(i) Latynsboek,
(2) Stooéoek.
(3) Leenboek.
— 380 —
kendael en Palatinat, relève au nom de son neveu, né
le i3 avril 1619.
1648, 3o avril. — Daniel Merckelbach, habitant le
Palatinat, prête le serment féodal par fondé de pou-
voirs, en sa qualité de fils aîné de feu Thierry Merc-
kelbach et comme suite au relief fait en son nom en
1627.
1741, i^"^ août. — Jean-Daniel Merckelbach relève
comme seul descendant de Thomas de Merckelbach,
son frère, fils de feu Daniel de Merckelbach.
Observation.
Thierry de Merckelbach avait eu son fief confisqué, pour avoir
soulevé Aix-la-Chapelle contre Tempereur, il plaida de ce chef
contre le procureur général à la cour féodale de Brabant en 162 1.
(Galesloot, Inventaire, etc., t. II, p. 559).
III. BAN DE MONTZEN.
LA FERME D'OEMSASSEN A GEMMENICH.
i38o. — Jan der Oem van den Sassen tient trente-
trois bonniers de terres, prairies et bois et une ferme
dans la paroisse de Gemmenich (1).
1403. — Orne van den Sassen («).
1546, 7 juin. — Jean van der Straet, échevin de
Limbourg, relève le fief d'Oemsassen, par décès de sa
grand'mère Ailid van der Straet.
161 3, 22 août. — Michel Straet, drossart de Mont-
zen et de Henri-Chapelle, fait relief.
1645, 21 octobre. — Alexandre Straet relève Oem-
sassen, comme ses ancêtres l'ont possédé.
1679, 2 mars. — Michel-Henri de Walhorn Strae-
ten relève.
i683, 19 février. — M™« de Budier, veuve de Michel-
(i) Leenboek,
(a) Struiverboekn
— 381 —
Henri de Walhorn Straeten, relève son usufruit et la
propriété pour ses deux filles.
Le même jour, Marie- Françoise de Walhorn, dame
de Crapoel, proteste contre ce relief, comme pouvant
porter préjudice au droit qu elle a sur le fief, délaissé
par Alexandre de Straeten d'Alensberg, son oncle ma-
ternel, à qui le dit fief est échu en partie par succession,
ab intestat.
1690, 12 juillet. — P. de Straete relève le fief d'Om-
sassen .
1740, 18 mars. — Pierre-Godefroid-Ignace de Las-
saulx relève, comme héritier testamentaire du sieur de
Straeten.
1767, 17 février. — Pierre-Olivier- Albert de Las-
saulx, échevin de la haute Cour de Limbourg, relève
en vertu du testament de son oncle Pierre-Ignace de
Lassaulx.
Observation,
Alexandre de Straet, qui releva en 1645, avait une sœur Isabelle
de Straet à Alensberg qui épousa Arnold Schuyl de Walhorn et
eut pour fils Michel-Henri de Walhorn Straet.
LA FERME D'OVERSASSEN A GEMMENICH.
i38i, 28 mars. — Renntson van den Sassen tient
deux fermes appelées Opersassen et Nidersassen, lui
échues par le décès de son père Winant van Sassen ;
il reconnaît le droit d'usufruit de sa mère Catherine
van Sassen (i).
1403. — Reyntzon van den Sassen (2).
i522, i3 août. — Marie Wolf, veuve de Jehan
Bertolf, transporte à son gendre Jean Dobbelstein de
Doenraede à Eynenberg, la ferme âH Over sassen .
i532, 9 janvier. — Jean Dobbelstein de Doenraede
à Eynenberg vend à Pierre et Gilles Klinckenberg
(i) Leenboek.
(2) Struiverboek.
— 382 —
frères, sa maison, ferme et terres d'Oversassen, dans
la paroisse de Gemmenich.
iSSg, 6 février. — Jean Dobbelstein, fils aîné de feu
Jean Dobbelstein, relève par décès de son père.
1617, 20 juin. — Jean Reul, de Hombourg, relève.
1627, 18 octobre. — Gilles Stas, mari de Catherine
Reul, de Montzen, relève au nom de Daniel Reul, fils
né du premier mariage de sa femme.
1691, 7 août. — Léonard Flaes relève le fief d'Or^r-
sassen .
1723, 2 avril. — Jean Flaes relève par décès de son
père Léonard Flaes.
1778, 21 janvier. — Nicolas Flaes relève, par décès
de son père Jean Flaes.
Observation.
Jean de Dobbelstein de Doenraede, après la mort de sa femme
Jeanne de Zevel d'Eynenberg, épousa Odilia Bertolf dont la mère
Marie Wolf avait été la femme de Jean Bertolf (Quix, Kreis Eupen),
LA FERME DE NIDERSASSEN
DITE AUSSI RIDDERSASSEN A GEMMENICH.
i38i, 28 mars. — Renntson van der Sassen tient
deux fermes appelées Oversassen et Nidersassen, lui
échues par le décès de son père Winant van Sassen ;
il reconnaît le droit d'usufruit de sa mère Catherine
van Sassen (<).
1403. — Reyntzon van den Sassen (a).
iSSy, 6 février. — Jean Dobbelstein, fils aîné de
feu Jean Dobbelstein, relève la ferme d'Onder sassen,
par décès de son père (3).
(i) Leenboek.
(2) Struiverboek.
(3) Ondersassen et Nidersassen sont synonymes. La forme Ridder-
sassen qu*on rencontre plus tard, n*est qu'une corruption de Nider-
sassen.
— 383 —
i6i7» 22 mai. — Réalisation d'un acte du 7 sep-
tembre 1594, par lequel Herman de Dobbelstein de
Doenraedt, chanoine de Notre-Dame à Aix, renonce à
sa part de la ferme de Nidersassen, lui échue par le
décès de sa sœur Barbe, au profit de Jean Dobbelstein,
fils de feu son frère Jean Dobbelstein.
1634, i3 septembre. — Catherine Dobbelstein, veuve
d'André van den HoefF à Carsfelt, a donné à son neveu
Jean-Charles de Dobbelstein, sire d'Eynenberg, ses
droits sur la ferme de Nidersassen, lui dévolus par
décès de Henri de Dobbelstein, son frère, et de Guille-
mine de Strythagen, sa femme. Le dit Jean-Charles
fait relief, puis vend à Arnold Schuyl, sire de Wal-
horn.
1659, 17 juillet. — Nicolas- François de Saint-Fon-
taine, seigneur de Rahier et de Libaîn, relève le fief
de Riddersassen, comme Ta possédé Arnold Schuyl,
sire de Walhorn .
1666, 28 août. — Emerenciane de Walhorn, mère
et tutrice de ses enfants nés du seigneur de Rahier,
relève.
i683, 22 février. — Olivier de Saint- Fontaine re-
lève Riddersassen.
1691, !«*' juin. — Le seigneur de Dockum, colonel
d'un régiment de cavalerie au service des Provinces
Unies, relève, pour son fils aîné.
1696, !«*' février. — Odalie-Catherine de Bewerts-
han, veuve de Dockum, fait relief.
1 700, 17 février. — Vente aux enchères de la ferme
de Riddersassen, à la requête des enfants de feu van
Dockum et de la baronne de Bevesschaen, sa femme,
et adjudication à Alexandre de Walhorn (Reg., n® 19).
1700, 17 février. — Alexandre de Walhorn, cha-
noine d'Aix, relève.
1724, 20 octobre. — J.-H. de Bergh de Trips re-
lève, comme père de ses deux filles Marie- Françoise-
Marguerite et Barbe-Louise de Bergh de Trips, héri-
— 384 —
tières d'Alexandre de Walhorn, chanoine de Notre-
Dame à Aix.
1743, i3 novembre. — M. -F. -M. baronne de Bei^h
de Trips relève la moitié de Riddersassen, par décès
de Louise-Barbe baronne de Bergh de Trips, sa sœur.
1749, 22 janvier. — Relief au nom des quatre
enfants du baron de Waha.
1788, 5 décembre. — Louis baron de Waha, fils de
Théodore, relève la ferme de Niddersassen, comme
légataire de feu Marie-Françoise de Bergh de Trips,
par testament du 16 juillet 1746.
LE FIEF DE MERGEL A GEMMENICH.
1710, 12 novembre. — Le baron Jean-Godefroid
de Gronsveld de Nivelstein relève, comme mari de
^me Heysterman, veuve Smaele.
1724, 25 septembre. — Bert de Gronsveld Nivels-
teen, tuteur des enfants de feu Jean-Godefroid de
Gronsveld -Nivelstein, relève au nom de Frédéric-
Guillaume de Gronsveld, par décès du père de ce
dernier.
1768, 14 avril. — Anne- Bernardine douairière du
baron Jean-Charles Angélus de Gronsveld- Nivelstein,
née de Hagen, relève au nom de Joseph-Charles-Jean-
Hugo Dismas de Gronsveld-Nivelstein son fils, par
décès de son père.
1784, i5 janvier. — Charles- Philippe baron van
Broch de Durweys relève, en vertu du partage du
i3 septembre 1770 (i).
1784, i5 janvier. — Jean-Joseph Hackens relève,
en vertu de la vente lui faite le 9 décembre 1780, par
Charles- Philippe baron van Broch.
1785, 6 septembre. — Georges-Louis baron de
Sternbach relève, ensuite de la vente lui faite le
(i) Il avait épousé Marie- Anne, fille de Jean-Charles Angélus de
Gronsveld et d*Anne- Bernardine de Hagen.
— 385 -
24 décembre 1783, par Jean-Joseph Hackens, époux
d'Anne-Marie Vliex.
LA FERME DE HAGELSTEIN (i),
i656, 29 mars. — Jean-Charles de Dobbelstein,
sire d'Eynenberg et Herckenrath, déclare posséder
une créance de 7,000 florins de Brabant sur les biens
du sieur Nicolaï, résidant à la ferme de Hagelstein
et provenant de la vente de cette ferme, faite par
lui au dit Nicolaï devant la cour de Hombourg, le
7 novembre i65i. 11 déclare en outre qu'il vend la
dite créance à Herman-Frédéric comte de Berg et à
Josinne Walburge, née comtesse de Rochefort-Leeu-
wenstein, sa femme (Reg., n® i5).
i656, 27 septembre. — Bartholomé Nicolay relève
le fief de Hagelstein, acheté par lui du baron de Dob-
belstein, sire d'Eynenberg.
1673, 12 avril. — Josinne Walburge douairière van
den Berg, née comtesse de Leeuwenstein-Rochefort,
relève par suite de l'adjudication qui lui a été faite du
fief, le i5 juillet 1671, par suite du défaut de payement
de la rente lui due.
1684, 4 ^^^- — Christine comtesse de Leeuwens-
tein-Rochefort et Eléonore comtesse de Leeuvsrenstein,
relèvent le fief de Hagelstein ayant appartenu à la
comtesse de Leeuwenstein, veuve de Henri de Berch,
qui le leur a légué le 17 avril i683.
1693, 9 janvier. — Le chevalier de Wasservat fait
relief.
1693, 29 octobre. — Le baron de Wasserwas, che-
valier et le baron de Baillonville, son beau-frère,
vendent à la duchesse douairière de Saxen Weissen-
fels, la ferme de Hagelstein qui appartenait à la dite
duchesse, mais que le dit baron de Wasserwas avait
(i) Anciennement commune de Hombourg, actuellement de Remers
dael.
49
— 386 —
obtenu sur vente aux enchères ; il la lui recède pour
gSo écus, somme avancée par Patrocle Ruebsaem,
apothicaire à Maestricht, qui conservera le bien jus-
qu'au remboursement {Reg., n® 18).
1693, 14 novembre. — Le fondé de pouvoirs de
Son Altesse de Saxe fait relief.
1723. — Le sieur du Mesnil, chanoine de Saint-
Paul, à Liège, relève comme fondé de pouvoirs de
Christinne, princesse dourairière de Lichtenstein, née
comtesse de Leeuwenstein, qui a acquis le fief du
chancelier Wasservat.
1728, 4 décembre. — Lambert Bertholomé relève
le fief de Hagelstein comprenant cinquante-cinq bon-
niers, par suite de l'achat qu'il en a fait.
1736, 16 mai. — Jacques Bertholomé relève, par
décès de son père Lambert Bertholomé.
1761, 6 octobre. — Pierre Bartholomé et Jean-
Lambert Gilet, son beau-frère, vendent à Léonard
Brée, époux de Marie Franssen, la ferme de Hagels-
tein, leur échue en partage le 29 janvier 1751, par
décès de Lambert Bartholomé, leur père et beau-père
(Reg., no 28).
1786, 10 novembre. — Martin Brée relève, par
décès de son père Léonard Brée.
LA FERME DE HOF A HOMBOURG.
i38o. — Henri à la Barbe, fils de Herman de Kette-
nisse, tient un fief à Hove (1).
i5i3, 6 juin. — Guillaume van den Hoeve relève
la maison, ferme et terre dite Hoeve.
1607, 24 février. — Henri d'Eynatten relève la ferme
de Hoefve au ban de Hombourg, comme Marcellis
d'Eynatten, son tuteur, la relevée le \^^ septembre iSgo.
1623, 9 juin. — Gérard d'Eynatten, à Remersdael,
relève.
(i) Leenboek.
— 387 —
i663, 5 septembre. — Guillaume-Théobald d'Ey-
natten, seigneur de Hombourg, relève, par décès de
son père.
1708, i«r octobre. — Le comte d'Eynatten et sa
sœur font relief.
1726, 18 décembre. — La baronne M. -T. de Fiirs-
tenberg, née baronne de Hochsteden, dame de Hom-
bourg, Obsinnig, Remersdael, relève la ferme dite
Hof, proche de Medal et de Hombourg, comme elle
l'a acquise du comte d'Eynatten.
1727, 9 décembre. — Le baron de Furstenberg re-
lève au nom de ses enfants, par décès de la baronne
de Hochsteden, sa femme.
1791, 4 octobre. — Théodore baron de Fursten-
berg relève, par décès de son père.
LE VIEUX MOULIN DE BRASBERG A HOMBOURG.
i355. — Maes (Mathias) de Holsit, fils de Guil-
laume de Holsit, tient par le décès de son père, un
moulin et environ deux bonniers de pré à Breeders-
berg sur la Gueule, et il est à savoir que Maes de
Holsit, son grand -père, tenait le même moulin avec
vingt muids d'épeautre (i).
i5i2, 24 avril. — Jean van Zeel, comme mari de
Catherine de Nauwenborg (Neufchâteau), relève le
vieux moulin ayant appartenu à son beau-frère Jean
de Nauwenborg.
i5i3. — Ballhasar Moir van Walde, comme mari
de Marguerite de Nauwenborg, relève le vieux moulin
échu à sa femme, par décès de son beau-frère Jean de
Nauwenborg.
1537, 22 avril. — Frédéric de Sombreffe, avoué
héréditaire de Lontzen, relève le vieux moulin pour
lui et ses cohéritiers.
(i) Stootboek.
— 388 —
i557, Saint-Martin. — Jean de Sombreflfe. avoué
héréditaire de Lontzen, relève.
i563, 29 décembre. — Guillaume de Goltstein, sire
de Muggenhausen, relève.
1616, 7 mars. — Frédéric Scheilart, sire de Mug-
genhausen et voué héréditaire de Lontzen, relève
comme l'a fait jadis son père, feu Jean Scheilart, baron
de Durv^ert.
1616, 8 mai. — Frédéric Scheilart relève et vend à
Henri de Bergh, dit Trips.
1654, 21 octobre. — Théodore Trips, drossart de
Rolduc, relève, par décès de son père Henri de Bergh,
dit Trips.
1679, 20 avril. — Madeleine Regina d'Eynatten,
veuve de Herman-Théodore de Trips, relève au nom
de son lils Adolphe de Trips, le vieux moulin près de
Hombourg, avec huit à neuf arpents de prés.
1686, 6 février. — Pierre Crousse relève comme
l'ont fait ses prédécesseurs, Henri et Adolphe de Trips.
1686, 6 février. — Laurent Thelen relève au nom
de son fils Gérard-Adolphe, comme son prédécesseur
Pierre Crousse l'a fait.
1710, 2 septembre. — Gérard- Adolphe Thielen re-
lève.
1722, 20 avril. — François-Guillaume Thielen, cha-
noine de Ruthen (Russon?), pour lui et pour Arnold
Thielen, prévôt de Saint-Thomas, son frère, et Gérard
Péters, son beau-frère, relève en vertu du testament
de feu Anne-Elisabeth Thielen, née Brouckhausen,
mère du comparant.
1744, 29 octobre. — François-Guillaume Thielen,
pour lui et pour son frère le prévôt de Saint-Thomas
et Gérard Péters, relève.
1754, i5 février. — Léonard Brouwers relève, en
vertu de la vente lui faite.
1788, Il décembre. — Henri Brouwers relève, par
décès de son père Léonard Brouwers.
— 389 —
Obseryations,
D'après Quix, Kreis von Eupen, p. 221, la famille de Holsit
ou Hauset est originaire du village de ce nom près d'Eynatten.
Un Guillaume de Holscit est cité en Tan 1271 et paraît avoir été
le père de Maes de Holsit cité, en i355, comme ayant été le père
d'un autre Guillaume de Holsit, dont le fils Maes de Holsit possé-
dait le vieux moulin en i355. Ce dernier était chevalier et reçu en
i385 en fief de la duchesse Jeanne de Brabant et de Limbourg la
vouerie de Lontzen (Quix, p. 207). Depuis cette époque, jusqu'au
commencement du XVI l« siècle, le vieux moulin appartint tou-
jours aux voués héréditaires de Lontzen.
Comme nous le dirons à l'article Mut^hagen, Maes de Holsit
eut une fille Catherine qui épousa Ponichon ou Pontz de Welken-
huysen et était mort en 141 8, année où son fils Thierry releva la
vouerie de Lontzen devant la cour féodale de la prévôté d'Aix-la-
Chapelle. Thierry mourut peu de temps après, car son frère Pontz
était déjà voué de Lontzen en 1427. Thierry, fils de Pontz de
Welkenhuysen, lui succéda en 1477, ^^^^ il mourut en 1487 sans
enfant.
La vouerie de Lontzen et le vieux moulin passèrent alors à
son frère Pontz de Welkenhuysen qui mourut également sans
avoir eu d'enfant de Catherine de Corswarem, sa femme. Ses deux
sœurs Catherine et Marguerite qui étaient religieuses à Borcette,
relevèrent la vouerie en 1495. Le 5 novembre i5oo, elles deman-
dèrent à la cour féodale de la prévôté d'Aix l'autorisation de vendre
l'avouerie à leur cousin Jean, sire de Neufchâteau au comté de
Dalhem; ce qui leur fut accordé peu de temps après.
La mère de Jean de Neufchâteau était sœur du père des deux
religieuses qui nous occupent. Le dit Jean mourut en i5i2 sans
postérité, laissant deux sœurs, dont l'une, Marguerite de Neuf-
château ou Nauwenborg, épousa Balthasar Moer von dem Walde
qui releva le vieux moulin en 1 5 1 3 et l'autre, Catherine de Neuf-
château, épousa d'abord Allard de Gulpen, puis Jean van Zeel qui
releva en i5i2. Quand le partage des biens fut définitivement
terminé, l'avouerie et le vieux moulin passèrent à Catherine van
Zeel, fille de Jean, et épouse de Frédéric de Sombreffe. Celui-ci
laissa trois enfants : Gertrude religieuse, Catherine et Jean de
SombrefiFe. Ces deux derniers se partagèrent le 29 octobre i557 les
biens de leurs parents. Jean obtint dans son lot l'avouerie de
Lontzen, la maïeurie héréditaire de Xhoris près de Comblain-au-
Pont, le vieux moulin, etc., mais il mourut vers i563 sans avoir
été marié et sa part de biens retourna à sa sœur Catherine qui
- 390 —
avait épousé Guillaume de Goltstein sire de Muggenhausen. Après
eux, lavouerie de Lontzen et le vieux moulin passèrent à Jean de
Schellart à Obbendorf, sire de Durwcrt, mari de leur fille Elisabeth
décédé en 1614.
LE CHATEAU DE VELTJAEREN A HOMBOURG.
i562, 3i décembre. — Henri de Ghoer, sire d'An-
drimont, relève la seigneurie, hauteur et juridiction de
Vtljaren, située au ban de Hombourg, comme elle
a été engagée par S. M. le roi d'Espagne, le 24 mars
i56i.
1604, 18 décembre. — Anthony van Beringhe, fondé
de pouvoirs de Herman Ditere, seigneur de Millen-
donck, Ghoer et Vtljaren, relève au profit de Jean
Kraft de Millendonck, fils aîné du dit Herman Ditere
et de feu Françoise de Ghoer, la seigneurie de Viljaren
et dépendances ainsi que celle de Hombourg, dont le
dit Jean Kraft a hérité par le décès de sa mère, l'usu-
fruit demeurant néanmoins à son père.
1620, i5 décembre. — Marguerite de Joyeuse, ba-
ronne de Pesch, dame de Ghoer, Viljaren et Andri-
mont, veuve de Jean Kraft de xMillendonck, relève tant
pour son usufruit que pour la propriété de ses enfants
la maison, château et basse-cour de Viljaren, par décès
de Herman d'Ither, père de son mari, mais décédé
après lui.
i638, 8 juillet. — Claude-Herman, baron de Mil-
lendonck et Pesch, seigneur de Williaren, Andrimont,
Bethane et Ghoer, prête le serment féodal ensuite du
relief fait en son nom en 1620 par sa mère.
1661, 3 mars. — Henri de Brias, baron deGrainge,
membre du Conseil de guerre du roi, relève en qualité
de tuteur des enfants de Claude-Herman de Millen-
donck, baron de Pesch, et spécialement de Louis-
François de Millendonck, son fils aîné, le château de
Viljaren et dépendances.
1664, 9 avril. — Marie-Agnès de Bautze, veuve de
- 394 -
feu le seigneur de Lamarck, dame de Clermont, Marîe-
Jacob et Marie-Lambertine de Bautze, ses sœurs, hy-
pothèquent à Jean-Pierre de Scheli le quart des biens,
cens, moulins et dépendances de Viliaeren, au ban de
Hombourg. Elles en sont propriétaires, ensuite de
l'adjudication leur faite le 17 mai i663 (Reff., n^ 16).
1695, 8 octobre. — La veuve d'Adam-Philippe de
Croonenborg, sire de Ruyff et Henri-Chapelle, née
van der Heyden, dit Belderbusch, Adam-Philippe de
Croonenborg, son fils, Guillaume de Vlatten, mari
d'Isabelle de Croonenborg, Catherine de Brunnevelt,
née Croonenborg, hypothèquent à Jacques de Magin
la maison et biens de Viljaeren (Reg., n^ 19).
1710, 18 janvier. — Saisie du château et biens de
Viljaeren contre les héritiers d'Adam-Philippe baron
de Croonenborg et adjudication au sieur Cotzhausen
{Reg., n<> 20).
Observations.
1. Nous avons classé le château de Veltjaeren dans les fiefs
sans juridiction, bien que, pendant quelques années, les proprié-
taires aient possédé les droits de haute juridiction sur Hombourg
par suite d'engagère.
2, Le château de Veltjaeren, Viljaren, Vilaer, Williaeren, est
appelé par Hemricourt, Awilhonrieu, qu'on a longtemps cru, par
erreur, être identique à Avionpuis près d'Esneux. Le château de
Veltjaeren est cité par Van Heelu sous la forme Wilgenru, il fut
brûlé durant la grande guerre de la succession du duché de Lim-
bourg, vers 1287.
Anselme et son frère Winand de Wilhonritp, sont cités dans
une charte du i3 février 1273, rapportée par l'historien Ernst,
tome VL
D'après Hemricourt, Jean d'Argenteau était, vers i35o, sei-
gneur d'Awilhonrieu ; il épousa Catherine fille de Henri sire de
Gronsveld et en eut deux filles, dont l'une Catherine épousa Con-
rard Schoonvorst, chevalier, seigneur d'Eslo et d'Awilhonrieu
vers 1400. De ce mariage naquit une fille qui épousa Guillaume
de Horion qui fut décapité le 3o juin 1407. Son arrière- petite-fille
Philippote de Horion, dame de Hartelstein et Viljaeren, épousa
en 147 1, Gérard de Ghoer et fit passer le château dans cette
— 392 —
famille. Françoise de Ghoer, dame de Viljaeren, arrière-petite-
fille de Gérard, épousa en iSSg, Herman de Millendonck.
3. Après Fadjudication en 1 710 du château au sieur de Cotz-
hausen, il cesse entièrement d'en être question dans les registres de
la cour féodale. Le baron Edmond-Gérard-Assuerus de Loe est
qualifié en 1784, dans son contrat de mariage, de seigneur de
Mheer, Aubel, Fouron-Saint-Martin et Velhar. Nous ignorons
s*il s*agit ici du château qui nous occupe.
LE MOULIN DE KELMIS (i).
1607, 7 décembre. — Frambach de Sernen, fondé
de pouvoirs de Jean Dobbelstein, relève un moulin
situé à Kelmis, puis le transporte à Thierry Dobbels-
tein, son frère.
i665, 17 mars. — Nicolas Rulant et Marie Boel-
mans, sa femme vendent à Jean-Baptiste Stoupert,
pour 2,000 patacons, le moulin à cuivre avec coup
d eau et environ trente verges, le tout terre féodale
et provenant du fief d'Eynenberg, près de Kelmis,
comme les vendeurs lont acquis le 8 avril 1649 ^^
Jean-Charles de Dobbelstein, seigneur d'Eynenberg.
LA FERME DE RUYSCHENDE GRACHT A MONTZEN.
i53i, 16 octobre. — Werner van Ruyschende Gracht
relève la maison, ferme et terres de Ruyschende Gracht.
i638, i3 janvier. — Jean van Weerts relève le fief
de Roessendergracht, au ban de Montzen, par décès
de son père.
1669, ^2 février. — Jean van Wertz relève Rous-
chende Gracht,
1733, i3 mai. — Jean Heiliger relève, par décès
de Godefroid Heiliger.
1778, 26 mars. — Jean-Pierre Heiliger relève, par
décès de son père Jean Heiliger.
(i) Kelmis ou La Calamine, actuellement territoire neutre de Mo-
resnet.
— 9^ —
LE CHATEAU ET LA FERME DE MUTZHAGEN.
i3i4. — Chrétien de Montshaghe tient un fief à
Muyshage [\).
Après i352. — Renier van der Schuren, chevalier,
tient la ferme de Mutshaghen avec les édifices, les
terres, prés et dépendances, de la même manière que
Chrétien de Mutshaghe et Adolphe, son fils, possé-
daient les dits biens. La damoiselle Catherine de Mutz-
haghe, sœur du dit Alphonse, les releva à Bruxelles
le 17 novembre i352, et le même jour elle y renonça
au profit de Jean van der Schuren, qui en fit à son
tour le relief («).
1374. — Guillaume de Mudschagen tient les deux
tiers de la ferme de Mudschagen, que feu Jean van der
Schuren avait tenu en entier et après lui sa fille Gots-
tale, femme de Jean Landriez (2).
i38o. — Jacques van der Lanscroene a acheté
à Guillaume de Mudschagen ses deux tiers de la
ferme de Mudschagen. Maes de Holsit tient l'autre
tiers (3).
1390, 9 janvier. — Ponichon de Welkenhuys, comme
mari de Catherine, fille de Maes de Holsit, relève le
tiers de la ferme (4).
1390 ou environ. — Jean Crummel d'Eynatten
tient les deux tiers qui appartenaient à Jacques van der
Lanscroene (5).
1403. — Jean Crommel de Ruve tient la ferme de
Muytshagen (e).
i5ii, i3 avril. — Guillaume van der Sand relève
la moitié de la ferme.
(i) Latynsboek,
(2) Spechtboek.
(3) Leenboek.
(4) Annotation sur le Spechtboek.
(5) Ibidem.
(6) Struiverboek,
50
— 394 —
i5ii, 14 avril. — Simon Bertolf relève la moitié de
la ferme.
i52i, fête de saint Simon et Jude. — Guillaume
van der Sand et Simon Bertolf, comme père et beau-
père de Jean van der Sand, lui donnent en dot la ferme
de Mutzhagen et le dit Jean en fait relief.
1600, 14 août. — Réalisation devant la cour féodale
d'un partage du 4 mars iSgS, entre Jean Bertolf, dit
Belven à Ruyfif, et Léonard de Gulpen à Rosmel. Le
premier obtient dans son lot les domaines de Ruyff et
de Vogelsanck, le second le domaine d'Aldenhoven et
celui de Mutzhagen. Ce partage a lieu en présence de
Marguerite de Doenraedt, veuve de Bertolf de Belven,
mère et belle-mère des deux parties.
161 3, 28 novembre. — Frambach de Gulpen relève
le fief, par décès de Léonard de Gulpen, son père.
161 5, 2 octobre. — Arrangement et partage entre
Agnès de Belven, veuve de feu Léonard de Gulpen à
Rosmel et ses quatre enfants Frambach, Léonard,
Evrard et Marguerite. Ce partage fixe uniquement les
droits de la mère; il est question d'un château que
Frambach de Gulpen est occupé à construire à Mutz-
hagen.
1640, 3 octobre. — Arnold Schuyl, seigneur de
Walhorn, en vertu d'une renonciation faite en sa faveur
par Frambach de Gulpen de Mutzhagen, prie la cour
féodale de se transporter à Mutzhagen pour le mettre
en possession du dit fief; après quoi, il le cède aux
enfants de Frambach de Gulpen : Gérard et Jean-
Léonard.
i658, 21 mars. — Josse van der Thommen, mayeur
de la haute cour de Limbourg, relève le château de
Mutzhagen et les biens dits Motte, achetés par lui le
16 juin 1654, pour 4325 patacons, à Gérard Frambach
de Gulpen et à Jean-Léonard, son frère.
1669, 12 février. — Antoine Moraicken, ancien
bourgmestre de Limbourg, en sa qualité de tuteur de
— 395 —
Pierre-Joseph van der Thommen, seigneur de Mutz-
hagen, fils de feu Josse van der Thommen, relève le
château de Mutzhagen et le fief dit Motte.
1675, 2 janvier. — Gérard Frambach de Gulpen
relève.
1679, 2 mars. — Jean-Léonard de Gulpen relève,
comme tuteur de son neveu François de Gulpen.
1679, 16 novembre. — Réalisation devant la cour
d'un acte (de date antérieure à 1675) par lequel Pierre-
Joseph van der Thommen a vendu à Gérard Fram-
bach de Gulpen et à Jean-Léonard de Gulpen sa
maison noble de Mutzhagen, avec les biens de la
Motte, comme feu son père les avait achetés (Reg.,
n^ 17).
i685, i®*" septembre. — La cour accorde au sieur
van der Thommen la saisie du château et biens de
Mutzhagen (Reg., n^x'j).
1687, 6 mars. — Pierre-Joseph van der Thommen
relève.
1732, 2 août. — Alexandre-Charles van der Thom-
men, lieutenant-colonel au service de l'Espagne, relève,
par décès de Pierre-Joseph van der Thommen, dros-
sart d'Argenteau et de Hermalle.
1750, 16 novembre. — Jean-Adolphe-Adrien van
der Thommen relève, par décès d'Alexandre-Charles
van der Thommen.
1757, 27 décembre. — M. Hautchamp, conseiller
et receveur général des domaines de Sa Majesté l'Im-
pératrice dans le Limbourg, relève en vertu de la vente
lui faite le 24 décembre 1757 par Jean-Adolphe- Adrien
van der Thommen (Voy. aussi Reg., n^ 28).
1769, 19 septembre. — Antoine Posson relève, en
vertu de la vente lui faite, suivant les ordres de Sa
Majesté, le 10 juillet 1769.
1777, 27 octobre. — Nicolas-Antoine de Posson,
fils de feu Antoine de Posson, relève par suite du
décès de ce dernier.
— 396 —
1786, 21 janvier. — Arnold-Th.Thiriart, marchand
banquier d'Ensival, relève, en vertu de la vente lui
faite le 7 janvier 1786, par Nicolas-Antoine de Posson.
Observations,
1. Jean Crummel d'Eynatten, propriétaire de la ferme de
Mûtzhagen en 1403, eut pour fils :
Thierry Crummel d'Eynatten.
Jean Crummel, vivait en 1457, Goetchen Crummel,
épousa épousa
Elise de Schwartzenberg, Jean van Eys de Beusdael.
semble avoir eu pour fille : — ' ^ ^
- I - _ Catherine van Eys,
Agnès Crummel, épousa
épousa Simon Bertolf Guillaume van der Sand,
qui releva la 1/2 de Mûtzhagen qui releva la 1/2 de Mûtzhagen
en i5ii. en iSii.
Everard Bertolf, Catherine, qui épousa Jean van der Sand.
sire de Ruyff, — ^ ^ — — ^ -~ —
épousa Marguerite Thierry. Simon van der Sand
de Doenraedt. ^^^ d'après Quix, Keis Eupen,
hérita de Mûtzhagen en iSjS,
Après le décès de Simon et de Thierry van der Sand, la ferme
passa à leurs cousins germains : les enfants de Everard Bertolf qui
partagèrent en iSgS.
2. Le domaine de Mûtzhagen, situé dans la commune prus-
sienne de Lontzen, a passé par succession de la famille de Tbiriart
à M. le baron Gaston de la Roûsselière. Un incendie a détruit
complètement le château dans la nuit du 19 au 20 mars 1894.
LE CHATEAU ET LA FERME DE STREVERSDORP
A MONTZEN.
i35o. — Kerstiaea van den Knavel d'Aix tknt le
château et la ferme à Montzen, qui appartenaient
autrefois à Goswin de Treversdorp et qu'il avait ache-
tés à André van den Hove, mari de damoiselle Elise,
sœ>ur du dit Goswin de Treversdorp (<).
(i) StooOfoek,
— 397 —
i38o. — Reynart de Wilde, bourgeois d'Aix-la-
Chapelle, tient le château et la ferme de Treversdorp
avec septante bonniers de terre, bois et prairies, qui
appartenaient avant lui à Kerstiaen van den Knavel,
d'Aix-la-Chapelle (i).
Vers 1400. — Jacques Chabot comme mari de Ma-
rie, fille de Reynart de Wilde, tient jes mêmes biens («).
1403. — Gérard van Macrelaer, comme mambour
de sa femme, tient le château et biens de Trevers-
dorp (3).
1475 ou environ. — Jean van den Horrick tient
les dits biens (4).
i53o, Saint Thomas, apôtre. — Jacques Belder-
busch relève les château, ferme et terres de Strevers-
dorp, par décès de son beau-père Jean van den Hoe-
rick.
1609, 17 août. — Jacques van der Heyden dit
Belderbusch, relève par décès de son père Guillaume.
1620, i®"" juillet. — Jean van der Heyden dit Bel-
derbusch, relève, par décès de son frère Jacques.
1659, 17 juillet. — Guillaume van der Heyden dit
Belderbusch, seigneur de Montzen, relève par décès
de son père Jean van der Heyden dit Belderbusch,
seigneur de Montzen.
1666, 5 janvier. — Léonard Aloïs van der Heyden
de Belderbusch, sire de Montzen, relève le château de
Streversdorp par décès de son frère.
1698, i5 avril. — M.-J. de Bongardt, douairière et
veuve van der Heyden dite Belderbusch, relève au
nom de ses enfants mineurs.
1722, 18 mai. — Vincent-Philippe-Antoine baron
van der Heyden dit de Belderbusch, seigneur de
Montzen, *relève.
(1) Leenboek.
(2) Registre n9 33 de la cour féodale de Brabant, à Bruxelles.
(3) Struiverboekm
(4) Annotation plus moderne sur le Leenboek,
— 398 —
1771, 10 juillet. — Le baron Maximîlien-Guillaume
van der Heyden dit Belderbusch, fils de feu le baron
Vincent-Philippe-Antoine et de Marie-Claire- Eugénie
de Westrem, fait relief.
1777, *^ mars. — Charles- Léopold baron van der
Heyden dit Belderbusch, seigneur de Montzen, Doen-
raedt, etc., relève par décès de son père Maximilien-
Guillaume van der Heyden dit Belderbusch.
Observations,
1. Jacques Belderbusch, ou Van der Heyden dit Belderbusch,
qui releva en i53o, avait épousé Anne van Horrich.
2. Le château de Streversdorp fut vendu, au commencement de
ce siècle, par la famille Van der Heyden à M. de Thiriart et a
passé depuis, par succession, à M. le baron Gaston de la Rousse-
lière, propriétaire actuel.
LE FIEF D'ALENSBERG A MORESNET.
1384, i«r juin. — Sanders Bockels relève par achat
d'Oeden van Alensberg le cours de le Gueule entre le
pont de pierre de Moresnet et Kelmis (i).
iSig, 11 mai. — Jean Dobbelstein de Doenraedt,
fils de feu Goertz, relève le fief d'Alensberg (voir Ey-
nenberg, p. 820).
i56i, 4 mars. — Jean de Dobbelstein transporte à
son fils Jean le fief d'Alensberg, en s'en réservant l'usu-
fruit.
1617, 11 janvier. — Arnold Dobbelstein relève le
fief de d'Alensberg, c'est-à-dire le droit de pêche dans
la Gueule.
i65o, i5 avril. — Arnold- Adam de Dobbelstein
relève.
1679, ^^ avril. — Michel- Henri de Walhorn-
Straeten, seigneur de Gemmenich et Alensberg, relève
le fief.
(i) Leenboek,
— 399 —
i683, 19 février. — La dame de Budier, veuve de
Michel-Henri de Walhorn, relève pour son usufruit et
pour la propriété de ses deux filles le fief du cours de
la Gueule de Moresnet à Kelmis.
1690, 12 juillet. — P. de Straeten relève.
1740, 18 mars. — Pierre-Godefroid-Ignace de Las-
saulx relève, comme héritier testamentaire du sieur de
Straeten,
1767, 17 février. — Pierre-Olivier-Albert de Las-
saulx relève, par testament de son oncle Pierre-Ignace
de Lassaulx.
Observation,
Le fief d'Alensberg ne comprenait que le cours de la Gueule
entre Moresnet et Kelmis. Il y avait bien un château et une sei-
gneurie foncière à Alensberg, mais ils ne relevaient pas de la
cour féodale de Limbourg. On peut consulter sur cette seigneurie :
Les communes de la province de Liège, article Moresnet.
IV. BAN DE WALHORN.
LE MOULIN DE RAEREN.
1607, 11 janvier. — Jean de Sombreffe, tuteur de
Guillaume de Schwartzenberg à Raeren, fait relief à la
suite du décès de Pierre de Schwartzenberg, père de
son pupille.
1649, ^^ juillet. — Jean-Guillaume de Schwartzen-
berg relève, en vertu du testament de feu Guillaume de
Schwartzenberg, son oncle, qui lui lègue le moulin
de Raeren.
1679, 4 mai. — Guillaume Bertolf de Belven relève
le fief et moulin de Roest à Raeren, lui échu par le
décès de son beau -père de Schwartzenberg.
1695, 8 juin. — La douairière de Belven relève, au
nom de ses enfants mineurs.
1714, 27 octobre. — Jean-Sigismond de Lamboy
et sa femme Marie-Madeleine de Belven et la damoi-
— 400 —
selle Marie-Isabelle de Belven, donnent le moulin à
bail perpétuel à Bertrof Coomoet (Reg., n"* 21).
1723, 23 novembre. — Marie-Madeleine Bertolf,
douairière de Lamboy relève, pour elle et ses trois
enfants mineurs Englebert-Guillaume, Charles-Phi-
lippe et Guillaume-Joseph de Lamboy.
1768. — Nicolas-Jacques Smets, chanoine de
Notre-Dame à Aix, vend à Nicolas Comoth le tiers
du moulin de Raeren, acheté par lui le 10 juillet 1761
à Englebert-Guillaume de Lamboy (Reg., n° 29).
1785, i^'" décembre. — Lambert Schoenmecker
relève au nom de Nicolas Coemoet.
1785, \^^ décembre. — Lambert Schoenmecker
relève au nom de sa femme, veuve Nicolas Coemoet.
V. BAN DE SPRIMONT.
LE CHATEAU D'AVIONPUITS.
i5o8, janvier. — Thierry de Gulpen transporte à
son gendre Michel d'Eynatten, tous les biens qui lui
appartiennent dans le ban de Sprimont et qu'il avait
reçus en dot de sa femme la demoiselle de Berloz, à
savoir : les biens situés au long pu^, avec château,
fossés, bois, terres labourables, prés, bruyères et pâtu-
rages.
i523. — Jean d*Eynatten d'Obsinnich relève le fief
de Vilon Puyt{, pour lui et ses copartageants.
1545, 20 février. — Jean d'Eynatten d'Obsinnich,
lieutenant de la cour féodale de Limbourg, déclare que
le fief d'Avionpuits est échu en part à son frère Débet (?),
chanoine de Saint-Servais à Maestricht.
i562, 7 janvier. — Jean d'Eynatten d'Obsinnich»
transporte le fief à son fils Michel qui fait relief.
1619, 7 avril. — Thierry d'Eynatten relève, comme
son père Michel Ta fait en i562.
1625, 3 avril. — Winant d'Eynatten d'Obsinnich
relève, pour lui et son frère, à l'exclusion de tous
— 401 —
autres, en vertu du testament du 12 janvier 1608, de
son oncle Marcelis d'Eynatten.
1662, 12 juillet. — Jean-Théobald d'Eynalten d'Ob-
sinnig relève, pour lui et ses consorts, la propriété et
l'usufruit pour sa mère.
1666, i5 avril. — Vincent-Michel d'Eynatten d'Ob-
sinnig, relève le château et fief d'Avionpuits, mais sans
payer les droits de relief, attendu que son frère Jean-
Théobald les a payés, en relevant en 1662.
1673, 21 juillet. — Jean-Théobald d'Eynatten, sei-
gneur de Hombourg et d'Obsinnig, fait relief.
1697, 21 janvier. — Jean-Théobald baron d'Ey-
natten d'Obsinnig, seigneur de Hombourg, vend le
fief d'Avionpuits à L.-J. de Bemy (Reg., n? 18).
1697, 29 janvier. — Léonard- Joseph Bemy, mé-
decin de Son Altesse de Cologne et de la Souve-
raine Justice de Liège relève, en vertu de son acqui-
sition.
1719, 22 novembre. — Jean-Baptiste de Bemy
relève, en vertu de la cession lui faite par son père, en
subside de mariage.
1730, 18 décembre. — François-Joseph de Bemy
relève, par décès de son père Jean-Baptiste de Bemy.
1747, 18 septembre. — Pierre-Benoît de Dhaem,
mayeur de Saint-Vith, seigneur de Planche et d'Ame-
lin, par l'intermédiaire de son fils Nicolas-Martin de
Dhaem, conseiller du Conseil provincial de Stavelot,
demeurant à Malmedy, est déclaré adjudicataire du
fief sur vente publique contre l'avocat François-Joseph
de Bemy (Reg., n® 27).
1747, 6 octobre. — Pierre-Benoît de Dhaem, sei-
gneur d'Amelin et de Planche, mayeur de Saint-Vith,
relève le château et fief d'Avionpuits, en venu de son
acquisition.
1756, 9 avril. — Nicolas-Martin Dhaem fait vendre
à l'encan le fief d'Avionpuits qui est adjugé à Jean-
51
— 402 —
Chrîstophe-Joseph Vandermaesen, bourgeois de Liège
(Reg., n° 28).
1756, 24 avril. — Jean-Christophe Vandermaesen
relève, au nom de Nicolas-Martin Dhaem, conseiller
du Conseil de Stavelot, par décès de Benoit Dhaem,
son père, mayeur de Saint- Vith.
1756, 24 avril. — Le même relève pour son compte
en vertu de son acquisition.
1790. 8 janvier. — Jean-Christophe-Joseph Vander-
maesen, chevalier du Saint-Empire, seigneur d'Avion-
puits, institue son fils François-Marie- Hyacinthe son
héritier.
1791, 11 avril. — Le chevalier Laurent-Christophe
Vandermaesen, jurisconsulte et avocat, relève au nom
de son frère Francois-Marie-Hyacinthe Vandermaesen.
Observations.
1. Thierry de Gulpen, cité au premier relief, avait épousé en
premières noces Agnès de Berloz. Il en eut une fille Marie de
Gulpen, qui devint la femme de Michel d*Eynatten d'Obsinnig,
fils de Théobald.
2. Le château d'Avionpuits appartient aujourd'hui à M. Guil-
laume Dallemagne.
LE FIEF DES GRANGES A ROTHEUX.
Ce fief dont il ne commence à être question que
dans la secojide moitié du xviP siècle, semble avoir
fait primitivement partie du domaine des seigneurs
d'Esneux, qui se morcela dans la suite. Vers Tan i65o,
les héritiers d'Anne et de Jeanne d'Argenteau d'Esneux,
vendirent par parcelles le bois le Comte, qui leur était
échu en part. Le domaine des Granges pourrait bien
avoir pris naissance à cette époque. Il y eut d'abord
deux fiefs des Granges différents, mais qui finirent par
passer aux mains du même propriétaire.
— 403 —
Premier fief des Granges.
1674, 3i octobre. — Jean de Nollet, jadis capi-
taine, présentement officier réformé dans la ville de
Limbourg, au service de Sa Majesté Catholique, fils
de feu noble Louis de Nollet et d'Anne de Hatveaux,
vend une parcelle de bois, lui échue en part dans le
partage des biens de ses parents, fait avec sa sœur
Marie de Nollet le 25 mars 1672 (Reg., n®4i).
1681, 14 janvier. — Jean de Nollet, écuyer, et
Anne- Marie de Warch rachètent à Marie-Anne de
Nollet, soeur de Jean, sa moitié dans la ferme des
Granges, provenant de leur feu père (Reg., n^ 41).
1703, 6 septembre. — A. de Warch, veuve de Jean
de Nollet, relève le fief des Granges, dans la seigneurie
d'Esneux.
1717, 16 février. — Anne-Marie de Warch, dame
de Vance et Habay, veuve de Jean Nollet, fait dona-
tion à Walter de Liverlo, chevalier, seigneur du chef
ban de Walhorn, ancien bourgmestre de Liège, de
la propriété de sa maison, prés, bois, terres, etc.,
situés aux Granges et provenant de son mari, dont elle
est l'héritière testamentaire (Reg., n^ 21).
1717» 19 février. — W. de Liverlo de Walhorn
relève le fief des Granges lui donné par M"*^ de Warch,
veuve Nollet.
1737, 28 juin. — La douairière de Liverlo, née
d'Ogier, relève l'usufruit, par décès de son mari Wal-
ter de Liverlo (i).
1744, !««■ avril. — Walter-Gaspar de Gouverneur,
chanoine de Saint-Paul à Liège, Henri-François de
Gouverneur, chevalier, Tilman de Gouverneur, Charles
de Gouverneur, échevin de Liège, tous fils de Walter
de Gouverneur, chevalier du Saint- Empire, également
(1) Walter de Liverlo qui fut bourgmestre de Liège en 1712, laissa une
fille Lambertine qui épousa Walter de Gouverneur, échevin de Liège.
— 404 —
présent et partie faisant pour Michel de Gouverneur,
capitaine d'une compagnie de dragons, au service de
Sa Majesté Impériale et pour Lambertine de Gouver-
neur, aussi ses enfants, hypothèquent leur ferme des
Granges {Reg., n^ 27).
1747, 14 décembre. — Henri-François, chevalier
de Gouverneur, devenu propriétaire du domaine des
Granges, par partage du 22 novembre 1747, entre ses
frères et sœurs, le grève d'hypothèques (Reg., n** 27).
1759, 27 décembre. — Testament de Charles-Henri
de Gouverneur, chevalier du Saint- Empire, écheviij
de Liège, seigneur de Bemelen et de Marie-Henriette-
Lambertine de Lavaux des Brassines, son épouse.
Les deux époux y déclarent se laisser mutuellement
tous leurs biens au dernier vivant (Reg., n^ 28).
1760, 1 5 avril. — Walter-Gaspar de Gouverneur,
chevalier, chanoine de Saint-Paul, Henri-François
de Gouverneur, chevalier, seigneur de Vischerwert,
Michel-Louis de Gouverneur, capitaine au service de
rélecteur de Bavière, Jean-François-Ignace baron de
Baré, seigneur de Moisnil, époux de Marie-Lambertine
de Gouverneur approuvent le testament qui précède et
reconnaissent les droits de Marie-Henriette-Lamber-
tine de Lavaux des Brassines, épouse survivante de
Charles-Henri de Gouverneur (Reg., n^ 28).
1761, 23 mars. — La douairière de Gouverneur,
née de Lavaux des Brassines, dame de Bemelen, re-
lève le fief des Granges, comme héritière de son mari
Charles-Henri de Gouverneur.
Deuxième fief des Granges.
1667, 3i mars. — Jeanne van Dame, épouse du
sieur Del Vienne, relève au nom de son mari la mai-
son et dépendances sises aux Craignes et proche de
celle de M. Nollet (Reg., n<> 16).
1700, 22 février. — Baudoin CoUin et Jeanne-
— 405 —
Antoinette de Huppe, sa femme, fille de Gabriel
Huppe, capitaine au service de Tévêque de Munster
et de Marie-Jeanne d'Elvienne vendent à Jean-Jacques
de Ghelin, seigneur d'Offremont, la maison, biens,
prés, terres, bois, etc., qu'ils possèdent au lieu dit
aux Granges, territoire d'Esneux (Reg., n® 19).
1701, 18 novembre. — Jean-Jacques de Ghelin
vend à Jean-Lambert de Ghelin et à Hélène-Thérèse
de Ghelin la propriété des Granges (Reg., n® 19).
1703, 26 février. — J.-L. de Ghelin et sa sœur
vendent les Granges à Balthasar-André du Rieux,
curé de Saint-Thomas à Liège (Reg., n° 19).
1703, 2 mars. — Balthasar-André du Rieux se su-
broge sa sœur Pétronille du Rieux (Reg., n® 19).
1716, 24 septembre. — Pétronille Durieux, bour-
geoise de Liège, vend la maison des Granges à Arnol-
dine comtesse de Varille, née baronne de Gouden
{Reg„ no 21).
1717, 25 septembre. — Le comte de Varille, sei-
gneur d'Antignant, relève comme mari de la baronne
de Gouden.
1748, 22 juillet. — Maurice- Antoine- Alphonse
comte de Varille, seigneur d'Antignant, vend à Charles-
Henri de Gouverneur, chevalier du Saint-Empire,
échevin de Liège, la maison des Granges.
Observation.
Le château des Granges fut acheté dans la première moitié
du siècle par M. Auguste de Noidans. Il appartient depuis 1S70
à M. Delloye.
LE CHATEAU ET LA FERME DE LAVAUX
A ESNEUX.
i5i7, le mardi après la Visitation. — Thierry Hoen
relève pour son frère Othon Hoen la maison et ferme
dite de La Vai^, par décès de son père Jean Hoen.
— 406 —
i5i8, lundi après la Saint-Jacques. — Othon Hoen
de Hoensbroeck, chanoine de Sainl-Lambert, relève
par décès de son père Jean Hoen.
i523, mardi après Reminiscere. — Thierry Hoen,
seigneur de Plainevaux, relève par décès de son frère
Othon Hoen, tant pour lui que pour ses coparta-
geants.
i53o, 3i janvier. — Rolland Hoen de Hoensbroeck
relève, par décès de son frère Thierry.
i53i, 3i octobre. — Jean de la Marck, comme
mari de sa femme, veuve de Thierry Hoen, relève le
tiers du fief de La Vaulx, par décès du dit Thierry.
1545, 14 février. — Laurent Hoen de Plainevaux
relève pour lui et ses copartageants, par décès de Rol-
land Hoen de Hoensbroeck, son oncle.
1601, 25 janvier. — Renard Hoen de Hoensbroeck
donne procuration à son fils naturel David Hoen,
pour relever le fief de La Vâulx, lui dévolu par décès
de Rolmen Hoen à Hoensbroeck, son frère.
1614, 19 février. — Jean de Baugnée relève, par
décès de Renard Hoen pour lui et ses cohéritiers.
i6i5, II avril. — Herman d'Eynatten à Remers-
beck donne procuration à Herman van den Berg dit
Trips, chanoine de Saint- Lambert, de relever les biens
lui échus du chef de sa femme, par le décès de son
oncle Renier Hoen, c est-à-dire sa part dans la maison
et ferme de La Vaulx, et de les aliéner.
i6i5, 19 mai. — Herman van den Bergh dit Trips,
en la qualité susdite, vend à Sébastien de Lonchin la
part de Herman d'Eynatten, attribuée à ce dernier par
le partage du 6 avril 161 5, fait entre Jean de Baugnée,
Jean-Servais et Guillaume Chargeux et le dit Herman
d'Eynatten, cohéritiers de Renard Hoen de Hoens-
broeck.
161 5, 7 décembre. — Théodore Hoen de Baugnée
relève comme fils unique de feu Louis de Baugnée et
vend sa part à son oncle Jean de Baugnée.
— 407 —
1617, lo mars. — Pierre Lhoist fondé de pouvoirs
de Herman d'Eynatten, effectue le relief et vend le
quart du fief à Sébastien de Lonchin.
1618, 16 juillet. — Pierre Lhoist, fondé de pou-
voirs de Hubert de Lonchin, vend à Jean de Baugnée
la part du fief acquise en 1617.
1626, 28 janvier. — Guillaume de Souverainpré,
bailli d'Esneux, gendre de feu Jean de Baugnée, re-
lève la maison et ferme de La Vaulx par décès du dit
Jean.
1637, 6 mai. — Jean de Souverainpré, oncle et
tuteur paternel de Guillaume de Souverainpré, assisté
de damoiselle Anne de Baugnée, veuve de feu Guil-
laume de Souverainpré, bailli d'Esneux, relève par
décès du dit bailli, père de son pupille.
1697, i3 février. — Jacques-Dieudonné Souve-
rainpré relève.
1742, 3o mai. — Marie- Antoinette Ponthier, veuve
de Jacques-Dieudonné Souverainpré, relève pour elle
et ses enfants.
1743, 16 août. — Jean-Joseph Souverainpré, Elisa-
beth Souverainpré, Jean-Bernard Ponthier, mari de
Anne-Marie Souverainpré, Lambert Berleur, greffier
de Plainevaux, mari de Marie-Jeanne Souverainpré,
tous enfants et gendres de feu Jacques-Dieudonné
Souverainpré, greffier d'Esneux et de Marie-Antoinette
Ponthier ne pouvant commodément partager le fief, le
vendent à Guillaume-Dieudonné Souverainpré, leur
frère et beau-frère (Reg,, n9 27).
1782, 23 mars. — Testament de Marie-Jeanne de
Souverainpré, veuve de Lambert Berleur. Elle institue
sa fille Elisabeth Berleur son héritière universelle et
lègue cinq louis d'or à son fils Nicolas Berleur (Reg.,
no3i).
1783, 9 janvier. — Elisabeth Berleur relève la
maison et dépendances de Lavaux, en vertu du testa-
ment de sa mère.
— 408 —
Observations.
Elisabeth Berleur épousa Lambert de Nizet. Ce dernier, fils
de Denis de Nizet, gentilhomme verrier, eut une sœur Anne de
Nizet, née le 17 janvier 1746 et qui épousa le 23 mai 1774,
Ghisbert-Nicolas- Henri de Mélotte, chevalier du Saint Empire,
mort le 28 février i8o3. Son fils Henri- Lambert chevalier de
Mélotte recueillit la propriété de Lavaux dans la succession de
sa tante Elisabeth Nizet née Berleur et ajouta, depuis lors, le
nom de Lavaux à celui de Mélotte, pour se distinguer des autres
branches de sa famille. Henri- Lambert chevalier de Mélotte de
Lavaux fut bourgmestre d*Esneux, où il mourut le 7 avril 1829.
La propriété de Lavaux fut vendue quelque temps après à
M. Demptynnes. Elle appartient aujourd'hui à M. Hubert.
LA FERME DE LHONNEUX PRÈS DE SPRIMONT.
i38o. — Renier, fils de Henri de Homyer, tient
une ferme gisant en Lannoit en la castellenie de Spri-
mont, contenant trente-deux bonniers de terre et cinq
bonniers de prés, lesquels biens appartenaient autrefois
à Gilloteal de Lannoit (i).
i5i8. — Renard de Rofiru relève le fief dit Lonnu
au ban de Sprimont, par décès de son père Renard
de Roffru.
i5i8, après la Saint-Jacques. — Elisabeth de Hers-
tal, veuve de Renard de Roveru, renonce à ses droits
en faveur de son fils Renard.
i562, 2 septembre. — Renard de Roveroux relève
pour lui et ses copartageants, par décès de son père
Renard.
1607, 19 avril. — Olivier Bertho, bourgeois de
Liège, fondé de pouvoirs de Jean baron de Berlo,
tuteur des enfants de feu le damoiseau Raes de Ro-
vroit, son oncle, à savoir : Jacques-Renard et Jehenne
de Rovroit, relève la ferme de Lhonneux.
i633, 25 juin. — Jeanne de Roveroy relève la ferme
de Lhonneux, acquise par elle de son frère Jacques-
(i) Leenboek.
— 409 —
Renard de Roveroy, seigneur de la Vaulx, le 16 sep-
tembre i632.
1657, 18 janvier. — Marie- Valérie de Locquengien,
baronne de Rouveroy, dame de la Vaulx Sainte-Anne,
veuve du baron de Rouveroy, fait relief au nom de
Maximilien baron de Rouveroy, son fils cadet.
1722, 22 juillet. — M aximilien-François- Léonard
baron de Rouverois relève la ferme de Lhonneux.
1726, 16 octobre. — Henri-Joackim baron de Ro-
veroit relève, par décès de son père.
1736,7 mars. — Jacques-François baron de Goer
de Hervé, membre du Conseil ordinaire de Son Altesse
de Liège, relève par suite de la vente lui faite le 16
février 1736 par Henri-Joackim de Rouverois.
1780, 28 janvier. — Jacques-Charles-Ferdinand
baron de Goer de Hervé, seigneur de Haltinnes, relève
la ferme de Lhonneux proche de Sprimont, par décès
de son père Jacques-François baron de Goer de Hervé.
LA FERME DE MANY A POULSEUR.
1375. — Bastin Lauvsret de Foux tient la ferme de
Meyny, acquise d'Istasse de Meyny (i).
i38o. — Heilwy de Maynil tient vingt bonniers de
terre « gisant à Puissoir et la entour qui soloient estre
» Jehan de Maynil (2). »
i5i2. — Jean, fils de feu Winand de Wems, relève
le fief de Many.
i5i3. — Henri de Nassau, sire de Renarstein, re-
lève le fief de Many : maison, ferme, prés, terre, comme
l'ont possédé ses ancêtres.
i5i4. — Henri de Nassau, sire de Renarstein, dé-
clare que le relief, fait par lui en i5i3, a eu lieu égale-
ment pour le compte de son beau-frère Arnold Wach-
tendonck.
(i) Spechtboek.
(2) Leenboek,
— 440 —
i5i4, i3 juin. — Jean de Wems dit de Many,
relève le fief comme il était possédé jadis par sa
grand'mère et après elle par son oemsnaes (oncle?)
Stoyzit.
1559, 11 octobre. — Jean de Manit relève, par
décès de son père.
1610, 3i août. — Jean de Manny relève comme fils
aîné de feu Jean de Manny.
i6i2, 2 octobre. — Bastin de Manny relève comme
héritier de son frère Jean, le donjon, maison, étables
et cinquante verges de jardin dit le fief de Manny,
puis le vend à Gaspar Hannot.
1620, 3i mars. — Gaspar Hannot, greffier de la
cour féodale, retenant pour lui le donjon et préciput
de son fief du Manny de cinquante verges d'étendue
transporte le restant, consistant en jardins, prés et
terres au profit d'Antoine et de Noël Dombré, frères,
moyennant une rente annuelle de 26 florins brabant.
i636, i3 février. — Warnier Hannot relève, par
décès de Gaspar Hannot, son père.
1641, 16 octobre. — Henri Hannot relève, par décès
de Warnier Hannot, son frère.
1660, 4 octobre. — Théodore de Reul relève, par
décès de Henri Hannot, bourgmestre de Limbourg.
1704, 10 avril. — Antoine d'Ombré tant pour lui
que pour ses consorts : Thiry Bouxhon, Jean le Mas-
son et Pauquai Goffinet, relève le fief de Manny situé
à Poulseur.
1722, 4 août. — Toussaint de Dolembreux et Jean
le Masson relèvent, pour eux et leurs consorts, la
partie séparée du fief de Manny, telle qu'Antoine
d'Ombré l'a relevée le 10 avril 1704.
1723, 25 février. — Toussaint Dolembreux le Jeune,
relève pour lui et ses consorts le fief entier de Manny :
jardin, bois, terres et prés, comme Gaspar Hannot le
possédait autrefois et ensuite de l'acquisition qu'il en a
faite de Bastin de Manny.
~ 4H -
1785, 10 décembre. — Toussaint Dolembreux et
ses consorts relèvent le fief de Manny.
Observations.
Hemricourt, dans son Miroir des nobles, parle de la famille de
Many sur Ourthe.
Eustache de Many sur Ourthe eut, entre autres enfants, Eus-
tache et Gilles.
I. Eustache de Many eut deux fils, Eustache et Mackaire de
Poulseur :
a) Eustache eut aussi deux fils, savoir : Tun Eustache de Poul-
seur, chevalier qui, dit Hemricourt, « se gouverna petitement et
» mourut sans hoirs » ; Tautre Thonar, seigneur de Poulseur ;
b) Makaire de Poulseur, épousa une des deux sœurs de Herbert
des Prez, échevin de Liège. On lit au Spechtboek, en 1374, que
« Mackaire de Puissor tenait la maison de pierre séant à Puissoir
» en fief du Limbourg. »
H. Gilles de Many, second fils d^Eustache de Many, scella la
paix du 25 septembre 1334; il eut une fille qui épousa Thonar de
Fouz, fils de Sébastien Lowet de Fouz et un fils Jean de Many.
LA CHASSE ET LA PÊCHE A POULSEUR.
i5i3. — Henri de Nassau, sire de Renarstein, re-
lève le fief de Poulseur, par décès de son père.
i5i3, août. — Adrien de Nesselrode, sire de Wylre,
drossart de Schoonvorst, relève.
i535, 8 juillet. — Jean de Nassau relève, du con-
sentement de son père Henri.
i56o, 22 mars. — Jean Humpckens, administrateur
de Madeleine de Hansfelt, veuve de Jean de Nassau
sire de Renarstein, relève par décès du dit Jean.
1616, 27 avril. — Frédéric de Schaesberg, fondé de
pouvoirs de Emont d'Oirsbeeck, sire de Wensberg et
Merzenich : « Attendu que la succession d'Anne de
» Plettenberg, née de Metternich, dame de Renarstein
» et Poulseur, nièce de son mandant, est échue à Lo-
» thaire, atchevêque et électeur de Trêves, à sa sœur
» Anne Housman von Namedey, née de Metternich,
— 412 —
» dame de Hammerstein et aussi aux trois enfants
» de feu Englebert d'Oirsbeeck, frère d'Emont, à ses
» deux sœurs Iremgarten et Eve, nées d'Oirsbeek,
» aux deux fils de Louis de Metternich, Renard et
» Guillaume et au dit Emont d'Oirsbeeck, il relève le
» droit de pêche et de chasse à Poulseur devant la
» cour féodale de Limbourg, après avoir relevé de
» celle de Stavelot, les seigneuries de Poulseur et Re-
» narstein. »
1629, 17 septembre. — Arnold de Wachtendonck,
drossart de Oet au pays de Cologne, relève pour lui et
ses consorts, par décès d'Anne de Metternich et du
seigneur de Plettenberg, son mari.
i633, 27 octobre. — Charles de Metternich, archi-
diacre de Trêves et prévôt d'Aix-la-Chapelle, relève
tant pour lui que pour ses consorts.
1672, 26 février. — Arnold baron de Wachtendonck
relève, comme fils aîné de feu Arnold de Wachten-
donck.
1704, 28 juillet. — Martin d'Elvaux, mayeur du
ban de Sprimont, prête le serment féodal et relève
au nom de Guillaume-Adolphe Bertrand de Wachten-
donck.
1716. — Le baron de Wachtendonck relève.
1731, 27 août. — Théodore de Bodden, époux
d'Elisabeth-Catherine de Wachtendonck, relève, par
décès de Guillaume-Adolphe Bertrand de Wachten-
donck, cousin de sa femme.
1735, 14 juin. — Jean-Maximilien-Joseph-Raphaël
baron de Bounam de Ryckholt et du Saint-Empire,
relève, par décès du seigneur Bodden de Hulsdonck.
1737, 16 juillet. — Marie-Anne née baronne de
Bodden de Hulsdonck, douairière de feu Jean-Maxi-
milien de Bounam de Ryckholt et du Saint-Empire,
relève, par décès de son mari.
1773, 8 juin. — H.-F.-R. baron de Bounam vend
le fief à sa sœur Christinne (Reg., n^ 29).
— 413 -
1774» 23 décembre. — Henri-François- Rodolphe
baron de Bounam et Christinne baronne de Bounam,
sa sœur, font relief.
1780, 9 décembre. — Christine baronne de Bou-
nam relève, ensuite de son acquisition du 8 juin 1773.
1780, 9 décembre. — Le conseiller Fyon relève, par
suite du transport lui fait le 3 décembre précédent par
Christine baronne de Bounam.
LA FERME DU SART DITE LE RONDCHÊNE
A ESNEUX.
1545, 8 juillet. — Nicolas Closset, acquéreur de la
maison, prés, terres, etc., qu'on appelle les héritages
du Sart près d'Esneux et dépendant du fief de La
Vaulx, en fait donation à son frère Jean Closset de
Hodier. Celui-ci les vend à Lambert Zutman, échevin
de Liège, à charge de payer une rente de seize muids
d'épeautre aux représentants de feu Thierry Hoen,
possesseur du fief de La Vaulx et douze muids à
Nicolas Closset, son frère.
1546, 7 juin. — Claes Hoen de Hoensbroeck et son
neveu Laurent Hoen de Plainevaux approuvent la
vente précédente.
i552, 6 mai. — Lambert Zutman fait relief.
1612, 10 juillet. — Arnold Zuetman et Helkin Etten,
son épouse, relève le fief du Sart dit le Rondchêne
contenant environ quarante-quatre bonniers, puis le
vendent au monastère de Saint-Laurent à Liège pour
4,3oo florins brabant.
i633, 5 mars. — Gérard de Sany, prélat de Saint-
Laurent, relève.
i635, 9 mai. — Robert Craisier, receveur de la
Cathédrale de Liège, relève par suite du retrait linager
qu'il a fait, au nom de son épouse Anne Zutman,
du fief du Rondchêne vendu en 1612 par son grand-
père.
— 414 —
i686, 6 février. — Servais Gracier relève, par décès
de son père Robert Gracier.
1 686, 4 septembre. — Robert Grassier relève, par
décès de son frère.
1699, 21 octobre. — Robert de Grassier, ci-devant
chanoine de Sainte-Groix à Liège, donne le fief à son
cousin Walter de Liverlo, seigneur du ban de Wal-
horn (Reg., n^ 19).
1700, 22 septembre. — Walter de Liverlo, seigneur
du ban de Walhorn, relève.
1737, 28 juin. — La douairière de Liverlo relève,
par décès de Walter de Liverlo, son mari, l'usufruit
du fief.
1740, 8 janvier. — Albert- Juste-Octave Flaveau de
la Raudière, seigneur de Grand et Petit Aaz et Hermée,
relève, par décès de la douairière de Liverlo, sa belle-
mère.
1745, 12 août. — Marie-Jeanne de Grand Aaz,
Hermée et Vischewert, née de Liverlo, fait relief,
1768, 5 février. — Testament de Henri- François-
Marie de Gouverneur, seigneur de Vischewert (1). Il
lègue à Marie-Jeanne Tille le bien du Rondchêne en
usufruit pour que, après sa mort, le dit bien retourne
à celui de ses neveux ou nièces de Baré qu'elle dési-
gnera. Il lègue le restant de ses biens à Walter-Gaspar
de Gouverneur, chanoine et à Michel de Gouverneur,
lieutenant-colonel au service de la Bavière, ses frères,
et à la baronne de Baré, sa sœur (Reg,, n^ 29).
1769, i3 avril. — Marie-Jeanne Tille relève, en
vertu du testament du chevalier de Gouverneur.
1783, J 1 juillet. — Saisie contre les représentants
de Gouverneur et adjudication à Ferdinand-André Spi-
neux, bailli d'Esneux (Reg,, n°3i).
(1) Walter de Liverlo, bourgmestre de Liège en 1712, eut une fille
Lambertine qui épousa Walter de Gouverneur, échevin de Liège. Henri-
François-Marie Gouverneur naquit de ce mariage (Voir au fief des
Granges).
— 415 -
1786, 17 octobre. — F. -A. Spineux, bailli d'Esneux,
relève.
1790, 23 avril. — Ignace-Albert Spineux, échevin
de la haute cour de Fraipont, vend le Rondchêne à
Dieudonné-François Malherbe, son oncle (Reg., ïf 32).
Observation.
Le domaine de Rond-Chêne, où se trouve actuellement un
splendide château, passa dans la suite aux familles Jamar et Orban
et fut acquis, il y a quelques années, par M. Montéfiore-Lévi.
VI. FIEFS SITUÉS HORS DU DUCHÉ,
LA TOUR ET LA FERME D'OEST
DITE KLOPPENBORG (1).
i3i4. — Lambert de Straten tient la maison et
la femme d'Os avec un journal de terre (2).
i5i5. — Jean de Battenborg, sire de Gronsveld et
de Rimbourg, relève le fief d'Oost.
1554, 20 octobre. — Guillaume de Bronckhorst et
de Battenborg relève le fief comme son père l'a possédé.
i563, 9 avril. — Thomas Thibis, fondé de pou-
voirs d'Agnès de Beylandt, veuve de Guillaume de
Bronckhorst, et de ses enfants, relève.
1617, 11 juillet. — Herman Libert, citoyen de
Liège, relève, en vertu de l'achat fait par lui le 10 dé-
cembre i6i5 à Jean comte de Bronckhorst et de Grons-
veld, la maison, ferme et tour d'Oest avec un bonnier
de terre environ.
1617, 4 octobre. — Joest-Maximilien comte de
Bronckhorst et de Rimbourg relève, en son nom et au
nom de ses deux frères mineurs, enfants comme lui
de feu Jean comte de Bronckhorst et de Gronsveld et
de Sibylle N.
(i) Oest, commune du Limbourg néerlandais, près Maestricht. La
seigneurie relevait de la cour féodale de Dalhem.
(2) Latynsboek,
— 416 —
i633, 24 novembre. — Lambert Libert relève, j>ar
décès de son père Herman.
i638, 18 mai. — Vente aux enchères sur saisie du
fief dit Kloppenborg à Oost et adjudication à Adrien
Adriani, bourgeois de Maestricht, pour 9,500 florins.
L'acquéreur en fait transport à Jérôme de Buisson
(Reg., no 9).
1640, !«'' août. — Jérôme de Buisson relève la
maison et jardin de Cloppenborg à Oest, comme
Lambert Libert les possédait jadis, puis vend à Adrien
Adriani.
1649, 20 juillet. — Lambert Libert vend le fief
avec environ vingt-quatre bonniers situés sous les
juridictions de Breust, Eysden et Oest à Frédéric de
Roest.
1654, 19 novembre. — Barbe de Lamboy, veuve
du sieur de Roost, relève.
i656, 21 novembre. — Barbe de Lamboy, veuve
de Frédéric de Roest, vend à Antoine-Candide baron
de Hoensbroeck et Cortenbach et à Anne-Marie de
Bergh, dit Trips, sa femme (Reg., n^ i5).
1657, 4 juillet. — Antoine baron de Hoensbroeck,
résidant au château d'Oest, fait relief par suite de son
achat.
lySo, 10 janvier. — Maurice-Frédéric-Hubert ba-
ron de Geloes, commissaire -déciseur de la ville de
Maestricht, haut drossart du comté de Looz, mari
d'Isabelle-Adolphine comtesse de Hoensbroeck d'Oest,
relève le fief comme il a été possédé ci-devant par
Ulrick-Antoine comte de Hoensbroeck.
1749, 20 février. — M. le comte de Geloes re-
lève.
1785, 19 mai. — Guillaume de Geloes relève
comme la fait Maurice- Frédéric- Hubert baron de Ge-
loes, époux d'Isabelle-Adolphine comtesse de Hoens-
broeck d'Oest.
— 417 —
LA FERME DE SUSTERSEEL PRÈS DE SITTARD.
1374. — Godefroit van der Capellen tient sa ferme
à Sittard (1).
1400 ou environ. — Gérard de Seraing a relevé
comme mambour de sa fille, femme de Godefroid van
der Capellen (2).
i38o. — Godenart van der Capellen tient une ferme
à Sittard avec trente-deux bonniers. Henri de Ruve,
fils de Winant de Julémont, tient une ferme à Sittard
avec trente-trois bonniers (3).
i5i3. — Henri, fils de Pierre Hauart, relève la
ferme de Sustersael telle que la tenait jadis Joncker
Ghys van Eel.
i5i6. — Richen (?) Smitz relève le fief de Sustersael,
par décès de son père Jean Smitz.
i52o. — La veuve de Henri-Pierre Hauart permet
à son fils Pierre de conserver le fief, relevé par son
père.
i6o5, 7 septembre. — Guillaume de Caldenborg,
mâyeur de la ville et duché de Limbourg. relève comme
son feu père Henri de Caldenborg l'a fait le 17 mai
1587.
1621, i5 juin. — Guillaume de Caldenborg donne
à son frère Henri de Caldenborg, échevin et greffier
de Limbourg, le fief de Susterseel.
i633, 21 mai. — Bertin-Guillaume de Caldenborg
relève, par décès de son père Henri de Caldenborg.
i652, i5 mai. — Jean-Baptiste de Caldenborg,
écuyer, seigneur de Goé et Nuberg et greffier de la
cour féodale de Limbourg, donne le fief de Susterseel
près de Sittard à Jean Hannot, son beau-frère, mayeur
de Hervé.
1679, 9 rnars. — Robert-Bertin Hannot, seigneur
(i) Spechtboek,
(2) Ajoute sur le Spechtboek.
(3) Leenboek,
53
— 418 —
de Goé et drossart des bans de Hervé et de Walhorn,
relève le fief de Susterseel près de Sittard, comme feu
son père la possédé (Reg., n® 16).
LA MARÉCHALERIE DU DUCHÉ DE LIMBOURG
ET LE PÉAGE DU PONT DE CHÊNÉE.
1314. — Barreit de Beffrepont tenait le passage à
Chênée, son fils Hubin Barreit le tient actuellement (1).
i355. — Winand le maréchal de Limbourg tient
le marchanchie de Limbourg (s).
i38o. — a Winant li mareschal de Lemborg tient
» le marschalchie de Lemborg avec toutes les apparte-
n nances si avant que les hommes le wardent et dist
» qu'il en a lettre (3). »
1469, 11 avril. — Werner de Witham relève la
maréchalerie, par décès de son frère Frédéric de
Witham (4).
i5oo, 4 juillet. — Werner de Witham, burgrave
de Dalhem, tient le passage du pont de Chênée prove-
nant de son frère Jean (5).
i5i4. — Jean de Witham relève la maréchalerie et
le péage du pont de Chênée.
i5i5. — Jean de Witham, fils de feu Werner de
Witham, relève la maréchalerie, par décès de son
père.
i5i5. — Renard de Gulpen relève le péage du
pont de Chênée, par décès de son beau-père Werner
de Witham.
1545, 9 avril. — Werner de Gulpen, sire de La
Rochette, relève les deux fiefs (e).
(i) Latynsboek.
(2) Stootboek.
(3) Leenboek,
(4) Annotation sur le Spechtboek.
(5) Struiverboek,
(6) A partir de cette époque tous les reliefs sont pour les deux fiefs.
— 419 —
i564, 28 juillet. — Guillaume de Ruysschenberg
relève, par décès de son beau-père Werner de Gulpen.
i638, 21 janvier. — Alexandre baron de Corten-
bach, vicomte de Terveure et Duysborch, seigneur
de Helmont, Sleyden, Holsen et Helmdonck, relève en
vertu du testament de son oncle Jean de Ruysschen-
berg, sire de la Rochette et Olne.
1659, 16 avril. — Marie de Plettenberg, dame
douairière de la Rochette, relève comme son mari
Jean de Ruysschenberg la fait en i6o3 et le baron
Alexandre de Cortenbach en i638; elle fait ce relief
tant pour elle que pour Edmond baron de Cortenbach,
seigneur de Helmont.
1688, i5 septembre. — Le fondé de pouvoirs du
comte Albert-Joseph d'Arberg de Vallengin se présente
pour faire relief, mais ne peut le faire à cause de Tab-
sence du lieutenant féodal.
1726, 17 décembre. — Maximilien-Nicolas comte
d'Arberg et Vallengin relève, par décès d'Albert d'Ar-
berg et Vallengin, grand maïeur de Liège.
1765, 27 mai. — Charles-Alexandre comte d'Arberg
et de Vallengin, chanoine de Saint-Lambert, sire de la
Rochette, relève par acte de donation lui fait par
Maximilien-Nicolas comte d'Arberg de Vallengin, le
27 février 1765.
Observations.
Le premier maréchal du Limbourg que nous connaissions est
Goswin d*Alfra, cité en 1242 (Ernst, t. VI). De 1257 à 1262, on
rencontre Alexandre; puis de 1270 à 1276, son fils Winand.
Mais les chartes qui fournissent ces indications, ne disent pas à
quelle famille appartenaient ces personnages. Plus tard, de 1426 à
1450, on rencontre Carsielis d'Eupen qualifié de maréchal du
Limbourg (Quix, Kreis Eupen), Ce Carsielis d'Eupen avait une
nièce Marguerite de Palant qui épousa, en 1418, Jean de Withem,
drossart de Fauquemont, mort en 144.3. Son fils Frédéric, fut
maréchal du Limbourg après le décès de son grand-oncle Carsielis
qui, d'après Quix, mourut à un âge très avancé.
— 420 —
IV.
LES NOUVELLES SEIGNEURIES
AVEC HAUTE, MOYENNE ET BASSE JUSTICE.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DU BAN DE BAELEN.
1648, 3i octobre. — Vente par le roi de la seigneu-
rie du ban de Baelen à Jean Bertolf de Belven (Reg.,
no 41).
1666, 25 novembre. — Partage entre les enfants de
feu Jean de Bertolf de Ruyff et de Marie-Isabelle de
Haultepenne, son épouse : Jean-Philippe de Bertolf,
chanoine d'Aix-la-Chapelle, obtient la seigneurie de
Baelen et le château de Ruyff avec ses fiefs, à charge
de payer certaines rentes à ses frères et sœurs (Reg.,
Xi9 16).
1684, 27 novembre. — Jean-Nicolas Schwaert-
zenberg fait relief en vertu de l'adjudication lui faite
le 25 novembre i683, sur saisie contre Bertolf de
Ruyff.
1690, 3 1 janvier. — Le baron de Haultepenne re-
lève.
1722, 25 septembre. — Jean-Christophe baron
Bertolf de Belven, seigneur du chef-ban de Baelen,
Asten, Ruyff et Birgeln, haut drossart et lieutenant des
fiefs du duché de Limbourg, relève.
1737, 9 décembre. — Saisie contre Jean-Christophe
baron de Bertolf de Belven et adjudication à Jacques-
Antoine Pirons {Reg., n^ 25).
1738, 8 janvier. — Jacques-Antoine Pirons, de Ver-
viers, relève pour lui et sa femme, ensuite de son
acquisition.
^758, 9 janvier. — Lambert- François de Pirons
relève, par décès de son père Jacques- Antoine.
— 421 —
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE BEUSDAEL,
TEUVEN,SIPPENACKEN, SINNIG, GIVELT ET NUROP.
i558, 25 juillet. — Gérard van Eys à Beusdael,
relève la seigneurie des dites localités, lui engagée par
Sa Majesté en iSSy.
1606, 20 mars. — Gérard Colyn relève la seigneu-
rie de Beusdael, Teuven, Sippenacken, Givelt et Nu-
rop, par décès de son père Jean Colyn.
1643, 6 octobre. — Jean- Adolphe Colyn, sire de
Beusdael, relève la seigneurie de Beusdael, Teuven,
Sippenacken, Nurot et Ghyvelt, comme l'ont possédée
feu Jean Colyn son grand-père et Gérard Colyn son
père.
Observations.
i. Jean Colyn, père de Gérard, avait épousé Eva van Eys, de
Beusdael.
2. L*engagére des localités sur lesquelles les droits seigneuriaux
avaient été concédés en iSSy, prit fin le 28 décembre 1646. Le
fisc espagnol en forma deux seigneuries distinctes, celle de Beus-
dael et Sippenacken et celle de Teuven, Sinnig et Nurop, qui
furent non plus engagées mais définitivement vendues. La pre-
mière fut adjugée le 10 décembre i65i à Adolphe Colyn; la
seconde le 27 janvier 1644 à Gérard de Draeck, seigneur foncier
de Teuven.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE BEUSDAEL
ET SIPPENACKEN.
i65i, 10 décembre. — Adjudication par le fisc
espagnol de la seigneurie de Beusdael et Sippenacken
à Adolphe Colyn.
1692, 14 mars. — Jean-Gérard Colyn de Beus-
dael relève la seigneurie, comme son père la possédée.
1700, 24 novembre. — Marie-Sophie de Colyn,
née de Herselle, relève au nom de son fils Adolphe-
François-Guillaume de Colyn.
1728, 26 avril. — Adolphe- François Colyn de
— 422 —
Beusdael, prête le serment féodal, ensuite du relief,
fait en 1700 pendant sa minorité. Cette seigneurie,
déclare-t-il, a été acquise le 10 décembre i65i par
Adolphe Colyn et possédée ensuite par Jean-Gérard
Colyn son père.
1753, 24 mai. — François-Constantin-César comte
de Hoensbroeck, chanoine d'Aix et de Liège, relève, au
nom de Marie-Adrienne-Guillemine baronne de Colyn
de Beusdael, la seigneurie et le château de Beusdael,
par décès de son frère.
1760, 18 janvier. — Le comte de Hoensbroeck,
chanoine de Saint- Lambert à Liège, héritier universel
de Marie-Adrienne-Guillemine baronne de Colyn, par
testament du 26 janvier 1757, relève la seigneurie et
le château.
1785, 5 juillet. — P.-C.-F.-A. comte de Méan et
Beaurieux, relève la seigneurie et le château, lui donnés
par Son Altesse César-Constantin- François comte de
Hoensbroeck d'Oest.
Observation.
Au cours du XIX® siècle, le château de Beusdael passa, par un
mariage, à la famille de Stockem-M éan, puis à la famille d*OuItre-
mont, qui le possède actuellement.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE BILSTAIN
ET VILLERS.
1649, 12 janvier. — Le marquis Albert de Traze-
gnies achète au roi d'Espagne, pour 4,5oo florins, la
seigneurie hautaine de Villers-Bilstain {i).
1672, 2 mars. — Albert de Trazegnies, vicomte de
Bilstain et prévôt de Mons, fait relief.
1681, 29 juillet. — François-Guillaume de Borlez
relève, ensuite de la vente lui faite le 26 juin 1680 par
Albert de Trazegnies.
(i) Voy. Les communes de la province de Liège,
— 423 —
1706, 27 avril. — Joseph-Herman de Borlez, su-
brogé dans les droits du vicomte d'Armvyde, est mis
en possession de la seigneurie, par suite de saisie
contre Odile Maquerelle, veuve de François-Guil-
laume de Borlez, sa mère.
1739, 2 septembre. — Ferdinand-Godefroid de
Borlez relève.
1755, i3 mai. — J.-J. Albert de Goer de Hervé
relève, en vertu d'un acte d'échange du 12 mars 1755.
1770, 29 mai. — Joseph-Albert de Goer de Hervé,
au nom de sa mère, née de Borlez, relève l'usufruit
par décès de J.-J. Albert de Goer de Hervé, son époux.
1780, 17 mai. — Joseph-Albert de Goer de Hervé
relève la propriété, par décès de sa mère.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE D'EUPEN
ET DE STOCKEM.
1649, 2^ août. — Guillaume de Vischer, licencié
en droit, relève la seigneurie d'Eupen avec haute jus-
tice, telle qu'il Ta acquise le 3i octobre 1648 de Sa
Majesté.
i65i, 2 novembre. — Winand de Vischer relève,
par décès de son frère Guillaume, et nomme drossart
héréditaire d'Eupen Jean Meigret, seigneur foncier de
Stockem et drossart de Baelen.
i65i, 14 novembre. — Gudule d'Astenet, veuve de
Léonard de Vischer relève, en vertu du testament de
Guillaume de Vischer son Jfils et de Léonard de Vis-
cher, son feu mari.
1654, ^^^ mars. — Winand de Vischer cède par
voie d'échange à Arnold Schuyl, seigneur de Walhorn
et Houtain-le-Val, la seigneurie d'Eupen et de Stockem
(Reg., n9 i5).
1671, 10 juillet. — Albert-Ernest de Halley, sei-
gneur de Libermé, fait purgement de la seigneurie
d'Eupen qui était grevée d'hypothèques, puis la vend
- 424 —
à Arnold-Théodore- A mor baron de Lamargelle, haut
drossart et lieutenant des fiefs du duché de Limbourg.
1671, 2 novembre. — Arnold-Théodore-Amor ba-
ron de Lamargelle relève, en vertu de son acquisition.
1686, 20 décembre. — La cour féodale accorde à
Gérard de la Roche Timmission dans la seigneurie
contre le baron de Lamargelle.
1727, 6 août. — Nicolas de Hodiamont relève la
seigneurie d'Eupen et de Stockem, lui adjugée à la
suite de saisie.
1744, 16 décembre. — La veuve de l'avocat Nicolas
de Hodiamont fait relief.
1746, 16 novembre. — Emmanuel de Hodiamont
relève, pour lui et pour son frère aîné A. de Hodia-
mont, par décès de feu Nicolas de Hodiamont, leur
père.
1768, 28 mars. — Nicolas-Jean de Hodiamont,
licencié es lois et avocat, relève par décès de son père
Emmanuel de Hodiamont.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE D'EYNATTEN.
i65i, 17 mars. — Arnold Huyn d'Amstenraedt
relève la seigneurie d'Eynatten avec haute, moyenne
et basse justice; cette seigneurie qui faisait partie de
celle du chef ban de Walhorn, en a été séparée, avec
l'autorisation du roi, par Arnold Schuyl, seigneur du
ban de Walhorn et a été vendue par ce dernier au dit
Arnold Huyn d'Amstenraedt.
i663, 5 septembre. — Gérard van Dieden Mala-
testa, capitaine au service du roi, relève par décès de
son beau-père d'Anistenraedt.
1700, 10 décembre. — Louis de Thier en son nom
et pour G. d'Ogier et W. de Liverlo, ses beaux-frères,
seigneurs avec lui du chef ban de Walhorn, relève les
seigneuries d'Eynatten et de Holset, leur adjugées par
suite de saisie.
-425-
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE GEMMENICH.
i65o, 38 mars. — Alexandre de Straet, seigneur
foncier de Moresnet, relève ensuite de la vente lui
faite par le roi d'Espagne le 27 octobre 1648.
167g, 2 mars. — Michel-Henri de Walhorn Strae-
ten relève, par décès d'Alexandre de Straeten.
i683, 19 février. — M^^ de Budier, veuve de
Michel-Henri de Walhorn-Straeten, relève au nom de
ses deux filles.
Marie-Françoise de Walhorn, dame de Crapoel,
proteste contre ce relief, comme pouvant porter préju-
dice aux droits qu elle a sur la terre de Gemmenich,
délaissée par Alexandre de Straeten d'Alensberg, son
oncle maternel, à qui le dit héritage est échu en partie
ab intestat.
1690, 12 juillet. — Pierre-Christophe de Straeten,
échevin de la haute cour de Limbourg, fait relief.
1693, 6 novembre. — Le sieur de Straeten, licen-
cijé (es jiois, échevin de la haute cour de Limbourg,
relève.
1740, 18 mars. — Pierre-Godefroid- Ignace de
Lassaulx relève, en vertu du testament de M"" de
Straeten .
1767, 17 février. — Pierre-Olivier-Albert de Las-
saulx, échevin de la haute cour de Limbourg relève,
en vertu du testament de Pierre-Ignace de Lassaulx,
s.on oncle.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE GOÉ.
1649, H janvier. — Vente de la seigneurie par le
Roi à Jean- Baptiste de Galdenborg.
i653, 17 novembre. — Jean Hannot, mayeur de
la Franchise et du haut ban de Hervé, comme tuteur
de ses enfants, nés de feu Marie-Alexandrine de Gal-
denborg, son épouse, et du consentement d'Anne-
54
— 426 —
Marie de Helderingue, sa belle-mère, relève la sei-
gneurie de Goé avec la chasse et la pêche dans les
hautes fagnes, comme l'a possédée Jean- Baptiste de
Caldenborg.
1672, 16 septembre. — Jean Hannot, mayeur de
Hervé, renonce à son droit d'usufruit sur la sei-
gneurie de Goé et la chasse et la pêche dans les hautes
fagnes, au profit de Robert Hannot, son fils, qui fait
relief.
1702, 7 juin. — Henri Blanche, licencié es lois,
échevin de la haute cour de Limbourg, est mis en
possession de la seigneurie lui adjugée comme dernier
enchérisseur à la vente qui en a été faite le i5 mai
1702, à la requête des enfants de feu Robert- Bertin
Hannot (Reg., n^ 19).
1722, 4 juin. — Testament de Henri Blanche qui
lègue la seigneurie à son petit-neveu Henri-Godefroid-
Joseph van den Steen, licencié es lois.
1722, 23 novembre. — H enri-Godefroid- Joseph
van den Steen relève, comme héritier testamentaire.
1732, 28 janvier. — H enri-Godefroid- Joseph van
den Steen étant mort à Liège le 9 janvier 1732, sans
postérité, le sieur Cloeps, membre du Conseil de Bra-
bant relève, au nom de son fils Jean- Léonard- Louis
de Cloeps, écuyer et licencié en droit, auquel la sei-
gneurie est échue en vertu de la substitution ordonnée
par les testaments respectifs de ses trois oncles et de
sa tante maternels, à savoir : André Blanche, cha-
noine d'Aix, Jean-Léonard Blanche, receveur du roi
à Aix, Henri Blanche, seigneur de Goé et échevin
de la haute cour de Limbourg et leur sœur Anne
Blanche.
1732, 4 février. — M"™® van den Steen de Goé de
Liverlo relève, comme héritière de Henri-Godefroid-
Joseph van den Steen, son mari.
1748, 1®^ avril. — Jean-Pierre de Lantremange,
chevalier du Saint-Empire et directeur des postes im-
— 427 —
périales à Liège, relève la seigneurie et le château de
Goé, ensuite de la vente lui faite le i3 mars 1748, par
Joseph- Léon de Cloeps.
1768. — La douairière de feu Jean-Pierre de Lan-
tremange relève l'usufruit, par décès de son mari.
1782, 12 novembre. — Jean-Guillaume de Lan-
tremange relève la propriété, comme son feu père en
1748.
Observation.
La seigneurie foncière de Goé appartenait au monastère de
Rolduc, mais ne relevait pas de la cour féodale de Limbourg.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE GRAND-RECHAIN.
1649, 17 mars. — Jean-Christian de Woestenraedt,
seigneur de Sclassin, relève la seigneurie de Grand-
Rechain avec haute justice, telle qu'elle lui a été ven-
due le 17 décembre 1648, par le roi d'Espagne.
1686, 12 février. — H. de Woestenraedt, seigneur
de Sclassin, relève par décès de son père.
1733, 14 septembre. — Jean-Christian baron de
Woestenraedt relève, par décès de Jean-Christian ba-
ron de Woestenraedt, son père.
1738, 18 septembre. — Philippe-Joseph baron de
Woestenraedt relève, par décès de Jean-Christian ba-
ron de Woestenraedt, son frère.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE HENRI-CHAPELLE.
1644, 16 mars. — Vente par le roi de la seigneurie
de Henri-Chapelle à Nicolas de Croonenborg.
1661, i5 juin. — Adam-Philippe de Croonenborg
relève, par décès de son père.
1681, 16 avril. — Adam-Philippe de Croonenborg,
fils de feu Adam-Philippe de Croonenborg relève la
seigneurie ensuite de la vente qui en a été faite en 1644
à son grand-père et par décès de son père.
— 428 —
i684t 4 mars. — François-Henri van Olmussen dît
Mulstroë relève la seigneurie lui adjugée le 3o octobre
1680, à la suite de la saisie pratiquée contre Adam-
Philippe de Croonenborg. II a fait signifier la chose à
la dame de Croonenborg, mais celle-ci ayant refusé de
lui céder la seigneurie, il a passé outre.
1689, 1 1 septembre. — Saisie et confiscation des
seigneuries de Henri-Chapelle et de Ruyfi*, au profit
du roi, représenté par le haut drossart, en conformité
de la sentence rendue contre Adam-Philippe Croo-
nenborg et François- Léopold Brouvelt, son beau-frère,
par la haute cour de justice de Li m bourg le 3 sep-
tembre précédent, qui les a condamnés, du chef
d'émission de fausse monnaie, au bannissement per-
pétuel et à la confiscation de leurs biens et d'une
autre sentence du 8 juin, rendue contre la dame de
Croonenborg, leur mère et belle-mère, accusée d'avoir
laissé fabriquer chez elle et mis en circulation la
dite fausse monnaie; d'une troisième sentence enfin
du 4 septembre, décidant que le haut drossart doit
être mis en possession des dites seigneuries (Reg.,
n^ 17).
1694, 11 mars. — Charles-Jean-Guillaume van
Eys dit Beusdael, relève la seigneurie comme le sei-
gneur de Mulstroë l'a possédée.
1697, 21 mars. — L'huissier de la cour féodale,
agissant au nom du roi, transporte la seigneurie à
Pierre-Thomas de Négri, représentant van Olmussen
(Reg., no 18).
1729, 21 mars. — Jean-Guillaume de Négri relève,
en vertu de la cession lui faite par Pierre-Thomas de
Négri, le 26 février 1729.
1764, 6 octobre. — François-Guillaume-Joseph de
Négri relève, par décès de son père Frédéric-Jean-
Guillaume de Négri.
1780, 5 juillet. — J.-A. baron de Négri fait relief.
— 429 —
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE LA VILLE
DE HERVE.
i656, 9 février. — Robert comte d'Aspremont ba-
ron de Lynden, époux de Marie-Jeanne de Calden-
borg, relève la seigneurie de la franchise de Hervé
dont sa belle-mère Anne-Marie de Barbieus, veuve de
Guillaume de Caldenborg, lui a fait donation par acte
du 3i janvier i656 et que cette dernière avait acquise
de Sa Majesté le lo novembre i655.
167g, 2 mars. — Charles-Joseph comte et baron de
Lyriden relève par décès de son père.
i688, 28 juin. — Maximilien-Henri comte d'Aspre-
mont et de Lynden relève, par décès de son père.
1719, 9 mars. — Guillaume-Pierre-Ernest baron
de Fongteaux, seigneur de Housse, tuteur des enfants
de Maximilien comte d'Aspremont et de Lynden, re-
lève au nom du comte Ferdinand d'Aspremont et de
Lynden.
1741, 26 avril. — Eve-Isabelle de Wal, comtesse
d'Aspremont de Lynden et du Saint-Empire, relève
au nom de son fils François-Maximilien comte d'As-
prettioht et dé Lynden.
1788, 16 niai. — François-Maximilien comte d'As-
premont et de Lynden et du Saint-Empire, fait relief.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DU BAN DE HERVE,
CHARNEUX, THIMISTER.
1644, 3 août. — Vente par Sa Majesté à Guil-
laume de Cald'enborg, seigneur de Beucken et Salomé,
lieutenant des fiefs et drossart du duché dfe Lim-
bourg, pour 46,00(0 ïivres, de la seigneurie du haut
ban de Hervé, Charneux et Thimister (Galesloot,
t. II).
1674, ^3 septembre. — Robert comte d'Aspremont
— 430 —
baron de Lynden, relève comme mari de Jeanne de
Caldenborg.
1679, 20 avril. — La comtesse de Lynden relève
pour elle et ses enfants.
1688, 28 juin. — Char les- Joseph comte d'Aspre-
mont et de Lynden relève la seigneurie.
1715, 28 mai. — Marie-Madeleine-Angélique Hoen
de Cartils baronne de Chevetagne, comtesse douairière
d'Aspremont de Lynden, dame du haut ban de Hervé,
Charneux et Thimister, renonce à tout droit lui com-
pétant dans le dit ban, par suite du décès de Charles-
Joseph d'Aspremont, son mari, en faveur du comte
Philippe-Guillaume-Joseph d'Aspremont et de Lynden,
son jfils aîné.
1762, 20 septembre. — Georges baron de Lamberts
de Cortenbach relève, comme l'a fait Philippe-Guil-
laume-Joseph d'Aspremont en 1715.
Observations.
Le château de Crèvecœur, situé sur la commune de BatCice,
était d*abord un bien allodiai; il fut converti en fief en 1643,
par Guillaume de Caldenborg, mais releva de la cour féodale de
Brabant. Nous avons trouvé dans un registre de cette juridiction,
reposant aux archives générales du royaume à Bruxelles, les reliefs
suivants : .
1643, octobre. — Guillaume de Caldenborg, seigneur de Beuc-
ken et son épouse Anne Barbieus.
i652, 20 avril. — Marie-Jeanne de Caldenborg et son époux le
baron de Lynden.
1725, 17 septembre. — Philippe-Guillaume-Joseph d'Aspre-
mont de Lynden.
1766, 10 mars. — Georges baron de Lamberts, héritier de
Phiiippe-Guillaume-Joseph d'Aspremont.
Au cours du XIX« siècle, le château passa dans la famille du
baron de Séjournet, dont une des filles épousa en i85o Emile-
Joseph comte d'Auxy de Launois. Il fut vendu en i885 aux demoi-
selles Ernotte, propriétaires actuelles.
— 431 —
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DU BAN
DE HOMBOURG.
1649, 12 mai. — Winand d'Eynatten, seigneur
d'Obsinnig relève, pour lui et pour Jean-Henri d'Ey-
natten, à Remersdael, la seigneurie du ban de Hom-
bourg, leur vendue par le roi d'Espagne, le 16 octobre
1648.
1662, 21 juillet. — Guillaume-Théobald d'Eynatten
de Remersdael relève, pour lui et pour Jean-Théobald
d'Eynatten d'Obsinnig, la seigneurie de Hombourg
pour autant qu'elle est vacante par la mort de Winand
d'Eynatten, seigneur d'Obsinnig, qui possédait la dite
seigneurie indivisément avec Jean- Henri d'Eynatten
de Remersdael.
1700, 29 novembre. — F'rédérie d'Eynatten de Re-
mersdael relève la moitié de la seigneurie de Hom-
bourg.
1706, i®*" septembre. — Frédéric-Théobald d'Ey-
natten relève la moitié de la seigneurie.
1721, 27 septembre. — Le comte Frédéric d'Ey-
natten et la dame Claire-Joséphine comtesse d'Aspre-
mont et de Lynden, sa femme, vendent la seigneurie
de Hombourg, la seigneurie foncière de Remersdael
et d'Obsinnig à Marie-Anne- Louise-Thérèse baronne
de Hochsteden, dame d'Oreye, Grandville, etc., telles
qu'ils les possédaient du chef de son père et de son
oncle Jean-Théobald baron d'Eynatten et en vertu
d'un acte de cession lui fait par les dames d'Eynatten
d'Obsinnig et de Remersdael et par le baron d'Ey-
natten de Nuborg et de Schellart de Schuinen (Reg.,
n9 22).
1721, 3o décembre. — Marie- Anne-Louise-Thérèse
baronne de Hochteden, dame d'Oreye et Grandville,
fait relief.
1727, 9 décembre. — Le baron de Furstenberg, en
sa qualité d'usufruitier et comme père et tuteur de ses
— 482 —
enfants, nés de la baronne de Hochsteden sa femme,
relève par décès de cette dernière.
1791, 4 octobre. — Théodore de Furstenberg relève
par décès de son père.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE MORESNET.
1648, 3i décembre. — La seigneurie de Moresnet
est vendue par le roi à Alexandre de Straet (i).
i65o, 5 février. — Avis du greffier de la cour féo-
dale de Brabant touchant une requête d'Alexandre de
Straet d'Alensberg, seigneur de Gemmenich, forestier
du duché de Limbourg, tendant à ce que le roi veuille
approuver un accord fait entre lui et le seigneur d*Ey-
nenberg, relatif au partage de la terre de Moresnet (2).
i65i, 20 avril. — Jean-Charles de Dobbelslein,
seigneur d'Eynenberg relève, en vertu de la vente lui
faite par Sa Majesté le Roi.
1673, 16 octobre. — Henri van der Thommen,
fondé de pouvoirs de Jean-Lambert baron de Dobbel-
stein, seigneur d'Eynenberg, fait relief.
1693, i5 avril. — M°*« d'Ouren baronne de Dob-
beistein et son fils J. baron de Dobbelstein, font relief.
1718, 25 février. — Jean-Charles baron de Dob-
belstein d'Eynenberg, fait relief.
1726, 9 août. — Borchard-Charles-Joseph baron
de Dobbelstein, seigneur d'Eynenberg, désirant faire
cesser la saisie de la seigneurie, obtenue par le lieute-
nant des fiefs le 19 juin 1724, pour faute de relief,
opère le dit relief.
1777, 17 décembre. — Charles-Auguste baron de
Dobbelstein relève, par décès de Borchard-Charies-
Joseph de Dobbelstein.
1788, 10 janvier. — Renier- Joseph Turbet relève,
ensuite de la vente lui faite par Charles-Auguste baron
de Dobbelstein.
(1) Voy. Les communes de la province de Liige.
(2) Galesloot, Inventaire de la cour féodale de Brabant, t. II, p. 3j.
- 433 —
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE MORTROUX.
i655, lo novembre. — Vente de la seigneurie par
Sa Majesté le roi à labbé de Saint-Cornelimûnster.
1657, 24 janvier. — Isaac Hirtz dit Lantscroon,
abbé de Saint-Cornelimûnster, fait relever la sei-
gneurie par son neveu Jean- H erman -Théodore de
Hirtz.
1670, 2 septembre. — Jean-Bauduin, abbé de
Saint-Cornelimûnster, fait relief.
1675, 24 avril. — Jean-Thierry de Hoen, abbé de
Saint-Cornelimûnster, relève.
1686, 18 novembre. — Bertrand Goswin, abbé de
Saint-Cornelimûnster, relève.
1690, u janvier. — Même relief.
1700, 5 mai. — L'abbé de Saint-Cornelimûnster
relève.
1714, 16 juillet. — Hyacinthe-Alphonse de Suys,
abbé de Saint-Cornelimûnster, fait relief.
1718, 10 juillet. — Le comte Hyacinthe-Alphonse
de Suys, abbé de Saint-Cornelimûnsier, vend la sei-
gneurie à Edmond de Fabribeckers, chevalier du
Saint-Empire (Reg., n^ 21).
1721, i5 octobre. — Edmond de Fabribeckers, le
jeune, fait relief.
1724, 24 janvier. — La douairière d'Edmond de
Fabribeckers relève au nom de son fils unique Antoine-
Edmond.
1788, i5 octobre. — Hyacinthe- Alphonse de Suys,
abbé de Saint-Cornelimûnster, relève la seigneurie qu'il
a retirée des mains des héritiers de feu de Fabri-
beckers.
1745, 20 septembre. — Charles-Louis baron de
Sickingen, abbé de Saint-Cornelimûnster, fait relief.
1766, 16 janvier. — Mathias-Louis baron de Ple-
tenberg, abbé de Saint-Cornelimûnster, relève.
55
— 434 —
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE PETIT-RECHAIN.
i56i, 14 mai. — Olivier de Fockenburch relève la
haute, moyenne et basse justice de Petit- Rechain, lui
cédée en engagère par le roi d'Espagne.
1626, 7 août. — Nicolas Moreau reçoit la seigneu-
rie de Petit- Rechain en engagère du roi d'Espagne,
moyennant 4, 100 florins (i).
1649. — J^^^ 1^ Rulte reçoit la même seigneurie
en engagère (a).
1661, 10 juin. — Jean Benselin relève la seigneurie
lui engagée par Sa Majesté le Roi.
1689, 10 octobre. — Jacques de Goer, licencié es
lois et avocat du Conseil de Brabant, fait relief (Il était
fils de Nicolas de Goer et de Marie de Benselin).
1698, 4 août. — Jacques Moreau et ses fils Jacques
et Jean-François renoncent à tout droit à la seigneu-
rie, en vertu d'un accord intervenu devant le Conseil
de Brabant avec Jacques de Goer, possesseur actuel
de la dite seigneurie (Reg., n^ 19).
1707, 23 mars. — Pierre de Xhoré, échevin de
Verviers, fait donation à son fils François de la sei-
gneurie, acquise par lui de Nicolas-Charles de Goer
(Reg., no 19).
1707, 20 juin. — Pierre de Xhoré relève par décès
de son fils François de Xhoré.
1710, 3i mars. — Pierre de Xhorez cède la sei-
gneurie à son fils Pierre-Joseph de Xhorez, échevin
et greffier de Verviers, qui ne pourra en jouir que
lors de son mariage ou à la mort de son père (Reg,,
no 20).
1711, 3o mai. — Pierre-Joseph de Xhorré, juris-
consulte, échevin et greffier de la ville de Verviers,
relève.
(i) Voy. notre ouvrage sur Les communes de la province de Liège.
(2) Ibidem,
— 435 —
1720, 22 mars. — Saisie de la seigneurie contre
Pierre de Xhoré et adjudication à Jacques de Libotte
(Reg., n«> 21).
1720, 27 mai. — Jacques de Libotte relève en vertu
de son acquisition.
1756, 16 octobre. — Henri-Frédéric baron de
Libotte fait relief.
1760, 28 janvier. — Henri baron de Libotte exhibe
à la cour des lettres patentes de Sa Majesté du 19 dé-
cembre 1744, érigeant la seigneurie de Petit-Rechain
en baronnie, en faveur de Jacques de Libotte, puis il
en fait relief.
1788, 27 octobre. — La baronne de Libotte,
née de Flaveau de la Raudière, relève l'usufruit en
vertu du testament de son mari Henri- Frédéric baron
de Libotte.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DU BAN
DE SPRIMONT.
1645, 21 octobre. — Guillaume d'Argenteau, tant
pour lui que pour le comte d'Esneux, son père, rem-
bourse les 18,000 florins, payés par Jean-Baptiste Lar-
chier, licencié es lois, pour l'achat de Sa Majesté de la
seigneurie du ban de Sprimont et est mis en ces lieux
et places (Reg., n^ i5).
1707, 9 février. — Le comte Louis d'Argenteau
d'Esneux relève.
1727, 11 juillet. — Jean-Louis comte d'Argenteau
d'Esneux relève, par décès de Louis comte d'Ar-
genteau d'Esneux son frère et en vertu de son tes-
tament.
1729, 28 juin. — Jean-Louis d'Argenteau d'Esneux
cède la seigneurie à Jules- Ferdinand baron de Rahier
(Reg., no 24).
1729, 12 octobre. — Jules-Ferdinand baron de
Rahier et de Villers-aux-Tours relève.
— 436 —
m
1748, 18 août. — Jules-Ferdinand baron de Ra-
hier, de Fraipont et de Villers-aux -Tours, comte
d'Esneux, seigneur del Heid, de Fiorzé et de Lavoir,
fait relief.
1752, 2 juin. — Ferdinand-Joseph-Henri baron de
Rahier relève, par décès de Jules-Ferdinand de Ra-
hier.
1755, 7 octobre. — Ferdinand-François-Florent
baron de Rahier relève.
1772, 7 septembre. — La baronne de Rahier de
Bornai relève, pour elle et pour Louis-Claude-Joseph
baron de Rahier et de Fraipont, son mari, la sei-
gneurie du ban de Sprimont leur échue, par décès
de Ferdinand -Joseph- Henri de Rahier son père et
celui de Ferdinand-François-Florent baron de Rahier
son frère.
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DE TEUVEN,
SINNIG ET NUROP.
i65i, 26 janvier. — Gérard de Draeck, seigneur
foncier de Teuven, relève les droits de haute juridiction
lui vendus par le fisc espagnol le 27 janvier 1644, ^^^
les dites localités.
i656, 18 décembre. — Joseph de Draeck relève,
par décès de son père.
1700, 10 novembre. — Joseph-Anselme de Draeck
fait relief.
1719, i5 mai. — La baronne douairière de Draeck
relève, pour son fils mineur Jean-Joseph-Gérard baron
de Draeck.
1755, 21 novembre, — Jean-Joseph-Gérard baron
de Draeck, fait relief.
1792, 10 septembre. — Le baron J.-A.-A. de Négri
relève, par décès de Jean- Joseph-Gérard baron de
Draeck.
— 437 —
LA SEIGNEURIE HAUTAINE DU BAN DE WALHORN.
1654, 11 mars. — Arnold Schuyl de Walhorn, sei-
gneur de Houtain-le-Val et Sart-Dame Avelines, achète
de Sa Majesté le Roi la dite seigneurie pour son fils
aîné Arnold Thierry.
i665, 10 octobre. — Gérard van Dieden Malatesta
relève, ensuite de l'adjudication lui faite le i3 juillet
précédent. Il réunit la seigneurie d'Eynatten à celle
du ban de Walhorn.
1690, 14 mars. — Jean- Arnold van Dieden Mala-
testa relève, par décès de son père.
1691, 19 septembre. — C.-L. d'Ogier et H.-H.-E.
d'Ogier relèvent, ensuite de la saisie obtenue par eux
contre les héritiers de Gérard van Dieden.
1710, 25 juin. — Charles-Louis d'Ogier, chanoine
de Saint-Jean à Liège, relève pour lui et ses consorts.
1719, 6 octobre. — Louis de Thier et Walter de
Liverlo relèvent le tiers de la seigneurie vacant par
décès de Charles-Louis d'Ogier, chanoine de Saint-
Jean à Liège.
1726, 14 juin. — La douairière de feu Louis de
Thier et Arnold de Thier, chevalier du Saint-Empire,
seigneur de Lantremange, Grimonsler et échevin de
Liège, son fils, relèvent l'usufruit et la propriété de la
moitié de la seigneurie, par décès du dit Louis de
Thier.
1787, 28 juin. — La douairière de Liverlo, née
d'Ogier, relève l'usufruit de la moitié de la seigneurie,
par décès de Walter de Liverlo, son mari.
1740, 8 janvier. — Claude-François de Hauzeur et
Albert-Juste-Octave Flaveau de la Raudière de Corte,
seigneur de Grand et Petit-Aaz et Hermée, relèvent la
moitié de la seigneurie par décès de la dame de Liverlo,
leur belle-mère.
1745, 12 août. — Jeanne-Marie de Grand-Aaz, née
de Liverlo, relève le quart de la seigneurie.
— 438 —
1771» 20 août. — Jean-François-Ignace baron de
Baré et Marie-Lamberiine de Gouverneur, son épouse,
héritière universelle de la dame de Liverlo, douairière
du baron de Hauzeur, relève la moitié, comme Ta fait,
en 1740, Claude- François de Hauzeur, mari de Ferdi-
nande-Lambertine de Liverlo.
1787, 19 juillet. — Le chevalier Nicolas-Toussaint
de Thier, seigneur de Schœuvre, père et tuteur de
Joseph-Félix de Thier, tréfoncier de Saint-Lambert à
Liège, relève la moitié de Walhorn, lui échue par tes-
tament de F. -A. de Thier, tréfoncier et grand écolâtre
de Liège, du 20 avril 1787.
V.
LES ANCIENS FIEFS DE LIMBOURG.
Un certain nombre de fiefs qui relevaient primi-
tivement de la cour féodale de Limbourg, cessèrent
dans la suite des temps de dépendre de cette juridiction
pour des causes restées inconnues.
Un document du 23 octobre i334, rapporté au
tome III de Lacomblet, Urkunden des Niederrheins,
nous apprend que Thierry de Montjoie tenait en fief
de la cour féodale de Limbourg le château de Montjoie
et celui de Buedkenbach, le tonlieu à Heyster et à
Galoppe, la ferme de Buesselaer, la ville de Sittard, la
ferme d'Esde, le quart de Herle, la moitié de Mechelen
près de Galoppe et le tonlieu à Lynne.
Nous n'avons trouvé aucun de ces fiefs mentionnés
aux registres encore existant de la cour féodale de
Limbourg, si ce n'est celui de Montjoie pour lequel
on rencontre trois reliefs du xvi® siècle.
i52o, i5 mars. — Guillaume Seger, fondé de pou-
voirs de Karl van Gaver, enfant mineur, relève le
château et la seigneurie de Montjoie.
— 439 —
i539f4 n^^î- — J^ûï^ d^ Gavre relève comme fils
de Werner de Gavre.
1539, 27 août. — Louis de Berlimont, sire de
Floyon, relève, en sa qualité d'époux de Marie de
Gavre, fille de Jean de Gavre.
Le château et la seigneurie de Wickroode furent
relevés en i5o5 par Frédéric de Wesshem.
On ne trouve également qu'un seul relief de la sei-
gneurie de Plainevaux. Il fut fait le 3i octobre i53i
par Jean de la Marck, comme mari de la veuve de
Diederick Hoen.
Enfin nous croyons que Fancien château de Hervé
releva aussi pendant quelque temps de notre cour
féodale. Nous lisons en effet au Stootboek la mention
que voici : « Messire Jehan sengneur d'Argenteal releva
» le pénultième d'août anno 1377 le maison, item en-
» core en le paroche de Hervé en terres, prés, cens,
» rentes, maisuiers, alluet et 28 muyds de speault,
» 14 muyds d'avoyne, court et esquevin et 5 hommes
» de fief, sept marcs d'argent, lesquels biens solvoient
» estre Roland de Weerts et sont fiefs de Lembourg. »
Amédée de RYCKEL.
A:NrNB:s:B8
I.
Hiernae volgen de usantie, costumen ende forma van
procederen als men hebt useert ende observeert
voer het LeenhofT ende mancamere der stadt en her-
tochdoms Lymborch eentsamentlijck die gerechti-
cheljt der leenen. — Mai 1612.
In Pandtschapen ende Geboder.
i. In de Jersten, so wanneer eenige partijen voer ons stadt-
houder ende mannen van leen voers, eenige acte off procès wilien
intenteren deur faute van betaelinge van eenigen pachten, off
rente off ter oirsaecken van andere actie (gereserveert dat inde
voor eenen gevallen pacht off mankosten in achpanden) so moet
de aenlegger voer de mankamere compareren in presentie van
stadthoudere ende twee leenmannen off in gevalle de stadthouder
absent is midts dat de voerss. aenlegger gaet aen de Rinck van
casteel ende vraegen nae den voerss. stadthouder, soe moegen de
twee leenmannen de manbode verleenen om den gebots te doen
aen de partijen adverss, ten eijnde hij compt voldoen alsulcke
achterstellen 't gène hij schuldich naer luijdt des gebots.
2, Sijnde den voerss. gebote geinsinuert, de verwerder mach
blijven ses weken sonder het selve te kommen ontslaen.
3. Ende soe hij alsdan *t selve gebote kompt ontslaen, soe
— 441 —
verseuckt de aenlegger dach van rechte om zijn aenspraeke te
doen, de welcke de stadthouder hun stelt binnen XI III daegen,
alswanner de vorss. aenlegger sijn aenspaeke moet doen ende in
gevalle van ontkennen doen hun op staende voet aen conden
admîtteren, welcke sij moeten doen van XI III daeghen te XII II
daegen.
4, Wel verstaende dat beijde partijen moeten voleijnden ende
in recht concluderen, naer dat sij drije condache hebben gebaet,
ten waere dat deur consent van hinc inde respective partijen sij
noch eene genachtinge off twee begheerden te houden.
5. Staet te noteren dat alsoe haest als eenige getuijgen ofT
productie gedaen sijn op den iersten condach, de partijen doen
deselve opbreken ende publiceren en moegen daervan copije ver-
seucken dVelck men hun nijet kan afTslaen.
6. Waertegen die partije adverse wedromme getuijgen mach
produceren, die oijck op staende voet worden gepublicert ende
an de andere partije oijck copije verleent, die wedromme daer-
tegen andere getuijgen leijden d welck respective partijen mogh
doen op elck van hun drije condach.
7. Naer dat allen 't gène des hierboven staedtgeschrieven
geeffectueert ende gepasst is, moeten alsdan partijen concluderen
ende verseucken vonnis.
8, Alsdann moet de heer stadthouder denen maendach aen-
stellen ende limiteren als hun het best gelegen is, op welcken
mandach hij de leenmannen moet beschrijven in sulcke getale als
hem goet dunckt ende naer dat de gelegentheijt van de saecken
meriteert.
9. Off den getal moet ten minsten thien off tweft starck sijn
ende soe de partijen meerde nomber begheren te hebben, mach
't selve geschieden of hun costen.
10, Maer in gevalle het gebodt binnen de ses weken tijts
nijet en wordt ontslaen soe moet de aenlegger op sijn panden
procederen met drije genachtingen, comparerende alsdan wede-
roem voer den heere stadthouder ende twe leenmannen (doch
durch de absentie des vorss. stadthouders werdt geuseert als hier-
boven staedtgeschreven) verseucken ses leenmanns om de vorss.
drije genachtingen van 14 daegen te 14 daegen, in persoene op
de plaetschen gaen inthimeren altijt twee leenmans sefFens, die
op den staenden voet met naemen ende toenaemen moeten gede-
nommeert worden.
11, Welcke insinuatie der voerss. drije genachtingen moet
preciselijck van 14 daegen tôt 14 daegen geschieden altijt met
twee leenmans, soe nijet en dat men eene dach liet passeren, de
56
— 442 —
partijen souden wederomme op nijeuwes moeten doen genach-
tingen.
12. De voerss. genachtingen gedaen sijnde in der manieren
als hierboven staedtgeschreven, soe verseuckt parti je aenden heer
stadthouder dach van recht gelimiteert te hebben, om in de
possessie der voers goederen (die alsoe genacht sijn, gestellt te
worden).
13. D welck de heer stadthouder stelt binnen ses weken tijts,
alsdan moet de stadthouder mette ses leenmanns de de genachtinge
hebben geinsinueert in persoene op de plaetschen gaen om de
partije in de possessie derselven goederen te stellen ende wordt
alsdan daerinne geimmitteert.
14. Welke voerss. goederen hij len ewigen daghe mach behou-
den als sijn eijgen ende proper goet, ten waere dat partije adverse
binnen de Jaer deselve woirde raprocheren, *t gène hun vrij staet
te doen, midts betaelen ende aile tgene waer voer alsulcke goede-
ren sijn uijtgenacht geweest, insgelijck aile de mankosten daerop
gedaen.
15. Moet oijck hier verstaen worden, ingevalle de goederen de
alsoe vuijtgenacht sijn deur tochter ofF tochteresse gefaalden en
gepossedirt w^orden, dat de mombors ende voermunders der
weijsen ofif rechte erffgenaemen derselve den Jaer naer doet ende
afHijvisheijt der voerss tochters gesonnen sijn de voerss. goederen
oijck te raprocheren ende wideromme tôt hun slaen, midts aller-
lijck betaelende dobbelpacht ende de mancosten de daerop gedaen
sijn.
16. Ende soe wanner de voerss mombors ofF voermunders
*t selve binnen Jaers nijet en deden, sijnde de voerss weijsen tôt
hun daegen gekommen, te weeten de manspersoene tôt i5 jaeren
ende de doQhter tôt 14 jaeren, moegen 't selve alsdan oijck doen
binnen jaers in der manieren als boven.
17. Alsoe volgens van aile andere saecken, soe in materie van
schuddinge, pandtschappen ende clachten de werden al beleydt op
genachtinge van 14 daghen te 14 daghen ende in de productie
hunere getuijgen v^ordt geuseert als hierboven int lang slaet
geschreven totter sententie deflinitijfe.
18. Gereserveert in materien van clachten off justicie, is gehal-
den ende geobserveert alsoe wanner men bevindt uijt acten der pro-
ceduere dat die saecke criminel is, wordt, dess geinstrueert sijnde,
gerenvoijert voer de heeren meijer ende schepenen deser stadt, de
alleenlijck kenois draghen van criminele saecken ende nijet dese
mancamere.
— 443 —
II
In Materie van appellatie.
/9. Item wij useren ende observeren in materie van appellatie
als eenige partijen sich bevinden gegraveert van sekere sententie
van onderbancken moverende voer desen leenhoff, dat alsulcke
partijen de begheert te appelleren, tselve behoirt te doen binnen
thien daghen naer de pronunciatie der sententie ende binnen ande-
ren thien daghen het mandement van appellatie exhiberen aende
justicie subalterne, want soe hij de voerss. daeghen liet overstijcken,
soude verclaert worden nijet ontfanckbaer d appellatie deser ende
in aile de costen gecondempneert sonder meer voer de mate/ie in
questie te moegen nijeuwe actie intenteren.
20. Aengaende de processes die de onderbancken voer ons te
hoeff overbrengen wordt geuseert, soewanner de schepenen der
banck daer eenige procès wordt beleijdt, ende dat hetselve is geins -
truert totten vonnis ende alsdan dessen schepenen sich beswaert
vinden om het deffinitijff vonnis te prononceren, moegen daervan
hoefifvaert maecken ende voer ons te hoeff overbrengen op hun
aerbeijt ende costen van partije ende op den mandach bij de stadt-
houder gelimiteert, naer dat de partijen hun conclusie hebben
overgegeven, wordt het vonnis gemackt, sonder dat men partijen
ladt traineren, de welcke soe cortelijck geschiedt ter oersaecken dat
tselve wordt geraempt metten meesten voijs.
21. Maer als eenige van de partijen collitiganten hoeffvaert
macken om de sacke te traineren, in gevalle desselven die de
provocatie heeff gedaen, binnen veeltich daeghen nijet en kompt
beslotene briefve obtineren om het selve procès voer ons overte-
brengen op sulchich dach als de heer staedthouder gelieff te limi-
teren, die partije adverse mach alsdan de voerss. beslotene brieve
obtineren om|de saecke te doen avancheren, op welcken daghe de
schepenen der subalterne bancken sijn verobligeert te compareren
metten procès ende acten daertoe dienende.
22. Ende oflF gebeurden dat wij ons beswaert vonden, om op
den voerss. dach vonnis deffinitijff te macken, bij faute van claer
bewijs, wijsen alsdan partijen op accord, soe nijet, op claerder
bewijs, tgene sij moeten voleijnden in ses weken tijts, te weten van
14 daghen te 14 daghen, ten waere alsboven, dat beijde partijen
daerinnen consenteerden.
23. Moet hier oijck sunderling geannoteert worden, dat men
in eene saecke dickwils twee wijsen appelleert ende dat ter oer-
saecken als volght.
24. lerstelijck, dese mankamer heeft vier justicien die voer
hun te hoeff komen off appelleren, de ierste is der hoeffbanck
Baelen onder welcke resorteren de justicie van Mechelen, Epen,
Bilstijn ende Viller, voer welcke schepenen de partijen procederen
totten vonnis deffinilijfif ende alsdan de gène die gecondemneert is
mach daervan appelleren voer de voerss. justicie van Baelen ende
voirts der aldaer gecondemneert is, mag wederoem appelleren ende
nijeuwen thoen lijden.
25. Daer sijn oijck de meijers ende laethen van vijflf laethoffen
resorterende onder der banck Montzen met naemen de hoff van
der Heijden, de hoff van Belderbusche, de hoff van den Broeck,
den hoff van Lichtenborch ende de hoff van der Eijcken welcke
hoefven hebben vijff meijers en in ails seven schepenen.
26. Voer welcke laethen men geudingen ende transporten doel
oijck met geboederen en genachting procedert ende productie van
getuijgen, sijnde alsdan de saecke geinstruert, in gevalle sij gheen
vonnis gheven van welcke men oijck tôt Baelen soude appelleren,
dese vijff laethoven conjunctelijck draegen het procès te hoef voer
de justicie van Baelen ende van daer voer dese mankamer ende
als wij 't vonnis hebben gemaeckt, de schepenen van Baelen moe-
ten tselve komen affhaelen ende de vorss. laeten tôt Baelen cm
alsdan de pronunciatie van de vonnisse in presentie der vorss. vijff
laethoeven te doen publiceren, ailes op partijen costen.
27. 'Tgene men oijck alsoe useert ende observeert voer den
meijer ende laethen des laethoffs van Ruijff, Teuven ende Senich,
ailes in der vuegen ende manieren als voer de vorss. vijff laethoeven.
28. De tweede justicie die voer dese mankamer appelleert off
te hoeff compareert, dat is de meijer ende mans van de Beucken,
alwaer men aile acten passt ende procedeert oijck totten vonnis,
van welcken vonnisse men voer dese mankamer mach appelleren,
off soe de partijen begeren daervan te provoceren aldar 't vonnis
gemackt is, moegen tselve doen naerdat beijde partijen aile hunne
productie en verifficatie hebben gedaen.
29. Tgene oijck wordt geuseert voerde derde ende vierde
justicie die men noempt meijer ende mans der herlicheijt van
Bougnoul ende de vierde meijer ende mans van Nijeuwerberch,
alwar men procedeert geleik ende in sulcke manieren aïs te
Beucken.
30. Voerts, sijn noch veel ende groete menichten van laet-
hoffen, voer de welcke men allerlijck geudingen ende transporten
passt, ende als dispuijt off procès daervan valt, alsdan moeten voer
eenige van de voerss. drije justicien procederen, daeronder de
goederen moveeren ende van daer voer ons.
— 445 —
31. Te weeten onder de banck Baelen, is Gulcken, Vreusche-
men, Membach, Stockhem, Frambachs van Gulpen laethoflf tôt
Eupen, Muschemen, den laethoiFvan S*« Marije, den laethofF van
Eijcken tôt Stockhem.
32. Onder Beucken, den laethoff van Groel ende de laethoff
van Maswor (?).
Onder de heerlicheijt van Bougnoul ende meijerije van Nijeu-
werberch ende resorteren ghene laethof.
III.
In Materie van Successie.
33. Wij halden ende useren oijck soe wanneer jemandt compt
tôt successie ofF bij gevalle van erffgoederen deur de afflijvicheijt
van eenige verwanten desselven, off de gène waerop die successie
gevallen is, moet off moeten binnen jaers des overledigen voer dese
mankamer compareren ende verheffenis doen van alsucke goede-
ren voer ons moverende ende onsen manbode verseucken om den
gebodt te doen aenden gebruijcker derselven goederen om affstandt
van de voerss. goederen ende soe dese possesseur des wegerich is,
procederen alsdan met drije genachtinge te vierthien daegen.
Ende soe men binnen jaers nijet quame verheffen deselve op
de welcken die successie gefallen is, soude van sijn recht der geval-
lenen goederen gefrustreert sijn, uijstegescheijden geestelijckheijt
ende doede handen.
34. Oijck gereserveert lijedens sijnde buijten landts de van de
doet off successie nijet es soude weeten.
35. Insgelijcken weijsen off kinderen wesende minderjaerige,
maer sijnde tôt hunre jaeren, moeten alsdan verheffen binnen
jaers, gelijck oijck doen die buijten landts sijn geweest, midts
doende hunre eedt dat sij van de successie gheene kennis en
hadden.
36. Insgelijcken wordt oijck voer dese mankamer geobserveert
voor costuijmen ende landtrecht, dat nijemants het sij mans off
vrouwe off van wat qualiteijt hij sij en mach testament maecken
van sijne goederen meubelen off immeubelen soe wel van de ge-
conquesteerde goederen als patrimoniael, ten waere dat 't selve
geschieden met wille, consent ende agreatie van den naeslen erff-
genaemen, op welke deselve soude vallen ende succederen naer doet
des afHijvig, maer als eenige persoene siecke off kranck off andere
willende testament maecken, 't selve soude moeten geschieden op
der herrenstraete in presentie der justicie ende dat de testateur in
— 446 —
sulcke gesontheijt ende dispositie van verstandt ende lijff waer dat
bij recht conste blijven staen sonder gèlent off gesupporteert van
eenigen stock, ende alsdan de gène aen wijen légat hadde gedaen,
soude op staenden voet in possessie treden, soe verre dat erffgoede*
ren waeren ende offmeubelen sijn, deselve soude bij vuijt des tes-
tateurs huijs moeten dragben, aider bij quame te sterven want soe
men deselve nijet ruijmde ende de testateur overleden sijndep die
donatie soude van onweerde sijn.
37. Noepende d effgoederen 'tsij buijsingen, gronden van erfven
offrenten dienen de kinderen gbeest ten bouwelijck, wij balden
ende observeeren dat sij geobligeert sijn deselve wederomme in
deijlinge te brengen naer doet hunder ouders ende off sij bun bou-
welijckgoet badden gebetert ende gemelioreert, d'andere coberitiers
souden geobligeert sijn 't selve te restitueren, soe nijet ende bij ge-
breck van dijen souden gestaen midts brengende in deijlinge alsoe
veel als deselve weerdt waeren ten tijden sij deselve in bouwelijck
kregben.
38. Item soe wanneer de vaeder begbeert eenige van sij ne
kinders vuijt sijn broet te setten, moeten beijdts voer dese man-
camere compareren, alsdan de béer stadtbouder moet aen deselve
comparanten affvragen of! sij des tevreden sijn, ende nae dat hij
bebben geantwordt jae, de vaeder moet aen sijn kindt geven de
weerde van twee off drije vat spelten erffelijck, de welcke gedaen
sijnde, wordt op staende voet aen den vorss. kindt expresselijck
bevoelen dat bij in den buijs van sijne ouders bennen 40 daghen
nijet en sal gaen, want soe bij anders dede ende soude de uijtset-
ten vuijt broets van gheene weerde sijn, off oijck soe men eenige
suspicie badde dat de voerss. vuijtsettinge gescbieden om eenige
parti jen te defrauderen, interesseren off in eeniger manieren preju-
ditieren, souden jerst ende voer al moeten beloeven dat sij 't selve
nijet en deden op eenige fraude off argelist.
39. Soe oijck de kindt nijet en begberden vuijtgesedt te sijn
off voer dese mankamer te compareren, soude men alsdan beijde
partije moeten verboiren; want soe wanner het selve kindt off kin-
deren eenige scbulden maeckden tegen de wille, danck ende weten
van sijn ouders, deselve en souden nijt verobligeert sijn die te
betaelen.
40. Item als man ende vrouwe sittende in bunzen vollen stœle
kinderen procreeren ende dat de eene off d*andere van leven ter
doot gaet ende dat de lestlevende sicb wederomme verbilligt, de
voerss. weezen off bunre geborsmomborsmoegen versuecken scbeij-
dinge ende deijlinge van aile erffgoederen als bunne ouders in
bunzen vollen stoel waeren possederende.
— 447 —
41. Maer moeghen de huijsinge gebouwt wesende op den
aensael metten koelhoff ende garden achtervolgend de preeminentie
ende gerechticheijt van de leendrager nijet partageren, noch oijck
de erffgoederen ofF renten die duerende de weduwestadt gecon-
questeert sijn, off de goederen die op hun succederen souden naer
doet des afRijvigen.
42. Welcke leendrager de gerechtichijt ende preeminentie heeflf
soe wanneer eenige goederen vercocht werden die onder sijnen
aensael resorteren dat hij deselve t allen tijden mach inneleusen
ende trecken met alsulcke penningen ende gelijcke somme geldts
als sij vercocht sijn geweest, oijck redimeren aile erffrente off
pechten gehijpotizeert sijnde op vrij stock leengoederen.
43. Ende off men geenen prijs ende konste vinden, solten als-
dan *t selve moegen inneleusen ten penninck XXV totter estimatie
der leenmannen.
44. Sijnde de voerss. leendrager t*alle tijt naerder om *t selve
te moegen doen als eenige van den vrienden off maghen.
45. Wordt oijck alhier geuseert dat men gheene leengoederen
en mach vercoepen ten sij dat men deselve te bevoirens moet ont-
fangen voer staedthouder ende mannen van leen.
46. Item oijck soe wanneer vriendelijcke contracten opgericht
worden tusschen eenige partijen van erffgoet als anders sints daer
gheen halm gegeven ende wordt deselve en sijn achtervolgend
onse oude usantien nijet schutbaer, maer blijven in hunre voile
cracht als transactie.
IV.
In Materie van Schuddinge.
47. In materie van schuddinge is oijck gehalden ende geob-
serveert dat 't selve behoert te geschieden binnen jaers als de
goederen vercocht sijn, ende de penningen waervoor sij vercocht
sijn aenden coepere moeten bloet gepresenteert worden ende tellen
overmits twee getuijgen, ende soe hij des weijgerich is, ende
deselve nijet ontfangen en wilt, soe behoert men deselve alsdan in
gerichtshanden te furneren ende namptiseren ende den manbode
ontleenen om aen sijne partije kondt te doen dat de voerss. pen-
ningen onder dese mankamer hggen ende soe voirts procederen als
hiervoer staedtgeschreven.
48. Stadt oijck te noteren dat gereede goederen nijet schudt-
baer en sijn dan alleen erff goederen die mit gicht ende geudinge
getransporteert sijn voer penningen ende anders nijet.
— 448 —
49. Vuijt welcke voerss. genamptiseerde penningen de heer
stadthouder offbewaerder derselven penningen toestadtden scouck
goudts, maer soe de vorss. penningen eenige tijt van maenden off
jaeren in deposito bleiven vuijtdracht der saecken, competeert aen
den voers heer stadthouder off bewaerder derselven het penninck
LXe...
V.
Redemptie van Renten, etc.
50. De costuijmen van desen leenhove sijn oijck sulch soe
wanneer jemandt eenige rente schuldich is, ende te redimeren
staen dat der débiteur derselven mach loesen het sij aen tochter
off tochteresse ende alsdan den tochter off tochteresse die macht
ende authoriteijt heeff die renunciatie ende vertegenisse te doen
sonder dat hij gehouden is de penningen van suicke redemptie
te emploeijren tôt proffijt van de weizen ofif erffgenaemen, maer
behouden tôt sijn proffijt, ten waer datter eenige reservatie waeren
te contrarien tusschen partijen gedaen.
51. Soe wanner de man off vrouwe wesende in sijn weduwen-
stadt hebbende kindt off kinderen compt te vercoepen eenigen
erffgoet, soe moeten die weezen wesende tôt hunzen daghen als
boven compareren voerde justicie aldaer alsulcke transporte ges-
chieden ende lauderen den coepe.
52. Kommende de voerss. weeze kind off kinderen totte suc-
cessie van de goederen hunner ouders de voerss. agréa tie is van
weerde ende behoert sijnen volkomen efïect sorteren.
53. Maer soer dieselve quaemen te sterven aider dat die vol-
komene suçcessie op hun gesto'rven waer, ende dat sij kinderen
achterlieten, deselve en souden nijet verobligeert sijn voer goet te
houdden de voerss. agreatie.
VI.
Van angestorvene goederen.
54. Item als eenige persoene compt te sterven sonder lijffs
erffven achter te laeten, soe moeten die patrimoniaele ende matri-
moniale goederen wederom keeren van waer sij komen ende off
alsulcke persoene verhillicht waeren geweest ende duerende sijnen
houwelijckstadt eenige goederen geconquesteert hadden, sijnde
bijdts overleden sonder kindt off kinderen achtertelaeten, de voerss.
conquest moeten halff en halff gedeelt worden, te weeten de eene
— 449 —
helft aen den naesten bloetsverwanten van den man ende de anderô
helft aen de van der vrouwe.
55. Staende te remarqueren dat aen collatérale goederen de
welcke wi) noemen goederen van avontuere, de kinderen en moe-
gen die plaetse van hunze ouders nijet representeren, maerde selve
vallen op den naesten verwanten die op het graff bevonden wordt
offop den gheenen de kan doen blijcken dat hij de naeste is vuijt
recbte Unie.
56, Item ofFeenige persoen wesende in sijn weduwestadt sijnde
diversche weijsen verhilligt geweest ende dat de selven duerende
sijn lesten weduwenstadt gheene kinderen en procreerden ende
eenige erff goederen conques terden, aile de voerss. kinderen souden
gelijcklijck de voerss. goederen scheijden ende deelen.
Sich referende de voirders de voerss. mancamer aen den boeck
der costuij'men deses hertochdoms Lijmborch, rustende in d*archi-
ven der hoegher justicie des voerss. stadts.
II.
La famille de Gulpen.
Cette famille ayant joué un rôle important dans l'histoire de
l'ancien duché de Limbourg, nous croyons utile d'en donner ici
la généalogie aussi complète que possible. Nous nous sommes
servi pour l'établir des manuscrits du héraut d'armes Lefort, en
y faisant quelques ajoutes.
Les Gulpen ou Galoppe sont originaires de la localité de ce
nom, située non loin de Fauquemont^^dans le Limbourg néerlan-
dais. Un Henri de Gulpen est cité en 121 5 et un Thomas de Gul-
pen en 1234 et 1244 (Quix, Geschichte der Stadt Aachen), Gisel-
brecht de Gulpen était officiai de Cologne, en i263 (Lacomblet,
Urkundenbuch, t. II).
Gerlach de Gulpen, chevalier, vivait, au témoignage de Lefort,
du temps du duc Walerand de Limbourg vers l'an 1200. Il épousa
Ermengarde de Leeuwenberg dite d'Allendorp, fille de PhiUppe
et eut pour fils :
I. Gisenne de Gulpen, chevalier, cité dans une charte du
i3 mars i253, rapportée par Ernst, t. VI; il épousa Alix de
Fallais et eut :
a) Jean, qui suivra;
b) Gérard de Gulpen, chevalier, assista en 1288 à la bataille
de Woeringen ;
— 450 —
c) Catherine de Gulpen, épousa Pierre Obert.
II. Jean de Gulpen, cité dans différentes chartes en 1290, 1294
et i3oi (Quix, Geschischte, etc.), épousa Mathilde de Fresin; ils
eurent :
a) Gérard de Gulpen, qui suivra ;
b) Alix, décédée en bas-âge ;
c) Pierre de Gulpen, épousa Mahaut de Modave et n'eurent
point d*enfants.
III. Gérard de Gulpen, chevalier, tué en 1827 à la défense de
la ville et du château de Fauquemenont, épousa N... Krevinghe
et eut :
a) Gérard, qui suivra ;
bj Marguerite de Gulpen, morte jeune fille.
IV. Gérard de Gulpen, testa en i362, avait épousé N... de
Bilrevelt et eut :
V. Alard de Gulpen, vivait en iBgo, épousa Agnès de Xheneu-
mont, il eut :
a) Guillaume, qui suivra ;
b) Jacques de Gulpen, tué à la bataille d*Azincourt, en 141 5.
VI. Guillaume de Gulpen, épousa N... de Rosmel et eut :
VII. Frambach de Gulpen, écuyer, seigneur à Berneau, épousa
Marie délie Smet qui était veuve en 1488 ; ils furent enterrés dans
réglise de Berneau et laissèrent :
a) Thierry, qui suivra ;
b) Herman de Gulpen, qui fit relief à la cour féodale de Lim-
bourg, en 1541 ;
c) Mergen de Gulpen, religieuse à l'abbaye de Borcette ;
d) Alard de Gulpen, tige des Gulpen de Neufchâteau ;
e) Anne de Gulpen, qui épousa Frambach de Hochkirchen ;
f) Renier de Gulpen, tige des Gulpen de La Rochette et de
Berneau ;
g) Jean de Gulpen, chevalier de Tordre teutonique, en iS^g;
h) Henri de Gulpen, châtelain et drossart de Limbourg de
i5i5 à i5i6; il épousa Guillemine d'Amstenraedt et mourut le
7 janvier i5i8. Sa femme lui survécut jusqu'en 1540. N'ayant
point eu d'enfants, ses biens passèrent à ses neveux, Werner et
Frambach ;
î) Marie, abbesse de Borcette, morte le 3 février i53o.
VIII. Thierry de Gulpen, seigneur de Rembievaux, épousa
en premières noces Agnès de Berlo qui lui apporta le château
d'Avionpuits près d'Esneux et en secondes noces, par contrat du
27 janvier 1488, Françoise d'Argenteau, dame d'Outreleawe à
— 451 —
Berneau, fille de Guillaume, seigneur d*Oxhen et de Marie de
Rivière. Thierry mourut le i8 juin i5i8, laissant :
Du premier lit :
Marie de Gulpen, qui épousa Michel d*Eynatten, seigneur
d'Obsinnig, fils de Théobald et lui apporta en dot le château
d*Avionpuits.
Du second lit :
a) Guillaume, qui suivra ;
b) Françoise, épousa Daniel de Weerst ou Warsage, écuyer ;
elle était veuve en i523.
IX. Guillaume de Gulpen, seigneur d'Outreleawe à Berneau,
de Rimbievaux et Trivier, épousa, par contrat du i8 mars i523,
Anne de Bonant, dame de Longchamps, morte le 20 février i558.
Le dit Guillaume mourut le 12 février i552 et fut, ainsi que sa
femme, enterré à Longchamps ; ils laissèrent :
a) Guillaume, qui suivra ;
b) Françoise de Gulpen, épousa Jean d'Eynatten, seigneur de
Nysswyler ;
c) Anne de Gulpen, religieuse à Borcette ;
d) Marie de Gulpen, religieuse à Borcette ;
e) Jacques de Gulpen, seigneur d'Outreleawe à Berneau, Rim-
bievaux et Cronwez, épousa Anne d'Argenteau et mourut le
22 janvier i564, laissant une fille Marie, qui épousa en 1577
Antoine de Falloise, seigneur de Rothem, fils de Jean.
X. Guillaume de Gulpen, seigneur de Longchamps et Liman-
gère vivait en i555, il épousa Adrian ne de Hemptinnes, dame de
Wagnée, Henripont et Bertinchamps ; ils eurent :
a) Marie de Gulpen, dame de Longchamps et en partie de
Rimbievaux; elle épousa Charles de la Hamaide, seigneur de Che-
rens dans la châtellenie de Lille ;
b) Guillaume de Gulpen, seigneur de Longchamps, décédé
sans avoir été marié ;
c) Antoinette de Gulpen, dame de Longchamps, épousa Fran-
çois de Corswarem, comte de Niel et mourut en 1607.
Branche de Neufchateau.
AUard de Gulpen, seigneur de Rosmel, était fils de Frambach
et de Marie délie Smet, il épousa Catherine, dame de Neufchateau
et de Wodémont. Il mourut le 4 février 1495, laissant :
a) Frambach, qui suivra sous IX^'*;
b) Catherine de Gulpen, qui releva Wodémont, en 1537.
— 452 —
IX^'*. Frambach de Gulpen, seigneur de Neufchftteau, Asse et
Rosmel, épousa par contrat du i5 janvier i5i6, Anne Pentecoste
d*Alsteren de Hamal, dame de Rocour et eut :
a) Anne de Gulpen ;
b) Catherine de Gulpen, qui épousa, en premières noces, Her-
man van Eys dit Beusdael ; en secondes noces, Léonard van den
Hofen ;
c) Frambach, qui suivra sous X**'* ;
d) Adolphe de Gulpen, seigneur de Neufchâteau, épousa en
premières noces Catherine de Schwartzenberg, fille d*Edmond; en
secondes noces, Josette d*Oultremont ; en troisièmes noces, Marie
de Waes, veuve de Gérard d'Ans; il mourut sans héritier, le
i8 mai i568;
e) Guillaume, tige du rameau des Gulpen de Wodémont.
X^'*. Frambach de Gulpen, seigneur de Rosmel, dont il fît le
relief le 9 mai iSSp, épousa Marie van Eys dite Beusdael; ils
eurent :
a) Léonard, qui suivra sous XI ;
b) Frambach de Gulpen, seigneur de Rosmel, Asse et Neuf-
château, il releva Rosmel en 161 1, à la suite du décès de son père
et épousa Anne-Marie de Waes, fille d*Arnoul de Waes, seigneur
de Kessenich.
De ce mariage naquit : i<> Anne de Gulpen, qui épousa Warnier
de Heynhoven, seigneur de Harlen; 2^ Frambach de Gulpen, sei-
gneur de Neufchâteau, Asse et Rosmel, qui épousa Anne-Marie
de Harff; il mourut sans héritier et ses biens passèrent à son
arrière-cousin Frédéric de Gulpen (Voy. au rameau de Wodémont).
XI. Léonard de Gulpen, épousa Agnès de Berlolf de Belven,
fille d'Everard et de Marguerite de Doenraede. A la suite du décès
de ses beaux-parents, il obtint par partage du 14 août 1600, le
château de Mutzhaegen ; ils eurent :
a) Frambach, qui suivra sous XII ;
b) Marie de Gulpen, qui épousa le 10 septembre 1624 Henri
de Saint-Fontaine, seigneur de Chantraine ;
c) Everard de Gulpen ;
d) Léonard de Gulpen, qui épousa Anne van Eys dite Beusdael.
XII. Frambach de Gulpen, seigneur de Mutzhaegen qu*il
releva en 161 3, il épousa Catherine- Véronique de Metternicht, et
eut :
a) Gérard de Gulpen, seigneur de Mutzhaegen, déjà décédé en
1 579, ayant laissé un fils mineur François de Gulpen ;
b) Jean-Léonard de Gulpen, seigneur de Mutzhaegen, cité en
1679.
— 453 —
Rameau de Wodémont.
Guillaume de Gulpen, fils de Frambach et d*Anne Pentescoste
d'Alsteren de Hamal, était seigneur de Wodémont. En i562, il
fut nommé drossart du duché de Limbourg et en 1 572 gouverneur
provisionnel du même duché. Il mourut en 1577; il avait épousé
Anne van der Heyden dite Belderbusch et laissa :
a) Frédéric, qui suivra sous XP**;
b) Frambach de Gulpen, décédé sans héritier;
c) Catherine de Gulpen, religieuse à Tabbaye de Vivegnis,
morte le 16 juin 1645 ;
dj Anne de Gulpen, épousa le 8 janvier 1599 Godefroid de
Cortilz ;
ej Guillemine de Gulpen, épousa Léonard van den Hofen,
mort le 20 mai i63o, fils de Léonard et de Catherine de Gulpen.
XP'*. Frédéric de Gulpen, seigneur de Wodémont, Mauhin et
Stockem près d'Eupen, lieutenant et drossart de la cour féodale
de Limbourg, épousa Barbe d*Eynatten, dame de Brokem et
Bonraedt ; ils eurent :
a) Catherine de Gulpen, morte en célibat;
b) Jean-Guillaume, qui suivra sous XI P'*;
cj Jeanne de Gulpen de Wodémont, dame de Stockem, épousa
Jean Hoen de Cartils, baron de Rummen et de Han sur Lesse, elle
mourut en 1649;
d) Herman-Frédéric de Gulpen, seigneur de Stockem, mort
en 1654, avait épousé Anne de Heynhoven, fille de Warnier, sei-
gneur d'Oleye et Grand-Axhe et d'Anne de Gulpen ; ils laissèrent
deux enfants : lo Barbe, morte jeune fille; 2° Anne de Gulpen, qui
épousa Antoine de Liedekerke.
XIP". Jean-Guillaume de Gulpen, seigneur de Wodémont,
dont il fit le relief en 1627, épousa Marie- Anne de Draek, fille de
Walraf, haut drossart de Dalhem, et d'Anne de Viron ; ils eurent :
a) Anne de Gulpen, abbesse de Hoven ;
b) Walrave de Gulpen, doyen de Notre-Dame à Aix, releva en
1 671 la seigneurie de Wodémont;
c) Frédéric de Gulpen, seigneur de Neufchâteau, Asse et Ros-
mel, vivait en 1682, il épousa Charlotte de Schetz de Groben-
donck dont il n'eut qu'une fille Florence-Marie de Gulpen, dame
de Neufchâteau, Rosmel et Asse, mariée à Eugène-Albert de Hoen
de Cartils de Rummen ;
d) Jean-Guillaume, qui suit sous XIII.
XIII. Jean-Guillaume dé Gulpen, seigneur de Wodémont,
qu'il releva en 1674, épousa sa cousine Marie-Antoinette de
— 454 —
Draeck, fille de Gérard, seigneur de Teuven et Sinnig, et d*Anne
d'Adorne ; ils eurent :
XIV. Walrave- François baron de Gulpen, seigneur de Wo-
démont, qu'il releva en 1698; il épousa Isabelle- Agnés-Eugénie
d'Ufflingen. Nous ignorons s'ils eurent postérité.
Branche de La Rochette.
Renier de Gulpen, chevalier, était fils de Frambach et de
Marie délie Smet ; nommé drossart du comté de Dalhem le 2 jan-
vier i5i4, il avait épousé Marie de Withem, dame de La Rochette,
prés Chaudfontaine et de Berneau ; ils eurent :
a) Warnier de Gulpen, qui suivra sous IX**';
bj Frambach, tige du rameau de Berneau.
IX**^ Warnier de Gulpen, seigneur de La Rochette, voué
héréditaire du Limbourg, épousa en premières noces Marguerite
d^Argenteau, décédée le 28 janvier i538, sans enfant, et en secondes
noces Marie de Golentiers; le 25 octobre 1545, il partagea avec
son frère Frambach, les biens de son oncle Henri de Gulpen.
Warnier mourut le 3o mai 1 564, laissant :
a) Renard de Gulpen, décédé sans postérité;
b) Marie de Gulpen, qui épousa Jean de Ruyschenberg ;
c) Marguerite de Gulpen, qui épousa Guillaume de Ruyschen-
berg.
Rameau de Berneau.
Frambach de Gulpen, fils de Renier et de Marie de Withem,
était seigneur de Berneau, il releva le 8 juillet 1546, par décès de
son père, le fief dit Frambachleen à Eupen. De son mariage avec
Marguerite de Vleustraeten, il eut :
a) Frambach, qui suivra sous X**' ;
b) Marie de Gulpen, religieuse à Saint-Georges ;
c) Elisabeth de Gulpen, religieuse à Saint-Georges ;
d) Marguerite de Gulpen, religieuse à Sinnig ;
e) Catherine de Gulpen, épousa Jacques de Brempt dit Leeck;
/) Winand de Gulpen, vivait en 1576, épousa Marguerite
Leeck, dont il eut Anne de Gulpen, religieuse Clarisse à Cologne
et Guillaume de Gulpen, qui releva le Frambachleen à Eupen en
161 3, comme héritier de Winand.
X*•^ Frambach de Gulpen, seigneur de Berneau, épousa le
29 juin 1587 Agnès van den Eertwech. Ils firent leur testament le
i5 septembre 161 5 et laissèrent :
— 455 —
a) Thierry, qui suivra sous XI^®' ;
b) Jean de Gulpen, chanoine de Saint-Jean ;
c) Elisabeth de Gulpen, religieuse à Sinnig ;
d) Cornélia de Gulpen.
XI^'. Thierry de Gulpen, seigneur de Berneau et de Bombaye,
épousa le 22 avril 161 5 Hélène de Brus de Loen, fille de Jean.
Ils testèrent le 29 octobre 1646 et eurent :
a) Jean-Théodat, qui suivra sous XII***^;
b) Anne-Marie-Catherine de Gulpen, épousa Jean-Osorio de
la Penna, capitaine au service de Sa Majesté Catholique ;
c) Jeanne-Hélène de Gulpen, dame de Loen près de Lixhe,
mourut le 14 septembre 1692, ayant épousé Walrave de Waha de
Baillonville ; elle mourut en 1709;
d) Agnès-Cornélie de Gulpen, religieuse à Sinnig;
e) Marie-Barbe de Gulpen, religieuse à Sinnig.
XH**'. Jean-Théodat de Gulpen, seigneur de Berneau et de
Bombaye, haut drossart et lieutenant des fiefs du comté de
Dalhem, épousa en premières noces, le 3o janvier 1657, Guille-
mine de Schwartzenberg et en secondes noces Marie-Béatrice van
Eyck; il mourut le i^' juin. 1704, laissant :
Du premier lit :
Anne-Barbe de Gulpen, dame de Berneau et de Bombaye,
morte en 1735, ayant épousé Guillaume de Kerckem, seigneur de
Grathem, haut drossart et lieutenant des fiefs du comté de H orne.
Du second lit :
aj Jeanne-Hélène de Gulpen, qui épousa Simon Hastin, de-
meurant à Berneau ;
b) Marie-Isabelle de Gulpen, qui épousa le baron de Greven-
broeck, seigneur de Helvort, dans la mairie de Bois-le-Duc.
EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX
CONCERNANT
LES COIIDNICATIONS FAITBS DANS LES SHAKES MENSUELLES
1894-1805
^
Dans une de ses dernières réunions le bureau de la Société
d'art et d histoire a décidé de publier, à la suite du Bulletin, le
résumé des conférences faites dans les assemblées qui ont lieu le
troisième mercredi de chaque mois. Cette publication présente,
en effet, un double intérêt : elle fera mieux apprécier une des
phases de l'activité de notre Société, jusqu'à ce jour trop laissée
dans Tombre; en outre, elle permettra aux membres étrangers à
la ville, qui ne peuvent assister aux séances, de prendre connais-
sance des communications. Elle stimulera peut-être aussi le zèle
de quelques-uns d'entre eux et les engagera à soumettre à l'appré-
ciation de leurs collègues les résultats de leurs recherches.
I. Ce fut M. Helbig qui fit la première communication de la
session 1894-1895. Il a entretenu l'assemblée des anciens paysa-
gistes de la Meuse et surtout de Joachim Patenier, peintre dinan-
tais, contemporain d'Albert Durer .
Il s'est attaché à montrer comment la peinture de paysage se
relie à la peinture religieuse dont elle ne fut en principe qu'un
accessoire, le fond sur lequel se déroulait l'action. Peu à peu
l'accessoire a grandi, s'est développé, mais pendant longtemps
encore dans les paysages de nos maîtres flamands et wallons,
comme du reste en Italie, l'usage a persisté de mettre un sujet
58
— 458 —
religieux, une scène de Tancien ou du nouveau testament, au
premier plan du tableau et d'animer ainsi les sites inspirés direc-
tement par la nature.
A l'appui de ces remarques, M. Helbig a montré une belle col-
lection de photographies reproduisant les panneaux du peintre
dinantais qui se conservent dans nos musées; il en existe une,
entre autres, dans le Musée de peinture de Bruxelles représentant
la « Vierge de douleurs, n De chaque côté, sont trois médaillons
figurant des épisodes évangéliques : « la Circoncision, la Fuite en
» Egypte, Jésus parmi les docteurs, le Portement de la Croix, le
» Crucifiement et la Mise au tombeau. » Entre les médaillons on
voit défiler, dans un fond de paysage, les bourreaux et les soldats
qui s'éloignent du Calvaire après le crucifiement du Sauveur.
M. Helbig a vengé l'artiste du reproche d'intempérance que
des biographes peu scrupuleux ont formulé. La nature de son
talent, ses nombreux travaux et les documents que l'on possède
sur sa vie infirment ces accusations ; il était Ta mi de Diirer et
cette circonstance seule suffirait pour écarter les sottes légendes
répandues sur Patenier.
Cet artiste termina ses jours à Anvers, où il fut reçu franc-
maître de la Gilde de Saint-Luc en i5i5. Il s'était fixé dans la
grande cité maritime et artistique où il se maria deux fois. Il
mourut le 5 mai i52i. En réalité, Patenier est, avec de Blés, le
principal fondateur du paysage, comme genre à part et tel que
l'entend l'art moderne. Par son originalité et par un talent auquel
Albert Durer lui-même a rendu hommage, il convient de ranger le
peintre dinantais au nombre de nos gloires nationales.
II. La séance du 4 juillet 1894, a été remplie par une commu-
nication de M . de Ryckel relative à la Cour féodale de Limbourg.
11 a retracé d'abord l'origine, la formation et la composition de
cette Cour, dont l'existence très ancienne ne commence à s'en-
tourer de renseignements précis qu'à partir de 1612, époque à
laquelle les coutumes furent mises par écrit.
Cette Cour se composait de différents feudataires qui y sié-
geaient quand ils en étaient requis. Elle comprenait, en outre,
un stadhouder, qui ne siégeait pas comme juge, mais qui repré-
sentait le prince comme nos procureurs représentent le roi. Elle
comprenait aussi des procureurs ou avoués qui occupaient pour
les parties, des huissiers et un greffier. M. de Ryckel a donné des
détails concernant les salaires de ces gens de justice, salaires qui
ordinairement.se comptaient en bouteilles de vin.
Lçs formalités à observer devant cette Cour étaient rigoureuses
— 459 —
pour la sauvegarde des droits des parties. Ainsi il fallait « trois
» adjours de quinzaine » avant de pouvoir conclure au fond ; au
a troisième adjour » seulement on fixait l'audience pour plaider.
Pour Texécution des jugements et l'expropriation des immeubles,
les formalités étaient aussi sévèrement déterminées.
L'appel des jugements rendus par les Cours subalternes devait
se faire endéans les dix jours et était porté devant la Cour féodale.
Les arrêts de celle-ci n'étaient pas sujets à appel, mais les parties
pouvaient se pourvoir en cassation devant le Souverain Conseil
du Brabant.
Les héritages étaient également régis par des coutumes très
intéressantes. Ainsi ils se partageaient par parts égales entre tous
les enfants : seulement Taîné des fils héritait de droit du château
paternel et des droits seigneuriaux. A défaut d'héritier mâle, le fief
pouvait passer aux filles. Le relief du fief devait se faire endéans
Tannée de Touverture de la succession.
Le droit de tester était très restreint : le testateur devait pou-
voir se tenir debout sur la voie publique sans être soutenu même
par une canne. Après 1696, époque de la codification des coutumes
limbourgeoises, ces conditions rigoureuses furent abolies et le pos-
sesseur d'un fief put en disposer par testament, à la condition d'y
avoir été préalablement autorisé par le prince.
L'âge de la majorité était de i5 ans pour les garçons et de
14 ans pour les filles.
A propos de cette communication, M. Kurth relève les nom-
breux rapports de ces coutumes avec la législation franque.
III. Dans la séance du 16 janvier, M. le doyen Schoolmeesters
fît part de ses recherches concernant les abbés de Saint-Gilles.
C'est un abbé de Saint-Gilles, Aloys de Limbourg, qui a écrit,
en 1627, une vie de saint Gilles et dressé une liste des abbés d'après
l'ancien obituaire qui est aujourd'hui perdu : il fait remonter
l'origine de l'abbaye à Gondran, musicien et montreur d'ours, qui,
sous le règne de Notger, aurait fondé un ermitage dans une clai-
rière de la forêt de Publémont. Le seul fait qui soit prouvé par
des pièces authentiques, c'est que la chapelle de l'ermitage existait
au commencement du XI l« siècle.
Ce fut l'évêque de Liège, Albéron 1er, qui fit construire l'église,
agrandit les bâtiments claustraux, convertit le prieuré en abbaye
et fit à celle-ci plusieurs donations, entre autres Bechtem en Alle-
magne et peut-être aussi Horion et Rechain. Dans laj;suite néan-
moins l'abbaye de Saint-Gilles ne fut jamais très opulente.
L'acte de donation d'Albéron est perdu.
— 460 —
Aloys de Limbourg raconte que cet évéque ordonna que ceux
qui faisaient profession de musiciens devaient se transporter, tous
les jeudis précédant la fête de saint Jean-Baptiste, à labbaye de
Saint-Gilles en jouant de leurs instruments, pour y assister à la
messe.
M. Schoolmeesters passe ensuite en revue les actes les plus
dignes d'être notés de différents abbés : ceux du premier abbé Azon
qui assista à l'inauguration de Neufmoustier ; de Marsilius qui
racheta aux abbés de Saint-Laurent le droit d'investir les abbés de
Saint-Gilles ; de Waltère de Breda qui restaura Téglise ; de Fabbé
de Cerf qui fut fait prisonnier dans le faubourg de Saint- Léonard
et fut transporté à Hasselt où il mourut.
Les religieux choisissaient eux-mêmes leurs abbés et les fa-
milles nobles du pays de Liège leur en fournirent plusieurs : au
XV< siècle on commença cependant à choisir des abbés dans l'élé-
ment bourgeois.
L'abbaye fut sécularisée en 1786 et ses revenus furent incor-
porés dans ceux du chapitre de Saint-Jacques.
Après que M. Schoolmeesters eut terminé sa communication,
une discussion s*est engagée entre MM. le chanoine Dubois et
Pascal Lohest, concernant les caractères archéologiques de 1 église.
Il faut surtout en retenir cette constatation de M. Lohest que
l'église de Saint-Gilles d'Arles, en Provence, présente, dans la
structure de certaines fenêtres, des analogies absolument spéciales
et semblables à celles de l'église de Saint-Gilles, à Liège.
M. Demarteau signale l'intérêt qu'il y aurait à rechercher si la
procession annuelle des musiciens de la cathédrale à Saint-Gilles,
ne se rattache pas à l'existence ou au remplacement d'une très
ancienne église de Saint-Gilles, à l'entrée même de Saint-Lambert.
M. le chanoine Dubois annonce que M. Mathieu Moreau,
sous inspecteur du service voyer à Huy, exécuteur des dernières
volontés de Louis Densay, professeur de dessin récemment décédé,
a fait don au Musée diocésain, d'un superbe portrait, œuvre de
J.-J. Ansiaux, peintre du prince-évêque de Hoensbroeck, et repré-
sentant Jacques-Mathias Chokier, chanoine de l'ancienne collégiale
de Saint-Jean l'Evangéliste et curé de Saint-Adalbert, à Liège.
L'assemblée décide de remercier M. Moreau pour ce géné-
reux legs.
IV. Au mois de février 1895, ce fut M. Helbig qui entretint
les membres de- l'authenticité, actuellement contestée, de la sta-
tuette conservée au musée Carnavalet de Paris et qui a toujours
été considérée comme la plus ancienne iSguration de Charlemagne.
— 461 —
Cette statuette a vingt-quatre centimètres de hauteur et repré-
sente Charlemagne à cheval : il est revêtu de la tunique franque
et il porte un glaive et un globe.
C'est dans YHistoire des évêques de Metj de Meurice, impri-
mée en 1634, qu'on trouve la plus ancienne mention imprimée
de cette statuette ; on y constate le respect dont on l'entourait et
les cérémonies dont on l'honorait, quand on l'exposait en public
dans la cathédrale de Metz; on la transportait processionnellement
au jubé, le jour anniversaire du décès de Charlemagne. Elle est
également citée dans l'inventaire imprimé du trésor (n^» 17 et 20)
de cette cathédrale, inventaire dont l'original est malheureusement
perdu.
Plus aucune mention n'est faite de la statuette après la destruc-
tion du jubé en 1754. Elle était égarée on ne sait comment, et ce
fut Alexandre Lenoir qui la retrouva en 1807, chez un pharmacien
à Metz. Il en fit l'acquisition, et à sa mort elle fut vendue à une
anglaise qui la fit figurer en 1867 à l'exposition de Paris. La mu-
nicipalité de cette ville l'acheta et la plaça dans une annexe de
l'hôtel de ville. Sous la Commune, la statuette équestre subit de
sérieuses détériorations et actuellement elle se trouve au musée
Carnavalet.
On allègue, en faveur de son authenticité, d'abord son carac-
tère artistique qui convient bien à l'époque de Charlemagne et
son style particulier qu'on ne retrouve ni antérieurement, ni pos-
térieurement. En outre, l'aspect général répond absolument au
portrait contemporain qu'Eginhard nous a laissé de l'empereur : la
figure, le costume qu*a revêtu le cavalier, la grandeur de la taille.
Les restes de lautel quadrangulaire sur lequel la statuette était
exposée, ont été retrouvés et portent aussi le caractère de l'art
carolingien. Un certain nombre de savants particulièrement com-
pétents ont conclu à son authenticité. M. Helbig rappelle aussi,
que lorsqu'il fut question d'élever à Liège une statue de Charle-
magne, le sculpteur Jehotte, secondé par Van Hasselt, fit des
recherches pour établir le costume et le portrait de Charlemagne
et, sans avoir connu notre statuette, il fit le costume de la statue
de Liège semblable à celui que porte le cavalier du musée Car-
navalet.
La matière dont est faite la statuette a été analysée et cette
analyse permet de la rapporter à l'époque carolingienne. Période
de renaissance artistique, ce temps a produit également les grilles
du dôme d'Aix-la-Chapelle qui sortent probablement de la fon-
derie de métaux existant alors dans cette ville et dépendant du
palais même de l'empereur.
— 4«2 —
M. Kurth objecte que si la statuette peut être reportée à l'époque
franque et non au XVI« siècle, comme d'aucuns le prétendent, il
n'est pas établi qu elle représente Charlemagne. Celui-ci n'a été
canonisé que sous Frédéric Barberousse et son culte ne lui est pas
contemporain, mais date probablement du XH^ siècle. A cette
objection, M. Helbig répond que ce n'était pas à proprement
parler comme objet d'un cultç que figurait la statuette, mais qu'on
la transportait processionnellement dans la cathédrale le jour de
l'obit de l'empereur, qui a passé pour être un des bienfaiteurs et
même le fondateur de la cathédrale de Metz.
On demande alors s'il existe des précédents d'honneurs de ce
genre rendus à d'autres que des saints. On remet à une séance
ultérieure l'examen des autres objections de M. Wolfram, que
voici : on a retrouvé dans les comptes de l'église de Metz, la
commande faite à un orfèvre, au début du XVI« siècle, d'une sta-
tuette de Charlemagne, et il ne paraît pas qu'au temps du grand
empereur, il ait encore été fait usage, comme ornement royal,
d'un globe semblable à celui que porte la statuette de Metz.
V. Dans la séance du 20 mars 1895, M. Kurth dit à l'assem-
blée comment il est parvenu à retrouver le chanoine Hervard,
Thistorien de la bataille de Steppes, dont le récit est inséré dans
le Vita Odiliœ, publié par Heller dans les Monumenta Germaniœ
Historica.
Ce Vita, dont la première recension complète a été donnée par
les Bollandistes dans les Analecta, comprend deux livres, conte-
nant le récit de la vie d'Odile et de celle de son fils, le prêtre Jean,
dont l'auteur veut faire des visionnaires. Le prétendu livre III
consacré à la bataille de Steppes et à la connaissance prophétique
que le prêtre Jean aurait eue des événements, fait défaut dans cette
recension authentique. Il n*a en réalité jamais fait partie du Vita
Odiliœ. Si les érudits ont cru le contraire jusqu'ici, c'est qu'il a
subi, de la part de l'auteur du Vita Odiliœ lui-même, des interpo-
lations destinées à le faire passer pour une suite de celui-ci. L'ora-
teur donne des exemples de ces interpolations qui ont toutes pour
but d'exalter l'esprit de divination dont l'interpola teur a doté le
prêtre Jean et sa mère, héros des deux premiers livres.
Ceux-ci forment un tout à part, d'un style et d'un esprit bien
particuliers ; œuvre d'un exalté, ils diffèrent complètement du troi-
sième qui dénote, au contraire, un écrivain très posé et très sobre,
une fois qu'on l'a dépouillé d'ajoutés faciles à reconnaître. Allant
plus loin, on peut constater que le Vita Odiliœ a été écrit entre
les années 1241 et 1245, par un écrivain contemporain, qui a été
— 463 —
témoin de ce qu'il raconte et qui tient le récit de ces visions du
prêtre Jean lui-même, ainsi que le texte le prouve. D'autre part,
la narration de la bataille de Steppes est de trente ans antérieure
à cette étrange biographie ; elle est Tœuvre d*un contemporain de
ce dernier événement. Comment a-t-on pu prendre ces deux tra-
vaux pour une seule œuvre? C'est que l'auteur du Vita Odiliœ
s'est simplement emparé de ce récit de victoire, pour l'insérer
parmi les visions qu'il veut attribuer au prêtre Jean et pour mon-
trer que celui-ci avait prévu cette guerre.
C'est le seul récit de cette bataille et non toute l'œuvre tripar-
tite qui doit être attribué à Hervard. Albéric de Troisfontaines
atteste d'ailleurs que Hirnardus, comme il 1 appelle ou comme ses
manuscrits le lui font appeler, a écrit une histoire de cette lutte.
Cependant le véritable nom de l'auteur est Hervardus : il est
mentionné pour la première fois avec le titre de Magister en 1209
dans le Cartulaire de Saint-Lambert, et on le retrouve comme
archidiacre jusqu'en 1227. Mabillon a publié une lettre de lui
dans ses Analecta.
Après avoir établi l'identité de cet écrivain consciencieux et
fidèle, M. Kurth fait ressortir toute la différence qu'il y a entre
sa narration et les extravagances de l'auteur du Vita, qui n'est
parvenu à faire de ses personnages que des êtres qu'on appellerait
aujourd'hui des hypnotisés, des hystériques. Ce biographe lui-
même manquait de savoir et de doctrine. D'après ce qu'il raconte,
le prêtre Jean, en temps d'interdit, disait la messe quand même,
parce qu'il avait cru qu'une vision le lui ordonnait. Sa mère et lui
parfois ne priaient pas, parce que Dieu leur aurait défendu de
prier pour certaines personnes. Tout le récit contient des insanités
de ce genre.
M. Kurth conclut en disant qu'il faut élaguer du troisième
livre les interpolations qui y ont été uniquement introduites par
le reviseur, en vue de rattacher le récit de la bataille de Steppes,
qui ne lui appartient pas, aux visions de ses héros. On se trouve
alors en présence d'une narration sérieuse et digne de foi, et
l'historiographie liégeoise s'enrichit d'un nom nouveau, celui de
l'archidiacre Hervard, qui n'est pas le moins remarquable de nos
historiens nationaux.
VI. Dans la réunion du mois d'avril, M. Helbig est revenu
sur les observations faites par M. Wolfram, dans un récent article,
concernant la statuette de Charlemagne du musée Carnavalet.
Ce critique perd de vue qu'il y avait deux statuettes : une en
bronze, c'est celle qui nous a été conservée ; et une seconde en
— 464 —
argent, qui est perdue. Or, les comptes de la cathédrale de Metz
sur lesquels M. Wolfram appuie ses observations, portant sur
la statuette en argent, puisque les sommes ont été payées à un
orfèvre, n'in6rment en rien l'authenticité de la statuette de bronze.
Quant aux insignes, qu'on dit ne pas être de 1 époque carlovin-
gienne, on retrouve déjà une statuette de Constantin portant le
globe. En outre, M. Wolfram nie, d'une part, l'existence du
globe comme insigne à Tépoque carolingienne : d'autre part, il
va chercher exclusivement dans les manuscrits de lepoque des
documents pour étayer ses conclusions. Il y a là un manque de
logique et ces arguments ne restent pas debout. Il ne semble
guère possible d'attribuer au XV1« siècle la statuette équestre dont
il s'agit. A cette époque, il existait un type traditionnel de Char-
lemagne : on le représentait avec une longue barbe, revêtu d'une
armure et portant les insignes impériaux. Il existe une peinture
d'Albert Durer qui réalise ce type d'une manière remarquable. La
statuette de Metz, au contraire, s'en éloigne absolument, et si elle
avait été exécutée au XV1« siècle, elle supposerait chez l'artiste
d'ailleurs médiocrement habile qui l'a faite, des connaissances
archéologiques dont personne ne se préoccupait alors. M. Helbig
se propose d'ailleurs de revenir sur ce sujet.
M. Pascal Lohest communique ensuite le contenu des docu-
ments qu'il a découvert dans les greniers de l'ancienne maison
communale d'Ouffet ; documents qui vont de 1 5o5 à la Révolution
française ou plus exactement à 1796. Il en fait ressortir toute l'im-
portance. Ces archives de la cour de justice du ban d'Ouffet, con-
tiennent entre autres les privilèges des habitants ou manants qui
se qualifient de bourgeois d'Ouffet. Ils consistaient dans le droit
de se réunir en armes, à pied et à cheval, d'avoir un veilleur de
nuit sur la tour, d'avoir le droit au plaid. Ils avaient l'aisance,
c'est-à-dire la libre taille des bois, droit dont abusaient parfois les
« surceants » des quatre « villes » privilégiées : Ouffet, Petit-Ouffet,
Crocée et Warzée. Le sceau de la cour d'Ouffet du XIV* siècle
porte une tour adossée à un mur crénelé. En 1634, L. Clericy
étant mayeur d'Ouffet, ces privilèges furent confirmés.
M. Lohest cite ensuite différentes attestations relatives à la
bourgeoisie, délivrées par la cour d'Ouffet et notamment une ad-
mission à la bourgeoisie octroyée à Jean le Rouffon, chirurgien, et
une reconnaissance de bourgeoisie « bonne famé et réputation »
donnée à Barthélémy Blétard, établi à Liège.
Le ban d'Ouffet n'était sous l'action immédiate d'aucun sei-
gneur. Il y résidait, cependant, dans des manoirs dont plusieurs
subsistent encore, des familles de haute lignée, telles que les
— 465 —
Soheit, Crisgnée, Rahier, Neufforge, Heid, mais sans privilège
et payant la taille comme les « manants. » M. Lohest cite des
cas où ces personnages étaient poursuivis pour braconnage. Ces
familles faisaient directement relief aux princes-évêques de Liège.
De là, peut-être, cet esprit d'indépendance des habitants d'Ouffet
dont les traces sont sensibles encore aujourd'hui.
En i635, i636 et lôSy, le village d'Ouffet fut dévasté par la
« soldatesque » arrivée au pays de Liège. Pour réparer le désastre
et subvenir à la misère, il résolut d'aliéner une partie des biens
communaux. Il s'adressa au prince-évéque et à l'official pour obte-
nir l'octroi nécessaire.
Après une procédure très longue et compliquée, la vente fut
réalisée en 1642 au profit de Henry de Seny. Le bois vendu à
cette époque porte toujours le nom de l'acquéreur.
A la fin du XVI1« siècle, les princes-évêques accordent à cer-
taines personnes des droits seigneuriaux. Le premier qui, moyen-
nant finances, obtint ces avantages fut M. Liverlo, bourgeois
de Liège, habitant Béemont. Ces droits concernaient surtout la
chasse, la pêche et l'appréhension des délinquants ; toutefois, ces
derniers devaient être remis à la justice du lieu. Ces seigneurs,
même à la fin du siècle dernier, étaient reçus à l'église le dimanche
avant la messe, par le curé qui leur offrait l'eau bénite, et leur
remettait gazon, terre et bois en signe d'investiture.
M. Lohest nous montre ensuite le dessin d'une croix en pierre,
dans laquelle, selon la légende, le diable aurait enfoncé des clous.
Cette croix, ornée d'armoiries et de quatre quartiers, porte une
inscription qui renseigne l'assassinat du seigneur Claude de
Heid, résident à Hembe, mayeur d'Ocquier et de Jennereit, tué
le 4 août 1614. 11 nous fait encore connaître les détails d'un
procès de sorcellerie relevé dans ces mêmes registres, à la même
époque : il analyse la procédure et l'interrogatoire contre une
femme d'Ouflet qui, accusée de ce crime, fut condamnée et brûlée.
VII. A l'occasion du douzième centenaire de saint Lambert,
la Société d'art et d'histoire avait décidé d'adresser un question-
naire par l'intermédiaire de Nosseigneurs les Evêques de la Bel-
gique et de l'étranger, aux paroisses placées sous le patronage du
martyr, pour réunir tous les renseignements concernant le culte
du saint fondateur de Liège.
Dans la séance du mois de mai, M. Demarteau a rendu compte
des réponses qui sont parvenues et des premières recherches aux-
quelles il s'est livré à ce sujet.
En Belgique, dit-il, une dizaine de localités portent le nom du
59
— 466 —
saint dans leur nom même. Ainsi Woluwe-Saint- Lambert, près
Bruxelles; Saint- Lambert-Libersart, à Tourinnes-les-Ourdons ;
ainsi huit hameaux qualifiés simplement Saint-Lambert, dépen-
dances de Beersel lez- Bruxelles, de Bomal, de Fontaine- Valmont,
de Jodoigne, de Montreux, de Pailhe, dTves-Gomzée, d'Emines.
La Hollande a son village de Lambertscbagen au pays de
Harlem — et dans ses localités envahies par l'inondation, en 142 1,
et que recouvrent aujourd'hui les eaux, on comptait un Saint-
Lambert.
En France, il y a notanunent : Saint-Lambert la Potterie,
Saint- Lambert du Lattray et Saint- Lambert des Levées, tous trois
au diocèse d'Angers ; Saint- Lambert sur Dive, au pays de Seez ;
Saint- Lambert de l'arrondissement de Fallaise, pays de Bayeux;
Saint-Lambert, dans l'arrondissement de Rambouillet, non loin de
Versailles; Saint-Lambert dans l'arrondissement de Vouziers, en
Champagne; Saint- Lambert, dans la Gironde, arrondissement de
Paulliac, et deux Saint- Lambert, dans le Calvados, arrondissement
de Thury-Harcourt et de Neuilly. A quoi il faudrait vraisembla-
blement ajouter au moins une partie des Lambres, Lambrey, Lam-
bercourt, Lambercy, Lambersart, Lamberville, etc., noms de com-
munes ou hameaux français.
Quant aux paroisses qui l'ont pris pour patron, il n'y a pas
à douter que lorsque le tableau en sera complet pour la France
et l'Allemagne, comme il Test pour la Belgique et la Hollande, le
total nous donnera pour l'Europe centrale, plus de trois cents
églises dédiées au fondateur de Liège.
Dans ces trois grosses centaines, notre propre diocèse figurera
pour cinquante-deux ; les autres diocèses belges pour quatre-vingt-
dix; la majorité appartiendra donc à d'autres pays que la Bel-
gique, voire au Tyrol (Brixen) ou à l'Italie (Aquilée).
La Hollande seule en compte pour sa part autant que le pays
liégeois, cinquante-deux ; le diocèse de Bréda, deux ; Harlem, une ;
Utrecht, trois, plus une autre enlevée au catholicisme par les pro-
testants; Ruremonde, seize; Bois-le-Duc, trente.
En France, on passe le quart de cent avec les huit diocèses de
Paris, Versailles, Seez, Bayeux et Nantes, chacun une; Angers,
trois; Soissons, trois; Cambrai, quatre; Rheims, onze.
Dans l'Angleterre, où les anglicans eux-mêmes, tout en suppri-
mant saint Hubert du catalogue schismatique de leurs saints y
ont maintenu saint Lambert, les églises de Burnaton dans le
comté d'York et celle de Stouham Aspal, dans le comté de SufFolk,
restent dédiées au patron des Liégeois.
Mais, en dehors de la Belgique, c'est en Allemagne, surtout
— 467 —
sur les bords du Rhin, qu'on lui a érigé le plus de temples. On en
peut relever, entre autres, trois dans le diocèse de Mayence; trois
dans celui de Strasbourg, quatre dans celui de Luxembourg, huit
dans celui de Trêves, seize dans celui de Munster, vingt-six —
dont deux chapelles et vingt-quatre églises — dans le seul diocèse
de Cologne, le reste à l'avenant.
Il sera intéressant de noter en détail la façon dont on solen-
nise, dans bon nombre de ces églises, la fête du saint ou l'arrivée
de ses reliques; les pèlerinages, parfois très fréquents, presque
quotidiens, qui s y font à ces reliques; les pratiques pieuses, si
naïvement confiantes des pèlerins, et les maux contre lesquels on
implore l'intercession du martyr en faveur soit des hommes, soit
des animaux.
Indépendamment des églises paroissiales, d*importants monas-
tères furent, dès les temps les plus anciens, dédiés au fondateur de
Liège, en dehors de la Belgique : c'est au pays de Cambrai, le
couvent de Liessies ; c'est non loin de Soissons, un prieuré, réuni
dans la suite à l'abbaye de Saint-Crépin, et qui, détruit par la
Révolution française, a laissé le nom d'étang de Saint-Lambert
aux trois cents hectares gagnés sur les marécages. C'est, en Ba-
vière, le cloître bénédictin de Séon, fondé en 999 par le comte
Aribon, « en l'honneur de saint Lambert, le martyr » ; en Basse-
Autriche, le moustier d'Altenbourg qui réunit encore vingt-neuf
moines bénédictins sous le patronage de ce saint; et bien plus loin
de nous, en Styrie, où une église de Saint-Lambert au val de Los-
chental, était donnée vers ce même temps à l'abbaye de Saint- Paul,
par son fondateur Engelbert de Spanheim, duc de Carinthie, c est
un autre grand monastère bénédictin de Saint- Lambert, encore
debout aujourd'hui sous ce nom, érigé au cours du XI« siècle par
le duc Marcward de Carinthie.
Quelles causes ont rendu populaire à ce point, si loin des
lieux où il avait vécu et fait le bien, le martyr de Leodium?
Le premier et le plus puissant motif de l'extension du culte de
saint Lambert, ce furent ses miracles; Liège entière est sortie,
peut-on dire, de lafîluence des pèlerins qu'ils amenèrent dans un
hameau jusqu'alors ignoré de tous : les guérisons subites arrivées
au lieu de son immolation, puis à Lixhe et à Herstal, sur le
chemin de la translation, faite par saint Hubert, de ses restes de
Maestricht à Liège, nous ont été attestées par des relations con-
temporaines absolument dignes de foi.
La mort tragique du pontife avait dû, au reste, frapper d'autant
plus les populations qu'elle fermait en quelque sorte la période
de Tévangélisation de nos barbares aïeux; après le successeur de
— 468 —
Lambert plus de païens dans nos régions; après lui-même, plus
d*évéque dont le sang ait été versé pour affirmer la foi chrétienne.
Cette mort, que n'a plus suivi chez nous de mort semblable,
ses circonstances cruelles, les regrets et l'indignation qu'elles ont
excités notamment chez les convertis de l'apostolat du saint, le
mystère des causes du meurtre, ce fait encore que la justice des
hommes ne punissant point les assassins, ce fut celle de Dieu qui
s'en chargea en ménageant à la plupart des morts inattendues —
en fallait-il plus pour attirer et retenir sur cet événement sanglant
l'attention des contemporains? Que fût-ce quand on raconta les
guérisons merveilleuses de perclus et d'aveugles obtenues soudai-
nement de l'intercession du nouveau saint?
L'humble première petite église érigée à Liège en son honneur
n'était pas achevée, que déjà une riche étrangère se dirigeait vers
ce hameau pour demander au martyr de recouvrer la vue ; elle
arrivait, par la route de Tongres, au haut de Pierreuse, quand ses
gens lui annoncèrent qu'ils apercevaient enfin, au bas de la mon-
tagne, l'oratoire inachevé du saint : et, dès Tinstant, elle se trouva
guérie.
Ainsi se fit-il que bien peu d'années après le martyre, le héros
en est porté, en Angleterre notamment, sur les plus anciens mar-
tyrologes. Dès Tan 720 nous voyons, par une donation faite, de
Bakel, à saint Willebrod, que déjà on lui avait dédié, en même
temps qu'aux saints apôtres Pierre et Paul, une église aux extré-
mités de la Campine.
N'est-ce pas aussi à ce VHP siècle qu'on fait remonter le
premier des sanctuaires placés sous son patronage à Mayence?
Sans doute la fréquentation par Charlemagne au jour de fête
solennelle, des offices célébrés dans l'église liégeoise de Saint-
Lambert, a pu aider à populariser le culte du pontife. Ce culte se
répandit plus encore lorsque la cathédrale de son nom devint le
temple national d'une principauté naissante, le lien le plus puissant
du patriotisme dans ce nouvel état, agglomération de populations,
de langues et d'intérêts divers, jusque-là complètement étrangères
les unes aux autres. Domaines donnés à la jeune cathédrale, terri-
toires et seigneuries ajoutés au jeune Etat, saint Lambert en était
le vrai propriétaire et le vrai souverain, représenté, continué aux
yeux des peuples dans la personne de ses successeurs épiscopaux.
Un de ces successeurs, au début du X« siècle, l'évêque Etienne,
fut à la fois le biographe de saint Lambert, et le premier à réunir
dans un seul recueil ces offices ecclésiastiques qui forment aujour-
d'hui le Bréviaire du prêtre. Le succès de ce recueil, où l'auteur
n'avait pu oublier la fête de son prédécesseur, explique que dès
— 469 —
cette époque cette fête ait été solennisée et le culte de saint
L^ambert répandu sur tous les points de la chrétienté.
Un autre fait explique mieux encore le renom international du
patron de Liège. Avant Tan looo et aussitôt après, les écoles des
églises liégeoises se trouvèrent — résultat du savoir d'évéques
zélés et suite fructueusement prolongée des efforts de Charlemagne
— les universités de leur époque. Nombre d'hommes d'Etat et de
prélats de ce temps étaient venus puiser à Liège leur instruction
supérieure et rapportèrent avec elle en Angleterre, en France, en
Allemagne, le culte du saint sous le patronage duquel elle leur
avait été départie.
Ainsi s'expliquent ces fondations nombreuses faites alors en
tout pays, d'églises dédiées à saint Lambert ; ainsi, peut-être,
s'explique aussi la popularité de son nom même au moyen âge.
Une quinzaine peut-être de saints, bienheureux ou vénérables
personnages, ont partagé avec lui ce nom de Lambert : deux de
ses propres contemporains d'abord qui, comme lui, mais sans
atteindre, il s'en faut, au même renom, ont été portés sur les
autels : saint Lambert de Thérouanne, mort évêque de Lyon ; et
un autre saint Lambert, compagnon de saint Ghislain.
Un quatrième saint Lambert fut évêque de Freisingen, au mi-
lieu du X« siècle. Sans parler de sainte Lamberle, honorée à Saint-
Jean de Couches, c'est au XII« siècle et grâce, ce semble, pour
bonne part, à la raison scolaire relevée plus haut, que pullulent
les Lambert canonisés par la foi populaire : trois évêques : le
vénérable Lambert de Guines, évêque d'Arras ; le bienheureux
Lambert, évêque d'Angoulême ; saint Lambert, évêque de Vence,
et une demi-douzaine d'abbés, à la sainteté desquels ont cru pareil-
lement leurs contemporains : l'un prévôt de Neuverek (Halle) ;
l'autre, abbé réformateur de Saint-Omer ; le troisième compagnon
de saint Bruno et prieur des Chartreux de Squillac ; le quatrième,
premier abbé du cloître fondé à Chassery en Jura par Amédée II
de Savoie ; le cinquième, général de l'ordre de Citeaux ; enfin le
fondateur de Paray-le-Monial.
Et ce n'est point, à quelqu'un de ces Lambert étrangers au
pays liégeois que sont dédiées toutes les églises placées sous le
patronage du saint de ce nom : un détail, tout à la gloire du nôtre,
rend la confusion impossible : il est le seul au nom duquel puisse
se joindre la qualification de martyr.
On ne voudrait pas garantir toutefois que, sur quelque autel
de l'étranger, le plus glorieux des Lambert n'ait point pris la
place d'un homonyme moins célèbre : l'église de cette vieille com-
mune de Vaugirard — englobée dans Paris depuis 1860 — était
— 470 —
une église de Notre-Dame; une relique de noire saint y fut dé-
posée, attira Taffluence des pèlerins : Notre-Dame devint tour à
tour Notre-Dame de Saint- Lambert, puis Saint-Lambert tout
court, et la fête patronale du saint Toccasion d'une foire des plus
célèbres et des plus fréquentées de nos jours encore ; d*où le
dicton parisien relevé par Littré :
C'est aujourd'hui la Saint-Lambert :
Qui quitte sa place la perd.
Comment donc celui à qui trois cents églises au moins sont
dédiées de par le monde, et bien plus encore d'autels, n'a-t-il plus
une chapelle, plus un monument, plus un autel seulement dans
la ville issue de son sang?
VIII. A la séance du 19 juin, M. le chanoine Dubois entretint
l'assemblée de la chapelle et du château du Bouxthqy,
Ce nom dont on trouve de nombreuses variantes (Busseteal,
Bosseteal, Bouxtheal, Boxtheal, Bouxtheaux, etc.) était autrefois,
paraît-il, synonyme de bosquet. Depuis six siècles au moins, il est
donné à un hameau dépendant de la commune de Vottem et dont
une chapelle du moyen âge et un château du XVI I« siècle avec sa
vaste ferme, font tout l'intérêt.
Cette chapelle, fondée en iSSg, a cependant, si Ton fait abs-
traction des redents trilobés qui se remarquent aux fenêtres, toutes
les allures d'un édifice du Xill^ siècle et rappelle en maints détails
TégHse Saint-Christophe de Liège (1242). L'orateur en conclut que
le développement du style ogival s'est opéré, dans les construc-
tions religieuses moindres de la campagne, plus lentement que
dans les églises urbaines. Ce fait est rendu évident par la compa-
raison de cette chapelle avec leglise contemporaine de Sainte-
Croix de Liège (i343).
Très modeste dans ses proportions (9 mètres de largeur sur
1 1 mètres de longueur), le sanctuaire du Bouxthay mérite toute-
fois l'attention de l'archéologue. Son portail muré, dont l'archivolte
à ogive gracieuse qui s'épand en gorge profonde, le linteau en lar-
mier, orné au centre d'un cul-de-lampe i feuilles d'eau et le tympan
avec traces du scellement qui y fixait jadis un calvaire, font un
type du genre, à imiter dans les petites églises ou chapelles.
Il faut remarquer, en outre, la large fenêtre du chevet plat du
chœur, divisée par trois travées à lancettes et, plus encore, les
deux fenêtres percées dans le mur du côté sud : par un caprice
original, l'architecte leur a donné des archivoltes triangulaires ou
— 471 —
en pignon. Un cintrage de pierres appareillées affectant une telle
forme est, peut-être, sans autre exemple en Belgique.
La disposition certainement primitive de la tourelle au centre
d une toiture qui se rabat fortement à ses deux extrémités, se ren-
contre très rarement dans les combles des édifices du moyen âge.
L^enceinte intérieure du petit sanctuaire est désolée et presque
vide. L*ancien plafond, en disparaissant, a laissé visible lantique
charpente. Indépendamment d'un banc de communion armorié
et d'un retable, Tun et l'autre du style Louis XIV, il importe de
signaler la table d'autel primitive et, dans le mur, du côté de
l'épître, une piscine géminée dont une des niches est munie d'une
double cuvette ; l'autre servait d'armoire à serrer le vin , les
burettes, etc.
Les bâtiments du château et de la ferme qui s'élèvent à quelques
pas en contre-bas de la chapelle, sont d'époques diverses : la grange
et le haut mur percé d'une porte cochère ont été reconstruits en
i838 ; le corps de logis du côté sud, peut dater de la fin du siècle
passé; la tour carrée contigue à ce corps de logis a été construite
par Lambert de Werteau, qui fut bourgmestre de Liège de 1608
à 1619. Ses armes, avec celles de sa femme Marie de Saulcy,
figurent à la façade de cette tour. Entre celle ci et le haut-volet
de l'aile orientale existe une grande porte murée, sur le linteau de
laquelle apparaît Técu d'Oupeye, dont Wathieu de Saulcy beau-
père de Werteau était seigneur. De là les lettres E. L. D. S. qui
se lisent sur une banderole au-dessus de Técu. Occupant le Boux-
thay avant les de Werteau, les de Saulcy ont fait construire toute
la partie du château qui se trouve à lest de la tour, durant la
seconde moitié du XVP siècle. Cette époque est clairement accusée
par plusieurs détails de la construction, notamment au haut-volet
du côté nord.
A l'intérieur du château, rien de remarquable depuis la regret-
table disparition d'une gigantesque cheminée à cariatides, de style
Louis XIII, avec les armes de Werteau-Saulcy et, dans un grand
cartouche, la devise : Sapiens domi ambitur astris. Ce morceau
de riche renaissance est aujourd'hui dans les collections d'un ama-
teur bruxellois.
L'orateur regrette de n'avoir que peu de renseignements histo-
riques à donner sur la chapelle et le manoir qu'il vient de décrire ;
certaines circonstances qui ne tarderont pas à être modifiées,
l'ayant empêché de puiser à la principale source de documents.
Un extrait des archives de l'hôpital Saint-Jean à Liège, donné
dans les Tables de Lefort et obligeamment signalé par M. Th.
Gobert, lui a appris qu'en 1344, les demoiselles Idulle, Jehenne
— 472 -
et Enguienne, filles du seigneur de Vottem, avaient laissé sept
muids de spelte avec plusieurs héritages et biens d*une valeur de
cent et vingt muids et d'une étendue de sept bonniers, situés au
lieu dit Bouxtheal, pour fonder un monastère de filles de l'Ordre
de Sainte-Claire. Lesquels biens, ayant été dissipés et en partie
usurpés par les parents des dites filles, ont été trouvés insuffisants
pour la dite fondation. Cest pourquoi, en vertu d'une clause de
leur testament, Son Altesse Sérénissime Englebert de la Marck, a
transporté, hors de ces biens, aux Pères Chartreux quarante
muids; à l'hôpital Saint-Jean- Baptiste quarante muids pour entre-
tenir une chapelle où seraient dites perpétuellement des messes
et des prières pour le repos des âmes des testatrices et de leurs
ascendants, et enfin quarante muids aux parents des dites demoi-
selles.
Les biens ci-dessus ayant été donnés en héritage par procla-
mation au plus offrant l'an iSSg, ont été obtenus par le chevalier
Jean Boliawe (ou Boileau) de Mons, lequel donna i,ooo livres
tournois pour la construction de la chapelle.
L'an 141 3, le mayeur et les échevins de Liège, les mambours
de l'hôpital Saint-Abraham et Don Bernard, prieur, au nom des
Frères Chartreux, firent un rendage proclamatoire des biens du
Bouxthay, en faveur de damoiselle Marie, fille de messire Jehan
de Bernamont, comme plus offrante.
Les autres occupants du Bouxthay jusqu'à la Révolution fran-
çaise sont inconnus, sauf Wathieu de Saulcy, seigneur d'Oupeye,
vers 1575 et son gendre Lambert de Werteau, vers 1609. Mais
l'orateur a tout lieu d'espérer que, moyennant des recherches faites
dans les archives de l'hôpital Saint- Abraham et dans le Cartulaire
des Chartreux de Liège, qui existe à la bibliothèque de la cathé-
drale de Trêves, il parviendra à compléter à peu près la liste de
ces occupants.
Après la Révolution, le citoyen Croisier de Vottem a racheté
le Bouxthay.
M. CoUin, avoué licencié, lui a succédé et a transmis l'im-
meuble à sa fille, M™« Brognard-Collin. C'est à cette pieuse dame
que l'on doit la conservation de l'intéressante chapelle à laquelle
elle tenait beaucoup. Le culte divin y a, du reste, été rétabli et
exercé durant assez longtemps : un des vicaires de Sainte- Foy y
célébrait encore la messe, tous les dimanches, il y a une cinquan-
taine d'années.
Aujourd'hui, le petit-fils de M™« Brognard-Collin est proprié-
taire du Bouxthay. Toujours prêt à fournir gracieusement des
renseignements et même des photographies locales aux explora-
— 473 -
teurs de son domaine, il nourrit et exprime la ferme volonté de
conserver et d'entretenir soigneusement Tantique chapelle.
L'hôpital Saint- Jean-Baptiste ou Saint- Abraham dont les
tenants étaient coUateurs et patrons de la chapelle et des biens
du Bouxthay, était contigu à leglise Saint -Jean-Baptiste, rue
Féronstrée, et ses bâtiments ont été occupés en dernier lieu par
Tacadémie des Beaux-Arts. Fondé en 121 5 par Jean Gavor, cor-
donnier liégeois, il vit dans la suite ses revenus s'accroître au
point qu'en 1637 on le proclamait, à Liège, l'hôpital le plus
célèbre de tous. Il ne faut pas confondre cet hôpital Saint-Abraham
avec le béguinage du même nom, situé jadis prés des cloîtres
Saint-Jean-l'Evangéliste et dont la façade était à la rue de la Cas-
quette, en face de la rue des Célestines.
60
LISTE DES SOCIÉTÉS
avec lesquelles la Société d'art et d'histoire fait l'échange
de ses publications
ET
CATALOGUE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES
mises à la disposition des membres de la Société (i).
^H*-
I. - BELGIQUE.
ARLON. — Institut archéologique du Luxembourg, Annales y
tomes VI, VIII, IX, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII,
XVIII, XIX, XX, XXX.
BiLSEN. — Limburgsche Maatschappij voor Letterkunde en
Wetenschap, Jaarboek, 1892-1893, 1893-1894, 1894-1895.
Bruxelles. — Société d'archéologie, Annales, tomes I, II,
III, V, VI, VII, VIII, IX, X livr. i. — Conférences, n»» i, 2. —
Annuaires, tomes I, III, IV, V, VI.
CharlEROI. — Société paléontologique et archéologique.
Documents et rapports, tomes XII, XIII, XIV, XV, XVII, XVIII,
XIX, XX livr. I .
(i) La Bibliothèque de la Société (Tart et d'histoire est au Musée
diocésain (cloîtres de Saint-Paul), elle est ouverte tous les Jeudis, de
3 à» 4 heures de relevée. Toutes les publications reçues sont à la
disposition des membres de la Société et peuvent leur être confiées
pour huit jours contre reçu. Pour tout ce qui concerne la bibliothèque
(envois de volumes, demandes d'échanges, etc.), s'adresser à M. Joseph
Brassinne, bibliothécaire-adjoint, rue du Pont-d'Avroy, 35, à Liège.
— 476 —
Enghien. — Cercle archéologique. Annales, tomes I, II. III
livr. 2, 3 et 4, IV livr. 2 et 3, V livr. i et 2.
Gand. — Cercle historique et archéologique^ Bulletins y i*"*
année, 2« année, 3« année (1895). — Annales^ tomes I, II.
HassELT. — Société chorale et littéraire des Mélophiles^
Bulletin delà Société littéraire, tomes III, IV, V. VI, VII, VIII,
IX, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII, XVIII, XIX. XX,
XXI, XXII, XXIII, XXIV, XXV, XXVI, XXVII, XXVIII,
XXIX, XXX, XXXI.
HUY. — Cercle hutois des sciences et des beaux-arts. An-
nales, tomes I, fasc. i à 7; II, fasc. i à 8; III, fasc. 4 à 7; IV,
fasc. I à 6; V, fasc. i à 4; VI, i, 2 et 3; VII, fasc. i à 4; VIII,
fasc. I à 4; IX, fasc. i à 4; X, fasc. i à 3.
Liège. — Institut archéologique liégeois, Bulletins, tomes X,
XI, XII, XIÏI, XïV, XV, XVI, XVII, XVIII, XIX, XX, XXI,
XXII, XXIII, XXIV. — Table des tomes I à XX. - Rapports
sur les travaux de Vlnstitut archéologique liégeois, années i865
à 1894.
Liège. — Société des Bibliophiles liégeois, Bulletins, tomes I,
fasc. I, 2, 3, 4, 6; II, fasc. 3, 4, 6, 7, 8.
Liège. — Société de littérature wallonne. Bulletins, 2« série,
tomes X, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII, XVIII, XIX, XX,
XXI, XXII. — Annuaires, 8«, 9«, 10, 11*, i2«, i3«et 14* année.
Liège. — Dissertations académiques, publiées par M. Gode-
froid Kurth, fasc. i (1888).
Liège. — Les Rues de Liège anciennes et modernes, publiées
par T. Gobert, tomes I; II, fasc. i, 2, 3, 4, 10, 11, 12, i3, 14,
i5, 16, 17, 18, 19, 20; III, fasc. r, 2.
LOUVAIN. — Analectes pour servir à Fhistoire ecclésiastique
de la Belgique, i^* section, tomes XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI,
XVII, XVIII, XIX, XX, XXI, XXII, XXIII, XXIV, XXV;
2* section, tome I, fasc. i.
LOUVAIN. — Annuaire de r Université catholique, années
1879, 1880, 1881, 1882, i883, 1884, i885, 1886, 1887, 1888, 1889,
1890, 1891, 1892. — Liber memorialis, 1834-1884.
LOUVAIN. — Recueil des travaux publiés par les membres
de la Conférence d'histoire, 5« fascicule.
— 477 —
Maredsous. — Revue bénédictine de Maredsous, années 1895,
fasc. I à 12; 1896, fasc. 1,2. — Analecta Maredsolana^ tome I.
— Monasticon beige, tome I, livr. i.
MONS. — Cercle archéologique. Annales, tomes XXI, XXII,
XXIII, XXIV. — Table des vingt premiers volumes. — Catalogue
de la Bibliothèque. — Bulletin des séances, 5« série, 7* bulletin.
Namur. — Société archéologique. Annales, tomes XVII, livr.
3 et 4; XVIII; XIX; XX, livr. i, 2 et 3; XXI, livr. i; XXII,
livr. I. — Table des volumes XIII à XVIII. — Rapports sur la
situation de la Société, années 1889 à 1892.
Nivelles. — Société archéologique de V arrondissement judi-
ciaire de Nivelles, Annales, tomes III, partie i et livr. i, 2, 6;
IV, livr. 4.
Saint-Nicolas. — Cercle archéologique du pays de Waas,
Annales, tomes I, II, III, IV, V, VI. VII, VIII, IX, X, XI, XII,
XIII livr. I, 2, 4, XIV livr. i, XV livr. 3.
Tournai. — Gilde de saint Luc et de saint Joseph, Le Tou-
riste, année 1888, n<» i, 2, 4; année 1889, n®» 2, 3, 4; année 1890,
n<* 1,2, 3, 4; année 1891, n® i.
Congrès archéologiques. — Anvers (i885), Compte-
rendu, — Charleroi (1888), Compte-rendu; mémoires, rap-
ports et autres documents, fasc. i, 2, 3, 4 et 5. — LiÉGE (1890),
Compte-rendu, fasc. 3.
II. - HOLLANDE.
La Haye. — Algemeen Nederlandsch Familieblad tijdschrift
voor Geschiedenis, Geslacht-Wapen-Zegelkunde, en\, ii« année,
no* 9 et 10.
Leyde. — Maatschappij der nederlandsche Letterkunde.
MaeSTRICHT. — Société historique et archéologique dans le
duché de Limbourg, Publications, tome XXXI.
MAESTRICHT. — Provinciaal Genootschap voor Geschiedenis
en oudheikunde in Limburg, De Maasgouw, années 1879, 1880,
1881, 1882, i883, 1884, i885, 1886, 1887, 1888, 1889, 1890, 1891,
1892, 1893, 1894 et 1895, no« I à 24.
UTRECHT. — Historisch Genootschap, Bijdragen en Mede-
deelingen, tomes I, II, III, IV, V, VI, VII, VIIÏ, IX, X, XI, XII,
XIII,XIV, XV, XVI.
— 478 —
III. - ALLEMAGNE.
Aix-la-Chapelle. — Aachener Geschîchtsvereîn y Zeits-
chrift, tomes IX, X, XI, XII, XIV, XV, XVI. — Table des
volumes I à VII.
Bonn. — Verein von Alterthumsfreunden im Rheinlande,
JahrbUcher, cahiers XCVI, XCVII, XCVIII.
DUSSELDORF. — DUsseidor/er Geschichts Verein, Jahr-
bûcher, tome IX.
Metz. — Gesellschaft Jûr lothringische Geschichte und Al-
terthumskunde, JahrbUcher, i« année; 3« année; 4« année,
i^e partie; 5« année, 2« partie; 6« année. — Ergârofungs-He/Jt^
n® I.
Strasbourg. — Société pour la conservation des monuments
historiques d'Alsace.
IV. - FRANCE.
ABBEVILLE. — Société d'Emulation, Bulletin, année 1895,
n® I.
Amiens. — Société des Antiquaires de Picardie^ Bulletins^
années 1889, 1890, 1891, 1892, 1893, 1894 fasc. i, 2, 3. — Mé-
moires, 4« série, tome II. — Documents inédits concernant la pro-
vince, tomes XII, XIII. — Album archéologique, fasc. i , 2, 3, 4,
5, 6, 7, 8, 9, 10.
Arras. — Commission départementale des monuments histo-
riques du Pas-de-Calais.
Nancy. — Académie de Stanislas, Mémoires, 5« série, tome
XII.
Paris. — Société de rhistoire de France.
Poitiers. — Société des Antiquaires de VOuest.
Reims. — Académie nationale. Travaux, tomes XCI, XCII,
XCIÏI.
Romans. — Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie
religieuse des diocèses de Valence, Digne, Gap, Grenoble et
Viviers, livr. i à 81 et 83 à 96. — Collection de Cartulaires,
tome VIII.
— 479 —
Saint-DiÉ-DES-VosgeS. — Société philomatique vosgienne.
Bulletins^ tomes VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV,
XVI, XVII, XVIII. XIX. XX.
Saint-Omer. — Société des Antiquaires de la Morinie, Bul-
letin historique, livr. i6i, 162, i63, 164, i65, 166, 167, 168, 169,
170, 171, 172, 173, 174.
V. - LUXEMBOURG.
Luxembourg. — Vereinfûr Luxemburger Geschichte, Lit-
teratur und Kunst; Ons Hémecht, i Jahrgang, 1895, n^* i à 12 ;
2 Jahrgang, n^ i.
VI. - AUTRICHE.
Vienne. — Akademischer Verein Deutscher historiker,
Bericht Uber das IV. Vereinsjahr, 1892- 1893.
Le BiUiothéeaire-adjoinl, U Secrélaire-a^joinl,
Joseph BRASSINNE. Joseph HALKIN.
TABLE ALPHABÉTIQUE
Achel, province de Limbourg. Les
vignes, io3.
Acren (Deux-), prov. de Hainaut.
Les vignes, 145.
Adeghem, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 145.
Adorne (Anne d), épouse de Gérard
de Draeck, 454.
i4Jri^iw/ (Adrien), bourgeois de Maes-
tricht, achète le fief d'Oost, 416.
Aerschot, prov. de Brabant. Les
vignes, 5o, 75, 107.
Afsné, prov. de Flandre Orientale.
Les vignes, 145.
Aix-la-Chapelle, 233. — Le cou-
vent du Saint-Sépulcre possède le
fief de Sillien, 370, 371. — Le
dôme, 46 1 .
Albéron I"", évêque de Liège, 235,
237 ; bienfaiteur de l'abbaye de
Saint- Gilles à Liège, 459, 460.
Albert et Isabelle (les archiducs), 374.
Albinus, 240.
Aldringher (Jean-Baptiste), relève le
fief de Schopleen, 370.
Alensberg, fief de l'ancien duché de
Limbourg, 398, 399. — Les posses-
seurs de ce fief, ibid.
Alexandrins et Frédérins (les), deux
partis du pays de Liège, 240, 241,
247.
Alfra (Goswin), maréchal du Lim-
bourg, 419.
Alken, province de Limbourg. Les
vignes, 48.
Allobroges, cultivent la vigne, 72.
Alosty prov. de Flandre Orientale.
Les vignes, 66.
A Isteren de Hamal (Anne- Pentecoste
d'), épouse de Frambach de Gul-
pen, 3ii, 452, 453.
Amajr, prov. de Liège. Les vignes,
6-8, 86, 144.
Ampsin, prov. de Liège. Les vignes,
8, 86, 144.
Amstenraedt (Guillemine d'), épouse
de Henri de Gulpen, 450.
Andenne, prov. de Namur. Les
vignes, 36, 83. — Le chapitre, 255.
Anderlechi, prov. de Brabant. Les
vignes, 5o.
i4«^/'^ (Saint-), prov. de Liège. Les
vignes, 188.
André ou Andre\, La famille tient
en fief la seigneurie de Nuberg,
332-334. Filiation de cette famille,
61
— 482 —
originaire de Granville près d'O-
reye, 333, 334.
A ndrimont (HeWuis d'), épouse d'A-
dam Corbeau d'Anthinnes, 288.
Ang-ieur, province de Liège. Les
vignes, 144.
Anloy^ prov. de Luxembourg. Les
vignes, 145.
AnSy prov. de Liège. Les vignes, 8.
— (Gérard d'), 462.
Anseremme, prov. de Namur. Les
vignes, 36, 75, 76, 144.
Anserœul, prov. de Hainaut. Les
vignes, 145.
Antagne^, Voir Anlhisnes.
Antheit, prov. de Liège. Les vignes,
9» 144-
Anthisnes, prov. de Liège. Les vignes,
9. — L*avouerie, fief de l'ancien
duché de Limbourg, 286-288. —
Les avoués, ibid.
— (d*), possesseurs des seigneuries
de Tavier, 307, 3o8, 369 ; de Vil-
lers-aux-Tours, 309; de i'avouerie
d'Anthisnes, 286-288 ; du fief de
Grasleen, 368, 369.
Anyers. Culture de la vigne, 69, 1 14.
Arberg (les comtes d'), possèdent des
vignobles, 84. Ils tiennent la ma-
réchalerie du duché de Limbourg,
419.
Archennes-sur-Dyle, prov. de Bra-
bant. Les vignes, 5o.
Ardenne (l'archidiaconé d'), i65.
ArgenteaUj prov. de Liège. Les
vignes, 9, 96, 97, 144.
— (d'), seigneurs d'Esneux, 3oo, 3oi ;
possesseurs des fiefs de Veltjaeren,
391 ; de Stockem, 344; de la sei-
gneurie hautaine du ban de Spri-
mont, 435 ; du bois le Comte à
Rotheux,402 ; du château de Hervé,
439. — Guillaume, 461. — Fran-
çoise, fille du précèdent, épouse de
Thierry de Gulpen, 450, 451. —
Anne, épouse de Jacques de Gul-
pen, 451. — Marguerite, épouse
de Warnier de Gulpen, 454.
Arles, en Provence. L'église de
Saint-Gilles, 460.
Arnould le Vieux ^ 118.
Aspremont'Lynden (d'j, possesseurs
des seigneuries foncières de Bei-
derbusch, 317, Bougnoulx, 3 18 et
Brambachleen, 323; des seigneu-
ries hautaines du ban de Hen^e,
Charneux, Thimister, 429, 430, et
de la ville de Hervé, 429. — Claire-
Joséphine, épouse du comte Fré-
déric d'Eynatten, 431.
Assche, province de Brabant. Les
vignes, 5o.
Asse (Jean d*), possède le moulin de
Hameval à Charneux, 375.
Assenais, prov. de Luxembourg, Les
vignobles, 145.
Astené, prov. de Flandre Orientale.
Les vignobles, 145.
Astenet (d') tient le fief de Clockers-
leen, 365. — Gudule, épouse de
Léonard de Vischer, 423.
A sténo it. Voir Esneux.
Audenaeken, prov. de Brabant. Les
vignes, 5o.
Ausone, 72.
Authel (Jeanne d'), dame d'Esneux,
épouse de Guillaume d'Argenteau,
3oo, 3oi.
Aiitreppe, prov. de Hainaut. Les
vignes, 145.
Autriche (Georges d'), prince-èvêque
de Liège, 154.
Auvin (d'), 374.
Auxy de Launois (Emile-Joseph,
comte d'), possède le château de
Crèvecœur à Battice, 430.
A va, épouse de Gislebert, seigneur
de Reckheim, 255.
483 —
Averbode (labbaye d*), possède des
vignobles, 107, 121, 1 59, 161, 162,
173, 180.
Aving (d'), possesseurs du château
de Charneux, 374.
Avionpuits (le château d'), fief de
lancien duché de Limbourg, 400,
402. — Ses seigneurs, ibid.
An/ans de Loncin (Anne- Françoise,
baronne d'), abbesse de Borcette,
relève Tavouerie de Borcette, 293.
A wirs, province de Liège. Les vignes,
9, 10, 88, 144.
Aywaille, prov.de Liège. Les vignes,
144.
A^oriy premier abbé de Saint-Gilles
à Liège, 460.
Baelen. La Cour de justice, 280,281 .
— Le ban, 356-371, 420.
Baiilonpîiie, prov. de Namur. Les
vignes, 144.
Baisy, prov. de Brabant. Les vignes,
5o.
Barbieus (Anne de), épouse de Guil-
laume de Caldenborg, relève les
fiefs de Beucken, 317; Bougnoulx,
319 ; Frambachleen, 322 et le châ-
teau de Crèvecœur, 33o.
Bard (Cornélis), vigneron à Namur,
80.
Bardouilhe (Philippe), seigneur de
Villers-aux-Tours, 309.
Baré (Jean-François- Ignace, baron
de), relève la seigneurie hautaine
de Walhorn, 438. — (N. de), 414.
Barlo (Hester de), épouse d*Adam de
Mérode, 294.
Barreit (la famille', tient le péage du
pont de Chênée, 418.
Bassenge, prov. de Limbourg. Les
vignes, 49.
Bastogne. Le concile ou doyenné,
i65.
Battenberg (Herman de), relève la
seigneurie de Ruyff, 355. — Jean,
relève le fief dit Knorghyhsgoet, à
Eupen, 324. — La famille tient le
fief d'Oost, 41 5. Voir aussi Bronck-
horst et Gronsveld.
5a/^ice, province de Liège. Les vignes,
10, 99.
Battignies, prov. de Hainaut. Les
vignes, 145.
Bauduin (Jean), abbé de Saint-Corne-
limiinster, relève la seigneurie hau-
taine de Mortroux, 433.
Bauduin V, comte de Flandre, 118..
Baugnée, seigneurie de lancien du-
ché de Limbourg, 289-292. — Les
seigneurs, ibid.
— (la famille de) tient le fief, de
La vaux, à Esneux, 406, 407.
Baur (de) , seigneurs de Franckenberg,
possèdent Tavouerie de Borcette,
292-294. — Jean-Herman, 375.
Baut^e (de), possesseurs de la sei-
gneurie de Clermont, 298.
Bauwegnée (de), possesseurs de la
seigneurie de Baugnée, 289-291.
Bavière (Albert de), 11 5. — Ernest,
prince-évêque de Liège, i52. —
Ferdinand, idem, i63. — Jean,
idem, 195.
Bajely prov. de Flandre Orientale.
Les vignes, 66,
Bealmont (Jean de), 288.
BeaufqySy prov. de Liège. Les vignes,
10.
Beaufort. La Cour de justice, 84.
Beaume, en Bourgogne. Les vignes,
1 14.
Beaumont (François de), conmiis-
saire-instructeur de Maestricht,
336.
Beaus (Jehans li), chanoine de Liège,
128.
Beauvechain, prov. de Brabant. Les
vignes, 5i.
— 484 —
Bechtem, en Allemagne, appartient
à labbaye de Saint-Gilles à Liège,
459.
Becquevoort (la commanderie de),
107.
Beeck (Isabelle de), épouse de Con-
rard- Adolphe de Wal, 287.
Beernem, province de Flandre Occi-
dentale. Les vignes, 146.
Béer sel, prov. d'Anvers. Les vignes,
146.
Beghines (GiW^s Aq), i32.
Belderbusch, seigneurie foncière de
Tancien duché de Limbourg, 314-
3 16. — Les seigneurs, ibid. — La
Cour de justice, 280.
— (de), possesseurs de la seigneurie
de ce nom, 3 14. Voir aussi Heyden
(van der).
Belyen, Voir Bertolf.
Bemy (de), possesseurs du château
d'Avionpuits, 401.
Ben-Ahin, prov. de Liège. Les vignes,
10, II, 84.
Benselin (Marie de), épouse de Nico-
las de Goer, 434.
Benstenraedt (Elise de), épouse de
Jean de Binsfelt, 362.
Berenger, abbé de Saint-Laurent à
Liège, 229-232.
Berg, prov. de Brabant. Les vignes,
5i.
— (Herman-Frédéric, comte de) , tient
le fief de Hagelstein. 385.
Berghe, près de Henri-Chapelle, fief
de lancien duché de Limbourg,
356, 357.
— (Jean van den), vigneron à Lou-
vain, 112, 1 14.
— Trips (van den), possesseurs du
fief de Berghe, 356, 357; de la
ferme de Nidersassen, 383, 384; du
moulin de Brasberg, 388 et du fief
de La vaux, 406.
Berghe (Anne-Marie), épouse d'An-
toine-Candide, baron de Hoens-
broeck, 416.
Béringen, province de Limbourg,
1 59-224.
Beringhe (Anthony van), relève le fief
de Veltjaeren, 390.
Berlqymont (de), possesseurs de la
seigneurie de la Chapelle, 295-
297.
Berleur. La famille tient le fief de
Lavaux, 407, 408.
Berlimont (Louis de), seigneur de
Montjoie, 439.
Berlingen, prov. de Limbourg. Les
vignobles, 49, 74, 100.
Berlo (Agnès de), épouse de Thierry
de Gulpen, 402, 450. — Guillaume,
joo. — Jean, 408.
Berneau, prov. de Liège. Les vignes,
1 1.
Berthenij prov. de Brabant. Les
vignes, 5i, 106.
Bertho (Olivier), 408.
Bertholomé. La famille tient la ferme
de Hagelstein, 386.
Bertolf de Belven (de). La famille
possède lavouerie de Borcette,293 ;
la seigneurie de Belderbusch, 314;
de Ruyff, 276, 337, 338, 420; le
château du Thier, 378; la ferme
d'Oversassen, 38 1, 382; le fief de
Mutzhagen, 394, 396; le moulin
de Raeren, 399, 400 et la seigneu-
rie hautaine du ban de Baelen,
420.
— Agnès, 452. — Everard, 452. —
Jean, 420.
Beucken, seigneurie foncière de l'an-
cien duché de Limbourg, 3 1 6-3 18,
— Les seigneurs, ibid. — La Cour,
280, 324.
Beusdael, seigneurie hautaine, 421,
422.
— 485 —
Beveren-lei' Rouler s, province de
Flandre Orientale. Les vignobles,
68.
Beu^ertshan (Odalie-Catherine de),
épouse de Dockum, relève la ferme
de Nidersassen, 383.
Beylandt (Agnès de), épouse de Guil-
laume de fironckhorst, 41 5.
Beysels, possèdent la seigneurie fon-
cière de S tockem, 341, 342, 349. .
Biaumetiel (Jean de), 1 1 5.
Bichonheit (Hugo de), vigneron à
Liège, 94.
Biesmes, prov.de Namur. Lesvignes,
36, 83.
Bieyêne, prov. de Hainaut. Les
vignes, 145.
Billens (Charles), chancelier de l'élec-
teur de Cologne, achète la seigneu-
rie de Soiron, 3o5.
Bilrevelt(S, de), épouse de Gérard
de Gulpen, 450.
Bilsen, prov. de Limbourg. Les
vignes, 145.
Bilstain. La Cour de justice, 280, 28 1 .
Bilstain et Villers, seigneurie hau-
taine de lancien duché de Lim-
bourg, 422, 423.
Binche, prov. de Hainaut. Les vignes,
145.
— (Gilkin de), 129.
Binsfelt (de). La famille possède le
fief de Wyer à Henri-Chapelle,
36i, 362.
fi/oi//,prov. de Namur. Les vignes, 37.
Bische (de la), seigneurs de Baugnée,
290.
Blaimont, prov. jde Namur. Les
vignes, 37.
Blanche. La famille possède le fief
de Heysterboem, 363 et la seigneu-
rie hautaine de Goé, 426.
Blanchestre (Elisabeth), épouse de
Godefroid Hubin, 364.
Blanckart (Simon), 295.
Blankenheim (Arnold de), grand pré-
vôt de Saint- Lambert à Liège, 94.
jB/ai'ier (Henri le), chanoine de Liège,
128.
Bleîd, province de Luxembourg. Les
vignes, 46.
Blés (de), peintre, 458.
Blétard (Barthélémy), 464.
Bocholt (Arnold de), archidiacre de
Hesbaye, 172.
Bock de Lichtenberg (Renier de),
327. — Véronique, fille du précé-
dent, épouse de Gaspar de Corten-
bach, 326, 327.
Bockels (Sanders), relève le fief d'A-
lensberg, 398.
Bodden (de), possesseurs d*un fief à
Poulseur, 412.
Boduart (Henri), 91.
Boelmans (Marie), épouse de Nicolas
Rulant, 392.
Bohême (Jean de), comte de Luxem-
bourg. Ses prétentions sur le comté
de Laroche, 263, 268.
Boirs, prov. de Liège. Les vignes,
II, 99.
Bois de Villers, prov. de Namur,
37-
Bolland (de), possèdent la seigneurie
de Baugnée, 289, 291.
— (Jean de), 325, 342. — Ailid, fille
du précèdent, 325, 342.
Bornai, prov. de Luxembourg. Les
vignes, 145.
Bombqye, 194.
Bonant (Anne de), épouse de Guil-
laume de Gulpen, 451.
Boneffe, prov. de Namur. Les vignes,
144.
Bongard (la famille van den), pos-
sède Eynenberg, 320, 32 1 et Stre-
versdorp, 397.
Borcette, près d'Aix-la-Chapelle.
— 480 —
Avouerie de lancien duché de Lim-
bourg, 291-294. — Les avoués,
ibid. — L'abbaye, 188, 291-294.
— (Thierry de), seigneur de Cler-
mont, 297, 299 et Muschemen,
328.
Borle\ (de). La famille possède la
seigneurie foncière de Villers-Bils-
tain, 354, 422, 423.
Borloo, province de Limbourg. Les
vignes, 48.
Born, possesseur du fief de Sillien,
371.
Borscheit. Voir Borcette.
Bossières, prov. de Namur. Les
vignes, 37.
Bottin (Guillaume), i32.
Bot^eler (Théodore de), seigneur de
Tassigny, 309.
Bougnoulx, seigneurie foncière de
l'ancien duché de Limbourg, 3 18,
319, 324. — Les seigneurs, 3i8,
319. — La Cour de justice, 280.
Bougrave (Florent de), seigneur de
Serinchamps, avoué d'Anthisnes,
287,
Bounam de Ryckholt (de), tiennent
un fief à Poulseur, 412, 413.
Bourbon (Louis de), prince-évéque
de Liège, i53.
Bourgogne (les ducs de), 75, 80, 3o8.
Bourtembourg (Agnès Augustine de) ,
épouse d'Audomar-Benoît André,
seigneur de Nuberg, 334.
Bourtscheit. Voir Borcette.
Bousval, prov. de Brabant. Les
vignes, 5i.
Bouvier (Mathieu le), 333.
Bouvignes, prov. de Namur. Les
vignes, 2, 76.
Boux, 375.
Bouxhon (Thierry), 410.
Bouxthqy (la chapelle et le château
de), près de Vottem, 470, 471.
Bovenistier, province de Liège. Les
vignes, 11, 86.
Bra, prov. de Liège. Les vignes,
144.
Brabant (le). La culture de la vigne,
io3, 114, 124. — L*archidiaconc,
i65, 227. — La cour féodale, 298.
— Le Conseil, 309.
— (les ducs de) possèdent des vi-
gnobles, io5, J07. — Jean, 275,
284, 286. — Jeanne, 286, 320. —
Wenceslas, 3 20.
Brachet (André), seigneur de Bau-
gnée, 289.
Brackel (de), possesseurs de la sei-
gneurie de Meuschemen, 328, 329.
Braine-VAlleudy prov. de Brabant,
5i. — Le château, 52. — Les vi-
gnobles, ibid.
Braives, prov. de Liège. Les vignes,
11,86.
Brasberg (le vieux moulin de), à
Hombourg, fief de Tancien duché
de Limbourg, 387-390.
Breda (Waltère de), abbé de Saint-
Gilles à Liège, 460.
Brée (la famille), possède le fief de
Hagelstein, 386.
Brempt (Jean de), 3 18. — Goswin,
fils du précédent, ibid. — Sophie,
fille du précédent, 3 18, 337, 338.
— Jacques, 454. — Marguerite,
ibid.
Brenner^ seigneur à Charneux, 373.
Breust, 194.
Brialmont (Gilles de), seigneur de
Wodémont, 3 10, 3x3. Voir aussi
Hamal.
Brias (Henri de), relève le fief de
Veltjaeren, 390.
Briffb(\ai famille), possède la seigneu-
rie de Baugnée, 289, 291, et celle
de Villers-aux-Tours, 3o8, 309.
Brimeu (Michel de), seigneur d'Hum-
- 487 —
bercourt, chambellan de Charles
le Téméraire, 1 5 1 .
Broeck (la Cour de justice de), 280.
Brognard'Collin (M»"®), propriétaire
du Bouxthay, 472.
Brogne (l'abbaye de), 23o.
Broich (de), possesseurs du fief de
Mergel, 384.
Bronckhorst (de), possèdent le fief
d'Oost, 415. — Jeanne, 335. Voir
Gronsveld.
Bronghars (Lambert), 357.
Brounjaerleen, près d'Herbes thaï,
fief de lancien duché de Limbourg,
357, 358.
Brouvelt (François- Léopold), 336,
428.
BrouwerSy possèdent le moulin de
Brasberg, 388.
Bruges. Les vignes, 68, 1 20 ; le bé-
guinage, 120.
Brunnevelt (Catherine de), 391.
Brus de Loen (Jean de), 455. —
Hélène, fille du précédent, ibid.
Brust (Jean de), propriétaire de vi-
gnobles, 126, 127.
Brusthem, 266, 267.
Bruxelles, Les vignobles, 2, 4, 52,
75, 107. — La cour, 109.
Bryssels (Joest), 342.
Budier (M"»« de), veuve de Michel-
Henri de Walhorn-Straeten, 3 18,
425.
Buedkenbach (le château de), 438.
Buesselaer (la ferme de), 438.
Buisson (du), possèdent le fief d'Oost,
416.
Buley, près de Namur. Les vignes,
142, 143.
Burgers (Etienne), achète la ferme
de Couves, 378.
Butoirs (Libert) de Clermont, 299.
Caille (Daniel), relève la seigneurie
de Belderbusch, 3i5.
Caldenborg{la famillede), possède les
seigneuries foncières de Beucken,
317, 375 et de Bougnoulx, 319,
324; les fiefs de Frambachsleen,
322, 323, 375 et de Croules, 324;
la seigneurie foncière de Nuberg,
332; la ferme de Susterseel, 417;
la seigneurie hautaine de Goé, 425,
426 et celle de la ville de Hervé,
429. ~ Guillaume, mayeur de Lim-
bourg, 276, 296, 352.
Calembourg (Cornille de), dame de
Zulen, épo.use de Guillaume, baron
de Renneberg, 3o6.
Calixte II, pape, 239, 243.
Cambiis (Catherine de), 93.
Cambron-Casteau, province deHai-
naut. Les vignes, 146.
Campine (Tarchidiaconé de}, 1 6 1 , 1 62 ,
i65, 177, 217.
Capellen, prov. de Brabant. Les
vignes, 52.
— (la famille van der) possède le fief
de Ruyfl', 334, 335 la ferme de
Couves, 376, 377; et celle de Sus-
terseel, 417. Voir aussi Chapelle
(de la).
Castillan, prov. de Namur. Les
vignes, 37, 83.
Cattrey (Jean), vigneron à Dalhem,
98.
Cat^ ^de), possèdent la seigneurie fon-
cière de Stockem, 345, 346, 347,
348.
Celles (Marguerite de), épouse de
Henri de Berlaymont, 296.
Cerf (Lambert de), abbé de Saint-
Gilles à Liège, 460.
Ceroux, prov. de Brabant. Les
vignes, 52.
Chabot, possesseurs de Streversdorp,
397.
— Jacquemart, propriétaire de vi-
gnobles, à Liège, 127.
— 488 —
Chaenees (Hanar de), propriétaire de
vignobles à Liège, 127.
Chairion (Pierre), curé de Fumai, 87.
Chamont (Denys de), chanoine de
Saint-Pierre à Liège, 1 3 1 .
Chantemerle (Massalon de), épouse
de Poncelet d'Anthisnes, 288.
Chapelle (la), seigneurie de Tancien
duché de Limbourg, 294 297. —
Les seigneurs, ibid.
Chapelle (de la), possesseurs du fief
de ce nom, 294; de Baugnée, 291.
Chargeux (Guillaume), 289, 406. —
Jean-Servan, 406.
Charlemagne, 32 1 ; sa statuette au
Musée Carnavalet à Paris, 460-
464.
Charles le Hardi, 109.
Charles Quint, 120, 2o3, 226.
Charles le Simple, 226.
Charles le Téméraire, 109, 124, 148-
157.
Chameux (le château de), fief de
l'ancien duché de Limbourg, 374»
375. — Les possesseurs, ibid. —
La seigneurie hautaine, 429, 430.
Chartreuse (la), près de Liège. Les
vignes, 90.
Chasteau (du), tiennent le fief de
Xheneumont, 372, 373.
Chaumont, province de Brabant. Les
vignes, 52.
Chénée, prov. de Liège. Les vignes,
11,12. — Le péage du pont, fief de
l'ancien duché de Limbourg, 418,
419.
— (Weri de), vigneron, 91.
Cheratte, prov. de Liège. Les vi-
gnobles, 95, 96, 144.
Chesne (Jean du), 82.
Chevaux (Gilles de Sept-), manant à
Verviers, i5i.
Chieff (Pierre del), relève le fief de
Sillien, 370, 371.
Chinpier (de), la famille possède le
fief de Schymper, 339.
Chinstrée (Herbert de), possède des
vignes à Liège, 128.
Chiny (Oda de), 240.
Chokier, province de Liège. Les
vignes, i3, 74, 144.
— (Jacques-Mathias de), chanoine
de Saint-Jean-FEvangéliste et curé
de Saint-Adalbert à Liège, 460.
Cicéron, 71.
Ciergnon, 37.
Ciney (le concile de), i65.
Clericy (L.), mayeur d'Oufifet, 464.
Clermont, seigneurie de lancien du-
ché de Limbourg, 297-299.
— prov. de Namur. Les vignes, 37,
83. — prov. de Liège. Les vignes,
144.
— (Conon de), 240. — Gertrude,
fille du précédent, épouse de Gis-
lebert de Duras, 240.
Clocher, famille possédant le fief de
Wanders, 36o, et celui de CIoc-
kersleen, 365. — Jean, homme de
fief, 276. — Clockersleen à Bae-
len, fief du duché de Limbourg,
365,366.
Cloeps (de), tiennent la seigneurie
hautaine de Goé, 426, 427.
Cloet (la famille), possède les fiefs de
Wanders et de Wyer, 36o. —
Françoise,èpousede Herman Hues,
36o.
Cloetleen, fief k Henri-Chapelle, 350,
36o.
Closset, possèdent le fief de Sart, 41 3.
Clout (Henri), 359. Voir aussi Cloet.
Cluny (l'abbaye de), 232.
Coel (la famille), tient la ferme de
Lantzenberg, dite Coelleen, 364,
365.
Collin, avoué licencié, possesseur de
Bouxthay, à Vottem, 472.
— 489 —
Collin (Bauduin), possesseur du fief
des Granges, 404.
Cologne, Les vignes, 106, 1 19-201,
233, 236, 25o.
Colongne (Gérard de), possesseur de
vignobles, 126, 127.
Coljrn (la famille), possède la seigneu-
rie hautaine de Beusdael-Teuven,
421, 422.
Comblain (Quelin de), mayeur d'Es-
neux, 3o8. — Quelin et Jean, fils
du précédent, 309.
Comblain -au 'Pont y province de
Liège. Les vignobles, i3, 99, 144.
Comoth (la famille), possède le moulin
de Raeren, 400.
Condro^. Les vignobles, 87. — L'ar-
chidiaconé, i65.
Conflans, 199.
Coninckx (la famille), possède la sei-
gneurie foncière de Nereth, 33 1.
Conrads (Benedicta). abbesse de Ru-
landtswerth, 356.
Con/ran5 (Michel), i5i.
Copis de Gors/^^i/ii' (François- Maxi-
milien-Henri-Bernard, baron de),
348, 349.
Corbesier (Jean le), d*Ensival, i5i.
Cor^fW (Jean), possède des vignes, 78.
Coreman (la famille), possède le fief
de Wanders, 36o.
Cornelimûnster (l'abbaye de Saint-),
possède la seigneurie hautaine de
Mortroux, 433.
Cornet (Jean de), de Verviers, i5o.
Cornut (Gérard et Bauduin le), 129.
Corswarem (Catherine de), épouse
de Pontz de Welkenhuysen, 389.
— François, 451.
Cortembach (la famille de), tient la
seigneurie foncière de Membach,
326, 327 ; la Maréchalerie du duché
de Limbourg, 419.
Cortils (Godefroid de), 453.
Cossen (Guillaume de), vigneron à
Liège, 94.
Cot^hausen (la famille), possède le
château de Veltjaeren, 391, 392.
Coulon (de), avocat et mayeur, 378.
— Nicolas, greffier de Limbourg,
3i5.
Courtrai, prov. de Flandre Occi-
dentale. Les vignes, 146.
Couthuin, province de Liège. Culture
de la vigne, i3.
Couven (van der). Voir Koven (vander).
Couves, ferme à Clermont, fief de
l'ancien duché de Limbourg, 376-
378.
Couvin, 37, 253.
CraS'Avernas, prov. de Liège. Les
vignes, i3.
Crassier (de), possèdent le fief du
Rondchêne, 413, 414.
Crèvecœur (le château de), à Battice,
430.
Crins (Cryn), 363.
Crisgnée (de), famille à OufTet, 465.
Crisnée (Conrard de), avoué d'An-
thisnes, 287.
Croisier (la famille), possède Boux-
thay, 472.
Croix (Sainte-), prov. de Flandre
Occidentale. Les vignes, 146.
Cronmouse (Wautier et Bauduinde),
possesseurs de vignobles, 126.
Croonenborg (de), possesseurs de
Ruyfif, 336; de Veltjaeren, 391 et
de la seigneurie hautaine de Henri-
Chapelle, 427, 428.
Cropy possesseurs de Cropleen, 366.
— Winant, curé de Kerkraede,
366.
Crousse, possesseurs du moulin de
Brasberg, 388.
Crummel d'Eynatten (la famille),
possède Mutzhagen, 393, 396. Voir
aussi Krummel et Eynatten (d').
62
— 400 —
Cumptich, province de Brabant. Les
vignes, 52, 53.
Cupere (Guillaume de), tonnelier à
Louvain, iSy.
Custinne, prov. de Namur. Les
vignes, 3j.
Daelen {la famille), tient le fief de
Heysterboem, 363; la ferme de
Lantsenberg, 365 ; Clockersleen,
366; Sillien, 371.
Daelhem (de), possesseurs de Cloc-
kersleen, 365.
Daetnerif possèdent Cropleen, 367;
Grasleen, 369.
Daffey (la dame), propriétaire de vi-
gnobles à Tilleur, 89.
Dalhem, prov. de Liège. Les vignes,
14, 98.
Dallemagne (M^ Guillaume), posses-
seur actuel du château d'Avion-
puits, 402.
Dama (Anne), épouse de Quelin de
Comblain, 309.
Z)âma^e (Godefroid), 11 5.
Dame (Jeanne van), relève le fief des
Granges, 404.
Dampicourt, prov. de Luxembourg.
Les vignes, 145.
Dave, prov. de Namur. Les vignes,
38, 76.
Deîcour (Nicolas), abbé du Val-Dieu,
relève la seigneurie foncière de Ros-
mel, 35 1.
Dellqye (M""), propriétaire actuel du
château des Granges, 4o5.
Z)e/5f^«^e (Marie-Catherine), épouse
de Jean-Baptiste-Jérôme d*Oma-
lius, 299.
Demptynnes (M»*), possesseur de La-
vaux, 408.
Denis (la collégiale de Saint-), 89.
Densqy (Louis), professeur de dessin
à HuV) 460.
Depreis (Ernan), propriétaire de
vignes, 127.
Desteldonck, L'église Notre-Dame,
118.
Dhaem (de), possesseurs du château
et fief d'Avionpuits, 401.
Dieden Malatesta (van), possède la
seigneurie hautaine d*Eynatten ,
424 ; la seigneurie hautaine du ban
de Walhorn, 437.
Diest. Les vignes, 53, io3, 104.
— (Thomas, seigneur de), io3. —
Possesseur du moulin de Hame-
val, 375.
Dikkelvenne, province de Flandre
Orientale. Les vignes, 66.
Dînant, Les vignes, 38, 39, 76, 143.
Dion, prov. de Namur. Les vignes,
39.
Ditere, possèdent Veltjaeren, 390;
Millendonck, ibid ; Ghoer, 390.
Dobbelstein (la famille de), possède
Alensberg, 398 ; Eynenberg, 32o,
321 ; la ferme de Hagelstein, 385;
la seigneurie hautaine de Moresnet,
432; la ferme dOversassen, 38 1;
la ferme de Nidersassen, 382, 383;
le moulin de Kelmis, 392.
Dockum (de), possèdent la ferme de
Nidersassen, 383.
Dodon, comte de Laroche, 270.
Doenraedt (la famille de), possède la
seigneurie de Ruyff, 335, 337; le
fief de Sillien, 370, 371. — Mar-
guerite, épouse d'Everard de Ber*
tolf de Belven, 337, 394, 396, 452.
Dolembreux (de), possèdent le fief de
Many, 410, 411.
Domitien, empereur romain, 73.
Dompens (Jean), curé de Heusden et
vice-doyen du concile de Beeringen,
180.
£)qR^(Daniel-Wolfr, baron de), géné-
ral des dragons et gouverneur de
Maastricht, tient la seigneurie de
Ruyff, 336.
Donnai (Arnould de), possède des
vignes, io6.
Dornekuyl (van), possesseurs de la
ferme de Stockis, 379.
Doum (Bartholomé), 357.
Drachenfels (de). La famille possède
la seigneurie de Soiron, 304, 307.
Draeck (de), possesseurs de la sei-
gneurie hautaine et foncière de
Teuven, 421, 436, 452. — Gérard,
454. — Marie-Anne, épouse de
Jean-Guillaume de Gulpen, 3 12,
453. — Walraf, 453.
Driesch (Irmengarde van den),
épouse de Jean Beissel, 349.
Drootbeek, province de Brabant. Les
vignes, 53.
Dubois (Nicolas), vigneron à Namur,
143.
Duitscheipone, fief de l'ancien duché
de Limbourg, 358.
Di/ras (Gislebert, comte de), 240. —
Ode, ibid.
Durer (Albert), peintre, 457, 458,464.
Eberts (la famille van), possède la
seigneurie foncière de Belderbusch,
3i5.
Eches (Alexandre van) dit de Rosmel,
341. — Jean, son fils, ibid.
Edelbampt (Mathilde d'), dame de
Herten, épouse de Renier van
Hulsberg, 101.
Eduens (les), 72.
£*e/(Ghysvan), possesseur delà ferme
de Susterseel, 417.
Eertryck (Gilles de), écolâlre de Tir-
lemont, 190.
Eertwéch (Agnès van den), épouse
de Frambach de Gulpen, 454.
Eginhard, 118, 32i.
Eideren (s'Heeren-), prov. de Lim-
bourg. Les vignes, 48.
Ellebandt (Anne d*), épouse d*Adam
de Mérode, 291, 294.
Elle\elles, province de Hainaut. Les
vignes, 64.
Elmt (N. de), épouse de Renier de
Binsfelt, 362.
Elseghem, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 145.
Elteren (Anne van), épouse de Ber-
trand de Borcette, 297.
Elvaux (Martin d'), mayeur du ban
de Sprimont, 412.
Elven (Dorothée d'), épouse d'Adam
de Baur, 292.
Elvienne lia famille d'), possède le
fief des Granges, 404, 405.
Emma, fille de Charlemagne, 32 1.
Emmabourg, 32 1 .
Engelgelbret (Biel), épouse de Gé-
rard de Rabotraedt dit Parys, 36o.
Engis, prov. de Liège. Les vignes,
î4, 88.
Epen, la Cour de justice, 280, 281.
Eps (Jean d'), évêque de Liège, 85.
Ermengarde, 100.
Ernotte (les demoiselles), proprié-
taires actuelles du château de
Crèvecœur, 430.
Ernsty possesseurs du fief de Sillien,
371.
Erpach (Amélie, comtesse d'), épouse
de Herman de Renneberg, 3o6.
ErpSy prov. de Brabant. Les vignes,
53.
Erquelinnes, prov. de Hainaut. Les
vignes, 64.
Ens/etegem, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 146.
Escaut (les vignobles de T), 1 16, 1 19.
Esde (la ferme d'), 438.
Esemael, prov. de Brabant, 53.
Esneux, prov. de Liège. Les vi-
gnobles, 14, 99. — Seigneurie de
l'ancien duché de Limbourg, 299-
492 —
3o2. — Les seigneurs, ibid. — Le
château, 3oi, 3o2, 4o5.
Etienne, abbé de Saint-Laurent à
Liège, 91. — abbé de Saint-Jacques
à Liège, 232.
Eupen et Stockent, seigneurie hau-
taine dans lancien duché de Lim-
bourg, 423, 424.
Eupen (la famille d'), possède la sei-
gneurie foncière de Frambachleen,
321, 322; la ferme d'Eupen, 341.
— Carsielis, maréchal de Lim-
bourg, 419.
Eyck (Marie- Béatrice van), épouse
de Jean-Théodat de Gulpen, 455.
Eycken (van der). La Cour de justice,
280. — Le fief, 345.
Eynatten, seigneurie hautaine de
l'ancien duché de Limbourg, 424.
— (la famille d'), possède le château
d'Avionpuits, 400, 401, 402; le
moulin de Brasberg, 388, 389; la
ferme de Duitschewone, 358; la
ferme de Hof, 386,387; la seigneu-
rie hautaine du bandeHombourg,
43 1 ; le fief de La vaux, 406 ; la sei-
gneurie foncière de Nereth, 329,
33 1. — Ailid, 326, 327. — Barbe,
dame de Wodémont, épouse de
Frédéric de Gulpen, 344, 345,453.
— Herman, 289. — Jean, 325,
451. — Marguerite, épouse de
Jean de Groesbeek, seigneur de
Julémont, 3o2. — Marie- Florence,
veuve du baron de Schaesberg,
relève le fief de Wyer à Henri-
Chapelle, 362. — Michel, 451. —
Théobald, 451. Voir aussi Crum-
mel et Krummel.
Eynenherg, seigneurie foncière de
Tancien duché de Limbourg, 32o,
321. — Les possesseurs de cette
seigneurie, ibid. — Le château,
320, 321.
Eynenberg (d'), possesseurs du fief
de ce nom, 32o, 32 1.
Eys{\diTi), possèdent la seigneurie fon-
cière de Belderbusch, 314, 3 15; la
seigneurie hautaine de Henri-Cha-
pelle, 428. — Gérard relève la sei-
gneurie de Beusdael-Teuven, 42 1 .
— Alexandre, 352. — Anne, 452.
— Catherine, 396. — Herman,
3ii, 452. — Jean, 396. — Marie,
453.
Fabribeckers (la famille de), possède
la seigneurie hautaine de Mor-
troux, 433.
Fabry (Sébastien), 358.
FagnoUes, province de Namur. Les
vignes, 39.
Falisolles, prov. de Namur. Les
vignes, 39.
Fallais, prov. de Liège. Les vignes,
14. 86, 87.
— (Alix de), épouse de Gisenne de
Gulpen, 440.
Falloise (Jean de), 451. — Antoine,
fils du précédent, 45 1 .
Falqys (de), possèdent le fief de
Hautregard, 372.
Farciennes, prov. de Hainaut. Les
vignes, 145.
Fauquemont Les vignes, 99,
— (Goswin de), 241.
Felenne, prov. de Namur. Les vignes,
145.
Fel^ (Bernard von der). 3 18. —
Jeanne, épouse de Guillaume de
Vlodorp, 3 18.
Fenal (Godefroid de), abbé de Ma-
lonne, 83.
Festeal (Jaquemin), possède des
vignes, 127.
Fexhe'lei-SlinSy prov. de Liège. Les
vignes, i5.
Fi^e-Fontaine, prov. de Liège. Les
vignes, 144.
— 493 —
Flaes^ possèdent la ferme d'Oversas-
sen^ 382.
FlamiergCy province de Luxem-
bourg. Les vignes, 46.
Flandres (les). La culture de la vigne,
I 14, 117.
Flaveau de la Raudière (Albert-
Juste-Octave}, relève le fief du
Rondchêne, 414; la seigneurie
hautaine de Walhorn, 437. — (N.
de), 435.
Flais^inne, prov. de Namur. Les
vignes, 39.
Flémalle, prov. de Liège. Les vignes,
1 5, 16, 88, 144.
Fléron (la famille de), possède la sei-
gneurie de Soiron, 304; de Tavier,
3o8, 368, 369; le fief de Grasleen,
368.
Fleurus (le concile de), i65.
Flokelet (Jean), propriétaire de
vignes, 128.
Flône, prov. de Liège. Les vignes,
16, 86, 88, 144.
Florefe. Les vignes, 39, 83, 145.
Florence (Marie de la), épouse de
Jacques de Couven, 377.
Florennes ([tconciXtàit), i65.
Flostqy, prov. de Namur. Les vignes,
40, 87.
Fockenburch (Olivier de), relève la
seigneurie hautaine de Petit- Re-
chain, 434.
Fol (Onedain de), 78.
Folmar, abbé de Stavelot, 89.
Fologne, prov. de Limbourg. Les
vignes, 49, 102.
Fongteaux (Guillaume-Pierre - Er-
nest baron de), 429.
Fontaine (Michel de la), 82. —
Pierre, 116.
— (de Saint-), possesseurs de la ferme
de Nidersassen, 383. — Henri,
452.
For est y province de Brabant. Les
vignes, 53, 145.
Fortemps (la famille), possède le châ-
teau de Charneux, 374.
Fosselette, possesseurs du château
de Charneux, 374.
Fourneau (Théodore de), chevalier,
membre du Conseil ordinaire du
Brabant, relève Tavouerie de Bor-
cette, 293.
Fouron-le-Comte^ prov. de Liège.
Les vignes, 17, 144.
Fou:{ (de), possèdent la ferme de
Many, 409, 41 1.
Fraipont (de), possèdent le moulin
de Hameval, 375 ; la seigneurie de
Wodémont, 3 10, 3i3. — Cathe-
rine, épouse de Guillaume de
Chasteau, 372, 373.
Frambach, seigneurie à Charneux,
375.
Frambachleeny à Eupen, seigneurie
foncière de lancien duché de Lim-
bourg, 321-323. — Les possesseurs
de cette seigneurie, 321-323. — La
Cour de justice, 280.
Franchimontois (les). Leur expédi-
tion à Sainte- Walburge, i^y-\5y,
Franckenberg (de), possesseurs de
lavouerie de Borcette, 291. Voir
aussi Mérode (de).
Franco y 9 1 .
Francon, 237.
Fra5«e5, prov. de Namur. Les vignes,
40.
Frédéric (saint), évêque de Liège,
225-272; ses regestes, 253-272.
Frédéric, archevêque de Cologne,
244, 245.
Frédéric Barberousse, empereur,
462.
Fréderins (les) . Voir Alexandrins (les) .
Fresin (Mathilde de), épouse de Jean
de Gulpen, 450.
— 494 —
Fromanteau (de), possèdent la sei-
gneurie de Ruyff, 336, SSy.
Frongteau (C.-J. de), 317, 319, 323.
— Guillaume-Pierre- Ernest, 319.
-Fi/m^/, province de Liège. Les vignes,
17, 87, 144. — Le château, 87.
— (Henri de), vigneron, 87.
Fûrstenberg(de), possèdent la ferme
de Hof, 387; la seigneurie hau-
taine du ban de Hombourg, 431,
432.
Fjron (le conseiller), 413.
Gai lot (Jean), 1 15.
Galoppe, Le tonlieu, 438, 449.
Gand, Les vignes, 66, 74, 114, 118,
119, 120. — L'abbaye de Saint-
Bavon, 119, 120. — de Saint-
Pierre, 1 19, 120.
— (François, comte de), 347.
Gaule (la). Les vignes, 71, 72, 73.
Gaultier (Walter), mayeur de Lim-
bourg, possesseur du fief de Heys-
terboem, 354, 362, 364.
Gavre (de), possesseurs du fief de
Montjoie, 438, 439.
G^^r (la vallée du). Les vignobles, 99.
Geest' Saint' Jean, prov. de Brabant.
Les vignes, 53.
Geest 'Saint 'Remjr^ prov. de Bra-
bant. Les vignes, 54.
Geet'Beti, prov. de Brabant. Les
vignes, 54.
Geloes (de), possesseurs du fief
d'Oost, 416.
Gembloux (l'abbaye de), 77, 93. —
Le concile, i65.
Gemmenich, seigneurie hautaine de
Tancien duché de Limbourg, 425
Georges (Saint-), prov. de Liège. Les
vignes, 32, 77, 144.
Gerberge, vigneron à Herstal, 93.
Gérouville, prov. de Luxembourg.
Les vignes, 145.
Gervais, archevêque de Reims, 118.
Geul, province de Limbourg cédé.
Les vignes, 99.
Ghelin (de), possesseurs du fief des
Granges, 405.
Ghislain (Ignace), avocat, 334.
Ghoir (de), possesseurs de Veltjaeren,
390-392 ; de la seigneurie foncière
de Schymper, 339, 340.
Gilet (la famille), possède le fief de
Couves, 378.
Gimmenich (Anne de), veuve de
Ruyschenberg, 343. — Jean, ibid.
Gislebert, abbé de Florennes, 23o. —
seigneur de Reckheim, 233, 255.
Givelt, seigneurie hautaine, 421.
Glons, prov. de Liège. Les vignes,
»7i 99-
Gochenée, prov. de Namur. Les
vignes, 40.
Godebald, évêque d'Utrecht, 244.
Godefroid I*^, duc de Louvain et de
Basse- Lotharingie, 235-248.
Godefroid le BarbUy 104.
Godera, 260.
Godinne (Jean de), vigneron à Na-
mur, 143. — Gilles, id., ibid. —
Servais, id., ibid.
Goé, seigneurie hautaine, 425-427.
— La Cour de justice, 280.
Goer de Hervé (de), possesseurs de
la ferme de Lhonneux, 409; de la
seigneurie hautaine de Bilstain-
Villers, 423 et Petit- Rechain, 484;
de la seigneurie foncière de Villers,
354.
Goffinet (Pauquai), 410.
Golentiers (Marie de), épouse de
Warnier de Gulpen, 454.
Golion (Baudoin), 78.
Golstein (de), possesseurs du moulin
de Brasberg, 388, 390.
Gol^innes, prov. de Namur. Les
vignes, 82.
Gondran, musicien et montreur
- 405 —
d*ours, fondateur de Tabbaye de
Saint-Gilles à Liège, 459.
Goor (de), possesseurs de Schopleen,
370. Voir aussi Ghoir (de).
Gosée de Balastre ( Marie- Joseph-
Godefroid, comte de), 347.
Gosnes, province de Namur. Culture
de la vigne, 40.
Gossoncourt, prov. de Brabant. Les
vignes, 54.
GosH^in (Bertrand), abbé de Saint-
Cornelimiinster, relève la seigneu-
rie hautaine de Mortroux, 433.
Gouden (Arnoldine, baronne de),
épouse du comte de Varille, 405.
Gouverneur (la famille de), possède
le fief des Granges, 403, 404, 405
et du Rondchêne, 414. — Marie-
Lambertine, épouse de Jean- Fran-
çois-Ignace, baron de Baré, 438.
Gqyck, prov. dé Brabant. Les vignes,
54.
Gracht (Ruyschende), ferme à Mont-
zen, fief de Tancien duché de Lim-
bourg, 392.
— (de), possesseurs du fief de ce
nom, 392.
Grammont, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 146.
Grand' Ry, possesseurs de Cropleen,
367.
Granges (les), fief de Tancien duché
de Limbourg, à Rotheux, 402-405.
Gras. Famille possédant le fief de
Grasleen, 368.
Grave (Françoise de), épouse d'A-
lexandre de Malespinne, 353.
Grégoire VII, pape, 23o.
Gre/if/ (Jacques), 117.
Grève (Jean de), vigneron à Louvain,
i35.
Grevenbroeck (le baron de), 455.
Grei'Doiceau, prov. de Brabant.
Les vignes, 54.
G ries (Clémence de), 78.
Grivegnée, province de Liège. Les
vignes, 17, 18, 90, 144.
Groesbeek (de), possesseurs de la sei-
gneurie foncière de Stockem, 342,
343, 344. — Jean, relève la sei-
gneurie de Julémont, 3o2.
Gronsveld, prov. de Limbourg cédé.
Les vignes, 99.
— (de), possesseurs du fief de Mergel,
384. — Jean, seigneur de Cler-
mont, 297, 299. — Jeanne, épouse
de Jean de Brempt, 3 18. — Henri,
391. — Catherine, épouse de Jean
d'Argenteau, ibid. Voir aussi
Groules.
G roules, seigneurie foncière de lan-
cien duché de Limbourg, 323,
324. — Les possesseurs de cette
seigneurie, ibid.
— (Arnold de), 323.
(?n/5e// (Jean de), 3 16. Voir Grons-
veld.
Gueldre (Gérard de), fondateur de la
collégiale de Wassenberg, 260. —
Henri, élu de Liège, 84, i55.
Guiau (Pierard), 79.
Guillaume, doyen de Notre-Dame à
Huy, 78.
Guiremond, abbé à Brogne, 23o.
Gulpen (la famille de), possède le
château d'Avionpuits, 400, 402;
Frambachleen, 321-323; le moulin
de Hameval, 375, 376; le fief de
Hautregard, 371,372; la marécha-
lerie du duché de Limbourg. 418,
419; Mutzhagen, 394, 395, 396;
la seigneurie foncière de Rosmel,
349-351, 375; de Stockem, 341-
346 ; la seigneurie de Wodémont,
3ii, 3 12, 3i3. — Allard, 389. —
Frambach, 33o, 33 î, 332. — Jac-
ques, 3oo. — Marie, fille du pré-
cédent, 3oo. — Jeanne, 326. —
— 496 —
Léonard, 276, 337. — Généalogie
de cette famille, 449-455.
Guygoven (Henri de), propriétaire
de vignobles à Looz, 101.
Haccourt, province de Liège. Les
vignes, 144.
Hackendover, prov. de Brabant. Les
vignes, 54, 55.
Hackens. La famille possède le fief
de Mergel, 384, 385.
Haen van Berchen (Jean), 341.
Hagelstein, ferme dans le ban de
Montzen, fief de Tancien duché de
Limbourg, 385, 386.
Hagen (Anne-Bernardine de), épouse
deJean-Charles-Angelus de Grons-
veld, 384.
Hainaut (le). Les vignobles, 1 14,
116. — L'archidiaconé, i65.
— (Bauduin, comte de), 253.
Hal, prov. de Brabant. Les vignes.
145.
Hall (Anne de), épouse d'Adolphe
de Wyenhorst, 362.
Hallet, 259. — (Grand-), 17. — (Pe-
tit-), 3i.
Haliey(de)y seigneurs hautains d'Eu-
pen et de Stockem, 423.
Hamaide (Charles de la), 451.
Hamal (de), possesseurs de la sei-
gneurie de Wodémont, 3 10, 374.
— Anne, épouse de Frambach de
Gulpen, 35o, 376.
Hameval (le moulin de), fief de
lancien duché de Limbourg, 375,
376.
Hamevaulx (de), possesseurs du
moulin de Hameval, 376.
Hamme-sur-Nethen, prov. de Bra-
bant. Les vignes, 55.
Hamoir, prov. de Liège. Les vignes,
18, 99.
— (de), possesseurs du fief de Heys-
lerboem, 362, 363.
Hamois, province de Namur. Les
vignes, 40, 87.
Haneffe (Henri de), 289.
Hanneman (Jean), 335.
Hannoty possèdent la seigneurie hau-
taine de Goé, 425, 426; la ferme
de Many, 410; la seigneurie de
Nuberg, 332, 333; le fief de Sus-
terseel, 417. — (Anne), épouse de
Thierry Couven, 377. — Jean,
recteur des Jésuites à Aix-la-Cha-
pelle, relève le fief de Clockersieen
à Baelen, 36.6.
Hanret (le concile de), i65.
Hansfelt (Madeleine de), épouse de
Jean de Nassau, 411.
Harff (Anne- Marie de), épouse de
Frambach de Gulpen, 33o, 33i,
332, 375, 452. — Guillaume, 375.
— Godart, 33o, 33 1, 332.
Haringhe, prov. de Flandre Occi-
dentale. Les vignes, 69.
Harlei (de), 340.
Hasselt (le doyenné de), 192, 207,
214.
Hastière-LavauXy prov. de Namur.
Les vignes, 40.
Hastin (Simon), 455.
//a/v^ai/x (Anne de), épouse de Louis
de Nollet, 403.
Hauart, possesseurs de la ferme de
Susterseel, 417,
Haultepenne (de), possèdent la sei-
gneurie hautaine du ban de Baelen,
420.
— Marie-Elisabeth, épouse de Jean
de Bertolf, 338. — Marie, épouse
de Christian de Woestenraedt, 378.
Hausman von Namedey, 41 1.
Hautchamp, possesseurs du château
de Mutzhagen, 395.
Hautregard, Ferme à Battice, fief
de l'ancien duché de Limbourg,
371, 372.
— 497 —
Hau^^eur (Claude-François de), pos-
sède la seigneurie hautaine de Wal-
horn, 437, 438.
Haye (de la), possesseurs du moulin
de Hameval, 376.
Hechtely province de Limbourg. Les
vignes, io3.
Heerlen (Herle), 438.
Heers, prov. de Limbourg. Les
vignes, 48, 102.
Heid (de), famille à Ouffet, 465.
Hetliger, possesseurs de la ferme de
Ruyschende Gracht, 392.
Heinsberg (Jean de), prince-évêque
de Liège, 186. — Jean, 357. —
Jacqueline, fille du précédent,
épouse d*Adam de Bergh-Trips,
357. — Philippe, archevêque de
Cologne, 119.
Helderingue (Anne-Marie de), 420.
Helling (Henri), recteur des Jésuites
à Aix-la-Chapelle, relève le fief de
Clockersleen, 366.
Hellot, vigneron de Fallais, 87.
Helmins, chanoine de Liège, 128.
Helviens (les), 72.
Hemptinnes (Adrianne de), épouse de
Guillaume de Gulpen, 45 1 .
Henin (Gilles), 83.
Henri-Chapelle, prov. de Liège, 276,
336, 359. — La seigneurie hau-
taine, 427, 428.
Henri III, empereur, 229.
Henri IV, empereur, 229, 23o.
Henri V, empereur, 236, 237, 255.
Henri le Pacifique, prince-évêque de
Liège, 229. — archidiacre de
Liège, 235, 236.
Heppignies, prov. de Hainaut. Les
vignes, 64.
Herent, prov. de Brabant. Les vignes,
106.
//eriwa//e-sous-Argenteau, prov. de
Liège. Les vignobles, 18, 19, 144.
Hermalle-sous-Huy , province de
Liège. Les vignes, 19, 144.
Herman, abbé de Saint- Pantaléon à
Cologne, 261.
Herseaux, prov. de Flandre Occi-
dentale. Les vignes, 146.
Herstal, prov. de Liège. Les vignes,
19, 92, 144.
— (Elisabeth de), épouse de Renard
de Rover u, 408.
Herten, prov. de Limbourg. Les
vignes, 48, loi.
Hervard (le chanoine), historien,
462, 463.
Hervé, Les vignobles, 99, 144. —
Le doyenné, 217. — Le château,
439. — La seigneurie hautaine de
la ville, 429.
— CharneuX'Thimister, seigneurie
hautaine de Tancien duché de
Limbourg, 429, 430. — Les sei-
gneurs, ibid.
Hesbqye (la). L*archidiaconé, i65,
206, 21 5, 217. — La culture de la
vigne, 86, 87.
Heuftman (Arnold), 358.
Heure- le-Romain, prov. de Liège.
La vigne, 19.
Héverlé, prov. de Brabant. Culture
de la vigne, 55.
Heyden (van der), seigneurie fon-
cière du duché de Limbourg, 324.
— Possesseurs de cette seigneurie,
ibid. — La Cour de justice, 280.
— (la famille van der), possède la sei-
gneurie de ce nom, 324; la sei-
gneurie foncière de Belderbusch,
3 14-3 16; le fief de Streversdorp,
397, 398 ; la ferme de Stockis, 379;
le fief de Sillien, 371 ; la seigneurie
foncière de Stockem, 348. — Jean,
286. — Anne, 453. — N., épouse
d* Adam-Philippe de Croonenburg,
391.
63
— 498 —
Hey lissent f province de Brabant.
Les vignes, 5i, 55.
Heynhoven (Warnier de), 452, 453.
— Anne, fille du précédent, épouse
de Herman-Frédéric van Gulpen,
453.
Heyster, Le tonlieu, 438.
Heysterboem, fief à Lantzenberg
près de Welkenraedt, dans le du-
ché de Limbourg, 362,363. — Les
possesseurs de ce fief, ibid.
Hick (Gertrude), 357.
Hilvarenbeeck (le concile ou doyenné
d*), i65.
Hirsch (Elisabeth van der), épouse
de Vaes d*Eynatten, 329, 33 1.
Hirt^ dit Lantscroon(Isaacde),abbé
de Saint-Cornelimûnster, relève la
seigneurie hautaine de Mortroux,
433. — Jean-Herman-Théodore,
ibid.
Hochkirchen (de), possesseurs de la
seigneurie foncière de Membach,
325-327. — Frambach, 322, 342,
450.
Hochsteden (de), possesseurs de la
seigneurie hautaine du ban de
Hombourg, 431, 432.
— N., épouse de M. -T. de Fûrsten-
berg, 387.
Hodiamont (de), possesseurs de la
seigneurie hautaine d'Eupen et de
Stockem, 424.
Hoeft (van den), possesseurs de la
ferme de Nidersassen, 383.
Hoegheloen, Voir Scaeft (van der).
Hoeleden, prov. de Brabant. Les
vignes, 55.
Hoen (la famille de), possède Cloc-
kersleen, 365, 366; la seigneurie
foncière de Membach, 326; la sei-
gneurie hautaine de Mortroux,
433; la seigneurie foncière de Stoc-
kem, 345-348; la seigneurie de
Wodémont, 3 12, 3i3. — Jean-
Thierry, abbé de Saint-Corneli-
mûnster, relève la seigneurie hau-
taine de Mortroux, 433. — Eugène-
Albert, 35o, 35i, 453. — Jean,
453. — Thierry, 439. — Marie-
Madeleine-Angélique, 43o. — Ae-
lid, épouse de Robert de Baugnée,
289, 290.
Hoen de Hoensbroeck (de), posses-
seurs du fief de Lavaux, 405, 406;
de la ferme du Sart, 413.
Hoensbroeck (de), possesseurs du
fief d'Oost, 416; de Beusdael et
Sippenaken, 422.
— N., archidiacre de Hesbaye, 172.
Hoerich (de) possèdent le moulin de
Hameval, 375. — Frambach, 3 11,
349.
Hoeve (van den), possesseurs de la
ferme de Hof, 386.
Hof, ferme à Hombourg, fief du
duché de Limbourg, 386, 387.
Hofen (Léonard van den), 452, 453.
— Léonard, fils du précédent, 453.
Hollogne-auX' Pierres, province de
Liège. Les vignes, 20, 88.
Holsit (de), possesseurs du mouhn
de Brasberg, 387, 389; de la ferme
de Mutzhagen, 393.
Holtrop (Jean-Gérard van), 326,327.
Hombourg, Le ban, seigneurie hau-
taine du duché de Limbourg, 431,
432.
Hompèche (la dame de), épouse de
Frédéric de Brackel, 328.
Homyer (de), possèdent la ferme de
Lhonneux, 408.
Hoo/tmansieen, fief de Tancien du-
ché de Limbourg, près d'Eupen,
358,359.
Hoorebeke - Saint- Corneille , prov.
de Flandre Orientale. Les vignes,
146.
— m> —
Hoorebeke- Sainte - Marie, province
de Flandre Orientale. Les vignes,
146.
Horion j appartient à labbaye de
Saint-Gilles à Liège, 459.
— (de), possesseurs du fief de Velt-
jaeren, 3gi. — Conrad, 325, 327.
— Marie, 298.
Horion-Ho^émont. Les vignobles, 20 .
Hornes (Jean de), prince-évêque de
Liège, 154.
Horpmael, prov. de Limbourg. Les
vignes, 48, 102, io3.
Horrick (Jean van den), possesseur
de Streversdorp, 397, 398.
Hosden (de), possèdent le fief de la
Chapelle près deTavier, 294-296.
Hottinnes (Jean de), possède des vi-
gnobles, 126.
Houckelbach, près de Henri-Cha-
pelle, 356, 357.
Hougaerde, prov. de Brabant. Les
vignes, 56.
Hour, prov. de Namur. Les vignes,
40
Housman, possesseurs de la ferme
de Brounjaerleen, 357, 358. —
Franck, mayeur de Beucken, 3 16.
— Jean, homme de fief, 276 ; 41 1 .
Houthem-Sainte-Marguerite, prov.
de Brabant. Les vignes, 56.
Houven (Marguerite van der), veuve
de Wouter Gauthier, 363.
Hove (André van den), tient le fief de
Streversdorp, 396.
Ho^émont (le concile de), i65.
Hubert (labbaye de Saint-), possède
des vignobles, 76, 93, 99, 23o, 232.
— (M.), propriétaire actuel de La-
vaux, 408.
Hubin (Godefroid), 364. — Jean-
Remacle, ibid.
Huckelbach (Anne de), épouse de
Pierre de Hupsch, 371.
Huelhoven (van), possesseurs de la
ferme de Nuwerot dite Grasleen,
368.
Hues (Herman), 36o. — Bartholomé,
fils du précédent, ibid.
Hulsberg dit Scaloen (Renier van),
époux de Mathilde d'Edelbampt,
101.
Humpckens (Jean), 411.
Huppe (de), possesseurs du fief des
Granges, 404, 405.
Huprecht (Pierre), 353.
Hupsch, possesseurs de Polysleen,
369, 370; du fief de Sillien, 370,
371.
Husière (Lambert de), 289.
Huskin (Nicolas), 81.
Huy. Les vignobles, 1 , 20-23, 74,75,
84, 85, 86,124,144. — La ville est
assiégée, 239, 242, 243, 246, 25 1.
Hujrn d*Amstenraedt, possesseurs
de la seigneurie hautaine d'Eynat-
ten, 424. — Arnold, 35o.
Imstenraedt (d') , possèdent Tavouerie
de Mheer, 3o3. — Gérard, 371.
— Anne dite Ottegraven, fille du
précédent, 371.
Incourt, canton de Jodoigne, 227.
Ingobrand, abbé de Saint- Hubert
en Ardennes, 23o.
Isendorn dit de Bloiss (Henri d*),
342, 343, 344.
IttrCy province de Brabant. Les
vignes, 56.
Jaer (François de), avocat, 334.
Jalhay, i55.
Jallet (Pirchon de), vigneron à Sal-
zinnes, 139-142.
Jamar, possesseur du domaine de
Rond-Chêne, 415.
Jambes, prov. de Namur. Les vignes,
40, 76, 145.
Jandrain, prov. de Brabant. Les
vignes, 56.
— 500 —
Jardon (le conseiller de), 332.
Jauche, province de Brabant. Les
vignes, 57.
Jehotte, sculpteur, 461.
Jemeppe. Les vignes, 23, 40, 144.
Jodoigne, Le concile, i65.
Jodoigne (Frankart et Collin de),
vignerons, 82.
Jodoigne-le-Marchéy 5y.
Jodoigne-Souveraine, 57.
Joest, possesseurs de Clockersleen,
365.
Johanntsberg, 76.
Joigneaux, agronome français, 100.
Joncher, possèdent le fief de Hooft-
mansleen, 358.
Jordain (Jean), vigneron, 78.
Josse-ten-Noode (Saint-). Les vi-
gnobles, 62.
Joyeuse (de), seigneurs de Veltjaeren,
390.
Julémont, seigneurie du duché de
Limbourg, 3o2, 3o3.
— (Winant de), tient la ferme de Sus-
terseel, 334, 417.
Juies César, 71.
Jules II, pape, 99.
Juliers (Otton, comte de), 235-25 1.
Jumet, prov. de Hainaut. Les vi-
gnobles, 64.
Jupiile, prov. de Liège. Les vignes,
23, 24, 95.
Kaedt. Voir Quaedt.
Kalloo, prov, de Flandre Orientale.
Les vignes, 67.
Kannegiesser (lodiïi'GéïdiTà), 367.
Katton (Jean), i5i.
Keerbergen, prov. de Brabant. Les
vignes, 57.
Kelmis (le moulin de), fief du duché
de Limbourg, 392.
— (Angenis de), épouse de Gérard
de Rabotraedt dit Parys, 36o.
Kensmlre (Ricald de), 341. — Mar-
guerite, épouse de Francon de
Stockem, 341.
Kerckem (Guillaume de), 455.
Kerckom, province de Brabant. Les
vignobles, 57.
Kessel^ prov. de Brabant. Les vi-
gnobles, II 3.
— (Elisabeth de), épouse d'Adam de
Couven, 378.
Kesseler (de), 371.
Kessel-Loo, prov. de Brabant. Les
vignes, 57.
Kettenisse[de), possèdent la ferme de
Hof, 386.
Klinckenberg, possèdent la ferme
d*Oversassen, 38 1, 382.
Kloppenborg, fief de Tancien duché
de Limbourg, 415, 416.
Knavel (van den), possèdent Strevers-
dorp, 396, 397.
Kolft (baron de), 328.
Kouven (van der). Voir Koven (van
der).
Koven (van der), possesseurs de la
ferme de Couves, 377, 378.
Kraft de Millendonck, seigneur de
Veltjaeren, 390. Voir aussi Millen-
donck (de).
Krevinghe (N. de), épouse de Gérard
de Gulpen, 450.
Kruibeke, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 67.
Krummel d'Eynatten, seigneur de
Mutzhaegen,393,396; Ruyff, 335-
338; Beucken, 3 16, 3 18. — Jean
dit de Womerzem, 3 16, 3i8. —
Jeanne, fille du précédent, épouse
de Gérard de Pallant, ibid. —
Fragment généalogique de cette
famille, 337. — Voir aussi Eynat-
ten (d').
Kuik (le concile de), i65.
Lahestre, prov. de Hainaut. Les
vignobles, 64.
— 501 —
Lalain (Philippe de), 3o6.
Lamargelle (de), seigneurs hautains
d'Eupen-Stockem, 424.
Lambert^ abbé de Waulsort, 76.
Lambert (Saint). Eglises et localités
lui dédiées, en Belgique, 465-470;
en Hollande, ibid. ; en France,
ibid. ; en Angleterre, ibid. ; en Au-
triche, ibid. ; en Italie, ibid. — Les
différents saintsqui portent ce nom,
469.
Lamberts de Cortembach (de) pos-
sèdent la seigneurie hautaine du
ban de Herve-Charneux-Thimis-
ter, 439. — Georges, 817, 3 19. —
L.-B., 323. — L.-J., 317.
Lambqy (de), possesseurs du moulin
de Raeren, 399, 400. — Barbe,
416.
LamorteaUf province de Luxem-
bourg. Les vignes, 145.
Landelies, prov. de Hainaut. Les
vignes, 65.
Landen, 24, 233, 259.
Landrie^ (Jean), 393.
Langdorp, prov. de Brabant. Les
vignes, 57.
Langenmarcq, prov. de Flandre Oc-
cidentale. Les vignes, 69.
Langerbeyn (Arnt), 342.
Lannqy (de), possèdent la seigneurie
de Julémont, 3o2; la ferme de
Lhonneux, 408.
Lanscroene (van der), achète une
partie de la ferme de Mutzhagen,
393.
Lantin, 233, 255.
Lantremange (de), possèdent la sei-
gneurie hautaine de Goé, 426, 427.
Lantienberg dite Raveleen (la ferme
de), fief près de Welkenraedt, 363,
364. — Les possesseurs, ibid.
— dite Coelleen alias Poelmansleen
(la ferme de), 364, 365.
LarcAer (Servais), vigneron à Namur,
143. — Toussaint, id., 142.
Larchier (Jean-Baptiste), 435.
Laroche. Les vignobles, 99, 100. —
Le comté n*est pas soumis à la juri-
diction du tribunal de la Paix à
Liège, 263-272.
LasneSy province de Brabant. Les
vignes, 58.
Lassauix (de), possèdent Alensberg,
399 ; Coelleen, 365 ; la fermed'Oem-
sassen, 38 1 ; Raveleen, 364; la sei-
gneurie hautaine de Gemmenich,
425.
La/Aif;^,prov. de Brabant. Les vignes,
58.
Lauterman (Pierre), 358.
Lavaux, château et ferme à Esneux,
fief de l'ancien duché de Limbourg,
405-408.
— des Brassines (Marie-Henriette-
Lambertine de), épouse de Charles-
Henri de Gouverneur, 404.
Z.ai'em^ (François de), 346.
Lavoir (Wéry de), 129. — Warnant
et Henri, fils du précédent, ibid.
Léau, prov. de Brabant. Les vignes,
58. — Le concile, i65.
Lebbeke, prov. de Hainaut. Les
vignes, 67.
Ledeberg, prov. de Hainaut. Les
vignes, 67.
Leeuw (Guillaume de), vigneron à
Louvain, i35, i36, 137.
Leeusi^enberg (Philippe de), 499. —
Ermengarde, épouse de Gerlach
de Gulpen, 449.
Leffe (l'abbaye de), 76.
Lejeune, possèdent la ferme de Cou-
ves, 378.
Lemalle (Jacquemin), 333.
Lennick'Saint' Quentin, prov. de Bra-
bant. Les vignes, 58.
Lenoir (Alexandre), 461.
— 502
Léon X, pape, 162.
Leone (Balduinus de), 94.
Leroi (CoUar), propriétaire de vi-
gnobles, 126.
Lexhy (Hubert de), 288.
L/ro^5/(Jean), vigneron à Oupeye.gy.
Lhoist (Pierre), relève la ferme de
La vaux à Esneux, 407.
Lhonneux{\di ferme de), près de Spri-
mont, fief de lancien duché de
Limbourg, 408, 409.
Libermé (Lytsen de), possède le fief
de Grasleen, 368.
Liberty abbé de Saint-Trond, 100.
— (la famille), possède le fief d*Oost,
415,416.
Libotte (de), possesseurs de la sei-
gneurie hautaine de Petit- Rechain,
435.
— (Henri -Frédéric, baron de), sei-
gneur de Rechain, 374.
Lichtenberg (la Cour de justice de),
280.
Liedekerke (de), possesseurs du fief
de Hautregard, 372. — Antoine,
453.
Liège, La culture de la vigne, 1, 2,
6, 24-28, 74, 75, 123, 144. — La
ville prise par Charles le Téméraire,
148, 149, i5o. — Le tribunal de la
Paix, 263-272. — Les abbayes :
Saint- Jacques, 88, 94 ; Saint-Gilles,
94, 459, 460; Saint- Laurent, 89,
225, 23o, 288; des Prémontrés,
259; Val-Benoît, 90. — La cathé-
drale de Saint- Lambert, 2, 92, 93,
100,126-134,227,256,259,260. ~
Les églises : Saint-Adalbert, 256;
Saint-Barthélémy, 92, 94; Saint-
Christophe, 470 ; Sainte-Croix,
253, 254, 470; Saint- Denis, 90;
Saint-Martin, 194,254; Saint-Paul,
194, 237, 257. — L*hôpital de
Saint-Jean, 471-473. — L'archi-
diaconé, i65. — Le concile de
Saint- Remacle, i65.
Lierneux (Mélie de), épouse de Cor-
beau d*Anthinnes, 288. — Cathe-
rine, épouse de Pirard d'Anthinnes,
288.
Lierre. Le couvent des Pères Jésuites
possède des vignobles, 121.
Limbourg. Lancien duché, 273-455.
— Sa Cour féodale, ibid. ; ses ar-
chives, 275, 284, 285. — Les an-
ciennes seigneuries, 286-420 —
Les nouvelles seigneuries, 420-438.
— La maréchalerie, 418-419; —
Les maréchaux, ibid. — La province
actuelle. — Culture de la vigne,
48-49, 100-I03, 145.
— (Aloys de), abbé de Saint-Gilles à
Liège, 459, 460. — Henri, 241. —
Waléram, 241.
Limerlé, province de Luxembourg.
Les vignes, 47.
Limon (Gérard de), châtelain de
Stockem, 344.
Lincent, pro\. de Liège. Les vignes,28.
Lindenlauf, possesseurs de la sei-
gneurie foncière de Membach, 326,
327.
Linné (le tonlieu à), 438.
Linter (Neer- et Op). Les vignobles,
60, 61.
Liverlo (de), possesseurs de la sei-
gneurie hautaine d'Eynatten, 424;
du fief du Rondchêne, 44 1 ; des
Granges, 4o3 ; de la seigneurie
hautaine de Walhorn, 437, 438. —
Lambert, archidiacre de Hesbaye,
2i5. — N., 465.
Lixhe, prov. de Liège. Les vignes,
29, 95; 194.
Locquengien (Marie- Valérie de),
épouse de N. de Rouveroy, 409.
Loë (de), possesseurs de Tavouerie de
Mheer, 3o2, 3o3, 304.
-boâ-
Loes, possesseurs de Cropleen, 366.
Lombard, peintre, 89.
Lombars (Wautier des), 129.
Lofnbeek, province de Brabant. Les
vignes, 58.
Lonchin (de), possèdent le fief de La-
vaux, 406, 407.
Loo:^, prov. de Limbourg. Les vignes,
ICI.
— (Arnulphe de), 241. — Otton,
240. — N . , drossart de Hombourg,
33i.
Lorraine (Charles, duc de Basse-),
226. — Ermengarde, fille du pré-
cédent, épouse d'Albert I«'' de Na-
mur, 226.
Loihaire, 226.
Louis d'Outre-Mer, 1 18, 226.
Louis XIV, roi de France, 124, 189.
Louis X V, roi de France, 1 24.
Louvain, Les vignes, 2, 3, 58, 59,
74, 75, 104,106, 108, 109, 1 12, 1 13,
124, 145; 201. — Le concile, i65.
— L'abbaye de Sainte-Gertrude,
112, 1 1 3. — Le chapitre de Saint-
Pierre, io5, 174. — L'Université,
168, 174, 180.
Lovegné (Jacques), abbé du Val-
Dieu, relève la seigneurie de Ros-
mel, 35 1.
Lubbeek, prov. de Brabant. Les
vignes, 59.
Luls[, possesseurs de Grasleen, 368.
Lumtnen, prov. de Limbourg. Les
vignes, 48.
Lupon, abbé de Saint-Trond, 23o.
Luxembourg (la province de). Les
vignes, 46, 47, 99, 100, io3, 145.
Lyevinghe (Jean), vigneron à Lou-
vain, i36.
Lynden (de). Voir Aspremont (d').
Lys (de), possesseurs de la ferme de
Couves, 377, 378. — N., curé et
doyen du concile de Hervé, 172.
Mabillon (Gérard), bourgeois de Ver-
viers, i5i.
Mackmeal (Henri), bourgeois d'En-
sival, i5î.
Macrelaer (Gérard van), relève Stre-
versdorp, 397.
Macs, doyen de Peer, 161.
Maesen (van der), possesseurs du
château d'Avionpuits, 402.
M^ie^ç^cA: (le concile de), i65.
Maestricht, Les vignobles, 99, io5.
— Le concile, i65, 194, 236, 238.
Magin (Jacques de), 391.
Magnée, province de Liège. Les
vignes, 29.
Maigret (de), possesseurs de la ferme
de Raveleen, 363-364- — Jean,
345, 346.
Mailhen (Jean de), seigneur de la
Heyde, 309.
Mailly (N. de), épouse de Guillaume
André, mayeur de Granville, 333.
Malderen, prov. de Brabant. Les
vignes, 145.
Malespinne (de), possesseurs de la
seigneurie foncière de Viilers, 353.
Malgaignant (Jacquemard), 77.
Malines (le Chapitre de), 244, 245,
261.
Maliieue (la), prov. de Liège. Les
vignes, 88.
Mangemange (Gilles), chapelain de la
cathédrale de Saint- Lambert, i32.
Many (la ferme de), à Poulseur, fief
du duché de Limbourg, 409-41 1 .
— (la famille de), possède la ferme de
ce nom, 409-41 1.
Maquerelle (Odile), épouse de Fran-
çois-Guillaume de Borlez, 423.
Marbais (Louis de), seigneur de
Jamblinne, 307.
Marcelaire(de), possèdent la seigneu-
rie foncière de Beucken, 317 et
celle de Frambachleen, 323.
-504-
Marchantius^ doyen de Couvin, 192.
Marche-les-Dames, 83.
Marchin, province de Liège. Les
vignes, 29, 87, 144.
Marck (de la), possesseurs de la
seigneurie de la Chapelle, 295,
296.
— (Adolphe), prince-évêque de Liège,
i53; ses prétentions sur le comté
de Laroche, 263, 268. — Erard,
154. — Jean, relève le fief de La-
vaux, 439. — N., 298, 391.
Marck (François de Saint ), sire de
Neuville, 296.
Margelle (le baron de la), lieutenant
féodal, 367.
Marguerite (la comtesse), 119.
Marsilius, abbé de Saint-Gilles à
Liège, 460.
Martial (Anne-Catherine de), 290.
Martini (Ambroise), bourgeois de
Louvain, 112.
Masbourg (Marie - Philippe -Théo-
dore-Goswin de), 347, 348.
Masson (Jean le), 410.
Maximilien 7*^, archiduc d'Autriche,
349.
Mqyeur (Jean le), seigneur de Vil-
1ers, 354.
Méan (le comte de), seigneur de
Beusdael et Sippenacken, 422.
Mechelen, près de Galoppe, 438. —
La Cour de justice, 280.
Medael (la ferme de), à Baelen, dite
Clockersleen, 365,366. —Ses pos-
sesseurs, 365.
Meensel, prov. de Brabant. Les
vignes, 59.
Meer (Guillaume de), 3o3. — Ren-
chon, fils du précédent, ibid.
Meerbeke, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 146.
Meigret (Jean), seigneur foncier de
Stockem, 423.
Meix-le-Tige, province de Luxem-
bourg. Les vignes, 100.
Meldert, prov. de Brabant. Les
vignes, 59.
Melin-sur-Gobertange, prov. de Bra-
bant. Les vignes, 59.
Mélotte (Chevaliers de), possesseurs
de Lavaux, 408.
Membach. La seigneurie foncière,
325-327. — Les seigneurs, ibid.
— La Cour de justice, 280, 329.
Menil (Grand-), prov. de Luxem-
bourg. Les vignes, 47.
Menthen (von), 371.
Merchteniy prov. de Brabant. Les
vignes, 59.
Merckelbach (de), possesseurs de la
ferme de Stockis, 379, 38o.
Mergel, fief à Gemmenich, 384, 385.
Merlemonty prov. de Namur. Les
vignes, 41.
Mérode-Franckenberg (de), posses-
seurs de Tavouerie de Borcette,
291-294. — Alverte, épouse de
Jean-Adolphe de Mirvelt, 344,
345. — Walram, 3 18. — Cathe-
rine, épouse de Goswin de Breropt,
3 18. — Fragment généalogique de
cette famille, 3 1 8. Voir aussi Scheif-
fart.
Mervelt (Anne de), épouse de Dide-
rick von Willick, 292.
Mesnil (du), chanoine de Saint-Paul
à Liège, relève le fief de Hagelstein,
386.
Mesnil-Saint' Biaise y prov. de Na-
mur. Les vignes, 41.
Messançy, prov. de Luxembourg.
Les vignes, 47.
Mettecoven, prov. de Limbourg. Les
vignes, 102.
Metternich (de), possesseurs d'un fief
à Poulseur, 411, 412. — Marie-
Anne, épouse de Jean-Louis d'Ar-
- 605 -
genteau, 3oi. — Catherine- Véro-
nique, épouse de Frambach de
Gulpen, 452.
3/e/Jf, 461, 462, 464.
Metischemen, seigneurie foncière de
1 ancien duché de Limbourg, 327-
329. — Les seigneurs, ibid. — La
Cour de justice, 280.
Meuse (la). La culture de vignobles
sur ses bords, yS, 76, 77-8 1 , 83, 88,
89,90,95-100, io3, 123.
Meux, province de Namur. Les
vignes, 41.
Mejrer (Jean), 353. — Marie, ibid.
Meysse, prov. de Brabant. Les vignes,
59.
Mheer, avouerie de Tancien duché de
Limbourg, 3o3, 304. — Les avoués,
ibid.
Millendonck (les sires de), posses-
seurs de la seigneurie de Soiron,
304, 3o5; de Veltjaeren, 390, 392.
Miimort,pTOv, de Liège. Les vignes,
29.
Mirvelt (de), possesseurs de la sei-
gneurie de Stockem, 343, 344, 345.
Modave (Mahaut de), épouse de
Pierre de Gulpen, 450.
Moha, prov. de Liège. Les vignes,
29.
Moilant (Jacob de), i32.
Moir van Walde (Balthasar), relève
le moulin de Brasberg, 387, 389.
Voir aussi Walde (van).
Molle (Jean de la), 364.
Monbliart, prov. de Hainaut. Les
vignes, 64.
Money (Gérard), possesseur de la
ferme de Lantzenberg, dite Rave-
leen, 363.
Mons, prov. de Hainaut. Les vignes,
2, 4, 65, 75, 114, n5.
— prov. de Liège. Les vignes, 29,
88, 144.
Mons (Jean de), seigneur de Villers,
3o5.
Montaigu (Conon de), 241. — Lam-
bert, fils du précédent, 240, 241,
242.
Montéfiore-Lévi (M'), possesseur ac-
tuel de Rondchêne, 415.
Montfort (Elise de), épouse de Gérard
de Drachenfels, 307.
Montjoie (Thierry de), 438. — Le
château, ibid.
Montjoljr (Jean de), 79.
Mont:{en (le ban de). Fiefs dans ce
ban relevant de l'ancien duché de
Limbourg, 380-399.
Moraicken (Antoine), relève le châ-
teau de Mutzhagen, 395.
Moreal (Gilles), propriétaire de vi-
gnobles à Liège, 1 27, 1 3 1 .
Morealster, 89.
Moreau (de), possesseurs de la sei-
gneurie hautaine de Petit- Rechain,
434. — Marguerite, épouse de Flo-
rent d'Anthinnes, 288.
Moresnet, seigneurie hautaine du
duché de Limbourg, 432.
Morialmé, province de Namur. Les
vignes, 41.
Mortroux, seigneurie hautaine de
l'ancien duché de Limbourg, 433,
434. — Les seigneurs, ibid.
Moss (P.- A. de), relève le fief de
Grasleen, 369.
Mostiers (Louis de), chapelain de
Saint- Lambert à Liège, i32.
Moulin (du), possède le moulin de
Hameval, 376.
Moustier-surSambre, prov. de Na-
mur. Les vignes, 41, 83.
Mulstroë (de), possesseurs de la sei-
gneurie de Meuschemen, 328 et de
la seigneurie hautaine de Henri-
Chapelle, 428. Voir aussi Olmus-
sen (van).
Ci
— 506 —
Musson, province de Luxembourg.
Les vignes, 47, 145.
Mussy-la-Ville, prov. de Luxem-
bourg. Les vignes, 99.
Mut:[hagen (le château et la fenne
de), fief de Limbourg, 393-396.
— (de), possesseurs du fief de ce nom,
393.
My (Marie de), épouse d'Adam Cor-
beau d*Anthinnes, 288.
Myllendonck, Voir Millendonck.
Nadebais, prov. de Brabant. Les
vignes, 60.
Namèchey prov. de Namur. Les
vignes, 41.
Namur. La culture de la vigne, 2,
36-46,74-80, 83, 124, 144, 145.
— (les comtes de), 77, 78. — Al-
bert I«^ 226. — Albert II, fils du
précédent, 227. — Albert III, fils
du précédent, 226, 269, 270, 271,
272, dont : i<> Godefroid, 226, 241,
243 ; 2° Henri, comte de Laroche,
226, 269, 270, 271 ; 3® Frédéric,
évéque de Liège, 225-272 ; 4P Al-
bert, comte de JafFa, 226. — Henri,
78. — Marguerite, 78.
Nauwenborg (de), possesseurs du
moulin de Brasberg, 387. Voir
aussi Neufchâteau (de).
Nederode (de), possesseurs de la sei-
gneurie foncière de Membach, 325
et de Nereth, 329.
Neenyinden, prov. de Liège. Les
vignes, 3o.
Négri (de), possesseurs des seigneu-
ries hautaines de Henri-Chapelle,
428 et de Teuven, 436.
Nereth, seigneurie foncière de lan-
cien duché de Limbourg, 329-33 1 .
— Les possesseurs, ibid.
Nerviens (les), 71.
Nesselrode (de), possesseurs d'un fief
à Poulseur, 411. — Anne, épouse
de Guillaume de Rennenberg, 3o6.
Nethem, provincede Brabant. Culture
de la vigne, 60.
Neufchâteau (de), possesseurs du
moulin de Brasberg, 387, 389; de
la seigneurie de Wodémont, 3 10,
3 1 1 , 3 1 3. — Catherine, 45 1 .
Neuf orge (de), famille établie à Ouf-
fet, 465.
Neuville-en-Condro^ (la). Culture de
la vigne, 24, 88.
Nico/<i5 (Saint-) lez-Liége. Culture de
la vigne, 144.
Nidersassen (la ferme de), fief de
l'ancien duché de Limbourg, 382-
384.
Niel lez-Saint-Trond. Culture de la
vigne, 48, 102.
Nivelles, prov. de Brabant. Les
vignes, 60.
Mçef (Denis de), 408. — Lambert,
fils du précédent, 408. — Anne,
épouse de Ghisbert-Nicolas-Henri
de Mélotte, ibid.
Mfo« (le moine), auteur de la vie de
saint Frédéric, 225.
Noidans (Auguste de), achète le châ-
teau des Granges, 405.
iVb w^i/x, prov. de Namur. Culture de
la vigne, 44.
Nollens (Jean), 359.
Nollet (de), possèdent le fief des
Granges, 403, 404.
Nordrenge, 259.
Notger, évêque de Liège, 77, 459,
Notten (Georges), échevin de Maas-
tricht, 367.
Nuberg^ seigneurie foncière du du-
ché de Limbourg, 33 1-334. — Les
seigneurs, ibid. — La Cour de jus-
tice, 436.
Nurop (la seigneurie hautaine de),
421, 436.
Nuu^enberg. Voir Nuberg.
- 507 —
Nuuferot dite Grasleen (la ferme de),
fief situé dans Tancien duché de
Limbourg, 368, 369.
— (de), possesseurs du fief de Gras-
leen, 368. — Jean, 325, 329.
Nyssen (la famille), possède le fief de
Hooftmansleen, 359.
Oemsassen (la ferme d'), à Genmie-
nicb, fief de l'ancien duché de
Limbourg, 38o, 38i.
Oest, tour et ferme, dites Kloppen-
borg, fief de lancien duché de
Limbourg, 416, 416.
Ogier (d'), possesseurs de la seigneu-
rie d'Eynatten, 424 et de Wal-
horn, 437. — N., épouse de Wal-
ter de Liverlo, 4o3.
Oha (Bas), province de Liège. Les
vignes, 84, 144.
Okey, prov. de Namur. Les vignes,
44» 87.
Oirbeck^ prov. de Brabant. Les
vignes^ 60.
Oirsbeeck (la famille d*), possède
Beucken, 3 16, 3 18 et un fief à
Poulseur, 411, 412. — Edmond,
362.
Olbert, abbé de Saint-Jacques à
Liège, 249.
Oliva (d), possesseurs de Cropleen,
367 et de Gras)een, 369.
Olmussen dit Mulstroë (van), pos-
sesseurs de la seigneurie de Meus-
chemen, 328; delà seigneurie hau-
taine de Henri-Chapelle, 428.
Oîne (Lambert d'), }^Ton de la Neu-
ville, 3 12.
Omalius (d*), possèdent la seigneurie
de Clermont, 297.
Ombré (Antoine d'), relève le fief de
Mpny, 410.
Ombret, prov. de Liège. Les vignes,
3o, 86.
Oost. Voir Oest.
Oostcamp, province de Flandre Occi-
dentale. Les vignes, 146.
Oosterhertij prov. de Brabant. Les
vignes, 106.
Ophairiy prov.de Brabant. Culture de
la vigne, 60.
Opwyck, prov. de Brabant. Les
vignes, 61.
Orban (la famille), possède le do-
maine de Rondchéne, 415.
Or/7. prov. de Brabant. Lesvignes,6i.
Otbert, évêque de Liège, loi, 225,
228, 261.
Ouffet (le concile d'), i65. — La Cour
de justice, 464-465. — Les ar-
chives, ibid.
Ougrée, prov. de Liège. Les vignes,
5, 3o, 3i, 144.
Oultrelouxhe (Lambert d'), maître
deforgesà Huy, 333. — Elisabeth,
épouse de Benoît Andrez, échevin
de Wanze, ibid.
Oultremont (Anne- Florence d'), ba-
ronne douairière de Warnant, 3o2.
— Josette, épouse d'Adolphe de
Gulpen, 452. — (M*" le comte d'),
propriétaire actuel du château de
Beusdael, 422.
Oupeye, prov. de Liège, 3i, 95, 97.
Ouren (N. d), épouse de N. de Dob-
belstein, 432.
Ourthe(V). La culture de vignobles
sur ses bords, 99, 100.
Overmeire, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 146.
Oversassen (la ferme d'), fief du du-
ché de Limbourg, à Gemmenich,
38i, 382.
Oye (Marie (d'), épouse de Daniel de
Ghoir, 340.
P allant (la famille de), possède la
seigneurie de Beucken, 3 16, 3 18;
Ruyff, 335. — Jean fait relief de
l'avouerie de Borcette, 292. —
— 508 —
Al verte, épouse : i° Henri de
Drachenfels; 2° Vincent de Swa-
nenberg, 304, 3o5, 307. — Mar-
guerite, épouse de Jean de Withem,
419.
Panhuys (de), possèdent Cropleen,
367. — Hubert, relève le fief de
Grasleen, 368.
Parc (l'abbaye du), possède des vi-
gnobles, 104.
Parette (Coste), vigneron à Liége,94.
Parfonrieu (Isabelle de), 288.
Paris, 73. — L'Université, 174, 180.
— Le Musée Carnavalet, 460-464.
Parys, famille possédant Cloetleen
et Wyer, 36o.
Pastors (Georges), capitaine et éche-
vin d'Aix-la-Chapelle, 328.
Patenter (Joachim), peintre de Bi-
nant, 467, 458.
Pauwels (Sinte), province de Flandre
Orientale. Les vignes, 67.
Pel^^er, possesseurs de Cropleen,
366, 367 et de Grasleen, 368, 369.
— Henri, échevin de Baelen, 358.
Penna (Jean-Oserio de la), 455.
Perck, prov. de Brabant. Les vignes,
143.
Peters. Famille possédant le moulin
de Brasberg, 388.
Philippe II, roi d'Espagne, 1 12.
Philippe-ie-Bon, 108, 109.
Philips (Marie-Marguerite), épouse
de Jean-Théodore Remy, 359.
Pierpont (Hugues de), évêque de
Liège, 75.
Pierre l'Hermite, 149.
Piétrain, prov. de Brabant. Les
vignes, 61, 62.
Pironnet, doyen du concile de Maes-
tricht, curé de Visé, 224. •
Pirons (de), possesseurs de la sei-
gneurie hautaine du ban de Baelen,
420; de la seigneurie de Ruyff,
338. — Lambert-François, bourg-
mestre de Liège, 329, 338.
PlainevauXj seigneurie, 439.
Planche (Renier de la), 355.
Plengenecker (Winand), 357.
Plettenberg (de), possèdent un fief à
Poulseur, 412. — Marie, épouse
de Jean de Ruysschenberg, 419.
— Mathias-Louis, abbé de Saint-
Cornelimunster, relève la seigneu-
rie hautaine de Mortroux, 433.
Pline r ancien, 71.
Plumans. Famille possédant le fief
de Schopleen, 370.
Plumecoen (Gabriel de), 82.
Poelman. Famille possédant la ferme
de Lantzenberg dite Coelleen, 364.
Poiten (Jean van der), possesseur du
fief de Baugnée, 289.
Poitière (Marie de), épouse de Gérard
de Groesbeek, 344.
Polleur, i56.
Polysleen ou Schopleen, fief au ban
de Baelen, 369-371. — Ses posses-
seurs, ibid.
Pont (Angèle de), épouse de Jean de
Heinsberg, 357. — Corbesier, vi-
gneron, 91.
— (Jean du), 79.
Ponthier (Marie- Antoinette), épouse
de Jacques-Dieudonné Souverain -
pré, 407. — Jean-Bernard, ibid.
Pont^ van Eupen (Arnold), 322. —
Arnold, petit-fils du précédent,
ibid.
Posson (de), possède Mutzhagen,
395, 396.
Poulseur (la chasse et la pêche à),
fief de l'ancien duché de Limbourg,
41 1-413.
— (de), 411.
Pousset, province de Liège. Les
vignes, 3i, 86.
Poutriel (Renaut), 78.
— 509 —
Praet (Jean), homme de fief, 276.
Preit (Herbier de), vigneron, 9 \ .
Prelle (François-Louis de), 333.
Presseux (Goerghyn de), seigneur de
Villers, 3o8.
Pr^f (Herbert des), 411. — Nicolas,
373.
Probus, empereur romain, 72, 73.
Probus (Arnold), échevin de Saint-
Trond, possesseur de vignobles,
lOI.
ProfondeviUe, province de Namur.
Les vignes, 44, 76.
Provenu (Jacques), fermier à Louvain,
1 12.
Publémont (la forêt de), près de
Liège, 459.
Puch (Gilon de), vigneron, 127.
Quaedt (Lothaire), seigneur de Toen-
bergh, 3i6, 3i8.
Quoitbach (Catherine), épouse de
Jean Housman, 357.
Rachecourt, prov. de Luxembourg.
Les vignes, 145.
Raeren (le moulin de), fief du duché
de Limbourg, 399, 400.
Rahier (de), possesseurs de la sei-
gneurie d'Esneux, 3oi ; de la sei-
gneurie de Villers-aux-Tours, 309,
3 10; de la ferme de Nidersassen,
383 ; de la seigneurie hautaine du
ban de Sprimont, 435, 436. —
Claudine-Genevièvre-Thérèse, re-
lève rusufruit de la seigneurie de
Tavier, 397.
— (de), famille à Ouffet, 465.
Ramety prov. de Liège. Les vignes,
32, 88, 144.
Ransarty prov. de Hainaut. Les
vignes, 65.
Rat (Henri le), propriétaire de vi-
gnobles à Liège, 127.
Ratio, famille possédant la seigneu-
rie foncière de Bougnoulx, 3 1 8 , 3 r 9 .
Râpe, possesseurs de la ferme de
Lantzenberg dite Raveleen, 363.
Ravenne (Guibert de), antipape, 229.
Raye (Léonard), marchand d'Ams-
terdam, possesseur de Cropleen,
366, 367.
Raymaeker (Guillaume de), vigneron
à Louvain, i35, 137.
Rebecq, province de Brabant. Culture
de la vigne, 62.
Rechain, appartient à l'abbaye de
Saint-Gilles à Liège, 459.
— (Grand-), seigneurie hautaine du
duché de Limbourg, 427.
— (Petit), seigneurie hautaine du
duché de Limbourg, 434, 435.
Reck (Marguerite-Catherinevan der),
345. — Jean -Bertrand, 345.
Reckheim, 233, 255.
Regilinde, femme d'Albert II, comte
de Namur, 227.
Reims, 1 14. — Le concile, présidé
par Calixte II, 239, 240, 246, 25o.
Remerstock (de), possesseurs du fief
de Sillien, 370, 371 et de celui de
Stockem, 340.
Remy (Jean-Théodore), relève le fief
de Hoofrmansleen, 359.
Renaix, prov. de Flandre Orientale.
Les vignes, 146.
Renesse (Anne-Caroline Marguerite
de), abbesse de Borcette, relève
l'avouerie de Borcette, 293.
Renlies, prov. de Hainaut. Les
vignes, 145.
Renneberg (de), possesseurs de la
seigneurie de Soiron, 304, 3o5,
3o6.
Resteigne, prov. de Namur. Les
vignes, 44.
Reul (de), famille possédant la sei-
gneurie foncière de Nereth, 33o,
33 1 ; Nuberg, 332, 333 ; le fief de
Brounjaerleen, 358; Cropleen, 36 1 ;
— 510 —
les fermes d'Oversassen, 382 et de
Many, 410.
Reymersbeke (de), possesseurs de la
seigneurie foncière de Membach,
325 et Nereth, 329.
Rheede de Sasfeldt (de), possesseurs
delà seigneurie foncière de van der
Heyden, 326, 327. — Anne-Mar-
guerite relève la seigneurie de Julé-
mont, 3o2.
Richer, abbé de Rolduc, 234, 244.
Rickelt (Jeanne de), épouse d*Adam
de Couven, 378.
Rienne, province de Namur, Les
vignes, 44.
Rieux (du), possesseurs du fief des
Granges, 405.
Rine (Herman van den), vigneron à
Louvain, i33.
Rister (Jean-Gilles), possède la sei-
gneurie foncière de Stockem, 348.
Rivière (Godegaaf de), seigneur de
Heers, 102. — Ryckolt, fils du
précédent, 102. — Jean, vigneron
à Namur, 143. — Marie, épouse
de Guillaume d*Argenteau, 461.
Robermont, près de Liège. Les vi-
gnobles, 90.
Rohles (Marguerite de), 355.
Robotraedt (Jean de) dit Parys, 36o.
Voir aussi Parys.
Roche (Gérard de la), 424.
Rochefort, Les vignobles, 99. — Le
concile, i65.
— Leuu^enstein (de), possesseurs de
Hagelstein, 385.
Rocour (Hélène de), épouse de Tho-
mas Corbeau d'Anthinnes, 288.
Rodulphe, abbé de Saint-Trond,225,
241.
Roe (Frédéric), possède la seigneurie
foncière de Villers, 353.
Roemer, Voir Rommere.
Roest (Frédéric de), achète le fief
d'Oest, 416.
Roffru (de), possesseurs de la ferme
de Lhonneux, 408.
Roisin, province de Brabant. Culture
de la vigne, 65.
Rolduc (l'abbaye de), 234 ; possède
la seigneurie foncière de Goé,
427.
Rolue\ (Henri de), possesseur de vi-
gnobles à Liège, 94.
Romer. Voir Rommere.
Rommere (de), possesseurs de la sei-
gneurie de la Chapelle, 295, 296 ;
de la ferme de Hooftmansleen,359.
— Leonardts, possesseurs de Crop-
leen, 367.
Rondchêne (le fief du), à Esneux,
413-415.
Ronvoet (Jean), vigneron à Louvain,
112. — François, fils du précédent,
id., ibid.
Rosière (Grand-), prov. de Brabant.
Les vignes, 54.
Rosières Saint- André, id., 62.
Rosmely seigneurie foncière du du-
ché de Limbourg, 349-352. — Les
seigneurs, ibid.
— (N. de), épouse de Guillaume de
Gulpen,45o. Voir aussi Eches (van).
Rosmolen (van), possesseurs de la
seigneurie foncière de Rosmel, 349,
352.
RotheuXt 402.
Rotseiaer, prov. de Brabant. Les
vignes, 62.
— Arnould, possesseur de vignobles,
104.
Rouffon (Jean le), chirurgien à Ouffet,
463.
Rousselièrc (Gaston, baron de la),
propriétaire d*Eynenberg, 32 1 ;
Ruyff, 337; Mutzhagen, 396 et
Streversdorp, 398.
I
- 5M
Rouverqy (de), possesseurs de la
ferme de Lhonneux, 408, 409. —
M. -S., épouse de Pierre-Antoine
Lys, 377, 378.
Ruebsaem (Patrocle), apothicaire à
Maestricht, possède le fief de Ha-
gelstein, 386.
Ruette, province de Luxembourg.
Les vignes, 47.
Rufinus, 240.
Ruiant [l^icolais), possesseur du mou-
lin de Kelmis, 392.
Rulte (Jean le), possède la seigneurie
hautaine de Petit- Rechain, 434.
Ruppelmondey prov. de Flandre
Orientale. Les vignes, 67.
Ruyen, prov. de Flandre Orientale.
Les vignes, 146.
Ruyffy seigneurie foncière de l'ancien
duché de Limbourg, 334-339. —
La Cour de justice, 280. — Le châ-
teau, 420. — Les seigneurs, 334-
339.
— (Henri de), possède la seigneurie
de ce nom, 334 et la ferme de Sus-
terseel, 417.
Ruyschenherg (de), possèdent la sei-
gneurie foncière de Nereth, 33 1 ;
Stockem, 341, 342, 343; la mare-
chalerie de Limbourg, 419.
i^cAre/(Jean-Libert de), haut dros-
sart de la libre seigneurie de
Breust, 334.
Saintrain (Simon), vigneron à Na-
mur, 80, 142. — Jean,id., 143.
Saive, prov. de Liège. Les vignes, 33.
Salm (Conrard), 359.
Sal^innes-leS' Moulins, prov. de Na-
mur. Les vignes, 82.
— (Fabbaye de), possède des vi-
gnobles, 139-142.
Sambre (la). Les vignobles, 82, 83.
Sand (van der), possesseurs de Mutz-
hagen, 393, 394, 396.
Sart, i53, i55.
— (la ferme du) dite le Rondchêne,
fief du Limbourg, 413, 415.
Sassen (van den), famille possédant
les fermes d'Oemsassen, 38o; d*0-
versassen, 38 1 et de Nidersassen,
382.
Saulcy (Marie de), épouse de Lam-
bert de Werteau, 47 r . — Wathieu,
seigneur d'Oupeye, 472.
Saxe (Bernard II de), 226. — Ida,
fille du précédent, épouse d'Albert,
comte de Namur, 226.
Saxen-Weissenfels (de), possesseurs
delà ferme de Hagelstein, 385, 386.
Schaeft (Henri van der), curé de
Hechtel, doyen du concile de Bee-
ringen, auteur d'un recueil concer-
nant le concile de la chrétienté de
Beeringen, 159-224.
Schaerbeeky province de Brabant.
Les vignobles, 62.
Schaesberg (de), famille possédant le
fief de Wyer à Henri-Chapelle,
36 1, 362. — Frédéric, 41 1.
Schaffel (Thys), 357.
Scheen (la famille), possède le fief de
Hooftmansleen, 359. — Anne,
veuve de Jean Vercken, relève le
fief de Vreuschemen, 355.
Scheijffart de Mérode, possesseurs
de la seigneurie foncière de Bel-
derbusch, 314, 3i5 et de Meus-
chemen, 328.
Schell (de), possesseurs de la sei-
gneurie de Clermont, 298, 299 et
du château de Veltjaeren, 391.
Schellard d'Oberdorf (de), posses-
seurs de Tavouerie de Borcette,
293 et du moulin deBrasberg, 388,
390.
Scheti de Grobendonck (Charlotte
de), épouse de Frédéric de Gulpen,
453.
- 512 —
5cA/e*M5cA(H.-W.), 326.
Schoen (Philippe), seigneur de Bou-
gnoulx, 3i8.
Schoenmecker, famille possédant le
moulin de Raeren, 400.
Schoonvorst (Conrard), seigneur
d*Elslo, 391.
Schooten, près d'Anvers. Les vignes,
69, 12 1.
Schop (la famille de), possède Polys-
leen ou Schopleen, 369.
Schopleen, tief de lancien duché de
Limbourg, 369-371.
Schriber de Lymon (Gérard), châte-
lain de Stockem, 343.
Schuren (van der), possesseurs du
fief de Mutzhageû, 393.
Schuyl de Walhorn, possesseurs de
la seigneurie foncière de Rosmer,
35o; de la ferme de Nidersassen,
383; de Mutzhagen, 394; de la
seigneurie d'Eupen et de Stockem,
423; de la seigneurie d'Eynatten,
424; delà seigneurie hautaine de
Walhorn, 437.
Schwart^enberg (àé), 337, 338, 339,
396, 420, 452, 455.
— possèdent Belderbusch, 314;
RuyfF, 337-339; le moulin de Rae-
ren, 399; la seigneurie hautaine
du ban de Baelen, 420. — Cathe-
rine, épouse de Jean Krummel
d*Eynatten, 337, 339.
Schymper, seigneurie foncière de
Limbourg, 339, 340. — Les sei-
gneurs, ibid.
Sclessin, près de Liège. Les vignobles,
89, 90.
Scopelianus, 73.
5ei//e5, province de Liège. Les vignes,
33, 83, 144.
Séjournet (le baron de), possède le
château de Crèvecoeur, 430.
Sélysde Fanson (Jean-Pierre-Robert,
baron de), relève la seigneurie
d'Esneux, 3oi.
Sempst, province de Brabant. Les
vignes, 62.
Sen)r(Wtïin de), 465.
Sequanes (les), 72.
Seraing (de), possesseurs de la ferme
de Couves, 377. — Gérard, relève
la ferme de Susterseel, 417.
Sermqy (Jean de), vigneron à Namur,
143.
Semen (Frambach de), relève le
moulin de Kelmis, 392.
Servais (Jean), mayeur d'Esneux,
3oo.
Servatii (Christianus), notaire apos-
tolique, 161.
Sestich (Désiré von), chancelier de
Brabant, 294. — Erich, fils du
précédent, avoué de Borcette, 294.
Sève (Marons de), propriétaire de vi-
gnobles à Liège, 126.
Sickingen (Charles- Louis, baron de),
abbé de Saint-Cornelimunster, re-
lève la seigneurie hautaine de Mor-
troux, 433.
Siegburg (l'abbaye de), 262.
Sigeberty 23o.
Silenrieux, prov. de Namur. Les
vignes, 44.
Siilien (la ferme de), à Henri-Cha-
pelle, fief du duché de Limbourg,
370.
Sinaai, prov. de Flandre Orientale.
Les vignes, 68.
Sinnich, seigneurie hautaine, 42 1 ,
422, 436. — La Cour de justice,
280.
52>7{/c (Guillaume de), 3 18.
Sippenacken, seigneurie hautaine
dans Tancien duché de Limbourg,
421. — Les seigneurs, ibid.
— (la famille de), possède le fief de
Wyer, 36 1.
— 513 —
Sittard, Limbourg hollandais, 417,
438.
Slype, près d'Ostende. Les vignes,
121.
Smalkin (Jeanne), abbesse de Sal-
zinnes, 140, 141.
Smet (Marie délie), épouse de Fram-
bach de Gulpen, 450, 45 1 , 454.
Smets (Nicolas), chanoine de Notre-
Dame à Aix-la-Chapelle, possède
le moulin de Raeren, 400.
Smiti (la famille), possède la ferme
de Susterseel, 417.
Soheaux (Lyven de) dit d'Anthinnes,
relève la seigneurie de Villers-aux-
Tours, 3o8.
Soheit (la famille de), à Ouffet, 465.
Soiron, seigneurie du duché de Lim-
bourg, 304-307. — Les seigneurs,
ibid.
Sombre ffe (de), possesseurs du mou-
lin de Brasberg, 387, 389. — Fré-
déric, voué héréditaire de Lontzen,
3ii, 3i3. — Jean relève le moulin
de Raeren, 399.
Sosqye, province de Namur. Culture
de la vigne, 44.
Soulme, prov. de Namur. Culture de
la vigne, 45.
Souvegnée (Anne de), 288.
Souverainpré (de), possesseurs du
fief de Lavaux, 407. — Guillaume,
greffier de Villers-aux-Tours, re-
lève lavouerie d'Anthinnes, 287.
Sqye, prov. de Namur. Culture de
la vigne, 45.
Specht, greffier de la Cour féodale
de Limbourg, 285.
Spierinx (Georges), doyen de Bee-
ringen, 161.
Spies (la famille), possède la seigneu-
rie foncière de Schymper, 339,340.
— Catherine, épouse de Juest Bey-
sel, 349.
Spineux (la famille), possède le Rond-
chêne, 414, 415.
Spontin, province de Namur. Culture
de la vigne, 45.
Spranckenies (de), possesseurs de la
seigneurie foncière de Nereth, 33o.
Sprimont (le ban de). Les fiefs y si-
tués, relevant de lancien duché de
Limbourg, 400-415. — J-a sei-
gneurie hautaine, 435, 436.
Stas (Gilles), relève la ferme d'Over-
sassen, 382.
Stassinoir (Thibaul), vigneron à Na-
mur, 79.
Statte, prov. de Liège. Culture de la
vigne, 84, 86.
Stavelot (le concile de), i65.
Steels (Gilles), doyen de Beeringen,
curé de Lummen et chanoine de
Saint-Martin à Liège, 180.
Steen (van den), seigneurs hautains
de Goé, 426.
Steenhuysen, prov. de Hainaut. Les
vignes, 67.
Stembert (Jean de), 354. — Jeanne,
3l2.
Steppes (la bataille de), 462, 463.
Sternbach (de), possesseurs du fief de
Mergel, 384.
Stevennot (Jean), vigneron à Namur,
82.
Stockem, seigneurie foncière du du-
ché de Limbourg, 340-349. — Les
seigneurs, ibid. — La Cour de jus-
tice, 280.
Stockent (la famille de), possède la
seigneurie de ce nom, 340-341.
Stockem-Eupen, seigneuriG hautaine,
423, 424.
Stockem-Méan (de), possesseurs du
château de Beusdael, 422.
Stockis (la ferme de) à Thimister,
fief de lancien duché de Limbourg,
379, 38o.
65
514 —
Stockis (la famille de), possède la
ferme de ce nom, 379.
Stommel (Catherine de), épouse de
Renier de Ghoir, 340. — Sophie,
342, 343.
Stoot, greffier de la Cour féodale de
Limbourg, 284.
Stoupert (Jean-Baptiste), possède le
moulin de Kelmis, 392.
Straet ou Straeten (la famille de),
possède Coelleen, 364; Oemsassen,
38o, 38 1 ; Alensberg, 399; Oest,
41 5; Gemmenich, 426; Moresnet,
432. — Michel, drossart de Mont-
zen, 353.
Straille (Goswin de), chef des Fran-
chimontois, i5o.
Streversdorp, château et ferme, fief
de Limbourg, 396-398.
— (la famille de), possède le fief de
ce nom, 396, 397.
Striennelet, vigneron à Chênée, 91.
Struiver (Jean), de Hulsberg, auteur
du Struiverboek, 245.
Strythaegen (Jean de), voué de Fau-
quemont, seigneur de Clermont,
298, 328. — Jean, fils du précé-
dent, 328. — Guillemine, épouse
de Charles de Dobbelstein, 383.
Sunters (Antoine), 368.
Surice, province de Namur. Les
vignes, 45.
Surlet (de), possesseurs de vignobles
à Liège, 94, 126, 127, 128; du
fief de Hautregard, 372. — Jean-
Ernest, chanoine, 35 1.
Susteren (le concile de), i65.
Susterseel (la ferme de), fief de
l'ancien duché de Limbourg, 417,
418.
Suys (le comte Hyacinthe-Alphonse
de), abbé de Saint-Cornelimunster,
relève la seigneurie hautaine de
Mortroux, 433.
Swaneberg(àe), possèdentla seigneu-
rie de Soiron, 304-307.
Symon, surnom d'Alexandre de Ju-
liers, 235-25 1.
Tavier, seigneurie de Limbourg,
307, 3o8. — Les seigneurs, ibid.
Testelt, province de Brabant, 63,107.
Teuven, seigneurie foncière, 3 18,
352, 353. — Les seigneurs, 352,
353.
— seigneurie hautaine, 42 1 , 436. —
La Cour de justice, 280.
ThéodoriCy abbé de Saint-Trond,
225.
Tkeux, prov. de Liège. Les vignes,
i52, i53.
77riW5(Thomas), relève le fiefd'Oest,
415.
Thielen, possesseurs du moulin de
Brasberg, 388.
Thier (de), possesseurs de la seigneu-
rie hautaine de Walhorn, 437,438.
— Louis relève les seigneuries
d'Eynatten et de Holset, 424.
— (le château du) à Soiron, fief de
Limbourg, 378, 379.
Thierry II, abbé de Saint-Hubert
en Ardennes, 23o.
Thimis (Jean) alias Schoenmeker^
relève le fief de Vreuchemen, 355.
Thimister, prov. de Liège, 33. —
La seigneurie hautaine, 429.
Thionytlle, i5i.
Thiriart (de), propriétaires des châ-
teaux d'Eynenberg, 32 1 ; Ruyff,
321 ; Schymper, 340; Mutzhagen,
396 ; Streversdorp, 398.
Thisqueh, possesseurs de la seigneu-
rie foncière de Rosmel, 35o, 35 1,
352.
Thommen (van der), possesseurs de
Mutzhagen, 394, 395. — Henri,
relève la seigneurie hautaine de
Moresnet, 432.
— 515 —
Thourout, province de Flandre Oc-
cidentale. Les vignes, 146.
Thuin (le concile de), i65.
Thy- le- Château, prov. de Namur.
Les vignes, 45.
Thyne, prov. de Namur. Les vignes,
45.
Tielens, doyen de Beeringen, 161.
Tignée (de), 358.
Tihange, prov. de Liège. Les vignes,
33, 104.
Ttiff, prov. de Liège. Les vignes,
144.
Tiile, possesseurs de la ferme du
Rondchéne, 414.
Tuteur, prov. de Liège. Les vignes,
33, 89, 144.
Tilty (le comte de), 3 12.
Tiriemont, prov. de Brabant. Les
vignes, 63.
Tonet (Jean), vigneron à Salzinnes,
140, 141.
Tongerloo (l'abbaye de), possède des
vignes, 121.
Tongres (les vignobles à), 49, 101,
io5. — Le concile de la chrétienté,
i65.
Tour (Bertrand del), 1 5 1 .
Tournai. Les vignes, 3, 65, 74, 1 16,
117.
Tra:[egnies (de), possesseurs de Vil-
lers, 353, 354; de Bilstain-Villers,
422,423. — Gillion-Othon, 3i5.
T'reme/oo (l'abbaye de), 121.
7Vcn/e (le concile de), 164, 187, 189,
200, 217, 221, 224.
Trêves y 199.
Trips (de), possesseurs des fiefs de
Crapoel et Clermont, 298, 299.
Voir aussi Berghe (van den).
Trognée, prov. de Liège. Culture de
la vigne, 34.
Trond (Saint-). Les vignes, 48, loi.
— pillé, 266, 267.
Trond (Saint-), Tabbaye, loi, 23o,
241. — Le concile, i65. — La
paix, 266.
Tubise, province de Brabant. Les
vignes. 63.
Turbet (Renier-Joseph), seigneur
d'Eynenberg, 32 1 et de Moresnet,
432.
T^evet (de), possesseurs de la sei-
gneurie foncière d'Eynenberg, 320,
321.
T^everen (Henri de), avoué de Bor-
cette, 291, 292.
Ufflingen (Isabelle- Agnès- Eugénie
d'), épouse de Walrave-François
de Gulpen. 3 12, 454.
Vitenhoven (Adrien), 3 18. — Jean-
Charles, amptmann à Meersen,
352, 358.
Val-Dieu (l'abbé du), seigneur de
Rosmel, 349, 352.
Val 'Saint' Lambert, Les vignes, 88.
Valion (Aely), abbesse de Salzinnes,
139.
Valor, possesseur de vignobles, 78.
Van Hasselt (André), 461.
Varille (de), possèdent le fief des
Granges, 40 5.
Vameipyck (Antoinette van), 345,
346.
Varron, 71.
Vaux (Jean delj, homme de fief, 276.
Velp (Op-), prov. de Brabant. Les
vignes, 61.
Velroux (Moreal de), 129.
Veltjaeren, château à Hombourg,
fief de Limbourg, 390-392.
Vercken, possesseurs de la seigneu-
rie foncière de Stockem, 348, 349;
de Vreuchemen, 355, 356 et de
Grasleen, 369.
Verdun (Henri de), prince-évêque de
Liège, 88, 92; érige le tribunal de
la Paix, 263, 267.
— 516 —
Verlaine, province de Liège. Les
vignes, 34, 144.
Verle'e, prov. de Namur. Les vignes,
45, 87.
Ver mandais (de) , possesseu rs de Crop-
leen, 367.
Verviers, i5i, i53, i55.
— (Gossuin de), i5i.
Vetule, vigneron à Liège, 94.
Veulen, prov. de Limbourg. Les
vignes, 49.
Viane, prov. de Flandre Orientale.
Les vignes, 146.
Villenfagne (de), possesseurs de la
seigneurie de Clermont, 299.
Viilers, Les vignobles, 34, 35, 45,
io5,
Villers-aiiX' Tours, seigneurie de
Limbourg, 3o8-3io. — Les sei-
gneurs, ibid.
Villers-aux-Tours (la famille de),
possède la seigneurie de ce nom,
3o8, 3 10; la seigneurie de Tavier,
369 ; la seigneurie de Baugnée,
291.
VillerS'Biistain, seigneurie hautaine
de Limbourg, 422, 423. — La
Cour de justice, 280, 281.
VHlerS'le:{'BHstain, seigneurie fon-
cière de Limbourg, 353-355. —
Les seigneurs, ibid.
Vinalmont, prov. de Liège. Les
vignes, 35.
Virginal, prov. de Brabant. Les
vignes, 63.
Viron (Anne de), épouse de Walraf
de Draeck, 352, 452.
Virton, prov. de Luxembourg. Les
vignes, 47, 100, 145.
Vischer{àQ), seigneurs hautains d'Eu-
pen et Stockem, 423.
Visé, I, 97, 202. — Le chapitre de
Saint-Hadelin, 98. — Le concile,
194.
Vissenaeken, province de Brabant.
Les vignes, 63.
Vivegnis, 35, 74, 95, 144.
F/Vier (Jean), 81.
Vlatten (de), possesseurs du fief de
Wyer, 36i, 362. — Guillaume,
391.
Vleustraeten (Marguerite de), épouse
de Frambach de Gulpen, 454.
Vlierbeeck, prov. de Brabant. Les
vignes, io5. — L'abbaye, 11 3.
Vliex (Anne- Marie), épouse de Jean-
Joseph Hackens, 385.
Vlodorp de Leuth (de), possesseurs
de la seigneurie foncière de Beuc-
ken, 3i6, 317, 3 18 et de G roules,
323. — Odiliane-Iseborne, relève
le château de Ruyff, 335.
Voordt, prov. de Limbourg. Les
vignes, 49.
Voossin (les demoiselles), achètent le
moulin de Hameval, 376.
Vorst (Jean van), 292.
Vottem, prov. de Liège. Les vignes,
36, 144.
Vranx (Henri), vigneron à Louvain,
i35.
Vreuchemen, seigneurie foncière du
duché de Limbourg, 355, 356. —
La Cour de justice, 280.
— (de), possesseurs de la seigneurie
de ce nom, ibid.
Vrymans (Joseph), 367.
Wachtbeeke, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 68.
Wachtendonck (de), possesseurs d'un
fief à Poulseur, 412. — Arnold
relève la ferme de Many, 409.
Wachter (Jean), vigneron à Vlier-
beeck, io5.
Waes (Marie de), épouse : i® de Gé-
rard d'Ans ; 2° d'Adolphe de Gul-
pen, 452. — Arnoul, ibid. —
Anne-Marie, ibid.
- 517 —
Waha (de), possesseurs delà ferme de
Nidersassen,384. —Walrave, époux
de Jeanne- Hélène deGulpen, 455.
Wal (de), possèdent Tavouerie d'An-
thinnes, 287; la seigneurie de Xa-
vier, 307, 3o8. — Eve-Isabelle,
324, 429.
Walburge (Sainte-) lez-Liége. Les
Franchimontois s'y rendent, 147-
157.
Walde (Balthasar Moir van), relève
la seigneurie de Wodémont, 3 10,
3 1 1 . Voir aussi Moir.
Waldenborg (Catherine de), épouse
de Frambach de Gulpen, 3i i , 35o,
376.
Walhorn (le ban de), seigneurie hau-
taine, 437, 438.
— (la famille de), possède la ferme
de Nidersassen, 383, 384; Oem-
sassen, 38o,38i ; Alensberg, 398 et
la seigneurie hautaine de Gemme-
nich, 425.
Walpot de Bassenheim, possède le
fief de Wyer à Henri-Chapelle,
36f, 362.
Walraeven (Charles), vigneron à Lou-
vain, 1 12.
Wancenne, province de Namur. Les
vignes, 46.
Wanders (le fief de) dit Cloetleen, à
Henri-Chapelle, 359, 36o.
— (Sanders van), possesseurs du fief
de Wanders, 359.
Wandre, prov. de Liège. Culture de
la vigne, 36, 95.
Wanghe, prov. de Liège. Culture de
la vigne, 36.
Wanlin, prov. de Namur. Culture de
la vigne, 145.
Wan7[e, prov. de Liège. Culture de
la vigne, 144.
Warch (de), possesseurs du fief des
Granges, 403.
Wardin, province de Namur. Les
vignes, 47.
Waremme, prov. de Liège. Les
vignes, 257.
Warnant, prov. de Namur. Les
vignes, 46.
Warnant'Dreye^ prov. de Liège. Les
vignes, 36.
W^roMJc (Jean de), i32.
Warsage, 194.
— Daniel (de), 451.
Was (Lambert de), receveur du
comte d*Arberg, 84.
Wassenberg (le concile de), i65. —
La collégiale, 260.
Wasservat (de), possesseurs de la
ferme de Hagelstein, 385, 386.
Watermal'Boisfort, prov. de Bra-
bant. Les vignes, 145.
Wattier (Jehan), vigneron, 1 16.
Waudru (le chapitre de Sainte-), 1 16.
Waulsort, Les vignobles, 46, 74, 76.
— l'abbaye possède l'avoueried'An-
thinnes, 288.
Weerts (Roland de), 439.
Weisweiler (Marie von), épouse de
Gérard d'Imstenraedt, 371.
Welkenhuysen (de), possesseurs delà
seigneurie de Clermont, 297, 299 ;
de Meuschemen, 327 et de Tavoue-
rie de Lonlzen, 389.
Welter ( Pierre) , possesseu rs de Crop-
leen, 366.
Welter s, possesseurs de Hooftmans-
leen, 358, 359.
Wems (de), possesseurs de la ferme
de Manyà Poulseur, 409, 410.
Wépion^ prov. de Namur. Les vi-
gnobles, 46. 76.
Werchter, prov. de Brabant. Les
vignes, 63, 145.
l^er^MMariede), 378.
Werteau (Lambert de), bourgmestre
de Liège, 471.
— 518 —
Wert!( (de), possesseur de la ferme
de Ruyschende Gracht, 392.
Wer)i/icq, province de Flandre Occi-
dentale. Les vignes, 146.
Wesemael. Les vignes, 104,105, 1 14.
Wesembeek, prov. de Brabant. Les
vignes, 145.
Wessheinij prov. de Limbourg hol-
landais. On y frappe de la mon-
naie, 261.
— (Frédéric de), seigneur de Wick-
roode, 439.
Westmalle, prov. d'Anvers. Les
vignes, 121, 146.
Westrem (Marie-Claire de), épouse
de Vincent- Philippe Antoine, ba-
ron van der Heyden dit Belder-
busch, 348, 398.
Wetteren, prov. de Flandre Orien-
tale. Les vignes, 68.
Wickroode (la seigneurie de), 439.
Wierde (Pierre de), vigneron à Her-
batte, 82.
Wiere (van den). Voir Wyer (van).
Wiger, avoué de Hesbaye, 241.
WihérieSy prov. de Hainaut. Les
vignes, 65.
Wilde (de), possesseurs de Strevers-
dorp, 397.
Wildt (Joseph), possesseurs de Vreu-
chemen, 356.
Wilhonrii^ (Winand de), 391 . — An-
selme, ibid.
Willick (von), possesseur de Velt-
jaeren, 3o5, 307. — Thierry, 292,
375.
Wilre (la seigneurie foncière de),
331,353,354.
Winandy maréchal de Limbourg,
418, 419.
Wired, prieur de labbaye de Saint-
Hubert en Ardenne, 23o, 23 1.
Withem (de), maréchaux du duché
de Limbourg, 418,419. — Claude,
seigneur de Ruysbroeck, 355, 356.
— Warnier, seigneur de Dalhem,
98. — Marie, 454.
Witidinck, 226.
Wodémont, seigneurie du duché de
Limbourg, 3 10-314. — ^^ sei-
gneurs, ibid.
Woelmont (de), possesseurs de la
seigneurie de Soiron, 3o6. — Er-
meline- Françoise, 319.
Woensel (le concile de), i65.
Woeringen (la bataille de), 275.
Woestenraedt (de), possesseurs du
château de Charneux, 374; du
Thier, 274, 378, 379; de la sei-
gneurie hautaine de Grand-Re-
chain, 427. Voir aussi Wuesten-
raedt (de).
Wolbodon, abbé de Saint- Laurent à
Liège, 23o,
Wolf, possesseurs de la ferme d*0-
versassen, 38 1, 382.
Wonck, province de Limbourg. Les
vignes, 49.
Wondelghem, prov. de Flandre
Orientale. Les vignes, 68, 146.
Wosch (Ermengarde von), épouse de
Jean ScheiSart de Mérode, 297.
Woude (de), possesseurs de la ferme
de Stockis, 379.
Woutoul, vigneron à Chênée, 9 1 .
Wuestenraedt (de), possesseurs de la
seigneurie de Soiron, 3o5, 3o6.
Voir aussi Woestenraedt.
Wyenhorst (Elisabeth de), épouse :
1° de Renier de Binsfeld; 2° de
Henri de Vlatten, 36 1, 362.
Wjrer, ferme à Henri-Chapelle, fief
de l'ancien duché de Limbourg,
36i, 362.
Xheneumont, château et fief à Bat-
tice, dans l'ancien duché de Lim-
bourg, 372, 373.
— (la famille de), possède le fief de
— 519
ce nom, 372, SyB; le fief de Cou-
ven, 377. — N., veuve de An-
toine-François de Reul, 33 1. —
Agnès, épouse d'Alard de Gulpen,
450.
-Y/ii^/i^55e (Collette de), 309.
Xhoré (de), seigneurs hautains de
Petit-Rechain, 434, 435.
Yve (François-Philippe d'), seigneur
deSoye, 326, 327.
YveS'Gome^ée, province de Namur.
Les vignes, 46.
Yvoir, prov. de Namur. Les vignes,
145.
Yvo\, province de Liège. Les vignes
88.
Zanctis (Herman de), chanoine de
Saint- Lambert à Liège, i32.
Zeel (van), possesseurs du moulin
de Brasberg, 387, 389. — Jean,
3ii, 3 18. — Jeanne, épouse de
Frédéric de Sombreffe, 3 1 1 .
Zeel hem, prov. de Limbourg. Les
vignes, 145.
Zétrud, prov. de Brabant. Les vignes,
63, 64.
Zutman (la famille), possède le fief
du Sart, 41 3.
TABLE DES MATIÈRES
-•-
PagM.
Règlement de la Société V
Tableau des membres de la Société VII
NOTICES ET MÉMOIRES.
I. Etude historique sur la culture de la vigne en Bel-
gique, par Joseph Halkin, docteur en philosophie
et lettres 1-146
I. Endroits où la vigne a été cultivée 5
II. Histoire de la culture de la vigne en Belgique 71
III. Etude sur les causes de décadence de la viticul-
ture en Belgique 121
Documents 126
II. L'expédition des Franchimontois à Sainte- Walburge,
3o octobre 1468, par GUSTAVE RUHL, avocat. 147-157
III. Les doyens ruraux dans l'ancien diocèse de Liège, par
Tabbé J. Ceyssens, curéde Dalhem . . '. . 159-224
I. La nomination du doyen 170
II. L'autorité des doyens. — Les vice-doyens. — Les
revenus du décanat 177
III. Les doyens et les quartes-chapelles 181
IV. Le doyen et les conciles de la chrétienté . . . 191
V. Les synodes paroissiaux 195
VI. Le doyen et les lépreux 201
VIL De quelques autres prérogatives décanales . . 207
66
— 522 —
Pare*.
VIII. Le droit de funérailles 212
IX. Les censures ecclésiastiques et Tautorité des
doyens 218
X. Epilogue 222
IV. Saint Frédéric, évêque de Liège (1119-1121), par
F. Magnette, docteur en philosophie et lettres. 225-262
Regestes de saint Frédéric, évêque de Liège (i 1 19-
1121) ' ... 253
V. Le comté de Laroche et le tribunal de la Paix. Une
leçon au cours de critique historique de M. Kurth,
par A. DelescLUSE, docteur en philosophie et
lettres, docteur en droit 263-272
VI. La Cour féodale de Vancien duché de Limbourg, par
AmÉDÉE de Ryckel, docteur en droit . . . 273-455
Introduction 273
I. Les anciennes seigneuries avec haute justice. . 286
II. Les seigneuries foncières 314
III. Les fiefs sans juridiction 356
IV. Les nouvelles seigneuries avec haute, moyenne
et basse justice 420
V. Les anciens fiefs de Limbourg 438
Annexes 440
VII. Table alphabétique et analytique des matières^ par
Tabbé EDM. VAN WINTERSHOVEN .... 481-520
MÉLANGES.
Extrait des procès -verbaux concernant les communications
faites dans les séances mensuelles, 1894- 1895 . . 458
Liste des Sociétés avec lesquelles la Société d art et d'histoire
fait l'échange de ses publications 475
Catalogue des publications périodiques mises à la disposition
des membres de la Société 475
DOCUMENTS.
i353. Les vignobles du chapitre de Saint-Lambert . . . 126
1403- 1404. Dépenses et recettes du vignoble du duc de Bra-
bant, à Louvain 134
«
— 523 —
Pages.
1449, 17 février. Mise en location des vignobles de l'abbaye
de Salzinnes iBg
161 2, mai. Règlement, coutumes judiciaires et manière de
procéder devant la Cour féodale de la ville et du
duché de Limbourg 440
1660, 20 novembre. Location des vignobles de Buley, à
Namur 142
SCEAUX, BLASONS ET ARMOIRIES.
Andrez 333
Bourtembourg (de) 334
Mailly (de) 333
Ouffet (la cour d') 464
FRAGMENTS GÉNÉALOGIQUES.
Andrez 333
Anthinnes (d') 288
Beysel (de) 349
Binsfelt (de) 362
Choir (van) 340
Culpen (de) 449
Holsit(de) 389
Hupsch (de) 371
Krummel d'Eynatten 337
Many (de) 411
Mérode-Franckenberg (de) 294
Palant(de) 3 18
Renneberg (de) 3o6
PLANCHE.
Carte de Belgique signalant les communes où la vigne a été
cultivée avant le XIX« siècle 146
I ^ ■-
V
V
Les Sociétés qui reçoivent les publications de la
Société d'art et d*histot're, sont priées d'adresser doré-
navant leurs envois à M. Joseph Brassinne, biblio-
thécaire-adjoint de la Société d'art et d'histoire, rue
Pont d'Avroy, 35, Liège.
\'.
^%
\
Q
/
V