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Full text of "Bulletin de la Société et d'histoire du diocèse de Liége"

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SOCIÉTÉ  D'ART  ET  D'HISTOIRE 


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L.   GRANDMONT-DONDERS,    IMPRIMEUR-LIBRAIRE 

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SOCIETE  D'ART  ET  D'HISTOIRE 


DU 


DIOCÈSE  DE  LIÈGE 


LIÈGE 


L.   GRANDMONT-DONDERS,    IMPRIMEUR-LIBRAIRE 

D.  CORMAUX,  Suce 

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Art.  i«".  —  11  est  fondé,  à  Liège,  une  Société  d* art  et  d'histoire 
du  diocèse  de  Liège. 

•  Art.  2.  —  Cette  Société  a  pour  but  d'aider  à  la  conservation  et 
de  propager  la  connaissance  de  tout  ce  qui  peut  intéresser  Thistoire 
et  Tart  religieux  du  diocèse  de  Liège. 

ART.  3.  —  Elle  comprend  des  membres  d'honneur^  des  membres 
actifs,  des  membres  correspondants  et  des  membres  associés. 

Art.  4.  —  Les  membres  d*honneur  sont  ceux  auxquels  ce  titre 
a  été  décerné  en  reconnaissance  de  leur  haut  patronage  ou  d*émi- 
nents  services. 

ART.  5.  —  Les  membres  actifs  sont  ceux  qui  s'engagent  à 
apporter  un  concours  régulier  à  Tœuvre  de  la  Société  ;  ils  seront  au 
nombre  de  trente-un  au  plus,  élus  par  leurs  collègues,  et  auront 
seuls  voix  délibérative  dans  les  réunions. 

ART.  6.  —  Les  membres  correspondants  sont  choisis  parmi  les 
personnes  qui  auront  rendu,  ou  se  montreraient  disposées  à  rendre 
des  services  particuliers  à  la  Société.  Ils  peuvent  assister  à  ses  réu- 
nions avec  voix  consultative.  C'est  parmi  eux  que  seront,  de  préfé- 
rence, choisis  les  membres  actifs. 

ART.  7.  —  Les  membres  associés  collaborent  à  l'œuvre  par  le 
payement  de  leur  cotisation  ;  ils  reçoivent  toutes  les  publications  de 
la  Société,  les  facilités  d'accès  à  ses  collections  et  le  droit  d'obtenir 
les  renseignements  qui  pourraient  les  intéresser  sur  les  objets  dont 
s'occupe  l'Association. 


-—  VI  — 

Art.  8.  —  En  entrant  dans  la  Société  tous  les  membres  s'en- 
gagent à  observer  les  Statuts  et  à  payer  une  cotisation  annuelle^  de 
1 5  francs  pour  les  membres  actifs  ;  de  lo  francs  pour  les  correspon- 
dants et  les  associés. 

ART.  9.  —  La  Société  se  divise  en  deux  sections  :  la  section 
d'art  et  la  section  d'histoire. 

ART.  10.  —  Chacune  de  ces  sections  nomme  son  Président  et 
son  Secrétaire  et  peut  se  réunir  à  part  pour  traiter  des  questions  qui 
font  plus  spécialement  Tobjet  de  ses  études. 

Art.  II.  —  La  Société  sera  administrée  par  un  Bureau  composé 
d'un  Président,  de  deux  ou  trois  Vice-Présidents,  de  deux  Secré- 
taires, d'un  Trésorier,  d'un  Conservateur,  d'un  Bibliothécaire  et 
des  Dignitaires  qu'elle  jugerait  utile  de  leur  adjoindre. 

ART.  12.  —  La  Société  a  pour  Président  d'honneur  Monseigneur 
l'Evêque  de  Liège,  et  pour  Président  effectif  le  membre  désigné 
par  Monseigneur  l'Evêque.  Les  Présidents  de  section  remplissent 
les  fonctions  de  Vice-Présidents  de  la  Société,  et  prendront  rang 
d'après  la  date  de  leur  élection  ;  les  Secrétaires  sont  ceux  des 
sections;  le  Trésorier  et  les  autres  dignitaires  sont  nommés  par 
l'Assemblée  générale  pour  un  terme  de  cinq  ans,  comme  les  Vice- 
Présidents  et  les  Secrétaires. 

Art.  1 3.  —  La  Société  s'assemble  en  réunion plénière  pour  pro- 
céder aux  élections  nécessaires,  régler  son  budget  et  prendre  toutes 
les  décisions  concernant  Tœuvre  entière  ;  la  première  de  ces  réunions 
se  tiendra  obligatoirement  chaque  année  dans  le  mois  de  janvier  et 
il  y  sera  fait  un  rapport  sur  l'exercice  écoulé. 

Art.  14.  —  La  Société  poursuit  son  but  :  i®  en  traitant,  soit 
en  section,  soit  en  Assemblée  générale,  les  questions  relatives  à  ce 
but  ;  2®  en  éditant  un  Bulletin  et  des  publications  spéciales  ;  3^  en 
organisant  un  Musée  diocésain  ;  4°  en  fournissant  à  ses  membres 
les  indications  historiques  et  artistiques  réclamées  d'elle. 

ART.  i5.  —  Le  Bulletin  paraîtra  sous  la  direction  des  délégués 
de  la  Société;  chaque  auteur  aura  droit  à  cinquante  tirés  à  part  de 
tout  travail  inséré  dans  le  Bulletin. 

ART.  16.  —  Le  Musée  sera  composé  d'objets  authentiques  et 
de  reproductions  exactes,  choisis  parmi  les  plus  anciens  ou  les  plus 
recommandables  par  leur  valeur  artistique. 


TABLEAU 


DBS 


MEMBRES  DE  LA  SOCIÉTÉ 


PRÉSIDENT  D'HONNEUR 

Sa  Grandeur  Monseigneur  DOUTRELOUX,  évéque  de  Liège. 

CONSEIL  DE  LA  SOCIÉTÉ 

Président,  Monseigneur   RUTTEN,  vicaire-général 

de  Sa  Grandeur  Monseigneur  T  Evéque 
de  Liège. 

Vice-Présidents,      MM.  Jules  HELBIG. 

Godefroid  KURTH. 
Secrétaire,  Paul  Maes. 

Secrétaire-adjoint,  Joseph  Halkin. 

Trésorier,  Gustave  RUHL. 

Conservateur,  le  chanoine  Léon  DUBOIS. 

Bibliothécaire,  Henri  Francotte. 

Membres,  Gustave  FRANCOTTE. 

Joseph  DEMARTEAU. 


—  VIII  — 


MEMBRES  D'HONNEUR 


Monseigneur  Cartuyvels,  vice-recteur  de  l'Université  catholique 
de  Louvain. 

M.  Reusens,  chanoine  et  professeur  d'archéologie  à  l'Université 
catholique  de  Louvain. 

M.  SCHNUTTGEN,  chanoine,  à  Cologne. 

M.  James  Weale,  archéologue,  à  Londres. 

Le  Révérendissime  Abbé  de  Maredsous. 

MEMBRES  ACTIFS 
SECTION    D'ART 

MM.   Antoine,  artiste  peintre,  rue  de  l'Académie,  à  Liège. 

Léon  Dubois,  chanoine  et  professeur  au  Séminaire,  place 
Saint-Paul,  id. 

Gustave  Francotte,  avocat,  rue  Forgeur,  i6,  id. 

Jules  FréSART,  banquier,  rue  Sœurs-de-Hasque,  id. 

Jules  HELBIG,  artiste  peintre,  rue  de  Joie,  id. 

Edmond  Jamar,  architecte,  place  Saint-Pierre,  id. 

Pascal  LOHEST,  rue  Fusch,  42,  id. 

le  Chevalier  Oscar  SCHAETZEN,   ancien  membre  de  la 
Chambre  des  représentants,  à  Tongres. 

Thimister,  chanoine,  place  Saint-Lambert,  3,  à  Liège. 

Charles  WiLMART,  place  Saint-Paul,  id. 

Fernand  WiLMART,  abbé,  rue  Chaussée-des-Prés,  id. 

Georges  WlLMOTTE,  artiste-orfèvre,  boulevard  de  la  Sau- 
venière,  id. 

SECTION    D'HISTOIRE 

MM.   le  Docteur  ALEXANDRE,  ancien  conservateur  des  Archives 
provinciales,  rue  Volière,  à  Liège. 

le  Chevalier  Camille  DE  BORMAN,  conseiller  provincial, 
château  de  Schalkhoven,  par  Bilsen. 


—  IX  — 

MM.  Stanislas  BORMANS,  membre  de  l*Académie,  président  de 
la  Commission  royale  d'histoire,  administrateur-ins- 
pecteur de  rUniversité,  rue  Fabry,  à  Liège. 

Daris,  chanoine  et  professeur  d'histoire  au  Séminaire,  id. 

DELMER,  bibliothécaire  à  l'Université,  Thier  de  la  Fon- 
taine, 27,  id. 

Joseph  Demarteau,  rédacteur  en  chef  de  la  Galette  de 
Liège,  place  Verte,  12. 

le  Révérend  Père  Charles  DESMEDT,  président  des  Bol- 
landistes,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  à 
Bruxelles. 

Henri  Francotte,  professeur  i  TUniversité  et  conseiller 
provincial,  rue  Lebeau,  à  Liège. 

Joseph  Halkin,  docteur  en  philosophie  et  lettres,  rue 
Dothée,  5o,  id. 

Godefroid  KURTH,  professeur  à  l'Université,  membre  de 
l'Académie,  rue  Rouveroy,  6,  id. 

Léon  Lahaye,  conservateur  des  archives  de  l'Etat,  à 
Namur. 

Paul  Maes,  bibliothécaire-adjoint  à  l'Université,  rue  de 
Bruxelles,  10,  à  Liège. 

Gustave  RUHL,  avocat,  rue  des  Augustins,  33,  id. 

Amédée  DE  Ryckel,  docteur  en  droit,  rue  Lonhienne, 
4,  id. 

Emile  SCHOOLMEESTERS,  curé-doyen  de  Saint-Jacques, 
place  Saint-Jacques,  6,  id. 

MEMBRES  CORRESPONDANTS 

MM.   Ceyssens,  curé,  à  Dalhem. 

CHRISTIAENS-Vanderryst,  entrepreneur,  à  Tongres. 

le  Baron  Louis  DE  CRASSIER,  rue  des  Augustins,  à  Liège. 

Daniels,  abbé,  château  de  Vogelsanck,  à  Zolder. 

Ch.  Dejace,  professeur  à  l'Université,  avenue  d'Avroy,  à 
Liège. 

DELAVEUX,  avocat,  rue  Louvrex,  id. 


—  X  — 

MM.    DEHIN,  frères,  fabricants,  rue  Agimont,  3g,  à  Liège. 

DUGUET,  avocat,  boulevard  Frère-Orban,  42,  id. 

GiLISSEN,  abbé,  rue  Mathieu  Laensberg,  id. 

Alphonse  Grandmont,  avocat,  à  Taormina. 

DE  Groutars,  chanoine  et  professeur  à  l'Université  de 
Louvain. 

Henrotte,  chanoine,  hôpital  de  Bavière,  à  Liège. 

Edouard  Laloire,  rue  de  Berlin,  5o,  à  Ixelles-Bruxelles. 

Philippe  DE  LiMBOURG,  à  Theux. 

Léon  Naveau,  docteur  en  droit,  château  de  Bommers- 
hoven,  par  Tongres. 

Emile  PICARD,  avocat  et  conseiller  provincial,  rue  Tour- 
nant-Saint-Paul, à  Liège. 

Edouard  PONCELET,  conservateur-adjoint  des  archives  de 
TEtat,  à  Mons. 

le  Révérend  Père  Recteur  du  Collège  Saint-Servais,  à  Liège. 

Jean  RENIER,  professeur,  à  Verviers. 

Lambert  Vandriken,  avocat,  à  Lexhy. 

Van  Ormelingen,  curé,  à  Neer-Repen. 

Waltzing,  professeur  à  l'Université,  rue  des  Croisiers,  i3, 
à  Liège. 

MEMBRES  ASSOCIÉS 

MM.   Remy  ANGENOT,  notaire,  à  Bertrée. 

Balau,  curé,  à  Pepinster. 

Bernard,  curé,  à  Diepenbeek. 

le  Baron  Charles  DE  BLANCKART-SURLET,  château  de 
Lexhy. 

le  Révérend  Père  BlÉROT,  supérieur  des  Pères  Rédemp- 
toristes,  à  Liège. 

Alexandre  BOUVY,  avocat,  quai  des  Tanneurs,  id. 
Joseph  Brassinne,  rue  du  Pont-d'Avroy,  35,  id. 
Paul  Breuls,  château  d'Alicebourg,  par  Lanaeken. 


—  XI  — 

MM.    Louis  DE  BUGGENOMS,  avocat,  place  Saînt-Pierre,  à  Liège. 

Léon  COLLINET,  avocat,  boulevard  Piercot,  20,  id. 

Guillaume  DallemaGNE,  rue  Darchis,  id. 

Defize,  curé  de  Sainte-Croix,  cloîtres  Sainte-Croix,  id. 

Louis  Demarteau,  libraire,  rue  de  TOfScial,  2,  id. 

DEPAQUIER,  curé  à  Solières,  par  Ben-Ahin. 

Maximilien  DOREYE,  avocat,  rue  de  Joie,  à  Liège. 

Paul  Dumoulin,  photographe,    boulevard  de  la  Sauve- 
nière,  id. 

Paul  DE  Favereau,  membre  de  la  Chambre  des  repré- 
sentants, rue  Bonne-Fortune,  id. 

le  Baron  DU  FONTBARÉ,  bourgmestre  de  Fumai,  quai  de 
Maestricht,  16,  id. 

Froment,  architecte,  rue  Saint-Laurent,  id. 

Gaillard,  curé  à  Geer,  par  Waremme. 

le  Comte  DE  GeloêS  D*Eysden,  au  château  d'Eysden. 

Maurice  DE  GÉRADON,  boulevard  Piercot,  à  Liège. 

GiLlS,  curé  à  Grand-Âxhe,  par  Waremme. 

Nicolas  GOBLET,  avocat,  rue  Lambert-le-Bègue,  à  Liège. 

Ferdinand  GONNE,  avocat,  place  de  la  Cathédrale,  id. 

Heuschen,  chanoine,  rue  de  TEvêché,  id. 

JOSEFF,  curé-doyen  de  Saint- Martin,  id. 

P.  Kerckoffs,  curé  à  Hoesselt,  par  Bilsen. 

Lacroix,  curé-doyen  de  Saint- Barthélemi,  à  Liège. 

Laenen,  curé  à  Berg,  par  Tongres. 

Alphonse   Lefebvre,  fils,  docteur  en  droit  et  candidat 
notaire,  rue  du  Midi,  à  Verviers. 

Clément  LÉONARD,  négociant,  rue  Souverain- Pont,  9,  à 
Liège. 

Henri-Robert  LE  PAS,  à  Forges-Thiry,  par  Pepinster. 

Herman  LOHEST,  avocat,  rue  des  Augustins,  à  Liège. 

Paul  LOHEST,  ingénieur,  rue  Rouveroy,  id. 

Charles  LOOMANS,  professeur  émèrite  et  ancien  recteur  de 
l'Université,  rue  Beckman,  20,  id. 


—  XII  — 

MM.    DE  Neckere,  à  Roclenge. 

OSTERATH,  peintre-verrier,  à  Tilfif. 

PEETERS,  doyen,  à  Tongres. 

PiROTTE,  entrepreneur,  rue  Sœurs-de-Hasque,  à  Liège. 

le  Baron  DE  PiTTEURS  DE  BUDINGEN,  rue  Louvrex,  id. 

POLUS,  doyen  en  retraite,  à  Looz. 

Henri  PONCELET,  directeur  de  l*Imprimerie  Liégeoise,  rue 
des  Clarisses,  à  Liège. 

Charles  DE  PONTHIÈRE,  avocat  et  conseiller  provincial, 
château  de  Cortils,  par  Visé. 

RacHELS,  doyen,  à  Hasselt. 

le  Comte  Théodore  DE  ReNESSE,  à  Schoonbeek,  par  Be- 
verts. 

RUBENS,  chanoine,  curé  de  Saint-Denis,  à  Liège. 

J.  SCHEEN,  curé  à  Bloirs,  par  Glons. 

Stouren,  curé  à  Olne,  par  Nessonvaux. 

SWENNEN,  curé  à  Millen,  par  Tongres. 

le  Chevalier  Xavier  DE  THEUX,  au  château  de  Montjardin. 

Thonnard,  rentier,  boulevard  de  la  Sauveniêre,  à  Liège. 

Thonon,  curé  à  Blehen,  par  Hannut. 

G.  Ulens,  abbé,  château  de  Rockendael,  par  Saint-Trond. 

Van  Wintershoven,  curé,  à  Emael,  par  Eben-Emael. 

le  Baron   DE  ViLLENFAGNE,  château  de  Vogelsanck,   à 
Zolder. 

Weyen,  curé,  à  Kinroy,  par  Maeseyck. 


ÉTUDE  HISTORIQUE 


SUR   LA 


CULTURE  DE  LA  VIGNE  EN  BELGIQUE 


INTRODUCTION.  —  SOURCES. 

L'histoire  de  la  culture  de  la  vigne  n'a  pas,  jusqu'ici, 
été  traitée  d'une  façon  approfondie  et  complète  ;  et, 
montrer  que,  dès  le  ix^  siècle,  on  trouve  la  vigne  culti- 
vée en  Belgique,  indiquer  l'extension  de  ce  genre  de 
culture  qui  se  propagea  au  point  que  la  plupart  des 
communes  où  le  terrain  était  propice  à  la  vigne,  ont 
vu  des  vignobles,  faire  l'histoire  des  corporations  qui 
se  rattachent  à  cette  culture,  rechercher  les  causes  qui 
ont  amené  la  décadence  de  cette  industrie,  doit  être 
une  étude  bien  attrayante  et  bien  intéressante.  Aussi 
sera-ce  le  sujet  du  présent  travail,  qui,  s'il  n'est  pas 
tout  à  fait  complet,  aura  du  moins  l'avantage  de  mon- 
trer que  la  vigne  a  été  cultivée  dans  notre  pays  sur  une 
grande  échelle  (<). 

(i)  L'histoire  des  métiers  de  vignerons  de  Liège  et  de  Namur  fait 
Tobjet  d'une  étude  spéciale  couronnée  par  la  Société  de  littérature  wal- 
lonne de  Liège  (concours  de  1894).  Les  archives  des  métiers  de  vigne- 
rons de  Huy  et  de  Visé  étant  perdues,  il  a  été  impossible  d'en  faire 
Thistoire  ;  l'existence  de  ces  corporations  est  prouvée  par  plusieurs 
documents.  Voir  pour  Huy,  Baron  J.  de  Chestret  de  Haneffc  :   Les 


—  2  — 

Les  sources  que  nous  avons  mises  à  profit  sont 
nombreuses  et  diverses;  nous  ne  pouvons  énumérer 
ici  tous  les  registres  que  nous  avons  consultés  aux  Ar- 
chives de  l'État  à  Liège,  nous  ne  ferons  qu'indiquer 
brièvement  les  espèces  de  documents  qui  ont  été  par- 
courus :  les  registres  aux  œuvres  des  cours  de  justice 
et,  à  leur  défaut,  les  actes  sur  parchemin  de  ces  cours  ; 
les  registres  aux  cens  et  rentes  des  abbayes  et  monas- 
tères ;  les  chartes  originales  des  différents  fonds  ;  les 
cartulaires;  les  registres  aux  spécifications  de  biens 
des  corporations  religieuses;  les  comptes  de  certaines 
seigneuries,  etc.  Nous  signalerons  cependant  quelques 
registres  particulièrement  importants  :  Rapports  et  vi- 
sites de  vignes,  1468-1487;  Métier  des  vignerons,  ad- 
missions et  reliefs,  i585-i622,  contenant  les  procès- 
verbaux  des  visites  faites  de  i585  à  1601  et  Cathédrale 
Saint-Lambert,  grande  compterie,  registre  n°  486, 
quaelle  touchant  les  vignes  situées  aux  murs  de  Liège, 
i353.  Au  dépôt  des  Archives  de  TÉtat  à  Namur, 
nous  avons  trouvé  des  renseignements  très  utiles  dans 
les  comptes  généraux  du  domaine  et  du  comté  de 
Namur,  les  comptes  de  la  recette  de  Namur,  les 
registres  de  la  cour  Notre-Dame,  les  documents  sur 
la  propriété  du  lieu  dit  :  devant  Bouvignes  ;  le  réper- 
toire des  cens  et  rentes  de  Thôpital  Notre-Dame,  les 
registres  aux  cens  et  rentes  des  abbayes,  les  chartes  et 
cartulaires,  etc.  Enfin,  au  dépôt  des  Archives  du 
Royaume,  nous  avons  vu  des  comptes  du  domaine 
à  Namur,  Louvain,  Bruxelles,  Mons,  etc. 

Une  autre  espèce  de  source  nous  a  fourni  des  ren- 
seignements non  moins  utiles,  cest  le  cadastre  des 
communes  des  provinces  de  Liège  et  de  Namur  ;  nous 
avons  pu  consulter  les  plans  cadastraux  des  différentes 

métiers  de  la  ville  de  Huy  dans  le  Bulletin  de  V Académie  royale  de 
Belgique,  3®  série,  t.  XX,  1890;  pour  Visé,  Ceyssens  :  La  paroisse  de 
Visé  dans  le  Bulletin  de  la  Société  d'art  et  d^ histoire  du  diocèse  de  Liège, 

t.  VI,  p.  137. 


—  3  — 

communes  de  ces  provinces  et  y  relever  des  noms  de 
lieux  dits  qui  nous  serviront  beaucoup. 

Si  les  sources  manuscrites  sont  nombreuses,  il  n  en 
est  pas  de  même  pour  les  sources  imprimées  qui 
traitent  de  la  matière  ;  nous  citerons  d  abord  un  pre- 
mier article  de  M.  Schayes,  intitulé:  Sur  la  culture 
de  la  vigne  en  Belgique  (i),  où,  après  avoir  recherché 
comment  la  vigne  fut  introduite  chez  nous,  il  s'occupe 
des  vignobles  de  Tournai  et  de  Louvain  ;  puis  un 
second  article  du  même  auteur  sous  le  titre  :  Sur 
l'ancienne  culture  de  la  vigne  en  Belgique  (2),  où  il 
reprend  son  premier  travail,  le  corrige  et  le  complète, 
mais  c'est  à  peine  s'il  fait  mention  des  vignobles  des 
bords  de  la  Meuse. 

Ces  premières  études  attirèrent  l'attention  des  éru- 
dits  sur  cette  question  et  peu  après  nous  voyons  paraître 
deux  articles  intitulés  :  De  wynakkers  in  Zuid-Neder- 
land  in  vroegere  eeuwen  (3)  concernant  les  vignobles 
des  environs  de  Louvain;  puis  un  livre  de  M.  Joi- 
gneaux,  plutôt  agriculteur  qu'historien,  sous  le  titre  : 
Culture  de  la  vigne  et  fabrication  des  vins  en  Bel- 
gique (4);  ensuite  une  étude  du  regretté  J.  Habets, 
archiviste  de  la  ville  de  Maestricht  :  Over  de  wynbouw 
in  nederlansch  en  belgisch  Limburg  gedurende  vroe- 
gere eeuwen  (5),  contenant,  pour  la  partie  belge,  des 
renseignements  peu  étendus,  mais  d'une  grande  impor- 
tance; un  article  de  M.  Daris  :  Les  vignobles\au\pays  de 
Loo{  (g)  ;  un  travail  de  M.  del  iMarmol  :  Les  vignobles 
de  Buley  \à  Namur  (7)  fait  presqu  exclusivement  au 

(i)  Messager  des  sciences  et  des  arts,  t.  I,  i833,  p.  285-294. 

(2)  Ibidem,  t.  XI,  1843,  p.  390-399,  et  documents,  p.  400-414. 

(3)  Vaderlandsch  muséum,  t.  I,  p.  434  et  t.  II,  p.  28. 

(4)  Volume  in-i2  de  i3i  pages,  édité  à  Bruxelles  en  1860. 

(5)  Publications  de  la  Société  d^ archéologie  dans  le  duché  de  Lim- 
bourg,  t.  III,  p.  380-394. 

(6)  Notices  sur  les  églises  du  diocèse  de  Liège,  t.  VI,  p.  127-128. 

(7)  Annales  de  la  Société  archéologique  de  Namur,  t.  XVI,  1877, 
p.  319-328. 


_  4  — 

moyen  des  archives  du  Royaume  à  Bruxelles;  enfin, 
différentes  notes  en  réponse  à  cette  question  posée  au 
sixième  Congrès  de  la  fédération  archéologique  et  his- 
torique de  Belgique  :  «  faire  l'histoire  de  la  culture  de 
»  la  vigne  en  Belgique,  étudiée  au  moyen  de  la  topo- 
»  nymie  »  ;  M.  Mathieu  donna  quelques  renseigne- 
ments sur  l'histoire  de  cette  culture  à  IVlons;  des  détails 
intéressants  furent  fournis  par  M.  Fréson,  et  M.  Kurth 
communiqua  des  notes  de  la  plus  haute  importance  (i). 

Nos  investigations  ne  se  sont  pas  bornées  là  ;  nous 
avons  parcouru  les  histoires  des  différentes  villes  ou 
communes  belges,  les  dictionnaires  géographiques,  sur- 
tout les  travaux  de  MM.Wauters  et  Tarlier  sur  les 
communes  belges,  ceux  de  MM.  de  Potter  et  Broe- 
ckaert  sur  les  communes  de  la  Flandre  Orientale  ; 
nous  avons  vu  aussi  les  cartulaires  et  les  histoires  des 
abbayes,  les  chroniques  et  autres  documents,  etc. 

Nous  avons  divisé  notre  travail  en  trois  chapitres 
principaux  :  le  premier  contiendra  une  liste  de  tous  les 
endroits  où  la  vigne  a  été  cultivée  en  Belgique  avant 
le  xix«  siècle;  le  second  sera  Thistoire  de  la  viticulture 
belge  ;  dans  le  troisième,  nous  essayerons  de  déter- 
miner les  causes  de  la  décadence  de  la  culture  de  la 
vigne  dans  notre  pays.  Enfin,  en  appendice,  nous 
publierons  certains  documents  importants  et  inédits, 
et  un  relevé  de  la  viticulture  en  Belgique  daprès  le 
recensement  agricole  de  i85o  (2). 

(i)  Fédération  archéologique  et  historique  de  Belgique,  Compte- 
rendu  des  travaux  du  sixième  Congrès.  Liège,  1890,  p.  201-209. 

(2)  L'académie  royale  des  sciences  et  belles-lettres  (classe  des  sciences) 
a  posé  pour  le  concours  de  Tannée  1820,  la  question  suivante  :  «  Quel 
»  était  autrefois  dans  ce  pays  l'état  des  vignobles  ?  quelles  sont  les  causes 
»  qui  ont  fait  abandonner  cette  culture  ?  ces  causes  sont-elles  physiques 
»  et  de  nature  à  éloigner  tout  moyen  de  la  rétablir  avec  succès  ?  » 

Un  seul  mémoire  fut  envoyé  à  l'académie,  qui  décerna  à  M.  Audoor, 
auteur  du  travail,  une  médaille  d'encouragement  et  le  pria  de  publier 
lui-même  son  étude.  Celle-ci  ne  répondait  qu'à  la  première  partie  de  la 
question  et  il  est  regrettable  que  l'auteur  n'ait  pas  déféré  au  désir  de 
l'académie.  Mercure  belge,  1820,  t.  IX,  p.  499. 


—  5  — 

I. 
ENDROITS  OU   LA  VIGNE  A  ÉTÉ  CULTIVÉE. 

Ainsi  que  Tindique  ce  titre,  nous  allons  donner  une 
liste  de  tous  les  endroits  où  la  viticulture  a  existé  en 
Belgique  ;  cette  liste  sera  à  la  fois  chronologique  et 
alphabétique,  et  pour  plus  de  facilité,  ainsi  que  pour 
rendre  cet  exposé  plus  clair,  nous  avons  classé  les  en- 
droits par  provinces  ;  dans  chaque  province,  nous  ran- 
geons les  communes  par  ordre  alphabétique  et  dans 
chaque  commune,  nous  indiquons  par  ordre  chrono- 
logique les  lieux  dits  où  la  vigne  a  été  cultivée. 

Ce  tableau  aura  comme  avantage  principal  de  mon- 
trer quelle  fut  la  diffusion  de  la  culture  de  la  vigne  et 
du  premier  aspect,  on  pourra  s'en  rendre  un  compte 
fort  exact  ;  pour  ne  pas  trop  le  charger,  nous  n'avons 
renseigné  que  la  plus  ancienne  mention  historique 
pour  chaque  endroit  ;  c'est  ainsi  qu'à  Ougrée,  par 
exemple,  où  nous  trouvons  pour  la  première  fois,  en 
1431,  la  mention  d'un  vignoble  «  en  chivre  d'oir  », 
nous  ne  le  répétons  plus  dans  la  liste,  quoiqu'il  existât 
encore  dans  les  siècles  suivants  et  même  de  nos  jours 
sous  le  nom  de  «  Tchiflf  d'or  »  ;  nous  ne  renseignons 
pas  dans  cette  liste  la  date  à  laquelle  on  voit  tel  ou  tel 
vignoble  disparaître,  réservant  cette  question  pour  le 
second  chapitre  de  ce  travail  où  nous  donnerons  quel- 
ques indications  qui  nous  sont  fournies  par  les  comptes 
de  certaines  seigneuries. 

Nous  signalons  aussi  dans  cette  liste,  mais  sans 
mention  de  date,  les  lieux  dits  qui,  par  leurs  noms 
seuls,  indiquent  que  la  vigne  a  été  cultivée  et  fort 
probablement  sur  une  grande  échelle;  il  faut  qu'il  en 
soit  ainsi  pour  que  les  habitants  de  l'endroit  aient  pu 
appeler  ces  lieux  «  à  la  vigne,  au  vignoble,  au  pied 
»  des  vignes,  etc.  »  Ces  renseignements,  nous  les  avons 
puisés  sur  les  plans  du  cadastre  réunis  aux  chefs- 
lieux  des  province  de  Liège  et  de  Namur  ;   pour  le 


—  6  — 

Brabant,  comme  on  le  verra  dans  l'indication  des 
sources,  nous  nous  sommes  surtout  servi  du  grand 
et  excellent  ouvrage  de  MM.  Wauters  et  Tarlier  sur 
les  communes  belges. 

Ce  tableau  ainsi  dressé,  la  plus  grande  partie  de 
notre  travail  sera  déjà  faite,  car  nous  aurons  prouvé 
que  dans  les  provinces  de  Liège,  Namur  et  Brabant, 
la  plupart  des  communes  ont  vu  sur  leur  territoire 
des  plantations  de  vignes. 

Cette  liste  est  aussi  complète  que  nous  avons  pu  la 
dresser  ;  nous  ne  nous  faisons  cependant  pas  illusion 
sur  ce  point,  car  il  reste  encore  bien  des  registres  de 
cours  à  voir,  où  nous  pourrions  recueillir  des  rensei- 
gnements précieux;  cest  ainsi  que  nous  avons  laissé  de 
côté  presque  tous  les  registres  des  cours  de  Huy  et  de 
Liège  (i),  ainsi  que  ceux  des  cours  de  justice  déposés 
aux  archives  de  TÉtat  à  Namur. 


PROVINCE    DE   LIÈGE    (2). 

AMAY. 

i3i3.    Lieu  dit  :  0  a  desous  des  vinges.  »  Abbaye  de  Flône,  spé^ 
cification  des  biens. 

1417.    «  Vingnoble  en  tier  condist  deseur  la  fontaine.  »  Abbaye  de 
M  arche- les- Dames,  inventaire  des  biens,  à  Namur. 

145 1.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  à  Waheron.  »  Cour  d'Hermalle-sous- 

Huy,  1450-1453,  fol.  3. 
1494.    Vigne  en   lieu  dit  :    «   en  quasimode.    »    Cour  d'Amqy, 

Œuvres,  1498-1501. 
1494.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  auz  ejache.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres, 

1498-1501. 

(i)  Pour  ces  deux  localités,  ainsi  que  pour  les  communes  de  la  pro- 
vince de  Namur,  cette  lacune  est  comblée,  en  grande  partie  du  moins, 
par  Texamen  des  chartes  et  des  archives  ecclésiastiques. 

(2)  Tous  les  documents  cités  se  trouvent  aux  archives  de  TÊtat  à 
Liège;  dans  le  cas  contraire,  mention  est  faite  liu  lieu  du  dépôt. 


—  7  — 

149^-    Lieu  dit  :  «  en  vingny.  »  Cour  d*Atnqy,  Œuvres,   1498- 
i5oi. 

1498.  Lieu  dit  :  «  les  vingnes  grenchon.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres, 

1498-1501,  fol.  32  vo. 

1499.  Lieu   dit  :    «   les   vingnes   Jacquemien.    »   Cour  d'Amqy, 

Œuvres,  1498-1501,  fol.  58. 

i5oo.    Vigne   en  lieu  dit  :   «   entre  Amay  et  Amechin.   »   Cour 

d'Amajr,  Œuvres,  1498-1501,  fol.  73  v^. 
I  509.    «  Les  vingnes  condist  de  chavoie.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres, 

i5i3-i523,  fol.  37  v». 
i5i3.    Vigne  en    lieu   dit  :    «   aux   rochettes.    »    Cour  d'Amqy^ 

Œuvres,  i5i3-i523,  fol.  i3  v^. 
i5i4.    Lieu  dit  :  «  les  haultes  vingnes.  »  Cour  d'Amajr,  Œuvres, 

i5i3-i523,  fol.  3o  vo. 
1 5 14.    0  Les  vingnes  condist  mouchellon.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres, 

i5i3-i523,  fol.  29  vo. 
iSiy.    Lieu  dit  :  «  en  vingneux.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres,  i5i3- 

i523,  fol.  98  vo. 

i523.    «  Les  vingnes  condist  sansewier.  »  Cour  d'Amqy,  Œuvres, 

i520-i53i,  fol.  39. 
i525.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  paradis.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres, 

i520-i53i,  fol.  49  vo. 

i526.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  lambermont.  »  Collégiale  d'Amay, 
cens  et  rentes,  1 526-1 537. 

1526.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  rémont.  »  Collégiale  d'Amqy,  cens 
et  rentes,  1 526-1 537. 

i526.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  tier  d'Aiippe.  »  Collégiale  d'Amajr, 
cens  et  rentes,  1 526-1 537. 

1547.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  mont  la  ville.   »   Cour  d'Amajr, 
Œuvres,  1 541-1546,  fol.  176  vo. 

1 55o.    «  Vigne  condist  le  saar.  »  Collégiale  d'Amay,  cens  et  rentes, 
i55o-i55i. 

i55o.    Lieu  dit  :  «  les  vingnes  bonon.  »  Collégiale  d'Amajr,  cens 
et  rentes,  i55o-i55i. 

i553.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  Saint  Polpe.  »  Cour  d'Amay, 
Œuvres,  1 549-1 552,  fol.  358. 


—  8  — 

i553.   Lieu  dit  :   «  sur  les  vingnes.  »  Cour  d'Amqy,  Œuvres, 
1 549-1 552,  fol.  354. 

i553.    Lieu  dit  :  a  les  vignes  d*Engis.  »  Cour  d'Amqy,  Œuvres, 
1 549-1 552,  fol.  354. 

1679.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  Hody.  »  Collégiale  cTAmcyr,  cens 
et  rentes,  1639- 1670. 

Lieu  dit  :  «  dessous  les  vignes.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  d'Âmpsin.  »  Cadastre, 

AMPSIN. 

1372.    a  Vignoble  à  Amechin.  »  Abbaye  de  Flône,  charte  origi- 
nale. 

1405.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  desoubz  Amechin.  »  Abbaye  de  Marche- 
les-Dames,  inventaire  des  biens,  à  Namur. 

1432.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  le  mourade.  »  Chambre  des  finances, 
recettes  :  Moha,  1462- 1464. 

1432.    Lieu  dit:  «  dessous  les  vingnes.  »  Chambre  des  finances, 
recettes  :  Moha,  1462- 1464. 

1494.    «  Vigne  condist  le  sartealle  »  en  lieu  dit  :  «  Markealz.  » 
Cour  d'Amqy,  Œuvres,  1498-1501. 

1507.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  mont  le  vaulx.  »  Cour  d'Amqy, 
Œuvres,  1 507-1 509. 

i5i3.    Lieu  dit:  «  thier  aux  vingnes.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres, 
i5i3-i523,  fol.  i5  vo. 

1543.    Vigne  en  lieu  dit  :    a   auz   marckesse.    »   Cour  d'Amay, 
Œuvres,  1 541 -1548,  fol.  112  v^. 

1609.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  les  libines.  »  Cour  d'Amay,  Œuvres, 
1609-1613,  fol.  57. 

Lieu  dit  :  «  dessus  les  vignes.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre, 

ANS  (glain). 

i362.    Vigne  en   lieu  dit  :   «  en  ster.   »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  charte  n^  620. 

1468.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  doufloxhe.  »  Rapports  de  visites  de 
vignes,  fol.  6  v^. 


—  9  — 

ANTHEIT. 

Lieu  dit  :  «  les  maies  vignes.  »  Cadastre. 

ANTHISNES. 
Lieu  dit  :  «  chera  des  vignes.  »  Cadastre. 

ARGENTEAU. 

1478.  Lieu  dit  :  «  desouz  le  vingne.  »  Cour  de  Hermalle-sotiS- 
Argenteau,  1478- 1487,  fol.  i. 

1483.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  sartiau.  »  Cour  de  Hermalle-sous- 
Argenteau,  1478-1487,  fol.  Si  v^. 

1487.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  az  rolins.  »  Cour  de  Hermaliesous- 

Argenteau,  1478- 1487,  fol.  86. 

1488.  Lieu  dit  :  «  aux  jonnes  vingnes.  »  Cour  de  Hermalle^souS' 

Argenteau,  1487-15 18,  fol.  68. 

1488.  Lieu  dit  :  «  aile  rolyer  des  vingnes.  »  Cour  de  Hermalle- 
souS' Argenteau,  1487-15 18,  fol.  5i  vo. 

1670.  Les  vignes  du  château.  Publications  de  la  Société  archéo- 
logique et  historique  du  Limbourg,  t.  III,  p.  392. 

1795.  Lieu  dit  :  a  les  vignes  grand  père.  »  Cour  de  Hermalle- 
sous- Argenteau,  acte  sur  papier  ;  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  au  pré.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  a  les  vignes  braye.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  au  canon.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  vieille  vigne.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  pré  du  pressoir.  »  Cadastre. 

AWIRS. 

i5o7.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  ravizee.  »  Cour  des  Atyirs, 
Œuvres,  1 507-1 5ii. 

i5o8.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  thier  dammay.  »  Cour  des  Amrs, 
Œuvres,  i5o7-i5ii. 

i5i6.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  aux  rochettes.  »  Cour  des  Awirs, 
Œuvres,  i5i6-i52i. 


—  10  — 

i52i.    «  Vigne  délie  gueffe  desous  ravizée.  »  Cour  des  Awirs, 
Œuvres^  i5i6-i52i. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre, 

BATTICE. 

Lieu  dit  :  «  sur  les  vignes.  »  Cadastre;  Jourdain,  Diction- 
naire géographique,  t.  II,  p.  ^3o. 

Lieu  dit  :  «  la  grappe  (?).  »  Cadastre, 

BEAU  PAYS. 
i632.    Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Stock  de  la  famille  de  Tilff,  p.  35. 

BEN-AHIN. 

1357.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  le  chasteal  d*Ahins.  »  Cour  de 
Beau/ort,  acte  sur  parchemin,  10  avril. 

i363.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  froidmont.  »  Cour  de  Beau/ort, 
acte  sur  parchemin,  i5  octobre. 

1420.    Lieu  dit  :  «  la  vingne  Costant.  »  Cour  de  Beau/ort,  acte 
sur  papier,  1 2  décembre. 

1468.    Lieu  dit  ;  «  les  vingnaulx.  »   Cour  de  Beau/ort,  acte  sur 
parchemin,  5  mars. 

1472.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  aile  colembier.  d  Cour  de  Beau/ort, 
acte  sur  parchemin,  2  août. 

Î475.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  la  thouravache.  »  Cour  de  Beau/ort, 
acte  sur  parchemin,  6  mars. 

1479.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  aile  rochet.  »  Cour  de  Beau/ort,  acte 
sur  parchemin,  19  avril, 

1479.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  sur  les  rochettes.  »  Cour  de  Ben-Ahin 

et  Beau/ort,  1 47 1  - 1 476 . 
1485.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  Jacquey.   »  Cour  de  Ben-Ahin  et 

Beau/ort,  147 1- 1476. 

i5i2.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  cornu  jornalx.  »  Collégiale  de  Huy, 
spécification  des  biens,  i5i2,  fol.  7. 

i5i2.    Vigne  en  lieu  dit:  «  desous  Axhin.  »  Collégiale  de  Huy, 
spécification  des  biens,  i5i2,  fol.  7. 


—  11  — 

i5i2.    Lieu  dit:  «  vinea  scolastici.  »  Collégiale  de  Huy,  spécifi- 
cation des  biens,  i5i2,  fol.  7. 

1 53 1 .    Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  peirsiaux.  »  Cour  de  Beaufort,  acte 
du  2 1  mars. 

1639.    Vigne  en  lieu  dit  :   «  au  palpair.  »    Cour  de  Ben-Ahin^ 
pièce  détachée. 

1677.    «  Le  vignoble  du  chasteau.  »  Cour  de  Beaufort,  liasse; 
Lefort,  Manuscrits,  t.  III,  fol.  i. 

1688.    Lieu  dit  :  a  les  vignobles  de  Javaz.  »  Cour  de  Ben-Ahin, 
comptes  du  château, 

BERNEAU. 

1770.    Lieu  dit  :    «  boven  den  wyngaerd.  »   Cadastre  de  Jean 
Leers,  à  Berneau. 

1770.   Lieu  dit  :  «  op  den  wijngaerdsberg.  »  Cadastre  de  Jean 
Leers,  à  Berneau. 

BOIRS. 
Lieu  dit  :  «  la  vignette.  »  Cadastre, 

BOVENISTIER. 

1624.    a  Les  vignobles,  maisons  et  stordoir  de  Bovegnistir.  »  Cour 
de  Huy  petite.  Œuvres,  1622 -1629. 

BRAIVES. 

Lieu  dit  :  «  au  bord  de  la  vigne.  »  Cadastre, 

CHÊNÉE. 

1 386.    cf  Le  vingne  Werot.   »   Collégiale  Saint-Jean,  Stock,  reg. 
nP  2562,  fol.  76. 

1470.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  paradis.  »  Rapports  de  visites  de 

vignes,  fol.  11. 

1471.  Vigne  en' lieu  dit  :  «  deseur  les  beddines.  »  Cour  de  Jupille, 

Œuvres,  1472- 1474,  fol.  4. 

1472.  Lieu  dit  :  «  desoulx  les  vingnes  de  Courtal.  »   Cour  de 

Jupille,  Œuvres,  1472-1474,  fol.  2. 


—  12  — 

1472*  Vigne  en  lieu  dit  :  «  héritage  du  Cado,  entre  Grivengnee 
et  Chainee.  »  Cour  de  Jupille,  Œuvres,  1472-1474, 
fol.  9  vo. 

1476.  «  Vigne  entre  Chayenee  et  Grivengnee.  »  Rapports  de 
visites  de  vignes,  fol.  29. 

CHERATTE. 

1440.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  grand  tier.  »  Cour  de  Cheratte, 
Œuvres,  1440-1522,  fol.  4  v®,  7  vo  et  8. 

1457.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  au  ponthon.  »  Cour  de  Cheratte, 
Œuvres,  1440-1522,  fol.  11  vo. 

1499.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  sartey.  »  Cour  de  Cheratte,  Œuvres, 

1440-1522,  fol.  12  v«. 
i5oi.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  deles  le  jallyr.  »  Cour  de  Cheratte, 

Œuvres,  1440-1522,  fol.  19  v«. 

1507.  Lieu  dit  :  «  en  malle  vegne.  »  Cour  de  Cheratte,  Œuvres, 
1 440-1 522,  fol.  44. 

i5i5.  Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cour  de  Cheratte,  Œuvres,  1440- 
i522,  fol.  73  vo. 

i5i6.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  desoubz  le  ponton.  »  Cour  de  Cheratte, 

Œuvres,  1440-1522,  fol.  85  v^. 
1540.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  prebst  saulx.  »  Cour  de  Cheratte, 

Œuvres,  1 540-1 567,  fol.  4  v». 
1540.    Vigne   en  lieu  dit  :    «  en  clusin.   »   Cour  de   Cheratte, 

Œuvres,  1540-1567,  fol.  5. 
1540.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  rimoison.  »   Cour  de  Cheratte, 

Œuvres,  1540-1567,  fol.  1. 

1542.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  desoulz  les  roiche.  »  Cour  de  Cheratte, 
Œuvres,  1540- 1567,  fol.  23  vo. 

1542.  Lieu  dit  :  «  en  fons  des  vignes.  »  Cour  de  Cheratte, 
Œuvres,  1540-1567,  fol.  27  v^. 

i565.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  preffare.  »   Cour  de  Cheratte, 

Œuvres,  1 561-1574,  fol.  85. 
1569.   Vigne  située  a  entre  Hoingne  et  Cherat.  »  Cour  de  Che- 

rattCy  Œuvres,  1561-1574,  fol.  i5o. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes  du  Sartay.  »  Cadastre, 


—  13  — 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  rimoison.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  les  vignes  du  Sart.  »  Cadastre. 

CHOKIER. 

1086.    a  hec  (terra)  vineis  apta  videbatur.   »  Abbaye  de  Saint- 
Jacques,  charte  originale. 

1400.    Lieu  dit  :  «  vingne  aile  rouche.  »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  charte  n»  88 1 . 

1449.    Lieu  dit  :  «  le  vingne  de  piramont.  »  Cour  de  Hermalle- 
sous-Huy,  Œuvres,  1438- 1457,  fol.  56  v«. 

1458.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  desos  Chokyr.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  charte  n®  1 348. 

1479.    Lieu  dit  :  «  le  vingne  desous  lez  rochez.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint- Lambert,  charte  n^  1463. 

i522.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  vingne  aile  fonten.  »  Cour  de  Cho- 
kier.  Œuvres,  1 522-1 53 1. 

i523.    Vigne  en  lieu  dit  :  a  empres  ravizee.  »  Cour  de  Chokier, 
Œuvres,  i522-i53i. 

1526.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  thier  de  chaceneur  deseur  montjo- 
chin.  »  Cour  de  Chokier,  Œuvres,  1 522-1 53 1. 

COMBLAIN-AU-PONT. 

Lieu  dit  :  «  vignoble.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  heid  de  vignouUe.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  sur  la  vignouUe.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  houpai  et  vignouUe.  »  Cadastre. 

COUTHUIN. 
Lieu  dit  :  «  au  bois  de  la  vignette.  »  Cadastre, 

CRAS-AVERNAS. 

Lieu  dit  :  «  fond  des  vignobles.  »  Cadastre, 


—  14  — 

DALHEM. 

1394.  «  Vignoble  du  château.  »  Chambre  des  comptes,  reg.  5725, 

archives  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

i5o5.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  thier  délie  bouverye.  »  Cour  de 
Dalhem,  Œuvres,  i5i4-i533,  fol.  i3  v®. 

i5o6.  Lieu  dit  :  «  le  veigne.  »  Cour  de  Dalhem,  Œuvres,  i5i4- 
1 533,  fol.  18  vo. 

Lieu  dit  :  «  pré  des  vignes.  »  Cadastre. 

ENGIS. 

i38g.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  entre  Engis  et  la  blanke  maison.  » 
Abbaye  du  Val- Saint-Lambert,  charte  n^  778. 

1395.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  derrière  Engis.  »  Abbaye  du  Val- 

Saint -Lambert,  charte  n^  833. 

1397.  Vigne  en  lieu  dit:  «  en  thier  deseur  Engis.  0  Abbaye  du 
Val-Saint' Lambert,  charte  n^  852. 

1410.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  le  maie  lieu,  deleis  la  blanke 
maison.  »  Echevins  de  Liège,  Œuvres,  1409- 1 410, 
fol.  201  vo. 

1453.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  ad  defouz  de  biau  riewe.  »  Cour  de 
Hermalle-souS'Huy,  1438-1467,  fol.  26. 

i5io.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  thier  de  rovealz.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  charte  n®  161 5. 

Section  dite  :  «  des  vignes.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  les  hautes  vignes.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  dessous  les  vignes.  »  Cadastre. 

ESN  EUX. 
Lieu  dit  :  «  vignoble.  »  Cadastre. 

FALLAIS. 

1470.  «  Le  vignoble  du  château.  »  Poswick,  Le  comté  de  Fallais, 
p.  140;  Seigneurie  de  Fallais,  comptes. 


15  — 


FEXHE  LEZ-SLINS. 


i36o.  Lieu  dit  :  a  la  vigne  Bulhed.  »  Stock  des  Paupres-en-Ile, 
fol.  i3. 

FLÉMALLE-GRANDE. 

1420.  Vigne  en  lieu  dit  :  0  en  vivier.  »  Collégiale  Saint-Denis, 
charte  originale  du  29  novembre. 

1420.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  habonpreit.  »  Collégiale  Saint- 
Denis,  charte  du  29  novembre. 

1420.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  habonpreit.  »  Collégiale  Saint- 
Denis,  charte  du  29  novembre. 

1429.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  couramont  (chanramont).  »  Collé- 
giale Saint-Barthélémy,  reg.  n®  3841,  fol.  i3. 

1487.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  postice.  »  Cour  de  Flémalle-Grande, 
1487-1505,  fol.  i5. 

1487.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  trixhe  chayneal.  »  Cour  de  Flémalle- 
Grande,  1487-1505,  fol.  16. 

1487.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  thier  de  lyon.  »  Cour  de  Flémalle- 
Grande,  1487-1505,  fol.  18. 

1493.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  pinchonchamps  (en  biaulmont).  » 

Cour  de  Flémalle-Grande,  1487-1505,  fol.  34. 
1493.    Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  bonine.   »   Cour  de  Flémalle- 

Grande,  1487-1505,  fol.  34. 
1496.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  le  xhor.   »   Cour  de  Flémalle- 

Grande,  1 487-1505,  fol.  67. 
1496.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  gottaye.  »   Cour  de  Flémalle- 
Grande,  1487-1505,  fol.  69. 
Lieu  dit  :  «  terres  aux  vignes.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  aux  vignes.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  sur  les  vignes.  »  Cadastre, 

FLÉMALLE-HAUTE. 

i35o.  Vigne  en  lieu  dit  ;  «  desouz  Gohain.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint'Lambert,  Stock,  reg.  n®  134. 

XIV*  siècle  fin.  «  Vigne  en  bas  condist  de  tirche  treez.  »  Cour  de 
Chokier,  i522-i53i  (sur  la  couverture). 


—  10  — 

1444*  Vigne  en  lieu  dit  :  «  entre  la  petite  flemalle  et  Chokier.  n 
Abbaye  de  Marche-les-Dames ,  inventaire  des  biens ^ 
à  Namur. 

1447.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  rennysaer.  »  Cour  de  Flématle- 
Haute,  1447-1453,  fol.  6. 

1447.  Vigne  en  lieu  dit  :  0  en  payen  gotte  deleis  Gohay.  »  Cour 
de  Flémalle-Haute,  1447- 145 3,  fol.  10  v®. 

1447.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  desous  les  roiches  a  fontris.  »  Cour  de 
Flémalle-Haute,  1447- 145  3. 

1453.  Lieu  dit  :  «  les  vingnes  de  mouze.  »  Cour  de  Flémalle- 
Haute,  1447- 1453,  fol.  80  v®. 

1456.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  haon.  »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  chartes  n»»  1 3 19  et  1337. 

1462.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  royal.  »  Cour  de  Chokier,  acte  sur 
parchemin. 

1487.  Vigne  en  lieu  dit  :   «  derier  leglise  de  flemal.  »  Cour  de 

Flémalle-Haute,  1 492- 1 5o  i . 

1488.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  desoulx  de  Jehaffor,  »  Cour  de  Fié- 

malle-Haute,  1 492- 1 5o  1 . 

1492.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  thier  de  beauljamain.  »  Cour  de  Flé- 

malle-Haute,  1492-1  Soi. 

1493.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  le  penne  de  mont.  »  Cour  de  Flé- 

malle-Haute,  1492- 1  Soi. 

1493.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  malle  voie.  »  Cour  de  Flémalle- 

Haute,  1492- 1  Soi. 
1493.    Vigne  en  lieu  dit  :  «   en  xhoche.   »   Cour  de  Flémalle- 

Haute,  1492-1  Soi. 
1496.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  aile  fontaine  de  fontry.  »  Cour  de 

Flémalle-Haute,  \  492- 1  So  i . 
i5o3.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  desouz  bouhaie.  »  Grand  greffe  des 

échevins.  Œuvres,  reg.  n^  60,  fol.  9$. 

FLONE. 

1232.  Vignoble  cité  dans  Analectes  pour  servir  à  F  histoire  ecclé- 
siastique, t.  XXIII,  p.  34S. 


—  il  — 

1554.    Lieu  dit  :  «  la  vingne  de  Sain  Lauren.  s  Val  Notre-Dame 
des  Ecoliers,  Répertoire  des  documents,  i554,  f^l-  21. 

FOURON-LE-COMTE. 

Lieu  dit  :  «  in  den  wiendal  (wyndal?).  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  wintjesheide  (?).  »  Cadastre. 

FUMAL. 

i586.    a   La  vingne  Jehan   de   Fumai.    »    Calendrier  de  1S86, 
registre  de  la  cure  de  Fumai. 

GLONS. 

Lieu  dit  :  a  la  vigne.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  a  sous  la  vigne.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  dessus  la  vigne.  »  Cadastre. 

GRAND-HALLET. 

1 342.    Lieu  dit  :  a  en  la  vingne.  »  Collégiale  Saint-Barthélémy, 
Cartulaire,  fol.  65,  au  Séminaire  de  Liège. 

Lieu  dit  :  «  dessus  la  vigne.  »  Cadastre. 

GRIVEGNÉE. 

i3i2-5o.    «  Vineam  jacentem  apud  Weys.  »  Galesloot,  Le  livre 
des  feudataires  de  Jean  III,  p.  47,  cf.  p.  184. 

1 322.   Vigne  en  lieu  dit  :  a  a  deseur  délie  fontenne  del  pixherotte.  » 
Collégiale  Saint-Denis,  Spécification  de  biens,  fol.  40. 

1349.    «  Vingne  de  Bealrepart  a  Peville.  »  Collégiale  Saint-Denis, 
Spécification  de  biens,  fol.  40. 

1424.    «  Vingne  a  Weys  en  liewe  condist  en  Gheulet.  »  Métier  des 
merciers,  Cens  et  rentes,  reg.  n^  874,  fol.  3o  et  32. 

1448.    a  Le  vingne  Gheulet  »  en  lieu  dit  :  «  en  Coreal.  »  Val  des 
Écoliers f  Répertoire  des  documents,  i554,  fol.  494. 

1470.   Vigne  en  lieu  dit  :  <(  a  ariwechon.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  fol.  10  v®. 


—  18  — 

1470.    Vigne  M  a  tombeal  »  en  lieu  dit  :  «  puhlefontaine.  »  Rapport 
de  visites  de  vignes,  fol.  12  v^. 

1470.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  convelet.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  fol.  14. 

1472.  Lieu  dit  :  a  aux  vingnes.  »  Cour  de  Jupille,  1472- 1474, 

fol.  34. 

1473.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  Coreal  emprès  bellevaux.  »  Cour  de 

Jupilie,  Œuvres,  1474- 1478,  fol.  12. 

1473.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  aile  petite  belle  flamme.  »  Rapport  de 

visites  de  vignes,  fol.  20. 

1474.  Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  la  basse  peville.  »  Rapport  de 

visites  de  vignes,  fol.  22. 

1475.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  peville.  »  Cour  de  Jupilie,  Œuvres, 

1474-1478,  fol.  79  yo. 
1475.   Vigne  en  lieu  dit  :   «   en  bellevaux.   »   Cour  de  Jupilie, 
Œuvres,  1474-1478,  fol.  i25  v^. 

1478.    Lieu  dit  :  «  deseur  les  vingnes.  »  Cour  de  Jupilie,  Œuvres, 
1478- 1482,  fol.  3o  vo. 

1496.   Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  le  heise.  »  Cour  de  Jupilie,  Œuvres, 
1492-1498,  fol.  i35  vo. 

1499.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  aile  pixherot  à  Weys.  »>   Cour  de 
Jupilie,  Œuvres,  1497-1501,  fol.  85. 

1599.   Vigne  en   lieu  dit  :   a   grand   Sart.   »    Cour  de  Jupilie, 

Œuvres,  1600. 
1599.    Lieu  dit  :  «  le  vingnoble  grand  Sire.  »  Cour  de  Jupilie, 

Œuvres,  1 598-1600,  fol.  247. 

HAMOIR. 

Lieu  dit  :  a  sur  le  vignahe.  »  Cadastre, 

HERMALLE-SOUS-ARGENTEAU. 

1482.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  forisfontaine.  »  Cour  de  Hermalle- 

souS'Argenteau,  Œuvres  et  rois,  1478- 1487,  fol.  63  v«. 

1483.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  au  tyer  en  communes  de  Hermalle.  » 

Cour  de Hermalle-sous-Argenteau,  1478- 1487,  fol.  85  v«. 


—  19  — 

14S8.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  herwine.  n  Cour  de  Hermalie- 
SOUS' Argent  eau,  Œuvres,  1487-15 18,  fol.  i56. 

i53o.  Lieu  dit  :  «  desous  les  vingnes  en  le  Champagne  de  Her- 
malle.  »  Cour  de  Hermallesous-Argenteau,  Œuvres, 
I 539-1 541. 

1539.  Lieu  dit  :  «  tier  des  vingnes  de  Hermalle.  »  Cour  de  Her- 

maile-souS'Argenteau,  Œuvres,  1 539-1541. 

1540.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  deseur  le  grivière.  »  Cour  de  Her- 

malle-sous- Argenteau,  Œuvres,  1 539-1 541. 

HERMALLE-SOUS-HUY. 

1442.  Lieu  dit  :  «  le  vingne.  »  Cour  de  Hermalle'Sous-Hujr^ 
1438-1467,  fol.  17  v». 

HERSTAL. 

i3i3.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  haynois.  »  Cour  féodale  de  Liège, 
reg.  39,  fol.  22. 

1438.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  reis.  »  Cour  de  Herstal,  Œuvres, 
1438-1441. 

1447.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  comine.  »  Cour  de  Herstal, 
Œuvres,  1438-1441. 

iSig.  Lieu  dit:  «  le  vingne  de  Hoyoulx.  »  Collégiale  Saint- 
Pierre,  reg.  n<>  i83,  fol.  i5. 

1519.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  molinea.  »  Collégiale  Saint- Pierre, 
Cens  et  rentes,  i5i9,  reg.  n®  i83,  fol.  7  v^. 

1 5 19.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  grant  thier.  »  Collégiale  Saint-Pierre, 
Cens  et  rentes,  i5i9,  reg.  n^  i83,  fol.  18  v^. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  des  haigneux.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  du  trou  du  renard.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  au  thier  des  vignes  des  anges.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  de  bériva.  »  Cadastre. 

HEURE-LE-ROMAIN. 

1 3 1 5.  Vignoble  signalé  dans  Collégiale  Saint-Martin,  Cartulaire, 
fol.  24. 

Lieu  dit  :  «  thier  des  vignes.  »  Cadastre, 


—  20  — 

HOLLOGNE-AUX-PIERRES. 

i35o.  Vigne  en  lieu  dit  :  fc  à  awelichamps.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  Stock,  reg.  n»  1 34. 

i35o.  «  Le  vingne  le  voweit  de  Hollongne.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  Stock,  reg.  n9  134. 

1404.    Vigne  en  lieu  dit  :   »  en  meon.  »  Abbaye  du  Val-Saint^ 

Lambert,  charte  n^  903. 
Lieu  dit  :  a  dessus  les  vignes.  »  De  Ryckel,  Communes  de 

la  province  de  Liège,  p.  293. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes  du  maire.  »  Cadastre. 

HORION-HOZÉMONT. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  bois  vignette.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  prés  de  la  vigne.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  la  vigne  renard.  »  Cadastre. 

HUY. 

83o.    «  Vineas  très  in  Castro  Hoii.  »  Pertz,  Monumenta  Germaniœ 
Historica,  t.  VIII,  p.  Syi. 

i25i .  «  Vinea  juxta  leprosos  Hoyenses  sita.  »  Bormans  et  School- 
meesters,  Cartulaire  de  V église  Saint-Lambert,  t.  II, 
p.  10. 

1334.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  bokilhin  deseur  Grimommont.  » 
Abbaye  de  Marche- les-Dames,  inventaire  des  biens, 
XV«  siècle,  à  Namur. 

i36i .  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  le  bouxhiere.  »  Abbaye  de  Marche- 
leS'Dames,  inventaire  des  biens,  XV«  siècle,  à  Namur. 

1395.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  desous  délie  bossière.  »  Abbaye  de 
Marche-les-Dames,  inventaire  des  biens,  à  Namur. 

1402.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  tier  dielle  bossiet  en  forbos  délie 
peticte  ville  de  Huy.  »  Cour  de  Huy  petite,  acte  sur 
parchemin,  25  février. 

1418.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  entre  Huy  et  les  malades.  »  Abbaye 
de  Marche-les-Dames,  inventaire  des  biens,  à  Namur. 


—  21  — 

1418.  «  Vingne  condist  stalbor  en  la  parochie  S*  Piere.  »  Abbaye 
de  Marche- leS'Dames,  inventaire  des  biens,  à  Namur. 

1421.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  aile  statte  condist  à  Montfort.  »  Cour 
de  Htiy  petite,  acte  sur  parchemin,  9  juin. 

1421.  Lieu  dit  :  «  le  tier  auz  vingnes.  »  Cour  de  Hu^  petite,  acte 

sur  parchemin,  9  juin. 

1422.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  chancelier.  »  Abbaj^e  de  Marche-les- 

DameSy  inventaire  des  biens,  à  Namur. 

1423.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  sour  les  fosseis  condist  de  arseilhier.  » 

Abbaye  de  Marche -les -Dames,  charte    originale,   à 
Namur. 

1429.  Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  thier  d'ierbonne.  »  Abbaye  de 

Marche-les-Dames,  charte  originale,  à  Namur. 

1430.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  mais  deseur  Huy.  »  Cour  de  Huy 

petite,  acte  sur  parchemin,  3i  mars. 

1436.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  desos  le  noumostier  délais  pexhon 
ruwalle.  »  Abbaye  de  Marche-les-Dames,  charte  origi- 
nale, à  Namur. 

1438.  Vigne  en  lieu  dit  :  0  en  rolz  deles  le  huissier.  »  Abbaye  de 

Marche-les-Dames,  inventaire   des  biens,   XV«  siècle, 
à  Namur. 

1439.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  pechon  ruwalle.  »  Abbaye  de  Marche- 

les-Dames,  inventaire  des  biens,  à  Namur. 

1^44.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  moxhoflair  sur  le  thier  de  bour- 
diaul.  »  Abbaye  de  Marche-les-Dames,  inventaire  des 
biens,  à  Namur. 

1449.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  le  capelle  sur  le  voie  délestât  deles 

Huy.  »  Abbaye  de  Marche-les-Dames,  inventaire  des 
biens,  à  Namur. 

1450.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  le  paroche  Sainte  Catherine.  » 

Abbaye  de  Moulins,  Cartulaire,  fol.  221,  à  Namur. 
1458.    Vigne  en  lieu  dit  :  a  aile  ailharbe.  »  Cour  de  Huy  petite, 
acte  sur  parchemin,  10  juin. 

1458.  «  Vingne  que  ons  dit  lez  pailloves  dal  abbie  daine.  »  Cour 
de  Huy  petite,  acte  sur  parchemin,  14  juin. 

1466.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  entre  deux  prés.  »  Cour  de  Hujr 
petite.  Œuvres,  1466- 1476,  fol.  4. 


—  22  — 

1468.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  deseur  de  vies  molin  aile  Xhorche.  » 
Courlde  Huy  grande^  acte  sur  parchemin,  28  octobre. 

1468.  Vigne  en  lieu  dit  :  •  al  dehors  délie  porte  Saint  Germain.  » 
Cour  de  Huy  petite^  Œuvres ^  1466- 1476. 

1468.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  monchamps.  9  Cour  de  Huy  petite^ 

Œuvres,  1466- 1476,  fol.  3. 

1469.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  fortes  terres  près  les  restealz  de  Saint 

Piere.  »  Cour  de  Huy  petite^  Œuvres,  1466-1476. 

1480.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  sour  le  thier  deseure  le  statte.  »  Cour 
de  Huy  petite f  acte  sur  parchemin. 

1480.  Lieu  dit  :  «  aile  vingne  délie  thour.  »  Cour  de  Huy  petite  y 
acte  sur  parchemin,  14  mars. 

XV«  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  desous  les  mallades.  »  Abbaye  de 
Sai!(inneSj  Titres  de  propriétés ^  XV*  siècle,  à  Namur. 

i5o3.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  bousalle.  •  Cour  de  Huy  petite, 
acte  sur  parchemin,  i**"  février. 

i5i4.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  paillovet.  »  Cour  de  Huy  petite, 
acte  sur  parchemin. 

]525.    Lieu  dit  :  «  en  le  vingne  a  Saint  Mort.  »  Cour  de  Huy, 

Œuvres,  i523-i528,  fol.  326  vo. 
i526.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  derier  les  maretz  desos  Huy.  »  Cour 

de  Huy  petite,  acte  sur  parchemin. 

1 529.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  entre  deux  thiers.  »  Cour  de  Huy 
petite,  acte  sur  parchemin,  26  novembre. 

1564.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  a  ponthon.  »  Cour  de  Huy  petite, 
acte  sur  parchemin,  20  janvier. 

1 568.  «  Les  vingnobles  de  Ihopital  des  grands  malades.  »  Chambre 
des  finances.  Recettes,  Moha,  1 567-1 568. 

1570.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  aux  maulx  au  deseur  de  Saint  Vit.  » 
Cour  de  Huy,  acte  sur  parchemin. 

1 579.   Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  thier  des  Croisiers.  »  Cour  de  Huy, 

acte  sur  parchemin,  10  novembre. 
i586.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  Sainte  Hilaire.  »  Cour  de  Huy  petite, 

acte  sur  parchemin,  10  mars. 
1 599.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  vallée  del  statte.  »  Cour  de  Huy 

petite,  i583-i6i2,  fol.  124. 


—  23  — 

i6oo.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  plumecocque.  »  Cour  de  Huy  petite  y 
4583-î6i2,  fol.  159. 

1617.   Vigne  en  lieu  dit  :  0  auz  mortes  champs.  »  Cour  de  Hujr 
petite.  Œuvres,  i6i5,  fol.  58. 

Lieu  dit  :  «  les  jeunes  vignes.  »  Cadastre. 

JEMEPPE-SUR-MEUSE. 

i3i3.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  wiguehier.  »  Cour  féodale  de  Liège , 
reg.  39,  fol.  22. 

i322.   Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  rons  de  meulz.  »  Collégiale  Saint- 
Denis,  Spécification  des  revenus,  i322,  fol.  27  v«. 

1420.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  bas  laveur.  »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  charte  originale  n®  992. 

1420.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  desoubz  les  gottes.  »  Collégiale  Saint- 
Denis,  charte  originale,  29  novembre. 

1433.    Vigne  en  lieu  dit  :   «  en  gotte.  »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  charte  originale  n^  1 149. 

1451.    Vigne  dite  :  «  de  Géradon.  »  Carmes  de  Liège,  charte  ori- 
ginale. 

1453.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  aile  colembier.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  charte  originale  n^  1 3o3*''*. 

1470.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  thier  des  birwetez.  »  Rapport  de  visites 
de  vignes,  fol.  10. 

1472.    Vigne  en  lieu  dit  :  0  en  Xhorre  »  (entre  Flémalleet  Jemeppe), 
Rapport  de  visites  de  vignes,  fol.  18  et  24  v®. 

1475.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  thier  de  lour.  »  Rapport  de  visites 
de  vignes,  fol.  27. 

Lieu  dit  :  a  thier  aux  vignes,  d  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  terres  aux  vignes.  »  Cadastre, 

JUPILLE. 

1334.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  el  fondri.  »  Cour  féodale  de  Liège, 
reg.  39,  fol.  76. 

1 35 1 .    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  vignoulles.  »  Cour  féodale  de  Liège, 
reg.  40,  fol.  77. 


—  24  — 

XI V*  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :   «  rogafosse.  »  Abbaye  du  Val- 
Benoît,  Stock,  t.  I,  fol.  140. 

1470.    tt  Les  vingnes  de  Corneilhon.  »  Rapport  de  visites  de  vignes, 

fol.   II. 

1474.   Vigne  en  lieu  dit  :  a  noef  tiere.  »  Cour  de  Jupilie,  Œuvres, 
1472- 1474,  fol.  56. 

1474.  Vigne  en  lieu  dit  :  •  bouxheal.  »  Cour  de  Jupille,  Œuvres, 

1474-1478,  fol.  1 1  yo. 

1475.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  mont.  »  Cour  de  Jupille,  Œuvres^ 

1474- 1478,  fol.  58. 

1493.   «  Les  vingnes  les  beghinnes  de  Saint  Christouphle.  »  Cour 
de  Jupille,  Œuvres,  1492-1497,  fol.  20. 

1499.   «  Les  vingnes  des  malades.  »  Cour  de  Jupille,  Œuvres, 
1497-1501,  fol.  108  V®. 

i5oi.   Vigne  en  lieu  dit  ;  «  en  le  hay  moreal.  »  Cour  de  Jupille, 
Œuvres,  1497-1501,  fol.  170. 

Lieu  dit  :  «  aux  vignes.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  a  vignoul.  »  Cadastre. 

LANDEN. 

Lieu  dit  :  «  wingsveld  »  (wijnveld?).  Cadastre. 

LA  NEUVILLE-EN-CONDROZ. 

Lieu  dit  :  «  le  trixhe  des  vignes.  1»  Cadastre. 

LIÈGE  (sud). 

io35.   Vignes  à  Saint  Laurent.    Pertz,   Monumenta  Germaniœ 
Historica,  t.  VIII,  pp.  274-275. 

i3o6.    «  Le  grande  vîngne  (Val-Benoît).  »  Abbaye  du  Val-Benoît, 

Stock,  t.  II,  fol.  22. 
i335.    a  Vinea  in  sabuleto  (Sauvenière).  »  Collégiale  Saint-Martin, 

charte  originale  n^  202. 

i335.   Vigne  située  :  «  ante  portam  nostram.  »  Abbaye  du  Val-- 
Benoît,  Stock,  t.  II,  fol.  33. 

1 397.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  mar  a  fraignée.  »  Collégiale  Saint' 
Martin,  charte  originale  n»  3i6. 


—  25  — 

1407.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  à  Saint  Martin.  »  Collégiale  Saint- 
Martin,  charte  originale  n^  36 1 . 

1435.    Lieu  dit  :  c»  thier  des  vingnes  (sur  la  Fontaine).  »  Carmes  de 
Liège,  charte  originale. 

1438.   Vigne  dite  :  a  de  laveur.   »  Échevins  de  Liège,  Œuvres, 
reg.  no  9,  fol.  28  v®. 

1438.    Lieu  dit  :  «  les  vingnes  de  Bacrake.  »  Échevins  de  Liège, 
Œuvres,  reg.  n^  9,  fol.  28  v©. 

1461.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  al  desains  del  port  Saint  Martin.  » 
Collégiale  Saint-Martin,  chartes  n®»  55o  et  55i. 

1468.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  al  chevolfosse.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  fol.  5  vo. 

1470.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  le  heit  desous  Saint  Lauren.  »  Rap- 
port de  visites  de  vignes,  fol.  10  v«. 

1470.    «  Vigne  deseur  Saint  Gilles  condist  les  plainez.  »  Rapport 
de  visites  de  vignes,  fol.  10. 

1470.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  sour  le  thier  de  Saint  Gilles.  »  Rapport 
de  visites  de  vignes,  fol.  1 5. 

1475.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  florischamp.  »  Rapport  de  visites 
de  vignes,  fol.  28  v®. 

1 5o8.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  aile  mon  de  frangnees.  »  Cour  de  Fra- 
gnée,  Œuvres,  1485- 1 525,  fol.  21. 

i5o8.   Vigne  en  lieu  dit:  «  le  roge  thorette.  »  Cour  de  Fragnèe , 
Œuvres,  1485-1525,  fol.  37. 

1559.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  az  Hermittes.  »  Cour  de  Fragnée, 
Œuvres,  i556-i573,  fol.  85  vo. 

1593.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  Schochoule  »  (thier  de  Saint-Gilles). 
Métier  des  vignerons,  reg.  n^  80. 

i663.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  Trokay  »  (Sainte- Véronique).  Vigne- 
rons, Admissions  et  reliefs,  1 663- 1696,  fol.  139. 

Lieu  dit  :  «  la  bourgogne  »  (Val-Benoît).  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne  »  (sous  Saint-Laurent).  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  rue  de  Bourgogne.  »  Cadastre, 


—  26  - 

LIÈGE  (ouest). 

1240.  a  Vineam  nostram  retro  fossata  sitam.  »  Collégiale  Saint- 
Martin,  charte  originale  n9  43. 

1340.  Vigne  en  lieu  dit:  «  pierreuse.  »  Cour  féodale  de  Liège, 
i3oo-i386,  fol.  2^'«vo. 

1 370.  a  Vinea  Sancti  Servatii  in  Favechamps.  »  Collégiale  Sainte- 
Croix,  Cartulaire,  fol.  219. 

XIV«  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  dedens  lencloz  defuer  Hochaporte.  « 
Cathédrale  Saint-Lambert,  Chanoines  de  la  petite  table. 
Notule  des  revenus,  fin  du  XIV«  siècle. 

1408.  Vigne  en  lieu  dit  :   «  defour  le  porte  de  Hochaporte.  » 

Carmes  de  Liège,  charte  originale. 

1409.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  for  a  deseur  de  Sainte  Margaerite.  » 

Échevins  de  Liège,  Œuvres,  1409-141 1,  reg.  n®  r,  fol.  40 
et  100. 

1409.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  mease.  »  Échevins  de  Liège,  Œuvres, 
1409- 141 1,  reg.  n®  i,  fol.  49. 

1436.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  agymont.  »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  charte  n^  1 1 56. 

1468.  Lieu  dit  :  «  desseur  les  vingnes  »  (près  de  Hocheporte). 
Rapport  de  visites  de  vignes,  fol.  4  v». 

1470.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  falconpier.  »  Échevins  de  Liège,  Œuvres, 
reg.  3i,  fol.  58. 

1470.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  la  voilier.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  fol.  11  v®. 

1474.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  à  Sainte  Walbeur  a  dedens  des  mu- 
railles délie  cite,  condist  le  doaire.  »  Rapport  de  visites 
de  vignes,  fol.  23. 

1476.  Vigne  en  lieu  ditj  «  en  royaulx.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  feuillet  détaché,  et  fol.  29  v^. 

LIÈGE  (nord). 

83o.    «  Vinea  in  territorio  Leodiensi  nuncupato  Vingitis.  »  Pertz, 
Monumenta  Germaniœ  Historica,  t.  VIII,  p.  571. 


—  27  — 

1078.  a  Dedi  décimas  vinearum  a  via  que  ascendit  ad  Sanctutn 
Walburgem  usque  prope  Hoyolum.  »  Daris,  Notices 
historiques  sur  les  églises  du  diocèse  de  Liège,  t.  VI, 
p.  182. 

1 185.  «  Vineas  ad  Sanctum  Bartholomeum.  »  Bormans  et  School- 
meesters,  Cartulaire  de  Saint-Lambert,  t.  II,  p.  104. 

i2i3.  «  Vinea  apud  Viniacum.  »  Miraeus  et  Foppens,  Opéra 
diplomatica,  t.  IV,  p.  32. 

1226.  0  Vinea  de  Morealval  »  (Morinval).  Collégiale  Saint-Martin, 
charte  originale  n^  26. 

1235.  «  Vinee  de  Rupeforti  »  (entre  Pierreuse  et  Vivegnis).  Collé- 
giale Saint-Barthélémy,  Cartulaire,  fol.  124,  au  Sémi- 
naire épiscopal  de  Liège. 

1271.  «  Vineas  existentes  in  territoriis  de  Vineto  et  Morealval 
que  vinee  Sancti  Leonardi  dicuntur.  i»  Abbaye  de  Saint- 
Jacques,  charte  originale,  6  novembre. 

1289.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  deleis  le  creyre  à  Saint  Lynard.  » 
Abbaye  du  Val-Benoit,  charte  originale. 

i3io.  «  Les  vignes  du  chapitre  Saint  Lambert.  »  Collégiale  Saint- 
Barthélémy,  Cartulaire,  fol.  126,  au  Séminaire. 

i3i3.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  besonheis.  »  Cour  féodale  de  Liège, 
reg.  39,  fol.  22. 

1 340.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  cronmouse.  »  Cathédrale  Saint-Lam- 
bert, charte  originale  n®  63o. 

1343.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  bieal  rewars  »  (près  Vivegnis). 
Abbaye  du  Val-Saint-Lambert,  charte  n^  5 16. 

1346.  Lieu  dit  :  «  desoir  les  vingnes  M*"  Arnut.  »  Abbaye  de 
Robermont,  Cens  et  rentes,  1346. 

i353.    «  Vingnes  hors  des  murs  de  la  cité.  »  Voir  Appendice, 

1364.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  tiers  defours  chasteal.  »  Abbaye  du 
Val-Saint-Lambert,  charte  n^  801 . 

i365.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  paynporte  »  (Hors-Château).  Abbaye 
du  Val-Saint-Lambert,  charte  n^  8i3. 

1409.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  perier  »  (sous  la  citadelle).  Échevins 
de  Liège,  1409-141 1,  fol.  54. 

1409.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  defours  délie  porte  Saint  Lynart.  » 
Échevins  de  Liège,  Œuvres,  1409-141 1,  fol.  19  v^. 


—  28  — 

1409.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  devant  Saint  Thomas.  »  Échevins  de 
Liège,  Œuvres,  1409-1411,  fol.  162  v©  et  Collégiale 
Saint-Barthélémy,  Cens  et  rentes,  lySo,  fol.  67. 

1430.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  Jolyvet.  »  Prévôté  de  Liège,  Liber 
cartarum,  1 250-1675,  fol.  19. 

1453.  «  Vinea  dicta  douche  courne  prope  cronmouse.  »  Collé- 
giale Saint-Denis,  Spécification  des  revenus,  XV«  siècle, 
reg.  n®  3223. 

1468.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  à  Tawe.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  fol.  4. 

1470.  a  Vignoble  à  Sainte-Foy.  »  Rapport  de  visites  de  vignes, 
fol.  i3  et  Rendages proclamatoires,  reg.  n^  XI,  fol.  227. 

1472.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  à  bernalmont.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  fol.  18. 

1477.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  la  basse  morealvaux.  »  Rapport  de 
visites  de  vignes,  fol.  3o. 

i525.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  wenne  »  (Hors-Château).  Collégiale 
Saint-Barthélémy,  Spécification  des  cens  et  rentes,  1750, 
fol.  64. 

1604.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  Richel  près  Moreavaux.  »  Échevins 
de  Liège,  acte  sur  papier. 

1607.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  ens  neuf  boniers  »  (Hors-Château). 
Métier  des  vignerons.  Admissions  et  relie/s,  reg.  n<>  80. 

i665.  Vigne  en  lieu  dit:  «  a  chaisne  »  (Sainte- Foi).  Vignerons, 
Admissions  et  reliefs,  1 663- 1696,  fol.  148. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  de  Vivegnis.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  derrière  les  Bayards.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  prés  aux  vignes.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  rue  des  vignes.  » 

Lieu  dit  :  «  impasse  de  la  vignette.  » 

Lieu  dit  :  «  rue  des  vignerons,  n 

LINCENT. 
Lieu  dit  :  «  à  la  vigne.  »  Cadastre. 


—  29  — 

LIXHE. 

1016.    «  Vineas  quas  juxta  Nivellam  habetis.  »  Abbaye  de  Saint- 
Jacques,  charte  originale. 

MAGNÉE. 

Lieu  dit  :  a  thxhe  des  vignes.  »  Cadastre, 

MARCHIN. 

i6o5.   Vignoble  signalé  dans  Cour  de  Marchin,  Saisies,  1 595-1628. 
Lieu  dit  :  «  thier  des  vignes.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  u  sur  le  thier  des  vignes.  »  Cadastre. 

MILMORT. 

Lieu  dit  :  «  à  la  vigneret.  »  Cadastre. 

MOHA. 

1 590.   «  Heritaige  appelle  le  vignette.  »  Cour  de  Moha,  Œuvres, 
1 588-1604,  fol.  48. 

MONS. 

1433.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  par  deleas  le  boy  de  Mons.  »  Abbaye 
du  Vai'Saint-Lambert,  charte  n®  ii49- 

1487.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  thier  de  chuxhon.  »  Cour  de  Mons, 
Œuvres,  1482- 1493. 

1493.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  Chokeur  »  Cour  de  Mons,  Œuvres, 
1482- 1493. 

1493.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  ruillier.  »  Cour  de  Mons,  Œuvres, 
1482-1493. 

1493.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  Saer.  »  Cour  de  Mons,  Œuvres, 

1482- 1493. 

1494.  Vigne  en   lieu   dit  :   «  en   pepinzart.    »   Cour  de  Mons, 

Œuvres,  1493- i5oo. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes,  n  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  dessous  les  vignes.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre. 


—  30  — 

NEERWINDEN. 

Lieu  dit  :  «  weyngaerd.  »  Cadastre. 

OMBRET. 

i526.    Vigne  en  lieu  dit:  «  thier  d'Oulne.  »  Collégiale  éCAmay^ 
Cens  et  rentes,  1 526-1 537. 

OUGRÉE  (sclessin). 

1 104.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  Sclachins.  »  Martène  et  Durand, 
Amplissima  collectio,  t.  II,  c.  81. 

r25o.    Vigne  en  lieu  dit:   «  aile  Val  Benoite.  »  Documents  sur 
parchemin  concernant  Vavouerie  de  Liège, 

i3i3.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  au  dessus  du  Val  Benoit.  »  Cour  féo- 
dale de  Liège,  reg.  39,  fol.  22. 

i322.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  Bealmont.  »  Collégiale  Saint-Denis ^ 
Spécification  des  revenus,  i322,  fol.  43. 

XIV«  siècle.  Lieu  dit  :  «  vineas.  »  Collégiale  Saint-Jean,  Désigna- 
tion des  biens,  reg.  n®  2568. 

141 8.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  pilcheus  (pilchoul[i]).  »  Cour  d'Où- 
gnée  et  Sclessin,  Œuvres,  14 18-1507,  fol.  i. 

1420.    «    Les  vingnes  condist  del  olifant.   »  Cour  dOugnée  et 
Sclessin,  Œuvres,  1418-1507,  fol.  5. 

1423.    Lieu  dit  :   «   Le  voye  des  vingnes.  »   Cour  d'Ougnée  et 
Sclessin,  Œuvres,  1418-1507,  fol.  6  v*». 

1428.    Lieu  dit  :  «  en  fons  des  vingnes  de  pilchoul.  »  Cour  d'Où- 
gnée  et  Sclessin,  Œuvres,  1418-1507,  fol.  19. 

143 1.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  chivre  doir.  »  Cour  d'Ougnée  et 
Sclessin,  Œuvres,  1418-1507,  fol.  11. 

1436.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  youster.  »  Cour  d'Ougnée  et  Scles- 
sin, Œuvres,  1418-1507,  fol.  35. 

1475.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  sotheux.  »  Rapport  de  visites  de 
vignes,  fol.  18. 

1497.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  viernay  chivre  dor.  »  Cour  d'Ougnée 
et  Sclessin,  Œuvres,  1418-1507,  fol.  77. 


—  31  — 

I49S-  Vigne  en  lieu  dit  :  «  asseis  près  de  mares.  »  Cour  (TOugnée 
et  Sciessin,  Œuvres,  1418-1507,  fol.  79. 

I  523.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  à  lardier.  »  Courd'Ougnée  et  Sclessin, 
Œuvres,  i52i-i523,  fol.  40  v®. 

1 540.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  en  flival.  »  Cour  cTOugnée  et  Sclessin, 
Œuvres,  1540- 1542,  fol.  4. 

1 540.  Lieu  dit  :  «  aux  vingnes.  »  Cour  (TOugnée  et  Sclessin, 
Œuvres,  1540- 1542,  fol.  7  v®. 

1 554.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  viernay.  »  Val  Notre-Dame  des 
Écoliers,  Répertoire  aux  documents,  i554,  fol.  683. 

1589.   Vigne  en  lieu  dit:  «  bordeau.  »  Vignerons,  Admissions  et 

relie/s,  reg.  n®  80. 
1718.    Lieu  dit  :  «  desoub  les  vignes.  »  Cour  d'Ougnée  et  Sclessin, 

Œuvres,  1713-1732,  fol.  i5. 

1772.    Lieu  dit  :  «  en  fond  des  vignes.  »  Cour  d*Ougnée  et  Scles- 
sin, Œuvres,  1757-1796,  fol.  140. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  a  les  vignes  de  Sclessin.  »  Cadastre. 

OUPEYE. 

i322.  Lieu  dit  :  «  les  vingnes.  »  Collégiale  Saint-Denis,  Spécifi- 
cation des  revenus,  i322,  fol.  52. 

i322.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  forisfontaine.  »  Collégiale  Saint- 
Denis,  Spécification  des  revenus,  i322,  fol.  52. 

1482.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  tourneaul,  entre  oupee  et  vivengnis.  » 
Cour  de  Hermalle-sous-Argenteau,  Œuvres  et  rois, 
1478-1487,  fol.  63  vo. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre. 

PETIT-HALLET. 

I  373.    Lieu  dit  :  «  deseur  le  stordeur.  »  Stock  de  Brabant. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre. 

POUSSET. 
Lieu  dit  :  «  vignoblet.  »  Cadastre. 


—  32  — 

RAM  ET. 

1346.    Vignoble  mentionné  dans  Abbaye  du  Val-Saint-Lambert, 
charte  originale  n^  528. 

r35o.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  aile  ronde  haye.  »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  Stock,  reg.  n^  1 34. 

i35o.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  thier  machake.  »  Abbcfye  du  Val- 
Saint-Lambert,  Stock,  reg.  n*»  1 34. 

i35o.    «  Les  vingnes  de  chasteal.  »  Abbaye  du  Val-Saint-Lambert, 
Stock,  reg.  n^  1 34. 

1399.   Vigne  en   lieu  dit  :   «  Martinchamps.   »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  charte  n^  868. 

1409.    Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  grant  thier  de  Vilaincourt.  »  Abbaye 
du  Val'Saint-Lambert,  Stock,  1 196-1700,  fol.  94  v®. 

1409.    «  Vinea  juxta  muro  monasterii  (1).  «  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  Stock,  1 196-1700,  fol.  94  vo. 

1432.    Lieu  dit  :  a  desous  les  vingnes.  »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  charte  n^  11 32. 

1452.    Lieu  dit  :  «  derrière  les  vinges.  »  Abbaye  du  Val-Saint - 
Lambert,  charte  n®  i325. 

1459.  «  Le  vingne  le  barois  deseur  Yvo.  »  Abbaye  du  Val-Saint- 
Lambert,  charte  n^  i35o. 

1461.    Lieu  dit  :  «  le  vingne  aile  rappe  »  et  «  le  vingne  hottin.  » 
Abbaye  du  Val-Saint-Lambert,  charte  n^  i362. 

1498.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  deseur  délie  teneur  de  froidecourt.  » 
Abbaye  du  Val-Saint-Lambert,  charte  n®  1549. 

Lieu  dit  :  «  sur  les  vignes.  »  Cadastre, 

SAINT-GEORGES. 

ii5o.    Lieu  dit:  «  vingiz.   »  Analectes  pour  servir  à  V histoire 
ecclésiastique  de  Belgique,  1892,  p.  3 16. 
Lieu  dit  :  a  bois  vivegnis.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  campagne  vivegnis.  »  Cadastre, 

(i)  Monastère  du  Val-Saint- Lambert,  dont  cequ*il  en  reste  se  trouve 
sur  la  commune  de  Seraing. 


33  — 


SAIVE. 


1480.  «  La  vingne  de  Seyves.  »  Poncelet,  La  seigneurie  de  Saive, 
dans  le  Bulletin  de  Vlnstitut  archéologique  liégeois^ 
t.  XXII,  p.  290. 

i553.  Lieu  dit:  «  preit  aile  vigne.  »  Bulletin  de  Vlnstitut  archéo^ 
logique  liégeois,  t.  XXII,  p.  406. 

1 574.  Lieu  dit  :  «  le  vingne.  »  Bulletin  de  Vlnstitut  archéologique 
liégeois,  t.  XXII,  p.  408. 

Lieu  dit  :  a  fontaine  du  bon  raisin.  » 

SEILLES. 

iSgS.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  reppe.  »  Cour  féodale  de  Gqyet,  iSqS- 
i6o3,  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

Lieu  dit  :  a  dans  les  vignes.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  en  vigna.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  a  vignette.  »  Cadastre. 

THIMISTER. 

Lieu  dit  :  «  sur  les  vignes  (i).  »  De  Ryckel,  Les  communes 
de  la  province  de  Liège,  p.  557. 

TIHANGE. 

1557.  Lieu  dit  :  «  les  vignes  de  la  folie.  »  Lefort,  Manuscrits 
généalogiques,  2«  partie,  vol.  VIII,  fol.  90. 

TILLEUR. 

i36i.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  tier  délie  heys.  »  Cour  de  TU  leur. 
Œuvres,  i36i-i5i5,  fol.  i. 

i36i.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  beal  liwe.  »  Cour  de  Tilleur, 
Œuvres,  i36i-i5i5,  fol.  2. 

i36i.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  bertinchaisne.  »  Cour  de  Tilleur, 
Œuvres,  i36i-i5i5,  fol.  2. 

(i)  Ce  lieu  dit  n'existe  pas  sur  les  plans  du  cadastre. 


;> 


—  34  — 

i374-  Vigne  en  lieu  dit  :  «en  le  meesse.  »  Abbaye  du  Vai-Benott, 
Stock,  t.  I,  fol.  164  yo. 

1396.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  Bordeal.  »  Lefort,  Manuscrits  généa- 

logiques, !*"«  partie,  vol.  V,  fol.  407. 

1397.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  bognarsart  »  (1474,   bornansart). 

Cour  de  Tilleur,  Œuvres,  i36ï-i5i5,  fol.  29. 
1439.    Vigne  en  lieu  dit  :   «   sur  les   saurs.   »  Collégiale  Saint- 
Martin,  charte  n<>  467. 

1451.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  morealster.  »  Collégiale  Saint- 
Martin,  charte  n^  496. 

1524.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  plante.  »  Cour  de  Tilleur,  Œuvres, 
1 523-1 527,  fol.  64. 

i526.  Lieu  dit  :  «  thier  des  vignes.  »  Cour  de  Tilleur,  Œuvres, 
1 523-1 527,  fol.  2o5. 

1648.  «  Les  vingnobles  délie  Thorette.  »  Cour  de  Tilleur, 
Œuvres,  i65o-i654,  fol.  270  v®. 

Lieu  dit  :  «  pied  des  vignes.  »  De  Ryçkel,  Les  communes 
de  la  province  de  Liège,  p.  568. 

TROGNÉE. 

1579.  Lieu  dit  :  «  deseur  le  tierre  de  vingne.  »  Cour  féodale  de 
Liège,  Reliefs,  reg.  n®  8798. 

Lieu  dit  :  «  fond  de  vin.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  thier  de  vin.  »  Cadastre, 

VERLAINE. 

Lieu  dit  :  «  sous  la  vigne  »  (i). 

VILLERS-LE-TEMPLE. 

1 582.  Lieu  dit  :  «  prés  à  la  vignette.  »  Commanderie  de  Villers- 
le-Temple,  Spécif  cation  des  revenus,  i582. 

Lieu  dit  :  «  Bourgogne.  »  Jourdain,  Dictionnaire  géogra- 
phique des  communes  belges,  t.  I,  p.  124. 

(i)  Ce  lieu  dit  n*est  pas  repris  sur  les  plans  de  cadastre,  mais  il  est 
appelé  ainsi  par  les  habitants  de  l'endroit. 


—  35  — 

VILLERS-L'ÉVÊQUE. 

1554.    «  Un  journal  de  terre  condist  le  vinget.  n  Commanderie  de 
VillerS'VÉvêque,  Cens  et  rentes,  1450-1460,  fol.  i. 

VINALMONT. 

Le  nom  de  cette  commune  indique  que  la  vigne  y  a  été 
cultivée. 

VISÉ. 

i356.  Lieu  dit  :  «  inter  vineas  et  triscum  de  Temples.  »  Stock  de 
Hesbqye,  fol.  56. 

XIV«  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  malconvet.  »  Bulletin  de  la 
Société  d'art  et  d'histoire  du  diocèse  de  Liège,  t.  VI, 
p.  198. 

VIVEGNIS. 

!238.  Lieu  dit:  «  conventus  de  vinea.  »  Bormans  et  School- 
meesters,  Cartulaire  de  Saint-Lambert,  t.  I,  p.  4o5. 

1438.  Vigne  en  lieu  dit  :  a  a  vingnis  deleis  Liège  (1).  »  Abbaye  de 
Marche-les-Dames,  acte  sur  parchemin,  à  Namur. 

1458.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  werixhas  sous  vivengnis.  »  Collégiale 
Saint-Denis,  Liber  tertius  cartarum,  fol.  264  v». 

iSig.  Lieu  dit  :  «  rualle  des  vihgnes.  »>  Collégiale  Saint-Pierre, 
Recette  de  Vivegnis,  1 5 19,  fol.  i5. 

1545.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  ellevay.  »  Carmes  de  la  Xhavée,  Docu- 
ments, 1545,  fol.  9. 

1554.  Vigne  dite  :  «  le  merryez.  »  Collégiale  Saint-Denis,  Liber 
tertius  cartarum,  fol.  io5  v®. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  de  Tabbeye.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  a  rualle  dessous  les  vignes.  »  Cadastre, 

(i)  Dans  les  actes  et  documents,  il  est  parfois  difRcile  de  déterminer 
exactement  s'il  s'agit  de  Vivegnis,  faubourg  de  Liège,  ou  de  Vivegnis, 
commune  située  à  environ  deux  lieues  au  nord  de  Liège.  Voir  ci-dessus, 
pp.  26  à  28,  Liège  (Nord). 


—  36  — 

VOTTEM. 

1470.  Vignobles  mentionnés  dans  Rapport  de  visites  de  vignes, 

passim, 

1471.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  pixamoUin  condist  aile  goffe.  »  Rap- 

port  de  visites  de  vignes^  feuillet  détaché,  et  fol.  23  v®. 

1474.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  sur  le  maie  chavée.  »  Collégiale  Saint- 
Barthélémy,  Œuvres,  1422- 1471,  fol.  4. 

WANDRE. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre. 

WANGHE. 
Lieu  dit  :  «  aan  den  wijngraat  (gaard?).  »  Cadastre. 

WARNANT-DREYE. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Cadastre, 


PROVINCE   DE   NAMUR. 


ANDENNE. 


i538.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  chahuvaigne,  assé  près  des  co- 
moignes.  »  Abbaye  du  Grand  Pré,  Cartulaire,  t.  I, 
p.  128,  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

ANSEREMME. 

i2o3.  Vignoble  mentionné  dans  Abbaye  de  Saint-Hubert,  charte 
originale,  archives  de  TEtat,  à  Arlon. 

Lieu  dit  :  «  à  la  vigne.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  rivage  à  la  vigne.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  «  les  vignes  de  wez.  »  Cadastre, 

BIESMES. 

Lieu  dit  :  «  campagne  de  la  vigne.  »  Cadastre. 


—  37  — 

BIOUL. 
Lieu  dit  :  a  vignouUe.  »  Cadastre, 

BLAIMONT. 
Lieu  dit  :  «  al  vignouL  n  Cadastre, 

BOIS  DE  VILLERS. 

Lieu  dit  :  a  terrain  de  vigne.  »  Cadastre, 

BOSSIÈRES  (golzinnes). 

i356.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  fours  les  murs  de  la  ville  de  GoUe- 
zinnes.  »  Comptes  du  domaine,  i356,  à  Namur. 

1430.    «  Vigne  dou  chaisne.  »  Chambre  des  comptes,  reg.  n®  loSoo, 
archives  générales  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

CASTILLON. 

Lieu  dit  :  «  é  vin.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  plantis  de  la  since  à  tout  vin.  »  Cadastre, 

Lieu  dit  :  a  petit  pâchis  forme  de  tout  vin.  »  Cadastre, 

CIERGNON. 
Lieu  dit  :  a  campagne  de  la  vignée.  »  Cadastre, 

CLERMONT. 

Lieu  dit  :  «  terre  au  vin.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  pré  au  vin.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  vignoble.  »  Cadastre, 

COUVIN. 
Lieu  dit  :  «  tienne  del  vigne.  »  Cadastre, 

CUSTINNE. 
Lieu  dit  :  «  al  vigne.  »  Cadastre. 


—  38  — 


DAVE- 


X\'*  siècle.  ■  Vignobles  des  trieux  de  Dave.  i  Borgnet,  Légendes 
namur<nses^  p.  33. 

DINANT. 

1260.  Vignobles  c  à  Leâe.  »  Documents  sur  la  propriéié  du  lieu 
dit  :  Devant  Bouyignes,  iSSç,  reg.  o«  1939,  fol.  73, 
archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

1263.  Vigne  en  lieu  dit  :  ■  en  vis.  •  Documents  sur  la  propriété 
du  lieu  dit  :  Devant  Bouvignes,  reg.  nfi  1939,  fol.  27  v«, 
archives  de  TEtat,  à  Namur. 

1270.  Vigne  en  lieu  dit  :  ■  à  Sainte  Able.  >  Documents  sur  la 

propriété  du  lieu  dit  :  Devant  Bouvignes^  veg.  n^  1939, 
fol.  16,  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

1271.  Vigne  en  lieu  dit:  ■  par  delez  le  moustier  Saint  George.  • 

Documents  sur  la  propriété  du  lieu  dit  :  Devant  Bou- 
vignes,  reg.  n«  1939,  fol.  25  v<>,  archives  de  l'Etat, 
à  Namur. 

XIII«  siècle.  Vignobles  mentionnés  dans  Sidérius,  Dinant  et  ses 
environs^  p.  54. 

1317.  Vigne  en  lieu  dit  :  •  en  fon  de  vis.  »  Documents  sur  la  pro- 
priété du  lieu  dit  :  Devant  Bouvignes^  i559,  reg. 
n«  1939,  fol.  172  v«,  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

1317.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  aile  CoUembiere.  »  Documents  sur  la 
propriété  du  lieu  dit  :  Devant  Bouvignes,  i559,  reg. 
n^  1939,  fol^  172  v«,  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

1345.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  lenglise  de  Leffle.  »  Cour  féo- 
dale de  Liège  ^  i3oo-i356,  fol.  358. 

1345.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  devant  le  maison  des  malades  de 
Dinant.  »  Cour  féodale  de  Liège  y  reg.  40,  fol.  358  v®. 

1345.  Lieu  dit  :  «  delez  creufez  desoubz  les  vingnes.  »  Cour  féo- 
dale de  Liège  y  reg.  40,  fol.  358  v®. 

i358.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  entre  Dinant  et  Bouvignes.  »  Cour  féo- 
dale de  Liège,  reg.  40,  fol.  439  vo. 


—  39  — 

1429*  Vigne  en  lieu  dit  :  «  leveque.  »  Documents  sur  la  propriété 
du  lieu  dit  :  Devant  BouvigneSy  reg.  n®  1939,  fol.  11 5, 
archives  de  TEtat,  à  Namur. 

1443.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  au  deseur  de  la  voie  de  sentalles.  » 
Documents  sur  la  propriété  du  lieu  dit  :  Devant  Bou- 
vignes,  reg.  n<>  1939,  fol.  229,  archives  de  TEtat,  à 
Namur. 

1455.  Lieu  dit  :  «  aus  pies  des  vingnes.  »  Documents  sur  la  pro^ 
priété  du  lieu  dit  :  Devant  Bouvignes,  reg.  n9  1939, 
fol.  II 3,  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

1478.  a  Les  vignes  de  Tabbaye  de  Leffe.  »  Documents  sur  la  pro- 
priété du  lieu  dit  :  Devant  Bouvignes,  reg.  n^  1939, 
fol.  81  vo,  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

1481.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  la  porte  en  vis  dessoulz  aigre- 
mont.  »  Documents  sur  la  propriété  du  lieu  dit  :  Devant 
Bouvignes,  reg.  n®  1939,  fol.  61  et  180,  archives  de 
l'Etat,  à  Namur. 

DION. 

Lieu  dit  :  a  tienne  des  vignes.  »  Cadastre. 

FAGNOLLES. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre. 

FALISOLLES. 

Lieu  dit  :  «  les  terres  de  vigneron  (?).  »  Cadastre. 

FL  A  WIN  NE. 

1253.  Vignoble  mentionné  dans  Bormans  et  Schoolmeesters, 
Cartulaire  de  l'église  Saint-Lambert,  t.  II,  p.  41 . 

FLOREFFE. 

Il 5 1.  Vignes  mentionnées  dans  Miraeus  et  Foppens,  Opéra  diplo- 
matica,  t.  IV,  p.  2o5. 

i5i6.  a  La  vignoble  de  Robertsart.  ft  Barbier,  Histoire  de  V ab- 
baye de  Floreffe,  t.  I,  p.  258. 


—  40  — 

FLOSTOY. 

Lieu  dit  :  «  tier  des  vignes.  »  Cadastre. 

Lieu  dit  :  «  cosseux  au  chaufour  et  la  vigne.  »  Cadastre, 

FRASNES. 

Lieu  dit  :  «  al  vigne.  »  Cadastre, 

GOCHENÉE. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Cadastre, 

GOSNES. 
Lieu  dit  :  a  à  la  vigne.  »  Cadastre, 

HAMOIS. 

I220.  «  Duas  vineas  quae  sunt  in  Hamois.  »  Abbaye  de  Saint- 
Jacques,  charte  originale. 

HASTIÈRE-LAVAUX. 

Lieu  dit  :  «  au  dessus  des  vignes.  »  Cadastre, 

HOUR. 

Lieu  dit  :  «  dessus  la  vinette.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre, 

JAMBES. 

Lieu  dit  :  «  vigneroulle.  »  Cadastre, 

JEMEPPE-SUR-SAMBRE. 

Lieu  dit  :  «  aux  4  bonniers  vigneron  (?).  »  Cadastre, 

MALONNE. 

1339.  Michel  de  la  Fontaine  veut  y  planter  une  vigne.  Abbaye 
de  Malonne,  Registre  aux  titres,  n®  4203,  fol.  62  v», 
archives  de  TEtat,  à  Namur. 


—  41  — 

i625.  Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Abbaye  de  Malonne,  Registre  aux 
titres,  n®  4203,  fol.  62  vo,  à  Namur. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Cadastre, 

MERLEMONT. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Cadastre. 

MESNIL-SAINTE-BLAISE. 

Lieu  dit  :  v  fosse  de  la  vigne.  »  Cadastre, 

MEUX. 

XV^  siècle.  Vignobles  mentionnés  dans  Borgnet,  Légendes  namu- 
roises,  p.  34. 

MORIALMÉ. 

Lieu  dit  :  «  pré  à  la  vigne.  »  Cadastre, 

MOUSTIER-SUR-SAMBRE. 

1 594.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  froidmont.  »  Chambre  des  comptes, 
reg.  191 24,  archives  du  Royaume,  à  Bruxelles. 
Lieu  dit  :  «  pachis  au  vin.  »  Cadastre. 
Lieu  dit  :  0  la  vigne.  »  Cadastre. 

NAMÈCHE. 

Lieu  dit  :  «  le  vignoble.  »  Cadastre, 

NAMUR. 

987.    tt  In  villa  Namuco  aliquantulum  vinee.  »  Pertz,  Monumenta 
Germaniœ  Historica,  t.  VIII,  p.  534. 

NAMUR  (buley  et  la  plante). 

1233.  «  Vineam  quam  B.  tenet  de  nobis  que  sita  est  sub  vinea 
nostra  in  Bulleyo  inter  vineam  que  dicitur  Sancte  Marie 
et  vineam  que  dicitur  Godefridi  et  vineam  que  dicitur 
Lambini...  »  Borgnet,  Cartulaire  de  Namur,  charte  n°9. 

6 


—  42  — 

XII P  siècle,  tt  bois  gissans  en  Marlagne  pour  faire  vingne.  » 
Chambre  des  comptes,  reg.  1002,  fol.  71,  archives  gé- 
nérales du  Royaume,  à  Bruxelles. 

1348.  «  Vigne  appelée  Bocquevent.  »  Borgnet,  Cartulaire  de 
Namur,  t.  II,  p.  9. 

1348.  Vigne  appelée  «  Tourniaus.  »  Borgnet,  Cartulaire  de  Na- 
mur,  t.  II,  p.  9. 

1354.  «  La  vigne  Marot  en  Buley.  »  Borgnet,  Promenades  dans 
Namur,  p.  3i. 

i355.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  deuz  fosses  et  a  vies  porte.  »  Borgnet, 
Cartulaire  de  Namur,  t.  II,  p.  24. 

1391.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  au  pont  de  Meuse.  »  Abbaye  de  Mou- 
lins, Cartulaire,  XV«  siècle,  fol.  266,  à  Namur. 

1396.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  le  terne  chapelet.  »  Procédure,  n®*  202 
et  1420,  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

XIV®  siècle.  Vigne  en  Buley  en  lieu  dit  :  «  deseur  le  Savenir.  » 
Hôpital  Notre-Dame,  Cens  et  rentes,  XI V«  siècle,  n»  325, 
archives  de  TEtat,  à  Namur. 

XIV«  siècle.  Vigne  en  Buley  en  lieu  dit  :  «  en  Saginea.  »  Hôpital 
Notre-Dame,  Cens  et  rentes,  XI v^  siècle,  n^  325,  archives 
de  TEtat,  à  Namur. 

XIV*  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  arteval.  »  Hôpital  Notre-Dame, 
Cens  et  rentes,  XIV«  siècle,  d9  325,  à  Namur. 

1409.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  desouz  Saint  George.  »  Compte  général 
du  comté  de  Namur,  1409-1410,  à  Namur. 

1409.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  par  delà  Saint  Martin.  »  Compte  gé- 
néral du  comté  de  Namur,  1409- 1410,  à  Namur. 

1414.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  vies  sars.  »  Abbctye  de  Moulins, 
Cartulaire,  p.  293,  à  Namur. 

1420.  Vigne  dite  :  «  scirecul.  »  Transports  de  la  ville  de  Namur, 
1456-1459,  fol.  402,  archives  delà  Ville,  à  Namur. 

1429.  «  Vignobles  à  la  Plante.  »  Chambre  des  comptes,  reg.  io5oo, 
archives  générales  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

1447.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  Saint  Martin  en  Buley.  »  Abbaye  de 
Moulins,  Cartulaire,  p.  323,  à  Namur. 


—  43  — 

i45o.  Vigne  dite  :  o  Maffelare  »  (XVI*  siècle,  Mafflet).  Registre 
de  la  Haute  Cour  de  Namur,  1450-1455,  fol.  33  vo, 
archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

1456.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  les  parchons  des  chanoinnes.  »  Abbaye 
de  Moulins,  Cartulaire,  p.  223,  à  Namur. 

1456.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  empres  le  postis  Saint  Martin.  » 
Abbaye  de  Moulins,  Cartulaire,  p.  227,  à  Namur. 

1465.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  terne  au  comte.  »  Comptes  de  la  ville 
de  Namur  y  1466,  fol.  3i,  à  Namur. 

1468.  Lieu  dit  :  «  az  vingnes  mafflet.  »  Abbaye  de  Moulins,  Car- 

tulaire, p.  444,  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

i5i8.    Lieu  dit  :  «  le  terne  des  vignes.  »  Abbaye  de  Notre-Dame, 

Cens  et  rentes,  i5i8-i52i,  à  Namur. 
i5i8.    Vigne  en  lieu  dit  :   «  a  desoulz  délie  fontaine  de  Saint 

Martin.   »  Abbaye  de  Notre-Dame,  Cens  et  rentes, 

i5i8-i52i,  à  Namur. 
i5i8.    Vigne  en  lieu  dit  :  a  a  layneal.  »  Abbaye  de  Notre-Dame, 

Cens  et  rentes,  i5i8-i52i,  à  Namur. 

1571.  «  Les  vignobles  del  costrie  Notre-Dame.  »  Actes  capitu- 
laires  du  chapitre  Notre-Dame,  1 569-1 578,  fol.  24, 
archives  de  TEtat,  à  Namur. 

1628.  «  Vignoble  en  la  rue  Notre-Dame.  »  Cour  Notre-Dame, 
Œuvres,  1 626-1636,  à  Namur. 

1725.  «  La  vigne  Saint  Lupsin  a  la  Plante.  »  Recette  de  Namur, 
1 569-1 578,  fol.  24,  à  Namur. 

NAMUR    (SALZINNES). 

143 1.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  au  deseur  délie  fontaine  de  S.  » 
Abbaye  du  Grand-Pré,  Cartulaire,  t.  II,  p.  807, 
archives  dé  l'Etat,  à  Namur. 

1450.  «  Vignobles  de  l'abbaye  du  Val  Saint  Georges.  »  Abbaye 
de  Sal^innes,  Titres  de  propriété,  XV«  siècle,  n^  471, 
archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

1469.  «  Vignes  gisantes  à  Sallezinnes.   »  Abbaye  de  Malonne, 

reg.  no  334,  fol.  353,  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

XV«  siècle.  Vignoble  en  lieu  dit  ;  «  Foliette.  »  Borgnet,  Légendes 
namuroises,  p.  33. 


—  44  — 

XV«  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  Bordeau.  »  Borgnet,  Légendes 
namuroises,  p.  33. 

NAMUR  (herbatte). 

1429.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  a  deseur  de  Herbatte  et  délie  coulture.  » 
Chambre  des  comptes,  reg.  n®  io5oo,  archives  générales 
du  Royaume,  à  Bruxelles. 

i583.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  deseur  le  rieu  de  Herbatte.  »  Recette 
de  Namur,  i583-i584,  à  Namur. 

NOISEUX. 
Lieu  dit  :  «  vigne  pré.  »  Cadastre. 

OHEY. 
Lieu  dit  :  «  pachis  au  vin.  »  Cadastre, 

PROFONDEVILLE. 

io33.  Vignobles  mentionnés  dans  Berliére,  Documents  inédits 
pour  servir  à  l'histoire  ecclésiastique  de  Belgique,  t.  I, 
p.  i3. 

RESTEIGNE. 

Lieu  dit  :  «  tienne  del  vigne.  »  Cadastre, 
Lieu  dit  :  «  hervin.  »  Cadastre. 

RIENNE. 
Lieu  dit  :  «  champs  aux  vins.  »  Cadastre, 

SAUVENIÈRE. 

Lieu  dit  :  «  trieu  à  la  vigne.  »  Cadastre. 

SILENRIEUX. 
Lieu  dit  :  «  pré  lienne  li  vin  »  (le  vent?).  Cadastre. 

SOSOYE. 
Lieu  dit  :  «  pré  au  vin.  »  Cadastre. 


—  45  — 

SOULME. 
Lieu  dit  :  «  bois  vigneron  (?).  n  Cadastre, 

SOYE. 
Lieu  dit  :  «  à  la  vignette.  »  Cadastre, 

SPONTIN. 

Lieu  dit  :  «  al  vigne.  »  Journal  La  Marmite,  5- 12  avril 
i885. 

Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre, 

SURICE. 
Lieu  dit  :  0  vignette.  »  Cadastre, 

THY-LE-CHATEAU. 

Lieu  dit  :  «  pâture  try  del  vigne.  »  Cadastre, 

THYNE. 

Lieu  dit  :  «  le  vignoble.  »  Cadastre, 

VERLÉE. 
Lieu  dit  :  «  pachis  des  vins.  »  Cadastre, 

VILLERS-LE-GAMBON. 

Lieu  dit  :  «  sul  vigne.  »  Cadastre, 


i582.  Lieu  dit 
Lieu  dit 
Lieu  dit 
Lieu  dit 
Lieu  dit 
Lieu  dit 


VILLERS-SUR-LESSE. 

«  vignée.  »  Borgnet,  Cartulaire  de  Ciney,  p,  104, 

«  boutrivigne.  »  Cadastre, 

u  trou  de  vignée.  »  Cadastre. 

a  dessous  le  trou  de  vignée.  »  Cadastre, 

«  au  sentier  de  vignée.  »  Cadastre, 

«  vignée.  »  Cadastre. 


—  46  - 

WANCENNE. 

Lieu  dit  :  «  campagne  de  vignaille  (?).  »  Cadastre. 

WARNANT. 
Lieu  dit  :  o  ia  vigne.  »  Cadastre, 

WAULSORT. 
Lieu  dit  :  «  les  vignes.  »  Cadastre, 

WÉPION. 

ioi8.   Vignobles  mentionnés  dans   Berlière,  Documents  inédits 
pour  servir  à  l'histoire  ecclésiastique  de  Belgique^  p.  lo. 

1294.    «  Vigne  en  marlaigne  deseur  Houpellon.  »  Borgnet,  Car- 

tulaire  de  Namur,  n®  44. 
XV«  siècle.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  à  Fooz.  »  Borgnet,  Légendes 

namuroises,  p.  33. 
XV*  siècle.   Vigne  en  lieu  dit  :   «  à  Vivier-Waron.   »   Borgnet, 

Légendes  namuroises,  p.  33. 

Lieu  dit  :  a  spinette  vigneron.  »  Cadastre, 

YVES-GOMEZÉE. 

Lieu  dit  :  a  tienne  des  vignes,  a  Cadastre. 


PROVINCE  DE  LTJiEtaBOURG. 

BLEID. 

XV1I«  siècle.   Lieu  dît  :  «  à  la  vigne.  »  G.  Kurth,  Mémoire  sur  la 
frontière  linguistique  (sous  presse). 

FLAMIERGE. 

Lieu  dit  :  «  vighy.  »  Tarlier,  Dictionnaire  géographique 
de  la  Belgique,  p.  385. 


—  47  — 

GÉROUVILLE. 
Lieu  dit  :  a  la  vigne  Arnould.  »  Cadastre. 

GRAND-MENIL. 

Lieu  dit  :  «  thy  à  la  vigne.  »  Jourdain,  Dictionnaire  géo- 
graphique des  communes  belges^  t.  II,  p.  957. 

LIMERLÉ. 

Lieu  dit  :  «  la  vin  voie  (?).  »  G.  Kurth,  Mémoire  sur  la 
frontière  linguistiqt^,  p.  85. 

MESSANÇY. 

Lieu  dit  :  a  weingert.  »  Carte  de  Vétat-major  belge. 

MUSSON. 
Lieu  dit  :  a  au  dessus  de  la  vigne.  »  Cadastre. 

RUETTE. 
Lieu  dit  :  «  à  la  vigne.  »  Cadastre. 

SAINT-LÉGER. 

Lieu  dit  :  «  à  la  vigne.  »  G.  Kurth,  Glossaire  topographique 
de  Saint-Léger,  p.  58. 

VIRTON. 

Lieu  dit  :  «  àla  vigne.  9  G.  Kurth,  Glossaire  topographique 
de  Saint-Léger,  p.  58. 

WARDIN. 

Lieu  dit  :  a  al  vingne  »  G.  Kurth,  Mémoire  sur  la  fron- 
tière  linguistique,  p.  74. 


—  48  — 

PROVINCE   DE   LIMBOURG. 

ALKEN. 

1367.    Lieu  dit  :  «  de  wingart.  »  De  Borman,  Livre  des  fief  s  du 
comté  de  Loo{,  p.  5i. 

BORLOO. 

i23o.   Lieu  dit  :  «  vinea.  »  Piot,  Cartulaire  de  Saint-Trond,  t.  I, 

p.  190. 

HEERS. 

Lieu  dit  :  «  wyngaerdsberg.  »  Daris,  Notices  historiques 
sur  les  églises  du  diocèse  de  Liège,  t.  VI,  p.  128. 

HERTEN. 

1457.  «  Wijngaert  tôt  H.  metten  wijnperssen.  »  Publications  de 
la  Société  archéologique  du  Limbourg,  t.  III,  p.  389. 

HORPMAEL. 

i636.  «  VI III  virgatas  terrae  quae  olim  fuerunt  una  vinea  jacentes 
prope  Tulentomme,  infra  Melgerstraet.  »  Daris,  Notices 
historiques  sur  les  églises  du  diocèse  de  Liège,  t.  VI, 
p.  128. 

LUMMEN. 

1 592.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  in  de  Mauwe.  »  Messager  des  sciences 
et  des  arts,  t.  I,  p.  41 3. 

NIEL. 

1 569.  Vignoble  cité  dans  Publications  de  la  Société  archéologique 
et  historique  dans  le  duché  de  Limbourg,  t.  III,  p.  391 . 

SAINT-TROND. 

i3o2.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  en  dehors  de  la  porte  de  Staplen.  » 
Pertz,  Monumenta  Germaniœ  Historica,  t.  X,  p.  410. 

s'  HEEREN-ELDEREN. 
Lieu  dit  :  «  wijngaertbosch.  » 


40  — 


TONGRES. 


1393.    Lieu  dit  :  «  wijngaertstraat.  »  Note  de  M.  de  Borman. 

1468.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  bij  de  Cruispoort.  »  Publications  de  la 

Société  archéologique  du  Limbourg,  t.  III,  p.  390. 

1469.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  opten  betuwebosch.  »  Publications  de 

la  Société  archéologique  du  Limbourg,  t.  III,  p.  390. 

1484.  «  Twee  panden  wijngaarts...  bij  den  wijngart  der  heeren 
regulieren  van  Tongeren.  »  Publications  de  la  Société 
archéologique  du  Limbourg,  t.  III,  p.  390. 

Lieu  dit  :  a  wijngart.  »  Publications  de  la  Société  archéo- 
logique du  Limbourg,  t.  III,  p.  390. 

VEULEN    (POLOGNE). 

1334.   «  Vinea  de  FoUonia.  »  Daris,  Notices  historiques  sur  les 
églises  du  diocèse  de  Liège,  t.  IV,  p.  118. 

VOORDT. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerdsberg.  »  Daris,  Notices  historiques 
sur  les  églises  du  diocèse  de  Liège,  t.  VI,  p.  128. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerdsmolen.  »  Daris,  Notices  historiques 
sur  les  églises  du  diocèse  de  Liège,  t.  VI,  p.  128. 

WONCK. 

1409.  a  La  vingne  condist  de  Xas.  »  Echevins  de  Liège,  Œuvres  y 
1409-141 1,  fol.  141  yo. 

BASSENGE. 

1554.  Vignoble  mentionné  dans  Val  Notre-Dame  des  Écoliers, 
Répertoire  des  biens,  fol.  79. 

BERLINGEN. 

1079.  Vignoble  mentionné  dans  Bormans  et  Schoolmeesters,  Car^ 
lulaire  de  l'église  Saint-Lambert,  t.  I,  p.  38. 


—  50  — 


PROVINCE  DE   BRADANT. 


AERSCHOT. 


1524.   Vignobles  mentionnés  dans  Messager  des  sciences  et  des 
arts,  t.  I,  p.  41 3. 


ANDERLECHT. 


1764.    Lieu  dit  :  «  den  wijngaert.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 
rons de  Bruxelles,  t.  I,  p.  16. 


ARCHENNES-SUR-DYLE. 


Lieu  dit  :  «  la  vigne  »  (plusieurs  coteaux  sablonneux  por- 
tent ce  nom).  Wauters  et  Tarlier,  Géographie  et  histoire 
des  communes  belges,  canton  de  Wavre,  p.  190. 


ASSCHE. 


i3i2-i35o.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  ten  sticte.  »  Galesloot,  Le  livre 
des  feudataires  de  Jean  III,  p.  162. 


AUDENAEKEN. 


1577.   Lieu  dit  :  «  het  wijngaert  veldeken.  »  Wauters,  Histoire  des 
environs  de  Bruxelles,  t.  I,  p.  16. 

Lieu  dit  :  «  wijngaardveld.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 
rons de  Bruxelles,  t.  I,  p.  16. 


AUDERGHEM. 


1280.  «...  apud  Oudrenghem  circiter  viginti  unum  bonuaria  tam 
in  terra  quam  in  pratis,  vineis...  »  Miraeus  et  Foppens, 
Opéra  diplomatica,  t.  IV,  p.  610. 


BAISY. 


Lieu  dit  :  «  bruyère  del  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Genappe,  p.  32. 


—  51  — 

BAS-HEYLISSEM. 

XIII*  siècle.  Lieu  dit  :  «  juxta  Winborne  »  (1757,  wijnborn).  Wau- 
ters  et  Tarlier,  Géographie  et  histoire  des  communes 
belges,  canton  de  Tiriemont,  p.  80. 

1458.  «  De  wijnbornbeek.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton 
de  Tiriemont,  p.  80. 

1477.  ^^^^  ^^^  *  ^  tusschen  den  meijsenboom  en  die  wijn- 
gaarde.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit.  y  canton  de  Tir- 
iemont, p.  8 1 . 

i53o.  Lieu  dit  :  «  achter  den  grooten  wijgaert.  »  Wauters  et  Tar- 
lier, op.  cit.,  canton  de  Tiriemont,  p.  81. 

XVic  siècle,  a  Den  wijngaerd  van  den  Marlier.  »  Wauters  et  Tar- 
lier, op.  cit.,  canton  de  Tiriemont,  p.  78. 

BEAUVECHAIN. 

Lieu  dit  :  «  champ  del  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  191. 

BERG. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerd.  »  Wauters,  Histoire  des  environs 
de  Bruxelles,  t.  II,  p.  712. 

BERTHEM. 

1387.  Vignoble  mentionné  dans  Vaderlandsch  Muséum,  t.  III, 
p.  28. 

BOUSVAL. 

Lieu  dit  :  «  bruyère  del  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Genappe,  p.  95. 

braine-l'alleud. 

i5o9.  Lieu  dit  :  «  le  vignoble.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Nivelles,  p.  gS. 

Lieu  dit  :  «  champ  de  la  vignoble.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit. y  canton  de  Nivelles,  p.  98. 


—  52  — 

BRAINE-LE-CHATEAU. 

1654.  Lieu  dit  :  «  le  vignoble.  »  Wauters  et  Tarlier,  Géographie 
et  histoire  des  communes  belges,  canton  de  Nivelles^ 
p.  124. 

BRUXELLES. 

1229.  Vignobles  renseignées  dans  Van  Bemmel,  Histoire  de 
Saint-Josse-ten-Noode,  p.  48. 

1445.  Lieu  dit  :  «  wijngaerd  en  papier  molen.  »  Henné  et  Wau- 
ters, Histoire  de  Bruxelles,  t.  III,  p.  607. 

Lieu  dit  :   «  la  petite  vigne.  »  Henné  et  Wauters,  Histoire 
de  Bruxelles,  t.  III,  p.  587. 

Lieu  dit  :  «  in  den  wijngaert.  »  Henné  et  Wauters,  i/15- 
toire  de  Bruxelles,  t.  III,  p.  587. 

CAPPELLEN. 

ï6i5.  Lieu  dit  :  «  onder  de  wijngaert.  n  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Glabbeek,  p.  18. 

CEROUX. 

Lieu  dit  :  «  petite  vignette.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit,, 
canton  de  Wavre,  p.  1 1 . 

Lieu  dit  :  «  grande  vignette.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit., 
canton  de  Wavre,  p.  1 1. 

CHAUMONT. 

Lieu  dit  :  «  ruelle  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Wavre,  p.  259. 

CUMPTICH. 

1412.  Lieu  dit  :  «  Willems  van  Kersbeke  wijngaert.  »  Wauters 
et  Tarlier,  op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  143. 

1440.  Lieu  dit  :  «  Claes  uten  Leemingen  wingaerd.  »  Wauters 
et  Tarlier,  op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  143. 

1440.  Lieu  dit  :  «  wingaert  van  den  Broeke.  »  Wauters  et  Tar- 
lier, op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  143. 


—  53  — 

i592.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  Hoxem.  »  Messager  des  sciences  et 
des  arts,  t.  I,  p.  413. 

1618.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  op  den  Segelberch.  »  Wauters  et  Tar- 
lier,  Géographie  et  histoire  des  communes  belges  y  canton 
de  Tirlemont,  p.  143. 

i632.  a  Wijngaerd  van  Drakenberg.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  143. 

DIEST. 

Vignobles  mentionnés  dans  Mantelius,  Historia  Lossensis, 
p.  7. 

DROOTBEEK. 

i3o3.  Lieu  dit  :  «  inter  Drootbeek  et  vineam  beghinarum.  » 
Wauters,  Histoire  des  environs  de  Bruxelles,  t.  II, 
p.  370  et  t.  III,  p.  200. 

ERPS. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerdberg.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 
rons  de  Bruxelles,  t.  III,  p.  200. 

ESEMAEL. 

XVIF  siècle.   Lieu  dit  :  «  auderaetsche  wijngaarden.  »  Wauters  et 
Tarlier,  op.  cit,,  canton  de  Tirlemont,  t.  I,  p.  71. 

FOREST. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerd.  »  Wauters,  Histoire  des  environs 
de  Bruxelles,  t.  III,  p.  584. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerdberg.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 
rons de  Bruxelles,  t.  III,  p.  564. 

GEEST-SAINT-JEAN. 

17 19.  Lieu  dit  :  «  dans  les  vignobles.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  226. 


—  54  - 

GEEST-SAINT-REMY. 

XVII*  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :  v  sur  le  mont  à  Jenneville.  »  Wau- 
ters  et  Tarlier,  Géographie  et  histoire  des  communes 
beiges,  canton  de  Jodoigne,  p.  219. 

Lieu  dit  :  a   les  vignes.   »   Wauters  et  Tarlier,   op,  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  218. 

GEET-BETZ. 

1806.  Lieu  dit  :  «  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Léau,  p.  164. 

GOSSONCOURT. 

i568.  Lieu  dit  ;  «  achter  die  wijngaerden.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  i25. 

i568.  Lieu  4it  :  «  wijngaertstraete.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  i25. 

i652.   Lieu  dit:  «  het  wijngaertstraetken.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  i25. 
Lieu  dit  :  «  wijngaerdveld.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  i25. 

GOYCK. 

Lieu  dit  :  «  wijngaert berg.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 
rons de  Bruxelles,  t.  I,  p.  261. 

GRAND-ROSIÈRE. 

Lieu  dit  :   «  le  vignoble.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Perwe^,  p.  166. 

GREZ-DOICEAU. 

Lieu  dit  :  «  sentier  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,    op. 
cit.,  canton  de  Wavre,  p.  222. 

HACKENDOVER. 

XVI«  siècle.  Lieu  dit  :  «  Corden  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  55. 


—  55  — 

1642.  Lieu  dit  :  «  andernaetsche  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier, 
Géographie  et  histoire  des  communes  belges,  canton  de 
Tiriemont,  p.  55. 

Lieu  dit  :  «  corden  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op, 
cit.,  canton  de  Tiriemont,  p.  55. 

HAMME-SUR-NETHEN. 

Lieu  dit  :  «  chemin  de  la  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  i63. 

HAUT-HEYLISSEM. 

1345.    «  Le  vignoble  de  maître  Gilles.  »  Abbaye  de  Flône,  charte 
originale. 

1458.    Lieu  dit  :  a  *s  kelleren  wingaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Tiriemont,  p.  95. 

1458.    Lieu  dit  :  «  grote  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Tiriemont,  p.  95. 

1617.    Lieu  dit  :  «  vignoble  du  couvent,  n  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Tiriemont,  p.  95. 

Lieu  dit  :  a  bois  entre  les  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Tiriemont,  p.  95. 

HÉVERLÉ. 

1409.   Vignoble  mentionné  par  Joigneaux,  Culture  de  la  vigne 
et  fabrication  des  vins  en  Belgique,  p.  16. 

HOELEDEN. 

XV«  siècle.   «  Vinea  investiti  de  Holye.  »  Wauters  et  Tarlier,  op, 
cit.,  canton  de  Glabbeek,  p.  i36. 

1595.    Lieu  dit  :  «  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton 
de  Glabbeek,  p.  i36. 

1595.    Lieu  dit  :  a  den  cleijnen  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier, 

op.  cit.,  canton  de  Glabbeek,  p.  i36. 
1666.    Lieu  dit  :  «  mijns  heeren  den  proest  wijgaert.  »  Wauters 

et  Tarlier,  op.  cit.,  canton  de  Glabbeek,  p.  i36. 


—  56 


HOUGAERDE. 


1447.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  in  den  groetenberghe.  »  Grand  greffe 
des  échevins  de  Liège,  Œuvres,  reg.  n®  14,  fol.  241. 

1600.  Lieu  dit:  «  wijgaert  straete.  »  Wauters  et  Tarlier,  Géogra^ 
phie  et  histoire  des  communes  belges,  canton  de  Tirle- 
mont,  p.  8. 

1600.  Lieu  dit  :  «  eertijts  wijngaert  in  de  Katerspoel.  »  Wauters- 
et  Tarlier,  op,  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  8. 

1649.  "  ^^^  wijngaertblock  van  Rommersom.  »  Wauters  et  Tar- 
lier, op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  8. 

1669.  Lieu  dit:  «  clooster  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  8. 

1671.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  tusschen  Hougarde  en  Houthem.  » 
Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  8. 

1676.  Lieu  dit  :  «  in  de  lange  wijngaerden  tôt  Nerim.  »  Wauters 
et  Tarlier,  op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  8. 

Lieu  dit  :  «  wijnhof.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.^  canton 
de  Tirlemont,  p.  6. 

Lieu  dit  :  «  wijngaertstraetje.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  6. 

HOUTHEM  SAINTE-MARGUERITE. 

1659.  Lieu  dit  :  «  achter  de  wijngaerden.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Tirlemont  y  p.  2. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerden  straet.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  2. 

ITT-RE. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton 
de  Nivelles,  p.  3i. 

JANDRAIN. 

Lieu  dit  :  «  le  grand  vignoble  de  Hallée.  »  Wauters  et  Tar- 
.lier,  op.  cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  294. 


—  57  — 

JAUCHE. 

17 17.    Lieu  dit  :  «  aile  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  Géographie 
et  histoire  des  communes  belges,  canton  de  Jodoigne, 
p.  3o6. 
Lieu  dit  :  «  terre  à  la  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  3o6. 

JODOIGNE-LE-MARCHÉ. 

1 374.  Lieu  dit  :  «  deseur  les  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  3. 

1493.  Lieu  dit  :  «  cortis  a  viengne  deseur  le  scouvée  de  MoUebe- 
soul.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.^  canton  de  Jodoigne, 
p.  3. 

Lieu  dit  :  «  campagne  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op,  cit.  y  canton  de  Jodoigne,  p.  3. 

t 

JODOIGNE-SOUVERAINE. 

1242.  Lieu  dit  :  «  ad  vineas.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  47. 

KEERBERGEN. 

1341.  Vignoble  mentionné  par  Joigneaux,  Culture  de  la  vigne 
et  fabrication  des  vins  en  Belgique,  p.  16. 

KERCKOM. 

XV«  siècle.  Vignobles  mentionnés  par  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Glabbeek,  p.  91. 

KESSEL- LOO. 

1264.  Vignoble  mentionné  dans  Vanderlandsch  Muséum,  t.  I, 
p.  436. 

»  LANGDORP. 

1524.  Vignoble  mentionné  dans  Messager  des  sciences  et  des 
arts,  t.  I,  p.  41 3. 

8 


—  58  — 

LASNES. 

Lieu  dit  :  «  champ  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  Géogra- 
phie et  histoire  des  communes  belges^  canton  de  Wavre, 
p.  87. 

LATHUY. 

i55o.    Lieu  dit  :  «  courtil  al  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  1 34. 

LÉAU. 

XIV«  siècle.    Lieu  dit  :  «  rétro  vineam.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.  y  canton  de  Léau,  p.  6. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerdveld.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Léau,  p.  6. 

LENNICK-SAINT-QUENTIN. 

1408.    Lieu  dit  :  «  wijngaert  cautère.   »  Wauters,  Histoire  des 
environs  de  Bruxelles,  t.  I,  p.  16. 

LOMBEEK. 

Lieu  dit  :  «  wijngaert  bosch.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 
rons  de  Bruxelles,  t.  I,  p.  271. 

LOUVAIN  (4). 

XI I«  siècle.  Vignobles  mentionnés  dans  Piot,  Histoire  de  Louvain, 

P-74- 
i3i2.    Relief  d'un  vignoble.  Galesloot,  Le  livre  des  feudataires 
de  Jean  HI,  p.  9. 

1403.    Lieu  dit  :  «  's  Hertogen  wijngaert.  »  Comptes  de  Louvain, 
1403 -1404,  archives  générales  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

1403.    Lieu  dit  :    «   zieken  wijngaert.    »   Comptes  de  Louvain, 
1403- 1404,  archives  générales  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

(i)  Cf.  le  second  chapitre  où  nous  donnons  plus  de  détails  sur  les 
différents  vignobles  qui  existaient  à  Louvain. 


—  50  — 

1418.  Lieu  dit  :  a  ruelle  du  pressoir.  »  Van  Even,  Louvain  dans 
le  passé  et  le  présent,  p.  21 3. 

iSgS.  Lieu  dit  :  a  de  wijngaert  Poorte.  »  Boonen,  Geschiedenis 
van  Leuven,  p.  38 1. 

1593.  Lieu  dit  :  «  wijngaert  straete.  «  Boonen,  Geschiedenis  van 
Leuven,  p.  383. 

Lieu  dit  :  a  abbaye  de  la  vignette.  » 

LUBBEEK. 

147 1.  Lieu  dit  :  «  wijngaert  hoff.  »  Wauters  et  Tarlier,  Géogra- 
phie et  histoire  des  communes  belges,  canton  de  Glab- 
beeky  p.  64. 

MEENSEL. 

1 53o.  Lieu  dit  :  «  wijngaert  veld.  »  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit,^ 
canton  de  Glabbeek,  p.  35. 

MELDERT. 

XVI«  siècle.  Vignoble  mentionné  dans  Wauters  et  Tarlier,  op,  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  63. 

MELIN-SUR-GOBERTANGE. 

1767.    Lieu  dit  :  «  sur  les  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 

canton  de  Jodoigne,  p.  2o3. 
1783.    Lieu  dit:  a  les  neuves  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 

cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  2o3. 

Lieu  dit  :  «  champ  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  2o3. 

MERCHTEM. 

Lieu  dit  :  «  weijnberg.  »  Chotin,  Etudes  étymologiques  sur 
leBrabant,  p.  i56. 

MEYSSE. 

Lieu  dit  :  «  het  wijngaertsblock.  »  Wauters,  Histoire  des 
environs  de  Bruxelles,  t.  I,  p.  16. 


—  60  — 

NADEBAIS. 

Lieu  dit  :  «  campagne  de  la  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier, 
Géographie  et  histoire  des  communes  belges,  canton  de 
Jodoigne,  p.  iSy. 

NEER-LINTER. 

i53o.    Lieu  dit  :  «  wijngaert  veld.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Léau,  p.  129. 

NETHEN. 

1464.    V  La  vigne  qui  fut  Marie  Renvoit.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Jodoigne. 

1464.    Lieu  dit  :  «  le  vingne  qui  fut  Moreal.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Jodoigne. 

NIVELLES. 

1418.    ((  Vins  venans  et  descendans  des  hiretaiges  de  madame 
Sainte  Gertrude.  »  Annales  de  la  Société  archéologique 
de  Nivelles,  t.  IV,  p.  196. 
Lieu  dit:  «  les  vignobles.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
ville  de  Nivelles,  p.  10. 

OIRBEEK. 

i532.    Lieu  dit  :  «  wijngaert  broek.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  i63. 
Lieu  dit  :  «  wijngaert  straet.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  i63. 

OPHAIN. 

Lieu  dit  :  «  vignoble.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton 
de  Nivelles,  p.  49. 

OP-LINTER. 

1495.    Lieu  dit  :  «  de  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  17. 


—  61  — 

1587.  Lieu  dit  :  «  de  wijngaerdekens.  »  Wauters  et  Tarlier, 
Géographie  et  histoire  des  communes  belges^  canton  de 
Tirlemont,  p.  17. 

Lieu  dit  :  «  de  wijnbergsteeg.  »  Wauters  et  Tarlier,  op, 
cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  17. 

OP-VELP. 

XVI«  siècle.   0  Vignobles  du  seigneur.   »  Wauters  et  Tarlier,  op. 

cit.,  canton  de  Tirlemont ^  P*  Qï* 
1 570.    Lieu  dit  :  «  aan  den  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 

cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  90. 

1756.  «  s*  heeren  wijngaert.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton 
de  Tirlemont,  p.  90. 

OPWIJCK. 

Lieu  dit  :  «  weijenberg  (?).  »  Jourdain,  Dictionnaire  géo- 
graphique des  communes  belges,  t.  II,  p.  721. 

ORP. 

i6o3.  Lieu  dit  :  «  vigne  de  mares.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  277. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton 
de  Jodoigne,  p.  277. 

PIÉTRAIN. 

1546.    Lieu  dit  :  «  courtil  al  vigne.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 

canton  de  Jodoigne,  p.  236. 

1548.  Lieu  dit  :  a  les  vignes  Damas.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  235. 

1 548.  Lieu  dit  :  «  aux  vignes  deseur  Herbais.  »  Wauters  et  Tar- 
lier, op.  cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  236. 

1677.  Lieu  dit  :  «  vigne  cloquier.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Jodoigne,  p.  236. 

1802.  Lieu  dit  :  «  campagne  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Jodoigne,  p.  235. 


—  62  — 

Lieu  dit  :  «  champ  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier, 
Géographie  et  histoire  des  communes  belges,  canton  de 
Jodoigne,  p.  235. 

Lieu  dit  :  «  sentier  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit,,  canton  de  Jodoigne,  p.  236. 

REBECQ. 

Lieu  dit  :  «  vignoble  de  l'hospice.  »  Wauters  et  Tarlier,  op, 
cit,,  canton  de  Nivelles,  p.  i66. 

ROSIÈRES  SAINT-ANDRÉ. 

Lieu  dit  :  «  vignoble.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit.,  canton 
de  Wavre,  p.  40. 

ROTSELAER. 

1 264.   Vignoble  en  lieu  dit  :  «  Roidebergh.  »  Vaderlansch  Mu- 
seum,  t.  I,  p.  436. 

SAINT-JOSSE-TEN-NOODE. 

i56o.    Lieu  dit  :  «  wijngaertberch.  »  Henné  et  Wauters,  Histoire 
de  Bruxelles,  t.  III,  p.  601. 

Lieu  dit  :  «  wijngaerdberg.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 
rons de  Bruxelles,  t.  III,  p.  32-33. 

SCHAERBEEK. 

Lieu  dit  :  «  wijngaert.  »  Wauters,  Histoire  des  environs  de 

Bruxelles,  t.  III,  p.  58. 
Lieu  dit  :  «  wijngaertmolen.  »  Wauters,  Histoire  des  envi- 

rons  de  Bruxelles,  t.  III,  p.  58. 

SEMPST. 

Lieu  dit  :  «  wijngaert.  »  Jourdain,  Dictionnaire  géogra- 
phique des  communes  belges,  t.  Il,  p.  809  et  p.  1086. 


—  63  — 

TESTELT. 

1258.  Vignoble  mentionné  par  Joigneaux,  Culture  de  la  vigne 
et  fabrication  des  vins  en  Belgique,  p.  i6. 

TIRLEMONT. 

146g.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  hors  de  la  Veltbornporte.  »  Wauters 
et  Tarlier,  Géographie  et  histoire  des  communes  belges, 
canton  de  Tirlemont,  p.  14. 

XV«  siècle.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  Joden  casteele.  »  Wauters  et 
Tarlier,  oj>.  cit.  y  canton  de  Tirlemonty  p.  14. 

TUBISE. 

Lieu  dit  :  «  la  maison  de  vinsart  (?).  »  Wauters  et  Tarlier, 
op,  cit.,  canton  de  Nivelles,  p.  140. 

VIRGINAL. 

Lieu  dit  :  «  la  vigne.  »  Stroobant,  Histoire  de  Virginal, 
p.  443. 

VISSENAEKEN. 

1669.  Lieu  dit  :  «  groot  wijngaert  veldt.  »  Wauters  et  Tarlier, 
op.  cit.,  canton  de  Glabbeek,  p.  1 13. 

WERCHTER. 

1524.  Vignoble  mentionné  dans  Messager  des  sciences  et  des 
arts,  t.  I,  p.  41 3. 

ZÉTRUD. 

1384.  Lieu  dit  :  «  de  wijndelle.  »  Wauters  et  Tarlier,  op.  cit., 
canton  de  Tirlemont,  p.  142. 

1642.  Vigne  en  lieu  dit  :  «  schepstoel.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  142. 

1642.   Vigne  en  lieu  dit  :  «  grootenberch.  »  Wauters  et  Tarlier, 

op.  cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  142. 
1702.    Lieu  dit  :  a  op  die  wijngaerden.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 

cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  142. 


—  64  — 

Lieu  dit  :  a  la  vignette.  »  Wauters  et  Tarlier,  Géographie 
et  histoire  des  communes  belges^  canton  de  Tirlemont, 
p.  142. 

Lieu  dit  :  «  sentier  des  vignes.  »  Wauters  et  Tarlier,  op. 
cit.,  canton  de  Tirlemont,  p.  142. 


PROVINCE  DE  HAINAUT. 


ELLEZELLES. 


1422.    Lieu  dit  :  «  Bois  de  le  vigne.  »  G.  Kurth,  Mémoire  sur  la 
frontière  linguistique,  p.  216. 

i5i6.  Lieu  dit  :  «  Camp  de  le  vigne.  »  G.  Kurth,  Mémoire  sur 
la  frontière  linguistique,  p.  216. 

ERQUELINNES. 

X«  siècle,  a  ...  ubi  quantum  est  inventum  vinearum...  »  Gesta 
abbatum  laubiensium,  c.  26,  apud  Pertz,  Monumenta 
Germaniœ  Historica,  SS.,  t.  IV,  p.  68. 

HEPPIGNIES. 

Lieu  dit  :  «  Trou  à  la  vigne.  »  Chotin,  Etudes  étymolo- 
giques sur  le  Hainaut,  p.  161. 

JUMET. 

Lieu  dit  :  «  bois  del  vigne  (?).  »  Chotin,  Etudes  étymolo- 
giques  sur  le  Hainaut,  p.  162. 

LAHESTRE. 

Lieu  dit  :  «  les  vignobles.  »  Chotin,  Etudes  étymologiques 
sur  le  Hainaut,  p.  i63. 

MONBLIART. 

1608.  Lieu  dit  :  «  à  la  vigne.  »  Société paléontologique  et  archéo- 
logique de  Charleroi,  t.  VIII,  p.  586. 


—  65  — 

MONS. 

1327.   «  Vignes  de  là  maison  de  paix.   »  Compte-rendu  du  VI* 
Congrès  archéologique  et  historique  de  Belgique,  p.  20 1 . 

1334.   a  Vignes  dou  castiei.   »   Compte-rendu  du  VP  Congrès 
archéologique  et  historique  de  Belgique,  p.  201 . 

i36o.   a  Vignes  de  la  basse  court.  »  Compte-rendu  du  VI*  Congrès 
archéologique  et  historique  de  Belgique,  p.  201. 

i36o.   «  Vignes  de  M' Alemant.  »  Compte-rendu  du  VI*  Congrès 
archéologique  et  historique  de  Belgique,  p.  201. 

1404.   a  Vignes  de  l'hostel  de  Naste.  »  Recette  générale  du  Hai- 
naut,  1404-1405,  ^ux  archives  de  TEtat,  à  Mons. 

LANDELIES. 

Lieu  dit  :  «  les  vignaux.  »  Chotin,  Etudes  étymologiques 
sur  le  Hainaut,  p.  164. 

RANSART. 

Lieu  dit  :  «  vigneron.  »  Jourdain,  Dictionnaire  géogra- 
phique des  communes  belges,  t.  II,  p.  loio. 

ROISIN. 

Lieu  dit  :  0  le  vignoble.  »  Chotin,  Etudes  étymologiques 
sur  le  Hainaut,  p.  271 . 

TOURNAI. 

1286.   «  Vignes  en  la  paroisse  Saint  Brixe.  »  Hoverlant,  Histoire 

de  Tournai,  t.  X,  p.  284. 
i385.   «  Vignes  dans  les  nouveaux  fossés  de  la  forteresse.  »  Van- 

denbroeck.  Extraits  analytiques  des  comptes  consaux 

de  Tournai,  i385-i422,  t.  I,  p.  25. 

WIHÉRIES. 

Le  nom  de  cette  commune  viendrait  de  vigneries,  clos  de 
vignes  (?).  Chotin,  Etudes  étymologiques  sur  le  Hai- 
naut, p.  280. 

9 


—  66  — 

PROVINCE  DE  FLANDRE  ORIENTALE. 

ALOST. 

i5io.  Lieu  dit:  «  den  wijngaert.  »  De  Potter,  Geschiedenis  der 
stadt  Aelst,  t.  II,  p.  344. 

XVII*  et  XVII I«  siècle.  Lieu  dit  :  «  den  wijngaard.  »  De  Potter, 
Geschiedenis  der  stadt  Aelst,  t.  I,  p.  142. 

XVII«  et  XVIII*  siècle.  Lieu  dit  :  «  het  wijngaardveld.  n  De  Potter, 
Geschiedenis  der  stadt  Aelst,  t.  I,  p.  142. 

BAZEL. 

1450.  Lieu  dit  :  «  wijenackere.  «  De  Potter  et  Broeckaert,  Ges- 
chiedenis der  gemeente  van  Oost-Flanderen,  arrondis- 
sement Sint-Niclaos^  t.  I,  Bazel,  p.  3. 

Lieu  dit  :  «  wijnakkershoek.  »  De  Potter  et  Broeckaert, 
op.  cit.,  arrondissement  Sint-Niclaas,  t.  I,  Bazel,  p.  3. 

Lieu  dit  :  «  buis  en  wijagaard.  n  De  Potter  et  Broeckaert, 
op.  cit.,  arrondissement  Sint-Niclaas^  1. 1,  Bazel,  p.  35. 

DIKKELVENNE. 

Lieu  dit  :  0  wijnhof.  »  De  Potter  et  Broeckaert,  op.  cit., 
arrondissement  Gent,  t.  II,  Dikkelvenne,  p.  11. 

GAND. 

81 5.  Vignoble  situé  sous  Tabbaye  Saint-Pierre.  Van  Lokeren, 
Chartes  de  V abbaye  Saint-Pierre,  p.  17. 

i363.  Lieu  dit  :  a  de  wijngaard.  »  De  Potter,  Geschiedenis  der 
stadt  Gent  y  t.  I,  p.  190. 

1459.  Lieu  dit  :  «  de  wijngaertstraete.  »  De  Potter,  Geschiedenis 
der  stadt  Gent  y  t.  V,  p.  116. 

1610.  Lieu  dit:  «  de  wijngaert.  »  De  Potter,  Geschiedenis  der 
stadt  Gent,  t.  V,  p.  95. 


—  67  — 

KALLOO. 

Lieu  dit  :  «  wijnendale.  »  De  Potter  et  Broeckaert,  Ges- 
chiedenis  der  gemeente  van  Oost-Flanderen,  arrondis- 
sèment  Sint'Niclaas,  t.  II,  Kalloo,  p.  17. 

KRUIBEKE. 

Lieu  dit  :  «  huis  ten  wijngaarde.  »  De  Potter  et  Broeckaert, 
op.  cit.,  arrondissement  Sint-Niclaas,  t.  II,  Kruibeke, 

p.  52. 

LEBBEKE. 

«  Heerlijckheid  ten  wijngaarde.  »  De  Potter  et  Broeckaert, 
op.  cit.^  arrondissement  Dendermonde,  Lebbeke,  p.  14. 

LEDEBERG. 

xv«  siècle.   Vignobles  mentionnés  dans  De  Potter  et  Broeckaert, 
op.  cit.,  arrondissement  Gent,  t.  IV,  Ledeberg,  p.  17. 

SINT-PAUWELS  (saint-paul). 

Liep  dit  :  «  wijnstraet.  »  Jourdain,  Dictionnaire  géogra- 
phique des  communes  beiges,  t.  II,  p.  849. 

0  De  weinstraatbeek.  »  De  Potter  et  Broeckaert,  op.  cit., 
arrondissement  Sint-Niclaas,  t.  IV,  Saint-Paul,  p.  4. 

STEENHUYSEN. 

Lieu  dit:  «  wijnhuisen  (?).  »  Jourdain,  Dictionnaire  géogra- 
phique des  communes  belges,  t.  II,  p-  917. 

RUPPELMONDE. 

Lieu  dit  :  «  in  den  wijnakker.  »  De  Potter  et  Broeckaert, 
op.  cit.,  arrondissement  Sint-Niclaas,  t.  III,  Ruppel- 
monde,  p.  147. 

Lieu  dit  :  «  wijnendalev  »  De  Potter  et  Broeckaert,  op.  cit., 
StadtGent,  t.  II,  p.  263. 


—  68  — 

SINAAI. 

«  De  wijnveldbeekje.  »  De  Potter  et  Broeckaert,  Geschie- 
dents  der  gemeente  van  Oost-Fianderen,  arrondissement 
Sint'Niclaas,  t.  III,  Sinaai,  p.  lo. 

a  Heerlijckheid  met  name  wijnvelde.  »  De  Potter  et  Broec- 
kaert, op.  ciï.,arron^/.v5^men/5m/-iVM:/aâ5,  t.  III, Sinaai, 
p.  i6. 

WACHTBEEKE. 

1425.    Lieu  dit  :  «  wijnleede.  »  De  Potter  et  Broeckaert,  op,  cit., 
arrondissement  Gent,  t.  VII,  Wachtbeeke,  p.  9. 

WETTEREN. 

«  Goed  te  wijngaarde.  n  De  Potter  et  Broeckaert,  op,  cit., 
arrondissement  Cent,  t.  II,  Wetteren,  p.  107. 

Lieu  dit  :  «  wijnberg.  »  De  Potter  et  Broeckaert,  op.  cit., 
arrondissement  Cent,  t.  II,  Wetteren,  p.  11. 

WONDELGEM. 

171 5.   Lieu  dit  :  a  wijngaert.  n  De  Potter  et  Broeckaert,  op.  cit., 
arrondissement  Cent,  t.  VII,  Wondelgem,  p.  3. 


PROVINCE  DE  FLANDRE  OCCIDENTALE. 

BEVEREN   LEZ-ROULERS. 

Lieu  dit  :  «  wijnendale.  »  Tarlier,  Dictionnaire  géogra- 
phique, p.  3o. 

BRUGES. 

1269.    Lieu  dit  :  «  vinea.  »  Cartulaire  de  V abbaye  des  Dunes, 
p.  643. 

Lieu  dit  :   «  wijngaert.   »  Sanderus,  Flandria  iliustrata, 
t.  H,  p.  i33. 


—  (39  — 


HARINGHE. 


Lieu  dit  :   «  wijngaard.  »   Tarlier,  Dictionnaire  géogra- 
phique, p.  474. 

HOOGHLEDE. 

Lieu  dit  :  wijnendale.  n  Jourdain,  Dictionnaire  géogra- 
phique des  communes  belges,  t.  I,  p.  444. 

LANGEMARCQ. 

Lieu  dit  :  a  wijnberg.  »  Tarlier,  Dictionnaire  géographique, 
p.  414. 

WEVELGHEM. 

Lieu  dit  ancien  :  «  wijnberg.  a  Coulon,  Histoire  de  We- 
velghem  et  de  son  ancienne  abbaye,  pp.  2  et  10. 

Lieu  dit  :  «  wijnberghoek.  »  Coulon,  Histoire  de  Wevel- 
ghem  et  de  son  ancienne  abbaye,  pp.  2  et  10. 


PROVINCE   D'ANVERS. 


ANVERS. 


Xiv«  siècle.   Vignoble  mentionné  dans  Messager  des  sciences  et 
des  arts,  t.  I,  p.  294. 


SCHOOTEN. 


Lieu  dit  :  «  wijngaard.  »  Jourdain,  Dictionnaire  géogra- 
phique des  communes  belges,  t.  II,  p.  1086. 


Pour  rendre  cette  partie  complète,  nous  aurions  dû  faire  un 
relevé  de  l'étendue  des  vignobles  au  XIV«  ou  au  XV«  siècle  et  le 
mettre  en  opposition  avec  celui  que  nous  donnons  en  appendice  ; 
de  la  comparaison  de  ces  deux  données,  nous  aurions  pu  tirer  des 
conséquences  fort  exactes  concernant  la  diminution  de  la  viticul- 
ture; mais,  si  pour  1846  et  pour  1866,  nous  avons  des  chiffres 


—  70  — 

officiels,  pour  les  époques  reculées  il  est  presqu'impossible  d'arri- 
ver à  des  données  exactes,  vu  que,  dans  beaucoup  d'actes,  on  ne 
mentionne  point  l'étendue  de  la  vigne  et  même  cela  eût-il  été  fait 
chaque  fois,  il  existait  bien  des  vignobles  qui  ne  sont  point  cités. 
Cependant,  on  peut  conclure  d'une  façon  générale,  que  la  vigne 
était  beaucoup  plus  cultivée  aux  XIV«,  XV^^  et  XVI«  siècles  qu'elle 
ne  l'est  actuellement,  ce  qui  est  prouvé  entr'autres  par  ce  fait  que 
quantité  d'endroits,  dont  les  habitants  s'adonnaient  à  la  culture  de 
la  vigne,  ne  possèdent  plus  de  vignobles. 

Le  recensement  agricole  de  1846,  publié  en  i85o  par  les  soins 
du  ministère  de  l'Intérieur  (1),  indique  que  cent  et  soixante-six 
hectares  sont  couverts  de  vignes  ;  d'autre  part,  le  recensement  fait 
en  1866  et  publié  en  1871  (2),  renseigne  deux  cents  et  quatre- 
vingt-dix  hectares  de  vignobles.  On  pourrait  croire,  par  la  simple 
comparaison  de  ces  chiffres,  que  la  viticulture  augmente  en  Bel- 
gique ;  mais  il  est  à  remarquer  que  ces  différents  recensements 
tiennent  compte  non  seulement  des  vignes  croissant  en  terrain 
découvert,  mais  aussi  des  vignes  cultivées  en  serres  chaudes  (3). 
Cette  nouvelle  industrie  a  pris,  depuis  quelques  années,  un  grand 
développement  dans  les  environs  de  Bruxelles  et  fournit  de  raisins 
succulents  le  marché  de  notre  capitale.  Nous  ne  pouvons  nous 
occuper  de  ce  nouveau  genre  de  culture  de  la  vigne. 

(i)  Statistique  de  la  Belgique.  Agriculture»  Recensement  général 
de  1846,  publié  par  le  ministère  de  Tlntérieur  en  i85o. 

(2)  Statistique  de  la  Belgique,  Agriculture.  Recensement  général 
de  1866,  publié  par  le  ministère  de  T Intérieur  en  1871.  Contrairement 
au  système  suivi  dans  le  recensement  de  1846,  la  superficie  des  vignobles 
n'est  plus  donnée  par  commune,  mais  par  canton  agricole.  C'est  pour 
ce  motif,  qu'en  appendice,  nous  donnons  le  détail  du  recensement  de 
1846. 

(3)  Angleur,  par  exemple,  aurait  possédé,  en  1846,  un  hectare  et  dix 
ares  de  vignes,  alors  qu*à  notre  connaissance,  cette  commune  n'a  jamais 
possédé  de  vignoble  en  terrain  découvert. 


—  71  — 


II. 


HISTOIRE  DE  LA  CULTURE  DE  LA  VIGNE 

EN  BELGIQUE. 

Le  tableau  qui  fait  l'objet  de  la  première  partie  de 
ce  travail  ne  mentionne  la  culture  de  la  vigne  qu'à 
partir  du  ix«  siècle  et  il  est  fort  probable  qu  avant  cette 
époque,  elle  ne  fut  guère  connue  dans  notre  pays.  Nous 
n'étudierons  pas  ici  d'une  façon  approfondie  comment 
la  vigne  fut  importée  en  Belgique,  renvoyant  pour  plus 
de  détails  aux  ouvrages  spéciaux  sur  la  matière  (i). 

Dans  les  premières  années  de  l'ère  chrétienne,  le 
raisin  ne  croissait  guère  dans  la  Gaule  méridionale, 
et  la  Gaule  septentrionale,  encore  couverte  d'épaisses 
forêts,  ne  pouvait  être  propre  à  la  culture  de  la  vigne. 
Lors  de  la  conquête  de  la  Belgique  par  Jules  César,  il 
n'y  avait,  dans  cette  région,  aucun  cep  de  vigne  ;  non 
seulement  Varron  qui  servit  dans  son  armée,  l'atteste 
formellement,  mais  César  dit  de  plus  que  les  Ner- 
viens  ne  souffraient  pas  même  l'introduction  du  vin 
dans  leur  pays  («).  Pline  l'Ancien  ne  connaît  pas  de 
vignobles  sur  les  bords  du  Rhin,  et  par  conséquent, 
encore  moins  en  Belgique. 

Dès  l'année  625-129,  dont  Cicéron  date  son  dialogue 
de  Republica,  il  existait  une  disposition  prohibitive 
applicable  à  toutes  les  provinces  transalpines,  et  parti- 
culièrement à  la  Gaule,  où  les  vins  italiques  trouvaient 

(i)  Chaptal,  Traité  théorique  et  pratique  de  la  culture  de  la  vigne^ 
2  vol.,  1801;  Diintzer,  Der  Weinbau  in  r'ômischen  Gallien  und  Germa- 
nien  (JahrbUcher  des  Vereins  von  A  Uerthumsfreunden  im  Rheinlandef 
t.  II,  pp.  9-32, 1843,1;  Carlovitz,  Versuch  einer  Kulturgeschichte  des  Wein- 
baueSj  1846;  Odart,  Ampélographie  universelle^  1862;  Knautlie,  Die 
Weintraube  in  historicher,  chemicher  und  physiologicher  Be^iehung, 
1874;  Ampelographiches  Worterbuchy  1876;  Pauly,  Real- Encyclopédie 
sub  verbo  Wein;  Meyers,  Konversations-Lexicon,  sub  verbo  Wein,  1890. 

(2)  ce  ...nuUutn  aditum  esse  ad  eos  mercatoribus  :  nihil  pati  vini  reli- 
»  quanimque  rerum  inferri...  »  Caesar,  De  bello  gallico,  lib.  II,  c.  i5. 
Ed.  Roersch,  p.  43. 


—  72  — 

de  nombreux  acheteurs  (i)  :  il  était  défendu  d  y  faire  de 
nouvelles  plantations  de  vignes  ou  d*olivier  (oleam  et 
pitem  serere)  (±)  et  cette  interdiction  demeura  en  vigueur 
jusqu'au  temps  de  Probus  (3).  11  ne  faut  point  l'entendre 
dans  le  sens  d'une  prohibition  absolue  de  la  viticulture  ; 
car,  bien  avant  Ausone,  la  Gaule  avait  des  crûs  de 
toutes  sortes  :  Marseille  ne  tombait  pas  sous  le  coup 
de  la  défense  (4)  ;  les  Allobroges  possédaient  une  vigne 
indigène,  vitis  allobrogica,  domi  nobilîs  nec  agnos- 
cenda  alibi  (s),  et  les  Eduens  (e),  les  Viennois,  les  Hel- 
viens  de  la  vallée  du  Rhône,  les  Sequanes  du  Jura  (7) 
ne  leur  cédaient  point;  le  vin  de  Vienne  était  fort 
estimé  et  se  vendait  fort  cher  en  Gaule,  et  Rome  même 
le  recherchait.  Ce  qu'on  interdisait,  c'était  tout  uni- 
ment la  création  de  pineae  nouvelles,  ainsi  que  la 
vente  et  l'achat  de  sarments,  considérés  comme  privi- 
lèges de  Vager  juris  Italici  (s).  11  n'y  a  aucun  rapport, 

(1)  Ciceron,  Oratio  pro  Fonteio^  9,  '9' 

(2)  ce  Nos  vero  justissimi  homines,  qui  transalpinas  gentes  oleam  et 
»  vitem  serere  non  sinimus,  quo  pluris  sint  nostra  oliveta  nostrseque 
»  vineœ  :  quod  cum  facimus,  prudenter  facere  dicimur,  juste  non  dici- 
»  mur»  Ciceron,  De  Republica,  III,  9,  16. 

(3)  «  Gallis  omnibus  et  Hispanis  ac  Britannis  hune  permisit  ut  vites 
»  haberent,  vinumque  conficerent  »  Flavius  Vopiscus,  Histoire  de 
Probus,  XVIII,  8.  «  Vineas  Gallos  et  Pannonios  habere  permisit  » 
Eutrope,  IX,  17.  a  Galliam  Pannoniasque  et  Mœsarum  colles  vinetis 
»  replevit»  Aurel.  Vict.,  Caesar. 

(4)  Strabon,  liv.  IV,  p.  179. 

(3)  Pline,  Histoire  naturelle,  liv.  XIV,  126;  Columelle,  liv.  III,  2, 16. 

(6)  La  Gaule  avait  des  vignes  avant  que  Probus  eût  fevé  Tinterdic- 
tion,  témoin  \?i  gratiarum  actio  constantinœ  augustœ  tenue  par  Eumenius 
en  3ii,  où  on  lit  du  pays  des  Eduens  :  ce  Ipsœ  denique  vineae,  quas  mi- 
»  rantur  ignari,  ita  vetustate  senuerunt,  ut  culturam  jam  pêne  non 
»  sentiant  :  radiées  enim  vitium,  quarum  jam  neseimus  aetatem,  mil- 
»  lies  replieando  congestae,  altitudinem  debitam  serobibus  exeludunt...  » 
Ces  vignes,  d  âge  immémorial,  devaient  avoir  été  plantées  longtemps 
avant  Probus  (mort  en  282);  ear  si  elles  ne  Tavaient  été  que  de  son 
temps,  elles  n*auraient  été  âgées  que  de  29  ans. 

(7)  Pline,  op,  cit.,  liv.  XIV,  18  et  43. 

(8)  Dans  le  passage  de  Columelle  déjà  eité,  liv.  III,  3,  on  lit  :  ce  Et 
»  adhuc  tamen  sic  computavimus,  quasi  nulla:  sint  viviradiees  quae  de 
n  pastinato  eximantur,  cum  sola  ea  res  (In  vente  des  sarments)  omnem 


—  73  — 

d'ailleurs,  entre  cette  disposition  ancienne  et  ledit  de 
Domitien  qui,  dans  la  crainte  que  la  viticulture  ne 
fît  tort  à  la  production  des  céréales,  interdit  la  planta- 
tion de  vignes  nouvelles  en  Italie  et  ordonna  la  des- 
truction de  la  moitié  de  celles  qui  existaient  dans  les 
provinces  (i).  L'édit  ne  fut  jamais  exécuté  (2},  car  dès 
le  milieu  du  ii«  siècle,  la  vigne  était  déjà  florissante 
sur  les  bords  de  la  Moselle  (3)  ;  probablement,  il  fallait, 
pour  établir  un  nouveau  vignoble,  obtenir  la  per- 
mission de  lempereur  (4).  Probus  (276-282)  rendit  de 
la  vigueur  à  la  viticulture  en  permettant  à  tous  de 
planter  des  vignes  et  de  fabriquer  du  vin  (5).  Au 
lye  siècle,  les  vignobles  de  Paris  sont  mentionnés  et, 
à  partir  de  cette  époque,  la  vigne  s'étendit  vers  le 
Nord:  au  viii^  siècle,  les  bords  du  Rhin  étaient  cou- 
verts de  vignobles  et  c'est  probablement  dans  le  même 
temps  que  la  Belgique  vit  les  premiers  essais  de  viti- 

»  itnpensam  terreni  pretio  suo  liberet,  si  modo  non  provincialis  sed 
»  Italicus  ager  est.  » 

(i)  «  ...ad  summam  quondam  ubertatem  vini,  frumenti  vero  inopîam, 
»  existimans  nimio  vinearum  studio  negligi  arva,  edixit  :  Nequis  in 
^>  Italia  novellaret;  utque  in  provinciis  vinea  succiderentur,  relicta, 
i>  ubi  plurimum,  dimidia  parte;  nec  exsequi  rem  perseveravit.  »  Sué- 
tone, Domitien,  c.  VII.  Ed.  Bremus,  p.  685. 

(2)  Suétone  en  attribue  l'inobservation  à  un  scrupule  de  l'empereur, 
mais  Philostrate,  qui  mentionne  Tédit  jusqu'à  deux  fois,  en  rapporte 
rhonneur  à  Téloquence  du  sophiste  Scopelianus,  qui  avait  reçu  mandat 
des  Accates  d'obtenir  que  la  mesure  ne  fût  pas  mise  en  vigueur.  Voir 
La  vie  privée  des  Romains,  par  J.  Marquart,  traduction  de  V.  Henry, 
Paris,  Thorin,  1893,  t.  II,  pp.  72-74;  E.  Desjardins,  Géographie  histo- 
rique et  administrative  de  la  Gaule  romaine,  t.  I,  pp.  443-448;  Th. 
Mommsen,  Histoire  romaine,  traduction  de  Gagnât  et  lontain,  t.  IX, 
pp.  i36-i39. 

(3)  Hettner,  Zur  Kultur  von  Germanien  und  Gallia  belgica,  dans 
Westdeutsche  ZeitschriftfUr  Geschichte  und  Kunst,  i883,  pp.  22-23. 

(4)  Cette  autorisation  spéciale  de  l'empereur  n'était  nécessaire,  sans 
doute,  que  dans  la  partie  septentrionale  de  la  Gaule,  la  Lyonnaise, 
la  Belgique  et  le  Nord  de  l'Aquitaine.  Desjardins,  Géographie  de  la 
Gaule  romaine,  t.  I,  p.  446. 

(5)  Flavius  Vopiscus  :  Histoire  de  Probus,  c.  1 5,  dans  Historiée 
Augustce  scriptores  sex,  t.  II,  p.  222  ;  voir  page  précédente,  note  3. 

10 


—  74  — 

culture  sur  son  territoire  :  au  ix<^  siècle,  à  Liège  et  à 
Huy  (i);  au  x^  à  Namur,  Tournai  et  Gand  (a);  au  XP 
à  Waulsorl,  à  Chokier,  à  Vivegnis  et  à  Berlingen;  au 
XI i«  à  Louvain  ;  depuis  lors,  jusque  vers  la  fin  du 
xvi^  siècle,  la  viticulture  ne  fit  que  prospérer  et  occu- 
per un  espace  toujours  plus  grand  de  notre  pays. 

Par  qui  la  vigne  fut-elle  d'abord  cultivée  en  Bel- 
gique et  quels  en  furent  les  premiers  propagateurs  ?  Il 
y  a  tout  lieu  de  croire  que  ce  furent  les  moines  qui 
avaient  besoin,  pour  le  Saint  Sacrifice  de  la  Messe,  de 
vin  pur  provenant  de  la  vigne  (3);  le  moyen  le  plus 
sûr  d'en  obtenir  qui  ne  fût  pas  frelaté,  était  de  le  pro- 
duire par  eux-mêmes  ;  aussi  les  premiers  vignobles  que 
nous  rencontrons,  sont-ils  la  propriété  d'abbayes  (4).  Si 
nous  n'avions  que  ces  preuves  de  la  culture  de  la  vigne, 
nous  ne  pourrions  pas  en  déduire  que  cette  industrie 

(i)  Historia  Andaginensis  monasterii,  apud  Martène  et  Durand, 
Amplissitna  collection  t.  IV,  col.  921,  et  Pertz,  Monumenta  Germaniœ 
Historica,  SS.,  t.  VIII,  p,  571. 

(2)  Cf.  le  premier  chapitre,  pp.  20  et  24. 

(3)  La  matière  du  sacrifice  de  la  Messe  est  celle-là  même  qu*empIoya 
Notre-Seigneur  à  la  dernière  cène,  lorsqu^il  institua  ce  divin  sacrifice  : 
«c  ce  que  je  viens  de  faire,  dit-il  à  ses  apôtres,  hoc  facite  in  roeam 
n  commemorationem  »  ;  or,  les  juifs  ayant  coutume  de  boire  du  vin 
naturel,  il  n*est  pas  douteux  que  Jésus,  lui  aussi,  en  ait  fait  usage, 
comme  l'indiquent  d'ailleurs  ces  paroles  qu^il  prononça  immédiatement 
après  la  consécration  du  calice  :  ic  dico  autem  vobis,  non  bibam  amodo 
»  de  hoc  genimine  vitis,  usque  in  diem  illum  cum  illud  bibam  vobiscum 
»  novum  in  regno  Patris  mei.  »(Matth.,  XXVÏ,  29).  La  tradition  catho- 
lique est  unanime  sur  ce  point  et  peu  de  textes  anciens  se  rencontrent 
où  il  soit  dit  expressément  qu*on  doit  se  servir  de  vin  naturel  ;  nous 
citerons  les  suivants  :  «  ...nec  amplius  in  sacrificiis  offeratur,  quam  de 
»  uvis  et  frumentis...  »  Concilium  Carthaginiense  III,  anno  397,  c. 
24  apud  Labbe,  t.  II,  col.  1170  e;  «  ...ut  nullus  in  oblatione  sacri  calicis 
M  nisi  quod  ex  fructu  vinea  speratur  et  hoc  aqua  mixtum  affere  presu- 
»  mat...»  Concilium  Aurelianense  /F,  anno  541,  can.  4,  Labbe,  t.  V, 
c.  382  c  ;  ce  ...tertium  est  euciiaristiae  sacramentum,  cujus  materia  est 
»  panis  triticeus  et  vinum  de  vite...  »  Concilium  Florentinum  in  decreio 
Eugenii  IV  pro  Armenis. 

(4)  Peut-être  aussi  cela  tient-il  à  ce  que  nous  ne  possédons  guère 
pour  ces  époques  reculées  que  des  documents  concernant  les  établisse- 
ments ecclésiastiques  et  monastiques. 


—  75  — 

ait  eu  quelqu'importance,  parce  que  dans  ce  cas,  elle 
aurait  été  monopolisée  par  une  catégorie  spéciale  d'ha- 
bitants qui  avaient  nécessairement  besoin  de  vin  pur 
et  cette  culture  n'aurait  été  d'aucun  profit  pour  les 
régnicoles.  Il  n'en  était  pas  ainsi  ;  la  vigne  fut  cul- 
tivée aussi  par  des  particuliers  qui  en  vendaient  le 
produit  et  même  par  des  seigneurs,  comme  les  ducs 
de  Bourgogne,  qui  possédèrent  les  vignobles  de  Bru- 
xelles, Louvain,  Aerschot,  Namur  et  Mons.  Ainsi 
que  le  démontre  le  tableau  qui  précède,  la  viticulture 
eut  une  grande  importance  en  Belgique,  et  cette  in- 
dustrie fut  pour  les  habitants  une  source  de  revenu 
de  grande  valeur. 

La  vigne  fut  surtout  cultivée  sur  les  bords  de  la 
Meuse,  parce  qu'ils  présentent,  notamment  entre  Huy 
et  Liège,  des  coteaux  bien  exposés  ;  d'ailleurs,  c'est 
là  qu'elle  a  le  mieux  subsisté,  puisqu'aujourd'hui  on 
y  rencontre  encore  quelques  belles  plantations  de  ceps 
de  vignes.  Nous  étudierons  les  uns  après  les  autres  les 
différents  vignobles  qui  ont  existé  sur  les  bords  de  ce 
fleuve,  puis  nous  examinerons  ceux  qui  se  sont  trou- 
vés dans  les  autres  parties  de  notre  pays. 

La  Meuse,  depuis  son  entrée  en  Belgique  (i)  jusque 
Namur,  coule  du  Sud  au  Nord  ;  les  coteaux  qui  la 
bordent  ont  généralement  une  exposition  peu  favo- 
rable à  la  propagation  de  la  vigne.  Aussi  ne  rencon- 
trons-nous guère  de  vignobles  qu'aux  coudes  du  fleuve 
et  sur  les  versants  septentrionaux  des  vallées  arrosées 
par  les  affluents.  A  Anseremme,  au  confluent  de  la 
Lesse,  il  y  avait  des  plantations  dès  les  premières  an- 
nées du  xiii«  siècle.  En  i2o3,  Hugues  de  Pierrepont, 
évêque  de  Liège,  déclare  que  nul  n'a  le  droit  de  per- 
cevoir la  dîme  sur   la  vigne  que  l'abbaye  de  Saint- 

(i)  Nous  mentionnerons  en  passant  les  vignes  qui  existaient  à  Givet 
en  i3o3  et  qui  appartenaient  au  couvent  de  Hastière  :  «  trecens  dune 
»  vingne  séant  deseur  ledite  ville  de  Givet.  »  Abbaye  de  Hastière,  charte 
originale,  aux  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 


—  76  — 

Hubert  possède  en  cet  endroit,  ni  sur  les  vignes  qu'elle 
pourra  y  planter  ou  y  acquérir,  preuve  qu'à  cette 
époque  reculée,  il  en  existait  d'autres  (i).  La  culture 
s'étendit  fort  probablement  et  se  perpétua  jusque  bien 
près  de  nous  :  c'est  ce  qu'attestent  plusieurs  lieux  dits 
dont  les  noms  sont  encore  employés  à  Anseremme  (2). 
Nous  trouvons  aussi  des  vignobles  à  Waulsort  au  xi*^ 
siècle  (3)  et,  près  de  Dinant,  à  Leffe,  au  xiii^  (4).  Ils 
ne  disparurent  qu'au  commencement  de  ce  siècle  (5). 

En  face  de  Dinant,  sur  la  rive  gauche  de  la  Meuse, 
il  y  eut  quelques  vignobles,  ce  qui  a  fait  dire  à  certains 
écrivains  que  Bouvignes  signifie  bout  des  vignes  ! 
On  en  signale  notamment  dans  les  communes  de  Pro- 
fondeville  (u)  et  de  Wépion;  en  face,  la  vigne  fut  culti- 
vée dans  les  trieux  de  Dave  et  sur  le  territoire  de  la 
commune  de  Jambes.    Aux  environs  de  Namur,  la 

(i)  Abbaye  de  Saint-Hubert^  charte  originale,  aux  archives  de  l'Etat, 
à  Arlon. 

(2)  Cadastre. 

(3)  Vers  to6o,  Tabbé  de  Waulsort,  Lambert  augmenta  la  culture  des 
vignes  et  planta  de  ceps  les  coteaux  les  mieux  exposés  des  environs  de 
Waulsort  ;  «  ad  excolendas  vineas  quas  reperit  super  omnia  operam 
»  dédit  et  cum  his  alias  récentes  construendo  colère  disposuit.  »  Chro- 
nicon  Walciodorense  et  L.  Lahaye,  Etude  sur  F  abbaye  de  Waulsorty 
dans  le  Bulletin  de  la  Société  d'art  et  d*histoire  du  diocèse  de  Liège, 
t.  V,  p.  246. 

(4)  1260.  ce  Labbé  de  Leffe  et  ly  couvent  ast  acquis...  une  vingne  à 
n  Leffe  joindant  le  stordoir  et  une  vingne  que  ly  abbaye  hi  at  et  celle 
»  vingne  desseurdite.  »  —  1270.  Acquisition  d*une  rente  sur  «  une  vingne 
»  qui  fut  en  Saint  Able  joindant  la  vingne  cieux  de  Leffe.  »  Documents 
sur  la  propriété  du  lieu  dit:  Devant  Bouvignes,  fol.  16  et  suiv.,  aux 
archives  de  TEtat,  à  Namur;  Siderius,  Dinant  et  ses  environs,  p.  54. 

(5)  Non  loin  de  Leffe,  au'commencement  de  ce  siècle,  fut  planté  le 
magnifique  clos  Saint- Jacques  ;  M.  Henri,  qui  en  était  le  propriétaire 
et  le  fondateur,  y  dépensa  de  fortes  sommes  et  malgré  des  soins  intel- 
ligents, récompensés  d'abord  par  d'assez  bonnes  récoltes,  il  dut  aban- 
donner cette  culture.  Joignaux,  Culture  de  la  vigne  et  fabrication  des 

vins,  p.  7. 

(6)  A  Profondeville,  M.  Lelièvre  de  Stoumont  a  établi,  en  1842,  un 
vignoble  nu  moyen  de  plants  provenant  des  bords  du  Rhin  ;  la  situation 
étant  presque  la  mêmejque  celle  du  coteau  de  Johannisberg,  il  espérait 
bien  réussir,  mais  au^bout  de  quelques  années,  il  dut  abandonner  le  vi- 


—  77  — 

viticulture  prit  une  grande  extension  :  nous  en  trou- 
vons mention  à  Fooz,  en  1018  (i)  et,  à  partir  de  cette 
époque,  elle  ne  fit  que  s'y  accroître  ;  les  plantations 
portaient  les  noms  de  Folx,  Vivier -Wairon,  Haie  à 
Folx,  la  Plante,  Bordeau  et  Buley  (2).  C'était  là  pour 
ainsi  dire  le  centre  de  la  culture  de  la  vigne  dans  le 
comté  de  Namur. 

Dans  la  capitale  de  ce  pays,  la  culture  du  raisin 
remonte  au  x«  siècle  :  en  987,  Notger,  évêque  de  Liège, 
donna  au  monastère  de  Gembloux,  une  vigne  située  à 
Namur  (3)  ;  cette  vigne  était  encore  la  propriété  de 
cette  abbaye  en  i555  (4).  Depuis. cette  donation  de  Not- 
ger, les  archives  nous  renseignent  quantité  de  vigno- 
bles (5);  dès  le  milieu  du  XIIP  siècle,  les  comtes  de 
Namur  donnaient  en  accense  diverses  parties  de  bois 
gisant  en  Marlagne  pour  y  «  faire  vingne  »;  les  unes 
sont  situées  sous  Saint-Georges,  les  autres  sous  les 
Vieux  Murs;  il  est  également  fait  mention  à  cette 
époque,  de  l'accense  du  «  stordoir  de  Saint-Martin  en 
»  Buley  »  (e).   La  culture  de  la  vigne  prit  même  une 

gnoble  ;  il  en  reste  à  peine  un  hectare.  Journal  VEclaireury  numéro  de 
mai  1842;  note  manuscrite  communiquée  par  M.  Lacour,  conservateur- 
adjoint  des  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

Je  dois  des  remerciements  à  M.  Léon  Lahaye,  conservateur  des 
archives  de  TEtat,  à  Namur,  et  à  M.  Lacour,  conservateur-adjoint,  dont 
l'obligeance  m'a  été  très  précieuse  au  cours  de  mes  recherches. 

(i)  Berlière,  Documents  inédits  pour  servir  à  Fhistoire  ecclésiastique 
de  Belgique  y  t.  I,  p.  10. 

(2)  Borgnet.  Légendes  namuroises,  p.  33.  Le  coteau  de  Buley,  situé 
près  du  château  de  Namur,  était  de  beaucoup  le  plus  important. 

(3)  Gesta  Abbatum  Gemblacensium  apud  Pertz,  Monumenta  Ger- 
tnaniœ  Historica,  55.,  t.  VIII,  p.  534. 

(4)  «  ...des  remanans  Jacquemard  Malgaignant,  sur  une  vingne  en 
»  Bulet  à  Namur,  rente  héritable  appert  par  lettres...  V  pat.  VIII  den.  » 
Ahbqye  de  Gembloux,  registre  aux  rentes,  à  Namur. 

(5)  Cf.  les  registres  aux  cens  et  rentes  de  l'hôpital  Notre-Dame,  les 
comptes  généraux  du  comté  de  Namur,  les  registres  de  la  cour  Notre- 
Dame,  etc.,  aux  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

(6)  Chambre  des  Comptes,  reg.  1002,  pp.  71  et  79,  aux  archives  géné- 
rales du  Royaume,  à  Bruxelles. 


—  78  — 

telle  extension,  que  la  dîme  perçue  par  les  chanoines 
de  la  collégiale  Notre-Dame  leur  rapportait  d'ordi- 
naire, à  chacun,  dix  à  douze  pièces  de  vin  par  année  (4). 

En  Buley,  les  comtes  de  Namur  avaient  fait  planter 
des  vignes  dès  le  commencement  du  xin«  siècle  (s). 
En  1233,  un  ancien  doyen  de  Notre-Dame,  du  nom 
de  Guillaume,  reçoit  en  accense  perpétuelle  de  Henri 
et  Marguerite,  comte  et  comtesse  de  Namur,  un  vi- 
gnoble que  Baudoin  Golion  tenait  deux  et  qui  était 
situé  sous  leur  vignoble  de  Buley  (3).  Un  registre  de 
1265  mentionne  également  que  le  comte  de  Namur 
avait  une  vigne  en  Buley  et  qu'il  jouissait  du  produit 
de  diverses  autres  vignes  situées  sans  doute  dans  le 
voisinage.  C'étaient  :  la  vigne  mon  segneur  Valor  ;  la 
vigne  Jehan  Corbiel  ;  la  vigne  dame  Onedain  de  Fol  ; 
la  vigne  au  Pouestie  que  dame  Clémence  tient;  kemune 
vigne  que  me  sire  Moyses  tient;  Grigoire  vigne  que 
Jehan  Corbiaus  tient;  la  vigne  ki  fut  segneur  Renaut; 
la  vigne  Jehan  Jordain  à  le  fontaine  as  près;  la  vigne 
Renaut  Poutriel.  Le  comte  percevait  aussi  un  cens  sur 
la  vigne  des  enfants  de  dame  Onedain  et  avait  la  moitié 
du  pressoir  de  dame  Clémence  de  Gries,  que  celle-ci 
devait  faire  marcher  et  réparer  sans  que  le  comte  en 
éprouvât  aucun  dommage  (4).  En  1294,  Philippe  le  Bel 
charge  ses  officiers  de  procéder  à  l'estimation  du  comté 
de  Namur,  d'après  laquelle  on  voit  qu  a  cette  époque, 
le  comte  a  la  moitié  de  certaines  vignes  en  Buley,  là 
où  il  ne  met  rien,  moitié  évaluée  à  8  livres  tournois; 
une  vigne  au  même  endroit  qu'il  fait  travailler  à  ses 
frais  et  estimée,  ceux-ci  décomptés,  à  42  livres  tour- 
nois par  an  ;   une  rente  de  20  sous  tournois  sur  deux 

(i)  Borgnet,  Légendes  namuroises,  p.  34. 

(2)  Croonendael,  Cronicque  contenant  Vestat  ancien  et  moderne  du 
pays  et  conté  de  Namur,  éd.  de  Limminghe,  t.  I,  pp.  27-28, 

(3)  Borgnet,  Cartulaire  de  Namur ^  charte  n°  9,  t.  I,  p.  23. 

(4)  Annales  de  la  Société  archéologique  de  Namur  y  t.  XIV,  pp.  320- 

321. 


-  79  — 

«  vinelais  »  (vignobles)  «n  Marlagne  (i).  En  1892,  les 
vignobles  du  comte  furent  donnés  en  accense  pour 
un  terme  de  cinq  ans  à  Thibaul  Stassinoir,  le  vigne- 
ron (i)  :  parmi  les  conditions  imposées  au  locataire, 
figurent  celles  de  faire  tous  les  travaux  nécessaires  à 
la  bonne  culture  des  vignes  et  de  les  bien  clore  ;  il 
pourra  prendre  les  bois  dont  il  aura  besoin  dans  les 
forêts  du  comte  ;  celui-ci  devra  livrer  chaque  année 
six  stiers  de  sel  pour  saler  le  verjus,  payer  les  ouvriers 
pour  presser  le  raisin,  etc.  Plus  tard,  les  vignes  de 
Buley,  dont  la  contenance  était  de  huit  bonniers  ou 
environ,  furent  mises  à  ferme,  tantôt  pour  un  terme 
de  neuf  ans,  tantôt  pour  un  terme  de  douze  ans  (3). 

Nous  énumérerons  sommairement  les  conditions 
imposées  aux  locataires  ;  elles  nous  feront  connaître  le 
système  de  culture  de  la  vigne  au  milieu  du  xv« 
siècle  {4).  Au  mois  de  novembre,  ou  plus  tôt  si  c'était 
possible,  les  échalas  devaient  être  tirés  hors  de  terre, 
les  liens  ayant  été  coupés  auparavant  afin  de  ne  pas 
gâter  les  ceps.  Les  fosses  des  provins  de  Tannée  devaient 
alors  être  nettoyées  et  garnies  de  fumier  recouvert  de 
terre.  En  décembre,  janvier  et  jusqu'à  la  mi-février, 
on  devait  s'occuper  à  faire  des  provins,  si  la  saison  le 

(j)  Borgnet,  Cartulaire  de  Namur,  charte  n®  44,  t.  I,  pp.  129-130. 

(2)  En  i356,  les  vignobles  du  comte  étaient  encore  soignés  à  ses  frais  : 
c<  ...à  Goffin  du  Stordoir,  le  vingnon  mondit  signeur,  pour  ses  waiges... 
»  de  soingner  et  faire  soingner  et  waingnier  les  vingnes  mondit  singneur 
»  en  Bulley  et  ailleurs  entour  Namur...  9  sols.  »  Comptes  du  domaine 
de  Namur  de  Vannée  i356,  cité  par  Borgnet,  Cartulaire  de  Namur, 
t.  I,  p.  23,  note. 

(3)  c< ...  des  vins  venans  des  vignes  de  Buley,  contenant  VIII  bonniers 
»  ou  environ,  lesquelles,  ensemble  le  tordoir  et  appartenances,  tiennent 
»  à  ferme  Jehan  du  Pont,  Pierard  Guiau  et  Jehan  de  Montjoly,  l'espace 
»  de  IX  ans...;  par  condicion  qu^ils  doivent  toutes  fumer  et  encraissier 
»  celles  vignes  oudit  terme,  et  chacun  an  en  ourvingnier  demi  bonnier 
»  et  retenir  ledit  tordoir...  »  Comptes  du  domaine,  1430,  fol.  39,  archives 
générales  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

(4)  E.  del  Marmol,  Les  vignobles  de  Buley  dans  les  Annales  de  la 
Société  archéologique  de  Namur,  t.  XIV,  pp.  319-328. 


—  80  — 

permettait.  A  partir  de  cette  époque,  on  devait  tailler 
les  vignes  et  faire  les  provins  qui  n'auraient  pu  être 
faits  pendant  Thiver.  Le  mois  de  mars  venu,  il  fallait 
fouiller  la  terre  près  des  vignes  «  et  ce  fait,  elles  seront 
»  boutées  et  eschepées  jusques  en  may.  »  A  partir  du 
huit  mai,  on  devait  biner  pour  la  seconde  fois  avec 
une  houe,  et  sitôt  qu'on  pouvait  reconnaître  «  le  bon 
»  du  mauvais  »,  on  devait  avoir  soin  d'ébourgeonner 
et  de  lier  les  plants.  Après  le  huit  juillet,  il  fallait  les 
houer  une  troisième  fois,  les  délier,  les  redresser,  les 
rogner  et  les  effeuiller  jusque  après  la  mi-août.  Outre 
les  provins  ordinaires,  le  locataire  devait  en  faire  deux 
cents  par  journal.  Il  devait  fumer  les  vignes  en  entier 
deux  fois  pendant  son  bail,  et  les  provins  chaque 
année.  Il  jouissait  du  stordoir  sous  certaines  réserves 
et  avait  le  droit  de  prendre  les  échalas  dans  la  forêt  de 
Marlagne.  Aux  fêtes  de  Pâques,  des  ouvriers  compé- 
tents devaient  venir  visiter  louvrage  pour  en  faire 
rapport  au  receveur  général  de  Namur  ;  le  produit  des 
vignes  se  partageait  alors  par  moitié  :  les  princes  de 
la  maison  de  Bourgogne  avaient  coutume  de  se  réserver 
la  moitié  du  vin  récolté  en  Buley,  livrable  à  la  cuve, 
mais  ils  devaient  fournir  les  fûts  nécessaires  pour  con- 
tenir leur  moitié.  A  cette  époque,  la  part  du  souverain 
variait  approximativement  de  quinze  à  vingt-neuf 
queues,  mais  il  y  avait  aussi  de  mauvaises  années  :  en 
1447,  les  vignes  furent  gelées  et  des  raisins  cueillis,  on 
fît  du  verjus.  Au  XVP  siècle,  le  vignoble  de  Buley 
s'appela  le  Terne-le-Comte  (i). 

A  partir  de  la  fin  du  xvip  siècle,  la  viticulture,  sur 
ces  coteaux  environnant  Namur,  commence  à  dimi- 
nuer :   en   1670,   Cornélis    Bard   et   Simon  Saintrain 

(i)  «  Des  amendes  provenantes  du  mesiir  des  vignerons  travaillants 
»  au  labeur  des  vignobles  du  Terne  le  Comte  appartenant  à  Sa  Majesté 
»  pour  Tannée  finie  le  3o  juin  167 1  ;  il  n*en  est  rien  escheu  pour  amende 
»  pour  avoir  ledit  labeur  bien  et  duement  achevé  comme  par  certificat 
»  de  Simon  Saintraint,  maitre  vigneron  sermenté  ...  Néant.  »  Compte 
général  du  domaine^  1 660-1661,  archives  de  TEtat,  à  Namur. 


—  81  — 

demandent  au  procureur  général  de  reprendre  à  ferme 
un  vignoble  abandonné  contre  les  fortifications  (i)  ; 
en  1673,  le  27  février,  le  gouverneur  général  ordonna 
dabattre  les  vignes  qui  étaient  proches  du  château 
ei  d'aplanir  les  monceaux  que  les  vignerons  y  avaient 
faits,  parce  que  les  ingénieurs  du  roi  avaient  trouvé 
que  ces  vignes  étaient  préjudiciables  à  la  défense  de 
ce  château  (citadelle  de  Namur)  {«)  ;  en  1677,  un 
locataire  de  vignobles  abandonna  sa  culture  (3).  Des 
signes  évidents  de  décadence  de  la  viticulture  se  mon- 
trent partout  (4)  ;  on  la  voit  diminuer  d'étendue  et 
d'importance  et  les  revenus  devenir  de  plus  en  plus 
minimes.  En  1707,  la  recette  des  rentes  dues  au  sou- 
verain sur  les  vignobles  de  Buley  était  de  trois  cent 
quatre-vingt-dix  pots  de  vins;  en  1742  et  1743,  elle 
est  encore  de  trois  cent  quatre-vingt-onze  pots,  le  pot 
évalué  à  3  sols,  mais  en  1761,  il  n'est  plus  question 
que  d'une  recette  de  cent  pots.  Ces  recettes  sont  encore 
mentionnées  jusque  vers  la  fin  du  XVIIP  siècle,  en 

(i)  L.  Lahaye  et  de  Radiguès,  Inventaire  analytique  des  pièces  et 
dossiers  contenus  dans  la  correspondance  du  Conseil  provincial  et  du 
procureur  général  de  Namur ^  P*  44» 

(2)  Chambre  des  Comptes^  reg.  n^  3432,  p.  239,  aux  archives  géné- 
rales du  Royaume,  cité  par  E.  del  Marmol. 

(3)  I..  Lahaye  et  de  Radiguès,  op,  cit.,  p.  54. 

(4]  «  ...  de  Gilson  Colin  Guaritte,  lequel  souloit  rendre  pour  la  vigne 
»  de  Saint- Lupsin  en  la  Plante-lez- Namur,  un  muid,  rien  ne  s'en  reçoit 
»  à  raison  que  dez  Tan  1578,  icelle  vigne  est  abandonnée  quoique  le 
n  chairier  précédent  Ta  passée  au  plus  offrant  de  temps  en  temps,  ayant 
»  exhibé  un  acte  de  la  cour  du  Feix  au  compte  de  i636  par  ou  appert 
»  icelle  vigne  pouvoir  contenir  deux  bonniers  joignant  d  aval  a  la 
»  vignoble  dite  mignotte,  et  icelle  vigne  ayant  été  exposée  en  ferme 
»  le  i3  juillet  i683,  est  demeurée  à  S.  M.  faute  de  hausseurs.  Depuis  ce 
»  compteur  a  reparé  un  morceau  de  vigne  proche  de  la  muraille  du 
»  Château  à  la  Plante,  qu'il  a  cru  être  la  présente  vigne  et  est  demeurée 
»  à  Nicolas  Huskin  pour  le  prix  de  20  sols  par  an  pour  un  terme  de 
»  6  ans.  »  —  «...  de  Jean  Vivier  pour  la  vigne  dite  du  San  del  Brouffe 
»  en  la  Plante  de  laquelle  souloit  rendre  deux  muids  quatre  stiers. 
»  Icelle  est  abandonnée  et  saisie  par  le  chairier  précédent,  le  20  no- 
»  vembre  i636...  et  les  héritages  sont  abandonnés...  »  Compte  de  la 
recette  de  Namur,  1725- 1726,  aux  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

11 


—  82  — 

s  amoindrissant  petit  à  petit  ;  et  sans  doute,  au  com- 
mencement du  xix®  siècle,  les  vignes  étaient  presque 
toutes  disparues,  puisqu'aiors  il  n'existait  plus,  pour 
toute  la  province,  que  trois  hectares  de  vignobles  (i). 

En  face  du  château  de  Namur,  sur  la  rive  opposée 
de  la  Sambre,  à  Herbatte,  il  y  eut  des  vignobles  («)  ; 
les  bords  de  la  Sambre  virent  quelques  plantations  de 
vignes,  notamment  à  Salzinnes-les-Moulins  (dépen- 
dance de  Namur),  à  Golzinnes  (3),  à  Malonne  (4)  et  à 

(i)  Statistique  du  département  de  Sambre -et- Meuse,  an  X. 

(2)  1429.  «  de  Frankart  de  Jodoingne  et  de  Colin  son  frère  qui  doient 
»  l'un  por  le  bos  et  vingnes  qu'ils  ont  a  deseur  de  Herbatte  et  délie 
n  coulture  espiaulte...  11  muisdemi.»  Chambre  des  comptes,  comptes 
des  chairies  ou  recettes  particulières  du  pays  de  Namur,  1 429-1430,  reg. 
io,5oo,  aux  archives  générales  du  Royaume,  à  Bruxelles.  — 1583.  « ...  de 
»  maistre  Gabriel  de  Plumecoen  pour  ses  vignes  deseur  Herbatte... 
»  m  muids  4  stiers.  »  Compte  de  la  recette  de  Namur,  i583-i584, 
»  aux  archives  de  l'Etat,  à  Namur.  —  i583.  «...  demi  bonnier  de  vigne 
»  au  deseur  du  rieu  de  Herbatte.  »  Ibidem. 

(3)  i356.  «  Item  recheu  par  le  cerier  dou  remanans  Pieret  de  Wierde 
»  pour  le  cens  de  se  vingne  four  les  murs  de  la  ville  de  Golzinne,  par  an, 
»  X  obolzvj  deniers.  »  Comptes  du  domaine  de  l'an  i356,  fol.  iir,  aux 
archives  de  l'Etat,  à  Namur.  —  1429.  «  ...  de  Jehan  Stevennot  pour  le 
»  vingne  qui  fut  Johan  dou  Chaisne  dont  on  solloit  rendre  avaine  x 
»  stiers,  racensée  audit  Johan  Stevennot  pour  ung  siiete  de  vj  ans  en 
»  argent  xxxiiij  h.  »  Chambre  des  comptes.  Recettes  particulières  au 
pays  de  Namur,  Golzinnes,  aux  archives  générales  du  Royaume,  à  Bru- 
xelles. —  1571.  «  Et  quand  de  la  vigne  qui  fut  Jehan  du  Chesne,  la  place 
»  ou  elle  souloit  estre  est  vague  et  en  ruyne  il  y  a  grand  temps  :  pour 
»  ce  icy.,.  Néant.  »  Compte  de  la  recette  de  Fleurus,  Golpnne  et  Wal- 
court,  1571-1572,  aux  archives  de  l'Etat,  à  Namur.  — 1607.  «  Et  quand 
»  de  la  vigne  qui  fut  Jehan  du  Chesne  gisant  hors  des  murs  dudit  GoUe- 
»  zinnes  dont  on  soulloit  rendre  xxx  heaulmes,  la  place  ou  souUoit  estre 
»  ladite  vigne  est  en  ruyne  et  il  y  a  grand  temps;  neantmoins  le  receveur 
»  l'at  passé  au  plus  offrant,  et  est  demeurée  à  L.  L.  Altezes  pour  un 
»  patar  par  an  :  pour  ce  icy  comme  aux  comptes  précédents...  Néant.  » 
Comptes  du  domaine,  1607-1608,  aux  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

(4)  «...  Mémoire  qu'avons  une  lettre  dattée  de  l'an  i339  faisante  men- 
»  tion  que  feu  iMichel  de  la  Fontaine  at  voulu  disposer  de  la  place  qu'a 
»  presens  appelons  la  Vigne,  ayant  desseing  d'y  planter  une  vingne. 
»  Pourquoy  la  commune  se  mest  en  opposition  clamante  droict  de  pas- 
»  turaige  et  en  fut  venu  à  ung  accord  tel  que  parmy  reconnaissant  ladite 
»  commune  de  demi  muid  d'espeaute  rente  annuelle,  il  en  disposeroit 
»  pour  luy  seul  à  l'exclusion  d'icelle  commune.  A  quel  temps  mourut 


—  83  — 

Moustîer-sur-Sambre  ;  de  même  dans  TEntre-Sambre 
et  Meuse,  à  Castillon,  à  Clermont,  à  Floreffe  (i),  à 
Biesme,  etc. 

Après  avoir  reçu  à  gauche  la  Sambre,  la  Meuse  se 
dirige  vers  TEst  et  présente  ainsi  des  coteaux  bien  ex- 
posés au  soleil  du  Midi;  de  Namur  à  Bas-Oha,  la 
vigne  ne  fut  guère  cultivée,  il  y  eut  cependant  des 
vignobles  à  Marche-les-Dames,  à  Seilles  et  à  Andenne  («). 

A  partir  de  Bas-Oha,  la  vigne  couvrait  autrefois 
toute  la  rive  gauche  de  la  Meuse  jusqu'en  aval  de 
Liège  ;  nous  passerons  en  revue  ces  différents  co- 
teaux (3). 

»  ledit  abbé  et  son  desseing  rompu;  la  commune  remuant  la  même  diffi- 
M  culte  qu*appaisat  messire  Godefroid  de  Fenal  fait  abbé  (1394  à  1403) 
»  faisant  la  reconnaissance  de  dessus  qu*il  effectuât  sur  tous  les  biens 
»  du  monastère.»  — 1625, 3o  juin.  L'abbé  de  Malonne  met  en  arrentement 
«  une  maison  et  héritage  nommé  la  Vigne...  »  Abbaye  de  Malonne^ 
Registre  aux  titres^  n®42o3,  fol.  62  v®;  aux  archives  de  TEtat,  à  Namur. 

(1)  L'abbaye  de  Floreffe  avait  à  Floreffe,  au  lieu  dit  Robersart, 
un  vignoble.  Quand  Tabbé  Gilles  Henin  abdiqua  (i5i6),  les  religieux 
lui  donnèrent  divers  avantages  :  il  devait  recevoir  entr'autres,  chaque 
année,  dix  pièces  du  meilleur  vin  de  Robersart.  Barbier,  Histoire  de 
Floreffe j  t.  I,  p.  258. 

En  1787,  l'abbaye  de  Floreffe  possédait,  près  du  monastère,  un  vi- 
gnoble d*un  bonnier  et  demi  et  septante  et  une  verges  d'étendue. 
Barbier,  Histoire  de  F  abbaye  de  Floreffe  ^  t.  II,  p.  36 1.  Dans  les 
dépendances  de  l'abbaye,  le  vieux  pressoir  existe  encore. 

(2)  Abbaye  du  Grand  Préy  Cartulaire,  t.  I,  p.  118,  cf.  le  tableau  du 
premier  chapitre  et  la  carte. 

(3)  Les  documents  que  nous  avons  recueillis  dans  les  archives  des 
cours  de  justice  situées  sur  les  bords  de  la  Meuse  sont  innombrables  ; 
on  ne  peut  guère  parcourir  les  registres  de  ces  cours  sans  rencontrer, 
à  peu  près  à  chaque  page,  des  actes  mentionnant  des  vignobles.  Nous 
serons  obligé  d'être  aussi  bref  que  possible  pour  ne  pas  rendre  cet 
exposé  trop  énumératif;  ces  vignobles  étant  presque  tous  la  propriété 
de  particuliers  ne  sont  cités  que  lorsqu'il  y  avait  vente,  transport, 
location,  etc.  ;  rarement  les  actes  nous  donnent  des  renseignements 
sur  l'état  de  la  culture  et  il  nous  est  impossible  d'en  faire  un  historique, 
tout  au  plus  peut-on  avec  beaucoup  de  peine,  les  retrouver  mentionnés 
dans  les  registres  postérieurs,  la  contenance,  les  joignants  et  les  abou- 
tissants ayant  souvent  changé;  nous  ne  ferons  que  les  mentionner, 
renvoyant  à  notre  premier  chapitre  pour  l'indication  des  lieux  dits 
où  la  vigne  a  été  cultivée. 


—  84  - 

Dès  le  xiv«  siècle,  et  fort  probablement  déjà  plus 
tôt,  la  vigne  était  cultivée  à  Ben-Ahin  [i)  ;  les  actes  de 
la  cour  de  justice  de  Beaufort  mentionnent  quantité  de 
vignes  (2)  et  des  pressoirs  à  vin  ;  ces  vignobles  ont  con- 
tinué à  exister  (3)  et  aujourd'hui  ils  s  étendent  encore  de 
la  gare  de  Huy  (Sud)  à  l'église  Saint-Léonard,  des 
deux  côtés  de  la  route.  Un  peu  en  amont,  mais  sur 
la  rive  gauche,  se  trouvaient  les  vignobles  de  Javaz 
qui  produisaient  le  meilleur  vin  de  la  contrée  ;  en  1688, 
ces  vignes  avaient  une  étendue  de  deux  bonniers  et 
demi,  divisés  en  cinq  parts  ;  elles  produisaient  à  cette 
époque,  quinze  aimes  et  demi  devin;  en  1689,  dix-huit 
aimes  et  trente-sept  pots;  Tannée  suivante,  huit  aimes 
et  en  1691,  huit  aimes  et  cent  cinquante-six  pots,  dont 
le  seigneur  avait  la  moitié  pour  sa  part  (4).  Actuelle- 
ment, en  cet  endroit,  il  y  a  cinq  hectares  de  vignes 
plantées  au  delà  de  la  gare  de  Bas-Oha,  le  long  du 
chemin  de  fer  du  Nord-Belge,  sur  une  longueur  de 
deux  kilomètres. 

Plus  en  aval,  nous  rencontrons  les  coteaux  de 
Statte,  qui  portent  actuellement  les  noms  de  Bonne- 
Vallée,  Plume-Coq  et  Erbonne,  puis  au  delà  de  la 
courbe  que  forme  la  Meuse  devant  la  ville  de  Huy, 
les  Beaux- Rosiers,  les  Charlets  et  la  côte  des  Malades. 
Comme  nous  l'avons  dit,  la  viticulture  date  dans  ces 
endroits  du  ix«  siècle;  en  i25i,  Henri,  élu  de  Liège, 
donna  en  rendage  perpétuel  à  la  maison  des  lépreux  de 
Huy,  un  vignoble,  moyennant  une  redevance  annuelle 

(i)  i357,  10  avril,  report  devant  la  cour  de  Beaufort  de  «  le  chin- 
»  quieme  part  délie  vingne...  séante  deseur  le  chasteal  d*Ahins  »  Cour 
de  Beaufort,  acte  sur  parchemin. 

(2)  1472,  2  août,  reconnaissance  d'une  rente  de  «  4  stiers  sur  une 
»  maison...  stordeur  a  vins...  situés  empres  délie  église  d'Ahins  et 
»  encore  une  aultre  vingne,  cortil  et  jardin,  contenante  ung  bonnier  et 
»  demy.  »  Cour  de  Beaufort,  acte  sur  parchemin. 

(3)  «  Diexième  compte  des  exposés  faits  par  Lambert  de  Was  si  que 
»  recepveur  du  seigneur  comte  d'Arberg  dans  la  recepte  d'Ahin,  fin  du 
»  XVII*  siècle.  »  Cour  de  Beaufort,  pièces  sur  papier. 

(4)  Pièce  intitulée  :  Les  vignobles  de  Jayaj. 


—  85  — 

de  vingt-cinq  aimes  du  vin  croissant  en  ladite  vigne  {i); 
l'importance  de  la  rente  prouve  suffisamment  que  le 
vignoble  dont  il  s'agit  était  d'assez  grande  étendue. 
Dans  son  Histoire  deHuy,  Mélart  nous  dit  qu'au  xiiP 
siècle,  les  environs  de  Huy  étaient  couverts  de  vi- 
gnobles et  que  sous  l'évêque  Jean  d'Eps  (vers  1289),  «  il 
»  se  fit  une  telle  mortalité»  en  cette  ville,  que  les  mai- 
sons étaient  désertes  et  délaissées  par  les  habitants  ;  il 
ne  restait  pas  assez  de  gens  pour  faire  la  cueillette  et  la 
vendange  des  vignobles  qui  vinrent  si  tôt  à  maturité 
qu'à  la  Saint-Barthélémy,  on  buvait  du  vin  nouveau 
avec  une  très  copieuse  vinée  (s).  Au  xviP  siècle  encore, 
les  environs  de  la  ville  étaient  tout  couverts  de  vignes 
qui  faisaient  le  principal  revenu  des  bourgeois  de  Huy, 
de  telle  manière  que  leur  vie  et  leur  fortune  dépen- 
daient de  l'abondance  et  du  rapport  de  ces  vignobles  (3). 
En  1812,  il  n'en  est  plus  ainsi,  car,  parlant  des  plan- 
tations de  ceps  de  vignes  de  Huy,  un  document  de 
cette  époque  dit  :  «  La  culture  des  vignobles  de  cette 
»  commune  est  ingrate;  elle  dédommage  si  peu  les 
»  vignerons,  que  ceux-ci  forment  la  classe  la  plus 
»  laborieuse  et  en  même  temps  la  plus  malheureuse 
»  des  cultivateurs.  Rarement,  on  peut  dire  jamais,  une 
»  récolte  complète  est  le  prix  de  leurs  sueurs  et  cela  se 
»  comprend  quand  on  considère  que  les  montagnes 
»  seules  sont  plantées  de  vignobles,  que  tous  les  ans, 
»  pour  ainsi  dire,  les  intempéries  les  désolent  (4).  » 
Depuis  le  xvii«  siècle,  la  viticulture  est  allée  en  dimi- 
nuant; aujourd'hui,  il  existe  encore  des  vignobles  de 
l'ancienne  église  de  Statte  vers   Huy  en  longeant  la 

(i)  i25i,  28  avril  :  «...  vineam  nostram  juxta  leprosos  siiam...  contu- 
»  litnus  sub  tali  forma  quod  ipsi  viginti  quoque  amas  de  vino  in  dicta 
»  vinea  proveniente  perpetuo  sol  vent  annuatim...  »  Bormans  et  School- 
meesters,  Cariulaire  de  V église  Saint- Lambert ^  t.  II,  p.  10. 

(2)  Mélart,  Histoire  de  Huy ^  p.  162.  Il  est  peu  probable  qu'on  ait 
jamais  pu  vendanger  sitôt  (16-18  août)  en  Belgique. 

(3)  Ibidem,  p.  10. 

(4)  Dubois,  Huy  sous  la  république  et  V empire,  p.  181. 


—  86  — 

chaussée  de  Statte,  puis  l'ancienne  chaussée  jusqu'à  la 
route  de  Waremme  et  des  deux  côtés  de  cette  route 
jusqu'au  thier  des  Malades,  enfin  au  Rô,  près  du  cime- 
tière de  Huy. 

En  aval  de  Huy,  commencent  les  vignobles  d'Amp- 
sin,  d'Amay  et  d'Ombret;  dès  le  xiv«  siècle,  nous 
trouvons  des  vignes  en  ces  communes  et  même  dans 
la  dernière  un  pressoir  {i).  Cette  culture  a  subsisté  jus- 
qu'à nos  jours,  mais  ces  coteaux  ne  produisent  que  ce 
qu'on  appelle  en  terme  de  vigneron,  les  ordinaires  et 
les  petits  vins  ;  ils  s'étendent  de  l'église  d'Ampsin,  jus- 
qu'à l'arrêt  du  tram  à  Flône. 

Quittons  un  instant  la  Meuse  pour  nous  engager 
en  Hesbaye  :  là  aussi  nous  trouverons  des  vignobles  à 
Pousset,  Bovenistier,  Braives,  Fallais.  Ce  dernier  exis- 
tait déjà  en  1470  et  était  situé  sur  une  petite  côte  der- 
rière Téglise  (2).  Dans  les  différents  comptes  du  xv^  et 
du  xvi«  siècle  de  la  seigneurie  de  Fallais,  il  est  fait 
mention  à  diverses  reprises  de  ce  vignoble  (3).  Il  conte- 
nait en  i562,  six  journaux  (4)  et  le  vin  qui  y  croissait 
était  vendu  «  poet  à  poet  »  par  le  tavernier  du  châ- 
teau (5).  En  i5i6,  le  vigneron  qui  devait  soigner  le 
vignoble  ne  s'acquitta  pas  de  son  travail  avec  tout  le 
soin  nécessaire,  et  à  la  demande  du  seigneur,  les  gou- 
verneurs et  valet  du  métier  des  vignerons  de  Huy 
vinrent  visiter  la  vigne  et  condamnèrent  le  vigneron  à 
2  florins  d'amende  (e).  Lorsque  la  seigneurie  de  Fallais 

(i)  Cartulaire  de  Flône^  publié  dans  les  Analectes  pour  servir 
à  Vhistoire  ecclésiastique  de  Belgique,  t.  XXIV,  p.  427  et  454. 

(2)  E.  Poswick,  Le  comté  de  Fallais,  p.  140;  Bulletin  de  V Institut 
archéologique  liégeois,  t.  XIX  ;  Registre  aux  cens  et  rentes  de  Fallais, 
1470,  archives  de  TEtat,  à  Liège. 

(3)  Comptes  de  la  seigneurie  de  Fallais,  aux  archives  de  TEtat,  à 
Liège. 

(4)  «  Item,  ont  lesdits  seigneurs  au  dit  lieu  ung  vignoble  gissant  derrier 
»  Teglise  illecq,  ...  contenant  environ  VI  journaulx.  »  Cour  féodale  de 
Brabant,  reg.  3i,  fol.  222,  cité  par  E.  Poswick,  op,  cit,,  p.  i83. 

(5)  Comptes  de  la  seigneurie  de  Fallais,  i5i5. 

(6)  <c  Item  rechupt  en  amende  le  jeudi  XI  jor  de  jullet,  terme  de  che 


—  87  — 

fut  séquestrée  en  i582  par  le  gouvernement,  le  vignoble 
fut  mis  en  location  pour  trois  ans  :  Henry  le  vigneron 
en  devint  locataire,  moyennant  une  redevance  d'une 
demi  aime  de  vin,  contenant  quarante  pots,  valant  4 
livres  10  sous  (\)  ;  un  siècle  plus  tard,  le  vignoble  n'exis- 
tait plus,  du  moins,  il  n'est  plus  renseigné  dans  les 
comptes  de  la  seigneurie  (2).  Non  loin  de  Fallais,  à 
Fumai,  entre  le  château  et  la  Méhaigne,  s'étendait  à  la 
fin  du  XVP  siècle,  un  beau  vignoble  de  plus  de  douze 
verges  d'étendue;  il  n'existait  pas  encore  en  i583  (3), 
semble-t-il,  mais,  trois  années  plus  tard,  en  i586,  il 
était  constitué  (4);  peu  de  temps  après,  nous  le  trouvons 
entouré  d'une  muraille  dont  certaines  parties  existent 
encore  aujourd'hui  et,  au-dessus  du  vignoble,  était  bâti 
un  pressoir  à  vin  (s).  Vignobles  et  pressoir  ont  disparu 
depuis  le  commencement  de  ce  siècle. 

Si  nous  revenons  vers  la  Meuse  et  si  nous  allons 
dans  le  Condroz,  nous  rencontrerons  quelques  vi- 
gnobles, notamment  à  Marchin(i6o5),  à  Hamois  (1220), 
à  Flostoy,  à  Verlée,  à  Ohey  (e). 

n  présent  compte  a  Hellot  le  vingnon  por  et  a  cause  que  ledit  Hellot 
»  navoit  point  fait  ne  laboreyt  le  vingne  de  nostre  singneur  comme  y 
»  devoit,  laquelle  vingne  a  esteit  visiteit  adit  jours  par  les  governeurs  et 
n  varlet  sermenteis  du  mestier  des  vingnons  de  Huy  a  la  requeste  de 
»  messire  Charles  pour  et  en  nom  de  mondit  seigneur,  lesqueis  ont  jugiet 
»  et  condampneit  ledit  Hellot  a  touz  despens  desdis  hommes  visitateur  et 
»  pour  lamende  de  mondit  seigneur  que  appert  a  registre  des  esquevins 
»  de  la  court  de  Fallais,  por  quoy  ichi...  ij  florins.  »  Ibidem,  i5i6. 

(i)  Cour  des  comptes,  reg.  19,200,  fol.  17,  aux  archives  du  Royaume. 

(2)  Comptes  de  la  seigneurie  de  Fallais,  1682  et  1686. 

(3)  Registre  des  rentes  appartenantes  au  vesty  et  curé  de  Fumale, 
I S83,  au  presbytère  de  Fumai. 

(4I  i586,  19  juillet  :  «  Commémoration  de  Henry  de  Fumale  et  da- 
»  moisel  Jehenne  son  espeuze  por  lequele  le  curé  at  xij  setiers  de  spelte 
»  contrepanné  sur  la  vingne  de  Jehan  de  Fumale  que  soloit  estre  la 
»  maison  et  porprise  de  sir  Pier  Chairion,  jadis  curé  de  Fumale.  » 
Calendrier  de  i586,  au  presbytère  de  Fumai. 

(5)  Vue  du  château  de  Fumai  faite  au  xvii*'  siècle,  archives  de  M.  le 
baron  du  P'ontbaré,  au  château  de  Fumai. 

(6)  Voir  le  tableau  de  la  première  partie  de  ce  travail  et  la  carte  ci- 
devant. 


—  88  — 

Les  coteaux  de  la  rive  gauche  de  la  Meuse,  de 
Flône,  la  Mallieue,  Engis,  les  Awirs,  Chokier  et  les 
deux  Flémalle  (i)  ont  été  couverts  de  vignes  appar- 
tenant en  grande  partie  soit  à  l'abbaye  de  Flône,  soit  à 
celle  du  Val-Saint-Lambert,  qui  dès  le  xiv«  siècle  en 
possédait  aussi  à  Ramet  (rive  droite)  sur  le  versant 
septentrional  de  la  vallée  qui  conduit  vers  Neuville-en- 
Condroz  (2).  A  Chokier,  la  vigne  date  au  moins  du  XP 
siècle,  car  en  1086,  Henri  de  Verdun  échange  au 
nom  de  l'abbaye  de  Saint-Jacques,  un  bois  qu'elle  pos- 
sédait près  de  Flémalle,  contre  une  terre  située  à 
Chokier,  couverte  de  taillis  et  propre  à  la  culture  de  la 
vigne (3}.  En  1346,  les  habitants  d'Yvoz  protestent  contre 
l'abbé  du  Val-Saint-Lambert  qui  avait  donné,  pour  en 
faire  vigne,  des  bois  et  des  terres  sur  lesquels  ils  avaient 
droit  de  pâturage  (4).  A  la  fin  du  xv®  siècle,  la  viti- 
culture commençait  déjà  à  péricliter  dans  ces  endroits, 
car  en  1492,  la  cour  de  Flémalle,  faisant  la  visite  d'un 
vignoble,  déclarait  que  celui-ci  était  en  fort  mauvais 
état  et  que  depuis  près  de  sept  ans,  on  ne  l'avait  plus 
guère  soigné  (5)  ;  l'année  suivante,  on  vit  des  vignobles 
disparaître  (e)  ;  cependant,  quelques-uns,  les  mieux  ex- 
posés, subsistèrent  jusqu'au  commencement  de  ce  siècle. 

Jemeppe,    Mons    et    Hollogne-aux-Pierres   virent 

(1)  Registres  aux  Œuvres^  cours  de  justice  d'Amay,  des  Awirs,  de 
Chokier  et  des  deux  Flémalle;  voir  le  premier  chapitre. 

(2)  Abbaye  du  Val-Saint-Lambert^  Stock,  registre  n°  134,  revenus 
des  vignes  de  Tabbaye  ;  Stock,  1 196-1700,  fol.  94  v®. 

(3)  1086  :  ce ...  erat  enim  de  prepositura  Sancti  Pétri eorum  possession! 
»  nomine  Calcharie  terra  quedam  plena  his  que  raspalia  vulgus  vocat  ; 
»  hec  vineis  apta  videbatur...  »  Abbaye  de  Saint- Jacques,  charte  ori- 
ginale. 

(4)  1346  :  «  ...  ke  li  abbeit  avoit  doneit  terres  et  bois  a  aucunes  gens 
7>  pour  enz  faire  vingnes,  jardins  et  autres  profits...  »  Abbaye  du  Val- 
Saint-Lambert,  charte  n®  528. 

(5)  Cour  de  Flémalle-Haute,  Œuvres,  1 492-1501. 

(6)  1492,  i5  mai  :  «  ...  une  pieche  de  terre  qui  ja  fut  vingne  gissant  en 
j)  Hayon,..  »  Cour  de  Flémalle-Haute,  Œuvres,  1492*1501,  fol.  i;  cf., 
Cour  de  Flémalle-Grande,  Œuvres,  1487-1505,  fol.  46  v**. 


—  89  — 

aussi  des  vignobles  croître  sur  leur  territoire  ;  dès  le 
XIV®  siècle,  la  vigne  en  occupait  une  grande  étendue  et 
il  en  fut  de  même  à  Tilleur  où,  en  i36i,  «  madame 
»  Daffey  »  à  elle  seule,  possédait  un  bonnier  et  quinze 
journaux  et  demi  de  vignes  (i).  L'abbaye  de  Saint-Lau- 
rent avait  là  des  propriétés  vinicoles  et,  en  iSgS,  les 
habitants  de  Tilleur  empêchèrent  les  envoyés  de  lab- 
baye  de  transporter  les  tonneaux  de  vin  à  la  Meuse 
pour  les  charger  sur  des  barques  («).  Le  vignoble  de 
Morealster,  situé  près  de  celui  de  la  «  chivre  doir  », 
était  considérable  :  il  contenait  trois  bonniers  (3).  Les 
plantations  de  Tilleur  ont  existé  jusqu'à  nos  jours, 
mais  en  diminuant  peu  à  peu  d'importance;  ce  qui  en 
reste  est  connu  sous  le  nom  de  coteau  de  Heid. 

Les  vignobles  se  continuaient  vers  Liège  par  ceux 
de  Sclessin  (dépendance  d'Ougrée)  (4)  ;  à  la  fin  du  Xl« 
siècle  existait  déjà  là  un  vignoble  qui  appartenait  aux 
chanoines  de  la  collégiale  Saint-Denis  :  Folmar,  abbé 
de  Stavelot,  les  exempta,  en  1 104,  du  service  qu'ils  lui 
devaient  de  ce  chef  (5).  C'était  à  Sclessin  que  se  trou- 
vait le  vignoble  de  la  «  chieffz  dor  »  ou  «  chivre 
»  doir  »  qui  jouissait  d'une  certaine  réputation  par  la 
qualité  de  son  cru  ;  il  était  la  propriété  duprince-évêque 
de  Liège.  En  i56i,  le  peintre  Lombard  était  concierge 
de  t<  Monseigneur  le  Prince,  de  la  maison,  pourpris  et 
»  vignobles  de  chieffz  d'or  »  ;  en  1584,  ce  vignoble  fut 
loué  à  Toussaint  des  Vignes  pour  neuf  ans,  moyen- 
nant une  redevance  de  60  florins  brabançons,  plus 
la  moitié  de  la  récolte  éventuelle  ;  de  plus.  Son  Altesse 
pouvait  acheter  l'autre  moitié  au  prix  courant  et  à 
dire  d'expert  ;  la  cueillette  du  raisin  ne  pouvait  se  faire 

(i)  Cour  de  Tilleur,  Œuvres,  i36i-i5i5,  fol.  i -3.  Voir  ci-devant,  p.  33. 

(2)  Abbaye  de  Saint  Laurent,  Cartulaire,  lib.  .1,  fol.  lyS,  au  Sémi- 
naire épiscopal  de  Liège. 

(3)  Collégiale  Saint-Martin,  chartes  n°*  496  et  328. 

(4)  Cour  (TOugnée  et  Sclessin,  Œuvres, 

(5)  Martène  et  Durand,  Amplissima  collectio,  t.  II,  p.  81. 


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qu'après  avoir  averti  la  Cour  des  comptes  qui  avait  le 
droit  de  déléguer  quelqu'un  pour  y  assister  (<).  Les 
vignobles  de  Sclessin  ont  continué  d'exister  à  travers 
les  siècles  (2)  et  de  nos  jours,  ils  sont  connus  sous  le 
nom  de  Tschiff  d  or  et  de  Bordeau,  mais  sans  avoir  ni 
rétendue,  ni  l'importance  d'autrefois.  Il  y  avait  aussi 
des  vignes  à  l'endroit  appelé  aujourd'hui  Bourgogne, 
sous  la  rue  de  ce  nom,  mais  elles  ont  complètement 
disparu  (3);  non  loin  de  là,  l'abbaye  du  Val-Benoît 
possédait  au  xiv®  siècle,  un  vignoble  situé  près  de  la 
vigne  dite  de  Beau  mont  (4). 

La  Meuse,  que  nous  avons  suivie  jusqu'ici,  forme 
un  coude  autour  de  la  montagne  de  Cointe,  puis  arrose 
la  ville  de  Liège  ;  mais  avant  de  nous  occuper"  des 
vignobles  qui  couvraient  les  collines  de  la  rive  gauche, 
passons  le  fleuve  et  TOurthe  pour  faire  rapide  con- 
naissance avec  les  coteaux  de  Grivegnée. 

La  montagne  de  Robermont,  sur  laquelle  est  assise 
la  Chartreuse,  présente,  vers  le  Sud,  une  pente  qui 
aujourd'hui  est  couverte  de  terres  labourées,  de  prai- 
ries et  d'habitations  ;  là  s'étendaient,  au  xiv«  et  surtout 
au  XV®  siècle,  des  vignobles  couvrant  tout  le  coteau 
et  allant  vers  le  Sud-Est  jusqu'au-dessus  de  Chênée. 
La  collégiale  Saint-Denis  y  possédait  des  vignes  dès 
i322  (5j  ;  à  la  fin  du  xv«  siècle,  les  vignobles  commen- 
cèrent à  diminuer  (e),  cependant  le  XVF  siècle  en  vit 

(i)  Bulletin  des  Commissions  royales  (fart  et  d'archéologie,  1892, 
p.  386. 

(2)  Voy.  Registres  aux  œuvres  de  la  cour  de  justice  d'Ougnée  et 
Sclessin,  dont  le  dernier  (1757-1796)  mentionne  encore  quantité  de  vigno- 
bles et  des  pressoirs  à  vin,  et  Je  premier  chapitre,  p.  3o. 

(3)  Gobert,  Les  rues  de  Liège,  sub  verbo  Bourgogne, 
{4)  Abbaye  du  Val-Benoît,  Stock,  2"  partie,  fol.  34  v®. 

(5)  Collégiale  Saint-Denis,  Spécification  des  biens,  reg.  n*  32i 9,  fol.  40. 

(6)  1495,  i5  octobre  :  «  ...une  pieche  de  terre  qui  solloit  estre  vingne 
»  gissant  entre  ses  bayes  en  lieu  condist  le  Kad,  entre  Chaynée  et  Gri- 
»  vengnée...  »  Cour  de  Jupille,  Œuvres,  1492-1498,  fol.  i58  v<*;  cf.  les 
registres  suivants. 


—  91  — 

encore  (4)  et  ce  ne  fut  qu'au  xvii«  siècle  que  la  culture 
de  la  vigne  fut  complètement  délaissée  en  cet  endroit, 
dont  l'exposition,  d'ailleurs,  était  peu  favorable. 

Reprenons  la  rive  gauche  où  nous  Tavons  laissée  : 
nous  trouvons  d'abord  les  vignes  de  Fragnée,  men- 
tionnées dès  1897  (2);  elles  furent  peu  importantes  et 
disparurent  bientôt.  Non  loin  de  là,  se  trouvaient  les 
vignobles  du  Laveu  et  de  Saint-Gilles,  près  desquels 
existaient  des  pressoirs  à  vin,  notamment  celui  de 
l'abbaye  de  Saint-Gilles  (3)  ;  viennent  ensuite  les  vi- 
gnobles de  Saint-Laurent,  qui  existaient  déjà  au  com- 
mencement du  xi«  siècle  et  qui  furent  agrandis  en  io36 
par  Tabbé  Etienne  (4)  ;  il  y  avait  même  des  vignes  en 
i335  sous  Saint-Martin,  à  la  Sauvenière  (5).  Ces  vi- 
gnobles s'agrandirent  considérablement  et  au  xv^  siècle, 
tout  le  coteau  était  couvert  de  plantations  de  ceps  de 
vignes  (e);  celles  de  Saint-Laurent  subsistèrent  les  der- 
nières et  il  est  encore,  sous  l'ancienne  abbaye,  un 
endroit  qui,  de  nos  jours,  s'appelle  la  vigne  (7). 

Derrière  le  Mont-Saint-Martin,  se  trouve  la  vallée 
de  la  Légia,  dont  le  versant  septentrional,  pendant 
longtemps  inhabité,  fut  couvert  de  vignobles,  notam- 

(i)  ce  Un  journal  et  1/2  de  vigne  et  7  verges  petites  joindant  desoulz 
»  le  vigne  Weri  de  Chaînée...;  ...une  vigne  qui  tient  Striennelet...  ; 
»  ...  une  vigne  qui  tient  Woutoul...  ;  ...  une  vigne  qui  tient  Motthelen 
»  de  Corbesier  de  Pont...  ;  une  vigne  qui  joint  à  Herbier  de  Preit...  » 
(Fin  du  xvi*  siècle).  Lefort,  Manuscrits  généalogiques,  2*  partie,  t.  VI, 
p.  65,  voir  le  premier  chapitre,  pp.  11  et  17. 

(2)  Collégiale  Saint-Martin,  charte  originale  n°  3i6. 

(3)  Bulletin  de  V Institut  archéologique  liégeois,  t.  XII,  p.  32 1 . 

{4)  «  ...  dominus  abbas  Stephanus...  vineas  plantavit,  novalia  exco- 
»  luit...  »  Rupert,  Chronique  de  Saint- Laurent,  apud  Pertz,  Mowi/mewto 
Germanice  Historica,  t.  VIII,  p.  274-275. 

(5)  «  ...  domus  ipsius  magistri  Franconis  sita  in  Sabuleto  subtus 
»  vineatn  ipsius,  ante  domum  quondam  Henrici  Boduart,  murus,  terra, 
»  vinea  et  quidquid  acquisivit  et  asdificavit  in  domo  in  qua  moratur  et 
D  vinea  supra  et  infra  sit  hereditas  dicte  ecclesie  Sancti  Martini...  » 
Collégiale  Saint-Martin,  charte  originale  n°  202. 

(6)  Rapport  des  visites  de  vignes,  passim. 

(7)  Cadastre;  voir  le  premier  chapitre,  pp.  26  et  27. 


—  92  — 

ment  à  Hocheporte,  montagne  Sainte- Walburge, Volière 
et  Pierreuse.  Dans  cette  partie  de  la  cité,  la  vigne  date 
au  moins  du  xiii^  siècle  (i)  et  au  xv^,  on  y  voyait  mûrir 
de  beaux  raisins  en  grande  quantité  :  la  montagne  était 
un  vaste  vignoble  ;  mais  à  la  fin  du  xvi^  siècle,  l'agran- 
dissement de  la  ville  de  ce  côté  fit  détruire  ces  vignes 
qui  se  prolongeaient  auparavant  sur  le  coteau  que 
couronne  la  Citadelle,  c'est-à-dire  au-dessus  de  la  rue 
Hors-Château  actuelle. 

A  la  fin  du  xi®  siècle,  cette  montagne  était  déjà 
plantée  de  vignes;  en  effet,  en  1078,  Henri  de  Verdun 
apprenant  que  la  collégiale  Saint-Barthélémy  manquait 
de  vin  alors  qu'il  en  avait  de  trop,  donna  à  cette  église 
les  dîmes  des  vignobles  situés  entre  la  route  qui  monte 
à  Sainte -Walburge  et  l'endroit  appelé  Hoyoulx,  à 
Herstal  (2).  Là  aussi,  se  trouvait  le  vignoble  du  chapitre 
Saint-Lambert;  en  ii85,  ce  chapitre  eut  des  difficultés 
avec  les  fermiers  cultivant  les  vignes  dont  il  était  pro- 
priétaire et  qui  se  divisaient  en  deux  espèces  :  les  unes 
situées  sur  la  montagne  et  que  les  colons  devaient 
cultiver  sans  rien  toucher  des  revenus,  les  autres  s'éten- 
dant  dans  la  vallée  et  dont  le  produit  appartenait  aux 
colons  ;  ceux-ci,  par  esprit  de  lucre,  soignaient  spécia- 
lement ces  dernières  et  laissaient  péricliter  les  premières 

(i)  1235  :  Daris,  Notices  sur  les  églises  du  diocèse  de  Liége^  t.  VI, 
p.  i85  ;  1239  :  Collégiale  Saint- Martin,  charte  originale  n°  43. 

{2)  1078  :  «  ...  cum  vero  ecclesiam  illam  (S**  Bartholomei)  solam  vino 
»  carere  intellexissem,  et  ego  plurimum  abundarem,  obtento  consensu 
»  clericorum  et  laicorum,  dedi  décimas  vinearum  a  via  que  ascendit  ad 
»  sanctam  Walburgem  usque  prope  Hoyolum,  quas  ego...  collegi  et 
»  circa  Rodulfi  fossam  quam  etiam  tradidi  ecclesie  ut  in  ea  fièrent 
»  vinee.  Quedam  cortilia  monti  contigua,  ablaiis  oleribus,  fcci  vineis 
»  conseri  et  fratribus  décimas  dari...  »  Collégiale  Saint-Barthélémy, 
Cartulaire,  au  Séminaire  épiscopal  de  Liège;  Daris,  Notices,  t.  VI, 
p.  i83.  Il  est  encore  fait  mention  de  cette  dîme  en  i  790;  les  vignerons 
de  Vivegnis  et  de  Morinval  refusèrent  de  la  payer  aux  collecteurs  du 
chapitre  Saint- Barthélémy;  malgré  leur  bon  droit,  ces  derniers  furent 
expulsés  des  vignobles  à  coups  de  bâtons.  Collégiale  Saint-Barthélémy, 
Stock,  1788- 1794,  fol.  3o  v°. 


—  93  - 

à  tel  point  que  les  chanoines  ne  recevaient  presque  pas 
de  vin,  mais  beaucoup  de  choux  ;  de  là,  discussion, 
puis  finalement  accord  par  lequel  il  fut  décidé  que  la 
récolte  des  vignobles  serait  partagée  par  moitié  entre 
les  propriétaires  et  les  cultivateurs  (i)  ;  près  de  ces 
vignes  se  trouvait  le  pressoir  du  chapitre  loué  à  Ger- 
berge.  Aux  xiv«  et  xv^  siècles,  ce  n  étaient,  sous  la 
Citadelle,  que  vignobles  appartenant  à  ditférentes  cor- 
porations religieuses  et  à  des  particuliers  («).  Ces  plan- 
tations ont  existé  sous  tout  l'ancien  régime;  à  la  fin  du 
xvni«  siècle,  il  y  en  avait  encore  (3)  et  les  derniers 
vestiges  n'en  ont  disparu  que  depuis  une  quarantaine 
d'années. 

Plus  loin,  mais  touchant  aux  vignobles  de  Hors- 
Château,  s'étend  le  coteau  de  Vivegnis;  c'est  là,  pour 
ainsi  dire,  le  berceau  de  la  viticulture  au  pays  de 
Liège  :  dès  83o,  nous  y  trouvons  des  vignes,  et  depuis 
lors,  on  n'a  cessé  d'y  cueillir  du  raisin.  L'abbaye  de 
Saint-Hubert  (83o)  (4),  le  chapitre  Saint -Lambert 
(1182)  (5),  l'abbaye  de  Gembloux  (121 3)  (ô),  celle  de  Saint- 

(i)  Bormans  et  Schoolmeesters,  Cartulaire  de  Féglise  Saint-Lam- 
bert y  t.  I,  p.  104.  Nous  donnons  en  appendice  (n**  i)  un  relevé  des  vignes 
de  cette  église  fait  en  i353  et  les  conditions  dans  lesquelles  devaient  se 
faire  la  vendange  et  la  fabrication  du  vin. 

(2)  Voy.  Cathédrale  Saint- Lambert,  chartes  n°*  801  et  81 3  ;  Collé- 
giale Saint-Denis,  reg.  n®  2568  ;  Collégiale  Saint-Martin,  chartes 
n<>«  420  et  787  ;  Collégiale  Saint-Pierre,  Registre  aux  cens  et  rentes, 
XV*  siècle;  Collégiale  Saint-Barthélémy,  Registre  aux  cens  et  rentes; 
Echevins  de  Liège,  Registres  aux  œuvres;  Rapports  des  visites  de  vignes, 

(3)  Gobert,  Les  rues  de  Liège,  sub  verbo  Hors-Château, 

(4)  M  ...  et  vineam  unam  cum  manso  ad  se  pertinenti  in  territorio 
»  Leodiensi  nuncupato  Vingitis,  cum  omnibus  appenditiis  suis...  »  Chro- 
nique de  Saint-Hubert,  apud  Pertz,  Monumenta  Germaniœ  Historica, 

t.  vin,  p.  571. 

(5)  Bormans  et  Schoolmeesters,  0/7.  cit.,  t.  I,  p.  99  ;  Cathédrale 
Saint-Lambert,  charte  originale  n°  346  ;  1227  :  «  conditiones  inter  capi- 
»>  tulum  leodiense  et  Catherinam  de  Cambiis  de  vineis  quas  tenet  ab 
n  ecclesia  tam  in  Leodio  quam  in  suburbiis.  » 

(6)  «...  et  vineam  apud  Viniacum...  »  Miraeus  et  Foppens,  Opéra 
diplomatica,  i,  IV,  p.  32. 


—  94  — 

Jacques  {1271)  (4).  la  collégiale  Saint- Barthélémy  (i3io)(2), 
possédaient  sur  ce  coteau  quelques  vignobles  ;  le  reste 
était  la  propriété  de  bourgeois  de  Liège,  membres  du 
bon  métier  des  vignerons.  Les  vignes  de  Vivegnis  étaient 

(i)  12 71,  i»' décembre  :  a  ...  noveritis  universis  quod...  recognoverint 
»  dicti  abbas  et  conventus  (Sancti  Jacobi)  se  dédisse  dicto  Radulpho, 
»  dictus  vero  Radulphus  se  recipisse  ab  eisdem  abbate  et  conventu  ad 
»  firmam  jure  hereditario...  vineas  dictorum  abbatis  et  conventus  exis- 
»  tentes  in  territoriis  de  Vineto  et  de  Morealval  que  vulgariter  et  com- 
»  munîter  vinee  sancti  Leonardi  dicuntur,  jacentes  in  tribus  peciis,  qua- 
»  rum  una  sita  est  in  montibus  Vineti  in  opposite  ruelle  que  tendit 
»  versus  sanctum  Leonardum,  alie  autem  due  in  Valle  Morelli  (Morin- 
»  val)...  »  Abbaye  Saint- Jacques,  charte  originale. 

(2)  i3io,  20  juillet.  Arnold  de  Blankenheim,  grand  prév6t  de  Saint- 
Lambert  et  le  chapitre  de  Saint- Barthélémy,  pour  terminer  leurs  contes- 
tations touchant  leurs  dîmes  sur  les  vignobles  de  Liège  du  côté  de  Vive- 
gnis, font  une  transaaion.  Le  prévôt  cède  tous  ses  droits  au  chapitre 
moyennant  une  rente  annuelle  de  10  aimes  de  vin,  mais  il  se  réserve  la 
dîme  des  terrains  situés  :  «  inter  Mosam  et  calciatam  publicam  egredien- 
»  tem  de  porta  civitatis.  »  Les  vignobles  dont  le  prévôt  cède  la  dîme  sont  : 
«  a  lapide  magno,  posito  inter  vineas  Wilhelmi  dicti  Surelet  ex  una  parte 
»  et  Balduini  de  Leone  ex  alla,  qui  locus  distat  a  parte  superiori  versus 
»  montem  a  quadam  arbore  dicta  vulgo  Greier  undecim  pedibus  vel 
»  circitcr,  quas  arbor  stat  a  parte  inferiori  dicti  loci  versus  Mosam  usque 
»  ad  Pirum  exeuntem  in  vinea  Henrici  de  Roluez  et  a  dicto  Piro  usque 
»  ad  bonnan  sitam  in  vinea  quae  dicitur  de  Gemblaco  et  a  dicta  bonna 
»  usque  ad  aliam  bonnam  sitam  in  vineis  dictis  dele  Liegeteit,  qus  bonna 
»  sita  in  vineis  dictis  de  le  Liegeteit  tendit  et  respicit  ad  lineam  usque 
M  ad  vineam  Rodulphi  dicti  Surlet.  Quaî  quidem  omnes  vineae  a  parte 
»  versus  Mosam  censentur  vineae  vallium.  Item  percipiemus  fructus 
»  decimae  vinearum  quae  fuerunt  domine  Coste  dictae  Parette  et  suo- 
»  rum  heredum  quae  sitae  sunt  inter  vineas  de  Cornilhule  ex  una  parte 
»  et  vineam  sancti  Jacobi  ex  alia,  continentes  circiter  tria  jornalia  et  in 
»  monte  existentes  ;  item  vinearum  de  prato  usque  extra  clausuram 
»  Hugonis  dicti  le  Bichonheit  utpote  de  vallibus  ipsarum  vinearum  monte 
»  dicti  Hugonis  continentium  tria  jornalia  vel  circiter  cum  hoc  incluso; 
»  item  de  loco  dicto  Pixhamolin  usque  ad  vineam  dominae  Vetule  dictae 
»  Vielhette  tam  in  montibus  quam  vallibus  adjunctis  vineis  de  Cornilhon 
»  et  de  sancto  Jacobo  continenti  tria  jornalia  vel  circiter;  item  de  vinea 
»  domine  Vetule  praedictae  usque  ad  vineam  domini  Wilhelmi  de  Cossen 
»  militis;  item  de  vinea  ejusdem  domini  Wilhelmi  usque  ad  locum  qui 
»  dicitur  Rochefort  et  de  eodem  loco  de  Rochefort  usque  ad  muros  Leo- 
»  diensis  civitatis  in  quibus  locis  extimatae  sunt  très  curtes  ibidem  sitae 
»  ad  XXX  solidos  turonenses.  »  Collégiale  Saint-Barthélémy,  Cartulaire, 
fol.  126,  au  Séminaire  épiscopal  de  Liège;  Daris,  Notices,  t.  VI,  p.  189. 


—  95  — 

les  meilleures  de  la  région  ;  ce  n'est  que  de  nos  jours 
que  la  culture  en  a  été  abandonnée  et  que  ce  terrain 
a  été  transformé  en  jardins  légumiers  et  en  fraisières  ; 
la  carte  de  TEtat-Major  belge  y  mentionne  encore  un 
vignoble  {1877)  et  le  cadastre  appelle  cet  endroit  les 
vignes  de  Vivegnis. 

Après  avoir  traversé  une  petite  vallée,  qui  porte 
actuellement  le  nom  de  Fond  des  Tawes,  nous  rencon- 
trons une  autre  colline  qui  fut  aussi  couverte  de  vi- 
gnobles dès  le  commencement  du  XII i«  siècle  :  c'étaient 
ceux  de  Tawe,  Morinval,  Jolivet  et  Bernalmont  ;  la 
vigne  y  était  encore  cultivée  il  y  a  peu  d'années  et 
cette  partie  est  connue  sous  le  nom  de  vignes  des 
Bayards  (1). 

A  partir  de  cet  endroit,  la  Meuse  dirige  son  cours 
vers  le  Nord,  ce  qui  amène  une  diminution  dans  le 
nombre  des  coteaux  bien  exposés  et  par  conséquent, 
nous  y  trouverons  moins  de  vignobles;  les  principaux 
étaient  ceux  de  Vivegnis  (village)  (2),  d'Oupeye  et  de 
Lixhe,  ce  dernier  datant  de  1016  (3). 

En  face,  sur  la  rive  droite,  il  y  eut  aussi  quelques 
plantations  de  vignes  :  ainsi  à  Jupille,  dès  le  xiv« 
siècle  (4),  aux  endroits  connus  sous  les  noms  de  :  aux 
vignes  et  Vignoul  et  près  de  Cornillon  (s)  ;  ces  vi- 
gnobles ne  disparurent  qu'au  xvii«  siècle.  Plus  au 
Nord,  à  Wandre  et  à   Cheratte,  la  vigne  fut  cultivée 

(i)  Voy.  le  tableau  ci-devant,  sub  verbis  Liège  (Nord)f  Herstal  et 
Voitem,  pp.  19,  26  et  36. 

(2)  Collégiale  Saint-Denis,  reg.  11^3219;  Abbaye  du  Val-Saint- Lam- 
bert, charte n'» 970 ;  Collégiale  Saint-Pierre,  registre  n**  16,  xv«  siècle; 
Abbaye  de  Marche-les-Dames,  charte  originale,  1438,  aux  archives  de 
TEtat,  à  Namur;  voir  le  premier  chapitre,  pp.  3i  et  35. 

(3)  «  ...  vineas  quas  juxta  Nivellam  habetis...  n  Abbaye  de  Saint- 
Jacques,  charte  originale,  1016. 

(4)  Abbaye  du  Val-Benoît ,  Stock ,  t.  I,  fol.  140;  Cour  féodale  de 
Liège,  reg.  39,  fol.  76;  voir  le  premier  chapitre,  p.  23. 

(5)  Liber  Chartarum  majoris Ecclesiœ Leodiensis,  fol.  265  ;  Rapports 
des  visites  de  vignes,  passim. 


—  96  — 

dès  le  xv«  siècle  (\),  mais  à  la  fin  du  xvii«,  on  n'y  ren- 
contre plus  que  quelques  vignobles  sans  importance. 
Les  plus  anciens  actes  concernant  les  vignobles 
d'Argenteau  datent  aussi  du  xv*^  siècle  (2).  Le  relief  fait 
le  26  août  i53i  par  Jacques  d'Argenteau,  de  sa  terre 
d'Argenteau,  renseigne  qu'au  pied  de  la  forteresse  exis- 
tait une  maison  à  laquelle  tenaient  environ  trois  jour- 
naux de  vignes  et  que  le  seigneur  touchait  la  dîme 
d'environ  neuf  bonniers  de  vignobles  (3).  L'acte  d'achat 
du  château  d'Argenteau  renferme  la  même  mention  : 
de  Tautre  côté  du  château,  il  y  a  une  ferme  contenant 
environ  trois  journaux  de  vignobles,  le  seigneur  a  la 
dîme  de  neuf  bonniers  de  vignes  situés  entre  Cheratte 
et  Argenteau,  sur  la  montagne  et  il  profite  des  droits 
de  pressoir  ou  «  stourdage  »  des  raisins,  etc.  (4).  En 
1570,  deux  habitants  de  Hermalle  obtinrent  du  sei- 
gneur d'Argenteau  la  permission  de  cultiver  chacun 
un  journal  de  terre  jusqu'alors  inculte,  pour  y  planter 
des  ceps  de  vigne  (5).  Un  compte  de  la  seigneurie 
d'Argenteau  de  1684,  le  seul  qui  soit  conservé  aux 
archives  de  l'Etat  à  Liège,  nous  indique  clairement 
qu'à  celte  époque  la  vigne  était  en  décadence  en  cet 
endroit  :  le  vignoble  d'Argenteau  mis  en  location,  ne 
trouva  cette  année-là  aucun  acquéreur  (e)  et  le  comp- 

(1)  Registres  aux  œuvres  de  la  cour  de  justice  de  Cheratte;  le  pre- 
mier (1440-1522)  renferme  quantité  d*actes  concernant  les  vignobles  du 
ressort  de  cette  cour;  voir  le  premier  chapitre,  p.  12. 

(2)  Registres  aux  œuvres  de  la  cour  de  Hertnal le-sous- Argenteau  ; 
voir  le  premier  chapitre,  pp.  9  et  18. 

(3)  «  ...  à  piet  de  la  fortresse  y  at  une  maison  de  censé  à  laqueile  tient 
»  environ  trois  journalz  de  vingne  d'un  costé...  Item  la  disme  de  nuef 
w  bonniers  de  vingnoble  ou  environ...  »  Archives  de  la  famille  d'Ar- 
genteaUf  au  château  d'Argenteau. 

(4)  Publications  de  la  Société  historique  et  archéologique  dans  te 
duché  de  Limbourg,  t.  III,  p.  392,  en  note, 

(5)  Cour  de  Hermalle-sous-Argenteau,  Œuvres  et  rois,  1569-1572, 
fol.  1  75  et  175  v**. 

(6)  En  i636,  il  avait  été  loué  pour  six  ans  au  prix  de  iio  florins  de 
Brabant.  Cour  de  Hermalle-sous-Argenteau,  Rois,  i634-i638. 


—  97  — 

table  le  fit  travailler  à  ses  frais  ;  il  y  dépensa  170  florins, 
10  patars  et  12  deniers  de  Brabant  et  il  n'en  retira  que 
sept  aimes  de  vin  estimées  au  prix  de  140  florins  de 
même  monnaie.  Dix  verges  de  vignobles  louées  à  Jean 
Lhoest  d'Oupeye  avaient  été  abandonnées  par  celui-ci  ; 
le  compteur  les  remit  en  bon  état  et  dépensa,  sans  en 
retirer  aucun  profit,  une  somme  de  3o  florins  et  2  pa- 
tards  de  Brabant;  en  169g,  douze  verges  de  vignes, 
situées  en  «  Werixhas  »,  furent  mises  en  location  :  per- 
sonne ne  se  présenta  pour  les  obtenir  (1)  ;  en  1714, 
le  vignoble  d'Argenteau  ne  trouva  pas  preneur  (â),  et 
en  1726,  le  seigneur  donna  40  florins  de  Brabant  à  un 
vigneron  pour  que  celui-ci  cultivât  ses  vignes  (3).  Le 
seigneur  possédait  aussi  un  pressoir  à  vin  qu'il  aff'er- 
mait,  en  1684,  moyennant  une  redevance  annuelle  de 
265  florins;  cent  ans  plus  tard,  la  location  de  ce  pres- 
soir ne  rapportait  plus  que  124  florins*  et,  en  1787, 
121  florins  (4)  ;  la  comparaison  de  ces  chiffres  indique 
clairement  une  diminution  considérable  de  la  viticul- 
ture qui,  de  nos  jours,  nexiste  plus  guère  dans  ces 
endroits. 

A  Visé,  la  culture  de  la  vigne  fut  aussi  en  honneur 
et  elle  eut  quelqu'importance,  puisque  dans  cette  ville 
existait  autrefois  un  métier  des  vignerons.  Déjà  au 
XIV®  siècle,  si  pas  auparavant,  des  plantations  exis- 
taient sur  les  coteaux  de  Souvré,  Malconvat  et  Hur- 
bize;  on  y  récoltait  le  vin  blanc  et  rouge.  Un  des  plus 
grands  vignobles  sur  les  hauteurs  de  Malconvat  appar- 
tenait au  chapitre  de  Saint-Hadelin  et  portait  le  nom 
de  vignes  des  seigneurs  de  Visé.  Les  chanoines  le 
louaient  pour  un  terme  indéterminé  et  percevaient  de 

(i)  Cour  de  Hermalle-souS'Argenteau,  Rois,  1698-1700,  reg.  n'^Si,  f.  28. 

(2)  Ibidem,  Œuvres,  1708-1715,  fol.  293. 

(3)  Ibidem,  Œuvres,  1 720-1728,  fol.  365. 

(4)  Cour  de  Hermalle-sous-Argenteau,  carton  n®  3376,  pièces  déta- 
chées, liasses.  En  1763,  une  ordonnance  du  seigneur  défendit  de  com- 
mencer la  vendange  avant  le  jour  fixé.  Ibidem,  Œuvres, 

13 


—  98  — 

ce  chef,  un  certain  nombre  de  tonneaux  de  vin.  Ces 
vignobles  ne  durèrent  guère  :  à  la  fin  du  XVF  siècle, 
ils  n'existaient  plus  (i). 

Au  xiv«  siècle,  le  seigneur  de  Dalhem  possédait, 
près  de  son  château,  une  vigne  qui  rapportait  en  iSgS, 
vingt  aimes  de  vin,  vendues  chacune  2  florins  de 
Hollande  ;  le  vigneron  qui  soignait  le  vignoble  rece- 
vait pour  son  salaire  60  marcs  et  2  sous  par  an,  et 
au  moment  de  la  vendange,  il  était  aidé  par  huit 
ouvriers  qui  touchaient  10  marcs,  8  sous  (î).  En  i5o5, 
il  existait  près  de  cette  vigne,  un  autre  vignoble  appar- 
tenant aux  pauvres  de  Dalhem  et  contenant  un  demi 
bonnier  environ  (3).  Actuellement  un  nom  seul,  celui 
de  prés  de  vignes,  rappelle  que  la  vigne  y  a  été  cul- 
tivée. La  culture  de  la  vigne  prospéra  encore  plus 

(  1  )  Ceyssens,  La  paroisse  de  Visé,  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
dart  et  d^ histoire  du  diocèse  de  Liége^  t.  VI,  pp.  21, 198  et  208. 

(2)  «  Des  proufiiz  de  la  vingne  de  monsingneur  a  Dalem  de  laquelle 
»  on  at  cueilli  cest  an  xx  aumes  de  vin  qui  ont  esté  vendu  chascune 
»  aume  pour  ij  florins  de  Hollande  fait  xl  florins  et  valent  a  ilj  m.  iiij  s. 
»  la  pièce cxxiii  m.  iiij  s. 

»  A  maistre  Thomas  le  vingneron  pour  faire  la  vingne  de  Dolheim 
»  de  tous  ouvrai ges  et  de  toutes  les  saisons  a  icelle  appartenans  except 
»  la  vandange,  tout  en  tasche  pour iii"j  m.  ij  s. 

»  Item  pour  essaraz  de  bois  pour  ficher  en  ladite  vingne  pour  icelle 
»  loier  et  mettre  a  point xii  m.  vj  s. 

»  Item  pour  le  salaire  de  viij  ouvriers  qui  vandangeoient  la  vingne 
»  de  Dalem  et  aidèrent  a  faire  le  vin  ainsi  quil  appartient,  chacun  ou- 
»  vroet  iiij  jours  pour  ce  pour  un  chacun  pour  jour  iiij  s.  monnoie  d*Aix 

»  montent  les  iiij  journées  dessusdictes x  marcs  viij  s.  » 

Compte  de  Jehan  Sack  de  Wjrck;  Chambre  des  comptes^  reg.  n®  5725, 
aux  archives  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

(3)  i5o5,  aux  plaids  generalz  après  Pasques;  mise  en  location  des 
biens  appartenant  aux  pauvres  de  Dalhem  :  «...  certaines  deulx  pièces 
»  de  veignes  appellet  les  veignes  qui  solloient  partenir  Jehan  Cattrey 
»  gisantes  et  scituees  en  lieu  condist  sur  le  thier  aile  bouverye  con- 
»  tenantes  ensemblez  demy  bonnier  pou  plus,  pou  moingz  ou  environ, 
»  gisant  en  deulx  pièces  joindant  Tune  desdits  pièces  d*amont  vers 
»  Mortroulz  aulx  veignes  les  représentants  et  ayans  cause  de  damoisau 
»  Warnier  de  Withem,  daval  aile  veigne  appelle  le  veigne  du  seigneur, 
»  item  l'autre  pièce  joindant...  »  Cour  de  Dalhem^  Œuvres^  i5i4-i533, 
fol.  i3  v«. 


—  U9  — 

au  Nord,  à  Fauquemont,  à  Maestricht,  à  Gronsfeldt, 
à  Geul,  etc.  (i). 

Ce  ne  fut  pas  seulement  sur  les  bords  de  la  Meuse 
proprement  dits  que  la  vigne  fut  cultivée,  mais  aussi 
dans  la  vallée  du  Geer,  à  Glons  et  à  Boirs;  sur  le 
plateau  de  Hervé,  à  Battice;  sur  les  bords  de  l'Ourthe, 
à  Esneux,  Comblain-au-Pont  et  Hamoir  (2). 

Si  nous  remontons  cette  dernière  rivière,  nous 
arrivons  dans  la  province  de  Luxembourg;  ici  la  viti- 
culture ne  fit  jamais  de  progrès  et  on  peut  même  se 
demander  si,  au  XI v«  et  au  xv^  siècles,  les  siècles  d'or 
de  la  culture  de  la  vigne  en  Belgique,  celle-ci  a  existé 
dans  cette  partie  de  la  Belgique.  L'abbaye  de  Saint- 
Hubert  ne  possédait  pas  dans  les  environs  du  monas- 
tère, la  moindre  parcelle  de  vignoble  (3)  et  comme  il 
lui  fallait  du  vin,  elle  reçut  en  donation  des  vignes 
sur  les  bords  de  la  Meuse  (4).  Les  régions  centrale  et 
septentrionale  de  cette  province  jouissant  d'un  climat 
assez  rigoureux  à  cause  de  l'élévation  du  sol,  ne  doivent 
pas  avoir  vu  la  vigne  cultivée  en  plein  champ  ;  la 
partie  méridionale,  mieux  placée  que  les  précédentes, 
vit  quelques  plantations  de  vignes  :  dans  quelques 
communes,  nous  trouvons  des  lieux  dits  dont  le  nom 
l'atteste,  mais  quelle  fut  l'importance  de  cette  culture? 
nous  ne  saurions  le  dire,  et  il  est  même  fort  probable 
que  ces  dénominations  sont  assez  récentes.  Au  com- 
mencement de  ce  siècle,  des  plantations  ont  été  faites 
à  Rochefort,    Laroche,    Saint -Léger,   Mussy-la-Ville, 

(i)  Publications  de  la  Société  historique  et  archéologique  dans  le 
duché  de  Limbourgy  t.  III,  pp.  385  et  suivantes. 

(2)  Voir  le  premier  chapitre,  pp.  10,  11,  i3,  14,  17  et  18. 

(3)  i5io,  24  juin.  Le  pape  Jules  II  approuve  la  confrérie  de  Saint- 
Hubert  instituée  pour  fournir  à  Tabbaye  les  moyens  d'entretenir  son 
personnel  et  celui  de  Thôpital  :  «  ...  et  quod  loco  adeo  sterili  ac  arido, 
»  ubi  neque  triticum,  neque  vina  crescunt,  consistit...  »  Abbaye  de 
Saint-Hubert,  charte  originale,  aux  archives  de  TEtat,  à  Arlon. 

(4)  Chronicon  AndaginensCy  apud  Pertz,  Monumenta  GermaniceHis- 
toricay  t.  VIII,  p.  Syi. 


\j< 


—  dOO  — 

Virton,    Meix-le-Tige,    etc.,    mais  elles  n'ont  guère 
réussi  (i). 

N'ayant  point  trouvé  dans  le  Luxembourg  belge 
une  culture  de  la  vigne  ayant  quelque  importance,  re- 
venons vers  la  Meuse  et  après  lavoir  traversée,  entrons 
dans  le  Limbourg;  quelle  différence  avec  TArdenne, 
mais  aussi,  que  c'est  peu  encore  à  côté  des  vignobles 
des  bords  de  la  Meuse. 

Les  plus  anciens  témoignages  de  la  culture  de  la 
vigne  dans  le  Limbourg  belge,  remontent  le  premier, 
à  l'année  1079  '  parmi  les  donations  d'Ermengarde  à 
l'église  Saint-Lambert  de  Liège,  figure  un  bonnier  de 
vigne  à  Berlingen  (2)  ;  le  second,  à  l'année  1229  : 
Libert,  abbé  de  Saint-Trond,  remet  à  titre  héréditaire 
à  Guillaume  de  Berloo  une  terre  dite  le  vignoble  (3). 
Il  est  fort  probable  qu'au  xii«  siècle  la  vigne  n'était 
guère  cultivée  dans  le  Limbourg  belge;  en  effet,  l'ab- 

(i)  En  i832,  M.  Schreder,  de  Mussy,  aidé  d*un  jardinier  messien,  choi- 
sit, dans  ses  proprie'tés,  deux  parcelles  bien  exposées,  dont  Tune  située  au 
lieu  dit  :  «  trou  de  Longwy  »  fut  plantée  de  raisin  noir  et  gris  hâtif,  et 
Tautre,  située  au  lieu  dit  :  «  la  Perchalle  »,  de  raisin  blanc.  Les  com- 
mencements furent  assez  heureux,  mais  au  bout  de  quelques  années 
la  culture  dut  être  abandonnée  ;  cet  insuccès  fut  attribué  au  manque 
de  soins  en  temps  utile  et  à  la  qualité  du  cépage  qui  ne  mûrissait  plus. 

A  Laroche,  en  amont  du  pont,  l'Ourthe  baigne  une  côte  exposée 
au  Midi  et  toute  couverte  de  vignobles,  de  vergers,  de  potagers  semés 
ça  et  là  de  délicieux  cottages.  Magasin  pittoresque,  i852,  p.  129, 
Description  de  Laroche,  renseignements  reproduits  par  Le  Larochois 
du  17  juin  1894,  avec  cette  ajoute  :  «  un  ancien  nous  dit  avoir  encore 
»  bu,  il  y  a  quelques  années,  du  vin  de  Laroche.  »  En  i858,  M.  Joi- 
gneaux,  agronome  français,  visita  un  vignoble  créé  à  Laroche.  Dans  son 
rapport  au  ministre  de  l'intérieur,  il  constate  la  bonne  qualité  du  vin  de 
Laroche,  égal,  dit-il,  sinon  supérieur,  à  beaucoup  de  vins  communs 
récoltés  en  France.  Journal  (T agriculture  pratique ^  La  feuille  du  culti- 
vateur, année  1859-1860,  p.  685. 

(2)  ce  ...  in  Berlenges  et  in  Jalmin  suntlIII  mansi  indominicati  et 
»  bonuarium  I  vine...  »  Bormans  et  Schoolmeesters,  Cartulaire  de 
V église  Saint-Lambert  de  Liège,  t.  I,  p.  38. 

(3)  ce  ...  Guillelmo  de  Bierlo  bonuarium  terre  et  dimidium  quod 
»  vocatur  vinea,  contulimus  hereditarie  possidendum...  »  Piot,  Cartu- 
laire de  Saint-Trond,  t.  I,p.  190. 


—  101  — 

baye  de  Saint-Trond  faisait  venir  son  vin  du  Tester- 
bant  (bords  du  Rhin)  par  Cologne,  et  le  chroniqueur 
de  cette  abbaye  nous  apprend  qu'en  1 106,  lors  des  dis- 
sensions entre  l'évêque  Otbert  et  le  comte  de  Limbourg, 
il  s'en  fallut  de  peu  que  les  moines  ne  perdissent  leurs 
vignobles  situés  sur  le  Rhin  et  la  Moselle,  et  il  ajoute  : 
notre  monastère  aurait  alors  complètement  manqué  et 
de  vin  et  de  poissons  (1).  A  Saint-Trond,  en  dehors 
de  la  porte  de  Staplen,  existait  une  vigne  appartenant 
à  Téchevin  Arnold  Probus  ;  elle  fut  détruite  en  i3o2 
par  les  Liégeois  (2).  A  Looz,  toute  la  colline  située  au 
Sud  de  l'église  et  du  Borchgracht  était  un  vignoble; 
vers  1340,  Henri  de  Guygoven,  qui  en  était  proprié- 
taire, le  donna  à  l'autel  ou  bénéfice  des  Trois-Rois  (3). 
Ce  vignoble  ne  doit  pas  avoir  été  le  seul,  car  il  y  avait 
à  Looz  des  commerçants  qui  vendaient  le  vin  croissant 
sur  leurs  terres  et  ils  ne  pouvaient  le  vendre  qu'au 
prix  fixé  par  le  Chapitre  (4).  Le  14  février  1457  fut 
célébré  en  l'église  Notre-Dame  de  Tongres,  le  ma- 
riage de  Renier  van  Hulsberg  dit  Scaloen  de  Vieux 
Fauquemont  avec  Mathilde  d'Edelbampt,  dame  de 
Herten.  Parmi  les  propriétés  que  l'épousée  apportait 
en  dot  à  son  mari,  se  trouvent  un  vignoble  rappor- 
tant de  vingt  à  quarante  aimes  de  vin  par  année  et 
des  pressoirs  situés  à   Herten,  près  de  Looz  (5).  Les 

(i)  «  ...  et  vinum  et  pisces  ulterius  abbatia  nostra  non  possideret.  » 
Gesta  abbatum  Trudonensium,  liv.VI,  ch.  i8  in  fine  et  19,  apud  Pertz, 
Monumenta  Germaniœ  Hisiorica,  SS.,  t.  X,  p.  261. 

(2)  ce  Deinde  procedentes  extra  portam  stapulensem,  vineam  ejusdem 
»  Arnoldi  Probi  destruxerunt.  »  Gesta  abbatum  Trudonensium ,  liv.  III, 
ch.  3,  apud  Pertz,  Monumenta  Germaniœ  Historica,  SS.^  t.  X,  p.  410. 

(3)  ce  Mansionem  et  curtem  suas  cum  suis  appenditiis  sitas  in  dicto 
»  Lossensi  oppido  juxta  Montem  et  similiter  vineam  suam  ...  prout  sitae 
»  sunt  rétro  montem  predictum.  »  Daris,  Notices,  t.  VI,  p.  128. 

(4)  Règlement  d'octroi  donne  en  i553  :  «  den  lantwijn  op  des  poer- 
»  ters  erfT  gewassen  sal  betaelen  ter  accisen  II  gulden.  »  Daris,  loco  cit, 

(5)  «  ...  Item  den  wijngaert  tôt  Herten  metten  wijnperssen  cnde 
»  metten  duijfhuijse  haldende  twee  en  twintich  roeden,  derwellighe 
»  plicht  somAÎlen  des  jaers  te  hebben  dertig,  somwilen  veertich  amen 


—  102  — 

environs  de  Tongres  étaient  assez  riches  en  plantations 
de  vignes  :  nous  trouvons  en  1468,  un  petit  vignoble 
situé  près  de  la  Cruyspoort,  aujourd'hui  la  porte 
de  Saint-Trond  (i);  un  autre  {1469)  situé  sur  le  Betu- 
webosch,  non  loin  de  Tongres  (2);  le  même  siècle  vit 
une  plantation  de  ceps  de  vignes  appartenant  aux 
Réguliers  de  Tongres,  entourée  elle-même  d'autres  vi- 
gnobles (3).  Entre  les  communes  de  Heers  et  de  Horp- 
mael  se  trouve  un  champ  en  pente  qui  est  encore  appelé 
aujourd'hui  :  «Wyngaard  »;  selon  toute  probabilité,  c'est 
de  ce  vignoble  qu'il  est  fait  mention  dans  le  testament 
de  Godegaaf  de  Rivière,  seigneur  de  Heers,  en  date  du 
8  mars  i5o2  (4),  par  lequel  il  laisse  à  son  fils  la  seigneurie 
de  Heers  avec  ses  prairies,  bois,  vignobles,  etc.  A 
Heers,  existait  un  vignoble  qui  était  la  propriété  du 
seigneur  ;  le  domestique  préposé  à  la  garde  de  ce  vi- 
gnoble s'appelait  «  wyngardenier  »  et  le  champ  porte 
encore  aujourd'hui  le  nom  de  :  «  wyngaerdsberg,  »  entre 
Follogne  (Veulen)  et  Mettecoven  (5).  A  Niel  lez-Saint- 
Trond,  existait  en  iSôg,  un  vignoble  appartenant  au 
seigneur  de  la  localité  (e)  ;  à  Horpmael,  il  y  avait  un 

i>  off  mee,  offsomwilen  twintich  off  min  naer  jaersbeganc...  »  Publica- 
tions de  la  Société  historique  et  archéologique  dans  le  duché  de  Lim- 
bourg,  t.  III,  p.  389. 

(1)  c<  Een  huys  ende  hoff  ofte  wijngart  buijten  derselver  porten  (de 
»  Cruyspoort)  gelegen  »  Ibidem,  t.  III,  p.  Sgo. 

(2)  1468,  28  dag  in  Hoymaent  :  «...  eijnen  wijngaert  gelegen  opten 
M  Betuwebosch,  niet  verre  van  de  voers.  Stadt  van  Tongeren.  »  Ibidem, 
t.  III,  p.  390. 

(3)  1484  :  «  ...  twee  panden  wijgarts...  bij  den  wijngaert  der  heeren 
»  reguliercn,  ende  twee  anderen  panden  wijngart,  aider  naest  bij  den 
»  wijngart  van  Beten...  »  Ibidem,  t.  III,  p.  390. 

(4)  M  Item  die  vorscreven  testateur  laet  ende  maickt  Ryckolt  van  der 
»  Rivieren,  sijnen  enigen  soen,  die  heerlicheden  van  Hecre,  van  Horp- 
»  mael...  met  allen  toebehoirten,  mit  huijsen...  boschen,  wijngarden, 
»  paenhuijs...  »  Ibidem,  t.  III,  p.  391. 

(5)  Daris,  Notices,  t.  VI,  p.  128.  Ce  vignoble  est-il  le  même  que  celui 
cité.'plus  haut  ?  Nous  ne  le  pensons  pas,  d'après  les  situations  données 
par  Daris  et  Habets,  car  Horpmael,  Heers,  Follogne  et  Mettecoven  se 
trouvent  presque  sur  la  même  ligne. 

(6)  Kempeneers,  De  oude  vrijheid  Montenaken,  t.  I,  p.  434  et  437. 


—  403  — 

vignoble  de  dix-huit  verges  d'étendue,  grevé  d  une  rente 
de  20  esterlins,  mais  dès  i636,  la  culture  de  la  vigne 
y  était  abandonnée  (1). 

Ce  sont  là  les  seuls  textes  importants  que  nous 
ayons  pu  rencontrer  touchant  la  viticulture  dans  cette 
partie  de  la  Belgique  ;  assez  florissante  aux  xiv®  et 
xv«  siècles,  cette  culture  était  complètement  disparue  à 
la  fin  du  XVII®.  Aujourd'hui,  elle  n  y  a  aucune  impor- 
tance, du  moins  en  plein  champ  (2),  car  il  est  peu  de 
maisons  qui  n'aient  une  vigne  en  espalier. 

Après  avoir  étudié  les  vignobles  des  bords  de  la 
Meuse  et  des  provinces  de  Luxembourg  et  de  Lim- 
bourg,  passons  en  Brabant  où,  bien  que  nous  avan- 
çons vers  le  Nord,  nous  trouverons  encore  des 
vignobles  en  assez  grande  quantité. 

Nous  ne  reprendrons  pas  ici  l'étude  de  la  viticul- 
ture dans  chacune  des  communes  renseignées  dans  le 
tableau  qui  forme  le  premier  chapitre  du  présent  tra- 
vail ;  la  plupart  des  vignobles  de  ces  localités  n'ont  pas 
été  de  fort  grande  importance  et  le  manque  de  docu- 
ments à  leur  sujet  nous  oblige  à  les  laisser  de  côté  dans 
cet  exposé  ;  les  renseignements  donnés  par  le  tableau 
qui  précède  sont  amplement  suffisants,  croyons-nous, 
pour  donner  une  idée  de  l'extension  de  culture  de  la 
vigne  en  Brabant  (3).   Presque  tous  ces  vignobles  ne 

(i)  Rente  de  vingt  esterlins  «  ad  et  super  XVIII  virgatas  terrae  quae 
»  olim  fuerunt  una  vinea,  modo  vero  seminatur,  jacentes  prope  Tulen- 
»  tomme,  infra  Melgerstraet,  anno  i636.  »  Daris,  Notices  sur  les  églises 
du  diocèse  de  Liège,  t.  VI,  p.  128. 

(2)  1866  :  un  vignoble  à  Hechtel,  planté  depuis  deux  ans,  et  celui  des 
Trappistes,  à  Achel. 

(3)  Au  cours  de  l'impression  de  ce  travail,  nous  avons  retrouvé  un 
texte  signalant  la  culture  de  la  vigne  à  Diest  :  en  1401,  le  8  juillet, 
Thomas,  seigneur  de  Diest,  accorde  à  cette  ville,  pour  un  terme  de  huit 
ans,  le  pouvoir  de  lever  des  droits  d'accises  sur  certaines  denrées;  nous 
y  remarquons  les  passages  suivants  :  tous  les  habitants  et  tous  les  prêtres 
et  clercs  qui  ont  des  vignobles  dans  la  ville  ou  le  pays  de  Diest  payeront 
six  gros  d'accise  par  aime;  si  des  prêtres  ou  des  clercs  débitent  ces  vins 
en  ville  en  détail,  ils  payeront  douze  gros  :  si  les  vins  proviennent  de 


—  104  — 

nous  sont  connus  que  par  des  lieux  dits  qui,  pour  la 
plupart,  datent  du  xiv«  au  XVP  siècle;  à  partir  de  cette 
époque,  la  viticulture  diminue  et  finit  par  disparaître 
presque  complètement  au  commencement  du  xviii® 
siècle. 

Nous  nous  occuperons  surtout  ici  des  vignobles  de 
Louvain  et  des  environs  qui  étaient  les  plus  impor- 
tants de  la  contrée.  Le  premier  document  historique 
qui  fait  mention  de  la  vigne  dans  ces  parages,  est  un 
acte  de  Godefroid  III  le  Barbu  (1144-1190)  qui  donne 
la  partie  d'un  bois  qui  se  trouve  près  de  Pellenberg 
en  échange  d'une  pièce  de  terre,  située  près  des  vi- 
gnobles de  Louvain,  et  qu'il  fit  planter  de  ceps  de 
vignes  (i).  Nous  voyons  donc  dès  le  xii®  siècle  la 
vigne  cultivée  à  Louvain;  cette  culture  va  aller  en 
augmentant,  preuve  évidente  qu'elle  est  profitable  aux 
habitants.  Au  milieu  du  siècle  suivant,  les  plantations 
de  vignes  continuent  :  c'est  ainsi  qu'en  1264,  Arnoul, 
seigneur  de  Rotselaer  donne  à  l'abbaye  du  Parc  un 
vignoble,  récemment  établi,  de  la  contenance  d'un 
demi  bonnier,  situé  près  de  la  colline  appelée  vulgaire- 
ment Roidebergh,  à  Rotselaer,  près  de  Louvain  (i). 
Cette  abbaye  de  Pare-les- Dames  possédait  déjà  une 
rente  d'une  aime  de  vin  sur  des  vignobles  situés  à 
Wesemael,  rente  qui  lui  fut  donnée  en  1254,  par 
Arnould,  seigneur  de  ce  lieu,  pour  la  célébration  du 

vignobles  situés  hors  du  pays  de  Diest,  ceux  qui  les  consomment  dans  la 
ville  payeront  huit  gros,  et  les  prêtres  ou  clercs  qui  les  débitent,  seize 
gros;  tous  ceux  qui  reçoivent  des  redevances  en  vin,  soit  en  fermage  ou 
autrement,  payeront  l'accise  sur  le  pied  susdit.  Bulletins  de  la  Commission 
royale  d'histoire,  4°  série,  t.  I II,  p.  257. 

(i)  «...  Partem  autem  silve  que  est  juxta  Pellenberge  dédit  dominus 
)>  Godefridus  dux,  in  commutatione  pro  terra  que  adjacet  vinee,  in  Lo- 
»  vanio,  in  qua  jussit  fieri  vineam.  »  Piot,  Histoire  de  Louvain^  t.  I, 
p.  74;  Van  Even,  Louvain  monumental^  p.  106. 

(2)  ce  ...  dimidium  bonuarium  terre,  paulo  plus  vel  minus,  jacentis 
»  prope  montem  qui  vulgo  dicitur  Roidebergh,  nuper  cum  vinea 
»  plantate,  monasterio...  contulimus...  »  Vaderlansch  Muséum^  t.  I, 
p.  436. 


—  105  — 

Saint  Sacrifice  de  la  Messe  (<).  Peu  après,  en  1291, 
nous  trouvons  un  vignoble  à  Viierbeeck,  village  qui 
touche  aux  murs  de  la  ville  de  Louvain  (2).  Au  com- 
mencement du xiv«  siècle,  un  acte  des  archives  de  lan- 
cien  chapitre  de  Saint-Pierre  à  Louvain,  mentionne 
les  vignobles  que  les  Templiers  possédaient  avant  leur 
suppression,  tant  dans  les  environs  de  Louvain  qu'au- 
tour de  leur  couvent,  situé  entre  Tongres  et  Maes- 
tricht  (3).  Dès  i3i2,  les  ducs  de  Brabant  possédaient 
aux  portes  de  l'ancienne  capitale  de  leur  duché,  un 
vignoble  appelé  «  vinea  ducis  »  ou  «  's  Hertogen  wyn- 
gaert  »  (4)  ;  au  commencement  du  xv«  siècle,  il  portait 
le  nom  de  «  mi  vrouwe  wyngaert  («).  » 

Pendant  le  xiv«  siècle,  la  viticulture  continua  à  se 
propager  dans  les  environs  de  Louvain  :  labbaye  de 
Villers  possédait  une  rente  de  dix-sept  charretées  de  vin 
sur  des  vignobles  situés  le  long  du  Rhin  ;  mais  trouvant 
sans  doute  que  ces  vignes  étaient  trop  éloignées  de  leur 
abbaye  et  d'autre  part,  voyant  la  viticulture  si  prospère 
près  de  chez  eux,  les  religieux  vendirent,  vers  i3i5, 
leurs  vignobles  du  Rhin  pour  en  acheter  à  Louvain  (e). 

(i)  tt  ...  significamus  quod  nos  abbatisse  et  conventui  de  Parco...  pro 
»  celebrando  divino  sacrificio  missarum  que  fient  per  singulos  dies... 
n  amam  unam  de  vinea  nostra  juxta  Wesenmala  annuatim  in  elemo- 
»  sinam  perpetuam  contulimus...  »  Charte  originale f  aux  archives  du 
Royaume,  à  Bruxelles  ;  Messager  des  sciences  et  des  artSy  t.  XI,  p.  412. 

(2)  «  ...  census  quos  habebat  ad  domum  et  curtem  quam  Johannes, 
»  dictus  Wachter  tenens  est,  prout  apud  Flydcrbeke  super  vinarium  sita 
»  consistit...  »  Messager  des  sciences  et  des  arts,  t.  XI,  p.  392. 

(3)  «...  Irst  werf  eijschen  si  de  tiende  van  al  den  goed  eest  in  bemden, 
»  in  lande  ochte  in  wijngarde,  hoe  ende  waer  gheleghen  es,  ende  hoe 
»  dat  ghenoemt  es,  omme  Loevene...  »  Messager  des  sciences  et  des 
arts,  t.  XI,  p.  400. 

(4)  Ibidem,  t.  XI,  p.  392. 

(5)  Chambre  des  comptes,  reg.  n^  3787  et  3788,  Comptes  du  domaine 
de  Louvain,  aux  archives  générales  du  Royaume,  à  Bruxelles;  Voir  Do- 
cuments, n®  II. 

(6)  a  Non  est  negligenter  pretereundum  quod  eo  tempore  quo  abba- 
»  tizaverunt  venerabiles  patres  nostri  dominus  Karolus  et  dominus  Con- 
»  rardus,  date  sunt  nobis  supra  Rhenum  17  carate  vini  et  10  salmones 

14 


—  106  — 

Cette  nouvelle  propriété,  qui  ne  tarda  pas  à  s'agrandir, 
était  située  dans  la  rue  actuelle  de  FEcluse  où  ce  mo- 
nastère possédait  un  vignoble  dès  1 3o6  (i). 

Pour  le  XIV®  siècle,  nous  possédons  encore  quel- 
ques documents  intéressant  la  viticulture  à  Louvain  : 
Arnould  de  Dormal  fit  relief  par  devant  la  cour  féodale 
du  Brabant  d'un  journal  et  quarante  verges  de  vignes 
et  de  prés  situés  dans  cette  ville  (s)  ;  les  échevins  de 
Louvain  décidèrent  que  les  vignobles  situés  au  Roes- 
selberg  appartenant  en  partie  à  des  habitants  de  Herent 
et  de  Oosterhem,  seront  dorénavant  considérés  comme 
faisant  partie  de  la  banlieue  de  Louvain  et  comme  tels 
soumis  aux  impôts  et  les  vins  y  croissant  soumis  aux 
assises  de  la  cité  (3)  ;  enfin  un  acte  du  i«''  février  1887 
concernant  un  vignoble  situé  à  Berthem,  près  de 
Louvain  (4). 

j>  deliberandi  singulis  annis  in  domo  nostra  în  Colonia.  Sed  hiis  om- 
M  nibus  venditis,  empte  sunt  vinee  nostre  in  Lovanio,  de  quibus  debebat 
»  domus  duas  geltas  vini  omni  die  distribuendas,  unam  pro  monachis 
»  infirmis,  aliam  pro  conversis  infirmantibus...  Insuper  vinum  quod 
»  datur  in  festis  in  quibus  habetur  sermo  in  capitule,  acquisivit  frater 
»  Gilbertus  de  Iska,  olim  pincerna  domini  ducis,  de  elemosinis  sibidatis; 
y>  et  vinum  quod  ha bero us  in  munitionibus,  acquisierunt...  »  Chronica 
Villariensis  monasterii,  apud  Pertz,  Monumenta  Germaniœ  Historica, 
SS,y  t.  XXV,  p.  2i3. 

(i)  i3o6  :  «  Die  van  Vileer  horen  huse  bi  der  Nuwerbruggen  ende 
»  horre  Persen  mettien  dat  daer  toe  behoert.  »  Cleijn  char  ter  boek, 
fol.  gy^y  aux  archives  de  Louvain.  —  iSig  :  «  Onder  de  borch,  aenden 
»  wijngaert  des  abats  van  Villeer,  achter  den  sluijsmolen  »  Livre  censal 
de  Louvain,  aux  archives  de  Louvain;  Van  Even,  Louvain  monumental^ 
p.  100,  note  6.  C'est  probablement  le  même  vignoble  que  celui  signalé 
dans  la  Chronique  de  Viliers,  sous  la  date  de  i3i5. 

(2)  Galesloot,  Le  livre  des feudataires  de  Jean  III,  p.  9. 

(3)  c<  Wij...  scepenen  te  Loven,  doen  cent  ende  kenlec  aile  lieden 
»  dat  comen  sijn  voer  ons...  aile  van  Herent  en  van  Oesterhem,  mids 
»  stote  ende  tebatte  die  gheweest  heeft  tusscen  die  stat  van  Loven,  in 
»  deen  side,  ende  de  lieden  van  Herent  ende  van  Oesterhem,  die  wijn> 
n  garde  aen  den  Roesenberch  liggende  hebben,  in  dander  side,  aise 
»  van  der  assizen  die  de  vorscrevene  stat  eijsscende  was  van  den  winen 
»  die  hen  aen  de  Roesenberch  west,  gelijc  die  vorscrevene  stat  van  haren 
»  porteren  aldair  heeft...  »  Vaderlandsch  Muséum,  t.  III,  p.  28. 

(4)  Ibidem. 


—  107  — 

Au  commencement  du  xv«  siècle,  la  viticulture  est 
à  son  apogée  à  Louvain  (i)  ;  l'examen  des  comptes  du 
domaine  des  ducs  de  Brabant  à  cette  époque,  le  prouve 
suffisamment.  Le  vignoble  du  duc  était  assez  considé- 
rable :  il  avait  une  étendue  de  quinze  journaux  ;  son 
entrelien  coûtait,  en  1403,  1278  livres  et  17  sous  et  son 
rapport  était  de  septante  aimes  et  dix  geltes  et  demi  de 
vin  («),  plus  le  «  vin  de  miracle  »  qui  était  distribué 
gratuitement  aux  malades  et  qui  provenait  dun  vi- 
gnoble spécial  appelé  w  ziecken  wyngaert.  »  Le  duc  pos- 
sédait, en  outre,  plusieurs  vignobles  {3)  plantés  sur  le 
penchant  des  collines  appelées  Roesselbergen,  tant  à 
l'intérieur  qu'à  l'extérieur  de  la  porte  de  Malines,  et  qui 
étaient  affermés  pour  une  redevance  annuelle  de  qua- 
rante-trois aimes  trois  quarts  et  quinze  pots  et  demi 
de  vin  ;  ils  occupaient  une  surface  de  douze  bonniers, 
quatre  journaux  et  cent  vingt-neuf  verges  de  terre  (4). 

(i)  Les  remparts  de  la  ville  furent  concédés  en  1432  à  Henri  Colve, 
qui  les  avait  convertis  en  vignobles.  Van  Even,  Louvain  monumental, 
p.  41. 

(2)  Voy.  Documents f  n^  II,  un  extrait  des  comptes  du  domaine  men- 
tionnant les  dépenses  et  les  recettes  du  vignoble  de  la  duchesse  de  Bra- 
bant, à  Louvain. 

(3)  Les  ducs  de  Brabant  possédèrent  encore  à  Aerschot,  Bruxelles  et 
Saint-Josse^ten-Noode  des  vignobles  qui  n'eurent  point  l'importance  de 
ceux  de  Louvain.  Voy.  Messager  des  sciences  et  des  arts,  t.  I,  pp.  290- 
291  ;  t.  VI,  p.  437  ;  t.  XI,  p.  397  ;  Henné  et  Wauters,  Histoire  de  Bru- 
xelleSy  t.  III,  p.  602;  Van  Bemmel,  Histoire  de  Saint-Josse-ten-Noode 
et  de  Scharbeek,  pp.  46  et  48-50  ;  Wauters,  Histoire  des  environs  de 
Bruxelles,  l.  III,  pp.  32-33.  En  i258,  Tabbaye  d'Averbode  fit  l'acqui- 
sition d'un  vignoble  à  Testelt;  en  i3i2,  il  y  avait  sept  vignobles  dans 
ce  village  et  la  commanderie  de  Becquevoort  y  fit  établir  un  pressoir 
en  i363;  en  i5oi,  il  y  avait  autour  de  l'abbaye  trois  mille  trois  cent 
trente-trois  (!?)  verges  de  vignobles  qui  furent  détruits  à  la  fin  du  xvi* 
siècle  par  les  guerres  de  religion  ;  ils  furent  replantés  en  1604,  puis 
détruits  en  1661  à  la  suite  d  une  clause  secrète  du  traité  des  Pyrénées 
17  novembre  1659.  Nous  n'avons  pu  vérifier  ces  renseignements  donnés 
par  Joignaux,  Culture  de  la  vigne  et  fabrication  des  vins  en  Belgique, 
pp.  16-17;  ils  sont,  croyons-nous,  sujets  à  caution. 

(4)  Le  vignoble  du  duc  rapportait  en  1406,  70  aimes  de  vin;  en 
1407,  56  aimes;  en  1408,  16  aimes;  en  1409,  94  1/2  aimes  et  8  pots; 
le  vignoble  dit  c(  ziecken  ^ijngaard  »  rapportait  en  moyenne  de  six  à 


—  108  — 

Un  demi  siècle  plus  tard,  la  dépense  qu'exigeait  la 
culture  de  ce  vignoble  n'était  nullement  en  rapport 
avec  le  produit  que  le  duc  en  retirait  ;  aussi,  dans  un 
mémoire  adressé  par  la  Chambre  des  comptes  en  1451 
au  duc  Philippe-le-Bon  [i),  fait-on  remarquer,  que 
pour  entretenir  et  faire  labourer  le  vignoble  du  duc,  il 
faut  débourser  environ  280  livres,  somme  supérieure  à 
la  valeur  de  la  récolte  ;  en  conséquence,  il  serait  de 
l'intérêt  du  seigneur  de  mettre  ses  vignobles  en  location 
et  d'en  retirer  ainsi  quelqu'argent  au  lieu  d'un  vin  qui 
ne  peut  servir  qu'aux  gens  de  son  hôtel  {i).  Le  duc  ne 
donna  pas  suite  alors  à  cette  proposition.  En  1452,  la 
Chambre  des  comptes  revint  encore  sur  ce  sujet  ;  dans 
un  mémoire  concernant  les  moyens  qui  pourraient 
augmenter  les  revenus  du  prince,  elle  dit  :  Monsei- 
gneur le  duc  a  en  sa  ville  de  Louvain  près  du  châ- 
teau, un  vignoble  mesurant  environ  trois  bonniers  et 
demi  dont  l'entretien,  le  gage  des  hommes  de  garde, 
du  cuvelier  et  des  vignerons  coûtent  environ  par 
année  240  livres,  dépense  qui  excède  assez  bien  la 
valeur  des  vins  qui  y  sont  récoltés,  et  comme  il  ap- 
pert des  comptes  du  domaine,  que  ces  vins  sont  en 
petite  quantité  et  sont  donnés  par  le  duc  à  ses  gens 
et  à  ses  serviteurs,  il  en  retire  bien  peu  de  profits  ; 
en  raison  de  ces  considérations,  la  Chambre  prie 
son  prince  de  mettre  le  vignoble  de  Louvain  en  lo- 
cation pour  une  rente  perpétuelle  en  argent,  émettant 
l'avis  qu'ainsi  le  duc  en  retirerait  une  assez  bonne 
somme  et  serait  en  même  temps  déchargé  de  toute 
dépense.  Un  autre  mémoire  de  la  même  Chambre 
des  comptes  est  plus   concluant,   car   il    donne   des 

sept  aimes  de  vin  ;  ce  vin,  dit  vin  de  miracle,  avait  la  propriété,  paraît-il, 
de  guérir  les  malades  atteints  de  flux  de  sang  ;  c^est  pourquoi  le  prince, 
quoique  supportant  tous  les  frais  d'entretien,  en  faisait  distribuer  le  pro- 
duit aux  malades. 

(i)  Chambres  des  comptes,  registres  noirs,  t.  VIII,  fol.  72  v<*,  aux 
archives  générales  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

(2)  Gachard,  Inventaire  des  archives  de  la  Belgique,  t.  I*,  p.  204. 


—  109  — 

chiffres  :  les  vignes  de  Louvain  coûtent  à  Monseigneur 
240  livres  de  40  gros  et  il  n'en  retire  que  26  ridders, 
d'où  il  semble  qu'on  doive  les  mettre  en  location.  En 
marge  de  ce  mémoire,  une  note  dit  que  la  Chambre 
devra  mettre  le  vignoble  du  duc  à  ferme  sous  cer- 
taines conditions  (4).  Cependant,  ce  ne  fut  que  cinq 
ans  plus  tard,  le  18  septembre  1467,  que  Charles  le 
Téméraire,  successeur  de  Philippe  le  Bon,  ordonna 
de  mettre  en  location  son  vignoble  de  Louvain,  parce 
que,  dit-il,  les  vins  qui  y  sont  récoltés  ne  peuvent  servir 
à  son  hôtel,  vu  qu'il  est  souvent  à  l'étranger  ;  le  prix  du 
bail  sera  payé  en  argent  et  non  en  nature  ;  cependant, 
les  fermiers  devront  faire  parvenir  annuellement  au 
receveur  de  son  domaine  à  Louvain,  deux  aimes  plus 
ou  moins,  suivant  le  produit  de  la  vendange,  du  vin 
dit  «  vin  de  miracle,  »  dont  la  majeure  partie  sera 
envoyée  à  la  cour  de  Bruxelles  et  le  surplus  restera  à 
Louvain  pour  être  distribué  en  aumônes  aux  personnes 
malades.  En  vertu  de  cette  ordonnance,  le  vignoble  de 
Louvain  fut  donné  à  ferme  pour  le  terme  de  douze 
ans,  commençant  à  la  Chandeleur  1457,  pour  le  prix 
de  32  florins  du  Rhin.  D'après  les  comptes  du  domaine 
de  Louvain  pour  l'an  i528,  le  vignoble  des  anciens 
ducs  de  Brabant,  qui  depuis  l'ordonnance  de  Charles 
le  Hardi,  continuait  toujours  à  être  mis  en  location, 
occupait  cinquante-cinq  journaux;  ces  comptes  con- 
tiennent aussi  une  description  détaillée  du  vignoble 
et  la  somme  totale  produite  par  la  mise  en  location 
monte  à  27  livres,  11  sous,  10  deniers,  8  gros  (2).  A 
cette  époque,  les  vignobles  situés  sur  le  vieux  et  le 
nouveau  Roesselberg  étaient  d'un  produit  fort  modique 
et  une  partie,  de  l'étendue  de  vingt-deux  journaux  seize 
verges,  restait  en  friche  ;  pour  ce  motif,  il  fut  décidé 
que  les  fermiers  de  ces  vignes,  au  lieu  de  quarante-trois 

(1)  Chambre  des  comptes^   registres  noirs,  t.  Vil I  ;  Messager  des 
sciences  et  des  artSy  t.  XI,  pp.  404-405. 

(2)  Mess'ager  des  sciences  et  des  arts,  t.  XI,  p.  406-407. 


—  110  — 

aimes  trois  quarts  de  vin  qu'ils  devaient  annuellement, 
ne  payeraient  plus  désormais,  pour  chaque  journal  de 
vigne,  que  la  valeur  de  vingt-cinq  pots  de  vin,  le  pot 
compté  à  raison  de  18  mittes  de  Brabant  (i).  Les  comptes 
suivants  nous  montrent  la  culture  de  la  vigne  dimi- 
nuant progressivement.  En  1617,  le  vignoble  des  ma- 
lades qui  avait  été  cultivé  pendant  un  certain  temps 
aux  frais  du  souverain,  était  converti  en  grande  partie 
en  verger  et  planté  de  cerisiers  ;  c'est  pourquoi  il  fut 
décidé  qu'il  serait  mis  en  location  comme  le  reste  des 
vignobles,  divisés  en  vingt-six  parcelles  {«).  En  1684, 
le  vignoble  domanial  avait  disparu,  et  le  pressoir  du 
duc,  bâtiment  d'apparence  remarquable  qui  existait 
déjà  en  1408,  fut  démoli  parce  qu'il  menaçait  ruine  (3). 
Cette  diminution  de  la  viticulture  avait  commencé 
dès  le  xvi^  siècle  :  Divaeus,  qui  écrivit  ses  Annales 
de  Louvain  vers  le  milieu  de  ce  siècle,  dit  que  dès 

(i)  «  ...alsoedat  de  selve  lasten,  boven  dat  wijngarden  vêle  costen 
»  te  onderhoudene  ende  te  werckene,  ende  nochtans  somptijts  egheene 
»  wijn  was  en  is  geweest,  vele  luijden  possesseurs  van  den  wijngaerden 
»  voirsch.  de  selve  wijngaerden  hebben  laten  liggen,  ende  meer  gescha- 
»  pen  hadde  geweest  voor  weij  te  blevene,...  dat  zi)  voortaen  zijnen 
»  genedigen  heere  den  keijser...  betalen  sullen  te  wetene  voere  elck 
»  vierendeel  wijngaerts  vijf  en  twintich  potten  wijns,  elcken  pot  te  ach- 
»  tien  mijten  Brabants,  in  gelde  end  nijet  in  naturen...  >»  Messager  des 
sciences  et  des  arts  y  t.  XI,  p.  408. 

(2)  «  Desen  siecken  wijngaert,  alias  van  miraeckelen,  placht  tôt  laste 
»  van  zijne  Majesteit,  saligher  memorien,  gevrocht  te  worden,  ende  den 
»  wijn  daeraf  comende,  den  aermen  ende  andere  menschen  van  lichaeme 
»  gequelt  zijnde,  gedistribueert  te  worden;  meer  nu  meestendeel  met 
»  crieckenboomen  beplant  wesende,  is  van  nieuws  geordineert  den  sel- 
»  ven  eensaemlijck  mette  sess  ende  twintich  parceelen  des  Flertogen 
»  wijngaert  openbairlijck  te  verpachten,  voor  gelijcken  termijn  van 
»  neger  jaeren...  a  Messager  des  sciences  et  des  arts,  t.  XI,  p.  408. 

(3)  «...  Dat  den  bouw  waronder  stact  de  reste  van  wijnpersse  ront- 
»  somme  openlicht,  soo  dat  het  dack  meer  en  licht  op  de  balken  en 
V  stijlen,  dat  het  selve  dack  aen  aile  cauten  is  vol  groote  gaten,  ende 
»  tichelen  dagelijckx  meer  en  meer  daer  aff  sijn  vallende...  dat  om  te 
»  herstellen  meer  souden  costen  als  die  weerdich  sijn  ;  dat  er  oock,  aen- 
»  gesien  aile  de  wijngaerden  uijtgeroijt  sijn,  geene  persse  noch  Castelijn 
»  der  selve  meer  noodich  en  is...  »  Acte  de  visite  du  21  avril  1684,  ma- 
nuscrit n®  2890,  fol.  81;  Van  Even,  Louvain  monumental,  p.  106. 


—  141  — 

lors  on  commençait  à  arracher  les  ceps  de  vignes  (i)  ; 
Boonen,  autre  historien  de  Louvain,  qui  écrivit  à  la 
fin  du  même  siècle,  constate  le  même  fait  :  «  aujour- 
»  d'hui,  »  dit-il,  «  on  aime  à  détruire  et  à  déraciner 
»  les  vignes,  parce  que  les  frais  qu'on  y  consacre  pen- 
»  dant  une  année  peuvent  à  peine  être  compensés  et 
»  payés  avec  le  profit  de  ces  mêmes  vignobles  pendant 
»  les  trois  années  suivantes...  Nos  ancêtres,  il  y  a  un 
»  siècle  et  plus,  n'avaient  rien  de  plus  précieux  et  de 
»  plus  grande  valeur  pour  doter  leurs  enfants  à  leurs 
»  fiançailles  ou  à  leur  mariage  que  des  vignobles,  mais 
»  de  nos  jours,  on  ne  juge  rien  de  moins  important  et 
»  de  moins  considérable...  Le  lo  décembre  1413,  par 
»  ordonnance,  il  fut  décidé  que  les  vignerons  ne  pour- 
»  raient  recevoir  ou  donner  que  3  livres  par  jour  pour 
»  travailler  aux  vignobles,  mais  maintenant  le  prix  de 
»  la  journée  est  si  élevé  que  beaucoup  de  vignobles  ont 
»  été,  pour  ce  motif,  détruits  et  les  ceps  de  vignes  arra- 
f>  chés,  de  sorte  que  le  vin  du  pays  est  devenu  fort  cher 
»  et  coûte  4,  5  ou  6  stuivers  le  pot  (2).  -»> 

Malgré  ces  témoignages  concluants  de  dégénéres- 
cence de  la  culture  de  la  vigne,  il  ne  faut  pas  croire, 
cependant,  qu'elle  disparut  de  si  tôt;  elle  se  maintint 
encore  longtemps  et  même,  à  la  fin  de  ce  siècle  de  dé- 

(t)  tt  Nostro  tempore  quod  impendia  proventum  consumant,  aut  vix 
»  tertio  quoque  anno  ubere  sero  compensentur,  multi  vineas  suas  era- 
»  dicant.  »  Divaeus,  Annales  LovanienseSj  p.  8. 

(2)  a  Nu  tertijt  wordden  de  wijngaerden  zeer  gedestruweert  ende 
»  vuijtgeroijt,  doer  dijen  dat  den  cost  diemen  daeraen  doèt,  binnen 
»  eenen  jaere,  op  drije  naevolgende  jaeren,  metten  proffijte  vende  selve 
»  wijngaerden  nauwelijck  en  can  vervangen  noch  betaelt  wordden... 
»  Onze  voerouders,  over  de  hondert  ende  meer  jaeren,  en  hadden  niet 
»  costelijcker  oft  weerdiger  om  hunne  kinderen,  op  hunne  bruijloeften, 
i>  mede  te  beghiften  en  voer  houwelijck  goet  te  geven,  dan  wij^ngaerden  ; 
»  cnaer  nu  tertijt  en  wordter  niet  vielder  noch  cleijnder  geacht  dan 
»  wijngaert,  doer  dijen  geioove  ick,  dat  nien  vêle  gelts  van  wercken 
»  oft  labeuren  geeft,  ende  daerenboven  niet  goede  geslaen  soot  be- 
»  hoort...  »  Willem  Boonen,  Geschiedenis  van  Leuven,  1593-1594, 
uitgegeven  door  Ed.  Van  Even,  p.  202. 


—  112  — 

cadence,  des  particuliers  essayèrent  de  lui  rendre  une 
certaine  vigueur  :  en  1574,  Jean  Ronvoet,  vigneron  et 
père  de  François  Ronvoet,  fermier  du  vignoble  doma- 
nial de  Louvain,  adresse  une  pétition  à  Philippe  II  ; 
occupé  à  la  culture  de  la  vigne  depuis  plus  de  quarante 
ans,  et  ayant  depuis  environ  dix  ans  pris  à  ferme  de 
Jacques  Provens,  fermier  du  roi,  un  terrain  inculte 
qu'il  avait  à  grands  frais  converti  aux  trois  quarts  en 
vignoble,  il  supplie  Sa  Majesté  de  lui  affermer  pour 
un  terme  de  quarante  ans,  un  autre  terrain  vague, 
couvert  d'épines  et  de  broussailles,  sis  près  du  pressoir 
du  roi,  au  pied  du  château,  afin  d'en  faire  un  vignoble, 
moyennant  une  redevance  annuelle  de  6  florins  du 
Rhin  (i).  Vers  la  même  époque,  deux  pétitions  sem- 
blables furent  adressées  aux  Président  et  Membres  de 
la  Chambre  des  comptes  par  Ambroise  Martini,  bour- 
geois de  Louvain  et  par  Jean  van  den  Berghe  et  Charles 
Walraeven,  maçons  et  vignerons  (4). 

Nous  ne  savons  si  ces  nouveaux  essais  réussirent  ; 
toujours  est-il  que  vers  la  fin  du  XVIF  siècle,  les  vi- 
gnobles de  Louvain  ont  presque  complètement  dis- 
paru (3)  :  dans  les  auteurs  qui  ont  écrit  après  cette 
époque,  leur  souvenir  seul  est  mentionné. 

Les  endroits  où  la  vigne  fut  cultivée  à  Louvain 
portaient  les  noms  suivants:  Ouden  Roesselberg,  Mid- 
delste  Roesselberg,  Nieuwe  Roesselberg,  Calvarienberg, 
Swanenberg,  Kesselberg,  Vleirberg,  Hoeyeberg,  Hen- 

(i)  «  ...  soude  de  voors.  Jan  van  V.  E.  wel  begheren  te  hebben  voer 
»  eenen  termijn  van  veertich  jaeren  sekere  andere  leghe  ende  onbe- 
»  plante  erffve,  wesende  eene  scavaije  mec  doeme  ende  bremen  nu 
»  besedt,  tegen  de  persse  over...  om  de  selven  te  beplanten  met  wijn- 
»  gaert...  »  Messager  des  sciences  et  des  art  s  y  t.  XI,  p.  409. 

(2)  Ibideniy  p.  410-411. 

(3)  Les  vignobles  de  l'abbaye  Sainte-Gertrude  avaient  une  étendue 
d'environ  trois  bonniers  ;  les  moines  de  cette  abbaye  voyant  que  le  vin 
qu'ils  tiraient  de  France  était  meilleur  et  coûtait  moins,  firent  détruire 
leurs  vignobles  de  Louvain  au  commencement  du  xviii*  siècle.  Piot, 
Histoire  de  Louvain^  t.  I,  p.  79. 


—  113  — 

nenberg,  Galgenberg,  Bollaertiaghe,  Hoensbloc,  Op  't 
Schoor  ou  Schoorberg,  Smaldal,  Wyngaerdenberg  (i). 
En  dehors  des  portes  du  Canal  et  de  Diest,  étaient 
établis  quatre  pressoirs  à  l'usage  des  vignerons;  les 
deux  premiers  se  trouvaient  à  Vlierbeek,  le  troisième 
était  placé  à  Kessel  et  le  quatrième  à  THergracht  ;  il  s'y 
trouvait,  en  outre,  quelques  pressoirs  appartenant  à 
des  particuliers,  l'un  d'eux  était  la  propriété  de  l'ab- 
baye de  Vlierbeek;  en  dehors  des  portes  de  Tervueren 
et  de  Bruxelles,  au  pied  de  Roesselberg,  existait,  au 
xv«  siècle,  un  pressoir  public.  Tels  étaient  les  pressoirs 
situés  en  dehors  de  l'enceinte  de  Louvain  ;  à  l'inté- 
rieur, outre  celui  du  vignoble  du  duc  dont  nous  avons 
déjà  parlé,  se  trouvait  le  pressoir  dit  deSainte-Gertrude, 
parce  qu'il  appartenait  à  l'abbaye  de  ce  nom  ;  existant 
déjà  en  1418  (2),  dans  la  rue  du  Pressoir  actuelle,  il  fut 
reconstruit  vers  1540  ;  c'est  une  des  plus  intéressantes 
constructions  civiles  en  style  renaissance  que  renferme 
Louvain  (3).  Cette  ville  possédait  depuis  i33o  une  rue 
aux  vignobles  ou  wyngaerdenstraet  (4)  conduisant  à  la 
porte  des  vignobles  ou  wyngaerdporte  ;  ces  deux  dé- 
nominations ont  disparu  aujourd'hui.  Tous  les  voya- 
geurs qui,  avant  le  xviii*^  siècle,  ont  passé  par  Lou- 
vain (5),   ne    manquent    pas  dans  leurs  ouvrages  de 

(i)  Molanus,  Rerum  Lovaniensium,  éd.  de  Ram,  t.  II,  p.  88 1  ;  Van 
Even,  Louvain  monumental^  pp.  78-So,  cite  à  propos  de  chacun  de  ces 
endroits,  des  textes  du  xiv^  et  du  xv"  siècle. 

(2)  1418,  20  juillet  :  «  ...juxta  viam  quo  itur  versus  pressorium  Sancte 
»  Gertrudis.  »  Van  Even,  Louvain  dans  le  présent  et  le  passé,  p.  2i5  ; 
Van  E,\Qn^  Louvain  monumental,  p.  106. 

(3)  Juste  Lipse,  dans  son  Plan  de  la  ville  de  Louvain  surmonte  ce  pres- 
soir d'une  tour  alors  que  Tédifice  actuel,  dont  M.  Van  Even  donne  une  vue 
dans  son  ouvrage  Louvain  dans  le  présent  et  le  passé,  ne  la  possède  plus. 

(4)  i33o  :  «  in  vinealistrata  »  Charte  du  Saint-Esprit  ;  i353  :  a  vinea 
»  sita  in  vinealistrata  inter  vineas  Franconis...  et  Johannis...  »  Char- 
trier  de  Sain t-Mar tin  ;W an  Even,  Louvain  monumental,  p.  io5. 

(5)  Barlandus,  Germaniœ  inferioris  urbes,  i536;  Guichardin,  Des- 
cription des  Pa^s-Bas,  iSôj;  Ortelius  et  Vivianus,  Itinerarium,  i584  : 
«  altis  in  collibus  vineta  délectant;  »  au  xvii*  siècle,  Juste  Lipse,  Des- 

15 


—  114  — 

parler  des  vignobles  de  cette  ville;  aujourd'hui  la  viti- 
culture est  presque  nulle  (i),  elle  a  été  remplacée  par  la 
culture  maraîchère. 

Le  reste  de  la  Belgique  ne  fut  guère  propice  à  la 
culture  de  la  vigne;  si,  dans  le  Brabant,  nous  voyons 
peu  de  communes  où  il  n  y  ait  pas  un  lieu  dit  :  au  vi- 
gnoble, preuve  évidente  de  l'existence  de  la  viticulture 
en  ces  endroits,  dans  le  Hainaut,  les  Flandres  et  An- 
vers, nous  ne  rencontrons  que,  par  ci  par  là,  quelques 
témoignages,  qui,  pour  être  moins  nombreux,  n'en  sont 
pas  moins  intéressants  (2). 

Dès  le  xiv«  siècle,  on  voit  la  viticulture  prendre  une 
assez  grande  extension  à  Mons  qui,  bâtie  sur  une  col- 
line, offrait  à  cette  culture  de  beaux  coteaux  bien  ex- 
posés; en  1327,  sont  signalées  les  vignes  de  la  maison 
de  paix  ou  hôtel  de  ville,  et  à  cette  époque,  les  abords 
de  lancien  château  des  comtes,  la  basse-cour  qui  en 
dépendait  et  les  jardins  de  l'hôtel  de  Naast  étaient  les 
meilleurs  vignobles.  Les  comptes  de  la  recette  générale 
du  Hainaut,  mentionnent  en  i334-i335,  des  dépenses 
faites  pour  tailler  les  vignes  de  Monseigneur  et  du  châ- 

cription  de  Louvain,  donne  une  vue  de  cette  ville,  où  les  hauteurs  de 
rintérieur  et  de  Textérieur  paraissent  encore  couvertes  de  vignobles; 
GÔlnitz,  Ulysses  Belgico-Gallicus,  i63i,  p.  95  :  «  arx  sita  est  in  collibus 
»  vitiferis...  ager  vini  ferax  sed  temperati  et  studiosorum  cerebro,  quos 
»  sobrios  esse  decet,  convenientissimi.  » 

(i)  M.  Audoor  a  fait  venir  depuis  1814,  près  de  deux  cent  mille  ceps 
de  vignes  des  environs  de  Reims  en  Champagne  et  de  Beaume  en  Bour- 
gogne, qu*il  a  plantés  dans  un  sable  ferrugineux,  incliné  au  Sud  sur  le 
penchant  d'une  colline  dans  le  village  deWesemael  (8  kilomètres  au  nord 
de  Louvain).  Son  vignoble  occupait  en  1817,  six  hectares  et  il  se  propo- 
sait d  y  ajouter  Tannée  suivante  encore  un  hectare  et  demi.  Van  Hul- 
them,  Discours  sur  F  état  ancien  et  moderne  de  V agriculture  dans  les 
Pays-Bas,  181 7,  p.  70.  Nous  ne  savons  ce  qu'est  devenu  ce  vignoble. 

(2)  Nous  croyons  utile  de  faire  remarquer  que  pour  cette  partie  de 
notre  pays,  n'étant  pas  à  même  de  consulter  facilement  les  archives  dé- 
posées à  Mons,  Gand,  etc.,  nous  avons  été  obligé  de  nous  borner  aux 
renseignements  éparpillés  dans  quelques  ouvrages  d'histoire  locale;  des 
recherches  dans  ces  dépôts  d'archives  mettraient  au  jour,  fort  probable- 
ment, des  documents  très  importants. 


—  115  — 

teau;  en  iSyS,  on  envoya  à  La  Haye  un  garçon  de 
Mons  avec  une  «  brouwette  de  noviel  roisin  »  pour  le 
duc  Albert  de  Bavière.  Cependant,  la  récolte  ne  devait 
pas  être  si  productive,  car  du  vin  croissant  sur  les 
propriétés  du  comte,  on  ne  put  faire,  en  iSyô,  que  du 
verjus  {i);  il  en  fut  de  même  en  1404(5).  En  i386,  le 
duc  Albert  de  Bavière  autorisa  les  échevins  de  Mons 
à  faire  vendre  du  vin  en  régie  pendant  un  an,  parce 
que  cette  ville  n'était  pas  fournie  de  bons  vins  (3). 
Après  l'avènement  des  ducs  de  Bourgogne  et  lorsque 
Mons  eut  cessé  d'être  une  résidence  princière,  l'admi- 
nistration des  finances  songea  à  tirer  profit  des  an- 
ciennes habitations  affectées  à  la  cour  des  comtes  de 

(i)  Ce  n'est  point  Topinion  de  M.  Mathieu  qui  nous  fournit  ces  ren- 
seignements (VP  Congrès  archéologique  et  historique,  pp.  201-202); 
d'après  lui  la  récolte  aurait  été  importante  puisqu'elle  fournissait  quatre 
cent  cinquante  lots  de  vin,  mais  le  texte  des  comptes  ne  porte  pas  que 
ce  fut  du  vin  qui  fut  extrait  des  raisins,  mais  bien  du  verjus  qui  est  une 
liqueur  acide  tirée  des  raisins  non  encore  arrivés  à  pleine  maturité. 
Voici  d'ailleurs  l'extrait  des  comptes  qui  donne  lieu  à  cette  divergence 
d'opinion  :  «  A  Godefroid  Damade  et  a  Jehan  Gallot  pour  cueillir  le 
»  roisin  des  vingnes  de  l'hostel  de  Naste  et  de  le  basse-court  desous 
»  le  castiel,  douquel  en  fist  vergus  pour  l'hostel  monsigneur  ou  mois  de 
»  septembre  dessus  dit,  au  fuer  de  iij  s.  le  jour,  monte  xviij  s.  A  Soudart 
»  Manet  pour  le  fachon  de  iiij^'l  los  de  vergus  fait  dou  roisin  dessusdit 
n  à  j  denier  le  lot,  monte,  Iv)  s.  ii)  d.  »  * 

(2)  1 404-1405  :  tt  Pour  le  sollaire  de  iij  hommes  que  femmes  qui,  ou 
»  mois  de  septembre,  par  cinq  jours,  cueillèrent  le  roisin  de  l'hostel  de 
»  Naste,  à  Mons,  et  de  le  bassecourt,  dessous  le  castiel,  venant  des 
»  vignes  d'icelles  maisons,  duquel  on  fist  vergus  pour  la  provision  du- 
»  dit  hostel,  xxxij  s.  —  A  Jehan  de  Biaumetiel,  pour  la  fachon  de 
»  ij<^x  los  de  vergus  qui  vint  dou  roisin  dessusdit  xviij  s.  iiij  d.  » 
Compte  de  la  recette  générale  du  Hainaut,  rendu  par  Robert  Crohin, 
aux  archives  de  l'Etat,  à  Mons. 

(3)  ce  ...  se  conpplaindoient  que  liditte  ville  (Mons)  estoit  et  avoit 
»  loncktemps  estet  mal  siervie  et  pourveuwe  de  boins  vins,  lequel  coze 
»  estoit  et  y  estre  devoit  au  préjudice  et  desplaisanche  de  ladicte  ville  et 
»  des  repairans  en  ycelle,  nous...  accordons  que  de  ce  jour  en  avant, 
»  ils  puissent  touttes  les  fois  qu'il  leur  plaira  faire  vendre  vin  au  nom 
»  de  leditte  ville,  par  soi  que  le  tierme  qu'il  venderoient  a  tavierne 
»  ouverte,  nul  autre  marchant  ne  tavernier  ne  puisse  en  cedit  tierme 
»  vendre  vin  à  brocke,  s'il  ne  plais  asdis  eskievins...  »  Devillers,  Cartu- 
lairedu  comté  de  Hainaut,  t.  III,  p.  391. 


—  H6  — 

Hainaut  :  c'est  ainsi  que  le  produit  des  vignes  qui  y 
étaient  plantées  fut  affermé  publiquement.  Dès  Tannée 
1480,  il  ny  eut  plus  d'amateurs  pour  la  récolte  de 
l'hôtel  de  Naast,  à  cause  des  grands  dommages  faits  à 
ces  vignes  par  les  ouvriers  et  les  gens  du  prince  ;  l'en- 
tretien de  cette  plantation  coûtait  plus  qu'elle  ne  rap- 
portait. Les  coteaux  qui  entouraient  le  mur  d'enceinte 
furent  au  xiv«  et  au  xv®  siècles,  érigés  en  fiefs  ou 
donnés  en  arrentement  à  des  particuliers  ;  plusieurs 
vignobles  y  furent  plantés  (1)  et  subsistèrent  jusqu'au 
commencement  du  xviiF  siècle  (2). 

A  Tournai,  la  viticulture  eut  aussi  quelque  impor- 
tance ;  c'était  dans  la  partie  de  la  ville  à  gauche  de 
l'Escaut,  que  l'on  trouvait  le  plus  de  vignobles,  car 
ce  quartier,  peu  habité  aux  xili«  et  xiv®  siècles,  était 
alors  occupé  en  majeure  partie  par  des  jardins,  des 
champs  et  des  terrains  vagues  (3).  Hoverlant  de  Bau- 
welaer  dans  son  Histoire  de  Tournai,  signale  des  vi- 
gnobles dès  le  XF  siècle  et  dit  qu'ils  existaient  de  temps 
immémorial.  Au  xiv®  siècle,  la  culture  de  la  vigne  était 
considérable  et  le  vin  qu'elle  produisait  était  assez  bon  (4) 

(i)  «  ...  de  Pierre  de  la  Fontaine  natif  de  S*  Mort,  des  fosses  auquel 
»  al  ordonnance  de  messeigneur  du  Conseil  de  notredit  très  redoubte 
»  seigneur  fu  au  mois  de  février  mil  iiijcxxxviij  donne  à  rente  pour  luy 
»  et  ses  hoirs  heritablement  aucune  portion  de  la  montaigne  dudit  chastel 
»  pour  y  planter  et  faire  vignoble  mouvant  despuis  le  tour  del  orloige 
»  jusques  a  la  seconde  marlle  qui  est  au  devant  délie  issue  Jehan  Wat- 
»  tier  parmy  rendant  chacun  an  au  jour  de  Noël  xxviij  s.  blans.  Et  pour 
»  le  premier  paiement  dudit  arrentement  faire  au  Jour  de  Noël  \\vf  xxxix, 
M  cy  compte  pour  iceluy  terme  escheu  en  le  compte  à...  xxx  s.  b.  » 
Chambre  des  comptes,  reg.  n°  9733,  recette  de  Mons,  fol.  4,  aux  archives 
générales  du  Royaume,  à  Bruxelles. 

(2)  Dans  les  derniers  temps,  M.  Laigle,  demeurant  place  du  Chapitre, 
possédait  encore  des  pieds  de  vigne  dans  son  vaste  enclos  qui  touche  à 
la  rue  de  la  Grosse  Pomme  et  fabriquait  du  vin  chaque  année.  La  maison 
de  M.  Laigle  appartenait  jadis  au  chapitre  de  Sainte -Waudru. 

(3;  Poutrain,  Histoire  de  Tournai,  p.  265. 

(4)  i3ii  :  M  Ipso  anno  vindemia  fuit  satis  bona  et  non  multum  habun- 
»  dans,  sed  vina  fucrunt  optima.  »  —  i332  :  «  Eodem  anno,  tanta  fuit 
»  habundnntia  vini  inopinala,  quod  dolia  vendebatur  xxiiij  solid.  paris. 


—  117  — 

quoique  souvent  il  soit  fait  mention  de  verjus;  à  cette 
époque,  les  vignobles  s'étendaient  dans  les  paroisses  de 
Saint-Jean,  Saint-Brice  et  Saint-Nicolas;  le  Chapitre 
cathédral  avait  le  droit  de  percevoir  une  dîme  sur  le 
raisin  des  vignes  plantées  dans  les  jardins  et  les  enclos 
situés  dans  ces  paroisses  :  en  i386  le  magistrat  de 
Tournai  voulut  s'opposer  au  prélèvement  de  cette  rede- 
vance, mais  un  accord  intervint  et  le  Chapitre  resta  en 
possession  de  son  droit  (i).  Le  7  septembre  iSgS,  les 
consaux  avaient  fait  publier  une  ordonnance  en  vertu 
de  laquelle  tous  les  arbres,  fraisiers,  vignes,  qui  se 
trouvaient  dans  les  nouveaux  fossés  de  la  forteresse 
devaient  être  arrachés  pour  le  jour  de  la  Toussaint  ; 
à  la  sollicitation  des  personnes  intéressées,  les  consaux 
déléguèrent  quelques-uns  d'entre  eux  pour  visiter  les 
lieux  et  sur  le  rapport  de  ces  commissaires,  la  décision 
fut  maintenue;  cependant  les  vignes  qui  se  trouvaient 
contre  les  murs  de  la  forteresse  purent  être  conservées 
au  moins  provisoirement  (2).  Au  xvp  siècle,  la  vigne 
était  encore  cultivée  à  Tournai  :  le  6  octobre  1 5  3 1 ,  le 
magistrat  ordonna  que  ceux  qui  avaient  fait  du  vin 
du  crû  de  la  ville,  appelé  vin  de  Saint-Brice,  en 
fissent  la  déclaration  à  Jacques  Grenu,  commis  à  cet 
effet  ;  cette  ordonnance  fut  renouvelée  le  i3  septembre 
1546  {3).  Au  siècle  suivant,  la  vigne  avait  disparu 
de  ces  parages. 

Plus  nous  avançons  vers  le  Nord,  et  moins  nous 
rencontrons  de  vignes  :  dans  les  Flandres,  la  culture 
de  cette  plante  fut  peu  importante  :  nous  n'y  trouvons 

»  fortis  monete.  »  —  i333  :  u  Fuit  adhuc  tanta  habundantia  vini  et  vina 
»  tam  bona,  quod  novis  supervenientibus  projiciebantur  vetera.  »  Bul- 
letin de  la  Commission  royale  cT histoire ,  t.  I,  p.  11 5. 

(1)  Poutrain,  Histoire  de  Tournai,  p.  264.  Cet  auteur  donne  le  texte 
de  raccord,  reproduit  par  le  Messager  des  sciences  et  des  arts,  i.  XI  j 
p.  391. 

(2)  Van  den  Broek,  Extraits  analytiques  des  anciens  registres  con- 
saux de  la  ville  de  Tournai,  1385-1422,  t.  I,  p.  25. 

(3)  Cousin,  Histoire  de  Tournai,  t.  IV,  p.  284. 


-  118  — 

que  quelques  vignobles  de  peu  d'étendue;  le  vin  du 
pays  n'était  pas  abondant,  puisque  jusqu'en  1627,  les 
prêtres  de  l'église  Notre-Dame  de  Desteldonck,  près  de 
Gand,  se  servirent  pour  la  sainte  Messe  et  pour  la 
distribution  de  la  sainte  Communion,  des  vins  prove- 
nant d'Espagne;  à  partir  de  cette  époque,  ils  se  servirent 
du  vin  venant  de  France  (i).  Cependant,  si  on  examine 
le  tableau  qui  forme  le  premier  chapitre  de  la  présente 
étude,  on  verra  qu'il  a  existé  assez  bien  de  lieux  dits  : 
«  au  vignoble  »  ou  «  la  vigne.  » 

Dès  le  ix^  siècle,  la  vigne  était  cultivée  à  Gand  : 
Eginhard  donna  aux  moines  de  Saint-Pierre  au  mont 
Blandin,  une  partie  de  la  vigne  qui  se  trouvait  sous 
leur  monastère  (2);  ce  vignoble  fut  enlevé  aux  moines 
et  rendu  en  942  par  Arnould  le  Vieux  (3)  ;  il  était  situé 
sur  la  rive  droite  de  la  Lys  où  maintenant  se  trouve  la 
«  Wyngaardsteegje  »  (près  de  la  rue  de  Courtrai),  nom 
qui  rappelle  l'ancien  vignoble  (4).  Cette  donation  d'Ar- 
nould  fut  confirmée  en  gSo  par  Louis  d'Outre-Mer  (s). 
Dans  la  première  moitié  du  xi«  siècle,  Gervais,  arche- 
vêque de  Reims,  félicite  Bauduin  V,  comte  de  Flandre, 
de  ses  essais  d'amélioration  de  l'agriculture  en  Flandre 
et  surtout  d'avoir  encouragé  la  culture  de  la  vigne  (e). 

(i)  De  Porter  et  Broeckaert,  Geschiedenis  der  gemeente  van  Oost 
Flanderen,  arrondissement  Gent,  t.  ï,  Desteldonck,  p.  40. 

(2)  815-844:  «  ...  concedimus  etiam  vobis,  partem  vinee,  sub  ipso 
»  monasterio  constitute  sicut  modo  déterra inata  est,  ut  a  vobis  excolatur 
»  et  fructus  ipsius  partis  ad  usus  vestros  recipiatur...  »  Van  Lokeren, 
Chartes  de  Fabbaye  Saint-Pierre,  p.  17;  Annales  de  la  Société  d'ému- 
lation de  BrugeSy  i'*  série,  t.  III,  p.  204. 

(3)  942, 8  juillet  :  «  ...  reddidi  monachis  vineamquam  secus  monaste- 
»  rii  reconstruxi. . .  »  Van  Lokeren,  Chartes  de  l'abbaye  Saint-Pierre,  p.25. 

(4)  De  Potter  et  Broeckaert,  Geschiedenis  der  gemeente  van  Oost 
Flanderen,  Gent,  t.  II,  p.  263. 

(5)  Miraeus  et  Foppens,  Opéra  diplomatica,  t.  I,  p.  260. 

(6)  «...  Nunc  nichil  in  regione  tua  usibus  hominum  déesse  volens, 
»  ruricolas  ad  producenda  vineta  excoluisti,  ut  inter  eos  interdum 
»  spument  vindemia,  inter  quos  vini  mentio  nulla  fuit.  »  Van  de  Putte, 
Esquisse  sur  la  mise  en  culture  de  la  Flandre  occidentale^  dans  les  An- 
nales de  la  Société  d'émulation  de  Bruges,  i"  série,  t.  III,  p.  224. 


—  119  — 

Celle-ci  devait  être  à  Gand,  au  xiii*^  siècle,  d'un  très 
grand  rapport,  disent  Voisin  (i)  et  de  Potter  (a),  car 
sous  la  comtesse  Marguerite,  outre  la  consommation 
de  leurs  monastères,  les  abbés  de  Saint- Pierre  et  de 
Saint-Bavon,  étant  exempts  de  toute  espèce  de  droits, 
faisaient,  par  l'entremise  de  quelques  employés,  nom- 
més «  cnaepen  van  wine,  »  un  commerce  presqu  exclusif 
du  vin  de  leur  cru.  Nous  croyons  plutôt  que  c'était  du 
vin  étranger  qu'ils  vendaient  pour  la  majeure  partie, 
car  dans  les  chartes  de  l'abbaye  Saint- Pierre,  il  n'est 
fait  mention  que  du  vignoble  cité  plus  haut  et  dans 
celles  de  l'abbaye  de  Saint-Bavon,  il  n'est  point  parlé 
des  vignes  que  ce  monastère  aurait  pu  posséder  à  Gand  ; 
par  contre,  cette  dernière  abbaye  faisait  venir  son  vin 
du  pays  de  Cologne  où  elle  pouvait  acheter  au  maxi- 
mum soixante  charretées  de  vins  pour  les  transporter 
dans  son  cellier  (3)  ;  de  plus,  elle  recevait  du  vin  amené 
par  bateau  à  Gand  en  remontant  l'Escaut  et  pour  lequel 
les  religieux  ne  payaient  aucun  droit  de  tonlieu  à 
Anvers  (4);  les  moines  devaient  de  préférence  conserver 
le  vin  des  vignobles  de  Gand  pour  s'en  servir  au  sacri- 
fice de  la  Messe.  Ce  commerce  de  vin  fait  par  les 
abbés,  était  fort  préjudiciable  aux  marchands  de  vin 
de  Gand,  dont  les  échevins  adressèrent  à  ce  sujet  des 
plaintes  à  la  comtesse  Marguerite,  qui  décida,  vers 

(i)  Messager  des  sciences  et  des  arts,  t.  I,  p.  287,  note. 

(2)  De  Potter  et  Broeckaert,  Geschiedenis  der  gemeente  van  Oost 
Flanderen,  Gent,  t.  Il,  p.  263. 

(3)  1169:  ce  ...  ut  singulis  annis  liceat  fratribus  ecclesie  sepius  memo- 
»  rate  supra  Coloniam  progredi  et  ubi  volunt  superius  ..  vinumque 
»  usque  ad  LX  carratas  sed  non  amplius  emere  et  sine  omni  impe- 
»  dimento,  in  propria  cellaria  transvehere.  »  Charte  de  Tarchevêque  de 
Cologne,  Philippe,  donnée  à  la  demande  de  l'empereur  Frédéric.  Ser- 
rure, Cartulaire  de  Saint-Bavony  anno  citato. 

(4)  1254  :  «  ...  nos  monasterium  Sancti  Bavonis  Gandensis...  a  nobis 
»  et  successoribus  nostris  de  vinis  et  ceteribus  rébus  ad  suam  usum 
»  spectantibus,  ab  omni  thelonio  apud  Antwerpiam...  liberum  in  per- 
»  petuum  concedimus...  *>  Charte  des  possesseurs  du  tonlieu  d'Anvers, 
Serrure,  Cartulaire  de  Saint-Bavon ^  ad  annum. 


—  420  — 

1258,  que  l'abbé  de  Saint-Pierre  pourrait  vendre  dans 
sa  propriété  du  vin  chaque  fois  qu'il  le  jugerait  con- 
venable (\).  En  1465,  un  accord  fut  conclu  entre  la  ville 
de  Gand  et  labbaye  de  Saint-Bavon  :  cette  dernière 
pourra  vendre  du  vin  en  détail,  sans  devoir  payer 
aucun  droit  d'accise,  mais  à  condition  qu'elle  renonce 
au  droit  de  main-morte  sur  les  habitants  de  Gand  dé- 
cédant sur  son  territoire,  et  que,  de  plus,  elle  donne 
à  la  ville  la  somme  de  1,400  couronnes  (s).  Ce  fut 
Charles-Quint  qui,  à  la  demande  des  marchands  de 
Gand,  défendit  aux  moines  de  Saint-Pierre  de  faire 
le  commerce  du  vin  (3).  Si  nous  nous  en  référons  aux 
noms  de  certaines  rues  de  Gand  (il  y  en  a  une  demi- 
douzaine  qui  s'appellent  «  Wyngaardstraten  »  )  (4),  il  est 
à  supposer  qu'il  y  a  eu  dans  cette  ville  assez  bien  de 
vignobles.  Les  environs  de  Gand  virent  aussi  des  plan- 
tations de  vignes,  notamment  à  Ledeberg  (s). 

A  Bruges,  nous  n'avons  pu  trouver  d'autre  preuve 
de  la  culture  de  la  vigne  que  le  nom  de  «  vinea  »  ou 
«  wyngaert  »  (e)  donné  à  un  béguinage  de  cette  ville, 

(i)  «  ...  dixit  domina  comitissa  abbati  quod  vinum  faceret  vendi 
M  in  dicta  villa  (S^'  Pétri)  quoties  ei  placeret.  »  Messager  des  sciences 
et  des  arts,  t.  I,  p.  288,  note. 

(2)  Van  Lokeren,  Histoire  de  l'abbaye  de  Saint-Bavon,  chartes, 
p.  126. 

(3)  Messager  des  sciences  et  des  arts,  t.  I,  p.  288,  en  note;  Tauteur 
ajoute  :  «  preuve  qu'on  en  récoltait  encore  une  grande  quantité  à  cette 
»  époque.  »  Voy.  Diericx,  Mémoire  sur  la  ville  de  Gand,  t.  I,  p.  17  ; 
t.  II,  p.  302. 

(4)  De  Potter  et  Broeckaert,  Geschiedenis  der  gemeente  van  Oost 
Flanderen,  Geni,  t.  ï,  p.  190;  t.  V,  pp.  12,  95, 116  et  146;  t.  VI,  pp.  145, 
410  et  474. 

(5)  De  Potter  et  Broeckaert,  Geschiedenis  der  gemeente  van  Oost 
Flanderen,  arrondissement  Gent,  t.  IV,  I-edeberg,  p.  ii.  Voy.  le  tableau 
du  premier  chapitre  et  la  carte  de  la  culture  de  la  vigne  au  commence- 
ment du  présent  travail. 

(6)  1244  :  ce  ...  mansum  Beghinarum  Brugensium  quod  vulgariter 
»  dicitur  in  vinea...  »  Miraeus  et  Foppens,  Opéra  diplomatica,  t.  I, 
p.  707;  t.  III,  p.  123.  Voy.  Chronica  et  Cartularium  monasterii  de 
Dunis,  Bruges,  1864,  passim. 


—  121  — 

nom  qu'il  conserva  jusqu'au  xviii*  siècle  (i).  La  vigne 
aurait  élé  aussi  cultivée  sur  nos  côtes,  car  à  Slype 
(entre  Nieuport  et  Ostende),  dans  une  tourbière,  on  a 
trouvé  un  vignoble  dont  les  pieds  de  vigne  étaient  dans 
les  places  où  on  les  avait  plantés  d'abord  (2). 

Anvers  eut  son  vignoble  au  xiv«  siècle  (3)  et  non 
loin  de  là,  à  Schooten,  existe  encore  un  lieu  dit  : 
«  Wyngaard  (4).  » 

Aujourd'hui,  cette  culture  a  presque  complètement 
disparu  (5). 

m. 

ÉTUDE  SUR  LES  CAUSES  DE   DÉCADENCE 
DE  LA  VITICULTURE  EN  BELGIQUE. 

Après  avoir  montré  que  la  culture  de  la  vigne 
avait,  au  moyen  âge  et  au  commencement  des  temps 
modernes,  une  importance  de  beaucoup  plus  grande 
en  Belgique  que  celle  dont  elle  jouit  maintenant  dans 
ce  pays,  il  nous  reste  à  rechercher  les  causes  qui  ont 
amené  cette  décadence. 

La  civilisation,  en  s'emparant  de  notre  pays  pen- 
dant le  haut  moyen  âge,  amena  la  culture  de  la  vigne 
et  la  fit  augmenter  prodigieusement  ;   mais  quelques 

(1)  Sanderus,  Flandria  illustrata,  La  Haye,  lySS,  t.  II,  p.  i33,  cité 
par  G.  Kurth  dans  le  Compte  rendu  des  travaux  du  VI*  Congrès  ar- 
chéologique et  historique,  p.  209. 

(2)  Annales  de  la  Société  d* émulation  de  Bruges,  t.  III,  p.  187. 

(3)  Messager  des  sciences  et  des  arts,  t.  I,  p.  294. 

(4)  Jourdain,  Dictionnaire  des  communes  belges,  t.  II,  p.  1086. 

(5)  En  1821,  M.  Van  Hoorebrouck  de  Mooreghem  essaya  de  remettre 
la  viticulture  en  honneur  à  Renaix,  mais  après  quelques  années,  il  dut 
abandonner  sa  plantation.  G.  L.  B...,  Recherches  historiques  sur  la 
ville  de  Renaix,  p.  9.  Dans  la  province  d'Anvers,  il  existe  encore  quel- 
ques récents  vignobles  dans  les  propriétés  des  abbayes  de  Westmalle 
(trappistes),  de  Tongerloo,  d'Averbode  (prémontrés),  de  Tremeloo  et  du 
couvent  des  Jésuites  à  Lierre.  Joignaux,  Culture  de  la  vigne  et  fabri- 
cation des  vins  en  Belgique,  p.  19-20. 

16 


—  122  — 

siècles  plus  tard,  cette  même  civilisation  lui  fit  le  plus 
grand  tort  en  rendant  les  communications  entre  peuples 
de  plus  en  plus  faciles  et  en  supprimant,  pour  ainsi 
dire,  les  distances.  Le  vin  étranger  qui,  autrefois, 
ne  pouvait  arriver  chez  nous  que  par  bateaux  et  par 
chariots  et  dont  le  transport  coûtait  assez  cher,  y  vient 
aujourd'hui  sans  grands  frais  et  facilement.  La  douane 
prélève  actuellement  un  certain  droit,  mais  sous  l'an- 
cien régime,  s'il  n'existait  pas  de  douane  proprement 
dite,  le  vin  descendant  la  Meuse  ou  remontant  l'Es- 
caut devait  payer  ce  qu'on  appelait  le  droit  de  winage 
ou  tonlieu  ;  si  nous  ajoutons  à  cela  les  droits  d'affo- 
rage  et  d'abrocquage  levés  au  profit  des  seigneurs,  on 
verra  que,  sous  le  rapport  du  libre  échange,  rien 
ou  presque  rien  n'a  été  modifié.  L'amélioration  des 
routes,  la  création  de  nombreuses  voies  ferrées,  l'aug- 
mentation considérable  du  trafic  maritime  ont  rendu 
la  Belgique  plus  accessible  aux  vins  français,  allemands 
et  espagnols,  contre  lesquels  nos  vins  de  pays  ne 
pouvaient  guère  lutter  en  valeur,  en  qualité  et  en 
bouquet.  Les  vins  produits  en  Belgique  n'ont  jamais 
eu  ce  bon  goût  que  possèdent  les  vins  de  France  et 
des  bords  du  Rhin  dont  on  est  si  friand  aujourd'hui  ; 
déjà  au  xvi«  siècle,  Guichardin  trouvait  le  vin  belge 
rude  et  verdelet  (i)  ;  les  habitants  de  notre  pays  ne 
jugèrent  plus  assez  délicat  le  bouquet  du  vin  indigène 
qui,  actuellement  encore,  sur  les  côtes  les  mieux  expo- 
sées, a  un  goût  de  terroir  assez  prononcé  («). 

Voilà  une  des  causes  principales  de  la  diminution 
de  la  culture  de  la  vigne  dans  notre  pays;  nous  en 
trouvons  une  autre  dans  l'extension  de  la  culture  ma- 
raîchère, provenant  de  l'augmentation  du  nombre  d'ha- 
bitants. Autrefois,  pour   ainsi   dire,   chaque   maison 

([)  «...  et  (vites)  quidem  satis  feraces,  adeo  ut  vinum  aliquod  red- 
»  dant  licet  exile  et  subausterum,  ob  uvam  non  satis  percoctam...  » 
Totius  Belgii  description  i652,  p.  12. 

(2)  De  Laveleye,  Economie  rurale^  p.  171. 


—  123  — 

avait  un  petit  jardin  y  attenant,  qui  fournissait  à  son 
propriétaire  les  légumes  nécessaires  à  la  vie  quoti- 
dienne; aujourd'hui,  il  n'en  est  plus  ainsi,  la  popu- 
lation des  villes  s'est  augmentée  considérablement,  les 
jardins  ont  été  supprimés  en  grande  partie  et  des  mai- 
sons se  sont  bâties  là  où  croissaient  autrefois  de  beaux 
ceps  de  vigne.  Cette  augmentation  de  la  population  fit 
développer  ki  culture  maraîchère  et  bien  des  cultiva- 
teurs trouvèrent  plus  productif  de  cultiver  les  arbres 
fruitiers,  les  légumes  et  le  houblon,  que  de  soigner  des 
vignes  dont  le  rapport  est  incertain  (a).  C'est  ainsi  que 
la  plupart  des  vignobles  de  Liège  disparurent  et 
qu'aujourd'hui  on  ne  voit,  sur  les  collines  environnant 
cette  ville,  que  des  habitations,  des  jardins  potagers,  etc., 
là  où  il  y  a  trois  siècles  s'étendaient  des  plantations  de 
vignes. 

Le  voyageur  qui  parcourt  la  vallée  de  la  Meuse  en 
aval  de  Huy  et  surtout  dans  les  environs  de  Liège,  voit 
des  usines  de  toutes  espèces  lançant  par  de  hautes 
cheminées  de  longs  et  épais  tourbillons  de  fumée  rem- 
plie de  poussière  noirâtre  ou  jaunâtre  ;  cette  poussière 
ramassée  par  la  pluie,  vient  se  déposer  sur  les  feuilles 
des  plantes  et  nuit  considérablement  à  leur  développe- 
ment ;  nous  croyons  que  l'augmentation  des  usines  et 
fonderies  de  fer  et  de  zinc  surtout,  n'est  pas  étrangère 
à  la  décroissance  de  la  viticulture  dans  ces  parages  : 
les  poussières  et  les  fumées  meurtrières  de  ces  fabriques 
finirent  par  avoir  raison  de  la  vigne,  les  efforts  des  vi- 
gnerons furent  vaincus  par  ces  ennemis  de  toute  végé- 
tation. 

Si  nous  interrogeons  un  vigneron  sur  les  causes  de 
la  décadence  de  la  viticulture,  il  nous  répondra  :  «  la 
»  température  est  diminuée,  le  climat  est  changé.  » 
Que  faut-il  croire  de  cette  assertion  ?  Les  météorolo- 
gistes ne  peuvent  nous  fournir  sur  ce  point  des  ren- 

(i)  Borgnet,  Légendes  namuroises,  p.  34;  Annales  de  la  Société 
archéologifue  de  Namur,  t.  XIV,  p.  326. 


—  124  — 

seignements  exacts,  les  données  thermométriques  man- 
quant absolument  pour  le  xvi«  et  le  xvii®  siècles. 
Cependant,  dès  la  fin  du  xvp  siècle,  le  vin  recueilli  à 
Louvain  devenait  de  plus  en  plus  âpre  et  mauvais,  de 
telle  sorte  que  les  habitants  furent  obligés  de  renoncer 
à  la  culture  de  la  vigne  (<);  à  Huy,  en  1812,  il  est 
constaté  que  le  raisin  ne  mûrit  généralement  pas  et  que 
la  récolte  est  souvent  détruite  par  l'inclémence  de  la 
température  (2). 

Les  guerres  qui  désolèrent  les  Pays-Bas  aux  XVIP 
et  XVI  ii«  siècles  amenèrent  la  destruction  de  quelques 
vignobles;  mais  si  cette  branche  d'industrie  avait  été 
alors  florissante,  elle  aurait  continué  malgré  ce  petit 
arrêt;  c'est  ainsi  qu'après  le  sac  de  Liège,  en  1468, 
par  Charles  le  Téméraire,  presque  toutes  les  vignes 
furent  détruites,  mais  elles  ne  tardèrent  pas  à  être 
de  nouveau  soignées  (3).  Dans  un  mémoire  destiné  à 
signaler  au  roi  des  Pays-Bas  les  moyens  de  relever 
l'industrie  viticole  à  Huy,  Fabry  explique  comme  suit 
les  causes  de  la  décadence  de  la  viticulture  :  «  depuis 
»  que  les  armées,  sous  Louis  XIV  et  aussi  sous 
»  Louis  XV,  se  chauffèrent  du  bois  de  nos  vignes, 
»  cette  intéressante  culture  reçut  le  coup  mortel,  les 
»  vins  de  France  se  frayèrent  le  chemin  de  notre 
»  pays  et  la  vigne  finit,  à  très  peu  près,  par  sortir 
»  du  régime  des  spéculations  agricoles  (4).  » 

La  politique  ne  fut  pas  non  plus  étrangère  à  cette 
diminution  de  la  viticulture  :  à  Namur,  en  1673,  quel- 
ques vignobles  furent  détruits  dans  l'intérêt  de  la  dé- 
fense du  pays,  parce  qu'ils  nuisaient  aux  fortifica- 
tions (3);   dans  le   Brabant,  la   viticulture  aurait  été 

(i)  Van  Even,  Louvain  monumental,  p.  82,  pense  que  ce  fut  la  tem- 
pérature qui  arrêta  cette  culture;  le  climat  serait  devenu  plus  froid  à 
cause  du  défrichement  des  forêts. 

(2)  Dubois,  Hujr  sous  la  République  et  FEmpire,  p.  181. 

(3)  Echevins  de  Liège,  rapports  des  visites  de  vignes,  1468- 1478. 

(4)  Dubois,  -Huy  sous  la  République  et  F  Empire,  p.  182-183. 

(5)  Annales  de  la  Société  archéologique  de  Namur,  t.  XIV,  p.  327. 


-  125  — 

arrêtée  par  une  clause  secrète  du   traité   des   Pyré- 
nées (i). 

Telles  sont  les  causes  de  la  décadence  de  la  viti- 
culture en  Belgique  ;  peut-on  penser  que  nous  ver- 
rons renaître  cette  culture?  C'est  peu  probable,  si  Ton 
considère  les  efforts  infructueux  tentés  à  Profonde- 
ville,  à  Renaix,  etc.,  pour  nous  doter  de  nouveaux 
vignobles  (2). 

Joseph  HALKIN, 

Docteur  en  philosophie  et  lettres. 


(i)  Ce  renseignement  nous  est  fourni  par  Joignaux,  Culture  de  la 
vigne  et  fabrication  des  vins  en  Belgique^  p.  17,  d'après  une  note  mise 
en  marge  d'un  manuscrit  de  Tabbaye  d'Averbode  ;  nous  n'avons  pu  re- 
trouver cette  clause  secrète  et  nous  sommes  disposés  à  croire  qu'elle  n'a 
jamais  existé. 

(2)  Nous  ne  pouvons  terminer  cette  étude  sans  adresser  nos  meil- 
leurs remercîments  aux  personnes  qui  ont  bien  voulu  nous  fournir  des 
renseignements  et  spécialement  à  MM.  Godefroid  Kurth,  professeur  à 
l'Université  de  Liège,  D.  Van  de  Casteel,  conservateur  des  archives  de 
l'Etat,  à  Liège  et  Edouard  Poncelet,  conservateur-adjoint  des  archives 
de  l'Etat,  à  Mons. 


*** 


OOOXJUIBNTS 


>40»« 


1. 

Les  vignobles  du  chapitre  Saint-Lambert. 

i353. 

Ce  sont  les  droitures  que  H  signeur  de  Saint  Lambert  ont  es 
vignes gisans  de/ours  les  murs  de  Liège  resietes  et  raporteespar 
les  tenans  délie  chambre  chidesous  nommeis  lan  M.  CCCLIIJ. 

Promiers  en  tiers  de  Gemblous  en  gist  j  boniers  de  vigne  ou 
laientours  a  tier  deseur  une  rochette  entre  le  vigne  messire  Gile 
Surelet  don  costeit  et  le  vigne  les  hoirs  Gérard  de  Colongne  del 
autre  costeit  alant  en  fendant  délie  vigne  ledit  messire  Gile  a  le 
vigne  les  hoirs  devantdit.  De  che  bonnier  de  vigne  tienent  deseur 
celle  rochette  de  costeil  daval  Wautiers  et  Bauduins  de  Cronmouse 
et  Jehans  de  Hottinnes  lours  seroiges  le  quarte  part  de  demy  bonier 
parmy  vj  setiers  et  ij  quartes  de  vin  a  le  couve.  Et  les  autres  iij 
pars  de  che  demy  bonier  tienent  li  hoir  Wolhiame  le  cornut  a 
savoir  sont  :  parmy  xix  setiers  et  demy  de  vin  de  tier  a  le  cuve. 
Et  lautre  demy  bonier  de  costeil  damont  vers  Liège  joindant  as 
enfans  Gérard  de  Colongne,  tient  damoisellc  Marons  de  Sève 
parmi  trois  aymes  de  vin  de  tier  a  payer  a  le  cuve  ;  de  che  bonier 
de  vigne  vat  le  voie  a  Werestal  parmi  le  fons  entre  le  hiretaige 
ledit  Gérard  et  le  hyretaige  qui  fut  Colar  le  roi  et  Evreneal  Lour- 
dal,  si  le  tint  ores  li  femme  ledit  Evreneal  et  en  paion  iiij  denirs  a 
maieur  por  le  voie. 

Desous  ceste  rochette  gist  j  journals  de  vigne  qui  tient  messire 
Jehans  de  Brust  avoik  trois  autres  journals  de  vigne  gisans  en 


—  127  — 

Bechonweis  jondant  de  costeil  daval  a  le  vigne  Markon  (ilh  blanke 
Marée  et  de  costeil  damont  a  le  vigne  qui  fut  Radoul  Surelet  et  le 
dame  de  Kemexhe  et  descendent  chil  trois  journals  aval  vers  le 
fond  a  ligneteil  del  vigne  de  tier  ledis  Radoul  et  le  damme  de  Ke- 
mexhe; des  queils  quatre  journals  lidit  messire  Jehans  de  Brus  rent 
et  paie  onze  aymes  et  demy  de  vinc  hiretaules  et  por  le  fons  gisans 
après  le  journal  a  desous  del  rochete  dont  ilh  est  environ  demy 
journal  de  preit  lidis  messire  Johans  en  rent  a  maieur  del  chambre 
dois  sols  de  bonne  monnoie  hiretaules  et  a  chis  hiretaiges  se  voie 
avoik  le  bonier  de  vigne  deseurdit. 

En  tier  de  Morialvas  gisent  dois  tierchaus  journals  de  vigne  a 
tier  descendant  vers  le  fons  jusques  a  le  hayette  de  jardin  Gérard 
de  Colongne  alant  a  une  scachette  en  tier  et  râlant  amont  en  fen- 
dant vers  Liège  a  deseur  dou  perier  jusques  a  le  vigne  Jakemar 
Chabot  ;  de  ches  dois  journals  tient  le  moitié  messire  Giles  Moreal 
canoine  de  S'  Barthélémy  de  costeil  daval  a  droite  moitié  a  piet  et 
a  stok,  et  lautre  moitié  de  costeil  damont  tient  li  feme  Jakemin 
Festeal  a  droite  moitié  a  piet  et  a  stok,  et  at  cascons  journal  se  voie 
a  Wehstal  parmi  le  fons;  se  doit  cascons  journal  ij  denirs  de  bone 
monoie  a  dit  maieur. 

En  Morialvaus  deseur  le  stordoir  qui  fiit  Ernan  Depreis  gist 
j  tirchaus  journal  de  vigne  joindant  de  costel  daval  a  le  vigne 
Jakemar  Chabot  qui  fut  Henry  le  rat  et  de  costel  damont  a  le  vigne 
messire  Jehan  de  Brust,  si  le  tient  Markeals  fis  blanke  Marée  parmi 
dois  aymes  et  xij  setiers  de  vinc  quilh  en  rent  hiretaublement  a 
piet  a  le  cuve,  et  vat  le  voie  a  Werstal  parmi  le  fons  joindant  adit 
stordoir  de  costel  daval  que  lidit  Markeals  tient  ;  se  rent  on  a  dit 
maieur  ij  denirs  bonne  monnoie. 

Item  li  stordois  a  tôt  se  fons  alant  jusques  a  piet  de  tier  délie 
vigne  qui  lient  dame  Marons  femme  Gilon  de  Puch  jadit,  doit  a  le 
chambre  Saint  Lambert  xij  sols  bonne  monnoie. 

En  Bechonheis  tienent  li  hoir  Gérard  de  Colongne  demy  bonier 
de  vigne  joindant  de  costel  daval  a  le  vingne  messire  Jehan  de  Brust 
et  de  costeil  damont  vers  Liège  joindant  a  demy  bonier  de  vigne 
que  li  damme  de  Kemexhe  tient  delle  dicte  eglize,  se  doit  cascons 
de  ches  ij  demy  boniers  demee  ayme  de  vin  de  tier  hiretaule  livreir 
cascon  an  en  chelier  Saint  Lambert  sor  les  Jantiers  et  j  denir  de 
bonne  monnoie  de  cens  por  le  voie  a  Wyrestal  parmi  le  fons. 

Item  li  stordois  seans  devant  Pyhamolin  si  avant  quil  sestent 
de  long  et  de  large  entre  les  trois  voies,  qui  tient  Libier  Dyvo  delle 
Saveniere  doit  et  rent  a  le  chambre  Saint  Lambert  sept  sols  de 
cens  et  sept  chapons  hiretablement. 

Item  en  Vignis  tienent  li  hoir  messire  Hanar  de  Chaenees  une 


—  128  — 

court,  vigne  et  assise  joindant  de  costeil  daval  a  le  tenure  et  assise 
cheaus  del  abbie  de  S^  Jakeme  que  les  damoiselles  de  Noefvis 
tienent  et  de  costeil  damont  joindant  a  tier  et  tenure  de  Corneil- 
houle  qui  tient  Maroie  filhe  Pirart  Markon  et  si  freire;  se  doient 
lidit  hoir  messire  Hannart  por  lour  dicte  tenure  a  le  cambre... 
S^  Lambert  ix  sols  de  cens,  et  doit  ausi  li  dicte  court  de  Corneil- 
houle  vj  denirs  et  j  chapon  a  le  dite  chambre. 

Item  en  Vignis  tint  Jehans  Flokeles,  citains  de  Liège,  demy 
bonier  de  vigne  pou  plus  pou  mains  joindant  de  costeil  daval  a  le 
vigne  et  tenure  Sandron  le  corbesier  et  de  costeil  damont  a  tier  de 
S^  Poulmont  ;  se  rent  lidis  Jehan  a  le  dicte  église  S^  Lambert  dois 
aymes  et  vintonck  setiers  de  vin  de  tier  a  le  cuve  hiretable  et  vat 
li  voie  parmi  le  fons. 

Lai  joindant  de  costeil  ver  Liège,  gist  le  tiers  de  S^  Poulmont 
dont  il  est  environ  j  bonier  joindant  de  costel  daval  a  le  dite  vigne 
Jehan  Flokelet  et  de  costeil  damont  a  le  vigne  qui  Wilhame  Mail- 
hart  et  Motet  Parent,  qui  ores  est  Jacob  de  Moilhant;  se  rent  chi 
boniers  de  vigne  a  S'  Lambert  hiretaublement  traze  setiers  de  vin 
de  tier  et  trois  sols  de  boin  cens  a  le  chambre  por  le  voie  ;  de  che 
bonier  de  vigne  tient  messire  Helmins  canoine  de  Liège  le  moitiet 
parmi  sijez  setier  dois  quartes  de  vin  et  xviij  d.  bone. ,  li  hoir  le 
petit  Bauduin  le  quarte  part  parmi  trois  setiers  j  quarte  de  vin  et 
ix  d.  bo.  et  li  hoir  Herbert  de  Chinstree  tienent  lautre  quartepart 
parmi  trois  setiers  j  quarte  de  vin  et  ix  d.  bo.  et  vat  li  voie  de  che 
bonier  de  vigne  parmi  le  fons  desous  asseis  près  délie  masure  que 
messire  li  arch.  de  Moilant  acquist  as  hoir  Gilet  Paret,  et  doit  estre 
li  voie  atermee  tenans  de  large  environ  viij  pies. 

Item  en  Vignis  gist  demy  bonier  de  vigne  ou  environ  en  dois 
piches  joindant  de  costel  daval  a  le  court  et  vigne  Jehan  de  Jupilhe 
et  de  costeil  damont  a  le  vigne  Radoul  Surelet  ;  se  tint  che  demy 
bonier  de  vigne  Gailhes  qui  at  le  femme  Fotin  jadit  parmi  trois 
aymes  de  vin  hiretaules  de  tier  quil  en  rent  a  S*  Lambert  a  le  cuve. 

Item  le  vigne  ledit  Radoul  chidevant  nomee  qui  fut  Gileneal 
de  Geroruale  dont  ilh  est  environ  j  journal,  rent  a  S^  Lambert  dois 
aymes  de  vin  hiretaules  a  le  cuve. 

Item  a  deseur  de  ches  trois  deraines  piches  de  vigne  sor  les 
tiers  tient  messire  Jehans  li  beaus  canoine  de  Liège  demy  bonier  de 
vigne  ou  environ  ;  se  rent  a  S*  Lambert  j  ayme  et  demy  de  vin  de 
lier  hiretaulement. 

Item  li  hoir  et  li  feumain  messire  Henry  le  blavier  canoine  de 
Liège  tienent  viij  verges  grandes  de  vigne  ou  environ  gisans  en 
Vignis  jondant  de  castel  daval  a  le  vigne  ledit  Radoul  et  de  costeil 
damont  a  le  vigne  damoiselle  Aelic  de  faucon  que  Cossette  tient  ; 


—  129  — 

sen  rendent  lidit  feumain  et  hoir  a  S*  Lambert  dois  aymes  de  vin 
de  lier  a  le  cuve  hiretaule. 

Li  tiers  qui  fut  Gérard  le  maistre  dont  ilh  est  environ  j  bonnier 
gisans  en  Vignis  joindant  de  costeil  daval  a  le  vigne  et  tenure  qui 
fut  le  damme  de  Meir,  et  rent  chi  dit  boniers  a  S*  Lambert  j  ayme 
de  vin  de  tier  hiretaule  pris  a  le  cuve;  de  che  bonier  de  vigne 
tienent  li  enfant  le  Cornut  j  journal  et  demy,  parmi  j  quartier  et 
demy  de  vin,  Warnans  et  Henri,  enfant  Wery  de  lavoir,  li  chapel- 
lains  del  auteil  Warnans  de  Sart  seans  en  le  glise  S*  Michiel,  li 
femme  Moreal  de  Velrous  et  Gilkins  de  Binch  en  tienent  j  journal 
et  demy  parmi  j  quartier  et  demy  de  vin  ;  Wautiers  des  lombars 
en  tient  j  journal  parmi  j  quartier  de  vin  et  at  chis  tiers  se  voie 
parmi  le  fons  et  parmi  le  tenure  le  dit  Wautier  a  costeil  damont 
vers  Liège. 

Lay  joindant  tantost  après  che  tier  tienent  li  enfant  Gérard  et 
Bauduin  le  cornut  j  journal  de  vigne  dont  ilh  rendent  a  S*  Lam- 
bert j  aymes  vj  setiers  et  ij  quartier  de  vin  de  tier  a  le  cuve  hyre- 
taublement. 

Apres  joindant  cest  journal  tient  sire  Jehans  Martino  j  journal 
de  vigne  qui  fut  Lienart  Gailhet,  se  rent  S*  Lambert  i  ayme  vj  se- 
tiers et  demy  de  vin  de  tier  hiretaule  a  le  cuve. 

Tantost  après  ceste  vigne  sire  Jehan  Martino  gist  demy  bonier 
de  vigne,  se  tient  li  feme  Mathie  de  Colongne  le  tierche  parmi 
I  ayme  de  vin  de  tier  quelle  en  rent  hiretaublement  a  le  cuve  ;  et  les 
autres  dois  tirches  tienent  li  feumain  Jehan  de  Jupilhe  parmi  dois 
aymes  de  vin  hiretaules  et  ches  trois  aymes  de  vin  doit  on  payer 
a  le  cuve  a  S^  Lambert,  et  at  chis  tiers  entirement  se  voie  parmi 
le  tenure  les  enfans  le  Cornut  et  le  tenure  le  damoiselle  de  Façon. 

Li  tiers  condist  en  Boduar  qui  fut  signeur  Wautier  de  Noevis 
dont  ilh  est  environ  j  bonier  de  vigne  joindant  a  demy  bonier 
derainement  nomeit  a  costeil  daval  et  de  costeil  damont  vers  Liège 
a  tier  le  dame  Daw^ans  que  Jamars  Chaine  tient,  doit  a  S^  Lambert 
demy  aime  de  vin  de  tier  hiretaule  ;  de  che  bonier  de  vingne  tint 
damoiselle  Sève,  sereur  a  Jehan  de  Lardier  j  tirchal  journal  en 
ij  piches  parmi  quatre  stiers  et  les  dois  tirchepars  de  demy  setier 
de  vin  ;  et  entre  ches  dois  piches  de  vigne  tient  Wautiers  des  lom- 
bars demy  tirchaul  journal  de  vigne  parmi  dois  setiers  et  le  tirche 
de  demy  setier  de  vin  ;  et  tôt  le  remanant  de  che  dit  tier  tienent 
messire  W^ilheams  de  Cor,  damoiselle  Ysabeals  Matons  fîlhe  Gilo- 
teal  le  cerrier  jadit  et  damoiselle  Juette  fermne  Franchois  parmi  un 
quartier  de  vin  ;  et  at  chi  boniers  de  vigne  se  fons  ver  le  chauchie 
jusques  a  le  tenure  Jamart  Chaine,  et  at  chi  tiers  se  voie  parmi  le 
hiretaige  Thomas  Toetin,  joindant  a  se  maison. 

17 


—  130  — 

Item  entre  le  vigne  signeur  Ernoul  Bourlande  que  li  femme  le 
massich  tint  et  le  vigne  messire  Alixandre  de  S*  Servais  que  si  hoir 
tienent,  gist  demy  bonier  de  vigne  ;  se  tienent  li  hoir  ledit  messire 
Allixandre  de  costeil  daval  le  moitié  et  lautre  moitié  de  costeil 
damont  tint  Jehans  de  Lavoir,  et  che  demy  bonier  tienent  li  dit 
parchenier  a  moitiet  a  piet  et  a  stok  ;  et  at  chi  demy  bonier  se 
voie  parmi  le  fons  et  ne  porvat  mies  jusques  sor  les  combles  del 
montaingne  de  tier. 

Che  sont  les  vignes  gisans  dedens  les  murs  délie  Citeit  dont  ilh 
est  ix  tiers  tenans  environ  ix  boniers  qui  doient  a  piet  moitié 
vin  et  a  stok  le  tierch, 

Promiers  li  tiers  joindant  a  tier  de  Lywon  que  Jehans  de  Jup- 
pilhe  tient,  dont  ilh  est  environ  j  bonier  ;  se  tint  le  tierche  part  de 
che  bonier,  Gilons  li  riche  hoirs  parmi  dois  aymes  de  vin  de  tier 
hiretaules,  se  le  doit  vendegier  et  storde  as  usaiges  des  autres 
tiers  qui  sont  a  moitié;  et  les  autres  dois  tierches  de  che  bonier 
sont  a  droite  moitié,  se  tint  une  de  ches  tierche  li  dis  Gilons  et 
lautre  tierche  tint  Michelos  Durions,  et  chis  boniers  de  vigne  a 
savoir  chi  tiers  entirement  at  se  voie  parmi  le  fons  a  j  scache  et 
parmi  le  maison  qui  fut  Thomas  Parin,  et  après  li  fuche  Hankin 
de  Longue  por  lequeilh  voie  li  dicte  maison  doit  a  maieur  del 
chambre  iiij  denirs  bonne  monnoie  por  le  ligneteil. 

Li  secons  tiers  gist  joindant  et  tantost  après  che  premiers 
tiers  dont  ilh  est  environ  j  bonier,  se  le  wangnent  et  tienent  a 
droite  moitié  les  personnes  chi-apres  nomees  :  premiers  Micheles 
Durions  en  lient  une  tierche,  li  hoir  Jean  Craweal  de  Longne  le 
seconde  tierche,  et  del  autre  deraine  tierche  tint  Wautiers  des 
Lombars  v  parties  et  Lambers  le  Muyaux  le  sizeme  part;  et 
vat  li  voie  de  secon  tier  parmi  le  fons  et  parmi  le  maison  qui 
fut  Haneal  de  Gerorualle;  se  doit  lidit  fons  a  S*-  Lambert  j  ayme 
de  vin  de  fons  et  li  maisons  iiij  denirs  por  le  ligneteil  a  maieur 
del  chambre. 

Li  tierch  tier  dont  ilh  est  environ  j  bonier  gist  tantost  après 
le  secon  tier,  se  le  wangne  et  tient  a  droite  moitié  entirement  de 
S^  Lambert,  messires  Faustreis  de  Bovegnistier  chevaliers  ;  se  vat 
li  voie  de  che  tierch  tier  parmi  le  fons  desous  et  parmi  le  maison 
devant,  se  doit  li  fons  a  le  S'  Remy  noef  sols  bonne  monnoie  a  le 
chambre  et  li  maisons  doit  a  maieur  iiij  denirs  bonne  monnoie,  se 
le  paient  chil  de  Corneilhon. 

Li  quars  tiers  dont  ilh  est  environ  i  boniers  gist  tantost  après 
le  tierch  tier;  de  che  quart  tier  qui  est  a  droite  moitié  entire- 


—  131  — 

ment,  tint  le  moitiet  messire  Denys  de  Chamont,  canoine  3e 
S*  Pire  de  Liège,  et  aultre  moitié  de  che  tier  tienent  chil  de  S* 
Barthélémy  et  at  chil  tier  se  voie  parmi  le  fons  et  parmi  le  maison 
qui  fut  damoiselle  Ysabeal  de  Braibant,  se  doit  cascons  de  ches 
parchoniers  à  S'  Lambert  por  le  fons  i  ayme  de  vin  de  fons  et 
doit  li  maisons  ij  d.  x  ob.  a  maieur,  et  a  le  chambre  de  S*  lam- 
bert  doient  chil  de  S*  Barthélémy  por  le  dite  maison  vintesept 
denirs  bone. 

Li  chinquiesmes  tiers  dont  ilh  est  ausi  environ  j  bonnier  gist 
joindant  et  ta ntost  après  le  quart  tier;  se  tienent  chil  del  hospi- 
taul  de  Haneffe  le  moitié  et  a  moitié  vin  et  vat  li  voie  de  celle  moi- 
tié parmi  le  fons  de  queil  ilh  rendent  a  S*  Lambert  i  ayme  de 
vin  de  fons  et  vat  ausi  parmi  le  maison  de  piere  dont  on  rent 
a  maieur  iiij  denirs  bonne  monnoie  por  le  ligneteil. 

Lautre  moitié  de  che  tier  tint  Gérard  de  Houtainge  parmi  trois 
aymes  et  demy  de  vin  de  tier  et  por  le  fons  doit  ilh  a  le  chambre 
vj  denirs  bonne  monnoie,  et  doit  li  dis  Gérard  et  si  hoir  stordre 
caste  moitié  a  stordoir  les  signeurs  de  S*  Lambert  a  vintesme  et 
at  se  voie  parmi  le  tenure  de  stordoir  fors  mise  a  desous  joindant 
a  Botte  de  Sart. 

Li  vj™»  tiers  dont  ilh  est  environ  j  bonier  qui  fut  Jehan  de 
Juppilhe  gist  joindant  et  tantost  âpre  le  v™«  tier  et  est  a  moitié 
vin  a  piet;  deche  tier  tienent  Jehans  Gilmans  et  damoiselle  Lorette 
de  Pilchoule  qui  fut  filhe  Lowit,  le  moitié,  et  lautre  moitié  tienent 
damoiselles  Maghins,  Yde,  Katherine  et  Ysabeals,  sereurs  a  dit 
Gilman  ;  et  at  chi  tiers  se  voie  parmi  le  fons  desous  et  parmi  le 
maison  devant,  se  doit  li  dis  fons  a  S*  Lambert  dois  aymes  de  vin 
de  fons  et  li  maisons  iiij  d.  bo.  a  maieur  por  le  ligneteil. 

Li  septesmes  tiers  joindant  tantost  après  le  vjra«  dont  ilh  est 
environ  i  bonier  doit  a  S^  Lambert  onze  aymes  et  demy  de  vin  de 
tier,  se  sont  contrewaige  ensi  que  li  cours  délie  chambre  warde 
dijz  muids  de  spealte  hi retaules  gisans  a  Scelins  ;  se  tint  le  moitié 
de  tier  et  de  contrewaige  Pirons  Domitions  citains  de  Liège,  et 
lautre  moitié  tint  Maistre  Giles  Moreals  canoine  de  S^  Barthele- 
meis,  et  vat  li  voie  parmi  le  fons  desous  et  parmi  le  maison  dame 
Mahot  Wigier,  se  doient  li  dis  Pirons  et  messires  Giles  a  le 
chambre  S^  Lambert  por  le  dit  fons  vj  sols  bone.  et  a  maieur  por 
le  maison  iiij  d.  bo.,  se  paient  11  hoir  Bauduin  Panniot  ij  d.  bo., 
li  hospitauls  S*  Jehan  Baptiste  de  Liège  j  d.  et  li  filhe  le  Poin- 
dant  de  Noefvis  j  d.  De  che  tier  et  del  somme  de  vin  et  de  contre- 
waige deseurdit  ont  li  dis  Pirons  et  maistres  Gilles,  lettres  de 
capitle  et  certains  covens. 

Le  viij™«»  tiers  gisant  tantost  après  le  vij°»«  dont  ilh  est  environ 


—  132  — 

i  bonier,  doit  a  S*  Lambert  hiretaulement  syes  aymes  et  demy  de 
vin  de  tier  et  li  fons  desous  doit  ausi  a  le  chambre  douze  sols  bo., 
si  le  tienent  li  hoir  Bauduin  Paniot  et  vat  li  voie  parmi  le  fons  et 
parmi  le  maison  devant  por  lequeilhe  maison  li  abbie  del  Vaus 
Benoite  doit  iiij  denirs  bo.  a  maieur. 

Li  ix™«»  tiers  et  li  derains  dont  ilh  est  environ  i  bonier  gist 
tantost  après  le  viij™«  tier,  se  le  tint  Giles  Bassehaye,  si  ke 
feumains  sire  Gile  son  oncle,  a  droite  moitié  a  piet  et  doit  por  le 
fons  desous  dois  aymes  de  petit  vin  et  vat  li  voie  de  che  tier 
parmi  le  fons  joindant  le  tenure  Gilet  des  Beghines  por  lequeil 
voie  messires  Allexandres  et  si  hoir  doient  iij  denirs  bo.,  li  arche- 
prestres  de  Notre  Damme  j  ob.  et  li  canoine  délie  tauble  j  ob. 
a  maieur. 

Lan  M  CGC  Iiij,  en  mois  de  décembre  xxvj  jours,  en  la  pre- 
senche  de  monsigneur  Herman  de  Zauctes  et  monsigneur  Gaufroit 
canoine  et  grand  compteur  del  grant  Eglise  de  Liège  furent  par  le 
maieur  et  les  tenans  del  chambre  chidesous  nomeis,  resyet  li  hire- 
taige,  les  masures,  tiers  et  vignes  deseurdittes,  de  piche  a  piche,  et 
les  débites  et  droitures  que  li  signeur  doient  a  masuiers  et  li  ma- 
suiers  et  lour  hiretaige  deseur  nomeit  doient  as  signeurs  nomee- 
ment  et  singulement  declareit  et  rapporteit  par  plaine  siete  deaus; 
et  bien  les  wardent  et  tienent  lidit  tenans  este  vraies.  Lai  fut  : 
Lambers  Hoches  comme  maires,  messires  Giles  Mangemange  cha- 
pellain  de  S'  Lambert,  Jacob  de  Moilant,  Johan  de  Warous,  Wil- 
heam  Bottins,  Gyles  des  Beghines  et  Michies  Durions  comme 
tenant  del  court  del  chambre  et  lai  furent  comme  tesmoings,  sires 
N.  le  Villains,  sires  Giles  Gilars  et  sires  Lowis  de  Mostiers  cha- 
pellain  de  S'  Lambert. 

Acta  sunt  ut  pronotantur  et  sigillatim  declarata  in  domo  claus- 
trali  dicti  domini  Hermanni,  anno,  die  et  presentibus  prsnominatis. 

Che  sont  les  droitures  des  vignes  deseurdites. 

Promier  doient  le  masuier  des  vignes  deseurdit  stordre  a  stor- 
doir  les  signeurs  de  S*  Lambert  et  nient  autrepart. 

Item  toutes  les  vignes  et  tiers  qui  sont  a  moitié  doient  a  stor- 
doir  le  tierch  tant  seulement. 

Item  les  vins  des  vignes  et  des  tiers  deseurdits,  on  doit  cascon 
folleir  sor  le  hiretaige  lai  ilh  est  pris  et  coilhus. 

Item  li  signeur  de  S*  Lambert  puellent  mettre  j  folleur  a  le 
cuve  et  li  masuiers  lautre. 

Item  as  tiers  dedens  les  murs  doit  avoir  ij  kuves  et  iiij  foUeurs, 
ij  por  S*  Lambert  et  ij  por  le  masuier,  et  a  demy  tier  j  couve 
et  ij  folleurs,  Ion  por  S*  Lambert  et  lautre  por  le  masuier. 


—  133  — 

Item  le  masuiers  doit  a  stordoir  de  xxx  setiers,  i  setier  de  vin. 

Item  li  cours  del  chambre  doit  assir  le  cuve  sor  cascone  ma- 
sure por  foUeir. 

Item  li  uns  hiretaiges  doit  aidier  lautre  por  mineir  et  mettre 
les  cuves  sor  les  masures  lai  on  deverat  folleir. 

Item  li  signeur  de  S^  Lambert  a  toute  les  court  del  chambre 
puellent  et  doient  brisier  et  aovrir  tos  les  hiretaiges  a  mainmal 
por  alleir  as  tiers  et  mineir  les  cuves. 

Item  li  signeurs  doient  a  leur  cost  refaire  chou  que  brisiet 
et  aoviert  sera  ensi  que  dit  est. 

Item  li  masuiers  doit  estre  devan trains  por  avoir  les  cuves. 

Item  li  signeur  doient  payer  le  moitié  des  frais  afFerans  et 
fais  en  le  vendenge  contre  le  masuier. 

Item  nuls  masuiers  ne  puet  nen  ne  doit  vendegier  sor  tier,  ne 
sor  masure  de  S^  Lambert  jusques  a  tant  li  cours  del  chambre  i  arat 
esteit  por  savoir  se  li  fruis  est  assaizeneis  et  silh  est  temps  de  ven- 
degier. 

Item  as  vignes  dedens  les  murs,  doit  on  commenchier  a  vende- 
gier lun  an  a  deseur  et  lautre  an  a  desous  selonk  le  temps. 

Item  on  ne  puet  vendegier  le  jour  que  ij  tiers  et  lun  après 
lautre  et  le  derain  jour  trois  tiers  selonc  le  cours  de  temps. 

Item  li  chapitles  doit  mettre  wardes  as  tiers  dedens  les  murs  a 
se  cost  qui  les  vignes  warderon  bin  et  loialment  de  commenche- 
ment  que  li  vin  seront  blet  jusques  a  fin  del  vendenge,  et  doient 
faire  les  dites  wardes  seriment  de  bin  wardeir  les  vignes  et  de  faire 
lor  devoir  et  de  raporteir  tos  meffaiteurs  par  devant  le  court. 

Item  cascons  tiers  por  le  corde  et  por  le  dontoire  doit  as 
signeurs  demy  setier  de  vin  et  a  maieur  j  setier,  a  savoir  est  a 
maieur  del  chambre. 

Item  li  masuiers  doit  stordre  devant  tos  autres  afforains  as  dois 
stordoirs  devantrains  et  li  afforain  doient  stordre  a  tierch  stordoir 
derain. 

Item  li  cours  del  chambre  puet  et  doit  alleir  après  et  devant  le 
vendenge  toutes  fois  quilh  li  plairat,  revisdeir  les  tiers  et  les  vignes, 
se  ilh  sont  bin  et  de  droite  saison  wangnies  ;  et  se  nulle  faute 
i  troievent,  li  signeur  de  S*  Lambert  puellent  et  doient  resiere  et 
destraindre  par  le  court  del  chambre  le  meffaiteour  ensi  que  drois 
porte  toutes  fois  quil  lour  plairat. 

Inventaire  des  pièces  se  trouvant  dans  le  pressoir  du  chapitre 

de  Saint-Lambert,  le  lo  février  i352. 

Primo  LI  gandes  cuves.  Jacobus  rehabet  II  que  sue  erant. 
Item  iiij  grans  cuvelars  de  quibus  lambertus  li  muyas  habet  j. 


—  434  — 

Item  ij  grandes  tines  et  v  petites  et  cascone  se  conche. 
Item  iiij  bos  de  skinons  foureis. 
Item  ij  chaudrons. 

Item  une  mesure  de  fust  de  demy  stier  et  une  autre  mesure  de 
j  stop. 

Item  une  eme  a  tôt  le  conche  saeelees. 

Item  ij  dontoires. 

Item  ij  trahans  de  fier. 

Item  ij  waxhes  alias  truhealx. 

Item  iij  cordes  que  bones  que  maies. 

Item  iij  boios. 

Item  une  seilhe  dont  on  trait  a  puch. 

Autre  inventaire  du  pressoir  /ait  le  25  octobre  i38o. 

Primo  xlix  cuves  grandes  et  petites. 

tem  V  tines  asavoir  iiij  a  tout  oreilhes  et  une  sans  oreilhe. 
tem  ij  chadrons  blans. 
tem  une  mesure  de  fust  de  demy  stier. 
tem  une  aime  a  tout  le  conche  saeleez. 
tem  ij  dontoires. 
tem  ij  traihains  de  fier, 
tem  ij  truvais. 
tem  ij  cordes  petites, 
tem  ij  bois  malv... 

Cathédrale  Saint-Lambert^  Grande  compteriez  Quaelle 
touchant  les  vignes  situées  aux  murs  de  Liège;  reg.  n<*  486 
et  7Ô1.  Registre  sur  parchemin,  aux  archives  de  TEtat,  à  Liège. 

II. 

Dépenses  et  recettes  du  vignoble  du  duc  de  Brabant, 

à  Louvain. 

1403-1404. 

Uitgheven  aen  huijse. 

In  den  iersten  omme  xii  latten  die  gheorbert  en  verplect  waren 
aen  mi  vrouwen  van  brabant  perse  inde  wijngaart  te  lovene  inde 
ierste  weke  van  october  xiiii^^iii^,  elc  latte  vi  s.  valent    .     iij  1.  xii  s. 

Omme  C  latijsers  toten  voirs.  huijse  inde  selve  weke 
valent xxxiiij  s. 


—  135  — 

Omme  stroe  ende  hoijen  toien  voirs.  huijse  inde  selve  weke 
valent xlviij  s. 

Sijmone  van  boemale  ende  Goden  clerc  sinen  knapen  vanden 
voirs.  persen  te  pleckene  in  dierste  weke  van  october  xiiii^iii",  elk 
j  dach,  Sijmone  vj  1.  en  Goden  sinen  knape  iiij  1.  valent     .     .     xl. 

Gheerde  van  Ghelinus  smet  van  ij  s.  nagelen  die  gheorbert 
waren  aenden  waghen  porte  van  mi  vrouwe  wijngaart  te  lovene 
inde  de  derde  weke  van  december  xiiii^iii"  val   .     .     iiii  Ib.  xvi  s. 

Uitgheven  aen  mi  vrouwen  wijngaert  te  Loven, 

Inden  ijersten  Henricke  Vranx,  wijngardere,  van  dat  hi  tôt  mi 
vrouwen  van  Brabant  wijngaerde  siet,  ende  achlerwaert,  ende 
voirs.  wijngaerde  doet  gheven  sijn  tidech  werc  ende  oec  wel  ende 
ghetruwelec  den  voirs.  wingaert  doet  werken,  ghenen  dien  ver- 
dinct  hebben  over  jaer  te  werkene  xxiiij  guldene  hollantsche,  ende 
voerden  guldenen  xxxj  Ib.  xvij  s.  ende  die  soe  heeft  hi  te  iiij 
quartieren  vanden  jaere,  ghelijc  die  ghesellen  haer  ghelt  heffen 
die  den  voirs.  wingaert  verdinct  hebben,  dats  te  wetene  te  Sinte 
Remeijsmisse  te  kerfsch.  te  half  marte  ende  te  Sinte  Janss.  Bap- 
tisten  der  omme  hier  van  Sente  Remeijss.  te  kerff.  ende  le  half- 
marte  xiiii^iii®  ende  te  Sente  Jans.  Baptisten  xiiii^  iiii",  die  comen 
te  gadere  op vij^  Ixiij  Ib.  iiij  s. 

Soe  heeft  die  rentmeester  van  Loven  voirs.  uutgheven  ende 
betaelt  van  den  voirs.  wingaerde  te  werkene  :  Willem  de  Raijmae- 
ker,  Willem  de  Leeuwe,  Janne  de  Grève,  Hermanne  van  den  Rine 
ende  haeren  anderen  mede  gesellen  wingarders  va  mi  vrouwe  win- 
gaerde te  werkene  over  jaer  die  jeghen  hen  verdinct  es,  ende  hebben 
van  elke  vierdeel  wingaerts  v  motl.,  ende  voirden  mott.  xvij  Ib. 
paij.,  ende  mi  vrouwe  wingaert  die  bout,  xv  dachmale  ende  elc 
dachmael  dats  iiij  vierdeel,  en  elc  vierdeel  dat  bout  xxv  roeden, 
soe  dats  te  gadere  es...  Ix  vierdele,  ende  ghelt  van  der  voirs.  win- 
gaerde te  werkene  dat  compt  hen  te  betalene  te  iiij  terminen  van- 
den jaere  ghelijc  dat  voirsch.  es,  aen  Henrix  Vranx  's  w^jngaer- 
ders  ghelt,  ende  sij  moeten  in  elc  vierdeel  wingaerts  voirsch.  ocht 
sinken,  ocht  erden,  ocht  mest  draghen  van  daeghe,  ende  doen  sij 
dat  boven  et  meer,  dat  moet  men  hen  belalen  boven  tgheldt  van 
dat  sij  verdinct  hebben  in  anderen  ghelde,  also  dat  die  summe  van 
den  wingaerde  te  werkene  compt  op...  nf  mott.  ende  voirden  mot- 
toen  xvij  Ib.  paijement  als  voirsch.  es,  die  maken  in  paijement  te 
gadere v^  Ib. 

Den  wijngaerders  voirsch.  soe  heeft  die  rentmeester  voirsch. 
betaelt  van  dat  sij  meer  ghesonken  ocht  erde  ghedragen  hebben 


—  136  — 

ochte  oec  van  levende  houte  te  settene  in  mi  vrouwen  wingaert 
voirs.  boven  dit  sij  sculdech  waren  in  hare  verdi  net  werc  te  wer- 
kene,  dat  compt  te  gadere  op  Ivj  dage  elc  sdaechs  Ivj  s.  valent  te 
gadere clvj  Ib.  xlij  s. 

Vanden  pachtwine  in  te  halene  ij  gesellen  die  den  voirsch. 
pachtwijn  inhaelden,  diemen  mi  vrouwen  jaerghelics  ende  erfe- 
lijcs  schuldech  es  van  den  ouden  ende  nuwee  Roesselberghe  bij 
Loven,  van  persen  te  persen  binnen  ende  buten  Loven,  ende  oec 
ter  goeder  liede  huijs  binnen  Loeven,  die  schuldich  waren  van 
Sinte  Remeijsmesse  xiiij*^  iij  voirs.  haeren  cost  ende  arbeid,  te 
gadere cxxxviij  Ib. 

Janne  Lijevinghe  ende  sinen  mede  gesellen,  van  xliij  amen 
iij  quaerts  ende  xv  1/2  potte  erfpacht  wijns  voirsch.  te  haelene  inde 
persen  buten  ende  binnen  Loeven,  ende  ter  goeder  liede  huijs  bin- 
nen Loeven,  dien  schuldech  sijn  binnen  Lovene  ende  te  draghene 
in  mi  vrouwen  van  Brabant  perse  in  haren  wingaert  te  Loven 
inden  herfst  xiiij*^  iij  voirsch.  van  dien  men  mi  vrouwen  schuldech 
was  van  Sinte  Remeijsmesse  xiiij*=  iij  van  elker  amen  te  draghene 
iij  Ib.  valent  te  gadere cxxxj  Ib.  v.  s. 

Janne  voirsch.  ende  sine  gheselle  van  j  amen  bierste  halene 
inde  steenstrate  ende  te  draghene  inde  perse  voirs.  in  mi  vrouwen 
wingaert,  die  dat  ghedrancken  was  in  den  voirs.  herfst  doen  men 
mi  vrouwen  wijn  las  en  de  perste,  die  in  mi  vrouwen  wijngaert  te 
loeven  in  dat  jaer  gewassen  was iij  Ib. 

Janne  ende  sinen  geselle  voirsch.  van  v  tonnen  galans  en  van  j 
amen  zaezeijts  te  draghenene  van  in  mi  vrouwen  wijngaert  uter 
persen  tôt  's  rentmeesters  van  Loven  voirsch.  huijs  omme  daer  te 
legghene  ende  laten  te  heffene,  omme  dat  daer  waermen  was  dan  in 
die  voirsch.  perse  in  den  voirsch.  herfst  xiiij^  iij'^doen  mi  vrouwen 
wijn  gelesen  ende  gheperst  was  van  elker  tonnen  xlviij  s.  ende  van 
der  amen  zazeijts  iij  Ib.  valent  te  gadere xv  Ib. 

Janne  den  mandemaken  van  ij  witten  speenmanden  gheorbeert 
in  mi  vrouwe  perse  voirs.  haeren  wijn  die  hare  aldaer  ghewassen 
was  met  te  spenene  inden  voirs.  leestijt  ende  van  ix  witten  cornen 
vvijndrunnen  in  te  draghene  mi  vrouwe  van  Brabant  vanden  wijn- 
druven  die  hare  aldaer  gewassen  waren  inden  voirs.  heerfst  opten 
v^n  ende  viij^n  dach  van  september  xiiij*=  iij°  van  elken  stucke 
voirs.  xxiiij  s.  paij.  valent xiij  Ib.  iiij  s. 

Willemme  den  Leuwe  vanden  voirs.  wijndruven  tehovete  brue- 
sele  te  draghene  op  de  voirs.  ij  daghe  elcs  *s  daghes  voir  sijn  cort 
ende  arbeit  iiij  Ib.  xvj  s.  valent ix  Ib.  xii  s. 

Ghecocht  op  te  maerct  te  Loeven  iij  busselen  levender  hagen 


—  137  — 

die  gheset  ende  gheplant  es  omme  mi  vrouwen  wijngaert  te  Loe- 
ven,  bevreden  aende  Santporte,  in  dierste  weke  van  meerte  xiiij*^  iïf, 
die  coste  te  gadere vij  Ib.  iij  s. 

Van  lix™  wijngaertstaken  die  de  rentmeester  van  Loeven  voirs. 
ghecocht  heeft  jeghen  alderhande,  in  jaer  xiiij<^  iij°,  die  gheor- 
bert  ende  ghesteken  sijn  in  mi  vrouwen  van  Brabant  wijngaert 
te  Loeven  binnen  den  voirsch.  jaer  xiiij*=  iij**,  elc  M,  xxviij  Ib. 
xvj  s.  sonder  vracht,  op  den  bosch  staende,  valent  te  gadere  in 
paijement M  vi*^  xcix  Ib.  iiij  s. 

Willeme  den  Leuwe  ende  Willeme  de  Raijmaker  van  der  voirs. 
hagen  te  plantene  ocht  te  settene  omme  de  wijngaert  voirs.  inde 
voirs.  weke,  elken  j  dach  iij  Ib.  xij  s.  valent    .     .     .     vij  Ib.  iiij  s. 

Willem  ende  Willeme  vanden  thunen  te  makene  ende  terich- 
tene  aen  mi  vrouwe  wijngaert  beneden  jeghendie  strate  die  ghe- 
vallen  was  vanden  winde  in  dander  weke  vanden  aprille  xiiij*^  iiij<> 
elke  j  dach  valent  te  gadere iij  Ib.  xij.  s. 

Willem  de  Cupere  van  c  ende  xxv  reepen,  elc  cxxv  Ib,  van 
Roeden  gher.  voirs.  iiij  Ib.  van  v  daghen  te  binden  's  daechs  vj  Ib. 
aen  mi  vrouwe  van  Brabant  terde  cupen  in  hare  perse  inde  voirs. 
wijngaert  inde  voirs.  herfst  van  j  muven  tobbe  te  orbenne  inde 
perse  inde  perstijt  voirs.  herfst  in  mi  vrouwe  perse  vj  Ib.  en  van  j 
wijn  tonnen  afghen  in  te  doene  ende  te  voerne  te  hove  te  bruesele 
mi  vrouwen  ende  Joffr.  vj  Ib.  valent  te  gadere     .     .     Ixxxv  Ib.  xvij  s. 

Ghecocht  jeghen  enen  goeden  man  van  Mechelen  Ixxxix  scone 
wilgher  wijen  die  gheorbeert  waren  in  mi  vrouwei^  wijngaert  te 
Loven  den  voirs.  wijngaert  met  te  bindene  elken  scoef  xlviij  s.  in 
Jano  xiij*^  valent  te  gadere ij<=  xiii  Ib.  xij  s. 

Van  Ixv  mandelen  walniere  die  de  rentmeester  voirs.  cochte 
ieghen  enen  man  te  linden  bi  Loeven  die  gheorbert  sijn  in  mi 
vrouwen  wijngaert  voirs.  den  voirs.  wijngaert  met  te  bindene  in 
de  men.  xiiij*=  iiij®  elc  mandele  mett.  vracht  xxxij  s.  valent  te 
gadere c  iiij  Ib. 

Janne  den  cupere  van  den  wijn  vaten  die  hij  sant  van  Bruselle 
te  Loven  in  mi  vrouwen  van  Brabant  wine  te  vatene  die  haer  ghe- 
wassen  waren  in  haren  wijngaert  te  Loven  inden  herfst  xiiij^  iij®, 
ende  oek  haeren  pacht  wijn  die  inné  haer  sculdech  was  te  sinte 
Remeismesse  xiiij*^iij**  in  te  vatene  inden  voirs.  herfst  daer  vore 
rekenthi...  v  Ib.  ij  s.  ende  viij  denirs  vleem.  hichtghelts  diemaken 
in  paijement  silven vij^  xxxvj  Ib. 


18 


—  438  - 

In  den  yersten  van  mi  vrouwen  van  Brabant  wine  te  lesene  die 
hare  te  Lovene  qp  haren  jyijngart  gewassen  was  inde  herfst 
xiiij^  iij^  smaendachs  op  den  iersten  dach  van  october  xiiij'  ii°  : 

Omme  rapen  die  daer  gheten  waren Ivj  s. 

Omme  rentvleesch  opten  selven  dach Ixvj  Ib. 

Oxnme  peterzille  toten  voirs.  vleesche xvj  s. 

Omme  v  pont  swinen  smonts  op  den  voirs.  dach  toten  rapen, 
elc  pont  xxxij  s.  valent viij  Ib. 

Omme  1/2  malen  sonts  opten  selven  dach  valent  .     .     xlv.   s. 

Omme  iij  woelpoijt  mostarts  valent xlviij  s. 

Omme  ij  pont  smeers  toten  persen  met  te  sinen  opten  selven 
dach,  elc  pont  xxxij  s.  valent  te  gadere     ....     iij  ib.  iiij  s. 

Opten  selven  dach  xcviij  ouder  leesers  ende  lesersen  die  den 
voirs.  wijn  laesen  ende  af  sneden,  elken  opten  selven  dach  xvj  s. 
's  daechs,  valent  te  gadere Ixxviij  Ib.  viij  s. 

Opten  selven  dach  aen  xxiiij  gesellen  die  den  wijn  als  hi  af 
ghesneden  was  met  botten  droeghen  inde  perse  ende  den  voirs. 
wijn  terden  ende  achter  de  ghene  ghingen  die  den  wijn  sneden, 
omime  dat  sij  te  vorderleker  werken  souden,  elken  iij  Ib.  iiij  s. 
valent  te  gadere Ixxvj  Ib.  xvi  s. 

Opten  selven  dach  aen  viij  gesellen  uten  xxiiij  voirs.  genomen 
die  's  nachts  in  mi  vrouwen  perse  bleven  omme  helpen  te  persen, 
elken  's  nachts  xxxij  s.  val xij  Ib.  xvj  s. 

'Sdijsdach  daernae,  ij  in  october  xiiij*=  iij°,  omme  rapen.     Ivj  s. 

(Les  mêmes  dépenses,  à  peu  de  chose  près,  se  retrouvent  les 
jours  suivants  ;  la  vendange  dura  pendant  toute  une  semaine,  du 
icr  avi  6  octobre). 

Saterdaechs  daernae,  vj  in  october  xiiij*=  iij°,  omme  rapen,  xij  s. 

Omme  boxhoren  opten  selven  dach iiij  Ib.  xvj  s. 

Omme  xj  1/2  potte  biers  opten  selven  dach  daer  elke  pot  afcoste 
viij  s.  valent iiij  Ib.  xij  s. 

Gheerde  vanden  bochuse  omme  xij  kesen  die  inde  wijngaert 
voirs.  gheten  waren  binnen  de  leestide  ende  binnen  den  perstide 
voirs.  elken  kese  Ivj  s.  valent xxx  iij  Ib.  xij  s. 

Gheerde  voirs,  van  viij  pondère  kerssen  die  inde  perse  den 
leestijt  ende  perstijt  voirs.  verbeert  waren  ende  binnen  den  tide 
nae  dat  die  voirs.  wijn  gheperst  was  dat  die  voirs.  wijn  indie 
perse  bleef  liggende,  heffende,  elc  pont  kerssen  voirs.  xl  s.  valent 
et  gadere xvj  Ib. 


—  139  — 

Somme  van  alden  wijngaerde  x™  i]^  Ixxviij  1.  xvij  s.  paijm. 
valent  in  goeden  vlaemsch  ghelde.      .    xxxv  1.  xiij  s.  ix  d.  v.  mite. 

Ontfaen  in  winen, 

Inden  ijersten  ontfaen  in  wine  van  wine  die  mi  vrouw  van 
Brabant  op  haren  wijngaerde  te  Loven  ghewassen  sijn  int  jaer 
xiiij<^  iij^",  gelijc  si  overs  clagen  waren  metten  vaten  dat  si  lagen  in 
mijnre  vrouwen  van  Brabant  perse  te  Loven  in  den  wingart  op  te 
borch,  dies  was  te  gader... 

Ontfaen  van  minre  vrouwen  van  Brabant  erfpacht,  die  men 
haer  sculdich  was  binnen  Loven  en  buten  Loven  van  ij  roessel- 
bergen  te  Loven  van  jare  xiiij*^  iij°,  te  gader.  .  xliij  amen  iij  qr. 
van  j  ame  en  xv  1/2  pot  wijns. 

Somme  van  den  ontfaen  van  den  wine  :  xliij  amen  iij  quartier 
van  een  ame  ende  xv  pot  en  een  halven. 

Recette  de  2406  :  cxiij  amen  ende  ix  1/2  pot  wijns. 

Recette  de  1410  :  cxvj  amen  j  halve  ij  stier  wijns. 

Comptes  du  domaine  de  Louvain  ;  Chambre  des  comptes^ 
reg.  n®  3787,  aux  archives  du  Royaume,  à  Bruxelles. 


III. 

MISE  EN   LOCATION  DES  VIGNOBLES 
DE  L'ABBAYE  DE  SALZINNES. 

1449. 

A  tous  chiax  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront,  suer 
Aelis  Valion  par  le  permission  de  Dieu  humble  abbesse  del  église 
et  monastère  del  Vaul  Saint  Jorge  condist  Salezine,  près  de  Namur, 
del  ordene  de  Cistiaux  ou  diocèse  de  Liège,  ensemble  et  avocqz 
tout  ly  covent  de  che  mesme  lieu,  salut.  Savoir  faisons  por  le  bien 
profïit  et  évidente  utiliteit  de  nous  et  de  notre  dit  engliese  et  covent, 
avons  vendut  et  donneit  a  Pirchon  de  Jallet  le  vigneron  che  a  nous 
prendant  et  acepptant  adroite  loyaul  moitiet  parchon  notre  maison 
et  vingnes  que  nous  avons  gisantes  au  dehors  de  notre  dit  egliese 
pour  ycellez  tenir  le  terme  et  espausse  de  xii  ans  continuelment 
ensiwant  lune  après  lautre  commenchant  et  entrant  le  premier 
année  au  jour  Saint  Remy  lan  mil  iiij*^  et  xlix  por  teille  manière  et 
condicion  que  ly  dis  Pirchon  doit  et  devera  ycelles  dites  viengncs 
bin  et  loyalment  waingnier  et  laboureir  de  temps  et  de  saison,  de 
roie  en  roie,  ou  ylle  apportiéndra  et  par  ledit  dé  maistrez  dou 


—  140  — 

mestiers  des  viengnerons,  cest  assavir  de  deux  artiex  et  avoecq  che 
doit  et  devera  ly  dis  Pirchon  chascun  an  sa  dicte  (stiete)  durant 
faire  por  remiendrement  desdites  viengnes  Ix  verges  de  provinges 
al  case  sans  malengien  et  che  adjosté  que  sensi  advenois  que  né- 
cessites fuist  qui!  enfausist  proviengner  a  fosse  pour  le  plus  grand 
profit,  adont  deverat  on  compteir  vij  fosse  pour  une  verge.  Encor 
est  yl  convenanchiet  que  ly  dit  Pirchon  doit  et  deverat  planteir 
viengne  au  desous  dou  tierne  del  grande  viengne  commenchant  ou 
poirier  de  teuten  jusques  au  premier  pomiers  pourtant  pommes, 
voir  en  cas  ou  che  seroit  le  prouffit  del  engliese  une  verge  de  large 
sans  fraude  ;  et  doit  et  deverat  ly  dit  Pirchon  laboureir  la  dicte 
plante  de  roie  en  roie  ;  encor  doit  et  devera  ledit  Pirchon  le  pre- 
mier anneez  repaistre  la  dit  viengne  deseur  et  remplir...  dan  en  an 
sans  malengien  ;  item  doit  et  devera  ledit  Pirchon  cescun  an  ladicte 
stiete  durant  ansineir  une  journal  des  dictes  viengnes  de  mont  en 
vaul  en  che  conditionneit  que  le  première  journal  doit  y  estre 
ansineit  a  deseur  sans  fraude;  et  tous  ces  ouvraiges  et  convens 
desusdis  devera  lidit  Pierchon  cascun  an  ladicte  stite  durant,  voir 
en  cas  qu'il  en  soit  somons  ou  requis  de  par  madame  et  couvent 
monstreir  avoir  fait  par  les  maistre  dou  dit  mestier  des  viengne- 
rons qui  qui  le  soient.  Et  quant  ce  venra  à  la  mostranche  faire, 
nous  ladit  abbesse  et  couvens  devons  payer  et  livreir  les  frais  de 
bouche  et  lidit  Pirchon  deverat  payer  le  vin;  lesquels  viengne 
lidit  Pirchon  par  couvent  doit  et  devera  bien  et  loyalment  wardeir 
de  jour  et  de  nuyt  à  son  pooyr  sens  malengien,  et  ycellez  aidier  a 
presseir  et  entonneir  tant  que  tous  ly  viens  qui  deseur  les  dictez 
viengnes  venront  et  dequenderont  soient  entonneis  et  mis  a  point, 
voirs  entendut  et  deviseit  que  nous  ladicte  abbesse  et  couvent  y 
devront  livreir  auttant  douvriers  vendengeurs  et  vendengeresses  a 
lencreie  dudit  Pirchon  quil  en  faura,  et  doient  partir  madame  et 
lidit  Pirchon  chascun  an  aile  cuve  a  droite  loyaul  moitiet  sans 
malengien  (i).  Encor  est  conditioncit  que  lydit  Pirchon  doit  chas- 

(  1  )  Dans  Tacte  de  location  des  mêmes  vignes  «  estant  l'une  devant 
»  l'abbie  et  l'autre  devant  notre  molin  »,  fait  en  i486  entre  labbesse  Jeanne 
Smalkin  et  Jean  Tonet  de  Buley,  ce  dernier  :  deverat  lesdictes  vingez 
wangier  et  laboreir  bien  et  loyalment  de  temps  et  de  saison,  de  roie  en 
roie  ou  vie  appartiendrat  et  par  le  dy  des  maistres  de  mestierz  des  vin- 
gnerons,  c'est  assavoir  de  deux  artiex  et  aveucqz  che  doit  et  deverat 
lidit  Jehan  faire  chascun  an  sa  stiete  durant  LX  vergez  de  provinges 
aile  casse  sans  malengien  et  sil  advenoit  que*,  necessîteit  fuist  quile  en 
fousiste  provingnier  a  fosse  pour  le  plus  grand  prouffit,  on  deverat 
compteir  vij  fosse  pour  une^verge;  item  doit  et  deverat  lydit  Jehan 
chascun; an  ansineir  une  jornaulx  des  dits  vinges  de  mont  en  vaulx  et 


—  441  — 

cun  an  sa  stite  durant  bien  et  loyalment  laboureir  toute  lesdictes 
vingnes  qui  sont  ens  es  enclos  de  notre  dicte  englise  et  couvent  et 
a  ses  frais  et  despens,  et  la  parmy  doit  avoir  lidit  Pirchon  les  avan- 
tages qui  s'ensuivent  :  premiers  le  maison  de  grande  vingne  et  les 
courtilz  ensy  et  sy  avant  que  ont  les  at  acostumeit  de  tenir  et  avoir 
du  temps  passeit  avuecqz  tous  les  frais  à  ladite  englise  apartenant, 
commenchant  à  Tengnier  de  la  dite  maison  et  allant  jusques  au 
preit  de  Roney.  Encor  doit  avoir  lydit  Pirchon  tous  les  frais  qui 
venront  dan  en  an  à  tenir  des  dites  vingnes,  réservé  tant  seulment 
que  nous  ladite  abbesse  et  couvent  devons  avoir  la  moitiet  des 
piesques  qui  cresseront  ens  es  dictes  vingnes  partant  contre  ledit 
Pirchon.  Item,  est  assavoir  que  nous  ladite  abbesse  et  couvent 
devons  livreir  tous  les  escarchons  qu'il  y  faura,  soit  à  deseurs  ou  a 
desoubz  au  meilleur  prouffit,  et  la  parmy,  lydit  Pirchon  doit  livreir 
toute  autre  estoffe,  et  por  sy  que  lidit  Pirchon  a  voit  defaulte  d  an- 
sine,  qu'il  en  doit  et  puelt  prendre  ens  es  enclous  de  l'abbye  à  ses 
despens  et  au  plus  près  pour  son  prouffit.  Encor  est  il  conditioneit 
et  par  nous  ladite  abbesse  et  couvent  deviseit  que  syl  avenoit  que 
ly  dit  Pirchon,  endedens  sa  stite,  voist  de  vie  à  trépassement  et 
fesist  laisse  des  convens  d'ycelle  marcandise  à  aucuns  de  ses  amis 
comme  pouroit  sa  stitant  durant  en  cas  ou  yl  acompliroit  les  con- 
vens dessusnomeis  ou  autrement  se  deffallans  en  astoit,  que  adont 
nous  et  notre  dite  église  et  couvent  nous  poons  retraire  à  notre 
hiretaige. 

ou  plus  nécessaire  serat;  et  tous  ces  ouveraigez  et  covens  deverat  ledit 
Jehan  mostreir  avoir  fait  bien  et  loialment  aus  maistres  dez  mestierz 
tout  lez  fois  quile  plairat  a  Madame  ou  a  ses  commis  et  quant  che 
venrat  a  la  monstrance  faire,  nos  ladite  abbeisse  et  convens  devons  payer 
les  frais  de  boche  et  ledit  Johan  deverat  payer  le  vin.  Et  doit  et  deverat 
lydit  Jehan  gardeir  les  vingnes  quant  ly  temps  serat  de  jor  et  de  nuyt, 
des  gens,  des  oysiax  et  des  btestes  et  deutemcnt  et  teilment  que  léglisse 
ny  aist  damagez.  Item  nous  doit  passeir  li  nachalle  bien  cordialement 
tous  les  fois  que  n'arons  a  faire  et  nous  semblablement  a  ly.  Item  doit 
retailhier  et  reloyer  les  trailez  qui  sont  dedens  nos  encloux.  Item  doit 
recloure  lesdites  vingnes  et  ses  preis  et  cortilz  a  ses  frais  et  prende  le 
cloisin  la  entour  a  plus  près  desdites  vingnes.  Item  doit  repaistre  les 
vingnes  et  remplir  le  soutre  deseur.  Il  doit  al  vendenge  boteir  ly  et  ses 
varlets  et  porteir  les  roisins  à  nostre  cellier,  presseir,  foleir,  entoneir 
après  le  follage,  reporteir  a  stordoir,  raporteir  le  vin  al  demi  aime  et 
aydier  en  tout  tant  que  le  vin  soit  appareilhiez  et  entoncis.  Item  est  a 
savoir  que  nous  devons  livreir  les  eskarchons  que  il  faulrat  soit  a  deseur 
ou  a  desoulz  par  mettre- sur  les  vingnez  et  bondis  a  milheure  profy. 

Abbaye  de  Saliçinnes,  Titres  de  propriété t  xv«  siècle,  reg.  471, 
fol.  24,  aux  archives  de  TEtat,  à  Namur. 


—  442  — 

Item  est  assavoir  que  lidit  Pirchon  doit  avoir  et  prendre  cascun 
an,  sa  dite  stite  durant,  du  bois  à  lingnier  de  ladicte  église  pour 
sa  feuwille  ;  encor  puelt  yl  et  poulra  faire  courir  ses  bieste  sur  les 
pasturaiges  de  la  dite  église,  et  puelt  prendre  cascun  an,  à  plus 
près  de  ladite  vingnes,  closins  pour  ycelles  renclore  et  les  preis 
aussy,  et  avoecqz  ce,  doit  yl  avoir  davantaige,  chascun  an,  la  dite 
stite  durant,  une  juste  de  cervoise  de  chascun  bresseie.  Item,  doit 
encore  avoir  ii  corde  de  lingne  chascun  an  livreis  à  molin  de  Sale- 
zines. 

Sy  promettons  et  avons  enconvent  bonnement  et  loyalment  de 
garandire  et  porteir  paissible  audit  Pirchon  de  Jaley  sa  dite  mar- 
candise,  le  dessusdite  stite  durant  et  sur  le  conditions  susdites  sur 
Tobligation  et  habandon  de  nous  et  de  tous  nos  biens  et  des  biens 
de  notre  dite  église  et  couvent. 

En  tesmoingnage  desquelz  cose  et  pour  plus  grant  signe  de 
vereteit  nous  avons  à  ces  présentes  lettres  fait  mettre  et  appendre 
le  sealz  de  nous  ladite  abbesse  et  aussy  de  nostre  (couvent)  sur  Tan 
del  saint  Nativiteit  notre  Seigneur  Jeshu-Crist  mil  iiij*^  et  1,  dou 
mois  de  février  le  xvij«  jour. 

Abbaye  de  Sal^innes^  Titres  de  propriétés,  xv*  siècle, 
reg.  n^  471,  fol.  2  5,  aux  archives  deTEtat,  à  Namur. 


IV. 

LOCATION  DES  VIGNOBLES   DE   BULEY,  A  NAMUR. 

1660. 

Des  vignobles  de  S.  M.  que  Ion  dit  en  Buley  lez  la  ville  de 
Namur,  le  labeur  desquels  a  été  rendu  en  3  portions  de  demy 
bonier  chacune  pour  le  terme  de  3  ans,  commençant  au  \^  no- 
vembre i658,  a  condition  de  les  bien  et  duement  cultiver  en  temps 
dheure  et  de  saison  qu'on  est  accoutumé  si  comme  en  premier  les 
decharsonner,  puis  les  tailler,  plier,  lier,  bourdonner,  recuider  et 
encore  les  schauver  entièrement  avec  la  plate  hawe  tant  qu'elles 
puissent  estre  tant  au  loing  du  tems  et  de  l'année  nettes  et  entel 
estât  que  requier  l'honneur  de  l'ouvrier  et  au  contemtement  du, 
receveur  général  et  au  jugement  du  mestier,  lesquelles  sontdemou- 
rées  aux  personnes  et  pour  le  prix  suivant  : 

i^c  portion  dedans  la  ville  à  Simon  Saintrain  à  34  fl.  i5  sols. 

2«   portion  à  Toussaint  Larcher  à  17  florins. 


—  143  — 

3«  portion  à  Jean  Saintrain  à  34  florins. 

4«   portion  à  Jean  de  Godinne  à  34  fl.  10  sols. 

5«   portion  à  Nicolas  Dubois  à  36  florins. 

6«   portion  à  Jean  de  Rivière  à  36  florins. 

7«  portion  à  Servais  Larcher  à  36  florins. 

8«  portion  à  Servais  Larcher  à  36  florins. 

9«  portion  à  Toussaint  Larcher  à  36  florins. 

io«  portion  à  Gille  de  Godinne  à  28  fl.  i5  sols. 

I  i*  portion  à  Servais  de  Godinne  à  22  florins. 

i2«  portion  à  Jan  de  Sermoy  à  34  fl.  10  sols. 

i3«  portion  à  Jan  de  Sermoy  à  28  fl.  i5  sols, 

à  condition  que  nuls  desdis  ouvriers  ne  pourat  appliquer  à  leur 
profit  aucuns  chartons  desdites  vignobles,  mais  sera  tenu  les  con- 
server et  rapporter  au  stordoir  de  S.  M.  et  là  les  racoutrer  et 
mettre  en  œuvre  tant  et  si  longuement  quils  pourront  durer  à 
peine  que  s'ils  fussent  trouves  qu'ils  en  prinsent  hors  desdites 
vignobles  d'en  acheter  d'autres  à  leurs  despens.  Toutes  et  quantes 
fois  qu'il  serat  requis  d'avoir  de  nouveaux  chartons,  seront  lesdis 
ouvriers  l'annoncer  audit  receveur  général  et  luy  déclarer  pour 
quelle  place  et  ou  ils  sont  necessairs  et  s'il  y  est  par  ledit  receveur 
général  pourveu,  devront  les  aller  recevoir  au  rivage  ou  à  la  porte 
du  stordoir,  les  aguiser  et  accomoder  et  de  même  les  porter  et 
planter  en  places  plus  nécessaires  et  comme  l'on  entretient  un 
maistre  vigneron  sermenté,  tant  pour  la  garde  de  la  maison  et 
stordoir  que  pour  avoir  l'œil  sur  lesdis  vignobles,  la  moitié  de  la 
fuaille  procédante  desdites  vignobles  deverat  demeurer  en  stordoir 
au  profit  dudit  vigneron.  Et  demeurant  seront  lesdits  ouvriers  tenu 
et  obligé  de  faire  entièrement  ce  qui  convient  à  bons  ouvriers.  A 
peine  qu'estants  trové  defaillans,  de  payer  pour  chacune  journée 
12  sols  au  profit  de  S.  M.,  être  exclu  et  remplacer  par  autres  pour 
faire  ladite  besoigne.  Et  pour  donner  plus  courage  à  iceulx  ou- 
vriers leurs  serat  faits  payement  à  3  divers  termes,  à  savoir  le  pre- 
mier février,  may  et  aoust  de  chasque  année  ;  et  à  la  vendange  faite 
au  mois  d  octobre  1660  sont  procédez  trente-six  tonneaux  contenant 
environ  75  pots  pour  le  remplissage  dont  la  vendition  porte  selon 
la  passée  faite  le  xx  de  novembre  1660 ix*^  Iv  livres. 

Comptes  du  domaine,  16 60-1661,  aux  archives  de  l'Etat, 
à  Namur. 


—  144  — 


V. 


LA   VIGNE  EN  BELGIQUE 
AU  MILIEU   DU  XIX«  SIÈCLE  (<). 

PROVINCE  DE  LIÈGE. 

hect.    a. 


bect.    a. 


Amay, 

9  58 

Hermalle-sous- Argenteau 

,  I  45 

Ampsin, 

5  46 

Hermalle-sous-Huy, 

2  04 

Angleur, 

1    10 

Herstal, 

507 

Antheit, 

I  08 

Huy, 

5o  24 

Argenteau, 

0  67 

Jemeppe, 

4  83 

Awirs, 

0  78 

Liège, 

25  95 

Aywaille, 

0  19 

Marchin, 

0  48 

Bas-Oha, 

2  10 

Mons, 

0  i3 

Ben-Ahin, 

7  00 

Ougrée, 

5  84 

Bra, 

0  04 

Ramet, 

0  26 

Cheratte, 

2  09 

Saint- Georges, 

0  41 

Chokier, 

I  o3 

Saint- Nicolas, 

0  3i 

Clermont, 

0  12 

Seilles, 

0  26 

Comblain-au-Pont, 

0  i5 

Seny, 

I  20 

Fize- Fontaine, 

0  25 

Tihange, 

1  41 

Flémalle- Grande, 

I  06 

TilfiF, 

0  34 

Flémalle-Haute, 

3  o5 

Tilleur, 

7  29 

FlÔne, 

I  o5 

Verlaine, 

0  40 

Fouron-le-Comte, 

0   52 

Verviers, 

0    !0 

Fumai, 

0  28 

Vivegnis, 

4  06 

Grivegnée, 

0  46 

Vottem, 

0  91 

H  accourt. 

0  17 

Wanze, 

I  91 

Anseremme, 
Baillonville, 


PROVINCE  DE  NAMUR. 

hect.    a. 

o  o5     Boneffe, 
o  o5     Ciney, 


O  47 
o  06 


(i;  Ces  renseignements  sont  extraits  de  Statistique  de  la  Belgique, 
,griculture,   Recensement  de  1846,  publié  en  i85o.  Voir  p.  70,  les 
rraiarques  que  nous  avons  faites  sur  la  valeur  de  ces  données. 


Dînant, 
Felenne, 
Floreffe, 
Jambes, 


— 

145 

hcct. 

a. 

I 

i6 

Mozet, 

O 

OI 

Wanlin, 

O 

lO 

Yvoir, 

O 

22 

hect.  a. 

O  71 

O  06 

O  01 


PROVINCE  DE  LUXEMBOURG. 


hect.    a. 

hect.    a. 

Anloy, 

0   04 

Lamorteau, 

2    91 

Assenois, 

I    00 

Musson, 

0    14 

Bornai, 

0    17 

Rachecourt, 

0    60 

Dampicourt, 

0    16 

Saint-Léger, 

0   25 

Gérouville, 

0    12 

Virton, 

I    29 

Bilsen, 


PROVINCE  DE  LIMBOURG. 

hect.    a. 

O  02    Zeelhem, 


hect.    a. 

O  43 


PROVINCE  DE  BRABANT. 


Forest, 
Hal, 

Louvain, 
Malderen, 


hect.    a. 

hect.    a. 

0  25 

Perck, 

0   02 

0    l3 

Watermal-Boisfort, 

0    12 

3  00 

Werchter, 

0   40 

0  02 

Wesembeek, 

0    21 

PROVINCE  DE  HAINAUT. 


hect.    a. 

hect.    a. 

Anserœul, 

0    39 

Cambron-Casteau , 

0  o3 

Autreppe, 

0   01 

Deux-Acren, 

0   06 

Battignies, 

0   04 

Farciennes, 

0   07 

Bievène, 

0   06 

Renlies, 

0  or 

Binche, 

0  o5 

PROVINCE   DE  FLANDRE  ORIENTALE. 


Adegem, 
Afsné, 


hect.    a. 

hectl-'a. 

0    02 

Astené, 

0   Ou 

0   01 

Elseghem, 

00:) 
19 

— 

-  14G 

hect. 

a. 

Erwetegem, 

O 

o5 

Overmeire, 

Grammont, 

O 

02 

Renaîx, 

Hoorebeke-S^ 

-Corneille, 

0 

01 

Ruyen, 

Hoorebeke-Sainte-Marie, 

o 

69 

Viane, 

Meerbeke, 

0 

37 

Wondelgem, 

hcct. 

<a 

0 

0 

0 

0 

0 

Oj 

0 

2:; 

0 

7< 

PROVINCE  DE   FLANDRE  OCCIDENTALE. 


hect.    a. 

hect.     a. 

Beernem, 

0  07 

Oostcamp, 

0  o3 

Courtrai, 

0   09 

Thourout, 

2  29 

Herseaux, 

0    II 

Werwicq, 

0  02 

Sainte-Croix, 

0   56 

PROVINCE  D'ANVERS. 


Béer  sel, 


hect.    a. 

hect.    a. 

0   07 

Westmalle, 

0  5o 

I  ♦  •• 


AN 


■'■^-    LLN^îA 


.  .     '   '■•"    '■O.No.VWON 


L'EXPÉDITION  DES  FRANCHIMONTOIS 


A  SAINTE-WALBURGE 


(3o  octobre  1468) 


■*-*O«0>Ca^^ 


En  prenant  pour  sujet  un  des  épisodes  les  plus 
glorieux  et  les  plus  connus  de  notre  histoire,  je  n'ai 
pas  pour  but  de  jeter  un  jour  nouveau  sur  cet  événe- 
ment dont  chacun  connaît  le  récit,  mais  de  prendre  la 
défense  d  une  tradition  contestée  seulement  en  ces  der- 
niers temps. 

Si  elle  a  pu  letre,  elle  n'en  conserve  pas  moins  un 
fond  de  vérité  qui  ne  pourrait  lui  être  dénié,  sans  que 
par  là  même  on  doive  suspecter  la  plupart  de  nos  faits 
historiques.  Ajoutons-y  que  l'événement  dont  je  parle 
ne  remonte  pas  au  delà  de  la  fin  du  xv^  siècle,  et  on 
en  concluera  sans  difficulté  qu'il  est  trop  récent  dans 
l'histoire,  pour  avoir  pu  donner  lieu  à  une  de  ces 
légendes  telles  que  nous  en  fournissent  des  époques 
plus  reculées. 

L'opinion  admise  généralement  a  été  battue  en 
brèche  par  des  historiens  de  talent  (4)  qui  ont  exposé, 

(i)  Chronique  liégeoise  de  la  Gat^ette  de  Liège,  23  mars  1878  ;  Ar- 
sène de  Noue,  Une  promenade  à  Beaufays,  dans  le  Bulletin  de  V Institut 
archéologique  liégeois^  t.  XIV,  p.  444  ;  Théodore  Gobert,  Les  rues  de 


—  148  — 

je  dois  le  reconnaître,  leur  manière  de  voir  d'une  façon 
à  laquelle  je  me  plais  à  rendre  hommage. 

S'inscrire  en  faux  absolu  contre  la  thèse  qu'ils  dé- 
fendent serait  aller  un  peu  trop  loin;  toutefois  les 
honorables  préopinants  comprendront  parfaitement 
que  tout  Franchimontois  ayant  au  cœur  l'amour  du 
sol  natal,  prenne  la  défense  de  son  antique  marquisat, 
et  en  revendique  pour  celui-ci  la  gloire  du  haut  fait 
d'armes  de  1468. 

Loin  de  moi  la  pensée  d'écarter  et  même  d'amoin- 
drir la  vaillance  et  l'héroïsme  des  Liégeois  dans  cette 
malheureuse  campagne;  la  valeur  qu'ils  déployèrent 
lors  des  diverses  actions  précédentes,  dans  lesquelles 
ils  défendirent  leurs  liberté  et  privilèges,  plaide  d'une 
façon  assez  éloquente  la  gloire  qui  leur  revient  et  que 
personne  ne  contestera. 

Chacun  connaît  le  fait  du  3o  octobre  1468  ;  tous  les 
auteurs  liégeois  et  autres  l'ont  rapporté  dans  le  sens  de 
notre  opinion  :  la  veille  de  la  prise  de  Liège,  alors  que 
tout  était  désespéré  dans  la  Cité  qui  n'attendait  plus 
que  le  pillage,  plusieurs  centaines  d'hommes  détermi- 
nés du  pays  de  Franchimont  tentèrent  en  vain  un 
suprême  coup  de  main  pour  délivrer  la  patrie  du  joug 
Bourguignon.  Cette  manière  de  voir  est  basée  sur  le 
récit  bien  détaillé  de  Philippe  de  Commines,  témoin 
oculaire  de  l'action. 

Notre  principal  contradicteur,  tout  en  établissant 
que  ce  chroniqueur  a,  en  maintes  circonstances,  été 
pris  en  flagrant  délit  d'inexactitude  qu'expliquait  la 
politique  qu'il  s'était  proposée  à  cette  époque,  M.  De- 
marteau  avoue  toutefois  que  «  ce  dernier  partagea  la 
»  chambre  à  coucher  de  Charles  le  Téméraire  en  cette 
»  nuit  tragique  ;  que  sa  position  était  la  meilleure 
»  pour  bien  voir,  son  âge  le  plus  heureux  pour  bien 

Liège,  sub  verbo  Franchimontois;  Joseph  Detnarteau,  Les  six  cents 
Franchimontois,  dans  les  Conférences  de  la  Société  d'art  et  d'histoire 
du  diocèse  de  Liège,  5*  série,  p.  yS. 


—  440  — 

»  retenir.  Avec  cela  une  vive  intelligence,  le  souci  de 
»  démêler  les  causes  des  événements,  et  la  passion 
»  d'en  tirer  quelqu'enseignement  pour  l'instruction  des 
»  princes  (i).  »  Quel  plus  bel  éloge  aurait-il  donc  pu 
faire  d'un  historien  dont  il  attaque  le  récit  ? 

Et  bon  Dieu,  si  Commines  a  chargé  en  maintes 
occasions  Charles  le  Téméraire  pour  excuser  sa  défec- 
tion envers  lui,  au  profit  de  Louis  XI,  quel  intérêt 
aurait-il  donc  eu,  en  cette  circonstance,  à  inventer  les 
Franchimontois,  peuple  tout  à  fait  inconnu  pour  lui 
étranger  ! 

On  nous  dit  que  l'épisode  qui  nous  occupe  <f  a  été 
»  raconté  par  des  témoins  de  tous  rangs,  inconnus  les 
»  uns  des  autres  et  qui  puisaient  aux  sources  les  plus 
»  diverses  (2).  » 

Il  est  toutefois  bien  curieux  de  constater  que  pas 
un  seul  de  ces  nombreux  auteurs  n'ait  cité  un  peuple 
autre  que  celui  de  Franchimont.  On  a  bien  cité  les 
Liégeois,  je  compte  y  revenir  plus  loin. 

Voyez,  à  côté  de  cela,  la  tradition  qui  elle  ne  venant 
a  ni  d'un  âge  préhistorique,  ni  du  temps  des  onze 
»  mille  Vierges,  ni  même  de  l'époque  de  Pierre  L'her- 
»  mite  »,  mais  bien  des  premiers  temps  de  l'histoire 
moderne,  est  toujours  une,  précise  et  concordante  à 
ce  sujet. 

Je  ne  conteste  nullement  la  nationalité  des  chefs 
de  l'expédition  (3)  ;  j'admets  même  qu'ils  fussent  accom- 
pagnés de  quelques  Liégeois  et  probablement  des  pro- 
priétaires des  maisons  où  étaient  logés  les  princes  à 
Sainte-Walburge. 

Ce  fait  explique  d'une  manière  toute  naturelle  l'asser- 
tion de  certains  auteurs,  prétendant  que  plusieurs  des 

(i)  Joseph  Demarteau,  Les  six  cents  Franchimontois,  dans  les  Con- 
férences de  la  Société  d'art  et  d'histoire  du  diocèse  de  Liège,  5*  série, 
p.  78. 

(2)  Ibidem,  p.  78. 

(3)  Ibidem,  p.  83. 


—  450  — 

assaillants  parlaient  bourguignon.  Ne  perdons  toutefois 
pas  de  vue  que  les  troupes  que  le  duc  Charles  dirigeait 
contre  le  pays  de  Liège  n'étaient  pas  seulement  com- 
posées de  «  ses  vieilles  bandes  de  Bourgogne  »  qui  le 
suivaient  partout,  mais  aussi  de  Flamands,  de  Wallons, 
d'Allemands,  sans  compter  un  fort  contingent  de  mer- 
cenaires de  toutes  races. 

Quant  aux  bannis  Liégeois  qu'on  insinue  avoir 
accompagné  «  Goesuin  de  Straille  [i)  »  dans  cette  expé- 
dition, il  est  peu  admissible  qu'ils  se  fussent  encore 
trouvés  à  Liège  en  ce  moment  où  tout  semblait  perdu. 
Qui  donc  nous  prouvera  qu'ils  n'avaient  pas  pris  la 
fuite,  trouvant  en  cela  tout  naturel  d'imâter  l'exemple  de 
leurs  devanciers. 

J'en  viens  enfin  à  l'argument  principal  de  la  thèse 
opposée.  M.  Demarteau  objecte  les  assertions  de  Onu- 
frius,  Piccolomini,  Adrian  du  Vieux-Bois  (de  Veteri 
Busco),  Jean  de  Los,  Henri  de  Merica,  Jean  de  Hay- 
nin,  tous  personnages  marquants  et  qui  invariable- 
ment disent  «  Leodienses  (îî).  »  Mais  Commines  le  dit 
aussi,  lui  le  plus  circonstancié  de  tous  les  narrateurs; 
il  affirme  la  chose  en  disant  en  intitulé  :  «  Comment 
»  les  Liégeois  firent  une  merveilleuse  saillie,  »  puis  il 
ajoute  que  ce  furent  «  sept  à  huit  cents  hommes  de 
»  pied  de  Franchimont  qui,  à  la  vérité,  ont  toujours 
»  été  très  renommés  ceux  de  ce  quartier.  » 

En  un  mot,  que  faut-il  en  conclure?  Tout  sim- 
plement que  les  chroniqueurs,  étrangers  pour  la  plu- 
part, n'ont  pas  spécifié  et  ont  désigné  nos  héros  sous 
le  nom  générique  de  «  Liégeois  (Leodienses)  »,  nom 
qui,  d'ailleurs,  leur  convenait  parfaitement  puisqu'ils 

(i)  C'est  en  effet  Goessuin,  vulgo  Goes  de  Straille  et  non  Josse  que 
se  nommait  ce  chef  de  la  résistance.  Baron  J.  de  Chestret  de  HanefTe, 
Etude  historique  sur  Jean  de  Wilde  dans  le  Bulletin  de  Flnstitut 
archéologique  liégeois,  t.  XIII,  p.  ii. 

(2)  Conférences  de  la  Société  d'art  et  d'histoire  du  diocèse  de  Liège, 
5*  série,  pp.  84  et  85. 


—  151  — 

appartenaient  au  pays  de  Liège,  tandis  que  Com- 
mines,  dont  les  renseignements  sont  plus  précis,  puis- 
qu'il voit  les  choses  de  plus  près,  spécifie  en  nous 
apprenant  que  les  Liégeois  en  question  sont  «  des  Lié- 
»  geois  du  quartier  de  Franchimont.  »  On  ne  saurait 
mieux  dire. 

Je  me  permettrai,  à  ce  propos,  une  légère  digression 
qui  offre  une  analogie  frappante  quand  on  se  met  en 
lieu  et  place  du  narrateur  d'un  fait  analogue. 

Lors  de  la  guerre  franco-allemande  de  1870,  je  me 
rappelle  avoir  entendu  raconter  par  un  de  mes  pa- 
rents, témoin  oculaire  de  l'action,  un  épisode  de  cette 
campagne.  A  un  moment  donné,  l'armée  française, 
campée  non  loin  de  Thionville,  se  trouva  attaquée 
par  plusieurs  régiments  saxons,  si  mes  souvenirs  sont 
exacts.  Or,  comment  croyez-vous,  cher  lecteur,  que 
les  spectateurs  de  ce  fait  aient  appelé  les  assaillants  ? 
Vous  l'avez  dit  ;  ils  se  sont  écrié  :  «  Voici  les  Alle- 
mands !  »  Quoi  de  plus  identique  entre  ce  fait  que 
nous  avons  pu  connaître  et  celui  de  1468  i  Je  n'insiste 
pas  à  ce  sujet. 

Déjà  en  1467,  le  28  novembre,  Charles  le  Témé- 
raire avait  «  imposé  aux  manans  habitants  de  la  terre 
»  et  chastellanie  de  Franchimont  des  conditions  pour 
»  être  reçus  en  sa  bonne  grâce,  »  conditions  que  ceux- 
ci  avaient  acceptées  le  18  décembre  de  la  même  an- 
née (1).  Le  terrible  duc  connaissait  donc  déjà  ces  rudes 
habitants  d'une  partie  du  pays  de  Liège  et,  à  cette 
époque,  s'agissait-il,  comme  l'affirme  de  Haynin,  d'aller 
traquer  les  Liégeois  réfugiés  dans  ces  contrées? 

(1)  Gachard,  Documents  inédits  concernant V histoire  delà  Belgique^ 
t.  II,  pp.  480  et  484.  Etaient  présents  à  cette  «  acceptation  faite  à  Guy 
»  de  Brimen,  seigneur  d'Humbercourt,  chambellan  du  duc  ;  Michel 
»  Contrans  l'hoste,  demorant  sur  le  pont  à  Polleur;  Bertran  del  Tour 
»  de  Vervier,  le  drappier;  Gerar  Mabillon  manan  à  Vervier;  Giele  de 
»  sept  chevaulx,  aussy  manant  à  Vervier  ;  Jehan  Cornet  de  Vervier  ; 
»  Goessuin  de  Vervier  ;  Jehan  le  Corbesier,  de  Ensivaul  ;  Henry  Mack- 
»  meal,  de  Ensivaul  et  Jehan  Katton  de  Vervier.  » 


—  152  — 

M.  le  baron  J.  de  Chestret  de  Haneffe,  membre  de 
l'Académie  royale  de  Belgique,  reproduit  une  note  et 
un  commentaire  précieux  pour  nous,  dans  sa  relation 
de  la  Joyeuse  entrée  d'Ernest  de  Bavière  à  Liège  (i). 

Cet  auteur,  certainement  l'un  de  nos  historiens 
contemporains  les  plus  sérieux  à  tous  points  de  vue, 
reproduit  l'opinion  de  deux  écrivains  du  xvï^  siècle 
(Polit  (2)  et  Turner)  en  ces  termes  :  «  Le  premier  nhé- 
»  site  pas  à  dire  que  ces  fantassins,  les  six  compagnies 
»  des  Franchimontois,  composées  d*enpiron  sept  cents 
»  fantassins  exercés,  dont  le  devoir  est  de  servir  gra- 
»  tuitement  pendant  trois  jours  lorsque  la  patrie  est  en 
»  danger  ou  quelle  célèbre  un  joyeux  avènement, 
»  étaient  bien  les  successeurs  des  six  cents  Franchi- 
»  montois  qui  s'illustrèrent  à  la  défense  de  Liège  en 
»  1468  ;  de  ces  héroïques  soldats  du  ban  de  Theux, 
»  qu'on  a  voulu  de  nos  jours,  contrairement  à  une 
»  pieuse  tradition,  faire  passer  pour  une  troupe  de 
»  Liégeois.  Que  le  nombre  de  ces  hommes  déjà  déci- 
»  mes  dans  une  première  sortie  n'ait  pas  atteint, 
»  comme  on  la  dit,  le  nombre  de  six  cents,  qu'ils 
»  aient  été  guidés  par  des  chefs  Liégeois  sur  un  terrain 
)i  qu'ils  ne  pouvaient  pas  connaître;  que  ces  auxiliaires 
»  aient  été  confondus  par  la  plupart  des  chroniqueurs 
»  avec  les  forces  Liégeoises,  il  n'en  est  pas  moins  vrai 
»  qu'ils  formaient  le  gros  des  assaillants.  En  écrivant 
»  que  ceux-ci  appartenaient  au  pays  de  Franchimont, 
»  qu'ils  étaient  au  nombre  de  six  cents  et  faisaient 
»  partie  d'un  corps  de  sept  cents  à  huit  cents  hommes, 
»  l'historien  Philippe  de  Commines  est  bien  près  de  la 
»  vérité.  On  vient  de  voir,  en  effet,  que  cette  milice 
»  existait  réellement  ;  qu'elle  était  composée  d'environ 
»  sept  cents  fantassins  répartis  en  six  compagnies,  et 
)>  qu'en  volant  au  secours  de  la  Cité  menacée,  elle 

(i  )  Bulletin  de  F  Institut  archéologique  liégeois,  t.  XXIV,  sous  presse. 
(2)  Polit  était  historiographe  du  prince  Ernest  de  Bavière. 


—  153  — 

»  accomplissait  un  devoir  inhérent  au  droit  de  bour- 
V  geoisie  concédé  à  tous  les  Franchimontois.  » 

Je  ne  veux  pas  passer  sous  silence  deux  faits  bien 
concluants  que  M.  Demarteau  a  essayé  en  vain  d'in- 
firmer. 

Le  premier,  comporte  les  nombreux  privilèges  dont 
les  Franchimontois  furent  dotés,  à  ce  point,  que 
nulle  autre  partie  de  la  principauté  ne  peut  rivaliser 
à  ce  sujet. 

A  Sart,  à  Theux  et  à  Verviers,  on  rencontre  encore 
de  nos  jours,  de  ces  perrons  qui  rappellent  à  la  posté- 
rité que  de  simples  bans  (\)  eurent  Finsigne  honneur 
de  posséder  l'emblème  glorieux  qui  était  lapanage  des 
bonnes  pilles  à  l'instar  de  la  capitale  de  la  patrie. 

En  i586,  un  document  consacre  les  franchises  anté- 
rieures assimilant,  quant  aux  privilèges,  les  Franchi- 
montois aux  habitants  de  Liège  eux-mêmes  :  «  Le  28 
»  novembre  i586,  les  habitants  de  Franchimont  sup- 
»  plient  le  Conseil  de  la  Cité  relativement  au  libre 
»  droit  d'entrée  de  leurs  draps  et  fers,  vu  que  de  toute 
»  antiquité,  voire  si  très  grande  lointaine  qu'elle  excède 
»  la  mémoire  des  vivants,  les  dits  manants  et  inhabi- 
»  tans  du  dit  pays  et  marquisat  ont  été  tenus  et  obligez 
»  et  absujettis  de  à  toutes  semonces  et  mandements 
»  soy  trouve  avec  armes  bastons  et  équipage  en  cette 
»  cité  pour  la  garde  et  tuition  d'icelle  en  quoi  se  sont 
»  passé  si  virilement  et  courageusement  amplies  que 
»  les  anciens  historiographes  ont  eu  juste  occasion  en 
»  faire  grand  mémoire  et  recommandation  ainsi  que 
»  l'oyèrent  le  tout  à  vos  seigneuries...  » 

Ils  rappellent  à  l'occasion  dans  le  dit  document  les 
octrois  et  ratifications  de  ces  privilèges,  notamment  : 
le  1®^  février  i323  par  Adolphe  de  la  Marck;  le  28 
août  1480  par  Louis  de  Bourbon;  le  7  décembre  1495 

(i)  Verviers  ne  fîil  érigé  en  ville  qu'en  i65i;  le  perron  qu'elle  pos- 
sède date  du  siècle  passé  et  a  remplacé  un  autre  perron  lors  de  la  re- 
construction de  rhôtel  de  ville. 

20 


—  154  — 

par  Jean  de  Homes  ;  en  i5i4  par  Erard  de  la  Marck  ; 
en  1542  par  le  Chapitre  cathédral  ;  en  1545  par  Georges 
d'Autriche;  en  i55o  par  les  boui^mestres  et  Conseil  de 
la  Cité. 

Et  le  dit  Conseil  s'empresse  de  confirmer  ces  pri- 
vil^es  avec  la  ratification  du  prince  («}. 

Faut-il  parler  aussi  de  ces  exemptions  de  tailles  et 
d'impôts  reconnus  en  les  années  i553  et  suivantes  («)? 

Remarquons  cette  succession  de  privilèges  à  des 
dates  si  rapprochées  de  1480  à  i553  et  qui  suivent 
immédiatement  le  coup  de  main  dont  nous  nous 
occupons. 

Le  25  février  1779,  les  pouvoirs  établis  confirment 
le  droit  de  bourgeoisie  en  un  texte  dans  lequel  il  est 
fait  allusion  «  aux  services  essentiels  que  les  Franchi- 
»  montois  ont  rendu  à  la  capitale  pendant  les  an- 
»  ciennes  guerres  et  calamités  et  d'après  les  privilèges 
»  qui  leur  ont  été  accordés  en  reconnaissance  depuis 
»  plusieurs  siècles,  etc.  (3).  » 

On  veut  renverser  cet  argument  en  affirmant  que 
«  déjà  en  1457,  soit  onze  ans  avant  notre  fait  d  armes, 
»  Liège  avait  déjà  octroyé  le  droit  de  cité  aux  Fran- 
»  chimontois  (4).  » 

Nous  avons  tantôt  rappelé  un  privilège  de  Tan 
i323;  nous  ne  contestons  pas  davantage  celui-ci,  mais 

(i)  Lefort,  Manuscrits  généalogiques,  t.  LUI,  p.  209,  aux  archives 
de  TEtat,  à  Liège;  ce  document  se  trouve  également  aux  archives  com- 
munales, à  Theux. 

(2)  Grand  Greffe  des  échevins,  reg.  n®  CCCXXI,  pp.  233  et  suiv., 
aux  archives  de  TEtat,  à  Liège. 

(3)  Conseil  privé,  dépêches,  reg.  n*»  XLII,  p.  89,  aux  archives  de 
TEtat,  à  Liège;  Recès,  t.  XIII,  p.  261,  aux  archives  communales,  à 
Verviers.  Voy.  enfin,  quant  aux  privilèges  des  Franchimontois,  les  inté- 
ressantes communications  de  M.  Philippe  de  Limbourgetdu  R.  P.  Jean 
Levaux,  dans  le  Bulletin  de  V Institut  archéologique  liégeois,  t.  XXI, 
pp.  5i  et  261. 

(4)  Conférences  de  la  Société  cCart  et  d'histoire  du  diocèse  de  Liège, 
5«  série,  pp.  83-84. 


—  155  — 

tout  cela  ne  prouve  qu'une  chose  :  à  savoir  que  les 
habitants  du  marquisat  n'avaient  pas  attendu  Tannée 
1468  pour  se  montrer  de  vrais  et  fidèles  sujets;  ne 
prqne-t-on  pas  déjà  leur  valeur  dans  les  luttes  contre 
Henry  de  Gueldre  ? 

Le  second  fait  que  j'invoque  est  la  dévastation  du 
Franchimont,  exécutée  avec  une  rage  que  ni  l'igno- 
rance que  les  Bourguignons  devaient  avoir  de  ce  pays 
abrupt,  ni  les  rigueurs  de  l'hiver  ne  devaient  enrayer 
et  qu'expliquait  seul  un  esprit  de  vengeance,  tel  que 
le  Téméraire  pouvait  en  ressentir,  surtout  après  le 
danger  imminent  qu'il  avait  couru. 

et  Le  duc  poursuyoit  ses  ennemis  »  dit  Olivier  de  la 
Marche  «  au  pays  de  Franchimont,  où  lui  et  son  ar- 
»  mée  eurent  de  grandes  froidures  et  soufîrettes,  mais 
»  il  brûla  tout  le  pays  qui  toutefois  est  terre  de  mon- 
»  taignes,  vallées  et  bois,  et  sont  forts  et  robustes, 
»  vilains  et  gens  dangereux  à  conquerre  (1).  » 

Theodoricus  Pauli  énonce  les  faits  suivants  :  «  In- 
»  trans  ergo  territorium  de  Franchemont,  occur rentes 
»  armatos  occidit,  fugientibus  pepercit  et  omnes  villas 
»  igné  devastavit  et  cunctum  populum  aut  trucidavit 
»  aut  fugavit.  Erantque  in  eodem  territorio  duo  fortia 
»  castra  (2)  quae  valida  obsidione  cinxit  et  circum- 
»  vallavit,  quse  adeo  cum  terribilibus  machinis  tam 
»  fréquenter  impegit,  ut  castra  libère  sibit  traderent, 
»  salva  vita  castrensium,  quae  castra  incendere  et  fun- 
»  dibus  destruere  et  evertere  prœcepit.  Brevieter  totum 
»  territorium  in  solitudinem  ridegit  combustis  crude- 

(i)  Mémoires  d'Olivier  de  la  Marche  de  1474^  introduction ,  p.  75 
(Louvain,  1645). 

(2)  Il  ne  peut  s*agir  ici  du  château  de  Franchimont,  ni  du  village  de 
Polleur  dont  le  duc  avait  pris  possession  et  où  il  s'installa  successivement 
pendant  la  dévastation  du  marquisat.  Les  deux  localités  auxquelles 
Theodoricus  Pauli  fait  allusion  ne  seraient-elles  pas  Jalhay  et  Sart,  ou 
peut-être  Verviers,  qui  probablement  fut  aussi  détruit  par  les  hordes 
bourguignonnes  ;  la  plus  grande  partie  de  Téglise  Saint- Remacle  avait, 
en  efifet,  été  réédifiée  à  la  fin  du  xv®  siècle. 


—  156  — 

»  liter  omnibus  domibus  villarum  templis  ecclesiis  et 
»  domibus  religiosorum  (i).  » 

Certes,  personne  ne  soutiendra  que  c'était  le  lucre 
et  la  cupidité  qui  conduisaient  le  plus  opulent  mo- 
narque de  son  temps  dans  ce  pays  pauvre,  je  dirai 
même  misérable. 

Notre  savant  contradicteur  ne  nie  pas  la  valeur  de 
cette  objection,  mais  il  tourne  aisément  la  difficulté 
en  disant  que  «  le  duc  Charles  s'en  vint  en  ce  pays 
»  (Franchimont)  pour  rompre  les  moulins  à  fer  et 
»  ainsi  détruire  les  arsenaux  des  Liégeois  (2).  » 

Mais  où  donc  se  trouvaient  ces  moulins  à  fer? 
Dans  la  vallée  de  la  Hoëgne,  échelonnés  depuis  PoUeur 
jusqu'à  Pepinster  ;  et  est-ce  cette  partie  qui  fut  si  dé- 
vastée ?  Du  tout,  ce  fut  contre  le  village  de  Jalhay  que 
les  Bourguignons  s'acharnèrent  le  plus. 

Ensuite,  est-il  bien  exact  qu'on  fabriquait  des  armes 
dans  ces  usines  activées  par  les  moulins  de  la  vallée  ? 
M.  Ph.  de  Limbourg  affirme  qu'on  y  faisait  des 
taques,  foyers  et  ustensiles  de  cuisine  qui  se  vendaient 
à  Liège,  dans  tout  le  pays  et  même  à  l'étranger  (3). 

De  plus,  est-il  admissible  que  ce  pauvre  pays  de 
Franchimont  fut  l'arsenal  de  cette  puissante  princi- 
pauté de  Liège,  toujours  prête  pour  la  lutte  i 

Personne  n'ignore  où  se  trouvaient  ces  terribles 
arsenaux;  M.  Théodore  Gobert  nous  l'apprend  dans 
son  intéressant  ouvrage  les  Rues  de  Liège  (4)  :  c'était 
en  Lulay  des  Febvres  et  en  Féronstrée  que  se  mar- 
telaient les  armes  et  les  armures  dont  se  servaient  nos 
pères  ;  et  c'est  de  là  aussi  certainement  que  sortaient 
ces  bombardes  et  ces  couleuvrines  dont  l'apparition 

(1)  De  Ram,  Documents  relatifs  aux  troubles  du  pays  de  Liège, 

p.  228. 

(2)  Conférences  de  la  Société  d*art  et  d* histoire  du  diocèse  de  Liège, 
5'^  série,  p.  84. 

(3)  Bulletin  de  l'Institut  archéologique  liégeois,  t.  XXI,  p.  261. 

(4)  Th.  Gobert,  Les  rues  de  Liège,  t.  I,  p.  493  ;  t.  II,  p.  275. 


—  157  — 

était  une  fêle  en  la  Cité,  centre  des  forces  de  la  prin- 
cipauté. 

En  un  mot,  pas  de  richesses  à  enlever,  ni  d'arse- 
naux à  anéantir  dans  le  marquisat,  mais  bien  une  ven- 
geance terrible  à  exercer  et  ce,  d'une  façon  radicale, 
telle  que  le  comportait  le  caractère  de  ce  prince  qui 
ne  doutait  de  rien  et  portait  si  bien  le  surnom  que 
l'histoire  lui  a  consacré. 

En  concluant,  je  n'hésite  pas  à  reconnaître  à  la 
gloire  de  la  cité  de  Liège,  l'honneur  d'avoir  fourni  à 
nos  héros  les  chefs  qui  les  conduisirent  sinon  à  un 
triomphe,  au  moins  à  une  défaite  glorieuse,  dont  le 
souvenir  peut  rivaliser  avec  les  faits  les  plus  illustres 
rapportés  par  l'histoire. 

En  ce  qui  concerne  le  nombre  des  morts,  de  Hay- 
nin  affirme,  il  est  vrai,  que  quatorze  seulement  des 
assaillants  restèrent  sur  le  carreau  ;  mais  l'assertion  de 
Commines,  témoin  oculaire,  ne  l'oublions  pas,  ne  vaut- 
elle  pas  celle  de  de  Haynin  ? 

Je  n'insisterai  toutefois  pas  sur  le  point  de  savoir 
si  le  massacre  fut  général  ;  mais  aux  derniers  héroïques 
défenseurs  de  la  Cité  et  du  pays  de  Liège,  à  ceux  qui, 
se  portant  au  secours  de  la  patrie  abandonnée,  ruinée, 
anéantie,  n'avaient  pas  hésité  à  lui  faire  le  sacrifice  de 
leurs  foyers  et  de  leurs  vies,  à  ceux-là  le  droit  d'être 
toujours  appelés  «  les  Franchimontois  »  et  de  ne  perdre 
jamais  les  titres  glorieux  qu'ils  ont  acquis  à  la  recon- 
naissance de  la  postérité  ! 

Gustave  RUHL. 


LES  DOYENS  RURAUX 


ID.A.1TS 


L'ANCIEN    DIOCÈSE    DE    LIEGE 


AVANT-PROPOS. 

La  matière  de  cette  notice  nous  a  été  fournie  par 
un  vieux  registre  intitulé  :  Registrum  sive  Repertorium 
spéculum  seu  Instrumentum  jurium  proventuum  et 
emolumentorum  Decani  Christianitatis  sive  archipres- 
byteri  concilii  Berîngensis  Leodiensîs  diœcesis  et  ar- 
chidiaconatus  Campiniœ. 

Nous  laisserons  à  l'auteur  du  recueil,  Henricus  de 
Hoegheloen,  dictus  Van  der  Scaeft,  religieux  d'Aver- 
boden,  curé  de  Hechtel  et  doyen  du  concile  de  Bee- 
ringen,  qui  le  composa  en  i5 16,  le  soin  de  nous  donner 
une  idée  du  document. 

«  Voilà,  »  dit-il  à  la  fin  de  son  manuscrit,  «  ce  que 
»  j'ai  recueilli  à  droite  et  à  gauche  et  consigné  ici  de 
»  ma  propre  main  à  l'usage  et  pour  l'information  de 
»  mes  successeurs.  Ce  sont  des  pièces  que  j'ai  trouvées 
»  éparpillées  dans  les  papiers  de  mes  prédécesseurs, 
»  des  renseignements  qui  m'ont  été  fournis  par  les 
»  chefs  d'autres  chrétientés  et  par  les  prêtres  les  plus 
»  anciens  de  mon  doyenné  et  des  pratiques  que  j'ai 


—  160  — 

»  trouvées  en  usage.  Je  laisse  à  mes  successeurs  le 
»  soin  de  mieux  classer  ces  matières  et  de  les  présenter 
»  en  un  style  plus  élégant.  Ils  excuseront  les  défauts 
»  de  ce  recueil  ;  je  n'en  ai  jamais  vu  de  semblable.  Je 
»  soumets  à  leur  jugement  et  à  leur  correction  tout  ce 
»  qu'il  contient.  Moi-même  j'y  apporterai  tous  les 
»  changements  que  la  connaissance  plus  parfaite  des 
»  choses  m'indiquera  comme  justes  et  nécessaires.  » 

«  Pour  que  ce  registre  conserve  toute  son  intégrité 
»  et  son  authenticité,  »  ajoute-t-il,  «  je  demande  à  mes 
»  successeurs  de  ne  permettre  à  personne  d'y  faire  des 
»  additions  ou  des  ratures,  et  de  ne  le  confier  jamais 
»  qu'à  des  personnes  dignes  de  confiance,  et  encore, 
»  pour  un  motif  raisonnable;  s'il  venait  à  tomber  en 
»  des  mains  étrangères,  j  oblige  le  détenteur  en  cons- 
»  cience  à  le  remettre  au  doyen,  mon  successeur.  » 

«  Henricus  de  Hoeghe-loen  dictus  Vander  Scaeft 
»  decanus  manu  propria  anno  millesimo  quingenti- 
»  semo  sexto  decimo.  iSi6.  » 

Le  registre  se  divise  en  deux  parties  bien  distinctes. 

La  première  contient  un  exposé  des  droits  et  devoirs 
décanaux,  notamment  en  ce  qui  concerne  les  conciles 
ou  réunions  des  curés  du  doyenné,  les  institutions  des 
curés  et  bénéficiers,  particulièrement  des  quartes  cha- 
pelles ou  églises  décanales,  les  visites  des  églises  et  les 
synodes  paroissiaux ,  la  séquestration  des  lépreux,  la 
sépulture  des  nobles,  des  prêtres,  des  lépreux,  etc. 

On  y  trouve,  en  outre,  le  cérémonial  de  la  séques- 
tration et  des  obsèques  des  lépreux,  celui  d'un  jubilé 
sacerdotal,  et  enfin,  un  tableau  de  toutes  les  paroisses 
du  doyenné  avec  indication  de  tous  les  bénéfices  qui 
y  sont  fondés  et  de  leurs  revenus. 

La  seconde  partie  est  un  vrai  formulaire. 

Elle  renferme  le  texte  de  toutes  les  ordonnances  et 
autorisations  qu'un  doyen  pouvait  donner,  et  de  diffé- 
rents mandements  épiscopaux  et  archidiaconaux,  où 
il  est  question  des  droits  décanaux. 


—  161  — 

Malheureusement,  notre  registre  n'est  pas  le  ma- 
nuscrit original  de  Vanderscaeft  ;  c'est  une  copie  faite 
en  1611,  à  la  demande  de  Georges  Spierinx,  doyen  de 
Beeringen,  par  Christianus  Servatii,  notaire  aposto- 
lique, qui  la  déclare  authentique  et  fidèle  jusque  dans 
les  moindres  détails.  Cette  copie  de  Chrétien  Servatii 
resta  aux  mains  des  doyens  de  Beeringen  jusqu'à  la  fin 
du  siècle  dernier. 

Le  doyen  Tielens,  élu  en  1760,  se  retira  dans  ses 
vieux  jours  au  couvent  des  Religieuses  Franciscaines 
de  Peer,  dont  sa  sœur  était  supérieure.  Il  y  mourut. 

C'est  dans  le  grenier  de  cet  ancien  couvent  qu'on 
retrouva  le  manuscrit,  il  y  a  quelques  années. 

Je  dois  à  l'obligeance  de  feu  M.  Maes,  doyen  de 
Peer,  d'avoir  pu  l'étudier  [i). 

Henri  Vanderscaeft,  l'auteur  de  ce  recueil,  naquit 
à  Diest,  vers  1480. 

Le  19  mars  i5o2,  il  prit  l'habit  des  Prémontrés  dans 
l'abbaye  d'Averboden,  dont  son  oncle,  Gérard  Vander- 
scaeft, était  prélat. 

Au  mois  de  mars  de  l'année  suivante,  il  reçut  le 
sous-diaconat,  au  mois  de  juin  il  devint  diacre.  Déjà 
au  mois  d'octobre  suivant,  il  fut  nommé  par  son  cou- 
vent curé  de  Hechtel,  une  de  ces  nombreuses  paroisses 

(i)  M.  Maes  avait  bien  voulu  me  communiquer  deux  autres  registres 
concernant  l'ancien  concile  de  Beeringen. 

Le  premier,  intitulé  Registrum  compositionum  et  cœterorum  jurium 
concilii  Berenginsis  cum  aliquot  institutionibus ,  fut  commence  en 
i547  et  continué  jusqu*en  1579  par  les  doyens  ou  vice-doyens  de  ce 
temps.  11  contient  le  tableau  de  toutes  les  recettes  du  décanat  et  devait 
servir  à  la  conservation  des  droits  décannux. 

L'autre  porte  ce  titre  :  Visitationes  ecclesiarum  ab  anno  i6iç  usque 
lyoï.  Certains  doyens  y  annotaient  les  observations  qu'ils  jugeaient  à 
propos  de  faire  à  l'occasion  de  leurs  visites  d'églises.  Il  contient  des  détails 
intéressants  concernant  plusieurs  paroisses  de  la  Campine. 

Les  deux  documents  nous  ont  servi  pour  la  composition  de  ce  travail. 

21 


^  162  — 

de  la  Campine  à  la  collation  de  labbaye  et  le  plus  sou- 
vent desservies  par  un  de  ses  religieux. 

Grâce  au  placetum  absenttae,  dont  on  abusa  tant 
à  cette  époque,  il  ne  résida  pas  à  Hechtel,  mais  s'y  fit 
remplacer  par  un  vicaire  et  continua  ses  études  de  droit 
civil  et  canonique  à  Louvain,  puis  à  Paris.  Il  obtint  le 
grade  de  licencié. 

Dans  Tentre-temps,  il  était  devenu  prêtre,  le  20  mars 
1504. 

Après  avoir  terminé  ses  études,  il  continua  à  faire 
desservir  sa  paroisse  par  un  vicaire  et  résida  à  l'abbaye 
dont  il  fut  prévôt  en  i5io.  Il  fit,  dès  lors,  de  courts 
séjours  dans  sa  paroisse  de  Hechtel. 

En  i5i5,  il  fut  déchargé  de  sa  fonction  de  pré- 
vôt, et  commença  à  remplir  par  lui-même  ses  fonctions 
de  curé. 

L'année  suivante,  il  devint  doyen  du  concile  de 
Beeringen,  dont  la  paroisse  de  Hechtel  faisait  partie; 
c'est  alors  qu'il  composa  le  recueil  dont  nous  avons 
parlé. 

D'après  les  conseils  des  abbés  des  autres  couvents 
de  Prémontrés  du  pays,  et  avec  le  consentement  des 
religieux  d'Averboden,  son  oncle  le  prit  en  i52o  pour 
son  coadjuteur  avec  droit  de  succession.  Cette  nomina- 
tion fut  confirmée  par  une  bulle  du  pape  Léon  X,  en 
date  du  7  des  Ides  de  juillet  i52i. 

Comme  membre  de  l'état  du  clergé,  il  assistait  aux 
réunions  des  Etats  de  Brabant,  où,  sans  doute,  il  rem- 
plaçait son  oncle.  Dans  un  édit  rédigé  à  une  de  ces 
réunions,  il  est  désigné  comme  suit,  Hendrick,  proost 
en  coadjutor  van  den  Godts-huijs  van  Averbode. 

Il  mourut  peu  de  temps  après  sa  nomination  comme 
coadjuteur  (i). 

Grammaye  dit  de  lui  :  «  Floruit  D.  Henricus  Van- 

(i)  Nous  devons  les  détails  de  cette  notice  biographique  à  Tobligeance 
du  Révérendissime  Prélat  d'Averboden,  qui  a  bien  voulu  nous  commu- 
niquer d'amples  extraits  de  l'ancienne  chronique  de  son  abbaye. 


—  463  — 

»  derscaeft,  J.  V.  L.  et  trium  linguarum  peritissimus, 
»  qui  florentibus  adhuc  annis  ereptus  est  («).  » 

INTRODUCTION. 

Anciennement,  le  diocèse  de  Liège  était  deux  fois 
plus  étendu  qu'il  ne  Test  de  nos  jours.  De  ce  temps,  les 
moyens  de  communication  étaient  rares,  les  relations 
peu  faciles. 

L'évêque  était  en  même  temps  chef  politique  de  la 
principauté  liégeoise;  plus  d'un  prince-évêque  ne  s'oc- 
cupa guère  que  de  celle-ci  ;  il  y  en  a  eu  parmi  eux, 
Ferdinand  de  Bavière,  par  exemple,  qui  n  ont  jamais 
été  prêtres. 

D'autres  étaient  à  la  tête  de  plusieurs  diocèses.  Er- 
nest de  Bavière  gouverna  simultanément  cinq  évêchés. 

Cet  état  de  choses  particulier  exigeait  une  adminis- 
tration différente  de  celle  des  évêchés  actuels,  différente 
même,  en  certains  points,  de  celle  qu'on  trouvait,  avant 
la  Révolution  française,  dans  les  autres  diocèses  des 
Pays-Bas. 

L'évêque  de  Liège  avait  besoin  de  nombreux  aides, 
pour  le  remplacer  ou  l'assister  dans  l'administration  de 
son  vaste  diocèse. 

Sans  parler  du  Chapitre  cathédral,  dont  l'action,  au 
point  de  vue  religieux,  se  manifestait  surtout  dans 
l'élection  des  évêques  et  dans  l'administration  de  l'évê- 
ché  pendant  la  vacance  du  siège  épiscopal,  les  digni- 
taires ecclésiastiques,  placés  sous  les  ordres  du  prince- 
évêque,  peuvent  être  classés  en  deux  catégories;  ceux 
dont  l'autorité  s'étendait  à  tout  le  diocèse  et  ceux  dont 
l'autorité  était  locale,  limitée  à  une  partie  de  l'évêché. 

Les  premiers  étaient  au  nombre  de  trois:  le  vicaire 
in  pontificalibus,  ou  suffragant,  le  vicaire  général,  et 
r  officiai. 

(i)  Grammaye,  Antiquitates  Ducatus  Brabantiae,  Lovanii,  éd.  1708, 
p.  72. 


—  164  — 

Le  suffragant,  revêtu  du  caractère  épiscopal  et  véri- 
table évêque  in  partibus,  remplissait  toutes  les  fonc- 
tions inhérentes  à  Tépiscopat  :  il  faisait  les  ordinations, 
administrait  le  sacrement  de  Confirmation,  consacrait 
les  églises,  les  Saintes-Huiles,  etc. 

Du  vicaire  général  relevaient  toutes  les  questions, 
qui  en  langage  canonique,  sont  nommées  gratiosae  : 
l'admission  aux  ordres,  les  dispenses,  l'érection  des 
nouvelles  paroisses,  etc. 

L'ofïicial  était  le  juge  diocésain  des  affaires  ecclé- 
siastiques, de  beaucoup  d'affaires  mixtes  et  même  tem- 
porelles, qui  le  mirent  souvent  en  conflit  avec  les  juges 
laïques. 

En  dehors  du  suffragant,  du  vicaire  général  et  de 
l'ofïicial,  qui  constituaient  ce  qu'on  pourrait  appeler 
l'administration  centrale  ou  générale,  il  y  avait,  comme 
représentants  de  l'autorité  religieuse,  les  archidiacres 
et,  sous  ceux-ci,  les  doyens  ruraux. 

Le  diocèse  était  divisé  en  huit  archidiaconés.  A  la 
tête  de  chaque  archidiaconé  se  trouvait  un  archidiacre, 
dignitaire  inamovible,  qui  devait  toujours  être  choisi 
parmi  les  chanoines  du  Chapitre  cathédral. 

Les  archidiacres  avaient  un  pouvoir  étendu,  pour 
certaines  matières  indépendant  de  celui  de  l'évêque, 
un  pouvoir  qu'ils  aimaient  à  qualifier  d'ordinaire.  Les 
limites  en  avaient  été  déterminées  par  des  concordats 
entre  le  prince-évêque  et  les  archidiacres  (i). 

Le  Concile  de  Trente  enleva  aux  archidiacres  une 
partie  de  leurs  prérogatives  ;  mais  lorsque  le  Concile 
fut  promulgué  à  Liège,  ils  protestèrent  et,  comme  ils 
étaient  puissants,  leurs  protestations  furent  en  partie 
admises.  Aussi,  ils  conservèrent  jusqu'à  la  Révolu- 
tion française  une  autorité  particulière,  contraire  en 
certains  points  aux  lois  générales  de  l'Eglise  (2). 

(i)  Statuta  Synodalia  Leodiensia,  Lovanii,  apud  Petrum  Phalesium, 
etc.,  1549,  PP-  71-72- 

(2)  Sohet,  Instituts  de  droite  liv.  I,  tit.  XII,  pp.  58  et  suiv. 


—  165  — 

Ils  tenaient  à  Liège  une  Cour,  devant  laquelle  se 
plaidaient  les  causes  de  leur  compétence,,  et  où  ils  ren- 
daient justice  par  eux-mêmes  ou  par  leurs  ofïiciaux. 

Dans  leurs  archidiaconés,  ils  avaient  des  archi- 
diacres forains,  qui  soignaient  leurs  intérêts  et  les  rem- 
plaçaient en  beaucoup  de  circonstances. 

De  même  que  le  diocèse  était  divisé  en  archidia- 
conés,  ainsi  les  archidiaconés  étaient  partagés  en  plu- 
sieurs doyennés  ou  chrétientés. 

Voici  la  liste  des  huit  archidiaconés,  avec  les 
chrétientés  ou  conciles  qu'ils  comprenaient  au  temps 
de  Vanderscaeft  : 

1°  L'archidiaconé  de  Liège,  qui  s'étendait  aux 
paroisses  de  la  Cité. 

2®  L'archidiaconé  de  la  Campine,  comprenant  les 
conciles  de  Hilvarenbeeck  (ou  Beeck  comme  dit  le 
manuscrit),  de  Kuik,  de  Woensel,  de  Maeseyck,  de 
Beeringen,  de  Susteren  et  de  Wassenberg, 

3^  L'archidiaconé  de  la  Hesbaye  avec  les  conciles 
de  Maestrîcht,  Tongres  et  Saint-Trond . 

4°  L'archidiaconé  de  Brabant,  où  se  trouvaient 
les  conciles  de  Loupa  in,  Léau,  Jodoigne  et  Hoiémont. 

5®  L'archidiaconé  de  Condroz,  composé  des  con- 
ciles de  Saint'Remacle,  Ouffet,  Ciney  et  de  Hanret. 

6°  L'archidiaconé  du  Hainaut,  dont  faisaient  par- 
tie les  conciles  dQ  Fleuras,  Thuin,  Florennes,  Gembloux 
et  Andenne. 

j^  L'archidiaconé  de  Famenne,  qui  se  subdivisait 
dans  les  trois  conciles  de  Chimay,  Graide  et  Rochefort. 

8°  L'archidiaconé  d'ARDENNE,  ne  comprenant  que 
les  deux  conciles  de  Stavelot  et  de  Bastogne  [\). 

L'érection  de  nouveaux  évêchés,  au  temps  de  Phi- 
lippe II,  enleva  au  diocèse  de  Liège  quelques  conciles, 
qui  furent  incorporés  dans  ces  diocèses.  Plus  tard,  des 

(i)  Daris,  Histoire  de  la  principauté  et  du  diocèse  de  Liège  jusqu'au 
XIII*  siècle,  p.  707. 


—  166  — 

chrétientés  fort  étendues  furent  divisées  en  deux  con- 
ciles, —  de  manière  que  le  tableau  (i)  des  archidiaconés 
et  des  conciles  du  diocèse,  au  temps  de  la  Révolution 
française,  diffère  en  plusieurs  points  de  la  liste  que  nous 
venons  de  donner. 

Les  conciles  portaient  généralement  le  nom  de  la 
plus  importante  localité  de  leur  circonscription,  mais 
de  là,  il  ne  faut  pas  conclure  que  les  doyens  résidaient 
dans  cette  localité. 

Tous  les  curés  pouvaient  être  nommés  doyens,  et 
pouvaient  continuer  à  administrer  leur  paroisse,  tout 
en  remplissant  les  fonctions  décanales. 

Les  doyens,  en  règle  générale,  étaient  élus  par  les 
curés  de  la  chrétienté  et  nommés  à  vie. 

Leur  autorité  s'étendait  sur  toutes  les  paroisses  du 
doyenné  ou  de  la  chrétienté.  Mais  cette  autorité  n'était 
pas  la  même  pour  toutes. 

D'un  autre  côté,  le  doyen  avait  des  droits  parti- 
culiers, à  l'égard  de  certaines  catégories  de  personnes 
et  des  devoirs  spéciaux  envers  certaines  institutions  ; 
aussi,  pour  comprendre  le  rôle  du  doyen  rural  dans 
.l'administration  de  l'ancien  diocèse  de  Liège,  est-il 
nécessaire  de  se  faire  une  idée  exacte  des  différentes 
classes  de  paroisses  qu'on  distinguait  alors  et  de  quel- 
ques points  principaux  de  leur  organisation. 

Une  première  distinction  des  paroisses  est  celle  des 
églises-mères  et  des  églises-filiales. 

Les  paroisses,  dont  quelques-unes  étaient  très  vastes 
à  l'origine,  ont  été  démembrées  dans  le  cours  des  siècles. 
L'ancienne  église  paroissiale  obtenait  alors  le  titre 
d'église-mère,  et  celle  de  la  nouvelle  paroisse  était 
filiale  de  la  première. 

L'église-mère  conservait  un  certain  droit  sur  la 
filiale.  Presque  toujours  l'acte  d'érection  d'une  paroisse 
contenait  une  clause  imposant  au  curé  et  parfois  aux 

(i)  Ce  tableau  se  trouve  dans  Daris,  Histoire  du  diocèse  et  de  la 
principauté  de  Liège,  t.  I,  pp.  6  et  suiv. 


—  467  — 

paroissiens,  une  obligation  de  reconnaître  la  filiation 
de  leur  église. 

Ainsi  les  curés  de  certaines  églises-filiales  devaient 
aller  chanter  la  messe  et  les  vêpres  dans  l'église-mère 
à  l'occasion  de  quelques  fêtes,  et  leurs  paroissiens  y 
assistaient  ce  jour  aux  offices  religieux. 

Parfois,  après  un  démembrement  des  paroisses,  on 
conservait  la  procession  commune  avec  l'itinéraire 
primitif.  Les  habitants  de  la  paroisse  nouvelle  y 
assistaient  ce  jour  là,  comme  paroissiens  de  l'église- 
mère. 

Plus  d'une  fois  on  trouvait  une  trace  de  cette  filia- 
tion dans  le  fait  que  le  curé  de  l'église  filiale  allait  cher- 
cher les  Saintes-Huiles,  non  pas  directement  chez  le 
doyen,  mais  chez  le  curé  de  l'église-mère. 

Cette  distinction  en  églises-mères  et  églises-filiales 
était  importante  pour  les  questions  de  dîmes,  d'entre- 
tien ou  de  restauration  des  églises,  de  fourniture  de 
presbytère,  etc.,  elle  Tétait  moins  au  point  de  vue  du 
rôle  des  doyens. 

A  ce  point  de  vue,  il  faut  surtout  faire  attention 
à  la  classification  en  églises  tntegrae,  mediae  et  quar- 
tae,dLon\,  les  dernières  s'appelaient  généralement  quartae 
capellae. 

Cette  seconde  classification  a  eu  comme  base  origi- 
nelle, l'importance  des  églises  et  de  leurs  revenus. 

D'après  une  ancienne  coutume,  les  églises  du  dio- 
cèse payaient  tous  les  quatre  ans  un  droit,  dit  cathe- 
draticum,  au  profit  de  l'évêque  ;  l'année  suivante  elles 
payaient  un  droit  semblable,  Yobsontum,  au  profit 
de  l'archidiacre.  Une  taxe  fixe  était  payée  par  toutes 
les  églises.  Les  plus  riches  la  payaient  tout  entière; 
d'autres  ne  payaient  que  la  moitié;  les  plus  pauvres 
le  quart  seulement.  De  là  sortit  la  classification  dont 
nous  parlons. 

Les  églises  pauvres  furent  appelées  quartae  capel- 
lae, parce  qu'elles  ne  payaient  que  le  quart  de  ces 


—  168  — 

droits.  A  cause  de  leur  peu  d'importance,  les  archi- 
diacres abandonnèrent  aux  doyens  leurs  droits  et  leurs 
revenus  sur  ces  églises,  et  ainsi  s'explique  le  pouvoir 
plus  étendu  que  les  doyens  exerçaient,  comme  nous  le 
verrons,  sur  les  quartes  chapelles,  et  qui  justifie  le  titre 
qu'on  leur  donne  quelquefois,  d'archidiacres  de  ces 
chapelles. 

Quoique  bien  déterminée  à  l'origine,  cette  classifi- 
cation devait  donner  lieu  à  des  difficultés,  parce  que  sa 
base  était  variable  et  parce  que,  dans  certaines  circon- 
stances, les  curés  pouvaient  préférer  l'autorité  des  ar- 
chidiacres à  celle  des  doyens. 

C'est  ainsi  que,  d'après  notre  manuscrit,  quatre 
paroisses  du  doyenné  de  Beeringen  avaient,  vers  iSoo, 
passé  du  rang  de  quartes  chapelles  à  celui  d'églises 
moyennes. 

Presque  toutes  les  cures  étaient,  jadis,  à  la  collation 
d'un  couvent,  du  seigneur  de  l'endroit  ou  du  curé  de 
l'église-mère. 

Le  collateur  nommait  le  curé,  que  l'archidiacre, 
pour  les  églises  entières  et  moyennes  et  le  doyen,  pour 
les  quartes  chapelles,  devait  examiner  et  instituer  ou 
installer. 

Si  le  collateur  négligeait  d'user  de  son  droit,  dans 
le  délai  légal  de  quatre  ou  six  mois,  le  droit  de  nomi- 
nation était  dévolu,  passait  de  jure  devoluto,  à  l'archi- 
diacre et  au  doyen  pour  leurs  églises  respectives. 

Telle  était  d'abord  la  loi  pour  presque  toutes  les 
paroisses  ;  dans  la  suite,  les  Papes  se  sont  réservé  pour 
eux  ou  pour  l'Université  de  Louvain,  le  droit  de  colla- 
tion des  cures  qui  venaient  à  vaquer  pendant  des  mois 
déterminés  de  l'année,  et  encore  des  cures  dont  les  titu- 
laires résignaient  leur  fonction  en  cour  de  Rome,  c'est- 
à-dire,  en  mains  du  Souverain- Pontife. 

La  nomination  par  le  Pape,  ou  par  provision  apos- 
tolique, comme  on  disait,  exemptait  les  nouveaux  titu- 
laires d'une  partie  des  formalités  et  des  frais  auxquels 


—  169  — 

étaient  soumis  les  nouveaux  curés,  nommés  par  voie 
ordinaire. 

Un  certain  nombre  de  paroisses  n'étaient  pas  seule- 
ment à  la  collation  du  couvent,  ou  du  Chapitre,  mais 
étaient  incorporées  ou  unies  à  la  Communauté.  Celle-ci 
était  considérée  comme  curé  légal,  elle  percevait  les 
revenus  de  la  cure  et  faisait  remplir  les  fonctions  pas- 
torales par  un  de  ses  membres  ou  par  un  autre  prêtre. 
Les  curés  des  paroisses  ainsi  unies  étaient  appelés 
vicaires  perpétuels,  parce  qu'ils  étaient  nommés  à  vie. 

On  donnait  le  même  titre  aux  recteurs  des  per- 
sonnais. 

Les  personnats  étaient  des  cures  attachées  le  plus 
souvent  à  une  haute  fonction  ecclésiastique.  Le  titu- 
laire de  cette  fonction  était  de  droit  curé  du  personnat. 
D'ordinaire  il  restait  tout-à-fait  étranger  à  l'administra- 
tion paroissiale  et  se  faisait  remplacer  par  un  vicaire 
perpétuel,  auquel  il  cédait  une  partie  des  revenus  pas- 
toraux. 

A  côté  de  ces  vicaires  perpétuels,  on  trouvait  fré- 
quemment à  cette  époque  des  vicaires  ordinaires,  qui 
remplaçaient  des  curés  absents.  La  résidence  des  curés 
était  la  règle  ;  mais  cette  règle  n'était  pas  toujours 
observée.  Moyennant  un  droit  déterminé,  un  curé  ou 
autre  bénéficier  obtenait,  pour  une  cause  quelconque, 
le  permis  d'absence  ou  placetum  absentiae.  C'était  là  un 
véritable  abus  contre  lequel  réagit  le  Concile  de  Trente. 

Dans  presque  toutes  les  paroisses  on  trouvait  des 
bénéfices  ou  autels,  fondés  en  l'honneur  de  l'un  ou 
l'autre  saint,  dont  le  bénéficier  percevait  les  revenus 
sous  l'obligation  d'exonérer  ou  de  faire  exonérer  les 
charges  du  bénéfice,  qui  d'ordinaire  étaient  un  nombre 
déterminé  de  messes  à  célébrer  par  semaine,  par  mois 
ou  par  année.  Très  souvent  le  curé  était  recteur  d'un 
ou  plusieurs  des  bénéfices  fondés  dans  son  église.  Dans 
d'autres  cas,  les  bénéfices  donnaient  aux  vicaires  et 
marguilliers  une  part  de  leur  traitement. 


—  MO  — 

Les  bénéficiers  administraient  eux-mêmes  les  biens 
de  leur  bénéfice. 

Les  curés  en  faisaient  autant  pour  les  biens  de 
cure.  Ceux-ci  consistaient  en  rentes,  une  partie  de  la 
dîme  ou  biens-fonds.  Bien  souvent  des  curés  exploi- 
taient eux-mêmes  leurs  terres  qui  portaient  le  nom  de 
doyards  (i). 

Quant  aux  biens  de  la  fabrique  d'église,  et  aux 
biens  des  pauvres,  qu'on  disait  de  la  Table  du  Saint 
Esprit,  ils  étaient  administrés  par  le  curé  et  des  mam- 
bours,  élus  par  les  paroissiens. 

Les  doyens  avaient  à  l'égard  de  ces  institutions  et 
de  ces  personnes  des  droits  et  des  devoirs,  que  nous 
développerons  dans  la  suite  de  cette  notice. 

I. 
LA  NOMINATION  DU  DOYEN. 

D'après  les  coutumes  de  l'ancien  diocèse  de  Liège, 
les  doyens  étaient  élus  par  les  curés  et  les  vicaires 
perpétuels  de  la  chrétienté  et  devaient  être  élus  par- 
mi eux. 

Le  doyen  Vanderscaeft,  en  sa  qualité  de  religieux, 
a  soin  de  faire  remarquer  que  si  les  possesseurs  d  un 
personnat  ne  peuvent  pas  prendre  part  au  vote,  ni 
être  élus,  les  religieux  et  chanoines  réguliers,  comme 
lui,  assez  nombreux  à  cette  époque  dans  le  clergé 
paroissial,  sont  à  la  fois  électeurs  et  éligibles. 

Il  ajoute  que,  dans  ce  cas,  le  religieux  n'a  besoin 
d'aucune  autorisation  de  ses  supérieurs  ni  d'aucune 
dispense  du  Pape. 

Les  exemples  et  les  textes  de  droit  canon  qu'il  cite 
à  l'appui  de  sa  thèse,  portent  à  croire  qu'il  y  avait  là 
une  de  ces  nombreuses  contestations,  qui  existaient 
alors  entre  le  clergé  régulier  et  le  clergé  séculier. 

(ï)  Doyards,  de  douaire,  dot. 


—  171  — 

Si  les  curés  élisaient  leur  doyen,  ils  ne  le  pouvaient 
que  sur  convocation  et  sous  la  présidence  de  leur 
archidiacre  ou  de  son  délégué. 

Assez  souvent,  au  décès  d'un  doyen,  la  fonction 
restait  sans  titulaire  pendant  deux,  quatre  et  même 
dix  ans.  Des  vacances  dun  ou  deux  ans  pouvaient 
quelquefois  s'expliquer  à  cette  époque.  Les  archi- 
diacres occupaient  une  place  distinguée  au  sein  du 
Chapitre  cathédral  et  celui-ci,  à  cause  du  rôle  qu'il 
jouait  dans  l'administration  de  la  principauté  et  du 
diocèse,  se  trouvait  mêlé  à  toutes  les  luttes  du  pays 
de  Liège.  On  comprend  donc,  qu'à  certains  moments 
les  archidiacres  préoccupés  des  intérêts  généraux  de 
la  principauté  et  de  l'église  de  Liège,  aient  perdu  de 
vufe  le  remplacement  d'un  des  doyens  de  leur  archi- 
diaconè. 

Pourtant  il  semble  qu'ils  n'étaient  pas  toujours 
excusables  ;  quand  le  doyenné  de  Beeringen  resta  va- 
cant de  1674  à  i685,  par  suite  de  la  négligence  de  l'ar- 
chidiacre à  convoquer  les  curés,  ceux-ci  réclamèrent 
plusieurs  fois  et  attribuèrent  ce  retard  à  un  motif  inté- 
ressé. Le  retard,  semblent-ils  dire,  était  voulu  et  avait 
pour  but  de  permettre  à  l'archidiacre  la  perception 
des  droits  décanaux  (i). 

D'ordinaire  cependant,  peu  de  temps  après  le  décès 
d'un  doyen,  l'archidiacre  convoquait  les  curés  au  lieu 
ordinaire  des  assemblées  du  clergé  de  la  chrétienté 
(chapelle  des  clercs),  ou  dans  une  église  ou  une  dépen- 
dance d'église,  pour  y  procéder  à  jour  et  heure  déter- 
minés à  l'élection  d'un  nouveau  titulaire. 

Quelquefois,  il  se  faisait  remplacer;  le  plus  souvent 
il  présidait  lui-même. 

Les  archidiacres,  tous  chanoines  du  chapitre  Saint- 
Lambert  et  la  plupart  nobles  d'origine,  menaient 
grand  train.  Jadis  les  Statuts  leur  avaient  défendu  de 

(i)  Daris,  Notices  historiques  sur  les  églises  du  diocèse  de  Liège, 
t.  III,  p.  18. 


-  172  — 

conduire  avec  eux  chiens  de  chasse  et  faucons  et 
avaient  limité  le  nombre  de  leurs  chevaux  à  sept. 
Ces  mesures  avaient  été  prises  pour  éviter  aux  curés 
et  doyens,  des  frais  de  réception  par  trop  élevés  pour 
leurs  revenus. 

La  suite  des  archidiacres  n'en  restait  pas  moins 
considérable.  En  1617,  l'archidiacre  Arnold  de  Bocholt 
arriva  à  Hasselt  avec  un  cortège  de  dix  chevaux.  Deux 
ans  plus  tard,  son  successeur  de  Hoensbroeck  y  fit 
sa  première  visite  avec  un  tel  nombre  de  serviteurs 
et  de  chevaux,  que  les  curés  du  doyenné  effrayés 
des  dépenses  qui  en  résultaient  pour  eux,  s'en  plai- 
gnirent à  l'archidiacre.  Celui-ci  se  rendit  à  leurs 
justes  doléances  et  leur  promit,  en  compensation, 
de  ne  faire  aucune  visite  et  de  n'assister  à  aucun 
concile  pendant  deux  ans.  Des  faits  comme  celui-ci 
expliquent  le  peu  de  popularité  dont  jouissaient  cer- 
tains archidiacres  (<). 

Sous  la  présidence  de  ce  haut  personnage,  les  curés 
élisaient  librement  leur  doyen.  Une  contestation  avait- 
elle  surgi  entre  le  doyen  défunt  et  les  curés,  ceux-ci 
saisissaient  généralement  l'occasion  d'une  nouvelle 
élection  pour  prendre  un  arrangement  et  prévenir  de 
nouvelles  difficultés. 

Un  doyen  de  Hasselt  avait  exigé  ses  droits  avec 
une  certaine  rigueur.  A  son  décès,  avant  de  procéder  à 
l'élection  du  successeur,  les  curés  réglèrent  la  question 
de  commun  accord  et  déterminèrent  les  droits  déca- 
naux pour  l'avenir  (2). 

Parfois  même  les  candidats  doyens,  pour  rallier  des 
suffrages,  prenaient  des  engagements  à  l'égard  de  leurs 
futurs  subalternes.  Ainsi  Tunique  doyen  de  la  chré- 
tienté de  Hervé,  avant  la  Révolution,  le  curé  Lys 
de  Hervé,  écrivit  aux  confrères  du  nouveau  doyenné, 
une  lettre  par  laquelle  il  s'engageait  à  se  conformer  à 

(i)  Daris,  Notices,  t.  XII,  p.  206. 
(2)  Ibidem,  t.  XII. 


—  173  — 

leurs  vœux  en  fait  des  sépultures  de  nobles  et  d'ecclé- 
siastiques, s'il  venait  à  être  élu  (<). 

Ces  deux  faits  prouvent  que  le  système  de  l'élection 
du  doyen  par  les  curés  pouvait  présenter  des  inconvé- 
nients. Cependant,  pour  autant  que  nous  avons  pu  le 
constater,  les  voix  des  électeurs  se  portaient  sur  les 
plus  dignes  et  les  plus  capables. 

A  l'ouverture  de  la  séance,  l'archidiacre  ou  un 
curé  délégué  à  cet  effet  adressait  à  l'assemblée  un  dis- 
cours de  circonstance,  le  plus  souvent  en  latin. 

L'élection  terminée  par  l'assentiment  de  l'élu,  un 
repas  de  fête  réunissait  à  la  même  table,  l'archidiacre, 
le  nouveau  doyen  et  les  curés. 

Les  dépenses  de  ce  banquet  et  les  frais  d'écriture 
et  de  courriers  faits  à  l'occasion  de  l'élection  incom- 
baient à  l'élu.  Celui-ci  devait  en  outre  payer  16  florins 
du  Rhin,  cours  de  Brabant,  comme  droits  de  chancel- 
lerie pour  la  confirmation  de  son  élection  par  l'évêque. 
Jusqu'au  moment  de  cette  confirmation  les  droits  du 
décanat  étaient  perçus  par  l'ofïicial  forain  de  l'archi- 
diacre, ce  que  notre  doyen  Vanderscaeft  consigne  non 
sans  protestations. 

L'élection  par  les  curés  était  la  coutume  pour  la 
nomination  des  doyens,  mais  la  coutume  était  assez 
souvent  éludée,  au  moins  avant  le  Concile  de  Trente, 
par  la  provision  apostolique. 

L'avant-dernier  prédécesseur  de  Vanderscaeft,  curé 
de  Zolder  et  religieux  d'Averboden,  fut  élu  doyen  par 
ses  confrères,  les  curés  de  la  chrétienté  de  Beeringen. 
Son  successeur,  curé  de  Baelen  et  religieux  de  la  même 
abbaye,  le  remplaça  par  provision  apostolique.  Van- 
derscaeft devint  doyen  de  la  même  manière.  Le  doyen 
suivant  fut  encore  un  curé  de  Zolder,  religieux  Pré- 
montré comme  Vanderscaeft.  Ainsi  la  résignation  et 
la  provision  apostolique  conservaient  la  fonction  déca- 
nale  aux  religieux  de  l'abbaye. 

(i)  Archives  paroissiales  de  Saint- André  le^-Visé. 


—  474  - 

Si  cette  manière  d'agir  n  était  pas  conforme  aux 
us  et  coutumes  du  pays,  elle  était  peut-être  excellente 
à  d'autres  points  de  vue. 

Des  religieux  d'Averboden,  comme  Vanderscaeft, 
suivaient  les  cours  de  l'Université  de  Louvain  et  même 
de  Paris;  ils  se  trouvaient  mieux  préparés  que  la  plu- 
part des  curés  ordinaires  de  ce  temps,  pour  remplir 
les  fonctions  de  doyen  et  pour  guider  les  curés  et  les 
bénéficiers  d  une  chrétienté. 

Les  curés  non  religieux  semblent  cependant  n'avoir 
pas  été  satisfaits  du  procédé  ;  nous  constatons  par 
notre  registre  que  plusieurs  curés  de  quartes  chapelles 
avaient  élevé  leur  église  au  rang  d'ecclesîa  média  et 
s'étaient  ainsi  soustraits  en  partie  à  la  juridiction  du 
doyen,  pour  se  placer  immédiatement  sous  celle  de 
l'archidiacre. 

Vers  1540,  peut-être  après  la  résignation  ou  le  décès 
du  successeur  de  Vanderscaeft,  le  décanat  resta  vacant 
pendant  plusieurs  années,  à  cause  d'un  litige  provoqué 
par  la  nomination  du  nouveau  titulaire.  Finalement  le 
curé  de  Lummen,  qui  n'était  pas  religieux  Prémontré, 
fut  reconnu  comme  doyen. 

Depuis,  on  ne  trouve  plus  de  représentant  de  l'ab- 
baye d'Averboden  parmi  les  doyens  de  Beeringen. 

Vanderscaeft  nous  donne  les  formalités  et  les  frais 
de  sa  nomination  par  provision  apostolique. 

Pour  les  frais  de  bulle  et  de  mandat  de  provision, 
il  remit  à  un  banquier  de  Malines,  pour  les  expédier 
à  Rome,  la  somme  de  87  florins  d'or,  plus  1/2  florin  au 
courrier. 

Le  doyen  de  Saint-Pierre  à  Louvain,  désigné  par 
la  bulle  comme  commissaire  pour  fulminer  la  provi- 
sion, reçut  35  stuphers  et  son  notaire,  pour  droits  et 
frais  d'écriture,  environ  autant. 

La  provision  apostolique  n'exigeait  pas  de  confir- 
mation épiscopale;  mais  le  nouveau  doyen  par  pro- 
vision comme   par  élection  devait  prêter  serment  en 


—  475  — 

mains  d'un  représentant  de  Tévêque,  detre  fidèle  et 
obéissant  à  son  chef  diocésain  en  toutes  choses  licites 
et  honnêtes,  de  veiller  à  la  conservation  des  droits  de 
son  décanat,  de  n  avoir  connaissance  d'aucun  acte  de 
simonie  ou  d'un  autre  pacte  illicite  employé  pour  arri- 
ver à  cette  fonction. 

Après  quoi,  il  faisait  enregistrer  sa  provision  par 
le  notaire  du  grand  sceau  et  payait  de  ce  chef  les  droits 
ordinaires. 

Ces  dernières  formalités  se  remplissaient  d'habitude 
lorsque  le  doyen,  pour  la  première  fois,  assistait  à  la 
consécration  et  à  la  distribution  des  Saintes  Huiles. 

Au  premier  concile  décanal  suivant,  en  présence 
de  ses  curés,  le  nouveau  doyen  faisait  publier  les  actes 
de  sa  nomination  par  un  notaire,  qui  inscrivait  le 
procès-verbal  de  cette  publication  in  dorso  vel  in  plica 
de  l'acte  de  provision  ou  de  confirmation.  A  partir  de 
ce  moment,  il  était  officiellement  établi  dans  sa  nou- 
velle fonction.  C'est  à  cette  occasion  aussi,  sans  doute, 
que  les  prêtres  de  la  chrétienté  lui  oflraient  le  don  de 
joyeuse  entrée  d'usage  à  cette  époque. 

Voici  ce  que  nous  trouvons  à  ce  sujet  dans  le 
manuscrit  de  Vanderscaeft  : 

«  Depuis  longtemps  c'est  un  usage  au  doyenné  de 
»  Beeringen  comme  dans  les  autres  doyennés  du  dio- 
»  cèse,  d'offrir  à  tout  nouveau  doyen  un  subside  ou 
»  don  de  joyeuse  entrée  pour  l'aider  à  payer  les  frais 
»  de  son  élection.  Il  fut  décidé  que  chaque  recteur 
»  d'église  ou  de  bénéfice  y  contribuerait  à  raison  de 
»  7  placcas  de  Diest  par  muid  de  seigle  ou  par  deux 
»  muids  d'épeautre  de  revenus  et  que  ce  subside  serait 
»  payé  en  deux  termes.  Mais  les  confrères  ne  s'enga- 
»  gèrent  que  pour  après  la  mort  de  mon  prédécesseur, 
»  qui  était  encore  en  vie,  ayant  résigné  son  office  en 
»  cour  de  Rome.  Lorsque  celui-ci  mourut,  je  leur 
»  rappelai  leur  engagement  et  ils  s'exécutèrent. 

»  Le  don  de  joyeuse  entrée  de  l'évêque  est  peut- 


—  176  — 

»  être  de  droit,  celui  de  l'archidiacre  et  du  doyen  est 
»  uniquement  gracieux  ;  aussi  le  doyen,  qui  veut  que 
»  la  vieille  coutume  soit  observée  à  son  égard,  doit 
»  convoquer  son  clergé  et  obtenir  son  consentement. 

»  Les  curés  du  doyenné  prétendent  que  le  doyen 
»  nommé  par  provision  doit,  à  l'occasion  de  cette 
»  réunion,  donner  le  dîner  qu'autrement  il  aurait  dû 
»  payer  le  jour  de  son  élection.  Mais  il  nest  tenu  à 
»  rien  jusqu'au  moment  où  il  est  certain  que  le  don 
»  de  joyeuse  entrée  sera  accordé. 

»  Une  fois  que  la  majorité  s'est  engagée  à  cet 
»  égard,  il  y  a  pour  tous  prêtres  et  bénéficiers  obli- 
»  gation  de  contribuer  au  subside  d'après  la  taxe 
»  ancienne,  c'est-à-dire  d'après  les  registres  du  cathe- 
»  draticum  et  de  Vobsonium.  Si  dans  ces  conditions 
»  quelque  prêtre  refuse  de  payer  sa  quote-part,  il  peut 
»  être  cité  devant  Tofficial  et  obligé  à  payer  comme 
»  les  autres.  » 

Ce  don  de  joyeuse  entrée  venait  à  point  aux  nou- 
veaux doyens  peu  fortunés.  Les  charges  décanales 
obligeaient  le  nouveau  titulaire  à  changer  son  train 
de  vie.  Il  ne  pouvait  plus  remplir  toutes  ses  fonc- 
tions pastorales,  il  devait  donc,  à  ses  frais,  prendre 
un  vicaire. 

L'étendue  des  anciens  doyennés  ruraux  et  le 
manque  d'autres  moyens  de  communication  impo- 
saient le  voyage  à  cheval.  Comme  les  routes  n'étaient 
pas  toujours  sûres,  il  ne  voyageait  pas  seul  ;  il  était,  le 
plus  souvent,  accompagné  d'un  domestique  ou  d'un 
clerc  ou  secrétaire.  Les  anciens  Statuts  avaient  même 
consacré  cet  usage,  en  établissant  que  les  doyens 
pouvaient  voyager  avec  deux  chevaux  (i).  Comme  pour 
les  archidiacres,  les  Statuts  avaient  déterminé  ce  nombre 
afin  de  refréner  le  luxe  de  certains  doyens  et  d'éviter  à 
ceux  qui  devaient  les  recevoir,  des  frais  trop  considé- 
rables de  réception. 

(i)  Stat.  synod,  Leod.y  édit.  1549,  P*  ^^  ^' 


—  177  — 

II. 

L'AUTORITÉ  DES  DOYENS.   —  LES  VICE-DOYENS. 
—  LES  REVENUS   DU   DÉCANAT. 

ce  Une  once  de  juridiction  vaut  mieux  que  dix 
»  livres  d'or  »,  disait-on  jadis.  Les  doyens  ruraux 
semblent  avoir  été  animés  de  lesprit  qui  avait  dicté 
cet  adage  du  vieux  temps  ;  ils  aimaient  à  faire  valoir 
leur  autorité  ou  juridiction. 

«  Tous  les  doyens  soutiennent  »,  lisons-nous  dans 
notre  vieux  registre,  «  que  les  archidiacres  n'ont  aucun 
»  pouvoir  sur  eux  parce  qu'ils  ont,  comme  les  archi- 
»  diacres,  plusieurs  droits  épiscopaux,  tels  que  l'insti- 
»  tution  des  curés  et  autres  semblables.  Ils  sont  comme 
»  les  égaux  des  archidiacres  et  ne  peuvent  être  corrigés 
»  que  par  Tévêque.  Aussi  on  ne  peut  appeler  du  doyen 
»  à  l'archidiacre,  mais  uniquement  à  Tévêque  et  au 
»  pape  pour  toutes  les  causes  qui  sont  de  juridiction 
»  décanale,  comme  les  questions  d'admission,  institu- 
»  tion  et  révocation  de  certains  bénéficiers,  les  actes 
»  des  synodes  et  les  peines  infligées  par  ces  cours 
»  synodales.  » 

Ce  langage  est  évidemment  exagéré. 

Le  chapitre  De  archidiaconis  et  de  decanis  des 
Statuts  de  1288  commence  par  ces  mots  :  «  Nous  sta- 
»  tuons  et  ordonnons  que  tous  prêtres  et  doyens  ruraux 
»  obéissent  à  leurs  archidiacres  en  toutes  choses  licites 
»  et  honnêtes  et  que  tous  observent  et  fassent  observer 
»  leurs  droits  et  les  nôtres  (i).  » 

D'un  autre  côté  on  trouve  dans  les  vieux  Statuts 
des  archidiacres  de  Campine  des  mesures  qui  limitent 
et  règlent  certains  droits  des  doyens. 

Cependant  il  y  avait  du  vrai  dans  l'assertion  de 
Vanderscaeft. 

(  I  )  «  Statuimus  et  prascipimus  ut  omnes  presbyteri  et  decani  rurales 
»  obediant  suis  archidiaconis  in  omnibus  licitis  et  honestis  et  jura  ipso* 
»  rum  et  nostra  observent  et  faciant  observari.  » 

S3 


—  178  — 

Dans  les  quartes  chapelles  les  doyens  jouissaient 
dune  autorité  indépendante,  presqu'égale  à  celle  des 
archidiacres  dans  leurs  églises  integrae  et  mediae.  Au 
doyenné  de  Beeringen,  l'archidiacre  n'exerçait  dans  ces 
chapelles  que  le  droit  d'accorder  les  placeta  absentiae; 
encore  Vanderscaeft  prétend-il  que  ce  droit  avait  été 
usurpé. 

Comme  nous  le  verrons  plus  loin,  les  doyens  visi- 
taient ces  chapelles  à  titre  personnel,  ils  y  instituaient 
les  curés  et  bénéficiers,  les  corrigeaient  et  les  révo- 
quaient en  cas  de  besoin;  ils  y  jugeaient  des  contesta- 
tions bénéficiales  et  des  causes  matrimoniales;  ils  y 
accordaient  en  leur  propre  nom  les  dispenses  des  bans 
de  mariage,  tout  comme  les  archidiacres  dans  leurs 
églises. 

Mais  en  dehors  des  quartes  chapelles  la  dépendance 
des  doyens  est  manifeste. 

Ils  président  les  conciles  des  chrétientés,  quand  l'ar- 
chidiacre n'est  pas  présent.  Dans  ces  assemblées,  ils 
promulguent  et  exécutent  les  ordonnances  de  l'archi- 
diacre comme  les  mandements  de  l'évêque. 

Ils  ne  peuvent  visiter  les  églises  entières  et  moyennes 
qu'au  nom  et  avec  l'autorisation  de  l'archidiacre. 

Le  droit  de  chanter  les  obsèques  des  nobles  et  des 
prêtres,  omnium  hominum  excellentium,  egregiorum 
et  spectabilium,  comme  des  soldats,  vagabonds,  idiots, 
omnium  miserabilium  et  vilium  personnarum,  appar- 
tient aux  doyens,  comme  encore  la  séquestration  des 
lépreux,  leur  surveillance  et  leur  enterrement,  mais 
dans  l'accomplissement  de  tous  ces  devoirs,  ils  doivent 
se  guider  non  seulement  d'après  les  Statuts  généraux 
et  d'après  les  coutumes  locales,  mais  encore  d'après 
les  décisions  archidiaconales. 

Chaque  année  ils  tiennent  un  synode  dans  toutes 
les  paroisses  du  doyenné,  ils  y  jugent  et  condamnent 
les  coupables  qui  y  ont  été  accusés,  mais  ces  synodes 
doivent  être  convoqués  par  l'archidiacre  forain,  qui 


—  179  — 

peut  y  assister  et  l'archidiacre  a  sa  part  des  amendes 
infligées. 

Le  pouvoir  judiciaire  dont  les  doyens  étaient  investis 
dans  les  causes  bénéficiales  et  matrimoniales  leur  fut 
enlevé  par  les  Statuts  de  1618(1). 

Vers  le  même  temps,  les  synodes  paroissiaux  tom- 
bèrent en  désuétude  ;  la  lente  disparition  de  la  lèpre 
amena  la  suppression  des  attributions  décanales  à 
l'égard  des  malheureux  atteints  de  cette  maladie;  ainsi 
disparurent  plusieurs  des  plus  importantes  prérogatives 
de  la  fonction  décanale. 

Aussi  peut-on  dire  que  le  commencement  du  XYii® 
siècle  amoindrit  considérablement  le  rôle  des  doyens 
ruraux  dans  la  hiérarchie  ecclésiastique  du  diocèse 
de  Liège. 

Avant  i65o  déjà,  les  prétentions  de  Vanderscaeft, 
que  nous  avons  consignées  plus  haut,  auraient  paru 
absurdes  dans  la  bouche  d'un  de  ses  successeurs. 

Dans  l'exercice  de  ses  fonctions,  le  doyen  se  trou- 
vait continuellement  en  contact  avec  l'archidiacre  ou 
plutôt  avec  son  délégué  ou  forain. 

Les  limites  de  leurs  attributions  respectives  n'étaient 
pas  toujours  bien  déterminées. 

Les  Statuts  sont  souvent  peu  clairs. 

La  coutume,  qui  était  la  seconde  source  de  droit, 
se  modifiait  avec  les  vicissitudes  des  temps  et  les  chan- 
gements des  hommes. 

Les  doyens  s'exagéraient  leur  autorité,  les  forains 
étaient  jaloux  de  la  leur,  et  toute  question  de  juri- 
diction était  compliquée  d'une  question  d'intérêt.  De  là, 
plus  d'un  conflit  entre  l'archidiacre  forain  et  le  doyen  ; 
nous  avons  déjà  rencontré  des  traces  de  contestations 
semblables,  nous  en  trouverons  encore  dans  le  cours 
de  cette  étude. 

Le  juge  ordinaire  pour  ces  conflits  était  l'official 
de  l'évêque,  qui  le  plus  souvent  basait  sa  décision  sur 

(1)  Manigart,  Praxis pastoralis,  t.  III,  pp.  243-244. 


—  iso- 
le  témoignage  des  plus   anciens    curés   de   la  chré- 
tienté, organes  autorisés  de  la  coutume  locale  en  ces 
circonstances. 

Comme  l'archidiacre  avait  son  officiai  et  ses  forains, 
ainsi  le  doyen  pouvait  avoir  ses  délégués  et  hommes 
d'affaires. 

De  sa  propre  autorité,  par  un  simple  acte  muni  de 
son  sceau,  le  doyen  pouvait,  comme  les  autres  prélats, 
constituer  et  députer  un  vice-doyen  in  toto  vel  in  parte, 
un  juge  en  cour  de  Liège  pour  y  juger  en  son  nom  des 
causes  bénéficiales  de  sa  compétence,  un  agent  fiscal, 
sans  doute,  pour  lever  ses  droits  et  faire  rentrer  ses 
amendes,  un  procureur  pour  soigner  ses  affaires  et 
introduire  ses  causes  devant  toutes  juridictions. 

Il  avait  entière  liberté  de  choisir  ses  délégués  et  ses 
agents  d'affaires,  à  l'exception  du  vice-doyen.  Celui-ci, 
du  moins  lorsqu'il  s'agissait  d'une  délégation  univer- 
selle ou  d'une  délégation  pour  présider  les  conciles 
décanaux  et  les  synodes  paroissiaux,  devait  être  choisi 
parmi  les  curés  ou  vicaires  perpétuels  de  la  chrétienté. 

De  ce  temps,  on  ne  trouvait  pas  seulement  des  vice- 
doyens  pour  aider  et  remplacer  un  doyen  malade  ou 
infirme,  quelquefois  les  vice-doyens  remplaçaient  dans 
toutes  leurs  fonctions,  des  doyens  non  résidents. 

Tel  fut  le  cas  pour  Vanderscaeft,  qui  pendant  les 
premières  années  de  son  décanat,  ne  résidait  pas  dans 
la  chrétienté,  mais  continuait  ses  études  à  Paris,  et, 
dans  la  suite,  résidait  tantôt  dans  sa  paroisse  à  Hechtel, 
tantôt  à  Averboden,  quelquefois  à  Louvain  ;  dans 
toutes  ces  circonstances,  il  se  faisait  remplacer  par  son 
vice-doyen  (i). 

H  nous  dit  à  ce  propos  que  le  doyen  pouvait  ne  pas 
résider  causa  studii  vel  alia  licîta  et  que,  comme  curé, 

(i)  Nous  voyons  dans  le  Registre  de  recettes  de  Jean  Dompens,  curé 
de  Heusden  et  vice-doyen  de  Beeringen  vers  i55o,  que  son  doyen,  Gilles 
Steels,  curé  de  Lummen  et  chanoine  de  Saint-Martin,  lui  accordait  sur 
les  revenus  d*une  année,  de  6  à  7  florins  pour  ses  peines  et  labeurs. 


—  181  — 

il  avait  dû  demander  le  placetum  absentiae,  alors  que, 
comme  doyen,  il  n'avait  eu  besoin  d'aucune  autori- 
sation. 

Notre  registre  contient  aussi  les  revenus  attachés  à 
la  fonction  décanale.  Ces  revenus,  que  nous  indiquerons 
dans  la  suite,  sont  variés,  mais  peu  considérables. 

Le  principal,  le  seul  important,  était  le  droit  que 
percevait  le  doyen  à  l'occasion  de  l'institution  de  nou- 
veaux curés  et  bénéficiers  dans  les  quartes  chapelles. 
Celui-ci  était  proportionné  aux  revenus  de  la  cure  ou 
du  bénéfice. 

Quand  il  ny  avait  eu  aucune  institution  dans  le 
courant  de  l'année,  la  moyenne  des  recettes  annuelles 
du  décanat  de  Beeringen  ne  dépassait  pas  35  florins 
du  Rhin.  Vanderscaeft  pouvait  donc  dire  decanatus 
fere  nihil  habet  in  certis  redditibus. 

Pour  ce  motif,  les  doyens  ne  devaient  pas,  à  raison 
de  leur  décanat,  contribuer  au  don  de  joyeuse  entrée 
de  Tévêque. 

III. 
LES  DOYENS  ET  LES  QUARTES  CHAPELLES. 

Quelquefois  les  doyens  ont  été  appelés  archidiacres 
des  quartes  chapelles,  parce  qu'ils  avaient  sur  ces  églises 
les  mêmes  droits  que  les  archidiacres  sur  les  autres. 

La  première  de  ces  prérogatives  décanales  était 
l'admission  et  l'institution  des  nouveaux  recteurs  de 
cures  et  de  bénéfices. 

Vanderscaeft  affirme  ce  droit  en  un  langage  qui 
caractérise  l'homme  et  son  époque  :  «  Le  doyen  seul,  » 
dit-il,  «  à  l'exclusion  de  l'évêque  et  de  l'archidiacre,  a 
»  le  droit  de  proclamation,  d'admission  et  d'institution 
»  de  tous  les  curés  et  bénéficiers  des  quartes  chapelles 
»  de  son  décanat  (i).  » 

(i)  «  Imprimis  habet  decanus  solus  et  in  solidum  exclusis  episcopo 
»  et  archidiacono  jus  proclamationum,  admissionum  et  institutionum 


—  182  — 

Nous  avons  vu  que  la  collation  de  ces  cures  et 
bénéfices  appartenait,  en  règle  générale,  à  un  couvent, 
au  seigneur  de  l'endroit  ou  à  un  particulier  quel- 
conque, quelquefois  au  curé,  mais  le  candidat  pré- 
senté par  le  collateur  devait  être  admis  et  institué  par 
le  doyen. 

Lors  donc  qu'une  cure  ou  un  bénéfice  venait  à 
vaquer,  le  collateur  devait,  dans  le  délai  légal,  faire  sa 
présentation  au  doyen. 

Celui-ci  examinait  le  candidat  de  vitae  et  morum, 
scientiae  et  dtscretionis  sufficientia ,  11  pouvait  et  devait 
même  refuser  ceux  qui  ne  remplissaient  pas  les  con- 
ditions voulues. 

11  serait  assez  difficile  de  déterminer  ces  conditions. 

Les  Statuts  de  1288  n'en  indiquent  que  quelques- 
unes  ;  encore  ne  furent-elles  pas  toutes  observées,  par 
exemple,  celle  qui  déterminait  l'âge  de  25  ans  (i). 

11  semble  même  que,  sous  ce  rapport,  il  y  a  eu,  du 
temps  de  Vanderscaeft,  un  véritable  abus,  que  les  actes 
synodaux  de  1548  ont  voulu  stigmatiser  et  supprimer 
dans  leur  chapitre  \^^  :  De  non  promovendis  indignis. 

Quelle  qu'ait  été,  à  cet  égard,  la  pratique  du  temps, 
l'examen  devait  se  faire.  Si  le  résultat  en  était  favorable, 
le  doyen  accordait  au  postulant  des  lettres  proclama- 
toires. 

D'après  les  anciennes  lois  diocésaines,  la  présen- 
tation devait  être  annoncée,  comme  les  bans  de  ma- 
riage, trois  dimanches  ou  jours  de  fête  consécutifs  à  la 
grand'messe,  dans  la  paroisse  du  bénéfice  vacant.  Mais 
la  coutume  avait  supprimé  deux  bans  dont  le  doyen 
dispensait   habituellement.    Par  les  lettres  proclama- 

»  omnium  rectorum  quartarum  capellarum  decanatus  et  omnium  bene- 
»  ficiorum  in  et  sub  eisdem  situatorum.  » 

(i)  Ces  statuts  sont  reproduits  en  partie  dans  V Histoire  du  diocèse 
et  de  la  principauté  de  Liège  pendant  le  XIIP  et  le  XIV*  sièclCy  par 
M.  Daris,  pp.  278  et  suiv.  Ils  se  trouvent  dans  Raikem  et  Polain,  Cou- 
tumes du  pays  de  Liège,  t.  I,  et  dans  les  Statuta  synodalia  Leodiensia, 
édit.  i5oo. 


—  183  — 

toires,  il  fut  enjoint  au  curé  ou  administrateur  provisoire 
de  la  chapelle,  de  proclamer  la  présentation  et  d'inviter 
à  comparaître  devant  le  doyen  à  jour  et  à  heure  fixes, 
tous  ceux  qui  coyaient  avoir  à  protester  contre  le  can- 
didat ou  contre  la  collation. 

A  la  date  indiquée  par  les  lettres  proclamatoires,  le 
candidat  ou  son  délégué  devait  être  auprès  du  doyen 
pour  y  répondre  aux  réclamations  qui  pourraient  se 
produire  contre  lui. 

Y  avait-il  une  réclamation  sérieuse,  on  se  trouvait 
en  présence  d'une  de  ces  causes  bénéficiais,  qui  res- 
tèrent de  la  compétence  du  doyen  jusqu'en  1618. 

Toutes  difl&cultés  applanies,  le  doyen  admettait  le 
candidat  au  serment  accoutumé,  dont  les  termes  étaient 
presqu'identiques  à  celui  que  les  doyens  devaient  prêter 
en  mains  de  l'évêque. 

Après  ces  formalités,  le  nouveau  titulaire  était  mis 
in  corporalem,  realem  et  actualem  possessionem  bene- 
ficii.  Quelquefois,  le  doyen  présidait  à  cette  cérémo- 
nie ;  le  plus  souvent,  il  en  chargeait  un  de  ses  curés 
par  des  litterae  institutionis  et  admissionis  beneficii. 

Cette  mise  en  possession  se  faisait  par  la  tradition 
des  clefs,  du  calice,  du  missel  et  des  ornements  de 
l'église  ou  de  l'autel. 

Deux  témoins  ou  plus  y  assistaient,  de  même  qu'un 
notaire,  qui  dressait  procès- verbal  de  l'installation. 

Telle  était  la  marche  ordinaire  des  formalités  à  rem- 
plir pour  l'institution  d'un  nouveau  curé  ou  bénéficier. 

Mais  plus  d'une  fois,  à  la  suite  d'une  résignation  en 
cour  de  Rome  ou  d'un  décès  du  titulaire  en  un  mois 
réservé  au  Pape,  le  bénéfice  était  conféré  par  provision 
apostolique. 

Dans  ce  cas,  le  bénéficier  devait  exhiber  au  doyen  le 
document  de  la  provision  et  l'acte  de  la  fulmination  ou 
notification  et  prêter  le  serment  d*usage. 

S'il  refusait  de  remplir  ces  formalités,  le  doyen  pou- 
vait, après  le  délai  légal,  nommer  au  bénéfice  et,  en  cas 


—  184  — 

de  procès,  le  bénéficier  par  provision  devait  rembourser 
tous  les  frais  faits  jusqu'à  l'exhibition  des  documents  et 
la  prestation  du  serment. 

Dans  d'autres  circonstances,  le  doyen  pouvait  dési- 
gner les  titulaires  aux  bénéfices  vacants. 

Un  délai  était  fixé  aux  collateurs  pour  l'exercice  de 
leur  droit  ;  il  était  de  six  mois  pour  les  collateurs  ecclé- 
siastiques, de  quatre  mois  pour  les  collateurs  laïques. 

Ces  termes  échus,  la  nomination  revenait  de  jure 
depoluto,  comme  on  disait,  au  chef  de  la  chrétienté; 
celui-ci  pouvait  alors  nommer  et  instituer  le  candidat 
qu'il  préférait.  Seulement,  pour  les  paroisses  et  bénéfices 
desservis  par  des  réguliers,  il  devait  choisir  parmi  les 
religieux  du  couvent  coUateur. 

Cette  prérogative  décanale  était  également  limitée  à 
six  mois,  après  lesquels  le  droit  de  collation  était  dévolu 
à  l'évêque. 

Tout  nouveau  bénéficier  payait  au  doyen  des  droits 
déterminés  par  les  statuts  et  les  coutumes  locales. 

Le  tableau  suivant  donne  une  idée  de  ce  qu'une 
institution  de  curé  rapportait  au  doyen. 

Anno  1 572  mensis  martii  die  décima  institutus  ad  ecclesiam  de 
Ezel  quae  rescribitur  ad  40  m(odios)  sil(iginis)  D.  Joannes  Hes- 
selers  alias  Vlasmer  facta  una  proclamatione  : 

Primo  pro  8*  parte  fructus     )  ^    . 

r^  '    t  ^  [  facit  7  m. 

Demde  pro  20  parte  .     .     .     )  ' 

j  I  1/2  fl.  aur. 


Pro  litteris  proclamator 
Pro  litteris  institutionis 
Pro  vino  judicis     .     . 
Pro  notario  .... 
Pro  clerico  .... 
Pro  rata  fructus  i  anni 
Summa  summarum   . 


4  stuph. 
3  stuph. 
6  stuph. 

sa. 

60  â.  16  stuph. 


Comme  on  le  voit,  le  compte  comprenait  d'abord 
la  huitième  et  la  vingtième  part  des  revenus  ordinaires 
d'une  année,  puis  des  droits  fixes  qu'on  pourrait  appe- 
ler de  chancellerie  ou  d'écriture,  enfin  les  revenus  de 


—  185  - 

la  cure  depuis  le  jour  de  la  vacance  jusqu'à  la  Saint- 
Jean  suivante. 

Seulement,  en  raison  de  ce  dernier  droit,  le  doyen 
devait  mettre  quelqu'un  pour  administrer  la  paroisse. 

Le  droit  d'institution  des  recteurs  et  bénéficiers 
avait  jadis  comme  complément  celui  de  correction  et 
de  révocation,  qui  appartenait  aux  doyens  seuls  in  soit- 
dum,  seclusis  episcopo  et  archidiacono .  Ce  droit  leur 
fut  enlevé  avec  la  juridiction  des  causes  bénéficiales. 

Une  seconde  prérogative  archidiaconale  des  doyens 
sur  les  quartes  chapelles  était  la  visite  à  titre  personnel 
des  églises  et  paroisses;  dans  les  autres  églises,  les 
doyens  ne  pouvaient  faire  ces  visites  que  par  délégation 
de  l'archidiacre. 

Notre  registre  nous  donne  une  idée  générale  de 
l'objet  de  ces  visites  décanales  : 

a  Le  doyen  a  le  droit  de  visiter  les  quartes  cha- 
»  pelles  et  les  bénéfices  y  établis.  A  l'occasion  de  ces 
»  visites,  qui  se  font  chaque  année,  il  examine  les  vases 
»  sacrés  et  autres  objets  du  culte,  il  s'informe  au  sujet 
»  de  l'administration  de  la  fabrique  d'église  et  de  la 
»  table  du  Saint-Esprit,  il  réprime  et  corrige  les  défauts 
»  qu'il  constate,  en  un  mot,  fait  tout  ce  que  comporte 
»  la  visite  canonique  et  statutaire.  » 

Les  Statuts  de  1288  et  leurs  réformations  règlent 
certains  points  de  ces  visites. 

«  Les  doyens  montreront  »  disent  ces  Statuts,  «  qu'ils 
»  ne  se  laissent  pas  guider  par  leurs  propres  intérêts, 
»  mais  qu'ils  n'ont  en  vue  que  ceux  de  Jésus-Christ. 
»  Ils  n'accepteront  donc  aucune  indemnité  en  argent 
»  et  ne  permettront  pas  que  leurs  clercs  ou  serviteurs 
»  acceptent  quelque  chose  des  curés  ou  bénéficiers. 

»  Ils  ne  pourront  avoir  plus  de  deux  chevaux, 
»  n'avoir,  par  conséquent,  un  autre  personnel  qu'un 
»  clerc  et  un  domestique.  Il  leur  est  défendu  de  mener 
»  avec  eux  dans  leur  tournée,  chiens  de  chasse  ou 
»  faucons.  » 

24 


—  186  — 

Les  mêmes  Statuts  engagent  les  doyens  à  faire  le 
même  jour  la  visite  de  deux  ou  plusieurs  églises,  lors- 
que celles-ci  sont  trop  pauvres  pour  payer  seules  les 
frais  d'une  réception  (i). 

Vanderscaeft  nous  dit  que  les  frais  de  réception  du 
doyen  doivent  être  supportés  à  parts  égales  par  le  curé 
et  la  fabrique  de  l'église  visitée. 

Le  doyen  devait  examiner  les  objets  nécessaires  à  la 
célébration  des  saints  offices. 

Ce  que  les  anciens  Statuts  disent  à  ce  sujet  pour  les 
archidiacres,  doit  également  s'entendre  des  doyens  pour 
leurs  quartes  chapelles. 

«  Nous  ordonnons,  »  y  lisons-nous,  «  à  tous  les 
»  archidiacres  d  examiner  à  l'occasion  de  leur  visite  des 
»  églises,  si  les  livres,  missel  et  autres,  que  doit  fournir 
»  la  grosse  dîme,  sont  en  bon  état.  S'ils  constatent  des 
»  défauts  à  cet  égard,  ils  prescriront  aux  décimateurs  de 
»  satisfaire  à  leurs  obligations  dans  un  temps  déterminé, 
»  et  si,  dans  le  délai  voulu,  il  n'est  pas  fait  droit  à  leur 
»  réclamation,  ils  saisiront  et  confisqueront  les  produits 
»  de  la  dime  (s).  » 

D'après  les  Statuts,  le  dignitaire  devait  faire  sa  visite 
personnaliter ;  ceux  de  1288  disent  qu'on  ne  doit  rien 
payer  aux  archidiacres  et  aux  doyens  s'ils  ne  visitent 
^diS  personnaliter .  Jean  de  Heynsbergh,  dans  sa  Ré- 
formation des  statuts  de  1446,  appuie  encore  sur  ce 
point  (3). 

D'un  autre  côté,  Vanderscaeft  dit  que  le  doyen  peut 
visiter  chaque  année  ses  quartes  chapelles.  Il  ne  serait 

(i)  Statuta  synodalia  Leodiensia,  édit.  1 549,  p.  20  v^. 

(2)  «  Item  praecipimus  omnibus  archidiaconis  quando  visitant  eccle- 
»  sias  sui  archidiaconatus  et  inventant  in  ecclesiis  defectus  in  libris,  mis- 
»  salibus  et  aliis  ad  quae  major  décima  parochiae  tenetur,  ipsi  moneant 
»  detentores  dictae  decimae  ut  praedictum  defectum  sive  defectus  sup- 
»  pleant  infra  terminum  competentem  alioquin  fructus  dictae  decimae 
»  inbanniant  et  saisiant  auctoritate  nostra  donec  de  prsedictis  fîierit  satis- 
»  factum.  » 

(3)  Statuta  synodalia  Leodiensia,  édit.  1549,  pp.  64  et  suiv* 


—  487  — 

donc  pas  impossible  qu'il  y  eût  eu  de  la  part  des  doyens 
comme  des  archidiacres,  négligence  dans  l'accomplisse- 
ment de  ce  devoir,  ce  qui  expliquerait  et  la  façon  dont 
les  Statuts  synodaux  de  1548  insistent  sur  l'impor- 
tance des  visites  et  le  contrôle  qu'ils  établissent,  en 
obligeant  les  visiteurs  à  envoyer  à  Tévêché  un  compte 
rendu  de  ce  qu'ils  auront  constaté  (i). 

Les  procès-verbaux  de  visites  archidiaconales  pu- 
bliés par  M.  Habets  dans  le  premier  volume  de  son 
livre  :  Geschiedenîs  van  het  Bisdom  Roerwond,  nous 
donnent  une  idée  de  ce  que  devaient  être  ces  rapports 
décanaux. 

Le  tome  II,  page  111,  du  Journal  historique  et  litté- 
raire renferme  tous  les  détails  d'une  visite  décanale 
dans  les  autres  diocèses  de  la  Belgique,  après  le  Con- 
cile de  Trente;  sans  doute  que  dans  le  diocèse  de  Liège 
cette  cérémonie  se  faisait  de  la  même  manière. 

Voici  d'après  le  Registre  des  visites  décanales  du 
canton  de  Beeringen,  commencé  en  1619,  ^^^  différents 
objets  sur  lesquels  devait  se  porter  l'attention  des  doyens 
à  l'occasion  de  leur  visite. 

On  pourra  constater  que  ce  programme,  nouveau 
sans  doute,  est  conforme  aux  Statuts  synodaux  de 
1618  (2). 

1°  La  profession  de  foi  exigée  de  tous  ceux  qui 
remplissent  une  fonction  publique,  tels  que  les  éche- 
vins,  maîtres  d'école,  etc.,  comme  aussi  des  étrangers 
qui  viennent  s'établir  dans  la  paroisse. 

2°  L'accomplissement  du  devoir*  pascal  par  tous 
les  paroissiens. 

3°  Les  faits  d'hérésie  et  les  pratiques  supersti- 
tieuses. 

4°  L'inspection  des  registres  paroissiaux  et  des 
comptes  de  la  fabrique  d'église  et  de  la  mense  des 
pauvres. 

(i)  Statuta  synodalia  Leodiensia,  édit.  1649,  PP-  ^7  ^^  ^^^v. 

(2)  Ces  statuts  se  trouvent  dans  Manigart,  Praxis  Pastoraiis,  t.  III. 


—  188  — 

5^  l/observation  des  statuts  pour  l'élection  des 
mambours  de  la  fabrique  des  pauvres  et  des  confréries. 

6°  Les  revenus  du  curé. 

/>  Le  catéchisme  des  enfants. 

8®  La  conduite  des  clercs  qui  pouvaient  résider 
dans  la  paroisse. 

9®  La  conduite  du  curé,  au  sujet  duquel  le  doyen 
pouvait  questionner  les  mambours  de  la  fabrique 
d'église  et  de  la  mense  des  pauvres. 

Anciennement  les  doyens  avaient  dans  leurs  pa- 
roisses de  quartes  chapelles  une  certaine  juridiction 
pour  les  causes  bénéficiales,  matrimoniales  et  même 
pour  quelques  causes  criminelles.  Pour  ces  dernières, 
leur  autorité  s'étendait  à  toutes  les  paroisses  et  s'exer- 
çait, comme  nous  le  verrons,  à  l'occasion  des  synodes 
paroissiaux. 

Malheureusement  notre  registre  ne  s'étend  guère  sur 
ces  prérogatives  décanales. 

Quant  aux  causes  bénéficiales,  nous  y  lisons  : 

«  Que  si  une  double  présentation  a  lieu  pour  le 
»  même  bénéfice,  ou  si  une  contestation  s'élève  au 
»  sujet  d'une  présentation,  cette  cause  doit  être  plai- 
»  dée  devant  le  doyen.  Si  lui-même  ne  réside  pas  in 
»  loco  curiae  (c'est-à-dire  dans  une  des  localités  dési- 
»  gnées  par  la  loi  comme  sièges  de  justice),  il  y  désignera 
»  un  juge  qui,  à  sa  place,  instruira  le  procès. 

»  Il  peut,  comme  juge,  infliger  des  peines  person- 
»  nelles,  telles  que  amendes  et  autres,  mais  ne  peut  pas 
»  en  son  nom  personnel,  lancer  des  censures  ecclésias- 
»  tiques.  A  cet  effet,  il  lui  faut  une  délégation  spé- 
»  ciale.  » 

Un  litige  bénéficiai  se  produisit  à  Saint-André  lez- 
Visé  au  XVI le  siècle. 

Deux  prêtres  prétendaient  prendre  possession  de  la 
cure.  L'un  avait  été  nommé  par  provision  apostolique 
en  suite  d'une  résignation  du  dernier  titulaire,  l'autre 
par  la  collatrice  ordinaire,  labbesse  de  Borchette. 


—  189  — 

L'affaire  fut  déférée  à  une  cour  de  justice  établie  à 
Maestricht  par  Louis  XIV,  alors  maître  des  Pays 
d'Outre-Meuse,  qui,  en  ce  cas,  se  prévalait  des  usur- 
pations de  pouvoir  faites  par  le  précédent  gouvernement 
hollandais. 

Le  premier  compétiteur  eut  gain  de  cause  et  l'ab- 
besse  de  Borchette  se  soumit  au  jugement. 

D'après  la  règle,  ces  causes  relevaient  de  la  juri- 
diction ecclésiastique.  Avant  1618,  les  doyens  les  ju- 
geaient pour  les  quartes  chapelles  ;  à  cette  date  ce  droit 
leur  fut  repris. 

Il  en  fut  de  même  pour  certaines  causes  matrimo- 
niales, jadis  de  compétence  décanale,  depuis  soustraites 
à  leur  juridiction. 

A  ce  sujet,  notre  manuscrit  dit  moins  encore. 

Les  Statuts  de  1618  ordonnent  aux  doyens  de  dé- 
férer à  Tofficial  et  à  l'archidiacre  toutes  les  causes 
matrimoniales,  dont  ils  jugeaient  jadis  (1). 

Quelles  étaient  ces  affaires?  Ni  les  Statuts,  ni  le 
manuscrit  de  Vanderscaeft,  ni  les  ouvrages  que  nous 
avons  consultés,  ne  nous  ont  permis  de  les  déterminer. 

Les  Statuts  ajoutent  uniquement  qu'à  l'avenir  les 
doyens  ne  pourront  plus,  de  leur  propre  autorité,  ac- 
corder des  dispenses  de  mariage  dans  leurs  quartes 
chapelles  ;  et  nous  savons  que  depuis,  ils  délivraient 
ces  dispenses,  appelées  rouges  sceeis,  au  nom  de  l'archi- 
diacre. 

Notre  registre  parle  de  deux  prérogatives  décanales 
concernant  le  mariage  ;  mais  il  semble  que  ces  préro- 
gatives s'étendaient  à  toutes  les  paroisses  du  doyenné. 

L'usage  des  lettres  de  liberté,  qui  se  donnent  à 
l'occasion  du  mariage,  paraît  aussi  ancien  que  la  pro- 
clamation des  bans  ;  celle-ci  se  faisait  avant  le  Concile 
de  Trente.  Mais  c'était  au  doyen  à  délivrer  ces  lettres 
ou  placeta  matrimonii,  lorsqu'il  s  agissait  d'un  mariage 
entre  personnes  originaires  de  diocèses  différents. 

(1)  Manigart,  Praxis  Pastoralis,  t.  III,  p.  242. 


—  190  — 

Le  droit  décanal  fut  contesté  à  Vanderscaeft  par 
lofficial  forain  de  la  chrétienté.  L'affaire  fut  même 
déférée  au  tribunal  de  Tofficial  épiscopal.  Gilles  de 
Eertryck,  écolâtre  de  Tirlemont,  jadis  curé  de  Meer- 
hout  et  vice-doyen,  ainsi  que  plusieurs  prêtres  avan- 
cés en  âge,  vinrent  attester  le  droit  du  doyen.  En  pré- 
sence de  ces  témoignages,  le  forain  renonça  à  son 
procès  et  remboursa  les  dépenses  déjà  faites  par  son 
adversaire. 

L'ancienne  législation  liégeoise  imposait  certaines 
obligations  au  père  d'un  enfant  naturel.  Lorsqu'il  refu- 
sait de  s'en  acquitter,  la  mère  pouvait  adresser  sa 
plainte  au  doyen,  juge  de  ce  litige. 

Celui-ci  envoyait  au  séducteur  l'ordre  de  compa- 
raître devant  lui  ou  son  délégué,  pour  répondre  aux 
assertions  et  au  serment  par  lequel  la  mère  attesterait 
sa  paternité. 

Si  cette  paternité  était  reconnue,  le  coupable  était 
obligé  d'épouser  sa  complice  ou  de  lui  payer  une 
indemnité  (i). 

C'étaient  là,  il  faut  le  croire,  les  seules  causes  ma- 
trimoniales de  la  compétence  du  doyen  dans  la  chré- 
tienté de  Beeringen.  Etaient-ce  les  seules  visées  par  les 
Statuts  de  1618? 

Il  est  possible  que  non  ;  dans  d'autres  chrétientés 
les  prérogatives  décanales  en  fait  de  mariage  étaient 
peut-être  plus  étendues,  car  jusqu'au  Concile  de 
Trente,  les  Statuts  particuliers  variaient  d'un  doyenné 
à  l'autre  et  surtout  d'un  archidiaconat  à  l'autre. 

A  cause  de  la  juridiction  particulière,  sans  doute, 
qu'ils  exerçaient  sur  les  quartes  chapelles,  les  doyens 
y  percevaient,  comme  nous  le  verrons  plus  loin,  pour 
leur  propre  compte,  les  droits  épiscopaux  et  archidia- 
conaux  :  le  cathedraticum  etVobsonium. 

(i)  c(  Pro  victu  et  vestitu  et  aliis  vitae  necessariis  prolis  nec  non  puer- 
»  perii  expensis,  quod  juris  fuerit  et  rationis.  » 


—  191  — 
IV. 

LE  DOYEN  ET  LES  CONCILES  DE  LA  CHRÉTIENTÉ. 

On  appelle  concilia  christianitatis  des  réunions 
que  tenaient  régulièrement  les  curés  d'un  décanat  sous 
la  présidence  de  leur  doyen. 

Ces  réunions,  désignées  quelquefois  sous  le  nom 
de  synoda,  placita  ou  capitula  decanalia,  sont  fort 
anciennes  au  diocèse  de  Liège.  Jadis,  au  dire  de 
M.  Habets  (i),  elles  avaient  lieu  tous  les  mois.  Du 
temps  de  Vanderscaeft,  il  y  avait  chaque  année,  au 
doyenné  de  Beeringen,  deux  conciles  ordinaires,  sans 
compter  la  réunion  de  la  distribution  des  Saintes 
Huiles. 

Cette  dernière  se  faisait  le  lundi  de  Pâques.  Une 
des  obligations  du  doyen  était  d'aller  à  Liège,  le  jeudi 
saint,  prendre  les  Saintes  Huiles  pour  sa  chrétienté. 
11  devait  y  assister  à  la  Grand'Messe  et  à  la  céré- 
monie de  la  Consécration,  in  habitu  sacerdotali  et 
cum  almutia  canonicali. 

A  la  réception  des  Huiles,  il  payait  i  blatfard  ou 
1  i/â  stupher.  Selon  l'usage  aussi,  il  payait  i  florin  de 
Homes  de  12  stuphers  au  sigillifer,  qui  donnait  à 
dîner  à  tous  les  doyens. 

Le  lundi  de  Pâques,  le  doyen  devait  être  rentré 
dans  sa  chrétienté  pour  y  distribuer  les  Saintes  Huiles, 
in  loco  concilii  confratribus  in  habitu  decenti  et  stola 
comparentibus. 

Les  anciens  Statuts  (â)  défendaient  aux  doyens  de 
rien  percevoir  à  cette  occasion,  sous  prétexte  de  frais 
de  voyage,  parce  que,  y  lit-on,  ils  sont  tenus  à  subir 
ces  dépenses  à  raison  de  leur  charge.  Vanderscaeft 
nous  dit  qu'il  observait  la  loi.  Ses  curés  donnaient  seu- 
lement 1  stupher  ou  la  moitié  à  son  domestique  ou  à 

(i)  Habets,  Geschiedenis  van  het  Bisdom  Roermond,  t.  I,  p.  293. 
(2)  Statuta  synodalia  Leodiensia,  éd.  1549,  fol.  47  v®  et  69  v®. 


—  192  — 

son  clerc  pour  la  lana  subtilt  pulgo  boemwol  (<),  qu'on 
leur  fournissait. 

D'autres  doyens  recevaient  alter  plus  aller  minus, 
mais  c'était  sans  doute  pour  couvrir  les  frais  de  ré- 
ception que  notre  doyen  payait  personnellement. 

La  distribution  des  Saintes  Huiles  ne  comptait  pas 
comme  dies  conciliorum.  Ceux-ci,  nous  l'avons  vu, 
étaient  au  nombre  de  deux. 

Le  premier  se  tenait  le  lendemain  du  dimanche 
Jubilate,  le  second,  la  veille  de  saint  Mathieu  au  mois 
de  septembre. 

Le  lieu  de  la  réunion  était  généralement  fixe. 
C'était  une  église  ou  une  dépendance  d'église.  Tous  les 
curés  et  vicaires  perpétuels  devaient  y  assister.  Les 
absents,  qui  ne  s'étaient  pas  fait  excuser  pour  de  bonnes 
raisons,  étaient  passibles  d'une  amende  de  2  florins  au 
doyenné  de  Hasselt. 

Tous,  présents  et  absents,  devaient  payer  leur  quote- 
part  des  frais  faits  pour  le  repas  commun  et  la  récep- 
tion du  doyen  ou  de  l'archidiacre. 

La  cérémonie  commençait  à  9  heures  par  la  célé- 
bration de  la  Sainte  Messe. 

Lorsque  l'archidiacre  n'était  pas  présent  à  la  séance, 
le  doyen  la  présidait  et  l'ouvrait  par  une  allocution  en 
latin. 

Le  théologien  Marchantius,  doyen  de  Couvin, 
donne  en  tête  de  son  Hortus  Pastorum  (s),  une  con- 
férence faite  par  lui  à  ses  curés  à  l'occasion  d'un  con- 
cile. Il  semble  même  que  ses  traités  Virga  Aaronis  et 
Tuba  Sacerdotalis,  qu'il  ajoute  à  son  ouvrage,  sont 
des  conférences  présentées  sous  une  autre  forme  et 
qu'ils  peuvent  nous  donner  une  idée  des  exhortations 
faites  en  ces  circonstances. 

Vanderscaeft  nous  dit  fort  peu  de  chose  de  ce  qui 
se  passait  dans  ces  conciles. 

(i)  De  la  ouate. 

(2)  Marchantius,  Hortus  Pastorum.  Cologne,  i658. 


—  193  — 

«  Après  Texhortation,  »  écrit-il,  «  le  doyen  publie 
»  les  mandements  épiscopaux  et  les  ordonnances  archi- 
»  diaconales.  Puis  les  autres  questions  à  Tordre  du 
»  jour  sont  traitées  conformément  aux  Statuts.  » 

Le  Registrum  Decanorum  concilii  Hasselensis 
donne  plus  de  détails  à  se  sujet  (2).  Nous  y  trou- 
vons ces  décisions  prises  au  concile  du  3o  septembre 
iSgô. 

«  Les  curés  n'autoriseront  pas  les  meuniers  à  faire 
»  aller  leur  moulin  aux  jours  de  fête,  sans  en  avoir 
»  référé  à  leur  supérieur  (sans  doute  au  doyen). 

»  Personne  ne  se  permettra  de  dispenser  en  fait  de 
»  bans  de  mariage,  sans  une  autorisation  expresse  de 
»  l'archidiacre. 

»  Personne  ne  pourra  accepter  une  fonction  dans 
»  une  église,  sans  le  consentement  du  curé. 

»  Aucun  prêtre  ne  pourra  se  charger  de  l'adminis- 
»  tration  d'une  paroisse,  sans  avoir  obtenu  la  permis- 
»  sion  de  l'archidiacre  et  sans  en  avoir  donné  connais- 
»  sance  au  doyen. 

»  Les  épousailles  se  feront  toujours  à  l'église,  au 
»  presbytère  et  dans  la  maison  d'un  ami  du  curé. 
»  Celui-ci  ne  tolérera  pas  qu'elles  se  fassent  après  des 
»  banquets  ou  des  beuveries. 

»  Tous  les  curés  auront  leur  registre  de  baptêmes, 
»  de  mariages  et  de  décès  (2).  » 

Comme  on  le  voit  par  cet  extrait,  les  conciles  s'oc- 
cupaient principalement  de  questions  religieuses  et 
administratives  ;  mais  ce  n'étaient  pas  les  seules. 

«  Lorsque,  »  dit  Vanderscaeft,  «  il  se  présente  des 
»  procès  au  sujet  de  l'entretien,  de  la  réparation  ou  de 
»  la  reconstruction  des  églises  ou  encore  au  sujet  des 
»  droits  des  curés  ou  de  la  fabrique,  ces  causes  sont 
»  soumises  au  jugement  du  concile  de  la  chrétienté, 

(i)  Daris,  Notices,  t.  XII. 

(2)  C'est  à  cette  date  qu'on  a  commencé  partout  à  tenir  les  registres 
paroissiaux. 

25 


—  494  — 

»  qui  décide   de  ces  questions  d'après  les  lois  gêné- 
»  raies  et  les  coutumes  locales.  » 

Ces  lignes  nous  révèlent  une  nouvelle  attribution  de 
ces  réunions  des  prêtres  d'une  chrétienté  :  les  anciens 
conciles  décanaux  étaient  de  véritables  cours  de  justice 
jugeant  en  matière  ecclésiastique  et  même  en  matière 
mixte. 

Quelques  faits,  concernant  notre  pays,  nous  don- 
neront une  idée  plus  exacte  de  cette  prérogative  des 
conciles  ou  plaids  d'une  chrétienté  (i). 

Le  doyen  et  les  confrères  du  concile  de  Visé,  plus 
tard  le  concile  de  Maestricht,  confirment  en  1143  l'in- 
corporation de  l'église  de  Breust  à  la  collégiale  de 
Saint-Martin,  à  Liège. 

En  1164,  l'archidiacre  avertit  les  confrères  du  même 
concile  de  la  vente  d'une  terre  grevée  d'une  rente  au 
profit  de  l'église  de  Warsage. 

La  collation  de  la  cure  de  Lixhe  appartenait  à  un 
chanoine  de  la  collégiale  de  Saint-Paul,  à  Liège.  Celui- 
ci  cède  son  droit  au  doyen  de  ce  chapitre.  L'acte  de  la 
donation  fut  dressé  en  1187,  par  le  concile  de  Maestricht. 

A  la  date  de  1297,  nous  trouvons  un  véritable 
record  concernant  les  obligations  respectives  des  déci- 
mateurs  et  des  paroissiens  à  l'égard  d'une  église  mère. 

Vers  1460,  il  y  avait  des  contestations  entre  les 
paroissiens  et  les  gros  décimateurs  de  Hervé  et  de 
Bombaye,  au  sujet  des  frais  de  réparation  des  églises 
de  ces  endroits.  Dans  sa  réunion  du  5  octobre  1461, 
le  concile  décide  que  les  paroissiens  doivent  faire  les 
charriages  et  que  les  autres  frais  incombent  aux  pro- 
priétaires de  la  grosse  dîme;  il  s'appuie  dans  son  juge- 
ment sur  des  décisions  antérieures. 

On  le  voit,  -tout  se  passe  comme  à  une  cour  éche- 
vinale  quelconque.  Les  transports  d'un  droit  ecclésias- 
tique se  font  devant  le  concile;  celui-ci  juge  par  record 

(i)  Habets,  Geschiedenis  van  het  Bisdom  Roermond,  t.  I,  pp.  426 
et  suiv. 


—  195  — 

en  s'appuyant  sur  la  coutume  et  les  droits  acquis,  dont 
il  est  comme  le  conservateur  et  l'organe. 

Cette  juridiction  fut  enlevée  aux  plaids  décanaux 
par  le  Concile  de  Trente  et  attribuée  à  l'ofl&cial  de 
TEvêque;  voilà  pourquoi  on  n'en  trouve  plus  la 
moindre  trace  dans  le  Registrum  decanorum  concilîi 
Hassellensis, 

Les  conciles,  avons-nous  dit,  se  tenaient  d'après  la 
règle,  deux  fois  par  an.  Mais  des  réunions  extraordi- 
naires pouvaient  être  provoquées  par  des  litiges  comme 
ceux  dont  nous  venons  de  parler  et  par  d'autres  causes 
exceptionnelles;  ainsi,  par  exemple,  lorsqu'il  s'agissait 
de  voter  un  don  de  joyeuse  entrée  ou  lorsque,  dans  des 
circonstances  graves,  il  fallait  nommer  des  députés  et 
accorder  des  subsides  pour  la  défense  des  intérêts  du 
clergé  ou  de  l'église  liégeoise. 

Des  cas  semblables  se  présentèrent  du  temps  de 
Vanderscaeft  et  lui  procurèrent  assez  bien  d'ennuis. 

Quelques  prêtres  refusèrent  de  s'associer  à  l'œuvre 
commune  et  ne  purent  y  être  amenés  que  par  l'inter- 
vention énergique  de  l'official. 

Les  séances  des  conciles  qui  s'ouvraient  par  la  célé- 
bration de  la  Sainte  Messe,  se  terminaient  par  le  chant 
du  Salve  Regina  ou  du  Regina  Cœli  et  par  la  réci- 
tation du  Miserere  et  du  De  Profundis  pour  les  con- 
frères défunts. 

Elles  étaient  suivies  d'un  repas  payé  à  frais  com- 
muns. 

V. 

LES  SYNODES  PAROISSIAUX. 

Le  pouvoir  judiciaire,  dont  les  doyens  étaient  revê- 
tus, s'exerçait  surtout  dans  les  synodes  paroissiaux  (i). 

(i)  Dans  le  Geschiedenis  van  het  Bisdom  Roermond,  par  M.  Habets, 
on  trouve  t.  I,  p.  6oï,  en  annexe,  des  statuts  particuliers  donnés  en  1 407 
par  relu  Jean  de  Bavière,  concernant  la  manière  de  tenir  le  synode 
paroissial  dans  la  ville  de  Maestricht. 


—  196  — 

«  D'après  un  antique  usage,  »  dit  notre  registre, 
«  le  doyen  tenait  chaque  année  un  synode  avec  le 
»  clerc  de  l'archidiacre  dans  toutes  les  églises  de  la 
»  chrétienté;  cette  assemblée  avait  lieu  au  commence- 
»  ment  du  carême.  » 

Le  forain  de  l'archidiacre  l'annonçait  et  la  convo- 
quait d'après  les  instructions  du  doyen;  celui-ci,  en 
effet,  était  le  vrai  juge  de  cette  cour  de  justice  ambu- 
lante ;  il  pouvait  se  faire  remplacer  par  le  vice-doyen  ; 
la  présence  du  forain  n'était  pas  requise. 

En  même  temps  qu'il  annonçait  la  séance  synodale 
dans  la  paroisse,  l'archidiacre  forain  devait  convoquer 
les  échepins  ou  témoins  synodaux.  Ceux-ci  étaient  sans 
doute  choisis  parmi  les  notables  de  l'endroit,  d'après 
les  indications  du  doyen  ou  du  curé  de  la  paroisse. 
Il  semble  qu'ils  étaient  d'ordinaire  au  nombre  de  quatre. 

Ils  étaient  obligés  de  se  rendre  à  la  convocation 
sous  peine  d'une  amende  de  2  vieux  écus  d'une  valeur 
de  38  stuphers  chacun. 

A  l'ouverture  de  la  séance,  au  jour  indiqué,  le 
doyen  énumérait  les  cas  synodaux,  c'est-à-dire  toutes 
les  fautes,  dont  les  coupables  devaient  être  accusés 
devant  le  juge  synodal.  Il  avertissait,  en  outre,  lés 
témoins  de  ce  qu'ils  n'avaient  pas  à  répondre  de  la 
vérité  des  faits,  mais  uniquement  à  se  faire  l'écho  de 
l'opinion  publique  :  s'ils  connaissaient  personnelle- 
ment une  faute  encore  cachée,  ils  n'avaient  pas  à  la 
révéler  ;  si,  au  contraire,  ils  étaient  convaincus  de 
l'innocence  de  quelqu'un,  alors  que  la  rumeur  publique 
l'accusait  comme  coupable  d'un  cas  synodal,  c'était 
pour  eux  un  devoir  de  faire  connaître  cette  opinion  du 
public. 

Ils  devaient  se  considérer  comme  solidaires  pour 
toutes  les  accusations,  et  s'engageaient  sous  serment  à 
ne  pas  faire  connaître  ceux  d'entre  eux,  qui  avaient 
dénoncé  un  coupable. 

Après  leur  avoir  exposé  leurs  obligations  d'éche- 


—  197  — 

vins  synodaux  le  doyen  leur  faisait  prêter  le  serment 
d'usage. 

Ces  préliminaires  terminés,  les  dépositions  com- 
mençaient. 

Celles-ci  concernaient  toutes  les  fautes  de  la  com- 
pétence du  juge  synodal  et  que,  pour  cette  raison,  on 
appelait  cas  synodaux. 

Voici  les  cas  synodaux  énumérés  dans  notre  re- 
gistre : 

Les  relations  matrimoniales  illicites,  telles  que  la 
fornication,  l'adultère,  l'inceste,  etc. 

Les  graves  dissensions  de  ménage  et  la  séparation 
des  époux. 

Les  logements  suspects. 

La  violation  des  dimanches  et  fêtes. 

Les  faits  d'usure  et  de  péremption. 

Les  actes  de  sortilège  et  la  consultation  de  ceux  qui 
s*y  livrent. 

Les  violences  exercées  contre  les  parents  ou  des 
clercs. 

La  négligence  du  devoir  pascal. 

La  non  exécution  des  testaments,  surtout  pour  les 
legs  faits  aux  œuvres  pies. 

Les  abus  des  mambours  de  la  fabrique  d'église,  de 
la  Table  du  Saint  Esprit,  des  hôpitaux  et  des  autres 
institutions  pieuses. 

Les  mariages  clandestins. 

Les  sacrilèges,  les  enchantements  et  autres  délits 
semblables  ressortissant  du  for  ecclésiastique. 

L'hérésie  et  les  suspects  d'hérésie. 

Les  témoins  synodaux  devaient  encore  faire  con- 
naître les  noms  de  tous  les  prêtres,  nobles,  lépreux, 
etc.,  de  toutes  les  personnes  distinguées  ou  misérables 
décédées  ou  enterrées  dans  la  paroisse  depuis  le  der- 
nier synode. 

C'était  là  pour  les  doyens  un  moyen  de  s'assurer 
si  certains  droits  décanaux  avaient  été  respectés. 


—  498  — 

Enfin,  si  dans  la  paroisse  se  trouvaient  des  per- 
sonnes qu'on  soupçonnait  atteintes  de  la  lèpre,  les 
échevins  synodaux  devaient  les  signaler  au  doyen  afin 
qu'il  pût  les  faire  examiner  et  les  faire  séquestrer  dans 
une  léproserie  en  cas  de  besoin. 

Pour  que  l'instruction  fût  plus  complète,  le  doyen 
interrogeait  tous  les  témoins  sur  les  faits  lui  dénoncés. 

Quand  l'interrogatoire  était  terminé,  il  leur  ordon- 
nait de  lui  faire  connaître  avant  le  dimanche  des 
Rameaux  ou  dans  un  délai  déterminé  d'environ  six 
semaines,  tout  ce  qu'ils  pourraient  avoir  oublié  dans 
leurs  déclarations. 

Puis  il  les  congédiait,  après  avoir  donné  à  chacun 
1  stupher,  comme  indemnité. 

Le  doyen  et  l'archidiacre  forain  notaient  dans  un 
registre  spécial  les  dépositions  faites  au  synode. 

Evidemment  l'accusé  avait  le  droit  de  se  justifier. 
Cette  justification  se  faisait  le  plus  souvent  par  le  ser- 
ment qu'il  prêtait  d'être  innocent. 

Pour  certaines  fautes,  comme  la  fornication  simple, 
cette  attestation  faite  par  l'accusé  sous  la  foi  du  serment 
suffisait.  Pour  d'autres  plus  graves,  comme  l'adultère  et 
l'inceste,  on  s'était  contenté  jadis  également  du  serment 
du  seul  inculpé  ;  mais  pour  ces  cas  le  doyen  Vander- 
scaeft  n'admit  cette  justification  comme  sufB.sante  que 
lorsque  des  voisins  dignes  de  foi  juraient  à  leur  tour 
qu'ils  croyaient  l'accusé  incapable  de  faire  un  parjure 
pour  un  avantage  temporel. 

Lorsque  la  cause  était  suffisamment  entendue,  le 
doyen  portait  son  jugement.  Si  l'accusé  était  reconnu 
coupable,  il  était  condamné  à  une  amende  et  à  une 
autre  peine,  le  plus  souvent  un  pèlerinage,  propor- 
tionnée à  la  gravité  de  la  faute. 

Celui  qui  était  jugé  coupable  pour  la  première  fois 
d'une  fornication  simple  était  passible  d'une  amende 
de  4  stuphers.  En  cas  de  récidive  l'amende  était  dou- 
blée chaque  fois  «  de  telle  sorte  que  si  l'horreur  du 


—  199  — 

»  péché  ne  pouvait  rien  sur  le  pécheur,  la  crainte  de 
»  la  peine  lamenât  à  se  corriger.  » 

Le  viol  était  taxé  à  i  florin  d'or  ou  de  Philippe. 

Les  concubinaires  étaient  punis  d'après  la  gravité 
de  leur  faute,  qui  se  mesurait  sans  doute  d'après  la 
durée  de  la  co-habitation  et  l'intensité  du  scandale.  Le 
doyen  leur  ordonnait  de  se  séparer  et  les  menaçait,  en 
cas  de  récidive,  d'une  peine  sévère,  pécuniaire  ou  autre, 
qu'il  jugeait  propre  à  les  détourner  du  mal. 

La  peine  de  l'amende  était  accompagnée  d'une 
pénitence,  le  plus  souvent  un  pèlerinage,  dont  la  durée 
était  en  rapport  avec  la  culpabilité. 

Pour  une  simple  fornication,  c'était  un  voyage  d'un 
jour. 

Pour  une  fornication  récidive  ou  un  viol,  un 
voyage  de  deux,  trois  jours  ou  plus. 

Pour  un  cas  d'adultère,  la  pénitence  ordinaire  était 
le  pèlerinage  à  Trêves  ou  à  Gonflans,  soit  un  voyage 
de  cinq  à  six  jours. 

Quelquefois,  des  pénitences  publiques  étaient  impo- 
sées, comme  de  marcher  en  chemise  avec  un  cierge  en 
main  à  la  tête  de  la  procession. 

Le  condamné  devait,  dans  un  délai  fixé,  apporter 
une  attestation  d'avoir  accompli  sa  pénitence. 

D'après  l'ancienne  législation,  c'étaient  les  justi- 
ciables qui  payaient  les  frais  de  justice,  et  l'amende 
le  plus  souvent  était  perçue  par  le  juge. 

Pour  les  cours  des  synodes  paroissiaux,  ces  prin- 
cipes s'appliquaient  de  la  manière  suivante. 

Le  doyen  et  l'archidiacre  forain  percevaient  chacun 
la  moitié  des  amendes  pour  les  cas  de  moindre  gravité; 
quant  aux  autres  cas,  le  partage  se  faisait  sur  le  pied 
d'égalité  entre  le  doyen,  l'archidiacre  forain  et  le  forain 
de  lofticial.  La  participation  de  ce  dernier  se  basait 
sans  doute  sur  la  nécessité  où  l'on  se  trouvait  quelque- 
fois de  recourir  à  son  intervention  pour  avoir  raison 
des  condamnés  récalcitrants. 


—  200  — 

Tous  les  frais  étaient  supportés  à  parts  égales  par 
le  doyen  et  l'archidiacre  forain  (i). 

Le  pouvoir  judiciaire  des  doyens,  exercé  dans  les 
synodes  paroissiaux  de  la  façon  que  nous  venons  de 
voir,  paraît  exorbitant  pour  nos  idées  modernes. 

Cette  justice  ambulante  semblerait  être  une  espèce 
d'inquisition,  les  dépositions  des  échevins  des  délations 
d'office.  Cependant,  l'institution  en  elle-même  ne  pré- 
sente pas  ce  caractère  vexatoire  et  odieux  ;  pour  ceux 
qui  avaient  été  calomniés  par  la  rumeur  publique,  le 
synode  paroissial  fournissait,  par  l'acquittement,  une 
véritable  réhabilitation  ;  pour  les  coupables,  la  crainte 
du  châtiment  ne  pouvait  manquer  de  prévenir  le  retour 
des  mêmes  fautes. 

Les  accusations  des  témoins  n'étaient  pas,  à  pro- 
prement parler,  de  véritables  délations,  puisqu'elles 
ne  renseignaient  le  juge  que  sur  des  faits  de  notoriété 
publique. 

Toutefois,  le  rôle  d'échevin  synodal  ne  semble  guère 
avoir  été  envié,  vu  l'amende  assez  considérable  infligée 
à  ceux  qui  ne  voulaient  pas  s'en  charger.  Cette  répu- 
gnance d'ailleurs  s'explique  :  les  accusateurs  devaient 
nécessairement  se  trouver  dans  le  cas  de  devoir  dé- 
noncer des  connaissances,  peut-être  des  amis  et  des 
proches.  D'ailleurs,  des  institutions  semblables  engen- 
drent presqu 'inévitablement  des  abus. 

Sans  doute  qu'il  en  fut  ainsi  des  synodes,  car  le 
Concile  de  Trente  enleva  aux  doyens  tout  pouvoir 
judiciaire  et  par  le  fait  même  le  droit  de  tenir  des 
synodes  («). 

Les  archidiacres,  qui  semblent  avoir  été  les  pre- 
miers juges  synodaux,  présidèrent  encore  des  synodes 

(i)  Dans  le  Registre  des  comptes  des  doyens  de  la  chrétienté  de  Bee- 
ringen,  nous  n  avons  trouvé  qu'une  mention  du  produit  des  amendes 
infligées  à  Toccasion  du  synode  paroissial.  Un  doyen  constate  que  les 
dépenses  avaient  dépassé  les  recettes. 

(2)  Conc,  Trid.y  sess.  XXIV,  cap.  20. 


—  2ai  — 

paroissiaux  dans  leurs  visites  des  paroisses  au  com- 
mencement du  XVI i®  siècle.  Mais  vers  le  milieu  de  ce 
siècle,  l'usage  de  ces  cours  de  justice  ambulantes 
tomba  complètement  en  désuétude. 

A  partir  de  ce  moment,  les  coupables  d'un  cas 
synodal  plus  grave  furent  attraits  devant  la  cour 
archidiaconale  ordinaire. 

VL 

LE  DOYEN   ET  LES  LÉPREUX. 

<(  Spectant  leprosi  active  et  passive  ad  judicium  et 
»  forum  decani  solum  et  in  solidum.  »  Ces  mots,  de 
notre  registre,  nous  donnent  une  idée  de  l'autorité  dont 
jouissaient  jadis  à  l'égard  des  lépreux  les  doyens  ruraux 
dans  leur  chrétienté. 

Leur  premier  devoir  était  de  veiller  à  la  séques- 
tration de  ces  malades,  pour  prévenir  la  contagion 
du  mal. 

Quand  par  les  déclarations  des  échevins  synodaux 
ou  par  une  autre  voie  le  doyen  apprenait  qu'une  per- 
sonne était  soupçonnée  d'être  atteinte  de  la  lèpre,  il 
devait  exiger  qu'elle  fut  envoyée  à  une  des  grandes 
léproseries  de  Louvain,  de  Cologne  ou  du  Mont-Cor- 
nillon  (Liège)  pour  y  être  examinée  par  les  magistri 
et  probatores,  ou  magistrae  et  probatrices  de  ces  éta- 
blissements. 

Si  le  malade  n'avait  pas  les  ressources  nécessaires 
pour  faire  le  voyage,  la  communauté  de  la  paroisse  de 
résidence  était  obligée  de  les  lui  fournir.  Si  les  parois- 
siens s'y  refusaient,  le  doyen  chargeait  le  curé  de  le 
leur  ordonner,  en  son  nom,  le  dimanche  au  prône, 
sous  peine  d'excommunication  et  d'une  amende  de 
40  florins  de  Rhin. 

Dans  le  terme  de  six  semaines  l'examen  devait  être 
fait.  Les  frais  en  montaient  à  1  vieil  écu,  soit  2  florins 
de  Rhin. 

26 


—  202  — 

A  son  retour,  le  malade  devait  apporter  au  doyen 
le  certificat  délivré  par  les  examinateurs. 

Dans  le  cas  où  la  présence  de  la  lèpre  était  attestée, 
le  doyen  devait  ordonner  la  séquestration,  dont  les  frais 
incombaient  à  la,  paroisse  d'origine,  où  le  lépreux  était 
né  et  baptisé. 

Certaines  localités,  Visé  par  exemple,  avaient  des 
hôpitaux  spéciaux,  des  léproseries,  dans  lesquelles 
étaient  recueillis  et  soignés  ceux  qui  étaient  atteints  de 
la  lèpre.  Sans  doute  qu'il  n'y  avait  pas  d'établisse- 
ments semblables  au  doyenné  de  Beeringen,  car  notre 
registre  n'en  fait  pas  mention. 

Il  semble  également  que  la  classe  pauvre  ait  parti- 
culièrement souffert  de  ce  mal,  car  nous  ne  trouvons 
que  de  rares  indices  d'aisance  dans  tout  ce  que  le 
doyen  Vanderscaeft  écrit  à  propos  des  lépreux. 

Il  pose  en  règle,  que  la  commune  d'origine  doit 
fournir  une  maisonnette  et  les  meubles  nécessaires  et 
contribuer  à  l'entretien  du  malheureux. 

La  maisonnette,  bien  construite  et  bien  couverte, 
devait  être  bâtie  en  dehors  de  toute  agglomération,  à 
une  distance  d'au  moins  soixante  pieds  de  toute  habi- 
tation, le  long  d'un  chemin  de  passage.  Elle  devait 
être  munie  d'une  bonne  cheminée  et  avoir  un  jardinet 
bien  clôturé.  De  préférence  on  la  plaçait  près  d'une 
eau  courante;  lorsqu'il  n'y  avait  pas  de  ruisseau  dans 
le  voisinage,  on  creusait  un  puits  à  l'usage  exclusif 
du  lépreux. 

Outre  la  maisonnette,  on  devait  lui  procurer  le 
mobilier  et  les  ustensiles  de  ménage,  dont  voici  le 
détail  :  six  écuelles  et  six  cuillères  en  bois  ;  une  cré- 
maillère, un  foyer,  une  pelle;  une  cuve  à  bain;  un 
lit,  deux  paires  de  draps  de  lit,  des  couvertures,  un 
oreiller  avec  des  taies,  les  autres  linges  nécessaires; 
deux  chaudrons  :  un  blanc  pour  aller  chercher  l'eau, 
un  autre  pour  la  cuire  ;  deux  patelles,  deux  urnes  ; 
une  armoire,  un  garde-manger,  une  table  avec  nappe, 


—  203  — 

un  banc,  une  chaise;  une  chaudière,  un  pot  d'airain, 
un  autre  en  pierre  ;  une  chaudière,  un  soufflet  à  feu 
et  un  mortier  à  piler;  du  bois  de  chauffage;  des  vic- 
tuailles, plus  un  coq  et  six  poules. 

Pendant  qu'on  préparait  l'habitation,  il  fallait  ha- 
biller le  malheureux  qui  allait  l'habiter. 

Outre  le  linge  (pestes  lineas),  on  fournisait  au  lépreux 
un  costume  particulier  en  étoflfe  grise,  qui  devait  le 
distinguer  à  l'avenir  du  commun  des  mortels.  Il  se 
composait  d'une  longue  robe  ou  tabbard,  un  scapu- 
laire,  un  capuchon,  un  manteau  (supertunicale)  pour 
l'hiver,  sans  doute,  et  une  coiffure  en  fourrure,  qui 
avec  la  sonnette  en  bois,  ou  crécelle,  dont  il  devra 
toujours  être  muni,  le  feront  reconnaître  de  tous  et 
les  éloigneront  de  lui. 

C'étaient  là  les  objets  que  la  communauté  devait, 
d'après  la  loi,  procurer  au  malheureux  lépreux.  11  est 
probable  que  la  réalité  ne  répondait  pas  toujours  aux 
exigences  légales;  nous  voyons  même  des  paroisses 
refuser  de  s'acquitter  de  leurs  obligations,  et  résister 
aux  menaces  du  doyen;  celui-ci,  alors,  était  obligé  de 
demander  l'intervention  plus  efficace  de  l'archidiacre 
ou  de  l'official,  pour  les  forcer  à  remplir  leur  devoir. 

La  séquestration  se  faisait  avec  solennité.  C'était 
une  véritable  cérémonie  funèbre,  qui  devait  convaincre 
le  lépreux  que,  désormais,  il  était  exclu  de  la  société, 
et  qu'il  n'avait  qu'à  attendre  la  mort  pour  mettre  un 
terme  à  sa  malheureuse  existence  (i). 

Le  catafalque  est  préparé  à  l'église.  Le  célébrant,  le 
doyen  ou  son  délégué,  et  ses  assistants,  revêtus  des 
ornements  sacerdotaux  noirs,  se  rendent  processionnel- 
lement,  avec  la  croix  en  tête  du  cortège,  à  la  maison 
du  lépreux. 

A  l'arrivée  du  cortège,  le  malheureux  vient  sur  le 
seuil  de  la  porte,  qu'il  va  franchir  probablement  pour 

(i)  Cette  cérémonie  explique  le  sens  que  Charles  V  voulut  donner 
aux  obsèques  qu'il  fit  chanter  à  son  entrée  au  couvent  de  Saint-Yust. 


—  204  — 

la  dernière  fois  ;  le  doyen  l'asperge  d'eau  bénite  en  réci- 
tant les  prières  d'usage  ;  le  cortège  se  reforme,  le  lépreux 
se  place  immédiatement  derrière  le  célébrant,  et  Ion 
retourne  à  1  église  sous  le  chant  du  Subvenite,  du  Mise- 
rere, et  d'autres  prières  de  l'office  des  morts. 

Si  le  lépreux  ne  s'est  pas  confessé  la  veille,  le  doyen 
entend  sa  confession  devant  la  porte  de  l'église  sur  le 
cimetière,  puis  il  lui  passe  son  nouveau  costume  et 
l'introduit  à  l'église,  tenant  d'une  main  l'extrémité  de 
son  scapulaire,  de  l'autre  agitant  sa  crécelle. 

Arrivé  près  du  catafalque,  le  malade  s'assied  sur  un 
petit  siège  placé  au  pied  de  cet  échafaudage  funèbre,  le 
tout  est  couvert  du  drap  mortuaire.  C'est  dans  cette  po- 
sition que  le  malheureux  assiste  vivant  à  ses  obsèques. 

La  messe  de  la  séquestration  était  la  messe  de 
Requiem,  avec  des  oraisons,  une  épître  et  un  évangile 
propres. 

A  l'offertoire,  toute  l'assistance,  sauf  le  lépreux,  va 
à  l'offrande  «  comme  à  une  messe  nuptiale  ;  cette  céré- 
»  monie  est,  en  effet,  considérée  comme  une  alliance 
«  perpétuelle  du  malade  avec  l'église.  » 

Après  l'offrande,  le  célébrant  adresse  une  allocution 
au  lépreux  et  à  l'assistance.  Il  leur  expose  que  «  si,  par 
»  une  permission  de  la  Providence,  un  d'entre  eux  a 
»  été  frappé  d'un  si  grand  malheur,  tous  pourraient 
»  être  atteints  d'un  mal  semblable.  Il  engage  le  lépreux 
»  à  supporter  son  infirmité  avec  patience  et  résignation 
»  et  rappelle  aux  assistants  leur  devoir  de  prier  pour 
»  leur  malheureux  frère  et  de  l'assister  plus  abondam- 
»  ment  que  les  autres  pauvres.  » 

La  messe  terminée,  le  célébrant  communie  le  lé- 
preux, il  lui  fait  prendre  l'eau  des  ablutions  dans  une 
de  ses  écuelles,  puis  il  lui  remet  sa  crécelle,  qui  désor- 
mais devra  être  son  compagnon  habituel. 

Au  son  des  cloches  et  de  la  crécelle,  et  au  chant  du 
Libéra,  le  lépreux  est  conduit  dans  sa  nouvelle  de- 
meure. 


—  205  — 

Lorsque  le  cortège  y  arrive,  le  doyen  procède  à  la 
bénédiction  de  la  maisonnette,  puis  il  conduit  le  lépreux 
jusque  sur  le  seuil  de  la  porte,  et  là,  en  vertu  de  l'auto- 
rité particulière,  qu'il  a  désormais  sur  lui,  il  lui  défend, 
sous  peine  d'excommunication,  de  faire  tort  à  aucun  de 
ses  semblables  et  lui  ordonne,  sous  la  même  peine,  de 
rester  toujours  à  une  distance  de  sept  pieds  au  moins 
de  toute  habitation.  Après  une  exhortation  faite  au 
public  pour  l'engager  à  déposer  des  aumônes  sur  la 
table  du  lépreux,  lorsqu'on  la  verra  placée  devant  la 
porte  en  signe  de  détresse,  la  cérémonie  est  terminée, 
le  malheureux  est  séparé  de  tout  commerce  avec  ses 
semblables,  et  le  cortège  regagne  l'église  en  récitant  des 
prières. 

Alors  commence  pour  le  lépreux  cette  existence 
solitaire  et  malheureuse,  qui  le  plus  souvent  se  termi- 
nait par  la  mort. 

Il  soignera  son  ménage,  cultivera  son  petit  jardin, 
nourrira  ses  poules,  seuls  compagnons  de  sa  solitude, 
heureux  s'il  trouve  dans  ses  sentiments  religieux  et  dans 
la  prière,  la  force  et  la  résignation  pour  supporter  le 
poids  de  son  malheur. 

Deux  fois  par  semaine,  il  pourra  circuler  par  le 
village,  muni  de  sa  crécelle,  qui  avertira  les  gens  de  son 
arrivée,  les  éloignera  de  son  passage,  et  fera  déposer 
sur  son  chemin  les  aumônes  qu'on  lui  destine. 

La  Table  du  Saint-Esprit  lui  fournira  chaque  année 
un  nouveau  costume,  la  communauté  lui  renouvellera 
les  objets  de  ménage  qui  viendraient  à  être  usés  ;  quand 
une  distribution  se  fait  aux  pauvres  de  la  paroisse,  il 
aura  double  part  ;  si  à  un  moment  donné  il  se  trouve 
dans  la  détresse,  il  mettra  devant"  sa  porte  sa  table 
recouverte  d'une  nappe,  pour  implorer  la  générosité  des 
passants. 

D'ailleurs,  le  doyen,  qui  est  son  protecteur  légal,  est 
là  pour  veiller  sur  lui. 

Si,   comme   cela  arrivait   quelquefois,   le   lépreux 


—  206  — 

devenait  l'objet  de  la  malveillance  publique,  s'il  était 
exposé  à  des  dangers,  quels  qu'ils  soient,  le  doyen  a 
pour  mission  de  le  défendre,  comme  il  serait  son  juge 
si  le  malheureux  transgressait  les  défenses  qui  lui  sont 
faites  ou  se  livrait  à  quelque  faute. 

Généralement  il  n'y  avait  pas  de  guérison  pour  le 
lépreux;  lorsque  la  maladie  ou  la  vieillesse  Tempê- 
chaient  de  se  soigner  et  de  recueillir  des  aumônes, 
la  charité  publique  devait  lui  procurer  un  serviteur, 
sans  doute  un .  autre  lépreux,  ainsi  que  les  médica- 
ments et  les  aliments  particuliers  que  réclamait  son 
infirmité. 

Lorsque  le  mal  s'aggravait  et  présentait  danger  de 
mort,  le  curé  de  la  paroisse  devait  confesser  et  com- 
munier le  malade  et  «  quelle  que  fût  l'horreur  qu'ins- 
»  pirait  la  vue  du  moribond,  il  devait  lui  administrer 
»  le  sacrement  d'extrême-onction.  » 

En  cas  de  mort,  c'était  encore  au  doyen  à  célébrer 
les  funérailles.  On  avait  soin,  quand  c'était  possible,  de 
faire  porter  le  cercueil  par  des  lépreux.  Le  cadavre 
n'entrait  pas  à  l'église  ;  le  plus  souvent,  on  le  brûlait 
sur  le  cimetière  et  on  enterrait  les  cendres  dans  un  coin 
réservé  aux  lépreux. 

Après  les  cérémonies  de  l'inhumation,  on  célébrait 
la  messe  pour  le  défunt,  mais  comme  une  messe  de 
Requiem  avait  été  chantée  pour  lui  à  l'occasion  de  la 
séquestration,  on  chantait  pour  ses  obsèques,  la  messe 
des  martyrs,  «  car  les  lépreux,  »  dit  le  registre,  «  sont 
»  de  vrais  martyrs.  » 

La  maisonnette  et  les  meubles  du  lépreux  défunt 
revenaient  de  droit  au  doyen  ;  parfois  il  les  faisait  brû- 
ler, quelquefois  il  les  faisait  nettoyer  et  les  vendait  à  la 
commune  pour  y  placer  un  autre  malheureux  (i). 

M.  de  Potter  dit  que   cette  terrible  maladie  dis- 

(i)  Les  statuts  archidiaconaux  de  Hesbaye  obligeaient  le  doyen  à  faire 
brûler  maisonnette  et  mobilier.  Manigart,  t.  III,  p.  353. 


—  207  — 

parut  au  xviF  siècle  dans  la  partie  occidentale  de 
l'Europe  (i). 

Cette  assertion  semble  concorder  avec  ce  que  nous 
trouvons  dans  le  registre  des  recettes  du  doyenné  de 
Beerigen  et  dans  le  registre  du  concile  de  Hasselt. 

Au  doyenné  de  Beeringen,  qui  comprenait  vingt- 
six  paroisses,  il  y  avait,  vers  i55o,  une  moyenne  de 
dix  cas  de  lèpre  par  an.  Vers  iSyS,  la  moyenne  est 
descendue  à  trois  (2). 

Dans  le  registre  du  concile  de  Hasselt,  commencé 
en  1596,  nous  trouvons  trois  décès  de  lépreux  pour  les 
deux  années  1618  et  1619. 

Ce  sont  les  seuls  renseignements  qu'on  y  trouve 
à  ce  sujet. 

Ce  que  nous  avons  dit  des  devoirs  et  des  droits 
des  doyens  à  l'égard  des  lépreux,  justifie  la  phrase  que 
nous  avons  citée  au  commencement  de  ce  chapitre  : 
«  Spectant  leprosi  active  et  passive  ad  judicium  et 
»  forum  decani  solum  et  in  solidum.  »  Nous  y  trou- 
vons comme  un  résumé  de  la  législation  ancienne  du 
pays  de  Liège  concernant  les  malheureux  atteints  de 
la  lèpre  ou  du  mal  de  Saint-Lazare. 

VII. 

DE  QUELQUES  AUTRES  PRÉROGATIVES 

DÉCANALES. 

Les  doyens  aimaient  à  se  qualifier  curés  des  curés 
de  leur  décanat.  Sans  doute,  ils  n'avaient  pas  à  l'égard 
des  curés  et  bénéficiers  des  églises  entières  et  moyennes, 
ces  droits  d'institution  et  de  correction,  que  nous  leur 
avons  reconnus  pour  les  prêtres  et  clercs  des  quartes 

(i)  De  Leproos  in  de  middeleeuwen,  dans  Het  Belfort,  t.  V,  p.  338, 
et  t.  VI,  pp.  91  et  170. 

(2)  Ces  moyennes  sont  calculées  d*après  les  expositions  et  les  décès 
de  lépreux,  que  les  doyens  renseignaient  dans  leurs  registres  de  recettes 
à  cause  des  droits  qu*ils  touchaient  à  cette  occasion. 


—  208  — 

chapelles,  mais  leurs  prérogatives  et  leur  autorité  sur 
tous  les  ecclésiastiques  du  doyenné  étaient  telles  qu  ils 
pouvaient  se  considérer  comme  les  curés  de  tous  les 
prêtres  de  la  chrétienté. 

Dans  les  conciles,  ils  leur  communiquaient  et  leur 
expliquaient  les  mandements  épiscopaux  et  les  ordon- 
nances archidiaconales  ;  dans  les  synodes  paroissiaux, 
ils  senquéraient  de  leur  conduite  et  de  leur  façon 
d'administrer  la  paroisse. 

C'était  pour  eux  un  devoir  de  guider  tous  les  prêtres 
et  clercs  de  leur  décanat,  de  les  reprendre  à  l'occasion, 
de  veiller  à  ce  qu'ils  remplissent  tous  leurs  devoirs. 

Pour  que  cette  direction  pût  se  faire  d'une  façon 
plus  efficace,  il  était  d'usage  qu'une  fois  par  an,  au 
moins,  les  prêtres  de  la  chrétienté  s'adressassent  à  leur 
curé  ou  doyen,  pour  la  confession. 

Lorsqu'un  prêtre  voulait  entreprendre  un  voyage  à 
l'étranger,  le  doyen  lui  délivrait  une  attestation  par 
laquelle  il  le  déclarait  libre  de  toute  faute  et  censure, 
digne  d'être  admis  à  la  célébration  de  la  Sainte  Messe 
et  le  recommandait  à  la  bienveillance  de  tous  ceux 
auxquels  il  pourrait  s'adresser.  C'était  une  des  pièces 
qu'il  avait  soin  de  munir  de  son  cachet. 

Ce  sceau  ne  servait  pas  seulement  pour  les  pièces 
décanales,  administratives  ou  personnelles,  Vander- 
scaeft  nous  dit  que,  bien  souvent,  on  demandait  au 
doyen  de  sceller  un  acte  qui  lui  était  tout  à  fait 
étranger.  Quelquefois  c'était  parce  que  ceux  qui  pas- 
saient l'acte  n'avaient  pas  de  sceau,  d'autres  fois  pour 
que  le  cachet  du  chef  de  la  chrétienté  donnât  au  docu- 
ment plus  de  valeur  et  d'authenticité.  Le  doyen  pou- 
vait, de  ce  chef,  exiger  une  juste  rétribution. 

A  cause  de  l'immunité  cléricale,  qui  exemptait  les 
ecclésiastiques  et  les  causes  religieuses  de  la  juridiction 
séculière,  il  était  défendu  aux  prêtres  et  autres  clercs 
de  prêter  serment  devant  des  juges  séculiers. 

Lorsque  dans  une  affaire  soumise  à  ces  juges  on 


—  209  — 

voulait  le  témoignage  d'un  ecclésiastique,  le  doyen  de- 
vait d'abord  donner  son  autorisation  et  cette  autorisa- 
tion réservait  toutes  les  causes  criminelles,  bénéficiales, 
matrimoniales  et  testamentaires  et  ne  s'accordait  que 
pour  une  affaire  déterminée  et  pour  la  durée  d'un  an. 

Tous  les  curés  et  vicaires  perpétuels  de  la  chré- 
tienté devaient  chaque  année,  entre  les  fêtes  de  saint 
Jean  et  de  sainte  Madeleine,  faire  parvenir  au  doyen 
un  tableau  donnant  la  liste  des  bénéfices  fondés  dans 
la  paroisse  avec  leurs  charges  et  revenus,  les  noms  des 
bénéficiers  avec  Tindication  de  résidence  ou  d'absence 
et,  dans  ce  dernier  cas,  le  nom  du  desservant,  les  nou- 
velles fondations  pieuses  faites  dans  le  courant  de 
l'année,  la  liste  de  ceux  qui  auraient  encouru  lexcom- 
munication  ou  une  autre  censure,  etc. 

Au  moyen  de  ces  renseignements  le  doyen  faisait, 
pour  toute  la  chrétienté,  un  tableau  semblable,  dont  il 
devait  envoyer,  avant  la  saint  Laurent,  un  double  à 
la  chancellerie  épiscopale  et  un  autre  à  l'archidiacre. 

Ces  tableaux,  fournis  par  les  doyens,  servaient  à 
former  les  registra  absentiarum  et  autres  semblables 
dans  lesquels  on  trouve  tant  de  détails  intéressants 
pour  l'histoire  des  paroisses. 

Pour  établir  un  couvent  ou  un  chapitre  sur  le  terri- 
toire de  la  chrétienté,  il  fallait  l'assentiment  du  doyen, 
qui  réservait  ses  droits  de  funérailles,  de  confession, 
de  prédication,  etc.  Son  consentement  était  également 
nécessaire  pour  l'incorporation  ou  l'union  des  béné- 
fices, de  même  que  pour  l'érection  des  oratoires  ou  la 
fondation  de  nouveaux  bénéfices  dans  les  paroisses 
des  quartes  chapelles. 

Jadis  le  pape  et  les  évêques  accordaient  quelquefois 
des  indulgences  à  ceux  qui  donnaient  des  aumônes  à 
un  ordre  religieux  ou  pour  une  autre  bonne  œuvre. 
Des  quêteurs  parcouraient  les  paroisses  pour  annoncer 
ces  faveurs  et  recueillir  les  aumônes. 

Plus  d'une  fois  des  escrocs  avaient  exploité  la  piété 

27 


—  210  — 

et  la  crédulité  des  braves  gens,  au  moyen  de  fausses 
pièces.  Aussi,  d'après  les  Statuts,  ces  quêtes  et  ces 
annonces  d'indulgences  ne  pouvaient  être  faites  dans 
les  paroisses  qu'avec  l'autorisation  du  curé;  même, 
pour  plus  de  sécurité,  cette  autorisation  devait  être 
précédée  de  celle  du  doyen,  «  qui,  »  dit  Vanderscaeft, 
a  a  plus  de  science  et  d'expérience  pour  reconnaître 
»  l'authenticité  d'un  sceau  ou  d'une  signature,  pour 
»  juger  du  contenu  d'un  document  et  y  découvrir  les 
»  faux  et  les  interpolations.  » 

C'était  encore  au  doyen  que  se  payaient  le  cathe- 
draticum  et  Yobsonium. 

Le  cathedraticum,  qui  était  un  droit  épiscopal,  se 
payait  la  première  année  après  une  année  bissextile; 
Yobsonium,  qui  était  perçu  pour  l'archidiacre,  était  dû 
l'année  suivante.  Le  terme  d'échéance  durait,  pour  les 
deux,  de  la  Noël  à  la  Purification. 

Le  montant  du  cathedraticum  était  pour  les  églises 
entières  de  40  blaffards,  le  blaffard  valant  1  i/î  stupher 
et  6  plackes  (<)  de  Diest;  pour  les  églises  moyennes, 
c'était  la  moitié  de  cette  somme;  pour  les  quartes 
chapelles,  le  quart  ou  10  blaflards. 

Vobsonium,  qui  revenait  à  l'archidiacre,  était  tou- 
jours la  moitié  du  cathedraticum. 

Au  doyenné  de  Beeringen,  le  doyen  touchait  pour 
son  propre  compte,  comme  nous  l'avons  vu,  le  cathe- 
draticum et  Yobsonium  des  quartes  chapelles.  Comme 
receveur  de  l'évêque  et  de  l'archidiacre,  il  avait  droit  à 
la  recette  d'une  église  entière  et  d'une  moyenne. 

Chaque  curé  devait  en  outre,  à  l'occasion  de  l'ac- 
quit de  ces  droits,  payer  au  doyen  3  stuphers  pour 
frais  de  registre  et  de  quittance  et  le  doyen  à  son  tour 
devait  12  ou  i3  stuphers  aux  notaires  de  l'évêque  et  de 
l'archidiacre  pour  frais  semblables. 

Les  curés  et  les  paroisses,  qui  refusaient  de  payer 

(i)  Ce  mot  est  écrit  de  différentes  manières  dans  le  manuscrit.  Géné- 
ralement, on  prononçait,  dans  le  pays  flamand,  plakket. 


—  211  — 

ces  droits,  étaient  soumis  à  de  fortes  amendes  et  à  des 
censures  ecclésiastiques. 

Lorsqu'un  curé  ou  un  autre  prêtre  arrivait  au  cin- 
quantenaire de  son  ordination  ou  de  son  entrée  en 
fonction,  il  pouvait,  avec  le  consentement  du  doyen, 
célébrer  son  jubilé. 

Cette  cérémonie  se  faisait  avec  solennité  et  donnait 
droit  à  des  privilèges. 

Le  jubilaire  invitait  pour  la  circonstance  le  doyen, 
les  curés  et  vicaires  perpétuels  de  la  chrétienté,  les 
prêtres  et  bénéficiers  de  la  paroisse,  des  amis  et  des 
paroissiens. 

Avant  la  Messe  avait  lieu  la  réception  du  jubilaire, 
qui  se  faisait  par  le  doyen  et  les  autres  invités. 

Quand  le  cortège  arrivait  chez  le  héros  de  la  fête, 
celui-ci  s'inclinait  ou  s'agenouillait  devant  le  chef  du 
doyenné,  qui  lui  demandait  :  «  Que  désirez-vous?  » 
Le  vieillard  répondait  :  «  De  Dieu  miséricorde  et  grâce 
»  et  du  doyen  et  des  confrères  le  privilège  de  Tannée 
»  jubilaire.  »  Alors  le  doyen  relevait  le  jubilaire  en  lui 
disant  que  dorénavant  il  jouirait  des  privilèges  du  jubilé. 
Puis,  au  chant  du  Te  Deum,  on  se  rendait  à  l'église. 

Celle-ci  est  ornée  pour  la  circonstance  comme  aux 
jours  de  fête  ;  au  milieu  du  chœur  on  a  préparé  un 
prie-Dieu  et  un  siège  garni  de  coussins  et  de  draperies. 
C'est  la  place  d'honneur  qu'occupera  le  vieux  prêtre 
pendant  la  messe  solennelle  in  organis,  dit  le  registre, 
qu'on  va  chanter.  A  l'évangile,  le  doyen  ou  un  des  con- 
frères fait  en  latin  l'allocution  d'usage.  Pendant  tout 
l'office  un  servant  de  messe  (scolaris)  se  tient  en  surplis 
avec  un  cierge  allumé  à  la  main  devant  le  jubilaire. 

Celui-ci  offre,  après  la  cérémonie  religieuse,  un 
modeste  repas  à  ses  invités.  Avant  de  s'asseoir  à  la 
table  du  banquet,  le  doyen  pose  sur  la  tête  du  vieillard 
une  couronne  de  fleurs  et  de  verdure,  qui  restera 
comme  un  emblème  de  vie  et  de  mérite. 

Le  jubilé  accordait,  avons-nous  dit,  certains  pri- 


—  212  — 

vilèges  :  le  jubilaire  était  exempt  de  toutes  les  charges 
extraordinaires,  il  n'était  plus  obligé  dassister  aux 
réunions  décanales,  à  moins  que  sa  présence  n'y  fût 
jugée  nécessaire  pour  une  cause  grave;  il  était,  pour 
ainsi  dire,  indépendant  de  l'autorité  de  ses  supérieurs, 
qui  ne  pouvaient  plus  le  reprendre  ou  le  corriger,  que 
pour  des  fautes  graves  ;  il  jouissait  de  privilèges  excep- 
tionnels pour  les  règles  de  la  résidence  et  de  l'assis- 
tance aux  offices. 

C'était,  sans  doute,  à  cause  des  privilèges  que  leur 
accordait  le  jubilé,  que  les  vieux  prêtres  du  temps 
passé  aimaient  à  rappeler  ce  titre  en  toute  circonstance, 
surtout  sur  les  cadeaux  que  d'ordinaire  ils  faisaient  à 
leur  église  à  l'occasion  de  cette  fête. 

Après  avoir  dirigé  les  prêtres  de  sa  chrétienté,  après 
avoir  participé  à  leurs  joies  et  sans  doute  aussi  à  leurs 
peines,  le  doyen  devait  les  préparer  à  la  mort,  puis 
s'acquitter  envers  eux  d'un  dernier  devoir  dont  nous 
parlerons  au  chapitre  suivant. 

VIII. 

LE  DROIT  DE  FUNÉRAILLES. 

En  vertu  de  son  droit  de  funérailles,  le  doyen  chan- 
tait les  obsèques  de  tous  les  prêtres  et  autres  clercs,  de 
tous  les  nobles  et  de  toutes  les  personnes  de  condition 
vile  ou  misérable,  qui  venaient  à  mourir  dans  la 
chrétienté. 

Afin  de  procéder  avec  plus  de  clarté,  nous  traite- 
rons de  ce  droit  décanal  séparément  pour  ces  trois 
classes  de  personnes. 

Gomme  curatus  curatorum,  pasteur  des  pasteurs, 
le  doyen  célébrait  les  funérailles  non  seulement  des 
curés  et  bénéficiers,  mais  encore  de  tous  les  autres 
prêtres  et  des  simples  clercs.  Sous  le  nom  de  clercs 
on  comprenait  tous  ceux  qui  n'avaient  reçu  que  les 
ordres  mineurs  ou  même  seulement  la  tonsure  et  qui. 


—  213  — 

par  le  fait,  jouissaient  des  privilèges  de  la  cléricature. 

On  trouvait  de  ces  clercs  qui  avaient  renoncé  à 
avancer  dans  la  carrière  ecclésiastique,  dans  toutes  les 
classes  de  la  société.  «  Ceux  qui  vivaient  de  la  plume 
»  ou  remplissaient  une  fonction  quelconque  dans  une 
»  église,  étaient  plus  considérés,  »  dit  Vanderscaeft, 
«  que  ceux  qui  exerçaient  un  métier  ou  se  livraient 
»  aux  travaux  de  l'agriculture.  » 

Les  clercs,  mariés  pour  la  première  fois,  conjugati, 
ne  perdaient  pas  les  privilèges  de  la  cléricature,  ni  le 
droit  de  porter  la  tonsure. 

Ceux  qui,  veufs,  convolaient  en  secondes  noces, 
bigami,  étaient  privés  de  l'un  et  de  l'autre.  Cependant 
ils  continuaient  à  être  considérés  comme  clercs  et  leurs 
obsèques  devaient  être  chantées  par  le  doyen  comme 
celles  des  prêtres  et  des  autres  clercs. 

Les  funérailles  des  prêtres  et  des  nobles  compre- 
naient, outre  la  Messe,  l'office  de  la  sépulture  ou  la 
commendatio  super  corpus. 

Cet  office  avait  dans  l'ancien  rituel  liégeois  certaines 
particularités  dignes  d'être  notées. 

Le  cercueil  était  porté  par  quatre  prêtres,  offi- 
ciant comme  diacres,  qui  pendant  la  cérémonie  se 
tenaient  aux  quatre  coins  de  la  bière. 

Après  le  Non  intres  et  le  Subvenite,  les  diacres 
chantaient  successivement  le  commencement  d'un  des 
quatre  évangiles.  Ce  chant  alternait  avec  des  respon- 
soirs  et  des  oraisons  pendant  lesquelles  le  doyen  encen- 
sait et  aspergeait  d'eau  bénite  le  cercueil  et  la  tombe, 
laquelle  d'ordinaire  se  trouvait  dans  l'église. 

Le  chant  des  évangiles  terminé,  les  diacres  por- 
taient le  cercueil  au  bord  de  la  fosse,  où  l'on  entonnait 
les  psaumes  Confitemini  Domino,  quoniam  bonus, 
Quemadmodum  desiderat,  Jubilate  et  Mémento,  qui 
comme  le  Benedictus,  dans  le  rituel  romain,  expriment 
l'allégresse  de  l'âme  à  son  entrée  dans  le  séjour  de 
l'éternité  bienheureuse. 


—  214  — 

Ensuite  le  cercueil  était  déposé  dans  la  fosse  et  le 
doyen  Faspergeait  encore  en  récitant  des  prières,  par 
lesquelles  il  demandait  pour  le  défunt  le  bonheur  de 
la  vie  éternelle  et  de  la  glorieuse  résurrection. 

Puis  il  jette  sur  le  cercueil  la  première  pelletée  de 
terre  et,  pendant  que  d'autres  continuent  cette  funèbre 
besogne,  il  chante  avec  les  assistants  les  psaumes  Do- 
mine  probasti  me.  Domine  exaudi,  Laudate  et  d'autres 
prières. 

Ces  cérémonies  devaient  se  faire,  dit  notre  manus- 
crit, avec  une  solennité  proportionnée  à  la  dignité  et  la 
situation  du  défunt  et  les  honoraires  du  doyen  étaient 
réglés  de  la  même  façon. 

D'après  une  sentence  arbitrale  concernant  ces  droits 
au  doyenné  de  Léau,  le  maximum  pour  un  curé  était 
de  6  florins  de  Rhin  et  pour  un  clerc  marié,  attaché  à 
une  église,  de  i  4/2  florin. 

Au  doyenné  de  Hasselt,  ces  honoraires  se  réglaient 
d'après  les  revenus  de  la  cure  ou  du  bénéfice;  pour  le 
titulaire  d'un  bénéfice  évalué  à  cent  muids  d'épeautre 
ou  cinquante  muids  de  seigle,  les  droits  funéraires  du 
doyen  étaient  de  4  florins  d'or  ;  pour  un  autre,  dont 
le  revenu  bénéficiai  n'était  que  de  vingt-cinq  muids 
d'épeautre,  les  honoraires  étaient  de  2  florins. 

De  plus,  le  doyen  avait  droit  à  l'offrande,  à  un 
cierge,  au  surplis,  au  bréviaire  et  au  bonnet  carré  du 
défunt  et,  dans  quelques  décanats,  il  pouvait  se  choi- 
sir le  meilleur  meuble  de  la  mortuaire. 

Au  dire  d  un  auteur  (i),  cet  usage,  qui  attribuait  au 
doyen  un  meuble  du  défunt,  existait  dans  d'autres  dio- 
cèses. Il  aurait  été,  comme  la  permission  de  tester  que 
les  prêtres  devaient  demander  pour  la  validité  de  leur 
testament,  une  trace  d'une  ancienne  loi  canonique,  qui 
attribuait  à  l'évêque,  à  l'archidiacre  et  au  doyen  les 
épargnes  faites  par  les  curés  et  bénéficiers  sur  les  re- 
venus de  leur  bénéfice  et  qui  paraît  encore  en  vigueur 

(i)  Journal  historique  et  littéraire,  t.  II,  p.  454. 


—  245  — 

dans  la  Refortnatio  Cleri  Leodiensis  de  Tan  1446  (i). 

Un  doyen  de  la  chrétienté  de  Hasselt  avait  exigé 
ces  droits  funéraires  avec  une  certaine  rigueur.  Après 
sa  mort,  avant  de  procéder  à  la  nomination  de  son 
successeur,  les  curés  décidèrent  qu'à  lavenir  le  doyen 
ne  pourrait  plus  rien  exiger  en  dehors  de  ses  hono- 
raires qui  furent  fixés  à  10  florins  de  Brabant  {%). 

Il  est  probable  que  l'antique  usage,  qui  permettait  au 
doyen  de  choisir  le  meilleur  meuble  de  la  mortuaire, 
disparut  de  la  même  façon  dans  les  autres  localités. 
Au  XVIII®  siècle,  nous  n'en  avons  plus  trouvé  de  traces. 

Le  droit  de  chanter  les  obsèques  des  nobles,  dont 
jouissaient  également  les  doyens,  n'était  sans  doute 
qu'un  honneur  rendu  au  rang  de  ces  défunts  et  con- 
sacré par  l'usage. 

Cette  prérogative  décanale  donna  lieu  à  plus  d'une 
contestation.  D'ordinaire  ces  difficultés  venaient  de  ce 
qu'on  ne  s'entendait  pas  sur  l'étendue  de  ce  droit,  de  ce 
qu'on  n'était  pas  d'accord  sur  la  valeur  du  mot  noble. 

L'archidiacre  de  Hesbaye,  Lambert  de  Liverloz, 
donna  des  explications  à  ce  sujet,  à  l'occasion  d'une 
difficulté  survenue  dans  le  doyenné  de  Hasselt  ;  il 
décida  que  le  droit  du  doyen  ne  comprenait  pas  seule- 
ment les  obsèques  des  nobles  et  des  damoiseaux,  dans 
lesquelles  on  exhibait  un  blason,  mais  encore  celles 
de  toutes  les  personnes  qui  avaient  eu  le  droit  de 
porter  des  armes  et  dont  les  obsèques  se  distinguaient 
de  celles  du  commun  des  mortels  par  l'étalage  de  ces 
armes  (3). 

(i)  Statuta  Leodiensia,  1549,  P*  ^4  ^'  <*  ^^  inventario  faciendo. 
n  Item  si  contingat  sigilliferum  vel  ofHcialem  foraneum  apponere  manus 
»  ad  bona  mobilia  alicujus  praesbyteri  vel  alterius  beneRciati  ab  intestato 
»  seu  absque  licentia  testandi  defuncti  conficiatur  de  il  lis  bonis  statim  et 
»  fideliter  inventarium  et  id  quod  exquiis  et  debitis  solutis  supercreuerit 
»  cedat  dispositioni  nostrae  convertentes,  prout  nobis  visum  fuerit  expe- 
»  dire.  » 

(2)  Daris,  Notices,  t.  XII,  p.  206. 

(3)  Ibidem,  p.  207. 


—  216  — 

Dans  l'histoire  de  Visé,  nous  avons  trouvé  une  autre 
contestation  à  propos  de  cette  prérogative  du  doyen. 

Les  curés  de  Visé  célébraient  eux-mêmes  les  ob- 
sèques de  leurs  paroissiens  nobles.  Un  doyen  de  la 
chrétienté  de  Maestricht  se  crut  lésé  dans  une  de  ses 
attributions  et  réclama. 

Le  curé  de  Visé  de  ce  temps  répliqua  que  ce  droit 
décanal  ne  s'étendait  qu'aux  paroisses  du  plat  pays  et 
non  à  celles  des  villes  fortifiées  (i). 

Telle  devait  bien  être  la  règle,  car  le  curé  eut  gain 
de  cause. 

Les  honoraires  du  doyen,  à  l'occasion  de  ces  ob- 
sèques de  nobles,  consistaient  dans  la  cire,  l'offrande 
et  le  drap  mortuaire  sur  lequel  les  héritiers  devaient 
déposer  une  pièce  d'or.  De  plus,  il  pouvait  se  faire 
indemniser  pour  ses  frais  de  voyage,  ainsi  que  pour 
ceux  de  son  chapelain  et  de  son  serviteur. 

Le  voyage  se  faisait  à  cheval  et,  comme  souvent 
la  route  à  faire  était  assez  longue,  on  pouvait  compter 
trois  jours,  un  pour  se  rendre  dans  la  paroisse  du  dé- 
funt, le  jour  même  de  la  cérémonie  et  le  lendemain 
pour  le  retour. 

«  Généralement,  »  dit  Vanderscaeft,  «  tout  ce  qui 
»  concernait  la  cérémonie  et  les  honoraires  était  décidé 
»  d'avance  et  la  solennité  se  faisait  en  rapport  avec  le 
»  rang  du  défunt.  » 

Nous  avons  déjà  vu  qu'aux  doyens  incombait  la 
charge  de  faire  la  sépulture  des  lépreux  et  de  chanter  à 
cette  occasion  une  Messe  solennelle. 

Dans  la  catégorie  des  personnes  de  condition  vile 
et  misérable,  dont  les  obsèques  devaient  être  chantées 
par  le  doyen,  il  y  avait,  en  dehors  des  lépreux,  les 
comédiens,  les  soldats,  les  gardes  forestiers,  les  hommes 
et  les  femmes  de  mauvaise  vie  et  les  étrangers  incon- 
nus, qui  venaient  à  mourir  dans  une  des  paroisses 
du  décanat. 

(i)  Anciens  registres  paroissiaux  de  Visé, 


—  217  — 

Vanderscaeft  a  soin  de  justifier  ce  droit  décanal. 
«  Presque  toujours,  »  dit-il,  «  il  y  a  doute  si  ces  per- 
»  sonnes  peuvent  être  enterrées  chrétiennement. 

»  A  cause  de  la  science  et  de  la  plus  grande  expé- 
»  rience  qu'il  est  censé  avoir,  le  doyen  est  meilleur  juge 
»  en  ces  choses.  Aussi  aucun  mort  de  cette  condition 
»  ne  peut  être  enterré  sans  son  autorisation,  et  c'est  lui 
»  qui  peut  chanter  les  obsèques  ou  les  faire  chanter 
»  par  un  délégué.  » 

D'après  l'usage  le  doyen  héritait  de  ce  chef,  comme 
pour  les  lépreux,  des  biens  meubles  délaissés  par  le 
défunt. 

a  Ces  biens,  »  dit  encore  le  manuscrit,  «  sont  le 
»  plus  souvent  de  peu  de  valeur,  plus  d'une  fois  ils 
»  n'en  ont  aucune,  surtout  que,  avant  tout,  ils  doivent 
»  servir  à  payer  les  dettes  que  ces  personnes  pourraient 
»  avoir  laissées.  » 

Un  doyen  de  Beeringen  marque  qu'au  décès  d'un 
musicien  ambulant,  il  hérita  d'un  instrument  qu'il 
désigne  sous  le  nom  de  tuba. 

Le  droit  de  funérailles  des  doyens  se  restreignit 
avec  le  temps. 

Après  la  publication  du  Concile  de  Trente  au  dio- 
cèse de  Liège,  les  simples  clercs  disparurent  ou  renon- 
cèrent à  leurs  privilèges.  Dans  les  Statuts  des  archi- 
diaconats  de  Campine  et  de  Hesbaye,  il  n'en  est  plus 
question  (i). 

De  l'ancienne  catégorie  de  personnes  de  condition 
vile  et  misérable,  dont  les  obsèques  étaient  célébrées 
par  le  doyen,  on  ne  voit  plus  dans  ces  mêmes  Statuts 
que  les  lépreux  et  ceux-ci  disparurent  au  xvii®  siècle. 

Les  doyens  ne  conservèrent  leur  ancien  droit  de 
funérailles,  que  pour  les  prêtres  et  les  nobles. 

Nous  avons  déjà  vu  qu'à  la  fin  du  siècle  dernier,  à 
loccasion  de  l'érection  du  doyenné  de  Hervé,  il  fut  en- 
core question  de  le  régler,  pour  prévenir  des  difficultés. 

(i)  Manigart,  Praxis  Pastoralis,  t.  III. 

S8 


—  218  — 
IX. 

LES  CENSURES   ECCLÉSIASTIQUES  ET   L'AUTORITÉ 

DES  DOYENS. 

Dans  raccomplissement  de  leurs  devoirs  ou  dans 
la  revendication  de  leurs  droits,  les  doyens  pouvaient 
rencontrer  des  résistances;  leur  autorité  pouvait  être 
méconnue,  leurs  ordres  ou  leurs  défenses  méprisés. 

Sans  doute  ils  pouvaient  infliger  des  amendes  et 
d'autres  peines  personnelles,  ils  pouvaient  même  me- 
nacer les  récalcitrants  de  censures  ecclésiastiques,  mais 
si  le  coupable  refusait  de  payer  les  amendes  ou  de  subir 
les  autres  peines  lui  infligées,  si  les  menaces  des  censures 
ne  faisaient  sur  lui  aucun  efTet,  le  doyen  se  trouvait 
impuissant  et,  pour  faire  respecter  son  autorité,  il 
devait  s'adresser  à  l'archidiacre  ou  à  l'official  et  leur 
demander  de  sauvegarder  son  droit  et,  si  c'était  néces- 
saire, d'infliger  ces  censures,  dont  il  avait  menacé  les 
récalcitrants. 

Vanderscaeft  se  sert  d'euphémismes  pour  constater 
son  manque  de  juridiction  en  fait  de  censures. 

«  Le  doyen  peut,  »  dit-il,  «  commander  avec  me- 
»  naces  de  censures,  mais  il  ne  peut  infliger  ces  peines 
»  et  il  doit  les  demander/?er  juris  subsidium.  » 

Les  censures  étaient  l'excommunication  pour  les 
laïcs  et  les  clercs,  la  suspense  pour  les  prêtres  et, 
comme  dernier  moyen,  l'interdit  ou  mandatum  cessus. 
A  l'égard  des  bénéficiers  suspendus,  la  censure  était  gé- 
néralement accompagnée  de  l'arrêt  sur  tous  les  revenus 
du  bénéfice. 

D'après  le  formulaire  de  notre  registre,  l'archidiacre 
forain,  sans  doute  par  délégation  de  son  chef,  avait  le 
droit  de  lancer  l'excommunication  contre  ceux  qui, 
accusés  dans  le  synode  paroissial,  refusaient  de  se 
justifier  ou  de  se  soumettre  aux  peines  dont  ils  avaient 
été  frappés. 


—  219  — 

Son  pouvoir,  sous  ce  rapport,  semble  avoir  été  res- 
treint à  ces  seuls  cas.  Pour  toutes  les  autres  affaires,  le 
doyen  s'adressait  à  l'official  de  1  evêque. 

Le  plus  souvent  les  difficultés  provenaient  du  refus 
des  héritiers  d'un  noble  ou  d'un  prêtre  de  faire  célébrer 
les  obsèques  du  défunt  par  le  doyen,  du  refus  des 
curés  de  payer  le  cathedraticum  ou  Yobsontum,  ou  enfin 
du  refus  des  curés  ou  autres  bénéficiers  d'intervenir 
dans  les  dépenses  faites  pour  la  défense  des  droits  du 
clergé  et  de  l'église  de  Liège. 

Avant  de  lancer  l'excommunication  contre  un  laïc 
ou  un  clerc,  l'archidiacre  forain  ou  l'official  envoyait 
au  coupable,  par  l'intermédiaire  du  curé,  un  ordre  lui 
enjoignant  sous  peine  de  la  censure  ecclésiastique  de 
donner  satisfaction  dans  un  délai  déterminé  à  Dieu,  à 
lëglise  et  à  ses  supérieurs,  c'est-à-dire  de  se  soumettre 
à  la  décision  du  doyen  ou  de  se  justifier  en  sa  présence 
devant  le  forain  ou  l'official. 

Cet  ordre  ou  ce  monttum,  comme  on  disait,  devait 
être  communiqué  à  l'intéressé  personnellement. 

Il  n'était  pas  toujours  aisé  de  trouver  quelqu'un  qui 
fût  disposé  à  faire  une  commission  aussi  désagréable 
et  à  s'exposer  au  mauvais  accueil,  peut-être  aux  coups 
d'un  noble  ou  d'un  mécréant.  Dans  ce  cas,  la  notifi- 
cation devait  se  faire  publiquement,  en  chaire,  le  di- 
manche à  la  messe. 

Le  curé  devait  renvoyer  la  pièce  et  indiquer  de 
quelle  façon  il  s'était  acquitté  de  sa  mission. 

Si  ce  monitum  restait  sans  effet,  la  peine  d'excom- 
munication était  prononcée.  Le  coupable  en  était 
d'abord  prévenu;  s'il  persévérait  dans  son  obstination, 
elle  était  lancée  publiquement,  le  dimanche  suivant, 
devant  l'assistance  des  paroissiens. 

Au  son,  lugubre  sans  doute,  des  cloches,  le  prêtre 
prononçait  la  sentence  qui  excluait  le  coupable  de  la 
communion  des  fidèles,  lui  interdisait  l'assistance  aux 
offices  du  culte  et  ordonnait  à  tous  de  l'éviter  in  divînis. 


—  220  — 

c'est-à-dire  de  s'abstenir  de  toute  relation  religieuse 
avec  lui. 

Puis,  pour  montrer  que  l'excommunié  ne  devait 
plus  avoir  part  à  la  vie  de  l'église,  le  prêtre  prenait  les 
cierges  allumés  sur  l'autel  et  les  éteignait  en  les  jetant  à 
terre. 

Tous  les  dimanches  et  jours  de  fête,  jusqu'à  ce  que 
le  coupable  eût  fait  sa  soumission,  la  sentence  devait 
être  renouvelée  avec  le  même  cérémonial. 

C'est  ce  qu'on  appelait  faire  les  renopations  ou  les 
aggraves  de  l'excommunication. 

Il  est  probable  que  plus  d'une  fois  on  eut  recours 
avec  trop  de  précipitation  à  ce  moyen  de  coercition, 
cependant  nous  voyons  par  une  copie  de  formule  que 
nous  trouvons  dans  notre  manuscrit,  que,  pour  une 
affaire  semblable,  le  doyen  Vanderscaeft  ne  s'adressa 
à  l'ofïicial  qu'après  deux  ans,  lorsque  sans  doute  il  eut 
épuisé  tous  les  moyens  de  persuasion  et  de  coaction 
en  son  pouvoir. 

Nous  avons  constaté  cette  même  modération  pour 
la  suspense  et  l'interdit  contre  les  curés  et  bénéficiers. 

Le  doyen  et  un  de  ses  curés  avaient  été  désignés 
par  le  concile  pour  aller  à  Liège  à  une  réunion  du 
clergé  représenter  la  chrétienté  de  Beeringen  ;  les  frais 
devaient  être  supportés  par  les  curés  et  autres  béné- 
ficiers du  décanat;  chacun  devait  être  taxé  d'après 
les  registres,  c'est-à-dire  d'après  les  revenus  de  son 
bénéfice. 

Dans  le  nombre  il  y  en  eut  qui  ne  voulurent  pas 
payer  leur  quote-part.  En  présence  de  leur  obstination, 
le  doyen  fut  obligé  de  s'adresser  à  Tofficial. 

Celui-ci  commença  par  leur  adresser  mandat  de 
satisfaire  à  leurs  obligations  dans  les  quinze  jours,  sous 
peine  de  suspense  et  d'arrêt  sur  les  revenus  de  leur 
bénéfice. 

Le  langage  était  des  plus  énergiques  ;  l'ordre,  était-il 
dit,  était  péremptoire  et  devait  remplacer  les  trois  aver- 


—  221  — 

tissements  canoniques;  le  délai  de  quinze  jours  expiré, 
arrêt  devait  être  mis  sur  les  revenus  du  bénéficier. 

On  aurait  cru  que  la  censure  allait  être  infligée  et 
cependant  deux  nouvelles  monitions  furent  encore 
adressées  aux  coupables. 

Malgré  cette  condescendance,  quelques-uns  n'exé- 
cutèrent pas  l'ordre  donné  ;  ils  ne  cherchèrent  pas 
davantage  à  justifier  leur  conduite  auprès  de  Tofficial, 
comme  ils  y  avaient  été  invités.  Alors  seulement  que 
leur  obstination  était  manifeste,  la  sentence  était  lancée 
pour  être  exécutée  avec  le  cérémonial  que  nous  avons 
décrit  pour  l'excommunication. 

D'abord  la  décision  devait  encore  être  communi- 
quée au  coupable,  auquel  on  notifiait  en  même  temps 
que,  si  pendant  quinze  jours,  il  restait  sous  le  coup  de 
la  censure,  l'interdit  serait  jeté  sur  la  paroisse. 

Cette  dernière  peine  défendait  de  célébrer  les  offices 
et  d'administrer  les  Sacrements  avec  solennité,  elle 
avait  également  comme  conséquence  l'arrêt  sur  les 
biens  de  dîme  et  les  revenus  de  tous  les  bénéfices  ; 
les  fermiers  et  autres  débiteurs  devaient  respecter  cet 
arrêt  sous  peine  d'excommunication  et  d'une  forte 
amende. 

Il  semble  que,  vers  i5oo,  le  refus  formel  de  payer 
le  cathedraticum  ou  Xobsonium  entraînait  l'interdit  sur 
la  paroisse. 

Les  censures  étaient  sans  doute  un  moyen  efficace 
de  faire  respecter  l'autorité  et  les  droits  du  doyen, 
mais  l'abus  de  ces  peines  ecclésiastiques,  comme  le  dit 
le  Concile  de  Trente  (i),  produit  plus  de  mal  que  de 
bien. 

C'est  pour  cette  raison  que  les  pères  du  Concile 
limitèrent  le  droit  de  lancer  l'excommunication  et  les 
autres  censures.  Cette  décision  enleva  aux  doyens  un 
puissant  moyen  de  coaction  et,  par  le  fait,  diminua 
leur  autorité  et  leur  prestige. 

(i)  Conc.  Trid,  sess,  XX F,  Decr,  de  Reform,y  cap.  3. 


—  222  — 

X. 
ÉPILOGUE. 

Bien  souvent,  lorsqu'il  défend  une  de  ses  préroga- 
tives décanales,  Vanderscaeft  se  base  non  pas  sur  le 
droit  canon  ou  les  Statuts  synodaux,  mais  sur  la 
coutume. 

De  là,  nous  pouvons  conclure,  qu'anciennement 
les  droits  décanaux  n'étaient  pas  aussi  étendus,  que 
nous  l'avons  constaté  du  temps  de  Vanderscaeft  et 
jusqu'en  1618. 

Les  auteurs  ne  sont  pas  d'accord  quant  à  l'époque 
de  l'institution  des  fonctions  décanales,  ni  quant  aux 
attributions  primitives  des  doyens  (1). 

A  l'origine  leur  rôle  aurait  été  d'aller  prendre  dans 
la  ville  épiscopale  les  Saintes  Huiles  pendant  la  se- 
maine sainte  et  de  les  distribuer  aux  curés  de  leur 
district,  en  outre  de  servir  de  guides  el  de  conseillers 
aux  jeunes  prêtres  du  voisinage.  De  cette  dernière  obli- 
gation sortit  naturellement  le  devoir  pour  les  prêtres 
de  se  confesser  une  fois  par  an  au  doyen,  et  le  droit 
de  celui-ci  d'enterrer  ceux  qu'il  avait  dirigés  pendant 
leur  vie. 

L'extension  de  ce  droit  de  funérailles  aux  nobles  et 
aux  personnes  de  condition  misérable  semble  s'être 
faite  par  la  coutume  et  produite,  pour  les  premiers, 
par  le  désir  de  rendre  un  dernier  hommage  à  leur 
rang;  pour  les  autres,  par  la  nécessité  où  se  trouvaient 
des  curés  de  consulter  leur  doyen  pour  savoir  si  des 
défunts  de  cette  classe  pouvaient  être  enterrés  religieu- 
sement. 

Les  prérogatives  décanales  pour  les  synodes  parois- 
siaux et  les  quartes  chapelles  semblent  avoir  été  des 
concessions  faites  aux  doyens  par  les  archidiacres  qui, 
à  cause  de  leur  qualité  de  chanoines  de  la  Cathédrale 

(i)  Habets,  op,  cit.j  pp.  288-289. 


—  223  — 

et  à  cause  de  l'étendue  de  leurs  districts,  se  trouvaient 
dans  l'impossibilité  de  remplir  toutes  les  fonctions  de 
leur  charge. 

A  cause  de  leurs  relations  avec  la  ville  épiscopale 
et  avec  les  curés  de  leur  région,  les  doyens  se  trou- 
vaient tout  désignés  pour  la  recette  du  cathedraticum 
et  de  Yobsonium,  qui  leur  valut  le  droit  de  percevoir 
ces  droits  pour  leur  propre  compte  dans  les  quartes 
chapelles. 

Le  pouvoir  judiciaire  dans  les  causes  bénéficiales, 
matrimoniales  et  autres,  dont  nous  les  avons  vus 
investis,  leur  fut  évidemment  attribué  à  cause  du 
manque  de  relation  avec  les  juges  ordinaires  de  ces 
affaires. 

C'est  ainsi  que  les  circonstances  créèrent  un  droit 
coutumier  fort  étendu,  dont,  comme  nous  l'avons  vu, 
Vanderscaeft  parlait  avec  fierté. 

Les  doyens  de  Beeringen,  comme  sans  doute  aussi 
ceux  des  autres  chrétientés,  avaient  fixé  leurs  diffé- 
rentes besognes  pour  des  époques  déterminées  de 
Tannée. 

La  recette  du  cathedraticum  et  de  Yobsonium  se 
faisait  depuis  la  Noël  jusqu'à  la  Purification. 

Au  commencement  du  Carême,  ils  tenaient  les  sy- 
nodes paroissiaux. 

Pendant  la  semaine  sainte,  ils  allaient  à  Liège 
chercher  les  Saintes  Huiles,  qu'ils  distribuaient  le  lundi 
de  Pâques. 

Le  lundi  après  le  dimanche  /wW/^/e  (troisième  après 
Pâques),  ils  tenaient  leur  premier  concile. 

Vers  ce  temps,  les  curés  devaient  leur  remettre  leurs 
tableaux  paroissiaux,  que  le  doyen  envoyait  bientôt 
après  à  l'évêque  et  à  l'archidiacre. 

La  veille  de  la  Saint-Mathieu  avait  lieu  le  second 
concile,  qui  était  suivi  de  la  visite  des  églises  au  mois 
de  septembre  et  d'octobre. 

Si  à  ces  occupations  ordinaires,  on  ajoute  diverses 


—  224  — 

besognes  extraordinaires,  telles  que  les  séquestrations 
des  lépreux,  les  sépultures  des  nobles  et  des  prêtres,  si 
d'un  autre  côté  on  considère  l'étendue  des  anciens 
décanats  du  diocèse  de  Liège,  on  comprend  qu'il  leur 
était  nécessaire  de  prendre  un  vicaire  pour  les  rem- 
placer dans  l'accomplissement  de  leur  fonction  de  curé. 

La  variété  de  leurs  droits  et  l'importance  du  terri- 
toire sur  lequel  ils  s'étendaient,  expliquent  aussi  la 
haute  idée  qu'ils  avaient  de  leur  fonction  et  le  langage 
autoritaire  qu'ils  employaient  à  l'exemple  de  leurs 
supérieurs. 

Cette  autorité,  qu'ils  aimaient  à  dire  ordinaire  et 
indépendante,  fut  considérablement  restreinte  par  le 
Concile  de  Trente. 

Certaines  de  leurs  prérogatives  se  perdirent  avec  le 
temps.  Cependant  leur  prestige,  comme  représentant 
de  l'évêque  et  comme  chef  ordinaire  de  la  chrétienté, 
resta  considérable. 

Quelques  années  avant  la  Révolution,  le  doyen 
Pironnet  de  Visé  se  servait  encore  de  la  formule,  déjà 
en  usage  du  temps  de  Vanderscaeft.  «  Nous,  doyen, 
»  etc.,  mandons  et  ordonnons.  » 

Lors  de  la  réorganisation  religieuse,  qui  suivit  le 
concordat,  la  plupart  des  anciens  droits  décanaux 
furent  conservés  aux  doyens  et,  comme  les  archidiacres 
furent  supprimés,  certaines  prérogatives  archidiaco- 
nales  furent  ajoutées  au  décanat. 

Si  de  nos  jours  les  doyens  n'ont  plus  toutes  les 
attributions  du  décanat  du  temps  de  Vanderscaeft,  au 
moins  leur  autorité  est  la  même  pour  toutes  les  pa- 
roisses ;  et  si  cette  autorité  ne  s'exerce  plus  avec  l'éclat 
et  les  prétentions  de  jadis,  elle  n'en  est  que  mieux 
appréciée  et  plus  respectée. 

L'abbé  J.  CEYSSENS. 


_» _!_  _  ' A 


SAINT  FREDERIC,  EVEQUE  DE  LIEGE  (o 


(1119-1121) 


Frédéric,  successeur  d'Otbert  au  siège  épiscopal 
de  Liège,  à  qui  ses  vertus  et  son  dèvoûment  à  l'église 
valurent  bientôt  le  nom  de  saint  (2),  n  appartenait  ni 
à  la  cité  de  Liège,  ni  à  aucune  autre  ville  de  la  prin- 
cipauté. 

Il  était  né  à  Namur  (3)  vers  l'année  1070  (4),  et  avait 

(i)  Travail  commencé  au  cours  de  critique  historique  de  M.  le  pro- 
fesseur Kurth,  à  rUniversité  de  Liège  (année  académique  1891-1892). 

(2)  Vita  Frederici  episcopi  Leodiensis,  apud  Pertz,  Monumenia  Ger- 
maniae  Historica,  Scriptores,  t.  XII,  pp.  5o2-5o8,  édition  Wattenbach. 
Cette  vie  en  prose  est  due  à  un  contemporain,  qui  Ta  rédigée  après 
I  iSg.  Insérée  dans  la  Chronique  de  Gilles  d'Orval,  mais  restée  inconnue 
de  Henschenius,  elle  a  été  publiée  par  Molanus,  par  Chapeaville  et  par 
Martène  et  Durand,  Amplissima  collectio,  t.  IV.  M.  G.  Kurth  a  prouvé 
que  Tauteur  de  la  Vita  est  Nizon,  moine,  et  maître  de  Rener  de  Saint- 
Laurent. 

Vita  metrica  Sancti  Frederici  episcopi  Leodiensis,  publiée  dans  les 
Analecta  Bollandiana,  t.  II,  p.  259,  par  M.  G.  Kurth,  d'après  un  ma- 
nuscrit du  British  Muséum,  remontant  au  xii^  siècle.  L'auteur  est  pro- 
bablement un  contemporain.  D'après  les  conjectures  de  M.  Kurth,  ce 
serait  un  moine  de  Saint-Trond,  ayant  vécu  à  l'époque  des  abbés  Théo- 
doric  et  Rodulphe  (  1 099- 1 1 38). 

(3)  Vita  Frederici  episcopi  Leodiensis,  loc.  cit.,  chap.  V,  p.  504. 

(4)  Voir  plus  bas,  pour  la  fixation  de  cette  date. 

«9 


—  226  — 

pour  père  le  comte  Albert  III  (i),  et  pour  mère  Ida,  fille 
de  Bernard  II  de  Saxe.  Sa  famille  était  fort  illustre, 
car  en  parcourant  la  lignée  de  ses  ancêtres,  on  voit 
qu'il  descendait  de  Charles,  duc  de  Basse- Lorraine  («), 
dont  la  fille  aînée,  Ermengarde,  avait  épousé  Albert  I««" 
de  Namur  (3). 

C'est  donc  bien  avec  raison  que  ses  contemporains 
reconnaissaient  en  lui  un  rejeton  d  une  antique  et 
illustre  noblesse,  un  «  descendant  de  rois  et  de 
»  ducs  (4).  » 

Le  comte  Albert  de  Namur,  prince  riche  et  opu- 
lent, excellent  capitaine,  avait  eu  quatre  fils.  L'aîné 
Godefroid  hérita  de  la  dignité  comtale,  et  devint  plus 
tard  un  précieux  allié  de  son  frère  Frédéric,  quand 
celui-ci  vit  son  élection  disputée.  Le  second  portait  le 
nom  de  Henri,  et  était  comte  de  Laroche.  Après  lui 
venaient  Frédéric,  le  futur  prince-évêque  de  Liège, 
et  enfin  Albert,  mort  en  Palestine  sous  le  nom  de 
comte  de  Jaffa  (5). 

(i)  Albert  III,  mort  en  iio5.  Au  temps  de  Frédéric,  le  comté  de 
Namur  avait  pour  prince  Godefroid,  son  frère  aîné,  mort  en  ing. 

(2)  Frère  de  Lothairc  qui  a  régné  en  France,  fils  de  Louis  IV,  dit 
d'Outre-Mer,  par  conséquent  petit-fils  de  Charles  le  Simple,  descendant 
direct  de  Charlemagne.  «  Le  sang  de  Charlemagne  et  de  Witidinck 
»  coulait  dans  ses  veines,  »  dit  Delvaux,  Mémoire  pour  servir  à  Fhis- 
toire  ecclésiastique  du  pays  de  Liège,  t.  II,  p.  5 19,  manuscrit  de  la 
Bibliothèque  de  l'Université  de  Liège. 

(3)  Voy.  Genealogia  ex  stirpe  Sancti  Arnulfi  descendentium  Met- 
tensiSy  apud  Pertz,  Scriptores,  t.  XXI I ,  p.  383  ;  Butkens,  Trophées  de  Bra- 
tant,  t.  I,  p.  1  lo;  Miraeus,  Opéra  diplomatica,  t.  I,  p.  363;  D'Achéry, 
Spicilegium,  nouvelle  édition,  t.  Il,  p.  493;  de  Marne,  Histoire  du 
comté  de  Namur,  t.  I,  p.  87;  t.  II,  pp.  626  et  suiv.  ;  Galliot,  Histoire 
de  Namur,  t.  I,  pp.  100-102. 

(4)  Voy.  Vita  metrica  Sancti  Frederici  episcopi  Leodiensis,  loc.cit., 
et  Canonici  Leodiensis  chronicon  rythmicum,  apud  Pertz,  Scriptores, 
t.  XII,  p.  419. 

(5)  Vita  Frederici,  chap.  V;  Genealogia  Mettensis,  chap.  IV; 
Miraeus,  t.  I,pp.  363  et  369;  de  Marne,  1. 1, p.  121  (édition  Pâquot,  1781); 
Robaulx  de  Soumoy,  Chronique  de  Saint-Hubert,  p.  98.  Albert,  le  père 
de  Frédéric,  avait  épousé  Ida  en  io55.  La  naissance  de  notre  évêque  peut 
donc  être  placée  vers  1070. 


—  227  — 

Le  jeune  Frédéric,  dès  son  enfance,  montrait  le 
plus  grand  goût  pour  tout  ce  qui  tenait  aux  choses  de 
la  religion.  Très  jeune  encore,  il  fut  formé  à  la  piété 
par  sa  mère  Ida,  et  placé  sous  la  tutelle  de  Rélinde  (ou 
Regelinde,  femme  d'Albert  II),  son  aïeule,  qui,  depuis 
son  veuvage,  s  était  consacrée  à  Dieu  dans  la  retraite  (i). 
II  fut  envoyé  plus  tard  à  Liège,  où  il  fréquenta  l'école 
si  renommée  de  la  Cathédrale,  et  il  y  acquit  une  ins- 
truction aussi  solide  que  variée. 

Le  biographe,  auteur  de  la  Vita,  qui  est  le  seul 
à  nous  parler  de  ce  séjour  de  Frédéric  à  Liège,  est 
trop  sobre  de  détails.  Nous  voudrions  en  effet  savoir 
combien  de  temps  il  y  demeura,  avant  de  faire  partie 
du  chapitre  de  Saint-Lambert,  quels  furent  ses  maîtres 
•  et  ses  compagnons,  quels  ont  été  ceux  qui  guidèrent 
ses  premiers  pas  dans  la  vie  publique.  Nous  serions 
surtout  curieux  de  savoir  s'il  a  joué  ou  voulu  jouer 
un  rôle  dans  les  événements  politiques  dont  il  a 
dû  être  le  spectateur,  et  quelle  attitude  il  adopta 
entre  adversaires  et  partisans  de  son  fougueux  pré- 
décesseur. 

Tout  ce  que  l'on  peut  dire,  c'est  que  du  rang  de 
chanoine  (a)  il  s'éleva  à  celui  d'archidiacre  (3),  puis  à 
celui  de  grand  prévôt  de  l'église  cathédrale  de  Saint- 
Lambert  (4).  Il  se  trouva  investi  des  importantes  fonc- 

(i)  Extrait  d'un  Fragment  cTune  histoire  ecclésiastique  du  comté  et 
diocèse  de  Namur,  publié  dans  les  Annales  de  la  Société  archéologique 
de  Namur,  t.  III,  p.  145. 

(2)  Au  titre  de  chanoine  tréfoncier  de  Saint-Lambert,  il  dut  d'avoir 
été  choisi,  en  vertu  d'une  coutume  établie  depuis  longtemps,  comme 
prévôt  du  chapitre  de  Notre-Dame  de  Tongres. 

(3)  Il  rétait  pour  Tarchidiaconé  de  Brabant  (deux  cent  treize  paroisses). 
C'est  ce  que  Ton  voit  par  une  charte  de  l'an  1112,  relative  à  Incourt  (canton 
de  Jodoigne).  Voy.  Regestes,  n°  i3. 

(4)  Vita  Frederici  episcopi  Leodiensis,  loc,  cit.  On  sait  que  le  prévôt 
réglait  tout  ce  qui  avait  rapport  aux  biens  de  la  communauté,  dirigeait 
les  affaires  d'ordre  matériel  du  chapitre,  et  surveillait  la  gestion  de  tous 
les  fonctionnaires  religieux  d'un  rang  inférieur  au  sien. 


—  228  — 

tions  prévôtales,  probablement  dès  les  premières  années 
de  l'épiscopat  d'Otbert  (i). 

Une  piété  de  bon  aloi,  un  caractère  pacifique  et 
doux,  telles  sont  les  qualités  du  prévôt  et  de  l'évêque, 
de  celui  qui  sera  vénéré  sous  le  nom  de  saint  Frédéric, 

Si  l'on  joint  à  cela  des  goûts  portés  vers  la  simpli- 
cité, une  grande  austérité  de  mœurs,  de  raffabilité 
mêlée  à  de  la  modestie  et  à  de  la  douceur,  une  intel- 
ligence se  plaisant  à  l'étude  des  belles-lettres  et  des 
choses  de  l'esprit  (2),  on  aura  là  une  figure  des  plus 
sympathiques,  offrant  avec  celle  d'Otbert  un  véritable 
contraste  (3). 

Rien  dans  les  éloges  que  lui  décernent  les  contem- 
porains, et  certainement  rien  de  ce  que  nous  con- 
naissons de  sa  vie,  ne  laisse  supposer  qu'il  ait  été,  à 
l'image  de  son  prédécesseur,  un  prélat  maladroitement 
jaloux  de  son  autorité  et  prêt  à  la  défendre  par  tous  les 
moyens,  un  prince  plus  occupé  à  défendre  la  cause 
d'un  souverain  étranger  que  les  intérêts  religieux  de 
son  diocèse.  Tout  au  contraire,  Frédéric  fut,  comme 
nous  le  dit  l'annaliste  de  Rolduc,  un  homme  purement 
dévoué  à  l'église,  humble  et  religieux,  et  peu  soucieux 
des  honneurs  (4). 

Aussi,  dès  que  ses  fonctions  ou  les  circonstances 
politiques  le  lui  permettront,  c'est-à-dire  entre  les  années 
1112  et  iu5  probablement,  s'empressa-t-il  de  mettre  à 
exécution  un  projet  qu'il  caresse  depuis  longtemps  déjà, 
celui  d'aller  visiter,  en  pèlerin,  la  Terre-Sainte  {5). 

(i)  La  charte  la  plus  ancienne,  où  Frédéric  apparaît  comme  grand 
prévôt,  remonte  à  l'année  logS,  la  troisième  du  règne  d'Otbert.  Voy. 
Regestes,  n®  i. 

(2)  Canonici  Leodiensis  chronicon  ryhtmicum,  loc.  cit,;  Vita  me- 
trica  Sancti  Frederici,  vers  18  et  suiv.  ;  Annales  Rodenses,  apud  Pertz, 
Scriptores,  t.  XVI,  p.  699;  Bibliothèque  de  VEcole  des  chartes,  2«  série, 
t.  III  (1847),  pp.  214-232. 

(3)  «  L'intégrité  des  mœurs,  la  modestie,  la  sagesse  plaidaient  en 
»  faveur  de  Frédéric.  »  Delvaux,  ms.  cité,  t.  Il,  p.  519. 

(4)  u  Munerum  non  cupidus  »  disent  les  Annales  Rodenses» 

(5)  A  quelle  date  exacte  fixer  ce  pèlerinage?  On  ne  le  saurait.  La 


—  229  — 

Il  ne  faudrait  cependant  pas  s'imaginer,  d'après  ce 
que  nous  avons  dit  du  caractère  de  Frédéric,  que  le 
futur  prélat  joua  un  rôle  effacé  dans  les  luttes  dont  il 
fut  le  spectateur.  Au  contraire,  il  ne  se  fit  pas  faute 
d'intervenir  dans  le  schisme  qui  troubla  Tévêché  à 
l'époque  d'Otbert  et  de  la  guerre  des  investitures  ; 
même  il  sut  à  l'occasion  défendre  énergiquement  ses 
droits  et  ses  prérogatives,  et  pour  cela  entrer  en  conflit 
avec  le  farouche  évêque. 

On  connaît  le  règne  d'Otbert,  successeur  de  Henri 
le  Pacifique  et  les  longues  luttes  qui  marquèrent  son 
épiscopat  [i),  La  cause  d'où  était  sorti  le  schisme  à 
Liège,  était  celle  qui,  à  cette  époque  de  l'histoire,  déchi- 
rait le  monde  chrétien  presque  tout  entier  :  les  préten- 
tions réciproques  et  si  opposées  des  empereurs  germa- 
niques et  des  papes  romains. 

Là  principauté  de  Liège  subissait  le  contre-coup  des 
agitations  d'Outre-Rhin.  Deux  partis  s'y  formèrent 
bientôt  :  l'un,  celui  de  l'empereur  Henri  IV  (2),  avait 
pour  chef  l'évêque  lui-même,  et  recrutait  la  plupart 
de  ses  adhérents  dans  la   majorité  des   rangs  de  la 

Vita  (chap.  V)  qui  est  seule  à  nous  en  parler,  ne  nous  renseigne  point  à 
cet  égard.  M.  Daris,  dans  son  Histoire  du  diocèse  et  de  la  principauté 
de  Liège  jusqu*au  XIIP  siècle,  faisant  allusion  à  ce  voyage,*  le  place 
«  vers  ni5.  »  Cela  est  assez  exact,  quoiqu'on  ne  puisse  être  aussi  précis. 
Bérenger  de  Saint-  Laurent,  auquel  Frédéric  se  confessa  avant  de  partir, 
mourut  le  16  novembre  m 5.  Mais  rien  ne  nous  dit  pour  cela  qu'il  faut 
fixer  le  pèlerinage  à  pareille  date  ou  vers  pareille  époque.  Pour  nous, 
il  faudrait  placer  cet  épisode  entre  1107,  année  de  la  soumission  d'Otbert, 
et  Tannée  précitée  iii5.  Cette  période  de  tranquillité  et  de  paix,  succédant 
à  de  longues  années  de  trouble,  devait,  semble-t-il,  permettre  le  mieux 
au  grand-prévôt  de  s'absenter  de  Liège  pendant  un  assez  long  temps. 
Nous  serions  même  tenté  de  proposer  les  dates  1112  à  1116,  car  pendant 
ces  quatre  années,  le  nom  de  Frédéric  n'apparaît  plus  dans  aucune 
charte.  Voy.  Regestes,  n<»»  i3  et  14. 

(i)  Cauchie,  La  querelle  des  investitures  dans  les  diocèses  de  Liège 
et  de  Cambrai,  t.  II  (1092-1107),  Louvain,  1891. 

(2)  De  la  maison  de  Franconie;  succède  à  son  père  Henri  III  (1039- 
io56);  sacré  empereur  le  3i  mars  1084,  par  l'antipape  Guibert  de  Ravenne; 
mort  à  Liège,  le  7  août  1106. 


—  230  — 

noblesse,  du  clergé  (i)  et  de  la  population  liégeoise. 

D'autre  part,  les  idées  grégoriennes  trouvaient  des 
défenseurs  dans  les  chefs  de  certains  monastères  (2),  les 
plus  importants  par  leur  influence  et  leur  richesse, 
ceux  de  Saint-Trond,  de  Saint- Laurent  à  Liège,  et  de 
Saint-Hubert  en  Ardennes.  Ces  deux  derniers  avaient 
pour  abbés  Bérenger  et  Thierry  IL  Ce  furent  eux  qui 
firent  le  plus  d'opposition  à  Otbert.  Après  bien  des 
difficultés,  le  prélat  simoniaque  parvint  à  les  remplacer 
par  deux  de  ses  créatures,  Wolbodon  et  Ingobrand. 
Il  imposa  de  même  Lupon  à  Saint-Trond,  Gislebert  à 
Florennes  et  Guiremond  à  Brogne  (3). 

En  1095,  l'abbé  de  Saint-Laurent,  consacré  par 
Otbert,  dut  être  déposé,  et  Bérenger  qui  avait  été 
évincé,  comme  on  vient  de  le  dire,  put  se  réconcilier 
avec  son  ennemi  et  rentrer  en  possession  de  ses  di- 
gnités. Quant  à  Thierry  de  Saint-Hubert,  il  avait  pré- 
féré quitter  tout  à  fait  son  monastère  et  se  retirer  en 
France.  L'administration  de  1'  «  intrus  »  fut  déplo- 
rable. En  butte  à  l'opposition  des  religieux  et  des 
partisans  de  l'abbé  légitime,  il  se  vit  délaissé  de  tous, 
et  Ion  agit  comme  si  l'office  d'abbé  était  vacant,  par 
suite  du  départ  de  Thierry.  Un  prieur  du  nom  de 
Wired  fut  plus  tard  choisi,  et  accepta  des  mains 
d'Otbert  la  direction  de  labbaye. 

C'est  alors  que  nous  voyons  intervenir  le  prévôt 
Frédéric.  Celui-ci  semble  bien  appartenir,  de  même 
que  Bérenger  de  Saint- Laurent,  à  cette  catégorie  de 
prêtres  qui,  tout  en  restant  attachés  aux  principes  de 
Grégoire  VII,  ne  voulaient  cependant  pas  engager  ou 
soutenir  à  outrance  une  lutte  jugée  par  eux  dange- 

(1)  Qu'on  se  rappelle  la  fameuse  déclaration  du  clergé  de  l'église  de 
Liège,  en  faveur  de  Henri  IV,  rédigée  par  Sigebert,  et  qui  ne  fut  jamais 
désapprouvée,  ni  désavouée. 

(2)  Wattenbach,  Deutschlands  Geschichtsquellen,  t.  II,  pp.  128  et 
suiv.  ;  Gauchie,  passim, 

(3)  Gauchie,  p.  20.  Sur  les  abbés  Bérenger  et  Wolbodon,  voy.  Daris, 
op.  city  et  le  même,  Notices,  t.  VI. 


—  231  — 

reuse,  parce  qu  elle  était  funeste  aux  intérêts  de  la 
religion,  et  retardait  le  rétablissement  de  la  paix  au 
sein  du  diocèse.  C'étaient  des  «  opportunistes,  »  pour 
employer  l'expression  de  labbé  Gauchie  à  l'adresse  de 
Bérenger  (i).  Ainsi  peut-on  expliquer  la  présence  de 
Frédéric  et  de  Bérenger  à  Saint- Hubert,  où  leur  rôle 
est  celui  de  pacificateurs  et  de  médiateurs  entre  les 
moines  et  leur  nouvel  abbé,  Wired,  qu'ils  n'entendent 
point  reconnaître,  comme  étant  l'élu  et  la  créature 
d'Otbert  {«). 

Ceci  se  passait  en  1097,  et  on  y  voit  la  preuve  intéres- 
sante pour  nous,  que  Frédéric,  prévôt  depuis  quelques 
années  déjà  (a),  ne  devait  point  vivre  en  désaccord 
avec  le  prince-évêque,  puisque  l'histoire  nous  le  montre 
chargé,  conjointement  avec  Bérenger,  d  une  réelle  mis- 
sion de  confiance,  destinée  à  ramener  la  paix  depuis 
si  lontemps  troublée  en  Ardennes.  Nous  en  voyons 
même  une  confirmation  dans  ce  fait  que  l'année  sui- 
vante, en  1098,  Frédéric  accompagne  de  nouveau 
Wired,  lequel,  après  bien  des  hésitations,  venait  d'être 
ordonné  par  Otbert,  et  allait  prendre  possession  de  son 
abbaye  (4).  Devant  l'opposition  persistante  des  moines, 
sa  présence,  encore  une  fois,  devait  servir,  pensait-on, 
à  rétablir  le  calme.  xMais  le  résultat  ne  fut  guère  plus 
heureux  que  l'année  précédente.  L'accueil  fait  à  Wired 
et  au  prévôt  fut  glacial,  au  point  que  ceux-ci  s'en 
retournèrent  immédiatement  dans  la  cité  épiscopale 
exhaler  leurs  plaintes. 

Cet  épisode  de  la  vie  de  saint  Frédéric  est  important 
à   retenir;  car  on   en    peut  conclure,  avec  beaucoup 

(i)  Gauchie,  op,  cit.,  p.  78,  note  i. 

(2)  Chronicon Sancti  Huberti  Andaginensis,  apud  Periz,  Scriptores, 
t.  VIII,  p.  619;  Gauchie,  op.  cit,,  p.  88;  Robaulx  de  Soumoy,  Chro- 
nique de  Saint- Hubert,  p.  143. 

(3)  Depuis  1095  certainement,  puisqu'à  cette  date  déjà  on  trouve  une 
charte  où  il  est  cité  en  qualité  de  «  praepositus.  »  Voy.  Regestes,  n°  i. 

(4)  Chronicon  Sancti  Huberti,  loc,  cit.,  p.  620;  Gauchie,  p.  89; 
Robaulx  de  Soumoy,  op.  cit,,  p.  146. 


—  232  — 

d'apparence  de  vérité,  que  notre  futur  évêque  prêta  un 
concours  utile  à  Otbert,  et  travailla  à  éteindre  les 
foyers  de  discorde  dans  la  principauté.  Le  prévôt  ne 
devait-il  pas  du  reste  trouver,  dans  cette  intervention  à 
Saint- Hubert,  occasion  de  satisfaire  le  besoin  de  paix 
et  d'ordre  si  profond  en  lui? 

D  ailleurs  ce  même  besoin  était  le  mobile  qui  pous- 
sait plusieurs  autres  membres  illustres  du  clergé  liégeois 
à  devenir,  par  nécessité,  les  coopérateurs  d'Oibert. 
Nous  pourrions  citer  l'archidiacre  Henri,  ami  dévoué 
de  labbé  de  Saint-Hubert;  Etienne,  abbé  de  Saint- 
Jacques,  promoteur  de  la  réforme  de  Cluny  ;  Bérenger, 
naguère  l'ennemi  déclaré  de  l'évêque  (i).  L'adhésion  du 
clergé  liégeois  à  un  ordre  de  choses  contre  lequel  il 
lui  était  fort  difficile  de  réagir  était  donc  devenue  à  peu 
près  générale.  Mais  si  la  réaction  se  trouvait  alors  toute 
puissante,  l'église  de  Liège  restait  cependant  fidèle  aux 
doctrines  de  Rome,  et  si  le  clergé  usait  de  tolérance,  il 
n'avait  toutefois,  en  agissant  de  la  sorte,  qu'une  chose 
en  vue,  éviter  de  plus  grands  maux  à  la  religion,  et 
garantir  son  intégrité.  Les  tendances  absolutistes  et 
simoniaques  d'Otbert  devaient  rencontrer  de  sérieux 
obstacles  de  la  part  de  ce  même  clergé. 

Précisément  le  prévôt  Frédéric  nous  en  donne  un 
exemple  curieux  à  un  double  titre,  comme  indice  de 
la  situation  réelle  du  clergé  en  face  de  son  chef,  et 
comme  preuve  que  le  futur  évêque  savait  déployer 
l'énergie  nécessaire  pour  combattre  les  abus  et  l'in- 
justice. 

Au  début  de  l'année  1 104,  Otbert,  au  mépris  des 
privilèges  de  son  clergé,  avait  fait  jeter  en  prison  deux 
serviteurs  du  grand  prévôt  (2).  Sans  hésiter,  celui-ci 
cita  l'évêque  devant  le  tribunal  de  l'archevêque  mé- 

(i)  Chronicon  Sancti  Huberti,  loc,  cit.,  passim;  Gauchie,  op,  cit.^ 
pp.  98  et  99. 

(2)  Chronicon  Sancti  Huberti,  loc.  cit.,  pp.  628  et  suiv.  ;  Gauchie, 
op.  cit.y  p.  182;  Robaulx  de  Soumoy,  op,  cit.,  p.  169. 


—  233  — 

tropolitain  de  Cologne  (i).  La  réunion  eut  lieu  le 
lo  mars  à  Aix-la-Chapelle,  et  là,  comme  décidés  et 
enhardis  par  l'exemple  de  Frédéric,  tous  les  assistants 
se  mirent  à  se  plaindre  en  même  temps  d'Otbert.  Ce 
fut  un  véritable  assaut  de  griefs,  de  réclamations,  de 
réquisitoires,  de  reproches,  d'accusations  dont  on 
accabla  le  prélat,  qui  certes  ne  s'attendait  guère  à 
pareil  coup  de  théâtre.  Il  dut  promettre  de  réparer  ses 
torts,  et  il  ne  sortit  de  cette  périlleuse  situation  que 
grâce  à  l'intervention  personnelle  de  son  puissant  allié, 
l'empereur  Henri. 

La  réaction  contre  le  parti  impérial  et  son  chef  fut 
donc  déterminée  par  la  résistance  courageuse  de  Frédé- 
ric, et  l'on  a  ainsi  la  preuve  que,  chez  lui,  la  douceur 
et  la  modération  n'excluaient  ni  la  fermeté  ni  la  dignité. 

Malheureusement,  à  partir  de  cette  date  de  1104, 
les  écrits  du  temps  gardent  un  silence  complet  sur  la 
vie  et  les  actes  du  futur  prélat  jusqu'à  l'année  lug, 
exception  faite  pour  le  pèlerinage  en  Terre-Sainte,  dont 
on  a  vu  qu'il  fallait  placer  alors  le  moment.  Sa  per- 
sonnalité, on  ne  la  voit  plus  se  dégager  dans  des  faits 
propres  à  la  mettre  en  relief.  Dans  les  textes,  peu  nom- 
breux relativement,  où  figure  son  nom,  c'est  à  titre  de 
simple  témoin  qu'il  est  cité  {2). 

De  rares  fois  seulement,  il  agit  en  vertu  de  sa  propre 
autorité  de  prévôt  de  l'église  cathédrale.  Ainsi  on  le 
voit,  en  1101,  concéder  à  Giselbert,  seigneur  de  Reck- 
heim,  cinq  bonniers  de  terre,  situés  à  Lantin  (3).  Une 
autre  fois,  en  1116,  il  contribue,  en  vertu  de  cette 
même  autorité,  à  mettre  fin  à  un  conflit  surgi  entre  le 
chapitre  de  Saint- Lambert  et  l'avoué  de  Landeri,  à 
propos  de  terres  situées  en  Hesbaye  (4). 

(0  Frédéric,  archevêque  depuis  1099,  mort  le  iS  octobre  ii3i. 
(a)  Voy.  Regestes, 

(3)  Bulletin  de  V Institut  archéologique  liégeois ^  t.  IX,  pp.  33i-332. 

(4)  Cathédrale  Saint- Lambert,  charte  11°  6,  aux  archives  de  l'Etat, 
à  Liège. 

30 


—  234  — 

Mais  tout  cela  jette  peu  ou  point  de  clarté  sur  les 
années  de  sa  vie  qui  précèdent  son  avènement  au  trône 
épiscopal.  Il  faut  se  borner  à  penser  que,  si  Frédéric, 
à  la  mort  d'Otbert,  a  été  choisi  pour  évêque,  c'est  qu'il 
avait  su  acquérir  dans  la  cité  une  place  importante, 
et  que  ses  vertus  le  désignaient  à  la  faveur  publique  ; 
que  si,  d'autre  part,  il  s'est  trouvé  en  butte,  dès  les 
premiers  jours  qui  suivirent  la  disparition  d'Otbert, 
aux  attaques  violentes  d'un  compétiteur  dévoué  à  l'em- 
pereur, et  fort  de  l'appui  de  princes  étrangers,  c'est  que 
ses  adversaires  voyaient  sans  doute  en  lui  un  homme 
dont  la  conduite  antérieure  leur  faisait  craindre  une 
vive  opposition  aux  abus,  et  une  défense  énergique  de 
l'Eglise  (4). 

La  piété,  l'esprit  de  justice  et  la  fermeté  que  nous  lui 
connaissons,  et  qui  durent  se  manifester  mieux  à  me- 
sure qu'il  avançait  en  âge,  ne  pouvaient  d'ailleurs  que  le 
recommander  au  choix  de  ceux  qui  désiraient  voir  ré- 
gner définitivement  la  paix  au  sein  de  la  principauté. 

Quoi  qu'il  en  soit,  la  mort  d'Otbert,  survenue  au 
mois  de   janvier  1119  (2),  fut   le  signal  de  nouvelles 

(1)  Les  textes  confirment  cette  opinion  :  «  G  quanta  pace  reponeret 
»  ecclesiam,  si  praesul  fîeret  !  »  dit  le  Chronicon  rythmicum.  Et  plus 
loin  :  c(  Hinc  si  Deusunquam  det  baculum,  repuUulet  Wazonis  seculum, 
»  qui  praebendas  dédit  gratuito,  simoniae  liber  illicito.  »  L*abbé  de 
Rolduc  est  heureux  de  se  faire  consacrer  par  le  nouvel  évéque,  parce 
que,  dit  lannaliste,  Richer,  qui  n^avait  pas  voulu  que  la  cérémonie  fût 
célébrée  par  Otbert,  préférait  attendre  la  venue  d*un  prélat  qui  ne  con- 
férât pas  les  dignités  ecclésiastiques  non  gratuitement  «  non  gratis  » 
(Annales  Rodenses,  loc.  cit.,  p.  699).  Le  chroniqueur  Lambert  le  Petit 
voit  en  Frédéric  un  évêque  persécuté  pour  avoir  combattu  Thérésie 
simoniaque  et  défendu  l'Eglise  contre  les  attaques  du  duc  de  Louvain. 
Pertz,  Scriptores,  t.  XVl,  p.  633.  La  Vita  metrica  Sancti  Frederici^ 
n'est  qu'un  récit  dramatisé  de  la  lutte  entre  notre  évêque  et  son  com- 
pétiteur. Celui-ci  y  est  appelé  du  nom  caractéristique  de  Symo,  person- 
nifiant la  simonie. 

(2)  La  plupart  des  historiens  placent  la  mort  d'Otbert  à  la  date  du 
10  janvier.  Ernst,  Histoire  du  Limbourg,  t.  III,  p.  4,  et  Daris,  op.  cit., 
p.  466,  la  placent  au  3i  janvier,  date  de  la  commémoration  dans  la  cathé- 
drale. Cf.  Chapeaville,  Gesta  pontificum  Leodiensium,  t.  II,  p.  36. 


—  235  — 

luttes,  où  la  violence  et  l'impiété  se  trouvèrent  portées 
au  plus  haut  degré.  Avec  cette  mort  s'ouvre  aussi  la 
période  la  mieux  connue  de  la  vie  de  saint  Frédéric, 
celle  où  les  témoignages  contemporains  sont  le  plus 
explicites. 

La  lutte  des  partis,  un  instant  apaisée,  revêt,  dès 
les  premiers  jours  qui  suivirent  la  vacance  du  siège 
épiscopal,  un  caractère  d'âpreté  et  de  virulence  incon- 
nues jusque-là. 

A  peine  les  fidèles  sont-ils  réunis  pour  procéder  au 
choix  du  successeur  d'Otbert,  qu'un  défaut  complet 
d'entente  se  manifeste  au  sein  de  l'assemblée  :  clergé, 
noblesse,  peuple  sont  en  désaccord.  Les  sympathies  se 
partagent,  allant  d'une  part  à  Frédéric  de  Namur,  de 
l'autre  à  l'archidiacre  de  Saint-Lambert,  Alexandre  fils 
d'Otton,  comte  de  Juliers,  trésorier  et  vicaire-général 
de  l'église  majeure,  prévôt  des  églises  Saint-Martin, 
Saint-Barthélémy  et  Saint-Paul  à  Liège,  ainsi  que  de 
l'église  Noire-Dame  de  Huy  (i). 

Le  principal  agent  de  la  désunion  {2)  était,  au  dire 
du  biographe  de  la  Vtta,  un  Henri,  archidiacre  de 
Saint-Lambert,  qui  devint  plus  tard  un  partisan  déclaré 
d'Alexandre  de  Juliers  (3).  Mais  nous  pensons  que  ce 
Henri  n'agissait  pas  de  son  propre  mouvement.  Il  faut 
surtout  voir  dans  cette  affaire  l'intervention  de  Gode- 

(1)  Plus  tard  évêque  de  Liège,  après  Albéron  I^*",  successeur  de  saint 
Frédéric,  le  i8  mars  1129.  Déposé  au  concile  de  Pise  en  1134,  n^ort  le 
6  juillet  ii35. 

(2)  Pour  tout  ce  qui  va  suivre,  voir  la  Vita  Sancti  Frederici,  loc.  cit., 
biographie  déjà  publiée  dans  VAmplissima  collectio,  t.  IV,  p.  lOiS,  et 
dans  les  Acta  sanctorum,  mai,  t.  VI,  p.  725  ;  Gesta  abbatum  Trudonen- 
sium,  apud  Pertz,  Scriptores,  t.  X,  pp.  2i3  et  suiv.  (continuatio  prima), 
et  édition  de.Borman,  Chronique  de  Vabbaye  de  Saint-Trondj  t.  I, 
pp.  192  et  suiv.;  Gilles  d'Orval,  apud  Pertz,  Scriptores,  t.  XXV,  pp.  95 
et  suiv.;  Vita  metrica  Sancti  Frederici ^  apud  Analecta  Bollandiana, 
t.  II;  Ernst,  Histoire  du  Limbourg,  t.  III,  pp.  4  et  suiv.;  Mélart,  His- 
toire de  Huy;  de  Marne,  Histoire  du  comté  de  Namur,  t.  I. 

(3)  Ce  Henri  apparaît  dans  nombre  de  chartes,  en  qualité  de  témoin, 
en  même  temps  que  Frédéric.  Il  était  fils  d'un  comte  de  Montaigu. 


—  236  — 

froid  I^r,  dit  le  Barbu,  duc  de  Louvain  et  de  Basse- 
Lotharingie,  à  rinstigation  duquel  Henri  et  Alexandre 
prirent  une  attitude  si  ouvertement  hostile.  Bien  qu'au- 
cun texte  ne  le  dise  clairement,  sauf  Gilles  d'Orval,  ce 
'  fait  doit  être  avéré,  car  nous  savons,  par  la  F//a,que  très 
peu  de  temps  après  la  mort  d'Otbert,  Alexandre,  une 
fois  nommé  évêque  par  l'empereur,  séjourna  à  Liège, 
s'y  montrant  partout  dans  la  compagnie  de  Godefroid 
et  de  plusieurs  autres  nobles.  Cette  présence  prouve  à 
l'évidence  que  des  rapports  étroits  existaient  entre  lui 
et  Alexandre.  Et  d'ailleurs  Godefroid  va  soutenir  à  main 
armée  le  compétiteur  de  Frédéric,  et  il  ne  cessera  d  être 
pour  lui  un  allié  aussi  précieux  que  puissant. 

L'archidiacre,  pour  gagner  du  temps,  usa  d'un  sub- 
terfuge. Il  fît  citer  Frédéric,  pour  une  cause  frivole 
(frivola  appellatione)  devant  le  tribunal  du  métropoli- 
tain à  Cologne.  Ce  délai  apporté  à  l'élection  épiscopale 
permit  à  Alexandre,  homme  intelligent,  mais  ambitieux 
et  sans  scrupules,  de  gagner  par  des  dons  et  des  pro- 
messes l'appui  d'une  notable  partie  de  la  noblesse  que 
dirigeait  sans  doute  l'influence  du  Barbu  (i).  Alors, 
fort  de  ses  alliés,  se  croyant  certain  du  succès,  il  jette 
le  masque.  Allant  trouver  l'empereur  Henri  V,  il  en 
obtient  l'investiture  de  l'évêché  de  Liège  par  l'anneau 
et  la  crosse.  L'opinion  s'était  même  répandue  que  ce 
fut  à  prix  d'argent  (s). 

(i)  Dans  le  Cartulaire  de  Sainte-Croix  (non  encore  imprimé),  nous 
relevons  cette  phrase  qui  confirme  notre  opinion  :  «  la  discorde  se  mit 
»  dans  la  cité  parce  qu'Alexandre,  dans  ses  démarches  auprès  de  Tem- 
»  pereur,  s'appuyait  sur  le  duc  de  Louvain  et  certains  autres  nobles, 
»)  faventibus  duce  Lovaniensi  et  pluribus  nobilibus,  »  Butkens,  7ro- 
phées  de  Brabant^  t.  I,  p.  99,  dit  sans  réticence  que  «  le  Duc  portait 
»  entièrement  le  parti  d'Alexandre.  » 

(2)  Il  est  à  remarquer  que  l'auteur  de  la  Vita  n'est  pas  catégorique  : 
«  utfertur,  »  dit-il,  en  parlant  de  la  somme  offerte  à  l'empereur.  L'his- 
torien Bouille  admet  le  fait  comme  ne  souffrant  aucun  doute  (t.  I,  p.  i38). 
Mélart,  l'historien  de  Huy,  dit  simplement  (t.  I,  p.  i38)  :  «  Alexandre 
»  eut  la  dénomination  et  les  régaux  de  l'Empereur  Henri  cinq,  vers  qui 
»  il  était  allé  par  le  conseil  de  Godefroid,  comte  de  Louvain.  » 


—  237  — 

Pendant  ce  temps,  le  prévôt  Frédéric,  jugeant  que 
la  situation  devenait  dangereuse,  se  mit  de  son  côté  en 
mesure  d'agir.  Il  réunit  autour  de  lui  les  membres  du 
clergé  des  églises  et  leur  défendit  d'assister  à  la  messe 
solennelle  qu'allait  célébrer  l'évêque  simoniaque  à  son 
retour  d'Allemagne  (<). 

Toutes  les  églises,  sauf  celles  dont  Alexandre  était 
le  prévôt,  obéirent  (2). 

C'est  dans  ces  conditions  que  sous  la  protection  de 
Godefroid,  V  «  intrus  »  fut  intronisé.  Accompagné  par 
ce  prince,  plusieurs  nobles  et  un  grand  nombre  de 
soldats,  il  fit  son  entrée  dans  la  Cathédrale.  Là  il 
voulut,  en  signe  de  prise  de  possession  du  pouvoir  et, 
selon  la  coutume,  saisir  la  corde  des  cloches  du  temple. 
Mais  la  corde,  dit-on,  lui  resta  dans  les  mains,  et 
beaucoup  virent  dans  cet  incident  un  présage  de  mau- 
vais augure  pour  son  avenir  (3). 

L'abstention  presque  complète  des  clercs,  Iprs  de  la 
réception  d'Alexandre,  prouva  que  si  l'appui  de  la 
noblesse  était  acquis  à  la  créature  de  Henri  V,  le  clergé 
liégeois,  lui,  entendait  rester  fidèle  à  ses  traditions.  Il 
était  du  reste  soutenu  en  haut-lieu.  Car  nous  voyons 
l'archevêque  de  Cologne,  le  métropolitain  Frédéric, 
approuver  pleinement  la  conduite  du  grand  prévôt,  et 
lancer  même  l'excommunication  contre  son  compéti- 

(x)  Bouille  parle  d'une  assemblée  du  chapitre  de  Saint- Lambert,  où 
Frédéric  aurait  exhorté  le  clergé  à  ne  pas  recevoir  Alexandre.  Cela 
paraît  se  rapporter  au  passage  suivant  de  la  Vita  :  «  Domnus  Fredericus 
»  reliquis  ecclesiarum,  ne...,  interdixerat,  multa  oratione  consolans 
»  pavitantes  »  chap.  III,  p.  5o3. 

(2)  Cest  ainsi  que  les  chanoines  de  Saint-Paul,  se  mêlant  à  la  que- 
relle, prirent  parti  contre  Frédéric.  Thimister,  Essai  historique  de 
réglise  de  Saint-Paul.  —  Cf.  Jean  d'Outremeuse,  Chronique,  édition 
Bormans,  t.  IV,  p.  324. 

(3)  A  côté  de  ce  récit  se  place,  dans  la  Vita,  un  autre,  qui  a  tous  les 
caractères  d'une  légende  (voy.  chap.  III).  11  s'agit  d'une  prédiction  faite 
à  un  ami  du  prévôt,  Francon,  par  un  inconnu.  La  victoire  de  Frédéric, 
ses  tribulations  et  sa  mort,  les  miracles  sur  sa  tombe,  l'avènement  d'Al- 
béron  I***,  le  règne  passager  d'Alexandre  de  Juliers  y  sont  prophétisés. 


-  288  -. 

teur.  Il  envoya  des  députés  à  Liège  «  pour  qu'on  ne 
»  donne  pas  son  assentiment  à  l'élection  simoniaque(<).  » 
De  plus  il  adressait  une  lettre  aux  membres  du  clergé 
pour  leur  défendre  de  recevoir  Tintrus  (a). 

Celui-ci  se  voyait  enfin  invité  à  comparaître,  le  di- 
manche des  Rameaux,  devant  un  synode  réuni  pour 
délibérer  sur  les  affaires  présentes.  Mais  Alexandre 
dédaigna  de  s'y  rendre,  et  il  y  fut  anathématisé. 

Les  Liégeois  demandèrent  alors,  par  l'organe  de 
leurs  représentants  à  Cologne,  à  pouvoir  procéder 
chez  eux  à  l'élection,  la  seule  légitime. 

Mais  elle  ne  put  avoir  lieu,  grâce  à  des  difficultés 
soulevées  par  les  gens  du  duc  Godefroid.  Elle  se  fit 
donc  définitivement  à  Cologne,  où  s'était  rendue  une 
délégation  du  chapitre.  Le  résultat  du  vote  ne  pouvait 
être  douteux.  Frédéric  fut  élu  évêque,  le  23  avril  1119, 
du  vœu  et  du  consentement  unanimes  {3)  de  ceux  qui 
prirent  part  à  l'élection,  les  principaux  du  chapitre 
cathédral  et  du  clergé  de  la  cité  (4). 

Frédéric  et  ceux  qui  avaient  assisté  à  l'assemblée  de 
Cologne  étaient  cependant  toujours  absents  de  Liège. 
Leur  retour  ne  fut  pas  aussi  aisé  que  l'avait  été  l'élec- 
tion. Cheminant  ensemble,  ils  se  virent  en  butte  à  mille 
embûches  dressées  par  Alexandre,  qui  s'était  mis  en 
personne  à  la  tête  de  bandes  armées.  De  Maestricht  à 
Liège,  leur  route  fut  semée  de  difficultés,  et  chaque 

(1)  Voy.  Vita  Frederici  episcopi  Leodiensis. 

(2)  Lettre  non  datée,  publiée  dans  Martëne,  Thésaurus  anecdotorum, 
t.  I,  p.  376,  dans  les  Concilia  Germaniae^  de  Hartzheim,  t.  III,  pp.  291 
et  771,  et  à  la  suite  de  la  Vita  ntetrica,  édition  Kurth  citée  également 
par  Delvaux,  op,  cit.,  t.  II,  p.  520. 

(3)  ce  Nam  elegerunt  Fredericum  mira  fidelium  unanimitate,  »  dit 
Gilles  d'Orval.  —  Rodulphe  de  Saint-Trond  prit  part  à  l'élection.  Gesta 
abbatum  Trudonensium,  liv.  XI,  chap.  III. 

(4)  Lire  dans  Daris,  Notices^  t.  III,  les  détails  sur  les  élections  des 
évêques  à  Liège.  On  voit  qu*à  Tépoque  qui  nous  occupe,  le  véritable 
droit  de  suffrage  était  resté  au  clergé  du  diocèse  et  à  celui  de  la  cathé- 
drale de  Liège,  avec  prépondérance  de  plus  en  plus  marquée  de  ce 
dernier. 


—  239  — 

jour  renouvelait,  avec  les  dangers,  les  alarmes  des 
pieux  voyageurs. 

Cependant  le  nouvel  évêque  put  heureusement 
rentrer  sain  et  sauf  dans  sa  bonne  ville.  Son  adversaire 
en  était  sorti  depuis  peu,  pour  se  retirer  en  lieu  sûr,  et 
y  attendre  les  événements  (i). 

Quelques  mois  après,  Télection  fut  solennellement 
confirmée  au  concile  de  Reims  présidé  par  le  pape 
Calixte  II  (2).  C'est  dans  cette  assemblée  célèbre  que  Ion 
décréta  des  mesures  sévères  contre  la  simonie  et  les 
investitures  laïques,  là  que  Henri  V  et  Alexandre  de 
Juliers  furent  excommuniés  (3),  là  enfin  que,  le  di- 
manche 26  octobre,  l'élu  de  Liège,  Frédéric  de  Namur, 
se  vit  consacré  et  béni  évêque  par  le  Saint- Père,  en 
présence  de  plus  de  trois  cents  prélats  et  abbés  {4). 

(1)  Gesta  abbatum  Trudonensium,  liv.  XI,  chap.  III,  apud  Pertz, 
loc,  cit. y  p.  299.  On  trouve  dans  cette  chronique  une  phrase  fort  ob- 
scure, dont  on  ne  peut  guère  déduire  qu^Alexandre  s^était  retiré  à  Huy, 
plutôt  qu'ailleurs:  «...  Sine  aliqua  lesione  urbem  (Leodium)  introie- 
»  runt  (c'est-à-dire  Frédéric  et  ses  partisans),  et  exclusum  Alexandrum 
»  etHoio  castello  obs idiotie  ejectum  cotidie patiebantur  hostem  gravis- 
»  simum.  »  Quel  est  ce  siège  de  Huy,  qui  aurait  eu  lieu  avant  toute 
ouverture  d'hostilités,  alors  qu'en  réalité  il  termine  la  campagne  et  con- 
sacre la  défaite  d'Alexandre?  L'auteur  de  la  Vita  Frederici  nous  dit 
bien,  chap.  VI  :  «  Ipse  nihilominus  Alexander  pace  turbata  castellum 
»  occupât  Hoiense.  »  Mais  le  biographe  qui  ne  s'occupe  que  de  son 
évêque,  ignore  ou  paraît  ignorer  qu'il  y  eut  une  véritable  campagne 
militaire  précédant  le  siège  de  Huy.  Il  ne  dit  pas  un  mot  de  la  retraite 
d'Alexandre  à  Saint-Trond,  ni  des  opérations  militaires  en  Hesbaye.  Au 
surplus,  le  contexte  n'indique  pas  qu'il  faille  placer  cette  occupation  de 
Huy  plutôt  au  début  qu'à  la  fin  de  la  lutte.  Il  y  a  évidemment,  dans  le 
texte  des  Gesta,  une  phrase  tombée  entre  «  exclusum  Alexandrum  »  et 
b  Hoio...  ejectum,  »  ou  une  confusion  de  termes,  car  le  passage,  tel  que 
nous  le  possédons,  est  incompréhensible.  Au  reste  le  texte  des  Gesta 
présente,  ailleurs  encore,  des  obscurités  de  ce  genre,  indices  certains 
d'un  texte  altéré. 

(2)  Voy.  l'ouvrage  récent  de  M.  Ul.  Robert,  Histoire  de  Calixte  II, 
pp.  67  et  suiv. 

(3)  Gesta  abbatum  Trudonensium,  liv.  XI,  chap.  IV;  Giesebrecht, 
Geschichte  der  deutschen  Kai^^en^eit,  t.  III,  p.  891;  Ul.  Robert,  op»  cit. 

(4)  Ordericus  Vitalis,  apud  Pertz,  Scriptores,  t.  XX,  p.  70;  Hessonis 
Scholastici  relatio  de  concilio  Remensi,  apud  Pertz,  Scriptores,  t.  XII, 


—  240  — 

Cette  fois,  le  retour  de  France  se  fit  sans  encombres, 
et  le  nouvel  évêque  put  se  rendre,  selon  une  antique 
coutume,  nu-pieds  de  Reims  à  Liège  (i).  Une  grande 
partie  de  la  population  se  porta  à  sa  rencontre,  le  clergé 
le  reçut  en  grande  pompe  et  le  peuple  put  laisser  libre 
cours  à  sa  joie. 

Cette  joie,  hélas  !  ne  devait  pas  être  de  longue  du- 
rée, car  bientôt  l'évêché  redevint  le  théâtre  d  une  nou- 
velle guerre  civile  (s). 

Les  deux  partis  s'organisèrent  rapidement,  et  la 
principauté  entière  se  trouva  partagée  en  «  Alexan- 
»  drins  »  et  en  «  Frédérins  (3).  »  Les  chefs  des 
premiers  étaient,  outre  Alexandre  (4),  Godefroid  de 
Louvain,  Gislebert  comte  de  Duras  (5),  Lambert  de 

p.  426;  Vita  Frederici,  chap.  V;  Labbe  et  Cossart,  Concilia^  t.  X, 
pp.  865  et  874  ;  Pistorius,  Rerum  Germanicarum  veteres  Scriptores, 
t.  III;  Fleury,  Histoire  ecclésiastique^  t.  XIV,  liv.  LXVII,  p.  281; 
Jaffé,  BiblioUieca  Rerum  Germanicarum,  t.  V,  p.  36i;  Migne,  Patro- 
logie  latine,  t.  CLXIII,  p.  1086;  Monumenta  Germaniae  Historica: 
diverses  chroniques  contemporaines  dans  les  Scriptores,  t.  IV,  p.  2a; 
t.  X,  p.  5o5;  t.  XVI,  p.  3o.  Cf.  Ul.  Robert,  op.  cit.,  p.  76. 

(i)  «  Ita  consecratus  Leodium  nudis  plantis  repatriavit.  i>  Vita, 
chap.  V. 

12)  Fisen  et  Bouille  prétendent  que  Tévêque,  avant  d'entrer  en  lutte 
avec  Alexandre,  épuisa  tous  les  moyens  de  conciliation.  Il  aurait,  selon 
eux,  employé  d*abord  la  douceur,  puis  usé  de  menaces.  Ensuite,  selon 
Bouille,  il  lança  Texcommunication  contre  son  adversaire  ;  selon  Fisen, 
il  se  fit  de  plus  aider  de  l'approbation  du  métropolitain  et  même  de 
celle  du  pape.  (Voy.  liv.  IX,  p.  22a).  Rien  de  tout  cela  n*apparaît  dans 
les  sources.  Dans  Touvrage  précité  de  M.  Ul.  Robert,  on  ne  trouve  non 
plus  rien  de  semblable. 

(3)  Gesta  abbatum  Trudonensium,  chap.  IV. 

(4)  Vita  metrica,  vers  42  à  46  :  «  Nam  Symonem  (c'est-à-dire 
»  Alexandre)  defensabant  vera  monstra  deorum.  Virtus  plura  potest 
»  in  nostro  tempore  quorum.  Albinus  sane  fuerat  cum  fratre  Rufino, 
»  Largus  uterque  satis  et  munere  fretus  equino.  »  Ce  texte  est  fort 
énigmatique.  Que  signifient  ces  a  nova  monstra  »  ?  Et  ces  deux  frères, 
Albinus  et  Rufinus,  allusion  à  deux  personnages,  Tun  blond  (albus)  et 
l'autre  roux  (rufus)  ?  Aucun  des  textes  relatifs  à  Frédéric  n'éclaircit  ce 
point.  S'agirait-il  de  deux  de  ces  seigneurs  qui  prêtèrent  leur  appui  à 
Alexandre  ?  On  ne  sait. 

(3j  Gislebert  de  Duras  (1085-1136),  fils  d'Othon  de  Looz  et  d'Ode  de 
Duras,  marié  à  Gertrude,  fille  de  Conon  de  Clermont,  puis  à  Oda  de  Chiny. 


—  241  — 

Montaigu  (i),  Wiger  avoué  de  Hesbaye,  aidés  de  la 
plupart  des  nobles  de  cette  dernière  contrée  et  du 
Brabant,  à  l'exception  toutefois  d'Arnulph  de  Looz  (a), 
qui  sut  rester  neutre  dans  la  lutte. 

Leurs  adversaires  avaient  à  leur  tête  le  frère  de 
Tévêque,  Godefroid  de  Namur,  Goswin  de  Fauque- 
mont  et  Waléran  de  Limbourg(3).  En  outre,  notre  prélat 
était  soutenu  par  la  cité  de  Liège,  par  tous  les  abbés 
épiscopaux,  par  les  mieux  réputés  d  entre  les  archi- 
diacres, par  la  majorité  du  clergé  (4). 

Ce  clergé,  expiant  sa  fidélité  à  Tévêque  légitime, 
devint,  dès  l'ouverture  des  hostilités,  Ibbjet  des  attaques 
et  des  vexations  de  la  part  des  «  Alexandrins.  »  Le 
continuateur  anonyme  de  Rodulphe,  abbé  de  Saint- 
Trond,  un  témoin  oculaire  (5),  nous  a  dépeint  d'une 
façon  aussi  sobre  que  saisissante  la  situation  faite  aux 
clercs  et  aux  moines.  On  réduisit  ceux-ci  à  un  état  de 
dénûment  complet  ;  on  s'attaquait  à  tout,  sans  rien 
respecter. 

L  abbaye  de  Saint-Trond,  restée  fidèle  à  Tévêque, 
excitait  surtout  la  colère  et  la  haine  des  partisans 
d'Alexandre.  Mais,  comme  ceux-ci  n'osaient  s'attaquer 
directement  aux  religieux,  le  duc  de  Louvain  se  chargea 
de  piller  et  de  ravager  les  terres  et  les  églises  dépendant 
du  monastère. 

Labbé  Rodulphe,  qui  avait  rompu  toute  relation 
avec  l'excommunié  et  ses  alliés,  ne  se  crut  plus  en 
sûreté  et,  pour  éviter  de  plus  grands  malheurs  à  ses 

<i)  Fils  de  Conon  de  Montaigu,  un  de  ceux  qui  se  coalisèrent  contre 
Henri  de  Limbourg.  Cf.  C.  G.  Roland,  les  Seigneurs  et  Comtes  de 
Hocheforty  dans  les  Annales  de  la  Société  archéologique  de  Namur ^ 
t.  XX  et  XXI. 

(2)  Cité  dans  de  nombreuses  chartes  depuis  1082,  et  mort  en  1126. 

(3j  Waleran  H,  dit  le  Payen(iii9-ii39).  Voy.  Ernst,  Histoire  du  Lim- 
bourg, t.  III,  pp.  1-83. 

(4)  Gesta  abbatum  Trudonensium ,  chap.  IV  et  V;  Cartulaire  de 
Sainte-Croix,  fol.  7. 

(5)  «  Sic  vidimus,  sic  audivimus,  sic  scribimus.  »  Chap.  IV,  in  fine ^ 

31 


—  242  — 

religieux,  il  quitta  le  monastère  (i3  avril  1121),  et 
partit  pour  la  Flandre  où  il  séjourna  jusqu'à  la  mort 
de  Frédéric  (i). 

Les  violences  commises  appelaient  une  prompte 
répression.  L'armée  du  comte  de  Namur  se  mit  en 
mouvement,  et  la  lutte  se  trouva  ainsi  entamée  ouver- 
tement. 

On  ne  connaît  guère  le  détail  des  opérations  mili- 
taires. Mais  en  examinant  de  près  les  relations  contem- 
poraines, on  peut  cependant  se  rendre  un  compte 
assez  exact  de  la  marche  générale  de  la  campagne. 

Alexandre  s'était  vu  obligé  d'abandonner  les  places 
qu'il  occupait,  et  de  se  cantonner  dans  la  ville  de 
Saint-Trond,  dont  la  population  ne  lui  était  pas  hos- 
tile {2).  Cependant  il  quitta  cette  ville  on  ne  sait  pour 
quelle  cause,  et,  si  nous  ajoutons  foi  à  l'annaliste  de 
Rolduc,  un  contemporain  qui  paraît  bien  informé  des 
événements,  il  essaya  de  faire  manœuvrer  une  armée 
contre  celle  de  ses  adversaires.  Mais,  sans  doute,  il 
eut  affaire  à  un  ennemi  meilleur  stratégiste  que  lui  (3), 
car  il  se  vit  contraint  de  se  rabattre  sur  Huy,  où  les 
troupes  de  Frédéric  l'assiégèrent  bientôt  lui-même  (4). 

Les  habitants  qui  n'aimaient  point  l'intrus,  ouvrirent 
les  portes  à  ses  ennemis  et,  dès  lors,  Alexandre  fut 
étroitement  bloqué  dans  la  citadelle. 

Ses  alliés  coururent  à  son  secours.  Godefroid  de 
Louvain,  parti  du  Brabant  et  parvenu  devant  Huy, 
sur  la  rive  gauche  de  la  Meuse,  fut  repoussé  avec  pertes 
dans  l'essai  qu'il  fit  de  franchir  le  fleuve.  Aussi  ne 
put-il  qu'assister  de  loin,  en  acteur  inutile  de  la  lutte,  à 
la  défaite  du  comte  Lambert  de  Montaigu.  Celui-ci,  à 

(i)  Gesta  abbatum  Trudonensium,  chap.  VII  et  XII. 

(2)  Gesta  abbatum  Trudonensium,  n  Nostro  oppido  fréquenter  se 
»  recipiebat.  »  —  Annales  Rodenses,  apud  Pertz,  Scriptores,  t.  XVI, 
pp.  699  et  suiv.  —  Jean  d'Outremeuse,  Chronique^  t.  IV,  p.  SaS. 

(3)  Jean  d'Outremeuse,  loc,  cit.  «  Et  Alexandre  vat  à  Huy  cheval- 
»  chier,  car  Ligois  lui  ont  tollut  Saint-Tron,  et  lui  ont  la  ville  arsés.  » 

(4)  Annales  Rodenses,  et  Jean  d'Outremeuse,  loc,  cit. 


i 


—  243  — 

la  tête  d'un  important  corps  de  troupes,  s'était  avancé 
par  un  défilé  qui,  aboutissant  au  château-fort,  prenait 
les  assiégeants  à  revers.  Cette  action  était  combinée 
avec  une  attaque  que  devait  diriger,  sur  la  rive  gauche, 
le  Barbu.  Mais  Godefroid  de  Namur  déjoua  cette  ma- 
nœuvre. Apercevant  le  chef  ennemi,  il  dirige  sur  lui  ses 
traits  ;  il  le  blesse  dangereusement,  et  s'empare  même 
de  sa  personne,  pendant  que  les  troupes  de  Monlaigu, 
«  comme  frappées  d'une  terreur  divine,  lâchent  pied, 
»  et  cherchent  leur  salut  dans  une  fuite  honteuse.  » 

La  position  d'Alexandre  devenait  désespérée,  et  le 
château  de  Huy  ne  pouvait  plus  tenir  longtemps.  Aussi 
cédant  à  la  nécessité  (i),  il  entama  des  pourparlers  et 
rendit  la  citadelle  à  Frédéric.  Il  dut  faire  amende 
honorable,  et  renoncer  pour  toujours  à  toutes  ses  pré- 
tentions à  Tévêché  de  Liège.  A  cette  seule  condition  il 
obtint,  quelques  jours  après,  à  Liège,  d'être  relevé  des 
censures  qu'il  avait  encourues. 

C'est  de  la  sorte  que  l'ambitieux  Alexîartdre  fut  con- 
traint au  repos  bien  malgré  lui  (2). 

La  concorde,  toutefois,  ne  devait  guère  longtemps 
durer  entre  lui  et  son  heureux  adversaire.  Trop  de 
rancune  et  de  dépit  d'avoir  été  mal  servi  par  la  des- 
tinée et  obligé  de  se  soumettre  humblement  à  son 
rival  (3)  devaient  s'amasser  au  fond  de  l'âme  fière  et 
ambitieuse  d'Alexandre  pour  qu'il  pût  si  facilement 
oublier  le  passé. 

(1)  I.'auteur  des  Gesta  abbatum  Trudonensium,  chap.  IX,  nous  dit 
qu'Alexandre  avait  été  surtout  décidé  «  ex  verbis  papae  Calixti  qui  ea 
»  mandaverat  quia  clauderet  ci  januam  vitae  aeternae,  nisi  cessaret.  » 
Ce  fait,  s'il  est  vrai,  ne  se  trouve  confirmé  nulle  part  ailleurs.  D'un  autre 
côté  Fisen  et  Bouille,  et  d'autres  encore  prétendent,  sans  dire  d'où  ils 
tiennent  ce  détail,  que  la  révolte  s'était  mise  parmi  les  assiégés,  ce  qui 
aurait  déterminé  Alexandre  à  demander  la  paix. 

(2)  i<  Alexander  domi  sedens  ad  tempus  invitus  siluit.  »  Gesta,  chnp. 
IX  et  XII. 

(3)  <(  Sic  est  ab  eo  dimissus,  unde  nunquam  habitus  est  inter  eos 
»  concordiae  affectus.  »  Annales  Rodenses, 


—  244  — 

Cependant  le  duc  Godefroid  qui  n'avait  en  rien 
participé  à  l'accord  intervenu  à  Huy,  voulut  venger 
réchec  de  son  allié.  Il  alla  ravager  les  campagnes  du 
pays  de  Namur  et  de  Liège.  Ramassant  des  troupes 
partout,  il  voulait  marcher  sur  la  cité  épiscopale.  Mais 
il  ne  put  réaliser  son  projet,  et  il  se  vit  battu  à  plu- 
sieurs reprises  par  les  troupes  du  comte  de  Namur  et 
du  prince-évêque  (4). 

Ainsi  se  termina  cette  guerre,  un  des  épisodes  de 
la  lutte  engagée  dans  tout  TOccident  entre  le  sacerdoce 
et  l'empire,  et  dont  les  péripéties  étaient  suivies  avec 
attention  par  les  prélats  des  contrées  voisines  (2).  Notre 
saint  évêque  allait  enfin  pouvoir  désormais  régner  en 
paix,  et  répandre  sur  tous  l'influence  de  ses  précieuses 
qualités. 

Mais,  ici  encore,  nous  manquons  de  renseignements 
et  nous  ne  pouvons  dire  vers  quels  objets  s'est  alors 
dirigée  son  activité,  quels  furent  les  actes  émanés  de 
son  autorité  {3). 

Déjà,  pour  l'année  1J19,  nous  ne  voyons  guère,  en 
dehors  de  la  lutte  contre  Alexandre,  son  nom  attaché 
qu'à  deux  faits.  Il  consacre  abbé  de  Rolduc,  Richer  (4). 
D'autre  part  il  entre  en  rapport  avec  le  chapitre  de 
Malines  à  propos  d'un  curieux  incident  dont  Bouille 
est  le  seul  à  nous  donner  le  détail  (5).  «  On  voit,  » 
dit-il,  <c  une  savante  lettre  de  1  evêque  Frédéric  à  l'église 
»  de  Malines  au  sujet  de  son  prévôt  qui,  étant  tombé 
»  entre  les  mains  des  voleurs,  n'en  était  sorti  qu'aux 

(!)  Vîfa  Fredericif  chap.  V!  ;  Vtia  metrica,  vers  76-78. 

(2)  Voir  une  lettre  adressée  à  Tarchevêque  de  Cologne  par  Godebald, 
évêque  d'Utrecht,  publiée  à  Tétat  fragmentaire,  dans  VAmplissima  col- 
lectiOy  t.  I,  p.  642. 

(3)  «  Le  court  règne  de  Frédéric  ne  nous  fournit  que  peu  de  faits,  et 
»  dont  la  nature  ne  souffrit  point  de  liaisons  avec  le  léger  tissu  de  sa 
î)  vie  »  (!)  Delvaux,  ms.  cité,  t.  II,  p.  533. 

(4)  Voir  plus  haut,  p.  234,  note  i . 

(5)  Bouille,  Histoire  de  la  ville  et  de  la  principauté  de  Liège,  t.  1, 
pp.  140-141. 


—  245  — 

»  conditions,  confirmées  par  serment,  de  leur  consigner 
»  une  somme  d'argent  et  de  se  reproduire  en  personne 
»  par  devant  eux  au  temps  marqué,  lequel  était  proche, 
»  et  le  chanoine  sur  le  point  de  partir.  L'église  de 
»  Liège  s'étant  assemblée,  il  fut  résolu  d'écrire  à 
»  l'évêque  absent,  de  défendre  au  prévôt,  sous  peine 
»  de  désobéissance,  de  ne  donner  aucun  argent,  ni  de 
»  retourner  vers  ces  gens-là;  de  l'absoudre  du  serment 
»  que  la  violence  lui  avait  arraché,  et  de  l'arrêter,  s'il 
»  persistait  à  vouloir  tenir  sa  parole.  Enfin  l'évêque 
»  voulant  sauver  de  représailles  le  prévôt  que  quelques- 
»  uns  accusaient  de  parjure,  il  écrivit  cette  lettre  à 
»  l'église  de  Malines,  dans  laquelle  il  montre  par  des 
»  fortes  raisons  et  des  faits  avérés  que  l'on  n'est  nuUe- 
»  ment  tenu  de  garder  la  parole  qu'on  a  donnée  à  ces 
»  sortes  de  gens.  Il  cite  des  exemples  tirés  des  derniers 
»  temps,  il  allègue  des  témoignages  tirés  d'Euripide 
»  et  de  Cicéron  (i)  ;  ce  n'est  point  un  parjure  de  ne 
»  pas  accomplir  une  promesse  faite  à  des  voleurs  par 
»  force,  quoiqu'accompagnée  de  serment  (2).  » 

L'année  1120  avait  été  consacrée  en  grande  partie 
à  la  campagne  contre  Alexandre  et  Godefroid  de  Lou- 
vain.  Elle  ne  nous  fournit  aucun  autre  fait  qui  puisse 
jeter  quelque  lumière  sur  l'histoire  intérieure  de  la 
principauté,  ou  faire  constater  la  participation  de  Fré- 
déric à  telle  ou  telle  affaire  importante  (3).  Comme  son 

(i)  «  Ce  qui  montre,  »  ajoute  sentencieusement  un  auteur,  «  que  les 
»  évêques  du  xii'  siècle  connaissaient  assez  bien  les  auteurs  grecs  et 
»  latins  1  »  Pollet,  Histoire  ecclésiastique  de  Fancien  diocèse  de  Liège, 
t.  I,  p.  275. 

(2)  La  lettre  est  publiée  dans  V Amplissima  collectio,  1. 1,  p.  653,  et 
renseignée  dans  Wauters,  Table  chronologique,  t.  II,  p.  ici.  Elle  ne 
porte  pas  de  date.  Elle  ne  peut  avoir  été  rédigée  que  pendant  les  années 
1119-1120. 

(3)  Il  résulte  d'une  charte  émanée  de  Tarchevêque  de  Cologne,  en 
Tannée  1120,  que  Frédéric  fit  un  séjour  en  Allemagne  à  cette  date, 
puisqu'il  signa  le  document  en  qualité  de  témoin.  Cependant  aucun 
texte  ne  fait  allusion  à  pareil  voyage  ;  et  nous  ne  saurions  dire  quel  en 
fut  le  but. 


—  246  — 

biographe,  aussitôt  après  avoir  relaté  la  capitulation  de 
Huy,  et  montré  les  vains  efforts  de  Godefroid  de 
Louvain  pour  continuer  la  campagne,  passe  directe- 
ment à  l'histoire  des  derniers  moments  de  la  carrière 
du  prélat,  de  son  martyre  et  de  sa  mort,  on  pourrait 
croire  d'après  cela  qu'il  ne  s'est  écoulé  aucun  temps 
ou  qu'un  temps  très  restreint  entre  la  soumission 
d'Alexandre,  d'une  part,  et  le  décès  de  Frédéric, 

Cela  ne  nous  paraît  pas  facile  à  admettre. 

Frédéric,  on  le  sait,  a  été  consacré  à  Reims,  en 
octoble  1119.  Sa  mort  se  place  le  27  mai  1121,  un  an 
et  demi  après.  Les  hostilités  n'ont  commencé  qu'après 
le  retour  de  l'élu  à  Liège  (fin  octobre  1119),  soit  avant 
l'année  écoulée,  soit  aussitôt  après  l'hiver  (1).  Il  faudrait 
d'après  cela  croire  que  la  campagne  aurait  duré  à  tout 
le  moins  pendant  le  cours  entier  de  l'année  1120,  ce 
qui  est  peu  probable,  et  n'apparaît  point  dans  les  do- 
cuments contemporains  (2).  La  guerre,  au  contraire, 
semble  avoir  été  vivement  menée.  Il  resterait  donc  un 
assez  long  intervalle  entre  la  conclusion  de  la  paix  et 
le  martyre  du  vénérable  prélat,  intervalle  que  ne  vient 
remplir  aucun  fait  politique  connu. 

Quoiqu'il  en  soit,  le  successeur  d'Otbert  ne  devait 
pas  longtemps  jouir  du  pouvoir  qu'il  avait  eu  tant  de 
peine  à  conquérir. 

(i)  On  sait  qu*au  moyen  âge  la  guerre  était  ordinairement  suspendue 
pendant  la  mauvaise  saison. 

(2)  Nous  ne  savons  malheureusement  pas  la  date  de  la  reddition  de 
Huy,  ce  qui  fixerait  le  point  en  question.  On  ne  peut  guère  alléguer 
que  le  témoignage  de  Foullon,  qui  dit  :  «  haec  ferme  annum  vicesimum 
»  tenuere.  »  M.  Daris  (op.  cit.),  place  aussi  la  capitulation  de  Huy  en 
Tannée  1120,  parce  que,  pense-t-il,  les  dates  du  26  octobre  11 19  (sacre  de 
Frédéric)  et  27  mai  [121  (sa  mort)  ne  permettent  pas  de  supposer  que  la 
guerre  ait  eu  lieu  en  Tune  ou  l'autre  de  ces  années,  surtout  que  pendant 
rhiver  les  hostilités  subissaient  toujours  un  temps  d'arrêt.  On  ne  peut 
donc  placer  celles-ci  que  dans  le  cours  de  Tannée  1120.  Mélart,  Thistorien 
de  Huy,  ne  donne  aucune  indication  à  ce  sujet.  Il  ne  cite  pas  même 
Tannée  où  se  déroulèrent  les  événements  qui  marquèrent  le  court  règne 
de  Frédéric  de  Namur. 


—  247  — 

La  lutte,  terminée  sur  les  champs  de  bataille,  bientôt 
recommence  sous  un  autre  aspect.  Elle  se  concentre 
dans  la  cité  épiscôpale,  et  ce  qu'on  n  a  pu  réaliser  par 
les  armes,  on  va  tâcher  de  l'obtenir  par  des  moyens 
lents  et  cachés  (i).  Cette  nouvelle  attitude  du  parti 
«  Alexandrin  »  ne  doit  pas  étonner.  Le  seul  qui  eût 
obtenu  son  pardon  était  cet  Alexandre  dont  les  actes 
nous  ont  déjà  fait  assez  connaître  le  caractère.  Ce  n'est 
certes  pas  un  tel  homme  qui  pouvait  voir  avec  satis- 
faction régner  un  adversaire  à  qui  allaient  toutes  les 
sympathies  (2).  D'autre  part,  comnie  nous  l'apprend  le 
continuateur  de  la  Chronique  de  Saint-Trond,  à  aucun 
des  seigneurs  qui  soutinrent  Alexandre  n'avaient  été 
accordés  les  bénéfices  de  l'absolution  dont  profitait 
seul  Alexandre  de  Juliers.  Il  devait  donc  subsister  des 
causes  de  haine  et  d'envie,  ainsi  que  les  éléments  d'un 
parti  peu  bienveillant  pour  le  prince-évêque  (3). 

Cependant  celui-ci  «  ami  de  la  paix  et  de  la  con- 
»  corde  »  continuait  à  entretenir  des  rapports  avec  ses 
adversaires,  et  à  les  fréquenter,  en  bon  prélat  qu'il 
était  (4).  Cette  conduite  prudente  et  charitable  à  la  fois, 
ne  devait  pourtant  pas  lui  ramener  les  cœurs  de  ses 
ennemis.  Si  l'on  en  croit  son  biographe,  il  aurait  été 
en  butte  à  certaines  méfiances,  et  se  serait  vu  entouré 

(1)  Vita  Fredericiy  chap.  VII.  Pour  ce  qui  va  suivre,  voy.  chap. 
VII-XI. 

(2)  A  peine  Frédéric  eût-il  rendu  le  dernier  soupir,  qu'Alexandre 
travailla  à  son  élection,  bien  qu*il  eût  promis  solennellement,  lors  de  la 
capitulation  de  Huy,  de  ne  plus  jamais  rechercher  ni  même  d'accepter 
la  dignité  d*évéque.  Gesta  abbatum  Trudonensium,  chap.  IX  et  XII  ; 
Annales  Rodenses,  De  plus,  il  est  derechef  appuyé  par  le  duc  de 
Louvain,  grâce  à  Tappui  duquel  il  enleva  l'élection.  Celle-ci  fut  cassée, 
et  Alexandre  promit  une  seconde  fois,  à  Cologne,  fidélité  et  obéissance, 
et  dut  se  désister  de  ses  nouvelles  prétentions.  Que  penser  d'un  per- 
sonnage aussi  peu  scrupuleux  ?  Peut-on  facilement  croire  à  la  sincérité 
de  la  réconciliation  chez  celui  qui  faisait  si  peu  de  cas  des  promesses  et 
des  serments  ? 

(3)  «  Les  amis  d'Alexandre  remuaient  pour  lui.  »  Delvaux,  ms.  cité, 
t.  II,  p.  525. 

(4)  Gesta  abbatum  Trudonensium,  chap.  XI. 


—  248  — 

de  faux  amis  qui,  sans  oser  le  déclarer,  favorisaient  les 
projets  d'Alexandre.  Enfin,  premier  acte  du  drame  qui 
va  se  jouer,  on  lengage  à  se  démettre  de  ses  fonctions. 
Naturellement  Tévêque,  dont  on  voulait  le  départ, 
répondit  qu'il  n'avait  aucune  raison  d'abandonner  des 
dignités  auxquelles  Dieu  lavait  appelé,  et  qu'il  conti- 
nuerait à  servir  les  intérêts  de  l'Eglise  et  de  ses  fidèles. 

Mais  à  quelque  temps  de  là  il  tomba  subitement 
malade,  et  l'on  ne  fut  pas  longtemps  sans  reconnaître 
des  signes  certains  d'un  empoisonnement  {i). 

Malgré  l'audace  et  la  scélératesse  que  supposait  un 
pareil  attentat,  celui-ci  ne  fait  lobjet  d'aucun  doute  pour 
les  deux  biographes  de  Frédéric,  contemporains  et 
amis  de  ce  dernier.  L'un,  celui  qui  écrit  en  prose,  nous 
donne  des  détails  précis,  où  l'on  a  la  preuve  que  la  mort 
du  prince-évêque  a  été  provoquée  par  ses  adversaires, 
et  fut  le  fruit  de  projets  habilement  combinés,  mais 
dont  les  véritables  auteurs  restaient  dans  l'ombre. 

La  guerre  avait  mal  tourné,  et  il  avait  fallu  accepter 
la  paix.  La  tentative  faite  pour  persuader  l'évêque 
d'abandonner  spontanément  ses  fonctions  échoua 
d'autre  part.  Aussi  se  décide-t-on  à  user  de  moyens 
extrêmes,  à  recourir  au  crime.  Un  des  échansons, 
ayant  été  acheté  grâce  à  des  présents,  se  chargea  de 
présenter  à  son  maître  une  coupe  remplie  d'un  breu- 
vage empoisonné  (2).  L'évêque  prit  le  breuvage,  ne  se 
doutant  pas  dans  son  «  honnête  simplicité  »  qu'un 
simple  geste  allait  lui  ravir  la  vie,  et  il  vide  la  coupe. 
Les  premières  atteintes  du  mal  se  font  bientôt  sentir, 
mais  sans  recouvrir  un  caractère  de  haute  gravité.  Un 

(1)  Pour  les  détails,  voir  Vita  Frederici,  chap.  VII  et  VIII;  Vita 
meirica  Sancti  Frederici,  vers  99-1 13;  Annales  Rodenses,  ad  annum 
1121. 

(2)  Vita  Frederici  :  «  Muneribus  siquidem  nescio  quo  pincernarum 
»  ejus  corrupto,  vevenum  poculo  ipsius  clam  miscueruni.  »  Vita  me- 
tricOy  vers  88-90.  «  Porro  Symon  (se.  Alexander),  Iaxis  irae  dum  fervet 
»  habenis  cetera  frustatus  innititur  arte  venenis,  corrumpitque  virum 
»  hac  sibi  parte  caventem,  etc.  » 


> 


et. 


—  240  — 

second  breuvage,  administré  dans  les  mêmes  condi- 
tions, vient  aggraver  la  maladie  (4),  et  alors  commence 
le   martyre  du  saint  évêque.  Les  signes  extérieurs  de 
Tempoisonnement  deviennent  terribles  à  voir  (s)  et  les 
souffrances  intolérables.   Cependant,   impatients   sans 
doute  de  voir  la  maladie  durer  plus  longtemps  qu*ils 
ne   s'y  attendaient,  ce  qui  pouvait  surexciter  l'opinion 
publique,  et,  en  détruisant  leurs  calculs,  faire  découvrir 
les    coupables,    les    gens    d'Alexandre    font    servir   à 
l'évêque,  une  troisième  fois,  une  coupe  empoisonnée 
(récit  de  la  Vita).  Les  souffrances,  alors,  sont  horribles, 
et  le  corps  de  l'agonisant  présente  un  aspect  affreux  (3). 
La  mort  est  proche.  Le  prélat,  qu'entourent  les  clercs 
et  les  amis,  se  fait  recouvrir  d'un  cilice,  puis  alors  com- 
mence une  scène  émouvante.  11  déplore  amèrement 
tous    les  péchés  dont  il  a  pu  se  rendre  coupable,  et  il 
supplie  tous  les  fidèles  à  qui  il  a  pu  causer  quelque  tort 
de  le  lui  pardonner.   Faisant  appeler  l'abbé  de  Saint- 
Jacques,  Olbert,  il  lui  donne  le  pouvoir  d'absoudre  et 
de  relever  de  l'excommunion  ceux  contre  qui  il  s'était 
vu  obligé  de  prendre  cette  mesure,  c  esl-à-dire  les  par- 
tisans d'Alexandre  de  Juliers,  et  d'accorder  le  pardon 
de  leurs  fautes  à  ceux  que  toucherait  le  repentir. 

Ces  pieuses  recommandations  étaient  à  peine  ter- 
minées que  Frédéric  rendit  l'âme,  quittant  une  vie 
que  la  malignité  humaine  lui  avait  fait  terminer  d'une 
manière  si  injustement  et  si  cruellement  hâtive.  C'était 

(1)  Cette  seconde  tentative  ainsi  que  la  troisième  nous  paraissent  fort 
sujettes  à  caution.  Car  il  faudrait  admettre  que  ceux  qui  entouraient 
Tévêque  ont  fait  preuve  ou  d*un  manque  absolu  de  vigilance  ou  d'une 
ignorance  complète  des  remèdes  à  employer.  Ou  bien  encore  ils  auraient 
été  bien  peu  méfiants  à  Tégard  des  multiples  ennemis  du  prélat,  ce  qui 
est  aussi  difficile  à  croire.  Dans  le  récit  de  l'auteur  de  la  Vita,  il  faut 
plutôt  voir  une  tendance,  assez  naturelle,  à  vouloir  attirer  la  pitié  sur 
Tévêque-martyr. 

(2)  «  Un  de  ses  yeux  tomba  de  l'orbite,  »  dit  la  Vita.  «  Emerseruni 
»  oculi  ejus  de  loco  suo  »  disent  les  Annales  Rodenses, 

(3)  Fi/aFlrtf^erici,  chap.  VIII;  Vita  metrica,  vers  io2'ïog\  Annales 

Rodenses. 

9t 


—  250  — 

le  27  mai  1121  (i),  dix-huit  mois  après  sa  consécration 
à  Reims,  un  peu  plus  de  deux  ans  après  son  élection 
à  Cologne. 

La  nouvelle  de  la  mort  de  Frédéric  se  répandit  vite 
dans  la  cité,  y  semant  partout  le  deuil  et  la  tristesse. 
Mais  en  même  temps  la  maladie  si  étrange  de  l'évêque 
et  les  signes  non  équivoques  dun  empoisonnement 
n'avaient  pas  été  sans  éveiller  des  soupçons,  et  ces 
soupçons  ne  tardèrent  pas  à  se  porter  sur  les  vrais 
coupables  et  sur  celui  qui  était  toujours  resté  irrécon- 
ciliable, Alexandre.  C'est  lui  surtout  qui  était  suspect, 
c'est  lui  que  beaucoup  alors  accusaient  en  silence 
d'avoir  imaginé  le  crime  (2). 

Ce  pressentiment  public,  que  nous  laisse  claire- 
ment apercevoir  un  contemporain,  témoin  calme  et 
impartial  des  événements,  paraît  bien  fondé.  Le  poème 
entier,  écrit  en  Thonneur  de  Frédéric  quelques  années 
après  la  mort  d'Alexandre  (3)  n'est,  sans  que  ce  puisse 
être  l'effet  du  hasard  ou  le  résultat  d'une  invention, 
qu'une  accusation  directe,  sous  une  forme  dramatisée, 
contre  ce  dernier,  appelé  Symon,  et  contre  ses  parti- 
sans. Or,  cela  ne  s'expliquerait  guère,  si  l'auteur  n'avait 
connu  le  fond  des  choses.  D'autre  part,  le  passé 
d'Alexandre  et  la  conduite  qu'il  va  tenir  (4)  donnent  le 

(i)  Vita  Frederici,  chap.  VIII  :  «  6  kal.  junii;  »  Epitaphium  Sancti 
Frederici,  apud  DUmmler  et  Kurth  :  «  quinto  mai  ante  kalendas  »  ;  Vita 
metrica,  vers  14;  Annales  Rodenses;  Gilles  d'Orval  :  «  2  kal.  julii  » 
(ce  qui  est  une  double  erreur)  ;  Annales  Sancti  Jacobi,  apud  Pertz, 
t.  XVI,  et  Lamberti  Parvi  Annales  «  b  kal.  junii  feria  sexta  »  (fautif); 
Gesta  abbatum  Trudonensiunty  liv.  XI,  chap.  XII.  La  Vita,  par  une 
erreur  qu'on  ne  s'explique  guère,  après  avoir  dit  au  chap.  VIII  que 
Frédéric  était  mort  le  6  des  calendes  de  juin,  c  est-à-dire  un  vendredi, 
dit  au  chap.  X  qu'il  est  décédé  «  anno  1122  ab  incarnatione  Domini, 
»  indictione  décima  quarta.  »  Or  le  vendredi  ne  convient  qu'à  l'année 
1121.  Voir  la  remarque  de  Ernst,  Histoire  du  Limbourg,  t.  II,  p.  12. 

(2)  Annales  Rodenses,  anno  1 121. 

(3)  C'est  IsiVita  metrica,  composée  dans  le  second  quart  du  xii* siècle. 
Analecta  Bollandiana,  t.  II  (i883),  éd.  Kurth. 

(4)  Voir  ce  qui  a  été  dit  déjà  à  ce  sujet,  p.  247,  note  2. 


—  251  — 

droit  de  supposer  qu'il  était  le  point  de  départ  de 
toutes  les  intrigues,  qu'il  dirigeait  les  coups  portés  à 
son  adversaire  :  ses  desseins  ambitieux,  son  absence 
de  scrupules,  la  haine  mêlée  de  rancune  qu'il  devait 
vouer  à  Frédéric  depuis  sa  soumission  forcée  à  Huy  (i), 
suffiraient  à  justifier  des  soupçons  nés  au  lendemain 
même  de  la  mort  de  saint  Frédéric. 

A  défaut  d'un  texte  décisif,  nous  ne  pouvons  ce- 
pendant libeller  une  accusation  formelle  à  l'égard 
d'Alexandre,  si  peu  sympathique  soit-il.  Mais  on  peut 
dire  que  tout  porte  à  voir  en  lui  le  vrai  coupable.  Ce 
qui  nous  engage,  bien  davantage  encore,  à  le  croire, 
c'est  cette  précieuse  déclaration  de  l'auteur  de  la  Vtta 
(chap.  IX)  :  «  plus  de  vita  sancti  hujus  explanare  super- 
»  sedemus  propter  scylleos  canes,  quorum  nonnulli  qui 
»  illum  (se.  Fredericum)  oderant  adhuc  vivunt.  »  On 
craint  donc  de  dire  la  vérité  tant  que  le  parti  d'Alexandre 
est  à  redouter  ! 

Ce  qui  est  certain,  par  contre,  c'est  qu'il  y  a  eu 
empoisonnement.  Sur  ce  point  les  témoignages  contem- 
porains sont  d'accord  *^et  contre  eux  ne  peut  prévaloir 
le  silence  de  l'auteur  de  la  Chronique  de  Saint-Trond, 
occupé  à  relater  uniquement  les  faits  intéressant  seule- 
ment son  abbaye. 

Sur  la  pierre  qui  recouvrait  le  corps  du  vénéré 
prélat,  on  grava  en  lettres  d'or  une  inscription  où  les 
fidèles  jusqu'en  ii83,  date  de  l'incendie  de  la  Cathé- 
drale, purent  lire  ces  mots  : 

Sed  despecta  malts  electio  pontificalis 

Plus  fuit  errori  quam  nominis  hujus  honori. 

Inde  furens  symonia  ruens  in  jus  alienum, 

Bella  suis  dédit,  arma  suis,  tibi,  sancte,  venenum  (2). 

(i)  Se  rappeler  le  «  invitus  »  des  Gesta  abbatum  Trudonensium. 

(2)  Cette  épitaphe  a  été  reproduite  par  Gilles  d'Orval,  par  Hens- 
chenius,  Acta  Sanctorum,  t.  VI,  mai,  p.  725  (avec  une  variante),  par 
Jean  d*Outremeuse  (éd.  Bormans,  t.  IV,  p.  329),  par  Dummler,  d'après 


—  252  — 

Le  fait  d'empoisonnement,  ainsi  rendu  public  dès 
les  premiers  temps  qui  suivirent  la  mort  de  Frédéric, 
doit  être  considéré  comme  pleinement  avéré.  Il  n'a  du 
reste  jamais  été  controuvé,  et  on  le  voit  consigné  chez 
tous  les  historiens  qui,  depuis  cette  époque,  se  sont 
occupés  de  ce  règne. 

L'évêque  défunt  reçut  tous  les  honneurs  que  méri- 
tait son  rang  dans  la  hiérarchie  ecclésiastique.  Sa  dé- 
pouille mortelle  fut  transportée  pour  y  être  exposée 
d'abord  à  la  dévotion  publique,  et  ensuite  inhumée,  à 
l'église  cathédrale  de  Saint-Lambert,  devant  l'oratoire 
de  la  grande  chapelle,  en  face  de  la  croix  du  Christ  (i). 

C'est  là  que  les  fidèles  allèrent  prier,  c'est  là  aussi 
que,  selon  la  tradition  populaire  pieusement  recueillie 
par  les  chroniqueurs  du  temps,  sa  vertu  d'outre- tombe 
se  serait  signalée  par  de  nombreux  miracles  (2),  comme 
si,  après  la  mort,  voulait  se  perpétuer  le  souvenir 
d'une  carrière  malheureusement  trop  tôt  brisée  ! 

F.  MAGNETTE. 

un  codex  de  la  bibliothèque  de  Mons,  dans  le  Neues  Archiv^  t.  II, 
p.  6o3.  Elle  forme  enfin  les  quatorze  premiers  vers  de  la  Vita  metrica 
Sancti  Frederici^  avec  des  variantes  assez  nombreuses  à  la  fin.  Elle 
est  reproduite  aussi,  d'après  Gilles  d*Orval,  dans  Delvaux,  ms.  cité,  t.  II, 
p.  53i. 

(i)  Annales  Rodenses;  Vita  Frederici,  chap.  IX. 

(2)  Vita,  chap.  X;  Vita  metrica f  vers  iiS  et  suiv.  ;  Annales  Rodenses; 
Annales  Lamberti  continuation  apud  Pertz,  Scriptores,  t.  IV;  Gilles 
d'Orval.  Aucun  culte  public  ne  fut  cependant  rendu  à  saint  Frédéric  au 
diocèse  de  Liège  (V.  Daris,  Histoire,  p.  472). 


REGESTES  DE  SAINT  FRÉDÉRIC 

ÉVÊQUE  DE  LIÈGE 

(1119-1121) 

1.  logS.  —  Liège. 

Frédéric  signe,  comme  prévôt,  un  acte 
par  lequel  l'évêque  Otbert  donne  à  l'église 
Sainte-Croix  à  Liège  quelques  terres  situées 
en  Campine. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Cartulaire  de 
Sainte-Croix,  fol.  146  v®,  manuscrit  sur  vélin, 
du  XIV«  siècle,  aux  archives  de  l'Etat,  à  Liège. 

2.  Jog6,  14  juin.  —  Liège. 

Frédéric,  grand  prévôt  de  l'église  cathé- 
drale de  Saint-Lambert,  signe  avec  dix-sept 
autres  chanoines  l'acte  par  lequel  Otbert  achète 
à  Baudouin,  comte  de  Hainaut,  la  terre  et  le 
château  de  Couvin  avec  toutes  leurs  dépen- 
dances, en  faveur  de  l'église  Saint-Lambert. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Liber  charta- 
rum  Ecclesiae  leodiensis  (XIII*  siècle),  n^  32, 
fol.  82,  aux  archives  de  TEtat,  à  Liège. 

Chapeaville,  Gesta  pontificum  Leodiensium, 
t.  II,  pp.  52-53  (d'après  le  Liber  chartarum), 
?=  Recueil  des  historiens  de  France,  t.  XIII, 


—  254  — 

p.  608.  —  Miraeus,  Donationes  Belgicae,  p.  72 
(sans  indication  de  source).  =  Miraeus,  Notifia 
ecclesiarum  Belgii,  p.  264  (résumé  du  précé- 
dent). =  Miraeus  et  Foppens,  Opéra  diploma- 
tica,  t.  I,  pp.  364-365.  =  J.  Dumont,  Corps  de 
diplomatique,  t.  I,  i*"*  partie,  p.  Sg.  —  Vredius, 
Genealogia  comitum  Flandriae,  t.  I,  proba- 
tiones,  p.  19  (fragments,  d'après  les  archives  de 
la  cathédrale).  —  Lùnig,  Spicilegium  ecclesias- 
ticum,  t.  II,  p.  497  (sans  indication  de  source). 
—  Martène  et  Durand,  Amplissima  coliectio, 
t.  III,  instrumenta,  col.  i52  (sans  indication 
de  source).  —  Bormans,  Cartulaire  de  la  com- 
mune de  Couvin,  pp.  i-5  (d'après  le  Liber 
chartarum),  —  Bormans  et  Schoolmeesters , 
Cartulaire  de  Saint-Lambert,  t.  I,  pp.  46-48, 
no  23. 

Analyses  :  Hinnisdael,  Libri  chartarum 
Ecclesiae  leodiensis,  fol.  10,  n®  32,  Manuscrit 
n9  832  de  la  Bibliothèque  de  TUniversité,  à 
Liège.  —  de  Theux,  Histoire  du  chapitre  de 
Saint-Lambert,  t.  II,  p.  357.  — Wauters,  Table 
chronologique  des  chartes  et  diplômes  imprimés 
concernant  Vhistoire  de  la  Belgique,  t.  I,  p.  589 
et  t.  VII,  p.  175. 

3.   Jioo,  10  mars  (n.  st.).  —  Liège. 

Frédéric  signe  en  qualité  de  prévôt  et 
d'archidiacre  un  acte  d'Otbert  mettant  fin  à 
un  conflit  qui  avait  surgi  entre  les  chapitres 
de  Saint- Martin  et  de  Sainte-Croix  au  sujet 
de  la  dîme  d'Ouffet. 

Original  perdu.  Copie  dans  la  Fundatio 
collegiatae  Sancti  Martini,  fol.  45,  manuscrit 
appartenant  à  1  église  Saint-Martin  à  Liège.  — 
Autre  copie  dans  Langius,  Coliectio  diploma- 
tum,  fol.  22,  manuscrit  appartenant  à  M.  X.  de 
Theux. 

Analectes  pour  servir  à  Vhistoire  ecclésias- 
tique de  la  Belgique,  t.  XVII,  p.  72  (d'après  la 
Fundatio), 


—  255  — 

Analyse  :  de  Theux,  Histoire  du  chapitre  de 
Saint-Lambert  y  t.  II,  p.  357  (d'après  Langius). 

4.   iioi.  —  Liège. 

Frédéric,  agissant  en  sa  qualité  de  prévôt 
de  Saint-Lambert,  donne  à  Gislebert,  seigneur 
de  Reckheim,  et  à  sa  femme  Ava,  cinq  bon- 
niers  de  terre  situés  à  Lantin. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Cartulaire  de 
rabbqye  de  Beaurepart,  fol.  52,  au  Séminaire 
épiscopal,  à  Liège. 

Bulletin  de  V Institut  archéologique  liégeois, 
t.  ÏX,  p.  33i  (reproduction  non  intégrale). 

Analyse  :  Wauters,  Table  chronologique, 
t.  VII,  p.  194. 

B.   //07,  décembre.  —  Liège. 

Frédéric,  prévôt,  signe  un  bref  d'Otbert, 
par  lequel  celui-ci  reconnaît  les  privilèges  et 
les  immunités  du  chapitre  d'Andenne. 

Original  sur  parchemin  dans  le  Chartrier 
du  chapitre  noble  de  Sainte-Begge,  à  Andenne, 
aux  archives  de  l'Etat,  à  Namur. 

Misson,  Le  chapitre  noble  de  Sainte-Begge, 
p.  288  (2«  édition,  1889). 

6.   iioj,  23  décembre.  —  Liège. 

Frédéric,  prévôt,  contresigne  le  diplôme 
de  Henri  V,  roi  des  Romains,  confirmant  les 
immunités  dont  jouissaient  les  personnes  et 
les  biens  ecclésiastiques  à  Liège. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Liber  charta- 
rum  Ecclesiae  Leodiensis,  n^  5,  fol.  68,  aux 
archives  de  FEtat,  à  Liège.  —  Autre  copie  dans 
le  Cartulaire  de  Sainte- Croix,  fol.  35 1,  aux 
archives  de  l'Etat,  à  Liège.  —  Autre  copie  dans 
le  Cartulaire  dit  de  Saint-Pierre  à  Liège  (Car- 


—  256  — 

tulaire  du  clergé  secondaire),  fol.  8,  n«  21,  vol. 
iD-4ode  121  feuillets  velin,du  X1V«  siècle,  appar- 
tenant à  M.  X.  de  Theuz. 

Chapeaville,  Gesta  pontificum  Leodiensium, 
t.  Il,  p.  54  (diaprés  le  Liber  chartarum).  «= 
Lûnig,  Spicilegium  ecclesiasticum,  t.  II,  p.  498. 
^=  Raikem  et  Polain,  Coutumes  du  pq^'s  de 
Liège,  t.  I,  pp.  353-353.  =  Bonnans,  Recueil 
des  ordonnances  de  la  principauté  de  Li^e, 
ire  série,  t.  I,  pp.  12  à  14  (d'après  le  Liber 
chartarum).  —  Bonnans  et  Schoolmeesters, 
Cartulaire  de  Saint-Lambert^  t.  I,  pp.  48-50, 
n®  3o. 

Analyses  :  Hinnisdael,  Libri  chartarum  Ec- 
ciesiae  Leodiensis,  fol.  2,  n<^  5,  Manuscrit  n<>  832, 
à  la  Bibliothèque  de  TUniversité,  à  Liège.  — 
Bulletin  de  la  Commission  royale  d'histoire, 
3«  série,  t.  XiV,  p.  319  (d'après  le  Cartulaire 
dit  de  Saint-Pierre),  —  Wauters,  Table  chro- 
nologique, t.  II,  p.  34  et  t.  VII,  p.  197. 

7.  1107.  —  Liège  {?). 

Frédéric  signe  un  acte  en  vertu  duquel 
Otbert  défend,  sous  peine  d*anathème,  de 
porter  atteinte  au  privilège  octroyé  en  1101 
à  l'église  Saint-Adalbert. 

Original  sur  parchemin  aux  archives  de 
l'Etat,  à  Liège,  Chartes  de  Saint- Jean,  — Copie 
dans  un  Cartulaire  de  Saint-Jean,  fol.  i  recto, 
vol.  sur  papier,  du  XVP  siècle,  aux  archives  de 
l'Etat,  à  Liège,  reg.  n^  2557  (archives  du  clergé). 
—  Autre  copie  dans  un  second  Cartulaire, 
fol.  I  recto,  vol.  sur  papier,  du  XVI«  siècle,  aux 
archives  de  l'Etat,  à  Liège,  reg.  n<>  2556. 

8.  //op,  22  février  (n.  st.).  —  Liège. 

Frédéric,  comme  faisant  partie  du  cha- 
pitre de  Saint-Lambert,  approuve  la  confir- 
mation des  statuts  relatifs  aux  chanoines  de 
Saint-Lambert  mourant  ab  intestat. 


1 


—  257  — 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Liber  charta- 
rum  Ecclesiae  LeodiensiSy  fol.  95,  n^  57,  aux 
archives  de  TEtat,  à  Liège.  —  Autre  copie  dans 
le  Cartulaire  de  Sainte-Croix^  foi.  38 1  v®,  aux 
archives  de  rEtat,  à  Liège.  —  Autre  copie  dans 
Vanden  Bergh,  Manuscrit  n^  833,  fol.  174,  à  la 
Bibliothèque  de  l'Université,  à  Liège. 

Martène  et  Durand,  Amplissima  coilectio, 
t.  I,  col.  623  (d'après  un  manuscrit  ayant  ap- 
partenu à  Louvrex).  —  Bormans,  Recueil  des 
ordonnances  de  la  principauté  de  Liège,  i*"* 
série,  t.  I,  pp.  14-15  (d'après  le  Liber  ckarta- 
rum).  —  Bormans  et  Schoolmeesters,  Cartu- 
laire de  Saint' Lambert,  t.  I,  p.  5i,  n®  3i. 

Analyses  :  Hinnisdael,  Libri  chartarum  Ec- 
clesiae Leodiensis,  à  la  Bibliothèque  de  F  Uni- 
versité, à  Liège,  fol.  18,  n^  5y.  —  Bulletin  de 
la  Commission  royale  d'histoire,  i«  série,  t.  IX, 
p.  25.  —  WauleTS,  Table  chronologique,  t.  II, 
p.  37. 

9.  ////.  —  Liège. 

Frédéric,  comme  prévôt  et  archidiacre, 
signe  en  qualité  de  témoin  une  charte  d'Ot- 
bert  en  faveur  de  l'église  Saint- Paul  à  Liège. 

Original  sur  parchemin  dans  les  Chartes  de 
Saint-Paul,  aux  archives  de  la  cathédrale,  à 
Liège. 

Thimister,   Cartulaire  de  Saint-Paul,  pp. 

2-3. 

10.  ////  (ou  II 12).  —  Liège. 

Frédéric  signe  un  acte  d'Otbert,  par  lequel 
est  restitué  à  la  collégiale  de  Sainte-Croix  à 
Liège  un  bien  sis  à  Waremme. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Cartulaire  de 

Sainte-Croix,  fol.  191  v®,  aux  archives  de  l'Etat, 

à  Liège. 

33 


[ 


—  258  — 

11.  II 12.  —  Liège, 

Frédéric  prend  part  comme  témoin  à  un 
acte  d'Otbert,  allouant  à  la  collégiale  Sainte- 
Croix  à  Liège  des  terres  situées  à  Freren, 
dans  le  Limbourg. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Cartulaire  de 
Sainte-Croix,  fol.  40,  aux  archives  de  TEtat, 
à  Liège. 

12.  1112.  —  Liège. 

Frédéric  signe  comme  témoin  un  acte 
d'Otbert  qui  confirme  au  couvent  de  Saint- 
Jacques  à  Liège  la  donation  qui  lui  a  été 
faite  de  Téglise  Saint-Léonard  à  Liège. 

Original  sur  parchemin  aux  archives  de 
l'Etat,  à  Liège,  Chartes  de  Saint- Jacques.  — 
Copie  dans  Vanden  Berg,  Manuscrit  n?  833, 
fol.  18,  à  la  Bibliothèque  de  l'Université,  à 
Liège. 

Analyse  :  Bulletin  de  la  Commission  royale 
d'histoire,  i*"*  série,  t.  IX,  p.  26. 

13.  121 2.  —  Liège. 

Frédéric,  prévôt  et  archidiacre,  signe  un 
bref  d'Otbert,  par  lequel  celui-ci  confirme  à 
l'abbaye  de  Saint-Laurent  à  Liège  la  pos- 
session de  Téglise  Saint-Pierre  à  Incourt 
(canton  de  Jodoigne),  ressortissant  à  larchi- 
diaconé  de  Frédéric,  et  lui  fait  abandon  de 
certains  droits. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Cartulaire  de 
Saint-Laurent,  liv.  I,  fol.  7,  au  Séminaire  épis- 
copal  de  Liège. 

Martène  et  Durand,  Amplissima  collectio, 
t.   III,  col.    II 86-1 187.  =  Gallia  Christiana, 


—  259  — 

t.  III,  instrumenta,  col.  167-168.  —  Miraeus  et 
Foppens,  Opéra  diplomatica,  t.  III,  p.  28  (sans 
indication  de  source). 

Analyses  :  Daris,  Notices  historiques  sur  les 
églises  du  diocèse  et  de  la  principauté  de  Liège, 
t.  IX,  p.  195.  —  Bulletin  de  la  Société  d'art  et 
d'histoire  du  diocèse  de  Liège,  t.  II,  p.  2i5.  — 
de  Theux,  Histoire  du  chapitre  de  Saint-Lam- 
bert, t.  II,  p.  359.  —  Wauters,  Table  chrono- 
logique, t.  II,  p.  64. 

14.   II 16.  —  Liège. 

Frédéric,  prévôt,  est  témoin  dans  un  acte 
d'Otbert,  accordant  aux  religieux  prémontrés 
installés  au  Mont-Cornillon,  près  Liège,  la 
faculté  d'y  élever  un  oratoire. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Cartulaire 
de  r abbaye  de  Beaurepart,  fol.  67,  au  Sémi- 
naire épiscopal,  à  Liège. 

Hugo,  Annales  ordinis  praemonstratensis, 
t.  I,  probationes,  col.  272.  =»  Miraeus  et  Fop- 
pens, Opéra  diplomatica,  t.  IV,  p.  356.  — 
Bulletin  de  l'Institut  archéologique  liégeois, 
t.  IX,  p.  33 1  (d'après  le  Cartulaire  de  Beau- 
repart). 

Analyses  :  de  Theux,  Histoire  du  chapitre 
de  Saint-Lambert,  t.  II,  p.  359.  —  Wauters, 
Table  chronologique,  t.  II,  p.  87. 

18.   II 16.  —  Liège. 

Frédéric,  prévôt  de  Saint- Lambert  à  Liège, 
à  la  suite  de  nombreuses  contestations  surve- 
nues entre  le  chapitre  cathédral  et  Renier, 
avoué  de  Hesbaye,  relativement  aux  droits 
que  donnait  à  ce  dernier  sa  qualité  d'avoué 
sur  les  villages  de  Nordrenge,  Hallet  et  Lan- 
den,  domaine  du  dit  chapitre,  porte  cette 
affaire  devant  la  cour  de  Tévêque. 


—  260  — 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Liber  charta- 
rum  Ecclesiae  LeodiensiSy  n®  7,  fol.  69  v®,  aux 
archives  de  TEtat,  à  Liège.  —  Autre  copie  (de 
Tan  1364)  dans  les  Chartes  de  Saint-Lambert^ 
no  6,  aux  archives  de  TEtat,  à  Liège. 

Analyses:  Winni^à^éi,  Libri  chartarum  Ec- 
clesiae  Leodiensis,  fol.  3,  n^y,  à  la  Bibliothèque 
de  r Université,  à  Liège.  —  de  Theux,  Histoire 
du  chapitre  de  Saint-Lambert,  t.  II,  pp.  3 5 9-360. 
—  Schoonbroodt,  Inventaire  des  chartes  de 
Saint-Lambert,  p.  3. 

■ 

16.  77/7,   14  juillet.  —  Liège. 

Frédéric,  prévôt,  est  témoin  dans  un  acte 
par  lequel  une  certaine  Godeza  fait  don  de 
son  alleu  de  Gislermont  aux  «  frères  »  de 
l'église  de  Saint-Lambert. 

Original  perdu.  Copie  dans  le  Liber  charta- 
rum  Ecclesiae  Leodiensis,  n®  19,  fol.  yb  v«,  aux 
archives  de  l'Etat,  à  Liège. 

Bormans  et  Schoolmeesters,  Cartulaire  de 
r église  Saint-Lambert,  t.  I,  p.  53. 

Analyse  :  de  Theux,  Histoire  du  chapitre 
de  Saint-Lambert,  t.  II,  p.  359. 

17.  7  7  7<?,  3o  septembre.  —  Liège  (?). 

Frédéric  signe,  comme  témoin,  l'acte 
d'assentiment  d'Otbert  à  la  fondation,  par  le 
comte  Gérard  de  Gueldre,  de  l'église  collé- 
giale de  Saint-Georges,  à  Wassemberg. 

Original  sur  parchemin  aux  archives  de 
l'église  Saint-Georges,  à  Wassemberg.  —  Copie 
dans  Gelenius,  Faragines  diplomatum  (manus- 
crit non  publié). 

Miraeus  et  Foppens,  Opéra  diplomatica, 
t.  IV,  p.  193  (d'après  Gelenius).  —  Lacomblet, 
Urkundenbuch  fiir  die  Geschichte  der  Nieder- 
rheins,  t.  I,  p.  189. 


—  261  — 

Analyses  :  de  Theux,  Histoire  du  chapitre 
de  Saint-Lambert  y  t.  II,  p.  36o.  —  Wauters, 
Table  chronologique,  t.  II,  p.  94. 

18.  jij8.  —  Liège. 

Frédéric,  prévôt,  est  témoin  dans  un  acte 
d'Otbert,  relatif  à  des  monnaies  frappées  à 
Wessheim  par  Herman,  abbé  de  Saint-Pan- 
taléon,  à  Cologne. 

Orignal  sur  parchemin  aux  archives  de  l'Etat, 
à  Liège,  Chartes  de  Saint-Lambert,  no  7.  —  Copie 
dans  le  Liber  chartarum  Ecclesiae  Leodiensis, 
fol.  77,  no  21,  aux  archives  de  TEtat,  à  Liège. 

Revue  de  la  numismatique  belge,  3^  série, 
t.  IV,  p.  36i  (d'après  l'original).  =  Bormans, 
Recueil  des  ordonnances  de  la  principauté  de 
Liège,  I"  série,  l.  I,  p.  16).  —  Bormans  et 
Schoolmeesters,  Cartulaire  de  Saint-Lambert, 
t.  I,  p.  55. 

Analyses  :  Hinnisdael,  Libri  chartarum  Ec- 
clesiae Leodiensis,  fol.  8,  n^  21,  à  la  Biblio- 
thèque de  l'Université,  à  Liège.  —  Schoonbroodt, 
Inventaire  des  chartes  de  Saint-Lambert,  p.  4. 
—  de  Theux,  Histoire  du  chapitre  de  Saint- 
Lambert,  t.  II,  p.  36o.  —  Wauters,  Table  chro- 
nologique, t.  II,  pp.  95  et  709. 

19.  iiip.  —  Liège. 

Frédéric,  évêque  de  Liège,  écrit  au  cha- 
pitre de  l'église  de  Malines,  au  sujet  du  prévôt 
de  cette  église,  lequel  était  tombé  aux  mains 
de  voleurs,  au  pays  de  Liège. 

Original  perdu. 

Bouille,  Histoire  de  la  ville  et  de  la  prin- 
cipauté de  Liège,  t.  I,  pp.  140-141.  —  Martène 
et  Durand,  Amplissima  collectio,  t.  I,  col.  653 
(d'après  un  manuscrit  du  Val-Saint- Lambert). 

Analyse  :  Wauters,  Table  chronologique, 
t.  II,  p.  lOI. 


—  262  — 

20.   II20.  —  Cologne. 

Frédéric,  évêque  de  Liège,  assiste  à  un 
acte  de  1  archevêque  de  Cologne,  en  faveur  de 
l'abbaye  de  Siegburg. 

Gelenius,  Faragines  diplomatum  (manuscrit 
inédit). 

Lacomblet,  Urkundenbuch  fur  die  Ges- 
chichte  der  Niederrheins,  t.  I,  p.  191. 


LE  COMTÉ  DE  LAROCHE 


KT 


LE  TRIBUNAL  DE  LA  PAIX 

Une  leçon  au  cours  de  critique  historique  de  M.  Kurth 


Le  comté  de  Laroche  ne  fut  pas  soumis  à  la  juri- 
diction du  tribunal  de  la  Paix,  érigé  à  Liège  sous 
Henri  de  Verdun.  Ce  fait  est  attesté  dès  le  xiil®  siècle 
par  les  Gesta  abbreviata  [\).  Moins  d  un  siècle  après, 
en  1343,  les  démêlés  d'Adolphe  de  la  Marck  et  de 
Jean  de  Bohême,  comte  de  Luxembourg,  au  sujet 
de  leurs  prétentions  respectives  sur  Laroche,  se  termi- 
naient à  l'amiable,  et  un  acte  émané  de  l'évêque  de 
Liège,  en  cette  circonstance,  constate  que  Ion  ne  peut 
citer  devant  le  tribunal  de  la  Paix,  ni  les  bourgeois 
de  Laroche,  ni  les  habitants  du  comté  «  comme  nous 
soimes  souffisamment  enformeis  que  H  bourgois  dessus 
dis  et  li  menans  en  la  dicte  conteit  de  la  Roiche  quant 
à  ce  d'ancienneteit  en  doivent  estre  frans  (2).  » 

L'origine  de  cette  franchise  ne  réside  pas  dans  une 
exemption  arrachée  par  les  seigneurs  de  Laroche  ou 

(i)  Pertz,  Monumenta  Germaniae  kistorica,  t.  XXV,  p.  i3i. 

(2)  Chambre  des  comptes,  reg.  29,  fol.  83,  aux  archives  de  TEtat, 
à  Brui;elles. 


—  264  — 

leur  concédée  à  un  titre  quelconque.  Il  faut  en  cher- 
cher la  raison  d'être  dans  la  nature  des  Paix  ou  Trêves 
de  Dieu  dont  les  tribunaux  de  la  Paix  avaient  mission 
d'assurer  l'observation.  Lisons  le  lumineux  ouvrage 
de  M.  Huberti  {i)  et  nous  reconnaîtrons  à  l'évidence 
le  caractère  des  nombreuses  Trêves  de  Dieu  établies 
en  Europe  au  xi«  siècle. 

Le  rêve  grandiose  de  la  Paix  perpétuelle,  régnant 
sur  toute  la  chrétienté,  ne  pouvait  se  réaliser  en  un 
jour.  Les  Trêves  de  Dieu  n'étaient  qu'un  premier 
acheminement  vers  cet  idéal,  elles  furent  plus  efficaces 
parce  qu'elles  n'étaient  que  cela.  Elles  étaient  l'œuvre 
de  quelques  seigneurs  groupés  sous  le  regard  bienveil- 
lant de  l'Eglise  et  qui  s'engageaient  à  respecter  la  Paix 
vis-à-vis  de  certaines  personnes  et  en  des  temps  déter- 
minés. Les  tribunaux  de  la  Paix,  celui  de  Liège 
comme  les  autres,  étaient  une  juridiction  volontaire. 
Ils  obligeaient  ceux  qui  d'avance  s'y  étaient  soumis 
par  un  acte  formel  d'adhésion,  mais  ceux-là  seulement. 

Ce  caractère  que  l'histoire  reconnaît  aux  Trêves  de 
Dieu  est  aussi  le  seul  naturel.  On  comprendrait  diffi- 
cilement ces  seigneurs  avides  d'un  peu  de  repos,  dési- 
reux d'assurer  la  tranquillité  de  leur  pays  et  dont  la 
première  occupation  serait  d'imposer  par  les  armes 
leurs  décisions  pacifiques  à  des  voisins  peu  soucieux 
de  les  mettre  en  vigueur  dans  leurs  domaines. 

Pour  expliquer  la  franchise  du  comté  de  Laroche, 
il  n'est  pas  besoin  de  recourir  à  un  événement  spécial, 
à  une  guerre,  par  exemple,  comme  l'ont  fait  jusqu'ici 
tous  les  historiens  à  part  Ed.  Lavaleye  (2). 

Cette  dernière  hypothèse  est  peut-être  la  plus  invrai- 
semblable de  toutes.  Les  quelques  seigneurs  qui,  selon 

(i)  Huberti,  Studien  gur  Rechtsgeschichte  der  Gottesfrieden, 
(2)  Nous  devons  à  la  vérité  de  dire  que  Ed.  Lavaleye,  dans  son  édi- 
tion de  Ernst,  ne  croit  pas  à  leidstence  de  cette  guerre.  C*est  en  grande 
partie  contre  lui  qu'est  dirigée  1  argumentation  de  M.  de  Leuze  dont 
nous  parlerons  tantôt. 


—  265  — 

le  témoignage  de  Gilles  d'Orval  (i),  conviennent  de 
vivre  en  paix  et  de  faire  trancher  leurs  différends  par 
un  arbitre,  violeront-ils  leur  Trêve,  sexposeront-ils 
à  compromettre  leur  œuvre  à  peine  établie  dans  Tes- 
poir  de  recruter  par  la  force  un  nouvel  adhérent  qui 
n'attendra  qu'une  occasion  favorable  pour  se  révolter  ? 
Ce  serait  tout  au  moins  très  singulier.  La  vérité  est 
plus  simple  que  cela.  Nous  pouvons  Taffirmer  sans 
crainte,  si  le  comté  de  Laroche  n'a  pas  été  soumis  à  la 
juridiction  du  tribunal  de  la  Paix,  c'est  que  son  sei- 
gneur ne  l'a  pas  voulu. 

Mais  cette  explication  n'est  pas  de  celles  que  fournit 
l'imagination  populaire.  L'origine  réelle,  les  caractères 
fondamentaux  des  institutions  établies  lui  échappent. 
Placé  en  face  d'un  fait  en  apparence  anormal  comme 
celui  qui  nous  occupe,  l'esprit  populaire  en  veut  décou- 
vrir la  raison  et  la  cherche  dans  la  vie  de  tous  les 
jours,  dans  l'ordre  des  faits  matériels. 

De  bonne  heure,  une  légende  a  dû  se  former  autour 
de  la  franchise  dont  jouissait  le  comté  de  Laroche. 
Cette  franchise  ne  pouvait  être  conçue  comme  le  résul- 
tat d'une  simple  abstention,  quelqu'événement  avait 
nécessairement  dû  l'amener  et  le  premier  qui  se  pré- 
sentait à  l'imagination  c'était  la  guerre. 

Trois  siècles  après  les  faits,  Jean  d'Outremeuse  (2), 
le  premier,  nous  parle  de  cette  guerre.  La  légende  est 
devenue  chez  lui  un  tout  complet  parfaitement  orga- 
nisé. Le  chroniqueur  liégeois  nous  l'a-t-il  transmise 
telle  qu'elle  lui  était  fournie  par  la  tradition  orale  ou 
lui  a-t-il  fait  subir  une  dernière  transformation  pour 
unifier  les  éléments  épars  i  Nous  n'en  saurons  proba- 
blement jamais  rien,  mais  dans  les  deux  hypothèses 
son  récit,  tout  plein  de  vie  et  d'enseignements,  est  le 

(i)  Gilles  d'Orval,  apud  Pertz,  M.  G.  H.,  t.  XXV,  pp.  89  et  90. 

(2)  Bormans,  Collection  des  chroniques  belges  inédites,  Ly  myreur 

des  histors  de  Jean  d'Outremeuse,  t.  IV,  pp.  270  et  suiv. 

34 


—  266  — 

produit  de  l'imagination  populaire  et  mérite  que  nous 
nous  y  arrêtions. 

Une  nuit  de  1082,  les  habitants  de  Brusthera  se 
jettent  à  Timproviste  sur  Saint-Trond  et  y  mettent  le 
feu.  Ils  sont  bientôt  repoussés  par  les  troupes  de 
l'évêque,  mais  ceux  de  Saint-Trond  reprennent  la 
guerre  qui,  la  parenté  et  l'amitié  aidant,  s'étend  à  tout 
le  pays.  Le  comte  de  Laroche  n'est  d'aucun  parti,  il 
combat  tous  ceux  qu'il  peut  piller. 

Au  bout  d'un  an,  les  seigneurs  s'aperçoivent  qu'il 
est  temps  de  s'arrêter  s'ils  ne  veulent  se  ruiner  com- 
plètement, et  concluent  la  paix  de  Saint-Trond,  le  6  août 
io83.  Le  comte  de  Laroche  refuse  d'y  adhérer  et  de 
renoncer  à  son  gagne-pain,  le  pillage.  On  le  convoque 
à  Liège  le  8  avril  1084,  il  ^^  vient  pas  ;  on  s'adresse 
alors  à  l'évêque  qui  réunit  tous  les  seigneurs  le  18  mai, 
jour  où  l'on  conclut  la  Trêve  de  Dieu,  mais  le  comte 
récalcitrant  refuse  de  la  sceller. 

En  1085,  voulant  en  finir,  les  signataires  de  la  paix 
ravagent  son  pays  et  forcent  le  comte  à  s'enfermer  dans 
Laroche  avec  dix  mille  hommes  venus  de  France.  Une 
seule  sortie  lui  coûte  six  mille  guerriers  contre  cent 
tués  de  part  adverse. 

En  août  1086,  le  comte,  surjie  point  d'être  réduit 
par  la  famine,  use  de  stratagème.  Il  fait  sortir  du 
château  une  truie  tellement  repue  qu'elle  va  crever 
dans  le  camp  des  assiégeants.  Ceux-ci  ainsi  trompés 
jugent  que  l'issue  du  siège  ne  peut  leur  être  favorable, 
mais  ne  voulant  paraître  reculer  pour  une  truie, 
décident  de  rester  encore  quelque  temps  sous  les  murs. 

Enfin,  en  avril  1087,  ils  se  retirent  et  l'on  convient 
que  le  comté  sera  soumis  au  tribunal  de  la  Paix,  sauf 
la  ville  et  sa  banlieue  à  une  lieue  de  distance. 

Tel  est  dans  son  ensemble  le  récit  de  Jean  d'Outre- 
meuse.  Qui  n'a  reconnu  dans  ces  quelques  lignes  tous 
les  caractères  d'une  légende  étiologique? 

Placé  en  présence  de  quelques  faits  dont   il    re- 


—  267  — 

cherche  la  cause,  Tesprit  populaire  a  vite  établi  entre 
eux  un  lien,  qui  formera  un  seul  tout,  d'événements  à 
l'origine  parfaitement  distincts. 

La  Trêve  de  Dieu  est  une  réaction  contre  les  luttes 
de  seigneur  à  seigneur,  mais  ces  luttes  perdront  leur 
caractère  réel,  elles  s'unifieront  :  les  seigneurs  vont  se 
grouper  en  deux  grands  partis  rivaux  qui  ravageront 
toute  la  principauté.  De  cette  levée  en  masse  il  faut 
un  motif,  ce  sera  l'affaire  de  Saint-Trond  ou  de  Brus- 
them,  événement  sans  importance  placé  dans  son  vrai 
jour  par  les  Gesta  abbatum  Trudonensium  (i),  mais  qui 
par  son  caractère  sombre,  rapide  et  ses  apparences 
de  trahison  était  mieux  fait  qu'un  autre  pour  frapper 
l'imagination  populaire. 

Le  comté  de  Laroche  n'était  pas  soumis  à  la  juri- 
diction du  tribunal  de  la  Paix  ;  c'est  que  son  seigneur 
en  avait  obtenu  l'exemption  après  une  guerre  et, 
comme  celle  de  Brusthem  domine  toutes  les  autres, 
c'est  à  celle-là  qu'on  attribuera  cette  issue.  On  verra 
ce  comte  d'Ardennes  intervenir  dans  une  rivalité  entre 
Saint-Trond  et  Brusthem,  se  faire  l'ennemi  de  tous 
ceux  qu'il  peut  piller.  Puis  la  paix  faite  entre  les  prin- 
cipaux seigneurs,  la  lutte  continuera  contre  le  comte 
de  Laroche  seul;  de  Hesbaye,  elle  passera  sur  les  bords 
de  rOurthe. 

En  dehors  de  cette  fusion  entre  trois  événements 
distincts,  que  de  détails  légendaires  dans  tout  ce  récit  ! 

Une  rivalité  entre  deux  communes  s'étend  à  toute 
la  principauté.  Le  tribunal  de  la  Paix  n'est  plus  dû, 
comme  l'affirme  Gilles  d'Orval  (2),  à  l'initiative  de 
révêque  Henri  de  Verdun,  mais  à  celle  de  quelques 
seigneurs  fatigués  de  s'entretuer.  Le  comte  de  Laroche 
s'enferme  dans  son  petit  château  avec  dix  mille  hommes 
dont  six  mille  sont  tués  dans  une  sortie.  Ce  jour-là, 
dans  le  camp  adverse  cent  hommes  seulement  sont 

(i)  Pcrtz,  M,  G.  H.,  t.  X,  p.  243. 
(2)  Pertz,  M.  G.  H.,  t.  XXV,  p.  90. 


—  268  — 

mis  hors  combat.  Le  stratagème  de  la  truie  ;  les  assié- 
geants qui  comprennent  l'inutilité  de  leurs  efforts  et 
restent  encore  sept  mois  devant  la  place  pour  s'en  aller 
seulement  après  l'hiver;  la  durée  de  la  lutte  commencée 
en  1082  et  terminée  en  1087  î  ^^^^  ^^^^  montre  suffisam- 
ment la  valeur  du  récit  de  Jean  d'Outremeuse  pour 
nous  dispenser  d'insister. 

Un  seul  point  pourrait  soulever  quelque  doute, 
Jean  d'Outremeuse  (i)  affirme  que  la  franchise  ne  s'é- 
tendait qu'à  la  ville  de  Laroche  et  un  territoire  d'une 
lieue  à  l'entour.  11  ajoute  quelques  lignes  plus  loin  : 
et  ches  letre{  garde  H  tresolrier  de  Sainct- Lambert 
englise  de  Liège  bien  et  fermement  ».  Malgré  cette 
apparence  de  preuve  nous  devons  repousser  cette  ver- 
sion. Elle  est  contredite  par  les  Gesta  abbreviata  et 
par  l'accord  intervenu  le  \^^  juillet  i343  entre  Adolphe 
de  la  Marck  et  Jean  de  Bohême;  tous  deux  affirment 
que  cette  exemption  s'étendait  à  tout  le  comté.  Si  les 
documents  invoqués  par  Jean  d'Outremeuse  avaient 
existé,  il  serait  étrange  qu'Adolphe  de  la  Marck  n'en 
ait  pas  argué  dans  une  contestation  relative  au  même 
sujet.  Ce  n'est  donc  pas  en  nous  basant  sur  la  version 
du  chroniqueur  liégeois  que  nous  devons  chercher 
la  vérité. 

La  guerre  de  Laroche  n'a  jamais  existé  :  mais 
racontée  pour  la  première  fois  par  Jean  d'Outremeuse, 
elle  a  passé  ensuite  dans  toutes  les  histoires  du  pays, 
sans  qu'aucun  auteur  se  soit  avisé  de  contrôler  les 
assertions  rencontrées  dans  un  document  postérieur 
de  trois  siècles  aux  événements  qu'il  rapporte  ;  tous 
n'ont  même  pas  le  mérite  d'y  avoir  recouru  direc- 
tement. 

La  bibliothèque  de  l'Université  de  Liège  conserve 
trois  récits  manuscrits  du  xvi«  siècle  (2);  tous  trois  révé- 

(i)  Jean  d'Outremeuse,  loc,  cit.,  t.  IV,  p.  280. 

(2)  Anciens  numéros  619,  fol.  107;  691,  fol.  65;  425,  fol.  126. 


—  269  — 

lant  leur  origine  jusque  dans  leurs  détails,  confondent 
les  événements;  ils  résument  Jean  d'Outremeuse. 

Fisen  {a)  au  xvii«  siècle,  rétablira  en  partie  la 
vérité,  en  attribuant  l'initiative  du  tribunal  de  la  Paix 
à  Henri  de  Verdun.  Mais  là  s'arrêtera  sa  critique  et 
le  comte  de  Laroche  continuera  à  devoir  son  exemp- 
tion à  son  heureux  stratagème.  Encore  cette  parcelle 
de  vérité  n'est-elle  pas  acquise  définitivement.  Foul- 
lon  n'en  a  certainement  pas  eu  une  idée  bien  nette. 

Mais  tenons-nous  au  récit  de  la  guerre  de  Laroche. 
FouUon  (s).  Bouille  (3),  Bertholet  {4),  Delvaulx  (5),  et 
plus  près  de  nous  Villenfagne  (e),  de  Gerlache  (7), 
Namèche  (s)  et  Ernst  (9)  le  reproduisent  d  une  manière 
plus  ou  moins  complète.  A  part  Delvaulx,  tous  ont 
réédité,  sans  hésitation  semble-t-il,  la  fameuse  légende 
de  la  truie. 

Venant  derrière  cette  longue  série  d'auteurs  qui 
pendant  cinq  siècles  ont  redit  une  même  erreur,  en  se 
fiant  aux  assertions  de  leur  prédécesseur  immédiat,  un 
historien  a  essayé  de  démontrer  que  tous  avaient  rai- 
son. Après  avoir  répété  l'histoire  et  de  la  guerre  et  du 
stratagème,  M.  de  Leuze  (10)  veut  convaincre  les  scep- 
tiques qui  douteraient  de  leur  réalité  et  montre  que 
le  comte  de  Laroche  Henri  l^^,  fils  d'Albert  IH  de 

(i)  Fisen,  Historia  ecclesiae  Leodiensis,  2*  édit.,  t.  I,  p.  206. 

(2)  Foullon,  Historia  Leodiensis,  t.  I,  p.  245. 

(3)  Bouille,  Histoire  de  Liège,  t.  I,  p.  120. 

(4)  Bertholet,  Histoire  du  Luxembourg,  t.  III,  p.  3oi . 

(5)  Delvaulx,  Mémoire,  t.  II,  p.  SqS. 

(6)  Villenfagne,  Recherches  sur  f  histoire  de  la  ci-devant  principauté 
de  Liège,  t.  I,  p.  368. 

(7)  De  Gerlache,  Histoire  de  Liège,  p.  57. 

(8)  Namèche,  Histoire  nationale,  t.  III,  p.  254. 

(9)  Ernst,  Histoire  du  Limbourg,  t.  II,  p.  161;  Ernst,  Comtés  de 
Durbuy  et  Laroche  aux  XI*  et  XIP  siècles,  p.  i3. 

(10)  De  Leuze,  Histoire  de  Laroche,  2«  édit.,  pp.  35  et  suiv.  —  M. 
Henri  Delvaux  a  reproduit  les  idées  de  M.  de  Leuze  dans  son  article  de 
la  Biographie  nationale  sur  les  comtes  de  Laroche.  Biographie  natio- 
nale, t.  XI,  pp.  35i  et  suiv. 


—  270  — 

Namur,  était  en  âge  de  soutenir  pareille  lutte  (i),  que 
rien  ne  s*opposait  à  ce  qu'il  la  soutînt,  M.  de  Leuze 
tient  tant  à  cette  guerre  que,  pour  la  conserver,  il  en 
reculerait  volontiers  la  date  de  quelques  années  («). 

Ces  arguments  ne  nous  touchent  pas.  Si  M.  de  Leuze 
avait  cherché  l'origine  des  récits  qu'il  prétend  imposer, 
il  se  serait  aperçu  que  leur  source,  Jean  d'Outremeuse 
impute  cette  résistance  opiniâtre  à  un  Dodon,  comte 
de  Laroche  et  non  à  un  Henri  (3). 

Ce  Dodon  disparut  bientôt  pour  être  remplacé  plus 
tard  par  le  comte  Henri,  personnage  historique.  Les 
manuscrits  du  xvi«  siècle  cités  plus  haut  ne  mentionnent 
déjà  plus  Dodon,  et  longtemps  on  suivra  ce  système. 
Au  XVI IP  siècle  seulement,  voulant  trouver  un  nom 
à  ce  héros  anonyme,  on  lui  donne  celui  du  premier 
seigneur  de  Laroche  connu  dans  l'histoire,  Henri  (4). 

En  somme  M.  de  Leuze  se  borne  à  prouver  la 
possibilité  de  la  guerre,  il  ne  démontre  nullement 
qu'elle  ait  eu  lieu. 

Nous  disons,  nous,  que  lorsque  entre  la  date  d'un 
événement  et  la  première  mention  qui  en  est  faite,  il 
s'est  écoulé  un  temps  si  long  que  la  tradition  orale  n'a 
pu  le  conserver  sans  altération,  il  faut  douter  de  son 
authenticité;  que  si,  en  outre,  cet  événement  se  pré- 
sente entouré  de  circonstances  manifestement  légen- 
daires ou  surnaturelles,  il  faut  le  rayer  du  domaine  de 
l'histoire. 

Il  était  possible  cependant  de  trouver  de  l'exemption 
du  comte  de  Laroche  une  explication  plus  vraisem- 
blable que  celle  que  donne  la  légende. 

M.  de  Leuze  rapporte  à  la  suite  de  de  Marne  (5), 

(i)  Histoire  de  Laroche,  2"  édit.,  pp.  38-40. 

(2)  Ibidem,  p.  Sq. 

(3)  Jean  d^Outremeuse,  loc.  cit.,  pp.  273  et  277. 

(4)  Bertholet,  loc.  cit.,  p.  3oi  et  de  Marne,  Histoire  du  comté  de 
Namur,  2**  édit.,  t.  I,  p.  119. 

(5)  De  Marne,  Ibid.,  t.  I,  p.  119. 


—  271  — 

que  le  comte  de  Namur  Albert  III  fut  exempt  du  tri- 
bunal de  la  Paix.  Ce  fait  étant  admis,  lexplication 
du  privilège  dont  jouissait  le  comte  de  Laroche  est  si 
simple,  qu'il  faut  s'étonner  que  personne  ny  ait  songé. 

En  effet,  sous  Albert  III,  les  comtés  de  Laroche 
et  de  Namur  étaient  réunis,  et  Albert  III  ayant  été 
exempt  du  tribunal  de  la  Paix,  il  était  naturel  qu'à  sa 
mort  son  fils  Henri,  comte  de  Laroche,  héritât  de 
l'exemption  de  son  père  {\). 

Toutefois,  c'eût  été  verser  dans  une  autre  erreur, 
car  jamais  Albert  de  Namur  na  joui  d*un  semblable 
privilège. 

Les  auteurs  qui  comme  de  Marne  (2)  et  Delvaulx  (3) 
ont  cru  devoir  le  lui  attribuer  ont  enregistré  une 
erreur,  commise  au  XVIF  siècle  par  le  Magnum  chro- 
nicon  (4). 

Voici  dans  quelles  circonstances.  Le  Magnum  chro- 
nicon  est  un  vaste  recueil  rempli  de  renseignements 
puisés  aux  sources  les  plus  diverses.  L'auteur  ne  nous 
a  pas  laissé  son  nom  et  Ton  ne  connaît  pas  mieux  ses 
procédés  de  composition.  Nous  avons  ici  une  occasion 
de  les  constater,  ils  se  rapprochent  singulièrement  de 
ceux  de  Gilles  d'Orval. 

Voulant  dire  quelques  mots  du  tribunal  de  la  Paix, 
il  a  reproduit  à  peu  près  textuellement  le  récit  des 
Gesta  abbreviata  (5),  y  ajoutant  parfois  une  particule, 
un  mot  sans  importance. 

Arrivé  à  cette  phrase  «  sed  nobilis  comes  del  rouche 
»  se  et  suam  terram  exemit  »  il  s'est  trouvé  embar- 
rassé, ne  sachant  comment  expliquer  cette  exemption, 
ni  même  cette  mention  d'un  comte  nouveau  à  la  fin 
d'un  texte  où  il  n'est  pas  question  de  lui  une  seule 

(i)  De  Leuze,  Histoire  de  Laroche,  p.  40. 

(2)  De  Marne,  loc.  cit. 

(3)  Delvaulx,  Manuscrit,  t.  II,  p.  3q8. 

(4)  Pistorius,  Rerum  germanicarum  veteres  scriptores  VI,  p.  126. 

(5)  Pertz,  t.  XXV,  p.  i3i. 


—  272  — 

fois.  La  forme  romane  «  del  rouche,  »  employée  au 
milieu  d'une  phrase  du  plus  pur  latin,  n'était  pas  faite 
pour  calmer  ses  hésitations,  aussi  Ta-t-il  supprimée 
comme  une  interpolation  et  le  texte  ainsi  tronqué  «  sed 
»  nobilis  comes  se  et  suam  terram  exemit  »  désigne 
désormais  Albert  de  Namur  dont  il  est  fait  mention 
à  la  phrase  précédente.  C'est  ainsi  qu'est  entrée  dans 
l'histoire  la  prétendue  exemption  d'Albert  III. 

Conclusion.  La  vérité  historique  est  désormais 
acquise.  Le  comté  de  Laroche  n  a  pas  été  soumis  à  la 
juridiction  du  tribunal  de  la  Paix.  En  raison  du 
caractère  fondamental  de  cette  institution,  il  n'en  faut 
chercher  le  motif  ni  dans  une  guerre  légendaire  racon- 
tée pour  la  première  fois  au  xiv^  siècle,  ni  dans  une 
prétendue  exemption  du  comte  de  Namur,  résultat 
d'une  erreur  d'un  chroniqueur  du  xvi*^  siècle.  Le  comte 
de  Laroche  n'avait  pas  besoin  d'être  exempté  du  tri- 
bunal de  la  Paix,  il  ne  s'y  est  pas  soumis,  voilà  tout. 
Cette  explication  est  simple,  mais  sa  simplicité  même 
n'a  sans  doute  pas  peu  contribué  à  en  éloigner  pendant 
longtemps  les  historiens. 

A.   DELESCLUSE. 


LA   COUR   FÉODALE 


DE 


L'ANCIEN  DUCHÉ  DE  LIMBOURG 


INTRODUCTION 

Les  origines  de  la  féodalité  ont  été  souvent  dé- 
crites; il  n'est  donc  pas  nécessaire  d  entrer  à  ce  sujet 
dans  de  longs  développements.  Quand  les  Francs  se 
furent  installés  dans  nos  contrées,  ils  se  partagèrent  le 
sol,  et  chacun  d  entre  eux  posséda  librement  la  terre 
qui  lui  fut  attribuée.  Cette  terre  prit  le  nom  d'alleu. 
Au  cours  des  années,  cet  état  de  choses  ne  tarda  pas 
à  se  modifier.  Les  propriétaires  de  nombreux  alleux 
consentirent  à  céder  à  d'autres  l'usage  d'une  partie  de 
leurs  biens-fonds,  à  la  condition  que  le  cessionnaire 
leur  jurât  fidélité  et  s'engageât  à  leur  prêter  aide  et 
assistance  quand  il  en  serait  requis.  La  terre  ainsi  con- 
cédée prit  le  nom  de  fief  et  son  détenteur,  celui  de 
vassal.  A  certaines  époques,  ce  dernier  était  tenu  de 
reconnaître  le  droit  domanial  de  son  suzerain,  en  lui 
payant  une  redevance,  variant  selon  les  localités.  Cette 
reconnaissance  est  ce  qu'on  a  appelé  le  relief  du  fief. 
Il  avait  lieu  à  chaque  changement  de  détenteur  soit 
par  suite  de  décès  soit  par  aliénation.  Dans  ces  deux 
cas,  le  droit  d'usage  sur  la  terre  féodale,  dont  avait 
joui  l'ancien  possesseur,  faisait  retour  au  suzerain  ;  il 

35 


-  274  — 

retombait  pour  ainsi  dire,  dans  son  patrimoine;  le 
nouveau  possesseur  avait  donc,  s'il  voulait  à  son  tour 
en  jouir,  à  relever  le  fief  et  à  prêter  le  serment  de  fidé- 
lité. Cette  obligation  s'explique  d'autant  mieux  que 
primitivement  l'hérédité  des  fiefs  n'existait  pas.  Le 
vassal  défunt  n'avait  rien  transmis  à  ses  descendants; 
ceux-ci  n'avaient  donc  aucun  droit  à  faire  valoir  sur 
le  fief  s'ils  n'en  obtenaient  une  nouvelle  concession. 
Dans  plusieurs  pays,  le  vassal  devait  également  le  relief 
à  la  mort  du  suzerain.  Disons  de  suite  que  nous 
n'avons  pas  trouvé  traces  d'une  semblable  coutume 
dans  l'ancien  duché  de  Limbourg. 

Certains  propriétaires  d'alleux,  trop  faibles  pour 
se  défendre  eux-mêmes  dans  le  temps  d'anarchie  qui 
caractérise  le  haut  moyen  âge,  se  virent  dans  la  néces- 
sité de  se  chercher  des  protecteurs.  Dans  ce  but,  ils 
firent  à  des  propriétaires  plus  puissants  qu'eux,  l'hom- 
mage de  leur  alleu  et  le  relevèrent  d'eux  en  fief,  se 
soumettant  par  là  à  toutes  les  obligations  du  vasselage, 
mais  acquérant  en  échange  le  droit  d'être  protégés. 
Le  bien  féodal  a  donc  une  double  origine  :  d'une  part, 
la  concession  d'alleux  à  des  tiers  par  le  suzerain,  d'autre 
part,  l'hommage  d'alleux  à  un  seigneur  plus  puissant 
par  des  propriétaires  plus  faibles.  Pour  la  période  mo- 
derne, il  en  existe  une  troisième,  à  savoir  :  l'érection 
en  fief,  à  titre  de  privilège,  d'une  terre  roturière.  C'est 
ainsi  qu'en  1592  le  roi  d'Espagne,  voulant  reconnaître 
les  services  rendus  à  sa  cause  par  Christian  de  Woes- 
tenraedt,  érigea  en  fief  son  château  du  Thier,  situé  dans 
la  commune  de  Soiron. 

L'institution  des  cours  féodales,  appelées  à  se  pro- 
noncer sur  toutes  les  contestations  relatives  à  des  biens 
fiefs,  ou  aux  obligations  de  leurs  détenteurs,  est  aussi 
ancienne  que  la  féodalité  elle-même.  Primitivement, 
elles  se  composaient  du  suzerain  et  de  ses  feudataires; 
elles  ne  siégeaient  pas  dans  un  endroit  déterminé,  mais 
pouvaient  se  réunir  partout  où  se  trouvait  le  suzerain. 


~   275  — 

Au  pays  de  Limbourg,  la  Cour  était  présidée  par  le 
duc  en  personne.  Nous  n'avons  pu  découvrir  à  quelle 
éfK)que  il  commença  à  se  faire  remplacer  par  un 
officier  spécial  qui  devint  de  fait  le  chef  de  la  cour. 
Une  charte  du  25  mai  1292  (Ernst,  t.  VI,  p.  416), 
atteste  que  Jean  duc  de  Brabant  et  de  Limbourg,  pré- 
sida encore,  ce  jour-là,  la  cour  féodale  au  château  de 
Limbourg.  Il  paraît  probable  que  la  création  d'un 
lieutenant  des  fiefs  ou  drossart  doit  remonter  au  com- 
mencement du  xiv«  siècle  ou  à  la  fin  du  xiii«  siècle. 
En  effet,  le  Limbourg  perdit  son  autonomie  en  1288, 
après  la  célèbre  bataille  de  Woeringen  et  cessa  dès 
lors  d'avoir  ses  souverains  particuliers.  Il  est  à  pré- 
sumer que  les  ducs  de  Brabant  songèrent,  à  cette 
époque,  à  se  décharger  sur  un  officier  spécial  de  fonc- 
tions que  l'éloignement  de  leur  résidence  habituelle  leur 
rendait  presqu'impossible  à  remplir.  Le  même  change- 
ment eut  lieu  au  XVP  siècle  au  pays  de  Liège;  seule- 
ment, ici  la  modification  fut  complète,  en  ce  sens  que, 
non  seulement  le  prince  cessa  de  présider  la  cour 
féodale,  mais  qu'en  outre  les  vassaux  cessèrent  aussi 
d'y  siéger  et  furent  remplacés  par  des  conseillers, 
nommés  spécialement  à  cet  effet.  Dans  le  Limbourg, 
au  contraire,  les  vassaux  continuèrent  de  composer  la 
cour  féodale  jusqu'à  la  Révolution  française. 

Les  anciennes  archives  du  Limbourg  ne  remontent 
malheureusement  pas  plus  haut  que  l'an  i5oo  et 
encore  ne  contiennent  rien  se  rapportant  directement 
aux  usages  qui  régissaient  l'institution  qui  nous  occupe. 
Ce  n'est  qu'à  partir  de  l'année  1608  que  nous  décou- 
vrons quelques  renseignements.  Dès  le  début  du  xviP 
siècle,  le  gouvernement  espagnol  constata  la  nécessité 
d'établir  une  certaine  unité  dans  le  fouilli  de  coutumes 
diverses  qui  étaient  en  vigueur  dans  nos  provinces  et 
même  dans  chacune  des  communes.  Dans  ce  but,  il 
ordonna  aux  différentes  juridictions  de  mettre  par  écrit 
la  coutume  suivie  dans  leur  ressort.  C  est  à  la  suite 


—  270  — 

d  un  ordre  semblable  que  la  cour  féodale  de  Lirabourg 
se  réunit  le  18  août  1608  à  Henri-Chapelle  et  qu'elle 
désigna  un  certain  nombre  de  ses  membres  pour 
rédiger  la  codification  demandée.  Les  hommes  de  fief 
chargés  de  cette  mission  furent  :  Jean  Bertolf  de  Belven, 
sire  de  Ruyfï,  Léonard  de  Gulpen  sire  de  Mutsaghen, 
Jean  Praet,  Guillaume  de  Caldenborg,  mayeur  de 
Limbourg,  Jean  Clocker,  Jean  del  Vaux  et  Jean 
Housman. 

Le  travail  fut  terminé  en  mai  1612  et  envoyé  au 
gouvernement  de  Bruxelles  qui,  le  7  septembre  de  la 
même  année,  s'adressa  de  nouveau  à  la  cour  féodale 
pour  obtenir  certains  éclaircissements  complémen- 
taires. Réponse  lui  fut  donnée  le  27  octobre  suivant. 
Ces  deux  documents,  rédigés  en  langue  flamande,  n'ont 
pas  été  publiés  jusqu'ici.  Nous  essayerons  de  les  résu- 
mer, en  y  ajoutant  de  ci  de  là  quelques  rares  détails 
puisés  à  d'autres  sources. 

Le  19  février  1696,  le  gouvernement  de  Bruxelles 
promulgua  le  résultat  de  son  œuvre  de  codification 
des  coutumes  limbourgeoises.  Ce  travail  publié  par 
M.  Crahay  (i)  abolit  bon  nombie  d'anciens  usages;  il 
ne  contient  que  quelques  dispositions  relatives  à  la 
cour  féodale,  nous  les  mentionnerons  à  l'occasion. 

Comme  nous  l'avons  déjà  dit,  la  cour  féodale  de 
Limbourg  se  composait  des  diflférents  propriétaires  de 
fiefs.  Ils  étaient  tenus  de  sy  rendre  chaque  fois  qu'ils 
en  étaient  requis,  conformément  au  serment  prêté  par 
eux  lors  du  relief  de  leur  fief. 

Voici  quelle  était  la  teneur  de  ce  serment  :  «  Je  serai 
»  fidèle  et  loyal  à  sa  Majesté  le  roi,  comme  duc  de 
»  Limbourg  ;  je  garderai  et  assisterai  à  garder  ses  droits 
))  et  hauteurs;  j'obéirai  au  seigneur  lieutenant  dans  ses 
»  écrits  et  semonces  ;  je  jugerai  la  loi  féodale  avec  les 
))  autres  fiefvez  aussi  souvent  que  j'en  serai  requis  ;  je 

(i)  Coutumes  du  duché  de  Limbourg, 


—  277  — 

»  cellerai  le  secret  de  la  chambre;  je  ferai  et  laisserai 

»  tout  ce  qu'à  un  bon  et  fidèle  homme  de  fief  appar- 

»  tient  de  faire  et  de  laisser  ;  je  professerai  et  ferai  pro- 

»  fesser  par  ma  famille  la  foi  catholique,  apostolique 

»  et  romaine.  Ainsi  m'aide  Dieu  et  tous  les  saints.  » 

Outre  les  hommes  de  fiefs,  la  cour  féodale  se  com- 
posait encore  du  Stadthouder  ou  lieutenant  des  fiefs 
qui  en  était  le  président,  mais  n'y  volait  pas.  Il  remplis- 
sait auprès  d'elle  les  mêmes  fonctions  que  les  mayeurs 
ou  drossarts  auprès  des  autres  cours  de  justice.  Nommé 
par  le  souverain,  c'était  le  représentant  du  prince  dont 
il  avait  à  sauvegarder  les  droits.  Ses  attributions  te- 
naient plutôt  de  celles  de  nos  procureurs  du  roi  que 
de  celles  des  présidents  de  nos  tribunaux.  Les  hommes 
de  fief  ne  pouvaient  juger  qu'à  sa  semonce,  c'est-à-dire 
à  sa  réquisition.  La  cour  comprenait  enfin  un  greffier, 
nommé  par  le  lieutenant  de  l'assentiment  des  vassaux, 
un  certain  nombre  de  procureurs  ou  avoués,  chargés 
de  représenter  les  parties  en  justice  et  plusieurs  huis- 
siers nommés  également  par  le  lieutenant.  Jusqu'à 
l'époque  de  la  publication  de  la  coutume  générale  pour 
le  pays  de  Limbourg  en  1696,  la  cour  féodale  n'était 
pas  tenue  de  siéger  dans  un  endroit  déterminé;  à 
partir  de  cette  date,  elle  fut  obligée  de  tenir  ses  séances 
dans  la  ville  de  Limbourg. 


Une  profonde  réforme  fut  introduite  dans  l'organi- 
sation de  la  cour  féodale  à  la  fin  du  siècle  dernier. 
L'article  3i  de  l'ordonnance  du  3o  juillet  1789  décida, 
en  effet,  que  la  chambre  féodale  se  confondrait  à  l'ave- 
nir avec  le  conseil  de  la  province  de  Limbourg.  L'ar- 
ticle 32  portait  toutefois  que  les  membres  de  ce  conseil, 
pour  pouvoir  juger  des  matières  féodales,  devraient  être 
des  hommes  de  fief.  A  partir  de  cette  époque,  tous  les 
détenteurs  de  fiefs  cessèrent  donc  de  faire  comme  tels 


—  278  — 


partie  de  la  cour  féodale.  Cette  réforme  ne  devait 
cependant  pas  avoir  une  longue  durée.  En  effet,  un 
décret  de  l'empereur  du  18  mai  1793  abrogea  l'ordon- 
nance du  3o  juillet  1789,  et  la  cour  féodale  fut  rétablie 
sur  son  ancien  pied. 


* 


C'était  une  règle  universellement  admise  sous  l'an- 
cien régime  que  les  gens  de  justice  fussent  payés  direc- 
tement par  les  justiciables. 

Dans  les  enquêtes,  les  hommes  de  fief  siégeant 
avaient  droit  chacun  à  une  bouteille  de  vin,  valant  au 
moins  6  sous,  pour  l'audition  de  chaque  série  de  sept 
témoins.  Le  lieutenant  des  fiefs  en  recevait  deux.  Le 
même  droit  était  dû  pour  les  taxations  des  frais  de 
justice.  Ces  dernières  ainsi  que  les  enquêtes  devaient 
se  faire  devant  au  moins  quatre  hommes  de  fief.  Pour 
les  ventes  ou  transports  qui  s'effectuaient  devant  le 
lieutenant,  deux  hommes  et  le  greffier,  les  parties  de- 
vaient également  au  premier  deux  bouteilles,  aux  autres 
une  bouteille  de  vin.  Le  greffier  avait  droit  à  3  sous 
pour  chaque  feuille  d'écriture  à  vingt-quatre  lignes  la 
page  et  à  6  sous  pour  chaque  réalisation  d'acte. 

En  ce  qui  concerne  le  relief  des  fiefs,  chaque  pro- 
priétaire devait  au  prince  1 5  florins  d'or,  au  lieutenant 
pour  son  droit  de  chambellage  1  florin  d  or,  au  même 
lieutenant  deux  quartes  de  vin  et  24  sous,  aux  hommes 
de  fief,  présents  au  relief,  au  nombre  de  deux,  trois  ou 
quatre  au  maximum,  à  chacun  une  quarte  de  vin  et 
12  sous,  au  greffier  une  quarte  de  vin. 

Au  xvii«  siècle,  les  hommes  de  fief  devaient  encore 
le  service  militaire  au  prince  avec  chevaux  et  armes, 
mais  suivant  les  anciens  usages,  seulement  pendant  six 
semaines  et  sans  pouvoir  être  conduits  hors  des  limites 
du  duché.  Pendant  tout  ce  temps,  le  prince  devait 
pourvoir  à  leur  entretien.  Par  contre,  les  possesseurs 
de  biens  féodaux  étaient  exempts  de  toutes  charges 


—  27Ô  — 

personnelles,  logement  de  soldats,  livraison  de  che- 
vaux, corvées,  etc.  Ils  n'étaient  quotisables  que  dans 
les  contributions  votées  par  les  trois  états  du  pays. 


Quand  une  contestation  venait  à  naître  relative- 
ment à  un  bien  fief,  le  demandeur  devait  d'abord  com- 
paraître devant  la  cour  et  la  prier  d'ordonner  à  Tun 
de  ses  huissiers  de  signifier  un  commandement  à  la 
partie  adverse.  Cette  signification  faite,  le  défendeur 
jouissait  d'un  délai  de  six  semaines  avant  de  compa- 
raître. Dès  qu'il  comparaissait,  le  demandeur  repré- 
senté par  son  procureur  ou  avoué,  concluait  à  la  fixation 
du  jour  où  la  cause  serait  entendue,  et  le  lieutenant 
des  fiefs  était  obligé  de  fixer  date  endéans  les  quatorze 
jours  suivants.  A  la  date  indiquée,  le  demandeur  expo- 
sait sa  demande,  et  si  la  partie  adverse  refusait  d'en 
reconnaître  le  bien  fondé,  il  était  immédiatement  admis 
aux  trois  adjours,  c'est-à-dire  que  l'affaire  revenait  de- 
vant la  cour  trois  fois  à  quinze  jours  d'intervalle. 
A  chacune  de  ces  audiences,  les  parties  pouvaient  pro- 
duire leurs  preuves  ou  désigner  des  témoins.  Au  troi- 
sième adjour,  les  parties  devaient  conclure  au  fond,  le 
lieutenant  des  fiefs  leur  fixait  jour  pour  plaider  et 
convoquait  au  moins  dix  hommes  de  fiefs,  appelés 
à  prononcer  la  sentence.  Les  parties  étaient  libres  d  en 
exiger  davantage,  mais  à  leurs  frais.  Dans  le  cas  où  la 
partie  adverse  ne  répondait  pas  à  l'assignation  intro- 
ductive  d'instance  dans  le  délai  de  six  semaines,  le 
demandeur  se  rendait  de  nouveau  à  la  cour  féodale  et 
là,  comparaissant  devant  le  lieutenant  assisté  de  deux 
hommes  de  fief,  il  concluait  à  l'expropriation  forcée 
de  l'immeuble  servant  de  gage  à  sa  créance.  La  cour 
désignait  à  cet  effet  six  hommes  de  fief  chargés  d'aller 
signifier  command  ou  ordre  de  payer  sur  le  lieu  même. 
Cette  formalité  se  répétait  trois  fois  à  quatorze  jours 


—  280  — 

d'intervalle  et  devait  être  accomplie  chaque  fois  par 
deux  hommes  de  fief.  Les  trois  commands  terminés, 
le  lieutenant  fixait  jour  pour  l'envoi  définitif  en  posses- 
sion. Accompagné  des  six  hommes  de  fief,  il  se  rendait 
sur  rimmeuble  saisi  et  y  installait  le  créancier  qui  en 
devenait  propriétaire.  La  partie  adverse  conservait  tou- 
tefois, pendant  un  an,  le  droit  de  récupérer  son  bien, 
en  payant  sa  dette  et  en  remboursant  les  frais. 

La  cour  féodale  de  Limbourg  siégeait  également 
comme  cour  d'appel  des  jugements  rendus  par  quelques 
cours  de  justice  subalternes.  L'appel  devait  être  inter- 
jeté dans  les  dix  jours  de  la  prononciation  de  la  sen- 
tence, rendue  en  première  instance,  et  être  notifié  à  la 
juridiction  subalterne  endéans  dix  autres  jours.  La  non 
observation  de  ces  délais  rendait  l'appel  non  recevable. 
Les  juridictions  subalternes  pouvaient  aussi  quand 
elles  éprouvaient  de  la  difficulté  à  prononcer  leur  sen- 
tence, s'adresser  à  la  cour  féodale  de  Limbourg  pour 
en  obtenir  recharge.  A  cet  effet,  les  échevins  des  cours 
susdites  se  rendaient  en  personne  à  Limbourg  avec  les 
pièces  du  procès,  et  le  jugement  était  prononcé  par  la 
cour  féodale. 

En  vertu  d'anciens  usages,  confirmés  par  Charles- 
Quint  le  lo  avril  i52i,  les  sentences  de  la  cour  féo- 
dale elle-même  étaient  immédiatement  exécutoires  sans 
être  sujettes  à  appel.  Les  parties  pouvaient  seulement 
plaider  en  réformation  devant  le  souverain  conseil  de 
Brabant. 

Quant  aux  cours  de  justice  subalternes,  leurs  juge- 
ments étaient,  au  contraire,  parfois  susceptibles  d*un 
double  appel  (i).  Ainsi  les  cours  de  justice  de  Mechelen, 

(i)  Les  cours  de  justice  subalternes  à  la  cour  féodale  et  qui  pou- 
vaient y  appeler  ou  y  prendre  recharge  étaient  :  la  cour  de  Baelen.  les 
cours  foncières  de  Mechelen,  Epen,  Bilstain,  Villers,  Van  der  Heyden, 
Belderbusch,  Broeck,  Lichtenberg  et  Eycken,  Ruytf,  Teuven,  Sinnich, 
Beucken,  Bougnoulx,  Nuborg,  Goé,Vreuschemen,  Membach,  Stockem, 
Frambachsleen  à  Eupen,  Meuschemen,  de  Sainte-Marie  et  d*Eycken  à 
Stockem. 


—  281  — 

Epen,  Bilstain  et  Villers  ressort issaient  en  appel  à  la 
cour  du  chef  banc  de  Baelen. 

Si  les  parties  n'étaient  pas  satisfaites  de  la  sentence 
prononcée  par  cette  dernière  juridiction,  elles  pou- 
vaient en  appeler  une  seconde  fois  devant  la  cour 
féodale  de  Limbourg. 


Les  biens  féodaux  se  partageaient  également  entre 
tous  les  enfants.  Le  fils  aîné  jouissait  seulement  du  pri- 
vilège de  garder  pour  lui  la  maison  paternelle  ou  le 
château,  avec  une  certaine  étendue  de  terrain  tout 
autour.  Si  le  père  possédait  des  droits  seigneuriaux, 
c'était  également  l'aîné  qui  en  héritait.  Le  règlement 
de  1696  porte  à  ce  sujet  que  l'aîné  choisit  tels  des  sei- 
gneuries ou  châteaux  ayant  juridiction,  qu*il  désire. 
Avec  la  maison  choisie,  suit  le  fossé,  basse-cour,  seize 
pieds  de  digue  à  lentour,  le  jardin  potager  ou  à  son 
défaut  un  grand  journal  déterre  y  adjacent.  Le  second 
fils  avait  sur  le  même  pied  le  second  choix  et  ainsi  de 
suite.  A. défaut  d'enfants  mâles,  les  filles  étaient  appe- 
lées dans  le  même  ordre.  Tous  les  autres  biens  féodaux 
étaient  partagés  également  entre  filles  et  garçons.  Tou- 
tefois, celui  qui  par  son  choix  avait  le  château  dans 
son  lot,  pouvait  retenir  les  biens  féodaux  qui  en  dé- 
pendaient, mais  à  la  condition  de  rendre  l'équivalent 
à  ses  cohéritiers  attendu,  dit  le  règlement,  qu'  «  au 
»  cadet,  il  touche  autant  qu'à  l'aisné,  ne  soit  qu'au- 
»  trement  soit  ordonné  par  les  parens.  » 

Toute  personne  à  qui  une  succession  était  échue 
devait  en  faire,  endéans  l'année  du  décès  du  de  cujus, 
le  relief  devant  la  cour  et  payer  les  droits  afférents. 
Si  cette  formalité  n'était  pas  accomplie  dans  le  délai 
indiqué,  le  lieutenant  des  fiefs  faisait  sommation  à 
l'ayant  droit.  Au  cas  où  elle  n'était  pas  suivie  d'effet,  il 
procédait  à  la  saisie  du  bien  en  question,  s'en  mettait 


—  iS2  — 

en  possession  et  en  percevait  les  fruits  jusqu'à  ce  que 
le  relief  eût  été  duement  effectué. 


Il  n'était  permis  à  personne  de  disposer  de  ses 
biens  par  testament,  sans  le  consentement  de  ses  héri- 
tiers les  plus  proches.  Celui  qui  voulait  tester  devait  le 
faire  sur  le  chemin  public,  en  présence  de  la  cour  de 
justice  et  être  en  assez  bonne  santé  pour  pouvoir  se 
tenir  debout,  sans  l'aide  d'une  canne.  La  personne  à 
laquelle  le  legs  était  fait,  devait  aussitôt  être  mise  en 
possession  de  la  chose  léguée.  Si  cette  mise  en  posses- 
sion n'avait  pas  eu  lieu  avant  le  décès  du  testateur,  le 
legs  était  réputé  nul.  Ces  formalités  qui  rendaient  pour 
ainsi  dire  illusoire  le  droit  de  tester,  furent  supprimées 
lors  de  la  codification  des  coutumes  li  m  bourgeoises,  le 
19  février  1696.  La  seule  restriction  fut  désormais  l'obli- 
gation pour  le  testateur  de  biens  féodaux  d'obtenir  au 
préalable  du  souverain  Tautorisalion  de  disposer  des 
dits  biens. 

Les  biens  donnés  en  dot  aux  enfants  devaient  être 
rapportés  par  eux  à  la  succession  de  leurs  parents  lors 
du  partage  de  cell  j-ci,  mais  leurs  cohéritiers  devaient 
leur  tenir  compte  des  améliorations  ou  impenses 
utiles.  S'ils  sy  refusaient,  lenfant  pouvait  ne  rapporter 
que  la  valeur  du  bien  au  moment  où  il  lui  avait  été 
donné. 

Quelqu'un  venait-il  à  décéder  sans  enfant,  on  appli- 
quait l'ancienne  maxime  du  droit  coutumier  :  paterna 
paternis,  materna  maternis,  c'est-à-dire  que  les  biens 
provenant  du  père  retournaient  aux  parents  du  père 
et  ceux  provenant  de  la  mère  aux  parents  de  la  mère. 
Quant  aux  biens  acquis  pendant  le  mariage,  s'il  n'exis- 
tait pas  d'enfants,  la  moitié  en  était  attribuée  au  plus 
proche  parent  du  mari  et  l'autre  moitié  au  plus  proche 
parent  de  la  femme. 


~  283  — 

En  matière  de  succession  collatérale,  la  coutume 
n'admettait  pas  la  représentation,  c'est-à-dire  que  les 
enfants  ne  pouvaient,  comme  dans  le  cas  de  succes- 
sion directe,  prendre  la  place  de  leur  auteur  décédé  et 
qui  aurait  été  appelé  à  la  succession  s'il  eût  vécu.  L'hé- 
ritage appartenait  au  contraire  à  celui  des  parents  qui 
prouvait  être  le  plus  proche.  Le  règlement  de  1696 
introduisit  la  représentation  pour  les  enfants  de  frères 
et  sœurs  prédécédés,  ce  qui  existe  encore  dans  nos 
Codes. 


* 


La  matière  de  l'émancipation  présente  aussi  quel- 
ques détails  intéressants.  Quand  un  père  de  famille 
voulait  «  mettre  un  de  ses  enfants  hors  de  son  pain,  » 
il  devait  comparaître  avec  lui  devant  la  cour  féodale. 
Le  lieutenant  des  fiefs  leur  demandait  à  tous  deux  s'ils 
donnaient  leur  consentement.  S'ils  répondaient  oui,  le 
père  devait  aussitôt  constituer  à  son  fils  une.  rente  de 
la  valeur  de  deux  ou  trois  setiers  d'épeautre.  Après 
quoi,  le  lieutenant  des  fiefs  notifiait  au  jeune  homme 
défense  de  pénétrer  dans  la  maison  paternelle  pendant 
les  quarante  jours  suivants.  Si  cette  défense  n'était 
pas  respectée,  l'émancipation  devenait  nulle.  Quand  il 
y  avait  lieu  de  craindre  que  l'émancipation  n'eût  lieu 
dans  l'intention  de  causer  préjudice  à  un  tiers,  la  cour 
pouvait  ordonner  aux  deux  parties  de  prêter  le  serment 
qu'elles  n'avaient  pas  d'arrière-pensées  de  ce  genre.  Si 
l'enfant  refusait  de  se  laisser  émanciper,  la  cour  enten- 
dait ses  motifs  avant  de  prononcer  sa  décision.  Le 
père  de  famille  n'était  d'ailleurs  jamais  obligé  au  paye- 
ment des  dettes  contractées  par  ses  enfants  sans  son 
autorisation.  L'âge  de  la  majorité  était  fixé  pour  les 
garçons  à  i5  ans,  pour  les  filles  à  14  ans.  Le  règlement 
de  1696  fixa  20  ans  pour  les  garçons  et  18  ans  pour 
les  filles. 


—  284  — 


Nous  avons  cru  devoir  diviser  notre  travail  en 
quatre  chapitres.  Le  premier  comprendra  les  anciennes 
seigneuries  jouissant  des  droits  de  haute,  moyenne  et 
basse  justice  et  dont  l'existence  se  perd  dans  la  nuit 
des  temps.  Un  second  chapitre  sera  consacré  aux  sei- 
gneuries foncières  qui  ne  possédait  juridiction  que  sur 
les  biens  fonds  qui  en  dépendaient.  Un  troisième  cha- 
pitre traitera  des  simples  fiefs  ne  jouissant  d'aucune 
juridiction.  Quant  au  quatrième  chapitre,  il  sera  ré- 
servé aux  nouvelles  seigneuries,  possédant  la  haute, 
moyenne  et  basse  justice.  Ces  seigneuries  furent  pour 
la  plupart  créées  au  xvii«  siècle  par  les  rois  d'Espagne, 
qui,  ayant  à  cette  époque  de  grandes  nécessités  finan- 
cières, érigèrent  en  seigneuries  un  grand  nombre  de 
villages  qui  jusque-là  leur  avaient  appartenu  directe- 
ment. Ces  nouvelles  seigneuries  furent  soit  engagées 
soit  vendues  à  des  particuliers  et  relevèrent  dès  lors  de 
la  cour  féodale  de  Limbourg. 

Un  mot  maintenant  des  sources  où  nous  avons 
puisés  nos  renseignements. 

I .  Le  Latynsboek  ou  le  livre  des  fiefs  du  duc  Jean  1 1 1 
de  Brabant.  Ce  manuscrit  a  été  composé  en  i3i4,  il  a 
été  publié  par  M.  Galesloot  d'après  une  copie  datant 
de  i35o.  Cette  copie  ayant  reçu  de  nombreuses  ajoutes 
postérieures  à  l'année  i3i4,  il  est  parfois  très  difficile 
de  déterminer  la  date  exacte  des  reliefs  qui  y  sont  men- 
tionnés. 

H.  Le  Stootboek  ou  livre  du  greffier  Stoot,  com- 
posé en  i355  et  comprenant  également  tous  les  fiefs 
appartenant  au  duc  de  Brabant. 

III.  Le  Spechtboek  ou  livre  du  greffier  Specht, 
composé  vers  1374,  comprenant  aussi  tous  les  fiefs  du 
duc  de  Brabant.  Ces  trois  manuscrits  font  partie  des 
archives  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  reposant  à 
Bruxelles. 


' —  285  — 

IV.  Leenboek  der  Lande  van  Overmaese,  ou  le 
livre  des  fiefs  du  pays  d'Outremeuse,  composé  non  en 
1450  comme  le  porte  l'inventaire  imprimé,  mais  vers 
i38o.  Ce  manuscrit  fait  partie  des  archives  de  la 
Chambre  des  comptes  du  Brabant,  n°  568,  déposées 
aux  archives  générales  du  royaume  à  Bruxelles. 

V.  Le  Struiuerboek  ou  livre  dressé  par  Jean  Strui- 
ver  de  Huelsberg,  Ce  manuscrit,  catalogué  sous  le 
n°  572  des  archives  de  la  Chambre  des  comptes,  est 
renseigné  par  erreur  comme  ayant  été  composé  en 
i5oi .  A  part  quelques  actes  inscrits  au  commencement 
de  ce  volume  et  datant  effectivement  de  i5oi,  tout  le 
restant  est  d'une  confection  de  beaucoup  antérieure. 
On  y  lit  l'intitulé  suivant  :  «  Dit  sint  die  man  van  leen 
»  der  dorlich...  hertogen  van  Bourgoingne  ende  die 
»  ontfangen  inde  gehulden  haven  van  nuwen.  Her 
»  Johanne  Struiver  van  Huelsberch,  bailye  der  man. 
»  vurscr.  tusschen  Mase  ind  Kyn  na  inhalt  syne  Com- 
»  missien.  » 

Or  ce  Jean  Struiver  ou  Struever  est  cité  avec  Mar- 
guerite, sa  femme,  dans  une  charte  du  7  juin  i38i  du 
Cartulaire  de  Saint-Servais  à  Maestricht,  publié  au 
tome  V  des  Publications  de  la  Société  archéologique 
du  Limbourg  néerlandais.  Comme  il  déclare  lui-même 
que  son  relevé  des  fiefs  a  été  fait  pour  le  duc  de  Bour- 
gogne et  que  Philippe  le  Hardi  fut  inauguré  duc  de 
Limbourg  en  iSgg,  il  s'ensuit  que  le  manuscrit  a  dû 
être  composé  quelques  années  après,  vers  1408. 

VL  Les  registres  aux  reliefs  de  la  cour  féodale  de 
Limbourg  reposant  aux  archives  de  TEtat  à  Liège  et 
allant  de  l'an  i5oo  à  la  Révolution  française. 

VIL  Les  registres  aux  œuvres  de  la  même  cour. 

Nous  citons  sans  indication  les  renseignements 
puisés  dans  les  registres  aux  fiefs.  Quand,  au  contraire, 
un  détail  provient  d'un  registre  aux  œuvres,  nous  fai- 
sons suivre  le  numéro  de  l'inventaire  où  ce  registre  est 
catalogué. 


—  286  — 


I. 


LES  ANCIENNES  SEIGNEURIES 

AVEC  HAUTE  JUSTICE. 


UAVOUERIE  D'ANTHISNES  (i). 

1292,  25  mai.  —  Thomas  d'Anthinnes,  chevalier, 
reçoit  en  fief  de  Jean  duc  de  Brabant  et  de  Limbourg 
«  tele  hauhe  voerie,  viconté  avec  tous  auhres  droicts 
»  et  juridiction  ke  ceaus  de  Hoffalize  souloient  jadis 
»  tenir  du  duc  de  Lembourc  a  liu  d'Anthinnes  et 
»  d'Ouhar  (2).  » 

i355.  —  Thomas  d'Antaine,  dit  Corbeal,  tient 
Tavouerie  (3). 

i36i,  24  avril.  —  Thomas  Corbeau  d'Anthinnes 
relève  Pavouerie  de  la  duchesse  Jeanne  de  Brabant, 
devant  les  hommes  de  fief  de  Limbourg  et  de  Brabant 
réunis  à  Namur  (4). 

1374.  —  Jehan  del  Heyde,  comme  mari  et  mambour 
de  Jouette,  fille  de  Thomas  Corbeal  d'Antagnez,  tient 
la  vouerie  d'Antagnez  «  lui  eskue  de  Ponsart  d'Anta- 
»  gnez  son  grand  signeur  (5).  » 

1403.  —  Johan  van  der  Heyde  (e). 

i5i3,  9  mai.  —  François  d'Anthinnes  relève  par 
décès  de  son  beau-père. 

1545,  10  septembre.  —  Adam  Corbeau  d'Anthinnes 
fait  relief. 

1639,  9  juillet.  —  Godefroid  d'Anthinnes,  sire  de 
Hody  et  de  Sart,  relève  comme  fils  de  feu  Florent 
d'Anthinnes. 

(1)  Province  de  Liège,  canton  de  Nandrin. 

(2)  Ernst,  t.  VI,  p.  416. 

(3)  Stootboek. 

(4)  Manuscrits  de  Lefort. 

(5)  Spechtboek. 

(6)  Struiverboek, 


—  287  — 

i65i,  24  novembre.  —  Conrard  de  Crisnée,  sei- 
gneur de  Poulseur,  comme  mari  de  Marie  d'Anthinnes, 
fille  de  Florent  d'Anthinnes,  fait  relief  en  sa  qualité 
d'héritier  de  Godefroid  d'Anthinnes,  son  beau-frère. 

1664,  10  décembre.  — Guillaume  de  Souverainpré, 
greffier  de  Villers-aux-Tours,  relève  au  nom  de  Marie 
d'Anthinnes,  veuve  de  Conrard  de  Crisnée. 

1672,  29  janvier.  —  Ignace  de  Wal,  baron  de 
Woest,  seigneur  de  Wilbroucke,  Poulseur  et  Haidt 
relève. 

1672,  25  mai.  —  Florent  de  Bougrave,  seigneur  de 
Serinchamps,  relève  à  la  suite  du  décès  de  Marie 
d'Anthinnes. 

1687,  9  avril.  —  La  baronne  de  Woeste,  vicomtesse 
douairière  d'Anthinnes,  relève  pour  elle  et  pour  Con* 
rard-Adolphe  de  Wal,  son  fils. 

1726,  12  juin.  —  Conrard-Adolphe  de  Wal,  baron 
de  Woest,  fait  relief. 

1732,  i^^  mars.  —  Eugène- Albert  baron  de  Wal 
relève  l'usufruit  du  fief,  au  nom  de  sa  mère  Eve- 
Isabelle  de  Beeck,  douairière  d'Anthinnes,  à  la  suite 
du  décès  de  Conrard-Adolphe  de  Wal,  baron  de  Woeât, 
son  mari. 

1743,  25  novembre.  —  Eugène-Albert  baron  de 
Wal,  seigneur  de  Tavier,  Sart,  Poulseur,  etc.,  relève 
par  décès  de  la  baronne  douairière  de  Wal,  née 
baronne  de  Beeck,  sa  mère. 

1787,  26  avril.  —  Eugène- Albert- Joseph  baron  de 
^al  relève. 

1789,  6  juillet  —  J.-A.  baron  de  Wal  relève  par 
décès  de  son  père  Eugène-Albert- Joseph  baron  de 
Wal. 

Observations. 

1.  Le  fief  de  la  haute  vouerie  et  vicomte  d'Anthisnes  consis- 
tait en  une  tour  et  maison  forte  et  en  un  grand  chemin  appelé  le 
Tiégey  qui  traversait  la  localité  et  sur  lequel  Ta  voué  avait  juridic- 
tion. Les  droits  seigneuriaux  sur  le  village  appartenaient  à  Tabbaye 


—  288  — 

de  Waulsort,  qui  les  vendit  en  1664  à  l'abbaye  de  Saint- Laurent 
à  Liège  (1).  La  cour  de  justice  de  lendroit  était  composée  de  sept 
échevins,  dont  cinq  étaient  nommés  par  Tabbaye  et  deux  par 
Tavoué. 

2.  On  lit  dans  Jean  d'Outremeuse,  à  Tannée  1334:  a  Le  roy 
»  de  Bohème  et  messire  Jehan  de  Bealmont  s'envint  droit  à  Vileir 
»  et  à  Anthinne  où  ilh  avoit  III  tours  et  une  autre  con  tenoit  del 
»  duc  et  ils  ont  déclaré  qu'ilh  les  abattroient  ou  les  tiendroient  du 
»  roy  de  Bohème  et  cheaz  se  sont  rendus  à  roy  et  Ty  ont  fait 
»  homaige  et  il  y  a  mis  des  justices  et  mis  en  quatre  tours  bonne 
»  warnison  dont  fut  capitaine  Arnus  de  Hufifalie  et  Engoran  de 
»  Braive.  » 

3.  Thomas  d*Anthinnes,  qui  reçut  l'avouerie  en  fief  en  1292, 
avait  épousé,  d'après  Hemricourt,  la  fille  de  Humbert  de  Lexhy. 
Ils  eurent  : 

Corbeau  d'Anthinnes  qui  scella  la  paix  de  Fexhe  en  i3i6  et 
épousa  Mélie  de  Lierneux  et  eut  de  ce  mariage  Gérard  qui  suivra 
sub  litt.  A  et  Ponchart  ou  Poncelet  d'Anthinnes,  mort  en  i35i. 
Le  dit  Ponchart  épousa  en  secondes  noces  Massalon  de  Chante- 
merle  et  eut  deux  fils,  Corbeau  mort  sans  hoirs  et  Thomas  qui 
fut  abbé  de  Waulsort  et  devint  voué  d'Anthisnes  après  le  décès  de 
son  frère. 

A.  Gérard  d'Anthinnes,  décédé  le  3o  novembre  1 336,  laissa  de 
son  mariage  avec  Isabelle  de  Parfonrieu,  un  fils  appelé  Ameil,  qui 
épousa  Anne  de  Souvegnée  et  fut  père  de  Thomas  Corbeau  d'An- 
thinnes, auquel  son  cousin  Thomas  d'Anthinnes,  abbé  de  Waul- 
sort, légua  l'avouerie  en  i358. 

Thomas  Corbeau  d'Anthinnes  épousa  Hélène  de  Rocour  et  eut 
pour  héritier  son  fils,  Adam  Corbeau  d'Anthinnes,  qui  par  contrat 
du  26  juin  1392  épousa  Helluis  d'Andrimont.  De  ce  mariage  naquit 
Pirard  d'Anthinnes,  dit  de  Lierneux,  qui  épousa  Catherine  de 
Lierneux.  Le  dit  Pirard  eut  entre  autres  Thys  d'Anthinnes,  tige 
des  seigneurs  de  Tavier  et  Adam  Corbeau,  qui  hérita  de  l'avouerie 
et  vivait  en  1480.  Ce  dernier  laissa  un  fils  François,  qui  releva 
l'avouerie  le  9  mai  i5i3.  Après  François,  son  fils  Adam  Corbeau 
fit  relief  en  1545.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  5  juillet  1547, 
Marie  de  My.  Son  fils,  Florent  d'Anthinnes,  époux  de  Marguerite 
de  Moreau,  lui  succéda. 

(i)  Voy.  mon  ouvrage  :  Les  communes  de  la  province  de  Liège, 


—  289  — 
SEIGNEURIE  DE  BAUGNÉE  0). 

i35o.  —  André  dit  Brachet.  «  Andréas  dictus  Bra- 
»  chet,  miles,  tenet  castrum  suum  dictum  Bouwen- 
»  gnies  cum  quibusdam  aliis  bonis  jacentibus  in  terra 
»  de  Spremont  (2).  » 

1374.  —  Andréas  dit  Brachet,  chevalier,  tient  son 
château  appelé  Bouwengnei  (3). 

i38o.  —  Arnould  sire  de  Bolland.  «  Ernal  sire  de 
»  Bollant  tient  ses  biens  et  ses  terres,  les  acquis  le  duc 
»  et  le  ducesse...  biens  fourfais  et  de  ce  sont  lettres, 
»  tient  son  castel  appelé  Bouwengnies,  gisant  en  le 
»  terre  de  Sprimont  (4).  » 

1392,  i^""  août.  —  Yde  de  Bauwegnée,  femme  de 
Henri  de  HanefFe,  fait  relief  (s). 

1403.  —  Jean  van  der  Poiten.  «  Johan  van  der 
»   Poiten  hout  dat  lant  van  Bawengis  (e).  » 

i5i3,  dimanche  après  la  Saint-Michel.  —  Lambert 
van  Huysir  relève  la  seigneurie,  maison  et  ferme  dite 
de  Bauwgnée,  à  la  suite  du  décès  de  Warnier  Briflo, 
son  beau -père. 

i52i.  —  Lambert  de  Husière  déclare  tenir  en  fief 
le  château  de  Baugnée  (t). 

1534,  i5  juin.  —  Jean  de  Baugnée  relève  la  sei- 
gneurie, etc.,  par  décès  de  son  père. 

1606,  i5  juin.  —  Herman  d'Eynatten,  mari  d'A- 
driane  de  Baugnée,  cède  à  Guillaume  de  Chargeux, 
son  beau-frère,  sa  part  dans  les  biens  situés  au  banc 
de  Sprimont  et  d'Esneux  et  lui  échus  par  décès  de 
Robert  de  Baugnée  son  beau-père  et  d'Aelid  Hoen  son 
épouse  et  aussi  par  la  mort  de  Robert  le  Jeune,  son 

(i)  Commune  de  Xavier,  province  de  Liège. 

(2)  Latynsboek, 

(3)  Spechtboek. 

(4)  Leenboek, 

(5)  Annotation  postérieure  sur  le  Spechtboek. 

(6)  Struiverboek, 

(7)  Galesloot,  Inventaire  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  t.  II. 

37 


—  290  — 

beau-frère,  fils  de  Robert  et  d'Aelid.  Il  déclare  néan- 
moins conserver  sa  part  dans  les  biens  dépendant  de 
la  seigneurie  de  Baugnée.  Guillaume  susdit  lui  cons- 
titue une  rente  de  cinq  muids  d'épeautre. 

161 5,  7  décembre.  —  Théodore  de  Bawegnée  fait 
relief,  puis  vend  tous  les  droits  lui  échus  par  décès  de 
Louis  de  Bawegnée  son  père,  tant  au  lieu  d'Esneux 
que  de  Sprimont,  à  Jean  de  Bawegnée  son  oncle. 

i63o,  8  janvier.  —  Lambert  de  Bawegnée,  seigneur 
du  dit  lieu,  relève  la  seigneurie  et  ses  appendices,  en 
sa  qualité  de  fils  unique  de  feu  Jean  de  Bawegnée. 

i665,  29  mai.  —  Henri  de  Bauwegnée  fait  relief. 

i685,  21  novembre.  —  Philippe  de  Bauwegnée 
relève. 

1698,  27  février.  —  Anne-Catherine  de  Martial, 
douairière  de  Bavegnée,  relève,  pour  son  fils  Philippe- 
Jean-Henri  de  Bavegnée,  le  château  et  la  seigneurie  de 
Bavegnée. 

1726,  5  août.  —  Philippe-Jean- Henri  de  Bavegnée 
fait  relief. 

1751,  17  novembre.  —  Philippe-Jean  de  Baugnée, 
seigneur  du  dit  lieu,  donne  à  sa  sœur  Marguerite- 
Philippinne  de  Baugnée,  douairière  de  feu  Antoine  de 
la  Bische,  seigneur  de  Sugny,  la  seigneurie  et  château 
de  Baugnée.  Charles-Léopold  de  la  Bische,  seigneur  de 
Sugny,  conseiller  au  Conseil  souverain  de  Bouillon  et 
Jacques- Florent  de  Fienne,  seigneur  de  Boham  et 
Mambre,  sont  respectivement  cités  dans  cet  acte  comme 
fils  et  gendre  de  la  donataire  (i). 

1752,  3i  juillet.  —  Marguerite-Philippine  de  Bau- 
gnée, veuve  d'Antoine  de  la  Bische,  fait  relief. 

1780,  5  février.  —  Antoine-Léopold  de  la  Bische, 
écuyer,  seigneur  de  Sugny,  relève  la  seigneurie  par 
décès  de  Marguerite-Philippinne  de  Baugnée,  veuve 
d'Antoine  de  la  Bische,  sa  mère. 

!  i)  Registre,  n^  27. 


—  291  — 

Observations, 

i.  Hemricourt  rapporte  qu*André  de  Bawignée  épousa  une 
jfîlle  de  Godefroid  de  la  Chapelle  et  qu'il  en  eut  un  fils  qui  tua  son 
père  et  fut  exécuté  de  ce  chef.  C'est  vraisemblablement  à  la  suite 
de  ce  parricide  que  la  seigneurie  fut  confisquée  et  remise  en  fief  à 
Arnould  de  Bolland. 

2.  Guillaume  de  Villers,  échevin  de  Liège,  était  sire  de  Bau- 
gnée  en  1421.  Il  mourut  sans  enfant  en  1456  et,  par  son  testament 
de  1454,  il  légua  Baugnée  à  Warnier  Briffoz,  le  plus  proche  parent 
de  sa  femme  Lorette.  Guillaume  de  Villers  était  fils  de  Jean  de 
Villers,  seigneur  de  Villers-aux-Tours  (i), 

L'AVOUERIE  DE  BORCETTE. 

1342,  16  octobre.  —  «  Arnoldus  de  Vrankembergh 
»  tenet  villam  de  Bourchyt  cum  advocatia  que  sibi 
»  successerunt  per  mortem  domini  Arnoldi,  patris  sui, 
»  de  Vrankembergh  (3).  » 

i38o.  —  «  Arnt  van  Vrankembergh  bout  die  voech- 
»  die  van  den  lande  van  Lemborg  en  van  Bour- 
»  chyt  (3).  » 

1 509.  —  André  de  Franckenberg  fait  relief. 

i5i7.  —  Adam  de  Mérode,  fils  aîné  à  Francken- 
berg, relève. 

i5i8,  lundi  après  la  Saint-Jacques.  —  Même  relief. 

1540,  22  août.  —  La  veuve  d'Adam  de  Mérode  et 
ses  enfants  relèvent. 

1540,  22  août.  —  Gérard  de  Mérode,  comme  héri- 
tier de  la  maison  de  Franckenberg  et  de  l'avouerie  de 
Borcette,  en  fait  le  relief  tant  en  son  nom  qu'au  nom 
des  enfants  mineurs  de  feu  son  frère  Adam. 

1545,  26  mars.  —  Anne  d'Ellebandt,  veuve  d'Adam 
de  Mérode,  relève  l'avouerie  pour  ses  enfants. 

1545,  i5  avril.  —  Anne  d'Ellebandt,  veuve  d'Adam 
de   Mérode,  constitue  Henri  de  Tzeveren  pour  son 

(i)  C.  de  Borman,  Les  échevins  de  Liège,  t.  I. 

(2)  Latynsboek, 

(3)  Leenboek, 


—  292  — 

mambour  et  celui  de  ses  enfants.  Le  dit    Henri  fait 
relief  en  cette  qualité. 

1564,  26  octobre.  —  Henri  de  Tzeveren  renonce 
en  faveur  d'Adam  de  Mérode  dit  Franckenberg,  aux 
droits  dérivant  du  relief  précédent. 

1610,  11  mai.  —  Jean  de  Pallant,  fondé  de  pou- 
voirs de  Jean  de  Baur  et  consorts,  fait  relief  par  décès 
d'Adam,  d'Albert  et  d'Anne  de  Mérode  dit  Francken- 
berg,  neveux  et  nièce  du  dit  Jean  de  Baur,  de  l'avouerie 
de  Borcette  confisquée  par  le  fisc  espagnol.  Le  dit 
Jean,  en  qualité  que  dessus,  demande  à  la  cour  de 
signifier  à  Jean  de  Mérode  dit  Houffalize  d'avoir  à  s'en 
départir.  La  cour  se  transporte  à  Borcette,  où  le  dit 
Jean  de  Mérode  fait  opposition  à  la  mise  en  possession 
de  Jean  de  Baur  et  consorts, 

1614,  23  janvier.  —  Jean  van  Vorst  exhibe  une 
sentence  obtenue  du  conseil  de  Brabant  le  29  novembre 
161 3  par  Jean  de  Baur  et  consorts,  sentence  qui  con- 
firme l'envoi  en  possession  décidé  par  la  cour  féodale 
de  Limbourg,  à  condition  qu'une  personne,  agréée 
par  Sa  Majesté,  soit  désignée  pour  gérer  l'avouerie  en 
qualité  de  lieutenant  des  avoués.  Le  dit  Jean  de  Vorst 
prête  serment  en  cette  qualité. 

1616,  12  septembre.  —  Jean  de  Baur  à  Beucken, 
premier  héritier  masculin  de  sa  nièce  Anne  de  Mé- 
rode, fille  unique  de  Franckenberg,  déclare  que  n'étant 
plus  en  état,  à  cause  de  son  grand  âge,  de  voyager  et 
de  suivre  des  procès  engagés  au  loin,  il  transmet  les 
droits  lui  dévolus  à  ses  neveux  et  cohéritiers  Diderick 
von  Willick  et  Anne  de  Mervelt,  sa  femme. 

1618,  i3  décembre.  — Jean-Herman  de  Baur,  sire 
de  Franckenberg,  fait  relief  comme  fils  aîné  de  feu 
Adam  de  Baur  et  de  Dorothée  d'Elven,  en  conformité 
d'un  jugement  du  Conseil  de  Brabant  contre  Jean  de 
Mérode  dit  Houfïalize,  en  date  du  3i  octobre  1618. 

i632,  10  septembre.  —  Théodore  de  Fourneau, 
chevalier,  membre  du  Conseil  ordinaire  du  Brabant, 


—  293  — 

relève,  comme  mari  d'Elisabeth  Bertolf  de  Belven, 
veuve  de  feu  François  de  Mérode  dit  de  Houffalize, 
tant  l'usufruit  compétent  à  sa  femme  que  la  propriété 
appartenant  à  ses  enfants. 

i635,  11  avril.  —  Dans  un  procès  intenté  à  Jean 
Herman  de  Baur,  Théodore  de  Fourneau,  mari  d'Eli- 
sabeth Bertolf  de  Belven,  veuve  de  François  de  Mé- 
rode, obtint  un  jugement  en  date  du  3  août  i632,  le 
confirmant  dans  la  possession  de  l'avouerie.  Mais 
Jean  Herman  de  Baur  intrigua  auprès  des  Etats  Gé- 
néraux des  provinces  révoltées  et  en  obtint  un  acte  de 
mise  en  possession.  Il  fut  déclaré  nul  par  le  roi  et  la 
cour  réinstalla  le  titulaire  à  la  date  indiquée. 

1643,  3i  janvier.  —  Jean  de  Bauer,  avoué  hérédi- 
taire de  Borcette  et  sire  de  Franckenberg,  relève  à  la 
suite  de  la  cession  d  usufruit  lui  faite  par  son  père 
Jean  Herman. 

1647,  2  juillet.  —  Marie,  veuve  de  Bauer,  relève 
au  nom  de  son  fils  Jean- Frédéric  de  Bauer. 

1648,  6  février.  —  Marie  baronne  de  Scheydt,  veuve 
de  Jean  Bauer,  vend  l'avouerie  à  Adam-Guillaume 
baron  de  Schellard  d'Oberdorf  ("iî^^.,  n^  14). 

1649,  4  février.  —  L'abbesse  de  Borcette  fait  relief 
de  l'avouerie  acquise  par  elle,  pour  son  couvent, 
d'Adam-Guillaume  baron  de  Schellard  d'Oberdorf, 
voué  de  Lontzen,  le  27  janvier  1649. 

1649,  ^9  J^^"-  —  L'abbesse  de  Borcette  fait  enre- 
gistrer l'octroi  de  Sa  Majesté  permettant  à  son  couvent 
l'acquisition  susdite. 

1668,  27  septembre.  —  L'abbesse  de  Borcette  fait 
relief. 

1729,  11  août.  —  Anne-Caroline-Marguerite  de  Re- 
nesse,  abbesse  de  Borcette,  fait  relief. 

1761 ,  26  juin.  —  Jeanne-Théodora-Thérèse,  abbesse 
de  Borcette,  relève. 

1786,  4  janvier.  —  Anne-Françoise,  baronne  d'A- 
A?vans  de  Loncin,  abbesse  de  Borcette,  relève. 


—  294  — 

Obserpations, 

1.  L'abbaye  de  Borcette  fut  fondée  en  1018.  Il  semble  que 
Tavouerie  ait  toujours  appartenu  aux  propriétaires  du  domaine  de 
Franckenberg.  On  peut  consulter  à  ce  sujet  :  Quix,  Die  Franken- 
burg  und  die  Vogtei  ûber  Burtscheid, 

2.  Voici  un  extrait  généalogique  qui  aidera  à  Tintelligence  des 
reliefs  qui  précèdent  : 

Adam  !«*"  de  Mérode,  dit  Franckenberg,  qui  mourut  en  1541, 
se  maria  deux  fois.  Il  épousa  en  premières  noces  Hester  de  Barlo 
et  en  eut  une  fille  Elisabeth  qui  devint  la  femme  de  Herman  van 
Baur,  sire  de  Bockum.  Adam  I^*"  épousa  en  secondes  noces  Anne 
d'EIlebandt,  de  laquelle  naquit  Adam  II  de  Mérode-Frankenberg. 
Ce  dernier  mourut  en  1567  et  laissa  de  son  mariage  avec  Anne 
de  Mérode  HoufFalize  trois  enfants  :  Adam  III,  Albert  et  Anne 
qui  moururent  sans  postérité;  Anne  décédée  la  dernière,  le  19  juin 
i58o,  institua  son  oncle  Jean  de  Mérode  Houffalize  son  héritier. 

Après  la  mort  du  dernier  de  Mérode  de  Frankenberg,  Favoue- 
rie,  qui  était  un  fief  masculin,  fit  retour  au  duc  de  Limbourg. 
Celui-ci  la  donna,  le  4  février  i58i,  à  Erich  von  Sestich,  fils  de 
Désiré  de  Sestich,  chancelier  de  Brabant,  qui  la  céda,  le  3  juin 
suivant,  pour  400  florins  brabant  à  Jean  de  Mérode,  mais  la  cour 
féodale  de  Limbourg  se  prononça  contre  lui  en  1610,  en  faveur 
de  Jean  de  Baur. 

SEIGNEURIE  DE   LA  CHAPELLE  (1). 

i3i4.  —  «  Godefridus  de  Capella  tenuit  domum  de 
»  Capella  et  circiter  CCC  libras  terrae  annuatim.  Wi- 
»  nandus,  filius  suus,  tenet  modo  («).  » 

1374.  —  «  Godefrois  de  le  Capelle  tient  les  biens  de 
»  le  Capelle  ensi  que  messire  Godefrois  de  le  Capelle 
»  ses  oncles  les  soloient  tenir  (3).  » 

i532,  le  jeudi  après  la  Saint-Jean-Baptiste.  —  Louis 
de  Hosden,  fils  de  feu  Guillaume  de  Hosden,  relève  la 
seigneurie,  sauf  l'usufruit  de  sa  mère. 

i533.  —  Louis  de  Hosden  relève  la  seigneurie  et 

(i)  Commune  de  Xavier,  province  de  Liège. 

(2)  Latynsboek, 

(3)  Spechtboek, 


—  sos- 
ie château  de  La  Chapelle  en  Condroz,  par  décès  de 
son  père  Guillaume. 

i566,  24  décembre.  —  Guillaume  de  la  Marck,  fils 
de  feu  Maugis  de  la  Marck  et  de  Jehenne  de  Hosden, 
relève,  comme  représentant  feu  sa  mère,  telle  part, 
portion  et  droit  qui  peuvent  lui  compéter  dans  la  suc- 
cession de  Guillaume  de  Hosden,  son  grand-père,  sauf 
toutefois  la  juridiction  seigneuriale,  appartenant  à 
Louis  de  Hosden  son  oncle,  seigneur  de  La  Chapelle. 

i566,  4  décembre.  —  Philippe  de  la  Marck,  prêtre, 
et  Maugis  de  la  Marck,  sire  de  Grandchamps,  frères  et 
enfants  de  Maugis  de  la  Marck  et  de  Jehenne  de  Hos- 
den, font  le  même  relief. 

1567,  8  janvier.  —  Louis  de  la  Marck,  fils  de  feu 
Maugis  de  la  Marck  et  de  Jehenne  de  Hosden  fait  le 
même  relief. 

iSgS,  19  novembre.  —  Le  Conseil  de  Brabant  ayant 
condamné,  le  i3  juillet  iSgô,  Catherine  de  Hosden, 
veuve  de  Henri  de  Berlaymont,  à  remettre  par  partage 
à  Jean  de  Rommere,  seigneur  de  Frai  pont,  les  deux 
tiers  de  la  moitié  de  la  seigneurie  et  des  biens  de  La 
Chapelle,  délaissés  par  Guillaume  de  Hosden  et  Cathe- 
rine sa  femme,  Jean  de  Berlaymont,  sire  de  La  Cha- 
pelle et  bailli  de  Moha,  fils  de  prédit  Henri  de  Berlay- 
mont et  de  Catherine  de  Hosden,  entre  en  arrangement 
avec  Jean  de  Rommere  et  lui  constitue  une  rente  de 
1,000  florins  sur  les  biens  en  question. 

iSgg,  i3  novembre.  —  Simon  Blanckart,  comme 
curateur  de  Jean  de  Rommere  le  jeune,  opère  le  retrait 
linager  des  droits  lui  compétant  dans  la  seigneurie  de 
La  Chapelle,  lesquels  droits  avaient  été  vendus  par  son 
père  à  Jean  de  Berlaymont. 

1606,  19  juillet.  —  Jean  de  Rommere  le  jeune  et 
Simon  Blanckart  son  curateur  ayant  perdu,  devant  la 
cour  féodale  de  Limbourg,  un  procès  en  retrait  linager 
contre  Jean  de  Berlaymont,  seigneur  de  La  Chapelle, 
la  cour  féodale  de  Brabant  réforme  cette  sentence  et  lui 


—  296  — 

adjuge  le  retrait  linager  des  deux  tiers  de  la  moitié  des 
terres  et  biens  de  la  seigneurie  de  La  Chapelle. 

1607,  26  septembre.  —  Jean  de  Rommere,  sire  de 
Fraipont,  son  fils  Jean  et  François  de  Saint-Marck, 
sire  de  la  Neuville,  hypothèquent  leur  part  dans  la  sei- 
gneurie, en  faveur  de  Guillaume  de  Caldenborg,  mayeur 
de  Limbourg. 

1608,  3  mars.  —  Jean  de  Berlaymont,  seigneur  de 
La  Chapelle  et  de  Petit  Modave,  relève  deux  sixièmes 
des  héritages  de  La  Chapelle,  provenant  de  son  père 
feu  Henri  de  Berlaymont,  grand  mayeur  de  Liège,  de 
Philippe  de  la  Marck  prêtre  et  de  la  veuve  de  Louis  de 
la  Marck,  enfant  de  Maugis  de  la  Marck  et  de  Marie 
de  Hosden. 

1611,  25  juin.  —  Guillaume  de  Caldenborg,  mayeur 
de  la  ville  et  du  duché  de  Limbourg,  prend  possession 
du  tiers  de  la  seigneurie,  par  suite  du  défaut  de  paye- 
ment d'une  rente  lui  due. 

1611,  24  octobre.  —  Guillaume  de  Caldenborg  vend 
le  tiers  de  la  seigneurie  à  Henri  de  Berlaymont,  sei- 
gneur d'Odeur. 

1618,  21  avril,  —  Henri  de  Berlaymont  relève  la 
seigneurie  de  La  Chapelle,  maison  forte,  moulin  banal, 
droit  de  mortemain,  etc. 

1639,  9  juillet.  —  Jean-Hubert  de  Berlaymont,  sei- 
gneur de  la  Chapelle,  Odeur  et  grand  bailli  de  Moha, 
fait  relief,  par  décès  de  son  père  Henri  de  Berlaymont, 
de  l'usufruit  réservé  à  Marguerite  de  Celles,  sa  mère. 

1659,  20  août.  —  Henri  baron  de  Berlaymont,  cha- 
noine de  Liège,  seigneur  de  Custinne  et  Eygenbilsen, 
oncle  paternel  et  tuteur  de  Florent- Henry  de  Berlay- 
mont, âgé  de  j  2  ans,  fils  unique  de  Jean-Hubert  baron 
de  Berlaymont,  relève  au  nom  de  son  pupille. 

1679,  20  avril.  —  Florent- Henri  baron  de  Ber- 
laymont fait  relief. 

1714,  i3  juin.  —  Adrien-François  baron  de  Ber- 
laymont, archidiacre  du  Hainaut,  relève. 


—  297  — 

1727,  11  juillet.  —  Charles-Nicolas- Joseph,  comte 
de  Berlaymont,  fait  relief. 

1764,  i3  février.  —  Jean-Louis-Antoine,  comte  de 
Berlaymont,  relève  en  vertu  de  la  cession  lui  faite  par 
Charles-Nicolas-Joseph,  comte  de  Berlaimont,  le  8  fé- 
vrier 1764. 

Observation. 

En  ce  qui  concerne  les  seigneurs  de  La  Chapelle,  entre  1 374  et 
i532,  on  peut  consulter  mon  ouvrage  sur  Les  communes  de  la 
province  de  Liège,  article  Tavier. 

SEIGNEURIE  DE  CLERMONT  (\). 

1314.  —  Jean  de  Gronsvelt  tient  en  fief  «  mansio- 
»  narios  de  Clermont  (2),  » 

141 1.  —  Henri  de  Welkenhuysen  fait  relief  (3). 

iSog,  août.  —  Diderick  van  Bourtscheyt  relève  la 
seigneurie. 

i5i3,  8  juin.  —  Diderick  van  Borscheit  relève,  par 
décès  de  son  beau-père. 

i53i,  i^^^  mars.  —  Jean  Scheiffart  de  Mérode,  sire 
de  Hemersbach,  relève  par  décès  de  son  beau-frère 
Diderick  van  Borscheit. 

i532,  5  avril.  —  Anne  van  Elteren,  veuve  de  Ber- 
trand de  Bourscheit,  relève  son  droit  d'usufruit  sur  la 
seigneurie. 

i535.  —  Jean  Scheiffart  de  Mérode,  sire  de  Hemers- 
bach et  de  Clermont,  cède  l'usufruit  de  la  seigneurie  à 
sa  femme  Ermengarde  van  Wosch,  à  la  réserve  des 
droits  d'Anne  d'Elteren. 

1537,  9  mai.  —  Werner  Scheiffart  de  Mérode  relève, 
par  décès  de  Jean  Scheiffart  de  Mérode. 

1539,  28  février.  —  Werner  Scheifiart  de  Mérode 
relève,  par  décès  de  Jean  Scheiffart  de  Mérode. 

(i)  Près  d'Aubel,  province  de  Liège. 

(2)  Latynsboek, 

(3)  Galesloot,  Inventaire  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  t.  Il,  p.  80. 

38 


—  298  — 

i545,  18  mars.  —  Jean  Scheiflart  de  Mérode,  sire 
de  Hemersbach,  pour  lui  et  ses  copartageants,  relève 
la  seigneurie,  par  décès  de  Jean  Scheiffart  de  Mérode, 
son  oncle  ;  puis,  en  présence  de  son  frère  Guillaume, 
sire  de  Limrick,  il  vend  la  seigneurie  à  son  beau-frère 
Jean  Strythaegen,  voué  de  Fauquemont. 

i56o,  11  janvier.  —  Jean  de  Shythagen  fait  relief 
comme  héritier  de  son  père  Jean,  voué  de  Fauque- 
mont. 

1620,  21  août.  —  Guillaume  Scheiffart  de  Mérode, 
seigneur  de  Clermont  et  de  Welkenhuyse,  relève  la  sei- 
gneurie, comme  son  père  Gaspar  l'a  possédée. 

1641,  25  septembre.  —  Guillaume  Scheiffart  baron 
de  Mérode,  Arnold  Scheiffart  de  Mérode  et  Marie  de 
Mérode,  tous  trois  enfants  de  Gaspar  Scheiffart  de 
Mérode  et  de  Marie  de  Horion  son  épouse,  font  le  par- 
tage des  biens  de  leurs  parents.  Guillaume  obtient  la 
seigneurie  de  Clermont  avec  château,  haute,  moyenne 
et  basse  justice  ;  Arnold  reçoit  les  seigneuries  de  Re- 
mersdael  et  de  Welkenhuysen  (Reg.,  n^  14). 

i656,  i5  décembre.  —  Marie- Agnès  de  Bautze,  veuve 
du  seigneur  de  la  Marck,  relève  la  seigneurie,  comme 
elle  a  été  possédée  par  Guillaume  Scheiffart  baron  de 
Mérode  et  ses  ancêtres. 

1664,  9  avril.  —  Dame  Marie-Agnès  de  Bautze, 
veuve  de  feu  le  seigneur  de  la  Marck,  Marie-Jacob  et 
Marie-Lambertine  de  Bautze,  ses  sœurs,  engagent  la 
seigneurie  à  Jean-Pierre  de  Schell,  ancien  bourgmestre 
de  Liège  (Reg.,  n^  16). 

1670,  24  septembre.  —  Marie- Agnès  de  Bautze, 
dame  de  Clermont,  fait  relief. 

1680,  16  mai.  —  Jean-Pierre  de  Schell  saisit  la  sei- 
gneurie (Reg.,  n°  17). 

1680,  26  juin.  —  Jean-Pierre  Schell,  ancien  bourg- 
mestre de  Liège,  fait  relief  après  saisie. 

1689,  22  septembre.  —  Pierre  de  Trips,  seigneur 
de  Crapoel  et  de  Clermont,  relève. 


—  299  — 

i697i  6  février.  —  Guillaume-Henri  deTrips  relève. 

1708,  12  septembre.  —  Gilles-François  de  Schell, 
seigneur  de  Brusthem  et  de  Clermont,  relève. 

1714,  6  août.  —  Fabius  de  Schell,  chanoine-tréfon- 
cier  de  Liège,  relève  comme  héritier  de  Gilles-François 
de  Schell,  son  frère. 

1718,  21  octobre.  —  Fabius  de  Schell  fait  relief. 

1741,  16  septembre.  —  Gilles- Lambert  de  Villen- 
fagne,  seigneur  de  Vogelsanck,  relève  comme  héritier 
de  M.  de  Schell. 

1756,  11  octobre.  —  Jean-Baptiste  d'Omalius,  juris- 
consulte et  avocat,  seigneur  de  Halloy.  Braibant  et  Cler- 
mont, relève  comme  mari  de  Catherine-Françoise  de 
Villenfagne  de  Sorinnes,  héritière  de  feu  Gilles-Lam- 
bert de  Villenfagne,  seigneur  de  Vogelsanck. 

1784,  18  octobre.  —  Jean-Baptiste-Jérôme  d'Oma- 
lius relève,  comme  Ta  fait  son  père  Jean -Baptiste 
d'Omalius. 

1784,  8  novembre.  —  Guillaume- Bernard-Noël 
d'Omalius  de  Halloy,  fifls  de  feu  Jean-Baptiste  d'Oma- 
lius, relève,  en  vertu  d'un  acte  de  renonciation. 

1786,  28  avril.  —  Marie-Catherine  Delstange,  veuve 
de  Jean- Baptiste- Jérôme  d'Omalius,  relève. 

Observations. 

1.  Henri  de  Welkenhuysen  qui  releva  en  141 1  avait  épousé  la 
petite-fille  de  Jean  de  Gronsvelt.  Catherine  de  Welkenhuysen, 
fille  de  Henri,  épousa  Jean  Scheiffart  de  Mérode. 

j2.  Diderick  van  Bourtscheydt  qui  releva  en  1 509  et  1 5 1 3  avait 
épousé  Adrianne  de  Mérode. 

SEIGNEURIE  D'ESNEUX  (i). 

1314.  —  «  Libert  dictus  Butoirs  de  Clermont  rece- 
»  pit  a  duce  castrum  suum  d'Astenoit  (2).  » 

(i)  Province  de  Liège. 
(2)  Latynsboek. 


—  300  — 

i38o.  —  «  Messire  Jehan  d'Argenteal  tient  cour 
»  d'homes  et  d'esquevins,  bois,  prés  et  terres,  mo- 
»  lin,  brassine,  plusieurs  maisonniers  gisant  à  Aste- 
»  noit  (i).  » 

iSog,  octobre.  —  Guillaume  d'Argenteau  relève  le 
château  et  les  fiefs  d'Esnu. 

i5i3.  —  Guillaume  d'Argenteau  relève,  par  décès 
de  son  père. 

i536.  — Jean  d'Argenteau  fait  relief,  du  consente- 
ment de  son  père. 

1543,  4  juin.  —  Guillaume  d'Argenteau,  sire  de 
Dongiebert,  relève,  par  décès  de  son  grand-père  Guil- 
laume. 

1544,  7  mai.  —  La  mère  de  Guillaume  d'Argenteau, 
veuve  de  feu  Jean  d'Argenteau,  relève  tant  pour  son 
droit  d'usufruit  qu'au  nom  de  ses  filles. 

1548,  6  octobre.  —  Françoise,  veuve  de  Jean  d'Ar- 
genteau, relève,  par  décès  de  sa  fille  Marie  d'Argenteau, 
la  part  d'héritage  qui  était  échue  à  la  dite  Marie  par  la 
mort  de  son  grand-père  Guillaume  d'Argenteau. 

i56i,  4  juillet.  — Jeanne  d'Authel,  veuve  de  Guil- 
laume d'Argenteau  et  ses  enfants,  font  relief. 

i562,  16  juin.  —  Jacques  de  Gulpen,  comme  mari 
d'Anne  d'Argenteau  et  comme  fondé  de  pouvoirs  de 
Jeanne  d'Argenteau,  sœur  de  sa  femme,,  relève  les 
droits  qui  peuvent  lui  compéter. 

1564,  25  mai.  —  Anne  d'Argenteau,  veuve  de 
Jacques  de  Gulpen,  relève  son  droit  d'usufruit  et  les 
droits  que  sa  fille  mineure  Marie  de  Gulpen  possède  à 
Esneux. 

i6i5,  9  janvier.  —  Jean  Servais,  mayeur  d'Esneux, 
fondé  de  pouvoirs  de  Jean  d'Argenteau,  seigneur  d'Es- 
neux, Dongiebert  et  Lavoir,  relève  la  seigneurie,  châ- 
teau, forteresse,  cour,  jardins,  terres,  bois,  moulin  à 
eau  d'Esneux,  avec  la  haute,  moyenne  et  basse  justice, 

(1)  Leenboek. 


—  301  — 

le  tout  conformément  aux  reliefs  faits  par  Guillaume 
d'Argenteau,  son  grand-père,  et  ensuite  par  Jehenne 
d'Autel,  dame  douairière  du  dit  lieu,  sa  grand'mère. 

i656,  23  octobre.  —  Jean  d'Argenteau,  comte  d'Es- 
neux,  relève. 

1659,  2  septembre.  —  Guillaume  baron  d'Argen- 
teau,  seigneur  du  ban  de  Sprimont,  Lavoir,  Dongel- 
bert,  etc.,  tuteur  des  enfants  du  comte  d'Esneux,  son 
frère,  fait  relief  au  nom  de  Georges-François  d'Argen- 
teau,  fils  aîné  du  dit  comte. 

1667,  21  novembre.  —  Louis-Conrard  d'Argen- 
teau,  comte  d'Esneux,  seigneur  de  Linsmeaux,  Orp-le- 
Grand,  Piétrain,  etc.,  fait  relief. 

1679,  2  mars.  —  Guillaume  baron  d'Argenteau, 
comte  d'Esneux,  relève. 

1706,  9  décembre.  —  Le  comte  d'Esneux  relève. 

1724,  14  septembre.  —  Jean- Louis  d'Argenteau, 
comte  d'Esneux,  seigneur  de  Piétrain,  fait  relief  comme 
héritier  testamentaire  de  Claude-Renard-Ignace  d'Ar- 
genteau, son  frère. 

1742,  11  août.  —  M.  A.  douairière  d'Argenteau, 
née  de  Metternich,  relève  l'usufruit  de  la  seigneurie, 
par  décès  de  son  mari. 

1787,  14  mars.  —  Jean- Pierre- Robert  baron  de 
Sélys  de  Fanson,  curateur  de  Jules- Ferdinand-Louis 
baron  de  Rahier,  relève  en  son  nom,  par  décès  de  la 
comtesse  douairière  d'Argenteau,  née  de  Metternich. 
Le  dit  Rahier  est  devenu  propriétaire  de  la  seigneurie 
par  la  mort  de  Ferdinand-François- Florent  baron  de 
Rahier  et  de  Fraipont,  son  frère  aîné,  et  par  partage 
intervenu  entre  les  frères  et  sœurs,  cohéritiers  de  ce 
dernier. 

Observation. 

Le  17  juin  1787,  Jean- Louis  d'Argenteau,  comte  d'Esneux, 
sollicita  du  souverain  l'autorisation  de  réédifier  le  château  d'Es- 
neux. La  supplique  constate  que  l'ancien  édifice  n'avait  que  deux 
étages.  Le  premier  ne  contenait  qu'une  cuisine  et  deux  petites 


—  302  — 

places  qui  ne  servaient  que  d'officines.  Le  second  comprenait  deux 
chambres,  un  petit  cabinet  et  une  petite  retraite.  Pour  y  parvenir, 
on  devait  monter  un  escalier  de  vingt  marches  d'accès  très  difficile. 
De  plus,  le  château  étant  bâti  au  bord  de  la  rivière,  le  premier 
étage  était,  plusieurs  fois  par  année,  submergé  par  les  eaux.  L'au- 
torisation sollicitée  fut  accordée. 

LA  SEIGNEURIE  DEJULÉMONT  0). 

1627,  3  juillet.  —  Jean  de  Groesbeek,  comte  du 
Saint-Empire,  gouverneur  des  ville  et  château  de  Huy, 
seigneur  de  Brust,  Bolland,  Faulx,  Wagnée  et  Julé- 
mont,  mari  de  Marguerite  d'Eynatten,  fait  relief  de 
la  seigneurie  de  Julémont,  située  au  duché  de  Lim- 
bourg. 

1646,  février.  —  Anne- Marguerite  de  Rheede  de 
Sasfeldi,  dame  douairière  de  Pair  et  d'Ochain,  dame 
de  BoUant,  Julémont  et  Trembleur,  relève  la  seigneurie 
de  Julémont ;70Mr  autant  quelle  est  mouvante  du  Lim- 
bourg  et  de  la  même  manière  que  l'a  possédée  Jean  de 
Groesbeek,  mari  de  Marguerite  d'Eynatten. 

1660,  4  octobre.  —  Albert  de  Lannoy,  baron  de 
Clervaux,  seigneur  de  Walmerange,  Bettange,  BoUant, 
Julémont,  etc.,  fait  relief. 

1679,  20  avril.  —  Albert  de  Lannoy,  baron  de  Cler- 
vaux, seigneur  de  Bolland,  Trembleur  et  Julémont, 
relève. 

173 1,  26  février. —  Adrien-Damien-Gérard  comte 
de  Lannoy  et  du  Saint-Empire,  relève  par  décès 
d'Adrien-Gérard  de  Lannoy,  dont  il  est  l'héritier  tes- 
tamentaire. 

1743,  24  août.  —  Anne-Florence  baronne  douairière 
de  Warnant,  née  comtesse  d'Oultremont,  dame  de  la 
Neufville  en  Condroz,  relève  en  qualité  de  tutrice 
d'Adrien-Jean-Baptiste  comte  de  Lannoy  et  de  Cler- 
veaux,  son  petit-fils  mineur,  et  par  suite  du  décès 
d'Adrien-Damien-Gérard  comte  de  Lannoy,  son  père. 

(1)  Canton  d*Aubel,  province  de  Liège. 


—  303  — 

Observations, 

1.  La  seigneurie  de  Julémont  a  relevé  aussi,  un  certain  temps, 
de  la  cour  allodiale  de  Liège  ;  on  trouve  en  effet,  au  XV*  siècle, 
quelques  actes  de  relief,  faits  devant  cette  cour  (Bormans,  Les  sei- 
gneuries allodiales). 

2.  On  trouvera  la  suite  des  seigneurs  de  Julémont  et  d'autres 
détails  sur  la  localité,  dans  notre  ouvrage  :  Les  communes  de  la 
province  de  Liège. 

UAVOUERIE  DE  MHEER  (i). 

i3i4.  —  «  Wilhelmus  de  Meere  tenet  domum  lapi- 
»  deam  apud  Mere  ad  jus  de  Lembourch,  tenet  se- 
»  cundo  dominium  de  Meer  ad  jus  de  Dalhem  {«).  » 

1374.  —  Renchon,  fils  de  Guillaume  de  Meer,  tient 
son  château  de  Meer  du  duc  de  Limbourg  et  la  sei- 
gneurie de  Meer  du  comte  de  Dalhem  (3). 

iSyS,  7  février.  —  Gérard  d'Imstenraedt,  seigneur 
de  Mheer,  relève  Tavouerie. 

1623,  7  juin.  —  Jean-Adolphe  d'Imstenraedt,  sei- 
gneur de  Mheer,  relève  par  décès  de  Winand  d'Imsten- 
raedt, son  père. 

1668,  2  juillet.  —  M™«  de  Loë,  veuve  d'Imsten- 
raedt, relève  par  décès  d'Adolphe  d'Imstenraedt,  au 
nom  de  Philippe-Christophe  baron  de  Loë,  son  neveu. 

1708,  18  juin.  —  Jean- Adolphe  baron  de  Loë,  sei- 
gneur de  Mheer,  Aubel,  Fouron-Saint-Martin,  Con- 
radsheim  et  Velhar,  relève  par  décès  du  baron  de  Loë. 

1743,  i^"^  octobre.  —  François-Charles  baron  de 
Loë,  chanoine  de  Munster,  seigneur  de  Mheer,  Aubel, 
Fouron-Saint-Martin,  relève  par  décès  de  son  père 
Jean-Adolphe  baron  de  Loë. 

1744,  10  décembre.  —  François-Charles  baron  de 
Loë,  chanoine  de  Munster,  fait  relief. 

(  I  )  Mheer  fait  partie  actnellement  du  Limbourg  néerlandais. 

(2)  Latynsboek, 

(3)  Spechtboek. 


—  304  — 

1787,  21  avril.  —  Edmond-Assuerus  baron  de  Loë- 
Imstenraedt,  seigneur  d'Aubel,  Mheer  et  Fouron,  re- 
lève par  décès  de  son  père. 

Observations. 

i.  Comme  on  le  voit  par  les  premiers  reliefs,  le  château  et 
Tavouerie  de  Mheer  relevaient  de  la  cour  féodale  de  Limbourg, 
tandis  que  la  seigneurie  de  Mheer  relevait  de  la  cour  féodale  de 
Dalhem. 

2.  Après  être  longtemps  demeurées  dans  la  famille  portant  le 
nom  de  la  localité,  Tavouerie  et  la  seigneurie  de  Mheer  passèrent 
à  la  famille  d'Imstenraedt,  à  la  suite  du  mariage  du  grand-père  de 
Gérard  d'Imstenraedt  avec  Théritière  de  Mheer. 

SEIGNEURIE  DE  SOIRON  (i). 

1314.  —  «  Reynerus  de  Fléron,  miles,  tenet  villica- 
»  tum  de  Soeron  (2).  » 

Versi35o.  —  «  Theodoricus  de  Fléron  filius  R.  de 
»  Fléron,  tenet  villicationem  et  imbbannitionem  de 
»  Soeron  (3).  » 

i355.  —  «  Jehan  de  Fléron,  fil  messire  Thiri  de 
»  Fléron  tient  le  meyrie  de  Soron  (4).  » 

iSii.  —  Guillaume,  sire  de  Reynenberg,  relève  la 
seigneurie,  château,  mayeurie,  maison,  ferme,  jardins, 
etc.,  de  Soiron. 

1546,  25  juillet.  —  Diderick,  sire  de  Mylendonck, 
Drachenfels  et  Ghoir,  en  qualité  de  mambour  de  sa 
femme  Agnès  de  Drachenfels,  relève  la  seigneurie,  châ- 
teau, etc.,  comme  les  ont  possédés  Vincent  de  Swane- 
berg  et  son  épouse  Alverte  de  Pallant  et  avant  eux 
Guillaume,  sire  de  Reynenberg. 

1547,  17  ^^^'  —  Herman,  sire  de  Reynenberg,  re- 
lève pour  lui  et  ses  copartageants  par  décès  de  son  père. 

(1)  Province  de  Liège,  canton  de  Verviers. 

(2)  Latynsboek. 

(3)  Ibidem, 

(4)  Stootboek. 


—  305  — 

i549,  21  mai.  —  Diderick  de  Mylendunck,  sire  de 
Heyden,  fils  aîné  de  Diderick  de  Mylendunck,  relève 
par  décès  de  son  père,  pour  lui  et  ses  copartageants, 
sauf  l'usufruit  de  sa  mère. 

i558,  Il  septembre.  —  Diderick,  sire  de  Millen- 
donck,  transporte  à  son  frère  Kraft  de  Millendonck,  la 
seigneurie,  château  et  maieurie  de  Soiron  tels  qu'il  en 
a  fait  le  relief  en  1549. 

1559,  *9  juin.  —  La  cour  féodale  procède  à  l'instal- 
lation de  Kraft  de  Millendonck  dans  la  seigneurie  de 
Soiron. 

i56o,  17  mai.  —  Kraft  de  Millendonck  relève  le 
droit  de  haute  juridiction  sur  Soiron,  lui  octroyé  par 
Sa  Majesté  le  roi. 

i56i,  9  juillet.  —  Diderick  de  Wilick,  comme  mari 
de  sa  femme  feu  Anne  fille  de  Vincent  de  Swanenberch 
et  en  qualité  de  tuteur  de  ses  enfants,  relève  la  sei- 
gneurie, château,  maieurie,  etc.,  de  la  même  manière 
que  feu  Guillaume,  sire  de  Renneberg,  les  possédait. 

1573,  17  janvier.  —  Kraft  de  Millendonck  soutient 
un  procès  en  appel  de  la  cour  féodale  de  Limbourg, 
devant  la  cour  féodale  de  Brabant,  contre  Thierry  de 
Willick  représentant  sa  femme  Anne  fille  de  Vincent 
de  Swanenberg  et  d'Alverte  de  Palant  (Galesloot,  Cour 
féodale  de  Brabant,  t.  11,  p.  334). 

1590,  9  mai.  —  Christiaen  de  Wuestenraedt  fait 
relief  au  nom  et  par  procuration  de  Balthasar  de  Mil- 
lendonck. 

1591,  27  juillet.  —  Herman,  Diderick  et  Balthasar 
de  Millendonck,  frères,  vendent  la  seigneurie  à  Charles 
Billens,  chancelier  de  1  électeur  de  Cologne. 

1592,  14  janvier.  —  Gilles  de  Wuestenraedt  fait 
relief. 

i6o5,  23  mars.  —  Diderick  de  Willick,  seigneur  de 

Probsiing,  relève  pour  lui  et  son  frère  Adophe,  de  la 

même  manière  que  le  tirent  jadis  Ph.  de  Willick,  fils 

de  feu  Diderick  de  Willick,  voué  héréditaire  de  Chênée 

39 


—  306  — 

et  de  Anne  de  Swanenberg  ses  grand-père  et  grand'- 
mère. 

1607,  23  novembre.  —  Nicolas  de  Woestenraedt, 
seigneur  de  Soiron,  relève  par  décès  de  son  père  Gilles 
de  Woestenraede. 

1648,  20  avril.  —  Herman  de  Woelmont  relève  en 
vertu  d'un  acte  de  cession  du  25  juin  1647,  lui  faite 
par  Jacques  de  Woelmont,  seigneur  de  Chantraine, 
qui  était  devenu  propriétaire  de  la  seigneurie  en  vertu 
d'une  saisie  opérée  contre  le  seigneur  de  Woestenraedt, 
le  8  mai  1647. 

1679,  20  février.  —  Nicolas  de  Woelmont  relève. 

1722,  9  décembre.  —  Charles- Alexandre  de  Woel- 
mont relève  par  décès  de  Nicolas  de  Woelmont  son 
oncle. 

1726,  25  juin.  —  Les  surcéants  de  la  communauté 
de  Soiron  relèvent  les  droits  de  mortemain,  pouilles  et 
corvées,  dus  au  seigneur  de  Soiron  et  convertis  en  une 
rente  annuelle  par  accord  intervenu  entre  eux  et  le 
baron  Charles-Alexandre  de  Woelmont  le  25  novembre 
1722. 

1746,  9  mai.  —  Nicolas- Ignace  baron  de  Woel- 
mont relève  la  seigneurie  par  décès  de  son  père 
Charles-Alexandre  de  Woelmont. 

1786,  8  juin.  —  Nicolas-Constant  baron  de  Woel- 
mont relève  par  décès  de  Nicolas-Ignace  baron  de 
Woelmont. 

1789,  20  avril.  —  J. -Alexandre  baron  de  Woelmont 
fait  relief. 

Observations. 

1.  Guillaume  baron  de  Renneberg  ou  Reynenberg,  seigneur 
de  Reynenberg  et  de  Soiron^  était  fils  de  Herman  de  Reynenberg 
et  d'Amélie,  comtesse  d'Erpach.  Il  épousa  Cornille  de  Calembourg, 
dame  de  Zulen  et  eut  plusieurs  enfants:  \^  Herman,  chanoine  à 
Liège;  2°  Jeanne  ;  3<>  Anne,  épouse  de  Philippe  de  Lalain  ;  4<>  Guil- 
laume, comte  de  Reynenberg,  qui  épousa  Anne  de  Nesselrode. 
Ce  dernier  laissa  deux  fils,  Jean  et  Guillaume,  décédés  sans  avoir 
été  mariés. 


—  307  — 

2.  Al  verte  de  Palant  se  maria  deux  fois.  Elle  épousa  en  pre- 
mières noces  Henri  de  Drachenfels,  décédé  le  6  avril  1472,  laissant 
un  fils  Godard  de  Drachenfels  qui  devint  le  mari  d'Elise  de  Mont- 
fort  et  eut  une  fille  Agnès.  Celle-ci  épousa  Diderick  de  Millen- 
donck,  mort  le  1 5  mai  1 549.  Alverte  de  Palante  épousa  en  secondes 
noces  Vincent  de  Swanenberg,  décédé  en  i52o,  et  eut  de  ce  second 
mariage  Anne  de  Swanenberg,  qui  devint  la  femme  de  Diderick  de 
Willick. 

SEIGNEURIE  DE  XAVIER  (1). 

1549,  3  avril.  —  Jean  d'Anthînnes  relève  la  seigneu- 
rie, maison,  ferme,  ^e  Xavier,  par  décès  de  son  père 
Pirard  d'Anthinnes. 

i553,  3o  novembre.  —  Pirard  d'Anthinnes  relève 
par  décès  de  son  frère. 

iSgo,  14  février. —  Mathieu  d'Anthinnes  relève  tous 
les  biens  et  héritages  gisant  à  Xavier,  par  décès  de  son 
père,  puis  cède  ses  droits  à  son  frère  Pierre  d'An- 
thinnes. 

1606,  25  août.  —  Louis  de  Marbais,  seigneur  de 
Jamblinne,  et  Marie  d'Anthinnes  son  épouse,  partie  fai- 
sant pour  eux-mêmes  et  pour  Marguerite  d'Anthinnes, 
leur  belle-sœur  et  sœur,  relèvent  la  seigneurie  comme 
héritiers  de  frère  Jean  d'Anthinnes,  religieux  au  cloître 
des  Chartreux  à  Louvain. 

1611,  26  janvier.  —  Louis  de  Marbais,  seigneur  de 
Jamblinne,  Sart  et  Tavier  en  partie,  transporte  tous 
ses  droits  sur  Tavier  à  Philippe  de  Wal,  seigneur  de 
Wibroucq,  Sclassin,  Xavier  en  partie,  et  à  Marguerite 
d'Anthinnes  son  épouse. 

1726,  12  juin.  —  Claudine-Genevièvre-Xhérèse  de 
Rahier  douairière  de  Philippe-Jacques  de  Wal  fait 
relief  de  l'usufruit. 

1742,  u  août.  —  Eugène-Albert  de  Wal  fait  relief 
en  vertu  du  testament  de  Xhiry-Philippe  baron  de 
Wal. 

1789,  6  juillet.  —  J.-A.  baron  de  Wal  relève  par 

(i)  Province  de  Lié^e,  canton  de  Nandrin. 


—  308  — 

suite  du   décès  d'Eugène-Albert  baron  de  Wal,   son 
père. 

Observation. 

Lai  seigneurie  de  Tavier  appartenait  en  1406  à  Jean  sire  de 
Villers  aux  Tours  Guillaume  son  fils  lui  succéda  et  mourut  le 
28  avril  1456.  Par  testament,  il  légua  Tavier  à  son  neveu  Jean  de 
Fléron,  dont  la  fille  Mélie  (morte  en  1475)  épousa  Thisd'Anthinnes. 
De  ce  mariage  naquit  Pirard  d^Anthinnes,  dont  il  est  question  au 
relief  de  1 549. 

LA  SEIGNEURIE  DE  VILLERS-AUX-TOURS  (1). 

iSgo,  7  septembre.  —  Jean  de  Villers  est  confirmé 
par  le  duc  de  Bourgogne  dans  le  droit  de  nommer  le 
maieur  et  les  échevins  de  Mons  de  Villers,  seigneurie 
dont  il  avait  hérité  de  son  cousin  Jean  de  Mons.  Le 
prince  se  réserve  toutefois  la  haute  justice  (Ernst,  t.  V, 
p.  167). 

i5ii,  9  avril.  —  Goerghyn  de  Pfesseux  relève  la 
seigneurie  délaissée  par  son  beau-père  Claes  Briffo. 

i5ii,  jeudi  après  la  Saint-Jean-Baptiste.  —  Goer- 
ghyn de  Presseux  renonce  à  son  relief  en  faveur  de  son 
beau-frère  Warnot  Briflo  qui  lui  assigne  une  rente  de 
40  muids  d'épeautre  sur  les  biens  de  la  seigneurie. 

i5i  i,  14  avril.  —  Warnot  Briffo  relève  le  château 
et  seigneurie  de  Villers-aux-Tours,  lui  échus  par  décès 
de  son  père  Claes. 

i5i8.  —  Nicolas,  fils  de  Warnot  Britib,  relève  la 
seigneurie  lui  donnée  par  son  père  à  loccasion  de  son 
mariage. 

1548,  18  septembre.  —  Lyoen  de  Soheaux  dit 
d'Anthinnes,  relève  par  décès  de  son  beau-frère  Claes 
Briffo  et  au  nom  de  sa  sœur,  veuve  du  dit  Claes. 

i55o,  26  avril.  —  Warnier  Briffo,  fils  aîné,  relève 
par  décès  de  son  père  Claes  Briffo,  tant  en  son  nom 
qu'au  nom  de  ses  copartageants. 

1608,   i3   mars.  —  Quelin  de  Comblain,  mayeur 

(1)  Province  de  Liège,  canton  de  Nandrio. 


—  3()9  — 

d'Esneux,  assisté  de  Quelin  et  Jean  ses  fils  et  de  Colette 
de  Xhignesse  son  gendre,  cède  les  droits  qu'il  peut 
avoir  du  chef  d'Anne  Dama,  sa  première  femme,  sur 
la  cour,  maison,  censé,  etc.,  de  Villers-aux-Tours  à 
Philippe  Bardouilhe,  seigneur  de  Villers-aux-Tours, 
époux  de  Marguerite  de  Harre,  veuve  de  Jean  Briflfo. 

1612,  1*^^  septembre.  —  Nicolas  Briffo,  tant  en  son 
nom  que  comme  se  portant  fort  pour  Pierre  et  Marie 
Briffo,  ses  frères  et  sœurs,  relève  la  cinquième  part 
des  biens  et  revenus  de  la  seigneurie  et  la  transporte  à 
Philippe  Bardouilhe  et  à  Alexandre  Briffo,  seigneurs 
viagers  et  héritiers  de  Villers-aux-Tours,  et  ce  pour 
satisfaire  à  la  sentence  arbitrale,  rendue  le  24  juillet 
précédent. 

1618,  23  mars.  — Jehan  de  Mailhen,  seigneur  de  la 
Heyde,  relève  la  cinquième  part  de  Villers-aux-Tours 
à  lui  adjugée  par  sentence  du  Conseil  de  Brabant,  en 
suite  de  la  permutation  à  lui  faite  par  Nicolas  Briffo 
le  2  février  1612. 

1618,  3o  mars.  —  Alexandre  Briffo  relève  par  décès 
de  Jean  Briffo,  son  père. 

i636,  i3  février.  —  Anne  de  Villers  relève  la  sei- 
gneurie comme  l'a  relevée  son  neveu. 

1642,  3o  juin.  —  Théodore  baron  de  Botzeler,  sei- 
gneur de  Tassigny,  relève  la  haute,  moyenne  et  basse 
justice,  la  maison,  tour,  censé  et  appartenance  de 
Villers-aux-Tours,  lui  vendus  le  25  juin  précédent  par 
Anne  Briffo  dite  de  Villers. 

1643,  3o  juin.  —  Godefroid  d'Anthinnes,  seigneur 
de  Hody  et  de  Fraiture  sur  Amblève,  fait  retrait  linager 
hors  des  mains  de  Théodore  de  Botzeler. 

1645,  23  novembre.  —  Godefroid  d'Anthinnes  vend 
la  seigneurie  à  Gilles  de  Rahier,  châtelain  de  Logne 
(Reg.,  no  14). 

1661,  23  novembre.  —  Godefroid  de  Rahier,  fils  de 
feu  Gilles  de  Rahier,  seigneur  de  Rahier,  Villers-aux- 
Tours,  etc.,  relève  la  seigneurie. 


—  310  — 

1714»  22  août.  —  Le  baron  Rahier  d'Isier  relève, 
en  vertu  d'un  contrat  passé  le  21  août  1714,  avec  ses 
deux  frères. 

1752,  2  juin.  —  Ferdinand-Joseph-Henri  baron  de 
Rahier  relève  par  décès  de  Jules-Ferdinand  baron  de 
Rahier. 

1755,  7  octobre.  —  Ferdinand-François-Florent  ba- 
ron de  Rahier  relève  comme  héritier  testamentaire. 

1772»  7  septembre.  —  La  baronne  de  Rahier  de 
Bomal  relève  pour  elle  et  son  époux  Louis-Claude- 
Joseph  baron  de  Rahier  et  de  Fraipont,  par  suite  du 
décès  de  Ferdinand-Joseph-Henri  baron  de  Rahier, 
son  père,  et  de  Ferdinand-François- Florent  baron  de 
Rahier,  son  frère. 

Observations. 

Guillaume  de  Villers,  fils  de  Jean  de  Villers,  n  eut  pas  d'en- 
fant et  mourut  en  1456.  Par  testament  de  1454,  il  légua  Villers 
à  Warnier  Briffo,  le  plus  proche  parent  de  sa  femme  Lorette. 

SEIGNEURIE  DE  WODÉMONT  (i). 

i38o.  —  «  Gielis  de  Briamont  par  mort  de  mes- 
»  sire  Guillaume  de  Frepont  tient  les  terres,  maison 
»  de  Wademont  avec  ses  appartenances  et  la  justice 
»  gisant  en  terroir  de  Lembourg(!i).  » 

1403.  —  Gilis  de  Briamont  tient  le  château  de 
Waldenborch  (3). 

i5i3.  —  Balthasar  Moir  van  Walde,  comme  mari  de 
sa  femme  Marguerite  de  Neufchâteau,  relève  les  biens 
échus  à  sa  femme  par  décès  de  son  beau-frère  Jean  de 
Neufchâteau,  à  savoir  la  seigneurie  et  le  château  de 
Wodémont. 

1514.  —  Jean  van  Zeel  déclare  que,  de  commun 

(i)  Wodémonr  fait  partie  de  la  commune  de  Neufchâteau,  province 
de  Liège, 

(2)  Leenboek, 

(3)  Struiverhoek, 


—  311  — 

accord  avec  son  beau-frère  Balthasar  Moir  van  Walde, 
il  a  partagé  les  biens  échus  à  leur  femme  Catherine  et 
Marguerite  de  Neufchâteau  et  que  le  dit  Baltazar  a 
obtenu  la  seigneurie  de  Wodémont  dans  son  lot. 
Frambach  de  Gulpen  et  sa  sœur  Catherine,  enfants 
de  feu  Ailsso  (Alard)  de  Gulpen  et  de  Catherine  de 
Neufchâteau  susdite,  approuvent  ce  partage. 

1527,  21  septembre.  —  Frambach  de  Gulpen  relève 
la  seigneurie  par  décès  de  Balthasar  Moir  van  Walde. 

1537,  22  avril.  —  Frambach  de  Hoerick  relève  au 
nom  de  la  veuve  et  des  enfants  de  Frambach  de  Gul- 
pen et  au  nom  de  Catherinne  de  Waldenborg,  sœur  du 
dit  Frambach. 

1539.  —  Catherine  de  Gulpen,  dame  de  Wodémont, 
et  Frambach  de  Hoerich,  font,  relief. 

1540,  6  août.  —  Frédéric  de  Sombretfe,  voué  héré- 
ditaire de  Lontzen,  relève  en  sa  qualité  de  mari  de 
Jeanne  van  Zeel  et  par  décès  de  Catherine  de  Gulpen. 

1540,  7  août.  —  Herman  van  Eys  de  Beusdael 
relève  comme  mari  de  Catherine  de  Gulpen  de  Ros- 
mel  et  par  décès  de  Catherine  de  Gulpen,  tante  de  sa 
femme  et  sœur  de  feu  Frambach  de  Gulpen,  beau-père 
de  Herman. 

1545,  10  avril.  —  Frédéric  de  Sombreffe,  sur  appel 
d'un  jugement  de  la  Cour  féodale  de  Limbourg,  est 
condamné  par  la  Cour  féodale  de  Brabant  à  restituer 
la  seigneurie  à  Anne  de  Hamal,  veuve  en  premières 
noces  d'Adolphe  de  Gulpen  et  en  secondes  noces  de 
Jean  Bertolf  de  Belven,  ainsi  qua  ses  fils  Adolphe, 
Frambach  et  Guillaume  de  Gulpen  (\). 

i55i,  10  mars.  —  Guillaume  de  Gulpen  de  Rosmel 
relève  la  seigneurie  et  le  château  de  Wodémont. 

(i)  Galesloot,  Inventaire  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  t.  II.  Il 
doit  y  avoir  erreur  dans  ce  résumé  du  jugement.  En  effet,  Anne  de 
Hamal  n'a  jamais  été  Tépouse  d'Adolphe  de  Gulpen.  Frambach  de  Gul- 
pen, père  d'Adolphe,  épousa  Pentecoste  d'Alsteren  de  Hamal.  C'est  de 
celle-ci  qu'il  doit  être  question  dans  le  jugement. 


_  312  — 

i56o,  3o  avril.  —  Guillaume  de  Gulpen,  sire  de 
Wodémont,  relève  la  haute  juridiction  de  Wodémont 
conformément  à  sa  lettre  d  achat. 

1627,  23  janvier.  —  Jean-Guillaume  de  Gulpen  re- 
lève comme  fils  aîné  de  feu  Frédéric  de  Gulpen,  en 
son  vivant  lieutenant  de  la  cour  féodale  du  duché  de 
Limbourg. 

1671,  7  janvier.  —  W,  de  Gulpen,  doyen  d'Aix, 
relève  par  décès  de  sa  mère  Anne-Marie  de  Draeck. 

1671,  29  décembre.  —  Frédéric  de  Gulpen  relève 
par  décès  de  ses  parents. 

1674,  3o  octobre.  —  Jean-Guillaume  de  Gulpen  de 
Wodémont  fait  relief. 

1698,  8  octobre.  —  Walrafï- François  de  Gulpen  de 
Wodémont  relève  le  château  et  la  seigneurie. 

1720,  23  février.  —  Walraff-François  baron  de  Gul- 
pen de  Wodémont  et  Isabelle- Agnès- Eugénie  d'Ufflin- 
gen  son  épouse,  vendent  à  Lambert  d'Olne,  baron  de 
la  Neuville,  seigneur  de  Tihange,  chevalier  du  Saint- 
Empire  et  de  Tordre  de  Saint-Michel  en  France  et  à 
M™^  Jeanne  de  Stembier,  la  haute,  moyenne  et  basse 
justice  de  Wodémont,  une  des  sept  franchises  du  duché 
de  Limbourg.  (Reg-.,  n°22). 

1720,  7  mars.  —  Lambert  d'Olne  baron  de  la  Neu- 
ville, seigneur  de  Tihange,  Wodémont  et  Mauhin,  re- 
lève la  seigneurie  de  Wodémont  et  Mauhin,  par  suite 
du  transport  lui  fait  par  Walraff-François  baron  de 
Gulpen. 

1721,  14  janvier.  —  Le  comte  Eugène  de  Hoen, 
seigneur  de  Neufchâteau,  emprunte  une  somme  de 
64,000  florins  au  comte  de  Tilly,  àleffetde  poursuivre, 
en  sa  qualité  de  proche  parent  de  Walraff-François 
baron  de  Gulpen,  le  retrait  linager  de  la  seigneurie 
contre  Lambert  d'Olne.  (Reg,,  n®  22). 

1721,  24  mars.  —  Eugène-Albert  comte  de  Hoen, 
seigneur  de  Neufchâteau,  relève  le  château  et  la  sei- 
gneurie de  Wodémont  et  Mauhin. 


—  313  — 

1729.  9  février.  —  Florence-Marie  comtesse  de 
Hoen,  dame  de  Neufchâteau,  Wodémont  et  Stockem, 
-relève  comme  héritière  universelle  de  son  mari  le 
comte  Eugène  de  Hoen  de  Neufchâteau. 

lySi,  17  mars.  —  Eugène-Théodore  baron  de 
Hoen  de  Schaloen  fait  relief  comme  héritier  testamen- 
taire de  Florence- Marie  comtesse  douairière  de  Hoen, 
née  baronne  de  Gulpen. 

1775,  14  décembre.  —  Maximilien  comte  de  Hoen 
de  Neufchâteau  relève  la  seigneurie  par  décès  de  son 
père  Eugène-Théodore. 

Observations. 

i.  Catherine  de  Neufchâteau,  sœur  de  Jean  de  Neufchâteau, 
mourut  le  4  février  1495.  Elle  avait  épousé  en  premières  noces 
Alart  de  Gulpen  et  eut  de  ce  mariage  Frambach  de  Gulpen  de 
Rosmel  et  Catherine  de  Gulpen.  Elle  épousa  en  secondes  noces 
Jean  van  Zeel  et  en  eut  Jeanne  van  Zeel  qui  épousa  Frédéric  de 
Sombreffe. 

Marguerite  de  Neufchâteau,  autre  sœur  de  Jean  de  Neuchâteau 
épousa  Balthasar  Moer  van  Walde. 

2.  Les  premiers  seigneurs  de  Wodémont  portaient  vraisembla- 
blement le  nom  de  la  localité  même.  On  rencontre  dans  le  tome  VI 
de  V Histoire  du  Limbourg,  par  le  chanoine  Ernst,  en  1 143, 
«  Ebrovinus  de  van  dom  onté,  »  en  1270,  «  Colette  de  Wode- 
»  mont.  » 

D'après  Hemricourt,  Jacques  de  Fraipont,  fils  de  Renier, 
était  seigneur  de  Wodémont  vers  i325.  Il  mourut  sans  héritier 
et  la  seigneurie  passa  alors  à  Guillaume  de  Fraipont  son  frère. 
Après  ce  dernier,  elle  échut  à  Gilles  de  Brialmont,  fils  de  Wéry 
Guillaume  de  Hamal  dit  de  Brialmont,  et  de  Jeanne  de  Fraipont, 
fille  ou  nièce  de  Guillaume.  Ce  Gilles  de  Brialmont  mourut  égale- 
ment sans  héritier  et  la  seigneurie  ne  tarda  pas  à  passer  dans  la 
famille  de  Neufchâteau.  Peut-être  fût-ce  la  conséquence  d'un  ma- 
riage? Renier  sire  de  Neufchâteau  qui,  daprès  Hemricourt,  prit 
Tordre  de  chevalerie  en  iSgS,  était  en  effet  le  fils  d'une  demoiselle 
de  Fraipont. 


40 


—  314  — 


II. 


LES  SEIGNEURIES  FONCIERES 


SEIGNEURIE  FONCIERE  DE  BELDERBUSCH  (i). 

1539,  14  juillet.  —  Guérin  de  Belderbusch  relève 
le  château  et  la  ferme  de  Belderbusch  par  décès  de  son 
père  Stéven  de  Belderbusch. 

1543,  i5  novembre.  —  Dirick  van  der  Heyden  dit 
Belderbusch,  relève  le  fief  par  décès  de  son  frère 
Guérin. 

1557,  23  mars.  —  Dirick  Belderbusch  van  den 
Broeck  relève  par  décès  de  son  père  Dirick  pour  lui  et 
ses  frères  et  sœurs. 

1627,  11  mars.  —  Pierre  van  der  Heyden  dit  Bel- 
derbusch à  Broeck,  relève  par  décès  de  Diderick  Bel- 
derbusch son  frère,  et  comme  ce  dernier  l'avait  relevé 
en  1557. 

1629,  17  février.  —  André  van  Eys  dit  Beusdael, 
relève  les  château  et  biens  de  Belderbusch,  comme  l'ont 
fait  ses  prédécesseurs. 

1644,  10  octobre.  —  Gaspar  de  Schwartzenberg 
ayant  été  investi  du  fief  de  Belderbusch,  par  décision 
de  la  Cour  féodale  du  22  juin  1644,  fait  relief  de  ce 
fief  qui  avait  appartenu  à  Arnold  Scheiffart  de  Mé- 
rode,  par  suite  de  l'envoi  en  possession  lui  accordé  par 
le  Conseil  de  Brabant  le  19  juin  1642. 

1648,  22  juillet.  —  Les  héritiers  d'Adolphe  Bertolf 
de  Belven  ayant  fait  vendre  au  plus  offrant  le  fief  de 
Belderbusch,  celui-ci  fut  adjugé  à  Jean-Guillaume  de 
Schwartzenberg  qui  fait  relief. 

1672,  28  avril.  —  Jean-Henri  de  Schwartzenberg 
relève. 

fi;  Commune  de  Montzen. 


—  315  — 

i68o,  lo  juillet.  —  Daniel  Caille,  mari  d'Anne- 
Marie  van  Eys  dite  Beusdael  relève. 

1701,  2  avril.  —  Anne-Catherine  van  Eys  dite  Beus- 
dael, veuve  de  Jean-Adam  van  Eberts,  soutient  un 
procès  en  appel  devant  la  Cour  féodale  de  Brabant, 
contre  Daniel  Caille,  seigneur  de  Belderbusch,  son 
beau-frère,  procès  relatif  à  la  revendication  d'une  partie 
de  la  seigneurie  de  Belderbusch  et  dans  lequel  la  déci- 
sion est  intervenue  à  la  date  indiquée  (i). 

1704,  14  janvier.  —  La  dame  van  Eberts  et  sa  sœur 
Anne-Marguerite  van  Eys  dite  Beusdael,  relèvent  la 
seigneurie  comme  feu  le  sieur  Caille  Ta  possédée. 

1704,  i3  octobre.  —  Catherine-Charlotte  de  Mé- 
rode,  marquise  douairière  de  Trazegnies  et  son  fils 
Gillion  Othon,  marquis  de  Trazegnies,  déclarent  que 
feu  Arnold  ScheifFart,  comte  de  Mérode,  père  de  la  dite 
dame,  ayant  prêté  une  somme  d'argent  à  feu  André 
van  Eys  dit  Beusdael,  avait  été  obligé,  pour  rentrer 
dans  ses  fonds,  de  faire  vendre  la  seigneurie  de  Bel- 
derbusch, qui  lui  fut  adjugée  le  9  juillet  1642.  Le 
sieur  Nicolas  de  Coulons,  licencié  es  lois  et  greffier  de 
la  Haute  Cour  de  Limbourg,  ayant  retrouvé  l'acte 
constatant  cette  vente  et  autres  pièces  nécessaires  à  la 
revendication  et  ayant  en  outre  rendu  des  services  aux 
comparants,  ceux-ci  lui  vendent  leurs  droits  sur  la  sei- 
gneurie de  Belderbusch  pour  120  pistolles  (Reg.,  n°  ig). 

1722,  14  janvier.  —  Anne-Catherine  van  Eys  dite 
Beusdael,  douairière  de  feu  Adam  van  Eberts,  relève 
la  moitié  du  fief,  vacant  par  le  décès  de  sa  sœur  Marie- 
Marguerite  van  Eys  dite  Beusdael. 

1739,  19  janvier.  —  Jean-Frédéric  baron  van 
Eberts,  seigneur  de  Peghoeven,  fait  vendre  publique- 
ment le  château  et  la  seigneurie  foncière  de  Belder- 
busch, qui  sont  adjugés  à  Jean-Ignace  van  der  Heyden, 
échevin  de  Gemmenich  {Reg.,  n9  25). 

(i)  Galesloot,  Inventaire  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  t.  II, 
p.  402. 


—  316  — 

1739,  3  mars.  —  Jean-Ignace  van  der  Heyden, 
relève  en  vertu  de  son  acquisition. 

1761,  20  avril.  —  Henri  van  der  Heyden  relève  le 
château  et  la  seigneurie,  lui  échus  par  testament  de 
son  oncle  Jean-Ignace  van  der  Heyden  du  16  juin 
1760. 

1779,  3  juillet.  —  Jean-Ignace  van  der  Heyden, 
licencié  es  lois,  relève  au  nom  de  son  frère  Jean- 
Henri,  docteur  en  droit,  professeur  de  droit  public  à 
Vienne  et  conseiller  à  la  régence  de  la  basse  Autriche, 
par  décès  de  son  père  Henri  van  der  Heyden. 

LA  SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  BEUCKEN  (1). 

i3i4.  —  «  Johannes  de  Gruselt  (Gronsveld)  tenet 
»  mensionem  apud  Bouken  cum  appenditiis  et  duas 
»  mesuras  terrœ  (2).  » 

i5i3,  6  juin.  —  Dhoem  van  Oirsbach,  sire  de  Ken- 
denich,  comme  époux  de  Sophie,  relève  le  fief  de 
Biictken,  par  décès  de  son  beau-père. 

i5i8,  26  juin.  —  Gérard  de  Palant,  cadet  à  Brei- 
bent,  en  qualité  de  mari  de  Jeanne,  fille  de  Jean 
Krummel  d'Eynatten  dit  de  Womerszein,  relève  le 
château  de  Beucken,  par  décès  de  son  beau-père. 

1545,  11  avril.  —  Jeanne  Krummel  d'Eynatten, 
veuve  de  Gérard  de  Palant,  constitue  pour  son  mam- 
bour  Luyter  Kaedt,  sire  de  Toenbergh,  et  ce  dernier 
fait  relief. 

i6i3,  16  mai.  —  Franck  Housman,  mayeur  de 
Beucken,  comme  fondé  de  pouvoirs  de  Guillaume  de 
Vlodorp,  baron  de  Leuth,  relève  le  fief  de  Beucken,  à 
savoir  :  château,  ferme,  étables,  cour  foncière,  etc.,  par 
décès  de  Marie  de  Palant,  veuve  de  Brempt,  sa  feue 
grand'mère. 

161 5,   25  avril.  —  Otto-Henri  de  Vlodorp,   libre 

{1}  Beucken,  actuellement  hameau  de  Henri-Chapelle. 
(2)  Latynsboek, 


—  317  — 

baron  de  Leuth,  relève  la  seigneurie  par  décès  de 
Guillaume  de  Vlodorp,  son  frère,  puis  la  vend  (le  17 
décembre)  à  Guillaume  de  Caldenborg,  sire  de  Bou- 
gnoulx,  mayeur  de  Limbourg. 

1649,  25  janvier.  —  Anne  de  Barbieus,  veuve  de 
Guillaume  de  Caldenborg,  relève  par  décès  de  son 
mari  tant  son  droit  d'usufruit  que  le  droit  de  propriété 
au  nom  de  ses  enfants,  à  savoir  :  Robert,  baron  de 
Lynden,  mari  de  Marie-Jeanne  de  Caldenborg,  et 
Marie-Pétronelle  de  Caldenborg. 

i683,  9  juin.  —  Marie-Pétronelle  de  Caldenborg, 
baronne  douairière  de  Parck,  relève  au  nom  de  son 
fils  Guillaume-Jean-Baptiste  de  Marcelaire,  par  décès 
de  Gilles-Frédéric  de  Marcelaire,  baron  de  Parck,  son 
père. 

i686,  18  juillet.  —  Frédéric-Joseph-Ignace  de  Mar- 
celaire, fils  aîné  de  feu  Gilles- Frédéric  de  Marcelaire 
et  de  Marie-Pétronelle  de  Caldenborg,  fait  relief. 

1719,  12  janvier.  —  Angélique-Thérèse  de  Marce- 
laire, vicomtesse  de  Grimberghe  relève. 

1728,  17  juillet.  —  Le  comte  d'Aspremont  de 
Lynden  de  Barvaux,  tant  pour  lui  que  pour  son 
frère  et  ses  sœurs;  C.-J.  de  Frongteau  ;  L.-J.  de 
Lamberts  de  Cortenbach,  au  nom  de  son  épouse  et 
de  sa  belle-sœur  Thérèse  d'Aspremont  de  Lynden  ; 
Constance  d'Aspremont  de  Lynden ,  tous  héritiers 
d'Angélique-Thérèse  de  Marcelaire,  baronne  de  Parck, 
font  relief. 

1762,  20  septembre.  —  Georges  baron  de  Lam- 
berts de  Cortembach,  relève  la  moitié  du  fief  de  Beuc- 
ken  pour  lui  et  ses  consorts. 

1789,  29  mai.  —  Le  baron  de  Lamberts  de  Cor- 
tembach, relève  pour  lui  et  ses  consorts,  cohéritiers 
de  la  baronne  de  Parck,  la  moitié  du  fief,  de  la 
même  manière  que  sa  mère,  la  comtesse  Georgine- 
Dieudonnée  d'Aspremont  de  Lynden,  la  possédait  de 
son  vivant. 


—  318  — 

Observations, 

1.  La  seigneurie  foncière  de  Beucken  appartenait  primitive- 
ment à  la  famille  de  Gronsveldt.  Elle  possédait  une  cour  féodale 
dont  relevaient  les  seigneuries  foncières  de  Teuven  et  de  Croules, 

2.  Voici  un  extrait  généalogique  qui  aidera  à  faire  comprendre 
les  reliefs  qui  précèdent  : 

Au  témoignage  de  Fahn  dans  ses  Kœlnische  Geschlechter, 
vol.  I,  p.  5o,  Jeanne  de  Gronsveldt  épousa  vers  le  commencement 
du  XV«  siècle  Jean  de  Brempt.  Leur  fils  Goswin  de  Brempt  épousa 
en  146 1  Catherine  de  Mérode  fille  de  Walram  et  en  eut  une  fille 
Sophie  de  Brempt  qui  se  maria  deux  fois.  En  secondes  noces,  elle 
épousa  Dhoem  ou  Damien  d'Orsbeck  sire  de  Kendenich  qui  releva 
Beucken  en  i5i3.  De  son  premier  mariage  avec  Jean  Krummel 
d'Eynatten,  elle  eut  une  fille  Jeanne  Krummel  d*Eynatten  qui 
épousa  Gérard  de  Palant,  à  Flamersheim.  Ce  dernier  .fit  relief  en 
i5i8.  Quatre  enfants  naquirent  de  cette  union  :  i^  Sophie  de 
Palant  qui  épousa  Luther  Quaedt;  2°  Agnès  de  Palant  qui  épousa 
Guillaume  de  Sinzich  ;  3^  Adrienne  de  Palant  qui  épousa  Adrien 
Uitenhove  et  obtint  en  partage  la  seigneurie  foncière  de  Teuven 
qui  jusqu'alors  avait  appartenu  aux  propriétaires  de  Beucken  ;  40 
Marie  de  Palant  qui  hérita  de  Beucken.  Elle  épousa  en  secondes 
noces  Jean  de  Brempt  et  en  premières  noces  Bernard  von  der  Felz 
dont  la  fille  Jeanne  devint  femme  de  Guillaume  de  Vlodorp,  sei- 
gneur de  Leuth,  morte  en  i6o3.  Son  fils  aussi  appelé  Guillaume 
de  Vlodorp  releva  le  fief  de  Beucken  en  161 3,  à  la  suite  du  décès 
de  sa  grand'mère  Marie  de  Palant. 

SEIGNEURIE   FONCIÈRE  DE  BOUGNOULX  (\), 

iSig,  janvier.  —  Philippe  Schoen  vend  le  fief  à 
Jean,  fils  de  Henri-Godefroid. 

1557,  12  juillet.  —  Renard  Ratio,  mayeur  de  Lim- 
bourg,  relève  la  seigneurie  foncière  par  décès  de  son 
père  Jean. 

1610,  9  décembre.  —  Jean-Charles  Ratio  relève  la 
seigneurie,  comme  feu  son  grand-père  lavait  vendue 
le  20  août  1577  à  Jean  Ratio  son  père. 

(i)  Cette  seigneurie  s'étendait  sur  les  communes  actuelles  de  Baelen 
et  Bilstain. 


—  319  — 

i6i4»  3  mars.  — Jean-Charles  Ratio  relève,  puis 
vend  à  Guillaume  de  Caldenborg. 

1649,  25  janvier.  —  Anne  de  Barbieus,  veuve  de 
Guillaume  de  Caldenborg,  relève  son  droit  d'usufruit 
ainsi  que  le  droit  de  propriété  de  ses  enfants  :  Marie- 
Jeanne  de  Caldenborg,  épouse  de  Robert  de  Lynden 
et  Marie-Pétronelle  de  Caldenborg,  sur  les  seigneuries 
de  Bougnoulx  et  de  Croules. 

1670,  i3  septembre.  —  Robert  comte  d'Aspremont, 
baron  de  Lynden,  relève  comme  mari  de  Jeanne  de 
Caldenborg,  Groules  et  Bougnoulx. 

1716,  16  novembre.  —  Guillaume-Pierre- Ernest 
baron  de  Frongteau,  seigneur  de  Housse,  relève 
Groules  et  Bougnoulx  tant  pour  lui  que  pour  son 
beau-frère  iMaximilien  comte  d'Aspremont- Lynden, 
seigneur  de  la  ville  et  franchise  de  Hervé  et  pour  sa 
belle-sœur  feue  la  comtesse  d*Aspremont-Lynden. 

1723,  5  juillet.  —  G.-J.  de  Frongteau  relève  la  qua- 
trième part  de  la  seigneurie  de  Groules  et  de  Bougnoulx 
par  décès  de  Guillaume  de  Frongteau,  son  père. 

1730,  27  juillet.  —  Ermeline-Françoise  de  Woel- 
mont,  douairière  de  Frongteau,  relève  le  quart  des 
deux  seigneuries  par  décès  de  M.  de  Frongteau. 

1741,  24  août.  —  Philippe-Joseph,  comte  d'Aspre- 
mont de  Lynden,  François  comte  de  Lynden  et 
M"™^  E.  de  Woelmont,  dame  de  Housse,  relèvent  la 
seigneurie  de  Bougnoulx  et  celle  de  Groules. 

1762,  20  septembre.  —  Georges  baron  de  Lamberts  de 
Cortenbach,  relève  pour  lui  et  ses  consorts  le  tiers  des 
deux  seigneuries  telles  qu'elles  ont  appartenu  à  Philippe- 
Guillaume-Joseph  comte  d'Aspremont  de  Lynden. 

1788,  16  mai. —  François-Maximilien  comte  d'As- 
premont de  Lynden  et  du  Saint-P.mpire,  seigneur  de  la 
ville  et  franchise  de  Hervé,  de  Barvaux,  Failon,  Buzin, 
tant  pour  lui  que  pour  la  baronne  de  Haultepenne, 
relève  les  deux  tiers  des  seigneuries  de  Groules  et  de 
Bougnoulx. 


—  320  — 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  D'EYNENBERG. 

i368,  16  septembre.  —  Wenceslas  et  Jeanne  de 
Brabant  déclarent  qu'ils  doivent  à  Messire  Gérard 
d'Eynenberg  600  vieux  écus,  à  raison  qu'Herman,  son 
père,  ayant  reçu  d  eux  en  fief  le  château  d'Eynenberg 
leur  en  avait  fait  ouverture,  et  encore  200  vieux  petits 
florins  pour  frais  faits  en  son  vivant  par  le  dit  Herman 
lorsqu'étant  juré  de  la  paix  du  pays,  il  s'était  rendu  de 
leur  part  aux  assemblées  des  jurés  (Ernst,  t.  V,  p.  126). 

Vers  1430.  —  Arnould  de  Tzevel,  fils  de  feu  Jean 
de  Tzevel,  chevalier,  tient  au  nom  de  Beelen  van  den 
Bongarden,  sa  femme/ les  château,  biens  et  seigneurie 
d'Eynenberg  (<). 

i5i2.  —  Jean  Dobbelstein,  fils  de  feu  Arnold  Dob- 
belstein,  relève  par  décès  de  son  père. 

iSig,  1 1  mai.  —  Jean  de  Dobbelstein  de  Doenraede, 
fils  de  feu  Arnold  et  Jean  de  Dobbelstein  de  Doen- 
raede, fils  de  feu  Godart,  déclare  qu'un  partage  a  eu 
lieu  entre  les  enfants  de  feu  Arnold  de  Dobbelstein  et 
que  Jean,  le  fils  de  leur  frère,  avait  obtenu  la  seigneu- 
rie d'Eynenberg;  mais  Jean  de  Dobbelstein  le  jeune  a 
désapprouvé  ce  partage  et  prétend  que  Jean  de  Dob- 
belstein le  vieux  doit  avoir  Eynenberg,  tandis  que 
Jean  de  Dobbelstein  le  jeune  aura  le  fief  d'Alensberg. 
Ce  changement  est  approuvé. 

iSSg,  6  février.  —  Jean  Dobbelstein,  fils  aîné  de  feu 
Jean  Dobbelstein,  relève  Eynenberg. 

1607,  3  avril.  —  Diderick  Dobbelstein  relève  de  la 
même  manière  que  l'a  fait  en  son  nom,  le  3  octobre 
1579,  son  tuteur  Herman  Dobbelstein,  chanoine  d'Aix. 

i63i,  i5  septembre.  —  Jean-Charles  de  Dobbelstein 
relève,  par  décès  de  son  père  Théodore  de  Dobbelstein. 

1673,  19  juillet.  —  Jean-Lambert  baron  de  Dob- 
belstein relève. 

[  I  )  Ajoute  au  Spech  tboek. 


-  324  - 

1693,  19  mai.  —  La  baronne  de  Dobbelstein  fait 
relief. 

1726,  9  août.  —  Borchard  Charles-Joseph  baron  de 
Dobbelstein,  seigneur  d'Eynenberg  et  Moresnet,  dési- 
rant rentrer  en  possession  de  son  fief  d'Eynenberg, 
saisi  par  le  lieutenant  des  fiefs  pour  défaut  de  relief, 
fait  relief. 

1778,  21  octobre.  —  C.-A.  baron  de  Dobbelstein, 
relève  le  château  et  la  seigneurie  foncière  d'Eynenberg. 

1788,  10  janvier.  —  Renier-Joseph  Turbet  relève 
par  suite  d'achat  fait  de  Charles-Auguste  baron  de 
Dobbelstein. 

Observations. 

1.  Le  château  d'Eynenberg  est  situé  sur  la  partie  du  territoire 
de  la  commune  de  Moresnet  cédée  à  la  Prusse.  On  rappelle  aussi 
Eynenbourg  et  Emmabourg,  et  la  légende  prétend  qu*Emma,  fille 
de  Charlemagne,  aurait  fui  la  cour  de  son  père  pour  venir  y  habiter 
avec  Eginhard. 

2.  Vers  la  fin  du  XI V«  siècle,  la  seigneurie  et  le  château  appar- 
tenaient à  Cunégonde  d'Eynenberg  femme  de  N...  van  den  Bon- 
gard.  Sa  fille  Bêla  épousa  Arnold  de  Tzevel.  A  la  suite  du  mariage 
de  Jeanne  de  Tzevel  avec  Jean  de  Dobbelstein,  ils  passèrent  dans 
cette  famille. 

3.  Après  avoir  appartenu  à  la  famille  de  Turbet,  le  château 
passa  au  commencement  du  XIX«  siècle  au  baron  de  Thiriart  de 
Mutzhagen,  puis  à  son  neveu  M.  le  baron  Gaston  de  la  Rousse- 
lière,  qui  le  possède  actuellement. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DITE  FRAMBACHLEEN, 

A  EUPEN. 

i355.  —  Simon  d'Eupen  tient  sa  cour  à  Eupen 
avec  toutes  les  appartenances  et  les  massuyers,  payant 
tous  morte-main  (i). 

i5i5.  —  Henri  de  Gulpen  relève  le  fief  dit  Fram- 
bachleen  à  Eupen,  en  son  nom  et  au  nom  de  son  frère 
Renier. 

i5i8.  —  Marie,  veuve  Renier  de  Gulpen,  relève. 

(1)  Stootboek, 

41 


—  322  — 

i5i8,  i5  avril.  —  Marie  de  Guipen,  abbesse  de  Bor- 
cette,  relève  par  décès  de  son  père. 

1541,  3  octobre.  —  Frambach  de  Hoekirche  déclare 
qu'il  a  relevé  autrefois  un  fief  dit  Frambachleen,  à 
Eupen,  pour  lui  et  ses  cohéritiers,  sauf  que  la  dame  de 
Borcette  avait  le  droit  d'en  jouir  de  son  vivant.  Her- 
man  de  Gulpen  et  sa  sœur  Mergen,  nonne  à  Borcette, 
copartageant  du  dit  fief,  relèvent  leurs  deux  parts, 
puis  Herman  les  vend  à  Arnold  d'Eupen. 

1546,  8  juillet.  —  Frambach  de  Gulpen,  à  Berneau, 
relève  par  décès  de  son  père  Renier  de  Gulpen. 

1547,  M  mars.  —  Guillaume  de  Gulpen,  seigneur 
de  Longchamp,  relève  par  décès  de  sa  tante  Marie, 
abbesse  de  Borcette,  pour  lui  et  ses  copartageants. 

i55o,  9  mars.  —  Werner  de  Gulpen,  seigneur  de  la 
Rochette,  relève. 

1612,  29  août.  —  Arnold  Pontz  van  Eupen,  rési- 
dant à  Aix,  relève  deux  parts  du  Frambachleen,  ven- 
dues le  3  octobre  1541  par  feu  Herman  de  Gulpen  et 
Marie  de  Gulpen,  à  son  grand-père  Arnold  Pontz. 

i6i3,  18  janvier.  —  Guillaume  de  Gulpen,  héritier 
de  Winant  de  Gulpen,  relève  la  seigneurie  foncière  de 
Frambachleen  de  la  même  manière  qu'elle  fut  relevée 
en  1569  par  Frambach  de  Gulpen,  à  Berneau. 

1614,  16  avril.  —  Guillaume  de  Gulpen,  à  Ber- 
neau, fait  relief,  puis  vend  la  seigneurie  à  Guillaume 
de  Caldenborg,  mayeur  de  Limbourg,  pour  5, 600  flo- 
rins brabant,  plus  5oo  rixdallers  à  payer  au  couvent 
des  Clarisses  à  Cologne,  où  sa  sœur  Anne  de  Gulpen 
était  religieuse. 

1649,  25  janvier.  —  Anne  de  Barbieus,  veuve  de 
Guillaume  de  Caldenborg,  relève  son  droit  d'usufruit 
ainsi  que  le  droit  de  propriété  de  ses  enfants  :  Marie- 
Jeanne  de  Caldenborg,  épouse  de  Robert  baron  de 
Lynden  et  Marie-Pétronelle  de  Caldenborg. 

i683,  12  juin.  —  Marie-Pétronelle  de  Caldenborg, 
baronne  douairière  de  Parck,  relève  au  nom  de  son 


—  323  — 

fils  Guillaume-Jean-Baptiste  de  Marcelaire,  enfant  de 
Gilles-Frédéric  de  Marcelaire. 

1686,  18  juillet.  —  Frédéric-Joseph-Ignace  de  Mar- 
celaire, fils  de  feu  Gilles- Frédéric  de  Marcelaire, 
relève. 

1719,  12  janvier.  —  Angélique-Thérèse  de  Marce- 
laire, vicomtesse  de  Grimbergh,  fait  relief. 

1728,  17.  juillet.  —  Le  comte  d'Aspremont  de 
Lynden,  de  Barvaux,  tant  pour  lui  que  pour  ses  frères 
et  sœurs;  C.-J.  de  Frongteau;  L.-B.  de  Lamberts  de 
Cortenbach,  au  nom  de  son  épouse  et  pour  sa  belle- 
sœur  Thérèse  d'Aspremont  de  Lynden  ;  Constance 
d'Aspremont  de  Lynden;  héritiers  d'Angélique-Thérèse 
de  Marcelaire,  baronne  de  Parck,  relèvent  le  Fram- 
bachleen. 

1741,  26  avril.  —  Eve-Isabelle  de  Wal,  comtesse 
d'Aspremont  de  Lynden  et  du  Saint-Empire,  relève  au 
nom  de  son  fils  François-Maximilien  comte  d'Aspre- 
mont de  Lynden. 

1788,  16  mai.  —  François-Maximilien  comte  d'As- 
premont de  Lynden  et  du  Saint-Empire,  seigneur  de 
la  ville  et  franchise  de  Hervé,  de  Barvaux  et  Buzin 
relève  pour  lui  et  ses  co-possesseurs. 

Observation, 

Le  fief  de  Frambachleen  tenait  ce  nom  de  Frambach  de  Gulpen 
père  de  Renier,  de  Herman  et  de  Marie  de  Gulpen. 

SEIGNEURIE   FONCIÈRE  DE  GROULES. 

i3i4.  —  «  Arnoldus  de  Croules  tenet  circiter  xii 
»  bonaria  terre  et  prati  cum  mansionâriis  et  censu 
»  apud  Croules  (i).  » 

i6i5,  25  avril.  —  Otto-Henri  de  Vlodorp,  libre 
baron  de  Leuth,  relève  par  décès  de  feu  Guillaume  de 
Vlodorp,   son  père,   puis  vend  la  seigneurie  à  Guil- 

(i)  Lat^nsboek. 


—  324  — 

laume  de  Caldenborg,  seigneur  de  Bougnoulx,  mayeur 
de  Limbourg. 

Observations, 

La  seigneurie  de  Croules,  située  dans  la  commune  actuelle  de 
Baelen,  relevait  en  fief  de  la  cour  féodale  de  Beucken  et  appartint 
primitivement  comme  celle-ci  à  la  famille  de  Croules  ou  de  Grons- 
veld.  On  ne  trouve  de  relief  de  cette  seigneurie  dans  les  registres 
de  la  cour  féodale  de  Limbourg  qu'à  partir  de  i6i5,  année  où  elle 
fut  vendue  à  Guillaume  de  Caldenborg.  Après  cette  époque,  elle 
appartint  toujours  aux  mêmes  seigneurs  qui  possédèrent  la  sei- 
gneurie voisine  de  Bougnoulx,  Nous  renvoyons  donc  à  ce  mot 
pour  les  autres  reliefs. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  VAN   DER  HEYDEN  (i). 

1374.  —  Simon  van  der  Heyden  relève  le  fief  de 
van  der  Heyden  de  la  même  manière  que  Jean  van 
der  Heyden,  son  tuteur,  lavait  relevé  jadis,  en  son 
nom,  pendant  sa  minorité  (2). 

i536.  —  Jean,  fils  de  feu  Henri  van  der  Heyden, 
relève  la  maison,  ferme,  terres  et  cour  foncière  de  van 
der  Heyden,  par  décès  de  son  père. 

i65i,  2  novembre.  —  Henri  ter  Heyden  relève  par 
décès  de  son  père  Henri  ter  Heyden. 

1684,  28  mai.  —  Henri  van  der  Heyden  fait  relief. 

1718,  14  février.  —  Henri  van  der  Heyden  relève. 

1762,  Il  décembre.  —  Henri  van  der  Heyden 
relève,  par  décès  de  son  père. 

1779,  3  juillet.  —  Jean-Ignace  van  der  Heyden, 
licencié  es  lois,  relève  pour  lui  et  ses  cohéritiers,  par 
décès  de  son  père  Henri  van  der  Heyden. 

1779,  ^  juillet,  —  Le  même  fait  relief  au  nom  de 
son  frère  Jean- Henri  van  der  Heyden,  docteur  en  droit, 
professeur  de  droit  à  l'Université  de  Vienne  et  con- 
seiller de  régence  de  la  Basse-Autriche. 

(i)  Commune  de  Montzen. 
(2)  Spechtboek, 


—  325  — 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  MEMBACH  (i). 

i35o.  —  «  Arnoldus  de  Nederode  tenet  3oo  jugera 
»  terrae  et  unam  decimam  apud  Nederode  et  apud 
»  Membach  terra  limburgensi.  Thomas  de  Reymers- 
»  beke,  filius  suus,  tenet  modo  (2).  » 

1374.  —  «  Maes  (Thomas)  van  Nederrot  hout  den 
»  hof  en  laten  van  Menbac  (3).  » 

i38o.  —  «  Maes  van  Reymersbeke  hout  den  hof 
»  van  Menenbach  met  sine  toebehoure  als  een  vry 
»  leen  (4).  » 

Vers  1390.  —  Jean  van  Nuwerot  tient  le  fief  comme 
mari  d'Agnès,  fille  de  Maes  de  Reymersbeke  (5). 

i5i8.  —  Marie,  veuve  de  Jean  d'Eynatten  dit  de 
Nuwenborg,  relève  le  fief  de  Membach,  au  ban  de 
Baelen. 

i535,  14  janvier.  —  Frambach  de  Hochkirche, 
mari  d'Ailid  de  Bolland  (e),  relève  la  part  de  sa  femme 
dans  rhéritage  de  ses  père  et  mère,  à  savoir  :  la  ferme 
et  cour  foncière  de  Membach. 

1543,  22  juillet.  —  Jean,  sire  de  Bolland,  relève 
pour  sa  sœur  Ailid  et  ses  enfants  nés  de  feu  Frambach 
de  Hochkirche. 

i552,  21  juin.  — Jean  de  Hochkirche  relève,  tant 
pour  lui  que  pour  ses  copartageants,  le  fief  de  Mem- 
bach, possédé  ci-devant  par  son  père  Frambach,  l'usu- 
fruit demeurant  à  sa  mère. 

1573,  18  novembre.  —  Conrad  de  Horion  de  Co- 
lonster  relève,  comme  mari  de  feue  Barbe  de  Hoch- 
kirche, le  tiers  lui  compétant  dans  les  biens  de  Membach 
à  la  suite  du  décès  de  Frambach  de  Hochkirche  et 

(i)  Canton  de  Limbourg. 

(2)  Latynsboek. 

(3)  Spechtboek. 

(4)  Leenboek.  Il  est  visible  que  Maes  de  Nederrot  et  Maes  de  Rey- 
mersbeke ne  sont  qu'une  même  personne. 

(5)  Ajoute  sur  le  Spechtboek. 

(6)  Cest  Ailid  d'Eynatten,  fille  de  Jean  sire  de  Bolland. 


1 


laume  de  Caldenborg,  seigneur  de  Bougnoulx,  mayeur 
de  Limbourg. 

Observations. 

La  seigneurie  de  Croules,  située  dans  la  commune  actuelle  de 
Baelen,  relevait  en  fief  de  la  cour  féodale  de  Beucken  et  appartint 
primitivement  comme  celle-ci  à  la  famille  de  Croules  ou  de  Grons- 
veld.  On  ne  trouve  de  relief  de  cette  seigneurie  dans  les  registres 
de  la  cour  féodale  de  Limbourg  qu'à  partir  de  i6i  5,  année  où  elle 
fut  vendue  à  Guillaume  de  Caldenborg.  Après  cette  époque,  elle 
appartint  toujours  aux  mêmes  seigneurs  qui  possédèrent  la  sei- 
gneurie voisine  de  Bougnoulx.  Nous  renvoyons  donc  à  ce  mot 
pour  les  autres  reliefs. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  VAN   DER   HEYDEN   (i). 

1374.  —  Simon  van  der  Heyden  relève  le  fief  de 
van  der  Heyden  de  la  même  manière  que  Jean  \an 
der  Heyden,  son  tuteur,  l'avait  relevé  jadis,  en  son 
nom,  pendant  sa  minorité  (s). 

i536.  —  Jean,  fils  de  feu  Henri  van  der  Heyden, 
relève  la  maison,  ferme,  terres  et  cour  foncière  de  van 
der  Heyden,  par  décès  de  son  père. 

i65i,  2  novembre.  —  Henri  ter  Heyden  relève  par 
décès  de  son  père  Henri  ter  Heyden. 

1684,  28  mai.  —  Henri  van  der  Heyden  fait  relief. 

1718,  14  février.  —  Henri  van  der  Heyden  relève. 

1762,  11  décembre.  —  Henri  van  der  Heyden 
relève,  par  décès  de  son  père. 

'779'  3  juillet.  —  Jean-Ignace  van  der  Heyden, 
licencié  es  lois,  relève  pour  lui  et  ses  cohéritiers,  par 
décès  de  son  père  Henri  van  der  Heyden. 

'779'  3  juillet.  —  Le  même  fait  relief  au  nom  de 
son  frère  Jean- Henri  van  der  Heyden.  docteur  en  droit, 
professeur  de  droit  à  l'Université  de  Vienne  et  con- 
seiller de  régence  de  la  Basse-Autriche. 

(i)  Commune  de  Montzen. 
(a)  Spechtboek. 


—  325  — 
SEIGNEURIE  FONCIÈRE   DE   MEMBACH  (i). 

i35o.  —  «  Arnoldus  de  Nederode  tenet  3oo  jugera 
»  terrae  et  unam  decimam  apud  Nederode  et  apud 
»  Membach  terra  limburgensi.  Thomas  de  Reymers- 
»  beke,  filîus  suus,  tenet  modo  (s).  » 

1374.  —  «  Macs  (Thomas)  van  Nederrot  bout  den 
»  hof  en  laten  van  Menbac  (3).  » 

i38o.  —  «  Maes  van  Reymersbeke  hoiil  den  hof 
»  van  Menenbach  met  sine  toebehoure  als  een  vry 
»  leen  (*).  » 

Vers  1 3go.  —  Jean  van  Nuwerot  tient  le  fief  comme 
mari  d'Agnès,  fille  de  Maes  de  Reymersbeke  (s). 

i5i8.  —  Marie,  veuve  de  Jean  d'Eynaiten  dît  de 
Nuwenborg,  relève  le  fief  de  Membach,  au  ban  de 
Baelen. 

i535,  14  janvier.  —  Frambach  de  Hochkirche, 
mari  d'Ailid  de  BoUand  (e),  relève  la  part  de  sa  femme 
dans  l'héritage  de  ses  père  et  mère,  à  savoir  :  la  ferme 
et  cour  foncière  de  Membach. 

1543,  22  juillet.  —  Jean,  sire  de  Bolland,  relève 
pour  sa  sœur  Ailid  et  ses  enfants  nés  de  feu  Frambach 
de  Hochkirche. 

i552,  21  juin.  — Jean  de  Hochkirche  relève,  tant 
pour  lui  que  pour  ses  copartageants,  le  fief  de  Mem- 
bach, possédé  ci-devant  par  son  père  Frambach,  l'usu- 
fruit demeurant  à  sa  mère. 

1573,  18  novembre.  —  Conrad  de  Horion  de  Co- 
lonster  relève,  comme  mari  de  feue  Barbe  de  Hoch- 
kirche, le  tiers  lui  compétant  dans  les  biens  de  Membach 
à  la  suite  du  décès  de  Frambach  de  Hochkirche  et 

(t)  Canton  de  Limbourg. 
(1)  Latynsboek. 

iderrol  et  Maes  de  Rey- 


~  324  - 

laume  de  Caldenborg,  seigneur  de  Bougnoulx,  mayeur 
de  Limbourg. 

Observations. 

La  seigneurie  de  Croules,  située  dans  la  commune  actuelle  de 
Baelen,  relevait  en  fief  de  la  cour  féodale  de  Beucken  et  appartint 
primitivement  comme  celle-ci  à  la  famille  de  Croules  ou  de  Grons- 
veld.  On  ne  trouve  de  relief  de  cette  seigneurie  dans  les  registres 
de  la  cour  féodale  de  Limbourg  qu'à  partir  de  i6i  5,  année  où  elle 
fut  vendue  à  Guillaume  de  Caldenborg.  Après  cette  époque,  elle 
appartint  toujours  aux  mêmes  seigneurs  qui  possédèrent  la  sei- 
gneurie voisine  de  Bougnoulx.  Nous  renvoyons  donc  à  ce  mot 
pour  les  autres  reliefs. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE   DE   VAN   DER  HEYDEN  (0- 

1374.  —  Simon  van  der  Heyden  relève  le  fief  de 
van  der  Heyden  de  la  même  manière  que  Jean  van 
der  Heyden,  son  tuteur,  l'avait  relevé  jadis,  en  son 
nom,  pendant  sa  minorité  (3). 

i536.  —  Jean,  fils  de  feu  Henri  van  der  Heyden, 
relève  la  maison,  ferme,  terres  et  cour  foncière  de  van 
der  Heyden,  par  décès  de  son  père. 

i65i,  2  novembre.  —  Henri  ter  Heyden  relève  par 
décès  de  son  père  Henri  ter  Heyden. 

1684,  28  mai.  —  Henri  van  der  Heyden  fait  relief. 

1718,  14  février.  —  Henri  van  der  Heyden  relève. 

1762,  Il  décembre.  —  Henri  van  der  Heyden 
relève,  par  décès  de  son  père. 

1779,  3  juillet.  —  Jean-Ignace  van  der  Heyden, 
licencié  es  lois,  relève  pour  lui  et  ses  cohéritiers,  par 
décès  de  son  père  Henri  van  der  Heyden. 

1779,  3  juillet.  —  Le  même  fait  relief  au  nom  de 
son  frère  Jean- Henri  van  der  Heyden,  docteur  en  droit, 
professeur  de  droit  à  l'Université  de  Vienne  et  con- 
seiller de  régence  de  la  Basse- Autriche. 

(i)  Commune  de  Montien. 
(2)  Spechiboek. 


y 


—  325  — 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  MEMBACH  (i). 

i35o.  —  «  Arnoldus  de  Nederode  tenet  3oo  jugera 
»  terrae  et  unam  decimam  apud  Nederode  et  apud 
»  Aîembach  terra  limburgensi.  Thomas  de  Reymers- 
»    beke,  filius  suus,  tenet  modo  (2).  » 

1374.  —  «  Maes  (Thomas)  van  Nederrot  hout  den 
»    hof  en  laten  van  Menbac  (3).  » 

i38o.  —  «  Maes  van  Reymersbeke  hout  den  hof 
»  van  Menenbach  met  sine  toebehoure  als  een  vry 
»    leen  (4).  » 

Vers  1390.  —  Jean  van  Nuwerot  tient  le  fief  comme 
mari  d'Agnès,  fille  de  Maes  de  Reymersbeke  (5). 

i5i8.  —  Marie,  veuve  de  Jean  d'Eynatten  dit  de 
Nuwenborg,  relève  le  fief  de  Membach,  au  ban  de 
Baelen. 

i535,  14  janvier.  —  Frambach  de  Hochkirche, 
mari  d'Ailid  de  Bolland  (e),  relève  la  part  de  sa  femme 
dans  l'héritage  de  ses  père  et  mère,  à  savoir  :  la  ferme 
et  cour  foncière  de  Membach. 

1543,  22  juillet.  —  Jean,  sire  de  Bolland,  relève 
pour  sa  sœur  Ailid  et  ses  enfants  nés  de  feu  Frambach 
de  Hochkirche. 

i552,  21  juin.  — Jean  de  Hochkirche  relève,  tant 
pour  lui  que  pour  ses  copartageants,  le  fief  de  Mem- 
bach, possédé  ci-devant  par  son  père  Frambach,  l'usu- 
fruit demeurant  à  sa  mère. 

1573,  18  novembre.  —  Conrad  de  Horion  de  Co- 
lonster  relève,  comme  mari  de  feue  Barbe  de  Hoch- 
kirche, le  tiers  lui  compétant  dans  les  biens  de  Membach 
à  la  suite  du  décès  de  Frambach  de  Hochkirche  et 

(i)  Canton  de  Limbourg. 

(2)  Latynsboek, 

(3)  Spechtboek. 

(4)  Leenboek,  Il  est  visible  que  Maes  de  Nederrot  et  Maes  de  Rey- 
mersbeke ne  sont  qu'une  même  personne. 

(5)  Ajoute  sur  le  Spechtboek. 

(6)  Cest  Ailid  d*Eynatten,  fille  de  Jean  sire  de  Bollan<l. 


■i 
^ 


1 


—  330  — 

i6ii,  2  décembre.  —  Frambach  de  Gulpen,  à  Ros- 
mel,  relève  la  ferme  et  cour  foncière  de  Nerot,  en  vertu 
de  certain  contrat  passé  avec  Godart  sire  de  Harff, 
frère  d'Anne  de  Harff  sa  femme. 

1626,  16  juillet,  —  Frambach  de  Gulpen,  à  Ros- 
mel,  seigneur  de  Neufchâteau,  relève  le  donjon,  mai- 
son et  cour  foncière  de  Nerot  provenant  de  sa  femme 
Anne-Marie  de  Harff  et  le  vend  à  Charles  de  Spranc- 
kenies,  lieutenant-commandant  le  château  de  Lim- 
bourg. 

i635,  8  octobre.  —  Maximilien  de  Spranckenis 
relève,  par  décès  de  son  père  Charles  de  Spranckenis. 

i65g,  26  avril.  —  Orner  de  Spranckenis  fait  relief. 

1680,  3  juin.  —  Gaspar  Lancelot  Reul  fait  au  nom 
de  son  père  Thépdore  Reul  le  relief  de  la  seigneurie, 
parce  que,  celui-ci  n'étant  fait  par  personne,  le  fief  était 
menacé  de  confiscation  par  le  lieutenant  de  la  cour 
féodale. 

1710,  20  mars.  —  Massin-Corneille  Reul,  rece- 
veur des  droits  du  roi  d'Espagne  à  Eupen,  Antoine- 
François  Reul,  drossart  de  Bilstain  et  Villers  et 
Théodore- François  Reul,  échevin  de  la  haute  cour  de 
Lim bourg,  ayant  de  fortes  créances  hypothécaires  sur 
la  seigneurie  de  Nerot  avaient,  en  1680,  payé  les 
droits  de  relief  pour  empêcher  la  confiscation,  toute- 
fois le  lieutenant  des  fiefs  avait  obtenu  en  1702,  l'im- 
mission  dans  la  seigneurie  faute  du  relief  dû  à  la  suite 
de  la  mort  de  feu  le  sieur  Hannot.  Le  20  mars  1708, 
il  céda  les  droits  que  lui  conférait  l'immission  aux 
sieurs  Reul  et  ceux-ci  firent  décréter  la  saisie.  La  sei- 
gneurie leur  fut  adjugée  le  20  mars  1710  (Reg.^  n®  20). 

1716,  12  février.  —  Théodore-François  de  Reul, 
vorstmeester  de  S.  M.  au  duché  de  Limbourg,  relève 
une  première  fois,  par  décès  du  sieur  Hannot,  seigneur 
de  Goé  et,  une  seconde  fois,  à  la  suite  de  l'adjudication 
publique  qui  lui  a  été  faite  à  lui  et  ses  consorts. 

1721,  19  avril.  —  La  demoiselle  de  Xheneumont, 


—  331  — 

veuve  de  Antoine-François  de  Reul,  Théodore-Gaspar 
de  Reul,  prêtre,  son  fils,  Théodore-François  de  Reul, 
vorstmeester  des  forêts  de  S.  M.,  tant  pour  lui  que 
pour  ses  frères  et  sœurs,  Guillaume-Théodore  de  Reul, 
échevin  de  Limbourg  et  Joseph  de  Reul,  son  frère, 
licencié  es  lois,  vendent  le  fief  de  Néret  dit  Rauschen- 
berg  à  Jean  Coninckx,  huissier  de  la  cour  féodale 
(Reg.,  n^  22). 

1735,  22  décembre.  —  Jean-Joseph  Coninckx  relève, 
par  décès  de  Jean  Coninckx  son  père. 

1742,  26  novembre.  —  Pierre- François  Coninckx 
relève,  par  suite  de  l'entrée  de  son  frère  Jean-Joseph 
au  couvent  de  Brandebourg. 

1772,  20  mars.  —  Pierre-François  Coninckx  vend 
la  seigneurie  au  sieur  de  Looz,  licencié  en  droit  et 
drossart  de  Hombourg  (Reg.,  ri^  29). 

1772,  9  mai.  —  L'avocat  de  Looz  relève  par  suite 
de  son  achat  fait  à  François  Coninckx  le  20  mars 
dernier. 

Observations. 

1,  Agnès  d'Eynatten,  fille  de  Jean  d'Eynatten,  pour  laquelle 
son  tuteur  releva  en  i5i8,  épousa  Jacques  de  Ruyschenberg  et  eut 
pour  fille  Elisabeth,  qui  devint  la  femme  de  Godefroid  de  Harff. 
Anne  de  Harff,  sœur  de  ce  dernier,  épousa  Frambach  de  Gulpen. 

2.  La  seigneurie  de  Nereth  était  également  connue  sous  le 
nom  de  Rouschenberg,  Rauschenberg  ou  Ruyschenberg,  qui  lui 
venaitdeJacques  de  Ruyschenberg,  seigneur  au  cours  du  XVI«siècle. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  NUBERG  (i). 

i5i8,  lundi  après  la  Visitation.  —  Michel  d'Eynatten 
après  la  mort  de  son  neveu  Jean  d'Eynatten,  fils  de 
Voes  (Servais)  d'Eynatten  et  d'Elisabeth  van  der  Hirsch 
relève,  comme  tuteur  de  ses  nièces  Agnès  et  Marie, 
filles  du  dit  Jean,  la  cour  foncière  de  Wilre  dite  le 
fief  de  Nuwenborg,  dépendant  de  la  ferme  de  Nereth. 

(i)  Commune  de  Baelen.  On  disait  aussi  Nuwenborg,  Nuwenberg, 
Nuborg, 


—  332  — 

i6ii,  2  décembre.  —  Frambach  de  Gulpen,  dît 
de  Rosmel,  relève,  en  vertu  de  certain  contrat  passé 
avec  Godart  sire  de  Harff,  frère  d'Anne  de  Harff,  sa 
femme,  la  cour  foncière  de  Nuwenberg. 

1626,  16  mai.  —  Frambach  de  Gulpen,  à  Rosmel, 
seigneur  de  Neufchâteau,  relève,  la  seigneurie  et 
maïeurie  de  Ntiwenbergh  et  la  vend  à  Guillaume  de 
Caldenborg. 

1647,  28  août.  —  Guillaume  de  Caldenborg,  che- 
valier, seigneur  de  Beucken,  drossart  de  la  ville  et 
duché  de  Limbourg,  fait  donation  à  son  neveu  Jean- 
Bapliste  de  Caldenborg,  greffier  de  la  cour  féodale  de 
Limbourg  de  sa  seigneurie  et  maieurie  de  Nieuipen- 
berg  au  ban  de  Baelen,  consistant  en  douze  à  treize 
mortements  (Reg.,  n^  14). 

i653,  17  novembre.  —  Jean  Hannot,  mayeur  de 
la  franchise  et  du  haut  ban  de  Hervé,  relève  comme 
tuteur  de  ses  enfants  (nés  de  Marie-Alexandrine  de 
Caldenborg,  sœur  de  Jean-Baptiste  de  Caldenborg, 
décédé  sans  héritier  le  1 1  septembre  i653). 

1679,  9  niars.  —  Philippe-Guillaume  André,  juris- 
consulte et  échevin  de  Huy,  relève  la  seigneurie,  comme 
mari  de  Marie-Jeanne  Hannot  et  dont  celle-ci  a  hérité 
en  vertu  du  testament  de  Jean  Hannot,  son  père,  sei- 
gneur de  Goé  et  de  Nuberg. 

1700,  27  octobre.  —  A.  Andrez  relève. 

1715,  9  juillet.  —  Adjudication  sur  saisie  contre 
Audomar  Andrez,  greffier  de  Visé,  au  profit  du  con- 
seiller de  Jardon  (Reg.,  n®  21). 

1715,  27  septembre.  —  Le  conseiller  de  Jardon  re- 
lève en  vertu  de  son  acquisition  du  9  juillet  précédent. 

1716,  8  juillet.  —  Gillis-Théodore  de  Reul  et  Jean- 
Joseph  de  Reul  opèrent  le  retrait  linager  contre  le  con- 
seiller de  Jardon  (Reg.,  n^  21). 

1719,  12  janvier.  —  Théodore  de  Reul,  échevin 
de  la  haute  cour  de  Limbourg,  fait  relief. 

1769,  28  juillet.  —  Maximilien-Corneil  de  Reul, 


—  333  — 

greffier  de  la  cour  féodale,  relève  le  droit  d'usufruit  de 
sa  mère,  par  suite  du  décès  de  son  mari  Théodore  de 
Reul.  Il  relève  en  même  temps  le  droit  de  propriété 
pour  son  propre  compte. 

Observations. 

1.  Primitivement,  la  seigneurie  de  Nuberg  était  unie  à  celle  de 
Nereth. 

2.  La  famille  Andrej  qui  posséda  la  seigneurie  de  Nuberg 
portait  pour  armoiries  :  écartelé par  deux  lions  et  des  cloches  sans 
nombre.  Elle  était  originaire  de  Granville  près  d'Oreye. 

I.  André,  dit  le  Boulanger,  vivait  à  Granville  en  i53i,  mais 
était  décédé  en  1 535,  comme  cela  résulte  des  registres  de  la  cour  de 
Saint-Servais  à  Granville.  Il  avait  épousé  Marie  N... 

II.  Guillaume  André,  échevin  de  Granville,  comparaît  devant 
la  cour  susdite  en  i535  comme  fils  de  feu  André  le  Boulanger.  Il 
avait  épousé  Jehenne  N...  qui  était  veuve  en  1584.  D*après  un 
acte  passé  devant  la  cour  de  Granville  le  27  juin  1589,  ils  eurent 
plusieurs  enfants,  savoir  : 

a)  Guillaume,  qui  suivra  au  n<'  III  ; 

b)  Anne  André,  qui  épousa  Jacquemin  Lemalle  d*Odeur  ; 

c)  Jean  André; 

d)  Catherine  André,  qui  épousa  Mathieu  le  Bouvier,  cités  Tun 
et  l'autre  le  18  août  1600. 

III.  Guillaume  André,  mayeur  de  Granville,  cité  comme  tel  en 
1 585  et  1 589,  année  où  il  est  qualifié  de  mayeur  de  Granville  mais 
habitant  Flémalle- Grande.  Il  épousa  N...  de  Mailly  qui  portait 
pour  armoiries  trois  maillets.  Ils  eurent  entre  autres  : 

IV.  Benoit  Andrez,  échevin  de  Wanze,  receveur  de  la  ville  de 
Huy  en  1645,  décédé  à  Huy  le  5  février  1657,  avait  épousé  Elisa- 
beth d'Oultrelouxhe  fille  de  Lambert  d'Oultrelouxhe,  maître  de 
forge  et  bourgeois  de  Huy.  Elisabeth  mourut  le  9  mars  1678  à 
Huy  et  fut  enterrée  près  de  son  époux  dans  Téglise  paroissiale  de 
Saint- Georges.  Ils  laissèrent  : 

a)  Philippe-Guillaume,  qui  suivra  au  n®  V  ; 

b)  Anne-Marie-Françoise  Andrez,  née  à  Huy,  et  qui  épousa 
François- Louis  de  Prelle  de  Compère. 

V.  Philippe-Guillaume  Andrez,  né  à  Huy  le  22  décembre  i638, 
décédé  le  25  mai  17 18.  Il  était  licencié  en  droit,  échevin  de  Huy  et 
seigneur  de  Nuberg  par  sa  femme  Marie-Jeanne  Hannot,  décédée 
le  i®»"  mai  1703.  Ils  eurent  cinq  enfants  : 

a)  Audomar-Benoît  Andrez,  qui  suivra  au  n^  VI  ; 


-  334  — 

b)  Jean-Philippe  Andrez,  mort  célibataire  en  1730; 

c)  Marie-Josèphe  Andrez,  morte  célibataire  en  1749; 

d)  Alexandrine  Andrez,  épousa  François  de  Jaer,  avocat; 

e)  Marie-Françoise  Andrez,  épousa  Ignace  Ghislain,  avocat. 
VI.  Audomar- Benoît  André,   baptisé  le  9  décembre   1669  à 

Téglise  de  Saint-Georges  à  Huy,  fut  seigneur  de  Nuberg,  échevin 
et  greffier  de  la  ville  de  Visé,  où  il  mourut  le  7  mai  173 1.  Il  avait 
épousé  Agnès-Augustine  de  Bourtembourg,  décédée  à  Visé  le 
21  juillet  1744.  Elle  portait  pour  armoiries  un  écu  chargé  de  fleurs 
de  lys  et  surmonté  d'une  couronne.  Ils  eurent  six  enfants  : 

a)  Marie- Agnès  Andrez,  née  le  3o  août  1697,  décédée  en  célibat 
le  28  avril  1771  ; 

b)  Pierre- François  Andrez,  échevin  et  greffier  de  Visé,  né  le 
8  décembre  1701,  mort  en  célibat  le  24  mars  1774; 

c)  Marie- Jeanne  Andrez,  née  le  2  décembre  1703,  décédée  en 
célibat  le  26  février  1794; 

d)  Marie- Françoise- Augustine  Andrez,  née  le  7  décembre  1705, 
décédée  en  célibat  le  2  août  1771  ; 

e)  Marie-Martine  Andrez,  née  le  10  mai  17 10,  décédée  le 
26  février  1789.  Elle  avait  épousé  Jean-Libert  de  Ryckel,  juris- 
consulte, avocat  et  haut  drossart  de  la  libre  terre  de  Breust; 

f)  Marie-Anne  Andrez,  née  le  24  août  1713,  décédée  en  1794 
à  Horst  au-delà  du  Rhin. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  RUYFF  (\). 

Cette  seigneurie  fut  de  tout  temps  divisée  en  deux 
parties,  appartenant  à  des  seigneurs  différents.  L'une 
et  lautre  comprenaient  un  château,  une  ferme  et 
moitié  des  droits  seigneuriaux. 

Première  moitié  de  la  seigneurie  de  Ruyff. 

i3i4.  —  Henri  de  Rueve,  fils  de  feu  Winant  de 
Julémont,  tient  la  ferme  et  la  moitié  du  village  de 
Ruve  (2). 

i355.  —  Godart  van  der  Capellen  tient  la  ferme  de 
Ruve  et  la  moitié  du  village  (3). 

(i)  Commune  de  Henri-Chapelle. 

(2)  Laiynsboeck. 

(3)  Stootboek, 


—  335  — 

Vers  1370.  —  Jehan  Hanneman,  de  Baelen,  tient  la 
ferme  de  Rupe  comme  il  l'a  achetée  de  Godart  van  der 
Capellen  (i). 

i38o.  —  Guedeken,  femme  de  Jean  Crommel  tient 
la  ferme  de  Rupe  comme  la  vendue  Godart  van  der 
Capellen  (2). 

1406.  —  Jean  Krommel  de  Ruve  tient  la  ferme  de 
Rupe  (3). 

i52i.  —  Renard  Krummel  d'Eynatten,  dit  de  Ruve, 
relève  par  décès  de  son  frère. 

i53o.  —  Renard  Krummel  d'Eynaiten,  dit  de  Ruve, 
vend  sa  maison,  sa  ferme  et  cour  foncière  de  Ruve,  à 
Herman  de  Battenberg  qui  relève. 

i53o.  —  Gérard  de  Falant  relève  le  fief  de  Ruve, 
maison  et  dépendance. 

1534,  2  avril.  —  Gérard  de  Palant  et  Jeanne  Krum- 
mel d'Eynatten,  sa  femme,  vendent  la  maison  et  ferme 
de  Ruve  à  Werner  de  Palant  et  à  Jeanne  de  Bronckorst 
et  de  Battenberg,  sa  femme. 

i55i,  18  juillet.  —  Werner  de  Palant,  sire  de  Brei- 
debeut,  époux  de  Jeanne  de  Bronckorst  et  de  Batten- 
berg, transporte  le  fief  à  son  fils  aîné  Werner  et  à  ses 
frères  et  sœurs,  en  s'en  réservant  l'usufruit. 

1554,  19  mai.  —  Diderick  de  Palant  relève  pour  lui 
et  ses  copartageants  par  décès  de  son  frère. 

1606,  16  novembre.  —  Odiliane  Iseborne  de  Vlo- 
dorp,  veuve  de  Palant,  dame  de  Rullant  et  Werner 
baron  de  Palant,  seigneur  de  Rullant,  relève  le  châ- 
teau, cour  foncière  et  dépendance  de  Ruyflf,  par  décès 
de  Carsilis  baron  de  Palant,  seigneur  de  Rullant. 

1618,  12  mai.  —  Werner  de  Palant  et  de  Rulant 
vend  à  Philippe  de  Palant  de  Rulant  son  frère. 

1627,  26  août.  —  Jean  Werner,  baron  de  Palant 
et  de  Rullant,  relève  puis  vend  à  Laurent  Doenraedt. 

(i)  Ajoute  sur  le  Stootboek, 

(2)  Leenboek, 

(3)  Struiverboek, 


} 


—  336  — 

i655,  26  juillet.  —  Adam-Philippe  de  Croonenborg 
relève  le  château  et  seigneurie  foncière  de  Ruyff  par 
suite  du  transport  lui  fait  par  son  père. 

i683,  i^*^  avril.  —  La  dame  van  der  Heyden,  douai- 
rière de  Croonenborg,  relève  son  usufruit  et  la  pro- 
priété de  son  fils  Adam-Philippe  de  Croonenborg,  sei- 
gneur de  Henri-Chapelle. 

1689,  1 1  septembre.  —  Saisie  et  confiscation  au 
profit  du  roi  de  la  seigneurie  et  château  de  Ruyff 
contre  Adam- Philippe  de  Croonenborg  et  François- 
Léopold  Brouvelt,  condamnés  du  chef  de  faux  mon- 
nayage (Voir  pour  plus  amples  détails  à  l'article 
Henri-(^hapelle). 

1703,  26  novembre.  —  Adam-Philippe  de  Croo- 
nenborg relève  la  maison  et  seigneurie  de  Ruyff*. 

1708,  8  mai.  —  Saisie  contre  la  douairière  de  Croo- 
nenborg de  la  seigneurie  et  château  de  Ruyff"  qui  sont 
adjugés  au  général  Dopfï  (Reg-,  n^  20). 

1709,  11  janvier.  —  Le  général  D.  de  Dopfl  relève 
le  château  et  la  seigneurie  foncière,  comme  ils  lui  ont 
été  adjugés  devant  le  tribunal  souverain  de  la  province 
de  Limbourg. 

1716,  23  avril.  —  Le  baron  de  Dopff",  général  des 
dragons  et  gouverneur  de  Maestricht,  vend  la  sei- 
gneurie et  le  château  à  François  Beaumont,  commis- 
saire-instructeur de  Maestricht  (Reg.,  n^  21). 

1717,  4  août.  —  F.  Beaumont  relève. 

1736,  22  août.  —  Saisie  du  château  et  de  la  seigneu- 
rie de  Ruyff  avec  droit  de  nomination  d'un  mayeur, 
d'un  greffier  et  de  cinq  échevins  et  la  collation  de  deux 
autels  contre  les  héritiers  de  feu  Beaumont.  Ils  sont  ad- 
jugés à  Mathieu  de  Fromanteau,  chevalier  (Reg.,  n<>  25). 

1736,  28  septembre.  —  M.  de  Fromanteau  relève 
la  seigneurie  foncière  et  le  château,  achetés  par  lui  en 
vente  publique. 

1749,  4  octobre.  —  Lambert- Antoine  de  Froman- 
teau, avocat,  relève  au  nom  de  sa  mère. 


—  337  — 

1777'  ^^  novembre.  —  Lambert-Antoine  de  Fro- 
manteau,  conseiller  des  domaines  de  Sa  Majesté,  re- 
lève la  seigneurie  et  le  château  par  décès  de  son  père 
M.  de  Fromanteau. 

1785,  5  novembre.  —  Lambert-Antoine  de  Fro- 
manteau relève  la  baronnie  de  Ruyff  et  le  château, 
conformément  au  diplôme  de  Sa  Majesté  du  6  août 
1784,  érigeant  la  seigneurie  en  baronnie. 

Observations, 

1,  Jean  Krummel  de  Ruve  dit  aussi  Krummel  d*Eynatten  qui 
occupait  la  seigneurie  en  1406,  eut  pour  fils  Diderick  Krummel 
d'Eynatten.  Celui-ci  eut  Jean  Krummel  d'Eynatten  qui  épousa 
Catherine  de  Schwartzenberg  et  fit  le  partage  des  biens  de  ses 
parents  en  1457  (Quix,  Kreis  Eupen),  De  son  mariage  naquirent 
entre  autres  Jean  et  Renard.  Le  premier  épousa  Sophie  de  Brempt 
et  eut  pour  fille  Jeanne  Krummel  d'Eynatten  qui  devint  femme 
de  Gérard  de  Palant. 

2.  Le  château  de  Ruyff  continua  à  appartenir  à  la  famille  de 
Fromanteau  jusque  dans  le  premier  quart  du  XIX«  siècle,  époque 
où  elle  le  vendit  à  M.  de  Thiriart.  Il  a  passé  depuis  par  succession 
à  M .  le  baron  Gaston  de  la  Rousselière,  propriétaire  actuel. 

Deuxième  moitié  de  la  seigneurie  de  Ruyff. 

i53o,  9  octobre.  —  Everard  de  Belven,  fils  de  feu 
Simon  Bertolf,  relève  la  petite  ferme  de  Rueve  lui 
échue  par  décès  de  ses  parents. 

i56i,  2  mars.  —  Simon  de  Belven,  gendre  de 
Diderick  de  Belderbusch,  relève,  comme  mambour  de 
Marguerite  de  Doenraedt,  veuve  d'Everard  de  Belven 
et  pour  les  enfants  de  celle-ci. 

1600,  14  août.  —  Réalisation  du  partage  du  4  mars 
iSgS  entre  Jean  Bertolf,  dit  Belven  à  Ruyff  et  Léonard 
de  Gulpen  à  Rosmel.  Le  premier  obtient  les  domaines 
de  Ruyff  et  de  Vogelsanck,  le  second  celui  d'Alden- 
hoven  et  de  Mutzaghen.  Ce  partage  a  eu  lieu  en  pré- 
sence de  Marguerite  de  Doenraedt,  veuve  de  Bertolf 

de  Belven,  mère  et  belle-mère  des  deux  parties. 

43 


—  338  — 

i63i,  8  mars.  —  Jean  Bertolf  de  Belven  à  Ruyfi, 
relève  le  fief  noble  de  Ruyflf,  à  lui  échu  comme  fils  aîné 
de  Jean  Bertolf  de  Belven. 

1666,  25  novembre.  —  Partage  entre  les  enfants  de 
feu  Jean  de  Bertolf  de  Ruyff,  seigneur  du  chef  ban  de 
Baelen  et  de  Marie-Isabelle  de  Haultepenne,  sa  femme. 
Jean-Philippe  de  Bertolf,  chanoine  d'Aix,  obtient  la 
seigneurie  de  Baelen  et  le  château  de  Ruyff  et  dépen- 
dances à  charge  de  servir  des  rentes  à  Marie- Philip- 
pine de  Bertolf  sa  sœur,  épouse  de  Jean-Nicolas  de 
Schwartzenberg  et  à  Guillaume  de  Bertolf,  son  frère 
(Reg.,  n®  16). 

1667,  2  mars.  —  Bertolf  de  Ruyff,  seigneur  de  Bae- 
len, relève  le  château  par  décès  de  son  père. 

1684,  27  novembre.  —  Jean- Nicolas  de  Schwart- 
zenberg relève  par  suite  de  la  saisie  lui  accordée  par 
la  cour  féodale  le  25  novembre  i683»  contre  le  sei- 
gneur Bertolf  de  Ruyff. 

1690,  3i  janvier.  —  Le  baron  de  Haultepenne,  sei- 
gneur du  chef  ban  de  Baelen,  relève  le  château  et  la 
seigneurie  foncière  de  Ruyff. 

1722,  25  septembre.  —  Jean-Christophe  baron  Ber- 
tolf de  Belven,  seigneur  du  chef  ban  de  Baelen,  relève. 

1787,  9  décembre.  —  Saisie  du  château  de  Ruyflf  et 
de  la  moitié  de  la  seigneurie  foncière,  contre  Jean- 
Christophe  baron  de  Bertolf  de  Belven  et  adjudica- 
tion à  Jacques-Antoine  Pirons  (Reg.,  n°  25). 

1738,  8  janvier.  — Jacques-Antoine  Pirons,  de  Ver- 
viers,  relève  le  château  et  seigneurie  par  suite  de  son 
acquisition. 

1758,  9  janvier.  —  Lambert- François  de  Pirons 
relève  par  décès  de  son  père  Jacques- Antoine  de 
Pirons. 

Observations, 

Simon  Bertolf  dont  il  est  question  au  relief  de  i53o  avait 
épousé  Agnès  Krummel  d*Eynatten,  qui  élsil probablement  sœur 
de  Jean  Krummel  d*Eynatten,  mari  de  Sophie  de  Brempt  et  fille 


—  339  — 

de  Jean  Krommel,  époux  de  Catherine  de  Schwartzenberg.  Si  cette 
filiation  était  prouvée,  on  aurait  l'explication  de  la  division  de  la 
seigneurie  en  deux  parties. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  SCHYMPER. 

i355.  —  Guys  van  Chinpier,  fils  de  Henri,  tient 
huit  bonniers  de  pré  et  le  cours  de  la  Gueule  (<). 

1403.  —  Arnold  van  Chinpier  a  relevé  le  cour  de 
la  Gueule  et  huit  bonniers  situés  sur  le  Bleiberg  (2). 

i5i5.  —  Daniel  de  Ghoir  relève  la  seigneurie,  châ- 
teau et  cour  foncière  de  Schymper  (3). 

i555,  20  mai.  —  Jean  de  Ghoir,  commandeur  des 
Vieux  Joncs  à  Maestricht,  relève  la  maison  et  les  biens 
de  Schymper  comme  les  ont  possédés  son  père  et  son 
frère  décédés. 

1619,  29  juillet.  —  Herman  Spies,  capitaine  d'une 
compagnie  du  duc  de  Nieuwenborn,  Julierset  Clèves, 
seigneur  foncier  de  Schymper,  relève  cette  seigneurie,  à 
savoir  :  «  la  maison  et  huit  arpents  de  prés  et  le  cours 
»  de  la  Gueule  avec  la  pêche.  » 

1657,  27  août.  —  Catherine  de  Richteren,  veuve  de 
Herman  de  Spies,  relève  pour  son  fils  P'rançois-Guil- 
laume  de  Spies,  cornet  de  la  garde  du  duc  de  Juliers. 

1687,  17  février.  —  Jean-Herman  de  Spies  relève 
conformément  au  relief  fait  en  1619  par  Herman  Spies, 
seigneur  de  Schymper. 

1706,  23  mars.  —  Le  baron  de  Spies  relève. 

1727,  3o  septembre.  —  Le  baron  Joseph-Ferdinand 
de  Spies  relève  le  fief  et  château  de  Schymper,  par 
décès  de  Philippe-Guillaume  baron  de  Spies,  colonel. 

1745,  9  août.  —  Le  baron  Joseph-Ferdinand  de 
Spies  relève  le  château  de  Schymper  et  la  pêche  de 
la  Gueule. 

(0  StooUfoek. 

(2)  Struiverboek. 

(3)  Reg,  nf*  33  de  la  Cour  féodale  de  Brabant,  aux  archives  du 
Royaume. . 


—  340  — 

1747»  i8  mai.  —  Le  baron  Jean- Hugo  de  Spies  re- 
lève par  décès  de  son  père  Joseph-Ferdinand  de  Spies. 

1787,  21  avril.  —  Jean-Hugo  baron  de  Spies  fait 
relief. 

Observations. 

1.  Le  commandeur  des  Vieux-Joncs,  Jean  Van  Ghoir,  mourut 
le  24  août  1572.  11  était  fils  de  Daniel  de  Ghoir,  seigneur  de  Wyer 
et  Eynrade,  mort  en  1629  et  de  Marie  d'Oye.  Son  grand-père  s'ap- 
pelait Arnould  de  Ghoir  et  son  arrière-grand-père  également.  Nous 
pensons  que  ce  dernier  est  identique  avec  Arnould  de  Chinpeir, 
qui  possédait  la  seigneurie  en  1403. 

2.  Le  dit  commandeur  avait  un  frère  appelé  Renier  qui  épousa 
en  i524  Catherine  de  Stommel  et  une  sœur  Elisabeth  qui  épousa 
François  Spies. 

3.  Le  château  de  Schymper,  actuellement  en  ruines,  est  situé 
dans  la  commune  de  Moresnet.  Il  fut  acquis,  au  commencement 
de  ce  siècle,  par  M.  de  Thiriart  et  appartient  aujourd'hui  à  M"« 
de  Harlez,  née  de  Thiriart. 

SEIGNEURIE   FONCIÈRE   DE  STOCKEM  LEZ-EUPEN 

Cette  seigneurie  comprenait  plusieurs  fiefs  différents 
à  savoir  :  le  château  de  Stockem,  le  Marschalsleen, 
le  Knotgensleen,  le  Joestroomersleen.  Ces  quatre  fiefs 
étaient  toujours  dénommés  séparément  dans  les  reliefs 
des  deux  derniers  siècles.  Plus  anciennement,  on  ne 
rencontre  que  des  reliefs  de  deux  dîmes,  d'un  moulin 
banal,  d'une  cour  foncière  à  Eupen,  d'une  ferme  et 
d'un  château  à  Stockem.  11  est  certain  que  ces  anciens 
fiefs  sont  les  mêmes  que  ceux  cités  plus  haut,  mais 
qu'ils  auront  changé  de  nom. 

i3i4.  —  Henri  de  Stockem  tient  les  biens  de  ses 
parents  et  l'avouerie  de  Stockem  (1). 

Vers  i35o.  —  Francon,  fils  de  sire  Henri  de  Stoc- 
kem, tient  \a  ferme  de  Stockem,  cent  cinquante  arpents 
de  terre  arable  et  dix  arpents  de  prés,  sis  à  Stockem. 

(i)  Cette  mention  et  celle  du  relief  suivant  figurent  au  Latynsboeky 
il  est  visible  que  Tune  est  de  i3i4,  date  de  la  confection  du  premier  livre 
des  fiefs,  et  que  la  seconde  est  une  ajoute  postérieure  sur  la  copie  dont 
s'est  servi  Galesloot. 


—  341  — 

Ces  biens  lui  furent  donnés  par  son  père,  lors  de  son 
mariage  avec  la  fille  (Marguerite)  du  seigneur  Ricald 
de  Kenswilre.  Sa  fille  Elisabeth,  née  de  ce  mariage, 
tient  les  dits  biens  actuellement  (i). 

i355.  —  Francon  de  Stockem  tient  le  château  et  la 
ferme  de  Stockem.  Il  a  grevé  les  dits  biens  d'une  rente 
de  160  florins  au  profit  d'Alexandre  de  Rosmel  (2). 

Vers  iSyo.  —  Alexandre  van  Eches  (Eys).  dit  de 
Rosmel,  tient  deux  dîmes  à  Stockem,  qu'il  a  acquises 
contre  Francon  de  Stockem  (3). 

Vers  iSyo.  —  Henri  de  Gulpen  tient  la  moitié  des 
deux  dîmes  acquises  par  Alexandre  de  Rosmel  contre 
Francon  de  Stockem  (3). 

Vers  iSyo.  —  Jean  Haen  van  Berchen  tient  le  châ- 
teau de  Stockem  avec  ses  dépendances,  le  moulin  de 
Stockem  et  la  ferme  de  Stockem  qu'il  a  acquis  de 
Francon  de  Stockem.  Il  a  aussi  remboursé  les  160  flo- 
rins dus  à  Alexandre  de  Rosmel  (3). 

i355.  —  Simon  d'Eupen  tient  sa  ferme  dEupen 
avec  tous  ses  appendices  et  massuyers,  payant  tous 
mortemain  (4). 

i38i.  —  Jean  de  Rosmolen,  fils  d'Alexandre,  a  acheté 
le  château  de  Stockem.  Jean  Haen  de  Berchen  tient 
le  moulin  et  la  ferme  de  Stockem  (5). 

1403.  —  Henri  de  Gulpen  tient  les  biens  de  Stoc- 
kem qu'occupait  jadis  son  père  Henri  (e). 

1403.  —  Carsielis  d'Eupen  a  relevé  la  ferme  dEu- 
pen (e). 

i5i4.  —  Joest  Beysels,  docteur  dans  les  deux  droits, 
vend  son  château  de  Stockem  pour  3, 000  florins  d'or  à 
son  beau-frère  Henri  de  Ruysschenberg. 

(i)  Voir  la  note,  page  précédente. 

(2)  Stoothoek, 

(3)  Ajoutes  plus  modernes  sur  le  Stootboek,  Le  Spechiboek  porte 
Henri  de  Gulpen  et  son  fils  Nicolas. 

(4)  Stootboek. 

(5)  Leenboek, 

(6)  Struiverboek, 


—  342  — 

i5i5.  —  Jean  de  Battenberg,  sire  de  Gronsveld  et  de 
Rimbourg,  relève  le  fief  dit  Knorghynsgoet,  à  Eupen. 

i522,  i**"  décembre.  — Jean  de  Reymerstock  relève 
le  château  et  le  fief  de  Stockem  ainsi  que  la  dîme  d'Eu- 
pen,  par  décès  de  Joest  Bryssels. 

1534,  20  novembre.  —  Henri  de  Russchenberg,  du 
consentement  de  sa  mère  Sophie,  veuve  de  Henri  de 
Russchenberg,  relève  le  château  de  Stockem,  par  décès 
de  son  père. 

1543,  22  juillet.  —  Jean,  sire  de  Roland,  relève 
pour  sa  sœur  Ailid  et  ses  enfants,  nés  de  feu  Frambach 
de  Hochkirche,  une  cour  foncière,  sise  à  Eupen. 

1545,  9  avril.  —  Henri  de  Ruysschenberg  trans- 
porte à  son  beau-frère  Jean  Groesbeek,  fils  aîné  à 
Hoemen,  et  en  conformité  de  son  contrat  de  mariage, 
le  château  de  Stockem  et  la  ferme  dite  Knorghynsgoet^ 
à  Eupen. 

1545,  9  septembre.  —  Arnt  Langerbeyn  d'Eupen, 
relève  pour  lui  et  ses  copartageants  le  fief  de  Stockem, 
par  décès  de  son  père. 

i55o,  i3  octobre.  —  Jean  de  Groesbeek,  sire  de 
Stockem,  relève  le  panhuys  de  Stockem. 

i553,  22  août.  —  Zeegher  de  Groesbeek  relève  le 
château  et  le  panhuys  de  Stockem  au  nom  de  sa  belle- 
sœur  Sophie  de  Stommel,  veuve  de  Jean  de  Groes- 
beek, en  présence  de  ses  parents  :  Steffen  de  Stommel 
son  père  et  Henri  de  Ruysschenberg  son  oncle,  à  la 
suite  du  décès  du  dit  Jean  de  Groesbeek. 

i556,  3  novembre.  —  Gérard  de  Groesbeek,  doyen 
d'Aix,  Zeegher  de  Groesbeek,  Steflen  de  Stommel  à 
Nieuwenhoven,  Henri  de  Ruysschenberg  en  qualité 
de  plus  proches  parents  et  de  mambours  de  Sophie  de 
Groesbeek,  et  de  Jean  de  Groesbeek,  enfants  de  feu 
Jean  de  Groesbeek  et  de  Sophie  de  Stommel  d'une 
part  et  Henri  d'Issendorn,  dit  de  Bloïss,  chevalier, 
époux  en  secondes  noces  de  la  dite  Sophie  de  Stommel 
d'autre  part,  comparaissent  devant  la  cour.  Il  est  dé- 


—  343  — 

cidé  que  feu  Jean  de  Groesbeek  ayant  surchargé  de 
rentes  les  biens  de  Stockem  et  ayant  laissé  de  nom- 
breuses dettes  dont  Henri  d'Isendorn  a  payé  une  partie, 
il  est  concédé  à  ce  dernier  une  rente  sur  le  château  de 
Stockem,  le  Marschalshof,  le  Joestroemersieen  et  le 
Knorghynshof. 

1559,  ^6  novembre.  —  Otto  de  Gulpen  vend  à 
Henri  d'Isendorn  les  dîmes  et  la  cour  foncière  possé- 
dée par  son  père  au  ban  de  Baelen. 

i6o5,  3  novembre.  —  Gérard  Schriber  de  Lymon, 
châtelain  du  château  de  Stockem,  comme  fondé  de 
pouvoirs  de  Jean  de  Groesbeek,  sire  de  Hoemen, 
Malden,  Bercke,  etc.,  et  de  ses  deux  fils  Gérard  et 
Charles,  enfants  de  sa  première  femme  Anne  de  Sen- 
seille,  renonce  aux  400  florins  qu'il  possède  sur  les  fiefs 
de  Stockem  et  qui  lui  proviennent  de  la  succession  de 
Henri  d'Isendorn  et  de  Sophie  de  Stommel  ;  il  y 
renonce  au  profit  d'Adolphe  de  Mirvelt,  son  beau-frère 
et  oncle  de  ses  fils,  lequel  avait  épousé  en  premières 
noces  Sophie  de  Groesbeek,  sœur  de  Jean.  Le  dit 
Adolphe  de  Mirvelt  renonce,  de  son  côté,  à  certaines 
rentes  sur  Hoemen  et  est  reconnu  en  possession  du 
château  et  des  fiefs  de  Stockem. 

1606,  18  décembre.  —  Anne  de  Gimmenich,  veuve 
de  Ruyschenberg,  Jean  de  Ruyschenberg,  sire  de  La 
Rochette,  et  Jean  de  Gimmenich,  agissant  comme  cu- 
rateurs de  Renard  Diderick  de  Ruyschenberg,  relèvent 
le  château  et  la  ferme  de  Stockem,  la  panhuis,  la  ferme 
d'Eupen  dite  Knoetgensgoet,  le  Marschalshof,  le  Joes- 
troemersieen et  la  cour  foncière  vendue  par  feu  Otto 
de  Gulpen  à  Henri  d'Isendorn. 

1608,  26  juillet.  —  Frédéric  de  Gulpen,  seigneur 
de  Wodémont,  relève  Stockem  et  ses  dépendances  lui 
vendus  le  18  novembre  1606  par  Jean  de  Gimminich, 
Jean  de  Ruyschenberg  à  Overbach  et  Anne  de  Gimmi- 
nich, veuve  de  Ruyschenberg,  en  qualité  de  curateurs 
de  Renard  Diderick  de  Ruyschenberg. 


—  344  — 

i6i2,  5  octobre.  —  Partage  entre  Frédéric  de  Gul- 
pen,  sire  de  Wodémont  et  lieutenant  des  fiefs  de  la 
ville  et  duché  de  Limbourg  et  Adolphe,  sire  de  Mir- 
velt.  Chacun  des  partageants  obtient  la  moitié  du  châ- 
teau et  la  moitié  des  autres  fiefs  en  dépendant  (Reg.^ 
no  i3). 

161 5,  2  mars.  —  Gérard  de  Limon,  châtelain  de 
Stockem,  comme  fondé  de  pouvoirs  de  Jean-Adolphe, 
sire  de  Mirvelt,  relève  par  décès  de  son  père  Adolphe 
de  Mirvelt,  le  château  et  les  quatre  fiefs  de  Stockera, 
comme  ce  dernier  les  a  relevés  le  26  avril  i582. 

1620,  i3  avril.  —  Gérard  de  Limon,  châtelain  de 
Stockem,  comme  fondé  de  pouvoirs  d'Alverte  de  Mé- 
rode,  veuve  de  Jean- Adolphe,  seigneur  de  Mirvelt  et 
de  Stockem,  décédé  le  21  janvier  1619,  relève  au  nom 
de  la  dite  dame  l'usufruit  et  au  nom  de  ses  enfants 
mineurs  (deux  filles  et  un  garçon  Adolphe)  la  propriété 
du  château  de  Stockem,  de  la  ferme  d'Eupen  dite 
Knoetgensgoet,  du  Marschalshof,  du  J oestroemerslen 
et  de  la  cour  foncière  d'Eupen  vendue  par  Otto  de 
Gulpen  à  Henri  d'Isendorn. 

1621,  4  mai.  —  Gérard,  baron  de  Groesbeek,  sire 
de  Hoemen  et  Marie  de  Poitière  sa  femme,  Françoise 
de  Groesbeek,  sa  sœur,  tant  pour  eux  que  pour 
Claude  d'Argenteau,  sire  d'Ochain,  et  Geneviève  de 
Groesbeek  sa  femme  et  Anne  de  Groesbeek,  tous  frères 
et  beaux- frères ,  relèvent  tous  les  fiefs  de  Stockem. 
L'usufruit  qui  appartient  à  Jean,  baron  de  Groesbeek, 
leur  père  et  beau-père,  est  cédé  par  lui  à  Françoise 
susdite. 

1628,  9  mai.  —  Barbe  d'Eynatten,  dame  de  Wodé- 
mont, pour  son  usufruit  et  aussi  pour  la  propriété  de 
Herman-Frédéric  de  Gulpen  et  de  ses  autres  enfants 
relève  les  trois  fiefs  de  Stockem  à  savoir  :  Stockem, 
Knoetgenshof  t\  Joestroemersleen  comme  les  a  relevés 
le  26  juillet  1608,  feu  Frédéric  de  Gulpen,  mari  de  la 
dite  Barbe. 


—  345  — 

iôSq,  7  septembre.  —  Alverade  née  de  Mérode, 
douairière  de  Mirvelt,  Adolphe  baron  de  Mirvelt, 
Marguerite-Catherine  née  van  der  Reck,  dame  de  Mir- 
velt, Jean-Bertrand  baron  van  der  Reck,  tous  héritiers 
de  Jean-Adolphe  de  Mirvelt,  considérant  que  depuis 
quarante  à  cinquante  ans,  leur  famille  est  en  procès 
avec  les  Groesbeek  et  les  Isendorn  et  que  le  château  de 
Stockem  est  absolument  en  ruines,  se  décident  à  vendre 
leur  moitié  du  dit  château  et  des  autres  fiefs  à  Antoi- 
nette van  Varnewyck,  veuve  de  Guinant  Catz  (Reg,, 
no  14). 

1645,  3o  avril.  —  Contrat  de  mariage  entre  Jean 
Maigret,  drossart  de  Baelen  et  Antoinette  van  Vaerne- 
wyck;  cette  dernière  apporte  la  moitié  de  la  maison  et 
seigneurie  de  Stockem  et  dépendances  comme  elle  les 
a  acquis  de  la  dame  de  Mirvelt  (Reg.,  n^  i5). 

i65i,  14  août.  —  Jeanne  de  Gulpen  pour  son  usu- 
fruit et  au  nom  de  son  fils  Hoen  van  Gartils,  relève  la 
moitié  des  trois  fiefs  de  Stockem,  à  savoir  le  château  et 
seigneurie,  le  fief  van  der  Eycken  (i)  et  le  Marschals- 
leen  comme  elle  les  a  acquis  par  échange  de  Herman 
Frédéric  de  Gulpen  son  frère.  En  ce  qui  concerne  le 
relief  de  la  moitié  du  Knoetgensleen  et  du  Joestroe- 
mersleen,  il  a  été  fait  le  9  mai  1628. 

1659,  8  mai.  — Jeanne  de  Gulpen,  baronne  douai- 
rière de  Rummen,  relève  la  moitié  du  Knoetgensleen 
et  du  Joestroemersleen,  le  premier  situé  à  Eupen, 
l'autre  à  Stockem,  par  décès  de  Barbe  d'Eynatten, 
veuve  de  Frédéric  de  Gulpen,  sire  de  Wodémont  et  de 
Stockem,  ses  feu  père  et  mère. 

1660,  4  mai.  —  Ivo  de  Hoen  de  Cartils  relève  la 
moitié  du  Knoetgensleen  et  du  Joestroemersleen,  par 
suite  du  transport  que  lui  en  a  fait,  le  26  août  1654, 

(i)  Ce  fief  nouveau  qui  apparaît  ici  pour  la  première  fois,  nous  semble 
être  la  cour  foncière  d'Eupen,  dont  il  est  question  en  i559  et  1620  et 
dont  on  ne  retrouve  plus  trace  dans  la  suite. 

44 


—  346  — 

Jeanne  de  Gulpen,  baronne  de  Rummen.  Il  relève 
aussi  les  trois  autres  demi-fiefs,  relevés  en  son  nom  par 
sa  mère  en  i65i. 

i665,  19  août.  —  Réalisation  du  partage  du  5  avril 
i663  entre  Philippe-Henri  de  Catz,  sire  de  Stockem  et 
Anne  Guinanda  et  Isabelle-Posthuma  Catz,  ses  sœurs, 
tous  enfants  de  feu  Guinant  de  Catz  et  de  feu  Antoi- 
nette de  Vaernewyck  d'une  part  et  Jean  de  Maigret, 
drossart  du  ban  de  Baelen,  comme  père  et  tuteur  de 
ses  six  enfants,  nés  de  son  mariage  avec  la  dite  Antoi- 
nette de  Vaernewyck  d  autre  part.  Les  premiers  compa- 
rants auront  le  tiers  avec  le  château  de  Stockem  et  tous 
les  biens  situés  sous  Stockem,  le  second  comparant 
aura  les  deux  tiers  et  ce  qui  est  situé  sous  Eupen 
(Reg.,  no  16). 

1667,  3  juillet.  —  Le  baron  de  Han  relève  la  moitié 
du  Joestroemersleen  et  du  Knoetgensleen. 

1681,  i^r  octobre.  —  Michel  Thibaud,  baron  de 
Hoen  de  Cartils  et  de  Han  sur  Lesse,  relève  la  moitié 
de  Stockem,  du  fief  d'Eyckcn  et  du  Marschalshof. 

1690,  4  juillet.  —  Eugène  comte  de  Hoen  relève 
les  trois  demi-fiefs  de  Stockem,  Eyckensleen  et  Mars- 
chalshoflf. 

1691,  19  février.  —  Eugène  comte  de  Hoen  relève 
les  deux  demi-fiefs  de  Knoetgensleen  et  Joestroemers- 
leen. 

1700,  3  juin.  —  Eugène  comte  de  Hoen  relève  les 
deux  demi-fiefs  de  Knoetgensleen  et  Joestroemersleen. 

1707,  22  février.  —  Barbe  baronne  de  Hoen  de 
Cartils,  veuve  de  François  de  Laverne,  seigneur  de 
Courselle,  donne  à  son  neveu  le  comte  Eugène  de 
Hoen,  seigneur  de  Neufchâteau,  le  château  de  Stoc- 
kem que  sa  mère  Jeanne  de  Gulpen  de  Wodémont, 
baronne  de  Rummen,  lui  avait  donné  le  9  février 
1682. 

1721,  18  janvier.  —  Joseph- Albert  de  Catz,  sei- 
gneur de  Stockem,  capitaine-lieutenant  au  régiment  du 


—  347  — 

comte  François  de  Gand,  au  service  de  Sa  Majesté 
Catholique,  relève  deux  demi-fiefs  de  Stockem  et  TEyc- 
kensleen,  vacants  par  le  décès  de  Philippe-Henri  de 
Catz,  son  père. 

1724,  20  décembre.  —  Françoise  douairière  de 
Catz,  veuve  de  Philippe- Henri  de  Catz,  relève  au 
nom  de  sa  fille  Marie-Thérèse  de  Catz,  les  trois  demi- 
fiefs  de  Marschalshof,  Knoetgensleen  et  Joestroemers- 
leen,  par  décès  de  Philippe-Henri  de  Catz,  son  mari. 

1729,  9  février.  —  Florence-Marie  comtesse  de 
Hoen,  dame  de  Neufchâteau,  Wodémont  et  Stockem, 
relève  le  quart  du  fief  de  Stockem,  de  Knoetgensleen, 
du  Marschalshof  et  de  TEyckensleen,  en  sa  qualité 
d'héritière  universelle  de  son  mari,  le  comte  Eugène 
de  Hoen. 

1731,  17  mars.  —  Eugène-Théodore  baron  de 
Hoen  de  Schaloen,  héritier  testamentaire  de  feu  Flo- 
rence-Marie comtesse  de  Hoen,  née  baronne  de  Gul- 
pen,  relève  le  quart  de  Stockem,  Eyckensleen,  Mars- 
chalshof, relevé  le  4  juillet  1690,  par  feu  le  comte 
Eugène  de  Hoen  Neufchâteau  et  le  quart  de  Knoet- 
gensleen et  de  Joestroemersleen,  relevé  par  le  même 
le  19  février  1691. 

1734,  9  juin.  —  Le  sieur  de  Hoen  de  Rummen, 
tuteur  de  Ferdinand-Emmanuel,  Tun  des  enfants  de 
feu  Maximilien  comte  de  Hoen  de  Cartils,  son  frère, 
relève  le  quart  des  fiefs  de  Stockem,  Marschalshof, 
Eyckensleen,  Joestroemersleen  et  Knoetgensleen. 

1743,  14  juin.  —  Marie-Joseph-Godefroid  comte  de 
Gosée  de  Balastre,  Sainte-Aldegonde,  baron  de  Ha- 
neffe  et  Harduemont,  relève  ce  qui  peut  lui  compéter 
soit  du  chef  de  sa  mère,  soit  en  vertu  de  la  donation 
entre  vifs,  lui  faite  par  Marie-Michelle  de  Hoen,  dans 
le  château,  biens  et  seigneuries  de  Stockem. 

1743,  25  juin.  —  M arie- Philippe-Théodore Goswin 
baron  de  Masbourg  et  de  Rummen,  seigneur  de  Som- 
malle  et  Cartils,   mari   de  la  comtesse  de   Hoen  de 


—  348  — 

Cartils,   relève   le   quart  des   dits  fiefs,   par  décès  de 
Claude- Ernest  baron  de  Hoen. 

1745,  18  août.  —  Marie-Thérèse  de  Catz,  dame  de 
Stockem,  relève  la  moitié  de  Stockem  et  autres  fiefs, 
par  décès  de  son  frère  Joseph-Albert  de  Catz. 

1746,  7  janvier.  —  La  dame  de  Wodémont,  née  de 
Catz  de  Stockem,  relève  la  moitié  de  l'Eyckensleen. 

1751,  i5  janvier.  —  Jean-Gilles  Rister,  en  vertu 
du  testament  de  la  douairière  de  Wodémont,  née  de 
Catz,  et  comme  exécuteur  testamentaire,  relève  au 
profit  de  l'hérédité  la  moitié  de  Stockem,  Marschals- 
hof,  Eyckensleen,  Knoetgensleen  et  Joestroemersleen. 

1752,  18  septembre.  —  Marie-Henriette  comtesse 
de  Hoen,  baronne  de  Masbourg,  dame  de  Rummen  et 
Cartils,  relève  le  quart  des  dits  fiefs,  par  décès  de  son 
mari  le  baron  de  Masbourg. 

1755,  5  mai.  —  Le  baron  Vincent-Philippe-Antoine 
vad  der  Heyden,  dit  Belderbusch.  relève  la  moitié  des 
dits  fiefs  en  vertu  de  l'acquisition  qu'il  en  a  faite,  le 
8  janvier  1755,  des  héritiers  de  feu  la  douairière  de 
Wodémont,  née  de  Cats. 

1771,  10  juillet.  —  Maximilien-Guillaume  baron 
van  der  Heyden,  dit  Belderbusch,  fils  de  feu  Vin- 
cent Philippe-Antoine  baron  van  der  Heyden  et  de 
Marie-Claire-Eugénie  de  Westrem,  relève  moitié  des 
dits  fiefs. 

1774,  18  janvier.  —  Pierre  Vercken  relève  la  dite 
moitié  par  suite  de  la  vente  lui  en  faite,  le  4  janvier 
1774,  par  le  baron  Maximilien  de  Belderbusch. 

1774,  18  janvier.  —  François-Maximilien-Henri- 
Bernard  baron  de  Copis  de  Gorsleeuw,  relève  le  quart 
des  dits  fiefs  lui  légué  par  la  comtesse  de  Hoen  de 
Rummen. 

1776,  28  septembre.  —  Maximilien-Henri-Laurent 
comte  de  Hoen,  seigneur  de  Neufchâteau  et  de  Wodé- 
mont, vend  à  Pierre  Vercken,  marchand  d'Eupen,  la 
moitié  du  château  de  Stockem  et  des  autres  fiefs,  comme 


—  3m  — 

il  la  possède  indivisément  avec  le  baron  de  Copis  de 
Gorsleeuw  (Reg.,  n®  3o). 

1777,  i5  avril.  —  Le  sieur  Vercken,  seigneur  de 
Stockem,  relève  le  quart  des  dits  fiefs  provenant  du 
comte  de  Hoen  de  Neufchâteau. 

Observations. 

t.  Joest  ou  Jodocus  Beysel  ou  Beissel  qui  vendit  le  château  de 
Stockem  en  i5i4,  fit  ses  études  à  luniversité  de  Louvain  où  il  fut 
nommé  docteur  in  utroque  jure  en  1464.  Il  devint  ensuite  con- 
seiller secret  de  Tarchiduc  d'Autriche,  Maximilien  I^*"^  et  conserva 
ses  fonctions  quand  celui-ci  fut  promu  à  Tempire.  C'était  un  bon 
poète,  un  orateur  élégant  et  un  profond  philosophe,  très  versé  dans 
les  Saintes  Ecritures.  Il  était  en  relation  avec  la  plupart  des  savants 
de  son  siècle.  Il  mourut  en  i5i4  sans  avoir  laissé  d*enfants  de  son 
mariage  avec  Catherine  Speiss  (Quix,  Kreis  Eupen,  p.  79). 

2.  Colyn  Beissel  était,  en  1420,  échevin  de  la  cour  féodale  de 
la  prévoté  d'Aix-la-Chapelle.  Il  eut  pour  fils  Jean  Beissel  échevin 
d'Aix-la-Chapelle,  qui  vendit  sa  ferme  de  Walhorn  en  1 480  à  son 
fils  Colyn  Beissel.  Ce  dernier  épousa  Irmengarde  van  den  Driesch 
et  en  eut  quatre  fils  :  Colyn,  Jacques,  Guillaume  et  Jean  Beissel, 
époux  de  Jeanne  d'Astenet  et  père  de  Jodocus  (Quix,  Ibidem). 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  ROSMEL  (i). 

i38o.  —  Johan  van  Rosmolen  tient  le  château  et 
le  service  de  la  ferme  de  Rosmolen  (2). 

1403.  — Johan  van  Rosmolen  tient  le  bien  de  Ros- 
molen, excepté  le  droit  qu'y  a  labbé  du  Val  Dieu  (3). 

i5i8,  22  mai.  —  Frambach  de  Gulpen,  dit  de  Ros- 
molen, relève  le  fief  de  Rosmolen,  maison,  ferme  et 
dépendances  par  décès  d'Ailoff  (Alard)  de  Gulpen,  son 
père. 

1537,  22  avril.  —  Frambach  de  Hoerick  relève  les 
biens  féodaux  délaissés  par  Frambach  de  Gulpen,  à 
savoir  :    Rosmolen,  au   profit   de   sa   veuve,   de   ses 

(i)  Commune  de  Battice. 

(2)  Spechthoek. 

(3)  Struiverboek. 


-  350  — 

enfants  et  de  Catherine  de  Waldenborg,  sœur  du  dit 
Frambach  deGulpen. 

1540,  5  mars.  —  OlofF(Alard)  de  Gulpen  relève  la 
maison  de  Rosmeulen. 

1543,  28  novembre.  —  Anne  de  Hamal,  veuve  de 
Frambach  de  Gulpen  de  Rosmeulen,  relève  lusufruit 
de  tous  les  biens  féodaux  délaissés  par  son  mari. 

i55o,  10  mars.  —  Aeleph  de  Gulpen,  sire  de  Neuf- 
château,  renonce  au  fief  de  Rosmeulen  au  profit  de 
son  frère  Frambach  de  Gulpen. 

1559,  9  n^^i-  —  Frambach  de  Gulpen  relève  Ros- 
meulen et  Charneux,  lui  transportés  par  S.  M.  le  roi 
d'Espagne. 

1611,  2  décembre.  —  Frambach  de  Gulpen  relève 
Rosmel,  par  décès  de  son  père  Frambach. 

1640,  3  octobre.  —  Arnold  Schuyl,  sire  de  Wal- 
horn,  en  vertu  d'une  condamnation  volontaire  et  re- 
nonciation en  sa  faveur  par  Frambach  de  Gulpen  de 
xMutzhagen,  prie  la  Cour  de  le  mettre  en  possession  de 
Rosmel,  puis  en  fait  cession  aux  enfants  du  dit  Fram- 
bach :  Gérard  et  Jean-Léonard. 

1649,  18  juillet.  —  Arnold  Huyn  d'Amstenraedt, 
sire  de  Brusthem,  relève  la  maison  noble  de  Rosmel 
comme  ayant-droit  de  M"^®  de  Rosmel. 

1654,  18  avril.  —  Anne  de  Gulpen  relève  Rosmel 
tel  que  Ta  possédé  feu  Herman-Frédéric  de  Gulpen, 

1673,  18  juillet.  —  Jean-Guillaume  de  Gulpen  relève 
pour  lui  et  pour  celui  de  ses  frères  à  qui  le  partage 
attribuera  le  château  et  la  seigneurie  de  Rosmel,  qui 
sont  dévolus  à  sa  famille  en  vertu  du  fidéicommis 
institué  par  le  testament  de  feu  Frambach  de  Gulpen, 
seigneur  de  Neufchâteau  et  de  Rosmel. 

1696,  18  septembre.  —  Le  comte  Eugène  de  Hoen 
relève  comme  mari  de  Florence-Marie  de  Gulpen  de 
Wodémont,  dame  de  Neufchâteau. 

1697,  21  février.  —  Jean-Guillaume  de  Gulpen  de 
Wodémont  vend   à  Guillaume-Godefroid   Thisquen, 


—  351  — 

chanoine  de  Saint-Paul  à  Liège,  la  ferme  de  Rosmel, 
avec  trente-quatre  bonniers  de  terre,  pour  44, 200  florins 
brabant  (Reg.,  n®  18). 

1698,  17  février.  —  Jean-Ernest  baron  de  Surlet, 
chanoine  de  Liège  et  archidiacre,  fait  le  retrait  linager 
de  la  dite  ferme  comme  le  plus  proche  parent  de  Jean- 
Guillaume  de  Gulpen  (Reg.,  n^  18). 

1698,  17  avril.  —  Eugène  de  Hoen,  seigneur  de 
Neufchâteau  et  Stockem,  mari  de  Florence-Marie  de 
Gulpen  de  Wodémont,  cède  par  échange  à  Guillaume 
Thisquen,  chanoine  de  Saint-Paul,  le  château  de  Ros- 
mel (Reg.,  n®  18). 

1698,  3  juin.  —  Eugène  comte  de  Hoen  vend  à 
Guillaume  Tisquen,  chanoine  de  Saint-Paul,  la  sei- 
gneurie (ÏAsse(Reff.,  n°  18). 

1730,  11  janvier.  —  Adrien-Gérard  chevalier  de  Tis- 
quen, relève  le  château  et  la  seigneurie  d'Asse  et  de 
Rosmel,  comme  elle  a  été  relevée  autrefois  par  Gode- 
froid  Thisquen,  chanoine  de  Saint-Paul  à  Liège,  et  ce 
en  vertu  du  testament  en  sa  faveur  du  dit  Godefroid, 
son  oncle. 

1735,  14  juin.  —  Le  vicomte  Jean-Remacle  de 
Thisquen  relève  au  nom  de  son  fils  mineur  Jean- 
Guillaume-Godefroid,  par  décès  du  chevalier  Adrien- 
Gérard  de  Tisquen. 

1764,  2  avril.  —  Jacques  Lovegné,  abbé  du  Val 
Dieu,  relève  le  château,  fief  et  ferme  de  Rosmel  et  la 
seigneurie  d'Asse,  par  suite  de  l'achat  qu'il  en  a  fait 
au  nom  de  son  abbaye,  du  chevalier  Jean-Guillaume- 
Godefroid  vicomte  de  Thisquen,  le  28  mai  1760. 

1779,  29  novembre.  —  Nicolas  Delcour,  abbé  du 
Val  Dieu,  fait  relief. 

1791,  11  avril.  —  Jacques  Uls,  abbé  du  Val  Dieu, 
relève. 

1794,  3  décembre. —  Jean-Anastase  de  Gyger,  époux 
de  Marie-Antoinette  vicomtesse  de  Tisquen,  plaide 
en  appel   devant  la  cour  féodale  de  Brabant  contre 


\ 


—  352  — 

l'abbé  du  Val  Dieu,  dans  le  but  d  obtenir  l'annulation 
de  la  vente  faite  à  ce  monastère  des  seigneuries  d'Asse 
et  de  Rosmel  par  Jean-Guillaume-Godefroid  de  This- 
quen,  vente  qui  avait  été  confirmée  en  première  ins- 
tance par  la  cour  féodale  de  Limbourg  (i). 

Observations. 

1.  La  seigneurie  de  Rosmel  ou  Rosmolen  appartint  primiti- 
vement à  l'abbaye  du  Val  Dieu  qui  la  vendit  en  1348  contre  cer- 
taines rentes,  probablement  à  Alexandre  de  Rosmolen,  père  de 
Jean,  qui  la  possédait  en  i38o.  Cette  vente  résulte  d*un  acte  du 
16  février  1672  (Reg.,  n^  16,  p.  228),  où  il  en  est  fait  mention  à 
propos  d'un  procès  engagé  par  l'abbaye  à  cause  du  non  payement 
des  rentes  lui  dues  sur  la  seigneurie. 

2.  La  seigneurie  passa  dans  la  famille  de  Gulpen,  à  la  suite  du 
mariage  de  Guillaume  de  Gulpen  avec  une  demoiselle  de  Rosmolen, 
au  commencement  du  XV«  siècle. 

3.  11  résulte  du  Stootboek  que  Alexandre  de  Rosmolen  et  son 
fils  Jean  s'appelaient  de  leur  vrai  nom  de  famille  Eys,  En  effet, 
on  lit  au  Stootboek^  ce  qui  suit  :  «  Alexander  van  Eches  geheyten 
»  van  Rosmale  hout  twe  tiende  bij  Stockem.  » 

LA  SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  TEUVEN. 

1612,  4  juillet.  — Jean-Charles  d'Uyttenhoven  relève 
la  seigneurie  foncière  de  Teuven,  lui  provenant  de  sa 
oart  dans  la  succession  Palant  et  déjà  relevée  par  lui 
e  21  janvier  iSgy;  il  vend  cette  seigneurie  qui  est  un 
arrière-fief  de  celle  de  Beucken  à  Walran  Draeck, 
drossart  du  comté  de  Dalhem,  et  à  ses  enfants  issus  de 
feu  Anne  de  Viron,  son  épouse. 

1619,  24  octobre.  —  Guillaume  de  Caldenborg, 
mayeur  de  la  ville  et  duché  de  Limbourg,  seigneur 
foncier  de  Beucken,  Groule,  etc.,  renonce,  en  sa  qua- 
lité de  seigneur  de  Beucken,  au  droit  de  retrait  qu'il 
possède  contre  la  seigneurie  de  Teuven,  au  profit  de 
Gérard  de  Draeck,  moyennant  5oo  souverains  d'argent. 

(1)  Galesloot,  Inventaire  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  t.  II,  p.  418. 


—  353  — 

La  dite  seigneurie  foncière  de  Teuven  continuera  néan- 
moins à  relever  de  la  cour  féodale  de  Beucken,  comme 
arrière-fief. 

Observations. 

1.  Après  1619,  il  n'est  plus  question  de  la  seigneurie  foncière 
de  Teuven  dans  les  registres  de  la  cour  féodale  de  Limbourg,  pro- 
bablement parce  qu'en  réalité,  elle  relevait  de  Beucken  et  non  de 
Limbourg. 

2.  Teuven  fut  érigé  au  XVI  l«  siècle  en  seigneurie  hautaine  et 
vendu  à  la  famille  de  Draeck,  qui  possédait  déjà  la  seigneurie  fon- 
cière. (Voy.  au  chapitre  IV). 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  VILLERS  0). 

i5i5,  dimanche  après  la  Saint-Thomas.  —  Frédéric 
Roe  transporte  la  seigneurie  foncière  de  Wilre,  dite  le 
fief  de  BoUant,  à  Pierre  Huprecht,  mayeur  de  Lim- 
bourg, qui  fait  relief. 

i522.  —  Jean,  fils  de  feu  Jean  Meyer  de  Stembert, 
relève  le  fief. 

1526.  —  Marie,  fille  de  feu  Jean  Meyer,  relève 
pour  elle  et  ses  copartageants  la  seigneurie  de  Wilre, 
comme  l'a  possédée  son  grand-père  Pierre  Huprecht. 

1607,  i3  septembre.  —  Alexandre  marquis  de  Ma- 
lespinne  relève  comme  la  fait  la  dame  de  Robles. 

i6i3,  22  août.  —  Michel  Straet,  drossart  de  Mont- 
zen,  relève  au  nom  de  Charles  marquis  de  xMalespinne, 
la  seigneurie  de  Villers,  par  décès  d'Alexandre  marquis 
de  Malespinne,  père  du  dit  Charles,  sauf  toutefois  l'usu- 
fruit de  Françoise  de  Grave,  sa  mère. 

1640,  20  décembre.  —  Le  marquis  Gillion  Otto  de 
Trazegnies,  tuteur  de  son  fils  Albert-François,  relève  la 
seigneurie  de  Villers,  lui  donnée  le  27  mai  i636  par 
feu  la  marquise  de  Malespinne,  sa  tante,  avec  le  con- 
sentement des  RR.  PP.  Charles  et  Albert-Eugène  de 
Malespinne,  de  la  Compagnie  de  Jésus,  ses  enfants. 

(i)  Commune  de  Bilstain. 

45 


—  354  — 

1679»  9  n^ars.  —  Albert  de  Trazegnies,  vicomte  de 
Bilstain  et  prévôt  de  Mons,  relève  la  seigneurie  fon- 
cière de  Villers. 

1681,  29  juillet.  —  François-Guillaume  de  Borlez 
relève,  en  vertu  de  la  vente  lui  faite,  le  26  juin  1680, 
par  Albert  de  Trazegnies. 

1706,  i3  février.  —  Herman- Joseph  de  Borlez  re- 
lève la  seigneurie  foncière  de  Villers. 

1789,  28  juillet.  —  Herman-Joseph  de  Borlez,  sei- 
gneur de  la  vicomte  de  Villers  et  Bilstain,  cède,  par 
voie  d'échange,  la  seigneurie  foncière  de  Villers  à  Jean- 
Joseph- Albert  de  Goer  de  Hervé,  chevalier  du  Saint- 
Empire  et  capitaine  au  service  de  Sa  Majesté  Très 
Chrétienne  et  à  Odile-Françoise  de  Borlez,  son  épouse- 

1739,  2  septembre.  —  Jean-Joseph-Albert  de  Goer 
de  Hervé,  chevalier  du  Saint-Empire,  relève  à  la  suite 
de  son  acquisition. 

1770,  29  mai.  —  Joseph-Albert  de  Goer  de  Hervé, 
relève  pour  sa  mère  née  de  Borlez,  l'usufruit  de  la  sei- 
gneurie, par  décès  de  J.-J. -Albert  de  Goer  de  Hervé, 
son  époux. 

1780,  17  mai.  —  Joseph-Albert  de  Goer  de  Hervé 
relève  la  propriété,  par  décès  de  sa  mère. 

Observations. 

1,  Dans  les  anciens  actes  flamands,  la  seigneurie  de  Villers  lez- 
Bilstain  est  toujours  appelée  Wiire, 

2.  On  trouve  dans  le  Registre  aux  œuvres  de  la  cour  de  Vil- 
lers pour  les  années  i53o  à  i588,  les  mentions  suivantes  : 

Jehan  le  Mayeur,  seigneur  de  Villers  en  1537. 

Le  28  novembre  1 585,  Johan  de  Stembert  seigneur  de  la  mazure 
de  Villers  vend  47  muids  3  setiers  d'épeautre  qu*il  possède  sur  la 
dite  mazure  à  Walter  Gaultier  mayeur  de  Limbourg. 

Le  22  décembre  1 586,  Gaultier  mayeur  de  Limbourg  est  qua- 
lifié seigneur  de  Villers. 

Un  autre  registre  de  la  même  cour  porte  que,  le  19  décembre 
1587,  Walter  Gaultier,  mayeur  de  Limbourg,  vendit  la  seigneurie 
de  Villers  à  Claude  de  Withem,  seigneur  de  Ruysbroeck,  gouver- 


—  355  — 

neur  et  capitaine  général  des  pays  d*Outremeuse.  Marguerite  de 
Robles,  veuve  de  Claude  de  Withem,  épousa  en  secondes  noces  le 
marquis  Alexandre  de  Malespinne. 

SEIGNEURIE  FONCIÈRE  DE  VREUCHEMEN  (i). 

i3i4.  —  «  Reynerus  dictus  de  la  Planche  tenet 
»  curtim  de  Vruseem  et  appenditias  (2).  » 

1554,  12  janvier.  —  Jean,  fils  de  Walraf  van  Vrues- 
schemen,  relève  la  ferme  et  seigneurie  foncière,  par 
décès  de  son  père  et  de  la  même  manière  que  son  père 
Walraf  et  son  grand-père  Schirgen  van  Vruesschemen 
les  avaient  possédés,  sauf  toutefois  l'usufruit  réservé  à 
sa  grand'mère. 

i6o3,  i5  décembre.  —  Jean  Thimis,  alias  Schoen- 
meker,de  Membach,  relève,  comme  parent  des  héritiers 
de  Jean  van  Vroschemen  et  comme  mambour  de  la 
veuve  et  des  enfants  de  Jean  Vercken,  en  son  vivant 
possesseur  du  fief  de  Vroschemen. 

1609,  18  juillet.  —  Jean  Milcher,  mari  d'Anne  veuve 
de  Jean  Vercken,  relève  de  la  même  manière  que  le  fit 
en  i6o3  Jean  Thimis  alias  Schoenmecker,  en  qualité  de 
tuteur  des  enfants  de  Jean  Vercken  et  d'Anne  susdite. 

1623,  7  juin.  —  Thys  Vercken  relève  le  fief  de 
Vruschemen,  par  décès  de  Jean  Vercken,  son  père. 

1659,  i5  janvier.  —  Jean  Vercken  relève  le  dit  fief, 
maison,  ferme,  étangs  et  cour  foncière. 

1673,  20  décembre.  —  Anna  Scheen,  veuve  de  Jean 
Vercken,  relève  pour  son  usufruit  et  pour  la  propriété 
de  Mathys  Verken,  son  fils. 

1736,  5  avril.  —  Henri  Vercken  et  son  fils  Jean 
cèdent  par  voie  d'échange  au  procureur  Fr.-S.  Vercken, 
tous  leurs  droits  dans  la  seigneurie  de  Vroechemen, 
leur  compétant  du  chef  de  leur  père  et  grand-père  Jean 
Vercken  et  Anne  Scheen  (Reg.,  n^  26). 

(i)  Commune  de  Baelen. 
(2)  Latynsboek, 


—  356  — 

1743,  i6  septembre.  —  Jean  Vercken  loue  la  sei- 
gneurie foncière  pour  douze  années  à  Benedicta  Con- 
rads,  abbesse  de  Rulandtswerth  (Reg.,  n®  27). 

1761,  12  novembre.  —  Joseph  Wildt  relève  en  vertu 
de  son  acquisition  du  i^r  avril  1759. 

1763,  3o  avril.  —  Léonard  Vercken,  échevin  et 
marchand  d'Eupen,  relève  en  vertu  de  la  vente  lui 
faite  le  28  avril  1763  par  Joseph  Wildt. 

1768,  8  août.  —  Jean-Simon  Vercken  relève,  par 
décès  de  son  père  Léonard  Vercken. 

1786,  18  septembre.  —  Simon-Joseph  Vercken  re- 
lève, par  décès  de  son  père  Jean-Simon  Vercken. 

III. 
LES   FIEFS   SANS   JURIDICTION. 

L  BAN  DE  BAELEN. 

LE  CHATEAU  ET  LA  FERME  DE  BERGHE 

A  HOUCKELBACH  (\). 

i35i,  23  mai.  —  Jehan  van  den  Berghe  relève  le 
bien  de  Houckelbach  avec  environ  quatre  cents  ar- 
pents (2). 

i5i3.  —  Werner  de  Trips  relève  pour  lui  et  ses 
copartageants  la  maison  et  la  ferme  de  Berghe  au  ban 
de  Henri-Chapelle,  par  décès  de  sa  grand'mère  Engel 
van  den  Pont. 

i5i4,  septembre.  —  Jean  van  Bergen,  dit  Trips, 
relève  par  décès  de  son  frère  Werner. 

i55o,  22  mars.  —  Jean  van  den  Berg,  dit  Trips, 
transporte  à  son  fils  aîné  Guillaume  van  den  Berg, 
dit  Trips,  sa  ferme  de  Berghe,  en  s'en  réservant  l'usu- 
fruit. 

(  1  )  Commune  de  Henri-Chapelle. 
(2)  Stootboek, 


—  357  — 

i682,  6  mai.  —  Adam-Christophe  van  den  Berg  de 
Trips  relève. 

1721,  9  janvier.  —  Jean-Guillaume  van  den  Berg, 
dit  Trips,  relève. 

1730,  17  décembre.  —  Herman-Théodore  baron  de 
Berg  de  Trips  relève  le  tiers  du  château  et  fief  de  Berg 
à  Henri-Chapelle,  par  lui  acquis  de  Jean-Guillaume 
baron  de  Trips  de  Meroels. 

1731,  i3  mai.  —  La  douairière  de  Bergh  de  Trips 
relève  tout  le  fief  pour  son  fils  François-Adolphe  de 
Bergh  de  Trips,  par  décès  de  Herman-Théodore  de 
Bergh  de  Trips,  seigneur  de  Neerlinter. 

1743,  16  décembre.  —  Jeanne-Marguerite,  douai- 
rière de  Herman  baron  de  Bergh  de  Trips,  relève 
l'usufruit  par  décès  de  son  fils. 

1788,  19  novembre.  —  Théodore- Joseph  baron  de 
Bergh  de  Trips  relève,  par  décès  de  la  douairière  de  feu 
le  baron  de  Bergh  de  Trips,  née  baronne  d'Elberfeld. 

Observation. 

Werner  de  Bergh,  dit  Trips,  cité  en  i5i3,  était  fils  d'Adam  de 
Bergh  qui,  en  1464,  avait  épousé  Jacqueline  de  Heinsberg,  fille 
de  Jean  et  d'Angèle  de  Pont. 

LA  FERME  DITE  BROUNJAERLEEN  A  HERBESTHAL. 

i55i,  10  juin.  —  Lambert  Bronghars  relève  le  fief 
dit  Steenhaekel  à  Herbesthal. 

1664,  5  janvier.  —  Bariholomé  Doura,  en  son  nom 
et  au  nom  de  ses  consorts,  comme  proches  parents  de 
feu  Gertrude  Hick,  sa  nièce,  relève,  en  suite  de  lettres 
de  relief  obtenues  au  Conseil  de  Brabant,  à  leur  profit 
et  au  sien  contre  Thys  Schaffel  et  Winand  Plenge- 
necker. 

1679,  2  mars.  —  Catherine  Quoitbach,  veuve  de 
Jean  Housman,  échevin  du  chef  ban  de  Baelen,  relève 
le  fief  de  Bronjaer,  au  nom  de  son  fils  Mathias-Henri 
Housman,  par  décès  de  son  père  Henri  Housman. 


—  358  — 

1689,  8  janvier.  —  Jean  Housman  relève  le  fief  de 
Bruyniares. 

1698.  —  Le  lieutenant  des  fiefs  est  envoyé  en  pos- 
session de  Bronjaerleen,  pour  faute  de  relief  par  les 
intéressés  ;  il  se  substitue  Pierre  Lauterman  (Reg., 
no  18). 

1698,  25  novembre.  —  Pierre  Lauterman  relève. 

1765,  17  décembre.  —  Gilles-Joseph- François  de 
Reul,  mayeur  de  la  haute  cour  de  Limbourg,  relève 
Broun jaersleen  comme  il  a  été  relevé  en  1747,  le  27 
juillet,  par  son  frère  Antoine-François  de  Reul. 

1765,  17  décembre.  —  Maximilien-Corneil  de  Reul, 
greffier  de  la  cour  féodale,  relève,  au  nom  de  sa  mère 
née  de  Tignée,  ensuite  de  l'achat  fait  par  elle  le  i5  no- 
vembre précédent  à  Gilles- Joseph-François  de  Reul, 
mayeur  de  la  haute  cour  de  Limbourg. 

1778,  24  février.  —  Maximilien-Corneil  de  Reul, 
seigneur  de  Nuberg,  relève  le  Brounjaerleen. 

LA  FERME  DITE  DUITSCHEWONE. 

1612,  6  juillet.  — Jean-Charles d'Uytenhoven,  ampt- 
mann  à  Mersenhem,  relève  la  ferme  dite  Duitsche- 
wonne  lui  échue  dans  le  partage  de  la  succession  Palant 
(voir  à  Beucken),  puis  la  cède  par  voie  d'échange  à 
Michel  d'Eynatten  d'Obsinnich. 

1706,  27  octobre.  —  Frédéric  comte  d'Eynatten, 
seigneur  de  Hombourg,  vend  à  Sébastien  Fabry,  la 
ferme  dite  Duytsche  Wouw  et  les  biens  qui  en  dé- 
pendent, situés  à  Henri-Chapelle,  Baelen  et  Lontzen. 

LA  FERME  DITE  HOOFTMANSLEEN  A  EUPEN. 

1609,  26  mai.  —  Welter  Welters  d'Eupen,  relève, 
par  décès  d'Arnold  Heuftman  et  comme  Henri  Pelzer, 
échevin  de  Baelen,  l'a  déjà  relevé  en  qualité  de  tuteur 
du  dit  Welter  le  21  juillet  i58o. 

1641,   18  août.  —  Welter  Welters  relève  le  Hooft- 


—  359  — 

manleen  par  décès  de  Welter  Welters,  le  vieux,  son 
père. 

1661,  i3  juillet.  —  Jean  Roemer  Arnolts  fait  relief. 

i663,  21  février.  —  Réalisation  d'un  acte  de  vente 
du  ig  janvier  i663,  par  lequel  Jean  Roemer  Arnolts 
vend  la  maison  et  ferme  dite  Hooftmansleen  à  Eupen, 
appartenant  à  sa  femme,  fille  de  feu  Welter  Welters  à 
Cornélius  Scheen,  qui  fait  relief. 

1669,  9  janvier.  —  Cornélius  Scheen  relève,  par 
décès  de  son  père. 

1673,  19  juillet.  —  Christian  Scheen  relève  pour  Eli- 
sabeth Scheen,  fille  mineure  de  feu  Cornélius  Scheen. 

1732,  8  janvier.  —  Martin  Romer,  échevin  d'Eu- 
pen  et  ses  enfants  mineurs,  Arnold  Romer,  son  frère, 
Jean  Nollens,  époux  de  Jeanne  Nyssen,  Nicolas  Wel- 
ter, époux  de  Marguerite  Nyssen,  Jean-Martin  Nyssen 
et  son  frère  Léonard,  Henri  Clout,  Conrard  Salm, 
Mathias  Joncker  et  son  épouse  Marie-Catherine  Nys- 
sen, ne  pouvant  se  partager  le  fief,  le  vendent  au  dit 
Mathias  Joncker  (Reg.,  n^  24). 

1740,  27  juillet.  —  Le  sieur  Nyssen,  greffier  d'Eu- 
pen,  oncle  maternel  de  Jean-Arnold  Joncker,  fils  de 
Mathias  Joncker  et  de  Marie-Catherine  Nyssen,  fait 
relief. 

1777,  ^o  avril.  —  Jean- Arnold  Joncker,  prêtre,  vend 
à  Jean-Théodore  Remy,  greffier  de  la  cour  foncière 
de  Cortenbach,  époux  de  Marie-Marguerite  Philips  le 
Hooftmansleen  (Reg.,  n^  3o). 

1778,  3o  avril.  —  Jean-Théodore  Remy  relève,  par 
suite  de  son  acquisition. 

LE  FIEF  DE  WANDERS  DIT  CLOETLEEN 
A  HENRI-CHAPELLE. 

1375.  —  Sanders  van  Wanders  tient  cinquante  bon- 
niers  et  des  cens  et  revenus  situés  à  Rupe  (i). 

(i)  Spechtboek, 


I 


~  360  — 

i5io.  —  Jean  de  Robotraedt  dit  Parys,  relève  le 
fief  de  Wanders,  par  décès  de  son  père. 

1 5 1 1 ,  8  avril.  —  Jean  Parys  relève  le  fief  de  Wande, 
par  décès  de  son  père. 

j  529.  —  Els,  veuve  de  Jean  Parys,  relève  le  fief  de 
Wyer  et  de  Wanders. 

1542,  8  août.  —  Elstre,  veuve  de  Jean  Parys, 
transporte  son  fief  de  Wyer  à  son  fils  Gillis  qui  fait 
relief. 

1545,  17  avril.  —  Gérard  Parys,  échevin  de  Lim- 
bourg,  relève,  comme  mambour  du  fils  de  Gillis  Parys. 

i555,  18  février.  —  Léonard  Parys,  d'Anvers,  après 
la  mort  de  son  père  Gérard  Parys,  relève,  comme  tu- 
teur de  son  neveu  Jean,  fils  de  Gillis  Parys,  les  fiefs  de 
Wende  et  Wyer,  au  ban  de  Henri-Chapelle. 

1557,  i5  février.  —  Jean,  fils  de  feu  Gillis  Parys,  et 
quelques-uns  de  ses  proches  parents  et  amis  vendent  le 
fief  de  Wanders  et  Wyer  à  Guillaume  Cloot. 

1604,  27  août.  —  Bartholomé  Hues,  fils  unique  de 
feu  Herman  Hues  et  de  Françoise,  fille  de  feu  Guil- 
laume Cloet,  échevin  de  Lim bourg,  renonce  à  tout 
droit  aux  biens  provenant  du  dit  Guillaume  Cloet. 

1619,  12  mars.  —  Pietresse,  veuve  de  Jean  Clocker, 
relève  le  fief  de  Wanders,  tant  en  son  nom  que  pour 
Jean  Clocker,  son  fils. 

1659,  17  juillet.  —  Henri  Coreman  relève. 

1697,  3o  mai.  —  Henri  Coreman,  le  jeune,  fils  de 
feu  Henri  Coreman,  le  vieux,  relève  le  fief  dit  Cloot- 
leen,  au  ban  de  Henri-Chapelle. 

Observation, 

Gérard  de  Rabotraedt  dit  Parys,  échevin  de  Limbourg,  épousa 
en  premières  noces  Angenis  de  Kelmis,  morte  le  26  septembre 
i523,  et  en  secondes  noces  Biel  Engelgelbret,  morte  le  21  juin 
i535. 

Rabotraedt  est  un  village  situé  à  une  demi-lieue  de  Walhorn. 
Il  y  avait  dans  cette  localité  une  ferme  appelée  Parjrshof. 


—  361  — 
LA  FERME  DE  WYER  A  HENRI-CHAPELLE. 

iSyS.  —  Wouter  van  den  Wiere,  fils  de  Gilles,  tient 
une  maison  et  une  ferme  avec  huit  bonniers  de  terre  à 
Wière,  près  Henri-Chapelle  (i). 

i38o.  —  Wout  van  den  Wiere,  fils  de  Gilles,  tient 
une  maison  et  une  ferme  avec  huit  bonniers  de  terre  à 
Wière,  près  Henri-Chapelle  (2). 

1403.  —  Jean  Carys  van  den  Wier  (3). 

i5ii.  —  Renard  de  Binsfelt  relève  la  ferme  de 
Wyer. 

i5i3.  —  Arnold  de  Sippenacken  relève,  par  décès 
de  son  beau-père  Adam  van  den  Wyr  et  de  sa  belle- 
mère,  la  maison  et  la  ferme  de  Wyr. 

i535.  —  Adolphe  van  Wyer,  comme  père  d'Elisa- 
beth, veuve  de  Renard  de  Binsfelt  et  pour  le  fils  de 
celle-ci  Henri  de  Binsfelt,  relève  le  fief  de  Wyer. 

1537,  3i  décembre.  —  Henri  de  Vlatten,  mari  d'Eli- 
sabeth de  Wyenhorst,  relève  la  ferme  de  Wyer  à  Henri- 
Chapelle. 

1546,  3i  juillet.  —  Henri  de  Binsfelt,  étant  devenu 
majeur,  relève  le  fief  et  en  fait  donation  à  son  parâtre 
Henri  de  Vlatten. 

i55o,  19  mars.  —  Henri  de  Binsfelt  relève  la  ferme 
de  Wyer  lui  vendue  par  son  parâtre  Henri  de  Vlatten. 

1604.  —  Frédéric  de  Schaesberg,  mari  de  Marie  de 
Binsfelt,  relève  pour  lui  et  pour  Jean-Richard  Walpot 
de  Bassenheim,  époux  d'Elisabeth  de  Binsfelt  et  pour 
Anne-Gertrude  de  Binsfelt  beaux-frères  et  belles-soeurs  ; 
lequel  relief  a  lieu  par  décès  de  Jean  de  Binsfelt. 

1620,  11  mai.  —  Elisabeth  de  Schaesberg,  fille  de 
feu  Frédéric  de  Schaesberg  et  de  Marie  de  Binsfelt, 
relève  par  décès  de  son  père. 

(1)  Spechtboek. 

(2)  Leenboek. 

(3)  Struiverboek, 

4G 


—  362  — 

1627,  lo  mai.  —  Jean-Frédéric  de  Schaesberg,  sei- 
gneur de  Schaesberg,  relève  la  maison,  ferme,  terres 
et  prés  de  Wyer,  par  décès  d'Elisabeth  de  Schaesberg, 
sa  sœur. 

1691,  29  novembre.  —  Marie-Florence  Eynatten, 
veuve  du  baron  de  Schaesberg,  et  Jean-Frédéric  de 
Schaesberg  relèvent  le  fief  noble  de  Wyer. 

1700,  i5  mars.  —  Jean-Frédéric  baron  de  Schaes- 
berg relève. 

1723,  24  décembre.  —  Jean-Guillaume  comte  de 
Schaesberg  relève,  par  décès  de  son  père  Jean- Frédéric. 

1745,  i3  octobre.  —  Jean-Guillaume  comte  de 
Schaesberg  relève. 

1768,  21  décembre.  — Auguste  comte  de  Schaesberc: 
relève,  par  décès  de  Jean-Guillaume,  son  père. 

1788,  20  décembre.  —  Auguste  comte  de  Schaes- 
berg, Kerpen  et  Lommersum,  fait  relief. 

Observations. 

1,  Il  ressort  des  différents  reliefs  du  XVI«  siècle  que  Wier, 
Wyer  et  Wyenhorst  ne  désignent  qu'une  seule  et  même  famille. 

2.  Voici  d  après  Fahn,  Coelnische  Geschiechter,  un  fragment 
généalogique  de  la  famille  des  Binsfelt. 

Renier  de  Binsfelt  épousa  N...  de  Elmpt  et  eut  :  Jean  de  Bins- 
felt qui  épousa  Elise  de  Benstenraedt  et  eut  :  Renier  de  Binsfelt 
qui  épousa  Elisabeth  Wyenhorst,  fille  d*Adolphe  et  de  Anne  de 
Hall.  La  dite  Elisabeth  épousa  en  secondes  noces  Henri  de  Viat- 
ten.  Elle  avait  eu  de  son  premier  mariage  :  i®  Jean,  décédé  en 
i6o3;  2^  Marie,  qui  épousa  Frédéric  de  Schaesberg;  3**  Anne- 
Gertrude,  qui  épousa  Edmond  d'Orsbeck  ;  4°  Elisabeth,  qui  épousa 
Jean-Richard  Walpot  de  Bassenheim. 

LE  FIEF  DE  HEYSTERBOEM  A  LANTZENBERG  (1) 

1626,  26  août.  —  Michel  de  Hamoir  fait  relief 
comme  fils  aîné  d'Elisabeth  Wouter,  fille  de  feu  Wouter- 
Gaultier,  en  son  vivant  mayeur  de  Limbourg,  qui  avait 

(1)  Lantzenberg,  commune  de  Welkenraedt. 


—  363  — 

acheté  le  fief,  l'usufruit  demeurant  réservé  à  Margue- 
rite van  der  Houven,  veuve  du  dit  Wouter-Gauthier. 

1628,  7  août.  —  Jean  Blanche  relève  au  nom  de 
Henri  Hamoir,  fils  mineur  de  feu  Michel  Hamoir  et 
de  Marie  Blanche,  sœur  de  Jean  susdit,  par  décès  de 
Michel  Hamoir. 

1645,  Il  janvier.  —  Claude  Hamoir  prête  le  ser- 
ment féodal  ensuite  du  relief  fait  en  son  nom  le  7  août 
1628. 

1689,  5  octobre.  —  Marguerite-Claire  Hamoir  re- 
lève. 

1716,  14  octobre.  —  Marguerite-Claire  Hamoir  re- 
lève. 

1730,  Il  janvier.  —  Marguerite-Claire  de  Hamoir 
relève. 

1749,  20  mars.  —  Gillis  Daelen,  échevin  de  Baelen, 
relève  au  nom  de  son  fils  Walraf  Daelen,  par  décès  de 
Marg.^erite-Claire  de  Hamoir. 

LA  FERME  DE  LANTZENBERG  DITE  RAVELEEN  (1). 

1540,  25  octobre.  —  Adam,  fils  de  feu  Guillaume 
Rave,  relève,  par  décès  de  son  père,  le  fief  situé  à  Wel- 
kenraedt  et  alentour. 

1602,  i3  mai.  —  Guillaume  Rave  de  Baelen  vend 
sa  maison  et  sa  ferme  de  Lantzenberg,  à  Gérard  Money 
de  Houthem. 

i63o,  lo  avril.  —  Cryn  Crins,  mari  de  Cécile  Rave, 
relève  le  fief  par  décès  de  son  beau-père. 

1640,  4  juillet.  —  Guillaume  Cool  de  Lantzenberg 
vend  à  Jean  Maigret,  drossart  de  Baelen,  le  Raveleen 
pour  le  prix  qu'il  en  a  payé  aux  héritiers  de  Gérard 
Monnet,  qui  le  lui  ont  vendu  en  1634  (Reg,,  n^  14). 

1679,  ^3  avril.  —  Arnold-Servais  de  Maigret,  tuteur 
des  enfants  de  feu  son  frère  Jean-Remacle  de  Maigret, 
relève  au  nom  de  laîné  des  dits  enfants. 

(i)  Lantzenberg,  commune  de  Welkenraçdtf 


1 


—  364  — 

1721,  i6  août.  —  Charles  de  Maigret,  écuyer,  fondé 
de  pouvoirs  de  Jean-François  de  Maigret,  seigneur  de 
Ham,  son  père  et  de  Jean  de  la  Molle,  son  oncle,  vend 
les  biens  féodaux  qui  leur  sont  échus  au  ban  de  Baelen 
par  la  mort  de  Jean-François  de  Maigret,  drossart  de 
Baelen  et  de  Jean-Remacle  Hubin  à  Albert-François- 
Joseph  de  Lassaulx,  drossart  de  Baelen,  leur  parent 
{Reg.,  no  23). 

1726, 1®^  avril.  —  Albert- François  de  Lassaulx,  éche- 
vin  de  la  haute  Cour  de  Limbourg  et  drossart  du  chef 
ban  de  Baelen,  relève  le  Raveleen  à  Lantzenberg,  par 
suite  de  l'acquisition  qu'il  en  a  faite  de  M''  de  Maigret. 

1740, 19  novembre.  —  Albert-François  de  Lassaulx 
relève. 

1777»  ^5  avril.  —  Ignace- Augustin  de  Lassaulx, 
licencié  es  deux  droits,  relève  par  décès  d'Albert- 
François  de  Lassaulx,  son  père. 

LA  FERME  DE  LANTZENBERG  DITE  COELLEEN, 

ALIAS  POELMANSLEEN  (4). 

i522.  —  Jacques  Poelman,  fils  de  Mathys  Poelman, 
vend  le  fief  à  son  oncle  Jean  Poelman. 

1 63 1 ,  23  septembre.  —  Pierre  Coel  relève,  par  décès 
de  son  père. 

1649,  21  août.  —  Pierre  Coel  transporte  le  fief  dit 
Poelmansleen,  alias  Hammanshof  à  Lantzenberg,  à 
Godefroid  Hubin,  ancien  bourgmestre  de  Limbourg. 

i652,  14  août.  —  Henri  Hannot,  fondé  de  pouvoirs 
d'Elisabeth  Blanchestre,  veuve  de  Godefroid  Hubin, 
relève  pour  son  usufruit  et  pour  la  propriété  de  ses 
enfants. 

1700,  8  décembre.  — Le  sieur  Straet  ne  faisant  pas 
le  relief  du  fief,  bien  qu'en  étant  requis,  le  lieutenant 
de  la  cour  féodale  est  envoyé  en  possession,  avec  droit 
de  percevoir  les  fruits  jusqu'à  dû  relief. 

(1)  Lantzenberg,  commune  de  Welkenraedt. 


—  365  — 

1716,  26  mars.  —  Jean-Guillaume  Cool  fait  relief. 

1722,  28  avril.  —  Albert- François  de  Lassaulx 
relève  le  Clootleen,  dit  ci-devant  Hammaflsleen  à  Lant- 
zenberg. 

1736,  16  mars.  —  Mathieu  Daelen  relève,  par  dé- 
cès de  Jean-Guillaume  Cool,  le  fief  (donjon  et  ansael). 

1786,  4  janvier.  —  E.-G.-A.  Daelen,  drossart  de 
Henri-Chapelle,  relève  par  décès  de  Mathieu  Daelen, 
son  père. 

LA  FERME   DE  MEDAEL  OU  CLOCKERSLEEN 

A  BAELEN. 

1403.  —  Winant  d'Astenet  tient  la  ferme  de  Medale 
à  Baelen,  avec  cent  quarante  arpents  de  terre  (4). 

i535.  —  Jean  Joest  et  Guillaume  son  frère,  enfants 
de  feu  Jean  Joest,  relèvent  la  ferme,  par  décès  de  Guil- 
laume Joest,  leur  oncle. 

1546,  3o  janvier.  —  Guillaume  Joest  relève  pour 
lui  et  ses  cohéritiers. 

1546,  14  février.  —  Guillaume,  fils  d'André  de 
Daelhem,  relève  pour  lui  et  son  frère  Gilles,  par  décès 
de  sa  tante,  femme  de  feu  Guillaume  Joest. 

1547,  18  avril.  —  Jean  Joest  renonce  à  sa  part,  au 
profit  de  son  frère  Guillaume  Petitjean,  de  Goé. 

i55i,  6  mai.  —  Gilles,  fils  d'André  de  Daelhem, 
vend  la  ferme  de  Medael,  près  Baelen,  provenant  de 
Guillaume  Joest  et  acquise  de  Petitjean  à  Jean  Clocker, 
échevin  de  Baelen. 

1641,  16  mai.  —  Jean  Clocker,  de  Goé,  pour  la  pro- 
priété et  Piétresse,  veuve  de  Jean  Clocker,  pour  son 
usufruit,  relèvent  le  fief  dit  Willemioestleen  à  Medael- 
sous-Baelen  et  le  vendent  à  Winand  Huyn. 

1688,  3i  mars.  —  Jean  Hoen,  échevin  de  Baelen, 
relève  par  décès  de  son  père  le  Clockersleen,  acquis  en 
1641. 

(i)  StriAÎverboek' 


—  366  — 

1716,  i3  février.  —  Henri  Helling,  recteur  des 
jésuites  d'Aix-la-Chapelle,  relève  comme  créancier  ga- 
giste hypothécaire,  par  décès  de  Jean  Hoen. 

1718,  i4février.  — Jean  Hannot,  recteur  des  jésuites 
d'Aix-la-Chapelle,  fait  relief. 

1728,  2  mars.  —  Le  recteur  des  jésuites  d'Aix- 
la-Chapelle  cède  ses  droits  sur  le  fief  à  Gérard  Daelen 
(Reg.,  n«>  24), 

1735,  22  décembre.  —  Pierre  Daelen  relève  pour 
lui  et  ses  cohéritiers  le  fief  de  Clockersleen  à  Baelen, 
relevé  jadis  par  Jean  Hoen. 

LE  FIEF  DIT  CROPLEEN  A  NUWEROT. 

1545,  17  mai.  —  Léonard,  fils  de  feu  Winge  Crop, 
relève  le  fief  de  Nuwerot,  par  décès  de  son  père. 

1546,  28  avril.  —  Jean  Pelzer  de  Lan^zenberg  re- 
lève la  part  lui  compétant,  par  suite  du  décès  de  «-a 
mère,  fille  de  Winge  Crop. 

1546,  4  mai.  — Winant  Crop,  curé  de  Kerkraede, 
cède  sa  part  à  son  frère  Léonard  et  à  sa  sœur  Marie, 
moyennant  le  payement  d'une  rente. 

i6o3,  9  avril.  —  Pierre  Welter  relève  le  Cropleen. 

1607,  21  juillet.  —  Pierre  Welter  Claes,  d'Eupen, 
transporte  le  fief  de  Nuwerot  dit  Cropleen,  acheté  par 
lui  en  i6o3  à  Léonard  Crop.  au  dit  Léonard  dont  il  a 
reçu  remboursement  du  prix. 

1607,  18  août.  —  Léonard  Crop,  habitant  Calcker, 
en  Hollande,  vend  à  Pierre  Loes,  marchand  d'Amster- 
dam, le  fief  de  Nuvvrerot,  lui  échu  par  décès  de  son  père 
Guillaume  Crop,  (ce  dernier  est  évidemment  le  même 
que  Winge  Crop). 

1608,  16  juillet.  —  Pierre  Loes,  d'Eupen,  vend  le 
fief  à  Daniel  Reul. 

lôio,  22  septembre.  —  Daniel  Reul  le  vend  à  Léo- 
nard Raye,  marchand  d'Amsterdam. 


—  367  — 

lôig,  9  décembre.  —  Léonard  Pelzer,  d'Eupen, 
relève  en  vertu  du  legs  lui  fait  par  son  oncle  Léonard 
Raye. 

i663,  28  août.  —  Georges  Notten,  ancien  échevin 
de  Maestricht,  fondé  de  pouvoirs  de  Constantin  Hau- 
gier  de  Vermandois,  baron  de  Waermenhuysen  et 
Joseph  Vrymans,  seigneur  de  Miwael,  Brucam,  etc., 
relève  en  vertu  dun  acte  du  i3  février  1662,  dont  le 
contenu  n'est  pas  indiqué. 

1679,  2  mai.  —  Nicolas  Sohier  de  Vermandois, 
sire  de  Waermenhuysen,  Grabbendamme,  Outpolgeest, 
etc.,  relève  comme  l'a  fait  son  père  en  i663. 

1700,  18  août.  —  Le  sieur  Panhuys  de  Maestricht, 
possesseur  du  fief,  n'en  faisant  pas  le  relief,  le  lieute- 
nant de  la  cour  féodale  est  autorisé  à  en  jouir  des  reve- 
nus jusqu'à  dû  relief. 

1701,  29  décembre.  —  Le  lieutenant  féodal  baron 
de  la  Margelle,  cède  le  Cropleen  à  Léonard  Romer 
Léonardts,  qui  fera  le  rielief  et  payera  les  frais  d'im- 
mission  (Reff.,  n^  19). 

1702,  5  avril.  —  Léonard  Romer  Léonardts  cède 
le  fief  à  Catherine-Isabelle  Daemen  (Reg.,  n^  19), 

1721,  26  novembre.  —  Catherine-Isabelle  Daemen, 
épouse  de  Jean-Gérard  Kannegiesser,  relève. 

1751,  14  avril.  —  Le  bourgmestre  d'Oliva,  d'Aix- 
la-Chapelle,  relève  au  nom  de  sa  tante  Kannegiesser, 
née  Daemen. 

1763,  i5  juin.  —  Alexandre-Théodore  d'Oliva, 
échevin  et  bourgmestre  d'Aix,  relève. 

1763,  i5  juin.  —  Jacques  Grand'Ry  relève,  en 
vertu  de  l'échange  fait,  le  3o  mai  1763,  entre  lui  et 
Alexandre-Théodore  d'Oliva. 

1781,  10  décembre.  —  André-Joseph  Grand'Ry  re- 
lève, en  vertu  de  la  vente  lui  faite  par  son  frère 
Jacques-Michel  Grand'Ry,  le  14  juillet  1781. 


—  368  — 
LA  FERME  DE  NUWEROT  DITE  GRASLEEN  (i). 

1367,  26  mai.  —  Dame  Mélie  relève  la  ferme  de 
Nuwerot  et  Rigault  de  Fléron  en  fait  autant  (2). 

i38o.  —  Dame  Mélie,  femme  de  Gherys  van  Huel- 
hoven,  a  relevé  la  ferme  de  Nuwerot,  sise  dans  la 
paroisse  de  Baelen  et  Rigault  de  Fléron  l'a  également 
relevée  (3). 

i38i,  26  mars.  —  Reynard,  époux  de  la  fille  de 
Winantd  de  Nuwerot,  relève  vingt-huit  bonniers  de 
terre  et  pré  des  dits  biens  et  les  transporte  à  Lytsen 
de  Libermé  (3). 

i5i3.  —  Pirard  d'Anthyn  relève  le  fief  de  Nuwerot 
comme  font  possédé  ses  ancêtres. 

i525,  2  mai.  —  Pirard  d'Anthyn  vend  son  fief,  p'  ' 
et  terres,  à  Jean,  fils  de  feu  Theuwis  Lulz. 

1544.  —  Catherine,  femme  de  Winghe  Luis,  -:'. 
le  fief  de  Grasleen. 

1546,  14  juillet.  —  Marie,  veuve  ue  Gras  d'Eiipcn, 
relève  le  fief  de  Nuwerot. 

i6o5,  9  février.  —  Huprecht  Panhuys,  fondé  de 
pouvoirs  de  Jean  Gras  et  d'Antoine  Sunters,  mari  de 
Marie  Gras,  relève  le  fief  dit  Grasleen,  entre  Eupen  et 
Nereth,  puis  le  vend  à  Everard  Pelzer. 

1608,  29  mai.  —  Everard  Pelzer  remet  à  la  cour 
féodale  une  somme  de  1,219  florins  brabant,  destinés 
aux  héritiers  de  Winghe  Luis  d'Eupen,  dans  le  but  de 
leur  racheter,  comme  la  coutume  lui  en  donne  le  droit, 
certains  biens  faisant  jadis  partie  de  ce  fief  (vingt-cinq 
arpents)  et  qui  avaient  été  vendus  autrefois  par  feu 
Pirard  d'Anthine,  seigneur  de  Xavier,  à  Jean,  fils  de 
Theuwis  Luis  (Reg.,  n^  9). 

i63i,  23  septembre.  —  Léonard  Pelzer  relève  le 
Grasleen,  par  décès  de  son  père. 

(i)  Situé  dans  la  juridiction  d' Eupen. 

(2)  Stootboek 

(3)  Leenboek, 


—  369  — 

1671,  7  j^ï^vier.  —  Léonard  Pelzer,  échevin  de  Bae- 
len  et  d'Eupen,  fait  donation  du  fief  à  son  fils  Pierre 
Pelzer. 

1674,  8  mars.  —  Léonard  Pelzer,  échevin  de  Bae- 
len,  relève  pour  son  usufruit  et  pour  la  propriété  des 
enfants  de  sa  fille  Marie  Pelzer. 

1679,  21  avril.  —  Marie  Pelzer  relève  pour  elle  et 
pour  son  fils  Adam-Nicolas  Daemen. 

1739,  3  novembre.  —  Alexandre-Théodore  Oliva, 
bourgmestre  d'Aix-la-Chapelle,  relève. 

1777,  i5  avril.  —  P. -A.  de  Moss  pour  lui  et  son 
beau-frère  Oliva,  Marie -Françoise  Oliva  et  M^  Oliva, 
échevin,  relèvent  par  décès  d'Alexandre -Théodore 
Oliva. 

1777,  i5  avril.  —  Le  sieur  Vercken  de  Stockem 
relève,  le  même  jour  que  les  précédents. 

Observations. 

Il  est  probable  que  la  dame  Mélie  qui  possédait  le  fief  en  1367, 
était  sœur  de  Rigault  de  Fléron.  Ce  dernier  eut  pour  fils  Jean  de 
Fléron,  qui,  en  1456,  hérita  de  la  seigneurie  deTavier,  par  testa- 
ment de  son  oncle  Guillaume  de  Villers-aux-Tours.  Le  dit  Jean  de 
Fléron  laissa  une  fille  Mélie  de  Fléron,  qui  épousa  Thys  d*An- 
thinnes  et  lui  apporta  la  seigneurie  de  Tavier  et  le  fief  de  Nuwerot. 
Leur  fils  Pirard  d'Anthinnes  releva  Nuwerot  en  i5i3. 

LE  FIEF  DIT  POLYSLEEN   OU   SCHOPLEEN 

AU    BAN   DE  BAELEN. 

1609,  22  août.  —  Pierre  Schop  relève,  par  décès  de 
son  père  Cornélis  Schop  et  de  la  même  manière  que 
celui-ci  a  relevé  le  24  octobre  iSSy.  Après  quoi,  il 
vend  le  fief  à  Pierre  Hupschen. 

i632,  26  avril.  —  Léonard  Hupsch  relève  le  fief  dit 
Schopleen  au  ban  de  Baelen,  entre  Heggen  et  Meus- 
chemen,  par  décès  de  son  père  Pierre  Hupsch. 

1664,  3  septembre.  —  Jean-Baptiste  Aldringher, 
licencié  en  droit  et  avocat  à  Luxembourg,  relève  le  fief 

47 


—  370  - 

échu  à  sa  femme  Anne-Madeleine  Hupsch,  par  le  décès 
de  Léonard  Hupsch,  son  père. 

1715,  21  mars.  —  Gauthier  Plumans  relève  le 
Schopleen. 

1752,  4  juillet.  —  Adam-Philippe  Goor  relève,  par 
décès  de  son  beau-père  Gauthier  Plumans. 

1785,  12  septembre.  —  La  veuve  Goor,  née  Plu- 
mans, relève,  par  décès  de  son  mari  Adam-Philippe 
Goor. 

1789,  3o  janvier.  —  Mathias  Goor  relève,  par  décès 
de  son  père  Adam-Philippe  Goor. 

LA  FERME  DE  SILLIEN  A  HENRI-CHAPELLE. 

1 5 1 9.  —  Jean  de  Remerstock  relève,  par  décès  de 
son  père  Gilles. 

1544,  12  mars.  —  Gilles  de  Remerstock  relève,  par 
décès  de  son  père  Jean  de  Remerstock. 

1642,  10  décembre.  —  Lambert  Hupsch,  mayeur 
de  Lontzen,  relève,  par  décès  d'Adolphe  de  Doenraedt, 
son  beau-père. 

1670,  i«r  septembre.  —  Jean-Théodore  Hupsch  de 
Lontzen  relève  tant  pour  l'usufruit  de  sa  mère  Anne- 
Marie  de  Doenraedt,  veuve  de  feu  Lambert  Hupsch, 
que  pour  lui  et  ses  frères,  comme  propriétaires. 

i685,  5  septembre.  —  Pierre  del  Chieff  relève  le 
fief  de  Ter  Zillien,  comme  il  a  été  relevé  par  lui  et  ses 
consorts  le  i^^  septembre  1670,  et  ensuite  du  partage 
intervenu  avec  ses  beaux-frères  et  belles-sœurs,  qui  lui 
a  attribué  le  dit  fief. 

1692,  18  juillet.  —  La  prieure  du  couvent  du  Saint- 
Sépulcre  de  Saint-Léonard,  à  Aix,  relève. 

1703,  8  novembre.  —  La  supérieure  du  dit  cou- 
vent relève. 

1757,  i5  mars.  —  Le  couvent  des  chanoinesses  ré- 
gulières du  Saint-Sépulcre  de  Saint-Léonard,  à  Aix, 
relève  le  fief  avec  ses  bâtiments  et  environ  cinquante 


—  371  — 

arpents,  comme  il  la  obtenu  en  gage  de  feu  Pierre  Del- 
chief,  par  acte  du  3o  juin  i6gi  ;  puis  le  vend  à  Michel 
Born,  mayeur  de  Ruytf  etéchevin  de  Henri-Chapelle 
(Reg.,  no  28). 

1757,  14  avril.  —  M.  Born  relève  en  vertu  de  son 
acquisition  et  comme  représentant  Pierre  Delchief, 
échevin  de  Clermont. 

1769,  3o  août.  —  E.-L.  Born,  née  Daelen,  épouse 
de  A.  Born,  relève,  par  décès  de  ce  dernier. 

1784,  21  janvier.  —  J.-J.-F.  Ernst,  échevin  de  la 
haute  cour  de  Limbourg,  relève  le  fief  qu'il  possède  en 
pleine  propriété  du  chef  de  sa  femme  Anne-Catherine- 
Joseph  van  der  Heyden. 

1788,  28  novembre.  —  La  veuve  de  1  échevin 
Ernst,  née  van  der  Heyden,  relève  l'usufruit,  par  décès 
de  son  mari. 

Observations. 

Quix,  Kreis  Eupen,  donne  quelques  renseignements  sur  la 
famille  Hupsch. 

Pierre  de  Hupsch  épousa  Anne  de  Huckelbach  et  eut  pour  fils 
Lambert  de  Hupsch,  mayeur  de  Lontzen,  échevin  et  greffier  du 
ban  de  Baelen.  Le  dit  Lambert  épousa  Anne-Marie  de  Doenraedt, 
fille  d'Adolphe  et  d*Anne  de  Remerstock  ;  il  laissa  plusieurs 
enfants  :  Jean-Théodore,  officier  au  service  de  l'Espagne,  puis 
mayeur  de  Lontzen;  Isabelle,  épouse  von  Menthen  à  Nothberg; 
Anne-Christine,  femme  de  Pierre  del  Chieff,  échevin  de  Clermont. 

Jean-Théodore  de  Hupsch  épousa  Anne- Marie  d'Imstenraedt 
dite  Ottegraven,  fille  de  Gérard  et  de  Marie  von  Weisweiler  ;  il 
mourut  en  1719,  laissant  plusieurs  filles  et  un  fils  Jean-Adam 
Hupsch,  mayeur  et  échevin  de  Lontzen,  qui  épousa  une  demoiselle 
de  Kesseler  et  mourut  sans  héritier. 

IL  BAN  DE  HERVE. 
LA  FERME  DE  HAUTREGARD  A  BATTICE. 

1644,  3i  mai.  —  Frédéric  de  Gulpen  achète  à  Bas- 
tin  de  Larbalestre  la  ferme  de  Hautregard  avec  vingt- 
cinq  bonniers. 


—  372  — 

i663,  i«r  août.  —  Antoine  de  Liedekerke,  baron 
d'Acre,  vicomte  de  Beloeil,  mari  d'Anne  de  Gulpen, 
vend  la  ferme  à  Florent  de  Faloys,  ancien  capitaine, 
résident  à  Dalhera. 

1692,  u  février.  —  Charles-Antoine  comte  de  Lie- 
dekerke, baron  d'Acre,  vend  la  ferme  à  Jean-Ernest 
baron  de  Surlet,  chanoine  de  Saint-Lambert  et  archi- 
diacre d'Ardenne. 

1692,  28  mai.  —  Jean-Ernest  libre  baron  de  Surlet 
et  du  Saint-Empire,  vicaire  général  de  l'évêque  de 
Liège,  seigneur  d'Odeur,  Velroux,  Lexhy,  fait  relief. 

1787,  28  avril.  —  Maximilien- Henri-Joseph  comte 
de  Liedekerke,  tréfoncier  et  officiai  de  Saint-Lambert, 
administrateur  des  biens  de  Maximilien- Henri-Joseph- 
Ferdinand  comte  de  Liedekerke,  son  petit-neveu,  re- 
lève en  son  nom,  par  décès  de  Jacques-Ignace  comte 
de  Liedekerke  baron  de  Surlet,  son  père. 

LE  CHATEAU  ET  LA  FERME  DE  XHENEUMONT 

A  BATTICE. 

i5io.  —  Guillaume  de  Xheneumont,  fils  de  feu 
Sanders  de  Xheneumont,  relève  tous  les  biens  délaissés 
par  son  oncle  Dries  de  Xheneumont  et  relevant  de  la 
cour  féodale  de  Limbourg. 

i5io,  5  août.  —  Même  relief. 

i5ii,  8  avril.  —  Même  relief. 

1 594,  26  octobre.  —  Jean  de  Xheneumont  relève  le 
château  et  la  ferme,  sis  au  ban  de  Hervé,  par  décès 
de  son  père  Guillaume. 

1618,  4  avril.  —  Guillaume  de  Xheneumont  fait 
enregistrer  le  contrat  suivant  de  1608,  par  lequel  il  cède 
à  ses  demi-frère  et  sœur  Guillaume  et  Catherine,  en- 
fants de  Catherine  de  Fraipont,  sa  mère  et  de  Guil- 
laume du  Chasteau,  un  demi-bonnier  de  jardin  et 
prairie,  pris  hors  du  jardin  et  de  la  prairie  du  fief  de 
Xheneumont,  avec  la  maison  appelée  présentement  la 


—  373  — 

neuve  maison,  laquelle  a  été  construite,  il  y  a  quelques 
années,  par  le  dit  du  Chasteau.  Cette  donation  a  lieu 
tant  en  récompense  des  amitiés  et  services  reçus  du  dit 
du  Chasteau,  que  pour  tenir  compte  des  nouveaux 
bâtiments  ajoutés  par  lui  au  château  de  Xheneumont 
qu'il  a  fait  entourer  de  portes  et  de  murailles  et  des 
réparations  de  diverses  sortes  qu'il  a  faites  à  cet  édifice 
qui  tombait  en  ruines. 

1654,  26  mars.  —  Thiry  de  Xheneumont  relève,  au 
nom  de  son  père  Guillaume,  par  décès  de  son  cousin 
Guillaume  de  Xheneumont. 

1654,  3i  mars.  —  Paul-Remy  de  Xheneumont  re- 
lève, par  décès  de  Guillaume  de  Xheneumont. 

i655,  22  février.  —  Guillaume  du  Chasteau  et  Ni- 
colas de  Prez  relèvent  tels  droits  qu'ils  peuvent  avoir 
dans  le  fief,  par  décès  de  Guillaume  de  Xheneumont. 

1661,  i3  juillet.  —  Guillaume  du  Chasteau  de 
Xheneumont  relève,  au  nom  de  Gillette,  fille  de  feu 
damoiseau  Jean  de  Xheneumont,  ce  qui  peut  lui 
compéter  dans  le  fief,  à  la  réserve  de  la  maison  et 
donjon. 

1664,  26  juin.  —  Guillaume  de  Xheneumont  et 
son  fils  Théodore,  dune  part,  et  Lambert  de  Xhe- 
neumont, échevin  de  la  Franchise  de  Hervé,  aussi 
son  fils,  d'autre  part,  conviennent  de  ce  qui  suit  : 
le  premier,  du  consentement  de  Théodore,  transporte 
le  château  et  fief  de  Xheneumont  au  second  compa- 
rant. Le  dit  Théodore  renonce  à  ses  droits  de  primo- 
géniture. 

1698,  5  février.  —  La  demoiselle  C.  Marteau  de 
Bombaye  relève  le  château  de  Xheneumont. 

1744,  16  décembre.  —  Pierre-Théodore-Henri  de 
Corswarem  relève. 

Observation, 

On  trouvera  une  généalogie  détaillée  des  Xheneumont,  dans  le 
Recueil  des  tombes  et  épitaphes  de  Herckenrode. 


—  374  — 
LE  CHATEAU   DE  CHARNEUX. 

1600,  22  août.  —  Jean  de  Woestenraedt,  fils  de 
Jean  de  Woestenraedt,  bourgeois  de  Liège,  fait  relief 
en  vertu  d'une  lettre  des  archiducs  Albert  et  Isabelle, 
en  date  du  18  mai  1600,  contenant  érection  en  fief,  au 
profit  de  son  père,  de  la  tour  et  maison  de  Charneux 
avec  environ  quatre  bonniers. 

1640,  11  janvier.  —  Nicolas  d'Aving,  chanoine  gra- 
dué et  archidiacre  de  Namur  et  Philippe  d'Aving,  sire 
de  Burdinne,  relèvent  le  fief  de  Woestenraedt  à  Char- 
neux, comme  l'a  relevé  Nicolas  d'Aving,  son  père  et 
Jean  de  Woenstenraedt,  son  oncle. 

i665,  20  mai.  —  Le  seigneur  de  Burdinne  relève 
comme  l'a  relevé  Nicolas  d'Aving. 

1679,  29  avril.  — J.  d'Auvin,  seigneur  de  Burdinne, 
relève  le  château  et  fief  de  Woestenraedt,  à  Charneux. 

1691,  25  juin.  —  Le  seigneur  d'Auvin,  sire  de 
Burdinne,  relève. 

1700,  5  janvier.  —  Alexandre  Fortemps  relève,  au 
nom  de  M^  de  Burdinne. 

1706,  22  novembre.  —  Nicolas  d'Auvin  relève. 

1744,  2  juillet.  —  Jean-Charles  d'Auvin,  seigneur 
de  Burdinne,  relève,  par  décès  de  Nicolas  d'Auvin, 
baron  de  Perwez,  son  oncle. 

1761,  3  octobre.  —  La  dame  d'Auvin,  née  de  Ha- 
mal,  relève  l'usufruit,  par  décès  de  son  mari  Jean- 
Charles  d'Auvin,  de  Burdinne. 

1764,  26  septembre.  —  Henri-Frédéric  baron  de 
Libotte,  seigneur  et  baron  de  Rechain,  tuteur  des  en- 
fants de  feu  Jean-Charles  d'Auvin,  écuyer,  seigneur  de 
Burdinne,  relève  en  cette  qualité. 

1782,  20  février.  —  Le  baron  d'Auvin  de  Perwez, 
seigneur  de  Burdinne,  vend  le  château  à  Martin-Ignace 
Fosselette  (Reg,,  n°  3i). 

1784,  26  août.  —  Martin-Ignace  Fosselette  relève 
ensuite  de  son  acquisition. 


—  375  — 

Observation. 

Il  existait  dans  la  commune  de  Charneux  un  fief  qui  n*avait 
aucun  rapport  avec  celui  dont  il  vient  d'être  question  ;  c'était  la 
seigneurie  et  maîeuriede  Frambach,  plus  souvent  appelée  Brenner. 
Voici  les  quelques  reliefs  qui  la  concernent  : 

1617,  10  mars.  —  Diderick  de  Willichetses  consorts,  héritiers 
du  sieur  Boux,  reconnaissent  avoir  reçu  228  florins  d*or  de  Fram- 
bach  de  Gulpen,  à  Rosmel,  en  sa  qualité  de  mari  et  mambour  de 
Anne-Marie  de  Harfifson  épouse.  Le  payement  a  lieu  en  rembour- 
sement du  prix  de  Tengagère  que  feu  Guillaume  de  HarfF  avait  fait 
au  sieur  Boux  de  la  moitié  de  la  seigneurie  foncière  de  Frambach, 
à  Charneux.  Le  dit  Frambach  de  Gulpen  est,  ensuite  de  ce  paye- 
ment, remis  en  possession  de  la  seigneurie. 

1617,  i3  septembre.  —  Frambach  de  Gulpen  relève  la  moitié 
de  la  seigneurie  et  la  vend  à  Guillaume  de  Caldenborg. 

1622,  8  janvier.  —  Jean  Herman  van  Bauer,  seigneur  de 
Franckenberg  et  avoué  de  Borcette,  transporte  sa  part  dans  la 
maieurie  de  Brenner  ou  Frambach,  à  Charneux,  à  Guillaume  de 
Caldenborg,  sire  de  Beucken. 

LE  MOULIN  DE  HAMEVAL  A  CHARNEUX. 

1314.  —  Thomas  de  Diest  tient  le  moulin  sis  à 
Charnoy  et  vingt  bonniers  de  terre  (i). 

i355.  —  Jehan  de  Frepont  tient  le  moulin  à  Char- 
noit  et  tous  les  cens  qu'Arnould  de  Frepont,  son  frère, 
tenait  autrefois  (2). 

i38o.  —  Jehan  de  Frepont  tient  le  moulin  à  «  Char- 
»  noir  et  la  court  avec  100  bonniers  de  terre  gisant  en 
»  la  terre  de  Lembourg  qui  estoient  à  Ernol  son  frère, 
»  Doit  avoir  vendu  le  dit  messire  Jehan  le  molin  à 
»  Jehan  d'Asse  mort  et  ne  scay  qui  le  tient  (3).  » 

i5i8,  22  mai.  —  Frambach  de  Gulpen,  dit  de  Ros- 
mel, relève  le  moulin  dit  Hamevaiz. 

1537,  22  avril.  —  Frambach  de  Hoerich  relève  le 
mouUn  de  Hamevaiz,  délaissé  par  Frambach  de  Gulpen 

(1)  Latynsboek, 

(2)  Stootboek, 

(3)  Leenboek. 


—  376  — 

au  profit  de  sa  veuve,  de  ses  enfants  et  de  Catherine 
de  Waldenborg,  sœur  de  Frambach  de  Gulpen. 

1540,  5  mars.  —  Adolphe  de  Gulpen  relève  le  mou- 
lin de  Hamevaiz. 

1543,  28  novembre.  —  Anne  de  HamaU  veuve  de 
Frambach  de  Gulpen  de  Rosmel,  relève  l'usufruit,  par 
décès  de  son  mari. 

i55o,  10  mars.  —  Adolphe  de  Gulpen,  sire  de 
Neufchâteau,  renonce  au  moulin  de  Hamevaux,  au 
profit  de  son  frère  Frambach  de  Gulpen. 

1645,  3o  octobre.  —  Frambach  de  Hamevaulx 
relève,  par  décès  de  Thierry  de  Hamevaulx,  son  père. 

i653,  20  octobre.  —  Olivier  de  la  Haye,  fils  aîné 
de  Frambach  de  la  Haye,  relève  la  maison  et  le  mou- 
lin de  Hamevaulx. 

1699,  2  octobre.  —  Olivier  de  la  Haye,  oncle  pater- 
nel de  feu  Jean  de  la  Haye,  meunier  à  Hamevaux, 
relève. 

1731,  29  mai.  —  Olivier  Lahaye  relève  le  moulin 
de  Hamevaux,  comme  il  a  été  relevé  le  i3  février 
1576. 

1786,  21  avril.  —  A.-J.  Du  Moulin  relève  la 
maison  et  le  moulin  de  Hamevaux,  par  décès  d'Oli- 
vier La  Haye,  son  beau-père. 

Observât  ion. 

Le  moulin  de  Hameval  fut  vendu  en  1796  aux  demoiselles 
Voossin,  de  Battice. 

LA  FERME  DE  COUVES  A  CLERMONT. 

i355.  —  Godart  van  der  Capellen  tient  sa  ferme  de 
Couves,  près  Clermont  (i). 

1374.  —  Godefroid  van  der  Capellen  tient  sa  ferme 
à  Couvez  (2). 

(i)  Stootboek. 
{2)  Spechtboek, 


—  377  — 

1400  ou  environ.  —  Gérard  de  Seraing  a  relevé  la 
ferme  de  Couves,  comme  mambour  de  sa  fille,  femme 
de  Godefroid  van  der  Capellen  [i). 

1540,  12  novembre.  —  Thierry,  fils  aîné  de  feu 
Herman  van  der  Koven,  fils  de  Thierry  van  der  Ko- 
ven,  relève  le  fief. 

1570.  —  Jacques  van  der  Kouffen,  condamné  à 
restituer  à  son  frère  Thierry  la  moitié  de  la  seigneurie 
de  Couven,  réclame  à  son  tour,  devant  la  cour  féodale 
de  Brabant,  une  indemnité  pour  les  améliorations 
faites  par  lui  (2). 

1617,  9  juin.  —  Thierry  Kouven  relève  le  fief  de 
Kouven  dit  La  Motte,  dans  la  seigneurie  de  Clermont. 

1649,  ^3  avril.  —  Anne  Hannot,  dite  Kouven,  re- 
lève pour  son  usufruit  et  pour  la  propriété  de  ses  fils 
Jacques  et  Jean  van  Kouven,  le  fief  de  Kouven  dit  la 
La  Motte,  comme  leur  père  Thierry  Kouven  la  relevé 
le  9  juin  1617. 

1654,  9  février.  —  Jacques  Couven,  fils  aîné,  prête 
le  serment  féodal  ensuite  du  relief  fait  par  sa  mère  en 
1649. 

1679,  2  mars.  —  Marie  de  la  Florence,  veuve  de 
Jacques  de  Couven,  relève  tant  pour  son  usufruit  que 
pour  la  propriété  de  son  fils  aîné  Dominique-Théodore- 
Engelbert  de  Couven,  le  fief  de  Couven,  consistant  en 
treize  bonniers  et  demi  de  terre  avec  maison  et  basse- 
cour. 

1687,  23  octobre.  —  Emmanuel  de  Xheneumont 
relève  le  château,  maison  et  biens  des  Couves. 

1688, 14  octobre.  —  Pierre- Antoine  de  Lys,  licencié 
es  lois,  déclare  avoir  opéré  le  retrait  linager  hors  des 
mains  d'Emmanuel  de  Xheneumont,  le  27  août  1688. 

1700,  3o  septembre.  —  M. -S.  de  Roveroy,  veuve 
de  Téchevin  Lys,  relève  pour  ses  enfants. 

(i)  Annotation  plus  moderne  sur  le  Spechtboek, 

{2)  Galesloot,  Inventaire  de  la  seigneurie  de  Brabant,  t.  II,  p.  334. 

48 


—  378  — 

1714»  20  juin.  —  M. -S.  de  Roveroy,  veuve  de 
Pierre-Antoine  Lys,  relève. 

1743,  5  novembre.  —  Jean-Guillaume  Lejeune  re- 
lève, par  décès  de  son  épouse  Marie-Joseph  Lys. 

1790,  23  mars.  —  Simon  Gilet,  échevin  et  chirur- 
gien, tant  pour  son  droit  d'usufruit  qu'au  nom  de  ses 
enfants,  nés  de  Marie- Joseph  Lejeune,  son  épouse  et 
l'avocat  et  mayeur  de  Coulon,  son  frère  utérin,  vendent 
le  fief  à  Etienne  Burgers. 

Observations. 

On  lit  au  tome  XXV,  page  i25,  des  Manuscrits  de  Lefort  : 
»  Adam  de  Couven  épousa  Jehenne  dd  Rickelt  hors  desquels  fut 
»  procréé  Adam  de  Couven  lequel  épousa  Elisabeth  de  Kessel; 
»  laquelle  de  Kessel  avait  pour  mère  Marie  de  Werst;  du  dit 
»  Adam  fut  procréé  Elisabeth  de  Couven,  qui  épousa  en  i5oS 
»  Jean  de  Woestenraedt  et  eut  pour  fils  Christiaen  de  Woesten- 
H  raedt.  »  Diaprés  Poswick,  La  Noblesse  limbourgeoise^  Elisabeth 
de  Couven  testa  le  2  septembre  1544. 

LE  CHATEAU   DU  THIER  A  SOIRON. 

1592,  6  janvier.  —  Sur  requête  de  Marie  de  Haul- 
tepenne,  veuve  de  Christian  de  Woestenraedt,  faite  au 
nom  de  Nicolas  et  Christian  ses  enfants,  le  conseil  de 
Brabant  érige  en  fief  le  château  du  Thier  à  Soiron, 
jusque-là  de  nature  roturière. 

1592,  8  janvier.  —  Thierry  de  Woestenraedt,  mam- 
bour  de  Marie  de  Haultepenne,  veuve  de  Christian, 
relève  au  profit  de  Nicolas,  fils  de  la  dite  veuve. 

1617,  23  août.  —  Thierry  de  Woestenraedt,  cha- 
noine chantre  de  l'église  de  Notre-Dame  à  Aix,  fondé  de 
pouvoirs  de  Nicolas  de  Woestenraedt,  son  neveu,  vend 
le  fief  à  Christian  de  Woestenraedt,  frère  de  Nicolas. 

1623,  9  juin.  —  Bertolf  de  Belven,  oncle  maternel 
et  tuteur  de  Jean  de  Woestenraedt,  seigneur  de  Scias- 
sin,  relève,  par  décès  de  Christian  de  Woestenraedt, 
son  père. 


—  379  — 

i685,  26  novembre.  —  J.  de  Woestenraedt  relève, 
par  décès  de  Jean  de  Woestenraedt,  seigneur  de  Scias- 
sin,  son  père. 

1733,  14  septembre.  —  Jean-Christian  baron  de 
Woestenraedt  de  Grand-Rechain,  relève,  par  décès  de 
Jean-Christian,  son  père,  le  fief  du  Thier  avec  environ 
vingt-sept  bonniers. 

1738,  18  septembre.  —  Philippe- Joseph  baron  de 
Woestenraedt,  page  de  Sa  Majesté  Impériale  et  Catho- 
lique, relève  le  château  du  Thier,  par  décès  de  Jean- 
Christian  baron  de  Woestenraedt,  son  frère. 

LA  FERME  DE  STOCKIS  A  THIMISTER. 

1314.  —  Gérard  de  Woude  tient  dix  bonniers  tant 
terre  que  pré  et  une  ferme  à  Stockis,  près  de  Hervé,  qui 
appartenait  auparavant  à  Arnold  de  Stockis  (i). 

i355.  —  Gérard,  fils  de  Gérard  de  Wous,  tient  sa 
ferme  de  Stocky  (2). 

i38o.  —  Servais,  fils  de  Gérard  van  de  Woude  ou 
van  de  Heuweric,  tient  la  ferme  de  Stocky  avec  vingt- 
huit  bonniers  de  terre  et  huit  bonniers  de  pré  (3). 

i5io.  —  Gérard  van  der  Heyden  relève  le  fief  de 
Stockis,  échu  à  sa  femme  par  décès  de  son  père  Bofi 
van  Stocky  t. 

1541,  i^^  juin.  —  Sophie  van  Dornekuyl  transporte 
sa  ferme  de  Stockis  à  Renard  de  Merckelbach. 

1620,  26  mai.  —  Thierry  de  Merckelbach,  fils 
aîné,  Adam  de  Merckelbach,  son  frère,  Nicolas  van 
der  Banck,  mari  de  Jenneken  de  Merckelbach,  sa 
sœur,  relève,  par  décès  de  leur  père,  décédé  le  5  avril 
1620. 

1627,  10  février.  —  Adam  de  Merckelbach,  oncle 
paternel  de  Daniel  Merckelbach,  demeurant  à  Franc- 

(i)  Latynsboek, 

(2)  Stooéoek. 

(3)  Leenboek. 


—  380  — 

kendael  en  Palatinat,  relève  au  nom  de  son  neveu,  né 
le  i3  avril  1619. 

1648,  3o  avril.  —  Daniel  Merckelbach,  habitant  le 
Palatinat,  prête  le  serment  féodal  par  fondé  de  pou- 
voirs, en  sa  qualité  de  fils  aîné  de  feu  Thierry  Merc- 
kelbach et  comme  suite  au  relief  fait  en  son  nom  en 
1627. 

1741,  i^"^  août.  —  Jean-Daniel  Merckelbach  relève 
comme  seul  descendant  de  Thomas  de  Merckelbach, 
son  frère,  fils  de  feu  Daniel  de  Merckelbach. 

Observation. 

Thierry  de  Merckelbach  avait  eu  son  fief  confisqué,  pour  avoir 
soulevé  Aix-la-Chapelle  contre  Tempereur,  il  plaida  de  ce  chef 
contre  le  procureur  général  à  la  cour  féodale  de  Brabant  en  162 1. 
(Galesloot,  Inventaire,  etc.,  t.  II,  p.  559). 

III.  BAN  DE  MONTZEN. 

LA  FERME  D'OEMSASSEN  A  GEMMENICH. 

i38o.  —  Jan  der  Oem  van  den  Sassen  tient  trente- 
trois  bonniers  de  terres,  prairies  et  bois  et  une  ferme 
dans  la  paroisse  de  Gemmenich  (1). 

1403.  —  Orne  van  den  Sassen  («). 

1546,  7  juin.  —  Jean  van  der  Straet,  échevin  de 
Limbourg,  relève  le  fief  d'Oemsassen,  par  décès  de  sa 
grand'mère  Ailid  van  der  Straet. 

161 3,  22  août.  —  Michel  Straet,  drossart  de  Mont- 
zen  et  de  Henri-Chapelle,  fait  relief. 

1645,  21  octobre.  —  Alexandre  Straet  relève  Oem- 
sassen,  comme  ses  ancêtres  l'ont  possédé. 

1679,  2  mars.  —  Michel-Henri  de  Walhorn  Strae- 
ten  relève. 

i683, 19  février.  —  M™«  de  Budier,  veuve  de  Michel- 

(i)  Leenboek, 
(a)  Struiverboekn 


—  381  — 

Henri  de  Walhorn  Straeten,  relève  son  usufruit  et  la 
propriété  pour  ses  deux  filles. 

Le  même  jour,  Marie- Françoise  de  Walhorn,  dame 
de  Crapoel,  proteste  contre  ce  relief,  comme  pouvant 
porter  préjudice  au  droit  qu  elle  a  sur  le  fief,  délaissé 
par  Alexandre  de  Straeten  d'Alensberg,  son  oncle  ma- 
ternel, à  qui  le  dit  fief  est  échu  en  partie  par  succession, 
ab  intestat. 

1690, 12  juillet.  —  P.  de  Straete  relève  le  fief  d'Om- 
sassen . 

1740,  18  mars.  —  Pierre-Godefroid-Ignace  de  Las- 
saulx  relève,  comme  héritier  testamentaire  du  sieur  de 
Straeten. 

1767,  17  février.  —  Pierre-Olivier- Albert  de  Las- 
saulx,  échevin  de  la  haute  Cour  de  Limbourg,  relève 
en  vertu  du  testament  de  son  oncle  Pierre-Ignace  de 
Lassaulx. 

Observation, 

Alexandre  de  Straet,  qui  releva  en  1645,  avait  une  sœur  Isabelle 
de  Straet  à  Alensberg  qui  épousa  Arnold  Schuyl  de  Walhorn  et 
eut  pour  fils  Michel-Henri  de  Walhorn  Straet. 

LA  FERME  D'OVERSASSEN  A  GEMMENICH. 

i38i,  28  mars.  —  Renntson  van  den  Sassen  tient 
deux  fermes  appelées  Opersassen  et  Nidersassen,  lui 
échues  par  le  décès  de  son  père  Winant  van  Sassen  ; 
il  reconnaît  le  droit  d'usufruit  de  sa  mère  Catherine 
van  Sassen  (i). 

1403.  —  Reyntzon  van  den  Sassen  (2). 

i522,  i3  août.  —  Marie  Wolf,  veuve  de  Jehan 
Bertolf,  transporte  à  son  gendre  Jean  Dobbelstein  de 
Doenraede  à  Eynenberg,  la  ferme  âH Over sassen . 

i532,  9  janvier.  —  Jean  Dobbelstein  de  Doenraede 
à   Eynenberg   vend   à  Pierre  et  Gilles  Klinckenberg 

(i)  Leenboek. 
(2)  Struiverboek. 


—  382  — 

frères,  sa  maison,  ferme  et  terres  d'Oversassen,  dans 
la  paroisse  de  Gemmenich. 

iSSg,  6  février.  —  Jean  Dobbelstein,  fils  aîné  de  feu 
Jean  Dobbelstein,  relève  par  décès  de  son  père. 

1617,  20  juin.  —  Jean  Reul,  de  Hombourg,  relève. 

1627,  18  octobre.  —  Gilles  Stas,  mari  de  Catherine 
Reul,  de  Montzen,  relève  au  nom  de  Daniel  Reul,  fils 
né  du  premier  mariage  de  sa  femme. 

1691,  7  août.  —  Léonard  Flaes  relève  le  fief  d'Or^r- 
sassen . 

1723,  2  avril.  —  Jean  Flaes  relève  par  décès  de  son 
père  Léonard  Flaes. 

1778,  21  janvier.  —  Nicolas  Flaes  relève,  par  décès 
de  son  père  Jean  Flaes. 

Observation. 

Jean  de  Dobbelstein  de  Doenraede,  après  la  mort  de  sa  femme 
Jeanne  de  Zevel  d'Eynenberg,  épousa  Odilia  Bertolf  dont  la  mère 
Marie  Wolf avait  été  la  femme  de  Jean  Bertolf  (Quix,  Kreis  Eupen), 

LA  FERME  DE  NIDERSASSEN 
DITE  AUSSI  RIDDERSASSEN  A  GEMMENICH. 

i38i,  28  mars.  —  Renntson  van  der  Sassen  tient 
deux  fermes  appelées  Oversassen  et  Nidersassen,  lui 
échues  par  le  décès  de  son  père  Winant  van  Sassen  ; 
il  reconnaît  le  droit  d'usufruit  de  sa  mère  Catherine 
van  Sassen  (<). 

1403.  —  Reyntzon  van  den  Sassen  (a). 

iSSy,  6  février.  —  Jean  Dobbelstein,  fils  aîné  de 
feu  Jean  Dobbelstein,  relève  la  ferme  d'Onder sassen, 
par  décès  de  son  père  (3). 

(i)  Leenboek. 

(2)  Struiverboek. 

(3)  Ondersassen  et  Nidersassen  sont  synonymes.  La  forme  Ridder- 
sassen  qu*on  rencontre  plus  tard,  n*est  qu'une  corruption  de  Nider- 
sassen. 


—  383  — 

i6i7»  22  mai.  —  Réalisation  d'un  acte  du  7  sep- 
tembre 1594,  par  lequel  Herman  de  Dobbelstein  de 
Doenraedt,  chanoine  de  Notre-Dame  à  Aix,  renonce  à 
sa  part  de  la  ferme  de  Nidersassen,  lui  échue  par  le 
décès  de  sa  sœur  Barbe,  au  profit  de  Jean  Dobbelstein, 
fils  de  feu  son  frère  Jean  Dobbelstein. 

1634,  i3  septembre.  —  Catherine  Dobbelstein,  veuve 
d'André  van  den  HoefF  à  Carsfelt,  a  donné  à  son  neveu 
Jean-Charles  de  Dobbelstein,  sire  d'Eynenberg,  ses 
droits  sur  la  ferme  de  Nidersassen,  lui  dévolus  par 
décès  de  Henri  de  Dobbelstein,  son  frère,  et  de  Guille- 
mine  de  Strythagen,  sa  femme.  Le  dit  Jean-Charles 
fait  relief,  puis  vend  à  Arnold  Schuyl,  sire  de  Wal- 
horn. 

1659,  17  juillet.  —  Nicolas- François  de  Saint-Fon- 
taine, seigneur  de  Rahier  et  de  Libaîn,  relève  le  fief 
de  Riddersassen,  comme  Ta  possédé  Arnold  Schuyl, 
sire  de  Walhorn . 

1666,  28  août.  —  Emerenciane  de  Walhorn,  mère 
et  tutrice  de  ses  enfants  nés  du  seigneur  de  Rahier, 
relève. 

i683,  22  février.  —  Olivier  de  Saint- Fontaine  re- 
lève Riddersassen. 

1691,  !«*'  juin.  —  Le  seigneur  de  Dockum,  colonel 
d'un  régiment  de  cavalerie  au  service  des  Provinces 
Unies,  relève,  pour  son  fils  aîné. 

1696,  !«*'  février.  —  Odalie-Catherine  de  Bewerts- 
han,  veuve  de  Dockum,  fait  relief. 

1 700,  17  février.  —  Vente  aux  enchères  de  la  ferme 
de  Riddersassen,  à  la  requête  des  enfants  de  feu  van 
Dockum  et  de  la  baronne  de  Bevesschaen,  sa  femme, 
et  adjudication  à  Alexandre  de  Walhorn  (Reg.,  n®  19). 

1700,  17  février.  —  Alexandre  de  Walhorn,  cha- 
noine d'Aix,  relève. 

1724,  20  octobre.  —  J.-H.  de  Bergh  de  Trips  re- 
lève, comme  père  de  ses  deux  filles  Marie- Françoise- 
Marguerite  et  Barbe-Louise  de  Bergh  de  Trips,  héri- 


—  384  — 

tières  d'Alexandre  de  Walhorn,  chanoine  de  Notre- 
Dame  à  Aix. 

1743,  i3  novembre.  —  M. -F. -M.  baronne  de  Bei^h 
de  Trips  relève  la  moitié  de  Riddersassen,  par  décès 
de  Louise-Barbe  baronne  de  Bergh  de  Trips,  sa  sœur. 

1749,  22  janvier.  —  Relief  au  nom  des  quatre 
enfants  du  baron  de  Waha. 

1788,  5  décembre.  —  Louis  baron  de  Waha,  fils  de 
Théodore,  relève  la  ferme  de  Niddersassen,  comme 
légataire  de  feu  Marie-Françoise  de  Bergh  de  Trips, 
par  testament  du  16  juillet  1746. 

LE  FIEF  DE  MERGEL  A  GEMMENICH. 

1710,  12  novembre.  —  Le  baron  Jean-Godefroid 
de  Gronsveld  de  Nivelstein  relève,  comme  mari  de 
^me  Heysterman,  veuve  Smaele. 

1724,  25  septembre.  —  Bert  de  Gronsveld  Nivels- 
teen,  tuteur  des  enfants  de  feu  Jean-Godefroid  de 
Gronsveld -Nivelstein,  relève  au  nom  de  Frédéric- 
Guillaume  de  Gronsveld,  par  décès  du  père  de  ce 
dernier. 

1768,  14  avril.  —  Anne- Bernardine  douairière  du 
baron  Jean-Charles  Angélus  de  Gronsveld- Nivelstein, 
née  de  Hagen,  relève  au  nom  de  Joseph-Charles-Jean- 
Hugo  Dismas  de  Gronsveld-Nivelstein  son  fils,  par 
décès  de  son  père. 

1784,  i5  janvier.  —  Charles- Philippe  baron  van 
Broch  de  Durweys  relève,  en  vertu  du  partage  du 
i3  septembre  1770  (i). 

1784,  i5  janvier.  —  Jean-Joseph  Hackens  relève, 
en  vertu  de  la  vente  lui  faite  le  9  décembre  1780,  par 
Charles- Philippe  baron  van  Broch. 

1785,  6  septembre.  —  Georges-Louis  baron  de 
Sternbach   relève,    ensuite  de   la  vente   lui    faite   le 

(i)  Il  avait  épousé  Marie- Anne,  fille  de  Jean-Charles  Angélus  de 
Gronsveld  et  d*Anne- Bernardine  de  Hagen. 


—  385  - 

24  décembre  1783,  par  Jean-Joseph  Hackens,  époux 
d'Anne-Marie  Vliex. 

LA  FERME  DE  HAGELSTEIN  (i), 

i656,  29  mars.  —  Jean-Charles  de  Dobbelstein, 
sire  d'Eynenberg  et  Herckenrath,  déclare  posséder 
une  créance  de  7,000  florins  de  Brabant  sur  les  biens 
du  sieur  Nicolaï,  résidant  à  la  ferme  de  Hagelstein 
et  provenant  de  la  vente  de  cette  ferme,  faite  par 
lui  au  dit  Nicolaï  devant  la  cour  de  Hombourg,  le 
7  novembre  i65i.  11  déclare  en  outre  qu'il  vend  la 
dite  créance  à  Herman-Frédéric  comte  de  Berg  et  à 
Josinne  Walburge,  née  comtesse  de  Rochefort-Leeu- 
wenstein,  sa  femme  (Reg.,  n®  i5). 

i656,  27  septembre.  —  Bartholomé  Nicolay  relève 
le  fief  de  Hagelstein,  acheté  par  lui  du  baron  de  Dob- 
belstein, sire  d'Eynenberg. 

1673,  12  avril.  —  Josinne  Walburge  douairière  van 
den  Berg,  née  comtesse  de  Leeuwenstein-Rochefort, 
relève  par  suite  de  l'adjudication  qui  lui  a  été  faite  du 
fief,  le  i5  juillet  1671,  par  suite  du  défaut  de  payement 
de  la  rente  lui  due. 

1684,  4  ^^^-  —  Christine  comtesse  de  Leeuwens- 
tein-Rochefort et  Eléonore  comtesse  de  Leeuvsrenstein, 
relèvent  le  fief  de  Hagelstein  ayant  appartenu  à  la 
comtesse  de  Leeuwenstein,  veuve  de  Henri  de  Berch, 
qui  le  leur  a  légué  le  17  avril  i683. 

1693,  9  janvier.  —  Le  chevalier  de  Wasservat  fait 
relief. 

1693,  29  octobre.  —  Le  baron  de  Wasserwas,  che- 
valier et  le  baron  de  Baillonville,  son  beau-frère, 
vendent  à  la  duchesse  douairière  de  Saxen  Weissen- 
fels,  la  ferme  de  Hagelstein  qui  appartenait  à  la  dite 
duchesse,  mais  que  le  dit  baron  de  Wasserwas  avait 

(i)  Anciennement  commune  de  Hombourg,  actuellement  de  Remers 

dael. 

49 


—  386  — 

obtenu  sur  vente  aux  enchères  ;  il  la  lui  recède  pour 
gSo  écus,  somme  avancée  par  Patrocle  Ruebsaem, 
apothicaire  à  Maestricht,  qui  conservera  le  bien  jus- 
qu'au remboursement  {Reg.,  n®  18). 

1693,  14  novembre.  —  Le  fondé  de  pouvoirs  de 
Son  Altesse  de  Saxe  fait  relief. 

1723.  —  Le  sieur  du  Mesnil,  chanoine  de  Saint- 
Paul,  à  Liège,  relève  comme  fondé  de  pouvoirs  de 
Christinne,  princesse  dourairière  de  Lichtenstein,  née 
comtesse  de  Leeuwenstein,  qui  a  acquis  le  fief  du 
chancelier  Wasservat. 

1728,  4  décembre.  —  Lambert  Bertholomé  relève 
le  fief  de  Hagelstein  comprenant  cinquante-cinq  bon- 
niers,  par  suite  de  l'achat  qu'il  en  a  fait. 

1736,  16  mai.  —  Jacques  Bertholomé  relève,  par 
décès  de  son  père  Lambert  Bertholomé. 

1761,  6  octobre.  —  Pierre  Bartholomé  et  Jean- 
Lambert  Gilet,  son  beau-frère,  vendent  à  Léonard 
Brée,  époux  de  Marie  Franssen,  la  ferme  de  Hagels- 
tein, leur  échue  en  partage  le  29  janvier  1751,  par 
décès  de  Lambert  Bartholomé,  leur  père  et  beau-père 
(Reg.,  no  28). 

1786,  10  novembre.  —  Martin  Brée  relève,  par 
décès  de  son  père  Léonard  Brée. 

LA  FERME   DE  HOF  A   HOMBOURG. 

i38o.  —  Henri  à  la  Barbe,  fils  de  Herman  de  Kette- 
nisse,  tient  un  fief  à  Hove  (1). 

i5i3,  6  juin.  —  Guillaume  van  den  Hoeve  relève 
la  maison,  ferme  et  terre  dite  Hoeve. 

1607,  24  février.  —  Henri  d'Eynatten  relève  la  ferme 
de  Hoefve  au  ban  de  Hombourg,  comme  Marcellis 
d'Eynatten,  son  tuteur,  la  relevée  le  \^^  septembre  iSgo. 

1623,  9  juin.  —  Gérard  d'Eynatten,  à  Remersdael, 
relève. 

(i)  Leenboek. 


—  387  — 

i663,  5  septembre.  —  Guillaume-Théobald  d'Ey- 
natten,  seigneur  de  Hombourg,  relève,  par  décès  de 
son  père. 

1708,  i«r  octobre.  —  Le  comte  d'Eynatten  et  sa 
sœur  font  relief. 

1726,  18 décembre.  —  La  baronne  M. -T.  de  Fiirs- 
tenberg,  née  baronne  de  Hochsteden,  dame  de  Hom- 
bourg, Obsinnig,  Remersdael,  relève  la  ferme  dite 
Hof,  proche  de  Medal  et  de  Hombourg,  comme  elle 
l'a  acquise  du  comte  d'Eynatten. 

1727,  9  décembre.  —  Le  baron  de  Furstenberg  re- 
lève au  nom  de  ses  enfants,  par  décès  de  la  baronne 
de  Hochsteden,  sa  femme. 

1791,  4  octobre.  —  Théodore  baron  de  Fursten- 
berg relève,  par  décès  de  son  père. 

LE  VIEUX   MOULIN  DE  BRASBERG  A  HOMBOURG. 

i355.  —  Maes  (Mathias)  de  Holsit,  fils  de  Guil- 
laume de  Holsit,  tient  par  le  décès  de  son  père,  un 
moulin  et  environ  deux  bonniers  de  pré  à  Breeders- 
berg  sur  la  Gueule,  et  il  est  à  savoir  que  Maes  de 
Holsit,  son  grand -père,  tenait  le  même  moulin  avec 
vingt  muids  d'épeautre  (i). 

i5i2,  24  avril.  —  Jean  van  Zeel,  comme  mari  de 
Catherine  de  Nauwenborg  (Neufchâteau),  relève  le 
vieux  moulin  ayant  appartenu  à  son  beau-frère  Jean 
de  Nauwenborg. 

i5i3.  —  Ballhasar  Moir  van  Walde,  comme  mari 
de  Marguerite  de  Nauwenborg,  relève  le  vieux  moulin 
échu  à  sa  femme,  par  décès  de  son  beau-frère  Jean  de 
Nauwenborg. 

1537,  22  avril.  —  Frédéric  de  Sombreffe,  avoué 
héréditaire  de  Lontzen,  relève  le  vieux  moulin  pour 
lui  et  ses  cohéritiers. 

(i)  Stootboek. 


—  388  — 

i557,  Saint-Martin.  —  Jean  de  Sombreflfe.  avoué 
héréditaire  de  Lontzen,  relève. 

i563,  29  décembre.  —  Guillaume  de  Goltstein,  sire 
de  Muggenhausen,  relève. 

1616,  7  mars.  —  Frédéric  Scheilart,  sire  de  Mug- 
genhausen et  voué  héréditaire  de  Lontzen,  relève 
comme  l'a  fait  jadis  son  père,  feu  Jean  Scheilart,  baron 
de  Durv^ert. 

1616,  8  mai.  —  Frédéric  Scheilart  relève  et  vend  à 
Henri  de  Bergh,  dit  Trips. 

1654,  21  octobre.  —  Théodore  Trips,  drossart  de 
Rolduc,  relève,  par  décès  de  son  père  Henri  de  Bergh, 
dit  Trips. 

1679,  20  avril.  —  Madeleine  Regina  d'Eynatten, 
veuve  de  Herman-Théodore  de  Trips,  relève  au  nom 
de  son  lils  Adolphe  de  Trips,  le  vieux  moulin  près  de 
Hombourg,  avec  huit  à  neuf  arpents  de  prés. 

1686,  6  février.  —  Pierre  Crousse  relève  comme 
l'ont  fait  ses  prédécesseurs,  Henri  et  Adolphe  de  Trips. 

1686,  6  février.  —  Laurent  Thelen  relève  au  nom 
de  son  fils  Gérard-Adolphe,  comme  son  prédécesseur 
Pierre  Crousse  l'a  fait. 

1710,  2  septembre.  —  Gérard- Adolphe  Thielen  re- 
lève. 

1722,  20  avril.  —  François-Guillaume  Thielen,  cha- 
noine de  Ruthen  (Russon?),  pour  lui  et  pour  Arnold 
Thielen,  prévôt  de  Saint-Thomas,  son  frère,  et  Gérard 
Péters,  son  beau-frère,  relève  en  vertu  du  testament 
de  feu  Anne-Elisabeth  Thielen,  née  Brouckhausen, 
mère  du  comparant. 

1744,  29  octobre.  —  François-Guillaume  Thielen, 
pour  lui  et  pour  son  frère  le  prévôt  de  Saint-Thomas 
et  Gérard  Péters,  relève. 

1754,  i5  février.  —  Léonard  Brouwers  relève,  en 
vertu  de  la  vente  lui  faite. 

1788,  Il  décembre.  —  Henri  Brouwers  relève,  par 
décès  de  son  père  Léonard  Brouwers. 


—  389  — 

Obseryations, 

D'après  Quix,  Kreis  von  Eupen,  p.  221,  la  famille  de  Holsit 
ou  Hauset  est  originaire  du  village  de  ce  nom  près  d'Eynatten. 
Un  Guillaume  de  Holscit  est  cité  en  Tan  1271  et  paraît  avoir  été 
le  père  de  Maes  de  Holsit  cité,  en  i355,  comme  ayant  été  le  père 
d'un  autre  Guillaume  de  Holsit,  dont  le  fils  Maes  de  Holsit  possé- 
dait le  vieux  moulin  en  i355.  Ce  dernier  était  chevalier  et  reçu  en 
i385  en  fief  de  la  duchesse  Jeanne  de  Brabant  et  de  Limbourg  la 
vouerie  de  Lontzen  (Quix,  p.  207).  Depuis  cette  époque,  jusqu'au 
commencement  du  XVI l«  siècle,  le  vieux  moulin  appartint  tou- 
jours aux  voués  héréditaires  de  Lontzen. 

Comme  nous  le  dirons  à  l'article  Mut^hagen,  Maes  de  Holsit 
eut  une  fille  Catherine  qui  épousa  Ponichon  ou  Pontz  de  Welken- 
huysen  et  était  mort  en  141 8,  année  où  son  fils  Thierry  releva  la 
vouerie  de  Lontzen  devant  la  cour  féodale  de  la  prévôté  d'Aix-la- 
Chapelle.  Thierry  mourut  peu  de  temps  après,  car  son  frère  Pontz 
était  déjà  voué  de  Lontzen  en  1427.  Thierry,  fils  de  Pontz  de 
Welkenhuysen,  lui  succéda  en  1477,  ^^^^  il  mourut  en  1487  sans 
enfant. 

La  vouerie  de  Lontzen  et  le  vieux  moulin  passèrent  alors  à 
son  frère  Pontz  de  Welkenhuysen  qui  mourut  également  sans 
avoir  eu  d'enfant  de  Catherine  de  Corswarem,  sa  femme.  Ses  deux 
sœurs  Catherine  et  Marguerite  qui  étaient  religieuses  à  Borcette, 
relevèrent  la  vouerie  en  1495.  Le  5  novembre  i5oo,  elles  deman- 
dèrent à  la  cour  féodale  de  la  prévôté  d'Aix  l'autorisation  de  vendre 
l'avouerie  à  leur  cousin  Jean,  sire  de  Neufchâteau  au  comté  de 
Dalhem;  ce  qui  leur  fut  accordé  peu  de  temps  après. 

La  mère  de  Jean  de  Neufchâteau  était  sœur  du  père  des  deux 
religieuses  qui  nous  occupent.  Le  dit  Jean  mourut  en  i5i2  sans 
postérité,  laissant  deux  sœurs,  dont  l'une,  Marguerite  de  Neuf- 
château ou  Nauwenborg,  épousa  Balthasar  Moer  von  dem  Walde 
qui  releva  le  vieux  moulin  en  1 5 1 3  et  l'autre,  Catherine  de  Neuf- 
château, épousa  d'abord  Allard  de  Gulpen,  puis  Jean  van  Zeel  qui 
releva  en  i5i2.  Quand  le  partage  des  biens  fut  définitivement 
terminé,  l'avouerie  et  le  vieux  moulin  passèrent  à  Catherine  van 
Zeel,  fille  de  Jean,  et  épouse  de  Frédéric  de  Sombreffe.  Celui-ci 
laissa  trois  enfants  :  Gertrude  religieuse,  Catherine  et  Jean  de 
SombrefiFe.  Ces  deux  derniers  se  partagèrent  le  29  octobre  i557  les 
biens  de  leurs  parents.  Jean  obtint  dans  son  lot  l'avouerie  de 
Lontzen,  la  maïeurie  héréditaire  de  Xhoris  près  de  Comblain-au- 
Pont,  le  vieux  moulin,  etc.,  mais  il  mourut  vers  i563  sans  avoir 
été  marié  et  sa  part  de  biens  retourna  à  sa  sœur  Catherine  qui 


-  390  — 

avait  épousé  Guillaume  de  Goltstein  sire  de  Muggenhausen.  Après 
eux,  lavouerie  de  Lontzen  et  le  vieux  moulin  passèrent  à  Jean  de 
Schellart  à  Obbendorf,  sire  de  Durwcrt,  mari  de  leur  fille  Elisabeth 
décédé  en  1614. 

LE  CHATEAU   DE  VELTJAEREN  A  HOMBOURG. 

i562,  3i  décembre.  —  Henri  de  Ghoer,  sire  d'An- 
drimont,  relève  la  seigneurie,  hauteur  et  juridiction  de 
Vtljaren,  située  au  ban  de  Hombourg,  comme  elle 
a  été  engagée  par  S.  M.  le  roi  d'Espagne,  le  24  mars 
i56i. 

1604, 18  décembre.  —  Anthony  van  Beringhe,  fondé 
de  pouvoirs  de  Herman  Ditere,  seigneur  de  Millen- 
donck,  Ghoer  et  Vtljaren,  relève  au  profit  de  Jean 
Kraft  de  Millendonck,  fils  aîné  du  dit  Herman  Ditere 
et  de  feu  Françoise  de  Ghoer,  la  seigneurie  de  Viljaren 
et  dépendances  ainsi  que  celle  de  Hombourg,  dont  le 
dit  Jean  Kraft  a  hérité  par  le  décès  de  sa  mère,  l'usu- 
fruit demeurant  néanmoins  à  son  père. 

1620,  i5  décembre.  —  Marguerite  de  Joyeuse,  ba- 
ronne de  Pesch,  dame  de  Ghoer,  Viljaren  et  Andri- 
mont,  veuve  de  Jean  Kraft  de  xMillendonck,  relève  tant 
pour  son  usufruit  que  pour  la  propriété  de  ses  enfants 
la  maison,  château  et  basse-cour  de  Viljaren,  par  décès 
de  Herman  d'Ither,  père  de  son  mari,  mais  décédé 
après  lui. 

i638,  8  juillet.  —  Claude-Herman,  baron  de  Mil- 
lendonck et  Pesch,  seigneur  de  Williaren,  Andrimont, 
Bethane  et  Ghoer,  prête  le  serment  féodal  ensuite  du 
relief  fait  en  son  nom  en  1620  par  sa  mère. 

1661,  3  mars.  —  Henri  de  Brias,  baron  deGrainge, 
membre  du  Conseil  de  guerre  du  roi,  relève  en  qualité 
de  tuteur  des  enfants  de  Claude-Herman  de  Millen- 
donck, baron  de  Pesch,  et  spécialement  de  Louis- 
François  de  Millendonck,  son  fils  aîné,  le  château  de 
Viljaren  et  dépendances. 

1664,  9  avril.  —  Marie-Agnès  de  Bautze,  veuve  de 


-  394  - 

feu  le  seigneur  de  Lamarck,  dame  de  Clermont,  Marîe- 
Jacob  et  Marie-Lambertine  de  Bautze,  ses  sœurs,  hy- 
pothèquent à  Jean-Pierre  de  Scheli  le  quart  des  biens, 
cens,  moulins  et  dépendances  de  Viliaeren,  au  ban  de 
Hombourg.  Elles  en  sont  propriétaires,  ensuite  de 
l'adjudication  leur  faite  le  17  mai  i663  (Reff.,  n^  16). 

1695,  8  octobre.  —  La  veuve  d'Adam-Philippe  de 
Croonenborg,  sire  de  Ruyff  et  Henri-Chapelle,  née 
van  der  Heyden,  dit  Belderbusch,  Adam-Philippe  de 
Croonenborg,  son  fils,  Guillaume  de  Vlatten,  mari 
d'Isabelle  de  Croonenborg,  Catherine  de  Brunnevelt, 
née  Croonenborg,  hypothèquent  à  Jacques  de  Magin 
la  maison  et  biens  de  Viljaeren  (Reg.,  n^  19). 

1710,  18  janvier.  —  Saisie  du  château  et  biens  de 
Viljaeren  contre  les  héritiers  d'Adam-Philippe  baron 
de  Croonenborg  et  adjudication  au  sieur  Cotzhausen 
{Reg.,  n<>  20). 

Observations. 

1.  Nous  avons  classé  le  château  de  Veltjaeren  dans  les  fiefs 
sans  juridiction,  bien  que,  pendant  quelques  années,  les  proprié- 
taires aient  possédé  les  droits  de  haute  juridiction  sur  Hombourg 
par  suite  d'engagère. 

2,  Le  château  de  Veltjaeren,  Viljaren,  Vilaer,  Williaeren,  est 
appelé  par  Hemricourt,  Awilhonrieu,  qu'on  a  longtemps  cru,  par 
erreur,  être  identique  à  Avionpuis  près  d'Esneux.  Le  château  de 
Veltjaeren  est  cité  par  Van  Heelu  sous  la  forme  Wilgenru,  il  fut 
brûlé  durant  la  grande  guerre  de  la  succession  du  duché  de  Lim- 
bourg,  vers  1287. 

Anselme  et  son  frère  Winand  de  Wilhonritp,  sont  cités  dans 
une  charte  du  i3  février  1273,  rapportée  par  l'historien  Ernst, 
tome  VL 

D'après  Hemricourt,  Jean  d'Argenteau  était,  vers  i35o,  sei- 
gneur d'Awilhonrieu  ;  il  épousa  Catherine  fille  de  Henri  sire  de 
Gronsveld  et  en  eut  deux  filles,  dont  l'une  Catherine  épousa  Con- 
rard  Schoonvorst,  chevalier,  seigneur  d'Eslo  et  d'Awilhonrieu 
vers  1400.  De  ce  mariage  naquit  une  fille  qui  épousa  Guillaume 
de  Horion  qui  fut  décapité  le  3o  juin  1407.  Son  arrière- petite-fille 
Philippote  de  Horion,  dame  de  Hartelstein  et  Viljaeren,  épousa 
en    147 1,  Gérard  de  Ghoer  et  fit  passer  le  château  dans  cette 


—  392  — 

famille.   Françoise  de  Ghoer,   dame  de  Viljaeren,  arrière-petite- 
fille  de  Gérard,  épousa  en  iSSg,  Herman  de  Millendonck. 

3.  Après  Fadjudication  en  1 710  du  château  au  sieur  de  Cotz- 
hausen,  il  cesse  entièrement  d'en  être  question  dans  les  registres  de 
la  cour  féodale.  Le  baron  Edmond-Gérard-Assuerus  de  Loe  est 
qualifié  en  1784,  dans  son  contrat  de  mariage,  de  seigneur  de 
Mheer,  Aubel,  Fouron-Saint-Martin  et  Velhar.  Nous  ignorons 
s*il  s*agit  ici  du  château  qui  nous  occupe. 

LE  MOULIN  DE  KELMIS  (i). 

1607,  7  décembre.  —  Frambach  de  Sernen,  fondé 
de  pouvoirs  de  Jean  Dobbelstein,  relève  un  moulin 
situé  à  Kelmis,  puis  le  transporte  à  Thierry  Dobbels- 
tein, son  frère. 

i665,  17  mars.  —  Nicolas  Rulant  et  Marie  Boel- 
mans,  sa  femme  vendent  à  Jean-Baptiste  Stoupert, 
pour  2,000  patacons,  le  moulin  à  cuivre  avec  coup 
d  eau  et  environ  trente  verges,  le  tout  terre  féodale 
et  provenant  du  fief  d'Eynenberg,  près  de  Kelmis, 
comme  les  vendeurs  lont  acquis  le  8  avril  1649  ^^ 
Jean-Charles  de  Dobbelstein,  seigneur  d'Eynenberg. 

LA  FERME  DE  RUYSCHENDE  GRACHT  A  MONTZEN. 

i53i,  16  octobre.  —  Werner  van  Ruyschende  Gracht 
relève  la  maison,  ferme  et  terres  de  Ruyschende  Gracht. 

i638,  i3  janvier.  —  Jean  van  Weerts  relève  le  fief 
de  Roessendergracht,  au  ban  de  Montzen,  par  décès 
de  son  père. 

1669,  ^2  février.  —  Jean  van  Wertz  relève  Rous- 
chende  Gracht, 

1733,  i3  mai.  —  Jean  Heiliger  relève,  par  décès 
de  Godefroid  Heiliger. 

1778,  26  mars.  —  Jean-Pierre  Heiliger  relève,  par 
décès  de  son  père  Jean  Heiliger. 

(i)  Kelmis  ou  La  Calamine,  actuellement  territoire  neutre  de  Mo- 
resnet. 


—  9^  — 

LE  CHATEAU  ET  LA  FERME  DE  MUTZHAGEN. 

i3i4.  —  Chrétien  de  Montshaghe  tient  un  fief  à 
Muyshage  [\). 

Après  i352.  —  Renier  van  der  Schuren,  chevalier, 
tient  la  ferme  de  Mutshaghen  avec  les  édifices,  les 
terres,  prés  et  dépendances,  de  la  même  manière  que 
Chrétien  de  Mutshaghe  et  Adolphe,  son  fils,  possé- 
daient les  dits  biens.  La  damoiselle  Catherine  de  Mutz- 
haghe,  sœur  du  dit  Alphonse,  les  releva  à  Bruxelles 
le  17  novembre  i352,  et  le  même  jour  elle  y  renonça 
au  profit  de  Jean  van  der  Schuren,  qui  en  fit  à  son 
tour  le  relief  («). 

1374.  —  Guillaume  de  Mudschagen  tient  les  deux 
tiers  de  la  ferme  de  Mudschagen,  que  feu  Jean  van  der 
Schuren  avait  tenu  en  entier  et  après  lui  sa  fille  Gots- 
tale,  femme  de  Jean  Landriez  (2). 

i38o.  —  Jacques  van  der  Lanscroene  a  acheté 
à  Guillaume  de  Mudschagen  ses  deux  tiers  de  la 
ferme  de  Mudschagen.  Maes  de  Holsit  tient  l'autre 
tiers  (3). 

1390, 9  janvier.  —  Ponichon  de  Welkenhuys,  comme 
mari  de  Catherine,  fille  de  Maes  de  Holsit,  relève  le 
tiers  de  la  ferme  (4). 

1390  ou  environ.  —  Jean  Crummel  d'Eynatten 
tient  les  deux  tiers  qui  appartenaient  à  Jacques  van  der 
Lanscroene  (5). 

1403.  —  Jean  Crommel  de  Ruve  tient  la  ferme  de 
Muytshagen  (e). 

i5ii,  i3  avril.  —  Guillaume  van  der  Sand  relève 
la  moitié  de  la  ferme. 

(i)  Latynsboek, 

(2)  Spechtboek. 

(3)  Leenboek. 

(4)  Annotation  sur  le  Spechtboek. 

(5)  Ibidem. 

(6)  Struiverboek, 

50 


—  394  — 

i5ii,  14  avril.  —  Simon  Bertolf  relève  la  moitié  de 
la  ferme. 

i52i,  fête  de  saint  Simon  et  Jude.  —  Guillaume 
van  der  Sand  et  Simon  Bertolf,  comme  père  et  beau- 
père  de  Jean  van  der  Sand,  lui  donnent  en  dot  la  ferme 
de  Mutzhagen  et  le  dit  Jean  en  fait  relief. 

1600,  14  août.  —  Réalisation  devant  la  cour  féodale 
d'un  partage  du  4  mars  iSgS,  entre  Jean  Bertolf,  dit 
Belven  à  Ruyfif,  et  Léonard  de  Gulpen  à  Rosmel.  Le 
premier  obtient  dans  son  lot  les  domaines  de  Ruyff  et 
de  Vogelsanck,  le  second  le  domaine  d'Aldenhoven  et 
celui  de  Mutzhagen.  Ce  partage  a  lieu  en  présence  de 
Marguerite  de  Doenraedt,  veuve  de  Bertolf  de  Belven, 
mère  et  belle-mère  des  deux  parties. 

161 3,  28  novembre.  —  Frambach  de  Gulpen  relève 
le  fief,  par  décès  de  Léonard  de  Gulpen,  son  père. 

161 5,  2  octobre.  —  Arrangement  et  partage  entre 
Agnès  de  Belven,  veuve  de  feu  Léonard  de  Gulpen  à 
Rosmel  et  ses  quatre  enfants  Frambach,  Léonard, 
Evrard  et  Marguerite.  Ce  partage  fixe  uniquement  les 
droits  de  la  mère;  il  est  question  d'un  château  que 
Frambach  de  Gulpen  est  occupé  à  construire  à  Mutz- 
hagen. 

1640,  3  octobre.  —  Arnold  Schuyl,  seigneur  de 
Walhorn,  en  vertu  d'une  renonciation  faite  en  sa  faveur 
par  Frambach  de  Gulpen  de  Mutzhagen,  prie  la  cour 
féodale  de  se  transporter  à  Mutzhagen  pour  le  mettre 
en  possession  du  dit  fief;  après  quoi,  il  le  cède  aux 
enfants  de  Frambach  de  Gulpen  :  Gérard  et  Jean- 
Léonard. 

i658,  21  mars.  — Josse  van  der  Thommen,  mayeur 
de  la  haute  cour  de  Limbourg,  relève  le  château  de 
Mutzhagen  et  les  biens  dits  Motte,  achetés  par  lui  le 
16  juin  1654,  pour  4325  patacons,  à  Gérard  Frambach 
de  Gulpen  et  à  Jean-Léonard,  son  frère. 

1669,  12  février.  —  Antoine  Moraicken,  ancien 
bourgmestre  de  Limbourg,  en  sa  qualité  de  tuteur  de 


—  395  — 

Pierre-Joseph  van  der  Thommen,  seigneur  de  Mutz- 
hagen,  fils  de  feu  Josse  van  der  Thommen,  relève  le 
château  de  Mutzhagen  et  le  fief  dit  Motte. 

1675,  2  janvier.  —  Gérard  Frambach  de  Gulpen 
relève. 

1679,  2  mars.  —  Jean-Léonard  de  Gulpen  relève, 
comme  tuteur  de  son  neveu  François  de  Gulpen. 

1679,  16  novembre.  —  Réalisation  devant  la  cour 
d'un  acte  (de  date  antérieure  à  1675)  par  lequel  Pierre- 
Joseph  van  der  Thommen  a  vendu  à  Gérard  Fram- 
bach de  Gulpen  et  à  Jean-Léonard  de  Gulpen  sa 
maison  noble  de  Mutzhagen,  avec  les  biens  de  la 
Motte,  comme  feu  son  père  les  avait  achetés  (Reg., 
n^  17). 

i685,  i®*"  septembre.  —  La  cour  accorde  au  sieur 
van  der  Thommen  la  saisie  du  château  et  biens  de 
Mutzhagen  (Reg.,  n^x'j). 

1687,  6  mars.  —  Pierre-Joseph  van  der  Thommen 
relève. 

1732,  2  août.  —  Alexandre-Charles  van  der  Thom- 
men, lieutenant-colonel  au  service  de  l'Espagne,  relève, 
par  décès  de  Pierre-Joseph  van  der  Thommen,  dros- 
sart  d'Argenteau  et  de  Hermalle. 

1750,  16  novembre.  —  Jean-Adolphe-Adrien  van 
der  Thommen  relève,  par  décès  d'Alexandre-Charles 
van  der  Thommen. 

1757,  27  décembre.  —  M.  Hautchamp,  conseiller 
et  receveur  général  des  domaines  de  Sa  Majesté  l'Im- 
pératrice dans  le  Limbourg,  relève  en  vertu  de  la  vente 
lui  faite  le  24  décembre  1757  par  Jean-Adolphe- Adrien 
van  der  Thommen  (Voy.  aussi  Reg.,  n^  28). 

1769,  19  septembre.  —  Antoine  Posson  relève,  en 
vertu  de  la  vente  lui  faite,  suivant  les  ordres  de  Sa 
Majesté,  le  10  juillet  1769. 

1777,  27  octobre.  —  Nicolas-Antoine  de  Posson, 
fils  de  feu  Antoine  de  Posson,  relève  par  suite  du 
décès  de  ce  dernier. 


—  396  — 

1786,  21  janvier.  — Arnold-Th.Thiriart,  marchand 
banquier  d'Ensival,  relève,  en  vertu  de  la  vente  lui 
faite  le  7  janvier  1786,  par  Nicolas-Antoine  de  Posson. 

Observations, 

1.  Jean  Crummel  d'Eynatten,  propriétaire  de  la  ferme  de 
Mûtzhagen  en  1403,  eut  pour  fils  : 

Thierry  Crummel  d'Eynatten. 

Jean  Crummel,  vivait  en  1457,  Goetchen  Crummel, 

épousa  épousa 

Elise  de  Schwartzenberg,  Jean  van  Eys  de  Beusdael. 

semble  avoir  eu  pour  fille  :  —  '  ^  ^ 
-     I      - _                             Catherine  van  Eys, 

Agnès  Crummel,  épousa 

épousa  Simon  Bertolf  Guillaume  van  der  Sand, 

qui  releva  la  1/2  de  Mûtzhagen  qui  releva  la  1/2  de  Mûtzhagen 

en  i5ii.  en  iSii. 

Everard  Bertolf,  Catherine,  qui  épousa  Jean  van  der  Sand. 

sire  de  Ruyff,  — ^ ^ — — ^  -~ — 

épousa  Marguerite  Thierry.  Simon  van  der  Sand 

de  Doenraedt.  ^^^  d'après  Quix,  Keis  Eupen, 

hérita  de  Mûtzhagen  en  iSjS, 

Après  le  décès  de  Simon  et  de  Thierry  van  der  Sand,  la  ferme 
passa  à  leurs  cousins  germains  :  les  enfants  de  Everard  Bertolf  qui 
partagèrent  en  iSgS. 

2.  Le  domaine  de  Mûtzhagen,  situé  dans  la  commune  prus- 
sienne de  Lontzen,  a  passé  par  succession  de  la  famille  de  Tbiriart 
à  M.  le  baron  Gaston  de  la  Roûsselière.  Un  incendie  a  détruit 
complètement  le  château  dans  la  nuit  du  19  au  20  mars  1894. 

LE  CHATEAU   ET  LA  FERME  DE   STREVERSDORP 

A  MONTZEN. 

i35o.  —  Kerstiaea  van  den  Knavel  d'Aix  tknt  le 
château  et  la  ferme  à  Montzen,  qui  appartenaient 
autrefois  à  Goswin  de  Treversdorp  et  qu'il  avait  ache- 
tés à  André  van  den  Hove,  mari  de  damoiselle  Elise, 
sœ>ur  du  dit  Goswin  de  Treversdorp  (<). 

(i)  StooOfoek, 


—  397  — 

i38o.  —  Reynart  de  Wilde,  bourgeois  d'Aix-la- 
Chapelle,  tient  le  château  et  la  ferme  de  Treversdorp 
avec  septante  bonniers  de  terre,  bois  et  prairies,  qui 
appartenaient  avant  lui  à  Kerstiaen  van  den  Knavel, 
d'Aix-la-Chapelle  (i). 

Vers  1400.  —  Jacques  Chabot  comme  mari  de  Ma- 
rie, fille  de  Reynart  de  Wilde,  tient  jes  mêmes  biens  («). 

1403.  —  Gérard  van  Macrelaer,  comme  mambour 
de  sa  femme,  tient  le  château  et  biens  de  Trevers- 
dorp (3). 

1475  ou  environ.  —  Jean  van  den  Horrick  tient 
les  dits  biens  (4). 

i53o,  Saint  Thomas,  apôtre.  —  Jacques  Belder- 
busch  relève  les  château,  ferme  et  terres  de  Strevers- 
dorp,  par  décès  de  son  beau-père  Jean  van  den  Hoe- 
rick. 

1609,  17  août.  —  Jacques  van  der  Heyden  dit 
Belderbusch,  relève  par  décès  de  son  père  Guillaume. 

1620,  i®""  juillet.  —  Jean  van  der  Heyden  dit  Bel- 
derbusch, relève,  par  décès  de  son  frère  Jacques. 

1659,  17  juillet.  —  Guillaume  van  der  Heyden  dit 
Belderbusch,  seigneur  de  Montzen,  relève  par  décès 
de  son  père  Jean  van  der  Heyden  dit  Belderbusch, 
seigneur  de  Montzen. 

1666,  5  janvier.  —  Léonard  Aloïs  van  der  Heyden 
de  Belderbusch,  sire  de  Montzen,  relève  le  château  de 
Streversdorp  par  décès  de  son  frère. 

1698,  i5  avril.  —  M.-J.  de  Bongardt,  douairière  et 
veuve  van  der  Heyden  dite  Belderbusch,  relève  au 
nom  de  ses  enfants  mineurs. 

1722,  18  mai.  —  Vincent-Philippe-Antoine  baron 
van  der  Heyden  dit  de  Belderbusch,  seigneur  de 
Montzen,  *relève. 

(1)  Leenboek. 

(2)  Registre  n9  33  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  à  Bruxelles. 

(3)  Struiverboekm 

(4)  Annotation  plus  moderne  sur  le  Leenboek, 


—  398  — 

1771,  10  juillet.  —  Le  baron  Maximîlien-Guillaume 
van  der  Heyden  dit  Belderbusch,  fils  de  feu  le  baron 
Vincent-Philippe-Antoine  et  de  Marie-Claire- Eugénie 
de  Westrem,  fait  relief. 

1777,  *^  mars.  —  Charles- Léopold  baron  van  der 
Heyden  dit  Belderbusch,  seigneur  de  Montzen,  Doen- 
raedt,  etc.,  relève  par  décès  de  son  père  Maximilien- 
Guillaume  van  der  Heyden  dit  Belderbusch. 

Observations, 

1.  Jacques  Belderbusch,  ou  Van  der  Heyden  dit  Belderbusch, 
qui  releva  en  i53o,  avait  épousé  Anne  van  Horrich. 

2.  Le  château  de  Streversdorp  fut  vendu,  au  commencement  de 
ce  siècle,  par  la  famille  Van  der  Heyden  à  M.  de  Thiriart  et  a 
passé  depuis,  par  succession,  à  M.  le  baron  Gaston  de  la  Rousse- 
lière,  propriétaire  actuel. 

LE  FIEF  D'ALENSBERG  A  MORESNET. 

1384,  i«r  juin.  —  Sanders  Bockels  relève  par  achat 
d'Oeden  van  Alensberg  le  cours  de  le  Gueule  entre  le 
pont  de  pierre  de  Moresnet  et  Kelmis  (i). 

iSig,  11  mai.  —  Jean  Dobbelstein  de  Doenraedt, 
fils  de  feu  Goertz,  relève  le  fief  d'Alensberg  (voir  Ey- 
nenberg,  p.  820). 

i56i,  4  mars.  —  Jean  de  Dobbelstein  transporte  à 
son  fils  Jean  le  fief  d'Alensberg,  en  s'en  réservant  l'usu- 
fruit. 

1617,  11  janvier.  —  Arnold  Dobbelstein  relève  le 
fief  de  d'Alensberg,  c'est-à-dire  le  droit  de  pêche  dans 
la  Gueule. 

i65o,    i5  avril.   —  Arnold- Adam   de  Dobbelstein 

relève. 

1679,  ^^  avril.  —  Michel- Henri  de  Walhorn- 
Straeten,  seigneur  de  Gemmenich  et  Alensberg,  relève 
le  fief. 

(i)  Leenboek, 


—  399  — 

i683,  19  février.  —  La  dame  de  Budier,  veuve  de 
Michel-Henri  de  Walhorn,  relève  pour  son  usufruit  et 
pour  la  propriété  de  ses  deux  filles  le  fief  du  cours  de 
la  Gueule  de  Moresnet  à  Kelmis. 

1690,  12  juillet.  —  P.  de  Straeten  relève. 

1740,  18  mars.  —  Pierre-Godefroid-Ignace  de  Las- 
saulx  relève,  comme  héritier  testamentaire  du  sieur  de 
Straeten, 

1767,  17  février.  —  Pierre-Olivier-Albert  de  Las- 
saulx  relève,  par  testament  de  son  oncle  Pierre-Ignace 
de  Lassaulx. 

Observation, 

Le  fief  d'Alensberg  ne  comprenait  que  le  cours  de  la  Gueule 
entre  Moresnet  et  Kelmis.  Il  y  avait  bien  un  château  et  une  sei- 
gneurie foncière  à  Alensberg,  mais  ils  ne  relevaient  pas  de  la 
cour  féodale  de  Limbourg.  On  peut  consulter  sur  cette  seigneurie  : 
Les  communes  de  la  province  de  Liège,  article  Moresnet. 

IV.   BAN    DE  WALHORN. 
LE  MOULIN   DE  RAEREN. 

1607,  11  janvier.  —  Jean  de  Sombreffe,  tuteur  de 
Guillaume  de  Schwartzenberg  à  Raeren,  fait  relief  à  la 
suite  du  décès  de  Pierre  de  Schwartzenberg,  père  de 
son  pupille. 

1649,  ^^  juillet.  —  Jean-Guillaume  de  Schwartzen- 
berg relève,  en  vertu  du  testament  de  feu  Guillaume  de 
Schwartzenberg,  son  oncle,  qui  lui  lègue  le  moulin 
de  Raeren. 

1679,  4  mai.  — Guillaume  Bertolf  de  Belven  relève 
le  fief  et  moulin  de  Roest  à  Raeren,  lui  échu  par  le 
décès  de  son  beau -père  de  Schwartzenberg. 

1695,  8  juin.  —  La  douairière  de  Belven  relève,  au 
nom  de  ses  enfants  mineurs. 

1714,  27  octobre.  —  Jean-Sigismond  de  Lamboy 
et  sa  femme  Marie-Madeleine  de  Belven  et  la  damoi- 


—  400  — 

selle  Marie-Isabelle  de  Belven,  donnent  le  moulin  à 
bail  perpétuel  à  Bertrof  Coomoet  (Reg.,  n"*  21). 

1723,  23  novembre.  —  Marie-Madeleine  Bertolf, 
douairière  de  Lamboy  relève,  pour  elle  et  ses  trois 
enfants  mineurs  Englebert-Guillaume,  Charles-Phi- 
lippe et  Guillaume-Joseph  de  Lamboy. 

1768.  —  Nicolas-Jacques  Smets,  chanoine  de 
Notre-Dame  à  Aix,  vend  à  Nicolas  Comoth  le  tiers 
du  moulin  de  Raeren,  acheté  par  lui  le  10  juillet  1761 
à  Englebert-Guillaume  de  Lamboy  (Reg.,  n°  29). 

1785,  i^'"  décembre.  —  Lambert  Schoenmecker 
relève  au  nom  de  Nicolas  Coemoet. 

1785,  \^^  décembre.  —  Lambert  Schoenmecker 
relève  au  nom  de  sa  femme,  veuve  Nicolas  Coemoet. 

V.  BAN   DE  SPRIMONT. 
LE  CHATEAU  D'AVIONPUITS. 

i5o8,  janvier.  —  Thierry  de  Gulpen  transporte  à 
son  gendre  Michel  d'Eynatten,  tous  les  biens  qui  lui 
appartiennent  dans  le  ban  de  Sprimont  et  qu'il  avait 
reçus  en  dot  de  sa  femme  la  demoiselle  de  Berloz,  à 
savoir  :  les  biens  situés  au  long  pu^,  avec  château, 
fossés,  bois,  terres  labourables,  prés,  bruyères  et  pâtu- 
rages. 

i523.  —  Jean  d*Eynatten  d'Obsinnich  relève  le  fief 
de  Vilon  Puyt{,  pour  lui  et  ses  copartageants. 

1545,  20  février.  —  Jean  d'Eynatten  d'Obsinnich, 
lieutenant  de  la  cour  féodale  de  Limbourg,  déclare  que 
le  fief  d'Avionpuits  est  échu  en  part  à  son  frère  Débet  (?), 
chanoine  de  Saint-Servais  à  Maestricht. 

i562,  7  janvier.  —  Jean  d'Eynatten  d'Obsinnich» 
transporte  le  fief  à  son  fils  Michel  qui  fait  relief. 

1619,  7  avril.  —  Thierry  d'Eynatten  relève,  comme 
son  père  Michel  Ta  fait  en  i562. 

1625,  3  avril.  —  Winant  d'Eynatten  d'Obsinnich 
relève,  pour  lui  et  son  frère,  à  l'exclusion   de  tous 


—  401  — 

autres,  en  vertu  du  testament  du  12  janvier  1608,  de 
son  oncle  Marcelis  d'Eynatten. 

1662,  12  juillet.  —  Jean-Théobald  d'Eynalten  d'Ob- 
sinnig  relève,  pour  lui  et  ses  consorts,  la  propriété  et 
l'usufruit  pour  sa  mère. 

1666,  i5  avril.  —  Vincent-Michel  d'Eynatten  d'Ob- 
sinnig,  relève  le  château  et  fief  d'Avionpuits,  mais  sans 
payer  les  droits  de  relief,  attendu  que  son  frère  Jean- 
Théobald  les  a  payés,  en  relevant  en  1662. 

1673,  21  juillet.  —  Jean-Théobald  d'Eynatten,  sei- 
gneur de  Hombourg  et  d'Obsinnig,  fait  relief. 

1697,  21  janvier.  —  Jean-Théobald  baron  d'Ey- 
natten  d'Obsinnig,  seigneur  de  Hombourg,  vend  le 
fief  d'Avionpuits  à  L.-J.  de  Bemy  (Reg.,  n?  18). 

1697,  29  janvier.  —  Léonard- Joseph  Bemy,  mé- 
decin de  Son  Altesse  de  Cologne  et  de  la  Souve- 
raine Justice  de  Liège  relève,  en  vertu  de  son  acqui- 
sition. 

1719,  22  novembre.  —  Jean-Baptiste  de  Bemy 
relève,  en  vertu  de  la  cession  lui  faite  par  son  père,  en 
subside  de  mariage. 

1730,  18  décembre.  —  François-Joseph  de  Bemy 
relève,  par  décès  de  son  père  Jean-Baptiste  de  Bemy. 

1747,  18  septembre.  —  Pierre-Benoît  de  Dhaem, 
mayeur  de  Saint-Vith,  seigneur  de  Planche  et  d'Ame- 
lin,  par  l'intermédiaire  de  son  fils  Nicolas-Martin  de 
Dhaem,  conseiller  du  Conseil  provincial  de  Stavelot, 
demeurant  à  Malmedy,  est  déclaré  adjudicataire  du 
fief  sur  vente  publique  contre  l'avocat  François-Joseph 
de  Bemy  (Reg.,  n®  27). 

1747,  6  octobre.  —  Pierre-Benoît  de  Dhaem,  sei- 
gneur d'Amelin  et  de  Planche,  mayeur  de  Saint-Vith, 
relève  le  château  et  fief  d'Avionpuits,  en  venu  de  son 
acquisition. 

1756,  9  avril.  —  Nicolas-Martin  Dhaem  fait  vendre 
à  l'encan  le  fief  d'Avionpuits  qui  est  adjugé  à  Jean- 

51 


—  402  — 

Chrîstophe-Joseph  Vandermaesen,  bourgeois  de  Liège 
(Reg.,  n°  28). 

1756,  24  avril.  — Jean-Christophe  Vandermaesen 
relève,  au  nom  de  Nicolas-Martin  Dhaem,  conseiller 
du  Conseil  de  Stavelot,  par  décès  de  Benoit  Dhaem, 
son  père,  mayeur  de  Saint- Vith. 

1756,  24  avril.  —  Le  même  relève  pour  son  compte 
en  vertu  de  son  acquisition. 

1790.  8  janvier.  —  Jean-Christophe-Joseph  Vander- 
maesen, chevalier  du  Saint-Empire,  seigneur  d'Avion- 
puits,  institue  son  fils  François-Marie- Hyacinthe  son 
héritier. 

1791,  11  avril.  —  Le  chevalier  Laurent-Christophe 
Vandermaesen,  jurisconsulte  et  avocat,  relève  au  nom 
de  son  frère  Francois-Marie-Hyacinthe  Vandermaesen. 

Observations. 

1.  Thierry  de  Gulpen,  cité  au  premier  relief,  avait  épousé  en 
premières  noces  Agnès  de  Berloz.  Il  en  eut  une  fille  Marie  de 
Gulpen,  qui  devint  la  femme  de  Michel  d*Eynatten  d'Obsinnig, 
fils  de  Théobald. 

2.  Le  château  d'Avionpuits  appartient  aujourd'hui  à  M.  Guil- 
laume Dallemagne. 

LE  FIEF  DES  GRANGES  A  ROTHEUX. 

Ce  fief  dont  il  ne  commence  à  être  question  que 
dans  la  secojide  moitié  du  xviP  siècle,  semble  avoir 
fait  primitivement  partie  du  domaine  des  seigneurs 
d'Esneux,  qui  se  morcela  dans  la  suite.  Vers  Tan  i65o, 
les  héritiers  d'Anne  et  de  Jeanne  d'Argenteau  d'Esneux, 
vendirent  par  parcelles  le  bois  le  Comte,  qui  leur  était 
échu  en  part.  Le  domaine  des  Granges  pourrait  bien 
avoir  pris  naissance  à  cette  époque.  Il  y  eut  d'abord 
deux  fiefs  des  Granges  différents,  mais  qui  finirent  par 
passer  aux  mains  du  même  propriétaire. 


—  403  — 


Premier  fief  des  Granges. 


1674,  3i  octobre.  —  Jean  de  Nollet,  jadis  capi- 
taine, présentement  officier  réformé  dans  la  ville  de 
Limbourg,  au  service  de  Sa  Majesté  Catholique,  fils 
de  feu  noble  Louis  de  Nollet  et  d'Anne  de  Hatveaux, 
vend  une  parcelle  de  bois,  lui  échue  en  part  dans  le 
partage  des  biens  de  ses  parents,  fait  avec  sa  sœur 
Marie  de  Nollet  le  25  mars  1672  (Reg.,  n®4i). 

1681,  14  janvier.  —  Jean  de  Nollet,  écuyer,  et 
Anne- Marie  de  Warch  rachètent  à  Marie-Anne  de 
Nollet,  soeur  de  Jean,  sa  moitié  dans  la  ferme  des 
Granges,  provenant  de  leur  feu  père  (Reg.,  n^  41). 

1703,  6  septembre.  —  A.  de  Warch,  veuve  de  Jean 
de  Nollet,  relève  le  fief  des  Granges,  dans  la  seigneurie 
d'Esneux. 

1717,  16  février.  —  Anne-Marie  de  Warch,  dame 
de  Vance  et  Habay,  veuve  de  Jean  Nollet,  fait  dona- 
tion à  Walter  de  Liverlo,  chevalier,  seigneur  du  chef 
ban  de  Walhorn,  ancien  bourgmestre  de  Liège,  de 
la  propriété  de  sa  maison,  prés,  bois,  terres,  etc., 
situés  aux  Granges  et  provenant  de  son  mari,  dont  elle 
est  l'héritière  testamentaire  (Reg.,  n^  21). 

1717»  19  février.  —  W.  de  Liverlo  de  Walhorn 
relève  le  fief  des  Granges  lui  donné  par  M"*^  de  Warch, 
veuve  Nollet. 

1737,  28  juin.  —  La  douairière  de  Liverlo,  née 
d'Ogier,  relève  l'usufruit,  par  décès  de  son  mari  Wal- 
ter de  Liverlo  (i). 

1744,  !««■  avril.  —  Walter-Gaspar  de  Gouverneur, 
chanoine  de  Saint-Paul  à  Liège,  Henri-François  de 
Gouverneur,  chevalier,  Tilman  de  Gouverneur,  Charles 
de  Gouverneur,  échevin  de  Liège,  tous  fils  de  Walter 
de  Gouverneur,  chevalier  du  Saint- Empire,  également 

(1)  Walter  de  Liverlo  qui  fut  bourgmestre  de  Liège  en  1712,  laissa  une 
fille  Lambertine  qui  épousa  Walter  de  Gouverneur,  échevin  de  Liège. 


—  404  — 

présent  et  partie  faisant  pour  Michel  de  Gouverneur, 
capitaine  d'une  compagnie  de  dragons,  au  service  de 
Sa  Majesté  Impériale  et  pour  Lambertine  de  Gouver- 
neur, aussi  ses  enfants,  hypothèquent  leur  ferme  des 
Granges  {Reg.,  n^  27). 

1747,  14  décembre.  —  Henri-François,  chevalier 
de  Gouverneur,  devenu  propriétaire  du  domaine  des 
Granges,  par  partage  du  22  novembre  1747,  entre  ses 
frères  et  sœurs,  le  grève  d'hypothèques  (Reg.,  n**  27). 

1759,  27  décembre.  —  Testament  de  Charles-Henri 
de  Gouverneur,  chevalier  du  Saint- Empire,  écheviij 
de  Liège,  seigneur  de  Bemelen  et  de  Marie-Henriette- 
Lambertine  de  Lavaux  des  Brassines,  son  épouse. 
Les  deux  époux  y  déclarent  se  laisser  mutuellement 
tous  leurs  biens  au  dernier  vivant  (Reg.,  n^  28). 

1760,  1 5  avril.  —  Walter-Gaspar  de  Gouverneur, 
chevalier,  chanoine  de  Saint-Paul,  Henri-François 
de  Gouverneur,  chevalier,  seigneur  de  Vischerwert, 
Michel-Louis  de  Gouverneur,  capitaine  au  service  de 
rélecteur  de  Bavière,  Jean-François-Ignace  baron  de 
Baré,  seigneur  de  Moisnil,  époux  de  Marie-Lambertine 
de  Gouverneur  approuvent  le  testament  qui  précède  et 
reconnaissent  les  droits  de  Marie-Henriette-Lamber- 
tine  de  Lavaux  des  Brassines,  épouse  survivante  de 
Charles-Henri  de  Gouverneur  (Reg.,  n^  28). 

1761,  23  mars.  —  La  douairière  de  Gouverneur, 
née  de  Lavaux  des  Brassines,  dame  de  Bemelen,  re- 
lève le  fief  des  Granges,  comme  héritière  de  son  mari 
Charles-Henri  de  Gouverneur. 

Deuxième  fief  des  Granges. 

1667,  3i  mars.  —  Jeanne  van  Dame,  épouse  du 
sieur  Del  Vienne,  relève  au  nom  de  son  mari  la  mai- 
son et  dépendances  sises  aux  Craignes  et  proche  de 
celle  de  M.  Nollet  (Reg.,  n<>  16). 

1700,   22  février.  —   Baudoin  CoUin  et  Jeanne- 


—  405  — 

Antoinette  de  Huppe,  sa  femme,  fille  de  Gabriel 
Huppe,  capitaine  au  service  de  Tévêque  de  Munster 
et  de  Marie-Jeanne  d'Elvienne  vendent  à  Jean-Jacques 
de  Ghelin,  seigneur  d'Offremont,  la  maison,  biens, 
prés,  terres,  bois,  etc.,  qu'ils  possèdent  au  lieu  dit 
aux  Granges,  territoire  d'Esneux  (Reg.,  n®  19). 

1701,  18  novembre.  —  Jean-Jacques  de  Ghelin 
vend  à  Jean-Lambert  de  Ghelin  et  à  Hélène-Thérèse 
de  Ghelin  la  propriété  des  Granges  (Reg.,  n®  19). 

1703,  26  février.  —  J.-L.  de  Ghelin  et  sa  sœur 
vendent  les  Granges  à  Balthasar-André  du  Rieux, 
curé  de  Saint-Thomas  à  Liège  (Reg.,  n°  19). 

1703,  2  mars.  —  Balthasar-André  du  Rieux  se  su- 
broge sa  sœur  Pétronille  du  Rieux  (Reg.,  n®  19). 

1716,  24  septembre.  —  Pétronille  Durieux,  bour- 
geoise de  Liège,  vend  la  maison  des  Granges  à  Arnol- 
dine  comtesse  de  Varille,  née  baronne  de  Gouden 
{Reg„  no  21). 

1717,  25  septembre.  —  Le  comte  de  Varille,  sei- 
gneur d'Antignant,  relève  comme  mari  de  la  baronne 
de  Gouden. 

1748,  22  juillet.  —  Maurice- Antoine- Alphonse 
comte  de  Varille,  seigneur  d'Antignant,  vend  à  Charles- 
Henri  de  Gouverneur,  chevalier  du  Saint-Empire, 
échevin  de  Liège,  la  maison  des  Granges. 

Observation. 

Le  château  des  Granges  fut  acheté  dans  la  première  moitié 
du  siècle  par  M.  Auguste  de  Noidans.  Il  appartient  depuis  1S70 
à  M.  Delloye. 

LE  CHATEAU   ET  LA  FERME  DE  LAVAUX 

A  ESNEUX. 

i5i7,  le  mardi  après  la  Visitation.  —  Thierry  Hoen 
relève  pour  son  frère  Othon  Hoen  la  maison  et  ferme 
dite  de  La  Vai^,  par  décès  de  son  père  Jean  Hoen. 


—  406  — 

i5i8,  lundi  après  la  Saint-Jacques.  —  Othon  Hoen 
de  Hoensbroeck,  chanoine  de  Sainl-Lambert,  relève 
par  décès  de  son  père  Jean  Hoen. 

i523,  mardi  après  Reminiscere.  —  Thierry  Hoen, 
seigneur  de  Plainevaux,  relève  par  décès  de  son  frère 
Othon  Hoen,  tant  pour  lui  que  pour  ses  coparta- 
geants. 

i53o,  3i  janvier.  —  Rolland  Hoen  de  Hoensbroeck 
relève,  par  décès  de  son  frère  Thierry. 

i53i,  3i  octobre.  —  Jean  de  la  Marck,  comme 
mari  de  sa  femme,  veuve  de  Thierry  Hoen,  relève  le 
tiers  du  fief  de  La  Vaulx,  par  décès  du  dit  Thierry. 

1545,  14  février.  —  Laurent  Hoen  de  Plainevaux 
relève  pour  lui  et  ses  copartageants,  par  décès  de  Rol- 
land Hoen  de  Hoensbroeck,  son  oncle. 

1601,  25  janvier.  —  Renard  Hoen  de  Hoensbroeck 
donne  procuration  à  son  fils  naturel  David  Hoen, 
pour  relever  le  fief  de  La  Vâulx,  lui  dévolu  par  décès 
de  Rolmen  Hoen  à  Hoensbroeck,  son  frère. 

1614,  19  février.  —  Jean  de  Baugnée  relève,  par 
décès  de  Renard  Hoen  pour  lui  et  ses  cohéritiers. 

i6i5,  II  avril.  —  Herman  d'Eynatten  à  Remers- 
beck  donne  procuration  à  Herman  van  den  Berg  dit 
Trips,  chanoine  de  Saint- Lambert,  de  relever  les  biens 
lui  échus  du  chef  de  sa  femme,  par  le  décès  de  son 
oncle  Renier  Hoen,  c  est-à-dire  sa  part  dans  la  maison 
et  ferme  de  La  Vaulx,  et  de  les  aliéner. 

i6i5, 19  mai.  —  Herman  van  den  Bergh  dit  Trips, 
en  la  qualité  susdite,  vend  à  Sébastien  de  Lonchin  la 
part  de  Herman  d'Eynatten,  attribuée  à  ce  dernier  par 
le  partage  du  6  avril  161 5,  fait  entre  Jean  de  Baugnée, 
Jean-Servais  et  Guillaume  Chargeux  et  le  dit  Herman 
d'Eynatten,  cohéritiers  de  Renard  Hoen  de  Hoens- 
broeck. 

161 5,  7  décembre.  —  Théodore  Hoen  de  Baugnée 
relève  comme  fils  unique  de  feu  Louis  de  Baugnée  et 
vend  sa  part  à  son  oncle  Jean  de  Baugnée. 


—  407  — 

1617,  lo  mars.  —  Pierre  Lhoist  fondé  de  pouvoirs 
de  Herman  d'Eynatten,  effectue  le  relief  et  vend  le 
quart  du  fief  à  Sébastien  de  Lonchin. 

1618,  16  juillet.  —  Pierre  Lhoist,  fondé  de  pou- 
voirs de  Hubert  de  Lonchin,  vend  à  Jean  de  Baugnée 
la  part  du  fief  acquise  en  1617. 

1626,  28  janvier.  —  Guillaume  de  Souverainpré, 
bailli  d'Esneux,  gendre  de  feu  Jean  de  Baugnée,  re- 
lève la  maison  et  ferme  de  La  Vaulx  par  décès  du  dit 
Jean. 

1637,  6  mai.  —  Jean  de  Souverainpré,  oncle  et 
tuteur  paternel  de  Guillaume  de  Souverainpré,  assisté 
de  damoiselle  Anne  de  Baugnée,  veuve  de  feu  Guil- 
laume de  Souverainpré,  bailli  d'Esneux,  relève  par 
décès  du  dit  bailli,  père  de  son  pupille. 

1697,  i3  février.  —  Jacques-Dieudonné  Souve- 
rainpré relève. 

1742,  3o  mai.  —  Marie- Antoinette  Ponthier,  veuve 
de  Jacques-Dieudonné  Souverainpré,  relève  pour  elle 
et  ses  enfants. 

1743,  16  août. —  Jean-Joseph  Souverainpré,  Elisa- 
beth Souverainpré,  Jean-Bernard  Ponthier,  mari  de 
Anne-Marie  Souverainpré,  Lambert  Berleur,  greffier 
de  Plainevaux,  mari  de  Marie-Jeanne  Souverainpré, 
tous  enfants  et  gendres  de  feu  Jacques-Dieudonné 
Souverainpré,  greffier  d'Esneux  et  de  Marie-Antoinette 
Ponthier  ne  pouvant  commodément  partager  le  fief,  le 
vendent  à  Guillaume-Dieudonné  Souverainpré,  leur 
frère  et  beau-frère  (Reg,,  n9  27). 

1782,  23  mars.  —  Testament  de  Marie-Jeanne  de 
Souverainpré,  veuve  de  Lambert  Berleur.  Elle  institue 
sa  fille  Elisabeth  Berleur  son  héritière  universelle  et 
lègue  cinq  louis  d'or  à  son  fils  Nicolas  Berleur  (Reg., 
no3i). 

1783,  9  janvier.  —  Elisabeth  Berleur  relève  la 
maison  et  dépendances  de  Lavaux,  en  vertu  du  testa- 
ment de  sa  mère. 


—  408  — 

Observations. 

Elisabeth  Berleur  épousa  Lambert  de  Nizet.  Ce  dernier,  fils 
de  Denis  de  Nizet,  gentilhomme  verrier,  eut  une  sœur  Anne  de 
Nizet,  née  le  17  janvier  1746  et  qui  épousa  le  23  mai  1774, 
Ghisbert-Nicolas- Henri  de  Mélotte,  chevalier  du  Saint  Empire, 
mort  le  28  février  i8o3.  Son  fils  Henri- Lambert  chevalier  de 
Mélotte  recueillit  la  propriété  de  Lavaux  dans  la  succession  de 
sa  tante  Elisabeth  Nizet  née  Berleur  et  ajouta,  depuis  lors,  le 
nom  de  Lavaux  à  celui  de  Mélotte,  pour  se  distinguer  des  autres 
branches  de  sa  famille.  Henri- Lambert  chevalier  de  Mélotte  de 
Lavaux  fut  bourgmestre  d*Esneux,  où  il  mourut  le  7  avril  1829. 

La  propriété  de  Lavaux  fut  vendue  quelque  temps  après  à 
M.  Demptynnes.  Elle  appartient  aujourd'hui  à  M.  Hubert. 

LA  FERME  DE  LHONNEUX  PRÈS  DE  SPRIMONT. 

i38o.  —  Renier,  fils  de  Henri  de  Homyer,  tient 
une  ferme  gisant  en  Lannoit  en  la  castellenie  de  Spri- 
mont,  contenant  trente-deux  bonniers  de  terre  et  cinq 
bonniers  de  prés,  lesquels  biens  appartenaient  autrefois 
à  Gilloteal  de  Lannoit  (i). 

i5i8.  —  Renard  de  Rofiru  relève  le  fief  dit  Lonnu 
au  ban  de  Sprimont,  par  décès  de  son  père  Renard 
de  Roffru. 

i5i8,  après  la  Saint-Jacques.  —  Elisabeth  de  Hers- 
tal,  veuve  de  Renard  de  Roveru,  renonce  à  ses  droits 
en  faveur  de  son  fils  Renard. 

i562,  2  septembre.  —  Renard  de  Roveroux  relève 
pour  lui  et  ses  copartageants,  par  décès  de  son  père 
Renard. 

1607,  19  avril.  —  Olivier  Bertho,  bourgeois  de 
Liège,  fondé  de  pouvoirs  de  Jean  baron  de  Berlo, 
tuteur  des  enfants  de  feu  le  damoiseau  Raes  de  Ro- 
vroit,  son  oncle,  à  savoir  :  Jacques-Renard  et  Jehenne 
de  Rovroit,  relève  la  ferme  de  Lhonneux. 

i633,  25  juin.  — Jeanne  de  Roveroy  relève  la  ferme 
de  Lhonneux,  acquise  par  elle  de  son  frère  Jacques- 

(i)  Leenboek. 


—  409  — 

Renard  de  Roveroy,  seigneur  de  la  Vaulx,  le  16  sep- 
tembre i632. 

1657,  18  janvier.  —  Marie- Valérie  de  Locquengien, 
baronne  de  Rouveroy,  dame  de  la  Vaulx  Sainte-Anne, 
veuve  du  baron  de  Rouveroy,  fait  relief  au  nom  de 
Maximilien  baron  de  Rouveroy,  son  fils  cadet. 

1722,  22  juillet.  —  M aximilien-François- Léonard 
baron  de  Rouverois  relève  la  ferme  de  Lhonneux. 

1726,  16  octobre.  —  Henri-Joackim  baron  de  Ro- 
veroit  relève,  par  décès  de  son  père. 

1736,7  mars. — Jacques-François  baron  de  Goer 
de  Hervé,  membre  du  Conseil  ordinaire  de  Son  Altesse 
de  Liège,  relève  par  suite  de  la  vente  lui  faite  le  16 
février  1736  par  Henri-Joackim  de  Rouverois. 

1780,  28  janvier.  —  Jacques-Charles-Ferdinand 
baron  de  Goer  de  Hervé,  seigneur  de  Haltinnes,  relève 
la  ferme  de  Lhonneux  proche  de  Sprimont,  par  décès 
de  son  père  Jacques-François  baron  de  Goer  de  Hervé. 

LA  FERME  DE  MANY  A  POULSEUR. 

1375.  —  Bastin  Lauvsret  de  Foux  tient  la  ferme  de 
Meyny,  acquise  d'Istasse  de  Meyny  (i). 

i38o.  —  Heilwy  de  Maynil  tient  vingt  bonniers  de 
terre  «  gisant  à  Puissoir  et  la  entour  qui  soloient  estre 
»  Jehan  de  Maynil  (2).  » 

i5i2.  —  Jean,  fils  de  feu  Winand  de  Wems,  relève 
le  fief  de  Many. 

i5i3.  —  Henri  de  Nassau,  sire  de  Renarstein,  re- 
lève le  fief  de  Many  :  maison,  ferme,  prés,  terre,  comme 
l'ont  possédé  ses  ancêtres. 

i5i4.  —  Henri  de  Nassau,  sire  de  Renarstein,  dé- 
clare que  le  relief,  fait  par  lui  en  i5i3,  a  eu  lieu  égale- 
ment pour  le  compte  de  son  beau-frère  Arnold  Wach- 
tendonck. 

(i)  Spechtboek. 
(2)  Leenboek, 


—  440  — 

i5i4,  i3  juin.  —  Jean  de  Wems  dit  de  Many, 
relève  le  fief  comme  il  était  possédé  jadis  par  sa 
grand'mère  et  après  elle  par  son  oemsnaes  (oncle?) 
Stoyzit. 

1559,  11  octobre.  —  Jean  de  Manit  relève,  par 
décès  de  son  père. 

1610,  3i  août.  —  Jean  de  Manny  relève  comme  fils 
aîné  de  feu  Jean  de  Manny. 

i6i2,  2  octobre.  —  Bastin  de  Manny  relève  comme 
héritier  de  son  frère  Jean,  le  donjon,  maison,  étables 
et  cinquante  verges  de  jardin  dit  le  fief  de  Manny, 
puis  le  vend  à  Gaspar  Hannot. 

1620,  3i  mars.  —  Gaspar  Hannot,  greffier  de  la 
cour  féodale,  retenant  pour  lui  le  donjon  et  préciput 
de  son  fief  du  Manny  de  cinquante  verges  d'étendue 
transporte  le  restant,  consistant  en  jardins,  prés  et 
terres  au  profit  d'Antoine  et  de  Noël  Dombré,  frères, 
moyennant  une  rente  annuelle  de  26  florins  brabant. 

i636,  i3  février.  —  Warnier  Hannot  relève,  par 
décès  de  Gaspar  Hannot,  son  père. 

1641,  16  octobre.  —  Henri  Hannot  relève,  par  décès 
de  Warnier  Hannot,  son  frère. 

1660,  4  octobre.  —  Théodore  de  Reul  relève,  par 
décès  de  Henri  Hannot,  bourgmestre  de  Limbourg. 

1704,  10  avril.  —  Antoine  d'Ombré  tant  pour  lui 
que  pour  ses  consorts  :  Thiry  Bouxhon,  Jean  le  Mas- 
son  et  Pauquai  Goffinet,  relève  le  fief  de  Manny  situé 
à  Poulseur. 

1722,  4  août.  —  Toussaint  de  Dolembreux  et  Jean 
le  Masson  relèvent,  pour  eux  et  leurs  consorts,  la 
partie  séparée  du  fief  de  Manny,  telle  qu'Antoine 
d'Ombré  l'a  relevée  le  10  avril  1704. 

1723,  25  février.  —  Toussaint  Dolembreux  le  Jeune, 
relève  pour  lui  et  ses  consorts  le  fief  entier  de  Manny  : 
jardin,  bois,  terres  et  prés,  comme  Gaspar  Hannot  le 
possédait  autrefois  et  ensuite  de  l'acquisition  qu'il  en  a 
faite  de  Bastin  de  Manny. 


~  4H  - 

1785,  10  décembre.  —  Toussaint  Dolembreux  et 
ses  consorts  relèvent  le  fief  de  Manny. 

Observations. 

Hemricourt,  dans  son  Miroir  des  nobles,  parle  de  la  famille  de 
Many  sur  Ourthe. 

Eustache  de  Many  sur  Ourthe  eut,  entre  autres  enfants,  Eus- 
tache  et  Gilles. 

I.  Eustache  de  Many  eut  deux  fils,  Eustache  et  Mackaire  de 
Poulseur  : 

a)  Eustache  eut  aussi  deux  fils,  savoir  :  Tun  Eustache  de  Poul- 
seur, chevalier  qui,  dit  Hemricourt,  «  se  gouverna  petitement  et 
»  mourut  sans  hoirs  »  ;  Tautre  Thonar,  seigneur  de  Poulseur  ; 

b)  Makaire  de  Poulseur,  épousa  une  des  deux  sœurs  de  Herbert 
des  Prez,  échevin  de  Liège.  On  lit  au  Spechtboek,  en  1374,  que 
«  Mackaire  de  Puissor  tenait  la  maison  de  pierre  séant  à  Puissoir 
»  en  fief  du  Limbourg.  » 

H.  Gilles  de  Many,  second  fils  d^Eustache  de  Many,  scella  la 
paix  du  25  septembre  1334;  il  eut  une  fille  qui  épousa  Thonar  de 
Fouz,  fils  de  Sébastien  Lowet  de  Fouz  et  un  fils  Jean  de  Many. 

LA  CHASSE  ET  LA  PÊCHE  A  POULSEUR. 

i5i3.  —  Henri  de  Nassau,  sire  de  Renarstein,  re- 
lève le  fief  de  Poulseur,  par  décès  de  son  père. 

i5i3,  août.  —  Adrien  de  Nesselrode,  sire  de  Wylre, 
drossart  de  Schoonvorst,  relève. 

i535,  8  juillet.  —  Jean  de  Nassau  relève,  du  con- 
sentement de  son  père  Henri. 

i56o,  22  mars.  — Jean  Humpckens,  administrateur 
de  Madeleine  de  Hansfelt,  veuve  de  Jean  de  Nassau 
sire  de  Renarstein,  relève  par  décès  du  dit  Jean. 

1616,  27  avril.  —  Frédéric  de  Schaesberg,  fondé  de 
pouvoirs  de  Emont  d'Oirsbeeck,  sire  de  Wensberg  et 
Merzenich  :  «  Attendu  que  la  succession  d'Anne  de 
»  Plettenberg,  née  de  Metternich,  dame  de  Renarstein 
»  et  Poulseur,  nièce  de  son  mandant,  est  échue  à  Lo- 
»  thaire,  atchevêque  et  électeur  de  Trêves,  à  sa  sœur 
»  Anne  Housman  von  Namedey,  née  de  Metternich, 


—  412  — 

»  dame  de  Hammerstein  et  aussi  aux  trois  enfants 
»  de  feu  Englebert  d'Oirsbeeck,  frère  d'Emont,  à  ses 
»  deux  sœurs  Iremgarten  et  Eve,  nées  d'Oirsbeek, 
»  aux  deux  fils  de  Louis  de  Metternich,  Renard  et 
»  Guillaume  et  au  dit  Emont  d'Oirsbeeck,  il  relève  le 
»  droit  de  pêche  et  de  chasse  à  Poulseur  devant  la 
»  cour  féodale  de  Limbourg,  après  avoir  relevé  de 
»  celle  de  Stavelot,  les  seigneuries  de  Poulseur  et  Re- 
»  narstein.  » 

1629,  17  septembre.  —  Arnold  de  Wachtendonck, 
drossart  de  Oet  au  pays  de  Cologne,  relève  pour  lui  et 
ses  consorts,  par  décès  d'Anne  de  Metternich  et  du 
seigneur  de  Plettenberg,  son  mari. 

i633,  27  octobre.  —  Charles  de  Metternich,  archi- 
diacre de  Trêves  et  prévôt  d'Aix-la-Chapelle,  relève 
tant  pour  lui  que  pour  ses  consorts. 

1672,  26  février.  —  Arnold  baron  de  Wachtendonck 
relève,  comme  fils  aîné  de  feu  Arnold  de  Wachten- 
donck. 

1704,  28  juillet.  —  Martin  d'Elvaux,  mayeur  du 
ban  de  Sprimont,  prête  le  serment  féodal  et  relève 
au  nom  de  Guillaume-Adolphe  Bertrand  de  Wachten- 
donck. 

1716.  —  Le  baron  de  Wachtendonck  relève. 

1731,  27  août.  —  Théodore  de  Bodden,  époux 
d'Elisabeth-Catherine  de  Wachtendonck,  relève,  par 
décès  de  Guillaume-Adolphe  Bertrand  de  Wachten- 
donck, cousin  de  sa  femme. 

1735,  14  juin.  —  Jean-Maximilien-Joseph-Raphaël 
baron  de  Bounam  de  Ryckholt  et  du  Saint-Empire, 
relève,  par  décès  du  seigneur  Bodden  de  Hulsdonck. 

1737,  16  juillet.  —  Marie-Anne  née  baronne  de 
Bodden  de  Hulsdonck,  douairière  de  feu  Jean-Maxi- 
milien  de  Bounam  de  Ryckholt  et  du  Saint-Empire, 
relève,  par  décès  de  son  mari. 

1773,  8  juin.  —  H.-F.-R.  baron  de  Bounam  vend 
le  fief  à  sa  sœur  Christinne  (Reg.,  n^  29). 


—  413  - 

1774»  23  décembre.  —  Henri-François- Rodolphe 
baron  de  Bounam  et  Christinne  baronne  de  Bounam, 
sa  sœur,  font  relief. 

1780,  9  décembre.  —  Christine  baronne  de  Bou- 
nam relève,  ensuite  de  son  acquisition  du  8  juin  1773. 

1780,  9  décembre.  —  Le  conseiller  Fyon  relève,  par 
suite  du  transport  lui  fait  le  3  décembre  précédent  par 
Christine  baronne  de  Bounam. 

LA  FERME  DU  SART  DITE  LE  RONDCHÊNE 

A  ESNEUX. 

1545,  8  juillet.  —  Nicolas  Closset,  acquéreur  de  la 
maison,  prés,  terres,  etc.,  qu'on  appelle  les  héritages 
du  Sart  près  d'Esneux  et  dépendant  du  fief  de  La 
Vaulx,  en  fait  donation  à  son  frère  Jean  Closset  de 
Hodier.  Celui-ci  les  vend  à  Lambert  Zutman,  échevin 
de  Liège,  à  charge  de  payer  une  rente  de  seize  muids 
d'épeautre  aux  représentants  de  feu  Thierry  Hoen, 
possesseur  du  fief  de  La  Vaulx  et  douze  muids  à 
Nicolas  Closset,  son  frère. 

1546,  7  juin.  —  Claes  Hoen  de  Hoensbroeck  et  son 
neveu  Laurent  Hoen  de  Plainevaux  approuvent  la 
vente  précédente. 

i552,  6  mai.  —  Lambert  Zutman  fait  relief. 

1612,  10  juillet.  —  Arnold  Zuetman  et  Helkin  Etten, 
son  épouse,  relève  le  fief  du  Sart  dit  le  Rondchêne 
contenant  environ  quarante-quatre  bonniers,  puis  le 
vendent  au  monastère  de  Saint-Laurent  à  Liège  pour 
4,3oo  florins  brabant. 

i633,  5  mars.  —  Gérard  de  Sany,  prélat  de  Saint- 
Laurent,  relève. 

i635,  9  mai.  —  Robert  Craisier,  receveur  de  la 
Cathédrale  de  Liège,  relève  par  suite  du  retrait  linager 
qu'il  a  fait,  au  nom  de  son  épouse  Anne  Zutman, 
du  fief  du  Rondchêne  vendu  en  1612  par  son  grand- 
père. 


—  414  — 

i686,  6  février.  —  Servais  Gracier  relève,  par  décès 
de  son  père  Robert  Gracier. 

1 686,  4  septembre.  —  Robert  Grassier  relève,  par 
décès  de  son  frère. 

1699,  21  octobre.  —  Robert  de  Grassier,  ci-devant 
chanoine  de  Sainte-Groix  à  Liège,  donne  le  fief  à  son 
cousin  Walter  de  Liverlo,  seigneur  du  ban  de  Wal- 
horn  (Reg.,  n^  19). 

1700,  22  septembre.  —  Walter  de  Liverlo,  seigneur 
du  ban  de  Walhorn,  relève. 

1737,  28  juin.  —  La  douairière  de  Liverlo  relève, 
par  décès  de  Walter  de  Liverlo,  son  mari,  l'usufruit 
du  fief. 

1740,  8  janvier.  —  Albert- Juste-Octave  Flaveau  de 
la  Raudière,  seigneur  de  Grand  et  Petit  Aaz  et  Hermée, 
relève,  par  décès  de  la  douairière  de  Liverlo,  sa  belle- 
mère. 

1745,  12  août.  —  Marie-Jeanne  de  Grand  Aaz, 
Hermée  et  Vischewert,  née  de  Liverlo,  fait  relief, 

1768,  5  février.  —  Testament  de  Henri- François- 
Marie  de  Gouverneur,  seigneur  de  Vischewert  (1).  Il 
lègue  à  Marie-Jeanne  Tille  le  bien  du  Rondchêne  en 
usufruit  pour  que,  après  sa  mort,  le  dit  bien  retourne 
à  celui  de  ses  neveux  ou  nièces  de  Baré  qu'elle  dési- 
gnera. Il  lègue  le  restant  de  ses  biens  à  Walter-Gaspar 
de  Gouverneur,  chanoine  et  à  Michel  de  Gouverneur, 
lieutenant-colonel  au  service  de  la  Bavière,  ses  frères, 
et  à  la  baronne  de  Baré,  sa  sœur  (Reg,,  n^  29). 

1769,  i3  avril.  —  Marie-Jeanne  Tille  relève,  en 
vertu  du  testament  du  chevalier  de  Gouverneur. 

1783,  J 1  juillet.  —  Saisie  contre  les  représentants 
de  Gouverneur  et  adjudication  à  Ferdinand-André  Spi- 
neux,  bailli  d'Esneux  (Reg,,  n°3i). 

(1)  Walter  de  Liverlo,  bourgmestre  de  Liège  en  1712,  eut  une  fille 
Lambertine  qui  épousa  Walter  de  Gouverneur,  échevin  de  Liège.  Henri- 
François-Marie  Gouverneur  naquit  de  ce  mariage  (Voir  au  fief  des 
Granges). 


—  415  - 

1786,  17  octobre.  —  F. -A.  Spineux,  bailli  d'Esneux, 
relève. 

1790,  23  avril.  —  Ignace-Albert  Spineux,  échevin 
de  la  haute  cour  de  Fraipont,  vend  le  Rondchêne  à 
Dieudonné-François  Malherbe,  son  oncle  (Reg.,  ïf  32). 

Observation. 

Le  domaine  de  Rond-Chêne,  où  se  trouve  actuellement  un 
splendide  château,  passa  dans  la  suite  aux  familles  Jamar  et  Orban 
et  fut  acquis,  il  y  a  quelques  années,  par  M.  Montéfiore-Lévi. 

VI.  FIEFS  SITUÉS  HORS  DU  DUCHÉ, 

LA  TOUR  ET  LA  FERME  D'OEST 
DITE  KLOPPENBORG  (1). 

i3i4.  —  Lambert  de  Straten  tient  la  maison  et 
la  femme  d'Os  avec  un  journal  de  terre  (2). 

i5i5.  —  Jean  de  Battenborg,  sire  de  Gronsveld  et 
de  Rimbourg,  relève  le  fief  d'Oost. 

1554,  20  octobre.  —  Guillaume  de  Bronckhorst  et 
de  Battenborg  relève  le  fief  comme  son  père  l'a  possédé. 

i563,  9  avril.  —  Thomas  Thibis,  fondé  de  pou- 
voirs d'Agnès  de  Beylandt,  veuve  de  Guillaume  de 
Bronckhorst,  et  de  ses  enfants,  relève. 

1617,  11  juillet.  —  Herman  Libert,  citoyen  de 
Liège,  relève,  en  vertu  de  l'achat  fait  par  lui  le  10  dé- 
cembre i6i5  à  Jean  comte  de  Bronckhorst  et  de  Grons- 
veld, la  maison,  ferme  et  tour  d'Oest  avec  un  bonnier 
de  terre  environ. 

1617,  4  octobre.  —  Joest-Maximilien  comte  de 
Bronckhorst  et  de  Rimbourg  relève,  en  son  nom  et  au 
nom  de  ses  deux  frères  mineurs,  enfants  comme  lui 
de  feu  Jean  comte  de  Bronckhorst  et  de  Gronsveld  et 
de  Sibylle  N. 

(i)  Oest,  commune  du  Limbourg  néerlandais,  près  Maestricht.  La 
seigneurie  relevait  de  la  cour  féodale  de  Dalhem. 
(2)  Latynsboek, 


—  416  — 

i633,  24  novembre.  —  Lambert  Libert  relève,  j>ar 
décès  de  son  père  Herman. 

i638,  18  mai.  —  Vente  aux  enchères  sur  saisie  du 
fief  dit  Kloppenborg  à  Oost  et  adjudication  à  Adrien 
Adriani,  bourgeois  de  Maestricht,  pour  9,500  florins. 
L'acquéreur  en  fait  transport  à  Jérôme  de  Buisson 
(Reg.,  no  9). 

1640,  !«''  août.  —  Jérôme  de  Buisson  relève  la 
maison  et  jardin  de  Cloppenborg  à  Oest,  comme 
Lambert  Libert  les  possédait  jadis,  puis  vend  à  Adrien 
Adriani. 

1649,  20  juillet.  —  Lambert  Libert  vend  le  fief 
avec  environ  vingt-quatre  bonniers  situés  sous  les 
juridictions  de  Breust,  Eysden  et  Oest  à  Frédéric  de 
Roest. 

1654,  19  novembre.  —  Barbe  de  Lamboy,  veuve 
du  sieur  de  Roost,  relève. 

i656,  21  novembre.  —  Barbe  de  Lamboy,  veuve 
de  Frédéric  de  Roest,  vend  à  Antoine-Candide  baron 
de  Hoensbroeck  et  Cortenbach  et  à  Anne-Marie  de 
Bergh,  dit  Trips,  sa  femme  (Reg.,  n^  i5). 

1657,  4  juillet.  —  Antoine  baron  de  Hoensbroeck, 
résidant  au  château  d'Oest,  fait  relief  par  suite  de  son 
achat. 

lySo,  10  janvier. —  Maurice-Frédéric-Hubert  ba- 
ron de  Geloes,  commissaire -déciseur  de  la  ville  de 
Maestricht,  haut  drossart  du  comté  de  Looz,  mari 
d'Isabelle-Adolphine  comtesse  de  Hoensbroeck  d'Oest, 
relève  le  fief  comme  il  a  été  possédé  ci-devant  par 
Ulrick-Antoine  comte  de  Hoensbroeck. 

1749,  20  février.  —  M.  le  comte  de  Geloes  re- 
lève. 

1785,  19  mai.  —  Guillaume  de  Geloes  relève 
comme  la  fait  Maurice- Frédéric- Hubert  baron  de  Ge- 
loes, époux  d'Isabelle-Adolphine  comtesse  de  Hoens- 
broeck d'Oest. 


—  417  — 

LA  FERME  DE  SUSTERSEEL  PRÈS  DE  SITTARD. 

1374.  —  Godefroit  van  der  Capellen  tient  sa  ferme 
à  Sittard  (1). 

1400  ou  environ.  —  Gérard  de  Seraing  a  relevé 
comme  mambour  de  sa  fille,  femme  de  Godefroid  van 
der  Capellen  (2). 

i38o.  —  Godenart  van  der  Capellen  tient  une  ferme 
à  Sittard  avec  trente-deux  bonniers.  Henri  de  Ruve, 
fils  de  Winant  de  Julémont,  tient  une  ferme  à  Sittard 
avec  trente-trois  bonniers  (3). 

i5i3.  —  Henri,  fils  de  Pierre  Hauart,  relève  la 
ferme  de  Sustersael  telle  que  la  tenait  jadis  Joncker 
Ghys  van  Eel. 

i5i6.  —  Richen  (?)  Smitz  relève  le  fief  de  Sustersael, 
par  décès  de  son  père  Jean  Smitz. 

i52o.  —  La  veuve  de  Henri-Pierre  Hauart  permet 
à  son  fils  Pierre  de  conserver  le  fief,  relevé  par  son 
père. 

i6o5,  7  septembre.  —  Guillaume  de  Caldenborg, 
mâyeur  de  la  ville  et  duché  de  Limbourg.  relève  comme 
son  feu  père  Henri  de  Caldenborg  l'a  fait  le  17  mai 
1587. 

1621,  i5  juin.  —  Guillaume  de  Caldenborg  donne 
à  son  frère  Henri  de  Caldenborg,  échevin  et  greffier 
de  Limbourg,  le  fief  de  Susterseel. 

i633,  21  mai.  —  Bertin-Guillaume  de  Caldenborg 
relève,  par  décès  de  son  père  Henri  de  Caldenborg. 

i652,  i5  mai.  —  Jean-Baptiste  de  Caldenborg, 
écuyer,  seigneur  de  Goé  et  Nuberg  et  greffier  de  la 
cour  féodale  de  Limbourg,  donne  le  fief  de  Susterseel 
près  de  Sittard  à  Jean  Hannot,  son  beau-frère,  mayeur 
de  Hervé. 

1679,  9  rnars.  —  Robert-Bertin  Hannot,  seigneur 

(i)  Spechtboek, 

(2)  Ajoute  sur  le  Spechtboek. 

(3)  Leenboek, 

53 


—  418  — 

de  Goé  et  drossart  des  bans  de  Hervé  et  de  Walhorn, 
relève  le  fief  de  Susterseel  près  de  Sittard,  comme  feu 
son  père  la  possédé  (Reg.,  n®  16). 

LA  MARÉCHALERIE  DU   DUCHÉ  DE  LIMBOURG 
ET  LE  PÉAGE  DU  PONT  DE  CHÊNÉE. 

1314.  —  Barreit  de  Beffrepont  tenait  le  passage  à 
Chênée,  son  fils  Hubin  Barreit  le  tient  actuellement  (1). 

i355.  —  Winand  le  maréchal  de  Limbourg  tient 
le  marchanchie  de  Limbourg  (s). 

i38o.  —  a  Winant  li  mareschal  de  Lemborg  tient 
»  le  marschalchie  de  Lemborg  avec  toutes  les  apparte- 
n  nances  si  avant  que  les  hommes  le  wardent  et  dist 
»  qu'il  en  a  lettre  (3).  » 

1469,  11  avril.  —  Werner  de  Witham  relève  la 
maréchalerie,  par  décès  de  son  frère  Frédéric  de 
Witham  (4). 

i5oo,  4  juillet.  —  Werner  de  Witham,  burgrave 
de  Dalhem,  tient  le  passage  du  pont  de  Chênée  prove- 
nant de  son  frère  Jean  (5). 

i5i4.  —  Jean  de  Witham  relève  la  maréchalerie  et 
le  péage  du  pont  de  Chênée. 

i5i5.  —  Jean  de  Witham,  fils  de  feu  Werner  de 
Witham,  relève  la  maréchalerie,  par  décès  de  son 
père. 

i5i5.  —  Renard  de  Gulpen  relève  le  péage  du 
pont  de  Chênée,  par  décès  de  son  beau-père  Werner 
de  Witham. 

1545,  9  avril.  —  Werner  de  Gulpen,  sire  de  La 
Rochette,  relève  les  deux  fiefs  (e). 

(i)  Latynsboek. 

(2)  Stootboek. 

(3)  Leenboek, 

(4)  Annotation  sur  le  Spechtboek. 

(5)  Struiverboek, 

(6)  A  partir  de  cette  époque  tous  les  reliefs  sont  pour  les  deux  fiefs. 


—  419  — 

i564,  28  juillet.  —  Guillaume  de  Ruysschenberg 
relève,  par  décès  de  son  beau-père  Werner  de  Gulpen. 

i638,  21  janvier.  —  Alexandre  baron  de  Corten- 
bach,  vicomte  de  Terveure  et  Duysborch,  seigneur 
de  Helmont,  Sleyden,  Holsen  et  Helmdonck,  relève  en 
vertu  du  testament  de  son  oncle  Jean  de  Ruysschen- 
berg, sire  de  la  Rochette  et  Olne. 

1659,  16  avril.  —  Marie  de  Plettenberg,  dame 
douairière  de  la  Rochette,  relève  comme  son  mari 
Jean  de  Ruysschenberg  la  fait  en  i6o3  et  le  baron 
Alexandre  de  Cortenbach  en  i638;  elle  fait  ce  relief 
tant  pour  elle  que  pour  Edmond  baron  de  Cortenbach, 
seigneur  de  Helmont. 

1688,  i5  septembre.  —  Le  fondé  de  pouvoirs  du 
comte  Albert-Joseph  d'Arberg  de  Vallengin  se  présente 
pour  faire  relief,  mais  ne  peut  le  faire  à  cause  de  Tab- 
sence  du  lieutenant  féodal. 

1726,  17  décembre.  —  Maximilien-Nicolas  comte 
d'Arberg  et  Vallengin  relève,  par  décès  d'Albert  d'Ar- 
berg et  Vallengin,  grand  maïeur  de  Liège. 

1765,  27  mai.  —  Charles-Alexandre  comte  d'Arberg 
et  de  Vallengin,  chanoine  de  Saint-Lambert,  sire  de  la 
Rochette,  relève  par  acte  de  donation  lui  fait  par 
Maximilien-Nicolas  comte  d'Arberg  de  Vallengin,  le 
27  février  1765. 

Observations. 

Le  premier  maréchal  du  Limbourg  que  nous  connaissions  est 
Goswin  d*Alfra,  cité  en  1242  (Ernst,  t.  VI).  De  1257  à  1262,  on 
rencontre  Alexandre;  puis  de  1270  à  1276,  son  fils  Winand. 
Mais  les  chartes  qui  fournissent  ces  indications,  ne  disent  pas  à 
quelle  famille  appartenaient  ces  personnages.  Plus  tard,  de  1426  à 
1450,  on  rencontre  Carsielis  d'Eupen  qualifié  de  maréchal  du 
Limbourg  (Quix,  Kreis  Eupen),  Ce  Carsielis  d'Eupen  avait  une 
nièce  Marguerite  de  Palant  qui  épousa,  en  1418,  Jean  de  Withem, 
drossart  de  Fauquemont,  mort  en  144.3.  Son  fils  Frédéric,  fut 
maréchal  du  Limbourg  après  le  décès  de  son  grand-oncle  Carsielis 
qui,  d'après  Quix,  mourut  à  un  âge  très  avancé. 


—  420  — 


IV. 


LES  NOUVELLES  SEIGNEURIES 

AVEC  HAUTE,  MOYENNE  ET   BASSE  JUSTICE. 
LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DU   BAN  DE  BAELEN. 

1648,  3i  octobre.  —  Vente  par  le  roi  de  la  seigneu- 
rie du  ban  de  Baelen  à  Jean  Bertolf  de  Belven  (Reg., 

no  41). 

1666,  25  novembre.  —  Partage  entre  les  enfants  de 
feu  Jean  de  Bertolf  de  Ruyff  et  de  Marie-Isabelle  de 
Haultepenne,  son  épouse  :  Jean-Philippe  de  Bertolf, 
chanoine  d'Aix-la-Chapelle,  obtient  la  seigneurie  de 
Baelen  et  le  château  de  Ruyff  avec  ses  fiefs,  à  charge 
de  payer  certaines  rentes  à  ses  frères  et  sœurs  (Reg., 
Xi9  16). 

1684,  27  novembre.  —  Jean-Nicolas  Schwaert- 
zenberg  fait  relief  en  vertu  de  l'adjudication  lui  faite 
le  25  novembre  i683,  sur  saisie  contre  Bertolf  de 
Ruyff. 

1690,  3 1  janvier.  —  Le  baron  de  Haultepenne  re- 
lève. 

1722,  25  septembre.  —  Jean-Christophe  baron 
Bertolf  de  Belven,  seigneur  du  chef-ban  de  Baelen, 
Asten,  Ruyff  et  Birgeln,  haut  drossart  et  lieutenant  des 
fiefs  du  duché  de  Limbourg,  relève. 

1737,  9  décembre.  —  Saisie  contre  Jean-Christophe 
baron  de  Bertolf  de  Belven  et  adjudication  à  Jacques- 
Antoine  Pirons  {Reg.,  n^  25). 

1738,  8  janvier.  —  Jacques-Antoine  Pirons,  de  Ver- 
viers,  relève  pour  lui  et  sa  femme,  ensuite  de  son 
acquisition. 

^758,  9  janvier.  —  Lambert- François  de  Pirons 
relève,  par  décès  de  son  père  Jacques- Antoine. 


—  421  — 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  BEUSDAEL, 
TEUVEN,SIPPENACKEN,  SINNIG,  GIVELT  ET  NUROP. 

i558,  25  juillet.  —  Gérard  van  Eys  à  Beusdael, 
relève  la  seigneurie  des  dites  localités,  lui  engagée  par 
Sa  Majesté  en  iSSy. 

1606,  20  mars.  —  Gérard  Colyn  relève  la  seigneu- 
rie de  Beusdael,  Teuven,  Sippenacken,  Givelt  et  Nu- 
rop,  par  décès  de  son  père  Jean  Colyn. 

1643,  6  octobre.  —  Jean- Adolphe  Colyn,  sire  de 
Beusdael,  relève  la  seigneurie  de  Beusdael,  Teuven, 
Sippenacken,  Nurot  et  Ghyvelt,  comme  l'ont  possédée 
feu  Jean  Colyn  son  grand-père  et  Gérard  Colyn  son 
père. 

Observations. 

i.  Jean  Colyn,  père  de  Gérard,  avait  épousé  Eva  van  Eys,  de 
Beusdael. 

2.  L*engagére  des  localités  sur  lesquelles  les  droits  seigneuriaux 
avaient  été  concédés  en  iSSy,  prit  fin  le  28  décembre  1646.  Le 
fisc  espagnol  en  forma  deux  seigneuries  distinctes,  celle  de  Beus- 
dael et  Sippenacken  et  celle  de  Teuven,  Sinnig  et  Nurop,  qui 
furent  non  plus  engagées  mais  définitivement  vendues.  La  pre- 
mière fut  adjugée  le  10  décembre  i65i  à  Adolphe  Colyn;  la 
seconde  le  27  janvier  1644  à  Gérard  de  Draeck,  seigneur  foncier 
de  Teuven. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  BEUSDAEL 

ET  SIPPENACKEN. 

i65i,  10  décembre.  —  Adjudication  par  le  fisc 
espagnol  de  la  seigneurie  de  Beusdael  et  Sippenacken 
à  Adolphe  Colyn. 

1692,  14  mars.  —  Jean-Gérard  Colyn  de  Beus- 
dael relève  la  seigneurie,  comme  son  père  la  possédée. 

1700,  24  novembre.  —  Marie-Sophie  de  Colyn, 
née  de  Herselle,  relève  au  nom  de  son  fils  Adolphe- 
François-Guillaume  de  Colyn. 

1728,   26  avril.    —  Adolphe- François  Colyn    de 


—  422  — 

Beusdael,  prête  le  serment  féodal,  ensuite  du  relief, 
fait  en  1700  pendant  sa  minorité.  Cette  seigneurie, 
déclare-t-il,  a  été  acquise  le  10  décembre  i65i  par 
Adolphe  Colyn  et  possédée  ensuite  par  Jean-Gérard 
Colyn  son  père. 

1753,  24  mai.  —  François-Constantin-César  comte 
de  Hoensbroeck,  chanoine  d'Aix  et  de  Liège,  relève,  au 
nom  de  Marie-Adrienne-Guillemine  baronne  de  Colyn 
de  Beusdael,  la  seigneurie  et  le  château  de  Beusdael, 
par  décès  de  son  frère. 

1760,  18  janvier.  —  Le  comte  de  Hoensbroeck, 
chanoine  de  Saint- Lambert  à  Liège,  héritier  universel 
de  Marie-Adrienne-Guillemine  baronne  de  Colyn,  par 
testament  du  26  janvier  1757,  relève  la  seigneurie  et 
le  château. 

1785,  5  juillet.  —  P.-C.-F.-A.  comte  de  Méan  et 
Beaurieux,  relève  la  seigneurie  et  le  château,  lui  donnés 
par  Son  Altesse  César-Constantin- François  comte  de 
Hoensbroeck  d'Oest. 

Observation. 

Au  cours  du  XIX®  siècle,  le  château  de  Beusdael  passa,  par  un 
mariage,  à  la  famille  de  Stockem-M éan,  puis  à  la  famille  d*OuItre- 
mont,  qui  le  possède  actuellement. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  BILSTAIN 

ET  VILLERS. 

1649,  12  janvier.  —  Le  marquis  Albert  de  Traze- 
gnies  achète  au  roi  d'Espagne,  pour  4,5oo  florins,  la 
seigneurie  hautaine  de  Villers-Bilstain  {i). 

1672,  2  mars.  —  Albert  de  Trazegnies,  vicomte  de 
Bilstain  et  prévôt  de  Mons,  fait  relief. 

1681,  29  juillet.  —  François-Guillaume  de  Borlez 
relève,  ensuite  de  la  vente  lui  faite  le  26  juin  1680  par 
Albert  de  Trazegnies. 

(i)  Voy.  Les  communes  de  la  province  de  Liège, 


—  423  — 

1706,  27  avril.  —  Joseph-Herman  de  Borlez,  su- 
brogé dans  les  droits  du  vicomte  d'Armvyde,  est  mis 
en  possession  de  la  seigneurie,  par  suite  de  saisie 
contre  Odile  Maquerelle,  veuve  de  François-Guil- 
laume de  Borlez,  sa  mère. 

1739,  2  septembre.  —  Ferdinand-Godefroid  de 
Borlez  relève. 

1755,  i3  mai.  —  J.-J.  Albert  de  Goer  de  Hervé 
relève,  en  vertu  d'un  acte  d'échange  du  12  mars  1755. 

1770,  29  mai.  —  Joseph-Albert  de  Goer  de  Hervé, 
au  nom  de  sa  mère,  née  de  Borlez,  relève  l'usufruit 
par  décès  de  J.-J.  Albert  de  Goer  de  Hervé,  son  époux. 

1780,  17  mai.  — Joseph-Albert  de  Goer  de  Hervé 
relève  la  propriété,  par  décès  de  sa  mère. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  D'EUPEN 

ET  DE  STOCKEM. 

1649,  2^  août.  —  Guillaume  de  Vischer,  licencié 
en  droit,  relève  la  seigneurie  d'Eupen  avec  haute  jus- 
tice, telle  qu'il  Ta  acquise  le  3i  octobre  1648  de  Sa 
Majesté. 

i65i,  2  novembre.  —  Winand  de  Vischer  relève, 
par  décès  de  son  frère  Guillaume,  et  nomme  drossart 
héréditaire  d'Eupen  Jean  Meigret,  seigneur  foncier  de 
Stockem  et  drossart  de  Baelen. 

i65i,  14  novembre.  —  Gudule  d'Astenet,  veuve  de 
Léonard  de  Vischer  relève,  en  vertu  du  testament  de 
Guillaume  de  Vischer  son  Jfils  et  de  Léonard  de  Vis- 
cher, son  feu  mari. 

1654,  ^^^  mars.  —  Winand  de  Vischer  cède  par 
voie  d'échange  à  Arnold  Schuyl,  seigneur  de  Walhorn 
et  Houtain-le-Val,  la  seigneurie  d'Eupen  et  de  Stockem 
(Reg.,  n9  i5). 

1671,  10  juillet.  —  Albert-Ernest  de  Halley,  sei- 
gneur de  Libermé,  fait  purgement  de  la  seigneurie 
d'Eupen  qui  était  grevée  d'hypothèques,  puis  la  vend 


-  424  — 

à  Arnold-Théodore- A mor  baron  de  Lamargelle,  haut 
drossart  et  lieutenant  des  fiefs  du  duché  de  Limbourg. 

1671,  2  novembre.  —  Arnold-Théodore-Amor  ba- 
ron de  Lamargelle  relève,  en  vertu  de  son  acquisition. 

1686,  20  décembre.  —  La  cour  féodale  accorde  à 
Gérard  de  la  Roche  Timmission  dans  la  seigneurie 
contre  le  baron  de  Lamargelle. 

1727,  6  août.  —  Nicolas  de  Hodiamont  relève  la 
seigneurie  d'Eupen  et  de  Stockem,  lui  adjugée  à  la 
suite  de  saisie. 

1744,  16  décembre.  —  La  veuve  de  l'avocat  Nicolas 
de  Hodiamont  fait  relief. 

1746,  16  novembre.  —  Emmanuel  de  Hodiamont 
relève,  pour  lui  et  pour  son  frère  aîné  A.  de  Hodia- 
mont, par  décès  de  feu  Nicolas  de  Hodiamont,  leur 
père. 

1768,  28  mars.  —  Nicolas-Jean  de  Hodiamont, 
licencié  es  lois  et  avocat,  relève  par  décès  de  son  père 
Emmanuel  de  Hodiamont. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  D'EYNATTEN. 

i65i,  17  mars.  —  Arnold  Huyn  d'Amstenraedt 
relève  la  seigneurie  d'Eynatten  avec  haute,  moyenne 
et  basse  justice;  cette  seigneurie  qui  faisait  partie  de 
celle  du  chef  ban  de  Walhorn,  en  a  été  séparée,  avec 
l'autorisation  du  roi,  par  Arnold  Schuyl,  seigneur  du 
ban  de  Walhorn  et  a  été  vendue  par  ce  dernier  au  dit 
Arnold  Huyn  d'Amstenraedt. 

i663,  5  septembre.  —  Gérard  van  Dieden  Mala- 
testa,  capitaine  au  service  du  roi,  relève  par  décès  de 
son  beau-père  d'Anistenraedt. 

1700,  10  décembre.  —  Louis  de  Thier  en  son  nom 
et  pour  G.  d'Ogier  et  W.  de  Liverlo,  ses  beaux-frères, 
seigneurs  avec  lui  du  chef  ban  de  Walhorn,  relève  les 
seigneuries  d'Eynatten  et  de  Holset,  leur  adjugées  par 
suite  de  saisie. 


-425- 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  GEMMENICH. 

i65o,  38  mars.  —  Alexandre  de  Straet,  seigneur 
foncier  de  Moresnet,  relève  ensuite  de  la  vente  lui 
faite  par  le  roi  d'Espagne  le  27  octobre  1648. 

167g,  2  mars.  —  Michel-Henri  de  Walhorn  Strae- 
ten  relève,  par  décès  d'Alexandre  de  Straeten. 

i683,  19  février.  —  M^^  de  Budier,  veuve  de 
Michel-Henri  de  Walhorn-Straeten,  relève  au  nom  de 
ses  deux  filles. 

Marie-Françoise  de  Walhorn,  dame  de  Crapoel, 
proteste  contre  ce  relief,  comme  pouvant  porter  préju- 
dice aux  droits  qu  elle  a  sur  la  terre  de  Gemmenich, 
délaissée  par  Alexandre  de  Straeten  d'Alensberg,  son 
oncle  maternel,  à  qui  le  dit  héritage  est  échu  en  partie 
ab  intestat. 

1690,  12  juillet.  —  Pierre-Christophe  de  Straeten, 
échevin  de  la  haute  cour  de  Limbourg,  fait  relief. 

1693,  6  novembre.  —  Le  sieur  de  Straeten,  licen- 
cijé  (es  jiois,  échevin  de  la  haute  cour  de  Limbourg, 
relève. 

1740,  18  mars.  —  Pierre-Godefroid- Ignace  de 
Lassaulx  relève,  en  vertu  du  testament  de  M""  de 
Straeten . 

1767,  17  février.  —  Pierre-Olivier-Albert  de  Las- 
saulx,  échevin  de  la  haute  cour  de  Limbourg  relève, 
en  vertu  du  testament  de  Pierre-Ignace  de  Lassaulx, 
s.on  oncle. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  GOÉ. 

1649,  H  janvier.  —  Vente  de  la  seigneurie  par  le 
Roi  à  Jean- Baptiste  de  Galdenborg. 

i653,  17  novembre.  —  Jean  Hannot,  mayeur  de 
la  Franchise  et  du  haut  ban  de  Hervé,  comme  tuteur 
de  ses  enfants,  nés  de  feu  Marie-Alexandrine  de  Gal- 
denborg,  son   épouse,    et   du   consentement   d'Anne- 

54 


—  426  — 

Marie  de  Helderingue,  sa  belle-mère,  relève  la  sei- 
gneurie de  Goé  avec  la  chasse  et  la  pêche  dans  les 
hautes  fagnes,  comme  l'a  possédée  Jean- Baptiste  de 
Caldenborg. 

1672,  16  septembre.  —  Jean  Hannot,  mayeur  de 
Hervé,  renonce  à  son  droit  d'usufruit  sur  la  sei- 
gneurie de  Goé  et  la  chasse  et  la  pêche  dans  les  hautes 
fagnes,  au  profit  de  Robert  Hannot,  son  fils,  qui  fait 
relief. 

1702,  7  juin.  —  Henri  Blanche,  licencié  es  lois, 
échevin  de  la  haute  cour  de  Limbourg,  est  mis  en 
possession  de  la  seigneurie  lui  adjugée  comme  dernier 
enchérisseur  à  la  vente  qui  en  a  été  faite  le  i5  mai 
1702,  à  la  requête  des  enfants  de  feu  Robert- Bertin 
Hannot  (Reg.,  n^  19). 

1722,  4  juin.  —  Testament  de  Henri  Blanche  qui 
lègue  la  seigneurie  à  son  petit-neveu  Henri-Godefroid- 
Joseph  van  den  Steen,  licencié  es  lois. 

1722,  23  novembre.  —  H enri-Godefroid- Joseph 
van  den  Steen  relève,  comme  héritier  testamentaire. 

1732,  28  janvier.  —  H enri-Godefroid- Joseph  van 
den  Steen  étant  mort  à  Liège  le  9  janvier  1732,  sans 
postérité,  le  sieur  Cloeps,  membre  du  Conseil  de  Bra- 
bant  relève,  au  nom  de  son  fils  Jean- Léonard- Louis 
de  Cloeps,  écuyer  et  licencié  en  droit,  auquel  la  sei- 
gneurie est  échue  en  vertu  de  la  substitution  ordonnée 
par  les  testaments  respectifs  de  ses  trois  oncles  et  de 
sa  tante  maternels,  à  savoir  :  André  Blanche,  cha- 
noine d'Aix,  Jean-Léonard  Blanche,  receveur  du  roi 
à  Aix,  Henri  Blanche,  seigneur  de  Goé  et  échevin 
de  la  haute  cour  de  Limbourg  et  leur  sœur  Anne 
Blanche. 

1732,  4  février.  —  M"™®  van  den  Steen  de  Goé  de 
Liverlo  relève,  comme  héritière  de  Henri-Godefroid- 
Joseph  van  den  Steen,  son  mari. 

1748,  1®^  avril.  —  Jean-Pierre  de  Lantremange, 
chevalier  du  Saint-Empire  et  directeur  des  postes  im- 


—  427  — 

périales  à  Liège,  relève  la  seigneurie  et  le  château  de 
Goé,  ensuite  de  la  vente  lui  faite  le  i3  mars  1748,  par 
Joseph- Léon  de  Cloeps. 

1768.  —  La  douairière  de  feu  Jean-Pierre  de  Lan- 
tremange  relève  l'usufruit,  par  décès  de  son  mari. 

1782,  12  novembre.  —  Jean-Guillaume  de  Lan- 
tremange  relève  la  propriété,  comme  son  feu  père  en 
1748. 

Observation. 

La  seigneurie  foncière  de  Goé  appartenait  au  monastère  de 
Rolduc,  mais  ne  relevait  pas  de  la  cour  féodale  de  Limbourg. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  GRAND-RECHAIN. 

1649,  17  mars.  —  Jean-Christian  de  Woestenraedt, 
seigneur  de  Sclassin,  relève  la  seigneurie  de  Grand- 
Rechain  avec  haute  justice,  telle  qu'elle  lui  a  été  ven- 
due le  17  décembre  1648,  par  le  roi  d'Espagne. 

1686,  12  février.  —  H.  de  Woestenraedt,  seigneur 
de  Sclassin,  relève  par  décès  de  son  père. 

1733,  14  septembre.  —  Jean-Christian  baron  de 
Woestenraedt  relève,  par  décès  de  Jean-Christian  ba- 
ron de  Woestenraedt,  son  père. 

1738,  18  septembre.  —  Philippe-Joseph  baron  de 
Woestenraedt  relève,  par  décès  de  Jean-Christian  ba- 
ron de  Woestenraedt,  son  frère. 

LA   SEIGNEURIE  HAUTAINE   DE   HENRI-CHAPELLE. 

1644,  16  mars.  —  Vente  par  le  roi  de  la  seigneurie 
de  Henri-Chapelle  à  Nicolas  de  Croonenborg. 

1661,  i5  juin.  —  Adam-Philippe  de  Croonenborg 
relève,  par  décès  de  son  père. 

1681,  16  avril.  —  Adam-Philippe  de  Croonenborg, 
fils  de  feu  Adam-Philippe  de  Croonenborg  relève  la 
seigneurie  ensuite  de  la  vente  qui  en  a  été  faite  en  1644 
à  son  grand-père  et  par  décès  de  son  père. 


—  428  — 

i684t  4  mars.  —  François-Henri  van  Olmussen  dît 
Mulstroë  relève  la  seigneurie  lui  adjugée  le  3o  octobre 
1680,  à  la  suite  de  la  saisie  pratiquée  contre  Adam- 
Philippe  de  Croonenborg.  II  a  fait  signifier  la  chose  à 
la  dame  de  Croonenborg,  mais  celle-ci  ayant  refusé  de 
lui  céder  la  seigneurie,  il  a  passé  outre. 

1689,  1 1  septembre.  —  Saisie  et  confiscation  des 
seigneuries  de  Henri-Chapelle  et  de  Ruyfi*,  au  profit 
du  roi,  représenté  par  le  haut  drossart,  en  conformité 
de  la  sentence  rendue  contre  Adam-Philippe  Croo- 
nenborg et  François- Léopold  Brouvelt,  son  beau-frère, 
par  la  haute  cour  de  justice  de  Li  m  bourg  le  3  sep- 
tembre précédent,  qui  les  a  condamnés,  du  chef 
d'émission  de  fausse  monnaie,  au  bannissement  per- 
pétuel et  à  la  confiscation  de  leurs  biens  et  d'une 
autre  sentence  du  8  juin,  rendue  contre  la  dame  de 
Croonenborg,  leur  mère  et  belle-mère,  accusée  d'avoir 
laissé  fabriquer  chez  elle  et  mis  en  circulation  la 
dite  fausse  monnaie;  d'une  troisième  sentence  enfin 
du  4  septembre,  décidant  que  le  haut  drossart  doit 
être  mis  en  possession  des  dites  seigneuries  (Reg., 
n^  17). 

1694,  11  mars.  —  Charles-Jean-Guillaume  van 
Eys  dit  Beusdael,  relève  la  seigneurie  comme  le  sei- 
gneur de  Mulstroë  l'a  possédée. 

1697,  21  mars.  —  L'huissier  de  la  cour  féodale, 
agissant  au  nom  du  roi,  transporte  la  seigneurie  à 
Pierre-Thomas  de  Négri,  représentant  van  Olmussen 
(Reg.,  no  18). 

1729,  21  mars.  —  Jean-Guillaume  de  Négri  relève, 
en  vertu  de  la  cession  lui  faite  par  Pierre-Thomas  de 
Négri,  le  26  février  1729. 

1764,  6  octobre.  —  François-Guillaume-Joseph  de 
Négri  relève,  par  décès  de  son  père  Frédéric-Jean- 
Guillaume  de  Négri. 

1780,  5  juillet.  —  J.-A.  baron  de  Négri  fait  relief. 


—  429  — 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  LA  VILLE 

DE  HERVE. 

i656,  9  février.  —  Robert  comte  d'Aspremont  ba- 
ron de  Lynden,  époux  de  Marie-Jeanne  de  Calden- 
borg,  relève  la  seigneurie  de  la  franchise  de  Hervé 
dont  sa  belle-mère  Anne-Marie  de  Barbieus,  veuve  de 
Guillaume  de  Caldenborg,  lui  a  fait  donation  par  acte 
du  3i  janvier  i656  et  que  cette  dernière  avait  acquise 
de  Sa  Majesté  le  lo  novembre  i655. 

167g,  2  mars.  —  Charles-Joseph  comte  et  baron  de 
Lyriden  relève  par  décès  de  son  père. 

i688,  28  juin.  —  Maximilien-Henri  comte  d'Aspre- 
mont et  de  Lynden  relève,  par  décès  de  son  père. 

1719,  9  mars.  —  Guillaume-Pierre-Ernest  baron 
de  Fongteaux,  seigneur  de  Housse,  tuteur  des  enfants 
de  Maximilien  comte  d'Aspremont  et  de  Lynden,  re- 
lève au  nom  du  comte  Ferdinand  d'Aspremont  et  de 
Lynden. 

1741,  26  avril.  —  Eve-Isabelle  de  Wal,  comtesse 
d'Aspremont  de  Lynden  et  du  Saint-Empire,  relève 
au  nom  de  son  fils  François-Maximilien  comte  d'As- 
prettioht  et  dé  Lynden. 

1788,  16  niai.  —  François-Maximilien  comte  d'As- 
premont et  de  Lynden  et  du  Saint-Empire,  fait  relief. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DU   BAN   DE  HERVE, 

CHARNEUX,  THIMISTER. 

1644,  3  août.  —  Vente  par  Sa  Majesté  à  Guil- 
laume de  Cald'enborg,  seigneur  de  Beucken  et  Salomé, 
lieutenant  des  fiefs  et  drossart  du  duché  dfe  Lim- 
bourg,  pour  46,00(0  ïivres,  de  la  seigneurie  du  haut 
ban  de  Hervé,  Charneux  et  Thimister  (Galesloot, 
t.  II). 

1674,  ^3  septembre.  —  Robert  comte  d'Aspremont 


—  430  — 

baron  de  Lynden,  relève  comme  mari  de  Jeanne  de 
Caldenborg. 

1679,  20  avril.  —  La  comtesse  de  Lynden  relève 
pour  elle  et  ses  enfants. 

1688,  28  juin.  —  Char  les- Joseph  comte  d'Aspre- 
mont  et  de  Lynden  relève  la  seigneurie. 

1715,  28  mai.  —  Marie-Madeleine-Angélique  Hoen 
de  Cartils  baronne  de  Chevetagne,  comtesse  douairière 
d'Aspremont  de  Lynden,  dame  du  haut  ban  de  Hervé, 
Charneux  et  Thimister,  renonce  à  tout  droit  lui  com- 
pétant  dans  le  dit  ban,  par  suite  du  décès  de  Charles- 
Joseph  d'Aspremont,  son  mari,  en  faveur  du  comte 
Philippe-Guillaume-Joseph  d'Aspremont  et  de  Lynden, 
son  jfils  aîné. 

1762,  20  septembre.  — Georges  baron  de  Lamberts 
de  Cortenbach  relève,  comme  l'a  fait  Philippe-Guil- 
laume-Joseph d'Aspremont  en  1715. 

Observations. 

Le  château  de  Crèvecœur,  situé  sur  la  commune  de  BatCice, 
était  d*abord  un  bien  allodiai;  il  fut  converti  en  fief  en  1643, 
par  Guillaume  de  Caldenborg,  mais  releva  de  la  cour  féodale  de 
Brabant.  Nous  avons  trouvé  dans  un  registre  de  cette  juridiction, 
reposant  aux  archives  générales  du  royaume  à  Bruxelles,  les  reliefs 
suivants  :   . 

1643,  octobre.  —  Guillaume  de  Caldenborg,  seigneur  de  Beuc- 
ken  et  son  épouse  Anne  Barbieus. 

i652,  20  avril.  —  Marie-Jeanne  de  Caldenborg  et  son  époux  le 
baron  de  Lynden. 

1725,  17  septembre.  —  Philippe-Guillaume-Joseph  d'Aspre- 
mont de  Lynden. 

1766,  10  mars.  —  Georges  baron  de  Lamberts,  héritier  de 
Phiiippe-Guillaume-Joseph  d'Aspremont. 

Au  cours  du  XIX«  siècle,  le  château  passa  dans  la  famille  du 
baron  de  Séjournet,  dont  une  des  filles  épousa  en  i85o  Emile- 
Joseph  comte  d'Auxy  de  Launois.  Il  fut  vendu  en  i885  aux  demoi- 
selles Ernotte,  propriétaires  actuelles. 


—  431  — 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DU  BAN 

DE  HOMBOURG. 

1649,  12  mai.  —  Winand  d'Eynatten,  seigneur 
d'Obsinnig  relève,  pour  lui  et  pour  Jean-Henri  d'Ey- 
natten,  à  Remersdael,  la  seigneurie  du  ban  de  Hom- 
bourg,  leur  vendue  par  le  roi  d'Espagne,  le  16  octobre 
1648. 

1662,  21  juillet.  —  Guillaume-Théobald  d'Eynatten 
de  Remersdael  relève,  pour  lui  et  pour  Jean-Théobald 
d'Eynatten  d'Obsinnig,  la  seigneurie  de  Hombourg 
pour  autant  qu'elle  est  vacante  par  la  mort  de  Winand 
d'Eynatten,  seigneur  d'Obsinnig,  qui  possédait  la  dite 
seigneurie  indivisément  avec  Jean- Henri  d'Eynatten 
de  Remersdael. 

1700,  29  novembre.  —  F'rédérie  d'Eynatten  de  Re- 
mersdael relève  la  moitié  de  la  seigneurie  de  Hom- 
bourg. 

1706,  i®*"  septembre.  —  Frédéric-Théobald  d'Ey- 
natten relève  la  moitié  de  la  seigneurie. 

1721,  27  septembre.  —  Le  comte  Frédéric  d'Ey- 
natten et  la  dame  Claire-Joséphine  comtesse  d'Aspre- 
mont  et  de  Lynden,  sa  femme,  vendent  la  seigneurie 
de  Hombourg,  la  seigneurie  foncière  de  Remersdael 
et  d'Obsinnig  à  Marie-Anne- Louise-Thérèse  baronne 
de  Hochsteden,  dame  d'Oreye,  Grandville,  etc.,  telles 
qu'ils  les  possédaient  du  chef  de  son  père  et  de  son 
oncle  Jean-Théobald  baron  d'Eynatten  et  en  vertu 
d'un  acte  de  cession  lui  fait  par  les  dames  d'Eynatten 
d'Obsinnig  et  de  Remersdael  et  par  le  baron  d'Ey- 
natten de  Nuborg  et  de  Schellart  de  Schuinen  (Reg., 
n9  22). 

1721,  3o  décembre.  —  Marie- Anne-Louise-Thérèse 
baronne  de  Hochteden,  dame  d'Oreye  et  Grandville, 
fait  relief. 

1727,  9  décembre.  —  Le  baron  de  Furstenberg,  en 
sa  qualité  d'usufruitier  et  comme  père  et  tuteur  de  ses 


—  482  — 

enfants,  nés  de  la  baronne  de  Hochsteden  sa  femme, 
relève  par  décès  de  cette  dernière. 

1791, 4  octobre.  —  Théodore  de  Furstenberg  relève 
par  décès  de  son  père. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  MORESNET. 

1648,  3i  décembre.  —  La  seigneurie  de  Moresnet 
est  vendue  par  le  roi  à  Alexandre  de  Straet  (i). 

i65o,  5  février.  —  Avis  du  greffier  de  la  cour  féo- 
dale de  Brabant  touchant  une  requête  d'Alexandre  de 
Straet  d'Alensberg,  seigneur  de  Gemmenich,  forestier 
du  duché  de  Limbourg,  tendant  à  ce  que  le  roi  veuille 
approuver  un  accord  fait  entre  lui  et  le  seigneur  d*Ey- 
nenberg,  relatif  au  partage  de  la  terre  de  Moresnet  (2). 

i65i,  20  avril.  —  Jean-Charles  de  Dobbelslein, 
seigneur  d'Eynenberg  relève,  en  vertu  de  la  vente  lui 
faite  par  Sa  Majesté  le  Roi. 

1673,  16  octobre.  —  Henri  van  der  Thommen, 
fondé  de  pouvoirs  de  Jean-Lambert  baron  de  Dobbel- 
stein,  seigneur  d'Eynenberg,  fait  relief. 

1693,  i5  avril.  —  M°*«  d'Ouren  baronne  de  Dob- 
beistein  et  son  fils  J.  baron  de  Dobbelstein,  font  relief. 

1718,  25  février.  —  Jean-Charles  baron  de  Dob- 
belstein d'Eynenberg,  fait  relief. 

1726,  9  août.  —  Borchard-Charles-Joseph  baron 
de  Dobbelstein,  seigneur  d'Eynenberg,  désirant  faire 
cesser  la  saisie  de  la  seigneurie,  obtenue  par  le  lieute- 
nant des  fiefs  le  19  juin  1724,  pour  faute  de  relief, 
opère  le  dit  relief. 

1777,  17  décembre.  —  Charles-Auguste  baron  de 
Dobbelstein  relève,  par  décès  de  Borchard-Charies- 
Joseph  de  Dobbelstein. 

1788,  10  janvier.  —  Renier- Joseph  Turbet  relève, 
ensuite  de  la  vente  lui  faite  par  Charles-Auguste  baron 
de  Dobbelstein. 

(1)  Voy.  Les  communes  de  la  province  de  Liige. 

(2)  Galesloot,  Inventaire  de  la  cour  féodale  de  Brabant,  t.  II,  p.  3j. 


-  433  — 
LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  MORTROUX. 

i655,  lo  novembre.  —  Vente  de  la  seigneurie  par 
Sa  Majesté  le  roi  à  labbé  de  Saint-Cornelimûnster. 

1657,  24  janvier.  —  Isaac  Hirtz  dit  Lantscroon, 
abbé  de  Saint-Cornelimûnster,  fait  relever  la  sei- 
gneurie par  son  neveu  Jean- H erman -Théodore  de 
Hirtz. 

1670,  2  septembre.  —  Jean-Bauduin,  abbé  de 
Saint-Cornelimûnster,  fait  relief. 

1675,  24  avril.  —  Jean-Thierry  de  Hoen,  abbé  de 
Saint-Cornelimûnster,  relève. 

1686,  18  novembre.  —  Bertrand  Goswin,  abbé  de 
Saint-Cornelimûnster,  relève. 

1690,  u  janvier.  —  Même  relief. 

1700,  5  mai.  —  L'abbé  de  Saint-Cornelimûnster 
relève. 

1714,  16  juillet.  —  Hyacinthe-Alphonse  de  Suys, 
abbé  de  Saint-Cornelimûnster,  fait  relief. 

1718,  10  juillet.  —  Le  comte  Hyacinthe-Alphonse 
de  Suys,  abbé  de  Saint-Cornelimûnsier,  vend  la  sei- 
gneurie à  Edmond  de  Fabribeckers,  chevalier  du 
Saint-Empire  (Reg.,  n^  21). 

1721,  i5  octobre.  —  Edmond  de  Fabribeckers,  le 
jeune,  fait  relief. 

1724,  24  janvier.  —  La  douairière  d'Edmond  de 
Fabribeckers  relève  au  nom  de  son  fils  unique  Antoine- 
Edmond. 

1788,  i5  octobre.  —  Hyacinthe- Alphonse  de  Suys, 
abbé  de  Saint-Cornelimûnster,  relève  la  seigneurie  qu'il 
a  retirée  des  mains  des  héritiers  de  feu  de  Fabri- 
beckers. 

1745,  20  septembre.   —  Charles-Louis   baron   de 

Sickingen,  abbé  de  Saint-Cornelimûnster,  fait  relief. 

1766,  16  janvier.  —  Mathias-Louis  baron  de  Ple- 

tenberg,  abbé  de  Saint-Cornelimûnster,  relève. 

55 


—  434  — 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  PETIT-RECHAIN. 

i56i,  14  mai.  —  Olivier  de  Fockenburch  relève  la 
haute,  moyenne  et  basse  justice  de  Petit- Rechain,  lui 
cédée  en  engagère  par  le  roi  d'Espagne. 

1626,  7  août.  —  Nicolas  Moreau  reçoit  la  seigneu- 
rie de  Petit- Rechain  en  engagère  du  roi  d'Espagne, 
moyennant  4, 100  florins  (i). 

1649.  —  J^^^  1^  Rulte  reçoit  la  même  seigneurie 
en  engagère  (a). 

1661,  10  juin.  —  Jean  Benselin  relève  la  seigneurie 
lui  engagée  par  Sa  Majesté  le  Roi. 

1689,  10  octobre.  —  Jacques  de  Goer,  licencié  es 
lois  et  avocat  du  Conseil  de  Brabant,  fait  relief  (Il  était 
fils  de  Nicolas  de  Goer  et  de  Marie  de  Benselin). 

1698,  4  août.  —  Jacques  Moreau  et  ses  fils  Jacques 
et  Jean-François  renoncent  à  tout  droit  à  la  seigneu- 
rie, en  vertu  d'un  accord  intervenu  devant  le  Conseil 
de  Brabant  avec  Jacques  de  Goer,  possesseur  actuel 
de  la  dite  seigneurie  (Reg.,  n^  19). 

1707,  23  mars.  —  Pierre  de  Xhoré,  échevin  de 
Verviers,  fait  donation  à  son  fils  François  de  la  sei- 
gneurie, acquise  par  lui  de  Nicolas-Charles  de  Goer 
(Reg.,  no  19). 

1707,  20  juin.  —  Pierre  de  Xhoré  relève  par  décès 
de  son  fils  François  de  Xhoré. 

1710,  3i  mars.  —  Pierre  de  Xhorez  cède  la  sei- 
gneurie à  son  fils  Pierre-Joseph  de  Xhorez,  échevin 
et  greffier  de  Verviers,  qui  ne  pourra  en  jouir  que 
lors  de  son  mariage  ou  à  la  mort  de  son  père  (Reg,, 
no  20). 

1711,  3o  mai.  —  Pierre-Joseph  de  Xhorré,  juris- 
consulte, échevin  et  greffier  de  la  ville  de  Verviers, 
relève. 

(i)  Voy.  notre  ouvrage  sur  Les  communes  de  la  province  de  Liège. 
(2)  Ibidem, 


—  435  — 

1720,  22  mars.  —  Saisie  de  la  seigneurie  contre 
Pierre  de  Xhoré  et  adjudication  à  Jacques  de  Libotte 
(Reg.,  n«>  21). 

1720,  27  mai.  —  Jacques  de  Libotte  relève  en  vertu 
de  son  acquisition. 

1756,  16  octobre.  —  Henri-Frédéric  baron  de 
Libotte  fait  relief. 

1760,  28  janvier.  —  Henri  baron  de  Libotte  exhibe 
à  la  cour  des  lettres  patentes  de  Sa  Majesté  du  19  dé- 
cembre 1744,  érigeant  la  seigneurie  de  Petit-Rechain 
en  baronnie,  en  faveur  de  Jacques  de  Libotte,  puis  il 
en  fait  relief. 

1788,  27  octobre.  —  La  baronne  de  Libotte, 
née  de  Flaveau  de  la  Raudière,  relève  l'usufruit  en 
vertu  du  testament  de  son  mari  Henri- Frédéric  baron 
de  Libotte. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DU  BAN 

DE  SPRIMONT. 

1645,  21  octobre.  —  Guillaume  d'Argenteau,  tant 
pour  lui  que  pour  le  comte  d'Esneux,  son  père,  rem- 
bourse les  18,000  florins,  payés  par  Jean-Baptiste  Lar- 
chier,  licencié  es  lois,  pour  l'achat  de  Sa  Majesté  de  la 
seigneurie  du  ban  de  Sprimont  et  est  mis  en  ces  lieux 
et  places  (Reg.,  n^  i5). 

1707,  9  février.  —  Le  comte  Louis  d'Argenteau 
d'Esneux  relève. 

1727,  11  juillet.  —  Jean-Louis  comte  d'Argenteau 
d'Esneux  relève,  par  décès  de  Louis  comte  d'Ar- 
genteau d'Esneux  son  frère  et  en  vertu  de  son  tes- 
tament. 

1729,  28  juin.  — Jean-Louis  d'Argenteau  d'Esneux 
cède  la  seigneurie  à  Jules- Ferdinand  baron  de  Rahier 
(Reg.,  no  24). 

1729,  12  octobre.  —  Jules-Ferdinand  baron  de 
Rahier  et  de  Villers-aux-Tours  relève. 


—  436  — 

m 

1748,  18  août.  —  Jules-Ferdinand  baron  de  Ra- 
hier,  de  Fraipont  et  de  Villers-aux -Tours,  comte 
d'Esneux,  seigneur  del  Heid,  de  Fiorzé  et  de  Lavoir, 
fait  relief. 

1752,  2  juin.  —  Ferdinand-Joseph-Henri  baron  de 
Rahier  relève,  par  décès  de  Jules-Ferdinand  de  Ra- 
hier. 

1755,  7  octobre.  —  Ferdinand-François-Florent 
baron  de  Rahier  relève. 

1772,  7  septembre.  —  La  baronne  de  Rahier  de 
Bornai  relève,  pour  elle  et  pour  Louis-Claude-Joseph 
baron  de  Rahier  et  de  Fraipont,  son  mari,  la  sei- 
gneurie du  ban  de  Sprimont  leur  échue,  par  décès 
de  Ferdinand -Joseph- Henri  de  Rahier  son  père  et 
celui  de  Ferdinand-François-Florent  baron  de  Rahier 
son  frère. 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DE  TEUVEN, 

SINNIG  ET  NUROP. 

i65i,  26  janvier.  —  Gérard  de  Draeck,  seigneur 
foncier  de  Teuven,  relève  les  droits  de  haute  juridiction 
lui  vendus  par  le  fisc  espagnol  le  27  janvier  1644,  ^^^ 
les  dites  localités. 

i656,  18  décembre.  —  Joseph  de  Draeck  relève, 
par  décès  de  son  père. 

1700,  10  novembre.  —  Joseph-Anselme  de  Draeck 
fait  relief. 

1719,  i5  mai.  —  La  baronne  douairière  de  Draeck 
relève,  pour  son  fils  mineur  Jean-Joseph-Gérard  baron 
de  Draeck. 

1755,  21  novembre,  —  Jean-Joseph-Gérard  baron 
de  Draeck,  fait  relief. 

1792,  10  septembre.  —  Le  baron  J.-A.-A.  de  Négri 
relève,  par  décès  de  Jean- Joseph-Gérard  baron  de 
Draeck. 


—  437  — 

LA  SEIGNEURIE  HAUTAINE  DU  BAN  DE  WALHORN. 

1654,  11  mars.  —  Arnold  Schuyl  de  Walhorn,  sei- 
gneur de  Houtain-le-Val  et  Sart-Dame  Avelines,  achète 
de  Sa  Majesté  le  Roi  la  dite  seigneurie  pour  son  fils 
aîné  Arnold  Thierry. 

i665,  10  octobre.  —  Gérard  van  Dieden  Malatesta 
relève,  ensuite  de  l'adjudication  lui  faite  le  i3  juillet 
précédent.  Il  réunit  la  seigneurie  d'Eynatten  à  celle 
du  ban  de  Walhorn. 

1690,  14  mars.  —  Jean- Arnold  van  Dieden  Mala- 
testa relève,  par  décès  de  son  père. 

1691,  19  septembre.  —  C.-L.  d'Ogier  et  H.-H.-E. 
d'Ogier  relèvent,  ensuite  de  la  saisie  obtenue  par  eux 
contre  les  héritiers  de  Gérard  van  Dieden. 

1710,  25  juin.  —  Charles-Louis  d'Ogier,  chanoine 
de  Saint-Jean  à  Liège,  relève  pour  lui  et  ses  consorts. 

1719,  6  octobre.  —  Louis  de  Thier  et  Walter  de 
Liverlo  relèvent  le  tiers  de  la  seigneurie  vacant  par 
décès  de  Charles-Louis  d'Ogier,  chanoine  de  Saint- 
Jean  à  Liège. 

1726,  14  juin.  —  La  douairière  de  feu  Louis  de 
Thier  et  Arnold  de  Thier,  chevalier  du  Saint-Empire, 
seigneur  de  Lantremange,  Grimonsler  et  échevin  de 
Liège,  son  fils,  relèvent  l'usufruit  et  la  propriété  de  la 
moitié  de  la  seigneurie,  par  décès  du  dit  Louis  de 
Thier. 

1787,  28  juin.  —  La  douairière  de  Liverlo,  née 
d'Ogier,  relève  l'usufruit  de  la  moitié  de  la  seigneurie, 
par  décès  de  Walter  de  Liverlo,  son  mari. 

1740,  8  janvier.  — Claude-François  de  Hauzeur  et 
Albert-Juste-Octave  Flaveau  de  la  Raudière  de  Corte, 
seigneur  de  Grand  et  Petit-Aaz  et  Hermée,  relèvent  la 
moitié  de  la  seigneurie  par  décès  de  la  dame  de  Liverlo, 
leur  belle-mère. 

1745,  12  août.  —  Jeanne-Marie  de  Grand-Aaz,  née 
de  Liverlo,  relève  le  quart  de  la  seigneurie. 


—  438  — 

1771»  20  août.  —  Jean-François-Ignace  baron  de 
Baré  et  Marie-Lamberiine  de  Gouverneur,  son  épouse, 
héritière  universelle  de  la  dame  de  Liverlo,  douairière 
du  baron  de  Hauzeur,  relève  la  moitié,  comme  Ta  fait, 
en  1740,  Claude- François  de  Hauzeur,  mari  de  Ferdi- 
nande-Lambertine  de  Liverlo. 

1787,  19  juillet.  —  Le  chevalier  Nicolas-Toussaint 
de  Thier,  seigneur  de  Schœuvre,  père  et  tuteur  de 
Joseph-Félix  de  Thier,  tréfoncier  de  Saint-Lambert  à 
Liège,  relève  la  moitié  de  Walhorn,  lui  échue  par  tes- 
tament de  F. -A.  de  Thier,  tréfoncier  et  grand  écolâtre 
de  Liège,  du  20  avril  1787. 


V. 


LES  ANCIENS   FIEFS   DE   LIMBOURG. 

Un  certain  nombre  de  fiefs  qui  relevaient  primi- 
tivement de  la  cour  féodale  de  Limbourg,  cessèrent 
dans  la  suite  des  temps  de  dépendre  de  cette  juridiction 
pour  des  causes  restées  inconnues. 

Un  document  du  23  octobre  i334,  rapporté  au 
tome  III  de  Lacomblet,  Urkunden  des  Niederrheins, 
nous  apprend  que  Thierry  de  Montjoie  tenait  en  fief 
de  la  cour  féodale  de  Limbourg  le  château  de  Montjoie 
et  celui  de  Buedkenbach,  le  tonlieu  à  Heyster  et  à 
Galoppe,  la  ferme  de  Buesselaer,  la  ville  de  Sittard,  la 
ferme  d'Esde,  le  quart  de  Herle,  la  moitié  de  Mechelen 
près  de  Galoppe  et  le  tonlieu  à  Lynne. 

Nous  n'avons  trouvé  aucun  de  ces  fiefs  mentionnés 
aux  registres  encore  existant  de  la  cour  féodale  de 
Limbourg,  si  ce  n'est  celui  de  Montjoie  pour  lequel 
on  rencontre  trois  reliefs  du  xvi®  siècle. 

i52o,  i5  mars.  —  Guillaume  Seger,  fondé  de  pou- 
voirs de  Karl  van  Gaver,  enfant  mineur,  relève  le 
château  et  la  seigneurie  de  Montjoie. 


—  439  — 

i539f4  n^^î-  —  J^ûï^  d^  Gavre  relève  comme  fils 
de  Werner  de  Gavre. 

1539,  27  août.  —  Louis  de  Berlimont,  sire  de 
Floyon,  relève,  en  sa  qualité  d'époux  de  Marie  de 
Gavre,  fille  de  Jean  de  Gavre. 

Le  château  et  la  seigneurie  de  Wickroode  furent 
relevés  en  i5o5  par  Frédéric  de  Wesshem. 

On  ne  trouve  également  qu'un  seul  relief  de  la  sei- 
gneurie de  Plainevaux.  Il  fut  fait  le  3i  octobre  i53i 
par  Jean  de  la  Marck,  comme  mari  de  la  veuve  de 
Diederick  Hoen. 

Enfin  nous  croyons  que  Fancien  château  de  Hervé 
releva  aussi  pendant  quelque  temps  de  notre  cour 
féodale.  Nous  lisons  en  effet  au  Stootboek  la  mention 
que  voici  :  «  Messire  Jehan  sengneur  d'Argenteal  releva 
»  le  pénultième  d'août  anno  1377  le  maison,  item  en- 
»  core  en  le  paroche  de  Hervé  en  terres,  prés,  cens, 
»  rentes,  maisuiers,  alluet  et  28  muyds  de  speault, 
»  14  muyds  d'avoyne,  court  et  esquevin  et  5  hommes 
»  de  fief,  sept  marcs  d'argent,  lesquels  biens  solvoient 
»  estre  Roland  de  Weerts  et  sont  fiefs  de  Lembourg.  » 

Amédée  de  RYCKEL. 


A:NrNB:s:B8 


I. 

Hiernae  volgen  de  usantie,  costumen  ende  forma  van 
procederen  als  men  hebt  useert  ende  observeert 
voer  het  LeenhofT  ende  mancamere  der  stadt  en  her- 
tochdoms  Lymborch  eentsamentlijck  die  gerechti- 
cheljt  der  leenen.  —  Mai  1612. 


In  Pandtschapen  ende  Geboder. 

i.  In  de  Jersten,  so  wanneer  eenige  partijen  voer  ons  stadt- 
houder  ende  mannen  van  leen  voers,  eenige  acte  off  procès  wilien 
intenteren  deur  faute  van  betaelinge  van  eenigen  pachten,  off 
rente  off  ter  oirsaecken  van  andere  actie  (gereserveert  dat  inde 
voor  eenen  gevallen  pacht  off  mankosten  in  achpanden)  so  moet 
de  aenlegger  voer  de  mankamere  compareren  in  presentie  van 
stadthoudere  ende  twee  leenmannen  off  in  gevalle  de  stadthouder 
absent  is  midts  dat  de  voerss.  aenlegger  gaet  aen  de  Rinck  van 
casteel  ende  vraegen  nae  den  voerss.  stadthouder,  soe  moegen  de 
twee  leenmannen  de  manbode  verleenen  om  den  gebots  te  doen 
aen  de  partijen  adverss,  ten  eijnde  hij  compt  voldoen  alsulcke 
achterstellen  't  gène  hij  schuldich  naer  luijdt  des  gebots. 

2,  Sijnde  den  voerss.  gebote  geinsinuert,  de  verwerder  mach 
blijven  ses  weken  sonder  het  selve  te  kommen  ontslaen. 

3.  Ende  soe  hij  alsdan  *t  selve  gebote  kompt  ontslaen,  soe 


—  441  — 

verseuckt  de  aenlegger  dach  van  rechte  om  zijn  aenspraeke  te 
doen,  de  welcke  de  stadthouder  hun  stelt  binnen  XI III  daegen, 
alswanner  de  vorss.  aenlegger  sijn  aenspaeke  moet  doen  ende  in 
gevalle  van  ontkennen  doen  hun  op  staende  voet  aen  conden 
admîtteren,  welcke  sij  moeten  doen  van  XI III  daeghen  te  XII II 
daegen. 

4,  Wel  verstaende  dat  beijde  partijen  moeten  voleijnden  ende 
in  recht  concluderen,  naer  dat  sij  drije  condache  hebben  gebaet, 
ten  waere  dat  deur  consent  van  hinc  inde  respective  partijen  sij 
noch  eene  genachtinge  off  twee  begheerden  te  houden. 

5.  Staet  te  noteren  dat  alsoe  haest  als  eenige  getuijgen  ofT 
productie  gedaen  sijn  op  den  iersten  condach,  de  partijen  doen 
deselve  opbreken  ende  publiceren  en  moegen  daervan  copije  ver- 
seucken  dVelck  men  hun  nijet  kan  afTslaen. 

6.  Waertegen  die  partije  adverse  wedromme  getuijgen  mach 
produceren,  die  oijck  op  staende  voet  worden  gepublicert  ende 
an  de  andere  partije  oijck  copije  verleent,  die  wedromme  daer- 
tegen  andere  getuijgen  leijden  d  welck  respective  partijen  mogh 
doen  op  elck  van  hun  drije  condach. 

7.  Naer  dat  allen  't  gène  des  hierboven  staedtgeschrieven 
geeffectueert  ende  gepasst  is,  moeten  alsdan  partijen  concluderen 
ende  verseucken  vonnis. 

8,  Alsdann  moet  de  heer  stadthouder  denen  maendach  aen- 
stellen  ende  limiteren  als  hun  het  best  gelegen  is,  op  welcken 
mandach  hij  de  leenmannen  moet  beschrijven  in  sulcke  getale  als 
hem  goet  dunckt  ende  naer  dat  de  gelegentheijt  van  de  saecken 
meriteert. 

9.  Off  den  getal  moet  ten  minsten  thien  off  tweft  starck  sijn 
ende  soe  de  partijen  meerde  nomber  begheren  te  hebben,  mach 
't  selve  geschieden  of  hun  costen. 

10,  Maer  in  gevalle  het  gebodt  binnen  de  ses  weken  tijts 
nijet  en  wordt  ontslaen  soe  moet  de  aenlegger  op  sijn  panden 
procederen  met  drije  genachtingen,  comparerende  alsdan  wede- 
roem  voer  den  heere  stadthouder  ende  twe  leenmannen  (doch 
durch  de  absentie  des  vorss.  stadthouders  werdt  geuseert  als  hier- 
boven staedtgeschreven)  verseucken  ses  leenmanns  om  de  vorss. 
drije  genachtingen  van  14  daegen  te  14  daegen,  in  persoene  op 
de  plaetschen  gaen  inthimeren  altijt  twee  leenmans  sefFens,  die 
op  den  staenden  voet  met  naemen  ende  toenaemen  moeten  gede- 
nommeert  worden. 

11,  Welcke  insinuatie  der  voerss.  drije  genachtingen  moet 
preciselijck  van  14  daegen  tôt  14  daegen  geschieden  altijt  met 
twee  leenmans,  soe  nijet  en  dat  men  eene  dach  liet  passeren,  de 

56 


—  442  — 

partijen  souden  wederomme  op  nijeuwes  moeten  doen  genach- 
tingen. 

12.  De  voerss.  genachtingen  gedaen  sijnde  in  der  manieren 
als  hierboven  staedtgeschreven,  soe  verseuckt  parti  je  aenden  heer 
stadthouder  dach  van  recht  gelimiteert  te  hebben,  om  in  de 
possessie  der  voers  goederen  (die  alsoe  genacht  sijn,  gestellt  te 
worden). 

13.  D  welck  de  heer  stadthouder  stelt  binnen  ses  weken  tijts, 
alsdan  moet  de  stadthouder  mette  ses  leenmanns  de  de  genachtinge 
hebben  geinsinueert  in  persoene  op  de  plaetschen  gaen  om  de 
partije  in  de  possessie  derselven  goederen  te  stellen  ende  wordt 
alsdan  daerinne  geimmitteert. 

14.  Welke  voerss.  goederen  hij  len  ewigen  daghe  mach  behou- 
den  als  sijn  eijgen  ende  proper  goet,  ten  waere  dat  partije  adverse 
binnen  de  Jaer  deselve  woirde  raprocheren,  *t  gène  hun  vrij  staet 
te  doen,  midts  betaelen  ende  aile  tgene  waer  voer  alsulcke  goede- 
ren sijn  uijtgenacht  geweest,  insgelijck  aile  de  mankosten  daerop 
gedaen. 

15.  Moet  oijck  hier  verstaen  worden,  ingevalle  de  goederen  de 
alsoe  vuijtgenacht  sijn  deur  tochter  ofF  tochteresse  gefaalden  en 
gepossedirt  w^orden,  dat  de  mombors  ende  voermunders  der 
weijsen  ofif  rechte  erffgenaemen  derselve  den  Jaer  naer  doet  ende 
afHijvisheijt  der  voerss  tochters  gesonnen  sijn  de  voerss.  goederen 
oijck  te  raprocheren  ende  wideromme  tôt  hun  slaen,  midts  aller- 
lijck  betaelende  dobbelpacht  ende  de  mancosten  de  daerop  gedaen 
sijn. 

16.  Ende  soe  wanner  de  voerss  mombors  ofF  voermunders 
*t  selve  binnen  Jaers  nijet  en  deden,  sijnde  de  voerss  weijsen  tôt 
hun  daegen  gekommen,  te  weeten  de  manspersoene  tôt  i5  jaeren 
ende  de  doQhter  tôt  14  jaeren,  moegen  't  selve  alsdan  oijck  doen 
binnen  jaers  in  der  manieren  als  boven. 

17.  Alsoe  volgens  van  aile  andere  saecken,  soe  in  materie  van 
schuddinge,  pandtschappen  ende  clachten  de  werden  al  beleydt  op 
genachtinge  van  14  daghen  te  14  daghen  ende  in  de  productie 
hunere  getuijgen  v^ordt  geuseert  als  hierboven  int  lang  slaet 
geschreven  totter  sententie  deflinitijfe. 

18.  Gereserveert  in  materien  van  clachten  off  justicie,  is  gehal- 
den  ende  geobserveert  alsoe  wanner  men  bevindt  uijt  acten  der  pro- 
ceduere  dat  die  saecke  criminel  is,  wordt,  dess  geinstrueert  sijnde, 
gerenvoijert  voer  de  heeren  meijer  ende  schepenen  deser  stadt,  de 
alleenlijck  kenois  draghen  van  criminele  saecken  ende  nijet  dese 
mancamere. 


—  443  — 


II 


In  Materie  van  appellatie. 

/9.  Item  wij  useren  ende  observeren  in  materie  van  appellatie 
als  eenige  partijen  sich  bevinden  gegraveert  van  sekere  sententie 
van  onderbancken  moverende  voer  desen  leenhoff,  dat  alsulcke 
partijen  de  begheert  te  appelleren,  tselve  behoirt  te  doen  binnen 
thien  daghen  naer  de  pronunciatie  der  sententie  ende  binnen  ande- 
ren  thien  daghen  het  mandement  van  appellatie  exhiberen  aende 
justicie  subalterne,  want  soe  hij  de  voerss.  daeghen  liet  overstijcken, 
soude  verclaert  worden  nijet  ontfanckbaer  d  appellatie  deser  ende 
in  aile  de  costen  gecondempneert  sonder  meer  voer  de  mate/ie  in 
questie  te  moegen  nijeuwe  actie  intenteren. 

20.  Aengaende  de  processes  die  de  onderbancken  voer  ons  te 
hoeff  overbrengen  wordt  geuseert,  soewanner  de  schepenen  der 
banck  daer  eenige  procès  wordt  beleijdt,  ende  dat  hetselve  is  geins - 
truert  totten  vonnis  ende  alsdan  dessen  schepenen  sich  beswaert 
vinden  om  het  deffinitijff  vonnis  te  prononceren,  moegen  daervan 
hoefifvaert  maecken  ende  voer  ons  te  hoeff  overbrengen  op  hun 
aerbeijt  ende  costen  van  partije  ende  op  den  mandach  bij  de  stadt- 
houder  gelimiteert,  naer  dat  de  partijen  hun  conclusie  hebben 
overgegeven,  wordt  het  vonnis  gemackt,  sonder  dat  men  partijen 
ladt  traineren,  de  welcke  soe  cortelijck  geschiedt  ter  oersaecken  dat 
tselve  wordt  geraempt  metten  meesten  voijs. 

21.  Maer  als  eenige  van  de  partijen  collitiganten  hoeffvaert 
macken  om  de  sacke  te  traineren,  in  gevalle  desselven  die  de 
provocatie  heeff  gedaen,  binnen  veeltich  daeghen  nijet  en  kompt 
beslotene  briefve  obtineren  om  het  selve  procès  voer  ons  overte- 
brengen  op  sulchich  dach  als  de  heer  staedthouder  gelieff  te  limi- 
teren,  die  partije  adverse  mach  alsdan  de  voerss.  beslotene  brieve 
obtineren  om|de  saecke  te  doen  avancheren,  op  welcken  daghe  de 
schepenen  der  subalterne  bancken  sijn  verobligeert  te  compareren 
metten  procès  ende  acten  daertoe  dienende. 

22.  Ende  oflF  gebeurden  dat  wij  ons  beswaert  vonden,  om  op 
den  voerss.  dach  vonnis  deffinitijff  te  macken,  bij  faute  van  claer 
bewijs,  wijsen  alsdan  partijen  op  accord,  soe  nijet,  op  claerder 
bewijs,  tgene  sij  moeten  voleijnden  in  ses  weken  tijts,  te  weten  van 
14  daghen  te  14  daghen,  ten  waere  alsboven,  dat  beijde  partijen 
daerinnen  consenteerden. 

23.  Moet  hier  oijck  sunderling  geannoteert  worden,  dat  men 
in  eene  saecke  dickwils  twee  wijsen  appelleert  ende  dat  ter  oer- 
saecken als  volght. 


24.  lerstelijck,  dese  mankamer  heeft  vier  justicien  die  voer 
hun  te  hoeff  komen  off  appelleren,  de  ierste  is  der  hoeffbanck 
Baelen  onder  welcke  resorteren  de  justicie  van  Mechelen,  Epen, 
Bilstijn  ende  Viller,  voer  welcke  schepenen  de  partijen  procederen 
totten  vonnis  deffinilijfif  ende  alsdan  de  gène  die  gecondemneert  is 
mach  daervan  appelleren  voer  de  voerss.  justicie  van  Baelen  ende 
voirts  der  aldaer  gecondemneert  is,  mag  wederoem  appelleren  ende 
nijeuwen  thoen  lijden. 

25.  Daer  sijn  oijck  de  meijers  ende  laethen  van  vijflf  laethoffen 
resorterende  onder  der  banck  Montzen  met  naemen  de  hoff  van 
der  Heijden,  de  hoff  van  Belderbusche,  de  hoff  van  den  Broeck, 
den  hoff  van  Lichtenborch  ende  de  hoff  van  der  Eijcken  welcke 
hoefven  hebben  vijff  meijers  en  in  ails  seven  schepenen. 

26.  Voer  welcke  laethen  men  geudingen  ende  transporten  doel 
oijck  met  geboederen  en  genachting  procedert  ende  productie  van 
getuijgen,  sijnde  alsdan  de  saecke  geinstruert,  in  gevalle  sij  gheen 
vonnis  gheven  van  welcke  men  oijck  tôt  Baelen  soude  appelleren, 
dese  vijff  laethoven  conjunctelijck  draegen  het  procès  te  hoef  voer 
de  justicie  van  Baelen  ende  van  daer  voer  dese  mankamer  ende 
als  wij  't  vonnis  hebben  gemaeckt,  de  schepenen  van  Baelen  moe- 
ten  tselve  komen  affhaelen  ende  de  vorss.  laeten  tôt  Baelen  cm 
alsdan  de  pronunciatie  van  de  vonnisse  in  presentie  der  vorss.  vijff 
laethoeven  te  doen  publiceren,  ailes  op  partijen  costen. 

27.  'Tgene  men  oijck  alsoe  useert  ende  observeert  voer  den 
meijer  ende  laethen  des  laethoffs  van  Ruijff,  Teuven  ende  Senich, 
ailes  in  der  vuegen  ende  manieren  als  voer  de  vorss.  vijff  laethoeven. 

28.  De  tweede  justicie  die  voer  dese  mankamer  appelleert  off 
te  hoeff  compareert,  dat  is  de  meijer  ende  mans  van  de  Beucken, 
alwaer  men  aile  acten  passt  ende  procedeert  oijck  totten  vonnis, 
van  welcken  vonnisse  men  voer  dese  mankamer  mach  appelleren, 
off  soe  de  partijen  begeren  daervan  te  provoceren  aldar  't  vonnis 
gemackt  is,  moegen  tselve  doen  naerdat  beijde  partijen  aile  hunne 
productie  en  verifficatie  hebben  gedaen. 

29.  Tgene  oijck  wordt  geuseert  voerde  derde  ende  vierde 
justicie  die  men  noempt  meijer  ende  mans  der  herlicheijt  van 
Bougnoul  ende  de  vierde  meijer  ende  mans  van  Nijeuwerberch, 
alwar  men  procedeert  geleik  ende  in  sulcke  manieren  aïs  te 
Beucken. 

30.  Voerts,  sijn  noch  veel  ende  groete  menichten  van  laet- 
hoffen, voer  de  welcke  men  allerlijck  geudingen  ende  transporten 
passt,  ende  als  dispuijt  off  procès  daervan  valt,  alsdan  moeten  voer 
eenige  van  de  voerss.  drije  justicien  procederen,  daeronder  de 
goederen  moveeren  ende  van  daer  voer  ons. 


—  445  — 

31.  Te  weeten  onder  de  banck  Baelen,  is  Gulcken,  Vreusche- 
men,  Membach,  Stockhem,  Frambachs  van  Gulpen  laethoflf  tôt 
Eupen,  Muschemen,  den  laethoiFvan  S*«  Marije,  den  laethofF  van 
Eijcken  tôt  Stockhem. 

32.  Onder  Beucken,  den  laethoff  van  Groel  ende  de  laethoff 
van  Maswor  (?). 

Onder  de  heerlicheijt  van  Bougnoul  ende  meijerije  van  Nijeu- 
werberch  ende  resorteren  ghene  laethof. 

III. 

In  Materie  van  Successie. 

33.  Wij  halden  ende  useren  oijck  soe  wanneer  jemandt  compt 
tôt  successie  ofF  bij  gevalle  van  erffgoederen  deur  de  afflijvicheijt 
van  eenige  verwanten  desselven,  off  de  gène  waerop  die  successie 
gevallen  is,  moet  off  moeten  binnen  jaers  des  overledigen  voer  dese 
mankamer  compareren  ende  verheffenis  doen  van  alsucke  goede- 
ren  voer  ons  moverende  ende  onsen  manbode  verseucken  om  den 
gebodt  te  doen  aenden  gebruijcker  derselven  goederen  om  affstandt 
van  de  voerss.  goederen  ende  soe  dese  possesseur  des  wegerich  is, 
procederen  alsdan  met  drije  genachtinge  te  vierthien  daegen. 

Ende  soe  men  binnen  jaers  nijet  quame  verheffen  deselve  op 
de  welcken  die  successie  gefallen  is,  soude  van  sijn  recht  der  geval- 
lenen  goederen  gefrustreert  sijn,  uijstegescheijden  geestelijckheijt 
ende  doede  handen. 

34.  Oijck  gereserveert  lijedens  sijnde  buijten  landts  de  van  de 
doet  off  successie  nijet  es  soude  weeten. 

35.  Insgelijcken  weijsen  off  kinderen  wesende  minderjaerige, 
maer  sijnde  tôt  hunre  jaeren,  moeten  alsdan  verheffen  binnen 
jaers,  gelijck  oijck  doen  die  buijten  landts  sijn  geweest,  midts 
doende  hunre  eedt  dat  sij  van  de  successie  gheene  kennis  en 
hadden. 

36.  Insgelijcken  wordt  oijck  voer  dese  mankamer  geobserveert 
voor  costuijmen  ende  landtrecht,  dat  nijemants  het  sij  mans  off 
vrouwe  off  van  wat  qualiteijt  hij  sij  en  mach  testament  maecken 
van  sijne  goederen  meubelen  off  immeubelen  soe  wel  van  de  ge- 
conquesteerde  goederen  als  patrimoniael,  ten  waere  dat  't  selve 
geschieden  met  wille,  consent  ende  agreatie  van  den  naeslen  erff- 
genaemen,  op  welke  deselve  soude  vallen  ende  succederen  naer  doet 
des  afHijvig,  maer  als  eenige  persoene  siecke  off  kranck  off  andere 
willende  testament  maecken,  't  selve  soude  moeten  geschieden  op 
der  herrenstraete  in  presentie  der  justicie  ende  dat  de  testateur  in 


—  446  — 

sulcke  gesontheijt  ende  dispositie  van  verstandt  ende  lijff  waer  dat 
bij  recht  conste  blijven  staen  sonder  gèlent  off  gesupporteert  van 
eenigen  stock,  ende  alsdan  de  gène  aen  wijen  légat  hadde  gedaen, 
soude  op  staenden  voet  in  possessie  treden,  soe  verre  dat  erffgoede* 
ren  waeren  ende  offmeubelen  sijn,  deselve  soude  bij  vuijt  des  tes- 
tateurs huijs  moeten  dragben,  aider  bij  quame  te  sterven  want  soe 
men  deselve  nijet  ruijmde  ende  de  testateur  overleden  sijndep  die 
donatie  soude  van  onweerde  sijn. 

37.  Noepende  d  effgoederen  'tsij  buijsingen,  gronden  van  erfven 
offrenten  dienen  de  kinderen  gbeest  ten  bouwelijck,  wij  balden 
ende  observeeren  dat  sij  geobligeert  sijn  deselve  wederomme  in 
deijlinge  te  brengen  naer  doet  hunder  ouders  ende  off  sij  bun  bou- 
welijckgoet  badden  gebetert  ende  gemelioreert,  d'andere  coberitiers 
souden  geobligeert  sijn  't  selve  te  restitueren,  soe  nijet  ende  bij  ge- 
breck  van  dijen  souden  gestaen  midts  brengende  in  deijlinge  alsoe 
veel  als  deselve  weerdt  waeren  ten  tijden  sij  deselve  in  bouwelijck 
kregben. 

38.  Item  soe  wanneer  de  vaeder  begbeert  eenige  van  sij  ne 
kinders  vuijt  sijn  broet  te  setten,  moeten  beijdts  voer  dese  man- 
camere  compareren,  alsdan  de  béer  stadtbouder  moet  aen  deselve 
comparanten  affvragen  of!  sij  des  tevreden  sijn,  ende  nae  dat  hij 
bebben  geantwordt  jae,  de  vaeder  moet  aen  sijn  kindt  geven  de 
weerde  van  twee  off  drije  vat  spelten  erffelijck,  de  welcke  gedaen 
sijnde,  wordt  op  staende  voet  aen  den  vorss.  kindt  expresselijck 
bevoelen  dat  bij  in  den  buijs  van  sijne  ouders  bennen  40  daghen 
nijet  en  sal  gaen,  want  soe  bij  anders  dede  ende  soude  de  uijtset- 
ten  vuijt  broets  van  gheene  weerde  sijn,  off  oijck  soe  men  eenige 
suspicie  badde  dat  de  voerss.  vuijtsettinge  gescbieden  om  eenige 
parti jen  te  defrauderen,  interesseren  off  in  eeniger  manieren  preju- 
ditieren,  souden  jerst  ende  voer  al  moeten  beloeven  dat  sij  't  selve 
nijet  en  deden  op  eenige  fraude  off  argelist. 

39.  Soe  oijck  de  kindt  nijet  en  begberden  vuijtgesedt  te  sijn 
off  voer  dese  mankamer  te  compareren,  soude  men  alsdan  beijde 
partije  moeten  verboiren;  want  soe  wanner  het  selve  kindt  off  kin- 
deren eenige  scbulden  maeckden  tegen  de  wille,  danck  ende  weten 
van  sijn  ouders,  deselve  en  souden  nijt  verobligeert  sijn  die  te 
betaelen. 

40.  Item  als  man  ende  vrouwe  sittende  in  bunzen  vollen  stœle 
kinderen  procreeren  ende  dat  de  eene  off  d*andere  van  leven  ter 
doot  gaet  ende  dat  de  lestlevende  sicb  wederomme  verbilligt,  de 
voerss.  weezen  off  bunre  geborsmomborsmoegen  versuecken  scbeij- 
dinge  ende  deijlinge  van  aile  erffgoederen  als  bunne  ouders  in 
bunzen  vollen  stoel  waeren  possederende. 


—  447  — 

41.  Maer  moeghen  de  huijsinge  gebouwt  wesende  op  den 
aensael  metten  koelhoff  ende  garden  achtervolgend  de  preeminentie 
ende  gerechticheijt  van  de  leendrager  nijet  partageren,  noch  oijck 
de  erffgoederen  ofF  renten  die  duerende  de  weduwestadt  gecon- 
questeert  sijn,  off  de  goederen  die  op  hun  succederen  souden  naer 
doet  des  afRijvigen. 

42.  Welcke  leendrager  de  gerechtichijt  ende  preeminentie  heeflf 
soe  wanneer  eenige  goederen  vercocht  werden  die  onder  sijnen 
aensael  resorteren  dat  hij  deselve  t  allen  tijden  mach  inneleusen 
ende  trecken  met  alsulcke  penningen  ende  gelijcke  somme  geldts 
als  sij  vercocht  sijn  geweest,  oijck  redimeren  aile  erffrente  off 
pechten  gehijpotizeert  sijnde  op  vrij  stock  leengoederen. 

43.  Ende  off  men  geenen  prijs  ende  konste  vinden,  solten  als- 
dan  *t  selve  moegen  inneleusen  ten  penninck  XXV  totter  estimatie 
der  leenmannen. 

44.  Sijnde  de  voerss.  leendrager  t*alle  tijt  naerder  om  *t  selve 
te  moegen  doen  als  eenige  van  den  vrienden  off  maghen. 

45.  Wordt  oijck  alhier  geuseert  dat  men  gheene  leengoederen 
en  mach  vercoepen  ten  sij  dat  men  deselve  te  bevoirens  moet  ont- 
fangen  voer  staedthouder  ende  mannen  van  leen. 

46.  Item  oijck  soe  wanneer  vriendelijcke  contracten  opgericht 
worden  tusschen  eenige  partijen  van  erffgoet  als  anders  sints  daer 
gheen  halm  gegeven  ende  wordt  deselve  en  sijn  achtervolgend 
onse  oude  usantien  nijet  schutbaer,  maer  blijven  in  hunre  voile 
cracht  als  transactie. 

IV. 

In  Materie  van  Schuddinge. 

47.  In  materie  van  schuddinge  is  oijck  gehalden  ende  geob- 
serveert  dat  't  selve  behoert  te  geschieden  binnen  jaers  als  de 
goederen  vercocht  sijn,  ende  de  penningen  waervoor  sij  vercocht 
sijn  aenden  coepere  moeten  bloet  gepresenteert  worden  ende  tellen 
overmits  twee  getuijgen,  ende  soe  hij  des  weijgerich  is,  ende 
deselve  nijet  ontfangen  en  wilt,  soe  behoert  men  deselve  alsdan  in 
gerichtshanden  te  furneren  ende  namptiseren  ende  den  manbode 
ontleenen  om  aen  sijne  partije  kondt  te  doen  dat  de  voerss.  pen- 
ningen onder  dese  mankamer  hggen  ende  soe  voirts  procederen  als 
hiervoer  staedtgeschreven. 

48.  Stadt  oijck  te  noteren  dat  gereede  goederen  nijet  schudt- 
baer  en  sijn  dan  alleen  erff  goederen  die  mit  gicht  ende  geudinge 
getransporteert  sijn  voer  penningen  ende  anders  nijet. 


—  448  — 

49.  Vuijt  welcke  voerss.  genamptiseerde  penningen  de  heer 
stadthouder  offbewaerder  derselven  penningen  toestadtden  scouck 
goudts,  maer  soe  de  vorss.  penningen  eenige  tijt  van  maenden  off 
jaeren  in  deposito  bleiven  vuijtdracht  der  saecken,  competeert  aen 
den  voers  heer  stadthouder  off  bewaerder  derselven  het  penninck 
LXe... 

V. 

Redemptie  van  Renten,  etc. 

50.  De  costuijmen  van  desen  leenhove  sijn  oijck  sulch  soe 
wanneer  jemandt  eenige  rente  schuldich  is,  ende  te  redimeren 
staen  dat  der  débiteur  derselven  mach  loesen  het  sij  aen  tochter 
off  tochteresse  ende  alsdan  den  tochter  off  tochteresse  die  macht 
ende  authoriteijt  heeff  die  renunciatie  ende  vertegenisse  te  doen 
sonder  dat  hij  gehouden  is  de  penningen  van  suicke  redemptie 
te  emploeijren  tôt  proffijt  van  de  weizen  ofif  erffgenaemen,  maer 
behouden  tôt  sijn  proffijt,  ten  waer  datter  eenige  reservatie  waeren 
te  contrarien  tusschen  partijen  gedaen. 

51.  Soe  wanner  de  man  off  vrouwe  wesende  in  sijn  weduwen- 
stadt  hebbende  kindt  off  kinderen  compt  te  vercoepen  eenigen 
erffgoet,  soe  moeten  die  weezen  wesende  tôt  hunzen  daghen  als 
boven  compareren  voerde  justicie  aldaer  alsulcke  transporte  ges- 
chieden  ende  lauderen  den  coepe. 

52.  Kommende  de  voerss.  weeze  kind  off  kinderen  totte  suc- 
cessie  van  de  goederen  hunner  ouders  de  voerss.  agréa tie  is  van 
weerde  ende  behoert  sijnen  volkomen  efïect  sorteren. 

53.  Maer  soer  dieselve  quaemen  te  sterven  aider  dat  die  vol- 
komene  suçcessie  op  hun  gesto'rven  waer,  ende  dat  sij  kinderen 
achterlieten,  deselve  en  souden  nijet  verobligeert  sijn  voer  goet  te 
houdden  de  voerss.  agreatie. 

VI. 

Van  angestorvene  goederen. 

54.  Item  als  eenige  persoene  compt  te  sterven  sonder  lijffs 
erffven  achter  te  laeten,  soe  moeten  die  patrimoniaele  ende  matri- 
moniale goederen  wederom  keeren  van  waer  sij  komen  ende  off 
alsulcke  persoene  verhillicht  waeren  geweest  ende  duerende  sijnen 
houwelijckstadt  eenige  goederen  geconquesteert  hadden,  sijnde 
bijdts  overleden  sonder  kindt  off  kinderen  achtertelaeten,  de  voerss. 
conquest  moeten  halff  en  halff  gedeelt  worden,  te  weeten  de  eene 


—  449  — 

helft  aen  den  naesten  bloetsverwanten  van  den  man  ende  de  anderô 
helft  aen  de  van  der  vrouwe. 

55.  Staende  te  remarqueren  dat  aen  collatérale  goederen  de 
welcke  wi)  noemen  goederen  van  avontuere,  de  kinderen  en  moe- 
gen  die  plaetse  van  hunze  ouders  nijet  representeren,  maerde  selve 
vallen  op  den  naesten  verwanten  die  op  het  graff  bevonden  wordt 
offop  den  gheenen  de  kan  doen  blijcken  dat  hij  de  naeste  is  vuijt 
recbte  Unie. 

56,  Item  ofFeenige  persoen  wesende  in  sijn  weduwestadt  sijnde 
diversche  weijsen  verhilligt  geweest  ende  dat  de  selven  duerende 
sijn  lesten  weduwenstadt  gheene  kinderen  en  procreerden  ende 
eenige  erff  goederen  conques terden,  aile  de  voerss.  kinderen  souden 
gelijcklijck  de  voerss.  goederen  scheijden  ende  deelen. 

Sich  referende  de  voirders  de  voerss.  mancamer  aen  den  boeck 
der  costuij'men  deses  hertochdoms  Lijmborch,  rustende  in  d*archi- 
ven  der  hoegher  justicie  des  voerss.  stadts. 

II. 

La  famille  de  Gulpen. 

Cette  famille  ayant  joué  un  rôle  important  dans  l'histoire  de 
l'ancien  duché  de  Limbourg,  nous  croyons  utile  d'en  donner  ici 
la  généalogie  aussi  complète  que  possible.  Nous  nous  sommes 
servi  pour  l'établir  des  manuscrits  du  héraut  d'armes  Lefort,  en 
y  faisant  quelques  ajoutes. 

Les  Gulpen  ou  Galoppe  sont  originaires  de  la  localité  de  ce 
nom,  située  non  loin  de  Fauquemont^^dans  le  Limbourg  néerlan- 
dais. Un  Henri  de  Gulpen  est  cité  en  121 5  et  un  Thomas  de  Gul- 
pen en  1234  et  1244  (Quix,  Geschichte  der  Stadt  Aachen),  Gisel- 
brecht  de  Gulpen  était  officiai  de  Cologne,  en  i263  (Lacomblet, 
Urkundenbuch,  t.  II). 

Gerlach  de  Gulpen,  chevalier,  vivait,  au  témoignage  de  Lefort, 
du  temps  du  duc  Walerand  de  Limbourg  vers  l'an  1200.  Il  épousa 
Ermengarde  de  Leeuwenberg  dite  d'Allendorp,  fille  de  PhiUppe 
et  eut  pour  fils  : 

I.  Gisenne  de  Gulpen,  chevalier,  cité  dans  une  charte  du 
i3  mars  i253,  rapportée  par  Ernst,  t.  VI;  il  épousa  Alix  de 
Fallais  et  eut  : 

a)  Jean,  qui  suivra; 

b)  Gérard  de  Gulpen,  chevalier,  assista  en  1288  à  la  bataille 
de  Woeringen  ; 


—  450  — 

c)  Catherine  de  Gulpen,  épousa  Pierre  Obert. 

II.  Jean  de  Gulpen,  cité  dans  différentes  chartes  en  1290,  1294 
et  i3oi  (Quix,  Geschischte,  etc.),  épousa  Mathilde  de  Fresin;  ils 
eurent  : 

a)  Gérard  de  Gulpen,  qui  suivra  ; 

b)  Alix,  décédée  en  bas-âge  ; 

c)  Pierre  de  Gulpen,  épousa  Mahaut  de  Modave  et  n'eurent 
point  d*enfants. 

III.  Gérard  de  Gulpen,  chevalier,  tué  en  1827  à  la  défense  de 
la  ville  et  du  château  de  Fauquemenont,  épousa  N...  Krevinghe 
et  eut  : 

a)  Gérard,  qui  suivra  ; 

bj  Marguerite  de  Gulpen,  morte  jeune  fille. 

IV.  Gérard  de  Gulpen,  testa  en  i362,  avait  épousé  N...  de 
Bilrevelt  et  eut  : 

V.  Alard  de  Gulpen,  vivait  en  iBgo,  épousa  Agnès  de  Xheneu- 
mont,  il  eut  : 

a)  Guillaume,  qui  suivra  ; 

b)  Jacques  de  Gulpen,  tué  à  la  bataille  d*Azincourt,  en  141 5. 

VI.  Guillaume  de  Gulpen,  épousa  N...  de  Rosmel  et  eut  : 

VII.  Frambach  de  Gulpen,  écuyer,  seigneur  à  Berneau,  épousa 
Marie  délie  Smet  qui  était  veuve  en  1488  ;  ils  furent  enterrés  dans 
réglise  de  Berneau  et  laissèrent  : 

a)  Thierry,  qui  suivra  ; 

b)  Herman  de  Gulpen,  qui  fit  relief  à  la  cour  féodale  de  Lim- 
bourg,  en  1541  ; 

c)  Mergen  de  Gulpen,  religieuse  à  l'abbaye  de  Borcette  ; 

d)  Alard  de  Gulpen,  tige  des  Gulpen  de  Neufchâteau  ; 

e)  Anne  de  Gulpen,  qui  épousa  Frambach  de  Hochkirchen  ; 

f)  Renier  de  Gulpen,  tige  des  Gulpen  de  La  Rochette  et  de 
Berneau  ; 

g)  Jean  de  Gulpen,  chevalier  de  Tordre  teutonique,  en  iS^g; 
h)  Henri  de  Gulpen,  châtelain  et  drossart  de  Limbourg  de 

i5i5  à  i5i6;  il  épousa  Guillemine  d'Amstenraedt  et  mourut  le 
7  janvier  i5i8.  Sa  femme  lui  survécut  jusqu'en  1540.  N'ayant 
point  eu  d'enfants,  ses  biens  passèrent  à  ses  neveux,  Werner  et 
Frambach  ; 

î)  Marie,  abbesse  de  Borcette,  morte  le  3  février  i53o. 

VIII.  Thierry  de  Gulpen,  seigneur  de  Rembievaux,  épousa 
en  premières  noces  Agnès  de  Berlo  qui  lui  apporta  le  château 
d'Avionpuits  près  d'Esneux  et  en  secondes  noces,  par  contrat  du 
27  janvier   1488,   Françoise  d'Argenteau,    dame  d'Outreleawe  à 


—  451  — 

Berneau,  fille  de  Guillaume,  seigneur  d*Oxhen  et  de  Marie  de 
Rivière.  Thierry  mourut  le  i8  juin  i5i8,  laissant  : 

Du  premier  lit  : 

Marie  de  Gulpen,  qui  épousa  Michel  d*Eynatten,  seigneur 
d'Obsinnig,  fils  de  Théobald  et  lui  apporta  en  dot  le  château 
d*Avionpuits. 

Du  second  lit  : 

a)  Guillaume,  qui  suivra  ; 

b)  Françoise,  épousa  Daniel  de  Weerst  ou  Warsage,  écuyer  ; 
elle  était  veuve  en  i523. 

IX.  Guillaume  de  Gulpen,  seigneur  d'Outreleawe  à  Berneau, 
de  Rimbievaux  et  Trivier,  épousa,  par  contrat  du  i8  mars  i523, 
Anne  de  Bonant,  dame  de  Longchamps,  morte  le  20  février  i558. 
Le  dit  Guillaume  mourut  le  12  février  i552  et  fut,  ainsi  que  sa 
femme,  enterré  à  Longchamps  ;  ils  laissèrent  : 

a)  Guillaume,  qui  suivra  ; 

b)  Françoise  de  Gulpen,  épousa  Jean  d'Eynatten,  seigneur  de 
Nysswyler  ; 

c)  Anne  de  Gulpen,  religieuse  à  Borcette  ; 

d)  Marie  de  Gulpen,  religieuse  à  Borcette  ; 

e)  Jacques  de  Gulpen,  seigneur  d'Outreleawe  à  Berneau,  Rim- 
bievaux et  Cronwez,  épousa  Anne  d'Argenteau  et  mourut  le 
22  janvier  i564,  laissant  une  fille  Marie,  qui  épousa  en  1577 
Antoine  de  Falloise,  seigneur  de  Rothem,  fils  de  Jean. 

X.  Guillaume  de  Gulpen,  seigneur  de  Longchamps  et  Liman- 
gère  vivait  en  i555,  il  épousa  Adrian ne  de  Hemptinnes,  dame  de 
Wagnée,  Henripont  et  Bertinchamps  ;  ils  eurent  : 

a)  Marie  de  Gulpen,  dame  de  Longchamps  et  en  partie  de 
Rimbievaux;  elle  épousa  Charles  de  la  Hamaide,  seigneur  de  Che- 
rens  dans  la  châtellenie  de  Lille  ; 

b)  Guillaume  de  Gulpen,  seigneur  de  Longchamps,  décédé 
sans  avoir  été  marié  ; 

c)  Antoinette  de  Gulpen,  dame  de  Longchamps,  épousa  Fran- 
çois de  Corswarem,  comte  de  Niel  et  mourut  en  1607. 

Branche  de  Neufchateau. 

AUard  de  Gulpen,  seigneur  de  Rosmel,  était  fils  de  Frambach 
et  de  Marie  délie  Smet,  il  épousa  Catherine,  dame  de  Neufchateau 
et  de  Wodémont.  Il  mourut  le  4  février  1495,  laissant  : 

a)  Frambach,  qui  suivra  sous  IX^'*; 

b)  Catherine  de  Gulpen,  qui  releva  Wodémont,  en  1537. 


—  452  — 

IX^'*.  Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Neufchftteau,  Asse  et 
Rosmel,  épousa  par  contrat  du  i5  janvier  i5i6,  Anne  Pentecoste 
d*Alsteren  de  Hamal,  dame  de  Rocour  et  eut  : 

a)  Anne  de  Gulpen  ; 

b)  Catherine  de  Gulpen,  qui  épousa,  en  premières  noces,  Her- 
man  van  Eys  dit  Beusdael  ;  en  secondes  noces,  Léonard  van  den 
Hofen  ; 

c)  Frambach,  qui  suivra  sous  X**'*  ; 

d)  Adolphe  de  Gulpen,  seigneur  de  Neufchâteau,  épousa  en 
premières  noces  Catherine  de  Schwartzenberg,  fille  d*Edmond;  en 
secondes  noces,  Josette  d*Oultremont  ;  en  troisièmes  noces,  Marie 
de  Waes,  veuve  de  Gérard  d'Ans;  il  mourut  sans  héritier,  le 
i8  mai  i568; 

e)  Guillaume,  tige  du  rameau  des  Gulpen  de  Wodémont. 

X^'*.  Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Rosmel,  dont  il  fît  le 
relief  le  9  mai  iSSp,  épousa  Marie  van  Eys  dite  Beusdael;  ils 
eurent  : 

a)  Léonard,  qui  suivra  sous  XI  ; 

b)  Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Rosmel,  Asse  et  Neuf- 
château,  il  releva  Rosmel  en  161 1,  à  la  suite  du  décès  de  son  père 
et  épousa  Anne-Marie  de  Waes,  fille  d*Arnoul  de  Waes,  seigneur 
de  Kessenich. 

De  ce  mariage  naquit  :  i<>  Anne  de  Gulpen,  qui  épousa  Warnier 
de  Heynhoven,  seigneur  de  Harlen;  2^  Frambach  de  Gulpen,  sei- 
gneur de  Neufchâteau,  Asse  et  Rosmel,  qui  épousa  Anne-Marie 
de  Harff;  il  mourut  sans  héritier  et  ses  biens  passèrent  à  son 
arrière-cousin  Frédéric  de  Gulpen  (Voy.  au  rameau  de  Wodémont). 

XI.  Léonard  de  Gulpen,  épousa  Agnès  de  Berlolf  de  Belven, 
fille  d'Everard  et  de  Marguerite  de  Doenraede.  A  la  suite  du  décès 
de  ses  beaux-parents,  il  obtint  par  partage  du  14  août  1600,  le 
château  de  Mutzhaegen  ;  ils  eurent  : 

a)  Frambach,  qui  suivra  sous  XII  ; 

b)  Marie  de  Gulpen,  qui  épousa  le  10  septembre  1624  Henri 
de  Saint-Fontaine,  seigneur  de  Chantraine  ; 

c)  Everard  de  Gulpen  ; 

d)  Léonard  de  Gulpen,  qui  épousa  Anne  van  Eys  dite  Beusdael. 

XII.  Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Mutzhaegen  qu*il 
releva  en  161 3,  il  épousa  Catherine- Véronique  de  Metternicht,  et 
eut  : 

a)  Gérard  de  Gulpen,  seigneur  de  Mutzhaegen,  déjà  décédé  en 
1 579,  ayant  laissé  un  fils  mineur  François  de  Gulpen  ; 

b)  Jean-Léonard  de  Gulpen,  seigneur  de  Mutzhaegen,  cité  en 
1679. 


—  453  — 

Rameau  de  Wodémont. 

Guillaume  de  Gulpen,  fils  de  Frambach  et  d*Anne  Pentescoste 
d'Alsteren  de  Hamal,  était  seigneur  de  Wodémont.  En  i562,  il 
fut  nommé  drossart  du  duché  de  Limbourg  et  en  1 572  gouverneur 
provisionnel  du  même  duché.  Il  mourut  en  1577;  il  avait  épousé 
Anne  van  der  Heyden  dite  Belderbusch  et  laissa  : 

a)  Frédéric,  qui  suivra  sous  XP**; 

b)  Frambach  de  Gulpen,  décédé  sans  héritier; 

c)  Catherine  de  Gulpen,  religieuse  à  Tabbaye  de  Vivegnis, 
morte  le  16  juin  1645  ; 

dj  Anne  de  Gulpen,  épousa  le  8  janvier  1599  Godefroid  de 
Cortilz  ; 

ej  Guillemine  de  Gulpen,  épousa  Léonard  van  den  Hofen, 
mort  le  20  mai  i63o,  fils  de  Léonard  et  de  Catherine  de  Gulpen. 

XP'*.  Frédéric  de  Gulpen,  seigneur  de  Wodémont,  Mauhin  et 
Stockem  près  d'Eupen,  lieutenant  et  drossart  de  la  cour  féodale 
de  Limbourg,  épousa  Barbe  d*Eynatten,  dame  de  Brokem  et 
Bonraedt  ;  ils  eurent  : 

a)  Catherine  de  Gulpen,  morte  en  célibat; 

b)  Jean-Guillaume,  qui  suivra  sous  XI P'*; 

cj  Jeanne  de  Gulpen  de  Wodémont,  dame  de  Stockem,  épousa 
Jean  Hoen  de  Cartils,  baron  de  Rummen  et  de  Han  sur  Lesse,  elle 
mourut  en  1649; 

d)  Herman-Frédéric  de  Gulpen,  seigneur  de  Stockem,  mort 
en  1654,  avait  épousé  Anne  de  Heynhoven,  fille  de  Warnier,  sei- 
gneur d'Oleye  et  Grand-Axhe  et  d'Anne  de  Gulpen  ;  ils  laissèrent 
deux  enfants  :  lo  Barbe,  morte  jeune  fille;  2°  Anne  de  Gulpen,  qui 
épousa  Antoine  de  Liedekerke. 

XIP".  Jean-Guillaume  de  Gulpen,  seigneur  de  Wodémont, 
dont  il  fit  le  relief  en  1627,  épousa  Marie- Anne  de  Draek,  fille  de 
Walraf,  haut  drossart  de  Dalhem,  et  d'Anne  de  Viron  ;  ils  eurent  : 

a)  Anne  de  Gulpen,  abbesse  de  Hoven  ; 

b)  Walrave  de  Gulpen,  doyen  de  Notre-Dame  à  Aix,  releva  en 
1 671  la  seigneurie  de  Wodémont; 

c)  Frédéric  de  Gulpen,  seigneur  de  Neufchâteau,  Asse  et  Ros- 
mel,  vivait  en  1682,  il  épousa  Charlotte  de  Schetz  de  Groben- 
donck  dont  il  n'eut  qu'une  fille  Florence-Marie  de  Gulpen,  dame 
de  Neufchâteau,  Rosmel  et  Asse,  mariée  à  Eugène-Albert  de  Hoen 
de  Cartils  de  Rummen  ; 

d)  Jean-Guillaume,  qui  suit  sous  XIII. 

XIII.  Jean-Guillaume  dé  Gulpen,  seigneur  de  Wodémont, 
qu'il   releva  en   1674,  épousa   sa  cousine   Marie-Antoinette   de 


—  454  — 

Draeck,  fille  de  Gérard,  seigneur  de  Teuven  et  Sinnig,  et  d*Anne 
d'Adorne  ;  ils  eurent  : 

XIV.  Walrave- François  baron  de  Gulpen,  seigneur  de  Wo- 
démont,  qu'il  releva  en  1698;  il  épousa  Isabelle- Agnés-Eugénie 
d'Ufflingen.  Nous  ignorons  s'ils  eurent  postérité. 

Branche  de  La  Rochette. 

Renier  de  Gulpen,  chevalier,  était  fils  de  Frambach  et  de 
Marie  délie  Smet  ;  nommé  drossart  du  comté  de  Dalhem  le  2  jan- 
vier i5i4,  il  avait  épousé  Marie  de  Withem,  dame  de  La  Rochette, 
prés  Chaudfontaine  et  de  Berneau  ;  ils  eurent  : 

a)  Warnier  de  Gulpen,  qui  suivra  sous  IX**'; 

bj  Frambach,  tige  du  rameau  de  Berneau. 

IX**^  Warnier  de  Gulpen,  seigneur  de  La  Rochette,  voué 
héréditaire  du  Limbourg,  épousa  en  premières  noces  Marguerite 
d^Argenteau,  décédée  le  28  janvier  i538,  sans  enfant,  et  en  secondes 
noces  Marie  de  Golentiers;  le  25  octobre  1545,  il  partagea  avec 
son  frère  Frambach,  les  biens  de  son  oncle  Henri  de  Gulpen. 
Warnier  mourut  le  3o  mai  1 564,  laissant  : 

a)  Renard  de  Gulpen,  décédé  sans  postérité; 

b)  Marie  de  Gulpen,  qui  épousa  Jean  de  Ruyschenberg  ; 

c)  Marguerite  de  Gulpen,  qui  épousa  Guillaume  de  Ruyschen- 
berg. 

Rameau  de  Berneau. 

Frambach  de  Gulpen,  fils  de  Renier  et  de  Marie  de  Withem, 
était  seigneur  de  Berneau,  il  releva  le  8  juillet  1546,  par  décès  de 
son  père,  le  fief  dit  Frambachleen  à  Eupen.  De  son  mariage  avec 
Marguerite  de  Vleustraeten,  il  eut  : 

a)  Frambach,  qui  suivra  sous  X**'  ; 

b)  Marie  de  Gulpen,  religieuse  à  Saint-Georges  ; 

c)  Elisabeth  de  Gulpen,  religieuse  à  Saint-Georges  ; 

d)  Marguerite  de  Gulpen,  religieuse  à  Sinnig  ; 

e)  Catherine  de  Gulpen,  épousa  Jacques  de  Brempt  dit  Leeck; 
/)  Winand  de  Gulpen,  vivait  en   1576,  épousa   Marguerite 

Leeck,  dont  il  eut  Anne  de  Gulpen,  religieuse  Clarisse  à  Cologne 
et  Guillaume  de  Gulpen,  qui  releva  le  Frambachleen  à  Eupen  en 
161 3,  comme  héritier  de  Winand. 

X*•^  Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Berneau,  épousa  le 
29  juin  1587  Agnès  van  den  Eertwech.  Ils  firent  leur  testament  le 
i5  septembre  161 5  et  laissèrent  : 


—  455  — 

a)  Thierry,  qui  suivra  sous  XI^®'  ; 

b)  Jean  de  Gulpen,  chanoine  de  Saint-Jean  ; 

c)  Elisabeth  de  Gulpen,  religieuse  à  Sinnig  ; 

d)  Cornélia  de  Gulpen. 

XI^'.  Thierry  de  Gulpen,  seigneur  de  Berneau  et  de  Bombaye, 
épousa  le  22  avril  161 5  Hélène  de  Brus  de  Loen,  fille  de  Jean. 
Ils  testèrent  le  29  octobre  1646  et  eurent  : 

a)  Jean-Théodat,  qui  suivra  sous  XII***^; 

b)  Anne-Marie-Catherine  de  Gulpen,  épousa  Jean-Osorio  de 
la  Penna,  capitaine  au  service  de  Sa  Majesté  Catholique  ; 

c)  Jeanne-Hélène  de  Gulpen,  dame  de  Loen  près  de  Lixhe, 
mourut  le  14  septembre  1692,  ayant  épousé  Walrave  de  Waha  de 
Baillonville  ;  elle  mourut  en  1709; 

d)  Agnès-Cornélie  de  Gulpen,  religieuse  à  Sinnig; 

e)  Marie-Barbe  de  Gulpen,  religieuse  à  Sinnig. 

XH**'.  Jean-Théodat  de  Gulpen,  seigneur  de  Berneau  et  de 
Bombaye,  haut  drossart  et  lieutenant  des  fiefs  du  comté  de 
Dalhem,  épousa  en  premières  noces,  le  3o  janvier  1657,  Guille- 
mine  de  Schwartzenberg  et  en  secondes  noces  Marie-Béatrice  van 
Eyck;  il  mourut  le  i^'  juin.  1704,  laissant  : 

Du  premier  lit  : 

Anne-Barbe  de  Gulpen,  dame  de  Berneau  et  de  Bombaye, 
morte  en  1735,  ayant  épousé  Guillaume  de  Kerckem,  seigneur  de 
Grathem,  haut  drossart  et  lieutenant  des  fiefs  du  comté  de  H  orne. 

Du  second  lit  : 

aj  Jeanne-Hélène  de  Gulpen,  qui  épousa  Simon  Hastin,  de- 
meurant à  Berneau  ; 

b)  Marie-Isabelle  de  Gulpen,  qui  épousa  le  baron  de  Greven- 
broeck,  seigneur  de  Helvort,  dans  la  mairie  de  Bois-le-Duc. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS-VERBAUX 

CONCERNANT 

LES  COIIDNICATIONS  FAITBS  DANS  LES  SHAKES  MENSUELLES 

1894-1805 

^ 

Dans  une  de  ses  dernières  réunions  le  bureau  de  la  Société 
d'art  et  d  histoire  a  décidé  de  publier,  à  la  suite  du  Bulletin,  le 
résumé  des  conférences  faites  dans  les  assemblées  qui  ont  lieu  le 
troisième  mercredi  de  chaque  mois.  Cette  publication  présente, 
en  effet,  un  double  intérêt  :  elle  fera  mieux  apprécier  une  des 
phases  de  l'activité  de  notre  Société,  jusqu'à  ce  jour  trop  laissée 
dans  Tombre;  en  outre,  elle  permettra  aux  membres  étrangers  à 
la  ville,  qui  ne  peuvent  assister  aux  séances,  de  prendre  connais- 
sance des  communications.  Elle  stimulera  peut-être  aussi  le  zèle 
de  quelques-uns  d'entre  eux  et  les  engagera  à  soumettre  à  l'appré- 
ciation de  leurs  collègues  les  résultats  de  leurs  recherches. 

I.  Ce  fut  M.  Helbig  qui  fit  la  première  communication  de  la 
session  1894-1895.  Il  a  entretenu  l'assemblée  des  anciens  paysa- 
gistes de  la  Meuse  et  surtout  de  Joachim  Patenier,  peintre  dinan- 
tais,  contemporain  d'Albert  Durer . 

Il  s'est  attaché  à  montrer  comment  la  peinture  de  paysage  se 
relie  à  la  peinture  religieuse  dont  elle  ne  fut  en  principe  qu'un 
accessoire,  le  fond  sur  lequel  se  déroulait  l'action.  Peu  à  peu 
l'accessoire  a  grandi,  s'est  développé,  mais  pendant  longtemps 
encore  dans  les  paysages  de  nos  maîtres  flamands  et  wallons, 
comme  du  reste  en  Italie,  l'usage  a  persisté  de  mettre  un  sujet 

58 


—  458  — 

religieux,  une  scène  de  Tancien  ou  du  nouveau  testament,  au 
premier  plan  du  tableau  et  d'animer  ainsi  les  sites  inspirés  direc- 
tement par  la  nature. 

A  l'appui  de  ces  remarques,  M.  Helbig  a  montré  une  belle  col- 
lection de  photographies  reproduisant  les  panneaux  du  peintre 
dinantais  qui  se  conservent  dans  nos  musées;  il  en  existe  une, 
entre  autres,  dans  le  Musée  de  peinture  de  Bruxelles  représentant 
la  «  Vierge  de  douleurs,  n  De  chaque  côté,  sont  trois  médaillons 
figurant  des  épisodes  évangéliques  :  «  la  Circoncision,  la  Fuite  en 
»  Egypte,  Jésus  parmi  les  docteurs,  le  Portement  de  la  Croix,  le 
»  Crucifiement  et  la  Mise  au  tombeau.  »  Entre  les  médaillons  on 
voit  défiler,  dans  un  fond  de  paysage,  les  bourreaux  et  les  soldats 
qui  s'éloignent  du  Calvaire  après  le  crucifiement  du  Sauveur. 

M.  Helbig  a  vengé  l'artiste  du  reproche  d'intempérance  que 
des  biographes  peu  scrupuleux  ont  formulé.  La  nature  de  son 
talent,  ses  nombreux  travaux  et  les  documents  que  l'on  possède 
sur  sa  vie  infirment  ces  accusations  ;  il  était  Ta  mi  de  Diirer  et 
cette  circonstance  seule  suffirait  pour  écarter  les  sottes  légendes 
répandues  sur  Patenier. 

Cet  artiste  termina  ses  jours  à  Anvers,  où  il  fut  reçu  franc- 
maître  de  la  Gilde  de  Saint-Luc  en  i5i5.  Il  s'était  fixé  dans  la 
grande  cité  maritime  et  artistique  où  il  se  maria  deux  fois.  Il 
mourut  le  5  mai  i52i.  En  réalité,  Patenier  est,  avec  de  Blés,  le 
principal  fondateur  du  paysage,  comme  genre  à  part  et  tel  que 
l'entend  l'art  moderne.  Par  son  originalité  et  par  un  talent  auquel 
Albert  Durer  lui-même  a  rendu  hommage,  il  convient  de  ranger  le 
peintre  dinantais  au  nombre  de  nos  gloires  nationales. 

II.  La  séance  du  4  juillet  1894,  a  été  remplie  par  une  commu- 
nication de  M .  de  Ryckel  relative  à  la  Cour  féodale  de  Limbourg. 
11  a  retracé  d'abord  l'origine,  la  formation  et  la  composition  de 
cette  Cour,  dont  l'existence  très  ancienne  ne  commence  à  s'en- 
tourer de  renseignements  précis  qu'à  partir  de  1612,  époque  à 
laquelle  les  coutumes  furent  mises  par  écrit. 

Cette  Cour  se  composait  de  différents  feudataires  qui  y  sié- 
geaient quand  ils  en  étaient  requis.  Elle  comprenait,  en  outre, 
un  stadhouder,  qui  ne  siégeait  pas  comme  juge,  mais  qui  repré- 
sentait le  prince  comme  nos  procureurs  représentent  le  roi.  Elle 
comprenait  aussi  des  procureurs  ou  avoués  qui  occupaient  pour 
les  parties,  des  huissiers  et  un  greffier.  M.  de  Ryckel  a  donné  des 
détails  concernant  les  salaires  de  ces  gens  de  justice,  salaires  qui 
ordinairement.se  comptaient  en  bouteilles  de  vin. 

Lçs  formalités  à  observer  devant  cette  Cour  étaient  rigoureuses 


—  459  — 

pour  la  sauvegarde  des  droits  des  parties.  Ainsi  il  fallait  «  trois 
»  adjours  de  quinzaine  »  avant  de  pouvoir  conclure  au  fond  ;  au 
a  troisième  adjour  »  seulement  on  fixait  l'audience  pour  plaider. 
Pour  Texécution  des  jugements  et  l'expropriation  des  immeubles, 
les  formalités  étaient  aussi  sévèrement  déterminées. 

L'appel  des  jugements  rendus  par  les  Cours  subalternes  devait 
se  faire  endéans  les  dix  jours  et  était  porté  devant  la  Cour  féodale. 
Les  arrêts  de  celle-ci  n'étaient  pas  sujets  à  appel,  mais  les  parties 
pouvaient  se  pourvoir  en  cassation  devant  le  Souverain  Conseil 
du  Brabant. 

Les  héritages  étaient  également  régis  par  des  coutumes  très 
intéressantes.  Ainsi  ils  se  partageaient  par  parts  égales  entre  tous 
les  enfants  :  seulement  Taîné  des  fils  héritait  de  droit  du  château 
paternel  et  des  droits  seigneuriaux.  A  défaut  d'héritier  mâle,  le  fief 
pouvait  passer  aux  filles.  Le  relief  du  fief  devait  se  faire  endéans 
Tannée  de  Touverture  de  la  succession. 

Le  droit  de  tester  était  très  restreint  :  le  testateur  devait  pou- 
voir se  tenir  debout  sur  la  voie  publique  sans  être  soutenu  même 
par  une  canne.  Après  1696,  époque  de  la  codification  des  coutumes 
limbourgeoises,  ces  conditions  rigoureuses  furent  abolies  et  le  pos- 
sesseur d'un  fief  put  en  disposer  par  testament,  à  la  condition  d'y 
avoir  été  préalablement  autorisé  par  le  prince. 

L'âge  de  la  majorité  était  de  i5  ans  pour  les  garçons  et  de 
14  ans  pour  les  filles. 

A  propos  de  cette  communication,  M.  Kurth  relève  les  nom- 
breux rapports  de  ces  coutumes  avec  la  législation  franque. 

III.  Dans  la  séance  du  16  janvier,  M.  le  doyen  Schoolmeesters 
fît  part  de  ses  recherches  concernant  les  abbés  de  Saint-Gilles. 

C'est  un  abbé  de  Saint-Gilles,  Aloys  de  Limbourg,  qui  a  écrit, 
en  1627,  une  vie  de  saint  Gilles  et  dressé  une  liste  des  abbés  d'après 
l'ancien  obituaire  qui  est  aujourd'hui  perdu  :  il  fait  remonter 
l'origine  de  l'abbaye  à  Gondran,  musicien  et  montreur  d'ours,  qui, 
sous  le  règne  de  Notger,  aurait  fondé  un  ermitage  dans  une  clai- 
rière de  la  forêt  de  Publémont.  Le  seul  fait  qui  soit  prouvé  par 
des  pièces  authentiques,  c'est  que  la  chapelle  de  l'ermitage  existait 
au  commencement  du  XI l«  siècle. 

Ce  fut  l'évêque  de  Liège,  Albéron  1er,  qui  fit  construire  l'église, 
agrandit  les  bâtiments  claustraux,  convertit  le  prieuré  en  abbaye 
et  fit  à  celle-ci  plusieurs  donations,  entre  autres  Bechtem  en  Alle- 
magne et  peut-être  aussi  Horion  et  Rechain.  Dans  laj;suite  néan- 
moins l'abbaye  de  Saint-Gilles  ne  fut  jamais  très  opulente. 

L'acte  de  donation  d'Albéron  est  perdu. 


—  460  — 

Aloys  de  Limbourg  raconte  que  cet  évéque  ordonna  que  ceux 
qui  faisaient  profession  de  musiciens  devaient  se  transporter,  tous 
les  jeudis  précédant  la  fête  de  saint  Jean-Baptiste,  à  labbaye  de 
Saint-Gilles  en  jouant  de  leurs  instruments,  pour  y  assister  à  la 
messe. 

M.  Schoolmeesters  passe  ensuite  en  revue  les  actes  les  plus 
dignes  d'être  notés  de  différents  abbés  :  ceux  du  premier  abbé  Azon 
qui  assista  à  l'inauguration  de  Neufmoustier  ;  de  Marsilius  qui 
racheta  aux  abbés  de  Saint-Laurent  le  droit  d'investir  les  abbés  de 
Saint-Gilles  ;  de  Waltère  de  Breda  qui  restaura  Téglise  ;  de  Fabbé 
de  Cerf  qui  fut  fait  prisonnier  dans  le  faubourg  de  Saint- Léonard 
et  fut  transporté  à  Hasselt  où  il  mourut. 

Les  religieux  choisissaient  eux-mêmes  leurs  abbés  et  les  fa- 
milles nobles  du  pays  de  Liège  leur  en  fournirent  plusieurs  :  au 
XV<  siècle  on  commença  cependant  à  choisir  des  abbés  dans  l'élé- 
ment bourgeois. 

L'abbaye  fut  sécularisée  en  1786  et  ses  revenus  furent  incor- 
porés dans  ceux  du  chapitre  de  Saint-Jacques. 

Après  que  M.  Schoolmeesters  eut  terminé  sa  communication, 
une  discussion  s*est  engagée  entre  MM.  le  chanoine  Dubois  et 
Pascal  Lohest,  concernant  les  caractères  archéologiques  de  1  église. 
Il  faut  surtout  en  retenir  cette  constatation  de  M.  Lohest  que 
l'église  de  Saint-Gilles  d'Arles,  en  Provence,  présente,  dans  la 
structure  de  certaines  fenêtres,  des  analogies  absolument  spéciales 
et  semblables  à  celles  de  l'église  de  Saint-Gilles,  à  Liège. 

M.  Demarteau  signale  l'intérêt  qu'il  y  aurait  à  rechercher  si  la 
procession  annuelle  des  musiciens  de  la  cathédrale  à  Saint-Gilles, 
ne  se  rattache  pas  à  l'existence  ou  au  remplacement  d'une  très 
ancienne  église  de  Saint-Gilles,  à  l'entrée  même  de  Saint-Lambert. 

M.  le  chanoine  Dubois  annonce  que  M.  Mathieu  Moreau, 
sous  inspecteur  du  service  voyer  à  Huy,  exécuteur  des  dernières 
volontés  de  Louis  Densay,  professeur  de  dessin  récemment  décédé, 
a  fait  don  au  Musée  diocésain,  d'un  superbe  portrait,  œuvre  de 
J.-J.  Ansiaux,  peintre  du  prince-évêque  de  Hoensbroeck,  et  repré- 
sentant Jacques-Mathias  Chokier,  chanoine  de  l'ancienne  collégiale 
de  Saint-Jean  l'Evangéliste  et  curé  de  Saint-Adalbert,  à  Liège. 

L'assemblée  décide  de  remercier  M.  Moreau  pour  ce  géné- 
reux legs. 

IV.  Au  mois  de  février  1895,  ce  fut  M.  Helbig  qui  entretint 
les  membres  de-  l'authenticité,  actuellement  contestée,  de  la  sta- 
tuette conservée  au  musée  Carnavalet  de  Paris  et  qui  a  toujours 
été  considérée  comme  la  plus  ancienne  iSguration  de  Charlemagne. 


—  461  — 

Cette  statuette  a  vingt-quatre  centimètres  de  hauteur  et  repré- 
sente Charlemagne  à  cheval  :  il  est  revêtu  de  la  tunique  franque 
et  il  porte  un  glaive  et  un  globe. 

C'est  dans  YHistoire  des  évêques  de  Metj  de  Meurice,  impri- 
mée en  1634,  qu'on  trouve  la  plus  ancienne  mention  imprimée 
de  cette  statuette  ;  on  y  constate  le  respect  dont  on  l'entourait  et 
les  cérémonies  dont  on  l'honorait,  quand  on  l'exposait  en  public 
dans  la  cathédrale  de  Metz;  on  la  transportait  processionnellement 
au  jubé,  le  jour  anniversaire  du  décès  de  Charlemagne.  Elle  est 
également  citée  dans  l'inventaire  imprimé  du  trésor  (n^»  17  et  20) 
de  cette  cathédrale,  inventaire  dont  l'original  est  malheureusement 
perdu. 

Plus  aucune  mention  n'est  faite  de  la  statuette  après  la  destruc- 
tion du  jubé  en  1754.  Elle  était  égarée  on  ne  sait  comment,  et  ce 
fut  Alexandre  Lenoir  qui  la  retrouva  en  1807,  chez  un  pharmacien 
à  Metz.  Il  en  fit  l'acquisition,  et  à  sa  mort  elle  fut  vendue  à  une 
anglaise  qui  la  fit  figurer  en  1867  à  l'exposition  de  Paris.  La  mu- 
nicipalité de  cette  ville  l'acheta  et  la  plaça  dans  une  annexe  de 
l'hôtel  de  ville.  Sous  la  Commune,  la  statuette  équestre  subit  de 
sérieuses  détériorations  et  actuellement  elle  se  trouve  au  musée 
Carnavalet. 

On  allègue,  en  faveur  de  son  authenticité,  d'abord  son  carac- 
tère artistique  qui  convient  bien  à  l'époque  de  Charlemagne  et 
son  style  particulier  qu'on  ne  retrouve  ni  antérieurement,  ni  pos- 
térieurement. En  outre,  l'aspect  général  répond  absolument  au 
portrait  contemporain  qu'Eginhard  nous  a  laissé  de  l'empereur  :  la 
figure,  le  costume  qu*a  revêtu  le  cavalier,  la  grandeur  de  la  taille. 
Les  restes  de  lautel  quadrangulaire  sur  lequel  la  statuette  était 
exposée,  ont  été  retrouvés  et  portent  aussi  le  caractère  de  l'art 
carolingien.  Un  certain  nombre  de  savants  particulièrement  com- 
pétents ont  conclu  à  son  authenticité.  M.  Helbig  rappelle  aussi, 
que  lorsqu'il  fut  question  d'élever  à  Liège  une  statue  de  Charle- 
magne, le  sculpteur  Jehotte,  secondé  par  Van  Hasselt,  fit  des 
recherches  pour  établir  le  costume  et  le  portrait  de  Charlemagne 
et,  sans  avoir  connu  notre  statuette,  il  fit  le  costume  de  la  statue 
de  Liège  semblable  à  celui  que  porte  le  cavalier  du  musée  Car- 
navalet. 

La  matière  dont  est  faite  la  statuette  a  été  analysée  et  cette 
analyse  permet  de  la  rapporter  à  l'époque  carolingienne.  Période 
de  renaissance  artistique,  ce  temps  a  produit  également  les  grilles 
du  dôme  d'Aix-la-Chapelle  qui  sortent  probablement  de  la  fon- 
derie de  métaux  existant  alors  dans  cette  ville  et  dépendant  du 
palais  même  de  l'empereur. 


—  4«2  — 

M.  Kurth  objecte  que  si  la  statuette  peut  être  reportée  à  l'époque 
franque  et  non  au  XVI«  siècle,  comme  d'aucuns  le  prétendent,  il 
n'est  pas  établi  qu  elle  représente  Charlemagne.  Celui-ci  n'a  été 
canonisé  que  sous  Frédéric  Barberousse  et  son  culte  ne  lui  est  pas 
contemporain,  mais  date  probablement  du  XH^  siècle.  A  cette 
objection,  M.  Helbig  répond  que  ce  n'était  pas  à  proprement 
parler  comme  objet  d'un  cultç  que  figurait  la  statuette,  mais  qu'on 
la  transportait  processionnellement  dans  la  cathédrale  le  jour  de 
l'obit  de  l'empereur,  qui  a  passé  pour  être  un  des  bienfaiteurs  et 
même  le  fondateur  de  la  cathédrale  de  Metz. 

On  demande  alors  s'il  existe  des  précédents  d'honneurs  de  ce 
genre  rendus  à  d'autres  que  des  saints.  On  remet  à  une  séance 
ultérieure  l'examen  des  autres  objections  de  M.  Wolfram,  que 
voici  :  on  a  retrouvé  dans  les  comptes  de  l'église  de  Metz,  la 
commande  faite  à  un  orfèvre,  au  début  du  XVI«  siècle,  d'une  sta- 
tuette de  Charlemagne,  et  il  ne  paraît  pas  qu'au  temps  du  grand 
empereur,  il  ait  encore  été  fait  usage,  comme  ornement  royal, 
d'un  globe  semblable  à  celui  que  porte  la  statuette  de  Metz. 

V.  Dans  la  séance  du  20  mars  1895,  M.  Kurth  dit  à  l'assem- 
blée comment  il  est  parvenu  à  retrouver  le  chanoine  Hervard, 
Thistorien  de  la  bataille  de  Steppes,  dont  le  récit  est  inséré  dans 
le  Vita  Odiliœ,  publié  par  Heller  dans  les  Monumenta  Germaniœ 
Historica. 

Ce  Vita,  dont  la  première  recension  complète  a  été  donnée  par 
les  Bollandistes  dans  les  Analecta,  comprend  deux  livres,  conte- 
nant le  récit  de  la  vie  d'Odile  et  de  celle  de  son  fils,  le  prêtre  Jean, 
dont  l'auteur  veut  faire  des  visionnaires.  Le  prétendu  livre  III 
consacré  à  la  bataille  de  Steppes  et  à  la  connaissance  prophétique 
que  le  prêtre  Jean  aurait  eue  des  événements,  fait  défaut  dans  cette 
recension  authentique.  Il  n*a  en  réalité  jamais  fait  partie  du  Vita 
Odiliœ.  Si  les  érudits  ont  cru  le  contraire  jusqu'ici,  c'est  qu'il  a 
subi,  de  la  part  de  l'auteur  du  Vita  Odiliœ  lui-même,  des  interpo- 
lations destinées  à  le  faire  passer  pour  une  suite  de  celui-ci.  L'ora- 
teur donne  des  exemples  de  ces  interpolations  qui  ont  toutes  pour 
but  d'exalter  l'esprit  de  divination  dont  l'interpola teur  a  doté  le 
prêtre  Jean  et  sa  mère,  héros  des  deux  premiers  livres. 

Ceux-ci  forment  un  tout  à  part,  d'un  style  et  d'un  esprit  bien 
particuliers  ;  œuvre  d'un  exalté,  ils  diffèrent  complètement  du  troi- 
sième qui  dénote,  au  contraire,  un  écrivain  très  posé  et  très  sobre, 
une  fois  qu'on  l'a  dépouillé  d'ajoutés  faciles  à  reconnaître.  Allant 
plus  loin,  on  peut  constater  que  le  Vita  Odiliœ  a  été  écrit  entre 
les  années  1241  et  1245,  par  un  écrivain  contemporain,  qui  a  été 


—  463  — 

témoin  de  ce  qu'il  raconte  et  qui  tient  le  récit  de  ces  visions  du 
prêtre  Jean  lui-même,  ainsi  que  le  texte  le  prouve.  D'autre  part, 
la  narration  de  la  bataille  de  Steppes  est  de  trente  ans  antérieure 
à  cette  étrange  biographie  ;  elle  est  Tœuvre  d*un  contemporain  de 
ce  dernier  événement.  Comment  a-t-on  pu  prendre  ces  deux  tra- 
vaux pour  une  seule  œuvre?  C'est  que  l'auteur  du  Vita  Odiliœ 
s'est  simplement  emparé  de  ce  récit  de  victoire,  pour  l'insérer 
parmi  les  visions  qu'il  veut  attribuer  au  prêtre  Jean  et  pour  mon- 
trer que  celui-ci  avait  prévu  cette  guerre. 

C'est  le  seul  récit  de  cette  bataille  et  non  toute  l'œuvre  tripar- 
tite  qui  doit  être  attribué  à  Hervard.  Albéric  de  Troisfontaines 
atteste  d'ailleurs  que  Hirnardus,  comme  il  1  appelle  ou  comme  ses 
manuscrits  le  lui  font  appeler,  a  écrit  une  histoire  de  cette  lutte. 
Cependant  le  véritable  nom  de  l'auteur  est  Hervardus  :  il  est 
mentionné  pour  la  première  fois  avec  le  titre  de  Magister  en  1209 
dans  le  Cartulaire  de  Saint-Lambert,  et  on  le  retrouve  comme 
archidiacre  jusqu'en  1227.  Mabillon  a  publié  une  lettre  de  lui 
dans  ses  Analecta. 

Après  avoir  établi  l'identité  de  cet  écrivain  consciencieux  et 
fidèle,  M.  Kurth  fait  ressortir  toute  la  différence  qu'il  y  a  entre 
sa  narration  et  les  extravagances  de  l'auteur  du  Vita,  qui  n'est 
parvenu  à  faire  de  ses  personnages  que  des  êtres  qu'on  appellerait 
aujourd'hui  des  hypnotisés,  des  hystériques.  Ce  biographe  lui- 
même  manquait  de  savoir  et  de  doctrine.  D'après  ce  qu'il  raconte, 
le  prêtre  Jean,  en  temps  d'interdit,  disait  la  messe  quand  même, 
parce  qu'il  avait  cru  qu'une  vision  le  lui  ordonnait.  Sa  mère  et  lui 
parfois  ne  priaient  pas,  parce  que  Dieu  leur  aurait  défendu  de 
prier  pour  certaines  personnes.  Tout  le  récit  contient  des  insanités 
de  ce  genre. 

M.  Kurth  conclut  en  disant  qu'il  faut  élaguer  du  troisième 
livre  les  interpolations  qui  y  ont  été  uniquement  introduites  par 
le  reviseur,  en  vue  de  rattacher  le  récit  de  la  bataille  de  Steppes, 
qui  ne  lui  appartient  pas,  aux  visions  de  ses  héros.  On  se  trouve 
alors  en  présence  d'une  narration  sérieuse  et  digne  de  foi,  et 
l'historiographie  liégeoise  s'enrichit  d'un  nom  nouveau,  celui  de 
l'archidiacre  Hervard,  qui  n'est  pas  le  moins  remarquable  de  nos 
historiens  nationaux. 

VI.  Dans  la  réunion  du  mois  d'avril,  M.  Helbig  est  revenu 
sur  les  observations  faites  par  M.  Wolfram,  dans  un  récent  article, 
concernant  la  statuette  de  Charlemagne  du  musée  Carnavalet. 

Ce  critique  perd  de  vue  qu'il  y  avait  deux  statuettes  :  une  en 
bronze,  c'est  celle  qui  nous  a  été  conservée  ;  et  une  seconde  en 


—  464  — 

argent,  qui  est  perdue.  Or,  les  comptes  de  la  cathédrale  de  Metz 
sur  lesquels  M.  Wolfram  appuie  ses  observations,  portant  sur 
la  statuette  en  argent,  puisque  les  sommes  ont  été  payées  à  un 
orfèvre,  n'in6rment  en  rien  l'authenticité  de  la  statuette  de  bronze. 
Quant  aux  insignes,  qu'on  dit  ne  pas  être  de  1  époque  carlovin- 
gienne,  on  retrouve  déjà  une  statuette  de  Constantin  portant  le 
globe.  En  outre,  M.  Wolfram  nie,  d'une  part,  l'existence  du 
globe  comme  insigne  à  Tépoque  carolingienne  :  d'autre  part,  il 
va  chercher  exclusivement  dans  les  manuscrits  de  lepoque  des 
documents  pour  étayer  ses  conclusions.  Il  y  a  là  un  manque  de 
logique  et  ces  arguments  ne  restent  pas  debout.  Il  ne  semble 
guère  possible  d'attribuer  au  XV1«  siècle  la  statuette  équestre  dont 
il  s'agit.  A  cette  époque,  il  existait  un  type  traditionnel  de  Char- 
lemagne  :  on  le  représentait  avec  une  longue  barbe,  revêtu  d'une 
armure  et  portant  les  insignes  impériaux.  Il  existe  une  peinture 
d'Albert  Durer  qui  réalise  ce  type  d'une  manière  remarquable.  La 
statuette  de  Metz,  au  contraire,  s'en  éloigne  absolument,  et  si  elle 
avait  été  exécutée  au  XV1«  siècle,  elle  supposerait  chez  l'artiste 
d'ailleurs  médiocrement  habile  qui  l'a  faite,  des  connaissances 
archéologiques  dont  personne  ne  se  préoccupait  alors.  M.  Helbig 
se  propose  d'ailleurs  de  revenir  sur  ce  sujet. 

M.  Pascal  Lohest  communique  ensuite  le  contenu  des  docu- 
ments qu'il  a  découvert  dans  les  greniers  de  l'ancienne  maison 
communale  d'Ouffet  ;  documents  qui  vont  de  1 5o5  à  la  Révolution 
française  ou  plus  exactement  à  1796.  Il  en  fait  ressortir  toute  l'im- 
portance. Ces  archives  de  la  cour  de  justice  du  ban  d'Ouffet,  con- 
tiennent entre  autres  les  privilèges  des  habitants  ou  manants  qui 
se  qualifient  de  bourgeois  d'Ouffet.  Ils  consistaient  dans  le  droit 
de  se  réunir  en  armes,  à  pied  et  à  cheval,  d'avoir  un  veilleur  de 
nuit  sur  la  tour,  d'avoir  le  droit  au  plaid.  Ils  avaient  l'aisance, 
c'est-à-dire  la  libre  taille  des  bois,  droit  dont  abusaient  parfois  les 
«  surceants  »  des  quatre  «  villes  »  privilégiées  :  Ouffet,  Petit-Ouffet, 
Crocée  et  Warzée.  Le  sceau  de  la  cour  d'Ouffet  du  XIV*  siècle 
porte  une  tour  adossée  à  un  mur  crénelé.  En  1634,  L.  Clericy 
étant  mayeur  d'Ouffet,  ces  privilèges  furent  confirmés. 

M.  Lohest  cite  ensuite  différentes  attestations  relatives  à  la 
bourgeoisie,  délivrées  par  la  cour  d'Ouffet  et  notamment  une  ad- 
mission à  la  bourgeoisie  octroyée  à  Jean  le  Rouffon,  chirurgien,  et 
une  reconnaissance  de  bourgeoisie  «  bonne  famé  et  réputation  » 
donnée  à  Barthélémy  Blétard,  établi  à  Liège. 

Le  ban  d'Ouffet  n'était  sous  l'action  immédiate  d'aucun  sei- 
gneur. Il  y  résidait,  cependant,  dans  des  manoirs  dont  plusieurs 
subsistent  encore,  des  familles  de   haute  lignée,  telles   que  les 


—  465  — 

Soheit,  Crisgnée,  Rahier,  Neufforge,  Heid,  mais  sans  privilège 
et  payant  la  taille  comme  les  «  manants.  »  M.  Lohest  cite  des 
cas  où  ces  personnages  étaient  poursuivis  pour  braconnage.  Ces 
familles  faisaient  directement  relief  aux  princes-évêques  de  Liège. 
De  là,  peut-être,  cet  esprit  d'indépendance  des  habitants  d'Ouffet 
dont  les  traces  sont  sensibles  encore  aujourd'hui. 

En  i635,  i636  et  lôSy,  le  village  d'Ouffet  fut  dévasté  par  la 
«  soldatesque  »  arrivée  au  pays  de  Liège.  Pour  réparer  le  désastre 
et  subvenir  à  la  misère,  il  résolut  d'aliéner  une  partie  des  biens 
communaux.  Il  s'adressa  au  prince-évéque  et  à  l'official  pour  obte- 
nir l'octroi  nécessaire. 

Après  une  procédure  très  longue  et  compliquée,  la  vente  fut 
réalisée  en  1642  au  profit  de  Henry  de  Seny.  Le  bois  vendu  à 
cette  époque  porte  toujours  le  nom  de  l'acquéreur. 

A  la  fin  du  XVI1«  siècle,  les  princes-évêques  accordent  à  cer- 
taines personnes  des  droits  seigneuriaux.  Le  premier  qui,  moyen- 
nant finances,  obtint  ces  avantages  fut  M.  Liverlo,  bourgeois 
de  Liège,  habitant  Béemont.  Ces  droits  concernaient  surtout  la 
chasse,  la  pêche  et  l'appréhension  des  délinquants  ;  toutefois,  ces 
derniers  devaient  être  remis  à  la  justice  du  lieu.  Ces  seigneurs, 
même  à  la  fin  du  siècle  dernier,  étaient  reçus  à  l'église  le  dimanche 
avant  la  messe,  par  le  curé  qui  leur  offrait  l'eau  bénite,  et  leur 
remettait  gazon,  terre  et  bois  en  signe  d'investiture. 

M.  Lohest  nous  montre  ensuite  le  dessin  d'une  croix  en  pierre, 
dans  laquelle,  selon  la  légende,  le  diable  aurait  enfoncé  des  clous. 
Cette  croix,  ornée  d'armoiries  et  de  quatre  quartiers,  porte  une 
inscription  qui  renseigne  l'assassinat  du  seigneur  Claude  de 
Heid,  résident  à  Hembe,  mayeur  d'Ocquier  et  de  Jennereit,  tué 
le  4  août  1614.  11  nous  fait  encore  connaître  les  détails  d'un 
procès  de  sorcellerie  relevé  dans  ces  mêmes  registres,  à  la  même 
époque  :  il  analyse  la  procédure  et  l'interrogatoire  contre  une 
femme  d'Ouflet  qui,  accusée  de  ce  crime,  fut  condamnée  et  brûlée. 

VII.  A  l'occasion  du  douzième  centenaire  de  saint  Lambert, 
la  Société  d'art  et  d'histoire  avait  décidé  d'adresser  un  question- 
naire par  l'intermédiaire  de  Nosseigneurs  les  Evêques  de  la  Bel- 
gique et  de  l'étranger,  aux  paroisses  placées  sous  le  patronage  du 
martyr,  pour  réunir  tous  les  renseignements  concernant  le  culte 
du  saint  fondateur  de  Liège. 

Dans  la  séance  du  mois  de  mai,  M.  Demarteau  a  rendu  compte 
des  réponses  qui  sont  parvenues  et  des  premières  recherches  aux- 
quelles il  s'est  livré  à  ce  sujet. 

En  Belgique,  dit-il,  une  dizaine  de  localités  portent  le  nom  du 

59 


—  466  — 

saint  dans  leur  nom  même.  Ainsi  Woluwe-Saint- Lambert,  près 
Bruxelles;  Saint- Lambert-Libersart,  à  Tourinnes-les-Ourdons  ; 
ainsi  huit  hameaux  qualifiés  simplement  Saint-Lambert,  dépen- 
dances de  Beersel  lez- Bruxelles,  de  Bomal,  de  Fontaine- Valmont, 
de  Jodoigne,  de  Montreux,  de  Pailhe,  dTves-Gomzée,  d'Emines. 

La  Hollande  a  son  village  de  Lambertscbagen  au  pays  de 
Harlem  —  et  dans  ses  localités  envahies  par  l'inondation,  en  142 1, 
et  que  recouvrent  aujourd'hui  les  eaux,  on  comptait  un  Saint- 
Lambert. 

En  France,  il  y  a  notanunent  :  Saint-Lambert  la  Potterie, 
Saint- Lambert  du  Lattray  et  Saint- Lambert  des  Levées,  tous  trois 
au  diocèse  d'Angers  ;  Saint- Lambert  sur  Dive,  au  pays  de  Seez  ; 
Saint- Lambert  de  l'arrondissement  de  Fallaise,  pays  de  Bayeux; 
Saint-Lambert,  dans  l'arrondissement  de  Rambouillet,  non  loin  de 
Versailles;  Saint-Lambert  dans  l'arrondissement  de  Vouziers,  en 
Champagne;  Saint- Lambert,  dans  la  Gironde,  arrondissement  de 
Paulliac,  et  deux  Saint- Lambert,  dans  le  Calvados,  arrondissement 
de  Thury-Harcourt  et  de  Neuilly.  A  quoi  il  faudrait  vraisembla- 
blement ajouter  au  moins  une  partie  des  Lambres,  Lambrey,  Lam- 
bercourt,  Lambercy,  Lambersart,  Lamberville,  etc.,  noms  de  com- 
munes ou  hameaux  français. 

Quant  aux  paroisses  qui  l'ont  pris  pour  patron,  il  n'y  a  pas 
à  douter  que  lorsque  le  tableau  en  sera  complet  pour  la  France 
et  l'Allemagne,  comme  il  Test  pour  la  Belgique  et  la  Hollande,  le 
total  nous  donnera  pour  l'Europe  centrale,  plus  de  trois  cents 
églises  dédiées  au  fondateur  de  Liège. 

Dans  ces  trois  grosses  centaines,  notre  propre  diocèse  figurera 
pour  cinquante-deux  ;  les  autres  diocèses  belges  pour  quatre-vingt- 
dix;  la  majorité  appartiendra  donc  à  d'autres  pays  que  la  Bel- 
gique, voire  au  Tyrol  (Brixen)  ou  à  l'Italie  (Aquilée). 

La  Hollande  seule  en  compte  pour  sa  part  autant  que  le  pays 
liégeois,  cinquante-deux  ;  le  diocèse  de  Bréda,  deux  ;  Harlem,  une  ; 
Utrecht,  trois,  plus  une  autre  enlevée  au  catholicisme  par  les  pro- 
testants; Ruremonde,  seize;  Bois-le-Duc,  trente. 

En  France,  on  passe  le  quart  de  cent  avec  les  huit  diocèses  de 
Paris,  Versailles,  Seez,  Bayeux  et  Nantes,  chacun  une;  Angers, 
trois;  Soissons,  trois;  Cambrai,  quatre;  Rheims,  onze. 

Dans  l'Angleterre,  où  les  anglicans  eux-mêmes,  tout  en  suppri- 
mant saint  Hubert  du  catalogue  schismatique  de  leurs  saints  y 
ont  maintenu  saint  Lambert,  les  églises  de  Burnaton  dans  le 
comté  d'York  et  celle  de  Stouham  Aspal,  dans  le  comté  de  SufFolk, 
restent  dédiées  au  patron  des  Liégeois. 

Mais,  en  dehors  de  la  Belgique,  c'est  en  Allemagne,  surtout 


—  467  — 

sur  les  bords  du  Rhin,  qu'on  lui  a  érigé  le  plus  de  temples.  On  en 
peut  relever,  entre  autres,  trois  dans  le  diocèse  de  Mayence;  trois 
dans  celui  de  Strasbourg,  quatre  dans  celui  de  Luxembourg,  huit 
dans  celui  de  Trêves,  seize  dans  celui  de  Munster,  vingt-six  — 
dont  deux  chapelles  et  vingt-quatre  églises  —  dans  le  seul  diocèse 
de  Cologne,  le  reste  à  l'avenant. 

Il  sera  intéressant  de  noter  en  détail  la  façon  dont  on  solen- 
nise,  dans  bon  nombre  de  ces  églises,  la  fête  du  saint  ou  l'arrivée 
de  ses  reliques;  les  pèlerinages,  parfois  très  fréquents,  presque 
quotidiens,  qui  s  y  font  à  ces  reliques;  les  pratiques  pieuses,  si 
naïvement  confiantes  des  pèlerins,  et  les  maux  contre  lesquels  on 
implore  l'intercession  du  martyr  en  faveur  soit  des  hommes,  soit 
des  animaux. 

Indépendamment  des  églises  paroissiales,  d*importants  monas- 
tères furent,  dès  les  temps  les  plus  anciens,  dédiés  au  fondateur  de 
Liège,  en  dehors  de  la  Belgique  :  c'est  au  pays  de  Cambrai,  le 
couvent  de  Liessies  ;  c'est  non  loin  de  Soissons,  un  prieuré,  réuni 
dans  la  suite  à  l'abbaye  de  Saint-Crépin,  et  qui,  détruit  par  la 
Révolution  française,  a  laissé  le  nom  d'étang  de  Saint-Lambert 
aux  trois  cents  hectares  gagnés  sur  les  marécages.  C'est,  en  Ba- 
vière, le  cloître  bénédictin  de  Séon,  fondé  en  999  par  le  comte 
Aribon,  «  en  l'honneur  de  saint  Lambert,  le  martyr  »  ;  en  Basse- 
Autriche,  le  moustier  d'Altenbourg  qui  réunit  encore  vingt-neuf 
moines  bénédictins  sous  le  patronage  de  ce  saint;  et  bien  plus  loin 
de  nous,  en  Styrie,  où  une  église  de  Saint-Lambert  au  val  de  Los- 
chental,  était  donnée  vers  ce  même  temps  à  l'abbaye  de  Saint- Paul, 
par  son  fondateur  Engelbert  de  Spanheim,  duc  de  Carinthie,  c  est 
un  autre  grand  monastère  bénédictin  de  Saint- Lambert,  encore 
debout  aujourd'hui  sous  ce  nom,  érigé  au  cours  du  XI«  siècle  par 
le  duc  Marcward  de  Carinthie. 

Quelles  causes  ont  rendu  populaire  à  ce  point,  si  loin  des 
lieux  où  il  avait  vécu  et  fait  le  bien,  le  martyr  de  Leodium? 

Le  premier  et  le  plus  puissant  motif  de  l'extension  du  culte  de 
saint  Lambert,  ce  furent  ses  miracles;  Liège  entière  est  sortie, 
peut-on  dire,  de  lafîluence  des  pèlerins  qu'ils  amenèrent  dans  un 
hameau  jusqu'alors  ignoré  de  tous  :  les  guérisons  subites  arrivées 
au  lieu  de  son  immolation,  puis  à  Lixhe  et  à  Herstal,  sur  le 
chemin  de  la  translation,  faite  par  saint  Hubert,  de  ses  restes  de 
Maestricht  à  Liège,  nous  ont  été  attestées  par  des  relations  con- 
temporaines absolument  dignes  de  foi. 

La  mort  tragique  du  pontife  avait  dû,  au  reste,  frapper  d'autant 
plus  les  populations  qu'elle  fermait  en  quelque  sorte  la  période 
de  Tévangélisation  de  nos  barbares  aïeux;  après  le  successeur  de 


—  468  — 

Lambert  plus  de  païens  dans  nos  régions;  après  lui-même,  plus 
d*évéque  dont  le  sang  ait  été  versé  pour  affirmer  la  foi  chrétienne. 

Cette  mort,  que  n'a  plus  suivi  chez  nous  de  mort  semblable, 
ses  circonstances  cruelles,  les  regrets  et  l'indignation  qu'elles  ont 
excités  notamment  chez  les  convertis  de  l'apostolat  du  saint,  le 
mystère  des  causes  du  meurtre,  ce  fait  encore  que  la  justice  des 
hommes  ne  punissant  point  les  assassins,  ce  fut  celle  de  Dieu  qui 
s'en  chargea  en  ménageant  à  la  plupart  des  morts  inattendues  — 
en  fallait-il  plus  pour  attirer  et  retenir  sur  cet  événement  sanglant 
l'attention  des  contemporains?  Que  fût-ce  quand  on  raconta  les 
guérisons  merveilleuses  de  perclus  et  d'aveugles  obtenues  soudai- 
nement de  l'intercession  du  nouveau  saint? 

L'humble  première  petite  église  érigée  à  Liège  en  son  honneur 
n'était  pas  achevée,  que  déjà  une  riche  étrangère  se  dirigeait  vers 
ce  hameau  pour  demander  au  martyr  de  recouvrer  la  vue  ;  elle 
arrivait,  par  la  route  de  Tongres,  au  haut  de  Pierreuse,  quand  ses 
gens  lui  annoncèrent  qu'ils  apercevaient  enfin,  au  bas  de  la  mon- 
tagne, l'oratoire  inachevé  du  saint  :  et,  dès  Tinstant,  elle  se  trouva 
guérie. 

Ainsi  se  fit-il  que  bien  peu  d'années  après  le  martyre,  le  héros 
en  est  porté,  en  Angleterre  notamment,  sur  les  plus  anciens  mar- 
tyrologes. Dès  Tan  720  nous  voyons,  par  une  donation  faite,  de 
Bakel,  à  saint  Willebrod,  que  déjà  on  lui  avait  dédié,  en  même 
temps  qu'aux  saints  apôtres  Pierre  et  Paul,  une  église  aux  extré- 
mités de  la  Campine. 

N'est-ce  pas  aussi  à  ce  VHP  siècle  qu'on  fait  remonter  le 
premier  des  sanctuaires  placés  sous  son  patronage  à  Mayence? 

Sans  doute  la  fréquentation  par  Charlemagne  au  jour  de  fête 
solennelle,  des  offices  célébrés  dans  l'église  liégeoise  de  Saint- 
Lambert,  a  pu  aider  à  populariser  le  culte  du  pontife.  Ce  culte  se 
répandit  plus  encore  lorsque  la  cathédrale  de  son  nom  devint  le 
temple  national  d'une  principauté  naissante,  le  lien  le  plus  puissant 
du  patriotisme  dans  ce  nouvel  état,  agglomération  de  populations, 
de  langues  et  d'intérêts  divers,  jusque-là  complètement  étrangères 
les  unes  aux  autres.  Domaines  donnés  à  la  jeune  cathédrale,  terri- 
toires et  seigneuries  ajoutés  au  jeune  Etat,  saint  Lambert  en  était 
le  vrai  propriétaire  et  le  vrai  souverain,  représenté,  continué  aux 
yeux  des  peuples  dans  la  personne  de  ses  successeurs  épiscopaux. 

Un  de  ces  successeurs,  au  début  du  X«  siècle,  l'évêque  Etienne, 
fut  à  la  fois  le  biographe  de  saint  Lambert,  et  le  premier  à  réunir 
dans  un  seul  recueil  ces  offices  ecclésiastiques  qui  forment  aujour- 
d'hui le  Bréviaire  du  prêtre.  Le  succès  de  ce  recueil,  où  l'auteur 
n'avait  pu  oublier  la  fête  de  son  prédécesseur,  explique  que  dès 


—  469  — 

cette  époque  cette  fête   ait  été  solennisée  et  le  culte  de  saint 
L^ambert  répandu  sur  tous  les  points  de  la  chrétienté. 

Un  autre  fait  explique  mieux  encore  le  renom  international  du 
patron  de  Liège.  Avant  Tan  looo  et  aussitôt  après,  les  écoles  des 
églises  liégeoises  se  trouvèrent  —  résultat  du  savoir  d'évéques 
zélés  et  suite  fructueusement  prolongée  des  efforts  de  Charlemagne 
—  les  universités  de  leur  époque.  Nombre  d'hommes  d'Etat  et  de 
prélats  de  ce  temps  étaient  venus  puiser  à  Liège  leur  instruction 
supérieure  et  rapportèrent  avec  elle  en  Angleterre,  en  France,  en 
Allemagne,  le  culte  du  saint  sous  le  patronage  duquel  elle  leur 
avait  été  départie. 

Ainsi  s'expliquent  ces  fondations  nombreuses  faites  alors  en 
tout  pays,  d'églises  dédiées  à  saint  Lambert  ;  ainsi,  peut-être, 
s'explique  aussi  la  popularité  de  son  nom  même  au  moyen  âge. 
Une  quinzaine  peut-être  de  saints,  bienheureux  ou  vénérables 
personnages,  ont  partagé  avec  lui  ce  nom  de  Lambert  :  deux  de 
ses  propres  contemporains  d'abord  qui,  comme  lui,  mais  sans 
atteindre,  il  s'en  faut,  au  même  renom,  ont  été  portés  sur  les 
autels  :  saint  Lambert  de  Thérouanne,  mort  évêque  de  Lyon  ;  et 
un  autre  saint  Lambert,  compagnon  de  saint  Ghislain. 

Un  quatrième  saint  Lambert  fut  évêque  de  Freisingen,  au  mi- 
lieu du  X«  siècle.  Sans  parler  de  sainte  Lamberle,  honorée  à  Saint- 
Jean  de  Couches,  c'est  au  XII«  siècle  et  grâce,  ce  semble,  pour 
bonne  part,  à  la  raison  scolaire  relevée  plus  haut,  que  pullulent 
les  Lambert  canonisés  par  la  foi  populaire  :  trois  évêques  :  le 
vénérable  Lambert  de  Guines,  évêque  d'Arras  ;  le  bienheureux 
Lambert,  évêque  d'Angoulême  ;  saint  Lambert,  évêque  de  Vence, 
et  une  demi-douzaine  d'abbés,  à  la  sainteté  desquels  ont  cru  pareil- 
lement leurs  contemporains  :  l'un  prévôt  de  Neuverek  (Halle)  ; 
l'autre,  abbé  réformateur  de  Saint-Omer  ;  le  troisième  compagnon 
de  saint  Bruno  et  prieur  des  Chartreux  de  Squillac  ;  le  quatrième, 
premier  abbé  du  cloître  fondé  à  Chassery  en  Jura  par  Amédée  II 
de  Savoie  ;  le  cinquième,  général  de  l'ordre  de  Citeaux  ;  enfin  le 
fondateur  de  Paray-le-Monial. 

Et  ce  n'est  point,  à  quelqu'un  de  ces  Lambert  étrangers  au 
pays  liégeois  que  sont  dédiées  toutes  les  églises  placées  sous  le 
patronage  du  saint  de  ce  nom  :  un  détail,  tout  à  la  gloire  du  nôtre, 
rend  la  confusion  impossible  :  il  est  le  seul  au  nom  duquel  puisse 
se  joindre  la  qualification  de  martyr. 

On  ne  voudrait  pas  garantir  toutefois  que,  sur  quelque  autel 
de  l'étranger,  le  plus  glorieux  des  Lambert  n'ait  point  pris  la 
place  d'un  homonyme  moins  célèbre  :  l'église  de  cette  vieille  com- 
mune de  Vaugirard  —  englobée  dans  Paris  depuis  1860  —  était 


—  470  — 

une  église  de  Notre-Dame;  une  relique  de  noire  saint  y  fut  dé- 
posée, attira  Taffluence  des  pèlerins  :  Notre-Dame  devint  tour  à 
tour  Notre-Dame  de  Saint- Lambert,  puis  Saint-Lambert  tout 
court,  et  la  fête  patronale  du  saint  Toccasion  d'une  foire  des  plus 
célèbres  et  des  plus  fréquentées  de  nos  jours  encore  ;  d*où  le 
dicton  parisien  relevé  par  Littré  : 

C'est  aujourd'hui  la  Saint-Lambert  : 
Qui  quitte  sa  place  la  perd. 

Comment  donc  celui  à  qui  trois  cents  églises  au  moins  sont 
dédiées  de  par  le  monde,  et  bien  plus  encore  d'autels,  n'a-t-il  plus 
une  chapelle,  plus  un  monument,  plus  un  autel  seulement  dans 
la  ville  issue  de  son  sang? 

VIII.  A  la  séance  du  19  juin,  M.  le  chanoine  Dubois  entretint 
l'assemblée  de  la  chapelle  et  du  château  du  Bouxthqy, 

Ce  nom  dont  on  trouve  de  nombreuses  variantes  (Busseteal, 
Bosseteal,  Bouxtheal,  Boxtheal,  Bouxtheaux,  etc.)  était  autrefois, 
paraît-il,  synonyme  de  bosquet.  Depuis  six  siècles  au  moins,  il  est 
donné  à  un  hameau  dépendant  de  la  commune  de  Vottem  et  dont 
une  chapelle  du  moyen  âge  et  un  château  du  XVI  I«  siècle  avec  sa 
vaste  ferme,  font  tout  l'intérêt. 

Cette  chapelle,  fondée  en  iSSg,  a  cependant,  si  Ton  fait  abs- 
traction des  redents  trilobés  qui  se  remarquent  aux  fenêtres,  toutes 
les  allures  d'un  édifice  du  Xill^  siècle  et  rappelle  en  maints  détails 
TégHse  Saint-Christophe  de  Liège  (1242).  L'orateur  en  conclut  que 
le  développement  du  style  ogival  s'est  opéré,  dans  les  construc- 
tions religieuses  moindres  de  la  campagne,  plus  lentement  que 
dans  les  églises  urbaines.  Ce  fait  est  rendu  évident  par  la  compa- 
raison de  cette  chapelle  avec  leglise  contemporaine  de  Sainte- 
Croix  de  Liège  (i343). 

Très  modeste  dans  ses  proportions  (9  mètres  de  largeur  sur 
1 1  mètres  de  longueur),  le  sanctuaire  du  Bouxthay  mérite  toute- 
fois l'attention  de  l'archéologue.  Son  portail  muré,  dont  l'archivolte 
à  ogive  gracieuse  qui  s'épand  en  gorge  profonde,  le  linteau  en  lar- 
mier, orné  au  centre  d'un  cul-de-lampe  i  feuilles  d'eau  et  le  tympan 
avec  traces  du  scellement  qui  y  fixait  jadis  un  calvaire,  font  un 
type  du  genre,  à  imiter  dans  les  petites  églises  ou  chapelles. 

Il  faut  remarquer,  en  outre,  la  large  fenêtre  du  chevet  plat  du 
chœur,  divisée  par  trois  travées  à  lancettes  et,  plus  encore,  les 
deux  fenêtres  percées  dans  le  mur  du  côté  sud  :  par  un  caprice 
original,  l'architecte  leur  a  donné  des  archivoltes  triangulaires  ou 


—  471  — 

en  pignon.  Un  cintrage  de  pierres  appareillées  affectant  une  telle 
forme  est,  peut-être,  sans  autre  exemple  en  Belgique. 

La  disposition  certainement  primitive  de  la  tourelle  au  centre 
d  une  toiture  qui  se  rabat  fortement  à  ses  deux  extrémités,  se  ren- 
contre très  rarement  dans  les  combles  des  édifices  du  moyen  âge. 

L^enceinte  intérieure  du  petit  sanctuaire  est  désolée  et  presque 
vide.  L*ancien  plafond,  en  disparaissant,  a  laissé  visible  lantique 
charpente.  Indépendamment  d'un  banc  de  communion  armorié 
et  d'un  retable,  Tun  et  l'autre  du  style  Louis  XIV,  il  importe  de 
signaler  la  table  d'autel  primitive  et,  dans  le  mur,  du  côté  de 
l'épître,  une  piscine  géminée  dont  une  des  niches  est  munie  d'une 
double  cuvette  ;  l'autre  servait  d'armoire  à  serrer  le  vin ,  les 
burettes,  etc. 

Les  bâtiments  du  château  et  de  la  ferme  qui  s'élèvent  à  quelques 
pas  en  contre-bas  de  la  chapelle,  sont  d'époques  diverses  :  la  grange 
et  le  haut  mur  percé  d'une  porte  cochère  ont  été  reconstruits  en 
i838  ;  le  corps  de  logis  du  côté  sud,  peut  dater  de  la  fin  du  siècle 
passé;  la  tour  carrée  contigue  à  ce  corps  de  logis  a  été  construite 
par  Lambert  de  Werteau,  qui  fut  bourgmestre  de  Liège  de  1608 
à  1619.  Ses  armes,  avec  celles  de  sa  femme  Marie  de  Saulcy, 
figurent  à  la  façade  de  cette  tour.  Entre  celle  ci  et  le  haut-volet 
de  l'aile  orientale  existe  une  grande  porte  murée,  sur  le  linteau  de 
laquelle  apparaît  Técu  d'Oupeye,  dont  Wathieu  de  Saulcy  beau- 
père  de  Werteau  était  seigneur.  De  là  les  lettres  E.  L.  D.  S.  qui 
se  lisent  sur  une  banderole  au-dessus  de  Técu.  Occupant  le  Boux- 
thay  avant  les  de  Werteau,  les  de  Saulcy  ont  fait  construire  toute 
la  partie  du  château  qui  se  trouve  à  lest  de  la  tour,  durant  la 
seconde  moitié  du  XVP  siècle.  Cette  époque  est  clairement  accusée 
par  plusieurs  détails  de  la  construction,  notamment  au  haut-volet 
du  côté  nord. 

A  l'intérieur  du  château,  rien  de  remarquable  depuis  la  regret- 
table disparition  d'une  gigantesque  cheminée  à  cariatides,  de  style 
Louis  XIII,  avec  les  armes  de  Werteau-Saulcy  et,  dans  un  grand 
cartouche,  la  devise  :  Sapiens  domi  ambitur  astris.  Ce  morceau 
de  riche  renaissance  est  aujourd'hui  dans  les  collections  d'un  ama- 
teur bruxellois. 

L'orateur  regrette  de  n'avoir  que  peu  de  renseignements  histo- 
riques à  donner  sur  la  chapelle  et  le  manoir  qu'il  vient  de  décrire  ; 
certaines  circonstances  qui  ne  tarderont  pas  à  être  modifiées, 
l'ayant  empêché  de  puiser  à  la  principale  source  de  documents. 

Un  extrait  des  archives  de  l'hôpital  Saint-Jean  à  Liège,  donné 
dans  les  Tables  de  Lefort  et  obligeamment  signalé  par  M.  Th. 
Gobert,  lui  a  appris  qu'en  1344,  les  demoiselles  Idulle,  Jehenne 


—  472  - 

et  Enguienne,  filles  du  seigneur  de  Vottem,  avaient  laissé  sept 
muids  de  spelte  avec  plusieurs  héritages  et  biens  d*une  valeur  de 
cent  et  vingt  muids  et  d'une  étendue  de  sept  bonniers,  situés  au 
lieu  dit  Bouxtheal,  pour  fonder  un  monastère  de  filles  de  l'Ordre 
de  Sainte-Claire.  Lesquels  biens,  ayant  été  dissipés  et  en  partie 
usurpés  par  les  parents  des  dites  filles,  ont  été  trouvés  insuffisants 
pour  la  dite  fondation.  Cest  pourquoi,  en  vertu  d'une  clause  de 
leur  testament,  Son  Altesse  Sérénissime  Englebert  de  la  Marck,  a 
transporté,  hors  de  ces  biens,  aux  Pères  Chartreux  quarante 
muids;  à  l'hôpital  Saint-Jean- Baptiste  quarante  muids  pour  entre- 
tenir une  chapelle  où  seraient  dites  perpétuellement  des  messes 
et  des  prières  pour  le  repos  des  âmes  des  testatrices  et  de  leurs 
ascendants,  et  enfin  quarante  muids  aux  parents  des  dites  demoi- 
selles. 

Les  biens  ci-dessus  ayant  été  donnés  en  héritage  par  procla- 
mation au  plus  offrant  l'an  iSSg,  ont  été  obtenus  par  le  chevalier 
Jean  Boliawe  (ou  Boileau)  de  Mons,  lequel  donna  i,ooo  livres 
tournois  pour  la  construction  de  la  chapelle. 

L'an  141 3,  le  mayeur  et  les  échevins  de  Liège,  les  mambours 
de  l'hôpital  Saint-Abraham  et  Don  Bernard,  prieur,  au  nom  des 
Frères  Chartreux,  firent  un  rendage  proclamatoire  des  biens  du 
Bouxthay,  en  faveur  de  damoiselle  Marie,  fille  de  messire  Jehan 
de  Bernamont,  comme  plus  offrante. 

Les  autres  occupants  du  Bouxthay  jusqu'à  la  Révolution  fran- 
çaise sont  inconnus,  sauf  Wathieu  de  Saulcy,  seigneur  d'Oupeye, 
vers  1575  et  son  gendre  Lambert  de  Werteau,  vers  1609.  Mais 
l'orateur  a  tout  lieu  d'espérer  que,  moyennant  des  recherches  faites 
dans  les  archives  de  l'hôpital  Saint- Abraham  et  dans  le  Cartulaire 
des  Chartreux  de  Liège,  qui  existe  à  la  bibliothèque  de  la  cathé- 
drale de  Trêves,  il  parviendra  à  compléter  à  peu  près  la  liste  de 
ces  occupants. 

Après  la  Révolution,  le  citoyen  Croisier  de  Vottem  a  racheté 
le  Bouxthay. 

M.  CoUin,  avoué  licencié,  lui  a  succédé  et  a  transmis  l'im- 
meuble à  sa  fille,  M™«  Brognard-Collin.  C'est  à  cette  pieuse  dame 
que  l'on  doit  la  conservation  de  l'intéressante  chapelle  à  laquelle 
elle  tenait  beaucoup.  Le  culte  divin  y  a,  du  reste,  été  rétabli  et 
exercé  durant  assez  longtemps  :  un  des  vicaires  de  Sainte- Foy  y 
célébrait  encore  la  messe,  tous  les  dimanches,  il  y  a  une  cinquan- 
taine d'années. 

Aujourd'hui,  le  petit-fils  de  M™«  Brognard-Collin  est  proprié- 
taire du  Bouxthay.  Toujours  prêt  à  fournir  gracieusement  des 
renseignements  et  même  des  photographies  locales  aux  explora- 


—  473  - 

teurs  de  son  domaine,  il  nourrit  et  exprime  la  ferme  volonté  de 
conserver  et  d'entretenir  soigneusement  Tantique  chapelle. 

L'hôpital  Saint- Jean-Baptiste  ou  Saint- Abraham  dont  les 
tenants  étaient  coUateurs  et  patrons  de  la  chapelle  et  des  biens 
du  Bouxthay,  était  contigu  à  leglise  Saint -Jean-Baptiste,  rue 
Féronstrée,  et  ses  bâtiments  ont  été  occupés  en  dernier  lieu  par 
Tacadémie  des  Beaux-Arts.  Fondé  en  121 5  par  Jean  Gavor,  cor- 
donnier liégeois,  il  vit  dans  la  suite  ses  revenus  s'accroître  au 
point  qu'en  1637  on  le  proclamait,  à  Liège,  l'hôpital  le  plus 
célèbre  de  tous.  Il  ne  faut  pas  confondre  cet  hôpital  Saint-Abraham 
avec  le  béguinage  du  même  nom,  situé  jadis  prés  des  cloîtres 
Saint-Jean-l'Evangéliste  et  dont  la  façade  était  à  la  rue  de  la  Cas- 
quette, en  face  de  la  rue  des  Célestines. 


60 


LISTE  DES  SOCIÉTÉS 

avec  lesquelles  la  Société  d'art  et  d'histoire  fait  l'échange 

de  ses  publications 

ET 

CATALOGUE  DES  PUBLICATIONS  PÉRIODIQUES 

mises  à  la  disposition  des  membres  de  la  Société  (i). 

^H*- 


I.  -  BELGIQUE. 

ARLON.  —  Institut  archéologique  du  Luxembourg,  Annales  y 
tomes  VI,  VIII,   IX,  XI,  XII,  XIII,   XIV,   XV,  XVI,  XVII, 

XVIII,  XIX,  XX,  XXX. 

BiLSEN.  —  Limburgsche  Maatschappij  voor  Letterkunde  en 
Wetenschap,  Jaarboek,  1892-1893,  1893-1894,  1894-1895. 

Bruxelles.  —  Société  d'archéologie,  Annales,  tomes  I,  II, 
III,  V,  VI,  VII,  VIII,  IX,  X  livr.  i.  —  Conférences,  n»»  i,  2.  — 
Annuaires,  tomes  I,  III,  IV,  V,  VI. 

CharlEROI.  —  Société  paléontologique  et  archéologique. 
Documents  et  rapports,  tomes  XII,  XIII,  XIV,  XV,  XVII,  XVIII, 

XIX,  XX  livr.  I . 

(i)  La  Bibliothèque  de  la  Société  (Tart  et  d'histoire  est  au  Musée 
diocésain  (cloîtres  de  Saint-Paul),  elle  est  ouverte  tous  les  Jeudis,  de 
3  à»  4  heures  de  relevée.  Toutes  les  publications  reçues  sont  à  la 
disposition  des  membres  de  la  Société  et  peuvent  leur  être  confiées 
pour  huit  jours  contre  reçu.  Pour  tout  ce  qui  concerne  la  bibliothèque 
(envois  de  volumes,  demandes  d'échanges,  etc.),  s'adresser  à  M.  Joseph 
Brassinne,  bibliothécaire-adjoint,  rue  du  Pont-d'Avroy,  35,  à  Liège. 


—  476  — 

Enghien.  —  Cercle  archéologique.  Annales,  tomes  I,  II.  III 
livr.  2,  3  et  4,  IV  livr.  2  et  3,  V  livr.  i  et  2. 

Gand.  —  Cercle  historique  et  archéologique^  Bulletins  y  i*"* 
année,  2«  année,  3«  année  (1895).  —  Annales^  tomes  I,  II. 

HassELT.  —  Société  chorale  et  littéraire  des  Mélophiles^ 
Bulletin  delà  Société  littéraire,  tomes  III,  IV,  V.  VI,  VII,  VIII, 
IX,  XI,  XII,  XIII,  XIV,  XV,  XVI,  XVII,  XVIII,  XIX.  XX, 

XXI,  XXII,  XXIII,  XXIV,  XXV,  XXVI,  XXVII,  XXVIII, 
XXIX,  XXX,  XXXI. 

HUY.  —  Cercle  hutois  des  sciences  et  des  beaux-arts.  An- 
nales,  tomes  I,  fasc.  i  à  7;  II,  fasc.  i  à  8;  III,  fasc.  4  à  7;  IV, 
fasc.  I  à  6;  V,  fasc.  i  à  4;  VI,  i,  2  et  3;  VII,  fasc.  i  à  4;  VIII, 
fasc.  I  à  4;  IX,  fasc.  i  à  4;  X,  fasc.  i  à  3. 

Liège.  — Institut  archéologique  liégeois,  Bulletins,  tomes  X, 
XI,  XII,  XIÏI,  XïV,  XV,  XVI,  XVII,  XVIII,  XIX,  XX,  XXI, 

XXII,  XXIII,  XXIV.  —  Table  des  tomes  I  à  XX.  -  Rapports 
sur  les  travaux  de  Vlnstitut  archéologique  liégeois,  années  i865 
à  1894. 

Liège.  —  Société  des  Bibliophiles  liégeois,  Bulletins,  tomes  I, 
fasc.  I,  2,  3,  4,  6;  II,  fasc.  3,  4,  6,  7,  8. 

Liège.  —  Société  de  littérature  wallonne.  Bulletins,  2«  série, 
tomes  X,  XI,  XII,  XIII,  XIV,  XV,  XVI,  XVII,  XVIII,  XIX,  XX, 
XXI,  XXII.  —  Annuaires,  8«,  9«,  10,  11*,  i2«,  i3«et  14*  année. 

Liège.  —  Dissertations  académiques,  publiées  par  M.  Gode- 
froid  Kurth,  fasc.  i  (1888). 

Liège.  —  Les  Rues  de  Liège  anciennes  et  modernes,  publiées 
par  T.  Gobert,  tomes  I;  II,  fasc.  i,  2,  3,  4,  10,  11,  12,  i3,  14, 
i5,  16,  17,  18,  19,  20;  III,  fasc.  r,  2. 

LOUVAIN.  —  Analectes  pour  servir  à  Fhistoire  ecclésiastique 
de  la  Belgique,  i^*  section,  tomes  XI,  XII,  XIII,  XIV,  XV,  XVI, 
XVII,  XVIII,  XIX,  XX,  XXI,  XXII,  XXIII,  XXIV,  XXV; 
2*  section,  tome  I,  fasc.  i. 

LOUVAIN.  —  Annuaire  de  r  Université  catholique,  années 
1879,  1880,  1881, 1882,  i883,  1884,  i885,  1886,  1887,  1888,  1889, 
1890,  1891,  1892.  — Liber  memorialis,  1834-1884. 

LOUVAIN.  — Recueil  des  travaux  publiés  par  les  membres 
de  la  Conférence  d'histoire,  5«  fascicule. 


—  477  — 

Maredsous. — Revue  bénédictine  de  Maredsous,  années  1895, 
fasc.  I  à  12;  1896,  fasc.  1,2.  —  Analecta  Maredsolana^  tome  I. 
—  Monasticon  beige,  tome  I,  livr.  i. 

MONS.  —  Cercle  archéologique.  Annales,  tomes  XXI,  XXII, 
XXIII,  XXIV.  —  Table  des  vingt  premiers  volumes.  —  Catalogue 
de  la  Bibliothèque.  —  Bulletin  des  séances,  5«  série,  7*  bulletin. 

Namur.  —  Société  archéologique.  Annales,  tomes  XVII,  livr. 
3  et  4;  XVIII;  XIX;  XX,  livr.  i,  2  et  3;  XXI,  livr.  i;  XXII, 
livr.  I.  —  Table  des  volumes  XIII  à  XVIII.  —  Rapports  sur  la 
situation  de  la  Société,  années  1889  à  1892. 

Nivelles.  —  Société  archéologique  de  V arrondissement  judi- 
ciaire de  Nivelles,  Annales,  tomes  III,  partie  i  et  livr.  i,  2,  6; 
IV,  livr.  4. 

Saint-Nicolas.  —  Cercle  archéologique  du  pays  de  Waas, 
Annales,  tomes  I,  II,  III,  IV,  V,  VI.  VII,  VIII,  IX,  X,  XI,  XII, 
XIII  livr.  I,  2,  4,  XIV  livr.  i,  XV  livr.  3. 

Tournai.  —  Gilde  de  saint  Luc  et  de  saint  Joseph,  Le  Tou- 
riste, année  1888,  n<»  i,  2,  4;  année  1889,  n®»  2,  3,  4;  année  1890, 
n<*  1,2,  3,  4;  année  1891,  n®  i. 

Congrès  archéologiques.  —  Anvers  (i885),  Compte- 
rendu,  —  Charleroi  (1888),  Compte-rendu;  mémoires,  rap- 
ports et  autres  documents,  fasc.  i,  2,  3,  4  et  5.  —  LiÉGE  (1890), 
Compte-rendu,  fasc.  3. 

II.  -  HOLLANDE. 

La  Haye.  —  Algemeen  Nederlandsch  Familieblad  tijdschrift 
voor  Geschiedenis,  Geslacht-Wapen-Zegelkunde,  en\,  ii«  année, 
no*  9  et  10. 

Leyde.  —  Maatschappij  der  nederlandsche  Letterkunde. 

MaeSTRICHT.  —  Société  historique  et  archéologique  dans  le 
duché  de  Limbourg,  Publications,  tome  XXXI. 

MAESTRICHT.  —  Provinciaal  Genootschap  voor  Geschiedenis 
en  oudheikunde  in  Limburg,  De  Maasgouw,  années  1879,  1880, 
1881,  1882,  i883,  1884, i885, 1886,  1887,  1888,  1889,  1890,  1891, 
1892,  1893,  1894  et  1895,  no«  I  à  24. 

UTRECHT.  —  Historisch  Genootschap,  Bijdragen  en  Mede- 
deelingen,  tomes  I,  II,  III,  IV,  V,  VI,  VII,  VIIÏ,  IX,  X,  XI,  XII, 
XIII,XIV,  XV,  XVI. 


—  478  — 

III.  -  ALLEMAGNE. 

Aix-la-Chapelle.  —  Aachener  Geschîchtsvereîn  y  Zeits- 
chrift,  tomes  IX,  X,  XI,  XII,  XIV,  XV,  XVI.  —  Table  des 
volumes  I  à  VII. 

Bonn.  —  Verein  von  Alterthumsfreunden  im  Rheinlande, 
JahrbUcher,  cahiers  XCVI,  XCVII,  XCVIII. 

DUSSELDORF.  —  DUsseidor/er  Geschichts  Verein,  Jahr- 
bûcher,  tome  IX. 

Metz.  —  Gesellschaft  Jûr  lothringische  Geschichte  und  Al- 
terthumskunde,  JahrbUcher,  i«  année;  3«  année;  4«  année, 
i^e  partie;  5«  année,  2«  partie;  6«  année.  —  Ergârofungs-He/Jt^ 
n®  I. 

Strasbourg.  —  Société  pour  la  conservation  des  monuments 
historiques  d'Alsace. 

IV.  -  FRANCE. 

ABBEVILLE.  —  Société  d'Emulation,  Bulletin,  année  1895, 
n®  I. 

Amiens.  —  Société  des  Antiquaires  de  Picardie^  Bulletins^ 
années  1889,  1890,  1891,  1892,  1893,  1894  fasc.  i,  2,  3.  —  Mé- 
moires,  4«  série,  tome  II.  —  Documents  inédits  concernant  la  pro- 
vince, tomes  XII,  XIII.  —  Album  archéologique,  fasc.  i ,  2,  3,  4, 
5,  6,  7,  8,  9,  10. 

Arras.  —  Commission  départementale  des  monuments  histo- 
riques du  Pas-de-Calais. 

Nancy.  —  Académie  de  Stanislas,  Mémoires,  5«  série,  tome 
XII. 

Paris.  —  Société  de  rhistoire  de  France. 

Poitiers.  —  Société  des  Antiquaires  de  VOuest. 

Reims.  —  Académie  nationale.  Travaux,  tomes  XCI,  XCII, 
XCIÏI. 

Romans.  —  Bulletin  d'histoire  ecclésiastique  et  d'archéologie 
religieuse  des  diocèses  de  Valence,  Digne,  Gap,  Grenoble  et 
Viviers,  livr.  i  à  81  et  83  à  96.  —  Collection  de  Cartulaires, 
tome  VIII. 


—  479  — 

Saint-DiÉ-DES-VosgeS.  —  Société  philomatique  vosgienne. 
Bulletins^  tomes  VI,  VII,  VIII,  IX,  X,  XI,  XII,  XIII,  XIV,  XV, 
XVI,  XVII,  XVIII.  XIX.  XX. 

Saint-Omer.  —  Société  des  Antiquaires  de  la  Morinie,  Bul- 
letin historique,  livr.  i6i,  162,  i63,  164,  i65,  166,  167,  168,  169, 
170,  171,  172,  173,  174. 

V.  -  LUXEMBOURG. 

Luxembourg.  —  Vereinfûr  Luxemburger  Geschichte,  Lit- 
teratur  und  Kunst;  Ons  Hémecht,  i  Jahrgang,  1895,  n^*  i  à  12  ; 
2  Jahrgang,  n^  i. 

VI.  -  AUTRICHE. 

Vienne.  —  Akademischer  Verein  Deutscher  historiker, 
Bericht  Uber  das  IV.  Vereinsjahr,  1892- 1893. 


Le  BiUiothéeaire-adjoinl,  U  Secrélaire-a^joinl, 

Joseph  BRASSINNE.  Joseph  HALKIN. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Achel,  province  de  Limbourg.  Les 
vignes,  io3. 

Acren  (Deux-),  prov.  de  Hainaut. 
Les  vignes,  145. 

Adeghem,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  145. 

Adorne  (Anne  d),  épouse  de  Gérard 
de  Draeck,  454. 

i4Jri^iw/ (Adrien),  bourgeois  de  Maes- 
tricht,  achète  le  fief  d'Oost,  416. 

Aerschot,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  5o,  75,  107. 

Afsné,  prov.  de  Flandre  Orientale. 
Les  vignes,  145. 

Aix-la-Chapelle,  233.  —  Le  cou- 
vent du  Saint-Sépulcre  possède  le 
fief  de  Sillien,  370,  371.  —  Le 
dôme,  46 1 . 

Albéron  I"",  évêque  de  Liège,  235, 
237  ;  bienfaiteur  de  l'abbaye  de 
Saint- Gilles  à  Liège,  459,  460. 

Albert  et  Isabelle  (les  archiducs),  374. 

Albinus,  240. 

Aldringher  (Jean-Baptiste),  relève  le 
fief  de  Schopleen,  370. 

Alensberg,  fief  de  l'ancien  duché  de 
Limbourg,  398, 399.  —  Les  posses- 
seurs de  ce  fief,  ibid. 


Alexandrins  et  Frédérins  (les),  deux 

partis  du  pays  de  Liège,  240,  241, 

247. 
Alfra  (Goswin),  maréchal  du  Lim- 
bourg, 419. 
Alken,  province  de  Limbourg.   Les 

vignes,  48. 
Allobroges,  cultivent  la  vigne,  72. 
Alosty  prov.   de  Flandre  Orientale. 

Les  vignes,  66. 
A  Isteren  de  Hamal  (Anne-  Pentecoste 

d'),  épouse  de  Frambach  de  Gul- 

pen,  3ii,  452,  453. 
Amajr,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

6-8,  86,  144. 
Ampsin,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

8,  86,  144. 
Amstenraedt  (Guillemine  d'),  épouse 

de  Henri  de  Gulpen,  450. 
Andenne,    prov.    de    Namur.    Les 

vignes,  36, 83.  —  Le  chapitre,  255. 
Anderlechi,  prov.  de  Brabant.  Les 

vignes,  5o. 
i4«^/'^  (Saint-),  prov.  de  Liège.  Les 

vignes,  188. 
André  ou  Andre\,  La  famille  tient 

en  fief  la  seigneurie  de  Nuberg, 

332-334.  Filiation  de  cette  famille, 

61 


—  482  — 


originaire  de  Granville  près  d'O- 
reye,  333,  334. 

A  ndrimont  (HeWuis  d'),  épouse  d'A- 
dam Corbeau  d'Anthinnes,  288. 

Ang-ieur,  province  de  Liège.  Les 
vignes,  144. 

Anloy^  prov.  de  Luxembourg.  Les 
vignes,  145. 

AnSy  prov.  de  Liège.  Les  vignes,  8. 

—  (Gérard  d'),  462. 
Anseremme,  prov.  de  Namur.  Les 

vignes,  36,  75,  76,  144. 
Anserœul,   prov.  de   Hainaut.    Les 

vignes,  145. 
Antagne^,  Voir  Anlhisnes. 
Antheit,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

9»  144- 
Anthisnes,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

9.  —  L*avouerie,  fief  de  l'ancien 

duché  de  Limbourg,  286-288.  — 

Les  avoués,  ibid. 

—  (d*),  possesseurs  des  seigneuries 
de  Tavier,  307,  3o8,  369  ;  de  Vil- 
lers-aux-Tours,  309;  de  i'avouerie 
d'Anthisnes,  286-288  ;  du  fief  de 
Grasleen,  368,  369. 

Anyers.  Culture  de  la  vigne,  69, 1 14. 
Arberg  (les  comtes  d'),  possèdent  des 

vignobles,  84.  Ils  tiennent  la  ma- 

réchalerie  du  duché  de  Limbourg, 

419. 
Archennes-sur-Dyle,  prov.  de  Bra- 

bant.  Les  vignes,  5o. 
Ardenne  (l'archidiaconé  d'),  i65. 
ArgenteaUj    prov.    de    Liège.    Les 

vignes,  9,  96,  97,  144. 

—  (d'),  seigneurs  d'Esneux,  3oo,  3oi  ; 
possesseurs  des  fiefs  de  Veltjaeren, 
391  ;  de  Stockem,  344;  de  la  sei- 
gneurie hautaine  du  ban  de  Spri- 
mont,  435  ;  du  bois  le  Comte  à 
Rotheux,402  ;  du  château  de  Hervé, 
439.  —  Guillaume,  461.  —  Fran- 
çoise, fille  du  précèdent,  épouse  de 


Thierry  de  Gulpen,  450,  451.  — 
Anne,  épouse  de  Jacques  de  Gul- 
pen, 451.  —  Marguerite,  épouse 
de  Warnier  de  Gulpen,  454. 

Arles,  en  Provence.  L'église  de 
Saint-Gilles,  460. 

Arnould  le  Vieux ^  118. 

Aspremont'Lynden  (d'j,  possesseurs 
des  seigneuries  foncières  de  Bei- 
derbusch,  317,  Bougnoulx,  3 18  et 
Brambachleen,  323;  des  seigneu- 
ries hautaines  du  ban  de  Hen^e, 
Charneux,  Thimister,  429, 430,  et 
de  la  ville  de  Hervé,  429.  — Claire- 
Joséphine,  épouse  du  comte  Fré- 
déric d'Eynatten,  431. 

Assche,  province  de  Brabant.  Les 
vignes,  5o. 

Asse  (Jean  d*),  possède  le  moulin  de 
Hameval  à  Charneux,  375. 

Assenais,  prov.  de  Luxembourg,  Les 
vignobles,  145. 

Astené,  prov.  de  Flandre  Orientale. 
Les  vignobles,  145. 

Astenet  (d')  tient  le  fief  de  Clockers- 
leen,  365.  —  Gudule,  épouse  de 
Léonard  de  Vischer,  423. 

A  sténo it.  Voir  Esneux. 

Audenaeken,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  5o. 

Ausone,  72. 

Authel  (Jeanne  d'),  dame  d'Esneux, 
épouse  de  Guillaume  d'Argenteau, 
3oo,  3oi. 

Aiitreppe,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  145. 

Autriche  (Georges  d'),  prince-èvêque 
de  Liège,  154. 

Auvin  (d'),  374. 

Auxy  de  Launois  (Emile-Joseph, 
comte  d'),  possède  le  château  de 
Crèvecœur  à  Battice,  430. 

A  va,  épouse  de  Gislebert,  seigneur 
de  Reckheim,  255. 


483  — 


Averbode  (labbaye  d*),  possède  des 
vignobles,  107,  121,  1 59, 161,  162, 
173,  180. 

Aving  (d'),  possesseurs  du  château 
de  Charneux,  374. 

Avionpuits  (le  château  d'),  fief  de 
lancien  duché  de  Limbourg,  400, 
402.  —  Ses  seigneurs,  ibid. 

An/ans  de  Loncin  (Anne- Françoise, 
baronne  d'),  abbesse  de  Borcette, 
relève  Tavouerie  de  Borcette,  293. 

A  wirs,  province  de  Liège.  Les  vignes, 
9,  10,  88,  144. 

Aywaille,  prov.de  Liège.  Les  vignes, 
144. 

A^oriy  premier  abbé  de  Saint-Gilles 
à  Liège,  460. 

Baelen.  La  Cour  de  justice,  280,281 . 
—  Le  ban,  356-371,  420. 

Baiilonpîiie,  prov.  de  Namur.  Les 
vignes,  144. 

Baisy,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 
5o. 

Barbieus  (Anne  de),  épouse  de  Guil- 
laume de  Caldenborg,  relève  les 
fiefs  de  Beucken,  317;  Bougnoulx, 
319  ;  Frambachleen,  322  et  le  châ- 
teau de  Crèvecœur,  33o. 

Bard  (Cornélis),  vigneron  à  Namur, 
80. 

Bardouilhe  (Philippe),  seigneur  de 
Villers-aux-Tours,  309. 

Baré  (Jean-François- Ignace,  baron 
de),  relève  la  seigneurie  hautaine 
de  Walhorn,  438.  —  (N.  de),  414. 

Barlo  (Hester  de),  épouse  d*Adam  de 
Mérode,  294. 

Barreit  (la  famille',  tient  le  péage  du 
pont  de  Chênée,  418. 

Bassenge,  prov.  de  Limbourg.  Les 
vignes,  49. 

Bastogne.  Le  concile  ou  doyenné, 
i65. 

Battenberg  (Herman  de),  relève  la 


seigneurie  de  Ruyff,  355.  —  Jean, 
relève  le  fief  dit  Knorghyhsgoet,  à 
Eupen,  324.  —  La  famille  tient  le 
fief  d'Oost,  41 5.  Voir  aussi  Bronck- 
horst  et  Gronsveld. 

5a/^ice,  province  de  Liège.  Les  vignes, 
10,  99. 

Battignies,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  145. 

Bauduin  (Jean),  abbé  de  Saint-Corne- 
limiinster,  relève  la  seigneurie  hau- 
taine de  Mortroux,  433. 

Bauduin  V,  comte  de  Flandre,  118.. 

Baugnée,  seigneurie  de  lancien  du- 
ché de  Limbourg,  289-292.  —  Les 
seigneurs,  ibid. 

—  (la  famille  de)  tient  le  fief,  de 
La  vaux,  à  Esneux,  406,  407. 

Baur  (de) ,  seigneurs  de  Franckenberg, 
possèdent  Tavouerie  de  Borcette, 
292-294.  —  Jean-Herman,  375. 

Baut^e  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie de  Clermont,  298. 

Bauwegnée  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  de  Baugnée,  289-291. 

Bavière  (Albert  de),  11 5.  —  Ernest, 
prince-évêque  de  Liège,  i52.  — 
Ferdinand,  idem,  i63.  —  Jean, 
idem,  195. 

Bajely  prov.  de  Flandre  Orientale. 
Les  vignes,  66, 

Bealmont  (Jean  de),  288. 

BeaufqySy  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
10. 

Beaufort.  La  Cour  de  justice,  84. 

Beaume,  en  Bourgogne.  Les  vignes, 
1 14. 

Beaumont  (François  de),  conmiis- 
saire-instructeur  de  Maestricht, 
336. 

Beaus  (Jehans  li),  chanoine  de  Liège, 
128. 

Beauvechain,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  5i. 


—  484  — 


Bechtem,  en  Allemagne,  appartient 
à labbaye de  Saint-Gilles  à  Liège, 
459. 

Becquevoort  (la  commanderie  de), 
107. 

Beeck  (Isabelle  de),  épouse  de  Con- 
rard- Adolphe  de  Wal,  287. 

Beernem,  province  de  Flandre  Occi- 
dentale. Les  vignes,  146. 

Béer  sel,  prov.  d'Anvers.  Les  vignes, 
146. 

Beghines  (GiW^s  Aq),  i32. 

Belderbusch,  seigneurie  foncière  de 
Tancien  duché  de  Limbourg,  314- 
3 16.  —  Les  seigneurs,  ibid.  —  La 
Cour  de  justice,  280. 

—  (de),  possesseurs  de  la  seigneurie 
de  ce  nom,  3 14.  Voir  aussi  Heyden 
(van  der). 

Belyen,  Voir  Bertolf. 

Bemy  (de),  possesseurs  du  château 
d'Avionpuits,  401. 

Ben-Ahin,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
10,  II,  84. 

Benselin  (Marie  de),  épouse  de  Nico- 
las de  Goer,  434. 

Benstenraedt  (Elise  de),  épouse  de 
Jean  de  Binsfelt,  362. 

Berenger,  abbé  de  Saint-Laurent  à 
Liège,  229-232. 

Berg,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 
5i. 

—  (Herman-Frédéric,  comte  de) ,  tient 
le  fief  de  Hagelstein.  385. 

Berghe,  près  de  Henri-Chapelle,  fief 
de  lancien  duché  de  Limbourg, 
356,  357. 

—  (Jean  van  den),  vigneron  à  Lou- 
vain,  112,  1 14. 

—  Trips  (van  den),  possesseurs  du 
fief  de  Berghe,  356,  357;  de  la 
ferme  de  Nidersassen,  383, 384;  du 
moulin  de  Brasberg,  388  et  du  fief 
de  La  vaux,  406. 


Berghe  (Anne-Marie),  épouse  d'An- 
toine-Candide, baron  de  Hoens- 
broeck,  416. 

Béringen,  province  de  Limbourg, 
1 59-224. 

Beringhe  (Anthony  van),  relève  le  fief 
de  Veltjaeren,  390. 

Berlqymont  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  de  la  Chapelle,  295- 
297. 

Berleur.  La  famille  tient  le  fief  de 
Lavaux,  407,  408. 

Berlimont  (Louis  de),  seigneur  de 
Montjoie,  439. 

Berlingen,  prov.  de  Limbourg.  Les 
vignobles,  49,  74,  100. 

Berlo  (Agnès  de),  épouse  de  Thierry 
de  Gulpen,  402, 450.  —  Guillaume, 
joo.  —  Jean,  408. 

Berneau,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
1 1. 

Berthenij  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  5i,  106. 

Bertho  (Olivier),  408. 

Bertholomé.  La  famille  tient  la  ferme 
de  Hagelstein,  386. 

Bertolf  de  Belven  (de).  La  famille 
possède lavouerie de  Borcette,293 ; 
la  seigneurie  de  Belderbusch,  314; 
de  Ruyff,  276,  337,  338,  420;  le 
château  du  Thier,  378;  la  ferme 
d'Oversassen,  38 1,  382;  le  fief  de 
Mutzhagen,  394,  396;  le  moulin 
de  Raeren,  399,  400  et  la  seigneu- 
rie hautaine  du  ban  de  Baelen, 
420. 

—  Agnès,  452.  —  Everard,  452.  — 
Jean,  420. 

Beucken,  seigneurie  foncière  de  l'an- 
cien duché  de  Limbourg,  3 1 6-3 18, 
—  Les  seigneurs,  ibid.  — La  Cour, 
280,  324. 

Beusdael,  seigneurie  hautaine,  421, 
422. 


—  485  — 


Beveren-lei' Rouler  s,  province  de 
Flandre  Orientale.  Les  vignobles, 
68. 

Beu^ertshan  (Odalie-Catherine  de), 
épouse  de  Dockum,  relève  la  ferme 
de  Nidersassen,  383. 

Beylandt  (Agnès  de),  épouse  de  Guil- 
laume de  fironckhorst,  41 5. 

Beysels,  possèdent  la  seigneurie  fon- 
cière de  S  tockem,  341,  342,  349.  . 

Biaumetiel  (Jean  de),  1 1 5. 

Bichonheit  (Hugo  de),  vigneron  à 
Liège,  94. 

Biesmes,  prov.de  Namur.  Lesvignes, 
36,  83. 

Bieyêne,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  145. 

Billens  (Charles), chancelier  de  l'élec- 
teur de  Cologne,  achète  la  seigneu- 
rie de  Soiron,  3o5. 
Bilrevelt(S,  de),  épouse  de  Gérard 
de  Gulpen,  450. 

Bilsen,   prov.    de    Limbourg.    Les 

vignes,  145. 
Bilstain.  La  Cour  de  justice,  280, 28 1 . 
Bilstain  et  Villers,  seigneurie  hau- 
taine de  lancien  duché  de  Lim- 
bourg, 422,  423. 
Binche,  prov.  de  Hainaut.  Les  vignes, 

145. 

—  (Gilkin  de),  129. 

Binsfelt  (de).  La  famille  possède  le 
fief  de  Wyer  à  Henri-Chapelle, 
36i,  362. 

fi/oi//,prov.  de  Namur.  Les  vignes, 37. 

Bische  (de  la),  seigneurs  de  Baugnée, 
290. 

Blaimont,  prov.  jde  Namur.  Les 
vignes,  37. 

Blanche.  La  famille  possède  le  fief 
de  Heysterboem,  363  et  la  seigneu- 
rie hautaine  de  Goé,  426. 

Blanchestre  (Elisabeth),  épouse  de 
Godefroid  Hubin,  364. 


Blanckart  (Simon),  295. 

Blankenheim  (Arnold  de),  grand  pré- 
vôt de  Saint- Lambert  à  Liège,  94. 

jB/ai'ier  (Henri  le),  chanoine  de  Liège, 
128. 

Bleîd,  province  de  Luxembourg.  Les 
vignes,  46. 

Blés  (de),  peintre,  458. 

Blétard  (Barthélémy),  464. 

Bocholt  (Arnold  de),  archidiacre  de 
Hesbaye,  172. 

Bock  de  Lichtenberg  (Renier  de), 
327.  —  Véronique,  fille  du  précé- 
dent, épouse  de  Gaspar  de  Corten- 
bach,  326,  327. 

Bockels  (Sanders),  relève  le  fief  d'A- 
lensberg,  398. 

Bodden  (de),  possesseurs  d*un  fief  à 
Poulseur,  412. 

Boduart  (Henri),  91. 

Boelmans  (Marie),  épouse  de  Nicolas 
Rulant,  392. 

Bohême  (Jean  de),  comte  de  Luxem- 
bourg. Ses  prétentions  sur  le  comté 
de  Laroche,  263,  268. 

Boirs,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
II,  99. 

Bois  de  Villers,    prov.  de  Namur, 

37- 
Bolland  (de),  possèdent  la  seigneurie 

de  Baugnée,  289,  291. 

—  (Jean  de),  325,  342.  —  Ailid,  fille 
du  précèdent,  325,  342. 

Bornai,  prov.  de  Luxembourg.  Les 
vignes,  145. 

Bombqye,  194. 

Bonant  (Anne  de),  épouse  de  Guil- 
laume de  Gulpen,  451. 

Boneffe,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 
144. 

Bongard  (la  famille  van  den),  pos- 
sède Eynenberg,  320,  32 1  et  Stre- 
versdorp,  397. 

Borcette,     près    d'Aix-la-Chapelle. 


—  480  — 


Avouerie  de  lancien  duché  de  Lim- 

bourg,   291-294.   —  Les   avoués, 

ibid.  —  L'abbaye,  188,  291-294. 
—  (Thierry  de),   seigneur  de  Cler- 

mont,   297,    299  et   Muschemen, 

328. 
Borle\  (de).   La  famille   possède  la 

seigneurie  foncière  de  Villers-Bils- 

tain,  354,  422,  423. 
Borloo,  province  de  Limbourg.  Les 

vignes,  48. 
Born,  possesseur  du  fief  de  Sillien, 

371. 
Borscheit.  Voir  Borcette. 
Bossières,    prov.    de    Namur.    Les 

vignes,  37. 
Bottin  (Guillaume),  i32. 
Bot^eler  (Théodore  de),  seigneur  de 

Tassigny,  309. 
Bougnoulx,   seigneurie  foncière  de 

l'ancien  duché  de  Limbourg,  3 18, 

319,  324.  —  Les  seigneurs,  3i8, 

319.  —  La  Cour  de  justice,  280. 
Bougrave  (Florent  de),   seigneur  de 

Serinchamps,  avoué  d'Anthisnes, 

287, 
Bounam  de  Ryckholt  (de),  tiennent 

un  fief  à  Poulseur,  412,  413. 
Bourbon  (Louis  de),   prince-évéque 

de  Liège,  i53. 
Bourgogne  (les  ducs  de),  75, 80,  3o8. 
Bourtembourg  (Agnès  Augustine  de) , 

épouse  d'Audomar-Benoît  André, 

seigneur  de  Nuberg,  334. 
Bourtscheit.  Voir  Borcette. 
Bousval,    prov.    de    Brabant.     Les 

vignes,  5i. 
Bouvier  (Mathieu  le),  333. 
Bouvignes,    prov.   de    Namur.    Les 

vignes,  2,  76. 
Boux,  375. 

Bouxhon  (Thierry),  410. 
Bouxthqy  (la  chapelle  et  le  château 
de),  près  de  Vottem,  470,  471. 


Bovenistier,  province  de  Liège.  Les 

vignes,  11,  86. 
Bra,  prov.  de    Liège.    Les   vignes, 

144. 
Brabant  (le).  La  culture  de  la  vigne, 

io3,  114,  124.  —  L*archidiaconc, 

i65,  227.  —  La  cour  féodale,  298. 

—  Le  Conseil,  309. 

—  (les  ducs  de)  possèdent  des  vi- 
gnobles, io5,  J07.  —  Jean,  275, 
284,  286.  —  Jeanne,  286,  320.  — 
Wenceslas,  3 20. 

Brachet  (André),  seigneur  de  Bau- 
gnée,  289. 

Brackel  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie de  Meuschemen,  328, 329. 

Braine-VAlleudy  prov.  de  Brabant, 
5i.  —  Le  château,  52.  —  Les  vi- 
gnobles, ibid. 

Braives,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
11,86. 

Brasberg  (le  vieux  moulin  de),  à 
Hombourg,  fief  de  Tancien  duché 
de  Limbourg,  387-390. 

Breda  (Waltère  de),  abbé  de  Saint- 
Gilles  à  Liège,  460. 

Brée  (la  famille),  possède  le  fief  de 
Hagelstein,  386. 

Brempt  (Jean  de),  3 18.  —  Goswin, 
fils  du  précédent,  ibid.  —  Sophie, 
fille  du  précédent,  3 18,  337,  338. 

—  Jacques,  454.  —   Marguerite, 
ibid. 

Brenner^  seigneur  à  Charneux,  373. 

Breust,  194. 

Brialmont  (Gilles  de),  seigneur  de 
Wodémont,  3 10,  3x3.  Voir  aussi 
Hamal. 

Brias  (Henri  de),  relève  le  fief  de 
Veltjaeren,  390. 

Briffb(\ai  famille),  possède  la  seigneu- 
rie de  Baugnée,  289,  291,  et  celle 
de  Villers-aux-Tours,  3o8,  309. 

Brimeu  (Michel  de),  seigneur d'Hum- 


-  487  — 


bercourt,  chambellan  de  Charles 

le  Téméraire,  1 5 1 . 
Broeck  (la  Cour  de  justice  de),  280. 
Brognard'Collin  (M»"®),  propriétaire 

du  Bouxthay,  472. 
Brogne  (l'abbaye  de),  23o. 
Broich  (de),   possesseurs  du  fief  de 

Mergel,  384. 
Bronckhorst  (de),  possèdent   le   fief 

d'Oost,  415.  —  Jeanne,  335.  Voir 

Gronsveld. 
Bronghars  (Lambert),  357. 
Brounjaerleen,    près    d'Herbes  thaï, 

fief  de  lancien  duché  de  Limbourg, 

357,  358. 
Brouvelt    (François- Léopold),    336, 

428. 
BrouwerSy  possèdent  le  moulin   de 

Brasberg,  388. 
Bruges.  Les  vignes,  68,  1 20  ;  le  bé- 
guinage, 120. 
Brunnevelt  (Catherine  de),  391. 
Brus  de  Loen  (Jean   de),  455.    — 

Hélène,  fille  du  précédent,  ibid. 
Brust  (Jean  de),  propriétaire  de  vi- 
gnobles, 126,  127. 
Brusthem,  266,  267. 
Bruxelles,  Les  vignobles,  2,  4,  52, 

75,  107.  —  La  cour,  109. 
Bryssels  (Joest),  342. 
Budier  (M"»«  de),  veuve  de  Michel- 
Henri  de  Walhorn-Straeten,  3 18, 

425. 
Buedkenbach  (le  château  de),  438. 
Buesselaer  (la  ferme  de),  438. 
Buisson  (du),  possèdent  le  fief  d'Oost, 

416. 
Buley,  près  de  Namur.  Les  vignes, 

142,  143. 
Burgers  (Etienne),   achète  la  ferme 

de  Couves,  378. 
Butoirs  (Libert)  de  Clermont,  299. 
Caille  (Daniel),  relève  la  seigneurie 

de  Belderbusch,  3i5. 


Caldenborg{la  famillede),  possède  les 
seigneuries  foncières  de  Beucken, 
317,  375  et  de  Bougnoulx,  319, 
324;  les  fiefs  de  Frambachsleen, 
322,  323,  375  et  de  Croules,  324; 
la  seigneurie  foncière  de  Nuberg, 
332;  la  ferme  de  Susterseel,  417; 
la  seigneurie  hautaine  de  Goé,  425, 
426  et  celle  de  la  ville  de  Hervé, 
429.  ~  Guillaume,  mayeur  de  Lim- 
bourg, 276,  296,  352. 

Calembourg  (Cornille  de),  dame  de 
Zulen,  épo.use  de  Guillaume,  baron 
de  Renneberg,  3o6. 

Calixte  II,  pape,  239,  243. 

Cambiis  (Catherine  de),  93. 

Cambron-Casteau,  province  deHai- 
naut.  Les  vignes,  146. 

Campine  (Tarchidiaconé  de},  1 6 1 , 1 62 , 
i65,  177,  217. 

Capellen,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  52. 

—  (la  famille  van  der)  possède  le  fief 
de  Ruyfl',  334,  335  la  ferme  de 
Couves,  376,  377;  et  celle  de  Sus- 
terseel, 417.  Voir  aussi  Chapelle 
(de  la). 

Castillan,  prov.  de  Namur.  Les 
vignes,  37,  83. 

Cattrey  (Jean),  vigneron  à  Dalhem, 
98. 

Cat^  ^de),  possèdent  la  seigneurie  fon- 
cière de  Stockem,  345,  346,  347, 
348. 

Celles  (Marguerite  de),  épouse  de 
Henri  de  Berlaymont,  296. 

Cerf  (Lambert  de),  abbé  de  Saint- 
Gilles  à  Liège,  460. 

Ceroux,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  52. 

Chabot,  possesseurs  de  Streversdorp, 
397. 

—  Jacquemart,  propriétaire  de  vi- 
gnobles, à  Liège,  127. 


—  488  — 


Chaenees  (Hanar  de),  propriétaire  de 

vignobles  à  Liège,  127. 
Chairion  (Pierre),  curé  de  Fumai,  87. 
Chamont   (Denys   de),   chanoine  de 

Saint-Pierre  à  Liège,  1 3 1 . 
Chantemerle  (Massalon  de),  épouse 

de  Poncelet  d'Anthisnes,  288. 
Chapelle  (la),  seigneurie  de  Tancien 

duché  de  Limbourg,  294  297.   — 

Les  seigneurs,  ibid. 
Chapelle  (de  la),  possesseurs  du  fief 

de  ce  nom,  294;  de  Baugnée,  291. 
Chargeux  (Guillaume),  289,  406.  — 

Jean-Servan,  406. 
Charlemagne,  32 1  ;  sa  statuette  au 

Musée   Carnavalet  à  Paris,  460- 

464. 
Charles  le  Hardi,  109. 
Charles  Quint,  120,  2o3,  226. 
Charles  le  Simple,  226. 
Charles  le  Téméraire,  109, 124, 148- 

157. 
Chameux  (le  château   de),   fief  de 

l'ancien  duché  de  Limbourg,  374» 

375.  —  Les  possesseurs,  ibid.  — 

La  seigneurie  hautaine,  429,  430. 
Chartreuse  (la),  près  de  Liège.  Les 

vignes,  90. 
Chasteau  (du),   tiennent  le  fief   de 

Xheneumont,  372,  373. 
Chaumont,  province  de  Brabant.  Les 

vignes,  52. 
Chénée,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

11,12.  —  Le  péage  du  pont,  fief  de 

l'ancien  duché  de  Limbourg,  418, 

419. 
—  (Weri  de),  vigneron,  91. 
Cheratte,  prov.  de  Liège.    Les   vi- 
gnobles, 95,  96,  144. 
Chesne  (Jean  du),  82. 
Chevaux  (Gilles  de  Sept-),  manant  à 

Verviers,  i5i. 
Chieff  (Pierre  del),  relève  le  fief  de 

Sillien,  370,  371. 


Chinpier  (de),  la  famille  possède  le 

fief  de  Schymper,  339. 
Chinstrée  (Herbert  de),  possède  des 

vignes  à  Liège,  128. 
Chiny  (Oda  de),  240. 
Chokier,    province    de    Liège.    Les 

vignes,  i3,  74,  144. 

—  (Jacques-Mathias  de),  chanoine 
de  Saint-Jean-FEvangéliste  et  curé 
de  Saint-Adalbert  à  Liège,  460. 

Cicéron,  71. 
Ciergnon,  37. 
Ciney  (le  concile  de),  i65. 
Clericy  (L.),  mayeur  d'Oufifet,  464. 
Clermont,  seigneurie  de  lancien  du- 
ché de  Limbourg,  297-299. 

—  prov.  de  Namur.  Les  vignes,  37, 
83.  —  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
144. 

—  (Conon  de),  240.  —  Gertrude, 
fille  du  précédent,  épouse  de  Gis- 
lebert  de  Duras,  240. 

Clocher,  famille  possédant  le  fief  de 
Wanders,  36o,  et  celui  de  CIoc- 
kersleen,  365.  —  Jean,  homme  de 
fief,  276.  —  Clockersleen  à  Bae- 
len,  fief  du  duché  de  Limbourg, 
365,366. 

Cloeps  (de),  tiennent  la  seigneurie 
hautaine  de  Goé,  426,  427. 

Cloet  (la  famille),  possède  les  fiefs  de 
Wanders  et  de  Wyer,  36o.  — 
Françoise,èpousede  Herman  Hues, 
36o. 

Cloetleen,  fief  k  Henri-Chapelle,  350, 
36o. 

Closset,  possèdent  le  fief  de  Sart,  41 3. 

Clout  (Henri),  359.  Voir  aussi  Cloet. 

Cluny  (l'abbaye  de),  232. 

Coel  (la  famille),  tient  la  ferme  de 
Lantzenberg,  dite  Coelleen,  364, 
365. 

Collin,  avoué  licencié,  possesseur  de 
Bouxthay,  à  Vottem,  472. 


—  489  — 


Collin  (Bauduin),  possesseur  du  fief 

des  Granges,  404. 
Cologne,  Les  vignes,   106,   1 19-201, 

233,  236,  25o. 
Colongne  (Gérard  de),  possesseur  de 

vignobles,  126,  127. 
Coljrn  (la  famille),  possède  la  seigneu- 
rie hautaine  de  Beusdael-Teuven, 

421,  422. 
Comblain  (Quelin  de),  mayeur  d'Es- 

neux,  3o8.  —  Quelin  et  Jean,  fils 

du  précédent,  309. 
Comblain -au 'Pont  y     province     de 

Liège.  Les  vignobles,  i3,  99,  144. 
Comoth  (la  famille),  possède  le  moulin 

de  Raeren,  400. 
Condro^.  Les  vignobles,  87.  —  L'ar- 

chidiaconé,  i65. 
Conflans,  199. 

Coninckx  (la  famille),  possède  la  sei- 
gneurie foncière  de  Nereth,  33 1. 
Conrads  (Benedicta).  abbesse  de  Ru- 

landtswerth,  356. 
Con/ran5  (Michel),  i5i. 
Copis  de  Gors/^^i/ii' (François- Maxi- 

milien-Henri-Bernard,  baron  de), 

348,  349. 
Corbesier  (Jean  le),  d*Ensival,  i5i. 
Cor^fW (Jean), possède  des  vignes,  78. 
Coreman  (la  famille),  possède  le  fief 

de  Wanders,  36o. 
Cornelimûnster  (l'abbaye  de  Saint-), 

possède  la  seigneurie  hautaine  de 

Mortroux,  433. 
Cornet  (Jean  de),  de  Verviers,  i5o. 
Cornut  (Gérard  et  Bauduin  le),  129. 
Corswarem  (Catherine  de),  épouse 

de  Pontz  de  Welkenhuysen,  389. 

—  François,  451. 
Cortembach  (la  famille  de),  tient  la 

seigneurie  foncière  de  Membach, 

326,  327  ;  la  Maréchalerie  du  duché 

de  Limbourg,  419. 
Cortils  (Godefroid  de),  453. 


Cossen  (Guillaume  de),   vigneron  à 

Liège,  94. 
Cot^hausen  (la  famille),  possède   le 

château  de  Veltjaeren,  391,  392. 
Coulon  (de),  avocat  et  mayeur,  378. 

—  Nicolas,  greffier  de  Limbourg, 
3i5. 

Courtrai,  prov.  de  Flandre  Occi- 
dentale. Les  vignes,  146. 

Couthuin,  province  de  Liège.  Culture 
de  la  vigne,  i3. 

Couven  (van  der).  Voir  Koven  (vander). 

Couves,  ferme  à  Clermont,  fief  de 
l'ancien  duché  de  Limbourg,  376- 
378. 

Couvin,  37,  253. 

CraS'Avernas,  prov.  de  Liège.  Les 
vignes,  i3. 

Crassier  (de),  possèdent  le  fief  du 
Rondchêne,  413,  414. 

Crèvecœur  (le  château  de),  à  Battice, 
430. 

Crins  (Cryn),  363. 

Crisgnée  (de),  famille  à  OufTet,  465. 

Crisnée  (Conrard  de),  avoué  d'An- 
thisnes,  287. 

Croisier  (la  famille),  possède  Boux- 
thay,  472. 

Croix  (Sainte-),  prov.  de  Flandre 
Occidentale.  Les  vignes,  146. 

Cronmouse  (Wautier  et  Bauduinde), 
possesseurs  de  vignobles,  126. 

Croonenborg  (de),  possesseurs  de 
Ruyfif,  336;  de  Veltjaeren,  391  et 
de  la  seigneurie  hautaine  de  Henri- 
Chapelle,  427,  428. 

Cropy  possesseurs  de  Cropleen,  366. 

—  Winant,   curé  de   Kerkraede, 
366. 

Crousse,  possesseurs  du  moulin  de 
Brasberg,  388. 

Crummel  d'Eynatten  (la  famille), 
possède  Mutzhagen,  393, 396.  Voir 
aussi  Krummel  et  Eynatten  (d'). 

62 


—  400  — 


Cumptich,  province  de  Brabant.  Les 
vignes,  52,  53. 

Cupere  (Guillaume  de),  tonnelier  à 
Louvain,  iSy. 

Custinne,  prov.  de  Namur.  Les 
vignes,  3j. 

Daelen  {la  famille),  tient  le  fief  de 
Heysterboem,  363;  la  ferme  de 
Lantsenberg,  365  ;  Clockersleen, 
366;  Sillien,  371. 

Daelhem  (de),  possesseurs  de  Cloc- 
kersleen, 365. 

Daetnerif  possèdent  Cropleen,  367; 
Grasleen,  369. 

Daffey  (la  dame),  propriétaire  de  vi- 
gnobles à  Tilleur,  89. 

Dalhem,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
14,  98. 

Dallemagne  (M^  Guillaume),  posses- 
seur actuel  du  château  d'Avion- 
puits,  402. 

Dama  (Anne),  épouse  de  Quelin  de 
Comblain,  309. 

Z)âma^e  (Godefroid),  11 5. 

Dame  (Jeanne  van),  relève  le  fief  des 
Granges,  404. 

Dampicourt,  prov.  de  Luxembourg. 

Les  vignes,  145. 
Dave,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 

38,  76. 
Deîcour  (Nicolas),  abbé  du  Val-Dieu, 

relève  la  seigneurie  foncière  de  Ros- 

mel,  35 1. 

Dellqye  (M""),  propriétaire  actuel  du 
château  des  Granges,  4o5. 

Z)e/5f^«^e  (Marie-Catherine),  épouse 
de  Jean-Baptiste-Jérôme  d*Oma- 
lius,  299. 

Demptynnes  (M»*),  possesseur  de  La- 
vaux,  408. 

Denis  (la  collégiale  de  Saint-),  89. 

Densqy  (Louis),  professeur  de  dessin 
à  HuV)  460. 


Depreis  (Ernan),  propriétaire  de 
vignes,  127. 

Desteldonck,  L'église  Notre-Dame, 
118. 

Dhaem  (de),  possesseurs  du  château 
et  fief  d'Avionpuits,  401. 

Dieden  Malatesta  (van),  possède  la 
seigneurie  hautaine  d*Eynatten , 
424  ;  la  seigneurie  hautaine  du  ban 
de  Walhorn,  437. 

Diest.  Les  vignes,  53,  io3,  104. 

—  (Thomas,  seigneur  de),  io3.  — 
Possesseur  du  moulin  de  Hame- 
val,  375. 

Dikkelvenne,  province  de  Flandre 
Orientale.  Les  vignes,  66. 

Dînant,  Les  vignes,  38,  39,  76,  143. 

Dion,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 
39. 

Ditere,  possèdent  Veltjaeren,  390; 
Millendonck,  ibid  ;  Ghoer,  390. 

Dobbelstein  (la  famille  de),  possède 
Alensberg,  398  ;  Eynenberg,  32o, 
321  ;  la  ferme  de  Hagelstein,  385; 
la  seigneurie  hautaine  de  Moresnet, 
432;  la  ferme  dOversassen,  38 1; 
la  ferme  de  Nidersassen,  382,  383; 
le  moulin  de  Kelmis,  392. 

Dockum  (de),  possèdent  la  ferme  de 
Nidersassen,  383. 

Dodon,  comte  de  Laroche,  270. 

Doenraedt  (la  famille  de),  possède  la 
seigneurie  de  Ruyff,  335,  337;  le 
fief  de  Sillien,  370,  371.  —  Mar- 
guerite, épouse  d'Everard  de  Ber* 
tolf  de  Belven,  337,  394,  396, 452. 

Dolembreux  (de),  possèdent  le  fief  de 
Many,  410,  411. 

Domitien,  empereur  romain,  73. 

Dompens  (Jean),  curé  de  Heusden  et 
vice-doyen  du  concile  de  Beeringen, 
180. 

£)qR^(Daniel-Wolfr,  baron  de),  géné- 
ral des  dragons  et  gouverneur  de 


Maastricht,  tient  la  seigneurie  de 

Ruyff,  336. 
Donnai  (Arnould   de),  possède  des 

vignes,  io6. 
Dornekuyl  (van),  possesseurs  de  la 

ferme  de  Stockis,  379. 
Doum  (Bartholomé),  357. 
Drachenfels  (de).  La  famille  possède 

la  seigneurie  de  Soiron,  304,  307. 
Draeck  (de),   possesseurs  de  la  sei- 
gneurie  hautaine  et  foncière    de 

Teuven,  421, 436,  452.  —  Gérard, 

454.   —    Marie-Anne,   épouse  de 

Jean-Guillaume  de  Gulpen,  3 12, 

453.  —  Walraf,  453. 
Driesch     (Irmengarde     van     den), 

épouse  de  Jean  Beissel,  349. 
Drootbeek,  province  de  Brabant.  Les 

vignes,  53. 
Dubois  (Nicolas),  vigneron  à  Namur, 

143. 
Duitscheipone,  fief  de  l'ancien  duché 

de  Limbourg,  358. 
Di/ras  (Gislebert,  comte  de),  240.  — 

Ode,  ibid. 
Durer  (Albert),  peintre,  457, 458,464. 
Eberts  (la  famille  van),  possède  la 

seigneurie  foncière  de  Belderbusch, 

3i5. 
Eches  (Alexandre  van)  dit  de  Rosmel, 

341.  —  Jean,  son  fils,  ibid. 
Edelbampt  (Mathilde  d'),  dame  de 

Herten,    épouse   de    Renier    van 

Hulsberg,  101. 
Eduens  (les),  72. 
£*e/(Ghysvan),  possesseur  delà  ferme 

de  Susterseel,  417. 
Eertryck  (Gilles  de),  écolâlre  de  Tir- 

lemont,  190. 
Eertwéch  (Agnès  van  den),  épouse 

de  Frambach  de  Gulpen,  454. 
Eginhard,  118,  32i. 
Eideren  (s'Heeren-),  prov.  de  Lim- 
bourg. Les  vignes,  48. 


Ellebandt  (Anne  d*),  épouse  d*Adam 
de  Mérode,  291,  294. 

Elle\elles,  province  de  Hainaut.  Les 
vignes,  64. 

Elmt  (N.  de),  épouse  de  Renier  de 
Binsfelt,  362. 

Elseghem,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  145. 

Elteren  (Anne  van),  épouse  de  Ber- 
trand de  Borcette,  297. 

Elvaux  (Martin  d'),  mayeur  du  ban 
de  Sprimont,  412. 

Elven  (Dorothée  d'),  épouse  d'Adam 
de  Baur,  292. 

Elvienne  lia  famille  d'),  possède  le 
fief  des  Granges,  404,  405. 

Emma,  fille  de  Charlemagne,  32 1. 

Emmabourg,  32 1 . 

Engelgelbret  (Biel),  épouse  de  Gé- 
rard de  Rabotraedt  dit  Parys,  36o. 

Engis,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
î4,  88. 

Epen,  la  Cour  de  justice,  280,  281. 

Eps  (Jean  d'),  évêque  de  Liège,  85. 

Ermengarde,  100. 

Ernotte  (les  demoiselles),  proprié- 
taires actuelles  du  château  de 
Crèvecœur,  430. 

Ernsty  possesseurs  du  fief  de  Sillien, 
371. 

Erpach  (Amélie,  comtesse  d'),  épouse 
de  Herman  de  Renneberg,  3o6. 

ErpSy  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 
53. 

Erquelinnes,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  64. 

Ens/etegem,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  146. 

Escaut  (les  vignobles  de  T),  1 16, 1 19. 

Esde  (la  ferme  d'),  438. 

Esemael,  prov.  de  Brabant,  53. 

Esneux,  prov.  de  Liège.  Les  vi- 
gnobles, 14,  99.  —  Seigneurie  de 
l'ancien  duché  de  Limbourg,  299- 


492  — 


3o2.  —  Les  seigneurs,  ibid.  —  Le 
château,  3oi,  3o2,  4o5. 

Etienne,  abbé  de  Saint-Laurent  à 
Liège,  91.  —  abbé  de  Saint-Jacques 
à  Liège,  232. 

Eupen  et  Stockent,  seigneurie  hau- 
taine dans  lancien  duché  de  Lim- 
bourg,  423,  424. 

Eupen  (la  famille  d'),  possède  la  sei- 
gneurie foncière  de  Frambachleen, 
321,  322;  la  ferme  d'Eupen,  341. 

—  Carsielis,  maréchal  de  Lim- 
bourg,  419. 

Eyck  (Marie- Béatrice  van),  épouse 
de  Jean-Théodat  de  Gulpen,  455. 

Eycken  (van  der).  La  Cour  de  justice, 
280.  —  Le  fief,  345. 

Eynatten,  seigneurie  hautaine  de 
l'ancien  duché  de  Limbourg,  424. 

—  (la  famille  d'),  possède  le  château 
d'Avionpuits,  400,  401,  402;  le 
moulin  de  Brasberg,  388,  389;  la 
ferme  de  Duitschewone,  358;  la 
ferme  de  Hof,  386,387;  la  seigneu- 
rie hautaine  du  bandeHombourg, 
43 1  ;  le  fief  de  La  vaux,  406  ;  la  sei- 
gneurie foncière  de  Nereth,  329, 
33 1.  —  Ailid,  326,  327.  —  Barbe, 
dame  de  Wodémont,  épouse  de 
Frédéric  de  Gulpen,  344,  345,453. 

—  Herman,  289.  —  Jean,  325, 
451.  —  Marguerite,  épouse  de 
Jean  de  Groesbeek,  seigneur  de 
Julémont,  3o2.  —  Marie- Florence, 
veuve  du  baron  de  Schaesberg, 
relève  le  fief  de  Wyer  à  Henri- 
Chapelle,  362.  —  Michel,  451.  — 
Théobald,  451.  Voir  aussi  Crum- 
mel  et  Krummel. 

Eynenherg,  seigneurie  foncière  de 
Tancien  duché  de  Limbourg,  32o, 
321.  —  Les  possesseurs  de  cette 
seigneurie,  ibid.  —  Le  château, 
320,  321. 


Eynenberg  (d'),  possesseurs  du  fief 
de  ce  nom,  32o,  32 1. 

Eys{\diTi),  possèdent  la  seigneurie  fon- 
cière de  Belderbusch,  314,  3 15;  la 
seigneurie  hautaine  de  Henri-Cha- 
pelle, 428.  —  Gérard  relève  la  sei- 
gneurie de  Beusdael-Teuven,  42 1 . 

—  Alexandre,  352.  —  Anne,  452. 

—  Catherine,  396.  —  Herman, 
3ii,  452.  —  Jean,  396.  —  Marie, 
453. 

Fabribeckers  (la  famille  de),  possède 

la   seigneurie    hautaine  de   Mor- 

troux,  433. 
Fabry  (Sébastien),  358. 
FagnoUes,  province  de  Namur.  Les 

vignes,  39. 
Falisolles,   prov.    de    Namur.    Les 

vignes,  39. 
Fallais,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

14.  86,  87. 

—  (Alix  de),  épouse  de  Gisenne  de 
Gulpen,  440. 

Falloise  (Jean  de),  451.  —  Antoine, 

fils  du  précédent,  45 1 . 
Falqys  (de),   possèdent    le    fief  de 

Hautregard,  372. 
Farciennes,  prov.  de  Hainaut.  Les 

vignes,  145. 
Fauquemont  Les  vignes,  99, 

—  (Goswin  de),  241. 

Felenne,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 

145. 
Fel^    (Bernard    von    der).    3 18.   — 

Jeanne,  épouse  de  Guillaume  de 

Vlodorp,  3 18. 
Fenal  (Godefroid  de),  abbé  de  Ma- 

lonne,  83. 
Festeal    (Jaquemin),     possède    des 

vignes,  127. 
Fexhe'lei-SlinSy  prov.  de  Liège.  Les 

vignes,  i5. 
Fi^e-Fontaine,  prov.  de  Liège.  Les 

vignes,  144. 


—  493  — 


Flaes^  possèdent  la  ferme  d'Oversas- 

sen^  382. 
FlamiergCy    province    de     Luxem- 
bourg. Les  vignes,  46. 
Flandres  (les).  La  culture  de  la  vigne, 

I  14,  117. 
Flaveau  de  la  Raudière  (Albert- 
Juste-Octave},  relève  le  fief  du 
Rondchêne,  414;  la  seigneurie 
hautaine  de  Walhorn,  437.  —  (N. 
de),  435. 
Flais^inne,   prov.    de    Namur.    Les 

vignes,  39. 
Flémalle,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

1  5,  16,  88,  144. 
Fléron  (la  famille  de),  possède  la  sei- 
gneurie de  Soiron,  304;  de  Tavier, 
3o8,  368,  369;  le  fief  de  Grasleen, 
368. 
Fleurus  (le  concile  de),  i65. 
Flokelet     (Jean),     propriétaire     de 

vignes,  128. 
Flône,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

16,  86,  88,  144. 
Florefe.  Les  vignes,  39,  83,  145. 
Florence  (Marie  de  la),  épouse  de 

Jacques  de  Couven,  377. 
Florennes  ([tconciXtàit),  i65. 
Flostqy,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 

40,  87. 
Fockenburch  (Olivier  de),  relève  la 
seigneurie  hautaine  de  Petit- Re- 
chain,  434. 
Fol  (Onedain  de),  78. 
Folmar,  abbé  de  Stavelot,  89. 
Fologne,   prov.  de  Limbourg.    Les 

vignes,  49,  102. 
Fongteaux     (Guillaume-Pierre  -  Er- 
nest baron  de),  429. 
Fontaine    (Michel    de    la),    82.    — 

Pierre,  116. 
—  (de  Saint-),  possesseurs  de  la  ferme 
de    Nidersassen,  383.   —   Henri, 
452. 


For  est  y  province  de  Brabant.  Les 
vignes,  53,  145. 

Fortemps  (la  famille),  possède  le  châ- 
teau de  Charneux,  374. 

Fosselette,  possesseurs  du  château 
de  Charneux,  374. 

Fourneau  (Théodore  de),  chevalier, 
membre  du  Conseil  ordinaire  du 
Brabant,  relève  Tavouerie  de  Bor- 
cette,  293. 

Fouron-le-Comte^  prov.  de  Liège. 
Les  vignes,  17,  144. 

Fou:{  (de),  possèdent  la  ferme  de 
Many,  409,  41 1. 

Fraipont  (de),  possèdent  le  moulin 
de  Hameval,  375  ;  la  seigneurie  de 
Wodémont,  3 10,  3i3.  —  Cathe- 
rine, épouse  de  Guillaume  de 
Chasteau,  372,  373. 

Frambach,  seigneurie  à  Charneux, 
375. 

Frambachleeny  à  Eupen,  seigneurie 
foncière  de  lancien  duché  de  Lim- 
bourg, 321-323.  —  Les  possesseurs 
de  cette  seigneurie,  321-323.  —  La 
Cour  de  justice,  280. 

Franchimontois  (les).  Leur  expédi- 
tion à  Sainte- Walburge,  i^y-\5y, 

Franckenberg  (de),  possesseurs  de 
lavouerie  de  Borcette,  291.  Voir 
aussi  Mérode  (de). 

Franco  y  9 1 . 

Francon,  237. 

Fra5«e5,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 
40. 

Frédéric  (saint),  évêque  de  Liège, 
225-272;  ses  regestes,  253-272. 

Frédéric,  archevêque  de  Cologne, 
244,  245. 

Frédéric  Barberousse,  empereur, 
462. 

Fréderins  (les) .  Voir  Alexandrins  (les) . 

Fresin  (Mathilde  de),  épouse  de  Jean 
de  Gulpen,  450. 


—  494  — 


Fromanteau  (de),  possèdent  la  sei- 
gneurie de  Ruyff,  336,  SSy. 

Frongteau  (C.-J.  de),  317,  319,  323. 
—  Guillaume-Pierre- Ernest,  319. 

-Fi/m^/,  province  de  Liège.  Les  vignes, 
17,  87,  144.  —  Le  château,  87. 

—  (Henri  de),  vigneron,  87. 
Fûrstenberg(de),  possèdent  la  ferme 

de  Hof,  387;  la  seigneurie  hau- 
taine du  ban  de  Hombourg,  431, 
432. 

Fjron  (le  conseiller),  413. 

Gai  lot  (Jean),  1 15. 

Galoppe,  Le  tonlieu,  438,  449. 

Gand,  Les  vignes,  66,  74,  114,  118, 
119,  120.  —  L'abbaye  de  Saint- 
Bavon,  119,  120.  —  de  Saint- 
Pierre,  1 19,  120. 

—  (François,  comte  de),  347. 
Gaule  (la).  Les  vignes,  71,  72,  73. 
Gaultier  (Walter),  mayeur  de  Lim- 

bourg,  possesseur  du  fief  de  Heys- 

terboem,  354,  362,  364. 
Gavre  (de),  possesseurs  du  fief  de 

Montjoie,  438,  439. 
G^^r  (la  vallée  du).  Les  vignobles,  99. 
Geest' Saint' Jean,  prov.  de  Brabant. 

Les  vignes,  53. 
Geest 'Saint 'Remjr^    prov.    de    Bra- 
bant. Les  vignes,  54. 
Geet'Beti,   prov.    de   Brabant.    Les 

vignes,  54. 
Geloes    (de),    possesseurs    du     fief 

d'Oost,  416. 
Gembloux  (l'abbaye  de),  77,  93.  — 

Le  concile,  i65. 
Gemmenich,  seigneurie  hautaine  de 

Tancien  duché  de  Limbourg,  425 
Georges  (Saint-),  prov.  de  Liège.  Les 

vignes,  32,  77,  144. 
Gerberge,  vigneron  à  Herstal,  93. 
Gérouville,  prov.   de  Luxembourg. 

Les  vignes,  145. 
Gervais,  archevêque  de  Reims,  118. 


Geul,  province  de  Limbourg  cédé. 

Les  vignes,  99. 
Ghelin  (de),  possesseurs  du  fief  des 

Granges,  405. 
Ghislain  (Ignace),  avocat,  334. 
Ghoir  (de),  possesseurs  de  Veltjaeren, 

390-392  ;  de  la  seigneurie  foncière 

de  Schymper,  339,  340. 
Gilet  (la  famille),  possède  le  fief  de 

Couves,  378. 
Gimmenich    (Anne    de),    veuve   de 

Ruyschenberg,  343.  —  Jean,  ibid. 
Gislebert,  abbé  de  Florennes,  23o.  — 

seigneur  de  Reckheim,  233,  255. 
Givelt,  seigneurie  hautaine,  421. 
Glons,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

»7i  99- 
Gochenée,   prov.    de    Namur.    Les 

vignes,  40. 
Godebald,  évêque  d'Utrecht,  244. 
Godefroid  I*^,  duc  de  Louvain  et  de 

Basse- Lotharingie,  235-248. 
Godefroid  le  BarbUy  104. 
Godera,  260. 

Godinne  (Jean  de),  vigneron  à  Na- 
mur, 143.  —  Gilles,  id.,  ibid.  — 

Servais,  id.,  ibid. 
Goé,  seigneurie  hautaine,  425-427. 

—  La  Cour  de  justice,  280. 
Goer  de  Hervé  (de),  possesseurs  de 

la  ferme  de  Lhonneux,  409;  de  la 

seigneurie  hautaine  de   Bilstain- 

Villers,  423  et  Petit- Rechain,  484; 

de  la  seigneurie  foncière  de  Villers, 

354. 
Goffinet  (Pauquai),  410. 
Golentiers    (Marie   de),    épouse   de 

Warnier  de  Gulpen,  454. 
Golion  (Baudoin),  78. 
Golstein  (de),  possesseurs  du  moulin 

de  Brasberg,  388,  390. 
Gol^innes,   prov.    de    Namur.   Les 

vignes,  82. 
Gondran,    musicien    et    montreur 


-  405  — 


d*ours,  fondateur  de  Tabbaye  de 
Saint-Gilles  à  Liège,  459. 
Goor  (de),  possesseurs  de  Schopleen, 

370.  Voir  aussi  Ghoir  (de). 
Gosée  de  Balastre   ( Marie- Joseph- 

Godefroid,  comte  de),  347. 
Gosnes,  province  de  Namur.  Culture 
de  la  vigne,  40. 

Gossoncourt,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  54. 

GosH^in  (Bertrand),  abbé  de  Saint- 
Cornelimiinster,  relève  la  seigneu- 
rie hautaine  de  Mortroux,  433. 

Gouden  (Arnoldine,  baronne  de), 
épouse  du  comte  de  Varille,  405. 

Gouverneur  (la  famille  de),  possède 
le  fief  des  Granges,  403,  404,  405 
et  du  Rondchêne,  414.  —  Marie- 
Lambertine,  épouse  de  Jean- Fran- 
çois-Ignace, baron  de  Baré,  438. 

Gqyck,  prov.  dé  Brabant.  Les  vignes, 
54. 

Gracht  (Ruyschende),  ferme  à  Mont- 
zen,  fief  de  Tancien  duché  de  Lim- 
bourg,  392. 

—  (de),  possesseurs  du  fief  de  ce 
nom,  392. 

Grammont,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  146. 

Grand' Ry,  possesseurs  de  Cropleen, 
367. 

Granges  (les),  fief  de  Tancien  duché 
de  Limbourg,  à  Rotheux,  402-405. 

Gras.  Famille  possédant  le  fief  de 
Grasleen,  368. 

Grave  (Françoise  de),  épouse  d'A- 
lexandre de  Malespinne,  353. 

Grégoire  VII,  pape,  23o. 

Gre/if/ (Jacques),  117. 

Grève  (Jean  de),  vigneron  à  Louvain, 
i35. 

Grevenbroeck  (le  baron  de),  455. 

Grei'Doiceau,  prov.  de  Brabant. 
Les  vignes,  54. 


G  ries  (Clémence  de),  78. 

Grivegnée,  province  de  Liège.  Les 
vignes,  17,  18,  90,  144. 

Groesbeek  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie foncière  de  Stockem,  342, 
343,  344.  —  Jean,  relève  la  sei- 
gneurie de  Julémont,  3o2. 

Gronsveld,  prov.  de  Limbourg  cédé. 
Les  vignes,  99. 

—  (de),  possesseurs  du  fief  de  Mergel, 
384.  —  Jean,  seigneur  de  Cler- 
mont,  297,  299.  —  Jeanne,  épouse 
de  Jean  de  Brempt,  3 18.  —  Henri, 
391.  —  Catherine,  épouse  de  Jean 
d'Argenteau,  ibid.  Voir  aussi 
Groules. 

G  roules,  seigneurie  foncière  de  lan- 
cien  duché  de  Limbourg,  323, 
324.  —  Les  possesseurs  de  cette 
seigneurie,  ibid. 

—  (Arnold  de),  323. 

(?n/5e// (Jean  de),  3 16.  Voir  Grons- 
veld. 

Gueldre  (Gérard  de),  fondateur  de  la 
collégiale  de  Wassenberg,  260.  — 
Henri,  élu  de  Liège,  84,  i55. 

Guiau  (Pierard),  79. 

Guillaume,  doyen  de  Notre-Dame  à 
Huy,  78. 

Guiremond,  abbé  à  Brogne,  23o. 

Gulpen  (la  famille  de),  possède  le 
château  d'Avionpuits,  400,  402; 
Frambachleen,  321-323;  le  moulin 
de  Hameval,  375,  376;  le  fief  de 
Hautregard,  371,372;  la  marécha- 
lerie  du  duché  de  Limbourg.  418, 
419;  Mutzhagen,  394,  395,  396; 
la  seigneurie  foncière  de  Rosmel, 
349-351,  375;  de  Stockem,  341- 
346  ;  la  seigneurie  de  Wodémont, 
3ii,  3 12,  3i3.  —  Allard,  389.  — 
Frambach,  33o,  33  î,  332.  —  Jac- 
ques, 3oo.  —  Marie,  fille  du  pré- 
cédent, 3oo.  —  Jeanne,  326.  — 


—  496  — 


Léonard,  276,  337.  —  Généalogie 

de  cette  famille,  449-455. 
Guygoven   (Henri   de),    propriétaire 

de  vignobles  à  Looz,  101. 
Haccourt,    province  de   Liège.  Les 

vignes,  144. 
Hackendover,  prov.  de  Brabant.  Les 

vignes,  54,  55. 
Hackens.  La  famille  possède  le  fief 

de  Mergel,  384,  385. 
Haen  van  Berchen  (Jean),  341. 
Hagelstein,   ferme  dans  le  ban  de 

Montzen,  fief  de  Tancien  duché  de 

Limbourg,  385,  386. 
Hagen  (Anne-Bernardine  de), épouse 

deJean-Charles-Angelus  de  Grons- 

veld,  384. 
Hainaut   (le).    Les   vignobles,    1 14, 

116.  —  L'archidiaconé,  i65. 

—  (Bauduin,  comte  de),  253. 

Hal,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes. 
145. 

Hall  (Anne  de),  épouse  d'Adolphe 
de  Wyenhorst,  362. 

Hallet,  259.  — (Grand-),  17.  —  (Pe- 
tit-), 3i. 

Haliey(de)y  seigneurs  hautains  d'Eu- 
pen  et  de  Stockem,  423. 

Hamaide  (Charles  de  la),  451. 

Hamal  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie de  Wodémont,  3 10,  374. 
—  Anne,  épouse  de  Frambach  de 
Gulpen,  35o,  376. 

Hameval  (le  moulin  de),  fief  de 
lancien  duché  de  Limbourg,  375, 
376. 

Hamevaulx  (de),  possesseurs  du 
moulin  de  Hameval,  376. 

Hamme-sur-Nethen,  prov.  de  Bra- 
bant. Les  vignes,  55. 

Hamoir,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
18,  99. 

—  (de),  possesseurs  du  fief  de  Heys- 
lerboem,  362,  363. 


Hamois,  province  de  Namur.  Les 
vignes,  40,  87. 

Haneffe  (Henri  de),  289. 

Hanneman  (Jean),  335. 

Hannoty  possèdent  la  seigneurie  hau- 
taine de  Goé,  425,  426;  la  ferme 
de  Many,  410;  la  seigneurie  de 
Nuberg,  332,  333;  le  fief  de  Sus- 
terseel,  417.  —  (Anne),  épouse  de 
Thierry  Couven,  377.  —  Jean, 
recteur  des  Jésuites  à  Aix-la-Cha- 
pelle, relève  le  fief  de  Clockersieen 
à  Baelen,  36.6. 

Hanret  (le  concile  de),  i65. 

Hansfelt  (Madeleine  de),  épouse  de 
Jean  de  Nassau,  411. 

Harff  (Anne- Marie  de),  épouse  de 
Frambach  de  Gulpen,  33o,  33i, 
332,  375,  452.  —  Guillaume,  375. 
—  Godart,  33o,  33 1,  332. 

Haringhe,  prov.  de  Flandre  Occi- 
dentale. Les  vignes,  69. 

Harlei  (de),  340. 

Hasselt  (le  doyenné  de),  192,  207, 
214. 

Hastière-LavauXy  prov.  de  Namur. 
Les  vignes,  40. 

Hastin  (Simon),  455. 

//a/v^ai/x  (Anne  de), épouse  de  Louis 
de  Nollet,  403. 

Hauart,  possesseurs  de  la  ferme  de 
Susterseel,  417, 

Haultepenne  (de),  possèdent  la  sei- 
gneurie hautaine  du  ban  de  Baelen, 
420. 

—  Marie-Elisabeth,  épouse  de  Jean 
de  Bertolf,  338.  —  Marie,  épouse 
de  Christian  de  Woestenraedt,  378. 

Hausman  von  Namedey,  41 1. 

Hautchamp,  possesseurs  du  château 
de  Mutzhagen,  395. 

Hautregard,  Ferme  à  Battice,  fief 
de  l'ancien  duché  de  Limbourg, 
371,  372. 


—  497  — 


Hau^^eur  (Claude-François  de),  pos- 
sède la  seigneurie  hautaine  de  Wal- 
horn,  437,  438. 

Haye  (de  la),  possesseurs  du  moulin 
de  Hameval,  376. 

Hechtely  province  de  Limbourg.  Les 
vignes,  io3. 

Heerlen  (Herle),  438. 

Heers,  prov.  de  Limbourg.  Les 
vignes,  48,  102. 

Heid  (de),  famille  à  Ouffet,  465. 

Hetliger,  possesseurs  de  la  ferme  de 
Ruyschende  Gracht,  392. 

Heinsberg  (Jean  de),  prince-évêque 
de  Liège,  186.  —  Jean,  357.  — 
Jacqueline,  fille  du  précédent, 
épouse  d*Adam  de  Bergh-Trips, 
357.  —  Philippe,  archevêque  de 
Cologne,  119. 

Helderingue  (Anne-Marie  de),  420. 

Helling  (Henri),  recteur  des  Jésuites 
à  Aix-la-Chapelle,  relève  le  fief  de 
Clockersleen,  366. 

Hellot,  vigneron  de  Fallais,  87. 

Helmins,  chanoine  de  Liège,  128. 

Helviens  (les),  72. 

Hemptinnes  (Adrianne  de),  épouse  de 
Guillaume  de  Gulpen,  45 1 . 

Henin  (Gilles),  83. 

Henri-Chapelle,  prov.  de  Liège,  276, 
336,  359.  —  La  seigneurie  hau- 
taine, 427,  428. 

Henri  III,  empereur,  229. 

Henri  IV,  empereur,  229,  23o. 

Henri  V,  empereur,  236,   237,  255. 

Henri  le  Pacifique,  prince-évêque  de 
Liège,  229.  —  archidiacre  de 
Liège,  235,  236. 

Heppignies,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  64. 

Herent,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 
106. 

//eriwa//e-sous-Argenteau,  prov.  de 
Liège.  Les  vignobles,  18,  19,  144. 


Hermalle-sous-Huy ,  province  de 
Liège.  Les  vignes,  19,  144. 

Herman,  abbé  de  Saint- Pantaléon  à 
Cologne,  261. 

Herseaux,  prov.  de  Flandre  Occi- 
dentale. Les  vignes,  146. 

Herstal,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
19,  92,  144. 

—  (Elisabeth  de),  épouse  de  Renard 
de  Rover u,  408. 

Herten,   prov.   de   Limbourg.    Les 

vignes,  48,  loi. 
Hervard   (le    chanoine),    historien, 

462,  463. 
Hervé,   Les  vignobles,  99,  144.   — 

Le  doyenné,  217.  —  Le  château, 

439.  —  La  seigneurie  hautaine  de 

la  ville,  429. 

—  CharneuX'Thimister,  seigneurie 
hautaine  de  Tancien  duché  de 
Limbourg,  429,  430.  —  Les  sei- 
gneurs, ibid. 

Hesbqye  (la).  L*archidiaconé,  i65, 
206,  21 5,  217.  —  La  culture  de  la 
vigne,  86,  87. 

Heuftman  (Arnold),  358. 

Heure- le-Romain,  prov.  de  Liège. 
La  vigne,  19. 

Héverlé,  prov.  de  Brabant.  Culture 
de  la  vigne,  55. 

Heyden  (van  der),  seigneurie  fon- 
cière du  duché  de  Limbourg,  324. 
—  Possesseurs  de  cette  seigneurie, 
ibid.  —  La  Cour  de  justice,  280. 

—  (la  famille  van  der),  possède  la  sei- 
gneurie de  ce  nom,  324;  la  sei- 
gneurie foncière  de  Belderbusch, 
3 14-3 16;  le  fief  de  Streversdorp, 
397,  398  ;  la  ferme  de  Stockis,  379; 
le  fief  de  Sillien,  371  ;  la  seigneurie 
foncière  de  Stockem,  348.  —  Jean, 
286.  —  Anne,  453.  —  N.,  épouse 
d* Adam-Philippe  de  Croonenburg, 
391. 

63 


—  498  — 


Hey lissent  f  province  de  Brabant. 
Les  vignes,  5i,  55. 

Heynhoven  (Warnier  de),  452,  453. 
—  Anne,  fille  du  précédent,  épouse 
de  Herman-Frédéric  van  Gulpen, 
453. 

Heyster,  Le  tonlieu,  438. 

Heysterboem,  fief  à  Lantzenberg 
près  de  Welkenraedt,  dans  le  du- 
ché de  Limbourg,  362,363.  —  Les 
possesseurs  de  ce  fief,  ibid. 

Hick  (Gertrude),  357. 

Hilvarenbeeck  (le  concile  ou  doyenné 
d*),  i65. 

Hirsch  (Elisabeth  van  der),  épouse 
de  Vaes  d*Eynatten,  329,  33 1. 

Hirt^  dit  Lantscroon(Isaacde),abbé 
de  Saint-Cornelimûnster,  relève  la 
seigneurie  hautaine  de  Mortroux, 
433.  —  Jean-Herman-Théodore, 
ibid. 

Hochkirchen  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  foncière  de  Membach, 
325-327.  —  Frambach,  322,  342, 
450. 

Hochsteden  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  hautaine  du  ban  de 
Hombourg,  431,  432. 

—  N.,  épouse  de  M. -T.  de  Fûrsten- 
berg,  387. 

Hodiamont  (de),   possesseurs  de  la 
seigneurie  hautaine  d'Eupen  et  de 
Stockem,  424. 
Hoeft  (van  den),  possesseurs  de  la 

ferme  de  Nidersassen,  383. 
Hoegheloen,  Voir  Scaeft  (van  der). 
Hoeleden,   prov.   de  Brabant.    Les 

vignes,  55. 
Hoen  (la  famille  de),  possède  Cloc- 
kersleen,  365,  366;  la  seigneurie 
foncière  de  Membach,  326;  la  sei- 
gneurie hautaine  de  Mortroux, 
433;  la  seigneurie  foncière  de  Stoc- 
kem,   345-348;   la  seigneurie  de 


Wodémont,  3 12,  3i3.  —  Jean- 
Thierry,  abbé  de  Saint-Corneli- 
mûnster, relève  la  seigneurie  hau- 
taine de  Mortroux, 433.  —  Eugène- 
Albert,  35o,  35i,  453.  —  Jean, 
453.  —  Thierry,  439.  —  Marie- 
Madeleine-Angélique,  43o.  —  Ae- 
lid,  épouse  de  Robert  de  Baugnée, 
289,  290. 

Hoen  de  Hoensbroeck  (de),  posses- 
seurs du  fief  de  Lavaux,  405, 406; 
de  la  ferme  du  Sart,  413. 

Hoensbroeck  (de),  possesseurs  du 
fief  d'Oost,  416;  de  Beusdael  et 
Sippenaken,  422. 

—  N.,  archidiacre  de  Hesbaye,  172. 

Hoerich  (de)  possèdent  le  moulin  de 
Hameval,  375.  —  Frambach,  3 11, 
349. 

Hoeve  (van  den),  possesseurs  de  la 
ferme  de  Hof,  386. 

Hof,  ferme  à  Hombourg,  fief  du 
duché  de  Limbourg,  386,  387. 

Hofen  (Léonard  van  den),  452,  453. 
—  Léonard,  fils  du  précédent,  453. 

Hollogne-auX' Pierres,  province  de 
Liège.  Les  vignes,  20,  88. 

Holsit  (de),  possesseurs  du  mouhn 
de  Brasberg,  387,  389;  de  la  ferme 
de  Mutzhagen,  393. 

Holtrop  (Jean-Gérard  van),  326,327. 

Hombourg,  Le  ban,  seigneurie  hau- 
taine du  duché  de  Limbourg,  431, 
432. 

Hompèche  (la  dame  de),  épouse  de 
Frédéric  de  Brackel,  328. 

Homyer  (de),  possèdent  la  ferme  de 
Lhonneux,  408. 

Hoo/tmansieen,  fief  de  Tancien  du- 
ché de  Limbourg,  près  d'Eupen, 
358,359. 

Hoorebeke  -  Saint-  Corneille ,  prov. 
de  Flandre  Orientale.  Les  vignes, 
146. 


—  m>  — 


Hoorebeke-  Sainte  -  Marie,  province 

de  Flandre  Orientale.  Les  vignes, 

146. 
Horion j  appartient  à    labbaye   de 

Saint-Gilles  à  Liège,  459. 
—  (de),  possesseurs  du  fief  de  Velt- 

jaeren,  3gi.  —  Conrad,  325,  327. 

—  Marie,  298. 
Horion-Ho^émont.  Les  vignobles,  20 . 
Hornes  (Jean  de),  prince-évêque  de 

Liège,  154. 

Horpmael,  prov.  de  Limbourg.  Les 
vignes,  48,  102,  io3. 

Horrick  (Jean  van  den),  possesseur 
de  Streversdorp,  397,  398. 

Hosden  (de),  possèdent  le  fief  de  la 
Chapelle  près  deTavier,  294-296. 

Hottinnes  (Jean  de),  possède  des  vi- 
gnobles, 126. 

Houckelbach,  près  de  Henri-Cha- 
pelle, 356,  357. 

Hougaerde,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  56. 

Hour,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 
40 

Housman,  possesseurs  de  la  ferme 
de  Brounjaerleen,  357,  358.  — 
Franck,  mayeur  de  Beucken,  3 16. 

—  Jean,  homme  de  fief,  276  ;  41 1 . 
Houthem-Sainte-Marguerite,  prov. 

de  Brabant.  Les  vignes,  56. 
Houven  (Marguerite  van  der),  veuve 

de  Wouter  Gauthier,  363. 
Hove  (André  van  den),  tient  le  fief  de 

Streversdorp,  396. 
Ho^émont  (le  concile  de),  i65. 
Hubert  (labbaye  de  Saint-),  possède 

des  vignobles,  76,  93,  99, 23o,  232. 
—  (M.),  propriétaire  actuel  de  La- 
vaux,  408. 
Hubin   (Godefroid),   364.   —  Jean- 

Remacle,  ibid. 
Huckelbach   (Anne  de),  épouse   de 

Pierre  de  Hupsch,  371. 


Huelhoven  (van),  possesseurs  de  la 

ferme  de  Nuwerot  dite  Grasleen, 

368. 
Hues  (Herman),  36o.  —  Bartholomé, 

fils  du  précédent,  ibid. 
Hulsberg  dit  Scaloen  (Renier  van), 

époux  de  Mathilde  d'Edelbampt, 

101. 
Humpckens  (Jean),  411. 
Huppe  (de),  possesseurs  du  fief  des 

Granges,  404,  405. 
Huprecht  (Pierre),  353. 
Hupsch,   possesseurs   de  Polysleen, 

369,  370;  du  fief  de  Sillien,  370, 

371. 
Husière  (Lambert  de),  289. 
Huskin  (Nicolas),  81. 
Huy.  Les  vignobles,  1 ,  20-23, 74,75, 

84,  85,  86,124,144.  —  La  ville  est 

assiégée,  239,  242,  243,  246,  25 1. 
Hujrn    d*Amstenraedt,    possesseurs 

de  la  seigneurie  hautaine  d'Eynat- 

ten,  424.  —  Arnold,  35o. 
Imstenraedt  (d') ,  possèdent  Tavouerie 

de  Mheer,   3o3.   —  Gérard,  371. 

—  Anne  dite  Ottegraven,  fille  du 

précédent,  371. 
Incourt,  canton  de  Jodoigne,  227. 
Ingobrand,   abbé    de  Saint- Hubert 

en  Ardennes,  23o. 
Isendorn  dit  de  Bloiss  (Henri  d*), 

342,  343,  344. 
IttrCy    province    de    Brabant.     Les 

vignes,  56. 
Jaer  (François  de),  avocat,  334. 
Jalhay,  i55. 
Jallet  (Pirchon  de),  vigneron  à  Sal- 

zinnes,  139-142. 
Jamar,  possesseur  du   domaine  de 

Rond-Chêne,  415. 
Jambes,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 

40,  76,  145. 
Jandrain,   prov.  de   Brabant.    Les 

vignes,  56. 


—  500  — 


Jardon  (le  conseiller  de),  332. 
Jauche,   province  de  Brabant.  Les 

vignes,  57. 
Jehotte,  sculpteur,  461. 
Jemeppe.  Les  vignes,  23,  40,  144. 
Jodoigne,  Le  concile,  i65. 
Jodoigne  (Frankart  et  Collin   de), 

vignerons,  82. 
Jodoigne-le-Marchéy  5y. 
Jodoigne-Souveraine,  57. 
Joest,  possesseurs  de   Clockersleen, 

365. 
Johanntsberg,  76. 

Joigneaux,  agronome  français,  100. 
Joncher,  possèdent  le  fief  de  Hooft- 

mansleen,  358. 
Jordain  (Jean),  vigneron,  78. 
Josse-ten-Noode    (Saint-).     Les    vi- 
gnobles, 62. 
Joyeuse  (de),  seigneurs  de  Veltjaeren, 

390. 
Julémont,  seigneurie  du   duché  de 

Limbourg,  3o2,  3o3. 

—  (Winant  de),  tient  la  ferme  de  Sus- 
terseel,  334,  417. 

Juies  César,  71. 

Jules  II,  pape,  99. 

Juliers  (Otton,  comte  de),  235-25 1. 

Jumet,  prov.  de  Hainaut.  Les  vi- 
gnobles, 64. 

Jupiile,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
23,  24,  95. 

Kaedt.  Voir  Quaedt. 

Kalloo,  prov,  de  Flandre  Orientale. 
Les  vignes,  67. 

Kannegiesser  (lodiïi'GéïdiTà),  367. 

Katton  (Jean),  i5i. 

Keerbergen,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  57. 

Kelmis  (le  moulin  de),  fief  du  duché 
de  Limbourg,  392. 

—  (Angenis  de),  épouse  de  Gérard 
de  Rabotraedt  dit  Parys,  36o. 

Kensmlre  (Ricald  de),  341.  —  Mar- 


guerite, épouse  de  Francon  de 
Stockem,  341. 

Kerckem  (Guillaume  de),  455. 

Kerckom,  province  de  Brabant.  Les 
vignobles,  57. 

Kessel^  prov.  de  Brabant.  Les  vi- 
gnobles, II 3. 

—  (Elisabeth  de),  épouse  d'Adam  de 
Couven,  378. 

Kesseler  (de),  371. 

Kessel-Loo,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  57. 

Kettenisse[de),  possèdent  la  ferme  de 
Hof,  386. 

Klinckenberg,  possèdent  la  ferme 
d*Oversassen,  38 1,  382. 

Kloppenborg,  fief  de  Tancien  duché 
de  Limbourg,  415,  416. 

Knavel  (van  den),  possèdent  Strevers- 
dorp,  396,  397. 

Kolft  (baron  de),  328. 

Kouven  (van  der).  Voir  Koven  (van 
der). 

Koven  (van  der),  possesseurs  de  la 
ferme  de  Couves,  377,  378. 

Kraft  de  Millendonck,  seigneur  de 
Veltjaeren,  390.  Voir  aussi  Millen- 
donck (de). 

Krevinghe  (N.  de),  épouse  de  Gérard 
de  Gulpen,  450. 

Kruibeke,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  67. 

Krummel  d'Eynatten,  seigneur  de 
Mutzhaegen,393,396;  Ruyff,  335- 
338;  Beucken,  3 16,  3 18.  —  Jean 
dit  de  Womerzem,  3 16,  3i8.  — 
Jeanne,  fille  du  précédent,  épouse 
de  Gérard  de  Pallant,  ibid.  — 
Fragment  généalogique  de  cette 
famille,  337.  —  Voir  aussi  Eynat- 
ten  (d'). 

Kuik  (le  concile  de),  i65. 

Lahestre,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignobles,  64. 


—  501  — 


Lalain  (Philippe  de),  3o6. 

Lamargelle  (de),  seigneurs  hautains 
d'Eupen-Stockem,  424. 

Lambert^  abbé  de  Waulsort,  76. 

Lambert  (Saint).  Eglises  et  localités 
lui  dédiées,  en  Belgique,  465-470; 
en  Hollande,  ibid.  ;  en  France, 
ibid.  ;  en  Angleterre,  ibid.  ;  en  Au- 
triche, ibid.  ;  en  Italie,  ibid.  —  Les 
différents  saintsqui  portent  ce  nom, 
469. 

Lamberts  de  Cortembach  (de)  pos- 
sèdent la  seigneurie  hautaine  du 
ban  de  Herve-Charneux-Thimis- 
ter,  439.  —  Georges,  817,  3 19.  — 
L.-B.,  323.  —  L.-J.,  317. 

Lambqy  (de),  possesseurs  du  moulin 
de  Raeren,  399,  400.  —  Barbe, 
416. 

LamorteaUf  province  de  Luxem- 
bourg. Les  vignes,  145. 

Landelies,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  65. 

Landen,  24,  233,  259. 

Landrie^  (Jean),  393. 

Langdorp,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  57. 

Langenmarcq,  prov.  de  Flandre  Oc- 
cidentale. Les  vignes,  69. 

Langerbeyn  (Arnt),  342. 

Lannqy  (de),  possèdent  la  seigneurie 
de  Julémont,  3o2;  la  ferme  de 
Lhonneux,  408. 

Lanscroene  (van  der),  achète  une 
partie  de  la  ferme  de  Mutzhagen, 
393. 

Lantin,  233,  255. 

Lantremange  (de),  possèdent  la  sei- 
gneurie hautaine  de  Goé,  426, 427. 

Lantienberg  dite  Raveleen  (la  ferme 
de),  fief  près  de  Welkenraedt,  363, 
364.  —  Les  possesseurs,  ibid. 

—  dite  Coelleen  alias  Poelmansleen 
(la  ferme  de),  364,  365. 


LarcAer  (Servais),  vigneron  à  Namur, 
143.  — Toussaint,  id.,  142. 

Larchier  (Jean-Baptiste),  435. 

Laroche.  Les  vignobles,  99,  100.  — 
Le  comté  n*est  pas  soumis  à  la  juri- 
diction du  tribunal  de  la  Paix  à 
Liège,  263-272. 

LasneSy  province  de  Brabant.  Les 
vignes,  58. 

Lassauix  (de),  possèdent  Alensberg, 
399  ;  Coelleen,  365  ;  la  fermed'Oem- 
sassen,  38 1  ;  Raveleen,  364;  la  sei- 
gneurie hautaine  de  Gemmenich, 
425. 

La/Aif;^,prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 
58. 

Lauterman  (Pierre),  358. 

Lavaux,  château  et  ferme  à  Esneux, 
fief  de  l'ancien  duché  de  Limbourg, 
405-408. 

—  des  Brassines  (Marie-Henriette- 
Lambertine  de),  épouse  de  Charles- 
Henri  de  Gouverneur,  404. 

Z.ai'em^  (François  de),  346. 

Lavoir  (Wéry  de),  129.  —  Warnant 
et  Henri,  fils  du  précédent,  ibid. 

Léau,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 
58.  —  Le  concile,  i65. 

Lebbeke,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  67. 

Ledeberg,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  67. 

Leeuw  (Guillaume  de),  vigneron  à 
Louvain,  i35,  i36,  137. 

Leeusi^enberg  (Philippe  de),  499.  — 
Ermengarde,  épouse  de  Gerlach 
de  Gulpen,  449. 

Leffe  (l'abbaye  de),  76. 

Lejeune,  possèdent  la  ferme  de  Cou- 
ves, 378. 

Lemalle  (Jacquemin),  333. 

Lennick'Saint' Quentin,  prov.  de  Bra- 
bant. Les  vignes,  58. 

Lenoir  (Alexandre),  461. 


—  502 


Léon  X,  pape,  162. 

Leone  (Balduinus  de),  94. 

Leroi  (CoUar),  propriétaire  de  vi- 
gnobles, 126. 

Lexhy  (Hubert  de),  288. 

L/ro^5/(Jean),  vigneron  à  Oupeye.gy. 

Lhoist  (Pierre),  relève  la  ferme  de 
La  vaux  à  Esneux,  407. 

Lhonneux{\di  ferme  de),  près  de  Spri- 
mont,  fief  de  lancien  duché  de 
Limbourg,  408,  409. 

Libermé  (Lytsen  de),  possède  le  fief 
de  Grasleen,  368. 

Liberty  abbé  de  Saint-Trond,  100. 

—  (la  famille),  possède  le  fief  d*Oost, 
415,416. 

Libotte  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie hautaine  de  Petit- Rechain, 
435. 

—  (Henri -Frédéric,  baron  de),  sei- 
gneur de  Rechain,  374. 

Lichtenberg  (la  Cour  de  justice  de), 
280. 

Liedekerke  (de),  possesseurs  du  fief 
de  Hautregard,  372.  —  Antoine, 
453. 

Liège,  La  culture  de  la  vigne,  1,  2, 
6,  24-28,  74,  75,  123,  144.  —  La 
ville  prise  par  Charles  le  Téméraire, 
148,  149,  i5o.  —  Le  tribunal  de  la 
Paix,  263-272.  —  Les  abbayes  : 
Saint- Jacques, 88, 94 ;  Saint-Gilles, 
94,  459,  460;  Saint- Laurent,  89, 
225,  23o,  288;  des  Prémontrés, 
259;  Val-Benoît,  90.  —  La  cathé- 
drale de  Saint- Lambert,  2,  92,  93, 
100,126-134,227,256,259,260.  ~ 
Les  églises  :  Saint-Adalbert,  256; 
Saint-Barthélémy,  92,  94;  Saint- 
Christophe,  470  ;  Sainte-Croix, 
253,  254,  470;  Saint- Denis,  90; 
Saint-Martin,  194,254;  Saint-Paul, 
194,  237,  257.  —  L*hôpital  de 
Saint-Jean,  471-473.  —   L'archi- 


diaconé,  i65.  —  Le  concile  de 
Saint- Remacle,  i65. 

Lierneux  (Mélie  de),  épouse  de  Cor- 
beau d*Anthinnes,  288.  —  Cathe- 
rine, épouse  de  Pirard  d'Anthinnes, 
288. 

Lierre.  Le  couvent  des  Pères  Jésuites 
possède  des  vignobles,  121. 

Limbourg.  Lancien  duché,  273-455. 

—  Sa  Cour  féodale,  ibid.  ;  ses  ar- 
chives, 275,  284,  285.  —  Les  an- 
ciennes seigneuries,  286-420  — 
Les  nouvelles  seigneuries,  420-438. 

—  La  maréchalerie,  418-419;  — 
Les  maréchaux, ibid.  —  La  province 
actuelle.  —  Culture  de  la  vigne, 
48-49,  100-I03,  145. 

—  (Aloys  de),  abbé  de  Saint-Gilles  à 
Liège,  459,  460.  —  Henri,  241.  — 
Waléram,  241. 

Limerlé,  province  de  Luxembourg. 
Les  vignes,  47. 

Limon  (Gérard  de),  châtelain  de 
Stockem,  344. 

Lincent, pro\.  de  Liège.  Les  vignes,28. 

Lindenlauf,  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie foncière  de  Membach,  326, 
327. 

Linné  (le  tonlieu  à),  438. 

Linter  (Neer-  et  Op).  Les  vignobles, 
60,  61. 

Liverlo  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie hautaine  d'Eynatten,  424; 
du  fief  du  Rondchêne,  44 1  ;  des 
Granges,  4o3  ;  de  la  seigneurie 
hautaine  de  Walhorn,  437,  438.  — 
Lambert,  archidiacre  de  Hesbaye, 
2i5.  —  N.,  465. 

Lixhe,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
29,  95;  194. 

Locquengien  (Marie- Valérie  de), 
épouse  de  N.  de  Rouveroy,  409. 

Loë  (de),  possesseurs  de  Tavouerie  de 
Mheer,  3o2,  3o3,  304. 


-boâ- 


Loes,  possesseurs  de  Cropleen,  366. 

Lombard,  peintre,  89. 

Lombars  (Wautier  des),  129. 

Lofnbeek,  province  de  Brabant.  Les 
vignes,  58. 

Lonchin  (de),  possèdent  le  fief  de  La- 
vaux,  406,  407. 

Loo:^,  prov.  de  Limbourg.  Les  vignes, 

ICI. 

—  (Arnulphe  de),  241.  —  Otton, 
240.  —  N . ,  drossart  de  Hombourg, 
33i. 
Lorraine  (Charles,  duc  de  Basse-), 
226.  —  Ermengarde,  fille  du  pré- 
cédent, épouse  d'Albert  I«''  de  Na- 
mur,  226. 
Loihaire,  226. 

Louis  d'Outre-Mer,  1 18,  226. 

Louis  XIV,  roi  de  France,  124,  189. 

Louis  X  V,  roi  de  France,  1 24. 

Louvain,  Les  vignes,  2,  3,  58,  59, 
74,  75, 104,106, 108,  109, 1 12, 1 13, 
124,  145;  201.  —  Le  concile,  i65. 
—  L'abbaye  de  Sainte-Gertrude, 
112,  1 1 3.  —  Le  chapitre  de  Saint- 
Pierre,  io5,  174.  —  L'Université, 
168,  174,  180. 

Lovegné  (Jacques),  abbé  du  Val- 
Dieu,  relève  la  seigneurie  de  Ros- 
mel,  35 1. 

Lubbeek,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  59. 

Luls[,  possesseurs  de  Grasleen,  368. 

Lumtnen,  prov.  de  Limbourg.  Les 
vignes,  48. 

Lupon,  abbé  de  Saint-Trond,  23o. 

Luxembourg  (la  province  de).  Les 
vignes,  46,  47,  99,  100,  io3,  145. 

Lyevinghe  (Jean),  vigneron  à  Lou- 
vain, i36. 

Lynden  (de).  Voir  Aspremont  (d'). 

Lys  (de),  possesseurs  de  la  ferme  de 
Couves,  377,  378.  —  N.,  curé  et 
doyen  du  concile  de  Hervé,  172. 


Mabillon  (Gérard),  bourgeois  de  Ver- 

viers,  i5i. 
Mackmeal  (Henri),  bourgeois  d'En- 

sival,  i5î. 
Macrelaer  (Gérard  van),  relève  Stre- 

versdorp,  397. 
Macs,  doyen  de  Peer,  161. 
Maesen  (van  der),    possesseurs   du 

château  d'Avionpuits,  402. 
M^ie^ç^cA:  (le  concile  de),  i65. 
Maestricht,  Les  vignobles,  99,  io5. 

—  Le  concile,  i65,  194,  236,  238. 
Magin  (Jacques  de),  391. 
Magnée,    province  de    Liège.    Les 

vignes,  29. 
Maigret  (de),  possesseurs  de  la  ferme 

de   Raveleen,  363-364-    —   Jean, 

345,  346. 
Mailhen  (Jean  de),   seigneur  de  la 

Heyde,  309. 
Mailly  (N.  de),  épouse  de  Guillaume 

André,  mayeur  de  Granville,  333. 
Malderen,   prov.   de   Brabant.    Les 

vignes,  145. 
Malespinne  (de),  possesseurs  de   la 

seigneurie  foncière  de  Viilers,  353. 
Malgaignant  (Jacquemard),  77. 
Malines  (le  Chapitre  de),  244,  245, 

261. 
Maliieue  (la),  prov.  de  Liège.   Les 

vignes,  88. 
Mangemange  (Gilles),  chapelain  de  la 

cathédrale  de  Saint- Lambert,  i32. 
Many  (la  ferme  de),  à  Poulseur,  fief 

du  duché  de  Limbourg,  409-41 1 . 
—  (la  famille  de),  possède  la  ferme  de 

ce  nom,  409-41 1. 
Maquerelle  (Odile),  épouse  de  Fran- 
çois-Guillaume de  Borlez,  423. 
Marbais    (Louis    de),    seigneur    de 

Jamblinne,  307. 
Marcelaire(de),  possèdent  la  seigneu- 
rie  foncière  de  Beucken,   317  et 

celle  de  Frambachleen,  323. 


-504- 


Marchantius^  doyen  de  Couvin,  192. 

Marche-les-Dames,  83. 

Marchin,  province  de  Liège.  Les 
vignes,  29,  87,  144. 

Marck  (de  la),  possesseurs  de  la 
seigneurie  de  la  Chapelle,  295, 
296. 

—  (Adolphe),  prince-évêque  de  Liège, 
i53;  ses  prétentions  sur  le  comté 
de  Laroche,  263,  268.  —  Erard, 
154.  —  Jean,  relève  le  fief  de  La- 
vaux,  439.  —  N.,  298,  391. 

Marck  (François  de  Saint  ),  sire  de 
Neuville,  296. 

Margelle  (le  baron  de  la),  lieutenant 
féodal,  367. 

Marguerite  (la  comtesse),  119. 

Marsilius,  abbé  de  Saint-Gilles  à 
Liège,  460. 

Martial  (Anne-Catherine  de),  290. 

Martini  (Ambroise),  bourgeois  de 
Louvain,  112. 

Masbourg  (Marie  -  Philippe  -Théo- 
dore-Goswin  de),  347,  348. 

Masson  (Jean  le),  410. 

Maximilien  7*^,  archiduc  d'Autriche, 
349. 

Mqyeur  (Jean  le),  seigneur  de  Vil- 
1ers,  354. 

Méan  (le  comte  de),  seigneur  de 
Beusdael  et  Sippenacken,  422. 

Mechelen,  près  de  Galoppe,  438.  — 
La  Cour  de  justice,  280. 

Medael  (la  ferme  de),  à  Baelen,  dite 
Clockersleen,  365,366.  —Ses  pos- 
sesseurs, 365. 

Meensel,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  59. 

Meer  (Guillaume  de),  3o3.  —  Ren- 
chon,  fils  du  précédent,  ibid. 

Meerbeke,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  146. 

Meigret  (Jean),  seigneur  foncier  de 
Stockem,  423. 


Meix-le-Tige,  province  de  Luxem- 
bourg. Les  vignes,  100. 

Meldert,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  59. 

Melin-sur-Gobertange,  prov.  de  Bra- 
bant. Les  vignes,  59. 

Mélotte  (Chevaliers  de),  possesseurs 
de  Lavaux,  408. 

Membach.  La  seigneurie  foncière, 
325-327.  —  Les  seigneurs,  ibid. 
—  La  Cour  de  justice,  280,  329. 

Menil  (Grand-),  prov.  de  Luxem- 
bourg. Les  vignes,  47. 

Menthen  (von),  371. 

Merchteniy  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  59. 

Merckelbach  (de),  possesseurs  de  la 
ferme  de  Stockis,  379,  38o. 

Mergel,  fief  à  Gemmenich,  384,  385. 

Merlemonty  prov.  de  Namur.  Les 
vignes,  41. 

Mérode-Franckenberg  (de),  posses- 
seurs de  Tavouerie  de  Borcette, 
291-294.  —  Alverte,  épouse  de 
Jean-Adolphe  de  Mirvelt,  344, 
345.  —  Walram,  3 18.  —  Cathe- 
rine, épouse  de  Goswin  de  Breropt, 
3 18.  —  Fragment  généalogique  de 
cette  famille,  3 1 8.  Voir  aussi  Scheif- 
fart. 

Mervelt  (Anne  de),  épouse  de  Dide- 
rick  von  Willick,  292. 

Mesnil  (du),  chanoine  de  Saint-Paul 
à  Liège,  relève  le  fief  de  Hagelstein, 
386. 

Mesnil-Saint' Biaise  y  prov.  de  Na- 
mur. Les  vignes,  41. 

Messançy,  prov.  de  Luxembourg. 
Les  vignes,  47. 

Mettecoven,  prov.  de  Limbourg.  Les 
vignes,  102. 

Metternich  (de),  possesseurs  d'un  fief 
à  Poulseur,  411,  412.  —  Marie- 
Anne,  épouse  de  Jean-Louis  d'Ar- 


-  605  - 


genteau,  3oi.  —  Catherine- Véro- 
nique, épouse  de  Frambach  de 
Gulpen,  452. 

3/e/Jf,  461,  462,  464. 

Metischemen,  seigneurie  foncière  de 
1  ancien  duché  de  Limbourg,  327- 
329.  —  Les  seigneurs,  ibid.  —  La 
Cour  de  justice,  280. 

Meuse  (la).  La  culture  de  vignobles 
sur  ses  bords,  yS,  76, 77-8 1 ,  83,  88, 
89,90,95-100,  io3,  123. 

Meux,  province  de  Namur.  Les 
vignes,  41. 

Mejrer  (Jean),  353.  —  Marie,  ibid. 

Meysse,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 

59. 

Mheer,  avouerie  de  Tancien  duché  de 
Limbourg,  3o3, 304.  —  Les  avoués, 
ibid. 

Millendonck  (les  sires  de),  posses- 
seurs de  la  seigneurie  de  Soiron, 
304,  3o5;  de  Veltjaeren,  390,  392. 

Miimort,pTOv,  de  Liège.  Les  vignes, 
29. 

Mirvelt  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie de  Stockem,  343,  344,  345. 

Modave  (Mahaut  de),  épouse  de 
Pierre  de  Gulpen,  450. 

Moha,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
29. 

Moilant  (Jacob  de),  i32. 

Moir  van  Walde  (Balthasar),  relève 
le  moulin  de  Brasberg,  387,  389. 
Voir  aussi  Walde  (van). 

Molle  (Jean  de  la),  364. 

Monbliart,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  64. 

Money  (Gérard),  possesseur  de  la 
ferme  de  Lantzenberg,  dite  Rave- 
leen,  363. 

Mons,  prov.  de  Hainaut.  Les  vignes, 
2,  4,  65,  75,  114,  n5. 

—  prov.  de  Liège.  Les  vignes,  29, 
88,  144. 


Mons  (Jean  de),  seigneur  de  Villers, 
3o5. 

Montaigu  (Conon  de),  241.  —  Lam- 
bert, fils  du  précédent,  240,  241, 
242. 

Montéfiore-Lévi  (M'),  possesseur  ac- 
tuel de  Rondchêne,  415. 

Montfort  (Elise  de),  épouse  de  Gérard 
de  Drachenfels,  307. 

Montjoie  (Thierry  de),  438.  —  Le 
château,  ibid. 

Montjoljr  (Jean  de),  79. 

Mont:{en  (le  ban  de).  Fiefs  dans  ce 
ban  relevant  de  l'ancien  duché  de 
Limbourg,  380-399. 

Moraicken  (Antoine),  relève  le  châ- 
teau de  Mutzhagen,  395. 

Moreal  (Gilles),  propriétaire  de  vi- 
gnobles à  Liège,  1 27,  1 3 1 . 

Morealster,  89. 

Moreau  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie hautaine  de  Petit- Rechain, 
434.  —  Marguerite,  épouse  de  Flo- 
rent d'Anthinnes,  288. 

Moresnet,  seigneurie  hautaine  du 
duché  de  Limbourg,  432. 

Morialmé,  province  de  Namur.  Les 
vignes,  41. 

Mortroux,  seigneurie  hautaine  de 
l'ancien  duché  de  Limbourg,  433, 
434.  —  Les  seigneurs,  ibid. 

Moss  (P.- A.  de),  relève  le  fief  de 
Grasleen,  369. 

Mostiers  (Louis  de),  chapelain  de 
Saint- Lambert  à  Liège,  i32. 

Moulin  (du),  possède  le  moulin  de 
Hameval,  376. 

Moustier-surSambre,  prov.  de  Na- 
mur. Les  vignes,  41,  83. 

Mulstroë  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie de  Meuschemen,  328  et  de 
la  seigneurie  hautaine  de  Henri- 
Chapelle,  428.  Voir  aussi  Olmus- 


sen  (van). 


Ci 


—  506  — 


Musson,  province  de  Luxembourg. 
Les  vignes,  47,  145. 

Mussy-la-Ville,  prov.  de  Luxem- 
bourg. Les  vignes,  99. 

Mut:[hagen  (le  château  et  la  fenne 
de),  fief  de  Limbourg,  393-396. 

—  (de),  possesseurs  du  fief  de  ce  nom, 
393. 

My  (Marie  de),  épouse  d'Adam  Cor- 
beau d*Anthinnes,  288. 

Myllendonck,  Voir  Millendonck. 

Nadebais,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  60. 

Namèchey  prov.  de  Namur.  Les 
vignes,  41. 

Namur.  La  culture  de  la  vigne,  2, 
36-46,74-80,  83,  124,  144,  145. 

—  (les  comtes  de),  77,  78.  —  Al- 
bert I«^  226.  —  Albert  II,  fils  du 
précédent,  227.  —  Albert  III,  fils 
du  précédent,  226,  269,  270,  271, 
272,  dont  :  i<>  Godefroid,  226,  241, 
243  ;  2°  Henri,  comte  de  Laroche, 
226,  269,  270,  271  ;  3®  Frédéric, 
évéque  de  Liège,  225-272  ;  4P  Al- 
bert, comte  de  JafFa,  226.  —  Henri, 
78.  —  Marguerite,  78. 

Nauwenborg  (de),  possesseurs  du 
moulin  de  Brasberg,  387.  Voir 
aussi  Neufchâteau  (de). 

Nederode  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie foncière  de  Membach,  325 
et  de  Nereth,  329. 

Neenyinden,  prov.  de  Liège.  Les 
vignes,  3o. 

Négri  (de),  possesseurs  des  seigneu- 
ries hautaines  de  Henri-Chapelle, 
428  et  de  Teuven,  436. 

Nereth,  seigneurie  foncière  de  lan- 
cien  duché  de  Limbourg,  329-33 1 . 
—  Les  possesseurs,  ibid. 

Nerviens  (les),  71. 

Nesselrode  (de),  possesseurs  d'un  fief 
à  Poulseur,  411.  —  Anne,  épouse 


de  Guillaume  de  Rennenberg,  3o6. 

Nethem,  provincede  Brabant.  Culture 
de  la  vigne,  60. 

Neufchâteau  (de),  possesseurs  du 
moulin  de  Brasberg,  387,  389;  de 
la  seigneurie  de  Wodémont,  3 10, 
3 1 1 ,  3 1 3.  —  Catherine,  45 1 . 

Neuf  orge  (de),  famille  établie  à  Ouf- 
fet,  465. 

Neuville-en-Condro^  (la).  Culture  de 
la  vigne,  24,  88. 

Nico/<i5  (Saint-)  lez-Liége.  Culture  de 
la  vigne,  144. 

Nidersassen  (la  ferme  de),  fief  de 
l'ancien  duché  de  Limbourg,  382- 
384. 

Niel  lez-Saint-Trond.  Culture  de  la 
vigne,  48,  102. 

Nivelles,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  60. 

Mçef  (Denis  de),  408.  —  Lambert, 
fils  du  précédent,  408.  —  Anne, 
épouse  de  Ghisbert-Nicolas-Henri 
de  Mélotte,  ibid. 

Mfo«  (le  moine),  auteur  de  la  vie  de 
saint  Frédéric,  225. 

Noidans  (Auguste  de),  achète  le  châ- 
teau des  Granges,  405. 

iVb w^i/x,  prov.  de  Namur.  Culture  de 
la  vigne,  44. 

Nollens  (Jean),  359. 

Nollet  (de),  possèdent  le  fief  des 
Granges,  403,  404. 

Nordrenge,  259. 

Notger,  évêque  de  Liège,  77,  459, 

Notten  (Georges),  échevin  de  Maas- 
tricht, 367. 

Nuberg^  seigneurie  foncière  du  du- 
ché de  Limbourg,  33 1-334.  —  Les 
seigneurs,  ibid.  —  La  Cour  de  jus- 
tice, 436. 

Nurop  (la  seigneurie  hautaine  de), 
421,  436. 

Nuu^enberg.  Voir  Nuberg. 


-  507  — 


Nuuferot  dite  Grasleen  (la  ferme  de), 
fief  situé  dans  Tancien  duché  de 
Limbourg,  368,  369. 

—  (de),  possesseurs  du  fief  de  Gras- 
leen, 368.  —  Jean,  325,  329. 

Nyssen  (la  famille),  possède  le  fief  de 
Hooftmansleen,  359. 

Oemsassen  (la  ferme  d'),  à  Genmie- 
nicb,  fief  de  l'ancien  duché  de 
Limbourg,  38o,  38i. 

Oest,  tour  et  ferme,  dites  Kloppen- 
borg,  fief  de  lancien  duché  de 
Limbourg,  416,  416. 

Ogier  (d'),  possesseurs  de  la  seigneu- 
rie d'Eynatten,  424  et  de  Wal- 
horn,  437.  —  N.,  épouse  de  Wal- 
ter  de  Liverlo,  4o3. 

Oha  (Bas),  province  de  Liège.  Les 
vignes,  84,  144. 

Okey,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 

44»  87. 

Oirbeck^  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes^  60. 

Oirsbeeck  (la  famille  d*),  possède 
Beucken,  3 16,  3 18  et  un  fief  à 
Poulseur,  411,  412.  —  Edmond, 
362. 

Olbert,  abbé  de  Saint-Jacques  à 
Liège,  249. 

Oliva  (d),  possesseurs  de  Cropleen, 
367  et  de  Gras)een,  369. 

Olmussen  dit  Mulstroë  (van),  pos- 
sesseurs de  la  seigneurie  de  Meus- 
chemen,  328;  delà  seigneurie  hau- 
taine de  Henri-Chapelle,  428. 

Oîne  (Lambert  d'),  }^Ton  de  la  Neu- 
ville, 3 12. 

Omalius  (d*),  possèdent  la  seigneurie 
de  Clermont,  297. 

Ombré  (Antoine  d'),  relève  le  fief  de 
Mpny,  410. 

Ombret,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
3o,  86. 

Oost.  Voir  Oest. 


Oostcamp,  province  de  Flandre  Occi- 
dentale. Les  vignes,  146. 

Oosterhertij  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  106. 

Ophairiy  prov.de  Brabant.  Culture  de 
la  vigne,  60. 

Opwyck,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  61. 

Orban  (la  famille),  possède  le  do- 
maine de  Rondchéne,  415. 

Or/7.  prov.  de  Brabant.  Lesvignes,6i. 

Otbert,  évêque  de  Liège,  loi,  225, 
228,  261. 

Ouffet  (le  concile  d'),  i65.  —  La  Cour 
de  justice,  464-465.  —  Les  ar- 
chives, ibid. 

Ougrée,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
5,  3o,  3i,  144. 

Oultrelouxhe  (Lambert  d'),  maître 
deforgesà  Huy,  333.  —  Elisabeth, 
épouse  de  Benoît  Andrez,  échevin 
de  Wanze,  ibid. 

Oultremont  (Anne- Florence  d'),  ba- 
ronne douairière  de  Warnant,  3o2. 
—  Josette,  épouse  d'Adolphe  de 
Gulpen,  452.  —  (M*"  le  comte  d'), 
propriétaire  actuel  du  château  de 
Beusdael,  422. 

Oupeye,  prov.  de  Liège,  3i,  95,  97. 

Ouren  (N.  d),  épouse  de  N.  de  Dob- 
belstein,  432. 

Ourthe(V).  La  culture  de  vignobles 
sur  ses  bords,  99,  100. 

Overmeire,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  146. 

Oversassen  (la  ferme  d'),  fief  du  du- 
ché de  Limbourg,  à  Gemmenich, 
38i,  382. 

Oye  (Marie  (d'),  épouse  de  Daniel  de 
Ghoir,  340. 

P allant  (la  famille  de),  possède  la 
seigneurie  de  Beucken,  3 16,  3 18; 
Ruyff,  335.  —  Jean  fait  relief  de 
l'avouerie    de   Borcette,   292.    — 


—  508  — 


Al  verte,  épouse  :  i°  Henri  de 
Drachenfels;  2°  Vincent  de  Swa- 
nenberg,  304,  3o5,  307.  —  Mar- 
guerite, épouse  de  Jean  de  Withem, 
419. 

Panhuys  (de),  possèdent  Cropleen, 
367.  —  Hubert,  relève  le  fief  de 
Grasleen,  368. 

Parc  (l'abbaye  du),  possède  des  vi- 
gnobles, 104. 

Parette  (Coste),  vigneron  à  Liége,94. 

Parfonrieu  (Isabelle  de),  288. 

Paris,  73.  —  L'Université,  174, 180. 

—  Le  Musée  Carnavalet,  460-464. 
Parys,  famille  possédant  Cloetleen 

et  Wyer,  36o. 

Pastors  (Georges),  capitaine  et  éche- 
vin  d'Aix-la-Chapelle,  328. 

Patenter  (Joachim),  peintre  de  Bi- 
nant, 467,  458. 

Pauwels  (Sinte),  province  de  Flandre 
Orientale.  Les  vignes,  67. 

Pel^^er,  possesseurs  de  Cropleen, 
366,  367  et  de  Grasleen,  368,  369. 

—  Henri,  échevin  de  Baelen,  358. 
Penna  (Jean-Oserio  de  la),  455. 
Perck,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 

143. 

Peters.  Famille  possédant  le  moulin 
de  Brasberg,  388. 

Philippe  II,  roi  d'Espagne,  1 12. 

Philippe-ie-Bon,  108,  109. 

Philips  (Marie-Marguerite),  épouse 
de  Jean-Théodore  Remy,  359. 

Pierpont  (Hugues  de),  évêque  de 
Liège,  75. 

Pierre  l'Hermite,  149. 

Piétrain,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  61,  62. 

Pironnet,  doyen  du  concile  de  Maes- 
tricht,  curé  de  Visé,  224.  • 

Pirons  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie hautaine  du  ban  de  Baelen, 
420;   de  la  seigneurie   de  Ruyff, 


338.  —  Lambert-François,  bourg- 
mestre de  Liège,  329,  338. 

PlainevauXj  seigneurie,  439. 

Planche  (Renier  de  la),  355. 

Plengenecker  (Winand),  357. 

Plettenberg  (de),  possèdent  un  fief  à 
Poulseur,  412.  —  Marie,  épouse 
de  Jean  de  Ruysschenberg,  419. 
—  Mathias-Louis,  abbé  de  Saint- 
Cornelimunster,  relève  la  seigneu- 
rie hautaine  de  Mortroux,  433. 

Pline  r ancien,  71. 

Plumans.  Famille  possédant  le  fief 
de  Schopleen,  370. 

Plumecoen  (Gabriel  de),  82. 

Poelman.  Famille  possédant  la  ferme 
de  Lantzenberg  dite  Coelleen,  364. 

Poiten  (Jean  van  der),  possesseur  du 
fief  de  Baugnée,  289. 

Poitière  (Marie  de),  épouse  de  Gérard 
de  Groesbeek,  344. 

Polleur,  i56. 

Polysleen  ou  Schopleen,  fief  au  ban 
de  Baelen,  369-371.  —  Ses  posses- 
seurs, ibid. 

Pont  (Angèle  de),  épouse  de  Jean  de 
Heinsberg,  357.  —  Corbesier,  vi- 
gneron, 91. 

—  (Jean  du),  79. 

Ponthier  (Marie- Antoinette),  épouse 

de  Jacques-Dieudonné  Souverain - 

pré,  407.  —  Jean-Bernard,  ibid. 
Pont^  van  Eupen  (Arnold),  322.  — 

Arnold,    petit-fils  du    précédent, 

ibid. 
Posson    (de),    possède    Mutzhagen, 

395,  396. 
Poulseur  (la  chasse  et  la  pêche  à), 

fief  de  l'ancien  duché  de  Limbourg, 

41 1-413. 

—  (de),  411. 

Pousset,    province    de    Liège.    Les 

vignes,  3i,  86. 
Poutriel  (Renaut),  78. 


—  509  — 


Praet  (Jean),  homme  de  fief,  276. 
Preit  (Herbier  de),  vigneron,  9  \ . 
Prelle  (François-Louis  de),  333. 
Presseux  (Goerghyn  de),  seigneur  de 

Villers,  3o8. 
Pr^f  (Herbert  des),  411.  —  Nicolas, 

373. 
Probus,  empereur  romain,  72,  73. 
Probus  (Arnold),  échevin  de  Saint- 

Trond,   possesseur  de  vignobles, 

lOI. 

ProfondeviUe,  province  de  Namur. 
Les  vignes,  44,  76. 

Provenu  (Jacques),  fermier  à  Louvain, 
1 12. 

Publémont  (la  forêt  de),  près  de 
Liège,  459. 

Puch  (Gilon  de),  vigneron,  127. 

Quaedt  (Lothaire),  seigneur  de Toen- 
bergh,  3i6,  3i8. 

Quoitbach  (Catherine),  épouse  de 
Jean  Housman,  357. 

Rachecourt,  prov.  de  Luxembourg. 
Les  vignes,  145. 

Raeren  (le  moulin  de),  fief  du  duché 
de  Limbourg,  399,  400. 

Rahier  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie d'Esneux,  3oi  ;  de  la  sei- 
gneurie de  Villers-aux-Tours,  309, 
3 10;  de  la  ferme  de  Nidersassen, 
383  ;  de  la  seigneurie  hautaine  du 
ban  de  Sprimont,  435,  436.  — 
Claudine-Genevièvre-Thérèse,  re- 
lève rusufruit  de  la  seigneurie  de 
Tavier,  397. 

—  (de),  famille  à  Ouffet,  465. 

Ramety  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
32,  88,  144. 

Ransarty  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  65. 

Rat  (Henri  le),  propriétaire  de  vi- 
gnobles à  Liège,  127. 

Ratio,  famille  possédant  la  seigneu- 
rie foncière  de  Bougnoulx,  3 1 8 , 3  r  9 . 


Râpe,  possesseurs  de  la  ferme  de 
Lantzenberg  dite  Raveleen,  363. 

Ravenne  (Guibert  de),  antipape,  229. 

Raye  (Léonard),  marchand  d'Ams- 
terdam, possesseur  de  Cropleen, 
366,  367. 

Raymaeker  (Guillaume  de),  vigneron 
à  Louvain,  i35,  137. 

Rebecq,  province  de  Brabant.  Culture 
de  la  vigne,  62. 

Rechain,  appartient  à  l'abbaye  de 
Saint-Gilles  à  Liège,  459. 

—  (Grand-),  seigneurie  hautaine  du 
duché  de  Limbourg,  427. 

—  (Petit),  seigneurie  hautaine  du 
duché  de  Limbourg,  434,  435. 

Reck  (Marguerite-Catherinevan  der), 
345.  —  Jean -Bertrand,  345. 

Reckheim,  233,  255. 

Regilinde,  femme  d'Albert  II,  comte 
de  Namur,  227. 

Reims,  1 14.  —  Le  concile,  présidé 
par  Calixte  II,  239,  240,  246,  25o. 

Remerstock  (de),  possesseurs  du  fief 
de  Sillien,  370,  371  et  de  celui  de 
Stockem,  340. 

Remy  (Jean-Théodore),  relève  le  fief 
de  Hoofrmansleen,  359. 

Renaix,  prov.  de  Flandre  Orientale. 
Les  vignes,  146. 

Renesse  (Anne-Caroline  Marguerite 
de),  abbesse  de  Borcette,  relève 
l'avouerie  de  Borcette,  293. 

Renlies,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  145. 

Renneberg  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  de  Soiron,  304,  3o5, 
3o6. 

Resteigne,  prov.  de  Namur.  Les 
vignes,  44. 

Reul  (de),  famille  possédant  la  sei- 
gneurie foncière  de  Nereth,  33o, 
33 1  ;  Nuberg,  332,  333  ;  le  fief  de 
Brounjaerleen,  358;  Cropleen, 36 1  ; 


—  510  — 


les  fermes  d'Oversassen,  382  et  de 
Many,  410. 

Reymersbeke  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  foncière  de  Membach, 
325  et  Nereth,  329. 

Rheede  de  Sasfeldt  (de),  possesseurs 
delà  seigneurie  foncière  de  van  der 
Heyden,  326,  327.  —  Anne-Mar- 
guerite relève  la  seigneurie  de  Julé- 
mont,  3o2. 

Richer,  abbé  de  Rolduc,  234,  244. 

Rickelt  (Jeanne  de),  épouse  d*Adam 
de  Couven,  378. 

Rienne,  province  de  Namur,  Les 
vignes,  44. 

Rieux  (du),  possesseurs  du  fief  des 
Granges,  405. 

Rine  (Herman  van  den),  vigneron  à 
Louvain,  i33. 

Rister  (Jean-Gilles),  possède  la  sei- 
gneurie foncière  de  Stockem,  348. 

Rivière  (Godegaaf  de),  seigneur  de 
Heers,  102.  —  Ryckolt,  fils  du 
précédent,  102.  —  Jean,  vigneron 
à  Namur,  143.  —  Marie,  épouse 
de  Guillaume  d*Argenteau,  461. 

Robermont,  près  de  Liège.  Les  vi- 
gnobles, 90. 

Rohles  (Marguerite  de),  355. 

Robotraedt  (Jean  de)  dit  Parys,  36o. 
Voir  aussi  Parys. 

Roche  (Gérard  de  la),  424. 

Rochefort,  Les  vignobles,  99.  —  Le 
concile,  i65. 

—  Leuu^enstein  (de),  possesseurs  de 
Hagelstein,  385. 

Rocour  (Hélène  de),  épouse  de  Tho- 
mas Corbeau  d'Anthinnes,  288. 

Rodulphe,  abbé  de  Saint-Trond,225, 
241. 

Roe  (Frédéric),  possède  la  seigneurie 
foncière  de  Villers,  353. 

Roemer,  Voir  Rommere. 


Roest   (Frédéric  de),    achète  le   fief 
d'Oest,  416. 

Roffru  (de),  possesseurs  de  la  ferme 
de  Lhonneux,  408. 

Roisin,  province  de  Brabant.  Culture 
de  la  vigne,  65. 

Rolduc  (l'abbaye  de),  234  ;  possède 
la  seigneurie  foncière  de  Goé, 
427. 

Rolue\  (Henri  de),  possesseur  de  vi- 
gnobles à  Liège,  94. 

Romer.  Voir  Rommere. 

Rommere  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie de  la  Chapelle,  295,  296  ; 
de  la  ferme  de  Hooftmansleen,359. 

—  Leonardts,  possesseurs  de  Crop- 
leen,  367. 

Rondchêne  (le  fief  du),  à  Esneux, 
413-415. 

Ronvoet  (Jean),  vigneron  à  Louvain, 
112.  —  François,  fils  du  précédent, 
id.,  ibid. 

Rosière  (Grand-),  prov.  de  Brabant. 
Les  vignes,  54. 

Rosières  Saint- André,  id.,  62. 

Rosmely  seigneurie  foncière  du  du- 
ché de  Limbourg,  349-352.  —  Les 
seigneurs,  ibid. 

—  (N.  de),  épouse  de  Guillaume  de 
Gulpen,45o.  Voir  aussi  Eches  (van). 

Rosmolen  (van),  possesseurs  de  la 
seigneurie  foncière  de  Rosmel,  349, 
352. 

RotheuXt  402. 

Rotseiaer,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  62. 

—  Arnould,  possesseur  de  vignobles, 
104. 

Rouffon  (Jean  le),  chirurgien  à  Ouffet, 

463. 
Rousselièrc  (Gaston,  baron    de  la), 

propriétaire    d*Eynenberg,    32 1   ; 

Ruyff,   337;   Mutzhagen,    396    et 

Streversdorp,  398. 


I 


-  5M 


Rouverqy  (de),  possesseurs  de  la 
ferme  de  Lhonneux,  408,  409.  — 
M. -S.,  épouse  de  Pierre-Antoine 
Lys,  377,  378. 

Ruebsaem  (Patrocle),  apothicaire  à 
Maestricht,  possède  le  fief  de  Ha- 
gelstein,  386. 

Ruette,  province  de  Luxembourg. 
Les  vignes,  47. 

Rufinus,  240. 

Ruiant [l^icolais),  possesseur  du  mou- 
lin de  Kelmis,  392. 

Rulte  (Jean  le),  possède  la  seigneurie 
hautaine  de  Petit- Rechain,  434. 

Ruppelmondey  prov.  de  Flandre 
Orientale.  Les  vignes,  67. 

Ruyen,  prov.  de  Flandre  Orientale. 
Les  vignes,  146. 

Ruyffy  seigneurie  foncière  de  l'ancien 
duché  de  Limbourg,  334-339.  — 
La  Cour  de  justice,  280.  —  Le  châ- 
teau, 420.  —  Les  seigneurs,  334- 
339. 

—  (Henri  de),  possède  la  seigneurie 
de  ce  nom,  334  et  la  ferme  de  Sus- 
terseel,  417. 

Ruyschenherg  (de),  possèdent  la  sei- 
gneurie foncière  de  Nereth,  33 1  ; 
Stockem,  341,  342,  343;  la  mare- 
chalerie  de  Limbourg,  419. 

i^cAre/(Jean-Libert  de),  haut  dros- 
sart  de  la  libre  seigneurie  de 
Breust,  334. 

Saintrain  (Simon),  vigneron  à  Na- 
mur,  80,  142.  —  Jean,id.,  143. 

Saive,  prov.  de  Liège.  Les  vignes,  33. 

Salm  (Conrard),  359. 

Sal^innes-leS' Moulins,  prov.  de  Na- 
mur.  Les  vignes,  82. 

—  (Fabbaye  de),  possède  des  vi- 
gnobles, 139-142. 

Sambre  (la).  Les  vignobles,  82,  83. 
Sand  (van  der),  possesseurs  de  Mutz- 
hagen,  393,  394,  396. 


Sart,  i53,  i55. 

—  (la  ferme  du)  dite  le  Rondchêne, 
fief  du  Limbourg,  413,  415. 

Sassen  (van  den),  famille  possédant 
les  fermes  d'Oemsassen,  38o;  d*0- 
versassen,  38 1  et  de  Nidersassen, 
382. 

Saulcy  (Marie  de),  épouse  de  Lam- 
bert de  Werteau,  47  r .  —  Wathieu, 
seigneur  d'Oupeye,  472. 

Saxe  (Bernard  II  de),  226.  —  Ida, 
fille  du  précédent,  épouse  d'Albert, 
comte  de  Namur,  226. 

Saxen-Weissenfels  (de),  possesseurs 
delà  ferme  de  Hagelstein,  385, 386. 

Schaeft  (Henri  van  der),  curé  de 
Hechtel,  doyen  du  concile  de  Bee- 
ringen,  auteur  d'un  recueil  concer- 
nant le  concile  de  la  chrétienté  de 
Beeringen,  159-224. 

Schaerbeeky  province  de  Brabant. 
Les  vignobles,  62. 

Schaesberg  (de),  famille  possédant  le 
fief  de  Wyer  à  Henri-Chapelle, 
36 1,  362.  —  Frédéric,  41 1. 

Schaffel  (Thys),  357. 

Scheen  (la  famille),  possède  le  fief  de 
Hooftmansleen,  359.  —  Anne, 
veuve  de  Jean  Vercken,  relève  le 
fief  de  Vreuschemen,  355. 

Scheijffart  de  Mérode,  possesseurs 
de  la  seigneurie  foncière  de  Bel- 
derbusch,  314,  3i5  et  de  Meus- 
chemen,  328. 

Schell  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie de  Clermont,  298,  299  et 
du  château  de  Veltjaeren,  391. 

Schellard  d'Oberdorf  (de),  posses- 
seurs de  Tavouerie  de  Borcette, 
293  et  du  moulin  deBrasberg,  388, 
390. 

Scheti  de  Grobendonck  (Charlotte 
de),  épouse  de  Frédéric  de  Gulpen, 
453. 


-  512  — 


5cA/e*M5cA(H.-W.),  326. 

Schoen  (Philippe),  seigneur  de  Bou- 
gnoulx,  3i8. 

Schoenmecker,  famille  possédant  le 
moulin  de  Raeren,  400. 

Schoonvorst  (Conrard),  seigneur 
d*Elslo,  391. 

Schooten,  près  d'Anvers.  Les  vignes, 
69,  12 1. 

Schop  (la  famille  de),  possède  Polys- 
leen  ou  Schopleen,  369. 

Schopleen,  tief  de  lancien  duché  de 
Limbourg,  369-371. 

Schriber  de  Lymon  (Gérard),  châte- 
lain de  Stockem,  343. 

Schuren  (van  der),  possesseurs  du 
fief  de  Mutzhageû,  393. 

Schuyl  de  Walhorn,  possesseurs  de 
la  seigneurie  foncière  de  Rosmer, 
35o;  de  la  ferme  de  Nidersassen, 
383;  de  Mutzhagen,  394;  de  la 
seigneurie  d'Eupen  et  de  Stockem, 
423;  de  la  seigneurie  d'Eynatten, 
424;  delà  seigneurie  hautaine  de 
Walhorn,  437. 

Schwart^enberg  (àé),  337,  338,  339, 
396,  420,  452,  455. 

—  possèdent  Belderbusch,  314; 
RuyfF,  337-339;  le  moulin  de  Rae- 
ren, 399;  la  seigneurie  hautaine 
du  ban  de  Baelen,  420.  —  Cathe- 
rine, épouse  de  Jean  Krummel 
d*Eynatten,  337,  339. 

Schymper,  seigneurie  foncière  de 
Limbourg,  339,  340.  —  Les  sei- 
gneurs, ibid. 

Sclessin,  près  de  Liège.  Les  vignobles, 
89,  90. 

Scopelianus,  73. 

5ei//e5, province  de  Liège.  Les  vignes, 
33,  83,  144. 

Séjournet  (le  baron  de),  possède  le 
château  de  Crèvecoeur,  430. 

Sélysde  Fanson  (Jean-Pierre-Robert, 


baron    de),    relève    la    seigneurie 
d'Esneux,  3oi. 

Sempst,  province  de  Brabant.  Les 
vignes,  62. 

Sen)r(Wtïin  de),  465. 

Sequanes  (les),  72. 

Seraing  (de),  possesseurs  de  la  ferme 
de  Couves,  377.  —  Gérard,  relève 
la  ferme  de  Susterseel,  417. 

Sermqy  (Jean  de),  vigneron  à  Namur, 
143. 

Semen  (Frambach  de),  relève  le 
moulin  de  Kelmis,  392. 

Servais  (Jean),  mayeur  d'Esneux, 
3oo. 

Servatii  (Christianus),  notaire  apos- 
tolique, 161. 

Sestich  (Désiré  von),  chancelier  de 
Brabant,  294.  —  Erich,  fils  du 
précédent,  avoué  de  Borcette,  294. 

Sève  (Marons  de),  propriétaire  de  vi- 
gnobles à  Liège,  126. 

Sickingen  (Charles- Louis, baron  de), 
abbé  de  Saint-Cornelimunster,  re- 
lève la  seigneurie  hautaine  de  Mor- 
troux,  433. 

Siegburg  (l'abbaye  de),  262. 

Sigeberty  23o. 

Silenrieux,  prov.  de  Namur.  Les 
vignes,  44. 

Siilien  (la  ferme  de),  à  Henri-Cha- 
pelle, fief  du  duché  de  Limbourg, 
370. 

Sinaai,  prov.  de  Flandre  Orientale. 
Les  vignes,  68. 

Sinnich,  seigneurie  hautaine,  42 1 , 
422,  436.  —  La  Cour  de  justice, 
280. 

52>7{/c  (Guillaume  de),  3 18. 

Sippenacken,  seigneurie  hautaine 
dans  Tancien  duché  de  Limbourg, 
421.  —  Les  seigneurs,  ibid. 

—  (la  famille  de),  possède  le  fief  de 
Wyer,  36 1. 


—  513  — 


Sittard,  Limbourg  hollandais,  417, 
438. 

Slype,  près  d'Ostende.  Les  vignes, 
121. 

Smalkin  (Jeanne),  abbesse  de  Sal- 
zinnes,  140,  141. 

Smet  (Marie  délie),  épouse  de  Fram- 
bach  de  Gulpen,  450,  45 1 ,  454. 

Smets  (Nicolas),  chanoine  de  Notre- 
Dame  à  Aix-la-Chapelle,  possède 
le  moulin  de  Raeren,  400. 

Smiti  (la  famille),  possède  la  ferme 
de  Susterseel,  417. 

Soheaux  (Lyven  de)  dit  d'Anthinnes, 
relève  la  seigneurie  de  Villers-aux- 
Tours,  3o8. 

Soheit  (la  famille  de),  à  Ouffet,  465. 

Soiron,  seigneurie  du  duché  de  Lim- 
bourg, 304-307.  —  Les  seigneurs, 
ibid. 

Sombre ffe  (de),  possesseurs  du  mou- 
lin de  Brasberg,  387,  389.  —  Fré- 
déric, voué  héréditaire  de  Lontzen, 
3ii,  3i3.  —  Jean  relève  le  moulin 
de  Raeren,  399. 

Sosqye,  province  de  Namur.  Culture 
de  la  vigne,  44. 

Soulme,  prov.  de  Namur.  Culture  de 
la  vigne,  45. 

Souvegnée  (Anne  de),  288. 

Souverainpré  (de),  possesseurs  du 
fief  de  Lavaux,  407.  —  Guillaume, 
greffier  de  Villers-aux-Tours,  re- 
lève lavouerie  d'Anthinnes,  287. 

Sqye,  prov.  de  Namur.  Culture  de 
la  vigne,  45. 

Specht,  greffier  de  la  Cour  féodale 
de  Limbourg,  285. 

Spierinx  (Georges),  doyen  de  Bee- 
ringen,  161. 

Spies  (la  famille),  possède  la  seigneu- 
rie foncière  de  Schymper,  339,340. 
—  Catherine,  épouse  de  Juest  Bey- 
sel,  349. 


Spineux  (la  famille),  possède  le  Rond- 
chêne,  414,  415. 

Spontin,  province  de  Namur.  Culture 
de  la  vigne,  45. 

Spranckenies  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  foncière  de  Nereth,  33o. 

Sprimont  (le  ban  de).  Les  fiefs  y  si- 
tués, relevant  de  lancien  duché  de 
Limbourg,  400-415.  —  J-a  sei- 
gneurie hautaine,  435,  436. 

Stas  (Gilles),  relève  la  ferme  d'Over- 
sassen,  382. 

Stassinoir  (Thibaul),  vigneron  à  Na- 
mur, 79. 

Statte,  prov.  de  Liège.  Culture  de  la 
vigne,  84,  86. 

Stavelot  (le  concile  de),  i65. 

Steels  (Gilles),  doyen  de  Beeringen, 
curé  de  Lummen  et  chanoine  de 
Saint-Martin  à  Liège,  180. 

Steen  (van  den),  seigneurs  hautains 
de  Goé,  426. 

Steenhuysen,  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  67. 

Stembert  (Jean  de),  354.  —  Jeanne, 

3l2. 

Steppes  (la  bataille  de),  462, 463. 

Sternbach  (de),  possesseurs  du  fief  de 
Mergel,  384. 

Stevennot  (Jean),  vigneron  à  Namur, 
82. 

Stockem,  seigneurie  foncière  du  du- 
ché de  Limbourg,  340-349.  —  Les 
seigneurs,  ibid.  —  La  Cour  de  jus- 
tice, 280. 

Stockent  (la  famille  de),  possède  la 
seigneurie  de  ce  nom,  340-341. 

Stockem-Eupen, seigneuriG  hautaine, 
423,  424. 

Stockem-Méan  (de),  possesseurs  du 
château  de  Beusdael,  422. 

Stockis  (la  ferme  de)  à  Thimister, 
fief  de  lancien  duché  de  Limbourg, 
379,  38o. 

65 


514  — 


Stockis  (la  famille  de),  possède  la 
ferme  de  ce  nom,  379. 

Stommel  (Catherine  de),  épouse  de 
Renier  de  Ghoir,  340.  —  Sophie, 
342,  343. 

Stoot,  greffier  de  la  Cour  féodale  de 
Limbourg,  284. 

Stoupert  (Jean-Baptiste),  possède  le 
moulin  de  Kelmis,  392. 

Straet  ou  Straeten  (la  famille  de), 
possède  Coelleen,  364;  Oemsassen, 
38o,  38 1  ;  Alensberg,  399;  Oest, 
41 5;  Gemmenich,  426;  Moresnet, 
432.  —  Michel,  drossart  de  Mont- 
zen,  353. 

Straille  (Goswin  de),  chef  des  Fran- 
chimontois,  i5o. 

Streversdorp,  château  et  ferme,  fief 
de  Limbourg,  396-398. 

—  (la  famille  de),  possède  le  fief  de 
ce  nom,  396,  397. 

Striennelet,  vigneron  à  Chênée,  91. 

Struiver  (Jean),  de  Hulsberg,  auteur 
du  Struiverboek,  245. 

Strythaegen  (Jean  de),  voué  de  Fau- 
quemont,  seigneur  de  Clermont, 
298,  328.  —  Jean,  fils  du  précé- 
dent, 328.  —  Guillemine,  épouse 
de  Charles  de  Dobbelstein,  383. 

Sunters  (Antoine),  368. 

Surice,  province  de  Namur.  Les 
vignes,  45. 

Surlet  (de),  possesseurs  de  vignobles 
à  Liège,  94,  126,  127,  128;  du 
fief  de  Hautregard,  372.  —  Jean- 
Ernest,  chanoine,  35 1. 

Susteren  (le  concile  de),  i65. 

Susterseel  (la  ferme  de),  fief  de 
l'ancien  duché  de  Limbourg,  417, 
418. 

Suys  (le  comte  Hyacinthe-Alphonse 
de),  abbé  de  Saint-Cornelimunster, 
relève  la  seigneurie  hautaine  de 
Mortroux,  433. 


Swaneberg(àe),  possèdentla  seigneu- 
rie de  Soiron,  304-307. 

Symon,  surnom  d'Alexandre  de  Ju- 
liers,  235-25 1. 

Tavier,  seigneurie  de  Limbourg, 
307,  3o8.  —  Les  seigneurs,  ibid. 

Testelt,  province  de  Brabant,  63,107. 

Teuven,  seigneurie  foncière,  3 18, 
352,  353.  —  Les  seigneurs,  352, 
353. 

—  seigneurie  hautaine,  42 1 ,  436.  — 
La  Cour  de  justice,  280. 

ThéodoriCy   abbé   de    Saint-Trond, 

225. 

Tkeux,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
i52,  i53. 

77riW5(Thomas),  relève  le  fiefd'Oest, 
415. 

Thielen,  possesseurs  du  moulin  de 
Brasberg,  388. 

Thier  (de),  possesseurs  de  la  seigneu- 
rie hautaine  de  Walhorn,  437,438. 
—  Louis  relève  les  seigneuries 
d'Eynatten  et  de  Holset,  424. 

—  (le  château  du)  à  Soiron,  fief  de 
Limbourg,  378,  379. 

Thierry  II,  abbé  de  Saint-Hubert 
en  Ardennes,  23o. 

Thimis  (Jean)  alias  Schoenmeker^ 
relève  le  fief  de  Vreuchemen,  355. 

Thimister,  prov.  de  Liège,  33.  — 
La  seigneurie  hautaine,  429. 

Thionytlle,  i5i. 

Thiriart  (de),  propriétaires  des  châ- 
teaux d'Eynenberg,  32 1  ;  Ruyff, 
321  ;  Schymper,  340;  Mutzhagen, 
396  ;  Streversdorp,  398. 

Thisqueh,  possesseurs  de  la  seigneu- 
rie foncière  de  Rosmel,  35o,  35 1, 
352. 

Thommen  (van  der),  possesseurs  de 
Mutzhagen,  394,  395.  —  Henri, 
relève  la  seigneurie  hautaine  de 
Moresnet,  432. 


—  515  — 


Thourout,  province  de  Flandre  Oc- 
cidentale. Les  vignes,  146. 

Thuin  (le  concile  de),  i65. 

Thy- le- Château,  prov.  de  Namur. 
Les  vignes,  45. 

Thyne,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 

45. 

Tielens,  doyen  de  Beeringen,  161. 

Tignée  (de),  358. 

Tihange,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

33,  104. 
Ttiff,  prov.  de   Liège.   Les  vignes, 

144. 
Tiile,   possesseurs  de  la   ferme  du 

Rondchéne,  414. 
Tuteur,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 

33,  89,  144. 
Tilty  (le  comte  de),  3 12. 
Tiriemont,  prov.  de  Brabant.   Les 

vignes,  63. 
Tonet  (Jean),  vigneron  à  Salzinnes, 

140,  141. 
Tongerloo  (l'abbaye  de),  possède  des 

vignes,  121. 
Tongres  (les  vignobles  à),  49,   101, 

io5.  —  Le  concile  de  la  chrétienté, 

i65. 
Tour  (Bertrand  del),  1 5 1 . 
Tournai.  Les  vignes,  3,  65,  74,  1 16, 

117. 
Tra:[egnies  (de),  possesseurs  de  Vil- 

lers,  353,  354;  de  Bilstain-Villers, 

422,423.  —  Gillion-Othon,  3i5. 
T'reme/oo  (l'abbaye  de),  121. 
7Vcn/e  (le  concile  de),  164,  187,  189, 

200,  217,  221,  224. 
Trêves  y  199. 
Trips  (de),  possesseurs  des  fiefs  de 

Crapoel  et  Clermont,    298,   299. 

Voir  aussi  Berghe  (van  den). 
Trognée,  prov.  de  Liège.  Culture  de 

la  vigne,  34. 
Trond  (Saint-).  Les  vignes,  48,  loi. 

—  pillé,  266,  267. 


Trond  (Saint-),  Tabbaye,  loi,  23o, 
241.  —  Le  concile,  i65.  —  La 
paix,  266. 

Tubise,  province  de  Brabant.  Les 
vignes.  63. 

Turbet  (Renier-Joseph),  seigneur 
d'Eynenberg,  32 1  et  de  Moresnet, 
432. 

T^evet  (de),  possesseurs  de  la  sei- 
gneurie foncière  d'Eynenberg,  320, 

321. 

T^everen  (Henri  de),  avoué  de  Bor- 

cette,  291,  292. 
Ufflingen    (Isabelle- Agnès-  Eugénie 

d'),  épouse  de  Walrave-François 

de  Gulpen.  3 12,  454. 
Vitenhoven  (Adrien),   3 18.  —  Jean- 
Charles,   amptmann   à    Meersen, 

352,  358. 
Val-Dieu  (l'abbé  du),   seigneur  de 

Rosmel,  349,  352. 
Val 'Saint' Lambert,  Les  vignes,  88. 
Valion  (Aely),  abbesse  de  Salzinnes, 

139. 
Valor,  possesseur  de  vignobles,  78. 
Van  Hasselt  (André),  461. 
Varille  (de),    possèdent  le   fief  des 

Granges,  40 5. 
Vameipyck   (Antoinette   van),  345, 

346. 
Varron,  71. 

Vaux  (Jean  delj,  homme  de  fief,  276. 
Velp  (Op-),  prov.  de   Brabant.  Les 

vignes,  61. 
Velroux  (Moreal  de),  129. 
Veltjaeren,    château   à  Hombourg, 

fief  de  Limbourg,  390-392. 
Vercken,  possesseurs  de  la  seigneu- 
rie foncière  de  Stockem,  348,  349; 

de   Vreuchemen,   355,  356  et   de 

Grasleen,  369. 
Verdun  (Henri  de),  prince-évêque  de 

Liège,  88,  92;  érige  le  tribunal  de 

la  Paix,  263,  267. 


—  516  — 


Verlaine,   province  de   Liège.    Les 

vignes,  34,  144. 
Verle'e,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 

45,  87. 
Ver  mandais  (de) ,  possesseu  rs  de  Crop- 

leen,  367. 
Verviers,  i5i,  i53,  i55. 
—  (Gossuin  de),  i5i. 
Vetule,  vigneron  à  Liège,  94. 
Veulen,   prov.    de    Limbourg.    Les 

vignes,  49. 
Viane,  prov.  de  Flandre  Orientale. 

Les  vignes,  146. 
Villenfagne  (de),   possesseurs  de  la 

seigneurie  de  Clermont,  299. 
Viilers,   Les  vignobles,  34,  35,  45, 

io5, 
Villers-aiiX' Tours,    seigneurie    de 

Limbourg,  3o8-3io.  —  Les  sei- 
gneurs, ibid. 
Villers-aux-Tours   (la   famille   de), 

possède  la  seigneurie  de  ce  nom, 

3o8,  3 10;  la  seigneurie  de  Tavier, 

369  ;   la   seigneurie  de   Baugnée, 

291. 
VillerS'Biistain,  seigneurie  hautaine 

de    Limbourg,  422,  423.   —    La 

Cour  de  justice,  280,  281. 
VHlerS'le:{'BHstain,  seigneurie  fon- 
cière de   Limbourg,  353-355.   — 

Les  seigneurs,  ibid. 
Vinalmont,    prov.    de    Liège.     Les 

vignes,  35. 
Virginal,    prov.    de    Brabant.    Les 

vignes,  63. 
Viron  (Anne  de),  épouse  de  Walraf 

de  Draeck,  352,  452. 
Virton,  prov.  de  Luxembourg.  Les 

vignes,  47,  100,  145. 
Vischer{àQ),  seigneurs  hautains d'Eu- 

pen  et  Stockem,  423. 
Visé,    I,  97,  202.  —  Le  chapitre  de 

Saint-Hadelin,  98.  —  Le  concile, 

194. 


Vissenaeken,  province  de  Brabant. 
Les  vignes,  63. 

Vivegnis,  35,  74,  95,  144. 

F/Vier  (Jean),  81. 

Vlatten  (de),  possesseurs  du  fief  de 
Wyer,  36i,  362.  —  Guillaume, 
391. 

Vleustraeten  (Marguerite  de),  épouse 
de  Frambach  de  Gulpen,  454. 

Vlierbeeck,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  io5.  —  L'abbaye,  11 3. 

Vliex  (Anne- Marie),  épouse  de  Jean- 
Joseph  Hackens,  385. 

Vlodorp  de  Leuth  (de),  possesseurs 
de  la  seigneurie  foncière  de  Beuc- 
ken,  3i6,  317,  3 18  et  de  G  roules, 
323.  —  Odiliane-Iseborne,  relève 
le  château  de  Ruyff,  335. 

Voordt,  prov.  de  Limbourg.  Les 
vignes,  49. 

Voossin  (les  demoiselles),  achètent  le 
moulin  de  Hameval,  376. 

Vorst  (Jean  van),  292. 

Vottem,  prov.  de  Liège.  Les  vignes, 
36,  144. 

Vranx  (Henri),  vigneron  à  Louvain, 
i35. 

Vreuchemen,  seigneurie  foncière  du 
duché  de  Limbourg,  355,  356.  — 
La  Cour  de  justice,  280. 

—  (de),  possesseurs  de  la  seigneurie 
de  ce  nom,  ibid. 

Vrymans  (Joseph),  367. 

Wachtbeeke,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  68. 

Wachtendonck  (de),  possesseurs  d'un 
fief  à  Poulseur,  412.  —  Arnold 
relève  la  ferme  de  Many,  409. 

Wachter  (Jean),  vigneron  à  Vlier- 
beeck, io5. 

Waes  (Marie  de),  épouse  :  i®  de  Gé- 
rard d'Ans  ;  2°  d'Adolphe  de  Gul- 
pen, 452.  —  Arnoul,  ibid.  — 
Anne-Marie,  ibid. 


-  517  — 


Waha  (de),  possesseurs  delà  ferme  de 
Nidersassen,384.  —Walrave, époux 
de  Jeanne- Hélène  deGulpen,  455. 

Wal  (de),  possèdent  Tavouerie  d'An- 
thinnes,  287;  la  seigneurie  de  Xa- 
vier, 307,  3o8.  —  Eve-Isabelle, 
324,  429. 

Walburge  (Sainte-)  lez-Liége.  Les 
Franchimontois  s'y  rendent,  147- 
157. 

Walde  (Balthasar  Moir  van),  relève 
la  seigneurie  de  Wodémont,  3 10, 
3 1 1 .  Voir  aussi  Moir. 

Waldenborg  (Catherine  de),  épouse 
de  Frambach  de  Gulpen,  3i  i ,  35o, 
376. 

Walhorn  (le  ban  de),  seigneurie  hau- 
taine, 437,  438. 

—  (la  famille  de),  possède  la  ferme 
de  Nidersassen,  383,  384;  Oem- 
sassen,  38o,38i  ;  Alensberg,  398  et 
la  seigneurie  hautaine  de  Gemme- 
nich,  425. 

Walpot  de  Bassenheim,  possède  le 

fief  de  Wyer  à   Henri-Chapelle, 

36f,  362. 
Walraeven  (Charles), vigneron  à  Lou- 

vain,  1 12. 
Wancenne,  province  de  Namur.  Les 

vignes,  46. 
Wanders  (le  fief  de)  dit  Cloetleen,  à 

Henri-Chapelle,  359,  36o. 

—  (Sanders  van),  possesseurs  du  fief 
de  Wanders,  359. 

Wandre,  prov.  de  Liège.  Culture  de 

la  vigne,  36,  95. 
Wanghe,  prov.  de  Liège.  Culture  de 

la  vigne,  36. 
Wanlin,  prov.  de  Namur.  Culture  de 

la  vigne,  145. 
Wan7[e,  prov.  de  Liège.  Culture  de 

la  vigne,  144. 
Warch  (de),  possesseurs  du  fief  des 

Granges,  403. 


Wardin,  province    de  Namur.    Les 

vignes,  47. 
Waremme,    prov.    de    Liège.    Les 

vignes,  257. 
Warnant,   prov.    de    Namur.    Les 

vignes,  46. 
Warnant'Dreye^  prov.  de  Liège.  Les 

vignes,  36. 
W^roMJc  (Jean  de),  i32. 
Warsage,  194. 
—  Daniel  (de),  451. 
Was    (Lambert    de),     receveur    du 

comte  d*Arberg,  84. 
Wassenberg  (le  concile  de),  i65.  — 

La  collégiale,  260. 
Wasservat  (de),    possesseurs   de    la 

ferme  de  Hagelstein,  385,  386. 
Watermal'Boisfort,  prov.   de  Bra- 

bant.  Les  vignes,  145. 
Wattier  (Jehan),  vigneron,  1 16. 
Waudru  (le  chapitre  de  Sainte-),  1 16. 
Waulsort,  Les  vignobles,  46,  74,  76. 

—  l'abbaye  possède  l'avoueried'An- 

thinnes,  288. 
Weerts  (Roland  de),  439. 
Weisweiler  (Marie  von),  épouse  de 

Gérard  d'Imstenraedt,  371. 
Welkenhuysen  (de),  possesseurs  delà 

seigneurie  de  Clermont,  297,  299  ; 

de  Meuschemen,  327  et  de  Tavoue- 

rie  de  Lonlzen,  389. 
Welter  (  Pierre) ,  possesseu  rs  de  Crop- 

leen,  366. 
Welter  s,  possesseurs  de  Hooftmans- 

leen,  358,  359. 
Wems  (de),  possesseurs  de  la  ferme 

de  Manyà  Poulseur,  409,  410. 
Wépion^  prov.  de  Namur.    Les  vi- 
gnobles, 46.  76. 
Werchter,    prov.    de  Brabant.    Les 

vignes,  63,  145. 
l^er^MMariede),  378. 
Werteau  (Lambert  de),  bourgmestre 

de  Liège,  471. 


—  518  — 


Wert!(  (de),  possesseur  de  la  ferme 
de  Ruyschende  Gracht,  392. 

Wer)i/icq,  province  de  Flandre  Occi- 
dentale. Les  vignes,  146. 

Wesemael.  Les  vignes,  104,105, 1 14. 

Wesembeek,  prov.  de  Brabant.  Les 
vignes,  145. 

Wessheinij  prov.  de  Limbourg  hol- 
landais. On  y  frappe  de  la  mon- 
naie, 261. 

—  (Frédéric  de),  seigneur  de  Wick- 
roode,  439. 

Westmalle,  prov.  d'Anvers.  Les 
vignes,  121,  146. 

Westrem  (Marie-Claire  de),  épouse 
de  Vincent- Philippe  Antoine,  ba- 
ron van  der  Heyden  dit  Belder- 
busch,  348,  398. 

Wetteren,  prov.  de  Flandre  Orien- 
tale. Les  vignes,  68. 

Wickroode  (la  seigneurie  de),  439. 

Wierde  (Pierre  de),  vigneron  à  Her- 
batte,  82. 

Wiere  (van  den).  Voir  Wyer  (van). 

Wiger,  avoué  de  Hesbaye,  241. 

WihérieSy  prov.  de  Hainaut.  Les 
vignes,  65. 

Wilde  (de),  possesseurs  de  Strevers- 
dorp,  397. 

Wildt  (Joseph),  possesseurs  de  Vreu- 
chemen,  356. 

Wilhonrii^  (Winand  de),  391 .  —  An- 
selme, ibid. 

Willick  (von),  possesseur  de  Velt- 
jaeren,  3o5,  307.  —  Thierry,  292, 
375. 

Wilre  (la  seigneurie  foncière  de), 
331,353,354. 

Winandy  maréchal  de  Limbourg, 
418,  419. 

Wired,  prieur  de  labbaye  de  Saint- 
Hubert  en  Ardenne,  23o,  23 1. 

Withem  (de),  maréchaux  du  duché 
de  Limbourg,  418,419. — Claude, 


seigneur  de  Ruysbroeck,  355,  356. 
—  Warnier,  seigneur  de  Dalhem, 
98.  —  Marie,  454. 

Witidinck,  226. 

Wodémont,  seigneurie  du  duché  de 
Limbourg,  3 10-314.  —  ^^  sei- 
gneurs, ibid. 

Woelmont  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  de  Soiron,  3o6.  —  Er- 
meline- Françoise,  319. 

Woensel  (le  concile  de),  i65. 

Woeringen  (la  bataille  de),  275. 

Woestenraedt  (de),  possesseurs  du 
château  de  Charneux,  374;  du 
Thier,  274,  378,  379;  de  la  sei- 
gneurie hautaine  de  Grand-Re- 
chain,  427.  Voir  aussi  Wuesten- 
raedt  (de). 

Wolbodon,  abbé  de  Saint- Laurent  à 
Liège,  23o, 

Wolf,  possesseurs  de  la  ferme  d*0- 
versassen,  38 1,  382. 

Wonck,  province  de  Limbourg.  Les 
vignes,  49. 

Wondelghem,  prov.  de  Flandre 
Orientale.  Les  vignes,  68,  146. 

Wosch  (Ermengarde  von),  épouse  de 
Jean  ScheiSart  de  Mérode,  297. 

Woude  (de),  possesseurs  de  la  ferme 
de  Stockis,  379. 

Woutoul,  vigneron  à  Chênée,  9 1 . 

Wuestenraedt  (de),  possesseurs  de  la 
seigneurie  de  Soiron,  3o5,  3o6. 
Voir  aussi  Woestenraedt. 

Wyenhorst  (Elisabeth  de),  épouse  : 
1°  de  Renier  de  Binsfeld;  2°  de 
Henri  de  Vlatten,  36 1,  362. 

Wjrer,  ferme  à  Henri-Chapelle,  fief 
de  l'ancien  duché  de  Limbourg, 
36i,  362. 

Xheneumont,  château  et  fief  à  Bat- 
tice,  dans  l'ancien  duché  de  Lim- 
bourg, 372,  373. 

—  (la  famille  de),  possède  le  fief  de 


—  519 


ce  nom,  372,  SyB;  le  fief  de  Cou- 
ven,  377.  —  N.,  veuve  de  An- 
toine-François de  Reul,  33 1.  — 
Agnès,  épouse  d'Alard  de  Gulpen, 
450. 

-Y/ii^/i^55e  (Collette  de),  309. 

Xhoré  (de),  seigneurs  hautains  de 
Petit-Rechain,  434,  435. 

Yve  (François-Philippe  d'),  seigneur 
deSoye,  326,  327. 

YveS'Gome^ée,  province  de  Namur. 
Les  vignes,  46. 

Yvoir,  prov.  de  Namur.  Les  vignes, 
145. 


Yvo\,  province  de  Liège.  Les  vignes 

88. 
Zanctis  (Herman  de),  chanoine  de 

Saint- Lambert  à  Liège,  i32. 
Zeel  (van),   possesseurs  du  moulin 

de  Brasberg,  387,  389.    —  Jean, 

3ii,   3 18.  —  Jeanne,   épouse   de 

Frédéric  de  Sombreffe,  3 1 1 . 
Zeel  hem,   prov.   de   Limbourg.    Les 

vignes,  145. 
Zétrud,  prov.  de  Brabant.  Les  vignes, 

63,  64. 
Zutman  (la  famille),  possède  le  fief 

du  Sart,  41 3. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


-•- 


PagM. 

Règlement  de  la  Société V 

Tableau  des  membres  de  la  Société VII 

NOTICES   ET   MÉMOIRES. 

I.  Etude  historique  sur  la  culture  de  la  vigne  en  Bel- 
gique, par  Joseph  Halkin,  docteur  en  philosophie 
et  lettres 1-146 

I.  Endroits  où  la  vigne  a  été  cultivée 5 

II.  Histoire  de  la  culture  de  la  vigne  en  Belgique        71 

III.  Etude  sur  les  causes  de  décadence  de  la  viticul- 
ture en  Belgique 121 

Documents 126 

II.  L'expédition  des  Franchimontois  à  Sainte- Walburge, 

3o  octobre  1468,  par  GUSTAVE  RUHL,  avocat.     147-157 

III.  Les  doyens  ruraux  dans  l'ancien  diocèse  de  Liège,  par 

Tabbé  J.  Ceyssens,  curéde  Dalhem    .     .  '.     .   159-224 

I.  La  nomination  du  doyen 170 

II.  L'autorité  des  doyens.  —  Les  vice-doyens.  —  Les 

revenus  du  décanat 177 

III.  Les  doyens  et  les  quartes-chapelles 181 

IV.  Le  doyen  et  les  conciles  de  la  chrétienté  .     .     .  191 
V.  Les  synodes  paroissiaux 195 

VI.   Le  doyen  et  les  lépreux 201 

VIL  De  quelques  autres  prérogatives  décanales     .     .     207 

66 


—  522  — 

Pare*. 

VIII.  Le  droit  de  funérailles 212 

IX.   Les   censures  ecclésiastiques  et  Tautorité   des 

doyens 218 

X.  Epilogue 222 

IV.  Saint  Frédéric,   évêque  de  Liège    (1119-1121),    par 

F.  Magnette,  docteur  en  philosophie  et  lettres.  225-262 
Regestes  de  saint  Frédéric,  évêque  de  Liège  (i  1 19- 
1121) '    ...     253 

V.  Le  comté  de  Laroche  et  le  tribunal  de  la  Paix.  Une 
leçon  au  cours  de  critique  historique  de  M.  Kurth, 
par  A.  DelescLUSE,  docteur  en  philosophie  et 
lettres,  docteur  en  droit 263-272 

VI.  La  Cour  féodale  de  Vancien  duché  de  Limbourg,  par 

AmÉDÉE  de  Ryckel,  docteur  en  droit     .     .     .  273-455 

Introduction 273 

I.  Les  anciennes  seigneuries  avec  haute  justice.     .     286 
II.  Les  seigneuries  foncières 314 

III.  Les  fiefs  sans  juridiction 356 

IV.  Les  nouvelles  seigneuries  avec  haute,  moyenne 

et  basse  justice 420 

V.  Les  anciens  fiefs  de  Limbourg 438 

Annexes 440 

VII.   Table  alphabétique  et  analytique  des  matières^  par 

Tabbé  EDM.  VAN  WINTERSHOVEN      ....  481-520 

MÉLANGES. 

Extrait  des  procès -verbaux  concernant  les  communications 

faites  dans  les  séances  mensuelles,  1894- 1895     .     .     458 

Liste  des  Sociétés  avec  lesquelles  la  Société  d  art  et  d'histoire 

fait  l'échange  de  ses  publications 475 

Catalogue  des  publications  périodiques  mises  à  la  disposition 

des  membres  de  la  Société 475 

DOCUMENTS. 

i353.  Les  vignobles  du  chapitre  de  Saint-Lambert     .     .     .     126 

1403- 1404.  Dépenses  et  recettes  du  vignoble  du  duc  de  Bra- 

bant,  à  Louvain 134 


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—  523  — 

Pages. 

1449,  17  février.  Mise  en  location  des  vignobles  de  l'abbaye 

de  Salzinnes iBg 

161 2,  mai.  Règlement,  coutumes  judiciaires  et  manière  de 
procéder  devant  la  Cour  féodale  de  la  ville  et  du 

duché  de  Limbourg 440 

1660,  20  novembre.  Location  des  vignobles  de  Buley,  à 

Namur 142 

SCEAUX,    BLASONS    ET   ARMOIRIES. 

Andrez 333 

Bourtembourg  (de) 334 

Mailly  (de) 333 

Ouffet  (la  cour  d') 464 

FRAGMENTS   GÉNÉALOGIQUES. 

Andrez 333 

Anthinnes  (d') 288 

Beysel  (de) 349 

Binsfelt  (de) 362 

Choir  (van) 340 

Culpen  (de) 449 

Holsit(de) 389 

Hupsch  (de) 371 

Krummel  d'Eynatten 337 

Many  (de) 411 

Mérode-Franckenberg  (de) 294 

Palant(de) 3 18 

Renneberg  (de) 3o6 

PLANCHE. 

Carte  de  Belgique  signalant  les  communes  où  la  vigne  a  été 

cultivée  avant  le  XIX«  siècle 146 


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Les  Sociétés  qui  reçoivent  les  publications  de  la 
Société  d'art  et  d*histot're,  sont  priées  d'adresser  doré- 
navant leurs  envois  à  M.  Joseph  Brassinne,  biblio- 
thécaire-adjoint de  la  Société  d'art  et  d'histoire,  rue 
Pont  d'Avroy,  35,  Liège. 


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